DR ab Fe CEE SL S HV AE, RASE TE RS < | ESS ? en .: AY Les LAS TT à C q £ ont gi ge 2 RENE D PNR € as RS NS À ge ES A -t R 2S Rat 2 TS Tram à ve OEPEELE . en IEEE D Eee SE ALL ESS Rd SE OT ES ne >= . DRERNE Der RARE ER Pete | "+4 . « e D LEA ant 20 Le 5 < Ÿ ms : ; mn mg MR à 0 Ye È DA 1 ho me CRT nome à "+ < CES nn 6e os TE LENS Et IS ne RS ee ; Re PI RARI TANT SRE Pr RD ET ae Sr STE Me Re. OR SES AT 4 PnSe D'aeln chm ra De Vo eme à un. LP 7 . Pr ; TT me ns ve « DAT = es de Ê ru 2} +: ARR RS rt ds à 1. à En CRAN. te cs «ai er NDS A ER SE ER LL ‘ | . ÉTAIT E! ea À. La +"; L — _ > 3 7 mir 2: ns FALL D ae £. nes ms es Re! ARS Ne mt LÀ “ Rx NOEL re LT Mg ETS AS en Fr. VS LE. AS > Pere e 2e = 2 VAS + ss. * Q € 4 + va =. RE RES PER ttÈ ns xd ts " À - - = 127 L à <- + = ER. : æ > TT = S'eucte na sue = RE dE dune Ds LIU ae A CR ÉE 7: LE Sn 2% eh ms ns" : > srehe- EE 2: 92 Tv Chile fon: «+ at bed Le PS me no PrmeRh x An) D Le EE Re SE mr . Liane CEE Pr te roy Értmtes ee Re > - ARS... tte — 2 Por Len" LL" . Le … 11 FE A » ee . nu nn . D D A ee û A ent 5 7, Te _… + À TT erT PRES. dun + + he”, PR 2 md RE MEL mess 4 PE 2 CARTE RC re UE PS 02 ms he + »'i.e 1» ; + > ML 1 Le. vtr re héate Po 12 4e. , Va Qué as es . re ét pére à ee . PR CORRECTE PVR | : È > ERA TE Lg - : . + 2 à -« ee R> = TS hoc hé # » D | Pn pen : “ SALE + 8 ne _ LL "4. A 21: trie der ie À Gr ‘ >" + x r ee Ge PARTIES de . CEE AR POOCEL VAE OR re te AS IE | 4, à RATE se nt Ma À «1 RS RE TA < AT PER ANAE ANR . : h ln + és eh 0) ps À , d A? 2 LU) L] Te ep UE AT nt re ee ee td QE ga LÀ ee à, Pat La et ac RS 7 Pet v— RE CO OR Br EN GORE LS : pa de. was be pre os . LOS PR ORT NES Le CT EUR TIRE DL eee Rep o r UR ee se At LM « pr nee " Re LR, + 7 … . nn … a Eee no # LL ui mon , æ - En ;« M " et SAND vi A ven NET à OUR Le Ken ME re rte: sn 7 . - FORME PRE OPIEE FOR EDVCATION HCSRSSICTEÈNICE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY J 4 Re à COURS De ie 2 * » « & ANNALES 4 DE LA RE 7; 42 SOCIÉTÉ a cn EE _ ENTOMOLOGIQUE vhs | at ER CT . : 2 re pe * , ; dti . rs DE FRANCE. Socicté Cuiomologique DE FRANGE —"S 0e — TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SÉANCE PENDANT L'ANNÉE 1836. Les séances se tiennent, à 7 heures du soir, rue d’Anjou- Dauphine, n° 6. [| Janv. | Févr. | Mars. | Avril. | Mai. FE FE Août. | Sept. |[Octob.| Nov. | Dée. IMFRIMERIE DE TERZUGLO , SUCCESSEUR DE M. PLASSAN ,; rue de Vaugirard, n° 11. * ANNALES DE LA Ÿ SOCIÉTÉ / / 9 ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. L D East 9e a NX TOME CINQUIÈME. Natura ma*imè miranda in minimis. PARIS. MÉQUIGNON-MARVIS, PÈRE ET FILS, LIBRAIRES-ÉDITEURS . RUE DU JARDINET, N° 19. 1556. ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE RRANGB. A A A ie A Less NAARARE AR ANA ESSAI sun Les CozLarrknipes (Suite). Pan M. Sozrer. (Séance du 4 mars 1835.) Pl534. Avant de continuer mon Essai sur les Collaptèrides qu’it me soit permis de témoigner publiquement à M. Géné, pro- fesseur-directeur du Muséum de Turin, toute ma recon- naissance pour l’obligeante communication de la collection des Hétéromères du Musée qu'il administre et pour les es- pèces dont il a bien voulu enrichir la mienne. 6 ANNALES Je remercie également M. Guérin pour les espèces qu'il a eu l’obligeance de m’envoyer, et pour la communication des planches des matériaux qu’il avait recueillis pour une Monographie des Mélasomes. Lorsque j’entrepris mon Essai, j'ignorais qu’il s’occupit d’un travail semblable; car je me serais bien gardé de poursuivre le mien, étant assuré qu'il s’en serait beaucoup mieux acquitlé que moi. M. Gory m'a communiqué de nouveaux et nombreux matériaux pour mon travail. J’ai été fort sensible à cette nouvelle communication de sa part, et je le prie d’en rece- voir mes remercîments. | 4° Tribu. Piméures. : Le menton, quoique assez grand et même quelquefois fortement transverse, laisse toujours un intervalle, le plus souvent très-notable, rarement très-pelit, entre ses bords latéraux et ceux de l’échancrure progéniale. Get organe en- guleux sur les côtés, mais près de la base, ou sans angle sensible latéralement, est porté sur un pédoncule rectan- gulaire échancré antérieurement , le plus souvent bien sen- sible et rarement peu apparent. Les mâchoires sont courtes, terminées par deux lobes épais dont l'intérieur est terminé par un crochet corné bien marqué et très-distinct des cils. Leur base est plus ou moins à découvert, mais non saillante en dehors. La languette est quelquefois légèrement saillante au-delà du menton, mais toujours insérée au-dessous de lui et très- bas. Elle est, dans quelques-uns, comme dans les Tribus pré- cédentes, profondément bilobée; mais le plus souvent elle est tronquée ou à peine légèrement échancrée en arc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 Les palpes sont subfiliformes ou terminés par un article sécuriforme-allongé, généralement à peine plus gros que le précédent. Les yeux sont le plus souvent transverses et latéraux, très- rarement orbiculaires , et situés au-dessus du bord latéral de la tête. Les mandibules sont courtes , épaisses, bifides à leur ex- trémité et découvertes latéralement. Le labre est toujours très-saillant, un peu rétréci à sa base , tronqué ou légèrement échancré à son extrémité op- posée, et garni en dessous antérieurement d’une membrane épaisse , fortement ciliée. La tête n’offre point de pli au-dessus des yeux; elle est subcylindrique, horizontale postérieurement, penchée et plane antérieurement. Les antennes ont loujours onze articles, et dans presque * tous, le dernier est notablement plus petit que le précédent, très-rarement plus grand que lui, mais alors ovalaire-aigu, et c’est la partie membrareuse qui a pris un grand dévelop- pement. Le troisième article, toujours très-grand, égale au moins les deux suivants réunis. Le prothorax est généralement court et très-transverse, subcylindrique et presque ‘tronqué à la base et antérieure- ment, mais quelquefois un peu échancré, les angles anté- rieurs s’avançant légèrement. Le mésothorax a l’étranglement antérieur très - court, comme dans les Macropodites. Le mésosternum et le métasternum ne se réunissent pas en dehors des hanches intermédiaires, et laissent à décou- vert une partie plus considérable de ces hanches, qui parais- sent, par ce motif, ovales, et qui sont aussi écartées l’une de l’autre que les postéricures. Ces dernières le sont d’une manière assez notable, mais moins que dans la Tribu pré- 8 | _ ANNALES cédente. Le métasternum est très-court et trilobé antérieu- rement et postérieurement , le lobe intermédiaire et anté- rieur est tronqué et le correspondant postérieur plus ou. moins échancré. (Voyez la PI. : , fig. 16.) L’écusson a postérieurement dans son milieu une saillie brusque, rarement subrectangulaire , le plus souvent élar- gie en arrière, soit en trapèze, soit en lozange (1). Les cuisses postérieures sont notablement plus courtes que l’abdomen dans les deux sexes. Les Pimélites vivent à terre, et préfèrent généralement les terrains sablonneux et légers. Elles courent au soleil, et se nourrissent de matières animales et végétales en décom- position et même d'animaux vivants de peu de consistance ; ce que j'ai du moins remarqué pour la Pimelia Bipunctata, la seule que j'aie pu examiner par moi-même. Voici le tableau synoptique des genres de cette Tribu : (1) J’ai conservé le nom d’Ecusson, pour ne pas trop m'écarier de l’u- sage, à la pièce du tergum nommée scutéllum par M. Audouin, quoiqu’en. général on ne donne le nom d’écusson qu’à la partie de cette pièce qui pénètre entre la suture des élytres. Voy. à ce sujet Ie mot Thorax de l’En - cycl. méthod, e F. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. nn DIJa14 “Ditañodog “61 °D}DIL0pOY ‘AL NISDIOL8) ‘O1 ‘#172084y00 4 ‘6 ‘n191dyT ‘8 ‘PU090194 ‘L 2DI#Y}OUOIL “9 DUUPPAYODAT, ‘q oo * jou PUT, *Q DICO 2pIA Un jUP5#1P] J2 ‘ : ‘9300 -je sanbruoo ‘oworanou 2799 9W91SI01) 9] JUS ‘souuaqur s0p s9jarac ‘ spuosie s2jfue £a] 09246 89u03n-qns ‘sooutY : "#OUIOIf “LUOUX NO sos1e{e40-qne ‘ste d9 fauaranou 9j 19 9wa15101] 91 91109 SoNUQIUE 60p Safor)ie } ‘sguuadiu09 no sonbruoo ‘sed sinot1a6od serqu oxjenb so * “sorepnAueIAT jNomuaIqisuos J9 An9119)X9 9100 0e sioatmuy cs D rnpie tr, cite HODAC AATD vue : “sanbaeuxr nod xarxuu “nf s04ue tsosienaueri) jurod j9 an91193%9 9109 ne SIOUTLUE UON “oumaixtp 27 onb Suoy end onbiuoo ‘sjnosnifuoy ojonie our -9IXN0p O819ASUEA} JUOLU9[(EJOU 9 J1N00:H97T, ! ‘os19A8UA) Juawafqr) -0u xv104)041d :sgnbaox; uou SAN9HIUR #00] 39 Joux -n9119180d Giourt99 juouo) ST AOn 10} jus Hop 67 onb sinort 140 | OUIXI(T Fe : sou -p150d sosavr, ‘ounoyip *OU J1000:894) 9j au ixnop tof] 10 o0b Suor and jo 08104 -U91 OU9 11009 snjd 39 ouenfuery JUouoqIAUas s1n911m80d sop opuu aotmoid v “srvdsr rdtuoo qu104 "19104 AURA) JUPUOIDOIPEUL XPAOU} “040 nor ne anus 3nod un 9948 jUowWoinoayUr gub “U01j.qn8 HOJUQUX EH TIOP Of oub Auoy and 19 oxtmpofunray Auotusfquuos sed * ourfo] “0 oo aonuord w 6091) : “sycuraduwor) sapunx xn0p nou sfod nAuopson op ‘snomep uonb snoop ar jou) SE €. 6: de. : Ce AS QT + à © © ©: = : - * apeiupford amour] op xna0 Jo 59100 526 anus a[quiou 521} oseq ese xnonuis juawo1989] snjd uoquou :sartepnuert) juowuo quon : 2: ‘oseq PJ 8 xnonus juauto) -20} 34 ojetugSoad sunouryo9 1onuo ua onbsoad juesspdiuor ‘a1ej sou) uojuowt sou} qng sInati “QI SEIAUL 2zad -ETI U9 189 99} e[ 9p ‘ainou aiue onwd er anb 919LUUU op ‘Juotuafqis -U9SUL 19941191 saut) -Ut Sop 6970 "TILE 10 salqir, JUo tua x “Honor 994 -0[ur]-qns 9191 of outoaud 410} nb 00 ‘ou! nAunjo0x qua Diffins vo juan DCATIOTA NT LU 1091191 Juou “ojquiou 40 jusruonbenar atuoysrd soosoddo 5294 xnop sed JuuurIOy au 19 sagon09 LILAU “spod suor op Srojonb -joub situe jo Ssnfa4 suroui no sajd ‘sou -xdu0o nou -O[{iSU0S sUY #0ssoddo 10 30 sourd} SINSHQJUE SEIQIE, anbuoi} AMaUQUI 9[8ue] 24e ‘souvd : 11) 39 XR9[NËUE jUaL9 [RON ee UaOfeA)ET XNO[NFUE JUOMIO]{EION a) TIUHOP 97 -aisod seiqn “aute] >anenb 527 -n$ue001.qns/ amonpnuod a} 350 uoyaow | enb 3nod snyg 9] SI0J2 sieur xnayn£ue -qus Auauiarei ‘8911 * Juatua} -opeud sw ‘souuriduoo sioyonbyanb ixnonaue uott sat 12 ‘snssop no | uv sp à \ sipuort Jnau | -Liè Jar oyquiou sanol / slootuasnamo -n0} onbsot / ue oenbt oaneue] sinorosod sas Ÿ ‘oja) ve] à -10) ouunb sp [ uadiey prog Sojut}in LCA ) LU np snoss Ju -o3d st01} sa'] -ne soBuo \1d | la fosiaatubi} 1s9100 807 1n8 | lu) tuoIqe ON xnopnAun ON] | À “ ‘at nuod u! onb pui “id FLIPLTTROUTAUEU | 10 ANNALES PREMIÈRE DIVISION. Yeux petits, orbiculaires et supérieurs. Languette pro-. fondément bilobée. Genre I. Platyope, Fisc. Des. in lité. Pimelia, Fagr. Ent. Syst. Oxiv. Lan. Akis, Fasr. Syst. Eleuth. (PL. 1. fig. de 1 48.) Menton presque aussi long que large; point sensiblement anguleux sur les côtés , profondément échancré antérieure- ment, réniformé et porté sur un pédoncule court, à peine échancré en arc ( fig. 3). Palpes maxillaires et labiaux terminés par un article sécu- riforme (fig. 2 et5). Languette profondément échancrée et rétrécie antérieu- rement (fig. 2). Labre notablement tranverse, peu rétréci postérieurement et échancré antérieurement (fig. 4). Tête brusquement penchée et déprimée antérieurement, ayant une saillie latérale au-dessus des antennes. Yeux petits, orbiculaires et situés au-dessus du bord la- téral ( fig. 4 ): Antennes lésèrement comprimées : premier article court, renflé, presque globuleux; le deuxième très-petit , subcylindrique; le troisième presque aussi long que les DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 11 deux suivants réunis; ceux de quatre à huit oblongs , arron- dis au bout et allant en diminuant successivement de lon- gueur; neuvième et dixième courts, notablement trans- verses et trapézoïdes ou cratériformes; le dernier très- petit cylindrique à la base, obtus et mucroné dans le milieu à son extrémité , et engagé dans la pénultième ( fig. 6). Tergum du prothorax très-dilaté antérieurement et ré- tréci à sa base, avec les côtés antérieurs fortement penchés, ce qui le fait paraître moins élargi : un enfoncement trans- verse de chaque côté près de la base (fig. 1 ). Ecusson ayant postérieurement, dans son millieu, une saillie à peine élargie en arrière et légèrement en trapèze (Üig- à). Elytres presque planes en dessus, subparallèles dans une partie de leur longueur et à peu près aussi larges à la base que dans le milieu ; angles huméraux non arrondis (fig. à). Tibias comprimés : les antérieurs ordinairement forte- ment triangulaires et quelquefois triangulaires -oblongs, toujours brolongés au côlé intérieur en une saillie tronquée, garnis de piquants et velus. Cuisses comprimées comme les tibias , légérement tuber- culeuses et velues. Tarses postérieurs fortement comprimés verticalement et très-minces. Le premier article aussi long que les deux suivants réunis, et tous trois {ronqués obliquement au bout et ciliés de très-longs poils en dessus et en dessous ; cils su- périeurs plus longs que les inférieurs ( fig. 8). Tarses intermédiaires de même forme que les postérieurs, mais à articles moins larges, vus latéralement, et un'peu moins comprimés , à dernier article un peu plus renflé au bout. Ce genre se distingue de tous les suivants par ses yeux 12 ANNALES petits, orbiculaires et supérieurs, et par la forme de son prothorax. Voici l’analyse des quatre espèces qui me sont connues : Très - plan et peu granuleux danslesinterval- les; premier seg- aus 5 ment de l’abdo- L esugnes Dlan- Émen sans gros Mn RE formées tubercule 5 sa - Lee A par des. poils | saillie anté- triangulaires : tÀ Cuchés , à l'ex-/rieure: : : : 1. Lineala. trémité des ély- ETES AU UE Légèrement f relevé et assez sensible au-des-{ DER RR TE granuleux dans Ho des one les intervalles ; 4 un gros tuber- cule sur la sail- lie antérieure de ‘l’abdomen. . . 2. Bass, brusquement amincis exté- rieurement ; point de saillie Tibias antérieurs | Elytres unicolores , sans lignes de \ poils blanchâtres. . . . 3. Unicolor. En triangle allongé, point amincis au côté exté- rieur et avec une forte dent en dehors à leur extré- mité ; üne saillie notable au-dessus des yeux.. . . 4. Granulata. F. Tibias antérieurs très-larges, notablement triangu laires et brusquement amincis extérieurement. Platyope Lineata. Platyope Leucographa, Fisca. Des. in litt. Akis Lineata, Fagr. Syst. Eleuth. X, pag. 146. Âlis Leucographa, Var. B. Scunox. Syn. Insect. Pimelia Lineata, Ouv. Ent. tom. IT, 59, pag. 22, PL IT, fig. 20 Long. 9 à 13 mill. Larg. 4 mill. ! à 7 mill. Nigra. Capite laxè granulato, tater oculos bifovcolato. Pro- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 thoracis dorso medio depresso, tuberculis magnis taxis. Elytris dorso planatis, lineis granulatis et lineis griseo-vil- losis, aliquando abbreviatis, alternatis. Abdomine granu- lato tuberculo magno nullo. Var. A. Prothoracise elytrorumque tuberculis minorthus. An Plaiyope Leucogramme , Escu. ? Noire , plane sur le dos et subparallèie dans son milieu. Fête arec quelques petits tubercules très-écartés, surmon- tés chacun d’un poil noir; deux fossettes orbiculaires entre les yeux et une impression transverse sur la suture de l’épis- tome. Dos du prothorax déprimé assez fortement dans son milieu, et couvert de tubercules arrondis et luisants, assez gros et écartés, surtout sur la partie déprimée, Elytres très- planes sur le dos avec trois rangées plus ou moins larges et longitudinales de plusieurs petits tubercules sans ordre, et situées entre la suture et la côte marginale, qui est cou- verte de tubercules semblables à ceux des rangées. Les in- tervalles ont aussi quelques tubercules, mais peu nom- breux, el des bandes longitudinales de poils grisâtres et cou- chés, tantôt courtes et situées à l’extrémité, et tantôt attei- gnant presque la base. Parties latérales où embrassantes des élytres, ayant chacune dans leur milieu, une rangée de “tubercules semblables à ceux du dos et formant deux in- tervalles garnis de petits poils grisâtres et couchés. Ventre “couvert de très-petils tubercules, surmontés d’un poil noi- “râtre couché en arrière, entre lesquels on voit de très-pe- tits poils grisâtres également couchés et plus apparents sur \les premiers segments que sur le reste. Tibias antéricurs très-larges et à crénelures assez fortes. Tous sont couverts de petits piquants, et les quatre postérieurs ont en outre de longs poils noirs. 14 ANNALES La Variété À se distingue de la précédente par les tuber- cules du prothorax et des élytres beaucoup plus petits. Serait-ce la Platyope Leucogramma d’Esch. ?et est-ce une es- pèce distincte ? De la Sibérie et de la Russie méridionale. Cette espèce m'a été envoyée par MM. Dejean et Dupont. Je ne puis admettre avec M. Schônherr que l 4kis Li- neata Fab. soit une simple variété de sa Leucographa; cer ou il faut admettre que ce célèbre eutomologiste a très-mal décrit ces deux espèces, ou l’on ne peut faire accorder en- semble les deux phrases suivantes de son Systema Eleuthe- ratorum : (Akis Lineata) « Elytris striis rrrgus punclato sca- bris, postice lineolis albis», et (Akis Leucographa)«Coleopitris cinereis, lineis elevatis novem nigris. » 2. Platyope Bassu. Platyope Leucogramma, Escus. Long. 12 mill. ? Larg. 7 mill. Nigra. Capite laxè granuluto. inter oculos bifoveolato. Pro- thoracis dorso tuberculis approximatis tecto. Élytris dorso viz convexis, tuberculatis , postice lineis griseo-villosis ab- brevatis. Abdomine granulato ; segmento primo tuberculo magno coniCo. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais je l’en crois cependant distincte. Tubercules du dos du prothorax plus nombreux, plus serrés , et ne laissant dans le milieu qu’une ligne longitudinale lisse. Elytres un peu plus rele- vées sur le dos et à intervalles, entre les rangées, couverts L DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 de iubercules assez gros, plus nombreux et se confondant avec ceux des rangées. Premier segment de l’abdomen avec un gros tubercule au milieu de sa saillie antérieure. De Sibérie. de dois cette espèce à mon ami M. Arsène Maille, quime marque l'avoir recue de M. Faldermann, sous le nom de Lævigramma, sans rom d'auteur. Je suppose qu’il y a erreur de plume, et que l’on a voulu mettre Leucogram- ma. Serait-ce en effet l'espèce d'Eschscholtz; ou doit-on la rapporter à la Variété À, de la Lineata, ainsi que le fait M. Dejean ? 3. Platyope Unicolor, Escus. Des. in litl. Long. 11 mill. Larg. 6 mill. Nigra. Capitelazé granulato, inter oculos bifoveolato. Protho- racis dorso medio irregularitèr excavato, tuberculisque sa- tismapprozimatis tecto. Elytris dorso planatis, pilis raris tectis gsingula fasciis longitudinalibus tribus tuberculatis. Abdomine granulato. Elle ressemble à la Lineata par sa forme et sa grandeur, et s’en distingue par les caractères suivants : dos du protho- rax ayant des tubercules plus serrés et un enfoncement as- sez profond, irrégulier et trilobé postérieurement dans son milieu. Elytres granuleuses , à peu près comme dans la Li- neata, mais couvertes de poils couchés et très-écartés les uns des autres et ne formant pas dans les intervalles, même à l'extrémité , des bandes blanchätres, comme dans les deux espèces précédentes, Parties latérales des élytres ayant dans re fr LE et à Te lier di Ce IS ROUES 1 | Ë C : | 16 ANNALES le milieu une bande longitudinale de petits tubercules, avec l'intervalle supérieur lisse et brillant, et l’inférieur couvert de petits poils grisâtres et couchés, mais moins serrés que dans la ZLineata. Le reste à peu près comme dans cette espèce. Du royaume des Kirguises. Elle m'a été envoyée par M. Dejean. II. Tibias antérieurs en triangle très-étroit, point amin- cis au côté externe, qui se termine à l'extrémité par une dent triangulaire. 4. Platyope Granulata, Fiscu. Des. in litt. Long. 17 mill. Larg. 9 mill. Nigra, posticè vix dilatata. Capite vix granulato, lobis lateri- bus rotundatis, suprà oculos leviter cornuto. Proth@tæcis dorso tuberculis majoribus. Elytris supra tuberculis, apice lineis griseo-villosis abbreviaiis; lateribus antè lævigatis pos- tice grisco-villosts linedque granulatä. Tibis anticis an- gustatis apice extrinsecus unidentatis. Noire, un peu élargie vers la partie postérieure et moins parallèle que les espèces précédentes. Tête couverte! de poils grisâtres et couchés, à peine granuleuse et à Iobes recouvrant la base des 2ntennes, très-obtus: yeux avec un rebord relevé à leur partie supérieure et légèrement cornu. Bos du prothorax point déprimé en dessus, et couvert de. gros tubercules assez serrés, entremélés de poils grisâtres DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 semblables à ceux de la tête; ua sillon longitudinal peu mar- qué dans le milieu, et une fossette un peu oblique de cha- que côté, correspondant au milieu de l’enfoncement de la base. Elytres couvertes sur le dos de gros tubercules, dont quelques-uns forment sur chacune d’elles deux rangées : une près de la côle ou arête marginale, alleignant presque l'extrémité , et la seconde, entre la suture et celle précitée, se perdant un peu avant le milieu. Ghaque élytre a en ou- tre une dépression un peu enfoncée et trois bandes longitu- dinales de poils grisâtres à la partie postérieure. Parties 1a- térales lisses dans leur moitié antérieure , et couvertes à la postérieure de poils grisätres couchés, au milieu desquels on voit une rangée de petits Lubercules. Dessous du corps cou- vert de petits poils grisâtges , semblables à ceux de a tête et des côtés des élytres, Æ. petits tubercules écartés. M£- tasternum relevé dans son milieu en forme de tubercule très-large. Mésosternum avec un enfoncement longitudinal. Jambes couvertes de poils blanchâtres couchés, et de poils noirâtres redressés et plus longs, Les quatre tibias antérieurs en triangle allongé, et terminés en dehors et à leur extré- mité, par une dent triangulaire plus prononcée aux anté- rieurs, dont {e côté externe n’est point aminci ni crénelé. De Sibérie. Elle m’a été envoyée par M. Dejean. DEUXIÈME DIVISION. Yeux transverses et latéraux. Languette tronquée carré- ment. 18 RU ANNALES Genre IF. Diesia, Fiscn, Latr. Fam. nat., pag. 574. (PL. r. fig. de g9à 14.) Menton médiocrement transverse, suborhbiculaire, avee un sinus étroit et très-profond antérieurement (fig. 10). Palpes maxillaires et labiaux terminés par un article sé- “curiforme allongé (fig. 10). Labre saillant, transverse, trapéziferme , rétréci posté- rieurement et tronqué antérieurement (fig. 11). Tête subhorizontale, non angfleuse latéralement au-des- sus de l'insertion des antennes ; à épistome rétréci anté- rieurement en saillie trapéziforme ei accompagnantles bords latéraux de la tête (fig. 11). Yeux notablement transverses, laléraux et légèrement lunulés. L Antennes filiformes : premier article court en renflé, le deuxième irès-pelit, obconique; le troisième très-long, éga- lant à peu près les deux suivants réunis; suhcylindrique, un peu renfié au bout; ceux de quatre à huit allongés, à peu près égaux ei très-légèrement obconiques ; le neuvième as- sez allongé, fortement conique: le dixième en cône très- court; le dernier ovoïde, aigu, notablement plus long que le précédent (fig. 12). Tergum du prothorax lé5èrement échancré antérieure- ment, subrectangulaire, un peu rétréci postérieurement et sinueux sur les côtés ; angles postérieurs droits, nullement arrondis ; base légèrement échancrée par un sinus angrleux occupant presque toute sa largeur (fig. 9). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 Ecusson ayant postérieurement une saillie en trapèze, élargie et tronquée en arrière. Elytres déprimées en dessus, et subparallèles dans leur milieu. Tibias antérieurs comprimés, triangulaires, prolongés en dedans en saillie tronquée, et en dehors en une large dent rectangulaire et échancrée; côté extérieur garni de . longs cils et de dents épineuses, longues et comme implan- tées sur lui (/ig. 13 et 14). Tibias intermédiaires légèrement comprimés, en triangle très-allongé, terminés en dehors par une dent triangulaire, ciliés au côté externe de très-longs poils, et garnis de pi- quanis , dont plusieurs situés en dehors, plus robustes que les autres. Tibias postérieurs à peine comprimés, filiformes , ci. liés de très-longs poils en dehors et à leur extrémité, et garnis de piquants dont quelques-uns extérieurs, plus ro- bustes. Tarses intermédiaires filiformes et peu comprimés ; les postérieurs comme dans le genre précédent, mais grêles et à dernier article pas sensiblement comprimé, élroit, épaissi en massue à son extrémité; les quatre postérieurs garnis de longs cils tant en dessus qu’en dessous. Cuisses comprimées et tuberculeuses. Ce genre se distingue du précédent par ses yeux, la for- me de sa tête , le dernier article des antennes, la forme de son prothorax, et par le dernier article des tarses postérieurs, nullement comprimé #t très-étreit. Je n’en connais qu'une seule espèce. 25 ANNALES L 1. Diesia Quadridentata, Fisc. Long. 15 mill. =. Lars. 7 mill. Nigra, supra laxe pilosa, subtus pilis resupinatis griseis dex sisque. Capite anté transversim impresso. Prothoracis dorso laxè granulato medioque sulcato. Elytris dorso laxè punc- tatis tuberculisque raris subseriatis ; costé marginali denti- culatä. Tibiis anticis dentis quatuor acutis. Abdomine valdè granulato. Noire, couverte en dessus de poils noirâtres, écartés, as- sez longs et placés sur des tubercules plus ou moins appa- rents ; garnie en dessous de poils soyeux, grisâtres, couchés et assez serrés. Labre rougeâtre; épistome sinué ; tête à tu- bercules peu sensibles et presque lisse, si l’on fait abstrac- tion des poils, et avec une impression transverse marquant la suture de l’épistome. Dos du prothorax avec des tuber- cules bien prononcés, écartés et liés transversalement par quelques rides situées à la partie supérieure; une impres- sion transverse en forme de sillon antérieurement, et une large impression à la base, qui est échancrée en angle; le milieu avec un sillon longitudinal n’atteignant pas l’impres- sion postérieure. Elytres déprimées en dessus et couvertes de petits points enfoncés, écartés, et de pelits tubercules épars , dont quelques-uns forment deux rangées peu appa- rentes; côte marginale denticulée et accompagnée en des- sous, sur la partie latérale de chaque élytre, d’une secon- de côte crénelée joignant presque la marginale près des en- gles huméraux, devenant oblique ensuite vers le bas, et. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. … puis parallèle à Ia première à une petite distance du point de départ. Ges côtés ont en outre quelques petits tubercules aigus et épars, et quelques petites rides transverses, à peine visibles à la loupe. Poils recouvrant le ventre plus serrés et formant une raie blanche sur lépisternum métathora- cique, près des élytres. Tubercules de la poitrine petits, très-éloignés et surmontés chacun d’un poil noir assez long; ceux de l'abdomen plus gros, plus serrés et à poils un peu moins longs et couchés en arrière. Jambes tuberculeuses ; tibias antérieurs avec quatre dents longues, aiguës, écartées ; les intermédiaires avec cinq dents épineuses plus petites, dont quatre dans le haut et une vers le bas, un peu au-des: sus de la terminale. Partie spongieuse du dernier article des autennes d’un jaune pâle. De la Bucharie. Collection de M. Dupont. Genre III. Trigonoscelis. (PL. 1. fig. de 15 à 23.) Pimelia, Fiscu. Menton transverse, à peine anguleux latéralement près de la base et variable ; soit subréniforme , avec un sinus lar- ge et plus ou moins profond antérieurement; soit subsemi- circulaire, avec uo sinus profond et très-étroit à la partie an- térieure ; soit enfin subrectangulaire , tronqué antérieure- ment (1) (/ig. de 17 à 20). (1) Une partie de ces différences se présentent sur trois individus de la Nodosa que j'ai sous les yeux, Sont-elles accidentelles, ou y aurait-il trois 29 ANNALES Palpes terminés par un article sécuriforme allongé (fig. 15 et 16.) Labre comme dans les Diesia. Languette tronquée carrément à sa partie antérieure (fig. 16). Tête à peu près comme dans le genre précédent, seule- ment l’épistome a un petit rétrécissement rectangulaire à son extrémité, mais peu prononcé. Yeux notsblement transverses , latéraux et légèrement lunulés. Antennes comme dans les Diesia, excepté que le dernier article, bien détaché du pénultième, est plus petit que lui (fig. 25). Prothorax et saillie postérieure de l'écusson, comme dans le genre précédent. Tibias antérieurs notablement triangulaires et amincis au côté extérieur, crénelé et quelquefois dentelé dans le haut. Les quatre postérieurs épais, nullement ou peu sensible- ment comprimés, garnis de piquants nombreux et couchés vers Île bas, et de poils plus ou moins longs, surtout au côté. extérieur (fig. 21 et 22). Tarses à peu près comme dans le geure précédent, mais un peu plus épais et un peu moins comprimés. Cuisses comprimées, subfiliformes et tuberculeuses. Ge genre se rapproche beaucoup des Diesia, et il s’en. distingue par le dernier article des antennes, par les jambes. plus robustes, par les tibias antérieurs sans longues dents comme brusquement implantées sur eux, et n’ayant que de. espèces confondues ensemble? Je penche pour le premier cas, et je présume. que le menton est ordinairement comme dans la fig. 17. Cet organe est tronqué antérieurement dans le seul individu de la Planata que je pos- sède, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 petites crénelures ou de petites dents formées comme par le déchirement de la partie amincie ; enfin par l’épistome ayant un pelit rétrécissement antérieur rectangulaire. Je n’en connais que deux espèces. 1. Trigonoscelis Nodosa. Pimelia Nodosa, Fiscu. Long. 21 à 28 mill. Larg. 10 à 11 mill, NWigra, oblonga, subparallela, supra planata. Proiñoracis dor- so tuberculis sparsis rugisque transversis. Elytris dorso tuberculis magnis acutis, pilo unico superalis, in seriebus plerisque d'spositis ; punclisque raris, obliteratis. Tibiis an- ticis extrinsecus supernè acute et pauenculat infernc- que crenulatis. Var. À. Prothoracis dorso magis convexo ; mento subrent- formi anté parüm emarginato (fig. 18): tibiis anticis denti- bus superiüs paucis (quatuor aut quinque). Var. B. Prothoraco dorso parüm convexo ; mento subrent- form, anté sinu lato-profundo (fig. 17); tibiis anticis dentibus superius numerosis (octo aut undecim). Var. C. Prothoracis dorso convexo : mento subsemi-circulart, antè sinu angustato profundoque (fig. 19) ; tibiis anticis denti- bus superiüs jaucts. Noire, oblongue, subparallèle et déprimée sur les élytres. Tête asec de très pelits tubercules très-Ccartés, excepté à la 24 ANNALES partie près du prothorax , et surmontés d’un poil noir. Dos du prothorax couvert de tubercules peu serrés, bien mar- qués , obconiques et surmontés d’un poil très-court et peu apparent , situé en arrière du sommet du tubercule. Elytres ayant sur le dos des tubercules assez gros, coniques, sur- montés en arrière de leur sommet, d’un poil noir assez long et couché en arrière : ces tubercules, peu serrés, disposés pour la plupart en lignes longitudinales et généralement plus gros à mesure qu’ils s’éloignent de la suture, près de laquelle ils sont souvent irès-petits; tubercules du bord marginal plus serrés, ples aigus et ét dents de scie. Un peu en dessous de celte rangée, on aperçoit une côte sinueuse et finement crénelée, partant de l’angle huméral, tout près d'elle, et s'en éloignant ensuite pour lui devenir presque parallèle. Entre cette côte et la rangée marginale, est une rangée de tubercules semblables à ceux du dos. Parties la- térales , au-dessous de la côte sinueuse , couvertes de poils grisätres et couchés assez nombreux, mais peu serrés et ayent quelques petits tubercules écartés, disposés en ligne, cblitérée au milieu. Ventre couvert de poils grisâtres et couchés , à peu près comme sur les parties latérales des élytres , avec quelques petits tubercules très-épars, un peu plus rapprochés sur l’abdomen, où ils sont entremélés de petits points enfoncés peu sensibles. Tels sont les caractères communs aux trois individus que j'ai sous les yeux. Je vais faire connaître les différences qu’ils m'ont présentées. Var. À. Dos du prothorax très-convexe, avec une impres- sion longitudinale dans le milieu, se confondant avec l’im- pression transverse autérieure, mais n’atteignant pas la postérieure, qui est très-marquée ; angles antérieurs bien saillants; menton un peu rétréci et à peine échancré anté- rieurement ; élytres très-déprimées sur le dos. Tibias anté- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 rieurs n'offrant à la partie supérieure du côté extérieur que cinq dents aiguës séparées , loutes les autres étant réunies par la partie amincie. Du royaume des Kirguises. Elle m'a été envoyée par M. Dejean. | Var. B. Dos du prothorax très-peu relevé dans son milieu, impression longitudinale peu sensible; un petit sillon très- court dans le centre: angles antérieurs peu saillants; élytres très-déprimées sur le dos. Menton subsemi-cireulaire, avec un sinus triangulaire et profond le divisant antérieurement en deux lobes fortement arrondis. Tibias antérieurs ayant à la partie supérieure du côté extérieur , de huit à onze dents; celui de droite n’en présente que huit, dont quatre réunies deux à deux presque au sommet ; celui de gauche en offre onze, dont deux seulement réunies. Sibérie. Collection de mon ami M. Arsène Maille. Var. C. Dos du prothorax relevé transversalement dans le milieu , avec une impression transverse assez profonde , mais très - probablement accidentelle ; an- gles antérieurs bien avancés. Dos des élytres un peu moins plan, à tubercules un peu plus gros; ceux avoi- sinant la suture plus marqués. Tibias antérieurs à peu près comme dans la Variété À. Menton subsemi-orbiculaire, avec ua sinus étroit, profond et triangulaire , formant comme deux lobes peu arrondis et aigus en dedans de l’é- chancrure. Sibérie. Collection de M. Dupont. Telles sont les différences que présentent les trois seuls individus que j'ai sous les yeux. Je ne doute cependant pas qu'ils appartiennent à une même espèce, et je crois que le menton de la Variété B est celui qui n’a pas éprouvé de mo- dilication accidentelle, sans que je puisse l’assurer : il fau- 26 ANNALES drait en voir un plus grand nombre, pour avoir quelque cer- titude à cet égard. J’ai vu depuis un quatrième individu dans la collection de: M. Gory, intermédiaire entre la Variété À et la Variété B. 2. Trigonoscelis Deplanata, Zous. Des. in lit. Long. 16 mill. :, Larg. 7 mill. =. Nigra, oblonga, supra leviter depressa. Prothoracis dorso: tuberculis depressis rarisque. Elÿtris punctatis, dorst lateribus tuberculis aculis- seriatis, costisque tribus, mar- ginali dense crenulatà, alteribus tuberculis dentatis; primé suboblileratä. Tibis anticis extrinsecus obtusé-crenatis. Noire, oblongue, légèrement déprimée sur les élytres. Tête ayant en dessus des points enfoncés très-écartés; dos. du prothorax avec des tubercules très-déprimés et arrondis, presque oblitérés dans le milieu, plus marqués sur les côtés, mais très-écartés et ne paraissant pas surmontés d’un poil; angles antérieurs point saillants. Elytres couvertes de points cnfoncés peu serrés, mais bien marqués, et de tubercules aigus, oblitérés sur la majeure partie du dos, mais bien marqués sur ses bords et sur les parties latérales. Ghacune d'elles avec trois côtes rapprochées du bord marginal ; la première oblitérée, couverte d’une rangée de tubercules. petits et triangulaires ; la deuxième mieux marquée, avec des tubercules semblables, mais plus saillante ; la troisième ou la marginale crénelée finement et d’une manière serrée, Chaque tubercule, surmonté d’un poil plus long et plus ap- parent sur les côtés et à l'extrémité, court ou même nul DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 sur la majeure partie du dos. Poitrine couverte de tuber- cules assez gros , très-écartés sur le présternum et le méta- sternum, plus saillants et plus rapprochés sur le méso- sternum, dont les poils sont plus longs. Abdomen couvert de tubercules déprimés , effacés antérieurement et arrondis postérieurement, avec des points enfoncés plus ou moins en croissant sur les deux premiers segments; tubercules plus prononcés sur les derniers. Premier segment légère- ment échancré en arrière dans son milieu. Tibias anté- rieurs peu amincis au côté extérieur, où l’on voit quel- ques crénelures en dents de scie, assez écartés. Du Royaume des Kirguises. Je dois cette espèce à M. De- jean. Genre IV. Lasiostola, Des. Pimelia, Scnon. T'encbrio, Linn. Pazx. (PL. 2. fig. de 1,à 5.) Menton médiocrement transverse , arrondi sur les côtés: tantôt rétréci et profondément échancré antérieurement par un sinus anguleux le divisant en deux lobes subaigus ; et tantôt à peine échancré, subtronqué (1) (fig. 1 et 2). Palpes maxillaires à premiers articles minces , les deux intermédiaires allongés, légèrement obconiques : le der- nier sensiblement plus gros que le précédent, à peu près (#) Peut-être bien accidentellement, 28 ANNALES de sa longueur et sécuriforme, notablement plus long que large. Palnes labiaux terminés par un article sensiblement ile gros que le précédent, HET et peu élargi vers son. extrémité. Languette tronquée antérieurement ( fig. 3). Labre saillant, transverse, élargi assez fortement , et tron- qué antérieurement en trapèze. Tête rétrécie antérieurement à sa partie supérieure, de manière à être trapéziforme depuis l’insertion des antennes. Epistome échancré en arc antérieurement. Yeux transverses , latéraux, légèrement lunulés et légè- rement convexes. Antennes minces et filiformes, à articles de deux à huit, comprimés , lécèrement renflés à leur extrémité et subpa- rallèles; le troisième aussi long que les deux suivants réu- nis; neuvième obconique et moins comprimé que les autres; dixième court, subcylindrique, un peu plus épais que le- précédent ; le dernier notablement plus petit que le pénul- tième, ovalaire, aigu au bout et assez bien détaché du précédent (fig. 4). Prothorax notablement transverse, à tergum subrec- tangulaire , tronqué à sa base, à peine échancré antérieure- ment; angles antérieurs nullement saillants (fig. 5). Saillie postérieure de l’écusson très-petite et fortement élargie postérieurement. Corps ovale-allongé. Elytres légèrement convexes. Tous les tibias subfiliformes, à peine élargis à leur ex- trémité, notablement comprimés et garnis de piquants et de poils (fig. 6 et 7). Cuisses comprimées, subfiliformes, pubescentes ou his- pides et légèrement tuberculeuses. Tarses filiformes ; les deux antérieurs nullement compri- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. >) més, les quatre premiers articles légèrement triangulaires, médiocrement allongés et diminuant de longueur du pre- mier au quatrième, le dernier plus long que le premier. Les quatre tarses postérieurs plus étroits que les antérieurs, à articles plus allongés , faiblement comprimés et à premier article aussi long que les deux derniers réunis; tous sont garnis en dessous de cils courts, robustes et épineux, et en dess#é de poils un peu plus longs, couchés en arrière et assez rudes. Ce genre, qui se rapproche assez des deux précédents par la forme du prothorax , s’en distingue facilement par ses übias antérieurs plus grêles, presque filiformes; par les tarses postérieurs à peine comprimés ; par les antennes plus - minces et à arlicles comprimés; enfin par la forme du corps plus ovalaire et comprimée au-dessus des élytres. Par ses tibias et les articles de ses antennes comprimés, il se distingue facilement du genre Trachyderma, avec lequel il a beaucoup de rapport. Je n’en conmais que deux espèces. I. Menton avec un sinus profond et triangulaire à Ja partie antérieure , le divisant en deux lobes ( fig. 1). 1. Lasioslola Pubescens, Des. Pimelia Pubescens, Scuon. Syn. Insect. I, 1. pag. 137. Tenebrio Pubescens, Pazr. Scnon. loc. cit. . Long. 15 mill. Larg. 7 mill. Nigra, oblongo-ovalis, pilis nigris longisque tecta. Prothorace dorso dense luberculato mcdioque lincä clevatä longitudi-- 30 : ANNALES nali, postice obliteratä. Elytré singuld costis quatuor robus- tis granulatisque ; interstitiis granulatis lineâque griseo-pil- losa. Noire, oblongue-ovale, couverte de poils noirs très-longs en dessus, surtout sur la tête et le prothorax, un peu moins en dessous, où ilssont penchés en arrière et entremêlés der poils grisâtres appliqués contre les diverses pièces du ven- ire. Epistome lésèrement échancré; tête et prothorax cou- verlis en dessus de tubercules assez serrés et plus gros sur ce dernier, qui a dans son milieu une ligne élevée, longi- tudinale, oblitérée un peu avant la base, presque tronquée carrément. Elytres ayant chacune quatre côtes très-sail- lantes, très-larges et tuberculeuses; intervalles ayant cha- cun une bande longitudinale de poils grisâtres, couchés en arrière et entremélés de petits tubercules, plus nombreux entre la première côte, et la suture, à peine saillante. Parties latérales des élytres couvertes de petits tubercules et d’une bande longitudinale de poils grisâtres, plus large que celles des intervalles, une rangée de petits tubercules aigus et serrés sur la carène du flanc ou rebord marginal. Ventre finement granuleux; crochets des tarses rouges , avec l’extré- mité noire. De la Russie méridionale-orient:le; donnée par M. De- jean. Elle figure aussi dans la collection de M. Dupont. IT. Menton à échancrure antérieure peu sensihle (1) (fig. 2). (1) Cette division est tres-probablement accidentelle. _ sxhtil DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 31 2. Lasiostola Hirta, Des. Pimelia Hirta, Fiscu. Long. 9 mill. + Larg. 5 mill. Nigra, oblongo-cvalis, supra pilis longissimis , nigro-rufes- centibus tectä. Prothorace dorso tuberculato medioque li- nca elevatà longitudinali ante et posticè obliterata. Elytris tuberculatis; singulé tuberculis serichus quatuor , supra costas obliteratis positis. Noire, ovale-oblongue, couverte en dessus de poils très- longs , d’un noir-bru , un peu plus clair à l'extrémité, et ayant en dessous des poils semblables, plus courts et couchés en arrière. Tête couverte en dessus de très-petits tubercules peu serrés et effacés, ou peu nombreux dans le milieu et antérieurement. Epistome assez fortement lunulé. Dos du prothorax à peu près comme dans la Pubescens, avec la ligne élevée du milieu un peu plus oblitérée antérieurement. Elytres couvertes sur le dos et sur les côtés, de tubercules assez nombreux et semblables à ceux du prothorax, avec quatre rangées sur chacune d'elles, situées sur des côtes oblitérées, surtout la première, totalement effacée; la plus extérieure ou la marginale est située assez bas, et ne parait pas, en regardant l'insecte par-dessus. Rebord ou flanc garni sur sa carène, d'une rangée de tubercules assez rapprochés. Tubercules du ventre très-fins et écartés, Crochets des tar- ses comme dans la Pubescens. De la Bucharie Collection de M. Dupont. - En 32 ANNALES Genre V. Trachyderma, Lan. Règ. anim. 2° édit. V. page 7: Pimelia, Fas. Oxiv. Scuon., etc. (PI. 2. fig. de 8 à 12.) Menton transverse, subrectangulaire, quelquefois arrondi sur les côtés, tronqué antérieurement, avecun très-petit si- aus dans le milieu (fig. 8). Palpes grossissant légèrement vers l'extrémité, et terminés par un article sécuriforme-ellongé, à peine plus gros que le précédent; dernier article des maxillaires aussi long ou à peine plus court que le pénultième (1). Languette tronquée antérieurement (/ig. 9). Labre transverse, subrectangulaire et subtronqué à son extrémité (fig. 10). Epistome brusquement rétréci antérieurement en saillie rectangulaire très-courte; bords latéraux de [a tête ayant de chaque côté un lobe arrondi et très-large, recouvrant l'insertion des antennes (ig. 10). Yeux iransverses , latéraux, sensiblement lunulés anté- rieurement. Antennes filiformes, minces et longues, à articles, entre le deuxième et le neuvième, très-allongés, subcylindriques ; le deuxième très-court et nodiforme ; le troisième au moins aussi long que les deux suivants réunis; articles de quatre (1) Gomme dans le genre suivant, le lobe interne des mâchoires est armé de deux crochets cornés, seulement celui qui forme le prolongement du côté extérieur, est peu saillant. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 à huit &iminuant successivement et insensiblement de lon- gueur; reuvième et dixième plus épais que les autres et notablement en cône renversé; le dernier très-petit, ova- laire, aigu et bien détaché du pénultième (fig. 11). | Prothorax médiocrement transverse, à tergum irès-con- vexe, subrectangulaire ou peu rétréci postérieurement, subtronqué à la base, peu échancré vers la tête et à angles antérieurs point saillants (fig. 12). Saillie postérieure de l’écussonpeu prononcée , subrec- tangulaire et tronquée carrément à son extrémité posté- rieure (fig. 12). Forme oblongue. Corps hispide. Tous les tibias filiformes , point comprimés, arrondis et garnis de tubercules épineux et de longs poils. Cuisses filiformes ou subfiliformes, peu comprimées, tu- berculeuses et hispides. Tarses filiformes, à articles point comprimés et assez allongés ; premier article des postérieurs filiforme, très-long et à peu près égal au dernier. Ce genre , qui se distingue des Diesia et des Trigonos- celis par ses tibias antérieurs filiformes , est aussi très-dis- tinct des Lasiostola par ses tibias non comprimés, ainsi que les articles des antennes, dont les neuvième et dixième sont plus coniques. Le menton offre aussi quelque différence dans sa forme. 54 ANNALES Voici le tableau synoptique des quatre espèces qui me sont connues : Sans saillie aïguë/ saillants sur les côtés; : dans son milieu posté-| creux près les flancs rieur; flanc ou rebord des élytres moins pro- des élytres aminci en \noncé. . . . . . 1. Hispida. lame saillante près de la base, ce qui forme\ Assez rapprochés et un creux oblong très- peu saillants sur les cô- / Très-écartés et très- prononcé ; tés ; creux de chaque Tubercules des ély-! côté des élytres très- ‘tres : profond et mieux pro- nONnCe HU EN a Datrenliens Présternum Avec une saillie plus ou moins aiguë dans son milieu postérieur ;À Oblitérées, surtout point de creux oblong dans le milieu. . . . 3. Angusiata. près de la base des ul : élytres le long de leur Fortement pronon- flanc ; cées jusqu’à la suture. 4. Genei. Stries des intervalles des élytres I. Présternum sans saillie postérieure dans son milieu : ca- rène du flanc (1) des élytres relevée dans la longueur de l’arrière-poitrine, de manière à former un creux oblong, irès- prononcé. 1. Trachyderma Hispida, Larr. Pimelia Hispida, Favr., Scnôn., OLiv., elc. > 3 Q E Long. 19 à 24 mill. Larg. 9 à 10 mill. <. Nigra, chlonga, laxe hispida. Prothoracis dorso convexo, (1) Comme je l’ai dit, je nomme flanc de l’élytre, le rebord marginal plus ou moins large qui termine son côté extérieur, et je nomme carène le côté intérieur de ce flanc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 tuberculis laxioribus obconicis , lateribus majoribus. Ely- tris tuberculis acutis : seriebus dispositis, medio obliteratis, lateribus dorsi majoribus valde acutis. Presterno posticé haud producto. Qblongue, d’un noir légèrement brillant ou peu obscur. Tête ayant en dessus quelques petits tubercules très-écartés, chacun surmontés d’un poil d’un roussâtre obscur, que l’on retrouve sur les tubercules des autres parties du corps. Dessus du prothorax assez convexe, avec des tubercules ar- rondis et très-écartés; ceux des côtés plus gros que ceux du centre. Elytres avec des rangées de tubercules aigus ; ceux du centre très-petits ct ceux des rangées marginales beaucoup plus gros, très-saillants et faisant paraître les élytres comme dentées en scie; des points enfoncés , épars, entremé és avec les tubercules; des rides transverses, ordu- lées, plus marquées près des côtes marginales et oblitérées dans le milieu, sur la suture; parties latérales avec des points enfoncés, des rides transverses et une rangée de tu- bercules aigus, assez gros, et quelques-uns semblables, plus petits et peu nombreux, sur les intervalles. Carène des flancs notablement saillante dans toute la longueur de l’arrière-poitrine, médiocrement sinueuse et assez rappro- chée de l’élytre, de manière que le creux longitudinal qu’elle forme est très-étroit. Ventre couvert de petits tubercules écartés et surmontés chacun d’un poil roussâtre. Menton tronqué presque carrément antérieurement, avec une 16- gère échancrure dans son milieu. J'en possède une variété plus étroite et plus allongée. En Egypte et en Barbarie. 36 ANNALES 2. Trachyderma Latreillei. =” Long. 20 à 25 mil. Larg. 10 à 12 mill. :. Nigra, obscurior, oblongo-ovalis , hispida. Prothoracis dorso valdè gibboso, tuberculis muinoribus æqualibus. Elytris tuberculis conicis, aculis, parvis, satis approximatis, sub æ- qualibus. Presterno posticé haud producto. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente axe laquelle on l’a généralement confondue. Elle est plus grande, toujours proportionnellement plus large et moins parallèle. Dos du prothorax plus convexe. Tubercules de toutes les parties plus petits et plus serrés, tant en dessous qu’en dessus, ce qui la fait paraître plus hispide. Tubercales du dos du prothorax égaux sur loute sa surface et ceux des bords du dos des élytres à peine plus gros que ceux du centre, et beaucoup moins saillants que dans l’Aispida ; leurs points enfoncés plus rapprochés , ainsi que les tuber cules. Garène des flancs, dans la partie longeant l’arrière- poitrine, notablement plus sinueuse et formant un creux plus large. J'ai vu un très-grand nombre d'individus de l’Æispida qui m'ont toujours offert les différences que je viens de si- gealer. Du Sénégal. Un individu de la collection du Muséum de Paris y est indiqué comme d'Egypte. IT. Présternum ayant dans son milieu postérieur une saillie assez aiguë : carène des flancs des élytres peu sail- lante dans la longueur de Parrière-poitrine. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. ea Re 3. Trachyderma Angustata. Long. 20 à 25 mill. Larg. 8 : à 11 mill. Nigra, oblonga, hispida. Prothorace dorso gibboso, tuber- culis obconicis, parvis, satis approzimatis tecto. Elytris tu- berculis parvis, satis numerosis, seriatis , obconicis , apice obtusis punctisque obliteratis. Presterno postice : acutè: et valde producto ; projectura horizentali. Oblongue , d'un noir obscur et. couverie de- poils rous- sâtres assez longs, tant en dessus qu’en dessous. Dos du. prothorax irès-convexe , gibbeux et couvert de très-petits tubercules obconiques , et assez serrés. Elytres couvertes de tubercules semblables, un peu plus gros , disposés en ran- gées rapprochées , existantes sur les parties latérales comme sur le dos, et à peu près égales, excepté celles près de la. suture, dont les tubercules sont plus petits; ces tubercules coniques, mais comme émoussés à leur extrémité : des points enfoncés formant des stries entre les rangées de tu- bercules , tantôt assez sensibles et tantôt oblitérés. Ventre tuberculeux ; saillie postérieure du présternum fortement prolongée en pointe aiguë'et à la même hauteur que la face inférieure de la partie entre les hanches. D'Oran, Elle m'a été donnée par MM. Varvas et Friol. J'en ai vu un individu pris en Sicile-par M. Bassi, dans la collection de M. Gory. d ANNALES. eu Ca 4. Trachyderma Gener. Long. 22 mill. Larg. 10 mill. Nigra, oblonga, kispida. Prothorace dorso gibboso, tubercu- lis obtusis , mediocriter approximatis, precedenti majoribus. Elytris iransversim valdè rugatis, tuberculis majoribus seriebus approximalis dispositis, interjectis striato-punc- tatis. Presterno posticè mediocriter producto ; projecturu. haud horizontali. Var. À. (Emondi). Tuberculis dorsalibus majoribus, pres- ternt projectur& posticä obtusa. Elle ressemble à la précédente, et s’en distingue par les ca- ractères suivants : tubercules du dos du prothorax plus gros, plus obtus, moins rapprochés, et laissant dans le milieu une bande longitudinale étroite , lisse et légèrement enfoncée ; tubercules des élytres beaucoup plus gros, bien apparents, même près de la suture, et réunis transversalement par des rides ondulées bien sensibles ; stries des intervalles plas en- foncées et plus notablement ponctuées ; saillie postérieure du préslernum aiguë, mais beaucoup moins longue que dans la précédente et située plus haut que la face inférieure de la partie entre les hanches. Var. À. Elle se distingue par les tubercules du prothorax et des élytres plus gros et par la saillie postérieure du pré- sternum obtuse. Si ce dernier caractère étsit constant, ce serait réellement une espèce distincte; mais il serait possi- ble que cette saillie fût émoussée accidentellement. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59: Egypte. Elle m'a été donnée par M. Géné, directeur du Muséum de Turin. La Variété À. est de la collection de M. Emond d'Esclevin, et je la crois de Barbarie. Gexne VI, Prionotheca. Pimelia Ouiv. Lar. Règ. anim. nouv. édit. — Scnûx. Syn. ins. (PL 2. fig. de 13 à 16.) Menton transverse , arrondi sur les côtés, à peine an- guleux près de la base; un sinus profond, triangulaire et assez large à sa parlie antérieure , formant deux lobes, nulle- ment tronqués (fig. 14). Palpes maxillaires subfiliformes, terminés par un article légèrement sécuriforme, à peine plus gros que le précé- dent. Palpes labiaux terminés par un article légèrement sécu- riforme, à peine plus large que le pénultième, qui est beau- coup plus long que lui, très-mince à sa base et fortement renflé à son extrémité. | Mâchoires à lobe interne terminé par deux crochets cor- nés, dont l’un plus long que l’autre (fig. 15). Labre saillant , trapèziforme, transverse, rétréci à sa base et tronqué à sou extrémité. Epistome brusquement et notablement rétréci antérieu- rement en une saillie subrectangulaire (fig. 13). Yeux notablement transverses et légèrement lunulés. Antennes gréles , filiformes , à articles très-allongés. Le deuxième court, nodifourme, ceux de trois à huit subcylin- driques, un peu en wassue à leur extrémité, et diminuant ne ANNALES successivement de longueur, le troisième aussi long que les deux suivants réunis ; neuvième et dixième plus gros que les précédents, plus courts que le huitième, et en cône ren- versé; le dernier notablement plus petit que-le pénultième, ovoide, aigu et bien détaché du précédent. Prothorax subeylindrique, très-court et fortement trans- verse, un peu élargi dans son milieu et arrondi sur les cô- iés, ironqué à sa base et légèrement échancré antérieure- ment (fig. 13). Ecusson ayant en arrière, dans son milieu, une saillie en trapèze, lésèrement élargie et tronquée postérieurement (fig. 15). Elytres larges, ovales, peu convexes, anguleuses latérale- ment, à angles huinéraux peu arrondis, et à base à peu près tronquée carrément (fig. 15). Tous les Libias filiformes et arrondis, couverts de tuber- cules aigus dirigés vers le bas, et de longs poils situés sur toute leur surface et ayant la même direction que les tuber- cuies. Cuisses filiformes, peu comprimées, tüberculeuses, avec des poils couchés et beaucoup plus courts que ceux des tibias. Tarses épais, couveris de très-longs poils, plus nombreux en dessous et réunis sur les côtés en pinceaux; premier ar- ticle de tous, sensiblement triangulaire et plus court que le dernier : les quatre premiers articles des antérieurs très- courts. Ce genre se distingue du précédent, avec lequel il a beau- coup de rapports, par son menton plus profondément et plus largement échancré et formant deux lobes nullement tronqués; par ses tarses plus épais et plus ceurts, par son prothorax notablement plus transverse , par ses élytres plus lerges et plus anguleuses. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 1. Prionotheca Coronata. (PL 2. fig. 15.) Pimelia Coronata , Ouiv. Ent. IL, 59, pag. 4, PI. IL, fig. 17, —Henssr. Scuôx. Syn. Ins. I, 1. Go, pag. 156. Long. 50 à 36 mill. Larg. 17 = à 20 mill. :. Nigra, subnitidula, lato-ovalis, hispida. Prothorace dorso subtilitèr et laxè granulato. Elytris laxé granulalis, tu- berculis parvis, conicis, acutissimis laxisque seriebus sex dorsalibus dispositis; serie marginali apiceque longè spi- nosis. D’en noir légèrement brillant, largement ovale, peu con- vexe sur le dos ; subdéprimée, couverte en dessus de poils redressés, écartés el roussâtres, et en dessous de poils sem- blables couchés en arrière. Tête avec quelques très-petits tubercules peu nombreux dans la majeure partie de sa sur- face supérieure, et couverte en arrière de petites granulosi- tés très-serrées et à peine visibles à la loupe. Dos du protho- rax avec des tubercules très-petits, mais un peu plus gros que ceux de la tête et très écartés, Elytres couvertes de tu- bercules épars, un peu plus gros que ceux du prothorax, et de six rangées dorsalcs de tubercules coniques, aigus , as an- : 5 ee des oi D fois plus longs que © tennes plus Légèrement EE 5) trans- |épaisetavecune ss ; È Gone P le dixième nota- E verse ou à peine< dent extérieure plus long que |à l'extrémité : large. oo. 0 blement plus long que large... ..... 3, Parvasi. Articles des Tibias anté-| antennes entre PIEUISe ee so oo | le troisième etle neuvième Epais, à peine plus longs que lar- ges ; le dixième lé- gèrement @irans- VEISEs coooooceoe Le Pillosa. Labre , poitrine, antennes et pattes 1. Thriptera Maille. Long. 15 mill. : Lars. 6 mill. :. Nigra, oblongo-ovalis, hispida. Labro rufo. Prothorace dorso laxè luberculato. Elytris dorso planatis, punctato-striatis, interjectis subcostatis tuberculisque minutis in serie unica dispositis, lateribus transversim rugatis. Pectore pedibus- que anticis rufescentibus. Plus étroite et plus oblongue que les suivantes: labre rouge , avec le bord antérieur noirâtre; dos du prothorax avec des tubercules arrondis et très-écartés : élytres dépri- mées sur le dos, avec des stries ponctuées peu profondes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 51 mais à points bien marqués sur toute leur surface : inter- vallesrelevés , ayant chacun une rangée de petits tubercules très-aigus et un peu plus gros sur les rangées marginales; poitrine et pattes antérieures un peu rougeâtres. De la Haute-Egypte. Je la dois à mon ami, M. Arsène Maille , qui m'en a fait le sacrifice. 2, Thripiera Crinita. Pimelia Crinita, Kive, collect. Duronr. An Pimelia Crinita, HeresT? Long. 13 mill. Larg. 7 mill. Nigra , ovalis, hispida. Labro nigro. Prothorace dorso tuber- culis parvis satis densis tecto. Elytris dorso valdë planatis, transversim lateribus rugatis, tuberculis seriebusnumerosis dispositis. Tibiis anticis apice extrinsecüs haud dentatis. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la suivante, mais elle m'en paraît distincte par les caractères suivants : sinus antérieur du menton plus profond et plus large; tu- bercules du dos du prothorax et des élytres beaucoup plus petits; ces dernières plus déprimées en dessus et avec les stries des intervalles oblitérées sur le dos, surtout dans le milieu ; points des stries latérales plus écartés et moins gros ; enfin , tibias antérieurs plus longs et plus grêles et non ter- minés extérieurement par une dent. Egypte. Collection de M. Dupont , où elle figure sous le nom de Pimelia Ægypliaca, avec la synonymie de M. Klug, que j'ai adoptée sans pouvoir m'assurer si c’est bien la Pémelia Crinita de Herbst, ne possédant pas louvrage de cet auteur, 52 ANNALES 3. Thriptera Varvasi. Long. 15 à 19 mill. :. Larg. 7 à 8 mill. :. Nigra, ovalis, hispida. Labro nigro. Prothorace dorso salis dense tuberculato. Elytris dorso striato , vix planato, trans- versim rugatis tuberculisque precedentibus majoribus in seriebus numerosis dispositis. T'ibiis anticis extrinsecüs apice unideniatis leviter crassis. Antennis articulis intermediis : elongatis. Ovale, d’un noir obscur, et couverte en -dessus de poils assez rapprochés , longs , redressés et brunâtres, avec l’ex- trémité d’un roux très-pâle; ventre avec des poils noirâtres, plus courts, beaucoup plus écartés et couchés en arrière ; dos du prothorax couvert de petits tubercules assez rap- prochés, et ayant quelquefois au milieu une ligne lisse, lon- gitudinale, un peu flexueuse et figurant un sillon peu pro- fond. Elytres très-peu déprimées dans leur milieu , couvertes de rangées assez rapprochées , de tubercules assez saillants, subconiques et à peu près aussi gros dans le milieu que sur les côtés; ces rangées séparées par des stries assez enfon- cées, bien apparentes dans le milieu des élytres, et avec des points enfoncés peu distincts en $’approchant de la su- ture , mais bien prononcés et assez gros sur les côtés; des rides transverses, ondulées, assez marquées; ventre cou- vert de petits tubercules très-écartés; tibias antérieurs courts, un peu épais et ayant en dehors, à leur extrémité, une dent triangulaire assez prononcée, ce qui distingue gette espèce des précédentes, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 Barbarie ( Oran et Tripoli). Elle m’a été donnée par M. Varvas , et depuis par M. Barthélemy, chez lequel j'en ai vu plusieurs absolument semblables. L’individu apparte- nant à la collection du Muséum de Paris est plus petit, mais ne présente aucune autre différence. Cette espèce figure aussi dans la collection du Muséum de Turin. 4. Thriptera V'illosa. Brachyscelis W illosa, Des. Collect. Pimelia Villosa, Léaca. GÉNÉ, inlitt. Long. 16 mill. Larg. o mill. Wigra, ovalis, hispida. Labro nigro. Prothorace dorso satis dense tuberculato. Elytris dorso striato vix planato, tuber- culis satismagnis seriebusnumerosis dispositis. Tibiis cras- sioribus ; anticis apice extrinsecus unidentatis. Antennis crassis, articulis intermediis brevioribus. Elle ressemble beaucoup à la Varvasi, mais elle s’en distingue par les caractères suivants : Tubercules formant les rangées des élytres plus petits, plus nombreux et point réunis par des rides transverses; stries séparant ces tuber- cules moins profondes ; tibias plus épais; antennes à arti- cles compris entre le troisième et le dixième, notablement plus épais et à peine plus longs que larges , le dixième légè- rement transverse. Barbarie. Je l’ai reçue de M. Géné, directeur du Muséum de Turin, comme étant la Pimelia V'illosa, Léacu. Gollec- 54 ANNALES tion de M. Dupont, sous le nom de Pimelia Villosa, De- JEAN. Genre IX. Pachyscelis (1). Pimelia , LaTr. (PL 5. fig. de 10 à 15.) Menton subrectangulaire et échancré antérieurement d’une manière assez notable.et à lobes pas sensiblement tronqués , dans presque tous (2); quelquefois cet organe se rétrécit en s’arrondissant sur les côtés antérieurement, et est légèrement échancré ( fig. 11 et 12). Palpes maxillaires terminés par un article à peine plus gros que le pénultième et obconique ( fig. 10). Labre transverse , rectangulaire, pas sensiblement rétréci à sa base. Tête rétrécie antérieurement en trapèze; épistome n’of- frant aucun étranglement brusque, et légèrement échancré en arc antérieurement. Veux très-étroits , notablement transverses et arqués. Antennés eourtes , épaisses ; premier article court et très- épaissi en massue; le deuxième très-court, subnoduleux ; le troisième conique, allongé, sensiblement plus long que les deux suivants réunis : ceux de quatre à huit très-courts, . (1) Le nom de Brachyscelis que javais donné à ce genre étant déjà em- ployé par M. Germar, j'ai dû l’abandonner. (2) Celui de Pindividu de la Crinita que j'ai sous les yeux et celui de l'Ordinata sont tronqués à peu près comme dans le genre précédent ; mais il pourrait sé faire qué ce fût accidentellement, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 à peine plus longs que larges et subovalaires où monilifor- Mes ; neuvième court, subcarré ou transverse; le dixième toujours transverse, et le dernier très-pelit, engagé dans le précédent (fig. 1). Prothorax subcylindrique, plus ou moins transverse, à tergum un peu rétréci postérieurement et penché vers le bas sur les côtés. Saillie postérieure de l’écusson peu apparente, étant si- tuée dans l’étranglement de la base des élytres ; elle est en * trapèze, élargie postérieurement. Corps épais. Elytres subparallèles , à angles huméraux assez marqués. dambes épaisses : tibias antérieurs amincis plus ou moins au côté extérieur et sensiblement triangulaires (fig. 14); les quatre postérieurs épais , arrondis ou comprimés paral- lèlement sur les côtés. Tarses filiformes, plus épais que dans le genre précédent, mais à peu près semblables. Ce genre diffère principalement du précédent par ses ti- bias antérieurs triangulaires et par les antennes plus épais- ses (1). (1) Ces insectes paraissent vivre dans de la terre assez forte ; car j'en ai trouvé plusieurs individus qui en étaient tout couverts, Lfenbton 56 ANNALES Voici l'analyse des dix espèces qui me sont connues. Subrec- tan guai- re échan- cré ou tronqué antérieu- rement; = Tuber- cules des élytres D Rétréci et arron- di anté- rieure- ment. Re Côtés du tergum ou dos du pro- thorax Nombreux et serrés et ne formant, sur le dos , que deux rangées distinctes. ......... 1. Depressa Gros ; jose 9e Longitudinaux et fortement 162 Disposés| déprimés dans la partie anté- tous enran- | rieure.... ...se.vecooc.eccc. 3° Ordinatæ fus gées écar- ae Les tées. Arrondis, plus petits et peu Joe Ils sont déprimés, même antérieure- MAENT- Lee ee seseece see eee OC IAUATINe Dentelés Relevés Plus serrés et au côté ex- brillants. ..... 4. Granulosa. x térieur; les Petits ;| postérieurs d ee Plus écartés et bi LOIR pas sensi- ) 65 6 Y® non brillants... 5. Tenebrosa, IS PAGES, blement . ua comprimés; | Déprimés; tubercules des ély- à Tibias - | Tubercules| tres plus gros, plus écartés, d0- anté- du dos du| niques et distinctement entre- rieurs prothorax \mêlés de points enfoncés. .... 6. Crinita. Non dentelés au côté extérieur; les pos- térieurs légèrement comprimés. .......... 7 Hirtella. Sinué sur les côtés et brusquement redressé en ar- rière, à angle droit sur sa base; prothorax ‘à peine transverse ; tubercules des élytres plus gros. ......... 8. Quadricollis. Non déprimés ; ceux des ély- tres très-petits; ces dernières couvertes de poils très-serrés, Arrondi ou tombant \ d’un jaune terreux.........,. 9. obliquement sur sa base et notablement transverse ; Tubercules de la tête et du prothorax Obscura. Déprimés ; ceux des élytres moins petits que dans la précé- dente; ces dernières couvertes de poils jaunâtres squamifor- MES, PEU SETTÉSe e coosvoooseo 10. Porphyrets PREMIÈRE DIVISION. (Pachyscelis vraies.) Menton subrectangulaire, nullement rétréci antérieure- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 ment depuis la base ; ordinairement avec un sinus très-no- table à la partie antérieure, rarement tronqué en avent, avec un petit sinus; antennes à articles, entre le troisième et le dixième, généralement plus allongés que dans la deuxième Division, rarement moniliformes (fig. 11). 1. Pachyscelis Depressa. Long. 9 mill. Larg. 11 mill. Nigra, glabra, oblonga, subparallela. Capite granulato : prothorace dorso tuberculato. Elytris dorsovaldè depressis, tuberculis magnis approximatis minutissimisque sparsis interpriores positis. Tibiis anticis angustis extrinsecus cre- nulatis. Glabre , noire, oblongue, sabparallèle et fortement dé- primée sur le dos des élytres; tête couverte en dessus de petits tubercules peu rapprochés, se changeant antérieure- ment en points enfoncés assez gros ; dos du prothorax cou- vert de tubercules assez serrés, déprimés, peu saillants et notablement plus grands que ceux de la tête, mais beau- coup plus petits que ceux des élytres, lesquels sont rappro- chés, gros antérieurement, moyens postérieurement, et en- tremélés de très-petits, plus écartés; quelques-uns des pre- miers formant sur chaque élytre quatre rangées peu dis- tinctes, surtout la marginale; arrière-poitrine et abdomen couverts de petits tubercules très-saillants et assez nom- breux; ceux de la poitrine du prothorax plus petits et plus oblitérés, Pattes tuberculeuses : tibias antérieurs étroits; les 58 ANNALES quatre autres arrondis et peu épais; les postérieurs un peu courbés en dedans à leur extrémité. Rapportiée par Olivier, d’Amadan, en Perse. Collection du Muséum de Paris. LL 2. Paçhyscelis Ordinata. Long. 17 mill. Larg. 9 mill. <. Nigra, oblonga, subparallela. Capite granulato. Prothorace dorso tuberculato. Elytris dorso leviter depressis, tuber- culis antè maximis oblongis valdèque depressis postice mediocribus laxis serichus dispositis minutisque inter priores positis. Tibiis anticis angustis extrinsecüs crenu- latis. Glabre, et de la même forme que la précédente, mais moins déprimée sur le dos des élytres. Tête à peu près comme dans cette espèce ; dos du prothorax couvert de tu- bercules assez gros , saillants et rapprochés ; élytres aves des tubercules très-sros antérieurement, beaucoup plus petits postérieurement et sur les côtés, écartés et disposés en ran- gées longitudinales , et entremélées de très-petits tubercules. Les deux rangées dorsales, occupant la place des côtes , ne se distinguent nullement, et la latérale et la marginale sont peu apparentes; celte dernière est formée de tubercules assez petits, comparés aux autres, et rapprochés. Ventreet pattes à peu près comme dans la Depressa, Donnée au Muséum de Paris par Olivier, et probable- ment rapportée par lui du même pays que la précédente, ce que jé ne puis assurer, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 3. Pachyscelis Clavaria. Pimelia Clavaia ; Fazer, Gonv, Collect. Long, 10 mill. Larg. 11 mill. Nigra, oblonga, subparallela. Capite granulato. Prothorace dorso tuberculato. Elytris dorso depressis , tuberculis ma- gnis, distantibus , orbicularibus, prominentibus et in se- riebus regulariler dispositis, postice minoribus ; granulis minutis sparsis interpositis. Tibiis antieis angustis extrin- secus denticulatis apiceque dente obtuso productis. Elle ressemble un peu à la Depressa par sa forme et par sa taille. Tubercules du dos du prothorax beaucoup plus saillants que dans les deux précédentes, serrés et très-ap- parents , même à l'œil nu; élytres moins déprimées sur le dos que dans la première espèce, et avec de gros tuber- cules arrondis, écartés, très-saillants et peu déprimés, dis- , posés tous en rangées distantes, et diminuant de grosseur vers la partie postérieure. Des granulosités très-petites, in- terposées entre ces tubercules. Tibias antérieurs en trian- gle allongé et étroit, avec des dentelures formées par des tubercules aigus, au côté extérieur prolongé à son extré- mité en dent étroite et obtuse; le reste à peu près comme dans le Depressa. De Perse. Collection de M. Gory, sous le nom que je lui ai conservé. ES ANNALES 4. Pachyscelis Granulosa. Pimelia Granulosa, LaTr. Long. 17 à 20 mill. Larg. 9 + à 10 mill. <. Nigra, oblonga, subparallela, hispida , supra tuberculis satis densis prominenttbusque tecta. Elytris tuberculis parüm majoribus apiceque nitidulis. Tibiis anticis extrinsecus denticulatis. Noire, oblongue , subparallèle, couverte de poils noirä- tres , un peu couchés en arrière, et médiocrement longs. Tête et prothorax ayant en dessus des tubercules assez ser- rés, petits, cependant bien marqués, et saillants; élytres couvertes de tubercules un peu plus gros que ceux du pro- thorax, assez rapprochés et brillants au sommet. Des rides transverses ondulées, peu marquées , et des points enfoncés entremêlés avec les tubercules, mais peu apparents. Ventre avec de petits tubercules assez éloignés les uns des autres, plus petits que sur le dos et entremélés de très-fines rugo- sités. Tibias antérieurs ayant des dentelures nombreuses au côté extérieur; les quatre postérieurs couverts de tuber- cules épineux. De la Grèce. 5. Pachyscelis Tenebrosa. Long. 18 mill. =. Larg. 9 mill. : Nigra, hispida, oblonga-subparallela , precedenti parüum an- . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 gustior. Tuberculis minoribus, prominentibus, subæquali- bus totisque obscuris. Tibiis anticis extrinsecüs denticulatis. Elle ressemble beaucoup à la précedente et n’en est peut- être qu’une variété; je l’en crois cependant distincte à en juger par le seul individu que je possède. Plus étroite que la Granulosa ; tubercules du dos plus petits que dans cette espèce; ceux des élytres pas sensiblement plus gros que ceux du prothorax'et point brillants à leur sommet; rides transverses encore moins prononcées; prothorax un peu moins transverse. De l'ile de Millo. Elle m’a été envoyée par M. Mittre. 6. Pachyscelis Crinita. Pimelia Crinita, Dur. Collect. — Gorx, Collect. Lo ng. 16 mill. =. Larg. 10 mill. :. Nigra, brevis, subparallela, hispida. Capite supra tuberculato. Prothorace dorso tuberculis depressis approæimatis. Elytris dense tuberculatis ; tuberculis obconicis punctisque interjec- tis. Tibiis anticis extfinsecùs denticulatis. Proportionnellement plus large que les deux précédentes ; noire, subparallèle, avec des poils noirâtres redressés et plus écartés que dans ces deux espèces; tête couverte en dessus de tubercules médiocrement rapprochés et oblitérés à la partie antérieure; épistome un peu plus échancré que dans les autres espèces; dos du prothorax avec des tuber- 62 ANNALES cules un peu plus rapprochés que sur la tête et déprimés ; élytres couvertes de tubercules moins serrés que dans les deux précédentes, relevés, coniques., penchés en arrière, et entremélés de points enfoncés bien distinets et de quel- ques rides , peu prononcées, sur les côtés. Ventre avec des tubercules un peu plus gros et plus rapprochés que dans les précédentes ; tibias antérieurs denticulés au côté exté- rieur; les quatre postérieurs garnis de tubercules épineux ; antennes à articles , depuis le quatrième, plus courts et mo- niliformes. Menton tronqué, avec un sinus très-étroit et peu profond (1). De Barbarie. Collections de MM. Dupont et Gory, où elle figurait sous le même nom que j’ai adopté. 7. Pachyscelis Hiriella. Pimelia Hiritella, Lave. Long. 18 mill. :. Larg. 10 mill. =. Nigra, oblonga, subparallela, lateribus viz hispida (2), dorso dense tuberculata , tuberculis obtusis , æqualibus prominentibusque. Tibiis anticis extrinsecüs integris ; pos- ticis leviter compressis. Noire, oblongue, subparallèle , à poils rares et rejetés (x) J’ignore si ce caractère est constant ou accidentel, je n’ai vu que deux individus de cette espèce. Le sinus paraît plus profond qu'il n’est à £ause d’une impression triangulaire qui semble le prolonger. (2) Les deux individus que j’ai sous les yeux ont peut-être perdu les poils qui les recomvraient, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 sur les côtés, du moins dans les individus que j’ai sous les yeux. Das avec des tubercules arrondis, saillants, à peu près égaux et assez rapprochés. Elytresavecdes rides trans- verses , ondulées et assez distinctes , même sur le milieu du dos; quelques points enfoncés , entremélés avec les tuber- cules , et assez marqués. Ventre à peu près comme dans la Granulosa. Tibias antérieurs moins larges et sans dents au côté extérieur ; les postérieurs légèrement comprimés, avec des tubercules déprimés, nullement épineux. Orient. Collection de M. Dupont, et donnée par M. le professeur Géné. DEUXIÈME DIVISION. (Phy matiotris.) Menton rétréci , en s’arrondissant , depuis la base jusqu’à la partie antérieure , dont le sinus est large et peu profond (fig. 13). Antennes à articles, à partir du quatrième, courts et moniliformes dans tous. 8. Pachyscelis Quadricollis. Brachyscelis Quadricollis, Des., in litt, Pimelia Quadricollis, Bruzz£, Voy. scient. en Morée, Insect. Coléop. , pag. 193. Long, 15 2 à 19. mill. Larg. 8 ? à 9 mill. <. Var. A. (Long. 17 mill. :. Larg. 8 mill.) Nigra, brevis, poslice vix dilalata, supra dense tuberculata, 64 __ ANNALES Prothorace vix transverso, dorso lateribus sinuato, angulis posticis rectis. Elytrorum tuberculis majoribus. Tibiis pos- ticis compressis, suprà intusque curvis. Var. À. Pach. Parallela. Angustior, oblonga , subparal- lela. Tuberculis dorsalibusparüm minoribus. Noire, courte, un peu élargie vers la partie postérieure. Tête couverte en dessus de tubercüles bien marqués et très- serrés; labre légèrement échancré antérieurement. Dos du prothorax couvert de tubercules serrés et un peu plusgros que ceux de la tête; côtés latéraux sinués et redressés à peu près à angle droit sur la base; côté antérieur assez sen- siblement échancré; base légèrement sinueuse. Elyires si- nueuses à leur base, couvertes, comme la tête et le pro- thorax , de tubercules serrés, mais un peu plus gros et sur- montés chacun d’un poil court, situé en arrière, et totale- ment couché. Ces tubercules sont comme rangés en lignes ondulées , transversales, et quelques-uns forment des ran- wées longitudinales, mais presque insensibles à la loupe. Ventre couvert de petits poils couchéset serrés et de petits tubercules écartés. Tous les tibias comprimés, les posté- rieurs courbés à la partie supérieure , et latéralement en dedans. La Var. À, qui est peut-être une espèce distincte, est plus étroite et plus parallèle. Elytres et prothorax moins sinueux à leur base; tubercules du dos plus petits, surtout ceux des élytres; côtés du dos du prothorax tombant un peu plus obliquement sur la base; tibias postérieurs aussi courbes en dessus, mais plus droits au côté interne. Dela Morée, d’où elle m’a été rapportée par M. Widmann. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLEOGIQUE. 65 9. Pachyscelis Obscura. Long. 16 mill. Larg. 9 mill. =. Nigra, brevis, subovalis, supra tuberculis subæqualibus dense, tecta. Prothorace valdè transverso. Elytris pilis curtis , luteolis, supinisque vestitis. Tibiis posticis obconicis, rectis. Elle ressemble à la précédente; mais elle en diffère par des caractères assez prononcés. Un peu plus régulièrement ovale, et proportionnellement plus large. Tête couverte de tubercules un peu moins serrés. rte plus court, plus transverse et à côtés nullement redressés près de la base, mais tombant obliquement sur elle depuis‘le milieu de la longueur. Elytres à tubercules notablement plus petits, même que dans la Variété À de la précédente, et couvertes de petits poils totalement couchés en arrière et très-serrés, qui lui donnent une couleur jaunâtre terreuse; ces poils se retrouvent sur la tête et le prothorax, mais en plus petit nombre , parce que les tubercules y sont plus serrés. Tibias postérieurs obconiques , pas sensiblement comprimés et à peu près droits. De la Morée. Je n’en possède qu’un individu, que je dois à l’obligeance de M. Widmann. 10. Pachyscelis Porphyrea. Pimelia Porphyrea, Dur. Collect. Long. 19 mill. Larg. 11 mill. Nigra, lata, subovalis. Capite prothoraceque valdé transverso y. 2 hs 66 ANNALES suprà luberculis eompressis, satis magnis, lectis. Elÿtris tuberculis minoribus densè vestitis, interjectis pilis parvis parüm densis squamiformibus. Tibus posticis compressis, supr& Curvis. Cette espèce a, de même que la précédente, quelque rap- port avec la Quadricollis, mais elle est plus grande et pro- portionnellement un peu plus large; tubercules du dessus de la tête comprimés, oblitérés et changés, pour la plupart, en points enfoncés à la partie antérieure. Prothorax plus notablement transverse, arrondi sur les côtés, et couvert en dessus de tubercules comprimés comme ceux de la tête, de leur grosseur et plus gros les uns et les-autres que ceux des élytres; ces derniers un peu plus petits que dans la Quadri- collis et entremêlés de petits poils couchés, squamiformes et peu serrés; poils placés sur les tubercules, d’un roux as- sez brillant. Tibias postérieurs comprimés , un peu minces ; arqués en dessus et nullement au côté intérieur. De la Grèce. Collection de M. Dupont. Genre X. Pterolasta. (PL. 3. fig. de 16 à 19.) Menton transverse, subrectangulaire et à peine échancré antérieurement (fig. 16). Palpes subfiliformes, grossissant légèrement vers l’extré- mité, et terminés par un article sécuriforme - allongé (ig+ 16). Labre court, notablement transverse , tronqué antérieu- rement avec les angles arrondis, une ligne élevée trans- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 6; verse près du bord antérieur; la partie antérieure cornée (fig. 17). Tête et yeux comme dans les deux genres précédents. Mandibales ayant en dessus un sillon profond et une crête saillante (fig. 17). Antennes filiformes; deuxième article subcylindrique , un peu plus long que dans les Pachyscelis ; le troisième légèrement obconique et plus long que les deux suivants réunis; du quatrième au neuvième coniques et à peu près égaux en longueur ; le neuvième un peu plus large que les autres ; le dixième très-court, subcylindrique ét transverse ; le dernier très-petil et engagé dans le précédent (fig. 18 et 19). Prothorax transverse, subcylindrique , à tergum réfléchi vers le bas, sur les côtés, et rétréci vers sa base. Saillie postérieure de l’écusson courte et élargie posté- rieurement d’une manière brusque, ce qui la fait paraître étroite et transverse, Elytres parallèles ou peu rétrécies vers leur base et couvertes d’un duvet court et serré; angles huméraux sail- lants. Tibias antérieurs étroits, mais sensiblement triangulaires et amincis au côté extérieur; les quatre postérieurs allongés, minces et subtrigones, avec les angles peu marqués, surtout aux deux derniers ; les quatre garnis de petits piquanits. Cuisses minces et filiformes. Tarses filiformes, à peu près comme dans le genre T'hrip- tera. Ce genre se rapproche beaucoup du précédent et ne s’en distingue que par les mandibules sillonnées et relevées en créle en dessus; par les cuisses et les tibias plus grêles, 8 par les quatre tibias postérieurs subtrigones, par les articles 68 ANNALES des antennes obconiques et non subovalaires ou monili- formes, et par le labre moins saillant et plus transverse. Je n’en connais que deux espèces. 1. Péerolasia Squalida , Des. Collect. Long. 14 à 14 mill. :. Larg. 8 mil. Nigra, oblonga, hirta et densè griseo-pubescens. Prothorace dorso granulato, longitrorsum lineis quatuor obscuris. Ely- tris parallelis, singula costis quatuor tenuibus acute tubercu- latis, primd bast furcatä aut bifurcatd; interjectis , tuberculis conicis, sparsis. Tibiis anticis extrinsecus rectis. Noire, mais paraissant grisätre par le duvet épais qui la recouvre , tant en dessus qu’en dessous; couverte en dessüs de tubercules presque entièrement cachés par le duvet, sur la tête; plus rapprochés et plus apparents sur le protherax ; plus gros, plus écartés et coniques sur les élytres. Chacun de ces tubercules surmonté d’un poil court redressé et d’un roux clair, ce qui fait paraître le dos de cette couleur en le regardant un peu obliquement. Dos du prothorax avec qua- tre bandes brunes assez larges et longitudinales. Elytres subparallèles, à peine légèrement ventrues dans le milieu et pas sensiblement rétrécies à la base. Chacune d’elles avec quatre côtes peu saillantes et surmontées de tubercales co- niques rapprochés. La première rangée de ces tubercules se confond, près de la base, avec d’autres tubercules sembla- blables et paraît en ce point double ou triple. Tubercules des intervalles comme situés sur des lignes transversales on- dulées. Partie embrassante de chaque élytre couverte de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 points enfoncés assez gros et bien apparenis. Le duvet de cette partie et celui du ventre d’un gris plus blanchätre et comme farineux, Sur’ ce dernier on aperçoit de très-petits points noirâtres. Tibias antérieurs droits au côté extérieur et non dilatés brusquement en dent triangulaire à leur ex- trémité. Du Sénégal. 2. Pterolasia Distincta. Long. 12 mill. Larg. 7 mill. Nigra, postice dilatata, densè fusco-pubescens. Prothorace dorso granulis parüm distinctis. Elytris bast angustatis singula costis quatuor tenuibus acute tuberculatis , prima basi bifurcatä; interjectis tuberculis pube suboccultatis. T'ibiis anticis apice extrinsecus abrupte dente dilatato. Bien voisine de la précédente avec laquelle elle a peut- être été confondue. Plus petite, plus étroite antérieurement el élargie à la partie postérieure. Duvet dont elle est cou- verte plus obscur et plus brunâtre , même en dessous; ce qui fait que les poils placés sur les tubercules tranchent moins avec le fond. Tubercules des quatre côtes des élytres plus petits et ceux des intervalles également plus petits et presqueentièrement cachés par le duvet ; légèrement appa- rents sur le premier intervalle et disposés sur une seule ran- gée, mais peu distincte sur les autres. Tibias antérieurs brusquement dilatés en dehors à leur extrémité, en une dent triangulaire très-forte. Sénégal. Collection du Muséum de Paris. J'en ai vu un se- 70 ANNALES cond individu dans celle de M. Gory, en tout semblable, mais un peu plus grand. Genre XI. Polpogenia. Pterolasia, Des. in litt. (PL. 4. fig. de 1 à 5.) Menton très-large, notablement transverse, remplissant presque en entier Féchanerure progéniale, subanguleux sur les côtés près de la base fortement sinuée , se rétrécissant ensuite légèrement vers la partie antérieure qui est très- échancrée. Pédoncule presque nul et fortement échanceré par la base du menton (fig. 1). Lobe interne des mâchoires à crochet corné caché par des cils épineux et peu apparents (1) (fig. 2). Palpes, tête et yeux comme dans le genre précédent (fig. 2, 5et 4). : Labre très-saillant, subrectangulaire, transverse et échan- cré légèrement à la partie antérieure (fig. 4). Antennes filiformes: deuxième articie court, subnodu- leux; le troisième subcylindrique, aussi long que les deux suivants réunis; ceux de quatre à huit coniques, presque égaux en longueur; le neuvième conique, plus large et an peu plus long que le précédent; le dixième notablement conique et un peu plus court que le neuvième; le dernier très-petit, presque entièrement renfermé dans le précédent, et semblant ne former avec lui qu’un seul article oyalaire (Ag. 5). (1) On ne le distingue qu'avec une forte lentille. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 Prothorax très-court, cylindrique , notablement trans- verse, à tergum arrondi et penché vers le bas sur les cû- tés , légèrement sinueux et un peu avancé dans son milieu antérieurement. Elvyires subparallèles, pas sensiblement rétrécies à leur base ; angles huméraux saillants. Tibias antérieurs étroits, filiformes, presque cylindriques et dilatés extérieurement et à leur extrémité en une dent triangulaire ; les quatre postérieurs grêles, subfiliformes , anguleux et trigones. ; s Tarses filiformes , à premier article notablement plus court que le dernier , même aux postérieurs. Ce genre a bien des rapports avec le précédent, mais il s’en distingue , ainsi que de tous les genres de cette Tribu, par la grandeur de son menton et la forme de son pédon- cule. Il diffère encore du précédent par la forme du dixième article des antennes, par les tibias antérieurs encore moins triangulaires et pas sensiblement amincis au côté extérieur, et par les quatre postérieurs anguleux. Ce genre se rappro- che des Pimelia, mais il s’en distingue par son menton et ses Libias antérieurs, Je n’en connais qu’une seule espèce. 1. Polpogenia Asidioides. Pterolasia Asidioides, Des. in litt, Long. 14 à 15 mill. Larg. 9 à 9 mill. :. Fusca, brevis, subparallela, medio dorsi pube rufescenti, lu- teribus subtusque pube grisea, tecta, dorso granulato. Ely- 72 ANNALES tris costis tribus, duabus primartis reliculatione irregulari et costiformu junctis. D'un brun foncé, courte, subparallèle et revêtue, sur le milieu du dos, d’un duvet rougeâtre assez lâche, et sur les côtés et en dessous, d’un duvet grisâtre plus court, plus serré et entremélé de quelques poils roux très-courts, situés sur les tubercules dont elle est couverte. Ces tubercules sont peu rapprochés et un peu plus gros en dessus qu’en dessous, surtout sur les élytres. Ces dernières ont chacune trois côtes granuleuses : la première, voisine de la suture , atteint presque l'extrémité ; la deuxième se rapproche de la marginale , se réunit à elle un peu au-dessous de l’angle huméral, et se joint à la première près de l’extrémité pos- térieure ; les deux premières côtes réunies entre elles par une réticulation irrégulière, saillante et granuleuse. Pattes et antennes à peu près de la couleur du corps, mais les tibias et les iarses d’un rougeâtre un peu plus clair. Du Sénégal. Genre XIT. Podhomala. « Pimelia, Fiscn. Des. in litt. (PL. 4. fig. 6 et7.) Menton transverse, fortement anguleux latéralement, ayant antérieurement un sinus dans son milieu. Pédoncule court, fortement échancré en arc et formant comme deux dents triangulaires, une de chaque côté de la base du men- ton (1) (fig. 6). (1) Dans Pindividu de la coltection de M. Dupont, cette partie de la lèvre inférieure a éprouvé un avortement remarquable; elle est très-petite, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 Palpes subfliformes, terminés par un article sécuri- forme-allongé, à peine plus épais que le précédent. Labre saillant, notablement transverse , rectangulaire ‘et tronqué antérieurement, | Partie supérieure de la tête rétrécie Len ement en trapèze. Epistome légèrement échancré. Yeux assez grands, peu saillants, notablement transverses et légèrement lunulés. » | Antennes filiformes : deuxième article court , subcylin- drique ; le troisième de même forme que le second, plus long que les deux suivants réunis; ceux de quatre à huit, en cône allongé et allant en diminuant insensiblement de longueur ; neuvième court, large, subturbiné; le dixième cratériforme, enveloppant la base du dernier qui est notable. ment plus petit que lui, subcylindrique à sa base et conique à son extrémité. Les deux ne paraissant en faire qu’un seul ovalaire. Prothorax cylindrique, très-court et notablement trans- verse. Saillie postérieure de l’écusson brusquement élargie pos- térieurement en lozange fortement transverse. Elytres subovales; leurs angles huméraux arrondis ; corps avec un étranglement notable à la base des élytres. Pattes gréles. Tibias antérieurs légèrement triangulaires et amincis au côté extérieur; les quatre postérieurs subfili- formes, à peine épaissis à leur extrémité, arrondis sur le dos et canaliculés en dessous, mais non anguleux. en trapéze renversé, légérement arrondie en arc antérieurement. L’ex- ception que j'ai faite pour cet insecte, dans l’énoncé de la première Divi- sion des Collaptérides, est donc accidentelle, Le menton de l'individu de M. Gory est semblable à celui de l'individu qui m'a été envoyé par M. De- jean, 74 ANNALES 7 Tarses filiformes : les articles (le dernier excepté) des quatre postérieurs, fortement comprimés et ciliés d’assez longs poils dans le haut et dans le bas; leur dernier article simplement comprimé à sa base. Par ses quatre tibias postérieurs arrondis et filiformes et ses larses comprimés ,. ce genre se rapproche de celui de. Trigonoscelis, mais il s’en élire par ses tibias antérieurs plus grêles; par son menton anculeus sur les côtés; par le dernier article des antennes Slés engagé dans le pénul- tième; par son prothorax plus court, Hi transverse et plus cylindrique; enfin par les angles huméraux des élytres plus arrondis. Par la forme de son menton il se rapproche du genre Pimelia, dont il se distingue par ses tibias anté- rieurs plus grêles; par les quatre postérieurs filiformes et arrondis, et non anguleux. II diffère du genre précédent par son menton anguleux sur les côtés, moins large et laissant ua intervalle notable entre ses bords latéraux et ceux de l’é- chancrure progéniale. Je n’en connais qu’une seule espèce, que l’on pourrait peut-être bien réunir au genre suivant. Podhomala Suturalis. Pimelia Suturalis, Fiscu. Der. in litt. Long. 14 à 15 mill. Larg. 7 à 8 mill. Ovalis, nigra, nitidula, supra glabra, subtus pube grisea ves- tila. Capite vagè punctato. Prothorace dorso tenuissime et laxè granulato. Elytris laxè tuberculatis punctalisque ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 costis tribus : primä subobliteratä, secundä, antè tubercu- latä, postice marginalique serratis. Ovale, d’un noir assez brillant et glabre en dessus, cou- verte d'un duvet fin et cendré en dessous. Labre rougeâtre. Tête déprimée antérieurement , au-dessus de l’épistome et couverte de points enfoncés, écartés. Dos du prothorax avec des tubercules très-petits et épars. Elytres avec des rides transverses, ondulées , légèrement marquées, et des points enfoncés, confondus avec ces rides. Ghaque élytre ayant trois côtes élevées : la première peu marquée et obli- térée postérieurement; la seconde granuleuse dans sa moi- tié antérieure, et dentée en scje dans l’autre moitié; la troi- sième où la marginale en scie dans toute sa longueur. Pre- mier intervalle avec des tubercules et des points oblitérés ; le second couvert de tubercules bien marqués , générale- ment peu serrés, mais plus gros et plus rapprochés dans les deux tiers de la longueur. Tubercules du troisième inter- valle petits, épars et distincts. Ventre avec des granulosités très-fines, mélées avec le duvet qui le recouvre. Cuisses couvertes de tubercules arrondis et serrés. Tibias hispides, et garnis de piquants plus sensibles aux quatre postérieurs ; les antérieurs finement dentelés au côté extérieur. De la Russie méridionale. Cette espèce m’a été commu- niquée par M. Dupont et'envoyée depuis par M. Dejean. J'en ai vu un troisième individu dans la collection de M. Go- ry en tout semblable à celui que je possède. ANNALES NI (ep) Genre XIII. Pimelia, Far. Oziv. Lara. Scuôn. etc. etc. (PI. 4 fig. de 8 à 16.) Menton transverse, élargi et anguleux latéralement près de la base, rétréci ensuite légèrement vers son extrémité ; ayant dans son milieu un sinus ordinairement profond. Il laisse un intervalle notable entre ses côtés et ceux de l’é- chancrure progéniale. Pédoncule sensiblement échancré en arc (fig. 8). Palpes maxillaires grossissant légèrement vers leur extré- mité ou subfiliformes ; dernier bcle plus court ou à peine égal au pénultième (fig. 9) Labre saillant, légèrement rétréci à sa base, tronqué ou peu échancré antérieurement. Tête le plus souvent rétrécie insensiblement en trapèze à sa partie antérieure. Quelquefois cependant l’épistome a un rétrécissement brusque , subrectangulaire ou trapézi- forme et peu avancé. Yeux transverses et latéraux, légèrement lunulés anté- rieurement. Antennes à deuxième article court, subnoduleux, le troi- sième très-grand, plus long que les deux suivants réunis; le dernier notablement plus petit que le pénultième, emboîté par ce dernier et formant avec lui comme un seul article ovalaire , court ou plus ou moins allongé. Articles entre le troisième et le dernier variables, tantôt coniques et nota- blement plus longs que larges, tantôt courts, épais, soit moniliformes, soit à peine plus longs que larges (fig. 12 et 12). DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 Prothorax transverse, subcylindrique ou rétréci posté- rieurement ; bords latéraux du tergum courbés vers le bas; il est peu échancré antérieurement et légèrement sinué ou tronqué à sa base. Corps le plus souvent comme interrompu par un étran- glement notable, à la jonction du prothorax du troncon ou arrière-corps , formé par l’arrondissement des angles hu- méraux et des angles postérieurs du prothorax. Dans quel- ques-uns les angles huméraux sont saillants, le prothorax s'appuie exactement contre les élytres et le corps n’a point d’étranglement dans cette partie ou n’en a qu’un peu no- table. Saillie postérieure de l’écusson mince à la base et s’élar- gissant ensuite en lozange transversal. Tibias antérieurs triangulaires comprimés et plus ou moins tranchants au côté extérieur qui se termine par une dent le plus souvent dilatée brusquement ; les quatre pos- térieurs notablement anguleux, déprimés ou canaliculés sur le dos , et se rétrécissant au côté interne , de manière à être trigones, mais avec l’angle intérieur tronqué ou ca- naliculé, ce qui le rend en réalité tétragone ; ils sont le plus souvent assez sensiblement dilatés de leur base à leur extrémité, surtout les intermédiaires (fig. 13). Tarses antérieurs filiformes, à quatre premiers articles très-courts; les quatre tarses postérieurs tantôt à premiers articles comprimés verlicalement, soit ciliés de longs poils dans le haut et dans le bas , soit garnis de cils rudes ou de poils couchés , épais et peu allongés, et tantôt avec les ar- ticles peu ou point comprimés et trigones (fig. 13 et 14). Ce genre , ainsi réduit, se distingue de presque tous les précédents par les quatre tibias postérieurs anguleux. Il diffère du genre Pterolasia par ses tibias postérieurs et par son menton anguleux sur les côtés. Il se distingue du genre -8 ANNALES Polpogenia par son menton moins large et par ses tibias antérieurs. Voici l’analyse des espèces de ce genre : PREMIÈRE DIVISION (1). Les trois ou quatre premiers articles des quatre tarses postérieurs comprimés verticalement; le premier plus ou moins gibbeux en dessus près de son insertion (PI. 4, fig. 13 et 14). PREMIÈRE SUBDIVISION. Les quatre tarses postérieurs garnis de très-longs cils op- posés en dessus et en dessous ; dans tous le neuvième artiele des antennes est en cône allongé et les tibias antérieurs médiocrement épais, en triangle allongé (fig. 13). (1) J'avais d’abord formé de cette Division un genre sous le nom d’Ho- malopus , maïs jy ai renoncé par les motifs exposés à la fin du tableau sy- noptique. Elytron ayant DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 fEn'oxalecourtet/lare TE n] Des ranz de tubercu | coñiques gr ou moyens , \ écartés ou me- diocrement rapprochés ; Corps Plus petits et très-écartés; élytres presque | lisses, ou avee des tubercules oblitérés , dans | leur partie antérieure entre la suture | et la deuxième rangée. . . + - . : . « .. Ovale plus al- / Rien que sur les côtés.. .. longé , Plus gros et Blanchâtres ; Tubereules /plus rappro- tubercules des des rangées \ chès: eeux intervalles en- remplacant des intervalles tre les ran- les côtes des fhien marqués / gées , inégaux \élytres près de la |) et moins uni- base. Sur toute leur }formément es- surface. AGE ES 0 Elyires gar- \ nies de poils Poils des Jaunûtres ; blancs. élytres tubercules des Des côtes en- tiéres ou denti- culées, ou des rangées de trés- petits tubercules rapprochés. Première côte des élytres intervalles en- te les ran- gées , égaux et uniformément espacés. . . . [ Très-saillante et entière. . . . . . - + + . + . Peu saillante, crénelée, denticu- lée ou oblitérée : Elytres \ Tubercules des DR, & [ Fortement deprimées sur le dos, et | couvertes, sur les côtés et postérieure- | ment, d'un duvet grisâtre assez serré: un espace lisse et plus brillant près de la base et le long de la suture. . . . .. Très fins et sur- Légèrement dé-/ montés chacun primées ou légère-| d’un poil assez long ment convexes sur| et redressé; ran- le dos, glabres,À gées de tubercules pubescentes ou peu marquées; hispides, maïs sans Corps ovale- duvet serré sur les }oblong. . . . . .. côtés et à la partie postérieure et sans Plus gros, moins espace lisse et plus serréset surmontés brillant près de la d’un poiltrès-court suture. et couché en ar- rière ; rangées bien marquées et dis- | tinctes; corps large élytres. \ subrectangulaire… 1 Angulata, 2 Angulusa. 3 Latraillei. 4 Denticulata, 5 Sericea. 6 Carinata. 7 Vestita. 8 Irrorata. 9 Tenuicornis. 7 pi ANNALES DEUXIÈME SUBDIVISION. Tarses postérieurs garnis en dessus de poils courts ou médiocrement allongés et couchés en arrière , et ayant presque toujours en dessous des cils courts, subépineux , et rarement des cils longs, mais alors réunis en forme de pinceau , et, dans ce dernier cas, les antennes ont leurs ar- ticles à partir du cinquième courts et très-épais, et les ti- bias antérieurs sont courts et très-larges (fig. 14). 1° Elytres avec des côtes très-fortement dentécs-enscie MN To NS errIcOstar 9° Elytres x côtes ou entières ou fine- ment denticulées ou tuberculeuses, ua (TO < sayoynyyd29 VE =(1)Sa70nydan y tASI[UOI[OS" N'12 A ‘SIUUAÏTIQU CG =») a ‘4241 16 (d) PALEZT/E7G in ET) ; > *DHIDUOIF 0 La Æ, “oynaponbqng x es Er *Loyanang LT fr] “uyvanilsp 9% DE LA SGGII aug qu DELT EL DUR HINIRIMQUT çt PLTIUOANL *0]0]0890 64 389 Xp 52] SUPP 229459 2190 491034 {87 0! sjtod so ted stojonb{onb 21223 \uej9 wnua)said np afhozsqn) 27 sauuajue sap aponae awamb -019 12 acuarajenb ‘ atUaII01T ‘juatuoinart -ns0d anbru02 apnotoqui uu 08e no ajurod ua 2% u9[014 Pa ete se ee rs ie een ee elistemeten else ntsle otis) 2 sale sie “A1091x9 Anaf & SIOUIP 12 SYITIP MEME EN EE surod FINOIPIUE SuIqH} ‘ 9}LUQUXA AN8f P 591] TON tee Gra-0-0 °°° : “enwuorxe ana E s10qap u? ALU EION SHU[IP SANONMAIUP SEL) * AULUAAIXO AN9] & “sUCPIP U9 sJ0d s$00/ ap sl) sau -uojue sap ajouue atuginbur 1 oueargenb ‘oruorsiot *oseqEe] Iupar L 9919170 juowexiqus onE ? ©: « SIPUOMIE Sanaroqn) SojHUPTIXO AIN9f L SUrpIP suod sfuoj op sat) ! : “éarenAurt) s2]n212q0) : SUBPIp 19 19 PHUIPIIXI AN9} ‘(oreuSreu F[ 2P autos snyd ej) 521 -Â? Sop 9100 e pee sBuO] 9p 82110 uoN -501d je oonbieut n24 AUU9ISIOLT A DEC R. 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QAR ‘NU [Of 4 mundo nod 40 QUTITILERR À CL TILIESETEE ] L1LLE RER | srrrriias rss esse ss + sodnqd op anod enjqo 19 suouvddu Loanatt uoiq taggoouddus angl Sumion » ÉHOjUANOIUE Snp Hoj0otoqui +ofiu Lo atnor) auue eriout el] PAR ER EE PP NES PDAs PURES" LR LUE ù to #otjonu) , sara los nauud LL L totu ne 44} ‘oont(o *0p Wajon S0[ 2AJUS HO[[UAMAIEE OP HaJNHANTEE L anduot 10 ‘oinjus tj op FT! ans en: \ [LL CPILIL (#) 82 ANNALES DEUXIÈME DIVISION. Premier article des quatre tarses postérieurs peu ou point comprimé, trigone (PI. 4, fig. 15). PREMIÈRE SUBDIVISION. Angles huméraux fortement arrondis ou peu saillants, et ne s’avançant pas sensiblement antérieurement, comme pour embrasser le prothorax ; base des élytres peu ou point sinueuse; dessus du prothorax très-sensiblement courbé transversalement; côle marginale plus ou moins oblitérée ou amincie près les angles huméraux. PREMIER GROUPE, Dos des élytres peu ou point courbé dans le sens de la longueur, excepté à l'extrémité, où elles se recourbent brus- quement vers le bas; prothorax sensiblement échancré an- térieurement. A. Antennes à neuvième article notablement conique et notablement plus long que large , très-rétréci postérieure- ment; articles entre Îe troisième et le neuvième toujours notablement plus longs que larges (PI. 4, fig. 11). 85 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, L/0)10) ! ‘RUN “#ipuvir) “uno »j0dauag *D$0]0)40 4 *0j0j1da(y LILI) LAIT A *D}]2J0104 “p0yapu} C7 ‘19] uns « Lg ‘naifrau 05 suëp ag5ry x#101j01d np s0(j 9€ * "norjiun 97 sup aug ? *oseqe] op said 1n0} CERINE “5910942403 9p 319400!) -Ans apououoid suroyq À sop 9100 expos QÉRANCERI OEN R0 PDEEN ‘ 69a0jo ju E[ S10A 199192 Juouaf(f -21n01tQ}ue UOou s1eux . “8098 xv40/joid tosorue ‘s9aoyqo vod un uo #949009 Ja sj1n00 sa] sioyonbjanb quos £so soaivip =2N242(n s9p god + spqno quuaojut seIqL -N919qn1 sa] ‘ oseq I -I[LUVO JU9LU91901pIT ap s94d a1nns vj 408 us 1e ‘a + Te ca ef op s9d onb À 1 sv dso,p ju0Y so ins sosnopnäuy TU TT | nf sponouoid:s9 sed xexomoid £5p3594pox + UL 19 wuor ‘sxodo sjod sop 0040 s94f) fenssop uo LPELENE S)INoi[LUrO JUauuo)10; ; gg + * ‘solo sop osoq of op said ‘oumns el + ouoye Ans subauwu uoiq 30 * SajUoroqn) suux £urou np no‘ CECI ooudso un *a1i8[Va0 no oëav'y Gt tt * * * * "fouou souuojue :odno , LERTENE sdi01) U[ 9p #4N009ÿ O[ SUUS Ru[ISta My jo susKoyy ER LEO LEO totuoyye eus QT tt ot * * éouiponor fouaujue Fsp1409 I! sep eo EI uo sduioo :sosnomnfne :#9)09 #0] An sUrou nod 19 adnog saus soçqus ouod u épitiodesort, BR IAUON ETUI Q ELLE el ‘s0) De #ojnoqne OO ee AP ET TOR us moanotpsod 19 89100 s | ans sopidsiyg -00 #0] ans SipRori y _- O6" * “god 6049 sp xnvagiez sopnosoqui t gns "NÉ10 82p sapnossqu y = Jap Ua “oguq US QAOUUO) JUALUOIEUUNS og xH10ou4f }oyarremdque = get * + + + + oai aossu 801189 sop xnvagye * es spprngaixo, | g'inopns $ no onbupurytoqne : Sepnooqni !oguq vs o ‘énop Uo oo ‘notjiu Of SUR SojqUUOS SUIOUE NO #ny xe10moid 4 astue LEE tn te + 2 anonfuug up ojnoy suop no: « of AUUP SION JUOMOIBNIUT so onaed ! oSuo|y . open “At 0109 1 op spad oinaupsod onaed eu D9Ri 19 oj4p0o ‘xaoutda sopnooqny op values oun 19 sjeuiSaeu 2102 out ob1e sont} fai 84 ANNALES B. Antennes à neuvième article court, transverse, ou à _ peine aussi long que large, peu rétréci en arrière et nota- blement turbiné; les articles entre le troisième et le neu- vième épais, le plus souvent à peine plus longs que larges et quelques-uns moniliformes (PI. 4, fig. 12). a. Elytres avec deux côtes dorsales ou peu saillantes ou sensiblement tuberculeuses jusqu’à l’extrémité anté- rieure, même la première. 1. Tibias postérieurs épais ou larges sur le dos, quelquefois grêles vus latéralement, mais alors forte- ment arqués en dessus (1). (1) Ge caractère étant quelquefois moins tranché, il serait bon, dans les cas douteux , de chercher dans les deux Groupes 1 et 2. 4 DE LA SOCIETE E Mg] è NTOMOLOGIQUE. -7 adnoim 9j guep juswaeg2 191081 1e197 e] al f a1nart910e 2h10 PS sUBP 288! 8109 asatmaid ej jaoanos snjd a] yaeêe aoadso 2329 (1) “nubdeip 89 © ‘ “JUSMETESAASUEN SIUNYT JNALUOTAEIOU Sa1JÂ9 sp #0p np sojnotaqny :xe1oqiord np 97[90 onb o84ej snjd quauwoqueues #211{( Sp eseq *sjueffies juomm21949"T «pj0pUMOY LYC ere ile , xnelaung S2[30Y Es, oree + + + “ju ÿ-opnuel9 sauy ep sueaue “oçesroasaen gran71 ottod e 86189 sop sop np saqnozoq | sed juos ou 1nb *soiuesserqura "3 { xex0qjo1d np 2[(29 anb a1eç snçd ourod v 359 521) | souxed sap xnao onb so18 snjd syage rep Ep np *l fsoynosoqu], ‘ sa]qe} -Rj9 59p 96eq e[ onb oxarueux 9p s1puoite gtez-e-1noT aude no xne$o said ned y es ps EURE À y) QE COR CR EE G enles CES. 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Tibias postérieurs minces ou médiocrement élar sur le dos, presque droits ou médiocrement arqués. 86 is La ?D2P1DÇ 19 “sJJooensup 09 ‘ojoaunf1g Y 4409 69 °vJunpuf 89 # “pugvosqns La ‘Dininany 96 “npnotlod GG :DS0jn8n CG *DI0S16@]QNS EG HAE UE) -p00{ojux 0 ‘raquo 69 *52709 say ans s998uojoxd owtuoo jo soonb -ACUI U9IQ S9S12ASUVI) S2PIA S9D 204 anb ojusop 30301d 19 ‘ surpap ua sn[d auouroqejou anis 19 ojeulS4euu ef op 9pUSIOp? 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Elytres avec deux côtes dorsales très-saillantes : la pre- mière toujours lisse, au moins antérieurement. Fortement crénelée dans la moitié postérieure : tubercules des intervalles beaucoup plus lement. . . Réunis transversalement sans ordre bien ST SN SION ENCENTr. régulier. Notablement plus rètreci = postérieure- = nent qu’anté- Toujours = rieurement :; 4 séparés et bien “= distincts les — Tubercules funsdes autres, e des intervalles À 125 rides traus- £ des élytres verses “tant 3 eu marquées; s Crenelee à k 3 seulement à Ariière corps = l'extrémite 3 postérieure; a = Tubercules = D des intervalles plus petits et point ou irré- gulièrement réunis trans- rersalement ; gros que dans les suivantes et régulièrement réunis travsversa- res; \ \ Elles sont / Très-court; côtes plus sail- lantes; élytres d'un beau noir légèrement brillant. . . Assez forte- ment dépri- mées en des- sus;tubercules des intervalles plus petits. Un peu oblong ; côtes un peu moins saillantes ; Moins de- élytres obscu- } primées, légè- rement cob- vexes; tuber- cules des in- tervalles plus gros. Nombreux et pas entre- mêlés de trés- Non réunis} petits tuber- && Duponti (1), . 63 Hesperica. . 64 Lineata. . 65 Gadium. Prothorax transversale } cules. . . . 66 Bxlica. vu en dessus ment, L! Très-écartés Et et entremêlés Moyens; de très-petits A peine plus tubereules. . 67 Distincta. rétréci posté Hs sont rieurement Réunis transversalemeut ; qu'antérieure- ment ; « Arrière-corpstrés-court, sub- globuleux; Prothorax trés- Tubercute court. - ten des intervalles 68 Brevicollis. des élytres; Trés-petits ettrès-secrés. . . 6g Bipunctata. DEUXIÈME GROUPE. Elytres sensiblement convexes dans le sens de leur lon- gueur; elles sont moins brusquement recourbées vers le bas à leur extrémité ; tête fortement penchée ; prothorax pas sensiblement échancré antérieurement. (1) La premiére côte étant quelquefois entiérement crénelée, et celle espèce ayant bien des reyports avec la Boyeri, Ggure egalement dans la coupe 1. N sa {12 Sop s3j \ ‘raporouCy4 ie D ass) ISO NUE TS SOUT S91;£{D SOp Se[No1dqny S} 21juo SaJJLATORUL :S9/[NN ‘xesoqgjotd np sop ; np nou 97 onb ‘pypeouag gl "aies oxjeuneljoanp unp $#97184009 no faJounsip uaig ISUIB 25N9[N919{ / JU2W2qUION ÉPAUNE) coua/rpuopg LE © * © © © * * ‘segnbiewu uoiq sojestop s998ue1 ÿ s2p or xn9p ‘ s90edsa juowrauroyiun zasse ‘xno1quou “s1noq fs2913111{0 19 sout}-s91} 89)Is09n1 “puaipnonats y el * : * * ‘stungs juemuotonmn#axet 49 snpip ‘5018 795sY sa}nad ap a1o4n09 no o8s1[ anbsarq xvrogoud \ sono ep | 50p np uaiquu entr 0000) np sanaoqu} iba pojutueyiunæg 9L ‘ ‘aseq e] ap soid aidsoxs s90vyrg a ne ë san nel -aimotiasod sn$te DENON AE D ° °° ? * *. * ‘{ualuainart} | SIÈU ‘soitepnguer rend uerti me M -sod: ojuejies zasse Jo sa110s jo sou / -Qus S21jÂfa sop Le Al re NET Ée -ud9p sanoroqn} op _228ue1 oun de | snorqn ‘saurid à spa sn : (ea) inon$uo es ojno suep ognbaeg N-ep onbionb ‘siueg/ 1 SOL 19 1Ë =) nes zasse ‘5019 795| ‘112 19 Sl1v9) S10J4 D -enbçonb ‘soquordh ss -se ‘sagçoordde:r & dl Z / dur juaanos sn 7 a[ ‘saxsomnueis. “ comiedsp gb * © © * : ‘orgue ue sngie luoluojqe)ou Je S2)IF0p-S04) se DEIonneD © © saljÂfe sap sopnotwqni *slujfies nod jo sapivoasour f ne à : 312qn) S0P v24y Dog ÿL * © © : : “spoedss juowmaraijnsou 29$8e 19 s911899-591) *sjuod su]q Sa1} (2 62p sp \ np sspnowquy | santpef UD UT CL ES RER TN Stan) ‘soyisopnuei$ |s5p somotoqni 5914 -JIp “sayoordder zasse ‘sou zassy ap ne spqonoospiod Pau se[eAtoqUI : siuod 9p staan0o “odafimonnuey ç4 © ? © ‘s90vdso guatuaronmäonrsam Veurow no surq feniqo 32 sipuoa 19 sogooidder zosse ‘so13 z0s5y | -I12 Sinofno1 son /-Sfa sap sop up sa € 5040jFQnG Eh © > + 2 à ‘anepnoiquoqns -na1aqui +ednof e] ‘najuea sdioo- o1ermte ‘juatuainarr san {ps À e-ououwu ed -ajue oppouaro aurd e ‘ajuerlies Sp 2[81978{ 2107) -de nod sysoquu -248 sa11}ad-s91 ap * ‘neus$uoyy 14 ‘“juourainauoine gnojans (S911809 59:11 | fsplsoqnuei$ |j191n09 no o:SUT jo snêle so[uuraqn) 9p apduvi oun)sues je sa1qu]D) ad a20eçdtuox 32 eluepries qutoq ’ Se Ci n o / Ü . . GO 21104 02 \ A dl nn -uei oun 4ed o9oeçd Ut NO SJUE][I2G soi ‘siuasedde ua: S[N912qn) 2p 298 10jo4d Up S0p NP ua ‘ SHJ[UA TIQUE S9P XN99 9p SJautistp safnoraqn} 9p 05 -ueraunard 29e “LU IU * ajqisnos luIod no no CRETE : oo | | | in El, tror DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. DEUXIÈME SUBDIVISION. 89 Angles huméraux saillants et un peu avancés antérieu- rement , de manière que la base des élytres est notablement sinueuse; prothorax à peine convexe en dessus , presque déprimé et à bords latéraux plus brusquement courbés vers le bas; côte marginale plus ou moins épaissie aux angles huméraux. Seosiblement élargies / Lisse ou gra- dans le milieu, ouposté-/ nuleux dans le rieurement; bord mar-| milieu; gival du des du prothn- rax arqué ; ce dernier à peu près aussi étroil | sa base qu'antérieure- ment ; \ Côtes dorsales des élytres Dos du prothorax A peine rétrécies à leur base ; dos du pro- thorax peu arqué laté- ralement et notable- ment plus large à sa base qu'autérieure- ment {(1;; gueur. dans toute sa longueur. À tubercules et plis transverses très - sail- Point distinc- À lants. . fre tes; A tubercules et plis Elytres transverses, oblitérés dans la moitié anté- MEUTE NN SN Tee Distinctes; la marginale très-saillante Couvert dans le milieu de gros points enfoncés. . . . Axec des rangées de tubercules gros et arrondis; celle du premier intervalle double dans la mujeure partie de sa lon- Arec des tubercules moyens. oblongs, aigus postérieure meut et disposés sur un seul rang sur les trois: le premier Les trois premiers intervalles des élytres \ ayant eo outre quelques tubercules près de la base. . . . 80 Scabrosa. 80 Scabrosa, var. À . 8x Crassipes. 8a Obesa. 83 Hemisphærica, 84 Capillata. (11 Ces deux esprces , par leurs élyres trés-larges à leur base, par leur prothorax presque aussi large qu'elles dans celle partie 1 s'appliquant exactement contre elles, s'éloignent des autres Pimelia et sembleraient devoir former un fenre à part; mais lestroïs précédentes se rapprochent de ces deux espèces par leurs angles bumé- roux saillants , leur prothorax plus deprimé sur le dos, et s'en éloignent un peu par ce dernier plus rétréci à sa base et ofirant déjà un léger sinos où interruption entre les angles de sa base et celle des élytres ;le deuxième. Loupe de la première Subdivision de la deuxième Division semble de plus lier la Subdivision de l’Obesa avec les outes espece de ce genre. Ces motifs m'ont engagé à la laisser telle que je la présente et d'y établir simple ment des divisions. … La première Dixition per ses tarses postérieurs mériterait d'être séparée des autres Pimelia, si ce caractère ne naflublsnait pas daus quelques unes, tandis que dans d'autres de la deuxième Division, le premier article e ces Larsen e8t quelqueluis légérement comprimé, ou moins notablement trigone. Go ANNALES PREMIÈRE DIVISION. : Les trois ou quatre premiers articles des quatre tarses postérieurs notablement comprimés verticalement; le pre- mier article plus ou moins gibbeux près de son insertion au tibia. PREMIÈRE SUBDIVISION. Les quatre tarses postérieurs garnis de très-longs cils en dessus et en dessous, formant deux rangées opposées. Dans tous le neuvième article des antennes est en cône allongé, et les tibias antérieurs , médiocrement épais, sont en triangle allongé. 1. Pimelia Angulata, Far. Syst. Eleut.,t. 1,p. 131: exclud. Syn. Olivieri. Long. 24 à 26 mill. Larg. 17 + à 18 mill. Nigra, lata, breviter ovalis. Prothorace dorso tuberculato medio lineä lævi. Elytris lateribus pubescentibus , tuberculis ma- gnis, spinosis, seriebus tribus, primä dimidiaté pesticä, cos- tâque marginali densè denticulatà ; interstitits propé hume- ros tuberculis magnis. T'ibiis longé et valdé hispidis. Cilis tarsorum quatuor posticorum longis et fusco-nigris. Noire, large et ovale. Tête avec quelques points enfoncés assez gros, peu profonds et très-écartés, surtout dans le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 01 milieu ; un rétrécissement brusque et rectangulaire formé par l’épistome. Dos du prothorax avec des tubercules assez gros et assez rapprochés sur les côtés , oùils sont entremêlés avec quelques poils grisâtres ; milieu lisse, ou avec des tubercules plus petits, plus écartés et une ligne longitudinale lisse. Tu- bercules déprimés avec un poil noirâtre, couché en arrière, sur chacun d'eux. Elytres larges, déprimées sur le dos, ayant chacune trois rangées de gros tubercules coniques, dont la première oblitérée antérieurement, quelquefois jus- qu’à la moitié de sa longueur. Côte marginale avec des dente- lures assez rapprochées, un peu plus grandes et plus aiguës postérieurement, chacune surmontée d’un poil court , sub- épineux, et noir. Intervalles avec depetits tubercules entre- mêlés d’autres beaucoup plus gros vers la partie antérieure, et devenant d’autant plus rares que l’on s’approche de l’extré- mité où ils ont à peu près disparu. Des petits poils gris peu serrés sur les partiesembrassantes et sur la partie postérieure du quatrième intervalle. Tibias intermédiaires peu plans en dessus , avec un sillon peu apparent en dessus. Ils sont couverts, ainsi que les postérieurs, de tubercules aigus et d’assez longs poils nombreux. Gils des quatre tarses posté- rieurs d’un brun foncé , presque noir. Haute-Egypte. Donnée par mon ami M. Boyer , pharma- cien à Aix. 2. Pimelia Angulosa, Ouiv., Entom., t. 3, n° 59, p. 11, PI. 11, fig. 23. Pimelia Spinipennis, Des. Collect. Long. 24 mill. Larg. 14 mill. Nigra, oblonco-ovalis, Prothoraca dorso medio lævigalo, la- 92 ANNALES tertbus granulato. Elyiris lateribus apiceque albido-pubes- centibus, tuberculis mediocribus, distantibus, spinosisque seriebus tribus ; primariis duabus basi obliteratis: costà marginali dense denticulatä. [nterjectis antè tuberculis parvis triangularibus, laxisque postice rarissimis. Tibiis mediocriter hispidis. Cilits tarsorum quatuor posticorum longis et rufis. Elle ressemble à la précédente , mais elle est plus oblon- gue. Tête avec des points enfoncés très-écartés, plus gros aniérieurement. Rétrécissement de l’épistome trapéziforme et moins prononcé que dans l’Angulata. Dos du prothorax lisse dans le milieu et tuberculeux sur les côtés. Tubercules assez relevés, oblongs, chacun surmonté d’un poil roux cou- ché en arrière, et entremélés de poils d’un gris blanchâtre un peu argentés. Elytres convexes, à peine déprimées sur le milieu du dos, ayant chacune trois rangées de tubercu- les moyens, écartés, épineux. Les deux premières oblité- rées antérieurement, la plus voisine de la suture atteignant à peine au-delà de la moitié de la longueur des élytres. Gôte marginale avec des dentelures rapprochées et surmontées chacune d’un poil noirâtre. Intervalles avec de petits tuber- cules triangulaires, très-écarlés antérieurement, presque nuls postérieurement, et oblitérés dans le milieu près de la base. Parties embrassantes et quatrième intervalle avec un duvet blanchâtre, assez serré, et légèrement argenté sur la inajeure partie de leur longueur : ce duvet n’existe plus qu’à extrémité sur les autres intervalles. Elytres avec quelques plis réticulés peu sensibles, et quelquefois oblitérés près de leur base , dans leur milieu. Tibias munis de poils moins longs que dans l’Angulata, les intermédiaires plus plans sur le dos, les postérieurs quelquefois courbés en dedans. Cils des quatre tarses postérieurs roux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 Du Sénégal. La figure que donne Olivier de sa Pimelia Angulosa est trop allongée pour la rapporter à la précé-, dente , elle convient mieux à celle-ci, et sa description s’y rapporte très-bien. Je pense donc que c’est son Angulosu. D’après la collection de M. Dupont, cette espèce est la Spi- nipennis de M. Dejear, etce nom devrait être adopté si j'é- tais dans l’erreur sur la synonymie d'Olivier. 3. Pimelia Latreillei. Long. 19 à 21 mill. Larg. 11 à 19 mill. Nigra, oblonga, ovalis. Capite laxè tuberculato, utrinque , anté oculos, maculä albido-pilosä prothorace dorso tuber- culato, punctisque minutissimis. Elytris lateribus postice- que albido-pubescentibus, tuberculis magnis, spinosis, medio- criter distantibus triplice serie, primeria antè oblitcrata. Interjectis tuberculis satis magnis, ante numerosis, postice paucis. Tarsis quatuor posticis longe ciliatis. Var. A. Prothorace dorso haud punctato : elytris tubercu- lis basalibus rarioribus acutisque; seriebus tuberculis valde distantibus. Même forme que la précédente, mais un peu plus petite. Tête ayant en dessus quelques petits tubercules écartés et quelques très-petits points enfoncés peu apparents , excepté sur la partie antérieure de l’épistome, où ils sont très-gros et remplacent les tubercules. Bords latéraux et antérieurs très-sinueux ; chaque lobe latéral, recouvrant la base des an- tennes , ayanten dessus comme une large tache formée par un duvet blanchâtre, médiocrement serré. Une ligne trans- verse d’un duvet semblable en arrière des yeux. Dos du prothorax iubercuieux, même dans le milieu , excepté sur une ligne médiane et longitudinale lisse. Tubercules sur- montés d’un poil couché en arrière, beaucoup plus gros sur les côtés, où ils sont entremélés d’un duvet blanchâtre comme dans les deux espèces précédentes. On voit quelquefois une ponctuation très-fine , à peine apparente à la loupe. Elytres .convexes en dessus, couvertes sur les parties latérales , sur les deuxième et troisième intervalles et à l’extrémité d’un duvet blanchâtre argenté, semblable à celui des côtés du prothorax. Côle marginale denticulée: trois rangées de iu- bercules coniques , assez gros, mais plus petits que dans lAngulata. Ils sont aigus à la partie postérieure des élytres, et obtus et comme tronqués dans l’autre partie. Première rangée oblitérée dans la moitié antérieure. Intervalles avec des tubercules assez gros, cependant plus petits que ceux des rangées, nombreux et serrés antérieurement, surtout sur les deux premiers intervalles , et disposés postérieure- ment sur une seule rangée. Gils des quatre tarses postérieurs d’un brun noirâtre foncé. Dans la Var. À, le prothorax n’a pas de ponctuation fine sur le dos. Les tubercules des intervalles sont moins nom- breux antérieurement , et ceux des rangées beaucoup plus écartés. Elle se rapproche, par ses granulosités, de l’Angu- lata, mais elle est plus étroite , plus convexe ; la tête et le prothorax sont plus granuleux; les tibias intermédiaires plus plans en dessus, et la saillie postérieure de l’écusson plus courte et plus transverse. De la Grèce. Elle m'a été donnée par M. de Cros ; je ne sais d’où me vient la Var. A. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. tE 4. Pimelin Denticula, Des., Dur. Collect. Long. 17 mill. :. Larg. 10 mill. :. Nigra, suboblonga, ovalis; densè albido pubescens. Capite me- dio subglabro, tuberculis minutissimis, hispidis rarisque. Prothorace dorso lateribus tuberculato, medio sublævigato. Elytris costé marginali denticula'&, singulr tuberculis magnis, conicis, seriebus tribus. Interjectis tuberculis satis magnis, paucis, inæqualibus et irregulariter sparsis. Tar-- sis quatuor posticis longè cilialis. Elle se rapproche beaucoup de la Scricea, mais elle est plus petite et proportionnellement plus courte; le duvet dont les élytres sont couvertes, est plus blanchâtre et moins épais , surtout sur le dos; tubercules des intervalles de ces dernières, notablement inégaux entre eux, et plus irréguliè - rement espacés; ceux des deux premiers intervalles, beau - coup plus gros que ceux des autres. « De Mahon. Je dois cette espèce à M. Géné. Elle figure “dans la collection de M. Dupont sous le nom que je lui ai conservé, et elle y est indiquée de la même localité et de l'Orient. 5. Pimelia Sericea, Ouiv. Ent., t. 3, 59, p. 8, PI. 4, fig. 15 — Hengsr., Scuôn. Syn. Insect., Tom. I, 1, p- 156. Long, 25 mill. Larg. 13 mill. D'igra, oblongo-ovalis, dense luteo-pubescens. Capite medio 96 ANNALES subglabro, tuberculis hispidis, sparsis minutissimisque. Pro- thorace dorso iuberculato. Elytris pube medio dorsi, pre- cedenti densiore. Costâ marginali denticulatä. Singula tu- berculismagnis, conicis, triplice serie. Interjectis tuberculis minoribus, æqualibus, satis regulariter sparsis. Tarsis qua- tuor posticis longè ciliatis. Ovale-oblongue, noire et couverte d’un duvet d’an gris- roussâtre très-épais sur les élytres et sur le ventre. Dessus de la tête pubescent sur les côtés et couvert de petits tuber- cules très-écartés, surmontés d’un poil redressé et assez long. Partie antérieure avec un petit rétrécissement formé par l’épistome, ce qui rend les bords latéraux sinueux antérieu- rement. Dos du prothorax rétréci à sa base, légèremeat sinueux antérieurement et ayant des tubercules assez serrés et assez gros sur les côtés, plus écartés et plus petits dans le milieu. Ces tubercules onten arrière un poil roux couché, et sont entremélés sur les côtés, d’un duvet serré et roussä- ire qui disparaît dans le milieu. Ghaque élÿtre, outre la côte marginale dentelée et sinueuse, a trois rangées ds tubercules, gros, coniques et très-saillants à la moitié pos- térieure, plus petits et obtus dans l’autre moitié : ces troiss rangées sont oblitérées près de la base. Intervalles ayant, au milieu du duvet serré dont ils sont couverts, des tubercules notablement plus petits que ceux des rangées, à peu près d’égale grosseur partout et assez uniformément espacés, ce qui distingue cette espèce de la précédente. Duvet du ventre très-serré et couché, mais moins long et moins épais que sur les élytres. Gils des tarses postérieurs d’un brun- noirâtre foncé. Egypte. Collection du Muséum de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 6. Pimelia Carinata. Long. 14 à 18 mill. Larg. 3 + à 11 mill. Nigra, ovalis, pubescens. Prothorace dense tuberculato. Ely- tris tuberculatis , singula costis tribus carinatis. Dorsali integrä, postice abbreviatä, basimque haud attingente ; la- terali basi obliterat& à margiñali approximatä. T'arsis qua- tuor posticis longè ciliatis. Noire , couverte d’un duvet peu serré. Partie antérieure de l'épistome sensiblement plus étroite que la tête, mais tra- péziforme. Dessus de cette dernière avec de très-petits tuber- cules très-écartés et hispides. Prothorax subcylindrique, pas sensiblement rétréci à sa base et couverten dessus de tuber- cules assez serrés et à peu près égaux, même dans le milieu. Elytres peu rétrécies antérieurement, subcordiformes, tronquées à leur base et couvertes de tubercules médiocre- ment écartés et assez régulièrement espacés. Chacune avec trois côtes saillantes , surtout les deux premières. Dorsale plus relevée que les autres, entière, effacée près de la base, moins prolongée en arrière que les autres et se changeant en rangée de tubercules qui finissent par se confondre avec ceux des intervalles. Côte latérale beaucoup plus rappro- chée de la marginale que de la dorsale et dentée en scie comme celte dernière, mais à dents écartées et peu saillan- tes antérieurement. Antennes d'un rougeätre-obscur, Egypte. Elle m'a été envoyée par MM. Emond d’Escle- vin et Varvas. Y, 4 . 98 ANNALES 7. Pimelia Vestita, Goxx (Icon. Règn. Anim. PI. »8, fig. 1.) Pimelia Pubescens, Dur. Gollect. Long. 17 : à 20 mill. Larg. 10 à 11 mill. Ovalis, fusco-nigrescens vel fusco-rufescens. Prothorace dorso medio sublævigato, lateribus tuberculis parvis, sparsis. Ely- tris supra planatis, lateribus apiceque pubescentibus ; tuber- culis minutissimis tectis : costis lateralimarginaliquecarina- tis leviter denticulatis, tuberculisque parvis seriebus duabus dorsalibus. Antennis rufescentibus , articulis elongatis. Tarsis quatuor poslicis longe ciliatis. D'un brun plus ou moins foncé , quelquefois rougeâtre, quelquefois presque noir; ovale-oblongue, subparallèle et assez fortement déprimée sur les élytres. Tête preque lisse avec quelques poils écartés , situés sur de très-petits tuber- cules à peine sensibles, même à la loupe, brusquement ré- trécie antérieurement en saillie à peinetrapéziforme. Protho- rax court, notablement transverse, subcylindrique, un peu déprimé sur le dos, dont les côtés sont couverts de très-petits tubercules hispides, etentremêlés d’un duvetcourtetcouché. Ælytres couvertes d’un duvet grisâtre assez serré, excepté sur un espace subrectangulaire, situé sur la suture, partant de la base et atteignant les deux tiers de la longueur. Elles ont en outre de très-petits tubercules asseznombreux, hispi- des, Chacune d’ellesayec des rangées dorsales de petits tuber- çules, à peine pius gros que les autres, et deux côtes saillan- / ë DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 tes, finement crénelées, Base du labre, antennes et palpes d’un brun-rougeâtre; pattes de la couleur des élytres. Sénégal. 8. Pimelia Trrorata,Kiuc. Gory. Collect. Long. 20 à 21 mill. Lars. 11 mill. Nigra, obscura, ovalis-oblonga, hispidule, tuberculis minutis- semis tecta. Elytris medio dorsivix planatis, carinä margi- nalt , leviter denticulatà, s'nguläque tuberculis parvis , se- riebus tribus dispositis. Tarsis quatuor posticis longè ci- liatis. Ovale-oblongue , d’un noir obscur un peu brunâtre et couverte de petits poils redressés et de très-petits tubercules peu éloignés les uns des autres. Elytres légèrement dépri- mées dans le milieu du dos, à côte marginale très-peu sail- lante et finement dentelée ; ayant en outre chacune trois rangées de pelits tubercules, les deux premières plus cour- tes postérieurement et le plus souvent oblitérées antérieure- ment. Jambes grêles : tibias antérieurs en triangle allongé et terminés en dehors par une dent longue et très-étroite au bout. Antennes grêles, à articles entre le deuxième et le dixième allongés et coniques ; le neuvième plus large que les précédents. Egypte. Je dois cette espèce à M. le professeur Géné; elle figure aussi dans la collection du Mustum de Paris et dans celle de MM. Dupont et Gory sous le nom que j'ai adopté, 100 ANNALES ” 9. Pimelia Tenuicornis. Pimelia Granulata ? Var. Dur. Collect. Long. 15 + à 19 mill. Larg. 10 à 12 mill. NWigra, brevis, subparallela. Capite laxè hispido. Prothorace dorso tuberculato. Elytris dorso planatis, subjuadratis, tu- berculis parvis acutisque tectis, costisque quatuor serratis ; dorsalibus duabus aniè et postice obliteratis. Tarsis quatuor posticis longè ciliatis. Tibiis anticis extrinsecüs apice dente angustato dilatatis. _ Var. À. Oblongior minusque depressa. Noire, courte, large et déprimée sur les élytres. Tête légèrement sinueuse sur les côtés antérieurement et cou- verle en dessus de petits poils écartés, portés sur de très- petits tubercules à peine visibles à la loupe. Dos du protho- rax couvert de lubercules moyens, arrondis, médiocrement écartés et laissant dans le milieu un espace lisse, étroit et longitudinal; chacun de ces itubercules est surmonté d’un poil court, couché en arrière, et _ils sont entremélés sur les côtés, d’un duvet grisâtre peu serré. Elytres déprimées sur le dos, subparallèles, guère plus longues que larges et couvertes de tubercules petits, aigus, assez écartés, ou mé- dicerement rapprochés, et entremélés latéralement de peti- tes rides transverses peu marquées et quelquefois oblitérées. On voit en outre sur chacune d'elles, quatre côtes : les deux dorsales àpeine saillantes et changées en deux rangées de iuberçules aigus, plus gros que seux des intervalles; la la- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 101 térale sensiblement plus rapprochée de la marginale, et cette dernière, plus saillante et dentée en scie. Tibias antérieurs notablement triangulaires, mais cependant allongés, et ter- minés en dehors par une dent assez longue et rétrécie à l'extrémité. Antennes grêles , à articles étroits et allongés , les quatre tarses postérieurs ciliés de très-longs poils tant en dessus qu’en dessous, ainsi que les espèces précédentes. La Variété À. est un peu moins déprimée sur les élytres et un peu plus allongée, ce qui la rapproche beaucoup de la Granulata; elle ne s’en distingue que par les quatre tar- ses postérieurs ciliés, par la tête à peine rétrécie antérieu- rement et par la dent extérieure terminant les tibias anté- rieurs. De Tripoli, selon la collection du Muséum de Turin ; de Marseille, selon celle du Muséum de Paris, mais certainement par erreur. J'en ai vu; dans la collection de M. Dupont, un individu, plus petit et à tubercules des élytres plus écartés, rapporté de Nubie par M. Calliaud. La Var. A est du Sénégal et fait partie de la collection de M. Gory. DEUXIÈME SUBDIVISION. Tarses postérieurs garnis en dessus de poils courts ou médiocrement allongés el couchés en arrière; ayant pres-. que toujours en dessous , des cils courts , subépineux, et rarement de longs cils réunis en forme de pinceau, et dans ce dernier cas, les antennes ont le plus souvent leurs articles, à partir du cinquième, courts et très-épais, et les tibias an térieurs sont courts et très-larges dans la plupart, 102 ANNALES œ L 4 10. Pimelia Serricosta. Pimelia Spinipennis, Gonv, Gollect. Long. 22 mill. Larg. 12 mill. ‘. Nigra, oblongo-ovalis. Capite vix punctato. Prothorace dorso tuberculato, medio lœvigato. Elytris costis quatuor : prima- rus tribus valdë serratis, antè obliteralis ; marginali dense crenulala prominenteque. Interstiis luberculis minutis ei majoribus acutis interpectis. Ventre vix granulato, dense rufo-hispido. Tibüis anticis angustis. T'arsis quatuor posti- cis compressis, breviter cilialis; ultimis duobus articulis sub- tùs apice penicillatts. Geite espèce a quelques rapports avec les Ængulata et Latreillei par ses rangées de tubercules épineux , mais elle s’en éloigne par les quatre tarses postérieurs moins compri- més , el poini ciliés de longs poils. Les deux derniers ont cependant en dessous à l’extrémité des trois premiers arti- cles, à en juger cependant par le premier, le seul existant, une toufle de longs poilsen forme de pinceau, ce qui place cette espèce dans la deuxième Subdivision. Forme ovale-oblongue, assez fortement rétrécie à son extrémité postérieure. Tête avec des points enfoncés très- petits et peu marqués, excepté sur le bord. antérieur de l’épistome qui est fortement ponctué. Dos du prothorax lisse dans le milieu, avec des tubercules assez gros et sub- triangulaires, sur les côtés. Elytres ayant quatre côtes éle- vées : les trois premières fortement deniées en scie, oblité- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 103 rées antérieurement, surtout la première, qui est lisse dans celte partie. La seconde beaucoup plus courte que les deux autres, qui atteignent presque l'extrémité postérieure. La marginale saillante de la base à l'extrémité, et avec des cré- nelures très-rapprochées. Intervalles avec de petits tuber- cules entremélés d’autres beaucoup plus gros , aigus et se confondant près de la base avec les côtes dentées. Parties embrassantes avec de petits tubercules très-écartés et quel- ques petits poils couchés. Ventre ayant de très-petites gra-. nulosités , très-peu apparentes à la loupe et surmontées de poils roux, couchés en arrière. Tibias antérieurs étroits. Les antennes manquent dans le seul individu que jai sous les yeux. Du Sénégal. Collection de M. Gory. 12, Pimelia Granulata, Des. Dur, Collect. (1). Long. 16 mill. Larg. 11 mill. Nigra, suboblonga, subovalis. Capite laxè hispido. Protho- race dorso tuberculato. Elytrisdorso plaratis, subparallelis, tuberculis parvis acutisque tectis, Costis quatuor dentatis, dorsalibus duabus anté et posticè obliteratis. T'ibiis anticis extrinsecus apice haud abrupté dentatis. Tarsis quatuor pos- ticis compressis, haud longè cilialis. Elle ressemble beaucoup à la Tenuicornis et on la pren- drait à la première vue pour la Variété À; cependant elle (1) J'ai envoyé cette espèce à quelques-uns de mes correspondants sous le nom d’Algerica que je lui avais d’abord donné , ignorant que M, Dejean l'eût nommée, An ANNALES présente des caractères qui me semblent la distinguer de cette espèce. Tête un peu plus brusquement rétrécie antérieure- ment; tibias antérieurs en triangle allongé, mais point brus- quement dilatés en dehors et à leur extrémité, en une dent brusque et étroite; les quatre tarses postérieurs comprimés et garnis de cils très-courts et peu apparents, Lant en des- sus qu'en dessous. Tout le reste comme dans la T'enui- cornis. De Barbarie. Je dois cette espèce à MM. Varvas et Emond d’Esclevin. 12. Pimelia Obsoleta, Des. Dur. Collect. Pümelia Grossa, Desm. Marc in lit. (non FaB. nec Ouiv.) Long. 21 = à 28 mill. Larg. 12 mill. à 16 mill. Nigra, oblonga, convexa. Prothorace dorso medio lævigato, lateribus tuberculato. Elytris tuberculis parvis, triangulari- bus sparsis, medio obliteratis, costisque quatuor denticulatis, dorsalibus antè obliteratis. Tarsis quatuor posticis com- pressis, haud longé ciliatis. Antennis subcrassis. Cette espèce se rapproche de la précédente, mais elle est plus grande et moins déprimée. Prothorax lisse en dessus dans son milieu et tuberculeux seulement sur les côtés. Tubercules des intervalles des élytres, plus écartés et effacés dans la moitié antérieure, au moins sur le premier intervalle et quelquefois même sur le second. Jambes épaisses : tibias postérieurs très- larges sur le dos; les intermédiaires assez profondément sillonnésen dessus. Antennes filiformes, à ar- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 108 ticles coniques-allongés, mais épais. Le reste comme dans la Granulata. De Barbarie. Je l'ai recue de MM. Varvas et Emond d'Esclevin. Elle figurait dans la collection de M. Dupont sous le nom que je lui ai conservé. Elle m’a été communi- quée par mon ami M. Arsène Maille, comme étant la Pimelia rossade M. Desmarets; ce n’est certainement pas celle d'Olivier, qui est une Akts, ni celle de Fabricius, puisque sa Grossa a les côtes lisses. 13. Pimelia Interstitialis, Des., Dur. Collect. Pimelia Grossa, Mus. Turin. Long. 16 à 17 mill. ‘. Larg. 9 à 9 mill. :. Nigra, oblongo-ovalis. Capite tuberculato. Prothorace dorso medio punctulato , latertbus et anté tuberculato. Elytris tu- berculis minutis , numerosis, aculis , piloque unico ferenti- bus ; singula costis quatuor ; primd antè lævigata, postice tribusque alteribus serratis. Antennis pedibusque mediocr i- ter crassis. T'arsis quatuor posticis compressis, hispidis. Noire, oblongue-ovale, pas sensiblement comprimée sur le dos des élytres. Partie supérieure de la tête assez for- tement et brusquement rétrécie anttricurement, et cou- verte de tubercules arrondis, bien distincts et assez rappro- chés. Milieu du dos du prothorax ponctué; bord antérieur et côtés, tuberculeux ; tubercules entremélés latéralement de poils grisätres, peu serrés et couchés. Elytres couvertes de petits tubercules à peine plus gros que ceux de la tête, 106 ANNALES obconiques et surmontés d’un poil redressé et assez long, surtout sur les côtés. Chacune d'elles avec quatre côtes as- sez saillantes : la première lisse antérieurement et dentée en scie postérieurement; les trois autres plus profondé- ment dentées dans toute leur longueur. La deuxième se prolonge moins que les autres antérieurement et postérieu- rement. Suture relevée et un espace subtriangulaire près de l’écusson , lisses. Paties et antennes médiocrement épais- ses, mais beaucoup plus que dans la Granulata. De Barbarie. Je l’ai recue de MM. Varvas et Emond d’Esclevin. Elle figure dans la collection de M. Dupont sous le nom que j'ai conservé, et dans celle du Muséum de Tu- rin sous celui de Grossa, Fabr. Je ne pense pas que ce soit l'espèce de ce célèbre entomologisie , mais ce qui peut avoir induit en erreur, c’est qu'il cite, très-probablement mal à propos, la fig. 5 de ia PI. I d'Olivier (1); je pense que s’il avait eu réellement en vue cette espèce de l’auteur français, il aurait cité sa synonymie, Pimelia Gibbosa. 14. Pimelia Barbara. Pimelia Barbara, Sicula et Vestita, Dur. CGollect. Dur. Pimelia Grossa, Fasr. Syst. Eleuth., t. 1, p. 130? Pimelia Aspera, Zréer. in Collect. Mus. Tur. non GErm. Jnsect. Sp. Nov. Long. 18 à 25 mill. Larg. 11 à 14 mill. ©. Nigra, ovalis. Prothorace dorso lateribus laxè et acutè tu- (1) Cette figure se rapporte à une Moluris. Je pense que Fabricius a voulu citer la fig. 16 de la PI. 2, quoique se rapportant à une Akhis. Cependant, à moins de voir la collection de Fabricius, la chose est difficile à décider. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 107 berculato, medio sublævigato. E lytris supra planatis, suturd costisque quatuor elevatis : primis duabus antè obliteratis, medio integris , postice serratis : laterali marginalique lon- gioribus crenatis. Interjectis tuberculis satis magnis, nu- merosis, subtriangularibus. Antiennis crassis ; tibiis anticis datis. Tarsis quatuor posticis subciliatis ; ciliis infernis pe- nicillatis. Var. A. (Pimelia Vestita, Des. Collect. Dur.) Parüm angustior : elytris dorso parüm conveæioribus. Noire, ovale, assez large et déprimée sur le dos des ély- tres. Tête à ponctuation très-écartée et un peu tuberculeuse sur les côtés. Dos du prothorax avec des tubércuies assez gros et peu serrés sur les côtés, allant en s’écartant et en s’oblitérant à mesure que l’on approche du centre à peu près lisse. Elytres à suture élevée et ayant chacune quatre côtes saillantes ; la première n’atteignant pas la base , lisse dans la moitié antérieure et changée en une rangée de tu- bereules, éloignés et en dent de scie, n’atteignant pas l’ex- trémité, La seconde, plus courte que la première, oblitérée antérieurement et postérieurement , saillante dans toute sa longueur, lisse, avec quelques dents de scie à sa partie pos- térieure, Les deux autres, saillantes et plus longues que la première, se réunissent tout près de l'extrémité des élytres et sont dentées en scie ; la marginale plus finement que l’autre, Intervalles entre les côtes, couverts de tubercules subtrian- gulaires, assez serrés el assez gros. Sur les parties latérales ou ermbrassantes , les tubercules sont plus écartés et moins marqués. Abdomen ponctué, avec des granulosités très-obli- térées, et ressemblant le plus souvent à de petites rides transverses. Les deux premiers segments ont une fossette oblongue de chaque côté près des élytres. Tibias antérieurs 108 ANNALES larges et notablement triangulaires. Antennes épaisses : les . quatre tarses postérieurs comprimés et ciliés; cils supérieurs assez longs et épars, les inférieurs réunis en pinceaux. Les ups etles autres ne formant pas deux rangées opposées aussi prononcées que dans la première Subdivision de cette Divi- sion. La Variété À , qui figure dans la collection deM. Dupônt comme étant la Pimelia Vestita, Dejean; est un peu plus étroite et plus convexe. | Barbarie, Sicile et Sardaigne. J’ai recu sous le nom de Barbara, Dejean; des individus de la première localité ; sous le nom de Sicula, Dejean, ceux de la seconde, et enfin ceux de la troisième figuraient sous le nom de Pimelia As- pera, Ziégler; dans la collection da Musée de Turin, mais je ne crois pas que ce soit l’Æspera de M. Germar. Tous ces individus ne m'ont offert aucune différence essentielle. Un de ceux de Sicile présente un accident fort singulier dans son menton: l’échancrure antérieure de cet organe est remplie par une dent très-longue, triangulaire, obtuse au bout , et creusée en dessus. Cette partie de la lèvre infé- rieure, qui généralement est très-constante, paraît donc éprouver, dans les Collaptèrides, des modifications acci- dentelles plus fréquentes dans les Pimélites que dans les au- tres Tribus. Les côtes des élytres, paraissant entières ou peu cré- nelées à la vue simple, il pourrait se faire que ce fût la Pimelia Grossa de Fabricius, mais alors il faut exclure de sa synonymie, celle d'Olivier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 15. Pimelia Latipes. - Long. 25 mill. Larg. 14 mill. Nigra , ovalis-oblonga. Prothorace dorso obtusè tuberculato, medio sublavigato. Elyiris pube grise& densäque tectis ; singula costis quatuor subintegris aut crenulatis, suturäâque elevatis: cosi& secundà abbreviatä. Interjectis tuberculis numerosis subtriangularibus : tibiis anticis latis. Antennis crassis : Larsis quatuor poslicis compressis, haud longé ci- liatis. Var. À. Elytris interstitiis tuberculis majoribus. Très-voisine de la précédente, dont elle n’est peut-être aussi qu’une variété. Elle en diffère par les tubercules des côtés du dos du prothorax plus grands et plus comprimés; par les élytres couvertes d’un duvet, grisâtre très-épais; par les côtes de ces dernières moins profondément crénelées, et dont la troisième et la marginale sont à peu près parallèles et se réunissent l’une et l’autre sur la première ; par les quatre tarses postérieurs n’ayant en dessous que des cils très-couris et épineux. De la Grèce. Elle m’a été donnée par M. de Cerisy. Elle figure comme d'Egypte, dans la collection de M. Gory, où j'en ai vu un individu à tubercules des intervalles des élytres, beaucoup plus gros, 110 ANNALES 16. Pimelia Asperata, Des. in litt. Long. 20 à 25 mill. Larg. 11 Là 15 mill. Nigra, oblongo-ovalis. Prothorace dorsolateribustuberculato, medio sublævigato. Elytris glabris, tuberculis magnis as- peratis laxè tectis; singula majoribus triplice serie dispost- is ; costémarginalt elevatä, serratà. Tarsis quatuor posticis articulo primo valdè compresso. Ver. À. (Pubifera.) Obscurior : elytris rufo-pubescentibus, tu- berculis minoribus. Glabre et d’un noir brillant. Tête couverte de poils écar- tés, portés sur de petits iubercules. Dos du prothorax avec des tubercules assez gros sur les côtés et plus écartés et . plus petits dans le milieu. Elytres avec des tubercules gros, ‘coniques et peu rapprochés. Quelques-uns plus gros que les autres formant sur chacune d'elles, trois rangées, dont les deux premières se confondent antérieurement avec les tu- bercules des intervalles. Côte marginale couverte de tuber- cules très-couiques, pelits et rapprochés. Suture légèrement élevée. Parties latérales avec quelques petits tubercules très- écartés, et un duvet grisâtre couché et peu serré, ainsi que celui qui recouvre le ventre dont les tubercules sont plus petits que tous les autres, excepté ceux de la tête. Antennes épaisses, mais à articles notablement plus longs que larges, comme dans les précédentes. Tarses postérieurs à premier article notablement comprimé , les articles intermédiaires le sont moins; ces farses sarnis en dessous de cils épineax, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 11 assez lo ngs. Tibias antérieurs notablement triangulaires et terminés en dehors par une dent très-aiguë. La Variété A, qui pourrait bien être une espèce distincte, diffère de la précédente par sa couleur plus obscure ; par le duvet roussâtre dont elle est couverte en dessus. Ge duvet assez serré et uniformément distribué sur les côtés du pro- thorax, est réuni, comme en petits paquets, autour des tu- bercules des élytres. Gette variété se distingue encore par les tubercules du prothorax plus petits et plus saillants; par ceux des élytres également plus petits, et par les rangées, dorsales un peu plus distinctes jusque près de la base. L'une et l’autre se trouvent pêle-mêle à Alexandrie d’E gypie, d’où elles m'ont été rapportées par M. Widmann. 17. Pimelia Balearica, Des. Dur. Collect. Long. 17 mill. Larg. 9 mill. :. Nigra-obscura , ovalis, supra pube griseä tectä. Prothorace dorso tuber@klis parvis, medio rarioribus minoribusque. Ely- tra singula tuberculis acutis sericbus tribus, costäque mar- ginali denticulatä. Interjectis luberculis similibus sed mi- noribus lazisque. Tibiis anticis oblongo-triangularibus, apice extrinsecus abruplé dente dilatatis, Tarsis quatuor poslicis articulo primo compresso. Elle ressemble beaucoup à lAsperata et surtout à sa va- riété ; plus petite; couverte en dessus d’un duvet serré et cendré qui lui donne un aspect blanchâtre; tubercules du prothorax beaucoup plus petits ; ceux des élytres également plus petits, surtont près de la base, et ceux des intervalles 112 ANNALES beaucoup moins nombreux; antennes et jambes plus min- ces ; tibias antérieurs plus étroits et brusquement dilatés en dehors en dent triangulaire; les quatre tarses postérieurs moins comprimés : le premier article l’est cependant encore assez notablement, Cette espèce lie la première Division à la seconde, etavec la précédente forme un passage assez marqué. Des îles Baléares, d’où elle m’a été rapportée par M. Wid- mann. Je l’ai vue dans la collection de M. Dupont sous le nom que je lui ai conservé. 18. Pimelia Serviller. Long. 23 mill Larg. 14 mill. Nigra, vix ovalis, lata supräque depressa. Capile sublævigato. Prothorace dorso lateribus tuberculis raris medioque lævi- gato. Elytra singula coslis quatuor crenulatis postice ab- breviatis : dorsalibus duabus anté obliteratis. Inter jectis tu- berculis, primario obliteratis. Ventre subnëätüto, vix granu- lato. Tarsis quatuor posticis haud ciliatis articulo primo, valdè compresso. Noire, assez large, déprimée sur les élytres et à peine ovale. Arrière-corps assez large à la base des élytres, mais à angles huméraux arrondis. Tête lisse ainsi que le milieu du dos du prothorax. Ge dernier a sur les côtés, des tuber- cules assez gros, saillants , mais très-écartés. Elytres ayant chacune quatre côtes crénelées ; la première peu marquée, surtout antérieurement, la seconde oblitérte dans sa partie antérieure et Irès-saillante postérieurement ; les deux autres DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 bien marquées dans toute leur longueur. Les quatre n’attei- gnent pas l'extrémité, mais les trois premières sont plus courtes que la quatrième, et dépassent à peine la partie hori- zon!ale du dos. Premier intervalle à tubercules très oblité- rés ; ceux des deuxième et troisième, mieux marqués, assez nombreux et assez gros dans la moitié antérieure, beau- coup plus petits et plus rares dans la partie postérieure. Tu- bercules du quatrième intervalle et des partiesembrassantes, beaucoup plus petits, plus saillants et uniformément espacés dans toute la longueur. Ventre légèrement brillant, sans duvet sensible et à tubercules oblitérés. Tibias antérieurs médiocrement larges; tous couverts detubercules écartés et petits. Tubercules des cuisses, petitset légèrement oblitérés, Les quatre tarses postérieurs à premiers articles notable- ment comprimés, et garnis en dessous de petits cils épineux, très-courts. De Barbarie. Je dois cette espèce à M. Mittre. 19. Pimelia Subquadrata. Long. 21 mill. Larg. 15 mill. Nigra, subparallela, lata supraque depressa. Capite punctato, punctis aliquando medio obliteratis et tuberculis, lateribus, mutalis. Prothorace dorso tuberculato, medio sublævi- gato. Elytris tuberculatis transversimque rugatis; sin- gula costis quatuor. crenatis. Secundé postice abbreviatä. T'arsis quatuor postlicis compressis, haud ciliatis. Var, À. (Papulosa). Latior : elytris tuberculis majoribus, Noire, large, subparallèle et fortement féprimée sur les P Pal EE Sr | | 114 ANNALES élytres. Tête quelquefois couverte de gros points enfoncés, un pou plus écariés dans le cenire; quelquefois ces points s’oblitèrent et sont remplocés sur les côtés par des tuber- cules. Dos du prothorax avec des tubercules assez gros sur les côtés et presque lisse dans le milieu. Elytres couvertes sur le dos, de tubercules assez gros, rapprochés, subtrian- gulaires, et ayant des rides transversales plus ou moins pro- noncées ; chacune d’elles avec quatre côtes crénelées ; les deux premières oblitérées antérieurement , la seconde très- saillante, seulement à l'extrémité et plus courte que les au- tres ; la première et la troisième se joignent à la partie pos- térieure ; parties latérales avec de très-petits tubercules très- écartés, quelqueïois en grande partie oblitérés. Abdomen tantôt granuleux, tantôt à iubercules oblitérés, et accom- pagnés de points enfoncés. Les quaire tarses postérieurs à premiers articles comprimés, et couverts de petits poils épineux. La Variété À est plus large, à tubercules des élyires plus gros et plus saillants; la première et la deuxième côte ne se réunissent pas sensiblement et ne s’atteindraient qu’à l'extrémité. Serait-ce une espèce distincte ? | De Barbarie. de dois cette espèce à M, Mittre, et la Var, À à M. Emond d'Esclevin. 20, Pimelia Arenacea, Long. 25 mill, = Larg. 1# mill. Nigra, subnitidula, parallela supräque depressa, Capite tu- beroulato-hispido. Prothorace postice valdè angustato , dorso tubereulato-aciculeto, tubereulis medio minoribus, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 115 Elytris tuberculis minutis, triangularibus aciculatisque tectis ; singula costis quatuor tenuiter et dense crenulatis. Sutur& lavigatä, postice elevatà, tuberculato - aciculatä. T'arsis quatuor posticis longè hispidis, ciliis infernis peni- cillatis. Tibis anticis latis antennisque crassts. D'un beau noir, légèrement brillant, subparallèle et for: tement déprimée sur les élytres. Tête avec de petits poils redressés et écartés, portés sur de petits tubercules. Protho- rax assez fortement rétréci en arrière, ayant en dessus une impression antérieure et une postérieure plus marquée, et de gros tubercules sur les côtés; plus petits et plus écartés dans le milieu et surmontés d’un poil assez long, raide et couché en arrière. Milieu avec uneligne longitudinale lisse, imitant un sillon peu apparent. Elytres couvertes de petits tubereules assez nombreux, triangulaires , aigus et termi- nés par un long poil couché en arrière. Ces poils sont plus mous et plas redressés à la partie postérieure, et les tuber- cules vont en diminuant de grosseur de la base à l’extrémité, Chacune d’elles a quatre côtes avec des crénelures fines et serrées: les deux premières oblitérées vers la base, la deuxième plus courte postérieurement que les autres. Par- ties latérales avec des tubercules écartés et peu marqués, et totalement oblitérés antérieurement. Ventre brillant et couvert de poils noiräâtres portés sur de petits tubercules. Les quatre tarses postérieurs , à en juger du moins par les intermédiaires , lès derniers manquant au seul individu que j'ai sous les yeux, à premiers articles comprimés et couverts de longs poils, dont les inférieurs réunis en pinceaux comme dans la Barbara. Antennes à articles épais , mais allongés, Tibias antérieurs notablement triangulaires, De Barbarie, Collection de M, Mittre, 116 ANNALES 21. Pimelia Depressa. Long 4 mill. Larg, 14 ? à 15 mill. <. Nigra, lata supräque valde depressa. Prothorace dorso tuber- culato. Elytris tuberculis transversim plus minüsve Junc- is, triangularibus, depressis posticeque aciculatis, me- dio subobliteratis tectis. Seriebus duabus dorsalibus vix distinctis : costis laterali merginalique prominentibus ser- ratis. Antennis pedibusque crassis. Tibus anticis latis. Tarsis quatuor posticis compressis, hispidis ; cilits infernis penicillatis. Noire, très-large; très-déprimée sur les élytres. Tête presque lisse dans le milieu , et légèrement granuleuse sur les côtés. Dos du prothorax couvert de tubercules plus gros et plus serrés sur les côtés, plus petits et plus écartés dans le milieu. Elytres couvertes de tubercules triangulaires, très-déprimés, irès-gros et réunis transversalement dans la moitié antérieure et beaucoup plus petits, plus écartés et libres dans la postérieure et sur le quatrième intervalle. Ils ont chacun en arrière un poil raide mais horizontal. Les deux côtes dorsales ne sont pas saillantes et remplacées par deux rangées de tubercules peu distinctes antérieurement. Côte marginale et latérale bien marcuées et crénelées. Parties embrassantes avec de petits tubereules très-écartés. Abdo- men couvert de poinis enfoncés , entremélés de rugosités plus ou moins sensibles. Antennes épaisses : tibias anté- rieurs notablement triangulaires. Les quatre tarses posté- rieurs comprimés, couverts de poils raides assez longs et réunis ep dessous en pinceaux, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 De Barbarie. Elle m'a été rapportée d'Alger par M. A. Montfort, capitaine du génie. 22. Pimelia Cribripennis, Dur. Collect. Long. 24 à 26 mill. Lars. 15 à 16 mill. Nigra, lata supraque valdè depressa. Prothorace dorso lateri- bus tuberculis magnis, aciculatis medioque parvis laxzisque. Elytris tuberculis magnis valdè approzimalis, prominenti- bus obtusisque seriebus duabus dorsalibus vix distinctis. Costis marginali lateralique prominentibus crenatis. Pedi- bus antennisque crassis : tibiis anticis valdé triangulartbus. Tarsis quatuor posticis compressis, lispidis, ciliis infernis penicillatis. Même taille et même forme que la précédente, dont elle diffère par les tubercules des élytres plus nombreux, très- serrés, très-saillants et point réunis transversalement, et aussi distincts sur le premier et quatrième intervalles que sur les deux intermédiaires. Ils sont plus petits, mais encore assez gros et assez serrés postérieurement. De Tanger. Je dois cette espèce à M. Salzmann. 23. Pimelia Schonherri, Des, in lite. Pimelia Weglecta, Fisc. Long. 15 à 17 mill. Larg, 8 : à g mill. :. Nigra, oblon go-ovalis, Prothorace cylindrico suprà laxé tu 118 ANNALES berculato. Elytris medio vix planatis, tuberculis magnis postice acutis minutissimisque interjectis ; singula costis quatuor: dorsalibus duabus vix distinctis posticeque obli- teratis ; laterali haud prominente, laxè et acute tuberculatà marginall vix prominuld antè tuberculis obtusis postice acutis sed parvis. T'ibiis anticis brevis, latioribus tarsisque quatuor pôsticis compressis, Var. À. (Anomala). Oblongior, subparallela. Ely dr is tu- berculis majoribus prominentioribusque. S D'un noir obscur, ovale-oblongue, à peine légèrement déprimée sur le dos des élytres , très-élevées au-dessus de la côte marginale, Tête avec de très-petits tubercules écar- tés et un rétrécissement assez marqué à la partie antérieure de lépistome. Prothorax cylindrique couvert en dessus de tubercules très-écartés, assez gros surles côtés et petits dans le milieu. Elytres arrondies latéralement, à côtes peu pro- noncées : la marginale lésèrement saïllante et couverte an- térieurement de tubercules obtus, comme écrasés , et pos- térieurement de tubercules plus petits et aigus. La margi- nale formée par des tubercules aigus, confondus près de la base avec ceux des intervalles, bien distincts d’eux dans le reste de la longueur, mais allant en diminuant de grosseur vers l'extrémité. Les deux dorsales très-peu distinctes et oblitérées postérieurement, bien avant la latérale. Intervalles couverts de tubercules triangulaires, aigus en arrière, assez gros antérieurement, beaucoup plus petits postérieurement, et entremélés de très-petits tubercules confondus à lextré- mité avee les premiers, qui sont devenus à peu près de leur taille. Tubercules des parties latérales plus petits que ceux du dos, triangulaires comme eux, mais à peu près égaux dans toute la longueur, Abdomen et arrière-poitrine DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 couverts de lHerbules assez rapprochés , et entremélés de petits points enfoncés peudistincts. Tibias antérieurs courts et très-larges, prolongés extérieurement à leur extrémité en une longue dent obtuse. Les postérieurs minces , brusque- ment épaissis à leur extrémité. Les quatre tarses postérieurs comprimés, hispides et ayant en dessous de petits cils épi- neux, très-couris. Antennes à articles, à partir du quatrième, courts et épais. Les tubercules des élytres sont quelquefois un peu moins marqués, surtout sur le premier intervalle. La Var. A est plus grande, plus oblongue, plus parallèle, et les tubercules des élytres plus gros et beaucoup plus sail- lants. Les tibias postérieurs sont légèrement arrondis sur le dos, ce qui n'a pas lieu dans les autres espèces du genre Pimelia ; mais ils sont anguleux au côté interne et ont le sillon lon- gitudinal. Serait-ce une espèce distincte ? De la Russie méridionale. Je l’ai reçue de M. Dejean. Le seul individu de la Var, À , que jai vu, appartient à la col- lection de M. Gory. 24. Pimelia Cephalotes , Des. in Lite. Tenebrio Ccphalotes, Pazr. Long. 20 : à 21 mill. Larg. 11 à 12 milL Nigra, oblongo-ovalis. Capite antè abruptè angustato, laxé punctato. Prothorace posticè angustato, lateribus laæè et acuté tuberculato medioque punctalo, vix granulato. Elytris dorso leviter depressis, tuberculis triangularibus, rugisque transversis lectis. Serichus tuberculorum duabus dorsalibus 120 ANNALES obliteratis costisque laterali marginaliqué parum prominu- lis, acutè tuberculatis. Antennis crassis, articulis tertio, quarto quintoque apice intus longè ciliatis. Tibiis anticis crassis , valdè triangularibus. Tarsis quatuor posticis com- pressis. Presterno postice tuberculo conico. Noire, ovale, un peu oblongue et légèrement déprimée sur les élyitres. Tête ayant antérieurement un rétrécisse- ment brusque, subrectangulaire et irès-prononcé; quelques points enfoncés irès-écartés et une impression transversale entre les antennes. Réirécissement antérieur (1) sensible- ment échancréen arc. Prothorax assez notablement rétréci à sa base et à angles antérieurs assez avancés et aigus, cou- vert en dessus, sur les côtés, de tubercules assez gros, triangulaires et très-écartés, et dans le milieu, de pointsen éoncés et de quelques petits tubercules peu apparents ou même oblitérés. Elytres couvertes de tubercules triangu- laires, diminuant de grosseur, en allant vers la partie posté- rieure , et de rides transverses , bien marquées antérieure- ment et effacées postérieurement. Deux rangées dorsales de tubercules peu distincts de ceux des intervalles, si ce n’est à leur extrémité, qui s’oblitère assez avant celle des élytres. Côtes latérale et marginale légèrement saillantes et couvertes de tubereules coniques, plus gros et plus relevés sur la latérale, qui s’oblitère vers la base. Tubercules des parties latérales plus petits, plus aigus et plus écartés, mais à peu près d’égale grosseur dans toute la longueur. Anten- nes épaisses, velues, et à iroisième, quairième et cinquième articles ayant en dedans et à leur exirémité des cils plus longs que les autres poils. Ces cils tombent facilement, tous (1) Formé par l’épistome. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 les individus n’en étant pas pourvus , à moins que ce ne soit un caractère sexuel. Tibias antérieurs très-larges, notable- ment triangulaires et à dent terminale très-obtuse. Les qua- tre tarses postérieurs à premiers articles comprimés, avec des cils courts et épineux. Présternum couvert de longs poils à la partie postérieure , et ayant un tubercule conique plus ou moins saillant, quelquefois caché par les poils. De la Russie méridionale. J’ai reçu cette espèce de M. Dejean. : 29. Pimelia Oxysterna. Long. 18 mill. :. Larg. 10 mill. ee Nigra, ovalis-oblonga. Capite sublævigato. Prothorace pos- ticè parüm angustato ; lateribus tuberculis valdé compressis. Elytris medio vix planatis antè transversim rugalis ; tu- berculis triangularibus, parvis, mediocriter approximatis, propé suturam obliteratis, posticèque minoribus. Seriebus duabus dorsalihus obliteratis. Costis marginali lateralique acuté tuberculatis. Presterno posticè piloso et acutè pro- ducto. T'arsis quatuor posticis compressis, subtüs spinosulis. Noire, ovale-oblongue, peu déprimée sur le milieu du dos des élytres. Tête à peu près lisse, avec un étranglement brusque, subrectangulaire et bien marqué à sa partie anté- rieure, Prothorax légèrement rétréci vers sa base, ayant en dessus et sur les cûtés quelques gros tubercules très-dé- primés, diminuant de grosseur et s’oblitérant en approchant du milieu. Elytres couvertes, dans la moitié antérieure, de rides transverses, qui s’oblitèrent ensuite, et ayant des tu- 129 ANNALES bercules médiocrement rapprochés , triangulaires, assez petits, surtout postérieurement, et oblitérés près de la su- ture, Ces tubercules forment deux rangées dorsales peu dis- tinctes, dont la première à peu près oblitérée. Côtes mar- ginale et latérale légèrement saillantes et couvertes de tu- bercules aigus, bien distincts. Présternum couvert en arrière de poils épais et laineux, se recourbant vers le haut, et pro- longé en pointe bien prononcée. Arrière-poitrine avec des tubercules petits, mais bien saillants. Abdomen couvert de Hamas écartés, triangulaires etirès-déprimés, en forme “écailles; plus étroits et aciculaires sur les deux derniers segments. Antennes médiocrement épaisses, à dernier arti- cle assez long et aigu. Tibias antérieurs notablement trian- sulaires, non prolongés en dent extérieure à leur extrémité, obtuse en dehors. Les quatre tarses postérieurs comprimés, avec des cils épineux en dessous. De Barbarie. DEUXIÈME DIVISION. Premier article des quatre tarses postérieurs peu ou point comprimé et trigone. PREMIÈRE SUBDIVISION. Angles huméraux des élytres fortement arrondis ou peu saillants et ne s’avançant pas d’une manière sensible anté- rieurement, comme pour embrasser le prothorax; base des élytres peu ou point sinueuse; dos du nr EE très-sen- siblement courbé iransversalement, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 123 PREMIER GROUPE. Dos des élytres peu ou point courbé dans le sens de la longueur, excepté à l'extrémité, où elles se courbent brus- quement vers le bas. À. Antennes à neuvième article notablement conique et notablement plus long que large , très-rétréci postérieure- ment (1); articles entre le troisième et le neuvième toujours notablement plus longs que larges (PI. 4, fig. 11). 26. Pimelia Simplex. Melanostola Simplez , Des. in lité. Long. 28 à 50 mill. Larg. 14 + à 15 mill. <. Nigra, nitidula, oblonga-subcylindrica, lævissima. Elytris costa marginali prominente serratä serieque posticé abbre- viaté tuberculorum acutorum. Antennis articulis tertio, quarto quintoque apice intus longe ciliatis. Pedibus crassis. Noire, oblongue, légèrement brillante et presque entière- ment lisse en dessus, ce qui lui donne assez l'aspect d’un Blaps (2). Tête ponctuée, surtout antérieurement; les points sur l'épistome assez gros. Prothorax cylindrique, à (1) Avant l'étranglement, près de la rotule, (2) C'est ce faciès remarquable qui aura engagé M, Dejean à former un genre de cette espèce qui m'a offert toute l'organisation des autres Pi- mélia, CENT AT 194 ANNALES dos finement ponctué dans le centre, avec des tubercules gros et déprimés sur les côtés. Elytres légèrement ovales, lisses sur le dos et sur les parties latérales, avec une réti- culation très-fine, à peine visible à la loupe. Côte marginale bien saillante et finement dentée en scie. Côte latérale rem- placée par une rangée de petits tubercules aigus et peu : rapprochés, bien marquée postérieurement; mais à peu près entièrement effacée dans la moitié antérieure. Un tu- bercule conique, plus ou moins saillant, peut-être selon le sexe, et entouré d’une toufle de poils à la partie posté- rieure du présternum. Jambes très-épaisses et tuberculeu- ses comme dans les autres espèces. Les piquants des quatre tibias postérieurs, bien prononcés et serrés. Antennes assez épaisses, mais à articles allongés ; les troisième , quatrième et cinquième ayant ordinairement à leur extrémité, de longs cils distincts des autres poils. Ces cils manquent quelquefois, probablement accidentellement. De Barbarie. Elle m’a été donnée par M, le professeur Géné. Elle figure aussi dans les collections de MM. Dupont et Gory. 27. Pimelia Cylindrica. Long. 24 mill. Larg. 13 mill. :. Nigra, oblonga-cylindrica. Prothorace valdè transverso ; postice angustato, dorso lateribus tuberculato medio lævi- gato. Elytris anté vix transversim plicatis, medio dorsi lævigatis, lateribus tuberculis parvis, triangularibus. Costé marginali crenulaià serieque laterali tuberculorum parvo- rum anté obliteratä. Antennis parüim pedibusque crassis. Plus petite que la précédente , proportionnellement plus * DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 allongée et plus cylindrique. Tête avec des points enfoncés et des tubercules entremélés; les derniers effacés à la par- tie postérieure, et les premiers peu sensibles. Prothoraxtrès- court, très-transverse et rétréci en arrière. Son dos tuber- culeux sur les côtés et lisse dans son milieu. Elytres lisses dans le milieu , avec quelques rides transversales peu mar- quées et ayant sur les côtés des tubercules triangulaires, mé- diocres et peu écartés antérieurement; très-petits et très- rares à la partie postérieure. Côte marginale très-saillante et crénelée; la latérale remplacée par une rangée de tuber- cules assez marquée en arrière et oblitérée en avant. Les deux dorsales à peine sensibles seulement vers l'extrémité. Antennes médiocrement épaisses. Les jambes le sont assez, mais moins que dans la précédente. D’Alep. Collection du Muséum de Paris. 28. Pimelia Parallela. Long. 24 mill. Larg. 19 mill. ?. Nigra, oblonga, subcylindrica. Prothorace retrorsim an- gustato basique, supra , emarginalo ; lateribus tuberculis magnis, parüm compressis. Élytris dorso depressis ; tuber- culis , lateribus satis magnis, medio minoribus , tectis. Costé marginali dentalä sertebusque tribus vix distinctis. Antennis articulis tertio, quarlo quintoque intüs apice longè ciliatis. Noire, oblongue, subcylindrique , déprimée sur le dos des élytres. Téle ponctuée antérieurement, presque lisse postérieurement ou dy moins à pongtuation très-oblitérée, 126 : ANNALES Proithorax assez fortement rétréci en arrière et échancré au dessus de sa base, ayant sur les côtés, des tubercules assez gros, assez saillants, peu rapprochés; il est presque lisse dans le milieu du dos. Elvyires avec des rides transverses et des tubercules iriangulaires, assez gros sur les côtés, au- dessus de la côte marginale, ei diminuant de grosseur vers le milieu, où ils sont très-petits, mais cependant bien ap- parents. Elles ont une côte marginale peu saillante, dentée, et irois rangées de tubercules, dent celle, près de la suture, à peine sensible; les deux auires assez prelongées et assez prononcées postérieurement; mais confozdues antérieure- ment avec les tubercules des intervalles. Tubercules des parlies latérales assez gros, à peu près égaux et régulière- ment espacés. Jambes peu épaisses, fortement tuberculeu- ses. Tarses intermédiaires à articles trigones et pas sensi- blement comprimés ; les postérieurs à premier article à peine comprimé. Antennes noires, épaisses, à troisième, quatrième et cinquième articles cihés de longs poils à leur extrémité, en dedans. Par ses iarses postérieurs à premiers articles lésèrement comprimés verticalement, ceite espèce établit un passage entre la première et la deuxième Division de ce genre. 29. Pimelia Arabica. Long. 20 mill. Larg. 9 mill. £. Nigro , oblonga, subcylindrica , supra leviter depressa, Ca- plie prothoraceque retrorsum angusiaio, bas subirun- cato, riidis, Elyiris tuberculatis , tuberculis medio ani a Éd dt ee. DR DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 subobliteratis. Antennis rufis; tarsis tibusque rufo-06s- pe Oblongue, subcylindrique, d’un noir presque ob ft Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis, avec les deux premiers articles d’un rouge ferrugineux, les * troisième et quatrième d’un noir brillant et les suivants un peu pubes cents. Tête et corselet ayant une bande noire et longitudinale dans leur milieu; ce dernier est en forme de cœur tronqué, - beaucoup plus largé que la tête à sa partie antérieure, ses bords latéraux sont relevés. Elytres très-arrondies à leur base, presque parallèles, très- légèrement tronquées obliquement àleurextrémité; la suture est noire, et de chaque côté sur chacune des élytres on voit une assez large bande longitudinale noire qui n’atteint ni la base ni l’extrémité ét se courbe du côté de la suture en forme de hamecon. De ma collection. Anthia, Wes., Faz.; Carabus, OLrv. Anthia Costata, Gory, cap de Bonne-Espéra nce. Anthia à côtes. PL5-0AS for. Long. 1° lig. Larg. 4 lg, Atra : elytris profunde sulcatis, maculé men postico albo-tomentosis.' Elle ressemble à la Limbata de M. Dejean pour la forme et la grandeur. Lèvre supérieure grande, avancée, arrondie. Mandibules avec deux petites dents placées à leur base, Tête grosse, creusée entre les veux, avec un fort sillon DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. on longitudinal dans cette partie creuse ; elle est finement ponc- tuée et entièrement noire. Antennes noires avec les quatre premiers articles recou- verts d’une pubescence blanchätre en dessus. Corselet un peu plus large que la tête, presque cordi- forme, très-rétréci et prolongé en arrière; il est couvert de gros points à sa partie antérieure, lisse sur le reste avec les bords très-relevés , une impression de chaque côté, et une autre très-large dans son milieu, dans laquelle on aperçoit une petite ligne longitudinale. Ecusson petit, triangulaire , lisse. Elytres tronquées obliquement à leur extrémité, avec neuf sillons longitudinaux assez profonds dont les intervalles sont très-finement ponctués et couverts de quelques poils rous- sâtres, les premier, troisième et cinquième sont moins sail- lants et n’atteignent pas l’extrémité; elles offrent sur cha- cune une tache assez grande , blanche, placée du côté ex- terne, un peu avant le milieu de leur longueur, et une autre de la même couleur, allongée sur l’extrémité. Cette espèce est en dessus et en dessous d’un noir très- brillant. De ma collection. ) $ enérrob 1e de. 4 Le ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91% 224222.22.22 mms AAA AA AA RAA AA A A LEA AA . QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE GENRE ATYPE, ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE APPARTENANT A CE GENRE; par M. Lucas. (Séance du y octobre 1835.) PSC Le genre Atype, qui a été fondé par M. Latreille, appar- tient à l’ordre des Pulmonaires, à la grande famille des Fi- leuses et à la section des Territèles. Jusqu’à présent ce sont les seules Aranéides qui offrent le plus d’analogie ayec les Mygales,non-seulement par la conformation des organes qui les composent, mais encore par leurs mœurs, La seule es- pèce connue qui sert de base à ce genre, est l’Atype de Sul- zer, AtypusSulzeri, Latr., ou lOletera Atype, Walck. Tabl. des Aranéides , espèce dont les caractères tant génériques que spécifiques ont ététrès-bien décrits par M. Walckenaër dans la Faune française, et à la suite desquels ce célèbre aptérolo- giste a traité au long les mœurs vraiment curieuses de cette Aranéide. Ce genre, qui se composait d’une seule espèce, se trouve maintenant enrichi d'une seconde , par les nom: breux envois faits dé l'Amérique du Nord, au Myséum. de. o14 ANNALES Paris, par MM. Milbert et Lesueur, et dans lesquels se trouva une Aranéide qui resta long-temps dans les collections de cet établissement sans être rapportée au genre auquel elle appartenait; cette nouvelle espèce échappa même lorsqu'on fit le classement de la collection des Aranéides. Dernière- ment, faisant un rassemblement général de cette classe, j'a- percus cetie Arancide , qui au premier aspect me sembla appartenir à un tout autre genre; mais après en avoir fait une étude comparative, je ne tardai pas à remarquer, toute- fois après un examen attentif , que cette Aranéide appar- tenait au genre Atype de M. Latreille, et qu’elle différait de l'espèce connue sous le nom de Sulzert, en ce que , au lieu d’être entièrement d'un brun-roussâtre , son corps avec les palpes étaient complètement noirs , et les pattes d’un beau rouge vermillon. J'ai pensé rendre service aux personnes qui se livrent à l'étude de la classe des Arachnides en décri- vant cette espèce, qui me paraît nouvelle (1) et non fi- gurée. Avant d'entrer de suite dans la description de cette es- pèce nouvelle, je profite de cette occasion pour faire remar- quer plusieurs individus de l’Atype de Sulzer, qui m'ont paru être des variétés bien remarquables : en juillet 1852, je trouvai dans les bois de Verrières, sur un chemin de tra- verse, un Atype de Sulzer mâle, qui, lorsque je voulus m’en emparer,me pinça fortement avec les crochets de ses man- (1) M. Latreille dans ses Familles naturelles du règne antmal de Guvier, t. 4, p. 232, fait mention d’une autre espèce d'Atype qu'il désigne sou ° le nom de Rufipes ; ce savant entomologiste ne cite aucun ne dan le- quel cette Aranéide ait été décrite ; il dit seulement : «M Milbert 0 | sa a Muséum d'histoire naturelle, a bonté nn pen a te reste elle s’en distingue en ce qu ne È aa Euc as PNA 4 e, au eu d’avoir les pattes fauves, elles e Je décris, entièrement d’un rouge vermillon. » DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 215 dibuleset me fit éprouver une douleur assez vive, laquelle, au reste, ne dura qu'un instant; cet individu était remarquable en ce que son corps était entièrement noir avec ses pattes et ses palpes légèrement roussâtres. En août 1835, en chassant aux environs de Lyon, je trouvai à Fourvières, sur le pen- chant d’une colline exposée aux rayons ardents du soleil du Midi, un Atype de Sulzer mâle, différant de l’espèce ordi- paire, en ce que son corps était entièrement noir. M. Au- douin dans le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle , t. 2, dit à l’article Atype : «Bazoches, naturaliste distingué, a découvert aux environs de Seez, en Normandie, une Ara- néide du même genre, qui , si elle n’est pas nouvelle , est au moins une Variété remarquable. » M. Latreille dans les Fa- milles naturelles du Règne animal de Cuvier, tome 4, s'étend un peu plus sur la description de l'individu qui a été observé par M. Bazoches ; car il dit qu’il est constamment d’un brun clair. D’après ces observations, on pourrait admettre que lAtype de Sulzer présente deux Variétés bien distinctes; l’une, qui a été observée par M. Bazoches en Normandie : l'autre, qui a été découverte par moi dans l’Orient de la France. Quant à l'individu que j’ai trouvé dans les bois de Verrières, je le regarde comme n'étant pas assez caractérisé pour former une Variété bien distincte. Avant de terminer ces observations , je ferai remarquer que les mâles sont bien plus rares que les femelles , et tous ceux que j'ai trouvés étaient errants , ce qui me ferait pen- ser qu’ils ne vivent pas en bonne intelligence avec leurs femelles,et qu'ilsn’osents’approcher d’elles que pour l’accou- plement. Ces Aranéides ont la démarche assez lente; lors- qu'on veut s’en emparer elles font résistance, et cher- chent toujours à piquer leur adversaire avec les crochets de leurs mandibules, qui sonttrès-longs et très-acérés chez les mâles. #16 ANNALES Atypus Bicolor, ; Lucas. Cephalothorace nigro, anterits crasso, ad latera posteriüs- que depresso. Mandibulis nigris, validissimis, longioribus quam latioribus , intus dentatis, Palpis brevibus. Maxillis elongatis, anteriüs rotundatis, intus fulvo pilosis. Pedibus longiusculis, miniaceis, ultimis articulis spinosissimis ad extremitatem , bifido tarso minutam. Abdomine nigro, ovaio, ad medium latiore, acuto posterius rotundato. Le céphalothorax, qui est un peu plus large antérieure- ment que postérieurement, est entièrement noir, épais à sa partie antérieure, déprimé sur les côtés latérauxet postérieu- rement. Les mandibules sont très-fortes , de couleur noire, plus longues que larges : en dessus elles sont arrondies et hé- rissées de quelques poils noirs, en dessous et au côté in- terne elles sont déprimées et très -dentelées. Les crochets des mandibules, qui sont d’un fauve foncé, sont très-al- longés, grêles à leur extrémité et légèrement courbés. Les mâchoires sont allongées, arrondies antérieurement, de couleur noire, et présentent à leur côté interne des poils roussâtres. La languette, qui est de même couleur que les mâchoires, est très-courte, arrondie à sa partie antérieure, qui présente quelques poils roussâtres. : Les palpes sont peu allongés, de couleur noire: le pre- mier article est irès-court; le second très-long ; le troisième très-court, et un peu plus épais que les précédents; le qua- trième est globuleux; le cinquième est très-court , et pré- sente à son extrémité une forte épine roussâtre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 La plaque sternale est arrendie, de couleur noire. Les pattes sont de longueur moyenne, d'un rouge ver- millon , couvertes de poils de même couleur ; la quatrième et la première paire sont presque égales entre elles; mais la quatrième est la plus longue, et la troisième la plus courte de toutes. À leur extrémité ces pattes sont très-épi- neuses, et sont armées d’un crochet bifide. L’abdomen, qui est entièrement noir, est court, plus large dans son milieu et terminé en une pointe arrondie postérieu- rement. Cette espèce, qui appartient aux collections du Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris , est originaire de l’Amé- rique du Nord. EXPLICATION DES FIGURES. Atypus Bicolor >. La mâchoire, vue de face. Les yeux. Une mandibule avec son crochet. Extrémité d’une patte, vue de face. D AOws D. SAME ST 104 La S ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 A A A PAR AAA A AA AA A AA AA AAA AAA AAA A ” RECHERCHES : . SUR LES INSECTES NUISIBLES A LA VIGNE CONNUS DES ANCIENS ET DES MODERNES, ET SUR LES MOYENS DE S'OPPOSER A LEURS RAVAGES. Suite (1). Par M. LE BARON WaALCKENAER, Meuwsee HonoraiRe. (Séance du 18 novembre 1835.) DEUXIÈME SECTION. DÉTERMINATION DES ESPÈCES D’INSECTES NUISIBLES A LA VIGNE CONNUS DES ANCIENS ET DES MODERNES ; ET INDIGATION DES MOYENS A EMPLOYER POUR S'OPPOSER À LEURS BAVAGES, L PRÉLIMINAIRES. J'ai examiné dans la première partie de ces Recherches les textes anciens relatifs aux noms des insectes nuisibles à (1) Voir tom. 4, p. 687. Y. 1 on 220 ANNALES la vigne selon l'ordre chronologique des auteurs , autant que cet ordre pourtant ne rompait pas les rapports d’étymolo- sie, ou de dérivation; qui existent entre les mots dont il faut déterminer la signification. Cetie méthode m'a paru la seule propre à parvenir au but que je me proposais. Toutes les langues varient et éprouvent , comme les peu- ples qui les parlent , les effets du temps, des révolutions et de l’usage. À la même époque divers écrivains emploient le même mot dans des sens différents, soit parce que les auteurs n’ont pas au même degré la connaissance des cho- ses que ces mots servent à désigner, soit parce qu’ils diffè- rent entre eux par les motifs qui les portent à les employer; l’un ayant besoin de s’astreindre à un sens simple , spécial ou rigoureux, l’autre au contraire n'ayant en vue qu’un sens figuré ou une notion vague ou générale. L'examen de tous les textes où le même mot se trouve employé nous a donné d’abord la signification, plus ou moins déterminée, que chaque auteur attachait à ce mot, et aussi les différentes circonstances ou particularités que cha- ‘que texte nous apprenait sur l’insecte nommé, et qui par conséquent pouvaient servir à le faire reconnaître. Nous avons eu soin de résumer les diverses significations, qui résultaient de l’examen critique auquel nous nous som- mes livré sur chaque mot. Nous n’aurons donc besoin que de rappeler les résultats de chacun de ces examens pour pouvoir comparer les notions imparfailes des anciens avec les connaissances plus précises des modernes, et nous ne serons pas entravés dans cette dernière et difficile investi- gation par des discussions philologiques : si nous sommes forcé d’en entamer de nouvelles, ce sera du moins pour des mots qui se présenteront comme donnant matière à des digressions utiles ou curieuses, et non pas pour ceux qui tiennent essentiellemeut au sujet que nous traitons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 991 Mais ici il ne faut pas suivre l’ordre de discussion que nous avons cru devoir adopter dans notre première section. Il ne s’agit plus @e déterminer les significations données par chaque auteur à un même mot, indépendamment du sens réel de ce mot, mais de fixer le sens réel d’a- près les diverses significations données à chaque mot, et d’après les différents emplois qu’on en a fait : il s’agit des choses et non des mots. Ge sont donc les choses qui doi- vent nous indiquer l’ordre que nous avons à ue pour dé- terminer la valeur des mots. Aussi nous commencerons par les insectes qui ne tien- nent que faiblement à notre sujet , ou sur lequel les anciens ne nous ont fourni que des particularités qui ne peuvent nous conduire qu’à des notions vagues ou incertaines, ou trop générales; et nous passerons, successivement, aux in- sectes qui sont les objets principaux de nos recherches , et pour lesquels les textes nous fournissent des détails circon- stanciés et des moyens plus précis de détermination; nous conformant ainsi à la méthode des algébristes qui éliminent d’abord de leurs équations les quantités parasites, ou celles qui ne peuvent fournir que des données imparfaites, pour la solution des problèmes qu'ils ont à résoudre. IL. Spondyle ou Sphondyle. — Scarabæus Melolontha de Linneé. — Le Hanneton. — Digression sur les diverses espèces de Hannelons connues des anciens , et sur plusieurs Scarabées qui se rapprochent de ce genre, ainsi que sur l'emploi du mot Melolontha chez les anciens et les modernes. D'après l'ordre que nous nous sommes prescrit, le mot Spondyle ou Sphondyle réclame la priorité, 229 ANNALES Les conclusions que nous fournissent l’examer comparé . des textes, sont que la larve de cet insecte est assez grosse pour qu’on ait pu la prendre pour un pêlit serpent; qu’elle ronge les racines de toutes sortes de plante, excepté celle de l’aristoloche ou de la vigne sauvage, vitis sylvestris, qui est la clématite on une autre plante, mais qui n’est point la vigne (1). Nous ne connaissons qu’une seule espèce de larve qui puisse répondre à toutes ces conditions; c'est celle de l'espèce de Hanneton ordinaire, si connue, si redoutée des horticulteurs sous le nom de ver blanc. La larve du Helolontha Fullo, ou du Aelolontha Vulgaris des naturalistes modernes est, sui- vant nous, le Spondyle d’Aristote et de Pline. Je lis dans Aldrovande (2) qu’Agricola dit que les Grecs modernes nomment Spondyle une espèce de ver, grosse comme le petit doigt, qu’on trouve en terre, roulée à l’en- tour des racines des plantes potagères, dont la tête est rou- seâtre et le corps blanc. C’est bien là certainement la larve du Hanneton. Agricola savait-il cela des Grecs modernes, et le mot Spondyle serait-il encore aujourd’hui employé par eux pour désigner le ver blanc ? Si le Spondyle de Pline est le même que celui d’Aristote, il s’en suivrait que ce dernier naturaliste , qui a désigné par ce nom un insecte parfait, en a connu les métamorphoses; ce qui ne paraîtra pas surprenant si on se rappelle qu’A- ristote, ainsi que je l'ai déjà dit, a parfaitement bien dé- crit les métamorphoses du Papillon du chou, mais qu’a- près cette description il généralise ce fait, et remarque que la plupart des insectes viennent d’un ver (scolex ); (2) Arist. et Plin. (2) Aldrovand., des Insectis, 1618, Francfort, p. 225. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 « te ver entier s'accroît, dit-il, et devient un animal arti- culé (1). » Aristote observe très-bien que les Araïgnées, les Cigales et les Criquets n’engendrent pas de vers, mais des animaux semblables à eux. | Ces idées sur les métamorphoses des insectes sont très- exactes, et quoiqu’Aristote y mêle quelques erreurs qui ne doivent pas nous occuper ici, elles n’en prouvent pas moins de sa part des observations suivies avec persévérance , etun tact prodigieux pour savoir généraliser les faits acquis à la science, et pour deviner, et prévoir, ceux qui n’ont point en- core été observés. N'oublions pas de remarquer que c’est à propos de lama- nière dont les insectes s’accouplent qu’Aristote nomme le Spondyle; et le Hanneton est précisément un des insectes qui se présentent le plus souvent à nos regards dans l’état d’accouplement. Du texte de Pline, et de l’assertion d’Agricola, il paraît résulter que chez les Latins, et les Grecs du Bas-Empire, le nom de Spondyle s'était conservé pour désigner la larve de la grosse espèce de Hanneton dont on ignorait les métamor- phoses. Pourtant on ne peut douter que les Latins, aussi bien que les Grecs , n’aient connu un insecte aussi répandu que le Hanneton qui joue en agriculture un si grand rôle par le tort qu’il fait, même dans l’état d’insecte parfait , aux feuil- les des plantes et des arbres; mais on ignore si les Latins donnaient à cet insecle un nom particulier, ou s’ils le dé- signaient par les noms généraux de Scarabæus, de Cantharis (1) Arist. Liv, 5, ch, 19, 1. 1, p, 286 et 287; liv, 1, ch. 4, m1, et liv. 5, 12 et 17 de l'edit, de Schneider, 1811, iu-6°, t. 2, ch. 17, (vulgo 19, Sca- liger, 18), t,2,p, 207. 22/, ANNALES si souvent employés par eux pour désigner toutes sortes de coléoptères. Fabricius, qui a détaché les Hannetons du genre Sca- rabée de Linné, a donné à ce genre le nom de Melolonthe, que le naturaliste suédois avait imposé comme nom spéci- fique à l’espèce la plus commune. Ge nom est emprunté à Aristote, qui l’emploie comme celui de Cantharis et de Ca- rabus , pour désigner diverses espèces de Scarabées qui, dans nos méthodes naturelles, appartiennent à des familles très-diverses, ou à des genres très-dissemblables. C’est d’a- près l’opinion des savants du temps d’Aldrovande (1), adop- tée par Bochart (2), que Linné a fait du Melolonthe d’Aris- tote notre Hanneton vulgaire; mais ainsi que l’a très-bien remarqué Latreille (3), il résulte de la comparaison des textes de Suidas, de Pollux, du scholiaste d’Aristophane, que le nom de Melolonthe s’appliquait, chez les Grecs, à des insectes de couleurs brillantes, ce qui ne peut convenir au Hanneton commun. | Âristophane, dans la comédie des Vuées , fait dire à runs siade par Socrate : « Laissez aller votre pensée comme la Melolonthe qu’on lâche en l’air avec un filà la patte.» L’an- cien scholiaste remarque que cette Melolonthe est un insecte de couleur d’or que les enfants tiennent avec un fil et qu'ils font voler (4). Nous savons que dans la Grèce moderne les enfants at- tachent encore aujourd’hui un fil à la patte de ce bel in- secte de couleur d’or, que les naturalistes nomment la Cé- (1) Aldrovandes, de Anim. insect., p. 17. (2) Bochart, Hiéror., part. 2, liv. 4, ch. 2. (3) Poy. le Mémoire de Latreille sur les insectes peints ou sculptés surles monuments antiques de l'Egypte; dansles Mémoires sur divers sujets, in-8°. (4) Poy. Camus, notes sur l'Hist. nat, des anim. d’ Aristote, t. 2, in-4°, p. 478. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.. 225 toine fastueuse, et qui n’est pas rare dans ce pays, où ils font voler cet insecte de la même manière que les enfants de nos climats, le Hanneton commun : c’est donc au genre Cétoine, et non au genre Hanneton, qu’on aurait dû appli- quer le nom de Melolonthe. Ici se présente une question intéressante pour l’archéolo- gie, qui tient à l’exacte interprétation d’un passage de Pline bien digne d’attention. Le naturaliste romain, parlant des différentes espèces d’a- mulettes usitées, de son temps, pour guérir la fièvre quarte, dit qu'on emploie pour cet effet trois sortes de Scarabées. «La première, dit-il, est le scarabée qui roule des pilules, qui pilas volrit, et en considération duquel une grande parie de l'Egypte met les Scarabées au nombre des dieux, » Cette circonstance nous fait reconnaître, sans aucun doute, deux ou trois insectes de la famille des Goprophages, l’Ateu- chus Sacer deFabricius (Scarabæus Sacer de Linné) , ou’ Ateu- chus Laticollis,et V Ateuchus Ægyptiorum, rapporté dela Nu- bie par M. Caillaud et récemment décrit par M. Latreille (1), qui a voulu y voir exclusivement le Scarabée sacré, si souvent sculpté par les Egyptiens sur leurs monuments, et séparé- ment en pierres dures de différentes natures. Mais c’est à tort suivant moi. J’ai examiné récemment tous-les Scara- bées de l'antique Egypte, sculptés séparément, qui se trou- vent à la Bibliothèque du Roi, où l’on conserve aussi un in- dividu de lAteuchus Ægyptiorum, donné par M. Caillaud , et je me suis convaincu que parmi les pierres égyptiennes qui re- présentent des Scarabées dont les élytres sont lisses; .un certain nombre a été sculpté d’après l’Ateuchus Sacer de Fa- bricius, et les autres, en plus petite quantité, d’après Ateu- (1) Caillaud, Foyage à Méroë et au Fleuve Blanc, p.172; Atlas d'Hist, nat. et d'Antiq. pl. 58; Latrcille dans Cuvier, Régn, anim. 1. 4, p. 533. 226 : ANNALES chus Laticollis; mais toutes les pierres dont les élytres sont striées, ou ont des côtes et des sillons longitudinaux , ont pour type l’Ateuchus Ægyptiorum de M. Gaillaud. Ainsi le nom de Scarabée des Esyptiens est applicable à trois espèces différentes qui, à la vérité, sont fort rapprochées l’une de l’autre, et ont probablement des mœurs et des habitudes semblables, mais que pourtant, d’après les monuments sculptés , il est facile de distinguer par des caractères non équivoques (1). L’Ateuchus Sacer, qui est noir, paraît beau- coup plus commun que l’Ateuchus Ægyptiorum d’un vert doré, et a dû être celui que les artistes ont imité dans la Basse-Egypte; tandis que ceux de la Haute-Egypte s’atta- chèrent à l’Ateuchus Ægyptiorum. M. Caïllaud n’a point trouvé cet insecte en Egypte, mais dans le Sennaar. Pour- tant ilen a reconnu des débris et des élytres, dans des caisses de momies ensevelies en Egypte, ce qui semble démontrer que cet insecte a existé, et existe peut-être encore, en Egypte. Comme Aristote et Aristophane se servent du mot Canthuris pour désigner le Scarabée sacré, j’en infère que ces deux auteurs avaient en vue l’Ateuchus Ægyptiorum de: M. Caillaud. Cette première espèce de Scarabée dont parle Pline est, suivant nous, aussi la première des trois espèces de ces in- sectes qui sont mentionnés par Horus Appollo, comme étant en grande vénération chez les Egyptiens. La seconde espèce de Scarabée servant d’amulette pour guérir les fièvres quartes dont Pline nous entretient, est employée, dit-il, par les magiciens; mais il faut avoir (1) Conférez Olivier, Coléopt., t. 1, n° 3, p. 150, n° 183, pl. 8, fig. 59, Var. B. La prétendue Var. À est un autre insecte : il y a un écusson entre les élytres, et la forme de ces élytres est différente. — Schonherr, Synonymiæ insect. t. 1, p.18 ; Caillaud, Voyage à Méroé ct au Fleuve Blanc, t. 4, p. 272; Atlas d’Hist. nat. et d’Antig. 2, 58, p. 10. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 227 soin de ramasser ces insectes de la main gauche. Cette espèce a de petites cornes repliées, cui sunt cornicula re- Îlexa. Sur cette indication, Hardouin et d’autres commenta- teurs d’après lui, rapportent cet insecte de Pline aux Luca- nes. — Ils se trompent. Le Lucane, vulgairement nommé Gerf-Volant, est un des insectes que Pline a le mieux décrits (1); aussi les natura- listes lui ont-ils conservé le nom qu’il emploie pour le dé- signer. Pline nous dépeint très-bien ses longues cornes bi- furquées, dentées, qu’on suspend, dit-il, au cou des enfants pour les préserver de la morsure des bêtes venimeuses « Cornua prælonga bisulcis dentata forcipibus in cacumine» . Cela ne peut s’accorder avec les peries cornes recourbées de l’autre espèce de Scarabée qu’on a voulu y rapporter. Cette seconde espèce de Scarabée de Pline me paraît être la seconde espèce qu'Horus Appollo a décrite; elle a, selon cet auteur, deux cornes et la forme du taureau; elle est con- sacrée à la lune. Nous pensons que cette espèce est la grande espèce de Bousier à deux cornes que M. Savigny a rapportée d'Egypte, et qu'il a nommé Midas. Elle est sculptée dans le temple de Karnak et paraît, selon lobservation de Latreille, appar- tenir au genre Onitis récemment démembré des Copro- phages (2). M. Millin, dans sa notice des pierres gravées égyptiennes de la Bibliothèque du Roi, dit qu’on voyait dans le cabinet des antiques de Sainte- Gencviève un Scarabée sculpté gravé, qui selon lui était le Scarabœus Mimas. En cela M. Millin se (1) Plio,, Hist, nat. liv. 11, ch. 34, (2) Latreille, Mémoires, p. 148 et 155. Conférez Descript. de l'Egypte, 1, 3, p. 54. 228 ANNALES trompait, car le Scarabée Mimas est une espèce particu- lière à l'Amérique ; mais l'erreur de cet estimable archéo- logue est bien faible, puisque le Scarabée Mimas est un Bou- sier comme le Midas d'Egypte, et qu'aux couleurs près, il lui ressemble. Il y a donc tout lieu de croire que la pierre égyptienne mentionnée par Millin représentait le Bousier Midas, trouvé en Egypte par M. Savigny. La troisième espèce de Scarabée, employée selon Pline comme amulette contre la fièvre-quarte , était surnommée le Foulon (Fullo); il était taché de blanc; on le coupait en deux et on en aitachait une moitié à chaque bras, tandis que les deux autres espèces d'insectes dont nous avons parlé ne s’attachaient qu’au bras gauche. Tertium, qui vocatur Fullo, alhis guttis, dissectum utrique lacerto adli- gant, cæiera sinistro. Tous les commentateurs de Pline ont gardé le silence sur ce passage remarquable, et sur l’insecte nommé par les Ro- mains Fullo. Les naturalistes n’ont pas été aussi insouciants. Mouffet, dont l’ouvrage parut après sa mort en 1634, en décrivant la plus grande espèce de Hanneton de nos climats, qui a près d’un pouce et demi de long, et se dis- tingue facilement par ses taches d’un blanc vif répandues sur son corselet et ses élyires, combat l'opinion de ceux qui ont voulu faire du Fullo de Pline un Bousier ou un For- ficule , et il prétend que le naturaliste romain a, par ce nom, voulu désigner la grande espèce de Hanneton à ta- ches blanches , que lui Mouffet vient de décrire (1). Ray, dont l’histoire des insectes fut publiée en 1710, s’est rallié à cette opinion (2), et M. Schænherr, en dernier (1) Mouffet, Insect. sive minimorum animalium theatrum, 1654, in-fulio, p- 160. (2) 3. Ray, Mist, insect., 1710, in-4°, p. 93. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 lieu , dans son laborieux ouvrage spécialement consacré à la synonymie des insectes, cite Pline pour son Melolontha Fullo (1). C’est à regret que je combattrai une opinion qui paraît si bien établie par le suffrage de tant d’éminents natura- listes; mais les observations que j'ai faites y sont contraires. J'ai examiné un très-grand nombre de pierres antiques sculptées en insectes ou sur lesquelles des insectes étaient gravés , et dont quelques-unes ont peut-être servi d’amu- lettes, car elles étaient percées de manière à pouvoir les suspendre au cou, et toutes figuraient soit des Gopropha- ges , soit des Cétoines (2). Aucune ve pouvait être rappor- tée à une espèce de Hannetons facile à distinguer des in- sectes précédents par une forme plus allongée. Il en a été de même des obélisques et de tous les monuments égyp- tiens dont on a publié des dessins. Je ne parle ici que des Sca- rabées ou Coléoptères , et non de cette espèce d’Abeilles ou de Guêpes sculptées sur les obélisques de Luxor. M. Latreille, qui de son côté s’est livré à un examen semblable , a obtenu les mêmes résultats. Il semble donc que le Melolontha Fullo de Pline doit être cherché parmi les Bousiers ou les Gétoines, et non parmi les Hannetons. Pline dit que le Scarabée vert a la propriété de rendre la vue plus perçante, et que les graveurs en pierres fines re- posent leurs yeux en considérant ces insectes. « Scarabei (1) GC. 3. Schœnberr , Synonymia insect., part, 3. Upsalia, 1817, in-8v, p- 164. (2) Dans tous les Scarabées de la Bibliothèque du Roi, il y a des Bou- siers et point de Cétoines ; mais j'ai vu un assez grand nombre de ces der- oières dans plusieurs cabinets. 390 ANNALES viridis natura contuentium visum exacuit , itaque gemmarume. sculptores contuitu eorum acquiescunt (1). » - Marcellus Empiricus copie Pline en rapportant le même fait; maisil nous apprend de plus que ce Scarabée a la cou- leur de l’émeraude, scarabeus coloris smaragdini. Gette dé- finition convient parfaitement à la Cétoine fastueuse et à ta Cétoine dorée, surtout à la première. Ces deux espèces sont d'un beau vert doré, ou d’un vert d’émeraude ; mais la Cétoine dorée a des taches blanches sur les élytres (albis guitis), qui la distinguent de l’autre; elle a neuf lignes de long, et se trouve fréquemment dans les jardins, sur les roses, et sur d’autres fleurs. Le grand Hanneton à taches blanches, le Melolontha Fullo des naturalistes modernes, est au con- traire assez rare, et ne se rencontre que dans les dunes et dans le voisinage de la mer. Par toutes ces raisons je conclus que c’est la Cétoine dorée qui était l’objet du genre de superstition dont parle Pline, et est l’insecte auquel il donne le nom de Fullo. Pour nous résumer, le mot Spondyle ou Sphondyle dé- signe dans Aristote le Hanneton insecte parfait, et sa larve. Dans Pline, qui ignorait la métamorphose du Hanneton, le mot Spondyle ne désigne plus que la larve du Hanneton, ou le ver blanc, pris pour un petit serpent, qui du temps d'Agricola, au seizième siècle, était encore connu des Grecs sous ce nom de Spondyle. Dans Pline, le Scarabeus qui pilas volvit, que les Egyp- tiens adoraient, lequel guérissait de la fièvre quarte, est le Scarabœus Saccr de Linné, | Ateuchus Sacer, Ÿ Ateuchus Late- collis de Fabricius, et aussi l’Ateuchus Ægyptiacus de La- treille et de Gaillaud. (1) Plin., Hisi. nai. liv. 29, ch. 58, t. 8, p. 270. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 291 Dans Horus Appollo, le Scarabée, proprement dit, celui dont les ailes déployées forment des rayons, est encore le même insecte. Dans Aristote et Aristophane, le Scarabée sacré nommé Cantharis est l’Ateuchus Ægyptiacus. Dans Pline, le Scarabœus cui sunt corniculareflexa est V”’ A- teuchus Midas, le Bousier Midas, commun en Egypte et rapporté de ce pays par M. Savigny. Dans Horus Appollo , le Scarabée à deux cornes , consa- cré à la lune, est aussi le Bousier Midas. Dans Aristote, et les auteurs grecs, la Mélolonthe, qui servait de jouet aux enfants, est la Cétoine fastueuse. Dans Pline , le Scarabæus V'iridis que les graveurs en pierres fines aimaient à contempler, est aussi la Cétoine fastueuse. Dans Pline, le Scarabœæus Fullo albis guttis est la Cétoine dorée , le Scarabeus Aurajus de Linné, qui a des taches blanches sur les élytres. Dès qu’il est démontré que le-Spondyle d’Aristote et de Pline est le Hanneton, nous avons eu raison de nous occu- per de ce mot, car le Hanneton aussi nuit aux feuilles de la vigne comme à celles de toutes les autres plantes. Il existe dans ce genre une espèce plus petite que l’espèce commune, que les entomologistes ont nommée le Hanneton de la vigne, MelolonthaV'itis, parcequ’onletrouvefréquemmentsur cette plante avec le Hanneton de Frisch, Melolontha Frischit, qui n'en est peut-être qu'une variété (1); mais cet insecte se rencontre presque aussi fréquemment sur les feuilles de saule , de rosiers , que sur celles de la vigne, et il n’est pas (a) Walckenaer, Faune parisienne, t. 1, p. 185; Olivier, Entomologie, genre Hanneton, n° 59. pl. 2, Gg. 12, a, b, c, p. 34, t, 1; Schœnberr, Sy- nonymia insect., t. 1, 3° part, p. 199. 232 ANNALES de ceux dont se plaignent plus particulièrement nos vigne- rons et nos cultivateurs; aussi n’avait-il pas attiré l’at- tention des agriculteurs chez les anciens. Avant de terminer ce qui concerne le mot Spondyle, je ne dois pas oublier de remarquer que Fabricius a em- ployé ce mot pour désigner un genre de Goléoptères qu'il a formé dansla familledes Priones, etnommé Spondylis Bupres- toides (VAttelabus Buprestoïdes de Linné}; mais cet insecte, dont la larve vitdansleboisdes arbres verts, n’a aucun rapport avec le Spondyle des anciens dont la larve attaque les raci- nes des jeunes plantes, ou des plantes annuelles. Aussi lin- tention de M. Fabricius n’était-elle pas, en choisissant ce nom, de prétendre que ce rapport existait; et ce que j'ai dit, dans les réflexions préliminaires de ces Recherches, trouve ici son application et me dispense de m’étendre d’a- vantage sur ce sujet. III. Joulos ou Julus. — Les Jules. Le nom de Joulos a encore moins le droit de figurer au nombre de ceux qu’on a donnés aux insectes nuisibles de la vigne, que celui de Spondyle, quoique Suidas ait dit que Joulos était un ver de la vigne ; mais ce lexicographe du moyen âge est le seul qui ait si mal défini l’insecte dont les anciens ont parlé, sous le nom de Joulos. De leurs textes comparés, il résulte que le Joulos est un insecte aptère ou sans ailes, pourvu d’un grand nombre de pieds; qui a la forme allongée d’an ver; marche en serpentant ; se roule sur lui-même quand on le touche; et qu’il se trouve dans les lieux humides. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 Les naturalistes modernes n’ont pu se méprendre sur cet insecte, et lui ont conservé son nom ancien. Le nom de Julus, donné à un genre d’insecte chez les modernes, correspond exactement au Julus ou Julos des anciens, sur- tout si on restreint la signification moderne de ce mot au genre Julus de M. Léach (1), dans son excellent travail sur les Polypodes , et qu'on en écarte les Polydesmes et autres genres qu’on en a détachés avec juste raison. Les Julos que les anciens avaient en vue, étaient proba- blement le Jule terrestre, et le Jule des sables, des entomo- legistes modernes, et le Jules commun de M. Soavi, à tort confondu avec ces derniers. Ces insectes se trouvent à terre sous les pierres ; ils rongent les feuilles et les fruits qui tom- bent sur le sol et y pourrissent; mais ils ne nuisent ni à la vigne ni aux plantes. Comme on les trouve sous l’om- brage de la vigne, ainsi que dans tous les lieux sombres et humides, on leur aura attribué un dommage qui était dû à une autre cause. IV. Biurus. — Grillo-talpa. — La Taupe-grillon. Après les mots Spondyle ct Julios, le mot qui, parmi tous ceux que nous ayons passés en revue, tient le moins à notre sujet, est celui de Biurus. Il ne se trouve que dans un passage isolé de Cicéron cité par Pline, où il est dit que cet animal ronge les vignes de la Campanie. Ainsi le Biurus ne nous est pas donné comme un ennemi de la vigne propre- (1) Leach, Zoological Miscellany, 1817, in-8v, t, 5, p. 52 à 48, da à ANNALES ment dit, mais comme nuisant aux vignes de la Gampanie en particulier, par son extrême multiplication. Peut-être même dans le passage de Cicéron, que Pline ne cite qu’en passant, était-il question d’un cas spécial où les Biuri s’é- taient montrés nuisibles aux nouvelles plantations de vignes faites en Campanie, mais qui ne pouvaient plus nuire lors- que les racines avaient acquis assez de dureté pour résister à leurs attaques. Quoi qu’il en soit, l’étymologie du mot Bi-Uros qui, ainsi que nous l’avons déjà dit, implique un:insecte armé d’une double queue à sa partie postérieure, conduit à jeter les yeux sur les grandes espèces de Sauterelles, et sur le Grillon- taupe , les seuls insectes ainsi conformés qui puissent, par leur grandeur et les dommages qu’ils causent, remplir les conditions données , et ravager tout un pays planté en vigne. Mais la Sauterelle ayant été bien connue des Latins sous le nom de Locusta et des grecs sous celui d’Acris (1), il en résulte que le nom de Biurus ne peut plus s’appliquer qu’aux Taupes-srillon, et cette synonymie est d’autant plus probable que cet insecte est le plus grand de tous dans notre Europe (il n’a pas moins d’un pouce et demi de long); qu'il est aussi un des plus singuliers par sa confor- mation, un des plus desiructeurs ; qu’il re se reconnaît dans aucune des descriptions d'insectes qui nous ont été transmises par les anciens ; et qu’enfin dans tous les écrits qui nous restent d'eux, il n’y a que le nom de Biurus que nous puissions lui appliquer. Lotreille a dit que l’histoire du Taupe-grillon ne com- mençait qu'à Mouffet. — Non. — Il est bien vrai que Mouf- (1) Bible Vulgate, et traduct. des Septante, — Aldrovande, de Insectis, p. 160. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 935 fet est le premier qui ait publié une bonne figure de cet in- secte , le premier qui lui ait imposé le nom de Taupe-gril- * lon , ou plutôt Grillon-taupe, grillo-talpa, qui fait image, et est à lui seul une description (1). « Liceat , dit-il, hie quæso nobis præ nominum inopia onomatopeiein; et il rejette avec raiscn les noms de Sphondyle et de Bupreste qu’on a voulu donner à cet insecte : mais ce rejet même démontre que le Taupe-grillon avait, avant lui, attiré l’attention des na- turalistes , et qu'on s’en était occupé. En effet, Aldrovande avait bien décrit cet insecte avant Mouflet, et en donne une figure mauvaise, mais reconnaissable : il le nomme T'alpa Ferrantis, parce que cet insecte avait été avant lui nommé Taupe, et figuré par Ferranie Imperato, Weapolitanus » diligentissimus aromatarius in naturali sua historia, lv. 28, dit Aldrovande. Ainsi c’est à Ferrante que Mouflet aem- prunté la moitié du nom donné à cet insecte. Il connais- sait son ouvrage , car il en a tiré la figure qu'il a publiée de l’Araignée tarentule. L'ouvrage de Ferrante fut im- primé en italien après sa mort en 1999, et traduit en latin. L'édition originale est rare (2), et aucun naturaliste de ces derniers temps, que je sache, y compris Linné, et depuis, ne l’a connu, du moins aucun ne l’a cité. Tous croient beau- coup faire quaud ils remontent jusqu’au vieil Aldrovande ; mais nous venops de démontrer que l'histoire du Taupe-gril- lon commence avant lui, avant Mouflet, et même avant Ferrante ; car si l’application que nous faisons du mot Biurus est, comme nous le croyons, exacte, il faut faire remon- ter la première mention de cet insecte aux temps antiques. Le Taupe-grillon commet de grands dégâts, surtout dans (1) Mouffet, Insect. theatr,, p. 104, ch. 24, (2) Ferrante Imperato, del Historia naturake, Jibri 28, Napoli, 1599, p. 787. Talpa insecto. Cette figure est meilleure que celle d’Aldrovandé, v. 16 356 ANNALES les parties méridionales dé l’Europe; il. fabrique des trous et des galeries souterraines , coupe et détache les racines des plantes par le moyen de ses pattes de devant , taillées” èn scies; mais c’est pour creuser une habitation à sa pos- térité qu’il en agit de celte manière: car il ne mange ni plantes ni racines de plantes; il ne se nourrit que d'insectes; il en déiruit même un grand nombre de nuisibles (1). Les dégâts causés par la Courtillière ont probablement été confondus avec ceux que produit le ver blanc du Hanne- ion, car suivant un dictionnéire récent d'agriculture (2), le nom de Courierolle aurait été donné à l’un et à l’autre dans divers cantons de la France. Y. Gaza. — Sauterelle à selle, — Locusta ephippiger. — Sau- terelle aptère. — Locusta aptera. — Saulerelle nymphe. — Locusta puppa. On se rappelle que l'examen auquel nous nous sommes livré relativement au nom de Gaza employé par les prophè- tés Amos et Joel, nous a démontré que c'était un in- sécté éminemment destructeur , non seulement de la vigne, mais de toule espèce de plante, et qu’à ses ravages succé- daient ceux d’une ou plusieurs espèces de sauterelles qui achevaient de consumer ce que cet insecte redoutable n’a- vait pas dévoré. Les Septante et la Vulgate traduisent le (1) Acheta Grillo-Talpa, Fabr., System, Entom., 1, 2, le 28,n° 1.Walcke- naer, Faun. paris., t. 2, p. 201. _ 2) Baron de Morogue, Cours complet d'Agriculture, 1834, in-8°, t, 7, p. #49; au mot Couricrolle, P DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.. 533. mot Gaza par chenille, et la version chaldéenne par sau- terellé rampante , c’est-à-dire sans aile où aptère. Si l’on fait attention qu'au temps de Ptolémée les juifs d'Égypte auxquels nous devons la traduction grecque des Livres saints, ne savaient qu'imparfaitement l'hébreu , qui était pour eux une langue morte; que saint Jérôme, dont la traduction a servi de base à la Vulgate, était, relativement à la designation des objets matériels, dans une plus grande ignorance à cet égard, on trouvera que la version chaldéenne est, dans cette circonstance, une autotité plus imposante que les deux autres : et après avoir pris connaissance des ouvrages de MM. Resenmuller et Oedmann (1), qui ont dis- cuté ce point de critique avec autant de sagacité que d’éru- dition, on restera convaincu, malgré l’opinion contraire de Bo chart et de Michaëlis, que les quatre noms différents em- ployés par Amos et Joël, comme noms d'insectes, désignent tous des Sauterelles, Les observations d’un judicieux voyageur, M. Shaw, achè- vent, suivant nous, de mettre celle opinion hors dé doute. Il nous apprend qu’en Afrique il arrive fréquemment qu’en mars et en avril, les Sauterelles, poussées par lé vent du midi, obscurcissent le soleil, et augmentent en densité jus- qu'au milieu de mai, et qu'après avoir tout ravagé ellés di- minuént et vont pondre. Puis ensuite succèdént, à quelques jours d'intervalle, des espèces plus petites, qui marchent de méme en troupes, lesquelles sont remplacées successive- ment par une ou deux autres espècés qui achèvent de tout dévorer. (1) Rosenmwuller, Handbuch der biblische alterthume kunde, Leipsik , 4° band. 1851, in8°, p. 386 et 588; Ocdmann, Vermischte Sammlungen aus der Naturhunde, aus dem schwedischen, Uebersetz, von. D. Groning, 3 787, in-12, 2° hefft, p. 116 et 117. 238 ANNALES ti M. emen. pour justifier d’une manière complète le. texte chaldéen, a pensé qu’il était nécessaire de supposer que Gaza était une Sauterelle non parvenue à toute sa crois- sance, sans ailes ni élytres, que les Hébreux prenaient pour un insecte parfait, et qu'ils désignaient par un nom parti- culier. Mais les Orientaux connaissent trop bien les Saute- relles, qui, de toute antiquité, ont été pour eux un aliment, pour qu’on puisse croire que les Hébreux aient pu commet- tre une telle erreur. Aussi n'est-il pas nécessaire de la leur supposer. Nous connaissons, aujourd'hui, plusieursespèces de Sauterellesqui peuvent correspondre parfaitement à la Sauterelle rampante de la version chaldéenne, et c’est ce que paraît avoir ignoré M. Oedmann : il y en a surtout une espèce dont le corselet, fortement excavé, est relevé en arrière comme une selle: ce corselet cache des élytres voûtés sonores, très-courts, qui ne peuvent servir à voler : ces sauterelles ressemblent à des Nymphes, et ont cependant acquis leur état parfait : elles s’ac- couplent ainsi et se reproduisent : cetie espèce a été nom- mée Locusta Ephippiger. Il y a même d’autres espèces dont au moins les femelles n’ont ni ailes ni élytres, et qui ressem- blent tout-à-fait à des larves de sauterelle : telles sont les espèces nommées Locusta Apiera et Locusta Puppa par M. Fabricius. Mais j'incline à penser que la Sauterelle à selle, où 1 Lo- custa Ephippiger, est plutôt le Gaza de la Bible qu'aucune des deux espèces que je viens de mentionner. Parmi toutes les espèces de Sauterelles rampantes, l’Ephippiger est celle que j'ai le plus fréquemment trouvée sur la vigne. Elle n’y est jamais assez abondante pour y produire des dégâts, et elle ne peut être rangée dans les insectes de la vigne proprement dits : aussi n'est-ce pas de cette manière qu'il en est fait mention dans l’Écriture. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 239 VI. Cantharis des Géoponiques. — Neuvième Cantharide d’Al= drovande. — Rhynchites Bacchus , ou Rhynchites Betu- leti, ou Attelabe de la Vigne. — Becmar-Diableau. — Lt- sette et Velours vert des Vignerons. — Des Coléop- tèrés ou Scarabées qui rongent la Vigne, et qui ne peuvent se rapporter à la Cantharide des Géoponiques. — Lethrus Cephalotes. — Charansons gris. Les auteurs anciens donnent le nom de Cantharis à des insectes qu'ils employaient, enles pilant, comme ingrédient du liniment, ou onguent, dont ils enduisaïent la vigne pour la garantir des insectes malfaiteurs : mais il n’y a que dans les Géoponiques où, en parlant de ce même emploi des can- tharides, on trouve que ces insectes s’engendraient dans la vigne; qu'ils y nuisaient : et même l’auteur, ou les auteurs, de cette compilation ne donnent la recette des Cantharides mactrées dans l’huile, que comme un remède contre les dé- sastres que causent à la vigne les Cantharides mêmes "(1). Nous avons vu que le mot Cantharis était employé parles Grecs, comme par les Latins, pour désigner des Coléoptères ou Scarabées en général ; que ce mot servait souvent à nom- mer des Coléoptères à couleur brillante, où qui ont des pro- priétés corrosives ou vésicantes ; qu’on s’en servait aussi pour les insectes remarquables par leurs effets destructeurs, soit qu'ils fussent d’une grande ou d’une petite dimension. (1) Latreille dans Cuvier, Régn. anim:t, 5, p.63; Oliv. Cold. nr, ps 47, pl. 1 ; Schœnherr, Synonymia, 1817, in-8°, p, 51; eee rs voh 1 3° part, p 315 Oliv, Ent, un, 47, 7: 4, 1, fig, b, c. 840 ANNALES Parmi les premiers, nous avons cité la Myla bre de la chi- corée , Mylabris cichorü, de nos entomologistes modernes si bien décrite par Dioscoride, et la Lytta ou Meloë vesicato- ria, la Cantharide de nos apothicaires (1). Parmi les seconds ouc euxqui so nt très-petits, est le Sca- Tabœus parvus, Cantharis dictus de Pline , qui ronge le blé, qui est la Calandre eu Curculio granarius, ou Calandra gra- narius, de nos modernes entomologistes; le Curculio fru- mentlarius de Linné, l’Apion frumentarius de Schœnherr et de Latreïlle. Ge dernier est rouge et d’une couleur assez brillante , l’autre de couleur fauve obscure : c’est celui-ci, je pense, dont parle Pline, car il attaque le froment, et l’au- tre nuit principalement à l’avoine (2). Ges indications nous laissent dans une grande incertitude relativement à la Gantharide des Géoponiques. Toutefois, comme c’est, sans aucun doute, leurs propriétés corrosives, ou vésicantes, qui faisaient employer la Cantharis des anciens dans ke liniment destiné à détruire les autres insectes, il de- vient probable que leurs Cantharides de la vigne étaient des insectes de cette nature, ou des insectes que la ressemblance de leur couleur les portait à confondre avec ceux-ci, ou à as similer à eux. Or, comme aucun Goléoptère ou Scarabée, à propriété vésicante, aucune Mylabre, aucune Lytte ou Méloë, aucune Cantharide, ne vit sur la vigne , il est évident que linsecte que nous cherchons doit se trouver parmi ceux que, par leur couleur, on peut confondre avec ceux-ci ou assimiler à eux, surtout avec la Mylabre de la chicorée, à (1) Laireille, dans Cuvier, t, 5, p.67; Schænherr, Synonymia, t, 1, p. 20. - (3) Schœnherr, Synonymia, Curculionidum, €. 1, p. 283, n° 75, Genus Apion; Walckenaer, Faun, paris, t. 1,.p. 257, n° 15 ; Latreille, Gener. Crus- taceor et Insect.t. 2, p. 2491et 271; ibid. Guvier, t 5, p. 88; Oliv. Entom. vol, v, 83, 16, 196. : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 345 bandes jaunes, et la Cantharide des apothicaires , d’un ver brillant; car nous savons que ces espèces étaient employées par les anciens en médecine et en agriculture, Passons donc en revue tous les Goléoptères ou Scarabées qui puisent à la vigne, et celui qui répondra le mieux à ces indications sera la Cantharide de la vigne des Géapo- niques. Le plus grand de tous ces Goléoptères ou Scarabées est le Lethrus Cephalotes, qui ronge les jeunes pousses des arbris - seaux en général, et surtout celles de la vigne, et les porte dans son terrier (1). Mais cette espèce semble particulière à la Hongrie, où on la nomme Schneider, coupeur : on la trouve aussi fréquemment dans les parties occidentales de la Russie; nos cultivateurs ni ceux de l'Italie ne s’en plaignent pas. Je ne trouve rien dans les anciens qui concerne cet in- secte, et s'ils l'ont connu il a dû être compris par eux au nombre de ceux qu'ils désignaient par le nom général de Scarabeus. Ï n’en est pas de même des Charansons, dont on dis - tingue chez nous plusieurs espèces qui nuisent à la vigne. Une de celles que j'ai rencontrées le plus fréquemment sur cette plante est le Curculio Picipes de Fabricius, qui est peut-êlre la même espèce que le Curculio Corruplor de M. Host, et le Curculio V'astator de M. Marsham (2). Ces Charansons gris, à corps globuleux, déyorent les (11 Tatreille, Gener. Crust. et Îns. t, à, p. 95; ibid. Cuvier, t. 4, p.542; Fischer, Entom. de la Russie, p.153, xu, 1; Kirby, Introduct. to Entom. t.3; P- 204 ; Ann. des Scienc. nalur, t, 1, p. 2214 (2) Walckenaer, Faun. paris. t, 1, p. 249; Fabricius, System. eleuth. & 2, p. 640, 0° 2015 Mawbam, Entomologia Britannica, + 45 xp* 30v, n* 180, 242 ANNALES bourgeons de vigne au moment où ils sortent du bouton. Ils s'opposent à son développement et à la production des grappes, mais ils s ‘attaquent encore plas aux poiriers , eb aux pommiers, qu'aux vignes, et sont plus nuisibles en Alle- magne et dans le Midi que dans nos climats. Une troisième espèce de Coléoptères plus destructeurs encore que les deux dont nous venons de parler, est l’Eu- molpe de la vigne, vulgairement nommé Coupe-Bourgeon; mais cet insecte, dont nous allons bientôt traiter plus aulong, est, ainsi que les deux précédents, de couleurs peu bril- lantes. Parmi tous les Coléoptères où Scarabées qui nuisent à la vigne, il n’y a donc, suivant nous, que deux espèces très- voisines, et qui ont dû être confondues en une seule par les anciens, comme elles l’ont été long-temps par les modernes, qui paraissent par leurs couleurs répondre aux indications qui nous sont données par l'examen des textes antiques sur le mot Cantharis. Ges deux espèces sont le Rhynchites Betu- leti, et le Rhynchites Bacchus des plus modernes entomolo- gistes, l’Attelabe dela vigne, ou l’Attelabe Bacchus, et l’Aite- labe du Bouleau, de leurs prédécesseurs. Ges deux espèces, considérées comme une seule par les vignerons, ont recu d'eux en France, selon les différents dialectes ou les diverses provinces, ou même selon les cantons d’une même province, les noms de Becmare, Urbec, Urbère ou Urbée, Diableau, Beche, Lisette, Velours vert, Destraux, et d’autres peut-être que nous ignorons. Le Rhynchites Betuleti (x) est d’un vert soyeux brillant ou d'un bleu violet également soyeux et brillant. Le Rhyn- (1) Walckenaër, Faun. paris. t, 1, p. 235, Attelabus betulæ; Schœnherr, Syaonyrmia lusectgr. t. 1, p. 222: Panzer, Faun. Insect. Germ. xx, n° 6, DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 243 chites Bacchus (x) est d'un pourpre violet doré, ou d’un vert doré mélé de pourpre. Ces insectes conpent les pétioles des feuilles pour les faire faner et les amollir, et pouvoir plus facilement les rouler; ce qu’ils exécutent avec beaucoup d’art, formant une ca- vilé où ils placent leurs œufs; par là ils font beaucoup de tort aux plantes auxquelles ils s’attachent. Le À. Bacchus (2) aime de préférence les feuilles de la vigne et du cerisier; le R. Betuleti, celles du bouleau blanc et de la vigne. Dans nos environs de Paris, c’est le R. Bacchus que j'ai trouvé le plus fréquemment sur la vigne; mais ce fut le À. Betuleti qui fit un si grand tort aux vignes de Bourgogne il y a une quinzaine d’années. M. Silbermann m'a dit à Strasbourg, que, de tous les in- sectes, celui qui nuit le plus aux vignes d’Alsace et des bords du Rhin, c’est le À. Betuleti : on y trouve rarement le RL. Bacchus. Selon les observations de cet habile entomolo- giste, c’est vers la fin d’août que, dans ce pays, le R. Be- tuleti se montre dans l’état d’insecte parfait sur la surface des feuilles de vigne. La larve roule la feuille pour se ca- cher, et elle attaque le raisin naissant, mais non les bour- geons, parce qu’elle éclot trop tard pour cela. M. Schranck, dans sa Fauna Boica (3), a placé ces deux insectes dans un genre particulier, auquel ii a donné le nom d’Involvulus ; mais l'/nvo/vulus des anciens , ainsi que nous le dirons bientôt, n’est pas un insecte de la classe des Go- léoptères, mais de celle des Lépidoptères;et je remarqueraï, (1) Schœnherr, Gener. et Species Curoulionidum, Rhynchites Bacchus, t, x, p. 219, n° 15 ; Latreille, Hist. nat, des Ins.t. 11, p. 85, Attelabus Bacchus ; Panzer, Faun,. Ins. Germ. fasc, 20, n° 5; Charanson Cramoisi de Geoff., Attelabe cuivré d'Olivier. (2) Kirby, /ntrod, to Entomology, t. 1, p. 199. (5) Scliranck, Fauna Loica, t, 1, p. 474, n° 498, 244 ANNALES en passant, que ce genre /nvolvulus de M. Schranck n’a été adopié par aucun naturaliste, parce qu’en effet il est,mal formé. Quoiqu'il soit peu nombreux en espèces, une partie de celles qui le composentse trouve répartie par M. Schæn- herr dans ses Apodères, une autre dans ses Attelabes, une troisième dans ses Rhynchites. Aldrovande a parfaitement bien connu le Rhynchites Bacchus:, et je suis surpris qu’au sujet de ce petit, mais re- doutable insecte, aucun naturaliste n’ait encore cité ce vé- nérable père de l’histoire naturelle dans l’Europe moderne. Il place cet insecte dans les Cantharides, dont il traite dans un chapitre particulier, les séparant ainsi des Scarabées pro- prement dits, qui forment un autre chapitre. Voici la des- cription qu'il donne de ce Charanson : «Nonusnumerus significat convolvulum ira Græcis, Taglia: dizzo vulgo apud Ttalos agricolas , corpore cœruleo, pedibus obscuré lutescentibus, in vite repertum, ac folia ejus depopu- lantem. Nascitur ex ovis bombicum ovis simili bus magnitudine, colore rubicundis. Hic cum parere vultmulta cumulat, convol- vitque folia (unde forte a Latinis id nominis datum), at qui in his sua ova reponit. » | Ainsi le nom de Tagliadizzo, coupeur, donné par les vi- gnerons d'Italie; les couleurs bleuâtres ; le tort fait aux feuil- les de vigne, que l’insecle roule, et où il dépose ses œufs; rien ne manque pourétablir d’une manière certaine la synonymie entre notre Rhynchites Betuleti, ou R. Bacchus et la neu- vième Cantharide d’Aldrovande (1). Mais quant à l'identité de cet insecte avecl’/ps des Grecs, et le Convolvulus des au- teurs latins, qu’Aldrovande prétend établir , la suite de ces recherches démontrera qu’elle doit être rejetée. (x) Aldrovand, de Anim. insect., cap. 1v, 1638, in-folio, pe 472e, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 VIE, Tps. sa ks, — Volucra. —Volvox. —Eumolpus vitis. — Eu- molpe de la vigne. — Coupe-bourgeons. — Tête- cache. — Bêche. LA — Gribouris de la vigne. Aldrovande après avoir traité des Gantharides , consacre un chapitre entier à l'Zps des Grecs, et c’est pour confirmer ce qu'il a avancé dans le chapitre précédent, que cet insecte est le Tagliadizzo des cultivateurs d'Italie; mais il rem arque qu'il n’a jamais trouvé cet insecte que sur la vigne, quoique les anciens aient dit qu’il rongeait la corne, et la vigne. Si Aldrovande avait tort; suivant nous, de soutenir que l’Zps des Grecs fût le même insecte que le Convolvulus des Latins, il avait raison de croire que l’Zps était un Goléoptère,etl’un de ceux que les agriculteursitaliens rangent parmiles Tag lia- dizzi ou coupeurs. | Il nous paraît évident , ainsi que l’ont avancé Vac- kenaër , Bochart , et les plus savants philologues ; que V'Iks de certains auteurs , insecte qui ronge la vigne , est le même mot que Zps employé par d'âütées auteurs paur désigner aussi un insecte pe ronge la vigne , et qu'entre fé. pes et Tks, Ikes,. : n’y a qu'une déférence de dialecte. Ceci convenu, il estdémontré, par l'examen crilique au- quel nous nous sommes livré, qu'il résulte des notions qui nous sont données par les auteurs grecs, y compris les grammairiens et les lexicographes des bas mècies, que l’Zps 326 7777 ANNALES est également employé pour désigner un insecte qui rongé la corne et la viande, et un insecte qui nuit à la vigne dont il dévore les bourgeons, soit sous l’état de larve, soit sous l’état d’insecte parfait. Nous apprenons d’après ces indica- tions, que le nom d’/ps ou Iks a été appliqué , par les an- ciens, à deux ou trois espèces d’insectes ou larves d’ ne différentes. Mais pour que les anciens aient pu confondre ces espèces et les désigner par un même nom, il faut qu'il y ait entre elles de l’analogie, et il n’y a qu’une larve de Coléoptère ou de Scarabée qui ait les trophi, ou les organes de la manduca- tion, assez durs pour pouvoir percer la corne. L’Zps d’'Ho- mère et de saint Jean Chrysostôme est donc un Coléoptère, et par conséquent l’Zps de la viande et l’Ips de la vigne doi- vent aussi être des Goléopières. : Dès qu’il est question d’un insecte qui ronge la corne et la viande, les naturalistes savent qu’il doit appartenir à cette ‘grande tribu des Dermestes de Linné , dont les larves sont si redoutables ‘pour leurs collections. lis n’ignorent. pas q:’on trouve ces insectes dans les magasins de pelleterie, dans les offices, les garde-manger, dans tous les endroits qui recèlent les matières animales, et qu’ils n’épargnent même ni la corne ni la plume; mais l’histoire de ces insec- tes. est encore trop peu avancée, pour qu’on puisse détermi- ner, à quel genre des entomologisies modernes appartien- nent les Dermestes qui rongent la corne de chèvre vieillie, et celle de l’Ægagre en particulier, matière dont était formé l'arc d'Ulysse, et que désigne particulièrement Homère. Nous ne connaïssons bien tal métamorphoses que des Der- mestes lardarius, et du Dermestes Pellio, le Dertfeect du lard et le Dermeste des fourrures. Ces insectes appartiennent à la grande famille des Niti- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 dalaires de Latreïlle (1). Depuis long-temps Degeer (2) avait séparé des Dermestes un genre auquel il avait donné le nom d’/ps, et judicieusement : mais ce nom a été depuis donné à des genres bien différents de celui qu’il avait créé, toujours cependant démembrés de la grande famille des Dermestes. Il se pourrait que ce fût bien la même larve qui rongeait la Corne et la viande, comme le dit le grammairien, publié par M. Boissonade; de même qu'il est possible aussi que les anciens ayent confondu les larves de deux genres voisins et différents : mais très-certainement linsecte désigné par les anciens, comme rongeant la corne ou la viande, ne peut être le même que celui dont le ver ou la larve se nourrissait des bourgeons de vigne. Seulement pour que le même nom leur ait été appliqué, il fautqu'’ils appartiennent tous deux à la classe des Coléoptères, dont on ne pouvait confondre les lar- ves avec les chenilles, ou larves de Lépidoptères ; il faut aussi que l’insecte parfait, qui ronge les bourgeons de vigne, res- semble à un Dermeste par ses dimensions et ses formes. Toutes ces conditions se trouvent dans lEumolpus Witis, l’Eumolpe de la vigne, des entomologistes modernes, qui est un des plus grands fléaux de la vigne. Get insecte noir et d’un rouge sanguin appartient à un genre qui a été séparé des Gribouris (3),et est vulgairement connu sousles noms de Gribouris de la vigne, de Bêche, de Lisette, de Tête-cache, parce que sa têle est recouverte par son corselet. Ilse nourrit (1) Latreille, dans le Tableau du Règne animal de Cuvier, t. 4, p. 503; Schænherr, Synonymia Insect, t. 1, 2° part, p. 236, n° 25; Walckenaer, Faun. paris. t. 1, p. 124, n° 2; Panzer, Faun. Insect. Germ, Lxxxix, 12 ; Fa- bricins, Syst. Eleuth. t. 1,p. 422. (2) Degeer, Mémoire pour servir à l'Histoire des Insectes, t, 5, p. 190. (5) Bachoz, Hist, nat. des Ins, nuisibles à l'homme, 1782, in412, p. 158 à 163, 248 ANNALES des bourgeons de vignes, ou des jeunes pousses encore her- bacées de cette plante; il les coupe àmoitiéel les fait périr en entier. I] mange aussi des raisins. Les grands dommages que cet insecte fait à la vigne ajoutent encore aux considérations qui tendent à le faire con- sidérer comme l’{ps des anciens. On concoit, comme le dit Sirabon, que la prétendue destruction de ce fléau par Her- cule avait mis dans un pays vignoble la mémoire de ce hé- ros en plus grande vénération que sa victoire contre le lion de Némée, et pourquoi les cultivateurs recherchaient les receltes qui pouvaient détruire cette vermine , et s’empres- saient de les employer. C’est la larve de l’Eumolpe de la vi- gne que les anciens avait en vue, quand ils parlaient de l’Ips ow de l’Zks comme d’un ver qui paraîtau printemps. Cette larve est ovale, pourvue de six pattes , sa tête est écailleuse et armée de deux petites mâchoires (1). Le même insecte que les Grecs nommaient Zps ou Jks était nommé Volucra et Volvox par les Latins, mais avec cette différence que les mots /ps et Iks désignaient la larve de cet insecte, et les mots V’olucra et Volvox, l’insecie par- fait. Ceci se trouve démontré par le mot Animal (et non pas vermis) dont Pline.et Collumelle se servent en parlant de la Folucra ou du Volvox, tanais que l’/ps est toujours désigné par les Grecs comme un ver. Le nom de Volucra a pro bablement été donné à cette larve à cause de la prompti- tude avec laquelle elle échappe à la main qui veut la saisir; elle se laisse tomber par terre aussitôt qu’on touche àla feuille où elle se trouve enveloppée, et le nom de Folvox est sans doute dû à l’habitude qu’a cet insecte de s’enrouler dans les ’ (1) Latreille, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. 10, p. 358. Il citeOlivier, n° 06, pl. à, fig. 1; mais cette figure d'Olivier ne représente pas l’insecte de la yigne ; c’est une espèce du Brésil, l’Evmolpus Isnitus, quiest différent, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 feuilles. Forcellini donne pour équivalent dans son diction- paire au mot F'olucra le mot italien Æitoritelli ; ce nom vul- gaire d’un insecte de la vigne en Italie, a évidemment la même origine que F’olvox. Presque tous les insectes du genre Dermeste contrefont le mort lorqu’on les touche, et celte conformité d'habitude a dû contribuer encore à faire confondre ensemble, par les anciens, l’Zps qui rongeait la corne, et l’Zps qui rongeait la vigne. Mais des raisons plus fortes démontrent que la V’olucra ou le F’olvox des Latins esi le même insecte que l’Zps ou l’Zks des Grecs. Pline et Collumelle nous apprennent que la V’olucra ou le Folvoz était un insecte difiérent de celui qu’on nommait Convolvulus. Pour que cette différence entre deux insectes, qui tous deux nuisaient à la vigne, ait été remarquée par les anciens, si peu instruits sur cette classe d'animaux, il fallait qu’elle fût entière et radicale. Nous allons tout-à-l'heure démontrer que le Convolvulus était un Lépidoptère ou un Papillon. La V’olucra ou le Vol- voz devait appartenir à une classe toute différente. Or dans tous les insectes nous ne trouvons que des larves, et des in- sectes, de la classe des Coléoptères, et des chenilles ou larves de Lépidoptères, qui soient très-nuisibles à la vigne. La Vo- lucra ou le Folv ox appartient donc à la classe des Coléop- tères. De plus, d’après ce que nous disent Pline et Collumelle, nous apprenons que la Folucra ou le Folvox rongeait à la fois les jeunes pousses et les raisins : « Volvocem animal præ- rodens pubescentes uvas, » dit Pline. « Genus animalis volucra proærodit teneras adhucp ampinas et uvas, » dit Collumelle, Ces expressions s'appliquent entièrement, et uniquement, à l'Eu- molpe de la vigne, à l’/ps des Grecs, et ne conviennent pas aux Gantharides des Géoponiques, aux A hynchites Bacchus ou 250 ANNALES Betuleti, qui nuit à la vigne en roulant ses feuilles et lesides- séchant, mais qui n’attaque pas le fruit. Elles ne convien- nent pas non plus, ainsi qu’on va le voir , aux diverses es- pèces de chenilles ou larves de Lépidoptères qui s’attaquent à la vigne. Il est donc démontré que lZps ou l’Iks des Grecs est la Volucra ou le Volvox des Latins, l'Eumolpe de la vigne, Eu- molpus vitrs. VEIT. , Involvulus. — Convolvulus. — Pyrale d'Antic.—Ver-coquin. — Procris vitis ou Procris Amphellophaga. —Teigne de la vigne. — Teigne du raisin. — Tortryx Hyperana. — Co- chylis Roserana. Pline et Gaton nous apprennent bien, par les recettes qu'ils donnent pour prévenir la multiplication du Convolvulus, que c'était un insecte éminemment destructeur de la vigne; mais comme ils ne donnent de cet insecte aucune description, qu'ils ne nous instruisent d'aucune particularité qui le con- cerne, si ce n’est que c'était une espèce différente de la Fo. lucra ou du Folvox, nous n'avons aucun moyen de distin- guer si ce nom désigne le même objet que le nom d’{nvol- vulus, employé par Plaute, dans le passage que nous avons rapporté. Dans le doute, la similitude des racines, la con- formité des onomatopées, qui indiquent les mêmes habitudes etla même industrie, ne nous permettent pas de séparer ces deux mots, et doivent nous faire présumer qu'ils servaient à désigner un seul et même objet; où plutôt que c’est le même nom auquel se trouve adjoint deux particules dif- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 551 férentes, qui n’en changent pas la signification. Ge n’est qu’à des chenilles ou à des larves de Lépidoptères que peut s’ap- pliquer la définition de l’industrie attribuée par Plaute à l’Involoulus , à cette petite bête, bestiola, quæ in Pampini folie intorta implicat se. Non-seulement la Chenille roule la feuille de la plante où elle s'enveloppe, comme la larve de l’'Eumolpe ou coupe- bourgeon, mais elle s’y fixe, elle y adhère, et, par le moyen des fils de soie qu’elle tire de son corps, elle y construit pour se métamorphoser, une coque de soie, ou elle se ren- ferme , implicat se. Nous connaissons toute une famille de Lépidoptères, dont les chenilles ont cette habitude de s’en- rouler dans les feuilles des plantes. Pour retrouver l’Znvolvulus ou le Convolvulus des anciens, il ne s’agit donc plus que d'examiner da nsla nombreuse fa mille … Phalenes tordeuses (tortrices) celles dont les chè- nilles attaquent la vigne. Selonles observations de Bosc, sous le nomde Teigne de la vigne, les cultivateurs du midi de la France désignent un Lépidoptère qui estrare aux environs de Paris. La Ghenille, ou la larve de’cette teigne, attaque les grains du raisin lors- qu'ils sont à moitié de leur grosseur, et elle va d’un grain à l’autre au moyen d’une galerie qu’elle se construit (1). Une autre espèce nommée T'eigne du raisin (2), mange aussi le grain du raisin, et commence à la même époque que l’autre, mais elle attaque rarement plus d’un grain à la fois; cette espèce fit il ÿ a quelques années de grands dégâts aux vignobles des environs de Constance. Une espèce pareille à celle-ci, ou à la précédente, dont (1) Bosc , Notice sur la Pyrale et autres insectes qui nuisent au vignobles. Esprit des jouraaux, p. 159, et Bulletin de la Société d'Encouragement. (2) Kirby, {ntroduet, 10 Entomaolony, t. 15 p, 205, v, 17 252 .. ANNALES deux ou trois su ffisent pour déiruire tout un pied de vigne, a été observée en Crimée par Pallas (1). Cette espèce pa- raît être la Chenille d’un Procris ou Zigæna (genre dé- membré du genre Sphinx), espèce, dit-on, fort voisine de la Zigæna statices (la Turquoise): celle-ci se trouve danslesen- virons de Paris sur la patience et l’oseille (2). La Pyralis Fasciana (3) de Fabricius à ailes antérieures de couleur cendrée, obscure, avec une raie brune et des oints de même couleur, a été mentionnée aussi comme nuisible à la vigne, ou comme correspondant à une des es- pèces precédentes. Il y a encore une autre espèce qu’on pourrait rapporter aux insectes désignés par nos cultivateurs sous les noms de teigne de la vigne ou teigne du raisin, c’est la Tinea ambi- guella d’'Hu bner (4). * Mais pour débrouiller la synonymie des diverses espèces de Lépidoptères plus spécialement nuisibles à la vigne, que j'ai trouvé mentionnées sous divers noms dans les écrits des naturalistes, des voyageurs et des agriculteurs, j'ai eu re- cours à l’œil savant et exercé, et à la judicieuse critique, d’un des plus habiles lépidoptéristes de l’Europe, M. Duponchel. Il est résulté de l’examen attentif auquel nous nous (1) Pallas, Travels in Russia,t. 2, p. 241. (2) Walckenaer, Faun. paris, t. 2, p. 284, n° 2; Fabricius, Entam. syst. £. 3, are part. p. 406, n° 8; Godart, Hist, des Lépidoptéres de France, t. 3, p- 158, pl. 22; Dietionnaire classique d'Hist, nat. t. 14, p, 289, au mot Procris. (3) Fabricius, Entom. syst. t. 3, 2° part, p. 261, n° 78 ; Fabricius la rap- porte à la Tortriæ Heparana du Catalogue de Vienne. Ge n’est pas la Fas- æiana de Linné. Conférez Friedrich Treitschke ; Die Schmetterlinge, von Æuropa, t. 8, p. 28. (4) Hubner, tab, 22, fig. 153, sect, 64, n° 61 du texte; Treïtschke, die Schmetterlinge von Europa, t, 8, p. 280 et 281, n°8, Cochylis Roserana alis gntics argente ochroeucis, nitidis, faseia media intus angustiore fuscas DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 sommes livrés, que si l’on excepte les Lépidoptètes oc- casionellement trouvés sur la vigne; comme sur d’au- tres plañtes, sans y causer de grands dommages, et dont nous parlerons dans les sections suivantes, toutes les espè- ces de Lépidoptières qu’on peut considérer comme spécia- lement nuisibles à la vigne, se réduisent aux quatre sui- vantes, qui toutes produisent des Chenilles qui s’enronlent dans les feuilles, et auxquelles peuvent s'appliquer égale- ment les noms /nvolvulus, et Convolvulus; des anciens. En effet, il n’est pas possible de croire que ceux-ci aient fait des observations assez exactes pour reconnaître des diffé- rences que les modernes eux-mêmes, malgré les grands-trat vaux auxquels ils se sont livrés dans ces derniers temps sur ces inséctes, ont bién de la peine à constater. do La première de ces espèces est celle qui à été observée par Bosc, qu’il nomme Pyralis Vitis, que Fabricius à dé: crite d’après lindividu même de la collection de Bosc, sous le nom de Pyralis Vitana. Par des raisons, malheurèu- sementirop péremptoires, que nous déduirons bientôt, mous ne lui conserverons aucun de ces deux noms, et pour éviter toute confusion , nous nommons ce Lépidoptère Pyralis Danticana, du second nom de Bosc Dantic, ne pouvant Jui donner le nom de Bosc , attendu que Fabricius a: décrit une autre Pyrale, qu'il a nommée Pyralis Boscana. La seconde espèce est le Procris Ampelophaga de Du. ponchel, de Bayle, de Passerini, nommée Procris Vitis ‘#.PAR M. Boisduval. La troisième est la Tortriz Roscrana, de Frôlich, où 14 Cochylis Roserana, de Duponchel et de Treitschke, la T'inea Ambiguella d’Hubner. La quatrième, enfin, est la Tortrir Heperana dé Treitschke et Duponchel, ou Pyralis Fasciana de Fabricius, 254 ANNALES La Ghenille de la Cochylis Roseruna, qui a été mention- née par M. Frôlich comme faisant beaucoup de dégâts dans les vignobles, aux environs de Stutigard, n’a pas été décrite par lui, ni par aucun autre entomologiste que je sache. Restent donc la Pyralis Danticana (1), l Ampelophaga (2) de Bayle et de Passerini, et la Fasciana, dont les eflets des- tructeurs sur la vigne ne sauraient être révoqués en doute. Les Chenilles des deux premières espèces sont les seules sur lesquelles nous avons des observations suivies que nous allons faire connaître. La larve, ou Ghenille, de la première de ces deux espèces, la P.-Danticana (3), est, selon Bosc, comprise, avec d’autres espèces, dans nos environs de Paris, sous le nom collectif de Larves ou vers qui nutsent aux vignes; en Bourgogne et dans les pays vignobles, sous celui de Fer-Coquin, dénomination qui est aussi quelquefois appliquée au Ver blanc du Hanne- ton (le Spondyle de Pline). +Gette Chenille de la Pyrale de la vigne a, peu après sa naissance’ un centimètre de long; sa tête est noire, son corps vert ; elle a une tache jaune de chaque côté du cou. Elle commence à se montrer vers la fin de mai; ses plus grands dommages ont lieu au milieu de juin. Elle ronge à moitié le pétiole des feuilles, ce qui les fane et lui donne les moyens de les rouler plus facilement. Lorsque la feuille {1) Pyralis Vitana, als fusco virescentibus : fasciis tribus obliquis fuscis fiarginalis ; Bosc Dantic. Mém. de la Société d’ Agriculture, 1786, trimestre d'été, p. 22, pl. 4, fig. 6; Pyralis Vitis, Fabricius, Entorn. syst. t, 3, p. 2; ph 249; À. J. Goquebert , Illustratio Iconographica specierum Insect. quæ in Musœis parisinis observavit, 3. G. Fabricius, duas 1, tab. 7, fig. 9. (2) Procris Ampelophaga , G. Passerini, Memoria sopra duo specie d’insetti nocivi; Zigæna Ampelophaga, Bayle-Barelle, Degli insetti nocivi al nomo, alle bestie, al agricoliore; Milano, 1824, pl, 1, fig. 7 à 12, {5) Bosc, Nouv. Dict, d'Hist, nat.t, 55, p. 392. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 où elle s’est établie se dessèche, par suite de la blessure qu’elle a faite au pétiole, elle va en attaquer une autre. Ainsi une seule de ces Ghenilles fait périr plusieurs feuilles, affai- blit les ceps, et empêche le raisin de grossir et de devenir sucré. Gette Chenille ne s'attaque pas au raisin, mais elle ronge le pédoncule de la grappe, et alors si celle-ci ne se dessèche pas, son fruit reste petit et sans saveur. Lorsque la plupart des feuilles sont entamées, toutes les grappes ne tardent pas à l'être, parce qu’elles se trouvent au bas du ceps, et que c’est par là que commencent les dégâts de cette Chenille. Le Papillon, ou la Pyrale de cette Chenille, est de la gran- deur de l’ongle du petit doigt. Elle a les ailes d’une couleur fauve verdätre, avec trois bandes obliques brunes. C’est en juillet que ces Pyrales abondent le plus. Pendant le jour elles se tiennent collées sur les ceps, sous les feuilles, d’où elles s’envolent au moindre danger. C’est vers le déclin du jour, et à la brune, que le mâle recherche sa femelle ; celles qui sortent plus tôt de leurs retraites deviennent aus-. sitôt la proie des hirondelles, et des autres oiseaux insecti- vores. J'ai dit que Bosc rapportait le Papillon qu'il a décrit sous le nom de Pyralis Vitisa une espèce nouvelle, que Fabricius a nommée Pyralis V'itana. Ainsi que je l'ai dit, cette espèce fut décrite à Paris par Fabricius, d’après un individu de la collection de Bosc ; et Fabricius ajoute à la phrase spéci- fique cinq ou six lignes de description technique. M. Go- quebert, de Reims, publia dans le temps quatre fascicules d'insectes, dessinés et gravés en couleur d’après les indivi- dus observés et décrits par le naturaliste danois, dans les Colleetions de Paris, et dans le nombre se trouve la Pyralis Vitana ou Pyralis Vitis de Bosc, 256 . ANNALES Rien ne paraîtrait devoir être mieux connu que ce Lépi- doptère, et cependant il n’en est point ainsi. - M. Duponchel, d’après l’examen le plus attentif, a trouvé les descriptions de Fabricius et de Bosc trop courtes et in- suffisantes pour reconnaître cet insecte et en déterminer l'espèce; la figure de M. Coquebert lui paraît trop grossière- ment faite pour jeter quelque lumière sur les descriptions; etil en est de même des descriptions de Bosc, et des figu- res dont il a accompagné son Mémoire. Les auteurs allemands, Frélich , Treitschke et autres, qui, dans ces derniers temps, se sont particulièrement adonnés à l’étude des petiies espèces de Phalènes ou de Teï- gnes, ont pensé comme M. Duponchel, car aucun d’eux ne fait mention de la Pyralis Vitana, de Fabricius : cette es- pèce ne se trouve pas mentionnée dans leurs volumineux ouvrages, spécialement consacrés à ces insectes, ou si elle s'y trouve, c’est sans qu'’eux-mêmes le sachent : s’ils avaient pu reconnaître, dans les nombreuses espèces qu’ils ont dé- _ crites, la Pyralis Vitana, ils n’auraient pas manqué de citer Fabricius, dont les ouvrages sont entre les mains de tous les entomologistes. Dans cet embarras, M. Duponchel a eurecours à la col- lection même de Bosc, qui fait aujourd’hui partie de celle da Muséum; il y a trouvé , sous le nom de Fitana, une Pyrale qui est figurée, et décrite, dansles auteurs allemands sous le nom de Pilleriana. Or, suivant ces mêmes auteurs, la Chenille de cette Pyrale vit sur le Stachys Cermaniæ , plante trop éloignée de la vigne pour qu’on puisse admettre facilement que cette Chenille vive indifféremment sur l’un et l’autre de ces deux végétaux. Mais de plus, Fabricius a aussi décrit la Pyralis Pillerana, et la description qu’il en donne diffère essentiellement de la Pyralis Vitana; celle-ci est marquée de trois bandes, la Pil- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 257 lerana n’en a que deux : la couleur da fond, dans la Vétana, est d’un vert brunâtre, et dans la Pillerana d’un vert doré. D'après cela, M. Duponchel pense que M. Bose a commis une erreur en éliquetant une espèce pour une autre; ou, ce qui est plus probable, que l'étiquette de L Pyralis Vitana aura subi un dérangement dans sa collection, qui est dans un grand désordre. M. Duponchel a comparé la description que Bcsc a donnée de la Chenille de la Pyralis V’itana avec celles de toutes les Chenilles de Pyrales, ou Tordeuses, mentionnées dans les au- | teurs qui ont traité de cette famille, et aucune ne lui a paru s’y rapporter. Pourtant j'ai insisté, et j'ai fait remarquer à M. Duponchel que lors même qu’on supposerait que Bose a pu se tromper sur le Papillon provenu de Ja Chenille , il ne s'était pas trompé sur l’existence de la Chenille même, ni sur les obser- vations curieuses dont elle avait été l’objet; que moi-même, il y a deux ans, me trouvant à Braubach, sur les bords du Rhin, dans l'Etat de Nassau, je remarquai un cultivateur (c'était l’aubergiste du lieu) occupé à éplucher les feuilles enroulées de ses vignes, et il me dit que c’était pour détruire un insecte qui y faisait un grand dégât. J’ouvris plusieurs de ces feuilles , et j'y vis une très-petile chenille que j’exa- minai à la loupe; jy reconnus la Chenille décrite par Bosc, Chenille que j'avais d’ailleurs déjà observée dans nos en- virons de Paris. Je témoignai à M. Duponchel ma surprise de ce qu'après les progrès dont on était redevable aux efforts réunis de plusieurs naturalistes allemands et français, sur cetie partie de l’entomologié , on ne pût reconnaître un Papillon, deux fois décrit, deux fois figuré par d’habi- les naturalistes, et qui devait être commun, puisque sa Chenille l’était. À cette objection, M. Duponchel a répondu qu'il pense que c’est à tort que je me suis cru cer- Men ANNALES tain d’avoir reconnu la Ghenille décrite par Bosc, attendu que la description que ce naturaliste en donne, dans son Mé- moire, est si peu précise qu’elle peut s'appliquer à toutes les Chenilles de ce genre, qui ont le corps vert et la tête noire, mais qui diffèrent par d’autres caractères dont Bosc ne parle pas, tels par exemple que la couleur des points verruqueux, dont toutes les Chenilles de ce groupe sont garnies. Quant au Papillon, la description de Bosc et sa figure, celle de Fabricius, et la figure de Goquebert faite d’après l'individu décrit par Fabricius dans la collection de Bosc, peuvent également convenir aux quatre espèces de Phalènes ci-après : la Cerasana et la Riberana, de Treitschke; la Cory- lana et la Fasciana, de Fabricius. Cette dernière est cellequi se rapprocherait davantage de la description de Bosc; mais cette espèce se trouve également décrite dans Fabricius , et Bosc ne l’a pas reconnue pour la sienne. Bien plus , après avoir dit que Réaumur ne parle nullement de la Ghenille qui fait l’objet de son mémoire, il ajoute : « Il paraît qu’elle » estégalement rare dans les autres climats, car ni Linné, ni » Fabricius, ni Scopoli, n’ont décrit la Phalène qu’elle pro- » duit.. - 31e D’après ces explications et ces recherches, si la Pyralis Danticana (Pyralis Vitana , de Fabricius} n’a pas été con- fondue par lui el par Bosc avec la Fasciana, si ce n’est pas la même espèce que cette dernière, c’est une espèce qu’on doit considérer comme encore inconnue, et qu’on ne pourra bien connaître que lorsqu'on aura élevé toutes les Ghe- nilles trouvées sur la vigne, qui ressemblent à la Chenille dont Bosc a donné la description. Avoir signalé cette lacune dans la science, c’est presque avoir acquis la certitude qu’elle sera promptement remplie. Quoique le silence des naturalistes italiens, relativement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2:59 à cette Chenille, ne soit pas une raison décisive pour pen- ser qu’elle ne se trouve pas en Italie, et qu’elle n’a pas pu recevoir des anciens le nom d’Znvolvulus, cependant cela est moins certain que pour une autre Chenille à laquelle paraît s'appliquer mieux, et plus spécialement, les noms d’Zn- volvulus et de Convolvulus : celle-ci a été mieux observée que la Chenille de Bose, et son Papillon parfaitement connu est la Procris Ampelophaga ou Procris de la Vigne, redouté de tous les cultivateurs toscans. Dans certaines années, cette Ghenille nuit considérable- ment aux bourgeons, et aux jeunes pousses des vignes. En Piémont , elle dévore quelquefois la moitié des vignobles. Elle a cinq à six lignes de long et deux lignes à deux lignes et demie de large. Couleur gris brun; poils disposés en étoile, sur quatre rangées longitudinales à relief semi-globu- leux vers la partie antérieure. Le ventre en-dessous lisse et d’un blanc jaune : elle atteint toute sa grosseur vers la fin de mai; c’est alors qu’elle ronge les feuilles de la vigne. Elle se tient sur la partie supérieure de la feuille. Quand on secoue la branche où elle se trouve , elle forme un arc en s’appuyantsur les deux extrémités de son corpseten se laissant tomber à terre, Le plus grand nombre de ces chenilles, que l’on rencontre sur un pied de vigne, se monte à dix environ; ordinairement il y en a beaucoup moins. Entre le 20 et 30 mai, cette Chenille file un cocon en flocon allongé de couleur blanche , où elle se tient immo- bile , et elle se transforme ensuite en Chrysalide du 5 au 10 juin. La Chrysalide est d’abord de couleur jaune avec des points noirs à chaque segment; puis, au moment de la transforma- tion, sa couleur augmente en intensité et se convertit en bleu d’azur sale, La transformation de la Chrysalide en Pa- 260 : ANNALES pillon commence ordinairement le 19 juin, et n’est terminée que le 25. Le Papillon qui provient de cette Chenille est le Procris Vitis ou Procris Ampelophaga des modernes entomologis- tes ; ses ailes sont d’une couleur obscure tendant au noir, et changeant en un vert sombre. Le corps est d’un vert bleuâtre, . La Musca Brevis introduit souvent ses œufs dans le corps de la Chrysalide de ce Papillon. Les larves de la mouche se nourrissent de la subsiance de la Ghrysalide sans que la peau extérieure s’altère , et cette Chrysalide semble se métamorphoser en mouche, au lieu de produire un Pa- pillon. Chaque femelle de cette Procris pond environ 300 œufs qui sont couleur de paille, et si petits, qu’on les voit à peine à l’œil nu. Vers le 3 juillet ces œufs produisent de petites chenil- les blanchâtres, transparentes , couvertes de poils presque imperceptibles. Les Chenilles de cette seconde ponte se mé- tamorphosent vers le 26 août. J’ai en partie vérifié par moi-même les observations faites par Bosc sur la Chenille de la Pyralis Danticana. Je ne con- nais les habitudes dela Procris Amphelophaga que par le mé- moire de M. Passerini. Mais si la première espèce est aussi abondante en Italie que la seconde, je serais porté à croire que c’est à elle que les anciens appliquèrent plus partieu- lièrement les noms d'Anvolvolus, Involvulus, Involvus, Con-' voluulus. IX, Eampe. = Erucas — Chenilles du Sphina Elpenor, où Sphins DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 264 de la vigne, — du Bombyæ Purpurea ou Ecaille moucheté, — du Sphinæ Porcellus ou Sphinx à bandes rouges. Les autres Chenilles que l’on trouve sur la vigne, et qui peu- vent y nuire occasionellement, comme à toutes les autres plantes, n’appartiennent pas à la tribu des Tordeuses (Tor- trices) ou Pyrales, ni au genre Procris. Les espèces que j’ai eu occasion d’y remarquer le plus souvent sont le Bombyx Purpurea de Fabricius, Arctia Pur- purea de nos modernes entomologistes, l’Ecaille mouchetée de Geoffroy, qui vit aussi sur le genet à balais , sur l’orme et sur vingt autres plantes (1). Le Sphinx Elpenor ou le Sphinx de la vigne de Geoffroy (qui n’est pas le Sphinx vitis des entomologistes modernes, Papillon d'Amérique, qui ne vit pas sur la vigne), se trouve assez fréquemment sur la vigne , mais on le rencontre non moins fréquemment sur l’épilobe , la salicaire , la balsa- mine, le liseron (2). Enfin le Sphinx Porcellus ou le Sphinx à bandes rouges dentelé dont la Chenille se rencontre quelquefois sur la vi- gne, mais plus souvent encore sur le chèvre-feuille, la la- vande et surtout le caille-lait (Galium verum) (3). Ces deux dernières espèces ont des Chenilles grosses comme le petit doigt, et comme elles se tiennent au sommet des bourgeons, onles voit, et on les ôte facilement. (1) Aretia Purpurea, Fabr, Entom. syst. 't. 3, 1° part. p. 466, n° 185; Walckenaer, Faun. paris. t, 2, p. 291; Godart. Papillons nocturnes, t. à, P. 559, n° 105. (2) Sphinx Elpenor, Fabr. Ent. syst. t. 3, p, 372, n° 51; Walckenaer, Faun, paris. 1, 2, p. 276, n° 6 ; Godart, Crépusculaires, p, 46. (3) Sphinx Porcellus, Fabr. Ent. syst. t. 3, p. 373 ; Walckenaer, Faun. paris. t. 2, p. 279; Godart, Crépuseulaires, p. 51; Duponchel, Iconographiq des chenilles, tribu des Sphingides, pl, 5, fig. 1,a,6, 262 ANNALES Ce sont ces Ghenilles ou larves de Lépidoptères , que les Grecs et les Latins désignaient par les noms généraux de Kampe et dEruca, en parlant d’insectes nuisibles à la vigne. Mais ces larves ils ne les confondaient pas avec des vers, etils savaient qu'elles subissaient des métamorphoses. X. Phiteiras.—T holea ou Tholaath.—Coccus vitis.— K ermes de la vigne. — Coccus Adonidum. —Cochenilles des serres. Les Phteiras de la vigne, on les Pous de la vigne dont Ciesias fait mention comme d'insectes qui font périr les vignes, et que les Géoponiques nomment, avec les Ghenilles, au nombre des plus grands ennemis de cette plante, ne peu- vent correspondre suivant nous qu’au Coccus Vitis, à la Cochenille, ou Kermes de la vigne (1). On sait que les Coccus ou Gallinsectes, ou les Gochenilles, sontavecles Aphides ou Pucerons, les insectes que l’on peut le mieux comparer à des Pous, par leur petitesse et leur extré- me multiplication; et aussi parce que leurs femelles sont ap- tères, ou sans ailes, comme les Poux. Les Coccus recouvrent à un tel point l’écorce des arbres, que cette écorce en paraît galeuse. Quand les femelles de ces insectes ont pondu, leur corps se dessèche, et devient une croûte solide qui couvre les œufs, et dont la superficie squammeuse ne ressemble pas mal à de grosses lentes. (1) Gtesias, Indicorum, cap. 21, p. 253, édit. Boehr, Francofurti, 1824, in-8e. Ctesias parle d’un insecte rouge qui, dans l’Inde, fait périr les arbres qui portent l’ambre, comme en Grèce le Phtéire fait périr la vigne. Lar- cher, p. 541, t, 6 de la traduction d'Herodote, a mal rendu ce passage, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 263 Ces insectes font du tort, en perçant le bois avec leur trompe délice et formée d’une gaine très-arliculée , et de trois soies ou dards , d’une grande ténuité, C’est avec cette gaine qu’ils sucent la sève et la font couler. Nos cultivateurs ne se plaignent pas de ces insectes, et les connaissent peu , parce que la taille annuelle à laquelle on soumet la vigne, s’oppose à leur multiplication, attendu que les Coccus ne peuvent vivre que sur le jeune bois, et lorsque son épiderme est encore tendre. Ils sont cependant quelquefois fort abondants sur les vignes abandonnées; et dans les pays où on ne cultive la vigne que dans les serres, ils multiplient extrêmement, tandis que les autres, ennemis de la vigne, y sont inconnus (1). Mais dans les serres, les vignes ne sont plus attaquées par la même espèce de Cochenille que lorsqu'elles sont en plein air. C’est le Coccus Adonidum (2) et non le Coccus V'itis qui alors s’at- tache à elle : si cet insecte est, comme on le prétend, ori- ginaire du Sénégal, il n’est pas au nombre des espèces dési- gnées par les anciens, qui, au reste, n’ont jamais dû pouvoir distinguer entre elles les diverses espèces de Coccus, puis- que c’est tout ce que peut faire l’œil exercé, et aidé d’une forte loupe , d’un entomologiste moderne , même après le beau et récent travail de M. Boyer de Fonscolombe sur ces insectes. Cet habile naturaliste remarque avec raison qu'il n’y a pas de limites ‘bien établies entre les Kermes et les Goche- uilles, entre les Gallinsectes et les Progallinsectes de Réau- (1) Major (Landscape Gardner), a Treatise on the Insects most prevalent on fruit trees and garden produce, 1829, in-Be, p. 112, (2) Coceus Adomidum , Fabs, Syst, rhyngotor. p. 307, n° 4; 3, Major, a Treatise on the Inseels most prevalent on fruit trecs and garden produce, 1829, in-8e, p, 144, the Mealy-Dugg. 26% ANNALES mur. M. de Fonscolombe a donc pris le parti de ne faire qu’un seul genre des Coccus et des Chermes; mais il subdi- vise ce genre en plusieurs sections , et le Coccus de la vi- gne (1) appartient à la section qui se compose d'espèces à corps nu, sans aucune trace d'anneaux pi de membres lors de la ponte, et reposant sur un nid irès-cotonneux. Le Coccus Adonidum, ou le Kermes des serres, est re- marquable aussi par la substance blanche et cotonneuse qu'il transsude, et qui lui donne un aspect farineux. A ce mot de Phtéire donné au Gallinsecte par l’auteur des Géoponiques, vient se rattacher l'interprétation du mot de la Bible T'hola, Tholea ou T'holaath, dont nous nous sommes occupé au commencement de ces recherches. On se rappelle qu’il est résulté de notre longue discussion à cet égard, que T'hola se trouvait employé dans la Bible, non-seulement pour signifier up ver, une vermine, unin- secte ou larve d’insecte, ou un animal vil et méprisable, mais aussi un insecte, ou larve d’insecte, qui rongeait la vi- gne et une autre plante dont nous ignorons le nom, mais qui était un grand arbre, puisqu'elle donnaii beaucoup d’om- brage. Des indicafions si vagues ne nous conduiraient à au- cune conjecture probable sur le mot Thola ou T'holea, sice mot, dans la Bible employé seul, ne se trouvait aussi ailleurs assez souvent joint au mot Dibaphi (2), pour désigner l’insecte que les Arabes ont nommé Kermès, et qui donne, traité par le vinaigre, une belle couleur rouge, en un mot, la Coche- nille. En Europe, les espèces de Cochenilles qui produisent (1) Coceus Vitis, Boyer de Fonscolombe, Ann, de la Société Entomolo- gique, t. 3, p..214, n° 14; Réaumur, Mem. Insect., t. 4, p. 62, pl. 6, fig. 1 à 75 Fabr, Syst, rhyngotor, 1803, in-8°, p. 310, n° 4, Coccus vitis winiferæ, (2) Bochart, Hieroz, p. 22, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 cette couleur sont : le Coccus Jllicis, qui s'attache au chêne vert (1), et qui pourrait, par conséquent , être l'insecte que la Bible nous donne comme destructeur d’un arbre qui porte de l’ombrage, et le Coccus Polonicus , qui adhère aux racines de la scleranthe annuelle et d’auires plantes (2). La Cochenille de la vigne ne produit pas cette couleur, mais la ressemblance de ces insectes, et leurs affinités gé- nériques, ont dû les faire confondre avec les autres Coccus ou le Tholaath Dibaphi, ou du moins engager à les com- prendre sous une seule et même dénomination. C’est ainsi que nous disons, et avec bien moins de justesse, le Ver dé la pomme, le Ver de la noisette, quoique ce soient des larves d'insectes de genres très-divers. Ainsi le mot Thola ou T'holacth , dans la Bible , était employé pour vermine, pou, insecte petit, insignifiant , vil et méprisable, comme Phteire; mais lépithète Dibaphi, pour désigner le Ker- mès ou l'insecte utile à la teinture qui était quelquefois donnée au mot 7 Lola oul holaath, indiquait suffisamment par la similitude des espèces, de quelle nature était l’in- secte ou la vermine que l’on désignait par ce mot, et qui causait de si grands dommages, et aux vignes, et à certains arbres. (1) Coceus Tllicis, Fabr. Syst, ryngotor. p.308; Réaumur, Insect. rv, tab, 5; Garidel, Plantes des environs d’Aiæ, p. 250, pl. 35 ; Boyer de Fonscolombe, Ann. de la Société Entomologique, t. 3, p. 210, (2) Coccus Polonicus. Fabr. Syst. rhyngotor. p. ‘310, n° 26; Frisch, In- ect, 56; Walckenaer, Faun, paris. t, 2, p. 363. 266 ANNALES XI. Des moyens à employer pour détruire les insectes qui nuisent à la vigne. Ce qui semble démontrer que la cochenille faisait plus de dégât aux vignes chez les anciens que chez les modernes, ce sont les recettes que donnent Pline et Collumelle pour garantir les vignes des insectes qui les attaquent. Elles con- sistaient à frictionner les tiges et les branches de ceite plante, avec des corps gras, avec de l'huile ou de la graisse d’ours, auquel on ajoutait aussi l’emploi des substances vésicanies. Nos cultivateurs modérnes, ainsi que je l’ai dit, se garan- tissent de la cochenille par la taille. Pour détruire les Becmares, les Coupe- bourgeons, les Rhynchites Bacchus et Betuleti, V'Eumolpus Witis, d'autres moyens doivent être employés. Le meilleur de tous est de choisir le moment où ces in- sectes sont. métamorphosés et s’accouplent;. de promener sous chaque pied de vigne une espèce de cuvette faite exprès en croissant très-recourbée, de manière à ce qu’elle entoure le pied de la vigne ou de Îa branche sous laquelle on la place; puis, de secouer les branches et d’y faire tomber les insectes. On a proposé de substituer à la cuvette ou au linge contourné en croissant, un entonnoir de fer-blanc fort évasé, et garni d’une bourse à son extrémité, au fond de la- quelle bent tous les insectes. Les mêmes moyens pourraient être employés contre les Chenilles de Papillon, ou les Teignes, qui attaquent la vigne, comme contre les Goléopières; surtout lorsque ces Ghenilles DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 267 ont acquis une certaine grosseur. Alors à la vérité le dé- gât qu’elles pouvaient commettre est presque consommé. Les feuilles sont flétries et en partie rongées; mais on em- pêcherait par là le mal de se reproduire dans les anntes suivantes, puisqu’ainsi on mettrait obstacle à la reproduc- tion de ces inse M. À ce moyen on doit en joindre un autre qui est particu- lièrement propre à détruire la Pyrale de la vigne, et la Pro- cris ampelophage de Passerini, et, en général, toutes les petites espèces de Phalènes qui pourraient attaquer la vigne : c’est d'allumer des feux à l’entrée de la nuit , dans le sens op- posé au vent. Ces insectes viennent en foule vers la flamme et s’y brülent. Il faut renouveler ces feux pendant dix à douze jours de suite , mais n’en point faire les jours de grand vent et de pluie : outre que la flamme ne pourrait subsis- ter, les papillons, dans de pareils temps, restent obstinément fixés aux feuilles où ils se trouvent attachés. Le moyen de destruction le plus eflicace contre toutes les larves de Lépidoptères , et de Coléoptères qui atta- quent la vigne, est d'enlever, une à une, les feuilles roulées où ces insectes ont déposé leurs œufs, de jeter ces feuilles dans un fouret de lesbrûler ensuite : cemoyenestle plus long et le plus coûteux, mais c’est aussi Le plus sûr, et je l'ai vu pratiquer avec beaucoup de patience et de soin dans létat de Nassau , par des cultivateurs des bords du Rbin. 268 ANNALES TROISIÈME SECTION. SYNONYMIE DE TOUTES LES ESPÈCES D'INSE GES DONT IL A ÊTÉ FAIT MENTION DANS CES RECHERCHES. Nous allons présenter dans cette section un des résumés principaux de ces recherches, en donnant la synonymie de tous les insectes dont nous avons eu occasion de traiter: mais pour nous conformer au but que nous nous sommes proposé , nous devons adopter, pour celte synonymie, un ordre inverse de celui que nous avons suivi dans la précé- dente section; c’est-à-dire que nous devons d’abord donner la synonymie des insectes les plus nuisibles aux vignobles, pour passer ensuite à ceux qui n’y nuisent qu'occasionel- lement, et terminer par les insectes qui ont été faussement désignés par les anciens comme les ennemis de la vigne; en ayant soin cependant d’assujétir chacune de ces trois sortes d'insectes à la classification la plus généralement adoptée par les naturalistes modernes. Enfin, nous finirons en donnant, de la même manière, la liste des insectes qui ne nuisent point à la vigne, mais dont la synonymie ancienne a été cccastonellement déterminée dans ces recherches. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 269 Synonymie des insectes les plus nuisibles à la vigne. COLÉOPTÈRES. Noms anciens. Grec. Is (Vitis). Is. Noms des naturalistes modernes, Eumolpus Vitis (la larve). Noms vulgaires. Français. Gribouris de la Vigne (la larve ). Coupe-Bourgeon. Ebourgeonneur. Couturières. Ver de la Vigne. 270 ANNALES 2. Noms anciens. Latin. Vozucra. Noms des naturalistes modernes. Eumolpus Vitis (linsecte parfait). Eumolpe de la Vigne. Noms vulgaires. Gribouris de la Vigne (l’insecte parfait ). Coupe-Beurgeon, etc. Où Noms anciens. Latin. Votvox. : Noms des naturalistes modernes. 1. Rhynchites Bacchus (la larve ). _e. Attelabus Betuleti (la larve ). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Attelabe de la Vigne. Charanson de la Vigne. Noms vulgaires. Français. Urbie. Béche. Lisette. Diableaux. Destreaux. Italien. Tagliadizzo. Noms anciens. Grec. KANTBARIS. Noms des naturalistes modernes, latins et français. 1. Rhynchites Bacchus (l’insecte parfait ). 2. Rhynchites Betuleti (insecte parfait). Charansou de la Vigne. Attelabe de la Vigne. 271 272 ANNALES Noms vulgaires. Becmare. Velours vert. Noms änciens. Grec. KANTHARIS. MELOLONTHE. Latin. SCARABÆUS. Noms des naturalistes modernes. Lethrus Cephalotes. Noms vulgaires, Allemand, Schneider (Coupeur). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 A I A TD A A AA A AR LL LA LR LE LUE VER LEE LUE LEE LULU LR LE VAR LR ORTHOPTÈRES. 1. Noms anciens. Hébreu. Gaza. Noms des naturalistes modernes. 1. Locusta Ephippiger (Sauterelle à selle ou à cym- bale). 2. Locusta Aptera (Sauterelle aptère). 5. Locusta Puppa (Sauterelle-Nymphe). A A ee A A A AA AA AA AA AAA AA AA A AAA AAA LA A A LA AL M RU LL MU AM LA LU HÉMIPTÈRES. Noms.anciens. Hébreu, Taoza, Tnoua où TnoLaarn Tnozasrn Dinar. Grec. Pursins 274 ANNALES Noms des naturalistes modernes. 1. Goccus Vitis, Gochenille de la Vigne. — Adonidum, Cochenille des Serres. — Illicis, Cochenille du Chêne vert. — Polonicus, Cochenille de la Scleranthe, Noms vulgaires. Anglais. Mealy-bug (Punaise farineuse). AAA LT A VER MU LS LVL UD LVL RL ML AAA ML EU AL LL UN LUE LAVE UV A VU VU U LUE VE LAVE ELU UR VE LÉPIDOPTÈRES. Noms anciens. Latin. Invozvuzus ou Invozvozus. Invozvus. ConvozvuLus. CAMPE, Grec. KAMPE, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 275 Noms des naturalistes modernes, latins et français. Pyralis Danticana (la Chenille }? Pyralis Vitis. Bosc Dantic. Mém, de la Société d'Agriculture, 1786, trimestre d'été, p. 22, pl. 4, fig. 6. Pyralis Vitana. Pyralis Fasciana. Fabric., Entom. System. Noms vulgaires. Ver-Coquin. Teigne de la Vigne. Noms anciens. Latin. CoxvozvuLus, IxvozvuLus. Noms des naturalistes modernes, latins et français. 2. Procris Ampelophaga (la Ghenille). Duroxcuez, Supplément à l'Histoire des Lépidoptères de France , t, 2, p. 92, pl, 8, fig. 2. Procris Ampelophaga. Barcs-Baneis, dei Insetti nocivi all uomo, alle Bestie, all Agricoltura, Milano, 1524, 276 ANNALES Procris Ampelophaga. Passeninr, Mém. sopr. due Specie d’insetti nocivi, un alle vite, l’altro allcavolo arborea nelle mem. Dell’ Academ. dei Georgifili, 1830, p. 4, t. 1, fig. 1et14. Sphinx Ampelophaga. Husner, Supplément, t. 24, fig. 153 et 154. Atychia Ampelophaga. Treirscuke, t. 10, Supplément, p. 100. Sphinx Vitis. Freyer, Beytr. 1, Band. xu. Hist. 5, 69, tab. 68, fig. 3. Procris Vitis. Borspuvaz, Icones historiques des Lépidoptères nouveaux ou peu con- nus, {. 2, p. 76; pl. 56, fig. 2 et 3. Noms vulgaires. Teigne du Raisin. Ver-Coquin. Italien. Ritoritello. Noms anciens. InvorvuLus. ConvorvuLrus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2 ss] Le | Noms des naturalistes modernes. Gochylis Roserana (la Ghenille ). Duroxcuez, Hist. des Lépidopt. de France , t. 9, p. 418, pl. 257, fig. 8. Tortrix Roserana. Faœucx, Enumeratio tortricum reguo W ürtembergico indigenarum, sis- tens specierum differentias synonymia selecta, ear um domicilia, ettempus cum descriptionibus, p. 52, n° 511. Tinea Ambiguella. Husxes, tab. 22, fig. 153 (fæmina). Cochylis Roserana. Tasrrscaes, t. 8, p. 280. Noms vulgaires. Teigne de la Vigne. Rouleuse, Tordeuse. Noms anciens. InvozvuLus. ConvoLzvuLus. Noms des naluralistes modernes. Tortrix Heparana (la Ghenille). 278 ANNALES Tortrix Heparana (la Chenille). Duroxcuer, Histoire naturelle des Lépidoptères de France, t. 9, p. 67, pl 258, fig. 7. Tortrix Heparana. Wien, verz? Izuicer, Scarance, Gorze et TRerrscuke, t. Vin, p, 58, n° 8. Tortrix Padana. Scaranck, Faun. Boica, 11, 52, Abth. 5, 76, n° 1755. Tortrix CGarpiniana. Husxer, tab. 18, fig. 16 (foœm.). Tortrix Pasquayana. Frosuice, Vien, verz, p. 36, n° 55. Pyralis Fasciana. Fasricius, Ent. Syst. 111, 2, 348, 24. Lozotænia Carpiniana. Srsruens, Syst. ent. of British Insect. p. 169, n° 6852. La Chape-Brune. GxzorFaoy, t. 2, p. 169, n° 118. Phalène Chape-Brune du Lilas. Dscsen, t. 1, Mém. 15, p. 405. Noms vulgaires. Ghape-Brune. Teigne du Lilas. Teigne du Raisin. Teigne de la Vigne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 IT. Insectes qui ne nuisent qu'occasionellement à la vigne. COLÉOPTÈRES. Noms anciens. Grec. 1. SPONDYLE. Noms des naturalistes modernes, latins et français. Melolontha Vulgaris. — Le Hanneton vulgaire. Noms vulgaires. Le Hapneton. Noms anciens. Latin. SPONDYLE GENUS SERPENTIS (Plin.. 280 ANNALES Noms des naturalistes modernes. Melolontha vulgaris {la larve). Melolontha Vitis (la larve). Noms vulgaires. Ver blanc. Tuëc. Man. Courterolle. Petit Hanneton d'été, ou Hanneton vert (le ver), RAA AV EVE AVE EL LU MSA VV AU UV AL LL MU AE AR LL LU ULTRA LA AA UV AVAST LAA AVE ORTHOPTÈRES, Noms anciens. Biurus. Noms des naturalistes modernes. Acheta Grillo-Talpa (Fabr. ). Talpa Ferrantis (Aldr. ). Noms vulgaires. La Courullière. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 281 RE IN I NN DA A A A A A AA A A A AA A AA AL AA LA AAA LA AA AR LA A M M AA LÉPIDOPTÈRES. Noms anciens. Grec. Kawpe. Latin. Enuca. Noms des naturalistes modernes. 1. Arclia Purpurea (la Ghenille }. L'Écaille mouchetée. 2, Sphynx Elpenor (la Chenille). Sphynx ou Papillon rouge de la Vigne. 3. Sphynx Porcellus (la Chenille ). Sphynx où Papillon à bande rouge dentelée. Noms vulgaires. Chenilles de la Vigne. 282 ANNALES XII. Insectes désignés à tort par les anciens comme nuisart à la vigne. Poryrones. Noms anciens. Grec. Iuzros. Latin. CENTIPEDES. MricriPeDEs. Noms des naturalistes modernes, latins el français. 1. Tulius Sabulosus, lules des Sables. 2. Iulius Terrestris, Iules Terrestre. 3. Tulius Gommunis, Iules commun. Noms vulgaires. Mille-Pieds. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 283 ne A A A A A A A A AA A A AA A A AAA NT COLÉOPTÈRES. Noms anciens. Grec. KanTHanis. Latin. Canruanis. Noms des naturalistes modernes. 1. Mylabris Cichorii, Mylabre de la Chicorée. 2. Lytta Vesicatoria, la Cantharide. Nom vulgaire. Mouches-cantharides. 2, Noms anciens. Grec. [rs (Homer.). 284 ANNALES Noms des naturalistes modernes, Dermestes (la larve). Nom vulgaire. Ver, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 EV. Noms des insectes mentionnés par les anciens, qui ne nui- sent point à la vigne, mais dont les noms modernes ont été déterminés dans ces recherches. Noms anciens. Grec. MELOLONTEA, KanTuanis. Latin. SCARABEUS. CanTHanis. Noms des naturalistes modernes. Coléoptères de Linné. Eleuthérates de Fabricius. Noms vulgaires. Scarabées. Escarbots, 286 it ANNALES 2. Noms anciens. | Grec. KanrTmanis. Latin. 1. SCARABEUS QUI PILAS VOLVIT (Plin,). Noms des naturalistes modernes. Latin. 1. Ateuchus Sacer. Scarabeus Sacer. 2. Ateuchus Ægyptiorum. Scarabée sacré. Bousier sacré. Nom vulgaire. Le Pillulaire. 3. Noms anciens. 2, DCARABÆUS CUI SUNT CORNICULA REFLEXA (Plin.). Bousier »’Honus APOLLO , QUI À DEUX CORNES ET RESSEMBLE A UN TAUREAU. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 587 Noms des naturalistes modernes. Latin. Onitis Midas. Français. Bousier à deux cornes. Nom vulgaire. Le Pillulaire. 4. Noms anciens. 3. LucANUS CUI SUNT CORNUA PRÆLONGA BISULCIS DEN- TATA: FORCIPIBUS IN GACUMINE. (Plin.): 6 Noms des naturalistes modernes. Latin. Lucanus cervus. Français. Lucane Cerf-Volant. Nom vulgaire. Le Cerf-Volant, 288 ANNALES 5. Noms anciens. 4. ScAraBÆUS FULLO ALBIS GUTTIS (Plin.). Noms des naturalistes modérnes. Latin. Cetonia Aurata. Français. Cétoine dorée. Dis AI 0. 5 Noms anciens. MT PIN NIISTE 4 ‘ L L — - 5. Jbs/’HoEne,dé SaintiJeanCHryséstôme et des grammairiens des bas siècles. SUR n% Us PT a n tan LE OR ASICUIOTNION 298 SEC F1 Noms des naturalistes modernes. Larve du Dermestes Peilié’ à Dérmestes Lar- darius; la larve encore inconnue d’une res- pèce de Dermestes qui a tes rapports avec ces deux espèces, et qui ronge la corne de l’Æga- gre, ou de la Ghèvre sauvage. | 7e Noms anciens. À se tin Grec. KANTHARIS. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 28Q Latin. . R k) ei SCARABÆUS PARVUS GANTHARIS DICTUS (Plin.). Noms des naturalistes modernes, à. Curculio Granarius, Galandrä Granaria, : Français. . R La Calandre, ou le Charanson des Grains. Latin. 2. Gurculio Frumientarius, Apion Frumentarius. … Français. Charanson du Froment: 290 ;: ANNALES Ve Résumé de la synonymie des insectes dont il a élé fait mention dans ces récherches, rangés selon l’ordre naturel. C’est en faveur des agronomes et des érudits que nous avons cru devoir, dans le paragraph précédent, partager cette synonymie des insectes dont il a été fait mention dans ces recherches, en trois sections. Pour l’usage des naturalistes, il est nécessaire de donner en- core cettesynonymie d’après l’ordre natureletsansdistinction de ceux qui nuisent beaucoup, ou peu, ou point du tout, à la vigne. Pour abréger nous nous contenterons de désigner Dscte par le nom qu'il porte ‘dans nos meilleures mé- thodes:; nous le ferons suivre immédiatement du nom fran- çais ou vulgaire le plus généralement usité; et nous donne- rons en dernier les noms anciens qui seront imprimés en petites capitales. MYRIAPODES. 1. Tulus sabulosus, Iule des sables. Iuzios, CEnTiPEDEs, MiLLEPEDES. 2. lulus terrestris, lule terrestre. Iuzros, CenTiPenes, Miciipepes. 3. Iulus communis, Iule commun. Euuios, CGenrTireves, MiLLEPEDES. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 291 COLÉOPTÈRES. : 1. Dermestes Lardarius, Dermestes Pellio, aut spe- cies proxima (la larve). Le Dermeste des fourrures ou de la corne (la larve). dus [Ps »'Howëre. 2. Ateuchus Sacer, le Bousier Sacré, le Pillulaire. GANTHARIS, SCARABÆUS QUI PILAS VOLVIT (Plin.). ‘ 3. Ateuchus Ægyptiorum, Bousier Egyptien. CANTHARIS, SCARABÆUS QUI PILAS VOLVIT (Plin.). 4. Onitis Midas, le Bousier à deux cornes. SCARABÆUS CUI SUNT CORNIGULA REFLEXA. 5. Lethrus Cephalotes,, Schneider, le Coupeur. KanrHaris, MELOLONTHE, ScARABÆUS. 6, Melolontha vulgaris, le Hanneton. ordinaire. SPONDYLE (insecte parfait). . SPHONDYLIS GENUS SEBPENTIS (Plin.),(la!larve). 7: Getonia aurata, la Getoine dorée, SCARABÆUS FULLO ALBIS GUTTIS (Plin.). LE 8. Lucanus Cervus, le Cerf-Volant. Lucanus. 9. Mylabris cichorii, Mylabre de la chicorée. Kanruants, GANTHARIS. 292 ANNALES 10. Lytta Vesicatoria, la Cantharide. KanTHaRis, CANTHARIS. 11. Eumolpus vitis, Gribouri de la Vigne (linsecte parfait). Ver-Coquin (la larve). Is (la larve). Vozucra (insecte parfait). 12. Rhynchites Bacchus, Attelabe de la vigne, Bec- mare, Tagliadizzo. Vozvox, CANTHARIS. 15. Rhynchites Betuleti, Velours, Vert. CANTHARIS. 14. Galandra Granaria, la Calandre, see des grains. SCARABÆUS PARVUS CANTHARIS DICTUS (Plin.). 15. Curculio Frumentarius, Gharanson du Froment. * Scarasæus pARvUS CANTHARIS DiCTUS (Plin.). ORTHOPTÈRES. 1, Acheta Gryllo-Talpa, le Grillon-Taupe, la Gour- tilière. Brurus (Gicero, Plin.). 2. Locusta Ephipiger, Locusta Aptera, Locusta Papa. Sauterelle à Cymbales, Sauterelle APIÈree Sau- terelle Nymphe. Gaza (Hébreu). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 295 A A AAA AA AA AA AE AAA AAA AA AA AAA HÉMIPTÈRES. 1. Coccus Vitis, Coccus Adonidum , Coccus Polo- nicus, Cochenille de la vigne, Cocherille des serres, Cochérille de là Scléranthe. Tuoza ou Tuozaara (hébreu). Paréime (grec). LÉPIDOPTÈRES. 1. Arctia purpurea, l’Écaille mouchetée. Kawps, Enuca (la Chenille). 2. Sphynx Elpenor, Papillon rouge de la Vigne. Kawpe, Enuca. 3. Sphynx Porcellus, Papillon à bande rouge den- telée. Kawrz, EnucA (la Chenille). 4. Pyralis Danticana , Pyralis Vitana, Chenille ou Teigne de la vigne. Ver -Coquin, la Chenette. Cawre, Invozvurus, Invozvus, Gonvozvuzus. 5. Procris Ampelophaga,Atychia Ampelophaga, Pro- cris Vitis, teigne du raisin, Ritoritello. Cawrz, Invozvuzus, Invozvus, Gonvozvuzus (la Chenille). 294 ANNALES 6. Cochylis Roserana, Tortrix Roserana, Tinea Am- biguella, teigne de la vigne. Cawre, Invorvuzus, Invozvus, Gonvorvuzus, (la Chenille). 7. Tortrix Hepaärana, Pyralis Fasciana, Lorotæ- nia Carpiniana , Tortrix Padana , Tortrix Pas- quayana, Ghenille de la chape-brune, teigne du lilas, teigne de la vigne. Cawe, Invozvuzus, Invozvus, Gonvozvuzus (la Chenille). Ainsi, voilà trente-six espèces d'insectes connues des mo- dernes, dont nous croyons avoir déterminé les noms cor- respondants en hébreu, en grec, et en latin AUAUVIGVAI « HAMASD DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 295 VI. Conclusion. On cultive aujourd’hui en France 800,000 hectares de terre en vigne , dont le raisin , converti en vin, produit un revenu anaue]l de 760,000,000 fr. Il nous semble qu’il n’est pas superflu de s’oceuper des insectes destructeurs d’une plante qui est la source de tant de richesses. J'ai du moins besoin de me persuader que ces minu- tieuses rècherches ne sont pas dépourvues d'intérêt ni d'utilité, pour adoucir les regrets que j’ai d’avoir usurpé, par une aussi longue lecture, le temps consacré par l’Aca- démie (1) à entendre traiter des sujets d’une plus haute importance (2). (1) Ce mémoire a été lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l’Institut, Note de l'éditeur. (2) Malgré nos efforts pour nous procurer le mémoire de D. Salyador Lopes sur les insectes de la vigne, mémoire, dit-on, accompagné de plan- ches et imprimé aux frais du gouvernement, à Madrid (Voy. le Bulletin de la Société Entomologique , 4° trimestre, 1835, p. Lxx1x), nous n’avons pu parvenir à en avoir un seul exemplaire. Aussitôt que nous aurons pu en prendre connaissance , nous en donnerons un résumé dans ces Annales, ainsi que des observations que les naturalistes voudraient bien nous com- rouniquer, et de celles que nous pourrions avoir faites nous-mêmes depuis sur le même sujet. La nature est si vaste, et son étude si difficile, que quel= que restreint que soit l’objet que nous traitions, il est toujours au-dessus de nos eforts; et nos travaux, même les plus complets et les plus ache- vés, ne peuvent être considérés que comme des essais imparfaits. Les écrits des ‘plus grands maitres en cette matière sont, dans ce cas, à plus forte raison les nôtres, W. She sa L'e Je s68.0e8 0 35564 œ. dé 6 ANR. 0@2 br aa à 16! a0 ab biaas AO LS 184 Ua & ; : siomtes 60 {1} PAU DO 4e rate ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. :20- LEA NOTE SUR LES HABITUDES DE CERTAINES ESPÈCES D'HYMÉNOPTÈRES FOUISSEURS; pan M. J. ©. Wesrwoop (de Londres). (Séance du 3 décembre 1835.) Un naturaliste distingué a remarqué avec raison que les théories sont plus aisées à établir, et généralement plus bril- lantes que des observations directes. C’est cependant par ces dernières que la science peut s’enrichir , un seul fait suffisant quelquefois pour détruire tout un système (Le- vaillant, Æist. Nat. des Perroquets, t. 1, p. 20). De à la valeur réelle des observations, même quand au lieu de dé- velopper des vues nouvelles, ou de faire connaître des par- ticularités inconnues de mœurs, elles n’ont pour but que de constater des recherches précédentes, lorsque surtout le résultat de ces recherches a été combattu par des auteurs postérieurs , el qu’il tend à détruire des théories générale- ment admises. Les faits suivants sont dans çe Gas; ils viennent surtout 298 ANNALES corroborer les observations , et confirmer les vues pré- sentées par M. Schuckard , dans la première partie des Transactions de la Société Enitomologique, en opposition avec la théorie de M. le comte de Saint-Fargeau , sur l’usage des épines qui arment les pattes antérieures des femelles d'Hyménoptères fouisseurs. Le manque de ces épi- nes a été regardé, par ce vétéran distingué des auteurs français, comme étant le caractère des espèces parasites. Les faits que je vais mentionner se rapportent à deux es- pèces du genre Pompile, qui sont toutes deux dénuées d’é- pines aux pattes, et qui par conséquent, devraient être re- gardées comme parasites, si l’on adopfait la manière de voir de M. de Saint-Fargeau. Au mois de juin dernier, j’observai, dans l’après-midi, un individu du Pompilus petiolatus de Vander-Linden , ac- tivement occupé au pied d’un mur (conire lequel étaient attachées différentes plantes grimpantes), à traîner le long de sa paroi une Araignée , bien qu’elle fût évidemment plus lourde que linsecte lui- même ; jen conclus qu’il cherchait à l’attirer dans son nid, établi sans doute parmi les crevasses du mur. Je remarquai que l’insecte ne cher- chait nullement , soit qu'il marchât en avant, soit qu'il montât, à porter l’Araignée à l’aide de ses pattes. Il l’a- vait saisie avec ses mandibules par le dessous de lextré- mité de l’abdomen, et, de cetie manière, il avançcait; ie dos de l’Araignée se trouvait nécessairement en dessous et traînait sur la terre, sa tête alteignant l’extrémité de l’ab- domen du Pompile. Je vis aussi que ce dernier avait coupé toutes les pattes de l’Araignée, à l’exception de l’une des antérieures qui sont courtes, ce qu'il fit évidemment pour en faciliter le trans port. L’Araignée avait un aspect soyeux, et appartenait au genre Clubione. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2099 Après bien des difficultés dans l’ascension , dues à l’état de la muraille , le Pompile parvint avec sa proie à une hauteur considérable ; mais au lieu de la déposer dans un nid préparé dans le mur , comme je l’avais cru d’a- bord , il dirigea sa course vers l’une des gerbes de blé les plus élevées, grimpa au sommet, et prit son vol, re- tenant toujours l’Araignée dans ses mandibules. Ce poids était cependant trop lourd , et linsecte ne put attein- dre à plus de quatre pieds du mur , ce qui ressemble beaucoup, selon moi, à un défaut de prévoyance instinc- tive de sa part. En effet, l’insecle devait probablement voyager avec sa proie, à une distance considérable , et il lui eût été certainement plus facile et plus commode de par- courir cet espace à l’aide de ses ailes, que de traîner sa lourde proie sur la terre; mais le poids trop considérable de cette proie l’en empêcha. Si cependant il avait pu pren- dre une fois son vol , ce qui aurait eu lieu en s’élan- cant d’un point élevé, il serait peut-être parvenu à met- tre ses ailes en pleine action, avant que de retomber à terre, de manière à arriver à son nid par un vol continu. Cette entreprise n’ayant pas réussi, il essaya de nou- veau d’escalader le mur, mais sans plus de succès. Je voulus alors saisir le Pompite, qui m’échappa; ce- pendant , il laissa tomber l’Araignée. Mais ne paraissant nullement effrayé , il se mit de suite à la recherche de sa proie, qu'il découvrit bientôt, et qu'il saisit aussitôt avec ses mandibules, la tenant dans la même position que la première fois; il chercha à s'envoler en la trai- nant avec lui. Jarrétai cependant leur fuite en saisis- sant le Pompile et FAraignée dans mon filet ; mais le premier parvint encore à s'échapper. Je déposai alors l'Araignée sur la terre, pensant qu'il reviendrait peut-être chercher sa proie; je ne fus pas trompé dans mon attente, v. 20 300 ANNALES car.én moins de cinq minutes il revint et découvrit de nou- geau l’Araignée. Si, maintenant, nous appliquons ces observations à la con- troyerse existant entre les opinions de M, de Saint-Fargeau et de M. Schuckard, nous voyons que le seul fait positif que j'aie pu me procurer est, qu’en traînant sa proie sur Ja terre, le Pompile ne faisait aucun usage de ses pattes pour la porter. Je dois dire que, pendant que j’observais les ma- nœuvres.de cet insecte, ses pattes antérieures me parurent irès-grêles et simples, et quand je vins à examiner l'insecte, que j'avais alors en ma possession, je vis que tel était effectivement le cas, car il était dénué de ces singulières épi- nes que l’on trouve aux pattes antérieures des femelles de beaucoup d'Ayménoptéres fouisseurs. Je n’obtins pas, ilest vrai, une preuve positive que les ef- forts de cet insecte tendaient à approvisionner son nid, et que l'Araignée n ’était pas destinée à servir à sa propre nour- riture, mais je-pense que l’on ne niera pas que la première de ces hypothèses ne doive être admise de préférence à la dernière; car, sil’on adopte le second cas, pourquoi l’insecte ne se serait-il pas mis de suite à dévorer sa proie, et pourquoi, lorsqu'il la retrouvait après l’avoir perdue , cherchait -il avec. tant d'efforts à l'emporter, si ce n’était pour la ré- server à sa progéniture ? Les soins maternels qu'apportent les insectes à recueillir une quantité suffisante de nourri- ‘ture pour leurs petits sent trop connus pour que, j'aie ‘besoin d'en parler ici, et les faits observés ser cet Hy- :ménopière sont un exemple remarquable de ce genre de -dévouement. En effet, sans s'inquiéter de mes attaques, ül ne ‘cessa pas un seul instant de s’occuper d’un devoir quiest réellement le seui but de son existence. En donnant pour cerlaine l'opinion que l’insecte était pecupé à chercher la nourriture destinée à ses pelits, et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 301 que, par conséquent, il ne devait pas déposer son œuf dans le nid déjà approvisionné d’un autre insecte, nous n'avons pas encore pour cela une preuve suflisante qu’un Pompile à pattes antérieures simples soit un véritable Fouis- seur. On peut dire , en eflet, que celte espèce se sert des nids abandonnés, ou dépose ses œufs dans ceux nouvelle- ment formés par d’auires insectes, ainsi que le fait, dit-on, le Trypoxilon figulus. Cependant, en admettant même que l’insecte est un Fouis- seur, nous sommes incapables de juger s’il est destiné à fouir dans le bois ou dans le sable, les derniers étant seuls, suivant la théorie de M. Schackard (dans le mémoire précité), pourvus de tarses ciliés. Ainsi, ces faits restent encore indécis pour ce qui concerne le Pompilus petio- latus. L'observation suiyante m'a cependant prouvé, contrai- rement à l'opinion de MM. de Saint-Fargeau et Schuc- kard, que d’autres insectes, dépourvus de cils aux tarses antérieurs chez les femelles , fouissent également dans le sable. J'en mentionnerai deux exemples. Premièrement, pendant le mois de juillet de l’année dernière , j'obseryai des femelles du #iscophus bicolor, Jurine, occupées à ce travail, ot j'en ai rendu compte à la Société Entomologique ; deuxièmement, pendant que je récoltais des insectes sur le Drachenfels, la plus belle des montagnes des bords du Rhin, à l’époque de la réunion des naturalistes allemands à Bonn, je vis deux individus, d’une espèce:très-voisine du Pompilus petiolatus, creusant le sable des côtés de la montagne; j'en pris un, et m'assurai que ses palles antérieures étaient dé- nuées de cils, Ainsi, uous pouvons tirer de ces faits la conclusion sui- vante, que non-seulement l'existence de ces épines, ou cils, aux tarses antérieurs des femelles, n’est pas suffisante pour 303 ANNALES indiquer une véritable espèce fouisseuse, ni leur abstnce pour fournir une preuve de leur nature parasite ; mais que les espèces mêmes qui sont dénuées de ces épines, fouissent dans le sable, pendant que d’autres le font dans le bois, ainsi que le dit M. Schuckard, ou sont de vraies parasi- tes, comme l’affirme M. de Saint-Fargeau. Les observations que nous venons de rapporter et qui sont propres aux Pompiles, genre d'insectes voisin de ce- lui de Goryte, me semblent prouver que la séparation de ce dernier en plusieurs autres, opérée par M. de Saini- Fargeau, sur le caractère supposé propre aux Parasites , n’est pas appuyé sur les faits, ni conforme à la nature , en sorte que le seul caractère de la présence ou de l’absence de ces épines, n'étant pas en rapport avec les habitudes de l’insecte , amènerait nécessairement la division d’au- tres genres, tels que ceux de Pompile, de Sphex, etc., con- servés intacts jusqu'ici. Ces caractères ont par eux-mêmes trop peu d'importance s'ils ne sont fortifiés par des diffé. rences de mœurs. Il me semble, à cause de ces raisons, que le genre Âfa- cromeris (Saint-Fargeau , Mag. Ent. PI. 29), WNephridia (Brullé 4nn. de la Soc. Ent. de France, vol. 2), et la majo- rité de ceux séparés des Gorytes et des Crabro, doivent être supprimés. Je ferai seulement observer, en terminant, que les tarses ciliés, bien que souvent utiles pour fouir, doivent plutôt dépendre de la nature des insectes destinés à devenir la proie de la larve , et donner à la femelle plus ou moins de facilité pour la transporter. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 303 AAA AAA AA AAA LA AA AAA LA AA A À AER LA A A AA ESSAI sur LES CoLLarTERIDEs (Suite). Par M. Sozrer. (Séance du 1°" juillet 1835.) ‘PI. 6et 7. 5° Tribu. Nycrérires. Le menton est moins large que dans les Tribus, précé- dentes, et laisse un intervalle notable entre les bords laté- raux et ceux de l’échancrure progéniale. Il est ordinaire- ment rétréci vers la base , plus ou moins échancré , et di- visé antérieurement en deux lobes arrondis ou subtronqués; quelquefois subrectangulaire et plus rarement en croissant avec les lobes antérieurs presque aigus. Le pédoncule, quelquefois assez saillant, est toujours échancré dans son milieu par un sinus étroil, assez profond, et souvent comme prolongé par un sillon, une impression oblongue ou une fossette orbiculaire. La languette de presque tous est membraneuse et à peu près entièrement recouverte par le menton. 'Très-rarement elle est cornée à son extrémité et écusiblejhént saillante. 304 h ANNALES Elle est plus ou moins échancrée antérieurement, et les deux lobes sont fortement ciliés (1): Les mächoires sont en grande partie à découvert, mais ne s'élèvent pas au-dessusde la face inférieure du menton. Elles sont courtes et divisées en deux lobes armés de cils épais et nombreux ; l'extérieur court et large et quelquefois suborbiculaire : l’intérieur plus oblong, min par un cro- chet corné situé en dessous, peu lent et presque caché par les cils (2). Les palpes maxillaires sont terminées rarement par un article notablement sécüriforme et Le plus souvent par un article à peine plus gros que Îe précédent , tronqué ou ar- rondi à son extrémité. Les palpes labiaux ont leur article terminal ou renflé, ovalaire ou subcylindrique+-très-rarement large et subsécu- riforme. Les mandibules sont très-couries épaisses , à peine bi- dentées ou subtronquées à leur extrémité. Les yeux point saillants sont grands, latéraux et notable - mént transverses. (1) Dans toutes les langueites que j'ai observées, ces cils se prolongent ‘intérieurement, à la partie supérieure, en déux rangées situées ordinaire- metit sur deux membranes plus ou moins relevées et formant quelquefois deux saillies nommées Paraglosses, notamment dans les Garuassierss On voit, à la partie supérieure de la bouche, entre les mandibules, uhe pelite pièce analogue à la lañguette et garnie en dessous de deux rangéés de Tongs cils; cette petite pièce ne m'a paru citée nulle part. Je l’ai figurée Pl.6, fig: 21 et 23. Je soupçonne que cette pièce et la languette représen- tent l’organe du goût ; la première, que l’on pourrait nommer Gssoïde, représenterait le palais supérieur, et la seconde l’inférieur. Je ne l'ai pas retrouvée constamment dans toutes les bouches que j’aiexaminées depuis que je l’ai reconnue; cela tient peut-être à l’état de décomposition où ces bouches se trouvaient. à (2) On ne l’aperçoit qu'avec un peu d'attention et en regardant le lobe vers son côté interne, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 La tête est rétrécie antérieurement en trapèze, rarement en rectangle, et peut s’enfoncer dans le prothorax jusqu’au: delà des yeux. L’épistome est notablement échancré et à suture postérieure effacée ou peu distincte dans la plupart: Le labre très-saillant et peu transverse est profcndément bilohé. b' 927 LE, La base du prothorax s’applique presque toujours forte- ment contre celle des élytres. Son tergum est déprimé'en dessus; ses bords latéraux sont en carêne et nullement ré= fléchis vers le bas; son bord antérieur est fortement échian= cré, et les orifices antérieur et postérieur sont ciliés de petits poils courts et serrés, dont les postérieurs sont quelquefois cachés, 2 ë L'écusson est le plus souvent entièrement recouvert par le prothorax, quelquefois à peine apparent. Les élytres sont peu convexes ou déprimées en dessus et fortement embrassantes. Le flanc de chacune d'elles est large à sa base et se rétrécit ensuite brusquement en bordure linéaire : il est effacé dans quelques-uns. Le mésosternum et le métasternum se réunissent à peine en un point, au-dessus des hanches intermédiaires qui pa- raissent ovales. L’'épimère métathoracique est entièrement caché par les élytres /PI. 6, fig. 8).] Les pattes sont peu garnies d’aspérités, et le plus souvent couvertes de poils nombreux ou garnies de poils très-serrés, laineux et disposés en bordure, Les antennes ont toujours onze articles; le troisième à peine plus long que le suivant , et le dernier ovale, bien dé- gagé du pénultième, Si cette Tribu a des rapports avec les Asidites, elle en a aussi avec les Praociles, auxquels elle se lie par le genre Entomoderes, qui semble réuair les Brachyglosses aux Pha: néroglosses, 306 ANNALES J'ai divisé cette Tribu, qui appartient en entier à l’Amé- rique, en huit coupes génériques presque toutes indiquées par M. Lacordaire, dans son Mémoire sur les habitudes des Coléoptères de l'Amérique méridionale, inséré dans le t. xx des Annales des Sciences naturelles (tr). Voici l'analyse de ces huit genres : I. Angles postérieurs du prothorax entiers. Menton non en:croissant. Larguette membraneuse pouvant se retirer en entier sous ce dernier. (1) J'avais déjà établi la plupart de ces coupes génériques, avant de connaître l'extrait de cet intéressant Mémoire, que M. Serville a bien voulu me faire. 307 DE LA SOCIÉTÉ -ENTOMOLOGIQUE. spjouopodid a *£ ‘D4juA70D °9 *DAOPPINF °G *#NIU0S AMI *Y ‘DU9}S0107 *‘Ç *51]998043998 4 "'Tt ‘017090 AN ‘1 e e , , . 0 ‘Ju9p -9991d 97 onb quad snjd sauuoque S9p 9[01J1E OIU -19([ “29qOu 9584 ve 19 21Q1e U9 1991191 UON "qu9p -90914 7 onb purs snjd sauuajue 59p 9[01]18 ALOIU -19(j ‘21Quue u9s?3u0j01d sIn9119150d so[8ue s9 0948 99nbuox 9seq er 19 9191 u9 1991191 JUOUW9IIO NT *“puoyord-s913 jesioasuez} uofyis, un ed xnop ue 9981A1p quessieied 93917, “opuoyoid nod omoueyo -) ,218fNaut)091q0s OSI9ASUBI} JUOUTI[ EI ON] * ‘PUuOy -O1d 981948) UO[[18 SUES 219 L "JUSUIN9ANHIIYIUE 949 -U2(409 JUOULOIO] 19 29H18] onb Suoy 1ssn8 onbsoig / xe104101d np uns ‘ou i0pif -IUOUI SOUU9JUE S2p a[o1} “8 QUTQIXT( “NOT UI O1 -18d eç 8 ainiouey99 Sun9 -ne XN9 91JU9 198S18] OU R 91QIUBU 9p ‘ WUNUI9/$0S -QUI np 2[qUIOU: JU} -u9x un ans quefndde g uOJUON ‘OUTIOFI[IUOU OU SAUU9)} -Ue Sp 9OJO1NE OUIXI( “Lanuto]sp1d ap 19 IG] 94] =u9 aiuiouey29, p 209ds0 eun ourioy mb 60 fquowox =N91QIUE 9[JU9I JUAW9]q -ISu9s sed wnui9)S0S9N sney G) SI194 92949[9Y . 0 , . . “sonbiuoo quomaoño] ouwod » 19 soSuoyye “gy10139 snçour ourorxip ne,nbsnf ‘soçorue & sa[oir) is 0 10 (Us D 7 % Honliqu -09 JUOUT9JIOY 19 PITUIQAIXO ANO[ Y SIMIUTQ JUOW9]q -UJOU ÉSUIOUI NB ‘ S010118 UAQIXIP 19 DUQIANOU Y “Suof-s92 CRIER dorurard v 19 sjuvpuodsar0o sert} + on “8918001 JUO8 mb 899[NOtIE XP 69] a1jn0 ‘osnoutc > Ju,p onjuo Jun JU umuio}s91d, np oumonsod orpes “QUI 19 109 201 -1 owonnuod & ‘sredo snyd xneiqey sodieg ‘s9pjo ua 9 suep anbrsure saunoyy 12 sajduns ‘souuaquÿ *2BU0F[US91 19 don? 9j oworyqnu ad y ‘sojoid-sau xnvrq -uçsedyeg *sprod op »ssorq aun,p JUL UINENAUE QI -J08 onsseUur U9 ‘Q)rmoi) -x9 no y sissrudé quo / our jo quouonbsnig » säuoy sud Sen SINDUQUE SOS F, SJO2p UQ SQUARE L saqyu sop sinomgsod suiqu}, *IMAHAIXS 9100 np juawoasuojord a] ad oguroy asnaurdo juop onBuo; suvg sinstiq}ue SUIQUL 308 ANNALES IT. Angles postérieurs du tergum du prothorax avec une échancrure remar- quable les faisant paraître bi-épineux. Mienton.en croissant. Languette cornée à son extrémité et toujours sensiblement Balagies SU Ur 2 tes #41. 8. Entomodces PREMIÈRE DIVISION. Languette entièrement membraneuse et pouvant se re- tirer en entier sous le menton, qui est ordinairement peu transverse. Genre I. Nyctelia, Later, Fam. nat. p. 375; Règ. anim. nouv. édit. V, p. 8; — Guérin, Mag. zool. mat. pour une class. Mélas. p. 3. Zophosis, Gen. Zns. Sp. nov. p. 133. (P1.6. fig. de 1 à &.) Menton rétréci à sa base, profondément échancré an- guleusement à sa partie antérieure, et cordiforme (fig. 4). Palpes maxillaires terminés par un article-grand et nota- blement sécuriforme; les labiaux à pénultième article long. et grêle et à dernier court, gros et notablement tronqué à son extrémité (fig. 4). Labre très-saillant, subcarré, avec une échancrure pra- fonde à sa partie antérieure, qui est ciliée (fig. 2). Tête rétrécie en trapèze antérieurement et à “pan profondément échancré (fig. 2). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 309 Antennes velues, filiformes , à troisième article allongé, guère plus long que le quatrième ; l’un et l’autre coniques; les quatre suivants diminuant successivement de longueur, rétrécis et comme pédonculés à leur base, gibbeux et gar- nis de cils asséz serrés äu côté interne; neuvième et dixième globuleux : le dernier ovale ; tous trois pédonculés comme les précédents (fi. 2 et 6). Prothorax un peu rétréci antérieurement, à tergum sub- trapéziforme et trilobé postérienrement. Lobe intermédiaire large et arrondi , les deux latéraux aigus ; formés par les angles postérieurs prolongés et enveloppant la base des ély- tres. Ecussoh entièrement caché (fig: 1): Présternum prolongé en arrière en uxie saillie courte et obtuse s'appuyant sur un renflement antérieur du mésos- ternum. Pattés présque glabres, avéc quelques piquants écartés sur les tibias ; les antérieurs subtrigones, tranchants au côté éxtérieur prolongé , en dehors en dent très-longue , étroite et spiniforme, Epines terminales et articulées, inégales ; l’in- termédiaire plus large et très-longue (fig. 7). Cuisses ciliées en dessus ; de poils assez long et assez nombreux aux anté- rieures et rares sur les autres. Tarses très-gréles et irès-allongés ; les deux premiers no- tablement plus longs que les tibias correspondants; tous à premier article très-long, couverts de petits poils très-rares et ayant des cils épineux à leur extrémité, Je n’en connais qu'une espèce, offrant quatre Variétés, peut-être aecidentelles ou sexuelles, où constituant peut- être plusieurs espèces; mais elles sont si semblables dans presque toutes leurs parties, que j'ai cru devoir les réunir, 310 ANNALES 1. Nryctelia Nodosa, Late. Fam. nat. — Règ. anim. nouv. édit. v,.p. 8. Zophosis Nodosa, Germ. Insect. Sp. nov. p. 133. Long. 14 à 17 mill. Lars. 7 à o mill. Nigra, subovalis, postice obtuse producta. Prothorace mar- gine ciliato dorsoque lævigato sæpè bi aut quadri-impresso. Elytris transversim leviter plicatis, lateribus flezuo-cari- natis ; dorso utrinquè costis quinque inæqualibus alterna- tim interruptis integrisque. Antennis pedibusque rufis. Var. À. Nigripes. Pedibus nigris, robustis. Var. B. Brunnipes, Latreille; Guérin, loc. cit. tab. 102, 19. 2, ? Pedibus nigris, gracilioribus. Var. CG. Æquicostata. Elytris costis æqualibus, quint& sub- interruptà ; interstitus transversim laxé rugatis. Noire; légèrement brillante et subovale. Tête ayant des points enfoncés peu rapprochés et plus oumoins marqués. Prothorax cilié sur ses bords latéraux, ayant en dessus quelquestrès-pelits points écartés à peine visibles à la loupe, un sillon longitudinal peu marqué dans le milieu, et de cha- que côté une ou deux impressions ponctiformes, quelquefois effacées. Elytres légèrement plissées transversalement et avec quelques petits points semblables à ceux du prothorax et même plus effacés. Côte marginale étroite et fortement ondulée; suture relevée et quatre ou cinq côtes intermé- diaires sur chacune d'elles. Les deuxième et quatrième ou troisième s’il n’y en a que quatre, plus longues et plus sail- lantes que les autres, qui sont plus plissées ou interrom- DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5ai pues, et formant alors comme des rangées de points oblongs. Flancs du prothorax avec une impression longitudinale flexueuse et quelques très-petits tubercules épars et sur- montés chacun d’un poil. Poitrine légèrement plissée dans sou milieu. Présternum avec deux sillons longitudinaux en- tre les hanches , se rejoignant postérieurement. Abdomen lisse et brillant, avec des sillons longitudinaux peu profonds el légèrement ondulés à la base des deux premiers segments, et eu très-petits points peu visibles et épars. Antennes et pattes ordinairemené rouges. La Variété A est plus ponctuée sur crc; les pattes et les tarses sont noirs et les tibias plus épais. La Variété B a la tête à peine ponctuée et les pattes plus grêles et noires, La Variété C se distingue des autres par les côtes des élytres plus régulières; les quatre premières à peu près égales et plissées de la même manière; la cinquième plus large, moins saillante et subinterrompue par des plis trans- verses plus marqués. Les paites sont d’un brun obscur , à en juger par la seule existante dans l'individu très-mutilé que je possède, De Buénos-Ayres et du Chili. Elle m’a été envoyée par MM; Von Winthem et Emond d’Esclevin. Je dois la Va- riété B à M. Gay, qui l’a rapportée du Chili. Genre II. Psectrascelis. Nyctelia, Laconn. Ann. Sc. Nat. — Guénin, Mag. z00l. mat, class. Mél. (P1 6. fig. de 9 à 16.) Menton peu rétréci à sa base, presque carré, avec une 312 | ANNALES échancrure ordinairement assez profonde, le divisani en deux a antérieurement et done 14 sensible (fig. 9). Paipes sn terminés par un article sécuriforme allongé (fig. 11). Palpes labiaux filiformes, terminés par un article PE ee subcylindrique et : APR à son ex- trémité (fig. get 10). Tête et labre à-peu près comme dans le genre précédent. Dans la plupart , il:existe sur la première, de chaque côté, en avant des yeux, u ne touife de poils laineux. Antennes velue$, à articles épais, larges et dilatés en de- dans, où ils sont ciliés de poils assez longs et assez serrés ; le premier court, renflé, subeylindrique : le deuxième très- court, transverse, étranglé à sa base, les troisième et qua- irième à peu près égaux en longueur et un peu plus longs que les autres; le dernier ovalsire, pédonculé, plus petit que le pénultième (fig. 12). Prothorax à tergum trilobé postérieurement «et cachant entièrement l'écasson. Elytres légèrement rétrécies à leur base (fig. 18 et 16). Tibias antérieurs subfiliformes , non prolongés à leur extrémité et au côté extérieur par une longue dent épi- neuse; les postérieurs, sinueux dans les deux sexes, sont brusquement et fortement renflés à l'extrémité dans les mâles et garnis à la partie antérieure d’une brosse de poils courts et serrés. Pattes couvertes de poils serrés et laineux dans la plupart, et disposés sur deux rangs opposés sur les cuisses et d’un seul côté, quelquefois un peu en spirale Sur les tibias. Dans d’autres, les pattes sont couvertes de poils assez nombreux, mais non laineux et disposés tout autour (fig. 14 et 19). Tarses très-velus, ordinairement très-courts, rarement allongés, mais cependant moins longs que lestibias, à pre- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 mier article notablement plus court que le dernier, au moins aux tarses antérieurs. Flancs du prothorax et du mésothorax ordinairement sil- lonnés longitudinalement. Saillie postérieure du présternum horizontale et s’ap- puyant sur un renflement notable du mésosternum. Corps glabre. Abdomen des femelles ayant dans le milieu et dans le sens de la longueur de petits mamellons à peine ‘saillants, ordinairement LE lisses que le reste des segments : ils sont peu distincts dans les mâles (1). Ce genre diffère essentiellement du précédent par ses ti- bias antérieurs; par les tibias postérieurs des mâles, et par les tarses. Il s’en distingue aussi par ses jambes velues ou laineuses. Voici l’analyse des sept espèces qui me sont connues : Oblong peu recourbé vers le bas à son extrémité, qui est plus notablement rétrécie et prolongée. . . . . . . .x. Pilipes. serrées prés des yeux. Tibias eutiérement rouverts de poils PA serrés el nullement laineux, . . , . .:. Tes” - BE « Düscicollis, Asec unre- Avec des plis Avec une}! bord latéral, Très-court/ transverses et touffe de poils{ relevé en des-/ et large, plus| longitudinaux, laineux et ser-À| sus. brusquement À et un sillon , rés, de chaque penché vers le À dansle milieu, côté, prés des Corps bas, et à rétré. ] bien marqués. s. Brevis, Sensiblement® veux. Tibias cissement pos- ? pere E- }garnis davs le térieur moins A plis peu Îÿtres arron- haut de poils prolongé. marqués et dies latérale-Q semblables. \ Dos du pro-[ avec un large ment. \thorax enfoncement À lances (3) Dos du pro- daus le milieu. 3, Guerini. totshement Tee thorax cbliterés. Sans rebord latéral relevé en dessus. . . . 4, Subdepresius. Protborsz | Avec quelques poils rares , et ne formant pas deux touffes | Presque aussi long que large. Élytres subcarénées latéralement. Tarses plus DOEL 7 DOUTE DT Die EST) sie. ee. pe NP RENTE A Manes bien marqués et distinets des Lise latérales, Dos du ini: à sillons Jongitu- dinsus nor breux «1 rapprochés s RARE LD EEE ERA Year {1) J'ai pris ce caractére sexuel dans le Mémoire de M. Lacordaire, Glabratus, + Maniilloneus, (3) Voyez b fig de la PL 6, où on à représenté en À le flanc de l'élytre; ici ilin'est pas marqué, son bord caréunl ni sbitére phatemplacé par doc moe À peiur rwible à la loupe, 314 ANNALES PREMIÈRE DIVISION. Elytres à flancs totalement oblitérés. Tergum ou dos du prothorax sans sillons longitudinaux ou à sillons longitudi- naux peu nombreux. PREMIÈRE SUBDIVISION. Prothorax sensiblement transverse. Elytres arrondies la- téralement. Tarses très -courts, à articles intermédiaires subtransverses et triangulaires. 1. Psectrascelis Pilipes, Nyctelia Pilipes, Guér., Mag. zool. mat. Mon. Mel. p. 4, Po, io, Long. 15 à 19 mill. Larg. 8h 10 ll Niger, nitidulus, oblongo-ovalis, posticè parum inferné tx- flexus, lœvissimus, vix laxé subtiliter panclulatus. Capite utrinque antè oculos macul& griseä lanatä. Prothorace transverso margine laterali suprà prominulà dorsoque me- dio longitrorsum laxè sulcato, lateribus transversim pli- cato. Elytris pleuribus obliteratis. Pedibus lanatis. Var, A. Sulcicollis : prothorace plicis transversis sulcisque longitudinalibus valdé notatis. D'un noir plus ou moins brillant; ovale oblong, avec l'extrémité postérieure peu courbée vers le bas, rétrécie et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 assez prolongée en saillie obtuse, Tête ayant en dessus quel- ques petits points enfoncés, écartés, et de chaque côté, en avant des yeux, un espace triangulaire couvert de poils longs , serrés , laineux , et ayant en dessous une toufle de poils serrés et grisâtres de chaque côté de l’échancrure pro- géniale. Echancrure antérieure de l’épistome profonde, en arc de cercle et formant deux lobes étroits, légèrement ob- tus à leur extrémité. Prothorax avec un bourrelet latéral et marginal arqué, relevé en dessus et plus ou moins crénelé en dessous. Dos ayant quelques plis transverses sur les bords, et longitudinaux dans le milieu, irréguliers et peu nom- breux. Plis et sillons longitudinaux du milieu, ordinairement oblitérés dans le centre. Présternum fortement plissé et ré- ticulé irrégulièrement. Flancs du prothorax avec des plis réticulés, peu serrés et très-saillants dans le haut, et des plis ondulés longitudinaux dans le bas, ce qui les rend très-ru- gueux. Présternum avec quelques poils longs, redressés et très-écartés à la partie antérieure, et à lobe postérieur et in- termédiaire large, obtus à son extrémité, plissé transver- salement sur les bords qui sont plans, et divisé en trois par deux sillons longitudinaux profonds. Elytres lisses, avec quelques très-petits points fort écartés et à peine visibles à la loupe, arrondies au bord marginal et à flancs entièrement confondus avec les parties latérales et à peine dessinés par une strie peu distincte. Mésosternum fortement plissé, mais un peu moins cependant que le présternum, son épisternum avec trois ou quatre plis obliques et courts. Le métasternum n’a que quelques plis longitudinaux très-courts , à la partie antérieure. Les deux premiers segments de l’abdomén avec des plis longitudinaux peu profonds et occupant presque toute la longueur. Le troisième segment a des plis sen- blables, mais très- courts et ‘itués antérieurement; les autres lisses, avec quelques points enfoncés et des poils lai- F, 21 916 ANNALES meux à l’extrémité du dernier. Pattes garnies en dessous et en dessus de longs poils serrés et laineux, avec quelques points enfoncés, épars, un peu plus nombreux à l'extrémité des tibias, La Variété À se distingue par les plis du dos du protho- rax plus saillants et les longitudinaux nullement oblitérés dans le milieu et continus. Du Chili. Il m’a été donné par MM. Gay, Varvas ei Emond d'Escleyin. La‘Var. À fait partie de la collection de M. Gory. 2. Psectrascelis Brevis. Long. 15 mill. Larg. 8 mill. ?. Niger, nitidulus, brevi-ovalis, posticè valde infernè in fleæus ; lævissimus, vix laxè subtiliter punctulatus. Capite utrin- que antè oculos macul& grised lanatä. Prothorace trans- verso, margine laterali supra prominulà, dorso sulcis tribus longitudinalibus, mediano longiore; plicis transversis late- ralibus, brevisque sparsis. Elytris pleuribus obliteratis. Pe- dibus lanatis. Il ressemble beaacoup au précédent et n’en est peut-être qu’une variété, je le crois cependant distinct de cette es- pèce. Plus court, plus fortement recourbé vers le bas et moins prolongé à son extrémité postérieure; plis réticulés de la partie supérieure des flancs du prothorax, oblitérés; plis longitudinaux des mêmes , moins nembreux; dos &u pre- ähorax avec uu sillon longitudinal bien marqué el occupant à peu près iouie la longueur, dans le milieu, et un de cha- que côté plus court et n'atieignant pas la partie antérieure, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 317 On voit en outre quelques plis transversaux sur les côtés et d’autres longitudinaux très-courts, écartés et sans crdre, si- tués entre le sillon du centre et les deux autres. Bords la- téraux de la saillie postérieure et intermédiaire da préster- num, entre les hanches, fortement relevés, comme renflés el lisses; strie marquant les flancs des élyÿtres assez mar- quée antérieurement. Le reste à peu près comme dans le Pilipes. Da Chih. 3. Psectrascelis Guerini, Nyctelia Pilipes, Guér., Mag, zool. mat. Mon. Mél, p. 4. Long. 15 mill. Larg. 8 mill. 2. Niger, brevi-ovalis, posticè valde infernè inflezus, lævissimus, laxé subtiliter punctulatus. Capite utrinqué antè oculos ma- culä griseà lanatä. Prothorace transverso margine laterali suprà prominulà, dorso medio’ latè impresso, lateribus transversim, o bsoleté plicato. Elytris pleuribus obliteratis. Pedibus lanatis. Cette espèce ressemble beaucoup aux deux précédentes et n'est peut-être aussi qu'une variélé du Pilipes. Elle se rapproche beaucoup plus du Brevis par sa grandeur et sa forme courte et obtuse. Elle diffère de ce dernier par son prothorax avec une large impression ovale-oblongte , sur le miligu du dos, aa lieu d’un sillon longitudinal, et quelques plis transverses sur les côtés, et d’autres longitu- dinaux très-courts, situés antérieurement et postérieure- ment, les u ps et les autres peu marqués, Lobe postérieur 3i8 ANNALES êt intermédiaire du présternum à bords latéraux larges, dé- primés et sillonnés transversalement; les deux sillons lon- -gitudinaux peu profonds et renfermant un espace lisse, un p£u sillonné antérieurement et à peu près en fer de pique. Mésosternum moins rugueux que dans les deux espèces pré- cédentes et premiers segments de l’abdomen à plis presque entièrement oblitérés. Strie du flane de chaque élytre à peine visible à la loupe. Flancs du présternum comme dans le Brevis. é Du Chili. Je l'ai recue de M. Guérin sous le nom de Pilipes. Get entomologiste le regarde donc comme une va- riété du n°1, qui me paraît bien la Nyctelia Pilipes telle qu’il l’a décrite et figurée dans l’ouvrage cité. A-t-il raison de les réunir? je l’'ignore. Mais n'ayant point vu d’intermé- diaires entre ces trois espèces, quoique ayant examiné plu- sieurs individus de la première, j'ai cru devoir les séparer, sauf à les réunir plus tard si des variétés intermédiaires se présentaient ; elles formeront toujours deux variétés remar- quables. 4. Psectrascelis Subdepressus. Long. 21 mill. ?. Larg. 11 mill. Niger, ovalis-oblongus, precedentibus parüm depressior, posticé parüm infernè inflezus, punctulatus. Capite utrinquè anté oculos maculé grise lanatä. Prothorace margine laterali supra haud prominul&, dorso longitrorsum vagè sulcato, sulco mediano longiore. Elytris pleuribus obligeratis. Pe- dibus lanatis, “Cette espèce a bien quelques rapports avec le Pilipes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 319 mais elle est encore plus allongée et elle est plus déprimée sur le dos. Entièrement couvert en dessus et sur les côtés des élytres, de petits points enfoncés assez nombreux et bien distincts à la loupe. Tête à peu près comme dans le* Pilipes, mais à touffes de poils inférieures plus longues et plus garnies. Rebord marginal et latéral du prothorax nullement relevé en dessus et sinueux près de la base. Dos avec un sillon dans le milieu, occupant à peu près toute la longueur, et quelques plis ou sillons longitudinaux ou obliques, courts, les uns antérieurs et les autres postérieurs, très-écartés; plis transversaux des bords, très-courts et presque entièrement bblitérés. Flancs du prothorax ponctués et avec quelques plis ondulés et longitudinaux, dans la partie inférieure, dont la plupart peu marqués. Présternum fortement ponctué et avec des plis assez marqués antérieurement et oblitérés sur le milieu du lobe intermédiaire, situé entre les hanches. Angles postérieurs de ses lobes latéraux lisses. Arrière-poi- trine presque lisse, avec quelques petits points écartés, et trois petits plis très-courts et un peu obliques sur l’épister- num mésothoracique dont l’épimère est assez notablement rugueuse. Abdomen presque entièrement lisse, avec quelques rides obliques, peu profondes, sur le premier segment. Les trois intermédiaires, dans la femelle, seul sexe que je con- naisse, ayant chacun un petit mamelon peu élevé, plus lisse que le reste, et dont le premier est oblong. L’extrémité du dernier segment ponctué et laineux comme dans les espèces précédentes. Du Mexique. Collection de M. Gory. 320 ANNALES _ 5. Psectrascelis Discicollis. Nyctelia Discicollis, Lacorn. Mém. sur les hab, des Goléop. . del’Amér. Mérid. Ann. des Sc. nat, t. 20. Long. 14 à 16 mill. Larg. 8 à 9 mill, Niger, nitidulus, ovalis, à basi elytrorum ad apicem subsen- sim énfernè curvatus: punctalotus. Capite anté pilis spar- sis. Prothoracis valdé transversi dorso bas: vix trilobato : disco centrali tanium punctalato sulcoque medio brevis= simo; lateribus plicis longitudinalibus duabus, aui tribus, pilisque longis. Margine laterali sapra prominulà ciliatts, Elyiris pleuribus obliteratis. T'ibiis longe pilosis. * D'un noir luisant; ovale, assez court ou peu allongé, couvert en dessus et sur les côtés des élytres, de petits points enfoncés, assez écartés, mais un peu plus nombreux À l'extrémité postérieure de ces dernières, qui sont cotir- bées vers le bas, depuis la base jusqu’à l'anus; cette cour- hüre assez continue. Partie antérieure de la tête, rh5mboi- dälé avec des points énfoncés peu serré et bien marcués, ét quélques longs poils épars vérs les bords. Partie posté- rieuré sub éninarique acte dis le prothorax, comme dans toate la Fribu , couverte de petites Dre très- serrées. Les côtés de l’échancrure progéniale n’ont point de touffes de poils; celles que l’on aperçoit au-dessous de la tête soni situées sur les mâchoires. Prothorax plus trans- verse encore que dans les précédentes , à tergum ou dos à peine trilobé postérieurement, fortement rebordé latérale- ment et avec des cils assez serrés dans la moitié antérieure, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3o1 On voit dans le milieu un espace assez grand, lisse, avec quelques petits points enfoncés et un sillon longitudinal très-court dans le centre de cet espace qui est bordé de chaque côté de deux ou trois plis longitudinaux bien mar- qués. L'intervalle entre ces derniers et le bourrelet margi- nal, couvert de points enfoncés, plus serrés que dans le milieu, d’où sortent de longs poils roussâtres , comme les cils marginaux, et placés comme eux seulement à la moi- tié antérieure. Poitrine à peu près lisse avec quelques gros points enfoncés el écañtés, sur le présternum. Mésosternum ayant, dans la partie centrale relevée, quatre sillons longi- tudinaux, deux plus longs dans le milieu , effacés dans la femelle (1), et deux plus courts et un peu obliques près des hanches. Flancs du prothorax couverts de gros plis longi- tudinaux très-profonds et sinueux. Abdomen très-lisse; der- nier segment ponclué, avec quelques longs poils écartés et de petits cils pubescents très-serrés, à son extrémité. Cuisses couvertes de longs poils roussâtres, plus nombreux et plus serrés en Dans mais non laineux. Du Chili. Il m’a été envoyé par M. Petit. La femelle est de la collection de M. Gory. Elle a deux gros points cnfon- cés sur le prothorax. DEUXIÈME SUBDIVISION (2), Prothorax presque aussi long que large; élytres subcaré- nées latéralement; tarses ullongés, les antérieurs presque aussi longs que les tibias correspondants; articles inter-, (1) Du moins à en joger par lés dénx seuls individus que j'ai vus (2) Si plusieurs espèces se groupaient autour de celle formant cette, Sabdisision, on pourrait en former un genre particulier à cause de la forme, du prothorax et de la longneur des tarses, 922. ANNALES médiaires des quatre postérieurs, nullement transverses et subcylindriques. 6. Psectrascelis Glabratus. Nyctelia Glabrata, Kive,— Gony, collect. PI. 6. Ag. 16. Long. 12 mill. Lars. 6 ill. Niger, oblongus, dimidio antico planatus, laxé subtiliter punctulatus. Capite lined transversä flexuosä. Prothorace longitudine latitudine subæquali lateribus carinato , haud crassè marginato, prope basin flexuoso : medio dorsi sulco longitudinali subobliterato punctisque magnis duobus im- pressis (forsan accidentaliter). Elytris antè, lateribus sub- ‘carinatis, pleuribus obliteratis. Tarsis longioribus. Pedibus subtüs lanatis. Il diffère de tous les autres par la forme générale de son corps et de son prothorax. Etroit antérieurement, s’élargis- sant successivement jusqu'aux deux tiers de sa longueur et se rétrécissant de nouveau, jusqu’à l'extrémité en s’arron- dissant très-peu latéralement. Partie antérieure plane en dessus, la postérieure courbée vers le bas à peu près depuis le milieu de la longueur des élÿtres. Tête avec quelques petits points enfoncés , écartés , et à épistome bien marqué par un sillon un peu flexueux; point de touffes de poils lai- neux sur les côtés. Prothorax presque aussi long que large, sinueux et Caréné , mais sans bourrelet , latéralement. Dos avec des petits points enfoncés, écartés, el deux gros points DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 325 oblongs et obliques , un de chaque côté, et assez près du sillon longitudinal du milieu, lequel est peu marqué; un ap- platissement sur le lobe intermédiaire de la base, et une im- pression subtriangulaire de chaque côté, entre ce lobe et les angles postérieurs. Echancrure antérieure anguleuse et sinueuse. Elytres à bord marginal subcaréné dans la moitié antérieure , et à flancs totalement effacés. Sternum légère- ment rugueux, Flancs du prothorax faiblement plissés ; ceux de l’arrière-poitrine lisses. Abdomen avec quelques plis longitudinaux peu marqués , sur les premiers segments; le dernier couvert de petits points enfoncés. Pattes couvertes de poils longs, très-serrés et sublaineux à la partie infé- rieure. Tarses longs, cylindriques et velus. Pérou. Collection de M. Gory. DEUXIÈME DIVISION (1). Elytres à flancs bien marqués : prothorax avec des sillons longitudinaux nombreux, tant sur le dos que sur ses flancs : menton subtronqué : tête dilatée latéralement , au-dessus des antennes, en un lobe un peu relevé en dessus. 7- Psectrascelis M amilloneus. Nyctelia Mamillonea, Laconn. Masse én litt, Long. 15 à 17 mill. Larg. 9 à 9 : mill. Niger-obscurus, ovalis, punctulatus. Capite transversim valdé impresso. Prothorace, dorso” pleuribusque longitrorsum (1) La seule espèce de cette seconde Division pourrait bien devenir par la suite le type d’un genre, si d’autres espèces se groupaient autour d’elle, 82/ ANNALES multi-sulcatis, margine laterali sinuato , angulis acutis. Elytris subtiliter transversim plicatulis, pteuribus distinctis carinatisque. Il ressemble au premier coup d’œil au Blaps Obtusa. D'un noir obscur; ovale, assez déprimé, peu penché vers le bas à son extrémité, et couvert de petits points enfoncés, sur le dos et sur l'abdomen, plus marqués sur la tête où l’on voit en outre une impression transverse droite. Prothorax couvert en dessus, excepté près des bords latéraux, de nom- breux sillons iengitudinaux rapprochés, un peu sinueux et s’entrecoupant plus ou moins : bords latéraux sinueux près de la base; ses quatre angles très-aigus : ses flancs et lépi- sternum mésothoracique couverts de sillons Jlongitudinaux nombreux et réguliers. Elytres avec de très-petites rides iransversales, peu marquées : flancs bien distincts, leur ca- rène étant assez saillante. Présternum légère ment rugueux, avec trois sillons longitudinaux sur le Pre postérieur et in- iermédiaire. Mésosternum avec des rugosités peu pronon- cées, et lemétasternum et les premiers segments de l’abdo- men légèrement striés longitudinalement. Pattes couvertes de longs poils, peu serrés , excepté au-dessous des cuisses où ils le sont assez et un peu plus courts, mais non laineux comme dans les qupise premières espèces. Des Andes. Il ma été donné per mon ami, M. Arsène Maille, sous le nom que j’ai conservé. Il figure | jaussi dans la Collection de M. Gory. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 825. Gèhre IIL. Cerostena. Nyctelia, LAcorn, Ann. des Sc. nat. t. 20: PI. 6, fig. de 17 à 22. Menton à peine rétréci à sa base, subrectangulaire et très- légèrement échancré en arc antérieurement. Languette également légèrement échancrée à son bord antérieur (ie 17). Palpes filiformes : les maxillaires terminés par un article allongé, à peine plus gros quele précédent, et tronqué obli- quement, au bout : les labiaux à dernier article un peu renflé au milieu, subovalaire, trornqué à son extrémité (fig. 17 et:18). Tête, labre et mandibules, comme da hs les genres précé- dents. Autennes velues et ciliées extérieurement et intérieure- ment, filiformes, à articles étroits, notablement allongés et nullement dilatés en dédans. Le dérhier en ovale un peu ir- régulier (fig. 19): | Prothorax trapéziforme , rétréci antérieurement et à peine trilobé en dessus, à sa base; dilaté, aminci et un peu relevé en dessus sur les bords latéraux : écusson caché par lui, Baillié postérieure et intermédiaire du préstérnüm s’ap- péyant sur an renflément du mésostérnum: Elytres presque aussi larges à leur base que dans le mi- lieu, et à fluncs bien marqués. Corps pubescerit + ahdomen dés femelles ayant en dessous 2 ANNALES deux lignes élevées en forme de crête, remplacées par des emplacements lisses, dans les mâles (1). Pattes velues; cuisses garnies en dessous de poils fins et serrés , presque en forme de brosses. Tibias antérieurs filiformes : les postérieurs simples dans les femelles, et renflés brusquement, dans les mâles, en une massue no- table, garnie antérieurement d’une brosse de poils (fig. 20). Tarses velus, filiformes, plus courts que les tibias, à arti- cles allongés, rétrécis à leur base et triangulaires; le premier notablement plus court que le dernier en massue. Ce genre qui se rapproche du précédent par la forme des tibias postérieurs des mâles, quoique leur renflement ne soit pas tout-à-fait le même, s’en distingue par ses antennes plus grêles et à articles plus étroits et nullement dilatés en dedans, même les neuvième et dixième ; par le dernier ar- ticle des palpes maxillaires plus grêle, par son corps pu- bescent et pas sensiblement rétréci à la base des élytres, el par les lignes saillantes de l’abdomen des femelles. Je n’en connais que deux espèces. 1. Cerostena Deplanata. Nyctelia Deplanata, Lacorr., Ann. des Sc. nat. Long. 142à 15 mill. Larg. 8 mill. Nigra,sobscura, griseo-pubescens, subparallela. aut vix:ovals, suprà planata. Prothorace marginibus supra reflexo, dorsa (1) Je n’ai pu vérifier ce caractère que’sur la femelle de la Westita; mais. M Lacordaire le signale égalentent pour la Deplanata. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57. longitrorsum valdè multi-sulcato. Elytris punctulatis, sin- gulaä costis duabus dorsalibus sübobliteratis. D'un noir obseur, paraissant grisâtre par le duvet serré qui larecouvre ; subparallèle ou légèrement rétrécie antérieure- ment et subovale. Tête avec une grande dépression triangu- laire et une ligne élevée longitudinale très-courte, l’une et l’autre cachées sous le duvet qui recouvre la tête, lequel est beaucoup plus serré sur les bords latéraux antérieurs. Pro- thorax assez fortement aminciet relevé en dessus sursesbords latéraux. Dos avec des points enfoncés, serrés et légèrement rugueux sur les côtés, et couvert, sur la majeure partie de sa surface, de sillons Jlongitudinaux profonds, nombreux et occupant, dans le milieu, toute la longueur. Flancs du pro- thorax et épisternum mésothoracique couverts de sillons semblables et nombreux. Elytres planes sur le dos, couver- tes entièrement de petits points enfoncés très-serrés et ayant chacune deux côtes dorsales à peine marquées, mais ccpen- dant bien distinctes. Présternum rugueux ; mésosternum ct métasternum presque lisses dans leur milieu avec quelques gros plis longitudinaux et courts près de leur jonction. Ab- domen à ponctuation très-serrée et ragueuse. Dans le mâle, seul sexe que je connaisse, le duvet est plus long et plus serré sur le troisième segment près de l’espace lisse. Pattes et antennes tantôt de la couleur du corps et tantôt d’un brun rouge obscur, . Chili. Je dois cette espèce à mon ami M. Maille, Elle - gure aussi dans la Collection de M, Gory. 328 ANNALES 2. Cerostena V'estita. Nryctelia Vestita, Lacorn., Ann. des Sc. nat. Long, 14 à 19 mill. Larg. 7 à 9 muill. :. Fusco-obscura, griseo-pubescens, oblonga, subparallela, supr convexiuscula. Prothorace marginibus supra leviter reflexo, dorso longitrorsüm tenuiter multi-sulcato, Élytris vix cos- tulaiis. Voisine de la précédente, mais proportionnellement plus étroite, légèrement convexe sur les élyires et un peu moins noire. Prothorax plus sinueux en dessus , à sa base; à sil- lons dorsaux plus nombreux et plus fins, à bords latéraux plus épais et peu relevés en dessus et à échancrure anté- rieure plus sinueuse. Sillons des flancs du prothorax moins larges et moins profonds, ponctuation des élytres presque entièrement oblitérée; côtes à peine marquées. Guisses à rugosités transversales beaucoup plus fortes. Tibias plus épais et plus hispides. Le reste à peu près comme dans la D'eplanata. Du Chili. Elle m’a été également donnée par mon ami M. Maille. Genre IV. Mitragenius. Nycielia, Laconn., Ann. des Sc. nat. PI. +. fig. de 1 à 3. Menton presque aussi long que large, rétréci à sa base, qui est tronquée, et à sa partie antérieure ayant une échan- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 329 crure anguleuse très-profonde. Pédoncule profondément échancré par un sinus très-étroit, mais non prolongé par un sillon (/ig. 1). Palpes maxillaires terminés par un article allongé, pas plus gros ou à peine plus gros que le précédent (/ig.2) (1). Palpes labiaux courts , à articles épais ; le pénultième court et renflé, le dernier aussi long que lui, renflé et ova- laire, légèrementironqué au bout. Lacie profondément échancrée, mais moins que le menton (fig. 1). Tête comme dans les genres précédents, sans sillon trans- verse profond paraissant la diviser en deux. Antennes fililormes, velues : premier article court et en. massue, le deuxième beaucoup plus court, transverse et no- difor me ; ceux de trois à huit, coniques, étroits, pas sensible- ment comprimés, à peu près égaux, le troisième excepté : il est un peu plus long que les autres. Les trois derniers sensiblement BTE et un peu plus gros que les pré- cédents ; le troisième et le dixième coniques, le dernier ova- laire, tronqué au bout (2). Tergam du prothorax à peine transverse , mesuré latéra- lement , subrectangulaire ou légèrement élargi en arrière, avec une échancrure antérieure profonde, presque semi-cir- culaire. Base tronquée presque carrément, avec les angles postérieurs prolongés en arrière. Ecusson très- “éghrement sailla®t (fig. 5). Corps ovale : présternum à saillie intermédiaire relevée vers le haut à son extrémité postérieure qui est bidentée. (1) Dans l'individu de la collection de M. Gory, le dernier article m’a paru un peu plus gros que dans le mien, sur lequel j’ai pris la fig, 2; peut- | être cela tient-il à la différence sexuelle, (2) Ces antenn s différant peu de celles du genre suivant, on peut voir pour leur forme les 6g,6 et 7 de la méme Planche, 350 ANNALES Mésosternum sans renflement antérieur et laissant, dans le bas, un intervaile en forme d’échancrure entre lui et le pré- sternum. Pattes velues : cuisses avec des cils plus nombreux en dessous qu’en dessus, mais peu serrés et ne formant pas de brosses distinctes. Tibias filiformes, grêles et semblables dans les deux sexes. Tarses filiformes, crêles, velus et notablement plus courts que les tibias. Les antérieurs à premier article peu allongé, avec les trois suivants courts, subiransverses : premier arti- cle des tarses intermédiaires un peu plus long que dans les précédents, mais plus court que le dernier. Le même article des deux postérieurs aussi long que le terminal. Ce genre diffère des Vyctelia par ses palpes, ses tibias antérieurs , ses tarses, ses antennes et la forme de l’arrière- poitrine. Il se distingue des deux précédents par son menton, par ses palpes labiaux, par ses tibias postérieurs, sembla- bles dans les deux sexes, et par son arrière-poitrine, Je n’en connais qu’une seule espèce. 1. Mitrogenius Dejeanu. Nyctelia Dejeanit, Lacorn., Ann. des Sc. Nat. t@o. Long. 16 à 17 mill. Larg. 9 mill. Nigra, ovalis. Cavite angulctim impresso. Prothorace sub- quadrato, dorso planaio. tenwiter et dense longitrorsien sulcato, margintbus leviter dilatatis, supra reflexis, basi Le- viter sinuato. Scutello parüm perspicuo. Elytris cuprec- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33: pallidis nigromaculatis, singul@ costis tribus elevatis; primä marginalique posticè junctis secundäà breviore. Presterno posticè bidentato. Tête légèrement rugueuse avec une impression anguleuse bien marquée. Prothorax subrectangulaire , à échancrure antérieure en arc de cercle formant deux angles très-aigus. Bords latéraux légèrement dilatés et relevés en dessus. Dos plan et entièrement couvert de plis longitudinaux très- nombreux , fins et assez réguliers. Ecusson faisant une pe- tite saillie triangulaire au-delà de la base du prothorax, cou- pée carrément dans le milieu avec les angles postérieurs prolongés en arrière. Flancs de ce dernier également cou- verts de nombreux sillons longitudinaux, un peu plus gros qu’en dessus. Elytres d’un cuivré pâle, mouchetées denoir, principalement le long des côtes et sur les côtés. Chacune d'elles avec trois côtes bien marquées, mais médiocrement saillantes : la première et la marginale réunies en une seule, à la partie postérieure , et la seconde plus courte; suture nullement relevée. Parties latérales avec de gros points en- foncés, écartés. Episternum mésothoracique sillonnéenlong. Abdomen légèrement rugueux et couvert de petits poils roux couchés en arrière sur les côtés. Du Chili. Cette espèce m’a été donnée par mon ami M. Maille. Elle figure dans la Collection de M. Gory. Genre V. Auludera. à. Nyctelia, Laconn. — Gu£rix, Mat. Mon, des Mél. Mag. zool. PL =. fig. de 4 à 9. Menton sensibleinent transverse, pointu, peu rétréci à sa base, subrectangulaire avec une échancrure antérieure peu L£ 24 332 ANNALES profonde. Une saillie postérieure arrondie, au milieu de sa base, entrant dans l’échancrure du pédoncule (fig. 4). Palpes maxillaires subfiliformes , terminés par un ar- -ticle sensiblement plus gros que le précédent et sécuri- forme (fig. 5). Palpes jai terminés par un article as- sez épais, subcylindrique ou subovalaire , tronqué au bout (fig. 4). Partie antérieure de la tête comme séparée de la posté- rieure par un sillon très-profond et transversal, passant de- vant les yeux. Antennes comme dans le genre précédent (fig. 6 et 7) (1). Tergum du prothorax non rétréci en arrière et subrec- tangulaire , ou sensiblement rétréci à sa base et subcordi- forme; à bords latéraux dilatés, arrondis et relevés en des- sus ; échancrure antérieure comme tronquée dans le milieu, et formée par les saillies des angles antérieurs ; base sub- trilobée (fig. 8 et 9). Elytres à flancs bien marqués, rétrécies vers la base. Mésosternum non renflé antérieurement ; un intervalle, dans le bas, en forme d’échancrure, entre lui et le préster- num. Pattes velues ; tibias filiformes, cylindriques et sembla- bles dans les deux sexes ; tarses velus, courts ou peu allon- gés : les quatre antérieurs à premier ar ‘ticle peu allongé et -notablement plus court que le dernier; le même article des postérieurs aussi long que le terminal. Il diffère du genre précédent par la forme du menton, par ie dernier Ébelé des palpes maxillaires plus sécurifor- me, par le sillon transversal et très-profond de la tête ; en- (a) La fig..7 représente Les trois derniers articles vus sur le côté le plus pince. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3353 fin par le prothorax trilobé à sa a base et plus dilaté et relevé sur les bords latéraux. Je n’en connais que deux espèces. 1, Auladera Crenicosta. Nyctelia Crenicosta, Guérin, Mat. Mon. des Mél. Mag. zool. p. 5. Nryctelia Cupripennis, Dur. Collect, Long. 17 à 20 mill. Larg, 7 : à 10 mill. Nigra , ovalis-oblonga, lazissime pilosa. Prothorace subqua- drato marginibus arcuato, dilatato supräque reflexo, dorso medio convexo lon gitrorsum valde plicato, basi subtrilobato. Elytris cupreo-pallidis, : nigr o-punclalis, singuld coslis tribus validis undulatis, Ar elevald. Noire, ovale-oblongue. Tête ponctuée. Prothorax aussi large à la base qu’antérieurement, arqué sur les côtés amin- cis, comme dilatés et notablement relevés en dessus. Dos convexe avec de gros plis longitudinaux très-profonds, un sillon transversal antérieur, court et confondu ayec les plis, et quelques longs poils écartés, mais plus nombreux sur.les bords latéraux. Elyires d’un cuivré pâle, mouchetées de noir, ayec des poils redressés très-écartés, et ayant chacune trois côtes très-saillantes et plus ou moins ondulées à la partie postérieure : suture élevée. Intervalles ayec quelques très-petites granulosités très-écartées que l’on retrouve sur les parties latérales où l'on voit, au milieu de la partie posté- rieure, une côte très-courle , moins stillante que celles dy 334 ANNALES dos. Flancs du prothorax couverts de nombreux et pro- fonds sillons longitudinaux. Abdomen fortement ridé et ponctué. La femelle est en tout semblable au mâle, elle est seule- ment plus grande et proponionnelement plus large. Du Chili. Le mâle m'a été donné par M. Gay et la femelle par le Muséum de Paris. 2, ere Andicola. Nyctelia Andicola, Lacorn.. Ann. des Sc. nat. t. 20. Long. 21 mill. Larg. 10 mill. Nigra (1), ovatis. Prothorace postice angustalo subcordato , lateribus dilatatis supra reflexis; dorso longitrorsum pli- cato, basi snbtrilobato. Elytra singula costis tribus sutura- que elevatis. Couleur entièrement noire sur toutes les parties , si el!e n’est point accidentelle (1). Tête rugueuse, à sillon un peu moins profond que dans la précédente, mais cependant très-notable, Prothorax sensiblement transverse, fortement arqué sur les côtés et notablement rétréci en arrière , sub- cordiforme. Bords latéraux dilatés et relevés en dessus, ayant de longs poils rares. Dos légèrement convexe, forte- {1) Je ne suis pas bien sûr que cet insecte soit entièrement noir, l’in- :dividu que j’ai sous les yeux, par son odeur goudronneuse, me paraissant “avoir séjourné dans une liqueur spiritueuse. Au reste, si c’est bien l’Andi- eola de M. Lacordaire, sa couleur serait réellement noire, d’après cet ento- mologiste. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355. ment plissé en long, avec un sillon bien prononcé, bordant en enlier l’échancrure antérieure : base légèrement trilobée (fig. 9). Elytres ayant chacune trois côtes élevées, y com- pris la marginale, et la suture à peu près aussi saillante que les côtes. Intervalles et parties latérales avec de fines gra- nulosités peu apparentes. Flancs du prothorax avec des plis longitudinaux ondulés et presque effacés. Abdomen cou- vert de gros points enfoncés et écartés, ayant quelques stries longitudinales courtes et peu marquées. Des Andes. Collection de M. Gory. Genre VI. Callynira. Nyctelia, Guérin, Mat. Mon. des Mél. Mag. zool. PI. %. fig. de 10 à 13. Menton subrectangulaire , médiocrement ou peu échan- cré antérieurement. Pédoncule à échancrure étroite ‘et profonde et comme prolongée par une fossétte orbiculaire (fig. vo). Palpes maxillaires grossissant légèrement vers l’extré- mité et terminés par un article allongé à peine sécuriforme (fig. 11). Palpes labiaux terminés par un article subcylin- drique , tronqué au bout, et guère plus gros que le précé- dent (/ig. 10). Tête comme dans les genres précédents, le genre Æula- déra excepté , mais fortement plissée , au moins en arrière, Antennes velues, filiformes ou légèrement épaissies à leur extrémité : la plupart des articles courts, subcylindriques, ou à peine coniques , les troisième et quatrième à peu près égaux et plus longs que les autres ; les neuvième et dixième 836 ANNALES subglobuleux, le dernier ovalaire, plus grand que le pénul- tième (Âg (ig- D À "ergum du prothorax déprimé, dilaté latéralement, épaissi en bourrelet sur les bords et avec une large i impres- sion au milieu : fortement plissé, rétréci en arrière et si- nueux latérelement près de la base subtronquée ou prolon- gée. légèrement en lobe large, subironqué ; angles posté- rieurs prolongés € en arrière. Ecusson formant une petite saillie triangulaire au- -delà du prothorax ( (fig. 15): Elytres presque aussi larges à la base qu'au milieu, à flancs bien marqués (fig. 13). Saillie postérieure et intermédiaire du bréstern um large, obtuse, le plus souvent horizontale, quelquefois lésèrement relevéé en déssus , et s’appuyant sur un renflement du mésosternum creusé en gouttière, au moins antérieure- ment. Pattes grêles , à tibias filiformes et cylindriques. Guisses couvertes de quelques poils, latéralement et en dessus, mais avec des brosses de poils serrés et longs à leur partie infé- rieure. Fibias couverts de poils écartés en dessous, lisses sur le dos. Tarsés velus : les antérieurs à premier article court , les trois suivants transverses : les intermédiaires à articles un peu plus allongés, le premier moins long que le dernier : les deux postérieurs plus longs que les quatre autres, à pre- mier article égalant la longueur du dernier. - Ge genre se distingue, par ses tibias antérieurs et ses tar- ses, du genre Vyctelia : il diffère des Psectrascelis et des Cardin par ses tibias postérieurs semblables dans les deux sexes; pär ses antennes et par la forme de son prothorax, il diffère des genres Mitragenius et Auladera , dont il se rap- proche davantage, par ses antennes à neuvième et dixième articles globuleux, et à dernier article plus grand, par la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 357 forme de son prothorax et par le renflement antérieur du mésosternum. Il en diffère aussi par l’arrière-corps plus oblong el moins rétréci à sa base. Le petit nombre d'individus qui me sont connus m'ont présenté quatre espèces, dont voici l’analyse : Très-planes en des- sus. Côtes à peu près égales et étroites, pas plus élevées , ainsi que | A base tron- Seulement Ÿla suture , que la côte quée carré D creusé anté- |marginale. Pattes noi- : ment , eñtreMrieurement, /res. : . +. . . .1. Multitostd. les angles pos- térieurs. Sail-/ Elytres À dos légèrement lie postérieure relevé au-dessus de la du préster- côte marginale. Côtes /nüm hotizon- plus robustes. Pattes tale, TOUgES, + + « »« +2 Vicina. Mésosternum Profondément creusé en gouttière , au milieu, dans toute sa longueur, .3. Aufipess Dos duprothorux A base prolongée, dans son milieu, en un lobe court , large et subtronqué. Saillie postérieure et in- termédiaire du préstérnum, relevée vers le haut, . ,4. S'ervilléi. 1. Callyntra Mullicosta (fig. 13). Noyctelia Multicosta, Guérin, Mat. Mon. des Mél. Mag. zool. p. 5. Long. 17 mil. Larg. 7 mill, Nigra, oblonga, angustata, Prothorace basi ; inter angulos, subtrancato, Elytris dorso valdé planatis horizontalibus , apice viz inferne inflexis , costalis. Pedibus nigris. Meso- At ON | ANNALES sterno medio tantum anté excavato. Presterno projecturé median& posticäque horizontali. D'un noir obscur ; oblongue , très-étroite. Tête fortement plissée et comme chiffonnée à sa partie postérieure, pres- que lisse au-dessus de l’épistome, avec une ligne élevée longitudinale formant comme une pointe, à la partie posté- rieure de ce dernier, se terminant entre deux plis simulant par leur réunion une espèce de X. Prothorax avec une large dépression au milieu du dos, formant deux gros plis arqués, longitudinaux, qui en renferment d’autres , dans le même sens, irréguliers et beaucoup moins saillants : plis des côtés transverses, subréticulés et à peu près aussi sail- lants que les longitudinaux du milieu. Base peu sinueuse entre les angles postérieurs et sabtronquée. Bourrelet laté- ral épais. Elyires étroites, à peine de la largeur du protho- rax, mesuré dans son milieu, très-planes sur le dos, très-peu penchées vers le bas à la partie postérieure ; avee trois cô- tes dorsales, sur chacune d’elles et la suture, élevées à la hauteur de la côte marginale, les unes et les autres étroites, lisses en dessus, crénelées latéralement et formant des sil- lons très-profonds. Première côte plus courte que les autres; la seconde et la troisième se réunissent postérieurement , mais la seconde est déprimée avant la jonction, ce qui la fait paraître plus courte qu’elle west, et à peine plus longue que la première. La marginale plus longue que les autres atteint presque l’extrémité et se joint à la suture. Quelques longs poils, très-épars, dans les intervalles. Flancs du pro- thorax avec trois ou quatre plis assez gros, situés près des hanches : ceux de l’arrière-poitrine lisses. Sternum ayant dans le milieu quelques plis longitudinaux peu profonds, interrompus , et quelques longs poils roussâtres ; mésoster- num avec un large creux à sa partie antérieure. Saillie pos- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 térieure et intermédiaire du présternum subhorizontale, tronquée au bout. Abdomen très-lisse et brillant avec des plis longitudinaux irréguliers, sur le milieu du premier segment, profonds antérieurement et peu marqués posté- rieurement. Les deux segments suivants ont, dans le milieu de leur bord antérieur, des sillons longitudinaux très-courts et assez marqués. Le dernier a quelques petits points écartés et peu sensibles. Guisses et antennes noires : tibias d’un brun très-obscur. Les postérieurs légèrement arqués et as- sez épais, relativement au genre. Du Chili. Elle m’a été donnée par M. Gay. 2. Callyntra Vicina. Long. 19 mill. Larg. 8 mill. <. Nigra, ovalis-oblonga. Prothorace basi , inter angulos , sub- truncato. Elytris costatis, dorso convexiusculis, postice in- ferne inflexis. Antennis pedibusque rufis : tibus posticis an- gustioribus. Presterni projecturä posticä horizontali. Me- soslerno tantüm anté excavato. Ressemble beaucoup à la précédente, mais je l’en crois distincte; moins étroite : tête plus fortement plissée à la partie postérieure et ayant sur l’épistome quelques plis longitudi-- naux bien marqués, quoique moins saillants que les posté- rieurs; les deux gros plis, bordant la dépression du milieu du dos du prothorax, très-larges et avec quelques fossettes. Bourrelet marginal du même, d’un brun rougeâtre, plus obscur que sur les pattes. Elytres plus convexes, à dos sen- siblement relevé au-dessus de la côte marginale et plus 540 ANNALES courbé vers le bas postérieurement. Côtes plus épaisses : la première, atteignant la base, lisse dans sa moitié anté- rieure et chiffonnée dans l’autre. La seconde et la troisième se joignant d’une manière manifeste à la partie postérieure, la seconde n’ayant aucune dépression. Sillons de l’abdomen plus longs sur les deuxième et troisième segments. Antennes et pattes rouges. Tibias postérieurs beaucoup plus grêles. Le reste comme dans la précédente. De l'Amérique Méridionale. Gollection de M. Barthé- lemy. 3. Callyntra Rufipes. Long. 19 mill. Larg. 8 à 8 mill. =. Nigra, ovalis-oblonga. Prothorace bast, inter angulos , sub- truncato. Elytris costatis, dorso convextusculis. Costà pri- mé latiore tolé lransversim rugatà, antè basim obliteratd. Presterno projecturé posticä hortzontali. Mesosterno lon gi- trorsüm valdéexcavato. Antennis pedibusque rufis, genicu- lis aliquandd nigris. Ressemble aussi beaucoup aux deux précédentes et sur- tout à la Vicina, dont elle diffère par la première côte des élytres moins saillante que les autres, plus large, n’attei- gnant pas la base et fortement ridée dans toute sa longueur ; par les deuxième-et troisième côtes plus épaisses et beau- coup moins saillantes à leur jonction; par le mésosternum fortement creusé dans le milieu dans toute sa long ueur et enfin par les tibias postérieurs moins grêles. Si ces différences ne sont pas ones elles me parais- sent suffisantes pour caractériser cette espèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 341 Du Chili. Je la dois à M. Emond d’Esclevin, elle figure aussi dans la collection du Muséum , comme rapportée par M. Gay. 4. Callyntra Servillei. Long. 18 mill. Larg. 8 mill. Migra, ovalis-oblonga. Prothorace basi, inter angulos,; leviter, in lobo truncato, producto. Elytris convextuseulis , costa- tis : coslû prima angustiore, Presterno projecturà postic sapr& inflexi, apice fossulà orbiculari sulcoque margi- nali semi-circalari. Pedibus rufis, geniculis obscuris. Ellé réssémble aux deux précédentes : mais elle en est bien distincte par quelques caractères essentiels. Prothorax moiñs étroit postérieurement, base du téréum jlus sinueuse et prolongée danse milieu en ün lobe coürft, très-large et sub- trotiqué. Première côte des élytres plus courte et beaucoup plus étroite, lisse en dessus comme lés autres et atteignant la base : la deuxième oblitérée à la partie postérieure, ainsi que la partie commune avec la troisième , de sorte qu’elle paraît plus courte qu® cette dérüièré. Saillie posté- térieure ét intermédiaire du présternum relevée vers le haut et ayant une fossette orbiculaire et un sillon profond semi-Circuläire, Antennes et pattes d’un rouge-brun : extré- milé des cuisses noirâtre. Tibias postérieurs gréles comme dans la Vicina , et plus arqués que dans les deux précé- déntes. Du Pérou, Collection de M. Gory. 542 ANNALES Genre Vil. Epipedonata. Nyctelia, Lacorn., Ann. des Sc. nat. PI. 7. fig. de 14 à 17. Menton rétréci à sa base, fortement échancré ou subtron- qué (1) antérieurement et avec un sillon longitudinal plus ou moins marqué dans le milieu. Angles antérieurs légère - ment relevés en dessus (fig. 14). ‘Palpes maxillaires terminés par un article un peu plus gros que le précédent et sécuriforme-allongé (fig. 15). Pal- pes labiaux terminés par un article court, renflé, ovalaire, tronqué au bout (fig. 14). Labre, tête et mandibules, comme dans le genre précé- dent. Antennes velues et filiformes, à articles peu allongés et coniques, jusqu’au neuvième inclus, nullement dilatés en dedans. Dixième article plus court, subglobuleux. Le der- nier ovalaire, un peu plus petit que le précédent (fig. 16). Prothorax à tergum déprimé, peu dilaté et légèrement arqué sur les côtés, transverse, plus étroit en avant qu’à la base qui est bisinueuse ou légèrement trilobée, Ecusson à peine visible et formant une très-petite saillie triangulaire (Ag. 17). Elytres planes en dessus, avec l'extrémité courbée vers (1) Peut-être accidentellement. Le menton de lPErythropus est fait à peu près comme celui de l’Ebenina ; seulement l’'échancrure antérieure n'existe plus; mais on en voit la trace par une impression triangulaire, ce qui me fait croire que c’est une maladie de cet organe chez le seul individu que j'ai vu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 343 le bas, pas sensiblement rétrécies à leur base et à flancs bien marqués (fig. 17). | Mésosternum renflé en toit antérieurement, avec l’ar- rête arrondie : saillie postérieure du présternum bien mar- quée, horizontale et s'appuyant sur ce renflement. Pattes glabres : tibias filiformes et subeylindriques , les antérieurs terminés en dehors par une très-petite dent ob- tuse et garnis en dessous de tubercules épineux. Tarses velus ; surtout en dessous , beaucoup plus courts que les tibias : les antérieurs à premier article court; les trois suivants transverses : tarses intermédiaires et posté- rieurs un peu plus longs et à premier article sensiblement plus court que le terminal. Ce genre se rapproche du précédent , mais il en diffère par les antennes, par la forme de son prothorax, par les cuisses glabres et par le renflement en toit du mésoster- num, renflement déprimé et creusé dans les Callyntra. Je n’en connais que deux espèces : 1. Epipedonota Ebenina. Nyctelia Ebenina, Laconr., Ann. des Sc. nat. t. 20. Long. 20 mill. Larg. 10 mill. Nigra, angusta, subparallela, suprà planata. Mento anté pro- fundè emarginato. Capite postice sulcis duobus transversis obliquatis aliquando obliteratis. Prothorace dorso longi- trorsüm plicato, medio latè impresso. Élytris costis dorsa- libus duabus crassis, marginali angustiore sulurâque eleva- tis. Interstitio terlio latiore plicis magnis transversis. Pe- dibus nigris. Noire , très-étroite, subparallèle ou à peine élargie aux 344 ANNALES deux tiers de sa longueur et très- déprimée en dessus, Tête avec quelques petits points enfoncés, très-écartés à la partie antérieure, et quatre petits enfoncements obliques transver- ses, en forme de sillons , dans le haut : deux de ces enfon- cements sont placés sur la partie engagée dans le prothorax, laquelle est granuleuse. Les deux antérieurs sont toujours plus étroits et quelquefois oblitérés ; les deux autres existent dans les trois individus que j'ai sous les yeux. Prothorax ayant en dessus, des plis longitudinaux irréguliers et peu nombreux, avec un sillon asséz large et assez profond près des bords latéraux, et un auire, bordant l’échancrure anté- rieuré , plus étroit, effacé dans la majeure partie de sa lon- gueur et très-prolond à ses deux exirémités. Elytres avec deux côtes dorsales très-grosses, réunies en une seule posté- rieurement, ordinairement arrondies et très-saillantes, quel- quefois un peu déprimées, Côte marginale étroite, réunie aux deux premières tout près de l'extrémité. Suture sail- lante et costiforme dans toute la longueur. Les deux pre- miers intervalles étroits , en forme de sillons profonds; le troisième large, plan, avec de gros plis transverses réguliers et costiformes. Ventre lisse avec quelques stries longitudi- nales et interrompues sur le métasternum et sur les trois premiers segments de l'abdomen, et deux gros sillons pro- fonds, longitu dinaux, sur le lobe HEUe et postérieur du présternum. Antennes d’un brun plus ou moins obscur: pattes très-noires ainsi que les tarses. De Baénos-Ayres et du Chili, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLEGIQUE. 345 2. Epipedonota Erythropus. | Nyctelia Erythropus, Laconn., Ann. des Sc. nat, t. 20. Long. 22 à 23 mill. Larg. 12 mill. Nigra, lata, leviter postice dilatata, supra planata. Mento anté subtruncato (1). Capite postice sulco brevi longitudi nali. Elytris costis dorsalibus duabus crassis, suturäque pa- rm elevatis postice subobliteratis ; marginali angustiore. Interstitio tertio latiore plicis magnis lransversis. Pedibus rufis. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais elle m'en paraît distincte, ainsi qu’à M. Lacordaire à quil’on en doit la connaissance, Plus grande et plus large que l’Æbenina et un peu plus dilatée postérienrement que cette espèce. Menton tronqué antérieurement (1). Tête avec un petit sillon longitudinal très-court à la partie postérieure. Suture et côtes dorsales des élytres moins saillantes, surtout la première qui l’est à peine, et suboblitérées postérieurement. Une rangée de lar- ges fosseltes, située sur la seconde côte, du côté de la pre- mière; plis transversaux du troisième interyalle plus large et moins saillants, Pattes rouges; tibias postérieurs plus gré- les et plus sinueux. Du Chili. Collection de M. Gory. (2) Du moins dans le seul individu de la collection de M, Gory, et je crois ce caractire accidentel, É7AS ANNALES DEUXIÈME DIVISION. Menton notablement transverse, en croissant et à angles antérieurs très-aigus; languette cornée antérieurement et sensiblement saillante. Genre VIIL Entomoderes. Nryctelia, Lacor»,, Ann. des Sc. nat. PI. 7. fig. de 18 à 22. Menton notablement transverse et en croissant (fig. 18). Partie antérieure de la languette, saillante, cornée et très- profondément bilobée (fig. 18). Dernier article des palpes maxillaires, pas sensiblement plus large que le précédent et subovalaire, tronqué ou plutôt arrondi au bout (fig. 19). Palpes labiaux terminés par un article court, ovalaire, légèrement tronqué au bout(fig. 18). Labre rétréci antérieurement en s’arrondissant sur les côtés et à échancrure brusque, subrectangulaire, oblongue (fig. 26). Tête avec un étranglement antérieur subrectangulaire, formé par l’épistome dont les sutures sont bien marquées (ig- 20). Antennes filiformes, couvertes de petits poils crochus ct de piquants rares, courts et épais. Deuxième article court, subtransverse et obconique ; ceux de trois à dix inclusive- ment cylindriques, le iroisième plus long que chacun des autres, et le dixième très-court. Le onzième ovälaire, à peine pédonculé et plus petit que le précédent (fig. 21). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 347 Tergum du prothorax échancré antérieurement, avec une très-petite dent au milieu de l’échancrure, dilaté et aminci sur les côtés : angles postérieurs avec un petit si- nus profond, arrondi , les rendant inégalement bi-épineux (fig. 22). ° Ecusson visible, formant une saillie plus notable que dans les précédents , triangulaire et acuminée postérieurement (fig. 22). Elytres à flancs effacés dans la partie large près des épaules , mais bien marqués dans la partie étroite maroi- nale. Corps subparallèle , déprimé sur le dos : saillie posté- rieure du présternum relevée fortement en dessus et laissant un intervalle, dans le bas, entre elle et le mésosternum, sans renflement antérieur. Pattes glabres : tibias filiformes et garnis de petits pi- quants; les antérieurs terminés en dehors par une petite dent obtuse. | Tarses glabres, garnis en dessous et à l’extrémité de pe- tits cils épineux, et notablement plus courts que les tibias : les quatre premiers articles des antérieurs courts, sensible- ment triangulaires ; ceux du milieu subtransverses : les qua tre tarses postérieurs à articles plus allongés et pas sensible- ment triangulaires : premier article des postérieurs aussi long que le dernier, qui est plus épais que les autres à tous les tarses. Ge genre est très-distinct de tous les autres de cette Tribu par son organisation buccale et par la forme de son pro- thorax. Ses antennes offrent aussi quelques différences assez marquées dans la forme des articles de l'extrémité. Je n’en connais qu'une seule espèce, mais il paraît que M. Lacordaire en a rapporté (rois autres, de son voyage dans l’Amérique-Méridionale. v. 23 ŒB . ANNALES 1. Entomoderes Erebi. Nyctelia Erebi, Lacorr., Ann. des Sc. Nat. t. 20, Long. 20 à 91 mill. Larg. 10 à 11 mill: Niger, oblongus, subparallelus , supra planatus. Capite suleo transverso foveoläque impresso. Prolhorace dorso lineis tri- bus elevatis : median& valde interruptà alteribus duabus, utrinque positis, abbreviatis. Elyträ singulé costis tribus, primé secundäque abbreviaiis, marginali medio duplice parüm longiore , lineäque abbreviatà elevatà inter costas primarias postice posité : lateribus, postice : tuberculis parvis rarisque (Mas.). Fusco-obscurus : elytris costé primé anticà brevissim& post serie tuberculorum parvoram mutatä. Marginali rufescenti tuberculaiä. Posticeutrinque lined rubrä (F æmina). Corps noir dans lé mâle, et d’un brun obscur dans da fe- elle. Oblong, subparallèle et fortement déprimé sur le dos des élytres. Tête avec quelques gros points enfoncés, une impression transverse el une fossette oblongue posée en ar- rière et à angle droit sur cette dernière. Prothorax à bords latéraux relevés en dessus, dos légèrement convexe, ayant ‘dans le milieu une ligne élevée longitudinale, très-interrom- pue, seulement apparente à ses deux extrémités, en forme ‘de point oblong relevé et légèrement saillante en unepetite «dent antérieure et postérieure. À droite et à gauche de cette digne, on en voit une autre qui lui est parallèle, assez rap- mrochée d'elle, et effacée antérieurement et postérieure- ment. Echancrure antérieure bordée d’un sillon bien mar: ñ A DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 qué qui n’atteint pas les angles antérieurs, qui ont une im; pression oblongue, longitudinale. Quelques points enfoncés et quelques petites rides longitudinales , sur les côtés. An- gles postérieurs avec une large impression et bi-épineux; épine antérieure très-longue et aiguë, la postérieure courte, subtriangulaire , ayec le côté postérieur arqué; base tron- quée. Elytres ayant chacune trois côtes; la première quel- quefois continue et quelquefois interrompue, toujours courte et épaissie près de la base, accompagnée postérieure- ment d’une petite ligne élevée, très-courte, et située entre elle et la seconde u n peu ondulée, continue et à peu près de sa longueur.Côte marginale un peu plus longue que les deux précédentes, sim ple à sa base et à son extrémité , et double dans le reste de la longueur, avec les deux branches réunies de loin en loin par de petites élévations transverses, la plus in- térieure formant en arrière un petit crochet en dedans. Quel- ques tubercules petits et écartés, à la partie postérieure, situés à peu près à la suite de la côte marginale. Flancs de l’ar- rière-poitrine et abdomen lisses; le dernier avec quelques stries très-fines et oblitérées en arrière, sur les deux pre- miers segments ; quelques points enloncés assez gros sur le dernier. Présternum peu plissé : flancs du prothorax avec quelques plis longitudinaux peu marqués. La femelle diffère du mâle, que je viens de décrire , par sa couleur moins noire; par la première côte des élytres très-courie et saillante seulement près de la base, et rem- placée ensuite par une rangée irrégulière de petits tuber- cules qui sont un peu plus nombreux que dans le mâle. Côte marginale interrompue et comme tuberculeuse. Une bande rouge longitudinale, de chaque côté, à [a partie pos- térieure. Du Chili. Le mâle m'a été donné par mon ami M, Maille, ct la femelle par M. Dejean, LS 390 ANNALES Espèce à ajouter au Genre Pimelia, p. 76 de ce volume. Elle doit être placée après la Pimelia Comata, n° 30, p. 126. Pimelia Barthelemyi, Su. Long. 15 mill. Larg. 8 mill. £. Nigra, curta, ovalis, cinereo-pubescens, granulis minutrs numerosts , sed laxis , hispidisque tectà. Elytris dorso haud costatis : costâ marginali serie tuberculorum parvo- rum formaté. Antennis gracilibus, nigris, apice rufescenti- bus , articulo noho conico-elongato. Tarsis posticis articulo primo trigono. Cette espèce se rapproche un peu de la Comata, par la forme de ses antennes et par sa pubescence, mais elle en est très-dislincte. ‘ Courte , ovale, convexe , à arrière-corps subglobuleux ; entièrement couverte d'un duvet cendré, médiocrement serré et couché en arrière. Tout le corps avec des petites granulosités nombreuses, mais peu serrées, un peu plus grosses sur les élytres , et surmontées d’un assez long poil noirâtre. Partie antérieure de la tête notablement sinuée sur les côtés par un rétrécissement brusque de l’épistome. Prothorax court, transverse et subcylindrique. Elytres ar- rondies sur les côtés el ne présentant aucune apparence de côtes, ni de rangées de tubercules, si ce n’est la côte marginale remplacée par une série de petits tubercules très-saillants, un peu plus gros que ceux du dos. Antennes grêles , hispides , €t couvertes d’un duvet grisâtres noires, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 351 avec l'extrémité roussâtre; leur neuvième article conique- allongé. Pattes hispides et pubescentes comme les anten- nes, couvertes de tubercules nombreux, lisses et luisants, plus gros sur les cuisses que sur les tibias. Tarses d’un roussâtre obscur , articles des postérieurs trigones. Haute-Egypte. Envoyée par M. le docteur Clot-bey, au Muséum d'Histoire naturelle de Marseille. Elle m’a été com- muniquée très-récemment par M. Barthélemy. 353 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. Genre Nycrezra. Fig. à. Arrière-corps et prothorax grossis de la Vodosa. 2. Tête et antenne grossies de la même Var. A. 3. Mâchoire de cette dernière, très-grossie. 4. Menton, extrémité de la languette et mâchoire grossis did. 5. Ses mandibules grossies. 6. Partie d’une de ses antennes grossie. 7. Tibia antérieur de la Vodosa, vu par devant, et son tarse vu latéralement, grossis. 8. Son thorax grossi et vu latéralement. a. Flanc de l’élytre. b. Présternum. c. Mésoster- num. d. Son épisternum. e. Son épimère. f. Trochantin. Il est haché en noir. g. Métas- ternum. h. Son épisternum , l’'épimère est ca- chée sous l’élytre. i. Premier segment de l’ab- domen. k. Partie latérale ou cbr ee de ’élytre. 1. Le dos de la mêine, Genre PsecTRASCELIS. De 9 à 15, Psectrascelis Pilipes. Fig. 9. Son menton et ses palpes labiaux grossis, 10. Palpe labial plus grossi, la partie membraneuse de l'extrémité est plus contractée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 11. Une de ses mâchoires très-grossie. 12. Une de ses antennes id. 14. Son tibia antérieur vu latéralement et grossi. 19. id. postérieur id. id. 16. Psectrascelis Glabratus double de la grandeur na- turelle. Genre CEROSTENA. Détails pris sur la Deplanata. Fig. 17. Son menton et ses palpes labiaux grossis. 18. Palpe maxillaire grossi. è 19. Partie extrême dune antenne, très-grossie. 20. Tibia postérieur vu en dessus et grossi. 21. La glossoïide vue en dessus , organe situé à la partie supériéure de la bouche, et qui me pa- raît l’analogue de la languette, a. Vaisseau dont l’usage m’est inconnu. 22. La même vue en dessous. 304 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VIT. Genre Mirragenius (Dejeanit). Fig. 21. Son menton, partie de la languette et un palpe labial grossise 2. Une de ses mâchoires grossie. 3. Son prothorax et la partie antérieure de l’arrière- corps. Genre AULADERA. De 4 à 8, Auladera Crenicosta. Fig. 4. Son menton et ses palpes labiaux grossis. . Un de ses palpes maxillaires grossi. 6. Une de ses antennes grossie. 7. Exirémité de cette antenne vue du côté le plus mince. 8. Son prothorax et partie antérieure de l’arrière- Corps, grossise 9. Mêmes parties de PAuladera Andicola.° Genre EpIPEDonoTA. Détails pris sur l’Ebenina. Fig. 14. Son menton et ses palpes labiaux grossis. 15. Palpe maxillaire grossi. 16. Extrémité de son antenne très-grossie. 37. Son prothorax et son arrière-corps grossis. 20. 21. 22. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5355 Genre ENTOMODERES. ” Détails pris sur l’Erebi. . Son menton, la partie antérieure de sa languette et un des palpes labiaux, grossis. + Une des mächoires grossie. a. Partie du muscle liant les deux mâchoires. Elle est cornée et peut être assimilée au tendon. Epistome et labre grossis. a. Labre b. Epistome. Une de ses antennes grossie. Son prothorax et la base de son arrière-corps grossis. 6 eh nbairés air her iniés Pi is tés L - d g . E : La , re sa” _ 4 f) U $ han SET. j L À “à ‘ e Le Et ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55; OBSERVATIONS SUR LES HABITUDES DE LARVES D'ICHNEUMONS VIVANT AUX DÉPENS DE LA CHENILLE DU BOMBIX Du CHÈNE (1); pas M. Bounier (de Montmorency ). (Séance du 16 décembre 1835.) PL. 8, Si je viens encore , Messieurs, solliciter de la Société quelques moments d’attention, au sujet d’un parasite pu- pivore sociétaire , auquel a servi d’aliments et de berceau la chenille qui donne le Papillon appelé par Geoffroy Mi- nime à bande , c’est que j’espère trouver une excuse en vous faisant part des moyens admirables que la nature emploie pour assurer l’exécution de ses lois. Dans une de mes courses entomologiques du mois d’oc- tobre 1833, j'ai ramassé cette chenille du Bombix quercüs. (1) Réaumur, t. 2, Mémoire x1, P. 431, parle aussi dun Ichneumonm sorti d'une même chenille. Ce parasite est pupivore solitaire : ses formes et sa taille en font une espèce toute différente et d'un autre genre que le. wico. 538 ANNALES Elie marchait avec vitesse, paraissait inquiète, tourmentée, car elle s’arrétait, se repliait tantôt d’un côté, tantôt de l’au- tre, puis elle reprenait sa marche. . Arrivé chez moi, j'essayai en vain diverses substances nu- tritives; mais elle rebuta tout ce que je lui présentais. Elle ne faisait que parcourir ma boîte en tous sens, paraissant avoir hâte de construire l'enveloppe de sa chrysalide , croyant sans doute éviter par sa promptitude la mort vio- lente qui l’y attendait. Cependant, malgré cette probabilité, d’autres raisons nécessitaient cette grande tourmente; car j'aperçus une quinzaine de petites larves blanches, molles, apodes et munies de suçoirs qui dévoraient cette malheu- reuse chenille, avec ce stoïcisme que tout être vivant exerce quand il s’agit d’un sine qu non. Cette larve, malgré tout, parvint à terminer son cocon ou première enveloppe, et par là arrêta mes investigations. Ce ne fut que du 17 au 20 mai 1854, époque à laquelle je vis dans ma boîte des Ichneumonides sortis par deux trous différents en diamètre et placés aux deux extrémités du Chrysalidifère, que je pus reprendre mes observations. J’ouvris donc cette maison commune longitudinalement et un peu transversalement, de manière à conserver sur cha- que section un des trous. Cela me fit voir : 1° Que la chenille n’avait pas eu le temps de se transfor- mer en chrysalide ; 2° Que les petits cocons ne remplissaient point entière- meni l’espace interne du Chrysalidifère et laissaient un quart de vide aux deux extrémités ; 3° Que les restes de la chenille étaient relégués du côté de la sortie des mâles : 4° Que les trous étaient en raison des sexes; * 5° Que les femelles étaient placées du côté du trou à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 grand diamètre, et de la partie la plus renflée du cocon; que les mâles sont placés en raison inverse des femelles ; 6° Que les chr ysalides étaient disposées de manière à ce que les insectes avaient la tête tournée du côté des portes de sortie, et qu'elles étaient réunies par un tissu de soie plus lâche. Enfin, je crois fermement que les larves filent ensemble une seconde enveloppe qui tapisse la première, puisqu'elles s'occupent à se renfermer dans leurs cocons respectifs, qui sont construits d’une soie blanche, enduite d’un vernis qui les colore en jaune brunâtre, de manière à rendre les parois internes lisses et brillantes. Il est sorti de ce Chrysalidifère quatorze individus mâles et femelles. Une seule larve était morte, desséchée, et sur ce nombre d'Ichneumons, les femelles étaient en bien petite quantité, car je n’en ai recueilli que quatre : le reste étaient des mâles. Cet Hyménoptère me paraît appartenir au genre Cryptus ; je le crois nouveau ou non décrit. Je lui donnerai done le nom de Cryptus Bombycis. DESCRIPTION DE LA FEMELLE. Antennes longues, filiformes , de trente articles ; le pre- mier court, ovoide et coupé en bec de flûte; le deuxième plus petit,cylindrique,et comme enfoncé dans le précédent ; le troisième plus long que les deux premiers réunis, et les suivants de plus eu plus courts jusqu’au onzième : alors ils deviennent égaux. | Les six premiers articles sont noirs; les cinq suivants sont blancs en dessus, excepté les septième et onzième, “qui 360 ANNALES sont noirs à leur base; enfin les dix-neuf autres sont noirs mats. Palpes maxillaires. Articles cylindriques, presque égaux entre eux, excepté le premier qui est court et ovoïde. Ils sont tous de couleur brune claire ; le premier est plus foncé, Palpes labiaux. Le premier article est court, cylindrique, tronqué à son sommet; le deuxième plus long, renflé à son extrémité; le troisième de même forme, s’engaînant dans le deuxième, mais moitié plus petit; le quatrième cylin- drique et aussi long que les deux précédents. Brunâtres. Tous les articles des quatre palpes sont velus. Tête finement ponctuée, glabre, ayant trois tubercules ronds placés en triangle sur sa sommité. Noire et brillante. Yeux elliptiques, bruns. Col non visible. Thoraz sirié, fortement ponctué, comprimé latéralement, et coupé presque perpendiculairement à sa partie posté- rieure. Noir mat. Ecusson lisse, noir brillant. Ailes transparentes, membraneuses , légèrement enfu- mées: nervures brunes. Abdomen ovoïde, ponctué, concave en dessous ; pre- mier anneau long et fortement dilaté et aplati à son extré- mité. Cet organe est fauve, excepté le pédicule, qui est d’un noir brillant à la base, jaune à l'extrémité; les troïs avant- derniers anneaux sont noirs , et le dernier est blanc en dessus. T'arière courte ; aiguillon très-aigu. Les valves sont brunes et l’aiguillon fauve, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 361 Pattes antérieures et intermédiaires fortes, longues, ayant l'extrémité interne du tibia armée de deux épines. Tarses de ciaq articles cylindriques; le premier plus long que tous les autres ; le cinquième est muni d’une petite pelote membraneuse entre ses deux crochets. Elles sont d’un fauve clair, excepté les hanches et les tro- chanters, qui sont noirs. Les postérieures sont de même forme, mais plus longues. Elles sont aussi semblables aux autres pour la couleur, excepté l'extrémité du fémur, le tibia et le premier article des Larses, qui sont bruns. Taille. Cinq lignes et demie de longueur, non compris les antennes. ' Localité. Montmorency. Epoque d'apparition. Mai. DESCRIPTION DU MALE. Celui-ei est plus petit dans toutes ses parties. Les Antennes sont plus courtes, entièrement noires , excepté l'extrémité du deuxième anneau, qui est blan- châtre. Les Palpes mazxillaires sont jaunes pâles, ayant le premier article noir. Les Ailes sont plus transparentes et très-légèrement ro- sées aux extrémités. L’Abdomen plus cylindrique, ayant son premier article ou pédicule entièrement noir. Les Pattes sont semblables pour les formes, Les fémurs sont bruns foncés, excepté les antérieurs, 56 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII. Antenne grossie, Palpes labiaux grossis. Abdomen et patte postérieure grossis. Palpes maxillaires id Tête grossie. Aile id. Chrysalidifère ouvert, non grossi. id, non coupé id. Grandeur de la larve. Larve de l’Ichneumon ou Cryptus. . Restes de la chenille, non grossis. Chrysalides des Cryptus id. Cryptus Bombyci © grossi. id. o grossi. Grandeur de ce Cryptus. CAEFRSTENTHHEORE DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 NOTE SUR LE GRAND NOMBRE DE CHENILLES DU SPHINX DU LAURIER ROSE (SPHINX NERII) TROUVÉES EN FRANCE PENDANT L'ANNÉE 1839 (1); \ par M. Donvox. (Séance du 6 décembre 1835.) La présence, pendant l'été dernier, d’un grand nombre de chenilles du Sphinx du Laurier rose, dans diverses con- trées de la France où cette chenille n’avait point encore été observée, ayant été annoncée à la Société Entomologique par plusieurs de ses membres, M. le président a été d’avis que des renseignements plus positifs seraient pris, qu’ils se- raient communiqués à la Société, afin que chacun de nous en tirât les inductions qu’il jugerait naturelles. Pour ma part, j'avais à signaler trois faits de cette nature. Le premier est de peu d'importance. M. Blanc, habitant près le Pont-Saint-Esprit, dans le dé- partement de la Drôme , a trouvé en juin 1835, six chée- nilles de ce Sphinx , sur le Laurier rose commun: Un orage les a dispersées au moment où elles paraissaient devoir pas- ser à l’état de nymphe. (1) Voir tom, 4, Bulletin, p, vxrn, 4° trim. v, 24 964 ANNALES M. Päris, membre de notre Société, habitant Epernay (Marne), me mande que dans le courant du mois d’août dernier , il a trouvé une soixantaine de chenilles sur les Lauriers roses doubles qu’il cultive. Elles étaient d’inégales grosseurs, quoique prises en même temps. Des pluies abon- dantes survinrent; les chenilles arrivèrent pourtant au mo- ment de la métamorphose. Elles ne filèrent alors qu’une coque faible et molle, et périrent enfin presque toutes de moisissure, avant ou pendant la transformation. Cependant M. Päris a sauvé une douzaine de chrysalides qui paraissent pleines de vie. En 1853, M. Pâris avait déjà trouvé dix ou douze œufs collés à une branche de Laurier. Ges œufs paraissaient éclos depuis long-temps. Quant aux chenilles, elles avaient jus- que là échappé à toutes ses investigations. Voici maintenant un autre membre de notre Société, M. Daube, de Montpellier, qui trouve en 1835 cinquante- deux chenilles de notre Sphinx. Mais à Monipellier il n’y a là-rien d’extraordinaire, En août 1834, on en avait trouvé cinq à six qui donnèrent linsecte parfait à:la fin de sep- tembre. H serait difficile de conclure de tout ceci rien qui expli- quât la présence dans presque tout ie Nord et l’Est :de la France, en 1835, de la chenille du Ver, si M. Daube; en cherchant à faire prévaloir l’opinion que ces contrées ne possèdent ce Sphinx qu’accidentellement ; et par l'effet des coups de vent que nous recevons du Midi, ne me citait à l'appui de cette opinion un fait qui mérite considé- ration, bièn qu’il soit étranger à l'espèce qui nous occupe. Au mois de juin 1834, le vent du sud fut très-violent à Montpellier. Dans le même temps, les Sphinx :Celerio et Li- neata y arrivèrent en grand nombre , poussés , dit mon cor- respondant, par ce même vent qui venait d'Afrique. « Vingt DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 » fois, dit-il, me trouvant sur la plage, j'ai vu venir du large »le Sphinx Lineata, qui butinait aussitôt sur les premières » fleurs qu’il rencontrait. H est inutile de l’y chercher, si le » vent du sud ne règne pas. » Si les Sphinx Celerio et surtout Lineata sont si évidem- ment (d’après ce récit au moins) entraînés vers les côtes de France, par le vent d’Afrique, il peut, il doit en être de même du Veri. Et pourquoi ce voi, pour ainsi dire invo- lontaire, ne l’amènerait-il pas accidentellement dans nos pa- rages ? Je me rangerai donc volontiers du côté de ceux qui pen- sent que le grand nombre de chenilles de ce beau Sphinx que nous avons trouvées en 1835, dans le nord et l’est de la France, n’est que le résultat d’une migration nombreuse de l’insecte parfait, qui aurait eu lieu en 1834, par l'effet des coups de vent du Midi, qui effectivement régnèrent pen- dant cette année avec violencé et continuité. à sde den, ane à sn islind stoseitil “1 ie hs aux of; ue op. de | io ANNALES DE LA SOCIÉÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 A Ve Te Ve TE TP A D A AT VA A AA AA AA RAA US DER AR DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE ANTHOCHARIS : par M. Prerrer. (Séance du 20 janvier 1836.) (PL. 9. À. fig. 1g'et2 9.) Anthocharis Doue:. Alis supra concoloribus, maris flavis, feminæ albidis ; anti- cis are& apicali aurantiacé, maris latiori, internè et ad apicem nigro marginatä; feminæ angustiori, fulvd; in utroque sezu lunulé mediä nigrä; subtüs pallidioribus; posticis maris ac feminæ concoloribus, strigis aliquot ru- fescentibus, notatis. Antennis supra flavidis, nigro suban- nulatis, clavä flavidiore, thorace, abdomine supra nigrican- tibus , lateralé subtüsque albidis ; pilis utrinquè thoracem enter et caput rufescentibus. Jes ailes de cette espèce, qui doit se placer immédiate- ment auprès de l’Anthocharis Eupheno, sont en dessus d’un beau jaune citron dans le mâle, avec la base des quatre ai- les saupoudrée de noir. Les supérieures ont, comme dans 868 : 40H90 ANNALES l’'Eupheno , une grande tache aurore, sur le côté interne de laquelle il y a ün croissant noir, qui se détache plus ou moins, suivant les individus, de la ligne d’atômes noirâtres qui borde intérieurement la tache aurore dont nous venons de parler. En outre le sommet est également parsemé d’a- tômes noirs. | Le dessus des secondes ailes du mâle effre deux petits points noirs situés au bord terminal de l'aile. Le dessous des ailes supérieures.ne diffère du dessus qu’en ce que les atômes noirs, qui occupent le sommet de la tache aurore, sont remplacés par du jaune citron, et que le croissant noir que nous avons mentionné plus haut, et qui se reproduit également en dessous, se détache plus visible- ment à cause de l’absence des atômes. Le dessous des secondes ailes est d’un jaune citron, avec trois ou quatre bandes interrompues, ferrugineuses. La femelle a le dessus des ailes supérieures d’un blanc légèrement verdâtre , avec le sommet orangé et saupoudré de brun; ces ailes sont marquées d’un croissant noir, comme dans le mâle. Le dessus des inférieures et d’un blanc jaunâtre, lavé de fauve vers leur bord antérieur. Le dessous des premières ailes est du même blanc, mais le sommet est jaune, et traversé dans son milieu par une bande orange. Le dessous des secondes ailes est de même que dars le mâle. La tête est séparée du corselet par un collier de poils roussâlres, et surmontée d’une aigrette de même couleur. Les palpes sont jaunes. Le corselet est noir et garni de poils blancs, ainsi que la partie supérieure de l’abdomen aui est également noir en DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 dessus, avec les côtés et le dessous jaunes dans le mâle, et d'un blanc verdâtre dans la femelle. Le dessous du corselet et les pattes sont du même ton que les ailes inférieures. Les antennes sont jaunâtres, légèrement annelées de noir en dessus, avec la massue fauve. Cette espèce se trouve en Barbarie. On voit par cette description que l’Anthocharis dont il s'agit ici est très-voisine de l’Eupheno, mais elle en diffère essentiellement par les caractères suivants : 1°. La bande noire qui borde le côté interne de la tache orangée du sommet, décrit dans l’aile supérieure du mâle, à partir du croissant discoïdal , une ligne concave qui va rejoindre l'angle inférieur, tandis que dans l’Eupheno cette ligne est presque droite et s’interrompt à quelque distance de cet angle. 2°. Les bandes du dessous des ailes inférieures qui, dans l'Eupheno, sont vertes sur un fond jaune semé d’éclaircies blanches, sont remplacées ici par des taches ferrugineuses sur un fond entièrement jaune. 3°. Le collier roussâtre qui occupe la partie supérieure du prothorax, dans l’espèce que nous venons de décrire, n’existe point dans l'E upheno. J’ai établi ma description d’après la comparaison res- pective d’une douzaine d'individus de cette espèce ; tous of- fraient constamment les mêmes caractères que je viens de signaler. Maintenant ces caractères suffsent-ils pour constituer une espèce distincte , ou cette Anthocharis n'est-elle qu’une variété locale de l’Eupheno due à l'intensité du climat ? Je ferai seulement observer que mon savant ami le docteur Rambur, qui, comme on le sait, vient d'explorer tout ré- cemrment les parties méridionales de la péninsule espagnole, 370 ANNALES situées sous la même latitude que la Barbarie , ne l’a pas rapportée de son voyage. Ainsi, en attendant que la connaissance des chenilles vienne décider la question d’une manière positive, je me suis empressé de dédier cette Anthocharis, non encore dé- crite, à mon honorable ami M. Achille Doué, qui a eu Pai- mable obligeance d'en enrichir ma collection. Je ne terminerai point cette notice sans exprimer toute ma reconnaissance à notre collègue M. Berce, dont le ta- lent exact et consciencieux a bien voulu joindre à ma description l’excellent dessin dont je l'ai accompagnée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 n” M ae a A AE A AA A AA A AA AA AAA AA AAA AA AA AAA AA AR AL AA A NOTICE SUR LES DÉVASTATIONS DE LA LARVE DU COLASPIS BARBARA: par M. Léon Duroun, MEMBRE HONOBAIRE. (Séance du 2 janvier 1836.) Je'ne vois nulle part, inscrite dans le Catalogue des [n- sectes nuisibles à l'agriculture, la larve du Colaspis Barbara de Fabricius , Goléoptère qui n’est cependant pas rare dans le Midi de l'Europe. Cet insecte n’est pas mentionné dans le Traité spécial du professeur Géné de Turin, Sugli insecti piu nocivi alla agricoltora, etc. (Milan, 1827). Je viens donc le dé- noncer aux agriculteurs, et leur communiquer, sur les ra- vages de cette larve, un fait flagrant, que j’ai moi-même constaté. J'avais souvent remarqué, dans mes recherches entomo- logiques , que ce Colaspis se trouvait plus particulièrement dans les localités où il y avait des fourrages de légumineu- ses, et je le rencontre parfois aux environs de Saint-Séver (Landes), dans les tréflières, Mais c’est dans les champs de luzerne (Medicago Sativa) que la larve de cet insecte de- vient un véritable fléau. En voici la preuve. Dans le mois de mai 1815, en parcourant la riche plaine 372 ANNALES de Saint-Philippe, dans le Midi du royaume de Valence, je vis des luzernières fort étendues tellement dévastées par cette larve vorace qu'il ne restait plus de la plante que la base des tiges et les pétioles dépourvus des folioles. La larve de ce Colaspis a la structure générale de celles des au- tres Coléoptères de la famille des Chrysomélines. Elle est hexapode, noirâtre , glabre , longue de trois lignes sur une ligne environ d’épaisseur. Les paysans Valenciens la con - naissent sous le nom de Cuc (Kouk), terme générique qui signifie ver ou chenille. Ils n’ont d'autre moyen d’arrêter- les progrès de cette rapide dévastation que d’enlever ces larves avec une sorte de sac court, large mais peu profond, formé d’une toile grossière et forte, fixée autour d’un cerceau emmanché d’une longue barre. C’est à peu près le filet faucheur des entomologistes. Ils le promènent sur la lu- zerne, en faisant le mouvement de faucher , et en moins de deux minutes il y a au fond du filet plusieurs livres de ces larves. On les écrase sous les pieds pour recommencer en- suite la chasse. J’ai été témoin de celle-ci. L’insecte parfait qui dévore aussi la luzerne , comme je m'en suis assuré , se trouve en petite proportion dans les masses des larves, un vingtième tout au plus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 37% RNA AA AA AS AA AA VAE AA AL AAA AA LA A A AA AA AA AAA A AA A LUN NOTE SUR LE GENRE POLYDESMUS DE LA CLASSE DES MYRIAPODES ; PAR M. Pauz Gervais. (Séance du 2 mars 1836.) Les espèces que l’on place dans le genre Polydême ( Po- lydesmus, Latr.), sont des Myriapodes assez voisins des Jules (Zulus), avec lesquels on les a d’abord confondus. Ces ani- maux ont , en effet, la même disposition des organes de la manducation que les Jules, ils ont aussi leurs habitudes et, à peu de chose près , leur aspect extérieur, Néanmoins ils. s’en distinguent aisément; leurs pieds et les anneaux de leur corps étant moins nombreux, et leurs anneaux présentant sur les côtés une carène plus ou moins saillante. Ce dernier caractère que l’on a indiqué comme étant le principal de ceux que présentent les Polydèmes ne nous paraît pas avoir autant d'importance qu'on lui en a accordé; en effet, si les carènes sont nettement établies et bien développées chez un grand nombre d'espèces, elles sont bien moins évidentes chez certaines autres : le Polydesmus Pallipes en est un exemple assez remarquable , puisque les saillies des côtés de ses anneaux sont si peu marquées , qu'au premier abord on 374 ANNALES le prendrait volontiers pour un Jule ; mais un caractère plus constant existe dans le nombre des pattes qui est normale- ment, chez les espèces que nous avons étudiées, de trente chez les mâles et trente-une chez les femelles. Toutefois ee caractère lui-même, bien que plus général, ne se trouve peut- être pas dans toutes les espèces, puisque Fabricius et Palisot de Beauvois donnent au lulus Tridentatus, Fabr. (Pol. Vir- ginianus, Beauvois) trente-six paires de pattes : on doit re- marquer néanmoins que le nombre des anneaux du corps est le même chez cette espèce que chez toutes les autres, c’est-à-dire de vingt-un y compris la tête. Ces anneaux, chez les espèces que nous avons été à même d'observer (espèces ayant toutes trente ou trente-une paires de pattes, selon le sexe), sont ainsi disposés : a. La tête composée en apparence d’un seul anneau portant les organes propres de la manducation, les antennes et les yeux, s’il est vrai que des Polydêmes en aient réelle- ment (aucune des espèces que nous avons vues ne nous a présenté ces organes). b. Un anneau incomplet et ne portant point de pattes; nous l’appellerons cuirasse. c. Trois anneaux complets ayant chacun une paire de pattes; les pattes de la première de ces trois paires sont maxillaires, c’est-à-dire légèrement modifiées pour servir à la manducation. d. Quatorze anneaux ayant chacun deux paires de pattes; chez les individus mâles la paire antérieure du troisième de ces anneaux (le sixième de tout le corps en ne comprenant pas la tête) est modifiée pour servir à la copulation; c’est ce qui fait que l’on compte chez les mâles une paire de pattes de moins que chez les femelles, qui n’ont jamais ce caractère, e. Viennent ensuite deux anneaux privés de pattes; l’un, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 pénultième , n’a rien de remarquable ; l’autre , où le” der’ nier, est percé par l’anus, aussi est-il comme partagé en deux portions latérales mobiles. Il serait curieux de con- naître avec certitude quels sont, chez les espèces qui ont plus de trente-une paires de pattes, les anneaux autres que ceux que nous avons indiqués plus haut qui présentent ces appendices supplémentaires. Chez un individu mâle du P. Zonatus nous avons observé un fait d’un ordre tout-à-fait inverse, qui nous semble de- voir être signalé : le second et le troisième des anneaux qui sont après la tête étaient dépourvus de pattes ainsi que le premier, et leur arceau inférieur très-rétréci indiquait qu'il n’y en avait jamais eu, ou bien qu'elles étaient tombées natu- rellement depuis assez long-temps et très-probablement dans le jeune âge de l'animal. Les trois premières paires de pattes simples des Polydesmus étant les seules que l’on puisse com- parer aux six pattes des insectes hexapodes, ce fait semble- rail indiquer qu'il y a pour ainsi dire ici un déplacement dans la fixité des appendices locomoteurs , et que lorsque ceux-ci sont en grand nombre, ceux qui étaient essentiels chez les-animaux à pattes moins nombreuses ; deviennent alors ici moins importants. La modification que l’on remarque chez les mâles dans la patte antérieure du septième anneau du corps est 'cértai- vement en rapport avec la fonction reproductrice ; c’est quelque chose d’anslogue à ce que présentent certains ani- maux supérieurs du même séxe, les Raïes et lés Suales, par exemple. La position de ces appendices indiqué un nou- veau rapport entre les Myriapodes et les Crustacés à qua- torze pattes ou les T'étradécapodes. | Les Polydèmes que nous avons étudiés n’ont point d yeux, ceux qui sont décrits dans l’ouvrage de Spix n’en ont point non plus; mais Palisot de Beauvois admet l'existence de 376 … ANNALES ces. organes chez les deux espèces qu’il a fait connaître, On | sait que Leach, qui a modifié légèrement et caractérisé le genre Poiydesmus de Latreille , donne , comme l’un des ca- ractères distinctifs de ce genre, l’absence d’yeux; les My- riapodes du genre Julus des anciens auteurs qui ont les an- neaux carénés et chez lesquels la: tête offre des yeux, recoi: vent de lui le nom de Craspedosoma. Les Poly desmus de Beau- vois devraient donc être considérés comme de véritables Craspedosomes ; mais ce caractère ne paraît pas assez impor- tant pour justifier l'établissement d’un genre distinct. Nous définirons donc ainsi les Polydesmus : Organes de la manducation et-antennes des Jules, les anneaux de même nature, mais au nombre de vingt (pour le corps sans com- prendre la tête) ; pattes au nombre de trente-une paires chez ioutes les espèces, ou au moins chez la majeure partie d’entre elles; la sixième paire modifiée en forcipules chez les mâles: anneaux du corps plus ou moins carénés latéra- lement , non sétigères (1): yeux le plus souvent nuls: Les Polydêmes dont nous avons trouvé-onze descriptions dans les auteurs, et dont nous décrirons plus basquatre es- pèces qui nous semblent nouvelles, forment un genre assez naturel dont on trouve des représentants dansitoutes les parties du monde : en Europe; en Asie; en Afrique; en Amé- rique et même à la Nouvelle-Hollande. Aucune espèce que noùs sachions n’a été décrite de cette dernière contrée , (x) Une des espèces que Leach place dans son genre Craspedosoma pré- sente, d’après ce naturaliste, des soies au bcrd de chaque anneau. Nous n’avons pas encore observé de Craspedosoma, et il nous paraît difficile, en étudiant ces animäux d’après léscaractères donnés par Leack' de s’en faire une idée juste. M. Risso est peut-être de tous les naturalistes qi ünt parlé du genre Craspedosoma depuis Leach, le seul qui ait revutce Enr. Aussi est-il à regretter qu'il se soit borné à copier le peu de mots qu’en avait dit Léach. M. Risso indique en effet dans son Histoire de l'Europe méridionale le Craspedosoma Polydesmoides comme se trouvant auprès de Nice, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 577 mais la collection d’entomologie du Muséum de Paris en pos- sède une assez remarquable qui lui a été rapportée de Port- Jakson par Péron et Lesueur. Les espèces d’Europé sont, jusqu'à présent, au nombre de deux (P. Compianaius et Pallipes) ; te sont , de toutes , les plus petites. Elles vivent, comme le font aussi celles des autres contrées, sous les feuilles humides, dans la mousse qui couvre le pied des arbres, sous les vieilles écorces, ou bien encore sous les pierres et dans le voisinage des endroits où il y a de l’eau. La position que ces animaux doivent occuper dans la sé- rie des genres qui forment avec eux la classe des Myriapodes ne nous paraît pas douteuse : ce sont évidemment des êtres intermédiaires aux Glomeris et aux Jules. Les Glomeris, qui sont de tous les Myriapodes connus, excepté les Polyxènes, ceux qui ont le moins de paites, sont qussi ceux qui se rap- prochent le plus des Crustacés Isopodes et particulièrement des Armadillo avec lesquels on les a même confondus pen- dant long-temps. Après eux viendront les Polydesmus et les Craspedosomes qui sont peut-être plus voisins des Jules. Les Polydesmus ont les pattes en plus grand nombre que les Glomeris, c’est pourquoi ils sont placés plus près des Jules qui sont de tous les animaux du même ordre ceux qui en ont le plus, et qui, par conséquent, devront étre. rangés à la fin; c’est certainement à côté et peut-être parmi ces animaux (les Jules) que devra être classé le genre Callipus de M. Risso. Les Strongylisoma, les Spirotrepus, les Spiropæus et les Spirocyclitus de M. Brandt sont évidemment aussi du méme groupe. Les Sphærotherium et les: Sphæropeus du méme auteur sont des sections du genre Glomertis. Nous reviendrons, dans une seconde note, sur la place que le genre Polyxène doit occuper parmi les Myriapodes. Quant aux animaux dont Fabricius faisait dés Scolopen- dres, ils sont faciles à classer en ayant égard aux antennes 378. ANNALES et au nombre des pieds. De tous les Myriapodes, ce sont évidemment ceux-ci qui sont les! plus rapprochés des An- nélides , ainsi que des singuliers animaux que M. Guilding a décrits sous le nom de Péripatus et dont M. de Blainville fait une classe distincte sous le nom de Malacopodes; les Peripatus, dont on connaît aujourd’hui deux espèces (Pe- ripatus luliformis, Guild., de Cayenne et des îles Caraïbes, et P. Brevis Blainv. du Cap.), avaient été placés par M. Guil- . ding dans le type des animaux Mollusques. Les espèces déjà décrites dans le genre Polydesmus sont les suivantes : 1. Porypesmus compranarus, Latr. (/ulus complanatus, Linn. Fabr. ); d'Europe. 2. P. Parures, Gerv. Mag. Zoo. (Iülus Pallipes, Oliv., Encycl. Méth.); de France. 3. P. Viraniensis, Pal. Beauv., f. 5 (Julus Virginiensis, Drury, t. 2, p. 395; 1. Tridentatus, Fabr.) ; de Vir- ginie. P. Granucosus ; Pal. Beauv.; f. 4; de Guinée. en + . P. Rueurosus, Eschscholtz, Mém. Soc. imp. des nai. Moscou, vi, p. 112; du Brésil. 6. P. Larenaus , Eschsch. Zbid; de l’île Guahm (Ma- riannes). LP: Granmaruss-Perty, apud Spix et Martius Brésil , pl. 40, f. 7; du Brésil. 8. P. GonsPersus, Perty. Zbid. f. 8; du Brésil. 9. P. Scager, Perty, Zbid. ; du Brésil. SI Ajoutez : 10. Julus Depressus, tax. Stigma, Fabr. , espèces indiennes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 330 Les quatre espèces que nous décrirons peuvent être briè- vement caractérisées de la manière suivante; ces espèces seront décrites avéc plus de détails et représentées dans la partie zoologique du voyage de la corvette la Favorite, que M. F. Eydoux et moi publions en ce moment. Pozxpesmus BLanvizzu, Eyd. et Gerv. Couleur générale d’un roux ferrugineux; pattes au nom- bre de trente-une paires; antennes grêles, carénées , assez saillantes; anneaux légèrement bombés au-dessus, lisses ; yeux nuls. Longueur un pouce cinq lignes chez le mâle, qui est un peu plus gros que la femelle. M. Eydoux s’est procuré celte espèce sur la côte de Barbarie. à Porxpesmus RuBESCENS, Gerv. Couleur générale d’un roux vineux sur le dessus du Corps, les côtés de l’abdomen et les pattes. La base de celles-ci d’un jaunâtre sale; antennes subvilleuses, de la couleur du corps, excepté sur le dernier et l’avant-dernier articles, qui sont jaunâtres ; anneaux du corps aplatis, régulièrement flexueux mais non bombés; carènes très-développées , les deux dernières et les premières étant les seules qui se tou- chent; yeux nuls ; corps grêle, long d’un pouce huit lignes. Cette espèce vit au Brésil. Pozypesuus ZeprATus, Gerv. Couleur d’un jaunâtre clair, avec une bande étroite de couleur vineuse au bord postérieur des anneaux, et une li- gne de même teinte sur le bord des carènes latérales ; angle postérieur de celles-ci assez aigu; dessous des anneaux blanchâtre avec un limbe postérieur étroit et roux à quel- ques-uns ; pattes jaunâtres, épaisses ; corps trapu, glomé- ridiforme, long d’un pouce et quelque chose. Habite le Brésil. Porxpesmus Mancaumrrenus, Eyd, et Gerv. v. 20 380 ANNALES Teinte générale d’un brun jaunâtre avec les carènes des anneaux d'un fauve clair: anneaux fortement carénés, bombés en dessus et tuberculeux. Les tubercules: sont d’une autre couleur que le corps , ils sont d’un fauve clair, et apparaissent comme autant de petites perles régulière- ment disposées ( d’où le nom de Méee) Ces tu- bercules sont en lignes transverses; il n’y en a qu’une seule rangée bien brie aux anneaux antérieurs, laquelle est à leur bord postérieur; mais aux autres il y en a plu- sieurs qui sont plus ou moins évidentes; le premier anneau du corps, ou la cuirasse, est régulièrement bordé dans tout son pourtour d’une rangée de ces petites aspérités, le der- nier anneau à sOn avance très-élargie, spatuliforme et demi- circulaire. Nous n’avons observé de cette belle espèce qu’une seule femelle rapportée de Manille (île de Lucon) par M. Eydoux: elle est longue de trois pouces : une partie de son corps était remplie de corpuscules brunâtres de la grosseur d’une graine de millet et qui étaient certainement des œufs, Il nous reste quelques mots à dire sur la disposition la plus convenable que l’on devra donner aux espèces du genre Polydéme, afin de grouper ces animaux le plus naturelle- ment possible. La forme générale du corps paraît fournir, pour arriver à ce but, les meilleurs caractères : chez cer- taines espèces elle est trapue et rappelle sensiblement celle des Glomeris ; chez d’autres elle est plus grêle au con- traire, et les anneaux moins carenés semblent indiquer un passage vers les espèces du genre Julus.. Une troisième ca- tégorie serait celle des espèces qui-ne ressemblent pas plus aux Jules qu'aux Glomeris, et que leurs carènes bien établies peuvent faire regarder comme constituant la section ou race des véritables Polydêmes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5381 Les espèces qui se rapprochent des Glomeris viendront , comme on le pense bien, les premières, c’est-à-dire plus près de ces Myriapodes que d'aucun autre groupe ; ce sont les Polyd., Scaber, Perty, et notre P. Zonatus. Parmi les Polydèmes vrais, se rangent les P. Complana- tus, Latr., Glabratus, Perty, asertes REP ainsi que les P. Rubescens et Margariteferus, Nob. Le P. Pallipes est jusqu'ici le seul de tous ceux que nous connaissions qui puisse rentrer dans la section des Poly- dêmes Juliformes. Il a plusieurs caractères des Callipus de Risso, mais il manque d’yeux, ce qui ne permet pas de le confondre avec ces derniers. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 AE ON A A AA A AAA AAA SARA RAA AA AAA A AL LR LA AA A A AA LEE LV LR LU AA MAUR DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLIADE : par M. A. LerEgveres. (Séance du 6 avril 1856.) (PI. 9.) Au moment où M. le docteur Boisduval fait paraitre ie pre- mier volume de son Species général des Lépidoptéres, dans le- quel le genre Coliassetrouvetraité, ilne serapeut-être passans quelque intérêt de faire connaître une espèce nouvelle de ce genre, qui, à mon grand regret, me fut communiquée trop tard pour pouvoir trouver place dans l’ouvrage de notre savant collègue. Cette Colias, dont lIslande est la patrie, et que, par celte raison, je nommerai Hécla, m’a été envoyée avec d’autres insectes de différents ordres, par M. Drewsen, un de nos membres. Je me proposais de la décrire conjointe- ment avec les divers Nocturnes polaires de ma collection, que je présentai à la Société, dans la séance du 6 avril der- nier. Mais, obligé depuis quelques mois de m’absenter fré- quemment de Paris pour ma résidence d’été en Normandie, où j'ai transporté ma collection que j'y organise en ce mo- ment, il m'a été impossible de terininer entièrement ce pe- 384 ANNALES tit travail, et c’est à l’aimable obligeance de notre digne président, M. Duponchel, que j'ai recours pour me suppléer dans cette rédaction. Elle se bornera à la seule Colias Hécla, dont la connais- sance, à cause de l’à-propos, est plus intéressante en ce moment que celles des autres espèces dont la publication ajournée depuis long-temps déjà, peut fort bien l’être encore. ; - Je prie cet excellent ami de recevoir ici mes remMerci- ments, qu’en ce moment plus qu’en tout autre je tiendrais à lui témoigner de vive voix, puisque j'aurais la douce satis- faction de voir briller sur sa poitrine l'étoile honorable qu’il vient d'obtenir et que ses longs travaux lui méritaient de- puis si long-temps et à tant de titres. À moi plus tard de lui serrer la main, à lui maintenant de tracer de sa plume habile les traits de notre Colias hy- perborenne, dont cette digression bien excusable m'avait éloigné un instant. Colias Hecla, Lerre. Alis supra fulvo-luteis, limbo communt nigrescente : subtus verescentibus , anlicis puncto ocellari nigro, posticis puncto unico albo. Fæminæ limbo supra maculis sulphureis si- gnato. (Enverg. 19 à 20 lignes.) MALE. (Fig. 3 et 4.) Le dessus des quatre ailés est d’un jaune fauve qui s’é- claircit et se change en jaune soufre le long de la côte des DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 335 supérieures, 2 ainsi qu’au bord antérieur et au bord abdomi- nal des inférieures. Chaque aile est terminée par une bor- dure noire ; saupoudrée de jaune et finement entrecoupée de cette couleur par les nervures. On voit en outre sur le disque des premières ailes un petit croissant noir, et sur le disque des secondes une petite tache orbiculaire d’un rouge fauve. Enfin la base des quatre ailes est saupoudrée de noir, avec des poils jaunes, et la frange, dont le fond est jaune- soufre, est lavée de rose depuis le sommet jusqu’à la sixième nervure aux ailes supérieures, et depuis la cinquième ner- vure jusqu’à l’angle anal aux ailes inférieures. Le dessous des quatre ailes est d’un jaune-soufre fine- ment saupoudré de noir, ce qui le fait paraître verdâtre, à l'exception de la base des supérieures, qui est d’un jaune pur. Ces mêmes ailes ont la côte bordée de rose et leur disque marqué d’un petit point noir pupillé de blanc, tan- dis qu'on voit sur celui des inférieures ane petite tache ir- régulière, ferrugineuse , surchargée d’un point d’un blanc jaunâtre. On voit en outre le long du bord terminal des quatre ailes une série de taches d’un jaune clair, qui se dis- tinguent à peine du fond. Enfin la frange est moitié jaune et moitié rose comme en dessus. Les antennes sont d’un rouge ferrugineux, avec leur mas- sue brune et leur extrémité fauve en dessus et totalement ferrugineuse en dessous. Les poils qui surmontent la tête et ceux du collier sont d'un rose violet. Le reste du corselet et l’abdomen sont noirs el garnis de longs poils blanchâtres ou jaunâtres. Les palpes et le dessous du corps sont d’un jaune verdâtre ainsi que les cuisses, Les jambes et les Larses sont roses. 386 ANNALES æ FEMELLE. (Fig. 5 et 6.) Le dessus des ailes supérieures est d’un jaune fauve saupoudré de noir le long de la côte et à la base seulement, avec les nervures noires; celui des inférieures est également fauve, mais totalement saupoudré de noir, à l'exception du bord abdominal, qui est d’an jaune-soufre. Les quatre ailes sont terminées par une bande ncirâtre marquée de plusieurs taches d’un jaune-soufre, au nombre de sepi sur les pre- mières ailes et de quatre sur les secondes. On voit en outre sur le disque des supérieures un gros point noir pupillé de fauve, et sur celui des inférieures une grande tache irrégulière d’un orangé vif. Le dessous des premières ailes est d’un fauve clair, avec la côte et la base verdâtre ou d’un jaune-soufre, saupoudré de noir, et une large bande terminale de la même couleur, sur laquelle on aperçoit à peine les mêmes taches qu’en dessus, dont la dernière est accompagnée d’un point noir. Les nervures sont noires, et le disque est aussi marqué comme en dessus d’un point noir pupillé de jaune. Le dessous des secondes ailes est entièrement verdâtre cu d’un jaune-soufre saupoudré de noir, avec une tache dis- coidale ferrugineuse dont la partie supérieure est occupée par un gros point blanc non luisant, accompagné d’un autre beaucoup. plus pelit et à peine visible. La frange des quatre ailes est entièrement rose comme en dessus. Les antennes, la tête, les palpes, le corps et les paites sont comme chez le mâle. De toutes les Coliades da même groupe auquel celle-ci DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 587 appartient, la Chrysothème est celle qui s'en rapproche le plus, ou plutôt qui s’en éloigne le moins, car il existe entre elles une foule de différences qu'il serait trop long d’énu- mérer ici, et qui sont d’ailleurs plus faciles à rendre au pin- ceau qu’avec des mots. Nous nous bornerons à indiquer les principales, qui consistent, savoir : 1° En ce que le dessous des quatre ailes est beaucoup plus verdâtre chez l’Æecla que chez la Chrysothème. 2° En ce que ce dessous est marqué parallèlement au bord terminal, chez la Chrysothème, d’une série de points noirs qui manquent chez l’Hecla. 3° En ce que la tache discoïdale des secondes aile: de la femelle en dessus est très-grande chez l’Hécla, et a une forme irrégulière , tandis que chez la Chrysothème elle se compose de deux points ocellés accouplés, dont un beau- coup plus petit que l’autre. 4° Enfin en ce que cette même tache en dessous se borne à un seul point d’un blanc mat cerné de ferrugineux chez l’Hécla, tandis qu’elle consiste en deux points argentés et accouplés comme en dessus chez la Chrysothème. Cette espèce remarquable et bien caractérisée habite l’Is- lande. Nota. Nous venions d'envoyer cette description à l'impression lorsque M. Guério nous a communiqué un mémoire de M. Curtis de Londres , ac- compagné d’une planche coloriée, sur plusieurs insectes nouveaux re- cueillis dans l’expédition du capitaine Ross au pôle nord, Parmi eux se trouvent deux Coliades dont une sous le nom de Boothii a beaucoup de rap- port avec celle dont il est ici question; mais en les comparant attentive- ment, on voit que les différences qui les séparent ne s0nt pas moins nom breuses que celles qui distinguent l'Hécla de la Chrysothéme. Ainsi nous pensons qu'il n'y a pas ici de double emploi. DL. 8 Tr Où =. Mio ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. AIT A ANA A A A A AA AAA DESCRIPTION. DE QUELQUES LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES HYPERBORÉENS ; PAB M. A. LeFeBvre. (Séance du 4 novembre 1835.) (PE1tot 10 90! : e 11 Les Lépidoptères. d'Europe sous share connus à un tel point, que la découverte de quelqués espèces ‘dans ce vaste continent ne peut qu "être intéressante pour ceux qui se livrent à leur étude et au plaisir de les colliger. La publication de ces nouveautés, ea venant compléter nos connaissances dans cette nombreuse famille, ne: saurait donc prendre sa part du reproche assez juste que parfois on adresse à ces descriptions isolées d’un insecte apparte- nant à un groupe nombreux et peu connu, et dont la publi- cation ajoute si peu à nos connaissances, que vraiment c'était peine inutile que de les faire connaître. J'aime donc à croire que, par ces raisons, la description de ces Lépidop- tères hyperboréens sera reçue avec quelque intérêt. Parmi les insectes de cet ordre les moins connus, et par cela méme les plus recherchés, se placent les espèces qui sont propres aux régions les plus voisines du pôle, ét qui jusqu’à présent sont restées bien plus difficiles à se procu- 2 26 590 ANNALES rer que tant d’autres du Brésil ou de l’Asie. Les nuits qui durent six mois dans ces froides contrées, le court été queleur accorde un soleil qui s’élève à peine au dessus del’horizon, les difficultés assez grandes qui entourent un voyage dans un pays presque désert , jointes aux frais toujours considérables qu'il nécessite, et que ne promet pas de compenser le peuque l’on a à espérer de;semblables excursions, ont , à juste rai- son, éloigné jusqu’à ce jour nos voyageurs naturalistes de les entreprendre ; et jusqu’à ce qu’un Rambur ou un autre Dahl aille explorer ces plages désolées, ce ne sera que bien imparfaitement qu’il nous sera possible de connaître l’En- tomologie du pole arctique. Il se rattache donc un certain intérêt à tout ce qui peut nous provenir de loin en loin de ces pays, et que les Schæn- herr , les Fries, les Sommer, les Westermann, les Dahl- bom, et autres savants et collecteurs du Nord, obtien- nentavec tant de peine, et nous communiquent avec tant de complaisance , lorsqu'au nom de la rise on a recours à leur obligeance si connue. Malgré le peu de Lépidoptères que nous sdtdnBe de ces parties septentrionales ‘du globe, il nous est facile de re- marquer l’analogie extrême qu'ils présentent avec nos es- pèces européennes plutôt qu'avec celles des contrées dont elles -dépendent,iet cépendant à latitude‘égale avec nous. ‘C’est ainsi que le Labrador, le Groënland, l'Islande, là Laponieet les bords de la Mer-Blanche offrent, ou nos Lépidoptères plus ou moins modifiés par l'influence de ces climats rig goureux, et même sans aucune altération, ou bien quelles espèces différentes, mais qui sont tellement voisines de celles de nos pays, qu’élles viennent se grou- per nécessairement auprès d'elles. .Gette affinité extrême dont la flore de ces pays, assez proche de la nôtre, expliqué déjà la cause, à donc pu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 faire penser, et peut-être avec quelque raison, que les es- pèces du Groënland pouvaient fort bien se rencontrer en Islande , celles de cette île en Laponie, etc. Souvent même ona reçu, comme provenant de ces deux pays, des Lépi- doptères du Labrador et d’Archangel, et ces espèces figu- rent assez généralement comme européennes dans nos principales collections. Telle est la catégorie dans laquelle se trouvent les neuf Lépidoptères nocturnes de ma collection dont il va être question, et qui, dans le nombre de ceux que je possède de ces froides régions, me paraissent entièrement inédits. Ils n'ont pu paraître avec la Colias Heclu que j’ai fait connaître récemment , et leur description est encore due à lobli- geance de mon docte ami M. Duponchel. Hadena Sommeri, Leres. (Fig. 1.) Alis anticis fusco-cinereoque marmore, ; strigis duabus den- tatis nigris albo-limbatis, maculis ordinarits cineraceis posticis fulvo cinerets. # Enverg. 18 lig. Les premières ailes sont en dessus d’un gris cendré, marbré de brun noirâtre, avec leur milieu plus clair etleur extrémité plus foncée. Elles sont traversées par deux lignes noires, dentées, bordées de blanc, dans l'intervalle desquel- les on distingue à peine les deux taches ordinaires, qui sont de la couleur du fond et séparées par un espace brun. On voit en outre une grande tache brune traversée hori- zontalement par un trait noir au milieu du bord interne, et 592 ANNALES un rudiment de ligne noire bordée de blanc des deux côtés, en se rapprochant de la base; une série de taches brunes, cunéiformes, peu distinctes, longe le bord terminal. Enfin, la frange, d’un gris brun, est précédée d’une ligne de-points noirs lunulés. Les secondes ailes sont en dessus d’un gris un peu jaunâ- tre, avec une ligne transverse brune et la frange blanchâtre, précédée d’un double liseré noirâtre. Le dessous des quatre ailes est d’un gris jaunâtre saupou- dré de brun, avec une ligne ondulée et un point discoïdal brans sur chacune d’ cles: Les palpes sont jaunâtres et la tête Handhine ainsique les antennes. Le corselet est varié de gris et de brun avec le collier bordé de noir. L’abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce a quelques rapports avec l’Hadena Genistæ ; mais elle en diffère surtout par l’absence du irait basilaire qui se remarque sur les ailes supérieures de cette dernière. Dédiée à M. Sommer d’Altona. Du Groënland. DL. Hadena Exulis, LEres. (Fig. 2.) Alis anticis fusco-cinereoque vrariis, fasciä mediä rufescente , maculis ordinariis cinereis, reniformi dilutiori, strigä.pos- tica dentatä fulvé ; fimbrid fulvo fusco intersectä ; pasbicis fulvo-cinereis, cilis flavidis. Enverg. 19 lig. Cette Noctuelle est voisine de l’Adusta. Ses premières ailes sont en dessus variées de gris et de brun, et traversées a: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 393 par une large bande d’un brun roux, et bordées de chaque côté par une ligne noire dentelée. Sur cette bande, on voit les deux taches ordinaires qui ressortent en gris ; l’anté- rieure ou orbiculaire est oblongue et placée très-oblique- ment; la postérieure ou réniforme est béaucoup plus claire et bordée de blanc jaunäâtre extérieurement. Le long du bord terminal règne une ligne dentelée, d’un fauve clair et bordée du côté interne par plusieurs petites taches cunéi- formes d’un brun foncé. La frange est d’un brun roussâtre et entrecoupée de fauve clair. Les secondes ailes’en dessus sont d’un gris fauve, avec la frange d’un blanc jaunûtre. Le dessous des quatre ailes est d’un jaunâtre clair sau- poudré de gris, avec une ligne arquée et un point discoïdal bruns sur chacune d’elles. La ligne des ailes inférieures est dentelée et plus marquée que celle des supérieures. La tête et le corselet sont variés de gris et de brun comme les premières ailes. L’abdomen est d’un gris roussâtre. Les antennes sont brunes et filiformes. Du Labrador. DL. Hadena Gelata, Lyrres. (Fig. 3.) Alis anticis fusco-cinereoque nebulosis, strigis tribus dentatis nigro-fuscis, maculis ordinariis distinctè albidis ; posticis falvo cinereis, margine fuscis, ciliis flavidis. Enverg. 17 lig. Les premières ailes en dessus sont d’un gris brun, avec une éclaircie dans le milieu et trois raies transverses den- 39/4 ANNALES tées d’un brun noir, l’une près de la base et Le deux autres à peu de distance du bord terminal; la dernière est légè- rement bordée de jaunâtre extérieurement, et entre les deux autres on voit les deux taches ordinairés très-distincte- ment marquées en blanc, avec leur intérieur gris; ces deux taches sont séparées par du brun noir qui s’étend un peu au-delà de l’orbiculaire. La frange, grise et entrecoupée de jaunâtre, est précédée d’une série de petites lunulesnoires. Les secondes ailes sont en dessus d’un gris roussâtre, avec une bande marginale brunâtre et la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est également d’un gris-rous- sâtre ou jaunâtre, avec une ligne arquée et un point central bruns sur chacune d’elles ; la ligne des ailes inférieures est en outre sinuée. Le tête et le corselet sont variés de gris et de brun. L’abdomen est d’un gris roussâtre comme les secondes ailes. Les antennes et les palpes sont d’un gris jaunâtre. Cette Hadena se place auprès de la Feisthamelit, Bd. (Ann. de la Soc. Ent. de France, t. 2,pl. XIV, f£. 1. ) Elle est du Labrador. DL. Hadena Implicata, Lerrs. (Fig. 4.) Alis anticis nigricantibus, strigis duabus albidis dentatis, maculis ordinariis nigro circumocinctis, orbiculari albidä, reniformi cinered ; posticis fuliginosis, fimbri& alba. Enverg. 20 lig. Les premières ailes en dessus sont noirâtres et traversées au milieu par deux lignes blanchâtres, dentelées, plus rap- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 rochées au bord interne qu’à la côte, et entre lesquelles sont placées les deux taches ordinaires, cernées de noir. L’orbiculaire est blanche et par conséquent très-apparente, tandis que la réniforme, d’un gris obscur, se détache à peine du fond; on voit en outre deux autres taches, l’une grise et bordée de noir, placée au-dessous de l’orbiculaire et qui s'appuie contre l’une des deux lignes dont nous avons parlé plus haut, l’autre blanchôtre contre le corselet et touchant à la côte. A peu de distance du bord terminal, l’aile esttra- versée par une série de taches noires sagittées ou cunéifor- mes, Enfin, la frange, de la couleur du fond, est précédée d’une ligne de points noirs. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont entièrement d'un noir de suie peu foncé, avec la frange blanche. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supé- rieures et l'abdomen de celle des inférieures. Les antennes sont noires, avec leur premier article blanchâtre. Les pattes ont leur extrémité annelée de gris et de noirâtre. Du Groënland. DL. Anarta Algida. Lerss. (Fig. 5.) Alis anticis fuliginoso-alboque variis, strigis duabus nigro- dentatis, maculis ordinariis obsoletis, fimbriä nigrä albo interseclé ; posticts albidis, punclo-fasciäque terminali atris, ciliis albis. Enverg. 14 lig. Les premières ailes sont en dessus d’un noir fuligineux , varié de gris et de blanc, avec deux raies transverses, si- 306 a ANNALES neuses et dentées, d’un noir plus foncé, lesquelles partent seulement de la nervure costale et tendent à se rapprocher avant d'atteindre le bord interne. Dans le mileu de l’inter- valle le plus large qui les sépare, au lieu des deux taches ordinaires qui sont ici oblitérées, on aperçoit seulement bien disitinctement un petit delta noir, ainsi placé v, et deux petits poinis blancs qui s’appuient contre la plus ex- térieure des deux lignes précitées. On voit en outre, en se rapprochant de l'extrémité de l'aile, une rangée de taches noires cunéiformes de diverses grandeurs, parallèles au bord terminal et bordées de gris blanchâtre extérieurement. La frange est blanche, entrecoupée de gris noirâtre et précédée d’une série de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est blanchâtre, avec un croissant discoïdal noir , la côte et une bande terminale noirâtres. Les secondes ailes, sur leurs deux surfaces, sont d’un blanc sale, avec le bord interne noirâtre, un point discoïdal et une large bande marginale noirs, et la frange blanche. La tête et le corselet sont variés de gris et de noir, et l'abdomen est entièrement d’un noir de suie. Les antennes sont noires. Le dessous du corps est d’un brun noirâtre, et les pattes sont annelées de gris et de blanc. Cette espèce (1) est voisine de la Melaleuca ; mais outre (1) Elle se place contre la Richardsoni de M. Gurtis, qui en fait une Ha- dena et la rapproche de la N. Lappo. Je ne puis partager l'opinion de ce savant auteur ; d’abord parce que sa Richardsoni n’a pas plus que ma Gelata la moindre analogie avec sa Lappo, telle qu'elle est figurée et décrite par M. Duponchel dans sa suite à l’ouvrage de Godart; ensuite parce qu’à mon avis, par tous les caractères donnés au genre Anaria, ces deux Noc- tuellites paraissent devoir appartenir plutôt à ce genre qu’à tout autre. La Richardsoni ' que figure M. Curtis a été prise dans je Forfashire, en Écosse, le 25 juillet, et est plus grande quela © de l’A/gida, qui vient de Laponie. Ces deux espèces ont ensemble les plus grands rapports , à tel point que je n’oserais pas affirmer qu’elles ne soient pas une variété l’une de l’autre. À. L. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 qu’elle est beaucoup plus grande, elle en diffère surtout par ses ailes inférieures, qui sont d’un blanc sale, avec une large bordure dont le noir s’affaiblit en s’éloignant du bord extérieur, tandis que celles de la Helaleuca sont d’un blanc de neige, avec une bordure plus étroite mieux arrêtée et dun noir intense partout; d’ailleurs elles manquent de point discoïdal, et n’ont point le bord interne noirâtre. DL. L’Algida présente probablement, comme la Melanopa , detnombreuses variétés, tant dans la teinte plus ou moins sombre de ses ailes antérieures, que dans l'intensité de la bande marginale des postérieures. De Laponie. A. L. Anarta Amissa, LEres. (Fig. 6. Jet; 9). Mas. : alis anticis nigris, cinereo albidoque irroratis, fimbrii albä nigro interseclà ; poslicis subatris, cilis albis. Fæm: : alis anticis fuliginosis, fascià medid nigrä, fimbrià nigricante cinereo intersectäà ; posticis atris, ciliis albis. Enverg. 11 lig. Les premières ailes en dessus ont leur fond noir, par- semé d’atomes gris et blanes qui laissent apercevoir au mi- lieu deux lignes sinueuses et dentées d’un noir plus foncé. L'intervalle qui les sépare est occupé par les deux taches ordinaires, qui sont ici À peine marquées en gris, tandis qu’on voit très Jistinctement une tache quadrangulaire blanche près de la base, et plusieurs autres petites taches ou points blancs tout le long de la côte, La frange est blanche, 398 ANNALES entrecoupée de noirâtre et précédée d’une série de points noirs. Les secondes ailes en dessus sont d’un noir qui se dé- grade en s’éloignant du bord terminal , avec des éclair- cies grises vers la base, et la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est noirâtre, avec une bande transverse blanche sur chacune d’elles, et un gros point noir au milieu de la côte des supérieures. La tête est variée de gris et de noir, ainsi que le corselet, dont le collier est noir et bordé de blanc. L’abdomen est noirâtre et hérissé de poils blanchâtres. Les antennes sont noirâtres , et l’extrémité des pattes annelée de gris et de brun. Cette description ne concerne que le mâle. La femelle en diffère : 1° en ce que ses ailes supérieures sont beaucoup moins saupoudrées de gris et de blanc ; 2° En ce que l’intervalle qui sépare les deux lignes trans-. verses des mêmes ailes, étant plus foncé que le reste, forme ici comme une bande médiane ; 5° En ce que la frange, toujours des mêmes ailes, est noirâtre et entrecoupée de gris, au lieu d’être blanche et entrecoupée de noir ; 4° Enfin, en ce que le corselet est d’une couleur uniforme comme celle des premières ailes. Du reste, les deux sexes se ressemblent et présentent ab- solument le même dessin. Geite Anarta se rapproche beaucoup de la Vidua; ce- pendant leur dessous est très-différent et ne permet pas de les confondre. De la Laponie et du Groënland. DL. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 Larentia Brullei, Leres. (Fig. 8.) Alis fusco-fuliginosis ; nerrvis anticarum nigris punctis albis interruplis ; fimbri& albä nigro intersectä. Envers. 14 lig. Le dessus des quatre ailes est d’un brun de suie, avec la frange blanche et entrecoupée de noir. Les supérieures ont leurs nervures noires, interrompues par des points blancs, les uns rangés sur deux séries transverses vers l’extrémité de l'aile, les autres épars sur sa surface. On voit en outre une petite ligne blanche dentelée vers le sommet et un croissant noir sur le disque. Les inférieures sont unies et marquées vers leur origine d’un point noir. Le dessous des quatre ailes est d’un gris noirâtre, avec un point discoïdal noir sur chacune d’elles. La tête, le corps, les pattes et les antennes participent de la couleur des ailes, Cette phalénite a un facies particulier qui la distingue de toutes ses congénères. Celle dont elle se rapproche le plus est la Larentia Sparsata de Treitschke, ou Geometra Spar- sata de Hübner , décrite et figurée par moi dans l’Histoire naturelle des Lépidoptères de France , tom. 8, 1°* partie, pag. 456, pl. 205, fig. 1. Dédiée par M. Lefebvre à M. Brullé, aide-naturaliste au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Du pays des Eskimaux, DL. 4ao ANNALES Eudorea Borealis, Duronc. (Fig. 9.) Alis anticis canescentibus rufo maculatis, strigis duabus transversis dentato -repandis signoque medio atris, fim- brià rufà albo interseci& nigroque punctatà ; posticis ex fusco griseis, ciliis albidis. Enverg. 11 lig. : Les ailes supérieures sont en dessus d’un gris blanchâtre et traversées par deux lignes sinueuses et dentées d’un brun noir, très-distantes l’une de l’autre. Dans l'intervalle qui les sépare , on aperçoit deux signes, l’un ovalaire qui s’ap- puie contre la première ligne et dont le centre est roussä- tre, l’autre ayant cette forme X et placé au milieu de l'aile dans l’endroit où la seconde ligne forme un sinus très-pro- noncé, dont l’intérieur est lavé de roussâtre. Entre cette seconde ligne et le bord terminal, l'aile est traversée par une bande noirâtre mal arrêtée, peu large et plus foncée à ses deux extrémités que dans le milieu. La frange est rous- sâtre, entrecoupée de blanc et ponctuée de noir. Les ailes inférieures sont en dessus d’un gris roussâtre, avec une large bordure noirâtre qui s’éteint dans la couleur du fond , et la frange d’un blanc jaunûtre. Le dessous des quatre ailes est d’un roussâtre clair lavé de brun sur les bords, avec une ligne sinuée et un point discoidal noirâtres sur chacune d'elles. Les palpes, la tête, le corselet et l'abdomen sont d’un DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 401. brun roussâtre en dessus et blanchâtres en dessous ainsi que les pattes. Les antennes sont brunes. Cette espèce, trouvée au Groënland, a beaucoup de res- semblance avec l'Eudorea incertalis prise en Corse par M. Rambur, et décrile et figurée par moi dans let. 8, 2° partie de l’Æistoire naturelle &es Lepidoptères de France, p. 288, pl. 229, fig. 5. Il paraît d’abord étonnant que deux espèces si voisines habitent chacune un climat si différent; mais ceci peut s'expliquer par la hauteur des montagnes de la Corse, au sommet desquelles il faut monter probable- ment pour trouver l'Zncertalis. DL. x 3% iM aq #u tqs EBes Œ ADR à PURES ee ns den gs à DACARETNEUNES SPAS 4 ÉRIC far «a sr à à Au 6 8 eu « ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 403 A D A A A A AA AE A A A AA A AA A A A AA AA LAS AA ESSA1 SUR LES COLLAPTÈRIDES (Suite). Par M. Sozrer. (Séance du 1er juillet 1835.) 6° Tribu. Asipires. Le menton est grand et large : tantôt mitréforme et peu retréci à la base; tantôt fortement rétréci dans le bas et cordiforme ; rarement très-court , très-transverseet lunulé. Dans les uns , il remplit en entier ou presque en entier l’é- chancrure progéniale ; et laisse dans d’autres un intervalle plus ou moins notable entre ses côtés et ceux de cette échanerure. Son pédoncule, à peine saillant , est échancré, bidenté ou bilobé. La languette, presque toujours profondément bilobée , est insérée très-bas et peu saillante; tantôt entièrement membraneuse , tantôt épaisse et cornée à son extrémité ; ses palpes ont leur premier article, au moins, caché par le menton : le terminal est ovalaire. Les mächoires ont leurs deux lobes terminaux courts, épais et garnis de cils nombreux et serrés. L'intérieur est terminé, dans presque tous, par un crochet corné, très- 404 ANNALES notable, entier ou bidenté et quelquelois très-long et mince. Dans un seul genre, parmi ceux qui me sont connus, ce crochet manque ou du moins n’est nullement apparent. Leurs palpes sont terminés par un article notablement plus gros que le précédent et fortement triangulaire, le plus souvent fortement comprimé. Les yeux, point ou médiocrement saillants, sont tou- jours latéraux et notablement transverses. L’épistome, le plus souvent tronqué ou à peine échancré, forme sur le devant de la tête un petit rétrécissement plus ou moins notable, et laisse la majeure partie des mandibules à découvert. Très-rarement il est fortement échancré, très- développé , et recouvre presque en entier ces organes Mas- ticateurs. Les mandibules sont courtes , épaisses et bidentées à leur extrémité. Le labre , toujours notablement saillant et subrectangu- laire, estarrondi et plus ou moins échancré antérieurement. Le. prothorax est fortement échancré antérieurement, et la tête peut, dans le plus grand nombre, s’enfoncer dans cetteéchancrure, de manière à couvrir une partie des yeux. Elle s’y enfonce au moins jusqu'à ces organes ou tout près d’eux.. Son tergum.est plus ou moins aminci sur les côtés en carène. le plus souvent notablement dilatée; rarement ses bords sont fortement épaissis en gros bourrelet»Sa base s’applique exactement contre celle . élytres: L’écusson fait une saillie plus oa moins marquée ‘ettrian- sulaire. 98H9814 Les élytres sont très- embrassantes; et-leurs nn” ‘tan- tôt très-grands, forment les parties latérales ; et «tantôt étroits et oblitérés ou peu distincts , ils se confondent, au moins près de la base, avec ces parties. -! Le mésosternum.et le métasternum ne se réunissentpoint DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 au-dessus des hanches intermédiaires, qui, étant plus dé- couvertes, paraissent ovales. L’épimère métathoracique est entièrement cachée par les élytres. Les antennes ont toujours dix articles apparents ; le der- nier, vrdinairement très -distinct, rarement presque con- fondu avec le pénultième , est toujours plus petit que cet article, qui est le plus souvent transverse. Gette Tribu me paraît, en général, composée d'insectes assez semblables dans leur organisation générale ; le genre Heteroscelis cependant semble y faire une disparate et se rapprocher beaucoup, par la forme générale de sa tête, des Pédinites; mais les élytres fortement embrassantes, la grandeur et la forme du menton, éloignent ce genre de ces insectes. Ses mâchoires inermes le rapprochent des Scauri- tes, dont il diffère sous bien des rapports. Après bien des indécisions sur la place de ce genre, je l’ai mis provisoi- rement parmi les Asidites, avec lesquelles il a plus d’un point de contact. Si l’on peut juger de tous les insectes de cette Tribu par le genre Asida, le seul dont j'ai pu observer quelques es- pèces , ils vivent à terre et se retirent sous les pierres; ils sont très-peu agiles et ne cherchent leur nourriture que pendant l’absence du soleil. Je n’en ai jamais rencontré courant à l’ardeur deses rayons, Cette Tribu se distingue des quatre premières par le der- nierarticle de ses palpes maxillaires, très-grand et notable- ment triangulaire. Elle est distincte de celle des Nyctélites, avec laquelle cette différence est quelquefois moins mar- quée , quoiqu'elle le soit encore assez , elle en est distincte , dis-je, par le menton ou plus grand, ou plus fortement ré- tréci à sa base et plussensiblement cordifofme ; par la dent cornée du lobe interne des mâchoires, généralement plus ro- buste ; par les palpes labiaux plus courts et par les antennes v, , 2 7 406 ANNALES dont le dernier article est plus petit, orbiculaire ou tronqué, et non ovalaire-allongé , comme dans les Vyciélites. Elle se compose, à ma connaissance, de neuf genres, dont le tableau synoptique qui suit donnera les caractères les plus faciles à saisir. I. Menton remplissant entièrement l’échancrure progé- niale et couvrant la base des mâchoires, ou laissant un in- tervalle peu notable , même près de la base, entre ses cô- tés et ceux de cette échancrure (1). Laïssant un pe- tit intervalle en- tre ses côtés et ceux de l’échan- Assez régulier et aussi long que large au bout: articies intermédiaires des tarses postérieurs F crure progé- \ notabiementallongés. . 1. Asida. niale; pénul- tième article des Notablement irré- antennes à peine \ gulier et transverse , à Sans raisure échancré ou côté extérieur sensible- profonde pour / tronqué. ment plusiong que l’in- Anguleuse la-] recevoir les an- térieur ; ‘articles inter- téralement , et À tennes; Dernier arti-Ÿ médiaires des tarses pouyant s’enfon- cle des palpes| postérieurs courts et cer dans le pro- Menton maxillaires subtransverses . . . . . 2. Pelecyphorus. thorax jusqu’au- delà des yeax Débordant sensiblement l’échancrure nullement sail- progéniale par-dessus les saillies latérales; = lants ; penultieme article des antennes fortement 3 échancré;le dernier trés-petit, cylindrique, H Flancs du pro- ÉTONQUEPAUDOUL EE CIE EE 3. Microschatia. thorax Ayant chacun une raïnure large et profonde, sur la suture du tergum et du flanc, pouvant loger les antennes. . 4. Machia. Subrectangulaire antérieurement , pas sensiblement anguleuse sur les cô- tés et s’enfonçant dans le prothorax jusqu’auprès des yeux toujours entièrement découverts, plus saillants, plus larges et moins fortement lransverses. . . . . . 5. Sienosides. II. Menton laissant au moins la base des mâchwires no- tablement à découvert, et offrant ordinairement un vide bien prononcé entre ses côtés et ceux de l’échancrure pro- géniale (2). (1) Voyez PL. 11, fig. 1, 2, 5, rret 19, et PI. 12, fig. 1 ct 5. (2) Voyez PL 12, fig. 9, 10 et 15, et PI. 13, fig. 1, 2 ét 15. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 407 Transverse , médiocrement rétréei à sa base, et à laissant un intervalle peu considérable entre ses côtés et ceux de l'échancrure progéniale ; dernier article des palpes labiaux, renflé, ovale. . . . . .. 6. Sienomorpha. / Tronqué ou légère- ment échancré en arc: Fortement rétréci à sa Epais, tiaugulaires ; tibias antérieurs sim- } base moins transverse , | premier article des qua- plemént unidentés ex-/ avec un intervalle plus! tre tarses postérieurs térieurement à leur ex- | marqué entre ses côtés et | très - comprimé verti- © | trémité ; ceux de l’échancrure pro- ] calement, . . . . . . . 9. Cardigenius. = géniale; dernier article = Menton des palpes labiaux allonge, Etroits et filiformes; = pas disünclement. ova-f premier article de tous laire. les tarses trigone et non Tibias antérieurs \comprimé. . . . « . . 8. Scotinus. . a Le ne Pen CAE Ayec un sious profond dans son milieu antérieur; tibias antérieurs à côté CTI DT EC CE CPS PC I SEE 9. Heteroscelis. PREMIÈRE DIVISION. (Asidites vraies.) Epistome peu développé, entier ou peu échancré anté- rieurement, et laissant à découvert la majeure partie des mandibules : tibias antérieurs sans forte dent au milieu de leur côté extérieur. Mächoires à lobe interne terminé par un crochet corné; la pièce latérale point spiniforme (PI. 11, fig. 5 et 13; PL. 12, fig, 16; PL. 15, fig. 3). PREMIÈRE SECTION. Menton remplissant entièrement ou presque entièrement l’échancrure progéniale et couvrant la base des mâchoires : il laisse quelquefois an petit vide peu notable près de la base, 408 ANNALES Genre I. Asida, Larr. Gen. Crust. et Insect. —Règ. anim. nouv. édit. — Encycl. méth., t. X, p. 27. Opatrum, Fasr. Syst. Eleuth. — Scuon. Syn. Insect. — Oziv. Ent. Pimelia, Spec. Oiv. Ent. Machla, Hergst (Lartr. Gen. Ins. et Sruon. Syn.). (PL. 11. fig. de 1 à 10.) Menton remplissant presque en entier l’échancrure pro- géniale ou laissant entre ses côtés et ceux de cette échan- crure un petit intervalle peu notable; rétréci à sa base, évasé jusque vers le milieu et rétréci de nouveau antérieu- rement, avec un sinus ordinairement petit, subcirculaire , et quelquefois assez large et subanguleux , le divisant, le plus souvent , en deux lobes larges, comme tronqués obli- quement. Pédoncule court, quelquefois tronqué, mais le plus souvent bisinueux et échancré dans son milieu (fig. à, 2 et 4). Languette petite, légèrement saillante, comprise dans l’échancrure du menton, et elle-même plus ou moins échancrée, selon que le sinus de ce dernier est plus ou moins étroitet proportionnellement profond (fig. 1,2et3). Palpes maxillaires épais, terminés par un article nota- blement plus gros que le pénultième , fortement comprimé, notablement sécuriforme, mais point transverse, peu irré- gulier et à peine tronqué obliquement à son extrémité (fig. 5). Palpes labiaux très-petits , à peine saillants au-delà du menton, à articles serrés les uns contre les autres: les deux premiers très-courts, cylindriques , le dernier plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 409 long que les deux précédents réunis, légèrement renflé dans le milieu, courbé dans le sens de sa longueur, et à peine tronqué à son extrémité, subaigu (fig. 1, 2, 3 et 9). Mandibules courtes, épaisses ; celle de droite subtron- quée au bout, celle de gauche à peine bidentée à son ex- trémité (fig. 4). Labre saillant , légèrement transverse , subrectangulaire, avec les côtés arrondis et légèrement échancrés antérieure- ment (fig. 4). Antennes filiformes , à articles quelquefois grêles et quel- quefois épais et courts, et même submoniliformes, plus allongés dans un des sexes (les mâles) que dans l’autre. Troisième article notablement plus long que les autres; le dixième plus court que les précédents, plus gros qu'eux, quelquefois oblong et quelquefois notablement transverse ; le dernier sensiblement plus petit que le pénultième, le plus souvent subglobuleux, quelquefois tronqué au bout, et cyathiforme, généralement bien détaché du précédent (fig. 6, 7et 8). Tête notablement anguleuse sur les côtés; yeux nulle - ment saillants , notablement transverses; elle peut s’enfon- cer dans le prothorax jusqu’au milieu de ces organes. Epistome très-saillant, subrectangulaire , arrondi et à peine échancré en arc antérieurement (fig. 4). Prothorax généralement transverse, à tergum rétréci antérieurement et trapéziforme, quelquefois oblong, à peine plus étroit près de la tête qu’à la base, qui est sinueuse ou trilobée ; toujours aminci et dilaté sur les côtés, plus ou moins relevé en-dessus, et fortement échancré antérieure-- ment, sa base s'appliquant exactement contre celle des élytres. Poitrine du mésothorux avec un étranglement antérieur 43o ANNALES bien prononcé, formant un creux entre elle et celle du pro- thorax. Ecusson faisant entre les élytres une saillie triangulaire, quelquefois très-petite et quelquefois assez prononcée. Elytres à flancs très-larges et nullement distincts des parties latérales qu’ils forment; leur carène est très-sail- lanie aux angles huméraux. Pattes garnies de poils courts. Tibias presque toujours filiformes et minces, quelquefois épais et légèrement trian - gulaires ; les antérieurs toujours amincis au côté extérieur près de l’extrémité, dilatés en dent plus ou moins longue ‘et crénelés dans le haut : tous garnis, outre les poils, de pe- lits piquants aigus. Tarses filiformes , à articles intermédiaires , entre le pre- mier et le dernier , trigones et plus ou moins allongés, or- dinairement très-courts aux antérieurs, mais quelquefois sensiblement plus longs que larges : mêmes articles des tarses postérieurs toujours fortement oblongs , leur premier article grêle et aussi long que le dernier : ce même article plus court que le terminal dans les quatre autres tarses. Ils sont velus , surtout en dessous à leur extrémité, et ont quel- ques petits piquants courts et robustes. Ce genre paraît propre à l’ancien continent; j'en connais quarante-deux espèces, dont voici un tableau synoptique (1). PREMIÈREDIVISION. Elytres couvertes d’élévations costiformes très-irrégu- lières , réticulées, fortement sinueuses ou interrompues; fortement granuleuses etle plus souvent couvertes de petits poils serrés : tergum du prothorax plus ou moins prolongé en lobe dans le milieu de sa base : écusson peu saillant. (1) Lorsque des espèces offriront des cas douteux , je les mentionnerai deux fois. : 4x DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. agles postérieurs du prothorax point ou peu prolon- I. , et peu aigus. ère s en arrl () oœ D “syppnbæut ‘cr ‘DJDUNND * 51/1098 U0T * NT) “pan ln ‘DS0)N'T “#u4001/n}y ‘quvaloq IT 12 “6 ‘8 -L 9 ‘9 ‘DIDJN01j0y ‘y *00}}00]0ff *DU)014 "D [P) n' 1 * “noi af suep gououord-sau leurpnn$uo; uoyys un 224% | * * * ! ‘snss9p U9 9A9[9L JUOUIATIAISNOS [PAPE] pioq ne S99]ETIP 19 S41OUI0L JU2LU9)I0 7 rit te tt: * toxiefnéue)ooti Jo Suojqoqns ‘ astoasuesz eurad y Pts: * * ‘s9x98-s91) spouoJua\ siutod s013 op 194009 xrr0qjo1d ap sop {souuaue sf anb ture sivd'y : ‘xexogoid np oseq e] op axterpaurs ayut acqor a| Ans 9125507 99418] auf] * ‘Spssn01 souuajue : Auorqo quoux -ajqeiou 19 110117 * * ‘so1n0 -8[0 souuoy -ue o#1ury sdx07) : xe10q01d np wng19) np 2 Li ap L -QUL19) =Ur 19 AN 91 -ns0d oqo nt 9})0850)] op 0104 ‘sn -od quo ? S2ou0] -uo sjurod ap nosopno -12qu sy 119400 xe41 -otioid np sop ‘sou -Uojue so] nb um ‘sed nod no so[oir) © * *39}1299 S9ouoJu9o siarod 93p 119100") . QUTRA so] -19q0 S no 1n sad ap no ad s9xy op / souws-son spouoju siuod 114007 ladite À ? ‘#s0p a] ino} 4ns & 2{nor1pax LLC ER 21puOXIE ot A1 "xO AQU] 0 t nijuas IUou MDPUTE quota! sAnot1ÿ} 00/4904) iu 1p aurn qu f1049p uso soutouaio F, ++ + “sopououordsor) so ff wop #0 au jus mod juop oun auc #10op Ué #QuIuuo “un © ‘so nude xnw osnojn ! ounbavuu sainofnoy Jawux ‘ond ‘WOoMsjur sop 919 0] ® o CHR EAN non ‘souduox jt) S0p 094Y oo xex| -omord np wn319 7 # sapnoroq -n7 Snod :S917 op no spouojua suiod 2p 1XoAn 0!) song \so1 2ossu jo soouououd uoiq sajno Jaqni op liaano’) “ol ) sop uog : juouu “OU Ju as *SUUA) JUL N x21041014 : aaa! -21 UOU [ea “Aur p10q af Ans sa19 “uuue nod 12 sage {p noq Î sa1} Îr anbreuu nod uoys e no na tu 27 suLP jeuipni -1#u0] uol -[IS Sueg xexoqjoid np so AE Dos du prothorax Sans sillon lon- gitudinal dans le milieu ; Lobe intermé- diaire de Ja base de son tergum ANNALES II. Angles postérieurs du tergum du prothorax notable- ment aigus, prolongés sensiblement en arrière. Peu saillant ; les angles postérieurs le sont notable: ment plus que lui; Elytres Bien prononcé et guère moins saillant ou aussi saillant que les an- gles postérieurs; Elytres \ [ Ayant, dans son milieu, un sillon longitudinal très-prononcé. . . . . . . .. Avec des côtes trés-saillantes, droites et plus ou moins interrompues. . . . . Avec des côtes peu saillantes et torlueuses ; Ces côtes sont Pas sensiblement rétrécies à leur base ; Angles humé- raux Simplement tu- berculeuses; dos du prothorax à ponctuation très- grosse el avec une ligne lisse longitu- divale dans le mi- Heure Aer eme Couvertes d'un duvet serré ; ponc- tuation du dos du prothorax moins grosse; ligne mé- diane lisse, peu apparente. : « . . Fortement amin- cis et dilatés en crête ; angles pos- térieurs du protho- rax MOINS aigus. . Médiocrement amineis et dilatés ; angles postérieurs \très-aigus. Sensiblement rétrécies à leur base ; lobe intermédiaire de la base du tergum du prothorax aussi saillant que les an gles postérieurs. . - . . - . . . . . .. 18. DEUXIÈME DIVISION. 13. 14. 15. . Inœquelis. Jurinei. Bigevrensis, Sericea. . Sinuatocollis, . Geneë. Corsica. Elytres sans côtes ni élévations sensibles , ou avec des côles longitudinales droites, ni interrompues, ni sinueuses, lisses ou peu tuberculeuses : tergum du prothorax sub- tronqué ou à peine saillant en lobe, au milieu de sa base: saillie de l’écusson beaucoup plus notable. Intorvalles des él ytros Elytres DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. A. Elytres avec une ou plusieurs côtes dorsales bien pro- noncées ou au moins assez sensibles. 415 Couverts d'un duret noir serré imitant du velours ; une seule côte dorsale très-longue. 19. Ramburi. Avec de Avec des tubercuies peu serrés et des côtes dorsales peu sail- trés-gros | lantes, si ce n’est la partie antérieure de la première. . . . . . points en- foncès ; Avec des tubercules assez serrés et deux côtes dorsales très- Elytres saillantes , alternant avec d’autres beaucoup moins saillantes et quelquefois oblitérées. . .. .......... oi à Gao Très-saïllantes; bords latéraux du Granuleux Avec trois / prorhorax formant un bourrelet très- ou lisses côtes seu:| épaisÿ "01.1. NE SES saus duvet lement, ou noir ve- un plus Bien mar- louté ; Ayantcha- grand { Sensible. | quées et cuve plush nombre ment gra- | brillantes, Des du de deux dont trois\ Peu sail-| nuleux; prothorax côtes dor- } notable- À lantes; Côtes des } Peu mar- Avec des sales assez{ ment plusÿ élytres quées et points en- longues; \|larges; Troisième obscures. foncés 4 et qua- ‘ moyens ou / Chaque ÿ Elles sont) trième in- Pas sensiblement gra- petits F élytre tervalles nuleux ; dent terminale des tibias antérieurslarge Elvtres et très-obluse. . . . .. Avec six à sept côtes très-étroites, égales el aussi saïllantes. . . . . PR BEA ROMRLE de Ec Ayant chacune une ou deux côtes dorsales très-courtes; la | première ordinairement très-saillante. . . . . . . . . . . . .. 20. Puncticollis, 21. Chauvenetc. 22. Silphoides. 23. Servillei. 24. Subcostata. 25. @Qariosicollis. 26. Porcata. 27. Brevicosia. B. Elytressans côtes ou avec des côtes peu marquées. a. Carène des élytres pas sensiblement relevée en dessus , dans sa moitié postérieure. Obseures et comme grisätres , trés-peu dilatées en erète aux angles huméraux. . . . . forme. Noires et notablement dilutées eu créte aux an- ghes buméraus ; dessus: Téte Forme Non dilatée latérale- ment en lobe releré en dilaté sur les côtés. . Dilatée latéralement en lobe relevé en-dessus et auriculi- Ovale ; prothorax médiocrement Subparallèle ; prothorax fortement dilaté sur les côtés , . Asperata. . Auriculata, . Grossa. . Sicules ANNALES b. Carène des élytres sensiblement relevée en dessus en petit bourrelet crès-fin, dans toute sa longueur. Ordinairement fortement ponctuées dans le milieu; carène pas sensiblement relevée en dessus dans toute sa longueur. ff _ Ayec des l côtes ou de petits sil- lons longi- Des côtes élevées peu sensibles; granulosités tudinaux, } très-oblitérées dans Le milieu. . . . . . . . . . . . les uns et les autres Deux ou trois sillons irréguliers peu marqués; à peine J granulosités serrées et sensibles dans Le milieu. : . Notable- marqués ; ment oblongs ; Elles ont Plus où moins con- Elytres Sans côtes | Trés-serrés ainsi que ceux de la tête. . -. .. A peine finement vexes et ni sillons sensible- sensibles ; + Très-ventru et très- ment rele- Peu serrés ainsi que | obtus postérieurement... yées au- Points en- | ceux de la tête : | dessus de foncés du Etroit et parallèle, | la carène ; Granu-# \ prothorax \ Corps point ventru et moins leuses ou à à ù obtus postérieurement.. Elles sont peine ponctuées; | Grosses LR CCE RE carène sensible- A A ponc- ment rele- / tuation vée en des- ; } très- serrée sus, sur- f. Trèsser: et confon- tout à la rées; ély- due; der- base ; tres ayant nier article au plus des palpes Pointsen- À | deux côtes maxillaires foncés du À An tr'és:PCU Court et |roux. . . . dos du \ marquées; ventru; ë jet Granuleux À À ponc- £ au moins À Leurs Tête tuation E sur ies cô- | granulosi- L serrée , = tés ; tés | Fines; mais non | a confon- Ponctua- \ Arrière- due; der- . À tion du dos corps nier article Arrondis À du protho- À des palpes et pas sen- |rax ÿ maxillaires siblement DOI Ven oblongs ; Très-étroit et oblong. Dos des élytres Peu serrée ; élytres avec trois côtes larges , lisses et peu marquées. . . : . . Moins large que les élyires ayant deux côtes assez marquées. . . . . . ponctué et non granu- leux; A peu près aussi large que les ély- tres sans côtes; insecte d’un noir lé- \ ‘ Prothorax gèrement brillant. . . : . .. este Très déprirnées en dessus , Le dos n'étant pas plus élevé que Ja carène. . : : . . : -l.- :: 31. Sicula. 32. Costulat 33. Tangeri 34. Goudoti. 35, Ventrico 36. Parallel 37. Granifer 38. Hispani 39. Sibirica. 4o. Elongat . 24. Subcost 25. Cariosic 41. Lœvis. 42. Depress DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 PREMIÈRE DIVISION. Elytres couvertes d’élévations costiformes très-irrégu- lières , réticulées, fortement sinueuses ou interrompues, notablement granuleuses et le plus souvent couvertes de pe- tits poils serrés : côte médiane formant, au milieu de la base de chaque élytre, une élévation oblongue et costiforme , courte , ordinairement très-marquée : tergum du protho- rax plus ou moins prolongé en lobe dans le milieu de sa base ; écusson formant une saillie très-petite. A. Angles postérieurs du tergum du prothorax point ou peu prolongés en arrière et peu aigus. J. Asida Grisea, Latr. Gen. Crust. et Insect., tom. IL, page 94. — Senvizee et SainT-Farceau, Encyc. Méth., tom. X, pag. 28. Opatrum Griseum, Far. Syst. Eleuth., tom. I, page 115. — Ou. Ent., n. 56, page 4; PL I, fig. 1. — Scnow. Syn.ZInsect., P. 1,1, pag. 121, etc. Long. 10 © à 13 mill. :. Larg. 5 : à 7 mill. :. Nigro obscura, plerumque terrulenta, densè granulata pilis- que brevibus tecta ; prothoracis dorso granulis majoribus, lateribus densé et breviler ciliatis, angulis posticis haud pro- ductis, truncatis ; bascos medio in lobum latum producto; elytro singulo costis quatuor flexuosis, aut interruptis, pubes- ceñtibus : secundà lertiäque poslicé conniventibus ; pedibus 416 ANNALES antennisque crassis : tibiis anticis dente terminali parvo posticis arcuatis. Var. A. Glabricosta : costis elytrorum glabris. Subparallèle, d’un noir obscuret paraissant le plus sou- vent grisâtre à cause de la terre qui la salit; recouverte de granulosités serrées tant en dessus qu’en dessous , excepté sur les flancs de la poitrine, qui sont très-fortement ponc- tués. Granulosités ordinairement surmontées de petits poils couchés et jaunâtres. Tête avec une impression transverse bien marquée. Dos du prothorax couvert de granulosités assez grosses et bien distinctes : bords latéraux assez épais, légèrement relevés en dessus et garnis de cils courts et nombreux : base sinuée, prolongée dans le milieu en un lobe large , arrondi, et subtronquée carrément aux angles postérieurs non prolongés en arrière. Elytres à carène épaisse , assez saillante dans sa moitié antérieure, peu mar- quée à la postérieure et à peine relevée en dessus près des angles huméraux, qui sont à peu près droits : elle est garnie de petites granulosités et de petits cils très-courts et nom- breux; chaque élytre avec quatre côtes, entre la suture et la carène, bien marquées, plus ou moins sinueuses ou in- terrompues, et garnies d’un duvet court, serré et jaunâtre. La première, ordinairement bien marquée, sinueuse et continue , est quelquefois moins saillante et plus ou moins interrompue ; la seconde et la troisième réunies postérieu- rement. Ces trois premières atteignent la base ou s’en rap- prochent beaucoup: mais la quatrième est plus courte et ne commence qu’à peu près au tiers de la longueur. Flancs desélytres avec desgranulosités écartées, mais sensiblement plus grosses que celles qui recouvrent le dos. Pattes et an- tennes épaisses : ces dernières à articles peu allongés; le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 dernier très-petit, tronqué à son extrémité. Tibias anté- rieurs à dent terminale peu saillante : les postérieurs légè- rement courbes en dessus. Je possède deuxindividus de la Variété À , se distinguant par les côtes des élytres glabres, ainsi que les intervalles sur lesquels on voit quelques granulosités plus grosses que les autres, et disposées à peu près en rangées. Ces deux in- dividus ne me paraissent point déflorés ; cette Variété pour- rait donc bien constituer une espèce. Commune en France et en Italie , et peut-être dans une grande partie de l'Europe: elle est assez rare dans le midi de la France , où j'ai trouvé la Variété A. 2. Asida Vicina. Long. 12 : à 15 mill. :. Larg. 7 mill. :. Nigro obscura, aliquando terrulenta, dense granulata pilisque brevibus tecta ; prothoracis dorso granulis majoribus, latert- bus densé breviter ciliatis, angulis posticis vix productis, baseos medio in lobum latum, truncatum, producto ; elytro quatuor confusis, interruptis, pubescentibus : singulo costis securlä tertiäque flezuosis confusè conniventibus ; pedibus antennisque crassis; tibiis anticis dente apicali valido , pos- ticis arcuatis. Cette espèce ressemble à la précédente et a été confon- due avecelle; mais je l’en crois distincte par les caractères suivants : angles postérieurs du prothorax un peu plus ai- gus et légèrement prolongés en arrière; lobe intermédiaire de sa base tronqué carrément dans son milieu; côtes des élytres moins saillantes, la deuxième et la troisième plus 418 ANNALES interrompues, flexueuses et moins distinctement conniven- tes à la partie postérieure; la seconde se change, au moins en arrière, en de pelites lignes élevées obliques ; dent ter- minale des tibias antérieurs plus robuste; les postérieurs plus arqués. France et Italie. Je l’airecue de M. Géné sous le nom de Grisea, et j'en ai vu un individu dans la collection du Mu- séum de Paris , indiqué de Noirmoutiers. 3. Asida Helvetica. Long. 14 mill. Larg. 9 mill. Nigra, brevts, latior, granulis dense tecta, glabra ; prothoracis dorso granulis majoribus, angulis posticis subtruncatis haud productis, baseos medio in lobum latum, rotundatum pro- ducta ; elytris costis tribus valde flexuoso-interruptis ; primé secundäque anticè subreticulatis posticè conniventibus ; hu- meris cariné rotundatä; antennis pedibusque crassis, tibris anticis dente apicali acuto sat valido : posticis leviter arcua- tis. Gette espèce ressemble aussi à la Grisea et surtout à la Variété À , étant glabre comme elle: plus large ; tubercules du dos du prothorax encore plus gros que dans les deux précédentes. Elytres à côte voisine de la suture entièrement effacée et remplacée par quelques groupes, disiants les uns des auires, de granulosités un peu plus grosses que les au- tres; deuxième et troisième côtes très-flexueuses, comme réticulées antérieurement, et réunies postérieurement ; la quatrième très-interrompue et flexueuse; quelques granu- losités, plus grosses que les autres, éparses sur les inter DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 valles entre les côtes , disposées en rangée sur les second et quatrième: angles huméraux ayant la carène arrondie en quart de cercle; dent terminale des tibias antérieurs très - aiguë et assez longue, mais moins que dans la ’icina ; les postérieurs à peine arqués. Suisse. Le seul individu que je possède m'a été envoyé par M. Lasserre. 4. Asida Reticulata. Long. 15 mill. Larg. 9 mill. Nigro obscura, terrulenta, granulis densè tecta ; prothoracis dorso tuberculis majoribus instructo, pubescente ; angulis posticisvix productis, baseos lobo intermedio lalo, truncato ; elytris glabris, valdè costato-reticulatis ; antennis tibiisque posticis arcuatis, crassis. Elle se rapproche des trois précédentes par ses antennes, ses tibias et les granulosités de son prothorax, qui est sem- blable à celui de la Vicina. Elle se distingue suffisamment de ces trois espèces par ses élytres glabres, avec des côtes très-saillantes, formant une réticulation irrégulière très- prononcée. Comme dans les deux premières, la carène forme un angle droit, aux épaules. La dent terminale des tibias antérieurs est médiocrement prolongée , à peu près comme dans la Grisea. De Barcelone ; elle m’a été envoyée par M. Sans. 420 ar ANNALES 5. Asida Dejeanit. Asida Sabulosa, Dej. in lütt. (1). Long. 19 à 19 mill. Larg. 7 à 8 mill. :. Nigra vel fusco-obscura, terrulenta, subtiliter granulata ; prothoracis dorso subtiliter granulato ; angulis posticis vix productis, obtusiusculis ; baseos lobo intermedio lato , ro- tundato et parum producto ; elytris costis quatuor pubes- centibus, sinuatis, interruptis antè parum prominulis, sæpè posticè valdè notatis; antennis subnigris; pedibus gract- libus. Gette espèce se rapproche de la Grisea , et a été proba- blement confondue avec elle par Fabricius et Olivier. Elle en diffère par les granulosités du prothorax, beaucoup moins fortes et à peine plus grosses que celles des élytres. Ces dernières, ordinairement assez déprimées sur le dos, ont leurs côtes plus sinueuses et surtout beaucoup plus in- ierrompues ; peu saillantes antérieurement, mais plus rele- vées postérieurement, où elies forment de grosses aspérités irrégulières, transverses ou longitudinales. Ges côtes et ces aspérités sont couvertes de petits poils serrés, comme dans la plupart des espèces de cette division. Granulosités des flancs des élytres aussi fines que celles du dos, mais beau- coup plus écartées. Antennes et pattes beaucoup plus min- (1) Le genre Asida faisant partie du genre Opatrum de Fabricius et d’O- livier , et ces deux auteurs ayant décrit un Opatrum Sabulosum , le nom spécifique proposé par M. Dejean ne pouvait être conservé ; c’est ce motif seul qui me l’a fait changer. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 421 zes que dans les précédentes : dernier article des premières, assez saïllant , suborbiculaire , légèrement transverse. Commune dans le midi de la Franceet en Italie. 6. Asida Ruficornis. Long. 13 mill. Larg. 6 mill. :. » Nigro-obscura, terrulenta, subtiliter granulata, oblonga, an- gustior ; prothoracis angulis posticis leviter productis obtu- siusculis; baseos lobo intermedio rotundato ; elytrorum costis quatuor subsinuato-interruptis , pubescentibus ; pal- pis antennisque gracilibus, rufis ; pedibus angustatis, rufo- obscurts. Cette espèce se distingue des précédentes par sa forme plus allongée et plus étroite. Prothorax à peu près comme dans la Dejeanit , seulement la base plus sinueuse et les angles postérieurs un peu plus prolongés en arrière, maïs légèrement obtus. Côtes des élytres peu saillantes, très-in- terrompues, surtout postérieurement , où les parties devien- nent obliques et diffuses. Granulosités des flancs, écartées et très-fines, comme sur le dos. Menton à échancrure anté- rieure large, profonde et anguleuse. Palpes maxillaires et antennes minces, d’un roux assez clair. Pattes gréles et d’un brun noirâtre. Dent terminale des tibias antérieurs, très mince , très-aiguë et assez longue. Barbarie. Collection de M. Mittre, 422 ANNALES 7. Asida Lutosa, SrEv. Gory. Collect. Long. 11 mill. : Larg. 6 mill. <. Wigra-obscura, terrulenta , parallela , supra pilosa , margine ciliata; prothoracis angulis posticis vix productis, leviter aculis ; bascos sinuatæ lobo:medio suhtruncato fossulâque magné. orbiculari impresso ; elytris costis sinuatis valdè in- terruptis parumque prominulis, luteo-pubescentibus ; anten- nis gracilibus pedibusque nigris. D'un noir obscur , couverte en dessus de poils roussâtres couchés en arrière, et cachés pour la plupart parles parties terreuses dont l’insecte est enveloppé. Tergum du protho- rax cilié, aminci et dilaté sur les côtés, mais non sensible - ment relevé ea dessus. Angles postérieurs à peine prolongés en arrière et légèrement aigus. Base assez fortement si- nueuse, à lobe intermédiaire large, subtronqué, avec une large fossette orbiculaire. Elytres parallèles, à carène assez saillante, mince, plane et nullement relevée en dessus. An- gles huméraux très-saillants et légèrement arrondis. Cha- que élyire avec quatre côtes peu marquées , sinueuses, très-interrompues et couvertes de poils serrés, courts et rous- sâtres : la quatrième très-courte. Suture nullement relevée. Antennes, paltes et tarses grêles et noirs, dernier article des premières très-petit, subtronqué; le pénuliième grand et en cône renversé (Mâle ?). De la Tauride. Collection de M. Gory. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 423 8. Asida Bayardi. Long. 14 mill. Larg. 8 mill. :. Nigro-obscura, lata, fusco-pubescens ; prothoracis dorso valdè densèque punctato ; angulis posticis subtruncatis et lobo baseos lato, rotundato , subemarginato : elytris dense sub- tiliter granulatis, costis sinuatis interruptis ,vage subreticu- latis, pubescentibus ; antennis subgracilibus, articulo penul- timo emarginalo pedibusque nigris. Elle ressemble, au premier coup d'œil, à une varié- té de la Grisea, dont les côtes des élytres seraient moins prononcées; mais elle s’en distingue par plusieurs carac- tères. D'un noir obscur et couverte en dessus de petits poils d’un roussâtre obscur. Tête fortement ponctuée, très- anguleuse latéralement. Dos du prothorax couvert de gros points enfoncés , très-serrés, avec une ligne longitudinale fine et lisse, non marquée à la partie postérieure et située dans le milieu. Ses bords latéraux assez dilatés et légèrement relevés en dessus; ses angles postérieurs subtronqués, et le lobe intermédiaire de sa base, large , subarrondi et très- légèrement échancré. Elytres finement granuleuses, avec des côtes très-interrompues , sinueuses et formant des élé - vations pubescentes, vaguement réticulées, surtout posté- ricurement , une d'elles forme au milieu de la base de cha- que élytre un point oblong, élevé , très-marqué. Carène assez dilatée aux angles huméraux , oùelle est sensiblement relesée en dessus, peu sensible dans le reste de sa longueur, el ne formant aucun bourrelet en dessus. Ventre fortement ponctué : ponctuation de la poitrine du prothorax plus 424 ANNALES forte , et celle de l’abdomen granuleuse. Pattes, tarses et antennes noirs et assez grêles ou peu épais. Article termi- nal des dernières, très-petit, légèrement tronqué, et leur pénultième faiblement échancré. Elle m'a été envoyée de Naples par mon ami M. Bayard. 9- Ada Goryi. Long. 14 à 15 mill. Larg. 7 mil. ©. Nigro-obscura, angustata , pubescens plerumque terrulenta ; prothoracts dorso laxe punctato, propè hasin transversim impresso aut sulcato, lateribus supra reflexis : angulis pos- ticis leviter productis; lobo intermedio baseos lato, sub- truncato ; elytro singulo costa obliqué flexuosé, interruptä, costisque trregulartbus interruptis sinuatisque, plus minüsve obliteratis; antennis parüm crassis, obscuré rufescentibus ; . pedibus angustatis, nigris. On prendrait, dans le premier moment, cette espèce pour la Ruficornis, à cause de sa forme étroite. D’un noir très-obscur , pubescente, et le plus souvent recou- verte de parties terreuses qui la font paraître jaunâtre. Dessus de la têle et du prothorax couverts de points enfoncés assez nombreux, mais assez écartés, du fond de chacun desquels sort un petit poil roussâtre , couché en arrière; la première sans impression transversale bien sen- sible. Bords latéraux du tergum du prothorax légèrement épais, assez sensiblement relevés en dessus et à base forte- ment sinueuse, à lobe intermédiaire large et subtronqué, avec une impression transversale formant quelquefois un DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 42ù long sillon : ses angles postérieurs légèrement prolongés en arrière. Elytres à carène bien saillante aux angles humé- raux, mais peu marquée dans le reste de la longueur. Cha- cune d'elles ayant le plussouvent une côte oblique, flexueuse; interrompue , assez longue , et un point oblong, élevé, au milieu de la base , quelques élévations irrégulières, peu sensibles, entre cette côte et la carène, et une côte peu saillante, flexueuse et interrompue, près de la suture. Quelquefois elles ont des élévations irréguiières, plus nom- breuses, et formant comme des côtes irrégulières, très- flexueuses , toujours moins saillantes que la principale, et elles en ont alors chacune quatre, y compris cette dernière. Venire couvert, comme en dessus , de petits poils roussä- tres, couchés en arrière. Points enfoneés, recouvrant la poitrine du prothorax, écartés comme sur le tergum; ceux de l'abdomen, rugueux et plus nombreux. Antennes peu épaisses, d’un brun obscur avec le dernier article très-pe- tit, subtronqué. Pattes étroites et d’une couleur plus foncée. De Sicile. Je dois cette espèce à M. Gory. 10. Asida Longicollis, Long. 8 mill. ;. Larg. 4 mill. =. Nigro-obscura, pubescens, dense terrulenta, oblonga, parba ; prothorace vix transverso, subquadrato, lateribus supra reflezis : angulis posticis vix produclis; elytro Singulo costis quatuor énterruptis, pubescentibus flezuosisque : tertiä prominentiore obliqu& ; antennis gracilibus, obscuris *’pe- dibüs angustatis, nigris. li Cette espèce , la plus petite qui me soit connue , se dis- tingue de toules les précédentes par son prothorax à peine 426 ANNALES transverse et presque aussi long que large, à peu près paral- lèle ou pas sensiblement rétréci antérieurement, et dont les bords latéraux, assez fortement amincis et dilatés, sont relevésen dessus; sa base fortement sinueuse , à lobe inter- médiaire très-largé et arrondi, avec les angles postérieurs légèrement prolongés en arrière. Elytres s’élargissant un peu de la base vers les deux tiers de leur longueur ,*et ayant chacune quatre côtes pubescentes , flexueuses et for- tement interrompues , excepté la troisième, plus saillante que les autres, et oblique, de sorte qu’à l’œil nu, on dirait que chaque élytre est raboteuse avec une côte oblique et un long point élevé et longitudinal au milieu de sa base. Corps couvert de petits poils jaunâtres, couchés en arrière, rete- nant des parties terreuses qui font paraître l’insecte d’un gris-jaunâtre. Antennes et pattes très-minces : les premières d’unrougeâtre obscur, avec le dernier article assez saillant, transverse , subelliptique, et les dernières noires. De fa Corse. Elle m’a été donnée par M. Rambur. 11. Asida Carinata. Long. 11 à 12 mill. Larg. 5 à 5 mill. =. Nigro-obscura, pubescens, oblonga, subparallela ; prothorace … parümiransverso, lateribus valdé dilatatis supraquereflexis, _ panclis numerosis parüm approæimatis ; elytris planatis granulatis, carinä valdé dilatatä, supra reflexà : elytrorum costà obliqué vix sinuatä, intüs laxè dentatä, valdé promi- nul&, anticè posticèque abbreviatä, el in media baseos lineä elevatä, curtä;antennis pedibusque gracilibus, rufo-obscurts. Var. À. Cornore griseo pulverulento : elytris carin4 minüs ‘dilatalé, vix supra reflexd. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 Var. B. (Long. 13 mill. Lat. 7 mili). Latior : elytris ca- rind minüs dilatatä, supra reflexä. An ? D'un noir obscur, oblongue , subparallèle et couverte de petits poils couchés roux, plus apparents sur la tête, le prothorax et le ventre, que sur lesélytres, où ils paraissent plus grisâtres. Tête et prothorax ayant en dessus des points enfoncés , peu serrés. Tergum du dernier, très-dilaté, et aminci latéralement , relevé en dessus : sa base sinueuse avec le lobe intermédiaire large et tronqué : ses angles pos- térieurs à peine prolongés et subtrouqués. Elytres granu- leuses , avec la carène fortement dilatée et relevée en des- sus. On voit sur chacune d’elles une côte très-saillante , lé- gèrement sinueuse, en forme de carène oblique, et n’alteignant ni la base ni l’extrémité postérieure, mais se rapprochant plus de la première. Outre cette côte , comme dentelée en dedans par des élévations transverses , l’élytre a une petite élévation courte et costiforme au milieu de sa base , et quelques points oblongs , élevés et irréguliers, for- mant deux rangées ; une longue près de la suture , et la se- conde beaucoup plus courte et postérieure , entre la carène et la côte oblique. Cette dernière et les diverses inégalités, couvertes, comme les intervalles, de fines granulosités et de petits poils peu apparents. Antennes el pattes grêles, d’un roux obscur , plus clair cependant sur les premières. La Variété À se distingue, outre la poussière farineuse qui la recouvre peut-être accidentellement , par la carène des.élytres, moins dilatée : elle est aussi un peu plus allon- gée, mais du reste entièrement semblable au lype de l’es- pèce. La Variété B , que je soupçonne la femelle, se distingue par sa forme plus large et nn peu moins parallèle, La dilata- 428 ANNALES tion de la carène est moyenne entre le type et la Variété À, mais elle est bien sensiblement relevée en dessus. De la Corse. Elle m’a été donnée par M. le docteur Rambur. La Var. B figure dans la collection de M. Gory. 12. Asida Inæqualis (1). Long. 9 à 11 mill. Larg. 4 à 6 mill. Fusco-obscura, oblonga, paratllela aut posticé parüm dilatata ; prothoracis parüm transversi, dorso punctato pilosoque, im medio longitrorsum sulcatoet basi valdé sinuatä, triloba , angulis posticis plüs minüsve productis ,parüm acutis ; ely- tro singulo cost validé, fleruosé cum lined basali junctà tuberculisque magnis aut reticulia laxis, alterutroque longè fasciculato ; antennis pedibusque gracilibus, concolo- ribus. Elle ressemble un peu à la précédente, mais elle est moins noire, avec le dos d’un rouge brun obscur , et les élytres notablement plus inégales et moins planes. Protho- rax peu transverse, à bords latéraux fortement dilatés et sensiblement relevés en dessus. Dos ponctué, couvert de poils roux couchés en arrière et assez longs, avec un sillon longitudinal dans son milieu, s’élargissant en fossette sur le lobe intermédiaire de la base , lequel est large, tronqué ou même légèrement échancré. Les angles postérieurs sont le plus souvent assez sensiblement prolongés en arrière, (tr) J'ai envoyé cette espèce sous le nom de Rugosa à quelques-uns de mes correspondants, parce que je n’avais pas fait attention que Fabricius avait un Opatrum Rugosum daus son Syst. Eleuth. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 mais médiocrment aigus, et quelquefois ils sont à peine prolongés. Elytres à carène très-mince et très-dilatée aux angles huméraux, dans l’un des sexes, que je crois le mâle, et un peu moins dans l’autre, mais peu saillante dans le reste de sa longueur. Ghacune d'elles a une côte très-sail- lante , flexueuse, se réunissant avec le point oblong de la base. Outre ces côtes, on voit des élévations informes, dont quelques-unes tuberculeuses , forment, dans la femelle présumée , une réticulation irrégulière et lâche. Cette côte et ces élévations sont couvertes de poils fasciculés, assez longs, ce qui les fait paraître encore plus saillantes et les élytres plus inégales. Pattes et antennes étroites, de la couleur du corps. De Barbarie. Elle m'a été envoyée pargMM. Varvas et Mittre. B. Angles postérieurs da tergum du prothorax, notable- ment aigus ou notablement prolongés en arrière. 13. Asida J'urinei. Opatrum Sericeum, Juris in Mus. Turin. non Ouv. Ent. Long. 9 à 12 mill. Larg. 4 + à 6 mill. Nigro-obscura, terrulenta, pubescens, supra subtiliter granu- lata; prothoracis transverso, basi sinuati, lobi interme medio parüm producto , emarginato ct angulis posticis aculis valdèque productis breviore ; elytro singulo costis tribus lineâque basali prominentibus, rectis, interruptis costisque altéris interjectis parim prominulis aut obliteratis : an tennis pedibusque crassiusculis , nigris. Cette espèce, par les côtes saillantes de ses élytres, se 430 ANNALES rapproche un peu, au premier aspect, de la Grisea, mais elle en est bien distincte. Plus oblongue, avec l’arrière- corps plus étroit ou pas plus large que le prothorax. Dos de ce dernier à granulosités très-fines et à peine distinctes à travers les petits poils qui les recouvrent. Ses bords laté- raux arqués, très-dilatés, mais peu relevés en dessus. Base bisinueuse, en forme d’accolade, avec le lobe intermé- diaire peu saillant et échancré. Angles postérieurs très-ai- gus et notablement plus prolongés en arrière que ce lobe. Chaque élytre ayant, outre la petite côte basilaire, trois côtes bien marquées, très-droites, dont la première et la seconde, plus ou moins interrompues , se réunissent posté- rieurement. On voit d’autres côtes peu saïllantes ou obli- térées entremêlées avec les premières. Les unes et les autres ayant de petites granulosités très-serrées el de petits poils irès-peu visibles. Ventre ponctué : ponctuation de l’abdomen granuleuse et peu serrée. Antennes et pattes légèrement épaisses , noires; extrémité des palpes maxillaires et des an- tennes, rousse. Du midide la France, d'Italie, d'Espagne et de Barbarie; je l’ai reçue de M. Géné et de M. Sans de Barcelone. J’en ai vu un individu de Barbarie dans la collection de M. Gory, un peu plus large , plus noir et un peu plus pubescent sur les élytres. 14. Asida Bigorrensis. Long. 11 mill. Larg. 6 mill. Nigro-obscura, glabra ; prothoracis dorso densé punctato-ru- goso, medio linca lævigatä, bast lobo intermedio brevt, lato, truncato; angulis posticis acutis, valdè productis ; elytris DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 431 densé granulatis, inæqualibus, costis interruptis, parüm dis- tinctis, confusis ; antennis pedibusque parüm crassioribus, nigris. D'un noir obscur et glabre, du moins dans le seul indi- vidu que j'ai vu. Tête couverte de gros points enfoncés peu serrés, avec l'impression transversale large, et un peu moins profonde que daus la Grisea. Dos du prothorax couvert d’une ponctuation serrée et diffuse , qui le rend rugueux. Base à angles postérieurs très-prolongés en arrière, et nota- blement plus saillants que le lobe intermédiaire court, large et tronqué. Elytres à carène peu saillante, couvertes de petites rugosités bien distinctes , très-serrées, et ayant des côtes peu saillantes à peine marquées , interrompues, dif- fuses et granuleuses comme les intervalles. La médiane forme, à la base, une saillie oblongue et courte bien mar- quée. Poitrine couverte de gros points enfoncés , nombreux, mais peu serrés. Abdomen à ponctuation moins grosse, plus serrée et plus rugueuse. Antennes noires, peu épais- ses , à articles courts, submoniliformes , le pénultième for- tement transverse, le dernier petit, rougeâtre et tronqué au bout. Pattes gréles, de même couleur que les antennes. De Bagaères de Bigorre. Collection du Muséum de Paris. ? 195. Asida Sericea. Opatrum Sericeum, Oviv. Ent. t. 3, 56, n. 3, PL I, fig. 3. An Asida Fescicularis, Das, ? Long. 9 à 13 mill. Larg. 4 + à 7 L 4 / 3 mill, Nigro-obscura vel [usco-obscura , convexa, pubescens plerüum- que terrulenta; prothoracis dorso leviter punctato granu- 432 ANNALES latove, basi sinuatä, lobo intermedio leviter emarginato, an- gulis posticis acutis, valdé productis, sensim breviore ; ely- tris subtiliter granulatis ; peulo costis quinque sinuatis , interruptis , pubescentibus , parm prominulis, suboblitera- tis : secundä quartäque posticè coeuntibus, tertia breviore, sæpè puncto oblongo baseos fingouta; antennis ténuibus fus- cis aut rufescentibus; pedibus angustatis, nigris aut obscuris. Var. À. Elytris interstitio secundo costato. Var B. Prothorace dorso elytrisque magnis, granulatis. Celte espèce varie beaucoup par la grandeur et la cou- leur; d’un noir obscur ou d’un brun foncé et quelquefois légèrement roussâtre ; couverte de petits poils de cette der- nière couleur, tant en dessus qu’en dessous , excepté quel- quefois sur les intervalles des élytres. Arrière-corps assez convexe , relativement à ce genre. Tête ponctuée, avec l’im- pression transverse, très-prononcée. Dos du prothorax à ponctuation serrée et granuleuse dans les intervalles, à bords latéraux relevés en dessus d’une manière assez notable, et à base bisinueuse, en forme d’accolade , avec le lobe inter- médiaire court, légèrement échancré et notablement moins prolongé en arrière que les angles postérieurs : ceux-ci ai- ous, assez saillants. Elytres finement granuleuses, ayant chacune cinq côtes peu saillantes , sinueuses , interrompues et couvertes de poils courts , serrés : la seconde et la qua- trième réunies postérieurement et un peu plus courtes que les première et cinquième. La seconde, encore moins mar- quée et moins large que les autres, n’est ordinairement ap- parente qu’à la où elle forme un point oblong, élevé, comme dans toutes les espèces de la première Fr Deuxième intervalle ayant ordinairement une côte oblité- rée ou à peine visible. Antennes et pattes grêles : les der- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 nières de la couleur du corps et les premières un peu plus claires. La Var. A se distingue par la deuxième côte, et celle du deuxième intervalle des élytres À peu près aussi élevées que les autres , et chacune d'elles en a six distinctes. La Variété B a les granulosités du RRRROPRE et des élytres plus marquées. Commune dans le midi de la France et en Italie, la Va- riété B m'a été envoyée de Barcelone par M. Sans. 16. Asida Sinuaticollis. Long. 14 à 15 mill. Larg. 5 ? à 6 mill. Fusco - nigra aut rufescens, hirta; prothoracis dorso punc- tato, lateribus valde dilatatis supra reflexæis, basi sinuatä, lobo intermedio latè rotundato, angulis posticis valdè pro- ductis apiceque retusts vix breviore ; elytris dorso planatis vel parüm conveæis, carinà ad humeros valde dilatatä, suprà reflexû ; singulo costis , quatuor pubescentibus sinuatis aut interruptis , quartä brevt posticä ; secundä@ aliquando an- ticèé abbrevialä ; antennis gracilibus ; pedibus angustatis, rufescentibus aut fuscis. Var. À. Prothorace dorso granulato. Elytris sabcaudatis, tuberculis angustis, oblongis, seriebus quatuor dispositis : quartà brevi. An species ? D'un brun obscur, presque noir, ou d’un brun plus clair et rougeâtre , et couverte de petits poils très-serrés, sur la tête et le prothorax. Ge dernier ponctué sur le dos, mais à ponctuation cachée par les poils nombreux qui le recou- 454 : ANNALES vrent; bords latéraux très-dilatés et relevés en dessus. Base fortement sinueuse , à lobe intermédiaire, large, arrondi, guère moins saillani que les angles postérieurs, notable- ment prolongés enarrière et à sommet légèrement émoussé. Elytres planes sur le dos ou peu convexes, avec la carène légèrement dilatée dans toute sa longueur, excepté aux an- gles huméraux, où elle l’est fortement, et relevée en dessus, Chaque élytre a quatre côtes sinueuses ou interrompues et couvertes de petits poils serrés : [a quatrième , toujours plus courte que les autres, très-interrompue et n’offrant quelquefois que quelques tubercules. La première, dans quelques-uns, oblitérée antérieurement , et la seconde pos- térieurement. Dans d’autres, les trois premières côtes sont assez larges, droites ou peu sinueuses et simplement inter- rompues ; la première et la deuxième se réunissant en ar- rière. Antennes très-grêles , à dernier article assez saillant et suborbiculaire, ordinairement rousses , mais quelque- fois plus obscures. Paites de la couleur du corps, avec les tarses un peu plus clairs. Le Variété B, qui pourrait bien être une espèce, se dis- tingue par le prothorax, plus droit sur les bords et granu- leux sur le dos; par ses élytres brusquement rétrécies pos- térieurement et comme prolongées en queue, et dont les côtes, très-interrompues, sont remplacées par des points ob- longs très-étroits, un peu irréguliers, et disposés en ran- gées peu apparentes et un peu diffuses à la partie posté- rieure. De Barbarie. Elle m'a été donnée par MM. Varvas et Mittre. Je dois la Variété À à ce dernier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 Qt 17. Asida Genei. Long. 15 mill. Larg. 7 mill. Nigro-obscura, terrulenta, oblonga, pubescens ; prothoracis dorso punctato basi sinuato, lobo intermedio subtruncato, angulis posticis valdè acutis productisque vix breviore; elytris basi haud sensim angustatis, carinä ad humeros parüm dilatata vix reflexà : singulo costis quatuor [leœuoso- interruptis pubescentibus, parüm prominulis, posticè confu- sis; quartà breviore poslicä ; antennis pedibusque gracili- bus, fusco-nigris. Ressemble assez à la Goryi, mais elle en diffère par des caractères bien prononcés. Oblongue , d’un noir obscur un peu brunâtre et pubescente. Tête ponctuée, avec une im- pression transversale assez marquée entre les antennes, et une orbiculaire en arrière se joignant avec la première. Prothorax peu rétréci à sa base et antérieurement, subrec- tangulaire, et couvert en dessus de points enfoncés assez nombreux, mais peu serrés : bords latéraux très-minces, peu relevés en dessus : base fortement sinueuse, à lobe in- termédiaire large, subtronqué et presque aussi avancé que les angles postérieurs, qui sont très-prolongés el très-aigus. Elytres légèrement convexes , pas sensiblement rétrécies à leur base, et à peine légèrement granuleuses à la loupe. Carène peu sensible, excepté près des angles huméraux, où elle est cependant médiocrement dilatée. Chaque élytre a quatre côles pubescentes, peu saillantes, sinueuses et inter- rompues ; les trois premières confondues entre elles à Ja parlie poslérieure, et comine réunies deux à deux; la qua 436 ANNALES trième plus courte, postérieure et plus interrompue. Poi- trine couverte de points enfoncés peu serrés, plus gros sur les côtés qu’au milieu. Abdomen à ponctuation fine et rü- gueuse, en forme de râpe, et très-pubescent. Antennes minces, d’un brun noirâtre foncé, à pénultième article grand et transverse, le dernier bien saillant, subglobuleux. Pattes étroites, d’un brun foncé. De la Sardaigne. Elle m’a été donnée par M. Géné. 58. Asida Corsica, Dezarorte, Rev. Entom. 1° livrais., pag. 94. Long. 16 à 17 mill. Larg. 7 = à 9 mill. Nigro-obscura, ovalis-oblonga, rufo aut luteo pubescens ; pro- thoracis lateribus dilatatis, rotundatis suprâque refleæis : dorso punctato, bast sinuato-trilobaio, lobo intermedio lato, subiruncato, angulis posticis angustis valdè productis, lon- gitudine æquali ; elytris bast attenuatis, humeris in sinu prothoracis locatis : singulo costis quatuor sinuatis, inter- ruptis pubescentibusque : secundä tertiâque posticé junctis ; antennis gracilibus, obscuris : pedibus nigris. Noire-obscure, subescente, oblongue, plus ou moins étroite et rétrécie, et comme étranglée à la jonction du pro- thorax et de l’arrière-corps, ce qui distingue cette espèce des précédentes et même de la plupart de celles de la deuxième division. Prothorax arrondi, fortement dilaté et relevé en dessus sur les côtés. Dos avec des points enfoncés nombreux, mais peu serrés, du fond desquels sortent des poils roussâtres assez longs, couchés en arrière, et recou- vrant en grande partie ces points, surtout sur les côtés et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 457 postérieurement. Base fortement sinueuse ou trilobée; lobe intermédiaire large, subtronqué et à peu près aussi avancé que les angles postérieurs : ceux-ci étroits et très-prolongés en arrière. Elytres peu convexes, légèrement aplaties sur le milieu du dos, rétrécies sensiblement à leur base, et à angles huméraux entrant dans les deux sinus, formés par le lobe intermédiaire et les angles postérieurs de la base du tergum du prothorax. Carène très-peu saillante, excepté aux épaules, où elle l’est d’une manière peu considérable. Chaque élytre ayant quatre côtes pubescentes, sinueuses et interrompues : la troisième plus saillante que les autres, et la deuxième aussi élevée que la précédente, seulement près de la base, l’une et l’autre réunies postérieurement. Ventre à peu près comme dans la précédente. Antennes grêles, à articles allongés, le dixième transverse ou obconique , aussi long que large selon les sexes : le dernier bien saillant et globuleux, d’un brun obscur plus ou moins foncé. Pattes assez fortes et de la couleur du corps, plus fortement pubes- centes en dessus , dans les individus que je regarde comme des femelles, et dont le dixième article des antennes n’est pas sensiblement transverse. De la Corse. Elle n’a été donnée par M. Rambur. DEUXIÈME DIVISION. Elytres sans côtes, ou avec des côtes longitudinales, droites ; ni interrompues, ni sinueuses : lisses én dessus ou peu granuleuses; tergum du prothorax subtronqué ou à peine saillant en lobe au milieu de sa base; saillie posté- cieure de l’écusson plus notable : dans le plus grand nom- re, le dernier article des palpes est plus grand que dans es espèces de la première division. Y, 29 438 ANNALES 19. Asida Ramburt (1). Long. 17 à 19 mill. Larg. 7 à 10 mill. Nioru, oblonga; prothoracis dorso punctato, maculis quatuor longitudinalibus nigro- holosericeis: lateribus supra re- ftexis; basi sinuatä; elytris laxè granulatis : singulo cost unica dorsali, sutur& carinäâque elevatis, angustatis ,. lævigatis : interstituis lineä latä, nigro-holosericed. D'un noir obscur et cblongue : arrière-corps du mâle subparallèle, presque déprimé en dessus et plus étroit que le prothorax : plus large que ce dernier, élargi postérieure- ment et plus convexe ds la femelle. Téte avec des points enfoncés peu serrés, au milieu desquels on voit des poils noirs couchés en arrière et appliqués fortement contre elle. ‘lergum du prothorax avec des points et des poils sembla- bles à ceux de la tête, à bords latéraux ciliés, notablement dilatés et relevés en dessus; le disque avec quatre taches oblongues, longitudinales, formées par des poils noirs, courts, serrés et imitant du velours. Base s'nueuse, lobe intermédiaire légèrement saillant et arrondi; angles posté- rieurs très-larges et un peu prolongés en arrière. Elytres avec lues granulosités très-écertées; chacune d’elles ayant une côle bts ale lisse et étroite, située au milieu et al- lnt de la base jusque près de l’extrémité, qu’elle n’atteint as. Carène légèrement relevée en dessus, surtout dans la (:) L’Asida Holosericea de M. Germar (ns. Sp. nov.) me semble bien voisine de cette espèce; mais il dit que le prothorax est subtronqué à la base ét que les quatre taches de son dos sont transverses, ce qui ne peut LOnÿ uir à mOn espece. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 459 femelle. Suture lisse, saillante et costiforme. Les deux in- tervalles couverts chacun d’une large bande de petits poils noirs, veloutés, très-serrés : la première parallèle , oceu- pant à peu près toute la largeur de l'intervalle, et la'seconde moins large, touchant la côte dorsale, plus où moins arquée en dehors et laissant un espace assez sensible du côté de la carène. Parties embrassantes avec de petits tubercules plus sensibles que sur le dos, plus nombreux et subtriangu- laires. Poitrine avec des points enfoncés, rugueux et quel-: quefois subtuberculenx , surtout surles flancs du protho2"” rax ; nombreux, mais peu serrés. Abdomen avec des points: semblables, un peu plus petits, plus écartés et entremélés: de rides fines et longitudinales. Antennes et pattes assez épaisses et noires : les dernières tuberculeuses et aciculées. Cette espèce, une des plus remarquables du genre, a été prise à Malaga par M. Rambur, qui a bien voulu me l’en- voyer. s 20. Asida Puncticollis. Long. 12 = à 19 mill. Larg. 6 ? à 9 mil. Nigro-obscura; prothoracis dorso valdé punctuto, basi leviter sinuaté , medio in lobo truncato vix producté ; clytrislaxè: granulalis : singulo costis qualuor : primä, tantüm basin attingente, secundäque approæimatis, quarl& breviore ali- quando obsoletä. D'un noir-obscur, étroite et subparallèle dans le mâle, plus large et ventrue dans la femelle. Tête fortement ponc- tuée avec une impression transversale de chaque côté entre les antennes. Dos du prothorax couvert de gros points en- 44 ANNALES foncés, largement rebordé et relevé sur les côtés dans le mâle, mais beaucoup moins dans la femelle; légèrement sinueux à sa base, avec le milieu à peine saillant en lobe très-court et tronqué : angles postérieurs larges, médiocre- ment prolongés en arrière et arrondis à leur sommet. Ely- tres couvertes de petits tubercules écartés, ayant chacune quatre côtes droites, peu saillantes et couvertes de quelques tubercules plus écartés encore que sur les intervalles : la première, plus longue que les autres, atteint la base: la se- conde oblitérée antérieurement, ainsi que les deux autres, très-rapprochée de la première et la touchant presque; la troisième égale à peu près la seconde; mais la quatrième est plus courte et plus située en arrière, et quelquefois même entièrement oblitérée. Intervalles ordinairement plans, quelquefois relevés dans le milieu en côtes moins saillantes que les quatre précitées. Suture très -légèrement relevée; dans les uns, dans toute la longueur, et dans les autres, seu: lement postérieurement: Poitrine fortement ponctuée et obscure. Abdomen brillant, à ponctuation plus fine et plus écartée. Antennes étroites, noires, avec le pénultième arti- cle transverse et le dernier assez saillant, petit et subiron- qué. Pattes médiocrement épaisses, de la couleur du corps. De Barbarie et d'Espagne, selon la coliection de M. Gory. Elle m’a été donnée par MM. Varvas, Barthélemy et Emond d'Esclevin. 21. Asida Chauvenetr. Long. 13 à 16 mill. Larg. 7 à 9 mill. :. Nigra-obscura ; prothoracis dorso punclato-carioso, medio lined lævigaté aliquando interruptà , basi medio subtran- cat; elytris densè granulatis ; singulo costis dorsalibus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQ:". 44h duabus majoribus lævigatis ; interstitio singulo aliquando costà unicä parüm promiaulà : sutura costiformi. D’un noir obscur , parallèle et peu convexe dans le mâle, plus ou moins ventrue ou du moins plus convexe dans la femelle, qui est quelquefois subparallèle, mais cependant moins sensiblement que l’autre sexe. Tête ponctuée, plane; dans les uns, avec deux fossettes transverses entre les an- tennes, et dans les autres, avec un enfoncement sur l’épis- tome, dont la suture est bien marquée par un sillon; on voit quelquefois, en arrière de cette suture, une ligne éle- vée très-courte. Dos du prothorax couvert de gros points enfoncés, très-irréguliers, confondus souvent les uns dans les autres, la plupart oblongs et quelques-uns beaucoup plus gros sur les parties dilatées et latérales. Une ligne lisse dans le milieu, tantôt large, tantôt étroite et quelquefois interrompue. On voit en outre, sur le disque, des emplace- ments lisses comme cette ligne médiane. Milieu de la base subtronqué, angles postérieurs larges et prolongés en ar- rière, Elytres couvertes de granulosités serrées, et ayant chacune deux côtes bien saillantes, la divisant en trois in- teryalles presque égaux, avec l’intermédiaire cependant un peu plus étroit que les autres dans le mâle; la première de ces côtes atteint la base ou s’en approche beaucoup : la se- conde, oblitérée antérieurement plutôt que la première, se prolonge ordinairement davantage en arrière, où l’une et l'autre atteignent, au plus, le commencement de l’inflexion. Sur chaque intervalle on voit assez souvent, dans la femelle, plus rarement dans le mâle, une côte plus ou moins longue, beaucoup moins saillante que les deux dont on vient de par- ler. Suture élevée et costiforme. Ventre à peu près comme dons la précédente. Antennes et pattes épaisses et noires. De Barbarie, Elle m'a été dénnée par M, Mittre. 44 ANNALES 22. Asida Silphoides (1). Tenebrio Silvhoides, Lans. Scnon. Syns Insect.s, Essf{re pag. 194. Pimelia Silphoides , Ouiv. Ent., 1. 3, n° 59, n° 9, PL. 3, fig. 33. Opairum Granulatum, Fasr. Syst. Eleuth., t. 1, pag. 118. —- ScHon. Syn. Însect., 1, 1, pag. 123? Long. 19 à 16 mill. Larg. 7 : à 8 mill. Nigra, oblonga, parallela ; prothorace crassè marginato, late- tudine elyirorumcum dorso leviter punctalo, in basisinuato, in medio latè sed breviter arcuato-lobato ; angulis posticis angustatis, valdè productis; elytro singulocostis tribusvalde elevatis per pares posticè junctis : interstitus laxè granu- latis; pedibusvalde crassis (Mas. ? ). D'un noir foncé peu obseur et légèrement brillant sur les côtes des élyires, dont la largéur égale à peine celle du prothorax, et quelquefois légèrement plus petite. Tête plus finement ponctuée que dans les deux précédentes, avec deux impressions transverses entre les antennes. Prothorax dilaté latéralement, en forme de bourrelet large, épais, re- levé en dessus et cilié : dos couvert de petits points enfon- cés fins et peu serrés : base sinueuse avec le milieu à peine (1) N'ayant pas reconnn d’abord celte espèce dans Fabricius et n'ayant pu imaginer qu'Olivier ‘avait placée dans son genre Pünelia, je l’avais nommée €oslipennis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 prolongé en lobe très-court et en arc de cercle, avec une fossette orbiculaire dans son milieu. Angles postérieurs très-étroits et très-prolongés en arrière. Chaque élytre ‘avec trois côtestrès-saillantes : les deux premières atteignant la base ou s’en approchant beaucoup , réunies postérieure- ment en une seule qui va rencontrer la troisième oblitérée avant la base , et quise prolonge en arrière jusque tou près de la carène. Cette troisième côte est quelquefois légèrement sinueuse postérieurement avec quelques rameaux trans- verses , peut-être accidentels. Suture relevée, mais moins que les côtes. Intervalles avec de fines granulosités écartées. Ventre comme dans les deux précédentes , avec la ponctua- tion de l’abdomen quelquefois plus forte et un peuplus ser- rée. Antennes assez épaisses : les pattes le sont beaucoup plus , et les unes et les autres noires comme le corps, mais plus obscures. De Barbarie. Je dois cette espèce à M. Mittre. Il ne me paraît pas douteux que c’est bien la Pimelia Silphoides d’Oli- vier, et je crois aussi que c’est l’Opatr. Granulatum de Fabr., quoique M. Schonherr sépare ces deux espèces dans sa Sy- nony mia Insectorum. 25. Asida Servillei. Long. 16 : à 18 mill. Larg. 8 : à 11 mill. Nigra, subnitidula, mare depresso, femind convexé ; protho- racis dorso punctis parvis, mediocriter densis, impresso, la- teribus dilatatis asperatis ; bascos medio truncato, angulis posticis vix productis; elytris cum carinà suprà reflexä, laxè granulatis : singulo costis tribus latis lavigatis, parim pro- minulis, tertià breviore ; interstiliis interdüm obsoletè uni coslalis : suturä clevatä, pedibus crassts. 44 ANNALES Var. À. Minor, depressa : prothoracis dorso medio punctis lazis rotundatis impresso, basi in totum subtruncato ; elytris cos- tis minüs prominulis angustatisque ; interstitio primo lævi- gato ; suturd haud prominulà (Mas. ?) an sp. dist.? C4 Var. B. Depressa : minor, valdè depressa : prothoracis dorso in medio punctis laxis oblongis impresso, basi sinuatä, an- gulis posticis leviter productis; elytris costis angustioribus, sutur& haud prominula, interstilits ducbus primariis læviga- tis (Mas. ?) an sp. dust. ? D’un noir légèrement luisant sur le prothorax, sur les côtes des élytres et sous leventre. Tête fortement ponctuée dans la femelle et plus faiblement dans le mâle que je pos- sède, avec deuximpressions transverses, entre les antennes, quelquefois réunies en sillon assez marqué, mais peu pro- fond; un sillon transverse, à peine sensible, sur le bord an- térieur de l’épistome. Prothorax ponctué en dessus, avec de petits points quelquefois assez rapprochés, sans être très- serrés, et quelquefois un peu plus écartés dans le milieu : bords latéraux dilatés, légèrement relevés en dessus, à ponc- tuation plus forte, tuberculeuse, etciliés. Ponctuation de la base plus serrée quesur le disque, siluée sur un sillon trans- verse légèrement marqué, et rugueuse sur les côtés de ce sillon. Milieu de la base subtronqué; angles postérieurs lé- gèrement prolors!s en arrière. Elytres planes dans le mâle, assez fortement convexes dans la femelle, ayantehacunetrois côtes larges , lisses et bien marquées, mais peu saillantes : les deux premières prolongées jusque tout près de la base et la troisième plus courte. Iutervalles couverts de granulosi- tés fines et peu serrées, et ayant, dans la femelle, chacun une côle presque oblitérée ou peu sensible. Suture relevée et cosliforme. Carène assez saillante et notablement relevée DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 445 dans le mâle, et formant, dans Îa femelle, un petit bourrelet lisse et très-fin. Ventre à peu près comme dans les précé- dentes. Antennes minces, surtout dans le mâle, chez lequel les articles sont plus allongés; pattes robustes : les unes et les autres noires comme le corps. La Variété À est plus petite, plus déprimée , probable- ment parceque c’est un mâle; impression transversale de la tête très-profonde; milieu du dos du prothorax avec des points arrondis, petitset écartés, angles postérieurs pas sensiblement prolongés en arrière, ce qui fait paraître la base comme tronquée carrément dans toute sa longueur. Côtes des élytres plus étroites et à peine saillantes ; suture nullement relevée, et premier intervalle lisse antérieurement et finement granuleux postérieurement. La Variété B ressemble beaucoup à la Variété précédente; mais les points du dos du prothorax sont oblongs et les an- glespostérieurs sensiblement prolongés en arrière; les côtes des élytres sont également étroîtes , mais mieux marquées, et les granulosités d’intervalles plus rares et même entière- ment oblitérées sur les deux premiers. De Barbarie, Elle m'a été donnée par M. Mittre, et la Variété B par M. Varvas : la Variété A est de la collection de M. Barthélemy. Ces deux Variétés semblent former une efèce distincte, et peut-être même deux espèces; mais comme elles se rapprochent du mâle de la Servillei et que les différences sont peu notables, jeles ai réunies à cette es- pèce jusqu'à ce que l’examen d’un plus grand nombre d’in- dividus m’ait démontré la constance de chacune d'elles. 446 ANNALES 24. Asida Subcostata. Long. 14 à 15 mill. Larg. 8 : à 8 mill. <. Nigro-obscura , subparallela; prothoracis dorso punctulato, marginibus dilatatis leviter reflexis, asperato, basi sub- truncato angulisque posticis latis parüm productis ; elytris subtiliter laxé granulatis, carinà anticè parum dilatatä, su- pra valdè reflexé : singulo costis tribus obscuris parüm pronuinulis, subæqualibus , suturd haud elevatä ; antennis pedibusque parüm crassis, subangustatis. Elle ressemble un peu àla femelle de la précédente, mais elle est beaucoup moins convexe et d’une couleur plus obs- cure : les côtes des élytres sont moins marquées el obs- cures comme les intervalles; leur carène est plus fortement relevéeen dessus dans la partie antérieure; leur milieu n’est pas sensiblement granuleux et la suture n’est point relevée. Les antennes sont à peu près comme dans la Servillec, mais * les pattes sont moins robustes et assez grêles; l'abdomen est plus strié en long. De Barbarie. Elle m’a été donnée par M. Mitire. bes deux seuls individus que je possède me paraissent deux fe - melles. 25. Asida Cartosicollis. Long. 15 mill. Larg. 9 mill. Nigro-obscura, lateribus supra rufescens, ovalis-obtusa ; pro- ! thoracis dorso punctato posticé lateribusque punctis majort- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 447 bus profundioribus ; bast leviter sinuata, angulis posticis satis productis ; elytris convexis, granulis raris obliteratis, sublævigatis ; singulo costis tribus obscuris vix prominulis ; tertia obsoletä ; antennis pedibusque angustatis. Ovale, obtuse et convexe, d’un noir-obscur, avec le dos rougeâtre sur les bords, Surtout sur les élytres, peut- être accidentellement. Tête peu vonctuée, avec deux fosset- tes transyerses , peu profondes , entre les antennes. Dos du prothorax dilaté sur les côtés, légèrement épaissi sur les bords en bourrelet; couvert de points enfoncés, moyens , assez serrés, plus nombreux sur les côtés et à la base, où ils sont entremélés de points plus gros et notablement plus profonds, ce qui fait paraître ces parties comme piquées. Elytres à carène peu dilatée, légèrement relevée, dans toute sa longueur, en bourrelet très-étroit , et avec quel- ques granulosités petites , très-rares et très-oblitérées. Cha- que élytre a trois côtes obluses , obscures , à peine sail- lantes ; la troisième presque entièrement oblitérée. Suture non relevée. Flancs du prethorax à peu près lisses dans le haut, sa poitrine avec des points assez gros , mais peu ser- rés, Abdomen avec des points enfoncés plus petits, écartés, et quelques petits sillons longitudinaux peu sensibles. An- tennes gréles , d’un rougeâtre obscur; pattes très -élroites , noires, avec les genoux raugeûtres : tarses gréles, de cette dernière couleur. De Barbarie, Collection de M. Mittre. 448 ANNALES 26. Asida Porcata. Opatrum Porcatum, Fazr. Syst. Eleuth., tom. 1, pag. 116. Asida Costata, DESEAN ? Long. 14 mill. Larg. 8 mill. Nigra, subovalis, supra obscura, subtus nitidula ; capite densè rugoso punctato; prothoracis dorso punclis oblongis, numerosis impresso ; basi medio truncatä , angulis posticis latis, leviter productis ; elytris densè granulatis, tenuiter multicostatis; sulur& anté prominul&, nitidulà ; pedibus robustis. Subovale, obtuse aux deux extrémités ; d’un noir obseur en dessus, et lésèrement brillant en dessous. Tête à ponc- luation très-serrée et rugueuse dans les intervalles des points , avec un sillon transvérse, entre les antennes, sur la suture postérieure de l’épistome, qui est bien tracé. Ter- gum du prothorax cilié de longs poils antérieurement et de poils très-courts sur les bords latéraux, et couvert de points enfoncés, nombreux et généralement oblongs. Base sub- ironquée dans le milieu, avec les angles postérieurs larges et légèrement prolongés en arrière. Elytres couvertes de granulosités bien marquées et assez serrées, ayant cha- cune six à sept côtes très-étroites, peu saillantes, mais bien distinctes et guère plus brillantes que les intervalles : la sixième moins marquée que les autres. Suture très-faible- ment relevée antérieurement et légèrement brillante. Flancs du prothorax avec quelques granulosités éparses et de petits sillons longitudinaux ondulés. Abdomen couvert de points DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 449 enfoncés peu serrés, et ayant quelques rides fines et longi- tudinales. Antennes légèrement épaisses et pattes très-ro- bustes , noires. Espagne# Je dois cette espèce à l’obligeance de M. le professeur Géné. Elle était notée comme étant le Platyno- tus Costatus, Dejean; je doute cependant que ce soit lAsida Costata de ce savant. 27. Asida Brevicosta. Long. 15: à 18 mill. Larg. 8 + à 10 mill. Nigra, nitidula, subparallela, parüm convexa, in medio dorsi subdeplanata ; capite laxè punctato transversim impresso; prothoracis lateribus dilatatis supra reflexis, dorso nitidiore viz laxé punctulato; elytris laxè subtiliter punctulatis ; singulo costis duabus brevissimis ; secund aliquando oblite- ratä ; pedibus angustatis. D'un noir légèrement brillant, surtout sur le dos du prothorax; subparallèle ou légèrement dilatée postérieure- ment. Tête avec quelques points enfoncés écartés et l’im- pression transversale assez marquée. Tergum du prothorax notablement dilaté sur les côtés et relevé en dessus, pres- que lisse avec quelques très-pétits points presque oblitérés, mais plus gros, plus nombreux, et un peu rugueux, sur les parties latérales. Base tronquée dans le milieu, avec les an- gles postérieurs larges et assez prolongés en arrière, Elytres couvérles de très-petits points enfoncés , très-écartés, et ayant quelques rides très-fines à la partie postérieure. Chacune d'elles avec deux côtes très-courtes : la première, 450 ANNALES placée à peu près au milieu, ordinairement très-saillante, là seconde plus courle, rapprochée de la première, moins saillante qu'elle et quelquefois même oblitérée., Suture nullement saïllante. Carène légèrement relevée gn dessus , et formant, dans toute la tel un petit bourrelet étroit. Ventre à ponctuation re et écartée : flancs du pro- thorax très-lisses dans le haut. Abdomen plus brillant que la poitrine. Antennes lésérement épaisses ; patles étroites , noires. Des Iles Baléares et de Barbarie. M. Varvas m'en a en- voyé un individu pris à Oran. 28. Asida Asperala. Long. 15 mill. : Larg. 8 mill. Oblonga, supra grisea, subtüs nigra, nitidula ; capite dense punctalo; prothoracis dorso punctis oblongis, denséimpresso; basi leviler sinuatà ; elytris densè rugoso-punctatis longi- trorsim obsoleté plicalis, carinä poné medium haud rejetés antennis pedibusque angustarts. Subovale- oblongue; grisâtre en dessus; et d un noir légè- rement brillant en oo Tête à ponctuation très-serrée, avec un sillon transverse entre les antennes. Tergçum du prothorax aminci, mais médiocrement dilaté,.et.plan sur les bords latéraux, couvert de points enfoncés , oblongs, très-serrés, avec une ligne fine longitudinale et lisse, dans le milieu. Base Has Douce angles postérieurs à peine prolongés en.arrière et pas plus ne que, le lobe. du milieu , ce qui distingue celie espèce de toutesicelles de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 451 la deuxième division qui me sont connues. Elytres à carène peu saillante aux angles huméraux , et nullement relevée en petit bourrelet dans toute la moitié postérieure. Elles sont couvertes de petits points enfoncés, un peu rugueux et très- serrés, avec quelques petites granulosités sur les côtés. Chacune d'elles avec trois plis longitudinaux formant comme trois côtes peu déterminées et trois sillons peu marqués. Flances du prothorax plissés et tuberculeux dans le bas, presque lisses dans le haut; son'sternum couvert de points enfoncés , de petits tubercules et de rides entremélées et serrées, Arrière-poitrine rugueuse dans son milieu; flancs du mésothorax avec de pelits tubercules écartés , et ceux du métathorax converts de gros points enfoncés , assez nom- breux. Abdomen couvert de points enfoncés, assez gros et peu serrés, et de rides, transversales sur le premier seg- ment , longitudinales sur les deux suivants : on n’en voit point sur les deux derniers. Les points sont plus serrés sur le pourtour du segment terminal. Antennes très-grêles , à arlicles étroits et allongés. Le pénultième à peine transver: sal, et le dernier saillant, suborbiculaire, légèrement tron- qué. Pattes étroites , noires , avec les cuisses brillantes. De Malaga. Elle m'a été envoyée par M. Rambur. . { 29. Asida Auriculata. Long. 12 à 13 mill. . Larg. 5 : à 8 mill. Supra nigravel fusca, obscura ; subtus nilidula ; capitevaldé punctato, transversim impresso, lateribus, añtè oculos , utrinqué lobo auriculato; prothoracis dorso punctato, basi sinuaté, angulis poslicis lalis, sensim productis ; elytris, 452 ANNALES aliquando obscure rufescentibus, granülis sparsis, medio obliteratis; cum cariné pone medium haud reflexà vix dis- tinclé ; pedibus crassiusculis, nigris : antennis gracilibus, obscuris. , D'un noir-obscur en dessus , quelquefois un peu rou- geâtre sur les élytres, et d’un noir légèrement brillant en dessous, principalement sur l’abdomen; étroite, parallèle et déprimée en dessus, dans le mâle; ovale et convexe dans la femelle. Tête fortement ponctuée, avec limpres- sion transversale bien marquée, et dilatée de chaque côté, en avant des yeux, en un lobe relevé en dessus, en forme d'oreille. Tergum du prothorax largement dilaté et sensi- blement relevé en dessus sur les côtés, couvert de points enfoncés, entremêlés de petites rugosités, et plus serrés sur les côtés que dans le milieu. Base légèrement sinmueuse, avec les angles postérieurs larges et sensiblement prolon- gés en arrière. Elytres à carène assez marquée antérieure- rement, mais peu prononcée et nullement relevée en des- sus, dans les deux tiers de sa longueur. Elles ont quelques plis longitudinaux très-peu marqués et quelques granulosités écartées et oblitérées ou totalement effacées dans le milieu. Suture nullement relevée. Poitrine avec des granulosités écartées, plus prononcées sur les côtés qu’au milieu du sternum. Abdomen avec de petits points enfoncés, entre- mêlés de petites rides peu apparentes. Antennes minces et d’un brun obscur presque noirâtre. Pattes assez épaisses, noires et légèrement brillantes sur les cuisses. Egypte. Elle m’a été rapportée d'Alexandrie par M. Wid- mann. J'en ai vu mâle et femelle dans la collection du Muséum de Paris, comme pris en Egypte par Olivier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 30. Asida Grossa, Danz. Gorx, Collect. Asida Sicula, Var. Des. Collect. ? Long. 16 à 17 mill. Larg. 10 mill. Lata, ovalis, nigro-obscura, subtüs nitidula; prothoracis dorso laxé et profundè punctato ; punctis, antice et lateribus, ma - joribus densioribusque : baseos medio truncato, angulis posti- cis acutis retrorsum valide productis ; elytris punctulatis, lateribus granulatis, carinä anticé dilatal& , supra reflexà, diridio postico vix distincié ; antennis pedibusque crassius- culis. Large, ovale, d’un noir obscur en dessus et légèrement brillant en dessous, surtout sur l'abdomen. Tête à ponc- tuation assez forte, mais écartée, et avec l’impression trans- versale bien marquée. Bords latéraux du tergum du pro- thorax assez dilatés, mais peu relevés en dessus et couverts de gros points enfoncés, rugueux et serrés. Le reste du dos avec des points plus petits, léxèrement oblongs, profonds, peu serrés, et un peu plus gros près de l’échancrure antérieure. Base tronquée dans le milieu, avec les angles postérieurs aigus et notablement prolongés en arrière, Elytres légère- ment convexes , couvertes de petits points enfoncés , nom- breux , mais peu serrés et entremélés , sur les côtés, de pe- tites granulosités : ces points sont quelquefois oblitérés dans le milieu. On voit sur chaque élytre deux petits plis longi- tudinaux, cosliformes, très-peu marqués ou entièrement effa- cés. Carène bien marquée, assez dilatée et relevée en deës- sus, antérieurement; mais à peine apparente, en dessus, v. 30 454 ANNALES dans les deux tiers de la longueur. Ventre couvert de points enfoncés, assez gros, peu serrés et entremélés, sur l’ab- domen , de pelites rides longitudinales, peu saillantes. An- tennes et pattes noires et médiocrement épaisses. Sicile. Elle m’a été donnée par M. Gory, comme étant la Grossa de Dahl. 31. Asida Sicula, Des. Collect. Long. 14 à 19 mill. Larg. 8 à 10 mill. Parallela aut posticè leviter dilatata, nigro-obscura, subtüs ni- tidula, dorso omnino punctato; elytrorum lateribus granula- ts, punctis impressis aliquando minimis, subobliteratis, lon- . gilrorsum obsolete biplicato-costulatis ; cariné satis dilatatä, leviter reflexà, dimidio postico distinctä, sed suprà haud re- curvä; prothoracis angulis posticis valdè productis, baseos medio subtruncato ; aniennis pedibusque crassiusculis, ni- ns. ; k Courte, parallèle ou un peu élargie postérieurement dans la femelle; subdéprimée dans le mâle , un peu plus convexe dans l’autre sexe. D’un noir obscur en dessus, légèrement brillant en dessous. Tout le dos couvert de points enfon- cés, nombreux et assez gros; un peu oblongs et plus serrés sur le prothorax, dont les bords latéraux sont très-dilatés et légèrement relevés en dessus, fortement rugueux : an- gles postérieurs larges , assez aigus, notablement prolongés en arrière. Les élytres, outre les points enfoncés qui les cou- vrent , et qui sont quelquefois petits et suboblitérés, ont, sur les côtés, des granulosités très-fines, nombreuses, mais DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 peu serrées. Carène plus ou moins saillante et relevée en dessus, dans la partie antérieure , à peine dilatée et non re- levée en dessus dansle reste de sa longueur. Le reste à peu près comme dans la précédente , dont elle se distingue par sa forme parallèle et non ovale, et par La dent terminanten dehors les tibias antérieurs, moins longue et moins aiguë. Sicile. J’en possède deux mäies qui m'ont été donnés par M. Famin, sous le nom que j’ai conservé. J’en ai vu, dans la collection de M. Gory, un individu que je regarde comme la femelle. 32. Asida Costulata. Asida Lavigata, Goryx, Collect. Long. 14 à 15 mill. Larg. 8 à 8 mill. :. Parallela, nigra, parüm obscura, subtüs nitidula; prothoracis dorso punctis oblongis densisquetecto, lateribus asperatis : bascos medio truncato, angulis posticis latis, valdè produc- tis; elytris subtiliter densé granulatis, carinä, antèmagis. posticé Lleviter, supra reflex : singulis vix sex costulatis; antennis angustis pedibusque crassis, nigris. Elle ressemble un peu à la précédente par sa forme et sa grandeur; mais elle est d’un noir moins obscur. Ponc- tuation de la tête beaucoup plus serrée; dos du prothorax couvert de points enfoncés, profonds, notablement oblongs el très-serrés; ses bords latéraux largement dilatés, rele- vés en dessus et tuberculeux ; ses angles postérieurs presque aussi prolongés, mais plus obtus que dans la Sicula. Elyires couvertes dé granulosilés très-fines, à peine apparentes, 456 ANNALES très-serrées et ayant chacune six espèces de côtes étroites, pas sensiblement saillantes et distinctes, parce qu’elles sont, ainsi que la suture , un peu plus brillantes et plus lisses que les intervalles. Carène très-relevée dans la moitié antérieure, et légèrement dans la postérieure , où elle forme un petit bourrelet irès-étroit et costiforme. Antennes à articles pins allongés , et quelquefois d’une manière très-notable , ce qui me fait présumer que je possède les deux sexes, qui sont alors semblables et peu convexes ; le mâle, outre les anten- ues plus étroites et plus allongées, aurait seulement, comme dans la plupart des espèces de ce genre, les bords latéraux du prothorax plus relevés en dessus que dans la femelle. Pattes plus épaisses que dans la précédente, surtout les ti- bias postérieurs. De Lisbonne. Elle m’a été dennée par M. Gassier. Elle figure dans la collection de M. Gory, comme de Barbarie et sous le nom de Lævigala, nom déjà employé. 35. Asida Tangeriana. Long. 15 mill. Larg. 8 mill. =. Subparallela, nigra parüm obscura, subtüs nitida ; protho- racis dorso punctis oblongis densè impresso, lateribus aspe- ratis : baseos medio truncato, angulis posticis latis, paruri productis ; elytris dense subliliter granulatis, carinâ om- nind leviter supra reflexä : singulis sulcis tribus undulatis, obsoletis; antennis angustatis pedibusque crassis, nigris. Elle ressemble beaucoup à la précédente, fais les angles du prothorax sont beaucoup plus prolongés en arrière; les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 élytres plus granuleuses, surtout dans le milieu , et ayant chacune trois ou quatre petits sillons ondulés très-peu marqués , et la carène lésèremeut relevée, en bourrelet très- étroit, dans toute sa longueur, même près des angles humé- raux. Le reste comme dans la précédente. De Barbarie. 34. Asida Goudoti. Long. 16 = à 17 mill.<. Larg. 19 à 10 mill. ‘. Nigra-subnitidula, obtusa, ovalis ; capite densé punctato ;'pro- thoracis dorso punctis oblongis densè impresso, lateribus tuberculatis : baseos medio truncato, angulis posticis latis, pa- rüm productis ; elytris convexis, subtiliter granulatis , ca- rin omnino supra leviter reflexä; antennis anguslatis pe- dibusque parüm crassis, nigris. Var. À. Obscurior, posticé minüs obtusa : capitis et protho- racis dorsi punctis mins densis. Ovale, obtuse, d’un noir légèrement brillant en dessous et sur les élytres. Tête couverte de points enfoncés très-ser- rés, avec l’impression transversale peu profonde. Dos du prothorax plus convexe que dans les espèces de la même division, couvert de points enfoncés manifestement oblongs, très-serrés; bords latéraux dilatés, très-fortement granuleux et légèrement relevés en dessus; base tronquée dans le milieu, avec les angles postérieurs Jarges et médiocrement prolongés en arrière. Elytres convexes, avec de petites gra- nulosilés assez distinctes et peu serrées, entremélées, sur- tout postérieurement , d’autres granulosités beaucoup plus 458 ANNALES fines et à peine visibles, les unes et les autres presque effa- cées antérieurement dans le milieu. Carène bien marquée dans toute sa longueur, et lésèrement relevée en petit bour- relet étroit. Poïtrine couverte de plis, plus marqués sur celle du prothorax, avec quelques petits tubercules sur les flancs. Abdomen ayant des plis longitudinaux assez mar- qués, n’atteignant pas le bord postérieur des segments et entremêlés de petits points enfoncés peu nombreux et peu marqués. Antennes assez étroites : les quatre tibias anté- rieurs médiocrement épais et les postérieurs plus grêles et peu arqués. La Variété À est moins convexe, un peu plus obscure, moins cbtuse et à ponctuation de la tête et du dos du prothorax un peu moins serrée ; bords latéraux de ce der- nier moins relevés en dessus, et les tibias postérieurs plus courbes. Il est possible que ce ne soit que des différences sexuel- les. Espagne. Elle m'a été donnée par M. Goudot, comme des environs de Madrid. La Variété À fait partie de la col- lection du Muséum de Turin, où elle figurait sous le nom de Lævigata, Dejean. 35. Asida Ventricosa. Long. 16 miil. + Lars. 11 mill. Wigro-obscura, subtus nitidula, lata brevis posticè subinflata; capite valdè punctato ; prothoracis dorso punctis oblongis, parüum densis impresso; lateribus dilatatis rugoso-aspera- tis : baseos medio truncato, angulis posticis latis, satis pro- ductis ; elytris obsoletè granulatis , in medio sublævigatis, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4359 propè scutellum utrinquè breviler et oblique sulcato; cari- n& omnino supra tenuiter reflexä ; antennis anguslis ; pe- dibus crassiusculis : tibus anticis dente terminali longo, angustalo, Très-courte, obtuse, large et subenflée postérieurement. Têteà ponctuation assez serrée, mais moins que dans la pré- cédente. Dos du prothorax couvert de points notablement oblongs, nombreux, mais peu serrés, excepté près des par- ies latérales et dilatées, où ils sont un peu plus rapprochés et entremélés de petits plis élevés sans ordre, oblongs et bien marqués. Base tronquée dans le milieu, avec les angles postérieurs larges, plus prolongés en arrière que dans la précédente et à sommet obtus. Elytres avec de pelites gra- nulosités peu serrées, oblitérées et même entièrement effa- cées dans le milieu. Un sillon oblique et très-court de cha- que côté de l’écusson. Garène légèrement relevée en des- sus et formant dans toute la longueur un petit bourrelet très- fin. Ventre à peu près comme dans la précédente, avec les points de l’abdomen un peu plus marqués. Anten- nes minces. Pattes assez épaisses, avec les tibias antérieurs terminés en dehors par une dent très-longue et étroite. D’Espagne, Collection de M, Gory. 36. Asida Parallela. Long. 12 mill. Larg. 7 mill. Nigro-obscura, parallela; capite punctato bifoveolato ; pro- thoracis dorso punctis oblongis, parüm densis impresso, latercbus dilatatis, refleæis rugosisque : baseos media trun- 460 ANNALES catä, angulis posticis latis, sat productis ; élÿtris parüm con- vexis, plantusculis, obsoletè punctulatis, in medio lævigatis : carinæ dimidio antico valde, postico leviter, supra reflexo ; antennis angustioribus pedibusque crassis, nigris, (Mas.?) Elle ressemble assez par la forme du corps à la Sicula, mais elle est plus petite et proportionnellement un peu moins large. D’un noir obscur, légèrement brillant en des- sous et parallèle. Tête avec des points enfoncés, peu serrés, et deux grandes fossettes, suborbiculaires, entre les anten- nes. Dos du prothorax couvert de points enfoncés oblongs, peu serrés, avec les bords latéraux très-dilatés, relevés en dessus et avec des rugosités peu saillantes. Base ironquée dans le milieu, avec les angles postérieurs larges et assez prolongés en arrière. Elytres peu convexes, subdéprimées, presque lisses, ayec quelques petits points enfoncés et peu sensibles sur les côtés, à la base et à l’extrémilé. Carène très-relevée en dessus de la base jusqu’au milieu, et beau- coup moins dans la moitié postérieure, où elle forme un pe- tit bourrelet très-étroit. Poitrine un peu rugueuse : abdo- men avec quelques plis longitudinaux, courts et peu mar- qués ,/et des points enfoncés écartés. Antennes minces et noires : pattes épaisses, de la même couleur; tibias droits. Espagne. Je n’ai vu qu’un seul individu, que je crois un mâle, et qui figure dans la collection de M. Gory. 37. Asida Granifera. Long. 15 mill. Larg. 9 mill. Wigro-obscura, subtüs nitidula, subparallela ; prothoracis dorso punctis densis tecto, lateribus asperatis, angulis pos- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 46: ticis acutis, valdè productis ; elytris, cum carin& antice et : posticè magis, in medio leviter, reflexä, valdè granulatis costisque plurimis angustatis, obsoletis ; antennis angustio- ribus, obscuris ; pedibus crassiusculis, nigris. Elle ressemble beaucoup à la Costulata, mais elle s’en distingue par les caractères suivants : points enfoncés du dos du prothorax très-serrés, assez gros, mais pas sensible- ment oblongs et arrondis : angles postérieurs beaucoup plus aïgus et beaucoup plus prolongés en arrière : élytres à granulosités beaucoup moins serrées, mais beaucoup plus grosses, très-distinctes et à carène moins relevée en des- sus dans la moitié antérieure : antennes plus étroites et moins noires : pattes un peu moins épaisses, avec les tibias postérieurs plus courbes. Espagne. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Géné. 38. Asida Iispanica. Long. 14 mill. Larg. 8 mill. Ovalis, nigro-obscura, sublüs nitidula; capite densèet confusé. punctato; prothoracis dorso punctis densis impresso, basi sinuatä, angulis posticis lalis, vix productis, lobo intermedio æqualibus ; elytris subtililer granulatis, propè suturam læ- vigalis ; carind omnind supra tenuiler reflexä ; palpis mazillaribus articulis duobus ultimis rufis; antennis gra- cilioribus, obscuris ; pedibus angustis, nigris. Large, ovale, d’un noir obscur en dessus et légèrement brillant en dessous. Téte à ponclualion très-serrée et légè- HER ANNALES rement confondue; impression iransversale peu profonde. Dos du prothorax couvert de points enfoncés , arrondis et serrés, avec les bords latéraux dilatés, relevés et rugueux. Base prolongée légèrement dans son milieu etsinueuse, avec les angles postérieurs larges, courts et pas plus avancés que le lobe intermédiaire. Elytres irès-légèrement convexes, couvertes de petites granulosités peu serrées, effacées près de la suture. Carène relevée lésèrement dans toute sa lon- sueur, même antérieurement, en un petit bourrelet très- étroit. Antennes très-minces, à articles très-allongés jus- qu’au neuvième compris, le pénultième transverse et le dernier petit et peu saillant, paraissent n’en faire qu’un seul, orbiculaire; les deux derniers articles des palpes maxillaires roux, Pattes assez étroites et assez grêles. D’Espagne. Elle m'a été donnée par M. Géné. 59. Asida Sibirica. Long. 13 mill. :. Larg. 8 mill. Lataovalis, subtüs nitida, nigra ; capite valdé punctato ; pro thoracis dorso punctis densis impresso : baseos medio subtrun- cato vix producto, angulis poslicis lalis, sensim magis pro- ductis ; elytris subtiliter granulatis, propé suturam læviga- tis : carin@ omnino supra lenuiter reflex ; anlennis gra- cilibus, palpis maxillaribus articulo ultimo pedibusque an- gustatis, nigris. Elle ressemble beaucoup à la précédente, et on la pren- drait au premier coup d’æil pour cette espèce. Ponctuation de la tête plus forte, mais moins serrée et nullement con- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 463 fondue. Base du tergum du prothorax presque tronquée dans le milieu , et bien moins avancée que les angles posté- rieurs, qui sont assez sensiblement prolongés en arrière. Dernier article des antennes un peu plus globuleux et un peu plus détaché du pénultième. Palpes maxillaires ‘avec les deux derniers articles aussi noirs que les autres. Ab- domen plus brillant et plus finement ponctué. Le reste comme dans la précédente. De Sibérie. Collection du Muséum de Paris. ko. Asida Elongata, Des. Long. 16 mill. Larg. 8 mill. Nigra, nitidula, oblonga, parallela ; capite densè punctato; prothoracis dorso punctis densis impresso : baseos medio trun- cato, angulis posticis latis, sensim productis ; elytris pro- thoracis lalitudine, subtiliter granulalis : carinä antice magis , omnino suprà reflex ; antennis gracilibus palpis- que mazxillaribus nigris. (An Mas. ?) Un peu plus brillante en dessus que les précédentes, pa- rallèle, allongée, avec l’arrière-corps de la largeur du pro- thorax et même paraissant plus étroit que lui au premier aspect. Tête à ponctuation bien marquée, très-serrée, mais peu confondue, surtout postérieurement : deux impressions transverses, un peu obliques, bien marquées, se rapprochant beaucoup sans s’atteindre et situées entre les antennes. Dos du prothorax légèrement brillant, couvert de points arron- dis, moyens, médiocrement serrés dans le milieu, davan- tage sur les côtés et changés en aspérités sur les bords la- 464 ANNALES téraux fortement dilatés, mais peu relevés en dessus. Base: ironquée dans le milieu, avec les angles postérieurs larges et assez prolongés en arrière. Elyires peu convexes, subdé- primées et finement granuleuses, avec les granulosités obli- térées dans le milieu et remplacées par de petits points en- foncés peu sensibles. Carène notablement relevée dans toute sa longueur, mais un peu plus fortement près des angles huméraux. Antennes grêles; pattes assez épaisses (1), et palpes maxillaires, noirs. Espagne. Elle m’a été envoyée par M. Géné, sous le nom de Platynotus Elongatus, Dejean. 41. Asida Lœvis. Asida Lævigaia, Des. in litt. non Opatrum Lævigatum, Fas. Long. 15 à 15 mill, < Larg. 8 + à 9 mill. Lata-parallela, nigra , nitidula , subtus nitidior; prothorace dorso punctis mediocribus parüm densis impresso, lateribus valdé dilatalis, punctato-rugosis ; baseos nedio truncato, an- gulis posticis latis, posticè sensim products ; ; elytris vix subtiliter laxè punctulatis : carin& omnino tenuiter suprà reflex ; antennis gracilibus pedibusque crasstusculis , ni- tidis, nigris. D’un noir légèrement brillant en dessus et beaucoup plus en dessous, parallèle ou subparallèle, avec larrière-corps guère plus large que le prothorax, surtout dans l'individu (1) Au moins les quatre premières; les autres mauquent dans le seulin- dividu que je connais et que je crois un mâle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 465 que je crois le mâle, chez lequel il est moins convexe. Tête à ponctuation assez serrée, mais point confondue, avec une impression transversale entre les antennes, tantôt interrompue dans le milieu, tantôt continue, toujours bien marquée. Dos du prothorax avec des points arrondis, moyens, très-nombreux, médiocrement serrés , assez uni- formément espacés et égaux sur tout le disque. Bords, laté- raux très-dilatés, plus relevés en dessus dans le mâle que dans la femelle, couverts de gros points enfoncés ou de rides élevées sans ordre (1). Base tronquée dans son milieu, avec les angles postérieurs larges et assez prolongés en ar- rière. Elytres lisses, avec quelques petits points enfoncés, écarlés et peu marqués. Carène assez relevée aux angles huméraux, et formant ensuite un petit bourrelet très-fin, dans toute sa longueur. Poitrine du présternum avec quel- ques petits points enfoncés, très-écartés sur les côtés et un peu plus rapprochés dans le milieu. Arrière-poitrine à ponctuation assez serrée dans le centre et lisse, avec quel- ques granulosités sur les côtés. Abdomen très-brillant, avec de petits points enfoncés , bien marqués et écartés, mélés de petits sillons courts et longitudinaux. Antennes grêles , d’un noir légèrement brillant. Pattes médiocrement épaisses, d'un noir aussi brillant que le dessous du corps. D'Espagne (Carthagène). Elle m’a été rapportée par M. Widmano. Je l'ai envoyée à M. Dejean, qui me répon- dit que c'était son Asida Lavigata; mais outre que ce sa- vant doute que ce soit celle de M. Hoffmansegg , ce n’est certainement pas l’Opatr, Lavigatum de Fabricius. J'ignore si c'est ou la Gigas ou l’Orbiculata (quoique ce dernier nom L2 (1) Le premier cas à lieu dans le mâle que je possède , et le second dans la femelle, où du moins dans ce que je regarde comme les deux sexes , mais je ne puis assurer que celle différence soit constamment sexuelle, 466 = ANNALES ne lui convienne guère) de M. Léon Dufour, ne possédant pas les ouvrages de ce savant distingué. Si mon espèce est bien une de ces deux, le nom donné par ce célèbre anato- miste doit être préféré. 42 Asida Depressa. Long. 15 mill. Larg, 7 + à 7 mill. <. Nigra, nitidula, paralieta, oblonga, valdè depressa ; capite laxè punctato; prothoracis dorso subtiliter punctulato, la- teribus valdè dilatatis, reflexis, punctis magnis laxisque impressis : baseos medio truncato, angulis posticis sat pro- ductis ; elytris lævigatis vix obsoletè punciulatis, carinä dorstobsoletiore ; antennis gracilibus ; tarsis omnibus subæ- qualibus. Etroite, parallèle, d’un noir légèrement brillant et très- déprimée. Tête avec des points enfoncés , bien marqués, mais petits et écartés. Dos du prothorax très-finement ponclué, avec ses côtés fortement dilatés, plus ou moins relevés en dessus et couverts de gros points enfoncés,. assez écartés, mais moins que ceux du disque. Base tronquée carrément dans le milieu, avec les angles postérieurs larges et assez prolongés en arrière. Elytres lisses, avec quelques très-petits points à peine marqués et à dos très-déprimé et moins élevé que la carène qui l’est assez fortement dans toute sa longueur; on voit sur chacune d'elles quelques petits plis transverses, très-courts, touchant la carène et quelquefois , probablement accidentellement , quelques plis plus gros et costiformes, également transverses. Ventre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 467 avec des points enfoncés, petits et écartés. Abdomen plus brillant que le reste du corps. De Barbarie. Je crois qu’elle se trouve aussi dans les îles Baléares, sans en être bien certain. Genre II. Pelecyphorus. Scotinus, Dur. Collect. (PI. 13. fig. de 11 à 18.) Menton très-grand, transverse, anguleux latéralement, subtronqué antérieurement, avec un petit sinus dans le mi- lieu : il remplit en entier l’échancrure progéniale, où il laisse un intervalle peu notable, plus large vers le bas que vers le haut, entre jui et les côtés de cette échancrure (fig. 11). Languetle très-petite,presque entièrement cachée, épaisse, mais non cornée, échancrée antérieurement par un sinus large et profond. Ses palpes courts, à premier article al- longé, le deuxième court et renflé, le dernier également renflé , ovoïde , à peine légèrement tronqué au bout (fg- 12). Mächoires à lobe interne terminé par un crochet corné très-long. Leurs palpes à articles épais et renflés, le dernier très-comprimé, notablement plus grand que les autres, fortement triangulaire , irrégulier et formant comme une pointe au côlé intérieur (fig. 15). Mandibules découvertes, bidentées à leur extrémité (fig. 15). Labre saillant, rectangulaire, transverse, avec une échancrure plus ou moins profonde antérieurement ({g. 19). 468 ANNALES Tête anguleuse latéralement, pouvant s’enfoncer dans le prothorax de manière à couvrir la moitié des yeux non saillants, et fortement transverses (fig. 15). Antennes courtes, épaisses et velues : premier article court, renflé, pyriforme; le deuxième encore plus court, transverse, noduleux; le troisième obconique, plus long que les autres; les cinq suivants courts, cylindriques, sub- moniliformes; les neuvième et dixième plus gros, transver- ses ; le dernier engagé dans le pénultième, petit, transverse et comme tronqué (fig. 14). Prothorax à tergum le plus souvent subrectangulaire, lé- gèrement arqué et caréné sur les côtés; rarement retréci notablement à sa base et fortement dilaté et relevé sur les côtés : toujours plan, ou presque plan, fortement échancré antérieurement, plus ou moins tronqué à sa base, avec les angles postérieurs tronqués ou prolongés en arrière (fig. 16 et 17). Ecusson formant en arrière une saillie triangulaire plus ou moins large (fig. 16 et 17). : Elyires à flancs oblitérés et confondus avec les parties embrassantes; tronquées carrément à leur base, avec les angles huméraux saillants et anguleux (fig. 16 et 17). Présternum et mésosternum pouvant s'appuyer l’un contre l’autre, sans intervalle entre eux dans le bas. Pattes plus ou moins velues : tibias filiformes ou subfili- formes, couverts d’aspérités aciculaires : tarses épais, velus ei garnis en dessous de cils épinéux, à articles, entre le premier et le dernier, très-courls et transverses, même aux tarses postérieurs : dernier article notablement plus long que le premier (fig. 18). | Ce genre se distingue suffisamment du précédent par le dernier article de ses palpes maxillaires, plus transverse et irrégulier : par les articles des antennes, compris entre LS DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 469 le troisième et le neuvième plus cylindriques : par les trois arlicles intermédiaires des tarses postérieurs beaucoup plus courts, et enfin par la forme de sa poitrine. Voici l’analyse des quatre espèces qui me sont connues : Tronqué carrément à la base; corps couvert en ma- jeure partie de particules comme faripeuses. , .. . , .. 1. Afexicanus. / Tous entièrement Non tronqués obliquement, relevis Éliformes et peu et formant comme une goutlière , re- épais; prothorax cevrant les angles postérieurs du pro- peu rétreci à sa Avec les angles À thorax qu'ils débordent; élytres ponc- base : postérieurs prolon- | tuées dans le milieu, dans les réti- L gès en arrière; CUIAHONN ee Re See ®, .... 2. Asidoides. 2 Ce dernier = Aogles humé- Tronqués obliquement et parallé- raux Jlement aux angles postérieurs du prothorax; élytres lisses dans les ré- ticulations, même dans le milieu. . 5. Foveolalus. Epais: les antérieurs légèrement triangulaires; prothorar avec un rétrécis- sement notable à sa base, dilaté fortement , relevé et épaissi sur les côtés . . 4. Capensis. PREMIÈRE DIVISION. Tergum du prothorax peu rétréci à la base, peu sensi- blement dilaté et relevé sur Les côtés. Tous les tibias filifor- mes et peu épais. Pénultième article des antennes notable- ment plus gros que le précédent. Elytresréticulées. (Insectes d'Amérique.) 1. Pelecyphorus Mexicanus. Scotinus Mexicanus, Dur. Collect. Long. 15 + à 16 mill. Larg. 8 à 9 mill. (PL, 11, g. 16.) Niger, capite prothoraceque suboblongo, transversim densè sinuato-rugoso, pilis brevibus albidis, tectis, Élytris al- v. 31 470 ANNALES bido terrulentis densé et confusè irregulariter reticulato- costatis. Noir, élargi à la partie postérieure, à peine convexe en dessus, subdéprimé et couvert, plus ou moins, de parties terreuses, blanchâtres dans les enfoncements formés par les inégalités. Tête entièrement couverte de poils cendrés, très-serrés , larges, assez longs, couchés en avant et un peu en désordre. Tergum du prothorax presque plan, avec une impression-longitudinale, en forme de large sillon, de chaque côté près des bords; entièrement couvert de plis élevés, ondulés, transverses, nombreux, et entremélés de poils courts, couchés, écailleux et de la couleur de ceux de la tête. Sa base tronquée carrément dans toute sa lar- geur. Elytres couvertes en dessus d’élévations costiformes, formant un grand groupe, au milieu du dos, de réticula- lations inégales, très-irrégulières, réunies à la suture légè- rement saillante, par de petites lignes transverses , obli- quant en arrière. Les élévations, à lextérieur de ce groupe, forment comme une ligne fortement sinueuse, plus épaisse, avec quelques rameaux vers la carène et une large protu- bérance irrégulièremeni triangulaire à la partie postérieure de chaque élytre. Parties embrassantes tuberculeuses, Ven- tre couvert de très-gros points enfoncés, avec les bords pos- térieurs des segments de l’abdomen garnis de cils cendrés, courts, très-serrés et couchés en arrière. Du Mexique. Il m'a été donné par M. Dupont. DE LA SOCÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 471 2. Pelecyphorus Asidoides. Long. 15 mill. Larg. 8 mill. <. Peer Latus, niger-obscurus, posticé dilatatus, supra subplanatus, prothoracis dorso confusè rugoso, subreticulato, basi sub- truncatà cum dente medio parvo, et angulis posticis acutts, valdé productis; elytris basi prothorace latioribus : utroque costis tribus angustis, flezuosis, transversim conjunctis ; in- terstiis duobus primis punctatis. D'un noir obscur, subdéprimé en dessus, et allant en s'é- largissant insensiblement vers la partie postérieure. Tête couverte de points enfoncés assez gros, mais peu profonds et presque effacés. Labre avec un sinus étroit et profond. Dos du prothorax légèrement relevé sur les bords latéraux, couvert de rugosités peusaillantes, très-serrées, sans ordre et subréticulées ; ayant, dans le milieu, une ligne longi- tudinale lisse, oblitérée postérieurement , et prolongée à la base en une petite dent triangulaire, Angles postérieufs très-aigus et très-prolongés en arrière. Elÿtres débordant la base du prothorax , à angles huméraux droits, un peu re- levés en dessus, et formant comme un creux de chaque côté, où se logent les angles postérieurs du prothorax; cha- cune d'elles avec trois côtes peu sailläntes, étroites, obli- térées postérieurement, et réunies trausversalement par d’autres côtes, formant avec les premières de larges réticu- lations disposées sur quatre rangs; les deux premiers moins 472 ANNALES marqués et entremélés de points enfoncés assez gros, mais peu profonds, ce qui les rend très-inégales dans le milieu. Parties embrassäntes avec des plis transversaux, écartés, et avec de gros points enfoncés pes marqués. Ventre pue tué et plissé. Du Chili. Collection du Muséum de Paris. 3. Pelecyphorus Foveolatus. Nyctelia F'oveolata, Dur. Collect. Long. 15 mill. . Larg. 7 mill. Niger, obscurus, subparallelus, supra planatus , prothoracis suprävalde punctati basi truncatä cum dente medio parvo, an- gulis posticis acuté-productis ; elytrorum humeris oblique truncatis, cum basi prothoracem latitudine æquante ; elytro utroque costis tribus transversim conjunctis , interstitiis lævigatis. D’an noir obscur, subparallèle et plus étroit que le pré- cédent. Tête ponctuée et velue. Dos du prothorax avec de gros points enfoncés, au milieu de chacun desquels on voit un petit poil très-court. Base tronquée, avec une petite dent au milieu : angles postérieurs aïgus et très-pro- longés. Base des élytres à peu près de la largeur de celle du prothorax ; leurs angles huméraux ironqués ebli- quement et parallèlement au côté intérieur des angles pos- sérieurs du prothorax. Chacune d'elles avec trois côtes lisses, peu saillantes, réunies par d’autres, tansversales, et formant quaire rangées de larges réticulations, dont ta première, divisée en deux, forme comme deux rangées de points enfoncés, oblongs. Fond de ces réticulations lisse DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 473 et d’un noir mat. Parties embrassantes avec des points en- foncés effacés. Du Mexique. Collection de M. Dupont. DEUXIÈME DIVISION (1). Tergum du prothorax notablement rétréci à sa base, no- tablement dilaté et relevé sur les côtés. Tibias épais, un peu élargis de la base à l'extrémité. Pénultième article des antennes à peine plus gros que le précédent. 4. Pelecyphorus Capensis. Long. 11 mill. Larg. 5 mill. Miger-obscurus , terrulentus , supra planatus, prothoracis la- tertbus dilatalis suprà reflexis, dorso laxè granulato sulco foveolisque impresso ; elytris parallelis prothoracis lati- tudine, posticè subcaudatis; pedibus crassis, tuberculato- squamosis. Etroit, très-déprimé en dessus, d’un noir obscur, et re- vêtu d’un enduit terreux, brun, Tête avec deux sillons lon- gitudinaux et une fossette au milieu dans la partie supé- rieure, Tergum du prothorax très-dilaté et relevé sur les bords latéraux, avec un régrécissement court, subrectan- gulaire à sa base, et ayant sur le disque quelques granulo- (1) La seule espèce formant cette division semble s'éloigner des trois au- tres et pourrait bien former par la suite Le type d’un genre distinct, 474 ANNALES sités presque cachées par l’enduit terreux , un sillon au mi- lieu et plusieurs fossettes orbiculaires, dont deux plus gran. des situées près de la base, à peu près tronquée carrément. Elyires parallèles, ayant à leur extrémité un rétrécissement brusque et presque caudiforme, obtus. Elles sont à peu près de la largeur du prothorax, paraissant même plus étroites que lui au premier aspect, ei sont recouvertes d’un enduit terreux tél qu’on n’apercçoit que lui. Pattes épaisses et comme recouvertes de petits poils écailleux très-serrés. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. Genre IT. ÂMicroschatia. (PL, 11 fig. de 19 à 22.) Menton remplissant en entier l’échancrure progéniale et débordant même, en croisant par dessus, les bords la- téraux de cette échancrure : subtronqué antérieurement, avec un petit sinus dans le milieu (/ig. 19). Lenguette entièremont cachée, et ne laissant apercevoir que l’extrémité du dernier article de ses palpes (fig. 19). Palpes maxillaires terminés par un article fortement comprimé, notablement triangulaire el assez régulier (Ag. 19)- Labre transverse, saillant, fortement échancré par un si nus profond antérieur (fig. 20). Tête anguleuse sur les côtés et pouvant s’enfoncer dans le prothorax de manière à couvrir presque en entier es yeux, notablement transverses et très-courts. Antennes épaisses, velues et allant en grossissant insensi- blement vers l'extrémité. Premier article court, en massue courbe; le second noduleux; le troisième obconique, un DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 peu plus long que les autres; les suivants très-courts, plus ou moins transverées et irréguliers; le pénultième forte- ment échancré, et le dernier très-petit, enfermé dans cette échancrure, tronqué carrément au bout (fig. 21). Prothorax à tergum caréné, mais non dilaté latéralement, subrectangulaire, échancré médiocrement en avant et si- nueux à sa base qui s'applique exactement contre les ély- tres (fig. 22). Présteraum tronqué postérieurement et laïssant un in- tervalle entre lui et la partie renflée du mésosternum. Fiancs des élytres nullement marqués; carène effacée, Tibias filiformes, couverts d’aspérités aciculaires. Tarses velus, très-épais; les quatre antérieurs à articles, entre le premier et le dernier, très-courts, notablement transverses et comme perfoliés ; dans tous, le dernier article épais, cy : lindrique et notablement plus long que le premier. Ce genre se distingue des précédents par la grandeur du menton débordant les bords latéraux de l’échancrure pro- géniale, par la forme de ses antennes et surtout du pénul- tième article, et par les tarses plus épais : il diffère en outre du précédent par le dernier artiele des palpes maxillaires plus régulier et moins transverse. Je n’en connais qu’une seule espèce. 1. Microschatia Punctata. Long. 17 mill. Larg. 9 mill, (PI, 11, Êg. 22.) Nigra, posticé dilatata ; prothoracis dorso subgibboso, medio lateribusque punclis magnis laxé impressis ; elytris haud 456 ANNALES carinatis, cum lateribus rotandalis et punctis numerosis , magnis, profundisque in sericbus subdispositis; abdomine lævissimo. D'un noir obscur, oblongue, un peu dilatée postérieure- ment, peu convexe ct subdéprimée sur le dos. Tergum du prothorax subcrénelé sur les bords latéraux, un peu gib- beux antérieurement, et ayant de gros points enfoncés, écartés. Base arquée, se redressant près des angles posté- rieurs, à peu près droits et nullement prolongés en arrière. Elytres à base un peu échancrée en arc, avec les angles hu- méraux formant une petite saillie dentiforme, arrondies sur les côtés et couvertes de très-gros points enfoncés, profonds, nombreux, et presque disposés en striés ; intervalles qui les séparent formant une espèce de réticulation peu prononcée. Abdomen très-lisse. Tibias postérieurs un peu courbes en dessus. Mexique. Collection de M. Gory. Get insecte doit se tran- former dans la terre à l’époque des pluies, ou habiter des lieux humides et boueux; plusieurs parties de son corps, notamment la tête, les pattes et la poitrine, étant entière- ment couvertes d'un enduit très-serré formé par de la boue liquide. Genre IV. Machla, Hrresr. Larr. Règne anim. nouy. édit. Scnônx. Syn. Ins. Platynotus (Spec.), Fagr. Syst. Eieuth. Opairum, Oziv. Entom. (PI. 12. fig. de à à 4.) Menton large, remplissant entièrement j’échancrure pro- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 géniale, et largement , mais peu profondément, échancré à sa partie antérieure (jig. 1). Palpes maxillaires terminés par un article fortement com- primé et notablement triangulaire , régulier (fig. 1). Labre avancé, rectangulaire et profondément échancré antérieurement (fig. 2). Tête anguleuse antérieurement, et pouvant s’enfoncer dans le prothorax, de manière à couvrir en partie les yeux notablement transverses (fig. 2, où la tête est figurée sor- tie presque entièrement, et fig. 4). Antennes à troisième article allongé, notablement plus long que les autres, et subcvylindrique; le quatrième lon- giuscule, rétréci à sa base et renflé à son extrémité; les quatre suivants moniliformes; les neuvième et dixième plus larges que les autres, transverses; le dernier très-petit, sub- globuleux (fig. 3). Tergum du prothorax profondément échancré antérieu- rement, rétréci à sa base, dilaté, relevé et épaissi en très- gros hourrelet latéralement, avec une grosse inégalité dans le milieu : prothorax ayant en dessous, de chaque côté, sur la suture du tergum et des flancs, une rainure large et pro- fonde pouvant loger les antennes : sa base plus ou moins sinueuse en dessus, s'appliquant exactement contre les ély- tres (fig. 1 et 4). Présteranum saillant en arrière, et se logeant dans un creux de la partie renflée du mésosternum (/ig. 1). Elytres à flancs nullement marqués et confondus avec les parties latérales, rétrécies à leur base, ce qui, joint au rétrécissement du prothorax, forme un étranglement dans celte partie du corps (fig. 4). Pattes couvertes de poils rudes. Tibias épais, subflifor- mes ou peu élargis à l'extrémité, ayant une petite dent en dehors et terminale, aux antérieurs. 478 ANNALES Tarses velus, épais, subcylindriques, à articles ciliés au bout, ceux entre Îe premier et le dernier courts, subtrans- verses. Tarses postérieurs pas sensiblement plus longs ‘que les autres. Ce genre se distingue suffisamment de tous les autres par l’épaississement latéral du prothorax et par la rainure pro- fonde placée en dessous, de chaque côté, pour loger les antennes : il se distingue aussi des précédents par l’organi- sation de la poitrine. Ces insectes sont couverts de boue sur les parties velues ou inégales, ce qui me fait présumer qu'ils se transfor- ment dans la terre au moment des pluies. Les quatre espèces qui me sont connues sont toutes du Cap de Bonne-Espérance. En voici l’analyse : Couvert de très-gros points enfoncés ; base du L | prothorax plus large que celle des élytres. + +. . 1. Rauca. Très lisse, excepté Ayec de tres-gros tu- Non hispides dans les Ÿ sur le dernier segment, | bercules lisses; abdo- intervalles des côtes; |ou couvert de petits| men lisse, excepté à parties embrassantes 4 points enfoncés:; base | l'extrémité. . + . : . . 2. Serrala. avec de gros lubercules; | du prothorax pas plus large que celle des éls- Avec de très petits Abdomen ÉLES EN Reel tubercules; abdomen Elyties ayec de petits points Seconde côteetcarène\ enfoncés sur tous les des élyires Serrments eee 3. Duponli. Hispides dans les intervalles des côtes ; parties embrassantes simplement ponctuées, au moins antérieurement. , : + - - . + - . . ....: 2 4. Villosa. 1. Aachla Rauca, Dur. Collect. « Long. 24 mill. Larg. 13 mill. Nigro-obscura, valdè convexa, gibba, capite piloso ; protha- racis dorso laxè piloso, marginibus lateralibus eiliatis, in- crassalis, rugosis, anterius abruptè clavatis, utrinqué puncto elevato, rugoso ; elytris basi prothorace angustioribus, tu- berculis minimis sparsis, lateribus majoribus, obconicis, re- DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 479 tasis ; elytro atroque costis duabus carinäque elevatis : se- cund& carinäque antice conjunctis ; abdomine nitido, val- dè punctato. D'un noir obscur. Arrière-corps ovale, très-convexe, comme bossu , et fortement, rétréci à la base des élytres, plus étroite que celle du prothorax. Têie couverte de polls assez longs et assez serrés. Prothorax transverse, à tergum subrectangulaire, moins dilaté dans le milieu que dans les autres espèces de ce genre. Bourrelet latéral médiocrement large dans la plus grande partie de sa longueur, ensuite brusquement et fortement élargi en massue près de l’é- chancrure antérieure, et couvert, dans la partie la plus re- levée, de plis très-saillants et sinueux. On voit un gros tu- bereule, également plissé en arrière, et touchant l’épaissis- sement de ce bourrelqgt. Disque lisse, avec de longs poils écartés; partie médiane relevée, large, déprimée et briève- ment bifurquée, en divergeant un peu vers les côtés, par une grande fossette orbiculaire qui s’étend sur la saillie pos- térieure de l’écusson, Elyires couvertes, sur les côtés et à la partie postérieure, de longs poils peu nombreux et très- épars, Chacune d'elles avec deux côtes saillautes, outre la carène; la première mince, comme tranchante, lisse dans la majeure partie de sa longueur , et tuberculeuse posté- rieurément; la seconde se joint et se confond avec la carène, up peuen arrière de la base, l’une et l’autre tuberculeuses, divergent ensuilé pour se rapprocher de nouveau vers leur extrémité, et se réunir à la première côte. Les deux pre- miers intervalles couverts de petits tubercules très-écartés ; ceux du troisièine intervalle et des parties embrassantes, plus gros et moyens, les uns et les autres coniques, émous- sés au sommet, Abdomen brillant, couvert de gros points enfoncés, un peu plus petits sur les deux derniers segments, 480 ANNALES du fond de chacun desquels sort un long poil. Flancs de la poitrine lisses et glabres, avec quelques points enfoncés peu nombreux et peu apparents. Sternum couvert de très- longs poils, nombreux : celui du prothorax an antérieu- rement quelques grosses rugosités. Du Cap de Bonne- Rire Gollection de M. Dupont. 2. Machla Serrata. Platynotus Serratus, Fas. Syst. Eleuth., Eu p. 140. Long. 15 auill. !. Larg. 7 ! à 9 mill. Nigra, brevis, crassa, apice valdé obtusa, rotundata ; capite pilis brevis rectis ; prothoracis dorso bast valdè coarctato , marginibus lateralibus valdé incrassatis in curvis, baseosme- dio foveolé triangulari ; elytrorum basi prothoracis latitu- dine, apice dilatatis : elytro utroque costis duabus carinäâque valde elevatis, crassis, subflezuosis, nitidis, utrinquè tuber- . culis magnis crenalis : suturd fleœuos& minus elevalä : ma- gnis plurtbus tuberculis; abdomine lævissimo nitido, apice solum punctato. Var. À. (an Mas?) Apice minus obtusa, leviter producta. ÆElytris costs angustioribus haudin crassatis primé tantumn nilidä : carind haud distinct tuberculorum magnorum se- rie mutald. (An spec. distinct. ? An Platynotus Serratus verus ?) 4 D'un noir obscur, couverte sur le dos d’une poussière comme terreuse et ressemblant à de petites écailles orbicu- laires assez semblables , à l’éclat près, à celles qui recou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 srent un grand nombre de Curculionites. Ces parties ter- reuses paraissent plus distinctement écailleuses sur la tête et le prothorax, que sur les élytres où, dans le type de l’es- pèce , elles figurent plutôt des grains terreux. Arrière-corps dilaté de la base , aussi large que celle du prothorax, à son extrémité très-convexe et très-arrondie. Têle avec de pe- tits poils courts , noirs et redressés. Tergum: du prothorax très-élargi dans le milieu , ayant à sa base un rétrécisse- ment bien prononcé. Bords latéraux très-arqués, fortement relevés en gros bourrelet épais , sublunulé , et allant en di- minuant presque insensiblement jusque près de la base, où il éprouve un rétrécissement assez brusque sur les angles postérieurs un peu prolongés en arrière. Ce bourrelet margi- nal est peu rugueux , et l’on y voit, comme sur la tête, de petits poils noirs redressés , très-courts et très-écartés. Peti- tes écailles du dos du prothorax séparées par de petites pus- tules noirâtres, peu apparentes. Fossette postérieure du milieu de la base, triangulaire et divisant la protubérance centrale en deux lobes aigus. Elytres ayant chacune deux côles et la carène très-épaisses, très-saillantes, lisses et brillantes , un peu flexueuses et comme dentées à droite et à gauche par de gros tubercules lisses, placés alternative - ment tout contre les côtes. On voit quelques petits tuber- cules épars et très-rares sur les deuxième et troisième inter- valles. Parlies embrassantes couvertes de tubercules, semblables à ceux qui avoisinent les côtes, très-obtus, presque sphériques. Abdomen très-lisse et très-brillant avec le dernier segment ponctué. Sternum couvert de petites écailles semblables à celles du dos, et de petits poils courts, redressés el jaunälres comme ces premières. Flancs du pro- thorax avec quelques gros points enfoncés. La Variété À, qui pourrait bien être une espèce où le mâle de la première, et qui est peut-être le vrai Platyno- 482 ANNALES tus Serratus, se distingue par son arrière-corps plus paral- lèle, moins obius, moins arrondi postérieurement et lésè- rement prolongé à son extrémité; par les côtes des élytres plus étroites, la première lisse et brillante , et la seconde couverte de petites écailles comme les intervalles; par la carène nullement costiforme et remplacée par une rangée de gros tubercules. Tout le reste est absolument comme dans le type, et il pourrait se faire que ces différences fus- sent sexuelles. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. La Variété À m'a été donriée par M. Gory, quoique unique dans sa collection. 5. Machla Duponii. Mackhla Serrata, Var. Dur. Collect. (Plus fie 4) Long. 17 mill. Larg. 10 mil. Nigra, convexa, posticè abruptè declivis, vix obtusé produeté : prothorace retrorsum valdè.abrupte angustato, dorso mar- ginibus lateralibus lunato-incrassatis tumoreque. mediano posticé bifurcaio, pilis crassis, rigidis pallidisque teciis ; elytris bast angustatis, prothoracis latitudine, plurt tubercu- laiis : elytro ulroque costis duabus carinäque angustatis, elevatis , pilis rigidis, pallidis, sparsis tuberculisque minori- bus utrinquè crenatts; abdomine nitidulo , punctis parvis tmpresso. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente et sur- tout à la Variété A. Elle en diffère : par les poils épais et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 blanchâtres des bourrelets latéraux et de l’élévation mé- diane du tergum du prothorax; poils que l’on retrouve sur les côtes et sur la carène des élytres; par ces côtes et cette carène encore plus étroite que dans la Variété A, de la pré- cédente , plus tranchantes et entièrement recouvertes, comme les intervalles, d’un enduit écailleux, terreux et très-épais ; par les tubercules, bordant, à droite et à gau- che et alternativement , les côtes et la carène , notablement plus petits; elle se distingue enfin par l'abdomen moins brillant, couvert de petits points enfoncés écartés, et par les flancs du prothorax avec un gros pli anguleux, majs lisses et non fortement ponctués. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. 4. Machla Villosa, Herzsr. Scuôxaenn. Syn. Insect. I. 1. p. 124. Opatrum Villosum, Ouiv. Entom. T. II. 56, p. 5, n° 2. PI. 1, fig. 2. (mâle). Long. 15 mill. Larg. 7 mill. {. Nigro-obscura, poslicè abrupté declivis, supra longé rufo- pilosa ; prothoracis marginibus lateralibus incrassatis tu- moreque medio valdè punctato-variolosis ; elytro utroque costis duabus carinäque elevatis nitidulis : prim& leviter sinuaté breviori, posticè versus suturam curvatà : secund& serralà cum carinä tuberculalä basi conjunclà ; abdomine nitido, punclis magnis impresso. Plus petite que la précédente, mais ayant à peu près la même forme, D'un noir obscur et couverte en dessus de longs poils d'un brun roussâtre obscur. Tête lisse antérieu- 484 ANNALES rement, avec quelques gros points très-profonds à la partie postérieure. Bourrelets latéraux du prothorax brusque- ment-épaissis en massue antérieurement, couverts de crosses rides saillantes. Protubérance médiane bifurquée postérieurement par une fossette triangulaire, chargée de très-gros points très-profonds. Elytres couvertes dans les intervalles ,outre les longs poils que l’on voit sur tout le dos, d’une poussière écailleuse de la couleur de ces poils. Cha- cune d’elles a, outre la carène, deux côtes très-saiilantes, d’un noir brillant; la première, plus courte , lésèrement flexueuse , se courbe postérieurement vers la suture, et se réunit presque à la côte correspondante de l’autre élytre ; la seconde, plus longue , a de chaque côté des tu- bercules alternes figurant des dents de scie. Carène comme cette dernière côte, mais à tubercules un peu plus obtus. Parties embrassantes avec des points enfoncés, des rides et quelques petits tubercules seulement à la moitié posté- rieure. Poitrine du prothorax ayant dans le milieu quelques cros points enfoncés, très-profonds, comme sur le dos. Abdomen brillant avee des points enfoncés assez gros, mais plus petits cependant que ceux de la poitrine du prothorax. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. Quoique la figure d'Olivier ne lui convienne qu’imparfaite- ment, je pense cependant que c’est bien son Opatrum Vil- losum. Genre V. Stenosides. Nyctelia, Dur. Collect. (PI. 12. fig. de 5 à 8.) Mention grand, transverse, remplissant en entier l’é- chancrure progéniale, dilaté brusquement au-delà de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 485 cette échancrure, de manière à déborder légèrement ses saillies latérales , et tronqué antérieurement ( fig. 5). Languette entièrement cachée par le menton, ainsi que ses palpes , dont on n’aperçoit que l’extrémité du dernier article. Palpes maxillaires terminés par un article très-comprimé, notablement plus grand que le précédent, fortement trian gulaire et presque équilatéral (fig. 5 ). Labre transverse, rectangulaire et tronqué antérieure : ment (fig. 6). Tête point anguleuse latéralement, presque carrée, avec un pelit rétrécissement en trapèze antérieurement , moins enfoncée dans le prothorax que dans les autres genres de cette Tribu. Yeux légèrement saillants, gros et découverts. Mandibules peu apparentes dans le repos ( fig. 6). Antennes à troisième article plus long que les autres; ceux compris entre lui et le neuvième, légèrement allongés et obconiques; le neuvième plus court, submoniliforme ; le pénultième transverse et le dernier petit, subtronqué (fig. 7) Tergum du prothorax transverse, aminci et arqué sur les côtés, avec un petit rétrécissement formant les angles postérieurs, et ayant au milieu de sa base un lobe large, rectangulaire , peu saillant et s’appliquant entre les élytres (fig. 8). Arrière-corps ovale, rétréci en avant et formant un étranglement sensible à la base des élytres, dont les angles huméraux sont effacés ( fig. 8 ). Présternum point prolongé en saillie postérieurement, tronqué à la hauteur des hanches : un intervalle en forme de creux entre lui et le mésosternum. Pattes gréles et velues : tibias filiformes, les antérieurs terminés en dehors par une dent brusque; tarses minces : Vs 32 186 ANNALES les quatre antérieurs à articles intermédiaires très-courts , iransverses et gibbeux en dessus : les mêmes articles des postérieurs un peu plus longs; dernier article de tous plus long que le premier. Ge geure se distingue des précédents par son menton, la forme de sa tête , la grandeur de ses yeux, et par son la- bre plus transverse et tronqué. Il diffère en outre du der- nier par l’absence de creux sous le prothorax pour loger les antennes, et il se distingue des trois premiers par le rétré- cissement antérieur de l’arrière-corps. Ces insectes, comme les autres de cette Tribu, doivent se transformer dans Îa terre, à en juger par celle qui les re- couvre. Jen’ n connais qu'une seule espèce. 1. Stenosides Graciliformis. . Nyctelie Graciliformis, Dur. Collect. + (PI. 12. fig. 8.) Long. 1 2mill. Larg. 5 mill. <. Gblongo-ovalis, nigra, pilosa, densè albido-lutosa; protho- racis dorso anticè subsulcato; elÿtro utroque costis duabus tenuibus carinâque parüm elevatis : prim& long& postice sinuatâ cum cariné apice intus curvaté junctis : secundä abbreviata. Oblongue, fortement étranglée à la base du prothorax, avec l’arrière-corps ovale. Noire, couverte de poils assez longs, confondus dans un enduit boueux, la recouvrant entièrement tant en dessus qu’en dessous, et lui donnant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 ue couleur cendrée. Tête avec deux fosseltes orbiculaires à la partie antérieure. Dos du prothorax très-lésèrement con- vexe , avec le bord latéral aminci, dilaté et un peu relevé en dessus : les quatre angles courts, aigus, subépineux. Elytres à base plus étroite que celle du prothorax, mesurée d’un angle postérieur à l’autre. Chacune d'elles avec trois côtes, y compris la carène, très-minces et peu saillantes; la pre- mière partant de la base, d’abord droite jusqu’au-delà de la moitié de la longueur des élytres, se détournant en- suite, en se rapprochant de la suture , se recourbant de nouveau vers la carène qui fait en même temps une courbe en dedans, de manière à se joindre l’une et l’autre en se prolongeant un peu en une seule côte. La seconde, très- courte, se trouve comme enfermée par les deux autres. Du Mexique. Collection de M. Dupont. DEUXIÈME SECTION. Menton laissant la base des mâchoires notablement à dé- couvert , et offrant un vide plus ou moins prononcé entre ses côlés et ceux de l’échancrure progéniale : la languette, toujours légèrement saillante et profondément bilobée, est épaisse et cornée dans la partie visible, et m’a semblé ne pouroir se retirer entièrement sous le menton. Genre VI. Stenomorpha. Nyctelia, Dur. Collect. (PL, 12, fig. de g à 14.) Menton grand et plus ou moins transverse, laissant à découvert la base des mâchoires, et offrant entre ses côtés 488 ANNALES et ceux de l’échancrure progéniale un intervalle assez mar- qué, mais peu considérable : tantôt très-court, largement mais peu profondément échancré antérieurement et à peu près en croissant : tantôt moins transverse, subirapéziforme, peu rétréci à sa base, avec un sinus assez étroit et peu pro- fond. Pédoncule peu saillant, avec une large échancrure antérieure, anguleuse et formant deux lobes tronqués et étroits (fgo et 10). Languette légèrement saillante , profondément bilobée,, épaisse et cornée dans la partie au-delà du menton ( fig. g et1o). Palpes labiaux plus ou moins saillants, terminés par un arücle court, ovoide, subaigu, toujours à découvert ; le second est quelquefois entièrement visible, comme le der- nier (fig. get 10). Palpes maxillaires , tantôt terminés par un article médio- crement comprimé, notablement triangulaire, tronqué carrément au bout, tantôt à article terminal très-fortement comprimé , notablement triangulaire , tronqué obliquement au bout et légèrement cultriforme (fig. 9 et 10). Labre sillant, peu transverse et profondément bilobé antérieurement (fig. 11). Tête non anguleuse latéralement, et pouvant s’enfoncer dans le prothorax, de manière à cacher en partie les yeux non saillants et notablement transverses (fig. 11 et 14). Antennes à deuxième article très-court, subcyathiforme; le troisième notablement plus long que les autres, légère- mentobconique ou subcylindrique; les cingqsuivants courts, irréguliers et sabmoniliformes, dans les uns, allongés et subconiques renflés, dans les autres; le neuvième plus gros que les précédents, court, transverse ou conique-turbiné ; le dixième , transverse, plus large encore que le précédent: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 le dernier , petit, soit suborbiculaire, soit subcylindrique tronqué (fig. 12 et 15). Prothorax à tergum subrectangulaire, aminci, dilaté et arqué sur les côtés ; à base sinueuse, avec les angles posté- rieurs obtus , nullement prolongés en arrière, et s’appli- quant exactement contre les élytres qui sont rétrécies vers leur base et à flancs étroits, oblitérés antérieurement et presque confondus avec les parties embrassantes : corps ayant un étranglement notable à la base des élytres (fig. 14). Présternum sans saillie postérieure et séparé du méso- stermum par un intervalle en forme de creux. Ecusson à saillie postérieure bien marquée et triangu- laire. Pattes et tarses velus, grêles , filiformes et à peu près comme dans le genre précédent. Ce genre, qui par la forme du corps se rapproche du genre Stenosides, s'en distingue par son menton, salanguette, ses palpes labiaux et son labre. Il diffère des trois premiers genres par son menton laissant plus à découvert les mä- choires, par sa lahguelte cornée, et par le rétrécissement du corps à la base des élytres. L'organisation de son pro- thorax et de sa poitrine le sépare suffisamment du genre Machla. Je ne connais que trois espèces de ce genre, toutes par- ticulières au Mexique; en voici une analyse : larges , arrondies, lisses et très-saillantes : dos giabre, ..-......,...,.., ,... 23. Costata. Eirtres avec des côtes plus où moins marquées, et carémées latéralement ; peu marquées, subanguleuses ; dos velu. , 2, Subpilosa. ces cotes so0! \ lisses et arrondies latéralement, . , . . . . 3, Ulapsoides, 490 ANNALES 1. Stenomorpha Costata. Nyctelia Costata, Dur. Collect. Long. 20 mill. Larg. 8 mill. !. Oblonga, nigra ; prothorace basi elytrorum latiore cum dorso valde punctato; elytro utroque costis quatuor validis, obtu- sis, lævigatis, posticè per pares conjunctis ; sutur& valdè elevaia, costiformu. Oblongue, d’un noir très-légèrement brillant. Tête avec de petits points enfancés, antérieurement, sur Îles côtés et à la partie postérieure, avec des plis irréguliers dans le milieu. Tergum du prothorax plus large à sa base que celle des élyires, forlement ponctué, dilaté et relevé en dessus sur les bords latéraux. Elytres très-rétrécies à leur base, avec une échancrure anguleuse, et ayant chacune quatre côtes arrondies, lisses et réunies successivement deux à deux à la partie postérieure. Suture très-relevée et formant une côte plus large que les autres. Intervalles avec des rides iransversales très-fines. Ventre finement ridé, avec quelques points enfoncés , notablement rugueux sur la poitrineet pas sensiblement sur l’abdomen. Les antennes manquent au seul individu sous mes yeux, et on leur a substitué celles d’une Trachyderma. Du Mexique. Collection de M. Dupont. 2. Stenomorpha Subpilosa. Nyctelia Subpilosa, Dur. Collect. Long. 26 mill. Larg. 12 mill. : Oblonga, nigra, supra pilosa, capite punctato ; prothoracis dorso punctulato, lateribus crenatis punctisque majoribus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 401 impressis; elytris laxè granulats, costis parum prominulis angulatis, sutur& haud prominula. Oblongue, d’un noir obseur en dessus, légèrement brillant en dessous et sur le prothorax. Dos couvert de poils roux assez longs et peu rapprochés. Tête couverte de gros points enfoncés, peu serrés, avec deux fossettes transverses entre ls antennes. Dos du prothorax couvert de petits points en- foncés avec les bords latéraux dilatés, relevés en dessus, crénelés et à ponctuation très-grosse et légèrement rugueuse. Elytres à base de la largeur de celle du prothorax, cou- vertes de granulosités écartées, et ayant chacune quatre côtes, la marginale comprise , peu saillantes, subanguleu- ses et oblitérées aux deux tiers de la longueur des élytres; les deux premières moins marquées, Are arrondies et granuleuses comme les intervalles ; la troisième et la mar- ginale fortement granuleuses, se réunissant en avant assez loin de la base. Parties embrassantes granuleuses comme le dos. Poitrine couverte de points sublunulés , tuberculeux sur leur bord antérieur. Abdomen avec des plis fins, sans ordre et formant de très-petites réliculations très-serrées , parmi lesquelles on voit quelques granulosités fines et écar- tées dominant ces plis. Antennes à articles compris entre le troisième et le neuvième allongés. Du Mexique. Collection de M. Dupont. 3. Stenomorpha Blapsoides. Nyctelia Blapsoides, Dur. Collect. Long. 18 mil. !., Larg. 8 mill, :, (PI. 12. fig. de 12 à 14.) Oblonga, nigra, capite punctulato ; prothoracs dorso vx ACIER ANNALES punctulato, marginibus punctis sparsis, MAgNIS IMPTESSLS : elytris lateribus rotundatis, transversim subtiliter plicatis. Noire, oblongue, plus étroite que les précédentes. Tête finement ponciuée. Tergum da prothorax également finement ponctué , avec les bords latéraux légèrement rele- vés en dessus et couverts de gros points enfoncés , écartés. Sa base à peu près de la largeur de celle des élytres ou à peine plus large qu’elles. Elytres lisses, arrondies sur les côtés et couvertes de rides transversales très-fines, à peine marquées , tant en dessus que sur les parties embrassantes. Ventre avec quelques très-petits points enfoncés, écartés. Abdomen ayant en outre quelques rides longitudinales très- fines et peu marquées. Antennes épaisses, à articles com- pris entre le troisième et le neuvième, courts, submouili- formes. Guisses glabres. Tibias couverts de petits poils aciculaires, Du Mexique. Collection de M. Dupont. Genre VII. Cardigenius. Nryctelia, Dur. Collect. (PL, 12. fig. de 15 à 20.) Menton transverse, fortement rétréci à sa base, échancré antérieurement et cordiforme; laissant un intervalle nota- ble entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale, porté sur un pédoncule légèrement saillant, rétréci et tron- qué antérieurement (fig. 19). Languette assez saillanie, cornée et bilobée antérieure- ment. Ses palpes assez saillants, à dernier article subova- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 laire allongé, légèrement courbé longitudinalement, un peu tronqué au bout (fig. 19). Mâchoires lobe interne terminé par un crochet corné, entier, robuste et peu allongé. Leurs palpes ayant les trois derniers articles épais, à peu près égaux en longueur, le termi- nal comprimé, plus gros que les précédents et notablement triangulaire (fig. 16). Tête et labre à peu près comme dans le genre précédent. Antennes à troisième article plus long que les autres; le quatrième assez allongé; les quatre suivants plus ou moins courts et obconiques; leneuvième transverse, cyathiforme ; le onzième plus petit que le dixième, emboîté dans ce dernier , de manière à n’en former qu'un en apparence, plus gros que les précédentset globuleux (fig. 17). Prothorax à tergum transverse, légèrement trapèziforme, échancré antérieurement , aminci et dilaté sur les côtés, si- nueux à sa base, avec les angles postérieurs obtus, nulle- went prolongés en arrière : il s'applique fortement contre les élytres (fig. 18). Corps convexe : élytres pas sensiblement rétrécies à leur base, avec les angles huméraux plus ou moins arrondis , ca- rénées latéralement, à flancs oblitérés et confondus avec les parties embrassantes. Ecusson faisant une saillie assez notable et triangulaire ( fig. 18). Pattes glabres ou pas sensiblement velues : cuisses avec quelques points enfoncés; tibias ponctués : les quatre pos- térieurs plus que les antérieurs el garnis souvent d’aspéri- tés subépineuses; les deux premiers courts, un peu élar- gis, subtriangulaires-allongés, et terminés en dehors par une dent notable, triangulaire ; les quatre autres également terminés en dehors par une dent, mais étroite et spini- forme ( fig. 19 et 20 ). garnis de cils rares et épineux, plus L£ : ” Tarses très-gréles, g 494 ANNALES robustes en dessous ; à articles sensiblement triangulaires ; les intermédiaires très-courts aux tarses antérieurs, et s’al- longeant un peu successivement aux autres tarses. Premier article des quatre postérieurs fortement comprimé vertica- lement, et plus long que le terminal, surtout aux deux pos- térieurs (fig. 19). Par son menton, laissant un intervalle notable entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale, ce genre se dis- tingue suffisamment des autres de la première division , et il diffère du précédent : par son menton notablement plus ré- tréci à sa base et cordiforme; par son corps nullement étranglé à la base des élytres, et enfin par les deux articles terminaux des antennes. Je n’en connais que deux espèces , toutes deux d’Amé- rique. à C2 e - LS i 1. Cardigenius Cicatricosus. Noyctelia Cicatricosa, Dur. Collect. (PI, 12. fig. 18.) Long. 17 à 17 mill. <. Larg. 10 à 11 mill. Niger, ovalis, prothoracis dorso sublævigato ; elytris longi- trorsüm nervosis, interstiliis inæqualibus pilis squamosts tectis ; antennis palpisque mazxillaribus obscuro=rufis. Var. À. Elytris minus nervosis ; antennis palpisque maæxtil- laribus nigris. D'un noir obscur, ovale, obtus, très-convexe, avec le prothorax sensiblement plus étroit que les élytres. Tête DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 avec une dépression large et très-marquée à la partie anté- rieure : épistome à peu près lisse; quelques points enfoncés moyens, à la partie postérieure. Tergum du prothorax à peu près lisse, avec quelques très-pelits points très-oblité- rés , dilaté et relevé sur les côtés. Elytres ayant des lignes élevées longitudinales, réunies entre elles par d’autres for- mant avec les premières des réticulations allôngées et très- irrégulières , plus marquées dans le milieu que près de la côte marginale saillante et aiguë. Intervalles entre ces es- pèces de nervures, couverts de petits poils roussâtres, très- courts, subsquamiformes : carène marquée seulement à son extrémité, Poitrine obscure, presque lisse, avec quelques petits points enfoncés, à peine marqués, de chacun des- quels sort un petit poil roux , très-court. Abdomen légère- went brillant, très-finement plissé en long, avec quelques petits points enfoncés et de petits poils semblables à ceux de la poitrine, excepté sur le dernier segment où ces points et ces poils sont un peu plus marqués. Antennes, labre et palpes maxillaires d’un rouge brun obscur. La Variété A est un peu plus étroite; les élévations cos- tiformes des élytres moins marquées, et les antennes, le la- bre et les palpes maxillaires noirs. Du Chili. Cette espèce m'a été donnée par M. Emond d'Esclevin. Elle figure aussi dans la collection de M. Dupont, et la Var, A dans celle de M. Barthélemy. 2. Cardigenius Laticollis. Long. 17 mill. Larg. 10 mill. Nigra, obscura , capite prothoraceque lato supra valde punc- talis ; eclytris retrorsum dilatatis, basi prothorace angus- 496 ANNALES tioribus, sublevigatis : utroque juxta basin line& brevis- simé elevalé plicisque duobus longitudinalibus obliteratis ; antennis rufis. D'un noir obscur. Arrière-corps allant en s’élargissant de la base à l’extrémité très-obtuse. Tête avec une dépres- sion antérieure et fortement ponctuée. Prothorax très- large, à peine plus étroit que la plus grande largeur des élytres, et plus large que leur base; son dos fortement ponctué, surtout sur les parties dilatées latérales ; base assez fortement sinueuse. Elvtres presque lisses, avec quelques très-petites granulosités peu nombreuses , à peine apparen- tes, ei même entièrement effacées à la partie postérieure ; chacune d’elles ayant, outre la côte marginale bien mar- quée, assez épaisse et oblitérée avant l'extrémité, une pe- tite ligne très-saillante, très-courte, située contre la base, et beaucoup plus près de l’angle huméral que de la suture, et deux plis costiformes, oblitérés el entièrement effacés en arrière. Garène à peine apparente, excepté vers lextrémité, à partir du point où cesse la côte marginale, ainsi que cela a lieu dans la précédente. Ventre couvert de petits points enfoncés, très-écartés, de chacun desquels sort un petit poil très-court et jaunâtre. Antennes d’un rouge un peu obscur. Amérique. Collection de M. Barthélemy. Genre VIII. Scotinus, Kirsey, Linn. Trans. — Lare. Règne anim. nouv. édit. — Escuscnorrz, Zool. Ail. (PI. 13. fig. de 1 à 12.) Menton peutransverse, notablement rétréci vers sa base, avec une échancrure large et profonde, le divisant en deux lobes étroits, arrondis au bout et cordiforme ; il laisse le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 plus souvent un intervalle très-notable entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale; quelquefois cette échan-- crure a les saillies latérales très-longues et cornues , et alors l'intervalle n’est notable qu’à la base (fig. 1et2). Languette à extrémité saillante, cornée et bilobée ; ses palpes étroits, saillants, à dernier article allongé, un peu courbé longitudinalement et tronqué au bout ( fig. 1). Mächoires à lobe interne terminé par un crochet corné, robuste, bidenté à [a mâchoire gauche et creux avec une échancrure, le faisant paraître également bidenté à la droite, ce qui permet à ces crochets de s’engrainer lorsque les mà-- choires se ferment ( fig. 5et 4). Palpes maxillaires épais, terminés par un article comprimé et notablement triangulaire ( fig. 5). Tête avec un rétrécissement antérieur, brusque, formé par l’épistome, et dilatée de chaque côté, en un lobe auri- culiforme, au-dessus des antennes; elle peut s’enfoncer jusqu'aux yeux dans le prothorax. Labre avancé, pas sen- siblement transverse, rectangulaire, arrondi et échancré antérieurement (/ig. 6). Antennes à premier article assez long, en massuc, le deuxième noduleux, transverse; le troisième plus long que les autres, obconique ou subcylindrique; les quatre suivants courts, submoniliformes ; le neuvième plusgros, transverse; le dixième encore plus transverse, plus court que le précé- dent, et renfermant le terminal, beaucoup plus petit, et paraissant n’en faire qu'un seul avec lui (fig. 5). Prothorax à tergum plus ou moins transverse, subrectan- gulaire, avec les côtés sinueux ou arqués, à base bisinueuse, s'appliquant contre les élytres, avec les angles postérieurs prolongés (fig. 7, 8,9 et 10). Corps plan en dessus ou peu convexe, s’élargissant plus 498 ANNALES ou moins de la base à extrémité, et revêtu d’un duvet serré, écailleux. Poitrine comme dans le genre précédent. Elytres très-embrassantes, à flancs entièrement confon- dus avec les parties latérales. Pattes grêles, hispides et pas sensiblement tuberculeuses : tous les tibias filiformes, très-étroits et ne même les antérieurs (fig. 11). Tarses filiformes, à peu près égaux : les quatre antérieurs à articles, entre le premier et le dernier, très-courts, sub- triangulaires ; le premier en massue, peu allongé et notable- ment plus court que le dernier. Tarses postérieurs à articles intermédiaires un peu plus allongés qu'aux quatre anté- rieurs; leur premier article nullement comprimé vertica- lement et à peu près de la longueur du terminal. Ce genre, qui se rapproche du précédent par la forme de son menton, s’en distingue : par le crochet corné des mâ- choires; par les tibias antérieurs plus grêles et plus longs ; par les tarses postérieurs à premier article non comprimé; par les antennes plus moniliformes, et par le corps moins convexe. Je ne connais que trois espèces de ce genre, toutes trois du Brésil, et dont voici l’analyse : Arec les angles postérieurs peu prolongés, à base médiocrement f À peine avancées} sinueuse et à bords latéraux sinués et ne formant pas Wet crénelés ; élytres sans élévations une longue corne } calleuses à leur partie postérieure. .2. Crenicollis. de chaque côté ; Avec les angles postérieurs sensi- Saillies latérales Tergum du pro- À blement prolongés, à base trilobée de l'échancrure \ thorax et à bords latéraux arqués non créne- progéuiale lés ; élytres ayant chacune une éléva- tion calleuse à la partie postérieurc.2. Brasiliensis. Très-avancées et formant une longue corne de chaque côté ; une côte saillante au milieu de chaque élytre. . . .3. Quadnicollis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 1. Scotinus Crenicollis, Kirey, Linn. Trans. —EscuscnocTz, Zool. Atl. 3 livr. pag. 14. (PL 15. fig. 8 et 9.) Long. 18 à 22 mill. Larg. 10 à 12 mill. Fuscus, autfusco-obscurussubniger, obscurècinereo quamosus, posticé dilatatus, antè angustatus ; prothorace vix transverso, subquadrato, lateribus sinuatis, crenatis, lineolä albida propè medium baseos eviter sinuata : elytris cum medio nigro holo- sericeo plus minüsve transversim venosis, aliquando unicolo- ribus; propé scutellum maculä subquadrat& nigro-holoseri- ceä. (Mas. ? Fig. 8.) Var. A. Prothorace breviore sensim transverso. (Fæmina ? Fig. 9.) D'un brun obscur presque noir, quelquefois un peu rou- geâtre, entièrement recouvert en dessus d’un duvet écailleux très-serré, tantôt cendré, tantôt d’un brun terreux et ayant en dessous de petits poils nombreux et roussâtres. Corps très-élroit en avant et dilaté en arrière, nullement ponctué. Prothorax ordinairement assez allongé et pas sensiblement transverse, à bords latéraux crénelés; le milieu avec un sillon longitudinal peu marqué; une ligne blanche égale- ment longitudinale au milieu de la base médiocrement si- nueuse, Elytres tantôt unicolores et tantôt plus ou moins veinées, dans la moitié postérieure, de lignes légèrement relevées, flexueuses, transversales et formées par un duvet plus foncé que le fond : une grande tache veloutée, rectan- gulaire, sur la saillie de Pécusson. 500 ANNALES La Variété À, qui est peut-être l’autre sexe, ne diffère que par le prothorax notablement plus court. Da Brésil. Cet insecte m’a été donné par M. le profes - senr Géné. La Var. À appartient à mon ami M. Arsène Maille. 2. Scotinus Brasiliensis, Gorx, Iconog. Règne anim. PI. 29, fig. 9. An Scotinus T'uberculatus, Escuscuoztz? Loc. cit. pag. 14, n° 9. (PL. 15. fig. 10.) Long. 19: à 14 mill. Larg. 6 ! à 7 mill. Subparallelus, subniger, fusco-cinereo densé squamosus , pro- thorace valdè transverso, supra profundè et longitudinali- ter suleato posticèque puncto oblongo albido : basi trilobatä:; elytro utroque carin& crenato-tuberculaté costäque dorsali obliteraté posticèvalde callosä in medio lineä-obliquä macu- lâque communi quadratä propè scutellum, nigro holosericeis. Plus petite que la précédente, subparallèle et à prothorax notablement transverse , presque aussi large que les élytres; noir et recouvert d'un duvet écailleux très-serré et d’une couleur terreuse. Prothorax à bords latéraux dilatés, arqués et un peu relevés en dessus; son dos gibbeux postérieure ment, couvert, outre le duvet écailleux, de poils roux, rigi- des et couchés en arrière, avec un sillon longitudinal pro- fond dans le milieu, et une tache oblongue, blanchâtre, sur le lobe intermédiaire de la base fortement sinueuse et sub-. trilobée ; lobe du milieu très-grand, très-large et arrondi; % DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 501 les deux latéraux petits, formés par les angles postérieurs. Elytres à angles huméraux tronqués obliquement et à ca- rène garnie de tubercules fasciculés; chacune d’elles ayant, en outre, une côte tuberculeuse oblitérée, fortement cal- leuse à son extrémité : entre cette côte et la carène, l’on voit quelques tubercules peu apparents ; une tache oblique, à peu près au milieu de chaque élytre, allant de la côte dor- sale à la suture, et une tache commune rectangulaire, sur la saillie de l’écusson , formées par un duvet noir-velouté. Du Brésil. Collections de MM. Dupont et Gory. 3. Scotinus Quadricollis, Des. — Escascroztz. Loc. cit. p. 14, 0° 2, tab. XVIIL fig. 8 (1). (PL. 13. fig. 7.) Long. 27 mill. Larg. 13 mill. =. Niger, posticè dilatatus, squamis térrulentis dense vestitus, prothoracis transversi, Lateribus reclis , basique sinuatà ; elytris elevatis in medio planatis, utrinquè propè suturam maculà subtriangulart obliqua , alter& communi propé scu- tellum , subquadratä, nigris holosericeis utriusque, elytri singulo carinä costäque dorsali posticè abbreviatä, acutis, prominulis. Noir el couvert, comme les deux précédents, d’un duvet serré, écailleux et terreux, et de quelques poils rigides roussâtres. Corps s’élargissant vers la partie postérieure. Tergum du prothorax plan en dessus, transverse, rectan- gulaire, à bords latéraux droits; base sinueuse, prolongée (1) Dans la figure d'Eschscholtz la base du prothorax est mal figurée, 7 y. 39 5o2 ANNALES en lobe large et arrondi dans le milieu, à angles .posté- rieurs formant un petit lobe triangulaire de chaque côté. Elytres anguleuses, relevées au-dessus de la carène et planes sur le milieu du dos depuis la base jusqu'aux deux tiers de la longueur : chacune d’elles ayant, outre la carène tran- chante et étroite, une côte dorsale semblable, mais plus courte qu’elle, atteignant la base et un peu crochue en de- dans à son extrémité. On voit sur les élytres trois taches noires , relevées, formées par un duvet velouté ; la pre- mière commune, rectangulaire, sur la saillie de l’écusson ; les deux autres subiriangulaires, obliques, touchant la côte dorsale et n’atteignant pas la suture, une sur chaque élytre, à peu près au milieu de la longueur. Du Brésil. Collection de M. Dupont. DEUXIÈME DIVISION. (Hétéroscélites.) Epistome plus développé que dans la division précédente, fortement échancré dans son milieu antérieur, et recou- vrant la majeure partie des mandibules ; tibias antérieurs ayant, outre la dent terminale, une seconde dent au milieu de son côté extérieur ; mâchoires à lobe interne non armé d’un crochet corné, et à pièce latérale saillante, en forme de corne (PI. 15, fig. 19). Genre IX. Heteroscelis, Larr. Règne anim. nouv. édit. Platynotus, Fasr. Syst. Eleuth. Anomalipes, Guér. (PL 13. fig. de 13 à 20.) Menton grand, notablement transverse, brusquement ré- tréci près de sa base, avec une échancrure large, profonde DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 5n9 et anguleuse antérieurement, subcordiforme et laissant un intervalle bien marqué, mais peu notable, entre ses bords latéraux et ceux de l’échancrure progéniale. Pédoncule à peine saïllant, avec une dent triangulaire de chaque côté (fig. 15). Languette membraneuse, entièrement cachée sous le menton, fortement transverse, avec une large échancrure, assez profonde et antérieure (fig: 14). Palpes labiaux saillants au-delà du menton; on aperçoit les deux derniers articles ; le terminal renflé , ovoiïde (fig. 14). Palpes maxillaires à deuxième article obconique , nota- bleméht plus long que le troisième, également obconique, mais guère plus long que large, sans y comprendre l’étran- glement de la base ; article terminal comprimé, mais assez épais, notablement plus gros que le précédent et notable- ment triangulaire (fig. 16). Tête notablement anguleuse latéralement, subrhomboi- dale et pouvant s’enfoncer dans le prothorax de manière à couvrir une partie des yeux nüllement saillants et fortement transverses. Epistome très-grand, très-fortement échancré antérieurement ; labre médiocrement saillant , transverse, très-échancré et situé dans le sinus de l’épistome qui recou- vre en grande partie les mandibules (fig. 17). Antennes à premier article très-court, renflé,presque en- tièrement caché sous le bord dilaté de la tête ; le deuxième plus court, transverse, subcylindrique, noduleux; le troi- sième obconique, aussi long que les deux suivants réunis ; articles de quatre à sept égaux , très-courts, cylindriques, submoniliformes ; les trois suivants transverses, allant en grossissant successivement ; le terminal transverse et tron- qué, presque aussi gros que le neuvième, mais sensiblement plus petit que le pénultième (fig. 18). 504 ANNALES : Prothorax à tersum fortement échancré antérieurement, déprimé, presque plan ou très-peu convexe, aminci en crête notablement arquée sur les côtés avec un rétrécissement à sa base, et les angles postérieurs prolongés en arrière , ce qui la fait paraître comme échancrée en are (/ig. 19). Présternum prolongé à la partie postérieure, en pointe pouvant se loger dans un creux correspondant du mésos- ternum, lorsque l’insecte baisse le prothorax, et laissant un grand intervalle quand ce dernier est horizontal. Corps subdéprimé en dessus et plus ou moins parallèle, Elytres très-embrassantes, à peu près de la largeur du prothorax, nullement rétrécies à leur base, et à flancs en- tièrement confondus avec les parties embrassantes; elles sont carénées latéralement. Pattes glabres, fortement ponctuées, à tibias grêles et fili- formes ; les antérieurs prolongés à leur extrémité, terminée en dehors par une dent brusque, et ayant une fossette pour recevoir la tarse ; ils sont arqués et ont au milieu du côté extérieur une seconde dent triangulaire, bien prononcée, et au côté interne une rangée de petites dentelures tubercu- leuses et quelques cils subépineux (fig. 20). Tibias inter- médiaires également arqués, un peu anguleux au milieu de son côté extérieur el à son extrémité. Tarses ponctués comme les jambes, avec de petits cils et quelques poils écartés, et garnis en dessous de deux ran- gées de cils rudes très-serrés, notablement plus longs et en forme de pinceau à l’exirémité de chaque article; les an- térieurs, pouvant se relever contre le tibia correspondant dans la fosseite qui le termine, ont leurs articles, le termi- nal excepté, très-courls et transverses; ces mêmes articles uu peu plus allongés aux quatre tarses postérieurs , mais toujours assez courts; dernier article notablement plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 long que le premier, égalant ce dernier joint au second (fig. 20). Ce genre est bien distinct de tous les précédents par les caractères énoncés en tête de la deuxième division, et par les tarses antérieurs pouvant se relever contre les tibias correspondants. ; Je n’en connais que deux espèces, toutes deux du Gap de Bonne-Espérance. 1. Heteroscelis V'ariolosus. Platynotus Variolosus, Far. Syst. Eleut. t. 1, pag. 159? Heteroscelis V'ariolosus et Porcatus, Des. Gollect. Opatrum Giganteum, Kiuc, ir Collect. Dur. Long. 21 à 26 mill. Larg. 11 © à 14 miil. 2 (PL. 13. fig. 19.) Niger-obscurus, subparallelus, prothorace elÿtrorum latitu- dine cum dorso varioloso-punctato, areis lineâque median& interruptà lævibus : elftro utroque carind, costis tribus su- turäque elevatis nitidis, interstilits planatis, granulatis. Var, A. Porcatus, Des. Elytrorum interstitiis costa unicä interruplionc. Subparallèle , d’un noir obscur et plus ou moins couvert de parties terreuses. Tête plus ou moins ponctuée, mais jamais très - fortement, avec une impression peu pro- fonde, arquée et interrompue dans le milieu , et située entre les antennes. Tergum du prothorax aussi large que les ély- tres, légèrement courbé transversalement et couvert de 506 Fe ANNALES très -gros points enfoncés, serrés, avec quelques espaces plus ou moins grands, très-irréguliers et lisses, formant comme des taches, dont une oblongue interrompue dans le milieu, Elytres ayant chacune, outre la carène et la su- ture relevée, trois côtes bien marquées, lisses, longues, atleignänt la base, et se rapprochant de l’extrémité : quel- quefois ia troisième est oblitérée avant la base. Intervalles ordinairement plans, couverts de petites granulosilés assez rapprochées. Poitrine avec quelques points enfoncés très- écartés. Abdomen lisse et légèrement brillant, avec les jointures des deux derniers segmentstrès-profondes. Segment terminal avec un sillon arqué près du bord postérieur. La Variété À se distingue du type, par les intervalles des élytres relevés chacun en une côte interrempue, et par labdomen, ayant des rides longitudinales assez marquées. Du Cap de Bonne-Espérance. Je l’ai reçu sans nom spé- cifique, du célèbre Latreille, et la Variété À m’a été donnée par M. Gory. Cet insecte figure dans la collection de M. Dupont, comme étant l'Opatrum Giganteum de Klug, nom qui devrait être adopté, si cette espèce n’est point le Porcatum de Fabricius. 2. Ieteroscelis Parallelus. An Platynotus Dentipes, Fas. Syst. Eleut. t. 1, pag. 140? Long. 25 mill. Larg. 15 mill. Niger-obscurus, parallelus, prothoracis dorso densè varioloso- punctato, maculisque duabus parvis, obliquis, lævissimis ;: elytris densè granulatis ; utroque granorum majorum se- riebus sex ; primä, propè suturam, quatuor sequentibus ap- proximatts, ultimd à ceteris remotd. D'un noir obscur et couvert de parties terreuses, assez DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 serrées, qui le font paraître grisâtre. Totalement paralièle et recourbé en dessous, à son extrémité plus brusquement encore que dans le précédent, ce qui le fait paraître comme. tronqué avec une légère courbure. Tête ponctuée. Tergum du prothorax couvert de gros points enfoncés très-serrés,, avec deux petits espaces lisses en forme de points oblongs et obliques. Elytres couvertes de fines granulosités assez serrées, et offrant chacune sixrangées de granulosités un peu plus grosses, quoique encore pelites ; les cinq premières rap- prochées les unes des autres; la premièretouchant la suture, et la sixième, plus éloignée et plus courte, partage en deux espaces à peu près égaux l'intervalle entre la carène et la cinquième rangée. Poitrine et abdomen à peu près comme dans le précédent. Du Cap de Bonne-Espérance. Collections de M. Gory, et du Muséum de Paris. Il pourrait se faire que ce fût le Platynotus Dentipes de Fabricius, mais il est difficile d’en juger par la phrase si courte de son Systema Eleutherato- rum. Av 10. ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE XI. Genre AsrpA. (Fig. de 1 à 10.) Menton grossi de la Dejeanit , avec l’extrémité de la languette et de ses palpes. Mêmes parties de la Depressa, grossies. id, id. ACER id, Labre, Epistome et Mandibules de lai Dejeani, grossis. Méchoire grossie de ia Sericea. Antenne grossie de la Dejeani, d’un individu que je crois la femelle. La même du mâle présumé. Extrémité d’une antenne de la Soins. très- grossie. ë Partie de la languette de la Dejeanii, déchirée en la séparant du menton, grossie. Tarse postérieur de la même espèce, grossi. Genre Pelecyphorus. (Fig. de 11 à 16.) Fig. 11. Menton du Mexicanus, grossi. 12. Languetle et ses palpes grossis, du même. 15. Mâchoire et palpes, id. id. 14. Antenne, id. id, 15. Tête, id. id. 16. Le même insecte sur une échelle double. Fig. Fig. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 309 17. Pel. Asidodes, sur une échelle double. 18. Tarse postérieur du Mexicanus, grossi. Genre MrcroscHaTIA. (Fig. de 19 à 22.) 39. Bouche vue en dessous et grossis de la P@nciata. 20. Labre et Epistôme grossis, de la même. 21. Antenne, id. id. 29, M, Punciata sur une échelle double. EXPLICATION DE LA PLANCHE XII... Genre Macura. (Fig. der à 4.) 1. Bouche et prothorax ce la Duponti, vus en des- sous eE grossis. 2. Tête de la Serrata, grossie êt tirée hors du pro- - thorax. 5. Anlennes id. . grossies. 4. M. Duponti, sur une échelle double. Genre Srenosipes ( Graciliformis). (Fig: de 5 45.) 5. Menton et palpes maxillaires grossis. 6. Téte grossie. _… Rétrémité d’une antenne grossie, 8. L'insecte sur une échelle double; , 510 ANNALES Genre STENOMORPHA. À (Fig. de 9 à 14.) Fig. 9. Menton, palpes et extrémité de la languette de la Blapsoides ; a, a, deux ouvertures en forme de + stigmates, que je soupçonne les ouvertures au- ditives, ce qui mérite cependant un nouvel exa- 1 rien 10. Menton de la Subpilosa, et ses palpes grossis. 11. Tête grossie de la Blapsoides. 12. Antenne grossie id. 19: id. id. de la Subpilosa. 14. St. Blapsoides, sur une échelle double. Genre CARDIGENIUS (Fig. de 15 à 18.) Type Cicatricosus. Fig. 15. Menton et languette grossis. 16. Une mâchoire également grossie. 17. Antenne grossie. 18. C. Cicatricosus, sur une échelle double. 19. Tarse postérieur du même, grossi et vu en dessus. 20. Tibia antérieur vu par devant. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5ii EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII. Genre ScoTinus. (Fig. de 1 à 12.) . Menton du Crenicollis, Var. A; grossi ; a, a, ou- vertures présumées les trous auditifs. 2. Menton du Quadricollis, grossi. . Mâchoire de gauche du Crenicollis, Var. À, grossie. 4. Lobe extérieur de celle de droïte id. grossie. 5. Antenne id. id. 6. Tête du même id. 7. S. Quadricollis, de grandeur naturelle. 8. Prothorax du Crenicollis, sur une échelle double. 9. id. id, Var. A, id. 10. id. du Brasiliensis, id. 11. Tibia antérieur, vu par devant et grossi, du Cre- nicollis. 12. Tarse postérieur vu par-dessus, id. td. Genre Hgrerosceuis (Wariolosus). (Fig. de 15 à 20.) Fig. 13. Son menton grossi. 14. Sa languette grossie ; a, a, les ouvertures présu- TP mées auditives. Mächoire grossie; a, emplacement du palpe; b, pièce latérale corniforme. 512 ANNALES 16. Palpe maxillaire de la mâchoire de gauche, grossi. 17. Tête grossie. 18. Son antenne grossie. 19. L’insecte de grandeur naturelle. 20. Tibia et tarse antérieurs du même, vus par devant et grossis. E DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 513 NE AAA AA AAA AA AA AAA AA AAA a TETRALOBUS ETSCGARABÆUS NOUVEAUX; pan M. Gony. (Séances des 5 février et 2 mars 1856.) (PL. 14.) Tetralobus Australasiæ , Gony , Nouvelle - Hollande. Du cabinet de M. Gory. Long. 16 lig. Larg. 5 lig. Corpus gibbum , totum fuscum, pubescens ; elytra costata, sublilissimè punctata ; fasciculus antennarum € lamellis octo magnis, ferrugineis. Corps bombé, d’un brun obscur, entièrement pubescent. Antennes lamellées, ferrugineuses , avec le premier ar- ticle noirätre. Tête fortement pointillées avec un enfoncement longitu- dinal aumilieu, Corselet ayant ses angles antérieurs arrondis et avancés, ceux postérieurs divergents et aigus ; il est couvert de points enfoncés assez rapprochés les uns des autres, et a une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu; ses bords latéraux sont carénés et un peu relevés postéricurement. Ecusson en forme de cœur. a ANNALES Elytres allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité, avec des côtes plus élevées à leur base, qui sont couvertes de petits points. à Dessous du corps et pattes d’un brun moins foncé et re- couverts d’une pubescence plus longue. Scarabœus Hector, Gorx , Amérique méridionale. Du cabi- net de M. Gory. Long. 56 lig. Lars. 18 lig. - 1 Totus niger at pilis cinereis brevissimis undiquè leviter tec- tus. Capitis cornu erectum recurvum, apice bifidum. Tho- rax tricornis, cornubus lateralibus porrectis, compressis, acutis, intermedio porrecto incurvo emarginato. Scutellum triangulare. Entièrement noir, recouvert d’une pubescence d’un jaune roussâtre, très-serrée en dessus, et couvert de longs poils jaunâtres en dessous. Il ressemble au Scarabée Typhon d’O- livier, mais il s’en distingue par la forme des eornes de la tête et du corselet. Chaperon armé de quatre petites dents en avant, ave deux petits tubercules au-dessus de ces dents, près desquels s’élève une corne aplatie en avant, qui se recourbe sur le corselet, et va en s’élargissant jusqu’à l’endroit où elle se bifurque. Corselet avec trois cornes ; une est placée sur le disque, s’élève, se recourbe sur celle du chaperon , et est échan- crée en avant; les deux autres sont formées par les angles antérieurs qui sont très-aigus et avancés ; toutes ces cornes sont d’un noir lisse. : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 Ecusson triangulaire. Elytres avec quelques élévations longitudinales peu sen- lies. Pattes antérieures avec trois dents externes latérales, et deux internes placées près de l’insertion des tarses; celles postérieures avec quatre épines. La femelle diffère du mâle par l’absence des cornes et par la couleur, qui est généralement plus obscure; on remarque aussi un petit tubercule sur le disque du chaperon qui rem- place la corne. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 517 DESCRIPTION D'UN NOUVEAU GENRE D'INSECTES DIPTÈRES DE LA FAMILLE DES TANYSTOMES ; par M. J. Macouarr (de Lille). (Séance du 2 mars 1836.) (PL 15. A.) EEE Le petit insecte Diptère type de ce genre, auquel nous donnons le nom d’'Euthynèvre, appartient à la famille des Tanystomes et à la tribu des Hybotides, qui; très-voi- sine des Empides par la tête petite et sphérique et par le thorax élevé, en diffère particulièrement par la direction horizontale de la trompe, caractère différentiel pea impor- tant, que l’on reconnaît seulement dans l’état de repos, qui n’influe pas sur l'usage de cet organe, mais dont la cause réside dans une modification de l'articulation du support de la trompe, analogue au menton des insectes broyeurs. Cette tribu, composée jusqu’à ce jour des genres Hybos, Ocydromie, Leptopèze et OEdalée (1), ne présentait que (1) Suivant la classification que nons avons adoptée dans l’histoire na- turelle des insectes Diptères faisant suite à Buffon et dans les Diptères du Nord de la France, Y. 94 Di8 ANNALES dans le premier une trompe allongée; l'Euthynèvre offre le même caractère, mais elle s’en distingue parles cuissespos- térieures simples et mutiques, et par les cellules des ailes. Elle diffère des trois autres genres, non-seulement par lalon- sueur de la trompe, mais encore par la cellule discoïdale des ailes, qui, au lieu d’avoir une base pointue, comme dans les autres, est séparée de la basilaire interne par une ner- vure droite et perpendiculaire aux côtés ; de plus, elle se dis- tingue en particulier des Ocydromies par la forme menue des palpes, par celle du dernier article des antennes, et par la brièveté et l’insertion terminale du style; des Leptopè- zes, par la nudité du corps et des pieds, et par la brièveté du style des antennes, et des OEdalées, par le dernier arti- cle des antennes moins allongé, et par les cuisses poslérieu- res sans pointes. D’après cet examen comparatif, on voit que les Euthynèvres diffèrent de chacune des autres Hybo- tides par plusieurs caractères propres à quelqu’ure d’entre elles, et de toutes, par la forme de la cellule discoïdale des ailes , déterminée par la nervure qui la sépare de la basilaire interne. C’est cette dernière marque, proprement distinc- tive, qui nous a déterminé à donner à ce genre le nom d’Eu- thynèvre, nervure droite, pour exprimer ce caractère. La seule espèce connue se trouve assez communément au mois de mai dans les bois des environs de Liége, sur les fleurs de l’Airelle, Faccinium Myrtillum. C’est à M. Robert, de Chênée, que la découverte en est due. Genre Euthynévre, Æuthyneura. : y Caractères génériques. Corps oblong. Tête petite, sphé- rique, nue. Trompe carénée, horizontale, un peu inelinée, menue, cylindrique, raunie de quelques petites scies, à peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 près une fois plus longue que la tête; lèvres terminales courtes et peu distinctes; labre assez large et aussi long que la trompe, deux soies maxillaires ? Palpes menus, cy- lindriques , appliqués contre la trompe , atteignant le quart de la longueur de celte dernière, d’un seul article distinct, terminés par quelques petites soies divergentes. Antennes de deux articles’ (peut-être de trois) : premier court, cya- thiforme; deuxième conique, assez large, comprimé, ter- miné en pointe; style terminal très-court, peu distinct. Front linéaire G', large £. Yeux grands. Thorax élevé, nu ; écusson presque hémisphérique, ter- miné par des soies élevées presque verticalement. Abdo- men ovalaire g' , nu, déprimé © , de sept segments dis- tincts ; organe sexuel ;* presque pédiculé, renfermé dans deux valves terminées par deux très-petits crochets; ta- rière ® assez longue, rentrante. Pieds assez allongés, pres- que nus. Hanches antérieures un peu allongées; cuisses un peu renflées, de la même longueur que les jambes et que les tarses; pas de pointes à l'extrémité des jambes inter- médiaires(ni des autres). Balanciers assez gros. Ailes assez courtes; une cellule médiastine ; une marginale ; une sous- marginale ; quatre postérieures; une discoïdale; deux basi- laires ; l’interne séparée de la discoïdale par une nervure transversale droite et perpendiculaire aux côtés; une an- nale, petite, n’atteignant pas l’extrémité de la basilaire interne. Euthynèvre de V'Airelle, Euthyneura Myrtilli. Long. So 1 lig. 9 ?, lig. D'un noir luisant, à reflets verts. Yeux d’un brun noi- râtre, Trompe noire, Antennes brunes. Pitds d’un fauve 590 ANNALES un peu brunâtre G*, d’un fauve clair, $. Tarses bruns. Balanciers jaunâtres. Ailes claires, un peu jaunâtres ; bord extérieur un peu brunâtre ; une tache stigmatique brunâ- tre, peu marquée. Des environs de Liége. EXPLICATION DES FIGURES: s (PL:5. À.) 1. L'insecte mâle grossi, vu d’en haut. 2. L’insecte femelle grossi, vu de profil. 3. Tête plus grossie. 4. Ecusson avec une partie du thorax et de l’abdomen. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5a+ NOTICE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D’ARANÉIDE. APPARTENANT AU GENRE LYCOSE;. PAR M. H. Lucas, (Séance du : mars 1856.) (PI. 15. B.) C’est au genre Lycose qu’appartient la nouvelle Aranéide- que nous décrivons ici; nous la vimes pour la première fois dans une collection que M. Florent Prévost avait reçue du Brésil : c'était un individu femelle. Peu de temps après, nous nous aperçûmes que le Muséum de Paris la possédait aussi, qu’elle lui avait été envoyée de la même localité par M. Sylveira, et en visitant dernièrement les belles collec- lions de ce même établissement , nous itrouvâmes encore plusieurs autres individus, dont la paillette portait pour lo- calité Rio grande de San Pedro. Parmi ces individus , dont quelques-uns n'étaient pas encore parvenus à l’âge adulte, se trouvèrent deux mâles, qui nous furent d’un grand se- cours; car ils nous servirent à établir d’une manière cer- taine les caractères spécifiques de cette nouvelle Aranéïde. Afin de ne pas faire un double emploi, nous visitâmes toutes les espèces de Lycoses que possèdent les collections du Mu- séum d'histoire naturelle de Paris, espèces qui ont été dé- 5922 ANNALES crites et nommées par M. Walckenaer, et qui ne sont pas en- core publiées. Après avoir comparé notre Aranéide avec ioules ces espèces, n’en ayant trouvé aucune qui nous présentât ses caractères spécifiques, nous nous décidâmes à la regarder comme nouvelle; et, en effet, comme on le verra à la suite de cette notice, les caractères spécifiques qu’elle nous a présentés la rendent bien distincte de toutes les espèces connues. Dans l’état actuel de la science, nous pensons que cette nouvelle espèce, par la ligne antérieure de ses yeux, qui n’est pas plus large que la ligne intermé- diaire, par son abdomen, qui est revêtu de taches obscures, et par ses filières, qui sont égales et peu apparentes, doit appartenir à la famille des Terricoles, Terricolæ de M. Walc- kenaer, et doit être placée après la Lycose narbonaise, Ly- cosa narbonensis du même auteur. Lycosa Erythrognata, Lucas. L. cepholothorace parüm elongato, anterius angusto, ad latera non depressa dilatato, posteriüus paululüm truncato, sursum line& longitudinali fulvescente tribusque aliis transversis pariter fulvescentibus in maculà fulvé ; mandibulis brevi- bus, exterius rubro et ad basim nigro-pilosis ÿ palpis elon- gatis, tenuibus, ultimis articulis rubescentibus; maæillis elongatis, nec non labro nigris; pedibus elongatis, te- nuibus, sursm fulvis, nigro-spinosis, deorsüm atro-macula- tis ; abdomine ovato, sursüm fulvo, ad medium nigro-ma- culato, deorsüm nigro; fusis brevibus, fulvis, nigro-pilosis. Le céphalothorax est un peu allongé, étroit à sa partie antérieure , large sur ses côtés latéraux, qui ne sont point déprimés, et légèrement tronqué à sa partie postérieure ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 528 dans son milieu , il présente une raie longitudinale d’un fauve clair; cette raie, qui est plus large antérieurement, se termine en pointe à sa partie postérieure ; sur les côtés ou parties latérales, qui sont d'un fauve très-foncé, on aper- coit trois petites raies transversales d’un fauve très-clair : de plus, ce céphalothorax est entièrement entouré par une bande assez large de même couleur. Les veux sont noirs, entourés de rouge; la troisième paire est la plus grosse de toutes, ensuite les quatrième, première et seconde paires. Les mandibules sont peu allongées, couvertes de poils rou- ges à leur partie extérieure et de poils noirs à leur base; les crochets des mandibules sont noirs et légèrement arqués. Les palpes sont allongés, assez grêles; le premier article est allongé et légèrement courbé à sa partie antérieure, qui est plus épaisse ; sa couleur est d’un fauve clair, avec quelques épines noires; le second article est {rès-court , assez gros, couvert de poils légèrement roussâtres et d’épines noires; le troisième article est plus allongé, d’un rouge clair, et hé- rissé d’épines noires; enfin le quatrième article est un peu plus allongé, épais à sa partie antérieure, qui est légère- ment roussâtre, et terminé en pointe à sa base, qui est d’un fauve très-clair. Les mâchoires sont allongées, noirâtres, couvertes de poils de même couleur ; la lèvre est petite, de couleur noire, plus large dans son milieu, et tronquée à sa partie antérieure, qui est légèrement rougeâtre. Les pattes sont allongées, gréles; la quatrième paire est plus longue que la première, la seconde ensuite; la troisième est la plus courte de toutes; la hanche, chez ces pattes, est généralement pelite, entièrement noire en dessous, avec des poils de même couleur et d’un fauve clair en dessus; l’exinguinal est de même couleur que la hanche; le fémoral est ro- buste, légèrement courbé : sa couleur est d’un fauve clair en dessus et en dessous, avec des épines noirâtres et des 02/ ANNALES poils fauves; le génual est peu allongé, fauve en dessus, noir en dessous, avec des poils fauves et des épines noires; le übial est allongé, surtout dans les quatrième et pre- mitre paires de pattes; il est fauve en dessus, et noir à la base en dessous ; le métatarse est grêle, allongé, fauve en dessus, entièrement noir en dessous, avec des poils fauves et des épines noires; enfin le tarse, dans les première, se- conde et troisième paires de pattes est court, assez robuste, tandis que, dans la quatrième paire de pattes, il est grêle, très-allongé et de même couleur que le métatarse, e’est- à-dire qu'il est fauve en dessus, noir en dessous, avec des poils et des épines de même couleur. La partie sternale ou ie dessous est de forme ovalaire, entièrement noire et hé- rissée de poils de même couleur. L’abdomen est court, ova- jaire : sa couleur en dessus est d’un fauve foncé, avec des taches noirâtres sur son milieu, entourées de fauve clair; ses côtés latéraux sont aussi d’un fauve clair avec le dessous entièrement noir. Les filières sont très-courtes, d’un fauve foncé et hérissées de poils noirs. Cet individu, qui est un mâle, et qui appartient aux col- lections du Muséum d'histoire naturelle de Paris, a été trouvé au Brésil, par M. Auguste de Saint-Hilaire. La femelle ressemble beaucoup au mâle; cependant , si on l’étudie avec soin, on verra qu’elle en diffère par des caractères bien tranchés. Le céphalothorax est un peu moins allongé, avec sa partie antérieure moins étroite; la raie fauve longitudinale qu’on aperçoit en dessus est d’une couleur plus foncée, ainsi que les raies transversales ; les taches fau- ves, qui sont sur les côtés latéraux, et la bande fauve clair, qui entoure le céphalothorax, sont bien moins marquées que chez le mâle. Les mandibules sont plus allongées et plus robustes; les poils rouges qui les recouvrent sont d'une couleur bien plus foncée, et les poils noirs qu’on DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 329 aperçoit à leur base sont aussi bien plus marqués ; leurs crochets sont eourts et entièrement roussâtres. Les palpes sont moins allongés; les poils rouges dont ils sont couverts sont d’une couleur plus foncée, et le dernier article à Ia bàse est légèrement noirâtre. Les mächoires sont plus allongées et de couleur noire; la lèvre est un peu plus robuste et de même couleur que les mà- choires. La partie sternale, ou le dessous, est bien moins large que chez le mâle : la couleur noire est aussi moins foncée. Les pattes sont moins allongées et un peu plus ro- bustes ; leur couleur est d’un fauve un peu plus foncé que chez le mile, ainsi que les taches noires qui sont en dessous. L’abdomen en dessus est entièrement fauve, et diffère de celui du mâle en ce qu’il est sans apparence de taches noires (1); en dessous, il est semblable au mâle, c’est- à-dire entièrement noir. Nous devons cet individu femelle, qui provient du Brésil, à l’obligeance de M. Florent Prévost, aide-naturaliste et chef des travaux zoologiques du Muséum d'histoire natu- relle de Paris. Nous avons trouvé aussi dans les collections du Muséum de Paris deux individus femelles qui nous ont paru être une variété assez remarquable. Les taches et les bandes qu’on aperçoit sur le céphalothorax sont entièrement sem- blables, comme chez les individus cités ci-dessus ; seulement, les mandibules, au lieu de présenter cette belle couleur rouge, sont d’un fauve très-clair, avec leur base légèrement noirâtre. Les palpes sont aussi d’un fauve clair; la couleur » noire qu’on aperçoit aux banches et à la partie sternale (1) C'est avec doute que nous disons que l'abdomen chez la femelle est ans apparence de taches noires en dessus; les deux seules femelles qui elaient à notre disposition avaient cette partie çn trés-mauvais élat, 526 ANNALES des autres individus, est chez ceite variélé femelle d’un noir très-clair. Les pattes sont de même couleur comme chez les autres individus, mais les taches noires qu’on aper- çoit en dessus sont bien moins marquées; enfin, l'abdomen est entièrement fauve en dessus, avec le dessous d’un noir très-clair. . Cette variété a été trouvée à Montevideo. EXPLICATION DES FIGURES. TABMEURE 1. Lycosa Erythrognaiha O7. 1. À. Yeux et mâchoires de la © vus de face. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. or 2 SI A AA VA VA NRA AAA AAA AAA RAA AA AA AA LA PA AE D AA AAA AA AA AA AA A OBSERVATIONS SUR LA FILISTATA BICOLOR, par M. Léon Duroun, MEMBRE HONORAIRR DE LA SOCIÉTÉ. (Séance du 2 mars 1856.) Quand on aborde l'étude des araignées, le nom de M. Walckenaer vient se placer naturellement sous la plu- me. Ce savant a donné, dans la Faune française, la descrip- tion et la figure détaillée de la Filistata bicolor ; mais n’ayant point vu cette Aranéide vivante, il lui a été impossible d’é- chapper à quelques imperfections. Comme j'ai eu de fré- quentes occasions de l’observer dans sa terre natale, soit en Espagne, soit dans la France méridionale, j’ai pu saisir des traits qui s’altèrent par la dessication on dans les liqueurs conservatrices; j'ai pu étudier ses habitudes, et enfin, je suis à même de fournir quelques matériaux pour l’histoire naturelle du genre et de l’espèce. Une sévérité consciencieuse dans l'établissement des faits est un besoin de l’époque, et la perfection , autant qu’on peut l’exiger des ouvrages de l’homme, s’obtient rarement d’un premier jet. Je viens donc, avec toute la confiance qu'inspire un ardent amour de la science, soumettre au ju- gement de l'illustre collègue, au suffrage duquel j’attache tant de prix, quelques faits et quelques réflexions. 528 ANNALES Et d’abord quelle est la place que doit occuper le genre Filistata dans la série des Aranéides ? La solution de cette question va m'obliger d'entrer dans quelques développe- ments relatifs à [a classification générale des Arachnides. Latreille, dans son livre intitulé : Considérations généra- les sur l’ordre naturel des Crustacés, des Arachnides et des Insectes (1810), fonda ie premier le genre Filistata avec VAranéide qui fait le sujet de ma dissertation, et qu'il avait trouvée aux environs de Marseille. Inspiré alors par ce tact exquis qui le trompait rarement, il placa ce genre nouveau en dehors du groupe de ses Araignées mineuses , et parmi ses Araignées tapissières, immédiatement après la Segestria et la Dysdera, qui formaient les premiers genres de cel- les-ci. M. Walckenaer, soit dans la Faune française, soit dans une nouvelle classification des Aranéides publiée en 1833 dans les Annales de la Société entomologique, ne prenant pas en considération la grande division que j'avais établie en 1820 dans les Aranéides en Quadripulmonaires et en Bipul- monaires (1), et donnant une valeur supérieure à la position horizontale ou verticale des mandibules, rangea la Filistate dans ses T'héraphoses avec les genres Mygale, Atypus, Eriodon et Sphodros. Postérieurement à la publication des Aranéides de la Faune française , Latreille, dans la seconde édition du Règne animal de Guvier, et dans son Cours d’en- (1) D’après les dernières investigations anatomiques de M. Dugès sur les genres Segestria et Dysdera, je reconnais qu'il faudra substituer aux mots de quadripulmonaire et bipulmonaire ceux de Quadristigmatiques et Bistigmatiques qui expriment un caractère plus apparent, plus irrécusa- ble. Ge savant et habile professeur a constaté un fait fort singulier, c’est que les deux stigmates postérieurs des Ségestries et des Dysdères abou- tissent non pas à deux poumons comme les antérieurs, maïs bien à deux troncs trachéens qui donnent naissance à une infinité de ces vaisseaux aérifères, tandis que dans les Mygales il y a réellement quatre poumons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 529 tomologie, influencé sans doute par les travaux remarqua - bles de M. Walckenaer, se laissa entraîner à une contra- diction flagrante avec lui-même. Tout en adoptant ma division fondamentale des Aranéides d’après le nombre des poumons, el en désignant ces divisions par les dénomina- tions bien moins euphoniques de Tétrapneumones et de Dipneumones, ce célèbre entomologiste introduisit la Filis- tate, qui certainement n’a que deux orifices pulmonaires, dans ses Aranéides tétrapneumones, et par cette mésalliance il fit, je le répète, une infraction à ses principes. Voyons maintenant si, par la considération combinée du degré de l’organisation, des habitudes et de la configuration des parties extérieures, nous pouvons établir pour cette Aranéide une généalogie plus conforme à la méthode na- turelle. Dans mon mémoire sur les Aranéides quadripulmonaires j'avais indiqué, mais non explicitement établi, deux sec- tions dans cette division. Dans la première de ces deux sections, les quatre pou- mons sont parfaitement distincts les uns des autres et cons- tatables à l'extérieur par des taches ou des espaces qui cir- consgrivent ces organes. La paire antérieure est séparée de la paire postérieure par un pli ou vestige d’anneau, et il y a entre ce dernier et l’orifice stigmatique des poumons postérieurs un espace égal à la grandeur réelle de ceux-ci. Cette section renferme des genres d’Aranéides très-élevés dans l’organisation, placés par conséquent à la tête de toute la famille, et rapprochés ainsi dans la série générale, des Scorpionides qui, suivant moi, ont sur les Aranéides une prééminence organique et ne doivent pas être à la suite de celles-ci comme l'a fait Latreille dans son dernier ouvrage. Les Aranéides de cette section sont la Mygale, V Atype, sans doute aussi l’Eriodon, enfin les véritables, les légiti- 530 ANNALES mes Araignées mineuses d'Olivier. Elles se creusent dans le sol, au moins les femelles, des demeures souterraines et leurs mandibules sont parfaitement horizontales. Dans la seconde section des Aranéides quadripulmonai- res, ou mieux quadristigmatiques, les orifices respiratoires sont tellement disposés,que les deux postérieurs sont contigus aux poumonsantérieurs,mais toujours apparentsen arrière de l’anneau rudimentaire dont j’ai parlé tout à l'heure. Ces stig- mates, qui sont des fentes linéaires transversaies à bords.gla- bres calleux ou cartilagineux, ne constituent pas, comme on s’est plu à le dire, des traits d'une exploration difficile, sur- tout dans les Aranéides vivantes ou bien conservées. Ils sont des caractères organiques très-solides. Cette section des Aranéides quadripulmonaires qui forme une coupe parfai- tement naturelle, renferme jusqu’à présent deux genres, Dysdera et Segestria, qui présentent entre eux une con- formité de configuration extérieure et d'habitude qui avaft aussi frappé M. Walckenaer. L’une et l’autre ont six yeux seulement; leurs mandibules, remarquez bien ceci, sont loin de se prêter franchement à la méthode fondée sur leur direction horizontale ou verticale. Dans la Dysdère surtout, elles sont bien plus rapprochées de la première de ces directions que de la seconde, et même celles de la Sé- gestrie ont un mode d’articulation qui leur permet de se placer souvent sur un plan horizontal; c’est là une observa- tion pratique. Les espèces de ces deux genres ne se creu- sent pas elles-mêmes, comme les Aranéides de la première section, des demeures souterraines; elles habitent des trous accidentels, des réduits où elles se fabriquent des fourreaux tubuleux d’un tissu fin et blanc. Poursuivons ces mêmes considérations dans l’étude de la . Filistate, et nous nous convaincrons combien la nature est admirable dans la marche graduelle de ses créations, et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 551 combien il est nécessaire, pour fonder ou perfectionner nos méthodes de classification, de suivre attentivement la ma- nière dont elle procède dans ses combinaisons organiques. La Filistate n'a que deux sacs pulmonaires et deux stig- males ou fentes respiratoires. Ainsi d’après ce caractère, auquel j'ai la faiblesse d’accorder une importance de pre- mière valeur, elle ne saurait être comprise dans les Aranéi- des quadripulmonaires. C’est donc à tort que Latreille, dans ses derniers ouvrages, l’y a colloquée. Voyons si M. Walc- kenaer a été plus heureux en lui assignant une place dans ses Théraphoses, immédiatement après les Mygales et les Olétères (ou Atypes). C’est sur la direction horizontale des mandibules qu’est fondée l'admission dans cette divi- sion qui est l’élite des Aranéides. Eh bien, les mandibules de la Filistate ont absolument le même degré d’inclinaison que celles de la Dysdère, placée par M. Walckenaer en dehors de ses Théraphoses, c’est-à-dire qu’elles ne sont ni verticales ni horizontales; mais elles en diffèrent, du reste, par une foule de traits qui n’ont point été saisis, et surtout par la brièveté de leurs mouvements et leur faiblesse. J’y reviendrai bientôt. La Filistate a huit yeux, il est vrai, mais on les a mal étudiés; on n’a point aperçu un trait digne de toute l'attention et qui prouve combien, dans l’échelle orga- nique, les transitions, loin d’être brusques, sont au contraire graduelles et insensibles. Ces yeux, ainsi qu’on l’a dit, sont groupés sur le devant du céphalothorax, mais ils sont vi- siblement inégaux; six d’entre eux, beaucoup plus grands que les deux autres, sont ovalaires, d’un blanc cristallin et disposés de chaque côté en triangle. Ces yeux représen- tent numériquement et fonclionnellement ceux des Dys- dères et des Ségestries.'Les deux autres yeux, placés entre les triangles latéraux, sont au contraire ronds, noirs, opaques, très-pelits, en quelque sorte rudimentaires; peut-être d52 ANNALES même ne servent-ils pas à la vision et ne sont:ils [à que comme des vestiges, des jalons généalogiques. La Filistate fuit la lumière comme la Ségestrie. Elle vit retirée dans les crevasses abritées des rochers, dans les grottes ou dans les fentes des troncs d’arbres creux. Sa demeure est tapissée d’une toile fine, et son orifice extérieur, évasé en entonnoir, ainsi que dans le genre que je viens de nommer, est tissu de fils blancs comme du coton. Il résulte de l’examen comparatif auquel je viens de me livrer, que, par sa conformation générale, son genre de vie et ses habitudes, la Filistate doit, d’après les principes de la méthode naturelle, trouver sa place, non à côté des Myga- les et des Atypes, mais à la suite des Dysdères et des Séges- iries. L'existence d’une seule paire de stigmates ne permet pas de la comprendre dans la division des Aranéides qua- dristigmatiques, avec les genres dont je viens de parler. Elle formera donc le premier genre des Aranéides bistigma- tiques, sans cesser de se trouver dans la série générale, après les Dysdères et les Ségestries, ainsi que l'avait jugé Latreille, lors de la fondation de ce genre, à une époque qui marque l’apogée de sa gloire entomologique. Abordons maintenant la partie graphique ou descriptive du genre et de l’espèce. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES ET HABITUELS. Poumons, une seule paire. Mandibules inclinées, presque horizontales, petites, étroi- tement conliguës, comme soudées, à crochet d’une extrême petitesse, Mächoires courtes , inclinées , pressées mutuellement et appliquées contre les mandibules. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 Palpes insérés dans un léger sinus de la base des choires. Lèvre indistincte, remplacée par un prolongement ovale- pointu de la table sternale du céphalothorax. Feux au nombre de huit, inégaux, groupéssur le devant du céphalothorax ; trois de chaque côté, ovalaires, disposés en triangle, et deux intermédiaires fort petits, ronds. Céphatothoraz déprimé, ovale, pointu en avant. Abdomen ovale, obtus. Filières non saillantes. Pattes de médiocre longueur, assez robustes, d’une iné- galité peu remarquable. è Aranéide tubicole et lucifuge, habitant le midi de l’'Eu- rope. * Toutes les parties de la bouche de la Filistate sont si étroitement pressées les unes contre les autres, qu’elles pa- raissent ne constituer qu’une seule et même pièce. Malgré mes lentatives sur les individus vivants, je n’ai jamais pu ÿ saisir que des mouvements extrêmement obscurs. Il n’y a pas de lèvre proprement dite. La table sternale du cépholo- thorax se prolonge entre les mâchoires sans aucune solu- tion de continuité, et en tient lieu. Ge trait fort remarqua- ble, qui jusqu’à ce jour me semble unique dans les Aranéi- des, est sans doule une des principales causes des mouve- ments si bornés des parties de la bouche. Les mandibules ne sont susceptibles que d'un très-faible écartement, et leurs crochets ont une telle petitesse qu’ils échappent pres- que à la loupe. Cette structure singulière des parties de la bouche fait présumer que la Filistate ne peut s'attaquer qu’à des proies de fort petite taille et faibles. Le céphalothorax , loin d’être en dos d’âne, comme celui de la plupart des Aranéides, est déprimé, obtusen arrière, Y. 35 534 ANNALES rétréoi en pointe en avant. Sa portion céphalique présente une légère éminence occupée par les yeux. L’abdomen , plus long que le céphalothorax , est ovale- chlong subcvlindroïde, obtus, et sa région dorsale offre . dans sa moitié antérieure trois points enfoncés ou ombili- qués, visibles dans les individus bien frais. Les filières ne sont jamais saillantes, et elles forment par.leur conuivence dans le repos un mamelon conoïde. Les pattes de la Filistate sont d’une grosseur égale entre elles et aux palpes; les antérieures sont sensiblement plus longues que les autres : viennent ensuite les quatrièmes; les plus courtes sont les troisièmes. Les crochets des tarses sont finement ef assez longuement pectinés. DESCRIPTION DE L'ESPÈCE. Filistata bicolor, Late. Regn. anim. de Curvier, t. 3, p. 85. Wazck, Faun. fr. Aranéides, p. 10. PI. 6, fig. 1-3. F. cephalothorace testaceo-livido, abdomine murino , subseri- ceo , oculis albido-crystallinis , pedibus testaceo-submurinis. œ Malgré la différence que l’on pourra remarquer entre ma description et celle de M. Walckenaer, je puis certifier que l'espèce qui a été l’objet de mes recherches est bien celle de Latreille, à qui je l'avais envoyée et dont il m'avait transmis le nom. Cette Aranéide a de six à sept lignes de longueur. Le cé- phalothorax a une couleur testacée livide, et est presque glabre. Il présente depuis l’éminence oculifère jusque vers une fossetie centrale de sa région dorsale un espace en triangle lancéolé limité par deux traits noirâtres, formés à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 535 la loupe par des poils de cette couleur tout-à-fait couchés, ainsi qu'une fine bordure extérieure. Cette même région m'a aussi offert de fort légères impressions rayonnantes comme dans un grand nombre d’Aranéides. Les six yeux principaux ont une couleur blanche cristalline si pronon- cée, qu'avant d'avoir communiqué cette espèce à Latreille, je lui avais donné l'épithète spécifique de Leucophtalma. La région sternale a quelques poils couchés, grisâtres, assez rares, qui ne masquent pas la lividité du ee L’abdomen est feutré d’un duvet court et serré d’un gris de souris ou ardoisé uniforme, soit en dessus soit en des- sous, et offrant parfois des reflets soyeux. Les pattes, ainsi que les palpes , ont des poils couchés dont la disposition est parfois telle qu’il en résulte des lignes longitudinales glabres que l’on prendrait pour des stries. Ce caractère ne s’observe guère que dans les individus vi- vants, mais je l’ai très-souvent constaté. Les trochanters ont une teinte livide plus claire. Les tarses sont plus foncés et presque d’un gris de souris comme l’abdomen. La Filistate bicolore est une Aranéide propre aux con- trées méridionales. Elle fuit le grand jour, et tout en re- cherchant les lieux secs , elle se tient toujours à l’abri du soleil. En novembre 1810, je la trouvai pour la première fois sous la voûte d’un rocher au voisinage de Mora dans la Basse-Catalogne. L’orifice évasé de sa demeure avait un pouce et demi de diamètre. Je lai ensuite observée à di- verses reprises dans le royaume de Valence, soit sous des pierres crevassées , soit dans le creux des vieux oliviers; enfin, je l'ai rencontrée aussi en France aux environs de Narbonne. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 537 A A DA A AA AA SA AAA AA A AA AA AAA AA AA AA AA AA AA AA AA AA AU AA AA A AA AA AT AA AA AA A DESCRIPTION D'UN DIPTÈRE NOUVEAU DU GENRE PARAMESIA ; par M. Cu. Rosent (de Liége). (Séance du 2 mars 1836.) Le genre Paramesia, Macq. (Suites à Buffon, tom. 11, Supplément), ne se compose encore que de deux espèces qui ont été trouvées en Belgique. Ces insectes sont très-ra- res; ils vivent dans les lieux humides, et même de préfé- rence près des vannes et dans les endroits où l’eau est fortement agitée. Une espèce de ce genre qu’a décrite M. Macquart, reste continuellement attachée au bassin d’une fontaine , d’où l’eau découle avec rapidité , et revient aussitôt qu'on l’en a chassée; elle semble même courir avec aisance sur l’eau. Cette espèce, qui n’a encore été rencon- trée que dans cette seule localité, paraît dès le commence- ment du printemps et ne disparaît que tard en automne. L’accouplement a lieu en tous temps, et il est à croire que la même année voit naître plusieurs générations. L'espèce dont je donne ici Ja description vit au contraire le long de nos rivières, ne volant que rarement, mais tou- jours si près de la surface de l’eau qu’elle semble plutôt y courir que voler. Ces insectes ont le dessous du corps recouvert d’un fin duvet semblable à celui des Potamophiles, des Donacies, etc., et qui semble être pour eux un vrai manteau imperméable. 538 ANNALES Puramesia Riparia. Long. edig. Larg. 9 lig. : La face est d'un blanc argenté; le front d’une couleur olivâtre, et d’un gris verdâtre en arrière. En dessous la tête est d'un blanc argenté, avec quelques longs poils roussâtres. Les antennes sont noires. Les yeux sont noirâtres, à reflets jaunâtres, formés par les poils qui en recouvrent la surface. Le thorax est d’une couleur olivâtre foncée en dessus, d’un gris argenté en dessous et sur les côtés; le métathorax est également de cette dernière couleur. L’abdomen est souvent d'une couleur olivâtre, quelquefois obscure, avec les côtés et le dessous à reflets d’un bleuâtre argenté; on remarque en dessus, avec une forte loupe, quelques points enfoncés, souvent au nombre de quatre sur chaque anneau, deux de chaque eôté et qui paraissent argentés à un certain jour. Les euisses sont d’un gris olivâtre, velues et armées de quelques petites épines; les hanches sont d’une couleur argentée, avec les antérieures alongées et parsemées de longs poils roussâtres. Les jambes et les tarses sont noirä- tres et recouverts de petits poils plus visibles vers l’extré- mité des jambes, surtout des postérieures; elles ont égale- ment quelques petites épines. Les ailes sont un peu obscu- res, avec le bord extérieur garni de petites épines peu nom- breuses et d’une tache stigmatique noirâtre, ovale, Balan- ciers fauves, noirâtres vers le sommet. Liége.- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 539 D D A A A A A A A AA AAA AAA AA A LA AA AA AAA AA LEAVE AANAAA MÉMOIRE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES BLATTES ANTÉDILUVIENNES (1); par M. Le pocreur BERENDT (de Danzig). {Seance du 16 mars 1856.) (PI. 16.) On rencontre assez fréquemment des Blattes dans l’am- bre jaune; mais surtout de celles qui sont encore jeunes et. n’ont pas alteint tout leur développement. De vingt-deux individus que j'ai sous les yeux, dix-sept appartiennent à celte catégorie, et cinq seulement se montrent dans l’état parfait. | Il faut donc que la source productive de l’ambre jaune se soit trouvée très-voisine du lieu où se tenaient ces Blattes; et ne savons“nous pas que quelques espèces de ce genre, entre autres le Blatta Laponica, vivent dans les bois au pied des arbres dans leur détritus ? C’est aussi là que s’est formé ambre jaune qui, en coulant le long du tronc de l'arbre qui le produit, et pénétrant plus ou moins avant dans la terre meuble, s'y est tranformé en morceaux plus ou moins grands, plus ou moins transparents. D’autres petits animaux, (1) Traduit de l'allemand par M, Heller, beau-frère de M. Duponchgl, 540 ANNALES qui vivent dans les mêmes lieux, se trouvent abondamment dans l’ambre; tels, par exemple, que des Arachnides en grand nombre, et quelques Myriapodes ; des Acarus , mais en plus petit nombre, et l'Obesium encore en nombre moin- dre; et parmi les insectes proprement dits, une multitude de Scarabées et de Larves, dont on trouve encore aujour- d’hui les Analogues vivants aux mêmes lieux; ensuite plu - sieurs espèces de fourmis, des Forficules rarement, mais des Lepisma, au contraire, en abondance. La richesse de ma collection m’a permis de suivre les Blaties antédiluviennes dans leurs différents degrés de dé- veloppement, et je joins au présent mémoire, pour être mises sous les yeux de la Société Entomologique de Paris, quelques figures qui s’y rapportent. Schweigger, dans son ouvrage intitulé : Observations faites dans mes voyages pour l’histoire naturelle, a déjà donné le dessin d’une Larve de Blaite antédiluvienne , mais ses figures et ses descriptions sont malheureusement , et mal- gré toute leur exactitude, sans aucune valeur pour la Zoolo- gie géologique, car il ne connaissait pas suflisamment l’ambre jaune . et en a confondu les insectes avec ceux du copal. De même que la première de ces substances, comme anté- diluvienne, n’envelopge que des produits antédiluviens, de même le copal enveloppe encore aujourd’hui les insectes vivant actuellement dans les Indes orientales et occiden- tales. Quelques cabinets sont riches en falsifications de celte nalure. Je connais peu l’histoire naturelle des Blattes actuelle- ment vivantes , et celle de leurs développements. Je ne pos- sède que les figures de l’histoire des insectes de De Geer, t. II, pl. 25 et pl. 44, et par conséquent mes observa- tions ne peuvent être suflisantes ; mais comme j’ai fait tout ce qui dépendait de moi pour donner des dessins aussi DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 541 exacts que possible, j'espère que d’autres naturalistes, ayant à leur disposition des moyens plus étendus que les miens, parviendront à établir des comparaisons plus exactes avec les espèces analogues vivantes. J'ai la conviction que la proposition déjà émise par d’au- tres : au sujet de laffinité, mais non de l'identité des espèces, se confirmera à l'égard des Blattes comme à l’égard de tons les insectes et généralement de toutes les classes d'animaux anté- diluviens. Une analyse exacte fait bientôt apercevoir une dif- férence là où, au premier aspect, il paraissait exister de la res- semblance. Dans les insectes antédiluviens , il est facile de reconnaitre le genre; mais l'espèce ne saurait guère être déterminée que d’une manière approximative. Je ne pour- rais prononcer dans ce moment sur la question de savoir si les insectes antédiluviens qui appartiennent à des époques successives de la formation de la terre , sont entre enx de nature semblable ou de nature différente, comme le recon- naît Agassiz à l'égard des poissons antédiluviens; car on ne m'a malheureusement pas encore envoyé la géognosie de Marcel de Serres, où j'aurais trouvé les éclaircissements nécessaires dans les dessins d'insectes fossiles qu’elle con- tient. J'espère toutefois qu'il me sera possible de profiter de cet ouvrage avant que le mien sur les insectes de l’am- bre jaune soit terminé, et de résoudre la question intéres- sante dont il s’agit. Les Blaties actuellement vivantes changent quatre fois de peau et le Blatta germanica cinq fois. Il en est de même des Blattes antédiluviennes, ainsi qu’onle verra dans les figures, à côté de chacune desquelles esttracée une ligne verlicale qui indique la grandeur naturelle de loriginal. Fig. 1. Blatte toute jeune de la grandeur d’une petite graine de chanvre (Cannabis sativa ) , de forme ovale alon- gée, plus ronde que platte et d’une couleur brune claire. 542 ANNALES La tête est inclinée vers le bas. Parmi les organes de la mastication , je ne puis reconnaître que l’un des plus grands. Palpe antérieur (b).— Il se compose de cinq articles et ne s’accorde pas avec la figure donnée par de Geer, t. LIT, pl. 25, fig. 12, c c. La tête cachée sous l’écusson, chez tous les autres individus parfaits, est incomplète, et empêche ab- solument de rien reconnaître. Il n’est pas possible non plus de reconnaître nulle part les yeux. Les antennes plus fili- formes que sétacées , se composent (a) de seize articles cy- lindriques de même grandeur, sur chacun desquels sont placés quelques petits poils. Trois larges anneaux du cou et huit anneaux du ventre. À l’extrémité, les deux pointes caractéristiques en forme de quilles (d). Elles sont lisses, sans être divisées en arti- cles, et seulement couvertes de quelques petits poils. Entre elles se trouvent encore deux pointes plus petites qui pa- raissent désigner le sexe masculin. Les cuisses (c) épaisses et pourvues à leur partie inférieure, vers le dehors B, d’une forte soie. Les jambes s’épaississent vers le bas en forme de massue, et sont couvertes de soies. ; Le premier et le cinquième tarse sont à peu près de la même grandeur, et les trois intermédiaires n’ont ensemble que la longueur de l’un des deux autres. Les crochets des tarses paraissent être réunis au moyen d'un lobule de Îa nature du cuir. Fig. 2. Le corps de cette jeune Blatte, plus âgée que la précédente d’un changement de peau, est de forme ovale, plus large par derrière que par devant, et fort aplati du des- sus vers le dessous. La couleur est noire, et chez quelques individus blanchätre entre les jointures. Les deux articles les plus inférieurs des antennes (4. 1, 1) sont un peu plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 longs que les suivants. J’ai compté de trente à trente-deux articles à chaque anteune. Les trois anneaux du cou sont déjàici pluslarges que dans la figure 1, mais leur forme est toujours celle d’une bande et leurs bords sont parallèles. Les jambes sont plus fortes et cou- vertes d’épines. Je ne trouve pas au dernier article du tarse le lobule dont il a été parlé plus haut. Les appendices en forme de quilles à l’abdomen (4) sont terminées par trois pointes, circonslance qui ne se rencontre chez aucune autre blatte. Si j'avais l'intention de créer de nouvelles espèces, je donnerais à celle-ci le nom de Tricuspidata. La figure 3 représente une Blatte ayant changé de peau une fois de plus que celle de la figure 2, et dont l’accrois- sement par conséquent fait des progrès sensibles. Elle est également d'un noir brillant , plate , et plus large dans la moitié supérieure du corps que dans la moitié inférieure. Les deux anneaux inférieurs du corselet sont les seuls qui soient encore conformes; ils sont échancrés, descen- dent vers les côtés, et indiquent déjà la prochaine forma- tion des ailes. Les articles des antennes (a), dont la lon- gueur surpasse de beaucoup celle du corps, ne peuvent plus se compter ; il y en a au moins de quatre-vingts à cent. Les deux articles les plus inférieurs sont courts et plats; la forme des trois qui suivent est presque celle d’un coin; le cinquième est plus petil, mais de la même forme, et toutes les autres sont de forme cylindrique. Sur tous il n’y a que peu de poils, Les jambes n’offrent aucune dis- semblance. | La figure 4 représente évidemment un individu dans le dernier état de sa vie de larve, mais il est plus petit que l’in- dividu qui précède, et appartient peut-être à une autre es- pèce. 44 ANNALES Le corps, de forme ovale et élargi dans sa moilié supé- rieure, est aussi, comme à la figure 1, plus rond que plat. Une légère couche de moisissure empêche de reconnai - tre la couleur. Les deux anneaux inférieurs du corselet se sont déjà transformés en fourreaux d’aile. Les pointes de Vabdomen sont garnies d’épines, mais ne sont pas encore articulées, Les antennes sont comme à la figure 3. _ La figure 5 représente la peau entièrement remplie d’am- bre, etdontune Blatte s’est dépouillée au quatrième et pro- bablement dernier changement de peau. On voit comment l'enveloppe de la tête s’est crevée du haut en bas, et com- ment l’insecte a pu en sortir. Les jambes sont fortement gar - nies d’épines, dont elles ont presque une couronne à leur extrémité inférieure. Les figures 6 et 7 représentent des Blattes arrivées à leur état parfait. La différence entre leur grandeur est frappante (fig. 6). La plus grande de toutes a près d’un pouce de lar- geur, tandis que celle de la figure 7 n’est pas de trois lignes. La largeur de l’une comme de l’autre est de la moitié de sa longueur. La couleur aussi diffère : les plus petites Blattes sont toutes d’un brun-noir, tandis que la figure 6 est d’un brun de café clair. Les jambes et la partie inférieure du corps paraissent aussi avoir été d’une couleur plus claire. Il est très- difficile de déterminer les couleurs des insectes contenus dans de l’ambre jaune; car la réfraction de la lu- mière dans la masse qui couvre l’insecte fait presque entiè- rement disparaître toute différence de nuance, et l’on ne peut distinguer que le noir foncé et quelques couleurs tran- chantes. La difficulté de reconnaître les couleurs avec exactitude est telle, que sur deuxcent cinquante insectes environ que j’ai fait dessiner, il n’a été possible de représenter sous leurs couleurs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 naturelles qu’un petit nombre de Scarabées, deux Licodes et deux Phryganes. La tête de toutes les Blattes est cachée sous l’écusson. Leurs antennes sétacées sont composées, comme à la figure 9, de quatre-vingts à cent articles, mais ces derniers s’é- cartent davantage dans la figure 6 de la forme cylindrique, etdeviennent moniliformes, tandis que le contraire a lieu dans la figure 7. L’écusson qui forme toit sur la tête et qui dépasse aussi un peu la base de la couverture des ailes, est arrondi par derrière. Dans la fig. 6, le petit écusson est couvert par les ailes qui se touchent de très-près, et ce n’est que chez un des plus petits individus qu’il paraît comme un petit trian- gle équilatéral. Le corpsest platetles ailes sont placées longitudinalement. Les ailes paraissent être d’une grande largeur et former plu- sieurs plis; elles sont arrondies, sensiblement plus longues que le corps et traversées par des nervures fortement sail- lantes,. Les cuisses ont les arêtes aiguës et ne vont que peu en grossissant. Les jambes sont fortement garnies d’épines. Les cinq articles des tarses font voir à leur surface inférieure de petits accessoires charnus semblables à de petits cous- sins ; chose que je n’ai toutefois observée qu'aux jambes de derrière dela fig. 6; par ce motif, j'en ai fait représenter une à une échelle plus zrande que nature (B). La lettre D représente l’abdomen en-dessous avec les aï- les qui le dépassent et les appendices pointues, en forme de quilles, à l’extrémité de l’abdomen , entre lesquelles se trouvent encore deux pointes plus petites. Les antennes de la fig. 7 diffèrent essentiellement, ainsi que nous l'avons déjà fait observer, de celles de la fig. 6. Cette différence dans les Blattes arrivées à leur parfait 546 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. développement, provient-elle, aussi bien que celle qui existe dans les grandeurs, d’une différence dans les espèces, ou seu- lement de la différence des sexes ? C’est une question que je n'ose résoudre. . Il me reste à faire observer que les figures ont été dispo- sées d’après la nature, avec une exactitude scrupuleuse. C’est à dessein que je n’ai pas voulu qu’on suppléât aux parties qui manquaient dans les originaux. Seulement, pour plus de clarté, j'ai quelquefois fait donner une position dif- férente à une partie du corps lorsque dans l’original elle était recouverte par uac autre. Il est vrai que de cette ma- nière ces habitants ailés des siècles passés se montrent pour la plupart sortant de leurs tombaux antédiluviens comme des invalides et des estropiés; mais au jour de larésurrection tout fard doit disparaître, et l’investigateur de la nature doit préférer la simple vérité à la plus brillante fiction. ERRATA SUPPLÉMENTAIRE DU TOME IV, MÉMOIRE DE M. WESTWOOD. Page 681, ligne 5, D. O lisez : J. O. — 685 — 6, après hyalinis ajoutez , — 7, Ornatus lisez : Ornatis — _1,après Westw. ôtez ? — 28, Oculis lisez : Oculos — À, après minoribus ajoulez , et après reliquis ôlez , — 5, Wiecdennarum lisez : Wiedemannarum — 15, penicellum lisez : penicillum — 16, gracilem lisez : gracile — 19, aprés dispositis ajoutez ; et après fœminis lez , — 20, nerva lisez : nervo — 21, obliterata lisez : obliterato — 25, culideis lisez : culicideis.' — 1, aprés iridescentibus ajoutez, et après nervis ôlez : , — 6, hallenibus lisez : halteribus — 9, +lisez : 3 — — 310, Canad; lisez : Canadà; — 15, Wiedennanni lisez: Wiedemanno — 19, apres videtur ajoutez ; nervatione lisez : neuratione — 22, Macquartis lisez: Macquartio — 5, Secunda lisez : duo — 6, displici lisez : duplici — 10, nigro, cinereo lisez : nigro-cinereo — 16, <— lisez: 4 — — 18, — lisez : 2 — ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 547 A IA A AE A A AA A AAA AL LA AA LA LA AAA LA AA AA AAA AAA AA AAA AA AAAU . NOTICE SUR UNE EXPLORATION ENTOMOLOGIQUE EN ANDALOUSIE, SUIVIE DE LA DESCRIPTION, ACCOMPAGNÉE DE FIGURES, DE PLUSIEURS LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX, TROUYÉS DANS CETTE PARTIE DE L'ESPAGNE. par M, An. Grasuiw. {Séance du 5 octobre 1836.) J'ai l’honneur d'envoyer à la Société, pour être insérés dans ses Annales, si elle les juge dignes d’y figurer, les descriptions et les dessins de plusieurs Lépidoptères nouveaux, trouvés par moi eu Andalousie, lors du voyage que j'y fis, en 1855, avec mon ami le docteur Rambur. J’ai cru devoir faire précéder ce petit travail d’une notice dans laquelle je rends comple des impressions que j'ai éprouvées en parcou- rant le beau pays que nous avons exploré : heureux si je puis les faire partager au lecteur! Jy donne, d’ail- leurs, quelques détails sur l'aspect et la végétation de celle contrée, ainsi que sur les mœurs et les habitudes de quelques espèces ; peut-étre ne seront-ils pas sans intérêt pour ceux qui seraient tentés de visiter les mêmes localités. J'aurais pu les étendre davantage; mais j'ai pensé que M. Rambur, qui est arrivé un an avant moi en Andalou- sie, où il avait déjà recueilli un grand nombre d’insectes de tous les ordres, donnerait les détails les plus circon- v 36 948 ANNALES stanciés sur ses nombreuses découvertes. d’ai donc dû abré- ger celte notice, autant que possible, pour ne pas répéter ce qu'il a peut-être déjà publié de son côté, mais dont je n’ai aucune connaissance. De toutes les contrées de l’Europe, l'Espagne est peut- être la moins connue sous le rapport de l’entomologie, sur- tout dans sa partie méridionale : en effet, excepté quelques en- droits isolés de l’Andalousie, qui ont été explorés superficiel- lement par des amateurs altachés à notre armée d’occupa- tion, jamais celte belle portion de la péninsule espagnole n'avait été visitée, avant nous, dans le but spécial de l’en- tomologie. Cependant, placée sous une latitude extrême- ment favorable au développement des insectes, et couverte en outre de hautes chaînes de montagnes qui doivent néces- .sairement produire une grande diversité dans les espèces , V'Andalousie méritait, plus que toute autre partie de l’Es- pagne, les investigations des entomologistes, C’est donc avec l'espérance fondéé"d’y faire d’amples récoltes en insectes nouveaux, ou d'y retrouver des espèces rares déjà connues, que nous entreprîmes , M. Rambur et moi, de la visiter et d’en explorer les parties les plus favorables à nos re- cherches; sous ce rapport, celle des quatre Andalousies qui porte le nom de royaume de Grenade , nous parut mériter la préférence. En effet, ce royaume, dont le litto- ral est africain par le climat, présente les sites les plus beaux et les plus variés, traversé comme il l'est par diverses chaînes de montagnes , au-dessus desquelles s’élancent majestueu- sement les sommets de la Sierra- Nevada, sommets les plus hauts de l'Espagne sans en excepter même les Pyrénées. L’époque de notre départ était fixée au mois de mars 1834; des affaires de famille vinrent y mettre obstacle en ce qui me concernait. Mon ami, plus heureux que moi, s’embar- qua à Marseille et toucha bientôt la terre promise. Ce- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 pendant, je conservais toujours l’espoir de l'aller rejoin- dre. Après plusieurs mois de séjour, une lettre du So pleine de cet enthousiasme qui caractérise les vrais entô- mologistes, vint augmenter mes regrets, et me détermina à faire mes "06 de départ. Mais, malgré mon em- pressement , je ne pus me mettre en route qu’au mois de mars 18355 ; c'était bien tard! J’arrivais dans un pays exploré depuis un an par un des hommes les plus habiles dans ce genre de recherches; je ne pouvais plus participer à ses récoltes; j'allais simplement l'aider à glaner après sa moisson faite. Je traversai la Catalogne, et j'’allai m’em- barquer à Barcelonne, pour Malaga; en arrivant dans cette dernière ville, j'appris que ] M. Rambuit en était parti pour se rendre à Grenade ; je me disposai à l'aller rejoindre ; mais, auparavant , je résolus de passer quelques jours à Malaga , afin d’en visiter les environs; j’éprouvai un plai- sir bien vif en les parcourant : aux productions de la France méridionale, que j'avais à peine eu le temps d’apercevoir en la traversant, venaient se joindre celles de l’Afrique ou de l’Amérique : des aloès gigantesques , d’énormes- coctus, bordaient les chemins, tapissaient les rochers des collines. De superbes palmiers, des ricins, dont le tronc est de la grosseur d’un homme , étaient répandus çà et Bà dans la campagne. Les parties incultes des coteaux, peuplées de chamærops, étaient couvertes en outre de cistes en fleur, de thymelées, de singulières légumineu- ses, de chardons arborescents. Le costume élégant des An- dulous, qui n’est point celui du reste de l'Espagne, ajoutait encore au plaisir que me faisait éprouver la vue d’une vé- gélation toute nouvelle pour moi. C'était dans la seconde quinzaine d'avril; la saison élait déjà, malheureusement, fort avancée pour le pays. Quelques Thais Rumina vo- laient encore sur les collines arides ; la Pieris Glauce Door ANNALES finissait. Le premier Lépidoptère que je pris était un indi- vidu très-frais de la Pieris Belemia; c'était le seul que je dusse prendre dans mon voyage; depuis, je n'ai pas revu cette espèce ; il paraît qu'elle est rare, surtout aux envi- rons de Malaga, car le docteur Rambur n’en a pris que deux où trois individus , et encore, je crois, dans une autre localité. Avec la Glauce, volait une autre Pieris très-voisine de la Belia et de l’Ausonia: nous sommes portés à croire que c’est la véritable Tagis d'Hubner. La Daplidice, modifiée par le climat, étail assez commune ; cette Puieris ne cesse pas de paraître pendant le prin- temps et l'été. À la fin du mois de septembre, {orsque nous quiltames Grenade, elle se montrait encore. J'aperçus une ou deux fois, parmi ces Pieris, une espèce nouvelle, déja découverte par M. Rambur,-et qui, voisine des An- thocaris, doit cependant former un genre, d’après les ob-: servations de cet entomologisie; elle vole avec une rapidité désolante. Malgré l’ardeur avec laquelle je me précipitai après elle à travers les rochers et les buissons, j’eus le chagrin de la voir disparaître sans pouvoir en saisir un seul individu. Quelques Polyommates Ballus, presque tous pas- sés, volaient rapidement autour des buissons de thymélée et venaient s’y reposer ; le Bœticus était commun. Le Sa- tyrus Pasiphaë ei l'Argé Znes commencaient à paraître; ce dernier, quoique Je fisse beaucoup d'efforts pour le pren- dre, m’échappait presque toujours. Son vol, à peu près semblable à celui des autres Argés , est beaucoup plus vif; ‘comme il habite ordinairement les coilines incultes et es- carpées, les obstacles causés par Îe terrain, joints à la vi- gueur de son vol, font qu’on le manque souvent. L’Eucle- dia Monogramma n’était pas rare; elle voltigeait eutre les herbes, ainsi que l’Erastria Ostrina, qui, au contraire, était loin d’être commune, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 554 Après plusieurs jours employés, en grande partie, à la poursuite des Pieris, qui finissaient , et dont je ne pris que quelques exemplaires passables, ainsi qu’à la chasse de l’Argé Ines, qui me fit faire un violent exercice, sans grand résul- tat, je partis pour Grenade, où je trouvai le docteur Ram- bur qui m'attendait. Bientôt commencèrent nos excursions. L'immense vallée de Grenade est eultivée avec beaucoup trop de soin pour être riche en insectes; et d’ailleurs, on peut dire qu’on leur fait la guerre avec le feu et l’eau. Im- médiatement après la récolte des blés, les paysans met- tent le feu au chaume qui couvre leurs champs; que d'in- sectes , et pour parler seulement de la partie de l’entomo- logie dont je m'occupe, que de larvés ou de chrysalides de Lépidoptères doivent périr sous ces nappes de feu ! Ur autre danger les menace sans cesse : les eaux du Xenil, detournées de leur lit, circulent dans des milliers de canaux. Chaque sillon peut être arrosé à volonté, submergé même si l’on veut; et certes, l’on ne s’en fait pas faute. Ainsi, une cul- ture trop soignée, des irrigalions continuelles, et, pour que rien n’y manque, le feu : voilà les circonstances qui s’op- posent à ce que les Lépidoptères se multiplient. Autour de la vaste plaine dont je viens de parler, s’élèvent de hau- tes collines souvent incultes, dont les pentes sont envahies par certaines plantes, au nombre desquelles sont des lé- gumineuses, des labiées, mais surtout des cistes et des hé- lianthémes qui forment des espèces de landes. Quelques parties de ces collines sont cultivées et offrent des champs de blé d’une nature maigre et appauvrie, tandis que beau- coup d’autres endroits sont entièrement stériles, En général, leur aspect aride contraste avec la végétation vigoureuse et la verdure de la plaine. Au sud-est de la ville de Grenade, les cimes imposantes de la Sierra-Nevada cachent une partie de l'horizon et se dressent au-dessus du rideau de hautes 559 ANNALES collines qui leur servent de contreforis. Le Mulhahacem, sommet le plus élevé de ces montagnes, ne se voit pas de Grenade, élant masqué par le Picacho de Veleta, autre sommet moins haut que lui seulement de quelques toises, mais qui se trouve plus rapproché de la ville; cette der- nière montagne a été pour nous le but de fréquentes ex- cursions. Malheureusement , la Sierra-Nevada ne présente point de ces forêts profondes comme on en trouve fréquem- ment dans les Ales, et qui offrent tant de trésors aux en- tomologistes. Quelques débris de bois, formés par une es- pèce de chêne à feuilles très-cotonneuses, se voient encore, mais presque tous réduits à l’état de taillis, exploités main- tenant pour faire du charbon ; cette exploitation est si mal dirigée que l’on peut prédire la prochaine disparition de ces restes d’ antiques forêts dont nous avors encore pu ad- mirer quelques derniers vestiges. En effet, des troncs d’une espèce de chèvrefeuille, de plus d’an pied et demi de dia- mètre, restent debout au milieu des taillis, témoins encore vivants de la beauté des vieux chênes, leurs anciers cor- temporains, auxquels ils survivent depuis long-temps. Les pentes de la Sierra-Nevada, situées au-dessus de ces restes de forêts, présentent des prairies qui ont quelques rapports avec celles des Alpes; dans leurs parties maréca- geuses, croft une espèce d'aconit sur lequel nous avons retrouvé la chenille de ’hrysoptera Moneta. À peu près à la même hauteur, la Cleophana Cymbalariæ volait au soleil autour d’une espèce d’.fnthemis, et venait se poser sur les fleurs et se frôler dans leur pollen, comme le font les Abeilles. Au même lieu, volaient le Polyommatus Gordius, Argus Icarius , beaucoup plus grand que celui de Suède, Argus Egon,V Argynnis Niobe, les Helitea Didyma, Parte- nie. La Melitea Desfontainesu, dont nous n’avons malheureu- sement pas trouvé la chenille, habite une autre localité; nous à" 4 DE LA SOCIÈTÈ ENTOMOLOGIQUE. 553 l’avons prise dans les clairières d’une forêt détruite, sur les montagnes d'Alfakar, au nord-est de Grenade. Là aussi se trouvait une belle variété, toujours constante, de lArgyn- mis Adippe, dont le fond du dessous des ailes inférieures est verdâtre; sa congenère Pandora, d’une très-grande taille, volait avec elle sur des chardons. Dans les torrents ou les ravins qui servent à l’écoule- ment des eaux de ces prairies, vole, mais assez rarement, l’Anthocaris Eupheno. Les Pieris Rapæ, Daplidice, sont en- core assez communes à cette hauteur, ainsi que la Colias Edusa; j y ai même prisun Satyrus Znes, dont la taille; très- réduite, indiquait qu'il avait subi l'influence du climat de ces hautes régions. Mais sur ces montagnes, point de Pieris Callidice comme sur les Alpes, ni de-Colias Phicomone et Palæno. Nous y avons seulement retrouvé quelques Phalé- nites Alpines, Ce qui frappe d’étonnement le naturaliste, c’est de voir la végétation méridivnale de la plaine, les la- vandes, les phlomis, et autres plantes des collines chaudes, atteindre, presque sans végétaux intermédiaires, aux régions où les saxifrages et les gentianes sont ensevelies sous la neige, jusqu'à la fin du printemps. La Chelonia Plantaginis voltigeait dans les prairies dont je viens de parler, et au bas 00654 TRES j'avais trouvé la chenille de la Chelonia Zo- raïida, nouvelle espèce décrite ci-après ; avec cette chenille vivait celle d'une espèce d’£mydia, qui, peut-être, estinédite. Au-dessus des prairies, à peu près aux deux tiers de la Sierra- Nevada , on trouve des croupes découvertes, vastes pla- teaux rocailleux de l'aspect le plustriste. Des plantes lignet- ses ou herbacées qui végèteat çà et là sur un sol battu par des tempêtes fréquentes; de larges buissons de sabines, des lé - guinineuses frutescentes très-épineuses, ou d’une espèce de genét , dont les branches, raides et serrées, sont terminéès par une épine, couvrent une grande partie du térrain, La 554 ANNALES chenille de l’Orgya Dubia (Hub.) vit principalement sur ce genêt épineux; ces touffes épaisses d’arbrisseaux durs et rabougris, dédaignées par les nombreux troupeaux de mou- tons et de chèvres qui dévastent les montagnes, servent de refuge aux larves de certaines espèces de Satyres et d’Ar- gus qui se nourrissent des plantes cachées sous leurs ra- meaux : c’est la patrie du Satyrus Hyppolite. Lorsque le docteur Rambur prit le premier individu qui nous fit trou- ver la localité de cette espèce rare, aue l’on crovait exclu- sivement propre à la Russie, l’époque de son apparition était. presque passée; ce malheureux satyre, jouet des vents furieux qui rendaient notre marche très-pénible, ne nous offrit, à peu d'exceptions près, que des individus déchirés. L’existence de ce Lépidoptère sur la Sierra- Nevada est assujettie aux plus tristes vicissitudes : sa larve , ensevelie dès le mois d'octobre sous plusieurs pieds de xeige, reste pendant tout lhiver sous celte prison glacée; et à peine les chaleurs de la fin de juin lui ont- elles rendu la liberté, que bientôt, passant à l’état d’in- secte parfait, au mois d'août, l’infortuné Satyre, roulé par les tempêtes, trouve à peine le temps de s’accoupler. Un peu au-dessous du Saiyrus Hyppolite, habite une autre es- pèce, voisine de lAreihusa ; ce beau Satyre, nommé Boabdil par M. Rambur, était dans les mêmes circonstances que l'Hyppolite, c'est-à-dire, passé et déchiré. On trouve surces montagnes une seule Erebia, qui se tient à la hauteur du Satyrus Hyppolite et même au-dessus : c’est - VÆrebia Dromus; elle est plus grande que celle des Alpes e modifiée par le climat. Peut-être que la découverte de x chenille permettrait d'en former une espèce séparée; ce- endent, dans le doute, je ne l'ai point publiée. Aux mêmes feux, volent les Argus Dorylas, Corydon, ainsi qu'une espèce nouvelle, voisine de l’Artaæcrces et de l’Eros. J’ignore 1. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 555 le nom qui lui sera donné par M. Rambur, qui l'avait déjà découverte sur une autre montagne, avant mon arrivée en Andalousie. Un autre Argus, que l’on ne peut guère sépa- rer de l’Agestis pour le dessin , se trouve un peu plus bas; cependant , ii en diffère par sa taille, qui est beaucoup plus grande, par la couleur plus pâle du dessous des ailes, et par ua certain facies ; il est probable que la comparaison de la chenille de ces deux Argus permettrait de les ie Les Argus Dorylas et Corydon nous ont offert un singuiier effet de l'influence du climat sur les couleurs : fine ces Argus habitent les hautes collines des environs de Grenade, ils deviennent presque entièrement blancs par l'effet de la grande chaleur, tandis que sur les sommets de la Sierra- Nevada, où ils trouvent une température plus modérée, ils conservent leur couleur ordinaire. Sur des plateaux plus élevés, nous avons retrouvé ! Parnassius Apollo ; il y est très-rare; n'ayant pas pu en saisir un seul le premier jour où nous l’apercûmes, ous fimes une ascension le lendemain , espérant que c’é- tait une espèce nouvelle; mais ayant réussi à en prendre quelques individus, nous n’avons pas observé qu’it dif- férât d’une manière notable de l’Apollon des Alpes ou des Pyrénées. Dans cetic même localité, une Noctuelle volait avec une extrême rapidité autour de gros blocs de rochers, à peu près comme le fait la Triphæna J'an- thina autour des arbres : c'était la Noctua Cataleuca (Bois- duval). Les sommets de la Sierra-Nevada , à dix-huit cents toi- ses de hauteur à pen près, ne nous ont offert aucun Lépi- doptère nouveau; le seul qui se soit présenté à nos ‘yeux est la Vanessa Urlicæ ; sur ces cimes élevées, presque toute végétation a cessé; le terrain est couvert de fragments de schiste, Une espèce d'Ichneumon y volait en assez grand 556 ANNALES nombre, ce qui ferait croire que certaines chenilles habi- tent les mêmes lieux. En résumé, l'espoir de découvrir des espèces nouvelles dans la famille des Rhopalocères (diurnes) nous a fait en- treprendre de très-longues courses, fréquemment répétées, et auxquelles s’est employée une bonne partie de notre temps. Notre voyage, sous le rapport des Lépidoptères, n’a pas été sans fruit; mais nos découvertes eussent été plus nombreuses, il est permis de le croire, si, au lieu de ces ascensions sur la Sierra-Nevada, montagne trop décou- verte, nous avions exploré avec patience les collines et les montagnes du second ordre des environs de Grenade. Dif- férentes localités de ce beau pays nous auraient probable- ment dédommagés de nos peines: du côté des montagnes d'Alfakar, les collines étant plus boisées et couvertes de plantes herbacées, les Lépidoptères, principalement dans la famille des Héterocerès, doivent y être plus répandus que sur la Sierra-Nevada. Nous y avons vu plusieurs espè- ces d’Erastria, ainsi que lOpliusa Jucunda, etc. Ces pe- iites espèces nous ont donné l’occasion d'observer la vuracité de certains Diptères du genre Asile, très-nombreux en Andalousie. Au moment où l'on fait partir des herbes un de ces peüts Lépidoptères , s'élance , à l’improviste , un Asile qui le saisit au vol avec une grande adresse, et l’em- porte rapidement , en laissant le chasseur fort désappointé. Du côté des montagnes dont je viens de parler, nous avons pris un bel Argus nouveau, et plusieurs Noctuélites iatéres- santes. Pour connaître une partie des richesses du royaume de Grenade , dans l’ordre des Lépidoptères, et surtout dans la famille des Hétérocères , il aurait fallu élever beaucoup de chenilles. Nous en avions trouvé un assez bon nombre; mais, en voyage, leur éducation est difficile, et encore, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 après beaucoup de peine pour les entretenir de plantes en état de leur servir de nourriture, dans un pays où elles se fanent avec une grande promplitude, on a le chagrin de voir les chrysalides se dessécher, soit qu'on les laisse: dans leurs coques, soit qu’on les en tire pour empêcher qu’elles ne soient balottées pendant la route. C’est ce qui est arrivé au plus grand nombre de celles que j'avais ob- tenues et rapportées en France. Lorsque l’on se dispose à visiter un pays peu connu sous le rapport de l’entomologie, que d’espérances au mo- ment du départ! De quelies belles découvertes se repaît l'imagination! Non- seulement les espèces rares et déjà connues comme propres à celle contrée viendront orner notre collection, mais encore bon nombre d’espèces inédites vien- dront se elasser à côté. Au retour, viennent les mécomptes ! Huit mois d'invesligations actives, plas @u moins fructueu- ses ne m'ont pas même procuré toutes les espèces que l’on regardait comme faisant partie de la Faune espagnole. Au nombre de celles qui me laissent de vifs regrets, sont : le Sphinx Osiris; les Plusia Questionis, Aurifera ; la Cerocalla Scupulosa : ni M. Rambur ni moi n’avons eu le bonheur de le: rencontrer. En compensation, d’autres es- pèces rares ou inédites sont venues diminuer la vivacité de nos regrets; j'indiquerai, parmi ces dernières, comme les plus intéressantes : deux Argus nouveaux, les Satyres Ayp- polite et Boubdil (Rambur) , une T'hanaos nouvelle, la Zi- gœna F'austina, le Trichosoma Baæticum (Rambur), la Che- lonia Zoraïda, une espèce de: Psychide , dont les premiers états sont très-singuliers ; 'Orgya Dubia (Hub.), charmante espèce; une Lasiocampa probablement inédite; le Bombix Loti; un Wotodonta nouveau ; une superbe espèce d’Agro- tis, prise dans la Sierra-Neyada; une belle espèce d’Æclio- phobus , trouvée à Cadix; je crois que M. Boisduval l'avait 0 98 ANNALES déjà reçue d’Alser; une jolie Hadena , qui m'est éclose’de- puis mon retour, et qui est, je crois, la Silenes; une Polia probablement nouvelle; une Leucania voisine d’Albi-puncta, et née, ce printemps, de chenilles trouvées à Séville au mois de novembre de l’année dernière; deux jolies espè- ces de Cleophana, dont une petite est décrite ci-après; la Chrysoptera Deaurata, un bel Æeliothis nouveau, les Ophiusa Dilucida, Cataphanes, Nubilaris, nouvelle espèce; et quel- ques autres espèces moins remarquables dans les différents genres de la famille des Hétérocères. à J'aurais pu ajouter ici un catalogue de toutes les espèces que jai prises en Andalousie; mais j’ai pensé que c’élait chose inutile : car le docteur Rambur ne manquera pas, probablement , de publier le sien, qui sera plus nombreux que celui que j'aurais pu donner; cet entomologiste, ayant passé un an avant @oien Andalousie, avait pris sur le littoral plusieurs espèces nouvelles ou rares que je n’ai pas citées plus haut, parce que je ne les ai pas retrouvées à Gre- rade. J’ajouterai en terminant que nos deux catalogues réunis ne donneraient qu'une idée imparfaite des richesses de l'Espagne en Lépidoptères; car un pays aussi accidenté doit offrir une grande diversité d'espèces dans cet ordre d'insectes. Deux années d’investigations seraient, d’ailleurs, bien insufisantes pour les connaître toutes, puisque celles de la France , qui a été bien mieux explorée, sont loin d’être encore parfaitement connues. Thanaos (Boispuvar) Cervantes. Alis fusco-subnigris ; anticis, in extremo, atomis albis as- persis, duabusque faciis nigris, transversis, sinuatis, den- ticulatis ; fascüs externis , sexlo dente majore; häc fascia DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 nonnullis maculis cinereis in medio notatà ; posticis serie marginali maculis, maculäque subcentrali rufulis, paulum distinctis. Elle a de grands rapports avec la T'hanaos Tages; mais, in- dépendamment de ce que, dans les plus petits individus, cette espèce a deux lignes de largueur de plus que les plus grands de T'ages, elle en diffère encore par la forme de ses ailes, qui sont plus allongées proportionnellement, et dont langle anal est moins prolongé; par sa couleur, qui est beaucoup plus foncée, et par d’autres caractères que la descriplion fera ressortir. Les quatre ailes sont d’un brun-noir; les supérieures, qui sont un peu plus obscures, principalement en appro- chant du corselet, sont saupoudrées, surtout sur leur moi- tié extérieure, de petits atomes blancs très-déliés ; elles sont traversées, vers leur tiers externe, par une bande noire un peu sinuease, fortement dentelée sur ses bords; mais plus du côté extérieur, où la sixième dentelure, à partir de la côte, se trouve être la plus grande. Le milieu de la bande noire, vis-à-vis celte dentelure, offre une petite Lache orbi- culaire formée par les atomes dont j'ai parlé plus haut. On retrouve souvent de semblables taches, en face des autres dentelures, en descendant, mais moins distinctes à mesure qu'elles approchent du bas de l'aile; de manière que la bande semble formtée par une suite de chaînons noirs, réunis, et dont l'intérieur est gris. Cette même bande offre souvent auprès de la côte, surtout chez les femelles, deux petits traits blancs, longitudinaux , contigus, situés l’un au- dessus de l’autre. Ses dentelures, en outre, sont liserées extérieurement par des atomes d’un blanc plus ou moins grisâtre. On voit, sur le tiers interne de l'aile, une autre bande moins distincte et qui n’atteint point la côte; cette 560 ANNALES seconde bande se rapproche, sur le milieu de l'aile, de la première, à laquelle elle s’unit quelquefois. Entre les deux bandes et à leurs bases, on aperçoit un espace presque or- biculaire, d’un brun roussâtre, plus clair que le fond. La frange, séparée par une ligne noire, de l'aile, est de la cou- leur de cette dernière, et parsemée de quelques poils blanchä- tres. Une série de huit points blanchâtres, réunis à un égal nombre de points noirâtres, placés à leur côté interne, longe intérieurement la ligne noire qui sépare la frange de l'aile. Les ailes inférieures ont une teinte un peu plus roussä- tre que les supérieures ; leur surface offre une tache discoi- dale, quelquefois un peu lunulée, d’un gris roussâtre, et à peine distincte de la couleur du fond. On aperçoit une sé- rie marginale de sept autres taches de la même teinte , dont la troisième, à partir du haut de l’aile, est plus élevée que les aütres. Immédiatement au-dessus de chacune de ces di-. verses laches, l'aile en présente une autre, cunéiforme, plus obseure que le fond. La ligne noire qui sépare la frange du fond des ailes inférieures, est longée intérieurement par une suite de points d’un gris roussâtre, peu apparents, dont souvent on ne distingue bien que les trois plus extérieurs. Le dessous est entièrement d’un gris roussâtre. La bande externe des premières ailes est remplacée par une série très- recourbée intérieurement auprès de la côte, de traits lon- gitudinaux , larges, brunâtres, dont le septième et le hui- tième reproduisent, parfois, la tache blanchâtre de la bande de la surface opposée. Les secondes ailes, à la teinte près, offrent le même dessin qu’en dessus. Le corselet et l’abdomen, d'un brun-noir en dessus, avec un reflet roussâtre , sont d’un gris roussâire en-dessous. Les palpes ont la forme de ceux de Tages, mais leur des- sus est brun, et leur dessous d’un gris cendré, ainsi que les poils du thorax. Les sourcils sont noirs; les anten- mA, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 961 nes, de cette dernière couleur, sont finement annelées de blanc. La massue est un plus allongée et recourbée que dans Tages. Les pattes ont le tibia couvert de poils d’un gris cendré. Les tarses sont d’un brun roussâtre. J'ai donné à cette Thanaos le nom de l’homme de génie qui fera-toujours Pune des gloires de l'Espagne. C’est un faible tribut de ma reconnaissance pour les moments agréa- bles que me procure chaque année son œuvre immortelle, que j'ai le bonheur de pouvoir lire dans sa propre langue. J'ai trouvé d’abord une femelle de cette espèce, le 26 de mai ; elle volait sur les collines qui forment la base de la Sierra-Nevada. Dans la dernière quinzaine du mois de juin, nous en avons pris plusieurs autres individus, M. le docteur Rambur et moi , sur les montagnes d’Alfakar; elle n'est pas commune, et il est rare de la rencontrer fraîche, car elle vole avec une grande rapidité, et presque toujours ses ailes sont déchirées. Elle aime beaucoup à se poser dans Les chemins battus ou sur les clairières pierreuses des montagnes. Sa larve ne m'est pas connue. Nota. La femelle diffère peu äu mâle : son abdomen est plus gros, et elle est un peu plus obscure; les deux petits traits blancs du sommet de la bande externe sont plus ap- parents, et les tiches grises qui sont placées sur cette même bande sont quelquefois mieux écrites. ” Chelonia Zoraida. Alis anticis carnco-griseis, ad apicem, paululüm imbutiori- bus; in apicé quatuor maculis nigris, transversis : primé, non longé à corpore, sinuata ; secundä, cæleris majore, oblong ; tertia in figuré litleræ Ÿ, silu inverso; quartä feré quadratä ; in infimä parte, maculis duabus concolori- bus ; externd punctiformi; posticis paululum dilutioribus, 562 ANNALES subdiaphanis, lunul& centrali nigrescente, tribusque macu- lis, marginalibus, concoloribus , in figur& lacrymarum ; thorace villoso, castanco-fusco. Larva civicæ subsimilis. Elle est d’un gris pâle, couleur de chair, un peu plus vif en approchant de la côte. Les premières ailes sont mar- queés, sur cette parlie, de quatre taches transverses, d’un noir foncé. La première, placée à peu de distance du corps, est assez étroite, sinueuse, et se prolonge un peu plus bas que la nervure médiane ; la seconde, qui est la plus grande de toutes et de forme allongée, arrondie à son extrémité inférieure, descend en s’éloignant obliquement du corse- let; la troisième, composée de deux taches réunies, a quel- que ressemblances avec un Ÿ renversé; la quatrième, en- fin, placée entre celle-ci et l’angle apical, est presque carrée. Ces mêmes ailes ont encore deux autres taches de même couleur sur leur bord inférieur. La première, en partant du corselet, est située au-dessous de la seconde, qui des- cend de la côte; elle est à peu près de même forme, plus de moitié plus petite, et monte obliquement en s’éloignant de la base. La seconde, beaucoup plus petite, est en forme de point, et se trouve placée entre la première et l’angle postérieur. Entre cette tache ponctiforme et la quatrième du sommet, on voit, sur le milieu de l'aile, une lunule noire, allongée, arrondie extérieurement, et composée de trois petites taches presque entièrement réunies. Les ailes supérieures offrent encore trois petits points noirs, placés ainsi : l’un sur la côte, très-rapproché du corselet; l’autre à la partie inférieure de la base, et le troisième, qui est assez près du bord externe, se trouve à peu près au tiers de l’aile, au-dessous de l'angle apical. Toutes ces taches, ainsi que ces points, sont finement liserés d’une teinte un peu plus claire que le fond de l’aile. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 563 Les ailes inférieures sont légèrement transparentes et un peu plus pâles que les supérieures ; elles offrent une lunule centrale, noirâtre, el une série marginale de trois taches, en forme de larmes, de même couleur; de ces trois ta- ches, deux sont rapprochées et placées vers l’angle externe; la plus élevée des deux a son côté étroit tourné par en haut, et celle qui la suit présente une direction opposée: la troi- sième a son côté le plus large tourné vers l’angle anal, sur lequel est un petit point noirâtre. On aperçoit sur ces mé- mes ailes, entre la lunule centrale et le corselet , une tache grise, triangulaire, en partie cachée par le bord inférieur des premières ailes. . Le dessous des ailes supérieures présente, sous une teinte plus pâle, les mêmes taches et les mêmes points que le des- sus. Le dessous des secondes ailes est de la même couleur que la surface opposée; mais avec la partie supérieure tein- tée d’une couleur de chair plus vive. Les taches sont aussi plus foncées qu’en dessus. La frange est de la couleur du fond de l’aile, dont elle est séparée par une ligne un peu plus foncée. Le corselet est couvert de longs poils soyeux, d’un brun ti- rant sur la couleur de martre; ces puils, au côté interne ainsi qu’à la partie inférieure des épaulettes, sont d’un fauve roussäâlre foncé. L’abdomen , en dessus, est velu, de la cou- leur du corselet, et, à son extrémité, on voit deux petits pin- ceauxlongitudinaux, rapprochés, de poils d’un fauve orangé; en dessous, il est d’une couleur de chair roussâtre, avec une bande noire longitudinale , sur le côté. La tête est velue et de la couleur du corps. On aperçoit entre l'œil, qui est noir, et la naissance des antennes, une tache de couleur de chair roussâtre, qui monte, en s’atténuant insensiblement, en forme de collier, sans cependant se réunir sur le sorm- met du corselet à celle venue du côté oppost. Les antennes v. 37 564 ANNALES sont plumeuses et d’un brun-noir. Les pattes sont d’un gris couleur de chair, couvertes de poils brunâtres ; les tarses sont de celte dernière couleur. La première paire a le ti- bia d’un orangé rougeitre en dessus, couvert de longs poils bruns en À oc La chenille de celte jolie écaille a des rapports avec celle de sa congénère Civica. Malheureusement, le temps ne wa pas permis de la décrire et de la peindre; je me rappelle seulement qu’elle était noire comme celle de la Ciiica , mais que ses poils étaient moins longs, et que ceux qui recouvraient les deux ou trois premiers anneaux élaient d’ure couleur orangée ferrugineuse, ainsi que les au- tres placés sur les côtés, au-dessus des pattes. Elle.est, je crois, polyphage.. Nous en avons trouvé plusieurs, M. le docteur Rambhur et moi, tant sur les montagnes d’Alfakar que sur la Sierra-Nevada, à une hauteur correspondante; toutes sont mortes, à l’exception de celle qui a produit le lépidopière décrit ei-dessus. J'avais trouvé cette der- nière parvenue à une grandeur moyenne, sur la Sierra- Nevada. Vers |a fin du même mois, elle s’est fait une coque d’un gris-brun, et d’une consistance assez molle: celle coque était petite, relativement à la grosseur de la chrysalide, et se trouvait enveloppée dans une autre coque beaucoup moins serrée : l’insecte parfait est éclos le 19 mai de l’année suivante. Orgya Dubia (Huewer). Alis aureo-croceis ; anticis, margine lalo nigro, fascus dua- bus, latis, nigris, transversis , fascià externä, ad apicem, bifida ; poslicis, margine lato-nigro, ad centrum dentato'; fœmina omnino aptera. Celte Orgya est aussi brillante qu’une Chelonia ; et, quoi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 que son dessin ne soit composé que de deux couleurs, elle me semble jusqu'à présent la plus belle du genre. Ses quatre ailes sont d’un beau jaune d’or légèrement orangé , un peu plus foncé aux inférieures ; les supérieures ont une large bordure d’un noir velouté, atténuée inférieu- rement: il part de la côte, vers leur tiers extérieur, une bande de Ia même couleur, courbée extérieurement vers la bordure, avec laquelle elle se fond; cette bande se bifurque au milieu de l’aile, en projetant une large tache discoïdale, arrondie, et descend en s’élargissant à sa base pour s’unir à une autre bande sinueuse, également d’un noir velouté, partie du tiers interne de la côte. Auprès du corselet, ces ailes ont une tache noirâtre, et elles sont légèrement sablées de la même couleur à leur base ; les nervures se détachent plus ou moins en noirâtre , surtout la médiane , qui est or= dinairement noire , tandis qu’elles sont , au contraire , fine- ment dessinées de la couleur du fond de laile, sur [a partie interne de la bordure marginale. Les ailes inférieures ont une large bordure, aussi d’un noir velouté ; cette bordure , atténuée à ses deux extrémi- tés, m'atteint point l’angle anal, et projette sur le milieu de la partie supérieure de l’aile ane tache en forme de dent. On aperçoit les nervures dessinées en uoirâtre sur ces mê- mes ailes, qui sont , en outre, assez longuement ciliées à leur bord interne et auprès du corselet, Les cils sont de la couleur du fond; ceux qui avoisinent le corselet sont un peu plus longs et laissent entrevoir la couleur brunâtre de l'aile de cette partie ; la frange des quatre ailes est entière - ment de leur couleur, excepté à l'angle anal, où elle est ci- liée de brun noirâtre. Le corselet et la tête sont couverts de poils d’un jaune orangé brunâtre, plus päles au-dessous des palpes. Les yeux sont noirs. Les antennes, semblables à celles des autres es- 56G à ANNALES pèces -du.genre, sont d'un brun fauve. L’abdomen est noi- râtre, avec les anneaux ciliés de jaune orangé brunûtre; à son extrémité est un pinceau de poils de la couleur des ailes inférieures. Les pattes sont un peu plus pâles. Le dessous des quatre ailes, plus pâle que le dessus, offre à peu près le même dessin. Gependant la bande transverse; la plus interne des ailes supérieures, ne reparaîl point ; mais en revanche les nervures costale ei médiane sont largement sablées de noirâtre. £a femelle est complètement aptère : eile est couverte de poils un peu frisés d’un blond roussâtre. Ses pattes sont très-courtes, d’un brun noir, ainsi que l’extrémité de Pab- domen, qui semble un peu cornée; elle a des mœurs sem- blables à celles des femelles des Orgya trigotephras et ru- pestris, ne sortant de sa coque ni pour s’accoupler ni pour pondre. Ses œufs sont blancs, aplatis, peu nombreux, et gros proportionnément à la taille de l’insecte parfait. Les petites chenilles éclosent dans le mois de mai de l’année qui suit Ja ponte. Lorsqu'elle est parvenue à toute sa grosseur, la chenille a la peau d’un noir brunâtre , parsemée de petites taches irrégulières d’un jaune soufre , plus grosses en approchant desincisions. Ghaque anneau présente une rangée transverse de huit tubercules orangés, qui donnent naissance à des pin- ceaux de poils d’un blond roussâtre; le plus gros de ces tu- bercules est le second, en descendant du dos, sur le côté; les quatrième, cinquième, sixième et seplième anneaux ont une large brosse de poils serrés d’un fauve brunâtre, dont le milieu est d’un blanc sale ou jaunâtre: sur le onzième anneau on voit une aatre brosse de même couleur, plus pe- lite et moins épaisse; les poils, dont le douzième estgarni, et ceux quiavoisinent la tête, sont un peu plus longs que les autres; on aperçoit sur de milieu des neuvième et dixième DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 56; anneaux un petit tentacule charnu, cylindrique, allongé, d’un jaune orangé, creux à son extrémité, et, sur la partie antérieure du premier, un écusson jaunâtre. Le dessous du ventre est d’un gris brun livide, avec quelques traits trans- versaux d’un jaune blanchätre, plus longs aux incisions. Les pattes membraneuses sont d’un fauve jaunâtre, avec la cou- ronne et les côtés bruns. Les pattes écailleuses sont de la couleur des membraneuses , avec les côtés d’un brun roux et la poinie brane. La tête est noire, luisante : on y remar- que un V renversé de couleur blanchâtre, formé par les su- tures de sa partie antérieure. Les stigmates ne sont pos visi- bles à l’œil nu. La chrysalide du mäle est d’un brun pâle, roussâtre , luisant, couverte de poils blonds sur le dos; l'enveloppe des ailes est d’un brun noir, luisant. Gette chrysalide a, de plus, une pointe anale obtuse, hérissée de poils crochus à son extrémité. Celle de la femelle présente déjà la forme de Pin- secle parfait , et n’est couverte que d’une pellicule très- mince. La véritable patrie de cette charmante Orzya est la Sier- ra-Nevada, où elle se trouve à peu près à mi-côte. La che- nille est polyphage, mais elle préfère cependant certains genêts épineux, dont les touffes épaisses et rigides couvrent les sommets de ces montagnes ; elle en est descendu et se retrouve dans une seule localité, sur une colline élevée , à deux lieues de Grenade. C’est là que j'ai fait la découverte de sa larve, dans le courant du mois de mai, en compagnie de mon ami, M. le docteur Rambur. Parvenue à toute sa grosseur vers la fin du méme mois ou au commencement decelui de juin, elle se fait une coque lâche d’un gris blond, dans laquelle entre une partie de ses poils, et qu’elle place sous des débris de végétaux ; les poils presque impercepli- bles qui forment cette coque volent avec une grande faci- 568 ANNALES lité, et, s’attachant au visage ou aux mains, y causent des démangeeisons très- désagréables. L’insecte parfait éclot vers la fin de juin ou dans le courant de juillet. Mais sur la Sierra- Nevada, les époques de lapparition de la larve et du lépidopière sont différentes; subissant l'influence de la température de ces régions élevées , ce dernier ne se montre que vers la fin du mois d'août ou au commence- nent de septembre. Gomme les auires Orgya de cette sec- tion , le mâle cherche sa femelle à l’ardeur du soleil ; son vol est rapide et irrégulier. La chenille est assez répandue dans les lieux qu’elle affectionne; mais la difficulté qu’on éprouve à l’élever, et le vol rapide du mâle, peuvent faire regarder cette espèce comme rare, Opliusa Nubilaris. Alis anticis cinereo-fuscis, margine dentato, in medio, extrin- secüs, arcualo, duabus lineis subnigris, transversis ; fascia fulgurali serral& maculüque reniformi subnigris, viæ dis- tinclis: posticis cincreis ad marginem obscurioribus, in medio lined fusci transversä, ferè nullä, notatis ; quatuor alis infra cinereis, micantibus. Les ailes supérieures sont d’un gris brun enfumé , un peu plus obscar en approchant du bord externe, qui est légè- rement festonné et un peu arqué extérieurement dans son milieu. Elles sont traversées par deux rates d’un brun noi- râtre : la première, assez éloignée du corselet, est un peu arquée extérieurement ; la seconde, qui se trouve à la même distance de la première que celle-là l’est du corselet, est aussi un peu arquée dans le même sens, surtout dans sa partie supérieure, et forme intérieurement une sinuosité un DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 peu plus bas que le milieu de l’aile. On aperçoit entre ces deux raies la tache réniforme , qui est de leur couleur et très-peu distincte. Non loin du bord, on distingue à peine la raie fulgurale , qui est un peu moins foncée que les autres raies, dentée à son côté externe, et fondue avec la couleur du fond intérieurement. La frange suit les dentelures da bord; elle en est séparée par deux lignes connexes, dont l’intérieure est d’ua brun noir et l’autre d’un blanc jaunä- tre sale. La côte est marquée, sur son Liers externe, de deux à trois petites taches de cette dernière couleur. Les ailes inférieures sont d’un gris cendré qui va toujours en s'obscurcissant jusqu'au bord; elles sont traversées dans le milieu par une raie très-peu distincte , d’un gris un peu plus foncé que le fond. La frange est comme celle des ailes supérieures. Le dessous des quitre ailes est d’un gris cendré très-luisant. Le corselet est d’un cendré roussâtre , ainsi que la tête, les palpes et les antennes : ces dernières sont filiformes dans les deux sexes, qui n’offrent point de différences nota- bles. L’abdomen est de la couleur des ailes inférieures; il est terminé par un pincean de poils d’un gris jaunâtre à leur naissance, et brunâtres à leur extrémité, Les yeux sont d’un brun noirâtre, et les pattes de la cou- leur de l’abdomen. J'ai pris cette Ophiusa vers la mi-septembre , volant le. soir au crépuscule, le long des haies qui entourent des grers situés sur les bords du Xenil, auprès de Grenade. ous avions trouvé, auparavant sur la ronce, M. le docteur Rembur et moi, des chenilles d’Ophiusa qui moururent ayant de se chrysalider , et nous les primes alors pour des larves de cette espèce, que nous avons rencontrée plus taéd à l'état d'insecte parfait. Malheureusement l’époque de son 550 ANNALES apparition était avancée lorsque j'en fis la découverte, et les seuls individus que j'ai été à même de voir étaient tous plus ou moins effacés. Cleophana (Bois».) Cyclopea, Alis anticis cinerco-fuscis, ad basin obscurioribus, in medio pallidioribus, strigis duabus transversis, subsinualis, albi- cantibus, angustè nigro-cinciis ; maculà reniformi magna , {ere triangulari, albo-cinctä ; orbiculari null fimbria va- ricgata ; posticis nigro fuscis intüs obscurioribus; collari quatuor mucronato. La forme de ses ailes est un peu plus allongée que dans les espèces voisines ; les supérieures, qui sont d’un gris bru- nâtre, un peu plus foncé sur leur moitié interne, sont tra- versées par deux lignes d’un gris blanchâtre , dont la plus rapprochée du corselet semble formée par deux portions de cercle réunies sur le milieu de laile, et qui ont leur par- tie convexe tournée en dehors. Gelte ligne est liserée de noir des deux côtés, mais plus largement en dedans; l’au- tre ligne est légèrement sinueuse, arrondie extérieurement dans ses deux tiers supérieurs, et prend brusquemeni une direction opposée avant d’atteindre le bord interne de Paile. Getie seconde ligne sépare, dans leur trajet, des traits longi- udinaux d’an brun noir, écrits sur les nervures, mais de manière à laisser, depuis l’angle apical jusqu’à la moitié du bora de l'aile, un espace allongé, transverse, ovale, un peu plus clair que fa couleur du fond. La tache orbiculaire manque. La tache réniforme , au contraire, peut faire re- connaître cette espèce au premier coup-d’œil. Elle est noire, grande, presque triangulaire, placée près de la côte, entre les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 571 deux lignes transverses, sur un espace blanc à peu près de sa forme , et qui tranche bien sur la couleur du fond. A quelque distance, au-dessous de la tache réniforme, on aper- coit un trait blanc longitudinal. La frange, qui est d’un brun noirâtre , entrecoupé de blanchâtre , est séparée du fond par une ligne d’un brun noir. Les ailes inférieures sont entièrement d’un brun noir, plus foncé intérieurement ; elles ont une petite frange blan- châtre qui s’élargit en approchant de l’angle anal. Les ailes supérieures sont, en dessous, d’un gris noirâtre, avec un large espace blanc transversal sur lequel on aper- çoit la tache réniforme, moins noire ici qu’en dessus. Les ailes inférieures sont presque aussi noires qu'en dessus, avec leur côté externe d’un gris blanchâtre; il part du mi- lieu de leur bord supérieur une tache blanche, assez large, lunulée, : Le corselet est d’un gris blanchâtre mélangé de noirâtre. Le collier, qui est aussi d’un gris blanchâtre, est doublement liseré de brun noirûtre ; il offre quatre dentelures aplaties, ou pointes, assez saillantes. A sa jonction avec l’abdomen, le corselet présente deux touffes de poils dont l’extrémité est noire et la base blanchâtre, L’abdomen, dont l’extrémité supérieure est blanche et bifide, est de la couleur des ailes inférieures. On aperçoit sur le premier anneau de très-petits pinceaux de poils noirs placés transversalement, et un autre semblable sur le milieu de l’anneau suivant. La tête, bifide et velue , est d’un gris un peu plus pâle que le cors-let, ainsi que les palpes : ces derniers sont assez grands et velus. Les antennes sont filiformes, d’un brun noir, blanchâtres à leur insertion à la tête. Les pattes ont, dans les deux pre- mières paires, le Libia velu, d'un gris mélangé de brunâtre. Celui de la dernière paire est également velu, d’un brun noi- 572 ANNALES râtre. Les tarses sont d’un gris roussâtre , annelés de blanc sale. J’ai trouvé celte jolie petite Cleophana, le 20 juin, dans les montagnes d’Alfakar, à quelques lieues de Grenade. Elle était posée sur une fleur d’Elychrysum desséchée, de l’an- née précédente. Une heure après, mon ami M. le docteur Rambur en prit un individu semblable et du même sexe, qu voltigeait à l’ardeur du soleil entre des fleurs de labiées. Malgré nos recherches aclives et réitérées , il nous fut im- possible de nous procurer un second individu de cette es- pèce , dont je ne connais ni la femelle ni les premiers états. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 573 / A SA A A AA AA AA AA AAA AA AA A Te AA A AA AA A A AA A NOTICE SUR PLUSIEURS LÉPIDOPTÈRES DU MIDI DE L'ESPAGNE , PARMI LESQUELS SE TROUVE LE PAPILLON EUPHEME D’ESPER; pan M. Rausur. (Séance du 7 septembre 1856.) 4 Depuis long-temps je n'étais proposé de visiter le midi de l'Espagne , dans un but tout-à fait entomologique , con- sidérant cette partie de l’Europe comme une des plus riches et des moins connues en histoire naturelle. Les provinces qui composent ce qu'on appelle les Andalousies , tant célé- brées par les poètes et les historiens , avaient surtout attiré mon attention ; l'extrême variété de ce beau pays, la répu- tation de son étonnante fertilité et son délicieux climat, étaient bien capables de séduire tout amant d’une nature weuve et pilloresque ; mais l’état encore à demi barbare d’une partie de ses habitants, la difliculté des communi- cations , et le peu de sécurité pour les voyageurs, feront que , de longtemps, l’on ne pourra se procurer des notions un peu complètes sur ses productions naturelles. Me proposant plus tard de donner des détails assez éten-- dus sur les parties de l'Espagne que j'ai parcourues , et de 974 | ANNALES faire connaître, d’une manière générale, le pruduit de mes recherches entomologiques, dans le but de faire servir, au- tant que possible, mon voyage à l’avancement de la science, je me bornerai ici à en extraire quelques faits , pour les présenter à la Société , et c’est parmi les Lépidoptères, dont plusieurs espèces n’ont offert des mœurs et des habitudes encore peu connues , que j'ai choisi le sujet de cette notice. Je commencerai par le papillon Eupheme d’Esper, espèce encore fort mal connue, quoiqu’elle paraïisse avoir été figu- rée deux fois, et peut-être décrite trois fois sous des noms différents. Godart , d’après la figure d’Esper, qui n’est ce- pendant pas très-mauvaise , l'avait rapportée à une variété femelle de la Picride Æupheno , probablement à cause du dessin du dessous des ailes inférieures. Depuis, elle a été figurée et décrite, pour la seconde fois, sous le nom de Pon- tia Erothoë, dans le deuxième volume des rouveaux Mé- moires de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, par M. Eversmann, et décrite une troisième fois, sous le nom de Menestho, par M. Ménétriés, dans le catalogue des espèces recueillies par lui, pendant son voyage au Caucase. Foute- {fois , l’Erothoë, et surtout cette dernière, pourraient bien former des espèces différentes de la nôtre. J'étais loin de m'aitendre à trouver en Andalousie un Lépidoptère dé- couvert dans les montagnes du Caucase. À mon arrivée à Malaga, vers le commencement d'avril, les champs de la plaine formaient alors des espèces de prairies émaillées de fleurs des Crucifères:et des Ghrysanthêmes; on y voyait voler vivement, à l’ardeur d’un soleil déjà brûlant, une foule de Piérides , parmi lesquelles se distinguaient les P. Glauce, Belemia, Belia, Ausonia et Eupheno, mélangées à celles de nos pays ; déjà la Belemia commençait à passer, étant un peu plus, hâtive que ses congénères , puisqu'elle vole dès le mois de janvier. On pourrait peut-être trouver étonnant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 575 que ces Piérides , dont quelques-unes commencent à pa raître sitôt, continuassent à se montrer jusqu’à la fin d’a- vril et dans le mois de mai; mais un fait bien curieux, et que j'ai élé à même d'observer en étudiant les mœurs de leurs larves, rend facilement raison de cela , et montre toute la prévoyance de la nature pour la conservation des espèces; en ellet , celles dont il est ici question, les Piérides Belemia, Glauce , Belia et l Ausonia de ce pays, qui n’est peut-être pas la même que celle de France, ont la faculté de pro- duire immédiatement une ou deux générations, et avec une telle rapidité, que les larves ne mettent pas plus de dix à douze jours pour arriver à leur grosseur, et qu’il n’en faut pas davantage pour le développement de l’insecte parfait ; mais toutes les chenilles qui se transforment dans le mois de mai, et même vers la fin d'avril, passent les chaleurs de l'été pour n'éclore que l’année suivante. L’Euphèno et notre Euphème ne nous ont point montré ces habitades. Pour en revenir à ce dernier, c’est dans le mois d’avril que je pris , pour la première fois, une femelle , mais tellement gâtée, qu’à l'exemple de Godart j'aurais bien pu la oui pou celle de lÆcpheno. Qi Elf Plus tard , vers la fin de mai, je rencontrai une chenillé de Lépidoptère diurne , très-singulière , mais ayant des rap- ports avec les chenilles de Piérides ; m’étant aperçu qu’elle vivait sur des Grucifères, je finis par en trouver plusieurs autres sur le Sinapis incuna ; et une espèce de Raphanus très-commune dans les champs cultivés. Ges chenilles se tenaient, le jour, à découvert sur les rameaux ‘dont elles mangeaient les fleurs et les fruits ; leur démarche était très- lente, comme chez les larves des autres Piérides ; mais j'ai re- connu depuis quelles croissaient beaucoup plus lentement ; elles étaient alors, pour la plapart, arrivées à leur grosseur. Connaissant assez bien plusieurs lurves de Piérides ‘j'étais 6 ANNALES fort impatient de savoir ce que pouvait produire une espèce qui semblait s'éloigner de toutes les autres, et ma curiosité fut excilée. à un bien plus haut degré, lorsque je trouvai une de ces chenilles métamorphosée, dont la chrysalide, très-courle et très-renflée , était envelonpée d’un réseau de soie assez fort, accrochée par son extrémité, mais soute- nue par un lien très-faible ou presque nul; caracières qui semblaient, à mes yeux, rapprocher cette espèce des Parnas- siens et des Thaïs : ce qui me fit penser qu'elle pouvait être le Dorytis Apollina ; mais elle produisit l’'Eupheme. C’est ici le lieu de faire connaître quelques observations que j'ai faites relativement aux métamorphoses des Thaïs, ei qui peu- vent servir de caractères pour les séparer des genres voi- sins. Gomme on sait, la chrysalide des papillens d'Europe esb accrochée fortement par son exirémité postérieure, et soutenue par un lien de soie qui entoure le corps, ce qui leur.est commun avec les chrysalides des Piérides, des Rhodocérides , de quelques Lycénides, etc. Les chrysalides de Thaïs sont soutenues par un lien moins fort, et alors, non-seulement elles s’accrochent par l’extrémitépostérieure, mais encore par l’extrémité antérieure qui enveloppe la tête de l’insecte, et, pour cela, cette partie présente deux poin- tes conniventes, hérissées d’un certain nombre de soies cro- chues irès-fortes; de plus cette chrysalide est enveloppée d’un réseau de soie plus ou moins épais. La chrysalide de V'Eupheme , à peine soutenue par un lien rudimentaire , de- vait alors être enveloppée d’un réseau encore plus fort. Ces mœurs la rapprochent, plus qu'aucune autre Piéri- de, des Parnassiens qui se métamorphosent dans une véri- table.coque. Sa chrysalide surtout, qui, par sa forme, semble s'éloigner beaucoup de celles que lon connaît dans les Pié- rides (car elle est courie et ramassée comme celle des Saty- res), et quelques autres caractères pris de l'insecte parfait, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 577 m'ont engagé à en faire le type d’un nouveau genre , sous le nom de Zegris Eupheme. Maintenant je vais m'occuper de deux espèces de la fa- mille des Bombrycites. Il existe de petits Lépidoptères, ordinairement d’une couleur obscure ou noirâtre, dont les ailes recouvertes d’un pelit nombre d'’écailles, sont souvent à demi transparentes, et quelquefois entièrement ; leurs antennes sont presque tou- jours très-peclinées , ou comme pluineuses. On a réuni ces insectes sous le nom de Psyche, et de même que dans la plupart des genres des Lépidoptères, il n’en a été donné que des caractères vagues; comme le principal consiste en ce que les chenilles vivent dans un fourreau, et que d’ailleurs la plupart ne sont pas connues , il en résulte que, dans les collections , et même dans différents ouvrages , on a réuni, sous le nom de Psyche, des insectes fort disparates et sou- vent même des Tinéites. Sans la connaissance des mœurs et mélamorphoses d’une espèce que j'ai découverte dans les montagnes du midi de FEspagne, je l’eusse probablement confondue aussi avec les Psychés, parmi lesquelles se trouvent, je crois, plusieurs autres espèces qui doivent étre réunies dans un genre bien distinct, auxquels la mienne servira de type sous le nom de Aeterogynis para- doza, C’est au mois de juin que je rencontrai dans des parties sous alpiues de la Sierra de Antequera, sur une espèce de genét , plusieurs chenilles de l’Aeterogynis ; elles vivaient à uu et se tenaient à découvert non loin de l’extrémité des rameaux, Je les recueillis avec soin , et, d’après leur forme et leur couleur, je jugeai qu'elles devaient foriner une espèce du genre Procris qui pouvait étre nouvelle; malheureusement elles périrent, à l'exception d’une qui avait formé une 578 ANNALES sorte de coque; en l’examinant avec soin je crus m’aperce- voir qu'elle avait subi une espèce de changement, quoi- qu’elle eût conservé, en partie, les couleurs de la larve : quelques jours après je fus fort surpris de trouver cette prétendue larve sortie de sa coque , où elle avait laissé une dépouille, et présentant encore les couleurs de la chenille, mais paraissant dépourvue de pattes et des autres organes extérieurs. Je ne pus me rendre compte de ces bizarres changements, et je m'imaginai que cet animal pouvait être une espèce de parasite ; au bout de quelque temps il périt. Ma curiosité avait été vivement excitée par ce fait, qui me paraissait tout-à-fait anomal. L'année suivante, au mois d'avril, je retrouvai, aux en- virons de Grenade, sur les cr oupes de la Sierra-Nevada, une grande quantité d’Hétérogynis, et il me fut facile d’obser- ver leurs singulières métamorphoses. Les chenilles ont de très-grands rapports avec celles des Procris, et le mäle de l’insecte parfait se rapproche de l'Aglaope Infausta. Ges chenilles vivent sur une espèce de geuêt qui croît sur ces montagnes , à une hauteur de plus de deux mille mètres. Elles placent leurs coques à l’extrémité des rameaux. La chrysalide de la femelle n’offre aucune trace d'organes extérieurs. Alors je recon- nus que ce que j'avais pris pour un insecte parasite était la femelle à l’état parfait d’un lépidoptère fort singulier, pa- raissant plus incomplète que la larve dont elle conserve la couleur et l’état lisse de la peau, et, dès-lors , encore plus imparfaite que les femelles des Psychés qui sont couvertes de duvet , mais, comme elles, n’offrant que des rudiments presque insensibles de pattes et une tête avortée; étant , pour ainsi dire , réduite à un énorme ovaire développé aux dépens de tous les autres organes. De même que les Psychés, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 559 et quelques espèces du genre Orgya, cette femelle, après l’accouplement , dépose ses œufs dans sa coque, qui , après lui avoir servi de lit nuptial , devient aussi son tombeau. Si, en renfermant la coque, en empêche les mâles de s'approcher, alors la femelle en perce le tissu en réseau , et se tient cramponnée dessus d’une manière plus solide que ne semble l'indiquer l’imperfection de ses membres ; elle tient sa partie postérieure élevée , e& son corps prend un peu la forme d’un $S. C’est dans cet état qu’il est presque impossible de devi- ner à quelle classe d'insectes elle peut appartenir. Les œufs déposés dans la coque éclosent au bout d’une huitaine de jours, et les petites larves, passant à travers les mailles du cocon, se répandent sur la plante où elles croissent, jus- qu’à ce qu’elles soient engourdies par les froids qui se font sentir de bonne heure dans ces hautes régions. Les diverses phases de ses métamorphoses se faisant très- rapidement , cette espèce vit plus de dix mois à l’état de larve. de passe maintenant à une autre Bombycite. Il y a trois ans qu'en publiant dans nos Annales le Catalogue des Lépi- doptères de la Corse, j’établis, d’après un lépidoptère nou- veau, trouvé dans cette ile, et semblant appartenir au genre Chelonia, un nouveau genre , sous le nom de Trichosoma, principalement basé sur l’avortement des ailes chez la fe- melle; jy réunis alors la Chelonia parasita, et, avec doute, la Chelonia Latreillei , dont je ne connaissais pas la femelle. ailée, et qui d’ailleurs présente une partie des caracières du genre; mais l’avortement des ailes chez les femelles n'est taintenant pour moi qu’un très-faible caractère : ce qui est prouvé par le genre Orgya, et même par des in- sectes de différents ordres : car on sait qu’il y a des espèces dans les Carabiques, qui tantôt ont des ailes et tantôt en v, 38 580 ANNALES manquent, ou en ont qui ne sont qu’en partie développées. J'avais désigné deux autres caractères : l'évasement des jam- bes antérieures en entonnoir, et le manque d’une paire d’é- pines aux pattes postérieures ; quelques autres joints à ceux- ci sufliront pour constituer le genre T'richosoma, dans le- quel pourront entrer des espèces à femelles aptères et à femelles ailées. J’ai augmenté ce genre d’une espèce que j'ai découverte en Espagne, et dont la femelle est presque complètement apière : elle portera le nom de Trichosoma Bœticum. Elle offre à peu près les mêmes mœurs que celles du Trichosoma Corsicum, un peu modifiées par le climat; ainsi la larve vit en société jnsqu’à la quatrième mue, et c’est vers la fin de l’hiver qu’elle prend son accroissement et se métamorphose; pour celte opération, la chenille se glisse sous les débris des végétaux les moins appliqués con- tre la terre, et construit presque en terre sa chrysalide dans une coque molle et étroite. Comme elle aime les lieux secs, elle supporte la haute température d’unterrainbrûlépar an soleil ardent, et ne produit son papillon que dans le mois de novembre. G’est vers dix ou onze ‘heures, quand le soleil a réchauffé Pair, que le mâle voltige à la recherche de la femelle avec une extrême rapidité; l’œil ne peut le suivre dans son vol saccadé. Le moment où le soleil brille le plus n’est pas celui où il préfère s’accoupler; recevant de la chaleur une trop grande énergie, il passe ét repasse au dessus desa femelle sans s’arrêler; mais si un léger nuage vient à diminuer un peu l'intensité des rayons solaires, on en voit alors souvent plusieurs se précipiter à l’envi sur la femelle, avec laquelle l’un d'eux ne tarde pas à s’accoupler : ce qui n’empêche pas que pendant un certain temps il en reste quelques-uns autour d'elle, faisant tous leurs efforts pour arriver au même but. Au bout d’un quart d’heure ou d’une demi-heure, Pacte de la fécondation est terminé: alors DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 581 la femelle, après avoir marché un peu, s'enfonce en grattant sous les débris des végétaux, où elle dépose ses œufs en un seul tas, les couvrant un pen des poils de son abdomen. Getie opération, pendant laquelle elle pond de cinq à six cents œufs, selon sa grosseur, dure au moins une journée, et vingt-quatre heures au plus; les petites larves éclosent au bout de quinze jours ou trois semaines, à l’époque où les pluies de la saison ont fait naitre les plantes herbacées dont elles se nourrissent. LÉPIDOPTÈRES DIURNES. Tribu des Piérives. Genre Zegris , Mini. Chenilte assez semblable à celle des Piérides, mais beau- coup plus épaisse que celles des Anthocharis. Chrysalide épaisse, courte, ressemblant à celle des Sa- tyres, très-ventrue, avec le dos et la partie dorsale du ventre bossus; la partie antérieure terminée en pointe courte, la postérieure recourbée, raccourcie; les côtés du dos un peu anguleux, obtus ; attachée par la queue, sus- pendue par un lien presque rudimentaire, et enveloppée d’unréseau de soie assez fort. Insecte parfait. Tête médiocre, les poils qui couvrent sa partie antérieure très-épais, médiocrement longs; palpes courts; dernier article très-court, presque globuleux ou ovoide, très-obtus, trois fois moins long que le précédent, ne pouvant se distinguer sans enlever les poils longs dont il est hérissé, Antennes courtes, à massuc grosse, ovoide, comprimée, 982 ANNALES Thorax irès-épais, très-velu ; abdomen court. Dans l’état de repos, le bord interne des secondes ailes enveloppe complètement l’abdomen, tandis que leur bord antérieur dépasse beaucoup le bord correspondant des ailes supé- rieures. Ce genre est un des mieux caractérisés de cette tribu; il se distingue très-bien des Piérides par sa tête plus velue, ses palpes plus courts, à dernier article ovalaire et très-ob- tus, ses antennes beaucoup moins longues, à massue plus courte, ses pattes plus épaisses, plus courtes, son thorax et son abdomen plus épais, enfin, par ses métamorphoses; il se distingue encore mieux des Anthocharis par la forme de la chrysalide qui est si différente, eu par l'épaisseur de la chenille. L’insecte parfait a les poils de la tête plus épais et plus courts, les palpes moins gréles et beaucoup plus couris, le thorax plus gros, et les paites, surtout les tibias, beau- coup plus courts et plus renflés. La tache aurore de l’ex- trémité des ailes supérieures du mâle, qui ne disparaît pas chez la femelle, est encore un caractère qui le distingue des Anthocharis d'Europe. : Zegris Eupheme. Z. alis albis; anticis supra lunula nigra, externe emargi- natas apice nigro- flavescentibus macula fulva oblonga in- terne sinuato-dentata ; subtus lunula nigra, apice flavis; posticis sublus flavis , nigro-virescenti marmoratis cum ma- culis nonnullisque albis: Papilio Eupheme. Esp. Sch. 1, tab. 115, fig. 2-3, p. 105. Ponthia Erothoë, Eversmann, nouv. mem. de la Soc. imp. des nat. de Moscou, 2. tab. 20, f. 12, p. 551, n° 4.? Picris Menestho, Menetriés, catal. rais., p. 245, n°11065. DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 585 Elle est plus grande que |A. Cardamines: le bord anté- rieur des ailes supérieures est sinué vers son extrémité. Le dessus des ailes est d’un blanc un peu jaunâtre, sou- vent lavé de jaune au bord antérieur des ailes inférieures. Le côté externe d° la cellule discoïdale des ailes supérieu - res est marqué d'un croissant noir, profondément échan- cré dans son milieu et extérieurement; il est plus large chez la femelle; le sommet de ces ailes est lavé de jaune. et sablé d’atomes noirs très-épais et très-serrés, qui rendent celte partie noirâtre. Il est marqué d’une tache orangée, transverse et oblique, ayant les bords sinués et irréguliè- rement dentés intérieurement : lyteinte brune sur laquelle elle est placée lui forme une bordure plus foncée, et l’on voit sur le côté, au-devant d’elle, une petite éclaircie jau- nâtre placée obliquement. Ces mêmes ailes sont blanches en dessous, avec leur sommet jaune, et un croissant noir comme en dessus. Le dessous des inférieures est d’un beau jaune, marbré d’un brun verdâtre, à peu près comme chez l’4. Eupheno, wais plus largemeni ; on y remarque plusieurs taches blan- ches, variables pour le nombre et la largeur; quelquefois elles sont à peine sensibles, d’autres fois on en compte sept ou huit qui tendent à devenir confluentes, et à s’élargir aux dépens de la couleur jaune. Les franges sont jaunâtres, ex- cepté au sommet des supérieures, où elles sont brunes; elles sont quelquefois marquées de trois petites taches noirâtres au côté externe des ailes inférieures. Le thorax est noir en dessus, couvert de poils blanchä- tres très-épais; en dessous, il esi revétu de poils jaunes. L’abdomen est noirâtre, lavé de blanchätre et d’un peu de jauné à l'extrémité, dans la femelle; le dessous est blan- châtre, un peu jaunâtre autour de l'anus, quelquefois mar- 584 ANNALES qué, chez la femelle, d’une ligue longitudinale de la même couleur. La tête est couverte de poils jaunes, entremêlés de quel- ques-uns qui sont noirâtres. Les pattes sont très-courtes, et surtout leurs tibias; elles sont blanchâtres, avec les tar- ses roussâtres, et la face inférieure des cuisses couverte de poils épais et jaunâtres. La femelle est un peu plus grande que le mâle, et la ta- che fauve du sommet des ailes supérieures est chez elle plus petite, et tend quelquefois à disparaître. Gette belle espèce se montre au mois de mai, dans les champs des environs de Malaga; elle vole rapidement et est très-dificile à prendre. Elle se repose de temps en emps sur les fleurs des crucifères, dont se nourrit sa che- nille. Elle se rencontre aussi dans les environs de Grenade, mais elle est fort rare dans ces deux localités. LÉPIDOPTÈRES CRÉPUSCULAIRES. Tribu des Procripes (1): Genre Heterogynis , Min. Chenilles non renfersiées dans un fourreau, se métamor- phosant dans une coque en réseau placée sur les tiges. Insecte parfait. Femelle pour laquelle les métamorpho- ses se réduisent presque entièrement à des changenients de peau. $’accouplant et pondant dans sa coque. Mäle res- (1) C’est avec doute que je place ce genre dans la Tribu des Procrides, malgré les rapports qu'il paraît avoir avec le genre Aglaope; peut-être doit-il former une tribu à part dans les Bombycites : les antennes, au lieu d'être renflées, s’amincissant aux extrémités. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLGGIQUE. 989 semblant à une Procris. Trompe presque nulle; palpes ru- dimentaires, très-velus ; antennes longues, sétiformes, assez fortement pectinées, éont les dentelures diminuent pro- gressivement du milieu à l'extrémité; corps et abdomen très-minces, médiocrement velus; ce dernier terminé par deux crochets en forme de pinces, prolongés en pointe, qui, par leur réunion, forment inférieurement une ouverture ovalaire. Pattes à tarses courts, les postérieurs n’ayant qu’une paire d’épines aux tibias; crochets simples, très-di- vergents. Ailes demi-transparentes, couvertes de poils cou- chés, et non d’écailles; cellule discoïdale des supérieures ouverte extérieurement où seulement fermée par un rudi- ment de nervure formant un angle rentrant; la base des in- férieures offre une soie très-forte et très longue, qui s’en- gage dans un anneau des supérieures. Heterogynis paradoxa. Mini. Het. alis pallide fusco rufescentibus, semi-hyalinis, parcè pi Losis ; antennis setiformibus, pectinatis. elongalis. Cet insecte est de la tuille de la Procris Globulariæ, mais il a le corps beaucoup plus mince. Les ailes, qui sont gran- des, sont entièrement d’un brun päle un peu roussâtre; elles sont demi-transparentes, et sont revêtues, au lieu d’écailles, de poils fins peu serrés, el couchés. Les franges sont assez larges, formées de poils déliés. La tête est brune, très-velue, portant des yeux très-sail- ants; les antennes sont noires, assez longues, médiocre- went pectinées ; on ne peut voir de trompe, et les palpes sont très-courts et très-velus, Le corps est très-grêle; il est velu et brun ainsi que les pattes. 586 ANNALES IL est très commun sur les parties élevées de la Sierra- Nevada, près de Grenade. Le mâle recherche sa femelle en plein jour ; il parait en août, ou en septembre, selon l’élé- vation des lieux. | ; Heterogynus affinis. Miur (à). Het. alis pallide fusco-rufis, semi-hyalinis, parce pilosis ; antennis setiformibus, pectinatis. Je croyais d’abord ne posséder qu’une espèce; mais celle que j'ai rencontrée dans la première localité mentionnt plus haut me paraît bien distincte; elle est un peu plu petile que la paradoxa; ses ailes sont moins triangulaires plus allongées, proportionnément un peu moins grêles, ei un peu plus chargées de poils. Les pinces des parties gé- nitales sont un peu moins allongées et un peu moins aiguës; mais ce qui la distingue de suite, c’est d’avoir les antennes plus courtes et bien plus pectinées. J'en ai pris un seul in- (1) Hubner a figuré parmi ses Tinéites et sous le nom de Penella (n° 447) une troisième espèce qui, paraît se rapporter à celle qui se trouve dans les parties alpines du Midi de la France ,'surtout aux environs de Dignes ; elle est plus petite que la paradoæa ; :ses ailes sont proportionnément moins grandes et moins grêles, moins transparentes, où d’une teinte plus rousse. Le ventre est plus velu, plus épais, et les antennes sont bien sensiblement plus pectinées. M. Rippert en a rapporté une assez grande quantité des Alpes de Bignes, et M. Donzel, qui a aussi rencontré cette espèce dans les mêmes localités, m'a écrit avoir remarqué les mœurs et les métamorphoses bizarres de sa larve. Enfin, je possède un individu en fort mauvais état qui me provient de M. Feisthamel, qui l’a reçu de Barcelonne. Ii ressemble complètement à l’afjinis , dont il n’est peut-être pas d stinct; mais ses antennes, pectinée à peu près de la même manière , me paraissent plus allongées, Je propos de appeler Heterogynis Hispana. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 587 dividu dans la Sierra-de-Antequera, en même temps que je renconirai sa larve , dont les métamorphoses me parurent si singulières,que j'étais loin de l’y rapporter, le considé- rant alors comme une espèce du genre Psyche. L LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES. BOMPBYCITES. Tribu des CnELoNIDES. Genre Trichosoma, Rauwsur. T. Beticum. Miur. Trich. alis nigris, rivulis maculisque albo-rufescentibus ; fœmina aptera. Il est un peu plus petit que la Chelonia Plantaginis, et les ailes supérieures présentent à peu près le même dessin. Les quatre aïles sont noires; les supérieures sont mar- brées de bandes sinueuses, anastomosées, et de trois ou quatre taches d’un blanc jaunâtre un peu roussâtre; ces bandes varient en longueur et en largeur : quelquefois elles s’oblitèrent de manière à ne plus se toucher, et peuvent d’autres fois se réduire à quelques petites taches; il peut aussi arriver que les bandes et les taches se réunissent pour ne plus faire qu'un large réseau. Le bord interne et sa fronge sont aussi teints de roussâtre, et quelquefois la frange externe est en partie envahie par cette couleur. Les inférieures ont une tache allongée vers la base, et une bande transverse, sinueuse, partant de la base, et se ter- 588 ANNALES minant avant le bord antérieur de l'aile ; elle entoure la ta- che précédenie, et se prolonge extérieurement en deux an- gles obtus, arrondis, dont l’un, naissant du milieu de Paile, est plus allongé; on voit souvent aussi un point placé vers l’angle anal touchant à la frange; ces taches et la ligne sont de la même couleur qu'aux ailes supérieures ; la frange est roussâtre dans sa moilié interue, avec l’autre partie ta- chée de jaunâtre; elle peut être presque toute jaunâtre, d’autres fois brune un peu nuancée de jaunâtre. Le dessous est semblable au dessus, seulement les fran- ges sont presque entièrement jaunâtres. Les antennes sont fortement pectinées; elles ont l’axe jaunâtre et les dents brunes. Tout le corps est couvert de longs poils, nuancés, ainsi que les pattes, de brunâtre et de jaunâire. La femelle est presque aptère, et ne porte que des moi- gnons d'ailes, qui se confondent parmi les poils du corps, et sont eux-inêmes très-velus; tout le corps est couvert de longs poils, placés de manière à reproduire un peu les anneaux sur le ventre; il sont d’un gris un peu rougâtre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 589 M ON A AA AAA A AE le A AA LR AR EE VE AU UE LA LA LA MÉMOIRE ? SUR QUATRE GENRES DE LA FAMILLE DES CARNASSIERS-TERRESTRES : pan M. Sourer. (Séance du 3 juin 18535.) Genre L. Stenocheila , Lar. Magaz. Ent. Guér. class. 1x, DIP65. (PL 18. fig. de 1 à 9.) Mächoires membraneuses. Lobe interne étroit à la partie supérieure, élargi vers sa base; il a, outre le crochet corné de l'extrémité, quelques petites dents cornées, droites et ob- tuses, situées vers le bout, au côté interne ; entre ces dentson aperçoit quelquespoils écartés; plus bas, à peu près vers le mi- lieu , chaque mächoire est armée de crochets cornés, étroits, un peu courbés, très-aigus et entremélés de cils; la base est ciliée , et quelques-uns des cils sont portés sur des tuber- cules bien visibles avec une forte loupe. Le palpe interne est remplacé par un lobe étroit non articulé, un peu épaissi au côté extérieur et aminci à l’intérieur, où il se dilate un pea plus bas que le milieu, et seuible se réunir dans cette par- tie avec le lobe interne ; mais on aperçoit la suture en re- 590 ANNALES gardant a mächoire du côté opposé; outre cetle saillie on aperçoit vers la base deux petites denteiures. Les palpes extérieurs ont quatre articles : le premier très-court, sub- noduleux ; le deuxième, allongé, est assez épais ; le troisième, à peu près de la longueur du deuxième, est plas mince que - lui et obconique; le dernier, plus court que le précédent, est ovalaire, aigu; ies deux intermédiaires sont ciliés de quelques poils rares assez longs: et le dernier est garni de petits cils irès-courts que l’on n’aperçoit qu'avec une forte loupe. Langueite grande, à peu près rectangulaire à Ja base, rétrécie ensuite en avant, avec une ondulation transverse dans son milieu, que je regarde comme la suture entre la languette et la membrane d'attache. Les paraglosses sont bien prononcés et avancés antérieurement en deux lobes en forme de cornes; ces deux lobes paraissent garnis en dedans de dentelures très fines, vus avec une très forte loupe. Je soupçonne que ce sont de petits cils très-courts , analo- gues à ceux du dernier article des palpes. Au milieu de ces deux lobes on voit deux longs poils rapprochés qui se re- trouvent dans beaucoup de Garabiques (fig. 4, a). Palpes labiaux de trois articles (1) : le premier court, un peu arqué; le deuxième tres-long, subfliforme, cilié de poils longs et écartés; le dernier cvalaire-aigu, garni de pe- tits cils très-courts en forme de dentelures. Menton large, foriement transverse, membraneux et échancré dans son milieu, sans aucune dent (fig. 4). Mandibules longues , minces, peu cornées , larges à la base, se rétrécissant vers l’extrémité, où elles sont brasque- - (1) Je ne regarde pas comme articles les renflements membraneux mar- qués e.e, parce qu'ils m'ont paru faire partie de la languette. Ces deux ren- flements existent dans tous les insectes que j’ai examinés; je propose de les nommer Physemaglosses. : Æ DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 591 ment subeylindriques et arquées ; elles ont une ligne élevée en dessus, près de la base. Labre assez grand, transverse, échancré antérieurement, cilié de quelques poils rares ; il a, outre ces cils, deux longs poils de chaque côté (/ig. 6). Epistome avancé, se rétrécissant de l'insertion des an- ten nes à la base du labre (fig. 6). Antennes de onze ariicles : le premier assez épais et peu allongé , obconique; le deuxième très-court , conique; les troisième et quatrième longs, étroits et subcylindriques; le cinquième plus court, épais, conique; les six derniers comprimés, assez larges, subrectangulaires, un peu rétrécis à la buse et tronqués à lextrémité , excepté le dernier, qui est rétréci au bout (/ig. 3). Yeux très-grands et très-saillants. Tête subtriangülaire , rétrécie postérieurement en un col court. Prothorax étroit, assez long, un peu rétréci postérieure- ment , avec une petite dent de chaque côté surmontée d’un long poil ; il est tronqué antérieurement et à la base, et re- levé en dessous, au bord antérieur, en forme de collier (/ig. set 2). . Présternum relevé vers la partie postérieure. Cuisses presque filiformes, excepté les premières, qui sont un peu renflées dans le milieu , et couvertes de poils hérissés et assez écartés. Tibias antérieurs un peu compri- més, élargis à l’extrémité, avec une échancrure assez forte au côté interne, qui est cilié de poils rudes en forme de longues dentelures, avec un sillon longitudinal au côté exté- rieur. Ils ont aussi de petits poils du même côté, mais peu , sensibles; les quatre autres sont linéaires, anguleux , et chaque côte est ciliée de poils subépineux. Tarses gréles , à articles subfiliformes ; le premier pres- que aussi long que les trois suivants réunis; crochets min- Le 592 ‘ANNALES ces, presque droits et perpendiculaires au dernier article ; ils sont un peu sinueux au côté interne. Ces tarses sont ciliés en dessus d’un seul rang de poils couchés, et en des. sous de deux rangées de cils plus rudes, subépineux; le dernier article a en dessous quelques petites dentelures sur- montées d’un poil (fig. 7 et q). Elytres échancrées obliquement vers l'extrémité, formant par leur réunion une saillie suturale avec un sinus anguleux dans le milieu ; elles ne recouvrent pas l’exirémité de l’ab- domen, dont le dernier segment est rétréci et lunulé à l’ex trémité, anguleux sur les côtés (fig. 1). Ge genre doit être placé après les Casnonia, dans la Tribu des Troncatipennes. ë 1. Stenocheila Salzmannt, Sor. Stenocheila Lacordaire: , BauLzé , Hist. des Ins. non Lar. loc. cit. (PI. 18. fig. 1.) Obscure fusea : capite pallidiori, oculis magnis pallidis ; thorace leviter granulato, in medio subcarinato, latertbus longitrorsum sulcatis, unidentatis, unico-pilosis ; scutello parvo, triangulari ; elytris striatis, fascuis tribus interruptis transversis, violaceo=albidis ; antennis nigris ; pedibus fus- cts, bast pallide- luteis. Ce singulier insecte est d’un brun noirâtre, un peu plus pâle sur la tête, qui a deux longs poils à sa partie posté- rieure. Prothorax plus étroit que la tête et les élytres, allongé , subgranuleux , légèrement caréné au milieu : il a un sillon marginal et une dentelure surmontée d’un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 long poil, de chaque côté. Elytres tronquées obliquement de la base aux angles huméraux, striées et marquées de trois rangées transverses, de taches oblongues, blanchätres, plus longues du côté du bord marginal que vers la suture; elles sont situées sur les intervalles des stries ; ces élvtres sont unidentées latéralement vers l'extrémité et prolongées dans le milieu; la saillie de chacune est tronquée obliquement en remontant vers la suture. Antennes noires avec les quatre premiers articles d’un-jaune pâle ; le premier un peu plus obseur. La base des pattes est également d’un jaune pâle, et le reste d’un brun un peu rougeûtre. Rapporté de Bahia (Brésil) par M. Salzmann, qui a bien voulu me le sacrifier, quoique unique. La forme des mâchoires de ce Carabique semble démon- trer que le deuxième palpe des Carnassiers n’est qu’une modification du lobe externe. e Genre II. ÆEga, Lar. Etud. Entom. — Bnuz. Hist, des Ins. (PL. 18. fig. de 10 à 13.) Mächoires peu cornées, à lobe extérieur mince , palpi- forme, à articulation peu prononcée; l'intérieur étroit, den- telé au côté interne (1) (fig. 10 él 11). Palpes maxillaires de quatre articles : le deuxième long, linéaire, un peu arqué; le troisième peu allongé, conique; le dernier ovalaire, terminé brusquement par une petite pointe imitant le dernier article de quelque Subulipalpes. Languelte membraneuse avec les paraglosses prolongés (1) 11 à été emporte en décomposant la boucne, et on n à pa le figurer en grand 594 , ANNALES en oreillette (1). Ses palpes sont terminés dis un article semblable au M des maxillaires. Menton large, échancré, avec une dent courte aa milieu de l’échancrure; les lobes latéraux aigus (fig. 11). Mandibules saillantes, aiguës, étroites à l’extrémité, lar- ges à la base ; elles ont, au moins à celle de gauche, un petit sinus au côté interne. Labre petit, transverse, très- légèrement échancré. Epis- tome saillant, rétréci et tronqué antérieurement. Tête subrhomboïdale, rétrécie Lena à la partie postérieure en un col court. Yeux grands, saillants. Aniennes de onze articles : le premier ovalaire, renflé ; les deuxième, troisième et quatrième obconiques, allongés ; ceux de cinq à dix subcylindriques, épais, un peu déprimés; le dernier ovalaire, aigu (fig. 12). Prothorax étroit, rétréci postérieurement, arrondi et con- vexe antérieurément. Elyires gibbeuses, tronquées carrément à l’extrémité ; angles huméraux saillants, arrondis. Pattes grêles. Tibias antérieurs ‘dilatés à Pextrémité et noté tient échancrés au côté interne; les quatre posté- rieurs filiformes. Tarses grêles ; premier article aussi long que les deux sui- vanis réunis : le dernier étroit, filiforme , allongé (fig. 15). Ega anthicoides, Soz. (PL. 18. fig. 10.) Testacea ; thorace convexo, levigato, pulis raris tecto, lines duabus longitudinalibus obscurioribus ; elytris sulcatis , (1) En décomposant la bouche cet organe a été mutilé , et on n’a pu le figurer. Les paraglosses étaient bien visibles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 transverse impressis, violaceo nigroque vartegatis, punctis sex pallidis, pilis raris ad latera et apicem instructis ; antennis apice nigris, pectore obscuriori. Cette espèce est d’un couleur testacée assez claire. Pro- thorax très-lisse, ayant deux lignes longitudinales obscures; le sillon longitudinal est très-peu marqué; il est fortement convexe antérieurement et il a des poils longs très-écartés et noirâtres. Elytres sillonnées, gibbeuses, avec un enfon- cement profond et transversal près de la base; elles sont violettes, avec des reflets noirs; elles ont chacune trois points blanchätres : le premier oblong, latéral, près de l’an- gle huméral; le second très-petit, près du premier, au mi- lieu de l’élytre ; le dernier plus grand et arrondi ; près de l'extrémité du côté du bord marginal; les intervalles entre les sillons ont des points écartés ; elles sont munies laté- ralement et postérieurement de longs poils écartés. Pattes d’une couleur pâle, avec l'extrémité des cuisses plus obscure. La poitrine est également plus obscure que le reste du corps. Antennes testacées, avec les quatre derniers articles noirs. De Bahia , au Brésil ; rapportée par M. Salzmann, à qui je la dois, quoiqu’elle fût unique daus sa collection. Ce genre, de la Tribu des Troncatipennes, peut se placer avant les Casnonia. Genre IT, Catapiesis, Soz. (PL, 19. fig. de 1 à 4.) Mächoires minces, coudées au lobe interne, qui est assez large, non terminé par un crochet corné, et cilié intérieure- went de deux rangées de poils épineux, subcornés. Le lobe v. 39 596 . ANNALES extérieur est palpiforme, bi-articulé d’une manière notable. Le palpe extérieur de quatre articles ; le second fortement renilé à son extrémilé; le troisième conique, courbé à sa base; le dernier subovalaire , se rétrécissant en pointe ob- tuse vers le bout. Languette grande, subrectangulaire, trilobée antérieure- ment; les deux lobes latéraux peu saillants, arrondis et ci- liés, formés par les paraglosses ; l’intermédiaire plus saillant, se rétrécissant , et tronqué antérieurement ;: il est terminé par deux longs poils situés aux angles de la troncäture ; ses palpes ont trois articles, dent le deuxième gros et renflé , et le dernier allongé, ovalaire , rétréci aux deux bouts, mais surtout à l’extrémité (fig. 2 b). Menton grand, transverse, irilobé; lobes latéraux grands, ironqués obliquement de l’exiérieur à l’intérieur ; l’inter- médiaire en forme de longue dent triangulaire, légèrement tronquée au bout (fig. 2 d). Mandibules fortes, cornées , arquées et aiguës , sans dent interne en dessus: mais la droite est armée en dessous d’une dent étroite assez longue, située à l’arête qui borde le côté intérieur : cette arête est ciliée dans le bas, dans les deux mandibules (fig. 1 et 3). Tête subrectangulaire. Epistome rétréci, trapézoide, lé- gèrement échancré en arc antérieurement. Labre court, transverse, également échancré en arc d’ure manière peu notable. Yeux petits, arrondis et très-saillants. Antennes courtes, de onze articles épais : le premier assez allongé, renflé, arqué; les deux suivants coniques; le qua- trième et les suivants jusqu’au dixième inclusivement, sub- cerrés, déprimés; le dernier ovalaire, terminé en pointe obtuse (fig 3). Prothorax déprimé, large, à peine transverse, subrectan- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 597 gulaire , un peu arrondi sur les côtés, tronqué à la base, échancré antérieurement; il y a un intervalle assez notable entre le prothorax et les élytres. Corps comprimé. Elytres tronquées à l’extrémité, ne couvrant pas entière- ment l’abdomen. 8 Pattes courtes, surtout les antérieures ; les tibias des deux premières, notablement triangulaires, fortement échancrés au côté interne, et ayant à l’extrémité du côté extérieur de petits cils roides et forts en forme de dentelures courtes et serrées ; les quatre tibias postérieurs sont légèrement co- niques. Tarses antérieurs ayant leurs quatre premiers articles courts, légèrement iriangulaires; le dernier, en massue, est presque aussi long que les premiers réunis. Les articles des tarses intermédiaires sont plus allongés que ceux des tarses antérieurs, et les articles des postérieurs sont les plus longs (Ag. 4). Présternum notablement renflé antérieurement, 1. Cataptesis nitida, Sox. (PL 19. fig. 1.) Depressa, nigra, nitida ; thorace rectangulari parüm trans- verso, marginato, bast bi-impressä ; elytris levissimis, ad latera et apicem striatis, truncatis, basi dentatis; antennis pedibusque rufo-obscuris. Cet insecte , remarquable par sa forme aplatie, est d’un noir très-luisant en dessus, un peu roussätre en dessous, Téte lisse, avec deux impressions courtes, longitudinales, nn, _ ANNALES et une transversale qui les réunit, près de l'insertion des an- tennes. Prothorax lisse, assez fortement marginé sur les côlés ; il a deux petites impressions courtes et oblongues à la base, et un léger sillon longitudinal dans son milieu; ül est un peu échancré antérieurement. Elytres lisses, avec deux $tries dans toute la longueur sur les côtés, et cinq pe- tites, très-courtes vers l’extrémité, qui est tronquée; la cin- quième se réunit à la sixième, qui part de la base; elle est ironquée, avec une petite dent à l’angle huméral. Paites et antennes d’un rouge obscur. J'ai acheté cet insecte comme venant du Brésil. Je place le 2enre Catapiesis à côté de celui de Morio. Genre IV. Trachelizus, Sor. (PL. :9. fig. de 5 a9.) Mächoires peu cornes, composées de quatre pièces prin- cipales : la première, à la base, sert de point d’appui et pa- raît en dehors triangulaire; la deuxième s’articule sur cette première et porte les deux autres; l’extérieure de ces deux dernières porte le palpe extérieur, et a en dehors une crête saillante mince ; la dernière est bilobée; le lobe interne est grand, coudé et fortement cilié au côté interne, il est ter- miné par un crochet assez aigu; le lobe extérieur est pal- viforme et biarticulé. Le palpe maxillaire a quatre arti- “les : le premier très-court, cyathiforme ; le deuxième épais, peu allongé; le troisième conique, à peu près de la longueur du deuxième; le quatrième subcylindrique , plus long que les autres et terminé en un double biseau (fig. 9) . Languette assez grande, subrectangulaire, arrondie aux angles antérieurs , légèrement échancrée au milieu ; para- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 glosses point saillants; elle est terminée par deux longs poils (ig- 7)- Palpes labiaux de trois articles, dont le dernier, plus long que le pénultième, est cylindrique, terminé par un double biseau (fig. 7). Menton grand, peu transverse , avec deux grands lobes latéraux , légèrement acuminé , et une forte dent arrondie au milieu de l’échancrure (fig. 7). Mandibules courtes, épaisses, arquées; celle de droite ai- guë, celle de gauche fortement obtuse (fig. 7). Tête rétrécie en col à sa partie postérieure. Epistome, ré- tréci, subrectangulaire, légèrement échancré. Labre grand, transverse , arrondi, et échancré au milieu antérieurement (fig. 6). Yeux peu saillants, enfoncés dans le bord latéral de la tête. j Antennes de onze articles , recouvertes à leur insertion par le bord latéral de la tête; articles courts , la plupart subreétangulaires; le dernier allongé, ovalaire, aigu (fig. 6). Prothorax déprimé en dessus , dilaté latéralement , cor- diforme, tronqué à la base et prolongé légèrement dans son milieu, fortement échancré antérieurement (fig. 5). Elytres parallèles, gibbeuses, coupées obliquement à l’ex- trémité, avec un calus arqué à l’angle extérieur de la tron- cature (fig. 5). Pattes courtes. Tibias larges, comprimés ; les antérieurs échancrés au côté intérieur, ainsi que les premières cuisses. Tarses gréles; premier article plus long que chacun des trois suivants (/ig. 8 et 9). 600 ANNALES 1. Trachelizus rufus, Sox. (PL. 19. fig. 5.) Oblongus, rufus; capite leigato; thorace depresso, lateribus dilatato, cordato, anticè lunato, postice in medio leviter pro- ducto ; elytris convextis, parallelis, vix striatis, callo oblongo arcuüato in margine prope apicem ; tibiis dilatato-compressis. Cet insecte est entièrement roux. Tête lisse, avec une petite strie transverse au bas de l’épistome, plus marquée près des bords qu’au milieu; les bords latéraux de la tête dilatés et arrondis en avant des yeux. Prothorax déprimé en dessus, fortement aminci et dilaté sur ses bords , nota- blement échancré antérieurement. Il a en dessus quelques. rides transverses peu marquées et un petit prolongement tronqué, au milieu de sa base. Elytres convexes, parallèles, avec une callosité remarquable au bord extérieur, auçcom- mencement du rétrécissement oblique de l’extrémité; elles ont des stries à peine sensibles et presque effacées. Tibias élargis, comprimés, un peu plus larges au milieu. Il m'a été vendu comme venant du Brésil. Je placerai ce singulier insecte avant les Vebria. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 60: EXPLICATION DE LA PLANCHE XVIII. Fig. 1. Stenocheila Salzmannt, fortement grossi. a. Prothorax, vu de côté. a. Hanche. 3. Antenne. 4. Partie inférieure de la bouche. a. Languette et ses palpes. b. Menton. c. Mâchoire et alé! dd. Pa- raglosses de la languette. 2: Partie de la pie fortement grossie. a. Lobe ex- térieur remplaçant le second palpe. 6. Mandibules, labre et épistome plus grossis que dans la fig. 1. 7. Tarse postérieur. 8. Patte postérieure. 9- Patte antérieure, 10. Ega anthicoides, grossi. 11. Partie inférieure de la bouche. a. Mâchoires et leurs palpes; celle de gauché privée de son lobe in- terne, détruit dans le travail; celle de droite ayant conservé le lobe extérieur , qui est palpiforme ; l'articulation est peu prononcée; cette mâchoire a perdu ses deux lobes. b. Mandibule de gauche; la droite a été détruite. c. Menton. 12. Antenne très-grossie. 13. Patte antérieure fortement grossie. 6o2 ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE XIX. Fig. 1. Catapiesis nitida, grossi du double. 2. Partie inférieure de la bouche. a. Mâchoires et leurs palpes. b. Languette. cc. Paraglosses. d. Menton. 3. Mandibules et antennes, vues en dessous. a. Labre. 4. Tibia et tarse antérieurs. Fig. 5. Trachelizus rufus, grossi du double. 6. Téte et antennes fortement grossies. 7. Partie inférieure de la bouche. aa. Mâchoires et eurs palpes. b. Languette. cc. Paraglosses. d. Men- ton. e. Saillie inférieure de l’ouverture gulaire. 8. Patte antérieure. 9. Patte postérieure; l’intermédiaire est à peu près semblable: les articles des tarses sont seulement un peu plus courts. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 » A A AT AA AA AA AAA AA AAA AA AAA AAA AA AA AAA AAA AAA A AAA AAA MONOGRAPHIE DU GENRE OMMEXECHA, DE LA FAMILLE DES ACRIDIENS ; pan M. Emize BLAncraAnn. (Séance du 5 octobre 1836.) INTRODUCTION. Parmi la classe des Insectes , l’ordre des Orthoptères est peu connu en comparaison de ceux des Lépidoptères et des Coléoptères. La cause en est peut-être due à ce que plu- sieurs entomologistes, s’attachant de préférence à la con- naissance des insectes qui flattent la vue, tant par l’élé- gance des formes que par la variété des couleurs , n’ont pas rencontré cet attrait dans l’examen des Orthoptères, qui, rassemblés en collection, n’offrent rien de ce qui plaît aux yeux , tant à cause de leurs formes bizarres, que par leurs couleurs obscures , comme , par exemple, les Spectres. Mais, dans la nature, tous les êtres beaux ou laïids, grands ou petits, ont un égal intérêt pour les hommes qui aiment la science. C’est ce qui m’a engagé à me livrer à leur étude; et c’est ce qui fera , sans doute , que les Orthoptè- res ne resteront pas, par la suite, plus inconnus que les autres ordres. 604 ANNALES On est loin d’avoir atteint, quant à présent, ce résultat. G’est ainsi que dans les Acridiens , il reste certainement plu - sieurs centaines d'espèces inédites , et qu’on ignore encore les noms de celles qui ravagèrent plusieurs contrées à diffé- rentes époques, et qui occasionnèrent la peste, la famine, et, par suite, la mort de populations entières : tous ces désas- tres, imputés d’abord à une seule espèce, dite Criquet voya- geur, Acridium migratorium, qui serait censée parcourir toutes les régions du globe, sont dus, comme on le sait au- jourd’hui, à des Criqueis différents, dont on ne connaît pas encore bien la distinction spécifique. Je me suis proposé, dans le travail que j’ai l’honneur de soumettre au jugement de la Société , de faire connaître quelques insectes de l’ordre des Orthoptères , que ma posi- tion d’employé au Muséum d'Histoire naturelle, et l’obli- geance de mon savant professeur, M. V. Audouin (1), m'ont permis d'examiner et d'étudier avec soin. Ainsi, je donne aujourd’hui une monographie du genre Ommexecha, de la familie des Acridiens, établi par M. Audinet-Serville, dans sa Revue méthodique de l’ordre des Orthoptéres, et qu’il a fondé sur la connaissance d’une seule espèce. On en possède main- tenant douze au Muséum, et ce nombre pourrait être aug- menté, si l’on y ajoutait diverses autres qui ne sont con- nues que par des figures; par exemple, celles représentées dans le magnifique ouvrage de PExpédition d’Egypte. Le genre Ommexecha se place d’une manière plus natu- relle immédiatement avant les Tetrix, qu'entre les Acri- diens proprement dits , et les CEdipoda, où il avait été rangé; ces deux derniers genres ne pouvant s'éloigner lun (1) Qu'il me soit permis de lui témoigner publiquement, aujourd’hui, ma vive et profonde gratitude pour l'intérêt et l’amitié dont il daigne m’ho- norer , pour ses lecons et ses conseils, qui, ainsi que ceux de M. Brullé, viennent encore tous les jours guider ma jeune et faible expérience. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 605 de l’autre, puisqu'ils ne diffèrent que par une pointe placée au sternum. laquelle s’oblitère quelquefois beaucoup. Les Calliptamus ne se distinguent des précédents que par les trois carènes saillantes du corselet, qui deviennent souvent presque nulles. Les Gomphocerus se font remarquer par leurs antennes renflées dans les mâles , et les femelles sont certainement de véritables OEdipoda. Les Podisma ont seu- lement les aïles plus courtes ; mais ce caractère n’a aucune valeur chez les Orthoptères, puisque, parfois, le mâle a des ailes , tandis que la femelle en est privée , ou n’en a que de rudimentaires; tous ces genres ne doivent peut-être en former qu’un seul. Quant aux Ommexecha, ils se ca- ractérisent génériquement par la forme ramassée de leur corps , qui a beaucoup d’analogie avec celle des Tetrix; par la forme des palpes , qui sont plus courts et plus grêles que dans les Acridiens, les OEdipoda, elc.; ainsi que par le prothorax, qui est toujours plat, plus ou moins rugueux ou dentelé: les Tetrir en diffèrent essentiellement par leurs palpes tronqués , et le prothorax se prolongeant sur l’abdo- men; par les élytres qui sont réduits à de simples écailles et rejetées sur les côtés; et par l'absence de gelote entre les crochets des tarses. J'ai été conduit à séparer les Ommexecha en deux divi- sions , à cause de la forme différente des antennes, qui sont déprimées et assez longues dans la première, rondes et beaucoup plus courtes dans la seconde , et ressemblant à celles des Tetrix : du resté, la forme du corps est la même dans les deux divisions. k Le savant M, Serville, auteur du genre dont il est ques- tion , lui donne comme caractère d’avoir les ailes courtes ; cependant, dans plusieurs espèces, et particulièrement dans celle à laquelle j'ai donné le nom de Macropterum, les ailes sont longues, mais la forme du corps, celle du prothorax, 606 ANNALES de la bouche et des antennes, étant analogues à celle des vrais Ommexecha, ces insectes ne peuvent constituer d’au tres genres. Les espèces de ma première division sont tou tes d'Amérique; tandis que les autres appartiennent à l’A- frique , à l’Asie et à la Nouvelle-Hollande. Les mœurs des Ommexecha sont peu connues. M. d’Or- bignv, qui les a observées pendant son voyage dans l’Amé- rique méridionale, et à qui la collection du Museum doit une grande partie des espèces qu’elle possède, rapporte seulement qu'ils vivent en troupe ; qu’ils marchent plus qu'ils ne sautent; et qu’ils rongent les feuilles de diverses plantes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Go GENUS OMMEXECHA, SEeRviLLe. Voyez Servir, Revue méthodique des Orthoptères, p. 94 et 95, et Bruzzé, Histoire des Insectes, &. 1x, p. 226. Corpus crassum, parum longum; antennæ breves; caput triangulare ; oculi eminentes ; maxillæ denticulaiæ ; man- dibulæ parvæ et spinosissime ; labium quadratum ; palpi mazæillares breves ; palpi labales crassi atque brevissimi ; thorax latissimus rugosusque; abdomen crassum; pedes breves. Corps épais , trapu (PI. 0, fig. a et b). Antennes courtes ; le dernier article beaucoup plus long que les autres (fig. c). Tête triangulaire, mince à l'extrémité, très-large à la base. La face antérieure très-rugueuse (/ig. d). Yeux très-saillants , arrondis. Mächoires finement dentelées (/g. e). Mandibules petites, frêles, ayant beaucoup d’épines très- acérées (/ig. f). Lèvre supérieure fendue au milieu (fig. g). Lèvre inférieure carrée (fig. h). Palpes maxillaires courts, les premiers articles beaucoup moins longs que les suivants. Palpes labiaux petits, assez épais. Thorax très-large , rugueux, ses bords dilatés et den- telés. Prosteraum muni d’une très-pelite pointe. Poitrine très-large. ’ 608 ANNALES Abdomen peu long , épais , sans être renflé. Pattes courtes, épaisses; les postérieures plus longues que les autres; leurs cuisses aplalies très-larges. Les jam- bes ont deux rangées d’épines assez fortes, dont quel- ques-unes très-serrées et plus longues que les précédentes à leur extrémité. Une petite pelote entre les crochets des Larses. PREMIÈRE DIVISION. Espèces ayant les antennes déprimées et de moyenne lon- gueur, et le sternum et l'abdomen sans points. 1. Ommexecha cyanopterum , BLanc. (PI. 21. fig. 1 et 2.) À, corpore robusto omnino fusco ; antennis depressis ; thorace subtiliter denticulato, anticé mucronato ; elytris abdomine brevioribus ; alis ad basim cæruleo-nigris, ad apicem cæruleo- pallidis. Femelle. Longueur 38 millim. , envergure 54 millim. Cet insecte est entièrement brun , à l'exception des ailes. Le corps est robuste. La tête est épaisse, et presque lisse; sa face n’offre que quelques petits tubercules à peine per- ] *D1UD/JISN} ‘1pavDf ANNAL °Dsoujds ‘14u2E) :sfjootuv)d *Do1u0d8ty ApIue 654 °ÿ1 ot ‘et +: sonbuoty said -nod v foypoiu -2} ey suep onb ojeuu of suep sugte snjd XU10(} outod e Jo soSuoord juetuejqisuos sed (-o1d np simon -asod saj$ue soes.hsessesee “ne opou ions sdiooo: sa} [9 :sap \ 9} U] 9P X099 ‘ xnourdo* quawoquiou “allie * saJais 9709 9191ur91d \ sayped ‘onsuoj foseq e[ «nb + + + se *ofae] 2 1an00-594, sdio9-o1anue ‘62]80qo4 -sn{ 498uojo1d ressrede ss set et qusmoinonpsod 99njts Jo 3)1009-594} + à + + -apuo9as e] 2p 29u410f2-5219 12 ainou \ à : -a1sod ouied : « + -9pu00os ej op 99{ouddes-s941 ef Le a94opo sad juotuoqisnes eo * + * °0919 170-8911 uorenqouod ve 191 350 tj ap Snssop : 240 oflo huauranètt snjd J» Suojgo end -jsod saone sd109 } “agnbaeu 2656 e + *aonbieur uorq non f-o1o1mue , À 6ns xe10t44 ë -enjouod v xetoqioid À -5op ue 6942(84/ -o1d np saieitp aus np42 9}91 U2psnssop | juawerqrauos spx0q * inonSuof -10p 2109 * eseq “anbuou ‘ourtoyip109 e[ JUUAU 290ujo -qus ‘odaeg ‘;inoo us ojno) suep eanbietu juatua] : -u39 sad nad e + 5940J01 auted u no euerd d'or) -0r070 0e 00 O0 D ONONT.-CCNOMOMO OS ON DEN. 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Nigra, nitida, supra planata subtiliterque punctulata ; ely- tris supra transversè plicatis, luberculatis ,‘in medio leri- gatis ; costä marginali carinalà , serratà, supra leviter re- flexa. Var. À. Obscura; plicis elytrorum subobliteratis, lubercu- lisque rarioribus. ° D'un noir ordinairement brillant et comme vernissé. Très-finement ponctué en dessus. Bords dilatés du protho- rax plissés transversalement en dessus, surtoût durs le mâle ; angles postérieurs, dans ce sexe, très-étroits, très-aigus {1} Cette figure est fort mauvaise, ct il serait diMicile de reconnaître cet insecte , si la description n’y suppléait. \ (2) J'ai soupçonné que ce pouvait Etre l’Akis reflexd de. Fabricius, parce que cet auteur cite la figure de Herbst que M, Schœnherr rapporte à la Pim. punctata de Thunberg. Fabricins, Olivier et M, Scœhnherr auraient- ils confondu cette espéce avec mon n° 4? 36 n'ose rien dire ,ne possédant pas l'ouvrage de Herbst. Ç AI 656 ANNALES et notablement épineux ; ceux de la femelle assez saillants, mais beaucoup moins étroits, notablement moins longs, et beaucoup moins aigus. Elytres planes sur le dos, avec de gros plis transverses, ordinairement bien prononcés, atlei- gnant le bord marginal, mais oblitérés avant la suture, et eniremélés de tubercules formant ordinairement deux ran- sées peu régulières. Côte marginale en carène , dentée en scie, surtout antérieurement, et [égèrement relevée ea dessus en petit bourrelet. Parties latérales ayant des tu- bercules, comme en dessus, et formant, dans quelques- uns, une rangée plus ou moins longue, qui ne paraît nuile- ment ea regardant l’insecte sur le dos. Abdomen assez for- tement ponctué dans le mâle, avec quelques sillons longitu- dinaux très-fins. Dans la femelle, la ponctuation est un peu moins forte, et les petits sillons ur peu plus marqués. La Variéié À diffère par sa couleur obscure et par les plis transverses des élyires, qui sont peu mareués. Elle se distingue cependant de l'espèce suivante, à laquelle elle ressemble baaucoup, par la côte marginale, absolument semblable à celle de la punctata. Commune dans le midi de la‘France, où je n'ai trouvé qu’une seule fois la Variété À. J'ai vu dans la collection de M. Gory, un individu de cet insecte, venant de Barba- rie, intermédiaire entre le type et la Variété À. [l'est pres- que aussi obscur que ceite dernière, mais les. élytres sont iuberculeuses et ont des plis iransverses assez marqués. 2, Akis subterranea, Dax, Gort, Colleut. Long. 17 à 18 mill. Lars. 8 à 6 mil. Previor; nigra, obscura, supr& planaia subiliterque punc- tulata ; elytris subtiliter plicatis tuberculisque raris; costä DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65%. marginali carinat&, anticè denticulatä, postice subintegré, supra haud refleza. Cette espèce, voisine de la précédente, s’en distingue par sa forme plus courte, proportionnellement plus large; par sa couleur plus obscure ; par ses élytres avec des plis trans- verses peu sensibles, et des tubercules peu nombreux et peu apperents; elles sont subréticulées, ont des rides très-fines, el leurs parties embrassantes ont chacune une côte denticulée, lantôt très-courte et postérieure, tantôt assez longue, assez saillante, mais ne s’apercevant pas en regardant l’insecte par dessus. Par sa couleur, elle se rapprocherait de la Variété A, de l'espèce précédente, mais elle en est distincte par sa forme plus courte, plus large, et par la côte marginale des élytres point $saillante, à peine denticulée à sa base, et nullement relevée en dessus. De Sicile. Je dois cetle espèce à l’obligceance de M. Gory. 5. Akis acuminata, Fagn. Syst. Eleuth., 1, pag. 155. — Hengsr. — Scaœænx. Syn. Insect. 1, 1, pag. 158. Pimelia acuminata , Ourv. Entom., t. II1, 59, pag. 24, n° 55; PI. II, fig. 56 (1). Long. 17 à 24 mill. Larg. 8 à 11 mill. Nigra, nitidula, supyà vix panctulata; elytris lerigalis ; costä marginali carinalé, inlegra. Celte espèce se rapproche des deux précédentes par sa forme, Tantôt d'un noir un peu obscur, tantôl assez bril- (1) Dans cette figure l'insecte est trop allongé, ACIER VOD GO rt. 658 ANNALES lant, mais jamais avec cet aspect vernissé de la première. Elyires ordinairement un peu moins déprimées, lisses, avec quelques points et quelques rides très-fines, à peine visibles à la loupe. La côte marginale en carène, peu saillante et entière. Angles postérieurs du prothorax très- prolongés , très-aigus el re chez le mâle, mais moins étroits que chez le même sexe des deux précédentes. Chez la femelle, ces angles sont peu prolongés et émoussés. Les bords dila- i£s sont très-relevés en dessus dans le premier sexe. Abdo- men peu ponciué chez le mâle, et presque lisse chez la fe- melle. : ! J’en possède un individu mâle un peu plus étroit, et dont les angles postérieurs du prothorax sont irès- Giroits el très- nee en une longue épine. Commune dans le midi de l'Espagne et en Sicile. L’in- dividu à angles postérieurs du prothorax plus épineux, a été pris à Malaga, par M. Rambur. 4. Akis reflexa, Fapr. Syst. Eleuth. T, pa Scnoœn, Syn. Insect. 1, 1, pag. 158, n° Long. 172à 29 mill. Lars. 7 : à 10 mill. Nigra, obscura, oblonga, pararella, supra planata, viz punc- tulata ; elyiris costd merginali valdè carinatä, serratà ; utro- que tuberculis parvis, aculis, duplice serte. D’on noir ordinairement très-obscur$ allongée, parallèle ei étroite. Prothorax presque aussi large que Les élyires, f1) Je doute beaucoup que le syaonyme de Rossi pisse s’appliquer à cette espèce qui, probablement, ne se trouve pas en Italie. Je ne puis ricp assurer, ne possédart pas cet auteur. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 659 irès-dilaté et très-relevé sur ses bords latéraux , à angles postérieurs très-aigus et très-épineux chez le mâle, peu ‘ prolongés et très-larges chez la femelle. Elytres très-planes en dessus, à côte marginale très-marquée , en forme de carène , ordinairement fortement dentée,dans toute sa lon - guëur ; quelquefois, cependant, les dents sont un péu moins marquées dans le milieu: elle est très-dilatée aux angles humé- raux, et relevée en dessus; chaque élytre avec deux rangées de tubercules petits et coniques. On voit dans les intervalles, de . petits points enfoncés , ordinairement à peine visibles à la Joupe, quelquefois un peu plus apparents et presque dispo- sés en stries. Abdomen assez fortement ponctué chez le mâle , et finement chez la femelle. Commun en Egypte. Se trouve aussi en Barbarie. 9. Akis Elongata, Buuict. Voy. Sc. Mor. Coléop. p. 194. LA Akis Acuminata, Dur. Collect. Long. 20 à 92 mill. Larg. 0 à 10 mill. Nigra, obscura, oblonga, parallela, supra planata punctula- taque ; elytris costé marginali carinatä, obtusè crenulatä à subtiliter granulatis plicatisque ; prothorace angulis posticis aculé spinosts, inmedio bascos bimarginato (Mas.). Femina: prothorace angulis posticis haud acutis ; elytris-costà mar- ginali carinaté, integré. À | M D'un noir obscur; allongé, parallèle ét déprimé en | dessus. Partie supérieure de la tête et du prothorax, à ponc- | p. luation fine et assez serrée; ce dernier ayant les bords latéx l' raux très-relevés en dessus ; les angles postérieurs larges j | Y. 45 D 66o ANNALES très-prolongés ; et terminés, chez le mâle, par une pointe épi- neuse très-aiguë, avec le milieu de la base comme bordé d’un double bourrelet. Elytres à ponctuation très-écartée, peu apparente , et entremêlée de très-petites. granulosités peu nombreuses et à peine visibles à la loupe. Elles ont en outre des petiles rides fines , mais assez marquées, les fai- sant paraître rélicalées. Bord marginal caréné, avec-des crénelures obtuses, Parties embrassantes un peu plus sen- siblement égranuleuses que le dos. Abdomen très-lésère- ment brillant , avec une ponctuation fine, bien sensible à la loupe. La femelle diffère du mâle par les angles postérieurs du prothorax, larges, prolongés en arrière et nullement épi- neux ; par {a côte marginale des élytres entière, et enfin par l'abdomen plus lisse. De la Grèce. Collections du Muséum de Paris et de M. Dupont. 6. Akis Sansi. à 29 mil. . 8 à 10 null. Bi ° Long. 17 : Nigra, obscura, ovalis-oblonga, supra planata, laxé punc- tulata; prothorace angulis posticis in feminé acutis, in mare longe spinosis , in medio baseos vix marginato ; elytris laxé punctulatis, haud sensim plicatis, cost& marginal: laxè cre- nalä aut integré. D'un noir obscur, un peu plus brillant chez le mâle que chez la femelle , surtout en dessous; oblong, ovale -allon- gé , déprimé, finement ct uniformément ponclué en dessus; ponctuation écartée dans toule la longueur, et ; DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 661 moins marquée sur la tête et le prothorax que sur les ély- tres. Prothorax à bord marginal très-relevé dans les deux sexes; mais plus chez le mâle que chez la femelle. Angles postérieurs assez aigus dans ce dernier sexe, et prolongés en une épine longue et étroite chez le premier. Milieu de la base avec un seul bourrelet très-fin à peine marqué. Arrière- corps ovale, Côte marginale des élytres avec des crénelures peu marquées et écartées , ou entière. Parties embrassantes un peu renflées chez les femelles , ce qui fait que cette côte parait située un peu en dedans du contour apparent. Abdo- men finement ponctué , à ponctuation plus effacée chez‘ la femelle, et entremélée de strieSlongitudinales très-fines. De Barcelonne. Cette espèce m'a été envoyée par M. Sans. | —. Akis discoidea, Quesnez, in Scnoxu. Syn. Zusec. 1, 1, pag. 158. Long. 14 : à 25 mill. :. Larg. 6 à 10 mil. Nigra, obscura, ovalis-oblonga, supra convextuscula , aut parüm depressa, punctulata; prothoracislateribis valdè dilatatis supräque reflexis, angulis posticis in mare acutè spinosis, in feminà latis, valdè productis, apice obtusis; ely- tris obsolete punctulatis:, marginibus rotundatis aut brevi- ter subangulatis. D'un noir obscur, ou peu brillant; ovale -oblong et lé- gèrement convexe, ou peu déprimé, sur les élytres. Dessus de la tête et du prothorax finement mais sensible- went pdhctué ; ce dernier fortement dilaté et plus où moins relevé en dessus sur les bords latéraux ; à angles postérieurs 662 ANNALES du mâle fortement épineux : ceux de la femelle larges, très-prolongés en arrière, mais émoussés à leur sommet. Elytres à ponctuation très-écartée et très-effacée, avec quel- ques rides longitudinales très -fines et oblitérées, comme les points; elles sont généralement arrondies sur les bords Ja- téraux, et légèrement convexes sur le dos, quelquefois an peu déprimées dans le milieu ; et elles présentent alors, sur ces bords, un pli*anguleux très-court et peu prononcé, or- dinairement lisse, et ayant rarement chez le mâle quelques tubercules obtus ; un seul individu , de ceux en ma posses- ‘sion , présente un second pli anguleux au-dessous du pre- iier, mais encore moinsmarqué que lui. Abdomen à peu près comme dans les espèces précédentes. De Carthagène ( Espagne ). de dois cette espèce à M. Widmann. 8. Akis Salzer. Long. 18 à 21 tmill. Larg. 7 : à 9 mill, Wigra, obscura ,. ovalis-oblonga , suprà convextuscula aut parüum depressa; punctulata ; _prothoracis angulis posticis in mare triangulo- spinosis ; in femind latis, longis, subacutis, aut vix obtusis; elylris obsolete po marginibus longè biangulatis. Se rapproche beaucoup du précédent. dont il paraît distinct par les deux caractères suivants : les angles postérieurs du prothorax du mâle, très-aigus et ép: - neux, mais ne présentant point d' étranglement brusque et comme arrondi, formant un triangle continu très-aigu ; ceux de la femelle sont larges, Ce en arrière , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ‘ 663 » triangulaires, peu ou point émoussés à leur sommet : les élytres ont latéralement deux plis anguleux en forme de carènes , longs et bien marqués, mais ne formant pas de saillie costiforme: le reste comme dans la discoidea. D'Espagne ( Carthagène). Je dois ézalement cette espèce à l’obligeance de M. Widmann. 9. Akis algeriana, Dur. Collect. (1). Long, 20 à 36 mill. Larg. 8 à 12 mill. Nigra, nitidula, ovalis-oblonga, basi prothoracis valdè coarctata, supra convexiuscula, sublævigata ; prothoracis valdé transversi lateribus leviter reflexis, angulis posticis in mare brevibus, triangularibus, acutis, in femind vix pro- ductis, subtruncatis ; elytro utroque costis duabus laterali- bus acutis, serratis. D'un noir Kgèrement brillant, à ponctuation du dos peu, serrée , peu apparente , presque lisse. Arrière-corps ovale , fortement rétréci en avant, surtout chez le mâle, où il forme un étranglement très-prononcé ; bords latéraux du. prothorax médiocrement dilatés , lésèrement relevés dans les deux sexes, et ayant en dessus des plis transverses assez marqués. Angles postérieurs prolongés en arrière et assez aigus, mais non épineux chez le mâle ; très-courts, à peine prolongés et subtronqués chez la femelle; ce caractère distingue celle espèce des précédentes et de l'Olivieri, dont elle se rapproche un peu par sa forme. Elytres très-légère- (19 Igoorant que M. Dupont eût nommé cette espèce, je l’ai envoyée ) 8 [| P ») ) ( à quelques-uns de mes correspondants sous le nom d'obsolcta. 664 ANNALES ment convexes, ayant chacune latéralement deux côtes rap- prochées, aiguës, assez saillantes , plus ou moins dentées en scie, et bien apparentes l’une‘et r autre en regardant lin - secte sur le dos : outre ces deux côtes, on en voit, mais rare- ment , une troisième dorsale peu prononcée et tuberculeuse : ces élytres ont quelquefois de très-fines granulosités, à peine visibles à la loupe. Abdomen comme chez les précédents. De Barbarie, Il m’a été donné Bar MM. Emond d Escle- vin et Mittre. 10. ÆAkis planicollis. Long, 19 mill. Larg. 9 mill. Nigra, subobscura, ovalis-oblonga, supra convexiuscula, læ- vigata; corpore ad basim prothoracis precedente minus coarc- talo ; prothoracis angulis posticis triangularibus, valdé acu- tis, marginibus planatis ; elytro utroque costis duabus mar- ginalibus approximatis, acutis serralisque, in medio costé:. dorsali parum. prominulä, tuberculatä (Mas.). Cette espèce ressemble à la précédente, mais je l’en crois distincte ; ne connaissant que le mâle , je ne comparerai que ces sexes. ÂArrière-corps plus brusquement et moins rétréci anté- rieurement ; couleur plus obscure; rebords latéraux du pro- thorax plus plans; ses angles postérieurs un peu plus pro- longés en arrière et plus aigus ; côte dorsale des élytres plus marquée. Le reste comme dans l’algeriana. De Barbarie. J'en possède deux individus absolument semblables, qui m'ont été donnés par M. Mitire. . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 665 11, Akis Olivierr. Ak. ipinosa, Soz. Olim. Long. 38 à 25 mill. Larg. g à 11 mill. . Nigra, nitidula aut leviter obscura; ovalis-oblonga , basi - prothoracis valdé coarctata, supra convexiuscula, sublævi- gata ; prothorace parûm transverso, angulis posticis in mare longé et acutè spinosis ; in femin& triangularibus , acutis, productis; elytris aliquandô subtiliter reticulatis , singulo costis tribus dentatis, secundä tertiäque marginal acutis, prominulis. Cette espèce a la forme de l’algeriana , et l’étrangle- ment du corps à la base du prothorax, est très-notable, sur- tout chez le mâle, dont les élytres diminuent de largeur, d’une manière très-sensible , avant la base. Prothorax sensi-. blement plus long que dans l’espèce citée, à angles posté- rieurs très-étroité et fortement prolongés en une épine lon- gue et très-aiguë, chez le mâle, et triangulaires aigus chez. la femelle; dilatations latérales plissées transversalement , mais à plis peu profonds, et médiocrement relevées en-des- sus , surtout chez la femelle. Elytres ayant quelquefois des réticulations très-fines qui , le plus souvent , sont peu sensi- bles ; chacune d’elles a trois côtes : une dorsale , tantôt sub- oblitérée et avec des dentelures peu sensibles, et tantôt assez saillante et notablement tuberculeuse; les deux autres côles , rapprochées et siluées presque au-dessus l’une de l’autte, sur les bords latéraux, sont plus saillantes , tran- chantes, et toujours sensiblement dentées en scie. Abdomen 666 ANNALES à ponctuation bien marquée dans le mâle et oblitérée dans la femelle. De Sicile et de Naples. Mon ami M. Bayard m'en a en- voyé un grand nombre de cette seconde localité, et je dois un tin de la première à M. Famin. J'avais cru d’abord devoir rapporter cette espèce à V’Ak. spinosa de Fabricius et d'Olivier; mais ces deux auteurs indiquant les côtes des élytres comme entières , il m'a paru qu'ils avaient eu en vue plutôt mon n° 19. 12. Alkis nilida. Long. 21 mill. Larg. 10 mill. Nigra, nitidula, ovalis, supra sublævigata; prothorace valde transverso , marginibus lateralibus transversim profundè plicatis ; anguis posticis brevibus, retusis ; elytro utroque costis quatuor approximaiis @ -sutur& remotis ; primarits duabus parüm prominulis, rotundatis, integris ; alteribus duabus acutis, serratis. ( Femina.) D'un noir assez brillant en-dessus ; ovale , plus court et plus obtus que le précédent ; ponctuation “du dos très-fine, oblitérée et écartée. Prothorax très-transverse , à bords Îa- téraux assez dilatés, mais peu relevés, du moins chez la femelle, seul sexe qui me soit connu, et avec des plis transverses nombreux et bien marqués; añgles postérieurs courts, très-obius et comme tronqués à leur extrémité. Chaque élytre avec quatre côtes assez rapprochées les unes des autres, et dont la première est assez écarice de la suture ; les deux premières plus courtes , arrondies , très-peu sail- lantes et lisses ; les deux autres plus élevées, tranchantes et dentées en scie. De Barbarie, Il m’a été donné par M. Mittre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 667 | 15. Akis hispanica. Long. 19 mill. Larg. 10 mill. Nigra, nitidula, ovalis, supra punctulat&; epistomate profunde emarginato-sinnato ; prothorace valdè transverso, lateribus valdé dilatati: supräque reflexis ; angulis posticis latis, le- viler productis, subrectis ; elytro utroque costis tribus; pri- m@ dorsali parüm prominulà, subobliteratà, secundaà ter- tiâque carinæformibus , lævigatis. ( An femina?) Celie espèce a un peu la forme de la précédente, quoique un peu moins obtuse à l’extrémité postérieure. Sa couleur est d’un noir obscur sur la tête et le prothorax, et légère- ment brillant sur les élytres ; ponctuation du dos, fine, peu serrée el moins marquée sur ces dernières. Prothorax très- transverse , fortement dilaté et très-relevé en dessus sur les bords latéraux , qui sont lisses, avec quelques sillons trans- verses peu nombreux et assez fins, situés dans la moitié in- térieure de la partie amincie ; angles postérieurs très larges, peu prolongés en arrière, presque droits, et à sommet nul- lement émoussé , et aigu. Ghaque élytre avec trois côtes peu élevées et entières ; la première, au milieu du dos, moins marquée que les deux autres, rapprochées et situées sur les bords latéraux, presque au-dessus l’une de l’autre, mais ce- pendant apparentes en regardant l’insecte par-dessus. Ab- domen presque lisse. Epistome à échancrure profonde, rectangulaire el sinueuse dans son milieu. Je soupçonne que c’est une femelle, sans en être bien cer- lain , n'ayant vu qu’un seul individu. D'Espagne. Je le dois à l’obligeance de M. Widmann. 668 ANNALES 14. Akis Genei. Long. 20 à 21 mill. Larg. 10 à 10 mill. =. Nigra, nitiduia, supra conveæiuscula, punctulata ; corpore postico brevi-ovali; prothoracis marginibus lateralibus su- pra valde reflexis, angulis posticis in mare longé spinosis ; in feminé latis, brevibus, subacutis ; elytris sublænigatis ; utroque costis tribus angulatis, elevatis, vix faute. sub- integris. Cette espèce ressemble beaucoup à la spinosa, dont elle n'est peut-être qu’une variété ; mäis elle est plus courte et plus convexe.Ponctuation de la tête et du prothorax plus marquée ; ce dernier plus dilaté et plus relevé en-dessus sur ses bords latéraux ; arrière-corps moins rétréci à la base, et subcordiforme tronqué, dans la femelle. D’Espagne. Je dois cette FRE à l’obligeance de M. le professeur Géné. 19. Akis spinosa, Far. Syst. Eleut. bin pe 133. ScHoEn. Syn. Însect. I, 1, p. 138. Akis angusticollis, Dauz. Pimelia spinosa, Ovrv. Ent. LIT, 59, p. 23, PL. 3, fig. 35? (1) Long. 15 à 24 mill. Larg. 7 à 11 mill. Nigra, subobscura, ovalis-oblonga, suprà parüm convezius- cula, subdepressa, sublævigata ; prothorace angulis poslicis (1) Parla forme du corps , cette figure semblerait se rapporter plutôt à V’'Akis ilalica. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 669 acutis, in mare spinosis; elytris lævigatis, singulo costis tribus carinatis, integris aut vix denticulatis. Var. A. Sardea : nitidior, corpore parüm cônvexiore, pos- tice dilatato minus regulariter ovali ; prothoracis lateribus. suprà magis reflexis. Var. B. elytris costis duabus lateralibus dentatis. Ordinairement d’un noir peu brillant ou obscur; peu convexe, presque déprimé en dessus et presque lisse, ou à ponctuation très-oblitérée, même sur la tête et le protho- rax. Rebords latéraux de ce dernier peu larges et peu rele- rés en dessus ; ses angles postérieurs aigus dans les deux sexes, mais peu prolongés et très-larges dans la femelle , et très-étroits, très-longs et épineux , chez le mâle. Chaque élytre avec trois côtes étroites, en carène, entières ou à peine denticulées : la première à peu près au milieu , et les deux autres rapprochées sur les bords latéraux, presque placées au-dessus l’une de l’autre. Sa taille est très-rariable, et son prothorax plus ou moins large, mais toujours & sensi- blement transverse. ù La Variété À, est un peu plus brillante ; le prothorax moins sinueux sur les côtés , avec les angles postérieurs plus triangulaires et plus fortement prolongés en arrière, chez le mäle ; l’arrière-corps est moins régulièrement ovale, plus rétréci à sa base, ce qui le fait paraître plus élargi posté- rieurement et un peu plus convexe. Serait-ce ung espèce À La Variété B , a les deux côtes latérale et marginale plus dentées. De Sardaigne , d'Espagne et de Barbarie. Je l’ai recu de la première localité, de M. Pciroleri, comme l’angusticollis de Dahl. La Var. A, également de Sardaigne , w’a été en- voyée par M. Géné, La Var, B., de Cadix, appartient à la, collection de M. Gory. 670 ANNALES 16. Akis Bayardr. Long. 91 mill. !. Larg. 9 mill. Nigra, ovalis-oblonga, suprà depressa ; capitis prothoracisque angulis posticis longissimä spiné armatis , obscuris, punc- tulatis ; elytris nitidis, sublævigatis ; utroque costis tribus approzimatis, primé à suturéremoté, anticé obsoletä, postice valdé elevatä, abbreviatä. ( Mas.) D'un noir obscur sur la tête et le prothorax, légèrement ponctué, et brillant sur les élytres; ovale-oblong, avec _l’arrière-corps déprimé en dessus et à peine plus large que le prothorax, chez le mâle, seul sexe qui me soit connu; ce dernier à peine transverse , avec les ‘angles postérieurs pro- longés en une épine très-longue et très -étroite. Elytres pres- que lisses, à ponctuation très-écartée et très-oblitérée ; cha- cune d'elles avec trois côtes rapprochées les unes des au- tres, et éloignées de la sature. La première plus courte, oblitérée antérieurement, et très-saillante postérieurement ; les deux suivantes très-longues et très-saillantes dans toute leur longueur ; toutes trois à peine crénelées. Abdomen fortement ponctué, surtout sur les deux premiers segments. De Portugal. Il m’a été donné par M. Gassier. 17. Akis lusitanica. Long. 15 : à 21 mill. Larg. 7 = à 10 mill. Nigra, nitidula, ovalis-lata , supra depressa ; prothorace an- . enfe 0 le ' Û . Ê eV ORA Q * gulis posticis in mare acule spinosis, in fernina latis brevi- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 671 bus, retusis ; elytro singulo costis tribus acutis, subintegri®; primé in medio dorst, anticè abbreviatà ; secunda tertiä jue approzimatts, lateralibus, longioribusque. D'un noir légèrement brillant, surtout sur les élytres. Arrière-corps ovale, large et déprimé en, dessus, Prothorax médiocrement transverse, chez le mâle; sinueux sur les bords latéraux, avec les angles postérieurs prolongés en une épine longue et aiguë ; plus transverse chez la femelle; à bords laté- raux courbés en arc, avec les angles postérieurs courts, larges et comme tronqués au sommel. Chaque élytre avec trois côtes saillantes , aiguës, et à peu près entières ou à peine crénelées. La première, au milieu du dos, plus courte el oblitérée antérieurement ; les deux autres, situées sur les bord#latéraux, presque placées au-dessus l’une de l’autre, et plus longues. Abdomen brillant, assez fortement ponc- tué chez le mâle, et à ponctuation plus fine chez l’autre sexe, à -Du Portugal. Il m'a été donné par M. Gassier. 18, Akis Se Dvr. Long. 1 mill, :. Larg. 10 mill. Nigra, obscura, ovalis-oblonga, supra subplanata, lævigata ; prothorace vix transverso , lateribus supra valdè reflexis, antè profundissime emarginato ; angulis posticis angustis valdé productis, apice oblique truncatis ; elytro utroque cos - tisdribus valdé clevatis, cristatis ; primé posticä brevissimä, integrä; secundä longiore basin atlingente, tertiâque pre- cedenti leviter breviort, anticé acutè serratis (Mas.). D'un noir obscur; ovale-oblong, sus, Arrière-corps à peine plus large que le prothorax, dans déprimé et lisse en des- 672 ANNALES lerseul individu sous mes veux, et que je crois un mäle. Proihorax peu transverse, et même aussi long que large en mesurant sa longueur d’un angle à l’autre ; très-dilaté et très-relevé en dessus latéralement, très-fortement échan- cré antérieurement, avec les angles postérieurs étroits, pro- longés, et tronqués ou échancrés obliquement au bout. Chaque élytre a trois côtes très-saillantes, en crête ; la pre- mière, très-courte, entière et postérieure; la seconde, la plus longue de toutes, atteint la base, où elle est plus éle- vée, et fortement dentée en scie ; la margiiale ne s’avance pes autant que la seconde, de la base et de l’extrémité : elle a, comme elle, quelques fortes dentelures en dents de scie. De la Nubie, collection de M. Dupont. "4 19. is granulifera, SAurs. Dur. Coilect. Long. 25 muill. Laro. 19 mall. ‘©) Nigra, nitidula, lata-ovalis, supra depressa; prothoracis dorso p'anato, angulis posticis. longé spinosis; elytro utroque costis tribus acutis, elevatis, serratisque; primé anticé oblite. ratà ; secunda Leitidque marginali basin subattingentibus; interstiliis tertio quartoque tuberculis raris (Mas.). D'un noir assez brillant #très-large, dépruné en dessus, ponclué sur la tête et le prothorax, et lisse sur Îles ély- ires. -Prothorax presque plan sur le dos, avec les bords la- téraux médiocrement dilatés, peu relevés, et plissés trans- versalement en dessus; angles postérieurs prolongés en une épine aiguë et longue. Ghaque élytre avec trois côtes étroi- tes, très-saillantes et fortement dentées en scie dans toute leur DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 635 longueur, excepté la première, lisse dans sa moitié anté- rieure. Gette côte s’oblitère plutôt antérieurementet pos- térieurement que les deux autres, qui atteignent la base, Abdomen fortement ponctué. D'Espagne. Gcllection de M. Dupont. °0. Akis barbara, Des. Dur. Collect. Long. 17 à o1 mill. Larg. 8 à 9 mill. Nigra, ovalis-oblonga, supra subdepressa ; prothorace parüm transverso, angulis posticis aculis, in mare spinosis ; ely- tro utroque coslis tribus angustatis, elevatis, vix crenula- lis, primä breviore, secundä basin attingente cum margi- nali poslice conjunctä. e D'un noir obscur ou peu brillant; ovale-cblong, déprimé en dessus, presque lisse ou à ponctuation très-fine. Prothorax peu transverse, légèrement relevé en dessus sur ses bords latéraux , avec les” angles postérieurs aigus chez les deux sexes, et prolongés en une épine étroite et assez longue, chez le mâle : caractèré qui distingue cette espèce de la suivante. Chaque élstre avec trois côtes étroites, saillantes, presque entières ou à peine crénelées. La première, plus courte, ne s’avance pas autant antérieurement et postérieurement que les deux autres, qui atteignent la base, ou s’en approchent beaucoup, et se réunissent tout près de l’extrémité, ce qui la distingue encore de l’italica, Côte marginale fortement dentée en scie. Ponctuation de l'abdomen assez forte chez le mâle, #1 très-fine chez la femelle. æ De Barbarie et de Sardaigne, 674 ANNALES 91. Akis italica, Des. on litt. Long. 22 à 24 mill. Larg. 9 ‘ à 10 mill. :. Nigra, oblongo-ovalis, supra depressa; prothorace posticé an- gustato, subcordato, basi in femind vix anticé emarginata , in mare, angulis posticis leviter productis ; elytro utroque costis tribus angustis, elevatis, crenulatis; primä breviori, se- cundé basin attingente cummarginali posticè haudeonjuncta. Gette espèce a beaucoup de rapports avec la précédente; mais elle en est très-distincie. Généralement plus grande. Son prothorax plus cordiformie et ses angles postérieurs à peine différents dans les deûx sexes ; ils sont cependant un peu plus aigus et plus prolongés chez le mâle. Les côtes des élyires à peine crénelées, même la marginale, et cette dernière moins prolongée en arrière que la seconde, à la- quelle eile ne $e réunit pas. Abdomen finement ponctué chez les deux sexes. De Rome. Il m'a été donné par M. ‘Roulet, et je Pai reçu depuis de mon ami M. Bayard et de M. Peiroleri. 292. Akis carinata, Des. Dur. Collect. Akis bilineata, Srunm. SALzMaNN. ên litt. Long. 20 à 29 mill. Larg. 8 < à 10 mill. Nigra, obscura, obiongo-ovalis, supra subdepressa; protho- .race transverso, angulis poslicis in mare aculis ; spinosis in feminé valdè obtusis parëm productis; elytro uiroque DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 635 costis tribus angustatis, elevatis, denticulatis; prim& inmedio dorsianticè et posticé abbreviatä, seeundä marginalique sub- occultatä, in medio subcontiguis, anticè parum, posticè magis remolis. D'un noir obscur; ovale-oblong, subdéprimé en des- sus. Prothorax assez transverse, avec les angles postérieurs peu prolongés et très-obtus , chez la femelle, et prolongés en une épine étroite et très-aiguë chez le mâle, Chaque ély- tre avec trois côtes très-saillantes, étroites et denticulées ; la première, située au milieu du dos, est moins prolongée antérieurement et postérieurement que les deux autres; la seconde, la plus longue, semble couvrir presque en entier la marginale, en regardant l’insecte en dessus, de sorte que Von dirait, au premier aspect, que chaque élytre n’a que deux côtes. La marginale, sinueuse, très-rapprochée et presque contiguë à la seconde, dans le milieu, s’en écarte un peu antérieurement, et assez fortement, à la partie posté rieur; caractère qui distingue cette espèce de toutes celles qui me sont connues. Abdomen ayant des sillons longitudinaux bien marqués, surtout chez la femelle, où ils occupent toute la longueur des deux premiers segments. Ils sont très- courts chez le mâle, et entremélés d’une ponctuation fine, mais distincte. De Tanger. Je dois cette espèce à M. Salzmann, qui me l'a envoyée comme étant la bilineata de M. Sturm. 23. Akis Latreillei. Long. 4 mill. Larg. 9 mill. Nigra , levier nitidula, oblonga, parallela, supra planata ; prothoracis transversi lateribust upra valdé refleæis, angulis v. T 676 | ANNALES posticis vix productis, subtruncatis ; elytro utroque costis duabus elevatis, integris ; prim& breviore antè obliteratà , marginali (aut secundé) magis prominulà basin aitingente, (Femina.) D'un noir très-légèrement brillant. Oblong, subparal- lèle, avec l’arrière-corps à peine plus large que le protho- rax, et déprimé en dessus. Ce dernier transverse, avec les angles postérieurs, chez la femelle, seul sexe qui me soit connu, très-courts, pas sensiblement prolongés en arrière, et presque tronqués carrément. Elytres avec quelques points enfoncés, écartés; ayant chacune deux côtes lisses. La première légèrement saillante, effacée assez avant la base et l'extrémité postérieure; la seconde, ou la marginale, plus longue et plus saillante qu’elle, atteint la base et s’ap- - proche beaucoup de l'extrémité. Abdomen à ponctuation fine, mais bien marquée, et sans sillons longitudinaux. De la Morée. Il m'a été donné par M. Marloy. 24. Akis ue Guérin. Icon. Reg. Anim. PI. 28, fig. 8. Gory, Gollect. Akis costata ; Des. Collect. Dur. Long. 19 à 22 mill. Larg. 8 à 8 mill Nigra, oblonga, parallela, supra planata; prothorace parüm aut mediocriter transverso, anticé profundiore emarginato, angulis posticis productis, acutis ; in mare apice magis spi- nosis; elytro utroque costis duabus cristatis, basin subattin- gentibus, subintegris ; priort posticè minüs protensd. D’un noir peu brillant, presque obscur. Oblong, subpa- rallèle, déprimé surle dns, avec l’arrière-corps à peine plus DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 637 large que le prothorax. Ge dernier assez allongé, fortement échancré antérieurement, et fortement dilaté et relevé sur les bords latéraux, avec les angles postérieurs aigus et pro- longés en arrière chez les deux sexes, seulement un peu plus épineux à leur extrémité chez le mêle. Chaque élytre avec deux côtes très-saillantes en forme de crête, aussi élevées l’une que l’autre, et atteignant toutes deux la base ; mais la première se prolonge moins en arrière que la mar- ginale. Ponctuation et sillons longitudinaux de l’abdomen fins, mais assez marqués chez le mâle, plus cblitérés chez la femelle. De Barbarie. Il m'a été donné par M. Varvas. Genre V. Cyphogenia. Akis, Scroëx., Syn.Insect.—Der.en lit. —Tenebrio, Parxzas. — Pimelia, Linx. PI, 24. fig. de 6 à 10.) Menton irrégulier, bosselé en dessous, à côtés sinueux, multianguleux , avec une échancrure antérieure bien pro- uoncée, formant deux lobes tronqués obliquement et rele - vés en dessus, de manière que l'on dirait, au premier as- peel, que cel organe est bifourchu antérieurement; il est plutôt rétréci en avant qu’en arrière. Pédoncule très-court, à peine saillant ei plus large que la base du menton (fig. 6). Languette transverse, épaisse ; avec deux lobes minces, situés aux angles antérieurs, et la faisant paraître échan- crée (fig. 7). Mächoires à lobe interne terminé par un crochet corné, très-mince, long, aigu et épaissi en dent tronquée près de sa base. 678 ANNALES Palpes maxillaires grossissant insensiblement vers lex trémité', à dernier article à peine plus gros que le pré cédent , légèrement comprimé et subsécuriforme, irès-al : longé (fig. 8 et 9). Labre court, irañsverse, lésèrement arqué antérieure- ment. Tête à peu près comme dans le genre Æhis, mais avec le bord latéral formant derrière les yeux une saillie notable, qui semble soulever par-derrière ces organes, ‘Prothorax à tergum échancré antérieurement, aminci sur les côtés , et rétréci à sa base subironquée , et s’appliquant contre celle des élytres (fig. 10). Elytres peu rétrécies antérieurement, avec leurs angles huméraux plus saillants que dans les Ækis, et à base aussi large que celle du prothorax (fig. 10). Les antennes me sont inconnues. Pattes longues et très-minces. Tarses filiformes, à peu près comme ceux des Akis. Ce genre se distingue du précédent par son menton ni plan, ni cordiforme, mais très-irrégulier; par le crochet corné des mâchoires ; par les parties amincies de la lan- guette, non latérales, mais formant deux lobes antérieurs en forme de paraglosses; enfin, par la base du prothorax s’appliquant contre les élytres, de manière que le corps n'offre pas cet étranglement notable, et cette espèce d’in- terruption, entre l’arrière-corps et fa partie antérieure. Je n’en connais qu’une seule espèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 679 1. Cyphogenia aurita. Akis aurita, Scuœxu. Syn. Ins. Ï, 1, pag. 138. T'enebrio auritus, Parras. Pimelia aurita, Lin. (PL. 24. fig. 10.) Lo Long. 21 mill. Larg. 8 mill. : n] . Migra, ovalis-oblonga, supra plarata, punctulata; prothoracis marginibus supra punctis majoribus in sertie unica dispo- sitis ; elytro utroque coslis duabus acütis , lateralibas ; priori basin attingente, posticè obliteratä ; posteriori anticè et postice obliteratä. D'un noir obscur : ovale-allongé, très - finement ponc- tué et déprimé en dessus. Dos du prothorax convexe, avec les bords latéraux amincis , légèrement relevés en dessus, et marqués d’une rangée de gros points enfoncés. Elytres ayant chacune deux côtes saillantes, étroites , en forme de carène, situées sur le bord marginal et près de lui; la première, plus saillante, surtout près de la base, qu’elle at- teint, part de l'angle huméral en s’arquant un peu, devient ensuite parallèle à la suture , et s’oblitère à peu près vers la partie des élyÿtres recourbée vers le bas; la seconde, si- tuée en dessous de cette première et moins saillante qu’elle, s'efface bien avant la base et se prolonge en arrière, à peine au-delà de l’autre côte. Métasternum avec un gros mamelon granuleux. Abdomen à peine finement ponctué, avec quel ques stries longitudinales très-oblitérées. Flanes du pro- 680 ANNALES thorax avec des stries très-fines, sinueuses, longitudinales, et légèrement marquées. 9 5 De la Russie méridionale. Je dois cette espèce à lobli- geance de M. Dejean. Genre VE. Cryptoglossa. | Zopherus , Dur. Collect, (PI 24. fig. de 11 #13.) Menton réniforme, avec une échancrure antérieure, large et peu profonde, mais le paraissant beaucoup plus, à cause d’une fossette oblongue, subtriangulaire, dans le prolonge- ment de cette échencrure. Pédoncule assez saillant, avec un sinus anguleux antérieurement (fig. 11). Echancrure progéniale prolongée antérieurement , de chaque côté, en une dent triangulaire, non cornue, comme dans les genres précédents (fig. 11). Palpes labiaux saillants, grossissant à peine vers l’exiré- mité, à dernier article un peu comprimé et lésèrement sé- euriforme (fig. 11). Palpes maxillaires grossissant insensiblement vers leur extrémité , à deuxième article beaucoup plus long que les autres; le terminal comprimé , légèrement sécuriforme (fig. 12). Labre tränsverse, peu saillant, et lésèrement échancréen arc antérieurement (fig. 12). Tête suborbiculaire, sans plis longitudinaux au-dessus des yeux, l’épistome arrondi, nullement échaneré. Yeux irès-courts, irès-transverses el point saillants, mais dépri- més (fig. 12). Prothorax à tergum légèrement échancré antérieure DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 681 ment , rétréci à sa base , qui est tronquée , avec les angles postérieurs prolongés en arrière; bords latéraux carénés et finement rebordés, mais non amincis ni dilatés (fig. 13). Elytres à peine rétrécies à leur base subtronquée, et ayant un bourrelet transversal d’un angle huméral à l’au- tre, contre lequel le prothorax peut s’appliquer (fig. 15). Antennes à deuxième article très-petit, noduleux; le troi- sième conique , un peu moins allongé que dans Îes genres précédents ; les deux suivants coniques, courts et assez épais; les autres me sont inconnus. Présteraum un peu renflé en mentonnière antérieure- ment, et prolongé postérieurement en une saillie longue, en fer de lance, et s’appuyant dans une fossette bidentée du mésosternnm. Pattes antérieures robustes, à Libias subfiliformes et épais. Les autres me sont inconnues. | Ge genre, composé, à ma connaissance, d’une seule es pèce , se distingue de tous les précédents par son menton, la forme de sa tête et de son épistome, et par sa poitrine. Cryptoglossa bicostata. Zopherus bicostatus, Dur. Collect. CIE TITI ER Long. 97 mil. Larg. 11 mill. Nigra, oblonga, posticé leviter dilatata ; capite punctato ; pro- thoracis dorso punctulato ; elytris punctato-striatis, inters- tities tuberculis obconicis, magnis, seriatis ; primo omnino, secundi dimidio antico lœvigatis:; terti quatuor tu- 682 ANNALES berculis muinoribus anticis ; quintt cosi& unic4 valide prominulé basin attingente, posticé in tuberculos mutatà. Noir-obscur; oblong ; arrière-corps s’élargissant un pew de la base aux deux tiers de sa longueur, et déprimé sur le milieu du dos des élytres. Tête avec de gros points enfoncés, laissant dans le milieu deux espaces lisses; le premier sur l’épistome , et le second, moins grand , sur la partie postérieure. Tergum du prothorax à peine transverse, subcordiforme , finement ponctué, plan à la partie posté- rieure, et convexe à l’antérieure, courbée en dessous, sur les côtés; ses quatre angles aigus et saillants. Il est bordé d’un sillon très-fin, effacé dans le milieu de l’échancrure antérieure, et accompagné d’un petit bourrelet sur le bord latéral. Elytres à parties embrassantes arrondies et peu tran- chées ; chacune avec dix stries ponctuées, entre leurs flancs et la suture. Intervalles entre ces stries ayant presque tous une rangée de gros tubercules coniques : premier intervalle entièrement lisse dans toute sa longueur; le second seule- ment lisse dans les deux tiers antérieurs, et tuberculeux pos- térieurement ; tubercules de la moitié antérieure des troi- sième et quatrième, plus petits et moins marqués; ceux du cinquième réunis en une côte lisse, très-saillante et droite, allant du bourrelet de la base aux deux tiers de la longueur; le reste de cet intervalle avec de gros tubercules coniques, semblables à ceux que l’on voit sur tous les suivants. Flancs ayant quelques points enfoncés, granuleux eur leurs bords. Saillie postérieure eë intermédiaire du présternum avec des gros plis longitudinaux et des petits points enfoncés très-serrés, la faisani paraître finement granuleuse. Abdomen couvert de points enfoncés assez gros, et de petits plis on- duleux effacés sur les deux derniers segments. Pu Mexique, Collection de M. Dupont. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 683 EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII. Cacicus americanus. (Fig. de 1 à 7.) Fig. 32. Menton grossi. 2. Mächoire gauche très-grossie. 3. Lobe interne de celle de droite, plus fortement grossi. 4. Tête et prothorax grossis. 5. Antenne grossie. 6. Prothorax et arrière-corps, vus de côté, de gran- deur naturelle. 7. Tarse postérieur grossi. Elenophorus colluris. (Fig. de 8 à 11.) Fig. 8. Menton grossi. g. Languette et ses palpes très-grossis. 10. Mächoire et son palpe id. 11. Tête et antenne grossies. Morica planata. (Fig. de 12 à 16.) Fig. 12. Menton et palpes labiaux grossis. 15. Mächoire gauche et son palpe id. 14. Languette et ses palpes id. 19. Prothorax grossi. 16, Patte antérieure grossie. 684 ie Fig. kr] Ga ANNALES EXPLICATION DE LA PLANCHE XXIV. Akis purciata. (Fig. der: àa5.) 1. Menton grossi. 2. Extrémité du lobe interne de la mâchoire droite, très-grossie. Têie grossie. Antenne id. . L’insecte sur une échelle double. UE où Cyphogenia aurita. (Fig. de 6 à 10.) 6. Menton grossi. 7. Languette grossie. 8etg. Mâchoires grossies. 10. L'insecte sur une échelle double. Cryptoglossa bicostata. (Fig. de 11 à 13.) . 11. Menton et palpes grossis. 12. Tête grossie. 15. L’insecte de grandeur naturelle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 685 A I A A A I A AA A AAA AAA AA AA ANA AAA AAA AA A LA RAA AE LA A AR EN AL NOTICE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POLYDÈME IULIFORME ; - par M. P. Gervais. (Séance du 7 septembre 1835.) J'ai admis, dans une note publiée dans l’un des précé- dents numéros de ces Annales (t. V, p. 373), que le genre Polydesmus devait surtout étre caractérisé par labsence d’yeux, le nombre de pattes (S' 30 paires; $ 31 paires), et par celui des anneaux (le premier, céphalique, le sui- vant sans paltes, les trois suivants en ayant chacun une paire , quatorze autres en portant deux paires , — excepté le huitième , en comptant la tête , qui a la première de ses deux paires modifiées chez les femelfes — et les deux der- niers, vingtième el vingt-unième , privés de pattes } : les anneaux pouvant varier, pour la forme, jusqu’à représen- ter assez bjen ceux des Glomeris dans certains cas, ou ceux des Jules dans d'autres. L'espèce que je vais décrire rentre dans cette dernière catégorie , et confirme parfaitement la manière de voir que j'ai adoptée ; les carènes latérales qu’on a données comme caractéristiques du genre sont chez elle si faibles, que ce n'est qu'avec peine qu'on les aperçoit, bien que l'espèce ne soit pas de fort petite taille, Ce Polydesmus , que je dédierai à M. Guérin qui me l’a 686 .. ANNALES communiqué ( P. Gueriniüi), vient de Pile de Madère ; il devra être placé à côté du P. pallipes, et caractérisé ainsi qu'il suit : P. corpore pedibus et antennis concoloribus , sordide luteo- isabellinis : cingulis cylindraceïs lateraliter vix carinatis ; segmento præ-anali rostrato ; oculis nullis. J’ajouterai, à ce que j'ai dit du P. Blainvilli (loc. cut., p- 579), que ce Myriapode se trouve aussi en Egypte, d’où l’a rapporté notre confrère M. Alex. Lefebvre, et que les anneaux de son eorps, dont la couleur est un roux ferru- gineux, sont marginés sur les carènes et marqués en dessus de points assez grands, ordinairement au nombre de trois, et qui Sont d’un roux marron assez vif. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 687 I AA AAA AAA AA AAA AAA AAA AA AAA AAA DA AAA AAA AAA AA AAA A AE e DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE CRYPTOCEPHALUS ; par M. Soie. (Seance du 3 août 1856.) Cryptocephalus Loreyi, Des. (PI. 20. fig. À.) Long. 9 mill. Larg, 5 mill. Niger, postice sensim dilatatus ; prothoracis dorso subtiliter punctulato; elytris punctatis, subcostalis, rufis ; sutur&, fas- ciis duabus abbreviatis, transversis, subsecuriformibus , ma- culäque apicali, nigris ; antennis nigris, articulo primo apice, tribusque sequentibus, luteo-testacets. D'un noir très-légèrement brillant. Tête assez ponctuée, avec une impression longitudinale dans le milieu du front. Terguw du prothorax finement ponctué, à base notable- ment anguleuse et finement denticulée ; un sillon marginal, étroit et profond: antérieurement, large sur les côtés et nul postérieurement. Elytres ponctuées, avec des plis transverses peu saillants, des sillons longitudinaux peu profonds, larges 688 ANNALES et séparés par des intervalles légèrement relevés en côtes, s’oblitérant à la partie postérieure lisse; la première de ces côtes se prolongeant un peu plus que les autres. Elytres d'un rouge brique un peu jaunâtre, probablement après la mort de l’insecte: chacune, avec la suture, deux bandes transverses, n’atteignant pas le bord marginal, épaissies en hache à leur extrémité, el obliquant un peu du côté de la base, etenfin une tache apicale, noires. Ventre ponctué et comme granu- leux. Pattes noires comme le reste du corps. Antennes de la même couleur, avec l’extrémité du premier article et les trois suivanis , d’un jaune testacé. Cette espèce, une des plus grandes et des plus remar- quables parmi les européennes de ce genre, a été trouvée par M. le docteur Lorey, en Piémont, et elle m'a été donnée par -lui sous le nom que je lui ai conservé. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 689 A A A A AAA AAA AAA A AAA A AA AA AL AR AL AA A A A A A LA A AL A AA DESCRIPTION DU RICIN DE L'HOUBARA ; PAR M. BanTuéLeMy. (PI. 20. fig. B.) (Séance du 5 octobre 1836.) Oblongus, testaceus , segmentibus nigro sed varie maculatis ; capite magno, ovato, in medio inflexo ; oculis nigris. Corps allongé, d’un jaune testacé. Les segments maculés de noir de manière différente. Tête grosse, ovalaire, échan- crée dans sa partie moyenne. Yeux noirs. Le Ricin de l'Houbara n’a guère plus d’une ligne de dé- veloppement. Il est allongé, presque parallèle ; il est d’un jaune testacé ; chacun de ses segments présente une macu- lation; mais ces maculations n’offrent pas une forme iden- tique : la tache du premier segment en occupe toute la sur- face ; ceile du second présente un carré long; elle est divi- sée par une petite ligne blanche; les troisième et quatrième figurent des cônes tronqués, dont la base s’appuie sur les parties latérales de l'insecte ; la ligne divisoire est plus large que la précédente ; la ligne supérieure de la cinquième tache est horizontale , et la ligne inférieure est oblique, de manière à former un triangle irrégulier ; la sixième est sem- Ggo | ANNALES blable aux troisième el quatrième ; la septième est comme la deuxième; la huitième forme un carré long, présentant moins de surface que la figure n° 2; la neuvième est en forme de croissant : elle occupe tout le segment, sauf un pelit espace qui est de la même couleur que le corps. L'espace compris entre les maculations, de chaque côté du corps, va s’élargissant à partir du deuxième segment jusqu’au huitième, et figure ainsi une suite de triangles jaunâtres à côtés inégaux, dont deux supérieurs ont la base dirigée vers la tête de l’insecte, et dont trois inférieurs, aussi à faces inégales, séparés des premiers par une croix ayant ses branches latérales plus étendus que les branches ascendante et descendante, ont leur base dirigée vers l’extré- mité abdominale. La tête est grosse, ovale, encadrée par un léger filet noir. Elle peut diviser le corps tout entier en trois parties à peu près égales. Les yeux, au nombre de deux, sont pla- cés latéralement; ils sont lisses et noirs. On aperçoit vers le milieu de la longueur de la tête un sinus ou échancrure ; c’est là que sont insérées les antennes, composées de cinq ar- ticles : ces articles sont armés les uns et les autres de quelques poils ou cils disposés irrégulièrement et variables en nom- bre ; le dernier article, le plus long de tous, est conique et terminé par un cit assez long. Comme chez tous les Ricins, les pieds sont courts, les tarses très-distincis, articulés, et terminés par deux cro- chets égaux. Les individus jeunes ne présentent aucune maculation sur les segments ; ils sont entièrement d’un blanc jaunûtre. Pris sur une Outarde Houbara vivante venant de Sfax. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Goi I I AAA A AAA AA AR AA AAA AI AL AS AAA AA AAA LA AAA AA AAA AAA AAA AAA AA LA RÉPONSE A L'EXAMEN DES GENRES BRACHINUS ET DITOMUS DE M. BRULLÉ (1); par M. Sozien. (Séance du 4 mai 1856.) Si, dans le mémoire de M. Brullé, je n’eusse vu qu’une critique dece que j'avais publié sur les Brachinus et les Di- tomus, je me serais abstenu de toute réponse, parce que je suis bien loin de me croire à l’abri de l'erreur , et que, re- cherchant avec ardeur la vérité, je ne vois rien de mieux que de me ramener sur ses traces, lorsque je m’en écarte ; mais j'ai aperçu dans cet écrit quelques-erreurs que je tiens à signaler, pour que l’on ne pense pas que je veux m’appro- prier les observations faites par mes devanciers ; et en les relevant , peut être serai-je conduit à quelques observations sur le fond même de la critique. | En voulant débrouiller mes Aptinus et mes Brachinus, avec le Species de M. le comte Dejean, je m’aperçus que le seul caractère que ce savant entomologiste établissait entre ces deux genres, était l'absence ou la présence des ailes sous les élytres , et je reconnus l’omission d’autres ca- (1) Pag. 621 de ce volume, Ve 45 69 ANNALES ractères signalés par Boneili, dans son tableau synoptique de la distribution des Carebiques, tableau que mon ami, M. Arsène Maille, de Rouen, avait eu la complaisance de me transcrire , sachant combien peu de livres entomologi- ques étaient en mon pouvoir. Voici, en effet, comment le savant auteur italien caractérise ces deux genres : Aptinus : labium dente sinus bifido; labrum emargina- tum; palpi labiales articul o quarto compresso, dilatato; elytra profunde truncata: pedes elongati; alæ, o. Brachinus : labium dente sinus, o : labrum non aut vix emarginatum ; palpi labiales articulo quarto tereti ovali ; elytra parum truncata ; pedes mediocres; alæ »2. En lisant avec attention ces deux descriptions généri- ques, il me parut que les caractères les plus distinctifs si- gnalés par Bouelli pour séparer les Apiinus des Brachinus étaient ceux que-j'ai soulignés. Je cherchai donc à dé- brouiller les espèces de ma collection d’après ces indica- tions, et je reconnus, en effet, que toutes les espèces ha- bitantes! des montagnes, et les plus voisines du mutilatus, type du genre Aptinus, avaient le dernier article des pal- pes labiaux comprimé et dilaté au bout, c’est-à-dire sécu- riforme ; que dans l’échancrure du menton était une dent très-manifeste et très-visible avec une loupe ordimaire , sans décomposer la tête; seulement cette dent , indiquée comme bifide par Bonelli, me parut quelquefois simple. Je ne mis à cette différence pas plus d'importance que M. Brullé , puisque je laissai toutes mes espèces dans le même genre, soit que cetté dent fût entière , soit qu’elle füt divisée à son extrémité, sans même me servir de ce caractère pour for- mer deux divisions; et jai, d'ailleurs, signalé lAptinus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 693 pyrenæus comme présentant le plus souvent une dent sim - ple , mais quelquefois légèrement échancrée , voulant ainsi signaler que ce caractère était variable. Ayant cherché à ramener le genre Aptinus aux caractères assignés par son auteur, j'ai dû noter la petite modification à lui faire éprouver. . Si M. Brullé jette un coup-d’æil, dans le tome II de nos Annales , p. 460, sur la description dû menton du genre Aptinus de mon mémoire , il verra que ce caractère se ré- suwme ainsi : « Menton grand, échancré, avec une dent aù milieu de cette échancrure; » car ce qui suit, et entre pa- renthèses , est une simple observation faite à éause du ca- ractère signalé par Bonelli. J'aurais dû peut-être en préve- nir, mais j'avoue que je n'y ai pas pensé, parce qué j'ai présumé qu'un entomologiste aussi ignorant que moi, connaissant ces caractères Bonelliené ,: il n’y avait aucun doute qu’ils étaient également connus de tous les entômo- logistes. Puisqu’il en est autrement , et qu'un savant aussi distingué que M. Brullé les ignore, j’ai dû, dès-lors, en fairé mention dans ce petit mémoire, pour qu’on né pré: sumât pas que je voulusse m’approprier les observations des autres , ce qui est bien loin de ma pensée, On pourrait ce- pendant d'autant plus le penser, que M. Brullé m’attribue d'avoir observé le premier la différence de forme da der- nier article des palpes labiaux, dans les diverses espèces dur geñré Brachinus de Weber. Voilà donc le point essentiel de ma réponse établi; 66 mainténant que j'ai rendu à Bonélli ce qui lui appartient, je me sens plus soulagé , et je vais passer à quelques autres observations rentrant dans le fond de la critique , en priant M. Brullé dé m'excuser si je viens heurter mon ignorance contre sa science ; mais, amant passionné de la vérité, 1 est dans mon destin de la poursuivre, sans, peut-être , la rencontrer jamais. 694 ANNALES Je reconnais avec lui que le genre Corsyra a plus de rap- ports avec les Cymindis qu'avec les Brachinus, et qu'il a très-bien fait de les éloigner ; mais je ne crois pas avoir dit que ce rapportexistât. N'ayant point eu, dans mon mé- moire, la prétention d’embrasser l’ensemble des Carabiques, mais de ramener, comme je l’ai dit plus haut, les Aptinus aux caractères de Bonelli, je me bornai à modifier le tableau analytique de M. le comte Dejean, en y introduisant mon genre Pheropsophus, qui me paraissait admissible et même utile pour débrouiller les espèces de Brachinus. Je crois même toujours , ou qu’il faut réunir de nouveau les Apii- nus aux Brachinus, ainsi que l’a fait M. Brullé , ou créer an ou plusieurs genres avec les espèces intermédiaires. Plusieurs des espèces d’Aptinus signalées par M. Brullé me sont inconnues, notamment les fastigiatus, bellicosus, son espèce nouvelle du Cap de Bonne-Espérance, et l'in- fuscatus ; ce que je puis assurer, ou mes yeux me serviralent bien mal, c’est que les cinq espèces que j’ai signalées parmi les Aptinus, offrent toutes « le dernier article des palpes labiaux sécuriforme , et une dent très-prononcée dans l’é- chancrure du menton (1); » que la forme générale du corps est la même pour toutes, et qu’elles sont aptères. Outre cette conformité d'organisation, les cinq espèces que je cite, et les seules qui me soient connues ( Apt. mutilatus, ballista , pyrenœus , alpinus et atratus), habitent, à ma connaissance du moins, les pays de montagnes , et je ne crois pas que l’on en ait rencontré dans lés régions basses (1) Gette dent peut très-bien s’apercevoir avec une loupe ordinaire, sans décomposer la bouche ; maïs elle est, sans aucun doute, d’une bien plus facile observation en séparant la partie inférieure de la supérieure ; opéra- tion presque toujours très-facile dans les Carabiques et dans beaucoup d’au- tres coléoptères ; on peut voir deux Aptinus préparés par moi, dans la col- lection de M. Serville. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 695 et chaudes. II me semblait donc que le genre Aptinus, en le restreignant dans les limites établies par Bonelli , était naturel, tant par l’organisation buccale, que par la station de ses espèces et par le flanc des élytres large, et sans in- flexion ni rétrécissement brusque à l’origine de l’abdomen. Leur extrémité est également plus fortement tronquée que dans les autres Brachinus, et la troncature un peu oblique intérieurement. Quant au Brachinus italicus , l’absence des ailes à part, je ne vois rien dans son facies qui le place d’une manière si bizarre parmi les Brachinus, tels que je les ai restreints. Il me semble même que c’est là sa place naturelle, les ély- tres de cette espèce étant tronquées à peu près comme dans le Brachinus crepitans et autres analogues , et l’article ter- minal de ses palpes étant subovalaire , rétréci vers l’extré- mité." Si l’on veut tenir compte de la couleur des élytres, il est vrai qu’elle est plus obscure que dans la plupart des espèces du genre, mais peut-être moins que dans le ruft- ceps et que dans quelques individus du nigricornis. Il me semble, d’ailleurs, que le caractère tiré des couleurs est bien plus futile que celui tiré d’une modification dans la forme du menton et des palpes; mais si on voulait tenir compte de ce caractère, ce serait un motif de plus pour exclure des Aptinus , les Brachinus italicus et pygmæus. Les espèces du premier genre ont les élytres et la tête d’un très-beau noir bien prononcé, sans aucun reflet verdâtre et brunâtre, couleur noire que l’on ne retrouve que sur une partie des élytres des espèces que j'ai placées dans les Pheropsophus (1). Ge qui est encore assez remarquable, (1, Je parle toujours, bien entendu, et ne puis parler que d’aprèsles “espèces qui me sont connues ; je les ai citées dans mon premier mémoire, et j'y ai ajouté depuis, le Pleropsophus hispanicus et be Brachinus posticus 696 ANNALES parmi mes espèces du moins, c’est qu’à l'exception du Bra- chinus pygmæus à tête noirâtre ou brunâtre , mes Aptinus sont les seuls qui aient cette partie du corps noire, lors même que le prothorax est rouge ; comme dans le ballista , le seul qui soit dans ce cas. Le Brachinus pygmæus me paraît on être mieux étu- dié, et il pourrait peut-être devenir le type d’un groupe particulier. de l’ai placé dans mes Brachinus à cause de ses palpes à dernier article subovalaire, ou, si l’on veut, fusi- forme , comme dans les espèces de ce genre, et à cause de son menton. Les angles huméraux étant plus effacés que dans les autres Brachinus, la forme du corps se rapproche assez de celle des Aptinus, maïs les élytres sont tronquées plus carrément , et la bouche offre , dans les palpes et dans le menton, des différences assez sensibles qui éloignent cette espèce de ce genre et la placent plus convenablement, selon moi, dans les &rackunus. Quant au genre Pheropsophus , il est composé , d’après ma collection, d'espèces bien homogènes à l'exception d’une seule ; toutes sont de grande taille , à élytres notable- ment cannelées par des côtes saillantes, planes ou arrondies. Leur forme est allongée et plus convexe, et elles habitent des régions méridionales. L'espèce qui, par ses couleurs et par son corps plus large et plus déprimé , semble détruire l’homogénéité de ce groupe, est le Brachinus equestris de M. le comte Dejean , lequel se rapproche , par le dessin de ses élytres, des Br. causticus, posticus, dorsalis et sex-macu- latus. Si la couleur de ce Pheropsophus (1) l’éloigne des au- (1) Il y a bien peu de genres dent les espèces offrent une couleur homo- gène. Ce caractère, si souvent variable dans la même espèce, me paraît bien peu important, et peut à peine être regardé comme spécifique; cet insecte paraît donc s'éloigner des autres, plutôt par les côtes peu marquées de ses élytres, et paresa forme plus courte et plus déprimee. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 697 tres espèces du même genre , la forme de ses palpes, ses an- tennes et ses pattes plus robustes que dans les Brachinus, le rapprochent des Pheropsophus , et.il semble ainsi établir le passage entre ces deux genres. Mais cet insecte, dont je ne possédais, lors de mon travail, qu’un individu trop mal conservé pour oser analyser sa bouche , semble être le type d’un groupe particulier dans lequel, très-probablement, d’autres espèces viendront se ranger. L'article terminal des palpes labiaux est moins comprimé et un peu plus eylindri- que que dans les Pheropsophus et Aptinus, et l’on voit une dent dans l’échancrure du menton, dent peu apparente, sans unexamen attentif, à cause de la demi-transparence du men- ton qui le fait confondre avec la languette dont les para- glosses sont peu saillantes comme dans les Pheropsophus. Si cet insecte se rapproche, par sa bouche et par le flanc de ses élytres, des Aptinus, il s’en éloigne par ses antennes, ses paraglosses, et Les tarses antérieurs des mâles, moins di- latés, à premier article beaucoup plus long , et par ses ély- tres sans côles et moins tronquées à l’extrémité (1). La plupart des entomologistes admettent que si l’on veut tenir compte du rapport que les insectes ont entre eux, on ne peut les placer en série continue et rectiligne. Les uns pensent qu'ils forment des groupes circulaires se touchant entre eux par un point de contact , ét d’autres admettant des bifurcations en divers sens , et formant des réticulations ou entrecroisements plus ou moins irréguliers, il n’est donc pas étonnant qu'un genre ait des points de contact avec deux ou plusieurs autres, et il serait facile, dans le cas dont il s’agit , de disposer mes groupes ou genres en cercle. (1) Le ne propose pas ici ce genre, quoiqu'il me semble nécessaire, afo de le laisser mieux étudier par quelque entomologiste plus riche que moi en espèces. Sa création rendrait alors les Aptinus et Pheropsophus plus homogénes + au MOINS quant aux especes qui me sont connues, 698 ANNALES Ainsi en partant du genre Aptinus , tel que je l’entends avec Boneili, on serait conduit aux Pheropsophus par le senega- lensis et autres aptères (1); de ce second genre on passe- rait au genre Brachinus par le Pheropsophus equestris (ou groupe particulier) ; et en terminant le genre Brachinus par ses espèces aptères (utalicus et pygmæus), l’on serait ainsi ramené au genre Aptinus, et le cercle serait formé (2). Il m'a semblé jusqu’à ce jour qu’un genre, en devenant nombreux, devient généralement moins homogène, et que l’on est toujours amené, pour la facilité de l'étude des es- pèces , à le décomposer en plusieurs autres, et que dans cette division on est nécessairement obligé de restreindre les caractères génériques et de se contenter d’une seule différence organique , au lieu de deux ou trois que l’on avait primitivement ; et à moins de revenir aux grandes coupes Linnéennes , en les épurant toutefois, il me semble que cette marche est forcée, à causes des espèces intermédiaires qui semblent réunir des genres déjà adoptés , et je ne sais pour- quoi on crie tant à l’innovation et à la création continuelle de nouveaux genres, comme si la nature nous était entiè- rement connue. Heureux ceux qui peuvent avoir dérobé ses secrets! Quant à moi, plus je marche vers le repos de la vie et plus je me vois forcé de reconnaître mon ignorance, et je ne suis nullement surpris que l’on me montre que je me suis égaré dans le labyrinthe que présente cette nature (1) Et même plus particulièrement par le fastigiatus , d’après l’observa- tion de M. Brullé, car cet insecte m'est inconnu. Ë (2) On sent très-bien qu’on pourrait également regarder legenre Aptinus comme une souche donnant naissance à deux branches : l’une commençant par le genre Pheropsophus suivi par d’autres qui sont peut-être encore incon- nus, et la deuxième, par le genre à faire avec le Pheroposphus equestris suivi des Brachinus, et peut-être d’autres genres inconnus ; maïs la nature se joue le plus souvent de toutes ces hypothèses plus ou moins ingénieuses.. E2 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 699 si admirable et si féconde. J’avoue donc volontiers, avec M. Brullé, que mon travail sur le genre Brachinus peut très- bien ne valoir pas grand'chose , et que des espèces qui me sont incennues viendront le renverser de fond en comble, comme mon souflle renversait autrefois les châteaux de cartes que je faisais dans mon enfance ; mais qu’il me per- mette cependant encore une observation. Il trouve que mon genre Pheropsophus a le défaut de réu- nir à ses espèces une ou plusieurs qui seraient mieux pla- cées dans le genre Brachinus ; que je place dans ce dernier deux vrais Aptinus, et il me fait sentir ainsi que j'ai formé trois genres disparates; je lui demande alors si de réuniren un seul genre ces différentes formes, qu’il semble recon- naître, doit rendre cette réunion plus homogène? et je dé- sire savoir si, en ne faisant que le seul genre Brachinus , toutes ces espèces, dont les unes sont des ÆAptinus et les autres des Brachinus, ne seront pas toujours mélées entre elles ? M. Brullé admet qu’on peut, à la rigueur, diviser le genre Brachinus en deux, en se basant sur la forme de l’article terminal des palpes labiaux , caractère dont il m’attribue à tort la première observation ; mais par cette division, il réunira nécessairement le Brachinus equestris à mes Apti- nus el à mes Pheropsophus, et il conservera mon genre Bra- chinus avec les deux Aptinus, si malheureusement confondus par moi avec eux, et il n’aura rien avancé. S’il les laisse tous ensemble, ainsi qu'il le fait, je ne sais si le travail de Bonelli sera amélioré. Jene puis dire ce que j'eusse fait si j'avais eu en ma posses- sion |’ Aptinus fastigiatus, Liun., dont parle M. Brullé, puis- que celle espèce ne m'étant pas connue, je n'ai pu l’examiner. Je ne disconviens point que le travail que j'ai présenté à la Société n’eût été sans aucun doute modifié, si j'eusse connu Li 700 ANNALES cette espèce et beaucoup d’autres, mais pouvais-je le baser sur d’autres éléments que ceux qui étaient en ma possession? Je puis doncdire encore : « que plus je médite sur l'orga- »nisation des espèces qui me sont eonnues, plus je suis con- » Vaincu que les trois genres Aptinus, Pheropsophus et Bra- » chinus, sontindispensables. » J’ajouterai de plus qu'il sera très-probablement nécessaire de formerle genre ayant pour type le Pheropsophus equestris , et qu’on doit examiner de nouveau Île petit Brachinus pygmœæus, qui me semble un peu s'éloigner, par sa forme générale, des autres espèces du genre où je l’ai placé. Depuis mes deux mémoires sur ce sujet, je n’ai acquis que trois espèces : une, le Br. hispanicus Koll., que je dois à l’obligeance de M. le docteur Rambur, se place, par tous ses caractères, parmi mes Pheropsophus; et l’autre, le Br. posticus , que je place.avec les Brachinus, parce qu’il en a tous les caractères; la troisième est le Brachünus nigripen- nis, qui est un vrai Pheropsophus , et que M. Barihélemy vient de me donner depuis que ce mémoire est lerminé; et c’est la seule espèce de ce genre à élytres entièrement noi- res; mais la tête et le prothorax sont rouges (1). Il me reste maintenant à dire un mot sur mes Pitomus, et à ce sujet je serai plus court. M. Brullé approuve les groupes que je propose, comme facilitant l’étude des es- pèces ; seulement, il les regarde comme de bonnes divisions et non comme des genres, et j'y souscris, ne voulant pas L disputer sur des mots. Ges mots de genres, sous-genres, divi- sions, m'ont paru toujours arbitraires, el je serais charmé . (1) Les entomologistes qui ont observé avec quelque attention la colora- tion des insectes, ne seraient pas étonnés de recevoir un jour les Pheropso- phus Goudoti et madagascariensis tout noirs; je ne donne pas aussi la cou- leur comme un caractère solide, et je n’en ai point parlé dans mes deux mémoires. à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 701 que bientôt quelque savant distingué pût poser des bases assez précises à cet égard, pour qu’elles fussent adoptées par la généralité des entomologistes, et je serais le premier à m’y conformer. Un point important, surtout, serait de bienéta- blir ce qu'on entend par genre et caractères génériques. Je me suis formé à cet égard quelques principes pour me gui- der, mais je suis trop peu marquant dans la science pour oser les exprimer, et j'attends avec impatience les volumes que M. le professeur Audouin s’est réservés dans l’histoire des insectes, publiée avec M. Brullé, espérant que ce savant établira la philesophie de la science avec cette précision et cette méthode que l’on trouve dans son beau travail sur le thorax des insectes, et j’ose l’inviter publiquement , comme je le fais en particulier, de rendre ce nouveau service à la science. Si j'ai donné au Pachycarus cyaneus de M. le comte De- jean le nom de Latreillei, c’est que j'avais pensé que le P. cæruleus était le vrai cyaneus , Dej., parce que feu M. Galle, de Toulon, duquel je tenais cet insecte, et qui l’a envoyé en même temps à M. Dejean, m’assura que cet auteur le lui avait nommé Ditomus cyaneus, et je me fiais à celle assertion, quoique trouvant en effet quelques diffé- rences dans la description, parce que je ne voyais nulle part, dans le Species, le cœruleus, que j'étais assuré devoir figu- rer dans la collection de M. Dejcan. Si j'ai restitué à cet insecte le nom de M. Brullé, c’est sur la foi de M. Serville, qui m'assura que le cyaneus de M. Dejean était une espèce toute diflérente; mais il ne me dit pas que c’était mon La- treillei. Je suis donc tout prêt à restituer à cet insecte le nom qu'il avait avant le men (1), quelque désir que j’au- (17 Quoïqw'il soit possible que le Scarites cyaneus d'Olivier soit un Dito- mus , CE Que je n'osc assurer, ne connaissant cet insecte que par Ja figure de cet auteur : mais fe crois cependant la chose trés-peu probable, =02 ANNALES rais eu de faire hommage de cette belle espèce à la mémoire du savant si célèbre qui voulait bien m’honorer de son amitié et de ses conseils (1}. En citant dans mon mémoire la Clivina arctica de Pay- kull, je lavais mise sous le nom générique de Leiochiton Curtis, parce que ce savant anglais l’indiquait ainsi dans le catalogue qu’il m’a communiqué ; mais M. Serville me mar- qua qu'Eschscholtz avait déjà publié ce genre sous le nom de Miscodera, et je crus dès lors que c’était antérieurement à M. Curtis; je priai donc mon savant ami de faire ce change- ment s’il en était ainsi. M. Brullé verra ainsi pourquoi j'ai adopté le nom d’Eschscholtz. Je ne possède ni les ouvra- ges de ce savant, ni ceux de M. Curtis, et je ne pouvais juger la question de mon petit coin, où je suis abandonné à mes propres forces. Je vois que quelques entomologistes semblent repousser les caractères tirés du menton; mais je ne puis dire s’ils ont raisob, puisqu'ils n’en donnent aucune, et qu'ils émettent cette opinion comme un axiôme dont on ne peut douter, Les modifications qu'éprouve cet organe me paraissent ce- pendant admissibles, comme celles des palpes, antennes, tarses et autres parties de l’insecte. Qu’il me soit donc per- mis de demander à ces entomologistes s’ils sont convain- cus, par quelques faits, que le menton n’a que des fonc- tions très-peu importantes. Ce que j’ai reconnu jusqu'à pré- sent, c’est que cette partie de la bouche, soit qu’elle ne serve que d'appui à la languette, en protégeant en même (1) Je viens de voir, depuis que j’ai écrit cet opuscule , dans la coliection que M. Barthélemy a donnée au Muséum de Marseille, un Pachycarus dis- tinct du cœruleus et de mon Latreillei; ce Pachycarus me paraîtrait plutôt le cyaneus de M. Dejean ; il est d’un beau bleu, et intermédiaire, pour la taille et la convexité, entre les deux espèces que j’ai citées, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 703 temps set organe si délicat dans la plupart des Coléoptères, soit qu’elle joue un autre rôle dans les fonctions de da vie; c’est que celte partie, dis-je, présente des formes très- caractéristiques dans un grand nombre: de familles bien naturelles, et en particulier dans les Carabiques. J’ai donc pensé que les différences que ce menton offrait dans sa forme pouvaient très-bien être employées dans les caractères génériques, et il me semble que cette opinion est partagée par beaucoup d’entomologistes, et par M. Brullé lui-même, puisqu'il s'en est servi très-heureusement dans ses ZLici- niens, Chlæniens, Panageiens, et dans d’autres de ses fa- milles. Je vois même avec plaisir qu’il a employé non-seu- lement la dent de ce menton, mais même la forme de cette dent ; et je pense, dès-lors, qu’il n’en rejette l’emploi (1) que dans le cas où il a de la peine à l’apercevoir. de crois donc pouvoir continuer de me servir de tous les caractè- res que m'offrira le menton, tant que mes yeux, armés d’une loupe s'il est nécessaire (2), me permettront de les voir. Telles sont les observations que j’ai cru devoir faire sur celles de M. Brullé; puissent-elles être accueillies avec in- dulgence, et cet entomologiste n’y voir que le désir que j’ai de m'instruire en tâchant d'éclairer la question. Je recon- nais volontiers sa supériorité ; mais un ignorant peut quel- quelois voir ce qui échappe aux regards d’un homme beau- coup plus savant que lui; et c’est cette pensée qui m’a en- bardi à faire cette réponse. (1) Cette dent est trés-facile à voir dans les Ditomus , et en général dans les Carabiques d’une certaine taille. (a) Je ne pense pas qu'on veuille proscrire l’usage de cet instrument. De taés: note 8 nb Buie” fpcdebrt lon évoque » up riéist ja attés 8 ssl foin <étée © er È Hi on set née nn er p.816 26% code sf jets gb DUC ES és: she: kdô! es Sa durs) tels sb ons AT D - asii}ads ACTES abetae 220 apr) qe ee ces Dboxsat ab tnotnree gr anes(e) sisésssie E qpn: gridt sous is te qeup one ce | pre déru saifliosons ontf: aollo-shesiuq: :dpall. k Hé eip ab st op nié regain lo ar noriasrds à ‘None r LE TES pre sasietod be Aredsét Rlonpänogiieroeh is ei à io bb que ne tnsed éme eh. sbags xt sito api Hate PU pero 9 sthers aao'o br à ul Sp ins beaute Mépbes L'Est Re qe . a: A | cash Las. m2 2 : ES ef: seb tiov # MAÉ deu re AS eh ss Fe er Ô CL RL Set mer anreni 40 sb en PRE x * Shan COPA CTI TN fake Zome & AL page 10. : RE ; Lol da ; lorbié res u PIMELITES. A. 1 a 6. Vlatvope Lineata B. 9. 4 14. Dicsia 4-Dentata. C,29 à 22, G. Trigonoscelis. A4 \ | _— | - lorbié es PIMELITES, A, 147 G F Lasiostola B, 4 à 12, G Trachyderma C.47 à 10, G. Prionotheca - rbté 2 PIMELITES, 4. l'{erocoma Sarpæœ 9 Thai plera Varva si 15. G. Pachyscelis 19. VPierolasiàa Squalida és di | - ACCES A Lan) Page 72 1 me Pr. | lier dr Lorbié re PIMELITES A, 72 Ÿ Polpogenia Asidioides r A . DZ 7 Podhomala Suturalis C, 4 4 160. G., Pimelia L | |Z-Gory dei | | | | | | | | | | | IN AS ) 4 \k : "OCR, on | À ‘ el Page Pare | re 7 Corbie. ni z Antlia Costata 2 Graphipterus Triviltatus 3. Goliathus Gralli. £. Gnathocera Guttata Fe | \typus Bicolor HUE à TRS TEE MATE TS). AU dei RP ee À î NYCTELYTES : 4 à 8. Genre Nvyctelia, 4 à 16. id Psectrascelis. 17. à 22 id Cerostena Lorbié we EE my ÉRLEE - te page 346 n Grbié re. NYCTELYTES., La 3 Genre Mitragenius. 70 à 23, Genre Callvntra. = ets éàg id. Auladecra. 14417 id Epipedonota 18. à 22 Genre Fntomoderes. ee C0 PE Al CEE Re PP ET ‘Ÿ M AA AB SAM A à. N J 0 Bondir {15 dordié re Cr Vplus fsombyei in dela Jor-_Entomelegique de france Tome à PE À page J07. A. Merve ponr Page J83.| Lorntné A \. 7 F Anthochar ik Donc: write LA fem 15 } -b Colias HMerl, made vd fem NAS Tan. de La Joc Entomelosique de France Tome S PL.X page So. FÉS À Le | Lnlaru, pins lortié in 4 Wadena Sommeri c 7 Anarta Aloïda c 7 > 1 Z id Faulix f 2 il \ünissa / 14 Gelats _ 7 il ul 9 4 id Implhicata 0 # Larventia Beullei © - 7. Budorexa Borealis à 7 n.de La doc. Entomologique de France. Tome 5. PI I page 08. Corbie se: À. fly. 1 à 10. détails du Genre Asida B, {7 1 à 16 id id Pelecyphorus C y 19 à 22 id id Microschatia Jome 5. PL. XII. page 476. page 484 X: AI Corbié ve À fig 1 à 4. détails du Genre Machla B. Xy 6. 4 8 id id Stenosides Ce y 9 à 14 id id Stenomorpha D, y. 15. à 20 id id Cardigenins © Za Soc. Entomologigue de France- Tome 5. PI AI. page 4g6. «page #02) Ga) 174 Corbie re A Jig. 1 4 12. détails du Genre Scotinus B Sig 13. 4 20 14 14 Heteroscelis x) N N A) = TH LE = =. ER =, à, ( _ < > S Le 1 \, N / letrabolu int TT carabœus Hector m4 u 1 fur w. si MES Jome 5. FLAT. page 17. EA Ann. de le loc. Entomelogique de France A b Euthinevra Mvrull Lvcosa Ervihraunathra Page Ÿ21. dorbie re T1 Midi) N 4 )| ï RUE ê À. ete ‘ PAU RE Men … FES gr Re Le he ete FES etre, LE figure dans l'animal Dee pl. 108, fig. 2. s 2. Le Dannis à £cu, Darnis ch Cet insecte ne rentre pas dans le genre Darnis de Fabri- cius; il s’en distingue par son corselet armé de grandes cornes latérales que ne présentent jamais ces insectes et par ses hémélytres dont les bords dépassent très-notablement les côtés de lavance postérieure du thorax (Stethidium) ; tous ces caractères placent cette espèce Qu le genre Hemi- ptycha de M.'Germar. : Quant à l’espèce, elle est connue depuis bien long-temps , c’est le Centrotus punctalus de Fabricius, Ent. Syst. 4, 19, 21, — Syst. rhyng. p. 18, n° 12. Je crois que l’on doit eussi y rapporter la Membracis marginata du même auteur (Ent. Syst. 4, 72, 17), qui est Centrotus marginatus du Syst. rhyng., p.18, n° 11. Stoll a aussi figuré cette espèce, Cicad. LE, pl. 11, fie. 53. Il lui donne la CS pour patrie , et Fabricius, qui ne la connaissait que d’après lui , a été conduit par celte erreur de localité à en faire une espèce différente de son Centrotas punctatus qui vient du Brésil. M. Germar a décrit la même espèce sous ls nom de Hemiptycha cervus, Revue Entom., t, 8, p. 257 CR 3. LA Bocvoie casouÉr, Bocydium galeritum. € Ceite espèce me cube être effectivement nouvelle. Voics sa phrase synoptique : B. Prothorax rufo, brevi, spinoso, elevato, clavaio, pro- ducto, recurvalé, compresso, aculo, Corpore longiore ter minalo; ciyiris maculâ baseos rufa. Habitat in Brasilià. ». DE LA SOCIÉTÉ ENTOMCLOGIQUE. IX 4: La TRAGOPE SATAN, Z'ragopa Satanas. Cet insecte ne saurait rentrer dans le genre Tragopa de Latreïlle, dont le corps est court et conique, et dont les hé- mélytres sont presque entièrement cachées sous l'avance postérieure du corselet (Stethidium). . Cet insecte est mon Pterygia Maquarti (Ann. Soc. Ent., t. 1, p. 226). M. Germar (Ann. Soc. Ent., t. 1, p. 183) n’adopte pas ce genre et le réunit aux Membracis ; mais dans tous les cas , cet insecte me semble devoir constituer au moins une section particulière. 5. RanaTRe Biconne, Ranatra Bicornis. Ce n’est pas sans étonnement que l’on voit M. Lesson donner le nom-de Ranatra à une nouvelle coupe généri- que : il ne peut ignorer que ce nom est appliqué par Fabri - cius à un genre d'Hémiptères qui a été adopté depuis par tous les entomologistes. Du reste , le-genre dont il est ici question est établi de- puis plusieurs années, c’est celui auquel j’ai donné le nom d'Hereroxorus dans le premier volume des Annales de la Société , où j'en ai décrit six espèces, dont j'en ai figuré “quatre. M. Germar la publia peu de temps après dans Ja ievue entomologique de M. Silbermann, sous le nom de Combophora; mais en y réunissant, à tort selon moi, le genre que j'avais appelé Cyphonia, et qui est absolument distinct. Du reste , ce savant entomologiste adopta depuis, lui-même, mon nom d’Æeteronotus (Rev. Ent. , t. 3, p. 254), et fut suivi sous ce rapport par M. Burmeister." Quant à l'espèce que M. Lesson nomme Bicornis, c’est celle que j'ai appelé Znermis (Ann. Soc. Ent., t, 1, p. 96, pl. 5, fig. 10), et je suis très- porté à croire avec M. Bur. meister que celle que j'ai nommée dans le même mémoire \Æ ANNALES Flavolineatus (même planche, fig. 9), n’en est qu’une va- riété femelle. M. Lesson, tout en changeant le nom de cet insecte, le rapporte à la Membracis horrida, Fab. Mani. t. 2, p. 264, n°15. — Ent. Syst. 4, 21; 18. Centrotus hor- ridus, Syst. rhyng. p. 16, n° 1, et je crois qu'il est le pre- mier qui ait fait ce rapprochement, qui me semble exact. Du reste, cet insecte a recu beaucoup d’autres noms : c’est le Centrotus furcatus, Gray anim. Kingdom , pl. 108, fig. 1, et la Fulgora punctata du même ouvrage, pl. 135, fig. 19. | Gette espèce est aussi, suivant M. Germar, sa Combophora vulnerans (Rev. Ent., t. 1, p. 132). | 6. RanarTre PortecranD, Ranatra glandifera, qui n’est qu’une variéte plus claire de mon Âeteronotus nigricans. (Ann. Soc. Ent., t. 1, p. 96, n° 2, pl. 3, fig. 8.) Membres reçus. — M. Kunze (de Leipsig) ; M. Guyot (de Neufchâtel). (Séance du 17 février 1836.) Président : M. Doroncnez. Ouvrages offerts. — Bemer kungen über die Mundma- gen oder die eingeweidenerven (Nervus sympathicus seu nervi reproductoriü), et Naturhistoriche bemerkungen über Wurzelcochenille, etc.; par l’auteur M. Brandt. Buffon classique, 141-144° livr., par M. Duménil. Histoire naturelle et Iconographie des Coléoptères, par MM. de Castelneau et Gory, 5° livr. Communication. — M. Boisduval annonce qu’il vient de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x} trouver, parmi les Lépidoptères du groupe des Coliades, un caractère spécifique qui, selon les espèces , varie de forme et de grandeur, et parfois même est absent. Il consiste en une espèce de poche ou de sac glanduleux que les mâles portent sur le bord antérieur des: ailes postérieures contre leur origine. Il est, par exemple, très-marqué dans Edusa, petit et toile dans ARE et nul dans Ayale et Chrysothème, etc. M. Audouin met sous les yeux de la Société un petit Co- léoptère que lui a donné M. Robert, de Chenée près de Liége, et qui appartient à la Famille des Xylophages: il vient se placer près des Gerylons. Get insecte, qui n’a guère que trois quarts de ligne de longueur, est entièrement privé d’yeux. M. Wesmael, qui l’a dernièrement étudié, lui a donné le nom d’Anommatus. Il désigne l’espèce unique qu’il renferme sous celui de Terricola. Ce même professeur montre à la Société un bocal rempli de petites Podures très-bien conservées dans l'alcool, et qui ont été dernièrement récoltées par MM. Breschet et Becque- rel sur une montagne couverte de neige, le mont Velant dans le col du grand Saint-Bernard, dans les Alpes. Ces in- sectes couvraient la neige dans l’étendue de plusieurs mè- tres, et à quelque distance ils ressemblaient à de la poudre noire, qui aurait été accumulée sur cette surface blanche. Non seulement il en existait à la superficie de la neige, mais encore à plus d’un pied dans son intérieur. MM. Bre- chet et Becquerel, dans toutes leurs courses sur différents points des Alpes et sur les glaciers, n’ont plus trouvé un seul de'ces curieux insectes. M. Audouin se propose d’étu - dier avec soin ces Podures, qui sont peu connues et qui dif- fèrent peut-être de la Podura Nivalis de Linné. Lecture. — M. le baron Feisthamel communique les dé- tails suivants sur les ravages d’une larve de Scolytus, obser- XII ANNALES vée dans le bois de Vincennes par M. son frère, gardes géné- ral de ce bois. Une mortalité considérable a frappé une grande partie des arbres du parc de Vincennes; cinq cents pieds ont été marqués pour être abattus, et une quantité au moins égale est encore frappée de langueur et de dépérissement , et il sera nécessaire d’en faire l’exploitaiion l’année prochaine. L'effet probable de ce. dépérissement peut être attribué à deux causes différentes : 1° la grande sécheresse qui a ré- gné en 1834 et 1835; 2° la présence d’une quantité innom- brable de larves ou vers que l’on croit provenir ded’insecte nommé Scolyius, qui s’est trouvé dans tous les miel atla- qués. Au printemps de 1835, une assez grande quantité de feuilles naissantes tombaient au pied des arbres, coupées dans leurs pétioles; malheureusement on ne vérifia pas quels étaient les insectes qui coupaient ces feuilles : en frappant plusieurs de ces arbres, il en tombait quantité de petits Charançons verts où bruns, et je ne me rappelle pas d'y avoir remarqué beaucoup de Scolytes, 1 Dès le mois de juin, une grande partie des arbres de l’âge de 25 à 4o ans semblèrent malades, les feuilles jaunirent, et il fut aisé de voir, en levant l'écorce de ces arbres, que Ja sève était entièrement tarie. Le sol du parc de Vincennes, surtout dans les portions les plus affectées de cette matadie (elles se trouvent à l’ouest de la grande route de Paris à Saint-Maur), a très-peu de pro- eur est d’une nature sèche et brûlante ; les racines y pivotent peu, en raison d’un tuf caillouteux qui existe à 19 ou 18 pouces de profondeur; et elles ont pu, par conséquent, souffrir plus que partout ailleurs de la sécheresse, et.être hors d’état de fournir à l'arbre les Sucs nécessaires à Pali mentation de la sève ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XIII Dans le courant de l'été, je remarquai à la majeure par- ‘tie des arbres malades plusieurs piqûres à l’écorce, du trou desquelles il s’écoulait un léger suintement noirâtre : en observant ce liquide attentivement, on y voyait s’agiter une grande quantité de petits vers blancs très-fins et déliés, longs de deux lignes au plus; en levant l'écorce où était cette piqûre, on trouvait, dans un sillon qui y était tracé (le sillon tracé par l’insecte parfait est toujours en travers, au lieu que ceux des larves sont en long, comme le corps de l’arbre), un petit insecte brun, à tête noire , que l’on a cru reconnaître pour une espèce de Scolyte, et qui ne se trouvait jamais à plus d’un pouce de la piqûre ou trou men- tionné : cet insecte était mort, et il sera facile de le trouver encore dans l’écorce des morceaux échantillons joints à ce détail. * Lorsque le suintement se montra, dans les mois de mai et suivants , l’écorce , intérieurement , offrait déjà des signes évidents de mortalité par sa teinte brune et sa sécheresse : quelques larves, semblables à celles qui existent encore, se montraient sous l'écorce qu’elles commencçaient’à sillonner, mais elles étaient généralement peu abondantes et ne se trouvaient qu'aux environs des piqûres, ce qui indiquerait assez positivement qu’elles étaient le produit de l’insecte qui avait piqué l'écorce. Mais au mois de septembre, ces bise s’élaient multipliées por millier, et l’écorce en était remplie depuis la tête de l'arbre jusqu’au pied, et même, sur plusieurs sujets, l'écorce en a été détachée entièrement : dans uné portion de 8 pouces sur 6 pouces de diamètre, j'ai compté 135 larves. Les gelées de cet hiver auraient dû faire présumer que cet insecte destructeur périrait; mais j'ai vérifié, pendant que le froid était le plus vif, que les larves étaient simple- ment engourdies. KIV ANNALES Il est donc à craindre que, se reproduisant au printemps, elles ne deviennent tellement abondantes que l'existence des arbres du parc ne soit pu compromise: Une remarque que j'ai faite, e’est que cet insecte n’a at-- taqué, dans les massifs, que les arbres qui avaient souffert, et d’une grosseur assez forte, tandis que les taillis et jeunes bois n’en ont que très-peu ou point soufferts. Un ouvrage forestier allemand rapporte qu’en 1803 l’AI- lemagne a perdu plusieurs mille arpents de bois par lés ravages d’un insecte Scarabée dont il ne donne pas le nom ; que son instinct consistait à percer l'écorce pour s’y intro- duire et y déposer ses œufs, , germes féconds des vers qui éclosent en si grand nombre, que des forestiers alle mands ont estimé qu’une seule tige en avait 80,000 et plus.…. Il importerait donc de s'assurer, 1° si ce ver est bien le produit de l’insecte que l’on a nommé Scolyte ; 2° s’il attaquera les arbres dans lesquels la sève sera très-active; 3° si enfin il n’est pas le résultat de la maladie que les arbres ont éprouvée par suite du manque de sève; 4°et de savoir quels seraient les moyens-que l’on pourrait employer (autre que l’exploitation) pour arrêter un semblable fléau, ce qui pourrait, s’il devenait général, anéantir dans deux ans les produits forestiers de quarante ans d'éducation. M. Dupont pense que cet insecte pourrait être l’Agrilus Viridis qu’il a pris dans les mêmes circonstances. Membre reçu. — M. Fischer Edle von Rôstrerstamm {de Nixdorf, Bohême). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x (Séance du 2 murs 1836.) Président : M. Duroxcue.. M. Contamine est présent. Ouvrages offerts. — Description d’un nouveau genre d’in- sectes Diptères de la famille des Notacanthes ; par l’auteur, M. Macquart. Supplément aux Lépidoptères de France, par M. Dupon- chel, t. 2, Crépusculaires, 4° livr.; par l'éditeur. Mémoria della Reale Accademia della Scienze di Torino, t. 38; par cette Académie. Buffon classique, 145° à 148* livr. inclusiv. ; par M. Du- ménil. Communications. — M. Gervais donne quelques détails sur les observations faites par M. de Blainville sur le genre Peripatus de Guilding; le genre Péripate que Guilding a décrit comme’ appartenant à Actypèdes Mollusques, a été considéré par MM. Audouin et Edwards comme apparte- nant à la classe des Annélides. M. de Blainville en fait aussi un animal artieulé; mais il pense que le Peripatus devra former une nouvelle classe intermédiaire aux Myriapodes et aux Chétopodes, c’est-à-dire aux Annélides à soies. Cette classe prendra encore le nom de Melacopodes. On ne con- naît jusqu'ici qu'une seule espèce de Peripatus, le P. Juli- formis Guilding , qui est d'Amérique. M. de Blainville en possède une seconde du cap de Bonne-Espérance. P. Brevis Blainville. M. Audouin présente des détails sur l’histoire de la larve qui a fait périr une si grande quantité de chênes dans le bois de Vincennes , et dont il a été question dans la der- XVI : ANNALES nière séance. Cette larve est celle du Scolytus Pygmœus Gyÿll. La femelle fait sous l'écorce une galerie transver- sale, puis elle dépose ses œufs sur les deux bords de cette galerie, et les larves qui en naissent creusent chacu- ne, les unes en montant, les autres en descendant, des sil- lons longitudinaux tellement rapprochés entre eux, que les espaces qui les séparent ou les parties intactes de l’aubier sont réduites à des lamelles minces comme la lame d’un canif. M. Audouin montre une portion de tronc de chêne de deux pieds de longueur qui lui a été remise par M. Feis- thamel , et dont le jeune bois ou la couche la plus superfi- cielle de l’aubier est sillonnée à un tel point qu'il n'existe pas une surface de deux lignes qui ne soit creusée. Parmi les faits curieux qu’a présentés l’étude des mœurs de cet insecte destructeur, il en est deux sur lesquels M. Audouin insiste : le premier est relatif au choix que fait la femelle d’un lieu convenable pour pénétrer sous l'écorce. Elle choi- sit généralement un point où cette -écorce présente un en- foncement, une fissure. Là, elle creuse plus facilement, et l'entrée de sa galerie se trouve masquée par les rugosités de cette fissure, et plus à l’abri des insectes ennemis quien voudraient à sa progéniture. Le second fait remarquable que présente l’histoire de cet insecte, c’est que la femelle - après avoir pondu ses œufs, meurt dans sa galerie; mais, par un merveilleux instinct, elle a le soin de venir ordinaire- ment expirer à l’entrée de l’ouverture de sa galerie, de telle sorte que ce trou est obstrué par son cadavre, qui se des- sèche et reste adhérent comme un bouchon à cette entrée. Cette manœuvre remarquable devient un obstacle de plus à vaincre pour les insectes parasites des Scolytes à l’état de larve. Malgré cette précaution , M. Audouin a reconnu que des petits Ichneumonides vivaient aux dépens de ces larves et les faisaient périr au moment de leur métamorphose en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xvn nymphe. Il fera connaître plus tard les mœurs de ces Hymé- noptères, dont on ne saurait trop désirer la multiplication. Enfin il termine par quelques considérations sur les ravages qu'ont occasionés ces insectes dans le bois de Vincennes. Il est convaincu que si on eût reconnu plus tôt la cause du dépérissement des arbres, on aurait pu par des abattis con- venablement faits, éviter d'employer le moyen extrême d’en arriver à déraciner plus de cinquante mille pieds de l’âge de vingt-cinq à quarante ans. M. Audouin communique un tronc de hêtre de la forêt de Compiègne et qui a été sillonné par des galeries étroites qui ont détruit une grande partie de la substance ligneuse. Il présente la larve qui les a creusées : elle appartient, suivant lui, au genre Bupreste, et spécialement au Buprestis Bero- linensis. I] met sous les yeuxde la Société deux individus de celte espèce qui ont été retirés de ces galeries : ils y étaient morts sans avoir pu percer l’écorce de l’arbre pour sortir. M. Audouin a fait l’anatomie de cette larve qu’il figure sur le tableau. Plusieurs individus qu’il conserve en observation ne laisseront aucun doute sur l’insecte qui provient de ceite larve. Quelques membres pensent que cette larve appartient plutôt à un Longicorne ; d’autres au contraire trouvent qu’elle en diffère sous une foule de points. M. Audouin ré- digera sur cet objet un mémoire spécial. M. Audouin annonce que M. Wesmael, qui a publié en 1853 une monographie des Odynères de la Belgique, vient de lui adresser un supplément dans lequel il ajoute aux ca- ractères tirés de la forme des mandibules pour distinguer les Guépiaires sociales des Guépiaires solitaires, un autre caractère fourni par les crochets des tarses. Ges tarses sont entiers chez les Guêpes et les Polistes, tandis qu’ils sont toujours unidentés ou bifides au bout chez les Ptérochiles, les Odynères et les Eumènes. M, Woesmael a reconnu qu Y. b XVEIE ANNALES sous la dénomination d'Odynerus Parietum il avait confondu trois espèces, difficiles cependant à caractériser. Il en ré- sulte que ie nombre total des espèces belges se trouve porté à dix. L'auteur les avait réparties en trois groupes. Aujour- d’hui il donne à ces trois groupes des noms, et les considère comme autant de sous-genres. Le premier (sous-senre Oplo- pus) renferme les OC. Renifornis, Spinipes, Melanocephalus; le deuxième (sous-genre Ancistrocerus) contient les O. Ovi- ventris, Parietum, Trifasciatus, Antilope : VO. Oviventris et l'O. Trifasciatus sont les deux espèces qui avaient été con- fondues avec FO. Parietum; le troisième (sous-genre Sym- morphus) se compose des O. Crassicornis, Elegans, Bifas- ciatus. M. Wesmael adoptant entièrement l'opinion de La- treille et de M. Audouin sur la composition du thorax des Hyménopières, et reconnaissant que dans les espèces à ab- domen pédiculé, cette partie du corps est formée en arrière par le premier anneau de l’abdomen, propose de désigner dans les descriptions cet anneau abdominal , associé d’une manière si intime au thorax, sous le nom de Gastrothorax. M. Audouin reconnaît l’utilité que peut avoir cette nou- velle dénomination, et, pour son compte, il Padoptera. M. Wesmael a joint à son travail une planche représentant le premier anneau de l’abdomen dans les trois espèces Ovi- ventris, Parietum et Trifasciatus. C’est dans les formes de cet anneau qui suit le Gastrothorax que résident les carac- ières distinctifs. L’O. Oviventris est une espèce nouvelle. L’O. Trifasciatus a pour synonyme le mâle , la Vespa Ga- zella, Panzer, et la femelle, la Fespa Trifasciata, Fabricius. M. Lefebvre fait part de la découverte que l’on a faite à six cents pieds sous terre, dans la couche de houille de Dalmarnock, en Angleterre, d’une espèce de Limnobia pro- bablement perdue, attachée encore à une branche fossile du Calamites Dubius. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. XIX Le même communique l'extrait d’une lettre de M. Fis- cher de Rostlerstamm, sur ses travaux sur les Microlépi- doptères qui, d’après ses observations, lui semblent tout aussi faciles à classer et à connaître que les Lépidoptères- | Diurnes, malgré les Variétés infinies que présentent souvent ces petites espèces. Lectures. — Observations sur la Filistata Bicolor, par M. Léon Dufour. Description d’un Diptère nouveau du genre Paramesia, par M. Robert. Notice sur quelques Libellulines trouvées récemment en Belgique, par M. Edmond de Selys Longchamps. Notice sur une nouvelle Lycose, par M. Lucas: Description d’un nouveau Diptère de la famille des T'a- nystomes, par M. Macquart. Description de quelques Crustacés nouveaux de la fa mille des Æypérines, par M. Guérin. Note monogrephique sur le genre Limnadia, et nouvelle espèce de ce genre propre à l’île Maurice, par le même. A l’occasion du mémoire de M. Guérin, M. Audouin rappelle que dans la séance du 2 septembre 1835 il a com- muniqué à la Société le fait de l’existence du genre Lim- nadia à Vile Maurice. M. Guérin en avait reçu un certain nombre d'individus dans l’alcool , dont moitié, suivant le vœu de M. Desjardins, était destinée au Muséum. Malheu- reusement il est arrivé, sans doute par distraction de J’em- ployé qui fit le partage conjointement avec M. Guérin, que le Muséum eut dans son lot uniquement quelques tests de ce Crustacé, sans l’animal. Cette circonstance fortuite , mais très-fächeuse pour la collection nationale , n’a pas permis à M. Audouin, lors de la communication qu'il fit à la Société, de déterminer en quoi l'espèce de Maurice pouvait différer de celle des environs de Paris , à laquelle ax ANNALES elle ressemble par la forme et les dimensions de son test. M. Guérin fait observer que, dans le partage qui s’est fait d’un très-petit nombre de Limnadies, et auquel a pré- sidé l’employé du laboratoire d’Entomologie, la distraction de celui-ci n’a pu être pour rien dans l’inégalité du partage. En effet les Limnadies conservées dans l’alcool offrent tou- tes, celles qui sont vides de leur animal comme celles qui sont pleines, un aspect semblable; ïl eût fallu, pour s’a- percevoir que le plus grand nombre avait perdu son ani- mal, les ouvrir toutes en les plaçant sous la loupe, et c’est ce que n’ont pu ni dû faire M. Guérin et l'employé de M. Au- douin. Le hasard seul a donc favorisé M. Guérin , et il ne s’est aperçu qu'il possédait deux ou trois animaux de Lim- nadies qu'après avoir ouvert plusieurs tests qui étaient vi- des. M. Guérin s’empresse donc de rapporter ce fait, afin que l’on ne puisse accuser l'employé de M. Audouin d’au- cune distraction ni d'aucune négligence. Description d'un nouveau Scarabé (Sc. Hector), par M. Gory. M. Chevrolat fait observer qu’il vient de faire paraître le même insecte sous le nom de Sc. Anubis dans le Magazin de Zoologie de M. Guérin. Mémoire sur le genre Polydesmus, par M. Gervais. (Séance du 16 mars 1856.) am Président : M. Dororcxez. M. Rippert est présent. Ouvrages offerts. — Synonymia Insectoram; par l’au- teur, M. Schonherr, t. 5, 2° part. Considérations sur la gale; par l’auteur, M Aube (Thèse). à Un ee + à = “ « , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxi Suites à Buffon; par M. Duménil , livr. 149° à 152° in- clusiv. Communications. — M. Audouin donne lecture de la let- tre suivante de M. Gay, voyageur au Chili. Monsieur et ami, Depuis long-temps je voulais vous écrire, et cependant je regrettais en remplissant ce désir de ne pouvoir vous parler de toutes les courses et de toutes les récoltes que j'ai pu faire dans cette province de Valdivia, que j'habite depuis six mois environ. Malgré qu’elle soit peuplée par des In- diens tout-à-fait barbares, et bien que personne ne puisse obtenir d’eux l'entrée de leurs terres , cependant à l’aide de la haute protection qu’ac- corda toujours le gouvernement Chilien à mes travaux de prédilection, il m'a été facile de pénétrer jusque dans les endroits les plus reculés de cette province , el arriver même au bord de plusieurs lacs immenses découverts depuis peu par quelques Indiens et qu'aucun blanc jusqu’à moi n’avait pu visiter. Dans tous ces voyages, dans toutes mes courses où la géographie physique m'attirait, je n’ai point oublié l’histoire naturelle, qui dans le principe fut l’unique but de ces courses : toujours plus zélé pour ces scien- ces qui font le bonheur de ma vie, je m’y suis livré avec l’enthousiasme que vous me connaissez, et le résultat de mes recherches a été d’autant plus intéressant, qu’accompagné de plusieurs personnes et soldats, j’ai pu les employer à ces sortes de recherches; aussi mes collections en tout genre nt-elles dignes d'envie, Pour ne m'en tenir qu’à la partie qui vous inté- resse le plus, c’est-à-dire l'Entomologie, je vous annoncerai une assez belle suite de Curculionides assez remarquables tant par leurs formes singulières que par leurs mœurs et habitudes ; beaucoup de Longicornes, la plupart or- nés de belles couleurs métalliques et qui rentrent dans les genres Stenodé- re, Parméne, Lamie, Callichrome et autres de la tribu des Cerambycins et Prioniens ; plusieurs Lamc{licornes qui en général sont nocturnes ; les Melasa- mes si communs à Santiago et qui peuvent caractériser l’Entomologie de cette province, du moins pour ce qui regarde les Coléoptères, sont assez rares ici; on n'en trouve que trois ou quatre espèces qui vivent dans les bois morts on sur les plages sablonneuses de la mer. 1] en est de même des Cicindeletes qui manquent tout-à-fait; mais par contre les Carabiques sont beaucoup plus nombreux qu’à Santiago. On trouve assez communément le beau Carabus Chilensis d'Escholts, un genre voisin des Alpus de toute beauté, un Calosomus, plusieurs Clivina, un Harpale qui a Ja singu- ère habitude de monter le soir sur les arbres pour chasser aux insectes, plusicurs Demctrias et Lebie que l'on ne troute aussi que aur les arbres, ainsi que mn genre He mbidion ou plut 1 Trechius , car les palpes sont seulement XXII ANNALES en fuseau et non renflés. Entre les écorces j’ai rencontré deux ou trois Bra- chinus qui contrefont parfaitement le mort avant de lâcher leur coup ; plu- sieurs Abaæ que l’on trouve aussi sous les pierres; enfin plusieurs autres Fé- roniens et autres arabiques que mes nombreuses occupationsne m’ontpas encore permis d'étudier. Les Brachélytres m’ont fourni aussi une infinité d’espèces qui en général sont toutes d’une petite taille; mais il n’en es- pas de même des Élatérides, j'en possède plusieurs d’une bien belle gran- deur. entr’autres un Lissomus que j’ai appelé provisoirement Valdivianus. Les Buprestes y sont assez rares, je n’en possède que quatre à cinq; parmi les Malacodermes on rencontre assez souvent sur les arbres dix à douze espèces toutes assez petites, d’un genre irès-voisin des Thanasimes, un véritable Drilus, plusieurs Dasytes, Téléphores, Lampyres, Dascilles, ou genre voisin, deux ou trois Anobium, etc, etc. Les Lucanides ont enrichi mes collections de trois espèces de Platycerus, d’un superbe genre de la section de ceux à « : D TT, A A A A A AP A ART AAA AA AAA DA AAA AAA AR AAA VA MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (année 1856). a CINQUIÈME DE SA FONDATION. —te— Mota. * indique les Membres fondateurs, Les noms en majuscules sont ceux des Membres honoraires, MM. 1834 Awxor, Avocat à Paris, rue Neuve-Saint-Roch, 24. 1836 Asnavrr, Secrétairede la Direction des Douaneset Gabelles | de la Savoie, à Chambéry. 1855 Asmvss, Bachelier en Philosophie, à Dorpat (Livonie). * Ausé, Docteur en Médecine à Paris, rue de Ponthieu, 14. * Aupowix, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d'Honneur, Professeur an Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc.; au Muséum. 1836 Bapwam, Docteur en Médecine, Associé du Collége royal des Médecins de Londres; à Paris, rue Neuve-de- Luxembourg, 15. LXXXVIII __ ANNALES 1833 Barinox, Membre de l’Académie du Gard, de la Societé Linnéenne , etc.; à Baucaire (Gard). 1833 Banraéremy, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Marseille. 1833 Bassi (le Chevalier), à Milan (Lombardie). * Bauper-Larance, Député du département du Puy-de- Dôme ; à Maringues (Puy-de-Dôme). 1834 Bavazax (le Marquis de), à Vannes (Morhiban). 1836 Becx, Docteur en Médecine, à Copenhague. 1855 Becker, Naturaliste, à Wiesbaden (Duché de Nassau). 1835 Bence, Graveur, à Paris, rue Mauconseil, 81. 1836 Benrnax, Chirurgien Aide-major au 7° chasseur à che- val, à Provins. 1852 BLAINVILLE (Ducroray mi ; Membre L l'Institut , Professeur à la Faculté des Sciences et au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc. ; au Muséum. 1852 BLonpez, Architecte, à Versailles (Seine-et Oise). 1835 Bzurez, Directeur des Douanes, à La Rochelle {Charente- Inférieure ). 1832 Bonemax, Lieutenant, etc., à Grenna et Anneberg (Suède). 1834 Bois, à Kiel (Danemarck). * Boxspuyaz, Docteur en Médecine, Membre de plusieurs Sociétés savantes, Chevalier de la Légion-d'Honneur; : à Paris, rue de la Vieille- Estrapade, F7. oi : 1835 Borsrouvray (le Baron de), ancien Offici r de la Marine, Membre de la Société des Sciences et Arts de Blois; à Chartres (Eure-et-Loir), esp 1836 Bornix-DesLLes, Juge-de-Paix à ‘Saint-Sauveur-le-Vi- comte (Manche). 1836 Boucaann-Crantenraux, à Boulogne-sur-Mer. 1833 Boumier, Pharmacien, à Montmorency (Seine-et-Oise). 1833 Botrann, Docteur en Médecine, à Orléans (Loiret): 1835 Bounasik, Professeur d'Histoire nuturelle aû petit Sémi- naire de Tours (Indre-et-Loire): : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxix 1833 Boyer, Pharmacien, à Aix (Bouches-du-Rhône). 1832 BRONGNIART (Alexandre), Membre de l’Académie des Sciences, Professeur de Minéralogie au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, etc. ; au Muséum. 1832 Brucuiëre, Négociant, à Nimes (Gard). * Bauzré, Aide-Naturaliste au Muséum d'Histoire natu- relle de Paris, Chevalier de la Légion-d’Honneur et de l’Ordre grec du Sauveur, etc. ; rue Copeau, 23. 1832 Bucniox, Membre de la Société helvétique des Sciences naturelles, etc., à Lauzanne (Suisse). 1833 Buquer, Naturaliste, à Paris, rue de Seine-Saint-Germain, 50. 183a Bus {le Chevalier Du), à Bruxelles. C. 1833 Casveir (Sénégal). 1834 Carzier, Professeur intérimaire d'Histoire naturelle à l’Université de Liége, Conservateur du Cabinet de Zoologie de cette ville, Membre de la Société d’His- toire naturelle de Liége et de la Société Philomatique d’Ath; à Liége. 1833 Carrier, à Neufchâtel (Suisse). * CrAuDouEr, Avocat , à Paris, rue Notre-Dame-des-Vic- toires. 1832 Cnauvexer (le Baron de), Capitaine du Génié, Chevalier de la Légion-d’Honneur, à Hesdin (Pas-de-Calais). 1834 Caevazier (Charles), Ingénieur-Opticien, Membre de la Société d'Encouragement et des Sciences physiques et chimiques, etc., premier constructéur en France des microscopes achromatiques ; à Paris, galerie du Palais- Royal, 163. | * Crevaorar, Vérificateur à l'Administration de l'Octroi Membre de plusieurs Sociétés d'Histoire naturelle, Paris, rue de la Ferme-des-Mathurins, 33. XC 1833 1854 1835 1832 ANNALES Caixprex (J.-G.), Esq., Secrétaire de la Société Royale et Président de la Société Kntomologique de Londres. Crisroronr (de), Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Milan (Lombardie). Compaxyo, Docteur en Médecine, à Perpignan (Pyrénées- Orientales). ConTAMIKE, Capitaine au 1°" régiment de Lanciers, Che- valier de la Légion-d’Honneur, à Nevers (Nièvre). Couron, Membre de la Société Linnéenne du Calvados et de la Société Helvétique des Sciences naturelles ; à Neufchâtel (Suisse). Curisry (G.), Membre des Sociétés Linnéenne, Zoologi- que et Entomologique de Londres, et de la Société Wernérienne d'Édimbourg; à Londres. Currnis (John), Membre de la Société Linnéenne de Londres, Membre honoraire des Sociétés d'Histoire naturelle d'Oxford, des Georgofili de Florence, etc. ; à Londres. D. Danrsom, Docteur en Philosophie, à Lund (Suède): Darpouin, Peseur du Commerce, à Marseille (Bouches- du-Rhône). Dause, Pâtissier, à Montpellier (Hérault). Davis (A.-H.), Esq., Membre de la Société Entomologique de Londres. Descaames (Bernard), Propriétaire, à Auxerre (Yonne). DESMAREST , Correspondant de l’Institut, Professeur de Zoologie à l’École vétérinaire d’Alfort, etc. ; à Pa- ris, rue Saint-Jacques, 161. DoMERGUE DE SAINT-FLORENT, Propriétaire, à Vandœuvres, près Nancy (Meurthe). 3 Donzer, à Lyon. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xer 2855 Dormox, Major d'Infanterie en non activité, Officier de la Légion-d'Honneur , Chevalier de Saint-Louis; à Paris, rue Vavin, 8. 1854 Douszepay (E.), Membre de la Société Entomologique de Londres, etc. ; à Londres. 1833 Dow, Chevalier de la Légion-d'Honneur, Chef de bureau au Ministère de la Guerre ; à Paris, rue Sainte-Anne, 64. 1854 Drewsen, Fabricant de papier, à Strandsmüllen, près Copenhague. 1852 DUFOUR (Léon), Docteur en Médecine, Correspondant de l’Académie des Sciences et de l’Académie royale de Médecine, Chevalier de la Légion-d'Honneur; à Saint-Sever (Landes). 1832 DUMÉRIL, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle et à l'École de Médecine de Pa- ris, etc.; au Muséum.” * Duroxcrez, Membre des Sociètés d'Histoire naturelle de Paris, des Georgofili de Florence, Chevalier de la Légion-d'Honneur; à Paris, rue d’Assas, 3 bis. 18352 Duronr, Naturaliste des Princes, à Paris, quai Saint- Michel, 25. 1833 Écorrer, Directeur des Contributions indirectes de l'Ar- roudissement de Pontarlier (Doubs). 1836 Erxsarpe, Docteur en Médecine, à Cadix. 1853 Émoxn d'Escrevix, Capitaine d’Artillerie de la Marine , à Toulon. 1852 Env, ancien Capitaine d’Artillerie, Officier de la Légion- d'Honneur, à Rouvray (Côte-d'Or). 1853 Esoues Zozumoren, Banquier, à Zurich (Suisse). XCII ANNALES F. 1833 Farnœus, Chef de district des Douanes, Chevalier de l'Étoile polaire, à Gæthembourg (Suède). 1835 FanrouLtEr, Pharmacien, à Paris, rue des Cinq-Dia- mants, 8. * Feisraamez (le Baron), Officier de la Légion-d'Hon- neur, Chevalier de Saint-Louis, Colonel commandant la Garde Municipale de Paris, Membre correspondant de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barce- lonne, etc. ; à Paris, rue de Vaugirard, 20. 1856 Fiscer DE WaLcDelm, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Moscou, etc. | 1836 Fiscner DE RosLersramm, à Nixdorf (Bohème). 1832 Fonscoromse (Boyer de), à Aix (Bouches-du-Rhône). 1832 Fray, Commissaire-Ordonnateur des Guerres, Chevalier de la Légion-d’Honneur, Membre de plusieurs Sociétés savantes; à Limoges (Haute-Vienne). F2 G. 1893 GasPerini, Directeur des Postes, à Toulon. 1833 Gay, à Paris, 1833 GÈNE, Professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Turin (Piémont). 1835 Ggsnry, Étudiant en Droit, à Paris, rue de Londres, 42. 1832 GEOFFROY SAINT-HILAIRE, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d’Histoire naturelle et à la Faculté des Sciences de Paris, etc. ; au Muséum. 1853 GErMAR, Professeur d'Histoire Naturelle, à Halle. 1835 Gervais, Elève en Médecine, à Paris, rue Neuve-Saint- Étienne, 5. 18350 1836 1835 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcm GinazpÈs, Docteur en Médecine, à Paris, rue des Beaux- Arts, 9. Guexeaun'Aumoxr, ancien Élève de l'École Polythecnique, Officier au 9° régiment d'Infanterie de ligne en garni- son à Chartres (Eure-et-Loir). * Goper, Membre de la Société Helvétique des Sciences naturelles, à Neufchâtel (Suisse). * Gorx, Chevalier de l'Ordre royal espagnol de Saint- Ferdinand, Capitaine de Cavalerie; à Paris, rué Fronchet, ». * Govcecer, Employé à l’Administration de FOctroi, à Paris, rue du Faubourg-Montmartre, 39. Goureau, Capitaine du Génie, à Collonge (Ain). Gnaecrs fils, Professeur de Zoologie à l’Académie royale des Sciences naturelles de Barcelonne, Bibliothécaire de l’École de Médecine de Barcelonne. GrAsuiN, Propriétaire, à Château-du-Loir (Sarthe). GravexnonsT, Docteur en Philosophie, Conseiller privéde la Cour de Prusse, Professeur de Zoologie et Directeur du Musée zoologique de l’Université de Breslau (Si- lésie), etc. Gray (G.-R.), Esq., Membre de la Société Entomologique de Londres. Garexe (Copley), Docteur en Médecine, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Boston (États-Unis). Gaey, attaché au Jardin d’'Horticulture de S. M. l’empe- reur de toutes les Russies; à Ropsha, près Pétersbourg. Guésés, Avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). * Gruémix, Membre de diverses Sociétés savantes, etc., à Paris, rue de Seine-Saint-Germain, 13. Gurcn, Docteur en Médecine, à Londres. 1896 Guxor, Docteur en Philosophie, Membre de la Société Helvétique des Sciences naturelles, place Vendôme , 14. XCIV ANNALES 1832 GYLLENHALL, Membre des Académies des Sciences de Paris, Stockholm, Upsal, et de plusieurs Sociétés sa- vantes, Commandant des Gardes, Chevalier de l'Ordre royal de Vasa, etc., à Hwæberg, près Skara (Suède). E. 1833 Haan (de), Docteur en Philosophie, Conservateur du Mu- séum d'Histoire naturelle, etc., à Leyde (Hollande). 1853 Haxson (S.), Esq., à Londres. À 1833 Hammerscaminrs, Docteur en Droit, Employé à la Pro- curature aulique Impériale et Royale, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Vienne (Autriche). 1835. Hegcer, à Moœdling, près Vienne (Autriche). 1833 Hezrer, Docteur en Médecine et en Chirurgie, à Prague (Bohême). 18354 Hénérœu, Contrôleur des Contributions Directes , et Membre du Conseil-Général du Département du Lot , à Cahors (Lot ). 1835 Horrrner, Juge au Tribunal d'Appel de Darmstadt (Darmstadt). 1833 Hope ( Rev. F. W.), Vice-Président et Trésorier de la Société Entomologique de Londres. 1832 HUMBOLDT (le Baron de), Membre des Académies royales des Sciences de Paris ct de Berlin, etc.; à Berlin. 1832 Joussezin (le Comte de), Capitaine de Cavalerie, Cheva- lier de la Légion-d’Honneur, à Versailles (Seine-et- Oise). 1834 June, à Genève (Suisse). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. XCV ” K. 1832 KIRBY ( W.), Président Honoraire de la Société Ento- mologique et Membre de la Société Linnéenne de Londres, Recteur de Barham, etc., à Barham (Angle- terre). è 1832 KLUG, Docteur en Médecine, Directeur du Muséum d'Histoire naturelle de Berlin, etc. 1833 Kozran, Conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne (Autriche). 1856 Kuxze, Professeur de Botanique à l’Université de Leipsig. L. $ 1832 Laconpame, Professeur de Zoologie et d'Anatomie com- parée à l’Université de Liège. 1833 Lanien, Ingénieur-Géographe, à la Hay anne (Cuba). * Laponre ( Comte de Castelnau), Auditeur ‘au Conseil- d'État, Membre de plusieurs Sociétés savantes, Paris, rue de l’Université, 67. 1834 Leczenc, Docteur en Médecine, à Tours (Indre-et-Loire). 1833 Leconte ne Lavaux, Secrétaire de la Société impériale des Naturalistes de Moscou. 1836 Leconre, Négociant, au Hâvre (Seine-Inférieure). * Lenovx, Architecte, aneien Chef de bataillon , Chevalier de l'Ordre royal des Deux-Siciles, à Paris, ruede Sè- vres, 116. " Lersevne ( Alexandre }, Correspondant du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, des Académies et Socié- tés savantes de Lille, Catane, Moscou, Barcelonne, Membre Honoraire de la Société Entomologique de Londres, ete, : à Paris, rue Notre-Dame-de-Lorétte, 1. XCVI ANNALES 1833 LeréBure DE CÉRisy, Ingénieur de la Marine, Officier de- la Légion-d’Honneur, à Toulon. 1834 Lepaice, ancien Député, Membre de la Légion-d’Hon- neur, à Darnay (Vosges). * Le PELLETIER DE SAINT-FARGEAU (le Comte), Membre des Académies de Moscou et de Dijon, de la Société d'Histoire naturelle de Paris ; à Saint-Germain-en- Laye (Seine-et-Oise). e 1834 Lerray, Propriétaire, à Saint-Chaptes (Gard). 1836 Locues (le Comte de), Membre des Académies royales des Sciences et des Beaux-Arts, Président de la Société Académique de Savoie, à Chambéry (Savoie). 1832 Lorey, Docteur en Médecine, Chevalier de la Légion- d'Honneur, Membre de l’Académie royale des Sciences- « et Belles-Lettres de Dijon, et de la Société Linnéenne de Bordeaux; à Dijon (Côte-d'Or). 1833" Lorquin, Agent d’affaires, à Valenciennes (Nord). 1832 Lucas, Employé au Laboratoire d’Entomologie du Mu- seum d'Histoire naturelle de Paris. * Luczor, Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées.. membre de la Société Polymathique du Morbihan, et de la Société de Statistique universelle; à Paris, rue- de Crussol, 3. » M. 1832 Macquarr, Membre de plusieurs Sociétés savantes, à Lille (Nord). 1833 Mannenurim (le Comte de}, Gouverneur de Wiborg, Chevalier de l’Ordre de Saint- Wladimir; à Wiborg (Russie). 1859 Maraviena ( Carmelo ), Professeur de Chimie à l’Uni- versité de Catane, Membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, à Catane (Sicile). 1833 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xevii Marc, Négociant, au Hâvre (Seine-Inférieure). Marceaux (de Saint-}, Propriétaire, premier Adjoint du Maire, à Reims (Marne). MarcaanD, Propriétaire, ancien Adjoint du Maire, à Char- tres (Eure-et-Loir). ManGaroT, Propriétaire, à Nimes (Gard). Mancoy, Chirurgien de la Marine, à Auriol, près Mar- seille (Bouches-du-Rhône). Manseuiz (de), Professeur au petit Séminaire de Paris. Maxmiev, Docteur en Médecine, à Orléans (Loiret). Maximiiex pe Cæaupoir (le Baron), à Dorpat (Livonie). Maissonnier, Homme de lettres, à Hyères (Var). Mezrx (A.), Esq., Négociant, à Manchester (Angleterre). Mercx, Propriétaire, Membre de la Société Linnéenne du département du Rhône, etc., à Lyon. Meunier, Peintre du Muséum d'Histoire naturelle , à Paris, rue du Dragon, 36. Micarv, Membre de la Société Géologique, à Paris. Micmez, Capitaine à la deuxième compagnie de Fusiliers de discipline, à Besancon (Doubs). * Muzxe Enwars, Professeur de Zoologie à l’École cen- trale des Arts et Manufactures, Chevalier de la Légion- d'Honneur, etc. ; à Paris, rue Neuve-S.-Étienne, 16. Moxraurr-Desyzies, à Loudon (Vienne). Monixeau, Lieutenant de Grenadiers au 8° régiment de ligne, à Bitch (Moselle). Momsse, Membre de la Société Géologique de France, etc; au Hâvre (Seine-Inférieure). Mozsanr, Propriétaire, à Lyon (Rhône). N. Nemmaxs (E.), Esq.. à Londres. xCVHI ANNALES 1833 Nopier (Charles), Bibliothécaire de l’Arsenal, Chevalier de la Légion-d’Honneur, Membre de l’Institut, etc. ; à Paris (à l’Arsenal). | 1353 Nysrogus , Chef de bureau au Collége de la Chambre, Greffier dans les Ordres du Roi, à Stockholm (Suède). 0. 1835 Ocsxay (Baron de Ocsko), Chambellan: de S. M. I. et R. l'Empereur d'Autriche, Mernbre de l’Académie im- périale et royale des Curieux de la Nature, de la So- ciété impériale des Naturalistes de Moscou et de la Société Entomologique de Londres; à OEdembourg (Hongrie). 12 1834 Paris, Avoué, à Épernay (Marne). 1833 Passerini, Professeur-agrégé de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle de Florence (Toscane). 1833 PErmozer, Maître-Auditeur à la Cour des Comptes de Turin (Piémont). 1834 Perry, Professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à Berne (Suisse). 1833 Picrer, Membre de l’Administration du Muséum d’'His- toire naturelle de Genève. 1833 P1ERRET, à Paris, rue Corneille, 5. 1834 Pixarrt, Prêtre, Professeur d'Histoire naturelle au Sémi- naire de Saint-Germer (Oise). * Poey, Avocat à la Cour Royale, à la Havane (Guba). 1834 Proust DE LA GIRGNNIÈRE, Propriétaire, à Jalajala, près Manille (Philippines). R. * Ramsur, Docteur en Médecine, à Paris, rue de Fourey, FRS 2 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx 1294 Ramon »E La Sacra , Professeur de Botanique et d’Agri- culture, à la Havane (Cuba). 1855 Rica, Professeur et Docteur en Médecine à l’Université et à l’Académie militaire de Berlin, Chevalier des Or- dres de la Croix-de-Fer, de Saint-Wladimir et de la Légion-d’Honneur, Membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, à Berlin. * Raicme, ancien Officier de santé, Bachelier ès-lettres, à Paris, rue du Marché-Saint-Honoré, 4. 1835 Rercaexsaca, Conseiller de la Cour, Professeur et Direc- teur du Muséum d'Histoire naturelle du Roi de Saxe, Docteur en Philosophie et en Médecine , à Dresde (Saxe). 1835 Rernmant, professeur de Zoologie à l’Université de Co- penhague. 1832 Rarrerr, Propriétaire, à Beaugency (Loiret). 1832 Rosertr, Membre de la Société des Sciences naturelles de Liége, à Chenée-ès-Liége (Belgique). 1832 Rosyxss à Bruxelles (Belgique). 1832 Rocen, Négociant à Bordeaux (Gironde). * Rowawp (de), chevalier dela Légion-d’'Honneur, à Tours (Loire). D. 1835 Saczio, Négociant à Paris, rue Martel, 17. 1833 Sauzsenc , Docteur en Médecine, Professeur de l’Aca- démie impériale d'Alexandre, Chevalicr de l'Ordre de Saint-Waldimir; à Helsingfors (Suède). 1854 Saxe (Mariano de), de l’Académie royale des Sciences et Arts de Barcelonne. Secrétaire de la Section d’His- toire naturelle. 1832 Saroura (le Comte de), à Aix (Bouches-du-Rhône). 1835 Savxpeus, Londres. c ANNALES 1832 SAVIGNY, Membre de l’Institut, à Versailles (Seine-et- Oise). 1835 Scaærrer(Herrich), Docteuren Médecine et en Chirurgie, à Ratisbonne (Bavière). 1832 Scnœxgers, Conseiller de Commerce, Chevalier de l’É- toile polaire, à Skara et Sparresæter (Suède). 1834 Sezxs-Lonccaamr, Membre de la Société des Sciences uaturelles de Liége (Belgique). * Service (Audinet), Membre de la Société impériale des Naturalistes de Moscou ; à Paris, rue de Buffaut, 21 bis. 1832 SiLBEnMaNN, Avocat, un des Directeurs du Muséum d'His- toire naturelle de Strasbourg (Bas-Rhin). 1836 Sozné, Professeur de Zoologie au petit Séminaire de Paris. 1833 Souier, Capitaine du Génie, à Marseille (Bouches-du- Rhône). 1834 Sommes, à Altona, près Hambourg, Membre de la So- ciété impériale des Naturalistes de Moscou, de celle de Francfort-sur-le- Mein, Actembourg, Gærlitz, et de la Société Entomologique de Londres. 1853 Srexce (W.-B.), Secrétaire, pour l’Étranger, de la Société Entomologique de Londres. 1834 Srexce (R.-H.), fils du précédent, à Londres. 1855 Spinoza (Maximilien), à Gènes (Piémont). 1834 Sven (Chevalier), Conseiller d'État, à Symphéropol (Tauride). 1035 Tennyx, ancien Capitaine-Lieutenant des Gardes-du-Corps de S. M. Britannique, Membre de la Société Géolo- gique dé Londres; à Auxerre (Yonne). * Tnéis (de), attaché au Ministère des Affaires Étrangères, Membre de la Société des Sciences et Arts de Saint- Quentin, à Paris. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. ci 1833 Taiow, Docteuren Médecine, Directeur-adjoint du Cabinet d'Histoire naturelle d'Orléans, Membre de plusieurs Sociétés savantes ; à Orléans (Loiret). 1832 Traiexaux (du), Inspecteur de lOctroi de Paris. 1835 Trerrscake, Membre de diverses Académies et Sociétés savantes, à Vienne (Autriche). 1833 Tricov, Docteur en Médecine, à la Nouvelle-Orléans. * Varnier, Capitaine-Adjudant-Major au 25° de ligne , Chevalier de la Légion-d’Honneur, à Paris. 1834 Vaurmier, Peintre d'Histoire naturelle, à Paris. * Vian, Négociant, à Paris, quai de la Mégisserie, 42. 1834 Vizza (Antonio, à Milan (Lombardie). * Vizzarer (Foulques de), Capitaine d’Infanterie , Che- valier de la Légion-d’Honneur et de l’Ordre royal espagnol de Saint-Charles. 1832 Vizziers (de), Capitaine d’Infanterie, Membre corres- pondant de la Société Linnéenne de Paris; à Chartres (Eure-et-Loir). 1835 Vinsor, Docteur en Médecine, à Melun. 1836 Von Gemeur, Élève en Médecine, à Paris, rue du Cloître- Saint-Benoît, 11. W:- * Waca (de), Professeur d'Histoire naturelle à Varsovie. * WALCKENAER (le Baron), Membre de a Fit, etc, ; à Paris, rue Caumartin, 21. 1832 Ware (F.), Esq., Membre des Sociétés ét et Fes L 1er Entomologique de Londres. 1834 Warker (sir Patrick), Esq., à Édimbourg (ec osse). cul ANNALES 1834 WESTERMARN, à Copenhague. 1833 Wesrwoon, Membre des Sociétés Linnéenne et Entomolo- gique de Londres, d'Histoire naturelle de l’île Mau- rice, Plinienne d'Édimbourg, etc. ; à Londres. 1834 Wason J., Esq., à Édimbourg (Écosse). Z. 1854 Zaxezra, à Milan (Lombardie). 183% Zerrersrent, Professeur de Zoologie, à Lund (Suède). 1835 Zouskorr, premier Secrétaire de la Société impériale des Naturalistes de Moscou. MEMBRES DÉCÉDÉS : PENDART L'ANNÉE 1836. MM. DELAMONTAGKE. ALAVOIRE. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES PENDANT ARTE 1836. MM. Coureru. DumÉniL. Monter DE LAROCEE. RaADroT. MEMBRES REÇUS DEPUIS LE 1* JANVIER. M. Bocanpé, rue Saint-Hyacinthe, 8. ; Lepaieur jeune, Pharmacien, à Dieuze (Meurthe). Lequiex, quai des Grands-Augustins, 47. PerrocueL (le Comte de), au château Saint-Aubin (Sarthe). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ci A A A AA AA AA SA AAA AA AA AA AAA AA AA AAA A A AAA AA AAA AAA OUVRAGES D'ENTOMOLOGIE PUBLIÉS DEPUIS LE 1‘ OCTOBRE 18936. (4° trimestre.) FRANCAIS. ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES CO- LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-A. Boisduval,tom. 5, Hydrocanthares, la 1" livraison. Prix de chaque livraison. 6 fr. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OU PAPIL- LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; tome 10; Nocturnes, tome % ; 4°. 5°, 6° et »° livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. SUPPLÉMENT A L’HISTOIRE NATURELLE DES LÉ- PIDOPTÈRES , OU PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel; Nocturnes, t. 3, 2° livraison. Prix de chaque livraison. 3 fr. Paris, Méquignon-Marvis, pére et fils. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES, pour faire suite à l’ou- vrage intitulé : Histoire des Lépidoptères, ou Papillons de France, par M. Duponchel, 21° livraison. Prix de chaque livraison. 9 fr. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils, v, k CIV ANNALES CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES de la collection de M. le comte Dejean, 3° édition, 1 vol. in-8°. Livraisons 1 à 4. 12 fr. La 5° et dernière livraison est sous presse, Prix. 5 fr. GENERA DES INSECTES, OU EXPOSITION DÉTAILLÉE DE TOUS LES CARACTÈRES PROPRES A CHACUN DES GENRES DE CETTE CLASSE D'ANIMAUX, par MM. E. Guérin et A. Percheron. La 6° livraison va paraitre. Chaque livraison, composée de 10 planches coloriées et du texte correspondant, est de 6 fr. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURA- LISTES DE MOSCOU, tome 1", contenant la partie ento- mologique du tome 1 à 6; à vol. in-8°, avee 13 planches, cartonné en toile. Prix, 25 fr. Ce volume lait partie de la Bibliothèque Entomologique; pu- bliée par Lequien fils, quai des Augustins, n° 43. MONOGRAPHIE DES TRACHYDERIDES, par M. Dupont. Cette monographie est insérée dans le Magasin de Zoologie de Guéria : elle sera publiée en 5 livraisons environ, contenant chacune une feuille de texte, et 10 planches coloriées. Prix de la livraison. 8 &. Les deux premières livraisons ont paru. ŒUVRES ENTOMOLOGIQUES , de Th. Saÿ, contenant tous les mémoires que cet auteur a publiés dans les journaux scientifiques des États-Unis, sur l’entomologie de l'Amérique du Nord, etc., etc. Cet ouvrage formera 3 volumes in-8°, qui paraîtront en 15 ou 16 livraisons, contenant chacune 16 Fete d'impression. Prix de la livraison. 5 fr. — DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Gv MAGASIN DE ZOOLOGIE, de Guérin, — 5° section, Insectes. - Livraisons 3, 4, 5 et 6, de l’année 1836, contenant les plan- ches 134 à 171 des Insectes. HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES APTÈRES, par M. le baron de Walckenaer , tome 1‘, avec trois cahiers de planches, Prix. 5 fr. 50 Paris, Roret, rue Hautefeuille. BIBLIOGRAPHIE ENTOMOLOGIQUE, comprenant par ordre alphabétique des noms d'auteurs; 1° l'indication des ouvrages entomologiques publiés en France et à l’étranger, depuis les temps les plus reculés jusques et ÿ compris l’année 1854 ; 2°des monographies et mémoires contenus dans les recueils, jour- naux et collections académiques, françaises et étrangères, accompagnée de notices sur les ouvrages périodiques, les dictionnaires et les mémoires des sociétés savantes; suivie d’une table méthodique et chronologique des matières ; par M. À. Percheron. Paris, 1837, 2 vol, 8°. Prix. 14 fr. Paris, J.-B. Baillière. MONOGRAPHIE DES CÉTOINES ET GENRES VOISINS, formant, dans les familles de Latreille, la division des Scara- bées Mélitophñes, par MM. H. Gory et À. Percheron, mem- bres de la Société Entomologique de France. Paris, 1834 à 1836; ouvrage complet, en 15 livraisons formant un fort vol. in-8°, accompagné de 77 planches gravées et coloriées. Prix. 90 fr. Paris, J.-B. Baillière. males À (5 <) céese sn —— ANNALES DE LASOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cvur ae A A AAA A AA AAA AA AAA AA AAA A A AA VU AV LA TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. Altica oleracea (ses ravages}, xLvr. Alucites (ravages des), xLutr. Animaux articulés (classe nouvelle), xv. Bombis quercüs, 1v. Bryophila (chenille des), xzvir. Bryophila algæ (chenille du), xzvr. Bulletin entomologique, 1, xxIX, xLI, Lv. Buprestis berolinensis (sa larve), xvir. Carabus basilicus, xzvrr. Caractères spécifiques des Coliades, xr. Cochenille, xx1x. Cochenille du Nopal, 1xvi, Lxvur. Colaspis barbara (ravages du), xLv. Y Coléoptères nouveaux de Sardaigne, par M. Géné, 11. Communications, 11, V, VII, X, XV, XXI, XXXII, XXXV, XLI, XL, XLY, LVL, LIK, LXI, LXV, LXVII. Congrès scientifique de Chartres, L1x. Correspondance, Lvi1, LX, LXV. Cossus ligniperda, 1v. Crustacés des salines, vxr. Dégâts des insectes en Chine, xs. Description de deux Coléoptèresnouveaux, par M. Gory, 209. CvILI ANNALES Description de quelques nouvelles espèces de Lamellicor- nes appartenant aux genres Golyathus, Macronata, Gna- thocera et Macroma , par M. Buquet , 201. Description de quelques Lépidoptères nocturnes hyperbo- réens, par M. A. Lefebvre; 210. Description d’une nouvelle espèce du genre Anthocharis, par M. Pierret , 563. Description d’un Diptère nouveau du genre Paramesia , par M. Robert , 537. Description d'un nouveau genre d'insectes de la famille des T'anystomes, par M. Macquart, 517 Description d'une nouvelle espèce | de Coliade, par M. A. Lefebvre , 385. Dytiscus latissimus, xxx. Essai sur les Collaptérides, par M. Solier, 5,05, 405, 636. Gorytes (nouveau genre voisin des), xx, Gorytes coarctatus, xxin. Homoptéres décrits par M. Lesson et rectifiés par M. de Castelnau, vu. Insectes du Chili (lettre de M. Gay), xx Insectes offerts, xziu, lulus lucificus (Gervais), vi. Larve d'insecte vivant dans le poirier, Lxx. Lectures, vi, vit, X1, XIX, XXIV, XXXI, XXXIV, XXXY, XL, XLVIII, LVII, LIX, LXIV, LXVIL, LXXIT. Limnadies (de l’île Maurice), x1x. Mégagraphe (nouvel instrument d'optique), xxx1. Membres reçus, 1F, vi, X, XIV, XXXI, XXXIV, XLIL, XLIN, XLUX, LVII, LXIV. Mémoire pour servir à l'histoire des Blattes antédiluvien- nes, par M. de Berendt, 539. Mémoire sur qualre genres de la famille des Carnassiers- terrestres, par M. Solier, 589, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. cix Métamorphoses des Ptines, Lxt1. Monographie du genre Ommexecha , de la famille des Acri- diens, par M. Émile Blanchard, 603. Nécrologie, LIT, Lxxx. Note sur le genre Polydesmus, de la classe des Myriapodes, par M. Paal Gervais, 373. Note sur le grand nombre de chenilles du Sphinx du Lau- rier-Rose (Sphinx nerii), trouvées en France, pendant Pannée 1835, par M. Dormoy , 565. Note sur les habitades de certaines espèces d'Hyménoptè- res fouisseurs, par M. J. O. Westwood (de Londres), 297. Notice sur une nouvelle espèce d’Aranéide appartenant au genre Lycose, par M. H. Lucas, 521. Notice sur les dévastations de la larve du Colaspis barbara, par M. Léon Dufour, 571. Notice sur les Æpate elongata et substriata (Payk), par M. Hermann Assmuss (de Dorpat), 625. Notice sur plusieurs Lépidoptères du midi de l'Espagne, parmi lesquels se trouve le papillon ÆEuphème d'Esper. par M. Rambur, 573. Notice sur une exploration entomologique en Andalousie, suivie de la description, accompagnée de figures, de plu- sieurs Lépidoptères nouveaux trouvés dans cette partie de l'Espagne, par M. de Graslin, 543. Nouvel instrumént d'optique, xxx. Nouvelles diverses, xxv, XXXVI, L, LXXIV. Observations sur les habitudes des larves d’Zchneumons, vi- vant aux dépens de la chenille du Bombyx du chêne, par M. Boudier; 557. Observations sur la Filistate bicolore, par M. Léon Du- four, 523. Odynères, xvir. Oryttus (nouveau genre d'Hyménoptères), xxnr. cx ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ouvrages offerts, 1, IV, VII, X, XVI, XX, XXIX, XXXII, XXXIV, XLI, XLIIT, XLIV, LV, LVII, LVIII, LX, LXIV, LXVII, LXXXIT. Papilio Festhameler, vrx. Podures, x1. Ptinus latro et crenatus, 1v. Quelques observations sur la manière de pondre chez les Ixodes, et addition à un travail ayant pour titre : Mé- moire sur plusieurs Arachnides nouvelles appartenant au genre Arte de M. Walckenaer, par M. H. Lucas, 629. Quelques observations sur le genre Atype, et description d’une espèce nouvelle appartenant à ce genre, par M. H. Lucas, 213. Recherches sur les insectes nuisibles à la vigne, connus des anciens et des modernes, et sur les moyens de s'opposer à leurs ravages, par M. le baron Walckenaer (suite), 219. Réponse à l’examen du genre Brachinus et Ditomus de M. Brullé, par M. Solier, Go1. Scolytes (ravages des), xr. Scolytus pygmœus (larve du), xv, xxx. Séances, 1, IV, VII, X, XV, XX, XXIX, XXXII, XXXIV, XLI, XLIII, XLIV, LV, LVII, LVIII, LX, LXIV, LXVII. Système nerveux des insectes, XXxI1. Tétralobe et Scarabée nouveaux, par M. Got 513 V'arietes de Lépidoptères, XXIIT. Xylophages (nouveau genre de), xr. FIN DU TOME CINQUIÈME. AR AAA AAA AA AAA AA AAA AA AAA AA A A AAA AAA AS AAA A AAA AA AA LL LA ERRATA ET ADDENDA DU TOME v. P. 384. Colias hecla (mâle). J'ai reçu un autre mâle de cette espèce. Il est absolument identique à celui sur lequel la description a été faite ; seule- ment, ses couleurs sont infiniment plus vives et plus intenses , ce qui donne lieu de penser que cette espèce, comme tant d’autres, peut , sous ce der- nier rapport , varier infiniment selon les localités plus ou moins hyperbo- réennes dans lesquelles on la trouve. P. 589. D'autres exemplaires de ces diverses Noctuélites, qui m'ont été envoyés depuis, me mettent à même de juger de la persistance des carac- tères alaires qui leur ont été assignés dans ladescription, J’ajouterai seule- ment quelques observations. L'Hadena implicata peut atteindre une taille d’un cinquième de plus que celle de la femelle qui a été figurée, et ses dessins sont toujours fort peu distincts, V'ai été à même de m'assurer que l'A. groenlandica (Somm.) est bien une espèce différente des A. eœulis et gelata, à l’une desquelles j’appré- hendais que cette espèce ne se rapportât. L'Anarta amissa m'a présenté, comme on le voit dans les An, melanopa Th, (on Vidua-tristis, Hüb), des variations très-grandes dans l'intensité des couleurs, qui peuvent, dans les deux sexes, s’assombrir à tel point que es dessins alaires restent fort peu distincts. L’Anarta algida présente, sur les premières ailes, des tons bien plus clairs sur lesquels ressortent avec vivacité les dessins noirs qui les ornent. Cette espèce est aussi quelquefois d'une taille plus grande que l'individu figu.é. J'ai reçu la femelle de la Larentia Brullei, que je ne connaissais pas, Plus fraiche et mieux conservée que le mâle qui a été représenté, elle est d’un gris profond sur les premières ailes comme sur les secondes. Les points Y. 2 blancs, qui forment deux lignes transverses vers le bord des premières ailes, sont bien plus visibles à celle de ces deux lignes qui est la plus interne; ils sont chacun précédés intérieurement d’une tache noire sagittiforme, la pointe tournée en dedans, et extérieurement d’un petit point noir qui, vers la côte, se transforme en un petit trait qui descend au milieu des deux lignes sur une éclaircie d’un gris clair. Ces. deux lignes noires, qui partent de la côte en se rejetant d’abord en dehors, pour reprendre ensuite une marche parallèle avec le bord de l’aile, sont, la plus interne, la continua- tion des taches noires sagittiformes plus serrées l’une contre l’autre, et la seconde également, la réunion des taches noires aussi sagittiformes, qui pré- _cèdent la deuxième série de points blancs, mais qui sont très-peu visibles. Le point discoïdal est, à ces premières ailes, vivement écrit. — J’ai lieu de croire que le mâle, comme dans les Larentia, présente, lorsqu'il est frais, les mêmes dessins alaires. En général, les Noctuélites représentées dans la pl. 20 ont été colorées trop vivement, et sont d’une teinte plus sombre dans la nature. Je donnerai plus tard un supplément à ces Lépidoptères du Nord, dont il m'est arrivé quelques espèces nouvelles. Pag. Lxxu du Bulletin, lig. 21. Arginne; lisez Argynnis sclenis (Eversm.). Ibid., lig. 23. Rectifiez ainsi cette communication. M. Lefebvre présente dans un cadre la réunion d’une cinquantaine d'exemplaires d’un Lépidoptère Rhopalocère (l’Arge Galatea , mâle), qu tous offrent entre eux des variations opposées les unes aux autres dans cha- cun de leurs dessins alaires , maïs principalement dans ceux qui existent sous les secondes ailes, dans lesquelles on trouve des caractères assez dis- tinctifs pour chaque espèce de ce petit groupe. El analyse chacune ‘des taches de ces dessins en particulier, et prouve que s'ils sont tous non sus- ceptibles de varier par rapport à la place qu’ils cccupent entre telles ou telles nervures, ils présentent au contrainte de nombreuses variétés dans leurs formes, non-seulement entre individus différents, mais même dan: la même espèce ; qu’ils peuvent enfin disparaître en tout ou partie, et don ner naissance à des caractères dont d’autres individus n’offrent pas la moindre trace (1). El en conclut que c’est dans la place qu'occupe tel on tel dessin alaire, et non dans la forme de ces dessins, qu’il faut, dans 14) Une de cesoblitérations les plus communes dansl’4rge Galatea, c'est l'absence ou la présence bien prononcée de latache omteroniforme qu’on remarque souvent à l'angle anal sous l'aile postérieure, entre les deux branches de la nervure sous-médiane. La manière dont cette tache se forme, la marche constante que conserve ceite anomalie , l’espèce de méthode qu’elle suit dans sa formation, sont non moins curieuses à observer que l'in- fluence que ces diverses taches alaires peuvent exercer les unes sur les autres dans les allérations qu'elles subissent. 5 les insectes, rechercher les caractères distinctifs des espèces entre elles quand on veut user de ces caractères; que la présence ou l'absence persistante d’une tache , d’un dessin, ne sont pas non plus une base sur laquelle on puisse asseoir un jugement quelconque relatif à la division d’une espèce que l’on pense nouvelle, et qui présente des anomalies de ce genre; mais que ce n’est que lorsque ce caractère se trouve dans laile, ailleurs que dans l'espèce avec laquelle l’insecte en question a le plus de rapport, qu’on peut avec plus de certitude en tirer des caractères spécifiques de quelque valeur. L'observation de M. Lefebvre, quant à ce qu’elle a de relatif à l’Arge Ga- latea , a cela de probant qu’elle n’est pas faite sur des individus provenant de divers pays plus ou moins éloignés, et qui ,parconséquent, peuvent of- frir des variations alaires purement locales; mais bien sur plus de quinze cent quatre-vingts Galatea, tous mâles, et recueillis par lui l’été dernier en quatre ou cinq jours de temps, dans une seule portion de son jardin, à Bou- chevilliers en Normandie, où cette innombrable apparition ressemblait as- sez à une neige abondante. Az. LEFEBVRE, RAIDE ET je RTE OA RRNE EE [ae 4 1 / | Annales soc. entom.F,ance 5° Mutchler ES | M7”, M, Ÿ CL A1 LAn CT MAR 15 1967-<> Ko F2 IH Q noxnin : PLAN es A551 CHRATER FC FOTANAL DE Y | AE NULS RUE NE Re ù #9 nez EME PRE NS à PE ne 564 ÉEses — É j “ = (de) | 1e Ke = +— — “ s . Ts col “ e we “.