sr Poe st, TER ur” ne < = ne © ADDITIONS AU DICTIONNAIRE DE LITTRÉ (LEXICOLOGIE BOTANIQUE) D’après le De Compositione medicamentorum De BERNARD DESSEN (4556) =“ PAR à X 4 X oO à - A BOUCHERIE CHARGÉ DU COURS DE PHILOLOGIE ROMANE (LANGUE D'OÏL) A LA FAOULTÉ DES LETTRES DE MONTPELLIER PARIS MAISONNEUVE ET Ci, ÉDITEURS 25, Quai Voltaire, 25 M DCCC LXXXI e tâche. Cependant l’œuvre est si vaste, qu'il reste et qu'il res- ngtemps encore des lacunes à combler et des rectifications à . M. Littré le sait mieux que personne. Aussi accueille- s dans les anciens textes et qu'il n’avait pas cités. Chacun, la sphère de ses lectures et de ses aptitudes, peut ainsi lui en aide et contribuer à édifier l'historique de notre langue. Ces matériaux tout travaillés, et dont il lui est facile de constater la jrovenance et la valeur, ont leur place marquée d’avance dans une fut e réédition de son dictionnaire. Ce sera comme au moyen âge, où les architectes ont pu, grâce à la pieuse collaboration des fidèles, élever | les immensités de nos cathédrales gothiques, où chaque pierre a été travaillée à part et dans le plus minutieux détail. C’est à ce point de vue que j'ai étudié l’ouvrage composé par Ber- nard Dessen, de Compositione medicamentorum hodierno ævo apud pharmacopolas passim exstantium, et publié en 1556. Ce savant hol- ndais (né en 1510, mort en 1574 à Cologne, où il habita longtemps), a utilisé les travaux des botanistes qui avaient vécu avant lui, et a _ trouvé, soit dans leurs œuvres, soit dans le langage courant des pharmaciens de notre pays, les traductions françaises dont il accom- _ pagne le nom latin des plantes utilisées de son temps pour les com- jositions pharmaceutiques. Il a fait le même travail et avec plus de compétence encore, on le conçoit, pour l'allemand et pour le hollan- dais. 11 n'a pas non plus nées ri ain ed il a fait large qu’ au français. La un qu’il complète et, sur certains De os te rains d’Ambroise Paré et d'Olivier de Serres, les ait pu consulter pour le XVIe siècle, Olivier de le plus, est en effet très-riche pour ce qui concel rale ou usuelle, mais il l’est beaucoup moins pour botanique médicale. SES Pour toutes ces raisons, j'ai cru te me ‘smarai surcroît d'informations lexicologiques quej'y ai recu siront utilement le Dictionnaire de ba langue fr tré ; < ON AN PANNE TECHNOLOGIE BOTANIQUE Acue. — Un seul exemple dans Littré. Petroselinum palustre.— Germ., Wasser Eppich, al Merck; gall., ache ou persil de l’eau; ital., apio palustre. P. 40. Acxe large. — Cette locution n’est pas dans Littré. Hipposelinum. — Germ., Liebstoeckel; gall., ache large; ital., hipposelino. P. 41. AGERATON, « ageratum. » — N'est pas dans Littré. Ageratum. — Germ., Rheinbluem; gall., ageraton ; ital., herba giulia, à vero agerato. P. 336. AGourE de lin. — N'est pas dans Littré. Cuscutæ..... Materna lingua nostra Flasfeern, quasi com- pedibus sive vinculis linum constringens, convolvensque aliis Flachssseiden (sic); gallice, goute de lin, ou agoure de lin ; ita- lice, cuscuta. P. 328. AIGUILLE DE BERGER : la première des six espèces de géra- nium indiquées par Fuchs. — Cette locution n’est pas dans Littré. Primam|geranii speciem] germ. voce nuncupat Storckensch- nabel, id est ciconiæ rostrum ; gall., aguerlle de bergier ou bec de cigogne. P. 626. ALKÉKENGE. — (Étym.— Arabe. al, le, et kakendj, mot d’ori- gine incertaine, qui est expliqué dans le dictionnaire de Frey- se. tag, par resina arboris in montibus Herati crescentis, cui usus in medicina est.» (Littré.) En ce qui concerne le sens, cette étymologie n’est guère vraisemblable. Quel rapport y a-t-il, en effet, entre le co- queret et cette résine d’un arbre qui croit ên montibus Herati? Il n’est pas non plus absolument nécessaire de recourir à l’arabe, qui, ainsi et plus encore que le germanique, doit être considéré comme un pis-aller en fait d’étymologie française, toutes les fois que le latin suffit à l'explication cherchée. Or c'est ici le cas. Le latin halicacabus (grec, uxdxa6oy; ital., ka- licacabo) a pu former l'adjectif halicacabicus ou halicacabius, qui, employé au féminin avec herba, exprimé ou s.-entendu, sera devenu en français “alcacage, et, avec insertion de la nasale, “alcacange, “alkekange, alkange. Cette dernière forme n’est pas hypothétique, comme le prouve l’exemple suivant: Halicacabus, Physsalis. .. Coloniæ Juden Kerssen, in Batavia Winter Kerssen oder Boberellen ; in gall., baguenaudes, a/- kanges; in ital., halicacabo volgare. P. 526. Pour ce qui est de l'insertion de la nasale devant l’articula- tion g — 7, cf. ronger (saintongeois, rouger), de rodicare. ALUN de plume.— Cette locution n’est pas dans Littré. Ego interea malo amiantum lapidem intelligere, qui germa- : nice Federweiss Pliant, et Salamanderhar appellatur ; gallice, alun de plume. Is a Matthiolo, alumen de pluma officinarum ; ital., alumi di piuma. P. 791. ANCOLIE.— Trois exemples dans Littré, dont un seul avec cette orthographe. Rheuponticum vulgo Akeley. — Gall., ancoke; ital., aquile- gia. P. 214. ANETH. — Pas d'exemple dans Liüttré. Anethum. — Gall., anet ; ital., anetho. P. 650. APPARITOIRE. — N’est pas dans Littré. Germanis Gliedkraut, id est, articularis herba ; Gallis, ap- paritoire ; Italis, herba pagana. P. 805. AQUATIQUE.— Un seul exemple dans Littré. Barbam sylvanam, alii pastoralem fistulam appellant. — Germ., Wasser Wegerich; gall., plantain aguatic ou de ma- retz ; ital., piantagine acquatica. P. 560. ET LR ARABICE, troëne. — N'est pas dans Littré. Ligustrum vulgo Beinhoetzlin, Mundtholtz et Hartrigel .— Gall., throene ou arabice ; ital., guistrico à olivetto. P. 54. ARISTOLOGIE. — Littré ne donne que les formes aristoloche et aristolochie. | Aristolochia longa......Gall., aristologie longue. P. 31, — Aristolochia fæmina...Gall., aristologie ronde. Ibid. AKMOIRIE, œillet. — N'est pas dans Littré. _ Germ., Grassbluomen oder Negelin Bluomen, Mutwillen, _ Coloniensibus Filetten, Hollandis Angers; gall., des œillets, des armoiries ; ital., garofani. P. 309. ARMOISE. — Espergoute, benoiste, matricaire, tenaisie, atha- nasie, rosier d'Inde. Prima simpliciter artemisia latifolia appellatur, cujus duo _ Sunt genera, colore tantum distantia: unum caule et floribus _ rubens, germanis rot Beyffüsz dicitur; gall., armoise; ital., artemisia. Alterum candicans caule, floribus vero flavis, olim parthenis vocata, autore Plinio lib. 25, ca. 7. Altera species tenuifolia, officinis matricaria ; germ., Muterkraut ; holland., Maerte]l ; gall., espergoute ou benoiste ou matricaire ; ital., ma- rella à matricaria.....Tertia monoclonos, tabernis omnibus athanasia..... ,anthyllis, pleris que tanacetum ; german., Reinsarn et Wurmkraut nominatur ; gall., fenaisie ou atha- nasie. Eandem quidam ambrosiam decernunt, sed Hermolaus, Marcellus cum Plinio, vagi nominis herbam esse dicunt. Ma- thiolus privatim aliam viva imagine ostendit. Illi congenerem herbam esse constat, quæ elegantissimos flores profert, ga- ryophyllos indos vocatos.... Fuchsius violam flammeam ap- pellat, vulgariter Indianisch Negelin ; gall., rosier ou gerofle d'Inde ; ital., fiore indiono. Ces différentes définitions de plantes, considérées comme assez semblables entre elles, concordent avec les exemples cités par Littré et justifient l'emploi qu'Amyot à fait du mot espargoute, par lequel il traduit le grec raplénov. Littré cite deux exemples d’armoise, trois de tanaïsie, n’en cite pas de be- noîte, n'en donne qu'un de espargoute, emprunté, comme nous venons de le voir, à Amyot, et un seul encore de matricaire, extrait d'Ambroise Paré. Cf. ap. L. Delisle (Note sur un ms. + Je de Tours renfermant des gloses françaises du XIIe siècle) : Tanacheta — tanezic, herba sancte Marie, — artemisia, mater herbarum = artemese. tk ARTÉTIQUE (/ve). — N'est pas dans Littré. Chamæpityos...Gall., ive artetique ou ive muscate. P. 122. AsPERGE.— Littré en cite trois exemples du XVI° siècle, comme le suivant, mais qui en diffèrent par l'orthographe. Sparagus.—Germ., Spargen ; gall., esparge. P. 196. On remarquera que esparge se tient plus près que asperge du latin sparagus. AUBIFoIN. — Un exemple dans Littré, Cyanus flos..... .. Trivialis est, in frumentario nascens agro, calyce rosarum sed squarroso, tristi, sine odore, qui- busdam baptisecula, quia secantibus metantibusque officit, retusa in ejus occursu falce, vulgo, Blaw Rocken, sive Korn-. blümen ; gall., blaveole aubifoin, bluet, ou percele; ïital., fiore _ aliso et fiore campese. P. 499. AULNÉE.— Pas d'exemple dans Littré. Hæc herba (Inula).—Germ., Alant ; gall., aulnee ; ital., lella, enola ou enoa. P. 236. BALAUSTIES. Balaustiæ.... Gall., des balausties. P. 540. Littré, balauste, balustre et balaustier. BAssiNET sauvage simple. — Cette locution n'est pas dans Littré. Pa Hollandis Butterbluom nuncupatur. — Germ., Ongefülte schmaltzbluom ; gall., bassinet sauvage simple ; ital., pie di gallo. P. 667. Baume crépu. — Locution non citée par Littré. Mentha sicca nostra lingua Krause Müntz; gall., mente, ou bausme crespu ; ital., mentha domestica crespa. P. 231. | Bec de cigogne. —Sex geranii species pingit scitissimus Fuchsius. Primam german. voce nuncupat Storckenschnabel, id est ciconiæ rostrum; gall., agueille de bergier ou bec de cigogne; ital., gruaria vel gruina. P. 626. Littré n'indique pas cette locution. noi; del Benson. — Le plus ancien exemple cité est de Régnier. Magistrantia quam ostrutium officinæ vocant, nostri Meister- wurtz. — Gall., benjoin ou angelique ; ital., belgioino. P. 38. On voit qu'il s'agit ici de la seconde espèce de benjoin ci- tée par Littré. 2° Benjoin français, un des noms vulgaires de l’impératoire, dite aussi angélique française. Benorrs. — V. plus haut armoise, et cf, L. Delisle (op. cit.) benedicta, gariofilata, sanamunda — bencoite. Brère. — Littré en cite un exemple (d'Olivier de Serres). * Cervisiam latini, nostrates vulgo Bier ; gall., de la cervoise ou de la bière dicunt. P. 870. BLavéoLe.— Littré n'en cite pas d'exemple. V. plus haut Awbifoin. BLugr. — Littré n’en cite pas d'exemple. V. plus haut Aubifoin. Box Henri. — Pas d'exemple de cette locution dans Littré. Apud Germanos superiores Guter Heinrich, Schmerbel et gemein Wundikraut; gall., bon Henri ou ozeille de Tours; ital., bombice di teza specie. P, 525. Bone (Toute), orvale. — Locution non indiquée par Littré. V. plus loin Orvaille. Bourse de berger. — Littré cite cette locution, mais sans exemple à l'appui. Bursa pastoris germ. dicta Teschelkraut; gall., bourse de bergiers. P. 808. BRANCHE URSINE, sorte d’acanthe, la même que l’oursine.— Littré ne donne pas cette locution. Acanthus vulgo Welsch Bernklaw, propter similitudinem anteriorum pedum ursi. — Gall., branche ursine ; ital., branca orsina. P. 804. Carvi, plante ombellifère.—Littré n’en cite qu’un exemple. Hlud nostro idiomate hoff Kuym.— Germ., Feldtkirmel et Wisenkümel ; gall., carvi ; ital., il caro d carvi. P. 39. CEeRrFEUIL. — Un seul exemple dans Littré. Chærefolium nostris Kerffel et Kerbelkraut pronunciatur.— Gall., cerfeuil ou salucille ; ital., cerofoglio. P. 339, : — 12 — Cf. ap. L. Delisle (op. cit.), cerfolium, sermenna = cerfoiz. CÉRUSE. — Littré, en fait d'exemples anciens, n’en cite que deux empruntés à Ambroise Paré. Cerussa. — Germ., Bleyweiss, quibusdam Weisse Cerusz nuncupatur; gall., de la cerusse ou fard. P. 766. CHAMARAS. — Littré ne cite aucun exemple. Genuinum scordium cognosci cœpit.—Germ., Wasserbate- nig; gall., chamara ou germandrée d'eau ou scordion. P. 100. CHARBON de pierre, charbon de terre.— Locution indiquée par Littré, mais sans exemple à l'appui. Bitumen fossile terrenum.—Germ., Steinkol ; gall., charbon de pierre; ital., carbone de pietra. P. 128. « Charbon de pierre » est encore la locution préférée de Montpellier. CxARDON à cent têles, — Littré cite cette locution, mais sans y joindre d'exemple. Eryngium. — Germ.; Manstrew, nostris Kruys distel et Wurtzelen sonder end; gall., panicaut ou chardon & cent testes. P. 62. CHARPENTAIRE, un des noms vulgaires de la scille.— Littré n'en cite aucun exemple. Scilla. — Germ., Meerzwibel vel Meusszwibel; gall., sti- poule (sic), charpentaire et oignon marin. P. 840. CHATAIGNE de rivière. — Littré ne donne pas cette locution, mais « châtaigne d’eau, la macre. » Tribulus marinus.— Germ., Wassernuss , gall., chastaigne de rivière ou truffes ou saligos ; ital., tribolo aquatico. P. 759. CHAUSSE-TRAPE, ou chardon étoilé. — Littré n'en cite pas d'exemple. Tribulus terrester. - Germ., Wegdorn; gall., éhoule trappe. P. 759, _ Cf. ap. L. Delisle (op. cit.), saliunca, ancusa, paliurus = cachatrepa. Caeveux de Vénus. — Littré cite cette locution, mais sans l’appuyer d'exemples. Capillus veneris. — Germ., Venus har.; gall., cheveux de Vénus. P. 197. M per suivant présente une orthographe et une signi- on différentes: Sedum telephium quod ego equidem in : anis, alta asteie, sorte de colchique. — Hieipe ne donne que chrennée, la portée d’une chienne. Colchici radix sive hermodactylus. — Germ., Pfaffenhoden, zeitloss herbst blümen, Wild safran blümen. — Gall., mort au _ chien, chiennée. P. 308, 402. _ Cnou crespé, chou frisé. — Littré ne donne pas cette locu- * tion. Nostrates crispum caulem nuncupant, hoc est Krausz Koel ; _ gall., chou crespé: P. 363. _ CHRYSOLITHE. — Deux éxemples dans Littré. _ Germ., ein Hyacinct; gall., chrysolite. P. 202. Crcorr10o, pied de veau, plante. — N'est pas dans Littré. Est autem Aron, serpentaria aut dracunculus minor: vul- gus nostrum, quoniam, promit pistillum exerti ferme genitalis effigie (ut cum venia dicam) sacerdotis virile ; germ., Pfaffen- pint et Kalbsfuss, quasi vituli pedem nuncupat ; gall., cico- trico, x... de chien, pied de veau; ital., aro, arisaro à gigaro. P:73. Cou de girofle. — Un seul exemple de cette locution dans Littré. . Garyophylla nostris Negelin, quasi clavi. — Gall. clous de girofle. P. 158. Cocue, ciguë. — Est cité a ateianeut au mot cigueé, par Littré, comme forme du Berry. Je puis ajouter qu'elle se A — trouve en Saintonge: v. Jônain (Glossaire), et l'exemple sui- vant prouve qu’elle date au moins du XVI° siècle. Cicuta. — Germ., Schirling et Wuoterich ; holland., Pyp- kruyt ; gall., ciguë ou cocue. P. 519. Cozze de bois, de bouche, forte, de poisson, d'or.—De ces dif- férentes locutions Littré ne cite que « colle forte. » Germ., Leim; colle forte ou colle de bois; ital., colla di car- niceio. Est insuper piscium gluten, Græcis ichthyocolla.... nostri Hausenblass appellant ; gall., colle de bouche ou colle de poisson ; ital., colla di pesce. P. 227-228. — Borax..... vulgo borrass : gall., borras ou colle d'or; ital., borrace. P. 82. CowsiRe, espèce de consoude. — Littré cite incidemment ce mot (sub voce consoude), mais sans lui consacrer un article spécial. Germ., Walwurtz et Schmerwurtz; gall., consire; ital., con- solida AIDE P. 595.— Eæ (plantæ) sint symphytum alte- rum, sive majus, bugla, ac bellis, quæ Coloniensibus Matsoess- gen, Hollandis Magdalieffen vocitatur ; Germanis, Masslieben, Massuselen ; Gallis, consire, marguerites, pasquettes; Italis, primo fiore. P.596. Co, espèce de menthe. — Littré cite un seul exemple de cette acception, d’après Olivier de Serres. Est insuper eodem nomine culinaria herba, quam placentis ovorum indunt fæminæ nostrates per æstatis initium; germ., Pfankuochenkraut, Balsam et Kost ; gall., du coc; ital., herba di santa Maria. P. 166. CoqueLIcoT. — Deux exemples dans Littré. Papaver rubrum. — Germ., Kornrosen et Klapperrosen ; gall., coquelicot ou espèce de ponceau ; ital., papavero salvatico. P. 353. CoRNALINE. -— Deux exemples dans Littré. Blacta Byzantia. — Germ., ein Onychel; gall., cornaline; ital., onyca. P. 64. CoRNUETTE, consoude royale. — Littré ne cite que cornuet, nom d’une plante corymbifère. Germaniæ nostræ vulgo Rittersporn dicitur. — Gall, con- soulde royale et cornuette ; ital., consolida regal. P. 161. — FRERES" TARDE MEET — 15: Gall., pied d'alouette, cornuette; ital., consolida regale, ; P. 595. CReronarr, zédoaire. — N'est pas dans Littré. Zaduaria..... nostra lingua Zeduar et Zenetwurtzel ; gall., _ cretonart. P.55. _ À rapprocher du v. français citoual, de) et citonal (Du Cange,au mot zedoaria), et de cifuaux = zeduarium, ap. L. _Delisle. (Note sur un ms. de Tours renfermant des gloses fran- _Gaises du XII° siècle.) CUMAIN sauvage. — Littré ne cite pas d'exemple de cette _ locution. _ Sylvestrem cyminum tuchsius germanice Wilder Schwart- . zer Kümich vocari testis est.— Gall., comin sauvage. P. 161. CURAGE sans macule, persicaire âcre. — Littré ne cite qu’un exemple de ce mot et l’emprunte à Olivier de Serres, qui l'emploie seul, et n’y joint pas « sans macule. » Persicaria non maculata. — Germ., Wasser pfeffer, Muc- kenkraut; gall., poivre d'eau ou curage sans macule. P. 306. Cf. scurrago, persicaria personatia, = scurage. Ap. L. De- lisle (op. cit.), p. 13. | | ECLAIRE, chélidoine.— Trois exemples dans Littré, mais au- eun avec l'orthographe escéere. Chelidonia nostris vulgariter Schelkraut. — Gall., cheli- doine ou esclere. P. 796. Cf. gallitricum — sclarée (?). Ap. L. Delisle, op. cit., p. 12. ELLÉBORE noir, blanc. — Littré ne cite pas d'exemple de ces _ deux locutions. _ Nigrum veratrumlinguanostraschwartz Niesswurtz, Vrang- _ kraut, Christwurtz dicitur. — Gall., ellebore noir ; ital., elle- _ boro nero, alterum Niesswurtz aut Pronstelkraut ; gall., elle- … bore blanc ; ital., elleboro biancho. P. 448. EPURGE, nom vulgaire de l’euphorbia lathyris. — Littré n’en cite pas d'exemple. Lathyris. — Germ., Springkraut, Springkoerner, Treib- _ koerner et aliis PRE Speikraut ac Scheisskraut, quia _ folia paucissima gustatu vomitum et alvum magna vi deji- _ ciunt; gall., espurge ; ital., cataputia minore. P. 251. L Le 16 42 tré. Pardalianche.— Germ., vocatur Dollwurtz ; gall., estrangle ÿ leopard ; ital., aconito nent be: P. 524, Û ETRANGLE-/oup, un des noms vulgaires du paris quadrifolia. —Littré n’en cite aucun exemple. ETRANGLE - léopard, espèce d'aconit. — N'est pas dan Lit- | ni Lycoctonon Wolfiswurtz.— Gall., madriettes, esérangle loup; or. ital., aconito licoctono. EupAToIRE bétard. — Littré ne parle que de | ERA pro < prement dit. Eupatorium verum Odermenig. — Gall., agremoine ; ital., : agrimonia, adulterinum Kuenigundtkraut, Coloniæ Quastkraut; gall., eupatoire bastard ; ital., pseudo eupatorio. P. 337. EUFRAISE, euphrasia officinalis. — Littré n’en cite qu’un exemple. Euphrasia nostri Augentrost. — Gall., euphraise; ital., eu- | fragia. P. 500. FENE-GREC, fenu grec. — Littré ne cite que fenu-grec. Fœnum græcum vulgo Fenugreck et Bockshorn.— Gall,, senegré ou #enegrec ; ital., fenogreco. P. 278. Feu ardent, un des noms vulgaires de la bryone. — Littré. cite cette locution sans y joindre d'exemple. Bryonam vocant. — Germ., Stickwurtz et Hauts iinbss AL gall., couleuvres (1. iles) ou feu ardant. — P. 758. Frex, de terre, centaurée. — Littré cite cette locution, mais sans y joindre d'exemple. Germ., Klein Tausentgulden dicitur; gall., centaures {l. centaurée), ou fiel de terre ; ital., centaurea minore 6 bion-. della ; hispan. ,fiel de tierra. P. 32. ii FLeur d’airain, fleur de cuivre.—Cette locution est tombée en désuétude, puisque Littré ne la cite pas. | Chalcanthon Græcivocant .—German., Kupfferbraun ; ge, la fleur d'airain; ital., fiore del rame. P. 771. Fraisrgr. —Littré n’en cite pas d'exemple ancien. Fragaria.— Germ., Erdtbesien sive FEObAPR gall., frai- ster ; ital., fragaria. P. 298. ns DE Le FramBoisier. — Un seul exemple dans Littré. _ Rubusidæus.— Germ., Hymbern.; gall., framboisier; ital., _ rovo terregno à ampomola. P. 259. FuMeTERRE. — Un seul exemple dans Littré. Fumus terræ vulgariter nostris Duuenkerffel, quasi colum- barum cerefolium, aliis Erdtranch. — Gall., fumeterre ou pied de geline. P. 339. | __ GacaTEe (pierre), jais.— Forme non indiquée par Littré. Comme on le voit, c’est le décalque du lat. gagates et du grec YAYATNAS. Nostr. Gittenstein, alii schwartzer Agatstein. — Gall., pierre gagate. P. 128 . Cette fois, c’est la forme populaire qui l’a emporté sur la _ forme savante. GEnèr petit. — Locution non indiquée par Littré. Genistella.— Germ., Klein Pfrimmen oder Stechend Pfrim- men ; gall., genet petit; ital., genestra minore acuta. P. 678. GENICULIÈRE, sceau de Salomon.— N'est pas dans Littré. Polygonatum. — Germ., Weisswurtz, quasi alba radix, nostr. Frawen sigel ; gall., signet de Salomon ou geniculière ; ital., frascinella à ginocchietto. P. 254. GENTIANE. — Un seul exemple dans Littré. Gentiana. — Germ., Gentian et Entzian; gall., gentiane; ital., gentiana. P. 177. GERMANDRÉE bétarde. — Locution non indiquée par Littré. Teucrium.— Germ., gros Bathengel; gall., germandrée bastarde ; ital., teucrio. P. 62. GIROFLÉE. — Un seul exemple ancien (XVI° siècle) dans Littré. re Leucoia proprie albas violas significant. — Germ., geel Violen; gall., gyroflées ou violes jaunes; ital., viole gialle. P. 669 GLETTERON, espèce de bardane. — Littré en cite un exem- ple emprunté à Olivier de Serres dans l’article Bardane. Lappa major et minor, gros Kletten ac klein Kletten, germ.; gletteron grand et petit, gall. P. 823. : — 18 — . Au XII° siècle, amers fuez — glis, lappa vel ne | gi L. Delisle, op. cit. Gourre de lin, la cuscute. — Littré le cite sans exemple. Cuscuta. — Germ., Flassfeern et Flachssseiden (s#c); gall., goutte de lin ou agoure de lin. P. 328. GRACE Dieu, herba gratia Dei. — N'est pas dans Littré. Germ., Gots genad; gall., grace Dieu ; ital., gratiola, gratia | Dei et “Hop cavallo. P. 625, 626. GRASSETTE, plante aquatique. — Pas d'exemple dans Littré. Crassulamajor.— Gall., grassette, chicotrin, telephion blanc. P. 802. GRATERON. — Un seul exemple dans Littré. Germ., Klebkraut ; gall., rieble ou grateron ; ikal., aparine à speronella. P. 808. GRATTOIRE, espèce de râpe. — Pas d'exemple de ce mot dans Littré, qui ne cite que la forme masculine. Agaricus autem lamina tenui, in sublimi curvata, et fora- minibus multis aspera (germanice ein Riebeïsin ; gall., wne grattoire) aut serra rapaci, fricando in scrobem non admodum tenuem agitatur. P. 406. GREMIL. — Pas d'exémple dans Littré. Lithospermum materno sermone nostro Sonnenkorn.— Germ., Meerhirss; gall., gremil ou herbe aux perles. P. 196, D'après Ménage, qui cite une forme grenrl, ce mot devrait se rattacher à granum. Il arrive, en effet, quelquefois que l’m se substitue à ln, et réciproquement; cependant il me paraît plus sûr de rattacher ce mot à *grumiculum, diminutif suppo- sable de grumus, petit tas de terre, lequel a d'un autre côté produit grumeau, par l'intermédiaire de ‘grumellus. Dé gremil vient le saintongeois gremillons, petits tas. « Cette bouillie est toute à gremillons. » HANEBANE, jusquiame. — Un exemple dans Littré. Teutonica Bilsenkraut et Domdill, aliis Bilsensamen. —Gall., jusquiame ou hanebane. P, 47. HÉMaATITE ( pierre). — Littré en cite un exemple emprunté à Ambroise Paré, qui écrit « hœmatiste. » ANR D EE NME TE Re PEL T RE ON MR RS RS ALAN où 19 — “ Germ., Blutstéin; gall., pierre hématite. P. 556. Herge. — Voici les différentes locutions que donne notre auteur et où entre ce mot: herbe à jaunir, p. 678; herbe à foulon, p. 678; herbe au chat, p. 317; herbe aux ladres, p. 62; herbe aux rie, p. 196 ; herbe aux poulx, p. 820 ; herbe aux puces, p. 774; herbe de l'estoille, p. 255 ; herbe Robvéé p 626. _ Je reproduis les définitions sohéthbnt de celles qui ne figu- rent pas dans Littré : … Herbe de l'étoile. — Germ., braum Sternkrant ; gall., herbe de Pestoile, petit muguet, aspergoutte mineur. P. 255. Herbe à foulon. — Germ., Speichelwurtz et Seyffenkraut; gall., herbe a foulon. P. 678. Herbe aux ladres. — Germ., Ehr und preiss; gall., véroni- _ que ou herbe aux ladres. P. 62. Herbe aux puces. — Psyllium. — Germ., erfonheant et Welscher Floehsamen; gall., herbe & puces. P. 448. — Puli- caria. — Germ., Dürrwurtz ac Donderwurtz, aliis vero Floeh- kraut ; gall., herbe aux puces. P. 774. Ive. — Littré n’en cite pas d'exemple. Chamæpityos. — Germ., ye lenger ye lieber ; gall., ve ar- _ tetique ou ive muscate; ital., chamepitio à iva. P. 122. JouBARBE pelite feuille. — Locution non citée par Littré. Germ., Mauxpfeffer, quasi Muripiper ; gall., pain d’oseau ou joubarbe petite feuille ; ital., vermicularia, granellosa. p.40. Lançue de cerf. — Cité par Littré, mais sans exemple à l'appui. Scolopendria, — Germ., Hirtzzung (sic); gall., langue de cerf; ital., hemionite, P. 378. Ligrre noir. — Locution non citée par Littré. Germ., maur Ephew, oder Eppich, nostris Klim uff, quasi arbores, aut altos muros, turresque conscende; gall., lierre noër ; ital., hedera nera. P. 617. Lupin. — Un seul exemple dans Littré qui soit antérieur au XVII* siècle, y — 20 — Lupini quibusdam nostrum Wickboenen, aliis Weiss Foig- bonem ; gall., lupins; ital., lupini. P. 551. MADRIETTES, étrangle-loup. — N'est pas dans Littré NA Lycoctonon Wolffswurtz (sic). —Gall., madriettes, étrangle- loup. P, 524. MARJOLAINE bâtarde. — Littré cite cette locution sans l'ap- . puyer d'exemples, Origanum persicum. — Germ., Wolgemuot, nostris wilder maioran ; gall., marjolaine bastarde ou origan; ital., origano. P. 139. MARONE, marjolaine. — N'est pas dans Littré. Nostris maioran, — Gall., marjolaine ou marone; ital., maiorana et persa. P. 230. MarRuBIN, marrube et marrubiastre. — N'est pas dans Littré. Marrubiastrumvulgo schwartzer Andorn.—Gall , marrubin noir ; ital., marrobio nero à bastardo. P. 186.— Marrubium. — Germ., veisser Andorn; gall., marrubin; ital., marrobio. P, 187: MarricaIRs. — Un seul exemple dans Littré. Mautterkraut, — Holl., Maertel; gall., espergoute ou be- noiste ou matricaire; ital., marella Ô matricaria. P. 303. Mauve de jardin. — Locution non signalée par Littré. Sativa malva vulgo Roemsche Pappeln; gall., maulve de jardin; ital., malva coltivata. P. 274. MéLziLoT. — Un seul exemple dans Littré. Hollandicis Malloet, Coloniensibus Amloot; Germania supe- riori Wildenklee ; gall., du mélilot ; ital., meliloto, ghirlandetta di campagna. P. 640. MÉusse. — Pas d'exemple à l’appui dans Littré. Melissa, — Germ., Melissen et Mutterkraut ; gall., melisse ; ital., apiastro, cedronella, melissa. P, 305. MEeNTKE domestique, menthe cultivée. — Littré ne donne que . la seconde de ces deux locutions. . Mentha hortensis rubra sine crispa. — Germ,, Krauss Müntz ac rote Müntz ; gall,, menthe domestique. P. 350. *: EU _ Mon ou méum. - Littré ne cite pas d'exemple à l'appui. Meu vulgo. — Germ., Beerwurtz; gall., meon ; ital., meo. : Muue-feuille. — Un seul exemple dans Littré. Millefolium nostrate lingua garben et schaafgarben, Hol- landica vero geruw et dusentblat. — Gall., mille-feuille. P. 683. MoRELLE marine, mortelle. — Littré ne donne ni l’une ni e de ces deux locutions. Solanum marinum. — Germ., Dolkraut ; gall., morelle ma- rine; ital., solatro marino à Not P,. 526. — Solatrum mortale.— Germ., Rauchæpffelkraut ; gall., morelle mortelle, ital., solatro furioso à stramonia. P. 526, Morr au chien. — Pas d'exemple dans Littré. Colchicum.—Germ., Pfaffenhoden, zeitloss herbst bluomen, wild saffran bluomen; gall., mort au chien ou chiennée. P. 308. Mueuer (petit). — Cette locution n’est pas dans Littré. __ Diversæ ab astere attico sive inguinali, quam sæpe contem- _platus sum in horto D. Echtii. — Germanice, braun Stern- kraut; gallice, herbe de l’estoile, petit muguet, aspergoutte mineur; italice, stella d'Athene, aster attico porporeo, o ru- bonio et inguinale. P. 255. Muscape (ive). — Littré n'indique pas cette locution. V. plus haut ive. MyrTE sauvage. — Deux exemples dans Littré, tirés d’Oli- à _ vier de Serres, qui emploie comme ici la forme murte. à Ruscum. — Germani, Meussdorn, quasi muris spinam di- _ cunt; gall., brusco (1. brusc), ou murte sauvage ; ital., pongi _ topi à rusco, P. 288. NapoLiER, grateron. — N'est pas dans Littré. ; Germani, Pestilentzwurtzel nuncupant, italiæ adhuc ignota _ videtur ; gall., espèce de napolier. P. 824. Narp celtique. — Littré n’en cite qu’un exemple. Nardus vulgari idiomate Magdalenenkraut nuncupatur; gall., nard celtique ; ital., nardo celtico à gallico. P. 59. ue Dora NARoN, nard sauvage (pour nardon?). — N'est pas dans Littré, qui ne donne que nard et nardet. Asarum.— Germ., Haselwurtz et Vaitererans gall., naron. P. 28. NasirorT. — Littré n’en cite pas d'exemple. Nasturtium sativum.— Germ., Gartenkresz; gall., cresson de jardin ou nasitort; ital., agretto degli horti. Nasturtium sylvestre ; germ.,Welchsaen ; gall., cresson sauvage. P.78. Nasrrorr sauvage, passerage . — Locution non signalée par Littré. Germ., Pfefferkraut ; gall., passerage et nasilort sauvage ; ital., lepidio. P. 138. Naver sauvage. — Locution non indiquée par Littré . Napus sylvester.— Germ., nass Steckrueben ; gall., navet sauvage. P. 56. NÉNuPHAR blanc et jaune. — Littré ne donne pas d'exemple de ces locutions. Germ., weiss oder geel Seebluomen, aliis Wasserrosen ; holland., Pompen et Plompbloemen ; gall., nenuphar blanc et . Jaune. P. 724, Œr de bœuf, sorte de camomille. — Littré ne donne pas d'exemple à l'appui. Germ,., Rindsaug et Kabssaug ; gall., œi/ de bœuf; ital., occhio di bue. P. 668. OrGxoN marin.— Littré n'indique pas cette locution. Squilla. —Germ., Meerzwibel, vel Meusszwibel(szc); gall., stipoule, charpentaire et oignon marin. P. 840. OrTIE romaine. — Pas d'exemple de cette locution dans Littré. Urtica romana. — Gall. , urtie (1. ortie) romaine. P. 215. OrvaILce et orvale., — Littré ne cite que la seconde forme, et sans l’appuyer d'exemples. Hanc Leonhartus Fuchsius, et ante eum Ruellius, hormi- num sylvestre secernunt, velut sativum, eam herbam quam Romani geminalem dicunt, ac officinæ nostræ galetricum, vul- gus Scharlach et Scherley.— Gall., orvaille ; ital., scarleggia. PAT. Den _ P, 736.—Gallitricum, vilis et hortensis vinoso odore planta. —Germ., Scharlach, nostris Scerley; gall , orvale, toute bonne ; ital., sclarea, scarleggia, matrisalvia, herba di san Giovanni. P. 319. OsEILLE de Tours. — Locution non indiquée par Littré. V. plus haut Bon Henri. Pain d'oiseau. — Locution non indiquée par Littré. Tertium genus sedi quod aliqui portulacam sylvestrem aut : telephium vocaverunt, Romani illecebram, quidam vermicula- rem, nam vermiculi instar, ad terram volvitur, vulgus Maurp- feffer, quasi muri piper. — Gall., pain d'oiseau ou joubarbe petite feuille ; ital., vermicularia, granellosa. P. 802. Pain de pourceau. — Locution indiquée par Littré, mais sans exemple à l'appui. Hanc igitur plantam jure porcinum panem appello, dis- cretam a cyclamino, quam germanice vulgus Sewbrot; gall., pain de pourceau; ital., pan porcino. P. 779. PaisTURE de chameaux, syvivos ddoauos, jonc odorant ou an- dropogon schénanthe, — Locution non indiquée par Littré. Schœnu anthos...... nostra appellatione camelen stro, hoc est camelorum stramen; gall., paisture de chameaux; ital., giunco odorato. P. 45. PanNais sauvage. — Littré n’en cite qu’un exemple ancien, avec l'orthographe panax. Germ., Vogelnest; gall., carotte sauvage ou panet sauvage; ital,, dauco. P. 81. Littré donne de ce mot une étymologie qui me paraît inad- missible, « Wallon, pandh ; du lat. panacem; grec, rävaë et révares, qui vient de r&, tout, et #x0ç, remède, parce qu'on lui attribuait toute sorte de vertus. » On doit observer d'abord que pünäcem aurait formé pance, et en second lieu que panax désignait, en dehors de la plante imaginaire qui guérissait toutes les maladies, la livèche (ligusticeum sylvestre) et une espèce d’origan (cunila bubula), et non le panais. D'un autre côté, il faut tenir compte de ce fait que dans certains parlers populaires, au moins dans celui de la Saintonge, on prononce OZ pânais, ce qui suppose une s étymologique tombée de la pro- nonciation, et plus tard de l'orthographe. Enfin, si nous rap- prochons de pânais ou pânaie (aie et ais sont tout un dans la prononciation) l'équivalent latin pastinaca, nous remarquerons que, sauf la différence de genre, il n’y a plus de difficultés, et qu’en le dérivant du mot latin on rend compte en même temps des formes patenaille (carotte, en patois de Genève) et. eu pastenailles (ap. Olivier de Serres), citées par Littré au mot Pastenade : pastenaille — “pastinacula, et pânaie =. fr. pasnaie, pasnage, lat. pastinaca. | | À ciaus ne cont rien naiïe, naie; Car une truie une pasnaie Aime assez miex qu'un marc d'argent. (GAUTIER DE Coinsy, col, 632, v. 42.) Hs pastinaca. — Pagnage (lisez pasnage,) — Ap. P. Meye à p. 23 Quant à pastenade, qui a le même sens que pastinaca, je " n’hésiterais. pas non plus à l'en faire dériver, malgré le d de la dernière syllabe. J'y verrais une forme méridien repro- duite ainsi par les Français du Nord : 1° parce que, le plus sou- vent, les noms féminins empruntés au Midi sont en effet ter- minés en ade: salade, croisade, etc...;2° parce que le d'et le 9 (non chuintant) tendent à se confondre dans leur bouche, cf. . étuguié — étudié (Saintonge, Berry, paysans de Molière). Le à filiation serait donc pastinaca, Para pastenaga, "prov. fr. pas- tenague, fr. pastenade. ; Pour en revenir à panais, je ferai observer que la diver- gence des trois orthographes parer (Ambroise Paré), panetet panais, prouve seulement qu'on avait perdu tout souvenirs. de la filiation étymologique. J’ajouterai aussi que l'exemple emprunté à Ambroise Paré par Littré peut ne pas convenir à : panais, car il n'y a pas de raison pour ne pas voir dans ce mot ainsi orthographié la transcription pure et simple du latin panax, désignant, d’après Pline, le ligusticum sylvestre. Dès lors, le rapprochement entre panax et panais perdrait sa . base principale, ; L’orthographe panet, panais, est si peu sûre, que Ruellins, ayant à citer ce mot dans deux passages différents, p. 697 et . LE 25 — pP 5, l'écrit panaia, ce qui suppose évidemment la forme populaire panaëe. Nouvel indice en faveur de l'explication que je propose. PANIC. — Littré n’en donne pas d'exemple. re Panieum. — Germ., Fuchssschwantz (sic), Fench;—gall., panie ; ;'ital. ., panico et panizzo. P. 864. | PANICAUT. — Littré, pas d'exemple. Eryngium. — Germ., Mansstrew, nostris Kruys distel et Mi urtzelen sonder end; gall., panicaut ou chardon à cent testes ; ital., iringo. P. 62.—Id., p. 255. "is | PARELLE. — Littré n’en donne qu’un exemple. . Lapathum. — Germ., Mengelwurtz et Grindtwurtz; holl., Lakenblaen : gall., de la patience ou de la parelle. P. 524. ; Aux formes wallonnes poräle, poréle, citées par Littré, on peut joindre la forme saintongeaise parielle. Pasrinane. — Littré ne cite des exemples que de la forme _ pastenade. _ Germ., Pinsternaken et Pastinaken; gall., ae ital., pastiæache. P.79. Voir plus haut panas. _ Paume-Dieu. — Non indiqué par Littré. _ Græcis xixe et xpéruv, officinis palma Christi.— Germ., Wun- derbaum, nostr. Mollenkraut, quoniam eum in hortis seritur, talpas fugare vulgo asseritur; gall., paulme-Dieu; ital., gi- rasole, fagioulo remano. P. 251. PERCELE, bluet. — N'est pas dans Littré. Vulgo Blaw Rocken sive Kornbluemen. — Gall., blaveole, aubifoin, bluet ou percele. P. 499. PErFoLIATE. — N'est pas dans Littré. Cymbalariam vel cymbalarem herbam...... Perfoliatam censuit omnino appellandam, germaniæ superioris populi _ vernacula lingua Durchwachs .i. percrescens, et Stopfisloch, _ id est occludens foramen dicunt.— Gall., perfoliate. P. 824. PErsir de l'eau. — Cette locution n’est pas dans Littré, qui donne seulement l'équivalent « persil des marais. » — 90 Petroselinum palustre. —Germ., wasser Eppich, alii merck ; ;. u gall., ache ou persil de l'eau. P. 40. ; PEUCEDANE, peucédan. — Littré ne cite que peucédan, sans exemple à l'appui. Fœniculum porcinum.—Germ., Harstrang et Sewfenchel ; gall., peucedane ou queue de pourceau. P. 214. PHAséoLes épineuses. — Cette locution n’est pas dans Littré. Germ., Gross stechend wind; gall,, phaseoles espineuses; ital. , hedera spinosa 6 rovo cervino. P. 316. . Pre d'Alexandre, pyrèthre. — N'est pas dans Littré. Sternutamentariam plerique rectissime vocant ex re ipsa, vulgo Bertran et Zankraut ; gall., pyrethre ou pied d'Alexan- dre, ital., pyrethro. P.111. Prep de colomb, la seconde des six espèces de géranium, d’après Fuchs. — Cette locution n'est pas dans Littré. Alteram {speciem geranii] Daubenfuoss, columbinum pedem; gall., pied de colomb ; ital., pie colombino. P. 626. Pin de colomb menu, la quatrième des six espèces de géra- nium, d'après Fuchs. — Littré n’a pas cité cette locution. Quartam [speciem geranii] Kranichhals, quasi gruum col- lum. — Gall., pied de colomb menu. P. 626. Pie de geline, nom de plaute.— Littré cite « pied de gé- line » seulement à l'exemple, mais avec une signification de différente. Fumus terræ vulgariter nostris Duuenkerffel, quasi colum- barum cerefolium, aliis Erdt ranch, duplici sæpe florum facie, nune subalbida nunc purpurascente. — Gall., fumeterre ou pied de geline ; ital., fumaria. P. 339. AN Prep de veau, arum vulgaire.— Littré n’en cite pas d’exem- ple. . V. plus haut cicofrico. PIMPINELLE petite, PIMPINELLE grande. — Littré ne cite cs la première locution. Maseulam herbam pimpinel. — Gall., pémpinelle grande; ïtal., pimpinella maggiore, Alteram bevenel; gall., pémpinelle pe- tite ; ital., solle astrella. P. 624. .. DE de | Prvogsne. — Littré ne cite que les formes pyone et pivoine. __ Pœonia patrio nonine dicitur Peonien. — Gall. pivoesne ; ital., peonia. P. 61. PLanrTain grand, petit, aquatique ou de marais. — Littré ne _ cite pas les deux premières locutions et ne donne pas d’exem- _ple pour la troisième. | _ Officinis simpliciter plantago. -- Germ., Roter, Colonien- sibus Breyter Wegerich ac Wegebrett; gall., grand plantain. _ P.558. — Plantago minor, Græcis pentaneuros. — Germ., _ Spitziger Wegerich, nostris Fünfribb et Hundtszung; gall., _ plantain petit. Ibid.— Plantago, aquatica. — Germ., Wasser Wegerich ; gall., plantain aquatic ou de maretz. P. 559. Pots gris. — Pas d'exemple de cette locution dans Littré. Tertium pisorum genus faciem edit fuscam sive cinericiam. Nostro sermone graw Erbsen nuncupantur; gall., des pois gris. P. 35. PorvreTTE, nom vulgaire de la nigelle commune. —- Littré n'en cite pas d'exemple. Nigella vernaculo sermone Schwartznardussamen.—Germ., _ vero Schwartz Rumich; gal!., poyvrette et nielle ; ital., gith à nigella. P, 33. Pozypone. — Littré en cite un seul exemple. Polypodium. — Germ., Baumfarn aut Eichfarn, vel Dropff- wurtz; gall., du polipode, P. 329. Pozyrric.— Littré en cite un seul exemple, extrait comme le suivant d'une compilation botanique également du X VI° siè- ele. Hi ass Trichomane seu fidicula.—Germ., Weiss frawen har; gall., … politrich ; ital., politricho. P. 319. Ponceau, coquelicot.— Littré n’en cite qu'un exemple, em- prunté à Ronsard. Papaver rubrum. — Germ., Kornrosen et Klapperrosen ; _ gall., coqueliquot ou espèce de ponceau. P. 353. PoRREAU gros ou têtu ; PORREAU petit ou sectil. — Littré n’in- _ dique aucune de ces locutions. Alterum. — Germ., Lauch ; gall., porreau gros ou testu; D ital., porro capitato. Alterum Schnittlauch, nostr. Biestloech ; gall., porreau peht. ou seetil (1. sechl); ital., porra piccrolo (sic) à sectivo. P. 489. | Pourior sauvage. — Locution non indiquée par Littré. Nostricalamintham Kornmüntz vocant., — Gall., calament et poliot sauvage ; ital., calamento d vero nipotella. P, 157. PyRETHRE. — Littré cite un seul exemple de cette de extrait d'O. de Serres. Pyrethrum.— Germ.,Bertram, aliis Zandtwurtzel, quoniam … frequentissimus earem usus vulgo est in dentium cruciatibus; gall., pyrethre. P. 774. ; V. plus haut pied d'Alexandre. se QUEUE de cheval, prêle des marais. — Littré en cite un seul exemple. Grecis hippuris, latinis salix, sive herba equinalis in infe- riore Germania Peerden start, i superior Rossschwants (52€) ; gall., queue de cheval. P. 682. QueuE de pourceau, peucédan. — Locution non citée par Littré. Fœniculum porcinum.— Germ., Harstrang et Sewfenchel ; gall., peucedane ou queue de pourceau. P. 214. QUINTEFEUILLE. — Un seul exemple dans Littré. Pentaphyllon.— Germ., Fünffblat; gall., quintefeuille; ital., cirquefoglio. P. 195. RaïrorT, commun, sauvage. — Littré, au lieu de la locution «raifort commun », donne « raifort cultivé. » Raphanus. — Germ., Radys sive Rettich; gall., rave ou refort commun. P.71. Radix piperis. — Germ., Pfeffer wurizeln et Merrhettich ; gall., raifort sauvage. P. 72. À Angoulême, on ne dit pas « des raiforts », mais « des ri- fès. » RÉGLISSE. —Aux nombreuses formes citées par Littré join- dre la suivante, qui tient le milieu entre le provençal regalicia et le genevois-berrichon arguelisse. Lei ——— 29 — : d Dulcis radicula. Batavi verbum verbo reddentes Suethout, À quasi dulce lignum, Brabanti Kalissenhout, Colonienses Kla- ritz pronunciant. — Gall., regalisse. P. 98. | REPONCHON, raiponce. N'est pas dans Littré, Vulgus rapunculum, quasi rapum parvum nominat.—Germ., Rapun zelen ; gall., reponces ou reponchon ; ital., raponzeli. PF: 57. Hrènte. — Littré en donne un pool exemple, extrait de Cot- grave. Germ., Klebkraut ; gall., r#eble ou grateron; ital., aparine à speronella. P. 806. Riz. — Littré n’en cite pas d'exemple antérieur au XVIII siècle. Oryza Reiss. — Gall., du ris ; ital., riso. P. 864. RomprT-PieRRE. — Littré n’en cite pas d'exemple. * Saxifraga vulgo Steinbrech. — Gall., romptpierre. P. 58. Maurrauten, quasi dicasrutam(sic)murariam. — Gall., rompe- > pierre. P. 197. RoQUETTE. — Un seul An dans Littré. Rucula. — Germ., Rancken ; gall., roquette ; ital,, ruchetta et rucola. P. 78. Rosrer d'Inde, giroflier. — Cette locution n’est pas dans Lit- tré. : V. plus haut armoise. SALETTE, oseille. — N'est pas dans Littré, Quartum genus lapathi.— Germ., Sawrampffer, nostris Zü- ring ; gall., ozeille, vinette, salette. P.364.— Sallette. P. 525. “. SALIGOT, l’un des noms vulgaires du #rapa natans. — Littré _ n’en cite pas d'exemple. Lacunosus tribulus. — Germ., Wassermuss; gall., chas- _ taigne de riviere, ou truffes, ou saligos ; ital., tribolo aqua- . tico. P. 759. _ SALUCILLE, un des noms du cerfeuil. — N'est pas dans _ Littré. . — 80 -- Chærefolium nostris Kerffel et Kerhbelk raut pronunciatur. — Gall., cerfeuil ou salucille ; ital., cerofoglio. P. 339. SANGUINAIRE (racine); sanguinaire, la sixième espèce de gé- ranium, d'après Fuchs.— Littré ne donne que l’ad jectif Fe substantivement, sans y joindre d'exemple. Sexta Blutwurtz, id est sanguinaria radix ; gall,, racnesan- guinaire, P. 626. : SARRIETTE de jardin, satureia hortensis. — Littré ne cite pas cette locution. Per hanc autores peculiari nomine satureiam, ac sativam cunilam significant, vulgariter Riechend Künd, Sedeney, aut Garten Ysop. — Gall., savorrei ou sarriette de jardin ; ital:, coniella, savoreggia et peverella. P, 164. Rapprocher de sarree — satureia timbra, ap. L. Delisle (Note sur un ms. de Tours renfermant des gloses françaises du XII° siècle). SATIVE (roquette). — Littré n’en cite pas d'exemple. Sinapi album teutonice apud nos Weisser Senff et Mostart Semen. -- Gall., roquette sahive. P. 78. SaATyRION môûle à large feuille, SAryrioN mâle à feuille étroile.— Littré ne fait pas la même distinction et ne cite pas d'exemple de ce mot. Vulgo Knabenkraut, hoc est masculi herba, et Mannen- krafft, virorum vis, et Pfaffenpint, quasi sacerdotum penis effertur. — Gall., satyrium masle à large feuille ou couillon de chien ; ital., satyrio maschio à testicolo di cane. P. 70. Orchis quam Fuchsius marem angustifolium.— Germ., Schmal Knabenkraut menle, appellant; gall., sa/yrium masle à feuille estroicte. P. 70. SAVINIER, un des noms vultaires de la sabine. — Littré n’en cite qu’un exemple. Savina. — Germ., lingua Serenbaum ; gall., savinier; ital., savina. ?, 306. SAvorREï, sarriette.--N'est pas dans Littré, qui éite seule- ment « savouret. — Gros os de bœuf ou de porc salé qu'on met dans le pot pour donner du goût au bouillon.» V. ci-dessus sarrielte, RE | SAXIFRAGE, Littré n’en cite qu'un exemple. Dem alba. — Germ., Weisz Steinbrech; gall., sari- Dis ou espèce de bassinet blanc. P. 197. Srinor (?), espèce de poisson, EinooHe tanche (?). — Pas d'exemple dans Littré. _ Scinci.—Germ., wasser EÉdechsen ; gall. et ital., séinct (sic). D: Fausse indication? Cf. ap. L, Delisle, op. cit., slingus — stangcunne, id est piscis incitans venerem. V. Du Cange, sfincrus # sticus. * Scorpion. — Littré n’en donne qu’un exemple. ni: Genuinum scordium. — Germ., Wasserbatenig ; gall., cha- _ mara ou germardree d’eau ou scordion. P. 100. _ SEenEçon. — Littré n’en cite qu’un exemple. Senatio. — Germ., Creuztwurtz ; gall., senesson; ital., _cardoncello. P. 38. _ Rapprocher de senechiunz — senetion, id est cardo bene- dictus, ap. L. Delisle (Note sur un ms. de Tours renfermant des glosses françaises du XIIe siècle). __ SENEVÉ large sauvage, SENEVÉ étroit sauvage. — Cette dis- tinction n’est pas dans Littré. Primum genus thlaspi. — Germ., Bauren Senff; gall., /e se- nevé sauvage où thlaspi aux larges feuilles, ... Alterum Besem- kraut. — Gall., l'estroit senevé sauvage ou thlaspi aux feuilles larges. P. 121. SENEGRÉ, fenugrec. — Littré n’en cite pas d'exemple. Fenu grœcum vulgo Fenugreck et Bockshorn. — Gall., se- negré (sic) ou fenegrec ; ital. , fienogreco. P. 278. SERMONTAIN, livèche. — Ital., siler montano. Nostri appellationem corruperunt siseleos et siler monta- num pro seseli dictitantes. — Germ., vuilder Komyn oder Kuym, alii Hirtzvurtz ;gall., sermontain ; ital., siler montano. P. 56. -Très-forte contraction ; il semble que si/er aurait dû pro- duire sildre, ou seldre, ou seudre ; cf. molere — moldre, moudre. Freund-si/er; sorte d’osier vert. SORBIER. — Littré n’en cite pas d'exemple. M ous Germaniæ superiori Sperwerbaum, inferiori wilde Mespelen nuncupatur. —Gall., cormier, sorbier ; ital., sorbo. P. 795. STAPHISAIGRE.— Littré n’en cite qu’un exemple, emprunté à Olivier de Serres, qui emploie ce mot en lui laissant la forme latine « staphisagria. » Gall., l’estaphisagrie ou l'herbe aux poulx. P. 820. On Pot que la forme estaphisagrie est dérivée directement : du grec, avec maintien de l'accent sur la pénultième arais aypie.. STIPOULE, oignon marin. — N'est pas dans Littré. Cepa maris. — Germ., Meerzwibel vel Meusszwibel (sie); gall., sfipoule, charpentaire et oignon marin. P. 840. Stipoule, faute de lecture, pour sciboule, ciboule? TANAISIE. — V. plus haut armoise. TELEPRION, chicotin. — N'est pas dans Littré. In Hollandis vulgo Hemelslutel hoc est cæli clavis.— Gall. ” grassette, chicotrin, felephion blanc; ital., telepho bianco, fava grassa à inversa. P. 802. - Tuzaspi.— Littré n'en cite pas d'exemple. _V. plus haut au mot senevé. Taym.— Un seul exemple dans Littré. Vulgariter nostris Thym et Thymian aut Roemischer quen- del. — Gall., {yn ou thym; ital., thymo. P. 329. TriQue-madame. — Littré n’en cite pas d'exemple. Sedum majus. — Germ., Hauszwurtz, quasi domus radix, nostris Hauszlouch, id est domus porrum, quia potissimum in œdium tectis provenit. — Gall., joubarbe ou (PAQUET ital,, semprevivo maggiore. P. 802. TRoENE. — Vulgo Beinhoetzlin, Mundtholiz et Hartrigel. — Gall., fhroene ou arabice; ital., guistrico à olivetta. P.54, Littré ne cite pas d'exemple de la forme fhroëne, par un 4. TeurFE d’eau, tribule aquatique, ou macre flottante, — Pas d'exemple ancien dans Littré. Tribulus lacunosus. — Germ., Was:ernuss; gall., chas- taigne de rivière, ou /ruffes, ou saligos ; ital., tribolo aquatico. P. 759, , LEZ — 33 — Ce rapprochement permet de compléter une étymologie pe fra celle de truffe et de truffer — tromper. _ Truffe, désignant le cryptogame que l'on sait, vient très- ; D Valiociont du pluriel neutre fubera, devenu féminin singu- _ lier avec régression de l'r: “tufre, truffe. C'est l'explication qu'on trouve dans Littré. Elle est vraisemblable et ne soulève aucune objection, le changement de br en fr n'ayant rien d'anormal, comme le prouve le v. fr. lefre: — labrum. Ajou- tons que les formes patoises tufelle (Genève) et troufle (Sain- | tonge), avec le sens de « pommes de terre », rentrent dans la même explication et la confirment en la complétant !. Mais on comprend moins que {ruffe, dérivé de tubera, ait _ pu désigner la tribule aquatique, dont le caractère principal | est d’être garnie de piquants. Au contraire, si l’on rapproche truffe, ainsi employé, du latin tribulus, chausse-trape, dérivé du grec tpifolos, on voit clairement que le sens concorde mieux. La forme seule paraît d’abord faire difficulté. Je dis paraît, car avec un peu de réflexion on ne tarde pas à retrouver les inter- médiaires supposables qui permettent de ramener ces deux mots l’un à l’autre. _ On sait, en effet, que le groupe #hulus a pu produire en français wfle, cf. le v. fr. fondu/fle de fund/bulum, d'où trufle ? de tribulus. De trufle on passe facilement à truffe, par suite de la tendance qu’a l'organe français à sacrifier l’atone finale /e après les labiales p, 4, , cf. tube de tubulus, stg. tuble, muffe (argot parisien), pour muffle. L’assimilation de {ruffe, ayant le sens de chausse-trape, au latin {rébulus, une fois admise, on retrouve sans peine l’éty- _mologie de se trujffer, en v. français « se moquer de », et du 4 À ses lafres s’est atakiez. (Marie de France, 1, p.265.) Gisus, labium vel terminus. — Lefre ou terme. (Ms. 110 (Montpellier), fo 1420, vo.) { Pour l'authenticité de cette forme, cf. l'exemple suivant, extrait du ms. 410 (Montpellier) : _ Gerra, re: a gero, ris dicitur, — Poisson, fru/le de nulle faveur, ou forces de fer. . « Unde gerratus, ta, tum. » — Environnés de éruffles. Fo 119, vo. « Gerro, onis : a gerra dicitur. » — Truffleur, desconvenable, fol ou jon- gleur, F.119, v. LG languedocien moderne truffa, tromper. Ils correspondent à un type b.-latin supposable, * éribulare (qu’il ne faut pas con- fondre avec tribulare, v. français trébler — tourmenter). De l'idée de prendre à la chausse-trape, c'est-à-dire attraper, sera venue celle de tromper, d'où par extension se moquer. C'est un exemple de plus Le sp à origine multiple que l’on peut joindre à ceux que j'ai eu occasion de citer ail- Fe leurs dans la /2evue des [. romanes. VALÉRIANE. — Un seul exemple dans Littré. Phu.— Germ. superiores Welsch Baldrian, inferiores Va- leriaen pronunciant, Colonienses Jaergewant ; gall., valeriane grande. P. 46. VÉRONIQUE. -— Un seul exemple dans Littré. Trissago. — Germ. Ehr und preiss; gall., veronique ou herbe aux ladres. P. 62. Verr-de-gris. — Littré cite seulement verte grez et vert des grice, le premier du XIII°, le second du XIVe siècle. Viride æs, barbaris seriptoribus, vulgo Spangruen appella- tur ; gall., vert de gris ; ital., vert de rame. P. 771. VERVAINE. — Deux exemples dans Littré, mais avee l'or- thographe actuelle. Verbena vulgo Eisenkraut, quasi ferri herba, aliis Iserhart, velut ferrum durum.— Gall., vervaine ; ital., verminacola à berbena. P. 623 ViNcIB0SSE, chèvre-feuille. — N'est pas dans Littré. Germ., Waldtgilgen, Geyssblatt, Brabanti Wewer; gall., chevrefeuille, véncibosse ; ital., vincibosco matriselva à capri- nu foglio. P. 806. Virrioz.— Littré en cite trois exemples, mais tous extraits du même auteur, d'A.Paré. Vitriolum. — Germ., Vitriol et Kupfferwasser; gall., vés triol et couperose. P. 637. MONTPELLIER, — IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI. — HAMELIN FRÈRES AIS IP DELA E AU 9 g PS Ds NE 1: ge nt 2 LEE Boucherie, Anatole Additions au dictionnaire de Littré PLEASE DO NOT REMOVE _ CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY