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DE BORDEAUX
par Ordonnance Royale du 15 juin 1828.
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ACTES
DE LA
ÎTÉ LINNÉENNE
DE BORDEAUX
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FONDÉE LE 25 JUIN 1818
Et reconnue comme établissement d'utilité publique
par Ordonnance Royale du 15 juin 1828
Athénée
RUE DES TRoIS-CoNILS, 53
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TOME LXXXIX
BORDEAUX
IMPRIMERIE EE. DROUILLARD
3, PLACE DE LA VICTOIRE, 3
1937
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CÉRES
RECHERCHES
SUR
(suite)
PAR
Je. CHAINE
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE BORDEAUX
DESCRIPTION DES ESPÈCES ©
FAMILLE DES PRISTIPOMATIDÉS
Orthopristis bennetti Lowe (3)
(PTE)
DAIPEE == Ororrrne. —— Longueur :#8 : largeur
épaisseur : 1,5.
Poisson. — Longueur : 18 ; hauteur
épaisseur : 2.
LES OTOLITHES DES POISSONS
ÉTUDE DESCRIPTIVE ET COMPARATIVE DE LA SAGITTA DES TÉLÉOSTÉENS (
DS MS AD
: 5,4 ;
(1) Voir Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux :
1934, tome LXXXVI, p. 5;
1935, tome LXXXVII, p. 5;
1936, tome LXXXVIII p. 5.
(2) Comme je l’ai indiqué dans les précédents fascicules, ce travail a
été commencé en collaboration avec J. Duvergier il y a quinze ans et
continué par moi seul après sa mort.
(3) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
gRITRSON AN
MSTIIUTION
AUG 2 7 1964
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un ovoïde légèrement entaillé à l’avant; l’otolithe est très peu
arqué; le pourtour n’est pas orné.
Le bord ventral termine, plus bas qu'il ne commence, d’une
façon indistincte, car rien ne marque sa fin sur la partie infé-
rieure de l’élément, suivant le prolongement de la partie inflé-
chie de la cauda. Le bord est parfaitement elliptique de bout
en bout.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui poursuit
directement la fin du bord ventral; ce tronçon termine à
l’arrière de l’otolithe à une très petite saïllie précédée d’une
minuscule encoche. Là, il se retourne vers le haut.
La partie supérieure du bord dorsal, envisagée dans son
ensemble, décrit une large courbure reliant son origine à l’an-
tirostre, mais en réalité qui est obsolètement divisée en trois
segments par deux légères sinuosités déterminant deux angles
dorsaux, le postérieur et l’antérieur, à peine saillants, fort
obtus et arrondis. Le bord termine par une forte encoche pré-
cédant immédiatement l’antirostre et précédée elle-même par
une saillie en forme de coin, à pointe aiguë dirigée vers l’avant
et qui pourrait être prise pour l’antirostre si ce n’était l’abou-
tissement de l’arête supérieure à ce dernier. Il n’y a pas
d’ornementation.
Le bord antérieur a son profil à peu près dans la direction de
la fin du bord dorsal; il est relativement court.
L’antirostre est une masse élargie, très arrondie et peu sail-
lante; il est surtout discernable par suite de l’aboutissement
de l’arête supérieure à son niveau.
L’excisura est entièrement obstruée par une formation dont
le profil, d’abord oblique et légèrement concave, dessine vers sa
fin une chute presque verticale pour atteindre l’extrémité ros-
trale, ce qui détermine à l’origine de la chute un angle voisin
d’un droit à sommet bien net.
Le rostre est court, massif, épais, à extrémité arrondie.
La face interne est régulièrement convexe.
Le sulcus est supra-médian, horizontal dans ses trois quarts
antérieurs, obliquement infléchi dans sa partie terminale. Il
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est très long, moyennement large et bien gravé. Il est ouvert
et composé sans être rétréci; il termine en arrière très près du
bord.
L’ostium est relativement très large et assez court. Son arête
supérieure ébauche une faible concavité à son origine, puis
devenant rectiligne elle descend très obliquement au collum;
l’inférieure, rectiligne et horizontale sur la presque totalité
de son trajet, remonte au collum par un petit tronçon vertical
formant avec la portion horizontale un angle à sommet
arrondi. Tout le plancher est recouvert par un colliculum à
surface régulière laissant libre une grande partie de la paroi
supérieure, et à tranche inférieure très nette parallèle à l’arête.
La cauda, au moins deux fois plus longue que l’ostium mais
beaucoup moins large, se détache de la région moyenne de ce
dernier en formant avec ses arêtes des angles très marqués
à sommets très nets, le supérieur étant obtus et l’inférieur
presque droit. Sur la partie horizontale les arêtes divergent un
peu vers l’arrière par suite d’un léger abaissement de l’infé-
rieure, Ce qui fait que la cauda augmente de largeur de l’avant
à l’arrière, les deux arêtes sont rectilignes; sur la partie inflé-
chie elles sont parallèles. Au niveau de l’infléchissement elles
s’'incurvent régulièrement vers le bas, la supérieure en formant
une courbe à plus grand rayon que l’inférieure; la partie inflé-
chie est oblique vers l’arrière et l’extrémité de la cauda est
arrondie quoique un peu rétrécie. II n’y a pas de sillon post-
caudal. Un mince colliculum s’étend sur toute la longueur du
plancher, laissant libre une grande partie des parois qui sont
verticales; la paroi supérieure porte une ornementation obso-
lète de quelques lignes longitudinales; la surface du colliculum
caudal est un peu plus élevée que celle de l’ostial, d’où un léger
seuil au collum.
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes, la diffé-
rence des largeurs de l’ostium et de la cauda et le seuil qu’y
forment les colliculums.
La crête supérieure est peu élevée, régulière et à tranche
coupante; elle s'étend sur toute la longueur du sulcus, mais
présente son plus fort développement sur la partie horizontale
de la cauda.
La section supérieure est relativement étroite et peu convexe.
Elle porte une area à fond plat, très peu creusée, de forme
rectangulaire au-dessus du sulcus et dont la largeur égale
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environ la moitié de celle de la section; l’area débute en avant
à l’aplomb du milieu de l’arête supérieure du sulcus et termine
vers l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à contourner;
elle devient progressivement superficielle d’avant en arrière.
La bordure périphérique, relativement large, porte un sillon
parallèle à l’area mais ne s’infléchissant pas à l’arrière; ce
sillon commence en avant au niveau de l’antirostre et termine
en arrière à l’aplomb de l’infléchissement caudal, il est plus
étroit que la cauda et il communique en avant avec l’exté-
rieur en s’ouvrant dans l’encoche précédant immédiatement
l’antirostre. Un bourrelet assez saillant et large sépare le sillon
de l’area. La partie de la bordure externe au sillon est de sur-
face un peu accidentée; il n’y a pas d’ornementation. Il existe
une section postérieure de surface convexe et lisse.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe et lisse sans
aucun accident.
La face externe est concave avec léger surélèvement umbo-
nal et étroit méplat marginal surtout marqué le long du bord
ventral: quelques plis irréguliers et sinueux, à peine saillants,
plus ou moins verticaux, vont du bord dorsal au delà de la
région umbonale; le reste de la face est sans ornementation.
L’excisura est marquée par un très court et peu profond sillon,
quoique assez large, de direction un peu oblique vers le bas.
VARIATIONS. -— La forme générale est très constante,
cependant il existe quelques sujets assez ramassés et d’autres
un peu allongés. La partie supérieure marque assez souvent
une allure légèrement anguleuse; on peut noter parfois une
légère ébauche d’ornementation. :
Très rarement le bord ventral montre un faible indice de
large concavité dans sa moitié postérieure; plus rarement
encore il esquisse une ébauche de gibbosité médiane. Sur quel-
ques sujets il possède une menue mais bien régulière ornemen-
tation l’intéressant en entier ou portant seulement sur sa
moitié postérieure. $
Le tronçon initial du bord dorsal est très constant; la saïllie
et la sinuosité postérieures marquant la fin du tronçon ne sont
jamais accentuées; il est exceptionnel qu’elles manquent.
Les segments de la partie supérieure du bord dorsal, esquis-
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_sés sur le type, peuvent être bien marqués surtout le postérieur
qui est même assez souvent rectiligne simulant ainsi une
faible troncature postéro-dorsale. Dans ce cas l’angle postéro-
dorsal est assez apparent, il l’est encore davantage lorsque Île
deuxième segment est un peu concave. Le troisième segment,
ou antérieur, est parfois rectiligne, mais l’angle antéro-dorsal
n’est jamais aussi net que le postéro-dorsal, étant toujours
très arrondi et comme fondu dans le pourtour. La saillie en
coin et l’encoche préantirostrales sont de présence constante,
mais sont plus ou moins développées; la saillie est massive ou
grêle, pointue ou arrondie, bien marquée ou peu indiquée, sa
pointe est dirigée vers le haut, en avant ou en bas; l’encoche
est profonde ou non, large ou étroite, à commissure aiguë ou
obtuse. Très rarement le bord possède une fine ornementa-
tion ondulatoire.
Considéré, dans son ensemble le bord antérieur est très
constant.
L’antirostre ne varie pas d’aspect, il est seulement plus ou
moins accentué; son accentuation dépend beaucoup de l’im-
portance de la sinuosité qui le précède et de celle que peut
former contre lui le profil excisural; il est parfois si peu
marqué qu'il semblerait manquer si ce n’était l’aboutissement
de l’arête supérieure.
Il est bien rare que l’excisura se traduise par une petite
encoche; lorsque celle-ci existe elle est largement ouverte et à
commissure très obtuse. La concavité du profil excisural est
plus ou moins marquée et manque rarement, quant à la chute
du profil en avant il est droit ou courbe selon les sujets et
l’angle qui existe à l’origine de la chute est le plus souvent à
sommet très net; il est exceptionnel que la chute soit très
inclinée.
Le rostre est à peu près invariable; il peut être cependant
très raccourci bien que toujours massif.
La convexité de la face interne est très constante.
Le sulcus, considéré dans son ensemble, ne varie guère.
L’arête supérieure de l’ostium peut être rectiligne de bout
en bout ou régulièrement concave; l’angle formé par l’arête
inférieure peut être presque droit.
La cauda est très constante. La partie infléchie est plus ou
moins oblique, mais jamais verticale. La cauda est parfois
plus étroite encore que sur le type; son élargissement vers
l'arrière peut aussi être dû à un surélèvement léger de l’arête
— 10 —
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supérieure. Sur quelques éléments l’extrémité est un peu plus
rétrécie encore que sur le type, parfois même elle est un peu
acuminée. Le seuil collaire manque lorsque les deux collicu-
lums sont sur le même plan.
Le collum est toujours bien précisé; l’angle inférieur est
assez souvent situé en arrière du supérieur au lieu d’être au
même aplomb comme à l'ordinaire. ;
La crête supérieure ne présente pas de variations.
La section supérieure se fait remarquer par une très grande
constance. L’area peut s'étendre assez loin le long de l'inflé-
chissement où elle est toujours très superficielle. La gouttière
de la bordure périphérique peut être plus marquée et profonde
que sur le type surtout au niveau de son ouverture. Le bour-
relet qui sépare la gouttière de l’area est très accentué sur
quelques éléments; un autre bourrelet sépare quelquefois la
gouttière de la bordure. nn
La section inférieure ne présente pas de variations, si ce
n’est parfois une menue ornementation de très fines et courtes
costules, correspondant à une ornementation de petites denti-
culations du bord.
La face externe est toujours concave; le soulèvement
umbonal peut faire défaut ainsi que le sillon excisural; quel-
quefois, mais rarement, celui-ci est plus long que sur lé type
et parfois aussi plus ou moins horizontal. Sur quelques sujets
le système de plis verticaux est très accentué; exceptionnel-
lement il fait défaut. Sur quelques sujets existe un semis de
très petites granulations irrégulièrement disposées sur la face.
Parapristipoma humile Brond. (1)
(PES et. TM)
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 18; largeur : 9;
épaisseur : 2.
PoiIssoN. — Longueur : 56; hauteur : 17;
épaisseur : 6.
DESCRIPTION DU TYPE. -— L’otolithe a vaguement la
forme d’un quadrilatère allongé ayant un grand côté infé-
rieur et courbé et trois côtés supérieurs plus courts et plus
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
!
ou moins rectilignes. Il est très arqué d’avant en arrière;
placé sur sa face externe, il repose sur ses deux extrémités
et bascule vers le bord dorsal. L'élément est un peu contourné
sur lui-même de sorte que son tiers postérieur est fortement
déjeté vers l'extérieur, ce qui lui donne un aspect gauche;
cette disposition est très sensible lorsqu'on examine le sujet
par ses tranches; le gauchissement ne se traduit pas sur les
photographies, mais il rend celles-ci fort difficiles à exécuter.
Les tranches sont plutôt coupantes.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
encoche située sur la partie inférieure de l’élément dans Île
prolongement de l’infléchissement caudal; il est régulièrement
elliptique de bout en bout, maïs la courbe formée est très peu
bombée. Le bord porte une très faible et irrégulière ornemen-
tation, surtout marquée à l'arrière. |
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
directement la fin du bord ventral, il porte une ornementation
identique à celle de ce dernier; en arrière, le tronçon se
recourbe brusquement vers l’avant en formant un angle un
peu plus petit qu’un droit et à sommet très net; cet angle,
dit postéro-ventral, est le point le plus reculé de l’élément.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier, qui commence à l’angle postéro-ventral,
est rectiligne et fort oblique en avant; il est muni d’une orne-
mentation assez régulière de dents rhomboïdales de différentes
largeurs, séparées par des encoches étroites et peu profondes;
le tronçon termine à l’angle postéro-dorsal où il se recourbe
vers l’avant. L’angle postéro-dorsal est plus grand qu’un droit,
non saillant et à sommet bien net. Le deuxième tronçon, le
plus long des trois, également rectiligne et muni d’une orne-
mentation semblable à celle du premier, monte en pente douce
jusqu’à un point culminant que marque l’angle antéro-dorsal;
vers le milieu du tronçon une sinuosité se distingue des voi-
sines par sa plus grande ampleur. L’angle antéro-dorsal est
fortement obtus, non saillant et à sommet arrondi. Le troi-
sième tronçon est court, rectiligne et très oblique vers le bas;
il termine à l’antirostre; son ornementation est semblable à
celle des deux autres tronçons.
Le bord antérieur, par suite du grand développement d’une
DUO ue
formation excisurale, a son profil à peu près dans le prolon-
sement de la fin du bord dorsal.
L’antirostre est une petite saillie arrondie plus ou moins
fondue dans le pourtour, surtout reconnaissable à l’aboutisse-
ment de l’arête supérieure de l’ostium.
L’excisura est pour ainsi dire inexistante; c’est une faible
sinuosité sans caractère tranché, située au-dessous de l’anti-
rostre.
Le rostre n’est que médiocrement long; il est lourd, massif
et de direction un peu inclinée vers le bas; son extrémité est
arrondie. |
La face interne est convexe; son tiers postérieur est rejeté
vers l’extérieur par suite du gauchissement de l’élément.
Le sulcus est un peu supra-médian; il est descendant et
infléchi presque verticalement en arrière sur une petite lon-
gueur avec retournement de son extrémité en avant en forme
de bec-de-cane. Il est long, terminant à l’arrière très près du
bord; il est relativement peu large et assez bien sculpté; il
est ouvert et composé sans être rétréci.
L’ostium n’est pas très long, mais il est par contre assez
large; il est ascendant par suite de l’inclinaison de la masse
rostrale vers le bas, son axe forme donc ainsi un angle assez
marqué avec celui de la cauda. L’arête supérieure, rectiligne,
est oblique de l’antirostre au collum; l’inférieure, rectiligne et
ascendante, présente à son extrémité postérieure une rampe
oblique rejoignant le collum. La paroi supérieure est verticale,
l’inférieure est très oblique. Le plancher est couvert par un
colliculum assez épais, laissant libre une grande partie de Ia
paroi supérieure et une bordure de la lame excisurale surtout
dans la région supérieure; la surface du colliculum est lisse et
les tranches assez nettes; la portion du plancher non recouverte
par le colliculum est ornée de quelques stries longitudinales. Au
niveau du collum la cessation du colliculum est nettement
marquée par un relief convexe vers l’arrière.
La cauda, plus longue que l’ostium, est bien moins large que
lui. Ses arêtes sont sensiblement parallèles tout le long de leur
trajet sauf peut-être au niveau même de l’infléchissement où
existe un léger élargissement; elles s’infléchissent par des
courbes régulières et semblables. La cauda termine d’une façon
arrondie un peu courbée en crosse vers l’avant; elle est très
si D) e il
nettement circonscrite, les arêtes ne marquant aucun affaisse-
ment à son extrémité. Les arêtes continuent celles de l’ostium
en formant des angles marqués fort obtus, le sommet de l’an-
gle supérieur est très mousse, celui de l’inférieur est plus net.
Les parois sont verticales, sauf la supérieure au niveau de
l’infléchissement; la paroi supérieure, surtout vers l'arrière,
porte une ornementation de petites stries normales à l’arête
coupées par des lignes longitudinales parallèles à celle-ci. Le
plancher est couvert, du collum à l’'infléchissement, par un
colliculum peu épais, assez irrégulier, se différenciant assez
_ nettement du colliculum ostial.
Le collum est précisé par les angles des arêtes et la sépara-
tion des colliculums ostial et caudal. Il n’est pas rétréci.
La crête supérieure s’étend sur toute la longueur du sulcus
avec les mêmes caractères; elle est assez grossière, peu élevée,
large de base et à tranche mousse.
Par le fait de l’infléchissement caudal il existe une section
postérieure qui continue directement vers l’arrière la section
supérieure; par suite de l’identité de leurs caractères, je décri-
rai à la fois les deux sections. L'ensemble des deux sections
forme une surface large et assez étendue; il porte une area
longue, peu creusée et assez large. Cette area, à limites assez
floues, commence par une extrémité arrondie vers l’aplomb
du milieu de l’ostium et termine à peu près au niveau de l’in-
fléchissement de la cauda; sa limite supérieure est plus ou
moins parallèle à l’arête supérieure du sulcus, mais n’est pas
très nette. Le fond de l’area est plan et grossièrement orné de
stries fines disposées en éventail. La bordure périphérique est
convexe et déclive vers le bord; elle porte des nodosités plates
et mal définies et des sillons correspondant les uns et les
autres aux accidents du bord; il est, en outre, à noter que les
nodosités correspondent aussi aux stries du fond de l’area.
Il n'existe de crête inférieure que le long de la partie non
infléchie de la cauda; c’est un petit relief, à tranche coupante
et fort régulière.
La section inférieure est régulièrement convexe sur toute sa
surface et sans accidents.
La face externe est concave et divisée en deux zones super-
posées. La zone ventrale beaucoup plus creuse que la dorsale
UNE
est à peu près lisse. La zone dorsale présente une ornementa-
tion assez régulière de costules correspondant aux accidents
du bord et rayonnant toutes de l’umbo, parmi celles-ci il est à
en noter deux, un peu plus nettes que leurs voisines, qui
correspondent aux lèvres de la petite encoche dorsale.
VARIATIONS. —— La forme générale en quadrilatère allongé
est plus ou moins atténuée lorsque les angles sont fondus dans
le pourtour, il arrive même alors, sur quelques sujets, que la
partie dorsale de l’élément soit courbe de bout en bout. Le
gauchissement est constant, mais plus ou moins marqué selon
les éléments; il est des cas où il est même exagéré. Contraire-
ment au type il est des sujets très épais; les tranches, et par-
ticulièrement la dorsale, sont alors larges et non coupantes.
Quelques éléments, placés sur leur face externe, restent en
équilibre en appuyant sur les extrémités et le bord ventral.
L’encoche où termine.le bord ventral ne fait jamais défaut,
mais elle n’est pas toujours aussi distincte que sur le type;
assez souvent, en effet, elle est semblable en forme et en
ampleur aux sinuosités ornementales voisines. Sur quelques
éléments, la courbure ventrale présente une très légère ébau-
che de gibbosité qui est surtout bien apparente lorsque la
portion antérieure du bord a tendance à concavité. L’ornemen-
tation fait parfois défaut; elle est dans certains cas plus accen-
tuée que sur le type, maïs elle est toujours plus marquée à
l’arrière.
Le tronçon initial du bord dorsal varie peu; il est seulement
plus ou moins long et par suite termine plus ou moins haut;
quelquefois, mais assez rarement, au lieu de continuer directe-
ment la fin du bord dorsal, il est à tendance plus ou moins
horizontale, dans ce cas il y a ébauche d’expansion postérieure
mais jamais très accentuée. Quant à l’angle postéro-ventral,
il est toujours voisin d’un droit soit en plus soit en moins,
parfois même il est nettement obtus; il est à sommet net ou
arrondi et sur certains éléments il a tendance à se perdre dans
un arrondissement général. Il arrive aussi que la région qui
porte l’angle s’allonge en une queue plus ou moins longue,
grêle ou massive, de direction horizontale et située plus ou
moins haut selon la longueur même du tronçon initial.
Dans quelques cas la partie supérieure du bord dorsal des-
sine une longue courbe joignant l’angle postéro-ventral à
lantirostre, dans laquelle tronçons et angles sont fondus;
“ RP
d’autres fois le premier tronçon est nettement représenté et
la courbe commence seulement à l’angle postéro-dorsal, l’angle
antéro-dorsal seul fait alors défaut. Dans tous les autres cas,
la partie supérieure du bord présente sa constitution normale
avec assez peu de variations. L’ornementation est plus ou
moins accentuée, quelquefois même elle est très forte, donnant
à l’ensemble, ou à l’un des tronçons seulement, un aspect
déchiqueté. La forte sinuosité du deuxième tronçon manque
dans bien des cas.
L'aspect typique du profil général du bord antérieur n’est
rompu que lorsque la formation excisurale est peu développée
et qu’il existe une entaille excisurale assez marquée, ce qui
d’ailleurs n’est pas très fréquent.
L’antirostre est d'autant plus discernable que l’encoche exci-
surale est plus accentuée; lorsque celle-ci est bien marquée,
l’antirostre revêt la forme d’un petit coin à sommet aigu et de
direction horizontale. Lorsque, au contraire, la formation exci-
surale est très développée et s’étend jusqu’au sommet de l’an-
tirostre, celui-ci ne forme aucune saillie et n’est plus alors
indiqué que par l'aboutissement de l’arête ou de
l’ostium.
Dans bien des cas l’excisura fait défaut; quand elle est le
plus développée elle se présente sous l’aspect d’une minuscule
encoche à sommet angulaire.
Le rostre est rarement plus court que sur le type. Par
contre, il est des cas où il est notablement plus allongé; il est
alors plus svelte qu’à l’ordinaire et son extrémité est un peu
acuminée sans cependant être pointue. Sur quelques sujets
le rostre est d’allure descendante.
L'aspect général de la face externe est bien constant; toute-
fois, sur les éléments où le gauchissement est très accentué,
il existe à l’arrière comme un méplat plus ou moins étendu et
oblique vers l'extérieur.
Le sulcus est quelquefois médian, exceptionnellement même
infra-médian; il est toujours descendant mais à un plus ou
moins fort degré. Il est parfois d’une très grande largeur, jus-
qu’au double de l’état typique. La partie infléchie est de direc-
tion plus ou moins verticale et le retournement en bec-de-cane
de l’extrémité caudale est très fréquent.
L’ostium est plus long que sur le type lorsque le sulcus est
allongé; 1l n’est jamais plus large. Son inclinaison est plus ou
moins accentuée selon les sujets et il est bien rare qu’il soit
AG
horizontal. L’arête supérieure, le plus souvent typique, est
parfois légèrement concave et dans quelques cas elle est for-
mée par deux tronçons se coupant suivant un angle aigu.
L’arête inférieure est d’allure assez constante bien que parfois
elle ait tendance à être concave; sa rampe collaire peut être
plus ou moins écourtée, elle est surtout réduite quand l’arête
est concave; très rarement elle se présente sous l'aspect d’une
ligne brisée à deux tronçons. Le colliculum peut être très épais
ou, au contraire, assez mince; lorsqu'il est très épais, 1l peut
atteindre le niveau des arêtes; la partie laissée libre de la lame
excisurale peut être assez grande, par contre il est bien rare
que le colliculum s’étende jusqu’au profil même; sa surface
est quelquefois légèrement tourmentée et sa cessation au
collum peut être peu marquée.
Considérée dans son ensemble la cauda est assez constante;
la partie infléchie n’est jamais très longue et elle est de direc-
tion plus ou moins verticale; sa largeur varie assez et sur
certains sujets elle est relativement très grande tout en
conservant ses caractères normaux. L’arête supérieure marque
parfois un certain surélèvement au niveau de l'infléchisse-
ment, ce qui augmente d’autant la largeur de la cauda en
cette région; l’arête inférieure reste toujours rectiligne; la
disposition en crosse de son extrémité varie d'importance, elle
peut être peu indiquée comme, au contraire, être très accen-
tuée. L’ornementation de la paroi supérieure est toujours
présente, mais elle peut être bien plus marquée que sur le
type; parfois même deux ou trois stries sont assez larges et
profondément gravées pour prendre l’aspect de: sillons. Les
angles collaires ne sont jamais plus accentués que sur le type,
mais ils peuvent l’être beaucoup moins, surtout l’inférieur;
ce fait se produit lorsque la rampe collaire de l’arête infé-
rieure de l’ostium est très courte et fortement inclinée, étant
alors presque dans l’alignement de l’arête caudale inférieure.
Exceptionnellement il existe un canal post-caudal aboutissant
à l’encoche séparative des bords ventral et dorsal: ce canal
est très court, l’extrémité de la cauda étant rapprochée du
bord. Le colliculum, jamais plus étendu que sur le type, peut
l'être beaucoup moins; il peut, en effet, n’intéresser que la
moitié de la portion non infléchie de la cauda; sur quelques
sujets il est réduit à des grains séparés; sa surface est lisse
.ou tomentueuse. ee
Le collum est très constant; tout au plus peut-on noter des
variations légères dans l’aplomb des angles l’un par rapport
à l’autre et dans la netteté de séparation des deux colliculums.
La crête supérieure ne varie que dans des limites assez
restreintes: c’est ainsi qu’elle peut ne commencer qu'à une
certaine distance de l’antirostre et cesser le long de l’infléchis-
sement avant l’extrémité de la cauda, elle s’éteint alors d’une
facon progressive. Sur un assez grand nombre de sujets, la
crête est plus épaisse et moins haute le long de lostium que
sur la cauda. Elle peut être mince et coupante, surtout sur la
partie non infléchie où elle présente alors son plus grand
développement.
L’area est plus ou moins apparente selon les sujets. Dans
certains cas elle est tellement superficielle qu’elle est à peu
près indistincte, ne se différenciant alors que par l’ornemen-
tation en éventail de son fond. Sa limite supérieure peut ne
pas être bien marquée, le fond se continue alors insensible-
ment avec la bordure périphérique qui conserve assez bien
ses caractères typiques. Sur un certain nombre de sujets,
l’area se prolonge très loin en arrière et se recourbe en même
temps que la cauda en restant accolée à celle-c1; elle peut
ainsi suivre la cauda jusqu'à son extrémité, qu'elle dépasse
même quelquefois pour ouvrir à l’extérieur dans l’encoche
séparative des bords ventral et dorsal. Dans cette partie inflé-
chie, l’area est plus étroite que dans sa portion supérieure;
elle y est aussi très mal limitée et presque superficielle; son
fond y est lisse; 1l arrive assez fréquemment que cette partie
infléchie se compose de tronçons séparés. Sur certains sujets,
la surface de la section postérieure est très tourmentée, pré-
sentant des soulèvements mousses et des dépressions peu
profondes, mais bien irrégulières.
La crête inférieure n’est jamais plus développée que sur le
type; elle est parfois soulignée par un long sillon qui suit la
cauda. Elle fait assez souvent défaut.
Le plus souvent la section inférieure est typique; mais dans
quelques cas elle porte des accidents exceptionnels, tels que
l'indice d’un sillon ventral, une dépression longitudinale assez
courte sous l’ostium ou près de l’extrémité caudale; cette
dernière peut s'unir à l’extrémité de l’area, lorsque celle-ci est
longuement infléchie, pour s’ouvrir ensemble à l’extérieur. Sur
quelques sujets, le long du bord ventral est une série de petites
guillauchures normales à ce bord.
La face externe est très constante. Les costules de la zone
ACTES 1937. ; 2
ent Ge
dorsale peuvent être plus fortes et moins nombreuses que sur
le type. Dans la zone ventrale existe parfois un semis de
granulations surtout abondant dans la région rostrale; sur
quelques éléments sont, dans la région umbonale, des nodo-
sités isolées en forme de choux-fleurs et plus ou moins grosses.
Pristipoma octolineatum C. et V. (1)
(PI. I)
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 10,1; largeur : 6,5;
épaisseur : 1,7. :
Poisson. — Longueur : 28; hauteur : 7,55
épaisseur : 2.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est sub-
ovoidale avec légère échancrure antérieure. L’otolithe est très
arqué d’avant en arrière; placé sur la face externe, il repose
sur ses extrémités en basculant vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à un léger accident rentrant, peu différent de ses voisins, situé
sur la partie inférieure de l’élément dans le PRRORERS de
l’infléchissement caudal. *
Considéré dans son ensemble, le bord décrit une courbe
elliptique, mais en réalité il est composé de deux tronçons à
peu près rectilignes se coupant suivant un angle obtus de
135 à 140°, à sommet très marqué et situé à l’aplomb du
milieu de l’élément. Le bord porte une ornementation de
minuscules dents, régulièrement disposées sur toute son
étendue.
Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven-
tral, puis se courbe sur lui-même en formant un angle, l’angle
postéro-ventral, un peu plus grand qu’un droit pour monter
dans une direction voisine de la verticale; le sommet de l’angle
ainsi formé est arrondi et non saillant. Cette portion initiale
du bord présente les mêmes caractères que la fin du bord
ventral.
La partie supérieure du bord dorsal dessine une longue
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
æ
AUS
courburé allant de l’angle postéro-ventral à l’antirostre avec
légères ébauches d’angles postéro et antéro-dorsal. La portion
précédant immédiatement l’antirostre est fortement inclinée
et sensiblement rectiligne. Le bord est à peine ondulé.
Le bord antérieur est bien constitué en ses diverses parties.
L’antirostre, en forme de coin, très pointu, est bien saillant;
il est nettement dirigé vers l’avant.
L’excisura se présente sous l’aspect d’une encoche triangu-
laire fort nette. Son côté supérieur, oblique vers l’arrière, est
court et rectiligne. Le côté inférieur, beaucoup plus long, est
oblique vers l’avant; il porte une ou deux lamelles excisurales
dans sa moitié rostrale, lamelles qui font une saillie assez
grande et lui donnent, à ce niveau, un aspect un peu
déchiqueté.
Le rostre est assez long, fort, puissant, à direction hori-
zontale et à extrémité arrondie.
La face interne est régulièrement convexe à la fois dans
les sens longitudinal et dorso-ventral.
Le sulcus est médian et horizontal, sauf au niveau de son
tiers postérieur où il est fortement infléchi; il est long, large
et nettement sculpté; il est ouvert et composé; il termine en
arrière très près du bord.
L'ostium est relativement large. Son arête supérieure est
formée de deux tronçons se coupant suivant un angle à peu
près droit; le premier de ces tronçons est horizontal, le
deuxième aboutit au collum. L’arête inférieure, ascendante
dans son ensemble, dessine une longue concavité. La paroi
supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Un col-
liculum, assez épais et de surface lisse, recouvre le plancher
laissant libre une grande partie de la paroi supérieure et les
lamelles excisurales; le long de sa tranche supérieure il est
un peu renflé en un bourrelet qui se prolonge jusqu’au delà
du collum suivant une ligne courbe bien apparente; sa tranche
inférieure, parallèle à l’arête et rapprochée d’elle, est bien
-nette.
La cauda, bien plus étroite que l’ostium et une fois et demie
plus longue environ, est nettement recourbée vers le bas au
niveau de son tiers postérieur suivant une direction à peu
près verticale; son extrémité, bien circonscrite, est arrondie
LEO ES
avec léger retournement en crosse vers l’avant. Les. arêtes
sont à très peu près parallèles sur tout leur trajet, car on ne
note qu’un faible élargissement de la portion horizontale
d'avant en arrière par suite d’une légère divergence surtout
due à un surélèvement de l’arête supérieure;.elles forment
avec celles de l’ostium des accidents très marqués surtout le
supérieur qui est un angle presque droit à sommet très net,
l’accident inférieur est un angle très obtus. L’infléchissement
des arêtes se fait par des courbes régulières, la supérieure
étant d’un rayon plus grand que celui de l’inférieure. Un
mince et étroit colliculum recouvre le plancher, laissant libre
une grande partie des parois qui sont verticales. La paroi supé-
rieure présente une ornementation de fines stries verticales.
Le collum est nettement précisé par le rétrécissement de
la cauda et les accidents des arêtes.
La crête supérieure s'étend le long du sulcus de l’antirostre
à l’extrémité caudale. Très faible sur l’ostium, elle présente
son maximum de développement sur la partie horizontale de
la cauda; là, elle est bien érigée et sa tranche y est coupante
et sans ornementation.
La section supérieure, très convexe dans son ensemble, est
assez vaste et s’allie directement en arrière à une section
postérieure qui présente des caractères analogues aux siens.
Elle porte une area assez étendue, à fond plat et non creusé,
peu nettement séparée de la bordure périphérique; la Sépa-
ration des deux régions se fait surtout par changement de
plan, la bordure étant déclive vers le bord, et par la différence
d’ornementation des deux surfaces. L’area commence à peu
près à l’aplomb du collum, suit la cauda et s’infléchit avec
elle; dans sa portion horizontale elle est large, dans sa partie
infléchie elle se rétrécit progressivement; dans cette dernière
partie elle est aussi beaucoup plus superficielle que dans la
première; sa limite est parallèle au bord dans toute sa portion
horizontale: son fond est sans ornementation. La bordure
périphérique est ornée de costules régulières normales au bord
et correspondant aux faibles ondulations de celui-ci; ces cos-
tules empiètent un peu sur le fond de l’area.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est très convexe. Elle porte dans sa
partie ventrale un pseudo-sillon parallèle au bord, à peine
Ébpes
creusé, superposé à une dénivellation qui rejette la bordure
périphérique sur un plan plus profond que le reste de la sec-
tion. La région interne au sillon est lisse: elle présente tout le
long de la cauda, et appliquée contre elle, une étroite bande lon-
gitudinale à peine excavée et de surface granuleuse. La bordure
«périphérique est ornée de nodosités costulaires irrégulières,
normales au bord, et correspondant aux accidents de celui-ci;
ces nodosités se poursuivent un peu sous forme de rides sur
la partie la plus ventrale de la région interne au sillon, sur-
tout à l’arrière.
La face externe est légèrement concave. Elle porte quelques
bourrelets costulaires aplatis et peu saillants allant de la péri-
phérie vers la région umbonale qu'ils n’atteignent d’ailleurs
pas; ils se détachent du rostre, de l’antirostre, de l’angle
postéro-dorsal et de l’angle postéro-ventral. Entre ces bour-
relets costulaires sont, tout le long du pourtour, des costules
intermédiaires plus ou moins longues et rectilignes, corres-
pondant aux accidents du bord. L'emplacement de l’excisura
se traduit par une dépression triangulaire assez profonde à
pointe dirigée vers l’umbo.: Le reste de la face est plus ou
moins granuleux. Il existe des lignes concentriques à l’umbo.
VARIATIONS. — En général la forme est peu altérée,
cependant il est quelques sujets où l’aspect ovoïdal est très
diminué par un fort aplatissement de la région inférieure.
L’otolithe est toujours très arqué, mais quelques rares élé-
ments, un sur dix environ, basculent aussi bien vers le bord
ventral que vers le bord dorsal lorsqu'ils reposent sur leur
face externe.
L'un ou l’autre des tronçons du bord ventral peut avoir
une allure légèrement convexe; l’angle médian est parfois
plus accentué que sur le type, soit qu’une petite saillie à
direction verticale ou postérieure surmonte son sommet, soit
que l’un des tronçons, plus fréquemment le postérieur,
marque une légère concavité à son niveau. L’ornementation ne
manque jamais, mais elle est souvent un peu plus accentuée
que sur le type, surtout en arrière; quelquefois elle est assez
irrégulière. L'accident où termine le bord est dans certains
cas un peu plus large et profond que les sinuosités voisines:
son emplacement varie de l’aplomb de l’arête inférieure à celui
de l’arête supérieure.
LOS
La portion initiale du bord dorsal est très constante et
l’angle postéro-ventral qu’elle forme est toujours arrondi; sur
certains sujets une sinuosité supérieure isole cette partie
postéro-ventrale sous la forme d’une ébauche d'expansion. La
partie supérieure du bord dorsal est très constante; ses angles
peuvent être complètement noyés dans la courbure générale,
par contre parfois ils sont assez apparents quoique jamais
saillants surtout le postéro-dorsal. L’ornementation peut être
un peu accentuée sous forme d’ondulations séparées par de
faibles entailles, le fait est surtout marqué dans les régions
médiane et antérieure.
Le bord antérieur est plus ou moins long suivant que le
rostre est lui-même plus ou moins allongé; son aspect varie
aussi avec le degré d’obstruction de l’excisura; lorsque celle-ci
est obstruée, ou presque, le profil excisural est directement en
prolongement de la fin du bord dorsal.
L’antirostre fait une saillie d'autant plus prononcée et isolée
que l’entaille excisurale est plus profonde et nette; il est assez
rare que cette saillie soit très diminuée et plus encore fondue
dans le pourtour. Lorsqu'il est très net, l’antirostre est tou-
jours en forme de coin, mais plus ou moins pointu; sur
quelques sujets il est un peu incliné vers le bas. |
- L’excisura est plus ou moins obstruée, quelquefois totale-
ment. Lorsqu'elle existe, elle est plus ou moins ouverte; tantôt
elle se présente sous l’aspect d’un angle aigu, tantôt sous
celui d’un angle droit, rarement sous celui d’un angle obtus.
Son côté supérieur est parfois presque vertical; la longueur
du bord inférieur varie avec celle du rostre, ses lamelles. exci-
surales sont plus ou moins développées, mais il est rare
qu’elles intéressent la première moitié du côté.
Le rostre est plus ou moins long; il est surtout très massif
lorsqu’ il est court; son extrémité est quelquefois aiguë; il est
des sujets où il est nettement incliné.
La convexité de la face interne est très constante.
Considéré dans son ensemble, le sulcus est très constant;
toutefois il est un peu ascendant sur quelques sujets. Il est
parfois notablement plus étroit que sur le type.
L’ostium est très ramassé lorsque le rostre est court, il
semble aussi être alors plus large qu’à l’ordinaire. Sur quel-
ques éléments il est nettement ascendant. Il est peu fréquent
que l’arête supérieure n’ait pas sa constitution typique; elle
est alors concave ou rectiligne. L’arête inférieure est parfois
PART os
plus ascendante encore que sur le type, ce qui correspond à
une grande ascendance de l’ostium; elle possède quelquefois
une petite rampe presque verticale au collum. Le colliculum,
dans certains cas de surface un peu irrégulière, est bien cons-
tant dans son aspect et ses rapports; ses deux tranches sont
toujours bien dessinées et typiques.
Si la longueur de la cauda est relativement constante, sa
largeur, par contre, est assez variable; sur des sujets, en effet,
elle est beaucoup plus large que sur le type et sur d’autres
bien plus étroite. Sa partie horizontale prend parfois une
allure sinueuse par suite surtout d’un surélèvement plus ou
moins marqué de l’arête supérieure au niveau du sommet de
linfléchissement. La portion infléchie est plus ou moins,
longue, mais elle termine toujours très près du bord; elle est
constamment de direction voisine de la verticale, parfois
même nettement verticale; l’infléchissement peut se faire
angulairement. L’angle supérieur du collum est assez souvent
obtus et à sommet arrondi; l’inférieur, au contraire, peut avoir
un sommet beaucoup plus net que sur le type, quelquefois
même un peu pointu. La paroi supérieure, sur certains exem-
plaires, est inclinée au niveau de l’infléchissement et de la
partie infléchie, souvent alors elle porte une ornementation
combinée de stries verticales et de lignes parallèles à l’arête.
Sur le quart des sujets environ existe une gouttière post-
caudale, très superficielle, à peine limitée, entamant bien lége-
rement la bordure caudale et aboutissant à la sinuosité
séparative des bords ventral et dorsal.
Le collum est toujours très net; quelquefois existe à son
niveau un faible accident colliculaire.
L’arête supérieure fait parfois défaut sur l’ostium; sa
tranche porte sur certains sujets une minuscule rangée de
petits grains correspondant chacun à l’aboutissement d’une
strie de la paroi.
La section supérieure présente toujours sa constitution
typique. L’area est parfois séparée de la bordure par une arête
bien nette; dans certains cas elle est sensiblement plus étroite
que sur le type, elle n’est jamais plus large; sur des sujets
elle s’arrête au niveau de l’infléchissement, sur d’autres elle
s'étend jusqu’à l’extrémité de la cauda, très rarement elle
atteint le bord, et exceptionnellement débouche au dehors au
niveau d’une sinuosité; dans toute sa partie infléchie l’area
est très superficielle; son fond est parfois légèrement acci-
oe
denté. L’ornementation de la burdiiie périphérique ne varie
que d’accentuation.
Un petit relèvement de l’arête inférieure, le long de la cauda,
peut simuler une ébauche de crête sur quelques individus.
Le sillon ventral, selon les sujets, peut faire défaut en
totalité ou en partie, c’est surtout dans la moitié antérieure
qu’il peut manquer. La dénivellation indiquée sur le type
manque généralement en même temps que le sillon ventral,
dans ce cas la section inférieure est régulièrement convexe
jusqu’au bord même. La petite bande granuleuse appliquée
contre la cauda ne manque jamais, elle peut s'étendre jusqu’à
l'extrémité caudale; sur quelques éléments elle est plus
creusée que sur le type, cet état contribue à donner à l’arête
inférieure une fausse apparence de crête. L’ornementation de
la bordure périphérique manque parfois, cela a ordinairement
leu quand le sillon et la dénivellation font défaut; dans les
autres cas, l’ornementation garde son allure typique ne variant
que dans son accentuation; sur quelques sujets, cependant,
elle revêt un aspect irrégulier bien marqué.
La constitution de la face externe est très constante; l’un
ou l’autre bourrelet costulaire, quelquefois tous, peut faire
défaut ou être très diminué d'importance; l’ornementation de
costules ne manque jamais mais elle est plus ou moins:accen-
tuée, aussi existe-t-il des exemplaires où la face externe est
très peu ornée. Le triangle excisural est plus ou moins
accentué.
Pristipoma jubelini C. et V. (1)
(PI. II et III)
TAILLE. — OToLITHE. — Longueur 12,5; largeur ; 8,25;
épaisseur : 2,2.
PoIssON. — Longueur : 31; hauteur : 1U:;
épaisseur : 8. |
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un quadrilatère irrégulier ayant une longue base inférieure
très courbée. L’otolithe est arqué d’avant en arrière: placé
sur sa face externe il repose sur ses extrémités et bascule
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
vers le bord dorsal: il est épais malgré une concavité marquée
de la face externe, il en résulte que la face interne est forte-
ment bombée. Les tranches sont relativement épaisses. Dans
son ensemble l’élément paraît un peu contourné sur lui-même
d'avant en arrière.
Le bord ventral cesse, beaucoup plus bas qu'il ne commence,
sur la partie inférieure de l’élément d’une façon indistincte
suivant le prolongement de la partie infléchie de la cauda. Il
est régulièrement elliptique de bout en bout et sans orne-
mentation.
Le bord dorsal débute par un court tronçon, continuant très
exactement la direction de la fin du bord ventral; en arrière,
ce tronçon se recourbe vers le haut en formant un angle obtus
à sommet mousse: cet angle, postéro-ventral, est la partie la
plus reculée de l’otolithe.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier, rectiligne, est ascendant dans une direction
légèrement oblique vers l’avant; il est à peine ondulé et ter-
mine à l’angle postéro-dorsal, obtus et à sommet très net mais
non saillant. Le deuxième tronçon, qui est le plus long, monte
en pente douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culmi-
nant; cet angle, très obtus et mousse, termine en avant une
forte masse, plus ou moins rhomboïdale, précédée d’une assez
forte encoche; ce tronçon est sinueux. Le troisième tronçon
descend obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre:
il porte une ornementation de dents irrégulières lui donnant
un aspect un peu déchiqueté; toute cette partie de l’otolithe
est fortement déclive vers la face externe.
Le bord antérieur est relativement court; son profil, assez
irrégulier, est marqué, dans sa partie inférieure, par un débor-
dement du colliculum.
L’antirostre est peu développé pour les dimensions de l’oto-
lithe; c’est une saillie légèrement obtuse à sommet très net.
La masse antirostrale, de forme pyramidale dans son ensem-
ble, est déclive vers la face externe.
L’excisura est très diminuée par une forte formation exci-
surale .et le débordement du colliculum; elle se présente
suivant une encoche limitée en haut par son côté supérieur
et en bas par la tranche supérieure du colliculum. La partie
débordante de celui-ci occupe toute la région inférieure de la
région excisurale; elle a un profil d’abord rectiligne et oblique
vers le bas, puis forme une chute plus ou moins verticale et
brusquée aboutissant à la pointe du rostre. |
Le rostre est relativement court; il est très massif, légère-
ment cultriforme, et à pointe fortement émoussée, même
arrondie.
La face interne est très fortement et régulièrement bombée.
?
Le sulcus est supra-médian; il est rectiligne et ascendant
sur sa première partie, infléchi presque verticalement sur
une assez grande longueur en arrière; il est très long, termi-
nant très près du bord, mais il est relativement peu large; il
est bien sculpté, ouvert et composé. è
L’ostium est très large par le fait que l’arête inférieure
descend très bas; par contre il est relativement court. L’arête
supérieure est composée de deux tronçons se coupant suivant
un angle obtus; son segment antérieur, légèrement oblique
vers l’arrière, est peu sensible étant à peine sculpté; le seg-
ment postérieur, plus court et plus oblique, descend au collum
et est très net. L’arête inférieure descend de la pointe du
rostre suivant une courbe prononcée (cette disposition n’est
guère visible en examinant l’otolithe par sa face interne, elle
l’est surtout en le regardant par la pointe du rostre), puis
elle devient rectiligne et descendante jusqu’à l’aplomb du
collum où elle se relève suivant un angle droit à sommet
arrondi; elle rejoint ainsi le collum par un tronçon assez long,
rectiligne et vertical. La paroi supérieure est presque verticale,
l’inférieure est très oblique. Le plancher est recouvert par un
colliculum assez épais sauf près de l’arête supérieure où est:
une surface nue assez étendue. Le colliculum déborde en avant
le profil; sa tranche supérieure, assez grossière, est dans le
prolongement de l’arête supérieure de la cauda; la tranche
inférieure, voisine de l’arête, est assez visible. La surface du
colliculum est assez régulière, mais présente une carène
médiane peu accentuée qui prolonge vers l’avant la direction
de l’arête inférieure de la cauda. | |
La cauda, près de deux fois plus longue que lostium, est
beaucoup moins large que lui; elle n’est en rapport qu'avec le
milieu de ce dernier, étant débordée par lui tant en dessus
qu’en dessous. Dans la première partie de leur trajet, les
De AE ES
/
Mo ts
arêtes divergent vers l’arrière; dans la portion infléchie, elles
convergent au contraire dans la même direction; il résulte
de cette double disposition que la cauda est le plus large au
niveau de son infléchissement et qu’elle termine un peu en
pointe à son extrémité. Cette dernière, bien circonscrite, est
très voisine du bord. L’incurvation des arêtes se fait suivant
des courbes régulières, plus large pour la supérieure que pour
l'inférieure. Les arêtes forment avec celles de l’ostium des
angles très marqués et à sommets très nets, légèrement plus
grands qu'un droit pour la supérieure et voisins d’un droit
pour l’inférieure. Les parois sont à peu près. verticales. Le
plancher est recouvert par un colliculum à tranche supérieure
assez nette.
_ Le collum est très nettement marqué par les angles formés
par les arêtes du sulcus, ainsi que par la grande différence de
largeur entre l’ostium et la cauda; il n’est pas rétréci.
La crête supérieure manque le long de l’ostium, mais suit
la cauda du collum à son extrémité; elle y est très développée,
bien érigée, étroite et à tranche coupante.
La section supérieure porte une area fort mal délimitée,
commençant à l’aplomb du collum pour terminer en s’effilant
le long de la cauda vers le niveau de son infléchissement; le
fond de l’area est lisse, sauf le long de sa limite supérieure
où sont quelques plis. La bordure périphérique, étroite et
irrégulière, est ornée de quelques nodosités assez faibles dis-
posées sans ordre.
Il existe une section postérieure assez large, convexe et de
surface un peu tourmentée.
Il n’y a pas de crête inférieure. |
La section inférieure est régulièrement convexe sur toute
son étendue et sans accident.
La face externe est creusée en cuvette assez profonde;
celle-ci est bordée le long du bord ventral et du_tronçon posté-
rieur par un large méplat donnant un aspect caréné à ces
deux portions du pourtour; ces méplats sont ornés de quel-
ques stries parallèles à la périphérie. Le long du bord dorsal
existe aussi un méplat, mais moins net que les précédents et
orné de tubérosités irrégulières normales au bord et corres-
pondant aux accidents du pourtour. Le fond de la cuvette est
FOR
recouvert par un réseau de fins bourrelets linéaires dont les
branches principales sont verticales et unissent le méplat
dorsal au ventral: les espaces situés entre ces bourrelets sont
lisses. La région rostrale est parsemée d’un semis de petites
granulations.
VARIATIONS. — La forme générale en quadrilatère avec
côté inférieur long et très courbé est constante; mais l’aspect
du quadrilatère est bien différent selon les sujets par suite de
variations dans l’amplitude des angles et dans la longueur des
trois côtés supérieurs. Le contournement de l’élément est plus
ou moins accentué, mais en général il est moins marqué sur
les jeunes exemplaires que sur les vieux. Quelques individus
placés sur leur face externe ont un équilibre instable et bas-
culent indistinctement vers le bord dorsal ou vers le bord
ventral. |
Le bord ventral est très constant; il est cependant très forte-
ment bombé, plus que sur le type, chez quelques sujets, avec
même parfois tendance à faible gibbosité médiane. Sur bien
des exemplaires, mais particulièrement sur des jeunes, le tiers
postérieur du bord porte une très légère, maïs bien régulière,
ondulation.
Le tronçon initial du bord dorsal est d’une très grande
constance et, dans certains cas, 1l possède une ornementation
identique à celle qu'offre parfois la fin du bord ventral. L’angle
postéro-ventral peut être plus obtus que sur le type et bien
plus arrondi. Le deuxième tronçon est de direction constante,
mais est plus ou moins long, quelquefois même il est très
court; rarement il porte une encoche supérieure qui n’est que
l'aboutissement d’un sillon de la face interne: ce deuxième
tronçon dans certains cas est parfaitement rectiligne ne mar-
quant alors que la masse antéro-dorsale et l’encoche qui pré-
cède cette dernière. La masse antéro-dorsale peut être fondue
dans le pourtour, le fait existe surtout sur les petits exem-
plaires. Le tronçon antérieur est parfois rectiligne; sa déclivité
vers la face externe est d'autant plus marquée que le sujet
est plus âgé.
Sur les très grands sujets le bord antérieur paraît encore
plus court que sur le type. Lorsqu'il existe une formation exci-
surale bien développée le profil du bord prolonge très exacte-
ment la direction du dernier tronçon du bord dorsal.
L’antirostre peut se présenter sous l’aspect d’une pointe
*
LA
OO ES
plus ou moins grêle et fort aiguë, de direction horizontale.
Lorsque la formation excisurale est très développée et remonte
jusqu’à la pointe de l’antirostre, celui-ci est fondu dans le
pourtour général.
L’excisura varie d'amplitude depuis un angle largement
obtus jusqu’à une fente étroite à commissure aiguë; elle fait
défaut lorsque la formation excisurale remonte jusqu'à la
pointe de l’antirostre, c’est alors que le profil du bord anté-
rieur poursuit exactement la direction de la fin du bord dorsal.
Le rostre varie peu; c’est tout au plus si, selon les sujets,
il est plus ou moins massif. Sur quelques exemplaires il est
nettement arrondi.
La convexité de la face interne est toujours très grande; tou-
tefois elle paraît être plus accentuée sur les gros éléments que
sur les petits.
Tout en conservant ses caractères typiques, le sulcus peut
dessiner dans son ensemble une courbe assez régulière de son
origine à la fin de la cauda; d’autres fois, au contraire, les
deux portions du sulcus, l'horizontale et l’infléchie, sont très
nettes, la dernière étant rigoureusement verticale.
L’ostium peut encore être plus court que sur le type, mais
il est toujours large. Le segment antérieur de l’arête supérieure
est parfois très net, l’arête est alors visible sur toute sa lon-
gueur; sur certains sujets, l’arête supérieure est rectiligne de
bout en bout, sur d’autres, elle est concave. L’arête inférieure
est très constante dans son ensemble; sur quelques éléments,
elle présente en son milieu une surélévation marquée lui don-
nant une allure d’accolade.
La cauda ne varie guère de longueur et de largeur; les cour-
bes dessinées par les arêtes au niveau de l’infléchissement sont
bien circulaires lorsque la cauda est curviligne de bout en
bout. La surface du colliculum peut être un peu irrégulière.
Ce sont là les seules variations notables de la cauda.
Le collum est constant.
La crête supérieure ne varie guère; sur quelques éléments
elle s'étend sur l’ostium, soit sur toute sa longueur, soit seule-
ment sur son deuxième segment, mais elle y est toujours beau-
coup moins développée que le long de la cauda.
Assez souvent l’area est encore moins marquée que sur le
type tellement ses limites sont alors incertaines; elle peut
s'étendre jusque près du bord, et, dans quelques cas elle est
plus courte que sur le type s’arrêtant avant l’infléchissement :
ta
son fond et la bordure périphérique peuvent être très irré-
guliers. |
La section postérieure est assez constante; le plus souvent
elle est d'aspect chagrinée. Sur quelques exemplaires elle porte
un petit canal peu profond, transversal, situé au-dessous de
la masse postéro-dorsale. | Te
La crête et la section inférieures sont sans variations.
La face externe conserve toujours l’allure générale typique.
Le méplat ventral, en son milieu, peut présenter une gout-
tière longitudinale peu profonde: sur les très gros sujets le
Mméplat dorsal est encore moins précis que sur le type. Le
réseau central de la cuvette est plus ou moins serré et saillant
selon les sujets. Le semis de granulations rostrales peut man-
quer. Sur les petits exemplaires les caractères généraux de la
face sont à peine ébauchés et la face est peu creusée, elle y
aurait même tendance à convexité centrale; le pourtour y est
plus orné que sur les gros éléments de minuscules costules
dont la plupart disparaissent avec l’âge.
«
Pristipoma perotteti C. et V. (1)
(PI. III)
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur 105 larger ete
épaisseur : 2,3.
Poisson. —— Longueur : 23; hauteur : 7,2;
épaisseur : 2,6.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un parallélogramme à côtés assez irréguliers, à angles arron-
dis, et incliné sur son axe. L’otolithe est arqué d’avant en
arrière; placé sur sa face externe 1l bascule vers le bord dorsal.
La tranche ventrale est mince et coupante. Vu par sa face
interne, l’élément est très convexe et à peine orné.
Le bord ventral termine plus bas qu’il ne commence; sa
terminaison n’est guère précisée, elle est située sur la partie
inférieure de l’élément à la rencontre du pourtour avec le pro-
longement de la cauda. Le bord est régulièrement convexe avec:
tendance à formation de gibbosité médiane très arrondie. Il
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
À
ts D Ré Rd us à, de à Gidt cm Dis es po de à ÉR))T
fr à PR rs
f.
et 11
AAREAR)
Cros
existe une ébauche de minuscule denticulation s'étendant à
tout le bord.
Le bord dorsal est de forme polygonale.
Il débute par un tronçon qui continue d’abord très exacte-
ment la direction de la fin du bord ventral, puis qui se retourne
vers le haut suivant une courbure large et régulière dessinant, à
ce niveau, un angle à peu près droit à sommet très arrondi. Le
bord se poursuit ensuite suivant une ligne droite, dans une
direction à peu près verticale, formant troncature, jusqu’à
l'angle postéro-dorsal; un peu avant cet angle est une légère
ébauche de concavité largement étendue. L’angle postéro-
dorsal, un peu supérieur à un droit, est à sommet très net.
Après l’angle postéro-dorsal le bord se dirige vers l’avant sui-
vant un tronçon concave, nettement ascendant, qui termine à
un point culminant formant sommet obtus et arrondi. De ce
point culminant le bord atteint l’antirostre par une courbe
convexe, ou plutôt par une ligne brisée à deux segments mar-
quant un angle antéro-dorsal très obtus, à peine saïllant, mais
à sommet bien dessiné; la chute précédant l’antirostre est très
oblique. Seule la troncature postérieure porte un Mae d’un
très faible mouvement ondulatoire.
Le bord antérieur continue la direction de la fin du bord
dorsal, constituant, avec celui-ci, un profil oblique simplement
interrompu par une légère encoche excisurale.
L’antirostre se présente sous l’aspect d’une petite saillie
triangulaire à sommet assez aigu pointant vers l’avant.
L’excisura est en grande partie obstruée par une formation
excisurale. C’est une petite encoche voisine d’un droit, à com-
missure arrondie. Le côté supérieur est minuscule; l’inférieur
est long et porte la formation excisurale à profil d’abord recti-
ligne et oblique vers le bas puis recourbé pour rejoindre la
pointe rostrale par un tronçon à peu près vertical.
Le rostre est assez court, fort, très massif; il pointe vers
l’avant; son extrémité est arrondie.
La face interne est très convexe en tous sens.
Le sulcus est remarquable par la grande longueur et la
forme très courbée de la cauda. Il est supra-médian, ascendant
dans la première partie de son trajet et fortement infléchi dans
la seconde; il dessine ainsi dans son ensemble une très longue
courbe. Il est très long, médiocrement large et bien gravé; il
termine en arrière très près du bord. Il est ouvert et composé.
Dans son ensemble il revêt assez bien l’aspect d’une pelle dont
l’ostium serait la lame, et la cauda le manche.
L’ostium est relativement court, mais il est assez large; 1l
est très ascendant. L’arête supérieure est formée de deux seg-
ments se coupant suivant un angle à peu près droit à cCommis-
sure arrondie; le premier de ces segments, détaché de l’anti-
rostre, est flou et ascendant comme l’axe de l’ostium auquel
il est parallèle; le deuxième, plus court mais très net, atteint
obliquement le collum. L’arête inférieure, de beaucoup plus
longue que la supérieure, également ascendante, est légèrement
convexe en son milieu; en arrière, elle se recourbe sur elle-
même suivant un angle droit à commissure arrondie et rejoint
le collum par un court tronçon rectiligne et vertical. Le plan-
cher est entièrement recouvert par un colliculum de surface
lisse qui s'élève jusqu’au niveau des arêtes, c’est à cette dispo-
sition qu'est dû le peu de netteté du premier segment de
l’arête supérieure.
La cauda, beaucoup plus étroite que lostium et environ
deux fois plus longue, se détache de celui-ci à peu près vers
son milieu; ascendante dans la première partie de son trajet,
elle décrit ensuite une longue courbe parfaitement régulière
pour s’infléchir vers le bord ventral dans une direction un peu
oblique vers l’arrière. Ses arêtes sont parallèles sur tout leur
trajet, cependant on peut noter un léger élargissement au
niveau de la courbe d’infléchissement; les angles qu’elles for-
ment avec celles de l’ostium sont voisins d’un droit et à
sommet très net. La cauda termine très près du bord par une
extrémité bien circonscrite, un peu acuminée et non recourbée
en crosse. Les parois sont verticales. Le plancher est recouvert
par un colliculum relevé contre les parois jusque très près
du niveau des arêtes, ce qui lui donne un aspect en gouttière;
les tranches colliculaires, parallèles aux arêtes, sont bien
nettes. |
Le collum est très nettement précisé par les différences de
largeur de l’ostium et de la cauda et par les angles des arêtes.
La crête supérieure est un petit relief seulement bien mar-
qué sur la cauda; sur la partie infléchie de celle-ci elle diminue
progressivement d'importance; sa tranche n’est pas ornée.
L'Age
L
La section supérieure s’allie intimement en arrière à une
section postérieure qui a les mêmes caractères qu’elle. La sec-
tion est très convexe; elle porte vers son milieu, donc à une
certaine distance de la crête, une dépression longitudinale à
peine creusée, à fond lisse, à limite supérieure tortueuse et peu
marquée; cette dépression, en somme peu visible, correspond à
l’area. Cette area prend naissance en avant à l’aplomb du
collum et termine à celui de l’infléchissement caudal. La
section postérieure porte, elle aussi, une dépression, plus
superficielle et plus mal délimitée encore que l’area et perpen-
diculaire à celle-ci: ces deux dépressions ne sont séparées que
par un petit pont de substance; la dépression postérieure pres-
que tangente au bord dans sa partie supérieure s'étend jusque
près de l'extrémité caudale. La bordure périphérique est
convexe et unie sauf en arrière, le long de la troncature, où
elle porte de très faibles costules correspondant à la fine denti-
culation de cette partie du bord.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe dans toute
son étendue; elle présente seulement une série de minuscules
costules correspondant à la faible ornementation du bord
ventral.
La face externe est concave; elle porte le long du bord ven-
tral une sorte de gouttière moyennement large, séparée du
reste de la face par un bourrelet assez saillant de surface très
granuleuse. La partie supérieure au bourrelet, contre le tron-
con médian du bord dorsal, présente une dépression peu
profonde de surface lisse. Des plis, mousses mais nets, plus
ou moins sinueux, simples ou subdivisés, et de direction verti-
cale, descendent de cette dépression et du bord dorsal jusqu’au
bourrelet ventral, traversant ainsi l’otolithe; entre ces plis sont
des espaces oblongs à fond lisse plus ou moins creusés en gout-
tière et d'orientation verticale. La portion de la face correspon-
dant au rostre est plus ou moins granuleuse. La région exci-
surale est marquée par une dépression triangulaire étroite et
assez allongée de direction horizontale.
| VARIATIONS. — La forme générale est très constante, elle
est seulement plus ou moins irrégulière suivant l’aspect des
bords et l’arrondissement des angles. Quelques éléments pla-
AcTEs 1937. 3
Te
cés sur la face externe sont stables, ne basculant vers aucun
bord.
Le bord ventral est d’une très grande constance; toutefois
la gibbosité ventrale peut être plus marquée que sur le type,
surtout quand en arrière d’elle est une légère concavité; la fin
du bord n’est jamais précisée, cependant chez de très petits
exemplaires elle est déterminée par une sinuosité un peu plus
forte que ses voisines. L’ornementation peut manquer; elle est
normalement plus développée sur les petits éléments que sur
les grands. :
Sur de petits exemplaires, le bord dorsal est constitué par
une courbe générale, ovoïdale de son origine à l’antirostre,
marquant seulement le point culminant; sur toute son étendue
cette longue courbe est munie d’une légère, gracieuse et régu-
lière ornementation dentiforme. Sur les sujets adultes, le
tronçon postérieur formant troncature peut présenter une
légère obliquité; sa concavité, simplement ébauchée sur le type
peut être plus accentuée, ce qui détache mieux l’angle postéro-
dorsal qui peut alors former une saillie, d'autant plus qu'elle
est encore soulignée par la concavité du tronçon supérieur qui
fait suite à l’angle; le sommet de l’angle est dirigé en haut et
en arrière; le tronçon peut être dépourvu de toute ornementa-
tion. Le tronçon suivant est plus ou moins concave selon les
sujets; assez souvent il est orné d’un large mouvement ondu-
latoire; une encoche très nette peut précéder le sommet culmi-
nant, ce qui le détache mieux qu'il ne l’est sur le type en même
temps que cela lui donne un aspect angulaire très marqué. Le
tronçon terminal, considéré dans son ensemble, est toujours
convexe; l’angle antéro-dorsal n’est jamais bien net; ce tron-
con porte quelquefois un léger mouvement ondulatoire.
Sur les sujets où il n’y a pas d’encoche excisurale, la partie
antéro-supérieure de l’otolithe s'étend parfaitement’ en ligne
droite de l’angle antéro-dorsal au rostre.
L’antirostre n’est jamais plus fort que sur le type; son som-
met peut être arrondi. Toutes les fois que manque l’encoche
excisurale il est noyé dans le profil rectiligne du pourtour, il
n’est alors discernable que par l’aboutissement à son niveau
de l’arête supérieure de l’ostium.
L’excisura fait très souvent défaut. Lorsqu'elle existe, ve
cisura est plus ou moins ouverte; parfois elle se présente sous
l’aspect d’un angle très obtus. Le profil de la lame excisurale
est convexe sur bien des sujets, il est plus rare qu'il soit
: L
ï
Moins isdobsinns
"is OR
concave. Lorsque l’excisura fait défaut, sur quelques éléments
le profil “marque une encoche accidentelle qui pourrait être
prise pour une excisura lorsqu'elle est située près de la région
antirostrale, mais l’aboutissement de l’arête supérieure de
l’ostium à un point situé bien en deçà de l’encoche permet
d'éviter cette confusion.
Le rostre est d’une très grande constance.
La forte convexité de la face interne est toujours marquée.
Considéré dans son ensemble le sulcus est très constant;
quelquefois, cependant, sa première partie est moins ascen-
dante que sur le type.
L'’ostium ne présente guère de variations. Ses arêtes ont tou-
jours leur constitution typique; mais le premier segment de
la supérieure est quelquefois très net, la convexité de l’infé-
rieure peut être plus ou moins accentuée et le tronçon terminal
de cette dernière est assez long sur certains sujets. Le collicu-
lum peut ne pas remonter jusqu’au niveau des arêtes, ce qui
fait que sur quelques éléments le premier segment de l’arête
supérieure est net; dans ce cas la tranche colliculaire supé-
rieure peut être assez marquée. La surface du colliculum est
parfois ornée de quelques rides transversales.
La cauda est toujours très coudée; sa première partie est
quelquefois voisine de l’horizontale, et sa portion infléchie net-
tement verticale. L’angle inférieur du collum se recourbe
parfois un peu en crochet pointu vers l’avant. L’extrémité
caudale, chez quelques rares sujets, est parfaitement arrondie.
La surface du colliculum est parfois légèrement ridée.
Le collum est très constant.
La crête supérieure ne présente pas de variations si ce n’est
qu’elle intéresse le deuxième segment de l’arête de l’ostium
sur quelques éléments et qu’elle peut être aussi développée sur
la partie infléchie que sur la portion horizontale de la cauda.
L’area n’est jamais plus creusée que sur le type, mais elle
l’est souvent moins; la limite séparant l’area de la bordure
périphérique porte parfois un chapelet de petits grains; l’orne-
mentation de la bordure périphérique peut être plus accentuée
et se poursuivre alors sur le fond de l’area. La dépression de
la section postérieure peut être plus courte que sur le type,
s’arrêtant alors bien avant l’extrémité de la cauda; elle peut
être très superficielle et elle manque sur quelques éléments.
Sur quelques rares sujets entre la dépression précédente et le
bord existe une faible gouttière, parallèle à la dépression, plus
LUEUR
profonde en haut qu’en bas, et qui s'ouvre à l'extérieur, comme
du reste le fait quelquefois la dépression normale.
La section inférieure ne présente pas de variations.
Sur la face externe on ne peut noter que des modifications
sans grande importance dans la forme, la direction ou le com-
portement général des plis verticaux, ainsi que dans la netteté
et l'étendue de la dépression dorsale. :
Hæmulon plumieri C. et V.
(PI. IV)
TAILLE. -—— OToLiTHE. — Longueur : 1195 #1arsenr 60
épaisseur : 3,8.
Poisson. ——- Longueur : 27; hauteur : 6,5;
épaisseur : 3,9.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale, assez
élevée, est ovalaire dans son ensemble avec indication d’angles
dorsaux. L’otolithe est légèrement arqué d’avant en arrière;
placé sur sa face externe, il repose sur les extrémités et bas-
cule vers le bord dorsal. La tranche ventrale, taillée en biseau,
est coupante.
Le bord ventral cesse, beaucoup plus bas qu'il ne commence,
à une faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élé-
ment dans le prolongement de la cauda; il a une forme
ovalaire très pure de ligne dans ses deux tiers antérieurs et
un peu aplatie vers l’arrière. Le bord est vaguement et légè-
rement orné de petites ondulations dans sa région postérieure.
Le bord dorsal se divise en trois tronçons.
Le premier tronçon, ou postérieur, forme tout l’arrière de
l’otolithe; il continue d’abord la direction du bord inférieur,
puis marque un angle postéro-ventral très arrondi où il se
retourne vers le haut en prenant une direction sensiblement
verticale et rectiligne, il aboutit ainsi à l’angle postéro-dorsal.
Cet angle, déjà saïllant, est, en outre, bien détaché par deux
faibles et courtes concavités le précédant et le suivant: son
sommet, légèrement arrondi, pointe vers larrière à 45°
environ. L’ornementation du tronçon est presque nulle, consis-
tant seulement en une esquisse de vagues ondulations mal
séparées.
Le deuxième tronçon, rectiligne dans son ensemble, marque
toutefois une légère tendance à concavité; il est ascendant et
termine à l’angle antéro-dorsal, fort obtus et émoussé, de 125°
environ, qui forme sommet médian.
Le troisième tronçon, ou antérieur, très légèrement convexe,
débute à l’angle antéro-dorsal et s'incline obliquement vers
l’avant pour atteindre l’antirostre.
Ces deux derniers tronçons sont sans ornementation sauf
deux ou trois petites ondulations au voisinage de l'angle
antéro-dorsal et une entaille assez marquée un peu avant
l’'antirostre.
Le bord antérieur est relativement court.
L’antirostre, très petit, forme une faible saillie arrondie;
il est légèrement incliné vers le bas.
L’excisura est à peine entaillée, à angle presque droit et à
commissure arrondie. Son côté supérieur est très réduit.
L'inférieur est beaucoup plus long et très surélevé; il ne
rejoint pas le rostre en ligne droite, mais est d’abord rectiligne
et légèrement oblique, puis se dirige brusquement vers le bas
par une ligne convexe qui s’unit à la courbure ventrale en
dessinant avec celle-ci le petit bout d’un ovoïde.
Le rostre est très massif et assez saillant; son extrémité
est arrondie et très large, ce qui donne à l’otolithe un aspect
_camard assez particulier.
La convexité de la face interne est considérable.
Le sulcus est remarquable par la grande longueur et la
forme très coudée de la cauda. Il est supra-médian dans sa
plus grande étendue, légèrement ascendant dans sa partie
antérieure et chutant dans sa partie postérieure. Il est très
long, moyennement large, nettement sculpté, ouvert et très
différencié. Il termine en arrière très près du bord.
L’ostium, en forme de lame de pelle à coins arrondis, est
large. Son arête supérieure, d’abord horizontale, au milieu de
son trajet se recourbe vers le bas en formant un angle très
obtus, pour atteindre le collum. L’arête inférieure, au moins
deux fois plus longue que la supérieure, commence bien au-
dessus de l’extrémité antérieure de l’otolithe et se dirige vers
dr SE
l’arrière suivant une direction ascendante; elle est rectiligne
dans son ensemble, tout en esquissant une légère convexité
médiane; non loin du collum elle remonte brusquement pour
rejoindre celui-ci par un quart de circonférence. La paroi
supérieure est oblique. Le plancher est entièrement recouvert
par un colliculum de surface irrégulière, dont la tranche supé-
rieure est assez éloignée de l’arête et l’inférieure particulière-
ment nette.
La cauda est deux fois plus longue que l’ostium, beaucoup
plus étroite que lui et très recourbée dans son milieu; toutefois
elle est un peu plus large dans la partie qui précède le coude
que dans celle qui le suit. Elle se détache de l’ostium vers le
milieu de celui-ci. Sa portion infléchie se dirige à peu près
verticalement vers le bord ventral et cesse très près de lui par
une extrémité fermée, arrondie et un peu rétrécie. Les arêtes
sont subparallèles sur toute leur longueur; l’une et l’autre
forment des angles très marqués avec celles de l’ostium,
l’angle supérieur est obtus et à sommet très net, l’inférieur
est à peu près droit avec sommet en crochet pointant vers
l’avant; au niveau de l’infléchissement l’arête supérieure des-
sine une courbe très arrondie, tandis que linférieure s’y
comporte d’une manière anguleuse. La cauda est nettement
creusée, ses parois sont à pic et elle est tapissée d’un mince
colliculum granuleux formant seuil au collum.
Le collum est bien précisé par ses angles, la différence de
largeur entre l’ostium et la cauda et le petit seuil colliculaire.
La crête supérieure est un court et faible bourrelet aplati
bordant la partie horizontale de la cauda; elle porte par
endroits un vestige d’ornementation tubéreuse.
Les sections supérieure et postérieure, par leur union, for-
ment un ensemble dont la superficie égale le tiers de la face.
L’area est très étendue et épouse la forme du sulcus; elle naît
près de l’antirostre par une extrémité assez élargie et s’inflé-
chit en arrière en même temps que la cauda qu’elle suit jusque
près de sa terminaison en se rétrécissant progressivement;
elle est moyennement creusée, mais surtout au-dessus de la
portion horizontale du sulcus où elle affecte une forme subrec-
tangulaire. L’area est séparée de la bordure périphérique par
une ligne partant de l’antirostre, d’abord à peu près horizon-
tale, puis qui s’incurve en arrière en même temps que la
cauda, en formant un angle droit non loin de l’angle postéro-
Ce
dorsal, pour descendre jusqu’au bas de l’otolithe. Cette ligne
_ de séparation est surtout appréciable par la différence de
nature des surfaces de l’area et de la bordure périphérique;
elle est accompagnée, en dehors, par un canal très superficiel,
particulièrement visible dans la région de l’antirostre. L’area
est ornée de stries en relief assez obsolètes normales à l’arête
de la cauda dans ses parties supérieure et postérieure, le
reste de sa surface est à peu près lisse. La bordure périphé-
rique est convexe, non ornée et d'aspect rugueux; un Sillon
oblique vers le haut et aboutissant au pied de la masse
postéro-dorsale sépare la section supérieure de la postérieure.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La ‘section inférieure est très convexe, unie et porte, dans
la région avoisinant la terminaison de la cauda, une minuscule
ornementation costulaire correspondant à celle du bord.
La face externe est concave quoique l’otolithe soit plus
épais en son centre que sur les bords. Il existe une large
dépression verticale, irrégulière, allant du sommet culminant
de l’otolithe au-dessous de l’umbo, bordée de chaque côté d’un
mince relief formant pli; la dépression est moins large et
profonde en bas qu’en haut où elle semble comme creusée à
la gouge. En plus, existent des tronçons de plis irréguliers
au-dessous de l’umbo et de courtes costules rayonnantes dans
la région dorsale. Cet ensemble donne à la face un aspect ridé.
VARIATIONS. — La forme générale est très constante.
Le bord ventral montre parfois dans son quart antérieur
une faible tendance à concavité et vers ses deux tiers poste-
rieurs une esquisse d’angle médian, fortement émoussé, située
à l’aplomb de l’angle antéro-dorsal ou un peu en avant; dans
ce dernier cas il arrive assez souvent que la partie située en
arrière de l’angle ventral soit rectiligne ou même légèrement
concave. L’ornementation, très rarement accentuée, manque
souvent; exceptionnellement il existe une ou plusieurs décou-
pures irrégulières et plus ou moins larges.
Le bord dorsal présente toujours sa division typique. Le
tronçon postérieur commence quelquefois dans une direction
plus horizontale que la terminaison du bord ventral, ce qui
détermine à ce niveau une longue concavité adoucie ou angu-
leuse. L’angle postéro-dorsal est parfois plus marqué que sur
Lan
le type et dans certains cas il peut saillir horizontalement et
être bien détaché. La montée du tronçon postérieur vers l’angle
postéro-dorsal peut se faire obliquement dans un sens ou dans
l’autre, au lieu d’être verticale comme sur le type; elle est quel-
quefois convexe, ou même sinueuse, lorsque la concavité pré-
cédant l’angle postéro-dorsal est accentuée. Ce dernier prend
parfois un aspect en forme de corne à pointe émoussée. L'’en-
semble, formé par les deux autres tronçons, est très constant.
L’angle antéro-dorsal est divisé par une minime entaille sur
quelques éléments; il est plus ou moins élevé et lorsqu'il l’est
beaucoup les deux tronçons sont plus obliques que sur le type.
Le tronçon antérieur peut être rectiligne. Les ondulations qui
avoisinent l’angle antéro-dorsal et l’entaille qui précède l’anti-
rostre peuvent manquer, dans ce cas le tronçon antérieur est
parfaitement régulier de bout en bout.
Le bord antérieur varie très peu.
L’antirostre, jamais plus saillant que sur le type, peut être
quelquefois angulaire et même pointu.
L’excisura, parfois angulaire, peut être complètement obs-
truée par une lame excisurale. La courbure terminale du côté
_inférieur peut être plus forte que sur le type, d’où résulte un
aspect plus massif pour le rostre.
Le rostre offre parfois un aspect tronqué; cela a lieu lorsque
son extrémité est rectiligne au lieu d’être arrondie.
La convexité de la face interne est toujours très forte.
. Le sulcus varie très peu dans son ensemble; il est peu supra-
médian sur les sujets à forme ramassée et sur certains exem-
plaires le coude de la cauda est moins brusque et plus ouvert
que sur le type. L’ostium est parfois relativement court, il peut
être aussi peu large; il est assez rare que l’arête supérieure soit
régulièrement concave et plus encore rectiligne, par effacement
de l’angle que forment les deux tronçons qui la composent; la
montée collaire de l’arête inférieure peut être moins brusque
et moins verticale que sur le type, sur quelques sujets même
elle fait défaut l’arête atteignant alors directement le collum.
La cauda est très constante de position et d’aspect, cependant
sur quelques sujets la partie infléchie est oblique vers l’ar-
rière au lieu d’être verticale, dans ce cas le coude formé par
l’arête inférieure est arrondi; il est exceptionnel que la ferme-
ture de la cauda ne soit pas nette, mais même dans ce cas il
n’y a pas dépression post-caudale. Le collum est relativément
plus avancé sur les sujets à forme ramassée que sur les autres.
FUN KE:
#4
MA TS
La crête supérieure peut être peu distincte; elle se prolonge
parfois à l’arrière jusqu’à l’extrémité de la cauda; souvent
elle ne porte aucune trace d’ornementation.
La conformation typique des aires supérieure et postérieure
est constante, sauf une légère accentuation, ou une atténuation,
de ses accidents; l’area peut être très étroite dans sa partie
supérieure. Le petit canal bordant la limite de l’area est quel-
quefois nettement tracé sur toute son étendue; il fait quel-
quefois défaut, principalement dans sa partie horizontale.
L’ornementation de l’area est assez constante. La bordure
périphérique est souvent très rugueuse et peut porter dans sa
région postérieure des stries séparatives d’ondulations. Le
sillon oblique aboutissant au-dessous de la masse postéro-
dorsale n’est guère plus accentué que sur le type, il est quel-
quefois atténué et peut même manquer.
La section inférieure est d’aspect invariable; sa petite orne-
mentation postéro-ventrale peut être assez accentuée, comme
aussi ne se traduire que par une crénelure obsolète.
L'aspect concave de la face externe est accentuée sur quel-
ques exemplaires par un léger repliement vers elle des extrémi-
tés rostrale et postéro-ventrale. L'aspect plissé fourni par les
rides bordant la dépression verticale est constant; la dépression
ne manque jamais, elle est seulement plus ou moins large, lon-
-gue et profonde. Quelquefois divers épaississements prennent
un aspect rayonnant de l’umbo qui se révèle alors comme
subcentral; les plis irréguliers dorsaux peuvent être plus ou
moins saillants, mais ne manquent jamais.
FAMILLE DES LUTJANIDÉS
Dentex macrophthalmus Bloch.
(PI. IV et V)
1930. Dértez sNecppRCAUnns Bloch. — J, SAnz ECHEVERRIA, Inves-
tigaciones sobre otolitos
de Peces de España,
Boletin de la Real Soctie-
dad española de Historia
natural, Madrid, vol.
NAN CD rL plhet fhel
et 3.
Lo 42 ee
TAILLE. — OToLITHE. — Longueur : 13: largeur : 9,7;
épaisseur : 2,5.
PoISsoN. — Longueur : 42; hauteur : 14;
épaisseur : 7.
DESCRIPTION DU TYPE. — L'’otolithe a la forme d’un
pentagone dont deux côtés sont ventraux et la partie dorsale
très découpée: il est épais et médiocrement arqué. Posé sur sa
face externe, il bascule vers le bord dorsal.
Le bord ventral termine, un peu plus bas qu'il commence, à
une très légère saillie arrondie située à peu près sur le prolon-
sement de l’axe de la partie recourbée de la cauda et qui est
la partie la plus reculée de l’élément.
Il est constitué presque en son entier par les deux côtés d’un
triangle isocèle dont la base serait l’arête inférieure du suleus;
le bord est complété en avant par un court tronçon relevé et
courbé parfaitement relié à la direction générale; les deux
côtés du triangle en s’unissant forment un angle ventral très
net, non émoussé, ouvert à 120° environ. Une ornementation
de petites ondulations s’étend sur tout le bord sauf sur le
petit tronçon courbé antérieur.
|
Le bord dorsal comprend trois tronçons correspondant aux
trois côtés dorsaux du pentagone.
Le premier tronçon est légèrement oblique vers l’avant, for-
mant ainsi un angle bien marqué avec la fin du bord ventral. Il
débute par une faible sinuosité rentrante faisant suite à la
saillie terminale du bord ventral; puis il dessine deux ou trois
masses dentiformes séparées par des entailles assez larges et
profondes, surtout la dernière; le tronçon atteint ainsi l’angle
postéro-dorsal où il se recourbe vers l’avant. L’angle postéro-
dorsal à sommet net et à direction postérieure surmonte une
masse assez volumineuse de forme subrectangulaire, un peu
oblique en arrière et fort bien isolée en avant. |
Le deuxième tronçon est sensiblement horizontal; il est
compris entre les angles postéro-dorsal et antéro-dorsal. Il est
profondément découpé par deux larges et profondes entailles
angulaires en trois masses dont les extrêmes portent les angles
dorsaux. Nous avons précédemment décrit la masse postéro-
dorsale; la moyenne, de forme triangulaire, est moins élevée
que les deux autres; l’antéro-dorsale est conique et à sommet
arrondi, bien net et penchant un peu vers l'avant, ce sommet
est l’angle antéro-dorsal. >
Enfin, le troisième tronçon est très oblique vers l’avant:; il
est si fortement incurvé qu'il atteint l’antirostre de façon
horizontale.
Le bord antérieur est relativement court.
L’antirostre, de direction horizontale, fait une saillie peu
volumineuse, mais assez accusée; il est en forme de coin.
L’excisura, nette quoique peu profondément entaillée, est à
commissure un peu arrondie; elle est nue. Son côté supérieur
est rectiligne et presque vertical; l’inférieur, deux à trois fois
plus long, de direction horizontale est concave, ce qui contri-
bue à donner au rostre un aspect retroussé.
Le rostre, beaucoup plus avancé que l’antirostre, est massif,
triangulaire, à pointe retournée.
La face interne est fortement convexe.
Le sulcus est supra-médian, horizontal, très long et très
large ; il est profondément et nettement sculpté. Il est ouvert,
fortement différencié et faiblement infléchi à son extrémité
qui est fermée très près du bord. Son plancher est large par le
fait que la paroi supérieure est peu inclinée et que l’inférieure
est verticale.
L’ostium est relativement très large. Son arête supérieure
est formée de deux tronçons se coupant suivant un angle très
obtus (100° environ); le premier tronçon est horizontal; le
deuxième, un peu plus long, descend obliquement au collum.
L’arête inférieure se divise en deux parties à peu près égales;
l’antérieure, concave, descend de la pointe du rostre; l’autre
est rectiligne et horizontale; à son extrémité postérieure,
l’arête monte au collum par une courte rampe assez subite. Le
plancher est tapissé d’un colliculum lamellaire, un peu épaissi
longitudinalement le long du côté inférieur de l’excisura:; la
tranche inférieure du colliculum est nette, sinueuse, et assez
éloignée de l’arête.
_ La cauda est très large, profonde et près de deux fois plus
longue que l’ostium. Ses arêtes sont rectilignes, horizontales et
parallèles sur la plus grande partie de son étendue: elles for-
ment avec les ostiales des angles bien marqués, le supérieur
est très obtus et à sommet mousse, l’inférieur est voisin d’un
ele
droit et un peu en crochet à pointe antérieure; à l’arrière
l’arête supérieure se recourbe régulièrement vers le bas, tandis
que l’inférieure s’infléchit d’une manière moins courbée, ce qui
fait que l’extrémité de la cauda tout en étant arrondie est
légèrement rétrécie. Cet infléchissement est court et peu
accentué, puisque l'extrémité de la cauda ne descend pas
au-dessous de l’alignement de l’arête ostiale. Les parois por-
tent une obscure ornementation de lignes parallèles à l’arête
et de stries en éventail; la paroi supérieure de l’ostium porte
des traces d’une ornementation analogue. Il existe une dépres-
sion post-caudale assez nette se détachant de la convexité de
l’inflexion caudale et aboutissant au dehors au niveau d’une
sinuosité du pourtour.
Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et par
la différence de largeur de l’ostium et de la cauda; il est à
peine rétréci inférieurement par la pointe du crochet. Le colli-
culum ostial est si peu épais que sa cessation au collum ne
détermine pas de seuil. ;
La crête supérieure, mince et saillante, s’étend de l’antiros-
tre à la partie infléchie du sulcus; elle borde étroitement
l’arête. |
La section supérieure, très faiblement convexe, porte contre
la crête une large et longue area assez profonde. En avant:
l’area commence près du bord et en arrière sa terminaison,
arrondie, est presque tangente au pourtour; sa limite supé-
rieure est à peu près rectiligne et son fond porte une ornemen-
tation rayonnante très obsolète. La bordure périphérique est
étroite sauf au niveau des masses dorsales; elle est irréguliè-
rement aplatie dans la région de l’angle antéro-dorsal et
faiblement convexe à l’arrière.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est convexe et unie. Elle porte, sur
toute son étendue, un sillon ventral très voisin’ du bord et
parallèle à ce dernier, dessinant donc aussi un angle ventral :
intérieurement au sillon est, à l’arrière, un indice de dépres-
sion le suivant parallèlement. La bordure périphérique est
étroite et ornée de petits tubercules aplatis, peu distincts, cor-
respondant aux ondulations du bord.
La face externe est concave, maïs beaucoup moins que l’in-
terne est convexe; elle porte un épaississement longitudinal
plus saillant en avant qu’en arrière. Au-dessus de l’angle ven-
tral est un petit espace triangulaire dont le sommet est dirigé
vers l’umbo, et dont la surface est lisse. L’ornementation du
_ reste de la face consiste, en arrière, en costules assez bien for-
mées et, en avant, en saillies irrégulières. La région umbonale
est assez bien marquée.
VARIATIONS. — La forme générale est assez variable par
suite d’un effacement plus ou moins marqué des angles; toute-
fois l’aspect pentagonal est le plus souvent conservé.
Le bord ventral termine toujours plus bas que son origine
et la petite saillie qui marque sa fin n’est pas toujours la partie
la plus reculée de l’élément; cette saillie, dont l'emplacement
est fixe, est plus ou moins développée, elle est quelquefois très
effacée et sur certains sujets semble même faire défaut, elle
est surtout bien apparente lorsque la sinuosité initiale du bord
dorsal est très marquée. |
Les variations du bord ventral sont surtout dues aux modi-
fications de l’angle ventral; quant aux deux tronçons consti-
tutifs du bord ils sont rectilignes ou plus ou moins courbés.
Lorsque l’angle ventral est très effacé le bord prend un aspect
elliptique, qui devient même très régulier lorsque l’angle est
absent; l’angle peut, au contraire, être très accentué sous
forme de gibbosité ou de pointe plus ou moins détachée. Sur
quelques éléments, à la place de l’angle est une assez grande
échancrure, limitée par deux lèvres plus ou moins angulaires.
La courbure par laquelle commence le bord peut être très
atténuée, parfois même elle manque; par contre il est des
sujets où elle est très accentuée. L’ornementation peut être
très réduite ou, au contraire, être assez fortement marquée
sous forme d’ondulations dentiformes dont quelques-unes
peuvent être bifides.
Le premier tronçon du bord dorsal est plus ou moins obli-
que vers l’avant; il varie surtout dans l’accentuation et la
forme des éléments qui le composent. Sa sinuosité initiale est
située soit dans l’axe même du sulcus, soit au-dessus: elle est
arrondie ou angulaire et plus ou moins profonde: elle ne man-
que jamais. Le volume, la saillie et la forme des masses qui
font suite à cette sinuosité sont très variables: ces masses, en
effet, sont arrondies, pointues, érigées en forme de dents, ou
émoussées, parfois même elles sont très réduites ou même
= 16 A
absentes; dans ce dernier cas, le tronçon peut revêtir un aspect
général rectiligne ou convexe, ce qui donne une allure tron-
quée ou arrondie à l’arrière de l’élément. Sur quelques sujets,
les masses sont confondues en une seule, simple ou subdivisée,
arrondie ou pointue, et souvent relevée presque verticalement.
L’entaille qui précède l’angle postéro-dorsal est le plus souvent
en forme de créneau rectangulaire très allongé, profond ou
superficiel; sur quelques exemplaires elle est réduite à une
simple fente linéaire, même parfois à une perforation par sou-
dure des extrémités de la dent qui précède et de l’angle pos-
téro-dorsal; entre ces deux cas extrêmes elle présente toutes
les grandeurs et formes intermédiaires. La masse postéro-
dorsale conserve toujours une grande élévation, une direction
oblique vers l’arrière et une forme subrectangulaire; sur quel-
ques éléments elle est peu délimitée en avant par le fait que
chez eux elle se confond plus ou moins avec les accidents
dentiformes du deuxième tronçon. Quant à l’angle postéro-
dorsal il est plus ou moins acuminé, parfois il est très pointu,
plus rarement il est arrondi.
Le deuxième tronçon, au lieu d’être horizontal et rectiligne
dans son ensemble comme sur le type, dessine sur quelques
sujets une convexité générale plus ou moins accentuée pou-
vant, par disparition des angles dorsaux, englober le premier
ou le troisième tronçon et même parfois les deux ensemble;
dans ce dernier cas toute la partie supérieure de l’otolithe est
courbée. La division du deuxième tronçon en trois masses est
la disposition la plus fréquente, mais quelquefois la masse
moyenne est soudée à la postérieure ou à l’antérieure. Nous
avons précédemment étudié la masse postéro-dorsale; les
deux autres sont beaucoup plus variables de forme, c’est ainsi
qu'elles sont aiguës ou arrondies, érigées parfois en dents de
peigne; l’antéro-dorsale peut être bifide. Sur quelques éléments
les trois masses se présentent sous la forme de simples ondu-
lations, le tronçon n’a plus alors l’aspect déchiqueté qu'il a
sur le type et le plus grand nombre des éléments. L’angle
antéro-dorsal, le plus souvent arrondi, peut être aigu; il est
parfois fondu dans le pourtour général; il est très difficile-
ment discernable dans certains cas, par exemple lorsque la
masse antérieure a la forme d’une dent aiguë érigée, le plus
souvent alors dans le voisinage de la dent est une petite saillie :
qui correspond à l’angle; celui-ci n’a pas toujours son sommet |
dirigé vers le bas. Il peut exister sur les trois masses une orne-
ren
mentation secondaire de petites denticulations, mais moins
fréquemment sur la postéro-dorsale que sur les autres.
L'incurvation du troisième tronçon peut être moindre que
sur le type; dans certains cas elle est même remplacée par
une ligne oblique, droite ou sinueuse.
Le bord antérieur est très variable et ses variations sont le
plus souvent dues aux modifications du rostre.
Ce n’est qu’exceptionnellement que l’antirostre est plus
accentué que sur le type, il est assez fréquent au contraire qu'il
le soit moins; il peut même ne faire aucune saillie lorsqu'il
existe une lame excisurale tendue entre lui et le rostre; sur
certains éléments, il est camard ou même arrondi. ’
L’excisura, presque toujours nue, n’est jamais plus accen-
tuée que sur le type; elle peut l’être beaucoup moins. Sur
quelques éléments, elle est obstruée par une formation exci-
surale qui, dans le cas extrême, s’étend de l’antirostre au
rostre; le profil de cette lame est concave ou rectiligne et pour-
suit bien souvent très exactement la fin du bord dorsal, dans
ce cas l’antirostre n’est pas visible et l’entaille excisurale fait
défaut. Lorsque l’entaille excisurale existe, ce qui est de beau-
coup le cas le plus fréquent, son côté supérieur est plus ou
moins long selon que la formation excisurale manque ou est
présente. Quant à son côté inférieur, il est de longueur varia-
ble selon le degré d’avancement du rostre et subit de notables
altérations de formes; c’est ainsi qu’il est ou concave, ou recti-
ligne, ou convexe; ce dernier aspect est dû à la présence d’une
lame excisurale et la convexité est d’autant plus élevée et
angulaire que la lame est plus développée.
7 le rüsire, toujours massif, peut être très avancé, ou, au
contraire, petit et ramassé avec tous états intermédiaires; ses
modifications de longueur sont telles que la distance de sa
pointe à la commissure excisurale varie du simple au double.
Généralement en forme de coin comme sur le type, mais plus
ou moins aigu selon les sujets, il termine sur quelques exem-
plaires par une troncature oblique ou verticale; il est le plus
souvent retroussé comme sur le type, mais il en est de peu
relevés et quelques-uns d’horizontaux, on en trouve aussi de
recourbés en forme de crochet.
La convexité de la face interne, toujours forte, est atténuée
sur les petits exemplaires.
Le sulcus ne présente pas de grandes variations; sur quel-
ques exemplaires 1l est un peu plus supra-médian que sur le
CES
“ta
type, sur d’autres il est presque médian, mais ces variations
sont toujours de faible amplitude.
L'’ostium varie de longueur avec le rostre. Son arête supé-
rieure est assez constante; le deuxième tronçon est parfois
très court; quelquefois l’arête dessine une concavité régulière
par effacement des tronçons, très rarement elle est rectiligne
de bout en bout. L’arête inférieure ne varie guère de forme,
sauf qu’elle est plus courbée et relevée à l’avant sur les exem-
plaires à rostre en crochet; elle peut aussi être située un peu.
plus bas que sur le type, ce qui provoque naturellement un
élargissement de l’ostium en même temps qu’une variation
dans le degré d’ascension de la rampe collaire. La’ tranche
inférieure du colliculum est plus ou moins marquée.
La cauda est relativement plus étroite sur les sujets de
petite taille, elle peut aussi chez eux être plus longuement et
fortement infléchie à l’extrémité, mais lorsqu'elle l’est le plus
son extrémité descend à peine au-dessous de l’alignement de
l’arête inférieure de l’ostium. Ce n’est qu’accidentellement que
l'extrémité de la cauda est plus rétrécie que sur le type, mais
elle n’est jamais effilée. Sur quelques individus de grande
taille, l’arête inférieure est rectiligne de bout en bout; l’inflé-
chissement n’est plus alors indiqué que par l’arête supérieure,
il est quelquefois à peu près nul. L’ornementation des parois
peut être plus marquée que sur le type, surtout dans le sens
longitudinal et vers l’arrière. Il peut exister de petits îlots de
colliculum plus ou moins saillants et anguleux sans forme
bien définie. La dépression post-caudale est à peu près cons-
tante; elle est plus ou moins marquée et débouche soit dans
la sinuosité séparative des bords ventral et dorsal, soit dans
la sinuosité initiale du bord dorsal; dans le deuxième cas
elle se détache de la convexité de l’infléchissement, dans le
premier de la pointe même de la cauda.
Le collum est très constant.
La crête supérieure ne varie pas; nous avons trouvé un cas
accidentel où elle est interrompue sur une petite longueur vers
son milieu; elle est quelquefois un peu épaissie par endroits.
L’area est parfois plus courte que sur le type et sa limite
supérieure peut être courbée ou plus ou moins sinueuse: elle
peut être moins profonde que sur le type et sur certains sujets
elle est assez mal indiquée. L’ornementation rayonnante est
toujours très faible et même parfois indistincte; elle peut être
complétée, ou même remplacée, par un réseau de lignes
concentriques s’étalant surtout dans sa région supérieure;
dans quelques cas l’ornementation fait défaut et le fond de
l’area est alors simplement plus ou moins bossué. La bordure
périphérique peut être située dans le même plan que l’area,
ou bien dans un plan plus élevé ou plus enfoncé; sa surface
est généralement bossuée; au niveau de la saillie postéro-
dorsale elle peut aussi porter quelques stries rayonnantes.
La section inférieure ne présente de variations que dans la
forme du sillon ventral qui, liée à celle du bord, peut cesser
d’être anguleuse et devenir elliptique; il est rare que le sillon
ne soit pas régulièrement parallèle au bord et qu'il lui
devienne tangent dans la région médiane; il peut être plus
ou moins profondément gravé et quelquefois doublé à l’avant
et à l’arrière par un second sillon plus superficiel et moins
continu. L’ornementation de la bordure périphérique varie
suivant l’accentuation de celle du bord.
Le degré de concavité de la face externe dépend de l’impor-
tance et de la conformation de l’épanouissement longitudinal
médian; la région umbonale est déprimée ou légèrement
bombée. L’ornementation ne varie guère que d’accentuation.
L'espace triangulaire ventral est généralement distinct, sa
forme peut être assez irrégulière et il n’est pas rare de trouver
sur sa surface quelques grains saillants.
OBSERVATIONS. — Les deux figures, fort exactes et très
lisibles, que J. Sanz Echeverria donne de cet otolithe se rap-
portent à des variations que nous avons étudiées et que nous
représentons dans nos planches. Le texte met très bien et fort
heureusement en relief l’aptitude de cet otolithe à varier.
Dentex dentex L. (1)
(PI. Vi
1926. Dentex dentex L. — J. SANZ EcHEVERRIA, Datos sobre el Oto-
lito sagita de Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
VO XXNE p.52 /f635el 36:
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
ACTES 1937. 4
ini
1929. Dentex dentex L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de Melilla,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
vol. XXIX, p. 75; pl. V, fig. 10 et 11.
TAILLE. — OToziTHE. — Longueur : 19,5; largeur : 9,5;
épaisseur : 2,3.
Poisson. — Longueur : 87; hauteur : 25»;
épaisseur : 7,9.
DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme générale est celle
d’un trapèze à grande base inférieure et curvihigne. L’otolithe
est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen
des tranches; placé sur sa face externe, il repose sur ses deux
extrémités et bascule vers le bord dorsal. Sa tranche supé-
rieure est épaisse et découpée, l’inférieure est mince.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément
dans le prolongement de l’infléchissement caudal; cette sinuo-
sité, sauf sa situation, ne se distingue en rien des voisines.
Le bord est parfaitement elliptique de bout en bout. Son
ornementation consiste en de petites ondulations variables de
forme et irrégulièrement espacées; l’ornementation est surtout
marquée vers l'arrière.
Le bord dorsal débute en continuant la direction du bord
ventral; il ne tarde pas à se recourber vers le haut en formant
un angle de 80° environ à sommet arrondi et qui est la partie
la plus reculée de l’otolithe. L’ornementation de cette région
est semblable à celle de la fin du bord ventral.
La portion supérieure du bord dorsal, qui fait suite à cette
première partie, comprend trois tronçons,. correspondant aux
trois côtés supérieurs du trapèze. |
Le premier tronçon, oblique vers l’avant, termine à l’angle
postéro-dorsal; il est légèrement concave et orné de quatre ou
cinq dents coniques, moyennement saillantes et irrégulière-
ment distancées. La partie initiale du bord dorsal et ce
tronçon délimitent une expansion postéro-ventrale médiocre-
ment développée, quoique très nette, et sensiblement arrondie
à son extrémité. Le tronçon termine par une masse postéro-
ma
Hi
dorsale assez forte et bien limitée par deux gorges; cette masse
porte l’angle postéro-dorsal, net et à sommet arrondi.
Le deuxième tronçon, légèrement ascendant et rectiligne
dans son ensemble, porte une série de quatre à six dents assez
fortes, de forme et volume variés, et séparées par des entailles
plus ou moins larges et profondes. Ce tronçon termine à une
masse antéro-dorsale, peu différente des accidents précédents
et qui porte l’angle antéro-dorsal obtus mais net.
Le troisième tronçon très court et oblique vers l’avant porte
une ou deux dents coniques fort bien isolées.
Le bord antérieur, moyennement long, est dans le prolon-
gement de la fin du bord dorsal par le fait que l’excisura est
comblée par une formation excisurale s'étendant de l’anti-
rostre au rostre et dont le profil, rectiligne dans son ensemble,
est à peine sinueux.
L'’antirostre n’est nullement saillant; il ne se différencie en
rien des accidents voisins; il ne se situe que par l’aboutisse-
ment de l’arête supérieure.
L’excisura, entièrement obstruée, n’est pas indiquée.
Le rostre, assez long et massif, est triangulaire, horizontal
et à extrémité arrondie.
La face interne est très convexe, non seulement dans le sens
longitudinal, mais aussi dans le sens dorso-ventral.
Le sulcus est supra-médian, très long et moyennement
large; il est horizontal, sauf dans sa partie antérieure qui est
un peu ascendante et à son extrémité qui est infléchie. Il est
ouvert et composé sans être rétréci au collum.
L’ostium est large et d’allure ascendante; il est très large-
ment ouvert. Son arête supérieure est courte et formée de deux
fragments subégaux se coupant suivant un angle obtus; le
premier de ces segments est sensiblement horizontal, le
deuxième descend obliquement au collum. L’arête inférieure,
légèrement ascendante, débute par une petite courbe, puis est
rectiligne sur la plus grande partie de son trajet et monte
enfin au collum par une courte rampe oblique. La paroi supé-
rieure est très oblique, l’inférieure est à peu près verticale. Le
plancher est recouvert par un colliculum assez épais, de sur-
face irrégulière, laissant libre une partie de la pointe rostrale:
la tranche supérieure du colliculum, située à une certaine dis-
ht Pa
tance de l’arête, forme comme un bourrelet, l’inférieure est
très nette; la partie nue du plancher, à l’extrémité rostrale,
porte quelques stries en éventail. è
La cauda, un peu plus longue que l’ostium, est beaucoup
plus étroite que lui; elle termine en arrière assez près du bord.
Dans sa première partie, de beaucoup la plus longue, elle
affecte une forme en gouttière sensiblement horizontale, direc-
tion qui contraste avec celle de l’ostium; cette gouttière s’élar-
git vers l’arrière par suite d’une divergence des arêtes surtout
due à une faible convexité de la supérieure. Les arêtes caudales
forment avec celles de l’ostium, par suite de leurs directions
différentes, des angles bien marqués; le supérieur est obtus et
très arrondi, l’inférieur est un peu plus grand qu’un droit et à
sommet très net. En arrière la cauda s’infléchit à 130° environ
sur un petit parcours; à cet effet, l’arête supérieure décrit une
courbe plus accentuée que celle que forme l’inférieure, il en
résulte que la cauda termine d’une facon un peu acuminée. La
paroi supérieure, très inclinée surtout dans la partie infléchie,
présente une ornementation de lignes parallèles à l’arête cou-
pées par de nombreuses stries verticales; la paroi inférieure
est à peu près verticale. Un mince colliculum, qui continue
sans accident celui de l’ostium, s’étend sur la première partie
de la cauda, laissant libre la majeure partie des parois. Une
gouttière post-caudale moyennement large, peu profonde, mais
nettement limitée par deux lèvres saiïllantes, naît de l’extrémité
de la cauda par suite d’un affaissement des arêtes; la gouttière
post-caudale s'ouvre à l’extérieur dans la sinuosité séparative
des bords ventral et dorsal.
Le collum est bien marqué par les accidents des arêtes et
par la différence de largeur de l’ostium et de la cauda.
L’arête supérieure est très nette; elle est à arête coupante,
peu large et bien érigée; elle s’étend sur toute la longueur du
sulcus et, en arrière, se confond avec la lèvre supérieure de la
gouttière post-caudale.
La section supérieure est, dans son ensemble, fortement
déclive vers le bord dorsal, mais en réalité c’est plutôt la bor-
dure périphérique qui est surtout inclinée; cette déclivité de
la bordure contribue à augmenter l’épaisseur de la ‘tranche:
dorsale en même temps qu’elle rejette vers l'extérieur les acci-
dents du pourtour. L’area est représentée par une surface à
peu près plane, dont la largeur égale environ la moitié de celle
PE
TT Ls ,
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de la section: elle s’étend de l’arête ostiale, qui la borde, à l’in-
fléchissement caudal: elle est séparée de la bordure périphé-
rique par une arête d'angle dièdre peu saillante, mais très
nette, qui se prolonge au delà de sa fin jusque près de l’angle
postéro-dorsal. La bordure périphérique, également plane, est
ornée de costules assez grossières correspondant aux accidents
du bord, surtout marquées dans son premier tiers; ces der-
nières costules se poursuivent dans l’area jusqu’au pied de la
crête. La limite qui sépare la bordure de l’area porte un cha-
pelet de petites granulations qui, en arrière, sont l’origine des
fines stries étalées sur le fond de l’area; en avant, le long de
cette même limite, chaque costule précitée porte un petit grain.
Il existe une section postérieure s’étendant de l’extrémité
arrière de l’area à la gouttière post-caudale; sa surface porte
quelques boursouflements peu marqués correspondant aux
accidents du pourtour.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe; elle porte
un sillon très étroit, peu profond et mal gravé, sensiblement
_ parallèle au bord bien que notablement plus éloigné de celui-ci
en arrière qu’en avant. La portion interne au sillon, très légè-
rement déprimée en une étroite gouttière le long de l’ostium,
présente une petite et étroite dépression près de la pointe du
rostre et quelques stries irrégulières fort courtes contre la
partie infléchie de la cauda; le reste de la surface est lisse. La
bordure périphérique, plus large en arrière qu’en avant, est
un peu plus déclive que le reste de la face et située sur un plan
plus profond, ce qui tend encore à diminuer l’importance du
sillon; assez irrégulière de surface et comme mordillée dans
ses déux tiers antérieurs, elle porte en arrière une ornementa-
tion costulaire assez forte, correspondant aux accidents du
bord et normale à celui-ci.
La face externe est médiocrement concave. Elle est divisée
en deux régions superposées par deux bourrelets longitudi-
naux se faisant suite, détachés l’un de la pointe du rostre,
l’autre de l’angle postéro-ventral et se dirigeant tous deux vers
la région umbonale. Le premier de ces bourrelets est à peine
saïllant, le deuxième est assez élevé; l’un et l’autre sont de
surface lisse. La région dorsale porte dans ses parties médiane
et postérieure de nombreuses costules bien marquées, irrégu-
!
ES
RU
lières, rayonnant de la région umbonale et correspondant aux
accidents du bord; en avant la région est simplement gaufre-
tée. La région ventrale, également gaufretée dans ses trois
quarts antérieurs, porte en arrière une ornementation de cos-
tules analogues à celles de la région dorsale mais moins
accentuées. L’umbo n’est pas indiqué et quelques plis, vers le
centre, passent sans interruption d’une région à l’autre. Le bord
ventral, dans sa partie moyenne, est recourbé vers la face
externe formant un bourrelet étroit, irrégulier de forme et de
surface, qui augmente d’autant l’épaisseur de la tranche à ce
niveau.
VARIATIONS. —La forme en trapèze peut être altérée par
effacement des angles dorsaux, au point que dans certains cas
l’otolithe peut affecter une forme elliptique. Quelques exem-
plaires sont plus allongés que le type, d’autres sont raccourcis
en même temps qu'élevés. Lorsque le bord ventral est angu-
laire, l'élément est pentagonal; le fait est assez rare et affecte
surtout les jeunes sujets qui, en outre, sont peu arqués.
Le bord ventral, chez les sujets très allongés, est moins
courbé que sur le type et, même dans certains cas, est recti-
ligne sauf tout à fait en avant. Sur quelques exemplaires, en
particulier des jeunes, le bord ventral est formé par deux
tronçons à peu près rectilignes se coupant suivant un angle
médian ou post-médian très obtus mais à sommet très net.
Exceptionnellement la partie antérieure du bord est concave.
L’ornementation est plus ou moins accentuée, sur quelques
sujets elle est aussi marquée en avant qu’en arrière. Quelques
irrégularités se montrent parfois dans cette ornementation
(entaille plus ou moins large et profonde, dent plus développée
de forme et de direction variées, etc.) ; le sommet de l’angle
ventral, quand ïl existe peut être occupé par une dent. La
sinuosité où termine le bord est presque toujours semblable à
ses voisines; cependant elle est parfois plus large et plus pro-
fonde que ces dernières; elle ne manque jamais. |
La partie initiale du bord dorsal ne varie guère, seule son
ornementation est plus ou moins accentuée, dans quelques cas
même elle est très atténuée; exceptionnellement cette partie
se relève brusquement dès son origine formant une petite tron-
cature postéro-dorsale, d’autrefois elle se confond dans un
arrondissement général de l’arrière.
La partie supérieure du bord dorsal est plus ou moins élevée
»
selon que l’otolithe est lui-même plus ou moins haut; ce n’est
que rarement que ses trois tronçons se confondent dans une
courbure générale par effacement des angles; il arrive parfois
que le deuxième et le troisième seuls s’unissent ainsi.
Le premier tronçon est parfois plus concave que sur le type,
même angulaire dans certains cas; il est assez souvent recti-
ligne et convexe sur quelques exemplaires, cette convexité peut
même englober la partie initiale du bord. L’expansion postéro-
ventrale est plus ou moins bien indiquée, elle manque assez
fréquemment et toujours dans les cas d'arrondissement de
l’arrière; sur certains sujets elle est fort bien détachée. L’an-
gle postéro-ventral est plus ou moins obtus et à sommet plus
ou moins net; il est situé à différentes hauteurs suivant que
le tronçon initial est plus ou moins relevé; il manque parfois.
La masse postéro-dorsale peut ne pas être délimitée par des
gorges, elle est alors plus ou moins fondue dans l’ensemble du
pourtour; elle n’est jamais plus massive que sur le type. L’an-
gle postéro-dorsal, toujours très obtus, est en général bien
apparent bien qu'il ne soit jamais très saillant. L’ornementa-
tion du tronçon peut être plus accentuée et plus irrégulière
que Sur le type ou, au contraire, très atténuée au point d’être
absente sur quelques sujets.
Le deuxième tronçon, lorsqu'il n’est pas fondu dans une
courbure générale, est, sauf son ornementation, assez con-
forme au type. La masse antéro-dorsale est parfois très grosse
et très saillante et l’angle antéro-dorsal toujours obtus bien
que net; par contre, il est des cas où la masse est perdue dans
un arrondissement général de la région, dans ce cas l’angle
antéro-dorsal n’est pas apparent. L’ornementation, bien que
toujours d’allure typique, est plus ou moins accentuée:; il y a
quelques cas où elle fait défaut, ou presque, et d’autres, par
contre, où elle est très développée et irrégulière donnant alors
au bord un aspect déchiqueté.
Le troisième tronçon est le plus souvent typique, toutefois
il est des sujets où il est plus ou moins concave, rarement il
est convexe; il est dépourvu d’ornementation ou porte quel-
ques dents plus ou moins développées.
Le bord antérieur varie beaucoup de longueur, ces varia-
tions sont en rapport direct avec des variations concomi-
tantes du rostre. Son aspect général est toujours typique, tout
au plus peut-on signaler une modification du profil de la lame
excisurale qui peut être très sinueuse ou, au contraire, recti-
LA REr Re
ligne; ce profil est beaucoup plus oblique sur les sujets rac-
courcis que sur les autres. |
L’antirostre, sur quelques sujets, se traduit sous la forme
d’une faible saillie conique, soulignée inférieurement par une
petite encoche représentant l’excisura; en dehors de cet état,
l’excisura n’est jamais figurée.
Le rostre peut être très raccourci. Son allure générale est
assez constante, tout au plus peut-on noter une extrémité très
arrondie ou un peu relevée en crochet; ces variations sont
dues aux diverses dispositions que prend la lame excisurale à
ce niveau. Il est assez rare que le rostre soit acuminé et cela
ne se produit guère que sur les petits éléments.
La convexité de la face interne est d'autant plus accentuée
que le sujet est plus grand; les petits, en effet, sont à peu près
plats.
Le sulcus conserve ordinairement ses caractères généraux;
cependant sur quelques éléments il est plus supra-médian que
sur le type et sur d’autres nettement médian; son infléchisse-
ment est plus ou moins accentué selon les sujets.
L’ostium ne présente guère de variations dans sa constitu-
tion générale, si ce n’est qu’il est court chez les sujets à rostre
peu avancé. L’arête supérieure, par suite de l’effacement de
l’angle que forment ses deux tronçons typiques, peut être régu-
lièrement concave ou rectiligne. La petite courbure initiale de
l’arête inférieure peut manquer. La partie antérieure du plan-
cher, laissée libre par le colliculum, est plus ou moins étendue;
sur quelques sujets le plancher est entièrement recouvert. Les
tranches colliculaires sont plus ou moins nettes; la supérieure
s'arrête parfois loin de l’arête, laissant alors discerner une
ornementation de stries verticales sur la paroi.
L’infléchissement caudal varie notablement de longueur, il
est aussi plus ou moins oblique; sur quelques rares exemplai-
res il est presque vertical. L’arête supérieure est exceptionnel-
lement rectiligne; par contre sa convexité est assez fréquem-
ment accentuée, parfois au point que le sommet de l’infléchis-
sement est très élevé. L’extrémité caudale est arrondie sur
quelques éléments. Le colliculum peut être très réduit: il
manque même sur quelques éléments. La gouttière post-cau-
dale, toujours indiquée, varie beaucoup; elle peut être très
étroite, plus ou moins profonde, parfois même presque super-
ficielle, mal délimitée, irrégulière, présenter même des diverti-
cules latéraux; elle peut s’arrêter avant d’atteindre le bord:
SON CLS
enfin il est des cas où elle se bifurque et aboutit alors au
dehors par deux branches ouvrant chacune dans une sinuosité
propre.
Le collum est très constant.
Si l’arête supérieure intéresse le plus souvent tout le sulcus,
il est des cas où elle manque sur l’ostium et d’autres où elle
s'arrête sur le sommet de l’infléchissement caudal; par contre,
sur quelques rares sujets, elle peut s'étendre très loin en
arrière, même sur la lèvre postérieure de la gouttière post-
caudale.
La section supérieure conserve toujours sa constitution
typique. L’area ne varie guère quant à sa forme et ses dimen-
sions, Sa limite supérieure peut être moins nette et moins
régulière que sur le type. Son ornementation, par contre, peut
être très modifiée; c’est ainsi que le fond de l’area peut être
costulé sur toute son étendue, les costules prenant générale-
ment alors une disposition en éventail; d’autres fois l’orne-
mentation est très atténuée et il est des cas où elle fait défaut;
enfin 1l est des fonds tomentueux sans ornementation définie.
- Le chapelet granulaire de l’arête limitant supérieurement
l’area, rarement plus accentué que sur le type, peut manquer:
il est des exemplaires où il s’étend jusqu’à l’angle postéro-
dorsal et d’autres où il s’incurve en arrière vers le bas parallè-
lement au bord sur une certaine longueur.
Sur quelques éléments, au niveau même de l’infléchisse-
ment, l’arête inférieure présente un certain relèvement en
forme de lèvre qui peut, jusqu’à un certain point, simuler une
ébauche de crête.
Le sillon de la section inférieure n’est jamais très marqué.
La gouttière longitudinale sous-ostiale fait souvent défaut sur-
tout sur les petits et moyens sujets, elle est toujours obsolète
quand elle existe; la petite dépression pré-rostrale est toujours
présente mais plus ou moins longue et profonde: l’ornemen-
tation postérieure de petites stries manque assez fréquem-
ment, les stries peuvent être remplacées par de petites cavités
irrégulières. Lorsque la bordure périphérique est située dans
un plan très profond, le sillon qui la limite est encore plus
obsolète que sur le type, il peut même être assez effacé; l’orne-
- mentation costulaire de la bordure périphérique peut s’étendre
très loin vers l’avant et être plus ou moins accentuée.
L'aspect général de la face externe ne varie guère. Son orne-
mentation est seulement plus ou moins accentuée, en totalité
7 au
ou seulement en partie, selon les sujets; elle l’est généralement
moins sur les petits et moyens exemplaires que sur les gros.
Vers la région umbonale peuvent exister quelques excavations
irrégulières. Le bourrelet ventral est plus ou moins long et
large, il est toujours de surface irrégulière, il peut porter quel-
ques saillies margaritiformes; il manque sur les petits sujets
et apparaît sur les moyens sous forme de saillies éparses et
rares, il augmente progressivement d'importance avec VAE
pour atteindre l’état typique.
OBSERVATIONS. — Dans ses deux publications, J. Sanz
Echeverria donne la représentation d’otolithes provenant de
poissons de « forme ordinaire » et d'individus à gibbosité fron-
tale, et insiste sur les différences que ces éléments présentent
suivant leur origine; à mon sens ce sont là différences indi-
viduelles sans aucune autre signification et comme j'en ai tou-
jours rencontrées chez toutes les espèces que j'ai étudiées.
Mais la remarque de l’auteur est de haute importance par le
fait qu’elle souligne l’extrême variation de la sagitta et qu’elle
vient ainsi appuyer ce que j'ai si souvent avancé.
Des trois figures que J. Sanz Echeverria fournit de cet oto-
lithe dans son travail de 1926, la figure 35 est typique tant en
ce qui concerne le pourtour que la face interne; les figures 36,
qui représentent des éléments appartenant à un sujet plus
jeune et dont on ne peut apprécier que le pourtour, sont assez
aberrantes. De même la figure 11 du travail de 1929 est assez
bien typée; la figure 10 le serait aussi, si ce n’était la grande
échancrure postéro-ventrale qui est accidentelle et le seuil col-
laire du colliculum qui est une disposition exceptionnelle.
Dentex filosus Val. (1)
(PI. VI)
TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 14,5; largeur : 8,75;
épaisseur : 1,7.
Poisson. — Longueur : 45; hauteur : 11;
épaisseur : 6.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
MON A
d’un quadrilatère irrégulier à trois côtés supérieurs et un infé-
rieur, ce dernier étant curviligne et de beaucoup le plus long.
L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa face
externe il repose sur ses deux extrémités et bascule vers le
bord dorsal; les tranches sont minces et coupantes. Le pour-
tour est peu entamé par l’ornementation.
Le bord ventral termine, beaucoup plus bas qu’il ne com-
mence, à une sinuosité située sur la partie inférieure de
l'élément dans le prolongement de la portion infléchie de la
cauda.
Il est régulièrement elliptique de bout en bout; la sinuosité
où il termine se distingue peu des voisines, si ce n’est par sa
situation. L’ornementation consiste en une série d’ondulations
assez régulières, progressivement développées de l'arrière à
l’avant.
Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven-
tral, puis il se retourne pour prendre une direction oblique
vers le haut; dans ce mouvement il forme une tubérosité mas-
sive et arrondie qui est la partie la plus reculée de l’élément.
La partie supérieure du bord comprend trois tronçons à peu
près subégaux. Le premier, oblique vers l’avant, est sensible-
ment rectiligne; il termine à l’angle postéro-dorsal, obtus et à
sommet net quoique arrondi. Le deuxième tronçon, légère-
ment plus long que les autres et dirigé vers l’avant, est ascen-
dant et un peu concave; il termine à l’angle antéro-dorsal. Cet
angle surmonte une saillie très élevée, pointant dorsalement,
parfaitement détachée par deux entailles, l’une antérieure,
l’autre postérieure, et tout à fait caractéristique; le sommet
de l’angle marque le point culminant de l’élément. Le troi-
sième tronçon, rectiligne dans son ensemble, descend très
obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre.
L’ornementation de la partie initiale et du premier tronçon
est semblable à celle du bord ventral, mais un peu plus forte;
le deuxième tronçon est simplement sinueux avec une ou deux
entailles dont celle qui précède la masse antéro-dorsale: le
troisième tronçon porte deux ou trois dents peu saillantes,
grossières, inégales et séparées par des encoches irrégulières.
Le bord antérieur est court; son profil est exactement dans
le prolongement du troisième tronçon du bord dorsal.
RU pus
L’antirostre est très net quoique ne constituant qu'une
saillie de médiocre importance; il est en forme de coin poin-
tant en avant. :
L’excisura est une faible entaille triangulaire; son côté
supérieur est très petit et rectiligne; l’inférieur est long et de
profil sinueux par suite de la présence de lames excisurales.
Le rostre est fort, horizontal et à sommet arrondi.
La face interne est moyennement convexe.
Le sulcus est un peu supra-médian et horizontal dans son
ensemble sauf infléchissement de l’extrémité postérieure qui
termine à une petite distance du bord; il est très long, médio-
crement large et assez bien gravé. Il est ouvert et composé
sans être rétréci.
L’ostium est légèrement ascendant; il n’est pas très grand
pour les dimensions de l’otolithe. Son arête supérieure com-
prend deux segments subégaux et rectilignes; le premier est
horizontal, le deuxième descend obliquement au collum; ces
deux segments s'unissent suivant un angle obtus de 135°
environ à sommet arrondi. L’arête inférieure, beaucoup plus
longue que la supérieure, est rectiligne sur la presque totalité
de son trajet, sauf en avant où elle débute par une très petite
courbure et en arrière où elle termine par une rampe minus-
cule montant au collum. La paroi supérieure est à peu près
verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recou-
vert par un colliculum de surface irrégulière ne laissant libre
qu’un tout petit espace près de la pointe rostrale, et un peu
relevé en bourrelet longitudinal dans sa moitié supérieure;
la tranche inférieure du colliculum, rigoureusement parallèle
à l’arête, est particulièrement nette.
La cauda, une fois et demie plus longue que l’ostium et
beaucoup moins large que lui, augmente. progressivement de
largeur du collum vers l’infléchissement par le fait que son
arête supérieure se relève dans cette direction tandis que
linférieure reste horizontale. Ces arêtes forment avec les
ostiales des angles marqués, surtout l’inférieur qui est à peu
près droit et à sommet net; par contre le supérieur est très
obtus et à sommet fortement arrondi. L’infléchissement est
assez court et oblique vers l’arrière; pour le former l’arête
supérieure dessine une large courbe régulière, tandis que
l’inférieure s'incline assez brusquement suivant un angle
obtus. L’extrémité caudale, fort nette, est arrondie. Les parois
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de sa partie
infléchie où elle est très oblique, en même temps qu'ornée de
nombreuses stries parallèles, perpendiculaires à l’arête, cou-
pées par quelques lignes longitudinales. Un mince colliculum,
faisant directement suite à l’ostial, recouvre le plancher de la
portion horizontale de la cauda, laissant les parois libres en
très grande partie. Il existe une indication très obsolète de
gouttière post-caudale.
Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes,
décrits ci-dessus, et la différence de largeur entre l’ostium et
la cauda.
La crête supérieure commence dès l’antirostre et s'étend
vers l’arrière le long du sulcus jusqu’au sommet de l’infléchis-
sement caudal où elle cesse. Elle est bien érigée et à tranche
large et non ornée; la tranche est notablement élargie au
niveau du deuxième segment de l’arête ostiale et à l’extrémité
postérieure de la crête où elle tend à se confondre avec la sur-
face de la section.
La section supérieure est assez large et sa bordure périphé-
rique S’allie régulièrement à une section postérieure. L'area
et la bordure 'périphérique sont en deux plans très différents,
ce qui tend déjà à les différencier, le plan de la première étant
à peu près horizontal lorsque l'élément repose sur sa face
externe, tandis que celui de la deuxième est fortement incliné;
cette différence d'orientation des deux plans détermine une
arête très nette, quoique arrondie, entre l’area et la bordure.
L’area commence vers le milieu de l’ostium par une extrémité
arrondie et termine en arrière à l’aplomb du sommet de l’inflé-
chissement caudal, d’une manière un peu rétrécie; elle n’est
pas creusée, elle est plane. La bordure périphérique est ornée
de costules peu nombreuses, assez grossières, peu nettes, peu
élevées et normales au bord; la plupart de ces costules, surtout
à l’arrière, s'étendent sur le plancher de l’area. La section
postérieure, au contraire, porte une série de costules bien
régulières, bien formées et nettement séparées par des sillons
bien gravés; ces costules correspondent aux accidents du bord;
la nature de cette ornementation contraste beaucoup avec
celle de la bordure supérieure.
Il n’y a pas de crête inférieure.
H'iposse
La section inférieure comprend une bordure périphérique
assez large et une région interne se différenciant par la nature
de leur surface, sans séparation d’autre sorte. La partie
interne est lisse; elle présente une gouttière très superficielle,
fort obsolète et peu large, le long de la cauda. La bordure
périphérique porte une riche et régulière ornementation de
courtes costules, assez semblable à celle de la section posté-
rieure, et correspondant également aux accidents du bord;
cette ornementation est plus nette et plus fournie en arrière
qu’en avant.
La face externe est légèrement concave. Elle porte un bour-
relet peu élevé, mais fort large, détaché de l’angle postéro-
dorsal et s'étendant jusque vers le milieu de l’otolithe plus
ou moins parallèlement au bord. Vers le milieu de l’élément
quelques plis irréguliers, tortueux, peu saillants, descendent
du bord dorsal jusqu’au delà de la région umbonale; ces plis
limitent des dépressions peu profondes, irrégulières et dispo-
sées sans ordre. La région postérieure, au-dessus du bourrelet,
porte un faisceau de costules rayonnantes très bien délimitées
et assez régulières correspondant aux denticulations du bord;
de même, il existe, à l’arrière, au-dessous du bourrelet une
autre série de costules régulières, mais courtes. Le reste de
la face est irrégulièrement boursouflé, sauf le long des bords
où sont des nodosités costulaires courtes et irrégulières. Vers
le milieu du bord ventral, sur une petite longueur, est un
bourrelet irrégulier et étroit, comme dû à un retournement du
bord vers la face externe. L’umbo n’est pas visible.
VARIATIONS. — La forme générale ne présente pas de
variations notables.
Le bord ventral est très constant; il est rare qu’il ébauche
une gibbosité médiane, plus rarement encore un angle; lorsque
ce dernier existe, il peut être surmonté d’une petite dent.
Exceptionnellement la partie médiane du bord est aplatie:
d’autres fois l’une ou l’autre de ses moitiés est rectiligne ou
légèrement concave. La sinuosité où termine le bord est par-
fois large et profonde. L’ornementation est presque toujours
typique; rarement elle est irrégulière par place.
La partie initiale du bord dorsal et la tubérosité postérieure
sont très constantes. Le premier tronçon de la partie supé-
rieure du bord, presque toujours typique, est parfois concave,
—
ce qui tend à transformer la tubérosité en une véritable
expansion d'autant plus détachée que la concavité est plus
forte. L’ornementation de la partie initiale et du premier
tronçon est plus ou moins accentuée tout en conservant son
allure typique; cependant, sur le premier tronçon, elle est
quelquefois irrégulière. L’angle postéro-dorsal sur certains
exemplaires est très arrondi, tendant alors à se fondre dans
une courbure générale de la région; d’autres fois il est bien
détaché par suite de la concavité du premier tronçon, il peut
même former une petite expansion pointant vers l'arrière.
Le deuxième tronçon de la partie supérieure du bord dorsal
est plus ou moins concave, rarement rectiligne, toujours
ascendant. L’angle antéro-dorsal forme toujours sommet cul-
minant, il est rare qu'il ne soit pas détaché par les deux
entailles typiques; celles-ci, même, dans quelques cas sont
plus larges et plus profondes que sur le type, mais toujours
de forme triangulaire; il est peu fréquent que l’angle ne soit
pas très élevé et à sommet assez aigu, plus exceptionnel
encore qu'il ne fasse aucune saillie et soit perdu dans une
courbure générale englobant toute la région supérieure de
l’otolithe. L’ornementation du tronçon peut fort bien rappeler
celle de l’arrière de l’élément; dans ce cas, celui-ci, sur la
majeure partie de son pourtour, est muni d'une gracieuse
ondulation; d’autres fois l’ornementation est très irrégulière
et même sur certains sujets revêt un aspect assez déchiqueté.
Le troisième tronçon, ou antérieur, est très constant; seule
son ornementation est plus ou moins modifiée selon les sujets,
elle peut être typique, ou bien semblable à celle de l'arrière,
ou bien plus ou moins irrégulière et grossière.
Le profil du bord antérieur n’est pas toujours dans le pro-
longement direct de la fin du bord dorsal, ce qui détruit un
peu la régularité de la forme typique.
L’antirostre n’est jamais très développé; il est plus ou moins
allongé, arrondi ou très pointu. Il est moins net que sur le
type lorsque la formation excisurale a tendance à obstruer
complètement l’excisura, quelquefois même il ne fait aucune
saillie étant alors noyé dans le pourtour.
L’excisura est plus ou moins ouverte selon l'importance de
la formation excisurale; elle peut être très étroite et même
simplement fissurée et alors plus ou moins profonde; sur quel-
ques éléments elle est complètement obstruée. Le côté inférieur
est plus ou moins sinueux selon l’importance des lamelles exci-
\
a
surales qu'il porte; ces lamelles, d’ailleurs, peuvent faire
défaut.
Le rostre est assez constant; il est plus ou moins allongé.
Son extrémité est arrondie, plus ou moins élancée ou un peu
relevée en crochet; ces différents aspects dépendent de la
forme de la lame excisurale en son voisinage.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus, considéré dans son ensemble, est bien constant;
cependant il est parfois médian et son infléchissement est de
longueur assez variable.
Sur quelques exemplaires l’ostium est parfaitement horizon-
tal. Il est assez rare que son arête supérieure ne comprenne
pas ses deux segments typiques et soit, par suite, régulière-
ment concave ou rectiligne; le plus souvent l’angle formé par
la rencontre de ces deux segments est droit et il est exception-
nel que son sommet ne soit pas arrondi; la longueur du pre-
mier de ces segments étant des plus variables, l’angle est plus
ou moins rapproché du collum. L’arête inférieure est parfois
légèrement convexe dans sa partie moyenne; sa rampe collaire
est assez souvent plus longue que sur le type, elle est rectiligne
ou concave. Le colliculum recouvre parfois tout le plancher
sans laisser de parties nues; son bourrelet supérieur est plus
ou moins fort et il est bien rare que sa tranche inférieure ne
soit pas discernable; lorsqu'il est très épais le colliculum pré-
sente une ébauche de gouttière longitudinale médiane, très
large et peu profonde.
La cauda est très constante dans sa constitution générale.
Son infléchissement peut être très raccourci, il est aussi plus
ou moins oblique. L’angle que forme son arête supérieure avec
celle de l’ostium est parfois plus effacé encore qu'il ne l’est sur
le type; quant à l’inférieur, très rarement camard, il est sou-
vent en forme de crochet à pointe dirigée vers l’avant. Très
rarement la cauda termine de façon aiguë. Le colliculum,
toujours peu abondant, peut ne pas atteindre l’infléchissement
en arrière, le plancher caudal est alors en forme d’angle diè-
dre; il est parfois séparé de l’ostial par un espace plus ou
moins large. L’indication de gouttière post-caudale fait assez
souvent défaut; par contre il existe quelques éléments où la
gouttière est assez bien marquée tout en restant superficielle,
elle ouvre alors dans la sinuosité séparative des bords ventral
et dorsal. ; |
Le collum est très constant; l’accident supérieur est placé
RO 2
—{ 65
parfois en avant de l’angle inférieur, au lieu d’être situé au
même aplomb comme sur la majorité des sujets.
La crête supérieure ne varie pas, si ce n’est que l'épaisseur
qu’elle présente typiquement au niveau du deuxième segment
de l’arête ostiale manque assez souvent.
Sur quelques sujets la distinction entre area et bordure péri-
phérique est moins marquée que sur le type; la ligne de sépa-
ration de ces deux régions peut être sinueuse. Quelquefois,
l’area est légèrement creusée et son fond est plus ou moins
granuleux et même un peu irrégulier. L’ornementation de la
bordure périphérique et de l’area peut être plus accentuée et
plus riche que sur le type; par contre, il est des sujets où elle
est à peine indiquée sur la bordure et absente dans l’area. La
section postérieure ne varie pas. ;
Sur quelques exemplaires, l’arête inférieure est un peu rele-
vée dans la courbure de l’infléchissement, prenant alors un
vague aspect de crête très limitée; cette disposition est souli-
gnée par l’obsolète gouttière sous-caudale quand elle existe.
La section inférieure est très constante. La gouttière sous-
caudale n’est jamais plus accentuée que sur le type; elle peut
manquer. Quelquefois une ébauche de sillon sépare la bordure
périphérique de la région interne. Quant à l’ornementation,
elle est plus ou moins accentuée selon les sujets; elle manque
parfois à l’avant.
La concavité de la face externe est parfois plus accentuée
que sur le type. Le bourrelet longitudinal est très faible sur
quelques sujets et manque même parfois. Le système de plis
verticaux est rarement absent, il n’est jamais plus accentué
que sur le type et n’est jamais régulier. L’ornementation est
toujours typique, mais plus ou moins accentuée. Le bourrelet
ventral n’est jamais très développé; il peut être réduit à quel-
ques grains et fait assez souvent défaut.
Dentex maroccanus C. et V. (1)
(PI. VI et VII)
1930. Dentex maroccanus C. Y V. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investiga-
ciones sobre Otolitos de
Peces de España, Boletin de
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
AcTEs 1937.
Qt
la Real Sociedad española
de Historia natural, Madrid,
vol: -XXX D 7 EEE DE E
fig. 4.
TAILLE. — OToziTHE. — Longueur : 23; largeur : 11,5;
ÉDaiSSENr 3,1 7 | ee
Poisson. -— Longueur : 69; hauteur : 18;
épaisseur : 8. |
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un trapèze à grande base inférieure et un peu curviligne, et
à partie supérieure (petite base) assez déchiquetée. L'otolithe
est assez épais, surtout vu par sa tranche supérieure; il est
très arqué d’avant en arrière, placé sur sa face externe, il
repose sur ses deux extrémités et bascule vers le bord dorsal.
Il est d’aspect général assez grossier.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
gorge bien marquée, située sur la partie inférieure de l’élé-
ment, dans le prolongement de la cauda.
Le bord dessine une très large courbure elliptique très sur-
baissée; la courbure est surtout marquée en avant. L’orne-
mentation, sur les parties antérieure et médiane, consiste en
de très petites dents irrégulièrement espacées; en arrière elle
est plus accentuée, les dents y sont plus nombreuses, plus
régulières, plus rapprochées et séparées par des gorges fort
nettes, elles sont de forme rhomboïdale ou arrondie.
La portion initiale du bord dorsal continue très exactement
la direction du bord ventral jusqu’à un angle postéro-ventral
très marqué où elle se courbe obliquement vers l’avant pour
constituer le premier tronçon de la portion supérieure du bord
dorsal; elle forme ainsi une tubérosité postéro-ventrale, limi-
tée par deux gorges très nettes l’une inférieure l’autre posté-
rieure, et qui est la partie la plus reculée de l’élément:; le som-
met de cette tubérosité est émoussé quoique bien marqué. L’or-
nementation y consiste en une ou deux dents semblables à
celles de la fin du bord ventral.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois
tronçons.
Le premier tronçon oblique vers l’avant, est rectiligne dans
_
NU M gl es Di à 4 a
Leg
son ensemble. Il présente d’abord la gorge limitant postérieu-
rement la tubérosité, puis revêt un aspect largement ondula-
toire ; il termine à l’angle postéro-dorsal où le bord se retourne
vers l’avant. L’angle postéro-dorsal, très obtus, est surmonté
d’une petite masse saillante sensiblement rhomboïdale.
- Le deuxième tronçon, à peu près horizontal, est d’aspect
assez déchiqueté par le fait qu’il porte des dents irrégulières
de forme et de dimension, séparées par des entailles plus
ou moins profondes, érigées ou obliques; cette ornementation
dentiforme est localisée à la partie de la tranche la plus voi-
sine de la face externe de l’otolithe, de sorte que les dents et
les gorges se poursuivent sur cette face par des costules et
des sillons fortement gravés et à peine sur la face interne.
L'angle antéro-dorsal, limité en arrière par une forte encoche,
est très obtus mais non saillant, son sommet est arrondi.
Le troisième tronçon, rectiligne mais sinueux, descend très
obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’antirostre.
Le bord antérieur est assez long et ses diverses parties cons-
tituantes sont assez bien discernables.
L’antirostre est une masse peu saïllante, dont le volume ne
dépasse pas celui d’une denticulation ordinaire; il est bien
souligné par l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium.
L’excisura est peu développée et de commissure arrondie.
Le côté supérieur est très petit et à peu près rectiligne. L’in-
férieur est considérablement plus grand; il est légèrement
convexe et plus ou moins sinueux, surtout vers son extrémité
- caudale par suite de la présence de lamelles excisurales.
Le rostre est fort et très avancé; il est nettement dirigé vers
l’avant-et son extrémité est arrondie.
_ La face interne est très convexe dans les deux sens, mais
surtout dans le sens antéro-postérieur par le fait que l’otolithe
est très arqué suivant cette direction.
Le sulcus est un peu supra-médian; il est horizontal dans la
plus grande partie de son trajet et infléchi à l’arrière sur une
- petite longueur. Il est très long, assez large, et termine à l’ar-
rière assez près du bord. Il est bien gravé. Il est largement
ouvert et composé sans être rétréci.
L'ostium est relativement large et long. L’ Aréte supérieure,
courte dans son ensemble, comprend deux segments se cou-
— 68 —
pant suivant un angle très. obtus à sommet arrondi; le premier
segment se détache de l’antirostre, le deuxième très oblique
aboutit au collum. L’arête inférieure, légèrement ascendante
dans son ensemble, débute par une petite courbure, est rectili-
gne sur la presque totalité de son trajet et termine en montant
au collum par une minuscule rampe; vers son milieu elle a
une légère tendance à convexité. Le plancher est recouvert par
un colliculum assez épais surtout dans sa partie supérieure où
il forme bourrelet, ce qui détermine en son milieu une large
et peu profonde dépression longitudinale. Le colliculum s’étend
en avant jusqu’au profil excisural qu’il déborde même dans la
région voisine de la commissure; en arrière il termine un peu
en avant de l’aplomb du collum par une limite arrondie lais-
sant un petit espace en couloir peu profond entre lui et le
colliculum caudal; il laisse libre la plus grande partie de la
paroi supérieure; sa tranche inférieure, très voisine de l’arête,
est fort nette; sa surface est à peu près lisse.
La cauda, un peu plus longue que l’ostium et beaucoup
moins large, est sensiblement horizontale dans les deux tiers
antérieurs de son trajet et obliquement infléchie suivant un
angle de 135° environ dans son tiers postérieur; elle est pro-
fonde. Ses arêtes, à leur origine, forment avec celles de l’ostium
des angles bien marqués, le supérieur étant obtus et à sommet
arrondi, l’inférieur voisin d’un droit et à sommet beaucoup
plus net; elles divergent progressivement vers l’arrière par
suite d’une légère ascension de l’arête supérieure, de sorte que
la cauda est plus large au niveau de son infléchissement qu’en
avant; la partie infléchie est plus large que la portion horizon-
tale; sur toute leur étendue les arêtes sont un peu sinueuses,
et s’infléchissent suivant des angles très obtus. L’extrémité de
la cauda est arrondie et située près du bord; elle est bien
circonscrite. Les parois sont très obliques et ornées de quel-
ques stries normales à l’arête et assez grossières, coupées par
des lignes longitudinales beaucoup plus fines. Le colliculum
est très faible; il ne couvre que la région antérieure de la
cauda, laissant libre la plus grande partie des parois: il est
séparé de l’ostial par un certain espace. La partie nue du
plancher est représentée par un angle dièdre dû à l’union des
deux parois. Il existe une gouttière post-caudale, fort étroite,
peu profonde, ouvrant dans la gorge séparative des bords ven-
tral et dorsal; à son origine la bordure caudale est un peu
affaissée.
160
Le collum est très bien précisé par ses angles et la différence
de largeur entre l’ostium et la cauda; il n’est pas rétréci. Les
deux angles sont situés au même aplomb.
La crête supérieure s’étend sur toute la longueur du sulcus;
elle est assez érigée et très large de base. Sa tranche est relati-
vement épaisse, surtout en sa première partie, en même temps
que noduleuse.
La section supérieure comprend une area fort irrégulière
de pourtour s'étendant sur une large surface; l’area commence .
en avant vers le milieu de l’ostium par une extrémité assez
large et arrondie et s’incurve en arrière en même temps que
la cauda pour terminer vers le milieu de l’infléchissement
d’une manière rétrécie. Elle est plutôt plane que creusée et son
fond est très bossué:; sa limite supérieure, très sinueuse, est
voisine du bord et se confond même avec lui en arrière. La
bordure périphérique, très étroite, se confond avec la tranche
et manque en arrière; elle porte comme ornementation les
dents du bord dorsal.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe. Elle porte
un sillon ventral, bien gravé, elliptique, subparallèle au bord.
La partie interne au sillon est de surface lisse sans accidents.
La bordure périphérique est un peu plus large en arrière que
sur le reste de son trajet; elle porte une ornementation de
costules normales au bord, plus longues et mieux dessinées à
l'arrière qu’en avant et correspondant aux accidents du
pourtour.
! La face externe est simplement arquée d’avant en arrière et
serait plutôt convexe dans le sens vertical. Un bourrelet, à
large base et à arête saillante quoique arrondie, s’étend de la
tubérosité postérieure à la région umbonale. La région dorsale
de la face porte un éventail de costules irrégulières séparées
par des sillons assez profonds, s’irradiant de la région umbo-
nale vers le bord dorsal où elles aboutissent aux accidents de
celui-ci. Au-dessous du bourrelet, donc en arrière, est une
assez riche ornementation costulaire: on trouve aussi quel-
ques petites costules en arrière au-dessus du bourrelet. Entre
ces deux dernières séries de costules la tubérosité postérieure
se détache en queue d’arronde fort bien limitée par deux
es ee
sillons très gravés. Vers le centre de la face, un ou deux plis,
plus ou moins tortueux, descendent du bord dorsal vers le
ventral. Le reste de la face porte quelques bas boursouflements
irréguliers disposés sans ordre. Le long du bord ventral, vers
la partie moyenne, est un petit Dear marginal, irrégulier,
d’allure grossière.
VARIATIONS. -_ Ce n’est que dans certains cas que la
forme typique en trapèze est plus ou moins estompée par effa-
cement des angles; quelques sujets sont plus allongés que les
types, d’autres sont plus raccourcis en même temps que plus
élevés. Il est assez rare que le bord dorsal ne soit pas
déchiqueté.
Le bord ventral est parfois très aplati, presque rectiligne,
sauf en avant où existe toujours une petite courbure; excep-
tionnellement le bord a tendance à concavité; par contre sur
quelques sujets la courbure est plus saillante que sur le type
et très rarement prend un aspect angulaire. Sur certains
éléments le bord porte une ou deux entailles plus ou moins
étendues, à commissure régulière ou denticulée, le grignotant
plus ou moins profondément. L’ornementation est le plus sou-
vent d’allure typique bien que plus ou moins accentuée sans
cependant être jamais absente; quelquefois, sur certaines par-
ties, elle prend un aspect déchiqueté. La gorge où termine le
bord est bien souvent semblable aux sinuosités qui la suivent
ou la précèdent; mais fréquemment elle s’en différencie par
ses dimensions plus grandes. :
La portion initiale du bord ventral est le plus souvent
conforme au type. La tubérosité postéro-ventrale manque dans
certains Cas, ainsi que les gorges qui la limitent; l’extrémité
de l’otolithe et l’angle qu’elle renferme sont alors confondus
dans une courbe assez régulière. D’autres fois, la tubérosité
est très détachée par une forte accentuation de ses gorges
limitantes, ou d’une seule seulement, elle peut même alors
prendre l’allure d’une CRAN à extrémité mousse, AEUE ou
en forme de corne. ; -
Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal
est plus ou moins oblique vers l’avant; dans certains cas ïl est
légèrement concave. Il peut porter une ornementation fine et
régulière continuant celle du bord ventral et de la partie
initiale du bord dorsal; mais d’autres fois les denticulations
sont fortes et séparées par des entailles assez profondes, enfin
Se tee
il est des sujets où l’ornementation est si développée en même
temps que très irrégulière que tout l’arrière de l’otolithe prend
un aspect déchiqueté. L’angle postéro-dorsal, très lié à l’orne-
mentation du bord, est des plus variables; il peut être fondu
dans une courbure d'ensemble ou être compris dans une masse
postéro-dorsale volumineuse, plus ou moins bien détachée;
plus fréquemment il est typique, l’encoche le limitant inférieu-
rement étant seulement plus ou moins accentuée; il est obtus
ou rectangulaire et son sommet est arrondi ou net; 1l est par-
fois surmonté d’une petite corne plus ou moins aiguë de
direction postérieure ou relevée.
«Le deuxième tronçon conserve le plus souvent sa direction
horizontale, mais il varie beaucoup d’aspect par suite des
grandes modifications de son ornementation. Quelquefois il
dessine une courbure plus ou moins étendue, pouvant même
atteindre l’antirostre; chez certains sujets il est sensiblement
aplati. Son ornementation peut être menue et régulière
s’alliant à une ornementation semblable de l’arrière; rarement
elle fait défaut; le plus souvent elle est typique, sinon sur
toute l'étendue du tronçon au moins en avant, l’arrière étant
plus ou moins lisse. Enfin il est des sujets où ce deuxième
tronçon est fort déchiqueté; dans les cas extrêmes 1l ne pré-
‘sente que deux énormes saillies de forme très variable sépa-
rées par une large et profonde entaille triangulaire; de ces
saillies l’une est inclinée vers l’arrière, l’autre vers l’avant;
l’une et l’autre peuvent porter une ornementation dentiforme
secondaire. L’angle antéro-dorsal fait défaut dans les cas
d'arrondissement général du bord dorsal, ou lorsqu'il est
englobé dans une saillie de la région.
Le troisième tronçon est de longueur bien variable; contrai-
rement au type, il peut être plus ou moins concave, ou même
former encoche en créneau; son obliquité est plus ou moins
grande, sur quelques éléments il est voisin de la verticale.
Dans certains cas sa direction se confond avec celle de la fin
du deuxième tronçon, l’angle antéro-dorsal n’est pas alors
marqué ou est à peine ébauché.
_ Le bord antérieur est parfois plus court que sur le type;
ses éléments sont assez souvent assez bien marqués.
L’antirostre peut être fort bien détaché par suite de l’exis-
tence d’une excisura très entaillée; il prend généralement alors
une forme en coin plus ou moins massive et à sommet plus
ou moins aigu, dirigé vers l’avant ou en haut, très rarement
ro à
d'aspect plongeant. Sur quelques rares sujets, au-dessous de
l’antirostre est une saillie plus ou moins forte et aiguë qu'il
ne faut pas confondre avec lui, l’antirostre se distinguant
toujours par l’aboutissement de l’arête.
L’excisura, parfois très peu marquée, est assez souvent plus
entaillée que sur le type; elle est à commissure obtuse ou très
aiguë, parfois même elle se présente sous l’aspect d’une fente.
Le côté supérieur ne varie que par le degré de son obliquité;
l’inférieur est de profil plus ou moins découpé selon le plus
ou moins grand développement de ses lamelles excisurales
qui revêtent des formes bien diverses, SERApDAE à la des-
cription. es
Le rostre est très constant, il est seulement plus ou moins
long; dans certains cas il est très raccourci. Je représente un
sujet anormal où le rostre est long et crochu.
La convexité de la face interne est toujours très grande;
elle est d'autant plus accentuée dans le sens longitudinal que
le sujet est plus âgé.
Le sulcus est quelquefois médian; il peut être plus large
que sur le type; son infléchissement ‘est plus ou moins
accentué et oblique. :
Sur quelques sujets l’ostium est un peu ascendant; il est
très court sur quelques exemplaires ce qui est en rapport
avec un rostre raccourci. Les arêtes conservent généralement
leur aspect typique; toutefois, sur quelques sujets la supé-
rieure peut être régulièrement concave ou rectiligne par suite
de l’effacement de l’angle que forment normalement ses seg-
ments; rarement la convexité médiane de l’arête inférieure
manque, rarement aussi sa montée collaire est longue et alors
oblique ou verticale. Parfois la paroi supérieure est ornée de
stries verticales. Le colliculum est très constant, il peut laisser
libre près du rostre une certaine étendue de plancher; au
collum il peut s’accoler au colliculum ostial et même se conti-
nuer directement avec lui. La gouttière colliculaire longitudi-
nale est parfois à peine ébauchée.
La cauda peut être un peu ascendante sur sa première partie
et son infléchissement peut être plus ou moins raccourci en
même temps que moins incliné que sur le type. Elle est parfois
assez étroite. Sur bien des sujets ses arêtes sont parallèles et
dans certains cas elles sont parfaitement régulières et non
sinueuses comme sur le type. Sur quelques exemplaires les
angles collaires sont beaucoup plus accentués que sur le type,
ER pes
à sommets pointus et non arrondis; par contre il est des cas où
ils sont très effacés, surtout le supérieur. Au niveau de l’inflé-
chissement les arêtes décrivent très souvent des courbes par-
faitement régulières, de même à ce niveau l’arête supérieure
peut s'élever en dos d'âne très marqué. La cauda termine de
façon très variable; son extrémité est plus ou moins rappro-
chée du pourtour, parfois elle y est tangente et sur quelques
sujets elle s’ouvre alors directement au dehors dans la gorge
séparative des bords ventral et dorsal; sauf ce cas le canal
post-caudal est toujours présent mais plus ou moins accentué,
large, profond et délimité; le canal ouvre quelquefois dans la
sinuosité qui précède ou suit l’encoche séparative, ou à la fois
dans la gorge et l’une ou l’autre de ces sinuosités. L’infléchis-
sement est en général assez éloigné de la partie postérieure
du profil, mais dans certains cas il en est très rapproché et
même tangent, et il peut alors s'établir une communication
directe de la cauda avec l’extérieur. D’autres fois entre l’extré-
mité de la cauda et le pourtour inférieur existe une dépression
irrégulière plus ou moins étendue se continuant souvent par
le sillon ventral; cette dépression s’ouvre souvent à l’extérieur
et la cauda peut y déboucher. Le colliculum est toujours peu
abondant; il n’est parfois représenté que par quelques Sans
ou fait même défaut.
_ Le collum est toujours bien net, quelle que soit l’accen-
tuation de ses angles; le supérieur est quelquefois situé en
avant de l’inférieur. Il y a parfois un léger colliculum.
La crête supérieure est assez souvent moins longue que sur
le type; elle peut, en effet, manquer sur l’ostium, comme sur
la partie infléchie de la cauda; sa tranche est bien régulière
sur quelques sujets.
La section supérieure est peu variable considérée dans son
ensemble. L’area peut être moins étendue que sur le type.
Dans bien des cas, en effet, elle ne dépasse pas l’infléchisse-
ment caudal, cela est la règle lorsque la cauda est tangente
ou presque au bord postérieur; toutes les autres fois il existe
en arrière de la cauda une petite plage convexe d’aspect plus
ou moins régulier. Il est rare que l’area soit plus large que
sur le type et sa limite supérieure peut être assez régulière:
sur quelques sujets elle est plus ou moins profondément
creusée en gouttière qui peut être également éloignée du bord
et de la crête supérieure; son fond est très rarement lisse,
plus généralement il est irrégulier, même parfois bouleversé
par des saillies variables de forme et de taille et plus ou moins
dressées sur le fond même. La bordure périphérique de la
section supérieure conserve toujours ses caractères typiques,
elle est seulement plus ou moins irrégulière suivant le degré
de régularité du bord lui-même et son ornementation est tou-
jours de même allure que sur le type.
La crête inférieure n’est jamais marquée.
Le sillon ventral de la section inférieure ne manque jamais,
mais il est plus ou moins accentué et large, quelquefois il est
très profondément gravé. L’ornementation de la bordure
périphérique est plus ou moins forte; dans quelques cas, assez
rares d’ailleurs, l’ornementation de la bordure traverse le
sillon ventral et s’étend un peu sur la portion interne de la
section.
Sur quelques sujets la face externe montre une ébauche de
concavité dans sa moitié ventrale, plus rarement la concavité
intéresse toute la face. Le bourrelet naissant de la tubérosité
postérieure n’est jamais plus marqué que sur le type, par
contre il peut être beaucoup plus effacé, il peut être très
arrondi. L’ornementation ne s’écarte guère de ce qu’elle est
sur le type, elle est seulement plus ou moins accentuée et
nette. Le bourrelet marginal est plus ou moins développé selon
les sujets, quelquefois il est long, d’autres fois au contraire
il est très ‘réduit; il est moins développé sur les petits sujets
et les moyens que sur les grands, il fait même défaut sur les
tout petits.
;
OBSERVATIONS. _— L’otolithe représenté par J. Sanz
Echeverria répond à une variété peu fréquente caractérisée
par la constitution angulaire du bord ventral; tous les détails:
représentés sont parfaitement exacts.
Mais, dans son texte, l’auteur a tort de donner comme Spé-
cifiques de simples dispositions ornementales qui ne sont, en
somme, que des accidents individuels: cela ne se serait pas
produit si J. Sanz Echeverria avait examiné un grand nombre
de spécimens comme je l’ai fait moi-même (1) non seulement
pour cette espèce mais pour toutes celles que j'ai étudiées,
soit seul, soit en collaboration avec J. Duvergier.
(1) J. CHAINE et J. DUVERGIER. Recherches sur les Otolithes des Pois-
sons. Etude descriptive et comparative de la Sagitta des Téléostéens,
Actes de la Se Linnéenne de Bordeaux, vol. LXXXVI, p. 9.
KA é À
\, Ÿ.:
20
.
2
+
FAMILLE DES SPARIDES
Pagrus auriga Val.
(PL. VIII)
TAILLE. — OToLiTHE. —— Longueur : 17; largeur : 9,2;
épaisseur : 2,9.
_ Porsson. —— Longueur : 55; hauteur : 18;
épaisseur : 6,2.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un trapèze à grande base inférieure et un peu courbée; Île
pourtour est très orné. L’otolithe est très arqué d’avant en
arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur sa
face externe il bascule vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
gorge située sur la partie inférieure de l’élément dans le pro-
longement de la partie terminale de la cauda.
Il affecte une forme générale elliptique, bien qu’en réalité
il soit formé par trois tronçons se coupant suivant deux
angles, l’un émoussé et un peu gibbeux situé au tiers anté-
rieur, l’autre moins net placé au tiers postérieur; le tronçon
antérieur est rectiligne et oblique vers l’arrière, le médian
est d’allure horizontale, le postérieur monte obliquement vers
la gorge terminale. Le bord est orné sur toute sa longueur
d’ondulations irrégulières, petites sur le tronçon antérieur et
plus fortes vers l’arrière; elles sont assez développées au
niveau de l’angle antérieur, ce qui participe à lui donner son
aspect gibbeux.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
la direction de la fin du bord ventral: il se relève ensuite en
dessinant une médiocre expansion postéro-ventrale, plus ou
moins pointue et relevée, qui porte trois ou quatre ondula-
tions obtuses et peu séparées.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois
tronçons.
Le premier tronçon qui fait suite à l’expansion postéro-
Re
ventrale est oblique vers le haut et en avant; rectiligne dans
son ensemble il forme troncature postérieure; il est jalonné
le long de son parcours de saillies dentiformes irrégulières
d'aspect et de volume et très irrégulièrement distancées. Le
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal obtus et à sommet
bien net.
Le deuxième tronçon est rectiligne dans son et un
peu ascendant; il est de profil assez irrégulier étant muni
d’une ornementation de dents et de gorges très variables de
forme et d'importance; toutefois, dans cette irrégularité orne-
mentale, on doit distinguer une entaille spéciale, se différen-
ciant des autres, plus ou moins triangulaire et située aux
deux tiers antérieurs du tronçon. Cette entaille sépare deux
masses de volume bien différent, l’une postérieure volumi-
neuse, l’autre antérieure moins forte mais plus élevée et
formant sommet culminant. Cette dernière est, à son tour,
séparée par une autre entaille d’une troisième masse, moins
volumineuse, qui est la masse antéro-dorsale, soulignée elle-
même en avant par une gorge; la masse antéro-dorsale porte
l’angle antéro-dorsal assez net quoique faible et obtus. Chaque
masse du deuxième tronçon porte une ornementation de
faibles ondulations.
Le troisième tronçon descend obliquement de l’angle antéro-
dorsal à l’antirostre; rectiligne considéré dans son ensemble,
il est en fait légèrement sinueux.
Le bord antérieur, relativement court, a son profil dans la
direction de la fin du bord dorsal.
L’antirostre, quoique apparent, est une petite masse aplatie,
comme noyée dans le profil du bord dorsal.
L’excisura est à peine marquée par une faible encoche sous-
antirostrale par le fait qu’elle est obstruée par une forte for-
mation excisurale dont le profil se dirige obliquement vers la
pointe du rostre.
Le rostre est médiocrement avancé et large: il est assez
massif. Son extrémité, dirigée vers l’avant, est arrondie et un
peu dentée.
La face interne est très convexe.
_ Le sulcus, à peine supra-médian, est horizontal dans la plus
grande partie de son trajet et légèrement infléchi dans sa
D ss 8
D FT
partie postérieure: il est très long, large et nettement sculpté;
il termine en arrière très près du bord; il est ouvert et
composé.
L'ostium est assez allongé et un peu ascendant. Son arête
supérieure, d’abord horizontale, se recourbe ensuite en for-
mant un angle très obtus à sommet arrondi pour descendre
obliquement au collum; l’arête inférieure, un peu courbée à
son origine, est rectiligne et ascendante sur la plus grande
partie de son trajet, elle remonte au collum par une faible
et courte rampe de direction presque verticale. Le plancher
est recouvert par un colliculum de surface lisse, un peu
épaissi en bourrelet longitudinal dans sa partie supérieure, ce
qui détermine une ébauche de gouttière axiale; le colliculum
atteint le profil excisural, mais laisse nue une partie du plan-
cher dans le voisinage de l'extrémité rostrale; il laisse
également libre une certaine partie des parois; sa tranche
inférieure, parallèle à l’arête et découpée en dents de scie, est
fort nette.
La cauda, une fois et quart environ plus longue que
l’ostium, mais bien plus étroite, est assez profonde; son inflé-
chissement, relativement court, est oblique vers l’arrière. Les
arêtes, parallèles sur toute la longueur de la cauda, forment
avec celles de l’ostium des angles marqués surtout l’inférieur
qui est voisin d’un droit et à sommet très net; l’angle supé-
rieur est largement obtus et à sommet mousse; au niveau de
l’infléchissement elles décrivent des courbes régulières. La
paroi inférieure est verticale sur toute sa longueur, la supé-
rieure est verticale dans sa portion horizontale et inclinée au
niveau des parties courbée et infléchie; la paroi supérieure
porte de faibles stries normales à l’arête coupées par des
lignes longitudinales. L’extrémité de la cauda, non rétrécie et
arrondie, est assez voisine de la gorge terminale du bord
ventral. Le plancher est recouvert par un colliculum discon-
tinu, peu régulièrement réparti dans la portion horizontale. Il
existe une gouttière post-caudale, courte, assez confuse et
superficielle, débouchant dans la gorge séparative des bords
ventral et dorsal.
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et la
différence des largeurs de l’ostium et de la cauda: il est un peu
rétréci inférieurement. par la montée de l’arête à ce niveau.
La crête supérieure est très nette et bien érigée; elle s’étend
te
sur toute la longueur du sulcus, commençant dès l’antirostre
et. terminant près de l’extrémité de la cauda; sa tranche est
assez épaisse et granuleuse par endroits.
La section supérieure, convexe dans son ensemble, porte
une area à fond plat qui commence légèrement en avant
de l’aplomb du collum et termine en arrière un peu au
delà de l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à con-
tourner sur une petite longueur. L’area est relativement large,
un peu plus de la moitié de la section; sa limite d’avec la
bordure périphérique est peu nette par le fait de l’ornemen-
tation qui passe de l’une à l’autre. La bordure périphérique
est située dans un plan différent de celui de l’area, c’est beau-
coup cette situation différente qui contribue à séparer les deux
régions; la surface de la bordure périphérique est très tour-
mentée, elle porte toute une série de nodosités et de costules,
irrégulières d'aspect et de dimensions, en rapport avec les acci-
dents ornementaux du bord, et qui se continuent avec les
mêmes caractères à l’intérieur de l’area; certaines parties de
l’area sont dépourvues de cette ornementation, le plancher
y est plus régulier en même temps que la limitation en est
plus nette.
Il n’y à pas de crête inférieure.
La section inférieure est fortement convexe; elle porte un
sillon ventral, très étroit et superficiel, parallèle ou à peu
près au bord dont il est d’ailleurs voisin. La région interne au
sillon est lisse, elle présente une étroite dépression longitudi-
nale, à limites assez irrégulières et peu profonde au-dessous de
l’ostium. La bordure périphérique, très étroite, porte une orne-
mentation assez irrégulière de hâchures normales au bord et
correspondant aux accidents de celui-ci. Ar
La face externe est concave et très ornée. Elle porte deux 4
bourrelets aplatis et larges rayonnant de l’umbo et non en
prolongement, aboutissant l’un à la région excisurale, l’autre à
l'expansion postérieure. La portion de la face située au-dessus
des bourrelets présente des costules rayonnantes larges et
aplaties en avant, étroites et plus saillantes en arrière; la por-
tion ventrale est également occupée en avant et en arrière par
des costules, mais plus courtes et moins nettes; toutes ces cos-
tules correspondent à l’ornementation du bord. Cet ensemble
est complété par des lignes concentriques plus ou moins paral-
LEA
lèles au pourtour, qui coupent les costules; ces lignes sont sur-
tout distinctes dans la moitié antérieure. La région umbonale
est marquée par quelques petits épaississements irréguliers.
VARIATIONS. -— La forme en trapèze est constante, mais
l'aspect général de l’otolithe peut être fortement altéré par
un développement irrégulier de l’ornementation. Pour une
même largeur il existe des sujets très allongés et d’autres de
très raccourcis.
Le bord ventral est assez variable. Fréquemment il est régu-
lièrement elliptique de bout en bout par effacement des angles;
il est plus rare que l’aspect polygonal soit plus marqué que
sur le type. Il arrive parfois que les deux tronçons antérieurs
soient fondus en une courbe unique, dans ce cas l’angle anté-
rieur fait défaut mais le postérieur existe. Le tronçon médian
peut être très long et rectiligne, la partie inférieure de l’élé-
ment est alors aplatie; quelquefois il est concave soit sur
toute son étendue, soit seulement sur une partie. La gorge où
termine le bord ne fait jamais défaut; généralement elle est
large et profonde se distinguant ainsi fort bien des accidents
rentrants voisins; quelquefois elle est semblable à ceux-ci; 1l
est des cas où elle est en forme de fente, alors étroite et pro-
fonde et enfin quelques-uns où elle revêt l’aspect d’une très
large et à peine profonde ondulation. L’ornementation n’est
jamais plus accentuée que sur le type; par contre elle peut
être atténuée et même manquer dans les régions antérieure et
médiane, séparément ou conjointement, mais elle existe tou-
jours dans la partie postérieure du bord où les denticulations
sont généralement très distinctes et quelquefois bifides.
L'expansion postéro-ventrale formée par la partie initiale
du bord dorsal est très variable de volume et de forme. Sur
quelques exemplaires elle est très réduite, soit que l’encoche
où termine le bord est rejetée loin vers l’arrière, soit qu’elle-
même fasse une saillie peu développée; sur quelques-uns,
même, elle fait défaut, cela se produit surtout lorsque tout
l'arrière de l’élément est compris dans une courbure générale.
Par contre il est des cas où elle est relativement massive, pou-
vant alors faire une saillie presque aussi puissante que le
rostre. Quant à la forme elle est le plus souvent typique; par-
fois elle est plus épaisse, plus lourde: il en est, par contre, de
plus étroite et même quelques-unes de grêles et allongées:
dans ce dernier cas elle affecte parfois l’aspect d’une corne
plus ou moins longue, aiguë, rectiligne ou courbée vers le
haut. L’ornementation de l’expansion est plus ou moins déve-
loppée; parfois elle donne à celle-ci une forme bilobée ou en
queue d’arronde.
La décomposition de la partie supérieure du bord dorsal en
trois. tronçons est constante.
Le premier tronçon, le plus souvent oblique vers l’avant
comme sur le type, est assez souvent vertical. Sur un certain
nombre de sujets, au lieu de former troncature, il est arrondi
de son origine à l’angle postéro-dorsal, arrondissement il est
vrai plus ou moins marqué selon les sujets; c’est générale-
ment alors que l'expansion est fondue dans le pourtour. L’or-
nementation du tronçon est des plus variables; si, bien
souvent, on trouve comme sur le type un jalonnement de
dents et de gorges bien différentes de forme et de volume, 1l
est des cas où l’ornementation est excessivement sobre,
réduite à une très faible ondulation, cela se produit surtout
dans les cas d’arrondissement ou de rectitude absolue; dans
quelques cas il n’existe qu’une ou deux dents, parfois énormes,
ou bien grêles et très pointues, dressées plus ou moins norma-
lement au bord. Sur bien des sujets l’ornementation semble
être dominée par la présence d’une échancrure qui prend des
aspects bien divers depuis la simple entaille jusqu’à la dispo-
sition en long créneau rectangulaire s'étendant sur presque
toute la longueur du tronçon; le fond du créneau peut lui-
même présenter une ornementation secondaire de petites
dents et sinuosités. L’angle postéro-dorsal est assez souvent
voisin d’un droit, parfois même il est nettement rectangulaire ;
son sommet toujours net est, sur quelques éléments, surmonté
d’une petite pointe plus ou moins développée ordinairement
de direction horizontale.
_ Le deuxième tronçon sur quelques éléments, una eut
au type, est parfaitement horizontal; dans ce cas il n’y a pas
de sommet culminant. Il est bien rare que le tronçon ne soit pas
rectiligne dans son ensemble et affecte par exemple un aspect
plus ou moins convexe. L’entaille typique divisant le tronçon
en deux masses existe presque toujours, elle est seulement
plus ou moins accentuée, profonde et large; lorsqu'elle fait
défaut, ce qui est rare, elle est au moins remplacée par un
certain affaissement du pourtour. La masse postérieure, tou-
jours la plus développée, est le plus souvent rectangulaire ou
plus ou moins convexe, dans quelques cas rares elle forme une
3
É
3
F
Ne
saillie plus où moins rhomboïdale obliquement dirigée vers
l'arrière; son ornementation généralement assez sobre, peut
être assez développée et fort irrégulière échappant ainsi à
toute description. Dans les cas d’horizontalité du tronçon la
masse antérieure est réduite, basse et comme avortée; dans
les autres cas elle forme une saillie large, parfois très élevée,
à extrémité pointue ou mousse, quelquefois bifide; sur certains
sujets elle est relativement massive et sur quelques éléments
elle est en forme de dent conique dressée en piton; générale-
ment elle penche en avant. L’entaille qui sépare cette masse
de l’antéro-dorsale est toujours assez profonde. Quant à la
masse antéro-dorsale elle est toujours faible, comparée à celles
qui la précèdent; sur quelques sujets elle est assez réduite,
parfois même presque effacée; il est bien rare qu’elle fasse une
saillie bien dressée arrondie ou pointue; l’angle antéro-dorsal
est constant.
Le troisième tronçon ne présente guère de modifications;
il est seulement plus ou moins sinueux et oblique.
Le bord antérieur varie surtout par la longueur du rostre;
dans les cas d'absence totale d’excisura son profil suit celui
de la fin du bord dorsal sans aucune interruption.
L’antirostre est constant; toutefois sur bien des sujets il
forme une toute petite saillie, toujours mousse.
L’excisura, rarement plus angulaire que sur le type, prend
parfois l’aspect d’une petite concavité circulaire; dans bien des
cas aussi ellé est à peine ou même pas du tout marquée. La
forme du profil excisural dépend souvent du colliculum ostial
qui peut le déborder; d’une façon générale le côté est oblique
vers le bas en même temps que convexe, rectiligne ou concave
sur toute sa longueur ou seulement en partie.
La longueur du rostre est très variable, on en trouve de très
raccourcis et d’autres, au contraire, de très allongés et quel-
quefois alors de direction tombante. Son extrémité est rare-
ment aiguë; elle peut être tronquée. |
La convexité de la face interne est toujours très grande,
surtout dans le sens postéro-dorsal.
Considéré dans son ensemble le sulcus est constant de posi-
tion, de direction et de constitution. Quelquefois, par suite de
l'allongement, du parallélisme et de la symétrie des arêtes de
l’ostium, il prend une forme en pelle dont la cauda serait le
manche.
L'ostium varie assez souvent de longueur; sur les sujets à
ACTES 1937. (6)
Li Sie
ostium allongé, l’allongement de l’arête supérieure, qui reste
toujours conforme au type, porte uniquement sur son premier
segment. L’arête inférieure peut être horizontale au lieu d’être
ascendante comme sur le type; elle présente parfois une légère
convexité, et d’autres fois une sorte de rupture vers son milieu;
exceptionnellement sa rampe collaire fait défaut. Le collicu-
lum peut s’avancer moins loin en avant que sur le type, lais-
sant ainsi dénudée une plus grande partie du plancher ostial;
il peut aussi laisser libre un assez grand espace entre lui et
l’arête inférieure; sa surface peut être très irrégulière. |
La cauda est parfois un peu plus longue que sur le type; il
arrive aussi qu’elle soit sensiblement plus étroite. Son inflé-
chissement varie de longueur, sur quelques sujets il est rela-
tivement écourté; il peut être aussi plus incliné que sur le type
et sur certains exemplaires il est presque vertical. La cauda
termine toujours très près du bord et sur quelques rares élé-
ments son extrémité a tendance à se contourner en crosse.
Sauf exception les angles que ses arêtes forment avec celles de
l’ostium sont bien marqués; l’inférieur tend à s’effacer avec
la diminution d'importance de la rampe collaire de larête
inférieure de l’ostium qu’on constate sur quelques exemplai-
res. La double ornementation de la paroi supérieure est cons-
tante, elle se poursuit parfois jusque sur la paroi de l’ostium;
sur quelques sujets les stries normales à l’arête s’étendent sur
celle-ci où elles déterminent des crénelures, et même se pro-
longent sur la surface de la section supérieure. Le colliculum
n’est jamais plus abondant que sur le type; il est même par-
fois plus faible et peut même manquer. La dépression post-
caudale est assez souvent moins nette encore que sur le type,
quelquefois cependant elle est assez bien limitée; elle peut être
bifurquée à son extrémité et chacune de ses branches débou-
che alors dans une sinuosité propre; exceptionnellement la
dépression ouvre à l’arrière de l’otolithe au-dessus de l’expan-
Sion postéro-ventrale et rarement aussi elle aboutit dans une
cavité irrégulière creusée entre l’extrémité de la cauda et le
bord.
Le collum est très constant. ‘
La crête supérieure est plus ou moins épaisse; sa tranche
peut être parfaitement unie sur toute sa longueur.
L’area est bien souvent peu discernable par suite de l’accen-
tuation et surtout de l’extension de l’ornementation de la sec-
tion supérieure. D’autres fois, au contraire, l’area est très
D a cd dd dé dj ir s. -
VITRO
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nette et fort bien circonscrite; son fond peut alors être plat
‘et lisse, bien régulier ou plus ou moins granuleux. Sur quel-
ques sujets, contre la crête est un champ plus ou moins bombé
d’ondulations crépues. L’ornementation de l’area sur bien des
exemplaires, comme sur le type, est en parfaite liaison avec
celle de la bordure périphérique, laquelle est plus ou moins
accentuée selon les sujets.
Le sillon ventral de la section inférieure est toujours bien
faible; sur quelques sujets 1l est même à peine marqué. Quel-
quefois l’ornementation de la bordure périphérique, dans sa
portion postérieure, prend un aspect assez net de courtes
costules. |
La face externe varie peu et seulement dans les détails de
son ornementation; cependant quelquefois la région rostrale
est très épaissie et forme bombement plus ou moins fusionné
avec celui aboutissant normalement à l’excisura. Sur quelques
exemplaires, le long de la partie médiane du bord ventral est
un dépôt saillant s’élevant perpendiculairement à la surface
en forme de cordon granuleux.
Pagrus pagrus L. (1)
0 lie 8,0)
1926. Pagrus pagrus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el Oto-
lito sagita de los Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
< : vol. XXVI, p. 153, fig. 38 et 39.
1929. Pagrus pagrus L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de Melilla,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
vol. XXIX, p. 76; pl. VI, fig. 1.
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 14,5; largeur : 8,5;
épaisseur : 2.
Poisson. — Longueur : 37,5; hauteur : 11,2;
épaisseur : 4,8.
DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est celle
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
nr
d’un quadrilatère allongé dont un côté est inférieur, très long
et courbé; le bord dorsal est très replié en dehors. L’otolithe est
arqué d’avant en arrière; placé sur sa face externe, 1l repose
sur les extrémités et bascule vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans le
prolongement de la cauda. Le bord est régulièrement ellipti-
que de bout en bout. Son ornementation consiste en un
mouvement ondulatoire, de très moyenne intensité, surtout
accentué et régulier à l’arrière.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue .
d’abord la direction de la fin du bord ventral, puis se retourne
sur lui-même suivant un angle à peu près droit pour monter
dans une direction très oblique vers l’avant. Il forme ainsi un
angle postéro-dorsal très arrondi situé au niveau de l’arête
inférieure du sulcus et ne faisant aucune saillie; ce tronçon
initial porte une ornementation assez semblable à celle de la
fin du bord ventral.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier monte obliquement vers l’avant et termine
à l’angle postéro-dorsal qui est précédé d’une sinuosité très
marquée; ce tronçon porte une ornementation assez régulière
d’ondulations arrondies fort bien détachées les unes des
autres. L’angle postéro-dorsal, obtus, est situé à l’extrémité
d’une petite masse, ou plutôt d’une forte ondulation, assez
bien isolée par la sinuosité déjà indiquée et par une deuxième
qui la suit. De l’angle postéro-dorsal, le bord monte en pente
douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culminant; ce
deuxième tronçon, qui est fortement déclive vers la face
externe, porte une ornementation très irrégulière de dents et
d’entailles variables de formes et d'intensité; une forte entaille
précède la masse antéro-dorsale qui est d’autant plus culmi-
nante qu’elle est surmontée d’une très forte ondulation verti-
cale à sommet émoussé. Le troisième tronçon, très oblique en
avant, unit l’angle antéro-dorsal à l’antirostre; il porte en son
milieu une large bosse arrondie peu saillante séparée par des
entailles et de l’angle antéro-dorsal et de l’antirostre: ces deux
entailles sont à peu près d’égale valeur.
Le bord antérieur, par le fait que l’excisura est comblée par
nr Re ês <& 4 '
se.
une formation excisurale très développée, présente un profil,
rectiligne, qui est à peu près dans le prolongement de Ia fin
du bord dorsal. ;
L’antirostre ne forme aucune saillie; il est seulement recon-
naïissable à l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium
sur le pourtour de l’élément.
L’excisura fait défaut, étant entièrement comblée par une
formation excisurale dont le profil, très oblique vers la pointe
du rostre, est à peine sinueux.
Le rostre est long, massif et de direction horizontale; son
extrémité est arrondie.
La face interne est très convexe.
Le sulcus est supra-médian et très légèrement ascendant;
son extrémité est un peu infléchie dans une direction oblique
vers l'arrière. Il est long, assez large et profond; il est bien
sculpté. Il est ouvert et composé.
L’ostium est assez vaste. Son arête supérieure est fortement
concave, bien qu’à son origine elle affecte une direction un
peu horizontale. L’arête inférieure est rectiligne et ascendante
dans toute sa portion moyenne qui est de beaucoup la plus
longue; en avant, elle commence par une courbure d’assez
grand rayon descendant de la pointe rostrale et, en arrière,
elle termine par une très courte rampe à peu près verticale
aboutissant au collum. La paroi supérieure est à peine oblique,
l'inférieure est très inclinée. Le plancher est entièrement
recouvert par un colliculum de surface irrégulière et épais
dans Sa région supérieure où il forme un faible mais large
bourrelet longitudinal. En arrière, le colliculum cesse en s’éti-
rant vers le collum; en avant, il s'étend jusqu’au profil exci-
sural qu'il borde; ses tranches, surtout l’inférieure, sont
nettes.
La cauda, environ une fois et demie plus longue que
l’ostium, est bien moins large que lui. Ses arêtes sont recti-
lignes sur les deux tiers antérieurs de leur trajet et divergent
très légèrement vers l’arrière de sorte que la cauda est un
peu plus large au niveau de l’infléchissement qu’au collum;
les arêtes s’infléchissent en arrière suivant des courbures
régulières, la supérieure étant de rayon plus grand que l’infé-
rieure. La partie infléchie fait à peine le tiers de la longueur
totale de la cauda. Les arêtes caudales forment avec celles de
86 =
l’ostium des angles bien marqués; le supérieur est obtus et à
sommet fortement émoussé sinon tronqué; linférieur est
voisin d’un droit et à sommet très net. L’extrémité de la
cauda; située à une certaine distance du bord, est arrondie et
bien circonscrite. Les parois sont verticales sauf la supérieure
au niveau de l’infléchissement et le long de la partie infléchie;
là, cette dernière porte une fine et régulière ornementation de
stries normales à l’arête coupées par des lignes parallèles à
celle-ci. Le plancher porte un faible colliculum, intéressant
à peine les parois et diminuant progressivement d'importance
vers l’arrière; le colliculum s’arrête en pointe vers l’infléchis-
sement, ses tranches sont nettes et sa surface un peu irré-
gulière.
Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et la
cessation, ou seuil, du colliculum.
La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse-
ment caudal où elle s’efface progressivement. Elle est surtout
érigée le long des deux tiers antérieurs de la cauda, mais elle
n’est jamais très élevée; elle est large, surtout au niveau du
collum, et sa tranche est coupée carrément sans présenter
aucune ornementation.
La section supérieure porte une area à fa plat et lisse,
dont la largeur atteint à peine la moitié de celle de la section.
L’area commence vers le milieu de l’ostium et termine au
niveau de l’infléchissement en se rétrécissant un peu; sa limite
supérieure, peu nette, est surtout déterminée par le fait que la
bordure périphérique est située dans un plan fort oblique vers
la face externe, tandis que l’area est dans celui de la face
interne; en avant, l’area se poursuit par une étroite et peu
profonde gouttière horizontale qui suit la crête en dessus et
s'ouvre au dehors dans l’entaille précédant l’antirostre. La
bordure périphérique porte une ornementation de costules et
de nodosités, bien variables de forme et d'importance, en rap-
port avec les accidents du bord.
Il existe une section postérieure, comprise entre l'infléchis-
sement caudal et le pourtour, s’alliant parfaitement à la
supérieure, mais qui n’est pas déclive vers la face externe
comme cette dernière. Cette section postérieure est régulière-
ment convexe; elle est sans ornementation sauf, le long de
son bord, quelques courts sillons correspondant aux incisures
du pourtour.
FAR
MSA
Re
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe. Elle porte
un sillon ventral à peine marqué, elliptique et plus rapproché
du bord en son milieu qu’à ses extrémités; le sillon assez
voisin du pourtour commence à une petite distance de la
_pointe rostrale et termine à l'extrémité de la cauda. La portion
interne au sillon est lisse; elle présente cependant une gout-
tière, légèrement oblique vers le bas, se détachant de l’arête
ostiale peu après l’origine du sillon ventral; cette gouttière,
assez large à son début, se rétrécit progressivement vers
l’arrière et termine en confondant son fond avec la surface
de la section, elle est courte. La bordure périphérique, assez
étroite, porte une ornementation de nodosités costulaires,
courtes et irrégulières, correspondant aux ondulations du
bord, et surtout bien marquée vers l’arrière.
La face externe est légèrement concave. Elle porte, en outre,
quelques dépressions triangulaires assez bien marquées dont
les sommets sont dirigés vers l’umbo et dont les bases confi-
nent au pourtour. La principale de ces dépressions correspond
par sa base à la partie postérieure de l’élément comprise entre
les angles postéro-ventral et postéro-dorsal. Une deuxième
dépression, moins large que la précédente, correspond à la
masse antéro-dorsale; sa base est donc comprise entre les
deux entailles qui détachent cette masse. Une troisième dépres-
sion, assez large et profonde, mais s'étendant très peu vers
l’umbo, est en rapport avec le bord ventral; elle est située
juste à l’opposé de la précédente. A l’excisura correspond aussi
une dépression triangulaire, profonde, maïs très peu étendue
vers le centre. En son milieu la face présente quelques rides
saillantes, sinueuses, même ramifiées, traversant l’élément de
part en part et unissant par suite le bord dorsal au bord
ventral. Le long du pourtour sont des costules convergeant
vers l’umbo mais sans l’atteindre, plus ou moins longues et
larges suivant les dimensions des accidents marginaux aux-
quels elles correspondent. Le reste de la face est assez lisse,
sauf un semis de granulations vers le milieu de la région
rostrale.
VARIATIONS. — Quelques sujets affectent une forme hexa-
gonale par suite d’une troncature de la courbure ventrale:
l'élément possède alors trois côtés supérieurs et trois infé-
M ue
rieurs. Par rapport au type, des exemplaires sont courts et
élevés. Quelques rares sujets, placés sur la face externe, bas-
culent vers le bord ventral et d’autres, plus rares encore,
restent en équilibre sur les extrémités antérieure et posté-
rieure.
Le bord ventral est le plus souvent typique; sur quelques
éléments sa courbure est très bombée, parfois alors elle peut
être aplatie dans sa moitié postérieure, ce qui a pour résultat
de marquer une gibbosité ventrale non angulaire. La gibbosité
ventrale peut être tronquée horizontalement sur une plus ou
moins grande profondeur, c’est alors que la portion inférieure
de l’élément semble être constituée par trois tronçons et que
l’otolithe prend un aspect hexagonal. La sinuosité où termine
le bord est plus ou moins marquée; elle peut être à peine
indiquée, mais elle ne manque jamais. L’ornementation peut
s'étendre à tout le bord, quelquefois elle fait défaut; il est
rare qu'elle soit plus accentuée que sur le type. Assez fré-
quemment existent deux ou plusieurs entailles, variables de
forme et d'amplitude et plus ou moins isolées; si ces entailles
sont accompagnées de dents, assez prononcées et irrégulières
elles aussi, le bord prend un aspect plus ou moins déchiqueté.
Le tronçon initial du bord dorsal se comporte généralement
comme sur le type, toutefois l’angle postéro-ventral est plus ou
moins arrondi et situé plus ou moins haut et son sommet peut
être très net. Par contre, il est quelques éléments où le tronçon
initial ne prolonge pas la direction du bord ventral, mais est
plus ou moins horizontal; dans ce cas il existe une faible con-
cavité à ce niveau, en même ‘temps que la masse postéro-
ventrale prend l’aspect d’une faible expansion d’aspect légère-
ment tombant. L’extrémité de la masse est alors moins
arrondie qu’à l’ordinaire et située très bas, ce qui donne un
aspect assez particulier à l’arrière de l’otolithe. L’ornementa-
tion de ce tronçon initial, rarement absente, est assez accen-
tuée sur certains sujets.
Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal
est très long lorsqu'il existe une expansion postéro-ventrale
d’allure tombante, dans les autres cas il est moyennement
allongé comme sur le type; il est un peu concave, lorsque la
sinuosité précédant l’angle postéro-dorsal est très accentuée:;
enfin 1l est des cas où tout l’arrière de l’otolithe est régulière-
ment arrondi, alors les angles postéro-ventral et postéro-dorsal
ne sont pas perceptibles étant noyés dans le pourtour. L'orne-
LS 7
mentation de ce tronçon, sans être absente, peut être très
diminuée: d’autres fois, au contraire, elle peut être très accen-
tuée, irrégulière même au point de donner à cette partie du
pourtour une allure un peu déchiquetée. L’angle postéro-
dorsal, toujours obtus, est quelquefois fondu dans le pourtour;
sans être isolé, il peut être fort bien marqué; enfin il est des
cas où il est très accentué, soit que la masse qui le porte est
très développée, soit que lui-même est surmonté d’une petite
pointe. Le deuxième tronçon de la partie supérieure du bord
dorsal ne varie que par son ornementation; celle-ci peut être
très réduite, même absente, le tronçon a alors une allure qua-
siment rectiligne; d’autres fois, au contraire, le tronçon est très
découpé, même parfois déchiqueté; l’entaille précédant l’angle
antéro-dorsal est plus ou moins profonde, elle n’est parfois
représentée que par une simple sinuosité. L’angle antéro-dorsal
est toujours discernable, maïs il est plus ou moins saillant sui-
. vant que la masse qui le porte est elle-même plus ou moins
détachée et saillante; parfois il ne dépasse pas le pourtour. Le
troisième tronçon de cette partie du bord peut être rectiligne
ou convexe de bout en bout sans présence d’entailles ni de
bosses; les entailles ne sont parfois représentées que par de
faibles sinuosités. L’entaille suivant immédiatement l’angle
antéro-dorsal est plus constante et plus accentuée que l’autre.
Le profil du bord antérieur est parfois plus exactement dans
le prolongement de la fin du bord dorsal que sur le type; au
contraire, sur quelques éléments le prolongement paraît moins :
net par le fait que le profil présente une encoche plus ou moins
profonde. |
Il est rare que l’antirostre se manifeste sous l’aspect d’une
petite saillie et plus rare encore qu'il soit détaché par une enco-
che excisurale; il revêt alors la forme d’un coin minuscule à
pointe aiguë et de direction horizontale.
Quelquefois l’excisura est marquée par une faible sinuosité
et plus rarement encore par une petite encoche triangulaire à
peine rentrante. Le profil de la formation excisurale est plus
ou moins oblique suivant la longueur du rostre; il peut être
parfaitement rectiligne ou, au contraire, entamé par une ou
deux concavités plus ou moins profondes.
Le rostre est très raccourci sur quelques éléments; il semble
alors être beaucoup plus massif qu’à l’ordinaire. Son extrémité
est un peu d’allure aiguë lorsque le colliculum ne descend pas
jusqu’à la pointe rostrale.
Lo
Sur quelques éléments la convexité de la face interne est
un peu moins forte que sur le type.
Quelquefois le sulcus est médian; il peut également être
horizontal, par contre il est quelques sujets où il est plus
ascendant que sur le type. Sa partie infléchie est plus ou moins
longue et plus ou moins oblique, parfois elle est voisine de
l’horizontalité et dans quelques cas elle se rapproche de la
verticale.
L'ostium est court lorsque le rostre est raccourci. L’arête
supérieure sur quelques éléments est formée de deux segments
se coupant suivant un angle très obtus, les rapports de lon-
gueur des deux segments sont très variables. L’arête inférieure,
parfois ascendante, peut être régulièrement concave de bout en
bout; sa courbure antérieure, jamais plus accentuée que sur le
type peut faire défaut; quant à la rampe collaire elle manque
dans le cas de concavité générale de l’arête, dans les autres cas
elle est plus ou moins longue et plus ou moins verticale. La
surface du colliculum peut être un peu plus tourmentée que
sur le type. Le colliculum laisse libre quelquefois une partie
du plancher, plus ou moins étendue, dans le voisinage de la
pointe rostrale, cette partie du plancher est lisse; il peut aussi
terminer assez loin de l’arête inférieure. Sur quelques sujets
le colliculum déborde plus ou moins le profil excisural, et au
niveau du collum il peut se continuer directement avec le
colliculum caudal.
La cauda est parfois plus longue que sur le type, mais elle
est bien rarement plus courte; sa largeur paraît être assez
constante. Assez fréquemment l’arête supérieure marque un
certain relèvement en dos d’âne au-dessus de l’infléchissement,
ce relèvement est même parfois très accentué. Les angles col-
laires sont toujours bien marqués et de caractères assez cons-
tants. L’extrémité caudale est quelquefois un peu acuminée.
L’ornementation de la paroi supérieure, signalée sur le type au
niveau dé linfléchissement, peut s'étendre à toute la paroi; la
paroi inférieure porte assez souvent une fine ornementation de
stries parallèles normales à l’arête. Le colliculum cesse assez
fréquemment avant l’infléchissement caudal; d’ordinaire sa
surface est sur le même plan que celle du colliculum ostial,
mais il est des sujets où elle est plus élevée d’où la formation
d’un léger seuil collaire. Presque toujours la cauda est nette-
ment circonscrite à l’arrière, mais il est quelques rares sujets
où sa limite est plus ou moins affaissée: il existe alors un sillon
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PR RS PA PRO NT NT ME 89 SIN ENCRES 1 LE MN OT Er NI
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_post-caudal moyennement large, peu profond, assez bien limité,
ouvrant dans la sinuosité terminale du bord ventral. Sur quel-
ques très rares exemplaires il existe deux sillons post-caudaux,
au lieu d’un, tous deux de même importance; ils se détachent
conjointement de l’extrémité caudale pour aboutir, l’un dans
la sinuosité terminale du bord ventral, l’autre dans une sinuo-
sité postérieure située au-dessus de l’angle postéro-ventral. Sur
bien des éléments où il n’existe pas de canal post-caudal bien
caractérisé, la sinuosité où termine le bord ventral se prolonge
par un maigre sillon, fort étroit, jusqu’à la cauda, sans s’y
ouvrir, ni même entamer son pourtour. Enfin il est des sujets,
à peu près exceptionnels, où, entre l’extrémité caudale et le
pourtour, existe une grande dépression, profondément creusée,
de limites irrégulières, aussi large que la cauda, parallèle au
bord ventral et s’ouvrant au dehors par plusieurs sillons sépa-
ratifs des ondulations périphériques; la cauda s’ouvre nette-
ment dans cette dépression, sa limite d’ordinaire si nette
n’existe plus alors à ce niveau.
Le collum est très constant; maïs les angles des arêtes pré-
sentent entre eux des rapports variables, l’inférieur pouvant
être en avant, à l’aplomb ou en arrière du supérieur.
Si la crête supérieure commence toujours à l’antirostre, il
est bien des sujets où elle dépasse l’infléchissement, s'étendant
alors plus ou moins loin le long de celui-ci et pouvant même
dans certains cas atteindre l’extrémité de la cauda. Sur quel-
ques éléments elle est étroite et à tranche coupante surtout sur
la cauda; exceptionnellement la tranche présente une orne-
mentation de très petits granules.
L’area est parfois aussi large, et même plus sur quelques
éléments, que la moitié de celle de la section. Sa longueur est
aussi assez variable; si dans quelques cas, en effet, elle com-
mence assez près de l’antirostre, plus fréquemment elle a
tendance à suivre la cauda plus ou moins loin le long de son
infléchissement en se rétrécissant progressivement, générale-
ment elle est très superficielle dans ce parcours; lorsqu'elle
s'arrête au niveau de l’infléchissement elle peut le faire sans
rétrécissement. Sa limite supérieure n’est jamais plus nette
que sur le type, mais elle peut l’être beaucoup moins, au point
que sur certains sujets l’area s’unit à la bordure périphérique
sans aucune démarcation. L’étroite gouttière horizontale fai-
Sant Communiquer l’area avec l'extérieur est plus ou moins
marquée selon les sujets, c’est ainsi qu’elle peut être très super-
gore
ficielle et mal délimitée; elle manque parfois; il est des exem-
plaires où, contrairement au type, la gouttière se détache de
la partie supérieure de l’area, dans ce cas elle est très éloignée
de la crête. Parfois le fond de l’area est orné de fines rainures
disposées en éventail: Ces rainures ne sont que les prolonge-
ments des sillons séparatifs des costules ornementales de la
bordure périphérique. D’autres fois, le fond de l’area porte des
stries plus fines que les précédentes et parallèles qui prolon-
gent à ce niveau les stries de la paroï supérieure de la cauda,
le fait est surtout marqué vers l’arrière; enfin, concurremment
ou non avec les dispositions ornementales précédentes, le
fond de l’area peut porter un semis plus ou moins abondant de
petites granulations. La bordure périphérique est très cons-
tante; son ornementation, toujours de même allure que sur le
type, est plus ou moins accentuée selon les éléments. La sec-
tion postérieure présente quelquefois une ornementation ana-
logue à celle de la bordure périphérique.
Sur quelques éléments la lèvre de l’arête inférieure est un
peu relevée du fait d’une légère et étroite dépression longitu-
dinale qui suit le sulcus surtout au-dessous de la cauda; mais
cela est loin de correspondre à une crête.
La section inférieure est très constante. La petite gouttière
oblique de la portion interne au sillon n’est jamais plus mar-
quée que sur le type, mais elle peut l’être beaucoup moins;
elle manque parfois. Sur quelques éléments la portion interne
porte une fine ornementation de courtes guillauchures le long
même du sillon, principalement dans la partie sous-sulcale.
L’ornementation de la bordure périphérique est plus ou moins
accentuée selon les sujets, mais elle est toujours d’allure
typique.
Sur quelques sujets la concavité de la face externe est moins
marquée que sur le type; exceptionnellement même elle mar-
que en son centre un certain soulèvement se faisant sentir
jusque très près du pourtour. Le système de dépression indi-
qué sur le type est très fréquent mais non constant; il est des
éléments, en effet, où les dépressions sont à peine marquées
et d’autres où l’une ou l’autre manque, quelquefois toutes, cela”
principalement sur les sujets bombés. L’ornementation mar-
ginale de costules ne fait jamais défaut, mais elle est plus ou
moins fine ou grossière, en même temps que plus ou moins
accentuée. Le système de plis verticaux manque assez fré-
quemment, ainsi d’ailleurs que les granulations de la région
ue er
rostrale. Chez les très jeunes sujets, la face externe diffère
assez de ce qu'elle est sur les adultes; on y reconnaît bien les
dépressions, mais celles-ci sont très obsolètes et fortement
masquées par l’ornementation costulaire qui y est très déve-
loppée, les costules atteignant l’umbo; ordinairement l’orne-
mentation costulaire s'étend à tout le pourtour; l’umbo y est
très visible sous la forme d’un petit mamelon mousse.
OBSERVATIONS. -— Les éléments que J. Sanz Echeverria
représente dans son travail de 1926 m'ont paru très caracté-
risés, surtout ceux de la figure 38; le sujet représenté dans
cette figure appartient au groupe des éléments à troncature
ventrale et par suite de forme hexagonale que je signale dans
l’étude des variations.
Le sujet figuré par J. Sanz Echeverria dans son travail de
1929 est aussi très bien caractérisé; il se fait cependant remar-
quer par un bord ventral très irrégulier, même grignoté dans
sa moitié postérieure, disposition que je n’ai jamais rencontrée
aussi accentuée sur les nombreux sujets que j’ai examinés.
Pagrus orphus Risso (1)
(PL'IX)
A côté de Pagrus pagrus L. des auteurs décrivent une forme
de Pagre, voisine de cette dernière, sous la dénomination de
Pagrus orphus Risso, tandis que d’autres unissent ces deux
formes sous le nom spécifique de Pagrus pagrus L. Il est vrai
que ces deux formes par leurs caractères extérieurs sont très
semblables, au point que si la disposition qu’on donne comme
- principale pour les différencier est très estompée ou manque
il est très difficile de les distinguer.
_ Comme toutes les fois où nous avons eu à nous occuper de
cas litigieux de ce genre (2), j’ai constitué deux groupes d’oto-
lithes correspondant chacun à l’une des formes considérées,
en ne prenant pour chacune de ces formes que des individus
bien rigoureusement typés et rejetant tous les sujets plus ou
moins douteux; c’est donc bien sur des Pagrus pagrus L. indis-
(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
(2) Voir dans les précédents fascicules : Trigla milvus Rond., Arnoglos-
sus conspersus Canestr., Platichthys passer Mor.
ne
cutables que j'ai opéré une première fois et sur des Pagrus
orphus Risso non moins indiscutables que j'ai opéré une
seconde fois
Avec grand soin j'ai comparé tous les éléments d un groupe
à tous ceux de l’autre; jamais je n’ai trouvé entre eux de diffé-
rences plus grandes que celles qu’on rencontre entre repré-
sentants d’une même espèce de Pagres; il existe bien dans
chaque groupe des sujets courts et élevés’ et d’autres longs et
surbaissés qui pourraient faire songer à des types. différents,
mais la présence de ces deux états au sein d’une même espèce
est une règle générale chez les Pagres. Les photographies de
Pagrus orphus Risso que je donne montrent d’ailleurs fort
bien l'identité indiscutable d’aspect et de constitution qui
existe entre les éléments de cette espèce et ceux de Pagrus
pagrus L., il suffit pour cela de comparer ces photographies à
celles de Pagrus pagrus L. C’est donc là un nouvel argu-
ment que j’apporte aux ichthyologistes qui unissent Pagrus
pagrus L. et Pagrus orphus Risso, en une même espèce.
Pagrus ehrenbergi C. et V. (1)
(PIX)
TAILLE. — OTroLiTHE. — Longueur : 9,5; largeur : 6,3;
épaisseur : 1,4. :;
Poisson. — Longueur : 29; hauteur : 9,5;
épaisseur : 3,4.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d'un quadrilatère très irrégulier à base inférieure longue et
très courbée. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière,
comme le montre l’examen des tranches, et sa face interne
est très bombée. Il est orné, mais sans être profondément
entaillé. Placé sur sa face externe, il repose sur ses extrémités
et bascule vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’otolithe
dans le prolongement de l’infléchissement caudal.
Le bord dessine de bout en bout une courbe régulièrement
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
Rue
elliptique. Sur toute sa longueur il porte une ornementation
régulière de fines ondulations.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
très exactement la direction de la fin du bord ventral, puis se
recourbe sur lui-même pour monter vers le haut en dessinant
l'angle postéro-ventral, très obtus (100 à 120°), à sommet
arrondi quoique bien marqué, et ne formant pas expansion.
La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le
premier, rectiligne, est très légèrement oblique en avant; 1l
porte, comme d’ailleurs le tronçon initial, une ornementation
semblable à celle du bord ventral, mais plus accentuée; le
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal qui est très obtus et
à sommet arrondi et non saillant. Le deuxième tronçon, égale-
ment rectiligne, monte obliquement jusqu’à un sommet culmi-
nant formant saillie très accentuée à direction verticale; il
porte quelques sinuosités vers sa fin dont deux plus dévelop-
pées que les autres, l’une de celles-ci précède immédiatement
le sommet culminant. Le troisième tronçon descend oblique-
ment du sommet culminant à l’antirostre; il marque une
saillie assez développée et arrondie, correspondant à l’angle
antéro-dorsal, suivie d’une encoche la séparant de l’antirostre.
Le bord antérieur continue très exactement la direction de
la fin du bord dorsal par suite de l’existence d’une formation
excisurale unissant l’antirostre à la pointe du rostre.
Il n'existe pas de saillie antirostrale à proprement parler:
l’antirostre se situe par l’aboutissement de l’arête supérieure
de l’ostium à son niveau.
Il n’y a pas d’encoche excisurale. Le profil de la formation
excisurale est très sinueux, même irrégulier: il porte, en effet,
des saillies et des entailles si variées qu’elles échappent à toute
description.
Le rostre est avancé, très massif, de direction horizontale et
à extrémité arrondie. |
La face interne est très convexe.
Le sulcus est supra-médian, horizontal dans sa première
partie et assez fortement infléchi à l'arrière; il est long car il
termine assez près du bord, médiocrement large et assez pro-
fond; il est très bien gravé: il est ouvert et composé.
LOGS
L’ostium est relativement long et large; 1l est un peu ascen-
dant. Son arête supérieure est formée de deux segments dont
l’antérieur est à peu près horizontal, tandis que l’autre, plus
long, descend très obliquement vers le collum; ces deux seg-
ments se coupent suivant un angle très obtus. L’arête infé-
rieure est rectiligne et horizontale, sauf à son extrémité
postérieure où elle se relève suivant un très minuscule tronçon
pour rejoindre obliquement le collum. La paroi supérieure est
presque verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est
totalement recouvert par un colliculum de surface un peu irré-
gulière, mais laissant libre une partie des parois, de sorte que
ses deux tranches, assez sinueuses, sont bien apparentes.
La cauda, plus longue que l’ostium, est bien plus étroite que
lui; l’infléchissement porte sur son tiers postérieur et se fait
suivant des courbures régulières, la courbure supérieure étant
d’un rayon plus grand que celui de l’inférieure. La partie inflé-
chie est oblique vers l’arrière, bien qu’assez voisine de la verti-
cale. Les arêtes sont parallèles sur toute leur longueur; en
avant elles forment des angles très marqués avec les arêtes
ostiales, le supérieur étant très obtus et très affaissé, l’infé-
rieur étant presque droit et à sommet très net sans être en
forme de crochet. L’extrémité caudale, voisine du bord, est
bien circonscrite et sensiblement arrondie. Les parois sont ver-
ticales, sauf la supérieure au niveau de la partie infléchie. Un
colliculum, mince et étroit, de surface lisse et à tranche supé-
rieure nette, recouvre le plancher tout en laissant libre une
assez grande partie des parois. Un canal post-caudal, étroit, mal
limité et peu profond, se détache de la partie postérieure de
l'extrémité caudale; il a une direction à peu près verticale et
vient aboutir à la sinuosité terminale du bord ventral.
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes qui sont
situés au même aplomb; il n’est pas rétréci.
La crête supérieure est très développée, bien érigée et à large
tranche orthogonale d’aspect chagriné comme l’est d’ailleurs
la surface de la section supérieure. Elle commence d’une
manière effilée dès l’antirostre et va s’élargissant jusqu’au
niveau du collum, elle cesse vers l’infléchissement caudal: là,
sa tranche augmente brusquement de largeur en s’alliant à la
surface de la section supérieure. La crête présente son plus
fort développement au-dessus de la cauda.
La section supérieure porte une area peu creusée mais bien
L''VOTCES
caractérisée. Cette area, plus large que É moitié de la section,
commence très avant, près du bord, et s'ouvre même à l’exté-
rieur dans l’encoche qui sépare la masse antéro-dorsale de
l’antirostre: elle termine en arrière à peu près au niveau de
l’infléchissement en ayant tendance à s’incurver en même
temps que la cauda. Sa limite d’avec la bordure périphérique,
parallèle au bord, sans être très nette, est cependant assez bien
marquée; cette limite porte un chapelet de très petits grains;
en arrière la limite se fait par l’incurvation vers le haut de la
tranche de l’arête. Le fond de l’area est plat et fort bossué;
mais dans cette ornementation irrégulière; on discerne quel-
ques stries rayonnantes séparées par des lignes de granules.
La bordure périphérique est étroite en haut et large en arrière,
elle est convexe; son ornementation consiste en arrière en
quelques courtes costules entamant à peine le pourtour et cor-
respondant aux ondulations du bord et, dorsalement, en quel-
ques nodosités costulaires courtes et assez irrégulières.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La- section inférieure ne porte pas de sillon ventral ni
aucune formation en tenant lieu; il existe seulement une déni-
vellation très marquée entre la région interne, qui est très
convexe et par suite fortement bombée, et la bordure périphé-
rique qui est à peu près plane et relativement étroite. La région
interne est uniformément lisse; la bordure porte une ornemen-
tation de courtes costules très régulières correspondant aux
accidents du bord et formant comme un feston tout le long de
ou ci.
La face externe est très concave, le pourtour étant un peu
relevé en. rebord de cuvette; un bourrelet longitudinal, à base
très large et à peine saillant, s'étend de l’angle postéro- dorsal
à l’umbo. La périphérie est ornée de formations costulaires
peu développées, plus ou moins rayonnantes, irrégulières, cor-
respondant aux accidents du bord; deux ou trois rides sinueu-
ses et peu saillantes, relient le bord dorsal au ventral vers le
centre de l’élément. Tout le reste de la face est plus ou moins
gauffré, tomentueux, avec quelques granules épars.
VARIATIONS. — La forme générale est très constante sauf
une plus ou moins grande accentuation de la courbure de la
base. L’otolithe, posé sur sa face externe et livré à lui-même
: AcTEs 1937.
=
98 —
bascule bien toujours vers le bord dorsal, mais les trois quarts
des éléments restent en équilibre sur le bord ventral lorsqu'on
les y place. Quelques sujets paraissent sensiblement raccourcis.
Le bord ventral est toujours régulièrement courbé, mais sur
bien des sujets 1l marque une tendance à gibbosité médiane;
cette gibbosité prend même parfois l’aspect d’un angle très
obtus à sommet plus ou moins net. Dans ce cas, chaque partie
du bord, de part et d’autre de l’angle, peut être un peu aplatie
tendant ainsi vers la ligne droite. La partie postérieure est
parfois d’allure très relevée. La sinuosité où termine le bord,
sauf sa situation, ne se distingue souvent en rien des sinuosités
voisines; mais parfois elle est plus profonde et surtout plus
large que celles-ci. L’ornementation est toujours d’allure typi-
que, mais sur certains sujets les denticulations augmentent
progressivement d'importance vers l'arrière. sans cependant
ne jamais devenir très grosses; malgré tout l’ornementation
reste régulière.
Le bord dorsal débute toujours comme sur le type; mais le
tronçon initial est plus ou moins relevé, quelquefois beaucoup,
“selon que la fin du bord ventral l’est également plus ou moins.
L’angle postéro-ventral présente parfois un sommet assez
accentué et dans certain cas même un peu Cornu; sur quelques
sujets il est inférieur à un droit.
La partie supérieure du bord dorsal est en général très cons-
tante. Son premier tronçon, parfois très raccourci, est plus ou
moins oblique vers l’avant, il n’est jamais vertical; il a ten-
dance à concavité quand j’angle postéro-ventral est cornu;
son ornementation, constante d’allure, est seulement plus ou
moins accentuée. Le deuxième tronçon a parfois tendance à
concavité; ses sinuosités sont plus ou moins marquées selon
les éléments. Le troisième tronçon, plus ou moins oblique sui-
vant la hauteur du point culminant, est toujours sinueux; la
bosse antéro-dorsale est plus ou moins développée suivant
l’accentuation de l’encoche qui la sépare de lantirostre; dans
quelques cas cette encoche fait défaut et le tronçon se présente
alors suivant un profil rectiligne avec ornementation plus ou
moins régulière.
L'aspect général du bord antérieur ne varie que dans la plus
ou moins grande accentuation des accidents présentés par le
profil de la formation excisurale.
L’antirostre est le plus souvent effacé, lorsqu'il existe une
petite encoche excisurale il se présente sous la forme d’une
RARES 7 Lo
“ minuscule saillie triangulaire à pointe aiguë dirigée en avant.
_ L'excisura n’est que très rarement marquée. Lorsqu'elle
existe, c’est un angle aigu minuscule; le côté supérieur est
exigu et droit, l’inférieur correspond au profil de la formation
excisurale.
Le rostre est très constant; son extrémité est arrondie ou
relevée selon l'importance et la forme de la lame excisurale à
son niveau.
_ La convexité de la face interne est d'autant plus grande sue
l'individu est plus âgé. ù
+ Le sulcus, considéré dans son seule, est très constant;
quelquefois cependant il est presque médian.
L'’ostium sur quelques sujets est plus ascendant que sur le
type, sur d’autres au contraire il est presque horizontal; il peut
être relativement très large et court. Son arête supérieure, par
suite de l’effacement de l’angle formé par ses deux segments,
est régulièrement concave ou rectiligne de bout en bout.
L'arête inférieure peut être plus ou moins ascendante; sur
certains éléments elle débute en avant par une courbure plus
ou moins accentuée; la petite rampe qui la relie à l’ostium est
parfois très longue, tandis que sur quelques sujets elle est à
peine marquée, elle est très oblique ou presque verticale. Sur
quelques sujets une partie du plancher, dans le voisinage de
la pointe rostrale, et parfois aussi une partie du profil exci-
sural ne sont pas recouverts par le colliculum. La surface du
colliculum est parfois très tourmentée.
La cauda ne varie guère de longueur et de largeur. Sa partie
infléchie est quelquefois très courte; elle est aussi plus ou
moins oblique et parfois presque horizontale, dans certains cas
elle est voisine de la verticale. La cauda peut marquer un cer-
tain élargissement au niveau de son infléchissement par suite
d’un relèvement de l’arête supérieure en ce point. Les angles
que ses arêtes forment avec celles de l’ostium ne varient guère,
sauf le supérieur qui peut être effacé, ou, au contraire, mais
rarement, très marqué et à sommet très net. Il est exceptionnel
que le.canal post-caudal fasse défaut, mais il peut être rem-
placé par un simple sillon presque filiforme; lorsqu'il existe
il n’est jamais ni très large, ni bien profond, il peut être
sinueux; sur quelques sujets il est en rapport avec une dépres-
sion peu profonde, mais assez étendue et mal limitée, située
entre l’extrémité de la cauda et le pourtour. Le colliculum peut .
encore être moins important que sur le type et par suite laisser
£
— 100 —
libre une plus grande étendue des parois et ne pas s'étendre
sur toute la longueur de la cauda: sur certains sujets la partie
libre de la paroi supérieure montre une ornementation de stries
verticales coupées par des lignes parallèles à l’arête; la sur-
face du colliculum caudal peut ne pas être sur le même plan
que celle du colliculum ostial, il existe alors un seuil collaire.
Le collum est très constant: en plus de sa précision ordi-
naire 1l peut être marqué par un seuil colliculaire.
La crête supérieure est plus ou moins longue, ne commen-
çant parfois qu'au niveau du collum et pouvant cesser
avant l’infléchissement caudal: il est des cas où sa tranche:
est mince, même coupante. Sur quelques sujets elle: marque
un épaississement assez notable au niveau du collum et près
de l’infléchissement. Wa ü
La section supérieure ne varie que dans les détails. C'est
ainsi que l’area peut ne commencer qu’à l’aplomb du collum,
généralement alors elle ne communique pas avec l'extérieur.
Sur quelques sujets sa terminaison au niveau de l’infléchisse-
ment est brusque, chez d’autres elle contourne la cauda plus
loin que sur le type. Sa limite supérieure est parfois très bien
marquée. Son fond peut être parfaitement lisse, parfois il est
des cas où les nodosités costulaires de la bordure périphéri-
que se prolongent sur lui jusqu’au pied de la crête en présen-
tant une disposition en éventail. La bordure périphérique ne
varie que par une plus ou moins grande accentuation de son
ornementation typique qui en arrière peut être tres allongée
tout en conservant son allure générale.
La section inférieure ne présente aucune variation Éoiable.
La face externe est très constante: les différents accidents -
signalés sur le type y sont seulement plus ou moins accentués.
Aurata aurata L.
(PI. X)
1648. Aurata. —— U. ALDROVANDE, Musæum metallicum, Bologne, 4
Baptiste Ferronij, édit., p. 796.
1926. Sparus aurata L. —— J, SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el oto-
lito sagita de los Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia Natural, Madrid,
vol. XXVI, p. 152, fig. 37.
lÜtEe
1930. Sparus aurata L. -—— J, SANZ KECHEVERRIA, Investigaciones
sobre otolitos de Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
vol. XXX, p. 174: pl. I, fig. 6.
MAIEDE: = OroLITHE. —— Longueur : 10: largeur : 5,2;
épaisseur : 1,9.
Poisson. —— Longueur : 43; hauteur : 13;
épaisseur : 3,8.
: DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme générale rappelle
assez bien celle d’une amande, un peu altérée dans sa partie
postéro-ventrale. L’otolithe est très arqué d’avant en arrière;
placé sur la face externe, il repose sur ses extrémités et bascule
vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu'il ne commence, à une
faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans
le prolongement de l’axe de l’infléchissement de la cauda.
Il se compose de deux tronçons subégaux se coupant suivant
un angle ventral saillant quoique très émoussé, même arrondi,
situé un peu en avant du milieu de l’élément. Le tronçon anté-
rieur est légèrement convexe, le postérieur est rectiligne avec
tendance à incurvation. L’ornementation consiste en de petites
ondulations irrégulièrement soudées entre elles et peu dis-
tinctes surtout dans la région de l’angle ventral; elle ne pré-
sente guère de régularité qu’au niveau de l’origine du premier
_ tronçon. La sinuosité où termine le bord ne se distingue des
voisines que par sa situation spéciale.
Le bord dorsal continue d’abord la direction du bord ven-
tral, ce qui tend à accentuer la concavité ébauchée par celui-ci;
puis il se relève sur lui-même en décrivant une large courbe.
Il délimite ainsi une masse postéro-ventrale assez développée,
de pourtour arrondi et comme pesante sans cependant avoir
l’aspect d’une expansion, et qui est la partie la plus reculée de
l'élément. Vers son extrémité cette masse porte une légère
entaille qui la divise en deux lobes inégaux.
La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le
premier, qui se détache de la courbe limitant la masse posté-
rieure, remonte obliquement en avant dans une direction
— 102 —
sensiblement rectiligne jusqu’à l'angle postéro-dorsal qui .
forme une saillie bien distincte quoique étant très arrondi. Le
deuxième tronçon, légèrement convexe, monte jusqu’à un
sommet culminant formant angle médian, très ouvert et plus
ou moins arrondi, situé un peu en arrière de l’aplomb de l’an-
gle ventral. De ce sommet culminant, qui représente en somme
l’angle antéro-dorsal, le bord rejoint l’antirostre par une chute
convexe assez rapide.
L’ornementation du bord dorsal est peu développée; elle se
compose de petites ondulations moins découpées et plus
régulières que les ventrales, assez distinctes de l’extrémité
postérieure jusqu’au sommet culminant et plus affaissées de ce
sommet à l’antirostre.
Le bord antérieur, de direction générale rectiligne, fait exac-
tement suite à la fin du bord dorsal; il est donc très oblique
vers l’avant.
L’antirostre est une faible bosse arrondie, formant une sail-
lie presque nulle sur l’alignement général du bord.
L’excisura étant fortement obstruée par une formation exci-
surale se traduit par une minuscule échancrure; son côté
supérieur est très petit et le profil de la formation excisurale
est assez long, très oblique dans son ensemble et légèrement
sinueux.
Le rostre est assez puissant, triangulaire, à pointe aigué,
saillant et de direction horizontale.
La face interne est fortement convexe; cette convexité est
d’ailleurs soulignée par le fait que l’otolithe est très arqué..
Le sulcus est un peu supra-médian, légèrement descendant,
et un peu infléchi à son extrémité sur un très court trajet; cet
infléchissement est oblique vers l’arrière. Il est long, large, pro-
fondément et nettement sculpté: il est ouvert et composé.
L’ostium n’est pas très grand. Son arête supérieure est hori-
zontale sur la presque totalité de son trajet, ne présentant
qu'une courte chute oblique vers le collum à son extrémité
postérieure. L’arête inférieure est également rectiligne et hori-
zontale sur presque toute sa longueur, mais elle présente une
courte et faible rampe relevée à chacune de ses extrémités. La
paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très oblique. Le
plancher est recouvert par un colliculum de surface irrégu-
— 1035 —
lière, un peu épaissi en bourrelet le long de l’arête supérieure;
la tranche inférieure du colliculum est assez bien visible.
La cauda, un peu plus longue que l’ostium mais bien plus
étroite, a ses arêtes parallèles dans les deux tiers antérieurs de
sa longueur; ces arêtes forment avec celles de l’ostium des
angles obtus assez nets, surtout le supérieur qui est voisin d’un
droit. À son tiers postérieur, l’arête supérieure s’élève un peu,
puis se recourbe circulairement vers le bas; l’arête inférieure,
à ce niveau, suit ce même mouvement mais selon une courbe
moins prononcée. Les deux arêtes se rejoignent en constituant
une pointe un peu émoussée. Les parois sont verticales, sauf la
supérieure au niveau de l’infléchissement. Le plancher est
recouvert par un colliculum, dont la surface, moins accidentée
que celle de l’ostium, est située sur le même -plan que cette
dernière. Il n’y a pas de canal post-caudal; cependant il existe,
à la suite de la cauda, une petite région un peu déprimée.
Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes; il
n’est pas rétréci.
La crête supérieure s'étend le long du sulcus de son origine
au sommet de l’infléchissement; filiforme à son début, elle
s’élargit au niveau du collum et devient moins épaisse sur la
cauda. û |
La section supérieure est assez large et se poursuit en arrière
de l’infléchissement y formant une section postérieure. L’area,
nettement constituée, s'étend d’un peu avant le collum jusqu’à
l’aplomb de l’infléchissement caudal; sa largeur est supérieure
à la moitié de la section; elle est à fond lisse, est bien creusée
contre la crête et se relève insensiblement jusqu’à sa limite
supérieure qui est convexe et très apparente. Cette limite porte
une ornementation radiante, finement détaillée, contribuant à
lui donner un certain relief. La bordure périphérique est
convexe; elle porte de courtes costules ne s’alliant pas à l’orne-
mentation de la limite supérieure de l’area. Sur la section
postérieure, relativement large, l’ornementation consiste en
granulations éparses. :
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure porte un sillon ventral, de forme sub-
elliptique comme le bord auquel il est parallèle, commençant
au-dessous de la pointe du rostre, terminant à l’extrémité de
la cauda et marquant un angle médian; le sillon est assez éloi-
— 104 —
gné du bord de sorte que la bordure périphérique est relative-
ment très large. La région interne au sillon est régulièrement
convexe; elle porte une série de filaments obliques assez obso-
lètes surtout dans sa partie antérieure. La bordure périphéri-
que, située dans un plan plus profond que la région interne,
est finement ornée de stries et vermiculations normales au
bord, correspondant à l’ornementation de celui-ci.
La face externe est concave avec un épaississement longitu-
dinal allant de la pointe du rostre à l’extrémité postérieure;
vers le milieu de l’épaississement est l’umbo, petit mamelon
aplati. L’ornementation consiste en quelques costules rayon-
nantes, surtout marquées dans les régions, postéro-dorsale et
rostrale et diminuant progressivement d'importance au niveau
de la région centrale de l’élément vers laquelle elles se
dirigent.
VARIATIONS. -— La forme générale présente quelques
variations surtout dues à l’accentuation des principaux acci-
dents du pourtour; c’est ainsi que quelques exemplaires
semblent particulièrement anguleux. Des sujets sont très rac-
courcis en même temps que très élevés par rapport au type.
Le bord ventral est assez variable bien que le plus souvent
il soit typique. L’angle médian, constitué par la rencontre des
deux tronçons, peut être très accentué; il l’est surtout lorsque
le tronçon postérieur est très incurvé, ce qui dans certains cas
lui donne un aspect en crochet plus ou moins aigu. Le tronçon
antérieur est parfois très raccourci, l’angle ventral est alors
avancé d’autant; ce même tronçon est beaucoup plus convexe
que sur le type sur quelques sujets, il est rare qu’il soit recti-
ligne. Le troncon postérieur, qui est quelquefois plus concave
que sur le type, peut être parfaitement rectiligne en même
temps que plus ou moins horizontal. Enfin il est des cas où le
bord est régulièrement elliptique de bout en bout sans indica-
tion d’angle. L’ornementation, en général, n’a pas de régula-
rité; elle peut manquer totalement ou partiellement, sur tout
un tronçon par exemple et le plus souvent alors le postérieur:
elle est parfois remplacée par des sinuosités irrégulières don-
nant un aspect plus ou moins déchiqueté à la région. La
sinuosité où termine le bord est quelquefois très nette et fort
apparente. | io)
Le bord dorsal peut commencer dans une direction horizon-
Mn à >",
— 105 —
tale, ou bien en se relevant soit en ligne droite soit par une
courbure régulière; dans ces deux derniers cas il y a ordinai-
rement réduction plus ou moins grande de la masse postéro-
ventrale. Celle-ci même n’est plus du tout apparente sur quel-
ques sujets, étant alors fondue dans un arrondissement général
de l’arrière. Sur quelques rares éléments au lieu d’être arron-
die comme sur le type, elle est plus ou moins aiguë et peut
même se terminer par une pointe assez nette. L’entaille, qui
sur le type divise la masse, manque parfois; dans les autres
cas, elle est plus ou moins profonde et large et de forme varia-
ble; les lobes qu’elle détermine sont généralement inégaux,
l’inférieur étant presque toujours le plus grêle.
La partie supérieure du bord dorsal présente le plus souvent
ses trois tronçons. Mais sur un certain nombre de sujets les
trois tronçons sont fondus en une courbure générale allant
de la masse postéro-ventrale à l’antirostre avec effacement des
deux angles typiques. D’autres fois deux tronçons seulement
sont fusionnés, un seul angle fait alors défaut; lorsque ce sont
les tronçons postérieur et médian tout l’arrière de l’otolithe est
arrondi, ce qui donne à l’élément un aspect assez particulier;
le même aspect a lieu dans le cas de fusion des trois tronçons.
Le troncon postérieur est toujours oblique vers l’avant, mais
plus ou moins selon les sujets; lorsqu'il est parfaitement recti-
ligne, il détermine une troncature postérieure de l’élément,
disposition qui coïncide ordinairement avec une réduction
de la masse postéro-ventrale. L’angle postéro-dorsal, jamais
très saillant, est assez fréquemment à sommet très net et à
côtés rectilignes. Le tronçon médian est peu variable; sur quel-
ques sujets cependant il est parfaitement rectiligne. L’angle
médian formant point culminant est quelquefois à sommet
bien net, souligné même dans quelques cas par une encoche
voisine. L’ornementation montre sur certains éléments quel-
‘ques grosses ondulations irrégulièrement développées.
L’antirostre, sur quelques sujets, ne fait aucune saillie; par
contre assez souvent il est bien plus marqué que sur le type
étant alors plus ou moins détaché suivant l'importance de
l’échancrure excisurale. Lorsqu'il est bien détaché il revêt la
forme d’un coin à sommet aigu pointant directement en
avant.
Quand l’excisura est bien marquée, elle se présente sous
l’aspect d’une échancrure triangulaire, jamais bien large mais
dans bien des cas assez profondément rentrante; exceptionnel-
|: — 106 —
lement elle prend la forme d’une fente étroite et longue. Le:
côté inférieur est d’aspect plus ou moins irrégulier, parfois
même déchiqueté, ce qui est dû au développement bien varia-
ble de la formation excisurale qu’il porte.
Le rostre a le plus souvent la forme typique, mais il peut
être raccourci, émoussé, arrondi, parfois indenté et même un
peu déchiqueté. Sur quelques sujets, il est de direction
tombante.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus peut être un peu plus descendant que sur le type;
le fait se présente surtout sur les sujets peu allongés: il peut
aussi être plus court.
L’arête supérieure de l’ostium peut être rectiligne sur toute
son étendue sans chute collaire; l’inférieure a une direction
bien plus ascendante que sur le type lorsque le rostre est de
direction affaissée. Le colliculum, sur quelques sujets, laisse
libre une assez grande étendue du plancher surtout près de la
pointe du rostre; sa surface est parfois fort irrégulière et sa
tranche inférieure assez floue.
La cauda, sur quelques sujets, s’élargit assez fortement vers
l'arrière par une amplification de la courbure de l’arête supé-
rieure. Son extrémité est toujours infléchie, mais plus ou
moins, parfois elle est presque verticale; il est à noter que la
forme acuminée est plus accentuée quand l’infléchissement est
vertical, lorsqu'il est oblique il arrive assez souvent au
contraire que l’extrémité soit arrondie. Sur la paroi supérieure,
au niveau de la courbe d’infléchissement existent assez souvent
des stries parallèles à l’arête.
La crête supérieure sur certains sujets s’arrête avant l’inflé-
chissement caudal; elle est toujours nette.
L’area est toujours bien caractérisée quoique sur certains
sujets sa limite supérieure soit loin d’être nette; elle n’est
jamais plus creusée que sur le type, mais peut l’être beaucoup
moins; son fond peut être irrégulièrement bossué, quelquefois
il porte une ornementation de stries. La bordure périphérique
présente toujours ses caractères typiques, mais plus ou moins
accentués.
Le sillon ventral de la section inférieure est plus ou moins
accentué selon les sujets; il est assez souvent effacé au niveau
de la région médiane. La bordure périphérique est parfois
située dans un plan encore plus profond que sur le type, ce
qui tend à souligner davantage le sillon ventral. L’ornemen-
M7 MALE FSU A
4
É
4
— 107 —
tation de la section peut être bien plus accentuée que sur Île
type.
La face externe est parfois très concave; par contre, mais
rarement, la concavité est atténuée par un plus grand dévelop-
pement des épaississements typiques. L’ornementation varie
seulement d’accentuation.
;
OBSERVATIONS. —— Aldrovande représente une face interne
et une face externe de ce poisson. Les deux dessins sont fort
mauvais et ne donnent aucune idée de ce qu'est l’otolithe de
cette espèce.
Dans son mémoire de 1926, J. Sanz Echeverria donne la
représentation de deux otolithes dont on ne peut apprécier que
les contours qui nous ont paru typiques.
La figure du travail de 1930 du même auteur est tout à fait
typique; il est à noter cependant que le sujet est très orné,
l’ostium très ascendant et le rostre particulièrement long.
Aurata crassirostris C. et V. (1)
(PI. XI)
A côté d’Aurata aurata L. des ichthyologistes, depuis long-
temps déjà, placent une autre forme de Daurade sous le nom
d’Aurata crassirostris C. et V. Cette dernière se différencie de
la forme aurata par des caractères assez faibles tels qu’un
orbite plus petit et une absence de trait noir sur la nageoire
dorsale. Du reste entre les types extrêmes, nettement caracté-
risés de ces deux formes, existent des états intermédiaires
assez difficiles à classer dans l’un ou l’autre de ces deux grou-
pes; aussi des auteurs, surtout actuellement, tendent-ils à
réunir ces deux formes.
J’ai opéré pour l’étude des otolithes d’Aurata aurata L. et
d’Aurata crassirostris C. et V., comme je l’ai précédemment
indiqué pour diverses autres espèces dans des cas sem-
blables (2).
J’ai constitué deux groupes d’otolithes correspondant cha-
cun à l’une des deux formes ici considérées, en ne prenant pour
chacune de ces formes que des individus très rigoureusement
(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
(2) Voir ci-dessus page 93.
— 108 —
typés et en rejetant tous ceux qui me paraissaient peu caracté-
risés; c’est donc bien sur des Aurata aurata L. et des Aurata
crassirostris C. et V. parfaitement indiscutables que j'ai opéré.
Puis j’ai comparé tous les éléments d’aurata à ceux des cras-
sirostris et jamais je n’ai trouvé entre eux de différences plus
grandes que celles qu’on rencontre ordinairement entre les
représentants d’une même espèce. D'ailleurs en comparant ies
photographies d’Aurata crassirostris C. et V. que je rapporte
ici à celles que je donne d’Aurata aurata L., il est facile de se
rendre compte de l'identité qui existe entre les éléments de
ces deux formes. J’apporte donc ici un nouvel argument en
faveur de l’union d’Aurata aurata L. et d’Aurata crassiros-
tris C. et V. 5
Sparus erythrinus L.
(PI. XI)
1926. Pagellus erythrinus L. -— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre
el otolito sagita de los Peces
de España, Boletin de la Real
Sociedad española de Histo-
ria natural, Madrid, vol. XXVI,
p: 153,154
1927. Pagellus erythrinus (1). — A. FRoST, À comparative Stud
of the Otoliths of the Neop-
terygian Fishes, Annals and
Magazine of natural History,
Londres, série 9, vol. XX,
pp. 300 et 301; pl. V, fig. 14.
1929. Pagellus erythrinus L. —- J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de
Melilla, Boletin de la Real
Sociedad española de Historia
natural, Madrid, vol. XXIX,
D: 76: DLVE He
TAILLE. —— OTOoLITHE. — Longueur : 14,5; largeur : 10,8;
épaisseur : 2,4. none
Poisson. — Longueur : 37,5; hauteur : 10;
épaisseur : 3,9. |
(1) Lorsque, dans la synonymie, le nom de l’espèce n’est pas suivi du
nom de l’auteur, c’est que celui-ci n’est pas cité dans l’ouvrage signalé.
— 109 —
DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est celle
d’un trapèze à grande base inférieure et très courbée. Placé
sur sa face externe, l’otolithe repose sur ses extrémités et bas-
cule indistinctement vers le bord dorsal ou vers le bord ventral.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
sur la partie inférieure de l’élément à une gorge semblable
aux voisines mais située dans le prolongement de l’infléchis-
sement caudal. Le bord est fortement courbé en ellipse avec
toutefois tendance à formation d’angle ventral. Il est orné sur
tout son .pourtour. En avant les ondulations qui composent
l’ornementation sont petites et assez régulières; vers le milieu
elles sont plus grosses en même temps qu’irrégulières, souvent
même en forme de déchirures; puis assez fortes, mais régu-
lières à l’arrière. 24
Le bord dorsal débute par une portion initiale qui, à l’ori-
gine, ne se distingue guère du bord ventral dont il continue
exactement la direction; puis en arrière il se courbe vers le
haut en limitant une masse postéro-ventrale de pourtour
arrondi et de médiocre volume, qui est la partie la plus reculée
de l’otolithe. Cette première portion du bord dorsal porte une
ornementation d’ondulations un peu plus larges, plus effacées
et moins régulières que les ventrales.
La partie supérieure du bord dorsal, pourvue d’angles dor-
saux très marqués, est d’allure polygonale. Des trois tronçons
qui la composent, le postérieur est le plus court, il remonte
obliquement vers l’avant jusqu’à l’angle postéro-dorsal; ce qui
détermine une troncature de l’arrière. L’angle postéro-dorsal,
un peu supérieur à un droit, est à sommet très net quoique ne
faisant pas saillie. Le tronçon médian, légèrement ascendant.
et rectiligne, part de cet angle pour aboutir à l’antéro-dorsal
qui est culminant; l’angle antéro-dorsal est obtus, à sommet
net, et fort saïllant. Le tronçon antérieur, subégal au médian
et rectiligne, descend par une pente inclinée de cet angle à
l’antirostre.
L’ornementation de chaque tronçon est différente. Celle du
tronçon postérieur consiste en quelques ondulations dentifor-
mes, irrégulières et petites. Le tronçon médian revêt un aspect
cristiforme par le fait que l’ornementation y est très dévelop-
pée en même temps qu’assez irrégulière. Dans l’ensemble des
denticulations plus ou moins anguleuses qui constituent cette
— 110 —
ornementation, on peut distinguer trois groupes principaux
séparés par deux entailles; l’un de ces groupes correspond à
l’angle postéro-dorsal, c’est le plus massif; l’autre à l’angle
antéro-dorsal, il Se présente sous l’aspect d’une dent saillante
et bien détachée; le troisième est médian, c’est le moins impor-
tant. Le tronçon antérieur ne porte qu’un faible mouvement
ondulatoire faisant suite à une forte entaille située à la base
de la masse antéro-dorsale.
Le bord antérieur, dans son ensemble, se traduit par un
profil rectiligne faisant exactement suite à la direction de la
fin du bord dorsal, de sorte qu’il existe une ligne à peu près
droite unissant l’angle antéro-dorsal à la pointe du rostre;
cette disposition donne à la partie antéro-supérieure de l’oto-
lithe un aspect fuyant tout à fait particulier.
L’antirostre fait une petite saillie arrondie à peine apprécia-
ble; sa position est surtout déterminée par l’aboutissement de
la crête supérieure à son niveau.
L’excisura se traduit sous la forme d’une très minuscule
sinuosité.
Le rostre est assez saillant sans être très avancé; il est
massif et en forme de coin; son extrémité est un pen camarde.
La face interne est convexe; la Convere est ne accen-
tuée dans la région postéro-ventrale.
Le sulcus est supra-médian, horizontal et courbé vers le bas
à son extrémité qui est fermée à une petite distance du bord;
il est long, large, profondément et nettement sculpté; il est
ouvert et fortement différencié. Dans son ensemble il a la
forme d’une pelle dont l’ostium serait à lame et la cauda le
manche. ES
L’ostium est large et pas très long. L’arête supérieure se
compose de deux tronçons se coupant suivant un angle obtus
fort net; le premier de ces tronçons est horizontal; le deuxième,
beaucoup plus court, descend obliquement au collum. L’arête
inférieure, environ deux fois plus longue que la supérieure, est
rectiligne et horizontale; elle rejoint le collum par une petite
rampe oblique, symétrique mais inverse du deuxième tronçon
de l’arête supérieure. Le plancher est recouvert par un collicu-
lum largement épaissi en bourrelet longitudinal dans sa partie
supérieure. Ce colliculum laisse libre une partie des parois;
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4
— 111 —
sa surface n’est pas lisse et sa tranche inférieure, sinueuse, est
bien apparente. La paroi supérieure est verticale; l’inférieure
est très inclinée.
La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium, est près de
deux fois plus longue que lui. Elle est rectiligne dans ses deux
‘tiers antérieurs et recourhbée vers le bas en arrière; son extré-
mité, non rétrécie, est arrondie et même tournée en crosse vers
l’avant. Ses arêtes sont parallèles sur toute leur longueur;
elles forment avec celles de l’ostium des angles très marqués à
sommets fort nets, chacun de ces angles est un peu supérieur
à un droit; au niveau de l’infléchissement chacune décrit une
courbe régulière. Le plancher, plus enfoncé que celui de l’os-
tium, est constitué par la rencontre des deux parois qui sont
inclinées; il est recouvert par un léger colliculum. La paroi
supérieure est ornée de stries perpendiculaires à l’arête, les-
quelles au niveau de la portion infléchie sont coupées par quel-
ques lignes horizontales en relief. La cauda est suivie d’un
canal post-caudal court, superficiel et de direction à peu près
verticale, débouchant dans la gorge séparative des bords
ventral et dorsal. |
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et un
gradin provoqué par la cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse-
ment caudal; elle se présente comme un petit relief, mais est
très nette, elle offre un certain empâtement au niveau du col-
Jum; sa tranche est ornée d’un chapelet de minuscules
granulations.
La section supérieure porte une vaste area de surface plane
et notablement enfoncée. L’area commence à l’aplomb du col-
lum pour terminer à celui de l’infléchissement caudal; sa
largeur est plus grande que la moitié de celle de la section:
_Sa limite supérieure de forme courbée est assez floue. La bor-
dure périphérique est relativement étroite dans sa partie supé-
rieure, elle s’élargit en arrière de l’area et de la cauda. Sur Ia
bordure, l’ornementation consiste en des nodosités irréguliè-
res, plus ou moins développées, correspondant aux accidents
du bord. Le fond de l’area est orné d’étroites costules, peu
nettes et disposées en éventail en rapport avec les nodosités de
la bordure périphérique; elles sont elles-mêmes couvertes de
vermiculations granuleuses donnant l'impression d’un semis
général de petits grains.
Aie
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure porte un sillon ventral très voisin du
bord, formé de deux tronçons égaux et quasi-rectilignes; le
tronçon antérieur commence à la pointe du rostre, le posté-
rieur termine à l’extrémité caudale; les deux tronçons se cou-
pent suivant un angle médian de 125° environ dont le sommet
arrondi est presque tangent au bord. La portion interne au
sillon est uniformément convexe et lisse. La bordure périphé-
rique, plus large en avant et en arrière qu’au milieu par suite
de la direction du sillon, est sur un plan un peu en retrait par
rapport à la portion interne; elle porte une ornementation
costulée correspondant aux ondulations du bord.
La face externe est médiocrement concave; elle porte un
épaississement longitudinal médian unissant le rostre à la
masse postéro-ventrale, plus saillant à ses deux extrémités
qu’en son milieu où il est fort aplati. La région dorsale
à l’épaississement est ornée de costules correspondant aux
accidents du bord et convergeant de la périphérie vers l’umbo;
de ces costules les antérieures et les médianes sont un peu
courbées vers. l’avant et subdivisées à leur extrémité en cos-
tules secondaires, de plus elles sont longues et atteignent la
région umbonale ce que ne font pas les postérieures. La région
ventrale porte deux masses de costules rayonnant aussi de
lumbo, mais plus courtes que les dorsales; ces deux masses
sont séparées par un petit espace triangulaire, dépourvu de
costules, mais orné d’une feuilleture parallèle au bord ventral.
Ce double système d’ornementation est complété par une série
de lignes concentriques encerclant l’umbo.
VARIATIONS. — La forme générale est assez variable. On
trouve des exemplaires allongés et nettement polygonaux,
d’autres de contour élevé sensiblement arrondis et nullement
anguleux; les uns sont déchiquetés et déformés par leur orne-
mentation, les autres, surtout des petits, sont simplement
ornés d’ondulations perlées. L’allure fuyante de la région
antéro-dorsale et l’épaisseur de l’otolithe sont des caractères
très constants. k
Le bord ventral est parfois régulièrement courbé sans indi-
cation d’angle médian, la courbure étant très accentuée ou un
peu aplatie en son milieu. Plus fréquemment l’angle médio-
ventral est plus ou moins marqué et le bord peut être alors
FAADE
constitué par deux tronçons plus ou moins nets. Les deux
tronçons sont ordinairement subégaux; ils sont rectilignes,
convexes ou concaves, selon les sujets, conjointement ou sépa-
rément. L’angle ventral, qui est médian ou anté-médian et cor-
respondant à l’espace triangulaire dépourvu de costules de la
face externe, est toujours très obtus, jamais saillant, et à som-
met bien net; il peut être comme rongé par une petite sinuosité
ou tronqué, quelquefois très fortement au point que le bord
semble alors être formé par trois tronçons. Il est rare que la
gorge où termine le bord fasse défaut; il est plus fréquent, au
contraire, qu’elle soit plus accentuée que sur le type; elle peut
même être la seule sinuosité bien marquée de la région. L’orne-
mentation fait défaut sur quelques éléments en avant et au
milieu, elle ne manque jamais en arrière; son accentuation est
très variable.
La partie initiale du bord dorsal ne varie guère que par les
modifications que présente la masse postéro-ventrale; celle-ci,
le plus souvent arrondie comme sur le type, peut être angu-
leuse à sommet plus ou moins prononcé, ou bien revêtir
l'aspect d’une véritable protubérance étroite, pointue et quel-
quefois même de direction relevée. Il arrive aussi qu'elle soit
fondue dans un arrondissement général de l'arrière de
_ l’otolithe.
La,
La partie supérieure du bord dorsal ne perd que bien rare-
ment son allure polygonale; ce n’est guère, en effet, que chez
de jeunes sujets que cette région décrit une courbe régulière
de bout en bout: il est plus fréquent que la courbure n'’inté-
resse que les deux premiers tronçons du bord, s'étendant alors
de la masse postéro-ventrale à l’angle antéro-dorsal, dans ce
cas tout l’arrière de l’otolithe est arrondi avec perte de l’angle
postéro-dorsal. En somme, la division du bord en trois tron-
cons, comme sur le type, est la disposition de beaucoup la plus
commune. Sauf les cas d'arrondissement de l'arrière, le pre-
mier tronçon forme toujours troncature, qu'il soit rectiligne
(cas le plus fréquent) ou légèrement concave. Les deux autres
tronçons sont, quand ils existent, toujours constants d’allure.
L’ornementation est des plus variables, aussi semble-t-il impos-
sible d'entrer dans la description de ses multiples variations,
d'autant plus qu’au fond ses caractères généraux restent tou-
jours les mêmes; toutefois il est à noter que chez de jeunes
sujets tout le pourtour, sauf la partie antéro-ventrale, est orné
d’une série d’ondulations parfaitement régulières et également
AcTEs 1937. à
— 114 —
réparties. Le tronçon postérieur peut être régulièrement den-
ticulé ou bien présenter des dents aiguës plus ou moins épar-
ses; dans le tronçon médian les masses qui composent l’orne-
mentation, quoique bien variables d’aspect, sont presque tou-
jours bien discernables par suite de la présence des entailles;
assez fréquemment les sommets de toutes les indentations sont
placés sur un alignement parfait comme s'ils avaient été rasés.
La masse antéro-dorsale peut prendre les formes les plus
imprévues. :
Le bord antérieur conserve toujours sa constitution typique
d’où la constance de l’aspect fuyant de la région antéro- -Supé-
rieure de l’otolithe.
Quelques antirostres font une saillie arrondie assez mar-
quée. Ordinairement alors la sinuosité excisurale est un peu
plus accentuée que sur le type sans cependant jamais prendre
laspect d’une entaille. Le profil excisural, reliant l’antirostre
au rostre, est parfois sinueux; sur quelques sujets il porte
une convexité assez appréciable diversement placée, cette
convexité est plus ou moins accentuée selon les sujets.
Le rostre, toujours massif, varie sensiblement de longueur.
Il est très peu saillant sur quelques exemplaires, au point
d’être moins proéminent que la masse postéro-ventrale; il
existe au contraire des sujets où il est plus avancé que sur le
type. Il est arrondi, pointu, émoussé ou tronqué; sur quelques
éléments son extrémité est dentelée.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus est plus ou moins supra-médian; il est parfois des-
cendant; sa largeur est très variable.
L'aspect général typique de l’ostium n’est altéré que par les
modifications présentées par le profil excisural; sa longueur
est directement en rapport avec celle du rostre, quant à sa lar-
geur elle peut être plus faible que sur le type. Le colliculum,
sur quelques sujets, laisse libre une étendue plus ou moins
grande du plancher dans le voisinage de la pointe rostrale:
cette partie dénudée montre ordinairement des stries paral-
lèles à l’arête.
La cauda varie notablement de longueur. Si elle n’est jamais
plus longue que sur le type, il est des cas où elle ne dépasse
pas l’ostium; les variations de sa largeur sont tout aussi consi-
dérables. Son infléchissement postérieur, dans quelques cas,
porte sur ses trois quarts postérieurs, généralement il n’inté-
resse que le quart; il est brusque ou non; la partie infléchie
pie
est plus ou moins oblique. Il est rare que l’extrémité ne soit
pas un peu recourbée en crosse vers l’avant; quelquefois même
cet aspect en crosse est très marqué. Il est assez fréquent que
le canal post-caudal fasse défaut; par contre il est rare qu'il
soit plus accentué que sur le type; exceptionnellement le
canal est bifurqué à son extrémité, chacune de ses branches
s’ouvrant dañhs une sinuosité propre.
Le collum est très constant, quelquefois il est un peu rétréci.
Sur quelques éléments il est aussi précisé par une interruption
du colliculum.
La crête supérieure varie peu; elle est parfois empâtée sur
la plus grande partie de sa longueur, mais sans pour cela
cesser d’être nette. Son ornementation fait assez souvent
défaut. |
L’area est d’assez grande constance, toutefois sa limite supé-
rieure peut être bien moins nette que sur le type; elle semble
être relativement moins profonde sur les petits sujets que sur
les grands. Son ornementation de costules et son semis de gra-
nulations sont constants et parfois même d’une très grande
délicatesse; sur les petits et moyens sujets le fond de l’area est
très souvent lisse. La bordure périphérique ne varie pas.
La section inférieure ne varie pas de conformation. Le sillon
ventral peut être encore plus voisin du bord que sur le type,
au point de sembler se confondre avec lui; il est assez souvent
très net à l’avant où il peut être profondément gravé. Le reste
de la section ne présente guère de modifications notables: il
est toutefois à signaler que lorsque le sillon suit le bord, la
bordure périphérique semble manquer.
L’ornementation de la face externe est souvent atténuée.
Dans bien des cas, le petit espace triangulaire inférieur est sim-
plement ébauché et de forme moins régulière que sur le type.
L’umbo, sur quelques sujets se traduit sous la forme d’un
mamelon large et saillant.
OBSERVATIONS. -— Les exemplaires représentés par
J. Sanz Echeverria dans son travail de 1926 se font remarquer
par une très forte masse postéro-ventrale, particulièrement
bien détachée, disposition assez peu fréquente dans cette
espèce; les détails des faces ne sont pas appréciables. Dans
son texte, à très juste raison, l’auteur dit que l’otolithe est
d'autant plus orné qu'il est plus âgé; c’est là, d’ailleurs, une
remarque d'ordre assez général.
x
4
— 116 —
La figure donnée dans son travail de 1930 par J. Sanz Eche-
verria supporte les mêmes observations que ci-dessus; 1l est
à ajouter, en outre, que nous n’avons jamais rencontré de
cauda à pointe aussi acuminée. L'auteur dans son texte dit que
des caudas de certains sujets peuvent ne pas être courbées,
cela n’a jamais été rencontré par nous sur la centaine d’élé-
ments que nous avons examinés.
L'élément représenté par A. Frost est bien typé; c’est un
sujet court, sub-circulaire et très élevé. Dans son texte l’auteur
compare cet otolithe à ceux de Perca, de Centropomus, de
Pagellus centrodontus, de Sargus vulgaris, de Pagrus pugice-
phalus, d'Hæmulon elegans.
Sparus acarne Risso.
(PI. XII)
1926. Pagellus acäarne C. — J. SANZ EcHEvVERRIA, Datos sobre el
otolito sagita de los Peces de
España, Boletin de la Real Socie-
dad española de Historia natural,
Madrid, vol. XXVI, p. 153, fig. 47.
1930. Pagellus acarne €. —— J, SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
vol. XXX, p.175; pi, E He-"40:
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 11; largeur : 9;
épaisseur : 1,4.
Poisson. — Longueur : 30; hauteur : 8,6;
épaisseur : 4,9.
DESCRIPTION DU TYPE. La forme générale est ellipti-
que, allongée et très ornée. L’otolithe, très fortement arqué
d'avant en arrière, bascule vers le bord dorsal quand il est posé
sur sa face externe. :
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à une forte encoche située sur la partie inférieure de l’élément,
dans le prolongement de la cauda. Dans son ensemble 1l a une
forme elliptique très étendue à peine bombée. L’ornementa-
4
%
De
117 —
tion se compose en avant d’ondulations dentiformes petites et
régulières; cette disposition s’efface vers la région médiane
pour reprendre en arrière d’une manière croissante jusqu’à la
fin du bord.
- Le bord dorsal débute en continuant directement la fin du
bord ventral, puis il se recourbe largement sur lui-même pour
remonter obliquement vers l’avant; par suite de ce mouvement
il dessine une masse postéro-ventrale de pourtour arrondi,
médiocrement saillante mais assez bien ditincte, qui est Ia
partie la plus reculée de l’otolithe.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier tronçon, rectiligne dans son ensemble, est
oblique vers l’avant déterminant ainsi une troncature posté-
rieure; il termine à l’angle postéro-dorsal. Le deuxième tron-
con, horizontal dans son ensemble, est d’allure un peu convexe;
il aboutit à l’angle antéro-dorsal où le bord se recourbe vers
le bas pour atteindre l’antirostre par un troisième tronçon,
court mais fort oblique. Les deux angles dorsaux sont bien
nets, surtout le postérieur, l’un et l’autre sont obtus et relati-
vement saillants. L’ornementation est très accentuée, irrégu-
lière et variable avec les éléments; elle donne même au bord,
surtout dans sa partie supérieure, un certain aspect déchi-
queté. Sur le premier tronçon, formant troncature, ce sont des
dents coniques, érigées, pointues, peu nombreuses, séparées
_ par des encoches plus ou moins larges un peu en forme de cré-
neaux; sur la partie supérieure ce sont des saillies triangu-
laires ou trapézoïdales, lisses ou subdivisées, au nombre de
trois à cinq, séparées par des gorges de forme et d’accentua-
tion variables, parmi lesquelles on peut distinguer une masse
postéro-dorsale, la plus importante mais non la plus élevée, et
une masse antéro-dorsale.
Le bord antérieur est long par suite du grand avancement
du rostre; il est bien distinct du bord dorsal.
L’antirostre est peu développé et ne forme, par suite, qu’une
assez faible saillie pointant vers l’avant; par contre, il est
bien souligné par l’aboutissement de l’arête supérieure de
l’ostium.
L’excisura est une bien faible encoche par le fait qu’elle est
obstruée par une formation excisurale très développée. Le côté
supérieur est fort petit et rectiligne; l’inférieur porte une for-
118 —
mation excisurale dont le profil est oblique vers le bas “
sinueux. - S
Le rostre est puissant, eee de direction générale un peu
tombante; il est triangulaire avec extrémité émoussée.
La face interne est très convexe: cette convexité est d’aïl-
leurs augmentée du fait que l’otolithe est fortement arqué
d'avant en arrière. ;
Le sulcus, un peu supra-médian, est descendant: il est un
peu infléchi à son extrémité; il est très long terminant en
arrière fort près du bord; il est large. profond et fort nette-
ment sculpté; il est ouvert et composé. Ne
Le sulcus est relativement long et assez large; il est nette-
ment ascendant. Son arête supérieure est courte; rectiligne ou
à peine concave, elle descend obliquement de l’antirostre au
collum. L’inférieure, fortement ascendante et à peu près recti-
ligne, se relève suivant un court tronçon pour rejoindre le col-
lum. La paroi supérieure est à peu près verticale, l’inférieure
est très inclinée. Le plancher est recouvert par un colliculum
de surface bossuée, légèrement épaissi dans sa portion supé-
rieure suivant un bourrelet longitudinal. Le colliculum atteint
ic profil excisural, mais laisse libre une partie de la paroi
supérieure; 1l cesse au collum par une limite bien dessinée: sa
tranche inférieure est assez nette.
La cauda est plus étroite, mais plus longue que l’ostium. Ses
arêtes, sensiblement parallèles sur toute leur longueur, for-
ment avec celles de l’ostium des angles marqués, tous deux
obtus et à sommets bien nets; l’infléchissement se fait suivant
ure courbe régulière, il est court et oblique vers l’arrière:
l'extrémité est arrondie et nettement circonscrite. Les parois
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchisse-
ment et de la courte portion infléchie. Le plancher est profond
et ne comporte qu’un faible colliculum sous forme d’un cordon
saillant situé contre la paroi supérieure, ce cordon s'étend
du collum à l’infléchissement; le plancher est donc libre en
très grande partie. i
Le collum, à peine rétréci, est bien précisé par les angles
des arêtes et la cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure, étroite et peu élevée, est très nette. Elle.
s'étend de l’antirostre qu’elle précise à l’inflexion caudale; elle
RÉ EE ME dE Code À Gi gp ie à
— 119 —
porte dans sa région médiane un chapelet de minuscules
granulations.
La section supérieure porte une area en forme de bande
longitudinale, peu creusée et à fond lisse, assez mal délimitée
dans sa partie supérieure et s'étendant de la région collaire
au niveau de l’infléchissement caudal. La bordure périphéri-
que, légèrement convexe, est pourvue dans sa partie supérieure
d'un étroit creusement longitudinal en gouttière s’arrêtant en
arrière au pied de la saillie postéro-dorsalé qui est sur le
même plan que le reste de la face. La portion de la bordure
périphérique extérieure à ce creusement est ornée de nodo-
sités costulaires correspondant aux accidents du bord. Il existe
une section postérieure s’alliant fort bien à la supérieure et
_ portant, comme la bordure de celle-ci, une. ornementation de
costules grossières et peu régulières correspondant aux acci-
dents du pourtour.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est convexe dans son ensemble. Elle
porte une dépression ventrale fortement courbée, qui prend
naissance vers le milieu de l’ostium, descend vers le bord ven-
tral qu’elle rejoint dans sa portion médiane, puis remonte
vers l'extrémité caudale: cette dépression est plane et peu
creusée. La région interne à la dépression est lisse; la bordure
périphérique, par le fait que la dépression est tangente au
bord, est composée de deux triangles opposés par le sommet,
les surfaces de ces triangles sont rugueuses et ornées de petites
costules en rapport avec les ondulations du bord, surtout
développées à l’arrière.
La face externe est très concave; elle est légèrement épaissie
longitudinalement dans la région postérieure par un bombe-
ment très aplati allant de l’expansion postéro-ventrale à
l’umbo; l’excisura est marquée par une dépression triangu-
laire. L’ornementation de la face consiste, dans la moitié ven-
trale, en costules rectilignes rayonnant de la région umbonale,
fines et serrées en avant, saillantes et plus espacées en arrière,
_ larges et obsolètes sur l’expansion postéro-ventrale; dans la
région dorsale sont des costules plus grossières, larges et sail-
lantes, un peu courbées et orientées en éventail. A cette orne-
mentation fondamentale s’ajoutent des stries concentriques à
l’umbo particulièrement nettes sur l’expansion. :
VARIATIONS. — La forme générale peut varier de lon-
gueur relative; quelques sujets, en effet, sont notablement
courts. Des exemplaires posés sur la face externe basculent
vers le bord ventral.
Le bord ventral est rarement moins courbé que sur le type;
quelquefois en son milieu il présente un renflement plus ou
moins angulaire dû au débordement de la section inférieure.
Sur certains exemplaires, à l’origine du bord, existe un tron-
con rectiligne, plus ou moins long et incliné, parfois remplacé
par une convexité différente de celle du reste du bord, et
formant troncature antérieure; ce tronçon se termine inférieu-
rement, le plus souvent, par une saillie angulaire suivie ou non
d’une concavité. L’encoche où termine le bord est toujours
bien marquée; quelquefois elle se distingue peu des voisines;
il est des sujets où elle subsiste seule, sur un bord plus ou
moins lisse. L’ornementation est rarement plus forte que sur
le type, mais elle peut s'étendre à tout le bord; elle peut être
aussi menue à l’arrière qu’à l’avant.
La portion initiale du bord dorsal varie peu; la masse
postéro-ventrale, parfois bilobée par une profonde entaille,
peut porter quelques ondulations dentiformes, quelquefois
bien marquées.
La division de la partie supérieure du bord en ses trois
tronçons est constante, et chacun d’eux présente une disposi-
tion générale qui s’écarte peu de celle du type; le tronçon pos-
térieur forme donc toujours troncature. Les angles dorsaux
sont toujours bien marqués, le postérieur prend parfois l’as-
pect d’une corne dirigée vers l’arrière. L’ornementation est
plus ou moins accentuée; elle est excessivement variable d’un
sujet à l’autre au point qu’elle échappe à toute description,
ce que nous en avons dit à propos du type en donne une idée
générale suffisante. Toutefois il peut être indiqué que, sur le
tronçon postérieur formant troncature, existe souvent une
forte encoche arrondie ou en forme de créneau, du fond de
laquelle s’élève parfois une dent plus ou moins aiguë. Il est
aussi des sujets où l’ornementation est à peine indiquée, et
quelques autres où elle est assez faible et régulière tant sur
le tronçon postérieur que sur le médian.
Le bord antérieur conserve bien sa constitution typique.
L’antirostre ne fait parfois aucune saillie, il n’est alors dis-
cernable que par l’aboutissement de l’arête supérieure de l’os-
tium. Par contre 1l est quelques rares éléments, où il est bien
— 121 —
isolé par suite de la présence d’une excisura nette; c’est alors
une saillie très aiguë.
L’excisura fait totalement défaut sur bien des sujets, c’est
alors que l’antirostre est fondu dans le pourtour. Par contre
elle est parfois bien dessinée, mais elle n’est jamais bien vaste;
c’est alors une encoche triangulaire ou une simple fente plus
ou moins profonde. Le côté inférieur, au lieu d’être sinueux
comme sur le type, peut être régulièrement concave ou pourvu
d’une bosse médiane plus ou moins étendue et volumi-
neuse.
Le rostre varie sensiblement de longueur; sa forme est
aussi variable suivant la présence ou l’absence du tronçon
antérieur du bord ventral: l’extrémité, au lieu d’être émoussée
comme sur le type, peut être pointue ou en forme de fer de
lance. |
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus, considéré dans son ensemble, est très constant;
on ne peut, en effet, noter que de légères différences dans la
longueur et le degré de courbure de son extrémité.
L’arête supérieure de l’ostium est sur certains sujets encore
plus courte que sur le type; elle a parfois tendance à être
formée par deux petits tronçons se coupant suivant un angle
très obtus: sur quelques exemplaires elle est presque horizon-
tale. L’arête inférieure est parfois moins ascendante que sur le
type, la rampe par laquelle elle remonte au collum peut faire
défaut. La portion du plancher non recouverte par le collum
peut être assez étendue dans le voisinage de la pointe du
rostre; d’autres fois le colliculum arrive à la pointe même.
La cauda est bien constante. Toutefois sa partie infléchie
peut être plus courte que sur le type, et parfois aussi beau-
coup moins courbée. Son cordon colliculaire peut être très
réduit, mais il manque rarement. Assez souvent la cauda est
suivie d’une gouttière post-caudale, plus ou moins profonde,
débouchant dans l’encoche séparative des bords ventral et
dorsal; exceptionnellement elle débouche dans une sinuosité de
l’arrière, dans ce cas elle est à peu près horizontale tandis
qu’autrement elle est oblique ou verticale vers le bas. Quelque-
fois la gouttière post-caudale est remplacée par une fosse pro-
fonde, large et irrégulière de pourtour.
Le collum est constant; les deux angles qui Le précisent sont
où non au même aplomb.
La crête supérieure ne varie ni d’accentuation ni d'aspect;
| — 122 —
son ornementation peut être un peu moins forte que sur le
type. Le
La section supérieure est de constitution bien constante.
L’area toujours assez semblable au type peut avoir un fond
orné de costules, parfois même assez accentuées, présentant
une certaine régularité tout en étant cependant assez grossiè-
res et atteignant le pied de la crête sur certains éléments; cette
ornementation n’est, en somme, que la prolongation de celle de
la bordure périphérique qui est elle-même plus ou moins
accentuée selon les individus." Le creusement longitudinal, en
forme de gouttière, que porte sur le type la bordure périphé-
rique dans sa portion supérieure, fait défaut sur un certain
nombre de sujets; lorsqu'il existe, il est plus ou moins accen-
tué, mais n’est jamais bien profond. :
La section inférieure conserve toujours sa conformation
typique; il est toutefois à signaler que sur certains éléments
la convexité générale de la section est si développée, en même
temps que prolongée vers le bas en son milieu, qu’elle déborde
le pourtour réel qui se trouve ainsi partiellement masquée
par elle.
La face externe est constante. Son ornementation ne varie
pas de disposition et à peine d’accentuation; quelquefois cepen-
dant elle est moins délicatement sculptée que sur le type
surtout dans la moitié dorsale. :
OBSERVATIONS. -_- Les deux figures données par.
J. Sanz Echeverria en 1926 sont bonnes et très typiques.
Il en est de même de la représentation qu’elle donne dans
sa publication de 1930. Toutefois il est à noter que, sur cette
dernière, la cauda termine d’une façon bien aiguë et que la
gouttière sus-areale fait défaut. L’encoche où termine le bord
ventral est précédée d’une très forte sinuosité; nous aussi à
diverses reprises avons rencontré semblable disposition.
Sparus mormyrus L.
(PI. XII)
1884. Pagellus mormyrus. —— E. KoKEN, Ueber Fisch-Otolithen, ins-
besondere über diejenigen der
norddeutschen Oligocän-Ablage-
rungen, Zeitschrift der deutschen
nddéé À DiE SE" à. di
&
A
k
F.
È
2
AS
geologischen Gesellschaft, Berlin,
vol. XXXVI, p. 539; pl. X, fig. 9.
1926. Pagellus mormyrus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el
; otolito Sagita de los Peces de
España, Boletin de la Real Socie-
dad española de Historia natural,
| Madrid, vol. XXVI, p. 153, fig. 40.
1930. Pagellus mormyrus L. —- J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de
España, Boletin de la Real Soctie-
dad española de Historia natural,
Madrid, vol. XXX, p. 175; pl. I,
fig. 13.
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 8,2; largeur : 3,8;
épaisseur : 1,3.
Poisson. —— Longueur : 26; hauteur : 8,2;
épaisseur : 4.
DESCRIPTION DU TYPE. La forme générale est en
amande allongée à extrémité antérieure plutôt relevée et extré-
mité postérieure tombante. L’otolithe est un peu arqué d’avant
en arrière comme le montre l’examen des tranches; placé sur
la face externe il repose sur ses extrémités en basculant vers
le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu'il ne commence, à une
gorge bien marquée située sur la partie inférieure de l’élément
dans le prolongement de l’axe de l’infléchissement caudal. Il
_ débute par une courte troncature rectiligne oblique vers l’ar-
rière, puis, après avoir formé un angle antéro-ventral très
_ obtus mais à sommet net, il continue vers l’arrière par une
courbe très aplatie d’allure elliptique; vers le milieu de l’élé-
ment cette courbure esquisse un angle médian très obtus de
160° à 170° environ à sommet peu marqué.
L’ornementation, peu développée, consiste en un mouvement
ondulatoire bien irrégulier dans son ensemble; les ondulations,
en effet, sont assez faibles en avant, plus fortes et larges en
arrière; une assez grosse ondulation précède la gorge où ter-
mine le bord. |
Le bord dorsal débute à la gorge terminale du bord ventral
et se poursuit par un court tronçon de direction un peu des-
+ 194 —
cendante, en tout cas différente de celle de la fin du bord
ventral; puis il se recourbe sur lui-même pour monter dans
une direction oblique vers l’avant en formant ainsi un angle
postéro-ventral très net qui est le point le plus reculé de l’élé-
ment. Il dessine ainsi le pourtour d’une expansion massive,
bien détachée, en forme de large et courte queue d’allure tom-
bante; ce pourtour est légèrement ondulé dans sa partie supé-
rieure. Ce premier tronçon termine à une forte échancrure qui
souligne en dessous une saillie en forme de corne émoussée
légèrement inclinée représentant l’angle postéro-dorsal, ici
tout particulièrement développé.
La partie supérieure du bord dorsal, qui commence à l’angle
postéro-dorsal, débute par un tronçon rectiligne et ascendant
qui aboutit à un point culminant représenté par une forma-
tion angulaire obtuse à sommet arrondi et non saillant. De ce
point culminant, le bord rejoint l’antirostre par une courbe
convexe montrant vers son milieu une large bosse aplatie à
sommet très mousse, qui correspond à l’angle antéro-dorsal.
La partie supérieure du bord n’est guère ornée.
L’excisura étant en grande partie obstruée par une forte
formation excisurale, le profil du bord antérieur continue assez
exactement la direction de la fin du bord dorsal.
L’antirostre très aplati, à peine saillant, se traduit sous la
forme d’un tout petit mamelon surtout discernable par l’abou-
tissement de l’arête supérieure du sulcus. -
L’excisura est à peine marquée. Le profil de la formation
excisurale qui l’obstrue est plus ou moins sinueux et descend
obliquement de l’antirostre au rostre. :
Le rostre est assez massif, triangulaire, moyennement
avancé, et obliquement tronqué à son extrémité; celle-ci est
légèrement émoussée. Le rostre est de direction horizontale.
La face interne est convexe.
Le sulcus, un peu supra-médian, est descendant et un peu
infléchi à son extrémité postérieure qui n’atteint pas le bord,
mais en est très voisine. Il est très long, large, profondément
et nettement sculpté; il est ouvert et différencié.
L’ostium, de moyenne grandeur, est nettement caractérisé.
Son arête supérieure est composée de deux segments se cou-
pant en arrière suivant un angle très obtus; le segment anté-
rieur est horizontal; le postérieur, beaucoup plus court, descend
très obliquement au collum. L’arête inférieure, rectiligne sur
la plus grande partie de son trajet, partage la masse rostrale
en deux parties égales; en arrière, elle monte au collum par
une rampe assez courte, rectiligne et oblique vers l'arrière. La
paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le
plancher est profond et recouvert par un colliculum qui s'étend
_ jusqu’au profil excisural et laisse libre une partie de la paroi
supérieure. La surface du colliculum est lisse et sa tranche
inférieure, sinueuse bien que parallèle à l’arête dans son
ensemble, est assez nette.
La cauda est moins large, mais plus longue que l’ostium;
elle est rectiligne dans ses deux tiers antérieurs, et infléchie
dans son tiers postérieur suivant une chute sensiblement
courbée et obliquement orientée vers l’arrière. Ses arêtes sont
parallèles sur toute leur longueur, cependant son extrémité est
un peu rétrécie quoique arrondie. En avant les arêtes forment
des angles très nets avec celles de l’ostium; le supérieur est
très obtus et à sommet effacé; l’inférieur est obtus à 135°
environ mais à sommet net. Le plancher est recouvert par un
colliculum dont la surface est plus élevée que celle du colli-
culum ostial, d’où un seuil bien marqué au collum; le collicu-
lum laisse hbre une partie de la paroi supérieure et sa tranche
inférieure est nette. Les parois sont à peu près verticales sauf
la supérieure au niveau de l’infléchissement; là, cette dernière
porte une ornementation obsolète de lignes en gradins paral-
lèles à l’arête. Il existe un sillon post-caudal, aussi large et
profond que la cauda à son début, de direction à peu près
verticale, en tous cas continuant la courbure de l’infléchisse-
ment caudal et débouchant au dehors dans la gorge terminale
du bord ventral. |
Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes qui
sont à peu près au même aplomb et par le seuil collaire.
_ La crête supérieure est très nette; elle présente le même
relief sur tout le sulcus, même sur la partie infléchie de la
cauda, mais elle est un peu plus large sur l’ostium que le long
de cette dernière. Sa tranche porte une très faible ornementa-
tion de granulations se continuant sur la paroi supérieure du
sulcus par de petites lignes verticales.
La section supérieure porte une area très étendue commen-
çant en avant à l’aplomb du collum et suivant Ia cauda
— 126 —
vers l’arrière pour s’infléchir avec elle. L’area cesse en s’effi-
lant près de l’extrémité caudale; elle présente son maximum
de largeur dans sa portion supérieure, c’est là aussi où elle est
le plus creusée bien que n’y étant que très légèrement
déprimée. Elle est séparée de la bordure périphérique par un
relief filiforme assez obsolète parallèle au sulcus. La bordure
périphérique, étroite dans sa région supérieure et plus large
à l’arrière, est convexe et tubéreuse surtout dans sa région
postérieure.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est convexe dans son ensemble. Elle
porte un sillon ventral, peu gravé, commençant à mi-longueur
de l’ostium pour finir à l’extrémité de la cauda après avoir été
tangent au bord à peu près en son milieu. La partie interne
au sillon est d’aspect- faiblement granuleux. La bordure péri-
phérique est étroite et porte en arrière deux ou trois tubéro-
sités en rapport avec les ondulations du bord.
La face externe est concave. Elle porte un épaississement
rectiligne s'étendant du rostre à l’expansion postérieure; large
et assez sensible en avant, cet épaississement est très aplati
dans la région umbonale, et devient subitement très saïllant
et caréné au niveau de l’expansion. Il existe un court sillon
excisural et, en arrière, un autre sillon, rectiligne et profond
se détachant de l’échancrure située au-dessous de l’angle
postéro-dorsal; ces deux sillons sont horizontaux. L’ornemen-
tation de la face consiste en des tronçons de bandes concentri-
ques, plus ou moins gonflées, et en quelques courtes costules
angulaires réparties vers le sommet dorsal et la fin du bord
ventral.
VARIATIONS. ——- Il existe une différence sensible dans la
forme des grands exemplaires et celle des petits. Les premiers
sont relativement très allongés, comme étirés, et souvent poin-
tus à l’avant et à l’arrière, tandis que les petits sont moins
longs, plus élevés et de forme pentagonale.
Il est bien rare que la troncature antérieure du bord ventral
fasse défaut, ainsi que l’angle antéro-ventral qui lui fait suite;
lorsqu'elle fait défaut la courbure ventrale commence dès la
pointe rostrale. La courbure qui fait suite à la troncature est
plus accentuée que sur le type chez les petits et moyens sujets:
M E S
nil. SU
ete
sur les grands exemplaires, elle peut être au contraire très
atténuée et sur quelques-uns même être remplacée par une
ligne à peu près droite; souvent alors l’angle médian est com-
plètement effacé, il n’est d’ailleurs jamais très accentué. Par
contre, sur les petits sujets le bord peut être régulièrement
elliptique avec ou sans troncature antérieure et formation ou
non d’angle médian. La gorge où termine le bord est presque
toujours très marquée et bien distincte des sinuosités voisines.
L’ornementation ne s'éloigne guère de ce qu’elle est sur le type,
sauf chez les jeunes où elle semble être proportionnellement
plus accentuée et surtout plus étendue; la grosse ondulation
typique précédant la gorge terminale du bord ventral manque
rarement, il est même assez fréquent qu’elle existe seule.
Sur quelques sujets, le tronçon initial du bord dorsal est
dans la direction même de la fin du bord ventral donc un peu
relevé; il peut être aussi horizontal. Dans ces cas l’aspect de
l'expansion postéro-ventrale est bien modifié puisqu'elle n’est
plus d’allure tombante. Cette expansion, d’ailleurs, est émi-
nemment variable; elle est de volume réduit ou au contraire
très gros avec tous intermédiaires; elle est longue ou courte,
à extrémité pointue, arrondie ou tronquée. Quelquefois tout
l'arrière de l’otolithe est arrondi ou tronqué, cette disposition
semble même être de règle sur les petits sujets; mais alors
l'expansion postéro-ventrale est très atténuée ou même absente.
Généralement l’arrondissement ou la troncature postérieurs
sont ornés de quelques ondulations, quelquefois dentiformes,
et plus ou moins régulières. Il est bien rare que l’échancrure
précédant l’angle postéro-dorsal fasse défaut; elle est seule-
ment plus ou moins accentuée. Quant à l’angle il est plus ou
moins saillant, de direction relevée ou horizontale; il perd
_ quelquefois sa forme en corne tout en restant net cependant;
enfin il est des cas, très rares d’ailleurs, où il est comme fondu
dans le pourtour.
La partie supérieure du bord dorsal est, en somme, assez
constante dans son ensemble; elle ne varie que par la plus ou
moins grande accentuation de ses parties constituantes. Sur
quelques sujets, particulièrement des petits ou des moyens,
le bord paraît être régulièrement convexe de l’angle postéro-
dorsal à l’antirostre; mais un examen attentif permet de
reconnaître dans cette courbure générale les différents acci-
dents angulaires du type. L’angle antéro-dorsal est parfois
souligné par une sinuosité plus ou moins marquée. Sur quel-
— 128 —
ques éléments existe une faible ornementation d’ondulations.
Le bord antérieur conserve assez bien son caractère typi-
que; car, même dans les cas d’excisura bien marquée, son
profil est encore sensiblement dans le prolongement de la fin
du bord dorsal.
Il est assez rare que l’antirostre soit bien saillant; il ne
l’est que lorsque l’excisura est bien dessinée. Dans ce cas il
revêt une forme triangulaire à sommet pointu dirigé vers
l'avant. Par contre il est des sujets où l’antirostre ne fait
aucune saillie, dans ce cas il est uniquement déterminé par
l’aboutissement de l’arête supérieure de l’ostium.
L’excisura, qui fait souvent défaut, peut être représentée
par une encoche en forme d’angle obtus à commissure arron-
die; son côté supérieur, toujours très petit, est plus ou moins
oblique vers l'arrière et rectiligne. |
Le rostre est parfois plus allongé que sur le type; mais il
est aussi des sujets où il est beaucoup plus court. Son extré-
mité est quelquefois arrondie, elle peut aussi être pointue.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus peut être plus supra-médian que sur le type, et
en même temps plus descendant; il peut être aussi moins
creusé.
L'ostium est peu variable; toutefois il peut être plus court
que sur le type. Son arête supérieure, sur quelques sujets, est
concave ou rectiligne de bout en bout et l’inférieure peut
esquisser une légère concavité, mais cela est assez rare.
La cauda est plus ou moins large. Son extrémité est peu
infléchie sur quelques sujets, tandis que sur certains autres
elle l’est fortement et sur un plus long trajet que sur le type,
sans que jamais cependant sa courbure s’étende sur plus d’un
tiers de sa longueur. L’infléchissement est plus ou moins
incliné vers l’arrière, mais n’est jamais vertical; sa termi-
naison est plus ou moins rétrécie, sans cependant être pointue.
Les angles que les arêtes caudales forment avec celles de l’os-
tium ne sont pas toujours aussi marqués que sur le type,
surtout le supérieur qui peut être très effacé. Sur certains élé-
ments où le colliculum laisse libre une grande partie de la
paroi supérieure, la tranche qui s’y appuie peut être très nette.
Le sillon post-caudal ne manque que très rarement; il est par-
fois moins accentué que sur le type, et sur quelques exem-
plaires il est très large; il arrive qu’il soit obstrué à son
extrémité, dans ce cas il ne débouche pas à l’extérieur. Sur
hidden diirs +
|
— 129 — -
quelques éléments, le sillon post-caudal, au lieu d’être vertical
et venir aboutir à la gorge terminale du bord ventral, est
horizontal et s'ouvre dans une sinuosité située au-dessus de
l'angle postéro-ventral; quelquefois aussi cette formation
existe en même temps que le canal post-caudal, mais en géné-
ral alors elle est moins marquée que ce dernier.
La crête supérieure est toujours très nette et conserve ses
caractères typiques ; sur les très grands exemplaires son orne-
mentation est en général accentuée.
L’area, tout en conservant ses caractères typiques, est sou-
vent encore moins bien limitée que sur le type, en même temps
que moins profonde; sa surface peut être parfaitement lisse.
La bordure périphérique de la section supérieure est assez
fréquemment ornée de costules grosses et assez mal définies.
Le sillon ventral de la section inférieure, constant de pré-
sence et de position, est quelquefois assez profondément gravé.
La bordure périphérique de cette section peut offrir un certain
relief et porter une ornementation assez régulière de très fai-
bles costules surtout sur les petits sujets.
La face externe ne varie guère que par le degré d’accen-
tuation de son épaississement longitudinal, qui peut être très
développé, surtout à l'arrière, sur certains grands sujets.
L’ornementation n’est jamais très accentuée, dans les cas où
elle l’est le plus existent quelques courtes costuies dans la
région postéro-dorsale.
OBSERVATIONS. -— L'exemplaire que décrit et figure
Koken est un sujet de petite taille, 5 mm., qui montre évidem-
ment des caractères de jeune, tel -qu’une grande largeur par
rapport à la longueur. De plus nous lui trouvons quelques dis-
positions bien particulières comme un angle ventral bien sail-
lant et à sommet bien net, un sulcus relativement court et
dépourvu de canal post-caudal, absence d’area et d'expansion
postéro-ventrale. La description ne parle pas non plus de
l’épaississement longitudinal de la face externe, d'ordinaire si
marqué. Considérée seule et comme devant représenter l’es-
pèce, la figure de Koken ne permettrait pas d'identifier un
otolithe de Sparus mormyrus L. de taille normale.
Dans les figures que J. Sanz Echeverria donne de cet otolithe
dans son travail de 1926, le pourtour seul est discernable: il
se rapproche assez de celui de nos petits sujets.
Dans son travail de 1930, J. Sanz Echeverria représente à
ACTES 1937. Y
— 130 —
nouveau une face interne de cet élément. Sa figure, très claire,
est bien typée en certaines de ses parties; mais d’autres sont
assez exceptionnelles comme par exemple la région antéro-
dorsale qui revêt un aspect bien particulier par la forme de
l’antirostre et le grand développement de l’encoche excisurale.
En plus de ces remarques, il est à signaler que le canal post-
caudal et le sillon ventral font défaut et que l’extrémité de la
cauda est bien acuminée. Par contre, dans son texte, avec juste
raison, l’auteur souligne quelques bons caractères comme la
différence de direction du bord ventral et de la partie initiale
du bord dorsal qui donne lieu à une concavité marquée.
Sparus centrodontus Delar.
(PI. XII)
1906. Sparus centrodontus De la Roche. — T, Scorr, Observations
on the Otoliths of ;
some Teleostean Fi-
shes, T'wenty-fourth
annual Report of the
Fishery Board for
Scotland, Part. III,
Glasgow, p. 54; pl.
II B, fig. 6 et 7.
1910. Pagellus centrodontus. — C. E.. SHEPHERD, Comparisons of
Otoliths found of Fi-
shes, The Zoologist,
Londres, série 4, vol.
XIVS.H. 2935-01 +4
fig. 11.
1926. Pagellus centrodontus Delaroche. —— J. SANZ ECHEVERRIA,
Datos sobre el otolito
Sagita de los Peces
de España, Boletin
de la Real Sociedad
española de Historia
natural, Madrid, vol.
XXVI, p. 153, fig. 42
et 43.
1927. Pagellus centrodontus. — A. FRoST, À comparative Study of
; the Otoliths of the
Neopterygian Fishes,
Annals and Magazine À
— 131 —
of Natural History,
Londres, série 9, vol.
NEED -E300 PILE V,
fig. 13.
1930. Pagellus centrodontus Delaroche. — J. SANZ ECHEVERRIA,
Investigaciones so-
bre Otolitos de Peces
de España, Boletin
de la Real Sociedad
española de Historia
natural, Madrid, vol.
XX ep: 175 "DE T
fig. 9.
TAILLE. — OTro1iTHE. — Longueur : 10,5; largeur : 6;
épaisseur : 1,6.
Poisson. — Longueur : 29; hauteur : 8,25;
épaisseur : 4.
La forme générale est celle d’un trapèze à grande base infé-
rieure et courbée. L'élément est très orné sur son pourtour.
Il est très arqué d’avant en arrière comme le montre l’examen
des tranches; posé sur sa face externe, il appuie sur ses deux
extrémités et bascule soit vers le bord dorsal, soit vers le
ventral, mais plutôt vers le dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans le
prolongement de l’axe de l’infléchissement caudal. Il est cons-
titué par deux tronçons très légèrement convexes, presque
rectilignes, se coupant suivant un angle ventral très obtus, à
._ sommet très mousse, situé un peu en arrière de l’aplomb du
_ collum. L’ornementation du tronçon antérieur consiste en
découpures très irrégulières et peu entaïllées; celle du tronçon
postérieur est plus uniforme et se compose d’ondulations plus
serrées à l’arrière.
Le bord dorsal débute par un tronçon initial qui prolonge
d’abord directement la fin du bord ventral, puis se recourbe
sur lui-même suivant un angle à peine obtus, à sommet
arrondi, pour monter obliquement vers l’avant; l’angle ainsi
formé est l’angle postéro-ventral, le point le plus reculé de
l’élément. Cet angle constitue une saillie assez nette.
— 132 —
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier de ces tronçons, rectiligne et oblique vers
l’avant, détermine une troncature postérieure; il termine à
l'angle postéro-dorsal, obtus mais très net; sur toute sa lon-
gueur il est orné de denticulations augmentant progressive-
ment d'intensité de bas en haut où elles sont particulièrement
développées et séparées par des gorges profondes. Le deuxième
tronçon, de direction horizontale, commence à l’angle postéro-
dorsal pour terminer à l’antéro-dorsal qui est très obtus et à
sommet arrondi mais bien net; son ornementation, peu dis-
tincte à l’arrière, s’accentue vers l’avant où apparaissent deux
ou trois fortes ondulations dont la dernière constitue la masse
antéro-dorsale. Le troisième tronçon, ou antérieur, rectiligne
dans son ensemble, s'incline régulièrement de l’angle antéro-
dorsal à l’antirostre; cette dernière partie du bord, à peine
ornée, est simplement sinueuse.
Le bord antérieur, de taille normale pour les dimensions de
l’otolithe, est bien constitué en ses diverses parties.
L’antirostre, bien détaché, fait une petite saillie en forme de
coin de direction horizontale; son extrémité est assez pointue.
L’excisura, bien entaillée, se présente sous la forme d’un
angle aigu à commissure légèrement arrondie. Son côté supé-
rieur est très petit et oblique vers l’arrière. L’inférieur, très
grand et légèrement convexe dans son ensemble, descend obli-
quement vers la pointe du rostre; il porte divers accidents
provoqués par des formations excisurales qui JÉOREUSE des
saillies et des concavités irrégulières. |
Le rostre est très allongé, assez massif, horizontal et de
forme triangulaire; son extrémité est émoussée.
La face interne est très convexe; ce caractère s’accentue
beaucoup à l’avant et à l’arrière, ce qui contribue à donner à
l’otolithe son aspect arqué.
Le sulcus, légèrement supra-médian, est horizontal sauf à
son extrémité qui est légèrement infléchie. Il est long, termi-
nant en arrière près du bord; il est assez large et profond, et
fort bien sculpté. Il est ouvert et composé.
L’ostium, moyennement large est assez long. Son arête supé-
rieure, oblique de l’antirostre au collum, est convexe dans son
ensemble avec indication cependant d’être constituée par deux
ET e. CPC à
don hs
— 133 —
segments se coupant suivant un angle obtus; l’inférieure est
rectiligne et horizontale sur la plus grande partie de son trajet,
en arrière elle rejoint le collum par une rampe très oblique.
La paroi supérieure est presque verticale, l’inférieure par con-
tre est fortement inclinée. Le plancher est recouvert par un
colliculum de surface bossuée qui ne laisse libre qu’une partie
de la paroi supérieure.
La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium mais plus lon-
gue, a des arêtes sensiblement divergentes vers l’arrière par le
fait que la supérieure, après son milieu, remonte un peu avant
de s’infléchir, tandis que l’inférieure a au contraire tendance
à s’abaisser; il résulte de cette disposition que la cauda est
_plus large près de son infléchissement qu’en avant. Au niveau
de l’infléchissement l’arête supérieure décrit une courbe plus
large et plus marquée que l’inférieure. Les arêtes forment avec
celles de l’ostium des angles bien déterminés, surtout l’infé-
rieur qui, quoique obtus, a un sommet bien net; le supérieur
est beaucoup moins accentué. Les parois sont verticales sauf
au niveau de l’infléchissement où existe sur la supérieure une
ornementation de stries verticales coupées par des lignes paral-
lèles à l’arête. L’extrémité de la cauda est rétrécie mais non
effilée; son plancher est recouvert par un colliculum de surface
plus lisse que celui de l’ostium et un peu plus élevé, d’où for-
mation d’un seuil collaire; le colliculum ne recouvre pas toute
la paroi supérieure, sa tranche y est assez nette. Il existe un
canal post-caudal, aussi large et presque aussi profond que la
cauda, dont il continue la direction, et qui débouche au dehors
dans la sinuosité marquant la fin du bord ventral.
Le collum, non étranglé, est très bien précisé par les acci-
dents des arêtes et le petit seuil que le colliculum forme à son
niveau.
La crête supérieure commence dès la région antirostrale et
suit le sulcus jusqu’au-dessus de l’infléchissement caudal où
elle se perd. Elle est bien marquée sur toute son étendue, mais
est plus épaisse en avant que sur la partie horizontale de la
cauda où elle est mince et bien saillante.
La section supérieure porte une area surtout nette à l’avant
et superficielle à l’arrière. Cette area, en somme peu large et
profonde, commence un peu en avant du collum; en arrière,
elle s’infléchit en même temps que la cauda, pour se perdre
dans la convexité générale, vers le milieu de l’infléchissement:
LAS
elle n’a pas d’ornementation et elle est séparée de Ia bordure
périphérique par un relief plus ou moins accentué. La bordure,
convexe dans son ensemble et un peu amincie contre le pour-
tour de l’élément, porte une ornementation de costules corres-
pondant aux accidents du bord, surtout bien marquées et
régulières dans la partie postérieure.
Il n’y a pas de crête inférieure, mais l’arête du sulcus est
excessivement vive.
La section inférieure porte en avant une dépression très
marquée, assez profonde et large, parallèle au bord. Cette
dépression commence en pointe vers le milieu de l’arête infé-
rieure de l’ostium et s’atténue progressivement vers l’arrière
pour se perdre avant d’atteindre le milieu du bord ventral;
elle représente la partie antérieure d’un sillon ventral qui ne
serait pas indiqué sur le reste de son étendue. La portion de
la section située au-dessus de la dépression est très convexe
et ornée de quelques plis verticaux très obsolètes; la bordure
périphérique est plane et assez large; elle porte une ornemen-
tation de courtes costules normales au bord et correspondant
aux accidents de celui-ci. |
La face externe est concave, malgré un faible épaississement
longitudinal joignant le rostre à l’angle postéro-ventral. Le
pourtour est orné de costules plus ou moins rayonnantes; le
reste de la face porte une ornementation de rides tortueuses
et peu accusées disposées assez irrégulièrement, mais ayant
tendance à converger vers l’umbo. Il existe une dépression
excisurale, de forme triangulaire et assez marquée, oblique
vers l’umbo; vers l’arrière sont de vagues bourrelets concentri-
ques parallèles à la périphérie. L’umbo est peu distinct; on ne
peut guère le situer que par l’aboutissement des rides.
VARIATIONS. — La forme générale peut être altérée soit
par un arrondissement plus ou moins accentué du bord dorsal
ce qui entraîne un affaiblissement des angles supérieurs, soit
par un plus grand bombement ou, au contraire, un fort aplatis-
sement du bord ventral. Quelques sujets, particulièrement des
petits, sont relativement courts et sensiblement élevés.
Les deux tronçons constituant le bord ventral peuvent se
fondre en une courbure elliptique parfaitement régulière, ce
qui comporte la disparition de l’angle ventral. D’autres fois,
" LA Ÿ 4 ” PRE x
CE di < . d éh CE DU dl pee de in de
not) di dé à 1: | 6
au contraire, l’angle ventral est plus marqué que sur le type;
il peut aussi être tronqué horizontalement, ce qui donne un
aspect rectiligne à la portion médiane du bord avec ébauche
de deux angles l’un en avant, l’autre en arrière. Sur quelques
exemplaires le tronçon antérieur est un peu concave dans sa
région rostrale. La sinuosité où termine le bord est assez sou-
vent plus large et plus profonde que ses voisines, se distin-
guant ainsi fort bien de celles-ci; elle ne fait jamais défaut.
L’ornementation, assez constante d’allure, varie d'intensité;
_ elle peut être bien irrégulière en arrière où les denticulations
peuvent être très fortes, larges ou pointues et les gorges les
séparant en proportion d’elles; l’ornementation peut manquer
en avant et au milieu, elle ne fait jamais défaut à l'arrière.
La partie initiale du bord dorsal et l’angle postéro-dorsal
qu’elle forme sont en général très constants. Cependant, au
lieu d’être arrondi, l’angle peut être à sommet net, quelque-
fois même un peu pointu ; cela est souvent le fait de l’orne-
mentation, une sinuosité par exemple étant située près du
sommet. Rarement 1il existe une ébauche d’expansion, mais
le fait se produit parfois; l’expansion est pointue ou arrondie,
elle est toujours très peu développée et d’allure horizontale ou
tombante. Cette portion initiale du bord peut porter une
ornementation analogue à celle de la fin du bord ventral.
La partie supérieure du bord dorsal peut dessiner une grande
convexité allant de l’angle postéro-ventral à l’antirostre, sur-
tout sur les petits sujets; cette convexité entraîne l’efface-
ment des angles, mais non leur disparition absolue. Sauf ces
cas, les trois tronçons typiques sont assez normaux. Le tronçon
postérieur forme toujours troncature très nette, il est seule-
ment plus ou moins oblique vers l’avant; exceptionnellement
1l marque tendance à légère incurvation. Ce tronçon est tou-
jours très orné et son ornementation conserve toujours son
caractère typique d’être plus forte en haut qu’en bas; à part
cela l’ornementation est très variable, allant de la série régu-
lière de petites ondulations aux denticules très saillants, plus
. ou moins isolés, simples ou bifides, pointus ou arrondis don-
nant à la région un aspect irrégulier plus ou moins déchiqueté.
L’angle postéro-dorsal est toujours fortement obtus et arrondi:
il est moins apparent que sur le type dans le cas de convexité
. générale de la région ou quand celle-ci est déchiquetée par
l’ornementation; il ne fait jamais de saillie propre, seuls les
denticules qu’il peut porter sont parfois saillants.
— 136 —
Sur quelques rares sujets le deuxième tronçon de la partie
supérieure du bord dorsal est légèrement incliné vers l’avant
au lieu d’être horizontal comme sur le type; quelquefois ce
tronçon est un peu concave. Sur des sujets le tronçon est à peu
près lisse, sur d’autres il est seulement ondulé, et sur certains
exemplaires il porte une ornementation très développée et
bien différente d’un individu à l’autre; dans quelques cas ce
sont de grosses saillies, simples ou non, séparées par des
entailles profondes. L’angle antéro-dorsal se comporte comme
le postéro-dorsal; il peut être fondu dans le pourtour ou mar-
qué par une forte denticulation.
Le troisième tronçon est plus ou moins oblique, quelque-
fois il est nettement vertical; c’est dans ce cas que l’angle
antéro-dorsal est le mieux marqué, il est alors presque droit.
Le bord antérieur est assez variable. ;
L’antirostre, contrairement au type, est à peine détaché
quand la formation excisurale est très développée et monte à
son niveau. Dans les autres cas, ou bien il est long et pointu,
ou bien court et plus ou moins émoussé, quelquefois même il
est tronqué. Par contre sa direction horizontale est cons-
tante.
L’excisura fait défaut ou presque lorsque la formation exci-
surale est très développée et atteint la pointe de l’antirostre,
ce qui n’est pas très fréquent. Lorsqu'elle existe l’entaille
excisurale est d'amplitude très variable; elle est parfois voi-
sine d’un droit et même obtuse sur quelques sujets: elle
s’avance aussi plus ou moins profondément en arrière. Le côté
supérieur peut être excessivement court; le côté inférieur,
assez souvent, à son extrémité, marque une chute brusque
plus ou moins verticale pour rejoindre la pointe du rostre.
Le rostre, toujours assez massif, peut être très long, parfois
même de dimension exagérée; il est alors pointu ou cultri-
forme, il en est de bifides. Par contre, il est des rostres
beaucoup plus courts que sur le type, comme ramassés sur
eux-mêmes, leur extrémité est généralement arrondie.
La convexité de la face interne est toujours très grande sur-
tout d’avant en arrière.
Sur quelques éléments le sulcus est moins supra-médian que
sur le type, sur certains même il est médian. |
L’ostium est quelquefois très étroit, dépassant de peu la
largeur de la cauda; par contre, il est des sujets où sa largeur
est très augmentée par rapport à celle du type. Les deux seg-
M 7.
— 157 —
ments de l’arête supérieure sont parfois nettement distincts.
La rampe collaire de l’arête inférieure est plus ou moins lon-
gue, suivant la largeur de l’ostium; elle est aussi plus ou moins
oblique. Sur quelques sujets le colliculum laisse libre une
partie du plancher dans le voisinage de la pointe du rostre; sa
tranche inférieure peut être nette.
La cauda est rarement plus large que sur le type, mais elle
peut être plus étroite. L’infléchissement de la cauda est plus ou
moins grand selon les sujets, il est des cas où il est tout juste
indiqué; son obliquité vers l’arrière est très variable, mais il
n’est jamais vertical quoique parfois très voisin de cette direc-
tion. La divergence des arêtes vers l’arrière peut être plus
marquée encore que sur le type. L’angle supérieur du collum
est quelquefois aussi net que l’inférieur qui, lui, est toujours
très marqué. La cauda cesse plus ou moins près du bord. Le
canal post-caudal ne manque que rarement; il varie beaucoup
de profondeur et de netteté, dans certains cas il prend l’aspect
d’une dépression assez superficielle. Quelquefois le canal
débouche dans une autre sinuosité que celle séparant les bords
ventral et dorsal; très exceptionnellement il aboutit à une
sinuosité située à l’arrière de l’otolithe au-dessus de l’angle
postéro-dorsal.
Le collum est très constant.
- La crête supérieure ne varie guère; elle est parfois médio-
crement épaisse.
L’area est plus ou moins profonde, large et longue; son
extrémité postérieure est quelquefois très reculée, pouvant être
voisine de l’angle postéro-ventral; sa séparation d’avec la bor-
dure périphérique se présente dans certains cas sous l’aspect.
d’une simple arête, plus ou moins arrondie, d’angle dièdre.
L'ornementation de la bordure ést toujours conforme au type,
elle varie seulement d’accentuation; chez les sujets de grande
taille très ornés, les costules périphériques se poursuivent sur
le fond de l’area sous la forme de stries rayonnantes.
La dépression de la section inférieure est parfois bien moins
développée que sur le type, pouvant être même linéaire; dans
certains cas même elle est indistincte. Par contre, il est des
sujets où elle est très marquée; sur quelques-uns elle se pour-
suit vers l’arrière par une série de petites dépressions isolées,
- progressivement dégradées, et alignées suivant le pourtour; on
a bien là l’image du sillon ventral si bien représenté chez d’au-
tres espèces. La portion interne au sillon est parfois complè-
nr
tement lisse; quant à la bordure périphérique, l’intensité de
son ornementation varie avec celle du bord.
La face externe présente toujours son aspect typique; elle.
est quelquefois plus nettement ornée que sur le type.
OBSERVATIONS. —— Des quatre figures de T. Scott les unes
sont bien typées, les autres voisines de l’une ou de l’autre de
nos variations. Comme disposition exceptionnelle, il est à noter
que dans une figure le sillon ventral est plus développé à l’ar-
rière qu’en avant. Dans son texte, l’auteur compare cet otolithe
à ceux des Perca. Ù
La figure que C. E. Shepherd donne de cet otolithe est seule-
ment appréciable pour son pourtour; celui-ci nous a paru
typique.
Dans son travail de 1926, J. Sanz Echeverria donne la figu-
ration complète (faces interne et externe) de deux éléments;
malheureusement la figure 43 qui se rapporte à un sujet de
petite taille n’est valable que pour le contour. Ces quatre figu-
res nous paraissent bien typées. :
La figure que A. Frost fournit de cette espèce se fait remar-
quer par certains caractères spéciaux, rencontrés également
par nous mais pas tous à la fois sur le même sujet: ce sont :
bord ventral parfaitement et très régulièrement courbé, angle
postéro-dorsal assez aigu et très élevé, bord dorsal convexe,
cauda très peu infléchie, absence de dépression ventrale. Dans
son texte l’auteur compare cet otolithe à ceux de Perca,
Pagellus erythrinus, Dentex undulosus.
._ L'élément représenté par J. Sanz Echeverria dans son travail
de 1930 est parfaitement typé.
Sparus bogaraveo Brünn.
Sparus breviceps C. et V. (1)
(PI. XIII)
A côté de l’espèce Sparus centrodontus Delar. des ichthyo-
logistes anciens et même quelques-uns encore aujourd’hui en
placent deux très voisines Sparus bogaraveo Brünn. et Sparus
breviceps C. et V. Ces deux dernières se distingueraient sur-
(1) Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
|
3
3
R
— 139 —
tout de la première par absence de tache noire sur l’origine de
la ligne latérale et se différencieraient l’une de l’autre, comme
caractère principal, par un espace préorbitaire plus ou moins
grand par rapport au diamètre de l'orbite.
J’ai opéré comme toutes les fois où j’ai eu à m'occuper de
cas litigieux de ce genre (1); j’ai constitué un groupe d’oto-
lithes appartenant au type centrodontus, l’autre au type boga-
raveo, un troisième au type breviceps, en rejetant tous sujets
plus ou moins douteux. Ce sont donc bien des centrodontus,
des bogaraveo et des breviceps indiscutables que j’ai examinés.
Avec un soin très méticuleux j’ai comparé entre eux tous mes
otolithes de bogaraveo (j'en possède 53), de breviceps (j'en ai
une trentaine) et de centrodontus. Jamais je n’ai trouvé entre
les otolithes normaux (2) de ces trois groupes des différences.
plus grandes qu'entre individus d’une même espèce; le plus
souvent même il y avait identité absolue. Les photographies
que je joins à ce texte montrent d’ailleurs bien cette concor-
dance. Aucun caractère saillant ne me permet donc de séparer
les otolithes de bogaraveo et de breviceps de ceux de centro-
dontus; j'en conclus que l’étude des otolithes de ces trois
formes de poissons n'autorise pas à considérer Sparus boga-
raveo Brünn. et Sparus breviceps C. et V., comme espèces bien
définies. | |
Diplodus annularis L.
(PI. XIV)
1884. Sargus annularis. —— E. KoKkEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe-
sondere über diejenigen der nord-
deutschen Oligocän - Ablagerungen,
Zeitschrift der deutschen geologischen
Gesellschaft, Berlin, vol. XXXVI, p.
538; pl. X, fig. 6.
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,6; largeur : 4,1:
épaisseur : 1,2.
PoIssoN. — Longueur : 18; hauteur : 7:
épaisseur : 2.
(1) Voir ci-dessus page 93.
(2) Bien entendu, dans une telle comparaison il faut faire abstraction
des formes anormales ainsi que des accidents ornementaux par trop
accentués pour ne retenir que ce qui est vraiment fondamental.
— 140 —
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est penta-
gonale avec deux côtés inférieurs et trois supérieurs; elle est
plus étroite en avant qu’en arrière. Dans son ensemble elle
donne assez bien l’impression d’une tête de chien dont l’avant
serait le museau. L’otolithe est un peu arqué d’avant en.
arrière. Se
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
sinuosité faiblement dessinée située sur la partie inférieure de
l’élément dans le prolongement de la cauda.
Le bord est constitué par deux tronçons inégaux de lon-
gueur et de forme, se coupant suivant un angle ventral post-
médian, obtus, bien détaché et à sommet net. Le tronçon
antérieur débute par une convexité à laquelle fait suite
une concavité d’égale longueur mais moins prononcée; cette
concavité contribue justement à souligner l’angle ventral. Le
tronçon postérieur, de moitié moins long que l’antérieur, est
rectiligne et oblique vers le haut. L’ornementation est à peu
près nulle sur le tronçon antérieur; en arrière elle est cons-
tituée par de faibles et irrégulières ondulations.
Le bord dorsal commence en poursuivant assez exactement
sur une certaine étendue la direction du bord ventral, puis il
se recourbe sur lui-même suivant un angle de 100° environ,
à sommet arrondi; il limite ainsi une courte masse postéro-
ventrale de pourtour vaguement ondulé, de direction à peine
tombante et formant la partie la plus reculée de l’otolithe.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier, rectiligne, remonte obliquement vers l’avant
en faisant suite sans accident au pourtour de la masse postéro-
ventrale; il constitue ainsi une troncature postérieure. Le
tronçon termine à l’angle postéro-dorsal qui est bien net,
obtus et en forme de large bosse arrondie. Le deuxième tron-
con, horizontal dans son ensemble, est formé de deux cour-
_bures contraires étant un peu convexe en arrière et légèrement
concave en avant; il termine à un angle antéro-dorsal, à peu
près médian, d'aspect triangulaire et bien saïllant: ce sommet
est à peine plus élevé que le niveau de l’angle postéro-dorsal.
Le troisième tronçon descend obliquement de l’angle antéro-
dorsal à l’antirostre suivant une ligne à tendance convexe. Le
premier tronçon seul est orné; il porte trois ou quatre ondula-
tions sensiblement arrondies et séparées par des gorges assez
2h
nettes, surtout la dernière qui est située immédiatement sous
la bosse postéro-dorsale qu’elle contribue ainsi à bien détacher.
La direction générale du bord antérieur, quoique faisant
suite dans l’ensemble à celle de la fin du bord ventral, est en
réalité un peu moins inclinée que celle-ci. Le bord est d’ail-
leurs à peine échancré par le fait que l’excisura est obstruée
par une forte formation excisurale qui remonte jusque près
de la pointe de l’antirostre.
Par suite du fort développement de la formation excisurale,
l’antirostre est à peine saïllant; il est très petit et d’aspect
angulaire. Il se situe beaucoup par l’aboutissement de l’arête
supérieure de l’ostium.
L’excisura n’est pour ainsi dire pas marquée; le profil de la
formation excisurale est légèrement sinueux.
Le rostre, très avancé et massif, est comme dilaté inférieu-
rement par la convexité initiale du bord ventral; son extré-
mité est très émoussée.
La face interne est convexe.
Le sulcus est médian et descendant; son extrémité, qui
termine à une certaine distance du bord, est légèrement inflé-
chie; il est long, large, médiocrement profond et nettement
sculpté; il est ouvert et composé.
L’ostium est vaste et surtout très large. Son arête supé-
rieure est composée de deux segments se coupant suivant un
angle obtus; le premier est peu incliné; le deuxième, qui
atteint le collum, est par contre très oblique, c’est aussi le plus
long. L’arête inférieure, deux fois plus longue que la supé-
rieure et de direction générale horizontale, a une forme en
accolade dont la pointe est en son milieu et tournée vers l’in-
-térieur de l’ostium et les deux branches égales et symétriques;
elle remonte ainsi à la pointe du rostre et au collum par de
petites rampes courbes. La paroi supérieure est verticale,
l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recouvert par un
colliculum de surface irrégulière qui laisse libre une partie
des parois; les tranches colliculaires sont visibles.
La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium, est de même
longueur que lui; elle est droite dans ses deux tiers antérieurs
et infléchie dans son tiers postérieur; son infléchissement qui
fait un angle de 120° environ avec la partie antérieure est très
DE
oblique vers l’arrière. Ses arêtes sont parallèles sur toute leur
longueur; elles forment avec celles de l’ostium des angles
obtus très nets, à sommets arrondis au moins le supérieur,
l’inférieur étant à sommet plutôt pointu, dirigé vers l’avant
en forme de crochet. L’extrémité de la cauda, assez voi-
sine du bord, est arrondie. Les parois sont verticales. Un très
mince colliculum, dont les tranches sont assez nettes, recouvre
tout juste le fond du plancher. Il existe un court sillon post-
caudal, qui ne tarde pas à se confondre avec une sorte de
dépression en cuvette à pourtour bien irrégulier; l’ensemble
s'ouvre au dehors au niveau de la sinuosité terminale du bord
ventral.
Le collum est très bien précisé par ses angles et par une
certaine différence de niveau entre les planchers ostial et
caudal.
La crête supérieure commence au niveau de l’angle formé
par les deux segments de l’arête ostiale et s’étend jusqu’à l’in-
fléchissement caudal. C’est un petit relief de section rectangu-
laire, assez épais et net dans toute sa longueur.
La section supérieure est convexe dans son ensemble. Elle
porte une area, non creusée, mais à fond plat et comme
raboté. Cette area, dont la largeur est supérieure à la moitié de
celle de la section, est très étendue; elle commence en avant
vers le milieu de l’ostium et en arrière contourne la cauda pour
terminer en s’amincissant à mi-hauteur de l’infléchissement ;
sa limite d’avec la bordure périphérique est peu nette. Cette
dernière, plus large en arrière qu’en haut, est convexe et
vaguement bossuée au niveau des accidents du bord.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure porte un sillon ventral assez profond,
mais mal dessiné surtout à l’arrière; ce sillon commence à la
pointe d’accolade de l’arête inférieure de l’ostium, se dirige
vers le sommet de l’angle ventral, puis remonte vers l’extré-
mité de la cauda. La portion interne au sillon est unie et
convexe quoique un peu aplatie contre le sulcus; la bordure
périphérique, relativement large surtout à ses extrémités,
porte une ornementation de hachures verticales assez accen-
tuées en avant et peu visibles en arrière.
La face externe est concave dans son ensemble; elle porte le
bone dei ch
HpPoue
long du bord dorsal de très courts épaississements verticaux
répondant aux accidents du bord dont le plus marquant corres-
pond à la bosse postéro-dorsale. Elle est ornée de lignes, et
troncons de lignes, concentriques autour de l’umbo qui n’est
pas saillant; ces lignes sont surtout visibles dans la région
rostrale. |
VARIATIONS. -- La forme générale est en somme très peu
modifiée; les petits sujets sont ceux dont la forme peut être le
plus altérée.
Sur quelques sujets le bord ventral peut être régulièrement
elliptique de bout en bout, dans ce cas l’angle ventral fait
défaut. Dans tous les autres cas les deux tronçons du bord
_sont présents.et l’angle est alors marqué, il est seulement plus
ou moins accentué; quelquefois il est compris dans une gibbo-
sité ventrale plus ou moins reculée vers l’arrière. Le tronçon
antérieur est assez variable; c’est ainsi, par exemple, qu’au
lieu de présenter deux courbures contraires il peut être régu-
lièrement convexe; ou bien les deux courbures typiques exis-
tent, mais elles sont à peine indiquées. Le tronçon postérieur
est très constant, bien que parfois il soit un peu convexe. La
sinuosité où termine le bord est rarement plus accentuée que
sur le type; elle ne manque que bien rarement. L’ornementa-
tion est plutôt diminuée qu’augmentée par rapport à celle’ du
type; cependant de rares sujets peuvent porter une série plus
ou moins régulière de moyennes et petites ondulations fine-
ment détaillées s'étendant à tout le bord.
Le bord dorsal conserve toujours sa forme typique même
sur les jeunes éléments. La masse postéro-ventrale est plus
ou moins développée selon les sujets, elle est quelquefois un
peu détachée; son pourtour est toujours arrondi, jamais aigu,
il est cependant quelquefois bilobé par suite de la présence
d’une entaille plus ou moins profonde. Cette masse est quel-
quefois de direction horizontale ou un peu relevée; ce qui est
en rapport avec la direction de la fin du bord ventral, puisque
toujours son profil inférieur est en prolongement exact de ce
dernier.
Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal,
formant troncature postérieure, est accidentellement convexe,
plus généralement il est concave; la gorge qu’il forme sous la
bosse postéro-dorsale est très constante, mais plus ou moins
développée. L’angle postéro-dorsal est toujours marqué, mais
LL A RA EE
il l’est d'autant plus que l’est la gorge précitée; il est bien rare
qu'il prenne l’aspect d’une corne massive. Le deuxième tronçon
conserve ordinairement sa constitution typique, seulement les
deux courbes qui le constituent sont plus ou moins accentuées.
Quant au troisième tronçon, toujours très oblique, il est par-
fois rectiligne ou même légèrement concave. Il arrive que, sur
quelques sujets, les deuxième et troisième tronçons soient
fondus en une courbe générale où l’angle antéro-dorsal est
indiqué, et encore pas toujours, par une bien faible ondula-
tion; dans les autres cas cet angle conserve assez bien ses
caractères typiques, étant seulement plus ou moins saillant.
Le bord antérieur, considéré dans son ensemble, est très
constant; les seules modifications qu'il présente sont le fait
de la présence d’une petite échancrure excisurale.
L’antirostre n’est jamais bien développé; il l’est évidemment
davantage lorsqu'il existe une encoche excisurale pour aussi
petite qu’elle soit; il peut alors présenter la forme d’un coin
à sommet plus ou moins arrondi.
Il est rare que l’excisura soit marquée; lorsqu'elle l’est,
c’est une minuscule encoche angulaire plus ou moins obtuse;
son grand côté répond très exactement à la description typi-
que. Pour mémoire nous signalons un sujet, que nous repré-
sentons, portant une énorme excisura très rentrante; cette
disposition s'explique par le fait que la formation excisurale
ne s’est développée que du côté du rostre et a avorté vers
l’antirostre. :
Le rostre est très constant; son extrémité est quelquefois
tronquée. Sur les petits sujets et quelques moyens, il est plus
élancé que sur les grands; mais il n’est jamais pointu.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus, considéré dans son ensemble, est parfois un peu
plus descendant que sur le type; il peut aussi être un peu plus
long sans cependant jamais atteindre le bord ventral.
L’angle formé par les deux segments de l’arête supérieure
de l’ostium peut être très effacé sans que pour cela l’arête soit
régulièrement concave; exceptionnellement elle est rectiligne
de bout en bout. La forme en accolade de l’arête inférieure est
atténuée sur quelques éléments, surtout dans sa partie anté-
rieure. Le colliculum peut laisser libre une certaine étendue
du plancher près de la pointe rostrale.
La cauda est quelquefois plus large que sur le type; elle est
rarement plus étroite. La partie infléchie varie très sensible-
4
æ
i
;
— 145 —
ment de longueur; elle varie aussi d’inclinaison, tout en restant
toujours éloignée de la verticale. Quelquefois une faible
* dilatation est esquissée au niveau de l’infléchissement par
suite d’un minime relèvement de l’arête supérieure à ce niveau.
Le sillon post-caudal peut être d’une très grande netteté et
être presque aussi profond que la cauda elle-même; sur quel-
ques sujets, au contraire, il est très superficiel, et parfois 1l
manque. La dépression en cuvette, située entre la cauda et le
pourtour, est variable de forme et d’étendue; bien souvent
elle est très obsolète.
Les angles des arêtes précisant le collum ne sont pas tou-
jours au même aplomb, l’inférieur étant bien souvent en
arrière du supérieur. La disposition contraire ne semble pas
se présenter.
La crête supérieure est parfois plus étroite que sur le type
et à section tranchante.
L’area, contrairement au type, peut être bien creusée et
assez bien limitée dans sa partie supérieure; elle est quelque-
fois relativement étroite et peut ne pas dépasser le niveau de
l’infléchissement caudal, dans ce cas elle ne se retourne pas
vers le bas. La bordure périphérique est très convexe sur quel-
ques éléments, et quelquefois le long de la troncature posté-
rieure elle peut être munie d’une ornementation costulaire en
rapport avec les accidents du bord.
Le sillon ventral de la section inférieure peut faire défaut,
d’autres fois il est remplacé par une dépression plus ou moins
longue, sous-ostiale et oblique vers l’arrière; cette disposition
correspond à un avortement de toute la partie postérieure du
sillon. L’ornementation en hachures de l’avant de la bordure
périphérique peut être plus nette que sur le type: elle est par
contre assez fréquemment effacée.
La face externe est assez souvent moins concave que sur le
type. Sur certains exemplaires de grande taille, des costules
très gonflées, et de grosseur variable suivant l'importance des
accidents du bord auxquels elles correspondent, rayonnent de
l’umbo; les plus grosses sont celles aboutissant à l’antirostre,
à la bosse postéro-dorsale et à la masse postéro-ventrale. Les
lignes ou tronçons concentriques, rarement plus continus que
sur le type, peuvent faire défaut.
OBSERVATIONS. — Quoique la figure donnée par Koken
représente un exemplaire de petite taille et plus régulièrement
ACTES 1937. 10
orné que notre type, elle est parfaitement comparable à
celui-ci, ainsi d’ailleurs que la description qu’en donne l’auteur
dans son texte.
Diplodus vulgaris Geof. Saint-Hil.
(PI. XIV)
1926. Diplodus vulgaris Geoffroy. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos
sobre el otolito Sagita -de
los Peces de España, Bole-
lin de la Real Sociedad
española de Historia natu-
l ral, Madrid, p. 153, fig. 47.
1927. Sargus vulgaris. —— A. FROST, À comparative Study of the
Otoliths of the Neoptery-
gian Fishes, Annals and
Magazine of natural His-
tory,.' Londres, série 9,
vol. XX; D;:°-301%-pE "y,
fig: 15.
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 6,4; largeur : 3,9:
épaisseur : 1.
PorssoN. -— Longueur 21: hauteur 8:
épaisseur : 2,3. |
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un hexagone irrégulier à angles arrondis. L’otolithe est arqué
d'avant en arrière. Sa tranche dorsale porte un assez fort
épaississement comme le montre Ia photographie de cette
région: il en résulte que, placé sur sa face externe, il est
comme calé et ne bascule pas vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
faible sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans
le prolongement de l’infléchissement caudal.
Le bord, considéré dans son ensemble, est de forme générale
ovalaire; mais, en réalité, il est composé de trois tronçons se
coupant suivant deux angles ventraux, l’un antéro-médian,
l’autre post-médian, tous deux très obtus et à sommets très
arrondis. Le premier de ces tronçons, rectiligne ou à peine
“ ee on nn din nal duiRÉ dd dut + à ri lobes bn de d'rcai
ne at =
convexe, est oblique vers l’arrière; le deuxième est légèrement
concave, mais de facon irrégulière par le fait que la première
partie de l’échancrure qu’il forme est beaucoup plus petite que
la seconde. Le troisième tronçon, sensiblement rectiligne,
monte obliquement vers l’arrière. Tout le bord est orné d’un
système ondulatoire médiocrement développé; toutefois, les
ondulations sont plus irrégulières au niveau du deuxième
tronçon qu’en avant et en arrière.
Le bord dorsal débute par une portion initiale qui continue
d’abord la direction du bord ventral sur un très court trajet,
puis qui se recourbe sur elle-même en formant un angle
postéro-ventral, à sommet très arrondi, pour monter dans une
direction presque verticale. À proprement parler il n’y a pas
formation de masse postéro-ventrale. Toute cette partie pré-
sente une ébauche d’ornementation ondulatoire.
La partie supérieure du bord comprend trois tronçons. Le
premier, rectiligne, s’élève dans une direction presque verti-
cale, à peine penchée vers l’avant; il termine à l’angle postéro-
dorsal, supérieur à un droit, à sommet assez bien marqué mais
pon arrondi. Le deuxième tronçon, également rectiligne, est
légèrement ascendant; il termine à un angle culminant, l’angle
antéro-dorsal, qui est fort obtus mais très net étant surmonté
d’une légère bosse; cet angle, qui est précédé d’une entaille,
est à l’aplomb de l’angle postéro-médian. Le troisième tronçon,
rectiligne, descend obliquement de l’angle antéro-dorsal à l’an-
ürostre. Il n’y a pas d’ornementation.
Par suite de la présence d’une formation excisurale obs-
truant complètement l’excisura, le profil du bord antérieur est
dans le prolongement exact de la fin du bord dorsal.
L’antirostre, très effacé, forme une bosse de saillie insigni-
fiante, sensiblement arrondie.
L’excisura n’est pour ainsi dire pas marquée, la formation
excisurale descendant obliquement du sommet de l’antirostre
à la pointe du rostre; le profil de la formation, assez sinueux,
marque une faible échancrure à une certaine distance de l’an-
tirostre et qui, pour cette raison, ne saurait être confondue
avec une exCisura. -
Le rostre est avancé, très massif, de forme orthogonale;
son extrémité est camarde.
Ve
La face interne est très convexe.
Le sulcus, supra-médian, est descendant et infléchi à son
extrémité qui est fermée à une certaine distance du bord. Il
est long, large et nettement sculpté; il est ouvert et composé.
L’ostium est relativement large. L’arête supérieure est for-
mée de deux segments subégaux se coupant suivant un angle
très obtus, le premier est à peine incliné vers l’arrière, le
deuxième atteint le collum par une pente très oblique. L’arête
inférieure, près de deux fois plus longue que la supérieure, est
rectiligne et horizontale sauf à son extrémité postérieure où
elle monte au collum par une courte et faible rampe. La paroi
supérieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plan-
cher est totalement recouvert par un colliculum de surface
irrégulière laissant libre une partie de la paroi supérieure; les
tranches sont nettes.
La cauda est beaucoup plus étroite que l’ostium mais beau-
coup plus longue que lui. Elle est droite dans ses deux tiers
antérieurs, mais infléchie dans une direction oblique au niveau
de son tiers postérieur. Les arêtes divergent un peu vers
l’arrière par suite d’un fort abaissement de l’arête inférieure,
il en résulte un léger élargissement de la cauda au:niveau de
l’infléchissement. Les arêtes forment avec celles de l’ostium
des angles bien marqués; cependant le supérieur, qui est obtus
et à sommet très mousse, est beaucoup plus effacé que l’infé-
rieur qui est voisin d’un droit et à sommet bien net. L’extré-
mité de la cauda, bien circonscrite est arrondie. Les parois
sont verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchisse-
ment et de la partie infléchie. Le plancher est recouvert d’un
mince colliculum de surface un peu plus élevée que celle du
colliculum ostial d’où formation d’un seuil léger.
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et le
seuil colliculaire. È
La crête supérieure est un relief étroit, presque tranchant;
elle se perd sur l’infléchissement caudal. d
La section supérieure est convexe dans son ensemble, sur-
tout dans sa région postérieure où existe une faible ornemen-
tation liée à celle du bord. Elle porte une area relativement
large s'étendant d’un peu avant le collum jusqu’après l’inflé-
chissement caudal. L’area est assez profonde, surtout en
arrière; son fond est lisse et orné de stries concentriques lon-
dirt jet sn 0
Sao
gitudinales très peu arquées; sa limite supérieure, parallèle
au bord, est assez nette. La bordure périphérique est convexe
et sans ornementation.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure, plus grande que la supérieure, est
divisée en deux régions par un sillon ventral elliptique com-
mençant peu au-dessous de la pointe du rostre pour terminer
à l’extrémité de la cauda; ce sillon, d’allure générale parallèle
au bord ventral, est cependant plus éloigné de celui-ci à l’avant
qu’à l’arrière. La région interne au sillon est unie et médiocre-
ment convexe; la région externe est très faiblement ornée
d'accidents liés aux ondulations du bord.
La face externe est concave dans son ensemble. Elle porte
quatre épaississements rayonnant de l’umbo, qui est subcen-
tral, et disposés en croix de Saint-André. Le plus fort de ces
quatre épaississements correspond à tout le deuxième tronçon
du bord dorsal; il est surtout fort épais dans sa portion anté-
rieure,- voisine de l’angle antéro-dorsal, où il forme justement
cette énorme saillie, très visible par un examen de la tranche,
et qui empêche, comme nous l’avons vu, l’otolithe de basculer
vers le bord dorsal lorsqu'il est placé sur sa face externe. Les
autres épaississements, en forme de bourrelets, se détachent
respectivement de l’angle postéro-ventral, de la région antiros-
trale et de l’angle antéro-ventral. Il existe aussi quelques
dépressions remarquables limitées par ces épaississements ;
l’une est en rapport avec l’entaille du bord dorsal précédant
l’angle antéro-dorsal, l’autre en forme de cuvette triangulaire
correspond au premier tronçon du bord dorsal. En plus de
ces accidents, la face externe est vaguement ornée d’ébauches
de rides correspondant aux ondulations du bord ventral et de
lignes parallèles à la périphérie, concentriques à l’umbo.
VARIATIONS. — La forme polygonale est toujours desce-
lable malgré, parfois, le très grand arrondissement des angles.
Les petits sujets sont, en général, relativement plus courts que
les grands. ‘
Le bord ventral, surtout sur de petits exemplaires, peut être
régulièrement courbé de bout en bout; dans ce cas les angles
ventraux sont très effacés, même parfois complètement indis-
tincts. Lorsque au contraire les tronçons sont nets, les angles
— 150 —
sont bien indiqués; quelquefois même, surtout le postérieur,
ils se manifestent sous une forme gibbeuse mais jamais sous
celle d’une saillie angulaire. L’échancrure du deuxième tron-
con est presque toujours indiquée, même dans les cas de cour-
bure générale, mais avec plus ou moins d'intensité. La
sinuosité où termine le bord peut être très accusée. L’ornemen-
tation du bord, qui ne manque jamais, varie peu de nature,
mais beaucoup d'intensité et de régularité, et cela séparément
ou conjointement dans les différentes régions du bord.
La partie initiale du bord dorsal est peu variable; toutefois.
il existe quelques exemplaires où l’angle postéro-ventral forme
une saillie plus ou moins isolée, arrondie ou plus ou moins
aiguë. Cette disposition est déterminée par une exagération de
la sinuosité terminale du bord ventral ou par la présence d’une
concavité supérieure, quelquefois aussi par les deux en même
temps.
La partie supérieure du bord dorsal est peu variable. Quel-
quefois les tronçons qui la composent peuvent s’estomper dans
une courbure générale avec effacement plus ou moins marqué
de l’angle postéro-dorsal, l’angle antéro-dorsal restant toujours
assez net; mais le plus souvent les trois tronçons sont bien
discernables. L’angle antéro-dorsal est toujours culminant.
L’entaille qui le précède peut être beaucoup plus marquée que
sur le type, former une longue dépression ou prendre même
une forme de créneau; ces dispositions sont en rapport direct
avec le développement de la saillie que la face externe présente
à ce niveau. L’angle antéro-dorsal, sur quélques sujets, est
rendu encore plus distinct par l’existence d’une gorge plus ou
moins vaste située sur le troisième tronçon du bord entre
l'angle et l’antirostre. Cette partie du bord dorsal porte quel-
quefois une ornementation de quelques ondulations régulières,
surtout en arrière et dans la région postéro-dorsale.
Sur quelques sujets la saillie antirostrale est complètement
effacée. Sur des jeunes, par contre, l’antirostre est bien
détaché; il est vrai qu’alors existe une entaille excisurale bien
dessinée. Il se manifeste alors sous l’aspect d’une pointe grêle,
très aiguë, de direction horizontale ou légèrement tombante.
Sauf le cas précité, l’excisura n’est jamais marquée; sur
<<
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1
1
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certains sujets même, aucune sinuosité n’en indique l’empla-
cement. |
Le rostre varie sensiblement par la forme de son extrémité,
qui dépend elle-même beaucoup de la manière dont se com-
At
porte le profil de la formation excisurale à son niveau. C’est
ainsi que cette extrémité peut être tronquée ou arrondie, cro-
chue et même un peu relevée; il est rare qu’elle soit aigué,
cela ne se produit guère que sur des sujets de petite et
moyenne taille.
La convexité de la face interne est toujours très appréciable.
Le sulcus peut être moins supra-médian et plus long que
sur le type sans cependant jamais atteindre le bord ventral.
- L’ostium est très constant; il est seulement à signaler que
l’arête inférieure a parfois tendance à ébaucher une vague
pointe d’accolade vers son milieu.
Dans quelques cas la cauda n’est pas plus longue que
l’ostium: mais elle peut être relativement plus large que sur
le type, cela se rencontre surtout sur les exemplaires où elle
est courte. Sa portion postérieure est plus ou moins infléchie
selon les sujets et suivant une direction plus ou moins oblique.
L’extrémité de la cauda est parfois un peu rétrécie. Les angles
que les arêtes forment avec celles de l’ostium sont toujours
bien marqués, le supérieur présente assez fréquemment un
sommet bien net au lieu d’être effacé. La paroi supérieure, au
niveau de FPinfléchissement, sur bien des sujets, porte une
ornementation de stries rayonnantes. Dans des cas très rares,
et plus particulièrement sur de petits sujets très ornés, il
existe une ébauche de sillon post-caudal aboutissant à la
sinuosité terminale du bord ventral.
La crête supérieure ne varie que par son degré d’épaisseur
et la plus ou moins grande netteté de sa cessation qui se fait
toujours au même endroit.
- L’area est parfois encore plus longue que sur le type par le
_ fait qu’elle a tendance à s’infléchir en arrière en même temps
que la cauda; cette partie infléchie est plus étroite que la
portion située au-dessus du sulcus. L’area est parfois un peu
plus large que sur le type; sur quelques sujets elle est assez
superficielle et assez mal limitée. Les stries concentriques typi-
ques, existant sur son fond, sont surtout apparentes sur les
_ Jeunes sujets; sur les autres, ou bien elles manquent, ou elles
prennent la netteté de minces bourrelets, dans ces cas peut
exister entre les stries une ébauche d’ornementation rayon-
nante. La bordure périphérique est assez souvent munie d’une
ornementation costulaire plus ou moins développée, surtout à
l'arrière le long du tronçon formant troncature: ces costules
sont parfois remplacées par de simples stries rayonnantes.
— 152 —
Le sillon ventral de la section inférieure est parfois très peu
marqué; il peut même faire défaut. Lorsqu'il existe, il est
plus ou moins bien gravé et plus ou moins éloigné du bord;
il peut être sinueux. La portion interne au sillon porte, sur
quelques sujets, de faibles hachures dans la région sous-
ostiale. La bordure périphérique peut être dépourvue d’orne-
mentation; en général celle-ci est toujours aussi peu accentuée
et caractérisée que sur le type.
Les caractères de la face externe relevés sur le type sont
permanents et ne varient que par leur degré d’accentuation;
c’est ainsi que sur beaucoup d’éléments les épaississements
sont assez effacés pour que leur disposition en croix de Saint
André ne soit pas très bien discernable. Mais le fort épaissis-
sement correspondant au deuxième tronçon de la partie
supérieure du bord dorsal est toujours bien net, même sur
les petits sujets; c’est un des principaux caractères de l’oto-
lithe. L’ornementation de rides ventrales est toujours médio-
cre, par contre l’ensemble des lignes concentriques peut
présenter assez de fini et d'élégance.
OBSERVATIONS. — J. Sanz Echeverria donne de cet oto-
lithe une double représentation, malheureusement Den floue
pour pouvoir être bien appréciée.
La figure donnée par A. Frost de cet élément semble plutôt
se rapporter à Diplodus sargus L. qu’à Diplodus vulgaris
G. Saint-Hil. par son grand allongement (sur lequel l’auteur
insiste dans son texte), l’aplatissement très grand du bord
ventral et la chute verticale du tronçon initial de ce dernier.
Diplodus sargus L.
(PI. XIV)
1884. Sargus Rondeletii. —— E. KOKEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbe-
sondere über diejenigen der nord-
deutschen Oligocän-Ablagerungen,
Zeitschrift der deutschen geologis-
-chen Gesellschaft, Berlin, vol.
XXXVI, p. 538; pl. X, fig. 5.
1927. Sargus vulgaris. — A. FROST, À comparative Study of the
Otoliths of the Neopterygian Fishes,
Annals and Magazine of natural
— 153 —
History, Londres, sér. 9, vol. XX,
p< 301% Dpi.:V, fig: 15.
1930. Diplodus sargus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de España,
Boletin de la Real Sociedad espa-
ñola de Historia natural, Madrid,
VOL: XXX p.175 %pll fig: 15.
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 6,6; largeur : 3,5;
épaisseur : 0,8.
Porsson. — Longueur : 21; hauteur : 7,8;
épaisseur : 2,8.
DESCRIPTION DU TYPE. — L’otolithe est allongé; sa
forme générale est celle d’un trapèze à grande base inférieure
et bombée, légèrement tronqué en avant. L'élément est un
peu arqué d’avant en arrière; posé sur sa face externe, il
appuie sur le bord ventral par suite d’une forte saillie dorsale
portée par cette face, que montre fort bien l’examen de la
tranche.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
vague sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément
dans le prolongement de l’inflexion caudale.
Le bord débute par un court tronçon, à peu près rectiligne
et vertical, formant troncature antérieure. Inférieurement ce
tronçon se retourne vers l'arrière en formant un angle très
net à sommet arrondi. Le bord continue ensuite suivant une
direction horizontale en décrivant une courbure elliptique à
peine bombée. Il porte une vague ornementation de faibles
denticulations surtout marquées à son tiers antérieur et vers
sa fin.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
d’abord la direction du bord ventral, puis se recourbe sur
lui-même poursuivant sa route obliquement vers l’avant. Il
forme ainsi une petite saillie postéro-ventrale, dont l’extrémité
est la partie la plus reculée de l’élément. Cette saillie, à pointe
légèrement émoussée, est nettement dirigée vers l’arrière.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
çons. Le premier de ces tronçons, rectiligne, est oblique vers
l’avant; il termine en se redressant sur lui-même pour attein-
dre l’extrémité de l’angle postéro-dorsal où il cesse; dans son
ensemble il décrit ainsi une longue incurvation qui constitue
la partie postérieure de l’otolithe. L’angle postéro-dorsal est
très saïllant; il a la forme d’une corne légèrement émoussée en
direction postéro-supérieure. Le deuxième tronçon part de
l’angle postéro-dorsal; il suit d’abord une direction horizon-
tale puis devient ascendant pour atteindre l’angle antéro-
dorsal qui est culminant; ses deux segments sont rectilignes,
lui aussi dans son ensemble décrit donc une longue concavité.
L’angle antéro-dorsal, très obtus, est à sommet très net. Le
troisième tronçon, à peu près rectiligne et de direction très
oblique, unit l’angle antéro-dorsal à l’antirostre.
Par le fait d’une énorme formation excisurale qui unit
l’antirostre au sommet du rostre, le profil du bord antérieur
est exactement dans le prolongement de la fin du bord dorsal.
L’antirostre, entièrement noyé dans le profil général, n’est
déterminé que par l’aboutissement de l’arête supérieure de
l’ostium à son niveau.
Il n’y a pas d’encoche excisurale. Le profil de la lame exci-
surale marque une très légère concavité un peu avant la pointe
du rostre.
Le rostre est assez avancé, très massif, à extrémité arrondie,
quoique d’aspect tronqué par suite de la verticalité du tronçon
initial du bord ventral.
La face interne est modérément convexe.
Le sulcus, très légèrement supra-médian et un peu descen-
dant, est faiblement infléchi vers l’arrière dans une direction
oblique; il est long, assez large et bien sculpté; il est ouvert
et composé; il termine assez près du bord.
L’ostium est assez vaste. Son arête supérieure est formée
de deux segments inégaux se coupant suivant un angle très
obtus; le premier, légèrement oblique, commence à l’anti-
rostre; l’autre très incliné termine au collum; c’est tantôt l’un,
tantôt l’autre qui est le plus long. L’arête inférieure, environ
deux fois plus longue que la supérieure, est rectiligne sur la
plus grande partie de son trajet; elle est seulement recourbée
à ses deux extrémités, également et brièvement, pour rejoindre
l'extrémité du rostre et le collum. La paroi supérieure est à
peu près verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher
Li fs a,à
sn rod vd dent lt of dir | Luh 7 dé teS
he d A y à ME Te Ait ÿ duc ä er à j : nd à LS er
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salée = of ds à des en Se Ait
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est en entier recouvert par un mince colliculum, laissant libre
seulement une partie de la paroi supérieure. La surface du
colliculum est irrégulière, même tubéreuse dans sa partie anté-
rieure:; les tranches sont nettes.
La cauda, beaucoup plus étroite que l’ostium mais plus
longue que lui, commence en forme de canal à berges paral-
lèles, puis elle s’élargit un peu par suite de l’infléchissement
progressif de l’arête inférieure, tandis que la supérieure ne
s’infléchit que plus loin et de façon plus brusque. L’extrémité
de la cauda, plus étroite que la portion infléchie, est arrondie.
Les arêtes de la cauda forment avec celles de l’ostium des
angles très marqués, tous deux obtus, le supérieur étant
cependant à sommet beaucoup plus effacé que l’inférieur. La
paroi supérieure est à pic, sauf au niveau de l’infléchissement
où elle est très inclinée; l’inférieure est un peu oblique. Le
plancher est tapissé par un mince colliculum de surface lisse,
laissant libre une grande partie des tranches.
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et un
petit accident colliculaire.
La crête supérieure borde étroitement le sulcus de l’anti-
_rostre à l’infléchissement caudal où elle cesse progressivement;
elle est mince et tranchante sur come un peu plus large et
émoussée sur la cauda.
La section supérieure porte une area bien creusée en gout-
tière longitudinale. Cette area commence en pointe vers le
milieu de l’ostium et termine carrément à peu près à l’aplomb
de l’infléchissement caudal et près du bord dont elle n’est
séparée que par un étroit bourrelet; elle est plus large que la
moitié de la section et sa limite supérieure est peu nette; son
fond est lisse. La bordure périphérique est très étroite en haut
et plus large en arrière entre l’infléchissement caudal et le
bord; elle est convexe formant même bosse au niveau de
l’angle antéro-dorsal, elle est vaguement bossuée.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est uniformément convexe. Elle porte
un sillon ventral commençant vers la moitié de l’ostium, tan-
gent au bord en son milieu et terminant au niveau de l’extré-
mité caudale. La bordure périphérique porte une ébauche
d’ornementation peu déterminable.
— 156 —
La face externe est concave dans son ensemble. Sa moitié
ventrale est légèrement boursouflée au niveau des régions
rostrale, postéro-ventrale et umbonale. La moitié dorsale porte
contre le bord, le long du deuxième tronçon de celui-ci, une
large et épaisse saïllie longitudinale fortement dressée contre
le plan de la face; la surface supérieure de cette saillie, de
forme semi-circulaire, est plane et située au niveau même du
bord; cette saillie est très visible lorsqu'on regarde l’otolithe
par la tranche supérieure, comme le montre d’ailleurs la
photographie. L’ornementation de la face consiste uniquement
en quelques ébauches de costules rayonnantes le long du bord
ventral. L’umbo est assez apparent sous forme de petit
ombilic.
VARIATIONS. -— La forme trapézoïdale est un peu altérée,
surtout sur de petits sujets, par un très fort bombement de
la base; quelques sujets sont relativement très élevés par
rapport à leur longueur. |
Il est exceptionnel que le tronçon antérieur du bord ventral
fasse défaut, cela n’a lieu que lorsque le bord ventral est
régulièrement courbé de bout en bout, ce qui ne se produit
guère que sur de petits sujets; dans tous les autres cas ce
tronçon est très constant comme présence et comme forme.
Le reste du bord ventral n’est jamais plus courbé que sur le
type, il est au contraire assez souvent plus détendu au point
d’être presque rectiligne; la sinuosité où termine le bord n’est
jamais bien développée, elle manque même souvent. Quel-
quefois l’ornementation peut s’étendre régulièrement à tout le
bord; quelques sujets, particulièrement des grands, présentent
un bord ventral déchiqueté par suite de denticulations et de
gorges développées et très irrégulières.
La partie initiale du bord dorsal se comporte toujours
comme sur le type; il est toutefois à signaler que la saillie
postéro-ventrale qu’elle forme est plus ou moins allongée,
qu'elle peut être à direction relevée ou tombante et que son
sommet peut être parfaitement arrondi; il est rare que cette
saillie fasse défaut, étant alors prise dans un arrondissement
général de l’arrière.
Il n’est pas rare que le premier tronçon de la partie supé-
rieure du bord dorsal soit moins incurvé que sur le type; il
peut même être rectiligne de bout en bout, dans ce cas
l’otolithe présente une troncature postérieure très nette qui
ART de
renforce d'autant l'aspect trapézoïdal. L’angle postéro-dorsal
perd son allure cornée dans le cas de rectitude du premier
tronçon, son sommet est alors plus ou moins pointu ou
arrondi. Le deuxième tronçon est très constant, son incurva-
tion est seulement plus ou moins accentuée. L’angle antéro-
dorsal, toujours culminant, n’est jamais émoussé; il est
fréquent même qu’il soit angulaire. Le troisième tronçon est
parfois légèrement convexe; sur quelques petits sujets il porte
des traces d’ondulations.
Si sur les grands sujets l’aspect du bord antérieur est tou-
Jours typique, il n’en est plus de même sur les petits et
moyens éléments où existe une entaille excisurale; en suivant
même des exemplaires de plus en plus âgés on peut voir naître
et progresser la formation excisurale jusqu’à obstruction com-
plète de l’entaille.
Sur les grands sujets la saillie antirostrale n’est jamais
très bien dessinée; chez les jeunes et moyens exemplaires, au
contraire, où existe une excisura, il se présente sous la forme
d’une saillie triangulaire bien dégagée, à pointe aigué de direc-
tion horizontale.
L’excisura existe sur les moyens et petits sujets. Sur les
petits, elle se présente sous la forme d’une entaille triangulaire
assez profonde à commissure aiguë; son côté supérieur est
rectiligne et oblique vers l'arrière; l’inférieur, oblique vers
l’antirostre, est plus ou moins encombré de lamelles exci-
surales. |
Le rostre ne varie guère. Sur les petits sujets où existe une
excisura, il est plus dégagé que sur les autres et il peut même
y avoir une extrémité pointue, surtout si en même temps
le tronçon initial du bord ventral formant troncature
n’existe pas.
La convexité de la face interne est constante.
L’infléchissement du sulcus n’est jamais plus accentué que
sur le type; il est au contraire diminué sur bien des sujets,
particulièrement des petits où l’arête inférieure de la cauda
est quasi-rectiligne de bout en bout.
L’ostium est très constant; l’arête supérieure peut être régu-
lièrement concave ou rectiligne sans formation d’angle, l’infé-
rieure peut être dépourvue de courbure initiale.
La cauda varie un peu de longueur relative, sur certains
éléments elle n’est pas plus longue que l’ostium. Son élargis-
sement au niveau de l'infléchissement peut être à peine
— 158 —
sensible, sur quelques sujets au contraire il est très grand. Son
extrémité est plus ou moins rapprochée du bord.
La crête supérieure est plus ou moins étroite et tranchante.
Il est assez rare que l’area ait tendance à contourner la
cauda en arrière, lorsque le fait se produit elle ne s’infléchit
que très peu; elle est toujours assez profondément creusée et
sa limite d’avec la bordure périphérique peut être très nette
ayant alors lieu par une arête angulaire. Sur quelques grands
sujets le fond de l’area est garni d’un dépôt, assez analogue
au colliculum, disposé par bandes longitudinales.
Le sillon ventral de la section inférieure est parfois bien
plus apparent que sur le type et l’ornementation de la bordure
périphérique bien mieux caractérisée sous forme de costules
aplaties. |
Les caractères de la face externe sont très constants, en
particulier le fort épaississement situé contre le bord dorsal;
celui-ci ne manque jamais et il est proportionnellement aussi
développé sur les petits sujets que sur les grands, présentant
la même conformation chez les uns que chez les autres. Sur
quelques grands exemplaires existent des dépôts granuleux
dans la région rostrale, quelquefois agglomérés en bordure
épaisse le long du bord ventral.
OBSERVATIONS. —— Koken a décrit et figuré cet otolithe.
L’épaississement dorsal, si caractéristique, est mentionné dans
le texte et rapporté sur le dessin. Koken a été frappé de la
longueur relative de l’otolithe, qu'il signale d’ailleurs comme
assez anormale pour un Sparidé; il a même exagéré cette
particularité dans sa figure, à moins qu’il ait eu en main un
exemplaire exceptionnellement allongé. |
Précédemment (voir page 152) nous avons indiqué ce que
nous pensions de l’élément figuré et décrit par A. Frost sous
le nom de Sargus vulgaris et que nous rapportons à l’espèce
que nous décrivons ici. |
L'élément représenté par J. Sanz Echeverria est un peu
aberrant par la forme de la partie supérieure du bord dorsal
et surtout par l’étranglement médian du sulcus, disposition
que nous n'avons jamais rencontrée. Par contre, les carac-
tères que l’auteur indique dans son texte sont parfaitement
justes. |
2 159
Diplodus vetula C. et V. (1)
COX)
MAICLÉ = OroLiiuE. — Longueur : 7; largeur : 4;
épaisseur : 0,9.
PDISSONS - Longueur : 22;:.hauteur. : 6;
_ épaisseur : à.
DESCRIPTION DU TYPE. — L'otolithe est assez allongé;
il a la forme d’un quadrilatère dont un côté serait inférieur et
bombé et dont les trois autres seraient supérieurs; il est arqué
d'avant en arrière et reste stable lorsqu'il est posé sur sa face
externe, c’est-à-dire qu’il ne bascule ni vers le bord dorsal,
- ni vers le bord ventral. L'examen de la tranche dorsale montre
l'existence d’une assez forte saillie vers le tiers postérieur
du bord.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, sur Îla
partie inférieure de l’élément dans la direction de l’infléchis-
sement caudal et d’une façon indistincte, c’est-à-dire sans
existence de sinuosité ou d’encoche.
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
Des ichthyologistes anciens, à côté de l’espèce type Diplodus sargus L,.,
plaçaient une forme différente sous le nom de Diplodus vetula C. et V.
qu'ils élevaient ainsi au rang d’espèce. La majorité des ichthyologistes
modernes ont confondu Diplodus sargus et Diplodus vetula en une seule
et même espèce à laquelle ils ont conservé le nom le plus ancien : Diplo-
dus sargus L.; ils refusent donc de reconnaître Diplodus vetula comme
bonne espèce.
Il y a une dizaine d’années Emilio Ninni étudiant le genre Diplodus
trouva dans la forme vetula des caractères suffisants pour la distinguer
de Diplodus sargus et lui restitua le rang d’espèce qui lui avait été
enlevé. Depuis, quelques auteurs ont déclaré reconnaître justes les remar-
ques de Ninni, sans vouloir cependant se prononcer d’une façon aussi
radicale que lui avant que la question soit plus profondément étudiée.
Me trouvant en présence de ce problème, j’ai opéré comme dans tous
les cas litigieux de ce genre (Voir ci-dessus page 93). J’ai constitué deux
lots d’otolithes appartenant l’un à la forme sargus, l’autre à la forme
vetula (les poissons de chacun de ces deux groupes ayant été déterminés
avec la rigueur que j’indique précédemment). Puis j’ai comparé les otoli-
thes de l’un de ces groupes à ceux de l’autre. J’ai trouvé entre eux des
différences assez grandes, de l’ordre de celles qui existent entre deux
espèces distinctes d’un même genre. Je fais donc une étude spéciale de
Diplodus vetula.
io
cit: 4 " M , jai i x à rs
SE RS RE SES Sn PO LE RÉ Loge di dd Né
Le bord est régulièrement elliptique de bout en bout et fort
peu bombé. Il porte une vague ornementation de fines denti-
culations dans son tiers postérieur.
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
exactement la direction de la fin du bord ventral; puis il se
retourne vers le haut en dessinant un angle obtus à sommet
très arrondi et sans former saillie; ce tronçon porte une orne-
mentation identique à celle de la fin du bord ventral.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier de ces tronçons, légèrement convexe, est
oblique vers l’avant, d’ôù une troncature marquée de l’arrière
de l’élément; il termine à l’angle postéro-dorsal où le bord se
retourne vers l’avant. L’angle postéro-dorsal, non saillant,
est obtus quoique à sommet très net. Le deuxième tronçon,
rectiligne, monte suivant une pente à peine indiquée pour
atteindre l’angle antéro-dorsal qui est culminant. L’angle
antéro-dorsal, précédé de deux ou trois fortes denticulations,
est très obtus et à sommet assez bien indiqué. Le troisième
tronçon, plus ou moins entamé par des encoches à son origine,
est très oblique vers l'avant pour rejoindre l’antirostre.
>
Par le fait de la présence d’une formation excisurale très
développée, le profil du bord antérieur est sensiblement dans
le prolongement de la direction de la fin du bord dorsal.
L’antirostre se présente sous l’aspect d’une faible saillie,
étant en partie noyé dans le pourtour; il est, en somme, sur-
tout déterminé par l’aboutissement de l’arête supérieure de
l’ostium.
L’excisura est à peine marquée par une très faible sinuosité.
Le profil de la lame excisurale est très sinueux..
Le rostre n’est pas très avancé; il est moyennement massif
et à extrémité un peu relevée, ce qui tient à la forme SauPbee
du bord ventral dès son origine.
à
La face interne est moyennement convexe.
Le sulcus est médian et un peu ascendant; il est infléchi
à l’arrière dans une direction postérieurement oblique et ter-
mine assez près du bord; il est long, moyennement large, bien
sculpté; il est ouvert et composé sans être rétréci.
L’ostium est relativement vaste et particulièrement large.
— 161 —
Son arête supérieure est formée de deux segments se coupant
suivant un angle presque droit. Le premier de ces segments,
à peu près horizontal, commence à l’antirostre; l’autre, plus
court et presque vertical, aboutit au collum. L’arête inférieure,
au moins deux fois plus longue que la supérieure, débute par
une faible courbure, est rectiligne sur la presque totalité de
son trajet et termine par une rampe assez longue et presque
verticale montant au collum. La paroi supérieure est presque
verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher est recou-
vert par un mince colliculum laissant libre une assez large
bande le long de chaque arête ainsi que le long du profil du
bord; la surface du colliculum est assez irrégulière, ses tran-
ches sont nettes et sa limite au collum est bien marquée.
La cauda est beaucoup plus étroite que l’ostium, mais plus
longue que lui. Les arêtes divergent un peu vers l’arrière dans
sa partie antérieure, par suite d’un relèvement de la supé-
rieure; elles sont, au contraire, parallèles dans la partie
infléchie; il en résulte que la cauda présente un certain
élargissement au niveau de l’infléchissement. L’extrémité de
la cauda est bien circonserite et d'aspect arrondi, avec cepen-
dant légère tendance à se contourner en crosse vers l’avant.
Les arêtes forment avec celles de l’ostium des angles très
marqués assez voisins d’un droit; toutefois l’angle supérieur
est plus obtus et moins net que l’inférieur. Les parois sont
verticales, sauf la supérieure au niveau de l’infléchissement.
Il n’y a pas de colliculum. :
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et la
cessation du colliculum ostial; l'angle ventral est postérieur à
l’aplomb du dorsal.
La crête supérieure s’étend le long du sulcus de l’antirostre
jusqu’au delà de l’infléchissement caudal; elle s'éteint pro-
gressivement. Elle est à peu près partout d’égale importance:
elle est assez large, peu haute et à tranche un peu carénée.
La section supérieure porte une area peu creusée, en forme
de gouttière longitudinale, et très large puisqu'elle com-
prend la presque totalité de la section. Elle commence en avant
d’une façon arrondie et contourne la cauda lors de son inflé-
chissement sur une certaine longueur, dans ce dernier trajet
elle est très superficielle. Sa limite supérieure est peu nette
et son fond est assez irrégulier bien que dépourvu de toute
ornementation caractérisée. La bordure périphérique est très
ACTES 1937. 1
— 162 —
étroite en haut, mais assez large en arrière entre l’infléchis-
sement caudal et le bord; elle est convexe et bossuée dans sa
portion supérieure seulement. La tranche dorsale, vers son
milieu, est fortement entamée par une forte encoche qui la
coupe et qui limite en avant le fort épaississement porté par
la face externe.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est convexe dans son ensemble avec,
le long du bord ventral, une étroite bande plane et déclive
vers l'extérieur, correspondant à la bordure périphérique;
cette bande est séparée de la zone interne par une carène à
peine marquée. La zone interne porte, assez loin de la carène
la séparant de la bordure périphérique, une sorte de sillon
parallèle au bord, très sinueux, mais si faible qu'il est assez
difficile à discerner; ce pseudo-sillon va du milieu de l’ostium
à l’extrémité de la cauda. La zone interne est lisse, la bordure
périphérique porte une série de stries parallèles, normales au
bord, correspondant aux accidents du pourtour et par suite
surtout marquées à l’arrière.
La face externe est concave dans son ensemble. Elle porte,
dans sa région postéro-dorsale, un fort épaississement en
forme de demi-cône appliqué contre elle, dont la base corres-
pond à la moitié postérieure du deuxième troncon du bord
dorsal et le sommet à l’umbo; la surface du cône est ornée
d’anneaux superposés. Symétrique à cet épaississement est,
sur la région ventrale de la face, un bourrelet rectiligne, à
tranche lisse, peu saillant mais net, unissant l’angle postéro-
ventral à l’umbo. Entre le cône et le bourrelet est une dépres-
sion triangulaire, à fond incurvé, dont la base appuie sur le
premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal et dont
le sommet atteint l’umbo; le plancher de cette dépression est
orné de stries fines et menues étalées en éventail émanant de
la région umbonale. Le reste de la région dorsale porte des
costules larges et grossières, assez saïllantes, rayonnant du
centre de l’otolithe et correspondant aux accidents du bord:
sur la région ventrale sont de très courtes nodosités costu-
laires en rapport avec l’ornementation du pourtour et quel- 5:
ques bouffissures irrégulières et éparses.
VARIATIONS. — Les petits éléments paraissent moins
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— 165 —
allongés et, par suite, plus élevés que les grands. La forme en
és quadrilatère est parfois plus ou moins altérée par le fait d’un
arrondissement des angles et même des côtés dans certains
cas. Quelques éléments, placés sur la face externe, basculent
vers le bord ventral.
Le bord ventral, sur quelques sujets, a tendance à concavité
médiane, ce qui détermine deux angles ventraux fort obtus,
à sommets très mousses et par suite peu marqués; sur
d’autres exemplaires l’incurvation intéresse seulement la pre-
mière moitié du bord, d’où indication d’un angle médian
ventral; enfin parfois les deux moitiés du bord sont aplaties
en même temps, d’où encore formation d'angle médian. Il est
exceptionnel que le bord débute par un petit tronçon formant
troncature. Je n’ai jamais rencontré de sinuosité nette sépa-
rant les bords ventral et dorsal. Sur de petits éléments,
l’ornementation peut être plus étendue que sur le type, mais
sans être plus accentuée. Quelques éléments, particulièrement
des grands, présentent un bord déchiqueté par suite de l’exis-
tence de denticulations et de gorges plus ou moins VeOppEe
et irrégulières.
_ La partie initiale du bord dorsal est toujours typique et il
n'existe jamais de saillie postéro-ventrale. Quant à l’angle
postéro-ventral il est toujours arrondi et plus ou moins obtus.
Le premier troncon de la partie supérieure du bord dorsal
est parfois rectiligne, mais il n’est jamais concave. L’angle
_postéro-dorsal conserve généralement son allure typique; quel-
quefois il est souligné et même détaché par une encoche qui
le précède. Le deuxième tronçon esquisse parfois une très
légère concavité, à peine perceptible. Les denticulations précé-
dant l’angle antéro-dorsal peuvent manquer, ainsi d’ailleurs
que les encoches du troisième tronçon; mais cela ne se produit
guère que sur les exemplaires de petite et moyenne taille;
dans ces cas le troisième tronçon est nettement rectiligne.
Le profil du bord antérieur est toujours en direction de la
fin du bord dorsal; cet alignement est, cependant, parfois inter-
rompu, mais sans être détruit, par une encoche excisurale ou
une entaille plus ou moins profonde de la lame excisurale.
Il est rare que l’antirostre fasse une saillie bien caractérisée:
le fait cependant se produit sur des sujets de toute taille et
il est toujours en rapport avec l’existence d’une entaille exci-
surale; l’antirostre se présente alors sous la forme d’une petite
masse arrondie.
— 164 —
Il est peu fréquent que l’excisura soit marquée par une
entaille nette; lorsqu'elle existe celle-ci est peu profonde et
son côté supérieur est court et rectiligne. Le profil de la lame
excisurale peut être irrégulier, plus ou moins profondément
entaillé, même parfois d'aspect déchiqueté. re
_Le rostre est bien constant; son aspect relevé est parfois
plus accentué que sur le type.
La convexité de la face interne ne varie pas.
Le sulcus est parfois supra-médian. Il peut aussi être
presque horizontal; par contre sur certains sujets il est beau-
coup plus descendant que sur le type. Son infléchissement,
jamais très long, est de direction bien variable; il peut être à
peine incliné ou, au contraire, assez voisin de la verticale avec
tous états intermédiaires entre ces deux dispositions extrêmes.
L'ostium est peu variable; l’arête supérieure est rectiligne
de bout en bout sur quelques éléments. Le colliculum s’arrête
parfois loin de l’arête inférieure et du profil excisural, ce qui
augmente d’autant la portion laissée libre du plancher; sa
tranche inférieure est parfois très sinueuse et sa surface peut
présenter une petite fosse médiane.
La cauda varie surtout, comme je l’ai déjà dit, dans la plus
ou moins grande obliquité de sa partie infléchie; elle varie
aussi dans le relèvement postérieur plus ou moins accentué
de son arête supérieure; lorsque ce relèvement est grand,
l’arête revêt une allure très courbée et la cauda est plus large
que sur le type au niveau de l’infléchissement. L’extrémité
caudale peut être très rapprochée du bord; il est peu fréquent
qu’à ce niveau les arêtes soient affaissées et que, par suite,
l'extrémité ne soit pas bien circonserite.
Le collum ne présente pas de variations notables.
La crête supérieure, sur certains éléments, commence loin
de l’antirostre mais cependant intéresse toujours le deuxième
segment de l’arête supérieure de l’ostium; en arrière elle
s'étend plus ou moins loin le long de la partie infléchie de la
cauda. Sa tranche est plus ou moins large selon les sujets,
elle est même parfois empâtée au niveau de l’ostium et plus
particulièrement contre l’angle supérieur du collum.
L’area contourne toujours la cauda en arrière, mais plus ou
moins loin selon les éléments; très fréquemment elle s'étend
jusqu’à l'extrémité même. Elle termine toujours de façon
insensible, son plancher se relevant progressivement. La bor-
dure périphérique est constante.
os
__ 165 —
Les caractères de la section inférieure sont moins marqués
sur les petits éléments que sur les grands; le pseudo-sillon.
et l’ornementation de la bordure périphérique y font même
souvent défaut, mais la disposition en deux plans différents
de la zone interne et de la bordure périphérique est constante.
La face externe ne présente guère de variations importantes.
Le cône d’épaississement, le bourrelet ventral et la dépression
située entre eux ne manque jamais. L’ornementation costu-
laire dorsale peut être plus accentuée que sur le type et dans
la région ventrale les costules peuvent être longues et fines;
par contre, sur de petits sujets, toute ornementation costulaire
peut manquer. Quelquefois existe sur la région ventrale et
plus particulièrement dans la partie rostrale un semis de
petites granulations.
Diplodus bellotti Steind. (1)
(PI. XV)
TAILLE. — OToLiITHE. — Longueur : 5,50; largeur : 3;
épaisseur : 0,9.
Poisson. — Longueur : 15: hauteur : 5,5:
épaisseur : 1,5.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d'un trapèze à grande base inférieure et bombée. L’otolithe
est arqué d'avant en arrière.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à une sinuosité située sur la partie inférieure de l’élément dans
le prolongement de l’infléchissement caudal. Il est régulière-
ment courbé de bout en bout avec simple indication d’angle
- ventral. Le bord est orné d’un faible mouvement ondulatoire,
plus large et plus marqué à l’arrière.
Le bord dorsal débute par un court tronçon initial qui
continue la direction du bord ventral, puis il se relève sur lui-
même suivant une large courbure; cette partie du bord, nulle-
ment saillante, est ornée de quelques ondulations arrondies.
La partie supérieure du bord se décompose en trois tron-
(1) Espèce étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
— 166
cons. Le premier est rectiligne et oblique en avant; il porte
une ornementation de trois ou quatre grosses ondulations; il
termine à l’angle postéro-dorsal, qui est obtus, à sommet
arrondi et non saillant. Le deuxième tronçon, rectiligne dans
son ensemble et à peine ascendant, termine à l’angle antéro-
dorsal qui est un peu culminant; il porte deux ou trois larges
sinuosités dont une précède immédiatement la masse antéro-
dorsale. Cette dernière, très massive, est arrondie. Le troisième
tronçon, ou antérieur, à peu près rectiligne, descend très obli-
quement vers l’antirostre.
L’excisura étant presque entièrement obstruée, le profil du
bord antérieur continue assez exactement la direction de la
fin du bord dorsal.
L’antirostre est une toute petite saillie de sommet arrondi
et de direction antérieure.
L’excisura est représentée par une très be encoche obtuse
à commissure arrondie; son côté supérieur est minuscule et
oblique vers l’arrière; son côté inférieur porte une formation
excisurale très développée dont le profil, oblique vers le bas
pour atteindre la pointe du rostre, est bien sinueux.
Le rostre est avancé, assez massif, et dirigé vers l’avant;
son extrémité est un peu aiguë.
La face interne est médiocrement convexe.
Le sulcus est supra-médian, descendant et infléchi à son
extrémité sur une petite longueur et obliquement vers l’ar-
rière; il est long, relativement large et bien sculpté; il est
ouvert et composé.
L’ostium est relativement long et assez large. Son arête
supérieure est composée de deux segments se coupant suivant
un angle très obtus; le premier, le plus long, est légèrement
incliné vers l’arrière, le deuxième est très oblique et se dirige
vers le collum. L’arête inférieure est un peu ascendante et
rectiligne, sauf en arrière où elle se relève brusquement sui-
vant une courte rampe à peu près verticale pour rejoindre le
collum. La paroi supérieure est verticale, l’inférieure est très
inclinée. Le plancher est totalement recouvert par un colli-
culum de surface très irrégulière, laissant libre une grande
partie de la paroi supérieure; sa tranche inférieure est nette
ainsi que sa cessation au collum.
LEE
Re ob dl NE dE ed a
à
OS PE RM bee a MES
f
— 167 —
La cauda est bien plus longue que l’ostium en même temps
que beaucoup moins large; son extrémité est plutôt inclinée
vers l’arrière que véritablement infléchie. Ses arêtes divergent
un peu d'avant en arrière par le fait que la supérieure est un
peu ascendante au niveau de l’infléchissement pour décrire
ensuite une courbe descendante assez régulière, tandis que
l’inférieure continue sa direction oblique vers le bas sans for-
_ mation notable de courbe; de cela résulte qu’au niveau de
l’infléchissement la cauda est un peu plus large qu’en avant.
Les arêtes de la cauda forment avec celles de l’ostium des
angles bien marqués; le supérieur est très obtus et à sommet
très effacé, l’inférieur est voisin d’un droit et à sommet net.
Les parois sont à peu près verticales, sauf la supérieure au
niveau de l’infléchissement. Un mince colliculum recouvre le
fond du plancher.
Le collum est très bien précisé par les angles des arêtes et
la cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure, assez érigée et à tranche coupante,
s'étend du milieu de l’ostium jusque sur l’infléchissement
caudal où elle se perd en diminuant progressivement de
hauteur. |
La section supérieure porte une area plane et non creusée
quoique profonde par rapport à la hauteur de la crête. Cette
area, fort mal limitée et dont la largeur égale à peu près la
moitié de celle de la section, commence en avant à l’aplomb
du collum et termine en arrière à peu près au niveau de l’inflé-
chissement; son fond n’est pas orné. La bordure périphérique
est étroite au-dessus de l’area et large en arrière où elle prend
l’allure d’une section postérieure; elle est convexe et porte
quelques nodosités costulaires très irrégulières, séparées par
des sillons plus ou moins nets, mais très bien marqués à
l'arrière; ces sillons correspondent aux gorges du pourtour.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est régulièrement convexe; elle est
dépourvue de sillon ventral. La portion interne est lisse, et la
bordure périphérique porte une série de costules régulières
formant feston par leur ensemble.
_ La face externe est concave. Le long de son pourtour elle
porte une ornementation de costules nettes et régulières, cor-
— 168 —
respondant aux accidents du bord; ces costules convergent
vers l’umbo qu’elles n’atteignent d’ailleurs pas.
VARIATIONS. — La forme trapézoïdale est toujours recon-
naissable bien que parfois la partie inférieure de l’élément
soit très bombée. Quelques sujets sont raccourcis en même
temps qu'élevés.
La courbe formée par le bord ventral est plis ou moins
accentuée selon les sujets, quelquefois même beaucoup. La
partie initiale du bord marque parfois une légère troncature.
L’angle ventral n’est jamais nettement marqué, il est surtout
souligné lorsque la partie postérieure du bord monte suivant
une très forte obliquité, ce qui n’est pas très commun.
La partie initiale du bord dorsal se comporte toujours
comme sur le type, seul l’aspect du retournement du tronçon
peut varier; si en général celui-ci est arrondi comme sur le
type, dans bien des cas il est angulaire et même parfois un
peu pointu.
La partie supérieure du bord dorsal est très constante; :1l
n’y a guère à citer comme variations qu’un plus grand arron-
dissement de l’angle postérieur, une assez grande accentuation
des sinuosités du deuxième tronçon avec augmentation de
volume des ondulations qui les séparent, une plus grande sur-
élévation de l’angle antéro-dorsal. Le troisième tronçon est
parfois légèrement sinueux; il peut porter une assez forte
sinuosité avant l’antirostre, ce qui souligne celui-ci d'autant.
Le bord antérieur ne varie que par la plus ou moins grande
accentuation de l’antirostre et de l’excisura; les variations du
premier étant d’ailleurs fonctions des secondes.
Si, en général, l’antirostre n’est pas plus marqué que sur
le type et souvent même moins, il est assez isolé lorsqu'il
existe au-dessous de lui une entaille excisurale. Il est géné-
ralement alors en forme de coin triangulaire à sommet aigu
pointant à l’avant; le fait n’est pas très commun.
L’excisura, quand elle est bien dessinée, se montre sous la
forme d’une entaille triangulaire peu profonde.
Le rostre est très constant; sur quelques sujets son extré-.
mité est tronquée, sur d’autres elle est un peu relevée en forme
de bec inversé.
La convexité de la face interne ne présente guère de
variations.
Le sulcus est quelquefois médian, il peut être aussi presque
— 169 —
horizontal; sur quelques éléments son extrémité est à peine
infléchie, à la fois sur une longueur moins grande et une plus
faible obliquité; il est aussi parfois moins long et moins large
que sur le type.
L’ostium varie un peu de largeur. Son arête supérieure peut
être concave de bout en bout ou même rectiligne. L’arête infé-
rieure est parfois horizontale au lieu d’être descendante comme
sur le typé; d’une façon générale elle est toujours à peu près
rectiligne, n’étant courbée que rarement.
La cauda est aussi très constante. Sur quelques rares sujets
l'angle inférieur du collum se perd dans une convexité géné-
rale de l’arête. Exceptionnellement existe un sillon post-caudal
bien limité, fort étroit, rectiligne; par comparaison avec ce
qui existe ailleurs, il semble que ce sillon ne soit que l’accen-
tuation d’un sillon séparatif de costules aboutissant comme
par hasard au sommet de la cauda.
Le collum est constant.
La crête supérieure conserve toujours son aspect typique,
mais varie de longueur par le fait que sur certains sujets elle
naît dès l’antirostre et sur d’autres seulement près du collum;
de même en arrière elle cesse plus ou moins loin et de façon
plus ou moins distincte. |
La section supérieure est très constante. L’area est, sur
quelques exemplaires, un peu plus courte que sur le type; sa
limite supérieure est parfois assez nette; son fond peut être
légèrement orné par suite du prolongement de l’ornementation
_de la bordure périphérique. Celle-ci est plus ou moins accen-
tuée et régulière, sur quelques éléments les costules sont très
bien marquées à l'arrière.
En général, la section inférieure est typique, mais sur quel-
ques éléments elle porte un sillon ventral assez éloigné du
bord, très courbé, naissant du milieu de l’ostium pour ter-
miner à l’extrémité caudale. L’ornementation de la bordure
périphérique est plus ou moins accentuée selon les sujets; elle
est assez souvent tout particulièrement développée, tout en
restant parfaitement régulière, dans le voisinage de l’extrémité
caudale.
Les costules périphériques de la face externe peuvent être
très peu étendues, le centre de l’élément est à peu près alors
dépourvu d’ornementation. Dans d’autres cas, au contraire, les
costules atteignent la région umbonale en prenant un aspect
assez irrégulier.
— 170 —
Charax puntazzo Gmel.
(PI XV)
TAILLE. — OToLiTHE. — Longueur : 6,1; largeur : 3,7;
épaisseur : 1,4. |
Poisson. —— Longueur : 22; hauteur : 8,4;
épaisseur : 2,9.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un pentagone dont un côté, très long, serait seul inférieur.
L'otolithe est moyennement arqué d’avant en arrière, comme
le montre l’examen des tranches. :
Le bord ventral cesse, bien plus bas qu’il ne commence, à
une gorge située sur la partie inférieure de l’élément dans le
prolongement de la partie infléchie de la cauda. Il débute par
un petit tronçon légèrement convexe à direction à peine
oblique vers l’arrière; ce tronçon se recourbe suivant un angle
très obtus, l’angle antéro-ventral; le bord continue ensuite
suivant une courbure de forme elliptique avec indice d’angle
ventral médian. Son ornementation est faible; elle est cepen-
dant un peu plus marquée à lAcriere où se trouve une courte
série de petites ondulations.
Le bord dorsal commence par un court tronçon qui continue
la direction du bord ventral; puis il se recourbe sur lui-même
vers le haut en formant un angle à peu près droit, l’angle
postéro-ventral, à sommet arrondi, qui est la partie la plus
reculée de l’otolithe et qui est situé relativement bas.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons. Le premier de ces tronçons, légèrement convexe, est un
peu oblique vers le haut; il forme ainsi troncature postérieure
et termine à l’angle postéro-dorsal. Cet angle est très net, et
quoique portant une ondulation à son sommet, il est d'aspect
arrondi par suite de la convexité de ses deux côtés. Le premier
tronçon porte une ornementation de petites ondulations. Le
deuxième tronçon, rectiligne dans son ensemble, monte en
pente très douce jusqu’à l’angle antéro-dorsal' qui est culmi-
nant; cet angle se présente sous la forme d’une bosse arrondie
parfaitement détachée par deux fortes encoches dont une le
A re ÉdeRe &
adieu
_ précède et l’autre le suit. Le troisième tronçon descend obli-
quement de cette dernière sinuosité à l’antirostre.
Par suite de l’obstruction presque totale de l’excisura, le
profil du bord antérieur continue à peu près la direction de la
fin du bord dorsal.
L’antirostre se manifeste sous la forme d’une petite saillie
_ obtuse à peine dégagée.
L’excisura étant presque totalement obstruée se montre
sous la forme d’une très minuscule encoche fort obtuse; son
côté supérieur est excessivement petit et de direction verti-
cale; l’inférieur est très long, de direction oblique vers le bas
et de profil déchiqueté.
Le rostre est assez avancé et très del: il est même
d'aspect fort alourdi; il est dirigé vers l’avant et son extrémité
est très arrondie ou plutôt comme tronquée.
La face interne est d’une convexité assez forte.
Le sulcus légèrement supra-médian est descendant, son
extrémité est infléchie sur une petite longueur et dans une
direction à peu près verticale, il termine assez près du bord;
il est long et large, il est assez bien sculpté; il est ouvert
et composé. ;
L’ostium n’est pas très ne + mais est large. Son arête supé-
rieure est composée de deux segments se coupant suivant un
angle très obtus; le premier de ces segments est un peu
oblique vers l’arrière, le deuxième est très incliné il est aussi
le plus court. L’arête inférieure, environ deux fois plus longue
que la supérieure, est horizontale dans son ensemble; elle
présente un léger accident rentrant vers son milieu ce qui la
rend un peu sinueuse; elle monte brusquement au collum par
une courte rampe de direction presque verticale. La paroi
supérieure est à peu près à pic, l’inférieure est très inclinée.
Le plancher est entièrement recouvert par un colliculum lais-
sant libre une partie de la paroi supérieure; la surface du
colliculum est lisse, ses tranches et sa cessation au collum
sont nettes.
La cauda, plus étroite que l’ostium mais à peu près de
même longueur, a des arêtes sensiblement parallèles. L’inflé-
chissement se produit par une courbure assez douce, plus
accentuée cependant pour l’arête supérieure -que pour l’infé-
— 172 —
rieure; d’où un léger élargissement à ce niveau. Les angles que
ses arêtes forment avec celles de la cauda sont obtus et à
sommets très nets, surtout l’inférieur. Son extrémité, bien
circonscrite, est un peu rétrécie sans être pointue. Le plancher
est moins profond que celui de l’ostium, d’où présence d’un
petit seuil au collum. | :
Le collum est nettement précisé par les angles des arêtes
et la cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure commence dès l’antirostre et cesse pro-
gressivement sur l’infléchissement de la cauda; elle est mince,
peu saillante et présente son maximum de développement vers
le collum.
La section supérieure porte une area à fond plat et lisse,
‘assez mal précisée, dont la largeur est à peu près la moitié
de celle de la section. L’area commence un peu avant le
collum et termine indistinctement vers l’aplomb de l’infiéchis-
sement caudal. La bordure périphérique est convexe et bos-
suée; la région postéro-dorsale forme une bosse assez forte
qui n’est pas dans le plan général de la face, mais inclinée
vers l’extérieur; le fait est très visible lorsqu'on examine l’oto-
lithe par sa tranche dorsale. II existe une section postérieure,
convexe et ornée de courtes costules, régulières et bien dessi-
._ nées, correspondant aux accidents du bord.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est convexe. Elle porte un sillon,
surtout bien gravé à ses deux extrémités; ce sillon débute vers
le milieu de l’ostium, dessine une courbure sensiblement ellip-
tique, se rapproche du bord ventral vers son centre, et termine
près de l’extrémité de la cauda. La partie interne au sillon
porte quelques plis courts et très obsolètes. La bordure péri-
phérique est ornée de petites tubérosités costiformes corres-
pondant aux accidents du bord.
La face externe est très concave. Elle montre quelques
épaississements en bourrelets, rayonnant de l’umbo et aboutis-
sant à la région postéro-ventrale, à l’angle postéro-dorsal et
au rostre. Le repliement de la région postéro-dorsale vers cette
face est bien marqué. L’ornementation est très réduite et
consiste en quelques replis costiformes, plus ou moins irrégu-
liers, localisés aux bords et correspondant aux accidents de
ceux-ci. L’umbo est assez bien marqué sous la forme d’un petit
mamelon subcentral.
VARIATIONS. -— La forme générale est assez variable. Des
éléments sont peu élevés en même temps que très allongés;
d’autres sont courts et élevés; il en est de beaucoup plus angu-
leux que sur le type. L’otolithe peut être très arqué.
Le bord ventral est bien variable. Sur quelques éléments
il est régulièrement courbé de bout en bout, sans trace
d’angles ni de tronçon antérieur. Dans les autres cas le tronçon
antérieur est bien marqué, il peut être très convexe ou nette-
ment rectiligne; l’angle qu'il forme avec le reste du bord est
toujours obtus, mais à sommet net ou arrondi suivant les cas.
Le reste du bord peut être elliptique comme sur le type, avec
indication plus ou moins grande de l’angle ventral; lorsque
l'angle est très net, cette partie du bord semble être constituée
par deux tronçons subégaux ou non, rectilignes, convexes ou
concaves selon les sujets; lorsque les tronçons sont inégaux,
l’antérieur est ordinairement le plus long et l’angle est alors
post-médian. La gorge où termine le bord peut être semblable
aux sinuosités voisines; assez souvent elle est bien marquée
et dans quelques cas se présente sous l’aspect d’une gorge
large et profonde; elle fait bien rarement défaut. L’ornemen-
tation peut manquer; elle n’est guère plus accentuée que sur
le type, parfois vers l’arrière les ondulations sont assez fortes;
sur quelques sujets elle est irrégulière donnant au bord un
aspect plus ou moins déchiqueté.
La partie initiale du bord dorsal, à son début, se nr
toujours comme sur le type. L’angle postéro-ventral n’est pas
toujours à sommet arrondi; il peut être fort pointu. Cette
extrémité peut être un peu saillante, même étirée en forme
de courte queue; sur quelques éléments elle est très isolée
par suite d’une gorge profonde située en dessous ou en dessus,
quelquefois les deux existant ensemble. Lorsqu'il y a forma-
ton de queue, celle-ci est généralement de direction tombante.
La partie supérieure du bord dorsal peut être régulièrement
courbée de l’angle postéro-ventral à l’antirostre sans indica-
tion d’angles, mais plus généralement on peut y discerner
l'emplacement de l’angle postéro-dorsal. D’une façon courante
la forme typique est conservée, mais seulement plus ou moins
accentuée. Le premier tronçon formant troncature peut être
rectiligne; il est rarement plus incliné vers l’avant que sur le
type, par contre assez souvent il est voisin de la verticale; son:
ornementation peut être beaucoup plus accentuée que sur le
type et consister en quelques grosses ondulations variables de
forme séparées par des entailles profondes angulaires ou en
créneaux. L’angle postéro-dorsal est peu variable en lui-même;
l’ondulation qui le surmonte est quelquefois accentuée en
forme de corne pointant vers l’arrière, tantôt petite, tantôt à
large base. Le reste de cette partie du bord peut être uni en
une courbure convexe marquant seulement le point culminant,
cela se produit surtout sur les petits sujets; sur les autres
éléments la disposition typique persiste avec indication de l’an-
gle antéro-dorsal, toujours culminant et arrondi, et des entail-
les qui le limitent mais plus ou moins profondes, parfois
seulement ébauchées. | |
L’antirostre n’est jamais complètement noyé dans le profil,
mais 1l est rare qu'il soit plus détaché et moins obtus que sur
le tÿYpe; quelquefois cependant il est nettement triangulaire.
Sur de petits éléments, où la formation excisurale est impar- |
faitement développée, il est bien dégagé, en forme de coin, aigu ;
et pointant vers l’avant. SR
Sur les grands éléments, l’excisura n’est jamais bien cons- :
tituée; la minuscule encoche qui la représente est seulement
parfois un peu mieux indiquée que sur le type sans ne jamais
l’être beaucoup; il y a parfois des cas où l’encoche fait totale-
ment défaut. Sur les petits sujets, où la formation excisurale
n’atteint pas l’antirostre, l’excisura se montre sous la forme
d’une fente assez profonde, à commissure arrondie; son côté
supérieur très oblique vers l’arrière est rectiligne; l’inférieur
n’est autre que le profil de la formation excisurale. |
Le rostre, tout en restant lourd et massif, peut être plus
allongé que sur le type; dans les cas où il est plus épais que
normalement, ce qui dépend beaucoup de la disposition du
tronçon initial du bord ventral, il donne une grande prépon-
dérance à l’avant de l’otolithe.
La convexité de la face interne est moindre sur les sujets |
allongés que sur les courts. $
Considéré dans son ensemble, le sulcus varie seulement de
longueur et de degré d’inflexion. -
Par suite de l'effacement de l’angle formé par ses deux seg-
ments, l’arête supérieure de l’ostium peut être régulièrement
concave ou rectiligne de bout en bout. L’arête inférieure peut
être concave; son accident médian rentrant peut être très
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développé. Sur quelques éléments le colliculum est très
détaché des parois et forme alors un îlot isolé à limites parti-
culièrement nettes.
_ La cauda, quelquefois un peu plus longue que lostium, peut
être relativement plus large que sur le type. Elle est plus
descendante sur certains éléments que sur d’autres; il est
même des cas où elle est presque horizontale, son infléchis-
sement est alors brusque. Le sommet de l’angle supérieur est
quelquefois assez effacé, mais en général il est bien accentué.
L’extrémité de la cauda est assez distante du bord; si sur
certains sujets elle en paraît très rapprochée c’est qu’à son
niveau le bord est profondément échancré, au point que par-
_fois elle s’ouvre directement dans une de ces échancrures.
La crête supérieure sur quelques exemplaires est prolongée
très loin sur la cauda; elle peut être coupante.
L’area, sur quelques éléments, est très creusée, elle peut y
prendre un aspect en gouttière ou en cuvette. Elle est parfois
beaucoup plus étroite que sur le type et aussi bien moins
longue ne commençant alors qu'après le collum. Sur certains
sujets ses limites sont parfaitement nettes, tout aussi bien en
dessus qu'en arrière. La bordure périphérique est plus ou
moins bossuée ou mamelonnée, parfois elle est lisse. Le replie-
ment de la bosse postéro-dorsale vers l’extérieur est plus ou
moins accentué.
_ La section inférieure est très constante.
La face externe peut être plus distinctement et fortement
_costulée que sur le type: ses costules sont assez souvent cou-
pées par des stries concentriques parallèles à la périphérie.
Sur quelques sujets existe une dépression triangulaire peu
profonde ayant sa base sur le bord dorsal entre les deux
angles dorsaux et son sommet à l’umbo.
-
FAMILLE DES KYPHOSIDÉS
Spondyliosoma cantharus L.
(PL XVI)
1906. Cantharus lineatus. —— KR. J. ScHUBERT, Die Fischotolithen
des osterr.-ungar. Tertiärs
(IT), Jährbuch der kaiser-
lich-kôniglichen geologis-
chen Reichsanstalt, Vien-
ne, Vol. LVE p°6932,=:
1926. Spondyliosoma cantharus L. —— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos
sobre el otolito Sagita de
los Peces de España, Bole-
tin de la Real Sociedad
española de Historia natu-
ral, Madrid, vol. XXVI, p.
154; fs.:#6.
1927. Cantharus lineatus. — A. FROST, À comparative Study of the
Otoliths of the Neoptery-
gian Fishes, Annals and
Magazine of natural His-
tory, Londres, sér. 9, vol.
XX, p:. 20 pl Nue 17:
1930. Spondyliosoma cantharus L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investi-
gaciones sobre Otolitos de
Peces de España, Boletin
de la Real Sociedad espa-
nola de Historia natural,
Madrid, vol. XXX, p. 176:
DL ES aE
TAILLE. — OroLiTHE. —— Longueur : 12; largeur : 6:
épaisseur : 1,8.
Poisson. — Longueur : 30; hauteur : 9,5;
épaisseur : 3,2.
DESCRIPTION DU TYPE. —— La forme est en amande;
l’otolithe est assez arqué d’avant en arrière, placé sur sa face
externe il repose sur ses extrémités et bascule vers le bord
dorsal. :
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
sinuosité semblable à ses voisines, située sur la partie infé-
rieure de l'élément dans le prolongement de linflexion
caudale. |
Il débute par .un court tronçon très légèrement convexe et
fortement oblique vers l’arrière; il s’allie en arrière au reste
du bord en formant un angle très obtus à sommet à peine.
apparent. Le reste du bord dessine une courbure elliptique
très aplatie. Le bord est orné d’ondulations régulières, petites
en avant, plus grosses en arrière; la partie moyenne n'est
pas ornée.
en ‘
PRINT eee PR TO ne UE ce ne PPT D ENVIE
SF
Le bord dorsal débute par un court tronçon qui continue
la direction du bord ventral; puis il se recourbe sur lui-même
en formant un angle voisin d’un droit à sommet très aigu,
l’angle postéro-ventral, qui est la partie la plus reculée de
l'élément. Il dessine ainsi une expansion peu volumineuse,
mais très saillante, à direction postérieure. La partie inférieure
de l'expansion porte une ornementation analogue à la ventrale,
mais un peu moins accusée; la partie supérieure offre une
ébauche de trois ou quatre petites ondulations.
La partie supérieure du bord dorsal comprend trois tron-
cons assez distincts. Le premier est oblique vers l’avant et
termine à l’angle postéro-dorsal où il se recourbe; il forme
troncature postérieure et porte une forte échancrure qui lui
donne un aspect concave. L’angle postéro-dorsal, obtus et très
net, revêt l’aspect d’une corne oblique vers l'arrière. Le
deuxième tronçon remonte légèrement par une faible convexité
jusqu’à l’angle antéro-dorsal qui est culminant et obtus. Le
troisième tronçon, également un peu convexe, descend obli-
quement vers l’antirostre. Sauf le premier tronçon qui porte
une ou deux ondulations, le reste du bord est simplement
sinueux surtout entre les deux angles dorsaux.
Par suite du fort développement d’une formation excisu-
rale, qui atteint le sommet de l’antirostre ou presque, le profil
du bord antérieur poursuit exactement la direction de la fin
du bord dorsal.
L’antirostre forme une minuscule saillie angulaire à peine
appréciable; il est surtout discernable par l’aboutissement de
l’arête supérieure de l’ostium.
L’excisura n’est qu’une bien minime encoche; le profil de la
formation excisurale, qui l’obstrue totalement, est très oblique
et sinueux.
Le rostre, assez avancé, est massif, en forme de coin, de
direction horizontale et à pointe émoussée.
La face interne est assez fortement convexe.
Le sulcus est légèrement supra-médian, descendant et
infléchi à son extrémité suivant une direction oblique vers
l'arrière; il est long, assez large, bien sculpté et termine près
du bord. Il est ouvert et différencié.
L'ostium est relativement très large. Son arête supérieure
ACTES 1937. 12
— 178 —
est formée de deux tronçons se coupant suivant un angle très
obtus; le premier est à peu près horizontal, le deuxième plus
court est très oblique vers l’arrière. L’arête inférieure, environ
deux fois plus iongue que la supérieure, est horizontale et
concave dans son ensemble, mais en réalité elle est formée
de deux courbures s’unissant, vers son milieu, suivant un
angle en forme de pointe d’accolade. La paroi supérieure est
à peu près verticale, l’inférieure est très oblique. Le plancher
est recouvert par un colliculum très épaissi en bourrelet lon-
gitudinal contre la paroi supérieure qu’il recouvre jusque très
près de l’arête. Le colliculum laisse libre une partie du plan-
cher dans le voisinage de la pointe rostrale; ses deux tranches
sont nettes et l’inférieure est très sinueuse; sa cessation au
collum est nette.
La cauda est plus courte que l’ostium et à peine plus longue
que lui. Ses arêtes sont à peu près parallèles sur toute leur
longueur; elles forment avec celles de l’ostium des angles
obtus à sommets très nets, surtout l’inférieur; au niveau de
l’infléchissement, elles s’abaissent suivant des courbes très
régulières, la supérieure étant plus arrondie que l’inférieure.
L’extrémité de la cauda marque un léger rétrécissement, bien
qu’elle soit arrondie. Les parois sont verticales, sauf la
supérieure au niveau de l’infléchissement où elle est inclinée;
cette dernière porte une ornementation de stries verticales et
de lignes longitudinales. Le plancher caudal, plus enfoncé
que celui de l’ostium, porte une trace de colliculum. La cauda
est suivie d’une courte dépression post-caudale, très superfi-
cielle, débouchant dans la sinuosité séparative des bords
ventral et dorsal.
Le collum est bien précisé par É angles des arêtes et la
cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure commence sur l’ostium et termine sur
l’infléchissement caudal d’une façon graduelle; c’est un très
étroit relief anguleux, quoique très net.
La section supérieure est convexe dans son ensemble. Elle
porte une area à fond plat, relativement large et vaguement
délimitée; l’area commence vers le milieu de l’ostium et
termine un peu au delà de l’infléchissement caudal; son plan-
cher présente une obscure ornementation rayonnante. La
bordure périphérique est étroite et non ornée sauf quelques
boursouflements correspondant aux accidents du bord.
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— 179 —
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure est uniformément convexe. Elle porte
un sillon ventral tangent au bord en son milieu et qui en est
assez distant à ses deux extrémités. La partie interne au sillon
présente une bande lisse ‘assez large le long de la cauda; sur
le reste de son étendue elle est vaguement et finement granu-
leuse sauf sur une zone antérieure, allant du milieu de
l’ostium au point de tangence du sillon et du bord ventral, qui
est occupée par des plis verticaux peu saillants assez réguliè-
rement espacés. La bordure périphérique est étroite surtout en
son milieu où elle est à peu près inexistante; son ornemen-
tation consiste en avant en la prolongation, d’ailleurs assez
vague, des plis de la partie interne et, en arrière, en quelques
nodosités costulaires correspondant aux accidents du bord.
La face externe est concave; elle porte un vague épaissis-
sement médian longitudinal unissant le rostre à l'expansion
postéro-ventrale, très peu accusé surtout en son milieu; il
existe une dépression excisurale étroite et oblique et une
autre, plus large, correspondant à la troncature postérieure.
L’ornementation consiste en quelques costules marginales,
mal définies et plus ou moins rayonnantes, et en quelques
stries concentriques parallèles au pourtour.
VARIATIONS. —— La forme générale est constante; elle est
toujours caractérisée par le plus ou moins grand développe-
ment de la corne postéro-dorsale.
Le tronçon antérieur du bord ventral est plus ou moins
long et l’angle qu'il forme avec le reste du bord plus ou moins
accentué, parfois même cet angle est à sommet très net; le
tronçon peut être rectiligne; enfin il est des cas où il s’allie
sans accident avec la courbure inférieure. Quant à celle-ci,
elle est parfaitement régulière, ou à tendance angulaire en son
milieu, ou encore fortement aplatie même presque rectiligne.
L’ornementation est rarement plus accentuée que sur le type;
elle peut intéresser tout le bord, comme être localisée à une
de ses parties; elle manque parfois. Sur quelques sujets exis-
tent une ou plusieurs encoches anormales donnant à l’élément
un aspect tout particulier.
La partie initiale du bord dorsal, au lieu de continuer la
courbure d’allure un peu relevée de la fin du bord ventral,
peut être horizontale; dans ce cas, l’expansion postéro-ventrale
— 180 —
est plus volumineuse qu’à l’ordinaire et d’allure tombante.
Sur certains éléments cette horizontalité détermine avec la
direction relevée du bord ventral une concavité très sensible.
L'expansion postérieure est plus ou moins saillante, quelque-
fois étirée, ou bien encore en forme de corne pointue, grêle
et même à extrémité relevée; mais le plus souvent elle est
arrondie. Son ornementation n’est jamais plus accentuée que
sur le type; elle peut manquer.
Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal
est très rarement convexe; le plus souvent il forme troncature
postérieure et très souvent aussi est échancré comme sur le
type. Cette échancrure est plus ou moins étendue et profonde;
elle peut être très localisée; elle est surtout accusée quand,
à la fois, les angles postéro-ventral et postéro-dorsal sont en
forme de cornes. L’ornementation peut être plus marquée que
sur le type et consister en ondulations dentiformes plus ou
moins saillantes, quelquefois en dents de peigne. L’angle pos-
téro-dorsal, toujours très obtus, chez quelques petits exem-
plaires est noyé dans une courbure générale, bien qu’étant
encore appréciable; chez d’autres sujets, l’angle est bien
marqué et à sommet très net sans cependant former saillie.
Il est aussi des cas où le sommet est surmonté d’une petite
ondulation. Enfin, le plus généralement l’angle dessine une
corne comme sur le type; celle-ci est plus ou moins déve-
loppée, parfois nettement horizontale mais le plus souven:
oblique, de forme très variable et à extrémité pointue,
émoussée, arrondie ou tronquée. Le reste du bord est très
constant. L’angle antéro-dorsal, presque toujours culminant,
est plus ou moins antérieur. La saillie qu’il forme est d’impor-
tance bien variable; si, par exemple, sur quelques sujets il est
aussi marqué que la corne postéro-dorsale, sur d’autres il est
à peu près indistinct; il est arrondi, émoussé ou aigu. L’orne-
mentation n’est, en général, pas plus marquée que sur le type,
sauf parfois une ondulation située en arrière de l’angle antéro-
dorsal; par contre, sur les petits sujets existe assez souvent
une série ininterrompue d’ondulations régulières s'étendant
de l’expansion postéro-dorsale à l’antirostre.
Le bord antérieur conserve son aspect typique, sauf sur de
petits et moyens exemplaires où il existe une entaille exCISU-
rale bien constituée.
L’antirostre ne fait parfois aucune saillie, étant entièrement
noyé dans le profil. Chez les éléments où existe une entaille
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— 181 —
excisurale, l’antirostre se présente sous la forme d’un coin
bien dégagé, saillant en avant et à extrémité pointue.
Toute indication d’encoche excisurale peut manquer. Par-
fois, mais rarement chez de grands exemplaires, plus commu-
nément sur des moyens et des petits, existe une excisura assez
profondément entaillée, bien que moins sur les grands que
sur les autres; la commissure est plus ou moins arrondie.
Mais, même chez ces individus, est une lame excisurale à
profil irrégulier portée par le côté inférieur et plus ou moins
développée selon les sujets.
Le rostre est toujours très massif; il peut être plus avancé
encore que sur le type; son extrémité est parfois en soc de
charrue, il est exceptionnel qu’elle soit pointue; il est quelques
individus où le rostre est de direction un peu tombante.
_ La convexité de la face interne est atténuée chez quelques
grands exemplaires.
Le sulcus peut être presque médian et horizontal; il est de
largeur très variable. |
Sur quelques sujets, l’ostium est très large et court. L’arête
supérieure est plus ou moins longue; lorsque l’angle formé par
ses deux segments fait défaut, elle est régulièrement concave
ou rectiligne de bout en bout. L’arête inférieure est de direc-
tion très oblique chez les exemplaires à rostre tombant; sa
conformation en pointe d’accolade peut être atténuée ou
accentuée selon les sujets.
La cauda varie peu de longueur relative, cependant elle peut
être courte et cesser alors assez loin du bord; par contre sa
largeur varie beaucoup, du quart au dixième de la largeur
totale de l’otolithe. Elle est plus ou moins infléchie et sur une
plus ou moins grande longueur. Le colliculum peut être plus
accentué que sur le type au niveau de l’infléchissement. La
dépression post-caudale n’existe pas toujours, assez fréquem-
ment elle n’est qu’amorcée et ne paraît pas alors atteindre le
bord; sa direction est variable, elle peut être si fortement
dirigée vers l’arrière qu’elle fait un angle très sensible avec
la direction terminale de la cauda; il existe quelquefois une
petite fosse triangulaire échancrant l’extrémité de la cauda au
niveau de l’origine de la dépression.
La crête supérieure peut être un peu plus épaisse que sur
le type; sur les exemplaires dont la paroi est très ornée, sa
tranche peut porter un chapelet de petits granules.
L’area est parfois rétrécie au point de prendre l’aspect d’un
— 182 —
sillon; sur des exemplaires, elle est si superficielle qu’elle ne
se distingue du reste de la surface de la section que par la
nature de son fond. Sa limite est parfois très nette, mais sur
quelques sujets elle n’existe pour ainsi dire pas. La bordure
périphérique est assez constante; elle peut porter quelques
formations costulaires qui, sur quelques sujets, se prolongent
jusqu’à la crête supérieure en traversant l’area, s’ajoutant
ainsi à l’ornementation normale de celle-ci qui est rarement
accentuée; à cette ornementation normale s’ajoute encore
assez souvent un semis de granulations assez dense le long
de la crête.
La bordure périphérique de la section inférieure peut être
située sur un plan profond; son ornementation est parfois
peu distincte, elle peut être nulle.
La conformation de la face externe ne varie pas. La ne
sion excisurale peut se prolonger par un sillon jusqu’à l’umbo.
L’ornementation costulaire peut être bien distincte et assez
régulière dans la région comprise entre les angles dorsaux; elle
peut aussi être très effacée. Enfin il existe parfois un dépôt
granuleux en forme de bourrelet marginal le long du bord
ventral.
OBSERVATIONS. -— Sans le figurer, Schubert ne dit que
quelques mots de cet otolithe, d’ailleurs exacts, pour lui com-
parer un élément fossile qu’il étudie, Cantharus tietzei Schub.
Dans son travail de 1926, J. Sanz Echeverria donne la
représentation complète d’une sagitta de cette espèce (faces
interne et externe) ; ces figures semblent devoir se rapporter à
l’une de nos variations par suite de l’horizontalité du tronçon
initial du bord dorsal.
Le sujet représenté par A. Frost est assez aberrant. Il est,
en effet, très élevé; son bord ventral est très gibbeux, presque
angulaire; il n’y a pas d'expansion postéro-ventrale même en
ébauche, mais par contre l’antirostre et l’excisura sont bien
marqués; il y a de plus une ornementation dorsale bien nette;
d’ailleurs presque tous ces caractères sont soulignés par
l’auteur dans son texte. Ces caractères, surtout réunis, sont
plus ou moins rares et paraissent être plutôt l’apanage des
jeunes. Il est donc probable que A. Frost a dû examiner un
petit élément.
L’exemplaire représenté par J. Sanz Echeverria dans son
travail de 1930 serait très bien typé si ce n’était la présence
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— 183 —
d’une excisura nette et profonde. La présence d’une excisura
sur un sujet adulte, et celui dont il s’agit ici mesure 11 milli-
mètres, est en effet tout à fait exceptionnelle; la figure de
J. Sanz Echeverria ne saurait donc être donnée comme type
de l’espèce, pas plus d’ailleurs que celle de Frost que nous
avons ci-dessus analysée.
Spondyliosoma brama C. et V. (1)
Spondyliosoma orbiculare C. et V. (1)
PI XVE)
A côté de Spondyliosoma cantharus L. des ichthyologistes
ont placé deux formes voisines Spondyliosoma brama C. et V.
et Spondyliosoma orbiculare C. et V. qu'ils ont élevées au rang
d'espèces; ces trois formes ne se distinguent l’une de l’autre
que par des caractères de faible importance, si faible même
que la grande majorité des auteurs d’aujourd’hui les
réunissent sous un même nom spécifique Spondyliosoma
cantharus L.
J’ai opéré pour ces trois formes de Spondyliosoma comme
nous l’avons toujours fait dans les cas identiques (2). Ayant
donc constitué trois lots d’otolithes correspondant chacun à
l’une des trois formes précitées et extraits de poissons très
rigoureusement déterminés, tous les douteux étant rejetés, j’ai
comparé les uns aux autres les éléments les constituant (3).
Jamais, comme le montrent d’ailleurs les photographies que
je rapporte, je n’ai noté entre les éléments normaux de chaque
groupe-.des différences dépassant celles qu’on rencontre entre
éléments d’une même espèce. Aussi je renonce, pour éviter
_ des redites, à décrire les otolithes de Spondyliosoma brama
C. et V. et de Spondyliosoma orbiculare C. et V. puisque, à
mon sens, ils sont identiques à ceux de Spondyliosoma can-
tharus L. que j’ai étudiés en détail. C’est donc là un nouvel
argument que j’apporte à l’appui des auteurs qui pensent
devoir comprendre ces trois types de Spondyliosoma en une
seule espèce.
(1). Forme étudiée après la mort de J. Duvergier (J. Chaine).
(2) Voir précédemment page 93.
(3) Au sujet de la comparaison des otolithes de ces trois groupes voir
la note de la page 139.
— 184 —
Oblada melanura L.
(PI. XVII)
1926. Oblada melanura L. -— J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el
otolito Sagita de los Peces de
España, Boletin de la Real Socte-
dad española de Historia natu-
ral, Madrid, vol. XXVI, p. 154,
fig. 49.
J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones
sobre Otolitos de Peces de
España, Boletin de la Real
Sociedad española de Historia
natural, Madrid, vol. XXX, p.
177>pl EL fs
1930. Oblada melanura L.
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 7; largeur : 4;
épaisseur : 1,3.
Poisson. — Longueur : 20; hauteur : 5,3;
épaisseur : 2,8.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est en
amande allongée, esquissant un pourtour polygonal dans sa
partie supérieure. L'élément est légèrement arqué d’avant en
arrière.
Le bord ventral cesse, un peu plus bas qu’il ne commence,
à une petite gorge située sur la partie inférieure de l’élément
dans le prolongement de l’infléchissement caudal.
Le bord est uniformément courbé de bout en bout. Son
ornementation consiste en de très petites ondulations irrégu-
lières; vers le tiers antérieur est une sinuosité légèrement plus
forte que ses voisines.
Le bord dorsal commence en poursuivant sur un court
trajet la direction du bord ventral, puis il se recourbe à angle
obtus en limitant une masse postérieure arrondie et non sail-
lante; après avoir marqué une petite entaille à hauteur du
sulcus, le bord se prolonge vers le haut jusqu’à l’angle postéro-
dorsal dans une direction rectiligne oblique vers l’avant, for-
mant ainsi troncature postérieure. L’angle postéro-dorsal est
: — 185 —
obtus et tubéreux; il est précédé d’une encoche qui le détache
bien. De l’angle postéro-dorsal, il monte par un tronçon lége-
rement concave jusqu’à un sommet culminant situé un peu en
arrière du milieu de l’élément. Ce sommet, qui est fort obtus,
correspond à l’angle antéro-dorsal; il est surmonté d’une
ondulation tubéreuse peu saillante, mais assez bien détachée.
De l’angle antéro-dorsal le bord atteint l’antirostre par un
troncon descendant, d’allure convexe. Par suite de cette cons-
titution, la partie supérieure du bord dorsal a une forme en
toit. L’ornementation consiste en de faibles et larges ondula-
tions, surtout marquées sur la troncature postérieure où elles
sont irrégulières de forme et de distribution.
L’excisura étant obstruée par une forte formation excisurale
remontant jusque près de la pointe de l’artirostre, le profil
-du bord antérieur continue assez exactement la direction de
la fin du bord dorsal.
L’antirostre, très légèrement détaché, est petit, peu saïllant,
en forme de coin pointu et de direction horizontale.
L’excisura est une très faible encoche, son côté supérieur
est minuscule; l’inférieur supporte la formation excisurale à
profil très sinueux, oblique vers le bas, avec petite chute
brusquée pour atteindre la pointe du rostre.
Le rostre est assez avancé, massif, de direction horizontale;
son extrémité est émoussée et d'aspect un peu retroussé, cela
est dû en très grande partie à la forme de la lame excisurale
à ce niveau.
La face interne est modérément convexe.
Le sulcus est supra-médian et horizontal, sauf à son extré-
mité qui est recourbée vers ie bas. Il est long et médiocrement
large et profond; il termine à l’arrière assez près du bord. Il
est très nettement sculpté; il est ouvert et composé.
L’ostium est médiocrement développé. Son arête supérieure
est formée de deux segments rectilignes subégaux se coupant
suivant un angle très obtus; le premier de ces segments est
à peu près horizontal, le deuxième est fort oblique vers
l'arrière pour rejoindre le collum. L’arête inférieure, environ
une fois et demie plus longue que la supérieure, est horizon-
tale et rectiligne sur la plus grande partie de son trajet ne
montrant qu’une petite courbure antérieure et une rampe au
ASE
collum. La paroi supérieure est verticale, l’inférieure est
inclinée. Le plancher est tapissé par un colliculum peu épais,
irrégulièrement mamelonné et formant bourrelet longitudinal
dans sa partie supérieure; les tranches du colhculum et sa
cessation au collum sont nettes.
La cauda est plus longue que l’ostium d'environ un cin-
quième; sa partie infléchie est de médiocre longueur et a une
très vague tendance à se recourber en crosse vers l’avant.
Jusqu'à l’infléchissement ses arêtes sont parallèles et recti-
lignes; là, la supérieure se relève un peu, ce que ne fait pas
l’inférieure, d’où un certain élargissement à ce niveau; après
l’infléchissement les arêtes se rapprochent insensiblement, ce
qui détermine une extrémité caudale rétrécie mais non aigué.
Les arêtes forment avec celles de l’ostium des angles très
marqués et à sommets nets surtout l’inférieur. Le plancher est
recouvert par un colliculum de surface unie. Il existe une -
vague dépression post-caudale aboutissant à la gorge terminale
du bord ventral.
La crête supérieure s'étend de l’antirostre à NEA
ment caudal; elle est mince.
La section supérieure porte une area de surface plane et
unie, en forme de segment, s'étendant du milieu de l’ostium
jusqu’au delà de l’infléchissement caudal; l’area, plus large
que la moitié de la section, est nettement limitée en haut par
un ressaut presque vertical. La bordure périphérique, qui se
poursuit en arrière jusqu’à l'extrémité de la cauda sous forme
de section postérieure, est convexe et irrégulièrement ornée
de tubérosités en rapport avec les accidents du bord.
Il n’y a pas de crête inférieure, de l’arête est très
vive et quelque peu saillante.
La section inférieure porte un sillon ventral assez obsolète,
parallèle au pourtour et situé à une certaine distance du
bord; ce sillon joint la région rostrale à l’extrémité de la
cauda. La région interne au sillon, légèrement convexe, porte
le long de ce dernier une vague ornementation de plissements
verticaux. La bordure périphérique est très ornée de tubéro-
sités irrégulières en rapport avec les accidents du bord.
La face externe est concave dans son ensemble. Sur le
pourtour sont de vagues et courtes ébauches de formations
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— 187 —
costulaires très irrégulières et d'aspect rocailleux. Il existe
quelques lignes concentriques parallèles au pourtour.
VARIATIONS. — La forme générale est assez variable; elle
peut être ramassée ou allongée, en amande très régulière
comme sur le type ou au contraire nettement polygonale, mais
il est constant que la disposition en toit du bord dorsal per-
siste et que le rostre soit plus ou moins camard et jamais bas.
La courbure du bord ventral est plus ou moins tendue; sa
régularité, qui est quelquefois très grande, peut être inter-
rompue par un assez grand développement en longueur de
l’accident rentrant situé au tiers antérieur et seulement
ébauché Sur le type, mais elle n’est pas altérée pour cela. La
gorge terminale du bord, parfois indistincte, peut être rem-
placée par une entaille profonde et étroite. L’ornementation
est plus ou moins régulière; elle manque souvent sur la partie
antérieure.
Dans le bord dorsal, même chez les très jeunes sujets, les
angles sont généralement perceptibles et ce n’est que très
exceptionnellement que l’angle antéro-dorsal est noyé dans
une masse qui néanmoins reste culminante. Suivant que le
bord ventral se termine dans une direction plus ou moins
relevée, la masse postérieure, dont le pourtour inférieur
continue toujours cette direction, peut être plus ou moins
écourtée dans sa portion ventrale. La troncature postérieure,
typique, peut disparaître dans un arrondissement de l’arrière.
L’entaille inférieure, située au niveau du sulcus, manque
quelquefois; mais il peut exister une troisième entaille parta-
geant en deux lobes la partie centrale de la troncature. Enfin
il est fréquent que l’entaille voisine de l’angle postéro-dorsal
soit profonde; dans ce cas, il n’est pas rare que l’angle soit
prolongé en corne, émoussée ou pointue, de direction posté-
rieure, quelquefois relevée. L’angle antéro-dorsal peut être
isolé à l'avant et à l’arrière par une gorge plus ou moins
profonde et large, soit simultanément, soit séparément. Enfin
1l peut arriver que le tronçon reliant les deux angles dorsaux
joigne leur sommet et non leur base comme cela a générale-
ment lieu; il se forme alors à ce niveau une sorte de cimier.
L’ornementation du bord fait parfois défaut.
Les variations présentées par le bord antérieur dépendent en
très grande partie du plus ou moins grand développement de
la formation excisurale.
— 188 —
En général, l’antirostre ne s’écarte guère de la forme typi-
que. Il est cependant des cas où il ne fait aucune saillie, étant
noyé dans le pourtour; cela se produit quand la formation
excisurale remonte jusqu’à son sommet. Par contre, et princi-
palement sur les petits et moyens éléments, là où existe une
entaille excisurale nette, l’antirostre est très dégagé et sa
forme en coin dirigé vers l’avant est bien dessinée.
L’entaille excisurale peut faire défaut; au contraire sur
quelques sujets elle est plus développée que sur le type, tout
en restant médiocre; dans ces cas la formation excisurale
encombre tout l’avant de l’otolithe et son profil, toujours
sinueux, est assez variable d'aspect par suite des accidents
qu’il forme. Chez les jeunes sujets, l’entaille excisurale peut se
présenter sous la forme d’un angle bien ouvert et très ren-
trant, c’est dans ces cas que l’antirostre est bien dégagé.
Le rostre est toujours d'aspect typique chez les grands exem-
plaires, son extrémité étant seulement plus ou moins camarde
ou relevée suivant la forme de la lame excisurale à son
niveau; chez les jeunes, par contre, où existe une entaille
excisurale nette, le rostre est pointu et non relevé.
La convexité de la face interne est constante.
Le sulcus peut être descendant sur les exemplaires ramas-
sés, il peut aussi y être relativement plus court.
L’arête supérieure de l’ostium est concave ou rectiligne de
bout en bout, lorsque l’angle formé par l’union de ses deux
segments fait défaut. L’arête inférieure peut être concave et
les courbures de ses extrémités plus ou moins accentuées. La
surface du colliculum peut être assez irrégulière et son bour-
relet longitudinal supérieur plus ou moins développé.
La cauda est parfois plus courte que sur le type; au point,
chez quelques sujets, d’être réduite à la longueur de l’ostium.
Sa portion horizontale peut être relativement très longue,
l’infléchissement ne commencant que très loin et par suite
étant très court; elle peut au contraire être très réduite,
l’inflexion commençant alors peu après le collum et étant très
longue; la partie infléchie est plus ou moins oblique. L’extré-
mité de la cauda est plus ou moins rétrécie ou arrondie; elle
peut être très rapprochée du bord. La dépression post-caudale
peut être nette, large et profonde.
La crête supérieure peut s'étendre sur la cauda au delà de
l’infléchissement: elle cesse indistinctement. Elle est parfois
plus épaisse que sur le type sans cependant être empâtée.
Lys
La division normale de la section supérieure en ses deux
régions est souvent moins tranchée que sur le type. L’area
peut être de dimensions réduites et surtout peu large, elle
peut être bien superficielle. La bordure périphérique, par
contre, ne varie guère d’aspect.
La section inférieure conserve bien ses caractères typiques.
La bordure périphérique est quelquefois relativement large
surtout à l’arrière; par contre il est des sujets où elle est
excessivement réduite, elle peut même faire défaut à l’avant.
La face externe est assez constante. La région umbonale
peut être apparente sous forme d’un mamelon; les stries
concentriques manquent parfois.
OBSERVATIONS. -— Dans son travail de 1926, J. Sanz
Echeverria donne une représentation de cet otolithe qui ne
peut être appréciée que pour le pourtour. Celui-ci paraît
typique bien que l'arrière soit trilobé, exagération fort rare
d’une variation que nous avons rencontrée.
La figure donnée par J. Sanz Echeverria dans son travail
de 1930 est bien typée, sauf que le bord ventral forme un
angle obtus, disposition assez rare.
Box boops L.
(PI: XV IT)
1884. Box boops. — E. KokEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbesondere
| über diejenigen der norddeutschen Oligo-
can-Ablagerungen, Zeitschrift der deuts-
chen geologischen Gesellschaft, Berlin,
vol. XXXVI, p. 538; pl. X, fig. 7.
1926. Box boops L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Datos sobre el otolito
Her Sagita de los Peces de España, Boletin de
la Real Sociedad española de Historia
natural, Madrid, vol. XXVI, p. 154, fig. 50.
1930. Box boops L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones sobre
Otolitos de Peces de España, Boletin de
la Real Sociedad española de Historia
natural, Madrid, vol. XXX, p. 177; pl. I,
fig. 26.
TAILLE. — OTOLITHE. — Longueur : 9; largeur : 4,9;
épaisseur : 1,4.
— 190 —
Poisson. — Longueur : 31; hauteur : 7;
épaisseur : 4,1.
DESCRIPTION DU TYPE. — La forme générale est celle
d’un pépin surmonté d’une excroissance dorsale rectangulaire.
L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa face
externe il bascule vers le bord dorsal. ;
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
gorge située sur la partie inférieure de l'élément dans le pro-
longement de l’inflexion caudale. Il est parfaitement elliptique
de bout en bout. Il est sans ornementation sauf une courte
esquisse de mouvement ondulatoire à chacune de ses extré-
mités.
Le bord dorsal débute par un très petit tronçon horizontal,
puis il se recourbe brusquement vers l’avant parcourant un
nouveau trajet sensiblement horizontal mais un peu plus
court que le précédent. Il dessine ainsi une expansion postéro-
ventrale en forme de queue traînante, assez grêle, horizontale,
relativement longue et à sommet aigu.
La partie supérieure du bord dorsal débute, dès la base de.
l'expansion postéro-dorsale, par un redressement très net:
puis elle continue par un tronçon oblique vers l’avant et un
peu convexe jusqu’à l’angle postéro-dorsal qu’elle rejoint par
une rampe montante formant à ce niveau une très forte
sinuosité rentrante. Cet angle postéro-dorsal, fort bien détaché
et à sommet aigu, n’est que l’extrémité postérieure d’une forte
et longue excroissance rectangulaire à profil rectiligne et
ascendant, surmontant le pourtour et ayant l'aspect d’un
cimier surajouté à l’otolithe. Cette excroissance rectangulaire
est limitée en avant par une autre sinuosité, symétrique à la
postérieure mais un peu plus forte, par laquelle le bord
marque une brusque chute: elle présente en outre, à ce niveau,
un angle bien net faisant le pendant du postéro-dorsal. En
somme cette excroissance fait une forte saillie sur le pourtour.
Après avoir formé l’entaille antérieure de l’excroissance, le
bord se relève un peu pour atteindre l’angle antéro-dorsal,
en forme de bosse aplatie et par suite très obtus. De là le bord
rejoint l’antirostre par une faible courbure très oblique vers
le bas. Il n’y a pas d’ornementation, sauf un léger mouvement
ondulatoire sur le tronçon postérieur.
— 191 —
Le bord antérieur est normalement constitué.
L’antirostre, bien détaché, est de direction descendante; 1l
est peu puissant, court, en forme de coin et très pointu.
L’excisura est bien dessinée; c’est une entaille aiguë, peu
rentrante. Son côté supérieur est petit, rectiligne et très
oblique vers l’arrière; l’inférieur est long, oblique vers le bas
à et sinueux par suite d’un débordement du colliculum ostial.
Le rostre est très avancé, puissant, de direction horizontale
et de sommet un peu cultriforme.
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La face interne est fortement convexe.
Le sulcus est supra-médian et horizontal, sauf à son extré-
mité qui est assez longuement infléchie; il est long et large et
- {ermine très près du bord ventral. Il est nettement sculpté
ouvert et fortement différencié.
L'ostium est long et large. Son arête supérieure, rectiligne
et horizontale sur la plus grande partie de son trajet, atteint
en arrière le collum par une courte et faible courbure; elle
concourt avec l’antirostre et la terminaison du bord dorsal
à donner à cette région de l’otolithe une forme en visière de
casque. L’arête inférieure, au moins deux fois plus longue que
la supérieure, débute à la pointe du rostre par un minuscule
crochet descendant, puis elle devient horizontale et rectiligne
et monte au collum par une longue courbure. La paroi supé-
rieure est verticale, l’inférieure est très inclinée. Le plancher
est tapissé d’un colliculum légèrement bossué. Le colliculum
laisse libre une partie du plancher dans le voisinage de la
pointe du rostre; mais il déborde largement le côté inférieur
de l’excisura de sorte que c’est lui qui, en grande partie, cons-
titue le profil du bord antérieur; ses tranches et sa cessation
au collum sont nettes.
La cauda est plus étroite que l’ostium et environ plus longue
d’un cinquième. Ses arêtes sont parallèles et forment avec
celles de l’ostium des angles obtus à sommets très nets. Son
infléchissement est très oblique vers l’arrière. Son extrémité
non rétrécie est arrondie. La paroi inférieure est verticale, la
supérieure est oblique; cette dernière est ornée de stries verti-
cales coupées par des lignes longitudinales parallèles à l’arête.
Le plancher est uni. Il existe une dépression post-caudale,
assez nette et bien déprimée, ouvrant à l’extérieur au niveau
de Ia gorge séparative des bords ventral et dorsal.
à
=
+
$
da.
E
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2190 ©
Le collum est bien précisé par les angles des arêtes et par
la cessation du colliculum ostial.
La crête supérieure commence près de l’antirostre et cesse
en s’atténuant progressivement vers le milieu de l’inflexion
caudale. Elle est petite, un peu empâtée sur l'ostium, mais
elle devient nette et saillante après le collum.
La section supérieure porte une area très peu de. à
fond plat et assez large surtout sur la cauda. L’area commence
en avant vers le milieu de l’ostium et termine en arrière au
delà de l’infléchissement caudal qu’elle a tendance à con-
tourner en s’effilant; sa limite supérieure, très médiocrement
nette, est tangente au bord en avant, puis s’en éloigne, marque
une sinuosité rentrante à l’aplomb de l’extrémité antérieure de
l’excroissance rectangulaire du pourtour, puis redevient voi-
sine du bord; le fond de l’area porte une ornementation de
stries en éventail. La bordure périphérique est convexe et sans
ornementation.
Il n’y a pas de crête inférieure. :
La section inférieure est convexe; elle porte un sillon ven-
tral peu accentué, voisin du bord auquel il est parallèle. La
région interne au sillon est unie et finement granuleuse, sauf
sous la moitié antérieure de l’ostium où elle est légèrement
déprimée en même temps que faiblement ornée de hâchures
obliques s'étendant jusqu’au bord. La bordure périphérique
est étroite.
La face externe est concave. Elle porte un épaississement
rectiligne longitudinal unissant le rostre à l’expansion postéro-
ventrale où il présente son maximum de netteté et de saillie.
L’ornementation de la face est assez grossière; elle consiste en
trois ou quatre costules saïllantes dans la région postéro-dor-
sale et en bosses, granules ou rides disposés sans ordre sur
le reste de la face. Dans la région ventrale sont, en outre,
quelques lignes concentriques parallèles au bord.
VARIATIONS. —— La forme générale est peu variable; elle
peut cependant être modifiée par une division en plusieurs
lobes de l’excroissance rectangulaire postéro-dorsale.
La principale variation du bord ventral consiste en la pré-
sence d’un angle obtus médian ou post-médian, cela est plus
A0
fréquent sur les petits exemplaires que sur les grands où le
fait est plutôt rare. La gorge terminale du bord peut être plus
ou moins effacée et même absente.
L'expansion postéro-ventrale formée par la partie initiale du
bord dorsal ne manque presque jamais, c’est même une des
parties caractéristiques de l’otolithe; ce n’est que très rare-
ment, en effet, qu’elle disparaît dans un arrondissement de
l'arrière. Elle est assez variable; c’est ainsi qu’elle peut être
longue ou courte, tombante ou un peu relevée en corne, à
extrémité arrondie, pointue ou tronquée.
Le premier tronçon de la partie supérieure du bord dorsal
est toujours oblique vers l’avant, mais plus ou moins selon Îles
sujets; de même il est plus ou moins convexe et il est rare
qu'il soit rectiligne. La rampe qu’il forme pour atteindre le
sommet de l’angle postéro-dorsal est plus ou moins longue et
oblique vers l’arrière, ce qui modifie d’autant l’ampleur de la
sinuosité rentrante qu'il forme; il est exceptionnel que la
rampe et la sinuosité fassent défaut. Le tronçon porte quelque-
fois, mais rarement, une ou deux dents très développées; ce
n’est là qu’une exagération de l’ornementation typique. Le
sommet de l’angle postéro-dorsal est toujours d’aspect typique,
il n’est effacé que dans le cas d'absence de la sinuosité; il
pointe seulement plus ou moins vers le haut. L’excroissance
rectangulaire est toujours bien détachée et fort discernable,
malgré ses variations; c’est un des bons caractères de l’oto-
lithe. L'étude des variations de cette masse rectangulaire mon-
tre qu’elle est formée par l’union de trois larges ondulations
séparées par des gorges plus ou moins profondément creusées ;
suivant l’accentuation de ces gorges les dents sont plus ou
moins séparées ou fusionnées; lorsque les deux gorges sont
absentes les trois ondulations sont soudées en une seule masse ‘
et le bord est sinueux ou rectiligne suivant qu’il reste ou non
trace des gorges; cela explique les différents aspects présentés
par nos photographies. Il: peut exister sur les ondulations une
faible ornementation secondaire. L’échancrure limitant l’ex-
croissance rectangulaire en avant est bien variable d'intensité
et de forme; cela a pour résultat de modifier l’inclinaison, la
longueur et la forme du côté antérieur de l’excroissance, qui
peut être court ou long, vertical ou oblique, rectiligne ou
courbé. Cela contribue aussi à la variabilité de position de lon-
gueur et d'élévation de l’angle antéro-dorsal qui peut être
aplati au point de disparaître, ou au contraire très élevé et
AcTEs 1937. 13
— 194 —
quelquefois à sommet très net. Le tronçon aboutissant à l’anti-
rostre chute très brusquement Hire la bosse antéro- dorsale
est haute et avancée.
Le bord antérieur présente toujours ses parties constitutives
normales, mais plus ou moins développées.
L’antirostre, sur quelques sujets, est de direction horizon-
tale; il est parfois assez allongé; il peut être arrondi ou
émoussé. Dans quelques cas il est plus réduit que sur le type
et peut même être fondu dans la courbure générale.
L’excisura peut être fortement rentrante et plus ou moins
ouverte, dans quelques cas elle est presque réduite à une fente;
la commissure est aiguë ou arrondie. Le côté supérieur est
plus ou moins long suivant la profondeur de l’entaille.
Le rostre est parfois plus court que sur le type; par contre,
sur quelques sujets il est très long. Son extrémité est aigué,
émoussée ou tronquée.
Il n’y a pas de variations dans la convexité de la face interne.
Selon le développement de l’excroissance postéro-dorsale le
sulcus est plus ou moins supra-médian. La longueur et la lar-
geur du sulcus paraissent relativement moindres sur les petits
exemplaires que sur les grands: chez ces derniers, l'extrémité
caudale est presque tangente au bord. Son infléchissement
postérieur est parfois moins fort que sur le type et la partie
infléchie est plus ou moins longue. :
L’ostium est long lorsque le rostre est avancé. Son arête
supérieure est rectiligne ou concave, lorsque l’angle formé par
ses deux segments fait défaut; sur les sujets à antirostre relevé
le premier segment est oblique vers l’arrière, au lieu d’être
horizontal comme sur le type. L’arête inférieure peut être
rectiligne sur toute sa longueur, sauf un petit relèvement au
collum. La partie du plancher laissée libre par le colliculum
dans la région de la pointe rostrale est plus ou moins étendue
selon les sujets.
La longueur de la cauda est assez variable, elle peut ne pas
dépasser celle de l’ostium. La partie infléchie, toujours obli-
que, est plus ou moins éloignée du pourtour; sur quelques
sujets, elle y est presque tangente. Son plancher est assez sou-
vent angulaire, du fait de la rencontre des deux parois lors-
qu’elles sont obliques. La dépression post-caudale fait
rarement défaut, la cauda est alors sans débouché; quelque-
fois lorsque la cauda est très rapprochée du bord elle ouvre
directement dans la gorge terminale du bord ventral. Sur
7
— 195 —
<.
quelques exemplaires la dépression post-caudale affecte une
direction détournée et débouche alors dans une sinuosité
située au-dessus de l’expansion postéro-ventrale; le plus sou-
vent, dans ce cas, la gorge terminale du bord ventral fait
défaut. ‘ |
La crête supérieure porte, sur quelques exemplaires, une
minuscule ornementation granuleuse en rapport avec les stries
de la paroi.
La conformation de la section supérieure est constante.
L’area est parfois confuse ou même assez effacée; par contre,
sur quelques éléments, elle prend un grand développement et
son pourtour peut être d’une très grande netteté tout en mar-
quant toujours la sinuosité rentrante au niveau de l’entaille
antérieure de l’excroissance dorsale. L’ornementation peut être
plus distincte que sur le type.
Le sillon ventral de la section inférieure est parfois très peu
marqué et les hachures portées par la partie antérieure de la
zone interne à ce sillon peuvent être peu visibles, elles peuvent
même manquer.
Dans la face externe, l’antirostre peut former un bombe-
ment plus ou moins prononcé en plus de ceux indiqués sur le
type. L’ornementation est parfois plus accusée que sur le type,
en même temps qu'elle est complétée par des rides verticales
vermiformes.
OBSERVATIONS. — Koken donne de cet otolithe une
courte description et une figure où l’on a peine à reconnaître .
les caractères généraux de l’élément. Il s’est adressé à un petit
exemplaire de forme triangulaire très aberrant, dépourvu
d'expansion postéro-ventrale, montrant un angle ventral très
développé, ayant une cauda à peine infléchie et un bord dorsal
sans excroissance rectangulaire ou presque. Une telle figure,
ainsi d’ailleurs que le texte qui l’accompagne, ne peuvent que
donner une fausse idée de l’otolithe de cette espèce. 5
J. Sanz Echeverria, dans son travail de 1926, représente les
deux faces d’un otolithe qui correspond bien à l’une de nos
variations.
Enfin, le même auteur, dans son travail de 1930, donne la
figuration d’un élément bien typé, sauf que l’extrémité caudale
y est très aiguë et que la dépression post-caudale y fait défaut.
- Le texte qui accompagne la figure renferme d’excellentes
remarques.
16e
Box salpa L.
(PI. XVII et XVIII)
1840. Box salpæ. —— E. KRIEGER, De Otolithis, Dissertatio inaugu-
laris physiologica, Berlin; pl. IL, fig. 18 b.
1884. Box salpa. —— E. KoKEN, Ueber Fisch-Otolithen, insbesondere
über diejenigen der norddeutschen Oligo-.
cän-Ablagerungen, Zeitschrift der deuts-
chen geologischen Gesellschaft, Berlin,
vol. XXXVI, p. 539; pl. X, fig. 8.
1930. Box salpa L. — J. SANZ ECHEVERRIA, Investigaciones sobre
Otolitos de Peces de España, Boletin de
la Real Sociedad española de Historia
natural; Madrid, Vol ="XXX, p.17 per
fig: 25;
TAILLE. — Oxrorrrae. — Longueur : 6,6, lar0eur 99;
épaisseur : Î.
PoissoN. — Longueur : 29; hauteur : CR
épaisseur : 4,1.
DESCRIPTION DU TYPE. -— La forme générale est ellip-
tique dans son ensemble, mais bicorne à l’arrière par suite de
la présence d’une longue queue inférieure et d’une corne supé-
rieure. L’otolithe est arqué d’avant en arrière; placé sur sa
face externe, il repose sur ses deux extrémités en basculant
vers le bord dorsal.
Le bord ventral cesse, plus bas qu’il ne commence, à une
petite entaille triangulaire située sur la partie inférieure de
l'élément dans le prolongement de la cauda. Il est régulière-
ment elliptique sur toute sa longueur et porte comme orne-
mentation un très faible et irrégulier mouvement ondulatoire.
Le bord dorsal débute par un court tronçon d’allure hori-
zontale, formant par suite avec la fin du bord ventral une
longue et peu profonde concavité; puis il se retourne sur
lui-même pour prendre une direction très légèrement oblique
vers l’avant. Il dessine ainsi une longue expansion postéro- :
ventrale située très bas, en forme de queue, assez grêle, de
3
|
— 197 —
direction horizontale et à sommet assez pointu; ce sommet
est, de beaucoup, la partie la plus reculée de l’élément.
A la base de l’expansion postéro-ventrale, le bord se relève
plus ou moins brusquement vers le haut, formant avec la
partie supérieure de l'expansion une concavité légèrement
angulaire; il atteint ainsi, par un tronçon à peu près rectiligne
et oblique vers l’avant, l’angle postéro-dorsal qui est en forme
de corne dirigée vers l’arrière. Cette corne, de sommet assez
aigu, fort bien détachée par une sinuosité inférieure, est beau-
coup plus courte que l’expansion postéro-ventrale. Du sommet
postéro-dorsal, le bord monte obliquement, suivant un trajet
rectiligne non orné, jusqu'à un sommet culminant bien
détaché par une encoche qui le suit; cet ensemble forme
comme une excroissance rectangulaire très aplatie dont les
sommets postéro-dorsal et culminant formeraient les deux
angles et qui surmonterait le pourtour de l’otolithe. L’encoche
qui suit le sommet culminant aboutit à une petite bosse
arrondie représentant l’angle antéro-dorsal, d’où le bord
rejoint l’antirostre par un tronçon rectiligne et oblique, orné
d’un très léger mouvement ondulatoire.
Les parties constitutives normales du bord antérieur sont
en partie masquées par une lame excisurale assez développée.
L’antirostre est à peine saillant sous forme d’une petite
bosse plus ou moins angulaire, la formation excisurale remon-
tant presque jusqu’à son sommet.
L’excisura est pour ainsi dire inexistante pour la même
raison. Le profil de la lame excisurale est assez sinueux bien
que dans son ensemble plutôt à tendance concave.
Le rostre est peu avancé et d’aspect retroussé.
La convexité de la face interne est moyenne.
Le sulcus est supra-médian, légèrement descendant et
infléchi à son extrémité qui termine très près du bord. Il est
long et large; il est ouvert et différencié.
L’ostium est relativement très long, le collum étant rapporté
assez loin en arrière. Son arête supérieure, rectiligne et hori-
zontale, se recourbe brièvement à l’arrière pour rejoindre le
collum. L’arête inférieure, une fois et demie plus longue que
la supérieure, est rectiligne et horizontale avec une petite
courbe antérieure qui rejoint la pointe du rostre et une petite
—
— 198 —
rampe postérieure qui remonte au collum. La paroi supérieure
est verticale, l’inférieure est très oblique. Le plancher porte
un colliculum de surface légèrement bossuée. |
La cauda est de même longueur que l’ostium et plus étroite
que lui. D'abord rectiligne, elle s’infléchit assez tôt par une
courbure régulière de l’arête supérieure et un angle mousse
de l’inférieure; la partie infléchie est assez longue et oblique
vers l’arrière; elle paraît un peu élargie au niveau de l’inflé-
chissement. Ses arêtes forment avec celles de l’ostium des
accidents marqués, se rapprochant plutôt d’une convexité que
d’un angle. La paroi inférieure est verticale. La supérieure
est un peu oblique, surtout au niveau de l’infléchissement; elle
porte une ornementation de lignes parallèles à l’arête et de
stries verticales. L’extrémité est arrondie. Le plancher est
tapissé d’un colliculum de surface unie et plus élevée que celle
de l’ostium, d’où un seuil au collum.
Le collum est bien précisé par les accidents des arêtes et
le seuil colliculaire.
La crête supérieure s’étend de l’antirostre à l’infléchisse-
ment caudal où elle disparaît progressivement; peu après son
origine elle est déjà assez saillante et d’une certaine épaisseur,
sa section est rhomboïdale.
La section supérieure est assez étroite. Elle porte une area,
médiocrement déprimée, dont la largeur est supérieure à la
moitié de celle de la section. L’area commence un peu avant
le collum et termine légèrement en arrière de l’infléchissement
caudal; elle est séparée de la bordure périphérique par une
limite assez indistincte. La bordure périphérique est convexe
et porte une vague ornementation de petites costules; la même
ornementation se trouve sur l’expansion postéro-ventrale; la
partie de la bordure périphérique qui est comprise entre
l’expansion postéro-ventrale et l’angle postéro-dorsal est à peu
près lisse.
Il n’y a pas de crête inférieure.
La section inférieure porte un sillon ventral, assez super-
ficiel, situé loin du bord et parallèle à celui-ci; ce sillon
commence vers le milieu de l’ostium et cesse vers la moitié de
l’infléchissement caudal. La portion interne au sillon est
convexe et unie; la bordure périphérique, également convexe,
porte contre l’ostium une dépression longitudinale en canal
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SpiCara.:SIMaris EL... ES RS 218
Spicara chryselts BORIE.::- 7. A 224
Spicara. adcédo: RIssSO.. ;7 21.20 ICS RS 230
Spicara maurti Bonn.: 1:16.) LIRE 238
Centracanthus cirrus Raf. +... 243
Bordeaux. — Imp. E. DROUILLARD, place de la Victoire, 3.
ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX TL. EXXXIX : PILI
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Phototypie Mémin, Arcueil (Seine)
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Pristipoma jubelini C.et V. (gr. = 2)
ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX PO XIN PLAIT
Pristipoma jubelini C.et V. (gr. = 4)
Pristipoma perotteti C.et V. (gr. = 4 et 2)
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ACTES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX TL. LXXXIX : PL. IV
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ES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX T LCXXXIX: PL XX
Spicara chryselis BONN. (gr. = 4)
Centracanthus cirrus Rar. (gr. = 4)
EXIRAITTS.
#
DES RP
CÈS-VERBAUX
_ Séances de la Société Linnéenne de Bordeaux JO ue
PERSONNEL DE LA SOCIÉTÉ
Au 1er janvier 1937
FONDATEUR DIRECTEUR : J.-F. LATERRADE (mort LE 31 OocTOBRE 1858), DiREc-
TEUR PENDANT QUARANTE ANS ET CINQ MOIS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE
DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCISION du 30 NOVEMBRE 1859.
Des MOULINS (CHARLES) (MORT LE 24 DÉCEMBRE 1875), PRÉSIDENT PENDANT TRENTE
ANS, MAINTENU A PERPÉTUITÉ EN TÈTE DE LA LISTE DES MEMBRES, PAR DÉCI-
SION DU 6 FÉVRIER 1878.
Composition du Bureau de la Société
CONSEIL D'ADMINISTRATION
M. Peyrot (A.), #, ES I., Président honoraire.
M. Llaguet (D: B.),
MM.
Chaine (J.),#, € 1, O. &, Président.
Malvesin-Fabre (G.), £YI., Vice-Prést.
Bouchon |A.), E I., Secrélaire gén.
Tempère (G.), Secrélaire adjoint.
Frémont (F.-A.), £ÿ [., Trésorier
Lambertie (M.),Eÿ L., Archivte Consr
COMMISSION DES PUBLICATIONS
MM. Bruneteau.
Daguin, {) 1. &,%k.
De Puymaly, &} I.
COMMISSION DES FINANCES
MM. Brion (Ch.).
Fabre, {à I.
_ Roques, 0. 4, &.
id.
MM. \
Anceau, #, Eÿ, %X, O.rH.
Baudrimont(D°A.), %, #1].
Castex (Dr L.), 3, &,0.*#
Jeanjean (F.), Eÿ I.
Lamarque, #%,{31.
Teycheney, &.
Conseillers
COMMISSION DES COLLECTIONS
MM. Brascassat, £3 [.
Dangeard, #, &.
Fabre, £ÿ I.
Frémont, £ÿ I.
Jeanjean, £ÿ I.
Lambertie, Eÿ I.
Tempère.
COMMISSION DES ARCHIVES
MM. Baudrimont, %,£ÿ 1.
Daguin, #& I!., O. #, 4.
Dangeard, %, E.
(1) Fondée le 25 juin 1818, la Société Linnéenne de Bordeaux a été reconnue comme Établis-
sement d'utilité publique, par ordonnance royale du 15 juin 1828. Eile a été autorisée a
modifier ses statuts par décret du Président de la République du 25 janvier 1884
4 PROCES-VERBAUX
MEMBRES BIENFAITEURS
MM.
+ Breignet (Fréd.), & I., 5 mai 1920.
+ Motelay (L.), &ÿ L., #, 5 mai 1920.
T Rozier (X.), $#, 5 mai 1920.
+ Bardié (A.), & I., 11 janvier 1922.
T Grangeneuve (M.), 8 juillet 1931.
+ Baraton, O. #, 5 juin 1935.
MEMBRES D'HONNEUR
MM.
Le Préfet de la Gironde.
Le Président du Conseil général de la Gironde.
Le Maire de Bordeaux.
1950 Breuil (abbé H.), #, & [., C. %, Professeur au Collège de France et à
l'Institut de Paléontologie humaine, 52, avenue de La Motte-Picquet, :
Paris (X VE) ie she tal a la er DURE Pa Ne
1936 Directeur du Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris
1931 Howard (L.-0.), O. #, #, ancien chef de bureau d'Entomologie des
Etals-Unis d'Amérique, 12, quai d'Orléans, Paris (IVe)...............
. 1921 Lacroix (Alfred), G. O0: #,#%4,membre del’Insliltut, Professeur de Minéra-
logie au Muséum, 23, rue Humboldt, Paris (XIVe)........... UE RE
MEMBRES HONORAIRES
MM.
1933 Boulenger (G.-A.), attaché au Jardin Botanique de l'État, 236, rue
Royale;:Bruxélles.: it Done er RER NE ARE EEE
1932 Buffault (P.), O. #, Conservateur des Eaux et Forêts en retraite, route
de Saint-Médard; 8;:Gaudéran.:.402,6., 20e DONNER ER
1927 Gadeau de Kerville (Henri), %, 3 [., #, 4, 7, rue du Passage-
Dupont; ROUEN EL MopeeR M eSE PT AN PE 1 SERRE
1901 Llaguet (D: B.), %, £ÿI., Directeur du Préventorium de Ia Ville de
Bordeaux. à Arcachon: 0028 RP enR, RRe ERREARERS
1882 Lustrac (de), avocat à Médéa/(Alger)i..2. "0e Re CR Ce
1914 Neuville (Marcel), 19, rue Tastet.......... aies 0e) ste desole 210 VPN EUR
1893 Neyraut, E}, &, Savonnières (Indre-et-Loire) .......................
1935 Sandbord (H.), Professeur à l’Institut d'Anthropologie d'Upsala (Suède).
Préhistoire
Entomologie.
Minéralogie.
Erpét., Bolan.
Botanique.
Biologie.
Biologie.
Botanique.
Géologie.
Botanique.
PROCÈS-VERBAUX
MEMBRES TITULAIRES
et Membres à vie (x)
: | MM.
no Anceau (Marcel), *, ES, %, O. 4, ingénieur des Arts et Métiers, 31,
D LS nt nano die o ete e
re Mrduilas Anare) Faculté de Médecine .….........,...........01........
1909 Arné (Paul), %, villa Haliotis, Guéthary (Basses-Pyrénées).......... Ce
ee Balaresque (Colonel HAbSUs O. 3%, 33, avenue du Jeu-de-Paume,
dNÉAUeRAN des, OL L. RO ANSE MC PR ne A Lo ae à Voile Sen AY das ee
1032 Balland Hentlrol rue du/Parc, à Gaudérank:#i.liuun sien...
1932 Barvans Henri) 45 rue Sanche-de-Pomiers.:..........1..,...,,,..2.
21900 Barrère (D: P.), 2, rue Parrot, Paris (XITe)............... ...........
1906 Baudrimont (D: Albert), #, £ÿ I., chef de travaux à la Faculté de Méde-
cine, 93, rue des ue D'RR NT DD RES A DER ten
1931 Baulinet (Roger), LE CU AO EURE HAT RQUE RARE QE Re AS
1925 Beauseigneur, pharmacien à Saint-Sever ...........................
1934 Bellouard (Pierre), 10, cours Victor-Hugo..............,............
“1921 Bernier (Abbé nr curé de Marsas par Cavignac (Gironde}).........
1920 Bertrand (Henri), #, Docteur ès sciences, 6, r. du Guignier, Paris (20e).
52 Bonnel (G.}, 16, rue Amélie, Caudéran ...............................
1911 Bouchon (A.}), # [., assistant à l’herbier municipal, 46, rue La Harpe,
PRO SOU MA ee AR en deletineliteet sd le L id LL eau ete dela Len d'ole oo Qe 0 eue ae à
1924 Boudreau (Dr Louis), 77, rue du Commandant-Arnould...............
1934 Boutin (André), 28, rue Maubourguet ee...
1894 Brascassat (Marcel), £ÿ [., 36, rue Marceau, Le Bouscat .............
D non Oh) "6 quai des Charirons:,.......:1:f1.. 0.1...
1923 Bruneteau (Jean), Inspecteur de la Défense des Végétaux, 121, c. d'Albret
1930 x Burtt Davy (Joseph), Lecturer in tropical Forest Botany, Imperial
Forestry Institute Univ. of Oxford (Grande-Bretagne)............. ..
19322 Camart ne beserie Manbecr eee mr ner fn vtr
1910 x Gastex (Dr Louis), #, &, O. &, 8, rue Vital-Carles.,...............
1927 Gazaux (Ch.}), Château Grangeneuve par Rauzan (Gironde) ............
1933 Gazaux (Gaston), Villa « Les Buddleias », à Certes-Audenge (Gironde).
1913 + Chaine (Joseph), #, £3 L., O. &, Doyen de la Faculté des Sciences,
; Conservateur du Muséum, 72, route de Toulouse, Bordeaux..........
1920 Charrier, Directeur de la Station scientifique du Collège Régnault, à
Dnscaroc) ere PORN Leee.l
1929 Chaume, %, pharmacien, quai de Bacalan, 86.........................
1930 Chevrier (Daniel), 159, boulevard George-V. ........................
1935 Ghouard (P.), maître de Conférences à la Faculté des Sciences de Rennes
1919 x Glaverie (Aurélien), château La Peyruche, à Langoiran .......,....
1920 Cordier (René), Juge de paix, à Miramont (Lot-et-Garonne) ...........
1934 Cordier (D: Ch.}, route de Toulouse, à Bègles....., FAUNE LME M PRE LR
Géol., Min., Pal.
Biologie.
Zoologie.
Histoire natur.
Géol. Bot.
Minéralogie.
Botanique.
Biologie.
Préhistoire.
Mycologie.
Enlomologie.
Lépidoptérol.
Entomologie.
Botanique.
Botanique.
Minéralogie.
Entomologie.
Entom. Ornit.
Coléoptères.
Hémiptères.
Botanique.
Botanique.
Paléontologie.
Botanique.
Géographie.
Zoologie.
Sciences nalur.
Botanique.
Biologie.
Botanique.
Histoire natur.
Lépidoptères.
Biologie.
6 PROCES-VERBAUX
1934 Couturier (Albert), La Grande Ferrade, Pont-de-la-Maye.............
1927 Gumia (Noël), Professeur au Lycée, 46, rue de la Roquette............
1928 Daguin (F.), ES I., O0. &, 4, Prof. de Géologie à la Faculté des Sciences.
1932 Dalmon (Jean), 182, avenue Carnot, La Rochelle .....................
1930 Danède (Élie), 31, rue André-Picaud, Nontron (Dordogne). +708
1933 Dangeard (Pierre), #, &, Prof. de Botanique à la Faculté des Sciences,
16, rue Théodore-Gardère roi LS RE re OR RE RE ;
1924 David (Pierre), Oleyrat, La Rochefoucauld (Charente) .................
1891 Daydie (Ch.)., &, 8, rue des Remparts... ... RE MAN AU
1899 Devaux (H.), #, £II., Prof. à la Faculté des Sciences, 44, rue Millière.
1900 Directeur de l'Ecole Saint-Genès........... be Le te sie le ER
1935 Dispans (Paul), 11; rue de 'Cursob::. Fu Ne ONE EE eS
1932 Dresnay (Marquis Guillaume du), château de la Taillée, par Echiré
(Deux-Sévres)ne.irie te es MR Ne NN RARES NRA APTE
1922 Drouillard (Eug.}, 3, place de la Victoire........ NET ete LOU NS AIT
1924 Dublange (A), pharmacien, 36, rue Jean-Soula..:,..:..,..20000000
1921 Dubordieu (Abbé), curé de Mazères (Gironde})....................1..
1925 Bubreuilh (Roger),,5;rue Paulin: fat RO NE
1932 Dufrénoy (J.), maître de Conférences à la Faculté des Sciences Le
1920 Dutertre (A.-P.), assistant de Géologie et Minéralogie, Faculté des
Sciences de l'Université /de Lille: a PAR Ne Gi Re
1922 Dutertre (Dr E.), 12, rue Coquelin, à Boulogne-sur-Mer............. x
1933 Duvergier (Michel), #, 10, rue Watteau, à Courbevoie (Seine) .......
1927 École de Santé Navale (Bibliothèque), cours de la Marne.
1920 Essner (Jules), à Banyuls-sur-Mer PR AR RL
1928 Fabre (Aurélien), # I., Inspecteur de L'ÉRSCIBRERENR 178, rue Berruer,
Saint-Aurustin ee) 5 AAA een SAUNA NT RES RE ë
1932 Ferrier (Jean), &, Directeur de l’École de garcons, ers Anatole-France...
1931 Ferron, ingénieur en chef du Génie rural, 153, rue David-Johnston .
1920 Féry d’'Esclands (comte), château de Paillet (Gironde})...............
: 1910 Feytaud (D'), %, £ÿ L., Professeur à la Faculté des Sciences, 149, cours
dela Marnetss ts tite LR ND PR EEE
1930 Forgerit (Mlle Raymonde), 135, rue Notre-Dame .........,...,. 200
1932 Forgues (Paul), Lycée Bernard-Palissy, à Agen (Lot-et-Garonne)......
1923 Fraysse (Jean), instituteur, école de Tenet, à Mérignac MC Te USE A
1921 Frémont (F.-A.), & I., 45, rue Lechapelier.................... bo
1900 Gendre (D: Ernest), inspecteur de l'Assistce Publ., 14, r. Ernest-Bersot..
1925 Génevois (Louis), Professeur de Chimie physiologique à la Faculté des
SCIéNCes, LS RS RU Ca DT Et RESTES RETIRE TEE «2
1925 Gervais d’Aldin (André), château Canteloup, à Yvrac...... ét PE
1922 Girard (Dr R.), €3 L., O. &, "K, assistant à la Faculté de Médecine et de
Pharmacie, 21 rue Ada, Bayssellance us SR RES
1923 Giraud (E.), villa Cicindèle, à Cambes .:..........:......... fans
1928 Glangeaud (Louis), Maître de conférences de minéralogie à la Facullé
des Sciences 2,40 an en EE AN RES PARIS SERIES D AE ù
1903 Gruvel, C. %, E3 I., O. %, Professeur au Muséum National d'Histoire
naturelle, 57,:rue Cuvier, Paris (Ve) SERIE ER ENCRES
Sciences nalur..
‘Agriculture.
Zoologie.
Zool. Géol.
Géologie. 4
Biologie. :
Histoire natur. À
Botanique. 4
Préhistoire.
Coléopt., Conch 4
Botanique.
Zoologie.
Col., Hémipt.
04
18
Macrolépid. ce k
Histoire nalue
Géol: Préhist.
Bot. Lépido si
Botanique.
Zoologie.
Géologie.
Géologie.
Géologie.
f.
Chimie, Expert
Géol., Bot, Zool.
Préhistoire
Géologie.
Géologie.
Botanique.
Géologie.
Lépidoptères.
Zoologie.’
Botanique.
Lépidopt. Col. …
Hist. Nat.
Entom. Col.
Géologie.
Zoologie.
PROCÈS-VERBAUX
1933 Guillaume (Mie Andrée), Maison des Étudiantes, cours du Maréchal-
D: Pélain..... s AUOT ARRET Le ARR nr er A SE ERA SAT AE AR
1995 D ul. 24 re Castillon: 2.4. th...
1924 Hawkins (H.-L.),F. Sc. F. G. S. University collège, Reading, England.
1918 Henriot (Philippe), château de Picon, Eynesse (Gironde)... Vo e Ee
1924 *x Howarth {(W.-E.), F. G. S. National Museum of Wales, à Cardiff.
1924 Jallu (Jean), profr à l'École technique, 160, boulevard Petain, Casablanca.
1923 nenmean Félix) 631,33, rie de Patay:.:4..4,..... 4...
1927 k Jeanneney (D: Georges), %, &T., Æ, Professeur à Ja Faculté de Méde-
ne MS lé AP RE RE ee La
a Justamon (René), Lycée, Talence............... pi MT AR EN TSn
1929 Lacorre (F.), correspondant de la Commission des Monuments préhis-
ï toriques pour la Gironde et délégué de la Société Préhistorique fran-
sailsen(Re Ga) 22 avenue Jean-Jaurès, Genon.:......:...........:..,
1929 Lacorre (Mme M.-Th.), 22, avenue Jean-Jaurès, Cenon.................
1909 Lacouture (Léopold), 10, rue Castelnau-d’Auros ......................
1917 Lafabrie-Raymond (J.-A.), %, 67, rue de Belfort..................
1902 Lamarque (D° Henri), #, £ÿ I., 131, rue de Pessac..................
189% % Lambertie (Maurice), E3, [., 37, rue des Faures.......... ..... ...
1930 Landès (André), La Gatle, à Saint-André-de-Cubzac ...................
1921 Laporte (Xavtes), Se :place des Palmiers,, Arcachon ...:.......,..,.:
1930 Larroque (Marcel), 16, avenue d’Arès, Saint-Auguslin ............. ..
1933 Latier (D' Mar cel}, médecin, à Mansle (Charente).....................
1934 Léon (R.), architecte, 120, boulevard Victor-Emmanuel-II[.............
1928 Loyer (Max), 4, rue de l'Observance.................... RAR FR LATE
1929 Loze (Marcel), 11, rue du Parlement-Sainte-Catherine .................
1932 Lucas (Ct Daniel}, O. #, &, ancien élève de l'École Polytechnique, maire
._ d’Auzay, La Prieuré d’Auzay par Fontenay-le-Comte (Vendée) ........
D Mineol Jean) 8rue Dufann si duels hat ii
1920 Lunet de Lajonquière (Yves), 113, rue Croix-de-Seguey.... ....
1933 Magne (André), 8, rue Monde ven Penn ne ri Met» AE EM RCE
1912 Malvesin-Fabre (Georges), &[., 77, rue de Pessac ................
1934 Malvesin-Fabre (Mme), 77, rue de Pessac .........................
1920 Marly (Pierre), &, 11, rue Adrien-Bayssellance AA LE LAN
- 1922 Marquassuzaäâ (Robert), 105, cours d'Alsace-Lorraine...............
193 Marre (Mie Ch.), & I., profes. au Lycée de Jeunes Filles, 90, r. Mondenard.
193 Mathias (Jean), notaire, à Hiersac (Charente) ...................... ù
1897 Maxwell (J.), O. %, £ÿ [., Procureur général en retraite près la Cour
d'appel de Bordeaux, De Aide sn Res LL ci A PA PP NT AE
D 0 Ma 7raud: (Gaston), 4,29) rue Ligier. . 4.1.1... M.
: 1922 Meilhan (D: Jean), Dispensaire de l'hygiène sociale, Annemasse (Haute-
SAONE ND CT ONE Me. OR On CI RES MIRE RE EEE OU
1927 Mengaud (Louis), Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de
16 CR Se UNE ME ER AA A EE Rene RER HSE
1932 Monméjean (Edouard), instituteur à Bazens, par Port-Sainte-Marie
; ML ele ao re A A NO AR CAR RE SON ms AN ER ANE
Biologie.
Mycologie.
Géologie.
Botan., Lépid.
Géologie.
Botanique.
Botanique.
Biologie.
Géologie.
Préhistoire.
Préhistoire,
Botanique.
Conchyliologie.
Botanique.
Entom. (Héim.).
Entom. (Col.)
Mycologie.
Botanique.
Lépidopières.
Géologie.
Conchyliologie.
Préhistoire.
Lépidoptéro!.
Histoire nalur.
Lépidoptérol.
Malacologie.
. Bot., Myc., Préh.
Géologie.
Agriculture.
Paléontologie.
Botanique.
Ornith., Préhist.
Botanique.
Préhistoire.
Lépidoptères
Géologie.
Géologie.
See PROCÈS-VERBAUX
1936 Montel (Emile), 70, avenue Pasteur, à Pessac.........................
1924 Moreau (Louis), directeur d’école, La Teste de Buch.................
1931 Morin (F.), aux Barbereaux, par Sainte-Foy-la-Grande................
193 Mougneau (D: Roger), £ÿ, 17, cours de Verdun.................. NE
1921 Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux, Jardin Public SR
1936 Muséum d'Histoire Naturelle de Bayonne, 7, r. Jacques-Laffite
1913 Pain {Dr'Denis}; 84 cours de IYser 26. ee PNR
1929 Pales, médecin-capitaine des troupes coloniales du Baguirmi-Chari,
à. Fori-Lamy:(Tédad}) rides. AUS Nes Re OR
1933 Papy (Louis), professeur au Lycée, 12, rue d’Audenge.................
1933 Pargade (Maurice), 11, allées des Roses, à Caudéran ........... in
1934 Patijeaud (Comt}, rue de l'Abattoir, Argenton-sur-Creuse....... .....
1934. Périer (Pierre) 2; /rue-Buchon 2.2.0 ve Vie PAR Ate Ci
1934 Perrier (Paül),:30, rue Théodore-Duecos:: 22.070 ee
19352 Petiteau (Dr Ch.), &, 17, avenue du Lycée, à Talence ............ ER
1898 Peyrot, "#1; 31, rue Wustenberg . 21.0, 22: UMR
1914 Pique (Abbé), curé de Cartelégue {Gironde}. 40, 2 en nes ne
1919 Plomb (Georges), 6, &, 18, rue Edison, Talence............::......
1932 Pressouyre (Fi), professeur à l'École Normale, 15, boulevard d’Alsace-.
et-Borrame, à "Bayonne. 114 4 Mn rt ee ae
1921 Puymaly (André de), # [., Maitre de conférences adjoint à la Faculté
des SCIENCES RM RENE E UT ne Ed oae D a 0 tu Ne EN A NES
1903 Queyron (Ph.), £ÿI., &, médecin-vétérinaire, Les Esseintes, La Réole..….
1935 Raoux (Mie Ant.}), licenciée ès sciences, 65, rue de Belfort........ ...
188% Reyt (Pierre) Bouhac/(Gironde)}" 2e ut Re Re A eee
192 Roman (Frédéric), 1, quai Saint-Clair, Lyon. 2 ee
1933 Roques (François), O. 4, #, 247, cours de l’Argonne.................
1928 Roton [Vie G. de), 4, château Rayne-Vigneau, à Bommes-Sauternes....
1932 Sarry (Marie-Louis), 9, rue Tanesse............... un
1908 + Schlesch (Hans), $#, Rd à Copenhague (Danemark)...
1912 Sigalas (Dr Raymond), #, #&, &, Professeur agrégé à la Facullé de Méde-
“cine; 9rue de Saint-Genés.155, ae cn PR e e
1935 Société d'Océanographie de France (Section de Bordeaux), 22,
quatide Baçalans. ic RS Rs RS ES RO
1932 Sore (Pierre), château Latour-Carnet, à Saint-Laurent-Médoc..........
1933 x Souché (Ceorges-Louis), docteur ès sciences, professeur au Collège,
route de Miramont, à Marmande (Lot-et-Garonne) ...................
1933 Suire (Jean), Station de Zoologie, Cap d'Antibes (Alpes-Maritimes)...
1924 Tabusteau (abbé Henri), curé de Sainte-Eulalie du Carbon-Blanc.....
1934 Tandonnet (Jean), 138, boulevard Moniparnasse, Paris (XIVe) ........
1919 Tempère (Gaston), Assistant à la Faculté de Médecine et de Pharmacie.
1936 Téoulé (André-R.), architecte, 44, rue du Maréchal-Joffre .............
1921 Teycheney (Louis), $#, à Sadirac (Gironde)...:.............,..:......
1923 Université de Bordeaux (Bibliothèque), 20, cours Pasteur.
1932 Vaslin (Léon), Pharmacien, boulevard Victor-Hugo, Saint-Jean-de-Luz.
1931 Verrier (Amélien), $#, 92, aveuue Victor-Hugo, Le Bouscat ...........
1936 Vigneau (Abbé Pierre), curé de Saint-Louis-de-Montferrand ..... “Meet
Bryologie.
Paléontologie.
Géol., Préhist.
Histologie.
Histoire natur.
Biologie.
Préhistoire.
Géologie.
Préhistoire.
Entomologie.
Géologie.
Coléoptères.
Physiologie.
Paléontologie.
Botanique.
Botanique.
Géologie.
Botanique.
Botanique.
Se. Nat.
Géologie.
Géologie.
Mycologie.
Minéralogie.
Géologe.
Conchyliologie,
Zoologie.
Bot., Géol.
Zoologie.
Lépidoptères.
Bot. Lépidopt.
Préhistoire.
Botan. Entom.
Botanique.
Géol. Myc.
Histoire natur.
Lépidoptères.
PROCÈS-VERBAUX 9
MEMBRES CORRESPONDANTS
Les membres dont les noms sont marqués d’un # sont cotisants
et reçoivent les publications.
MM.
1929 Apollinaire-Marie (Frère), #, &, Professeur honoraire de Zoologie à
la Faculté des Sciences de Bogola (Colombie).........:.......4:.... Sciences nalur.
1920 Belloc (Gérard), #, 30, allées du Mail, La Rochelle................... Biologie.
1900 + Bouygues, #, £E31L., 0. &, Institut botanique de l’Université, à Caen Botanique.
1933 Bugnion (E.), villa « La Luciole », avenue Pasteur, à Aix. ........... Biologie.
1932 Buysson (R. du), à Saint-Rémy-La-Varenne (Maine-et-Loire) ......... Hyménoptères.
1932 Gharpy (René), garde général des eaux et forêts, 5, rue Lucien:Decombe,
NME TEEN late) SR LEE RES Un RE RU due Un en Botanique.
1911 x Glaverie (Armand), %, &, Inspect. des Eaux et Forêts, 7, rue de la
DE IE RERO. Eee DR Ne sr Sn ne a Botanique.
2 Goût Léoal 1, Les Andelys (Eure). ..:.....:.. indice Préhistoire.
1932 Gros (Dr Aug.), #, & T: S,9,rue Dublineau, à Mascara. ...... 1... Entomologie.
1920 + Dieuzeide (Dr), #. docteur ès sciences, chef de travaux à la Faculté
DES ETES AU ART ONE er OA RME EE RER EE ARE Zoologie.
1904 Horwath (Geza de), O.%, £3 L., O.K, directeur de la section zoologique
du Musée national hongrois, Budapest (Hongrie)..................... Hémiptères.
1911 + Lambert (Jules), X, Président honoraire du Tribunal civil, 30, rue
DES SR LENne ee NO RS LAS NO RE PA SRE CARS Se SES … Géologie.
D Eonueleanm Paris ln RU A ire a Es Histoire natur.
1921 + Lummau, O0. #, Conservateur adjoint du Musée de Mont-de-Marsan. Histoire natur.
1927 Noël {Arm.}), forestier de la Côte-d'Ivoire, 4, rue Dufour-Dubergier..... Sciences natur.
1932 Peyrony (Denis), Les Eyzies de Tayac (Dordogne)...... a NA NE brénistoinres
1892 + Ramond-Gontaud (Georges), £3 [., sous-directeur honoraire au :
Muséum national d'histoire naturelle (Géologie), 18, rue Louis-Philippe,
HNetIeSueESeine, nu... in es A A ere Géologie.
1884 Regelsperger (G.), 85, rue de La Boëtie, Paris...................... Géologie.
1932 Santschi (Dr Félix), à Kairouan (Tunisie)....................... An Formicides.
1922 x Ségovia (Louis de), ingénieur à Saint-Séverin (Charente})........... Potamographie.
1936 Société historique et archéologique de Saint-Émilion......
1913 Southoff (Georges de), 13, vià Sanlo-Spirito, Florence (Male) æer on Erpétologie.
1982 Æhéry (A.),.12, rue Abel-Ferry, à Paris (XVIe) ...,..::14........... Buprestides.
1932 Turati (Cite Emilio), O.%, &, C. 44, 4, piazza San Alessandro, Milan (Ital.) Lépidoptères.
1924 Valette (Dom Aurélien), Abbave de la Pierre-qui-Vire, à Saint-Léger-
; M'Nauban (Yonne) «....:1.. 10 NE Va SN RS SRE A A AR SAR OS Paléontologie.
1900 Verguin (Louis), C. %, général d'artillerie en retraite, Clos Bel-Air,
| nu ET AN ON AR EUR A AR A Res RE PA EAU ASE A Botanique.
1932 Vérity (Dr R.), 36, via Masaccio, à Florence (Italie)........,....... 0 Bépidoptères:
Re
ARE LPO
10 PROCÈS-VERBAUX
\
MEMBRES AUDITEURS
MM.
1932 Aubas (Mile Jeanne}, 14, avenue d'Orléans, à Paris (XIVe).............
1913 Ballais (Camille), rue Buscaillet, Le Bouscat.........................
1934 Barthélémy (Mie Anne), 6, avenue Carnot, à Talence................
1932 Bernard-Bouyer (D: Jean), 72, cours de la Martinique
194 Bertrand (Henri), 19, chemin Viaud, au Bouscat ........,......:....
1919 Bertrand (abbé Henri), 20, place Amédée-Larrieu
1934 Bial de Bellerade (Paul), Loizeau, Fronsac ........................
1914 Biget (Jean-Albert), #, 4, chemin de la Bonnette prolongé, à Pessac...
1935 Bounhiol (Jean), assistant de Zoologie à la Faculté des Sciences, 149,
cours: de la Marne... 04 RME ne AN RAT UNE
1934 Bouyer (Marcel), 28 /:rûe de Dion. ..u.2,1. 1 AN TAN TIENNE
1922 Boyer (Mie Denise), 196, rue de Pessac ..
1928 Bustarret (Géorges), 47; rue Ferbos!..: 25 01240 0e PO nEnnNe
1934 Calandraud (Pierre), 33, rue de la Chartreuse
1930 Gastex (Roland), 8;;rue:Vital-Carles : 12.420000 ie APR SP eRErEe
1934 Chaboussou (Francis), 51, rue de Patay............................
1932 Chevalier (André), 43, 21, rue Lonis-Liard...........................
1913 Gourtel (Emile), 140, cours Maréchal-Galliéni, Talence
1935 Cousin (Mie Gisèle), 19, rue des Éluves
1993 Gouteau, 11, rue de la Verrerie .,,..,2100i be RE PRARE
1922 Gouturier (Dr André), 30, rue Maubourguet
1923 Couturier (G4;, 30; rue Maubourgugl 222.800 720% MAN OENS ER
1928 Crapuchet, 8, #, jardinier chef des plantations de la Ville de Bordeaux,
190, ‘chemin d'Eysines’\Gaudéran ii 72#0a0unr. LR ANR PRES
1982 Drouet (Henri), 6, rue-des Frères-Bonie &,4..-400000 0 RE
1932 Drouet (Me Mad.), 6, rue des Frères-Bonie..........................
195 Ducasse (MI! Germaine), 15. rue de la Croix-Blanche
1936 Duchesne (Yves), 55, rue Emile-Zola, Talence .................:40,%
1924 Dufaure (A.), pharmacien, 130, boulevard Antoine-Gaulier
CCC
0.8.0
rer esse
ne ee
ns.
ee
\
1933 Faure (Mie Mad.}, à Sadirac (Gironde) ........... ................... |
1924 Fiton (Me H.), £3 L., 162, cours du Maréchal-Galliéni, à Talence ......
1934 Fradois (Henrv), place François-Iler, à Cognac ...................... !
1932 Franc (Jean), 9, rue Francis-de-Pressensé, à Talence .................
1935 Gajac (Jean), Cité Universitaire, rue de Budos...... PA M ME mA «
1934 George (Mie Denise), 54, rue du Jeu-de-Paume, à Caudéran ..........
1934 Gillet (André), villa Marthe, rue Carrère, à Libourne... LIT AENSE SRE
1928 Girou (Mie M.), 69, cours Gambetta, Talence ......................4.
1929 Guichard (Emile), 238, avenue Thiers ..................... FAR PR
1927 Houssin (Ml: Jeanne), 20, rue Laroche...............................
193 Ladevèze (Émile), 10, rue Avison, à Talence....................1....
1922 Lafond-Grellety (Mme J.), 72, route de Toulouse, Bordeaux..........
Géologie.
Botanique . À
Histoire natur +
Préhistoire.
Botanique.
Histoire natur. »
Conch. Préhist, |
Botanique.
Biologie.
Hydrologie.
Histoire natur.
Coléopières.
Botanique. È
Géologie 4
Zoologie. k
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Botanique. Fe
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Lépidoptérol. "
Botan., Biol. L
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Hist. nat. Le
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Anthropologie.
Botanique. 4
Botanique. #
Botanique. #
Géol. Botan. ;
“Préhistoire.
Entomologie.
Préhistoire.
Préhistoire.
Ki
Sciences natur.
Préhistoire. M
Sciences natur.…
Botanique.
Zool. Géol.
PROCÈS-VERBAUX 11
4 Le Louis (Charles), 121, rue du Hautoir ........... RM EE AL MATE e Mycologie.
| Mainvielle (Henri), 4, quai Sainte-Croix ..................... ARE. ANSE Botanique.
1935 Maizat (Jean), pharmacien, cours Maréchal-Galliéni................... Biologie.
1933 Mouchebeuf (André), rue Billaudel, à Cenon........................ Préhistoire.
1930 Noyer (Maximin), aux Cerqueux de Maulévrier par Cholet (Maine-et-
LODEL DE ARC ONE Re ANS PR I TO SN ER Botanique.
1923 Patot (Ch.-H.), 29, rue Léon-Say, à Talence EN PA A A A PE et Apiculture.
1925 Péragallo (Jean), 76, rue de la Rousselle ............................ Coléoptères.
1934 Ploux RENNES LUe Bermeérets.h 20 A NU enMEs LR AU URL. Et Géologie.
1935 Rigalleau (Léopold), professeur adjoint de La Roche-sur-Yon.........
1927 Rusterholz (Henri), Vice-Consul de Suisse, 10, place Gambelta....... Mycologie.
1934 Sens (Georges), due NiCIor-Hago fa/Liboutner eve en st L') Bryologie.
Ps /Sservan (Joseph), 4 rue Ducau..........,...,,,...... NS te LL à Agriculture.
1925 Tarel (Raphaël), 40, rue Calvé, l'été à l’'Herbe par Arcachon............ Col. (Cicind.).
MORTS POUR LA PATRIE
Moustier (Michel). — Roch (Louis).
MORTS EN 1936
‘ 14871 Dubalen. — 1923 Loustalot-Forest. — 1927 Malrieu. —
1930 Martin (Dr Henri).
Liste des publications périodiques recues par la Société
en 1936
I. — Nouvelles Sociétés qui ont demandé l’échange.
Dinar. — Laboratoire maritime de Saint-Servan.
Paris. — Revue de Mycologie.
— Mammalia.
SAINT-EMILION. — Société historique et archéologique.
LE CAIRE. — Institut d'Egypte.
— The Egyptian University.
OTuzY. — Travaux de la Station biologique de Karadagh.
UDiNE. — Museo entomologico « Pietro Rossi ».
II — Faune de France.
M (OH cl Barn (G.). LU Ccstodes. Paris! 1936, Vol in-8°.
12 PROCÈS-VERBAUX
Assemblée générale du 6 janvier 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
La séance est ouverte par M. Jeanjean, président sortant, après
avoir renouvelé à ses collègues les remerciements qu’il leur a déjà
adressés à Facture lors de notre dernière Fête Linnéenne. Il ajoute
qu’il est très heureux de laisser la présidence à notre collègue
M. le Doyen Chaine qui apporte son dévouement à la marche de
la Société.
M. le Doyen Chaine prend la présidence, remercie ses collègues
pour sa deuxième élection et félicite son prédécesseur M. Jeanjean
pour ses deux années de Présidence.
L'Assemblée procède à l’élection des Commissions. Sont élus :
Publications : MM. Bruneteau, Daguin, De Puymaly.
Finances : MM. Brion, Fabre, Roque.
Archives : MM. Baudrimont, Daguin, Dangeard.
Collections : MM. Brascassat, Dangeard, Fabre, Frémont, Jean-
jean, Tempère.
Excursions : MM. Bouchon, Castex, Jeanjean, Magne, Malvesin-
Fabre, Marquassuzaa, Tempère, Teycheney.
Il est donné lecture par M. Fabre du rapport financier et du
projet du budget pour 1937, et M. Baudrimont du rapport de la
Commission des Archives.
SEANCE ORDINAIRE
M. LE PRÉSIDENT félicite M. Anceau qui vient d’être promu Cheva-
lier de la Légion d'Honneur, au titre du Ministère de la Guerre,
et M. Feytaud auquel l’Académie des Sciences vient d’attribuer le
Prix Frémont.
Personnel. Sur avis favorable du Conseil est admise au titre
de Membre auditrice : M''° Marthe Humbert, 51, rue de Laseppe,
s’occupant de Géologie et Zoologie, présentée par M''° Désabres et
M. Frémont.
Administration. M. LE PRÉSIDENT fait passer une photogra-
phie du médaillon de M. le Professeur Boutan, ancien membre de la
Société, médaillon qui a été inauguré au Collège de Lectoure.
Communications. M. TEMPÈRE : 1° Le lézard vivipare dans
le département de la Gironde; 2° Présence de la couleuvre d’Escu-
lape dans la forêt du Pyla (La Teste).
M. MAGNE : Sur quelques Crustacés Décapodes intéressants ou
nouveaux pour la faune girondine.
PROCÈS-VERBAUX 143
Sur quelques Crustacés Décapodes intéressants
ou nouveaux pour la faune girondine
Par André Magne
Au cours de mes excursions zoologiques sur les côtes de la
Gironde et du Bassin d'Arcachon, j'ai eu l’occasion de récolter un
certain nombre d’espèces intéressantes de Crustacés Décapodes :
MaAcRURA. — Crangon trispinosus Haïilstone (Cap-Ferret 1935).
ANOMURA. —— Anapagurus Hydmanni Thompson (Cap-Ferret 1935) ;
Eupagurus cuanensis Thompson (Cap-Ferret 1936).
BRACHYURA. — Dromia vulgaris Milne-Edwards (Île aux Oiseaux
1936) ; Ebalia tuberosa Pennant (Cap-Ferret 1935); Atelecyclus
cruentatus Desmarest (Pointe Sud 1933); Portunus marmoreus
Leach (Andernos 1935); Eriphia spinifrons Herbst (Ponton
d'Eyrac 1936); Xantho floridus Montagu (Cap-Ferret 1933);
Gonoplax angulata Pennant (Pointe de l’Aiguillon 1936); Ina-
chus dorhynchus Leach (Soulac-sur-Mer 1936) ; Inachus dorset-
tensis Pennant (Cap-Ferret 1935); Hyas coarctatus Leach
(Pointe Sud 1933) ;
parmi lesquelles deux sont nouvelles pour la faune girondine.
Inachus dorhynchus Leach (Soulac-sur-Mer 1936) et Hyas coarc-
. tatus Leach (Pointe Sud du Bassin d'Arcachon 1933). Ces. deux
espèces rencontrées mortes, proviennent vraisemblablement des
Hauts-fonds océaniques, d’où elles ont été transportées sur nos
côtes, par l’action des courants marins. La découverte d’Inachus
dorhynchus Leach, espèce draguée au large des côtes de la Charente-
Inférieure, par 45° 46° de latitude N. et 5° 58’de longitude W., pen-
dant la campagne océanographique du Prince de Monaco de 1886,
est facilement explicable par le fait que cette station est relative-
ment peu éloignée du département de la Gironde et que de plus,
vu la proximité de cet habitat, il n’est pas impossible qu’elle vive
au large des côtes de la Gironde. Par contre, celle d’Hyas coarctatus
Leach est plus énigmatique, en effet, cette espèce est presque exclu-
sivement arctique, son habitat le plus méridional paraissant être
les Iles Britanniques et Anglo-Normandes; néanmoins sa découverte
à la Pointe Sud du Bassin d'Arcachon permet de considérer comme
probable sa présence au large de nos côtes, où elle vivrait semble-
t-il à un niveau bathymétrique nettement inférieur à celui où elle
se rencontre dans les mers septentrionales, ce qui expliquerait l’in-
succès des recherches entreprises pour la découvrir dans les eaux
océaniques françaises. Les autres espèces sont des espèces rares déjà
signalées sur nos côtes ou dans le Bassin d’Arcachon, j'ai indiqué
après chacune d’elles le lieu où je l’ai rencontrée. Enfin, pour termi-
14 PROCÈS-VERBAUX
ner, je signalerai la découverte dans les parcs aux huîtres situés face
à la Pointe de l’Aiguillon, d’un individu vivant de Gonoplax angulata
Pennant, espèce exclusivement océanique. Cet habitat est extrême-
ment intéressant, car il prouve que certains Crustacés de Haute-
Mer peuvent s'adapter aux conditions œcologiques nettement diffé-
rentes du Bassin d'Arcachon.
Le Lézard vivipare dans le département de la Gironde
’
Par M. G. Tempère
Sous le même titre, notre regretté collègue F. Lataste nous don-
nait, à la séance du 5 avril 1933 (P.-V. p. 60) une communication,
par laquelle il faisait appel aux naturalistes que leurs études amèë-
nent dans les marais qui avoisinent Bordeaux, leur demandant d'y
rechercher le Lézard vivipare (À).
En effet, F. Lataste, qui trouvait facilement cette espèce aux
abords de l’Allée de Boutaut, au temps où il s’adonnait spécialement
à l’étude de la faune herpétologique de la Gironde, n’avait pu l’y
capturer à nouveau, plus récemment, lorsqu'il avait voulu s’en
procurer des spécimens.
C'était là une petite question qui le préoccupait, et dont il nous
avait entretenu à diverses reprises, au cours de ces conversations
que son savoir et son expérience rendaient si instructives. Il ne
doutait pas, d’ailleurs, que le Lézard vivipare existât toujours dans
sa station classique. Fi
Ma communication d’aujourd’hui a pour but d’indiquer que, de
fait, le Reptile en question n’a pas déserté notre marais : le
26 décembre dernier, la recherche d’insectes dans des troncs ver-
moulus et plus ou moins décomposés de Saules abattus, à proximité
de l’Allée de Boutaut, nous a permis, à M. Giraud et à moi,
d'observer plusieurs Lézards vivipares, engourdis dans les anfrac-
tuosités où ils avaient établi leurs quartiers d’hiver.
Il n’y a donc rien à modifier à ce qui est connu depuis bien long-
temps, quant à la présence et à l’habitat de cette espèce dans les
environs de Bordeaux.
(1) Ce Lézard, qui doit son nom à ce que l’éclosion de ses œufs a lieu
à peu près au moment de la ponte, ressemble passablement au vulgaire
Lézard des murailles; l’épaisseur plus grande de sa queue, ainsi que
divers caractères de son écaillure, permettent cependant de l’en distin-
guer sans difficulté. Au surplus, c’est une espèce des lieux marécageux,
que son congénère ne fréquente guère qu’en restant sur les berges et
talus bien exposés au soleil.
COR REA Te AR A AT 0 SPA {
NP AN US PL
NE METRE Vi
PROCÈS-VERBAUX 15
|
Rapport de la Commission des Finances
Par M, Fabre
MESSIEURS,
Le 4 janvier 1937, votre Commission des Finances s’est réunie
au Siège de la Société. Elle s’est fait présenter par le Trésorier
toutes les pièces comptables, a vérifié la comptabilité, reconnu la
régularité des écritures et constaté que nos livres étaient tenus avec
beaucoup d’ordre et de soin.
L'examen des différents chapitres de recettes et de dépenses nous
a amenés à faire les constatations suivantes :
RECETTES. — 1° Cotisations : Le chiffre des cotisations recou-
vrées en 1936 s’élève à Fr. : 5.931,75, chiffre légèrement inférieur à
celui de 6.000 francs prévu au budget. Mais il reste encore à perce-
voir 642 francs pour les membres qui ne doivent que la cotisation
de 1936 et 1.170 francs pour ceux qui, outre la cotisation de 1936,
doivent une ou plusieurs années en retard.
2° Vente de publications : Le montant des ventes de publications
s’est élevé à 4.009 fr. 50, chiffre bien supérieur à celui des années
précédentes. Cette augmentation est due en partie à ce fait que
l'Ofjice des pêches maritimes nous a aidés dans notre publication
des Otolithes des poissons de M. Chaine pour 1.500 francs sous
forme d’achat de publications et non sous forme de subvention.
* Mais, abstraction faite de cette somme de 1.500 francs, nos ventes
de publications ont encore produit 2.509 fr. 50, chiffre supérieur à
celui de 2.000 prévu au budget : Nous sommes redevables de ce bon
résultat à notre actif et dévoué archiviste, M. Lambertie, auquel
nous adressons nos sincères félicitations.
3° Subventions : Nous avons encaissé au cours de 1936 les sub-
ventions habituelles : 2.000 —— 10 % pendant le 2° semestre —
1.900 francs pour celle du Conseil Municipal 1935, 2.000 -— 10 %
— 1.800 francs pour celle du Conseil général 1936 et 2.500 -— 10 %
— 2.250 francs pour celle de la Caisse des Recherches Scientifi-
ques 1936. IL nous reste encore à recevoir les 500 francs de la
subvention 1936 des Eaux et Forêts. Ces diverses subventions ont
donc donné un total de 5.950 francs, au lieu de 9.500 francs, prévus
au budget. Cette différence provient de deux causes : 1° la subven-
tion de la Caisse des Recherches Scientifiques n’a été que de
de 2.500 francs, alors qu’en 1935 elle avait été de 5.000 francs et
que nous avions prévu cette même somme de 5.000 francs à notre
16 PROCÈÉS-VERBAUX 4
budget; 2° Nous avons eu à subir sur les subventions encaissées la
retenue de 10 % instituée par les décrets-loïs de juillet 1935 sur les
paiements effectués par les Caisses publiques.
DÉPENSES. —— 1° Frais généraux, conférences, excursions : Les
frais généraux de 1936 ont atteint le chiffre de 1.814 fr. 23 et les
frais de conférences et excursions celui de 505 fr. 65, soit au total
2.319 fr. 88, chiffre un peu supérieur à celui de 2.105 fr. 04 en
1935, mais inférieur à celui de 3.000 francs, prévu au budget pour
ces deux chapitres.
2° Bibliothèque et collections : Les dépenses faites pour la
bibliothèque et les collections ont été de Fr. : 1.646,35, un peu infé-
rieures à celles de 1.670,75 en 1935 et n’atteignant pas le chiffre
de 2.000 francs prévu au budget pour ces deux chapitres.
3° Publications : Mais si nous avons réalisé des économies pour
les autres chapitres, il n’en est pas de même pour celui des publica-
tions. En effet, au 1” janvier 1936, nous avions déja comme dette
vis-à-vis de notre imprimeur la somme de 13.585 fr. 45. A cette
dette est venue s’ajouter une facture en retard du 2° fascicule des
Procès-Verbaux de 1934 et de quelques brochages arriérés s’élevant
à 3.422 fr. 35. De plus, le volume d’Actes 1936, suite des Otolithes
des Poissons par M. Chaine, sorti le 30 novembre, s'élève avec les
planches à 10.145 fr. 45. Enfin nous avons reçu le 31 décembre la
facture des impressions administratives et publicitaires de 1936,
dont le montant est de 1.427 fr. 85; en sorte qu’au total notre dette
chez l’imprimeur a été cette année de 28.581 fr. 10 et elle aurait pu
être encore plus forte, si les Procès-Verbaux de 1935 n’avaient pas
subi un retard et avaient pu paraître avant la fin de 1936. Or, nous
avons versé à l’imprimeur, soit par chèques postaux, soit par che-
que bancaire, la somme de 17.007 fr. 80 et nous lui devons encore
11.573 fr. 30. Nous avons en outre remboursé 300 francs pour
avance faite par l’auteur pour un travail paru antérieurement.
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1936. —— La situation au 31 décembre
se présente comme suit :
Actif : espèces en Caisse, aux chèques postaux et en
Banque 2%: is UE L RReTER ere ER Fr. 10.540,92
Passif : sommes dues à l’imprimeur et à la phototypie
MémiEn 0 Rene Mas LERPe Re at EE 11.573,30
Déficit'asreporter. sn PATIO pere Frs 103236
En résumé, notre situation est donc un peu moins favorable qu’à
la fin de 1935, puisqu’au lieu d’avoir à reporter un petit excédent
d’actif, nous nous trouvons avec un déficit de 1.032 fr. 38. De plus
PROCÈS-VERBAUX 17
l'année 1937 s'annonce sous de mauvais auspices : car d’une part,
à la suite du vote et de l’application des nouvelles lois sociales, le
prix d'impression de nos publications, qui a déjà été augmenté pour
les Actes de 1936 par suppression de la remise de 22,50 % que nous
faisait l’imprimeur, risque de l’être encore davantage, comme nous
en a avertis une lettre de notre imprimeur; d’autre part, nos sub-
ventions pourraient être encore moins élevées, le Conseil général
dans sa dernière session s’est trouvé comme il nous l'avait laissé
pressentir dans l’obligation de réduire la sienne de 2.000 francs à
1.500 francs. La situation est donc un peu inquiétante pour nos
publications qui sont la vie de notre Société, mais elle n’est pas
désespérée; nous avons, après la guerre de 1914-18, connu des temps
plus mauvais.
P.-V. 1937. 9
18
PROCÈÉS-VERBAUX
RÉSULTATS DE L'EXERCICE 1936
RECETTES
Solde à nouveau au 1er jan-
DÉPENSES
Imprimerie : ;
Reliquat 1935 et facture
PROJET DE BUDGET POUR 1937
RECETTES
Cotisalions 7:28 F.
Vente de Publications. ...
Subvenlions :
“
Conseil municipal. 2.000 »
Conseil général 1.500 »
Caisse Recher-
ches scientif. 4.500 »
Eaux et forêts.
Arrérages Legs Breignet
1.000 »
6.000
2.000
»
DÉPENSES
Déficit à reporter... F.
Frais SÉNÉTAUX HN
Conférences, Excursions...
Bibliothèque, ere
Collections. ..... A are
17.007 80
300 »
1.814 La
: "505 65
1.646 35
10.540 92.
31.814 95
10.540 92
11.573 30
1.032 38
vièr 19567. ea F. 14.246 08
Cotisations annuelles..... 9.931 79 de février 1936... F,
Venle de publicalions .... 4.009 50 Remboursement pr avan-
ce faile par l’auteur...
Subventions : Frais-généraux- ane
Conseil Général... 1.800 Abonnements, conférences
Conseil Municipal 1.900 el excursions... RUE
Caisse des Recher- Bibliothèque el collections.
ches scientifiques 2.250 Solde au 31 décembre 1936 :
9.950 » Soc. Bordelaise. 6.267 22
Intérêls, coupons el arré- Chèques postaux . 2.407 20
rages du Legs Breignel. 1.677 62 Chaise PAR 1.866 50
31.814 95
SITUATION AU 31 DÉCEMBRE 1936
AGrir Espèces en-banque.t te uns RAP EP F. 6-207:22
= auxechéquesipastiut Ce ee 79.407720
— CHACAISSE 5 ex RS cp ee 1.866 50
Passir : Sommes dues : à l’imprimeur pour publicalions.... 7.622 45
à Ve Mémin pour photolypie ..... 2.023 .9
à l'imprimeur pour frais généraux el
PUDACHOS. TRE 2 1.427 85
Déficit-à reporter ..,1 #2 CR ER ER 10
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PROCÉS-VERBAUX 19
Réunion du 20 janvier 1937
Présidence de M. le Professeur J. CnaiNE, Président.
M. JEANJEAN attire l’attention sur l’intérêt que suscite, dans les
milieux scientifiques où l’on s'occupe d’Ichtyologie, le travail de
M. le Professeur Chaine, dont notre Société poursuit la publication
dans ses Actes. De récentes appréciations, à l’occasion de comptes
rendus bibliographiques signés de Biologistes dont l’avis fait auto-
rité, honorent à la fois l’Auteur de ce travail et le Recueil qu’il
offre au Monde savant. |
M. LE DocTEUR CASTEX s’associe aux paroles de M. Jeanjean.
M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la Société à
: M. Dieuzeide, Chef des Travaux de Zoologie à la Faculté des Scien-
ces d'Alger, à qui l’Académie des Sciences a décerné le Prix Savi-
gny, pour sa thèse de Doctorat ès sciences, et qui vient d’être
nommé Officier d’Académie.
M. LE PRÉSIDENT remet, de la part de M. Chouard, une liste de
plus de cent périodiques (Botanique pure et appliquée, Agriculture,
Horticulture, etc.) qu’il reçoit en échange de la Revue Horticole,
dont il est le Directeur. Notre collègue met ces publications à la dis-
position des membres de la Société Linnéenne, qui pourront les
consulter à son Laboratoire de la Faculté des Sciences. C’est là une
précieuse possibilité de documentation pour notre Société;
M. Chaine remercie en son nom M. Chouard, de la lui avoir donnée.
Communications. — M. LE DOCTEUR CASTEX présente des
coquilles d’'Helix aspersa Müll. remarquables par leur forme, qui
doit les faire rapporter à la variété conoidea Picard. Il s’agit là
vraisemblablement d’une forme d’élevage, mais qui se trouve égale-
ment à l’état spontané d’après M. Magne, dans l’Entre-deux-Mers.
M. CASTEx offre plusieurs de ces coquilles pour la collection du
Muséum de Bordeaux, qui possède par ailleurs, ainsi que l’indique
M. Chaine, une intéressante série de coquilles anomales de la même
espèce, provenant de la collection Gassies.
À ce propos, M. NEUVILLE rappelle que Gassies obtenait ces ano-
malies presque à volonté, en pratiquant des incisions sur les mollus-
ques jeunes. |
M. GUICHARD présente un Echinide du Calcaire à Astéries de
La Lustre, dans lequel M. Castex reconnaît un Echinolampas, pro-
bablement E. Blainvillei, et un beau poignard de silex, provenant
du plateau de Marcamps. 3
M. BALLAND dépose, en en demandant la publication, un résumé
des observations géologiques qu’il a faites dans la vallée de la
Jalle de Saint-Médard. |
20 = PRÔCÈS-VERBAUX
Réunion du 3 février 1937
Présidence de M. F. JEANJEAN, ancien Président.
M. JEANJEAN : Hybrides du Sous-Genre
Communications.
Eu-orchis.
Dons. M. LE PROFESSEUR DAGUIN remet, au nom de M"*° Blayac,
quelques tirages à part géologiques de M. Blayac et une notice sur
l’œuvre de celui-ci. Il en profite pour féliciter notre collègue
M. Neuville qui fut un collaborateur de Blayac.
Joseph Blayac, géologque d'Aquitaine
Par M. F. Daguin
Le 17 novembre dernier mourait à Montpellier à l’âge de 71 ans
le géologue Joseph Blayac, professeur honoraire à la Faculté des
Sciences de cette ville où il enseigna pendant seize ans. Il a consa-
cré une grande partie de son activité scientifique à l’étude du
Bassin d'Aquitaine, c’est à ce titre que je crois devoir rappeler son
souvenir à notre Société. Je résumerai donc seulement son œuvre en
Aquitaine, celle qui nous intéresse directement ici; je tiens cepen-
dant à rappeler que le nom de Blayac reste attaché à la géologie
algérienne; il fut en effet un collaborateur actif du Service de la
Carte d’Algérie; son étude du Bassin de la Seybouse dans la.pro-
vince de Constantine lui fournit la matière de sa thèse de doctorat;
il a joué aussi un rôle important dans l’étude des gisements de
phosphate. |
Joseph Blayac était né à Montpellier en 1865. De bonne heure il
avait manifesté un goût prononcé pour les sciences naturelles,
goût qu’il développa dans sa ville natale où il fut l’élève du géologue
de Rouville, puis-à Marseille où il eut pour maître Vasseur dont il
devait devenir le collaborateur. Parti pour la capitale il fut prépa-
rateur, puis chef de travaux à la Sorbonne dans le laboratoire dirigé
par Munier-Chalmas, ensuite par Emile Haug. Pendant longtemps
il participa à l’enseignement de la géologie à l’Institut agronomique
comme chargé de conférences et de travaux pratiques auprès de
M. Cayeux dont le cours magistral a laissé de si beaux souvenirs
parmi tous ses élèves. Mais Blayac à son tour devait devenir profes-
seur et en 1918 il était nommé à Dijon, puis en octobre 1919 il
PROCÈS-VERBAUX 21
venait occuper la chaire de géologie dans la Faculté de sa ville
natale. C’est à cette époque que je l’ai connu et depuis lors bien sou-
vent nous avons parlé de cette Aquitaine qu’il connaissait si bien et
où les hasards de la carrière devaient me ramener un jour.
Dans la notice si attachante qu’il a consacrée en 1916 dans le
Bulletin de la Société géologique à la mémoire de son maître
regretté, Blayac rappelle qu’en 1890 lorsque Vasseur entreprit le
levé détaillé de la carte géologique d'Aquitaine au 80.000°, dix-huit
feuilles étaient à faire entièrement et, en 1913, ces dix-huit feuilles
étaient entièrement levées. Vasseur travailla d’abord seul, puis
s’adjoignit des collaborateurs, des élèves qui devinrent rapidement
ses amis : Blayac et M. Repelin, plus tard MM. Bresson, Savornin,
Dalloni et Maury. Avec ces collaborateurs, le Maître de Marseille
a réalisé cette œuvre que Haug qualifie de « gigantesque, en
levant, avec une minutie rare, pour la carte géologique au 80.000°
les surfaces immenses occupées par les terrains tertiaires ».
Blayac était entré à la Société géologique en 1893; il fut présenté
à la séance du 5 juin par Pomel et Ficheur, il était alors collabora-
teur à la Carte géologique de l’Algérie avec Brives et M. Repelin
qui furent présentés à la même séance par les mêmes parrains;
tous les trois devaient faire honneur à la Géologie algérienne.
Mais pendant les congés en France, les occupations profession-
nelles lui laissant des loisirs, Blayac ne voulait pas rester inactif,
c’est pourquoi il travaillait pour le Service de la Carte géologique
de France dont il devait devenir collaborateur principal.
On trouve pour la première fois le nom de Blayac dans la géolo-
gie aquitaine à propos des terrains tertiaires de l’Albigeoiïis dans le
Bulletin du Service de la Carte géologique; Blayac commençait à
apporter à Vasseur cette aide précieuse, cette collaboration qui ne
devait cesser qu’à la mort de son maître.
Depuis lors, Blayac a publié dans les Comptes rendus des colla-
borateurs de la Carte géologique de France, dans les Comptes ren-
dus de l’Académie des Sciences, dans les Annales de Géographie,
dans le Bulletin de la Société Géologique de France, des études stra-
tigraphiques ou géologiques dont beaucoup sont d’un grand intérêt.
Sa nomination à Montpellier l’avait éloigné de son champ d’étu-
des, mais Blayac n’a pas cessé de s'intéresser à l’Aquitaine. En
1930, il donnait, lors du Centenaire de la Société Géologique de
France, un tableau du Synchronisme des facies des terrains ter-
tiaires de l’Aquitaine, synthèse des travaux de Vasseur et de ses
collaborateurs. En 1933, l’Académie d'Agriculture imprimait son
étude sur le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rapports avec
la Géologie. Enfin aux vacances de 1936, celles qui devaient être ses
dernières, il donnait dans la Petite Gironde une série d’articles sur
le vignoble de l’Entre-deux-Mers.
J'ajoute que le Service de la Carte Géologique met en ce moment
2r PROCÈS-VERBAUX
au point 1 Feuille de Bordeaux au 320.000° qui portera la signature
de J. Blayac.
Pour donner une idée de l’importance de ses explorations en
Aquitaine il me suffira de rappeler que sur les Feuilles de Castres,
Cahors, Toulouse, Montauban, Albi, Libourne, La Réole, Grignols,
Villeréal, Bergerac on lit le nom de Blayac. Certaines de ces feuilles
couvrent des régions ingrates dont les problèmes géologiques diffi-
ciles auraient pu paraître insolubles. Dessiner des contours dans
des régions couvertes par la végétation ou les éboulis, sous les
pluies d'Aquitaine si souvent décevantes, interpréter le paysage en
fonction du terrain, distinguer des niveaux de calcaire dans des
séries d’une monotonie de facies désespérante, eut pu paraître un
tour de force à d’autres qu'aux élèves de Vasseur. Maïs le Maître
avait su faire des élèves rompus au métier, ayant le sens de la
Géologie et de la dissection stratigraphique, ayant le flair pour
découvrir les gisements de fossiles.
Qu'il me soit permis en terminant de rappeler Hole souvenirs:
personnels. Peu de Linnéens ont connu Blayac car il n’a pas fait
partie de notre Société; il a cependant publié dans nos recueils, en
1922, une étude intéressante sur le gisement de Vertébrés découvert
à Gans, dont la faune fut déterminée par notre collègue de Lyon,
M. Roman. Il en est un parmi nous qui l’a particulièrement connu
pour avoir beaucoup circulé avec lui, c’est notre confrère M. Neu-
ville avec lequel Blayac fit des courses qui devaient l’amener à
introduire dans notre géologie la notion précise de terrasses de la
Garonne et de l’Adour, à discuter les problèmes des Sables des
Landes et des Glaises bigarrées (1).
Je rappellerai enfin que j'ai été le préparateur de Blayac pendant
huit ans à Montpellier; ensemble nous avons beaucoup travaillé au
Laboratoire, beaucoup circulé dans les Cévennes et la Montagne
Noire. C’est lui qui m’a orienté vers le Maroc qui devait me donner
de si grandes joies scientifiques; je lui en garde une profonde recon-
naissance.
Mais le dernier souvenir qui restera toujours pour moi particu-
lièrement vivant est le souvenir du Maître disparu expliquant en
1933 aux Géologues de l’Excursion Interuniversitaire venus visiter
l'Aquitaine la coupe de la marnière du tertre de Fronsac, avec la
mollasse ludienne, le calcaire d’Issigeac et la mollasse sannoisienne
du Fronsadais. Une dernière fois le Géologue d’Aquitaine avait
voulu revoir cette région de Libourne et de Saint-Emilion où il avait
travaillé jadis de façon si méritoire.
(1) BLayac a souligné à la Société Géologique de France les grands
services rendus par notre confrère Neuville. Elle lui a attribué en 1914
sa Médaille d'Encouragement à laquelle elle ajoutait un exemplaire de
la Conchyliologie du Miocène moyen du Bassin de la Loire de MM. Dollfus
et Dautzenberg (Voir C. R. somm. S. G. F., 4 juin 1914, p. 108).
7
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1894.
1896.
1897.
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1907.
1908.
1913.
PROCÈS-VERBAUX 23
LISTE DES PUBLICATIONS DE JosepH BLAYAC
RELATIVES AU BASSIN D’AQUITAINE.
a) NoTES ET MÉMOIRES
Note préliminaire sur les terrains tertiaires de l’Albigeois, par
VAssEUR (G.) avec la collaboration de J. BLAyYAC et M. J. REPELIN.
Bull. Serv. Carte Géol. Fr., VI, bull. 38. C. R. collab. campagne
1893, p. 75-80.
Feuille de Cahors. Zbid., VIII, bull. 53. C. R. collab. campagne 1895,
p. 104-105, 1 coupe. (En collab. avec M. J. REPELIN).
Feuille de Montauban. 1Zbid., IX, bull. 59. C. R. collab. campagne
1896, p. 74-75.
Feuille de Montauban. Zbid., X, bull. 63. C. R. collab. campagne 1897,
p. 70-72.
Feuille de Toulouse. Ibid., X, bull. 69. C. R. collab. campagne 1898,
p. 62-65. Observations sur les limites à donner au Lutétien, au
Bartonien, au Ludien, au Sannoisien et au Stampien dans la
masse des Mollasses du Pays Toulousain. (En collab. avec
G. VASSEUR).
Feuille de Toulouse. Ibid., XI, bull. 73. C. R. collab. campagne 1899,
p. 58-60.
. Feuille de Libourne. Zbid., XII, bull. 80. C. R. collab. campagne
1900, p. 41-44.
. Feuille de Libourne. Zbid., XII, bull. 85. C. R. collab. campagne 1901,
p. 87-89.
. Feuille de Libourne. Jbid., XIII, bull. 91. C. R. collab. campagne
1902, p. 74-77.
. Observations géographiques au Sujet de la feuille de Toulouse
(n° 230) publiée par le Service de la Carte Géologique. Ann. de
Géog., XIII, p. 81-84.
La vallée de la Vienne et le coude d’Exideuil. Zbid., XIV, p. 111-
117. (En collab. avec A. VACHER).
. Observations sur l’âge du Calcaire à Astéries. B. S. G. F. (4), VI,
p. 479-480, 5 novembre.
Observations géographiques au sujet de la feuille Montauban
publiée par le Service de la Carte géologique détaillée de la
France. Ann. de Géog., XV, p. 469-474.
Contribution à la Géologie de l’Entre-deux-Mers. Sur l’âge du Cal-
caire à Astéries et sur les dépôts aquitaniens des environs de
Sauveterre-de-Guyenne. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., XVI, bull.
* 110. C. R. collab. campagne 1905, p. 88-99, 2 coupes.
L’Agout tributaire de l’Aude et la vallée du Lhers mort. C. R. Ac.
Sc., CXLV, p. 1367-1370.
Feuille de La Réole. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., XVIII bull. 119.
C. R. collab. campagne 1907, p. 83-88.
Sur la présence de Nummulites intermedius D’ArCH. à la base de
la Mollasse de l’Agenais, au Grézet, près Casteljaloux (Lot-et-
Garonne). C. R. somm. S. G. F., 23 juin, p. 126-127.
Relations des Sables des Landes avec les terrasses de la Garonne.
C. R. Ac. Sc., CLVII, p. 1483-1485.
24
1914.
1916.
LOT
1918.
1921.
1922:
1930.
1933.
1936.
1896.
1899.
PROCÈS-VERBAUX
Les Sables des Landes dans leurs relations avec les terrasses de
l’Adour. Contribution à J’étude de leur origine et de leur âge.
C. R. Ac. Sc., CLVIII, p. 1937-1939.
Feuille de Bordeaux au 320.000°. Contribution à l’étude du Quater-
naire des Landes et de la Gironde. Bull. Serv. Carte Géol. Fr.,
XXIII, bull. 136. C. R. collab. campagne 1913, p. 136-140.
Contribution à l’étude du Sol des Landes de Gascogne. Ann. de
Géog., XXV, p. 23-46, 3 fig. dont une carte schém. au 1.500.000°
des bassins inférieurs de la Garonne et de l’Adour, 1 pl. photos.
Les Sables des Landes. C. R. somm. S. G. F., 22 mai, p. 85-86.
Sur l’origine éolienne des Sables des Lande de Gascogne. 1bid.,
19 juin, p. 117-118.
Notice nécrologique sur Gaston VASsEUurR. B. $S. G. F. (4), XVI,
p. 249-285, avec bibliographie et une photo.
Observations à propos des limites de l’Oligocène en Aquitaine. C. R.
somm. S. G. F., p. 160, p. 189, p. 201 (Réponses à des communi-
cations de M. G. DoLLrFus).
Nouvelle découverte de restes de Vertébrés dans la Mollasse de
l’Agenais, aux environs de Monbahus (Lot-et-Garonne). Ibid.
18 juin, p. 160-161. (En collab. avec P. DEGUILHEM). |
Situation stratigraphique du gisement de Vertébrés aquitaniens de
Laugnac près Agen (Lot-et-Garonne). Ibid, 17 décembre,
p.1210-212.
Observations au sujet des limites de l’Oligocène dans le Sud-Ouest
de la France. 1bid., 4 mars, p. 51-52.
Nouvelles découvertes de Mammifères dans le Sannoisien et le
Stampien inférieur du Lot-et-Garonne. 1bid., 6 mai, p.' 103-104.
Les faunes de Laugnac et de Lamilloque (Lot-et-Garonne). Réponse
à M. Dollfus. Zbid., 21 mars, p. 65.
Situation stratigraphique du gisement de Vertébrés de Gans
(Gironde). Ibid., 6 mars, p. 54-56. :
Le gisement de Vertébrés de Gans (Gironde). Actes Soc. Linn. Bor-
deaux, LXXIV, p. 251-256, une coupe.
Aperçu de la Répartition des facies et du synchronisme des terrains
tertiaires du Bassin de l’Aquitaine au Nord de la Garonne et
jusqu’à Castres. Livre jubilaire Centenaire Soc. Géol. France, I,
p. 151-170, pl. XXV, XXVI.
Le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rapports avec la géolo-
. gie. P.-V. des Séances de l’Académie d'Agriculture de France,
20 décembre, 20 p.
Le Vignoble de l’Entre-deux-Mers dans ses rapports avec la Géolo-
gie. La Petite Gironde de Bordeaux. Chronique agricole (N°$ des
2, 10 et 16 août).
\
b) FEUILLES DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DÉTAILLÉE DE LA FRANCE
A L’ÉCHELLE DU 80.000€.
Castres, n° 231 (tracés des terrains tertiaires et quaternaires avec
VASSEUR et M. REPELIN).
Cahors, n° 206 (tertiaire et quaternaire avec VAssEUR et M. REPELIN).
$ PROCÈS-VERBAUX 25
1902. Toulouse, n° 230 (avec VAssEUR, MM. REPELIN et SAVORNIN).
1903. Montauban, n° 218 (tertiaire et quaternaire avec VASSEUR et
M. REPELIN).
1904. Albi, n° 219 (Ibid.).
1906. Libourne, n° 181 (Ibid.).
1909. La Réole, n° 192 (Ibid.).
1911. Grignols, n° 204 (Ibid.).
1912. Villeréal, n° 193 (Ibid.).
1912. Bergerac, n° 182 (avec VAssEUR et M. DALLONI).
c) FEUILLE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE AU 320.000°.
Bordeaux (à paraître).
Réunion du 17 février 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
M. LE PRÉSIDENT fait part du décès de M. G. Ramond-Gontaud,
membre correspondant de notre Société depuis 1892.
M. LE PROFESSEUR DAGUIN nous signale le décès du célèbre géolo-
gue M. Douvillé.
Causerie-Conférence. M. LE DocTEUR R. GIRARD avait bien
voulu se charger de cette première causerie par un voyage « Vers
la banquise ».
Avec lui nous partons pour la Suède, la Norvège, le Spitzberg et
l'Islande. Il nous conduit du tombeau de Linné, à Stockholm, vers
les glaces de la banquise arctique, à 81° 45’, soit à environ 900 kilo-
mètres du pôle Nord, en visitant les plus beaux fjords de Norvège.
En Islande, la vallée des Geysers et Thingvillir, lieu de réunion
du premier Parlement islandais, il y a plus de mille ans.
De très nombreux clichés photographiques accompagnaient cette
causerie, nous faisant revivre ces régions, mais aussi nous permet-
tant d’adreser un souvenir ému au Commandant Guilbaud parti au
secours de Nobile, au Commandant Charcot et à l’équipage du
« Pourquoi-Pas ».
M. LE PROFESSEUR CHAINE remercie et félicite M. le docteur
Girard pour cette très intéressante causerie.
26 PROCÈS-VERBAUX
Réunion du 3 mars 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Personnel.
Sur avis favorable du Conseil, est admis à titre
de membre auditeur : M. Duchesne (Yves), 55, rue Emile-Zola, à
Talence (anthropologie), présenté par MM. F. Daguin et Lambertie._
Réunion du 17 mars 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Causerie-Conférence de M. LE PROFESSEUR DAGUIN sur « Trois
régions de l’Europe hercynienne : Bretagne, Montagne Noire,
Bohème ».
Le conférencier nous dépeint le domaine hercynien : la Bretagne
du Nord avec les régions granitiques de Ploumanach et de Trégastel,
le fond de la rade de Brest et la presqu'île de Crozon; la Bretagne
du Sud et les pointes du Raz et de Penmarch.
La Montagne Noire, avec la localité de Cabrières dans l'Hérault;
Ferrals-les-Montagnes et sa faune primordiale, la « tranchée noire »
de Gabian et ses nodules dont des exemplaires se trouvent au
Jardin Public, devant le Muséum. |
M. Daguin évoque les souvenirs de la réunion de la Société
Géologique de France en Bohème, en septembre 1936, et de la visite
du célèbre synclinal auquel est attaché le nom de notre compatriote
Barrande qui a décrit plus de cinq mille fossiles et dont les collec-
tions sont conservées au Musée de Prague.
Cette causerie était accompagnée de photographies de paysages
géologiques et de vues de Prague, ainsi que d’une présentation de
fossiles classiques de Bohème provenant des collections. de la
Faculté des Sciences.
M. LE PRÉSIDENT a vivement remercié le savant conférencier de:
son si brillant exposé.
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PROCÈS-VERBAUX 27
Réunion du 7 avril 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Correspondance. M. LE PROFESSEUR GRUVEL, du Muséum
National d'Histoire Naturelle est désigné comme délégué de la
Société au Congrès de l'A. F. A.S. |
Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus : 1° Mem-
bre titulaire : M. Jean Rigaud, instituteur en retraite, à Saint-Trojan
par Berson (Gironde) (Botanique), présenté par MM. Guichard et
Lambertie; 2° Membre auditeur : M. Raoul Cousté, 3, rue Canihac
(Géologie), présenté par MM. Na ile et Magne.
Distinctions. M. LE PRÉSIDENT adresse les félicitations de la
Société à MM. le Professeur Daguin, Docteur Castex, Docteur Girard,
promus Officiers du Mérite Agricole; M. le Docteur Girard est égale- - |
ment promu Grand Officier de l'Ordre du Ouessam Alaouite.
Communications. M. F. JEANJEAN présente quelques obser-
vations au sujet de la pollinisation des Orchis; une discussion très
intéressante s’engage sur ce sujet.
Divers. M. LE PRÉSIDENT fait part des pourparlers en cours
sur la future installation des Sociétés savantes dans l'Hôtel Dupaty,
rue du Loup.
Réunion du 21 avril 1937
Présidence de M. le docteur L. CASTEx, ancien Président.
Correspondance. Lettre de M. le Professeur Gruvel accep-
tant de représenter la Société au Congrès de l’A. F, A.S.
Communications et Présentations. —— MM. A. MAGNE et
R. COUSTÉ : Sur les sépultures mérovingiennes de Bouliac (Gironde).
M. LE DocTEUR L. CASTEX présente un bottle paper de PU. $.
Hydrographic Office, Washington, retiré avec un double d’une bou-
teille d’un gallon trouvée par lui, le 8 avril 1937, sur la plage de
Biscarrosse-Plage.
La bouteille a été lancée le 13 janvier 1936 par latitude 31° 44° N,.,
longitutude 78° 25° W. C'est-à-dire au Nord et au large des côtes de
la Floride.
La bouteille aurait donc mis près de quinze mois à gagner les
côtes françaises. Son enfoncement était tel qu’on ne peut songer à
28 PROCÈS-VERBAUX
une influence du vent sur sa direction. Il faut donc admettre l’in-
fluence du courant, et la vieille théorie du Gulf Stream atteignant
les côtes de France doit reprendre son ancienne valeur. |
M. F. JEANJEAN présente de belles photos d’hybrides reconnus
dans la Gironde.
M. A. ARGILAS présente une perle trouvée dans une huître portu-
gaise (Gryphæa angulata Lam.).
Sur les sépultures mérovingiennes de Bouliac
Par André Magne et Raoul Cousté
Les premières sépultures de cette époque furent découvertes il y
a quelques mois par le garde communal, lors de la désaffectation
du cimetière de cette commune, malheureusement aucune d’entre
elles ne fut conservée. Au commencement de l’année 1937, deux
sépultures furent mises à jour, l’une d’elles fut visitée par MM. Mor-
van, maire de Bouliac, le docteur Lacouture, médecin des Hôpitaux,
et Ricaud, qui dans une note publiée à la Société Archéologique de
Bordeaux en signala l’orientation. Depuis nous avons obtenu de la
Municipalité l’autorisation d'entreprendre des fouilles sur l’'empla-
cement de cet ancien cimetière; fouilles qui ont amené la décou-
verte de quinze sépultures mérovingiennes : trois sarcophages
entièrement monolithes, de très petites tailles; deux sarcophages
pseudo-monolithes, le premier composé de deux fragments d’iné-
gales longueurs; le second, d’un corps de sarcophage et d’une pierre
pédale; neuf sarcophages de forme classique, mais seulement cons-
titués par des dalles alignées à la suite les unes des autres, l’occu-
lus étant seul monolithe; enfin une caisse de réinhumation
contenant trois squelettes humains.
En plus de ces sépultures, les fouilles ont amené la découverte
d’un tombeau du xr ou du xtrr° siècle, d’un sarcophage gallo-
romain de la fin du 11° siècle et de deux sépultures très archaïques
vraisemblablement gauloises. Toutes ces sépultures seront plus
explicitement décrites, les fouilles une fois terminées; il nous est
cependant possible d’indiquer dès à présent que Bouliac paraît
être d’origine fort ancienne; ayant été à l’origine un oppidum gau-
lois, sur l'emplacement duquel fut élevée la villa gallo-romaine de
Vodol, auquel la commune moderne doit son nom; celle-ci s’étant
appelée successivement Vodolacus, puis Bodolacus et enfin Bouliac. :
PROCÈS-VERBAUX 29
Réunion du 5 mai 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président
Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus membres
titulaires :
1° M. Pierre Destombes, élève à l'Ecole de Santé Navale (Géolo-
gie, Préhistoire), présenté par MM. les Professeurs J. Chaine et
F. Daguin;
2° M. Pierre Montel, 3, rue Clare (Géologie), présenté par M. le
Professeur F. Daguin et M. M. Lambertie.
Communications et présentations. —— M. LE PROFESSEUR
J. CHAINE signale la prise d’un Gerfaut, le 7 mars 1937, sur la com-
mune du Teich (Gironde).
. M. F. JEANJEAN : Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs
hybrides.
M. G. TEMPÈRE, au nom de M. Ballais, sien une Ancolie culti-
vée à inflorescence virescente.
M. A. MAGNE présente un crâne d'homme adulte probablement
Wisigothique trouvé dans un sarcophage à Bouillac et présentant
la suture métopique non encore soudée.
M. LE PROFESSEUR DANGEARD : Orchis viridis Crantz, à labelle non
divisé provenant des Eyzies (Dordogne). ,
M. P. CHouaRD : Quelques plantes vivantes, certaines en fleurs,
rapportées des Pyrénées et cultivées dans son jardin, signalons
Ramondia pyrenaica Rich., Brimeura (Hyacinthus) amethystina
Salisb., Veronica Ponæ (Gouan., Erinus alpinus L., Empetrum
nigrum L., Saxifraga muscosa Suter., Salix herbacea L.
M. R. BALLAND : Une couleuvre à collier et un orvet, tous deux à
l’état jeune.
Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs hybrides
Par A.-F. Jeanjean
Le sous-genre Dactylorchis est représenté dans la Gironde par
trois espèces : Orchis maculata et Orchis incarnata depuis long-
temps connus dans notre département, et Orchis elata sous-espèce
sesquipedalis qui n’y a été identifié que depuis quelques années.
Je ne décrirai dans cette note que ce dernier.
O. elata (Poir.) s.-esp. O. sesquipedalis Willd.; O. sesquipedalis
30 PROCÈS-VERBAUX
Willd. E. G. et A. Cam. L c., 220 et Icon., pl. 132, fig. 4, 5, 6; O. lati-
folius pr. O. sesquipedalis Willd. Ry, L c., 151; O. elatus (Poir.)
s.-esp. O. sesquipedalis (Willd.) Soo typus et var. ambiguus Fes et
S00, L. c., 232.
Cet Orchis est l’O. latifolia de Laterrade, FI. Bord., 4° éd. (1846)
400, et c’est sous ce nom qu’il figure dans les herbiers girondins
de la Bibliothèque du Jardin Botanique. J’ai lieu de croire que
l'O. latifolia ne se trouve point dans nos limites et que l’Orchis à
feuilles tachetées que nos devanciers y observèrent parfois et qu’ils
rapportèrent à cette espèce est l’hybride d’O. sesquipedalis et
d’'O. maculata, hybride peu rare dans les environs de Bordeaux
et dont les feuilles sont maculées.
En 1928, j'ai reconnu l’O. sesquipedalis dans le marais de Ville-
nave-d’Ornon et dans une prairie marécageuse at Thil, commune
de Léognan. Depuis je l’ai observé à Peujard sur le chemin de La
Morlière, et à Saint-Médard-d’'Eyrans, Cadaujac, Bruges, Blanque-
fort dans des prairies humides ou des marais.
On a émis l’hypothèse que le groupe de l’O. elata dont l'O. sesqui-
pedalis est une des sous-espèces, serait d’origine hybride et aurait
été constitué par des croisements entre O, latifolia, O. incarnata,
O. maculata, O. laxiflora et O. paluster. Cette hybridité ancestrale
et la facilité avec laquelle se croisent les Orchis de marais seraient
de nature à expliquer les formes si diverses que l’on observe dans
PO. sesquipedalis et l’étendue des variations de ses caractères,
laquelle est beaucoup plus grande que celle qu’offrent les mêmes
caractères de l'O. maculata et de l'O. incarnata.
L’O. sesquipedalis est une très belle plante que l’on Éeneiire |
dans les lieux humides ou marécageux et qui est en fleurs de fin
B.
- op 7
_ ORCHIS SESQUIPEDALIS.
A. Analyse d’une fleur ; B. Labelles de formes robustes ;
C. Labelles de formes grêles.
32
FE AA 2
4
ns,
RE bdd ci
Li
PROCÈS-VERBAUX 5 |
mai jusqu'aux premiers jours de juillet. Dans nos stations il pré-
sente les caractères suivants
Tige élevée, ordinairement de 4-8 dm., + fistuleuse, parfois lavée
de rouge dans la partie supérieure. Dans les endroits peu humides
on trouve des formes grêles dépassant à peine 3 dm. et peu fistu-
leuses; les formes des marais, beaucoup plus robustes, atteignent
souvent 1 mètre, même 1 m. 10. J’en ai récolté une de 1 m. 20.
Feuilles dressées ou un peu étalées, nombreuses, sans macules;
les inférieures elliptiques ou ovales, à sommet subobtus, larges au
plus de 3 cm.; les moyennes lancéolées, acuminées; les supérieures
bractéiformes; toutes relativement courtes et plus larges vers leur
milieu. Ces caractères qui conviennent aux formes typiques offrent
assez fréquemment des variations de forme et de dimensions
feuilles plus allongées, parfois étroitement lancéolées et longuement
acuminées, ou atténuées dès la base, ou à largeur de 3,5-4 cm., etc.
Epi généralement long de 10-15 cm., dense ou un peu lâche,
souvent courbé. Dans les formes grêles les fleurs sont peu serrées;
les formes élevées et robustes ont l’épi ordinairement plus dense et
plus long (20-25 cm.) ; l’un de ces épis, mais à fleurs lâches, mesu-
rait 32 cm. :
Bractées grandes, dressées, dépassant les fleurs; celles du bas
de l’épi souvent très longues. Rarement les bractées égalent seule-
ment les fleurs ou sont plus courtes; parfois même elles sont
foliacées et peuvent atteindre 9 cm. dans le bas.
Fleurs très grandes d’un violet pourpré + vif. La couleur des
fleurs est des plus variable : on peut observer toutes les nuances
entre le violet clair et le pourpre parfois très foncé et brillant. Les
formes à fleurs blanches sont très rares (s.-var. albiflora A. Cam.).
Divisions extérieures du périanthe libres, les latérales dressées
ou étalées, réfléchies au sommet, ordinairement maculées de taches
purpurines que l’on trouve parfois également sur la partie supé-
rieure de l’éperon.
Labelle plus large que long, de 10-14 mm. de long sur 12-18 mm.
de large, ovale ou suborbiculaire, subentier ou trilobé, à lobes
+ marqués, les latéraux plus larges que le médian et souvent réflé-
chis, ornés de points, lignes ou taches symétriques, le médian court
ou proéminent, ordinairement obtus ou subobtus.
Eperon très développé, cylindrique ou cylindroconique, de
8-16 mm. de long sur 3-6 mm. d'épaisseur, droit ou un peu courbé,
égalant environ l'ovaire ou plus court. Exceptionnellement, et même
dans les formes robustes, léperon peut être très court (5 mm.) ; il
est rarement plus long que l’ovaire.
Parmi les formes que j'ai observées dans les parties marécageuses
de nos stations, il en est qui par quelques caractères se rapprochent
de la var. ambiguus (Martr.-Don.) : feuilles plus larges, les infé-
Lä
rieures ayant une largeur de 3,5-4 cm.; épi très allongé,
LASER PROCÈS-VERBAUX
20-26 (32) cm., étroit et à fleurs généralement lâches, bractées toutes
sensiblement plus longues que les fleurs et s’écartant de la tige,
labelle étalé et non réfléchi, éperon cylindroconique plus court que
l'ovaire. Mais je n’ai vu dans aucun individu tous ces carctères
réunis : ce sont des formes intermédiaires entre le type et la variété.
Dans nos stations, l'O. sesquipedalis est presque toujours associé
à l'O. maculata et à l'O. incarnata; parfois à l’O. laxiflora et au
Gymnadenia conopea et, dans une seule, à Villenave-d’Ornon, à
l'O. paluster. Cette dernière où croissent O. sesquipedalis, O. macu-
lata, O. incarnata, O. laxiflora, O. paluster, Gymnadenia conopea,
Epipactis palustris, Listera ovata, Spiranthes æstivalis, est une des
plus riches en Orchidées des environs de Bordeaux et peut-être de
la Gironde. Depuis dix ans que je la visite, j'y ai découvert de nom-
breuses formes hybrides, quelques-unes nouvelles pour la science.
A. — HYBRIDES ENTRE ESPÈCES DU SOUS-GENRE
DACTYLORCHIS
O. SESQUIPEDALIS X MACULATA
X ©. Delamaini G. Keller. O. elatus (Poir.), s.-esp. O. sesqui-
pedalis (Willd.) Soo X O. maculatus L. Kell. et Soo, L. c., 232.
SE
CEA
X O. DELAMAINI.
Analyse d’nne fleur et autres formes
du labelle.
Partout où j'ai trouvé l'O. sesquipedalis, jai remarqué des formes
à feuilles maculées présentant des caractères intermédiaires entre
ceux de cet Orchis et ceux de l'O. maculata. Ces formes, produits
de croisement entre les deux espèces, ont d’abord été observées dans
les environs de Cognac par M. Jacques Delamain. L’ X O. Dela-
maini n’est connu que de cette station classique et de nos stations
girondines. 2 :
À Villenave-d'Ornon où, en 1928, je l’ai d’abord remarqué, il
PROCÈS-VERBAUX 39
était assez abondant et de nombreuses formes de passage le reliaient
aux parents. Il se distingue ordinairement de l'O. maculata par son
port généralement plus robuste et ses fleurs plus grandes à éperon
plus épais, et de l'O. sesquipedalis par ses feuilles maculées. J’ai dit
plus haut que c’est sans doute ce dernier caractère qui fit croire à
nos devanciers que le bel Orchis de la Gironde sur les feuilles
duquel on constatait parfois des taches brunes était l'O. latifolia.
Dans ses formes typiques, l'O. Delamaini présente les caractères
ci-après (1).
Tige de 30-75 cm. généralement fistuleuse. Feuilles d’un vert par-
fois un peu glauque, + maculées, les inf. oblongues-lancéolées, les
moyennes plus allongées, aiguës, les sup. bractéiformes. Epi de
10-18 cm., plutôt dense, mais parfois assez lâche. Bractées inf. plus
longues que les fleurs, les sup. les égalant. Fleurs ordinairement de
couleur moins vive que celles de l'O. sesquipedalis ou d’un violet
plus foncé que celles de l'O. maculata et ornées comme ces der-
nières. Div. extér. du périanthe étalées, les lat. non ou peu relevées.
Labelle à lobes lat. souvent redressés aux bords, par suite un peu
concaves, moins réfléchis que ceux de l'O. sesquipedalis. Eperon un
peu moins épais que su de l'O. sesquipedalis et aussi long que
l'ovaire.
Les feuilles sont parfois sans taches (fi immaculata) mais la cou-
leur plus pâle et le dessin des fleurs trahissent l’hybridité.
Dans certaines formes les macules ne sont visibles que par trans-
parence. À Villenave-d’Ornon, j'ai vu côte à côte deux X O. Dela-
maini à fleurs semblables et provenant vraisemblablement du même
porte-graines : les feuilles de l’un étaient fortement tachées et celles
de l’autre immaculées.
L° X O. Delamaini fleurit peu de temps après l'O. maculata; au
moment où il s’épanouit de rares O. sesquipedalis ouvrent leurs
premières fleurs.
O. SESQUIPEDALIS X INCARNATA
X O. Dubreuilhi (2) G. Keller et Jeanj., nov. hyb. O. elatus
(1) Je crois ici devoir faire remarquer que pour les hybrides d’Orchis
de marais surtout, il est à peu près impossible d’établir des diagnoses
offrant un ensemble de caractères bien définis. Peut-être vaudrait-il mieux
se borner à dire que ces caractères, intermédiaires entre ceux des parents,
se rapprochent + ou de l’un ou de l’autre, laissant à l’inventeur après
examen attentif et réfléchi de l’hybride, des parents supposés et des
conditions stationnelles, le soin d’apprécier. J’ajoute qu’il est bien diffi-
cile de reconnaître sur le sec beaucoup de formes hybrides identifiées sur
le terrain.
(2) Dédié au Professeur W. Dubreuilh ( + 1935), Professeur honoraire
de la Faculté de Médecine de Bordeaux, CNRS de la Société Linnéenne.
En respectueux et affectueux souvenir.
P.-V. 1937. 3
94 PROCÈS-VERBAUX
(Poir.) s.-esp. O. sesquipedalis (Wild) S00 X inearnatus L. Kel. æ -
Sud lc 252) S
Villenave-d’Ornon, marais près de la gare (1929) ; Peujard; Cadau-
jac, prairie marécageuse route de Saint-Médard-d’Eyrans.
SA 2.
: e xX O. DUBREUILHI,
Analyse d’une fleur et autres formes
du labelle.
pe ra qu A
LA
A pe
PU dc A — Nat A
Port de l'O. incarnala, maïs s’en distingue à première vue par les
fleurs plus grandes à éperon plus épais.
Tige épaisse, fistuleuse, de 30-80 cm. Feuilles lancéolées ordinai-
rement dressées, allongées, aiguës, atténuées dès la base, cucullées
ou non au sommet, les sup. atteignant la base de l’épi ou en étant
peu éloignées. Epi de 10-20 cm., assez dense. Bractées inf. dépas-
sant longuement les fleurs et s’écartant parfois à angle droit de la
base de l’épi, les sup. au moins aussi longues que les fleurs. Fleurs
d’un pourpre + clair, plus grandes que celles de l'O. incarnaïa,
rarement aussi grandes que celles de l’O. sesquipedalis. Div. extér.
ovales-lancéolées, maculées ou non, les lat. dressées, la méd. souvent
appliquée par la base sur les div. intér., mais à sommet relevé;
div. intér. lancéolées ou largement lancéolées presque aussi longues
que les extér. Labelle ordinairement plus large que long, à plus
grande largeur généralement rapprochée de la base, orné le plus
souvent comme celui de l'O. incarnata; 3 - lobé à lobes lat. plus
larges que le méd., d’abord étalés, puis + réfléchis; lobe méd. égal
aux lat. ou plus long, rarement plus court. Eperon conique, obtus
au sommet, aussi long ou un peu moins long que l’ovaire.
Il existe à Villenave-d’Ornon une forme très rare de l'O. incarnata
qui ne se distingue de la forme typique que par le port des feuilles
s’écartant de la tige dès la base et se recourbant en dehors comme
dans l'O. prætermissa. On retrouve parfois cette variation cuTrUi- E.
folia dans l X O. Dubreuilhi. | : e.
À
à
:
O. INCARNATA X SESQUIPEDALIS X MACULATA
X X ©. Ornonensis Keller et Jeanj., nov. hyb. Villenave-
d’Ornon, marais près de la gare; 3 pieds (1931).
PROCÈS-VERBAUX 99
Ne diffère de l X O. Dubreuilhi que par la présence de macules
sur les feuilles; les feuilles sup. n’atteignent pas la base de l’épi.
Ce triorchis rencontré d’abord dans un compartiment du marais où
croissait seul l'O. incarnata est probablement un ©. incarnata X
Delamaini.
O. INCARNATA X MACULATA
X O. maculatiformis Ry., !. c. 174; Kel. et Soo, I c. 255; X
O. ambigua À. Kerner, E. G. et A. Cam; I. c. 277 et Icon. pl. 42,
Aie 20
| | cas
Se)
X O. MACULATIFGRMIYS.
Analyse d’une fleur et autres formes
du labelle.
J’ai reconnu cet hybride dans les marais de Villenave-d’Ornon
(1928) et de Saint-Médard-d’'Eyrans (1932). Le port qui est celui de
_ l'O. incarnata ou en est bien voisin et les fleurs carnées rappelant
ordinairement par leur forme celles de l’O. maculata le distinguent
au premier aspect des parents.
D’après les diagnoses établies, ? X ©. maculatiformis a la tige peu
fistuleuse; les feuilles plus dressées que dans VO. maculata, non ou
légèrement maculées, les inf. larges, atténuées à la base, les sup.
bractéiformes atteignant presque la base de l’épi; les bractées, qui
ne s’écartent point de la tige dans le bas, égalent ou dépassent les
fleurs, les sup. sont plus courtes; l’épi est dense, allongé; les fleurs
sont carnées, assez grandes et munies des mêmes macules que dans
l'O. maculata; le labelle est un peu plus large que long, 3 - lobé et,
suivant E. G. et A. Cam. (I. c.), à lobes presque égaux; l’éperon,
cylindrique, égale l’ovaire.
Ces caractères, moins la forme du lobe méd. du labelle, convien-
nent à la plupart de mes échantillons; mais ce lobe est dans tous
très étroit et souvent proéminent; la forme indiquée par E. G. et
A. Camus doit être exceptionnelle.
Les autres échantillons ont des traits plus tranchés, plus voisins
de lun ou l’autre parent. Un exemplaire de Saint-Médard-d’Eyrans
avait l’appareil végétatif de l’O. incarnata et les fleurs. de l'O. macu-
ter. #4 FRE
PT :
30 PROCES-VERBAUX
lata. À Villenave-d’Ornon un pied à facies d’O. incarnata et à fleurs
d’un blanc rosé était tacheté sur les feuilles et les bractées de
macules pourprées.
Les formes que l’on pourrait considérer comme des perincarnata
ont la tige nettement fistuleuse, les feuilles non maculées, dressées,
atténuées dès la base, les div. extér. lat. redressées et rejetées en
arrière mais moins que dans l’O. incarnata, les bractées plus lon-
gues, le labelle à lobes plus réfléchis.
B. — HYBRIDES ENTRE ESPÈCES DES SOUS-GENRES
EUORCHIS ET DACTYLORCHIS
O. SESQUIPEDALIS X PALUSTER
O. Lamarquei (1) G. Keller et Jeanj., nov. hyb. O. elatus (Poir.)
s.-esp. 0. sesquipedalis (Willd.) Soo X ©. laxiflorus s.-esp. O. palus-
ter (Jacq.) A. et G. Kell. et Soo, L. c., 260.
. CU
X O. LAMARQUEI.
Analyse d’une fleur et autres formes
du labelle.
Villenave-d'Ornon, marais près de la gare (1929); Léognan,
prairie marécageuse au Thil (1934). Dans cette dernière station
l'O. paluster n’existe pas, mais il a été signalé dans le voisinage.
L’ X O. Lamarquei retient d’abord l’attention sur le terrain par
la couleur pourprée de ses fleurs peu différente de celle des fleurs
de l'O. paluster. Au Thil, je n’en ai trouvé qu’un pied, mais à
Villenave-d’Ornon il était peu rare. Ses formes sont, comme pour
tous les hybrides d’Orchis de marais relativement HÉROS dans
une station, assez variables.
Port plutôt de l'O. paluster. Tige de 40-50 cm., peu robuste, à
(1) Dédié à M. le DOG Lamarque qui, trois fois, a été Président de
notre Société.
PROCÈS-VERBAUX O1
peine ou non fistuleuse, le plus souvent lavée de pourpre dans la
partie sup. Feuilles érigées, canaliculées, généralement plus longues
que celles de l'O. paluster. Epi à fleurs lâches, peu nombreuses,
d’un pourpre violacé assez foncé. Bractées vert pourpré plus lon-
gues que les fleurs. Labelle plus large que long (rarement plus
long que large), subentier ou trilobé, à lobe méd. ordinairement
_ large et court, émarginé, ne dépassant pas ou dépassant + les lat.
Eperon cylindroconique peu épais, descendant ou tendant à la
position horizontale, ordinairement aussi long que l’ovaire.
Des exemplaires à port d’O. sesquipedalis ont les feuilles plus
larges, moins dressées et non ou à peine canaliculées.
O. SESQUIPEDALIS X LAXIFLORA
O. Aquitaniensis Keller et Jeanj. nov. hyb.
X O. AQUITANIENSIS.
A. Analyse d’une fleur; B. Deux labelles
d’une autre forme,
Dans un compartiment du marais de Villenave-d’Ornon peuplé
d’Orchis sesquipedalis et d’O. laxiflora existent des formes hybrides
rares où l’on peut reconnaître l'influence de ce dernier Orchis.
Ces formes, à première vue, ne présentent pas des différences bien
appréciables avec l X O. Lamarquei qui est dans un compartiment
voisin; mais en les examinant et les comparant sur le vif, on
reconnaît des caractères qui permettent de les distinguer.
D'abord la couleur des fleurs. La différence de coloris est aussi
sensible entre les deux hybrides qu’elle l’est entre l’O. laxiflora et
l'O. paluster : le pourpre en effet de l X O. Aquitaniensis est sensi-
blement moins violacé que celui de l X O. Lamarquei.
L’ X O. Aquitaniensis a en outre un port plus robuste, des fleurs
ordinairement plus nombreuses; celles du bas de l’épi offrent
généralement des traits caractéristiques : div. lat. extér. dressées
et réfléchies en arrière; labelle à lobes complètement repliés et se
38 PROCÈS-VERBAUX
touchant parfois par leur bord; éperon étalé, même ascendant,
parfois sillonné et émarginé au sommet,
O. SESQUIPEDALIS X LAXIFLORA X PALUSTER
X X ©. Lloydianiformis Keller et Jeanj., nov. hyb. se
Cet hybride ternaire a été également observé à Villenave-d’Ornon
(1934). Le labelle de couleur plus foncée que celui de l'O. sesquipe-
dalis X paluster est très grand, avec le lobe méd. étroit, émarginé
au sommet. Découvert parmi les O. sesquipedalis et les X O. Lloy-
diana, il est vraisemblablement issu de leur croisement.
C. — HYBRIDES INTERGÉNÉRIQUES
GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS SEQUIPEDALIS
X Orchigymnadenia Jeanjeani G. Keller, nov. hyb.
+
UUZ |
X ORCHIGYMNADENIA JEANJEANI.
Analyse d’une fleur
et autres formes du labelle.
Le Gymnadenia conopea s’hybride dans nos stations maréca-
geuses avec les Orchis auxquels il est associé : O. sesquipedalis,
O. maculata, O. incarnata, O. paluster. L’ X Orchigymnadenia Jean-
jJeant est le moins rare de ces hybrides bigénériques; j'en ai
reconnu une dizaine de pieds à Villenave-d’Ornon (1929), au Thil et
à Saint-Médard-d'Eyrans (1931). : :
Tige de 40-50 cm., assez grêle, pleine. Feuilles dressées, linéaires-
lancéolées, canaliculées; 1-2 feuilles bractéales. Epi de 8-12 cm.,
ordinairement cylindrique, assez lâche. Bractées violacées, plus
longues que celles du G. conopea, les inf. dépassant parfois les
fleurs. Fleurs 10-30, d’un rose pourpré assez vif. Div. du périanthe
assez larges, subobtuses, les 2 lat. extér. dressées ou étalées presque
horizontalement et rejetées en arrière, non ou peu maculées. Labelle
3-lobé, plus large que long, à partie la plus large généralement rap-
prochée de la base, à lobes ordinairement courts, obtus, le méd.
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PROCÈS-VERBAUX 39
assez large, un peu saillant, les lat. à peine réfléchis. Eperon cylin-
drique, plutôt grêle, courbé, un peu plus long ou aussi long que
l'ovaire, descendant, tendant parfois à devenir horizontal.
GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS MACULATA
X Orchigymnadenia Legrandiana G. Cam. G. conopea >
_ O0. maculata E. G. et A. Cam. LI. c., 391.
Villenave-d’Ornon, marais près de la gare (1932).
J’ai cru reconnaître plusieurs formes hybrides appartenant à ce
croisement, mais une seule que j'ai envoyée à M. le Docteur Keller,
m'a paru bien typique.
Tige de 50 cm., pleine, assez grêle. Feuilles de G. conopea mais
un peu moins canaliculées, à macules à peine visibles; 2 feuilles
bractéiformes. Epi de 10 em., très fourni (40 fleurs), plus dense que
celui de la plupart des G. conopea. Bractées uninervées, les inf.
plus longues que les fleurs, les sup. les égalant. Fleurs d’un violet
pâle à odeur faible de vanille. Div. du périanthe obtuses, les 2 lat.
extér. étalées presque horizontalement, faiblement maculées et seu-
lement dans la partie sup., la méd. et les div. intér. non maculées.
Labelle 3-lobé, rappelant celui de l’O. maculata, à lobe méd. entier,
aigu, ne dépassant pas les lat. Eperon filiforme égalant ou dépassant
peu l'ovaire.
GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS SESQUIPEDALIS
X ORCHIS MACULATA
X Orchigymnadenia Eyranensis G. Keller et Jeanj., nov. hyb.
Hybride ternaire rencontré à Saint-Médard-d’'Eyrans (1932) et
très probablement issu de la fécondation d’un G. conopea par un
X O. Delamaint, Ne diffère de l X X Orchigymnadenia Jeanjeani
que par la présence sur les feuilles de macules obscures.
GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS INCARNATA
X X Orchigymnadenia Volmanni M. Schulze. E. G. et A. Cam.,
LC: 394.
: à, D:
X X -ORCHIGYMNADENIA VOLMANNKI.
Labelle et éperon
— de la forme a et de la forme b
40 PROCÈS-VERBAUX
Les deux formes dont je donne ci-après les caractères ont été
observées en 1933 dans une partie du marais de Villenave-d’Ornon
où les deux parents se trouvaient en mélange; par le port l’une est
plus voisine du G. conopea, et l’autre plus rapprochée de l’O. incar-
nata. |
a) Port du G. conopea. Tige de 48 cm., non fistuleuse. Feuilles
linéaires-lancéolées, dressées, pliées en gouttière, non cucullées, la
sup. bractéiforme. Epi de 10 cm., assez lâche, cylindrique. Bractées
vertes, lavées de pourpre, les inf. un peu plus longues que l’ovaire,
les sup. l’égalant à peine. Fleurs d’un rose pourpre. Div. extér. du
périanthe dressées, non maculées, la méd. appliquée contre les intér.
Labelle plus long que large, à plus grande largeur rapprochée de la
base, orné comme celui de l’O. incarnata, 3-lobé, à lobe méd. plus
long que les lat, obtus au sommet. Eperon grêle, subconique,
courbé, aussi long que l’ovaire.
b) Port de l'O. incarnata. Tige de 42 cm. fistuleuse. Feuilles dres-
sées, lancéolées, plus rapprochées de la tige et plus larges que celles
de la forme précédente, à peine pliées en gouttière, cucullées, la
sup. bractéiforme et atteignant presque la base de l’épi. Epi de
8 cm. dense. Bractées toutes plus longues que les fleurs, celles de
la base s’écartant un peu de la tige. Div. lat. extér. du périanthe non
ou à peine maculées, étalées ou incomplètement dressées. Labelle
plus large que long, à plus grande largeur rapprochée de la base,
orné également comme celui de l’O. incarnata, 3-lobé, à lobe méd.
étroit, plus long que les lat. Eperon grêle, subulé, arqué, aussi long
que l’ovaire. |
Cette seconde forme, peut-être produit de surfécondation, ou
forme de retour à l'O. incarnata, ou issue d’un croisement inverse,
me paraît assez voisine de la plante de Schulze dont E. G. et
A. Camus donnent la description suivante :
« Organes végétatifs de l'O. incarnata; fleurs du G. conopea. Tige
fistuleuse, forte à la base, haute de 3 dm. environ. Feuilles inf. lar-
ges, celles du milieu de la tige engainantes, plus étroites, dépassant
les fleurs inf.; celles du sommet bractéiformes. Périanthe comme
dans le G. conopea à div. extér. étalées ou non. Labelle maculé. »
GYMNADENIA CONOPEA X ORCHIS PALUSTER
X Orchigymnadenia Burdigalensis G. Keller et Jeanj., nov.
hyb.
Villenave-d’Ornon, dans la partie du marais bien limitée où se
plaisent les deux espèces. Parmi les formes représentant ce croise-
ment, j’en ai retenu deux qui m'ont paru assez typiques.
Tiges grêles (35 et 55 cm.), lavées de pourpre dans le haut, l’une
tachée dans le bas de quelques macules purpurines. Feuilles dres-
sées, canaliculées, un peu plus larges que celles des O. paluster de
PROCÈS-VERBAUX Al
même taille, les sup. bractéiformes. Bractées à base élargie égalant
l’ovaire ou à peine plus longues. Epi cylindrique à fleurs d’un violet
pourpre, moins lâches et plus nombreuses que celles de l'O. paluster.
NE
“
X ORCHIGYMNADENIA BURDIGALENSIS.
Analyse d’une fleur.
Div. extér. lat. du périanthe étalées-dressées, la méd. souvent moins
relevée. Labelle plus large que long, à plus grande largeur rappro-
chée de la base, 3-lobé, à lobe méd. presque aussi large et un peu
plus long que les lat., subarrondi au sommet. Eperon courbé, long
ou un peu plus long que l’ovaire.
ORCHIS SESQUIPEDALIS X PLATANTHERA CHLORANTHA
X Orchiplatanthera Thilensis G. Keller et Jeanj., nov. hyb.
Le 26 juin 1936, je remarquai au Thil un Orchis qui se distinguait
des Orchis voisins par ses fleurs blanches et la couleur vert clair de
l’épi. Ces caractères me firent penser sur place à l’intervention du
Platanthera chlorantha assez commun dans la garenne attenant à
la prairie.
Port d’un Orchis sesquipedalis, mais à épi, bractées et fleurs rap-
pelant par leur couleur celle du Platanthera chlorantha. Tige de
55 cm. Feuilles inconnues... (dévorées presque en entier par les
limaces). Epi de 15 cm., lâche, à 15 fleurs. Fleurs blanches sans
ornements. Périanthe à div. extér. lat. se redressant d’abord (la
méd. restant appliquée sur les div. intér.), puis, après l’anthèse,
s’étalant à nouveau et s’abaissant. Labelle 3-lobé, à lobes lat. arron-
dis, le méd. sensiblement plus allongé. Eperon un peu plus court ou
aussi long que l’ovaire, conique, descendant, à sommet tendant à se
replier, se desséchant rapidement comme celui d’un Platanthera.
Ée
Dans un compartiment du marais de Villenave-d’Ornon, on peut
observer toute une population de formes assez grêles de 30-45 cm.
de haut qui, à première vue, semblent différer peu des formes de
42 PROCÈS-VERBAUX
même taille ou un peu plus élevées de l'O. sesquipedalis. Ce sont
des formes hybrides très variables et provenant sans doute de mul-
tiples croisements. Il y a là comme un début d’endémisme auquel
ont dû participer les Orchis sesquipedalis maculata, incarnata, laxi-
flora et paluster et le Gymnadenia conopea, et, ainsi qu’a pu le
constater M. le Docteur Keller par l’envoi que je lui ai fait d’un
certain nombre de ces formes, il est impossible d'expliquer le pro-
cessus de leur formation.
Les caractères de ces formes se rapportent tantôt à un, tantôt
à un autre des composants : les feuilles, parfois étroites comme -
celles de l'O. angustifolia, sont maculées ou non; la couleur des fleurs
dénote souvent l’influence de l'O. sesquipedalis, de l'O. maculata, de
l'O. laxiflora ou de l'O. paluster; le labelle se rapproche ordinaire-
ment par la forme de celui de l’O. maculata ou de l'O. sesquipedalis,
rarement de celui de l’O. incarnata; l’éperon, ordinairement épais
et assez long, est parfois arqué comme dans les Orchigymnadenia.
À Cadaujac et à Saint-Médard-d’Eyrans on rencontre des formes
analogues, mais plus rares, dispersées et non groupées en peu-
plement.
*
+*
Au cours de mes herborisations, j’ai assez souvent récolté des
formes hybrides paraissant appartenir à des croisements que je
n’ai pas décrits dans cette note; entre autres : <
O. paluster X incarnata ;
O. maculata X paluster
Gymnadenia odoratissima X Orchis sesquipedalis
Ces formes demandent de nouvelles observations sur le terrain.
Les variations des Orchis de marais et de leurs hybrides offrent
dans nos stations une telle ampleur qu’il convient d’user de cir-
conspection dans l'indication de nouveaux croisements.
Réunion du 19 mai 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
M. LE PRÉSIDENT souhaite la bienvenue à notre nouveau collègue
M. Cousté et félicite M. J. Rigaud de son retour à notre Société.
Administration. MM. A. Magne, Marquassuzaa, sont désignés
pour faire partie de la Commission de la Fête Linnéenne.
Communications. M. À. MAGNE, au sujet de la tombe wisi-
gothique découverte à Bouillac et signalée dans une précédente
séance, nous dit que d’après les poteries, celle-ci peut être datée du
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PROCES-VERBAUX 43
v° siècle. À côté il a rencontré un sarcophage gallo-romain conte-
nant également des poteries.
M. F. JEANJEAN indique que partout où croissent Alectorolophus
major et minor, on peut reconnaître des formes intermédiaires très
probablement hybrides. Ces formes dont il a étudié un grand nom-
bre présentent en outre des caractères morphologiques intermé-
diaires, un pollen plus ou moins imparfait, 10 à 90 pour cent de
graines flasques, vides.
M. CxouaRp doit aller excursionner dans les Pyrénées, au Massif
du Néouvieille et à Gavarnie, il pense rapporter un certain nombre
de plantes alpines qu’il exposera dans la Salle des Collections, expo-
sition qui sera ouverte au public et annoncée dans les journaux.
MM. F. Jeanjean, A. Magne, Marquassuzaa et A. Bouchon, sont
désignés pour recevoir et renseigner les visiteurs. |
M. A. BoucHON, en promenade à Cadillac le 17 mai, a eu le regret
de voir disparue la maison de notre regretté collègue Fer-
nand Lataste, la propriété morcelée et une nouvelle rue tracée sur
son emplacement. Il rappelle le cordial accueil que F. Lataste
réservait à tous ceux qui passaient à Cadillac pour faire des recher-
ches scientifiques ainsi que l’aimable réception faite aux membres
de la Société lors de la 105° Fête Linnéenne, le 24 juin 1923.
M. LE DocTEUR CASTExX dépose un bambou fleuri.
M. A. BoucHon indique que ce même bambou est actuellement en
fleurs au Jardin Botanique et dans diverses pelouses du Jardin
Public; il est également signalé dans les environs de Bordeaux et
principalement dans la région de Saint-Mariens. Il s’agit du Phyllos-
tachys mitis À. et C. Rivière. Grâce à l’obligeance de M. Chouard,
cette détermination a été confirmée par M''° Camus.
Après les Phyllostachys nigra et Ph. aurea, c’est le troisième
bambou dont on signale la floraison dans notre région depuis 1932.
Réunion du 2 juin 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Communications. MM. F. JEANJEAN et A. MAGNE rendent
compte de l’exposition des plantes pyrénéennes rapportées par
M. Chouard. Cette exposition a obtenu un vif succès, 250 personnes
sont venues la visiter et de nombreux renseignements ont été
demandés.
Administration. — La Fête Linnéenne aura lieu le 27 juin,
à Créon.
44 PROCÈS-VERBAUX
Réunion du 20 juin 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Personnel. Sur avis favorable du Conseil, sont admis mem-
bres titulaires :
1° M. Desage (Jean), ex-économe des asiles, chevalier du Mérite
agricole, Villefranche-de-Longchapt (botanique), présenté par
MM. L. Teycheney et Larroque:;
2° M. Renaudet (Georges), pharmacien, rue Michel-Montaigne,
Villefranche-de-Longchapt (biologie végétale et botanique), présenté
par MM. le Docteur B. Llaguet et L. Teycheney. |
Présentations. M. LE DocTEUR CASTEX montre une carte
marine qui lui a été envoyée par l’'Hydrographic Office des Etats-
Unis et indiquant le trajet effectué par les « bottle-papers >» qw’il
a recueillis sur la plage de Biscarrosse.
M. A. MAGNE présente quelques pièces de monnaie trouvées dans
les sarcophages de Bouillac.
La Société Linnéenne à Créon
à l’occasion de sa 119° Fête Linnéenne
C’est à Créon que la Société Linnéenne avait décidé de célébrer
sa 119° Fête annuelle.
Le programme de la journée comprenait comme première partie,
dans la matinée, une visite de La Sauve, et une promenade scienti-
fique de cette ville à Créon.
A La Sauve, à la descente du train, une douzaine de Linnéens sont
reçus par M. Teycheney, organisateur toujours dévoué de toutes les
excursions faites dans cette région qu’il connaît si bien, et qui doit
nous guider une fois de plus.
Nous nous dirigeons vers les ruines de l'Abbaye que certains
d’entre nous, les jeunes évidemment, ne connaissaient pas. Là
parmi les vieilles pierres, leurs regards sont attirés par les magnifi-
ques touffes d’œillet giroflée (Dianthus Caryophyllus L.) et d’'Hysope
(Hyssopus officinalis L.), que l’on ne peut-atteindre qu'avec beau-
coup de difficultés.
Mais le temps qui jusque-là semblait assez favorable, se gâte rapi-
dement, et nous sortons de La Sauve sous une pluie battante, adieu
la suite de l’herborisation et des recherches ! Nous gagnons rapide-
ment Créon pour nous mettre à l’abri et attendre nos collègues qui
arrivent par le train de 10 h. 59.
à
Ca
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h.
LR
14
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2
Le
PROCÈS-VERBAUX 45
Assemblée générale de la 119: Fête Linnéenne
Tenue à l'Hôtel de ville de Créon, le 27 Juin 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAIxE, Président.
Présents : MM. Chaine, Anceau, Bouchon, Docteur Castex, Doc-
teur Ch. Cordier, Courtel, Desage, Drouet, Dubreuilh, Frémont,
Jeanjean, Lambertie, Larroque, Magne, Marquassuzaa, Renaudet,
Teycheney; M" Drouet, M''° Faure, M" Jeanjean, Larroque, Tey-
cheney, M''° Teycheney.
Excusés : MM. Bonnel, A. Claverie, Docteur Jeanneney, Malvesin-
Fabre, Tempère.
Il est donné lecture du Procès-verbal de la 118° Fête Linnéenne.
M. LE PRÉSIDENT est heureux de saluer M. le Docteur Faucher,
Maire de Créon, qui veut bien assister à notre séance. Celui-ci
remercie la Société d’avoir choisi Créon pour célébrer sa fête et
retenu par ailleurs s’excuse de ne pouvoir assister au banquet.
LE PRÉSIDENT prononce ensuite le discours d'usage.
Communications. M. A. Boucxon : Compte rendu de l’ex-
cursion. à
M. LE DoctTEUR CASTEX : Géologie et appellation d’origine viticole
du bordelais.
M. A. FRÉMONT : Sur une éclosion anormale de Pergesa por-
cellus L.
La séance est levée à 12 h. 30 et nous nous dirigeons vers la salle
du banquet, servi au Grand Hôtel Blasi et où nous attend un excel-
lent déjeuner qui fut fort apprécié des Linnéens présents.
LE PRÉSIDENT donne la parole au Secrétaire général, qui porte
un toast à ceux de nos collègues qui, au cours de l’année, ont été
l’objet de distinctions honorifiques :
À M. Anceau, nommé Chevalier de la Légion d'Honneur; à
M. le Professeur Dangeard, promu Officier de lInstruction Publique;
à MM. le Docteur Castex, le Professeur Daguin, le Docteur Girard,
promus Officiers du Mérite Agricole; à M. le Docteur Girard, Grand
Officier de l’ordre chérifien du Ouessam Alaouite; à M. le Docteur
Dieuzeide, nommé Officier d’Académie.
LE PRÉSIDENT remercie les participants et lève son verre en l’hon-
neur des membres de la Société et de leur famille.
A) PROCÈS-VERBAUX
Discours prononcé à la 419° Fête Linnéenne
Par M. le Professeur J. Chaine
MES CHERS COLLÈGUES,
Après un silence de quelques années, j'ai le plaisir aujourd’hui
de prononcer l’allocution présidentielle de notre cent dix-neuvième
Fête Linnéenne.
Ce plaisir, je vous le dois et vous en remercie. Pour la deuxième
fois, en effet, vous avez tenu à me placer à la tête de votre Société.
Malgré les multiples occupations qui m'’assiègent en ce moment,
de sat
je n’ai pas voulu me dérober à cette offre flatteuse; car j’estimais
qu’un refus aurait été comme une lâcheté devant une tâche à $
accomplir, en même temps qu’un acte inélégant envers vous, 4
Pre
puisque j'aurais paru méconnaître la nature amicale des sentiments
que vous me manifestiez ainsi. ;
Ce serait aussi une bien grande ingratitude de ma part de ne
pas remercier ici, au nom de vous tous et d’une façon toute spé-
ciale, votre Président sortant, M. Jeanjean, pour le dévouement sans ;
borne qu’il a apporté à notre cause, pour la haute autorité avec
laquelle il a rempli la mission que vous lui aviez confiée, la cour-
Lg
x -
toisie exquise qu’il a constamment apportée dans tous ses actes. $
Et n'oublions pas que pendant une bien longue période de sa e
présidence, il a rempli sa tâche malgré des ennuis bien graves qui #
tourmentaient et son cœur et son esprit; grandement inquiet sur 4
l’état de santé de M"° Jeanjean, que je tiens à saluer très respec- .
tueusement ici, il n’en a pas moins accompli ses devoirs avec une *
ponctualité, une correction et un scrupule inné, auxquels nous ,
avons tous, et toujours, rendu le plus grand hommage. à
Je me souviens que lors de ma première présidence, poussé par £
des nécessités d'ordres divers, je dus vous proposer des mesures i
qui, je le sais, parurent un peu dures à quelques-uns d’entre vous. 4
En somme, je vous demandais, et je fus heureusement suivi, de
modifier quelque peu notre manière de vivre de nature séculaire.
C'était grave pour tout esprit profondément imbu de vieilles tra- :
ditions.
Et pourquoi faut-il qu'aujourd'hui, je fasse encore acte de trans-
formateur, j'allais dire de révolutionnaire; je crains bien, à la fin,
d’être traité de récidiviste impénitent. Et cela je le crains d’autant
plus que vous savez, tout aussi bien que moi, qu’il n’est pas très.
facile de changer un usage datant de longtemps, et que plus il est
vieux en date plus il paraît immuable.
Cette façon de penser n’a cependant rien de scientifique: elle
ne saurait donc être de mise dans notre milieu. Quel est, en effet,
PROCÈS-VERBAUX 47
aujourd'hui, le naturaliste qui pourrait soutenir qu’une chose quel-
conque ne se modifie pas avec le temps ? Les espèces animales et
végétales ne varient-elles pas ? Le fait n’est plus discuté, la fixité
de l’espèce est une conception qui a disparu à tout jamais. Les
montagnes ne restent pas identiques à elles-mêmes, les cours d’eau
changent de lit, le monde stellaire lui-même n’est pas constant, la
Terre par exemple n’est plus la nébuleuse qu’elle était il y a
quelques millions d’années.
Et alors, lorsque tout change, que tout se modifie autour de nous,
serait-il logique de nous blâmer de changer un peu nos usages ?
Pouvons-nous, au sein de notre Groupement, vivre comme le fai-
saient nos pères ? Non seulement le progrès nous commande; mais
aussi la transformation incessante de la Société elle-même. Bouder
contre le progrès, bouder contre les idées nouvelles, c’est un peu
bouder contre soi-même, c’est se mettre en dehors de la Société,
c’est ne plus vivre comme tout le monde. On se doit de suivre le
mouvement général.
Un des usages auxquels ont le plus tenu les anciens linnéens était
l’ordonnancement de la Fête Linnéenne. Les règles qui détermi-
naient son cérémonial étaient formelles. La fête devait avoir lieu le
jour de la Saint Jean, en dehors de Bordeaux, commencer par une
exCursion, se poursuivre par une réunion et terminer par un
banquet. |
Si jusqu’à ces derniers temps un tel programme pouvait être suivi,
s’il donnait toute satisfaction, vous avez pu constater que, depuis
quelques années, notre banquet par exemple n’a plus la gaieté d’an-
tan parce que tout le temps qu’il dure on est hanté par l’idée du
retour, l'heure du repas comme les moyens de transport étant
bien changés. Aussi bouscule-t-on les serveurs, écourte-t-on les
discours, supprime-t-on les conversations individuelles, si cordiales
toujours, qui d'ordinaire suivent un repas pris en commun et qui
sont en quelque sorte la raison d’être de semblables réunions. Cette
hantise du retour ne nous a-t-elle pas bien souvent mis dans l’obli-
gation de ne pouvoir choisir comme lieux de fêtes certaines locali-
tés comme étant inaccessibles par suite de suppression de tout
moyen de locomotion le soir ?
Aussi d’une façon un peu brutale peut-être, ce dont je m’excuse,
ai-je proposé de faire notre banquet à midi au lieu du soir, comme
cela se pratique aujourd’hui chez la plupart des sociétés bordelaises
qui sortent de Bordeaux. C’est un essai; mais par ce que j'ai vu
ailleurs, je crois, je suis même assuré que nous en serons satisfait,
car l’après-midi s’écoulera en conversations au cours desquelles
bien des sujets scientifiques pourront être ébauchés.
Et puis, quelque chose aussi m’a poussé à proposer cette trans-
formation. Respectons-nous aujourd’hui le cérémonial de nos
pères ? Non, car ce cérémonial, et même toute la pompe qui carac-
48 PROCÉS-VERBAUX
térisait alors la fête linnéenne, paraissent puérils à notre époque.
Portons-nous à nos réunions annuelles, entouré de feuillage, le por-
trait encadré de Linné qui devait être fixé à un saule, durant toute
la réunion, et non à un autre arbre ? car il est à rappeler qu’à
l’origine la réunion devait avoir lieu en plein air et non en une
salle, disposition qu’on ne respecte plus depuis déjà bien longtemps..
A chacune de nos fêtes l’un de nous renouvelle-t-il l’éloge de Linné
soit en prose, soit en vers ? Portons-nous des pancartes à inscrip-
tions variées ? Relevons-nous à midi la température et la direction
du vent ? Chantons-nous à la fin de notre repas des hymnes à la
louange du gouvernement du jour ? Non, cela n’est plus. Bien des
modifications ont eu lieu, modifications sur lesquelles notre ancien
Président Balguerie insistait ici-même, à Créon, en 1887. En propo-
sant un changement nouveau, que nous pensons logique, nous ne
faisons donc aucune innovation.
Par contre, il est un usage qui semble devoir se perpétuer, sauf
nécessité bien grande comme cela s’est produit pour notre Cente-
naire par exemple; c’est de nous réunir pour notre fête hors Bor-
deaux, dans une commune de la Gironde, en variant chaque année
la localité choisie. Il y a des communes girondines qui ont ainsi
bien souvent reçu notre Société; d’autres très rarement, Créon, où
nous sommes aujourd’hui, est au nombre de ces dernières. Nous n’y
sommes venus qu’une seule fois, le 26 juin 1887, lors de la 69° Fête
linnéenne, car c’est bien par erreur que le Président Balguerie
indiquait dans son discours de ce jour que la 32° Fête linnéenne
avait également eu lieu à Créon le 28 juin 1849; ce jour-là, la
Société était bien venue à Créon, mais elle n’avait fait que traverser
la localité en excursionnant, la réunion traditionnelle et le banquet
devant avoir lieu à La Sauve. Nous sommes bien encore revenus à
Créon, le 26 juin 1924 pour la 106° Fête linnéenne, sous la prési-
dence de Duvergier, mais, cette fois-ci encore, comme en 1849, la
fête ne se déroula pas complètement dans cette localité; l’Assemblée
générale eut lieu, en effet, à La Sauve dans les ruines de l'Abbaye
et le banquet ici. Il est à rappeler, fait mémorable et de grande
importance au point de vue botanique, que c’est au cours de cette
dernière excursion que M. Neyraut découvrit près de Créon, sur la
route de La Sauve, une station du Mespilus (Cratægus) lobata Pair.,
hybride de oxyacantha et de germanica.
Une autre tradition, que la Société linnéenne se doit de respecter,
est la culture du goût des Sciences naturelles. De tout temps ses
membres se sont adonnés avec ardeur à leur étude et beaucoup
d’entre eux se sont fait ou se font encore un devoir de nous appor-
ter la primeur de leurs découvertes aux cours de nos Assemblées
bimensuelles. Et c’est ainsi que l’an passé bien des communications
importantes intéressant presque toute notre région ont été faites.
Vous les trouverez dans nos Actes ou nos Procès-Verbaux.
PROCÈS-VERBAUX - 49
Dans ces mêmes Procès-Verbaux vous trouverez aussi l’analyse
des causeries faites cette année. Nous devons ces réunions à l’ini-
tiative du Docteur Castex; il en a eu l’idée lors de sa présidence.
La première de ces causeries remporta un énorme succès et ce suc-
cès, depuis, n’a fait que croître avec les conférences qui ont suivi.
Nous devons donc être très reconnaissant au Docteur Castex de sa
création puisque par celle-ci nous sommes chaque jour plus instruits,
en même temps qu’elle augmente au dehors la notoriété de notre
Société. Mais qu’il me soit permis de faire remarquer qu’en créant
ces causeries, le Docteur Castex rompait lui-même, comme je le fais
aujourd’hui, avec la routine et les vieux usages en apportant une
certaine dose de modernisme dans notre milieu. C’est encore là une
excuse à mon acte révolutionnaire.
Nos causeries, l’an passé ont été les suivantes : Statistique et bio-
logie, par M. Dufrenoy, Directeur de la Station de Phytopathologie
du Sud-Ouest; /ntroduction à la biologie montagnarde, les condi-
tions de la vie des plantes dans les Pyrénées, par M. Chouard,
Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Bordeaux; les
Causes du cancer, par M. Jeanneney, Professeur à la Faculté de
Médecine. Je tiens à remercier ici nos distingués conférenciers,
d’avoir bien voulu nous intéresser et nous instruire en nous appor-
tant les résultats de leurs observations personnelles sur d’aussi
importantes questions.
Pendant que nos séances étaient ainsi suivies avec grande régula-
rité, nos groupes de spécialistes continuaient leurs réunions parti-
culières et leurs excursions, et notre bibliothèque s’accroissait sans
cesse sous la garde vigilante de notre dévoué archiviste, M. Lam-
bertie, que je tiens à remercier publiquement des précieux services
qu’il nous rend sans compter. Enfin, nos excursions, toujours aussi
variées qu'intéressantes ont été suivies avec autant d’empressement
que les années précédentes.
Aussi, devant d’aussi importantes manifestations scientifiques
relatées chaque année dans nos publications, suis-je très surpris de
constater que le nombre de nos membres n’augmente guère. C’est
ainsi, par exemple, que l’an passé si nous avons eu à enregistrer
sept nouvelles adhésions à des titres divers, nous avons perdu cinq
membres par décès ou démissions sans compter un membre hono-
raire et un membre d'honneur. J’adresse donc un pressant appel à
vous tous, pour que dans votre entourage vous trouviez quelques-uns
de vos parents ou de vos amis qui voudraient venir à nous. C’est là
un devoir qui s'impose à nous tous.
Peu de décès, heureusement sont venus assombrir l’année lin-
néenne écoulée.
Sont décédés : M. Melrieu, membre auditeur entré chez nous en
1927, et M. Ramond-Gontaud, correspondant (1892), qui était sous-
P.-V. 1937.
2:
&-
RL PE nee ST
50 PROCÈS-VERBAUX
directeur honoraire au Muséum d'Histoire naturelle. M. Ramond-
Gontaud s’occupait de Géologie. F:
Il est également de mon devoir de signaler la mort de deux de
nos anciens membres par suite de la place qu’ils ont tenue dans
notre milieu : le Professeur Sauvageau, immortalisé par ses recher-
ches sur les algues, qui est mort dans sa propriété du Pouget près
de Sarlat en août dernier, et le Docteur Boyer, ancien assistant de
la Faculté des Sciences, ancien secrétaire général de notre Société,
dont la fille est une de nos sociétaires, qui s’est éteint à Négrondes
(Dordogne), son pays natal.
Je salue ici, très respectueusement, la mémoire de tous ces dis-
parus qui ont illustré la Science française à des titres divers.
Heureusement, mes chers Collègues, que je n’ai pas qu’à rapporter
ici de tristes souvenirs; à côté de ceux-ci il y en a d’heureux. Ainsi
va la vie. :
Parmi les récompenses honorifiques je relève d’abord que
M. Anceau a été fait Chevalier de la Légion d'honneur; la croix
d’Officier de l’Instruction Publique a été décernée à M. le Profes-
seur Dangeard; celle d’Officier d’Académie à M. Dieuzeide; celle
d’Officier du Mérite agricole à MM. le Professeur Daguin et les
Docteurs Castex et Girard. Le Docteur Girard a également reçu la
croix de Grand Officier de l’ordre du Ouessan-Alaouite. Le Docteur
Llaguet a été l’objet d’un rappel de médaille de vermeil au titre de
la vaccination antivariolique. Enfin l’Académie des Sciences a
décerné le prix Frémond au Professeur Feytaud et le prix Savigny
à M. Dieuzeide.
Que tous nos collègues qui ont ainsi été l’objet d’une distinction
méritée reçoivent nos bien sincères et chaleureuses félicitations.
Enfin la ville de Limoges pour honorer la mémoire de notre
regretté collègue Ch. Le Gendre a donné son nom à une rue de la
Ville. Cet acte nous a été particulièrement sensible lorsque nous
l'avons appris.
Par l’exposé que je viens de faire, un peu trop long peut-être,
vous voyez mes chers Collègues que malgré quelques modifications
qui, de temps à autre, ont été apportées aux antiques règlements
qui régissaient autrefois le cérémonial de notre fête annuelle, notre
Société est restée immuable en ce qu’elle a de principal, c’est-à-dire
le culte de la Science; je crois même pouvoir affirmer que nos
successeurs auront à cœur de toujours respecter celui-ci par la
raison que l’esprit linnéen, en ce qu’il a de scientifique, est vrai-
ment immortel.
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PROCES-VERBAUX 51
Compte rendu botanique de l’'excursion de La Sauve
a Créon
Par M. A. Bouchon
Dans les ruines de l'Abbaye de La Sauve, j'ai eu le plaisir de
revoir, toujours en grande abondance, mais d’un accès très diffi-
cile : Dianthus Caryophyllus L. et Hyssopus officinalis L.
Dans les décombres et talus environnants : Dianthus Armeria L.,
Inula Conyza D. C.; sur les murs : Linaria Cymbalaria Mill., Rubia
_peregrina L.
Au sortir de La Sauve, un bambou en fleurs attire nos regards,
c’est le Phyllostachys aurea Carr.
Enfin M. Teycheney, toujours dévoué, va malgré la pluie, couper
quelques branches de Mespilus lobata Poir. (C. oxyacantha X M. ger-
manica) découvert par M. E. J. Neyraut lors de la 106° Fête lin-
néenne, en bordure d’un petit boqueteau au fond d’une prairie
route de La Sauve, près de Créon. Je signalerai dans la même
_ station, un Rubus sp ? actuellement à l’étude.
Esquisse géologique
des appellations d’origine viticole bordelaises
Par le Docteur L. Castex
INTRODUCTION
L'étude des sols, faite dans le but d’adapter la vigne à son meil-
leur support, peut être dirigée dans le sens agronomique ou dans
le sens géologique.
L’agronomie procède de l’analyse. Ses conclusions générales ne
deviennent apparentes que secondairement, par le groupement des
résultats parcellaires ou locaux. Au contraire, la méthode géologique
montre d'emblée les grandes unités synthétiques de nos terrains.
Elle convient parfaitement à cette étude dont le texte est de lon-
gueur strictement limitée et le but uniquement de vulgarisation.
Au surplus, je connais mal la méthode agronomique, et, en fait,
les unités agronomiques ne sont pas méconnues de la géologie, car
elles correspondent aux étages stratigraphiques ou aux facies
qu ‘étudie cette science.
52 PROCÈS-VERBAUX
NOTIONS GÉNÉRALES
Entre le Massif armoricain, le Massif central français et les
Pyrénées s’étend le Bassin d'Aquitaine. Du fait de l’asséchement
progressif du bassin, ses sédiments, déposés sur des surfaces de
plus en plus réduites, montrent actuellement une disposition géné-
rale en auréoles successives, la plus âgée englobant une plus
récente.
L’érosion et le dépôt des alluvions sont venus modifier cette de
position schématique générale.
Localement, l'érosion générale, en entamant les divers étages géo-
logiques, a découvert sucessivement des surfaces de terrain de cons-
titution et d’âge différents, de plus en plus larges, dès que les
courbes de niveau s’espacent.
Le processus alluvionnaire a colmaté les vallées de ses dépôts
selon des règles particulières (1. Le cours d’eau, à la recherche
de son profil d'équilibre, a creusé un lit en s’enfonçant verticale-
ment dans les alluvions, d’où la formation d’une terrasse. Le nou-
veau lit, s’élargissant grâce aux méandres du fleuve, des dépôts
provenant de débâcles glaciaires ou du remaniement des alluvions
préexistantes de l’amont ont pu s’y déposer de nouveau. Un
deuxième creusement donnera une deuxième terrasse, et, le cycle
recommençant, il peut ainsi se produire plusieurs terrasses emboî-
tées les unes dans les autres; la plus vieille étant la plus éloignée
du cours d’eau et la plus élevée; la plus récente étant la plus rappro-
chée de la rivière et possédant l’altitude la plus basse.
Mais les terrasses anciennes, démantelées par l’érosion, perdent
leur aspect tabulaire caractéristique, que ne possèdent pas encore
les formations de la basse plaine; aussi le terme de terrasses, sou-
vent impropre, est-il remplacé par celui, plus général, d’alluvions.
L'expression « Alluvions anciennes » désigne les formations
alluviales les plus élevées, les plus anciennes en effet. Le nom
« Alluvions modernes » est réservé aux dépôts qui colmatent la
partie la plus basse des vallées. Elles sont encore déposées de
nos jours par les inondations.
Les caractères de chacune de ces deux catégories do sont
particuliers et distinctifs.
Les « Alluvions anciennes .», résultat d’un abaissement continu
du niveau de base, sont élevées, et, soumises à l’érosion, démante-
lées. Leurs éléments, jadis transportés par des débâcles d’une
ampleur inconnue de nos jours, sont volumineux; ils se drainent
facilement, et, détergés par les pluies, ils absorbent la chaleur
diurne qu’ils restituent la nuit. De façon générale leur climat est
(1) Voir les divers travaux de M. E. CHAPUT dans lesquels nous avons
puisé largement.
PROCÈS-VERBAUX 53
- sec, relativement chaud, leur sol pauvre. Le vin est rare, mais de
qualité.
Les « Alluvions modernes », au contraire, du fait qu’elles appar-
tiennent au dernier cycle alluvionnaire sont horizontales, intactes,
non modifiables. Elles sont formées des seuls éléments susceptibles
d’être déplacés par les crues actuelles; des limons, des argiles et
des sables. Elles renferment une nappe aquifère constante et super-
ficielle, dans laquelle la vigne peut puiser l’eau au delà de ses
besoins. Leur climat est frais et humide, leur sol riche en azote.
Le vin est abondant, mais généralement de qualité inférieure.
Quand les « Alluvions modernes », en totalité ou en partie, coin-
cident avec le niveau de base du fleuve, les caractères précédents,
fixés par une topographie immuable, restent constants. Ces alluvions
sont dénommées « Palus ». Elles sont à la fois autonomes, surajou-
tées à toutes les autres formations géologiques, « exotiques » (1).
Leur « climat » est particulier. En fait, elles constituent une zone
d'appellation, la seule qui soit d’origine naturelle.
GÉOLOGIE DES ZONES D’APPELLATION
Dans ce cadre, dont le développement pourrait paraître exagéré
s’il n’était indispensable à la compréhension générale du sujet et à
l'isolement des alluvions, dont l’étude locale se trouve ainsi simpli-
fiée, se situe le Bordelais. Ses diverses zones d’appellation d’origine
viticole occupent la partie la plus septentrionale des formations
tertiaires du Bassin d’Aquitaine. Bien que chacune de ces zones
doive son appellation davantage à l’usage qu’à une classification
naturelle il est cependant possible, d’après le cours et les vallées des
grandes rivières avec leur double bande de palus, d'isoler quatre
grandes régions géographiques.
1° RÉGION SITUÉE A L'OUEST DE LA (GARONNE
Elle comporte diverses zones d’appellation dont les plus célèbres
se succèdent, du Nord au Sud, dans l’ordre suivant : Médoc, Graves,
Barsac et Sauternes. Le territoire de ces zones borde le grand fleuve
girondin sur une largeur variant de 5 à 10 kilomètres, dans le
Médoc; de 15 à 25 kilomètres, sur les Graves et Sauternes.
Le domaine du Médoc et des Graves possède une altitude et un
modelé du terrain atténués. Ce double aspect est dû à l’abaissement
général du Bassin vers la mer et l'embouchure du fleuve puis à
l’action de la Garonne, qui, se déplaçant de l'Ouest vers l'Est, durant
les temps géologiques, en a raboté la surface. La limite sud du Sau-
(1) Voir J. BLayac : Le vignoble du Saint-Emilionnais dans ses rap-
* ports avec la géologie, 1933,
ee
54 : PROCES-VERBAUX
ternais se rattache au plateau landais, où l’action moindre de ces
facteurs a autorisé un relief plus vigoureux.
Trois formations géologiques alluviales recouvrent en partie le
substratum :
a) Les « Alluvions modernes » de la basse plaine présentent par-
tout leur aspect classique sauf sur le Bas-Médoc où elles sont cons-
tituées par des dépôts impropres à la culture de la vigne. Ces sédi-
ments, marins, lors d’un abaissement du sol appelé « Transgression
flandrienne », sont venus colmater de l’aval vers l’amont la zone
ainsi abaissée au-dessous du niveau de base déjà acquis.
b) En se déplaçant vers l'Ouest, s’étagent les diverses terrasses
des « Alluvions anciennes », couvrant entre les affluents du fleuve
des surfaces d’autant plus étendues que le relief est plus atténué.
Elles réunissent, au maximum, les facteurs qui en font des terres à
vignobles de grande qualité. <
c) Plus encore à l’Ouest le « Sable des Landes » dont l’origine,
quoique alluviale, n’apparaît pas encore clairement couvre de ses
graviers, cailloux et argiles, tout le territoire jusqu’aux dunes litto-
rales. Il succède parfois aux « Alluvions anciennes » sans solution
de continuité. Il devient impropre à la culture de la vigne dès que
son épaisseur prononcée l’isole trop largement du substratum, ou
qu’il accepte des intercalations d’alios, ciment organique imper-
méable. Il limite ainsi vers l'Occident toutes les régions viticoles
de la rive gauche.
Le substratum apparaît là où le recouvrement est absent; entre
les terrasses, entre celles-ci et le « Sable des Landes », sur le flanc
des vallées où il a été mis à jour par l’érosion.
Il est formé de sédiments tertiaires, le plus souvent d'origine
marine.
Dans le Médoc, il se présente entre Saint-Christoly et Saint-
Estèphe sous la forme de calcaires plus ou moins compacts, de
marnes et d’argiles. Ces dépôts appartiennent à la bordure tertiaire
la plus excentrique du Bassin. Ils sont dénommés « Calcaire de
Blaye » et « Calcaire de Saint-Estèphe ». |
Plus vers l’Ouest et le Sud, régions moins externes, plus récentes,
il est formé par le « Calcaire à Astéries », calcaire compact grume-
leux ou marneux, présentant quelquefois des intercalations argi-
leuses.
Ses emplacements limités couronnent les hauteurs, ou, diminuant
d'altitude relative, forment la surface du sol à Saint-Laurent,
Artiguillon, Lesparre, Gaïllon, Vendays._
Dans la région Moulis Listrac, il forme un dôme anticlinal dont
le noyau appartient au « Calcaire de Blaye » et les auréoles succes-
sives à diverses formations plus jeunes, argileuses, puis marneuses,
qui rejettent au delà de la grande route de Lesparre la limite du
« Sable des Landes ».
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PROCÈS-VERBAUX 55
Dans les Graves, le substratum est très fortement réduit. Il
apparaît, grâce à l'érosion, localisé dans les vallées et très peu
entre les différentes alluvions. On rencontre ainsi successivement,
de bas en haut, c’est-à-dire dans les vallées secondaires de l’aval
vers l’amont, le « Calcaire à Astéries »; les sables, les argiles, les
calcaires d’eau douce de l « Aquitanien », puis la mollasse et les
faluns burdigaliens. La zone d’appellation est presque entièrement
recouverte par les « Alluvions anciennes », les « graves », d’où elle
tire son nom spécifique.
Sur les régions Barsac, Sauternes, le « Calcaire à Astéries », avec
les « Alluvions anciennes », forme la zone de Barsac et le Bas-
Sauternes.
Les coteaux du Sauternais, couronnés des graviers appartenant
aux terrasses les plus âgées, montrent, sur leurs flancs, les forma-
tions de l’ « Aquitanien » (grès de Bazas et marnes à huîtres). Le
Burdigalien ne se rencontre que dans la région de Léognan-Martillac
sous la forme de mollasses ou de faluns.
Au point de vue viticole, les formations du substratum produi-
sent des vins de choix à l’exclusion des argiles imperméables,
inemployées, et des marnes qui, dans le Médoc sous le nom géné-
rique de Terrefort, sont des terrains moins cotés.
- La décalcification du « Calcaire à Astéries >» donne un sol argi-
leux riche en fer, qui toutefois amendé par le calcaire provenant
de la profondeur, est favorable à la culture de la vigne et à la
qualité du vin (Haut-Barsac).
2° RÉGION COMPRISE ENTRE LA GARONNE ET LA DORDOGNE.
Grâce à une érosion active, cette région possède un relief vigou-
reux. Ayant subi de la part de la Garonne une attaque de front, sa
limite sur ce fleuve se termine en falaise n’acceptant qu’une étroite
bande d’ « Alluvions anciennes ». Celles-ci ne prennent de l’impor-
tance que dans la vallée de la Dordogne où la falaise est moins
abrupte. Les « Alluvions modernes » sont au contraire relativement
étendues. |
Les coteaux et les plateaux dépassant exceptionnellement l’alti-
tude de 100 mètres (Sainte-Croix-du-Mont, Gornac, etc), sont
couronnés par l’ « Aquitanien » calcaire et marneux, conservé par
l’érosion. Les élévations de terrain d’une cote moindre ne possè-
dent plus cette formation et présentent une succession d’assises
plus âgées.
_ De haut en bas on peut ainsi distinguer :
La « Mollasse de l’Agenais » formée de grès, d’arkoses de sables
accompagnés de couches argileuses et d’origine lacustre.
Au-dessous, le « Calcaire à Astéries » déjà connu.
Vers le Nord, la « Mollasse de l’Agenais >» disparaît et le « Cal-
56 PROCÈS-VERBAUX
caire à Astéries >» doublé d’un calcaire lacustre, dénommé « Calcaire
de Castillon », qui fait son apparition, couronne les plateaux d’un
couronnement tabulaire. Celui-ci surmonte alors des vastes pentes
d’un deuxième terrain moilassique appartenant à la « Mollasse du
Fronsadais >» aux caractères identiques à ceux de la « Mollasse de
l’Agenais ».
Un recouvrement, largement généralisé, tapisse les hauteurs voi-
sines de la Garonne et de la Dordogne, de graviers, de sables et
d’argiles. Il représenterait pour certains la terrasse la plus élevée
de ces rivières. C’est le « dilivium » des anciens auteurs.
Presque toutes ces formations géologiques sont favorables à la
culture de la vigne et à la qualité du vin, sauf la « Mollasse de
l’Agenais » quand elle est sableuse et la « Mollasse du Fronsadais »
quand elle est trop argileuse. La corniche formée par le « Calcaire
à Astéries » et le « Calcaire de Castillon » est généralement couverte
de bois et de taillis, étant impropre à la culture.
La vigne blanche paraît se complaire sur les hauts coteaux
bordant la Garonne et bien exposés. Sainte-Croix-du-Mont est la
plus connue des appellations de cette zone particulière.
3° RÉGION COMPRISE ENTRE LA DORDOGNE ET L’ISLE.
Cette région forme un bastion au relief puissant, dont le glacis
est la plaine alluvionnaire des deux rivières qui l’enserrent au
Nord, à l’Ouest, au Sud.
Le bastion est entaillé par des vallées secondaires qui isolent
ainsi plusieurs plateaux. Au Sud, ceux-ci sont couronnés de vastes
étendues de « Calcaire à Astéries » toujours superposé au « Calcaire
de Castillon ». Le plateau domine de sa corniche classique les pentes
des terrains mollassiques où l’on reconnaît la « Mollasse du Fron-.
sadais », supérieure à une seconde mollasse plus argileuse et
plus âgée.
Tandis que cette succession de sédiments est très apparente dans
les falaises qui bordent la rive droite de la Dordogne, elle disparaît
vers le Nord et l’Ouest au delà de la vallée de la Barbanne.
Au Nord, vers la branche horizontale de la vallée de l’Isle, toutes
les formations précédentes sont prolongées ou recouvertes en
partie par une énorme formation continentale, détritique, dont les
« Sables et graviers du Périgord », au nom caractéristique, forment
la masse principale, souvent imperméable.
Vers l’Ouest, les alluvions ‘anciennes occupent une très vaste
étendue dans la branche ascendante de la vallée de l’Isle en recou-
vrant entièrement de leurs dépôts les appellations de Pomerol,
La Lande de Pomerol et Néac. Dans la vallée de la Dordogne elles
s'étendent aussi sur la totalité du territoire des Sables de Saint-
Emilion. Au contraire, sur la zone d’appellation Saint-Emilion,
PROCÈS-VERBAUX 57
elles sont relativement réduites. Elles prolongent les pentes mollas-
siques, puis sont remplacées par les « Alluvions modernes >» qui
prennent une place et une importance considérables. En effet, à
cette longitude, la Dordogne, rivière jeune, n’a atteint le niveau
de base que récemment, en abandonnant à l’abri des inondations
une partie de ses alluvions modernes. Cette zone ne correspondant
pas au niveau de base possède les caractéristiques des « Alluvions
anciennes » et ne constitue pas des « Palus ». Seules les « Alluvions
modernes inondables >» méritent ce nom péjoratif.
La vigne se plaît sur les plateaux formés par le « Calcaire à
Astéries », sur les pentes mollassiques sèches. Les meilleurs crus
de Saint-Emilion, Montagne, Lussac sont situés sur ces zones privi-
légiées par le sol, la topographie, l’exposition. Le « Calcaire de
Castillon » est peu favorable à la vigne, mais il occupe des surfaces
très réduites. Les « Sables du Périgord » sont le plus souvent
impropres même à la culture. Les « Alluvions anciennes » et les
« Alluvions modernes » non inondables sont partout complantées
de vignobles produisant d’excellents vins (Saint-Emilion, Pomerol,
Néac).
4° RÉGION AU DELA DE L’ISLE, DORDOGNE ET GIRONDE.
L'aspect topographique de cette région est identique à celui que
présentent les pays situés à l’Est de la Garonne; même limite
abrupte sur le fleuve et la Dordogne, même relief vigoureusement
sculpté, larges golfes d’ « Alluvions modernes », pénurie d’ « Allu-
vions anciennes ».
La région orientale, au delà d’une ligne jalonnée par les localités
de Villesouge, Saint-Genès et la haute vallée de la Saye appartient
aux « Sables du Périgord » sans intérêt pour la culture viticole.
Ils prolongent vers l’Ouest les régions boisées ou lagunaires de
la Double (entre l’Isle et la Dronne).
À l’Ouest de cette limite éliminatoire, la surface du sol fait appa-
raître le substratum et un recouvrement. Le substratum, tertiaire,
débute par le « Calcaire de Blaye » puis se continue par le « Cal-
caire lacustre de Plassac », le « Calcaire de Saint-Estèphe » (cal-
caire, marnes, argiles) et le « Calcaire à Astéries ». Les couches,
de plus en plus jeunes (on s'éloigne de la bordure du Bassin), se
succèdent dans cet ordre le long de la Gironde et de la Dordogne,
jusqu’à la vallée de la Virvée, en disparaissant vers le Nord sous
le « Recouvrement des plateaux ». Elles constituent, avec cette for-
mation géologique, les zones du Blayais, du Bourgeais, du Cubzacais.
A l'Est de la Virvée et limitée par cette rivière, la Dordogne,
l'Isle et la ligne des « Sables du Périgord », la région présente en
surface le « Calcaire à Astéries >» reposant sur de vastes croupes
de la « Mollasse du Fronsadais ». C’est la zone d’appellation de
Fronsac.
58 PROCÈS-VERBAUX
Au point de vue viticole, la vigne de choix est cantonnée pres-
que entièrement sur le substratum tertiaire dont elle couvre environ
_0,67 de la surface.
CONCLUSIONS
Il est un fait que nul ne peut contester, c’est que la localisation
ou la renommée des vignobles dignes d’une appellation d’origine,
n’est pas le fait du hasard mais la mise en œuvre de tout un ensem-
ble de facteurs naturels. Parmi ceux-ci, le sol joue un rôle prépon-
dérant. Non seulement sa composition, sa nature, sa topographie,
possèdent chacune une influence propre, mais déterminent des fac-
teurs climatiques (au sens général du mot) fixant certaines condi-
tions de sécheresse, d’humidité, de chaleur, de drainage,
d'exposition, etc.
Décrire une unité géologique est donc sous-entendre tous les fac-
teurs qui lui appartiennent en propre.
Par suite ces diverses entités géologiques correspondant aux
appellations d’origine bordelaise peuvent être ainsi groupées.
Les « Palus », qui, « exotiques » à toutes les autres formations
géologiques, doivent leur en être séparées. Leur vin est abondant
mais de qualité moindre. |
Les « Alluvions anciennes >» auxquelles on peut rattacher les
« Alluvions modernes non inondables » de Saint-Emilion sont par-
tout très favorables à la qualité du vin, mais produisent peu.
Le « Substratum tertiaire » et le « Recouvrement des plateaux >»
acceptent des vignes de qualité là où n’existe pas une humidité trop
grande due à la présence de bas-fonds ou à des formations
argileuses.
Le « Sable des Landes », les « Sables du Dot >» se montrent
presque partout impropres aux vignobles.
Décrire la nature peut être utile, mais rendre hommage à l'effort
humain devient un devoir quand la louange s'adresse au vigneron
bordelais dont le labeur millénaire est plus un sacerdoce qu’une
source de bénéfices. C’est grâce à ce travail soutenu, autant qu’au
sol privilégié de sa région que Bordeaux “doit la célébrité de son
vin. $
Parler de l’un en omettant l’autre ne correspondrait pas à la
réalité.
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PROCÈS-VERBAUX 59
Sur une éclosion anormale de Pergesa porcellus Linné
Par A. Frémont
Ce joli petit sphinx, dont le corps est rose pourpré et les ailes
de la même couleur avec des bandes fauve verdâtre et qui a été
dénommé par Linné porcellus (pourceau) parce que la queue de
sa chenille a la forme d’un grouin de porc, voltige au crépuscule
sur différentes fleurs, surtout sur Lychnis dioica. Il paraît de mai
à septembre, par éclosions successives d’après la plupart des
auteurs, mais selon l'Ecole Bordelaise en deux générations, la pre-
mière en mai-juin, la deuxième de juillet à septembre. Il se trouve
partout en France et est assez commun en Gironde.
La chenille, difficile à trouver parce qu’elle mange pendant la
nuit et se cache pendant le jour, se nourrit d’épilobes (surtout
Epilobium angustifolium et rosmarinifolium) et de gaillets (Galium
verum et Galium mollugo). La chrysalidation a lieu en juillet-août,
quelquefois en septembre et la transformation se produit sous terre.
J’insiste sur ces détails élémentaires pour bien établir que de
l'avis de tous les lépidoptéristes les chrysalides formées à la fin
de l’été ne donnent d’imagos qu’au printemps suivant, en mai au
plus tôt.
Or, à la fin de l’été 1936, le Docteur Lalanne, ayant recueilli à
Toulenne, près de Langon, une vingtaine de chrysalides de por-
cellus, m’en offrit deux au mois de novembre. Je les enfermai
soigneusement enveloppées d’ouate dans une petite boîte, que je
plaçai dans le tiroir d’un meuble de ma salle à manger, à Bor-
_deaux; et persuadé qu’elles n’écloraient pas avant le mois de
mai 1937, je ne m’inquiétai pas de les surveiller. Le 25 janvier,
ayant eu besoin de chercher quelque chose dans le tiroir où étaient
mes chrysalides, j’eus quand même la curiosité de voir ce qu’elles
devenaient; j’ouvris la boîte et quelle fut ma stupéfaction en y
découvrant une magnifique ©, parfaitement constituée, les ailes
bien développées, d’une très grande fraîcheur de coloris, par consé-
quent tout récemment éclose ! Les jours suivants, je surveillai
attentivement ma deuxième chrysalide : elle me donna un beau &,
. très frais, le 1° février.
Comment ces deux porcellus ont-ils pu éclore en plein hiver, alors
que tous les auteurs sont d’accord pour placer les premières éclo-
sions en mai et surtout que les autres chrysalides de la même
récolte, gardées par le Docteur Lalanne, n’ont éclos chez lui que dans
le courant du mois de mai ? De plus, mes deux chrysalides, malgré
l’éclosion anormale, ont donné des exemplaires superbes sans aucun
60 PROCÉS-VERBAUX
déchet, tandis que celles gardées par le Docteur Lalanne ont en
grande partie avorté ou n’ont donné que des exemplaires médiocres
et faiblement colorés, sans un seul réellement beau.
Les causes qui font libérer les papillons de leurs chrysalides sont
actuellement bien connues et établies par des expériences probantes.
Le papillon est incapable de sortir de sa chrysalide par ses seuls -
moyens : quand la chrysalide est arrivée à maturation, il faut une
rupture d’équilibre entre la densité intérieure de la chrysalide et
l’atmosphère ambiante, rupture qui se traduit par une poussée du
dedans au dehors, laquelle rompt la ligne de suture des fourreaux
thoraciques et ouvre ainsi la chrysalide; ensuite, le papillon agit de
lui-même pour se tirer au dehors de sa dépouille nymphale. Or,
cette rupture d’équilibre se produit surtout quand il y a dépression
barométrique et par suite diminution de la pression atmosphérique;
c’est pourquoi les éclosions sont nombreuses après les orages et
90 % des chrysalides éclosent pour cette raison. Les 10 % qui res-
tent éclosent pour la deuxième cause, la hausse de la température,
qui fait dilater les tissus de la chrysalide et produit une poussée du
dedans vers le dehors et par suite la déhiscence des fourreaux tho-
raciques à leur ligne de suture. |
J’ai d’abord été tenté d’attribuer l’éclosion anormale de mes deux
porcellus à la première de ces deux causes, à la baisse barométri-
que. En effet, nous avons eu à Bordeaux vers la fin de janvier une
dépression atmosphérique telle que le baromètre est descendu
au-dessous de 730 mm., phénomène qui n’avait été précédemment
enregistré qu’une seule fois depuis la fondation de l’Observatoire
de Floirac. Maïs j'ai renoncé à cette explication, les chrysalides du
Docteur Lalanne, qui habite assez près de chez moi, ayant subi la
même dépression atmosphérique et n’ayant cependant pas donné
d’éclosions.
J’ai ensuite songé à la deuxième cause, élévation de la tempéra-
ture. Mes chrysalides étaient, comme je l’ai déjà dit, dans un meuble
de ma salle à manger. Or, l’hiver, celle-ci est chauffée jour et nuit
par un appareil à feu continu. Les chrysalides ayant été soumises à
une température régulièrement assez haute, peut-être encore plus
haute au moment de la tempête par suite d’un plus grand tirage de
l'appareil de chauffage, ont pu subir une dilatation qui a fait rom-
pre leurs fourreaux et les a fait éclore prématurément.
Mais, même en admettant cette explication, une autre question se
pose. Mes chrysalides étaient donc en janvier arrivées à maturation,
en avance sur celles qui éclosent en mai, car celles-ci ne sont pas,
que je sache, à maturation quatre mois avant leur éclosion ! Pour-
quoi donc la maturation était-elle plus avancée chez mes deux sujets
que chez ceux du Docteur Lalanne, récoltés au même endroit à la
même époque ? À cause de la température de ma salle à manger,
c’est possible; et alors on peut admettre que la haute température
PROCÈS-VERBAUX (631
à
de mon appartement a précipité la maturation des chrysalides et
que la baisse barométrique de fin janvier a suscité l’éclosion.
On peut aussi faire une autre supposition : le Docteur Lalanne a
peut-être choisi, pour me les offrir, les deux plus grosses, les deux
plus vivantes de ses chrysalides. Et alors ces deux chrysalides, au
lieu d’avoir eu une éclosion prématurée en janvier, étaient peut-être
de celles qui auraient dû éclore en septembre et n’ayant pu pour
une cause quelconque éclore normalement à cette date, ont eu une
éclosion tardive en hiver grâce à des conditions spéciales de tem-
pérature et d’atmosphère, sans lesquelles leur éclosion aurait dans
la nature été encore plus retardée, jusqu’en mai.
Réunion du 7 juillet 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Communications. — M. F. JEANJEAN parle du Carduus acan-
thoides L. et de ses hybrides dans les environs de Bordeaux.
M. A. MAGNE présente deux pattes de Gallus domesticus anor-
males.
_ M. LE PROFESSEUR J. CHAINE, comme complément à la communi-
cation de M. Castex signale qu’une bouteille contenant un bottle-
paper a été trouvée sur les côtes de la Charente-Inférieure.
Contribution à l'étude du Polydactylisme
chez Gallus domesticus
Par A. Magne
Le PENTADACTYLISME se rencontre à l’état normal chez les Gallus
domesticus appartenant aux races Houdan et Dorking; qui possè-
dent toujours un doigt surnuméraire, pourvu de trois et même
parfois de quatre phalanges. Il ne s’agit donc pas dans ce cas de
DiPLODACTYLIE comme l’admettent certains tératologues, mais plutôt
d'HÉTÉRODACTYLIE, monstruosité constituée par l’adjonction d’un
cinquième doigt indépendant du pouce; en effet, chez les Dorking
et les Houdan le doigt surnuméraire, dont le métatarsien est uni
par adjonction à celui du pouce diverge en sens contraire de celui-ci
et en est parfaitement indépendant. La plupart des autres races
62 PROCÉS-VERBAUX
françaises et étrangères de Gallus domesticus sont au contraire
TÉTRADACTYLES.
Les deux pattes qui font l’objet de cette note appartiennent à un
Gallus de race inconnue. La droite est PENTADACTYLE et ressemble
aux pattes types de la race Dorking, son pouce se Compose de deux
phalanges et le doigt surnuméraire qui le dépasse d’environ 7 mm.,
en possède trois; la gauche est HEXADACTYLE, le doigt supplémen-
taire de forme sensiblement pareille à celui de la patte droite, est
bifurqué à l'extrémité supérieure de la deuxième phalange et com-
porte deux troisièmes phalanges couronnées par un ongle mesurant
.6 mm. environ. Une monstruosité du même genre a été signalée
en 1902, par H. Gadeau de Kerville (1) ; toutefois, au lieu de se ren-
contrer sur le doigt surnuméraire, elle affectait le pouce, dont la
deuxième phalange se bifurduait en son milieu pour former un
rameau digitiforme surmonté d’un ongle bien développé, mais
fusionné avec son voisin, d’où formation d’un ongle- double et non
de deux ongles indépendants.
Ce court aperçu sur le POLYDACTYLISME des Gallus domesticus
permet de considérer le dédoublement du cinquième doigt de la
patte gauche du Gallus étudié dans ce travail comme un cas de
DiPLODACTYLIE indiscutablement tératologique. Son PENTADACTY-
LISME, par contre, est vraisemblablement normal, ce Gallus étant
d’origine inconnue, on peut admettre, en effet qu’il appartient soit
à une race PENTADACTYLE, et il s’agirait dans ce cas, non d’une
monstruosité, mais d’une formation naturelle et héréditaire; soit à
une variété provenant d’un croisement entre races PENTADACTYLES
et TÉTRADACTYLES, de semblables hybrides présentant très souvent
un doigt supplémentaire, le PENTADACTYLISME étant d’après L. Cué-
not (2) un caractère dominant pouvant se rencontrer même après
plusieurs générations. « En croisant, écrit-il, des Gallus à quatre
doigts, donc normaux, mais ayant eu des ancêtres plus ou moins
proches à pattes pentadactyles, on peut obtenir une très faible pro-
portion de Gallus à cinq doigts. >» Quoi qu’il en soit, ne connaissant
ni les caractères morphologiques de ce Gallus, ni son phylum, il
m'est impossible de me déclarer pour ou contre la normalité de
son PENTADACTYLISME.
(1) GADEAU DE KERVILLE (H.). — Note de tératologie mammologique et
ornithologique. Bull. Soc. Am. Sc. Nat. Rouen, 4° série, t. XXXVII, 1902,
p. 141.
(2) CUÉNOT (L.). — La Genèse des espèces animales. Biblioth. Scient:
Intern. Paris, F. Alcan, 1911, p. 128.-
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PROCÈS-VERBAUX 63
Réunion du 21 juillet 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Présentations — M. Ricaup communique un échantillon d’ar-
buste qui semble être une espèce de Fagus n’est pas le Fagus
siluatica L. |
Il y a huit ou neuf ans un de ses voisins trouva dans l’estomac
d’un ramier (Columba palumbus L.) une graine. Il eut l’idée de la
planter. Cette graine a poussé et est devenue un arbuste de trois
mètres de haut environ et de la grosseur d’un manche à balai.
M. JEANJEAN fait observer que cette graine a sûrement été mangée
en France par l’oiseau, car il n’aurait pu parcourir plus de 300 kilo-
mètres sans l’avoir digérée. On se trouve donc en présence d’un
arbre qui a été importé et planté dans un parc ou bien qui a pu
pousser spontanément en France à la suite du transport de graines
étrangères.
Un échantillon a été envoyé à M. le Directeur de l’Arboretum des
Barres (Loiret) afin de détermination.
M. A. MAGNE signale un accouplement entre Chilostoma cornea
Drap. et Helicigona lapicida L. à Floirac (3 couples). De semblables
rapprochements ont déjà été signalés par l’abbé Dupuy dans son
travail sur les Mollusques terrestres et fluviatiles de France.
Réunion du 6 octobre 1937
Présidence de M. le Docteur L. CASTEx, ancien Président.
M. LE PRÉSIDENT félicite M. Balland, reçu premier à l’Agrégation
de Sciences Naturelles.
Personnel. Sur avis favorable du Conseil sont élus membres
titulaires :
M. René Castan, Laboratoire de Physiologie végétale à la Faculté
des Sciences (Biologie), présenté par MM. E. Montel et Chouard;
M'"° Geneviève Haure. Collège de Jeunes Filles, à Pau (Botanique),
présentée par MM. E. Montel et Chouard.
Présentations. M. LE DOocTEUR CASTEX présente plusieurs
Pteris aquilina L. de grande taille, dont un de 3 m. 20 provenant de
Hossegor (Landes).
M. A. BoucHon présente, au nom de M. Jallu, Carex vulpinoidea
Michx, récolté à Bassens en 1929.
64 PROCÈS-VERBAUX
Réunion du 20 octobre 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
Communications. -—— M. JEANJEAN présente un hybride de
Centaurea pratensis X Calcitrapa, hybride très rare trouvé pour la
première fois, en 1872, par Clavaud à La Réole, puis par M. Ney-
raut, au quai de la Souys. Il a rencontré cet hybride en août dernier
boulevard Alfred-Daney, près des Docks.
M. MoxTEL : Bourgeonnement de Sedum hybridum.
M. ANCEAU présente un bloc de quartz provenant du Pacifique à
beaux cristaux d’un rouge pâle.
M. MAGNE présente un Cardita crassa Lk. provenant de Cestas,
espèce rarissime à ce niveau.
M. MAGNE : Observations sur Pholadidea Lascombeana Goodall.
Le bourgeonnement chez Sedum bybridum
Par M. E. Montel
J’ai recherché dans quelles conditions on pouvait, expérimenta-
lement, obtenir des néoformations chez Sedum hybridum.
Pour cela j’ai plongé dans l’eau des feuilles isolées et des tiges
partiellement effeuillées. -
1° A la base de la feuille, dans la région pétiolaire, on voit sortir
d’abord des racines, puis un_bourgeon se différencie et ne tarde
pas à donner une tige feuillée.
2° Pour ce qui est des tiges, deux cas sont à considérer rs
qu’on envisage la partie immergée, ou la partie émergée de la tige.
a) Partie immergée : au niveau du cal de cicatrisation et à tra-
vers celui-ci qui se déchire, des racines sortent, puis bientôt un
bourgeon se forme, et une. tige feuillée se différenciera exactement
comme il vient d’être dit dans le cas de la feuille.
b) Partie émergée : il ne se formera pas de racines; le bourgeon
apparaît directement, toujours au niveau du cal et donne une tige
feuillée.
REMARQUE. —— On sait que, en pleine terre légèrement au-dessous
du niveau du sol, le rhizorne donne des bourgeons en tout Doit
comparables aux « caïeux » de certaines Liliacées.
Or, une seule fois il est vrai, j'ai obtenu une formation di
PROCÈS-VERBAUX 65
au niveau de la cicatrice laissée par la feuille supprimée sur la
portion émergée de la tige .
Dans une prochaine communication, je montrerai quel est le rôle
des divers facteurs intervenant dans ce bourgeonnement et com-
ment on peut interpréter ces néoformations.
A la suite de l’exposé, divers échantillons ont été présentés.
Observations sur Pholadidea Lascombeana Goodall.
Par André Magne
En septembre 1937, au cours d’une excursion sur les côtes de la
Gironde, j’ai récolté près de la plage de la Pointe Sud du Bassin
d'Arcachon, un bloc de calcaire contenant outre quelques individus
de Saxicava rugosa L. et d’Anchomosa parva Pennant, un exem-
plaire adulte et en bon état de Pholadidea Lascombeana Goodall
(= Pholadidea papyracea Turton).
La coquille de cette espèce fermée à sa partie antérieure par un
callum calcaire se termine par deux appendices cornés cupélifor-
mes, à bords quadrangulaires; elle est munie d’un double proto-
plaxe constitué par deux petites plaques triangulaires et symétriques
et la surface de ses valves est divisée en deux parties par un sillon
umbono-ventral assez profond, l’antérieure ornée d’un treillage
squameux est nettement différente de la postérieure qui possède
seulement des stries d’accroissement peu saillantes. Le Pholadidea
Lascombeana est une espèce rare, dont on connaît seulement trois
stations sur les côtes océaniques françaises. La première en Cha-
rente-Inférieure où elle a été rencontrée dans le calcaire jurassique
situé au large de l’Ile de Ré par Beltrémieux en 1864 (1), qui la
signale dans son étude sur la faune du département de la Charente-
Inférieure sous le nom inexact de Pholas striata L. Taslé en 1868 (2)
commet la même erreur, en effet, son Martesia striata L. ne se
rapporte pas à l’espèce linnéenne qui se rencontre exclusivement
dans les bois flottants et par conséquent appartient au groupe des
Pélécypodes xylophages et non à celui des lithophages, mais au
Pholadidea Lascombeana Goodall; espèce que P. Fischer (3) signale
en Charente-Inférieure d’après Beltrémieux et Taslé qui pourtant
(1) BELTRÉMIEUX (E.). — Faune du département de la Charente-Infé-
rieure. La Rochelle, 1864, p. 87. ;
(2) TAsLé (père). — Malacologie marine de l’Ouest de la France.
La Rochelle, 1868, p. 10.
(3) FISscHER (P.). — Faune conchyliologique marine du département de
la Gironde et des côtes du Sud-Ouest de la France. 1° supplément. Actes
Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVII, 1869, p. 84.
P,-V., 1937-
ot
&
66 PROCÈS-VERBAUX
ne la mentionnent pas dans leurs catalogues. Il semble donc que
cet auteur ait également assimilé Pholas striata Beltrémieux et Mar-
tesia striata Taslé au Pholadidea Lascombeana Goodall. Là seconde
station a été découverte par Lafont (1) qui, en 1868, rencontra Phola-
didea Lascombeana au large du Bassin d'Arcachon, dans un conglo-
mérat arénacé. La troisième enfin est située dans le gouffre du Cap-
Breton (Landes), où cette espèce a été draguée par de Folin entre
81 et 119 mètres de profondeur (2). Quant aux exemplaires récoltés
par le Docteur F. Daniel (3) à Postrein (Finistère) dans des blocs de
calcaire jurassique, ils ne sont pas autochtones, ils proviendraient,
d’après les dires mêmes de l’auteur, du département de la Charente-
Inférieure : ces blocs ayant apparemment servi de lest à des
bateaux venant de La Rochelle, qui les auraient abandonnés sur les
côtes du Finistère.
Assemblée générale du 3 novembre 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président.
L'Assemblée procède au renouvellement du Conseil d’Administra-
tion de la Société pour 1938. à
Sont élus : MM. Anceau, le Docteur Baudrimont, Bouchon, le Doc-
teur Castex, le Professeur Chaine, Frémont, Jeanjean, le Docteur
Lamarque, Lambertie, Malvesin-Fabre, Tempère, Teycheney.
SÉANCE ORDINAIRE
Personnel.
tre de Conférences à la Faculté des Sciences, est nommé Professeur
titulaire de botanique à l’Université de Rennes.
M. DUFRÉNoOY est nommé Maître de Conférences de botanique à
Bordeaux à la place de M. Chouard.
Présentations. M. R. BALLAND présente un Léa Lacerta
muralis Dum. et Bibr. à queue bifide.
M. A. MAGNE présente des Cepæa nemoralis L. var. hexafasciata et
heptafasciata provenant du département de la Gironde.
(1) LAFONT (A.). — Note pour servir à la faune de la Gironde. Actes
Soc. Linn. Bordeaux, t. XXVI, 1868, P. De
(2)
man. Mot sue ose t: II, 1898: foc. "cit. p: 149:
(3) DANIEL (D' F.). Faune malacologique terrestre, fluviatile et
marine des environs de Brest (Finistère). Journ. Conchyl., Paris, t. XXXI,
1893; p: 227:
PROCES-VERBAUX 67
Réunion du 1 7 novembre 1937
Présidence de M. F. JEANJEAN, ancien Président
Nécrologie. LE PRÉSIDENT fait part de la mort du Docteur
Giza Horväth, ex-directeur du Musée d'Histoire Naturelle de Buda-
pest, membre correspondant depuis 1904.
Présentations. M. GUICHARD signale une station préhistori-
que à Brulesicaille (Tauriac).
M. LE DocTEUR BOUDREAU présente un fragment de Nautilus fos-
sile ayant conservé une partie de sa coquille nacrée.
Réunion du 1° décembre 1937
Présidence de M. le Professeur J. CHAINE, Président
Nécrologie. M. LE PRÉSIDENT adresse les condoléances de la
Société à M. le Docteur Castex qui vient de perdre son beau-frère;
ainsi qu’à M. Bustarret pour le décès de sa mère.
M. F. JEANJEAN : Les
Communications et présentations.
hybrides d’Orchidées de la Gironde.
M. R. BALLAND signale un Gisement de mammifères quaternaires
aux environs de Bordeaux.
M LE PROFESSEUR R. SIGALAS : 1° Présence de Gambusias dans les
étangs landais;
2° Sur Thalassochelys caouana Daud.
M. LE PROFESSEUR R. SIGALAS et P. BUDKER : Présence de Sphyrna
zygæna (L.) dans le golfe de Gascogne.
M. E. MoNTEL : Sur un nouveau gisement fossilifère du Burdiga-
lien de Cestas.
M. A. COUTURIER présente Cordyceps militaris (L.) Link. sur
chenille de Cnethocampa pityocampa Schiff, provenant de Toctou-
cau, le 25 novembre 1937.
DAV T997e o b
68 PROCÈS-VERBAUX
Plantes hybrides de la Gironde.
Hybrides d'Orchidées (fin).
Par A.-F. Jeanjean
ANACAMPTIS PYRAMIDALIS X OrcxIs Morio
X Anacamptorchis Guetroti Soo nom. nov. Keller et Soo, L. c.,
125. Orchidanacamptis Guetroti Labrie in Guétrot. PI. hyb. de Fr.
(1927) 51 et fig. ; FE; G. eb A Cam. lc. 521;
Frontenac : prairie à Philibert, 1 pied (abbé Labrie, 28 avril
1926) ; Sallebruneau : prairie à Bignon près de Sainte-Présentine,
1 pied (Excursion de la Soc. Lin. du 1°” juin 1930; les. Malvesin-
Fabre).
Les produits de croisement entre Anacamptis pyramidalis et
Orchis Morio ne sont connus que par une plante trouvée en 1920 en
Suisse dans le canton des Grisons par le Docteur Lanicca et à
laquelle M. Braun-Blanquet donna le nom d’Anacamptorchis
Laniccæ, et par les deux exemplaires découverts dans la Gironde par
l’abbé Labrie et M. Malvesin-Fabre. |
L’abbé Labrie ayant adressé au Docteur Guétrot qui venait de
fonder son intéressante Revue : Plantes hybrides de France, le bel
hybride qu’il venait de reconnaître et un exemplaire de chacun des
parents récoltés à côté le même jour, celui-ci les fit photographier
en grandeur naturelle pour illustrer les diagnoses que notre regretté
Collègue rédigea peu de temps avant sa mort. Voici d’après ces
diagnoses et la description qu’en donne M'"* A. Camus, les caractères
de l’hybride de Frontenac.
Port de l'O. Morio. Tige robuste de 24 cm. de haut. Feuilles dres-
sées, lancéolées-aiguës, les caulinaires bractéiformes, aiguës, engai-
nantes ou réduites à l’état de gaines et atteignant le tiers supérieur
de la tige; les inférieures oblongues, un peu obtuses au sommet,
étalées, non mucronées. Bractées égalant environ l’ovaire. Inflores-
cence assez lâche, courte (6 cm.), ovoïde, moins pyramidale que
celle de l’Anacamptis. Fleurs s’épanouissant presque en même temps
comme dans l’Orchis Morio, d’abord dressées, inodores, de couleur
intermédiaire entre le rose pourpre de l’Anacamptis et le pourpre
violacé de l'O. Morio; casque d’un pourpre vif strié de vert, subco-
nique, dressé puis étalé, à divisions libres, conniventes, ovales-
aiguës, plurinervées. Labelle de 8 mm. de long sur 10 de large,
d’abord étalé, muni à la base de deux lignes saillantes, presque éga-
lement trilobé, à lobe médian plus étroit, aussi long que les laté-
raux, ceux-ci crénelés sur le bord extérieur et légèrement réfléchis.
| PROCÈS-VERBAUX 69
Eperon long de 15 mm. et épais de 2 mm., égalant l’ovaire ou à
peine plus long, obtus, parfois tronqué et subbilobé au sommet, à
peine arqué, souvent ascendant. Gynostème à 2 rétinacles libres
comme dans l'O. Morio, à bursicule uniloculaire comme dans l’Ana-
camptis mais bilobée. Pollinies arquées ou conniventes au sommet,
d’un violet foncé, à pollen violâtre comme dans l'O. Morio, souvent
avorté et non gris ardoise.
Au moment de la récolte, l’hybride était en pleine floraison,
l'O. Morio était défleuri et les fleurs de l’Anacamptis commençaient
à peine à s'ouvrir dans le bas de l’épi.
-
Dh Se, Nez
ANACAMPTORCHIS GUETROTI de Sallebruneau.
Analyse d’une fleur :
A. de l’hybride; B. d’un Anacamptis pyramidalis ;
C. d'un Orchis Morio.
L'hybride de Sallebruneau que M. Malvesin-Fabre découvrit le
1 juin 1930 parmi les Anacamptis en pleine floraison et dans le
voisinage d’O. Morio depuis longtemps fanés, était lui aussi dans un
état de défloraison avancée : 4 fleurs sur 16 étaient complètement
passées et la couleur des autres paraissait très affaiblie. M. Malvesin-
Fabre voulut bien, sur place, m’offrir ce rarissime hybride; je l’en
remercie de nouveau bien amicalement.
Je notai les caractères ci-après : Tige robuste de 46 cm., deux
fois plus élevée que celle de l’hybride de Frontenac. Feuilles de la
base dressées-étalées, de 8-9 cm. de long, les caulinaires bractéifor-
mes, engainantes, atteignant le quart supérieur de la tige. Epi de
16 fleurs, long de 6 cm., assez lâche, non pyramidal. Bractées vertes,
lavées de pourpre ainsi que la partie supérieure de l’épi, plus cour-
tes que l’ovaire. Fleurs d’un rose pourpre. Divisions du périanthe
libres, subaiguës ou subobtuses, les extérieures écartées, presque
étalées, à nervures pourprées, les intérieures conniventes en casque.
Labelle de 8-9 mm. de long sur 15-16 mm. de large, d’un pourpre
_ vif, velouté, avec quelques taches plus foncées à la base, trilobé; à
70 PROCES-VERBAUX
lobes séparés par des sinus larges et profonds de 2-2,5 mm.; les
latéraux à bords extérieurs arrondis ou tronqués, faiblement sinués-
denticulés, réfléchis; le médian à peine moins large que les latéraux,
aussi long, élargi à la base, tronqué ou émarginé au sommet. Eperon
droit ou à peine arqué, horizontal ou un peu ascendant, long de
20 mm., épais de 1,5-2 mm., à sommet dilaté, obtus ou échancré.
GYMNADENIA CONOPEA X ODORATISSIMA
X G. intermedia Peterm. E. G. et A. Cam., L c., 389;
X G. hybrida Schur. Rouy, LI. c., 101; Jeanjean P2.-V. (1926) 110.
Cet hybride existe toujours dans la station du Thil où je lai
découvert en 1925 et retrouvé en 1936 avec des formes de passage
qui le relient au G. conopea.
#
CES
Les hybrides d’Orchidées reconnus dans nos limites sont au
nombre de 31. J’ai pu, depuis dix ans, apporter à leur connaissance
une importante contribution : 6 seulement étaient connus; 14, dont
certains sont des plus rares, n’avaient pas encore été signalés dans
la Gironde; 11 sont nouveaux pour la Science.
Les stations des environs de Bordeaux m'ont fourni toutes les
nouveautes. Bien que l'O. Morio et l’O. laxiflora y soient abondants,
leur hybride n’y a pas encore été remarqué; non plus celui
d’O. mascula et d’O. Morio dont je n’ai trouvé près de Daignac
qu’une forme douteuse. Et combien d’autres sont à découvrir !
Présence de Gambusias dans les étangs Landais
Par R. Sigalas
On connaît le rôle important joué dans la prophylaxie du palu-
disme par les poissons mangeurs de larves de moustiques. Certains
d’entre eux en sont particulièrement friands et à ce titre ont été
acclimatés, non sans de sérieuses difficultés parfois, dans les
régions où sévit la malaria.
Parmi eux les plus connus sont les Gambusias, et en particulier
le Gambusia affinis. Originaire d'Amérique il a été importé en
Europe en 1921 par le Professeur Massimo Gella, de Rovigno (Ita-
lie). Depuis, il a été introduit dans divers pays et, en ce qui con-
cerne la France, sur la Côte d’Azur et en Corse.
Mais cette introduction a toujours été volontaire et a demandé
quelquefois de patients efforts. :
Or, j'ai déjà eu l’occasion de relater, en collaboration avec le
PROCES-VERBAUX A À
Docteur J. Lalesque, la capture de plusieurs exemplaires de ces
poissons dans l’Etang de Cazaux, sans qu’il soit possible de pouvoir
déterminer leur origine.
Le samedi, 8 août 1936, sur la rive ouest de l’Etang, au lieu dit
_« Peyroutas », les marins de la Station Biologique d'Arcachon cap-
turèrent dans leur filet de nombreux petits poissons qui étaient
indubitablement des Gambusia afjinis.
Depuis de nombreuses pêches ont confirmé cette présence du
poisson larvivore américain dans l’Etang de Cazaux. Il paraît y
vivre à l’aise et s’y reproduire avec facilité.
Cette année des captures analogues ont été faites dans l’Etang de
Biscarrosse, principalement au niveau du petit étang.
Je me propose de le rechercher désormais systématiquement
dans tous les étangs du littoral, qui, comme chacun sait, communi-
quent entre eux.
Mais j'ai tenu à signaler dès maintenant le fait, parce qu’il m’a
paru d'autant plus intéressant qu’il m’a été impossible jusqu'ici
d’avoir la moindre idée des circonstances de cet empoisonnement
qui doit avoir été fortuit.
Au moment où la lutte contre les moustiques préoccupe à juste
titre les Pouvoirs publics, il est également très important d'indiquer
les facilités étonnantes d’acclimatation du Gambusia dans. notre
région du Sud-Ouest.
Sur Thalassochelys caouana Daud.
Par R. Sigalas
La capture de grandes tortues marines a été très rarement signa-
lée dans nos régions.
Le 4 janvier 1936, après une période de fortes tempêtes, des
pêcheurs trouvèrent sur la côte de l'Océan Atlantique, sur le terri-
toire de la commune de Lège, un très bel exemplaire, qui, le jour
suivant, fut amené à la Station Biologique d'Arcachon.
Il s’agissait d’une T'halassochelys caouana Daud., mesurant 0 m. 65
de longueur. L’animal paraissait en excellent état, bien qu'ayant
subi une amputation de son membre antérieur gauche. La mutila-
tion était ancienne, car le moignon était parfaitement cicatrisé.
J’ai pu conserver cet animal en aquarium pendant près de deux
ans, jusqu’au 20 novembre 1937.
‘ Pendant la saison chaude la tortue vivait dans un réservoir ali-
menté d’eau de mer. L'hiver elle devait être transportée dans un
bassin situé dans un laboratoire chauffé.
Son alimentation a toujours été assez difficile. Au début elle
n’acceptait que des sardines fraîches. Peu à peu elle s'était habituée
412 PROCÈS-VERBAUX
à manger des poissons de petite taille, mais toujours très frais,
sinon vivants.
Pendant les derniers mois de sa vie elle refusait toute re
et elle est morte dans un état assez avancé de déchéance physique,
sans qu’il m’ait été possible de préciser les raisons de sa mort.
J’ai cru intéressant de signaler la capture d’un Thalassochelys
dans nos régions et d'indiquer les conditions de son assez longue
survie en Tu
Présence de Sphyrna zygaena L. dans le golie
de Gascogne
Par R. Sigalas et P. Budker
Les requins marteaux appartiennent à trois espèces différentes :
Sphyrna zygaena L., S. tudes Val. et $S. tiburo L.
S'ils ne sont pas rares en Méditerranée, leur présence sur nos
côtes de l'Atlantique et de la Manche est une exception qui mérite
d’être signalée. Seul S. zygaena a été déjà observé et Moreau indi-
que qu’il est « excessivement rare » et « accidentel ».
Quant à la capture d’un S. zygaena dans le Bassin d'Arcachon il
n’en a jamais, à notre connaissance, été fait mention.
Or, le 19 juillet 1937 un pêcheur apporta à la Station Biologique
d'Arcachon un jeune $S. zygaena qu’il venait de capturer à la foëne
à la Bouée n° 10. C'était un petit mâle, de 0 m. 61 de longueur. Les
adultes dépassant souvent 4 mètres, il est certain que ce Requin-
Marteau était un exemplaire très jeune, fort propabenes venu au
monde dans le golfe de Gascogne.
Cette capture est donc intéressante à un double Don de vue :
d’abord en raison de la présence d’un Sphyrna zygaena dans une
région où il est extrêmement rare et ensuite par sa taille qui semble
indiquer qu’il est né non loin du lieu de sa capture.
Résumé de la communication de M. E. Montel
sur un nouveau point fossilifère du Burdigalien
de Gestas
INTRODUCTION
«
Suivant de près des travaux entrepris à Cestas, le long du cime-
tière, j'ai pu du 10 au 14 août 1937, aidé de M" Montel, faire les
constatations ci-après résumées :
Us PAR ER PER TE CAR PR OR D OM PO A EE à MUR OI 1
PROCÈS-VERBAUX 19
I. — PALÉONTOLOGIE
La collection récoltée, donnée au Laboratoire de Géologie de la
Faculté des Sciences de Bordeaux, renferme les espèces suivantes
Ficula condita, F. burdigalensis, Terebra plicaris, T. striata, Turi-
tella terebralis, Proto cathedralis, Cerithium papaveraceum, Calyp-
trœa sp., Oliva Grateloupi, O. Basteroti, Clavatula semi-marginata,
Meretrix erycinoides, Conus Mercati, Sigaretus aquensis, Natica
aquitanica, N. josephinia, Tudicla rusticla, Chlamys sp., Cypræa sp.
Cancellaria vattelblechi, Buccinum baccatum, un opercule de Natica,
Tellina lacunosa, T. planata, Lutraria angusta, Donax afjinis,
D. transversa, Lucina columbella, L. ornata, Solen sp., Mactra stria-
tula, Pectunculus cor, Corbula carinata, Ostrea sp., Dentalium bur-
digalinum, Serpula ovalis, restes de Poisson, des Polypiers, une
Algsue.
II. — STRATIGRAPHIE
On peut remarquer :
a) Une alternance de couches les unes très fossilifères, les autres
peu ou pas fossilifères, le tout reposant sur une mollasse tendre
très fossilifère : à une transgression burdigalienne, dont le maxi-
mum devait être au sommet du Burdigalien moyen, a succédé une
série de reculs et de nouvelles mais plus timides avancées de
la mer.
b) Un pendage E.-N.-E., W.-S.-W. de ces couches. Ces sédiments
se sont déposés en bordure d’un bassin de sédimentation, donc en
couches inclinées vers le centre de ce bassin; l’inclinaison est
encore accusée par les régressions successives.
Ce sont là deux faits à retenir quand on veut expliquer les varia-
tions de la profondeur à laquelle on rencontrera les terrains du
Miocène dans le Bordelais.
CONCLUSION
Venant s’ajouter au gisement bien connu du « Fourcq », à Cestas,
ce nouveau point fossilifère qu’on pourra nommer « gisement de.
l'Eglise » est intéressant au point de vue paléontologique par les
pièces qu’il peut nous fournir; au point de vue stratigraphique,
il précise ce que nous savions déjà de l'instabilité des rivages de
la mer burdigalienne et il nous renseigne quant à l’allure générale
des couches déposées.
14 PROCÈS-VERBAUX
Réunion du 15 décembre 1937
Présidence de M. le Professeur J. Caaine, Président
Communications. M. R. CASTAN : Corrélation entre la for-
mation de tumeurs et de racines sous l’action d’acides indoliques.
M. FRÉMONT : L’année lépidoptérologique 1937 en Gironde et
dans les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest.
Causerie-Conférence. —— M. le Docteur CORDIER avait pris
comme sujet : Souvenirs photographiques de la campagne d'Orient.
Avec lui nous revivons les souvenirs de 1918-1919, de Salonique,
des Monts Olympe. L’Albanie, la Serbie, la Macédoine, la Bulgarie.
Les petites villes si pittoresques, le minaret, souvenir de la conquête
turque, voisinant avec l’église orthodoxe, les cimetières chrétiens et
musulmans si différents des nôtres. Toute la vie de ces contrées si
éloignées de nous. Pour terminer le conférencier nous promène à
Constantinople, la Corne d’Or et les Dardanelles.
LE PRÉSIDENT remercie vivement notre aimable collègue d’avoir
bien voulu nous ouvrir ses souvenirs et ses collections photo-
graphiques.
L'année lépidoptérologique 1937 en Gironde et dans
les départements de l'Ouest et du Sud-Ouest
Par F.-A. Frémont
L'année 1936 avait été mauvaise, l’année 1937 a été encore plus
mauvaise. Non seulement de Gironde, mais de tous les points de la
France nous parviennent les doléances des lépidoptéristes sur la
rareté des papillons tant diurnes que nocturnes (sauf quelques espè-
ces communes venues parfois abondamment à la lampe). Les Piè-
rides du chou elles-mêmes faisaient défaut en Gironde (abbé
Vigneau) et dans le Cantal (Frémont). Les micros eux aussi se sont
raréfiés et les noix ont été cette année saines et sans vers (abbé
Bernier). Quelles ont donc été les causes de cette raréfaction des
Lépidoptères ? En général, on incrimine l’humidité du printemps.
Mais pour l'été, on est moins d'accord : les uns trouvent qu’il a
manqué de chaleur, les autres qu’il a présenté des périodes de cha-
leurs excessives et une sécheresse prolongée qui ont nui au déve-
loppement des espèces; cette divergence de vues vient de ce que
l’été ne s’est pas comporté de la même façon dans toutes les régions.
D'autre part, la prédominance des vents de Nord-Ouest ou d’Est a
PROCÈS-VERBAUX 75
amené des nuits fraîches même pendant les périodes de grandes
chaleurs et a contribué à rendre difficile la capture des quelques
lépidoptères nocturnes existants; ce qui, joint à la raréfaction des
espèces, fut une cause de plus à l’insuccès de la saison 1937.
Cependant, malgré cette raréfaction des espèces et ces chasses de
nuit infructueuses, quelques captures nouvelles ou intéressantes sont
à signaler.
CAPTURES NOUVELLES POUR LA GIRONDE
I. MACROLÉPIDOPTÈRES
350. Agrolis signa Fabricius (= signum Fabricius), 2 ex., les 26
et 29-VI-37, à Donnezac (abbé Ansonaux).
758. Calymnia pyralina Schiffermiller, 1 ex., le 22-VI-37, sur les
budléias, à Saint-Louis-de-Montferrand (abbé Vigneau).
792. Eublemma noctualis Hübner (— paula Hübner), 1 ex., le 29-
VIII-37, à Marsas (abbé Bernier).
1231. Cidaria fulvata Forster, 1 ex., le 3-VI-37, dans la forêt de
La Teste (abbé Vigneau).
1238. Thera cupressata Hübner, 1 ex., le 10-V-37, dans la forêt de
La Teste (abbé Vigneau).
1558. Aglia tau Linné, 1 ex. &, fin-V-37, sur la devanture du
garage Schell, avenue Jean-Jaurès, à Cenon (M''"° Mauricette Bayle).
II. MICROLÉPIDOPTÈRES
Captures de M. Le Marchand, numéros du Catalogue Staudinger
1901.
Éphestia woodiella Rich, espèce abondante à Bordeaux, que je
prends depuis dix ans, mais qui n’a été identifiée que cette année
par le célèbre microlépidoptériste anglais Meyrick. E. woodiella
était généralement confondue avec Moodna biviella, dont elle a
l’aspect. E. woodiella existe aussi en Charente, Charente-Inférieure
et Loire-Inférieure (Batz), etc.
1997. Eucosma (= Steganoptycha) quadrana Hb., 1 ex., le 11-IV-
37, à Eysines.
3067. Oecia oecophila Stdg., très abondant à Bordeaux dans les
caves, mais identifié seulement en 1937 par Mevyrick, de V à III,
hiverne.
4569. Tinea confusella H. $., 1 ex., le 10-VI-37, à Bordeaux-Ville.
BONNES CAPTURES POUR LA GIRONDE EN 1937.
Rappel de captures antérieures.
Avant de donner la liste des captures intéressantes faites en
Gironde pendant l’année 1937, signalons une bonne capture faite en
76 PROCÉS-VERBAUX
1935 et non encore ontiones : Miselia luteago (415), forme ‘de
viduelle de couleur très foncée, se rapprochant, d’après M. Boursin
qui l’a examinée, de la var. gedrensis Culot; 1 ex., le 18-VI-35 à
Marsas (Bernier). M. de Lajonquière a vu voler, mais sans le captu-
rer, un ex. & de Lemonia dumi (1560), le 12-IX-36, à Lugassan.
Nouveaux habitats.
64. Satyrus arethusa-dentata, dans une lande de Roaïllan, 4 ex.
le 11-VIII-37 (abbé Dubordieu et de Laever), nouvel habitat de cette
variété.
148. Heodes dispar-burdigalensis, 1 ex. 9, le 2-VI-37, oies
par M. Brascassat dans son jardin au Bouscat, ex. sans doute
entraîné par le vent hors de son habitat normal de Blanquefort.
I. MACROLÉPIDOPTÈRES
A. RHOPALOCÈRES
150. Heodes alciphron-gordius, avec le glacé violet disposé en
coups de pinceau nettement séparés entre les nervures, 2 ex., à
Saint-Aubin-de-Médoc et à Blanquefort (Le Marchand).
169. Polyommatus icarus, ab. striata, 1 ex. &, le 18-VIII-37, à
Eysines (Le Marchand).
B. HÉTÉROCÈRES
Les captures signalées sous le nom du belge M. de Laever ont été
faites par lui le 3 août à l’illumination de la cathédrale de Bazas et
le 5 août à l’illumination du château de Villandraut.
296. Actinotia polyodon, 4 ex., à la miellée, les 21-24 et 25-VII, à
Mazères (Dubordieu). >
304. Euxoa chretieni, v. Lafauryi, 1 ex., le 6-V, à Donnezac
(Ansonaux).
308. Euxoa cinerea, 1 ex. le 5-V, à Lugassan (de Lajonquière).
378. Lycophotia erythrina, 1 ex., à la miellée, le 3-VII, à Mazères
(Dubordieu).
411. Anarta myrtilli, 1 ex., le 5-VI, à Pessac (Le Marchand), et
1 ex., le 3-VIII, à Bazas (de lacven:
534. Calophasia lunula, 1 ex., le 3-VIII, à Bazas (de Laever).
536. Calophasia platyptera, 1 ex., le 29-VI, à Bordeaux-Ville
(Le Marchand).
659. Procus ophiogramma, plusieurs ex., en V, à la lampe, à Saint-
Louis-de-Montferrand (Vigneau).
708. Acronycta alni, 2 ex., le 5-VIII, à Villandraut (de Laever).
748. Xanthoecia flavago (= ochracea), 1 ex., le 3-VIII, à Bazas
(de Laever).
: $ : TS
TUE RP ES DE D PM PRO DOS AU ONE OR
PPT AN TRE
mdr
. PROCÈÉS-VERBAUX ï 7
753. Pyrrhia umbra, 1 ex., le 13-VIITI, à Saint-Louis-de-Montfer-
_ rand (Vigneau).
776. Coenobia rufa, 1 ex., le 15-VIT, à Marsas (Bernier) et 1 ex.,
le 8-VIII, à Saint-Louis-de-Montferrand (Vigneau).
853. Phytlometra ni, var. comma, 1 ex., à la lampe, le 24-IX, à
- Saint-Louis-de-Montferrand (Vigneau).
896. Epizeuxis calvaria, 1 ex., à la lampe, le 15-VIITI, à Saint-Louis-
de-Montferrand (Vigneau).
991. Spatalia argentina, 1 ex., ; Je 3- VIII, à Para et 3 ex., le 5-VIII,
à Villandraut (de Laever).
1091. Boarmia arenaria, 1 ex., le 5-V, à Lugassan (de Lajon-
quière).
1158. Chiasma clathrata, ab. nocturnata, forme mélanisante, uni-
formément saupoudrée de brun-noir sans traces de cloisonnements,
_1 ex., le 12-V, à Marsas (Bernier).
1242. Dystroma truncata, à la lampe, en VIII, à Saint-Louis-de-
Montferrand (Vigneau).
1305. Melanthia procellata, 1 ex., le 5-VIII, à Villandraut
(de Laever).
1368. Eupithecia scopariata var. ‘guinardaria, T ex; le 12-V° à
Marsas (Bernier).
1377. Eupithecia assimilata, 1 ex., le 5-V, à Lugassan (de Lajon-
quière), ex. identifié par M. Warnèche de Paris.
1398. Eupithecia nanata, 1 ex., le 23-V, au Haïllan et 1 ex., le
30-V, à Bonnetan (Le Marchand).
1473. Sterrha dimidiata, 1 ex., à la lampe, le 4-VI, à Saint-Louis-
de-Montferrand (Vigneau).
1506. Sterrha rusticata, 2 ex., à la miellée, les 22 et 23-VII, à
Mazères (Dubordieu).
1519. Cosymbia orbicularia 1 ex., le 5-VI, à Pessac (Le Marchand).
1555. Samia cynthia, 1 ex., en VI, à Donnezac (nouvel habitat)
(abbé Ansonaux).
1557. Eudia pavonia, 1 ex., fin-V, à Cenon (abhés Vigneau et
- Tabusteau).
1613. Malacosoma castrensis, 1 ex., le 5-VIII, à Villandraut
(de Laever). ÿ
IT. MACROLÉPIDOPTÈRES
Captures de M. Le Marchand; numéros du Catalogue Staudinger
1901, sauf pour la première capture, numéro du Catal. Lhomme.
1846. Eurhodope rosella Scop, 1 ex., le 17-VII, au Bouscat.
- 1393. Pterophorus inulae Z., 1 ex., le 5-VI, à Bordeaux-Ville.
1652. Lozophera flagellana Dup., plusieurs ex., le 18-VII, à
Eysines.
1662. Phalonia pallidana Z., 1 ex., le 23-V, au Haillan.
78 PROCÈS-VERBAUX
2214. Enarmonia (— Grapholitha) dorsana F., très abondant par-
tout.
3929. Elachista gleichenella, 1 nouvel ex., le 20-V, à Bonnetan.
4493. Talaeporia tubulosa Retz, 1 ex., le 28-V, au Haïllan.
4708. Nemotois minimellus, 10 ex., le 7-VII, au Bouscat.
4710. Nemotois dumerilellus Dup., très abondant cette année
(2° génér. de juin) à Eysines. Les 4 volent en essaims, comme des
moustiques, à environ 60 centimètres de terre, entre les touffes
d’ajoncs.
ADDENDA ET CORRIGENDA AU CATALOGUE
350. Agrotis. signa Fabricius (= signum Fabricius et sigma Schif-
fermiller). Espèce généralement centrale, septentrionale ou monta-
gnarde. T. R. Ex isolés. 2 ex:, les 26 et 29-VI-37, à Donnezac (abbé
Ansonaux).
758. Calymnia pyralina Schiffermiller, 1 ex., sur les budléias, le
22-VI-37, à Saint-Louis-de-Monferrand (abbé Vigneau).
792. Eublemma noctualis Hb. (— paula Hb.), 1 ex., le 29-VIII-37,
à Marsas (abbé Bernier). :
1158. Chiasma clathrata. Ajouter : ab. nocturnata Fuchs (= nigri-
cans Oberth. Et. XX, fig. 98) « forme mélanisante, uniformément
saupoudrée de brun-noir sans traces de cloisonnements », 1 ex., le
12-V-37, à Marsas (Bernier).
1231. Cidaria fulvata Forster, 1 ex., le 3-VI-37, dans la forêt de
La Teste (Vigneau).
1238. Thera cupressata Hübner, 1 ex., le 10-V-37, dans la forêt de
La Teste (Vigneau).
1377. Eupithecia assimilata Doubleday. Cette espèce, rayée de
notre catalogue est à rétablir, 1 ex. ayant été capturé le 5-V-37, à
Lugassan, par M. de Lajonquière et identifié par M. Warnèche de
Paris.
1558. Aglia tau Linné, T. R. 1 ex. &, fin-V-37, sur la devanture
du garage Schell, avenue Jean-Jaurès, à Cenon (M''° Mauri-
cette Bayle). |
ANNÉE LÉPIDOPTÉROLOGIQUE 1937 DANS LA RÉGION
DE L'OUEST ET DU SUD-OUEST
Charente-Ilnférieure
Espèces abondantes : à Saint-Palais-sur-Mer, M. Le Marchand a
constaté, comme l’année dernière, l’abondance de Polyommatus bel-
largus, ab. ® coelestis, dont les ex. étaient plus nombreux que ceux
de la © type et dont certains ont les nervures des rayons bruns plus
accentuées aux ailes postérieures; — et de Zygaena hippocrepidis
PROGES-VERBAUX 79
(= transalpina) ssp. occidentalis, exemplaires à taches plus ou
moins élargies, tendant à l’orangé et faisant transition à l’ab. Vigei.
M. Cordier signale une grosse éclosion de Lycaena coridon, le
10-VIII, à l'embouchure de la Gironde et sur la côte entre Saint-
Palais et Pontaillac (domaine des Fées).
Dans l’Ile d'Aix, les espèces des marais salants n’ont pas été en
sensible diminution, sauf Heliotis maritima (C° Lucas).
Captures intéressantes de M. Le Marchand :
I. MACROLÉPIDOPTÈRES
538. Leucochlaena hispida, 2 ex., le 26-IX, à Saint-Palais-sur-Mer.
1636. Cochlidion limacodes Hufn., ex-larva, en V, de chenilles
récoltées sur le chêne, en IX-36, à Saint-Palais-sur-Mer.
II. MICROLÉPIDOPTÈRES
1990. Lh. Scoparia pallida Stph., 2 ex., le 5-IX, à Saint-Palais-
sur-Mer.
2037. Lh. Mesographe (— Pionea) numeralis Hb. plusieurs ex., les
5 et 12-IX, à Saint-Palais; l’un d’eux a tout l’espace costal nette-
ment rosé.
2298. St. Hemimene acuminatana Z., le 5-IX, à Saint-Palais.
Epkhestia woodiella Rich., n’est pas rare en VIII-IX, à Saint-Palais.
Capture de M. le Commandant Lucas :
1327. Pelurga comitata, 1 ex., le 5-VIII, à l'Ile d'Aix.
Landes
M. le Commandant Lucas a capturé au début d’octobre un micro,
Acrobasis rubidella Ragonot (n° 1814 Lk.), espèce rare, à Cap-
Breton. ;
Lot-et-Garonne et Vendée
Rien à signaler pour le Lot-et-Garonne (Cordier) ni pour la Ven-
dée (C‘ Lucas et du Dresnay).
BIOLOGIE. ÉLEVAGE DES CHENILLES
Observation de M. l’abbé Tabusteau sur Lasiocampa quercus
(1621) : « Le 10-IX, vers 10 heures du soir, une $ de Lasiocampa
quercus entrait dans ma chambre. Je la capturai. Elle pondit une
cinquantaine d’œufs. Au bout de quelques jours, les œufs étaient
éclos. Je recueillis exactement 55 petites chenilles, Un bon nombre
s’'échappa par suite de la négligence d’un de mes petits élèves. Il
m'en reste actuellement 19, qui mesurent environ 4 centimètres de
longueur. Je les nourris avec des ronces ».
80 PROCÈS-VERBAUX
Corrélation entre la formation de tumeurs
et de racines sous l’action d'acides indoliques
Par R. Castan
Par application d’acides indoliques (acide B. indol acétique et 3
acide B. indol propionique) en dissolution dans de la lanoline, sur
les feuilles germinales d’une germination de Pois, d’environ
huit jours, nous avons obtenu des tumeurs dans les régions de multi-
plication et d’allongement cellulaires, avec production de racines.
Avec l’acide B. indol acétique (hétéro-auxine) les racines étaient
beaucoup plus développées qu’avec l’acide B. indol propionique.
Déjà en 1929, Nellie A. Brown avait constaté la production de
racines en conjonction avec l’apparition de tumeurs par injections
de Bacterium tumefaciens dans des plantes diverses.
Depuis lors, des travaux récents montrèrent que le Bacterium
tumefaciens était producteur d’un indol B. acétique (Link, 1937).
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- TABLE DES MATIÈRES °
(PROCÈS-VERBAUX 1937)
BOTANIQUE
Pages
; . BALLAIS . . .......... Présentation d’une Ancolie cultivée à
: "4 inflorescence VirFescente.: ,.,.::.., 4. 29
ne BODCHON (A:)...:... Compte rendu botanique de lexcursion à
SU Fa Sauve-Créon..s 7. 2 Ps 51
# —+ ...... Présentation d’un Carex vulpinoidea Michx
3 récolletr Bassens "mt mu De
CASTANT A CR se : Corrélation entre la formation de tumeurs
et de racines sous l’action d’acides indo-,
Re SR ne En Me à nr unit. y TE Oo
Cases (D: L.), 1. Dépôt d’un bambou He rer eo 43
eee : Fe Présentation d’un Pteris aquilina 1 BF de
“Æantde taie os. ue ent LAN 63
| ÉAOUA RD : Quelques plantes vivantes rapportées des
Ds PRÉ TÉE Se Ée L PUa e tecre de 29
p. DANCE ARD . nu zx. Orchis viridis Crantz à labelle non divisée. 29
+ JEANJEAN CR , Hybrides du sous-genre Eu-orchis . ... .. 20
: = Res Observations au sujet de la pollinisation
4 “des Orchis. rest à Porte : 27
: a is Présentation de belles SHotus Ed hécdes
#4 dans la Gironde :-. ... &.... Se de 28
, . ....... Les Dactylorchidées de la Gironde et leurs
- nobles #0 2 de. Mie Ale he 29
% Se M ie M Carduus acanthoides et ses hybrides dans
; pe > és environs de Bordeaux... 0. ......, 61
È = te sec À Présentation d’un hybride de Centaurea
| DICUEHNS. CA leLTapas ne ie Lac GE
(1) La table des matières contenues dans les « Actes » se trouve après ceux-ci.
82
JEANJEAN: (EF) 2: à:
’
JEANJEAN (F.) et MaA-
CNE CAS) OR RERrRE
MoNTEL (E:). 5.07.
RICAUD: RE Re LEE
#, dre 7
PROCÈS-VERBAUX
Partout où croissent Alectorolophus major
et minor on peut reconnaître des formes
intermédiaires. . . .
Compte rendu de l’exposition de plantes
des Pyrénées . ...
Le bourgeonnement chez Sedum hybridum.
Présentation d’un échantillon d’arbuste qui
semble-être un Fagus. + 20e
GÉOLOGIE, PRÉHISTOIRE
ANCENU 7. etre ee
BALEAND en eee
BouDbREAU (D' L.) . ..
| CASTEx (D' ne res
GUICHARD . .
mn 'she te ‘este
MAGXE (A.) ..
MAGNE (A.) et CousTÉ.
MoNTEL 5 5
ARGILAS . .
BALLAND. UMR ER
....
Présentation d’un bloc de quartz provenant
du Pacifique . ..
Un gisement de mammifères quaternaires
aux environs de Bordeaux . . .. ... ;
Présentation d’un fragment de Nautilus
ns
fossile "7"
Esquisse géologique des appellations d’ori-
gine viticole bordelaise . . ...
Présentation d’un Echinide du be à
Astérie de La Lustre . ...
«
Une station préhistorique à Brulesicaille
(Tauriac):f..7 Se PEN
Présentation d’un crâne d'homme adulte
à suture métopique incomplètement
soudée 4°. 34h31 30 LR Re ES
Au sujet de la tombe wisigothique décou-
verte 4 Bouliac 5.102
Présentation de quelques pièces de mon-
naie trouvées à Bouliac . . .
Présentation d’une Cardita crassa Lk. pro-
venant de Cestas . .: ..
Sur les sépultures mérovingiennes de
BouHaC 5% ENS SAR DA RCA 27,
Sur un nouveau gisement fossilifère du
Burdigalien de GCestas 7. CR PO
ZOOLOGIE
Présentation d’une perle trouvée dans une
huitre portugaise "cie ER
Présentation d’une couleuvre à oise et
d’un orvet, tous deux
Présentation d’un Lacerta muralis à queue
pifide rires
ee
à l’état jeune . .
43.
43
64
63
28
72
28
29
66
PROCÈS-VERBAUX 83
Pages
asres (DEL. )s Présentation de coquilles d’Helix aspersa
remarquables par leur forme . .. ...... 19
PNR) Te Prise d’un Gerfaut sur la commune du
DOC TC EN ee Pole ue da ee 2 1 A 29
COUTURIER CAD Présentation d’un Cordyceps militaris sur
chenille de Cnethocampas pityocampa
SC ER RE LUE del à tes 2x dc de Loc 67
PRE MODNE SE LE Sur une éclosion anormale de Pergesa por-
COL S ETES CLR UN es à Cle ta Ets 59
— DR mn L’Année lépidoptérologique 1937 en Gi-
ronde et dans les départements de
FOuest et du Sud-Ouest . ... : : ....:... 74
MAGNE CA), 22 ue Sur quelques crustacés décapodes intéres-
sants ou nouveaux pour la faune giron-
TOR A AR A, RE A ne IR 12613
— ÊRE TRANS Contribution à l’étude du Polydactylisme
chez Galus-domesticus ss 22 Ur 61
— Se Dre Un accouplement entre Chilostoma ‘cornea
Drap. et Helicigona lapicida L. à Floirac. 63
— A nd ee Observations sur Pholadidea Lascombeana
GODIN nn 65
— SD MR Tone Présentation de Cepæa nemoralis var.
hexafasciata et heptafasciata . .. ...... 66
SIGAPAS (RS) LL Présence de Gambusias dans les étangs
AD AL RE RE PR A dans EL so de 67, 70
—— CAT EP RPUE Sur Thalassochelys caouana Daud. .... 67, 71
SIGALAS (R.) et Bup-
RGP.) AL à. Présence de Sphyrna zygæna LL. dans le
GoléderGascogne 5.25% mr 67, 72
PeMPERE: (CG): … . Le lézard vivipare dans le département
TER CGHEONAE LE MER ER un LAS
DIVERS
Bouton (A.) . : . .…. Disparition de la maison de notrè regretté
ollesue ri ataster. 7 Et ra ne 43
BASAEX CD 2) NU LE Présentation d’un bottle paper de FU. S:
Hydrograpoicy)Ofce ls, PRET nee ie 27
RQ de Wa Présentation d’une carte marine adressée
par l’Hydrographic Office des Etats-Unis. 44
Ta US OR NES Discours prononcé à la 119° Fête Lin-
DÉC NOT LE EU ANA ac fe QUE SN DERr. 46
NN AE EE TE Un bottle paper sur les côtes de la Cha-
RCVE TRE T LEE M0 A. CANNES 61
CoRDIER (D') . .. so Causerie : « Souvenir photograpl
Caesnr Lo Dose see
DaGuix (F.)
Causerie : «
hercynienne :
Bohême-ÿ.. 1"... eue
GiraRD (D') ... Causerie : « Vers la nn ns
Administration .......
Bibhothèque : 2
Conseil pour 1938 .....
Correspondance . . . . . . .
Distinctions honorifiques .
Dons à la bibliothèque . .. ar
Fête Linnéennne . . . ... A
Liste des Membres . . ... Se
Admissions . .. : 12726, 27, ou 44,
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Membres du Conseil et des Commissions . . ...................
Prix aux Membres . -’: .: 2 ...:: 0e
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