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POUR X. "ÏIBÎJSÏEE 1 Q O O

se ven"D AVJX ÉDITIONS D^^RX CftexEDOURHDPEIXEXlIN l^B

T^onjç^iv Mi: À iKfjyjt- 1

ALMANACH DU BIBLIOPHILE

Publication annuelle illustrée

SOMMAIRE

DE LA. PUEMIÈUI; ANNÉE (1898)

28 illustrations de Bellkky-Dksfontaines

GRAVÉES PAR FROMENT

Première Partie : JAXVIEIi : La Vie à Paris, par M. Jules Claretie. FKVPiIKH : Du Poème dans le drtime h/rique, par M. Catulle Mendès; Nouveau théâtre, par M. liniile Bergerat. MARS : La Reliure en 1S97, par d'Eylac (M. le baron de Claye). AVRIL : L'Impressionnisme, par M. Gabriel Séailles. MAI ; Les Snobs, par M. Jules Lemaitre, JUIN : Les Sociétés de liihliopliHes, par M. Pierre Dauze. JUILLET : Vues géné- rales sur le mouvement poétique en France, par M. Sully Pru- diiomme. AOUT : L'ancienne Bibliothèque Sainte-Geneviève, par M. Georges Lamouroux. SEPTEMBRE : Antisémitisme, par M. Anatole France. (X/I'OBRE : Les Editions de hiblioplxiles en 1S97. par "SI. Ci.kmknt-Janin. NOVEMBRE : Conte pour les bibliophiles, par M. Octave Mirbeau ; Les Ventes de livres eu 1S97, par M. Georges Vicaire. DECEMBRE : Le duc d'Aumale, Henri Mellhuc et Alphonse Daudet, pai-M. Gustave Larroumet. Notules nécrologiques, par M. Fernand Dru.ion. Le Centenaire de A. de Vigny, par M. Melchior de Vogué.

Deuxième Partie :

Listes et adresses des membres des Sociétés de liibliophiles en France et d l'étranger : La Société des Bibliophiles françois.

La Société des Amis des Livres. Les Cent Bibliophiles.

Les XX. Les Bibliophiles Bretons. Les Bibliophiles de Guyenne. Les liibliopiiiles Lyonnais. La Société des Bi])liophiles Normands. La Société Normande du Livre illustré. La Société Rouennaise de liibliophiles. The Bibliographical Societv de Londres. Grolier club de New- York.

Troisième Partie : , L'Année théâtrale et bibliographique.

Tirage en noir et rouge, à 1.200 exempt, numérotés, dont : 100 exemplaires sur chine fort, texte réimposé (50 avec un tirage à partdZn /ji-esse, des 28 gravures, sans la lettre, à 50 fr., et .50 exemplaires sans suite, à 30 fr.).

Pour unifier la justification de cette première année avec les années suivantes, cinquante exemplaires sur chine ont été détruits. En conséquence la justification définitive est la suivante :

'25 ex. avec suite, au prix net de 80 fr. et à 25 ex. sans suite, au prix net de 40 fr.

1.100 exemplaires sur beau papier, à 10 fr.

ALMANACH DU BIBLIOPHILE

POUR LA NNÉE 1899

(2* ANNÉE)

Trente-huit compositions dessinées et gravées par florian

Puemiùhe Pahtie :

JANVIEIl. Anatole Khanck : Les Ilomiitiiiistcs et les Quais. FÉVRIER. J.-K. HuvsMANS -.Le quartier Xotre-Danie. MARS. Georges Lamouhoux : La Bibliothèque Mazarine. AVRIL. Gustave LAnnorMicr : L'aneienne Sorhonne et le vieux quartier Latin. MAI : Jules Ci.ARKTn-: : Souvenirs d'un Jiibliophile : la Librairie nouvelle. JL'IN. G(?orges Vir.Auu-: : La liiblio- théque d'Eugène Paillel. JUILLET. Fernand Drcion : Im Société des Amis des Livres. AOUT. Ci.kment-Janin : Les Editions de Bibliophiles. SEPTEMRRE. DEylac (Le Rarou DE Claye) : Lrt Reliure de 181'.) à ISOi). OCTORRE. Pierre Dauze : Le marché du Livre en 1S0S. XOVEMRRE. Les Dis- parus.— DÉCEMBRE. Gabriel Séah.les : Puvis de Chavannes.

Dedxième PAnriE :

Listes et adresses des membres des Sociétés de Bibliophiles en France et d l'étranger : La Société des Bibliophiles françois. La Société des Amis des Livres. Les Cent Bibliophiles. Les XX. TheRibliographical Society de Londres. Grolier club de New-York.

Troisième Partie : L'Année théâtrale; L'Année bibliographique.

Tirage en noir et rouge, à 1,000 exempt, numérotés, dont : 50 exemplaires sur Chine fort, texte réimposé, (25 avec un tirage à part « la presse, des 38 gravures, sans la lettre, à 60 fr. net, et ZS exemplaires sans suite, à 35 fr. net).

Les derniers exemplaires sur chine de l'année 1899 sont portés respectivement à 80 fr. net et à 40 fr. net.

950 exemplaires sur beau papier, à 10 fr.

Vient de paraître [u.v Édifions J'Hrf

, Boiilevaril SniTil-Gennain, 12:.

MAURICE DE GUERIN

POÈMES EN PROSE

(LE CENTAURE LA BACCHANTE)

Compositions et décorations en couleurs de H. Bellery-Desfontaines

Gravées par E. Florian

In-i et in-8, imprimé en 6 couleurs parLahure, tirage à lapresse à bras, limité à 167 exemplaires numérotes.

IN-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Exemplaire N" 1 ^ sur wliatman, contenant tous les dessins originaux, avec une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine.

Exemplaire 2 sur whatman, contenant une aqua- relle originale sur chacun des faux-titres, avec une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine.

23 exemplaires N" 3 à 25 sur japon ancien ou sur grand vélin des papeteries du Marais, contenant une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine, plus une collec- tion monochrome et polychrome, sur chine, au prix net de 325 fr.

IN-8

10 exemplaires N" 2G à 35 sur chine, au prix jie/ de 200 fr.

135 exemplaires N°' 33 à 167 sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais, filigrane KTHIVIA EZ AEI.au prix de 100 fr.

EN FLANANT

fl^ Travers

rç^posîtion

DE 1900

par

ANDRÉ HALLAYS

i'n volume iii-l(>, à .'< fr. .50

Lilirairic académique Perrin et C' Quai des Grands-Augustins.

Chûteaudun. Imp. de la Société Typographique {Téléphone).

Exemplaire n' ^ c a .

ALMANACH

du Bibliophile

(Troisième année)

ALMANACH

du Bibliophile

pour

l'année 1900

CONTENANT

TRENTE ET UNE COMPOSITIONS DE STEINLEN GRAVEES PAR LES DEUX FROMENT

c

se vend AUX ÉDITIONS D'ART

he7^ Edouard Velletan

M), Iioiilevard Saint-Germain, \i^

PARIS

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L'Almanach du Bibliophile ^w///' ipoo ne devait pas se désintéresser de la grande manifes- tation qui a clôturé le xix^ siècle. Une appréciation de l'Exposition universelle, au moins dans cer- taines de ses parties, s'imposait. De la, la nécessité d'attendre, et de h) un retard dans la puldication , que nous eussions souhaité moins long.

Notre premier projet avait été de célébrer l'In- telligence au siècle qui vient de finir. Puis, en creusant davantage cette idée, nous avons été amené à glorifier d'abord le Travail, hase de tout progrès humain. L'idée, du même coup évoquait l' artiste qui pouvait le mieux la traduire, Steinlen, et en même temps le plan définitif de nos Almanachs futurs se précisait. La longue élaboration de ce volume n'aura donc pas été du temps perdu.

ALM. DU BIBL. \<jOO. B

vin ALMAXACH DC RIBLIOPHILE.

L'Almanach du Bibliophile, on a pu le re- mdrfjucr, est un constant expose de principes. Divise en deux parties, l'une littéraire et l'autre critique , chaque collaborateur y émet son opinion uir la philosophie, l'art, la littérature, la politique, la bibliophilie, et généralement une certaine actua- lité préside au choix des sujets. Les écrivains les plus notoires traitent ces questions avec une compé- tence indiscutable.

Aux artistes , la même liberté est laissée. Chacun élit le thème qui lui plaît. Aujourd'hui, Steinlen développe celui du Travail, et les ouvriers en la- beur d' Exposition lui ont fourni des motifs dont l'intérêt d'art se double de celui du souvenir. Les années suivantes, Vierge nous promènera parmi les paysages brûles des Sierras, D un ki évoquera les scènes militaires oh il excelle, Grasset, Léandre, Houlette, apporteront leur note particulière de haute décoration, de spirituelle satire, de grâce sensuelle et ndive.

Nul doute que ces vignettes, expression d'un choix volontaire et d'un art sans entraves , ne soient a la fois séduisantes et caractéristiques , et

AVANT-PROPOS. IX

ne donnent <) la collection de /'Almanach du Bibliophile, ainsi constituée, un attrait durable. Ne sera-t-elle pas comme une anthologie, moins sèche et plus vivante, des écrivains et des artistes de notre époque!

Pour Steinlen, aucun doute ne saurait exister. Il a exprimé, comme il l'a sentie, sa conception du Travail, ou mieux, des Travailleurs, et il n'est pas un dessin, dans cette suite importante, qui ne soit un refet de son intelligence et de son cœur. Plus même, il a, dans une préoccupation, je dirai presque de symbolisme, mais des plus louables , di- versifié sa facture dans les quatre hors texte, le Bois, la Pierre, le Fer et la Houille, ces maté- riaux de l'évolution humaine, qui, dans cet Al- manach du Travail, remplacent les quatre sai- sons. Examinei-les , et vous verrei comme ces dessins sont aussi divers d'exécution que la ma- tière qu 'ils expriment.

L'heure, du reste, a sonné oh cet artiste se voit en possession totale de ses moyens. Le présent volume, venant après /'Histoire du Chien de Brisquet, en est la preuve évidente. ATais la

X ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

mnpstmle iUustmtion que Steinlen vient de termi- ner pour le Crainqiiehille, d'Anatole France,

une œuvre capitale par la grande pitié, voilée d'ironie, dont elle est pleine, et celle qu'il exé- cute pour la Chanson des Gueux, dont le pre- mier volume paraîtra au commencement de l 'hiver, apporteront aux amoureux d'art une joie, et une confirmation.

L'artiste dont on a pu suivre depuis vingt ans,

du Chat Noir au Gil Blas, en passant par le Chambard et la Feuille, les progrès chaque jour plus affirmés, est arrivé à la plénitude de son talent. Les influences de jadis secouées, il a pris possession de lui-même. Dans le feuillet noirci qu'ouvrent les faubourgs au livre des villes, il trouve le sujet de ses rêves et de ses réalisations. Sans déclamer, il exalte; sans dramatiser, il émeut. Son crayon a l'accent juste, comme son cer- veau cultivé a la vision nette. Par cette justesse de vision et de rendu, il traduit la vie. Ses che- mine aux , ses types de la rue , ses modistes, ses blanchisseuses , ne sont point des mannequins a qui les vêtements ou les accessoires de métier prêtent

A VA NT- PROPOS. X I

une profession ; ce sont des êtres ûgissant et pen- sant, des êtres vivants. A côté du pittores(]iie de la tenue, tout le déchet d' humanité cher a Steinlen révèle sa condition par cet habitas du visage et du corps auquel nul n'échappe , et que savent re- connaître trois catégories de gens : les médecins, les policiers et les artistes.

Cette qualité de vie totale, cette vision péné- trante qui, selon l'expression des Concourt, est c<un déshabillé d'dme>y, place Steinlen au rang des notateurs les plus incisifs de notre époque. 11 est aussi un dessinateur solide et coloré, un con- structeur au crayon nerveux et délicat, qui s'entend à merveille a relier les valeurs les plus vigoureuses aux plus légères, et cela, sans enlever a son dessin cet aspect de croquis dont sa manière est caractérisée. Originalité évidente , puisque Steinlen n'obtient ce résultat qu'avec beaucoup d'efforts, efforts que d'autres emploient d'ordinaire pour parachever, quand ce n'est pas pour alourdir ou affadir. Steinlen est bien un croquiste , mais par volonté et non par impuissance. Ce qu'il cherche, ce n'est pas le fni , qu'il obtient quand il le

\I1 ALAfANACH DU lUBI lOPHIlE.

veut , connue ddus /'Histoire du Chien de Bris- tjLiet, niûis ce que, faute d'un autre terme, ']' appellerai la fraîcheur d' expression , et tel de ses dessins qui s end) le une improvisation est tout le contraire d'un dessin de premier jet. En un mot, Steinlen est moi/is un spontané qu'un réféchi qui donne l' impression de la spontanéité.

Notons enjîn que peu d'artistes ont à la fois sa force et son charme, car peu pourraient passer, avec son aisance, des chats souples et câlins que réclame son besoin de grâce robuste, aux bons- hommes de brutalité ou de souffrance que stigma- tise ou que plaint son âme éprise d'humanité et de justice.

Les compositions de Steinlen ont été gravées par les deux Froment avec la fidélité dans le trait et dans la coloration, qui distingue les bois de ces excellents artistes.

Zy'Almanach, avons-nous dit, est un continuel exposé de principes. Il aurait été surprenant que

A VA NT'PROPOS. XIII

seuls les livres échappassent a cette règle. On a pourtant hlame notre collaborateur et ami Clément Janin de la liberté grande qu'il prenait d'exprimer son opinion en toute sincérité et de ne point distri- buer que des louanges.

Je m'explique fort bien la mauvaise humeur que causent ses critiques. Adais à l'heure ou elles pa- raissent, elles ne peuvent plus avoir de répercussion sur la vente. Pour cette année , notamment, des deux volumes les moins ménagés, l'un a été entiè- rement souscrit dès son annonce, et l'autre a été enlevé dans le mois de sa publication. Une appré- ciation a d'autant plus le droit d'être libre que les intérêts matériels n'en peuvent plus souffrir. Mais encore, il ne faudrait pas croire que le jugement des amateurs exige un si long temps pour être éclairé ; leur propre examen , leurs conversations ré- ciproques, ne tardent pas à les fixer sur la valeur réelle d'un ouvrage. Les livres manques ne s'amé- liorent pas en vieillissant, et la plume de Clément- Janin, en soulignant les défauts, ne les crée pas,

A quoi bon alors cette censure tardive! Tout simplement à dégager et, s'il se peut, a corriger le

XIV ALAIAXACH DU BIBLIOPHILE.

goût de notre temps. Qitdiui, dans quelques années, les yeux enjin ouverts, les bibliophiles s'étonneront de certains emballements bibliophiliques , /'Alma- nach démontrera qu'au moment même ou ces livres triomphaient , il y avait des gens qui ne les ai- maient pas, et en donnaient leurs raisons.

Car, en critique, tout est la : donner les raisons de ses préférences ou de ses haines. Clément-Janin ne faillit pas a ce devoir. Sa critique est vive, mais il suit en cela son tempérament; elle est indépendante et notre affirmation doit suffire, sans qu'il soit besoin d'insister.

Le prochain Almanach traitera de /'Intelli- i^ence au xix'' siècle. // sera décoré de trente compositions en couleur de Ad. Eugène Grasset. Nous pouvons assurer qu'il se fera moins attendre que celui-ci, dont nous prio/is le public d'excuser la tardive apparition.

E. P.

I^e Travail,

L'Humanité fragile a fait s,ts, destinées. Cette race aux pieds blancs, aux tempes satinées, Laboure a\ ec Tespoir d'un immense loisir, Plus grande sans bonheur que son Dieu sans désir. Cette \ie éphémère, insatiable et tendre, Q_ui lui tut imposée, elle a su la défendre;

ALM. UU BliJL. ir^oo-

2 ALAfANACH DU BIBLIOPHILE.

Et son dur créateur, I'af+ani:uit sans pitié, Père avare d'amour n'est père cpi'à moitié. Mais s'il croit cpie son ociixre est parfaite, qu'il dorme! Nous lutterons plus beaux contre la terre informe, L'eau du ciel, et ôi^a^ nuits le tombeau ([uotidien. Nous sommes, c'est assez, nous ne voulons plus rien, Nous prenons son ébauche à ce point; cpi'il abdique! Nous acceptons de lui cette hi\eur unicjue Q^ue tous les lendemains soient exacts au ré\eil, Et que toujours sau\és tSi^i ombres du sommeil Nous retrouvions toujours la tâche commencée, L'air, et nos seuls flai"id)eaLix, l'azur et la pensée.

SULLY PRUDHOMME.

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AN MER.

Cincoxcisiox. s. Basile , cv. s" (icncvii've. s. lîisobert. s'- Kniillr.

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FÉVRIER.

1 J s' Brigide. a V PuniFicATiox. 3 S s. Biaise.

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MARS.

s" Eudoxie S. Siuiplice. s. Martin.

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s. (iilbert.

s" Agallie.

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s. Moïse.

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s" Apolline.

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6 M

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QlIADl'.AGÉsiME.

s" Colette. lY Temps S. Jean de D. s" l'Vancoise. Dorothée.

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S' Mélanic. s. Lucien. S.Julien, m. S. Guillaume, s*^ Hortense. s" Arcade, li. de N.-S.

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Septuagésime. s" Fulalie. s. Lézin. s. Valcntin. s. Fanstin. s" Julienne. s. Tbéouule.

SenagÉsime. s. Gabin. s. Silvain. s. Pépin. s' Isabelle. s. Florent, s. Matbias.

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Hemi.mscere. s. Marins, s' Eupbrasic. s' Malbllde. s. Zacbarie. s' Octavie. s' Gertrude.

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s. Hilaire , cv. s. Maur. s. .Marcel, s. Antoine. Cb. s. P. à R. s*^ Germaine, s. Sébastien.

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32 J

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s. Jo.epb. s. Joariùin. s. Benoit. Mi-Curéme. s. Victorien, s. Gabriel.

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s' Agnès, s. Vincent, s. liavmond. s. Babylas. C. s. Paul. s" Victoiine. s. Julien.

35 D

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38 M

QUINQUAGICSISIE.

S. Nestor. Mardi (/nis. Cendhes.

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38 M

39 J 3o V 3i S

Annonciation, s. En.ma.iuel. s. Amédée. s. Gontran. 5. Jonas. s. Pasteur. V Benj..,n,ln.

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s. Cliaricmagnc. s. François S. Martine. s-' Marcelle.

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JUILLET.

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s" Elconore. Visit. lie N.D. s. An:itnlc. s" Beillie.

s* ZoÔ , F».

s" Lucie.

s*^ Erncstiiie.

s" Virginie. Blanclic. «° Félirilc. s. Cypricn.

s. l'"réilcTir. s. l^i!g.'-no.

FÊTE NATION.

s. Henri. Estrllc. s. .'Mois, s. Camille, s. V. (le Paul. Margucrilc. 9 Victor.

s" .\Iacle eiuc j.

V.'len'inc.

s" Clirislinc.

s. Clirisl"plie.

.\nne.

Natlialic.

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AOUT.

s" Espérance,

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3 1 M

3 3 SI 33 J 3/S V

35 S

s. Abcl. Trans. J.-C. s. AlhcrL »° Lconide. s" Clarisse. s. Laurent, s*^ Su/anne.

Claiic. s. Hippolvle. s" Ze'lic.

ASSOMPTION

Mai

Hél

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s. Louis , c'y. s. Bernard. s" Jeanne, s. IMi libert. Cjroline. s. Barlliéiciiiy. s. Louis , roi.

SEPTEMBRE.

1 s 1 s. Leu s. GiUe.

s. Anlonin.

s. (jrégoire.

liosalie.

s. Berlin.

Beine.

s. Cloud.

.N. de la Vierge.

s. Oincr. Pulclicrie. s. ilyaciatlie. s. Léonce. s" Aline. Exe. s" Croix, s. Vulérien.

16 D

17 L

18 M .9 M

20 J

21 V 23 S

s. CorueiUc. s. Laui1>crt. Sophie. IV Temps. s. Eustaclie. s. Malliicu. s. Maii'ife.

OCTOBRE.

7 D

8 L

9 M

10 M

11 J

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17 M

18 J

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51 D

33 L.

23 M !i4 M

55 J

a6 V

37 S

Rem! , év. . Ang. Garil GcrarJ. Franc. iTAs Conslanl. Bruno.

s. Au{;iistc. Kanny. s. Denis , ri'. s. Fr. lie 15. s" Clémence, s. Séraphin, s. Ëilouard.

s. Calixte , p s" Thérèse, s. LéopohI. s. Florentin. s. Luc , év. s. Savinicn. s. Fél cicn.

s" Céline. s. Mellon , 0 s. Hilarion. s. Magloire. s. Crcpin. s* l'ranclne. s. Simon.

a8 D

5. Alfred.

5g L

s. Narcisse.

3o M

s. Arsène.

3i M

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NOVEMBRE.

1 .1

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TOUSSAINT.

Tit'passi's. s. Hubert.

4 D

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9 V 10 S

s. Charles 15. Sylvie, s. Léonard, s. Frn-'st. s" lieliqnes. s. Malhurin. s. Juste.

11 D

s. Martin , c'v.

15 I,

s. llenc.

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s. Brice.

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s" Pliiloinène.

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s' Eugénie.

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s. Malo.

7 S

s. Agnan.

18 D

s. Octave.

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Elisahelh.

50 M

5 1 M 25 J

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24 S

Edmond. Pr. N.-D. Cécile. s. Clément. s" Flore.

25 D 56 L

27 M

28 M

29 J

3o V

s" Catherine, s" Delphine. s. Séverln. s. Sosthéne. ». .Saturnin. s. André.

DECEMBRE.

1 s I s. Eloi.

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AVENT.

S. (Claude.

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s. Sahas.

S. Nicolas.

s. Amhroise.

Immar. Concept.

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i3 J i4 V i5 S

s" Léocadie. s" Julia. s. Daniel. s" Constance. s'' Lucc. s. Nicaise. s. Mesmin.

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18 M

19 M

20 J

51 V

22 S

s' Adélaïde. s. Lazare. s. Catien. IV Temps. s. l'hilogone. s. Thomas, s. Honorât.

23 D

24 L 35 M

26 M

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28 V

29 S

s" Victoire, s" Irmine.

NOËL.

s. Ktii'nne. s. Jean , eu. ss. Innocents, s. David.

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J AN V i E R

^ __ J^i=af-Vïijs<?s^gi^

L,e Petit Palais

PAR ANATOLE FRANCE.

L'exposition des monuments de l'art français au Petit Palais ne fut pas seulement, comme tant d'autres qui l'ont précédée, une « montre » bril- lante, un rassemblement d'ouvrages précieux. Ce fut un spectacle nouveau, unique, un enseigne- ment extraordinaire. Tout le monde en a eu la révélation ou du moins le \ague sentiment. La pensée qui a inspiré l'admirable organisateur de cette fc Rétrospectixe )j, le savant Auguste Moli nier et ses érudits collaborateurs, n'a pu naître qu'a l'heure l'on a compris que la véritable histoire humaine est l'histoire du travail, que l'on acquiert une intime connaissance des générations passées par l'étude des œuvres de leurs mains, que le gé-

l4. ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

nie d'un peuple réside dans la foule obscure des li(^mmes laborieux et qu'enfin ce qu'il y a au monde de plus digne de mémoire, c'est l'artisan.

Telle qu'elle a été conçue par un Molinier, l'exposition de l'art français au Petit Palais a servi heureusement d'illustration et d'exemple à cette philosophie moderne de l'histoire. Par l'ordre et la suite des séries, par la méthode du classement, elle a été la première galerie vraiment historique de notre pays, la re\ue du traxail en France de- puis les âges préhistoriques jusqu'aux derniers jours de la monarchie.

On y a \u, ou entrevu, que telle œu\ re d'art, telle œuxre d'orfèx rerie, la figure assise de sainte Foy de Conques, par exemple, ou le calice de Saint-Remi, constitue un document historique d'une grande importance, et que la création de pareils ou\ rages nous instruit mieux de la \ ie, àt^ mœurs, de la pensée même de la génération qui en fut témoin et y contribua, que ne l'ont pu faire les événements recueillis par les annalistes et les historiens, comme un partage de terres entre

LE PETIT PALAIS. I 5

les fils d'un roi ou une bataille li\ rée par àt?> \as- saux leur suzerain.

C'est au x*^ siècle qu'un moine orfè\ re de Conques a réalisé, à grand'peine, cet ou\ rai^e de chaudronnerie grossière et magnifique, et qu'il a couvert la diftormité de son idole sous l'or et les pierreries. Sainte Foy, ainsi réalisée brutalement, inspira, dans sa nou\ eauté, la terreur et la vénéra- tion aux fidèles. Elle étonna encore les visiteurs du Petit Palais par l'horreur de son éclatante barbarie.

C'est deux cents ans plus tard, au siècle de Suger, que fut dessiné, ciselé, émaillé, orné de pierreries le beau \ ase du trésor de la cathédrale de Reims, le calice de Saint-Remi. Nous l'avons contemplé dans une <\ti \ itrines du Petit Palais. Il est d'un galbe pur, de proportions parfaites et décoré a\ ec la richesse à la fois la plus abondante et la mieux mesurée. Jamais l'art de distribuer les ornements en relief sur un ensemble de surfaces courbes, et de ménager des repos nécessaires à l'œil, en faisant alterner les zones nues et les zones riches, jamais la science du décorateur n'a été mieux exercée que par l'orfèxre à qui l'on doit ce noble joyau.

En passant de la rude sainte Fo) de Conques

\6 ALMAXACH DU BIBLIOPHILE.

à cet admirable calice de Reims on comprend que durant le xii' siècle et le xiii'\ l'orfèxrerie fran- çaise ait, par son excellence, imposé ses produits à toute l'Europe. Lt n'est-il pas \ rai de dire que ce fait est plus considérable et plus significatif pour la connaissance d'un pa\sa un moment de sa durée, que l'avènement d'un roi, ou cpielquechexauchée curieusement notée par les chroniqueurs f

On s'explique aussi clairement, en examinant les \itrines du Petit Palais, qu'à partir du xiiT siècle, les émailleurs de Limoges aient fourni à toute la chrétienté chasses, ffambeaux, crosses, p)xides, naxettes, boites hosties, colombes, croix, à foison; M. Molinier ayant pris soin de nous montrer, tu sa \raie place, la grande plaque destinée au tombeau de Geoffroy Piantagenet, et de nous faire connaître ainsi que dès le xii'' siècle, les ouvriers limousins traitaient a\ec maîtrise l'émail champlex é.

La \ue (\ç:s ixoires, Annonciations d'un senti- ment exquis, coffres, boites de miroirs, peignes liturgiques, olifans, |-)ions d'échecs, nous con- firme dans cette idée que le XJii'' siècle fut une époque de grande expansion de l'art français. L'histoire, telle qu'elle est conçue aujourd'hui,

LE PETIT PALAIS. \J

exposera ce grand fait a\ec toutes ses circon- stances.

-^

Je clexrais m'arrcter ici, m'étant promis de m'en tenir à une seule réflexion, assez intéressante si elle est juste. Mais comment quitter le Petit Palais sans dire un mot <\t?, richesses moins an- tiques qu'il nous a montrées, àt^ émaux peints et àfb faïences de la Renaissance, des meubles sculp- tés et A^% meubles à tapisseries f Au xvT' siècle, l'art français a beaucoup reçu de l'Italie et (\ç.?> Flandres. Mais il n'a certes pas man(|ué de juge- ment et d'adresse j")Our distribuer les richesses ac- quises. On peut dire même qu'il resta original dans bien <\it?> parties, notamment dans la céra- mique et dans le tra\ail du bois.

Au siècle suivant, <\^'i mœurs plus douces créèrent à^'i uieubles plus moelleux, et la France, qui enseigna la jjolitesse à l'Europe, lui enseigna aussi la forme des fauteuils et l'ordonnance des salons. Ce n'est pas à dire qu'alors mcme elle ne dut rien à personne. Les peuples comme les hommes \ivent d'échanges. Il n'\ a pas d'art

ALM. nu niUL.

lr;oo.

1 8 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

exclusi\ cMneiit national. Si nous ne l'avions su d'a\ance, nous l'aurions appris au Petit Palais. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, l'art fran- çais a beaucoup pris aux Latins, aux Orientaux, îiux Germains, aux Flamands, aux Italiens; il a beaucoup donné à riinixers.

[iiiliill'iilIllirnlli'ilfÉ"'

FEVRIER

Le Grand Palais

l'\K MAURICE HAMEL.

Le siècle (jui \u finir léguera de lui-même une histoire magnifiquement illustrée. Par l'image peinte et sculptée il a raconté les gestes de son enfance héroïque, il a chanté les amours de sa jeunesse, il a exprimé la philosophie de son âge mur. L'art cpn' le représente en ses contrastes vigoureux comme en sts nuances fines, d'abord étroit et fort, s'est élargi, humanisé, assoupli jusqu'à traduire les mouvements les plus délicats de la pensée et le chant le plus profond àts, âmes. De narratif et dramaticpie il s'est fait de plus en plus méditatif et musical, intime, intellectuel et passionné.

A SQS débuts, le brus([ue renouvellement des

LE GRAND PALAfS. 2 1

mœurs, le heurt fiévreux des volontés, l'âpreté de I;i lutte ne fa\oriseiit guère [;i rcxerie ni cet ardent retour sur soi-incnie d'où peut naître l'image embellie et transposée de la \ ie. Les sen- sations brûlantes et I)rc\es, les idées qui sont des forces en acte, n'oftrent pas la stabilité nécessaire aux conceptions mûries et profondes. L'atmo- sphère est trop orageuse et le sol trop mouvant pour que s'épanouisse la Heur délicate de l'art. Le réel directement senti comme une menace ou comme une \ ictoire opprime ou exalte les âmes et ne se résout pas en harmonie. Tous les éléments dont se composera la riche matière du siècle sont en fusion et bouillonnent dans le creuset.

L'art et la société ont rompu si radicalement avec le passé que l'âme française apparaît incom- plète et mutilée, tendue dans un \iril eillort, veuve de son engageante douceur. Charme so- ciable, grâces nonchalantes, culture exquise qui revenait au naturel à force d'art ont cédé la place à la roideur austère d'im héroïsme didactique. Ce monde enivré de liberté et qui a renversé les Bastilles, garde la superstition des règles et n'a rien de plus pressé que de chercher la tutelle d'un pédagogue dur et colère. Etourdi, apeuré

2 2 ALAfANACH DU BIBLIOPHILE.

de ne plus sentir les appuis traditionnels, le siècle enfant renonce à la liberté du caprice et ne se rassure que dans le cadre d'un idéal tracé au cor- deau. Débarrassé ({es molles lisières d'une tra- dition, il lui en faut une autre plus rigide; il nomme Brutus César et d'un excès de liberté chaxire dans la t^a-annie.

Mais que pouvait-il faire dans ce bruit de forge et de tempête, et quand la société nouvelle était encore sur l'enclume f II ne sait que refléter la silhouette des faits et des êtres, non le sens pro- fond des choses. II dogmatise, il prêche, il agit plutôt qu'il ne pense. Dans le choc et le fracas à.ts événements qui le touchent à bout portant, l'artiste, pris lui-même au tourbillon, n'a pas de recul ni de \ ue d'ensemble. Les œuvres ont un intérêt documentaire plutôt qu'un attrait de beauté.

L'âge précédent était l'aboutissant d'un lent travail collectif qui avait extrait de plusieurs anti- quités tout ce qui s'adaptait à notre esprit et à notre goût. Alors la vie se transposait, selon un savant artifice, dans un milieu imaginaire et vrai, voluptueux Olympe et chimérique pastorale. Pour le moment il n'y a que des mœurs en trans- formation et des idées en conflit. Les faits seuls

LE GRAND PALAIS. 23

vivent d'une \ie intense : le réel viole {brutale- ment l'illusion charmante de l'art.

L'art ne s'improvise pas. Il s'élabore lentement au sein des sociétés dont il exprime, fleur su- prême, l'esprit, les sentiments, \ts croyances en ce qu'elles ont d'universel. Pour qu'un art nou- veau se produise, il faut qu'une société ait pris conscience d'elle même; il faut qu'elle ait subi l'épreuxe de la vie. Au commencement, dit Faust, était l'acte. Toute forme neuve doit d'abord livrer combat pour l'existence et s'im- poser de haute lutte au milieu préexistant qui la repousse par la coalition dts intérêts et des habi- tudes : â^e héroïque toutes \q?, forces se tendent et s'absorbent à vouloir être. Dans ces tourmentes violentes et rapides, l'art n'a pas le temps de philosopher sur les choses.

De le désaccord apparent entre cette époque et s,QS interprètes. Le principe qui devait faire vivre la société nouvelle, c'était le sentiment élargi de l'humanité et de la nature : l'homme simplifié, afi'ranchi de besoins factices, voulait se purifier dans un commerce intime et apaisant avec la logique des choses. Q.ui s'en douterait à voir le dogmatisme hargneux et les abstinences

24 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

systématiques d'un art des êtres de raison se meuxent en des milieux abstraits? C'est qu'avant d'incarner les aspirations nou\ elles, il fallait sans doute se dégager, fût-ce au prix d'une brusque cassure et d'un appaux rissement momentané, dts trop séduisantes mollesses et des routines exquises l'esprit et la main allaient retomber d'eux- mêmes. Voyez se dessiner pourtant dans le portrait quelque chose de plus net et de plus \ iril, de plus énergique et de plus ardent. La physionomie de l'homme et de la femme est profondément mo- difiée; une race surgit, au regard clair et direct, ouxricre de la transformation sociale qui doit édi- fier une poésie, une philosophie difi^érentes,

Axec les formes d'esprit évoluent les formes de sentiment. Une sensibilité plus simple, plus saine et plus franche, une autre manière d'aimer se lève comme une aube dans la douceur at- tendrie des regards et àts sourires. L'histoire \raie de ce temps n'est pas dans le procès-verbal pompeux de s,ç:s, gestes héroïques; elle se lit mieux, par reflet, aux regards palpitants et crain- tifs, aux poses languissantes et passionnées. C'est par la femme, par sa beauté touchante et meurtrie que l'art français renoue avec la nature. Pour

LE GRAND PALAIS. 25

parler le langage allégorique du temps, l'Amour ramène la Poésie exilée par la Force.

Un grand amoureux sculpte la figure de l'Ex e nouxelle. Dégagée du caprice élégant et bizarre ([ui faisait d'elle un bibelot d'étagère, une chimère gracieuse et improbable, elle s'oftre en son cos- tume de statue et comme une captive antique, aux hommes prompts et virils, à la tendresse rude Aç.?, \ ainqueurs. L'amour n'est plus la science des \ies oisi\es, la tacti([ue àç.i Valmonts déniaisés et corrompus. Il a reconquis son innocence et sa gran- deur. Détrônée de la royauté du plaisir, la femme est redevenue femme. Hélènes, Andromaques de la dure Iliade, elles se soumettent à la vo- lonté mâle, victimes résignées, douces quêteuses d'amour. En se relexant l'homme les a rele\ ées et rendues à leur \ rai rôle : en brisant im voluptueux escla\age qui dégradait son idole, il a redressé et purifié l'image de la mère et de l'amante.

L'âme populaire, l'âme sérieuse et bonne de la France neuxe rayonne dans l'œuvre d'un génie tout uaïf qui renonce à des vertus un peu sau- vages pour rapprendre aux hommes la tendresse et la pitié. Un rayon venu de la Grèce amollit les dures arêtes de l'époque romaine; la nature

AL.M. DU BIBL.

If^oo.

z6 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

même, comme entrevue à travers un voile, se risque à baigner de ses molles clartés la rêverie d'une Impératrice.

Vive et profonde intuition du cœur, presque incomprise alors et qui ne put prévaloir contre les erreurs de l'esprit. L'orientation dogmatique et abstraite l'emporta et les raisonneurs firent taire les poètes. Cette âme française qui rêvait de jus- tice et de fraternité, se durcit dans l'orgueil na- tional; infidèle à sa mission libératrice elle pour- suit un mirage d'empire universel; étourdie de oloire elle oublie son idéal. De la rude discipline oruerrière elle retombe toute meurtrie au régime émollient de la Restauration. Les conventions artistiques trouvent un point d'appui dans les con- \entions sociales. La rude franchise est réduite au silence et les premières violettes du printemps se fanent. L'art se fait l'humble serviteur du monde; sans flamme, sans conviction, sans in- dépendance, il ne sait que refléter les grâces futées et le tact diplomatique d'une société qui reforme ses cadres, sans pouvoir ramener à l'unité àts éléments hétéroclites.

Mais sous le vernis Ats, convenances et der- rière la façade pseudo-classique l'esprit fermente

LE GRAND PALAIS. 2.J

et travaille. Les actixités brusquement réfrénées dans leur élan, les idées arrêtées dans leur essor, se transforment en émotions, en sentiments. Trompé par la réalité, le besoin d'indépendance se reporte dans un autre domaine; dans le silence des éxénements, la poésie lyrique élèxe la voix. Ainsi, au moment elle semble vaincue, la révolution va pénétrer la littérature et l'art sous la forme du romantisme. A^'ec ses allures moyen- âgeuses et son décor féodal, le romantisme est une insurrection contre tout le xieillot et le suranné de l'époque. Il traduit et propage àts manières de sentir qui ne sauraient se trouver à l'aise entre les parois recrépies du vieux monde. Fruit de tendances obscures et peu conscient de son but final, il manifeste un désir d'émotions fortes, de sensations colorées, un vaste appétit de sentir. Mais ses regrets mélancoliques du passé retombent durement sur le présent. Le décor tra- ditionnel replanté à la hâte \ acille sous des souffles orageux; et malgré les théories àts penseurs gra\'es, la sensibilité déchaînée prétend ne recevoir de loi que d'elle-même. Avant d'avoir trouvé son objet, elle se pose comme libre, comme ennemie de toute règle et de toute tradition.

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\i uLYtr// /)c ninuopHii E.

Ainsi le romantisme piiMiaii sa Déclaration <\k:-> droits (lu sentiment, en lace (In principe d'au- torité. Dans son dt!'ooutdu réel, il exagère la scis- sion entre l'esi^rit bouroeois et l'esprit artiste. Pour axoir été trop docile, l'art se jette à l'ex- trême, à Tai^ii, à l'extraordinaire. L'éc|Liilihre est rompu de nou\eaii entre la \ ie et ceux c|ui ont mission de l'interpréter. Le regret d'un passé ma- gnifié par la légende détourne les yeux du modèle moderne : l'imasion Aq?, littératures étranoères

o

éblouit lame française, la décourage d'elle-même, la lance à la poursuite d'un idéal multiple et tuyant.

Telle est l'erreur du romantisme. Il enlève l'homme et l'artiste à son milieu naturel et l'égaré dans LUI domaine imaginaire. Mais voici sa nou- veauté féconde. Il substitue à des rites prescrits, les rythmes libres et imprévus de la nature. Il délivre la fantaisie, exalte la sensation, rouvre \t% veux à la magie de la lumière et de la couleur. En attaquant l'art classique il le force à se con- centrer, à se resserrer pour la lutte : celui-ci fait LUI suprême effort; il emjirunte des armes aux novateurs pour les mieux combattre; il refond sa statue et refrappe sa médaille axec une tranchante

LE GRAND PALAIS. IC)

et froide énergie, opposant sa netteté à des eftorts tumultueux et confus : et ce testament de l'art analytique et abstracteur reste debout isolé et hau- tain dans le débordement unixersel.

Période de contradictions et de luttes qui ne pouvait rien fonder de durable : des noms illus- tres, des talents éclatants; pas d'unité profonde ni de claire harmonie. Cependant, dans la mêlée dts théories, une \oix fraîche et naï\e, une chan- son pénétrante et pure se fait entendre. Il semble qu'un \oile se déchire. La nature se montre en son charme familier et dans ce beau décor l'hu- manité \a bientôt paraître. L'art comprend enfin qu'il nous doit l'image embellie et transposée de nous-mêmes et de nos entours, et que la poésie qu'il cherchait si loin est dans les choses ordi- naires de la \ ie. Dès lors tout de\ ient clair et lo- gique. L'imagination et le sentiment, au lieu de construire en l'air des édifices chimériques, s'ap- puient sur l'observation. Les éléments de beauté épars dans notre ciel, sur notre sol, dans nos mœurs, dans les formes de la vie moderne, orga- nisés, choisis par le sentiment de l'artiste, entrent dans la composition des œuvres qui nous ren- voient agrandis nos souvenirs et nos émotions.

30 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

Dans la société moderne les liens qui ratta- chent les hommes entre eux sont administratifs et abstraits. Pas de symbole visible, pas de mis- sion commune à laquelle les artistes soient appe- lés à collaborer. L'iiulixidu parle à l'individu et cherche son semblable dans la foule éparse. L'ar- tiste jette un cri d'appel et se réjouit de trouver un écho. L'art académique ne s'adressait qu'à un public restreint dont il flattait l'érudition; celui de i8jO s'adresse à toute l'humanité, révèle à tous le sens profond du monde visible. Il a de quoi charmer les délicats, il a de quoi émouvoir les simples. H élargit à l'infini le cercle des esprits appelés à le goûter. La nature est à tous; c'est un thème universel. Q,ui en comprend la beauté rentre en communion avec tous les hommes. Dès lors plus rien d'exclusif ni de hautain; point de hiératisme fermé ni de cénacle ne pénètrent que les initiés. Grande révolution accomplie sans fracas. L'art recompose l'unité et l'harmonie, et malgré les conditions factices qui lui sont impo- sées, il reconstruit la cathédrale moderne assez vaste pour abriter l'humanité.

Le xyiii*" siècle avait divinisé le plaisir; le nôtre fait de la nature un temple se réfugient

LE GRAND PALAIS. 3

la volupté grave et la rêverie amoureuse. Le ly- risme de Rousseau triomphe, opposant sa force expansive aux sèches conventions classiques, à àft?> schèmes sans \'ie et sans couleur. Par tout se renouvelle. La \ie réveillée sur un point gagne de proche en proche, se communique à tout l'or- ganisme. L'art rapprend la sensation directe; la sève universelle circule dans toutes les formes. Pan ressuscite : les Nymphes se Jouent dans les clai- rières de Meudon et les hardes de cerfs passent dans les taillis de Fontainebleau.

Ce flit bien l'accomplissement d'un désir long- temps déçu; on vit enfin réalisé ce que les poètes axaient chanté, ce que les amants avaient rêvé, l'accord de l'homme avec la nature. Dès lors l'art moderne axait compris son rôle. Il conviait les hommes à un large festin; il leur proposait une forme de bonheur accessible à tous. Qiiel rafraî- chissement meilleur, quel charme plus apaisant pouvait-il offrir à ce monde fatigué de prosaïsme et de sèche raison, que ces perspectives infinies sur les champs pacifiques, sur les eaux et les feuil- lages' «Venez tous, disait-il, cerveaux parchemi- nés, cœurs malades, esprits surmenés, venez à la bonne mère, à sa mamelle intarissable.» Et le

3 2 ALAIÀNACH DU BIBLIOPHTLE.

rieur rabelaisien, i)oiisciiIaiit la morgue bour- oeoise, était d'accord a\ ec les tendres et graves poètes, dans son amour iX^is choses simples et dans sa rudesse populaire.

Ainsi l'art, de sa baguette magicpie, fît jaillir une source inépuisable de plaisirs purs; il changea en trésors ces biens méprisés qui sont à tous, les arbres (\w chemin , les eaux de la mer et les nuages du ciel.

Par cette xoie royale il revint à l'humanité. La beauté et Fintérctde la \ie moderne, la possibilité défaire de l'ora\ec le billon Ak^!, choses communes et \ idoraires étaient reconnues, la transmutation des métaux qu'axaient cherchée vainement les savants alchimistes était opérée par les cœurs simjiles.

A l'idéal aristocratique d'une \ie délicate et Noluptueuse succédait l'idéal robuste et vrai du traxail. On comprenait la beauté àç.?, fonctions normales, l'éloquence At'i gestes adaptés une fm. La plus large sympathie se trouvait d'accord a\ec les lois de l'art. Une humanité saine et drue se montra au-dessus du sillon : Jacques Bon- homme se redressa appuyé sur sa houe.

Depuis ce tournant décisif, l'art moderne a persévéré dans sa voie. Il vit qu'il y avait une société neuve, des mœurs, une direction d'esprit

LE GRAND PALAIS. 33

large et féconde, et que tout cela était matière infinie de poésie et d'art. Un esprit de simplicité et d'obserx ation cordiale préx akit contre les do^rmes exclusifs et les imitations bâtardes. La bonhomie (}lÇ^% expressions et à^i poses coutumières, la io- oique (\^?s attitudes efficaces, l'élan direct des ins- tincts eurent un langage. La vie populaire, si plastique par l'énergie et la sincérité de soneftort, si noble et si tragique en son inconscience, s'oilrit à l'admiration de ceux qui surent l'idéaliser de leur ardente sympathie. La famille et l'atelier, la \ ie rustique et la \ ie bourgeoise, la chambre et la rue, l'usine et le champ, le laboratoire et l'échoppe, les aspects \ ariés de la vie moderne entrèrent brus- quement dans le domaine de l'art, qui, sur les pas de la poésie, chercha le ?>^\\?> intime de tout.

En manifestant ce que recèlent de beauté les formes les plus humbles de la \ie, en faisant pré- dominer la noblesse intérieure sur le \ain éclat, l'art moderne a fait œuvre de pitié et de bonté, œuvre religrieuse. Les réalistes honnis ont été des peintres d'âmes.

Narratif d'abord puis archéologique, l'art est donc de\enu, dans la seconde moitié du siècle, hujnain, familier, intime. Il s'est élargi, attendri,

ALM. nu BIBL. igoo. >

34 ALMIXICH nu Bfni.lOPHfLE.

ji()|nil;irisc, JLis(|ii'à ctie l;i représentation intelli- gente, cnuie de tonte l;i \ie. L;i composition (pii était chose ci'armnoenient et d'équilibre préconçu , n'est plus tant une opération de l'intelligence cpi'une émanation du sentiment. La notion mcme de poésie a changé; de la qualité du sujet elle est passée à la qualité de la sensation et de l'impression. L'observation a découvert des richesses insoup- çonnées de \ érité et de beauté dans la nature.

Partout en un mot Xapr'um a cédé le pas à l'ex- périence, qui ne prétend pas imposer à la nature un cadre tracé d'a\ance, mais qui s'eftorce de pénétrer ses lois. L'art ne repose plus sur l'acqui- sition et l'application de formules, mais sur l'ex- jiression du sens intime. De cette mêlée à^^ genres, ce renversement des barrières; la suppres- sion de la hiérarchie artificielle qui régissait les sujets et les formes.

Cet accent nouxeau direct, cordial et franc, a gagné jusqu'au grand art longtemps figé dans les réminiscences. Une naïveté exquise est venue égayer et rajeunir la peinture murale. Le geste ingénu, la familiarité gauloise, le sentiment intime et populaire mirent un charme de vérité et de légende régnaient la sécheresse archéologique

LE GRAND PALAIS. 35

et l'anémique érudition que l'on prenait pour le style. Des figures nobles et simples, illuminées de vie intérieure, se groupaient suivant des rythmes gra\'és, au sein d'une nature résumée et vraie. Pour clore dignement ce siècle, i'eftort vers la \ érité naï\ e, vers la beauté familière, aboutit à une œuvre synthétique et magnifiquement sereine; \eine d'or retrouvée par un esprit ingénu et sa- \ ant qui sut donner une expression neu\ e d'éter- nels symboles.

Après tant de renouvellements, et ces conti- nuels départs vers l'inconnu, l'art français n'est ni épuisé, ni à bout de voie. A ne regarder que le présent, et sans prétendre vaticiner, deux choses garantissent qu'il garde sa primauté et son rôle d'ini- tiateur : sa ferme attache aux réalités et sa puissance de généralisation.

A %t?, recherches techniques, à s^s aventures de métier, il doit une vitalité, une hardiesse d'ex- écution incomparables. Il a plus et mieux que de la virtuosité; une ardeur d'invention et de création personnelles, une sorte d'intuition qui devance les observations de la science. Affranchi de toute entrave traditionnelle, il se livre à l'intensité, à la \ariété des sensations qui renou\eIlent et en ri-

5 6 ALAIANACH DC BIRLIOnHILE.

cliisseiit les nioNens et le xocabuhiire de l'art. Il jiénètre les secrets de la nature. Pour la puissance objective du rendu, il a comme une provision de forces qui n'ont pas même encore trouvé tout leur juste emploi.

Mais, loin de se perdre et de s'épuiser dans cet eftort d'inventic^n matérielle, il est maître aussi dans le domaine des idées et àç.?, sentiments éter- nels. Il sait donner aux formes élémentaires, aux directions essentielles de la vie la plus idéale ex- pression. En serrant de jilus près laxérité, et sans chercher d'autre beauté cjuela logique, il imprime <S.ç.^ sii^nifications profondes et touchantes aux faits de vie les plus nus; dépassant les contingences, il confère à de simples gestes le caractère auguste de la fitalité.

S'il est <S.^?> artistes qui écrivent aujourd'hui le poème éternel de la passion et de la tendresse, qui sachent dégager de la mêlée complexe àts phéno- mènes les lignes qui expriment l'essentiel, l'essor et la retombée de nos pensées et de nos désirs, les nécessités redoutables et charmantes; qui par des formes et des couleurs fassent renaître à nos veux la grande volupté antique, le chant profond des instincts et l'élan irraisonné de la tendresse,

LE GRAND PALAIS.

37

il ne tant pas les chercher ailleurs qu'en France. Les r> thmes de la nature et de la \ ie n'ont trou\ é nulle part d'interprètes plus sa\ ants ou plus émus.

De telles œuxres ne sont pas conditionnées par la couleur spéciale d'une époque ni limitées aux constatations de l'histoire; tout en obéissant au grand courant de l'esprit moderne, elles sont une philosophie de l'humanité.

De ces artistes, que l'un passionné et tragique montre l'homme à l'homme en sa nudité et révèle à nos timidités le fonds trouble et amer <\ts, fatalités physiques, que l'autre pathétique et tendre nous dise avec autant d'éloquence que Tolstoï ce qui fait vivre les hommes, la chaleur vitale et le rayonnement heureux des instincts; en tous deux, la nature a\ec ses énergies irrésistibles parle le haut langage que l'on ne peut méconnaître sans s'amoindrir et se mutiler. Elle chante son chant des Nornes; elle déploie ces courbes persuasi\es et hautaines qui ont la certitude de la science et le prestige d'une incantation. Elle rappelle à lui- même l'homme distrait par les mirages de la \ie sociale ou abusé par les chimères intellectuelles. Elle dresse impérieusement en face àts oublieux ou àts affairés la fia;ure vraie de l'Humanité.

58 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Un art qui s'exprime avec tant de grandeur n'a pas à redouter les comparaisons axec le passé ni a\ ec le présent. Pour son avenir il faut souhaiter que cette grande manière, également éloignée d'un réalisme étroit et d'un mysticisme vieillot, soit comprise et appréciée; et que l'on voie la grandeur de notre art elle est, non elle n'est pas. Sans doute, il est bon qu'il y ait à.Q?> amu- seurs et d'habiles gens pour attirer la foule; mais il serait fâcheux que cette foule, retenue par les bagatelles de la porte, négligeât d'entrer dans le temple et de saluer les vrais dieux.

M AR.S

Le pont A^lexandre

PAU EDOUARD PELLETAN.

L'urthitectLire ofiîcielfe à l'Exposition a donné rimprcssion d'une faillite. Ayant deux occasions de se manifester, elle n'a été de son temps ni dans l'une ni dans l'autre. Elle pouvait ctre audacieuse dans ces constructions d'un été, qui ne de\ aient c|ue naître et mourir; elle a été réactionnaire, alambiquée et ridicule. Elle pou\ ait être moderne, a\ec mesure, dans les constructions définitixes qu'elle érigeait; elle a été louis-seizième, ambiguë et difî^orme. Sauf dans le Petit Palais, qui est charmant de proportions et de grâce aisée, malgré un fronton de porte un peu lourd, et quelques décorations plaquées, inutiles, partout ailleurs elle a prêté le flanc à la critique la plus vi\e et la plus méritée.

LE PONT ALEXANDRE. 4'

Qiie dire, en eftet, du Grand Palais? Nulle part l'académisme et la camaraderie ofFicielIe n'ont régné a\ ec plus de stupidité que dans cette énorme bâtisse hybride, qui commence comme le Louvre de Perrault et se termine, sans le moindre lien logique, en serre de jardinier f Je comprends que l'on ait redouté, pour un édifice de cette impor- tance et de ce prix, l'emploi exclusif du fer, dont l'eftet est un peu mince. Mais il fallait alors le subordonner complètement à la pierre, comme au Petit Palais, et ne pas le marier à elle aussi gau- chement qu'on l'a fait.

Le fer cependant aurait dominer, dans cette Exposition qui clôturait le siècle l'architec- ture du fer a pris naissance, il y a plus de cin- quante ans, avec le Gymnase, devenu depuis le Bouillon Du\al de la rue Montesquieu, et s'est déxeloppée a\ec les Halles de Baltard, a\ec les gares de chemin de fer, a\ ec la Galerie des ma- chines et la tour Eiftel.

Les constructions légères At^ Invalides et du Champ de Mars se prêtaient admirablement à de nouvelles recherches, dans le genre de celles de M. Formigé, en i88c;. Mais non. L'Exposition de i^oo ne voulait rien de\oir à celle qui l'axait

ALM. nu BIBL.

4.2 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

précédée! Sans M. Binet et sa porte inélégante mais remplie criieureux détails, on aurait pu se croire re\enu à l'an ix de la République une et indix isible, et c'est un franc recul!

Toutefois, ne soyons pas injuste! L'architec- ture du fer a eu sa revanche contre la pierre et le stuc, et cette revanche est éclatante.

Le pont Alexandre III est un admirable mor- ceau d'acier, qui jette sur la Seine un arc d'une belle ligne. L'ingénieur, ici, fut l'artiste, et s,tî, équations lui ont procuré une grandeur et une hardiesse dont les plus compétents sont émer- veillés. C'était, en effet, une redoutable difficulté à vaincre que de diminuer la courbe sans compro- mettre la résistance, et cette difficulté a été sur- montée a\ec une aisance parfaite. MM. Résal et Alby ont donc droit à une approbation sans ré- ser\ e.

Mais un pont, surtout quand on le veut monumental, a besoin d'accessoires que ne pro- duit pas le haut-fourneau du métallurgiste. Deux architectes furent préposés à l'achèxement de la superstructure, et, avec eux, les erreurs com- mencèrent.

Ce pont, a\ons-nous dit, dexait ctre monu-

LE PONT ALEXANDRE. 43

mental. Sa signification décorative était précisée par le fait historique qu'il avait à commémorer, et sç,s moyens décoratifs par la matière employée pour l'œuxre \ive. L'alliance franco-russe avait souIe\'é un tel enthousiasme qu'il devenait néces- saire de faire grand, de faire riche, de faire glo- rieux. Q,uoi qu'on en pense, il n'y a jamais de mal à mettre de l'opulence dans un monument public; un beau pont, sur cette Seine sans égale, n'eut choqué la raison de personne.

Il esté\ident, d'ailleurs, que cette préoccupa- tion a été celle des architectes. Ils ont voulu la réaliser de deux façons : par la décoration pro- prement dite et par la couleur de cette décora- tion. Malheureusement, ils ont échoué dans l'une par excès et dans l'autre par indigence. Exami- nons-les brièvement.

La décoration du pont Alexandre se compose principalement de motifs ajoutés. Il y en a peu qui fassent corps avec le pont proprement dit, ou qui en découlent logiquement. Pourtant l'en- semble ne serait pas désagréable s'il ne péchait pas par accumulation. Ainsi l'entrée du pont est pré- cédée d'un petit pylône en pierre portant des can- délabres, puis on trouve, à l'entrée d'un escalier

6,

44 ALAIANACH DU lUBUOPHILE.

conduisant à la beroe, ini \ase et un lion qui se font \'is-à-vis, enfin le grand j^ylone, d'excel- lente proportion quoi qu'on en ait dit, est lui- même a\'oisiné, en retour d'équerre, par un candélabre nionumental et un autre groupe en bronze. En tout sept motifs importants, réjiétés quatre fois. C'est trop, sans aucun doute, et quand il Y ^ trop de choses c'est qu'il n'y a pas eu assez de réflexion.

Sur le pont, nous rencontrons d'autres can- délabres où la sculpture a encore une part, et deux immenses fontes allégoriques: les Nymphes de la Seine et celles de la Neva, dont le principal mérite est de cacher la Seine au passant. Cela est regrettable, un fleuxe doit jouer son rôle dans la beauté d'un pont, dont il est la raison d'être.

Trop de décoration, donc, mais, par contre, pas assez de coloration. L'ensemble est froid et, n'étaient les groupes dorés qui surmontent les pylônes, il serait terne. Toute la couleur tient dans l'emploi du bronze, et d'une pierre grise, d'aspect solide, c|ui repose sur un soubassement de pierre blanche, d'aspect tendre, ce qui con- stitue un contresens. La balustrade du pont est en fonte peinte en bronze, autre faute de goût

LE PONT ALEXANDRE. ls^<)

cette fois, et mesquinerie sans nom. En outre, dans les pylônes, les statues et les proues du na- \'ire de la Ville sont en pierre de mcme prove- nance, rehaussées d'applications d'or, et le car- touche t[Lii contient les inscriptions est de niarhre hlanc. C'est, on le xoit, une de ces colorations dans le genre tade, dont on |')arait trcs épris en ce moment.

Pour un ou\rage qui de\ait rappeler la Russie, un autre parti s'imposait. C'était celui des tons \ ifs et At% marbres précieux. Il fallait se rapprocher de la pohchromie extraordinairement opulente de Saint-Isaac et de Notre-Dame de Kazan à Saint- Pétersbourg, au moins par l'emploi à^^ matériaux \^'=, plus riches que produit notre sol. Un beau marbre rouge pour le soubassement et pour la ba- lustrade coLu-ant d'une rixe a l'autre, le bronze pour les statues et les proues qui ornent les py- lônes, voilcà le minimum de ce qu'il aurait fallu pour accompagner, sans faiblir, l'œuvre magistrale des ingénieurs.

L'ef+et du pont est donc manqué. On a dé- pensé beaucoup d'efi'orts et d'argent pour im l'é- sultat insuffisant et contraire à la logique. Car, en nous plaçant au point de vue de l'ensemble,

46

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

on lie saurait al)soiidre ce retour au xvin'" siècle qui, moins encore que pour les palais, pouvait se justifier.

Espérons que le xx*" siècle ne \ erra pas se re- nouxeler les mêmes errements et ([u'il dégagera l'architecture du fer, que le xix'" finissant a paru Nouloir rejeter, après qu'elle eut donné l'éclat c|ue ion sait lors de la précédente Exposition.

AVF^JL

r:H=s

I^a rue des Nations

et la rue de 'Paris

PAU JULES CLARETIE.

L'Exposition n'est pkis qu'un sou\ enir. On la démolit il l'heure j'écris. Elle s'eftrite. Elle tombe. Elle disparait. Plâtras et poussière! Tout ce qui était une \ ision de féerie n'est plus qu'une réalité sans pittoresque. J'ai \u, l'autre matin, ]irécipiter du faîte du pa\illon allemand l'aigle noir aux larges ailes qui dominait le palais germa- nique. Il est \enu se briser à mes pieds, sur le sol gelé, dans un nuage de poudre blanche. Et c'était un lendemain singulier à toutes ces journées d'énormes bousculades et d'amusantes fraines!

Quoi de plus triste que la carcasse d'un feu

RUE DES NATIONS ET RUE DE PARIS. 49

d'artirice éteint ou qu'une affiche de théâtre déchirée l Précisément de vieilles affiches du dernier jour, du jour de clôture, apparais- saient encore, déchicpietées, en lambeaux, sur une colonne-annonce qu'interrooeait curieusement la foule il y a si peu de mois! Il y a mille ans! . . . Et je regardais l'affiche de la matinée de la Comé- die-Française au théâtre Sarah-Bernhardt et il me semblait relire quelque p^ge oubliée d'un vieux, d'un très \ieux li\re! . . . Q.ue tout cela est loin! Loin pour moi, loin pour les Parisiens, loin pour tout le monde! Loin comme cette Pansicum' dt la Porte Monmnentale que j'ai vue à terre et qui, dans son chapeau polychrome, portait un jar- dinet improvisé. Heurs ou arbustes nés de graines |K)ussées par le \ eut ou les oiseaux

Mais si elle est lointaine, la vision, elle est délicieuse encore et, par le souvenir, quand, en fermant les veux, je la revois, elle a toujours le même charme, fantomatique maintenant.

La rue des Nations , par exemple, la berge, ce spectacle unic|Lie dont nous avons trop peu joui les uns et les autres, emportés, absorbés que nous étions par nos occupations de chaque jour! La benre , nous rappelons-nous maintenant cette berge

ALM. OU lilUL. i^ou. 7

5 0 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

que j'essayai de saii\er, (|ii'()ii \ oiiliit conserver et (|iii n'est jilusf

On a tout (lit sm* cette hcrtyc les czarclas tziiranes et les vitos espai^nols chantaient sous les palais comme les étudiants de Faust dans les caves d'Auerbacli. Elle Fut la création personnelle de M. Alfred Picard cpii \oulait montrer à Paris ce qu'on peut faire d'un f1eu\e, comme il voulait, ei\ édifiant, dans les Champs-Elysées, m\ Théâtre- Modèle, montrer ce que l'art du machiniste axait fait de progrès en ce siècle. Il y eut une Com- mission réunie pour cela et je poussais M. Picard à créer, à bâtir le Théâtre-Type. Nous avions six millions pour arriver à ce résultat. Et nous nous heurtâmes à àts oppositions imprévues. Ahl Du- mas, ahl Sardou, pourcpioi \ous ctes-vous opposés à la réalisation d'un tel projet!

Oui, Paris im beau matin s'aperçut, comme me le disait M. Roujon, qu'il avait un Heuve. Paris déjà aimait profondément ses quais, l'on peut errer en flânant, les yeux slu- les estampes ou les doigts dans les vieux livres, et il axait raison de chérir ses étalages de bouquinistes qui sont comme la frise de ces parapets de pierre. Mais lorsqu'il aperçut la berge, lorsqu'on lui montra

RUE DES NATIONS ET RUE DE PARIS. 5 l

cette rue à^s Nations profilant les architectures contrastées de ses palais multicolores, Paris brus- quement s'étonna de n'axoir pas \)\us tôt admiré «son fleu\e», la Seine, ce houlexard qui marche. Il faut le dire : resserrée entre la berge même et l'autre rive, se profile encore le pavillon de la Ville de Paris, la Seine semblait tout à coup \\n fleuxe nou\ eau. Il y avait métamorphose. Elle paraissait ])Ius profonde et, sous les illuminations électriques des soirs, jilus claire, a\ec dçs remous et (\iis \agues de bassin maritime. Ce fut une surprise. Une surprise et un charme. Et là-haut, les palais nous donnaient en même temps l'illusion d'un voyage en quelque pays chimérique oii àts l)onnes xolontés puissantes et des inventions ingé- nieuses exposaient, en ime promiscuité inattendue, (\qs merxeilles d'art, des trésors incomparables : la Hongrie, ses joailleries d'un art à la fois rafîftné et robuste; l'Angleterre, ses Turner, ses Constable, sQs Reynolds et ses Burne Jones; l'Espagne, la fière Espagne, dans son pavillon élégant, les vieilles tapisseries de sqs conquêtes, le casque légendaire de Boabdil et, à côté Aqs rondaches et àts épées de ses héros, la statue de Velasquez, l'incompa- rable coloriste, le maître Aqs maîtres, le plus mo-

7-

)2 ALAfANACH DU BIBLIOPHILE.

dcnic des anciens. Puis c'était la Norvège et ses pcclieries, le pavillon rouge, la Suède et ses visions de là-bas : une nuit d'hixer sous la nuit polaire, une nuit d'été dans cette autre Venise, Stockholm. Quel assemblage sur cette hygc et cpiels con- trastes! L'Allemagne y exposait iWs œuvres choi- sies et semblait nous donner la joie d'une apo- théose paradoxale : celle de l'art français, les Watteau, les Lancret, les Pater, de ce xviii'' siècle le charme de notre France faisait, à coups de plume, à coups de pinceau , à coups d'éventail, la conquête du monde. On prenait un fiacre-autcv mobile. «/i la berge !^^ Et l'on était à Potsdam. Potsdam à Paris, Potsdam, a\ec son délicieux style rococo et ses chefs-d'œuvre de nos peintres et le pupitre du roi Joueur de fliite. Et, tout près de là, ce n'était plus l'Allemagne, c'était l'Amé rique, oui, l'Amérique aussi, l'Amérique chez nous, dans ce Panthéon classique, en ce hall la \ ie courante pouvait trouver tout à la fois ras- semblés : le bureau de poste, le télégraphe, le bureau de change, et jusqu'à àç,?» dollars de trois francs cinquante, le ff Lafàyette-Dollarw qui se vendait dix francs au bénéfice du monument de Lafavette à Paris. «Cent cinquante mille Améri-

RUE DES NATIONS ET RUE DE PARIS. 5 5

caiiis ont traversé ce hall, télégraphié au bout àw monde en datant leurs dépcclies de leur pavillon national )), me disait le général Horace Porter, heu- reux, a\ecsa bonne grâce habituelle, de ce rappro- chement entre ^t?, compatriotes et nos Parisiens. J'entrais \oIontiers dans ce pavillon américain. On V a\ait \ raiment la sensation d'une halte dans un home familial, habité et hospitalier. C'était l'Amérique , a\ ec son caractère pratique , ses meubles massifs, solides et commodes. On pou- vait se croire à New-York on à Philadelphie. De\ant le pa\iIlon de l'Autriche, historié, a\ec son balcon à rinceaux, je songeais à Schocnbrunn et me disais que c'était précisément du haut d'im balcon pareil, sous l'aigle d'or à deux tctes, que le faible «aiglon » poux ait entendre, dans la nuit, lorsqu'il regardait aux rayons de la lune les arcs légers de la Gloriette, quelque refrain du temps Ati grandes guerres, peut-être un lambeau de Marseillaise oublié là, graine perdue à^s, se- mailles d'autrefois. . . Le refrain de Béranger me revenait alors :

Et cependant je suis à Vienne I Il V a\ ait aussi dans ce paxillon autrichien de

)4 ALMANACH m liîBI lOPHILE.

pittoresques peintures polonaises les aspirations d'un peuple toujours vi\ant se traduisaient par (\<ti> compositions attirantes, Cracovie nous en- \ovant àç.^ tableaux à l'heure Varso\ ie nous donnait Sienkiewicz et Qiio Vad'is!

Un coin j'ai fait parfois halte, a\ec joie, c'est le paxillon du Danemark. Il n'était pas luxueux, mais il était vrai : il donnait l'impression de l'exactitude. C'était une maison de braN es bourgeois (\it<, en\ irons de Copenhague, et j'ima- ginais \\w pasteur du siècle passé lisant cpielque bon gros li\ re entre des faïences et son pot d'étain , derrière ses \ itres serties de plomb. Quelle paix en ce logis de bois et de brique 1 Au haut clapotait le « Danebrog », l'étendard du \ aillant petit peuple, croix blanche sur étofte rouge, le drapeau que ses héros brandissaient à Diippel sous les obus prussiens.

Et le pavillon de la Perse, aux couleurs de turquoise, la pierre du pays, le shah, c|ui fut popidaire durant son séjour à Paris, axait, un moment, l'intention d'aller tirer au pistolet, là-haut, sur la terrasse! Il eut un mot charmant, d'une jolie tournure très crâne, le shah, lors(:[u'on le félicita du sang-froid qu'il axait montré au

RUE DES NATIONS ET RUE DE PARIS. ))

moment de l'attentat dont, pour si peu, il eut été la victime :

Mais, dit-il fièrement à ceux qui le com- plimentaient, — et un sourire relevait sa mous- tache noire, je suis d'une famille de soldats!

M. Crozier, qui entendit ce mot, me l'a conté.

Le pavillon de la Finlande n'était pas éloigné du pavillon persan. J'eusse nouIu avoir le temps de passer des heures dans ce bâtiment au clocher de hois peint, a\ ec ses ours farouches \ cillant sur sa porte originale, sorte d'église tassée et comme accroupie, où, comme en un autel, hrulait, Hamme inextinguible, l'âme simple, solide, vail- lante, d'un peuple laborieux, érudit, vivant six ou sept mois dans un rude hiver, et de cette ombre hixernale, crépusculaire et neigeuse, faisant, a\ ec ses savants d'Helsingfbrs, a\ ec ses artistes, a\ ec ses penseurs, avec sqs poètes : de la lumière!

Il est démoli comme les autres, le paxillon finlandais, et l'on a \endu ses portes de bois rouge. . . Q,ui dira ce que deviendront, chez des particuliers, ces palais de féerie? Nous les retrou- \erons peut-être, transportés, rebâtis en partie dans quelque bois de Ville-d'A\'rav ou c|uelque ruelle de Meudon.

)6 ALAIANICH DU nfRIJOrHfLE.

Et c|irest clexeiuie l;i rue de P;iris, :i\ec ses scductions tapageuses, ses fanfares, ses grosses faites de kermesse, ses théâtres, ses parades, ses baladins et sts clowns? Antithèse de la rue àts Nations, la rue de Paris fut comme u\-\(i foire de Neuiilv parallèle à un \()\age autour du monde. Elle axait des attractions pittoresques sans doute, les puppazzi Aqs, frères Guillaume, les scènes théâ- trales du cinématographe de M"'' Vrignault, a\ec M"*-' Mauri dansant la Sahotïere et M""' Sarah-Ber- nhardt \o\.\AV\t Hcinilct en effigie; elle axait ses soirs de tapage et de cohue; mais Paris renonça bien xiteà la rue de Paris. Il préféra h férid de la />i'rj;c' ou les xerres à x in du Rhin du paxillon allemand. Seules la petite poupée japonaise, Sada Yacco chez la Loïe Fuller et cette Parisienne de Co- penhague, M""' Charlotte Wiehe, la rixale danoise de la jolie M""' Anna Larssen, seides celle qui jouait /d Gc'islid et celle qui mimait Id Mdïn , retin- rent l'attention, laissèrent à ces oublieux Parisiens im nom et un souxenir. Ah! les soirées de foule et les poussées de fêtes de Saint-Cloud dans cette rue de Paris illuminée de fieurs électriques! . . . Que c'est loin, cela aussi! Est-ce que cela a vrai- ment existé!

RUE DES NATIONS ET RUE DE PARIS. 5^

Et, de l'autre côté de la Seine, - fuyant la rue de Paris qui finissait par les singes de Corvi, j'allais soiixent, en ces soirées préhisto- riques, — sur la terrasse, contempler la hcrgc , illuminée, a\ec ses silhouettes de ville fantastique se détachant sur le ciel strié; et àt^ bouftées de musique m'apportaient de là-bas les accords de la Valse bleue. Valse bleue, valse de ipoo, \alse <\t?> adieux, valse de l'oubli!.. La vie est un songe, dit le poète espagnol.

J'ai beaucoup aimé cette fête à^?» yeux qui m'arrachait à àç.s préoccupations sombres. Car elle fut sinistre pour moi, l'année de tapage et de fête. J'aurais volontiers passé mes heures :

Au bois de deuil à i'ouihre d'un souci 1

Les musiques àç.?, tziganes, la Hûte <\t?> lautars roumains, les évohés même de la rue de Paris me faisaient, comme Langély, \i\re par curiosité, sans parler du de\oir.

Maintenant tout est fini. De ce qui fut le songe d'avril, du dernier a\ril, l'ouverture de cette comédie gigantesque aux multiples décors et aux cent mille figurants, il ne reste rien, rien qu'im beau souxenir. Ce fut trop court \raiment

ALM. nu BIBL. rpoo. 8

5 s ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

et la diii-ce (l'une telle œiure n'a pas été propor- tionnée à Teftort dépensé. Tant de labeur de tant (raiinces, pour si peu de jours de durée! Hélasl il en est ainsi de tous les eftorts luunainsl L'enhmt cpii souffle dans le chalumeau pour £fon- fler la bulle de saxon nous montre à peu près ce que sont les tra\'aux à^^ hommes. Et ce fut la plus admirable bulle de sa\'on qu'ait jamais irisée et lancée à l'air une poitrine humaine, cette Exposition de ipoo qui, d'a\rj|, du clair avril au froid nc^\enibre, nous donna l'illusion du \ovage, la joie de l'inconnu, les surprises de la science, l'inappréciable, caressante, consolante xolupté du Rêve!

h,a Bs^eliure

a l'Exposition de i^oo

l'AK HENRI BERALDI.

La reliure étrangère, d'abord.

Montrée par un ?,ç,w\ pays, l'Angleterre, elle est traditionnelle et se renouvelle en gardant toujours la même allure sii'i gcnens et comme le même air de famille : les reliures anglaises à tra- \ers le temps, a-t-on dit, sont les \'ariantes de fruits d'un arbre unique. Elles sont fort incomplè- tement représentées à l'Exposition. Peu d'expo- sants : Zœhnsdortt monti'e les décors à fers oras et à ïo\u\f, de pointillé cpii sont essentiellement dans la manière anglaise, enxoi très typique et intéressant; Harsiake di\ise sqs reliures en « exécutées par des hommes » et « exécutées par

LA RELIURE ^ U EXPOSITION DE 1 1) 0 0 . 6l

des femmes» : ce côté des hommes, côté d^s d;imes, en reliure d'art, est inattendu; Baggulev, de Newcastle, présente d'élégants décors sur dou- blure blanche, c|LieIc{ues-uns dus à un Français d'origine fixé en Angleterre, Léon Solon, nls du dessinatem- de la manufacture de Sc\res. Le tout à (\ts prix sterling.

Récemment, la reliure anglaise hit montrée au complet, a\ec son fort et son faible, dans une exposition fiite chez Boussod -Valadon. Remar- quable en certaines parties, et d'ime sa\eur étran- gère, elle réussit beaucoup. Tout se \endit. Cer- taines vitrines furent dévalisées. Plus d'un, même, c|ui ne s'était jamais occupé de reliure et eut été embarrassé de dire le nom d'un relieur pari- sien, tint à se signaler par un achat de reliure londonienne. Tout comme aujourd'hui, à l'Ex- position, on s'établit homme de goût en mettant sa carte de visite devant un petit pot de Copen- hague.

La reliure française.

Splendidel Art en floraison et en renouvelle- ment complet, ayant dégagé, pour une époque nouvelle et des livres nouveaux, une formule nouvelle.

62 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

Que creftorts à tra\ ers le siècle pour en arri\ er làl Combien intéressants à siiixre, depuis le moment où, à I;i tin cki xviii'" siècle, la reliure française au plus bas se reprit pour échapper à la concurrence anglaise et à « fani^lomanie ».

Comme, ici, luie belle exposition centennale, exclusixement centennale, préparée de loin, jioussée à fond, se fut imposée I Vitrine des re- liures de l'Empire, en marocpiin rouge à grain long, à décor non d'im grand art, mais d'un style caractérisé. Vitrine des célèbres frères Bozérian et de leurs imitateurs. Vitrine de la Restauration; reliures d'un aspect tranché, lourdes de décors, admirables de métier : les reliures de Purgold, Simier, et, en supposant cpi'on soit parxenu à l'établir, la réimion complète à^t?, ornements employés dans l'atelier du très illustre Thou- \enin. Vitrine de la oauh'ure et de l'abus de la gaufrure, de la reliure néo-gothicpie, gothico- romanticpie et «à la cathédrale j:». Vitrine de la reliure de i8jo-48, épocpie pau\re en idées originales, mais cjuelcpies eftorts isolés mé- ritent d'autant |)lus de ne jias être oïd^liés cpfils sont rares. Même, vitrine des reliures indus- trielles, à plaques illustrées : cette reliure a été

LA RELIURE / L' EXPOSITION DE I ij 0 0 . 63

franchement nouvelle, et elle a en ses chefs d'œn\re (t|ue àhs maintenant le Musée àts Arts décoratifs se préoccupe de sauver). Vitrine de reliures de bibliophiles, précises et martelées : reliures de l'admirable Bauzonnet, excjuises dans leur simplicité et rehaussées des fameux filets «à la Bauzonnet» ou « filets xix'' ». Vitrine du milieu du siècle, \itrine de la copie, mais aussi vitrine de la virtuosité : li\ res précieux que les £)Tands bibliophiles d'alors font restituer dans des reliures copiées d'anciens modèles, copies par lesquelles se sont formées des mains de doreurs d'une habi- leté sans égale (et «l'ère dts grands doreurs» depuis ne s'est point fermée); dorures d'Ottmann , de Niedrée; et sur les reliures de Cape, le relieur du second Empire, célèbre quoique mou, les morceaux d'étourdissante exécution d'un doreur incomparable : Marins Michel père. Vi- trine àes tentatives de renouvellement faites par un jeune ornemaniste, Rossigneux, sur la com- mande de la maison Gruel : essais remarquables mais prématurés; ils porteront fruit trente ans plus tard. Vitrine d'un relieur fameux entre tous, aimé des bibliophiles rétrospectifs d'un amour exclusif, du relieur demi-dieu, de Trautz, che\a-

64 iLUt/VACH DU BIBLIOPHILE.

lier de l;i Lcoit)n criioniieur. Vitrine des dorures \ iooiireiises et Haniboyantes de Lortic, che\;dier de la Légion d'honneur à l'Exposition de i SyS. \itrine de Cuzin, c|ui, par nécessité, parce c|u'il HUIait mettre en état les exemplaires exceptionnels i\QS livres à figures du xvin'' siècle, créa le décor xviir'-xix'" ou « genre Cuzin », puis par nécessité encore, évolua vers des idées nouvelles et <\ç.?> fers nouveaux lorsque, les livres anciens étant épuisés, les bibliophiles n'apportèrent plus à relier que <\ts livrescontemporains. Vitrine d'Amand,deMagnin, de l'évolution, pardes spécimens d'une exécu- tion plus ou moins estimable et d'une conception plus ou moins pure, vers le décor « parlant w, c'est-à-dire approprié au sujet du livre. Vitrine Aç.?, excès de la reliure parlante et symbolique; illustrations enfantines en maroquin, anecdotes racontées sur la couverture du livre, reliures- tableaux. Vitrine des cuirs incisés et à.^% cuirs ci- selés, reliures-sculptures. Enfin la vitrine d'Henri Marins Michel, du Marins de jadis, jeune relieur inquiet s'efïorçant de renouveler le décor par la flore ornementale, et, influencé par le xvi'" et par Rossigneux, arrivant à à^'i compositions de plus en plus remarquables qui, à l'Exposition de i 889,

LA RELIURE A V EXPOSITION DE I i)0 0. 65

le mettent (en même temps que Ciizin) à la mé- daille d'honneur.

Et ici, il n'y avait plus qu'à enchaîner avec l'exposition décennale. . .

Oui. Mais faites donc du xix" siècle avec Aç,^ amateurs rétrospectifs qui n'y croient point, et n'ont qu'une seule idée : remontrer une fois de plus et hors de propos le xv!*^, remontrer Le Gascon , re- montrer Padeloup I

Qiiand on en vint à répartir les espaces à attri- buer, pour la reliure, aux différents siècles, un bibliophile «très pur» s'écria d'un ton de dédain : Pour le d'ix-ncuv'ihne siècle, soixante centimètres c'est

asse

Aussitôt l'on dérailla dans la méoalomanie des projets. Comme le grenadier Flambeau de l'Ai- gliin, on fit « du luxe w. La rétrospective se sépara de la décennale : la tricentennale de la reliure se mit sous un même hall avec la quadricentennale du livre et de la vignette, labicentennale de l'affiche, la centennale lus de la lithographie, etc. Et les beaux plans sur le papier se réduisirent, en fait, étonnamment. Se procurer l'équivalent de la galerie Mazarine! chimère. Avec un zèle absolu, (S.Ç.S organisateurs dévoués draguèrent les fonds

ALM. DU BIBL. |(;0O ij

G6 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

appamris : ils ne purent ramener ni les grands «seizièmes», ni les grands Le Gascon, ni les mo- saïques de Padeloup à trente mille francs la pièce, d'abord parce que les collectionneurs deviennent récalcitrants au jrrct, et surtout parce que axiome depuis l'Exposition Jo iS S ç, Li dï^culté de réunir une exposition rétrospective quelconque a décuplé. C'est la fin !

Et l'exposition rétrospective de la reliure, bien c[u'cstimable et contenant quelques curiosités, ne fut, ni assez éclatante pour arrêter le regard dits foules, ni assez originale pour émouvoir les biblio- philes.

Venons à la décennale.

On dit couramment que pour la gloire de la reliure, il suffit d'avoir un relieur à la fois. Pré- sentement nous en avons dix, et ils ne suffisent pas. Et toujours, dans leurs ateliers, sont en con- fection àQs reliures de mille, deux mille francs et plus. Et toujours sur des livres contemporains. C'est le retour au vrai principe : le livre d'un temps dans la reliure de son temps. (La reliure ta décor copié de l'ancien ne fut, en somme, qu'un long accident, nécessaire dans notre xix*' siècle de la curiosité et du collectionnisme rétrospectif )

LA RELIURE À L'EXPOSITION DE IÇOO. dj

Et iinariablement sur des livres contemporains illustres.

Depuis 1889, factix ité de la reliure d'art a quintuplé. Voilà le fait décisif.

L'Exposition de 1000 met au comble de la gloire Marins Michel. Sa xitrine est une réunion de morceaux les plus précieux, Le Passant, La Vie rustique _, Mireille _, Les Nuits , Les Ballddes de Villon, Paris qui consomme , Paysages parisiens , Pastels j etc., montrés en partie Ak.]^. à ces Salons du Champ de Mars qui furent si bienfaisants aux objets d'art. Tout a été dit alors sur l'harmonieux contraste des tons de maroquin amoureusement choisis, toujours dans la note un peu grave. Tout a été dit sur l'élégrance àç.^ décors admirablement proportionnés, établis sur ô^ts données géomé- triques certaines, et empruntés à la flore orne- mentale, qui va de la rose et de l'œillet au chè- \ refeuille et à l'orchidée; d'un art absolument nouveau, sans être de «l'Art Nouveau w ou du «modem style» dont Marins, en pur Français qu'il est, a horreur; d'un art Jamais maladif sur- tout, et absolument sain. On a dit de Marins qu'il était le relieur le plus intéressant que nous ayons eu depuis la Renaissance. Grand prix pour la

68 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

seconde fois, il vient d'être fait chevalier de la Légion d'honneur, tardivement, car dans la reliure d'art une croix est autrement difficile à emporter que dans le biscuit ou le cirage. Décoré à temps, il eut été officier aujourd'hui, comme Lahque. Et il eût dégagé, pour la croix de chevaher. Mercier. Marins représente un art personnel. Mais il y a en France une reliure traditionnelle, à filets, à fers, à dorures brillantes, à mosaïque finement sertie. Cette reliure est aujourd'hui représentée par un homme d'un goilt élégant et sûr, et d'une habileté de main prestigieuse : Mercier, qui a obtenu son grand prix. En fait, il est le successeur lointain dts Eve et de Le Gascon, et le succes- seur immédiat de Cuzin, qui remplaça Trautz, lequel succéda à Bauzonnet, qui succéda à Pur- ^old. Les reliures de Mercier sur Le Chevalier de Ma'ison-Rouge , Pastels , Le roi Candaule , Les Contes Rémois^ Les Nuits a Paris, Lorew^accio , Cœur simple , La Vie des Boulevards , tic, sont àts joyaux scintillants, des objets précieux à toucher, et que le bibliophile s'enorgueillit de posséder et se délecte à regarder et a manier. Les Valois, jadis, les eussent recherchés, pour alterner dans leurs bibliothèques avec les grands morceaux de Ma-

LA RELIURE A L EXPOSITION DE I ^ 0 0 . 69

riiis. Aujourd'hui les Valois s'appellent Lacroix- Laval, Girard, Villebœuf, de Marsay, Pradeau, Borderel, Vitta, Spenser, Bordes, Vautier, de Montgermont, Barthou, Claude-Lafontaine, etc. Une sorte de Grolier à cent têtes.

Derrière Marins et Mercier, ces deux grands protagonistes, Petrus Ruban (médaille d'or) est tenu en haute estime. Idées un peu moins spon- tanées, traxail fin et serré : il vient d'exécuter, pour le Musée des Arts décoratifs, un très beau buvard à fleurs jaunes sur fond vert. Un petit volume de sa \itrine renouvelle très heureuse- ment le décor à répétition, par l'emploi du myo- sotis. — Canapé, en très grand progrès, envoie de remarquables rehures sur Naiisikaa , Usée, Antar, Hérod'ias et la Prière sur l'Acropole ; par les titres des livres on devine la fantaisie et la va- riété des décors. ChamboIIe, Magnin (de Lyon), David, Bretault, sont àt?, reheurs tout prêts à rendre à la bibliophilie de très grands ser- vices.

Le sympathique président de la Chambre syn- dicale, Léon Cruel, fait des infidéhtés à sts livres d'Heures si réputés et évolue vers la rehure Aç,?> hvres de bibhophilie; exemple : un très heureux

70 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

(Iccoi* sur Fleurs de Cyclamen. Voici donc un atelier célèbre à la disposition At% bibliophiles : ressource inhninient précieuse. Gruel expose aussi toute une série de cuirs incisés, très fins. (Mais à^i cuirs incisés, des cuirs ciselés, nous n'a\ons pas à parler. Ce n'est j^as de la reliure, c'est de Tobjet indépendant, remarquable sou- vent,— encastré dans la reliure. Dès lors relevant d'une critique spéciale.)

On pourrait citer encore d'autres noms. Cuzin fils, qui n'expose pas; Noulhac le janséniste; Ca- rayôn le roi du cartonnage. Etc.

Un relieur a refusé de figurer à l'Unixerselle, pour ouxrir chez lui, dans son magasin du bou- le\ard Malesherbes, une très remarquable expo- sition de plus de cent reliures. Devons-nous omettre Meunier, parce que l'Exposition univer- selle étant une bataille, il n'a pas marché au canon f Mais il répond : « Le diplôme de grand prix seul \aut, et je n'étais pas en mesure de l'ob- tenir. » Humilité non sans orgueil. Et il ajoute : fc Pourquoi voulez-vous que je donne sept cent cinquante francs par mètre pour exposer des re- liures dans des vitrines perdues au milieu de la classe des li\ res brochés, tuées par ce milieu gla-

LA RELIURE A V EXPOSITION DE le) 0 0. 71

cial de blanc et noir qui éloigne le visiteur f Les jours oii il y a quatre cent mille personnes à l'Exposition, on en trou\e deux devant la reliure, et encore ce sont dts relieurs! »

La vérité est que la reliure d'art, qui a été cruellement isolée et délaissée dans l'Exposition (si encore on en axait formé, dans le salon de repos de la classe, un seul fond flamboyant!) a droit désormais de constituer sinon une classe, du moins une section spéciale. Elle a droit d'être exposée, comme au Champ de Mars, dans le chaud milieu dts objets d'art. Ou tout au moins avec l'orfèvrerie . . .

Non, gardons-nous d'omettre Meunier, re- lieur de grand avenir et de remarquable présent, d'une fécondité d'idées extrême, et qui s'explique par ce fait, caractéristique de notre temps, qu'au- jourd'hui un décor ne sert presque jamais qu'une fois, et que sur chaque volume le hïhlïoph'ile exige un décor ïncdît! Sur les cent reliures exposées par Meunier, un bon tiers sont de valeur, surtout les plus tran([uilles d'idées ; les décors extérieurs symétriques et les doublures traitées en mosaïque à répétition. Car aujourd'hui on veut aussi tout en mosaïque. Il y a, chez les bibliophiles, une

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ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

sorte de frénésie bibliopégique qu'aucun temps n'avait encore connue.

En résumé :

Au xvr' les entrelacs-arabesques dç.s grands artistes inconnus. A la fin du xvi'' les comparti- ments <\ts Eve, plus ou moins remplis (les fan- fares!. Auxvii*^ les subtils pointillés de Le Gascon. Au xviii*^ les mosaïques de Padeloup et de Mon- nier, à répétition, ou inspirées de la faïence de Rouen; les riches dentelles Pompadour inspirées de la serrurerie ; les admirables plaques Louis XV. Au xix*" le matériel de fers de l'Empire et de la Restauration; les filets xix% la série des dorures extraordinaires, puis les recherches fiévreuses de nouxeau. Au commencement du xx*", le style établi, dans sa prodigieuse variété, de la reliure à flore ornementale.

Tgj^—

H'^^M^tii .

'^^

Les Kétrospectîves du Livre

à l'Exposition de i^oo

PAR CLÉMENT-JANIN.

Le li\re n'a pas eu une rctrospecti\'e , il en a eu deux! L\me tiiite j^ar la librairie et l'autre |iar l'imprimerie. C'est beaucoup. Et encore ne parlons-nous pas de celle qui se trou\ait à la rétrospecti\ e du papier et figurait la collection (\ts Almanachs de M. le \ icomte de Savigny de Moncorps. Une seule, sans lacunes, a\ec de beaux spécimens, choisis, autant que possible, parmi ceux récemment mis au jour, aiu'ait mieux tait notre aftaire.

La librairie a\ ait adopté l'ordre chronologique ; les imprimeurs, guidés sans doute par le magni- fique ouxrage que l'Imprimerie nationale publie

LES RÉTROSPECTIVES DU LIVRE. 7 5

actLieliement, sous l'active direction de M. Chris- tian ^'^, ont paru \ ouloir manifester les eftorts de leur art dans ([iielc[ues-Lines de nos provinces. Tout cela aurait jni ctre intéressant; mais les orga- nisateurs réels, eux-mcnies, axaient du réfréner leur désir de bien faire, en présence de la prodi- gieuse incurie de l'Administration.

Celle-ci, en effet, n'a\ ait-elle pas eu l'idée de construire dts, bibliothèques pour livres précieux, a\ec le même soin c[ue les \itrines pour écrous ou poiu- linoléimi f Ces placards, mal joints, étaient en outre incommodes. De leurs quatre rayons superposés, deux au moins étaient hors de \ ue , et la partie d'arrière se trou\ait dans une telle obscurité, qu'on n'axait osé y exposer que à^s reproductions pour garnir.

Et que nitn axait-on mis, également, dans la partie éclairée f C'était pitié que de voir les incu- nables, les manuscrits enluminés, les papiers tein- tés, cou\erts de poussière 1 J'ai tenu en mains un almanach sur papier rose, dexenu aux pages ou- xertes papier blanc 1 On est peu encouragé, dans

''' Histoire de l'Iinpriiiit'r'ic en France aux .xi^ et xvi' siècles, par A. Claudin. Grand in-fol., avec repro- ductions en noir et en couleurs, i vol. paru.

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ALMANACH DU BUiHOPHlLE.

ces conditions, à prêter ses livres aux expositions et il en faut sa\oir d'autant plus de gré aux ama- teurs qui se sont sacrifiés^'^.

Ces observations fiiites, en manière de protes- tation , signalons les quelques I)eaLix livres four- \o^és dans ce lieu malsain. II y en aurait eu bien da\antai;e si les conditions d'exposition avaient été meilleures.

•4à^

L'espace a\ait été partagé également entre la librairie et l'imprimerie. Nous avons dit que celle- ci avait exposé les productions typographiques de quelques proxinces, ce qui était une idée excel- lente; mais on se demande pourquoi toutes les provinces n'ont pas été représentées. Beaucoup manquaient au rendez-\ous; par contre, certaines

*'' Voici les noms des principaux : MM. de Boissière, Gougy, Rouveyre et Madame, M"'" la duchesse de la Tré- moillê, MM. (îouneile, Th. Bciin, Dahlin, E. Petit, de Ligneris, Dutilleul, Hanoteaux, Beraldi, (jruel. M"" la comtesse de La Rochefoucauld, M. de Savigny de Mon- corps, les bibliothèques d'Abbeviile, de Laon, etc. 11 n'a pas été dressé de catalogue, et l'on voudra bien, à cette considération, excuser les omissions de noms que l'on pourra constater.

LES RETROSPECTIVES J)U LIVRE. ^y

étaient peut-ctre un peu trop abondamment pour- VLies. La Bibliothèque Bleue de Troyes, par exem- ple, tenait tout un côté d'une bibliothèque, et si, au point de \ ne social, elle a une relative impor- tance, elle en a beaucouj:) moins au point de \ ne de la typographie ou de l'illustration. C'est une bibliothèque populaire qui, depuis 1600 jusqu'en 1862, ]xu' les 4oo ouvrages qu'elle a publiés, renseigne assez clairement sur le nixeau intellec- tuel de la petite bourgeoisie et des gens de métier au xvir' et au xviii'^ siècle. A une telle exposition, le sociologue trouve jiîus son compte que le bi- bliophile, et le folk-loriste plus encore que le sociologue. Car, la Vie et Histoire des Grands Voleurs avec les Subtilités Je Guilleri et Je ses com- pûgnous , le Testament eur'ieux et burlesque J'un maître savetier j V Histoire Je Jean Je Paris ^ roj Je France _, ou celle de Huon Je B or Je aux , pair Je France , Juc Je Guienne ^ n'ajiportent qu'une con- tribution modérée aux progrès de l'imprimerie, àt?, lettres et de l'esprit humain. Tel autre ou- vrage, comme les Prophéties perpétuelles très-an- ciennes et trcs-certaines { !) Je Thomas-Joseph Moult , natif Je Naples , granJ astronome et philosophe (que n'ajoute-t-il très-modeste?) qui ont commencé

AL.UAXACH DU BIBLIOPHILE.

l'ii I j6 0 et dureront a jdiiuùs , n'a d'autre \aleur que celle de la curiosité. II ne faut pas abuser de ces lixres imprimés a\'ec Ats, têtes de clous sur du papier à chaiulclle. Une demi-douzaine de spéci- mens aurait bien su/H.

L'imprimerie à Lyon n'est presque pas repré- sentée. Lvon était pourtant un centre très impor- tant de librairie au xv!*" siècle, a\ec l'imprimeur Treschel, cpii ht la première édition française des Shnulaehres de la Mort d'Holbein, a\ ec les li- braires de Tournes, Roxille, Bonhomme et les illustrateurs Petit-Bernard et Corneille de Lyon.

A déhiut des introuxables Pérég:r'mat\ons en Terré- es

Sainte , sorties àç.i presses de Tobie de P^mont en 1488, on aurait pu exposer les Emblèmes d'Alciat ou ceux de Georo;ette de Montenav ornés des charmantes tailles-douces de Woériot (1^66). Mais nous a\ons la Chasse au Loup, nécessaire à la Maison rustique , par Jean Je Cla- mer g an , à Lyon, pour Jacques de Puys, 1583, dont le titre est entouré d'une délicate et riche bordure décorati\e, et les Dict-^ et Complaintes Je trop toi et Je trop tarJ marié (en fac-similé) che?^ Jacques MoJerne , a l'enseigne du Rocher. C'est jieu , en \érité.

LES RETROSPECTIVES DU LIVRE. ^ ()

De l'imprimerie à A\ionon, moins encore : Une Kesyonce aux blasphémateurs Je la Sa'mcte Messe .avec la réfutat'um de la vaine et ridicule chw des calvinistes . . . par Ri^'ier, inquisiteur de la Foy. Avignon , Pierre Roux i j66 .

Puis, nous arrivons à Paris. De la Bourgogne, De la Touraine, de la Normandie, de la Gas- cogne, du Dauphiné, de la Franche -Comté, rien. Par contre, un Songe de Folyphile , toujours agréable à \oir, mais un peu bien connu.

La documentation sur Paris est abondante. Voici, notamment, un Boccace, de la Généalogie des Dieux . . . de Jehan Petit, sans date. Le titre général, rouge et noir, est inscrit dans une singu- lière bordure, contenant àt^ scènes mytholo- glques l'on \()it un Paris, en habit de cour, oftrant la pomme aux trois déesses, dont deux sont nues et la troisième habillée en dame noble, tandis que, derrière un arbre, un Amour apprête sa Hèche. Dans la partie gauche, un homme dans un panier est accroché au sommet d'une fontaine d'où l'eau jaillit de la bouche, du derrière et du ... de trois enfants. Cette mythologie à la fla- mande, qui ne rappelle en rien le style délicat du maître de Boureres, est sicrnée de la croix de Lor-

8o ALJIAXACIl DU BIBLIOPHILE.

raine qui passa, un temps, pour ctre la marque propre de Geoftroy Tor\ . Mais on sait mainte- nant cpie d'autres, notamment Woériot, se ser- \ ireni tic cette mar(|ue, et qu'elle fut moins celle d'un artiste cpie celle d'im atelier, et même une sorte de signe porte-honheur dont on revêtait le li\re, pour qu'il s'écoulât plus facilement.

Je note rapidement, édite par Simon de Co- lines en i 5 f6, un ou\rage plein de noblesse et de clarté, bien français d'allin^e : La dissection des parties du corps huma'ui . . . jhir Charles Es tienne ^ avec les figures et déclarations des incisions^ compo- sées par Estïenne de la R'inicre , chirurgien; puis V Architecture de Philibert Delorme , de Frédéric Morel, I 568; les éditicMis princepsde Corneille, chez Auo-. Courbé, et de Racine, chez Claude Barbin; un Suétone, de 1610, chez Jean Gesse- lin, orné d'un frontispice à l'eau-forte de Gaspard Isaac, imitation à^s éditions plantiniennes; enfin, nombre d'ou\ rages du xvui'^ siècle : les fables de Phèdi-e in uswn serenissinii Delphini (Barbou, iy28), le Catalogue des Chevaliers, Commandeurs et Officiers de l'ordre du Saint-Esprit , de l'impri- merie de Christophe-Jean- François Baillard, iy6o, et toute une série de ces charmants vo-

LES RLTROSPECTIVES DU LIVRE. 8 I

Iiinies illustrés par Eisen, Gravelot, Marillier, J-B, Moreau, etc. Dans ce siècle de goût si pur, on remarque l'appropriation toujours parfaite du format au caractère de l'ouvrage, cette convenance, ce rapport entre la forme et l'esprit, sans lequel la beauté totale <\\\\\ li\ re ne saurait exister.

C'est tout pour l'imprimerie. Passons mainte- nant à la librairie. Le nombre àts pièces impor- tantes y est un peu plus grand.

Voici, d'abord, quelques manuscrits, parmi les- quels je cite en première ligne, bien qu'il figure aux reliures, le magnifique Evdjigilia'ire de V ab- baye de Saint-Ricquicr , don de Charlemagne, en \élin pourpre et merveilleusement conservé. La bibliothèque d'Abbeville possède ce trésor. Puis le manuscrit de l'abbaye de Boscodon (xii*^ siècle), une Vie de sainte Marguerite et une Bible latine, du xiii" siècle; un livre d'Heures du xv*^' siècle et un bel antiphonaire, probablement du xV siècle, pro\enant d'une abbaye de l'ordre de Saint-Be- noit. Les ornements et les personnages de ce der- nier paraissent être de deux mains différentes :

Al-\1. OL' lilUl.

S2

IL.UI.\ iCN JH BIBLIOPHILE.

Tiiiie italienne, Tuiitre flanuinde. A signaler aussi un album de petites images de piété de Port- R()\al-des-Cliamps assez finement traitées.

Les incunables comprennent un rare et remar- (|ual)le missel à l'usage du diocèse d'Amiens, de Jehan du Pré (1498 ), qui fut le premier impri- jneur, en France, des livres liturgiques, aupara- \ant imprimés à \enise, et, a\ ec Géring, Guy Marchant et Pierre le Rouoe, un des orra nds im- primeurs français au xV siècle; un Vocabularius ^ de Michel Anguier, Rouen, 1512; la Cirurgïc de ma'îstrc Guillaume de Salïat ^ Lyon, 14^2; le Temple de Bene remmiee et repos des Iwimiies et femmes illustres , Galliot du Pré, i j i 6; les Heures à r usage de Chalms , Simon Vostre, 1520; un Valère le Grand, de Philippe le Noir, i <20; un très beau Virgile, de 1517, avec des figures sur bois; les Trois Estât? terni? à Tours, de Galliot du Pré, i)i8; un Philippe de Commines, de Claude Nourry, Lyon, 1526; le Pancgyrïc du Chevalier sans reproche, à Poitiers, i 527; V His- toire mémorable des grands troubles de ee royaume sous Charles VII, pai' Alain Chartier, homme bien estimé et s ee taire diuiit Roy, Ne vers, Pierre Roussin, 1594^ '•i'"' splendide Fahnerin d'Angle-

LES RETROSPECTIVES DU LIVRE. 8 3

terre j de Thibauld Payen, à Lyon, 1553, etc. Puis, ce sont les impressions du xvii'' siècle, avec les tailles-douces de Léonard Gaultier, de Claude Mellan, d'Audraii, de Crispin de Passe, et sur- tout d'Abraham Bosse, de Sébastien Leclerc, de Callot, d'Edelynck et de Lebrun illustrant Ra- cine; puis celles du xviii*', sur lesquelles nous ne reviendrons pas, et enfin celles du xix*^.

A notre avis, il aurait suffi de faire la centen- nale du Ii\ re comme ailleurs on a fait la centen- nale de la peinture, de la sculpture et de l'estampe. Il y aurait eu assez à voir et l'on aurait pu juger, en toute sévérité éclairée, les tendances multiples et anarchiques du siècle. Il est vrai que l'exposi- tion du lixre chez Bing, en i S^y, avait déjà jeté une pleine lumière sur ce point, et montré la dé- faite du livre français devant les éditions anglaises et allemandes. Depuis, grâce à l'effort heureux d'un maître-éditeur, le beau livre français a repris sa place.

L'organisateur, M. Rouveyre, que ses connais sances nécessaires aux Bihlioplùles désignaient par-

84 AL/MANACH DU lURIJOPHILE.

ticLilicrement, a dixisc cette exposition du xix^ siè- cle en trois parties : li\ res illustrés par la gravure en relief, lixres illustrés par la graxure en creux, li\res illustrés en couleurs. Une autre division contient les amusettes bibliographiques : les clas- siques en miniature publiés de 1824 à 1828, par Roux, Dufort et Fromont, et les livres minuscules. Il manque la section du livre ordi- naire, du volume cabinet de lecture, devenu plus tard le volume Charpentier, dont l'importance au point de vue de la vulgarisation ne saurait être méconnue.

L'illustration en couleurs est surtout repré- sentée par les fac-similés chromolithographiques de Curmer et par quelques coloriages au patron, dont un Apollon et les Muses , calendrier pour 18 oy, et par Perles et Parures , de Gonnet, con- tenant àîti, lithographies coloriées de Gavarni, hors texte, tirées sur un papier à bordure de den- telle. Luxe de confiseur, assurément! Le type du livre gravé en creux est encore à cet esprit chercheur qui avait nom Curmer : ce sont \t% Contes du temps passé j entièrement tirés sur cuivre, texte et vignettes. Parmi les ouvrages illustrés par le bois, à part les Portes de Fer et le Molière

LES RÉTROSPECTIVES DU LIVRE. H 5

de Paulin, il n'y a rien de saillant à signaler. A titre de rareté je mentionnerai l'envoi de M. Paul Meurice, les trois \olumes du Conservateur litté- raire (i8i^-i82o)et le Recueil île l'Académie des Jeux Floraux (1820), qui contiennent les pre- miers écrits, \ ers ou prose, de Hugo.

La conclusion d'une semblable exposition, qui, malgré d'appréciables eftorts, reste sans va- leur certaine d'enseignement, est qu'elle apparaît à tout le moins comme inutile. L'exposition per- manente Ats, livres anciens est à la Bibliothèque nationale, à Sainte-Geneviève, à la Mazarine ou à l'Arsenal. Ces collections détiennent les plus beaux li\res et ne peuvent s'en dessaisir. Il y en a une autre aussi, et merveilleuse, celle-là, à Chantilly.

Il aurait fallu ne pas prendre tant de recul et se contenter d'une centennale logiquement distri- buée et judicieusement représentée. D'autant plus que l'Imprimerie nationale, avec son Histoire de l'Imprimerie et ?,t?, parfaites reproductions, est en train de nous dire et de nous montrer ce qu'il im-

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ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

porte que nous sachions sur la matière ancienne. Reste la période contemporaine, sur laquelle nous ne possédons que les matériaux pour un tra- \ail d'enseml)le, qui est encore à fiiire.Une expo- siti(Mi comi^lcte du livre, de 178^ à iSc^c^, mais du livre dans son acception la plus large et non seulement du livre de bibliophile, aurait été in- structixe et vraiment démocratique. Q,uelle est la destination sociale Aqs, belles éditions, sinon de servir de modèles aux éditions courantes f II n'y a de véritable progrès dans l'art d'une nation que lorsque les choses usuelles revêtent leur maxi- mum relatif de beauté.

U Exposition de içoo

l'A H ANDRÉ HALLAYS.

Bien que l'Exposition iinixerselle soit ter- minée, il n'est pas encore |K)ssible d'en mesurer les conséquences immédiates. Elle aura sans doute des contre-coups sur l'industrie, sur la vie sociale, sur la politique, sur l'art; mais lesquels? Nous le saurons dans quelques années. Essayons seulement aujourd'hui, nous remémorant nos impressions de |iromeneur, d'apprécier quelques-uns àçs ef- forts dépensés pour cette formidable entreprise : il y en a beaucoup, hélas! dont la \anité est déjà é\ idente.

Apres l'Exposition de 1880, je me rappelle a\oir, dans de nombreuses con\'ersations, surpris chez des étrangers la stupéfaction (|ue leur causait

L EXPOSITION DE 11)0 0. 89

alors la \ italité de la France. Le spectacle àç^i agita- tions puériles des politiciens français les a\ait trom- pés, ils en convenaient; et ils étaient émerveillés de tout ce qu'ils décou\ raient chez nous de sérieux, de goût et de bonne volonté. Les étrangers qui sont \ enus en i 900 emportent peut-être des im- pressions moins \ ives et plus mélangées. La cause principale en est que leur surprise, cette fois, a été moins forte : depuis dix ans, ils se sont accou- tumés à la pensée qu'il n'y a aucune relation entre le gouvernement et la vie de la France, que le sport de la politique est une de nos fai- blesses, mais qu'il est sans influence sur les mœurs et les idées de la nation. Cependant, avouons-le, nous axons, cette fois, comme à plaisir, rendu difficile à un étranger de découvrir à Paris la France, la vraie France. Nous nous sommes ap- ]')liqués à ressembler à la caricature que tracent de nous ceux qui nous détestent : il y avait trop de danses du v entre aux quatre coins de l'Exposi- tion, et la Rue de Paris était le trop parfait mo- nument d'une certaine imbécillité montmartroise. D'autre part, nous av ons bâti une exposition d'une splendeur toute \énézuélienne et bien propre à faire croire aux visiteurs pressés que la France

ALM. nu BIBL.

pO ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

de ic^oo a\ait perdu ce sentiment de la me- sure, ce ooût de la délicatesse et de la con- \ enance c|ui furent la marque de son génie parti- culier, li ^ a\ait contre nous de fâcheuses apparences.

C'étaient seulement des apparences, je le sais. Car jamais on ne \'it en France, pour une œuvre commune, pareil concours de talent, de désin- téressement et de bonne volonté. Industriels, ar- tistes et commerçants ont ri\ alise d'ardeur. Pour &^Q\\ convaincre, il suffisait de passer la porte Ats palais innommables on les avait logés. In- compétent pour juger les choses de la science ou de l'industrie, le passant qui axait de bons yeux poux ait du moins constater à chaque pas la supériorité, l'écrasante supériorité du goût fran- çais, maintenant quand même la recherche du stvie et la \'irtuosité de l'exécution au milieu de la camelote presque unixerselle.

Comme cette supériorité eût été encore plus évidente, si une autorité plus ferme et plus intel- ligente avait discipliné tous ces efforts, si, oubliant leurs mesquines jalousies de concurrents, les ex- posants français s'étaient moins souciés du succès indi\ iduel et avaient, comme d'autres plus habiles,

V EXPOSITION DE 1(^00. 91

senti l'intérêt général de l'industrie nationale!

o

Mais nous vi\ons, si l'on peut ainsi parler, sous le régime de l'anarchie. Nous en axons les bé- néfices incertains. Il faut que nous en subissions les incon\énients : ils ne sont que trop mani- festes.

Qiie de fois, en parcourant l'Exposition, ai-je été obsédé de l'idée que j'a\ ais là, de\ ant les yeux, l'image même de la France continuant sa \ie la- borieuse et raisonnable en pleine anarchie!

Cette Exposition s'est faite, s'est déxeloppée, s'est enrichie toute seule. Elle a réussi, on peut le dire hardiment, malgré ses organisateurs. Ceux- ci ont accumulé les erreurs de calcul, les fautes de goût et les bé\ ues d'administration. Le monde entier a apporté à Paris s>ts mer\ eilles et sts tré- sors. On a bâti , pour abriter ces richesses, une ville de fer et de stuc on les a jetées péle-méle. Il y avait, paraït-il, dans le principe, un plan de classification; mais il n'en est rien resté dans la réalité, sinon un \ague semblant de méthode en- core plus déconcertant qu'un désordre avoué, car il induit en de vaines recherches.

Le \ isiteur qui avait de bonnes Jambes et de grands loisirs pouvait sans doute passer de déli-

9-

AL/MANAC H DU BinLfOPHtLE.

cieiises journces a battre dans tous les sens ce gioaiucsque hazar. Il tMTait au hasard, résigné à toutes les incohcrenccs du spectacle mis sous sts veux; il passait l)rus(|uement de la Scandinaxie à l'ExtrcmeOrient, traxersait la Rétrospectix e du chauflfaoe pour tomber sur les fourgons d'artil- lerie, découxrait la baiscnoire de Marat à l'Assis- tance publique, au milieu d'une collection de \ieilles bassinoires, rencontrait les statues de Delj')hes dans le voisinage des fourmilières, troii- \ ait le casque de Murât parmi les armes de chasse, et (\ts hochets d'enfants dans la Rétrospective de la métallurgie. Il ne se fâchait point de ce pcle- mcle fou, et s'amusait de l'impréxu de chaque trouxaille. Ce paradoxe perpétuel grisait son ima- gination, et il se plaisait à nigauder à l'aventure, bien décidé à ne rien chercher, puisqu'il était assuré de ne rien trouver à sa place normale et logique. Celui-là, après une centaine de pro- menades à l'Exposition, s'est fait une idée à peu près complète de tout ce ([u'elle contenait.

Mais le \'isiteur débile ou pressé, lui, n'a rien pu \oir. Pour lui, la leçon des choses, la fameuse «leçon àts choses», que dexait être cette Expo- sition, a été perdue. Impossible de comparer les

L'EXPOSITION DE 1^0 0. 93

produits d'une même industrie ou bien d'étudier les expositions d'un mcme peuple. Pour faire de pareils rapprochements, il fallait sans cesse courir (\{.\ Champ de Mars aux In\ alides et du Trocadéro au Coiu-s-la-Reine. Ces allées et \enues étaient insupportables. Il n'y a\ait point, dans l'Exposi- tion, un seul moyen de transport cpii fût \rai- ment pratique. Le petit chemin de fer électrique aurait pu rendre quelques serxices; mais ses sta- tions étaient trop éloignées les unes (\ts autres. Il fallait marcher, toujours marcher. A trois heures de l'après-midi, tous les promeneurs de l'Exposi- tion axaient déjà la mine fourbue.

Beaucoup de personnes se seraient encore rési- ornées à la fitisue, si on axait pris soin de les guider et de les instruire. Mais point de cata- logue, point de notices explicatixes. A chaque moment on tombait sur une vitrine mystérieuse. Quelques-unes àts expositions rétrospecti\es furent, au bout de plusieurs mois, munies d'éti- quettes, mais si rares et si \aguesl Nous étions sans doute heureux d'apprendre le nom du col- lectionneur généreux à qui nous dexions de contempler chacun de ces \ieux objets, et il eut été inconx enant de ne point rendre à sa généro-

p4 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

site rhommaoe d'une petite pancarte. Mais il nous eut été aussi fort utile de saxoir la provenance, la date et la destination de l'objet. Tout le monde nouait point sous la main un spécialiste pour se faire montrer chaque section de l'Exposition.

Au Petit Palais des Champs-Elysées, l'on a entassé tant de belles œuxres d'art, les salles con- sacrées au moyen âge étaient illustrées d'étiquettes précises et explicites. Mais, pour le xvji^ et le xviii'' siècle, on s'était contenté de disposer dans les salles les objets prêtés par les collectionneurs ou bien tirés à.t?, dépôts publics sans nous fournir l'ombre d'un renseignement. On avait bien dressé un catalogue. Mais, ou bien les objets n'étaient pas numérotés, ou bien ils n'étaient pas catalo- gués, ou bien les numéros du catalogue ne con- cordaient pas a\ ec ceux àç^i objets exposés. Il y avait une admirable collection de bustes du XV jn*^ siècle. C'était un immense plaisir de les pou- \oir contempler. Tout de même, je n'aurais pas été fâché de sa\oir quels personnages ils repré- sentaient et quels sculpteurs les avaient exécutés.

Au Grand Palais, mêmes incertitudes. Là, nous avions sous la main deux cataloo[;ues : le catalogue général de l'Exposition et celui de

V EXPOSITION DE IÇOO. 95

chaque section, publié par les commissaires étrani^ers. Celui-ci portait un numéro, celui-là en portait un autre, et, le plus souvent, le tableau en portait un troisième.

Ils ont souftert, cruellement souffert, les naïfs cjui ont tenu bon et qui ont prétendu \'oir métho- diquement l'Exposition universelle de i^oo 1

Etait-ce qu'ils étaientdécouragés parl'immensité de l'Exposition \ Etait-ce qu'on n'avait rien fait pour les intéresser aux objets exposés \ Etait-ce tout simplement que très peu d'hommes ont le goût ou la faculté de regarder \ La plupart àç.^ visiteurs défilaient dans les galeries d'un pas lent, sans une minute d'attention, s'arrêtant au hasard devant une \itrine, la toisant d'un regard indif- férent, puis reprenaient leur morne promenade. D'ailleurs, ils restaient peu de temps enfermés, pressés de se retrouver au grand air, et ils \ aguaient par les avenues et les jardins le nez le\é vers les façades, mais, cette fois, a\ec un semblant d'at- tention. Ce que le public aura surtout \ u de l'Exposition, c'est le dehors. Aussi est-il triste que ce dehors ait été d'une si grande laideur.

Lorsque nous nous indignions de l'architecture extra\agante des palais àç.?, Invalides et du Champ

Ç)G ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

de Mars, on nous rcpoiuiait toujours : « D'accord, toutes ces pâtisseries sont d'un goût détestable. Mais ce ne sont c[ue de simples décors qui \ont dans (|uelques mois s'écrouler. Nous ne les \ errons plus. L'esplanade A^?, In\alides sera dé- oragée, ni\elée, ornée de beaux parterres. C'est à peine si dans six mois nous nous rappellerons cet abominable cauchemar. Au Champ de Mars un parc \a bientôt remplacer les bâtisses de l'Expo- sition. II est donc inutile de tant in\ ectix er contre les constructeurs de tous ces palais saugrenus. »

Je ne crois pas que ces débauches de mauvais goût aient été inoffensives.

Durant sept mois, àç,^ foules ont défilé devant ces façades et elles les ont regardées; elles n'ont pas pu ne point les regarder. Certaines personnes passeront tous les jours en se rendant à leur travail de\ant le Lou\re ou devant Notre-Dame et res- teront néanmoins Aç^s années sans lever les yeux sur ces monuments, presque sans soupçonner leur existence. Mais les mêmes, si elles ne faisaient que traverser l'Exposition, donnaient un regard aux palais, et il y a bien des chances pour que ces palais ne leur aient pas déplu : croyez-en un ba- daud qui a beaucoup écouté dans l'Exposition les

V EXPOSITION DE 1 i) 0 0 . 97

propos (\t?< promeneurs. D'abord, ces édifices étaient tout blancs et tout neufs : cet air de pro- preté séduit les gens; un jour, sur le pont Alexan- dre III, j'ai entendu dus \isiteurs déplorer qu'on ait commis la sottise de ne pas gratter les In\a- lidesl Puis, il faut le reconnaître, cette surcharge d'ornements, ce délire de sculpture, ce placage de bas-reliefs et de hauts-reliefs sans aucune rela- tion avec l'architecture, cette profusion de guir- landes, de pilastres, de cassolettes, de fieurs, d'a- nimaux, d'allégories, de balcons, de loggias, de galeries, de clochetons, de minarets et de guérites, cette cacophonie de tous les styles, de toutes les fantaisies et de tous les poncifs, ce mélange de banalités sordides et d'inventions biscornues, toutes ces laideurs et toutes ces folies enthousias- ment les foules, qui confondent le luxe, fut-il en toc, avec la beauté.

Alors on nous demande pourquoi nous nous plaignons : est-ce que ces constructions n'ont pas été élevées pour plaire à la foule? Celle-ci les ad- mire : tout est bien; ces façades répondent exacte- ment à leur destination, qui est d'ébahir les pas- sants.

Le malheur est que, les façades en poussière,

ALM. DU BIBL. IJOO. 13

98 AI /^lAN.UH DU BIBLIOPHILE.

les passants coiiser\eront à tout jamais le soiueiiir de leur éhahissenieiit. L'occasion eût été bonne pour \iolenier le goût public, et, souriez de mes utopies, féleNer, raffirmer en lui offrant un spectacle harmonieux. On Ta odieusement riaoorné, on l'a entraîné dans le sens de ?>t^ pires instincts. Vous ne tarderez pas à en voir les suites pitoyables. Les architectes ne sont déjà que trop sétiuils par la Facilité de cet art nouxeau, tout en placages, cpii permet de re\étir une bâtisse quel- coiupie d\ui décor improxisé. II ne fallait pas donner à la multitude l'occasion de les pousser par son api^laudissement dans cette \oie détestable. M. Bou\ard ain'a causé, par ses exemples et ses conseils, un terrible dommage à l'architecture Française.

Voilà le legs artistique de l'Exposition univer- selle de 1^00. Et je ne parle pas à^?, deux mo- numents définitifs qu'elle laisse derrière elle : le Petit Palais et le Grand Palais, l'un dont l'inven- tion est assez élégante, mais qui porte la peine de la hâte ridicule avec laquelle il a été exécuté et déconcerte, ici, par la pauvreté, là, par l'incohé- rence de son décor; l'autre, assemblage mons- trueux d'éléments discordants, qui ressemble à

n EXPOSITION DE 1^00. 99

une gare s'é\adant d'un portique romain, le Terminus de Caracalla, et qui nous lait re- gretter cet honnête hangar du Palais de l'In- dustrie.

L'Exposition de 1900 aura donc été un pro- digieux divertissement pour les badauds. Ceux qui ont eu le temps d'y faire de longues pérégri- nations ont découvert dans ces galeries mille ob- jets pour amuser leurs yeux et exciter leur ima- gination. Aux étrangers et même à un grand nombre de Parisiens, elle a révélé la grâce de la Seine et le charme de la lumière de Paris, la plus douce, la plus mouvante, la plus délicate qui soit en aucune cité de l'univers : les crépuscules de l'Exposition ont été un enchantement.

Nous avons vu la fête s'achever, sans reoret mais non sans tristesse. Le décor n'était pas assez beau pour que sa démolition nous chagrinât. Cependant, il est cruel de penser qu'on a gaspillé tant d'eflorts pour assurer à quelques millions d'hommes At^ jouissances aussi éphémères. En d'autres siècles, une pensée d'av enir inspirait toute œuvre humaine; on travaillait pour soi et ses des- cendants; on songeait au bien-être ou au plaisir de ses successeurs; on ne bâtissait pas des édifices

I oo

ALMANACH DC lUBLIOPHlLE.

crun jour. Aujourtriiiii , nous refusons aux géné- rations lu turcs le bénéfice de notre labeur. Nous élevons wwki \ille et, six mois plus tard, nous la jetons par terre. C'est un délire d'égoïsme... Et, dans toutes les harangues officielles prononcées à propos de l'Exposition, rexient sans relâche le mot solidarité. Voilà une belle ironie.

f^Vt-AfM^

AOUT

5r2-'-X<*~^

A^natok France, poète

PAR GUSTAVE LARROUMET.

A peu près inconnu du grand public jusqu'à {'âge de quarante ans, mais grandement apprécié par nn petit nombre de poètes et d'érudits, Anatole France se révélait tout à coup, par sa collaboration au Temps j en i88^, comme un de nos premiers prosateurs. C'était un des débuts les plus éclatants, un àts plus rapides essors vers la renommée que les lettres françaises aient en- registrés en ce siècle. Une lente formation dans les bibliothèques et les musées avait amassé la richesse de pensée et de forme qui se dépensait ainsi tout à coup, avec l'aisance prodigue d'un millionnaire de l'esprit, et aussi de la science. Nous n'axions alors qu'un homme, Ernest Re-

ANATOLE FRANCE, POETE. 103

nan, qui pût nous fournir un terme de compa- raison axec le nouveau \enu pour l'alliance de l'imagination et de l'érudition, la hardiesse de la pensée, la qualité de l'esprit critique, le charme de la forme.

Les curieux se mettaient alors à chercher les premières traces imprimées du nouxeau venu et ils avaient de la peine à les trouver. Si France avait collaboré à plusieurs recueils et journaux consacrés, dont un oiîhciel, le journal de ce nom, on rencontrait surtout sa signature dans une «re- vue de jeunes», bientôt disparue, la Vie littéraire. En librairie on ne connaissait de lui que des préfaces pour quelques éditions de classiques publiées par Alphonse Lemerre, il est vrai que l'une d'elles, en tcte d'un Racine, passait pour un chefd'œuvre, et trois petits volumes : une « étude w, Alfred Je Vigny ^ publiée en i 868 chez Bachelin-Deflorenne, et deux volumes de vers chez Lemerre : les Pihvites dores et les Noces corin- thiennes , datés de i 8 yj et de i 8y6. Il va de soi que ces trois volumes devenaient bientôt introu- vables et qu'ils figurent aujourd'hui parmi les grandes raretés de la bibliographie.

Je me sais gré, non seulement de les posséder,

1 O.j- ALAIANACH Hi RI Bl.IOPHILE.

mais cl'aNoir ctc un àiti premiers, en les goûtant heauccnip, a n xoir l'indice (11111 rare talent. lis m'axaient été signalés par un ami de l'aiiteur, Frédéric Plessis, poète délicat, lui aussi, et de la même espèce que France, c'est-à-dire érudit et imaginatif. J'étudiais alors la poésie latine à la Sorhonne, a\ec Plessis, sous Eugène Benoist et, au sortir d'une conférence sur Tibulle, il allait retrou\er France et un groupe d'amis sous les arbres du Luxembour({.

C'était l'époque l'école parnassienne battait son plein. Ses chefs, Leconte de Lisle, François Coppée et Sully Prudhomme étaient populaires, Anatole France entretenait a\ ec eux des rela- tions d'amitié ou de déférence. Mais, selon \^^ termes de Catulle Alendès, l'un ^^'i> maîtres et l'historien de l'école, dans la Légende du Pur nasse iontcmpiirahi , il n'était pas «du premier mou\e- ment parnassien», mais de «ceux qui xinrents'v rallier plus tard •>k

Pourtant, il axait à peu près l'âge de Coppée et de Sully Prudhomme, et la qualité de ses vers le rendait parfaitement digne de prendre place à côté d'eux, sur le même rang. S'il paraissait alors LUI débutant et un disciple, c'est d'abord qu'il

ANATOLE FRANCE, POETE. 105

écrixait peu et à ses heures. Puis, sa voie et sa vocation foncière n'étaient pas de ce côté. La critique littéraire et la chronique devaient les lui révéler. C'est par elles qu'il allait créer un genre que j'appellerai, faute d'autre terme, le roman d'idées, un roman dans lequel la fiction n'est qu'un fil léger dont se sert, pour lier les feuilles de son inventaire, le scepticisme le plus hardi et le plus séduisant qui se soit exprimé depuis Mon- taigne.

Anatole France est donc, comme poète, un parnassien de la deuxième heure. L'expression est même de toute exactitude au point de vue bibliographique. Le premier volume du Parnasse contcmpm-aïn , publié en 1866, ne contient rien de lui, mais deux pièces Aç,?, Poèmes dorés figurent dans le second, publié en 1 87 i , et les Noces co- rinthiennes ont paru pour la première fois dans le troisième, publié en i 8y6.

La physionomie d'Anatole France dans l'école parnassienne \ ient d'être exactement retracée par un des fondateurs de cette école, Xavier de Ri- card, qui en a écrit l'histoire, comme Catulle Mendès, sous le titre modeste de Petits mémoires sur le Parnasse. Après avoir précisé ?>ç.?, débuts et

ALM. DU BIBL. lf;uo. \\

106 ALUAXACH Di lURl lOPHlLE.

caractcrisc son talent, X. de Ricard ajoute : ^ Je n'insisterai pas ici sur la très haute \aleur du poète cpie lut France; je regretterai pourtant que sa rcnoninice de prosateur ait relégué ce poète un peu trop au fond dans la jiénonibre. » L'opinion de tous les lettrés cpii connaissent les \ers de France, - et aucun d'eux ne peut plus les ignorer aujourd'hui, car, réunis dans la Petite hihlunlicque Interdire de Lemerre, ils sont désor- mais <à la portée de tous, compense amplement ce qui peut manquer à France poète comme re- nommée populaire. Puis dans ses débuts de poète doublement rare, par la c[ualité et la quantité, le grand prosateur est en germe. Cette pénombre est une aurore.

Par ses origines et ses préférences intellec- tuelles, France est un grec, un atticpie, un fils de Platon et de Lucien. Ce grand sceptique a une religion, celle de la divinité essentielle de la Grèce, Pallas Athéné, protectrice d'Athènes, la seule qui ait surxécu «à la ruine de l'Olympe, la seule dont le culte, non seulement, ait duré dans le triomphe du christianisme, mais qui, peu

ANATOLE FRANCE, POETE. i 07

à peu, depuis la renaissance de l'antiquité et l'a- vcnement de la science, ait attiré et groupé tons les esprits libres, dans une résurrection du paga- nisme; Pallas Atliéné cpii de\'ait inspirer, à la hn de notre siècle, cet incomparable chef-d'œuvre, la Prière sur /'Airûpûlc , iï^vuim Renan.

C'estaussi par une prière à Pallas que s'ouvrent les Pthincs dorés , car cette pièce est une ode à la Lumière , et cpi'était Pallas sinon une personnifi cation de la lumière, dont la pureté se reflétait dans ses veux pers \

Or, France chantait :

Sois ma torcf, o Lumière I et puissent mes pensées,

Belles et simples comme toi. Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta toi

Leurs tormes toujour-. cadencées!

Donne à mes yeux heureux de voir longtemps encor

En une volupté sereine, La Beauté se dressant marcher comme une reine

Sous sa chaste couronne d'or.

Cette lumière est celle '\^s grecs, I'î/^v <^co?, la douce lumière, dont le besoin et l'admiration entraient dans leurs yeux ài:?> qu'ils s'ouvraient, et dont ils exprimaient le regret au moment de les fermer à jamais. Elle baigne les collines et la

loS AL/MANACH DC lUBLIOPHILE.

nier, les statues et les li\res de la Grèce; elle éclaire la pureté des formes et àit?> couleurs; elle pénétre les esprits de clarté; elle en chasse les oinhrcs et les lantomes; elle est l'enneniie de toute ericur;elle apporte partout avec elle l'ordre, le charnie, reurythniie; elle est la mère ou la sœur de la raison.

D'elle aussi naît la beauté, cpii parait avec elle et sans elle ne serait pas. Aphrodite est sortie du sourire de la mer, dans un rayon et d'un rayon.

Anatole France n'aura pas d'autre religion que celle de Pallas. Il adorera la lumière engendrant la heauté, lumière des idées et beauté de la f(^rme. Il sera de ceux poLu- lescpiels n'existe aucime xérité révélée, c'est-à-dire imposée; de ceux que le mystère attire, mais pour le pénétrer ou le dissiper, qui veulent porter la lumière dans toutes les ténèbres, pour qui la vérité seule a Aa-i, droits et un prix. En toutes choses, il vou- dra la beauté, forme xisible de la vérité, c'est-à- dire de la raison, de l'ordre et de l'équilibre. Il aura le mépris de la laideur; il la dénoncera et la raillera; il la montrera illogique et ridicule. Tous ses poèmes sortent de ces deux sources, vérité et beauté.

ANATOLE FRANCE, POETE. 109

Mais surtout, le double amour de la vérité et de la beauté sera l'inspiration de toute son œu\ re et, par là, le grand prosateur est contenu tout entier dans le charmant poète. L'auteur de Jérôme CoiguûrJ et du Lys rouge est le même cpie celui Aç.i Fohues dorés et des Noces corintliïennes.

En attendant cpie la nécessité du traxail, l'am- bition et la nécessité de défendre son idéal lit- téraire obligent France à donner toute sa mesure, il doit à son double culte de l'idée et de la forme son originalité dans le groupe dont il fait partie. Car on sent et on décrit plus qu'on ne pense dans l'école parnassienne. France y est une excep- tion au même titre que Sully Prudhomme. Le pessimisme de Leconte de Lisle est une philo- sophie courageuse et hautaine, mais courte. François Coppée s'inquiète plus de sentiment que de métaphysique. Catulle Mendès et Verlaine sont aussi de purs sensuels ou sensitifs. Tous s'in- quiètent peu d'érudition. Sully Prudhomme lui- même ^t\\ tient aux sciences de raisonnement. France, lui, ne se contente pas de sentir et de

IIO AIMAXHII m Hini.lOl'HlIE.

\oir: il y^^us^^; et il sait. L'histoire fattire; c'est un archéologue, un collectionneur, un curieux. Il c\oc|ue les plus helles et les plus justes images que nous aNons de la \ ie gréco romaine depuis André Chéiiier, A ce point de \ue, il laisse loin derrière lui, non seulement les parnassiens, mais les romantic|ues, le Bii'iii d'une ilamc roiuû'mc , de Vigny, et la Mclœn'is , de Houillet. .Je le rappro- cherais de Gautier pour l'intensité de la \ision, si Gautier ne s'était abstenu de penser, La \ue d'une signatLH-e de Marie Stuart le fait rc\er; il en hit sortir une évocation sensible et idéale, le corps et l'âme de la reine charmante et cri- minelle.

De l'école comnume, il a le culte de la forme exacte et précise, serrée de dessin et juste de couleur. Comme elle, il réagit contre le laisser aller et la négligence dans lesquels sont tombés les romantiques, à la suite de Lamartine et de Musset. Il n'ira jamais, comme ses amis, jus- qu'à la dureté métallique, à l'abstraction sèche ou au |)rosaïsme bourgeois. Il garde toujours quelque chose d'aisé et de moelleux, de rêveur et d'imprécis ; il a même quelque chose d'un peu fluide.

ANATOLE FRA.XCE, POETE. i i i

Ceci est un autre moyen de le distinguer et de le reconnaître dans la physionomie commune de l'école, une des raisons de son originalité. Ce serait aussi , par un relief et une fermeté moindres, la cause de c[uel(|ue infériorité dans une école (pii \aut surtout par le travail de la forme, si dans son œuvre de maîtrise, les Nûces corinthiennes , il n'était arrivé à la perfection de sa manière par àti vers aussi fermes, aussi pleins et aussi colorés c|ue les meilleurs de l'école, mais d'une grâce et d'une douceur qifil est seid à réaliser.

Ces Noces corintliiennes sont dans l'œuvre entier d'Anatole France, prose et vers, le centre auquel tout se ramène, car tout y est contenu en germe. Le poète y a mis au complet son esprit et son cœur, l'expression de ses deux cidtes et comme la profession de la foi qui les inspire.

Cette foi est tout antique. France n'a pas be- soin de dire expressément qu'il se range parmi ceux qui regrettent le temps

le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux.

Tout son œuvre le laisse entendre et l'in- sinue. Il a trop de tact pour afficher une incré-

I I z ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

dulité capable de peiner les âmes que le christia- nisme élève et console. II a trop le respect de la perfection morale qu'il inspire et nourrit pour ne pas le comprendre et l'admirer. Il apprécie à leur prix les vertus nouvelles qu'il a fait fleurir dans le monde. Mais il a le regret à.ç.% ruines qu'il a causer pour s'établir.

Surtout, il ne tient pas pour «barbare», comme dit Musset, le monde qui a donné nais- sance au «siècle d'or»

le vieil univers tendit avec Lazare De son front rajeuni la pierre du tombeau.

La «renaissance» par la main du Christ lui semble achetée bien cher. Il estime qu'avant la venue du Sauveur le monde était aussi heureux, plus heureux même. «Une immense espérance» n'avait pas traversé la terre; l'homme bornait ^ts désirs à ce que la terre lui oflrait et il en jouis- sait avec quiétude. Igiwt'i niilla cupuio.

Les Noces ccrïntlùennes mettent en scène le conflit du paganisme finissant et du christianisme naissant. A la manière dont elles le présentent, malgré refi"ort pour tenir la balance égale, on devine de quel côté pèseraient les préférences du

ANATOLE FRANCE, POETE. 113

poète. Il n'y a que raison dans les paroles et les actes du païen Hippias, qui suit la nature et dé- tend les anciens dieux. Il y a un trouble déchi- rant dans le cœur de sa fiancée Daphné, qui embrasse le christianisme avec le regret mortel de ce qu'elle perd en quittant la vieille religion de Pallas et d'Aphrodite. C'est non seulement le fanatisme, mais l'égoïsme qui font exiger par la \ieille Kallista le renoncement de sa fille à l'amour et l'abandon complet au dieu jaloux. L'évéque Théognis a beau fiéchir devant l'amour et la mort la rigueur de la foi nouvelle, et rendre à Hippias, pour un baiser suprême, celle que sa mère avait fiancée au Christ. Nous plaignons Hippias demeuré païen et Daphné qui abjure le christianisme à peine embrassé; nous sommes avec eux contre la chrétienne.

C'est tout ce que le poète a voulu. II n'est pas de ceux qui ont besoin de déclamer; il lui suffit de peindre.

Et il peint délicieusement. Dans les Pocmcs dorés , les sujets sont pleins de pensée délicate et profonde, mais l'artiste fait encore son apprentis- sage et la qualité de l'expression n'est pas toujours égale. Il y a plus ou moins de bonheur dans la

ALM. DU U113L.

1 l4 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

rencontre Ats images et dts mots. Dans les Noces corinthiennes , il n'y a pas une faiblesse, pas un vers qui ne soit parfait d'aisance et d'cicgance, de fermeté et de fini. Dans sa mesure et son objet, ce poème égale tout ce que la poésie française peut ofit"rir de plus achevé. Bien plus, je ne vois rien qui nous en ofire l'équivalent. Cette pensée et cet art rappellent à la fois Racine, Chénier et Renan.

Rappeler ces trois grands artistes et ne res- sembler à aucun, est-il plus rare originalité? D'autres poètes fondent en bronze; ils ont plus de vigueur, de sonorité, de fermeté et aussi de dureté. Celui-ci a sculpté dans le marbre le plus pur. L'œuvre qu'il en a tirée est harmonieuse et aisée comme la statuaire grecque.

Enfin, une pensée l'anime, que la Grèce, en son beau temps, n'a pas connue : la mélancolie. Car il y a de la tristesse dans la sérénité du poète et la douleur se cache derrière son sourire. Mal- gré son détachement de philosophe et sa sérénité de sceptique, il ne peut se consoler de ce que le monde a perdu avec \ç.i anciens dieux. Il re- grette Pallas et Aphrodite.

Du moins emploie-t-il son art à les ressusciter;

ANATOLE FRANCE, POETE. I l 5

il relc\e dans son âme leurs statues abattues; il nous convie à les adorer avec lui. Venu après le Christ, il a pris sa part de l'idée chrétienne; elle est entrée dans son âme, à lui aussi; elle lui a donné le besoin de la pitié qui n'était pas un sentiment antique. Mais à cette acquisition, de tout prix, certes, d'un prix inestimable, me semble bien se borner tout ce qu'il doit à la foi nou\ elle.

Beauté et vérité, telles sont les inspiratic^ns que va sui\re le grand prosateur qui est en aerme dans le poète des Pohnes dorés et (\t?> Noces cor'iniliïennes. Pallas et Aphrodite demeu- reront ses dieux.

Entre st?, derniers \ ers et ses premières pages de prose, j'entends celles qui seront lues aus- sitôt par le grand public, Anatole France con- tinuera une longue et lente préparation par le commerce àts li\res et l'expérience de la vie. C'est elle qui lui permettra de faire le début le plus tardif et le plus soudain à la fois qu'enre- gistre l'histoire de la littérature française en ce siècle. A ses divinités antiques, il joindra une troisième muse que les Grecs n'avaient pas per- sonnifiée, mais c[ui est la fleur de leur pensée,

I i6

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

l'ironie, c'est-à-dire le sourire de Miner\'e, le pli du dédain sur la lèvre divine.

Culte de la vérité et de la beauté, ironie et pitié, science et inspiration, grâce de la pensée et perfection de la forme, c'est tout Anatole France, et il est déjà tout entier dans ses \ers.

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Gfiyot de Villeneuve

PAR D'EYLAC.

En 1 8(^ j , quaiul M. de Ligiierolles mourut et qu'on annonça la prochaine dispersion de sa col- lection si complète de livres anciens, ce fut, parmi les amateurs de la vieille école, un cri unanime: « Heureusement que la bibliothèque Guyot de Vil- leneuve subsiste; sans quoi I'c^ju pourrait sceller la tombe de la bibliophilie classique. »

L'année sui\ante, le baron Pichon donnait, pour cause de \ ieillesse, sa démission de président delà vénérable Société des Bibliophiles françois, dont il avait dirigé les destinées durant cinquante ans. D'un avis unanime, la Société décida qu'un

BIBLIOTHEQUE GUYOT DE VILLENEUVE. I l f)

seul (le sts membres poux ait le remplacer: M, G. de Villenein e.

Voilà dans quelle estime étaient tenus le bi- bliophile qui mourut à son tour il y a deux ans, et la riche bibliothèque qui va ctre lixrée aux enchères, elle aussi, moitié en la présente année icjoo, moitié l'année prochaine.

L'homme demandait à être connu de près pour ctre apprécié à toute sa valeur. J'ai été honoré de sa bienveillance; j'ai pu apprécier tout ce qu'il y axait en lui de bonté derrière dts apparences un peu froides. Quand on fouillait, on découvrait dts> trésors de goût et d'érudition qui étaient comme son «jardin secret». Sous des dehors d'une impassibilité voulue, une passion violente coLixait, se fortifiait de jour en jour, grandissait avec l'âge: la passion du livre.

Oh ouil il aimait les livres. Cela le prit, lui- même a précisé la date, en iB^4- ^^ <^tà\t très jeune. On vendit cette année-là la bibliothèque Renouard; il y fit sa première acquisition : un exemplaire de la Ndturc des Choses , de Lucrèce, édition de 1^68. Le choix de l'ouNiMore ne ner- mettait pas de pressentir son orientation future; car la collection formée par lui est essentiellement

1

1 2 0 AL.UANACH DU lUIUJOrHILE.

une collection française; la littérature nationale, du début du xV siècle au début du xix% y est représentée de la façon la plus complète; les litté- ratures anciennes, au contraire, et surtout les lit- tératures étrangères ont été visiblement négligées. Mais le choix de l'exemplaire, en grand papier, enrichi de pièces rares, recouvert par Derome d'une élégante reliure avec dentelles, dénotait déjà le goût de l'amateur qui allait se signaler par la recherche de tout ce qui serait objet de curiosité ou œu\ re d'art.

A partir de ce moment, le jeune de Villeneu\e appartenait à la bibliophilie; elle s'était emparée de lui ; elle le tenait bien et poin- toujours. Les voyages qu'il fît ne l'arrachèrent pas à son étreinte: au loin comme à Paris, il cherchait et il décou- vrait àç.î, livres. Beaucoup cherchent; tous ne trou\ent pas; lui savait trouver. Il occupa de hautes situations administratives; son cabinet de préfet de Seine-et-Marne, quelque zèle qu'il mit à l'accomplissement de ^t^ fonctions, ne l'empc- chait pas de soigner son « cabinet » de livres rares. Ses chexeux blanchirent, et le feu sacré qui le dévorait n'en devintque plus ardent. L'implacable maladie le terrassa, elle détruisit lentement ses

BIBLIOTHEQUE GUYOT DE VILLENEUVE, i 2 l

forces physiques, non son amour du livre, et il mourut comme le héros de Charles Nodier, ou plutôt comme Charles Nodier lui-mcme, «entre un Du Seuil et un Padeloup^).

A son entrée dans la carrière, il axait été admis dans l'intimité d'amateurs de haute marque, tels le « hon )) Cicongne et le marquis de Ganay, le comte de Lurde et Victor Cousin, cpi'il rencon- trait chez le célèbre libraire Potier, il fré- quentait assidûment. Il fut ainsi un trait d'union vivant entre deux générations de bibliophiles, celle dont il avait été l'élève et qui a disparu, celle dont nous sommes et qui l'honorait comme un maître.

Son mariage avec M"'' de Montalivet lui avait permis de joindre aux livres àé]d. assemblés par lui ceux qu'avait réunis son beau-père. Pendant quarante ans et plus il ne se lassa point d'enrichir ce premier fonds, améliorant sans cesse, se mon- trant de plus en plus exigeant pour la qualité et méticuleux sur la « condition ».

Aussi, quelle étonnante réunion de livres sans défauts, parfaits, exceptionnels, hors ligne!

Il avait entrepris de rédiger lui-même le cata- logue de sa bibliothèque. Ce soin occupa ses der-

AI.M. nu BIBL. Uioo. \C>

122 ALMANACH DC BIBLIOPHILE.

nières années. II voyait et revoyait les épreuves, mais il ne donnait jamais le «bon à tirer w, par la raison qu'il se réservait toujours d'intercaler de nouveaux « numéros » entre ceux qu'il décrivait. De fait, il acheta jusqu'au dernier moment de son existence.

Tel qu'il le laissa, son travail a beaucoup servi à l'érudit libraire chargé de sa vente, M. Edouard Rahir, qui en a respecté les divisions et l'ordre général. M. de Villeneuve, par exemple, a\ait trou\é préférable de grouper dans un ensemble tous les écrits d'un même auteur, malgré la diversité <\ts genres. Prenons Bossuet : d'après l'usage généralement admis, ?>ç,?, œuvres sont dis- séminées partie sous les rubriques Théologie mys- tique ^ Théologie polémique, etc., partie sous la rubrique Rhétorique , partie enfin sous la rubrique Histoire. Chez M. de Villeneuxe on trouve réu- nies toutes les éditions originales de Bossuet, car il les possédait toutes, dans l'ordre des dates de publication. N'est-ce pas mieux f

Pareillement, on trouve ensemble tous les livres à figures des xv'' et xv!"" siècles d'abord, du x\\f ensuite, puis du xviiT, si particulièrement riche. Cette méthode facilite les recherches; elle

BIBLIOTHEQUE GUYOT DE VILLENEUVE, i 23

permet d'embrasser d'iiii coup d'œil les richesses de la bibliothèque dans chaque genre.

Un autre trait distingue du commun des « cata- logues de vente après décès )j celui de M. de Vil- leneu\e: dts souvenirs y sont relatés, de même que (\iis appréciations personnelles y sont consi- gnées. On voudrait que la part faite à ces souve- nirs et à ces appréciations fût plus considérable encore. On regrette que M. de Villeneuve se soit montré trop laconique parfois dans ses com- mentaires écrits, comme aussi il se montrait circonspect à l'excès dans la conversation. II semblait craindre avant tout qu'on ne l'accusât de se vanter, ou de rabâcher. Bien sou\ent il en dit juste assez pour laisser entendre qu'il pourrait en dire beaucoup plus. Mais ce qu'il dit est toujours intéressant. On y trouve la preuve de l'étude approfondie qu'il faisait de chaqne exemplaire, du soin avec lequel il « collation- nait» ses livres, de la connaissance parfaite qu'il en avait.

Ce n'est pas à lui, certes, que futad\ enue la fâ- cheuse a\enture narrée à la l">age <yÇ) de son cata- logue, sous le 220. Le livre qui est inscrit sous ce numéro est un <\ts quatre exemplaires jusqu'à

16.

I 24 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

présent coiiiuis de l'édition originale (\^?, Caractères de La Bruyère, 1688, avant les cartons , c'est-à-dire a\ ec le texte primitif que l'auteiu- crut devoir, au cours de l'impression , modifier en quinze endroits différents. «L'exemplaire, nous apprend M. de Villeneuve, axait été cédé au libraire Rouquette par un bibliophile auquel ces particularités si im- j")ortantes axaient échappé. Il me fut signalé obli geamment par M. Harisse et je m'empressai de m'en rendre acquéreur. » Ce n'est pas M. de Vil- leneuxe qui se serait rendu coupable d'une sem- blable inadx ertance: il connaissait trop bien et trop à fond ^ç.?, lixresl Je note, en passant, qu'à son obligeante entremise le grand public doit d'avoir été initié, par les notes de M. Servois dans la col- lection <\(t^ Grands écrivains , à ces xariantes si curieuses pour l'histoire littéraire. Toujours en passant, je constate c[ue la bibliomanie, ^ pour prononcer le mot bibliophilie à la façon de cer- tains railleurs, n'est pas forcément ridicule ni tout à fait stérile. Remarquez que si elle a révélé des textes inconnus de La Bruxère, elle a suscité A(t^ découvertes analogues pour Montaigne (lisez la note du i()8 de notre catalogue); pour La Rochefoucauld, dont M. de Villeneuve

nfBLfOTHEQUE CUYOT DE VILLENEUVE. I 2 )

possédait (n" 212) une édition antérieure à la première édition qui est de 166 y, poiu" MolièrCj regardez plutôt l'exemplaire de l'édi- tion de 1682, que possédait M. de Ville- neu\e. Aussi bien vous pourrez le revoir : il ne sera vendu que l'année prochaine, en i^oi. Il a une histoire; il appartint au lieutenant-gé- néral de police de La Revnie. C'est pourquoi, sans doute, il échappa aux corrections que su- birent presque tous les autres exemplaires de la même édition. Il contient, notamment dans le Festin de Pierre , les nombreux et significatifs passages qui furent modifiés on supprimés en cours d'impression. La Bibliothèque Nationale ne possède pas ce «premier état» de l'édition. Un seul exemplaire identique à celui-ci, mais ne présentant pas le même intérêt de provenance, a été signalé : c'est celui qui fit partie de la vente Rochebilière (1882) il fut, nous dit M. de Villeneuve, «poussé par deux amateurs passion- nés et adjugé à l'un d'eux au prix fort éle\ é de I ),6oo francs, plus les frais». Le même exem- plaire a passé de nouveau en \ente cette année : il n'a plus réalisé que le prix, fort honorable d'ail- leurs, de 8,) 00 francs.

I 2.() ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Alil ces impressions du xvii*^ siècle, faites sous les veux des auteurs, sous la surxeillance aussi de la police du Grand Roi à laquelle présidait le Sieur de La Re\nie, au moyen de la presse à bras dont la sage lenteur permettait les «repen- tirs»! Leur étude donne lieu à d'innombrables remarques. C'est un champ presque inépuisable. Tenez, un exemple, qui me permettra de rele- \er une petite erreur de l'observateur ]iresque impeccable, de l'analyste presque infaillible que fut M. de Villeneu\e.

C'est encore de Molière qu'il s'agit, et à^i deux éditions si rares de ses Œuvres _, l'une, la |>remière, datée de 1666, l'autre datée de 167J. On sait que les deux premiers volumes de la seconde ont exactement le même nombre de pages que les deux volumes qui forment, à eux seuls, toute l'édition de 1666. On sait éga- lement que cette circonstance fît croire à àts bibliographes peu experts que les deux premiers volumes de 16'- j n'étaient autres que les deux \olumes de 1666, a\ ec (\ts titres renouvelés, mais qu'un examen plus minutieux a fait recon- naître que ce n'est pas la même impression. Pre- nez maintenant la note de M. de Villeneuve,

BTRLIOTHEqUE CUVOT DE VILLENEUVE. \ 27

(hms la partie du catalogue qui ne subira les en- chères qu'en i c)0 1 (n" 862). Il semblerait que, d'après lui, le moyen de discerner la seconde im- pression de la première serait d'aller à la p^ige 3^ du tome I. Je cite : <■<■ K la ligne i4» édition de 1666, on lit : "Viste, \enez nous attendre icy f< dedans le conseiller Ôl^î, grâces. » Dans la réim- pression, on a corrigé ainsi : « Viste, venez nous tendre icv ... etc. »

Pardon, il y a une erreur. D'autres re- marc|ues très nombreuses permettent de discer- ner les deux impressions, mais celle-là est sans \aleur. Ce n'est pas dans l'intervalle de 1666 à 1673, c'est au cours même du tirage de 1666 que le mot attendre fut signalé comme une faute rendant la phrase inintelligible et qu'il tut cor- rigé.

Il \' a à^^ exemplaires de première émissiûn de 1666, tel celui de M. de Villeneuve, qui portent le mot attendre; il y en a d'autres, de seconde émission , mais qui pourtant ne sont pas de la réimpression, l'on peut lire le mot tendre.

Je m'excuse de m'être attardé sur ce petit dé- tail, mais les occasions de trouver en défaut la

128 ALAIANACH DU BlIillOrHfLE.

science I)il)liograpliit|ue de M. de Villeneiue sont si rares! J'ai saisi celle-là.

A M'ai dire, j'en sais une autre; mais ici, je crois fort c[ue ce n'est point sa science qui fut en défaut et que, si le catalogue rédigé par lui renferme une inexactitude, ce fut une inexacti- tude intentionnelle. Nous rencontrons ici quel- que chose de plus intéressant qu'une subtilité bibliographique; nous rencontrons, si je ne me trompe, un trait de caractère.

II possédait un exemplaire des Contes de Per- rault de i6c)", Paris, Claude Barbin. Livre rare et rarissime 1 C'est le merle blanc des collection- neurs d'éditions originales françaises. Très beau, très pur, l'exemplaire appartenant à M. de Ville- neuve provenait de Charles Nodier. Se reposant dans une douce quiétude, son possesseur sa\'Ou- rait la joie légitime de se considérer comme dé- tenteur d'un des quatre ou cinq exemplaires connus de cette édition originale.

Or, il V a quelques années, le bruit se répan- dit d'une singulière découxerte, à laquelle je puis

nfULfOTHEQUE CUYOT DE VILLENEUVE. I 29

dire que je ne lus pas étranger : ces (|uatre ou cinq exemplaires sont tout ce qui reste non pas d'///?^ édition, mais de Jeux éditions données par le libraire Barbin en l'année i^c^y. Et les difté- rences très caractérisées qui séparent les deux édi- tions furent indiquées, et de cet examen il ré- sulta que M, de Villeneuxe, au lieu d'avoir la vraie première édition, n'avait que la seconde. Cette constatation l'afHioea. S'il avait eu la possibi- lité d'acquérir la \'raie première édition, il l'eût acquise. Ne le pou\ant pas, il voulut se con- xaincre que son exemplaire. . . n'était pas de la seconde. Et, en eftet, je lis dans son catalogue ( 1,0 jt) : «On a relevé âç:s diftérences de texte sans importance entre les exemplaires qui n'ont pas l'errata et ceux il a été placé, w Diffé- rences sûus ïinporiduce, alors c|u'il s'agit de deux éditions distinctes sous la même date! M. de Villeneuxe n'ignorait pas ce qui en était. Ce fut sa volonté qui fut rétive. Je le vois encore me disant, son exemplaire à la main : «N'est-ce pas que c'est sans importance?» Et il y avait dans son regard de bibliophile passionné quelque chose de si touchant que je me laissai aller à lui ré- pondre : «Les diftérences pourraient, de fait,

ALM. DU BlIiL.

1 30 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

ctre plus importantes. M II tut réjoui. Je note l'iii- cideiU, parce que jamais je ne me rendis mieux compte de l'amour qu'il axait voué aux livres si patiemment et si ardemment choisis par lui.

Aussi, comme il les avait étudiés! Comme il les axait fouillés dans tous leurs replis I II faut lire son étude, par exemple, sur la si précieuse lettre autographe de remontrances adressée par Féne- lon à Louis XIV, vers 1 6^4 (ï"*" -8 du cata- logue). Il fuit lire sa dissertation sur lesplendide manuscrit du xvT' siècle, /^r^'t^'j" Pid (n" 7], orné de miniatures qu'il a restituées à leur auteur, le célèbre Geoftroy Tory. Mais c'est surtout à propos du manuscrit inscrit sous le numéro 2 cju'il a donné la pleine mesure de son érudition serx ie par un Hair et une sorte de s*ins dixina- toire qui firent de lui notre maître à tous. Ce manuscrit, d'ailleurs très beau en lui-même, était, à l'époque il le paya i 2,000 francs à un amateur anglais, en 188-^, considéré comme une énigme indéchiffrable. Certes, il portait àiis annotations, et àts mentions même bizarres, et des armoiries ; mais il semblait que tous ces signes, par leurs contradictions ou leur incohé- rence, rendissent plus insoluble le problème de

nrULIOTHEQUE GUrOT DE VILLENEUVE. I 3 l

I;i pi'o\enaiice. M. de Villeneuve se mit ;i la tâche; il se promit à Iiii-mcme d'arracher au sphinx son secret, au manuscrit la clef de ses mystères. Et il se tint parole. Et de ses recherches est sortie une maoiiifi([Lie pLd)ncation éditée par la Société (\qs Bibliophiles françois. Et de cette pu- blication il résulte a\ ec la dernière évidence que ce manuscrit fut le Livre d'Heures du maréchal de Boucicaut, qu'après avoir été exécuté pour lui à la fin du xiv'' siècle, il arriva, après diverses péripéties, entre les mains de Diane de Poitiers, puis fut offert par le roi Henri IV à la marquise de Verneuil, laquelle le transforma en son «livre de raison», puis devint, on ignore comment, la propriété de ce même La Reynie, dont j'ai parlé plus haut, et enfin, par un itinéraire resté in- connu, passa en Angleterre d'où M. de Ville- neu\'e le ramena pour le rétablir en sa haute dignité de grande relique historique. . .

Des reliques 1 La bibliothèque en est pleine. M. de Villeneu\e fut un àç.i premiers, parmi les bibliophiles de l'ancienne école, à comprendre

\ ^2 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

et à rechercher les « provenances )>. Il en possé- dait d'innombrables et des plus précieuses. Tous nos rois, depuis François I*^"", étaient représentés dans sa collection par des exemplaires qui étaient presque tous de jiremier choix : à citer, entre \ingt autres, le 223 aux armes de Henri II, et le n" 172, aux armes de Catherine de Médicis. D'autres personnages, qui se peuvent appeler les rois de la bibliophilie, comme Grolier et Maïoli, de Thou, et Longepierre, et d'Hoym , figuraient sur sts, tablettes avec non moins d'éclat. Il y avait aussi ia « Grande Mademoiselle », la vente de l'année prochaine comprendra un exem- plaire de sts «Portraits», sts armes, la Du- chesse de Bourgogne, M'"*" de Chamillart, dont les reliures étaient si exquises, M'"*" de Main- tenon et M'"*" de Montespan, M'"" de Pompadour et la Du Barry, quels assemblages I Marie- Antoinette et la princesse de Lamballe. Il y avait àcs, cardinaux, par exemple Richelieu dont les armes décorent un exemplaire àts Seiitinicnts de l' Académie sur le Cui. Il y avait des Papes, no- tamment Innocent XI et Clément XI; leurs in- signes furent frappés sur dit% exemplaires du Dis- cours de l'Histoire universelle et de la Politique tirée

BrniJOTHEQUE CVYOT DE VILLENEUVE, i 3 3

de r Ecriture sainte , à eux ofterts en hommage par BossLiet lui-mcme ou par ses héritiers. If ne paraît pas que ces hommages, comme le dit M. de \illeneu\e, eussent été accueillis axec fa- veur. Au lieu d'ctre classés dans la Bibliothèque Vaticane, ces exemplaires allèrent chez les reven- deurs de Rome, et ils eurent malheureusement à souirrir d'un mancjue absolu de soins avant d'ctre recueillis, deux cents ans plus tard, par M. de Villeneuve. M. Brimetière n'avait pas encore passé par Rome et il n'y axait pas remis notre orand Bossuet en honneur!

Comme il fut au premier rang Aç^i, bibliophiles ses contemporains pour le culte à^?> «prove- nances», M. de Villeneuxe fut un initiateur dans la recherche des beaux livres illustrés et aussi àfs» dessins du xviii" siècle. Qiielques années de moins sur sa tcte et il aurait, j'en suis convaincu, pris goût au livre moderne. Je l'ai \'u, dans les derniers temps de sa vie, s'intéresser vivement à àt?, publications de Conquet, de Ferroud, d'Ed. Pelletan . . . Un jour que j'avais l'honneur de lui montrer, chez moi, quelques-uns de ces beaux livres dans àç,^ reliures non moins modernes, je surpris chez lui des signes d'une curiosité très

'54

ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

é\eillée. Puis, repoussant ces livres tentateurs : «C'est trop tard, fit-il, je suis trop \'ieux. »

L'homme qui s'exprimait ainsi était plus qu'un riche collectionneur; c'était même pins qu'un érudit; c'était, dans toute la force du terme, un amateur dont l'esprit était ouvert à toutes les formes du beau. C'était un maître. Ses hxres vont ctre dispersés. Sa mémoire restera.

M

ars I Qoo.

oct^obre:

^ 4 ,/li'^''

Le

Marché du Uvre

PAR PIERRE DAUZE.

Les années se sui\ ent et ne se ressemblent pas en matière de vente de livres. Celle-ci voit prédominer le li\re ancien, celle-là n'enregistre que àç.'î, lix'res modernes, car ce cpii peut paraître bizarre, voire même illooique, c'est ([ue les belles bibliothèques ([ui de\raient, suixant le simple bon sens, être constituées par ce que peuvent otH'rir de plus précieux en manuscrits et imprimés les temps passés et présents, sont presque toutes établies dans un esprit déterminé. Tantôt elles sa- crifient le présent, tantôt elles écartent le jxassé. Il est fort rare de rencontrer l'amateur éclectique, qui consent à culti\er l'im sans néoljger l'autre.

La raison de cette anomalie ne semble pas diffi-

LE MARCHE DU LIVRE. 137

cile à incli([uer, mais ce faisant, nous causerions trop de plaisir aux uns et risquerions d'indisposer trop les autres. Mieux \aut donc nous taire, et observer la regrettable démarcation cpii parait devenir de plus en plus la règle parmi nos con- temporains; notre compte rendu, s'en inspirant, s'attachera donc successixement aux ventes de livres antériem^s au xix*^ siècle et à celles de lixres modernes.

Si l'on ^ç.\\ tient à la constatation brutale des chiftres, on remarcpiera que les premières ventes atteignent toujours des totaux supérieurs en tant que valeur matérielle. C'est qu'elles contiennent presque toujours un certain nombre de raretés bi- bliophiliques, quelques-unes uniques. Ayant, par suite, un état civil souvent très compliqué, mais parfaitement clair qui permet de sui\re leurs étapes successives à tra\ ers le:^ collections de leurs multiples propriétaires, ces raretés atteignent des prix éle\és, et même de plus en plus considé- rables, ainsi qu'on le \erra, ce qui prouve que la recherche de ces numéros sensationnels, loin de se calmer, s'enfièvre davantage.

Nous ne pouNons énumérer ici les pièces se- condaires, nous constaterons toutefois qu'elles sont

AL.M. nu BIBI.. If^oo. 18

,3S

AL/MANACH DU BIBLIOPHILE.

l'objet d'une demande plus tiède. Souvent leurs prix sont inférieurs à ceux payés par leurs anciens propriétaires, sans qu'on puisse dire que les ama- teurs fassent défaut.

Les orandes ventes de i 8(

^ ^^ ^^ ..^ -^99, en ii\res an- ciens, ont été nombreuses. Nous n'en citerons que deux de mémorables, qui ont produit, l'une, celle de la bibliothèque de feu M. le baron de Ruble, 218,539 ^i''i"cs et l'autre, celle de M. Bordes, 135,120 francs.

On sait que la collection Aw baron de Ruble n'avait pas été formée par lui, mais par son oncle, M. de Lurdes, et qu'il y a\'ait seulement ajouté un certain nombre de x'olumes. Ces livres en parfait état n'avaient qu'un défiut, celui d'a- voir été, comme ceux de M. de Lignerolles, en- levés de leurs reliures primitives pour être ha- billés en maroquin, par le même artiste relieur, d'ailleurs, Trautz (et Trautz-Bauzonnet). C'est dire que ces reliures étaient de tout premier ordre; encore qu'il eut été infiniment préférable, à peu d'exceptions près, que le vêtement pri-

LE MARCHE DU LIVRE. 1 39

mitif contemporain eut été conser\é. Q.uek[ues volumes ont, cependant, échappé à cette casse et leur valeur \énale n'en a pas diminué, au con- traire.

H'

Une bonne partie fS.^?, richesses acquises par M. de Lurdes provenaient elles-mêmes des \'entes Lacarelfe et de Lignerolles; il est con- séquemment aisé de rétablir les prix primitifs d'acquisition pour les principaux numéros, et d'en fiiire l'objet d'une cc^mparaison instructi\e.

Un manuscrit de Jarr\ : Airs nouveaux ile la Cour, reliure mosaïquée de Trautz, s'est \endu 17,0^0 fi"ancs ; un Molière de 1682, 8 vol., en maroquin rouge doublé, aux insignes de Longe- pierre, acquis il \ a une soixantaine d'années pour 800 francs, a cette fois obtenu 21,000. C'est assez coquet, comme différence. Un Mal- herbe àç. i68c), maroquin doublé, même prove- nance, a fait 5,0 ) G francs; et, tc:)ujours, de la même origine, un Montaigne, i66c}, 2,) 00. Un autre manuscrit de Jarrv, missel exécuté poiu" le cardinal de Richelieu et à ses armes, en 1 63c), sur \élin, s'est \endu 6,010 francs; if axait, pa-

iS.

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ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

rait-il, été tlécom ert par le libraire Claiidin chez un iiiarchaïul de ferraille à Charentoii et M. de Ruble Taxait pavé 2,320 francs à la \'ente Li- gnerolles, en 1 ^Q)\. Nous citerons encore un RûbeLns de 1 " 4 i , en maroquin, aux armes de la marcpiise de Pompadour, \endu /\,2.6o francs; les Contes de Perrault , 1 78 i, relié par Derome, 4,120 francs; Les Premières Œuvres Je Régnier, I 608 , jvioo francs. Nous a\ ons du passer le fre- tin, relatif, des beaux lixres \endus 3,000 francs et au-dessous.

Qiielques jours après, on réalisait non une bibliothèque, mais une \itrine, dirons-nous, cin- quante-deux ou\ rages seulement ! Mais cette \ i- trine fut adjugée 13^,000 francs. Elle axait appartenu à M. Henri Bordes, qui y axait ren- fermé, entre autres raretés insignes, un manuscrit français sur xélin, de la première moitié du XV" siècle, le Livre d'Heures du général anglais Jean Talbot, pavé une première fois à la vente Firmin-Didot, en 187^, 18,^00 francs et qui a réalisé, cette fois encore, i8,joo francs. Un manuscrit de Rousselet, Prières de la messe, calligraphié en 172c pour la reine Marie Leck- zinska, et relié à sts armes par Padeloup, payé

LE MARCHÉ DU LIVRE. \^\

10,000 francs en 1888, à la \ente Lacarelle, n'a cette fois produit (|ue 8,200 francs; ini autre du xv*^ siècle, Roman Je la Rose , a ol)teiui la même enchère qu'à la \ente Perkins, il axait figuré, soit 20,000 francs.

Parmi les lixres imprimés, dans cette même vente Bordes, nous devons nous borner à signa- ler : Essais de Montaipie , i)8o, en maroquin ancien, 3,550 francs; Contes de La Fontaine, édi- tion des Fermiers généraux, maroquin ancien, 2,420 francs; Les Baisers ^de Dorât, en maroquin \ert, aux armes de Marie-Antoinette, exemplaire de la vente Double, descendu de 5,000 francs à 3,^50; Le ALjosotis ^ d'Hégésippe Moreau, i8j8, en maroquin de Cuzin, mais axec àts aquarelles de Giacomelli, 4,500 ^i'<incs. Ce der- nier est le seul lixre moderne important de la collection.

Nous ne de\ons pas oublier de dire quelques mots de la \ente de la bibliothèque du château

142

ALMANACH DU BIBLIOPHtLE.

deVklençay, formée |")ar le prince de Talle) nind, et qui se |")résentait à l'Iiôtel Drouot à jieu près telle que Taxait laissée son illustre possesseur. C'était, en effet, une bibliothèque du xyiii*^ siècle, Empire et Restauration, pour un homme d'Etat et un érudit plutôt que pour un bil)IiophiIe, on a pu cueilUr encore quelques morceaux prin- ciers. Nous pouvons citer, par exemple : Recueil de pièces du temps de la Ligue , ^,000 francs (|H)ur la Ville de Paris); collection complète de la Giiyette de France, depuis sa fondation par Théophraste Renaudot, 8,000 francs (pour la baronne J. de Rothschild).

4^

Dans la \ ente d'un amateur marseillais, nous relevons aussi (pielques livres qui ont atteint d'as- sez beaux prix : Choix de Chansons , de Laborde, lyyj, en maroquin de Derome, a\ ec les figures avant lettre au premier \olume : 0,500 francs; Fables de La Fontaine, lycc-^c), sur papier de Hollande, maroquin de Derome le père, ayant appartenu à M""' de Montessuy, 8,100 francs; Suite d'Estampes pour servir a l'histoire des mœurs ,

LE AfAFCHÉ nu LIVRE. l43

iy84, maroquin de Cuzin, avec le texte de la troisième suite, 8,620 francs.

Nous \()ici à peu près en règle avec l'année dernière pour les lixres anciens, mais la date à laquelle parait V Almanacli du Bïhlïûplûle nous per- met de faire une incursion sur le domaine de I Qoo, et nos lecteurs ne nous pardonneraient pas si nous retardions d'un an le compte rendu som- maire de la vente de la fameuse bibliothèque de feu M. Guyot de Villeneuve, l'ancien président de la Société des Bibliophiles françû'is _, qui \aent de prendre rang au mois de mars dernier.

M. Guyot de Villeneuve était un bibliophile de vieille race. Il avait commencé à recueillir ses livres en 18^5, et son flair paraît l'axoir assez bien guidé, puisque sa bibliothèque, qu'on esti- mait à 4^0,000 francs, a produit ^08,000 ; sa dépense n'avait guère excédé 3^0,000 francs. M. de Villeneuve avait épousé M"'' de Monta- livet, fille de l'ancien ministre, dont les livres formèrent le noyau de sa collection, il ne vou- lait que dts livres irréprochables. Un de nos éru-

l44 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

dits confrères, M. d'Eylac, fait remarquer, à juste titre, que ce sont précisément ceux, qui ont paru exiî^er le plus lourd sacrifice, qui ont permis de réaliser le plus gros bénéfice. Ainsi, le fameux Livre d'Heures du maréchal Boucicaut, acquis 12,000 francs, en Angleterre, en i88y, étudié depuis scrupuleusement dans son origine , ses trans- formations et sts étapes par son propriétaire, a été poussé jusqu'à 68,000 francs par M"^'' André; axant qu'elle ait pu s'en assurer la possession, il lui a fallu payer 38,000 francs le manuscrit du xvi*^ siècle, a\ec miniatures attribuées à Geoffroy Toiy. 10,020 francs ont été donnés pour VHis- tûire des Variations , de Bossuet, reliée aux armes de son auteur et enrichie de ?>t?> annotations; 21,000 francs, le Monument du Costume; n,<^ 00 francs, 2^ figures axant lettre de Moreau pour les Chansons j de Laborde; 2o,joo francs, pour les dessins originaux de Moreau illustrant les Lettres sur la Mythologie ; 8,000 francs, pour ceux d'Ei- î,^^^, V Eloge de la Folie; i 2,yoo francs, pour les Figures de l'Apocalypse _, d'Albert Diirer; 8,000 francs, pour les figures, attribuées à Holbein, Ats Simulacres de la Mort; 13,000 francs, pour la Cyropédie , de Xénophon , aux armes de Catherine

LE MARCHE DU LIVRE. 145

de Médicis, etc., car nous devons en passer, on i'tw doute, et à.Qs meilleurs. Cette belle xente aura d'ailleurs une suite, seule la première partie en a fait les frais; la seconde n'aura lieu que Tan- née prochaine à peu près à la même époque, et nous ne doutons pas qu'elle obtienne le même succès si flatteur pour la mémoire du bibliophile qui en a réuni si patiemment les matériaux pen- dant 45 années de son existence, et si encoura- geante pour ceux qui s'eftorceront à suivre son exemple et s'inspireront de son amour exclusif du beau.

Les prix ne sont pas aussi majestueux, dans les \ entes de livres modernes, qui n'ont pas eu à passer par le crible terrible de 1793 et qu'on ne peut guère qualifier, sauf peu d'exceptions, de livres rares. Mais, précisément, leur plus grande abondance et leurs prix moindres les mettant plus aisément à la portée àç.?, amateurs, et ceux-ci, en raison de la facilité à se procurer les connais- sances bibliographiques nécessaires, pouvant se recruter plus aisément, la compétition n'est pas moins \'ive sur les livres modernes que sur les

ALM. DU 13IBL. l<;uo. I (^

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anciens, toutes proportions gardées, quand ils réalisent les conditions spéciales de rareté ou de beauté qu'exige le goût du jour.

Nous allons énumérer, à tour de rcMe, et très hric\ ement, les bibliothèques principales disper- sées i^endant Tannée écoulée, en suixant l'ordre dans lequel elles ont été présentées sur tables à l'hôtel Drouot.

C'est la collection d'un relieur bien connu et décédé, M. Chambolle-Duru , qui a ou\ ert la saison. Bien entendu, il n'y figurait guère que à^?, reliures de sa main, la plupart revêtant des livres édités par la maison Conquet. En tout 2 jc^ nu- méros, qui ont rapporté 42,300 Irancs.

Puis, est \enue la xente, par continuation, de AI. Ernest Vaughan, )8i numéros pour 8,coo francs; celle de feu M. Euo;ène Culheron, à Saint-Etienne, 888 numéros, 2-, 800 francs; de la bibliothèque parisienne [Octave Uzanne], i 3 ^ numéros, i 7,poo francs citer dans cette \'ente : La Leçon bien apprise^ d'Anatole France, i 8^8, sur placage de sycomore, c^jo francs); de la bibliothèque d'un amateur russe, 684 numéros, 24,200 francs.

Nous a\ons du nous abstenir, pour les li\res

LE MARCHÉ DU LIVRE. \.^j

modernes, de donner des prix, c;ir il nous au- rait fallu inultiplier les citations, et \ç,?, exigences de cet Almanach ne s'y prêtent pas. Nous nous contentons de redire que les beaux livres, en I)on état, soutiennent très fermement leur valeur, surtout quand il ne s'agit pas d'éditions les tirages ont dépassé les quantités normales et pour lesquelles on a été obligé de recourir \ cette déplorable pratique commerciale qu'on appelle le solde, soit pour liquider une situation fâcheuse- ment obérée àt?, détenteurs, soit tout simple- ment pour faire de la place, et réaliser, coûte que colite, un capital dormant ou tout au moins for- tement engagé.

Pour ces derniers, tout espoir de relèvement n'est pas définitivement perdu; il faut en eftet se souvenir que beaucoup àiti plus belles publica- tions de la fin de la première moitié du siècle ont du subir cette triste opération , laquelle en a fait disparaître bon nombre de la circulation ; mais l'estime, dont se trouvent jouir maintenant les exemplaires qui ont pu subsister, permet aux acquéreurs des éditions, soldées plus récemment, de fonder quelque espoir sur l'avenir. L'écrivain et beaucoup de ses lecteurs, s'il en a, ne seront

lis

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

plus malheureusement pour le constater. Nous souhaitons, en attendant, que le sort soit favo- rable aux bibliothèques appelées à affronter pro- chainement les enchères l'hôtel Drouot ou à la salle Sil\ estre. Ainsi soit-ill

Les

lEjdttiom de Btbltophiles

PAR CLÈMENT-JANIN.

Les livres sont le reflet de leurs éditeurs. Ils valent ce que vaut l'homme, témoignent de ses habitudes d'esprit, de sa connaissance du métier, de son goût. A\ ant de parler àts, Ii\'res, il est donc utile de définir l'éditeur. Qii'est-ce qu'un éditeur!

Un éditeur est un architecte. Comme l'archi- tecte, il doit préciser la signification de son édi- fice, en arrêter les profils et la masse, en subor- donner les détails à l'ensemble. Il doit se pénétrer de i'œuxre pour en choisir Judicieusement la typographie, l'illustrateur et le format, pour fixer le rythme du livre, c'est-à-dire les rapports de proportions entre les éléments constitutifs du

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volume; enfin, il ne doit pas perdre de \ ne ([u'un livre est d'abord, et a\ant tout, un texte, que le texte doit demeurer la partie essentielle et attrayante du Ii\re, et qu'en conséquence, l'illus- trateur ou le décorateur, lui est subordonné (^^. L'éditeur a donc un rôle prépondérant. Il est l'intelligence directrice, qui tient dans sa dépen- dance typographe, dessinateur et graveur. Surtout le dessinateur, qui \ olontiers ne considère que son

^'> Illustrateur ou décorateur! La distinction est impor- tante. Tout livre ne supporte pas une illustration, ainsi les ouvrages de philosophie, de critique ou d'histoire, mais tout ouvrage peut être décoré. L'illustration est un commen- taire pittoresque du texte, encore faut-il que ce texte s'ac- commode de ce commentaire. Je ne vois pas le «Madame se meurt, Madame est morte» en vignette, non plus que les poésies de M. Sully Prudhomme, fut-ce le Vase brisé. Toute illustration qui n'est pas le complément figuratif du texte, le rapetisse et contrarie l'attention.

II n'en est pas de même de la décoration. Celle-ci est partout à sa place. Une lettre ornée, un pied de mouche, un bandeau, un cul-de-lampe, un h'ontispice, un encadre- ment, même médiocres, ne gênent point, car ils sont un hommage rendu à un texte, comme le cadre est un hom- mage rendu à un tableau. Et, à ce point de vue, il n'est guère de livre qui ne soit décoré, peu ou prou, par les Heu- rons typographiques, mais ce sont d'autres ornements, plus appropries, qui doivent nous intéresser.

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ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

dessin et qui, si on le laissait Iii)re, détruirait toute harmonie dans les proportions. Non seulement il détruirait, mais il démontrerait par A -f B qu'il était nécessaire de détruire. Ce qui ne l'empêche pas de critiquer ailleurs une fresque dont le co- loris perce la muraille et une décoration qui ne fait pas corps axec l'objet. Mais plus encore que l'amour, l'amoiu^-propre est aveugle.

Aux qualités que doit posséder un éditeur, combien le sont, autrement que par la patente qu'ils paient? Editeur-artiste, s'entend, puisque nous ne nous occupons pas des autres. Je laisse la ([uestion posée. Mais que de braves gens s'ima- ginent qu'il suffit de connaître le prix de revient d'un livre, d'avoir un bon illustrateur et un bon imprimeur, pour être un éditeur parfait. Est-on Vatel ou Carême parce qu'on a <\ts truffes, de la pistache et la hure du sanglier d'Erymanthef Est- on Ictinus, parce qu'on a Phidias f Puvis de Cha- vannes, parce qu'on a un mur au Panthéon? On n'est pas davantage éditeur, quand on n'a pas la volonté réfléchie de l'ctre, et le don.

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La production bibliophilique de i Spc; n'a pas été des plus satisfaisantes. Les lixres médiocres et mauvais forment le principal lot, et nous le déplorons sincèrement. Il nous serait très agréable de n'avoir qu'à décerner Ats éloges, à ne louer que àç,?> éditeurs I QtXXe année \'iendra peut-être, et sûrement quand les bibliophiles le xoudront. Mais en attendant . . .

■~^.

En attendant, nous avons Gnngû'ire et Cyrano , ce qui prouve bien que les bibliophiles n'ont pas voulu, Griiigo'ire, cette perle, montée sur Wagrez, cette étoupel Qii'ont-ils donc eu, les bibliophiles, pour enle\er, à ce qu'on prétend, ce laissé pour compte de Boissier, eux qui n'ont pas enlevé les Qiiatrc fils Aymon , de Grasset f Ont-ils été séduits par les eaux-tortes, fondantes comme w\\ granité de la via Calzajoli, ou par les «petites femmes w? Car il y a, en bibliophilie, le genre «petites femmes» auquel personne, et M. le sénateur Piot, moins que tout autre, ne trouverait à re- dire, s'il y avait au bout un résultat. Mais quand le résultat est un Gringo'ire on proteste, et quand c'est le Pater, on est stupéfié.

AL.M. DU BIBL.

I 54 ALAIANACH DL BIBLIOPHILE.

Oui , il \' a At?> « petites femmes » dans le Pater! On ne s'en doutait pas, jusqu'à ce que M. Mu- cha \ int ouxrir notre intelligence. Chacun com- prend la prière à sa façon; M. Mucha la comprend entourée de macaroni, de filaments, de cordons ombilicaux, condiments barbares de son goût morave. On commence à se lasser de cette cui- sine, où fort peu d'art est accommodé avec beau- coup de sauce indigeste.

Ce Pater ^''\ sauce Mucha, est découpé en six tranches. Le texte latin de chaque tranche est in- scrit dans un tas de carrés et de cercles qui passent au-dessus d'autres cercles, lesquels encadrent la «petite femme w. Au-dessous, le texte français se lit dans un cartouche rectangulaire, d'où partent des nouilles dorées qui vont rejoindre les carrés et les cercles du dessus. C'est toujours d'une extrême complication. La page d'après offre le commen- taire, en noir et rouge, avec lettres de fantaisie dessinées dans un cadre fleuri, et grande initiale ornée (encore!) d'une petite femme. Puis ^ient une

^'^ Le Pater, commentaire et composition de M. Mucha. F. Champenois, imprimeur-éditeur. H. Piazza et Q'' "L'Edition d'Art», Paris. En feuilles, 28 pi. en couleurs et en noir; 556 ex.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. I 5 5

composition noire, en pleine page, illustrant le commentaire. Tout cela au procédé, bien entendu.

Mais revenons au Grmg;ciïre'^'^\

C'est fe second spécimen du genre. Théodore de Ban\iIIe en a du a\oir, dans sa tombe, un sursaut d'écœurement. Ce livre est tout sim- plement insupportable. M. Wagrez n'a cherché que le joli, «une des manifestations du laid)), disait TourguénefF. Passe encore pour les types de femmes, bien qu'on leur eût désiré plus de fermeté, mais les hommes I

Qiioil ce bellâtre, c'est Gringoirel Ce vieil- lard de comédie, au visage grimé et paterne, c'est Louis XII Nous retournons à l'illustration pour keepsake, chère aux misses d'antan 1 La veulerie est partout dans ce li\re, dans la gra- vure comme dans le dessin. M. Boisson, qui a interprété ces confitures, n'y a ajouté ni un accent, ni une valeur. Son eau-forte est grise et sans nerf, et ne contribue pas peu à l'impression défavorable que cause ce volume. Plaignons Ban\ ille et passt:)ns.

'"'Théodore de Banville, Ci7/zi;o/ir^ comédie en un acte, en prose, i portrait et 14 compositions de J. Wagrez, gravés à l'eau-forte par L. Boisson. Paris, Carteret, 1899; -5° '^^-

1)6 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

Passons également devant quelques autres Ii\res, qui, sans ctre pires, toutefois, que le Grin- go'ire , n'ont pas eu son succès.

Fleurs de Cyelainens ^'^ nous donne le type de l'erreur totale en bibliophilie, a\ec %q,?, lourdes eaux-fortes en couleurs, et iç,s encadrements aqua- relles au jiatron , hors de proporti(Mi. Mais ce livre, franchement mauvais, nous plaît mieux que les banalités courantes, et certains y trouveront même un intérêt, s'ils y veulent \oir, comme le pro- pose la préface, une conception nouvelle de l'es- tampe (m'), grâce à l'emploi de trois planches repérées qui donnent le noir par leur superposition. En vérité, la nouveauté est relative, puisqu'elle fut inventée par Charles Gros, pour la photogra- phie en couleurs, il y a plus de trente ans 1 Un bibliophile a fait là, bravement, une école; le v olume aura encore eu son utilité si elle lui profite.

La Vie a Montmartre ^-^ est un livre abon- dant et indiftérent. M. Montorgueil a associé son

'■' André Theurilt, Fleurs de Cyclamens. Illustr. de Ch.Coppier; imprimé pour A.Girard, 1899,111-4"; i l 5 ex. (9 eaux-fortes).

'^' Georges Montorgueil, La Vie à /Montmartre. Illustr de Pierre Vidai. Boudet et Taillandier; 750 ex.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. I )7

inspiration à celle de M. Pierre Vidal, et le pro- duit n'est pas merveilleux. Q,uand deux haridelles tirent le fiacre, celui-ci n'a\ance pas plus vite. L'an dernier, a\ec Pans ciansant , Willette emportait l'attelage. Cette année, il va cahin-caha, comme chantait autrefois Félicia Mallet.

Les lithographies de M.Vidal, qui n'ont pas la sûreté At?, dessins de Steinlen, ni la grâce de ceux de Willette, mais en suggèrent le souvenir et le regret, jouent mal dans une typographie trop dense et, d'ailleurs, dans quel texte une lithographie joue-t-elle bien \

Pœiif at Entr 'actes de Pierres sont encore des livres ternes. Tout ce qu'il y a de plus quelconque. Dans/^tï^zz/'^^Ues \ignettes de Jeanniot sont bonnes, mais gâtées par une gravure sur bois à la course. Dans Entr' actes de Pïerres^^^ la typographie est lourde, détestablement tirée et les eaux-fortes de Béjot s'y noient. C'est à peine si de tels livres mé- ritent une citation.

'"' Léon Hennique, Pœiif. Edition illustrée de 4 5 fl'?^- sins inédits de Jeanniot, gravés sur bois par Viéjo. Floury, 1899; couv. héliog. en couleurs; in-8"; 2^0 ex.

'■-' Eut)-' actes de Pierres, par Maurice Guillemot. Eaux- fortes d'Eugène Béjot. Floury; 325 ex., 10 eaux-fortes et une couverture à l'eau-forte en couleurs.

I)S ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Il serait injuste de refermer le sac aux oublis, sans y placer, bien au fond, la Nausikûa^^\ de Piazza et C"", qui mériterait un traitement de fa- \ eur, n'était la crainte de faire (\qs jaloux. Oncques ne vit la typographie se battre plus désespérément axec l'illustration ni celle-ci avec le bon sens. Sé- rieusement, on ne devrait pas avoir le droit de déposer quoique ce soit le long d'Homère, sans une enquête de commodo et ïncommodo. Cela écar- terait les sous-Mucha et de vilains livres de notre chemin.

Je ne suis guère plus indulgent pour la manière dont on a traité cet autre athénien, Anatole France. A l'écrivain nuancé et rythmique de Baltha^ar et la reine Bdlkis'~\ on a infligé M. Caruchet et ses encadrements énormes. De sorte que M. France semble chargé de faire \aloir M. Caruchet. C'est é\ idemment flatteur pour ce dernier, mais ce n'est peut-être pas très. . . malin.

''' Nciiisikaa, trad. de Lecontc de l'isle. Conipos. déco- ratives par Gaston de Latenay. H. Piazza et C'% 1899, 460 ex. in-4°.

'^' A. France, Balrliazar et la ir'nie Balhis. Aqua- relles originales d'après Henri Caruchet. Carteret, 1900, 350 ex.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. i 59

Arrivons enfin à la perle du genre, celle l'incompétence de l'éditeur se réxcle sans \'oiles, comme la Véronique A' Alhertus. II s'agit de cet inénarrable Cyraiw de Bergerac, qui provoque, selon la disposition d'esprit l'on se trouve, le haussement d'épaules ou le rire de Pantagruel.

Je penche pour le rire, étant d'un naturel gai. Et puis, je préfère réserver mes indignations pour quelque chose qui en \aille la peine. J'aurais pu m'indigner pour Gringûire , parce que Gr'mgo'ire c'est Banville, tandis que Cyrano . . .

Donc Cyranû^^\ gïRnd succès de théâtre cuisiné selon la recette, demandait une édition mirifique. L'éditeur jugea que ce ne serait pas trop de cinq illustrateurs, un pour chaque acte, et il convia à la tâche MM. Adrien Moreau, Léandre, Al- bert Laurens, François Flameng et Albert Bes- nard. Il s'adjoignit, en outre, M.Théxenot pour le frontispice, la couverture et le portrait. Il avait hâte d'arriver, ce bon éditeur, et en partageant la besogne, il assurait sa date. II avait pensé aussi,

'■' Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, drame en 5 actes. Illustrations par MM. Besnard, Flameng, Alb. Lau- rens, Léandre, Adrien Moreau, Thévenot; gravées par M. Romagnol. Armand Magnier, 1899, in-8"; 500 ex.

1 6o ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

pour demeurer dans la logique, à tirer sur six papiers : \ert-pomme pour la cou\erture, saumon pour le premier acte, crème pour le deuxième, bleu pâle pour le troisième, rouge poiu* le qua- trième et mau\e pour le cinquième. De même six graveurs devaient interpréter les dessins, savoir : couverture églomisée de Pierre Roche, portrait héliograx urc, frontispice du premier acte en bois, les autres actes en eau-forte, lithographie, simili en couleurs, enfin M. Besnard dexait être inter- prété par des bois au canif de M. Vallotton.

Malheureusement, M. Romagnol, qui ex- ploite un procédé pour \arloper la gravure sur bois, a réclamé. Du séduisant projet primitif, il ne resta plus qu'un bois en deux tons : le portrait de Rostand, tout noir, axec le ruban rouge à la boutonnière (présentez armes 1) et quelques similis en couleurs des aquarelles originales. M. Roma- gnol a sévi sur le reste et, en homme qui sait ce que signifient ces mots : unité du lixre, il s'est si admirablement servi de son vélo qu'on ne distin- guerait plus Moreau de Laurens et Léandre de Bes- nard, s'il n'y avait de temps à autre un fac-simile qui montre à quel travail original le graxeur s'est li\ré.

Mais ce n'est pas tout. Il faut parler de la mise

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. l 6 i

en pages, car elle est délicieuse. Figurez-\oiis de gniiuies masses sombres, en forme de cubes, dans lesquelles pataugent (\ts vers entiers, (\ts noms de personnages, lWs indications de scènes. On \oit, ou à ]">eLi près, je ne garantis ]-)as, Co- (|LieIin s'ècriant :

Cl' sont les Cadets de Gascogne, Qui font cocus tous les jaloux,

et le mot molierescj Lie s'inscritsur la calotte blanche de ce jiauxre Ragueneau. Ailleurs, quand le \ers est un peu faible, il y a une frondaison d'arbre qui \ ient le cacher, et on pourrait mettre au bas de la jiage : cherche^ la rime. Je \ous assure qu'avec ce \olume on ne s'ennuie pas.

Tel est ce mémorable Cyrano , qui est bien la gasconnade biblioj^hilique la mieux venue que je connaisse, et qu'il faudra faire habiller, cela va de soi, dans une reliure genre « Le Gascon »,

Il me reste, axant de passer à ww^t autre caté- gorie d'ouvrages, à m'exprimer sur le compte de La Aiaison du Chat qui pelote et des Fêtes galantes ,

AL\1. nu BIBL.

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iLMANACH nu RIIUIOrHlLE.

ce c|Lii in'eiiil);irr;isser;iit fort si, encore, les édi- teurs ne de\ aient p;is endosser la responsabilité A^t^ erreurs commises.

Ld Md'iSiVi ihi Chat qui jH'loti'^^\ faisons-en la constatation immédiate, est spirituellement illustrée par M. Dimki. Ce lixre rappelle, du reste, un précédent ouvrage Aw même artiste, jxu'Li chez un autre éditeur, ce qui est à sa louange, car le modèle est bon. Mais l'habillage n'est pas très satisfaisant, les proportions des vignettes prê- tent trécpiemment à la critique, et leur placement est monotone. En outre, M. Dimki a été gra\é |")ar M. Baud et celui-ci, excellent théoricien du bois et graxeur fort intelligent, a pourtant des planches qui laissent à désirer. On regrette cette inégalité, dont une certaine hâte est peut-être l'excuse. Dans ces planches, pas dans toutes, je le répète, il use de la surcoupe plus que ne l'exigeait la délicatesse des dessins c[u'il inter- prétait et beaucoup plus c|ue ne le demandait le caractère romantique de ces dessins. L'occasion

■'' H. DE Balzac, La Alaison du Chat qiiï pelote , pré- face de Fr. Sarcey; 40 compositions de Louis Duiiki, gra- vées sur bois par Maurice Baud. Carteret, i8yy; 200 ex., rn-8".

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. \ 6 3

était bonne, pourtant, de se rapprocher de La- Noignat on, ce cpii devrait être facile à M. Baud, de son maître Clément Bellenger. Il est (\it<. ob- ser\ations cpinn éditeur aurait du faire et que M. Baud aurait d'autant mieux accueillies c|ii'elles concordaient daxantage a\ ec ses propres écrits. Ont-elles été faites!

Malgré tout, La Ma'isivi du Chat qui pelote <\t- meure un beau lixre. Les Fêtes ^alantes^^\ de la Société du Lixre illustré, ne se défendent pas aussi aisément. La typographie vest par trop détes- table. Ah! quelle typographie 1 II était impossible de choisir uwt italique qui tînt moins la page. De plus, le mauxais goût sévit jusque sur les titres en jilein feuillet une anglaise de carte de xisite à trente sous se dissimule dans un coin, au bas et à droite, laissant le milieu à une xignette, qui joue le rcMe principal, quand elle ne dexrait être (pie l'accessoire.

Les illustrations de M. Gérardin sont bien comprises et ont assez d'allure, quoique leur qua-

" Paul Verlaine, Fêtes oalantes, ornées de 69 compo- sitions originales par A. Gérardin, gravées sur bois par les membres de la Société. Paris, Société artistique du Livre illustré; 250 ex.

I (54 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

lité soit plutôt le charme que l'imagination. Mais je ne pense pas qu'elles aient été gravées a\ec la souplesse nécessaire. On pouvait, certes, comme on Ta hiit, adopter la formule romantique, mais à la condition cpie la simplification (\td?, ombres fut adroite et que le trait demeurât nuancé. Or, on a quelque peine à reconnaître M. Gérardin dans certains bois presque sommaires, et un soupçon (finfidélité nous point à l'esprit.

Arrivons maintenant aux œuvres faites, qui révèlent, soit hasard, soit habitude, un architecte expérimenté.

Voici, d'abord, M. Coiu'boin, dont la fonction apparente est de décorer, mais que je crois égale- ment a|)te à confectionner un volume. Il a illustré une Mïnù P'iiiscvi^^^ d'eaux-fortes en couleurs tout à fait agréables, bien proportionnées et bien en place. M. Rodrigues a présidé à la confection de

"' Alfred de Musslt, Aladcinoisellc AJiini Pinson , protil de grisette. Eaux-tortes en couleurs, par François Courlxiin ; Paris, Les Cent Bibliophiles, i S99; i i «j e\., 20 eaux-tortes, en 3 états.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. i 6 5

ce \()lume, pour la Société des Cent Bibliophiles, mais, de iiicme cpi'il axait laissé M. Legrand maître de faire ce qu'il xoulait dans Les Qii'injc lùsto'ircs d'Edgard Poe ( i Hc^y), je sup]K)se (pril a laissé sa liberté à M. Courboin, Celui-ci n'a jxis tiré la couxerture à lui; il a beaucoup trop de sens critique pour commettre cette faute, si commune! et le lixre v gagne en harmonie et en distinction. Félicitons donc M. Rodrigiies et M. Courboin.

Je signalerai, ensuite, en ne lui reprochant que de légères erreurs de proportions fies bois sont parfois trop réduitsy, im petit volume, Le Premier amour de Charles Nod'ier^^\ oii Vogel a posé sa note xolontaire et saxante dans i\its dessins crime com- position adroite, d'une forme s^vvct et d'un carac- tère bien aflhrmé. Vogel est uu disciple direct de Menzel. M. Ernest Florian, le frère de Frédéric, dont c'était le premier lixre, s'y est montré gra- xeur adroit et expérimenté.

Les Ajfioiirs de Psyché et de Cuvidon^'-^ sont

^'' Paul Féxal, Le Premier amour de Charles Nodier. Avant-proposde MauriceTourneux. Rouquette, 1900, in-8"; 1 50 ex. Illustr. de H. Vogel, gr. sur bois de E. Florian.

"' Les Amours de Psyché et de Cupidon , suivies éCAdo-

\66 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

également un beau Ii\re, de noble apparence, contenant les reproductions fac-similées <\qs aqua- relles de Borel, «qui, sans avoir été un artiste de premier ordre, fut un illustrateur-né et l'un des meilleurs à coup sur du règne de Louis XVI ». Ce \olume a été fait pour utiliser ces vingt-six aquarelles, apparues dans une vente et payées fort cher. Il n'a rien été ajouté à cette suite. Le texte est composé en un corps judicieusement choisi et le tirage de Chamerot est parfait. Qiiant aux repro- ductions i\ts aquarelles, on n'y retrouxe pas ce « coloris si délicat et si fin » dont parle M. Claretie dans la préface. Le procédé photographique, in- fidèle quoi qu'on en dise, l'a probablement amorti. Les Evénements de Pontax^^^ sont un ou\rage manuscrit comme il est de mode d'en faire depuis quelques années. Il s'agit d'une axenture comique, comiquement illustrée par M. Henriot, à qui l'on n'aurait pas supposé les loisirs nécessaires pour un

nis , poème, par Jean de La Fontaine. Nouvelle éelition, ornée de 26 figures de Borel, gravées en couleurs par Vigna- Vigneron; préface de Jules Claretie. Théophile Belin, 1899; tirage unique à 250 ex.; 2 vol. in-4".

''* Gaston ^u\GL\<£.T, Les Evénements de Pontax , écriture manuscrite et aquarelles originales d'après Henriot. Carte- ret, 1899; 225 ex. in-4°.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. i 6^

tel tra\ ciil. Oh 1 ce n'est pas qu'il se soit renoux elé ! C'est toujours l'Henriot du verso de la couverture de XlllustratiLm ou du Journal innir lirCj ?,^s mêmes boLU'geois ahuris, ses mêmes types d'élégants pour modistes, sa même formule au trait, clichée et agrémentée d'un huis d'aquarelle. Toute révé- rence gardée, c'est la Lanterne de Boquïllm , en moins imprévu. Mais la mise en pages est excel- lente, et l'anecdote drôle. On a de quoi rire et s'amuser pour . . . 12^ francs ! C'est donné 1

Dans la même note, M. Henriot a illustré hnprudenees ^^\ de Guy de Maupassant. Q,uel lien mental peut-il exister entre l'auteur et le dessina- teur; et quelle j^arenté d'art? Poser la question, c'est la résoudre, comme disent les parlemen- taires, et cela nous dispense d'une plus longue appréciation.

\J Aspas'ie , Cléopâtre , Thcociora^-^\ publié par

^'' Guy DE Maupassant, Inipnidenccs. Texte autographié et dessins par Henriot. Paris, aux dépens d'un Ami des livres, 1899. Plaq. in-4" sur Japon, 100 ex.

'"' Henry HoussAVE, de l'Académie tran(ç-aise, Aspasic , Cléupàtre, Tliéodurd. lllustr. de Giraldon. Paris, Les Amis des livres, 1899; in-8°, 120 ex. Grav. sur bois de Quesnel teintées en 3 coul. par Ducourtioux et Huillard; 87 com- pos. , rieurons et culs-de-lampe.

l68 ALAIANACH DU BIBLIOPHll E.

les Amis A^ti li\res, mérite une mention à part. C'est un li\ re; on sent qu'un cerveau et une main ont présidé à sa confection, que cette main était ferme et ce cerxeau éclairé. Volume non illustré, mais décoré. M. Giraldon a témoigné dans ses compositions d'une recherche heureuse, d'une sobriété distinguée, et les petits sujets, noir, vert et or, presque camaïeu, qu'il présente dans un goût pompéien, sont agréables de mouvement et non dénués d'esprit. Un petit rien, et les plus difficiles se déclareraient entièrement satisfaits. Ce petit rien aiu'ait été un rapport mieux calculé entre les dimensions à^s vignettes et de la justifi- cation (tel cul-de-lampe est trop important, de même les frontispices; jiar contre, les en-tctes auraient pu être légèrement agrandis], et la lettre initiale Aç.^. chapitres aurait guigné à être teintée comme le bandeau et l'ornement qui contient le numéro du chapitre. Le lien entre la partie déco- rati\e et le texte serait de\enu plus étroit.

Continuons à progresser et \ enons-en aux édi tions Pelletan.

LES ÉDITIONS DE BIBLIOPHILES. i 69

Par La Mandragore '^^\ M. Pelletan, c|Lioic|Li'il s'en défende, a abordé le problème de la coideur dans l'illustration; par la Prière sur l' Acropole ^ il a abordé celui de la coideur dans le texte. Ce donble exemple montre cpi'il v a bien (kt?, laçons de colorer une page, et qu'il n'est pas besoin de recourir aux fac-similés de la peinture ou de l'aqua- relle pour obtenir ce résultat. Le frontispice de La Mandragore est un bois de noir, qui porte une tache rouge, une tache verte, une tache bleue, et cela suffit pour que la page paraisse indiscutablement une page en couleurs. A xrai dire, cela rappelle assez Xima^er'ie. On y sent plus de spontanéité que de recherche, mais l'eftet demeure amusant. L'en- tcte de la table et le Heuron du faux titre, bleu, rouge et noir, un ton de moins, sont plus réfléchis et plus colorés peut-être, grâce aux pro- portions des masses cernées, qui donnent au blanc du papier la \ aleur d'un quatrième ton.

M. Marcel Pille a curieusement illustré ce volume dans une note moyen âge d'une exacti-

''' Jean Lorrain, La Mandragore. 32 illustr. de Marcel Pille, gravées par Deloclie, E. Florian, les deux Froment et Julien TinaAre. In-4° réimposé et in-S"; i 50 ex. Pelletan , 1899.

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170 ALAIANACH DU lUBLlOPHlLE.

tilde documentaire, et la variété de l'habillage est telle c|ii\)n ne peut rien souhaiter de plus sa- tisi-àisant.

La Pr'icrc sur l' AcropMc^^^ a été \(t grcat cvcnt de Tannée. Sa coloration , si Ton se réfère aux usages du jour, est nettement paradoxale, car ce n'est pas l'illustration qui porte la couleur, mais le texte. Les compositions en bordure de M. Bellery- Desfontaines enserrent Ati pages les mots rares, employés au vocatif par Renan, sont tirés, selon leur caractère, en rouge et en bleu et les lettres initiales àt?» paragraphes sont d'or. L'eftet est d'une richesse et d'une distinction achevées; et cette impression se dégage qu'on est en pré- sence d'un livre qui s'est assimilé, en les transpo- sant, les éléments qui font la gloire At'i, manu- scrits.

Ce li\ re n'est pas illustré, il est décoré. M. Bel- lerv-Desfontaines a été à la hauteur de la tâche ardue qu'il axait acceptée. Il n'y fallait rien moins c|ifune Ai\e intelligence. Son œu\re est grecque, exactement comme celle de Renan, c'est-à-dire

'^ Ernest Ke^\k, Prière si/r l 'Acmpo/e. Illustrations de Bellerv-Destontaines, gravées par Froment. (îrand et petit in-4°. imprimé en couleurs par Lahure.Pelletan, i 899; 400 ex.

LES EDITIONS DE BIBLIOPHILES. l 7 l

qu'elle s'inspire des principes de proportion et de rythme, d'harmonie en un mot, cjui distinguent l'art hellénique. Dans dix compositions doubles, il a montré une \ariété d'imagination, un style et une cadence qui ne sont point d'un artiste vul- gaire. Les bibliophiles doixent retenirce nom, déjà signalé ici vnèmt ^owy V Almanach (\t i8(^8.

C'est M. Froment père qui a gravé ces remar- c|uables compositions. Il a été sobre et calme, ainsi qu'il convenait. Plus de vivacité d'outil au- rait détonné dans l'ensemble, et c'est un grand mérite, pour un interprète, que de savoir s'efia- cer, en utilisant, pour cela, toutes les ressources de son talent.

La Prù'i'i' , ai-je besoin de le dire' est un Wwa^fd'it. Certains disent même : jhirfa'it ^ et non sans intention malicieuse. Il est évident que l'édi- teur s'y révèle tout entier, a\ ec sa science profonde <Xç.% lois du livre, avec sa faculté d'attention, avec son jugement sur et sa puissante volonté. Nos cri- tiques contemporains sont-ils donc comme les Athéniens du temps d'Aristide f Car, plusieurs fois, j'ai entendu ce propos : « Les li\ res de Pelletan sont trop soignés. On leur voudrait plus de laisser aller, quelques fautes qui servent de repoussoir. •>•>

1-2 ALAIA!WACH DU BIBLIOPHILE.

0,11 e l'on n'v compte pas 1 M.Pelletan ira toujoLirs jusqu'à l'extrcme limite à^ç.?, soins qu'il doit à sç,?, ouM-ages, jiarce qu'il ne tra\ aille point pour la (galerie, mais pour lui-mcme, et que c'est lui qu'il veut, a\ant tout, satisfaire. Voilà poin-quoi son œu\re est, clans sa grande variété, si une qu'on en reconnaît immédiatement l'origine, et pourquoi aucune négligence ne sera accordée au désir bizarre de quiconque. Cela est évidemment très blâmable, mais il faut en prendre son parti ^^l

''' Pour ne pas allonger outre mesure cette étude, j'ai passé sous silence bien des points qui sont à signaler. Je renvoie ceux qu'une appréciation détaillée intéresse à celle (|ue j'ai publiée dans la Gazette des Beaux-Arts du i" sep- tembre 1900, sous ce titre : Le Livre , à l'occasion d'une édi- tion d'art de la «Prière sur l'Acropole». Ils y trouveront, notamment, un essai de formulation de la loi de l'illustration en couleurs.

Mais ce qu'il serait impardonnable dépasser sous silence, c'est la cérémonie qui a marqué l'apparition de la Prière. Jadis, quelques éditeurs, dont Bourdin, faisaient frapper des mé- dailles commémoratives de leurs éditions; M. Pelletan, lui, a rénové cet esprit et commémoré à sa manière la naissance d'un volume si digne de cet honneur. Devant une ving- taine d'amis : MM. Ary Renan, G. Séailles, M. et M'"" Jean Psichari, M. et M"" Louis Barthou, M. et M"" Gaston Paris, M. Pierre Dauze,M.etM""G.Larroumct, M.etM""G. Ber- thelot, M. et M'"" Eug. Carrière, M. et M"" Ad. Bordes, M. et M""-- Félix Leseur, MM. Chaplain, Claretie, Bellery-

LES EDITIONS DE RIBLIOPHILES. l - 3

Je terminerai cette étude en rappelant X Alma- iidcli de I 8c)C)('^, dans lequel M. Fréd. Florian se montra dessinateiir-graxenr plus amplement cpi'il ne l'axait tait jusqu'alors. Ce sont de très hautes qualités que M. Florian a manifestées dans 2^ com- positions sur les fc Qiiais de Paris jj, qualités d'émo- tion et de distinction, en même temps que de maîtrise dans le maniement du burin. \J Alniduacli de I 8f)C) ré\ èle un tempérament de premier ordre, et, ne serait-ce qu'à ce titre, mais il en a d'au- tres, — il fait épocjue et mérite de rester.

Dt'stontaines, Froment, France, Steinlen ,M.et M""' Vierge, M. et M""-' Louis Tinayre, MM. Paul Desjardins, Ferd. Drevtiis, Marius Michel, etc., après une audition de la P allas- Athénc , de Saint-Saëns, M'"''Bartet, de la Comédie- Française, a lu la Prière , avec le charme infini qu'elle sait apportera l'interprétation des grandes choses. Rarement cette admirable artiste, Bérénice exquise et Antigone inoubliable, a rencontré d'aussi nobles et suaves accents. C'était une prê- tresse de Pallas invoquant la divine sagesse, au seuil même du Parthénon. Celle, que l'on compare si justement à un Tanagra, ne fut jamais plus sœur des Charités de Phidias. Elle en avait le geste, nous leur prêtions sa voix.

''' Alinanach du bibliophile T^onr 1899. 29 compositions dessinées et gravées par Florian; texte de MM. A. France, J.-K. Huysmans, G. Lamouroux, G. Larroumet, J. Cla- retie, G. Vicaire, F. Drujon, Clément-Janin, D'Eylac, Pierre Dauze, Gabriel Séailles.

1T4

ALMANMH DU lUBLIOPHILE.

Tel est le bihiii de l'année iSc^c^. La prockic- lion a été abondante, trop sans ancun doute. Nous comptons : neuf volumes illustrés par la lithographie, le bois, l'eau-forte et le cliché en couleurs; six illustrés par le bois; deux par l'eau- lorte et \\\\ par la lithogra]ihie. Au total dix-huit 1 Combien de chefs-d'œuxre ou simplement d'œu- \resf Nous avons exprimé notre sentiment, en toute indépendance , et nous savons qu'il est aussi celui de beaucoup d'amateurs éclairés. Nous con- seillons à ceux cpii sont d'im a\ is différent de soinnettre leurs exemplaires à nos criticpies, leur j)romettant de faire amende honorable si nous nous sommes trompé.

ha Société

des Bibliophiles françois

PAR GEORGES VICAIRE.

M. Edouard Pelletan a bien \oliIli me con- fier, \oilà plus d'un an, la mission de retracer, en quelques pages, pour \qs, lecteurs de X Almanach du Bihl'iopJùlc , l'historique de la Société des Bi- bliophiles françois. Mission fort agréable assuré- ment et que je m'eftorcerai de remplir comme il convient; mais, au moment de commencer la ré- daction de cette notice. Je me demande a\'ec quelque inquiétude si je n'ai point trop présumé de mes forces et je ne me dissimule pas les dififi- cidtés qui, plus d'une fois peut-être, vont se dres- ser de\ant moi et me barrer le chemin. Car la Société <\^i Bibliophiles françois qui, Ah?, l'instant

,

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 177

de sa création, a publié d'intéressants travaux, est aujourd'hui plus qu'octogénaire, et les documents relatifs aux vingt-trois ou vingt-quatre premières années de son existence sont peu nombreux. Arthur Dinaux a bien fourni sur elle quelques renseignements plus ou moins vagues (^^ ; les ar- ticles (\qs dictionnaires ou des encyclopédies, gé- néralement calqués les uns sur les autres , sont d'une notoire insuffisance, ce qui est regrettable, quand ils ne sont pas inexacts, ce qui l'est davantage.

Le but que Je me propose d'atteindre, dans ce rapide historique traité à un point de vue uniquement documentaire, étant de faire con- naître les origines de la Société dts Bibliophiles françois, d'en expliquer le fonctionnement, de la sui\ re dans ses tra\ aux, il m'a sembléque le moyen de l'atteindre avec le plus de sûreté était de remon- ter aux sources et de mettre à contribution les divers documents imprimés, statuts ou comptes rendus, publiés par sqs soins et dont des exem- plaires sont déposés à la Bibliothèque nationale.

^'' Les Sociétés badines, bachiques, chantantes et litté- raires, leur histoire et leurs travaux. Ouvrage posthume, revu et classé par M. Gustave Brunet. Paris, Bachclin- Defloreinte , 1867, 2 vol. in-8, tome I, p 89.

ALAl. DU BIBL. Hjuo. 2 1

178

ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

Les Statuts de la Société ont été imprimés pour la première fois, en 1820, en tête du premier \()Iume de Mélanges; ils comprenaient dix-huit articles. Ils ont été réimprimés dans les volumes suivants, a\ ec ([uelques additions, en 182^, 1826, I 82^ et I 82c^.

Les premiers statuts publiés séparément qui soient à ma connaissance portent la date de i 844 » le premier compte rendu, celle de 1846. C'est aux statuts de 1 844 ^^l'-^^ j'emprunterai les qiiel- (|ues détails relatifs à la formation de cette Com- pagnie d'élite et aux bibliophiles qui résolurent de la fonder. Je cite textuellement : « En i 8 i c^, MM. de Chateaugiron, de Pixérécourt, Walc- kenacr, de Malartic, Durand de Lançon, Bérard, Edouard de Chabrol et de Morel-Vindé, tous amateurs de livres et possesseurs de bibliothèques, conçurent le projet de former une Société dans le but de faire imprimer dts, ouvrages inédits, ou réimprimer des ouvrages très rares. Cette Société, dont l'existence commença le i"'jan\ier 1820, est celle des Bibliophiles françois. «

A ces huit passionnés du livre vinrent bientôt s'adjoindre, du 30 janvier au 30 avril de cette même année 1820, M""^' la maréchale duchesse

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 179

deR;iguse, MM. Sensier, le duc de Poix, Hély d'Oissel, le marquis du Roure, Hippolyte de la Porte, de Monmerqiié, Coiilon (de Lyon), le duc de Crussol, le comte Léon d'Ourches, le che\alier Langics, Duriez de Lille et le marquis Garnier; dans le premier trimestre de 1821, la Société, dont le nombre des membres titulaires était statutairement fixé à vingt-quatre, complé- tait son eftectif par l'admission de MM. le che- valier Artaud de Montor, l'abbé de la Bouderie et le marquis de Fortia d'Urban. Les statuts per- mettaient l'adjonction de cinq associés étrangers. Le prince Alexandre Labanoft, lord Spencer et le Rév. Frognall Dibdin furent reçus à ce titre en 1821. On trouvera à la suite de la présente notice la liste complète à.t?> bibliophiles qui ont fait ou font partie de la Société depuis sa fonda- tion jusqu'à ce jour; il m'a semblé cependant qu'une mention spéciale était bien due ici aux fondateurs qui rédigèrent les premiers statuts et aux sociétaires qu'ils ont, àh?, la première heure, associés à leur œuvre.

Les statuts de i 844 " "^ sont autre chose que les statuts de 1820 combinés avec les articles supplémentaires et augmentés de quelques déci-

^}-

l8o ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

sions nouvelles dont l'expérience a démontré la nécessité». La note qui les précède nous apprend, en eftet, que « plusieurs articles supplémentaires furent ajoutés les 4 ^oni 1823, 2^ juin 182^, o jan\ier 1826 et T'' juin i82c^» et que «dans sts séances dts 1 j mars, 24 a\ril et 8 mai 1 844» la Société àç^s Bibliophiles s'occupa de revoir et de refondre sts statuts»; mais cette note ne nous dit pas sur quels points ont porté les change- ments ou additions. De i 844 «^ ce jour, il y eut encore de notables modifications. Nous signale- rons les plus importantes dans àts notes placées au bas àts articles essentiels àts statuts actuelle- ment en vigueur, réimprimés plus loin.

La Société se compose actuellement de \ ingt- neuf membres; à diverses reprises, quelques-uns d'entre eux proposèrent d'augmenter le nombre dts sociétaires, mais cette proposition ne fut ja- mais accueillie. Depuis les origines de la Compa gnie jusqu'à l'heure présente, cent vingt-cinq bi- bliophiles en ont été ou en sont encore membres. Le bureau se compose d'un président, d'un tré- sorier et d'un secrétaire. Le premier président de la Société fut M. le marquis de Chateaugiron; MM. le marquis de Fortia d'Urban, l'abbé de la

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. I 8 I

Bouderie, Hély d'Oissel et le marquis Scipion du Roure occupèrent ensuite le fauteuil prési- dentiel. C'est du moins ce que nous apprennent les listes imprimées dans les volumes de Mélanges de I 820 à I 82c^. A partir de cette date jusqu'en 18445 je ne trou\e aucun renseignement. En 1844» -^- ie baron Jérôme Pichon fut élu pré- sident; réélu chaque année, il conserva la prési- dence jusqu'en 1 8^4- La Société, à l'occasion àfï, vingt-cinquième et cinquantième anniversaires de cette présidence, lui fit hommage de jetons commémoratifs.

Le baron Pichon ayant, pour At?, raisons de santé, résigné ses fonctions présidentielles, en janvier i 8^4» ^^^ '^ l'unanimité nommé président honoraire. Le fauteuil de la présidence échut alors à M. Guyotde Villeneuve, qui l'occupa jusqu'à sa mort, survenue en i 8c)8. Le président actuel est M. le comte Lanjuinais, député du Morbihan. Pour la première fois en i8y2, la Société des Bibliophiles françois nomma un président d'hon- neur. Le 24 jan\ier de cette année, S. A. R. Mn'" le duc d'Aumale était élu membre de la So- ciété; le i4 février suivant, la présidence d'hon- neur lui était conférée. A la mort du prince, ce

82

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

fut S. A, R, Mp'" le duc de Chartres qui recueillit cette succession.

Le premier trésorier fut M. Bérard, qui remplit ces fonctions de i 820 à i 829 et probablement même plus longtemps; mais, ainsi que pour les présidents, (S.t?> renseignements certains font défaut. Les successeurs de M. Bérard furent MM. Armand Cigongne (1844-1855)), le xi- comte de Janzé ( i 8)p- 1 866), le comte Octave de Béhague (1866-18^9), le comte Lanjuinais (i 879-1 898). Le trésorier en exercice est M. le duc de Montesquiou-Fezensac.

En 1820, M. Guilbert de Pixérécourt fut élu secrétaire de la Société; en 1825, M. de Chateaugiron prit sa succession et la conserva jusqu'à une époque que j'ignore, mais tout au moins jusqu'en 1820. La liste àts membres imprimée en i 844 ^^^Jt mention du président et du trésorier, mais n'indique pas le secrétaire. De I 847 à I 869, M. Le Roux de Lincy rem- plit ces fonctions; MM. le comte de Fresne et le baron de Ruble lui succédèrent, le premier de 1869 à I 89 I , le second de 1891 à 1897. M. le comte de Laborde est le secrétaire actuel. De I 8 ^9 à I 87 I , la Société a utilisé les services

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 1 8 3

criiii f( clerc «, aux apjiolntements annuels de 200 francs. Ce «clerc» était M. Petit de Beau- regard.

Les Bibliophiles françois ne tiennent pas leurs réunions pendant toute l'année. Lasession annuelle s'ouvre au mois de décembre ou de janvier et prend fin au mois de mai ou de juin. Pendant cette période de six mois environ, la Société se réunit tous les quinze jours, le mercredi, et chaque membre est individuellement convoqué à chacune des assemblées par les soins du secrétaire. Indé- pendamment àt% convocations, chaque sociétaire reçoit, suivant une décision prise au mois de dé- cembre iSy^, au début de la session, une carte ornée d'un élégant encadrement au milieu duquel sont inscrites les dates de toutes les séances de l'exercice.

Jusqu'à i844j j'ignore chez lequel de ?,t?, membres se réunissait la Société àç,s Bibliophiles François; à partir de cette année, ce fut chez le président, qui demeurait alors rue Blanche, qu'elle tint régulièrement ^^s assises; en i 84^, quand le baron Pichon vint habiter ce bel et historique hôtel du quai d'Anjou, qu'il avait acquis en i 842 et qui, dejHiis sa mort, est de\enu la propriété de

I 84 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

la Ville de Paris, les Bibliophiles François s'y réti- nirent. Cette antique demeure, construite par Charles Gruyn des Bordes en i 6^~, cédée quel- ques années plus tard au duc de Lauzun, fut pen- dant ([uarante-cinq ans le témoin de leurs déli- bérations. En i8c)4j i^s Bibliophiles François se transportèrent à l'avenue de Messine, chez leur nou\eau président, M. Guyotde Villeneu\e. De- puis la mort de M. de Villeneuxe, ils tiennent leurs séances en l'hôtel de M. le comte Lanjui- nais, président actuel; en son absence, ils ont sou\ ent agréé l'inx itation de M™"^ la marquise de l'Aigle se réunir dans les salons de son bel hôtel de la rue d'Astorg. Q,uelqueFois aussi, la Société àts Bibliophiles a été invitée par M?'' le duc d'Au- male tenir séance en son château de Chantilly. QjLiand le Prince Fut Frappé par cette odieuse mesure qui l'envoyait en exil, les Bibliophiles François, pour témoigner leur respectueux atta- chement à leur Président d'honneur exilé, réso- lurent de se rendre à Bruxelles, Son Altesse Royale s'était retirée, et de se réunir une Fois en- core sous sa présidence. La réunion eut lieu le 1 (^ mars 1888, En commémoration de cette séance, il fut unanimement décidé qu'un jeton

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. l 8 5

d'or serait remis à M^'' le duc d'Aumale et que chacun des membres présents recevrait un jeton analogue en argent. Ce jeton porte à l'axers l'eiïigie de J.-A. de Thou, et, au revers, l'inscrip- tion suixante : Société Jes Bibliophiles franço'is fon- dée en I S 20. Séance tenue chc^ A['J'' le duc d'Aumale j à Bruxelles ^ i p mars iSSS .

En 18)8, la Société résolut la création de jetons de présence. Une commission composée de MM. Feuillet de Couches, le comte Léon de Laborde, Prosper Mérimée et Paulin Paris fut chargée d'étudier le projet. Le jeton adopté, encore en usage aujourd'hui , gravé par M. Eu- gène Farochon, porte le millésime de 1861; il représente à l'axers l'effigie de Jacques-Auguste de Thou; au rexers, une bibliothèque a\'ec cette exergue: Soc des h'ibl'ioph fr fondée en 1S20 et, dans le haut : Et m ea invenies. Dès le i 2 dé- cembre 1860, chaque membre de la Compa- gnie reçut une épreuxe en bronze de ce jeton qui ne fut mis en circulation qu'en 1861. Con- formément aux statuts, un jeton en argent est remis à la fin de chaque séance à chaque membre arrivé axant quatre heures. Une délibération du 23 février 1 8-2 autorisait l'échange de vingt-six

ALM. nu BIBL. 1900. 24

l86 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

de ces jetons d'argent contre un jeton d'or frappé sur le même modèle. A l'heure actuelle, en rai- son de la dépréciation de l'argent, cet échange n'a plus lieu que contre trente jetons.

Il existe aussi une autre sorte de jetons, dits ictons-mciidilles ou jetons de réception. Ces je- tons, en or, à l'effigie de de Thou à l'avers, portent, au revers, la mention : Soàétc des hïhl'io- vhile s franc lus fondée en 1S20 , le nom du socié- taire et la date de sa réception.

Il est bien rare qu'une société, quelle qu'elle soit, ne réunisse pas au moins une fois l'an ses membres dans un banquet. La Société dts Biblio- philes françois n'a pas rompu avec cette coutume. Son dîner est annuel. Ce diner eut-il lieu dès la fondation l Je le croirais volontiers, mais aucun document certain ne me renseigne sur ce point. Je sais seulement que, le 28 avril 1846, ce fut chez M. Cigongne que fut célébrée cette céré- monie gastronomique.

Deux lettres de Prosper Mérimée, adressées à M. le baron Pichon, nous apprennent que les Bibliophiles françois ne craignaient pas de se transporter hors Paris. Plusieurs fois, en i 848 et en I 8^0 notamment, le dmerfut donné au Pavil-

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. I 87

Ion Henry IV, à Saint-Germain. Mais ici je laisse la parole à l'auteur de la Chronique du temps de Charles IX ; voici donc les deux lettres en ques- tion :

Monsieur & très lionoré conjrere ,

Je SUIS aussi embarrassé pour accepter que pour refuser la mission que la Société a bien voulu me conférer. Il est vrai que dans ma jeunesse je me suis fait une certaine réputation parmi quelques amis pour lui salmis qui porte encore mon nom, mais je me déclare tout a fait indigne d' organiser un dîner comme celui dont vous me parle?^. Cependant , Monsieur , avec vos conseils peut-être pourrai-je faire quelque chose. Mieux que personne vous connaisse-^ les ressources culinaires de S^-Germain et vous voudre? bien me guider. Nous causerons de cette grosse affaire, mercredi s'il vous plait. J'ai le regret de n'avoir pu assister a nos dernières réunions , une commission de l' Institut dont on m'a nommé membre me retient presque tous les mercredis. Je ferai cep^ en sorte de ni échapper mer- credi prochain et si vous persiste?^ à vouloir de moi pour aide de cuisine , nous prendrons jour pour aller goûter les sauces de l'artiste patenté par la Société. Je crains bien que nous nayions pas nos deux

24.

lS8 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

sœurs cil h'ihiiovh'ilïc , c'est un grand voyage que celui de S^- Germain par le temps qui ceurt, en outre ie crois que Mad. /)'('^ ne sera pas encore a Paris

/'■-7-

Veuille? agréer, Monsieur et très honoré confrère , l'expression de tous mes sentiments de liante considé- ration.

P' Mérimée.

ly juin i S ^b .

Monsieur et cher Président ,

M" Cigongne ayant montré peu d'ardeur pour le voyage de S^ -Germain , je suis allé ce soir com- mander le dîner tout seul. Il y aura de quoi manger mais rustiquement. M' Cigongne , inquiet des liquides, me charge de vous rappeler deux bouteilles de je ne sais quoi , qui , dit-il , sont déposées dans les archives de la Compagnie. Il sera a J"' 6"" à y lf\ Le diner est commandé pour 6 \, heure militaire.

Mille amitiés & compls.

P' Mérimée.

Samedi 20 mai.

'■' Madame Gabriel Delessert.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. I 'èc)

Mérimée et M. Cigongne étaient les commis- saires désignés pour mener à bonne fin ces impor- tantes négociations et je me suis laissé dire qu'ils y excellaient.

Divers restaurants de Paris reçurent aussi les Bibliophiles François; en i 864, ^^ dîner eut lieu au Moulin Rouge f'h plus tard, ce fut Voisin qui eut l'honneur de les traiter. La belle salle à manger de l'hôtel de Lauzun leur donna souvent asile et plus régulièrement de i 880 à 1 887. En- core ici je citerai une lettre de Mérimée, pé- tillante de verve et de bonne humeur :

Mm cher Président,

Qiànje membres adhèrent

On dînera che? vms

On prend vos vins

On vous enverra Chevet mardi matin , cl moins que vous ne préfér'ie-^ faire faire le diner par vos gens. Dans ce cas , ïl faudrait que nous en fussions avertis

''' II ne s'agit pas ici du Moulin -Rouge actuel, mais d'un restaurant fameux, aujourd'hui disparu, alors situé près des Champs-Elysées, et qui fut très en vogue sous le second Empire.

ipo AL AI AN AC H DU BIBLIOPHILE.

M'' C'îgongnc & moi lundi matin au plus tard. Nous vous ferions part de la carte que nous aurions méditée. Nous comptons sur un mot de vous qui nous dira si nous devons ou Jion aller che'^ Chevet.

Voici notre élucubration :

Potage printannier (sic).

Turbot, sauce hollandaise. Id. aux crevettes.

Pommes de terre en chemise.

Selle.de mouton, haricots à la bretonne.

Poulet à la Marengo.

Timballe (sic) à la portugaise.

Sorbets.

2 Poulardes truffées.

Terrine de Nontron.

Asperges en branches.

Ecrevisses à la bordelaise.

Mousse bavaroise.

Gâteau à

On dit que vous ave-^ des ramifications avec des marchandes d'huitres d'Ostende , ce qui fait yenir l'eau à la bouche.

Ave'^-vous besoin de domestiques f faut- il apporter des couverts (^chacun le sien dans sa poche).

Le dessert a votre choix. On croit que la glace et du fomage suffsent , invente-^ quelque chose pour le pittoresque.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. l 9 1

Les écrevisscs très recommandées avec poivre en suffisance avec lequel nous sommes vos très humbles commissaires.

P' Mérimée.

L'histoire ne dit pas si la « petite élucubration » du spirituel académicien fut agréée; elle méritait à coup sûr de l'être.

Après l'hôtel de Lauzun, ce fut dans différents cercles parisiens que la Société tint sts assises gas- tronomiques. Le Cercle de l'Union artistique, autrement dit V Epatant, la reçut d'abord, puis le Cercle de la rue Royale; l'année dernière et cette année, les Bibliophiles françois se sont réunis au Cercle de l'Union dont un grand nombre d'entre eux sont membres.

Parfois, au dessert, la poésie entrait en scène. Tantôt c'était Prosper Blanchemain, tantôt M. le comte de Longpérier-Grimoard, d'autres encore peut-être, qui lisaient de petits vers de circon- stance.

En 1878, S. A. R. M?'- le duc d'Aumale voulut bien inviter la Société à faire son dîner à Chantilly. Pour conserver le souvenir de cette journée, il fut décidé que le jeton de présence

192 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

«■ porterait à l'aNers hi bibliothèque et, au revers, la date du 22 mai i 8y8, avec le nom du membre qui le recevrait». Un jeton semblable, sauf l'in- scription du nom, fut donné à ceux Àqs membres qui n'axaient pu assister à la réunion.

Les archives de la Société sont, selon l'usage, déposées chez son président. De 1849 ^ '^94» l'hôtel de Lauzun les abrita, et ce fut miracle si elles ne périrent pas en 18^1, car un obus à pé- trole, lancé par les communards installés dans le cimetière du Père-Lachaise, traversa le toit de l'hôtel et creva le plancher de la pièce qui renfer- mait les archives et les publications de la Société. La bombe n'éclata point, par bonheur, et alla se loger sur une poutre au-dessus du salon. En i 894, tous ces documents furent transportés en l'hôtel de M. de Villeneuve; ils sont aujourd'hui sous la garde vigilante de M. le comte Lanjuinais.

Un article des statuts stipule que les ouvrages ofterts à la Société seront tirés au sort, tous les deux ans, entre les sociétaires. Cette clause sub- siste encore dans les statuts actuellement en vi- gueur; toutefois, l'an dernier, il a été décidé (c'est le nouvel article 27) que « les ouvrages qui auraient une wileur tout à fait particulière pour-

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES ERANÇOIS. i (; 3

ront être, sur l'avis de la Société, retirés de ce partage et conservés dans la hihliothcque de la Société )>. La création de cette bibliothèque, doit figurer un exemplaire de chacune des publi- cations de la Compagnie, ne date que de i B^9- C'est également le président qui a mission de conserver ce dépôt.

J'arrixe maintenant aux publications de la So- ciété des Bibliophiles François. On sait que, d'a- près ses statuts, certaines de ces publications sont imprimées strictement au nombre des sociétaires et que, de certaines autres, il est mis àts exem- plaires dans le commerce. En ce dernier cas, la Société charge un ou plusieurs libraires de la \ente. Au début de son existence, elle n'a\aitpas, comme à présent, de libraire attitré; c'est ainsi que Les Carrosses a cinq sûls , parus en 1828, le premier ouvrage dont il fut mis en circulation dans le public des exemplaires, portent, au verso du faux titre, la mention suivante : «Se trouve à Paris, chez Firmin-Didot, rue Jacob, n** 24; Mesnier, successeur de Sautelet, place de la Bourse; Delaunay, au Palais-Royal; Biaise, rue Féron, 24.» Sihestre, le libraire qui a donné

ALM. DU BIBL. if;oo. i;

194 ALAIANACH DC BIBLIOPHILE.

son lUMii à la salle de \eiite de la rue des Bons- Enhins, a imprimé son adresse sur le titre de y Appanthm Je Jehan Je Menu (1845); ce fut aussi Sil\estre qui, bien que son nom ne figure pas sur le li\ re, tlit charge de débiter les exem- plaires du Ménag'ier Je Paris ( i 847). Techener, Potier et Aubry devinrent, dans la suite, les li- braires de la Société; je ne pourrais préciser la date de leur intronisation, mais c'est en i 8^ 8, sur le Plan Je Gomhoust , publié sur l'initiatix e de M, le comte Léon de Laborde, que je trou\e leurs trois noms réunis pour la première fois. Par une délibération du 2y février 1 867, Aubry est dé- claré seul libraire de la Société. A la mort d'Au- biy, qui eut lieu le 13 janvier 1878, Techener redevint libraire des Bibliophiles François; le pre- mier ouvrage sur lequel figure son nom seul est la Vie Je Charles Henry, comte Je Hoym ( i 880); il V est suivi de cette qualification : «Libraire de la Société des Bibliophiles» fj/r). Léon Teche- ner conserxa cette qualité jusqu'en i 887, époque à laquelle Damascène Morgand recueillit sa succession. Le libraire actuel de la Société est M. Edouard Rahir, successeur de Morgand. Voilà pour les libraires, passons aux imprimeurs.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANCO LS\ I 9 5

La Société àts, Bibliophiles François a, depuis sa fondation, utilisé les presses de divers impri- meurs; ses premières publications, de 1820 à i83y, portent le nom de Firmin-Didot frères; de 183- à 18445 J^ Société ne publie rien; en I 844? qi-iand elle reprend le cours de ses travaux, c'est à Jean-Charles Crapelet qu'échoit l'honneur d'imprimer pour elle; son nom figure pour la der- nière fois , en 18^0, sur un volume de Mélanges ; de I 8 ^ o à 18^2, nouvel arrêt; lorsque paraît, en I 8 ) 3 , le premier volume de X Heptaménm , le nom de Crapelet est remplacé par celui de Charles-Au- i^uste Lahure, son beau-frère, qui lui a succédé le 8 juillet 18^2. Le dernier ouvrage sorti des presses de la maison Lahure est X Inventaire des meubles du ehâteau de Pau et porte la date de 1892. Entre temps, les Bibliophiles françois ont confié quelques-unes de leurs impressions à Boussod et Valadon, d'Asnières; à Joseph Pigelet, de Châ- teaudun; à Charles Hérissey, d'Evreux, et à Da- rantière, de Dijon. Darantière n'a jamais imprimé que àç,?, statuts.

La Société At?. Bibliophiles françois, qui a tou- jours voué un culte fidèle aux siècles passés, réso- lut un jour d'acquérir àts, caractères anciens pour

^;-

\(.)6 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

l'impression de ses publications. Cela se passait en 1850. Elle a\ait jeté son clé\olu sur «une suite de matrices ou seulement une fonte de caractères i^rax es par Alexandre ou Grand jean sous le règne de Louis XIV». Mérimée et Benjamin Deles- sert, de concert avec le baron Pichon , entamèrent, en \ue de cette acquisition, des pourparlers avec l'Imprimerie nationale. Bien qu'habilement me- nées, les négociations échouèrent. La Société frappa à une autre porte et fut, cette fois, plus heureuse; elle parvint à se procurer les matrices de caractères gravés vers 1730 pour les Westein et autres grands imprimeurs hollandais par le fa- meux graxeur Fleischmann; en 18^1, elle acquit les frappes de sept caractères, mais ne ht fondre alors que deux alphabets a\ ec leurs capitales et leurs italiques. Cette fonte servit, pour la première fois, en i 85 3-1 8 ^4? ^ ^'^ composition, texte et notes, de X Hcptaméron de la reine de Navarre, dont la jHiblication avait été décidée en 1846, mais fut, pour diverses raisons, ajournée. Depuis lors, la majeure partie à^?> ouxrages publiés par la Société a été imprimée avec ces caractères anciens. Une nouvelle fonte en a été faite en i Syy. On trouvera, à la fin de cette notice, la liste

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 1 97

détaillée des oli\ rages émanant de la Société des Bibliophiles françois. Cette liste est déjà longue. La Société n'a cependant pas fait paraître toutes les publications qu'elle avait projetées. Ainsi, en I 847, elle a\ ait décidé de publier à l'aN enir, à partir de i848, un volume annuel sous le titre ^Q Annudïre des B'ihl'ioplùles. Une annonce, impri- mée sur la couverture du Ménûgicr Je Peins , four- nit quelques renseignements sur les matières que de\ait contenir cette publication; l'annonce était ainsi ct^nçue :

(c Pour paraître en 1 84H :

(( An/iuûire des Bihliophiles pour 184 H. Ce volume in- 18 contiendra : des éphémérides bibliophiles; un précis historique et les statuts de la Société; le catalogue des livres du connétable de Bourbon, en 1523; 4" des lettres inédites de la duchesse de Bourgogne; 5" une liste des ama- teurs de livres avec une indication sommaire du genre de livres recueillis par eux, etc. »

\JAnmidin' ne parut pas, sous cette forme du moins. Le compte rendu de i 848-1849, distri- bué aux sociétaires en fé\ rier 18^0, nous apprend que «ce volume, qui devait d'abord être peu étendu, s'est augmenté d'un travail important de M. Dessalles, des Archives, sur un document précieux du xiv'' siècle et qu'il porterait le titre de

I(;S ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Mélanorcs , au lieu de celui cV Annuaire». En réa- lité, il V eut plus qu'une modification de titre, car les matières renfermées dans les Mélanges de I 8 ) o ne sont pas strictement conformes à l'an- nonce du Ménag'ier, et l'on v chercherait en \ ain la liste promise à^s amateurs de livres a\ ec l'indi- cation du genre de leur collection.

Une autre publication, entreprise par la So- ciété <\ç.i Bibliophiles françois, dut être abandon- née à la suite d'un incident que je vais rapporter bricxement. Il s'agit des Mémoires de Jules de Gassot, fils du \oyageur Jacques de Gassot, qui fut secrétaire du roi Henri II et publia un li\re intitulé : Discours du voyage de Venise a Constan- tinople contenant la querelle du grand Seigneur avec le Sophi , etc. Ce Jules de Gassot, lui, fut secré- taire de Henri III et accomplit plusieurs missions diplomatiques; il assista, notamment, de la Châ- taigneraie, lors de son ambassade à Rome. En I S^y, Louis Lacour, qui préparait, en collabora- tion a\ ec Mérimée, une édition de Brantôme, a\ait, au cours de ses recherches à la Bibliothèque impériale, découvert ces Mémoires, encore iné- dits, qui embrassent les années i))5 à 1623. Le jeune archiviste sollicita de la Société des Bi-

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANCO LS. i (pt;

bliophiles françois l'honneur de les faire paraître sous ses auspices; sa proposition fut agréée et, quelque temps après, il remettait, avec la copie ^w manuscrit, les notes destinées à en éclaircirle texte. A la même époque, l'éditeur àt?, Méuwircs de Gassot donnait ses soins à un autre ouvrage qui devait paraître chez Poulet-Malassis, les Mémoires du duc de Lauzun. Aux approches de la mise en xente, Malassis lança, selon l'usage, àç.?, pros- pectus; l'un d'eux tomba entre les mains d'un membre de la Société à^?> Bibliophiles françois qui y releva certaines assertions injurieuses pour la société du xviii^ siècle et le communiqua à i^?> collègues dans la séance du 12 mai i8\8. Les membres présents à la réunion, ils étaient seize, après avoir pris connaissance du prospec- tus, estimant que «un nom accolé à ces odieuses paroles ne pouvait hgurer sur un volume publié par la Société», décidèrent, à l'unanimité, que les Mémoires de Gassot ne paraîtraient point, qu'abandon serait fait à M. Louis Lacour des sommes déjà touchées par lui à titre d'acompte, que les notes jointes à son travail lui seraient renvoyées, mais que la copie, entièrement payée, demeurerait la propriété de la Compagnie. Les

200 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

membres qui n'avaient pu assister à la séance, mis au courant de l'incident, adressèrent au pré- sident une lettre collective dans laquelle ils dé- claraient s'associer au \()te de leurs collègues. Par la même délibération, le baron Jérôme Pichon était chargé d'informer M. Lacour de la résolu- tion prise; il remplit aussitôt sa mission et, par surcroît, lui donna congé du petit logement qu'il occupait dans l'hôtel de Lauzun.

L'éditeur évincé fit retomber toute la res- ponsabilité de la mesure qui le frappait sur le baron Pichon et se vengea en publiant contre lui, en tête d'une nouvelle édition des Mcuwircs de Lauzun, sous le titre de Trihulatïms d'un édi- teur, un violent pamphlet qui amena son auteur devant les tribunaux et lui \alut, en fin de compte, quelques mois de prison.

La Société avait également, en i8)8, pro- jeté de réimprimer Le Livre cûiiwwde , d'Abra- ham du Pradel; pour At?> raisons que j'ignore, elle ne donna pas suite à son projet. Ce fut Edouard Fournier qui, une vingtaine d'années plus tard, publia cette nouvelle édition dans la Bibliothèque eizévirienne.

En I 8yy, il axait été question, dit le compte

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 0 1

rendu de cet exercice, «de donner une édition de Montaigne avec le véritable texte des correc- tions faites par lui sur l'édition de 1^88 et que M^^'^de Gournay ne paraît pas avoir donnée avec une complète exactitude ». La Société, après avoir hésité longtemps, a pensé que cette publication sortait de son cadre et elle a renoncé la faire.

Enfin, la Société avait songé à réimprimer le Trû'îctc de l'or'urinc de la cliar^c de maistre des re- questes ordinaires du Kcy^ par Blanchard, d'après le manuscrit de l'auteur. La question fut mise à l'étude et finalement aucune résolution ne fut prise. Le manuscrit, qui appartenait à M. le baron Pichon, a figuré «à sa vente en mai 1 8^8, sous le n" 44-) ^^ a été adjugé 60^ francs. Il fait aujour- d'hui partie du cabinet d'un bibliophile érudit.

Qiiand la Société entreprend la publication d'un ouvrage, elle nomme, pour en établir les devis et en surveiller l'exécution, une commis- sion dont font partie de droit le président, le trésorier et le secrétaire.

La Société publie, quand elle le juge utile, à.ç.s annuaires contenant la liste complète de ses membres ainsi que %qs statuts. Qjiielques-uns dc^nnent un état sommaire des publications pa-

ALM. DU BIBL. i<joo. id

20 2 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

rues depuis la fondation. A ma connaissance, il a été publié des annuaires en 1844? '^47? ^^k^-> 1856, 1862, 1865, 1870, 1872, 1876, 1880, 1887, 1891, 1893 et 1898. Ce der- nier annuaire, établi par M. le comte de La- borde , secrétaire de la Société, mérite une men- tion spéciale. Aux renseignements habituellement publiés sont venus s'ajouter des documents d'un autre ordre. On y trouve une notice nécrolo- gique consacrée par M. de Villeneuve, président, à la mémoire de son savant prédécesseur, M. le baron Jérôme Pichon , doyen et président hono- raire de la Compagnie, un éloge funèbre de M. de Villeneuve, prononcé par M. le comte Lanjuinais, alors trésorier, actuellement prési- dent. Ces deux notices sont accompagnées, la première, d'un portrait du baron Pichon, de son ex l'ihr'is , qui représente la salle de l'hôtel de Lauzun se tenaient les séances de la Société, d'une vue extérieure de l'hôtel; la seconde, d'un portrait de M. de Villeneuve. En tête, un très in- téressant portrait de S. A. R. M^"' le duc d'Aumale. La Société publie également àti comptes rendus exposant l'état de ses travaux et de sa situation financière. Le premier compte rendu

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 203

qui soit à ma connaissance est de i846; le se- cond, de I 847; les autres ont trait aux exercices 1848-1849, 1850-1851, 1852-1854, 1854- 1858, 1868-1869, 1B69-1872, 1872-1873, 1873-1874, 1876-1877 et 1877-1878. Ces comptes rendus sont un résumé des proccs- \erbaux manuscrits, rédigés à la fin de chaque séance, signés par tous les membres présents, réunis en xolumes et conservés dans les archives de la Société qui les possède depuis Janvier i 848 jusqu'à nos jours. Il existe toutefois une lacune regrettable dans la collection. Du procès-verbal du 2- décembre 1854 ^^'i p<isse à celui du I I a\ ril 1 860. J'ai ouï dire que M. Le Roux de Lincv, qui fut secrétaire des Bibliophiles François de 1847 '^ 1^69, axait un jour oublié dans une voiture ces documents et que oncques depuis il ne fut possible de les retroux er.

En quelles mains sont tombés ces procès- verbaux \ Peut-être quelque débitant de cannelle en a-t-il jadis fait des sacs ou des cornets, peut- être aussi, ce qui est à souhaiter, sont-ils simplement engloutis dans un océan de pape- rasses chez un collectionneur négligent? Puissent ces quelques lignes attirer l'attention et faire

2o4 ALylfANACH DU BIBLIOPHILE.

rentrer dans les archixes de la Société àç.s docu- ments précieux pour elle et d'un médiocre inté- rêt pour tout autre !

Sauf de très rares exceptions, les ouvrages publiés par les Bibliophiles françois portent une marque distinctive. Cette marque, gravée sur bois, est à l'effigie d'un ancêtre de la biblio- philie, Jacques-Auguste de Thou. Je ne saurais préciser l'année elle fut adoptée, mais c'est en 1 844? sur les Jeux Je cartes turots et Je cartes numérales qu'on la voit figurer pour la première fois. La Société a employé deux marques, toutes deux représentant de Thou, mais d'un dessin et d'une ornementation différents. La première, qui servit de i 844 ^ i8y7, consiste en un médail- lon où le célèbre bibliophile est vu de profil à gauche et à l'entour duquel est gravée cette in- scription : J. Auguste Je Thou; il est agrémenté dans le bas et sur les côtés de branches de laurier; au-dessus on a gravé : L'itter'is palrïaeque carus.

En i8'7'7, le bois de la marque étant usé, la Compagnie décida de la refaire et, comme elle ne la satisfaisait que médiocrement, profita de la circonstance pour en modifier la disposition. Cette seconde marque reproduit un portrait de

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANCO LS. 20 >

de Thon, dessiné, selon toute apparence, par Daniel du Monstier et appartenant à M. le baron de Schweiter qui le prêta gracieusement à la So- ciété. Le portrait de de Thou , de trois quarts, a été entouré d'une partie des ornenîents d'une marque lyonnaise du xvi^siècle; employée pour la première fois sur le titre du compte rendu de l'exercice iS-^ô-iS---, cette marque est encore en usa^e aujourd'hui. On remarquera toutefois qu'elle a été allégée d'un motif f sorte de guirlande) placé en dessous de l'encadrement même du médaillon. La Société àt?> Bibliophiles françois, actuelle- ment et depuis longtemps déjà en pleine pros- périté, a eu pourtant quelques moments diffi- ciles à traverser. Jusqu'en 1849, sa caisse ne fut pas toujours aussi florissante qu'elle l'est à pré- sent, si bien même qu'en 1 847, elle accusait un déficit de 8^3 francs. Pour combler ce déficit, la Société décida la vente d'un certain nombre d'autographes qu'elle axait acquis, en 1833, partie à l'amiable, partie la vente du marquis de Chalabre, partie en Italie. M. Le Roux de Lincy rédigea le catalogue de ces autographes, dont quelques-uns de la duchesse de Chevreuse, du maréchal de La Force, du chancelier Se-

2o6 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

pilier, etc.; Crapelet l'imprima, mais les acqué- reurs ne se présentèrent pas; un dépôt public cependant offrit mille francs de la totalité du lot; l'oftre parut insuffisante, et la vente tut ajournée. Plus tard, en juillet iH^o, la Biblio- thèque nationale fit l'acquisition de ces papiers moyennant la somme de 1,250 francs.

Ces mauvais temps furentde courte, très courte durée; car, àil:?, i 849, la Société à^'i Bibliophiles françois est entrée dans une ère de prospérité qui n'a fait que grandir davantage d'année en année.

Première société de bibliophiles créée en France, dovenne, après le Rûxlnirghc Club, de toutes les sociétés similaires existant à l'étranger, ce n'est pas seulement par droit d'ancienneté qu'elle tient le premier rang. Sa réputation, sa notoriété sont, on peut le dire, uni\ erselles. Jetez un regard sur la liste des membres qui, depuis sa fondation jusqu'à l'heure présente, ont succes- si\ ement occupé et occupent encore les fauteuils de cette Compagnie d'élite; parcourez la nomen- clature àts publications artistiques et savantes auxquelles elle a attaché son nom et vous com- prendrez aisément pourquoi, lorsqu'on parle des Bibliophiles françois, on les appelle les Majores.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 0"

STATUTS

LA SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS.

ARTICLE PREMIER.

La Société des Bibliophiles trançois est instituée pour entrete- nir et propager le goût des livres, pour publier ou reproduire des ouvrages inédits ou rares, mais surtout pouvant intéresser l'histoire, la littérature ou la langue françoise, et pour perpétuer dans les publications les traditions de l'ancienne imprimerie fran- çoise.

ART. 2.

La Société des Bdiliophilcs Irançois se compose de vingt-neuf membres '' .

ART. 3.

Toute personne qui désirera faire partie de la Société devra en former la demande par une lettre adressée au président, et être présentée par deux membres. Elle déclarera en même temps avoir pris connoissance des présens statuts et en accepter toutes les obligations pour elle-même et pour ses ayans cause.

L'admission aura lieu au scrutin secret et sans ballottage. Le scrutin sera réitéré jusqu'à ce qu'un des candidats ait réuni la majorité absolue des suffrages des membres présens.

'"' Jusqu'en 1897, la Société des Bibliophiles se composait de vliig;!- {[uatrc membres titulaires et de cinq associi's étrang-ers ou membres ad- joints. Il n'y a plus actuellement que des membres titulaires. Gel article a été modilié le ■>■?. décembre i''^97.

20 H ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

ART. 4.

Les élections n'auront lieu que Ju 1''' janvier à la fin de la session.

Elles ne pourront se faire qu'un mois après la déclaration d'une vacance.

Les membres liabitant la province seront immédiatement pré- venus de l'existence d'une vacance dans la Société.

ART. 5.

Aucune personne taisant le commerce de livres ne pourra être admise dans la Société.

ART. ^.

La Société se réunit deux fois par mois. La session commence en décembre et se termine en mai ou juin. Le jour de la pre- mière séance est fixé par le Président, et celui de la dernière par l'Assemblée,

ART. 7.

A la fin de chaque séance, tout membre arrivé avant quatre heures reçoit un jeton.

ART. 8.

La Société nommera chaque année un Président, un Secré- taire et un Trésorier. Le i"*résident pourra taire les tonc tions de Secrétaire.

Les membres du Bureau sont élus pour un an; ils pourront être continués.

En l'absence du Président, le plus ancien i.ti membres pré- sens prendra le fauteuil de la Présidence.

ART. y.

Foute décision sera prise à la majorité des voix des menibres présens, et au scrutin secret toutes les lois qu'il sera réclamé par un membre.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. lOiJ

ART. lo.

Toute proposition tendant à modifier les statuts sera déposée en séance sur le bureau de la Société qui en renverra la discus- sion à une séance ultérieure.

La lettre de convocation à la séance qui sera désignée fera mention de cette proposition et la portera à l'ordre du jour.

La proposition ne pourra être acceptée qu'à la majorité des deux tiers des voix.

Les décisions de la majorité obligent tous les membres présens ou absens à la délibération.

ART. 1 I.

Toute discussion politique est interdite aux sociétaires assem- blés.

ART. 12.

Les procès-verbaux des séances, rédigés par le Secrétaire ou

par le Président taisant fonctions de Secrétaire, seront inscrits

sur un rerfistre tenu à cet effet. Ils seront sio;nés par tous les

1 ' - I ' o 1

membres presens a la séance.

ART. 13.

1 ous les ans, dans la première séance du mois de janvier, chaque sociétaire versera entre les mains du Trésorier la somme de cent francs à titre de souscription pour l'année courante '".

Tout fragment d'année compte pour l'année entière, aussi bien pour les membres nouvellement admis que pour les membres démissionnaires ou déccdés.

Tout membre nouvellement admis payera un droit d entrée de deux cents francs.

''' Excpplionnellcmeiil, en 18/18, la colisaliou annuelle fui abaissée à 5o francs. Di-s iS/tg, elle fut relevée à 100 francs.

ALM. DU niBL. 1000.

-7

2IO ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

ART. 14.

Le Trtsoricr présentera ses comptes dans l;i seconde séance du mois de mai. Ils seront discutés et approuvés par la Société.

ART. \y

Tous les ans, le Président, ou, à son défaut, le Secrétaire, adressera aux membres de la Société un compte rendu des principales décisions qui auront été prises dans les séances de l'année. Le compte du Trésorier y sera annexé, au moins en

extrait.

ART. \C.

Tout membre qui n'aura pas acquitté sa cotisation le 1"' mars sera invité à deux reprises diflférentes, le i y mars et le i" avril, à satisfaire aux prescriptions de l'article 13.

Si ces mises en demeure restent sans réponse effective, le membre qui se sera mis dans cette situation pourra être considéré comme démissionnaire et la Société délibérera à son sujet dans la dernière séance de la session.

ART. 17.

Le montant ^qs. souscriptions sera employé :

A faire imprimer, soit des ouvrages François niédits ou de- venus très rares, soit des ouvrages en langue étrangère avec la traduction;

A payer toutes dépenses régulièrement votées par la So- ciété, telles que rachat d'exemplaires de ses publications, menus frais, etc.;

A accroître le fonds de réserve actuellement existant par l'achat d'obligations ou de tous autres fonds publics déterminés par la Société, à l'effet de pourvoir à la dépense des jetons de [)résencc et de faire face aux circonstances extraordinaires.

ART. 18.

La Société choisira parmi les différens ouvrages dont la pu- blication lui aura été proposée, celui ou ceux qui devront être publiés. L'adoption devra avoir lieu à la majorité des deux tiers des membres présens.

I

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 I I

ART. I <;.

L;i publication sera préparée par un ou plusieurs membres désignés par la Société. Elle pourra néanmoins adopter un tra- vail qui lui serait présenté par une personne étrangère.

ART. 20.

La Société fera toujours imprimer sur un papier ou dans un format particulier, pour chacun de ses membres et pour sa Bi- bliothèque, un exemplaire de l'ouvrage dont elle aura arrêté la publication. Ces exemplaires spéciaux devront se distinguer no- tablement du reste de l'édition destinée au public,

ART. 21.

Les ouvrages publiés porteront sur leur titre l'indication sui- vante : Publiés jmr la Société des Bibliophiles français , le Heuron de la Société et la date de l'année.

La liste des sociétaires sera imprimée sur le teuillet qui suivra le titre. Les présens statuts pourront même être insérés au commencement ou à la suite des volumes les plus importants, ainsi que la liste des ouvrages publiés antérieurement par la So- ciété.

Chacun des exemplaires destinés aux membres de la Société portera le nom du membre auquel il doit appartenir et un nu- méro d'ordre.

ART. 22.

L'impression sera surveillée par le Président, le Secrétaire et le Trésorier. La Société pourra leur adjoindre un ou plusieurs de ses autres membres.

ART. 23.

Si l'éditeur d'une publication faite par la Société est un de ses membres, les exemplaires qui lui seront accordés ne lui seront livrés qu'à la charge par lui de remettre au Président la liste des

^7-

2 I 2 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

personnes auxquelles ils les destine. Chaque exemplaire devra, de plus, porter un envoi signé de lui, et un petit timbre sec dans l'intérieur du volume.

Si l'éditeur est étranger k la Société, il ne pourra lui être donné que douze exemplaires au plus, et son travail lui sera payé en argent.

Les exemplaires destinés aux membres leur seront remis par le Président; ceux destinés à la vente seront livrés aux libraires de la Société contre un re^u énonçant le titre et le nombre de ces volumes.

Il sera formé, pour les cas imprévus, chez un libraire de la Société, un dépôt de réserve de 7 exemplaires de chacun des livres publiés par la Société, auquel il ne sera touché que par décision de la Société.

Les livres qui resteront invendus au magasin des libraires de la Société, après 10 ans de date à partir de celle de leur publi- cation, seront écoulés par leurs soins dans le commerce au mieux des intérêts de la Société. Les libraires devront fournir, le 1" janvier et le 1 ■■' juillet de chaque année, un état semestriel de la situation de leur dépôt.

ART. 24.

Le Président sera dépositaire de la Bibliothèque de la Société qui comprendra un exemplaire en format particulier, s'il y a lieu, de tous les ouvrages publiés depuis sa fondation.

Il conservera un registre dans lequel seront inscrits tous les volumes composant la Bibliothèque et le dépôt de la Société, ainsi que les livraisons faites aux libraires.

ART. 2J.

Tout membre démissionnaire qui aura satisfait aux obligations de l'article 1 j aura droit aux volumes qui paraîtront dans l'année il aura quitté la Société, à moins que ces volumes ne forment le commencement d'une nouvelle publication. S'il s'agit d'un ouvrage dont une partie a déjà été distribuée, et dont la suite ne doit paraître que dans les années suivantes, le membre démis- sionnaire aura le choix ou de recevoir cette suite, en versant d'avance une somme qui sera déterminée par la Société, ou de

Si, dans l'année qui suivra leur entrée, la Société ne publioit que la suite d'un ouvraore commencé antérieurement.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 I 3

rendre la partie qu'il aura déjà reçue contre une indemnité éga- lement fixée par la Société.

Cet article s'applique aussi aux héritiers des membres décé- dés.

ART. 26.

Les nouveaux membres n'auront droit à aucun des ouvrages publiés dans l'année de leur entrée dans la Société, à moins que ce ne soit le commencement d'une publication.

ne publn t, dont grand papier appartient, par l'article 2j, aux membres sortans ou décédés, il seroit donné à ces nouveaux membres lui exem- plaire complet, en petit papier, de l'ouvrage en covu'S de publi- cation.

Si, dans le même cas d'une publication commencée, le mem- bre sortant, usant de l'alternative qui lui est offerte, avoit rendu son exemplaire en grand papier de la partie déjà parue, cet exemplaire pourra être attribué au nouveau membre, à la charge par lui de rembourser à la Société l'indemnité qu'elle auroit payée au membre sortant.

ART. 27.

Les ouvrages offerts à la Société seront inscrits, au hir et à mesure de leur réception, sur le registre mentionné à l'art. 24, et seront tirés tous les deux ans au sort entre les sociétaires à la dernière séance du mois de mai.

Par exception, les ouvrages qui auroient une valeur tout à fait particulière pourront être, sur l'avis de la Société, retirés de ce partage et conservés dans la Bibliothèque de la Société.

ART. 28.

Il sera conservé, dans les archives de la Société, un exem- plaire des présens statuts, imprimé sur vélin, et revêtu de la siirnuturc de tous les membres, en témoiçrnatre de leur adhésion.

-^'

2 1 4 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

LISTE

PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DES PUBLICATIONS DE

LA SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS,

ï. Mélanges publiés par la Société des Bibliophiles Fran- çois. Paris , de l'imprimerie de Firmin-Didot frères , impri- meurs de l'Institut de France , rue Jacob , n" z^., 1 820-1 834. 7 vol. gr. in-8".

Ces volumes contiennent les matières suivantes :

Tome / ( iS'20) : La Pièce et le Prologue, comédie par Di- derot. — Moralité très singulière et très bonne des blasphé- mateurs du nom de Dieu. Lettres sur la prise de Moscou en 181 2 (par l'abbé Sarugues). Lettres de Leibniz au P. Malebranche et au P. Leiong. Lettre de Voltaire à l'abbé Raynal. Lettre du chancelier Daguesseau au mar- quis de Torcy.

Tome II (i 822-1 824) : Li Gieiis de Robin et de Marion , par Adam de Le Haie, précédé du Jeu du Pèlerin avec un glossaire. Mémoires du duc d'Antin. Relation de la mort de Giacomo et de Béatrix Cenci et de Lucrezia Petroni, leur belle-mère, arrivée à Rome, sous le pontificat de Clément VI 11, le I I septembre i ,90. - Lettre de l'abbé Leroy à M. de Cavius Lettre de Bossuet à M. Conrart, secrétaire perpé- tuel de l'Académie française. Lettre de Bossuet à M. Obrecht, prêteur royal à Strasbourg. Lettres de Bossuet au Pape et à différents cardinaux. Lettres de Bossuet à M. Gerbais, doc- teur de Sorbonne, et au révérend père ***. Trois lettres de Buffon à l'abbé Leblanc. Lettre de Diderot k sa femme. Lettres de Voltaire. Lettres de Louis XIV, de M*^' le Dau-

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 1 J

phin et d'autres princes et princesses de la Maison de France, adressées à Madame la marquise de Maintenon. Lettres de Madame.

Tome 111 (iS'i)) : Discipline de clergie, traduction de l'ou- vrage de Pierre Alphonse (avec le texte latin et une autre tra- duction en vers intitulée : Le Chastoiement du jure à son fils). Préface historique des œuvres de J.-B. Rousseau (par M. de Séguy). La Fête du Marrube noir, fable par ÎVl. Haiiy en l'honneur de M. Lhomond. Lettre de M. Le Nain de Til- lemont à M. Arnauld (Antoine). Lettres du Père Théophile Raynaud, jésuite, et de Pierre Chunut au Père Mersenne, mi- nime.

Tome 7^(1826) : Chansons des rues sur le retour du roi Loius XV et sur son heureuse arrivée à Paris, en \~\\, par Piron. Lettres de Piron à diverses personnes. Lettres de M. R''** à M. M***, concernant ce qui s'est passé d'intéres- sant à la Cour, depuis la maladie et la mort de Louis XV jus- qu'au rétablissement du Parlement de Paris. Gratifications faites par Louis XIV aux savans et hommes de lettres, depuis 16(^4 jusqu'en 1679. Lettre de l'abbé Foucher à Dom . . ., religieux de l'abbaye de Saint-Remy de Reims. Lettre du président Hénault. Lettre du chancelier d'Aguesseau à M. de Caylus, évêque d'Auxerre,

Tome V (iSi-) : Notice sur M. Langlès. O temps! 6 moeurs! comédie en trois actes, composée en 17"^ par l'im- pératrice Catherine 11 et traduite du russe en français par M. Leclerc. Relation de la Cour de France, en 1699, par le clievalier Erizzo, ambassadeur de Venise. Extraits de la

philosopliie de Madame de M y [Monspey], chanoinesse

de Remiremont. Inventaire et budget de la garde-robe de l'Empereur Napoléon. Costumes du sacre de l'Impératrice Jo- séphine. — La Canonisation de Saint Yves, conte par Grosley. Lettres de Fénelon à l'abbé Dubois. Lettres de l'abbé Ledieu à l'abbé Fleury. Lettre de J.-B. Lebrun Desma- rettes à Etienne Baluze. Lettre de M'"" de Maintenon. Lettre de Dom Gui-Alexis Lobineau à Dom Simon Bougis, supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur. Lettre de l'abbé Goujet à l'abbé Papillon. Lettre de Voltaire à

Il 6 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

M. Scguy. Lettre de Coliiii, secrétaire de V'oitairc, à M. SchocpHin Strasbourg). Lettres du président Bouhier à l'abbé Leblanc. Lettre de M. le marquis Letranc de Pom- pignan à M. Thiériot. Lettre de Diderot à Naigeon. Lettres de M. de Joursaiivault à M. J. G. Willc. Lettre de l'abbé Morellet à Madame Necker. Lettre de M. Necker au Roi. Lettre du marcpiis de Louvoisau marquis de Champ- cenets; et réponse de ce dernier. Lettres de Ducis. Lettre de François Pasumot. Lettres du duc de Brunswick. Lettre du général Pichegru. Lettre de Daniel Roy à Napo- léon Bonaparte.

Tome VI (iS'29) : LiJus Adan ou De la Feuiilié, par Adam de Le Haie, avec un glossaire. Moralité de l'enfant de per- dition. — Le Dialogue du fol et du sage, moralité du xvr siè- cle. — Parce joyeuse et récréative à trois personnages, àsçavoir : Tout, Chascun et Rien. Procès de la princesse Caroline Matliilde, reine de Danemarck. Lettres d'Etienne Baluze à Dom Bernard de Montfaucon et à Dom Chariot de l'Hostel- lerie, religieux de la Congrégation de Saint-Maur. Lettre de M. de Saint-Hyacinthe à M. de Burigny chez M. de Pouilly, à Rheims. Lettre de Piron à Hugues Marct de Dijon. Lettre du marquis de Caraccioli à d'Alembert. Lettres de M"" la marquise de Pompadour. Lettre du comte de Fer- riol, ambassadeur à Constantinople, à M"" Aïssé. Lettre de Maupertuis à M'"' de Vertillac. Lettre de M""' de Deshou- lières au Prince de Condé. Lettre de Racine le fils à l'abbé d'Olivet. Lettre de Voltaire à M. de Machaut, contrôleur générai, à l'occasion de l'impôt du vingtième. Quatre lettres relatives à Gresset. Table générale des six volumes de Alé- Itinges , table des auteurs et table des éditeurs.

Tome VII : Ce volume est composé de pièces publiées sé- parément de 183 I à I 834 et dont voici la liste :

183 I : Le Mystère de St. Christophle. Lettres du maré- chal de vSaxe à la princesse de Holstein, sa sœur. Lettre du prince d'Orange Guillaume, surnommé le Taciturne, aux États-Généraux. Lettres tirées de la correspondance du car- dinal Quirini.

1852 : Deux lettres adressées par Madame Cottln à M. Ger- main Garnier, sénateur.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 l 7

1834 '■ Li Jus Suint Nicolai, par Jehan Bodel. Pièces jointes au Jeu de S. Nicolas. La Vie monsignour Saint Ni- cholai. De Sancto Nicholao, alitis li livres de Saint Nicho- lay, par Wace, poète anglo-normand du xil° siècle. Extrait du livre intitulé : Li establissement des mestiers de Paris.

Ces sept volumes de Alélaiiges ont été imprimés pour les So- ciétaires seulement; aucun exemplaire n'a été mis dans le com- merce; chaque volume (1820-1829) contient les statuts, la liste des membres, et une table des pièces.

II. Les carrosses à cinq sols, ou les Omnibus du dix-septième siècle. Société des Bibliophiles françois. Paris, imprimerie de Firmin-Didot , rue Jacob, 2^, MDCCCxxviii (1828). In-i2, couv. impr.

Publié par M. de Monmerqué, avec le fac-similé d'une lettre de M'"" Perier à Arnaud de Pomponne, apostillée par Biaise Pascal. Les exemplaires mis dans le commerce ne por- tent pas la mention : Socie'té des Bikliophiles français.

III. La guerre et le débat entre la langue , les mem- bres et le vëtre, cest assauoir, la langue, les yeulx, les oreilles, le nez, les mains, les piedz, quilz ne veullent plus rien bailler ne administrer au ventre, et cessent chascun de besongner. On les vend a Paris en la rue neufue Nostre Dame à lenseigne sainct Nicolas (impr. F. Didot frères, 1835). Pet. in-4°.

Publié par MM. Bérard et de Monmerqué. Réimpression en fac-similé, avec figures en bois, tirée à y exemplaires sur papier vélin fort pour les membres de la Société.

IV. Mélanges publiés par la Société des Bibliophiles françois. Credo du sire de Joinville. Paris, typographie de Firmin-Didot frères , iinprinieurs de l'Institut , rue Jacob , ^6, 1837. In-8°.

Publié par M. Paulin Paris. - Notice contenant la tra- ALM. nu BlIiL. ijioo. 2S

2 I 8 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

cluctioii du ms. du Credo, imprime en tac-similé sur velin, petit in- j", d'après l'exemplaire de la Bibliotliccuie nationale et tiré seulement jxnu' les membres de la Société.

V. Jeux de cartes tarots et de cartes numérales

du c|uat()r/icnK' au dix-huiriènu' siècle, représentés en cent planehes d'après les originaux, avec un précis historique et explicatif, publiés par la Société des Bibliophiles françois. A Paris, de l'imprimerie de Crapelet, ç , rue de Vaugirard, MDCCCXLI\' (i 844). In-fol., couv. non impr.

Publié par M. Duchesne aîné. Tiré à 32 exemplaires sur grand papier in-tolio pour les membres de la Société et à toc exemplaires destinés à la vente, tirés sur petit pap. in- folio. Il y a des ex. avec les fig. en noir, d'autres avec les fig. coloriées.

VI. L'apparition de Jehan de Meun ou le Songe du prieur de Salon, par Honoré Bonet, prieur de Salon, docteur en décret mccclxxxxviii, publié par la Société des Bibliophiles françois. A Paris, chez Silvestre , libraire, rue des Bons-Enfants , n°jo (impr. Crapelet), MDCCCXLV (1845). Pet. in-4'', couv. impr.

Publié par M. le baron Jérôme Pichon. 10 grav. hors texte. Tiré k i^ exemplaires sur vélin pour les membres de la So- ciété et à 100 exemplaires sur papier, mis dans le commerce.

VII. Le Ménagier de Paris. Traité de morale et d'éco- nomie domestique composé vers i 393 par un bourgeois pa- risien; contenant des préceptes moraux, quelques faits histo- riques, des instructions sur l'art de diriger une maison, des renseignements sur la consommation du Roi, des Princes et de la Ville de Paris, à la fin du quatorzième siècle, des conseils sur le jardinage et sur le choix des chevaux; un traité de cuisine fort étendu, et un autre non moins com-

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2 I 9

pk't sur la chasse à l'épervier. Ensemble : l'histoire de Gri- sélidis, Meilibée et Prudence, par Albertan de Brescia (1246), traduit par frère Renault de Louens; et le chemin de Povreté et de Richesse, poëme composé, en i^^2, par Jean Bruyant, notaire au Châtelet de Paris. Publié pour la première fois par la Société des Bibliophiles François. A Paris j de l'imprimerie de Crapelet, rue de Vdugirard , p , M.D.ccc.\"L\i (1846). 2 vol. in-8", couv. impr.

Public par M. le baron Jérôme Pichon. Tiré à 24 exem- plaires sur grand papier de Hollande pour les membres de la Société et à joo exemplaires sur petit papier, destinés à la vente. Il existe des cartons pour les pages 59 à (^2 du tome II.

VIII. Mélanges de littérature et d'histoire , recueillis et publiés par la Société des Bibliophiles François. A Paris, de l'imprimerie de Crapelet, rue de Vaugirard , (j, mdcccl (1850). Pet. in-S", couvr. impr.

Ce recueil comprend les articles suivants :

i" Notice sur la vie et les lettres de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, publiées par M""^ la vicomtesse de Noailles;

2' Catalogue de la bibliothèque des ducs de Bourgogne, par M. Le Roux de Lincy;

Aide payée par les habitants du diocèse de Paris pour la rançon du Roi Jean;

Notice sur un missel du xV siècle;

^"^ Du caractère dit de civilité et des livres qui ont été nn- primés avec ce caractère au XVl" siècle, par M. le baron Jérôme Pichon ;

('" Note sur un papier du Xlir siècle;

-" Recette de l'encre employée par Tanneguy-L.efèvre.

IX. L'Heptaméron des nouvelles de très haute & très illustre princesse Marguerite d'Angouléme , reine de Navarre.

2S.

1

2 20 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Nouvelle édition publiée sur les manuscrits par la Société des Bibliophiles fran(jois. A Paris , imprimé avec les carac- tères de la Société des Bibliophiles françois (impr. Cli. La- hure), Mnc.cciJii-MDCCCLlv (1853-1854)- 3 vol. pet. in-8", cou\'. iinpr.

Piililic- i)ar M. I.c Koux de Lincy. Dans les cxem[)laircs clcs- tiiU'S à la vente, le portrait de la Reine de Navarre (tome 1) est en noir. Dans les exemplaires des membres de la Société, il est rehaussé de couleur.

Au mois de décembre i8j) , le libraire Eudes sollicita de la Société des Bibliophiles {ran(,ois l'autorisation de reproduire le texte de son édition de V Heptiiméron, dans une édition nouvelle, ornée des figures de Freudenberg retouchées et de nouvelles gra\ures des culs-de-lampe. La Société accorda à M. Eudes l'autorisation demandée, à la condition qu'il ne reproduirait m la Vie tîe AJun^iierite, ni Vlnrentnire des meuhle^ du comte d' An^ou- léme, ni \ Etat de la maison de François /"'', qui se trouvent dans le tome III , et qu'il donnerait, à titre gracieux, à chaque mem- bre de la Société un exemplaire en grand papier de son édi- tion. Cette édition a paru, en 1880, en 4 volumes de format pet. in-8".

X. Mélanges de littérature et d'histoire, recueillis et publiés par la Société des Bibliophiles françois. Première partie. Paris, de l'imprimerie de Cli. Laluire , rue de Vaii- i^irard, c) , MDCCCLVI (1856). Pet. in-8", couv. impr.

Ce recueil cnutieul les iirticles suivants :

1" Notice sur Madame la vicomtesse de Noalllcs, par M. S. de Noaiiles-Standish ;

Mémoire sur Pierre de Craon, par M. le baron Jérôme Pichon ;

T^" Conversation de la marquise de Pompadour et du pré- sident de Meinicrcs, par M. le baron Jérôme Pichon (avec un plan);

SOCIETE DES BIBLIOPHILES ERANÇOIS. 221

4" Notice sur un cvangéliaire byzantin, par M. le baron Er- nouf;

5" Sur Germain l^illon, sculpteur du Roi, par M. le baron Jérôme Pichon ;

Lettres de l'abbé V''iguier, par E. de Sermlzelles;

Mémoires de Pajou et de Drouais pour M"'" du Harrv, par M. le baron Jérôme Pichon;

!-.° Lettres du duc de Choiseul à M""' Senac de Meiilian.

Tiré à 50 exemplaires en grand papier de Hollande pour les membres de la Société; le tirage destiné à la vente est sur petit papier vergé.

Pour la seconde partie, voir le n" XVL

XI. Plan de Paris, dressé géométriquement en 1649, et publié en i 6<^z par Jacques Gomboust, avec le texte, les vues et orneniens qui accompagnent quelques exemplaires, augmenté d'une feuille d'assemblage pour faciliter les re- cherches, gravé en fac-similé par Lebel, et publié par la Société des Bibliophiles francois. A Paris , chez Teclieiwr, rue de l'Arbre-Sec , j2; Potier, iji/ai Alahicjuais , C) ; Aubr\', rue Dauphiiie , 16, mdccclviii (1858). luipriiné avec les caractères de la Société des Bibliophiles français par Charles Lahure et C"', rue de Vaugirard , p. Gr. in-fol. (en porte- feuille).

Le texte signé P. P. est du mathématicien Pierre Petit. I I plane lies gravées. Tiré à 275 ex. y compris ceux des mem- bres de la Société. Ces ex., tirés sur pap. de CFiine, portent gravée sur la marge de chaque feuille ime des six tourelles de Paris et trois autres remarques dont l'Hôtel de Lauzun. Il a été tiré aussi quelques ex. sur vélin. Ce plan a été livré avec la notice suivante :

Notice sur le plan de Paris de Jacques de Gomboust, publié pour la première fois en 1652, reproduit par la So-

222 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

ciétt- des Bihliophiles francois, en 1H58, avec le discours sur l'antiquité, grandeur, richesse, gouvernement de la ville de Paris, par P. P., et une table alphabétique indiquant les rues, les ponts, les portes, les églises, les couvents, les col- lèges, les palais, les hôtels et maisons remarquables. Paris, chez. Ti'cheuer, riw de l'Arbre-Sec, j2; Potier, quai A'Iala- ijuais , C);Aiibry, rue Dauphine , 16. (Typ. Ch. Lahure), MDCCCLN m ( 1 858). In-12, cuuv. impr.

XII. Noëls de Lucas Le Moigne, cure de Saint- Georges du Puv La Garde, en Poitou, publiés sur l'édition gothique par la Société des Bibliophiles francois. On y a joint les Noëls composés (vers i 524) par les prisonniers de la Conciergerie, et deux Aguillenneufs, tirés du recueil des Noëls du Plat d'argent. A Paris, imprimé par Ch. Lahure avec les caractères de la Société des Bibliophiles francois, MDCCCLX (1860). In-i6, couv. impr.

Publié par M. le baron Jérôme Pichon. Tiré à 29 exem- plaires pour les membres de la Société, et à 2 exemplaires pour le déjiôt légal.

XIII. Registre criminel du Châtelet de Paris, du

6 septembre 1389 au 18 mai 1392, publié pour la première fois par la Société des Bibliophiles francois. A Paris , im- primé par Ch. Lahure, avec les caractères de la Société des Bibliophiles francois, mdccclxi-mdccclxiv (i 861-1864). 2 vol. in-8", couv. impr.

Publié par M. Duplès-Agier. Tiré à 30 exemplaires In-^" sur papier de Hollande, 30 exemplaires in-8° sur papier ordinaire pour les membres de la Société, et à 300 exemplaires sur pa- pier ordinaire, destinés à la vente.

XIV. Les Blasons domestiques, par Gilles Corrozet, libraire dv Paris. Nouvelle édition publiée par la Société des Bibliophiles françois. A Paris j imprimé par Ch. La- liiire , avec les caractères de la Société des Bibliophiles fran- çois, MDCCCLXV (1865). In-16, couvr. iiiipr.

Réimpression, avec vignettes sur bois, faite par les soins de M. Paulin Paris, Tiré à ^50 exemplaires sur vélin et à 30 exem- plaires sur papier de Hollande pour les membres de la Société; et à 3 no exemplaires sur petit papier, destinés à la vente.

XV. Inventaire de la Bibliothèque du roi Char- les VI, tait au Louvre, en 14-3? P'^'' ordre du Régent, duc de Bedtord. A Paris, pour la Société des Bibliophiles (sic) (impr. Ch. Lahure), MDCCCLXVll (1867). Pet. in-8% couv. impr.

Publié par M. Douet d'Arccj. Tiré 330 exemplaires sur grand papier pour les membres de la Société. Les ex. destinés a la vente sont sur petit papier.

XVI. Mélanges de littérature et d'histoire, recueil- lis et publiés parla Société A^i Bibliophiles trancois. Seconde partie. Paris, de l'imju-imerie de Ch, Lahure, rue de Fleu- ras, (), MDCCCLW'II (1867). Pet. in-S", couv. impr.

Ce recueil contient les articles suivants :

Petite chronique trançoise de l'an 1270 à l'an i 3 5'(j, pu- bliée par M. Douet d'Arctj;

Des Salons de Paris vers la fin du règne de Louis XIV, à l'occasion d'une lettre de la marquise d'Ussé;

Notice sur un bibliophile émigré, par le prince Augustin Galitzin;

4" Lettres et billets de Voltaire à l'époque de son retour de Prusse en France, en i-)3;

ç" Note sur la XXV" nouvelle de fa Reine de Navarre, par le baron Jérôme Pichon :

2 24 ALAfANACH DU BIBLIOPHILE.

6" Le Fauconnier parfait ou Méthode pour dresser et faire vdier les oiseaux. . . par M. de Boissoudan. Publié par le baron Jérôme Pichon et le baron du Noyer de Noirmont;

-■' Mémoire sur le vin de Champagne, publié par M. Louis- Pcrricr;

Chasses du Roy et la ciuantité des lieues que le Roy a tait [sic) tant à cheval qu'en carosse pendant l'année i ~2 ; , par le sieur Mouret. Publié par le baron Jérôme Pichon.

Même tirage que pour la première partie de ces MéLinges, V. ci-dessus le X.

XVII. Livre-Journal de Lazare Duvaux, marchand- bijoutier ordinaire du Roy, i748-'758, précédé d'une étude sur le goiit et sur le commerce des objets d'art au milieu du xviir siècle, et accompagné d'une table alphabétique des noms d'hommes, de lieux et d'objets mentionnés dans le Journal et dans l'introduction. A Paris, pour la Société tfes Bihliopliiles françois [Ty^. Lahure), mdccclxxiii (1873), 2 vol. gr. in-8°, couv. impr.

Publié par M. L. Courajod , avec quelques notes du baron J. Pichon. Tiré à 30 ex. sur pap. de Hollande, in-4°, pour les membres de la Société, et à 350 ex. sur pap, vergé, gr. in-H", destinés à la vente.

XVIII. Voyage de Lister à Paris en mdcxcviii, traduit pour la première fois, publié et annoté par la Société des Bibliophiles françois. On y a joint des extraits des ouvrages d'Evelyn de 1648 à 1661. A Paris, pour la Société des Bi- bliophiles (sic) (Typ. Lahure), mdccclxxiii (1873). Gr. in-8°, couv. impr.

Planche gravée, hors texte, représentant l'Exposition des tableaux du Louvre en 1699. La traduction est de M. E. de Sermizelles; les notes sont de MM. le baron J. Pichon, Paulin Paris et Clément de Ris.

socrrrr des btbj tophii es erancois. 22-)

XIX. Le Livre du voir-dit de Guillaume de Machaut,

sont contées les amours de niessire Guillaume de Machaut & de Péronnelle, dame d'Armentières, avec les lettres & les réponses, les ballades, lais & rondeaux du dit Cjuillaume & de la ditp Péronnelle, publié sur trois manuscrits du xiV siècle par la Société des Bibliophiles francois. A Pans , pour la Sociéré des Bibliophiles françois (typ. Lahure), mdccclxxv (187^). In-8°, couv. impr.

: planches gravées hors texte. Publié par M. Paulin Paris.

XX. Mélanges de littérature et d'histoire, recueil- lis et publics par la Société des Bibliophiles h-ançois. Paris , pour la Société des Bibliophiles francois (impr. Lahure), MDCCCLXXVII (1 877). Pet. in-8°, couv. impr.

Ce recueil contient :

i" Notice sur M. Le Roux de Lincy, par M. Paulin Paris;

2" Les Enseignes de Paris, par le comte Clément de Ris,

3" Note sur le plan de Gomboust, par le baron J. Pichon;

Lettre autographe de M'"' Geoffrin, publiée par, le mar- quis de Biencourt;

j" Instruction pour le vidame de Chartres, par le baron .1. Pichon;

(>" Lettre d'André Thevet à Ronet;

-" Choix de lettres françoises inédites de J.-A. de Thou (an- notées par MM. Le Roux de Lincy et Paulin Paris),

8" Etat de distribution des présens de la corbeille de Madame la Dauphine, par le baron J. Pichon;

</ Une entrevue de mariage sous Louis XI \, par le baron .1. Pichon.

XXI. Vie de Charles-Henry, comte de Hoym, am- bassadeur de Saxe-Pologne en France et célèbre amateur de livres, 1694-1736, publiée par la Société des Biblio- philes françois. A Paris , chez Techener, libraire de la So-

ALM. DU BIBL. ir^oo. Zf)

2 26 ALAIANACH DU lilIU lOPHILE.

CH'tc des Bihlioph'iU's (sic), rue tic l'Aihyc-Sec, )2 (impr. Lahure), mdc.CCLXXX (1880). 2 vol. in-8", couv. impr.

IVonti.'ipicf gravé, portrait du comte d'Hoym, gravé par Morse d'après Rigaiid, tètes de (hapitres, lettres ornées et fac- sirnile de iers et de reliures.

XXII. La Svite des Evvres poetiqves de Vatel, re- produite en tac-simile d'aprè-s le manuscrit original par les soins de la Société des Bibliophiles trancois. A Paris, pour /</ Société des Hil'Hi'pliiles J'riineois , MDC.CCLWXI (r88i). In- tol., dnn> un porteteuilie.

Pulilie par S. A. R. M*-"" le duc d'Aumale. Tiré à quelques exemplaires pour la famille royale, pour les Bibliothèques na- tionale et de r.Arsenal et à 29 ex. pour les membres de la Société.

i.a Notice sur Viatel, écrite par M*'' le duc d'Aumale, re- produite en fac-similé, a été tirée à 4" exemplaires pour les membres de l'Académie tranvaise et à 7^ exemplaires pour les meinbrcs de la Société des Amis des livres.

XXIII. Histoire journalière de Paris, par Dubois de Saint-(>elais ((-'16-1^17). A Piiris, pour la Société des Bi- bliophiles fctiieois (impr. A. Lahure), mikxxxxxxv (188^). Pet. in-8°, couv. impr.

l'idilit par ,\1. Maurice 1 ou rneux. 1 eau-(orte hors texte.

XXIV. Notice svr vn manvscrit du XIV^ siècle. Les Hevres dv maréchal de Bovcicavt. A Paris, pour la Société des Bihliopliiles fraiicois (Asnières, impr. Boussod et Valadon), mdccclxxxix (1889). In-folio, couv. impr.

in planches hors texte (en noir et en couleurs). Publié par M. G. de Villeneuve.

Tiré à 30 exemplaires pour les membres de la Société (avec les planches coloriées à la main par Ernest Guerrier), et à 70 exemplaires sur papier à la lorme, numérotés de 5 1 à 100.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS. 2.2.J

XXV. Le Livre d'heures de Henri IL Pa-ns , pi>i/r la Socictc des Hil'l'iopliih's l'i\inc(<'is ( I \ |). Lahurt.'), mdc.ccxc

i8yo). In-S", CDUV. impi'.

2 caux-iortes hors texte. Ni)ti( c |iar M. Kiiicst Qiientin- Baucliarr.

XXVI. Roti-Cochon. A /\ins, pour lu Société des Bl- hiioplidcs fVancois, .Stiivitiit Li copie l/iipr/nicc ù Dijon chez Claude A/iclianl. (-'liez A/orga/id [Chi\U'iiudun , iiiipr. J. Pi- gelet), Morccxc, (1890). Pet. in-8°, coiiv. impr.

Public par M. Georges \ icaire. Reproduit en [ac-simile.

Tiré à 50 exem[)laires sur grand papier de Hollande pour les membres de la Sonétc et à :;oo exemplaires sur petit papier, tous numérotés à la presse, dont i2'> seulement ont été mis dans le commerce.

XXVII. Les Pineau, sculpteurs, dessinateurs des bâti- mens du Ro\, graveurs, architectes (1652-1886), d'après les documents inédits, contenant des renseignements nouveaux sur J. Hardouin-Mansart, les Prault, imprimeurs-libraires des fermes du Rov, Jean-Michel Moreau le jeune, les Feuillet, sculpteur & bibliothécaire, les Vernet, ^c. Publié par la Société des Bibliophiles François. A Paris , pour la Société des Bibliophiles français , chez Alorgand^ libraire de la Société [\mY)V. Lahure), mdcccxch (1892). ln-4°, couv. impr.

22 planches hors texte. Publié par M. Emile Biais.

rire à 50 exemplaires sur grand papier pour les membres de la Société et à i)n exemplaires sur petit papier, destinés à la vente.

XXVIII. Inventaire des meubles du château de

Pau. 1561-1562. Publié par la Société des Bibliophiles

-9'

228 J/UIXUH ne BIRirOPHfl E.

lraiHoi>. A Paris, chez A'Ioroand , lihyairc île la Société (iiiipr. Lahure), 1892. In-f, couv. inipr.

Portrait de Jeanne d'Albret et 2 |ilaiuhes hors texte.

Public par MM. F.niile Molinier et Fernand Mazerollc. Tire à 50 exemplaires sur prrand papier pour les membres de la So- ciété et à I l'o exemplaires sur petit papier dont ~o seulement ont été mis dans le commerce.

XXIX. Les Commentaires de la guerre gallique,

reproduits en tac-siniile d'après le manuscrit original, par les soin> de la Socittf des Bibliophiles françois. A Pam, pour la Société H es Bibliophiles françois ^ mdccclxxxxiiii ( I 8g.'j ). 3 vol. in-8°.

24 portraits, C> 1 miniatures et 5 cartes. Aperçu historique par M. le baron du Noyer de Noirmont. Publié par les soins de MM. de Villeneuve et le comte Koy. Tiré à 5 1 exemplaires dont vingt-neuf pour les membres de la Société, un pour la Bibliothèque nationale et un pour le British Muséum.

XXX. La Bataille de Rocroy, par Henri d'Orltans, duc d'Auniale. A Paris, pour ht Société des Bibliophiles français, chez Ed. Rahir et C"', libraires de la Société i^wenx, impr. Ch. Hérissey), mdcccxcix (1 899). Gr. in-B", couv. iinpr.

Planches en couleurs hors texte et dans le texte, par /\dolphc et Alphonse Lalauze.

Publication faite par les soins de MM. Germain l^apst et le baron A. de Claye. Tiré à 50 exemplaires sur papier du .lapon (n*" I à XXX ) pour les membres et les Archives de la Société; I " exemplaires sur papier vélin du Marais (n'" XXXl à XL) pour le dépôt légal et les collaborateurs; et à i " j exemplaires sur pa- pier \(.lin du Marais (n'" 41 à 1 14) destinés à la vente.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES ERANÇOIS. 229

LISTE

ANCIENS MEAIBRES DE LA SOCIETE^'l

MM.

WalCKLNAEK i^ Le hàvon), fondateur <^\" ]àn\\cY 1820. Démis- sionnaire en 1836).

PiXÉRÉCOURT (De), fondateur (1" janvier 1820. Démission- naire le 7 mai 1838).

MoREL-V INDE (Le vicomte HE), fondateur (1" janvier 1820. Décédé le 20 décembre i^'4-)-

MalARTIC [De), fondateur [\"' janvier 1820. Démissionnaire le 7 avril i 844)-

Durand de Lançon , fouttatcur (1" janvier 1H20. Démission- naire le 2 août 1844).

ChATEAUGIRON (Le marquis DE) , fondateur (1" janvier 1820. Nommé membre honoraire le 1 i lévrier 1846).

BÉRARD, /(W<//'OTr(i"" janvier 1820. Démissionnaire le 27 mars 8,-8).-

Chabrol (Le comte Edouard de), fo/idateur[\" janvier 1820. Décédé le 18 décembre 1883).

SensIER (30 janvier 1820. Démissionnaire le 8 avril 1837).

RA(;uSE (Madame la maréchale duchesse DE) [30 janvier 1S20.

Démissionnaire le y avril 1843]-

HÉLY d'OissEL (13 février 1820. Décédé en 1833).

Poix (Le comte Juste de NoAILLES, duc de) [13 février 1820.

Décédé le i "' août 1846].

"' (;«'ll(j liste (les anciuns membies de In Société , décéclés ou dcmissioii- iiairus , tsl établie suivant l'ordre chronologique de réception de chacun.

250 JL.U.iXACH ne BIBLIOPHILE.

CoULON (de L)on) [27 iévricr 1820. Décédé en 1830]. Crussol (Le duc de) [2- février 1H20. Décédé en rS^- |. MONMERQUÉ (De) I 1- tivritr 1820. Dtinissioiinaire le

Du RouRE (Le marquis) | 2- Icvrnr 1820. Démissionnaire le 2 mars 1848].

La Porte (Hi|)|)<)|ytc DK) | 2- Icvrier 1820. Décc-dc le 29 lé- vrier I 8) 2 |.

LANGLÈS (Le (licvalicr) | 5 avril i;-'2(). Déi édé le 28 janvier .824].

Duriez de Lille (3 avril 1820. Décédé en iS'2)-).

OURCHES (Le comte Léon n') | 5 avril 1820. Décédé en ,843].

GarniER (Le marcjiiis) | 30 avril 1820. Dccede le 8 octobre ,82,].

La Bouderie i^Labbe de) [1821, avant avril. Démissionnaire le j Icvrier r 840].

Artaud de Montor (Le chevalier) I 1821, avant avril. Dé- missionnaire le i^mars 1843].

FORTIA d'UrbAN (Le marquis DE) 1 182 r, avant avril. Décédé le 4 août I S'43 ].

Spencer [\^oxà) , associé étranger [^z^ mai 1821. 1" mars 1843).

Guillaume (de Besançon) I 2^ décembre 1821. Démission- naire le 5 avril r 843 ]•

FrognALL Dibdin (Le rév.), associe étranger [\?,i\. 1"' mars ,843).

LABANOFF (Le prince Alexandre), associé étranger (1821. Décédé en 1 867).

OrloFF (Le comte), associe étranger (9 février 1824. Décédé en 1826).

Corbière (Le comte de) [9 février 1824. Démissionnaire le ) avril .S43J.

Nodier (Charles) [9 janvier 1826. Démissionnaire le y fé- vrier 1 ^''29].

ReiffenbERG (Le baron de), associé étranger {■< septembre 1827.

Décédé le 18 avril i8yo).

COSTANZO GazzeRA {Uiibhé) , associé étranger {-^ septembre 1827.

Nommé membre honoraire le 1; décembre iSy2).

La BÉDOYERE (Le comte de) [16 mars 1829. Décédé le 18 juin 1861].

SOCIETE DES BIBLIOPHILES EH AN COLS. 23 I

SaINT-Mauris (Le comte de) [fin 1830. Démissionnaire le

26 avril 1848]. Feuillet de ConCHES (24 lévrier 1835. Démissionnaire le

3 mai 1843. Rentre dans la Société le 1 1 janvier 1860 et

redémissionne le 8 janvier 1862). CreuZÉ de Lesser (Le baron) [17 lévrier 1836. Décédé en

août 1839], HauterU E (Le comte !)') [26 avril 183-. Démissionnaire en

.844]. CosTE(26 avril 1857. Décédé le j mai 18, r). .Ianin (Jules) [5 lévrier 1840. Démissionnaire le j avril 1843]. CaramAN (Le duc de) [5 lévrier 1840. Démissionnaire le

I ) octobre 1 S43 ]. Choiseul d'AilleCOURT (Le marquis DP.) [> février 1840.

Démissionnaire le - lévrier 1844I. L'KsCALOPIER (Le comte Charles DE) [i, mars 1843, Dé- missionnaire le 28 janvier !84<^]. PiCHON (Le baron Jérôme) [j avril 1843. Nommé président

honoraire le 10 janvier 1894, décédé le 26 août 1896J. CiG()N(;ne (Armand) [3 mai 1843. Décédé le 20 mai 18^9]. USSV (Le comte d') [i- lévrier 1844. Décédé le 25 avril

^ ÉMÉNIZ (2) décembre 1844' Démissionnaire en avril 1868).

Du Noyer de NoiRMONT (Le baron) [26 mars i S'4j.— Décédé le 2 1 mars 1 896 ].

Tripier (Léon) [14 janvier 1841^). Démissionnaire le 12 dé- cembre 1855].

CoiSLIN (Le marcjuis de) [i 1 lévrier 1846. Démissionnaire le I 4 décembre 18^3 ].

ChARPIN-FougerOLLES (Le comte Dl ) [6 mai 184^. Démis- sionnaire le I I janvier i85:4]*

LanjUINAIS (Le comte) [20 mai 184(1. Décédé le j mars 1872 CJ].

SerMIZELLES (Ernest de) [20 mai (846. Décédé le j avril

DeleSSERT (Benjamin) [3 juin 184(1. Démissionnaire le 1 i dé- cembre 1861 j.

''' M. Il' comte Laiijuiiiais ( Paul-Eugèiic) élait li> prrc de M. le comte Luiijuiiiais, prisidenl actuel de la Surlété.

2^2 Ar ATA NACH D U BIBL 10 P H ILE.

Le Roux de Linc:y (5 juin iH.(6. Décédé le 15 mai 18^)9).

NoAILLES (Madame la vicomtesse DE) [17 juin 18 j*'). De- cédée le 1 ^ septembre i8j i |.

DelesSERT (Madame Gabriel) [22 juillet 18/). Démission- naire le M février 1862].

ErnoUK (Le baron) [15 janvier 1847. Démissionnaire le 24 avril 18^1].

MÉRIMÉE (Prosper) [17 janvier 1 8 p. Décédé le 23 septembre ,870].

LaborDE C' (Le comte Léon DE) [27 janvier 1847. Démis- sionnaire le 8 juin i8j9].

Le Prévost (Auguste) [m mars 1847. Démissionnaire le I 2 décembre i8j j ].

GranGIER de la Marinière (21 février 1819. Démission- naire le 30 décembre 186 j).

FoY '^' (Le comte) [21 février 1849. Décédé le i'' novembre ,87,].

LiGNEROLLES (de) I 28 mai 1851. Décédé le 13 février 1893J.

ChapONAY (Le comte Henry DE) [24 décembre 185-1. Dé- cédé en avril i 878].

SOULTRAIT (Le comte Georges DE) [14 janvier 18^2. Décédé le [3 septembre 1888].

Duriez de VermnAC (1 4 janvier 1 852. 13 avril 1 892 ).

StANDISH (Madame), née NOAILLES (26 mai 1852. Décédée le 20 mars 1870).

MOUCHY (Madame la duchesse DE) [1 j décembre 1852. Dé- cédée le 20 février 18)8].

.IanzÉ (Le vicomte DE) [1 7 décembre 1852. Décédé le 2 3 jan- vier I 900].

BÉRENGER (Le marquis DE) |ii janvier 185 ^. Décédé le 1 3 décembre 1 87^].

BoTFIELD (Beriah), associé étranger (23 janvier iSjj. Décédé en 1863).

BlANCHEMAIN (Prosper) [29 janvier i8j6. Décédé le 2 ,- dé- cembre 1879].

''' M. le comtp, depuis marquis de Laborde, était le père dr' M. Ir comte do Laborde, actuellement membre et secrétaire de la Société.

'^' M. le comte Foy (Max.-Séb.-Aug.-Arth.-Louls-Feriiand) était le père de M. le comte Foy, actuellement membre de la Société.

SOCIETE DE.S RIBl lOPHILES ERANÇOIS. 253

Paris i^ Paulin) | 12 mars 1856. Décédé le 13 lévrier 18H1J.

Sc:hÉFLR (Charles) \z \ mars 1858. Déredc le ^ mars .898J.

FlKMIN-DlDOT (Ambroise) |i: mai 1858. Dccéde le 22 fé- vrier I 876].

BeAL'CHESNE (Le vicomte DE) [22 mai i86r. Déccdé le 4 dé- cembre I 875 ].

BehAGUE (Le comte Octave DE) (24 décembre i86r. Décédé le 1" mars 1879].

Clément de Ris (Le comte) [24 décembre i86[. Décédé le I o octobre 1 882 ].

Fresne (Le comte DE) [1861. Décède le 5 mai 1891].

GalITZIN (Le prince Augustin), associé étranger (26 janvier 1862. Décédé le 17 décembre 1875).

BlENCOURT '" (Le marquis DE) [26 février 1862. Décédé le 14 juillet 1862].

BraY (de) [13 janvier 1864. Décédé le 14 mai 1886].

FitZ-JA.\1ES (Le duc de) [22 février 1865. Démissionnaire en décembre 1900].

Villeneuve (Gustave de) [27 mai 1868. Décédé le 2 2 mars

SahreR de SahR, associe étranger (12 janvier 1870. Décédé le I 4 août 1874]-

Bo>SUET (L'abbé) [24 janvier 1872. Décédé le 29 octobre 1888].

AUMALE (S. A. R. Monseigneur le duc d') [24 juin 1872. Décédé le 7 mai 1897].

La BÉRAUI 1ERE (Le comte DE) [2- janvier 187;. Décédé le 17 janvier 188, ].

ChALLNES (Le duc de) [8 mars 1876. Décédé le 26 sep- tembre 1881].

LonGPERIER-GriMOARD (Le comte de) [22 mai 1878. Dé- cédé le 5 novembre 1 890].

Lassus (Le baron Marc Dh) [9 avril 18-9. Décédé le 2 1 août .8971.

SAINT-GenIES (Le baron DE) [25 mars 1881. Décède le 25 août I 88;].

''' M. le marquis de Bieiicourl (Armand-Marie-Antoine) était \c père de iM. \c marquis de Biencourt, aclueHcmcnt membre de la Société.

AL.M. DU BIBL. If^oo. 30

^34

ALAfANACH DU BIBLIOPHILE.

Mo.sBOURG (Le comte DL) \i\ janvier 18S5. Dccédc le

I (t mai I S'92 ]. Metternich (Le prince DE), associe éty<uii:;er[i~ février 1 88 j.

l^écede le i""' mars 189)-]. RUBLE (Le baron DE^ [28 janvier 1891. Décédé le ly janvier

1898].

La Société a également compte au nombre de ses membres correspondants la Sociétc tles BihliopluUs èelges, et, a partir de 1 8^4, la Société Phdohihhm de Londres. Ces deux sociétés n'existent pins aiijonrdlmi.

DEUXIEME PARTIE.

LISTES

DES

SOCIÉTÉS DE BIBLIOPHILES.

SOCIETE

DES BIBLIOPHILES EN ANC OIS

FONDÉK EN I 82O.

Lp chiffre des membres est lixé par les slaliils à vingt-neuf.

Le millésime inscrit à la suite fie chaque nom indique l'airniV

(II' l'admission dans la Société. )

PRESIDENT D'HONNEUR. S. A. R. Monseigneur le duc DE CHARTRES, rue .lean-Gouion, 27

PRÉSIDENT. jM. le comte Lan.iUINAIS, rue Cambon, 31 (1872).

TRÉSORIER.

N...

SECRÉTAIRE. M, le comte DE LaborDE, avenue du Trocadéro, j (1893).

MEMBRES,

MM

La FeRRONNAYS (Madame la comtesse Fernand DE), Cours-la- Reine, 34 (i86j ).

FitZ-JameS (Le duc de), rue Fabert, 22 (1^6;).

BlENCOURT (Le marquis DE), rue de l'Université, 102 (1867).

NadaILLAC (Madame la marquise Di:), rue Duphot, 18 (1870).

ApponYI (Le comte), château de Lengyel ( Toina Megye) [Hon- grie] (1874).

23H ALAIANACH DU BIULIOPHILE.

La TrÉMOILLE (Le duc de), avenue Gabriel, 4 (187»^)).

BciCHtK (Emmanuel), rue de Grcncllc-Saint-Germain , 115 (.8-r.).

PoRTALlS (Le Iiari)n i^oircr), avenue de M^iirram , 125 (1880).

Sa\I(;nv de MonC(M<PS (Le vicomte DE), avenue de l'Altna, G (.882).

BHO(;LlE(Le duc de), rue de La Boétie, 48 (1884).

BapST (Germain), rue de Miromesnil, 17 (188)).

L'AiCjLE (Madame la marquise DE), rue d'Astorg, 12 (1886).

Quent1N-Bauc:HART (Ernest), rue François \" , 31, et au châ- teau de \'illers-le-Sec, par Rilu-mont [Aisne] (1887).

LoY (Le comte), rue du Faubourg-Saint-Honoré, 8j (1889).

ESSLING (Le prince d'), rue Jean-Goujon, 8 (1889).

BiRON (Le marquis DE), rue d'Agucsseau, 1 i (1892).

X'AUFRELAND (Le vicomte DE), rue Chateaubriand, 8 (1892),

Clapiers (Le comte de), rue de Grenelle, 7/ (1893).

La BassetIERF (Le comte de), rue Godot-de-Mauroi, 1 (1895).

ClaYE (Le baron A. DE), rue de V^irenne, 52 hh (1896).

LUPPÉ (Le marquis DE), rue Barbet-de-Jouy, 29 (1897).

MontESQUIOU-FezenSAC (Le duc de), rue de la Baume, 5 (,898).

Paris (Madame la comtesse DE), château de Randan, par Kan- dan [Puy-de-Dôme] (1898).

BarANTE (Le baron de), rue du Geiiéral-Foy, 22 (1898).

Picot (Emile), de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avenue de Wagram, ijj (1898).

SoMMlEK (Edme), rue de Ponthicu, ^7(1900).

SOCIETE DES AMIS DES LIVRES.

COMITE.

PRÉSIDENT D'HONNEUR. M. FaILLET (Eugène).

PRÉSIDENT.

M. Beraldi (Henri).

\1CE-PRÉS1DENTS.

M. Parran.

M. HousSAYE (Henry).

ARCHI\ ISTE-TRÉSORIER.

M. Billard (^Armand).

SECRÉTAIRE. M. BÉGIS (Alfred).

ASSESSEURS.

N[. GrondARD (Charles). M. Mercier (Victor).

M. RODRIGUES.

MEMBRES TITULAIRES.

MM. Adam (iM""' Juliette), boulevard Malesherbes, 190. ArnAL (Albert), avocat à la Gonr d appel , fondateur, rue de Pon-

thicu, )8. Bapst ( Germain ),/(W^;/e//r, rue de Miromesnil, 1 -. Barthou (Louis), député, avenue d'Antin, 7. BÉGI.s (Alfred), iwocM, fondateur, boulevard de Scbastopol , 16. Beraldi [Wcnn) , fondiiteur, avenue de Messine, 10.

240 U UiX((// ne lURl lOPHlLE.

BessAND (Ch.irlcs-Alli)Ctid), aiuicn prcsldciit du Irihiinal de

rommcrcc de la Seine, nie du Pont-Neuf, 2 Hs. Bll LARD (Armand), ancien prcsidcnt de section au I lihun.il de

c<ininieiHe delà Sc\nc , fi)iit/iitei/r, place Dauphuic, 2-. BôNArARTL (S. A. le prince Roland), avenue d'Icna, 1 c Bt^RMANS (Paul van der \'reckcn DE), rue de Saint-Pcters-

l"">ll|■;^^ -, à Paris. Bri\()IS {iu\ci),foiuLit€i/r, rue de Montpcnsier, 10. ChlRRIER (Henri), iwImyc ,foii<iiiteiiy, rue du Louvre, 44. ChrISTOPHLE (Albert), députe de l'Orne, avenue d'Iéna, 88. ClAVE (Le baron A. DE), rue de V'arenne, 52 Us. Clément (Lucien), dxocdt, Jo)id,itet/r, rue Dupont-des-Loges, 1 o. COLLIN (Emile), ingénieur, rue de Mironiesnil, 4f;. DelAFOSSE (Charles), avocat, rue de Berlin, 45. DescAMPS-ScrIVE (R.), avenue Friediand , 20. DÉ'^ÉGLISE (Victor), ancien membre du 1 ribunal de ( ommerce

de la Seine, fondateur, à Lrapesie, près Issoudun (Indre). DroiN (Ernest), ancien président de section au Tribunal de

commerce de la Seine, boulevard de Courcelles, jo. Drujon (P'ernand), chef de bureau à lu Préfecture de police,

foiuLiteur, rue du Vieux-Colombier, 1 -. GalICHON (Roger), rue des Ecuries-d'Artois, i<). GalllWARD (Paul), architecte, yô«d'(2fe«r, rue Saint-Lazare, 79. Gauthier ( Ferdinand ),/ô«^^z/«/r, rue de La Boétie, 19. Girard (Antoine), rue du Four, -,'-. GrondARD (Charles), rue Legendre, 22 ter. HanotAUX (Gabriel), de l'Académie française, ancien Ministre

des affaires étrangères, boulevard Saint-Germain, 258. HOUSSAYE (Hcnrv), de l'Académie française, avenue de 1 ricd-

land, 39. Lacombe (Paul), rue de Moscou, j. Laugel (Auguste), ingénieur des Mines, fondateur, rue d'An-

jou-Saint-Honoré, 12. Lebeuf de Montgermont (Comte Louis), rue de Varenne, -2. Lucas (Paul), rue Richepanse, j. MassÉNA (Prince d'EssliNG), rue Jean-Goujon , 8. Mercier (Victor), conseiller à la Cour d'appel de Paris, rue

de Miromesnil, -7. OUACHÉE (Charles), ancien président de section au Fribunal de

commerce , fondateur, rue du taubourg-Saint-Honoré, 150.

SOCIETE DES AMIS DES LIVRES. 241

Paillet (Jean), avocat à la Cour d'appel, rue de Saint-Péters- bourg, -.

ParrAN (Alphonse), ingénieur en chef des Mines, rue des Saints- Pères, )6.

PlLT (Alfred), nxocut, foniLiteur, boulevard de la Madeleine, 17.

PoRTALIS (Le baron Roger), fonditcur, avenue de Wagram, 125.

RiBOT (Henri), avenue d'Antin, 37.

Robert (Nicolas-FJoi), ancien notaire, avenue d'Antin, 61.

RoDRIGUES (Eugène), avocat à la Cour d'appel, rue de Ber- Im , ^o.

SavIGNY de MonCORPS (Le vicomte DE), avenue de l'Aima, 6.

Six-DenieRS (Albert), ancien chef de bureau à la Banque de Yràwcc , fondateur, à Bures (Seine-et-Oise).

SOLACROUP (Emile), ingénieur en chef adjoint du chemin de fer d'Orléans, boulevard Malesherbes, j6.

T RICAUD (Auguste), avoué près le Tribunal civil de la Seine, boulevard Poissonnière, 17.

I UAL (Léon'l, commissanx-priseur, y()//^//7/t7/r, rue de la Victoire,

Vautier (A.), manufacturier, rue Ampère, 32, à Paris, et a

Maubeuge (Nord). VlLLEBŒUF (Paul), avoué près la Cour d'appel de Paris, rue

Louis-le-Grand, 3. V'JEFVILLE (de), président à la Cour d'appel, rue Murillo, 20.

MEMBRES HONORAIRES.

S. M. la Reine Elisabeth DE ROUMANIE, à Bucharest.

M, TruCHY (Emile), ancien président de section au Tribunal de commerce de la Seine, rue Duphot, 9.

M, Truelle Saint-Evron, à Nantes (Loire-Inférieure), boule- vard Saint- Agnan, 20.

MEMBRES CORRESPONDANTS.

MM. AnfREVILLE (Alexandre - Victor d'), caissier principal de la

Banque de France, rue Radziwill, 2. ArbAUD (Paul), à Aix (Bouches-du-Rhône), rue du Quatre-

Septembre.

ALM. DU BIBL. Mjoo. Jl

242 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

BiBESCO (Le prince Alexandre), rue de Courcclles, 69,

Bordes (Adolphe), rue de Prony, 1 i Hs , à Paris.

Bordes (Henri), quai Louis XVIII, à Bordeaux (Gironde).

Clapiers (Le comte Luc de), rue de Grenclle-Saint-Germain,7i .

ClARETIE (Jules), de l'Académie française, administrateur géné- ral du Théâtre-Français, boulevard Haussmann, 1^5.

ClAUDE-LAKONTAINE (Raymond), rue de laT'our-des-Dames, 7.

Destombes (Pierre), boulevard de Cambrai, 33, à Roubaix (Nord).

DUPUICH (Georges), rue Fénelon, 7.

GirAUDEAU (Léon), agent de change, rue Laffitte, 36.

HoÉ (Robert), ancien président du Grolier club. Grand street, J04, à New-York.

HUVÉ (Jules), à Montmorency (Scine-et-Oise); et à Paris, ave- nue Victor-Hugo, 1^2.

LACHENAL ^Adrien), ancien président de la Confédération suisse, place Molard, 3, à Genève (Suisse).

Manchon (Léon), ancien notaire, rue du Rocher, j6,

MatTY-HutCHINSON, rue de la Renaissance, 3.

MONTOZON (G. de), rue Lincoln, 10,

Raisin, avocat du Consulat général de France, rue du Rhône, 30, à Genève (Suisse).

RÉVILLON (Théodore), rue de Prcsbourg, 12.

RopERT (Julien), rue des Cordelicrs, à Brignoles (Var).

Salvert-BflleNAVE (Marquis de), ingénieur en chef de 1 " classe de la Marine, à Toulon ( Var).

SilvESTRE de SacY (Jules), rue d'Angiviilicrs, 2 Hs , à Ver- sailles (Seine-et-Oise).

TerAH-HaggIN (M"'), jth avenue, 28, à New-Yoric ; et à Paris, chez Kane and Co, banquiers, rue Scribe, 19.

Vever (Henri), rue de la Paix, 19.

WerlÉ (Le comte Alfred ) , à Reims (Marne).

«.V

LES CENT BIBLIOPHILES.

MEMBRES D'HONNEUR.

M. ClARETIE (Jules), de l'Académie française. M. HoussAYE (Henri), de l'Académie française.

COMITÉ.

PRESIDENT, M. RODRIGUES (Eugène).

\ICE-PRÉSIDENTS. M. BRI\0IS (Jules).

M. Mercier (Victor).

ARCHIVISTE-TRÉSORIER.

M. Lacombe (Paul).

ARCHUISTE-TRÉSORIER ADJOINT.

M. Le Senne (Eugène).

SECRÉTAIRE.

M. Collet (Emile).

SECRÉTAIRE ADJOINT. M. V^AUTIER (Antoine).

ASSESSEURS.

M. Marx (Roger).

M. Tricaud (Auguste).

M. Berge (Jules).

M. Manchon (Léon).

244 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

SOCIETAIRES.

MM. Adam (Georges), rue de Monceau, -i, Paris. AlCLt (Le marquis de L'), rue d'Astorg, 12, Paris. AnfREMLLE (D'), caissier principal de la Banque de France. ARBAUD (Paul), rue du Quatre-Septembre, Aix-en-Provence. ArtUS (Louis), boulevard Haussmann, loj, Paris. Balp (Paul), rue de Suresnes, 21, Garches (Seine-et-Oise). Barthou (Louis), avenue d'Antin, 7, Paris. Belle.MAIN (André), rue de Vendôme, 148, Lyon. BerALDI (Henri), avenue de Messine, 10, Paris. Berge (Jules), rue de la Victoire, C.o , Paris. B ESN US (Paul), rue Petit, -^6, Saint-Denis (Seine). BloNDEAU (Paul), rue Perronet, 70, Neuilly-sur-Seinc. Bonaparte (S. A. le prince Roland), avenue d'iéna, 10, Paris. Borderel (Jean), rue Saint-Lazare, 81, Paris. Bordes (Adolphe), rue de Prony, i i tis , Paris. BormANS (Paul van der Vrecken DE), rue de Saint-Pétersbourg,

-, Paris. BoL'RDERY (Louis), à Bourganeuf (Creuse). BOVER (Edouard), commandant au 54" d'infanterie. Villa

Rebstock, rue de Gramont, Compiègne (Seine-ct-Oise). Brivois (Jules), rue de Montpensicr, 10, Paris. BkuN (E.-Irénée), rue de la République, 42, Lyon. Castro-Maya (Raymundo de), rue Boissière, 45, Pari?. ChaUVET (Charles), quai Saint-Vincent, 31, Lyon. ClAUOE-LafontAINE (Raymond), rue de la Tour-dcs-Dames,

7, Paris. CleRMONT (Paul), rue Thiac, 8, Bordeaux. Collet (Emile), avenue de l'Opéra, 2 i, Paris. Comte (Jules), rue Lord-Byron, 18, Paris. CoRNIL (André-Victor), rue Saint-Guillaume, 19, Paris. COSTE (G.), rue du Palais, 17, Montpellier. Dauze (Pierre), boulevard Malesherbcs, 10, Paris. DehaITRE (Fernand), rue d'Oran, f> , Paris. DelAFOSSE (Charles), rue de Berlin, 47, Paris. DescAMPS-Scrive (R.), boulevard Vauban, 2;, Lille. DÉSEGL1SE (Victor), Frapesie, près Issoudun (Indre). DOBY (Auguste), rue Saint-Roch, 2 j, Paris.

LES CENT BIBLIOPHILES. 24 5

Dkoin (Ernest), boulevard de Courcelles, jo, Paris.

Dubois (H.), rue de i'Hùpital-Miiitaire, (>G , Lille.

Dupont (Louis), rue des Trois-Bornes, i -, Paris.

DUKAND (Armand), rue Cambon, 5^), Paris.

ESNE\AL (Le baron d'), rue Saint-Guillaume, ^'^, Paris.

EUDEL (Paul), rue Gustave-Flaubert, 4, Paris.

FOURNIER (Alfred), rue de Miromesnil, 7-, Paris.

GadaLA (Charles), boulevard Poissonnière, 21, Paris.

GalICHON (Roger), rue d'Artois, 29, Paris.

GarmER (Remy), rue de Sèvres, 20, Boulogne (Seine).

Girard (Antoine), rue du Four, 39, Paris.

Girard (Max), rue Rossini, 2, Paris.

GiraudeAU (Léon), rue Laffitte, 36, Paris.

GOUBERT (Emile), rue Baudin, 6, Paris.

GuiLLON (Léon), rue Choron, -, Paris.

Hettier (Charles), rue Guilbert, 2-, Caen.

HlRSCH (Henry), Lille (Nord).

HORNUNG (Albert), Grand-Faubourg, 29, Chartres.

Jacob (Eugène-Amédée), Angerville (Seine-et-Oise).

LACHENAL (Adrien), place jMolard, 3 , Genève (Suisse).

Lacombe (Paul), rue de Moscou, > , Paris.

La Croix -Laval (Le vicomte de), avenue de La Bourdon- nais, 18, Paris.

Lambert (François), domaine de Gervais, à Lagnieu (Ain).

Lebeuf de MontGERMONT (Le comte Louis), rue de Varenne, 72 , Paris.

LebœUF (Charles), rue François Y', jo, Paris.

Le Petit (Jules), rue de Florence, S', Paris.

Le Senne (Eugène), boulevard Haussmann, -3, Paris.

Lucas (Paul), rue Richepanse, f , Paris.

Maison (Eugène), Le Vésinet (Seine-et-Oise).

Manchon (Léon), rue du Rocher, 7^, Paris.

Maréchal (Edouard), impasse Dupin, Les AI arronnkrs , Vi- roflay (Seine-et-Oise).

MAREUSE (Fdgar), boulevard Haussmann, 81, Paris.

Marx (Roger), rue de la Pompe, lO), Paris.

MASSIGLI (Charles), avenue de l'Observatoire, z\, Paris.

Mercier (Victor), rue de Miromesnil, ~, Paris.

MÉRIC (Maurice), rue Séguier, 2, Nîmes (Gard).

Montozon (Guillaume DE), rue Lincoln, 10, Paris.

246 AL M AN AC H DU BIBLIOPHILE.

MOREAU (Paul), rue du Général-Foy, 48, Paris.

MUNIER, ingénieur, Genève (Suisse).

NiVERT (Pierre), rue de Choiseul, \, Paris.

Orosdi (Léon), rue Cimarosa, (> , Paris.

Pages (Victor), avenue de Villiers, 8-, Paris.

PlET (Alfred), boulevard de la Madeleine, i-, Paris.

QuentiN-BaUCHART (Maurice), rue François P'', 5 i, Paris.

Raisin (Frédéric), rue du Rhône, 50, Genève.

RÉVILLON (Théodore), rue de Presbourg, 12 , Paris.

RiDDER (Gustave DE), rue Perrault, .j , Paris.

RODRIGUES (Eugène), rue de Berlin, 40, Paris.

Roux (Agricol), Cavaillon (Vaucluse).

Sainsere (Olivier), rue de Miromcsnil, 50, Paris.

SAL\ERT-BelleNa\'E (Etienne de), à l'arsenal de Toulon (V^ar).

SCHUCK (Léon), rue Paradis, i2), Marseille.

SoCQL'ET (Jules), boulevard Richard-Lenoir, (^ , Paris.

SOUCHON (Victor), rue Chaptal, 10, Paris.

SOUFFLOT (Paul), avenue d'Antin, ç-, Paris.

Stilling (Docteur H.), boulevard de Grancy, 1, Lausanne

(Suisse). TeyssIER (Georges), rue de Monceau, -I5, Paris. Tricaud (Auguste), boulevard Poissonnière, i -, Paris. TuAL (Léon), rue de la Victoire, %C>, Paris. Vautier (Antoine), rue de la République, ij, Maubeuge

(Nord). Vever (Henri), rue de la Paix, 19, Paris. V^IAU (Georges), boulevard Haussmann, 4-, Paris. VlLLEBŒUF (Paul), rue Louis-le-Grand , 3, Paris. N'UILLE (Charles), rue Bellot, -, Genève (Suisse).

LES XX.

COMITÉ.

PRÉSIDENT. M. DAUZE (Pierre), boulevard Malcshcrbes, i o.

VICE- PRÉSIDENT. M. le D' GOUBERT (Emile), rue Baudin, 6.

TRÉSORIER- ARCHU'ISTE.

M. AnfREVILLE (\^ d'), caissier principal de la Banque de France.

MEMBRES.

MM. Adam (M"'° Juliette), boulevard Malesherbes, i jo. Bonaparte (S. A. I. le prince Roland), avenue d'iéna, i o. Bordes (A.), rue de Prony, i i h's. Brinois (J.), rue Montpensier, lo. CahEN (Georges), rue de Châteaudun, 4' ^i^- Canapé (Georges), rue V'isconti, i8. Claude- LafonTAINE (Raymond), rue de la Tour-des-

Dames, y. Claye (Le baron DE), rue de Varenne, 72 fis. CourTOT (E.), intendant général à Châlons-sur-Marne. Gallimard (O.), rue Saint-Lazare, 79. LACHENAL (Adrien), conseiller fédéral, Genève. Lenseigne (Henri), rue de Tocqueville, 22. MarIANI (J.), rue Scribe, 1 i. Marx (Roger), rue de la Pompe, lo;. Raisin (Frédéric), avocat du Consulat de France, rue du

Rhône, :>o, Genève. SCHUCK (Léon), rue Paradis, 124, Marseille. SouCHON (Victor), agent général de la Société des auteurs et

compositeurs de musique , rue Chaptal , 1 o.

r f

SOCIETE DE PROPAGATION

DES LIVRES D'ART.

PRESIDENT D'HONNEUR.

M. Guillaume (Eugène}.

PRÉSIDENT HONORAIRE. M. TAIGNY (Edmond).

VICE-PRÉSIDENT HONORAIRE. M. ROSSIGNEUX (C).

MEMBRES DU CONSEIL.

PRÉSIDENT. M. GUIFFREY (Jules).

VICE- PRÉSIDENTS.

M. Maciet.

M. Marx (Roger).

TRÉSORIER. M. SANDOZ (Gustave-Roger).

SECRÉTAIRES.

M. Vasnier.

M. MauBAN (Georges).

M. Bartaumieux.

M. ChAMPIER (Victor).

M. Corroyer (Edouard).

M. Dauze (Pierre).

PROPAGATION DES LIVRES D'ART. l/^C) M. Etienne (Lucien).

M. FÉRET.

M. Gagneau.

M. Garnier (Paul).

M. Lahure (A.).

M. LAYUS (Lucien).

M. Le Bègue.

M. Lucas (Charles).

M. Massin.

M. Noirot-Biais.

M. Poussielgue-Rusand.

M. Robert (Alphonse).

M. Royer (Ernest).

membres.

MM. AgnELLET, rue de Rome, i i. Aguillon, rue Richepanse, lo, Association philotechnique de Bois-Colombes. Association philotechnique de Paris, rue Saint-Andrt'-des-Arts,

47-. Association polytechnique de Paris, rue de l'Ecole-de-Médecine,

AUGER, rue Etienne-Marcel, )_i.

BartAUMIEUX, rue de La Boetie, 66.

Baudrier (Léon), boulevard Malesherbes, 64.

Bazin, boulevard Saint-Germain, 6H.

Belin, rue de Vaugirard, 52.

Benoit, rue de Rivoli, 6^\.

Berger (Georges), rue Lcgendre, 8.

BeurdeLEY, rue Dautancourt, 20.

BinG (Ferdinand), rue du Général-Foy, 43-

Blanchard, faubourg Saint-Honoré, 164.

BoiN, rue Pasquier, 3.

BoiSON, avenue Ledru-Rollin, 77.

Boucheron, place Vendôme.

BouCICAUT (Maison), au <■ Bon Marché » , rue du Bac.

B0UILHET (Henri), rue de Bondy, 5<^.

Bourgeois, Chaussée-d'Antin, 23.

ALM. DU BIBL. rjioo. }i

250 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

BrACK (Georges), boulevard de Courcelles, -o.

BroUARDEL (Le D'), École de médecine.

CambON, rue Dautancourt, -j.

Camus (Ch.), avenue de Neuilly, 49 (Seine).

CarLHIAN et BeAU.METZ, rue Beaurepaire, 30.

Cerf, rue Française, S.

ChAMBIN, rue de Turbigo, i 1.

Chambre syndicale de la bijouterie, rue de la Jussienne.

Chambre syndicale de l'horlogerie, rue Manin.

Chambre syndicale du papier, rue Bcrtin-Poirée, 9.

Chambre syndicale de la tapisserie, rue Casimir-Perier, -,

ChAMPIER (Victor), rue Saint-Louis-en-l'He, 14.

ChANÉE, rue de Cléry, 2 ç.

Chapon (Gustave), rue Guiraude, i i, Bordeaux.

Cherrier (Henri), rue du Louvre, 44.

ChevRIE, rue Debelleyme, -.

ChoMPRET (Le D"), rue de Rivoli, 182.

ChhistofLE, rue de Bondy, 5^.

Colin (Emile), rue des Tournelles, i -.

COLLOT et RenON, rue Beaurepaire, 10.

Corroyer (Edouard), rue de Courcelles, \C.

CoSTE, rue du Palais, 17, Montpellier.

CuSINBERCHE, quai de Clichy, 200, Clichy.

Dauze (Pierre), faubourg Poissonnière, 9.

DebAIN, rue du Temple, 79.

DecUGIS (Omer-Marius), rue Pierre-Lescot, ;.

DenneRY, boulevard de Sébastopol, 86.

De Saux (M""' Jules), rue Jean-Goujon, 3 1.

DeSPRÉS-RouxenAT, rue d'Hauteville, 62.

Diette, avenue de l'Opéra, -.

DONON, boulevard Maillot, 12, à Neuilly-sur-Seinc.

DupLESSY (M"" V) et HiNQUE, rue Saint-Martin, 220.

DuRAND-LerICHE, rue Montesquieu, 4.

Durenne, rue Legendre, 4.

DUVAL (Adrien), rue Vieille-du-Temple, 132.

DUVERT, place du Havre, \G.

Edwards (Alfred), rue Saint-Georges, jr.

Engel, rue du Cherche-Midi, 91.

Etienne (Lucien), rue Arsène-Houssaye, 1 i h'is,

Exupere, rue de Turbigo, 71,

PROPAGATION DES LIVRES D'ART. 25 I

Falize frères, rued'Antin, 6.

FaurÉ Le Page, rue de Richelieu, 8.

FÉRET, rue Etienne-M;irccl, 16.

FlRMIN-DlDOT (Alfred), rue Jacob, 46.

FOLLOT (Félix), boulevard Diderot, 45.

FoNTANA frères, rue de la Paix, ^.

FOURDINOIS, rue de Charonne, 22,

FroidEFON, rue Michcl-k'-Comte, 54.

Froment-Meurice, rue d'Anjou, 46.

FUMOUZE, faubourg Saint-Denis, 78.

GagneAU, rue Latayette, 1 i j.

Galli fils, rue de Furbigo, 4 y.

Gariel, rue Serpente, 28.

Garmer (Paul), rue Taitbout, 16.

Gif et fils, rue de Loiivois, 12.

GiLLOU (Emile), impasse Charles-Dallcry , 7.

GOUNOUILHOU (Gustave), rue Guiraudc, 1 1 , Bordeaux.

GrADOS, boulevard Richard-Lenoir, \o'.

GrANDVIGNE, rue des Gravilliers, 30.

GrAVELIN, rue d'Amsterdam , Y^.

Gross et LangoulANT, rue du Temple, 79.

GrueL, rue Saint-Honoré, 418.

GuiFFREY (Jules), avenue des Gobelins, 42.

Guillaume (Eug.), rue de l'Université, 5.

Hachette, boulevard Saint-Germain, "9.

HagNEAUX, rue Turbigo, 78.

HaussmANN, rue des Réservoirs, i -, Versailles.

Henin, rue des Archives, 7-.

Henry (Georges), rue Pasquier, 3.

HÉRISSEY, à Évreux.

Hollande (Jean), rue Lesdiguièrcs, ;-.

HOLZBACHER, faubourg Poissonnière, 40 bis.

HUSSENOT DE Senonges, rue Sugcr, 16.

JACTA, rue du Quatre-Septembrc, 26.

Jacquet, rue des Archives, 81^.

Jean, rue des Martyrs, p tis.

JeANSELME, rue des Arquebusiers, -.

JehennE, boulevard Saint-Michel, 8-.

JOUANNY, rue de Rome, çç.

KlÉBER (Emile), Valfrey-Rives (Isère).

2') 2 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

LACOMBE (Paul), rue de Moscou, j,

LafFOLY, rue Condorcet, 3 ;.

LahuRE, rue de Fleurus, y. v

L AISNE, rue du Louvre, 6. \

Lamy (Ernest), boulevard Haussmann, i 13.

LAVESSIÈRE frères, rue de la Verrerie, 5^.

Layus (Lucien), rue de la Planche, i.

Le Bègue, rue Castellane, 12.

LefEBVRE aîné, rue de Rivoli, 106.

Lem AIGRE, rue de Birague, H.

Leroy (Isidore), rue Château-Landon , i i.

Lesouef, boulevard Beaumarchais, 10;.

LevRAULT, boulevard Haussmann, jo.

LiMOUZiN, rue des Petits-Hôtels, \C'.

Loire, rue Thimonnier, 3.

Lucas, rue de Dunkercjue, 23.

Maciet, rue Cambon, 42.

Maes frères, à Clichy,

Mairie de Boulogne, à Boulogne-sur-Seine.

Mairie du IP arrondissement, rue de la Banque.

Mairie du XVP arrondissement, avenue Henri-Martin.

MannheiM, rue Saint-Georges, -.

Mareuse (Edgar), boulevard Haussmann, 81.

MariottON, rue Riblettc, 23.

MarrET frères, rue Vivienne, if.

Marteau, boulevard Haussmann, 135.

Martin, rue des Petites-Ecuries, 1 1.

Marx (Roger), rue de la Pompe, loj.

Massin, rue de la Chaussée-d'Antin , ÙC).

MaubAN, rue de Soltérino, j tis.

Motteroz, rue Saint-Benoît,/-.

MoNOD, avenue des Champs-Elysées, 91.

MoreAU (François), professeur à l'Ecole de Saint-Cyr.

Morris, rue Amelot, 6^.

Motard, à Saint-Symphorien (Indre-et-Loire).

MuhlbACHER, avenue des Champs-Elysées, 65.

Murât, rue des Archives, 62.

Musée Carnavalet, rue Sévigné.

Nauton, rue Lesueur, i i.

NoiROT-BlAlS, rue Bonaparte, 74.

PROPAGATION DES LIVRES D'ART. 253

Oeley (Marquis d'), avenue de l'Opéra, 19.

Pelletier fils, rue Saint-Augustin, 35.

Perrissin, boulevard Poissonnière, i -.

Ployer, boulevard Haussmann, 85.

Poirier, rue Lafayette, 10;.

POPELIN, rue de Téhéran, 7.

POUSSIELGUE-RUSAND (Maurice), rue Cassette, j.

POUSSIELGUE (Charles), rue du Regard, 3.

Quignon, rue Saint-Sabin, 3 S'.

RAMBOUR (André), boulevard de Sébastopol, (Si.

RevIL (Fernand), boulevard Malesherbcs, 199.

Robert (Alphonse), rue Bichat, 1 ' .

Robert (Arthur), rue d'Assas, 120.

ROSSIGNEUX, quai d'Anjou, 23.

Rothschild (Baron Alphonse de), rue Laffittc, 2r.

Rothschild (Baron Edmond de), faubourg Saint-Honoré, ^i.

Rothschild (M'"" la baronne James de), avenue de Friediand,

38. Royer (Ernest), boulevard Malesherbcs, 17. Rozet, rue Aumont-Thiéville, C . SANDOZ (G.-Roger), rue Royale, 10. SandOZ (M"" Gustave), rue Royale, 10. Simon (Alex.), rue Grange-Batelière, 13. Simon (Paul), rue d'Amsterdam, 81. STEIN,rue de Richelieu, 104. SUZOR, avenue de Friediand, i\. TAIGNY (Edmond), avenue Montaigne, \\. Templier (Paul), place des V'ictoires, 5. Thomas (Alexandre), rue de Reui ly, 23. Vac^UEZ-FessARD, rue de Clichy, 26. Vasnier, rue de Constantinople, 3 ';. Verger, rue Sainte-Anne, ji. VlNIT, rue Lesueur, i i . WOLFF (Louis), rue Saint-Martin, i 10.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES BRETONS.

PRESIDENT D'HONNEUK.

S. A. R. M"?' le duc DE Chartres.

MEMBRES.

MM. AlIZON (Emile), rue Franklin, 20, Nantes. Amel(1T de ChAILLOU (M"'" la comtesse), née DU HallAY-

COETQUEN, avenue de la Grande-Armée, 24, Paris. ApuRIL (Arthur), château de Beliouan, en Ménéac (Morbihan). Archives du département des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc. Archives du département de la Loire-Intérieure, Nantes. Archives du département du Morbihan, Vannes. ArmAILLÉ (Le comte Hervé d'), château de la Menantière, par

Montrevault (Maine-et-Loire). AronDEL de Hayes (Sélim), rue George-Sand, 14, Auteuil-

Paris. AUDREN DE Kehdrel (Le comte Amaury), château de Kerusorct

en Plouédern, près Landivi.siau (Finistère). AUA'IALE (La bibliothèque de M^" le duc d'), à Chantilly (Oise). AUTICHAMP (Le marquis d'), château d'Autroche, par Meung-

sur-Beuvron (Loir-et-Cher); et rue Jeanne-d'Arc, 5, à Or- léans. Avril de la VergnÉE (Ernest), rue Dauphine, 31, La Rochelle

(Charente-Inférieure). BagnEUX (Le vicomte DE), château de la Pélissonnière, près

Pouzauges ( \ endée). BaguenieR-DÉSORMEAUX (Henri), rue Crevaux, (> , Paris. BallerOY (M'"" la comtesse de), quai d'Orsay, .41, Paris. Ballu (Camille), conservateur des hypothèques, \ annes. Barthélémy (Anatole de), rue d'Anjou, 9, Paris.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES BRETONS. 2 5 5

Bazin (François), à Saint-Malo.

BaugÉ (Simon), rue La Fayette, i, Nantes.

BeAUFORT (Xavier DE), Pontivy (Morbihan).

BÉCIGNEUL (Le docteur), rue Thiers, ^ , Nantes.

BÉJARRY (Le comte Amédée DE), château de la Roche-Louhe- rie, par Bournezeau (Vendée).

Bellevue (Le comte Xavier DE), rue de Paris, 9, Rennes.

Benoit (Arthur), boulevard Saint-Aignan, 2, Nantes.

Berthou (Paul DE), rue de Gigant, 8, Nantes.

BeURGES (M"'" la comtesse Gaston de), chemin du Verger, Vannes.

Bibliothèque de l'Institut de France, Paris.

Bibliothèque publique de Morlaix (Finistère).

Bibliothèque publique de Nantes.

Bibliothèque publique de Quimper.

Bibliothèque publique de Rennes.

Bibliothèque publique de Vannes.

Bibliothèque publique de Vitré (Illc-et- Vilaine).

Bibliothèque Harvard Universitv, Cambridge, MassacFuisets (Etats- Unis).

BiGNE Villeneuve (Alexandre de la). Villa Sainte-Anne, Di- nan (Côtes-du-Nord).

BiGNE Villeneuve (Armel de la). Place delà Préfecture, 5, Nantes.

BiGNE Villeneuve (Paul de la), manoir de Villeneuve, par Combourg Hlle-et-N ilaine). ,

BiLER (L'abbé), Angers.

B1ZIEN DU LÉZARD (Le comte Louis DE), château de Coulon, par Bazouges-sur-lc-Loir (Sarthe).

BlACAS (Le duc de), château de Beaupreau, Beaupreau (Maine- et-Loire).

Blanchard (René), rue Royale, I, Nantes.

BlATIER (L'abbé Auguste), Saint-Étienne-de-Mont-Luc (Loire- Inférieure).

Bodinier (Guillaume), rue Tarin, 2, Angers.

Bois de la VillerABEL (L'abbé André du), Saint-Brieuc.

BoiSMEN (Eugène), rue Bertrand-Geslin, 9, Nantes.

Bois-Saint-S£VRIn( Félix du), avenue de la Gare, lôh's, Rennes.

BoniN (Louis), à Saint-Malo.

BonneAU (Louis), Auray (Morbihan).

256

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

BONNIGAL (Louis), Vertou (Loire-Inférieure).

Bord (Gustave), à Forcé, près Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).

BoRDERIE (WalJeck DE LA), Vitré ( Ille-et-Vilaine).

BOSSIS (Auguste), avenue de Launay, i , , Nantes.

BOUBÉE (Eugène), place de la Petite-Hollande, ^ , Nantes.

BOULAY (Stanislas), rue Saint-Nicolas, 21, Nantes.

Bourdon NAYE (Le vicomte de), château de la Varenne, par

Champtoceaux (Maine-et-Loire). Brebel (L'abbé Joseph), Janzé ( Ille-ct-Vilainc). BrÉCHARD (Le comte Paul de), rue Sully, Nantes. BrÉMONT d'ArS-MigrÉ (Le marquis Anatole de), château de la

Porte-Neuve, commune de Riec (Finistère); et rue Harouys,

j, Nantes. BretÉCHÉ (L'abbé Charles), à Riaillé (Loire-Inférieure). Bretesche (Le marquis Charles DE LA), rue Tournefort, 2,

Nantes. BruNETIÉKE (Ferdinand), de l'Académie française, rue Bara, 4,

Paris. BusNEL (Amador DE), rue d'Aguesscau, 12 , Nantes. CadiC (L'abbé), à Bieuzy, par Pluméliau (Morbihan). CaillÈRE (H.), place du Palais, 2 , Rennes. CalAN (Charles DE), La Houssaye, Redon (Ille-et-Vilaine). Carné de Carnavalet (Adrien de), place Charpentier, Vitry

sur-Seine (Seine). Carne de Carnavalet (Jean de), rue Cassette, \6, Paris. Carré (Antonio), rue L^ Fayette, 12, Nantes. Carré (Théodore), rue Voltaire, 10, Nantes. Chabot (Le comte de), château du Parc-Soubise, par Mou- champ (Vendée). ChAROT (Le comte Fernand DE), rue François L'', i, Paris, Chabot (Le vicomte Paul de), château de la Boissière, par Châ-

tillon-sur-Sèvre (Deux-Sèvres); et avenue Bosquet, 50, Paris. ChaillAND, Laval (Mayenne). ChAMPIGNY (Le \icomte Henri DE), château de Kerduel, par

Lannion (Côtes-du-Nord). Chardin (Paul), rue des Pyramides, 2, Paris. S. A. R. M»' le duc DE Chartres, rue Jean-Goujon, 27,

Paris. Ch atelier (Edouard), quai Penthièvre, 4, Nantes. ChAUFFIER (L'abbé Louis-Marie), Vannes.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES BRETONS. 2.)J

CheguillAUME (Henri), me des Cacicniers, 3 , Nantes.

CheguillAUME (Joseph), rue de Briord, 1 5 , Nantes.

Chiron du BrossAY, nie des Platanes, Château - Contlcr

(Mayenne). Cintré (Le vicomte Alphonse DE), rue de la Monnaie, 15,

Rennes. Clerc (Gabriel), place Saint-Michel, 2, Bordeaux. CoCAR (PVédéric), quai de Chateaubriand, 5', Rennes. COETLOSQUET ( Dom Edouard DU), abbé de Saint-Maur-de-

Glanfeuil (Maine-et-Loire). COETQUEN DE PoiLLY (M""' la baronne DE), rue de Ponthieu ,

J3 , Paris. CoLLIN (Sulllan), rue du Quinconce, 85, Angers. COLLINEAU (Emile), rue Royale, 9, Nantes. CoNlAC (M""" Renée DE), boulevard Saint- Germain , 255,

Paris. CoNOR-GrenIER (L(.-on), Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord). CoRMERAIS (Ludovic), boulevard Deiorme, 34, Rennes. C0RNULIER (Louis de), château de la Lande, par Montaigu

( Vendée). CouESPEL (Alphonse), rue Sully, 6, Nantes. CrÉVECŒUR (Armand DE), rue de la Vannerie, Abbeville

(Somme). Croix (Le comte E. de là), contour de la Motte, i. Rennes. Crucy (Félix-Georges), rue Rosière, 22, Nantes. Daniel (L'abbé), Dinan (Côtes-du-Nord). DelAFOY (René), quai Brancas, 7, Nantes. DelAVILLE-LE-R()ULX (Joseph), château de la Roche, par Monts

(Indre-et-Loire). DoRANGE (Magioire), contour de la Motte, 2, Rennes. DreSNAY (Vicomte Maurice DU), château de Dréneuc, près Re- don (Ille-et-Vilaine). DlmnE (L'abbé François), Saint-Lô (Manche). DULAU et C, Soho Square, 37, Londres (Angleterre). DupbÉ-LasALE (Emile), rue Vignon, 2, Paris. DuPUY (Camille), rue Marceau, 7, Nantes. ElbEE (Le commandant, comte d'), boulevard Béranticr, 108,

1 ours. Émerique (E.), boulevard Maiesherbes, )i, Paris. Ec)N (Edgard), rue des Halles, 22, Nantes.

ALM. DU JilBL. ri;oo. JJ

2)8 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

ESTOURBEILLON (Le in;irc|uis Rcgis DE l'), place de l'Évèché,

\annes. FALLIERES (M^'), Saint-Bi-ieuc. FARCV (Olivier DE), rue Rallier, j, Rennes. FeRRONNAYS (Le marquis DE LA), château de Saint-Mars-la-Jaillc

(Loire-lniérieure). FoRMON (Etienne), château de la Crilloire, par Maulévricr

(Maine-et-Loire). FOUCAUD (Auguste de), rue de Belair, 12, Rennes. Foucault (C), notaire, Vue (Loire-Inférieure). FouÉRÉ-MacÉ (L'abbé), recteur de Lehon, près Dinan ( Côtcs-

du-Nord). Fournil (Hippolyte), rue de la Monnaie, -, Rennes. FrAIN (Edouard), Vitré (Ille-et- Vilaine). GABORIAU (A.-N.^, docteur en médecine, rue de Moscou, y),

Paris. Gaillard (L'abbé Alexis), Saint-Jaccpes, Nantes. GALIBOURG (Alexandre), avocat, Saint-Nazaire (Loire-Inf.). Genuit (Marcel), à la Guichardaye-en- 1 rcal , par Carent"ir

(Morbihan). GIQUELLO (L'abbé P.), rue Bernard-Palissy, 8, Tours. Goujon de GronDEL (Le comte Jean), passage Louis-Levesquc,

1 3 , Nantes. GOURCUFF (Olivier DE), rue Gounod, ; , Paris. GouRDEN (R. de), avocat, Rennes. Gousse (Jules), quai de Chateaubriand, i j , Rennes. Gousset (Henri), place Saint-Pierre, 2, Nantes. Gousset (Le comte René), place Saint-Pierre, 2, Nantes. GOUZERH (Eugène), hôpital militaire du Belvédère, Iiuiis. GriMAUD (Emile), place du Commerce, 4, Nantes. GriMAUDIERE (Hippolyte DE LA), château de la Hamonais, par

Châteaubourg ( ille-et-Vilaine ). GUILLOTIN DE CoRSON (L'abbé), château de la Noë-cn-Bain

(Iile-et-\'ilaine). HamAKD (Anatole), avocat. Rennes. HarcoeT (M'"" de), rue Saint-Yves, r 1, Brest. Hemery (Ernest), la Roche-sur-Yon (\'endée). Hervé (Louis), rue Motte-Fablet, ;, Rennes. HouDEBINE (L'abbé Timothée), Institution de Combréc (Maine- et-Loire 1.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES BRETONS. 2 ) C)

HOUDET (Furcy), rue Mondésir, i, Nantes.

HUON DE PenANSTER (Charles), château de Kergris, près Lan- nioii (Cùtes-du-Nord).

JOCHAUD DU PleSSIS (Paul), ruc de la Grange, Dinan (Cùtes- du-Nord).

JoSSE (Joseph), rue de Gigant, 44, Nantes.

JOUON DES LoNGRALS ( Frédéric), rue du Griffon , 4, Rennes.

KerANFLEC'h-Keknezne (Charles DE), château du Quélencc, par Mur-de-Bretagne (Côtes-du-Nord).

KeRJÉGU (James DE), Scaër, par Rosporden (Finistère).

KerXENOAEL (Emile JoUAN DE), rue Tournefort , 3, Nantes.

KerxILER (René), Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).

LAFOLYE (René), place des Lices, 2, Vannes.

LalliÉ (Alfred), rue Bertrand-Gcsiin, ), Nantes.

LANDEMONT (Le comte DE), château de la Guère, près Ancenis (Loire-Inférieure).

LANJUINAIS (Le comte Paul-Henri), ruc Cambon, 3 1, Paris.

Le BresqUE (William-Georges), notaire, Saint-Nazaire (Loire- Inférieure).

Le Borgne (M""' Ferdinand), avenue \'ictor-Hugo, 43 , X'^annes.

Le Bras (L'abbé), Riantec (Morbihan).

LecADRE (Le chanoine), Vannes.

LecOQU (L'abbc Toussaint), Saint-Brieuc.

Le Cour (Charles), rue de Bréa, 2, Nantes.

Le Franc (L'abbé), Notre-Dame-de-Josselin (Morbihan).

LeFRANC (Eugène), boulevard Arago, 1 14, Paris.

Le Gonidec de TrAISSAN (Le comte). Vitré (Ille-et-Vilaine).

Le Lièvre de la T(WCHE (Xavier), rue de l'Écluse, 3, Nantes.

LeloNG (Eugène), avocat, Angers.

Le Meignen (Henri), avocat, ruc Bonne-Louise, y, Nantes.

Le Mee (L'abbé Rém)), Mérillac, près Loudéac (Cotes-du- Nord).

LemieRE (Edmond), avocat, boulevard Royal, vSaint-Bricuc.

Lemoine (Jean), Quimper.

Le ProvoST (L'abbé), Saint-Brieuc

Le Roux (Albert), château de BrézaI, par Landivisiau (Finis- tère).

LeSCOET (Le marquis DE), château de Lesquiffiou-en-PIcyber- Christ ( Finistère \

}}•

2^0 ALMANACH DU BIBLIOPHILE,

LesiMPLE (L'abbé), Ancenis (Loire-Inférieure).

Le VassEUR (Albéric), villa Soleil, Hycres (Var).

LiBAROS (Victor), place du Change, 3, Nantes.

Lin VER (Louis), avocat, rue Paré, i, Nantes.

LORGERIL (Le vicomte Charles DE), chez M. Lcgrant, Tinténiac

(Ille-et-Vilaine). Lucas (Léo), rue Montaigne, 12, Paris. Lucas (L'abbé Yves-Marie), Plouëzec ( Côtes-du-Nord). LUNEAU (Gabriel), rue de la Bastille, 64, Nantes. MACÉ (Albert), rue Lorest, 41, Charicville (Ardennes). MALESTROIT de Bruc (Le comte de), rue de Marignan, 2-,

Paris, MARIE-BAUDRY (Victor), avocat, Cholet (Mainc-ct-Loirc). MARTY(Le D'' J.), hôpital Saint-Martin, Paris. Mary (Fernand), avoué, rue de Bouille, G, Nantes. Mauduit du Plessix (René de), château de Kcrcadiou-cn-

Guimaëc (Finistère). MenARD (Anthime), avocat, avenue de 'Lourville, 4, Paris. MÉNARD-BriAUDEAU (Léon), rue Gresset, 9, Nantes. MÉRESSE-LessAC (Gabriel), par Guérande (Loire-Inférieure). MerlAND (Julien), place Gigant, i, Nantes. Michel de MonTHUCHON (Stanislas), château de Monthuchon,

par Coutances (Manche). MiEULLE (Le comte Ludovic DE), avenue Bosquet, 2, Paris. MoiSSAC (Raoul DE), rue de Gigant, 32 bis, Nantes. MONNERAVE (Le Comte Charles DELA), château du Cléyo, par

Malestroit (Morbihan). MONTAIGU (Le comte DE), château delà Breteschc-en-Missillac

(Loire-Inférieure). MoNTESSUY (Le comte DE), rue de Paris, 18, Rennes, MONTI DE RezÉ (Bernard DE), rue de Nantes, 17, Laval

(Mayenne). MoNTI DE RezÉ (Claude de), quai de Ceineray, 3 , Nantes. MoNTI DE RezÉ (Yves DE),_quai de Ceineray, 3, Nantes. MONTREUIL (Le vicomte Edouard DE), avenue d'Antin, 57,

Paris. NÉTUMIERES (M"'° la comtesse Élic DES), château de la Mon- tagne, par la Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). NlCOL(Labbé Maximilien), Vannes. 0(;er (Emile), rue de l'Océan, Saint-Nazaire ( Loire-Inlérieure).

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES BRETONS. 2.6 \

OheIX (Robert), Savenay (Loire-Intérieure).

Rév. Père Olli\'IER, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 222, Paris.

OllimeR (J.-L.), rue de l'Aima, 2, Rennes.

OrieL'X (Eugène), passage du Nord, rue Félibicn, Nantes.

Palys (Le comte Elie DE), rue Saint- Yves, ^ , Rennes.

Panneton (Georges), boulevard Dclorme, 58, Nantes.

Papin de la Clergerie (Raoul), rue Voltaire, ç, Nantes.

PARIS-JALLORERT (L'abbé), Balazé, par Vitré (Ille-et-Vilaine).

PAWLOW'SKI (Gustave), rue Jacob, ^6, Paris.

PesquidoLi\(M""' la comtesse DE), le Houga (Gers).

Plaine (L'abbé Jean-Louis), Rennes.

PlANIOL (Marcel), rue de Tournon, 1 2 , Paris.

PlANTARD (Jean-Marie), boulevard Pasteur, 1, Nantes.

PlESSIS-GouRET (Emile du), Vernier, commune de Genève ( Suisse ).

PliHON (Joseph), rue Motte-Fablet, j , Rennes.

i-*OCQUET (Barthélémy), rue Saint-François, 2, Rennes.

POMMEREUIL (Le baron Henri DE), château de Marigny, près Fougères (IlIc-et-Vilaine).

Potier (Charles), rue des Carmes, 8, Angers.

Poulain (Clément), passage Louis-Lévêque, Nantes.

PoULPIQUET DU HALGOUET(Le iieutenant-colonel Maurice DE), député d'Ille-et- Vilaine, Redon (Ille-et-Vilaine).

Pruche (Le D'), rue Thiers, Vannes.

Prud'homme (Ludovic), rue Saint-Pierre, 28, Saint-Bricuc.

PuY (Paul du), avocat, avenue d'Antin, 61, Paris.

QuANTIN (A.), rue du Regard, 6, Paris.

QuiNEFAULT (Camille), rue du Général-Foy, 22, Paris.

Raison du Cleuziou (Alain), rue Vicairie, Saint-Brieuc.

Raison du Cleuziou (Yves), avocat, Chateaulin (Finistère).

RetAILLIAU (Georges), rue des Arènes, 8, Angers.

RiARDANT (Charles), place Royale, 6, Nantes.

RiCORDEL (L'abbé Emile), rue Malherbe, 6, Nantes.

Robert (Emmanuel), greffier au Tribunal civil. Rennes.

ROBIEN (Le marquis DE), château de Robien , par Quintin (Côtes-du-Nord).

Rochefoucauld (Le marquis de la), rue Félix, 1 2, Nantes.

RoHAN (Le duc de), château de Josselin, à Josseiin (Mor- bihan).

262 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

ROSMORDUC (Le comte DE), manoir de Coatroniarc'h , par Ples-

tin-les-Grèvcs ( Côtes-du-Nord ). Rothschild (La hihliothccjue de M. le baron James DE), avenue

de Friediand, 3S, Paris. Rousse (Joseph), rue Royale, 14, Nantes.

RUSTEL ( L.), professeur de r Université, à Lannion ( Côtes-du-Nord ). Saint-Jean (Le comte de), boulevard Delorme, t,-, Nantes. SAINT-Medeuc (Raulo de), château de la Haute-Forêt, Bréal-s.-

Montfort, par Mardelles (Ille-et-V'ilaine). SAINT-Pern (Le baron René DE), directeur du haras, à Libourne

(Gironde). Sainte-Suzanne (Le vicomte de), rue Lincoln, 14, Paris. SAVÉ (Léopold), pharmacien, Ancenis (Loire-Intérieure). Say (Edouard), rue Rosière, 15, Nantes. SCHREIBER (Henri DE), rue des Écuries-d'Artois, 29, Paris. SÉBILLOT (Paul), boulevard Saint-Marcel, 80, Paris. SÉCHÉ (Léon), rue de la Santé, Paris. Société des Beaux-Arts, rue Voltaire, \, Nantes. Société des bibliophiles bretons, Nantes. Société polymathinue du Morbihan, X'annes. SOULLARD (Paul), rue Basse-du-Château , 10, Nantes. TANOUARN (Henri DE), avocat. Rennes. Terves (Le vicomte Roger DE), rue Grandet, Angers. TiERCELIN (Louis), faubourg de Fougères, 41. Rennes. TilleTTE DE CleRMONT-TonNERRE (René), lieutenant-colonel

au 19" dragons, \''icnne (Lsère). Touche (Le comte de la), rue aux Chèvres, Saint-Brieuc. TrÉMOILLE (Le duc Louis DE LA), avenue Gabriel, 4, Paris, TrÉ\ÉDY (J.), rue delà Préfecture, 1, Laval (Mayenne). TRÉVELEC(Le marquis Henry DE), Hcrbignac. TrouETTE (Edouard), rue Boccador, 7, Paris. Truelle SainT-Évron, boulevard Saint-Aignan, 20, Nantes. UrseAU (L'abbé Ch.), secrétaire de l'Evêché, Angers. VatAR (Hippolyte), rue Saint-François, 8, Rennes. VATAR (Paul), avocat, rue de Bourbon, 8, Rennes. Vezins (Jacques DE), Péronne, par Vezins (Maine-et-Loire). X'iLLEBIOT (Geoffroy DELA), château de la Roche-Vernai/.c, par

les Trois-Moutiers (Vienne). \illeneu\E (Louis-Henry DE), au parc de la Salle-\ertc, par

Quintin (Côtes-du-Nord).

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES BRETONS. 263

ViLLOUTREYS (Le marquis Ernest DE), château du Plcssis-V'illou-

treys, par Montrevauit (Maine-et-Loire). Vincent (Félix), château de la Gaubinicre, Nantes; et rue de

Bouille, 4 , Nantes. VollATIER (Philibert), quai de la Fosse, jy, Nantes. Wismes (Le baron Gaétan OE), rue du Coudray, 33, Nantes.

SOCIETE

DES BIBLIOPHILES DE GUYENNE.

PRESIDENT.

M. Bordes de Fortage.

\ICE-PRÉSIDENTS.

M. Dezeimeris.

M. ROBOREL DE ClIMENS.

SECRÉTAIRE.

M. Boucherie.

SECRÉTAIRE ADJOINT.

M. Sarrau (Le comte de).

TRÉSORIER. M. DUCAUNNÈS-DUVAL (Ari.ste).

MEAIBRES.

MM.

Académie des sciences, beilcs-lcttres et arts de Bordeaux.

Archives départementales de la Gironde, rue d'Aviau , Bor- deaux.

ArmAINGAUD (Le D' A.), cours de Tourn), j i, Bordeaux.

AyguEPARSSE (Albert), au château de Toulouze, par Vayres (Gironde).

BarcKHAUSEN (Henri), cours d'Aquitaine, 8c, Bordeaux.

BÉNARD (Charles), avenue Thiers, ^o, Bordeaux.

BeyssAC (Jean), rue Boudet, iH, Bordeaux.

Bibliothèque de la ville de Bordeaux, rue Mably, Bordeaux.

BoiSSAC (Ernest DE), rue Franklin, i, Bordeaux.

BoNNEFON (Paul), à la Bibliothcc|uc de l'Arsenal, l-'aris.

Bordes (Henri), cuiai Louis XViil, (, , Bordeaux.

Bordes de Fortage (Louis-Philippe de), rue Blllaudel, 86, Bordeaux.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES DE GUYENNE. 2 6 5

Boucherie (Jacques), route du Médoc, 28 j, Le Bouscat.

Bouchon (Georges), rue du Panorama, 6, à Caudéran, près Bordeaux.

British Muséum, Londres.

CALVÉ (Jules), rue Lataurie-de-Monbadon, 4<^ > Bordeaux.

CastelnAU d'EssenAULT (Le marquis Guillaume DE), au château du Casse, à La Tresne (Gironde).

CÉLESTE (Raymond), rue Soissons, 65, Bordeaux.

Chapon (Gustave), rue de Cheverus, 8, Bordeaux.

Chapon (Jules), rue de Cheverus, 8, Bordeaux,

CleRMONT (Paul), rue Thiac, 8, Bordeaux.

COUNORD, cours du Médoc, 142, Bordeaux.

Cousteau (Camille), cours d'Aquitaine, i ,- , Bordeaux.

DANEY (Alfred), rue de la Roussclle, 5^, Bordeaux.

DASPIT de SAINT-AmAND, La Réole (Gironde).

David (Gaston), aux Briards, par Saint-Yrieix ( Haute-Vienne).

DetroYAT (Arnaud), à Bayonne (Basses-Pyrénées).

DezeIMERIS (Reinhold), rue Vital-Caries, i i, Bordeaux.

DuCAUNNÈS-DuvAL (Ariste), rue Croix-de-Scguey, 85, Bor- deaux.

DUGUIT (Léon), rue du Jardin-Public, 2, Bordeaux.

DUPUIS (Paul), au Bouscat, près Bordeaux.

DUTHU (Hippolyte), cours de l'Intendance, ]-, Bordeaux.

ElCHTAHL (Le baron d'), au château de Saint-Selve (Gironde).

EscANDE (Le D'), rue Notre-Dame, 30, Bordeaux.

Faure (Gabriel), quai des Chartrons, 2-, Bordeaux.

FAYOLLE (De), cours Balguerie-Stuttenberg, 69, Bordeaux.

Feret (Edouard), cours de l'Intendance, i > , Bordeaux.

GADEN (Charles), rue de la Course, 109, Bordeaux.

Gaulne (Alfred DE), au château de Richefort, à Langoiran (Gironde).

GautIER-LAGARDERE (Louis), rue Huguerie, çi, Bordeaux.

GoUNOUILHOU (Gustave), rue de Cheverus, 8, Bordeaux.

Goyetche (A.-L.), rue Vauban, 2, Bordeaux.

GrelleT-DumAZEAU (A.), rue Baubadat, 28, Bordeaux.

HABASQUE (Francisque), rue Emile-Fourcand, 2 1, Bordeaux.

HochARD (Polydore),ruede l'Eglise-Saint-Seurin , 22 , Bordeaux.

JohANNETON (Georges), cours du Jardin-Public, 2^ his , Bor- deavix.

JoHNSTON (Harry), pavé des Chartrons, 18, Bordeaux.

ALM. DU BIBL. rjoo. 54

266 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

LACOMBE (Ernest), cours Saint-Louis, i i , Bordeaux. LAFFITTE (Pierre), à Bcgucy, près Cadillac (Gironde). LALANNE (Émiie), rue de la Trésorerie, 34, Bordeaux. LesCA (Léon), rue du Paiais-Gailien, 130, Bordeaux. LeSPIAULT (Gaston), rue Michel-Montaigne, 5, Bordeaux. LÉ\£QUE, chef du cabinet du maire, Bordeaux. LOSTE (William), pavé des Chartrons, 27, Bordeaux. Lur-Saluces (Le comte PlERRE DE), au château de Malle, à

Preignac (Gironde). LuR-SaluCES (Le marquis DE), au château de Filhot, à Sau- ternes (Gironde). MAUREL (Jean), rue d'Orléans, 6, Bordeaux. Maxwell (J.), rue Thiac, 3-, Bordeaux. MellER (Pierre), rue Ferrère, 20, Bordeaux. MenSIGNAC (Camille DE), cours Victor-Hugo, 19, Bordeaux. MeRMAN (Jules), pavé des Chartrons, 35, Bordeaux. MiALHE (Paul), rue d'Aviau, 22, Bordeaux. MolLÂT, libraire, galerie Bordelaise, Bordeaux. MoNTAGUT (M""" Marie), rue Croix-de-Seguey, 109, Bordeaux. Montesquieu (Le baron Albert de Secondât de), au

château de Brécy (Cher). Montesquieu (Le baron de), au château de La Brède (Gi- ronde). Montesquieu (Le baron Gaston de), aux Fougères, La Brède

(Gironde). Montesquieu (Le baron Gérard de), à Baron (Gironde). Montesquieu (Le baron Godciroy de), au Chalet, La Brède

(Gironde). Montesquieu (Le baron Henr)- de), aux Fougères, La Brède

(Gironde). Montesquieu! (Le baron AUain de), château Palmers, Ccnon. Musée des Antiques, à Bordeaux. New-Club, au Grand-Théâtre, Bordeaux. NiCOLAi (Alexandre), rue d'Albret, iS, Bordeaux. Oberkampff (Le baron Emile), k Alais (Gard). Ouvré (Henri), rue de Cornail, 4, Paris. Pelleport-Burete (Le baron Charles DE), place du Champ-

de-Mars, H, Bordeaux. Pelleport-Burete (Le vicomte Pierre DE), place du Champ- de-Mars, 8, Bordeaux.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES DE G UYENNE. 267

Petit (Henri), à la mairie (instruction publique), Bordeaux.

PiCQ (André), à La Brède (Gironde).

PuiFFERAT (Le marquis llu-obald DE), au château du Brcuil, à Talence (Gironde).

Reneufve (Gustave), rue Vital-Caries, 22, Bordeaux.

RoBOREL DE Climens (Lodi), impasse Hustin, i, Bordeaux.

RODEL (Henri), rue de Condé, i, Bordeaux.

Roy DE Glotte (René), rue du Temple, i-, Bordeaux.

Saignât (Léo), rue Mably, iS, Bordeaux,

SAMAZEUILH (Fernand), rue Bardineau, i his , Bordeaux.

Sarrau (Le vicomte Aurélien DE), rue de Rohan, 22, Bor- deaux.

SAZIAS (Henri), cours Victor-Hugo, 18^, Bordeaux.

SCHRÔDER, cours du XXX juillet, 20, Bordeaux.

SÈZE (Aurélien DE), rue des Remparts, 23, Bordeaux.

SoURGET (Adrien), cours de Gourgue, 8, Bordeaux.

TlXIER (Léon), rue des Piliers-de-Tutelle, 12, Bordeaux.

Toulouse (Adolphe-Bertrand), rue Fcrbos, 33, Bordeaux.

WetterwALD (Charles), quai Louis XVHI, 15, Bordeaux.

}4.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES LYONNAIS.

PRESIDENT.

M. BoiSSItU (Maurice de), rue \';aubecour, 12, à Lyon; et château de la Doue, par Saint-Galmier (Loire).

SECRETAIRE.

M. PoiDEBARD (William), rue Jarente, i i, à Lvon; et à Ouliins (Rhône).

TRÉSORIER- ARCHIVISTE.

M. Galle (Léon), quai de la Pêcherie, 1, à Lyon.

MEMBRES.

MM. Albon (Le marquis d'), rue Vaneau, 17, à Paris; et château

d'Avauges, par Pontcharra (Rhône). Baudrier (Julien), rue Bcllecour, ^ , a. Lyon; et château d'Ama-

rems, par Montmerle (Ain). BerTHIN (Eolde), rue Saint-Joseph, i;, à Lyon; et à Beaure-

paire (L«;ère). BreGHOT de Lut (Francisque), rue Pierre-Dupont, 28, à Lyon, BrÔLEMANN (Arthur), quai de l'Est, 14, à Lyon. Brosset-Heckel (Edward), rue de la République, -i , à Lyon. CazANOVE (Raoul de), rue de la Charité, 17, à Lyon; et à

La Roquette, montée de Balmont, près Lyon. ChAPANAY (Marquis DE), rue de Berry, 28, à Paris; et château

de la Flachise, par le Bois d'Oingt (Rhône). ClAVIÈRE (Raoul DE), château de Jarnioux (Rhône); et rue

Jacques-Cœur, r2, à Montpellier.

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES LYONNAIS. 2.(^()

LONCEVIALLE (Louis DE), avocat, rue Sala, 4, à Lyon; et châ- teau de VaurcnarcI, à Gleizé, par Villefranche-sur-Saône (Rhône).

MOREL DE VOLEINE (Irénée), château do Lucardièrc, à Cogny, par Denicé (Rhône).

MORIN-PONS (Henry), quai Saint-Clair, 15, à Lyon.

Perret (Aimé), rue de la Part-Dieu, \\, à Lyon; et à Ecully (Rhône).

Ramel (Jean), quai Saint-Vincent, 2^, à Lyon.

TerreBASSE (Humbert DE), rue du Plat, 5, à Lyon; et château de Terrebasse, par Roussillon (Lsère).

Saint-Victor (Pierre de), chemin de Francheville, Go, à Lyon.

.;.^?

SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES NORMANDS.

PRESIDENT.

M. Ch. DE ROBILLARD DE BeAUREPAIRE, rue du Beffroi, 24, Rouen.

VICE-PRÉSIDENT. M. Le VeRDIER (P.), boulevard Cauchoise, 47, Rouen.

SECRÉTAIRE. M. GenTY (Tony), avenue de Courseulles, 13, Caen.

SECRÉTAIRE ADJOINT. M. BeAUREPAIRE (Ch.-A. de), rue de l'École, 1 y, Rouen.

TRÉSORIER. M. AllARD (Christophe), rue Saint-Nicolas, 32, Rouen.

ARCHIVISTE.

M. l'abbé ToUGARD, au Petit-Séminaire du Mont-aux-Malades, près Rouen.

MEMBRES.

MM. AllARD (Paul), rue de la Corderie, 12, Rouen. Baudry (Paul), à la Motte, Rouen.

Bezuel d'EsnevAL (Le baron), rue Saint-Guillaume, 29, Paris. Beaucousin, à Yvctot. Beauvoir (le comte Henri de), rue Saint-Eloi, 23, Noyon

(Oise). Belbeuf (le marquis DE), au château de Belbeuf, près Rouen.

SOCIETE DES BIBLIOPHILES NORMANDS. 2 7 1

Bouquet (F.-V.), rue Bras-dc-Fer, 2 his , Rcnien.

BoURY (Le comte DE), au château d'AnitrcvilIc-la-Campagne

(Eure). CiVILLE (Le marquis de), au château du Bois-Héroult, par

Buchy (Seine-Intérieure). CiVILLE (le vicomte DE), rue de Rouen, 33 , à Beauvais. Collette (L'abbé), rue Daliphard, 9, Rouen. DelISLE (Léopoid), rue Ncuvc-dc.s-Petit.s-Champ.s, 8, Paris. ESTAINTOT (le comte d'), au château du Montpinçon , par

Auffay (Seine-Intérieure). Festugiere (Paul), boulevard Haussmann, 154, Paris. FORMIGNY de la LoNDE (De), rue des Carmes, 33, Caen. Le Filleul des GuerROTS (A)mar), au château des Guerrots,

par AufFay (Seine-Intérieure). GastÉ (Armand), rue Jean-Romain, 16, Caen. GlANVILLE (Léonce DE), rue du Bourg-l'Abbé, 19, Rouen. GermonieRE (De la), au château du Vast (Manche). HÉRON, rue du Champ-du-Pardon, 20, Rouen. HettieR (Ch.), rue Guilbert, 2-, Caen. Keller (M"'° Jean), rue de Commailles, 2, Paris. LAFFLEUR DE KeRMAINGANT, avenue des Champs-Elysées, 102,

Paris. LACHÉVRE (Léon), château de Briquedalle, par Sassetot-!e-Mau-

conduit (Seine-Intérieure). Lair (Jules), rue Croix-des-Petits-Champs, i i, Paris. Le Breton (Gaston), rue Thiers, 2), Rouen. Lf: Court, Lierremont, Trouville-sur-Mer (Calvados). Le Mire (Eugène), rue du Nord, 1, Rouen. LesoURD (L'abbé), place Saint-Arnaud, ,9, Rouen. LoTH (L'abbé Julien), rue Eugènc-Dutuit, Rouen. LorMIER (Georges), boulevard Jeanne-d'Arc, 23 , Rouen. MÉRY DE BellegARDE (Louis), au château de Berthenonville,

par Ecos (Eure). Mer VAL (Etienne DE), avenue de Brctcuil, 54, Paris. MerVAL (M"' de), avenue de Brctcuil, 74, Paris. OURSEL, au château de Bertreville, par Bacqueville (Seine-Infé- rieure. PelAY (Edouard), rue de Crosne, -6, Rouen. PetITEVILLE (Le vicomte DE), au château de Petiteville, par

Bourth (Eure).

272 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Prévost (Gustave-A.), me CFiasselièvre, 42, Rouen.

QUESNEL (Louis), rue Las Cases, 26, Paris.

RÉGNIER (Louis), rue Chartraine, 59, Evreux.

ROYS (Le marquis DES), au château de Gailiefontaine (Seine- Intérieure).

Travers (Emile), rue des Chanoines, 18, Caen.

VATIMESNIL (De), au château de V'atimcsnil, par les Thilliers- en-V'exin (Eure).

Verger (Ch.), à Pont-Audemer.

LA SOCIETE NORMANDE

DU LIVRE ILLUSTRÉ.

MEMBRES.

MM. AUBRY-ViTET, rue Barbct-de-Jouy, 9, Paris. BoURY (Le comte DE), député de l'Eure, au château d'Amfre-

ville-la-Campagne (Eure). Claude-LAFONTAINE (Lucien), rue Scribe, 1 ^ , Paris. ClAUDE-LafoNTAINE (Raymond), rue de la Tour-des-Dames,

7, Paris. DelAMARRE (Louis), avenue Percier, 10, Paris. ESNEVAL (Le baron d'), rue Saint-Guillaume, 29, Paris. DoLBEAU (Pierre), rue du Général-Foy, ^Ct , Paris. FestugIEHE (Paul), rue de Miromesnil, 18, Paris. GeRMONIÈRE (De la), place Vendôme, 20, Paris. GuiLLET (Jules), à Saintes (Charente-Inférieure). Halley des Fontaines, avenue des Champs-Elysées, 88,

Paris. HÉRISSEY (Charles), rue de l'Université, ^j, Paris. Join-Lambert, rue de Penthièvre, 24, Paris. Lanquest, boulevard Haussmann, 94, Paris. Le Comte, rue de Provence, 124, Paris. Lefebvre (Jacques), rue de Penthièvre, 24, Paris. L'Hôpital (Henri), rue Logelbach, 4, Paris. L'Hôpital (Joseph), Évreux (Eure). MarsAY (Le vicomte René de), boulevard Saint-Germain, 189,

Paris. VatimesnIL (De), boulevard de Latour-Maubourg, 20, Paris;

et au château de Vatimesnil, par les Thilliers-en-Vexin

(Eure).

ALM. nu BIBL. lyoo. }J

2/4 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

MEMBRES CORRESPONDANTS.

MM.

BrogLIE (Le duc de), rue àc la Boctic, 42 , Paris.

Carbon NIER (Paulin), me Édouard-Dctaillc, 6, Paris; et au châ- teau du Bostenney, par Bcuzcville (Eure).

Darcel (Le capitaine), villa San Carlo, rue d'Alsace, Mustapha (Algérie).

IzARN (Pierre), Évreux.

SÉGUR (Le comte Louis DE), rue de la Boctie, 44, Paris.

SOCIETE ROUENNAISE

DES BIBLIOPHILES.

MEMBRES.

MM. BeAUCOUSIN, à Yvetot. BeAURAI (N.), rue Bonnefoy, 5, Rouen. BeNÉCHION (L.), rue de Crosne, 24, Rouen. BerraNGER (de), rue de Fleurus, 21, Lille. BesSELIEVRE, rue de Crosne, 24, Rouen. BiLLOD (L'abbé).

Bligny (Jules), rue d'Harcourt, i , Rouen. BouiS, rue de la Glacière, y, Rouen. BOURY (Le comte DE), rue du Beffroy, 12, Rouen. BOULEN (P.), rue Saint-Georges, 3, Rouen. Brilish Muséum, Londres. Chevalier (F.), à Rouen. CoMONT (L'abbé), curé de Varcngeville-sur-Mer, par Ofïran-

viile (Seine-Inférieure). DeglATIGNY (Louis), rue Blaisc-Pascal, i i, Rouen. DeglATIGNV (Lucien), rue Valmont-de-Bomare, Rouen. Desprez, ingénieur, Paris. Dieppe (La Bibliothècjuc de). DUPRÉ (E.), rue du Pré, 3 i, Rouen.

ESNEVAL (Bezuel, baron d'), rue Saint-Guillaume, 29, Paris. EsTAINTOT(Le comte d'), rue de la Seille, 12, Rouen. FestugIÉRE (Paul), boulevard Haussmann, 154, Paris. FORMIGNY de la LoNDE (de), rue des Carmes, 33, Caen. Fortin (Ch.), à Rouen. GarretA, rue du Cordier, 14, Rouen. Genty (Tony), avenue de Courseulles, 13, Caen. GermoniÈRE (De la), place Vendôme, 20, Paris. Cramer (G.), rue d'Alsace-Lorraine, 18, Rouen. Gy (Léon), rue des Basnages, Rouen. Heillot, boulevard Malesherbes, (^2, Paris.

35-

2/6

ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

HÉRON (A.), rue du Champ-du-ParcIon , 2t), Rouen.

HoMAIS (A.), rue Ihiers, 6, Rouen.

HoUZARD, rue Longue, i his, Rouen.

Hue (L'abbé), rue de Cormeille, 104, Levailois-Perrct (Seine).

Laurent, rue Stanislas-Girardin , j , Rouen.

Lecomte, rue Stanislas-Girardin, 10 Us, Rouen.

Le Court (H.), Lierremont, Trouville-sur-Mer (Calvados).

Leduc (E.), rue de i'Avaiace, 51, Rouen.

Legrelle (A.), rue Berthier, 29, Versailles.

LegROS, rue Alexandre-Legros, i^, Fécamp.

LemANISSIER, Petite-Rue-CIiasselièvre, 7 his, Rouen.

Le Mire, rue du Nord, I, Rouen.

LeprevosT, rue Jeanne-d'Arc, 47, Rouen.

LesOURD (L'abbé), place Saint-Amand, 19, Rouen.

LestrINGANT, libraire, rue Jeanne-d'Arc, i i, Rouen.

Le VerdIER (P.), boulevard Cauchoise, 17, Rouen.

LOUVET (Léon), rue Jeanne-d'Arc, 57, Rouen.

Loquet-Pinson, rue de Socrate, 24, Rouen.

Maur (L'abbé), rue Martainville, 195, Rouen.

Massif, libraire, Caen.

MOREL, rue de l'Ecole, 40, Rouen.

MoNTIER, à Pont-Audcmcr (Eure).

NiEL (Henri), rue Herbière, 28, Rouen.

PelAY (E.), rue de Crosne, 74, Rouen.

RoYS (Le marquis DES), à Gaillefontaine (Seine-Inférieure); et

à Paris, boulevard de La Tour-Maubourg, i 1. TlNEL (E.), rue de Crosne, 63, Rouen. TougARD (L'abbé), Petit-Séminaire du Mont-aux-Malades, près

Rouen. ToURVILLE (de), à Tourville, près Pont-Audemer (Eure). Trouette, rue Boccador, 7, Paris. Verger (Charles), à Pont-Audemer (Eure). Wallon (Henri), rue du Val-d'Eauplet, 4^, Rouen.

L'ABONDANCE DES MATIERES DE CET ALMANACH

NOUS OBLIGE A REMETTRE AU PROCHAIN

LA SUITE DES LISTES DES SOCIETES

DE BIBLIOPHILES.

TROISIEME PARTIE.

L'ANNEE THEATRALE

LES PREMIERES THEATRALES

A PARIS EN 1899.

Comédie-Française .

Adininistniteiir oéiiéral : M. Jules ClARETIE. Secrétaire général : M. Guilloire.

I j janvier. . . . Sii/at à Molière, hommage en prose, de M. Gus- tave Geffroy.

27 février. . . . Othello, le More de Venise, drame en vers, en j actes et 7 tableaux, de M. Jean AlCARD. 9 mars Histoire du bon vieux temps, 1 acte de M. Guy DE

Maupassant.

j mai Le Toirent , pièce en 4 actes, en prose, de M. Mau- rice DONNAV.

50 mai le Soleil des morts , à-propos de M. CHRISTOPHE;

Compliment ah public, lu par M. Mounet- Sully.

6 juin Deux Amis, à-propos de M. Tancrède MARTEL.

8 juillet Douceur de croire , 5 tableaux, envers, de M. Jacques

Normand; Frêle et Forte, pièce en i acte, en prose, de M. E. Veyrin. I I décembre. . La Conscience de l'Enfant, comédie en 4«ictes, en prose, de M, Gaston DEVORE.

Odéon.

Directeur : M. GlNISTV.

14 janvier. .. . La Tunique merveilleuse, comédie chinoise en

I acte, de M'"" Judith GAUTIER. I j janvier. . . . Molière et Cyrano , à-propos en i acte, en vers, de M. JUBIN. j février. . . . Le Aionde renversé, féerie-revue, de M. LesAGE.

28o ÂLMANACH DU BIBLIOPHILE.

ù tévricr. . . . Les Aiitihd , pièrc en \ actes, en prose, de MM. Emile POUVILLON et Armand d'Artois.

iS février.... La Légauie de l'Aigle, de M. Georges d'Es- parÎîes.

2 2 mars Les Truands, drame en 5 actes, en vers, de

M. Jean RiCHEPIN. 6 avril Struensée, poème dramatique, de M. Pierre BAR- BIER, d'après le drame allemand de M. Michel Béer, musique de Meyerbeer.

24 avril La Fausse conversion, comédie en 1 acte, de

Théophile GAUTIER. 5 mai AL a Bru! . . . comédie en ^ actes, de MM. Fa- brice Carré et Paul BiLHAUD; L'Amour (juand même, comvd'ie en 1 acte, de MM. Georges MitcheLL et Maurice VaucAIRE.

18 mai Le Neveu de Beaumarchais , à-propos en vers, de

de M. H. JOUIN.

!o juin Laure et Pe'tranjue , poème dramatique en [ acte,

de M. Lucien PatÉ.

jo septembre. La Visite, comédie en 1 acte, de M. Daniel Riche.

21 octobre... Le Aloiiieau de Leshie , comédie de M. Armand Bahthet.

Il novembre. Chcmtœnr, comédie en 4 '^ctes, en prose, de M. Maurice SoULlÉ; La Tontine, comédie en I acte, en prose, de M. LesAGE. 9 décembre. France... d'abord, drame en 4 dictes, en vers, de M. Henri DE B0RNIER.

2 5 décembre . La Farce du hargne aveuglé , accommodée à la scène iiar M. Jules DE Marthold.

Opéra.

Directeuis : MM. Bertrand et Gailhard. Secrétaire i^éiiérdl : M. Georges Boyer.

.... Briséis, drame lyricpie en 1 acte, de MM.Ephraïm MiKHAEL et Catulle MendeS, musique de M. Emmanuel ChABRIER.

LES PREMIERES THÉÂTRALES. 28 I

7.() mai Joseph, opéra en 3 actes, d'Alexandre DuV'AL,

musique de MÉHUL. ly novembre. La Prise de Troie, opéra en 4 actes, d'Hector

Berlioz.

Opéra-Comique.

Directeur : M. Albert Carré.

2 mars L' Angélus, opéra en i acte, de M. MiTCHELL,

musique de M. Baille.

^4 mars Beaucoup de hruit pour rien, opéra en 4 actes et

5 tableaux, poème de M. Edouard BlAU (d'après Shakespeare), musique de M. Pauf PUGET.

îo avril Le Cygne, ballet en i acte de M. Catulle Men-

DES, musique de M. Charles Lecocq.

i\ mai Cendrillon, conte de fées, en 4 actes et ù ta- bleaux, d'après Charles Perrault, paroles de M. Henri CAIN, musique de M. Massenet.

13 octobre. . . Javotte, ballet en i acte et 3 tableaux, de M. J.-L. Croze, musique de M, Camille SainT-Saens.

Ambigu.

Directeurs : MM. Holacher et Pontet. Secrétaire général : M. Henri Sébille.

12 janvier.. . . La Mioche, pièce en 5 actes et 9 tableaux, dont un prologue, de M.Jules Mary. 2 février. ... Le Roi des mendiants, pièce en 5 actes et 8 ta- bleaux, de MM. Jules DoRNAY et A. MA- THEY.

4 mars Le Coupable, pièce en deux parties, 4 actes et

I I tableaux, tirée du roman de M. François Coppée, par M. Jules DE MarthOLD.

10 mai La Légion étrangère, pièce en j actes et 7 ta- bleaux, de MM. Jean La Rode et AlÉvy.

ALM. DU BIBL.

J<

282 ALAIANACH DU BIBLIOPHILE.

i" scptcmlirc. Cos;iic-Diir, pièce en 5 actes et 7 tableaux, de

M. Michel Carré. 21 (ictolire. . . A^twi'zelle Bon-Cœur, drame en y actes et 10 ta-

Weaux de MM. Ch. SAMSON et Ch. RAYMOND. 29 décenibre . A Pcrphe! pièce en 5 actes et 7 tableaux de

MM. Pierre DeCOURCELLE, Edmond Le-

PELLETIER et Léon Xanrof.

Athénée-Comique.

Directeurs : MM. Henry BuRGUET et Abel Deval.

19 janvier.... A^irnges, pièce en 3 actes de MM. Lucien Cressonnois et Charles RAYMOND.

28 février. ... La Petite Fdmille , comédie en i acte, de M. Mau- rice VaucAIRE; Les Ailettes, comédie en 2 actes, de M. Edmond SÉE; L'Anglais tel (ju'on le parle, vaudeville en i acte, de M. Tristan BERNARD.

2 mai Les Apparences , comédie en 4 actes, de M. Henri

Lyon.

2j octobre . . . Allons à l'Athénée! vaudeville en i acte, de MM. Georges DoCQUOIS et CressoN; L'Amour pleure et rit , comédie en 5 actes de M. Edmond Lepelletier. 8 décembre . La Avariée du Tourimr-Cluh , vaudeville en 4 actes, de M. Tristan BERNARD.

Bouffes-Parisiens.

Directeurs : MM. CouDERT et Berny. Secrétaire tiénéral : M. Georges de Brus.

4 octobre... La Demoiselle aux Camélias, opérette en 3 actes, de MM. Eugène et Adolphe AdeNIS, musique de M. Edmond MiSSA. ïj novembre. Shakespeare! opérette- bouffe en ^ actes, de MM. Paul GavAULT et P.-L. FleRS, musique de M. Gaston Serpette.

LES PREMIÈRES THEATRALES. 283

Châtelet.

Directeur : M. Emile R(k:hard. Secrétaire i^éiiéral : M. JuDic.

octobre. . . RoUnson Criisoé, pièce en 4 actes et 22 tableaux, de MM. Ernest Blum et Pierre Decouu-

CELLE.

Gluny.

Directeur : M. Léon Marx.

15 janvier.... La Poule blanche, opérette en 4 dictes, de MM. Maurice HenneqUIN et Antony MARS, musique de M. Victor RoGER.

2j mars A (jiii /^ a/Z^fw;.'' vaudeville en 5 actes, de M. Paul

PerrieR; Le Aîonsieiir de chez Maxim, fan- taisie-revue en 2 actes, de M. Alfred DeliliA.

9 mai Le Champion du monde, vaudeville en 5 actes, de

MM. Edgar Pourcelle et Stephen Lemo- NIER.

20 juillet Celles qu'on lâche, vaudeville en 5 actes, de

MM. Edmond DuESBERG et Georges DarleY;

Que d'œufs! Que d'œufs! omelette -revue en I acte, de MM. Dominique BoNNAUD et Numa Blés.

6 septembre. Le Petit Puceron rouge, comédie- vaudeville en 3 actes, de M. Jean MarsÈLE; L'Express- Union, vaudeville en i acte, de M. Albert

Barré.

10 octobre... Plaisir d'amour, comédie-boulîe en 3 actes, de MM. Maurice FroyEZ et Georges COLIAS;

Le Baron qui enlève des gitanes, comédie en I acte, de M. Georges CoLIAS.

56.

284 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Déjazet.

Directeur : M. Georges Rolle. Secrétaire général : M. Victor Dolmetsch.

:i janvier.... Le Constat Poulardin, vaudeville en 3 actes, de MM. Victor GrÉHOU et Pierre MoNVILLE; L'Oncle d'Adolphe, vaudeville en 1 acte, de Victor GrÉHON et Pierre MoNVlLLE. 8 mars Le Budget, comédie-bouffe en 1 acte, de M. Mau- rice "Hennequin.

26 avril Le Alandat, vaudeville en i acte, de M. Henry

FrANSOLS; Joli sport, vaudeville en 3 actes, de MM. Paul DehÈRE et Maurice FroyEZ,

ij décembre. Le Pseudonyme, vaudeville en i acte, de M. Du- THIL.

Folies-Dramatiques.

Directeur : M. Victor Silvestre. Secrétaire général : M. Paul Lordon.

22 lévrier.... Excellente affaire, vaudeville-opérette en 4 actes, de M. Charles ClAIREVILLE, musique de MM. Léon Vasseur et DE Thuisy.

14 juin Madame Pistache, opérette-vaudeville en 3 actes,

de M. Jules MerY, musique de M. PiCHERAN.

Gaîté.

Directeur : M. Debruyere. Secrétaire général : M. Alfred Delilia.

21 avril Les Sœurs Gaudlchard, opéra-comique en 3 actes

et 5 tableaux (dont un prologue], de M.Mau- rice OrdonNEAU, musique de M. Edmond AUDRAN.

30 décembre. Les S altimhanqucs , opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux, de M. Maurice OrdonNEAU, musi(|uc de M. Louis GanNE.

LES PREMIÈRES THÉÂTRALES. 285

Gymnase.

Directeurs : MM. Emile Chauta^rd et Alphonse Franck.. Secrétaire général : M. Emile Abraham.

ij avril Le Fiancé malgré lui, comédie en ^ actes, de

MM. André Sylvane et A. DE Farges. 6 mai Dégénérés! .. . comédie en ^ actes, de M. Mi- chel Provins.

12 mai "Fahle ouverte , comédie en 5 actes, de MM. Paul

FOURNIER et Maurice SoULlÉ.

15 novembre. Petit chagrin, comédie en j actes, de M. Mau-

rice Vaucaire.

16 décembre. Le Commissaire est hn enfant, comédie en i acte,

de MM. COURTEUNE et Jules LÉVV. 2} décembre . La Lajette, comédie en 3 actes, de M. A. Syl- VANE.

Nouveautés.

Directeur : M. Henri MiCHEAu. Secrétaire général : M. Lionel Meyer.

- janvier.... La Dame tle chez AJaxim, vaudeville en ] actes, de M. Geort^es FeyDEAU.

Nouveau-Théâtre.

Directeur : M. Paul Franck.

ry mars Lit Belle AFidame Hesselin, pièce en 5 actes, de

M. Edouard GallIER.

28 mars ALarthe, pièce en 4 actes, de M. Henri KlSTE-

MAEKERS. j avril Salomc, pièce en 5 actes, en vers, de M. Jo- seph DE Pesquidoux, musique reconstituée par M. BOUSSAGOL.

15 avril La Paque socialiste, pièce en 4 actes, de M.Emile

Veyrin.

286 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

2 1 avril Les Deux Dentistes, vaudeville en 3 actes, de

M. Maurice DevILLIERS. 26 mai Othello (le Maure de Venise), de Shaliespeare,

traduit en vers, par M. Louis MÉNARD. 28 octobre. . . Tristan et } sei/lt, drame lyrique en 5 actes, de

Richard Wacner.

Palais-RoyaL

Directeur : M. Maurice Charlot.

Administrateur général : M. Armand Lévy.

Secrétaire de la direction : M. Eugène HÉROS.

7 mars La Poire, pièce en 3 actes, de M. Louis ArtuS.

21 septembre. La Abouche, pièce en 4 actes et 5 tableaux, de M. Antony MARS; Le Secret de la cafe- tière, pièce en i acte, de M. Ernest DeprÉ.

20 octobre. . . L' Llii des femmes , pièce en 4 actes, de MM. Pierre VÉber et Victor DE CoTTENS.

19 décembre . Le Raccommodetir, pièce en i acte, de M. André Lemoine.

Porte-Saint-Martin.

Directeurs : MM. Floury frères.

4 ''i^'J'il Plus que Reine, pièce en 5 actes et 7 tableaux,

de M. Emile BergerAT.

Renaissance.

Directeurs : MM. Milliaud frères. Secrétaire général : M. Edmond Stoullig.

30 mai Le Duc de Ferrare , drame lyrique en 3 actes,

de M. Paul M1LLIET, musique de M. Georges

Marty.

\

LES PREMIERES THEATRALES.

287

rn octobre... La Bohême, comt-dic lyrique en \ actes, de M. LÉONCAVALLO, traduction française de M. Eug. Crosti. 8 novembre. Daphnis et Chloé, comédie lyrique en 5 actes, , de MM. Jules et Pierre Barbif.R.

16 novembre. Eros , opéra-comique en i acte, paroles de M.Ju- lien Goujon , musique de M. Frédéric Le Rey.

23 décembre. L'Hote, pièce lyrique en 5 actes, d'après la pan- tomime de Mm. Michel Carré et Hugonnet, poème de M. Michel CarrÉ, musique de M. Edmond MiSSA.

16 décembre. Nora (Maison de poupée), d'Henrit Ibsen (re- présentation allemande].

Théâtre Sarah-Bernhardt.

Directrice : M""" SarAH BernhArdt. Administrateur : M. Geoffroy. Secrétaire o-énéral : M. Duberry.

Hamiet, drame en 1 y tableaux, de William Shakespeare, traduction de MM. Eugène Morand et Marcel ScHwoB.

Théâtre Antoine.

Directeur : M. André Antoine. Secrétaire général : M. Marcel Luguet.

i(> janvier. . . jo janvier.. .

1 I mars

L'Avenir, comédie en 1 acte, de M. Georges AnceY; Son Petit cœur, saynète en vers, en I acte, de M. Louis MarsOLLEAU.

AI adcmoiselle Julie, tragédie en prose, en i acte, de M. Auguste StRINDBERG.

La Nouvelle Idole, pièce en 3 actes, en prose, de M. François DE CuREL; Qjte Suzanne n'en sache rien, comédie en 5 actes de M. Pierre VÉBER.

288 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

4 mai Les Gaietés de l'escadron, revue militaire en 5 actes

et 8 tableaux, de MM. G. CoURTELINE et Ed. NoRÈSj Cœurhlette!. . . comédie en 2 actes, de M. Romain CoOLUS.

10 novembre . Ptre naturel, comédie en 5 actes, de MM. Ernest DeprÉ et Paul ChartoN; Les Girouettes, pièce en 2 actes, de M. Maurice VaucAIRE.

I 1 décembre . La Peur de souffiir, comédie en i acte, de M. An- dré R1VOIRE.

Théâtre de la République.

Directeur : M. Alphonse Lemonnier.

Secréraire o-énéral : M. Amédée DE JallAIS.

o

25 mars Le Chat totté, féerie en 4 parties et 20 tableaux,

de M. Ernest MoREL, musique de M. Gus- tave Mauget. T juin Le Roi des Gascons, pièce en j actes et 6 ta- bleaux, de MM. Paul FoURNIFR et Rodolphe Bringer.

29 août Roulhosse le saltimhanque , pièce en j actes, de

M. Charles Esc^UlER.

2 y septembre. L'Auvergnate, pièce en 7 tableaux, dont un pro- logue en 2 tableaux, de M. F. MeyNET et de M""" Marie Geffroy.

27 octobre . . . Les Blanchisseuses de Paris , pièce en j actes et 10 tableaux, de MM. Jules DornAY et Georges BertAL.

Théâtre de l'Œuvre.

Directeur : M. LuGNÉ-PoE.

n février. ... La Noblesse de la Terre, pièce en \ actes, de

M. Maurice de FarAMOND. C> juin Le Joug;, pièce en 3 actes, de M. Lucien MaV-

RARGUE.

LES PRE Allé RE S THÉÂTRALES. 289

Variétés.

Directeur : M. Fernand Samuel. Secrétaire général : M. Jules BrASSF.UR.

3 mars Le Vieux A'iarc/ieur, comédie en 5 actes , de

M. Henri LavedAN.

Vaudeville.

Directeur : M. PoREL. Secrétaire général : M. Grenet-Dancourt.

25: février. . . . Le Lys rouge, pièce en 5 actes, de M. Anatole

France. 30 mars Aladame de Lavalette , pièce en ^ actes, de

M. Emile MOREAU. 2 8 septembre . La Bonne Hôtesse , comédie en 3 actes, de MM. Am-

broise JANVIER et Marcel BALLOT. 23 novembre . Le Faubourg, comédie en 4 actes, de M. Abel

Hermant.

*^

ALM. DU BIBL. Ijioo. 37

TABLE DES MATIERES

ET DES GRAVURES.

Couverture décorée: Le Travail.

Avant-propos i

En -TETE : L'himuinité fragile a Jail ses destinées i

LE TRA lAIL, par M. Sully Prudhomme i

Hors texte : Le Bois 5

Calendrier du i"' trimestre 4

Hors texte : La Pierre )

Calendrier du 2'' trimestre 6

Hors texte : Le Fer 7

Calendrier du ^^ trimestre 8

Hors texte : La Houille >;

Calendrier du trimestre 10

Janvier.

Hors texte : La Grève des charpentiers 11

LE PETIT PALAIS, par M. Anatole FRANCE 13

Cul-DE-LAMPE : Construction d'un dôme 18'

Février.

Hors texte : Le Trottin 19

LE GRAND PALAIS, par M. Maurice Hamel 20

Cul-DE-LAMPE : Travaux du métropolitain 3 S

37-

292 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Mars.

Hors texte : Les Terrassiers 59

LE PONT ALEXANDRE. [)ar M. ÉJoiKu-d Pelletan. 40

CuL-DE-LAMPE : Les fermes rue'tallicjues 46

Avril.

Hors texte : Les premières violettes 4y

LA RUE DES NA TIONS ET LA RUE DE PARIS.

par M. Jules ClARETIE 48

Cul-de-lampe : L'échafaudage 58

Mai.

Hors texte : Idylle au fauhourg 59

LA RELIURE A L'EXPOSITION DE i^oo, par

M. Henri BerALDI 60

Cul-DE-LAMPE : Un l'âne de quartier 72

Juin.

Hors texte : L^s Laveuses 73

LES RÉTROSPECTIVES DU LIVRE A U EX- POSITION DE ipoo , par M. Clément-Janin . 74 CUL-DE-LAMPE : Scè/ie de grève 86

Juillet.

Hors texte : Le 74 Juillet 87

L'EXPOSITION DE jpoo, par M. André Hallays . 88

CUL-DE-LAMPE : Construction 100

Août.

Hors texte : La Porteuse de pain i o i

ANATOLE FRANCE, poète, par M. Gustave LarroU-

MET 102

Cul-DE-LAMPE : Le vieux cheval 116

TABLE DES MATIERES. 293

Septembre.

Hors texte : Les Chemineaux 117

LA BIBLIOTHÈQUE GUYOTDE VILLENEUVE,

par M. d'EylAC 1(8

CuL-DE-LAMPE : Chalands sur la Seine t 34

Octobre.

Hors texte : La petite Blanchisseuse 135

LE MARCHÉ DU LIVRE, par M. Pierre Dauze. . 13^ CuL-DE-LAMPE : La Fonderie r 48

Novembre.

Hors texte : A la sortie de l'atelier 149

LES ÉDITIONS DE BIBLIOPHILES, par M. Clé-

MENT-JANIN I ;o

CuL-DE-LAMPE : Le Palais de l'Industrie 174

Décembre.

Hors texte : Sortie d'atelier 17 j

LA SOCIÉTÉ DES BIBLIOPHILES FRANÇOIS,

par M. Georges ViCAIRE ijC^

CuL-DE-LAMPE : Chanteurs ambulants 234

SOCIÉTÉS DE BIBLIOPHILES.

Société des Bibliophiles François 237

Société des Amis des livres 239

Les Cent Bibliophiles 243

Les XX 247

Société de propagation des Livres d'art 248

Société des Bibliophiles bretons 254

Société des Bibliophiles de Guyenne 264

294 ALMANACH DU BIBLIOPHILE.

Société des Bibliophiles lyonnais 2(^)8

Société des Bibliophiles normands 2-0

Société normande du Livre illustré 275

Société rouennaise des Bibliophiles 27)

L'année THÉÀTiULii 277

L'Almdihich du Bibliophile pour l'dniicc I c) 0 0 a été achevé J' im- primer le 12. juillet I po I , au nombre de mille exemplaires , dont cin- quante sur chine, par l'Imprimerie nationale.

Les compositions ont été dessinées par Steinlen et gravées par Emile et Eugène Froment.

EDÏÏÎONS D'ART

EDOVARD PELLETaN

125 BovIevARD S- Germain PARIS

Catalogue

1901

€Dlnbr)5 D'ART

€DouàRû PeKel^n

Le véritable luxe d'un livre doit s'entendre de la supériorité de l'œuvre écrite, de la beauté de l'illustration, de l'appropriation de la typographie, de la perfection du tirage, de la qualité du papier et du nombre limité des exemplaires.

Paru en 1896

ALFRED DE MUSSET

LES NUITS

ET

SOUVENIR

Illustrations de A. Géraruin

GRAVÉES PAR FLORIAN

Un volume in-'i et in-8 raisin, imprimé par Lahure, tirage d la presse a bras, limité à 500 exemplaires numérotés.

IN-4, TEXTE RÉIMPOSÉ :

Un exemplaire 1 sur satin, avec une double suite d'épreuves signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, contenant tous les dessins originaux avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine.

23 exemplaires de 3 à 25, sur japon ancien à la forme, contenant une aquarelle originale et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine, au prix ne^le .500 fr.

IN-8 RAISIN :

25 exemplaires de 2(5 à .50, sur japon des manufactures impériales, avec un tirage à part de toutes les gravures sur japon ancien et sur chine, au prix net de. 225 fr.

50 exemplaires, de 51 à 100, sur chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon ancien et sur chine, au prix nef de 200 fr.

100 exemplaires, de 101 à 200, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA El AEI), avec un tirage à part sur japon ancien, au prix de .... . 100 fr.

300 exemplaires, de 201 à 500, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI), au prix de 50 fr.

1

Paru en 1896

HÉGÉSÎPPE MOREAU

PETITS CONTES

A

MA SŒUR

(j;i illustrations de L. Dunki

GRAVÉES PAR CLÉMENT BELLENGER

In-'i et in-S, imprimé par Labure, tirage d la presse d liras, limilé à 350 exemplaires numérotés.

IN-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Un exemplaire unique, sur satin, avec six aquarelles peintes sur l'exemplaire, et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur eliine.

Un exemplaire 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux avec une double suite dépreuves d'ar- tiste signées, sur japon ancien et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, contenant sur chacun des faux-titres un dessin original (soit 6), et une double suite dépreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine.

26 exemplaires, de 3 à 28, sur Japon ancien à la forme, conte- nant une aquarelle ou un dessin original, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine, au prix ;ie< de 600 fr.

2 exemplaires, de 29 à 30, sur vélin blanc à la forme, des pape- teries du Marais, contenant une doul)le suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine.

IN-8 RAISIN

25 exemplaires, in-8 raisin, de 31 à 55, sur japon des manu- factures impériales, avec un tirage à part de toutes les gra- vures, sur japon ancien et sur chine, au prix ;icï de 250 fr.

.50 exemplaires, de 56 à 105, sur chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures sur japon ancien et sur chine, au prix net de 225 fr.

100 exemplaires, de 106 à 205, sur vélin à la cuve, des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA El AEI), avec un tirage à part sur jai)on ancien ou sur chine 1.50 fr.

145 exemplaires, de 206 à 350. sur vélin à la cuve, des pajje- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI) . . . 60 fr.

Paru en 1896

FRANÇOIS VILLON

Ces ï^allabes

70 illustrations de A. Gérardin

GRAVÉES PAR JULIEN TINAYRE

In-i el in-S , iinjjrinié par Lahiirc, tirage à la presse à bras, limité à 350 exemplaires numérotés

IN-4, TEXTE ni':lMPOSÉ

Un exemplaire 1 ^ sur whatman, contenant tous les originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine.

LU exemplaire N" 2 sur whatman, contenant les ma- quettes et croquis de l'illustrateur, avec un motif à l'aqua- relle sur cliacun des faux-titres (soit 33) et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine.

25 exemplaires, de 3 à 27, sur japon ancien, contenant une aquarelle originale et une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon mince et sur chine, au prix net de 600 fr.

3 exemplaires, de 28 à 30, sur vélin du Marais à la forme, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine.

IN-8 RAISIN

25 exemplaires, de 31 à 55, sur japon des manufactures impé- riales, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon mince et sur chine, au prix net de . . 250 fr.

50 exemplaires, de 56 à 105, sur chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon mince et sur chine, au prix net de 250 fr.

100 exemplaires, de 106 à 205, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI), avec un tirage à part sur japon ancien ou sur chine de toutes les gravures 150 fr.

145 exemplaires, de 106 à 350, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHMA ES AEI). . . 75 fr.

Paru en 1896

THÉOCRÏTE

L'OARISTYS

Texte grec, et traduction nouvelle de M. A. Beixkssort

PRÉC Ù ni-, F.

D'UNE LETTRE DE SICILE Par M. Anatolk FRANCP:

l's l'Acadétriie rrançaise

Illustrations de Georges Bellengku

GRAVÉES PAR E. FROMENT

fit-'i et in-S. imprimé par Lahiire, tirage à la presse à bras, limité à 350 exemplaires numérotés.

IX-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Un exemplaire N" 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire 2 contenant une aquarelle originale sur chacun des faux-titres, avec une double suite d'é- preuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

25 exemplaires, de 3 à 27, sur japon ancien à la forme, contenant une aquarelle originale, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine, au prix net de 300 fr.

3 exemplaires, de 28 a 30. sur vélin du Marais à la forme, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

IN-8 RAISIN

iiO exemplaires, de 31 à 80, sur japon des manufactures im- périales, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon et sur chine, au prix net de 150 fr.

100 e.\emplaires, de 81 à 180. sur vélin à la cuve des papete- ries du Marais (filigrane KTHMA El AEI), avec un tirage à part sur chine fort de toutes les gravures . . 75 fr.

170 exemplaires, de 181 à 350. sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI). . . 30 fr.

4

Vient de paraître :

THÉOCRITE

LES SYRACUSAINES

Texte grec, et traduction nouvelle de M. A. Bellessort Illustrations de Maucel Pille

GRAVEES PAR FROMENT FILS

In-U et in-S, imprimé par Lahiiri', tirage d la presse d bras, limité d 350 exemplaires numérotés.

IN-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Un exemplaire 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire N' 2 contenant une aquarelle originale, sur chacun des faux-litres, avec une double suite d'épreu- ves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

10 exemplaires, de 3 à 27, sur japon ancien à la forme, contenant une aquarelle originale , avec une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine, au prix net de 300 fr.

13 exemplaires, de 28 à 30, sur grand vélin du Marais à la forme, avec une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine, au prix net de 300 fr.

IN-8 R.\ISIN

50 exemplaires, de 31 à 80, sur japon des manufactures im- périales, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur chine, au prix net de ICO fr.

100 exemplaires, de 81 à 180, sur vélin à la cuve des papete- ries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI), avec un tirage à part sur chine de toutes les gravures 80 fr.

170 exemplaires, de 181 à 350, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI) . . . 35 fr.

- 5

Paru en 1897

LES AVENTURES

DERNIER ABENCERAGE

CHATEAUBRIAND

44 illustrations de Daniel Vikrge

GRAVÉES PAR FLORIAN

In-'i el in-S Jésus, imprime par Laluir(',tiraqeà la presse â bras, limité à 350 exemplaires iiumérolés.

lN-4, TEXTE RÉIMPOSl;

{Ii\ exemplaire N" 1 sur whatnian, contenant tous les dessins originaux avec une douille suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur cliine.

\Ji\ exeni]5laire ^ N" 2 sur wliatinan, avec un dessin original sur chacun des faux-titres et une double suite dépreuves d'artiste signées , sur japon et svu- chine.

13 exemplaires, de 3 à 17, sur japon ancien à la forme, contenant une aquarelle originale, une double suite d'é- preuves d'artiste signées, sur japon et sur chine, au prix net de «00 fr.

13 exemplaires, de 18 à 30. sur vélin du Marais à la forme, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

liN-8 .lÉSUS

15 exemplaires, de 31 a 45, sur japon des manufactures impériales, avec un tirage à part de toutes les gravures sur japon ou sur chine, au prix 7ie/ de . . . . 300 fr.

55 exemplaires, de 46 à 100, surchiae fort,avecun tirage:'» part de toutes les gravures, sur chine, au prix net de . 230 fr.

100 exemplaires, de 101 à 200, sur vélin à la cuve des papeteries du Marais (liligrané KTHMA EZ AEI ) avec un tirage à part sur chine de toutes les gravures, au prix (le 150 fr.

150 exemplaiies , de 201 à 350 , sur vélin à la cuve des papeteries du Marais (niigrané KTHMA El AEI) au prix de 75 fr

- 6

Paru an 1897

ALFRED DE VIGNY

SKHvrruDK i:ï gpiAndeuj^

MILITA IHi:S I

SOCVKNinS

SHnVITLDK MHJ'J AUll. 84 illustrations rie Dr NKr

CRAVÉCS FAP. CLÉMcNT BElLrNCCR

/;!-'< ti iii-H, imprimé pur IjiUiirc. tinirjc a Ut prense à liras, limité ti :i.'jO e.retiipluiri.-ii iiiimérolcii.

JN-4, ÏEXTH uf.lMl-Osf.

L'n exemplaire N* 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux avec une rJouhIe suite d'épreuves «J'ar- tiste signr-es, sur japon et sur chine.

Un exemplaire N' 2 sur whatman, contenant sur cha- cun «les faux-titres un rlessin original, et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine,

exemplaires, rie 3 â 17, sur japon ancien, contenant un dessin original, avec une double suite d'épreuves rl'ar- tiste signées, sur japon et sur chine, au prix ne/de (X/j/r.

13 exemplaires, de 18 à .'{O.sur vélin blancàla formedes pape- teries du Marais, contenant une double suite d'épreuve» d'artiste signées, sur japr^n et sur chine.

i.\-8 jÉsts

15 exemplaires, de '.'A ù 4i>, sur japon des manuTactures impé- riales, avec un tirage à part rie toutes le» gravures, sur japon ou sur chine, au j>rix net de 2.j0fr.

55 exemplaires, rie 40 à 100, sur chine fort, avec un tirage â part de toutes les gravuressurchine.au prix //«/ de 22.'^ fr.

100 exemplaires, de 101 à 2'jO. sur vélin a la cuve des pape- teries du .Marais r^filigraiié KTHWA EZ AEU, avec un tirage à part sur chine fort 150 fr.

150 exemplaires, de 201 à 3.7j, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI;. . . m ir.

Paru en 1898

ALFRED DE VIGNY

SERVITUDE ET GRANDEUR

MILITAIRES II

SOUVENIRS

DE

GRANDEUR MILITAIRE 51 illustrations de Dunki

GRAVÉES PAR CLÉMENT BELLENGIR

In-U et in-S, imprimé par Lahure, tirage à la presse d bras, limité d 350 exemplaires numérotés.

lX-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Un exemplaire 1 sur whatnian, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire N°2 sur whatman, contenant sur chacun des faux-titres un dessin original et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

15 exemplaires, de 3 à 17, sur japon ancien, contenant un dessin original, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine, au prix net de 600 fr.

13 exemplaires, de 18 à 30, sur vélin blanc à la forme des papeteries du Marais, contenant une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

IN- 8 JÉSUS

15 exemplaires, de 31 à 45, sur japon des manufactures im- périales, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon ou sur chine, au prix nef de. . . . 250 fr.

55 exemplaires, de 46 à 105, sur chine fort, avec un tirage à part de touteslesgravuressurchine, auprixiieïde 225fr.

100 exemplaires, de 106 à 205, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI), avec un tirage à part sur chine fort 150 fr.

150 exemplaires, de 206 à 350, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI) ... 60 fr.

Paru en 1898

SULLY PRUDHOMME

A

ALFRED DE VIGM

SONNET

ILLUSTRATIONS

DE

Georges Hellenger , Bellery-Desfontaines, DuN'Ki et Floiuan

GRAVÉES PAR FLORiAN

Plaquette iii-U et in-S Jésus, imprimée par Lahure, tirage à la presse à bras, limité d 150 exemplaires numérotés en chiffres arabes, plus 50 exemplaires de présent numérotés en chiffres romains, dont ^lO pour l'Académie française :

Exemplaire unique, sur wliatniaii, contenant le manuscrit du poète avec les dessins originaux et les fumés du gra- veur.

12 exemplaires in-4 sur japon ancien avec une suite d'épreuves d'artiste signées.

3 exemplaires in-S Jésus sur japon des manufactures impé- riales avec une suite d'épreuves d'artiste signées, au prix de ' 50 fr.

140 exemplaires in-8 Jésus sur vélin à la cuve des papeteries du Marais (filigrane KTHMA EZ AEI) à. . . . 25 fr.

Il a été tiré 25 collections d'épreuves d'artistes signées

Dont 10 sur Japon ancien à 20 fr.

Et 15 sur Chine, à 15 fr.

9 -

Paru en 1898

ALFRED DE VIGNY

LES DESTINÉES

Prccédées de

moïse

46 illustrations de Georges Bellenger

GRAVÉES PAR FROMENT

Un ooluine in-'/ et in-S raisin, imprimé par Lahiire, tirage à la presse à bras, limité d 350 exemplaires numérotés.

iN-4 nÉiMPOsÉ

Un exemplaire N" 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, contenant une aquarelle originale sur chacun des faux-titres, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

15 exemplaires de 3 à 17 sur japon ancien à la forme, contenant un dessin original , avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine, au prix ne; de 600fr.

13 exemplaires de 18 à 30 sur vélin du Marais à la forme, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

iN-8 u.\isix

15 exemplaires de 31 à 45 sur japon des manufactures impériales, avec un tirage à part de toutes les gravures, sur japon ou sur chine, au prix net de. . . . 250 fr.

55 exemplaires de 46 à 100 sur chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures sur chine, au prix net de 225 fr.

100 exemplaires de 101 à 200 sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA El AEt) avec un tirage à part sur chine fort de toutes les gravures. . 150 fr.

150 exemplaires de 201 à 350 sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI) . . CO fr.

10 -

Paru en 1899

JEAN LORRAIN

la

33 illustrations de Marcf.l Pilliî

GRAVÉES PAR

DELOCHE, E. FLORIAN, LES DEUX FROMENT

ET JULIEN TINAYRE

In-i' et i/i-.S, iniiiriiné en cot'LEuas par Lahure, tirage d la presse à bras, limité d 150 exemplaires :

Deux exemplaires grand iii-4" sur Whatman, contenant : l'un tousles dessins originaux et aquarelles, l'autre une aquarelle sur cha- cun des faux-titres, soit trois ; plus une double suite d'artiste signées sur Chine et sur Japon mince des gravures.

15 exemplaires in-4° sur Japon ancien contenant une aquarelle et une double suite d'épreuves d'artiste, au prix net de 350 fr.

6 exemplaires in-4'' sur vélin de cuve des Papeteries d'Arches, avec une double suite d'épreuves d'artiste.

20 exemplaires in-8° sur Chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures, au prix nei de 175 fr.

110 exemplaires sur vélin à la cuve des Papeteries du Marais, filigrane KTH MA EZ AEI, au prix de 100 fr.

11 a été tiré en outre :

12 collections sur Chine d'épreuves monochromes, et 16 collections d'épreuves d'artiste dont 6 sur Japon ancien et 10 sur Chine.

Paru en 1900

ERNEST RENAN

PRIERE

LA C R O P O L K

Ilhislrations de BELi.KRY-DiîsrONTAiNES

GRAVÉES PAR FROMENT

Grand et petit iii-^i, imprimé en couleurs par Lahure, tirage d la presse à bras, limité à fiOO exemplaires

GRAND IN-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Un exemplaire N°l ^ surwhatman, contenanHoiis les des- sins originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine

Un exemplaire 2 sur whatman, contenant une aqua- l'clle sur chacun des faux-titres, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées , sur japon et sur chine.

25 exemplaires, de 3 à 27, sur japon ancien à la forme, con- tenant une aquarelle originale, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées , sur japon mince et sur chine, au prix net de 400 fr.

25 exemplaires, de 28 à 52, sur grand vélin blanc à la forme des papeteries d'Arches, contenant une aquarelle origi- nale avec une double suite d'épreuves d'artiste signées sur Japon mince et sur chine, au prix net de. . 400fr.

PETIT IN-4

45 exemplaires, de 53 à 97, sur chine fort, avec un tirage à part de toutes les gravures sur chine, au prix net de 225 fr.

100 exemplaires, de 98 à 197, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI), avec un tirage à part sur chine de toutes les gravures.

203 exemplaires, de 198 à 400, sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI).

NOTA : Les quelques exemplaires restant de ces deux dernières catégories sont portés à 150 fr. et à 100 fr.

12

Vient de paraître :

CHARLES NODIER

HISTOIRE DU CHIEN DE BRISQUET

P R K C É D É E

D'UNE LETTRE A JEANNE Par M. Anatolk FRANCE

De rAcadèmit; FriDicaise

25 compositions de Stkinlkn

dont 5 liors texte en couleurs

GRAVÉES PAR DELOCHE, FROMENT, ERNEST & FRÉDÉRIC FLORIAN

Un oohime in-'t, tirage limité d 127 exemplaires niiinérotcs

Établi spécialement pour l'Exposition Universelle de 1900

Un exemplaire N" 1 sur whatmaii, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon mince et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, contenant un dessin original sur chacun des faux-titres avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon mince et sur chine.

25 exemplaires N°' 3 à 27 sur grand vélin à la cuve des papeteries du Marais, filigrane KTHIVIA EZ AEI, contenant un dessin original de Steinlen et une double suite d'é- preuves d'artiste signées, sur japon ancien et sur chine, au prix net de 350 fr.

100 exemplaires N" 28 à 127 sur grand vélin à la cuve des papeteries du Marais, filigrane KTHIVIA EZ AEI, au prix de 125 fr.

Il a été tiré, en outre : 15 collections d'épreuves d'artiste signées, de toutes les gra- vures, dont

5 sur japon ancien, au prix nef de . . . . 125 fr.

10 sur chine, au prix net de 100 fr.

Plus 10 collections polychromes sur chine; Plus 10 collections, sur chine, des gravures non utilisées dans l'édition.

13

Vient de paraître

ANATOLE FRANCE

DE L'ACADÉMin FUANCAISE

3^an d5utenberg

SUIVI DU

TRAITTÉ DES PHANTOSMES

DE NICOLE LAXGELIER

Illustrations de G. BELLENGEn, Belleky-Desfontaines, Steinlen" et Frédéric Florian

GRAVÉES PAR OELOCHE, LES DEUX FROMENT, ERNEST Se FRÉDÉRIC FLORIAN

Grand et petit in-'t, tirage ri la presse d bras, limité d 113 exemplaires.

Un exemplaire 1 sur peau de vélin, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées sur japon ancien et sur chine, plus une collection d'épreuves de toutes les gravures sur par- chemin.

Un exemplaire 2 sur peau de vélin, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées sur japon ancien et sur chine, plus une collection d'épreuves de toutes les gra- vures sur parchemin.

6 exemplaires N" 3 à 8 sur Japon ancien, contenant une double suite d'épreuves d'artiste signées sur japon ancien et sur chine, au prix net de 175 fr.

5 exemplaires X°* 9 à 13 sur grand vélin à la cuve des papeteries du Marais, filigrane KTHIVIA ET AEI, contenant une double suite d'épreuves d'artiste signées sur japon ancien et sur chine, au prix net de 175 fr.

100 exemplaires N" 14 à 113 sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais, filigrane KTHIVIA EZ AEI au prix de. 60 fr.

Il a été tiré, en outre, 17 collections d'épreuves de toutes

les gravures, dont 1 sur parchemin, 6 sur japon ancien

et 10 sur chine.

14

ALMANACH DU BIBLIOPHILE

Publication annuelle illustrée

•A

SOMMAIRE

DE LA PREMIKIîE ANNÉE (189S) :

28 illustrations de Bellery-Desfontaines

GRAVÉES PAR FROMENT

Première partie :

JANVIER : La Vie à Paris, par M. Jules Claretie. FEVIUER : Du Poème dans le drame lyrique, par M. Catulle Mendks; Xouveau théâtre, par j\l. Emile Bergerat. MARS : La Reliure en 1S97, par d'Eylac (M. le baron de Claye). AVRIL : L'Impressionnisme, par M. Gabriel Séailles. MAI : Les Snobs, par M. Jules Lemaitre, JUIN : Les Sociétés de Bibliophiles, par M. Pierre Dauze. JUILLET : Vues géné- rales sur le mouvement poétique en France, par M. Sully-Pru- DHOMME. AOUT : L'ancienne Bibliothèque Sainte-Geneviève, par M. Georges Lamouroux. SEPTEMBRE: Antisémitisme, par M. Anatole France. OCTOBRE : Les Editions de bibliophiles en 1897, par M. Clément- Jamn. NOVEMBRE : Conte pour les bibliophiles, par M. Octave Mirbeau ; Les Ventes de livres en iS97, par M. Georf^es Vicaire. DECEMBRE : Le duc d'Aumale, Henri Meilhac et Alphonse Daudet, par M. Gustave Larroumet. Notules nécrologiques, par M. Fernand Drujon. Le Centenaire de A. de Vignij, par M. Melchior de Vogué. Deuxième partie :

Listes et adresses des membres des Sociétés de Bibliophiles en France et d l'étranger : La Société des Bibliophiles françois.

La Société des Amis des Livres. Les Cent Bil)liophiles.

Les XX. Les Bibliophiles Bretons. Les Bibliophiles de Guyenne. Les Bibliophiles Lyonnais. La Société des Bibliophiles Normands. La Société Normande du Livre illustré. La Société Rouennaise de Bibliophiles. The Bibliographical Society de Londres. Grolier club de New- York.

Troisiè:me partie : L'Année théâtrale et bibliographique.

Tirage en noir et rouge, à 1.200 exenipl. numérotés, dont : 100 exemplaires sur chine fort, te.xtc réimposé (50 avec un tirage à partà/o presse, des28 gravures, sans la lettre, à 50 fr., et 50 exemplaires sans suite, à 30 fr.t.

Pour unifier la justification de cette première année avec les années suivantes, cinquante exemplaires sur chine ont été détruits. En conséquence la justification définitive est la suivante :

25 ex. avec suite, au prix nef de 80 fr. et à 25 ex. sans suite, au prix net de 40 fr.

1.100 exemplaires sur beau papier, à 10 fr.

ALMANACH DU BIBLIOPHILE

POUR L'ANNÉE 189 9

(2' AN'NKE)

Trente-huit compositions dessinées et gravées par florian

Première Partie :

JANVIER. Anatole France : Les BoiKiuiiiisles et les Quais. FÉVRIER. J.-K. HuYSMANS -.Le quartier Xotre-Daiiie. MARS. Georges Lamouroux : La Bibliothèque Mazarine. AVRIL. Gustave Larroumet : L'ancienne Sorhonne et le vieux quartier Latin. MAI : Jules Claretie : Souvenirs d'un Bibliophile : la Librairie nouvelle. JUIN. Georges ViCAHiE : La Biblio- thèque d'Eugène l'aillet. JUILLET. Fernand Drujon : La Société des Amis des Livres. AOUT. Ci.ément-Janin : Les Editions de Bibliophiles. SEPTEMRRE. DE\lac (Le Baron DE Claye) : La Reliure de iS79 d 1S99. OCTOBRE. Pierre Dauze : Le marché du Livre en 189S. NOVEMBRE. Les Dis- parus.— DÉCEMBRE. Gabriel Séailles : Puvis de Chavannes.

Deuxième Partie :

Liste et adresse des membres des Sociétés de Bibliophiles en France et d l'étranger :La Société des Bibliophiles françois. La Société des Amis des Livres. Les Cent Bibliophiles. Les XX. TheBibliographical Society de Londres. Grolier club de New- York.

Troisième Partie : L'Année théâtrale ; L'Année bibliographique.

Tirage en noir et rouge, à 1,000 exempl. numérotés, dont ;

50 exemplaires sur Chine fort, texte réimposé, (25 avec un tirage à part « la presse, des 38 gravures, sans la lettre, à 60 fr. net, et 25 exemplaires sans suite, à 35 fr. net).

Les derniers exemplaires sur chine de Tannée 1899 sont portés respectivement à 80 fr. net et à 40 fr. net.

950 exemplaires sur beau papier, à 10 fr.

- 16 -

Pour paraître le 5 Juin :

ALMANACH DU BIBLIOPHILE

POUR l'année 1900

(3" ANXKE)

-*- 31 compositions de STniNLF.N

GRAVÉES PAR LES DEUX FROMENT

PiiEMiKRE Partie :

Le Travail, par Suli.y Pi'.uniioMME. JANVIER. Anatole France ; Le Petit Palais.^ FÉVRIER. Maurice Hamei, : Le Grand Palais. M.VRS. Edouard Pelletan : Le Pont Alexan- dre IIL AVRIL. Jules C.laretie : La rue des Xations et la rue de Paris. MAI. Henri Beraldi : La Reliure à l'E.rpo- sition de 1900. JUIN. Ci.éjient- Janin : Les Rétrospectives du Livre à l'E.vposition. JUILLET. André Hallays: L'Expo- sition de 1900. AOUT. Gustave Larroumet : Anatole France, poète. SEPTEMBRE. Georges Vicaire : La Société des Bibliophiles français. OCTOBRE. d'Eylac (Baron de Claye) : La Bibliothèque Guijot de Vf^e/içune.— NOVEMBRE. Pierre Dauze : Le Marché du Livre. DÉCEMBRE. Clément- Janix : Les Editions de Bibliophiles.

Deuxième Partie :

Listes et adresses des membres des Sociétés de Bibliophiles en France et d l'étranger : La Société des Bil)liophilesfrançois. La Société des Amis des Livres. Les Cent RibliopliiJcs. Les XX. Les Bibliophiles Bretons. Les Bibliophiles de Guyenne. Les Bibliophiles Lyonnais. La Société des Bibliophiles Normands. La Société Normande du Livre illustré. La Société Rouennaise de Bibliophiles. The Bibliophical Society de Londres. Early English Text So- ciety.— Type Facsimile Society. Grolier club de New-York. Les Bibliophiles de l'Empire allemand.

Tirage en noir et rouge, à 1,000 exempi. numérotés, dont :

50 exemplaires sur chine fort, texte réimposé (25 avec tirage à part à la presse des 31 gravures, sans la lettre, à 80 fr. nef et 25 exemplaires sans suite, à 40 fr. net). 950 exemplaires sur beau papier, à 12 fr.

- 17

PIERRE LAFFITTE

Professeur au Collège de France.

c ,^ aust be (B oetl^e

ILLUSTRATIONS

Belleiîy-Desfontaines et H. Vogel

GRAVÉES PAR FROMENT FILS

L'a volume in-8 cavalier, sur beau papier, tirage noir et rouge 4 fr. 50

Il a été tiré 30 exemplaires sur Chine fort, avec tirage à part de toutes les gravures, au prix net de 30 fr.

L'INVINCIBLE RACE

NOUVELLES

Par TOLA DORIAN

Un volume in-JS, couverture et titres décorés par Bélier y-Des fontaines, rjravcs par Froment ... 3 fr. 50

Il a été tiré, en outre, 27 exemplaires texte réimposé dont 7 sur Chine fort à 30 fr. net, épuisés, et 20 sur vélin de cuve des Pape- teries d'Arches, avec un tirage à part, sur Chine, des gravures, au prix net de 25 Ir.

- 18 -

Pour paraître le 30 Mai prochain :

GABRIEL SÉAILLES

EUGÈNE CARRIÈRE

L'HOMME ET L'ARTISTE

Compositions et Croquis d'Eugiînk C\RRn';Rr:

Gravées par Mathieu

Un volume iii-8 cavalier, sur l)eau papier, lire eu noir, bislrc et sanguine 4 fr. 50

II a été tiré 30 exemplaires sur chine fort, avec tirage à part de toutes les gravures, sur Japon ancien, au prix net (le 35 fr.

En préparation :

ANATOLE FRANCE

(le l'Académie française

p c:) M P E 1

ÉDITION ORIGINALE

Compositions et décorations en couleurs de H. Bellery-Dksfontaines.

- 19

Pour paraître le 30 Mai prochain.

MAURICE DE GUÉRIN

POÈMES EN PROSE

(LE CENTAURE LA BACCHANTE)

Compositions et décorations en couleurs de H. Bellery-Deskontaines

Gravées par E. Florian

In-^f et iii-S, imprimé en G couleurs parLahure, tirage d lapresse d bras, limité d 167 exemplaires numérotés.

IN-4, TKXTE RÉIMPOSÉ

Exemplaire N" 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une suite d'épreuves d'artiste signées, sur clilne.

Exemplaire N" 2 sur whatman, contenant une aqua- relle originale sur chacun des faux-titres, avec une suite d'épreuves d'artiste signées sur chine.

23 exemplaires X°' 3 à 25 sur japon ancien ou sur grand vélin des papeteiies du Marais, contenant une suite d'épreuves d'artiste signées sur chine, plus une collection monochrome et polychrome sur chine, au prix net de 325 fr.

IN-8

10 exemplaires X" 2G à 35 sur chine, au prix de . 200 fr.

135 exemplaires N"" .33 à 167 sur vélin à la cuve des pape- teries du Marais, fdigrané KTHIVIA EJ AEI,au prix de 100 fr.

20

Pour paraître le 1" Juillet :

ANATOLE FRANCE

DE L'ACAnKMIE FRANÇAISE

L ' A F F A I R E

CRAINQUEBILLE

ÉDITION ORIGINALE

•k

55 Compositions de Steinlen

Gravées par Deloche, Ernest et Frédéric Florian, les deux Froment, GuzMAN, Mathieu et Perrichon

/n-4 cl in-S Jésus, tirage en rouge et noir sur les presses à bras de Lahure, limité à àOO exemplaires numérotés.

iN-4, texte réimposé :

Un exemplaire 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'ar- tiste signées sur japon et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, avec un dessin origi- ginal sur chacun des faux-titres, soit 10, plus une double suite d'épreuves d'artistes signées sur japon et sur chine.

25 exemplaires N" 3 à 32 sur japon ancien ou sur grand vélin, contenant un dessin original de Steinlen, plus une collection d'épreuves d'artiste signées sur chine, au prix net de GOO fr.

iN-8, JÉSUS :

40 exemplaires N°' 33 à 72 sur chine, au prix de . 300 fr.

28 exemplaires N°' 73 à 100 sui- vélin à la cuve des pape- teries du Marais (filigrane KTHIVIA EZ AEI), avec un tirage à part de toutes les gravures sur chine, au prix de. 175 fr.

300 exemplaires— N" 101 à 400 sur vélin à la cuve des pape- teriesduMarais(filigrané KTHIVIA EZAEI)auprixde. 75 fr.

21

Pour paraître en Décembre prochain

BEAUMARCHAIS

LE BARBIER DE SEYILLE

Illustrations de Daniel Vierge

GRAVEES PAR FROMENT

In-i et in-S raisin, imprime par Lahitre, tirage en noir et rouge à la presse à bras, liniitù d 350 exemplaires numérotés.

lN-4, TEXTK Rl';lMPO.SK

Un exemplaire 1 sur whatiiiaii, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

Un exemplaire 2 sur whatman, avec un dessin original sur chacun des faux-titres et une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

25 exemplaires, de 3 à 27, sur japon ancien à la forme et sur grand vélin, contenant une aquarelle originale et une suite d'épreuves d'artiste signées, sur chine, au prix net de GOO fr.

lN-8 R.\ISIN

55 exemplaires, de 28 à 82, sur chine fort, au prix de 250 fr.

30 exemplaires , de 83 à 112 , sur vélin à la cuve des papeteries du Marais (filigrane KTHMA El AEI) avec un tirage à part sur chine de tontes les gravures, au prix de 175 fr.

232 exemplaires , de 113 à 350 , sur vélin à la cuve des papeteries du Marais (filigrane KTHIVIA El AEI) au prix de 75 fr.

22

En préparation

JEAN RICHEPIN

LA CHANSON DES GUEUX

ÉDITION INTÉGRALE

240 compositions de Steinlen

EN TROIS PARTIES :

Première Partie

GUEUX DES CHAMPS

80 illustrations.

Deuxième Partie

GUEUX DES ViLLES

87 illustrations. Troisième Partie

NOUS AUTRES GUEUX

73 illustrations. 23 -

£;? préparation

ANATOLE FRANCE

(le l'Acadcmie française

LA ROTISSERIE

LA REINE PEDAUQUE

83 compositions de Daniel Vierge

r>>-:'

HENRI HEINE

£'3ttterme530

Illustrations de Bei.lkry-Dksfontaines

24

Pour paraître le 1" Décembre 1901 : ANATOLE FRANGE

De l'Académie Française

LES NOCES

CORIfVTHIENNES

Compositions de Georges Bellenger

Gravées par Ernest Florian

In-A et in-S, imprimé par Lahiire, tirage d la presse à bras, limité à 200 exemplaires numérotés.

IX-4, TEXTE RÉIMPOSÉ

Exemplaire N" 1 sur whatman, contenant tous les dessins originaux, avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

Exemplaire 2 sur whatman, contenant une aqua- relle sur chacun des faux-titres (soit cinq), avec une double suite d'épreuves d'artiste signées, sur japon et sur chine.

23 exemplaires N" 3 à 22 sur japon ancien ou sur grand vélin des papeteries du Marais, contenant une aquarelle originale de l'illustrateur, plus une suite d'épreuves d'artiste, signées, sur chine, au prix net de. . . 500 fr.

ix-S

30 exemplaires N"' 23 à 54 sur chine fort, au prix net de 200 fr.

145 exemplaires N" 55 à 200 sur vélin à la cuve des papeteries du Marais, filigrane KTHWIA EZ AEI au prix de 50 fr.

Il a été tiré 20 collections sur chine de toutes les gravures au prix de 60 fr.

25

En préparation :

MAURICE HAMEL

M A ï K H N I T E

35 compositions d'Eugène Carrière

Gravées par Mathieu

Tirage en noir, rouge et bistre.

LOUIS BERTRAND

GASPARD DE LA NUIT

Édition des 6 peintres et des 6 graveurs.

GŒTHE

5au5t

TRADUCTION NOUVELLE

Compositions de H. Bellery-Desfontaines. 26

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992 1900

Almanach du bibliophile

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