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ANNALES DE LA OUIÈTÉ ENTONOLOGIUUR DE BELGEO UE. TOME SEIZIÈME. __— BRUXELLES. Au siége de la Société, MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE. PARIS. BRUXELLES. DRESDE. E. DEYROLLE, FILS. | GAND & LEIPZIG, || WW, SCHAUFUSS. rue de la Monnaie, 23. C. MUQUARDT. Wettiner Hof. == H. MERZBACH, SUCC’. = 1873 RÉVISION DES PSOCIDES DÉGRITES PAR RAMBUR SUIVIE DE LA LISTE DES ESPÈCES DE CETTE FAMILLE OBSERVÈES JUSQU'ICE EN BELGIQUE Par M. de Sélys-Longchamps. SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1872, L'Histoire naturelle des Insectes Névroptères, publiée en 1842, quoique datant déjà de trente années, est encore l’ouvrage général le plus complet et le meilleur, traitant de cet ordre d’Insectes si négligé, parmi lequel la famille des Psocidæ est peut-être encore plus négligée des Entomologistes que toutes les autres. Mais depuis la publication du D'° Rambur, la science a marché, des recherches nouvelles ont confirmé ou infirmé la validité des espèces signalées, la synonymie a été révisée, enfin de nouvelles coupes génériques ou subgénériques ont été proposées. Dans nos Annales, MM. Hagen et Mac Lachlan ont successivement examiné les Phryganides décrites par Rambur, que je leur ai com- muniquées avec empressement, la collection de cet auteur étant ré- unie à lamienne ; M. Mac Lachlan a également revu les Ascalaphides et a publié en Angleterre un travail sur cette famille ; en ce moment il examine les Myrméléonides. En étudiant les Psocidæ de Belgique, j'ai à mon tour examiné les types de Rambur, et c’est le résultat de cet examen que j’offre au- jourd’hui, en suivant l’ordre des espèces, tel qu’il se trouve dans l'ouvrage de Rambur. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 1 6 RÉVISION DES PSOCIDES GENRE THYRSOPHORUS, Burmeister, Thyrsophorus Spinolæ, Rambur. — T. specrosus, Burmeis- ter. Rambur n’a probablement pas constaté l'identité de l’espèce, puisqu'il a imposé un nom nouveau. Dans son Synopsis, le D' Hagen indique le Brésil comme habitat. Rambur cite Cayenne. GENRE PSOCUS, Fabricius. Rambur a très-bien vu que la réticulation varie selon les espèces, et que les tarses ont 2 ou 3 articles. C’est principalement sur ces caractères que MM. Curtis, Hagen et Mac Lachlan ont démembré l’ancien genre Psocus, qui lui-même avait été séparé par Fabricius des Æemerobius de Linné. 1. Psocus infuscatus , Ramb. — Ps. NEBuLOosuS of de Stephens. Le Ps. afinis, n° 4, en est le mâle. 9, Ps. lineatus, Lat. — Ps. LoxGrcornis Of de Fabricius, n°19: 3. Ps. longicornis, Fab. Ps. lineatus, n° 2, en est le mâle. 4. Ps. affinis, Ramb. — Ps. nepuLosus cf de Stephens (Ps. in- Juscatus, n° 1, en est la femelle). Rambur a soupçonné lui-même que ses quatre premières espèces n'étaient basées que sur la différence sexuelle de deux espèces seulement. 5. Ps. naso, Ramb. — Errpsoous unipuncrATUS Müll. (aphi- dioides Schr. — immunis et longicornis Steph. — vitripennis Curtis. Hagen adopte le nom de aphidioides de Schranck ; mais celui imposé par 0. Fr. Müller est plus ancien. 6. Ps. microphthalmus, Ramb.— Rambur décrit cette espèce d’après un exemplaire du Muséum de Paris présumé exotique. Je ne l'ai pas vue. C’est assez probablement un vrai Psocus, car la cellule discoidale est fermée. 7 Ps. bipunctatus, Lat. — C’est bien cette espèce. L'un des exemplaires est curieux, parce qu’à l’aile supérieure gauche, il n’y a que trois cellules marginales au lieu de quatre, la plus basale manquant. 8. Ps. quadripunctatus, Fab. — Srexopsocus crucrATUS, L. (nom spécifique plus ancien). 9 Ps. flavidus, Ramb. — Cœcrrius FLAvIDUS, Steph. Le D’ Rambur a écrit miki après le nom, mais il avait été décrit aupa- ravant sous la même dénomination par Stephens. DÉCRITES PAR RAMBUR. 7 10. Ps. subfasciatus, Ramb. — PERIPSOCUS ALBOGUTTATUS, Dalman (pupillatus ejusd.) Le D' Hagen a énuméré à tort cette es- pèce de Rambur parmi les vrais Psocus. Elle fait double emploi, comme on vient de le voir, avec son Peripsocus alloguttatus Dalman. 11. Ps. obscurus, Ramb. — PErrPsocus oBscurus. Ramb. Le D: Hagen, en le laissant parmi les vrais Psocus, a commis la même erreur que pour le subfasciatus, n° 10. 12. Ps. variegatus, Lat. — C’est juste, mais le nom apparte- nait à Fabricius. 13. Ps. conspurcatus, Ramb. — Ps. QUADRIMACULATUS, La- treille. Le D' Hagen s’est trompé en regardant le conspurcatus de Rambur comme distinct du guadrimaculatus Lat.,et en le plaçant parmi les Zlipsocus. 14. Ps. binotatus, Ramb. — Cœcirrus PEDICULARIUS. L. Lat. (abdominalis Fab. — domesticus, Burm). 15. Ps. pedicularius, Villers, Ramb. — Psyrrrpsocus Ram- BURII de Sélys. Les nervures de l’aile supérieure de cette espèce sont disposées comme chez les Cæcilius et les Zlipsocus, si ce n’est que la veine cen- trale fourchue émet avant sa première fourche un rameau inférieur, qui forme une cellule surnuméraire subbasale adossée à la cellule elliptique submédiane des deux genres voisins. Les tarses sont de 8 articles comme chez les Zlipsocus. Cette espèce, observée à Paris dans les maisons (probablement exotique et importée avec des plantes), n’a rien de commun avec le Ps. pedicularius de Linné et Villers, auquel Rambur la rapporte. Elle constitue un genre nouveau, que j'ai décrit et figuré dans l’Zntomologist’s monthly Magazine de ce mois sous le nom de Psyllipsocus. 16. Ps. lucifugus, Rambur. — C’est probablement la larve ou la nymphe d’une espèce de Psocus ou de Cæcilius. Rambur s’est de- mandé lui-même si c’est un insecte parfait. Il y a rapporté avec doute le Termes fatidicum, de Linné. Hagen a supposé aussi que ce pourrait être la femelle de Zachesilla fatidica. Mais ce genre, nommé d’abord Zachesis par Westwood, ne paraît reposer que sur des larves de différentes Psocides. GENRE ATROPOS, Leach. Troctes, Burmeister. Atropos pulsatorius L. — Arropos DpIviNATORIA, Müll. Mais Rambur a confondu avec elle la Clothilla pulsatoria L., si l’on doit 8 RÉVISION DES PSOCIDES en juger par la citation comme synonyme du Termes lignarius de Degeer. Les types de la collection Rambur étant détruits, je ne puis décider la question. Pour l'étude et la détermination des espèces belges, je me suis servi avec grand avantage de l’excellente Monograph of the British Psocidæ de M. Mac Lachlan, publiée dans l’Entomologists monthly Magazine (vol. III, 1866-1867). Cet auteur a donné depuis, dans le même recueil, plusieurs autres notices concernant les genres et les espèces nouvelles découvertes ultérieurement. On y trouve de très- bons dessins des ailes, qui font saisir facilement les caractères des genres. Comme travail général, il faut citer la Psocinorum et Embidinorum Synopsis synonymica du D° Hagen, imprimée en 1866 dans les Ver- handlungen der K. K. zoologisch-botanischen Gesellschaft de Vienne. Il signale 136 espèces, qu'il divise en 21 genres. En revoyant plus haut les Psocus de Rambur, j'ai indiqué quelques lègères erreurs de détail que le D' Hagen avait commises dans sa Synonymie, presque toujours parce qu'il n'avait pas eu ces types sous les yeux. Les voici, ainsi que quelques autres, reproduites dans l’ordre alphabé- tique où les genres sont présentés : Cœcilius flaviceps, St. est un Elipsocus. — hyalinus, St. est un Elipsocus. — irroratus, Curt. est un Elipsocus. Elipsocus quadrimaculatus, Westw. — ÆE. Westwoodii, Me. Lachl. Psocus chloroticus, Hag. n’a pas les caractères des Psocus de Ha- gen, ne possédant que trois cellules submar- ginales, et non quatre. J’ai donné à ce nou- veau genre le nom de Hemipsocus (Ent. month. Mag. Déc.1872). L'espèce unique est de Ceylan. — conspurcatus, R. — Ps. quadrimaculatus de Latreille, et non Elipsocus quadrimaculatus, Westwood. — obscurus, Ramb. est un Peripsocus. Mon ami le D' Hagen, en visitant de nouveau ma collection en 1870, a vérifié l'exactitude de ces rectifications que j'ai pu faire en appliquant les principes de son excellent travail. En terminant cette revue, je crois bon de publier une liste des es- pèces de Psocide que j'ai observées jusqu'ici en Belgique : DÉCRITES PAR RAMBUR. 9 FAMILIA PSOCIDÆ. 1. Subfamilia : Atropina, Hag. GEN. 1. ATropos, Leach. 1. divinatoria, Müll. GEX. 2. CLOTHILLA, Westwood. 2. pulsatoria, L. 2. Subfamilia Psocina, Hag. GEx. 3. Expsocus, Hagen. 3. unipunctatus, Müll. 4. flaviceps, Steph. GEX. 4. Cœorrrus, Curtis. . flavidus, Steph. . obsoletus, Steph. . Dali? Mc. Lachl. . viltatus, Dalm (fenestratus, Curt.) . pedicularius, L. © DJ GE. 5. Psocus, Lat. 10. longicornis, Fab. 11. nebulosus, Steph. 12. variegatus, K. 13. fasciatus, K. 14. sexpunctatus, L. 15. bifasciatus, Lat. 16. bipunctatus, L. GEx. 6. STENOPrsocUS, Hag. 17. immaculatus, Steph. 18. stigmaticus, Imhoff. 19. cruciatus, L. GE. 7. PERIPsOCUS. 20. alboguttatus, Dalm. 21. phæopterus, Steph. Dans le catalogue raisonné des Névroptères de Belgique, que j'ai préparé pour la Société Entomologique, j’indiquerai les localités et les époques d'apparition de nos espèces indigènes. DEUXIÈME SUPPLÉMENT A LA RÉVISION GÉNÉRALE DES CEE VEN ERRS Par M. J. PUTZEYS. — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1872. — GENRE OXYSTOMUS Dei. (R. G., p. 12). M. de Chaudoir a publié (Ann. Soc. ent. de Belg. XI, p. 133 et suiv.) la description des ©. grandis Pert., Sancti Hilari Latr. et Put- zeysi, nouvelle espèce de la Nouvelle Grenade, dont l’exemplaire unique appartient au comte de Mniszech. GENRE SCOLYPTUS. (R. G., p. 23.) Je crois devoir placer parmi les Scolyptus les deux insectes sui- vants qui, présentant tous les caractères essentiels du genre, s’écartent cependant des autres espèces par des élytres beaucoup plus courtes, nullement cylindriques, ovales-oblongues, c'est-à-dire rétrécies aux épaules et à l'extrémité; les épisternes métathora- ciques sont beaucoup plus courts, et les antennes sont submonili- formes. N°7. S. oblongus n. sp. Long. 4%. — El. 8 172. — Lat. 4 174 m. D'un noir brillant, antennes d’un brun ferrugineux, palpes et quatre pattes postérieures ferrugineux. Épistome large, tronqué, DEUXIÈME SUPPLÉMENT 11 rebordé ; les ailes saillantes et arrondies, creusées au centre; les grandes ailes peu arrondies. Les yeux sont gros, saillants ; le tuber- cule post-oculaire ressort peu, mais il est aussi long que la moitié des yeux. Le sommet de la tête est convexe et lisse; l’élévation an- térieure est hémisphérique, séparée du vertex par un sillon qui est presqu'interrompu au milieu. Les antennes ne dépassent pas le mi- lieu du corselet; elles sont épaisses; leurs articles 5-11 sont presqu'aussi larges que longs. — Le corselet est subquadrangulaire, large, faiblement rétréci en avant ; les angles antérieurs sont avan- cés; le sillon transversal antérieur est très rapproché du bord, il n’est point dépassé par le sillon longitudinal ; de chaque côté de la base, on voit une impression peu marquée, linéaire, remontant jus- qu'au tiers du corselet. — Les élytres sont oblongues; la base est tronquée avec les épaules très-arrondies; convexes, simplement : striées ; les deux stries externes sont beaucoup moins profondes; les intervalles sont convexes, le 3° est 4-ponctué contre la 5° strie. — Les lobes latéraux du menton sont striés longitudinalement ; la pointe sternale est large, rebordée sur les côtés, creusée au centre. Les épisternes du métathorax, déprimés au milieu, sont presqu’aussi larges à la base que leur longueur. — Les pattes sont un peu plus courtes et plus épaisses que chez le Sc. procerus; les deux grosses dents latérales des tibias sont plus courtes. Six ind. Get © communiqués par M. Dohrn, et reçus par lui du Musée de Sidney comme provenant des environs de cette ville. N° 8. S. abhreviatus. n. sp. Long. 12. — EI. G 194. — Lat. 3 192 m. Un peu plus petit que le précédent ; corselet plus convexe ; élytres plus courtes, plus rétrécies en avant et en arrière, par conséquent plus ovales; vers la base des stries internes, on distingue des traces de ponctuation. Queensland (Wide Bay). Six ind. communiqués par M. Dohrn. GENRE REICHEIA. (R. G., p. 39). sa e $ ; J'ai publié dans l’Abeille, 1869, p. 145 et suiv.,une note sur cinq espèces de Reicheia, dont une nouvelle (R. Raymondi), trouvée par M. Raymond en Sardaigne, aux environs de Sassari. GENRE DYSCHIRIUS. N°3. D. globosus. Herbst. (R. G., p. 49). Thoms. Skand. Col. I. 191. 8. (gibbus F.) marilimus Bob. Vet. act. Handl. 1850. 198. 12 RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES. N° 14. D. læviusculus. Putz. (R. G., p. 50). Se trouve également en Belgique aux environs de Selzaete, le long d’un ancien canal maritime. M. de Marseul m'a communiqué un individu qui présente un gros point enfoncé à la base de chaque élytre, près de l’écusson. N° 410%, D. liguriensis. n. sp. Nigro-virescenti æneus, nitidus, antennis articulis 3 primis pedibusque rufo-brunneis; clypeus truncatus alis divergentibus parum prominulis ; elexatio anterior globosa postice caudata ; vertexæ transversim bisulcatus, inter sulcos turgidus; prothorax globosus sulco marginali abbreviato ; elytra subovata, basi arcuatim truncata, lateribus parallelis, apice rotun- data, supra profunde striata, striis grosse punctatis, in basi, lateribus et ante apicem evanescentibus, interstitio 3° tripunclato. Tibie antice extus bidenticulate. Long. 2 34. — El. 1 173. — Lat. 1 m. Plus petit que le lœviusculus; pattes entièrementrougeûtres ; élytres moins convexes, plus larges à la base, non rétrécies en dessous des épaules, ce qui rend celles-ci moins saïllantes ; les côtés sont moins arrondis et l'extrémité est plus large; les stries sont plus profondes, un peu moins effacées vers l'extrémité; leur ponctuation est beau- coup plus forte ; le 3° intervalle porte trois gros points pilifères; le corselet est un peu plus étroit, surtout en arrière; les 3 premiers articles des antennes sont d’un testacé rougeûtre. Il diffère du rufipes par sa taille plus grande, par sa coloration plus foncée (bronzé verdätre, surtout sur les élytres), ses élytres plus courtes, beaucoup plus convexes, les stries plus profondes et marquées de points plus gros, le corselet plus convexe et dont le “sillon longitudinal est moins distinct; le rebord de l’épistome est plus élevé; l’élévation antérieure n’est pas tronquée en arrière, mais cordiforme et prolongée; elle est suivie sur le vertex d’une autre élévation à peu près semblable à la première ; la base seulement des élytres est ferrugineuse. M. le M Doria m'en a envoyé plusieurs individus pris à la Spezzia. N° 27tis, D. samharicus. n. sp. Long. 2 172. -- EI. 1. — Lat. 172 m. D'un noir brillant, bronzé sur la tête et le corselet; élytres d’un bronzé-verdâtre; pattes (sauf les cuisses antérieures) d’un testacé rougeâtre, palpes et antennes d’un testacé clair. Élytres cylindri- ques, striées et ponctuées comme celles du D. pusillus, un peu plus DEUXIÈME SUPPLÉMENT 13 courtes, épaules moins saillantes, sans que cependant la base soit aussi arrondie que chez le macroderus ; la strie marginale n’est que faiblement prolongée au dessus de l’épaule, et nullement au delà. Le corselet est beaucoup plus long, moins élargi à la base, un peu moins convexe. L’épistome est tronqué, plus faiblement rebordé ; ses angles sont plus avancés et surtout plus aigus; l'élévation anté- rieure du vertex est plus longuement prolongée et suivie de deux sillons transversaux. La digitation terminale des tibias antérieurs est un peu plus grêle; la dent externe supérieure, très-marquée chez le pusillus, est à peine distincte chez le D. samharicus. Il diffère du macroderus, avec lequel il a beaucoup de rapports, par sa taille beaucoup moindre, ses élytres et surtout son corselet moins longs ; le dernier est plus rétréci antérieurement. L’élévation antérieure du vertex est plus prolongée. Massaoua. 2 ind. recueillis par le D' Beccari et appartenant au Musée de Gênes. N° 40, D. substriatus. Duft. (R. G.., p. 65.) Cet insecte, décrit une première fois par Duftschmidt, une seconde par Bonelli,. sous le nom de Cliv. bimaculata, une troisième par Grimmer, sous le nom de D. bipunctatus, a reçu un quatrième nom (Clivina binotata) dans un opuscule fort peu répandu et dont je viens seulement d’avoir connaissance, quoiqu'il ait été publié en 1847: Betta. De quibusdam Colcopteris Agri Ticinensis, pag. 11. N° 45. D. impunctipennis. Daws. (R. G., p. 66.) Thoms. Skand. Col. I, 189.4. D. lapponicus. Thoms. Skand. Col. 1857 13.4. Cliv. thoracica. Zett. Ins. Lapp. 45.2. N° 451, D. stenoderus. 2. s. Long. 5. — El. 2 192, — Lat. 4 174 m. Cette espèce appartient à un groupe dont aucun représentant n’était encore connu, soit dans l’Inde, soit en Chine; elle a l'aspect d’un D. politus auquel on aurait donné la tête et le corselet d’un D. extensus. L’insecte est d’un bronzé un peu obscur, plus clair sur les élytres ; les palpes, les antennes et les quatre pattes postérieures sont d’un bran testacé. Les palpes ont leur dernier article moins large vers la base que chez l’impunctipennis; les mandibules sont un peu moins longues ; la tète est plus étroite et plus allongée ; l’épistome est un peu moins ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI 2 14 RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES. relevé au centre et les ailes sont un peu plus courtes. Le corselet est plus long, beaucoup plus rétréci en avant; les angles antérieurs sont plus déprimés; le sillon longitudinal est moins profond ; le sil- lon transversal est plus rapproché du bord antérieur et plus lisse. Les élytres sont plus étroites, plus rétrécies postérieurement ; les stries sont tout aussi profondes, mais leur ponctuation est forte et serrée; les trois gros points du troisième intervalle sont beaucoup plus distincts; les tibias antérieurs sont semblables, si ce n’est que la digitation terminale est un peu plus épaisse et que l’épine interne est plus courte et plus aiguë. Shangaï. 1 ind. N° 46bis. D. similatus Betta. De quibusdam Coleopteris Agri Ticinensis 1847, pag. 12. Je ne connais pas cet insecte qui est décrit d’une manière com- plètement insuffisante. C’est sur la foi de l’auteur que je dis qu'il est très-voisin du D. nitidus, d'un brun un peu bronzé, que son corselet est moins convexe, ses élytres un peu plus courtes, moins profondément ponctuées-striées avec les intervalles des stries plus plans. Bords du P6. N° 55. D. intermedius Putz. (R. G., p. 72). Thoms. Skand. Col. I, 189. 5. D. sylvaticus. Thoms. Skand. Col. 1857. 14. 6. N° 871, D. ovicollis. n. sp. Long. 2 192. — El. 1 193. — Lat. 78 m. Voisin des D. indicus et orientalis. Je vais le comparer à ce der- nier qui vient du même pays. La couleur est uniformément bronzée, les antennes et les pattes sont d’un brun testacé, les palpes et la base des antennes sont d’une teinte plus claire. La tête est confor- mée comme celle du D. orientalis, sauf que l'élévation antérieure est cordiforme et prolongée en arrière; le corselet est beaucoup plus étroit, un peu plus rétréci vers la base qu’en avant, très-convexe; le sillon longitudinal est un peu plus distinct. Les élytres sont sem- blables, mais les stries atteignent toutes l'extrémité; de même que chez les D. indicus et orientalis, on distimgue sur le 3° intervalle trois points un peu plus petits que ceux des stries. Les tibias antérieurs ne diffèrent pas de ceux du D. orientalis. Shangaï. 4 ind. N° 9574, D.Doriæ.n./sp. Long. 2. — El, 1. — Lut. 23 m. Ce Dyschirius a la forme courte et convexe des espèces euro- DEUXIÈME SUPPLÉMENT 45 péennes. Entièrement ferrugineux. Palpes et antennes comme dans les D. interpunctatus et hispidulus. Tête allongée, nullement rétrécie en arrière. Épistome tronqué. Élévation antérieure large, carrée, bornée en arrière par un sillon profond. Yeux petits et non saillants, point orbitaire inférieur situé beaucoup plus bas que les yeux. Cor- selet notablement plus large que long, un peu rétréci en avant, les côtés peu arrondis, rebordés jusqu’au 2° point marginal. Base ar- rondie. Sillon longitudinal très-profond, surtout en arrière ; impres- sion antérieure rapprochée du bord, très-marquée. Élytres à peine plus larges que le corselet, oblongues, convexes surtout en arrière ; 7° intervalle prolongé en carène au dessus de l’épaule et s’y réunis- sant au bord marginal en face du 4° intervalle; une petite épine au dessus des épaules qui sont arrondies; le bord marginal est fine- ment dentelé en scie; stries profondes et fortement ponctuées jus- qu’à l’extrémité; pas de point distinct sur le 3° intervalle; intervalle marginal multi-fovéolé dans toute son étendue; tibias antérieurs bidentés extérieurement. Borneo. (Sarawack). Rapporté par M. le marquis Doria. G. CLIVINA. N° 33bis, CG. dolens. n. sp. Long. 5 492. — El. 2 374. — Lat. 1 492 m. Voisine de la C. divaricata dont elle a les dimensions; mais la couleur est entièrement noire, sauf celle des palpes, des antennes et des pattes, lesquels sont d’un brun testacé. Les mandibules sont un peu plus larges ; les antennes ne grossissent pas vers l'extrémité ; l’épistome est un peu moins profondément échancré. De même que chez la divaricata, la fossette du vertex est croisée par un sillon trans- versal et par un autre, longitudinal et moins apparent. Le corselet est un peu plus étroit, plus convexe, encore plus fortement ponctué de chaque côté; en dessous, il est égalenent couvert d’ondulations chagrinées, Chacun des trois derniers segments de l’abdomen porte, vers les côtés de la base, une rangée de 4 ou 6 petits points; le der- nier en porte une douzaine irrégulièrement disposés. Shangaï. 1 ind. N°42ti, C. mœrens. n. sp. Long. 4. — El. 2. — Lat. 1 m, C’est la plus petite espèce du 8° groupe. Par son corselet, elle se rapproche beaucoup du 9°groupe, mais ses élytres allongées, la forme de l’épistome et l’éperon des tibias intermédiaires la classent dans le 8°, près de la C. éransversa. Les élytres et la tête sont noires; le corselet est couleur de poix; 46 RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES. les palpes, les antennes et les 4 pattes postérieures sont testacés ; les cuisses antérieures sont brunes. Les antennes sont asssez épaisses ; les mandibules, carénées au milieu, sont un peu moins longues et moins étroites à la base que dans les espèces de l’Inde. L’échancrure de l’épistome, formée de deux lignes obliques, est un peu moins pro- fonde que chez la C. transversa; les ailes sont un peu moins recu- lées et à peu près planes. L’élévation antérieure et le vertex sont absolument lisses ; la fossette située entre les yeux est peu profonde et presqu'’arrondie. Les yeux sont très-saillants, à peine enchâssés en arrière. — Le corselet est en carré transversal ; le bord antérieur est tronqué; le bord latéral ne se rétrécit qu’au point marginal antérieur et à partir des angles postérieurs. Les angles antérieurs sont très-déprimés ; les postérieurs forment une petite saillie; la surface est plus convexe que chez les espèces indiennes; on y remarque, de chaque côté, 2 ou 3 fort petits points ; les sillons lon- gitudinal et transversal sont très-profonds. Les élytres sont allongées, cylindriques, profondément et régu- lièrement striées-ponctuées ; la base porte un petit tubercule à la naissance de chacun des 4 premiers intervalles. —Les tibias anté- rieurs sont digités moins longuement que chez les espèces de l’Inde. Shangaï, 1 ind. N° 66°%. G. curticollis. n. sp. Long. 6. — El. 4. — Lat. 2 m. Très-voisine de la C. erythropyga. Élytres un peu plus allongées, d’un noir brillant uniforme, stries plus profondes à l'extrémité; cor- selet tout aussi large, mais plus convexe, un peu plus arrondi sur les côtés. La tête est semblable, mais les yeux sont un peu plus en- châssés et les ailes de l’épistome sont plus intimement unies à ce- lui-ci et sur le même alignement; les antennes sont plus épaisses. Les tibias antérieurs portent extérieurement, non pas deux longues digitations, mais deux fortes dents : sous ce dernier rapport, cette espèce est anormale dans le présent groupe. 2 ind. rapportés du pays des Bogos (Sciotel) par le D' Beccari et appartenant au Musée de Gênes. N° 80. C. hilaris. Putz. (R. G. p. 145.) J'ai reçu de M. Bates le œ de cette espèce. Le dernier article des palpes labiaux est très-élargi extérieurement, atténué à l'extrémité, convexe en dessus, concave et même creux en dessous. Le dernier segment de l’abdomen porte vers l'extrémité une large dépression, lisse chez le G', rugueuse chez la ©. Les deux sexes ont en dessous des tibias antérieurs une forte dent. Les cuisses sont larges et plates. DEUXIÈME SUPPLÉMENT "AN N°171ti, GC. coronata. n. sp. Long. 5 192. — El. 3. — Lat. 1 m. Cette espèce est des plus faciles à distinguer par les cinq pointes, disposées en demi-cercle, que présente le devant de la tête; celles de l’épistome sont longues, mais arrondies au bout; celles qui termi- nent les petites et les grandes ailes sont plus larges, plus relevées, mais plus aiguës à l'extrémité. L'insecte est d’un brun ferrugineux parfois assez clair. Le som- met de la tête est inégal, muni au milieu d’un sillon longitudinal large, vaguement ponctué surtout en arrière ; les yeux sont grands, mais peu saillants ; les antennes sont courtes, dépassant à peine la première moitié du corselet ; leurs articles sont globuleux à partir du 4°. — Le corselet est de moitié plus large que la tête, plus long que large, tronqué en avant, où ses angles sont un peu avancés et arrondis ; les côtés sont parallèles jusqu’au point marginal inférieur (qui est gros et placé près du bord), puis rétrécis jusqu’à la base, qui est peu prolongée. La surface est un peu convexe, vaguement ponctuée de chaque côté et traversée par quelques rides ondulées ; le sillon longitudinal est profond, il dépasse un peu le sillon trans- versal antérieur. L’impression de chaque côté de la base est oblongue et grossement ponctuée. — Les élytres sont trois fois aussi longues que le corselet, cylindriques, tronquées à la base, arrondies et très-faiblement sinuées à l'extrémité ; les épaules sont marquées, relevées, obtuses ; toutes les stries sont profondes dans toute leur étendue et ponctuées ; la 3° porte 4 gros points pilifères. — Les tro- chanters antérieurs sont prolongés en forme de dent. Les tibias an- térieurs sont larges; les digitations terminales et latérales sont longues et fortes; au dessus des deux dernières, on voit une grosse dent un peu obtuse. Australie (Détroit du Roi Georges). Plusieurs individus reçus par M. Dohrn du Musée de Sidney. GENRE CORYZA (R. G. p. 196.) 105. C. Beccarii. n. sp. Long, 4. — El. 2. — Lat. 1 178 m, D'un brun ferrugineux, avec la tête et le corselet plus foncés. L’épistome et le vertex sont divisés et carénés comme dans les au- tres espèces du genre, mais le sillon postérieur est plus profond, plus rugueux et plus ponctué, et l’on n’y remarque pas les carènes anguleuses qui, partant de la base interne des yeux, se dirigent obliquement vers le milieu de l’occiput ; les grandes ailes ne sont pas arrondies ; les yeux sont plus saillants. Le corselet est plus étroit, plus convexe, plus arrondi sur les côtés ; la dent des angles 18 RÉVISION GÉNÉRALE DES CLIVINIDES. postérieurs est plus marquée. Les élytres sont oblongues, rétrécies en arrière ; leur base n’est point arrondie, maïs sinuée ; elle se re- lève notablement au dessus du 3° intervalle ; la base des intervalles est moins distinctement tuberculée et le rebord forme au dessus des épaules une saillie dentiforme ; les côtés sont presque dentelés ; la surface est plus plane, les stries sont moins profondes, mais tou- jours bien distinctes jusqu’à l'extrémité. Les tibias antérieurs sont très-larges ; leurs digitations sont aussi développées que chez le ca- riniceps, mais un peu plus distantes. Le dernier segment abdominal est testacé, rugueux et très-grossement ponctué. Plusieurs ind. rapportés du pays des Bogos (Sciotel) par le D' Bec- cari et appartenant.au Musée de Gênes. MONOGRAPHIE LES CA ATVTEMDES PAR J. PUTZEYS. — SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1872. — Lorsqu’en 1810 Bonelli a établi le genre Calathus, il lui a assigné un petit nombre de caractères qui pouvaient, à la rigueur, suffire pour les deux ou trois espèces connues alors, mais qui n’ont pas tardé à être incomplets lorsque Dejean (1828) en à décrit dix-neuf, Cependant les caractères indiqués par Dejean ne convenaient pas à toutes les espèces qu'il décrivait : son C. Zimbatus, par exemple, n'ayant point une dent bifide dans l’échancrure du menton, pas plus que son C. rotundicollis n’a les tarses antérieurs fortement dilatés chez le ', ni le corselet trapézoïdal ou carré. M. de Chaudoir est le premier qui ait signalé un caractère impor- tant qui permet de bien séparer les Calathus des Sphodrus et de quel- ques genres voisins : il consiste dans le double sillon que portent extérieurement les tarses des deux dernières paires de pattes. C’est en réunissant toutes les observations de ses devanciers que Schaum a tracé les limites du genre Calathus ; mais ces limites man- quent parfois de précision, et plus d’une espèce est dépourvue d’une partie des caractères indiqués. Afin de bien déterminer quelles particularités restent invariables dans toutes les espèces, nous allons exposer rapidement l’organisa- tion des Calathus aujourd’hui connus. La languette est tronquée à son extrémité supérieure ; ses angles sont obtus ; elle est surmontée de deux longs poils. Parfois sa face antérieure est subcarénée. Ses paraglosses y sont adhérentes jusqu'aux deux tiers de sa hauteur ; là elles divergent. Jamais elles ne sont plus courtes que le 20 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. corps de la languette ; ordinairement elles y sont égales ; souvent cependant elles sont un peu plus élevées. Parfois elles la dépassent notablement. La dent du menton est toujours creusée au centre. Dans le plus grand nombre des cas, elle se divise à son extrémité. Rarement elle est entière et simplement arrondie à son som- met. Les palpes maxillaires sont allongés; leur 2° article est tou- Jours le plus grand; le 3° est pyriforme plus ou moins allongé; le dernier est subcylindrique, atténué à ses deux extrémités, subtron- qué au bout, quelquefois très-nettement tronqué; souvent ces deux derniers articles sont égaux en longueur, mais souvent aussi le 3° est plus long que le 4°. Le labre est tronqué, parfois un peu échancré au milieu. Les antennes sont ordinairement longues et grèles, composées d'articles cylindriques dont le 3° est le plus long. Parfois les articles sont plus courts, plus épais, en massue. Souvent le 4° article est égal au 3°. La pubescence ne commence qu’au 4° article; il arrive cependant que le 8° article soit pubescent dès sa moitié supérieure. La tête est ordinairement ovale, rétrécie en avant et en ar- rière. Quelquefois elle s’élargit notablement en arrière des yeux, de ma- nière à former un orbite saillant où la partie postérieure des yeux se trouve enchâssée. Les yeux sont ordinairement peu saillants; cependant ils res- sortent très-notablement dans quelques &spèces. De chaque côté et à quelque distance des yeux, se trouvent sur la tête les deux gros points ombiliqués que l’on remarque chez les Féroniens. La position du point supérieur est invariable; celle du point inférieur peut fournir un bon caractère distinctif, suivant qu'il est placé au niveau de la base des yeux ou plus bas. Le corselet est de forme très-variable : tantôt il est carré (#ol1- lis, melanocephalus) ; tantôt il est plus ou moins rétréci en avant (giganteus); tantôt au contraire il est rétréci à la base de manière à devenir presque cordiforme (yiceus, femoralis) ; dans certaines espèces, il est presqu'orbiculaire, analogue à celui de la Z'apkria nivalis. Les angles antérieurs sont souvent avancés, parfois même très- saillants ; ceux de la base sont rarement droits ou aigus ; presque toujours, ils sont très-obtus (au moins à l’extrémité) ou même ar- rondis. La base est parfois tronquée; plus souvent elle est échancrée au centre et ses côtés se prolongent en arrière en arc de cercle. MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 21 Le bord marginal est plus ou moins rebordé en forme d’ourlet; il est longé à l’intérieur par une gouttière plus ou moins large, plus ou moins profonde, qui s’en écarte souvent beaucoup et produit ainsi le redressement des angles. Normalement, il existe de chaque côté du corselet, vers le quart inférieur, une fossette plus ou moins profonde, plus ou moins large, plus ou moins prolongée ; parfois cependant elle est indistincte. Un approfondissement de la gouttière dont je viens de parler, simule parfois une seconde fossette plus rapprochée des angles. La base est souvent ponctuée de chaque côté, surtout autour des fossettes et vers les angles, rarement au milieu; quelquefois la ponctuation remonte le long du bord marginal. A l’intérieur de la marge latérale du corselet, on voit toujours deux gros points ombiliqués, le 1° un peu au dessus du milieu, le 2° dans l’angle postérieur; cependant ce dernier point peut se trouver au dessus de l’angle, à clé de l’angle, le long de la base, ou sur la marge même. Les élytres sont de forme variable, souvent ovales ou oblongues, elles sont souvent aussi très-élargies à la base et vont en se rétré- cissant jusqu'à l'extrémité qui est acuminée. Avant l'extrémité, elles sont ordinairement un peu sinuées, par- fois nullement. Les stries sont plus ou moins larges, plus ou moins profondes, plus ou moins ponctuées. Toutes partent de la base. La 1'°et la8° stries se réunissent à l’extrémité le long de la marge ; elles enferment les suivantes qui se réunissent deux à deux, savoir la a dan da sara 4 lab a4tla, Ge. Cette disposition est parfois rendue un peu obscure par le prolon- gement de la 3° et de la 5° stries. A la base, près de l’écusson et parallèlement à l’écusson, on trouve la strie préscutellaire, ordinairement assez courte. La 1" strie se recourbe à la base vers la 2°, à laquelle elle se réunit; elle porte en dessous de sa naissance un gros point ombiliqué. Le commencement des 2°, 3° et 4° est incliné vers l’écusson; celui de la 5° se porte vers l’épaule; les 4° et 5° divergent donc à leur base, ce qui y élargit l'intervalle qui les sépare ; la 6° et la 7° stries parais- sent, au contraire, être rapprochées vers la base, à raison du rétré- cissement ordinairement caréniforme du 7° intervalle en dessous des épaules. Les intervalles sont convexes ou plans; parfois ils sont inégaux, les 3°, 5° et 7*étant plus larges queles autres. (C. alternans.) Presque toujours, le 3° intervalle porte un certain nombre de points ombili- qués ; lorsque ces points sont nombreux, on en voit souvent d’autres semblables, mais plus rares, sur le 5° intervalle, et même sur le 7° ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI. 3 22 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. ou le 1%, — Dans quelques cas, peu fréquents, ces points ombili- qués font absolument défaut. Tout le long de la base de chaque élytre, règne une carène plus ou moins droite, plus ou moins arquée en dessous, qui se lie d’un côté à la strie préscutellaire et, de l’autre, forme l’angle huméral en passant au dessus de la strie marginale sans se réunir à celle-ci (sauf dans des cas peu nombreux). La courbure de cette carène four- nit de très-bons caractères. Le 9° intervalle porte de nombreux points ombiliqués, toujours plus serrés aux deux extrémités, et dont parfois la série est plus ou moins interrompue au milieu ; chez quelques espèces, ces points sont inégaux en largeur. Les épisternes du métathorax méritent de fixer l’attention, leur largeur et surtout leur longueur présentant des caractères spé- cifiques de premier ordre. La pointe sternale est ordinairement rebordée à son extrémité. Cependant le sillon qui occasionne ce rebord disparait dans quelques espèces. Le dernier segment de l’abdomen est sujet à peu de modifi- cations, si ce n’est que chez les Œ de quelques espèces, ilse termine en angle obtus ou est plus ou moins ridé. Les pattes sont ordinairement longues et étroites; parfois les cuisses et les tibias sont plus courts et plus épais. Les trochanters postérieurs varient parfois de longueur. Les tibias sont le plus souvent nus ou revêtus de cils peu nom- breux. Dans quelques espèces, des Canaries particulièrement, les tibias antérieurs sont fortement ciliés dans leur moitié interne in- férieure, et les tibias intermédiaires et postérieurs des g'sont revêtus intérieurement de poils très-denses; dans une espèce même, ils pré- sentent une échancrure longitudinale garnie intérieurement d’un tissu serré et d'apparence écailleuse. Les tarses intermédiaires et postérieurs fournissent un des carac- tères génériques des Calathus : leurs articles portent extérieurement deux sillons longitudinaux dont le supérieur est toujours le plus distinct. Parfois ces sillons sont fort peu marqués. (G. Pristodac- tyla. Dej.) Dans une seule espèce, les tarses antérieurs sont sillon- nés chez le œ. Les articles des tarses antérieurs des G‘ sont plus ou moins élar- gis, plus ou moins Carrés ou cordiformes ; en dessous, ils portent une double rangée de squamules étroites, peu serrées, et sont ciliés des deux côtés. Chez des espèces des Canaries, les tarses antérieurs des Q sont sil- lonnés en dessus ; c’est aussi chez les espèces de l’Atlantide que l’on MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 93 trouve la face supérieure des tarses parsemée de quelques longs poils. Les crochets des tarses sont toujours dentelés intérieurement : ces dents sont plus ou moins longues, plus ou moins nombreuses. Il résulte de la revue à laquelle nous venons de nous livrer que les seuls caractères fixes du genre Calathus sont: La languette tronquée, séparée avant l'extrémité de ses paraglosses qui la dépassent ordinairement fort peu. Dent du menton le plussouvent bifide ; ses lobes latéraux arron- dis extérieurement, droits intérieurement et aigus au sommet. Palpes longs, ayant le dernier article tronqué ou sub-tronqué. Labre tronqué ou lécèrement échancré. Antennes longues, à 2° article le plus court, à 3° article or- dinairement le plus long, la pubescence commençant au 4°. Élytres non sinuées ou faiblement sinuées à l'extrémité, lon- œées à la base par une carène contre laquelle toutes les stries prennent naissance. Une strie préscutellaire en dessous de l’écusson, contre la suture. Pattes longues et peu épaisses. Tarses antérieurs du Of ayant trois articles élargis et por- tant en dessous deux rangées de squamules. Tarses intermédiaires et postérieurs portant toujours, dans les deux sexes, vers l’extérieur, un double sillon longitudinal. Crochets des tarses denticulés ou pectinés. Je suis donc forcé de laisser dans des genres à part : 1° Le C. piceus Marsh. dont le G' n’a pas de squamules sous les tarses antérieurs : G. Amphigynus. 2° Les C. sphodroides Woll. et acuminatus Woll. dont les para- glosses sont différentes de celles des Caiathus et qui présentent un ensemble de caractères spéciaux : C. Calathidius. 3° Le C. insignis Chaud. dont les paraglosses sont analogues à celles des Calathidius et dont les tibias postérieurs sont échancrés intérieurement chez le œ. G. Thermoscelis. 24 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. GENRE CALATHIDIUS. Les C. sphodroides et acuminatus de Wollaston présentent un en- semble de caractères qui exigent leur mise à part dans le grand genre Calathus: les paraglosses beaucoup plus élevées que la lan- guette ; — le 3° article des palpes maxillaires beaucoup plus long que le 4°; — le labre échancré ; — la pubescence de l'extrémité du 8° article des antennes ; — celle du dessus des tarses ; — l’absence de sillons réguliers sur les tarses intermédiaires et postérieurs ; — l'extrême brièveté des trochanters postérieurs; — la forme sub- acuminée de la pointe sternale ; — la largeur de la tête, — et l’ab- sence de points ombiliqués sur le 3° intervalle des élytres, sont des particularités dont quelques-unes se rencontrent chez certains Ca- lathus, mais qui, réunies, ne permettent pas de laisser les deux es- pèces en question dans le genre proprement dit. 1. GC. sphodroides Woll. Ann. Mag. Nat. Hist. IX, p. 342. Long. 17. — EI. 10. — Lat. 7 m. D'un noir de poix, assez terne sur les élytres dans les deux sexes ; les palpes, les antennes et les pattes sont d’un brun, un peu plus foncé sur les cuisses. La languette est assez courte, s’élargissant à sa partie antérieure, tronquée et rebordée en dessus, surmontée de deux poils distants; les paraglosses s’en écartent au quart supé- rieur ; elles sont ovales-allongées, droites ; — la dent du menton est large, profondément sillonnée, échancrée au sommet; elle est sépa- rée du menton par un sillon sinueux. Les palpes ont leur dernier article sub-tronqué à l’extrémité ; le pénultième article des palpes maxillaires est d’un quart plus long que le dernier et plus étroit. Le labre est largement échancré, cilié sur ses bords latéraux, por- tant 6 gros points pilifères à sa partie antérieure. — Les antennes sont moins grèles que dans la plupart des Calathus, leurs articles sont renflés à leur extrémité ; le 3° est plus long que le 4°, pubescent dès son tiers supérieur. — La tête est large, renflée en arrière des yeux qui, bien que gros, sont peu saillants, parce qu’ils sont enchäs- sés dans les tubercules post-oculaires. Les deux impressions longi- tudinales entre les yeux sont larges, profondes ; chacune d’elles porte au fond un petit tubercule arrondi; le point orbitaire inférieur est situé plus bas que l’œil. Le corselet est large, en carré transversal ; ses côtés sont arron- dis; leur plus grande largeur est au tiers antérieur d’où ils se rétré- cissent et sont sinués avant les augles de la base qui sont sailllants extérieurement et presqu’aigus; le point ombiliqué inférieur est placé sur l’angle même. La base est échancrée au milieu, puis elle se relève en arc de cercle jusqu'aux angles; le bord antérieur est MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 25 tronqué entre les angles. Le rebord marginal est large, relevé très- régulièrement; la gouttière est ponctuée dans toute son étendue; la base est distinctement rebordée. Sa surface est peu convexe, cou- verte de rides transversales ondulées ; la base est ridée, fortement ponctuée dans les fossettes qui sont obliques, larges et profondes; les impressions transversales sont bien distinctes. — Les élytres sont en ovale court, sinuées et subacuminées à l'extrémité ; aux épaules, elles ont exactement la largeur des angles du corselet ; le rebord latéral est très-relevé et ne s’affaisse un peu que vers l'extrémité. La carène basale est faiblement et régulièrement arquée, un peu plus relevée aux épaules que vers l’écusson. Les intervalles sont un peu convexes ; le 7° n’est pas caréné à sa base; les stries, fines et profondes, sont distinctement ponctuées ; on n’aperçoit aucune trace de points ombiliqués sur les intervalles internes ; le 9° intervalle seul porte une série de points plus nombreux etplusserrés en avant et en arrière qu’au milieu; les 5° et 6° stries sont réunies à l’extrémité. Tout le dessous du corps est finement chagriné. Les épisternes du métathorax sont très-larges, en carré un peu allongé. La pointe ster- nale n’est pas complètement arrondie à l'extrémité, mais elle se ter- mine en angle obtus. — Les cuisses sont longues, étroites, fusi- formes ; les trochanters postérieurs n’ont que le quartde la longueur des cuisses ; ils sont ovales, arrondis à l’extrémité. Les tibias anté- rieurs sont ciliés sur leurs bords ; les autres sont ciliés et pubescents en dessous, surtout les tibias postérieurs. Le l‘ article des tarses antérieurs du G' est plus large que les autres, les 2° et 3° sont large- ment cordiformes, aplanis ; tous, dans les deux sexes, sont parsemés de longs poils, de même que ceux des autres pattes. La pectination de scrochets est forte, mais assez courte. Ténériffe, dans les bois humides, sous les écorces pourries des lauriers. — Rare. Je n’en ai vu que deux individus : l’un communiqué par M. Crotch, le 2° appartenant à M. Sédillot et rapporté par M. de Gautard. 2. CG. acuminatus. Woll. I. c. p. 343.2. Long. 49. — El. 10 172. — Lat. 8 m. Parfaitement distinet du précédent par sa couleur d’un brun clair, surtout sur les élytres et sur les bords du corselet, par ses pattes plus rouges, ses palpes et ses antennes d’un testacé rougeâtre. Le pénultième article des palpes maxillaires est encore plus long; la tête est moins large, les yeux sont moins saillants, les tubercules post-oculaires moins développés; le corselet atteint son maximum de largeur au milieu ; il se rétrécit beaucoup plus en avant et moins en arrière ; les angles antérieurs sont plus avancés, ceux de la base sont moins saillants ; la gouttière marginale est plus large; les im- 26 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. pressions de la base sont moins ponctuées. Les élytres sont plus larges, se rétrécissant depuis la base jusqu’à l'extrémité qui est acu- minée; le rebord marginal est un peu moins relevé. La surface est beaucoup plus plane; les stries sont plus fines, et c’est à peine si l’on y aperçoit une faible ponctuation; la suture est plus relevée vers l'extrémité. Ténériffe, bois humides et élevés. GENRE CALATHUS. Bon. Dans mon introduction, j'ai exposé suffisamment les caractères des Calathus. La liste ci-après résume les principales bases des groupes dans lesquels ces insectes peuvent être répartis. TARSES ANTÉRIEURS DES (®) SILLONNÉS. A. Tibias intermédiaires et postérieurs des y revêtus intérieurement de poils roux et d'as- pect spongieux. 4. Plusieurs séries de points dorsaux . . . . . . . . ociliatus. «16 auclus. 2. angustulus. ie carinatus. 18. 2. Une seule série de points dorsaux . . . . . . . . laureticola. 3. appendiculatus. k. angularis, 42. fimbriatus. 15. B. Tibias intermédiaires et postérieurs des eu revêtus intérieurement d’une frange plus ou moins fournie de soies longues. 1. Plusieurs séries de points dorsaux . . . . . . . . depressus 6. abaæxoides. 8. 2. Une seule série de points dorsaux. . . . . . . . . rufo-caslaneus. 5 canariensis. ÿl cognalus. LE obliteratus. 40. sprelus. ae ascendens. 43: complanalus. 44. angusticollis. 16. TARSES ANTÉRIEURS DES Q NON SILLONNÉS. A. Pointe sternale rebordée. I. Dent du menton simple. circumseplus. 59. II. Dent du menton bifide. il Épisternes courts. a.) Corselet à base large. +. Tête engagée dans le corselet . . . . . . . . . acuticollis. 35. ++. Téte libre. * Plusieurs intervalles ponctués . . . . . . . . giganteus. 19. ovalis. 20. luctuosus. 30. monlivaqus. 29. lissoderus. Cyr brevis. 32. zabroides. 24. MONOGRAPHIE * Un seul intervalle ponctué. b.) Corselet à base étroite. . . 2. Episternes allongés. +. Corselet non cordiforme. * Plusieurs séries de points dorsaux . . . . . DES CALATHIDES. * Une seule série de points dorsaux . . . . . ++. Corselet rétréci en arrière. . I. Épisternes allon gés. 1 2 3 B. Pointe sternale non rebordée. a.) Paraglosses dépassant évidemment la languette. . Corselet subcordiforme . OTDICUIAITE Rs URLS carré. . e . . . ° 0 Pirazzoliti. alternans arcualus. laevicollis. baeticus. rotundalus. gallicus. glabricollis. œ Heydeni. rubripes cisteloïdes. distinguendus. punclipennis. syriacus. Thessalus. Libanensis. pluriseriatus. uniserialus. fulvipes. Asluriensis. simplicicollis. rectus. Granatensis. opacus. ordinatus. fuscus. subfuscus. rugicollis. melallicus. aeneus. deplanatus. ruficollis. obscurus Behrensi Kollari. mois. Atticus. melanocephalus. melanotus. leplodactylus. exlensicollis. Mexicanus. maicroplerus. ingralus. gregarius. quadricollis. Le C. opaculus. Solieri. Deyrollei. femoralis, coptopsophus. orbicollis. crenalus. 21. TObis. T0ter. UE 28 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. b.) Paraglosses ne dépassant guère la languette. (Palpes tronqués.) +. 2 points dorsaux. A-YGorselet carré SCENE RU nr . COOntiTuus. Qi 2 — arrondi. * Tarses antérieurs du es s1llOnnES. 10. L 0. Ments. 78. * Tarses antérieurs du G' non sillonnés. . . impunclalus. 79. FE. .9 DOints AAOTSAUX 7 0 UN 0... NN ICAUCASICUS. 80. - tt. Pas de points dorsaux . 0.0. 1 ! , « pecliniger. 81. 11. Épisternes courts. (Pas de points dorsaux.) . . . . . ovipennis. 82. 1. G. ciliatus. Woll. 1. c., p. 348.10. Long. 17. — El. 10 172. — Lat. 7 m. 2. C. auctus. Woll. I. c., 349.11. — Col. Atlant., p. 32.89. Long. 16. — El. 9 172. — Lat. eu 6. — (@) 7 m. Ces deux espèces sont tellement voisines l’une de l’autre, qu'il convient de les décrire simultanément. Elles sont d’un brun couleur de poix, ordinairement beaucoup plus clair sur les côtés du corselet et des élytres ; les palpes, les an- tennes et les pattes sont d’un testacé un peu rougeûtre. Le G' du C. auctus a les élytres presqu’aussi ternes que celles de la ©. La dent du menton est profondément divisée. La languette est large; ses paraglosses ne s’en détachent qu’un peu avant le sommet et elles la débordent légèrement en hauteur. — Les palpes maxillaires ont leur 3° article d’un tiers plus long que le dernier. Les antennes, dont les articles sont cylindriques, atteignent le premiers tiers des élytres. — Les yeux sont oblongs, peu saillants, non: enchâssés en arrière ; le 2° point orbitaire est situé un peu plus bas que la base des yeux. La tête est lisse avec quelques rides près des yeux. Les deux impressions antérieures sont courtes et placées vers la base des mandibules. Chez le ciliatus, le corselet est plus court que large, presqu'égal aux élytres à sa base, se rétrécissant obliquement jus- qu’au milieu et de là en s’arrondissant plus fort jusqu'aux angles antérieurs qui sont avancés et un peu aigus. Les côtés de la base sont distinctement prolongés en arrière; la surface n’est un peu convexe qu’au milieu, aplanie aux impressions transversales qui sont très-distinctes et surtout vers les côtés et vers la base qui se relève vers les angles. Les fossettes sont obliques, assez larges et lisses (parfois subponctuées); elles se prolongent, mais peu profon- dément, vers le milieu du corselet. La gouttière marginale est inter- rompue par une carène qui part des fossettes et se prolonge oblique- ment vers les angles. — Chez le C. auctus, le corselet est plus long, plus étroit, moins rétréci en avant, moins élargi aux angles posté- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 29 rieurs ; la base est plus tronquée et non prolongée en arrière vers les angles. — Chez le C. ciliatus, les élytres sont largement ovales, peu arrondies sur les côtés, faiblement rétrécies en arrière. Chez le C. auctus, les élytres sont plus rétrécies au dessous des épaules et vers l’extrémité qui est plus sinuée et presqu’acuminée ; la carène basale est plus arquée ; les épaules sont plus élevées ; les intervalles sontmoins convexes chez le G‘.—Le 3° intervalle porte 10 à 14 points : ombiliqués peu profonds chez le C. auctus, 6 à 8 seulement chez le ci- liatus ; le 5° n’en présente que 4 à 6 chez ce dernier, et 6 à 9 chez le premier. Dans l’une et l’autre espèce, les épisternes du métasternum sont carrés, chagrinés ; les tarses antérieurs des font leurs articles cordiformes, les 3 premiers égaux en longueur; chez les ©, ces tarses sont sillonnés extérieurement. — Les tibias intermédiaires et postérieurs portent, dans leur moitié inférieure interne, outre les longs cils que l’on voit chez la ©, une brosse de poils courts et très-serrés ; cependant cette brosse ne s'étend point aussi haut chez le C. auctus. Ces deux espèces n’ont encore été rencontrées (souvent ensemble) qu’à Ténériffe, sur les montagnes les plus élevées. 3. GO. laureticola. Wollast. Col. Atlant. App., p. 9. Long. 13. — El. 8. — Lat. 5 174 m. D'un brun rougeñtre assez clair, surtout sur les marges du cor- selet et des élytres. Le cf est très-brillant ; les élytres de la © sont opaques et son corselet est un peu terne. Palpes, antennes et pattes testacés. — La languette un peu carénée en avant, est égale à ses paraglosses ; le 3° article des palpes maxillaires est plus long que le dernier. Les antennes sont longues et grèles ; leurs articles 3 et 4 sont presqu'égaux. La tête est étroite ; les deux fossettes entre les antennes sont courtes et profondes, situées loin de la base des man- dibules. Les yeux sont très-peu saillants. — Le corselet est presque carré, un peu plus court que long ; ses côtés sont droits dans leur moitié inférieure, très-arrondis mais peu rétrécis en avant; les angles antérieurs très-avancés et déprimés, sont aigus; la base est sinuée; ses angles sont droits et un peu prolongés extérieure- ment; la gouttière marginale s’écarte beaucoup du bord latéral; elle vient aboutir à la base des fossettes, qui sont droites, lisses, peu profondes ; au dessus des angles on remarque une seconde dépres- sion allongée. — Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet, se rétrécissant jusqu’à l'extrémité qui est un peu acu- minée, mais non sinuée ; la surface est aplanie à la base, mais assez convexe en arrière ; la carène basale est très-droite; les stries sont ponctuées ; les intervalles sont relevés, surtout le 7° dans toute son ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI. 4 30 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES,. étendue ; le 3° porte 2 ou 3 points ombiliqués ; la série de points du 9° intervalle n’est pas interrompue. — Les épisternes sont carrés. — Les tibias intermédiaires et postérieurs du G'portent intérieurement, dans leur moitié inférieure, des poils fauves très-courts et en brosse. — Les tarses antérieurs de la © sont sillonnés extérieurement. Découvert par M. Crotch dans les bois de lauriers à Gomera (Ca- naries), dans des situations élevées. Il paraît ne pas y être rare. Cependant je n’en ai vu que peu d'individus. 4. C. appendiculatus. Wollast. 1. c., p. 351.14. Long. 42. — El. 7 192. — Lat. 5 m. Il diffère du C. laureticola Q par sa couleur plus foncée, surtout sur le corselet. Le corselet est plus court, ses côtés complètement droits depuis la base jusqu’au milieu, d’où il se rétrécit jusqu'aux angles, mais pas autant que dans le Zawreticola ; chez le 6", les angles sont même dilatés extérieurement ; la marge est moins relevée, sur- tout en avant; la base est encore moins marginée sur les côtés ; les fossettes sont moins distinctes ; {e sillon longitudinal s'arrête nette- ment à l'impression transversale postérieure. Chez le G', la surface, tant du corselet que des élytres, est lisse et brillante ; chez la Q, toute la surface (sauf la partie antérieure et les bords) est absolu- ment opaque et soyeuse. Les élytres sont un peu plus courtes, plus larges, moins convexes ; les intervalles sont encore plus plans chez la ©, où la surface est soyeuse et opaque. — Les épisternes du métasternum sont un peu plus courts. Deux ind. cf et © dans les Coll. de Mniszech et de Chaudoir, comme venant de Ténériffe. M. Wollaston ne l’a rencontré qu’à la Grande Canarie. 5. C. rufo-castaneus. Woll. 1. c., p. 343.5. Long. 13. — El. 8. — Lat. 6 m. D'un brun marron devenant beaucoup plus clair sur les marges du corselet et des élytres ; palpes, antennes et pattes testacés. La languette est un peu dépassée par les paraglosses qui sont étroits et presqu'acuminés ; la dent du menton est fortement hifide. Le 3° article des palpes maxillaires est plus long que le 4. — Les antennes sont très-grèles ; le 4° article est à peine plus court que le 3°. — La tête est étroite, très-lisse, peu profondément fovéolée entre les antennes. Les yeux sont peu saillants ; le 2° point orbitaire est situé plus bas que les yeux. — Le corselet est un peu plus court qu'il n’est large à la base, trapéziforme, se rétrécissant en arc de cercle des angles postérieurs jusqu'aux angles antérieurs. Le bord antérieur est largement échancré, ses angles sont saillants et ar- rondis ; le milieu de la base est tronqué; ses côtés sont un peu MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 31 prolongés depuis les fossettes jusqu'aux angles qui sont coupés droit, mais dont la pointe est obtuse. La gouttière est profonde et va en s’élargissant jusqu’à la base; les côtés sont très-relevés sur- tout vers les angles. La surface est peu convexe, lisse, même dans les fossettes, qui ne sont nullement ponctuées ; le sillon transversal antérieur est bien marqué, anguleux ; le sillon longitudinal atteint la base. Les élytres sont en trapèze allongé, un peu plus larges à la base que le corselet; elles se rétrécissent très-régulièrement jusque vers l'extrémité qui est un peu acuminée et très-faiblement sinuée; le rebord marginal est étroit et élevé. La surface est très-plane en avant jusqu’au 7° intervalle dont la base est relevée. La carène ba- sale est droite jusqu’au 7° intervalle. Les stries sont fines, à peine ponctuées, les intervalles plans ; le 3° porte de 3 à 5 points ombili- qués qui sont ordinairement appuyés contre la 3° strie; les points disposés le long du 9° intervalle sont assez inégaux.— Les épisternes métathoraciques sont plus courts que larges. — Les 3 premiers ar- ticles des tarses antérieurs du G‘ sont cordiformes, égaux en lon- gueur. Dans les deux sexes, les tibias intermédiaires et postérieurs portent deux rangs de cils longs et nombreux, mais non serrés. — Les tarses antérieurs de la © sont sillonnés, mais peu distincte- ment. , Ténériffe, dans les bois humides et élevés. Quatre ind. communiqués par M. Sédillot et rapportés par feu de Gautard. (Agua mansa.) 6. G. depressus. Brullé. Ins. Canar., p. 55. — Wollast, 1. c., p. 350.13. Long. 12. — El. 7 473. — Lat. 5 172 m. D'un noir de poix; élytres un peu ternes dans les deux sexes ; cô- tés du corselet (surtout vers les angles), palpes, antennes et pattes d’un testacé rougeûtre. La dent du menton est large, divisée profondément ; la languette, “un peu carénée en avant, n’est que de très-peu dépassée par ses para- glosses. Le pénultième article des palpes maxillaires est un peu plus long que le dernier. Les antennes sont grèles; leur 3° article est plus long que le 4°. Le corselet est court, trapéziforme, très-large à la base, d’où il va en se rétrécissant jusqu’à l'extrémité où il est plus arrondi qu'en arrière; les angles antérieurs sont peu avancés, droits ; ceux de la base sont aigus ; la base même est échancrée au milieu; ses côtés sont un peu prolongés en arrière et déprimés ; les côtés sont finement rebordés ; les fossettes sont assez superficielles, marquées de quelques points peu distincts et entremêlés de rugosi- tés. — Les élytres sont courtes, larges, se rétrécissant vers l’extré- 32 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. mité qui est acuminée, convexes sur le dos; la carène basale est faiblement arquée ; les stries sont fines, sans ponctuation distincte ; les intervalles sont peu convexes dans les deux sexes ; le 7° est caréné à la base; le 5° porte sur toute son étendue, de 6 à 10 points ombili- qués, — le 5°, de 5 à 7 à partir du milieu, — le 7°, 2 ou 3 vers l’extré- mité. — Les épisternes du métathorax sont plus courts que longs, chagrinés. — Les tibias intermédiaires du g‘ portent intérieurement des soies longues et serrées, mais ces soies sont plus espacées aux tibias postérieurs. — Les tarses antérieurs de la Q sont sillonnés extérieurement. Ténériffe. Très-commun dans les bois. 7. C. canariensis. Har. Col. Heft. IIT (1868). C. advena. Woll. I. c., p. 344, n° 5. Pallide fusco-piceus, depressus; capite prothoraceque nitidiusculis, hoc angustulo, subtrapeziformi, postice lato, ad latera paulo recurvo ; elytris ovalis (pone medium ampliatis), subopacis, linea basali in utro- que subrecta, striatis, interstitiis subconvexis, 3° punctis 2 notalo ; an- tennis pedibusque longiusculis, graciliusculis, rufo-testaceis. Long. corp. lin. 3 34. Je n’ai pas vu cet insecte dont, d’ailleurs, un seul individu œa été pris par M. Wollaston dans la Grande Canarie. Je me suis donc borné à reproduire la diagnose qu’en donne M. Wollaston. Ce der- nier ajoute que les tibias ne sont pas ciliés intérieurement et qu'ils sont semblables à ceux des espèces de sa 1° Division. Il le place entre les C. carinatus et abaxoides, chez lesquels le nombre des points dorsaux est différent. 8. C. abaxoiïides. Brullé. 1. c., p. 56. — Wollast. I. c., 345.6. Long. 12. — El. 6 192. — Lat. 5 m. D'un noir de poix assez brillant dans les deux sexes; palpes, antennes et pattes testacés ; les cuisses sont rembrunies au milieu ; la base des antennes et les palpes sont parfois tachés de brun. Lesparaglosses ne dépassent pas la languette. Le 3° article des palpes maxillaires est un peu plus long que le 4°. — La tête est étroite, lisse ; les impressions entre les antennes sont courtes et peu marquées ; les yeux sont grands et un peu saillants, faiblement en- châssés en arrière; le point orbitaire inférieur est situé plus bas que l'œil. Le corselet et les élytres réunis présentent l’aspect d’une ellipse, l’un et l’autre formant un trapèze ; le corselet est plus court que large, étant à la base presque de la largeur des élytres, se ré- trécissant jusqu'aux angles antérieurs qui sont peu avancés; la base est légèrement sinuée, un peu prolongée vers les angles qui sont un peu plus aigus que l'angle droit et obtus à l'extrémité; le MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 33 bord antérieur est presque tronqué ; les côtés ne forment pas d’our- let et ne sont relevés que vers les angles de la base. La surface n’est un peu convexe qu'au centre, complètement lisse ; les deux impres- sions transversales sont bien marquées, de même que le sillon lon- gitudinal qui atteint la base; les fossettes sont triangulaires et peu profondes ; à leur côté externe, on voit une carène peu élevée qui se dirige vers les angles. — Les élytres sont larges et tronquées à la base, se rétrécissant jusqu’à l’extrémité où elles sont acuminées et non sinuées, finement rebordées ; la carène basale est droite ; la sur- face est convexe, surtout à partir du milieu, déclive en arrière ; les stries sont finement ponctuées ; celles de l'extérieur sont moins pro- fondes ; les intervalles sont un peu convexes, le 7° est relevé vers l'épaule ; le 3° porte, surtout vers l'extrémité, de 4 à 6 points ombi- liqués, le 7°, 3 ou 4, toujours à l’extrémité. Les épisternes du méta- sternum sont carrés. Les tarses antérieurs du gf sont étroits; leur 1 article est de moitié plus long que le suivant ; chez la ©, ils sont sillonnés. Les tibias postérieurs sont garnis intérieurement de cils longs et nombreux dans leur moitié inférieure. Ténériffe. Dans les bois. 9, C. cognatus. Woll. Catal. Canar. Col. 34. Long. 13.— El. 8.— Lat. 5 m. D'un brun marron très-luisant dans les deux sexes, s’éclaircissant beaucoup sur les côtés (et surtout les angles) du corselet et des élytres ; palpes, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre. — Lan- guette subcarénée en avant, non dépassée par les paraglosses ; 3° article des palpes maxillaires un peu plus long que le 4°. An- tennes à articles cylindriques. — Tête lisse, impressionnée entre les antennes ; yeux peu saillants. — Corselet trapéziforme, ayant la base parfaitement tronquée, très-Jarge, se rétrécissant jusqu'aux angles antérieurs, qui sont très-avancés et aigus; les angles de la base sont sub-aigus, avec la pointe un peu obtuse. La surface est peu convexe, très-plane vers les angles de la base qui sont relevés ; les côtés sont rebordés. Les fossettes sont à peine distinctes, un peu ridées, parfois légèrement subponctuées. Les élytres sont ovales, tronquées à la base, rétrécies vers l'extrémité qui est un peu sinuée. La carène basale est peu marquée, coupée droit, mais descendant obliquement jusqu’au 7° intervalle, où elle se relève jusqu'aux épaules. Les stries sont fines, non ponctuées; les intervalles sont un peu relevés ; le 3° ne porte que deux points ombiliqués; la série du 9° intervalle est interrompue au milieu, composée de points iné- gaux. Les épisternes du métathorax sont beaucoup plus larges que longs. Les tarses antérieurs du gf sont étroits; le 1‘ article est de 34 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. moitié!plus long que le 2°. Les tarses postérieurs ont leur moitié inférieure garnie intérieurement de nombreux poils soyeux. Il diffère du C. abaxoides par sa coloration, sa taille un peu plus grande, ses yeux moins saillants, son corselet moins rétréci en avant, à côtés rebordés, à angles antérieurs plus avancés, ses fossettes moins marquées, ses élytres moins rétrécies en arrière, le nombre des points ombiliqués, ete. Canaries (Gomera) dans les bois élevés de lauriers. Abondant. 10. CG. obliteratus. Wo]ll. Col. Atlant. App. p. 8. Ovatus, pone medium convexus, fusco-piceus, nitidus ; prothorace conico, subdepresso, ad latera late subrecurvo ; elytris basi depresso- desilientibus, in medio subinflato-convexis, linea basali in utroque fere recta sed obsoleta obliterata, leviter striatis, interstitio 3° punctis circa 6 notato; antennis pedibusque rufo-testaceis, tibiis tarsisque elongatis, gracilibus (horum art° 1° prœæcipue elongato). Long. 13. — El. 8 — Lat. 5 192 m. Je viens de reproduire la diagnose exacte et très-complète de M. Wollaston. J’ai sous les yeux l'individu unique sur lequel elle a été faite, et que M. Wollaston a bien voulu me communiquer: c’est une ©, recueillie à Gomera par M. Crotch, dans un bois de lauriers, à une grande altitude. Comme l’insecte est certainement très-voi- sin du cognatus qui habite la même île et les mêmes localités, je vais le comparer avec une © de cette dernière espèce, tout en faisant remarquer que ce spécimen du C', obliteratus est récemment trans- formé. Le C. obliteratus est un peu plus grand que le cognatus ; ses élytres sont plus allongées, plus rétrécies dès le milieu et plus acuminées à l'extrémité ; le rebord marginal est plus large. La carène basale, déjà très-faible chez le cognatus, est ici encore moins marquée; chez le cognatus, elle est complètement droite depuis la strie préscutel- laire jusqu'à la 7° strie; chez l’olliteratus, elle est formée de deux lignes, l’une descendant, l’autre remontant, qui se rejoignent à la naissance de la 4° strie. La surface est moins convexe; les inter- valles sont absolument plans, et les stries, plus fines, cessent d’être distinctes vers l’extrémité où les intervalles se relèvent en côtes iné- gales etirrégulières, parsemées d’une douzaine de points surmontés de longs poils. — Le corselet est trapéziforme comme celui du cogna- tus, mais un peu plus long avec les côtés plus droits ; la surface est moins convexe ; la gouttière latérale estplus large et plus profonde ; la marge est beaucoup plus relevée et l’ourlet qui la borde est à peine marqué. Les palpes et les antennes sont semblables, mais leurs articles sont plus allongés. Les pattes et les tarses sont égale- ment plus longs ; les sillons sur les tarses antérieurs sont plus pro- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 3) fonds. Les cils qui garnissent l’intérieur des tibias postérieurs sont plus fins et plus longs que chez le cognatus. Gomera, bois de lauriers dans les situations élevées. Une seule @ capturée par M. Crotch. 11. CG. spretus. Wollast. 1. c. p. 352. 16. Long. 10 192. — El. 6 192. — Lat. 4 194 m. D'un brun de poix brillant, avec les côtés du corselet (surtout vers les angles) et des élytres, les palpes, les antennes et les pattes d’un testacé rougeñtre. — Les paraglosses sont de la même longueur que la languette. Le 3° article, tant des palpes maxillaires que des antennes, est un peu plus long que le 4°. Les yeux paraissent peu saillants parce qu'ils sont très-enchâssés en arrière dans un élargis- sement des côtés de la tête. — Le corselet est en carré un peu trans- versal ; il est plus court qu'il n’est large à la base; les côtés sont droits jusqu’au milieu d’où ils se rétrécissent en s’arrondissant un peu jusqu'aux angles antérieurs qui sont avancés et un peu aigus ; la base est sinuée, un peu prolongée en arrière vers les angles qui sont déprimés et droits. La gouttière latérale s’élargit beaucoup en arrière ; les deux fossettes sont, ou nulles, ou à peine distinctes. Les élytres sont ovales, arrondies sur les côtés, rétrécies mais non sinuées en arrière; leur surface est un peu convexe ; la carène basale est droite et assez fine; les intervalles sont un peu relevés dans les ‘ deux sexes; le 3° porte 3 points ombiliqués, parfois 4. — Les tibias intermédiaires et postérieurs sont longuement, mais non densément ciliés intérieurement surtout vers le bas. — Les articles des tarses antérieurs du O‘sont cordiformes-allongés, le 1° étant le plus long. Ces articles sont sillonnés chez la ©. Cet insecte semble être propre à l'ile de Hierro, où aucun autre Calathus n’a été découvert. (Wollast. Col. Atlant, p. 34.) 12. CG. angularis. Brullé. Col. Canar. p. 56, n° 10. C. barbatus. Wollast. 1. c., p. 352.15. Cet insecte est tellement voisin du C. spretus Woll., qu'il sufhira de signaler les différences. L'angularis est un peu plus petit, d’une couleur ordinairement plus claire ; son corselet est plus arrondi sur les côtés antérieurs ; ses élytres sont plus étroites à la base, plus larges à l'extrémité; la carène basale est plus courte, moins droite; les intervalles des stries sont plus convexes ; les tibias postérieurs sont un peu courbes avant l'extrémité; de même que les tibias intermédiaires, ils portent, à l’intérieur, des soies plus courtes et beaucoup plus serrées que celles du C. spretus. Il n’a été rencontré jusqu’à présent qu’à la Grande Canarie, tan- dis que le spretus semble habiter exclusivement Hierro. 36 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. M. Wollaston croit que le C. angularis Br. n’est pas un Calathus, mais la © de l’Argutor canariensis Br. Les deux descriptions de Brullé me semblent être en contradiction avec cette supposition. La taille (4 1/2 1.) est celle du C. barbatus et non celle de l’Arg. canariensis qui a de 5 à 6 1.; l’angularis a les angles postérieurs du corselet plus droits, moins aigus que chez le C. abaxoides ; le canariensis les a, au contraire, très-saillants et res- sortants. Les impressions de la base sont peu profondes chez l’angu- laris, tandis qu’elles sont très-nettes chez le canariensis et plus mar- quées que chez aucun Calathus. — Un seul caractère reste obscur : Brullé ne parle que d’un point à l’extrémité du 3° intervalle chez le C. angularis ; il y en a 5 chez le barbatus, mais ils sont petits et peu distincts, et les deux points supérieurs ont pu échapper au descrip- teur. Chez l’Arg. canariensis, il y a 3 points très-gros, sur l’existence desquels il n’eût pas été possible de se méprendre. — Enfin, il me paraît difficile de croire que Brullé, qui, dans son Histoire naturelle des Insectes, a placé les Calathus dans son groupe des Dolichiens, à raison de la pectination des crochets des tarses, ait pu considérer comme un Calathus un insecte dépourvu de ce caractère si saillant (1). 13. G. ascendens. Woll. Ann. Mag. Nat. Hist. IX, 346.7. Long. 11. — EI. 6 172. — Lat. 5 m. D'un brun de poix peu brillant, si ce n’est sur la tête et le corselet ; les bords de ce dernier (et surtout les angles), les palpes, les an- tennes et les pattes testacés. Les paraglosses sont égales à la lan- guette. Le 3° article des palpes maxillaires est un peu plus long que le dernier ; le 3° article des antennes est à peine plus allongé que le 4°. La tête est lisse, convexe, très-élargie en arrière des yeux, qui, par conséquent, ne sont pas saillants. Le point orbitaire inférieur est situé un peu plus bas que la base de l’œil. — Le corselet est en carré transversal; les côtés se rétrécissent fort peu vers la base et sont coupés presque droit dans leur moitié inférieure; leur partie anté- rieure est très-arquée jusqu'aux angles qui sont déprimés, arrondis (1) Ces observations viennent d'être confirmées par l'examen que M. Lucas a bien voulu faire des types de Brullé dans la collection du Museum. Il n'existe qu’un seul individu du C, angularis ; c’est une femelle. Les tarses sont sillonnés et leurs crochets sont pectinés, ce qui tranche la question du genre, Quant au point de savoir si cel insecte est le C. spretus ou le C. barbatus, difficile à résoudre en l’absence du mâle, il peut être décidé par lhabitat. Le C. sprelus est propre à Hierro; le barbatus est de la Grande Canarie, Or, c'est précisément dans cette dernière ile, aux euvirons de Palmas, que le C. angularis à été rencontré. M. Lucas a bien voulu examiner ensuite l'Argulor canariensis Br. Les deux sexes se trouvent dans la collection, et aucun des deux n’a, ni les tarses sillonnés, ni les crochets peclinés, MONOGRAEHIE DES CALATHIDES. 37 et un peu saillants. La base est faiblement échancrée au milieu et ses côtés sont légèrement prolongés en arrière; ses angles sont presque droits avec la pointe obtuse. La marge est rebordée, longée par la gouttière, qui ne s’en écarte un peu que vers les angles posté- rieurs. Les fossettes sont rapprochées de la base, très-peu profondes, subponctuées ; elles remontent peu distinctement jusqu’au delà du mileu du corselet. — Les élytres sont oblongues, leur extrémité est large, arrondie et faiblement sinuée ; la carène basale est arquée : les stries sont fines, peu distinctement ponctuées, les intervalles un peu relevés ; le 3° porte de 3 à 6 gros points ombiliqués. — Les épi- sternes du métathorax sont courts, sub-chagrinés. Les tarses anté- rieurs du G'sont étroits; leur 1*article n’est pas plus long quele 2°. Les tarses antérieurs des © sont sillonnés. Les tibias postérieurs portent intérieurement des cils un peu plus nombreux que ceux de l'extérieur. Ténériffe. Commun dans les montagnes élevées. 14. C. complanatus Dej. Spec. III, 73. — Wollast. Ins. Mader. 30. (Excl. var. >). Long. 11. — El. 7. — Lat. 4 1/25 m. D'un brun obscur, plus noirâtre sur la tête et le corselet; bords du corselet et des élytres rougeâtres, palpes, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre. — Languette étroite, subcarénée en avant, égale à ses paraglosses. — Les antennes ne dépassent pas le premier quart des élytres; leur 4° article est plus court que le 3°. La tête est lisse, impressionnée de chaque côté ; les yeux sont un peu saillants, le tubercule post-oculaire est distinct, bien que peu développé. — Le corselet est carré, rétréci à sa moitié antérieure jusqu'aux angles qui sont avancés; sa moitié postérieure tombe droit sur la base, qui est légèrement échancrée au milieu ; les angles sont droits. La marge est rebordée et s’élargit vers la base. La surface est convexe au milieu, plane en arrière vers les côtés ; les fossettes sont assez pro- fondes, mais lisses, arquées ; elles se prolongent irrégulièrement et superficiellement jusque vers le milieu de chacune des moitiés du corselet. — Les élytres sont plus larges que le corselet, ovales, arrondies en dessous des épaules, faiblement arquées jusque vers l'extrémité qui est assez étroite et sinuée ; elles sont convexes sur les côtés et en arrière, planes au milieu. Le sillon basal est un peu arqué. Les stries sont profondes; leur ponctuation est grosse, assez espacée, mais peu visible surtout sur les stries internes ; les inter- valles sont convexes ; le 3° porte quatre points ombiliqués. La série du 9° intervalle est interrompue au milieu. — Les épisternes du mé- tathorax sont à peu près carrés. — Les tarses antérieurs du Gf sont étroits ; leur 1° article n’est que faiblement plus long que le 2°; ceux ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 5 38 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. des Q@ sont faiblement sillonnés. — Les tibias postérieurs ont inté- rieurement, à leur moitié postérieure, des cils nombreux et serrés. Cet insecte, très-commun à Madère et dans les îles voisines (sauf à Porto-Santo) dans toutes les localités, est extrêmement variable d’après M. Wollaston, et d’après ce que j'ai observé moi-même sur les individus que j'ai eus sous les yeux : il a tantôt le corselet plus où moins large, tantôt les élytres plus ou moins courtes. 15. C. fimbriatus Woll. Ann. Nat. Hist. I (1858) 18, — Col. Atlant. App., p. 8. C. complanatus var. Woll. Ins. Mader. 11. Long. 10. — El. 6. — Lat. 4 4/2 m. D'un brun de poix, plus clair sur les marges du corselet et des élytres ; palpes, antennes et pattes d’un ferrugineux testacé. Les paraglosses sont égales à la languette. Le 3° article des palpes maxil- laires n’est que de très-peu plus long que le dernier. Le 3° article des antennes est d’un quart plus long que le 4°. — Les deux impres- sions entre les antennes sont profondes et arrondies. Les yeux sontun peu saillants, faiblement enchassés en arrière. Le corselet est en carré transversal, un peu plus étroit en avant, où il est arrondi, qu’en arrière, où il est rétréci et sinué avant les angles, qui sont droits et réfléchis. La base est échancrée au milieu, un peu prolongée sur les côtés. Le rebord marginal est bien marqué, plus élevé en arrière, où la gouttière s’élargit et s'éloigne des angles ; les deux fossettes sont assez profondes, lisses, très-rapprochées de la base et se prolongent moins distinctement jusque vers le milieu du corselet. Les élytres, brillantes chez le G', ternes chez la ©, sont en ovale très-court, beaucoup plus larges en avant, où leurs côtés sont arrondis, qu’en arrière, où elles sont fortement sinuées. La carène basale est très-courbée jusqu’au 4° intervalle, d’où elle remonte jusqu'aux épaules. Le milieu de la surface dorsale est aplani. Les stries sont plus profondes et plus distinctement ponc- tuées chez le G', où les intervalles sont convexes, que chez la ©, où ils sont parfaitement plans; le 3° intervalle est bi- rarement tri- ponctué. — Les épisternes du métathorax sont carrés. — Les tibias intermédiaires et postérieurs sontgarnis intérieurement de cilslongs, nombreux et serrés, mais sans mélange de cils courts en brosse. Porto Santo. 16. C. angusticollis Dej. Spec. V. 711. C. vividus Woll. Ins. Mad. 29. Of Long. 12. — El. 7 472. — Lat. 5 m. Q — 13 —— 8. — — b 3yk m. Cette espèce est très-voisine du C. complanatus, et facile à confondre MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 39 avec quelques-unes des variétés de celui-ci. Les caractères spéciaux du C. angusticollis sont les suivants. Il est plus grand que le compla- natus, les antennes sont plus longues, et leur 4° article est plus court que le 3°; les yeux sont moins saillants et le derrière de la tête est plus étroit. Le corselet est plus long et plus étroit, un peu rétréci en arrière; ses côtés sont moins arrondis dans leur moitié anté- rieure ; les angles sont moins déprimés et plus avancés; la gouttière qui longe le bord marginal est plus large; les élytres sont plus ovales, plus rétrécies en dessous des épaules, plus arrondies et plus élargies au milieu, moins rétrécies et non sinuées à l'extrémité. La carène basale est beaucoup plus arquée ; le bord marginal est plus large et plus relevé. Les pattes, surtout les cuisses, sont plus allon- gées. La couleur générale est d’un brun plus clair. Les soies internes des tibias postérieurs sont moins fines et moins serrées. Madère. Lieux boisés et un peu élevés. 17. C. angustulus Woll. Ann. Mag. Nat. Hist. IX. 349, n° 12. Long. 41 492. — El, 7 472. — Lat, 4 192 m. D'un brun rougeâtre un peu soyeux, ordinairement assez pâle, | brillant sur la tête et le corselet, opaque sur les élytres. Palpes, antennes et pattes testacés. Les paraglosses ne dépassent pas la languette, Les palpes et les antennes sont grèles et allongés ; le 3° article des palpes maxillaires est plus long que le dernier ; les 3° et 4° des antennes sont égaux; les yeux sont un peu saillants. — Le corselet est étroit, allongé, arrondi sur les côtés antérieurs, se rétrécissant dès après le milieu jusqu’à la base où les angles sont droits, à pointe obtuse, et relevés ; la base même est assez échancrée; le bord antérieur est tronqué, les angles sont à peine un peu avancés. La surface est très-inégale; les fos- settes basales sont profondes, droites et se prolongent sinueusement, puis parallèlement au bord marginal, jusqu’au milieu de chacune des moitiés du corselet ; la gouttière qui longe la marge, s’en écarte beaucoup en dessous du milieu, Le sillon longitudinal atteint la base. — Les élytres sont ovales-oblongues, très-régulièrement arrondies sur les côtés,un peu plus larges en dessous des épaules qu’en arrière, où elles sont sinuées; la carène basale est arquée; les rebords laté- raux sont relevés et tranchants; elles sont un peu déprimées sur le dos; les stries sont très-fines, les intervalles plans, les 3°, 5° et 7° portent une douzaine (plus ou moins) de points ombiliqués ; on en voit ordinairement deux autres à la base de la 1" strie. Les épi- sternes du métathorax sont un peu plus longs que larges, cha- grinés. Les tibias intermédiaires et postérieurs du G' sont garnis inté- rieurement, dans leur moitié inférieure, de poils roux très-denses 40 MONOGRAPHIE DES CALATHIUES. formant un tissu spongieux. Les tarses antérieurs de la © sont sil- lonnés à leur côté externe. Ténériffe, dans les lieux élevés, surtout sous les écorces des arbres. 18. G. carinatus Woll., 1. c., p. 344. 4. (Brullé?) Long. 11. — EI. 7. — Lat. 5 m. Couleur de poix, brillante sur la tête et le corselet, terne sur les élytres dans les deux sexes. Les bords du corselet et parfois ceux des élytres, les palpes, les antennes et les pattes sont d’un rouge ferrugineux. Languette allongée, à peine un peu dépassée par les paraglosses ; le 3° article des palpes maxillaires plus long que le 4°; antennes grèles, à 3° article de très-peu plus long que le 4°. Yeux grands, un peu saillants ; point orbitaire inférieur, grand, situé au niveau de la base des yeux. — Le corselet est en carré un peu allongé, rétréci en avant dans sa moitié antérieure, où les angles sont un peu avancés et arrondis. La base est échancrée au milieu, arquée sur les côtés jusqu'aux angles qui sont presqu’arrondis. La gouttière est large et s'éloigne du bord marginal jusqu’à la base, où les côtés sont large- ment relevés. La surface est peu convexe; les fossettes sont lisses, assez profondes et sinueuses; elles remontent jusqu’au delà du milieu du corselet; le point ombiliqué de la base est situé un peu au-dessus des angles. — Les élytres sont en ovale élargi en avant, très-rétréei en arrière; aux épaules, elles sont un peu plus larges que la base du corselet. Le rebord marginal s’élargit dès les épaules jusque vers le milieu, d’où il se rétrécit graduellement jusqu’à l'extrémité. La carène basale est très-arquée, plus élevée aux épaules que vers l’écusson. La surface est un peu plane, la suture est relevée; les stries sont fines et lisses ; les intervalles sont très-plans ; le 3° porte environ 8 points, inégalement disposés, le 5°, de deux à quatre (on en voit parfois quelques autres sur d’autres intervalles). — Les 3 premiers articles des tarses antérieurs du G‘ sont assez allongés, égaux en largeur, sauf le 1”, qui est un peu plus étroit. Les tarses antérieurs de la © sont sillonnés. Les tibias postérieurs sont ciliés comme dans le C. rufo-castaneus. Ténériffe. Dans les bois. Peu commun. (6 ind.) 19. C. giganteus Dej. Spec. III. 64. Œ Long. 13 492. — EI. 9. — Lat. 6 194 m. Q — 16 —— 912. — 7m. Lorsqu'il a décrit les C. giganteus et ovalis, Dejean les a comparés au latus (punclipennis), dont il était même disposé à considérer le second comme une simple variété. Il est possible que les deux MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. ai espèces de Grèce ne doivent en former qu’une seule, mais il est cer- tain qu’elles sont parfaitement distinctes du punctipennis, l’une et l’autre ayant les épisternes du métathorax courts et carrés, tandis que, chez le punctipennis, ils sont longs comme dans le ciséeloides. Les deux espèces étant au moins très-voisines, je vais les décrire simultanément d’après les types de Dejean, en y joignant un Gf de l’ovalis, que j'ai reçu de Solier comme venant de Morée. Les élytres du giganteus sont en ovale très-court, arrondies sur les côtés, rétrécies et presqu’acuminées vers l’extrémité,où elles sont légèrement sinuées; la carène basale est peu arquée, mais elle se relève fortement aux épaules ; la surface est très-convexe, surtout au milieu et en arrière ; la région basale est distinctement déprimée; les stries sont larges et très-profondes, fortement ponctuées; la 3° et la 5° portent en outre de 10 à 12 gros points ombiliqués ; la 1° et la 7°, cinq ou six; quelques-uns de ces points, s’écartant des stries, sont situés au milieu des intervalles : ce sont ces derniers seuls qui ont été signalés par Dejean. — Le corselet est court, trapézoïdal, tronqué à sa base, convexe au milieu, plan vers la base; celle-ci est couverte de gros points, qui remontent même le long de la marge et qui sont très-serrés autour des fossettes peu profondes ; la dépres- sion de la gouttière latérale, près des angles postérieurs, fait paraître ceux-c1 relevés. Le C. ovalis a les élytres un peu plus allongées, moins rétrécies à l’extrémité, moins arrondies sur les côtés, un peu moins convexes au milieu; le 7° intervalle est moins fortement caréné à sa base; les stries sont moins larges et moins profondes, même chez les G', leur ponctuation est moins grosse, ce qui rend plus distinctes les séries de points ombiliqués; le corselet, de très-peu moins court, aussi large à la base, se rétrécit davantage en avant; il est moins déprimé à la base, les gouttières latérales sont moins profondes, ce qui rend les angles plus plans; les points sont moins gros, mais plus nom- breux. De la comparaison de ces divers caractères, il résulte que les deux espèces sont extrêmement voisines. Le caractère qui me paraît être le plus important et le plus constant, c’est l’élargissement des élytres vers le milieu dans le C. giganteus. Grèce (Corfou). 20. CG. ovalis Dej. Sp. V. 708. Voy. ci-dessus : C. giganteus. Grèce (Morée). 2]. C. gallicus Fairm. Faune française, I, 71.3. Long. 12. — El. 7 492. — Lat. # 192 m. D'un noir profond, avec un faible reflet verdâtre dans la ©. An- 42 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. tennes noires, avec le 1° article d'un ferrugineux rougeâtre, et les derniers articles ordinairement nuancés de brun clair. Le corselet est carré, un peu rétréci en avant, à peine un peu élargi en arrière; la base est tronquée et ses angles sont droits; les angles antérieurs sont avancés et aigus, avec la pointe un peu obtuse; le rebord mar- ginal est très-peu élevé. La surface est convexe, déprimée de chaque côté de la base ; les deux fossettes sont ordinairement bien mar- quées, finement ponctuées, de même que l’espace compris entre elles et les angles postérieurs. — Les élytres sont oblongues, presque parallèles chez le G', élargies au milieu chez la ©, un peu plus larges à la base que le corselet; leur surface est peu convexe, et l'élévation de la carène que forme le 7° intervalle, les fait paraître presque planes à la base; les intervalles 5 et 6 sont disposés comme chez le C. glabricollis; le 3° intervalle porte contre la 3° strie une 12" de gros points ombiliqués. Il est rare que l’on voie un point surnuméraire vers l'extrémité du 5° intervalle. — Les épisternes du métasternum sont plus courts que larges, ponctués. France centrale, orientale et méridionale, Pyrénées, nord de l'Espagne. 22. C. glabricollis De;. Spec. III, 68. O Long. 411 472. — El. 7172. — Lat. 5 m. Darren Se le 26 Noir, parties de la bouche, antennes (sauf les 2° à 5° articles qui sont noirs) et pattes d’un ferrugineux brunâtre, 1° article des an- tennes d’un testacé rougeûtre. — Le corselet est plus court que long ; trapézoïdal, ayant à la base presque la largeur des élytres, se rétrécissant sans courbure jusqu’au milieu; à partir de ce point, les côtés sont arrondis jusqu’à l’extrémité des angles antérieurs, où la largeur est à peu près celle des yeux; la base est tronquée, mais elle s’abaisse un peu avant les angles, quisont aigus avec la pointe obtuse. Le bord antérieur est profondément échancré et les angles sont avancés ; le rebord marginal est peu épais et peu élevé, à peine marqué en approchant de la base. La surface est convexe au milieu, largement aplanie vers les angles postérieurs ; les deux fos- settes de la base sont droites, linéaires, peu profondes ; la base est presqu’entièrement dépourvue de ponctuation ; on n’y distingue que quelques très-petits points versles angles.— Les élytres sont ovales, à peine un peu plus larges à la base que le corselet, très-rétrécies en arrière, où elles sont acuminées et sinuées ; les côtés sont arqués et finement rebordés; la base est faiblement arquée; la surface est très-convexe, déclive dès le tiers postérieur ; les stries sont profondes, sans ponctuation distincte ; les intervalles sont convexes, sauf la base du 5° qui est élargie; la 5° et la 6° stries ont leur base recour- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 43 bée extérieurement ; le 6° intervalle est caréné dans son 1° quart ; le 3° porte, contre la 3° strie, une douzaine de gros points ombili- qués ; deux ou trois points semblables existent, mais moins régu- lièrement, sur les 4° ou 5° stries vers l’extrémité. Les épisternes du métasternum sont courts et larges, ponctués. Les épimères sont plus longs que chez le C. luctuosus. — Les articles des tarses sont cordiformes, le 4° plus étroit que le 2". Je ne connais que les trois individus, cf et ©, qui se trouvent dans la coll. Dejean, et qui viennent de Trieste. Si Schaum (D. I. p. 392. 2) n’avait pas confondu les C. glabricollis et gallicus, considérant le 1° comme une simple variété de colora- tion du second, je croirais n’avoir pas besoin de comparer ces deux insectes. — Indépendamment de la coloration des pattes, qui semble être constante chez l’un et l’autre, les différences sont les suivantes: Le glabricollis est plus large, ses élytres sont moins allongées, plus ovales, plus acuminées, plus déclives en arrière; le rebord latéral est plus étroit, la base est moins arquée ; outre les points ombiliqués du 3° intervalle, il en existe quelques autres sur les 4° ou 5°; le corselet est plus court, notablement plus élargi à la base et plus rétréci en âvant, moins ponctué dans ses impressions qui sont plus légères ; le rebord marginal est moins élevé ; les articles des antennes sont plus étroits à leur extrémité. L'espèce dont il se rapproche le plus est le brevis; mais il est plus convexe que ce dernier, les élytres sont un peu moins courtes, les points ombiliqués ne forment pas une rangée normale sur le 5° inter- valle ; le corselet se rétrécit plus régulièrement de la base jusqu'aux angles antérieurs ; les angles de la base sont moins relevés, plus aigus et les deux fossettes sont moins profondes. 23. CG. Pirazzolii. Long. 10. — El. 6. — Lat. 4 m. D'un noir brillant ; deux premiers articles des palpes labiaux et base du 1° article des antennes testacés. Tête finement ridée transversalement, les rides entremêlées de quelques points très-petits ; 3° article des antennes un peu plus long que le 4. Yeux peu saillants, corselet court, rétréci en avant, sinué après le milieu et dilaté à la base, qui est aussi large que la base des élytres ; les angles antérieurs sont saillants et aigus ; le milieu de la base est échancré et ses angles sont arrondis; toute la surface est couverte de rides ondulées ; convexe au milieu, elle s’aplanit vers les angles postérieurs ; les deux fossettes sont larges, presqu’arrondies ; le sillon longitudinal ne dépasse pas l’impression postérieure, qui est bien marquée; toute la base est rugueuse et parsemée de petits points, sauf dans son milieu. 44 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. Les élytres sont oblongues, subcylindriques, peu rétrécies aux épaules qui sont bien saïllantes, faiblement sinuées vers l'extrémité ; la surface est convexe; les stries sont profondes, ponctuées ; le 7° intervalle se rétrécit et se relève vers la base ; le 3° porte 3 points ombiliqués contre la 3° strie. — Les épisternes du métathorax sont carrés, finement ponctués ; le dessous du corselet est légèrement granuleux. Les tibias postérieurs portent de chaque côté quelques poils rigides. Italie centrale. Ombrie (Piceno). J’ai maintenu le nom donné par M. Von Bruck à cet insecte, dont plusieurs individus des deux sexes ont été trouvés par M. Pirazzoli. 24. C. zabroides. Cet insecte a beaucoup d’analogie avec le C. alternans; cependant il s’en distingue bien par ses élytres d’un noir bleuâtre, surtout à l’ex- trémité, plus courtes, plus ovales, son corselet beaucoup plus rétréci en avant, tout à fait trapézoïdal, la région des angles postérieurs tout aussi aplanie (les angles sont à peine redressés), sa base beau- coup plus échancrée, de manière à faire paraître les angles prolon- gés en arrière ; les antennes sont plus épaisses. J’en ai vu deux individus de Perse; mais, comme différentes col- lections en renferment des exemplaires de Trébizonde, qui ont été confondus avec des C. arcuatus, il n’est pas inutile d’insister sur les caractères qui distinguent les deux espèces. Chez l’arcuatus, les élytres n’ont pas de reflet bleuâtre ; elles sont plus convexes, plus distinctement sinuées en arrière ; les intervalles 3 et 5 sont marqués de 5 à 7 gros points ombiliqués ; le corselet est un peu moins court, les côtés sont rougeâtres et rebordés en forme d’ourlet; la base n’est pas déprimée sur les côtés, ni relevée aux angles qui sont droits et prolongés; le point ombiliqué est situé au dessus des angles contre le bord latéral, et non contre le bord basal; le 1” article des antennes est d’un testacé ferrugineux ; les yeux sont plus saillants. Je laisse à cet insecte le nom sous lequel je l’aitrouvé dans la col- lection de M. Reiche. 25. G. alternans Falderm. Faun. transe. I, p. 46. Œ Long. 9. — El. 5 174. — Lat. # m. OMS MA 5e 06 12 | jee tb me: Noir, antennes couleur de poix avec la base du l* article rou- geâtre. Le corselet est court, transversal, faiblement rétréci en avant, s’élargissant légèrement jusqu’à la base, où il est de la largeur des élytres ; le bord antérieur est très-échancré, les angles sont très-avan- cés, aigus. La base est arquée en dedans; ses angles sont un peu MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 45 aigus, mais non pointus ;il n'existe point, sur les côtés, de rebord en forme d’ourlet ; la gouttière latérale est large, s’écartant du bord vers le milieu et descendant jusque vers le milieu de chacun des côtés de la base ; l’espace entre la gouttière et les angles postérieurs est très-relevé ; les fossettes ordinaires sont remplacées par quel- ques rugosités, parmi lesquelles on distingue quelques points; on voit aussi un petit nombre de points vers les angles. Le point ombi- liqué des angles postérieurs est situé plus près de la base que du bord externe. Les élytres sont oblongues, presque parallèles, non sinuées vers l'extrémité ; les épaules sont un peu saillantes ; les stries sont pro- fondes, légèrement ponctuées ; les intervalles sont convexes ; les 3°, 5° et 7° sont distinctement plus étroits et plus relevés que les autres chez les Œ (1); chez les ©, les élytres sont plus ternes, les inter- valles plus plans, les alternations de largeur peu distinctes. La 3° strie porte 3 points pilifères. Les épisternes du métathorax sont plus courts que larges, plutôt chagrinés que ponctués. Transcaucasie, Taurus. M. de Chaudoir, qui a pris cet insecte dans les montagnes d’Abba- stouman, nous apprend qu'il se tient sous les feuilles sèches des Daphne. 26. G. arcuatus Gaut. Mitth. III, 1870, p. 257. O Long 8 42. — El. 5 492. — Lat. 4 m. » 410 » 6 172 » D m. Noir, bords du corselet rougeñtres ; palpes et antennes testacés ; les articles 2-5 de ces dernières tachés de noir; pattes brunes. Cor- selet court, très-rétréci en avant, faiblement arrondi sur les côtés; presqu’aussi large à la base que les élytres; les angles antérieurs sont saillants, mais arrondis; ceux de la base sont absolument droits ; leur pointe n’est pas obtuse; la base même est échancrée au milieu, sinuée avant les angles. La surface est convexe, peu aplanie même en arrière, si ce n’est vers les angles; les fossettes sont à peine distinctes, ridées et parsemées de points fort petits et peu nom- breux ; les bords latéraux du corselet sont finement rebordés ; le point angulaire est situé au dessus des angles, contre le bord latéral. — Les élytres sont ovales, un peu rétrécies en arrière; les côtés ne sont nullement parallèles, mais régulièrement arqués, légèrement sinués en arrière; la surface est un peu convexe, les stries sont fines, les dernières seules sont distinctement ponctuées ; les inter- (4) Faldermann ne dit rien de ce caractère qui, cependant, l’a probablement déter- terminé dans le choix du nom. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI. 6 46 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. valles sont légèrement convexes ; le 3° porte, contre la 3° strie, 5-7 points ombiliqués ; les derniers sont appuyés contre la 3° strie; le 5° intervalle porte une série de points semblables. — Les épisternes du métathorax sont plus courts que longs, finement ponctués. — Les pattes sont assez courtes et épaisses, surtout les antérieures. Auatolie. 27. C. lissoderus. Long. 10. — El. 6 12. — Lat. # 172 m. D'un noir brillant; élytres un peu verdâtres ; parties de la bouche, antennes et pattes testacés ; prosternum et revers des élytres bruns ; les segments abdominaux 3-5 sont bordés de testacé. Antennes grêles, 3° article de très-peu plus long que le 4°. Les yeux sont peu saillants; sous un très-fort grossissement, on voit que le vertex et le corselet sont finement et vaguement ponctués. Le corselet estun peu plus court que large, rétréci antérieurement à partir du milieu ; les côtés tombent à angle droit sur la base qui est tronquée ; les angles antérieurs sont saillants, aigus ; les angles postérieurs sont très-droits, mais leur pointe est obtuse ; la surface est convexe, la gouttière marginale presqu'indistincte ; toute la base est uniformément convexe, sans fossettes apparentes; les côtés vers les angles portent quelques petits points épars; le sillon longi- tudinal est très-fin, les deux sillons transversaux sont à peine mar- qués ; le rebord marginal est peu relevé. — Les élytres sont ovales- oblongues, peu rétrécies aux épaules, non sinuées à l’extrémité, aplanies sur le dos ; les épaules sont carrées, mais non saillantes ; les stries sont fines, mais profondes, les externes seules sont légè- rement ponctuées ; la 3° porte une douzaine de gros points, la 5° sept ou huit; le 7° intervalle est faiblement relevé vers sa base. Les épisternes du métathorax sont plus courts que larges, fine- ment ponctués ; le dessous du corselet est un peu ridé. Samsoun (Anatolie). M. Schaufuss m'a communiqué le &'; la © se trouve dans la collection de M. de Chaudoir. 28, GC. lævicollis, Long. 43. — El. 8. — Lat. 5 314 m. D'un noir brillant; élytres un peu plus ternes; parties de la bouche, antennes (sauf le 1°” article, qui est testacé) et pattes d’un brun rougeûtre. Assez voisin du C. lissoderus, dont il diffère par ses antennes un peu plus épaisses et dont le 3° article est distinctement plus long que le 4°; les yeux sont plus saillants ; le corselet est plus court, plus élargi au milieu, plus rétréci en avant et en arrière; le milieu MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 47 de la base est faiblement échancré, les angles antérieurs sont plus saillants ; la surface est encore plus convexe; le sillon longitudinal est plus profond ; la gouttière latérale est plus marquée; la base et les fossettes sont impressionnées de même, mais à peine y distingue- t-on 2 ou 3 très-petits points. — Les élytres ont leurs épaules plus saillantes ; le 7° intervalle est plus relevé vers la base ; les stries sont semblables, mais la 3° seule porte 10 à 12 gros points. Les épisternes du métathorax sont carrés. Il n’est peut-être pas inutile de faire remarquer que cette espèce ne peut pas être confondue avec le C. glabricollis, le corselet de ce dernier étant trapézoïdal, tandis que celui du Zævicollis est presque carré. Arménie. 1 ind. ©. Coll. de Chaudoir. Je maintiens le nom sous lequel cet insecte est désigné dans la collection de M. de Chaudoir. M. Gautier qui, dit-il, ne l’y a vu qu’un instant (Mitth. II. 167), en a fait l’objet d’une note qui n’en donne pas même une idée. 29. G. montivagus Dej. Spec. V. 740. Long. 40 192.— EI. 7. — Lat. 2 374 m. Tellement voisin du Zuctuosus (typique) que l’on peut s'étonner «l2 ce que Dejean ne l’ait pas comparé à cette espèce plutôt qu'au f# - vipes avec lequel il n’a guère de rapports. Il est de la taille des individus moyens du /uctuosus et coloré de même ; le corselet est un peu plus long, plus étroit, plus rétréci dans sa moitié inférieure ; le bord antérieur est plus échancré, ce qui rend les angles plus saillants; la base est sinuée; sa ponctuation et la forme des fossettes sont semblables; la gouttière qui longe les côtés est un peu plus profonde. Les élytres sont plus arrondies à partir de la base, plus ovales, moins rétrécies à l’extrémité; les stries et les intervalles sont disposés de même, mais les premières sont encore moins distinctement ponctuées ; on ne voit que 5 ou 6 points ombi- liqués sur le 3° intervalle, et 2 ou 3 à l'extrémité du 1“; iln'yena aucun sur le 5°. Les épisternes du métathorax sont un peu moins courts, ponctués ; les soies à l’intérieur des tibias postérieurs sont plus nombreuses. Les crochets des tarses sont plus finement denti- culés. Je ne connais que 2 individus de cette espèce (gf et Q). Ce sont les types de Dejean. — Montagnes de la Sicile. 30. C. luctuosus Dej. Spec. III, p. 69, n° 5. Dejean a décrit sous ce nom un Calathus, dont il avait reçu des exemplaires que le comte de Hoffmannsegg avait rapportés du Por- 48 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. tugal. Sa collection en renferme encore deux individus : un de chaque sexe. Cet insecte fait partie d’un groupe qui est propre au Portugal et à l’Espagne occidentale, et qui est caractérisé par ses épisternes métathoraciques courts ; son corselet très-convexe au cen- tre, à base sinuée; ses élytres bombées et s’abaissant brusquement au tiers postérieur ; le 3° intervalle portant une série de nombreux points ombiliqués ; les 5° et 7°, parfois même le 1‘, portent souvent des points semblables, mais il est rare qu'ils s'étendent jusqu’à la base ; le rebord basal est très-régulièrement arqué, il est notable- ment plus élevé à l’épaule que vers l’écusson ; le 7° intervalle est ordinairement plus étroit que les autres, et caréné vers sa base. On a établi dans ce groupe une demi-douzaine d'espèces, parfaite- ment justifiées si l’on ne voit que des individus bien choisis, mas dont il devient extrêmement difficile de tracer les limites, lorsque l’on se trouve en présence, comme je le suis en ce moment, de cinq à six mille individus de provenances diverses : Portugal (Serras d’Estrella et de Gerez, Bassin du Tage, Algarves), Espagne (Astu- ries, Sierras de Gredos et de Guadarrama, Peña de Francia, Escorial et Madrid). Je vais d’abord exposer les caractères des espèces qui ont été dé- crites. C. luctuosus Dej. Il se distingue des espèces voisines à épisternes carrés, par son corselet en ovale court, à peine un peu moins rétréci à sa base qu’à sa partie antérieure; ses côtés sont presqu'’entièrement arrondis, surtout à leur moitié antérieure ; les angles antérieurs sont dépri- més, avancés, aigus ; ceux de la base sont arrondis ; la base même n’est que faiblement échancrée au centre ; les côtés sont assez fine- ment rebordés ; la gouttière qui les longe, est interrompue au quart postérieur, où la surface du corselet se relève; les fossettes sont larges, mais peu profondes, ponctuées, de même que l'intervalle qui les sépare des angles postérieurs; contre ces angles, on remarque une dépression ponctuée, qui simule une seconde fossette; souvent quelques petits points remontent le long des côtés; le milieu de la base est ordinairement dépourvu de ponctuation, mais il porte quel- ques petites stries longitudinales. Les élytres sont oblongues-ovales, plus larges dès la base que la base du corselet, notablement rétrécies à l’extrémité, arrondies sur les côtés, très-convexes, profondément striées dans les deux sexes, les stries rarement ponctuées; le 3° intervalle porte, contre la 3 strie, depuis la base jusqu’à l'extrémité, de 6 à 10 gros points om- biliqués ; parfois cependant les derniers sont plus rapprochés de la 9° strie : on remarque souvent des points semblables sur le 5° inter- L2 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 49 valle, quelquefois vers l'extrémité du 7°, plus rarement on en voit un ou deux sur le milieu du 1° intervalle; indépendamment du point préscutellaire, situé à la base de la l"° strie, on en voit souvent un autre à la base de la 2° strie. Les 3°, 5° et 7° intervalles sont ordinai- rement plus larges que les autres, souvent même ils sont distincte- ment plus élevés, surtout en arrière. — Les antennes sont rou- geatres, sauf les articles 2, 3 et 4, qui sont presqu'entièrement noirs. J'ai considéré comme type celui des exemplaires de la collection Dejean qui concorde avec la description.Aucun de tous les autres que j'ai vus ne s’y rapporte complétement, pas même ceuxde la collection Hoffmannsegg, qui se trouvent au Musée de Berlin, et dont M. Gerstaecker a bien voulu faire la vérification. Il m'a été impossi- ble de savoir, d’une manière précise, dans quelle partie du Portugal le comte de Hoffmannsegg a recueilli ces insectes ; je pense cepen- dant qu'ils viennent de la région du Tage, ou de celle qui est située au nord de ce fleuve. Les individus recueillis en juin 1871, par M. C. Van Volxem à Foya et Monchique (Algarves), se rapprochent beaucoup du type : ils sont tous un peu plus petits ; les élytres sont moins déclives en ar- rière ; le corselet a ses côtés postérieurs obliques et non arqués; il est moins convexe, surtout vers la base, où les fossettes sont peu pro- fondes et faiblement ponctuées; l’espace entre les fossettes et les angles est plan, lisse; les élytres sont un peu plus courtes, plus larges en arrière; le 3° intervalle est multiponctué, le 5° ne l’est que vers l'extrémité. Tous les individus sont d’un brun plus ou moins clair ; les plus foncés ont la suture et les marges du corselet tes- tacées. J'ai sous les yeux des C. Zuctuosus bien typiques venant de diverses parties montagneuses du Portugal, ainsi que des Sierras de Gredos et Peña de Francia, mais, chez les individus de l'Espagne, il est rare que les séries de points sur les 5° et 7° intervalles soient aussi mar- quées que chez les individus du Portugal. C. hispanicus Gaut. Mitth. II. 253. C. lugens Vuillef. Ann. Soc. Ent. de Fr. 1866. 346. Très-voisin du C. luctuosus et sujet aux mêmes variations de taille. Les élytres sont ordinairement un peu moins convexes, plus forte- ment ponctuées ; 1l n’y a régulièrement qu’une seule série de points ombiliqués (sur le 3° intervalle) ; rarement on en voit un ou deux vers l'extrémité du 5° intervalle; le corselet est plus long, moins élargi vers le milieu, et, par conséquent, les côtés de la moitié anté- rieure sont moins arrondis ; ceux de la moitié inférieure sont coupés b0 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. plus droit, quelquefois même ils sont sinués et dilatés. On rencontre assez souvent des individus à corselet plus court, plus rétréci vers la base, à angles antérieurs plus avancés ; ces individus, trouvés au milieu de ceux de forme typique, et se fondant insensiblement dans la forme de ces derniers, me semblent ne pouvoir en être séparés, comme on serait tenté de le faire si l’on ne voyait que des individus extrêmes. Les différences essentielles avec le C. Zuctuosus résident dans la moindre courbure des côtés antérieurs du corselet, dans les angles de la base plus droits, la forte ponctuation des stries, l’absence habi- tuelle de points ombiliqués sur les 5° et 7° intervalles, Portugal (Sierras de Gerez et d’Estrella), Espagne (Sierra de Gredos, Pena de Francia, Guadarrama). C. Uhagoni Geut. Mitth. IT. (1870), p. 260. 5. J'ai sous les yeux deux individus, et ©, appartenant à M. Uha- gon, qui ont servi à la description de M. Gautier. L'insecte a de grands rapports avec le C. Vuillefroyi, mais il en diffère par ses élytres moins planes, ses intervalles plus convexes, ses stries aussi fortement ponctuées que celles de l’hispanicus. Le corselet est plus étroit, ce qui le fait paraître plus allongé; plus arrondi vers les angles antérieurs, se rétrécissant dès après le milieu, sinué au dessus des angles postérieurs, ce qui occasionne la saillie de ces derniers, qui, du reste, ne sont pas acutissime projecti, mais obtus ; les fossettes de la base sont moins profondes, plus larges et fine- ment ponctuées jusqu'aux angles; le sillon longitudinal est moins profond à la base. Pour le surplus, le C. Uhagoni ressemble au C. Vuillefroyi. Les individus communiqués par M. Uhagon viennent des monta- gnes de Baños de Montemayor; j'en ai vu beaucoup d’autres des Sierras d’Estrella, de Gredos et de Pena de Francia. C. Valle froyi Gaut. Mitth. II. 286. De même coloration que le C. luctuosus ; plus étroit dans toutes ses proportions ; tête plus petite, yeux moins saillants. Le corselet est en carré allongé, légèrement arqué dans son tiers antérieur, ensuite coupé droit (parfois légèrement sinué) jusqu'aux angles postérieurs dont la pointe est obtuse ; la base est échancrée au milieu ; la surface est plus plane que celle de l’hispanicus; les fossettes sont plus légè- rement ponctuées, plus larges, plus profondes, et l’espace entre elles et les angles est relevé; la partie inférieure de la gouttière latérale s’approfondit subitement de manière à simuler une seconde fossette allongée. Les élytres sont notablement plus longues, plus parallèles MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 5 que chez l’Aispanicus, moins acuminées à l'extrémité, planes en dessus, non déclives en arrière; les stries sont simples (parfois ce- pendant les stries externes sont légèrement ponctuées); les inter- valles sont plans; le 3° porte une série d’environ dix gros points ombiliqués. Guadarrama, Escorial, la Granja. J'en ai même vu de la Sierra d’Estrella. La variété du C. lugens signalée par M. de Vuillefroy appartient au C. Vuillefroyi. J’ai examiné longtemps et avec la plus grande attention un nombre considérable de ces Calathus provenant des régions montagneuses du Portugal et de l’Espagne occidentale, et je suis arrivé à la convic- tion que les Calathus luctuosus, hispanicus, Uhagoni, Vuillefroyi, ainsi que d’autres formes intermédiaires, ne sont que des modifications d’une même espèce, dont les seuls caractères invariables sont : des épisternes carrés, des élytres à 3° intervalle au moins multiponctué, un corselet à fossettes ponctuées. La convexité des élytres, très-forte dans le Zuctuosus typique, di- minue chez les individus du sud du Portugal et de l’ouest de l’Es- pagne centrale ; elle est moindre encore chez l’hispanicus, et disparaît complétement chez le Vaillefroyi. La ponctuation des stries est très-prononcée chez l’Lispanicus, nulle chez la plupart des Zuctuosus (elle existe cependant dans le type de Dejean), et s’efface chez le Vuillefroyi. La présence de points ombiliqués sur le 5° intervalle est la règle dans les /uctuosus de Portugal et même dans les Xispanicus de ce pays; ces points envahissent souvent le 7° et même le 4‘ intervalle ; ils n'existent plus qu'en très-petit nombre et exceptionnellement chez tous les individus de l'Espagne, même chez ceux qui, comme la var. 2 (voy. ci-après) ne peuvent que difficilement être distingués du luctuosus. La forme du corselet, très-caractérisée chez le Zuctuosus typique et chez l’hispanicus (type et surtout Uhagoni), se modifie insensiblement, de telle sorte que des /wctuosus ont la partie antérieure moins arron- die et la moitié inférieure droite, et que des kispanicus (var. 2) pré- sentent presqu’exactement la même conformation que celle du éwc- luOSus. Voici l’ordre dans lequel me paraissent pouvoir être rangées les diverses formes du C. Zucluosus : C. luctuosus: Var. 1. Élytres plus courtés. Var. 2. Élytres un peu moins convexes, stries fortement ponctuées, b° intervalle 52 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. rarement ponctué; corselet moins élargi au dessus du milieu, moins ar- rondi avant les angles antérieurs. Var. 3. Élytres moins eonvexes, stries fortement ponctuées, 5° intervalle rare- ment ponelué ; corselet encore moins arrondi avant les angles antérieurs, côtés parallèles. hispanicus. Var. 4. Corselet plus étroit, sinué avant les angles postérieurs, qui sont saillants. Uhagoni. G. VAR. 5. Pelite taille ; corselet étroit, allongé, légèrement rétréci dans sa moitié inférieure ; stries souvent ponctuées ; 5°, 5° et 7° intervalles comme dans le type. minutus G. Var. 6. Comme le hispanicus, mais corselel plus court, surtout chez les © , un peu rétréci et arqué en arrière. Var. 7. Corselet ordinairement plus court et plus rétréci en arrière que chez l’hispanieus ; élytres planes, faiblement ponctuées. Vuillefroyi. G. 3l. C. Heydeni. Les caractères de cette espèce, que j’admets comme légitime, con- sistent surtout en ce que la base du corselet est tronquée, que ses angles sont absolument droits, à peine obtus. Le corselet est large, en carré transversal, à côtés droits, ne se rétrécissant que faible- ment vers les angles antérieurs qui sont ordinairement moins sail- lants que chez le luctuosus ; la surface postérieure s’aplanit très-sen- siblement de chaque côté et les angles (bien droits, à peine obtus) sont largement relevés ; les fossettes sont peu profondes et très-far- blement ponctuées ; la base est aussi large que celle des élytres ; elle est tronquée. — Les élytres sont un peu aplanies sur le dos; les stries ne sont nullement ponctuées; le 3° intervalle seul porte une série de points ombiliqués, cependant chez quelques individus on voit un ou deux points sur le 5° intervalle. — Les épisternes du mé- tathorax sont carrés. J’ai conservé le nom donné par M. de la Brülerie à cet insecte. Portugal (Sierra de Gerez). 32. GC. brevis. Gaut. Mitth. II, 112, 242. GO Long. 11. — El. 6. —- Lat # 192 m. Q » 12472 — El. 7 472. — Lat. 5 14 m. Élytres d’un noir terne dans les deux sexes, courtes, larges dès la base, arrondies sur les côtés, très-rétrécies à l’extrémité; stries pro- fondes, à ponctuation indistincte, si ce n’est dans les stries externes ; les intervalles sont convexes, les 1°, 3°, 5° et 7° sont plus étroits, le 5° est caréné dans sa première moitié ; il y a une série d'environ 10 gros points ombiliqués dans le 3°, et une autre série de points semblables, un peu moins nombreux, dans toute l’étendue du 5°. Le corselet est court, presque de la largeur des élytres à sa base, MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 53 se rétrécissant notablement jusqu'aux angles antérieurs qui sont très-déprimés et peu avancés; le tiers inférieur des côtés est droit, les deux tiers supérieurs sont arqués ; la base est tronquée et ses angles sont coupés droit avec la pointe arrondie. La surface est très- convexe au milieu, aplanie vers les côtés, et surtout vers les angles postérieurs qui sont déclives ; les fossettes basales sont profondes et arrondies, fortement ponctuées, mais la ponctuation ne s’étend guère au-delà. Portugal (Sierra d’Estrella). Espagne (Galice). 33. GC. bæticus. Ramb. F. Andal. p. 79. Œ Long. 10. — El. 6. — Lat. # m. ORPANE PAL tee PAPE AE D'un noir brillant chez le G'; élytres un peu ternes et soyeuses chez la ©. Palpes couleur de poix; antennes d’un brun rougeûtre, les articles 2-4 noirs. Les yeux sont moins saillants que chez le C. luctuosus. Le corselet est étroit, plus long que large, élargi et arrondi un peu au-delà du milieu, rétrééi ensuite jusqu’à la base; les angles antérieurs sont peu avancés, ceux de la base sont très-obtus, presqu’arrondis. La base est fortement échancrée au milieu. La surface est très-convexe, un peu aplanie vers la base qui est lisse; les deux fossettes sont si- tuées plus près du bord externe que du milieu; elles sont larges, très-profondes et portent quelques points entremêlés de rugosités ; l’espace entre les fossettes et les angles n’est nullement aplani; le point ombiliqué angulaire est situé un peu plus haut que l'angle. Le bord marginal est finement et régulièrement rebordé. — Les élytres sont oblongues, notablement plus larges à la base que la base du corselet, très-rétrécies à l’extrémité; les côtés sont entièrement et régulièrement arqués, à peine distinctement sinués à l’extrémité chez la ©. Le rebord basal est en arc de cercle, plus relevé aux épaules que vers l’écusson. La surface est convexe; les stries sont profondes, ordinairement presque lisses, surtout chez le G; les in- tervalles sont égaux, un peu convexes; le 7° est moins caréné que chez le C. Zuctuosus ; le 3° porte, contre la 3° strie, 5 ou 6 points om- biliqués beaucoup plus gros chez le Œ que chez la @.— Épisternes plus courts que larges à leur base, lisses. Andalousie. — Sierra Nevada. Ronda Alcoy. Jaen. 34. CG. rotundatus, J.-Duval. Gen. des Col. p. 26, note 1. Long 12 492. — El. 7 192. — Lat. 5174 m. Noir, plus brillant sur le corselet que sur les élytres; palpes et ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 7 54 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. antennes testacés, sauf les 4 premiers articles de celles-ci, qui sont plus ou moins tachés de noir. Les paraglosses sont plus longues que la languette ; les deux derniers articles des palpes sont égaux; le labre est légèrement échancré. Les yeux sont plus saillants que dans le cisteloides ; le point oculaire inférieur est situé plus bas que la base de l’œil. Le corselet est plus court que large, un peu plus étroit vers la base, très-arrondi sur les côtés, fortement échancré à la base et à la partie antérieure ; les angles antérieurs sont très-avan- cés, ceux de la base, très-arrondis et à peine distincts; les rebords marginaux sont très-réguliers, peu relevés ; les fossettes sont larges, mais très-peu profondes, lisses; les impressions transversales sont toutes les deux bien marquées ; le sillon longitudinal les dépasse à peine. — Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet, ovalés, un peu rétrécies et légèrement sinuées en avant, élargies et arrondies après le milieu. La surface est très-convexe ; le sillon ba- sal est plus relevé vers l’écusson qu'aux épaules ; les stries sont fine- ment ponctuées et les intervalles un peu relevés ; le 7° ne forme pas une carène à la base; le 3° porte deux points ombiliqués contre la 3° strie ; les points sur le 9° intervalle sont nombreux et serrés. Les épisternes du métathorax sont beaucoup plus courts que larges. Les crochets des tarses sont finement dentelés. Portugal (Sierra d’Estrella). Espagne (Galice). 35. G. acuticollis. Long. 140. — El. 6.-- Lat. # 172. m. Insecte des plus faciles à reconnaître, du premier coup d'œil, à sa tête profondément enfoncée dans l’échancrure du corselet. D'un brun de poix, élytres noires ; 1® article des antennes d’un testacé rougeâtre, les autres (surtout les 2-4) plus ou moins tachés de brun ; pattes d’un brun assez clair. La tête est forte, convexe, lisse, beaucoup moins impressionnée que chez le C. fuscus ; les yeux sont à peine saillants. — Le corselet est carré, à peine un peu rétréci vers son extrémité antérieure ; les côtés sont droits, et ne sont légèrement arqués que vers les angles antérieurs, qui sont extrêmement avancés et aigus, et atteignent le milieu des yeux, de sorte que la tête se trouve profondément en- châssée dans le corselet. La base est tronquée, et ses angles sont droits ; les rebords latéraux sont minces et tranchants ; la gouttière qui les longe, est large et profonde ; la surface est assez plane, entiè- rement et finement chagrinée ; les rugosités sont plus fortes et entre- mêlées de quelques petits points dans les fossettes basales, qui sont peu profondes ; les sillons transversaux sont bien marqués. Les élytres sont ovales, à peine un peu plus larges à la base que la MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 55 base du corselet, beaucoup plus élargies au milieu que celles du C. fuscus, plus convexes, plus profondément striées, portant de même deux très-petits points dans la 3° strie ; les points ombiliqués disposés le long du 9° intervalle sont plus nombreux et plus serrés. — Les épisternes du métathorax sont larges et carrés. Liban. 1 ind. © (M. de la Brülerie). 36. GC. rubripes, Dei. Spec. V. 709. Long. 13 192. — El. 7 192. — Lat. 6 m. D'un noir brillant, tant en dessus qu’en dessous, légèrement ver- dâtre sur les élytres ; pattes et 1® article des antennes d’un rouge ferrugineux; les autres articles des antennes sont d’un brun rou- geâtre, plus ou moins marqués de noir, surtout les 2-5. Le corselet n’est pas plus long que large, plus étroit à la base qu’en avant; sa plus grande largeur est au milieu; de là 1l est arqué jusqu'aux an- gles antérieurs, qui sont arrondis et peu avancés; la moitié posté- rieure est coupée obliquement; la base est très-échancrée au milieu, arrondie sur les côtés, de même que les angles. La surface est con- vexe au milieu, aplanie au quart postérieur, où l’on voit, de chaque côté, une fossette large et un peu arrondie; toute la base est ru- gueuse et parsemée de quelques très-petits points ; des points plus gros, mais peu nombreux, sont dispersés vers les angles. — Les ély- tres sont beaucoup plus larges que le corselet, en ovale un peu allongé, ni rétrécies, ni sinuées en arrière; la surface est convexe, mais moins que chez le /wckuosus; les stries sont profondes et pa- raissent lisses ; les intervalles, surtout les externes, convexes ; le 3° porte une série d’une douzaine de points ombiliqués, la plupart contre la 3° strie ; 2 ou 3 points semblables se voient dans la 2° moi- tié du 5° intervalle. La carène basale est très-arquée, relevée à l'épaule ; le T° intervalle est moins caréné à sa base que chez le /wc- tuosus. Les épisternes du métathorax sont carrés, rugueux. Les soies à l’intérieur des tibias postérieurs sont plus nombreuses que chez le luctuosus. Les palpes maxillaires ont leur article pénultième plus long que le dernier : celui-ci est très nettement tronqué. Le o'est fort peu répandu : il en existe un individu dans la col- lection de M. Dohrn, et un autre au Museum de Paris ; ses tarses sont dilatés comme dans les autres espèces du genre. Lombardie. 37. G. cisteloïdes, Illig. K. Pr. 163. 27. (Voy. pour la Syn. : Schaum D. I. I, 390 — excel. distinguen dus.) C. subsimilis Gaut. Mitth. III, 259. — Var. C. intermedius Gaut. Mitth. II, 110. 248. Long 10 à12. — El. 6 172 à 7 192. — Lat. 4 à 4 192 m. Cet insecte est l’un des carabiques les plus répandus ; si j’en donne 56 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. ici la description, c’est moins pour le faire connaître que pour in- sister sur les caractères que j'aurai à signaler en y comparant les espèces voisines. Sa couleur est un noir brillant, souvent un peu verdâtre sur les élytres ; celles-ci sont ternes chez la ©. Les palpes sont ferrugi- neux avec l’extrémité testacée. Les antennes sont de cette dernière couleur ; leurs articles 2, 3 et 4 sont ordinairement d’un brun noi- râtre ; les autres articles sont longés de chaque côté par une ligne obscure. Les pattes sont le plus souvent ferrugineuses avec les tarses noirs; parfois cependant, les cuisses et les tibias sont d’un brun de poix. La tête est ovale, un peu rétrécie en arrière des yeux, qui sont hé- misphériques et ne paraissent peu saillants que parce que leur or- bite postérieur est assez développé ; elle est parsemée de très-petits points peu serrés et inégalement disposés, et de rides obliques peu distinctes. — Le corselet est aussi long que large, rétréci en avant ; le bord antérieur est échancré ; ses angles sont saillants, arrondis, déprimés ; le milieu de la base est tronqué, dépourvu de rebord; les côtés sont arqués et un peu prolongés en arrière; les angles sont obtus, souvent même arrondis; les bords latéraux sont parfaitement droits, parallèles jusqu’au milieu, où ils sont arqués, et vont en se rétrécissant ; la marge est étroite, régulière; la gouttière qui la longe depuis les angles antérieurs, s’écarte du bord dès le milieu, et se dirige sur le 1% quart de la base, où elle forme un pli très-distinct, qu'il ne faut pas confondre avec les fossettes basales ; celles-ci sont situées au milieu de chacun des côtés; elles sont larges, mais peu profondes, si ce n’est au centre, où l’on voit un sillon oblique bien marqué ; elles sont plus ou moins fortement ponctuées, et la ponc- tuation s'étend souvent tout le long de la base, sauf au milieu. La surface du corselet est assez plane; le sillon longitudinal dépasse rarement les impressions transversales antérieure et postérieure. Le point ombiliqué de la base est placé dans les angles mêmes. Les élytres sont oblongues, un peu plus larges que le corselet à la base, faiblement élargies vers le milieu, d’où elles se rétrécissent jusqu’à l'extrémité, qui est un peu sinuée et acuminée; les Q sont plus élargies au milieu. La marge est étroite, et ne s’élargit qu’un peu au dessous des épaules jusqu’avant le milieu. Le rebord basal est arqué, beaucoup plus relevé aux épaules, où 1l forme une petite saillie. La surface est assez plane; les intervalles sont peu convexes, égaux en largeur, sauf le 7°, qui se rétrécit vers la base, où il forme une carène élevée. Les stries sont en général assez fines et non ponc- tuées ; parfois cependant les stries externes portent une ponctuation distincte; on voit sur le 3° intervalle une ligne d’une douzaine de gros points pilifères; ceux de la partie antérieure de l’élytre sont , MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 1 CE contre la 3° strie et ceux de la dernière moitié s'appuient contre la 2° strie ; le 5° intervalle porte des points semblables, mais tous tou- chent à la 5° strie. — En dessous, le corselet est très-finement cha- griné ; le métasternum (dont les épisternes sont allongés) et le mésosternum sont plus ou moins fortement ponctués. — L’abdomen est lisse. Je viens de décrire le type, dont j'ai sous les yeux des individus du centre, du nord et du midi de l’Europe, Suède, Angleterre, Alle- magne, Belgique, France, Espagne, Portugal, Russie méridionale, Sicile, Algérie. Cette espèce varie beaucoup, surtout dans la forme et la sculpture du corselet. Voici ses principales variétés : a.) Dans la forme normale, la moitié inférieure des côtés est for- mée par une ligne droite qui tombe sur la base. Parfois ces deux lignes divergent en arrière, de sorte que la base même est élargie. b.) Il arrive aussi que la moitié antérieure du corselet ne se ré- trécit que faiblement, et alors le corselet est presque carré. c.) Les angles antérieurs sont ordinairement très arrondis; quel- quefois cependant ils sont presque droits, quoique leur extrémité reste toujours obtuse. d.) Les élytres peuvent être courtes, plus ovales. C’est sur de pe- tits individus de cette variété, ayant en outre les angles du corselet moins arrondis et les pattes couleur de poix, que M. Gautier à établi son C. intermedius. Les individus que j'ai examinés, proviennent des Pyrénées et de l'Espagne. La forme du corselet et la couleur des pattes ne sont nullement constantes. e.) M. Perez Arcas m'a communiqué un individu de Puerto de Pajares, chez lequel les intervalles 2, 4 et 6 des élytres sont très- distinctement relevés. f.) Le nombre et la disposition des points ombiliqués sur les 3° et 5° intervalles ne varient guère ; on en voit parfois 2 ou 3 sur les 2°, 4° ou 7° intervalles ; je possède un individu, venant du Jura, où le 5° in- tervalle ne porte que 3 points placés tout à l'extrémité ; mais je ne connais, même dans la collection Dejean, aucun individu sur lequel ces points fassent défaut. Il est probable que l'observation de De- jean (p. 67) s'applique à des gallicus, que Dejean confondait avec le cistelvides. 38. C. distinguendus Chaud. Car. Cauc. p. 124, n° 138. Long. 10 192. — El. 6 172. — Lat. 4 172 m. M. de Chaudoir a établi cette espèce, tout en conservant quelques doutes sur sa validité. J’ai examiné avec attention les 4 individus que renferme sa col- DS MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. lection, et l’ensemble de leurs caractères me porte à croire qu'ils diffèrent essentiellement des espèces de ce groupe. Les élytres sont plus courtes que celles du C. cisteloides, moins acuminées à l’extré- mité ; le corselet est plus court, beaucoup plus carré, les angles antérieurs sont plus avancés, les angles postérieurs, plus droits, le milieu de la base n’est point échancré; la surface est plus convexe ; la ponctuation de la base est plus forte et plus serrée, sans l’être autant que chez le punctipennis ; elle s'étend un peu sur le milieu. — Les pattes sont d’un brun de poix. Géorgie méridionale. 39. GC. punctipennis Germ. Ins.Sp. nov. 13.21. C. græcus Dej. Sp. V. 708.21. C. algiricus Gaut. Mitth. IT, p. 164. Dans tout le midi de l’Europe et en Algérie, on rencontre un Cula- thus beaucoup plus large que le cisteloides, à stries plus profondes et plus distinctement ponctuées, à carène basale du 7° intervalle plus prononcée, à corselet proportionnellement plus court, et dont la base est entièrement et plus fortement ponctuée. Il à été décrit par Germar sous le nom de pwnctipennis, et par De- jean sous celui de latus; mais Dejean doutait que ce fût une espèce distincte du cisteloides. J'ai examiné un grand nombre d'individus du punctipennis, provenant des diverses contrées de l’Europe méri- dionale, et j'ai reconnu que la forme trapézoïdale du corselet n’est pas constante; que la ponctuation des stries, ordinairement très- distincte, peut l'être moins même, que chez certains individus du cisteloides ; que la carène du 7° intervalle s’affaisse parfois presque complétement. D'un autre côté, j'ai vu des cisteloides à stries pro- fondes et fortement ponctuées, à corselet court et portant une ponc- tuation abondante. Je crois donc que le cisteloides et le punclipennis ne sont que les formes extrêmes d’un type commun, ou plutôt que le punclipennis est une forme méridionale du cisteloides (voy. Schaum D. I. I, 390, note 1.) forme principale, mais non exclusive, car le cisteloides typique se trouve également dans les pays où l’on rencontre le punclipennis. Les C. grecus Dej. et algiriéus Gaut. ne sont que des variétés du punctipennis à corselet plus étroit et plus arrondi à la base. 40. G. syriacus Chaud. Bull. Mosc. 1863, p. 24 (du tiré à p..) Cette espèce est de la taille du C. cisteloides, et colorée comme la variété à pattes noires, sauf que les taches des 2°, 3° et 4° articles des antennes sont ordinairement moins distinctes, et que le corselet est toujours plus luisant. Les élytres sont plus ovales, plus arron- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 59 dies sur les côtés, mais cependant elles sont moins élargies que dans le punclipennis ; elles sont moins acuminées à l'extrémité; leur sur- face est plus convexe; les stries sont presqu’aussi profondes et les intervalles aussi relevés que dans cette dernière espèce. Les points ombiliqués des 3° et 5° intervalles ne sont pas plus forts que chez le cisteloides et disposés de même. Le corselet est très-différent : sa plus grande largeur est au milieu, d’où il se rétrécit également en avant et en arrière; ses angles antérieurs sont moins avancés ; ceux de la base sont plus arrondis, et le milieu de la base même est au moins aussi échancré; le rebord latéral est plus épais et longé par une gouttière un peu plus profonde; les fossettes basales sont plus larges et plus arrondies que chez le cisteloides, ordinairement moins profondes, couvertes d’une assez forte ponctuation, qui s'étend sou- vent jusqu’au milieu, et qui, occupant les angles, remonte dans la gouttière marginale jusqu'aux angles antérieurs. En dessous, le corps est ponctué comme chez le punctipennis. Il se trouve principalement en Syrie. J’en ai vu d’Assouam, de Grèce (Naxos), du Taurus, de la Crimée, du Caucase et d'Arménie. Les individus rapportés du Taurus par Lederer ont en général le corselet un peu plus court, plus large et plus carré. J’en ai vu dont la base du corselet est moins rétrécie, plus tronquée, et dont la par- tie antérieure est plus étroite. 41. C. thessalus. Long. 11 1,2. — El. 7. — Lat. 4 172 m. De même que le distinguendus, il diffère du cisteloides par ses ély- tres plus courtes, plus larges, plus ovales. Il se distingue en outre de cette dernière espèce par son corselet plus court, moins rétréci en avant, avec les angles antérieurs beaucoup moins saillants et plus arrondis ; la base est moins échancrée ; elle est ponctuée comme chez le distinguendus. Les pattes et surtout les cuisses sont couleur de poix. Salonique. Trouvé en nombre par M. Raymond. 42. CG. libanensis. Long. 10. — El. 6. — Lat. 4 m. Très-curieuse espèce, qui, par son corselet, tient du fulvipes, et, par ses élytres, du cisteloides. Tête et dessous du corps bruns, palpes, antennes (sauf les articles 2-6), revers des élytres et bords du corselet d’un testacé rougeâtre. Le corselet est d’un noir brillant ; les élytres d’un noir terne dans les deux sexes. Le corselet est carré, ses côtés sont droits dans leur moitié anté- rieure ; les angles antérieurs sont grands, avancés ; la base est tron- 60 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. quée ; les bords latéraux sont relevés, longés par une gouttière assez profonde, qui s'étend jusqu’à la base. La surface est convexe anté- rieurement, aplanie vers la base qui est finement rugueuse, ponctuée dans les fossettes, qui sont larges et peu profondes; les angles posté- rieurs sont droits, ordinairement un peu obtus; le sillon longitu- dinal n’est distinct qu'entre les deux impressions transversales. Les élytres sont oblongues-ovales, de très-peu plus larges à la base que le corselet, arrondies sur les côtés, faiblement rétrécies vers l’extré- mité, qui est à peine sinuée ; les stries sont fines et assez profondes, sans ponctuation distincte; les intervalles sont légèrement con- vexes ; les 3°et 5° portent, chacun, contre la 3° strie, une série d’en- viron 8 points ombiliqués ; on voit ordinairement quelques points semblables vers le milieu du 3°”"intervalle ou contre la 2° strie, et 4 ou 5 vers l'extrémité du l‘ intervalle; la strie préscutellaire est un peu plus longue que chez le C. cisteloides. — Les épisternes du mé- tasternum sont allongés, faiblement ponctués. Le 1 article des tarses antérieurs du ‘est plus long que le 2°. Rapporté du Liban par M. de la Brülerie, qui l’a trouvé dans une forêt. — 5 individus, dont 4 ont le corselet et le dessous du corps entièrement rougeâtres. Chez l’un, le corselet est plus large, chez deux autres, il est plus rétréci en arrière. 45. C. pluriseriatus. Long. 10. — El. 6. — Lat. & m. Je ne connais qu’un individu © de cette espèce. D'un testacé rou- geatre : les élytres sont d’un brun terne, bordées de testacé. L’in- secte se rapproche du fuloipes par la forme de son corselet, et du libanensis par la sculpture de ses élytres. Les paraglosses ne dépassent pas la languette qui est allongée ; les palpes et les antennes sont comme chez le fulvipes, mais ces der- nières sont plus courtes ; les yeux sont moins saillants ; le point orbi1- taire inférieur est situé plus bas que les yeux; le corselet est plus large et plus court, sa base est moins sinuée, et les angles sont un peu plus arrondis : les fossettes basales ne sont indiquées que par un espace chagriné. Les élytres sont ovales-oblongues, plus larges et beaucoup plus arrondies sur les côtés ; la carène basale est plus ar- quée ; la surface est plus convexe, et les stries sont plus fines ; les 5° et 5° portent une série de 10 à 12 petits points ombiliqués; on en remarque également 2 ou 3 à l'extrémité de la 1" strie. Les épisternes du métathorax sont semblables à ceux du fulvipes. L'insecte n’est pas sans quelques rapports avec le C. libanensis ; sa tête est moins large, beaucoup moins dilatée en arrière des yeux ; le corselet est plus carré, plus court, non rétréci vers la base; les angles antérieurs ne sont pas aussi avancés ; les angles postérieurs MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 61 sont plus droits ; les fossettes sont beaucoup moins marquées, non ponctuées ; les élytres ont les épaules moins relevées. Perselimde 44. GC. uniseriatus Vuillefr. Ann. S. Ent. Fr. 1866, p. 346. C. angularis Chevr. Rev. zool. 1866, p. 100. C. liotrachelus Vuillefr. 1. c., p. 347. Long. 9 1[(2 à 13. — El. 6 à 8. — Lat. 4 à 5 34 m. Ce Calathus a eu la mauvaise chance d’être décrit trois fois, en un an, sous trois noms différents ; il est d’ailleurs sujet à des variations assez importantes pour que ses principales variétés aient été consi- dérées comme des espèces distinctes, lorsqu'on nese trouvait en pré- sence que d’un petit nombre d'individus. Les caractères généraux qui le distinguent des espèces appartenant au groupe du Zuctuosus, sont les suivants : les épisternes du métathorax sont un peu plus longs que larges; le corselet est très-peu convexe, court, arrondi sur les côtés, plus ou moins rétréci en avant, avec les angles postérieurs très-obtus ou même arrondis; la région de la base comprise entre les fossettes basales (faiblement ponctuées) et le bord externe est très-affaissée, et offre même ordinairement une dépression arrondie : le point angu- laire est ordinairement situé plus près dela base que des côtés; le milieu de la base est un peu échancré ; les élytres sont peu aplanies sur le dos, sans être cependant très-convexes vers l'extrémité comme chez le Zuctuosus ; elles sont ovales, souvent même assez courtes ; la 3° strie porte une rangée de gros points plus ou moins nombreux, plus ou moins espacés. Les autres caractères sont sujets à se modi- fier en tout ou en partie, comme on va le voir. Pour éviter toute méprise, je ne parlerai d’abord que des exem- plaires qui se trouvent dans la collection de M. de Chaudoir, et que l’on peut considérer comme typiques. D’après les descriptions, le C. wniseriatus a les pattes, les palpes (sauf l’extrémité du 4° article), et les antennes (sauf Le 4° article), en- tièrement noirs; le corselet est plus large que long, à côtés arron- dis, se rétrécissant en avant à partir de la moitié; les angles posté- rieurs sont un peu arrondis ; les élytres sont ovalaires, à stries bien marquées, avec une seule rangée de points enfoncés peu nombreux sur la 3° strie. — Le C. liotrachelus a les antennes, les pattes et les palpes roussâtres, avec le 4” article des antennes et l'extrémité du dernier article des palpes plus clairs. La forme est ovalaire, courte et large chez la ©, plus parallèle chez le G‘; le corselet est large, avec les angles postérieurs arrondis; les impressions de la base sont peu marquées; les élytres sont courtes, à stries fines ; une rangée de points ordinairement peu nombreux sur la 3°. Chez le C. liotrachelus, les articles 2-5 des antennes portent une ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 8 62 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. tache noire qui les envahit presque complètement, et, sur les deux faces de chacun des autres articles, on voit une ligne noire. Si l’on examine bien les individus, même les plus foncés, de l’wniseriatus, on peut s’apercevoir que la coloration est réellement la même, et que les cuisses, dans l’un et l’autre insecte, sont toujours d’un brun plus ou moins noiràtre. — La forme du corselet est variable aussi bien chez l’uniseriatus que chez le liotrachelus ; 1] est plus ou moins rétréci dans sa moitié antérieure, plus ou moins arrondi dans sa moitié in- férieure ; la différence la plus saillante se trouve dans la région des angles de la base, qui estaplanie et même creusée dans l’uniseriatus, et très-distinctement convexe chez l’autre ; mais, si ce caractère est bien marqué dans deux individus, 1l tend déjà à s’effacer dans un 3° (que je tiens de M. Chaudoir),et, chez tous, on aperçoit des traces de la dépression arrondie qui caractérise l’espèce typique. Quant à la fossette basale, elle ne disparaît que chez un seul individu. — Les élytres ne présentent pas de différences constantes dans les deux espèces, quant à leur brièveté, la profondeur de leurs stries, le nombre et la grosseur des points du 3* intervalle. On voit souvent des points surnuméraires, mais leur position est variable : c’est ainsi que, dans des wniseriatus, j'en aperçois deux contre la 2*strie, dans des Ziotrachelus, 2 vers l'extrémité du 5° intervalle, 4 sur la 4° strie. En résumé, je ne vois qu’un seul individu du C. liotrachelus qui présente un caractère bien tranché, mais ce caractère perd beau- coup de son importance par la comparaison avec les autres individus, chez lesquels il s’atténue graduellement. M. Ebhlers arapporté de différentes localités des Asturies (Leordes, Arbas) des individus où s’entrecroisent les caractères proposés pour les deux espèces dont nous parlons. Je propose donc la réunion du C. livtrachelus au C. uniseriatus comme variété. Le nom sous lequel l'espèce a été décrite par M. Chevrolat, ayant antérieurement servi à Brullé pour un Calatkus des Canaries, le nom donné par M. &e Vuillefroy subsiste seul. 45. G. fulvipes. Gy1l. Ins. Suec. IT, 428. Voy. pour la syn. Schaum D. I. I, 393, 5. Var. C. marginicollis Chaud. Car. Cauc., p. 128. Var. Lasserrei Heer, F. H. I, 55. Long. 8 à 12. — El. # 3/4 à 7 1/2. — Lat. 3à5 m. D'un noir brillant, souvent un peu verdâtre(Q avec les élytres ma- tes), bord externe du corselet finementmarginé de rougeâtre ; palpes, antennes et pattes d’un rouge testacé ; les art. 2-4 des antennes sont normalement marqués d’une large tache noire; les tarses sont cou- leur de poix. Ordinairement plus petit et surtout beaucoup plus étroit que le fuscus, moins ovale; yeux plus saillants ; antennes plus lon- gues; corselet plus carré, à bords latéraux ne se rétrécissant qu’au MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 63 tiers antérieur oùils sont plus déprimés, fortement bisinués lorsqu'on les regarde de côté; base tronquée ; bord antérieur moins échancré: angles moins avancés ; angles de la base absolument droits ; rebord marginal plus fin et plus inégal. Les fossettes de la base sont beau- coup plus profondes, plus larges, un peu ponctuées. — Les élytres sont plus étroites ; leurs côtés sont plus parallèles, plus distinctement sinués au tiers antérieur ; leur base est plus échancrée et les épaules sont plus relevées ; les stries sont plus profondes, les intervalles plus convexes, le 7° est plus fortement caréné vers la base ; les deux points du 3° intervalle (parfois il y en a trois) sont disposés de même, mais ils sont plus gros. Les épisternes du métathorax sont un peu plus courts et plus lisses. Il y a des ailes sous les élytres, mais ordinaire- ment elles ne sont pas entièrement développées. Toute l’Europe, Sibérie orientale. Les individus des Alpes du Piémont sont ordinairement de grande taille ; leur corselet est plus court, un peu plus rétréci en arrière et en avant. La variété C. Lasserrei Heer, que je ne connais que par la descrip- tion, a le corselet un peu plus long et les stries des élytres plus pro- fondes à l'extrémité. Le C. marginicollis Chaud. ne diffère du fulvipes que par son corse- let plus étroit, moins dilaté vers le milieu, ce qui le fait paraître moins arrondi en avant; le bord antérieur est moins échancré, il est plus rétréci vers la base, où il est bien distinctement plus étroit que les élytres ; celles-ci portent des stries plus profondes, et dont les intervalles sont plus convexes. 46. G. asturiensis. Vuillefr. Ann. Fr. 1866. p. 347. C. bipunctatus Gaut. Mitth. II, (1867), 258. Long. 10 à 12. — El. 2à 7.— Lat. 4 à 5 m. Un peu plus grand, et surtout plus large que le C. fulvipes. D'un noir un peu plus brillant chez les c', terne chez les ©; pattes couleur de poix; palpes et base des antennes d’un brun clair, les autres articles de ces dernières plus foncés. Les deux points ombiliqués situés près de l’œ1il en sont plus écartés que chez le fulvipes. Le cor- selet est plus court, notablement plus arrondi sur les côtés, plus rétréci antérieurement, avec les angles moins déprimés, ce qui les fait paraître plus saillants ; les côtés postérieurs droits, mais se rétré- cissant légèrement; les angles sont plus obtus ; la base est un peu plus sinuée; les rebords marginaux sont un peu plus élevés ; les fos- settes basales sont moins obliques et presque droites, et à peine ponc- tuées. — Les élytres sont plus larges, surtout celles des ©, et plus arrondies sur les côtés ; elles sont striées et ponctuées comme celles du fulvipes. Nord-ouest de l'Espagne et du Portugal. 64 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 47. C. simplicicollis Wollast. 1. c. p. 347, 9. Long. 8 472. — El. 5. — Lat. 3 m. A ne voir cet insecte que superficiellement, ainsi que le fait remar- quer M. Wollaston, il paraît, au premier abord, se rapprocher des C. mollis et melanocerhalus, mais, dans la réalité, il en est fort distinct, et se lie plutôt aux C. fuscus et surtout rectus. Il est plus petit que ce dernier, un peu plus étroit ; la tête est plus convexe, les impressions entre les antennes sont beaucoup moins distinctes ; les articles des antennes moins longs et moins cylindriques ; le corselet est plus carré, à peine un peu plus court que long, très-peu arrondi en avant, nullement en arrière où les angles sont droits, un peu échancré au milieu de la base, qui est dépourvue d’un rebord distinct; le point angulaire est situé au-dessus des angles ; les fossettes basales sont entièrement indistinctes, mais l'impression transversale postérieure est plus marquée et plus déprimée. Les élytres sont plus étroites à la base, plus arrondies en-dessous des épaules, nullement sinuées à l’ex- trémité ; la carène basale est un peu plus arquée; les stries sont un peu plus fines, leur ponctuation est encore moins distincte ; le 3° inter- valle porte 3 petits points, dont le 1° est placé plus près de la base; la strie préscutellaire est plus courte; le rebord des élytres plus étroit. Comparé au C. f'uscus, 1l est plus petit, plus étroit; ses yeux sont beaucoup moins saillants ; le corselet est d’une forme toute différente, plus long, nullement élargi à la base, à peine échancré en avant, etc. Cet insecte n’a encore été rencontré que dans l’île de Lanzarote. Je n’en ai vu qu’un seul individu ©, qui m’a été communiqué par M. Wollaston. Les C. rectus et simplicicollis n’appartiennent pas au groupe spécial de Calathus de Madèreetdes Canaries, caractérisé par ses tibias pos- térieurs plus ou moins ciliés intérieurement, par les tarses anté- rieurs sillonnés en-dessus chez les ©, par les épisternes du méta- thorax courts et carrés, etc. 48. C. rectus Wollast. Ann. and Mag. Nat. Hist. IX (1862) 346. 8. Long. 9 374. — El. 6 172. — Lat. #4 m. Il diffère du C. fuscus par sa taille plus petite, ses antennes plus longues et plus grêles, sa tête plus étroite, les yeux beaucoup moins saillants; les impressions entre les antennes plus marquées. Le cor- selet est plus long et plus étroit, se rétrécissant faiblement en avant, sinué avant les angles postérieurs, où il se dilate de manière à donner à la base, qui est tronquée, la largeur de la base des élytres; le bord antérieur est à peine échancré; les fossettes basales sont encore moins marquées ; les élytres sont plus étroites, plus ovales, un peu MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 65 plus rétrécies en avant et en arrière; le sillon basal est plus droit et ne se relève qu'aux épaules ; il est beaucoup plus fin ; les stries sont un peu moins profondes, la 3° est de même marquée de deux ou trois petits points ombiliqués; les pattes sont d’un testacé plus pâle; la tête et le corselet sont plus rougeûtres, et les élytres plus noires ; les articles des tarses antérieurs sont plus étroits. Ténériffe. Lieux bas. Je n’en ai vu que 4 individus rapportés par feu Gautard, et qui m'ont été communiqués par M. Sédillot. 49. C. granatensis Vuillefr. Ann. Fr. 1866, 347. C. depressus Gaut. Mitth. Il 4866. 112. — Var. Tappesi. Gaut. Mon. p. 261. Long. 9 192. à 12 — El. 6 à 7. — Lat. & 179 à 4 34 m. Intermédiaire, quant à la forme, entre les C. fuscus et fulvipes. I] a la coloration du premier, c’est-à-dire que le corselet est d’un noir brillant marginé de testacé, peu luisant même dans les G'; les yeux sont moins saillants ; les antennes sont d’un brun clair, sauf que le 1°" article est d’un testacé rougeñtre, et que les trois suivants sont marqués d’une tache noire souvent peu distincte; les palpes sont également maculés. Le corselet est conformé comme dans le fulvipes, si ce n’est qu'il est plus large, que les angles antérieurs sont encore plus avancés, que la base est plus nettement tronquée, et que le sil- lon longitudinal est un peu plus fin. — Les élytres ont lamêmelargeur que chez le C. fuscus, mais elles sont un peu plus courtes, un peu plus élargies sur les côtés avant le milieu, moins rétrécies en ar- rière, plus planes en dessus ; les intervalles sont un peu plus con- vexes, le 3° porte cinq petits points ombiliqués contre la 3° strie. Le dessous du corps est brillant dans les deux sexes. Les pattes sont brunes avec les cuisses plus foncées. — Les épisternes du métaster- num sont raccourcis comme chez le C. fulvipes. Environs de Grenade (Vuillefroy). Coïmbra (Paulino d’Oliveira). Portalegre. (Schaufuss.) Je ne sépare pas de cette espèce des individus un peu plus larges dans les ©, à stries moins profondes, et dont les points ombiliqués sont plus petits. (Madrid, $? de Gredos, S* d’Estrella, Portalegre). C’est sur des individus à corselet un peu plus long et dont les côtés sont plus parallèles, que M. Gautier a établi son C. Tappesi. M. Martinez m'a communiqué l’un des types qui viennent des envi- rons de Madrid. — Cette forme semble se trouver plus particulière- ment dans la $ Nevada. 50. CG. opacus Lucas, Explor. Algér., p. 52. Intermédiaire entre le fulvipes et le granatensis. 66 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. Les élytres sont d’un noir opaque et d'apparence soyeuse dans les deux sexes ; le 3° intervalle est 4-ponctué comme dans le granaten- sis ; elles sont un peu plus allongées. Le corselet, d’un brun peu foncé et peu brillant, est bordé de rougeûtre ; il est plus allongé que chez le granatensis ; ses côtés sontplus droits, un peu sinués au quart posté- rieur, se rétrécissant seulement au quart antérieur ; les angles de la base sont plus droits ; les fossettes sont moins marquées. Le corselet du fulvipes est un peu moins allongé, ses côtés sont moins droits; la surface est plus brillante ; les fossettes basales sont plus profondes. Les antennes du C. opacus n’ont que le 1* article rouge; les 2° à 5° sont noirs et les suivants bruns; les pattes sont d’un brun de poix, plus ou moins clair à la base des cuisses. Je n'ai vu que 4 individus de cette espèce : l’un g dans la collec- tion de M. de la Brülerie, l’autre Q dans celle de M. de Chaudoir. M. Reiche possède les deux sexes. Algérie. Oran. 51. C. ordinatus Gaut. Mitth. III, 258. Long. 10. — El. 6. — Lat. 3 3/4 m. D'un noir très-brillant, , le 1‘ article des antennes et les tibias d’un rouge testacé. Languette courte, un peu dépassée par ses paraglosses ; les 3° et 4° articles des palpes maxillaires et des antennes sont respectivement égaux en longueur. Les deux impressions dela tête entre les antennes sont larges, mais très-peu profondes; le point orbitaire inférieur est situé en face de la base des yeux. Le corselet est carré, un peu arrondi sur les côtés antérieurs, presque droit en arrière; les angles antérieurs sont un peu avancés et obtus; ceux de la base sont cou- pés droit, mais leur pointe est arrondie ; la base est échancrée au milieu ; la gouttière latérale est profonde, elle s’élargit et s’appro- fondit jusqu'à la base où les bords marginaux sont très-relevés ; les fossettes sont très-marquées, bien que peu profondes, plutôt cha- grinées que ponctuées. Le sillon longitudinal reste distinct à la base et à l’extrémité. Les élytres sont oblongues, un peu plus arrondies sur les côtés que celles du fulvipes, plus larges, surtout en arrière; la carène basale est plus arquée; les stries sont plus profondes ; le 3° intervalle porte de 2 à 5 points ombiliqués plus gros; les épisternes du métathorax sont plus courts, presque carrés. La © est moins brillante que le ©. Anatolie. 52. C. fuscus Fab. S$. E.I,191.—Voy. p. la Syn. Schaum. D. I. 394. C. dilutus. Chaud. B. M. 1842. 822. — Var. C. Chevrolati Gaut. Mon. 822. Long 8 172. à 11. — El. 5 192. à 7. — Lat. 3 173 à 4 3/4 m. MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 67 D'un brun de poix, souvent un peu verdâtre sur les élytres ; palpes, antennes, base des mandibules et pattes d’un testacé pâle; écusson, 10° intervalle des élytres, ainsi que leur revers, et tout le pourtour du corselet testacé. La tête est un peu plus large que celle du C!. cisteloides; elle est entièrement lisse, ni ridée, ni ponctuée. L’orbite postérieur des yeux est beaucoup moins dilaté, ce qui les fait paraître plus saillants. Le corselet est plus court, trapéziforme; ses côtés sont droits dans leur moitié inférieure, arrondis et se rétrécissant en avant; le bord antérieur est fortement échancré; ses angles, très-saillants, sont droits avec la pointe obtuse ; la base (ordinairement moins large que les élytres aux épaules) est tronquée au milieu, un peu prolongée en arrière vers les angles, qui sont aigus, mais non pointus; la surface est convexe, très-lisse, brillante; les rebords marginaux sont un un peu plus relevés que dans le cisteloides ; la gouttière qui les longe est semblable; les deux fossettes sont assez larges, mais très-peu profondes, ordinairement lisses; ce n’est que rärement que l’on y aperçoit un très-petit nombre de points. — Les élytres forment un ovale allongé beaucoup plus régulier que dans le cisteloides; elles sont plus convexes ; le sillon qui longe la base est moins arqué; les épaules sont également saïllantes ; les stries sont très-fines, à peine distinctement ponctuées ; les intervalles sont plans ; le 2° ne porte que 2 points ombiliqués, le 1‘ avant le milieu, contre la 3° strie; le 2°, au dernier quart, est ordinairement appuyé contre la 2° strie ; on remarque un point semblable vers l’extrémité du 7° intervalle. — Les épisternes du métathorax sont longs et étroits. Les articles dilatés des tarses antérieurs sont plus étroits et plus cordiformes que chez le cisteloides. — Il y a des ailes sous les élytres. Le C. fuscus se trouve dans toute l’Europe, dans les régions cau- casiennes et jusqu’en Syrie. M. le professeur Ballion m’a envoyé un individu de Chodshent (Turkestan). Quelquefois le corselet est élargi aux angles postérieurs, de ma- nière qu’à la base il est de la largeur des élytres. C’est à cette va- riété que se rapportent le C. dilutus Chaud., de la Trancaucasie, et les individus qui figurent dans le Catalogue de Dejean sous les noms de badius Mén. et anceps Ziegl. ; les uns et les autres ont en outre les intervalles des stries plus convexes, ce qui se présente souvent chez les individus des contrées méridionales. Les individus récoltés en Syrie (1), par M. de la Brülerie, sont en (1) Un de ces individus présente un cas tératologique fort singulier. Sur le côté gauche du vertex, émerge un œil surnuméraire, peu saillant, séparé de Pœil normal par le sillon ordinaire. 68 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. général plus petits, plus verdâtres ; le corselet est souvent plus court et plus carré, plus tronqué à la base. Un individu du Kurdistan, communiqué par M. Crotch, m’a pré- senté un corselet également plus carré, mais cependant plus arrondi aux côtés antérieurs, à base tronquée ; les yeux sont plus saillants. Dans le nord de l'Espagne et du Portugal, on rencontre une forme du C. fuscus à laquelle M. Gautier a donné le nom de CAevrolati: le corselet est un peu plus court, beaucoup plus rétréci en avant, pré- sentant à peu près la même forme que l’Amara trivialis ou l’Aniso- dactylus rusticus ; les côtés inférieurs sont légèrement arqués jus- qu'aux angles, de sorte que la plus grande largeur du corselét est au quart inférieur, les angles même sont obtus et à peine prolongés en arrière ; la surface est plus convexe, la gouttière marginale plus étroite et moins profonde; les élytres sont proportionnellement plus larges et plus courtes, plus ovales, etles intervalles de leurs stries sont plus relevés ; toutes les parties de l’insecte qui sont testacées chez le fuscus, sont ici plus foncées. Les types de M.Gautierviennent de Valladolid. Ceux que M. Eblers m'a communiqués, proviennent de différentes localités des Asturies et de l’Aragon; plusieurs d’entre eux présentent une forme inter- médiaire entre le fuscus etle Chevrolati; mais ceux qui, par la brièveté des élytres et le rétrécissement du corselet en avant, s’éloignent le plus du C. fuscus, sont ceux que M. Paulino d’Oliveira m’a envoyés de Coïmbra et de la $? d’Estrella. 53. C. subfuscus Wollast. Ins. Mader. 31 (C. fuscus) et Col. Atlant. 31.85. C’est l’insecte qu'en 1854 M. Wollaston avait confondu avec le C. fuscus. J’en ai sous les yeux quatre individus des deux sexes, des collections de Chaudoir et Crotch. Il se rapproche beaucoup plus du C. Chevrolati que du fuscus typique. Ses yeux sont beaucoup moins saillants ; les élytres sont plus allongées chez le o‘, plus ovales, plus convexes chez la © ; les intervalles sont plus relevés. Le cor- selet est tout aussi étroit en avant, arrondi sur les côtés jusqu'aux angles postérieurs, qui sont très-obtus ; la surface est plus convexe, la base est plus tronquée. Les tibias postérieurs sont plus arqués. Madère. Lieux élevés. 54. GC. rugicollis. Long 13. — El. 8. — Lat.5 172 m. Cet insecte, dont je ne connais que la Q, appartient incontesta- blement à la section du C. fuscus. Il est plus grand, plus robuste et plus convexe. Sa couleur est un noir de poix ; les bords du corselet, les palpes, les antennes et les cuisses sont brunâtres ; le corselet est MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 69 brillant ; lesélytres sont ternes. Les paraglosses ne dépassent pas la languette ; les art. 3 et 4 des palpes maxillaires sont égaux ; le 3° ar- ticle des antennes est plus long que le 4°. Le labre est un peu ar- rondi en avant ;la tête est ridée transversalement ; il n’y à pas d’impressions distinctes entre les antennes, mais seulement deux petits tubercules ; les yeux sont grands, moins saillants que chez le Juscus, beaucoup plus enchâssés en arrière. Le corselet est trans- versal; ses côtés sont plus arrondis en avant, coupés moins droit en arrière ; les angles antérieurs sont plus avancés, plus arrondis, mais beaucoup plus déprimés ; ceux de la base sont complétement droits, sans aucun élargissement; la base est à peine légèrement sinuée ; la surface est plus convexe, non aplanie sur les côtés et à peine vers les angles; les fossettes basales sont indistinctes ; toute la base est chagrinée, mais plus faiblement au milieu que sur les côtés. Les élytres sont oblongues, proportionnellement plus courtes que celles du fuscus, et moins rétrécies vers l’extrémité ; elles sont plus larges à la base que le corselet, et l'épaule forme une dent très- marquée ; la carène basale est plus droite; la surface est plus con- vexe, striée et ponctuée de même. Les épisternes du métathorax sont semblables, plus rugueux. Le 1° article des tarses antérieurs est proportionnellement plus long. Kurdistan. 1 ind. ©. 55. CG. circumseptus Germ. Ins. sp. nov. p. 15, n° 28. C. limbatus Dej. Sp. INT, 72. C. lateralis Küst. K. E. 12, 34. Long. 11 à 13. — El. 7 à 8 — Lat. 4 172 à 6 m. Ce Calathus s'éloigne de tous les autres par la forme de ladent cen- trale du menton qui est triangulaire, entière, et non échancrée ou bifide à l’extrémité. Les paraglosses dépassent un peu le corps de la languette ; le 3° article des palpes maxillaires est plus long que le 4*. Les épisternes du métasternum sont très-longs et étroits. Tête et corselet couleur de poix; élytres brunes avec un reflet bronzé ; bords du corselet et des élytres et pattes testacés; palpes un peu plus foncés. La tête porte à sa partie antérieure deux sillons larges, mais peu profonds, qui convergent en arrière. Le corselet est carré, un peu plus étroit en arrière; ses côtés sont arqués surtout en avant; les angles antérieurs sont arrondis et peu saillants; ceux de la base sont très- obtus et presqu’arrondis ; la base est échancrée au milieu ; la surface est convexe, mais très-déprimée aux impressions transversales pos- térieures ; les fossettes sont éloignées de la base, larges, profondes, légèrement ponctuées ; quelques points remontent souvent le long du ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 9 70 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. È bord marginal. Les élytres sont oblongues, un peu rétrécies aux épaules ; leur extrémité est assez large et nullement sinuée; la carène basale est faiblement arquée. Les stries sont profondes, lisses; les in- tervalles, convexes; le 3° porte deux gros points ombiliqués, l’un au milieu, l’autre entre le 1° et l’extrémité. Parfois le corselet est un peu plus court; chez quelques individus il est notablement rétréci vers la base. Midi de la France, Portugal, Espagne, Algérie, Sardaigne, Dal- matie. 56. G. metallicus Dej. Spec. III, 74. Long. 11. — El. 7. — Lat. 4 172 m. En dessous d’un noir bronzé; tête et corselet d’un vert bronzé obscur, élytres d’un cuivreux un peu verdâtre ; palpes et cuisses cou- leur de poix; antennes, tibias et tarses brunâtres ; les mandibules et le 1‘ article des antennes sont ferrugineux. La tête est assez étroite; elle porte au milieu une fossette presque linéaire et très-peu marquée; les yeux sont peu saillants. Le corselet est du double plus large que la tête, presqu’aussi long que large, un peu rétréci en arrière ; légèrement dilaté au milieu, puis arrondi jus- qu'aux anglesantérieurs, qui sont avancés, droits, déprimés ; lemilieu de la base est légèrement échancré, les angles sont à peine marqués et presqu'arrondis. La surface est peu convexe; on y remarque, de chaque côté de la base, deux fossettes allongées bien distinctes : l’une, oblique, assez éloignée du centre ; la seconde près du bord latéral et parallèle à ceui-ci. — Les élytres sont plus larges que la base du corselet, oblongues-allongées, rétrécies vers l'extrémité, qui n’est pas sinuée, planes ‘sur le dos : la suture est relevée; les intervalles 3-5 sont déprimés vers la base ; les stries sont fines et très-faiblement ponctuées, les intervalles plans ; le 3° porte, contre la 3° strie, quatre points pilifères régulièrement espacés. — Les épisternes du méta- thorax sont un peu plus longs que larges, ponctués. Bannat. M. Miller l’a trouvé abondamment sur les monts Tatra. La collection de M. de Chaudoir en renferme un exemplaire indiqué comme venant de Grèce. 56. GC. æneus. Il se rapproche du #etallicus, dont il a la taille, mais 1l en est par- faitement distinct. Le dessous est couleur de poix, de même que le corselet ; les élytres sont d’un bronzé noirâtre, les pattes brunes ; le corselet est plus court, plus convexe, plus arrondi sur les côtés jus- qu'à la base; celle-ci est plus échancrée; le sillon longitudinal est beaucoup plus superficiel ; la fossette interne est plus courte, l’externe MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 71 à peine indiquée; les élytres sont moins longues, plus larges, plus arrondies en dessous des épaules, plus déclives en arrière. Turquie. (Parreyss) 2 ind. G‘. Coll. de Chaudoir. 58. CG. deplanatus Chaud. B. M. 1843, p. 762. Œ Long. 41. — El. 6 472. — Lat 4 192 m. OA ET 7 Fat bin C’est avec raison que M. de Chaudoir a comparé ce Calathus au metallicus, dont il est extrêmement voisin. La couleur générale est un noir brillant, présentant un reflet métallique sur les élytres des G'; la base du 1‘ article des antennes, parfois même cet article, est rou- geâtre ; les deux impressions du devant de la tête sont plus profondes que dans le #etailicus, et surtout plus prolongées ; le corselet est plus court, plus large; les angles de la base sont beaucoup moins arron- dis; la base elle-même est un peu plus échancrée au milieu ; les deux fossettes sont moins profondes, et très-faiblement ponctuées ; les ély- tres ont leurs côtés plus parallèles ; le rebord de la base est moins arqué; les stries sont plus profondes, surtout en arrière, et les inter- valles sont moins plans chez les œ. — Les épisternes du métaster- num sont un peu plus courts. Anatolie. 5 ind. Coll. de Chaudoir. Deux individus, l’un G', l’autre ©, présentent un corselet notablement plus rétréci en arrière, plus dilaté et plus arrondi sur les côtés antérieurs ; l’un d’eux a les angles de la base aussi arrondis que chez le C. metallicus. 59, C. ruficollis Dej. Spec. II, 78, 15. Long. 9. — El. 6. — Lat. 4 m. Élytres d’un brun roussâtre avec une bordure et l'extrémité de la suture testacées, peu brillantes chez les G', ternes chez les O; tête et corselet d’un ferrugineux un peu rembruni sur le vertex ; palpes, an- tennes et pattes testacés. La dent du menton estlongue, mais faiblement échancrée ; les para glosses dépassent la languette. La tête est plus forte que celle du C. melanocephalus ; les yeux sont plus grands, mais moins saillants ; les antennes sont un peu plus minces et plus longues. Le corselet est plus court, plus large, moins rétréci en avant ; ses côtés sont plus relevés, mais non pas rebordés d’un ourlet distinct ; les angles anté- rieurs sont moins avancés; la base est tronquée, ce qui rend ses angles plus droits, quoique leur pointe soit obtuse; la base est plus plane, et les fossettes sont moins apparentes. Les élytres sont plus courtes et plus ovales, nullement sinuées à l'extrémité. Les épisternes du métathorax, plus longs que larges, sont moins allongés et moins étroits que chez le selanocephalus. Les tarses antérieurs sont plus étroits et leur 1‘ article est beaucoup plus allongé. Californie. 72 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 59 bis. G. obscurus LeC. Proc. Phil. (1854) VII, 37. — Ib. 1860, ALTO: Couleur de poix, palpes, antennes et pieds d’un testacé rougetre. Corselet court et large comme celui du Zehrensi, mais beaucoup moins arrondi sur les côtés, dont les bords sont largement aplanis, notablement rétréci en avant. Californie méridionale (Je n’ai pas vu cet insecte). 59ter G. Behrensi Mann. B. Mosc. (1843), XVI, n° 2, p. 195. Ménétr. Bull. St-Pétersb. IT, n° 4, p. 56, n° 22. Le Conte Proc. Philad 1860, 317, 5. Long. 10. — El. 6 1f2. — Lat. 4 112 m. Élytres couleur de poix, corselet et tête bruns, bords du corselet et des élytres, palpes et antennes d’un testacé rougeàtre, pattes d’un testacé pâle. Voisin, mais bien distinct du C. rwficollis par sa coloration, ses élytres plus larges, un peu sinuées vers l’extrémité, plus aplanies sur le dos, et surtout par sou corselet également rétréci en avant et en arrière, plus élargi au milieu, ses angles postérieurs beaucoup plus obtus, parfois même tout-à-fait arrondis, sa base plus échancrée au milieu, ses bords marginaux plus déprimés, les deux fossettes basales plus distinctes. Californie. Je n’en ai vu que deux individus œ et ©. 60. C. Kollari. C. angustatus Koll. et Redt. Hüg. Kaschm. IV, 2, p. 500. Long. 8 112. — Ei. 5. — Lat. 3 213 m. Cet insecte a à peu près la taille et la coloration des C. mollis et microplerus ; par la forme du corselet, il est intermédiaire entre l’un et l’autre. Le corselet est plus large et plus court que celui du #ollis, plus rétréci en arrière; ses angles antérieurs sont moins avancés ; la marge est plus relevée; les fossettes sont un peu plus étroites et lisses ; la base est plus déprimée vers les angles. Les élytres sont plus larges, plus rétrécies en dessous des épaules, plus arrondies sur les côtés, un peu plus distinctement sinuées vers l’extrémité; elles sont plus convexes, maïs le dos est aplani; le 3° intervalle porte 5 gros points ombiliqués; les antennes sont plus longues; les articles des tarses du sont plus étroits, plus allongés. Il diffère particulièrement du #icropterus par son corselet plus court, plus large, moins échancré au bord antérieur, moins rétréci en arrière, et dont les angles sont plus largement arrondis. La languette n’est point dépassée par les paraglosses. Les épi- sternes sont étroits, allongés, lisses. | MONOGRAPHIE DES CALATHIDES,. 73 Inde boréale. (4 ind. œ et © Coll. de Chaudoir.) Le nom de C. angustatus ayant été employé dès 1838 par Rambur, j'ai dû y substituer ici un nom nouveau. 61. CG. mollis Marsh. Ent. Brit. 456.63. C. ochropterus Duft. — Dej., etc. (Voy. pour la Syn. Schaum D. I. 1.393-5.) Var. C. peltatus Kolen. Mel. ent. I.42. D'un noir de poix brillant, les côtés du corselet finement margi- nés de testacé ; les antennes et les pattes sont également testacées, à l’exception des articles 2-4 des antennes, qui sont plus ou moins ta- chés de brun. Les individus des côtes maritimes sont en général d’un brun clair. La taille est ordinairement supérieure à celle du melanocephalus ; les élytres sont plus oblongues, plus finement striées ; leur 3° intervalle ne porte que beaucoup plus rarement plus de 3 points (il y en à ordinairement 4 dans les individus des Alpes du Piémont) ; le corselet est plus étroit, plus allongé, également ré- tréci en avant et en arrière; ses côtés, dans leur moitié inférieure, forment une ligne plus ou moins droite, et vont un peu en se rétré- cissant jusqu’à la base, qui est ordinairement un peu échancrée au dessus de l’écusson ; les angles sont rarement droits et presque tou- jours très-obtus ou même arrondis ; le sillon longitudinal est très- finement marqué. Je pense, comme Schaum, D. I. I. c., que le C. peltatus Kolen. ne peut être rapporté qu’au #ollis dont il a la coloration brune et la forme du corselet, avec cette différence que les angles postérieurs sont beaucoup plus marqués dans les 3 individus que renferme la collection de Chaudoir ; les intervalles sont aussi un peu plus con- vexes, et le 3° porte 5 gros points. Toute l’Europe et l’Algérie. 62. C. atticus Gaut. Mitth. II. 269. Voisin du C. mollis, dont il a la coloration et la taille; mais le cor- selet est plus large à la base, plus rétréci en avant, plus échancré au bord antérieur, plus tronqué à la base, avec les angles plus droits ; les élytres sont semblables, mais leurs stries sont plus pro- fondes et plus inégales, les intervalles sont plus convexes, et le 3° porte 5 points ombiliqués, au moins dans les deux individus que je tiens de M. Von Bruck, et qui ont été pris dansles environs d’Athènes par M. Raymond. Suivant M. Gautier, ces caractères sont constants. 74 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 63. CG. melanocephalus Lin. F. $. n° 795. $S. N. II. 671.22. (Voy. pour la Syn. Schaum D. I. I. 396.6.) C. parisiensis Gaut. Mitth. IT. 271. Insecte très-commun et très-variable,. La forme que je vais décrire est celle du nord et du centre de l'Europe; c’est à elle qu’appartiennent les types de Linné, Fabri- cius, Gyllenhall, Panzer, Illiger, etc. Long. 7 172. — EI. 4 172, — Lat. 3 m. La tête, les élytres et l’abdomen sont d’un noir légèrement bronzé; le corselet, tant au dessus qu’en dessous, le mésosternum et le mé- tasternum sont d’un rouge ferrugineux; les parties de la bouche, les palpes, les antennes et les pattes sont testacés ; le pénultième ar- ticle des palpes maxillaires et les 2-4 articles des antennes portent souvent une large tache noire. — La tête est petite, triangulaire, convexe, très-lisse, sauf sur les côtés, où l’on distingue quelques rides obliques ; les yeux sont grands, plus saillants chez le 5; l’or- bite postérieur égale le tiers de l'œil. — Le corselet est plus court que long, en carré transversal; les côtés sont droits et parallèles dans leur moitié inférieure ; ils sont arqués et vont en se rétrécis- sant depuis le milieu jusqu’à l'extrémité des angles antérieurs, qui sont avancés, obtus; l’ourlet latéral est peu élevé et régulier ; le bord antérieur est échancré; la base tronquée, parfois un peu sinuée au milieu; ses angles sont droits avec la pointe obtuse;-souvent même arrondie. La surface est ordinairement peu convexe, aplanie vers les angles postérieurs. Les fossettes de la base sont peu pro- fondes, mais assez larges, brièvement linéaires au fond. — Les ély- tres sont oblongues-ovales, à peine un peu sinuées vers l’extrémité, plus élargies au milieu chez les © ; le rebord basal est arqué, un peu plus relevé aux épaules que vers l’écusson; les épaules sont faible- ment saillantes ; la surface est légèrement aplanie; les stries sont lisses et fines ; la 7° est ordinairement peu distincte antérieurement ; les intervalles sont très-plans, surtout chez les © ; Le 3° porte 3 gros points : les deux premiers, dans la 1"° moitié, contre la 3° strie, le 3° au dernier quart contre la 2° strie; on en voit un 4° vers l’extrémité du 7° intervalle. La série marginale de points ombiliqués est pres- qu'interrompue avant le milieu. Le dessous du corps est finement ridé. Les épisternes du métathorax sont allongés. Les principales modifications du type affectent : a.) La longueur des élytres ; b.) La profondeur des stries et la convexité des intervalles ; c.) La ponctuation du 3° intervalle; d.) La forme et la convexité du corselet (parfois celui-ci est ré- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 75 tréci vers la base, parfois au contraire, mais rarement, les côtés sont sinués);; e.) La coloration. On rencontre dans les Alpes de la Suisse une variété à élytres plus courtes et plus convexes, à stries beaucoup plus profondes, à cor- selet plus convexe, plus rétréci à la base (C. alpinus Dej.). Dans l’un des individus de Dejean, les fossettes basales du corselet sont obli- térées, dans l’autre, elles sont plus larges et plus profondes que dans le type ; tous les deux ont le corselet obscur. Plusieurs individus de Zermatt, que j'ai sous les yeux, ont le corselet comme dans l’a/pinus, mais les élytres sont presque de la longueur normale, tout en étant plus convexes et plus profondément striées. Des individus trouvés par M. de Chaudoir dans le Caucase, à de grandes hauteurs, pré- sentent les mêmes particularités. Le C. obscuricollis Chaud. est établi sur des individus un peu plus allongés, à corselet obscur, et dont les fossettes basales sont assez profondes et un peu arrondies. Une variété tout opposée à l’alpinus se trouve en Sardaigne, au moins dans le nord de l’île, où elle a été recueillie en nombre par M. Raymond ; elle est beaucoup plus grande que le type ; les élytres, plus brunes, sont plus allongées, plus déclives sur les côtés; les stries sont plus profondes et les intervalles plus convexes; un cer- tain nombre d'individus semblables m'ont été envoyés de Barcelone, mais, chez tous eeux-ci, il y a 4 petits points sur le 3° intervalle. M. Gautier a donné le nom de parisiensis à des individus généra: lement de grande taille, à corselet obscur chez les G°. Newman (Entom. Mag. I (1833), 287) a décrit sous le nom de C. apicalis un individu unique, entièrement ferrugineux, à 7 derniers articles des antennes noirs, et dépourvu de points sur les élytres. Dawson (Geodeph. Britann. p. 79) croit que ce n’est qu’un individu immature de l’espèce. 64. G. leptodactylus. La collection de M. de Chaudoir renferme, sous ce nom, plusieurs exemplaires d’un Calathus reçu de Parreyss, comme originaire de Syrie. Il ressemble au #elanocephalus ; sa taille est plus grande; les grands individus atteignent près de 10 mill.; ses élytres, dans les _deux sexes, sont d’un brun de poix assez clair et terne ; le corselet est un peu plus étroit et plus long; le milieu de la base est un peu plus échancré; les élytres sont assez allongées; les intervalles des stries sont légèrement convexes ; le 3° porte ordinairement 4 très- petits points ; mais la différence essentielle consiste surtout dans la ténuité et la plus grande longueur des articles des tarses posté- rieurs. 76 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 65. GC. melanotus. Je ne propose cette nouvelle espèce que parce qu’il m'est impos- sible d’en rapporter les individus, soit au #elanocephalus, soit au mollis, avec chacun desquels elle a des points de contact, tout en s’en écar- tant par des caractères importants. Elle est d’un noir brillant, avec une très mince bordure rougeâtre sur les côtés du corselet; les palpes, les antennes et les tibias sont testacés ; les cuisses et surtout les tarses sont rembrunis. La taille est un peu plus petite que celle du #ollis, plus étroite que celle du melanocephalus ; le corselet n’est pas plus long que celui de cette dernière espèce, et de la même forme ; les fossettes basales sont ordinairement plus larges et plus pro- fondes ; les élytres sont semblables, mais leurs stries sont plus pro- fondes et plus inégales ; les 3 ou 4 points du 3° intervalle sont plus larges. M. Ehlers en a pris plusieurs individus en juillet 1871, à Arbas, dans les Asturies. 66. G. extensicollis. Long. 8. — El, 5. — Lat. 3 174 m. D'un brun assez clair, brillant; palpes, antennes, pattes, bords du corselet et des élytres testacés. Les antennes sont très-grèles et-allongées ; leurs articles 3 et 4 sont égaux ; la tête est lisse et ne porte qu'entre les antennes deux impressions courtes et arrondies; le point oculaire postérieur est situé plus bas que la base des yeux. — Le corselet est plus long que large, un peu arrondi au milieu, également rétréci en avant et en arrière ; les angles antérieurs sont un peu avancés, droits; ceux de la base sont arrondis ; la base elle-même est très-faiblement sinuée ; les deux fossettes sont bien marquées, droites, longues, non ponc- tuées ; au dessus des angles on distingue deux autres dépressions plus petites et arrondies. — Les élytres sont plus larges que le corse- let, oblongues-ovales, non sinuées à l’extrémité ; la carène basale est arquée en dedans, moins élevée vers l’écusson que vers les épaules, qui ne forment aucune saillie ; les stries sont simples, les intervalles un peu convexes ; le 3° porte trois gros points ombiliqués: les deux premiers contre la 3° strie, le 3° contre la 2°; la suture est relevée. — Les épisternes métathoraciques sont larges, mais plus longs que larges. Les tarses sont étroits ; leur 1° article est beaucoup plus long que les deux suivants qui sont cordiformes. Les dents des cro- chets sont longues. Açores. 1 ind. g'. (Coll. de Chaudoir). MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 71 67. CG. mexicanus Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 7, p. 20. Long 8 192. — El. 5 172. — Lat. 3 173 m. D'un noir brillant, finement rougeñtre sur les bords du corselet; © à élytres plus ternes. Palpes et antennes plus ou moins marqués de ferrugineux, surtout le 1° article de ces dernières. La tête est petite, assez convexe, lisse ; les yeux sont peu saillants. Le corselet est plus court que large, un peu carré, plus rétréci dans sa moitié postérieure qu’en avant, où il est arrondi. Bord antérieur très-faible- ment échancré; angles postérieurs très-arrondis ; base échancrée; rebord latéral peu relevé; sillon longitudinal finement marqué, se terminant antérieurement et postérieurement dans une dépression assez profonde; les deux sillons transversaux sont très-distincts ; les fossettes basales sontobliques et peu profondes. Élytres oblongues, plus larges à la base que la base du corselet ; les côtés sont régu- lièrement arqués, non sinués avant l’extrémité; la carène basale se relève fortement vers les épaules ; les stries sont fines, à peine distinctement ponctuées ; le 3° intervalle porte 3 points ombiliqués, parfois 4 ; la série marginale de gros points est interrompue au mi- lieu. Les épisternes du métasternum sont larges, mais plus longs que larges. La dent du menton est assez étroite, peu échancrée. Les paraglosses ne dépassent pas la languette. Les tarses antérieurs des gf ont leurs articles cordiformes, décroissant successivement de lon- gueur. Les crochets sont longuement pectinés vers la base. Mexique. J’en ai reçu 2 individus de M. Sallé. La collection de M. de Chaudoir renferme, outre ses types de 1837, des individus reçus également de M. Sallé. 68. C. micropterus Duft. F. A. II 123. 155. C. microcephalus Dej. (Voy. pour la Syn. Schaum. D. I. I. 397. 7.) D'un noir brillant ; les marges du corselet, les parties de la bouche, les antennes et les pattes testacées. De la dimension du mollis, mais plus étroit ; le corselet surtout est plus étroit dans sa moitié infé- rieure, se rétrécissant par une ligne oblique peu arquée jusqu'aux angles postérieurs, qui sont obtus et moins largement arrondis ; les côtés sont plus dilatés vers le tiers antérieur ; les angles sont plus avancés. Les deux fossettes de la base sont notablement plus longues et plus profondes ; les élytres sont plus allongées, leurs stries sont plus marquées, les intervalles sont plus relevés et les points ombili- qués du 3° sont plus gros. Cette espèce habite l’Europe tempérée, et plus particulièrement les localités un peu élevées. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 10 78 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 69. C. ingratus Dej. Spec. IIT. 74. 14. C. incommodus Mann. Bull. Mosc. (1853) III. 139. N° 39. C. confusus Le C. Proc. Philad. VII (1854), p. 36, et 1860, p. 317. Long. 9 4/2. — El. 6: — Lat. 3 374 m. Cette espèce représente en Amérique notre C. micropterus. Elle est colorée de même, sauf que les pattes et les antennes sont d’un testacé plus rougeûtre; la taille est un peu plus grande; les antennes sont plus fortes ; le corselet, de très-peu plus long, est plus élargi et plus arrondi au milieu, ce qui le fait paraître plus rétréci en avant; les angles postérieurs sont plus arrondis; le rebord latéral est plus élargi en arrière ; la base même est encore moins sinuée. La surface est plus convexe; les fossettes sont moins profondes, plus obliques. Les élytres sont plus longues, plus parallèles, plus convexes; les stries sont plus profondes et leurs intervalles plus relevés. Les épi- sternes sont plus longs que larges, et portent des rides et des points superficiels. Iles Aleutiennes. Le C. incommodus Mann., de la presqu'ile de Kenaï et de l’Ile Kad- jak, ne diffère que par sa taille souvent plus petite et ses élytres un peu plus allongées chez le G°. M. Reiche m'a donné deux individus de St-Pierre-Miquelon (Terre- Neuve), qui sont un peu plus grands, et dont lesintervalles des stries sont plus plans, même chez la ©. La collection de M. de Chaudoïir renferme deux individus sem- blables des mêmes régions. 70. G. gregariusSay, Trans. Phil. n. s. II. 47. 24. Dej. Spec. III. 14.43% C. distinguendus LeC. A. L. IV, p. 44. 1,et Proc. Phil. VII, p. 36. 1. Long. 8 à 9 472. — El. 4 172 à 6. — Lat. 2 172 à 3 37#k m. D'un brun de poix (très-brillant chez le G‘), plus foncé sur les élytres ; antennes, pattes, bords des élytres et du corselet d’un tes- tacé un peu rougeàtre. Comparé au xicropterus, il est un peu plus grand ; le corselet est plus long, plus étroit, moins élargi antérieurement ; les angles anté- rieurs sont un peu plus avancés ; la base est plus tronquée ; les côtés sont plus largement rebordés, ils sont même relevés vers la base, dont les angles sont plus droits, quoique leur extrémité soit obtuse; la surface est plus convexe, surtout antérieurement : les élytres sont plus allongées, moins ovales, un peu sinuées à l'extrémité, qui est plus étroite ; le sillon marginal est un peu moins arqué; les points ombiliqués du 3° intervalle sont plus distants au milieu; les épi- sternes du métathorax sont un peu plus étroits. Répandu sur toute la surface des États-Unis. MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 79 T0 is. G. quadricollis Le Conte, Proc. Phil. (4854) VII. 37. — Ib. 1860. 317. 4. Plus étroit que le rwfcollis ; couleur de poix ; un peu allongé; cor- selet presque carré, très-légèrement rétréci en avant, ses côtés peu arrondis, à peine aplanis ; stries fines et peu profondes. Californie (San Francisco). Je n’ai pas vu cet insecte. 70 ter. CG. opaculus Le Conte, I. cit. De la forme du C. gregarius, côtés postérieurs du corselet moins réfléchis, stries peu profondes et peu nettes comme chez le r#fcollis. États-Unis du centre et du midi. Je n’ai pas vu cet insecte. 714. C. Solieri Bassi. Ann. S. E. Fr. 1834, p. 466. Long. 9 492. — El. 5 472. — Lat. 3 192 m. Tête et corps noirs, corselet ferrugineux, élytres d’un noir bleuâtre, palpes, antennes et pattes testacés. Languette allongée, faiblement dépassée par ses paraglosses ; dent du menton courte, profondément divisée. Les deux derniers articles des palpes maxillaires sont égaux ; les antennes, longues et minces. La tête est étroite, faiblement impressionnée ; le labre est largement échancré; le 2° point oculaire est situé en dessous de la base des yeux. Le corselet est presque cordiforme; sa plus grande largeur est au tiers antérieur, d’où il se rétrécit en arc de cercle pour former les angles, qui sont très-avancés ; en arrière, il se rétrécit par une ligne oblique jusqu'aux angles de la base, qui sont très-relevés et complètement arrondis. La base est peu échancrée. La surface est convexe au milieu et s’aplanit vers les côtés, où la gouttière margi- nale estlarge, surtout vers les angles, où elle se réunit aux fossettes basales, larges, peu profondes et un peu ridées. Les élytres sont plus larges que le corselet, oblongues, rétrécies en dessous des épaules et vers l'extrémité, légèrement arquées au milieu ; leur rebord est étroit et assez élevé; la carène basale est plus élevée aux épaules que vers l’écusson ; la surface est presque plane, surtout chez la © ; les stries sont fines et finement ponctuées ; le 3° intervalle porte 6 petits points ombiliqués; la série de points marginaux est deux fois interrompue au milieu. — Les épisternes du métathorax sont allongés et chagrinés. Italie. Sicile. Algérie. 72. GC. Deyrollei Gaut. Mitth. III 259. Long. 9 394. — El. 5 172. — Lat. + m. D'un noir brillant, élytres un peu ternes dans les deux sexes. 80 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. Palpes, antennes et pattes d’un testacé ferrugineux; les articles 2-5 des antennes avec une tache obscure. Corselet plus long que large, cordiforme, se rétrécissant à partir du tiers antérieur jus- qu'aux angles de la base, qui sont arrondis ; la base est échancrée ; les angles antérieurs sont avancés et aigus ; le bord marginal se re- lève graduellement jusqu'aux angles postérieurs ; les deux fossettes, rapprochées des côtés, sont assez profondes, presque linéaires, non ponctuées, de même que la base. Le sillon transversal antérieur est très-marqué. Les élytres sont oblongues-ovales, également rétrécies aux deux extrémités ; les épaules sont arrondies; la surface est assez plane; les stries sont fines et paraissent glabres ; le 3° intervalle porte trois petits points ombiliqués. Les épisternes du métasternum sont un peu plus longs que larges, lisses. Les pattes sont grèles. Comparée au C. femoralis, cette espèce a la tête plus forte et les yeux plus saillants; le corselet est un peu plus long, arrondi vers les angles antérieurs, notablement plus rétréci en arrière ; le milieu de la base est un peu plus distinctement échancré; les élytres sont plus arrondies aux épaules, un peu sinuées vers l’extrémité ; leur surface est plus plane, les stries sont plus fines et les intervalles moins rele- vés ; enfin la coloration des cuisses est différente. Le C. Deyrollei a été rencontré dans les environs de Trébizonde (Anatolie) par M. Th. Deyrolle. 73. G. femoralis Chaud. Car. Cauc., p. 128, n° 146. Long. 9. — El. 5 34. — Lat. 3 192 m. D'un noir très-brillant, tant en dessus qu’en dessous, sauf les élytres qui sont mates; palpes, antennes, tibias et tarses d’un testacé rougeàtre. La tête est petite, étroite, allongée, portant entre les yeux un sillon transversal court et peu marqué; les yeux sont peu saillants, presque pas enchâssés en arrière; le point oculaire inférieur est situé plus bas que la partie inférieure de l'œil. — Le corselet paraît un peu plus long que large, cordiforme, rétréci et arrondi dans son tiers antérieur, puis se rétrécissant par une ligne un peu sinuée jusqu'aux angles, qui sont arrondis ; les angles anté- rieurs sont un peu aigus ; la base est légèrement échancrée au milieu, le sillon longitudinal est assez profond et atteint la base; le rebord marginal est très-relevé vers les angles postérieurs; les fossettes sont situées plus près de la marge externe que du milieu; elles sont profondes et arrondies; de chaque côté de la base on voit quelques points épars. — Les élytres sont ovales-oblongues, également rétré- cies à la base et à l'extrémité; les épaules sont moins relevées que dans la plupart des espèces du genre; la carène basale est même un peu plus élevée vers l’écusson; les stries sont profondes, très-fine- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 81 ment ponctuées ; les intervalles sont convexes; le 3° porte 3 points ombiliqués contre la 3° strie. — Les épisternes du métathorax sont plus longs que larges, mais cependant beaucoup plus courts que, par exemple, chez les C. cisteloides, fuscus, etc.; ils sont ponctués de même que le dessous du corselet. — Les pattes sont grèles, longues ; Les tibias ne sont nullement arqués ; le 2° article des tarses antérieurs est plus long que le 1* et le 3°. — Le pénultième article des palpes maxillaires dépasse un peu en longueur le dernier. Découvert par M. de Chaudoir dans les montagnes du Caucase (Abbastouman), à une grande élévation. 74. C. coptopsophus. Long. 10 192. — EI. 7. — Lat. 4 m. D'un brun brillant légèrement bronzé; palpes, antennes et pattes d’un testacé livide. La dent du menton est large et bifide; la lan- guette estnotablement dépassée par ses paraglosses, qui sontétroites. Tous les palpes ont leur dernier article très-nettement tronqué; les deux derniers articles des palpes maxillaires sont égaux en longueur. La tête est légèrement ridée ; les deux impressions entre les antennes sont peu profondes. Les yeux sont saillants, enchàässés en arrière ; le point orbitaire inférieur est situé plus haut que la base des yeux. — Le corselet est presque cordiforme, aussi long que large, rétréci en avant, beaucoup plus en arrière, arrondi sur les côtés antérieurs jusqu’au milieu, d’où les côtés se dirigent obliquement vers la base, dont le milieu est prolongé en arrière; les angles sont relevés, très- ouverts, mais leur pointe forme une saillie externe; le rebord margi- nal ne s’élargit que faiblement en arrière; les fossettes sont très- larges, un peu rugueuses, linéaires au fond, et elles ont, de chaque côté, une impression également linéaire; le sillon longitudinal est profond et atteint la base; le sillon transversal est très-marqué. — Les élytres sont oblongues, plus larges que le corselet, sinuées sur les côtés et un peu acuminées à l’extrémité ; les épaules sont arron- dies ; la carène basale descend depuis l’écusson jusqu’à la 3° strie, où elle se redresse, et va se réunir sur l’épaule au bord marginal. Les stries sont profondes, non ponctuées; les intervalles sont relevés, parsemés de très-petits points; le 3° porte deux points ombiliqués peu distincts touchant à la 3° strie. La strie préscutellaire est très- longue, parallèle à la suture. La série de points sur le 9° intervalle est interrompue. — Les épisternes du métathorax sont étroits, très- allongés. La pointe sternale est élargie à l’extrémité, non rebordée. Le 1‘ article des tarses antérieurs du G' est du double plus long que le 2°. Les crochets sont denticulés seulement au milieu, — Il y a des aîles sous les élytres. 82 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. Cette espèce diffère des autres par la forme de son corselet et sur- tout de ses épaules. Chine boréale. 1 G‘. (Coll. de Chaudoir). 75, G. orbicollis Moraw. Mél. biol, p. 204. Long 10 492. — El. 6 192. — Lat. 4172 m. D'un noir brillant ; palpes, antennes et pattes d’un testacé ferru- gineux, cuisses rembrunies au milieu. La languette n’est pas dépassée par ses paraglosses. La dent du menton, simplement creusée chez un individu, est fortement bifide chez l’autre. Les deux derniers articles des palpes maxillaires sont longs, égaux. Les impressions entre les antennes sont larges, très- profondes en avant ; les yeux sont saillants, enchâssés en arrière ; le 2° point orbitaire est situé au niveau de leur base. — Le corselet est presqu'orbiculaire, rétréci et moins arrondi dans sa moitié infé- rieure. Le bord antérieur est profondément échancré ; la base ne l’est que faiblement au milieu; ses angles sont arrondis, à peine distincts ; le point ombiliqué postérieur est placé sur la marge même. La surface est convexe ; le sillon longitudinal est profond, prolongé jusqu’à la base; les deux fossettes sont allongées, très-profondes, lisses, de même que la base. — Les élytres sont oblongues, assez courtes, sinuées dans leur première moitié, élargies dans la seconde; la carène basale est arquée, très-relevée vers les épaules, qui ne for- ment pas de saillie externe; le rebord marginal est peu élevé. La surface est convexe; les stries sont profondes, non ponctuées; les intervalles sont convexes, le 3° porte deux points contre la 3° strie, l’un avant, l’autre après le milieu. La série de points sur le 9° inter- valle est largement interrompue au milieu. — Les épisternes du métathorax sont étroits, très-allongés. La pointe sternale n’est pas rebordée. Les tarses antérieurs du G' sont étroits, le 1* est deux fois plus long que le suivant, qui est cordiforme. Il y à sous les élytres des aîles bien développées. Chine boréale, 2 ind, (Coll. de Chaudoir.) — Ussuri (Moraw.) 76. GC. crenatus. Long. 10. — El. 6. — Lat. 4 m. D'un noir brillant, pattes brunes; bords du corselet, palpes et antennes d’un testacé rougeûtre. Les paraglosses dépassent la languette. La tête est large, les yeux sont très-saillants, enchässés en arrière; les impressions entre les antennes sont courtes et profondes. — Le corselet est carré, faible- ment arqué sur les côtés, mais plus en avant qu’en arrière ; angles antérieurs avancés et arrondis ; ceux de la base largement relevés, MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 83 droits, avec la pointe obtuse ; rebord marginal sans ourlet; la gout- tière s’en écarte beaucoup vers la base. La base est tronquée; les fossettes, peu profondes, sont plus rapprochées du bord externe que du milieu; elles se confondent presque avec un approfondissement de la gouttière marginale, et sont marquées d’une demi-douzaine de gros points. L’impression transversale antérieure est très-marquée ; le sillon longitudinal se prolonge jusqu’à la base — Les élytres sont oblongues, sinuées sur les côtés, élargies après le milieu, non si- nuées à l'extrémité ; la carène basale est peu arquée, pas plus rele- vée aux épaules qu’à l’écusson; l’angle huméral ne fait aucune saillie. Les stries sont profondes et ponctuées ; le 3° intervalle porte contre la 2° strie deux points ombiliqués : le 1% au milieu, le 2° entre le 1* et l’extrémité. La série de gros points du 9° intervalle est deux fois interrompue vers le milieu. — Les épisternes du mé- tathorax sont étroits et très-allongés. — La pointe sternale n’est pas rebordée, mais elle porte uue profonde dépression entre les hanches. L’insecte est aïlé. Inde boréale (Bacon.) Coll. de Chaudoir. 1 ind. incomplet. 77. GC. nitidulus Moraw. Bull. St-Pétersb. V. (1863) 247. — Mél. biol., p. 202.94. C. irideus Motsch. B. Mosc. 1865.87. Long. 14. — EI. 8.-- Lat. 5 172. m. D'un noir très-brillant avec des reflets irisés, surtout en dessous; extrémité des articles des palpes, des 4 premiers articles des an- tennes et totalité des articles 5-11 de celles-ci testacés. La dent du menton est large, profondément divisée chez un individu, simple- ment creusée chez l’autre ; la languette est très-élargie à son extré- mité, non dépassée par ses paraglosses : les fossettes entre les antennes sont profondes, un peu prolongées; le point orbitaire inférieur est situé en face de la base des yeux. Le corselet est étroit, plus long que large, arqué sur les côtés, également rétréci à ses deux extrémités ; non échancré en avant, quoique les angles soient un peu avancés ; échancré au milieu de la base, dont les angles sont obtus. Les fossettes sont assez écartées de la base, larges, arron- dies, peu profondes, parsemées de gros points qui s'étendent parti- culièrement sur les côtés, et remontent même le long de la gouttière marginale ; le sillon longitudinal atteint la base. — Les élytres sont oblongues, plus larges à la base que le corselet, élargies au delà du milieu, très-légèrement sinuées à l’extrémité; la carène basale est arquée, plus relevée vers les épaules, qui forment extérieurement une saillie dentiforme ; la surface est un peu plane sur le dos, con- vexe en arrière ; les stries sont profondes, fortement ponctuées ; le 3° intervalle ne porte que deux points ombiliqués ; la série margi- 84 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. nale est composée de points inégaux, interrompue vers le milieu. Les épisternes du métathorax sont plus longs que larges, ponctués superficiellement. — La pointe sternale n'est pas rebordée. — Le 1° article des tarses antérieurs du Œ est plus étroit que le suivant, qui esten carré un peu allongé, rétréci seulement à la base. Les crochets sont fortement dentelés au milieu. Il y a des aïles sous les élytres. Mongolie. get ©. Coll. de Chaudoir. 78. C. lenis Mannerh. Bull. Mosc. 1853, p. 317, n° 40 (Ancho- menus). Var. C. advena Le C. Proc. Phil. 1854.217.3 (Pristodactyla), et 1860.318. Long. 141 192. — El. 7 — Lat. 4 172 m. Aïlé. Noir avec le corselet et les élytres plus ou moins marginés de rougeñtre ; palpes, antennes (base plus foncée) et pattes testacés ; cuisses obscures. Les paraglosses ne dépassent pas la languette. La dent du menton n’est, parfois, que très-faiblement échancrée. La pointe sternale n’est pas rebordée à l’extrémité. Les tarses antérieurs du Gf sont sillon- nés au milieu, couverts d’une pubescence raide et très-courte ; leur 1°” article est plus long que les suivants. Ceux des © sont sillonnés sur les côtés. Les tarses intermédiaires et postérieurs sont fortement sillonnés, même le 5° article. Crochets très-finement dentelés. Les trochanters sont courts, de la longueur du 1/4 des tibias. L'’insecte a tout à fait l’aspect d’un Agonum, mais le double sillon des tarses et la dentelure des crochets le classent dans les Cala- thus. La tête est assez allongée, rétrécie après les yeux, qui sont gros et peu saillants; les impressions entre les antennes sont larges, irrégulières et rugueuses. Les antennes sont peu allongées et plus épaisses que chez la plupart des Calathus. Le point orbitaire posté- rieur est situé beaucoup plus bas que l’œil. — Le corselet est presque cordiforme, arrondi en avant, les côtés se rétrécissant dès avant le milieu et se dirigeant obliquement sur les angles de la base, qui sont très-obtus et presqu'arrondis ; la base est échancrée dans son milieu et se relève en arc de cercle jusqu'aux angles ; les angles antérieurs sont peu saillants et presqu’arrondis; les côtés se relè- vent graduellement jusqu’à la base; la gouttière qui les longe, s’en écarte dès le milieu, et va se réunir aux fossettes, qui sont larges, profondes, lisses, et s'étendent jusqu’à la base même. Les élytres sont oblongues, élargies en arrière, légèrement si- nuées ; les épaules sont arrondies et nullement saillantes ; la carène basale, en se réunissant à la strie marginale, forme un angle humé- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 85 ral presqu’indistinct ; les stries sont finement ponctuées, les inter- valles légèrement convexes; le 3° porte, contre la 2° strie, deux points ombiliqués, l’un vers le milieu, l’autre avant l’extrémité. La strie préscutellaire est longue. La série marginale de points ombi- liqués est deux fois interrompue au milieu. Les épisternes du méta- thorax sont longs et étroits, chagrinés et parsemés de quelques gros points. Le C. dulcis Mannerh. (advena Le C.) est établi sur des individus plus petits, plus étroits, à corselet plus rétréci en arrière et à angles postérieurs un peu plus distincts. Amérique russe. 79. G. impunctatus Say. Trans. Am. Phil. Soc. II, 45 (Feronia.) Pristodactyla americana Dej. Spec. IT. 83. Long. CJ 10. — El. 6. — Lat. # m. ROME RENTE D'un noir de poix très-brillant; palpes, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre. La languette, assez élargie à son extrémité, est faiblement dépassée par les paraglosses. — Les 3° et 4° articles, tant des palpes que des antennes, sont égaux en longueur. La tête est large et courte. Les impressions entre les antennes sont larges, un peu rugueuses, prolongées jusqu’en face des yeux. Ceux-ci sont saillants, enchâssés en arrière. Le corselet est presqu’orbiculaire, les côtés sont arrondis, rétrécis en arrière, où les angles sont très- arrondis, formant avec la base un arc de cercle régulier; les angles antérieurs sont un peu avancés; les côtés sont très-relevés en ar- rière à raison de la gouttière latérale, qui y est très-déprimée, et s’y confond avec les fossettes basales; celles-ci remontent en sillon linéaire oblique jusqu’au milieu de chacun des côtés du corselet ; le sillon longitudinal est bien distinct jusqu’à la base, mais il ne dé- passe pas l'impression transversale antérieure, qui, parfois, est très-peu marquée; le point ombiliqué des angles postérieurs est situé sur la marge même, au-dessus des angles. — Les élytres sont plus larges que le corselet, en ovale-oblong très-régulier, non si- nuées à l'extrémité, arrondies aux épaules. La carène basale est très-arquée; elle se relève à partir du 4° intervalle jusqu'aux épaules, où elle se réunit angulairement au bord marginal. La sur- face est peu convexe ; les stries sont profondes, distinctement ponc- tuées, les intervalles relevés ; le 3° porte deux gros points ombili- qués contre la 2° strie; la ligne de points sur le 9° intervalle est interrompue au milieu. — Les épisternes du métathorax sont étroits, plus longs que larges. Le dernier segment abdominal chez le œ'se termine en angle obtus. — La pointe sternale n’est pas rebor- ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI, il 86 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. dée. Les tarses intermédiaires et postérieurs sont faiblement sil- lonnés. États-Unis du Centre. C’est sur cette espèce que Dejean à établi son genre Pristodactyla, qui ne présente d'autre caractère distinctif que la troncature plus prononcée du dernier article des palpes. Un autre caractère serait l’absence de sillons sur les tarses intermédiaires et postérieurs ; mais, quoique souvent presqu'oblitérés, ces sillons existent toujours. — Les différences résultant de la forme particulière du corselet et de l’absence de rebord à la pointe sternale se retrouvent chez d’au- tres Calathus. 80. C. caucasicus Chaud. Enum. Cauc., p. 128, n° 146. Long. 10 à 12. — EI. 6 à 7. — Lat. 4 à 5 m. Il diffère du C. impunclatus par sa taille ordinairement plus grande, sa coloration plus noire, dont participent les pattes, les palpes et les antennes, à l'exception du 1° article de celles-ci; parles paraglosses plus divergentes; les antennes plus courtes, composées d'articles en massue, et dont le 3° est notablement plus long que le 4‘; la tête plus allongée, les yeux moins saillants ; le corselet plus large au milieu, moins rétréci en arrière, la base échancrée et ayant ses côtés prolongés; la gouttière marginale plus profonde, ce qui fait paraître la marge même plus élevée; les angles antérieurs moins dé- primés et plus avancés, les fossettes un peu ponctuées en arrière ; les élytres plus convexes, le 8° intervalle portant trois points ombi- liqués contre la 3° strie; la strie préscutellaire plus longue ; le der- nier segment abdominal du cf simplement arrondi; les tarses plus larges et plus courts. — Les sillons sur les tarses intermédiaires et postérieurs sont réduits à de simples traces. Caucase. (M. Sakao). Coll. de Chaudoir. 81. C. pectiniger. Long. 10. — El. 6. — Lat. # 192 m. D'un brun de poix brillant, brun testacé sur les marges du cor- selet, les palpes, les antennes et les pattes. La languette est allongée, égale à ses paraglosses ; les palpes sont assez longs ; les deux der- mers articles des maxillaires sont égaux, le dernier est tronqué. Le 3° article des antennes est manifestement plus long que le 4°. Les fossettes entre les antennes sont oblongues, profondes, rugueuses. Les yeux sont un peu saillants, faiblement enchàässés en arrière. Le corselet est un peu plus long que large, subcordiforme, arrondi dans sa moitié antérieure, rétréci jusqu'à la base, qui est légèrement échancrée; les angles sont presqu'arrondis, mais cependant dis- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 87 tincts. Le point ombiliqué de la base est situé au-dessus des angles ; le bord antérieur est tronqué. Le rebord marginal est régulier ; 1l est longé par une gouttière, qui s’en écarte progressivement et aboutit aux fossettes de la base, qui sont très-profondes, triangulaires, linéaires au fond et allongées, lisses. L’impression transversale antérieure est très-marquée ; le sillon longitudinal est profond, si ce n’est en arrière, où il atteint cependant la base. — Les élytres sont ovales,très-convexes,plus larges en arrière qu’en dessous des épaules, où la marge est un peu sinuée. La carène basale est un peu arquée; les épaules sont marquées, mais nullement saillantes. Les stries sont très-profondes, distinctement ponctuées; les intervalles sont con- vexes, mais on n’y voit aucune trace de points ombiliqués, peut-être à cause de la profondeur des stries. Les points du 9° intervalle sont très-gros, espacés vers le milieu. — Les épisternes sont plus longs que larges. La pointe sternale est creusée au centre, non rebordée. — Les tarses antérieurs du sont étroits, le 1° plus long que le suivant; ils portent deux rangs de squammules espacées. Les autres tarses sont faiblement sillonnés. Les crochets sont longuement pectinés. Inde boréale. 2 ind. g. Coll. de Chaudoir. 82. C. ovipennis. Long. 10 172. — El, 6 1/2. — Lat. 4 1/2 m. D'un noir de poix; les palpes, les antennes, les tibiaset les tarses d’un testacé rougeâtre. — Les paraglosses ne dépassent pas la lan- guette. — Labre un peu sinué; les 3* et 4° articles des palpes maxil- laires égaux en longueur, le dernier comprimé et tronqué à l’extré- mité. Les antennes sont minces et leur 4° article est plus court que le 3°. Les fossettes entre les antennes sont oblongues et profondes; les yeux ne sont nullement saillants et sont très-enchâssés dans le renflement postérieur de la tête. — Le corselet est étroit, plus long que large, subcordiforme, un peu arrondi dans son tiers antérieur jusqu'aux angles, qui sont légèrement avancés ; les côtés vont en se rétrécissant jusqu'aux angles de la base, qui sont très-relevés, très- obtus, presqu'’arrondis. Le milieu de la base, est un peu échancré. Les rebords marginaux s'élèvent beaucoup en arrière, à raison de l’approfondissement de la gouttière qui les longe. Les fossettes sont profondes, presqu’arrondies, et portent 2 ou 3 gros points. L’impres- sion transversale antérieure et le sillon longitudinal sont profonds. — Les élytres sont ovales, très-convexes; leurs épaules sont relevées et distinctes, mais non anguleuses ; la carène basale est très-arquée. Les stries sont peu profondes, peu distinctement ponctuées, sans aucun point ombiliqué sur le 3° intervalle; la série de points sur le 9° intervalle est interrompue avant le milieu. Les épisternes du mé- 88 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. tathorax sont plus larges que longs. La pointe sternale n’est pas rebordée. — Les tarses antérieurs du cœ' sont étroits, leur 1‘ article est de moitié plus long que le 2°; les tarses des deux dernières paires de pattes sont peu distinctement sillonnés. Les crochets sont faible- ment denticulés. Mexique (Sallé). 4 ind. Coll. de M. de Chaudoir. GENRE AMPHIGYNUS Haliday. The Entom. (1841), p. 175. C. piceus Marsh. Ent. 444. C. rotundicollis Dej. Spec. IIL. 75. 11. C. angustatus Ramb. Faun. Andal., p. 84. Cet insecte, si reconnaissable, a été bien souvent méconnu. Décrit par Marsham en 1802, sous le nom de yiceus, il recevait de Dejean, en 1898, le nom de rofundicollis, et de Rambur, en 1838, celui d’an- gustatus. Tout récemment, M. Gautier le confondait avec le C. rotun- datus Duv. — La circonstance que l’on n’en rencontrait que des Q avait déjà été signalée par Rambur. En 1840, Haliday avait établi que, dans cette espèce, les tarses antérieurs des G' sont dépourvus de squammules comme ceux des ©, et c’est sur ce caractère qu'il avait proposé le genre Amphigynus, que je propose de maintenir comme sous-genre. — Les tarses antérieurs des G‘sont toujours beaucoup plus courts et plus triangulaires que ceux des ©; leur 1” article égale en longueur les deux suivants réunis. Chez la ©, le dernier segment abdominal est large, presque tronqué et lisse ; chez le Œ, ilest plus étroit, se termine en angle obtus, et il est ridé trans- versalement. Les épisternes du métathorax sont larges, mais cepen- dant allongés ; la languette est notablement plus courte que les para- glosses. Long. O' 8 192. — El. 5. — Lat. 3 174 m. — (®) 10 192. — EI. 6 473. — Lat. 4 173 m. D'un noir assez terne dans les deux sexes, corselet et élytres étroi- tement boraés de ferrugineux ; palpes, antennes et tibias testacés, cuisses rembrunies. Le corselet est presque cordiforme, analogue à celui d’un Anchomenus; sa plus grande largeur est vers le milieu, d’où 1l se rétrécit en arc de cercle jusqu'aux angles antérieurs, qui sont avancés et aigus; en arrière, ses côtés se prolongent oblique- ment jusqu'aux angles, qui sont très-arrondis ; la base est un peu échancrée; le rebord marginal s’élargit graduellement depuis le milieu jusqu’à la base, qui est très-déprimée de chaque côté ; les fos- MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 89 settes sont étroites, sinuées, profondes et se prolongent jusque vers le milieu du corselet. — Les élytres sont oblongues, faiblement arquées sur les côtés chez les g', très-peu sinuées vers l'extrémité ; la carène basale est beaucoup plus relevée aux épaules que vers l’écusson ; les stries ne sont pas distinctement ponctuées; les inter- valles sont légèrement convexes; le 3° porte 5 points ombiliqués contre la 8° strie ; parfois le dernier de ces points s’appuie contre la 2° strie. Très-répandu dans toute l’Europe occidentale: Danemark, Écosse, Irlande, Angleterre, Belgique, France, Espagne (Asturies, Aragon, St Nevada), Portugal ($* d’Estrella, Cintra, Monchique); mais il n’est commun nulle part. GENRE THERMOSCELIS. Paraglosses beaucoup plus élevées que la languette. Tibias postérieurs du œéchancrés dans leur moitié postérieure interne et garnis d’une couche épaisse de poils roux écailleux. Les autres caractères sont ceux des Calathus. T. insignis Chaud. Enum. Caucas., p. 122 (Pristonychus). Long. 13 1(2. — El. 9. — Lat. 5 174 m. Cet insecte, vraiment remarquable, a d’abord été placé par M. de Chaudoir parmi les Pristonychus ; plus tard, les sillons de ses tarses l’ont fait ranger dans les Calathus. On n’en connaissait alors que la ©. L'année dernière, M. Haberhauer a trouvé les deux sexes dans les montagnes du Gouriel. Le G' présente des caractères encore plus anormaux, que je ferai ressortir dans la description qui va suivre. La tête est allongée, convexe au sommet. La languette est de beaucoup dépassée par ses paraglosses, qui sont étroites. La dent du menton est profondément bifide. Les palpes maxillaires ont leur dernier article un peu plus court que le précédent ; les articles 3 et 4 des antennes sont égaux. Le labre est tronqué. Les impressions entre les antennes sont larges, mais peu profondes. Les yeux sont grands, mais leur saillie est rendue moins apparente par le dévelop- pement de l’orbite postérieur. — Le corselet est plus long que large, subcordiforme, ayant son maximum de largeur au quart antérieur, où ilest arrondi, se rétrécissant jusqu'aux angles de la base, quisont très-arrondis, relevés ; la base est fortement échancrée, le bord an- térieur l’est à peine; la surface du corselet est couverte de rides transversales, déprimée à la base; les fossettes sont larges et très- 90 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. creusées, ce qui relève notablement les angles; vers ceux-ci on voit une excavation arrondie et profonde. Le point marginal antérieur est situé plus haut que d'habitude, c’est-à-dire au quart antérieur ; celui de la base est placé sur la marge même, au-dessus des angles. Les élytres sont distantes du corselet, oblongues, très-régulière- ment arquées sur les côtés, qui ne s’élargissent que faiblement en dessous du milieu, et sont distinctement sinués avant l’extrémité ; la base est arrondie. La carène basale est arquée, également élevée à ses deux extrémités ; l’angle huméral est distinct, mais nullement saillant extérieurement. — La surface des élytres est assez plane; les stries sont larges et profondes, leur ponctuation est peu appa- rente ; les intervalles sont convexes; le 3° porte 4 gros points ombi- liqués, les 3 premiers contre la 3 strie, le 4° contre la 2°. — Les épisternes du métathorax sont plus longs que larges, mais non allon- gés, ponctués superficiellement. Le dernier segment abdominal du g' est anguleux à l’extrémité. — La pointe sternale n’est pas rebor- dée. — Les pattes sont longues et fortes; les tibias antérieurs sont courts, densément ciliés entre l’échancrure et l’extrémité. Les tibias postérieurs du g'sont sinués, échancrés dans leur moitié pos- térieure, et portent, dans l’échancrure, des poils écailleux très-ser- rés. Ce mode de vestiture est très-distinct de celui de certains Cala- thus canariens, où les poils, non écailleux d’ailleurs, sont simplement implantés dans le tibia, tandis qu'ici le tibia lui-même est creusé dans sa partie interne inférieure. Caucase central et Arménie. 4 ind. ofet ©. ADDITIONS, A. Motschulsky a décrit (Bull. Mosc. 1865, p. 86 du tiré à part): 1° Calathus orbicollis (des Alpes centrales du Caucase), qu'il compare au rotundicollis D. (piceus Marsh.), mais à corselet plus ar- rondi. Il ne parle pas des points dorsaux. 2 Calathus longicollis (des Alpes du Tyrol et du Caucase), ayant le corselet du fulvipes, mais ponctué à la base, et les élytres portant deux séries de points comme le cis{eloides. Il semble être voisin du libanensis. 3° Pristosia picea (des Indes orientales). Il place le genre parmi les Calathides, mais il lui attribue une dent simple dans l’'échancrure du menton, et des tarses antérieurs garnis en dessous de poils chez le Œ, et il ne parle pas de sillons sur les tarses inter- médiaires et postérieurs. BB. C. reflexicollis Falderm. Faun. Transc. Mém. Mosec. 1839. VI, p. 4. Il le dit voisin du Zatus Dej.; sa tête est rugueuse ; ses stries ne sont pas ponctuées. €. C. Bellieri Gaut. Mitth. III. 284 (des environs de Florence). Semble être quelque peu voisin du C. Pirazzolii ; mais il a le corselet rétréci à la base, les antennes ferrugineuses, 5 à 7 points sur le 3° intervalle, etc. C. rubromarginatus Blanch. (Voy. au Pôle Sud, IV, p. 24). M. de Chaudoir l’a examiné au Museum de Paris. C’est un insecte qui n’a que l’apparence d’un Calathus. Les tarses antérieurs ont 4 articles dilatés et revêtus de brosses en dessous. Il n’est pas im- possible que cesoit le même insecte que le Calathus zelandicus Redtb. (Novara II. 17.) 92 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. E. C. reflexus Schaum. Wien. Ent. Mon. IT (1858). 271. Je n'ai pas vu le type unique sur lequel Schaum a établi cette espèce. Cependant je pense qu'il y a lieu d’y rapporter deux indi- vidus (très-incomplets du reste), que m’a communiqués M. de la Brû- lerie, et qui ont été trouvés dans l’île de Chypre. Schaum le compare au fuscus, dont il n’a, dans le fait, que la lon- gueur et la largeur; sous plusieurs rapports, il à plus d’analogie avec le gregarius, mais bien plus encore avec certaines espèces des Canaries, particulièrement avec le Zawreticola. Comme, des deux individus que j'ai sous les yeux, l’un est dépourvu de tête et de pattes antérieures, et que, de l’autre, il ne reste que les élytres, il me serait impossible d’en faire une description complète; j'insisterai plus spé- cialement sur la comparaison avec des espèces bien connues. Long. 9 172. — El. 6. — Lat, 4 m. L’insecte est brun; le corselet est plus clair et ses bords sont lar- gement rougeâtres ; les pattes sont d’un testacé pâle. Le corselet est parfaitement carré, se rétrécissant seulement un peu au quart anté- rieur. La base est tronquée, le bord antérieur est échancré; les angles antérieurs sont légèrement avancés et obtus; les angles pos- térieurs sont absolument droits. La surface est fort peu convexe, surtout vers la base ; la gouttière qui longe les côtés, part des angles antérieurs et s’élargit jusqu'à la base ; les côtés, qui sont relevés, ont un ourlet très-fin et à peine marqué, plus cependant que chez le C. gregarius; les fossettes sont oblongues, très-peu enfoncées, un peu rugueuses, et parsemées de quelques points très-petits. Le sillon longitudinal ne dépasse pas les deux impressions transversales, Le point angulaire est plus rapproché du bord latéral que du bord basal. — Les élytres sont très-ternes, oblongues, de très-peu plus larges à la base que le corselet, s’élargissant ensuite, subparallèles, faible- ment sinuées à l'extrémité. La surface est très-plane; la carène basale est fortement arquée; les stries sont fines, indistinctement ponctuées ; les intervalles très-plans, le 3° marqué de 4 points ombi- liqués fort petits. — Les épisternes du métathorax sont légèrement ponctués, larges, mais plus longs que larges. Il résulte de ce qui précède que le C. refleæus ne peut être aucune- ment confondu avec le fuscus, qui a les épisternes du métathorax très- allongés ; les élytres convexes, ovales et élargies au milieu; le corselet beaucoup plus convexe, nullement carré, plus court, plus élargi à la base et rétréci en avant, à base sinuée, à bords marginaux beaucoup moins relevés dans leur moitié antérieure. Il n’a un peu de rapports avec le C. gregarius que par la largeur de la gouttière marginale du corselet. Son corselet, dans la partie postérieure, a beaucoup d’analogie MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. 93 avec celui du C. acuticollis ; mais les angles antérieurs de ce dernier en font une espèce bien distincte ; ses élytres sont d’ailleurs beaucoup plus convexes. L’espèce dont il se rapproche le plus par son aspect général est le C. laureticola; mais ce dernier, outre les caractères spéciaux des Calathus des Canaries, diffère par sa taille beaucoup plus grande, sa coloration, son corselet moins allongé, les côtés encore plus relevés, ses élytres plus convexes, plus longues, plus acuminées, à carène basale droite, ses stries plus fortes, les intervalles plus convexes, le 7° caréné à la base, etc. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. 12 +. S'ILS HS ete k] Ate” UNE PRE. | "re FAÿ " NEURNE RE Ar DO: se - 3 # 'ARRI Mr EN A 2 Ne on ° Ê » 4 £ fait (Pre A Er: ATEN a SE" } Ci HA ‘fil CAR ; LISTE ALPHABÉTIQUE DES CALATHUS DÉCRITS. (Les chiffres indiquent les numéros d'ordre des espèces). abaxoides Brullé . ....... US acuminatus Woll. (G. Calathidius), ACULICOÏLISN ESP. he ee ere dehe On advendlec re ru le-Lerie . 78 DO) RNCS ES UT # POOUSED SD ee AO DIOITICUSAGAUL AS ES EN AS Ne ee tee 39 AUDINUS DOTE RER PTE re ini ote 63 D AMTR OU TD ete enr n lee ele este lt 68 altennansiFald. Cet re 5 9 56 25 ambiguus Payk.. . . ... SERRES 45.52 AN BUIANS BEAUTE Eee eee cie 12 » ChEVR PR NE me cie 44 angustatus Ramb,. (G. Amphigynus) » Kollaret Redtb. . ..,.. 2160 ANPUSTICOINIS DO EP RP ERIC 16 ATBUSLULUSAWOIE REC CR TR 47 APICALIS NEWME PR tee rt le 63 appendiculatus Woll.. . ....... 4 arcuaticollis Motsch tÉt. de 1860. 7). NCA SN GAULE eeeUee ie 26 armenus Motsch. (Russl. K. p. #4 n° 2). ASCONTEDSEMMOIIE EEE US RAM NE 43 ASTULIONSIS VITE ee Ale els etc eee 36 AÉDICUSA GARE RE ee rene Le 62 AUCLUS WOMEN ee 2 DætICuS RAM MA NE NT NEUr ee 33 DarpatusEWOlEE ESEET E erer 12 Behrensi Mann te ess 59ter Bellieri Gaut. (voy. at |. bipunctatus Gaut. HO IDon pr o10 GAL TT borealis Motsch. Russl K. p. 45 (note). DreVIS AG aUt ere le red elle een 32 brunneus Brull. (. ‘Schaum, Berl. Ent, Zeit, 1857. 138). canariensis Har. Col. H. 1868. . . ... 7 Ccaninatus Woll Et nee FONOUE Du LL) caucasicus Chaud. (Pristod.) . . . .. 1280 Choevrolati Gaut... 1... Moi dr | CHIAEUSAWOIIE EE Er DRE SO | cinctus Motsch. (Russi. K. p. ns Hole 2). circumseptus Germ. , ... D'ÉoNE cisteloides Panz. . ... COSDALUSAWOI IE NANENER E re el COMPIANAIUSDe EE ee CONNUSUSALEC AE ee LUI 16€ CODIOPSOPNUSENNSD EE C CONVIDUS DC eee ee TU CCE crenatus n. Sp. che crocopus Steph. Mau 1,99 (fulvipes Gyll. deplanatusiChaud Rem . dEDrESSUS BEN ET RCE ee » GAULNNE d'Hotaronnrare DeyrolelGaUtE RER eee : dilutus Chaud. . . Melle eo e elrelt ee er tone 318 es ere. 1e Clone AINSRDE) Nr re . encaustus Fairm. Ann. S. ent. Fr. 1868. 474. (voisin du mollis) erraticus Sah]b. (fulvipes Gyll). . . . .. erythroderus Gaut. (ruficollis. Gaut.) extenSiCOLNISMASP LE os femoralis Chaud. .., HMDrALUSAWOI SRE EEE TN ESS flavipes Fourcr. (ambiguus Payk.— ful- vipes. Gyl1l.) HAVIPES SP AVR PEN Re ie on een » Duft. . frigidus Fab. .. LE fulvipes Gyll . + . . . . . . . Go Be FUSCUSIE AD EE Eee ele ee PAUSE 6 one RE BIFANLEUSRDEl eee ee ne CL SlAPHICONS MD EE ec glabripennis St, ..... . ErŒæCUS DO en. ... e. : .. e: sie etes. BTANATONSISNV IT EL oeil ee BTOPATIUS|S ee eheelleele eee ele ee 96 MONOGRAPHIE DES CALATHIDES. Heydeni n. Sp. « . « « se « + + 00 hispanicus Gaut. . . . . . .. ie TT impunctatus Say. . . . . . DEL n0.E 79 incommodus Mann... . ...... a: 1109 ingratus Dej. . . . . . . . . sie steel 69 insignis Chaud. (V. G. Thermoscelis) intermedius Gaut. . . . .. . .. .. F/2n987 irideus Motsch. . . .. Rose teriele 77 Kollarn sp none Se ere 60 l@vicollis n, 8D: de ccleheetee 28 EasserrelHeOr eee cie echelle 45 lateralis Küst. . . . . . . Salo crea . DD latus Del Re CR reel 39 JaureficolaiWOlE e eCTCRe 3 TONI MAN EN ete lelchetele TTL) leptodactylus n. sp. . . . . . . . . . . + 6% liHanensiS AN SP me eee eee ete 42 limbatus Del te Ne Lee 55 liotrachelus Vfr. . . . . . AAC A GRAN LA k4 TISSOUONUSAR SD lee lois ces . 27 longicollis Motsch. (V. Add.) IUCIOBUS DE] eee eee enNe 30 HAN D Go rolo toto a nt 30 mMarginicollis Chaude. NE Ne 45 melanocephalus Lin. . . . . . . . . .. . 63 melanotuS M iSD er Re Ceci 65 metallicus Del er Ne Eee 56 mexicanus Chaude"... ue. 67 microcephalus Dej. . : . . . . . . , . . . 68 micropterus Duft. . . . . . . . . . . . . 68 MINULUSNGAUT ns are este ts eieteiiene 30 MONIS MATShe et. ce ctioie ciiehelce 61 Montivagus De]... UN 29 MHAUIUS AMOR CAS NT. evene 7 nubigenaWHalil 1 RENE ee 10) numidicus Gaut. Mitth. II. 251 obliteratusiWoll 2. te ED) obscuricollis Ghaud. . . .., . . . . . .. 63 ObSCUTUS Dec. el tar en 59bis ochropterus Duüft. 0... 0 0. 61 OPACUIUSITEC AE PR ES ne celte T0ter OpDACUS LUC eee OO NDATMOQUE EE 50 OnDICOIIS MON. Eee eiehenene ANR TELO » Motsch (V. Add.) ordinatus Gaut. . . . . . . SONATA ROUE 51 orientalis Gaut. (syriacus). OVALIS MD ee ete sil eee releiente 20. ovipennis n. Sp. . . . . . 5% Dfcaoin 60 ner: parisiensis Gaut-%.…-. c-eic.e 63 Peetiniger in; (SD: cle. NeeRehe ice 81 peltatus Kolen: "ect 61 piceus Marsh. (V. G. Amphigynus). » Motsch, (Pristosia M. V. Add.). PirazzOlNn Sp. here tele ce ci 120 planipennis Germ. ............ 37 DIUTISeRIALUS NAS SD. ee --cEe 43 proximus Mor. B. St.-Pét. 1863 p. 203 (voisin du nitidulus Mor.). punctipennis Germ. ........... 39 quadricollis Dec. 02.1-+-2 1-41 70bis rOCLUSAWOII ES CINE AN O0 48 reflexicollis Fald. V. Add. reflexus Schaum V. Add. TOINAAUS 1 DUV. ER TEE . 34 rotundicollis D. (V. G. UE Le HUBNIPESD AE EE CCI ICI . 36 rubromarginatus Blanch. (Voy. Add.). rufangulus Marsh. . . .. . . . . «.. . 52 TÜUHCOLISIDET Eee ere 59 » Gad, (erythroderus Gal) TURDESCEAD ET. ele Cle 52 rufocastaneus AWOIL PCA EE 5 TULICONIS NAS Di Let ei RE 54 sibiricus Gebl. B. M. 1841. 578 (voisin d'ochropterus). SIMPICICONNSWOLI PEER EREE 47 SODETINBASS Mae let let 71 sphodroides Woll. (V. G. Calathidius). SPIELUSEWOIIS SR-CUE TE R ENRRE 41 SUDIUSCUSEAWOI ET EM CEE 53 SUDIEVIS VIN Eee Ce 26 SUPSHNIIS OC NAUT ET EEE Dee 37 SYLACUSNGAULNCR-CrRetEe Se LA) TADPESIN GUERRE 49 taTAUSIFAD unter Eee nee 52 (hESSALUS EN MED een ee ee ich 41 thoracicus Fisch. Uhagon GUN CRE NT 30 UNISeTIAUS AVE PR ete cree 44 violatus G6rm.#,. 5.1. S are tete 37 VIVIQUS WOÏlaS On EC PRESS 16 Nuilleftoyi Gautier EN RCROR 30 ZabrOIdes nn: Sp ee dise 24 zelandicus Redtb. Novar.Il. 17.(V. Add.). DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIDES NOUVEAUX par M. J. Desbrochers des Loges. — SÉANCE DU 41 JANVIER 1873. — En étudiant les Tychiides, on ne peut manquer d’être frappé de la grande ressemblance qui existe dans la structure des diverses parties (surtout du rostre et des antennes) avec les Balaninus; et je crois qu'ils sont actuellement beaucoup trop éloignés de ces derniers. Ils ont de bien plus grands rapports avec eux qu'avec les Orchestes, par exemple. Ce sont surtout les Sybines qui se rapprochent le plus, dans leur ensemble, des Balaninus et des Gymnetron. En me livrant à ce petit travail descriptif, j'ai cherché si je ne pourrais pas trouver quelques caractères capables de décider la sé- paration en genres distincts des Tychius, Sybines et Miccotrogus. Le résultat de ces recherches a été, je dois le dire, peu satisfaisant; j'a1 seulement observé que tous les Sybines que je connais, ont la massue des antennes plus ou moins ovale, épaisse et très-distincte- ment arrondie à la base, et il est bien rare de voir chez ces insectes le scape atteindre le niveau des yeux; ces caractères, et quelques autres de moindre importance, tels que l’absence constante de dent aux cuisses, la brièveté des élytres qui ne recouvrent pas l’abdomen, sufiraient peut-être pour séparer des Tychius ces insectes, qui n’ont que 6 articles au funicule ; mais ne serait-il pas plus ration- nel, dans ce cas, de leur adjoïndre les Miccotrogus, dont le funicule est également 6-articulé, et qui formeraient dans le genre Sybines une section distincte ? J’avouerai que, pour ma part, il me répugnera toujours de laisser subsister dans un même genre des insectes dont le funicule présente un nombre inégal d'articles; surtout lorsque nous tenons compte de ce caractère important pour l'établissement de groupes et de sous- groupes. 98 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. Tous ces insectes ont les crochets des tarses bifides, mais, chez quelques Sybines (primitus, Bohemanni et autres espèces ayant une tache infrascutellaire de forme analogue), les dents internes sont difficiles à voir au premier abord, parce qu’elles sont beaucoup plus courtes que les externes (ou crochets proprement dits), et réunies au milieu de ceux-ci ; chez la plupart des Tychius les dents internes sont aussi longues ou presque aussi longues que les externes, sou- vent convergentes au sommet, mais distinctement séparées sur le reste de leur étendue. Nore. Depuis que ce petit travail a été remis à la Société Entomologique de Belgique, j'ai eu l’occasion de visiter, à Paris, plusieurs collections importantes de Tychiides, notamment celles de MM. Chevrolat et Ch. Brisout de Barneville, qui ont bien voulu m'ouvrir leurs cartons avec un empressement dont je ne saurais trop les remercier. L'examen de plusieurs types authentiques me permet d'établir les synonymies sui- vantes, qu’il ne sera peut-être pas inutile de faire connaître : Tychius decoratus Rosenh. — T. fuscolineatus Luc. (espèce que la plupart des catalogues placent à tort à côté du T. 5-punctatus. NH vient à la suite du T. striatulus, avec lequel sa variété pâle a les plus grands rapports ; et le T. deliciosus Perris doit être mis à la suite, Sybines Schaumii Stierlin (bicolor olim.). — C’est un véritable Tychius, chez le- quel le 7° article du funicule, rapproché de la massue, est assez difficile à voir. De plus c’est la même espèce que le Tychius (Miccotrogus) nigricollis Chevr. T. Dohrnii (Beck) Stierlin, = T. zebrasch Sch. T. obesus Sch. n’est bien certainement qu’une forme plus ramassée du T. sparsutus, qu'on rencontre fréquemment avec le type. . pernix = peut-être T. hæmatocephalus. genistæ Bob. et genisticola Chev. — venustus var. . flavicollis Bris. — squamulatus Sch. . curtus Bris. — flavicollis Gyll. . Schneidleri Bris, — lineatulus Sch. . lineatulus Bris. — Schneidleri Sch. . elephas Kraatz. = strumarius Gyl. Mon Tychius dimidiatipennis pourrait bien n’être qu’une variété du T. fuscipes Chev. — Malheureusement, je n'ai pu confronter les deux types. — Pourquoi ce nom de fuscipes pour un insecte qui a les pattes rouges ? T. curvirostris et pygmæus. HI est difficile d'expliquer autrement que par une erreur de transposition typographique leur éloignement, dans le Catalogue de Mar- seul 1866, des T. tibialis et tomentosus, et la place qui leur est assignée parmi les Barytychius. Le Catalogue Stein a très-fidèlement reproduit cette erreur. Pourquoi le mème Catalogue indique-t-il comme espèce propre le T. suavis Bris. qu’une note à la table des Annales de 1866 (p. exu1) indique comme synonyme du T. laticollis Perris? — Le T. cretaceus Kies. est-il véritablement distinct du T. cinnamomeus Kies. (sulu- ralis Bris.), comme le pense M. Stein, ou doit-il lui être réuni, comme l'indique M. de Marseul, (Cat. 1866)? ; Le Miccotroqus monachus Chev. (d’après un type un peu usé, mais très-reconnais- sable) est identique au M. capucinus Sch. Le M. discoideus m. est identique au M. signaticollis Chev. dontle molitor n’est lui-même qu’une simple variété, chez laquelle Ja tache brune du corseletest peu intense, M. Chevrolat ayant décrit son M. molitor «uniformément d’un blane mat », sans parler de la tache caractéristique, je n’avais pu y rapporter mon insecte. Je ne l'aurais pas rapproché non plus de la description du M. signaticollis, à cause de l'expression « ca- pie rostroque fuscis », le rostre étant toujours assez largement rougeâtre chez cette espèce. SH" ’ nn DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 99 I. — SOUS-GENRE TYCHIUS. 1. T. trivirgatus Desb. Breviter oblongus, piceus, rostro, capite, pedibus (elytrisque partim) ferrugineis, supra squamulis cinereis vestitus, thoracis in linea dorsali et lateralibus, sutura (et interstitiis alternis obsoletius) elytrorum albido-squa- mosis. Rostro minus elongato, curvato, paulo attenuato. Antennis articulis ultimis breviter obconicis. Pedibus inermibus. Oblong, brun de poix, antennes, rostre et pattes entièrement d’un rouge ferrugineux, tête et élytres de cette couleur, celles-ci brunes vers la suture et la marge latérale. Dessus couvert de squamules allongées d’un gris argenté ne cachant pas entièrement la couleur foncière; en outre, trois bandes longitudinales sur le prothorax (les latérales raccourcies en devant), la suture et le 7° intervalle des élytres d’un blanc de lait : ces bandes formées de squamules très- condensées plus larges. Dessous à squamosité crétacée plus conden- sée sur l’abdomen et sur les flancs. Téte obsolètement fovéolée. Yeux non saillants. Rostre distinctement arqué dès la base, subégal au prothorax en longueur, médiocrementépais, atténué vers le sommet, vu de profil; peu distinctement, vu de face; très-finement pointillé avec quelques carénules obsolètes dans sa première moitié, large- ment dénudé postérieurement. Antennes assez minces; scape peu fortement claviforme; funicule à 2° article légèrement conique allongé,3-7 plus courts, non arrondis ; massue allongée subfusiforme. Prothorax transversal, un peu moins large que les élytres, très-for- tement rétréci et étranglé au sommet, obliquement atténué peu fortement en arrière, médiocrement convexe, finement ponctué. Élytres trois fois environ de la longueur du prothorax, médiocre- ment convexes, presque parallèles, à stries sillonnées-ponctuées assez étroites, mais très-nettes. Pattes à peine squameuses, tibias finement pubescents, presque droits; cuisses sans dent distincte. Long. 2,5 (sans le rostre) ; larg. 1,3 mill. — Sarepta. (Mus. Desb.) Voisin du T. polylineatus, sensiblement plus court, distinct par le prothorax presque droit latéralement, ne s’arrondissant qu’au som- met; les élytres très-peu atténuées, le rostre faiblement aminci, etc. 2. T. globithorax Desb. Ovatus, valde convexus, supra squamulis subpurpurascenti-aureis, subtus niveis, tectus, Prothoracis linea dorsali et macula par va laterali, suturaque 100 DESCRIPTION D£ QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. elytrorum albo-squamosis. Rostro modice attenuato ac curvato. Prothorace subgloboso elytris angustiore; his a basi ad apicem gradatim attenuatis. Pedibus obsolete dentatis. Ovale-oblong, très-convexe, brun de poix, recouvert en dessus de squamules linéaires d’un brun fauve, à léger reflet soyeux sur le prothorax ; une bande longitudinale entière sur le prothorax conti- nuée jusqu’à l'extrémité de la suture des élytres de chaque côté, une faible tache basilaire s’étendant aussi un peu sur celles-ci, d’un blanc pur, très-distinctes, bien qu’assez étroites. Téte recouverte d’une couche épaisse de squamules blanchâtres. Yeux un peu saillants. Rostre presque droit, épais à la base, graduellement atténué vu de profil, moins sensiblement en dessus, noir, rouge au bout, recouvert de squamules d’un blond doré, luisant dans son dernier tiers, avec quelques séries longitudinales de points assez forts et quelques stries. Antennes pubescentes, à massue brune; scape assez brusque- ment claviforme ; 2° article du funicule un peu plus long que large, 3-7 subtransversaux, brièvement subconiques ; massue allongée- subfusiforme. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, de 1/3 au moins plus large que long, assez fortement et régulièrement arrondi sur toute sa largeur latérale, très-brièvement étranglé au sommet, bombé, densément ponctué. Écusson en demi cercle, blanc- squameux. Élytres deux fois et demie de la longueur du prothorax, déclives peu à peu sur le dos à partir du milieu, légèrement atténuées latéralement dès la base, à épaules et calus légèrement saillants, distinctement sillonnéesponctuées. Pattes fortes, à squamules pili- formes, ferrugineuses avec les cuisses brunes; les postérieures fortement échancrées, ce qui fait paraître le bord postérieur de cette échancrure obsolètement denté. Tibias un peu sinués. Dessous couvert d’une couche épaisse de larges squamules crétacées. — Long. 3,5; larg. 1,8 mill. Cette espèce vient se placer à la suite du T. sparsutus, dont les genistæ et genisticola ne sont bien certainement que des variations. Elle s’en distingue facilement, en outre de sa coloration, par son pro- thorax globuleux, son rostre peu courbé et légèrement atténué, la forme courte et non parallèle des élytres, ete. — France Centrale. (Mus. Desb.) 3. T. lineolatus Desb. Oblongo-elongatus, supra squamulis linearibus, subpurpurascenti-brun- neis vestitus ; prothoracis Linea dorsali et lateribus, elytrorum sutura et in- tervallo T° albo-squamosis. Rostro fortiter attenuato. Antennis articulis ultimis vix rotundatis, clava ovata. Prothorace lateribus posticis subparal- lelis. Elytrorum striis subsulcatis. Femoribus posticis obsolete dentatis. Oblong-allongé, noir, tibias, tarses, antennes (moins la massue), et DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 101 extrémité du rostre ferrugineux; couvert en dessus de squamules subpiliformes d’un brun fauve, mat sur les élytres ; une pubescence blanche formant une bande mal limitée sur les côtés du prothorax, une autre très-nette au milieu, prolongée sur l’écusson et toute la suture des élytres, 7° intervalle et extrémité du 5° également blan- châtres ; dessous densément squameux de blanc. Téte à crête post-oculaire peu saillante. Yeux non proéminents. Rostre légèrement arqué, de la longueur du prothorax, très-épais à la base, fortement atténué dans les deux sens, non subulé, dénudé et plus luisant au bout. Antennes à scape n’atteignant pas les yeux, 2° article du funiculeun peu plus long que large, les autres graduel- lement plus courts, peu arrondis, le dernier évidemment transversal ; massue ovale, assez forte. Prothorax d’un tiers plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, assez convexe, à côtés presque parallèles, légèrement arrondis en devant jusqu’au bord antérieur, qui n’est pas étranglé ; densément ponctué. Élytres deux fois et demie de la longueur du prothorax, à épaules peu marquées, subparallèles jusqu’au delà du milieu, à stries bien marquées, subsillonnées, avec un petit poil au fond de chaque point; légèrement et régulièrement arquées sur le dos. Pattes fortes, assez densément squameuses de gris oude blanchâtre.Cuisses postérieures munies en dedans d’un fascicule dentiforme, les autres inermes. — Long. 2,7, larg. 1,3 mill. Pyrénées orientales. (Mus. Desb.) Ressemble au T. globithorax pour le système de coloration; forme bien plus allongée et oblongue, prothorax à peine arrondi; élytres ayant, en outre de la suture, le 7° intervalle et l’extrémité du 5° blanc-squameux, etc. 4. T.grandicollis Desb. Oblongo-ovatus, niger, tibiis, tarsis antennisque totis ferrugineis; supra griseo-pubescens; rostro thorace breviori, atro, subrecto, vix attenuato; an- tennis articulis funiculi ultimis densatis, rotundatis. Prothorace magno, elytris non angustiori, latitudine longitudini subæquali, convexo ; Elytro- rum striis distincte punctatis. Pedibus inermibus. Sub-ovale assez allongé, noir, tibias, tarses et antennes entière- ment d’un rouge ferrugineux ; vêtu en dessus d’une pubescence gri- sâtre clairsemée, ne cachant pas la couleur foncière. Tétebrièvement conique. Yeux déprimés. Rostre mince, plus court que le prothorax, droit, à peine incliné, noir, peu atténué au bout (plus sensiblement, vu de côté), finement striolé, avec quelques points, luisant posté- rieurement. Antennes grèles ; scape n’atteignant pas tout-à-fait les yeux, 2° article du funicule seul un peu plus long que large, 4-7 ar- rondis et pressés. Massue peu épaisse, oblongue, acuminée. Protho- rax de la largeur des élytres, convexe, guère moins long que large, ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI, 43 102 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. régulièrement arrondi d’un bout à l’autre latéralement, sans étran- glement au sommet; très-densément et finement ponctué. Écusson petit, presque en demi-cerele, Élytres deux fois à peine aussi longues que le prothorax, ovales, s’élargissant un peu vers le milieu, atténuées ensuite; stries fines ménagées par la pubescence, non dis- tinctement ponctuées. Pattes inermes ; tibias antérieurs légèrement anguleux dans leur milieu interne, mais sans dent. Dessous squa- meux de gris-blanchâtre, plus densément sur l’abdomen. — Long. 92: are. 4,5 mil: Oran. (Mus. Desb.). A placer près du T. tibialis. L’ampleur remarquable du prothorax et la forme des élytres, élargies postérieurement, ne peuvent per- mettre de confondre cette espèce avec les T. pygmœus, tibialis, longi- collis etc. 5. T. sericeus Desb. Elongatus, angustior, antennis rostro pedibusque dilute ferrugineis; supra squamulis griseo-argenteis tectus, sutura elytrorum albescente ; rostro atte- nuato. Antennis articulis ultimis funiculi vix nodosis, clava ovata. Protho- race brevi, elytris angustiore; elytris subparallelis obsolete striatis ; femo- ribus indistincte dentatis. Assez étroit, allongé, brun de poix, pattes, antennes et rostre d’un ferrugineux clair ; Recouvert entièrement, en dessus, de squamules oblongues d’un blanc soyeux légèrement jaunâtre ; en dessous, d’une squamosité plus épaisse, blanchâtre; suture des élytres ordinaire- ment blanchâtre également. Yeux non déprimés, mais non proémi- nents. Rostre à peine de la longueur du prothorax, incliné, légère- ment arqué à la base, un peu atténué au bout, où il est translucide, légèrement pointillé. Antennes à scape atteignant les yeux; 2° article du funicule un peu plus long que large, 3-7 presque en carré trans- verse, non arrondis ; massue allongée fusiforme. Écusson paraissant subtriangulaire. Prothorax assez convexe, presque une fois plus large que long, presque droit latéralement ou légèrement arqué de la base au sommet, à angles postérieurs obtus; n’ayant guère au sommet que le tiers de la largeur basilaire, mais sans étranglement bien marqué. Élytres un peu plus larges que le prothorax, deux fois et demie environ aussi longues que lui, subdéprimées, à épaules éle- vées légèrement saillantes, subparallèles ou très-peu atténuées de la base au-delà du milieu, obliquement rétrécies à partir de ce point; suture un peu élevée en arrière; stries presque indistinctes, si ce n’est à l'extrémité. Cuisses antérieures paraissant obtusément den- tées à cause de leur échancrure assez profonde. Tibias antérieurs très-légèrement courbés en dedans. — Long. 2,5 ; larg. 1,3mull. Bône (Algérie) (Mus. Desh.). DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 103 Ressemble beaucoup au T. argentatus; le rostre est sensiblement plus court, les antennes plus grèles, le prothorax, d’une autre forme, a sa plus grande largeur au milieu, les élytres sont plus parallèles et dépourvues de bande latérale blanchâtre. 6. T. longulus Desb. Anguste elongatus, antennis pedibus rostrique apice ferrugineis; supra squamulis griseis linearibus vestitus ; rostro curvato, attenuato; antennis articulis funiculi 3-7 vix transversis, clava oblonga; prothorace subqua- drato, elytris vix angustiori, albido 3-lineato, lineis lateralibus abbrevialis. Elytris evidenter striatis. Pedibus inermibus Étroit, allongé, pattes, antennes etextrémité du rostre d’un rouge ferrugineux. Dessus densément couvert sur le prothorax, moins den- sément sur les élytres, de squamules linéaires, d’un cendré-verdâtre. Yeux légèrement saillants. Rostre un peu arqué, visiblement atténué, non subulé, de lalongueur du prothorax; Antennes à scape atteignant les yeux; articles 3-7 du funicule plus larges que longs, non arron- dis; massue oblongue, acuminée. Prothorax aussi long que large, un peu moins large que les élytres, presque carré, non dilaté latérale- ment, médiocrement rétréci au sommet, qui n’est pas étranglé, peu convexe ; orné d’une ligne médiane entière et de chaque côté d’une autre raccourcie, blanchâtres. Élytres deux fois et demie environ aussi longues que le prothorax, à épaules subrectangulaires, assez proéminentes, subparallèles jusqu’au-delà du milieu, peu à peu atténuées ensuite, légèrement convexes ; suture, 5° et 7° intervalles blanchâtres ; stries assez étroites, bien marquées, ponctuées. Pattes inermes. — Long, 2,3; larg. 1 mill. Sarepta. (Mus. Desb.) A placer dans le voisinage de tomentosus et de longicollis. La colo- ration ne permet pas de la confondre avec les espèces voisines. 7. T. confusus Desb. Oblongus, sat elongatus, totus ferrugineus (capite paginaque inferiore ex- ceptis, nigris); supra squamulis cretaceis depressis tectus; rostro subrecto, prothorace breviori, paulo attenuato; antennarum clava elongata ; protho- race subquadrato ; elytris a basi versus apicem attenuatis, striis distinctis, punctatis. Pedibus inermibus. Oblong-ovale, assez allongé, d’un rouge ferrugineux, à l'exception de la tête et du dessous du corps qui sont noirs. Dessus couvert uni- formément (et plus densément sur le prothorax) de squamules dépri- mées, oblongues, crétacées. Yeux non saillants ; crête post-oculaire peu élevée. Rostre presque droit, moins long que le prothorax, assez étroit, légèrement atténué, presque lisse et dénudé au bout. Antennes 104 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. à scape n’atteignant pas tout à fait les yeux ; 2° article du funicule un peu plus long que large, les autres graduellement plus courts, non arrondis ;massue peu épaisse, allongée. Prothorax aussi long que large, plus étroit que les élytres, peu convexe, à côtés presque droits, à peine rétréci au sommet, où il est impressionné sans étranglement proprement dit. Écusson assez large. Élytres deux fois et demie envi- ron aussi longues que le prothorax, très-légèrement atténuées dès la base, un peu convexes en arrière; stries étroites, mais très-dis- tinctes, ponctuées. Pattes inermes. — Long. 2,3; larg. 1,3 mill. Sarepta (Mus. Desb.) Diffère du staticis Becker dont il a la coloration, par sa taille plus grande, bien plus allongée, son prothorax quadrangulaire, non étran- glé, très-peu rétréci en avant, ses élytres non pérsemées sur un fond uniforme de squamules plus pâles sérialement disposées (1). 8. T. longitubus Desb. Elongatus, subellipticus, piceus, antennis pedibus rostroque postice ferru- gineis ; supra squamulis subrotundatis, griseo-argentatis tectus. Rostro recto, longissimo, modice attenuato. Antennis articulis funiculi ultimis subrotun- datis, clava valde elongata. Prothorace subtransverso, elytris non angus- tiori, a latere rotundato. Elytris a basi attenuatis, margine laterali late albido-squamosa. Femoribus posticis distincte dentatis. Allongé, subelliptique, complètement recouvert en dessus et en dessous d’une couche de squamules arrondies gris-argenté, avec une large bande blanchâtre le long latéral du bord de chaque élytre. Antennes, pattes et moitié postérieure du rostre ferrugineux. Yeux nullement saillants. Rostre guère moins long que le reste du corps, droit ou à peu près; vu de face, un peu plus étroit à partir de sa dernière moitié, plus sensiblement atténué, vu de côté, nullement subulé, peu luisant, distinctement pluristrié. Antennes minces ; scape n’atteignant pas les yeux; 2° article du funicule du double aussi long que large, 3-5 aussi larges que longs, 6-7 subarrondis ; massue allongée, peu épaisse. Prothorax de un tiers plus large que long, subdéprimé, fortement arrondi latéralement, aussi large que les (4) Voici du reste, une description du staticis. Large et court, coloration.du T, con- fusus, mais squamosité du dessus souvent plusou moins roussâtre, formant une couche plus compacte, qui ne permet pas de distinguer la forme des écailles ; en outre de la squamosité normale, le prothorax est parsemé, surtout sur les côtés, et les élytres sé- riées de taches formées par de petites écaillettes blanchätres, Kostre squameux seule- ment à la base, Prothorax transversal, bombé au milieu, déprimé sur ses marges an- térieure et postérieure, distinctement arrondi latéralement. Élytres ovales, arquées latéralement, rétrécies seulement vers l’extrémité, à stries fines en partie couvertes par la squamosité, — Long. 1,5-1,7. Larg. 0,7 mill. Sarepta. DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 105 élytres dans sa plus grande largeur, plus rétréci en avant qu’en arrière, mais atténué peu à peu et peu bruquement étranglé au som- met, qui est faiblement impressionné. Les squamules un peu soule- vées au devant de l’écusson forment une courte crête iongitudi- nale. Écusson paraissant subtriangulaire. Élytres bisinuées à la base, atténuées presque dès celle-ci en courbe peu sensible, deux fois aussi longues que le prothorax, à calus non élevé, subtronquées au bout; stries très-fines, presque indistinctes sous la squamosité, Pattes allongées; une dent courte, bien visible aux cuisses pos- térieures, obsolète aux autres paires; Tibias antérieurs à peine courbés en dedans, munis à leur extrémité interne d’un ongle assez fort. — Long. 3,5 (rostre exclus) (rostre 2,2) larg. 1.5 mill. Algérie, sans localité précise (Mus. Desb.) A placer à la suite du T. argentatus dont il se distingue aisément par la longueur et la forme du rostre. 9. T. parallelipennis Desb. Anguste-elongatus, squamulis opacis albidis tectus, prothoracis lateribus linea dorsali, elytrorum sutura lineaque laterali obsoleta dilutioribus ; an- tennis, rostro postice, tibiis tarsisque ferrugineis ; rostro prothorace fere bre- viori, attenuato; antennis articulis funiculi 5-7 subrotundatis, clava an- gusta; prothorace lateribus vix arcuatis, elytris angustiori; pedibus iner- mibus. Étroit, subeylindrique, entièrement recouvert d’une couche de squamules arrondies d’un gris blanchâtre presque mat, avec la su- ture des élytres, une bande obsolète latérale, les côtés du prothorax et une ligne médiane sur celui-ci plus clairs; antennes, 2° moitié du rostre, tibias et tarses ferrugineux. Téte déprimée en arrière des yeux, ceux-ci à peine saillants. Rostre à peine aussi long que le pro- thorax, légèrement courbé, vu de profil, sensiblement plus épais à la base qu’au sommet, mais non subulé, vu deface, légèrement atté- nué, finement striolé longitudinalement, dénudé et plus luisant au bout. Antennes finement ciliées de poils blancs, à scape atteignant à peine les yeux, 2° article du funicule à peine plus long que large, 3-7 plus courts, très-légèrement arrondis; massue subfusiforme étroite, obscurcie. Prothorax de un tiers plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, à côtés subparallèles, faiblement arqués jusqu’au sommet où ils s’arrondissent, sensiblement plus rétréci en avant qu'à la base, mais non étranglé, légèrement convexe. Écusson petit, paraissant triangulaire. Élytres parallèles dans les deux pre- miers tiers, un peu moins de trois fois aussi longues quele prothorax, à stries visibles seulement vers l’extrémité. Cuisses inermes, tibias sublinéaires. Dessous à squamules plus larges, crétacées. — Long, 2,5; larg. 1,8. — Algérie? 106 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. Cette espèce a la forme allongée de la plupart des Miccotrogus. Elle se rapproche du T. argentatus par son vêtement, mais elle est infiniment plus étroite et plus allongée, le prothorax est à peine arrondi latéralement, les élytres sont parallèles, etc. Le Grenieri, que je ne connais que par la description, doit s’en rapprocher par sa forme, mais la coloration est tout à fait diffé- rente. L’exemplaire que j'ai sous les yeux, a le pygidium non recouvert et caréné transversalement. 10. T. breviusculus Desb. Subovatus, ferrugineus, capite, thorace, rostri basi obscurioribus; squa- mulis subrotundatis albidis tectus ; rostro thorace fere breviori, attenuato; antennis funiculo gradatim incrassato, clava infuscata. Prothorace trans- verso, lateribus arcuatis. Elytris post medium attenuatis, striis parum dis- tinctis. Femoribus obtuse subdentatis. Oblong-subovale, peu allongé, assez large, ferrugineux, avec le prothorax, la tête et la base du rostre plus foncés, recouvert de squa- mules déprimées, subarrondies, d’un blanc légèrement verdâtre, entremêlées de poils peu apparents. Yeux nullement saillants. Rostre assez mince, à peine de la longueur du prothorax, plus sen- siblement atténué, vu de profil, mais peu à peu, courbé seulement tout à fait à la base, à sommet dénudé, luisant et pointillé. An- tennes à scape brusquement renflé, atteignant à peine les yeux; 1% article du funicule visiblement plus épais que les suivants, 2-7 pressés, formant une tige grèle faiblement et graduellement épais- sie; massue subfusiforme, assez forte, rembrunie. Prothorax trans- versal, convexe, régulièrement arrondi latéralement, plus rétréci en avant et impressionné au sommet, guère plus étroit que les élytres. Écusson ponctiforme. Élytres trois fois, environ, de la lon- gueur du prothorax, légèrement convexes, à peine arquées latérale- ment, atténuées après la première moitié; stries visibles seulement vers l'extrémité. Cuisses munies d’une dent obtuse. Tibias anté- rieurs très-légèrement arqués en dedans. — Long. 2 ; larg. 1,5 mill. — Algérie, sans localité précise. Diffère du T. junceus par sa forme sensiblement plus large, le prothorax beaucoup plus court, plus arrondi latéralement, le rostre bien plus mince, les yeux non saillants; du T. medicaginis, dont il a la forme générale, par l’absence de bandes blanchâtres, le protho- rax bien moins long, presque aussi large que les élytres, le rostre courbé seulement tout à fait à la base, etc. 11. T. dimidiatipennis. Desb. Oblongus, sat elongatus, piceus, antennis, rostro, pedibus, elytris (plaga DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 107 infra-scutellari brunnea excepta), ferrugineis, squamulis suboblongis albidis vestitus; rostro subrecto, attenuato. Antennis articulis funiculi ullimis sub- rotundatis, clava elongata ; prothorace vix transverso; elytris subparallelis, striis tenuibus. Femoribus non dentatis. Oblong, assez allongé, brun de poix, avec les pattes, les antennes, le rostre et les élytres, moins une grande tache noire infra-scutel- laire qui se prolonge sur la suture, d’un rouge ferrugineux. Dessous et dessus couverts de squamules allongées d’un blanc argenté. Téte petite, yeux assez saillants. Rostre de la longueur du prothorax, droit ou à peu près, sensiblement atténué, vu de profil, à peine, vu de face, finement caréné longitudinalement. Antennes à scape attei- gnant les yeux, 1° article seul du funicule allongé, les autres à peine plus longs que larges (les derniers transversaux, légèrement arron- dis) ; massue un peu assombrie, subfusiforme, allongée. Prothorax un peu plus large que long, guère plus étroit que les élytres, légère- ment arrondi latéralement, étranglé peu brusquement en avant, subdéprimé. Écusson paraissant subtriangulaire. Élytres très-peu convexes sur le dos, parallèles dans leurs deux premiers tiers, lé- gèrement atténuées ensuite; stries fines, sans doute peu visibles chez les exemplaires plus densément squameux, indistinctement pointillées. Cuisses inermes. — Long. 2,2; larg. vix 0,8 mill. Algérie (Mus. Desb.) Ressemble au T. bicolor, près duquel il vient se placer, s’en dis- tingue par son rostre droit, bien moins atténué. 12, T. curtirostris (5°) Desb. Suboblongus, minus elongatus, niger, pilis griseis vestitus ; antennarum basi, tibiis tarsisque ferrugineis. Rostro prothorace breviori, basi valde in- crassato, fortiter curvato, apice ipso rufescente; antennis articulis funiculi 2° parum elongato, 3-7 subrotundatis, densatis ; prothorace subtransverso. Elytris a medio attenuatis, striis subsulcatis; femoribus tibiisque inermi- bus. Suboblong, médiocrement allongé, noir, base des antennes, tibias et tarses d’un ferrugineux clair, antennes brunâtres extérieurement. Dessus revêtu de poils squamiformes grisätres disposés en rayons sur le prothorax et en séries longitudinales le long des intervalles des élytres, ne cachant pas entièrement la couleur foncière. Téte déprimée derrière les yeux, dont la saillie est presque nulle. Rostre plus court que le prothorax, fortement recourbé, épais, sensible- ment atténué, surtout vu de côté, un peu luisant et rougeâtre seule- ment tout à fait au sommet. Antennes médiocres ; scape atteignant les yeux, 2° article du funicule peu allongé, les autres très-serrés, courts, subarrondis ; massue assez épaisse, subfusiforme. Prothorax 108 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. moins large que les élytres, de un tiers, environ, plus large que long, à peine arrondi latéralement, impressionné au sommet, qui est médiocrement rétréci. Écusson paraissant transversal. Élytres du double au moins plus longues que le prothorax, à épaules élevées, à base subtronquée, parallèles dans leur première moitié, laissant un peu le pygidium à découvert. Cuisses inermes; tibias non sinueux, les antérieurs dépourvus de dent à leur côté interne. — Long, 1,3; larg. 0,7 mill. — Corse. Confondu sans doute avec le T. pygmœæus, auquel il ressemble beau- coup par sa taille et sa vestiture. La forme est plus courte, moins étroite, le rostre sensiblement plus court, bien plus épais, plus briè- vement atténué, plus courbé; le prothorax est à peine rétréci vers la base et les tibias sont inermes (Œ. 13. T. depressus Desb. Oblongus, depressus, piceus, antennis, rostri apice, tibiis tarsisque ferru- gineis ; supra squamulis piliformibus fulvis tectus; prothoracis linea dorsal, sutura elytrorum maculaque suturali albido-squamosis ; rostro thorace fere breviori, valde arcuato, attenuato; antennis articulis funiculi 5-7 brevibus, clava angusta ; prothorace lato, transversim rotundato ; elytris striis subsul- catis ; femoribus distincte dentatis. Oblong, déprimé, brun de poix, antennes, extrémité du rostre, tibias et tarses ferrugineux; recouvert, en dessus, de squamules piliformes d’un fauve doré soulevées et faisant paraitre le corps pu- bescent ; une bande médiane au prothorax, prolongée sur l’écusson et la suture des élytres (parfois interrompue sur celle-ci) formée de squamules blanches plus épaisses ; une autre bande humérale plus ou moins prolongée, de même couleur. Téte à crête élevée, Yeux à peine saillants. Rostre à peine aussi long que le prothorax, sensible- ment arqué, très-épais à la base, visiblement atténué, vu de profil, conservant presque le même diamètre en dessus, rouge et dénudé au bout, luisant, avec quelques points et une petite carène médiane. Antennes pubescentes ; articles 2-4 du funicule presque carrés, 5-7 fortement transversaux; massue étroite, fusiforme, peu séparée du funicule, ferrugineuse. Prothorax presque du double plus large que long, subhexagonal; très-dilaté transversalement, et obtusément arrondi dans son milieu latéral, brusquement et brièvement étran- glé au sommet, presque plan, ponctué, à pubescence squamiforme confuse. Élytres pas plus larges que la plus grande largeur du pro- thorax, trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu saillantes, subparallèles dans leurs deux premiers tiers; stries fines non dis- tinctement ponctuées, paraissant plus profondes à cause de la pu- bescence qui élève les intervalles. Cuisses postérieures armées d’une DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 109 courte dent triangulaire, celles des autres paires à dent distincte, mais beaucoup plus faible. — Long. 2,3-2,8; larg. 1-1,3 mill. Alger, Bône (Mus. Desb.). N. B. Le G'a le rostre plus court, plus épais, le prothorax plus brusquement et rectilinéairement dilaté dès la base. Chez certains exemplaires, les bandes blanches s’effacent, et la couleur est d’un blond ou d’un cendré argenté uniforme. Cette espèce qui appartient au groupe des PACHYTYCHIUS de M. Jekel, ressemble beaucoup au T. thoracicus pour la forme et le vêtement, mais, chez notre espèce, le rostre est bien moins épais à la base, nullement subulé vers le sommet. 14. T. deplanatus Desb. Oblongus, subplanus, piceus, tibiis tarsisque ferrugineis; squamulis sub- rotundatis albidis vestitus ; rostro cylindrico, valde arcuato, prothorace evidenter longiori ; antennis articulis 4-T transversis, clava crassiore, con- colore ; prothorace brevi, lato, obtrapezoidale ; elytris postice fere dilatatis, striis punctatis. Oblong, presque plan en dessus, recouvert chez l’exemplaire que j'ai sous les yeux, de squamules grisâtres subarrondies, paraissant plus denses sur les bords du prothorax; brun avec les antennes, les tibias etles tarses ferrugineux. Téle courte, yeux nullement sail- lants. Rostre très-cylindrique, nullement atténué, vu de profil ; vu de face, semblant plutôt un peu dilaté au sommet,où il est moins foncé, brillant et à peine ponctué ; fortement et régulièrement arqué, assez peu épais, de la longueur de la tête et du prothorax réunis. An- tennes à articles du funicule 2-3 presque carrés, 4-7 transversaux, non distinctement arrondis latéralement; massue concolore, oblon- gue, assez forte. Prothorax court, rectilinéairement élargi de 1a base au sommet, où il s’arrondit un peu, sans étranglement à ce point (étant ainsi plus rétréci à la base qu'à l'extrémité); presque plan et longitudinalement marqué de chaque côté du bord latéral d’une large impression, à ponctuation confluente. Écusson peu distinct. Élytres pas plus larges à la base que le prothorax en avant, subpa- rallèles ou un peu élargies vers les deux tiers; planes jusqu’à la déclivité postérieure qui a lieu, ainsi, brusquement ; à stries ponc- tuées, rapprochées. Cuisses renflées paraissant inermes ou très- obsolètement dentées. — Long. 1,8 ; larg. 0,7 mill. Facile à distinguer à sa petite taille, à la forme du prothorax, à son rostre exactement cylindrique, très-courbé. — A placer dans le voisinage du précédent. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. PE BELGIQUE, T. XVI. 14 110 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. IT. — SOUS-GENRE SYBINES. 15. S. nigrovittatus Desb. Breviter ovatus, subdepressus, piceus, antennis, tibiis tarsisque obscure- ferrugineis ; squamulis elongatis albidis tectus ; rostro atro, supra non alte- nuato, punctato-ruguloso ; antennis articulis funiculi 2-3 subelongatis, 4-6 subrotundatis (ultimo brevissimo) ; prothorace brevissimo, lateribus arcuatis, nigro-bivittato ; elytris macula brunnea infra-scutellari cinereo-interrupta ornatis. Ovale, court et très-large, déprimé; brun de poix, tibias, tarses et antennes d’un ferrugineux sombre, densément recouvert de squa- mules allongées. Yeux non saillants. Rostre épais, paraissant atté- nué, vu de côté; conservant le même diamètre en dessus, pointillé, luisant au bout, très-noir, au moins aussi long que le prothorax, ruguleusement ponctué. Antennes à scape atteignant les yeux; 2° ar- ticle du funicule du double plus long que large, subconique, 4-6 sub- arrondis, le dernier très-court ; massue oblongue-subfusiforme assez épaisse, noirâtre. Prothorax presque une fois plus large que long, un peu déprimé sur les côtés, régulièrement arrondi latéralement jusqu’au sommet,où il est brusquement étranglé et ne présente guère que la moitié de sa largeur basilaire, longitudinalement déprimé en cet endroit, de chaque côté de la ligne médiane, recouvert d’une squamosité cendrée avec une large bande latérale entière, longitu- dinale, arquée, d’un brun foncé, ménageant au milieu une tache cen- drée élargie sur les côtés. Angles postérieurs obtus. Élytres deux fois, à peine, aussi longues que le prothorax, un peu plus larges que ce segment vers leur milieu, légèrement rétrécies près des angles huméraux, arquées dès ce point en s’élargissant un peu; cendrées- squameuses, une tache brune longitudinale au-dessous de l’écusson prolongée jusqu'aux deux tiers de la longueur, interrompue, avant son sommet, par une autre tache transversale formée de squamules cendrées. Pattes et dessous densément couverts de larges squamules crétacées. Cuisses inermes. — Long. 2,5; larg. 1,5 mill. — Algérie, sans localité précise. 16. S. inclusus Desb. Oblongus, piceus, funiculo antennarum, tibiis tarsisque ferrugineis ; rostro crassissimo, ad antennarum basin subtus incrassato, dein attenualo ; pr'o- thorace subconvexo, fulvo, cinereo-trivittato; elytris versus medium macula suturali fulva cinereo-cincta, ornatis. Oblong, assez allongé, brun de poix avec le funicule des antennes, les tibias et les tarses ferrugineux; densément recouvert de squa- DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 111 mules oblongues. Téte à crête post-oculaire saillante, marquée en arrière d’une tache blanchâtre. Yeux non saillants. Rostre très-épais, noir, de la longueur du prothorax, visiblement arqué, densément squameux presque jusqu’au sommet, qui est distinctement ponctué ; vu de côté, légèrement atténué, vu de face, assez brusquement ré- tréci tout à fait à l’extrémité, faiblement renflé en dessous vers l'insertion des antennes. Antennes à 2° article du funicule du double au moins plus long que large; 4-6 arrondis, graduellement plus larges et plus courts; massue épaisse, ovale, arrondie à la base, noire. Prothorax subconvexe, d’un tiers, au moins, plus large que long, un peu moins large que les élytres, fortement arrondi dans les 2/3 postérieurs, sensiblement rétréci ensuite obliquement vers le sommet, sans étranglement proprement dit, brun, orné de trois bandes longitudinales cendrées, entières. Écusson subarrondi. Ély- tres deux fois et demie au moins aussi longues que le prothorax, subparallèles dans leurs deux premiers tiers, déprimées vers l’écus- son; ornées vers la moitié environ de la suture d’une bande blonde entourée de cendré qui,elle-même,est entourée de blond; contour de l’élytre largement cendré, moins une étroite bordure. Dessous et pattes densément squameux - blanchâtres. Cuisses inermes. — Long. 2,5; larg. 1,5. — Bône. Souvent l’insecte est d’un roux doré varié de blanchâtre ou même plus clair. Le G a le rostre bien plus épais, assez distinctement dilaté vers l'insertion antennaire. Cette espèce, ornée, comme la précédente, de trois bandes cen- drées sur le prothorax, s’en distingue aisément par ses élytres sub- parallèles, son rostre bien moins long, la coloration des élytres dont la tache centrale, éloignée de la base, est alternativement incluse de cendré et de blond. (1) 17. S. niveivittis (de Marseul, inédit.) sublineatus Chevrol. nec Schôünh. (2) Breviter ovatus, supra squamulis fulvo-rubiginosis tectus, prothoracis Linea dorsali et lateribus, linea submedia suturali et vittis aliquot elytrorum albidis ; rostro prothorace longiore (Q); antennis piceis, articulis funiculi 4-6 transversim rotundatis (ultimo brevissimo) ; prothorace fere a basi ad apicem arcuatim attenuato; elytris basi depressis, strüs tenuibus, parum distinctis ; tarsis ferrugineis. Ovale, large, assez court, recouvert en dessous, sur les pattes et sur le rostre, d’une couche épaisse de squamules blanchâtres; en (1) D’après M. Chevrolat, cette espèce vit dans l’artichaut. (2) J'ai cru devoir donner une description plus détaillée de cette espèce, en indi- quant les modifications assez nombreuses que subit sa coloration. 112 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. dessus, de squamules couleur de rouille, (plus rarement d’un blond pâle) ; côtés du prothorax (étroitement), ainsi qu’une ligne médiane, quelques traits linéaires ou sortes de mouchetures longitudinales et une tache vers le milieu de la suture des élytres blanchâtres. Rostre d’un noir profond, courbé, de la longueur du prothorax, plus épais, dilaté vers les antennes, rétréci peu fortement et seulement au sommet, qui est ponctué distinctement (5) ; presque aussi long que la tête et le prothorax réunis, beaucoup plus mince, graduellement et distinctement aminci à partir de sa 2° moitié, qui est presque lisse (Q). Antennes brunes ou noires, rarement ferrugineuses, par- cimonieusement ciliées ; 2° article du funicule sublinéaire, beaucoup plus long que large; 3° un peu moins large que long, 4-6 transver- salement subarrondis, le dernier très-court; massue ovale, épaisse, arrondie à la base. Prothorax d’un tiers plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, faiblement arqué latéralement en se ré- trécissant presque dès la base, à sommet peu brusquement étranglé; faiblement convexe. Écusson oblong, blanc squameux. Élytres légè- rement arquées latéralement sur toute leur longueur, presque planes dans la région scutellaire, plus convexes en arrière et un peu élevées sur la suture; à stries fines peu distinctes sous la squamosité. Cuisses inermes, parfois tachées, ainsi que les tibias, de ferrugi- neux en dessus. Tarses ferrugineux. — Long. 3-5; larg. 1,5- 1,7 mill. Cette espèce est très-variable de coloration ; j’ai décrit la variation qui semble la plus répandue. On trouve des exemplaires d’un blond clair ou presque gris. La bande médiane du prothorax est souvent oblitérée ou nulle, et la bande suturale, parfois nulle, d’autres fois étendue sur toute la dernière moitié de la longueur, jamais basi- laire. — Alger, Bône. Je l’ai reçue de feu Poupillier et de M. Olivier Delamarche. — Elle se reconnaît aisément à son système de colora- tion. 18. S. amplithorax Desb. Ovatus, sat elongatus, subdepressus ; supra squamulis rufis tectus squa- mulisque albis parce adspersus ; rostro supra subito angustiore ; antennis piceis, articulis funiculi 2 ultimis transversim rotundatis, brevissimis ; pro- thorace amplo, brevi, angulis posticis late rotundatis, elytrorum latitudini æquali, apicem versus valde attenuato; scutello distinctissimo ; elytris a basi ad apicem paululum attenuatis. Ovale, assez allongé, légèrement déprimé, recouvert en dessous et sur les pattes d’une couche épaisse de squamules blanchâtres, en dessus d’un roux clair mat, parsemé sur le prothorax et sur les élytres de petites mouchetures blanchâtres. Yeux grands, non sail- lants. Rostre un peu plus long que le prothorax, rétréci dans son DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 413 dernier tiers presque brusquement, vu de dessus ; vu de profil, dimi- nué peu à peu; modérément courbé, dénudé et presque lisse (GQ) dans son dernier tiers. Antennes noires ou noirâtres ; 2° article du funicule du double au moins aussi long que large, 3° presque carré, 4-6 transversaux (ces deux derniers très-courts, subarrondis trans- versalement); massue subovale, arrondie à la base, médiocrement renflée, Prothorax très-ample, largement arrondi en arrière, (les angles postérieurs compris dans cette courbe); à peu près de la largeur des élytres, presque du double aussi large que long; forte- ment rétréci presque en ligne droite du milieu au sommet, qui est faiblement étranglé; légèrement élevé au milieu, sans bandes. Écusson assez grand, nettement détaché, semi-oblong. Élytres deux fois et demie au moins aussi longues que le prothorax,peu convexes, à épaules découvertes à cause des angles postérieurs du prothorax qui sont arrondis, à calus peu marqué ; faiblement arquées latérale- ment, en s’atténuant un peu, légèrement élevées le long de la suture. Cuisses inermes ; extrémités des fibias et tarses parfois plus ou moins ferrugineuses. — Long. 3-3,5 ; larg. 1,6 mil]. Tébessa (Algérie). Reçu de M. Olivier Delamarche. Le S. potentillæ ressemble à cette espèce par sa coloration et les petites mouchetures du dessus, mais sa taille est bien plus petite, sa forme très-différente, et son prothorax est beaucoup plus étroit que les élytres. 19. S. auricollis Desb. Ovatus, subelongatus, piceus, antennis, tibiis tarsisque plus minusve fer- rugineis ; rostro vix attenuato, apice ipso denudato; antennis articulo funi- culi 2 latitudine paulo longiori, 3-6 gradatim brevioribus, non rotundatis, clava oblonga, fusca ; prothorace brevi, convexo, in medio ampliato, aureo- fulvo, lateribus albidis, elytris macula infra-scutellari aureo-fulva ornatis. En ovale un peu allongé, squameux-blanchâtre en dessous et sur les pattes ; prothorax d’un roux doré uniforme, avec les bords laté- raux blanchâtres ; élytres d’un blanc un peu cendré, avec une tache infra-scutellaire étendue jusqu’au deux tiers, mal limitée, et quel- ques taches marginales d’un roux doré; antennes, tibias et tarses plus ou moins ferrugineux. Yeux médiocres, non distinctement sail- lants. Rostre assez arqué, de la longueur du prothorax, très-faible- ment atténué, à peine dénudé au bout, pointillé. Antennes à 2° ar- ticle du funicule un peu plus long que large, 3-6 graduellement plus courts, nullement arrondis ; massue peu épaisse, oblongue, arrondie à la base, brunâtre. Prothorax court, un peu plus étroit que les élytres, convexe, modérément arrondi vers le milieu, étranglé en avant assez brusquement et impressionné au sommet. Écusson petit, irrégulièrement arrondi. Élytres près de trois fois de la longueur du 114 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. prothorax, oblongues, très-légèrement arquées latéralement, à épaules légèrement saillantes et à calus marqué; assez convexes (la dépression de la région scutellaire est ici à peine sensible) ; su- ture peu élevée ; stries presque indistinctes sous la squamosité. Paites inermes. — Long. 8,2; larg. 1,5 mill. Ressemble un peu au S. attalicus, mais le rostre est plus court, l’écusson n'est pas élevé, la coloration est très-différente. Algérie. 20. S. velutifer Desb. Ovatus, brevis, fuscus, squamulis albido-miniaceis tectus; antennis basi pedibusque obscure ferrugineis; femoribus obscuris ; prothorace nigro, plaga dorsali abbreviata lateribusque albidis, subtransverso, lateribus arcuatis, elytris vix angustiore ; elytris litura infra-scutellari nigro-velutina, postice exacte rotundata, ornatis. Ovale, large et court; dessous très-densément blanc squameux. Antennes ferrugineuses, brunâtres extérieurement. Prothorax con- vexe, d’un tiers, au moins, plus large que long, fortement arrondi latéralement, presque aussi large que les élytres, brusquement étranglé au sommet, largement et profondément impressionné avant celui-ci, ce qui fait paraître le bord antérieur relevé ; orné au-dessus de l’écusson d’une tache assez large non développée jusqu’au milieu et d’une large bande latérale entière d’un blanc teinté de roux doré; le reste du segment d’un beau noir velouté. Élytres deux fois et demie environ aussi longues que le prothorax, convexes, modéré- ment arquées latéralement, d’un blond cendré, parées au-dessous de l’écusson, sur la suture, d’une tache dilatée d’abord en triangle et terminée par une autre tache exactement arrondie, d’un beau noir velouté, entourée de quelques squamules blanches; au fond des stries, de petites squamules sérialement disposées également blan- châtres. Pattes ferrugineuses, avec la moitié basilaire des cuisses noirâtre. Pour le reste conforme au S. phaleratus, qui se distingue aisément de notre espèce par sa forme plus oblongue, son prothorax à peine arrondi, subconique, guère plus large que long, bien plus étroit que les élytres, à bandes blanches latérales non prolongées antérieurement; par la tache suturale des élytres terminée en cœur ete. — Long, 2,3; larg. 1,5 mill. J'ai découvert ce charmant insecte près de Gannat, sur des pins en fleurs. Il paraît fort rare. (1) Trois espèces très-voisines de Sybines sont confondues dans les (1) Depuis peu, M, le D' Puton m'en à communiqué un exemplaire. DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 115 collections sous le nom de arenariæ. Il est impossible de savoir, à l’aide de la description de Stephens et de celle de Schænherr, qui ne sont pas assez précises, quelle est celle que ces deux auteurs ont eue sous les yeux. Il me paraît difficile, dès-lors, de conserver le nom de arenariæ à l’une d’elles, &’autant plus qu’un type même des auteurs précités ne saurait résoudre la question : leur collection pouvant, en effet, renfermer les trois espèces mélangées Je vais indiquer seulement les caractères qui permettront de les reconnaître. 21. S. seriatus Desb. Ovatus, piceus, antennis obscure ferrugineis, clava fusca ; rostro longo, piceo, apice ipso dilutiori; prothorace aureo-fulvo, lateribus albidis, vitta dorsali nulla, vit transverso ; elytris litura infra-scutellari fulvo-aurea bilobata,postice rotundata, albido-inclusa, ornatis ; striis albo-seriatis ; pe- dibus obscurioribus. Antennes d’un ferrugineux sombre avec la massue brune. Rostre brun de poix, d’un ferrugineux brunâtre seulement tout à fait au sommet. Prothoraxz un peu plus large que long, médiocrement arrondi latéralement, modérément étranglé en avant, presque en- tièrement occupé par une large tache d’un roux doré, non traversée par une ligne longitudinale plus pâle. Élytres assez larges, plus ou moins arquées latéralement, souvent même très-fortement, à stries bien distinctes, malgré la squamosité, munies au fond d’une série très-distincte de squamules blanches, une tache subscutellaire de la même couleur que celle du prothorax, dilatée-arrondie également vers ses deux extrémités. 29. S. Bohemanni Desb. Ovatus, piceus, antennis totis, tibiis, tarsis rostroque apice dilute ferru- gineis, supra squamulis albido-rufescentibus tectus;, prothorace medio et litura infra-scutellari bilobata, postice rotundata, pallide fulvis ; rostro breviori ; prothorace transverso ; elytris striis simplicibus minus dis- tinctis. Dessus généralement pâle, antennes entièrement ferrugineuses, translucides. Rostre en grande partie ferrugineux, plus allongé que chez le précédent, à peine plus étroit, vu de dessus, au sommet qu’à la base. Prothorax uniformément coloré, roussâtre ou blanchâtre, d’un tiers plus large que long, plus ou moins arrondi latéralement, assez fortement étranglé au sommet. Élytres larges, distinctement arquées latéralement, convexes, souvent d’un blanc verdâtre avec la tache scutellaire dilatée aux deux bouts, mal accusée, d’un roux très-pâle; pas de squamules sérialement disposées au fond des stries. 116 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 23. S. algiricus Desb. Ovatus, paulo elongatus, piceus, antennis,(clava vix obscuriore),tibiis,tar- sis rostroque apice dilute ferrugineis ; rostro breviori; prothorace vix trans- verso, fulvo, albido-5-lineato ; elytris litura infra-scutellari fulva, apice minus dilatata, ornatis ; striis simplicibus, minus distinctis. Plus allongé, antennes ferrugineuses à massue rarement un peu rembrunie. Rostre en grande partie ferrugineux, plus mince, sensi- blement plus étroit au sommet qu’à la base, vu de dessus, plus court que chez les deux espèces précédentes. Prothorax légèrement co- nique, à côtés se rétrécissant presque en ligne droite, guère plus large que long, impressionné transversalement au sommet,mais peu distinctement étranglé; orné de trois lignes longitudinales blan- châtres, celle du milieu très-étroite. Élytres allongées, assez étroites, subparallèles dans leurs deux premiers tiers, peu convexes, d’un ferrugineux jaune généralement assez foncé et variées de taches plus pâles; tache infra-scutellaire assez pâle, souvent peu dilatée, plus étroite en avant qu’en arrière; stries très-fines, peu distinctes, sans série de squamules au fond. 24. S. Roelofsi Desb. Ovatus, convexus, fuscus, antennis pedibusque nigris; supra squamulis linearibus brunneis tectus ; prothorace vittis tribus, elytrorum interstitiis alternis cinereis; antennis articulis funiculi 2 primis subæqualibus, 5-5 gradatim brevioribus, rotundatis, ultimo sublenticulari, clava brevissime ovata ; prothorace brevi. En ovale large; noir, couvert en dessus de squamules linéaires, formant sur le prothorax une large bordure latérale et une ligne médiane longitudinale assez large et entière d’un gris cendré, le reste du prothorax d’un brun légèrement bronzé; intervalles des élytres (y compris le sutural) alternativement bruns et gris. Yeux non distinctement saillants. Rostre aussi long que la tête et le prothorax réunis, incliné, droit, très-cylindrique, un peu plus épais seulement à la base, d’un noir brillant dans sa 2° moitié, qui est dénudée, à ponctuation très-distincte, graduellement plus faible vers le sommet. Antennes noires (la base du scape seule ferrugineuse), visiblement pubescentes ; scape restant à une distance notable des yeux; 1‘ ar- ticle du funicule sensiblement dilaté de la base au sommet, pas plus long que le 2°, qui est sublinéaire, 3-5 graduellement plus courts, plus ou moins arrondis, le 6° offrant l’apparence d’une lame étroite presque contiguë à la massue; celle-ci épaisse, en ovale très-court. Prothorax un peu moins du double plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, visiblement arqué en s’atténuant de la base au DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 117 sommet, qui est fortement impressionné transversalement, peu dis- tinctement étranglé. Écusson très-distinct, paraissant arrondi, gris- squameux. Élytres deux fois et demie environ aussi longues que le prothorax, très-convexes dans les deux sens, un peu moins à la base, mais sans dépression, arrondies aux épaules, sensiblement arquées latéralement, avec un calus obtus avant l’extrémité; suture non élevée ; stries peu ponctuées, rendues peu distinctes par la squa- mosité. Pattes d’un brun de poix, à squamosité grisâtre, tarses à peine plus clairs. Cuisses inermes ; tibias assez fortement pubescents. Dessous recouvert de squamules grisàtres, larges, arrondies. — Long. 4 (sans le rostre) ; larg. 2 mill. — Coimbra, Portugal. Communiqué par M. Roelofs, entomologiste très-distingué, auteur de nombreux travaux sur les Curculionides, auquel je me fais un plaisir de le dédier. À placer à la suite du S. canus dont il a la forme. Sa coloration particulière et la proportion relative des deux premiers articles du funicule ne permettent pas de le confondre avec les autres espèces voisines. III. — SOUS-GENRE MICCOTROGUS. 25. M. discoideus Desb. Elongatus, postice subattenuatus, squamulis subrotundatis griseo-albidis tectus. Prothorace dimidia parte antica fulva ; elytris immaculatis, concinne striatis. _ Allongé, étroit, brun de poix, entièrement recouvert de squamules arrondies d’un gris blanchâtre, orné sur le prothorax d’une large tache fauve, étendue en forme de V arrondi presque jusqu’à la base ; antennes, rostre, tibias et tarses ferrugineux. Tête à crête post-ocu- laire bien distincte. Yeux assez saillants. Rostre de la longueur du prothorax, sensiblement arqué et bien plus mince au sommet qu’à la base, non subulé, brillant et lisse au bout. Antennes à 2° article du funicule conique, allongé, très-mince à la base, 3-7 plus ou moins transversaux, graduellement plus courts, pressés, peu arrondis; massue subfusiforme, aussi longue que le funicule (1° article exclu). Prothorax d’un tiers plus large que long, plus étroit que les élytres, faiblement arrondi latéralement, impressionné, peu fortement étranglé au sommet. Écusson petit, assez étroit. Élytres trois fois, environ, de la longueur du prothorax, presque droites latéralement, un peu atténuées dès la: base; épaules légèrement saillantes ; stries ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE T. XVI, 45 418 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. très-nettes, quoique fines, avec une série de petits poils squami- formes au fond ; intervalles parfois un peu convexes. Pattes inermes. — Long. 2,5-2,8 ; larg. à peine 1 mill. — Alger. Cette espèce doit prendre place à la suite du M. monachus dont elle se rapproche par la forme subcylindrique et la tache du protho- rax. La coloration de la tête et de la marge des élytres ne permet pas de les confondre. — Chez certains individus, la tache du pro- thorax devient plus pâle, moins bien limitée. ADDITIONS. Tychius discithorax Desbr. Ovatus, latior, valde convexus, ferrugineus ; rostro lœvi, supra non striato, antennis articulo 2 funiculi 1° evidenter breviori; prothorace subgloboso, angulis posticis rotundatis ; elytris thorace paulo latioribus, brevibus, fortiter arcuatim ampliatis fasciis undulatis e squamulis griseis formatis, variega- tis ; femoribus inermibus. — Long. 3,5; larg. 1,7 mill. Ovale, convexe, d’un brun rougeâtre plus foncé sur le prothorax ; une pubescence fauve, squamiforme, formant, sur le prothorax, trois bandeslongitudinales obsolètes,sur les élytres,une tache linéaire à la base du 3° intervalle et plusieurs bandes onduleuses irrégulières. Tête très-courte, yeux non saillants. Rostre assez mince, uni, sans stries longitudinales, seulement quelques points sérialement dispo- sés dans sa 1" moitié. Anfennes minces, 2° article du funicule plus court que le premier, 3-7 subégaux, les derniers plus épais et plus courts, massue ovale-oblongue. Prothorax convexe, largement et fortement arrondi latéralement en embrassant dans cette courbe les angles postérieurs, très-densément et assez profondément ponctué. Élytres un peu plus larges que le prothorax, largement échancrées en arc à la base, convexes et formant à la rencontre du prothorax éga- lement convexe, un angle rentrant prononcé, deux foiset demie, en- viron, de la longueur du prothorax, fortement arquées latéralement ; stries assez distinctes à points espacés. Pattes fortes; cuisses inermes, même les postérieures. Mostaganem (Algérie). Cette espèce a été rapportée par Grandin de l’Éprevier. Tychius undulatus Desb. Suboblongus, elongatus, subconvexus, ferrugineus, cum sutura elytrorum late picea ; rostro supra distincte tri-carinulato; antennis articulis funiculi 2 primis fere æqualibus ; prothorace subtransverso, a basi ad medium valde ampliato, angulis posticis obtuse dentatis ; elytris a latere modice arcuatis, longioribus ; femoribus inermibus. — Long. 3,5 ; larg. 1,4 mill. Oblong-ovalaire, allongé, ferrugineux. sauf une large bande noire 120 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. le long de la suture des élytres, avec les antennes et les pattes plus claires; parcimonieusement pubescent de gris en dessous; côtés du prothorax ainsi qu’une ligne médiane, base du 3° intervalle des élytres sur une certaine longueur et quelques taches ondulées sur celles-ci, squameux de gris (toutes ces bandes assez obsolètes). Rostre médiocre, allongé, pubescent à la base, muni d’une fine ca- rène médiane, avec un sillon ponctué de chaque côté atteignant presque l'extrémité, et déterminant deux autres petites carènes. An- tennes médiocres, à 2° article du funicule seulement un peu plus court que le précédent, les autres brièvement coniques ou un peu noueux à leur sommet; massue peu épaisse, subfusiforme. Prothorax d’un tiers, environ, plus large que long, fortement arrondi, dilaté presque en angle obtus vers son milieu latéral, rétréci obliquement en avant et en arrière, assez densément ponctué, mais moins profon- dément que chez le précédent. Élytres trois fois au moins plus longues que le prothorax, du double plus longues que larges, mé- diocrement arquées dès l’épaule, convexes longitudinalement et for- mant, à la rencontre du prothorax, vues de côté, un angle rentrant prononcé; stries superficielles à points espacés. Cuisses inermes, même les postérieures. Les deux espèces que je viens de décrire sont voisines du T. hæma- tocephalus par le facies, la coloration, la largeur du prothorax, etc. ; elles s’en distinguent aisément par la vestiture du dessus, leur forme convexe, non parallèle, et l’absence de dent aux cuisses postérieures. Le T. undulatus se distingue du discithorax par la proportion des premiers articles des antennes, le prothorax plus court, rétréci obli- quement en arrière, avec les angles postérieurs marqués, obtus, tandis qu'ils sont tout à fait arrondis chez le discithorax; par les élytres beaucoup plus longues, plus étroites, assez faiblement ar- quées latéralement, etc. Tychius mixtus Desb. Oblongus, piceus, cum pedibus et antennis ferrugineis, sat convexus, opa- cus ; subtus squamulis albidis dense tectus, supra squamulis brunneis albidis- que variegatus ; prothoracis vittis tribus elytrorum sutura margineque late - rali squamis latioribus albidis vestitis ; rostro recto, elongato, paulo attenuato ; prothorace elytris evidenter angustiori; femoribus muticis. — Long. 4; larg. 4,5 mill. Oblong-allongé, brun de poix, antennes, tibias et tarses ferrugi- neux ; dessous squameux de blanchâtre ; dessus recouvert d’une squa- mosité d’un brun fauve à très-léger reflet doré sur le prothorax, avec les côtés du prothorax ainsi qu’une ligne médiane longitudinale, la marge externe et la suture des élytres couverts de squamules plus larges, blanchâtres ; des squamules semblables formant çà et là de DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 121 petites mouchetures. Téte munie d’une petite crête en arrière des yeux ; ceux-ci à peine saillants. Rostre incliné verticalement, épais à la base, droit ou à peu près, de la longueur du prothorax (Q),- atténué visiblement et peu à peu dans les deux sens; noir, brun au bout, squameux à la base, obsolètement pointillé postérieurement. Antennes à scape atteignant à peine les yeux ; funicule assez grèle à 2° article un peu plus long que large, les autres successivement plus courts et plus épais ; massue obscurcie, arrondie à la base. Protho- rax subconvexe, moins large que les élytres, plus large que long et médiocrement arrondi latéralement, notablement atténué dans son dernier tiers antérieur, peu fortement étranglé au sommet. Écusson arrondi au sommet, court. Élytres trois fois au moins aussi longues que le prothorax, presque droites latéralement, un peu atténuées après les épaules, peu fortement convexes ; stries très-fines, peu pro- fondes; au fond, une série de poils squamiformes blanchâtres peu distincts, intervalles plans, quatre fois, environ, de la largeur des stries. Cuissesépaisses, inermes, tibias antérieurs avancés anguleuse- sement à leur sommet interne. Cette espèce doit avoir les plus grands rapports avec le T. Grenieri Bris. dont je ne connais que la description, mais elle en diffère cer- tainement par la taille beaucoup plus forte, le rostre à peine bru- nâtre au sommet, le prothorax évidemment moins large que les élytres, non dilaté latéralement ; l’auteur, en outre, ne mentionne pas la bande externe des élytres formée d’écaillettes blanchâtres analogues à celle de la suture. Maroc. Cette espèce me vient de M. Gougelet. Tychius glycyrrhizæ Beck. Jene sais si cette espèce a été désignée autrement que par la phrase suivante reproduite dans l’Abeille de 1865, p. 201. « Taille de l’albilaterus, gris-blanc. Il doit avoir de la ressemblance avec stria- tellus et rufirostris Sch. » Cette phrase (descriptive? ?) serait peu propre à faire reconnaître l’espèce, qui est généralement bien plus forte que albilaterus; je l’ai toujours vue d’un cendré ou fauve ver- dâtre, et elle n’a aucun rapport avec le T. striatellus. — Je crois devoir en donner une courte description. Ressemble un peu à un Gymnetron du groupe de l’asellus. Il se rapproche pour le facies, la pubescence et les stries des élytres du Sybines canus ; mais c’est un vrai Tychius. Convexe, très-large, assez court, brun de poix ou rougeâtre, rostre, antennes et pattes d’un ferrugineux un peu obscur (les cuisses parfois noirâtres), couvert en dessous de squamules oblongues, en dessus, de squamules étroites ou filiformes grises ou jaunâtres ; rostre épais à la base, visiblement atténué, surtout vu de côté, à 192 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. peine de la longueur du prothorax. Antennes assez minces ; funicule graduellement élargi vers la massue, à articles graduellement plus courts (les trois derniers transversaux) ; massue étroitement arron- die à la base. Prothorax assez long, moins long que large, atténué peu à peu presque dès la base, sans étranglement proprement dit au sommet. Élytres d’un tiers à peine plus larges que longues, à épaules obliques; stries étroites, mais marquées surtout en arrière, avec une série de poils squamiformes couchés au fond, une rangée de poils un peu plus élevés que les autres le long de chaque inter- valle. Cuisses postérieures munies d’une dent peu saillante, ob- tuse. Tychius Morawitzi Beck. Je ne sais si la disposition si remarquable des squamules a été si- gnalée pour cette espèce : Elles sont exactement imbriquées comme les tuiles d’un toit; sur le prothorax, elles sont arrondies postérieu- rement, largement déprimées dans leur centre et semblant ainsi rebordées ; sur les élytres, elles présentent une forme irrégulière- ment carrée, elles sont imbriquées sur deux rangées longitudinales dans chaque intervalle, impressionnées sur une moins grande éten- due, avec une série de soies jaunes couchées entre chaque rangée ; ce caractère distingue aisément le T. Morawitzi du T. flavus, souvent confondu avec lui, à cause de sa coloration analogue. Ce dernier, si voisin du squamulatus qu'il pourrait n’en être qu’une variété, a les squamules unies, oblongues, non imbriquées, sans séries de poils sur les élytres et sans les petites soies couchées, nombreuses, très- visibles sur le prothorax de l’autre espèce. Tychius confusus Desb. Tychius staticis Beck... Dans ma description du Tychius confusus, j'ai rapproché cette es- pèce du T!. staticis; mais, comme je m'en suis assuré depuis, le T. staticis ayant seulement 6 articles au funicule et le pygidium très- découvert, est un véritable Sybines, assez voisin du sodalis. Le con- fusus a de plus grands rapports, pour la conformation avec le T. longulus ; il diffère de ce dernier par lesélytres, les pattes et le rostre entièrement ferrugineux, et la massue des antennes peu foncée, le rostre plus court, moins aminci, les élytres plus larges, moins longues et moins parallèles, les squamules larges, déprimées, des élytres d’un blanc uniforme, tandis qu’elles sont allongées, presque filiformes et d’un brun verdâtre chez le T. longulus (abstraction faite des bandes longitudinales). En outre, j'ai reconnu que deux es- pèces distinctes avaient été confondues sous le nom de sfaticis, par M. Becker, qui lesenvoie constamment mélangées. I1me paraît, dès- lors, assez difficile de laisser subsister ce dernier nom, DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 193 Le tableau suivant facilitera la distinction des espèces de ce petit groupe qui me sont connues. J’ajouterai, à la suite, une diagnose un peu plus étendue : A. Rostre médiocre, visiblement moins long que la tête et le pro- thorax réunis, entièrement rouge. B. Écailles du prothorax impressionnées au centre, celles des élytres unistriées (1) ; de petites mouchetures plus claires sur le fond. Beckeri Desb. B' Écailles du prothorax et des élytres sans impression distincte ; pas de mouchetures sur les élytres. Zuberi Desb. (2). A! Rostre plus fort, aussi long que la tête et le prothorax réunis, plus ou moins noirâtre, au moins à la base. b. Prothorax presque aussi long que large, déprimé, sur le même plan que les élytres, courbées seulement à la déclivité postérieure, presque droites latéralement, ou un peu atténuées en arrière. planiusculus Desb. b' Prothorax évidemment transversal et d'ordinaire assez court, formant avec les élytres (vu de côté) un angle rentrant très-ouvert ; celles-ci arquées sur le dos, plus ou moins fortement arrondies laté- ralement en s’élargissant un peu en arrière. ©. Forme plus oblongue, un peu allongée (surtout ©); dessus à mouchetures formées par des poils squamiformes plus clairs. sodalis Germ. C' Forme plus ramassée, plus convexe; dessus sans mouchetures formées par des poils squamiformes plus clairs. meridionalis C. Bris. Sybines Beckeri (Tychius staticis Beck., pro parte). Noir de poix, un peu plus oblong, un peu moins court que le Zuberi, dessous blanc squameux, dessus couvert de squamules fau- ves sillonnées au milieu de chacune d'elles; des poils blanchâtres disséminés sur le prothorax, disposés en séries régulières le long des intervalles des élytres. Prothorax moins court que chez le S. Zuberi,moins rétréci et moins fortement impressionné au sommet, et non distinctement bombé en arrière, ordinairement presque droit latéralement. — Long. 1,5 à 2 mill. Sybines Zuberi (Tychius staticis Beck., pro parte). Brun clair ou ferrugineux, court, dessous et dessus recouvert de (1) Je n’avais pas aperçu tout d’abord cette particularité remarquable; du reste la forme des squamules, très-variée chez les Tychius, peut fournir d'excellents caractères spécifiques. (2) Je n'ai pu distinguer, chez ces deux espèces (Zuberi et Beckeri),de dent interne aux crochets des tarses. 194 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. squamules larges, non striées, blanchâtres, avec une large bande mal limitée au milieu de chaque élytre, et une autre, plus obsolète, le long du bord externe, d’un cendré pâle (parfois tout l’insecte d’un blanc-squameux uniforme); dernier article du funicule très-court. Prothorax court, distinctement arrondi et convexe latéralement en arrière, obliquement et fortement rétréei ensuite vers le sommet, qui est distinctement impressionné de chaque côté, sans poils épars. Élytres sans séries longitudinales de poils d’une autre couleur que celle du fond. — Long. 1,2 à 1,6 mill. Sybines planiusculus. Ressemble extrêmement au S. sodalis; coloré, comme lui, de blanc squameux en dessous, de fauve-jaune en dessus, avec des squamules blanchâtres disséminées sur le prothorax, en séries sur les élytres. Brun de poix, antennes ferrugineuses ainsi que les pattes et le rostre (moins leur base qui est brunâtre). Antennes à massue brunâtre. Rostre atténué légèrement, vu de dessus, sensiblement, vu de côté, à peu près de la longueur de la tête et du prothorax réunis. Protho- rax subdéprimé, un peu moins long que large, rétréci plus fortement et moins brièvement vers le sommet, plus fortement sinué à la base, de chaque côté. Élytres près de trois fois de la longueur du protho- rax, déprimées, exactement sur le même plan que le prothorax, droites latéralement jusqu’au delà du milieu, rétrécies dès ce point, en courbe peu marquée. Le reste comme chez le S. sodalis. Sybines Schaumii Beck. (Gymnetron). Comme cela a dû être déjà dit, cet insecte n’est pas un Gymnetron, mais un Sybines très-voisin du viscariæ et faisant le passage entre cette espèce et le subellipticus décrit plus bas. Voici son signale- ment : Coloration du viscariæ ; plus étroit et bien plus elliptique, il s’en distingue aisément, en outre, par son rostre à peine aussi long que le prothorax, bien moins épais à la base, à peine atténué, vu de face, brillant dans son dernier tiers ; par la brièveté de la massue des an- tennes, les tibias et les tarses plus ou moins ferrugineux ; le protho- rax presque en cône tronqué, les épaules des élytres à peu près nulles, etc. Sybines subellipticus Desb. Ressemble beaucoup au Schaumii ; même coloration, même pu- bescence du dessus ; parfois la couleur d’un fauve verdâtre passe au blanchâtre ; même forme elliptique avec les épaules des élytres éga- lement effacées, encore plus allongé et plus étroit aux deux extré- mités. Rostre à peine atténué, vu de face, légèrement sinué latérale- DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 495 ment dans son dernier tiers, peu fortement aminci, vu de côté, btillant dans sa deuxième moitié, à peu près de la longueur du pro- thorax. Antennes d’un ferrugineux obscur avec la massue noire, un peu allongée. Prothoraxæ non transversal, conique, aussi long que large. Élytres de moitié à peine plus longues que le prothorax ; stries fines, mais assez distinctes. Tarses obscurément ferrugineux. — Long. 4,5; larg. 1,5 mill. Marseille (D' Puton). Alsace ? Je rapporte avec doute à la même espèce deux exemplaires de cette dernière localité, un peu moins allongés, à prothorax un peu plus court, pour le reste absolument semblables. APELTARIUS (NOUVEAU GENRE) (x privatif, rearæouv, petit bouclier). L'insecte pour lequel j'ai cru devoir créer ce genre, ressemble assez, par sa forme massive, arrondie, aux Sybines du groupe du ca- nus, etc. ; mais son funicule est distinctement 7-articulé ; il diffère, du reste, des Sybines etdes Tychius proprement dits par de nombreux caractères : … Tête arrondie ; front assez large; l’espace compris entre les yeux visiblement plus large que la base du rostre; yeux situés en avant de la tête sur une ligne perpendiculaire au rostre. Rostre exactement cylindrique, très-allongé, déprimé contre le front, ce qui fait paraître celui-ci légèrement saillant, (tandis que chez les Tychius, la courbe de la tête se continue sans sinuosité eur la base du rostre. Antennes médiaires, à scape et funicule grêles très-allongés, le pre- mierfiliforme jusqu’à son dernier quart, qui est brusquement épaissi, atteignant les yeux ; le deuxième formé d’articles déliés obconiques, un peu noueux au sommet, tous plus longs que larges (à l’excep- tion du 7‘); massue grande, (oblongue chezle type de la description). Prothorax très-fortement et brusquement rétréci en forme de cou au sommet, où il a à peine la moitié du diamètre de la base. Écusson nul. Élytres très-bombées à la base, leur courbe ne continuant pas celle du prothorax, qui est situé sur un plan inférieur. Pattesfortes ; cuisses très-épaisses ; deux paires postérieures très- distinctement dentées, les antérieures plus obtusément ; tibias larges, sinués en dedans et fortement avancés à leur extrémité interne; tarses allongés, 2 premiers articles triangulaires, le 1* beaucoup plus long, le 2° à peine plus long que large; 3° cordiforme très- dilaté, sa plus grande largeur étant au moins le double de celle du : 9° article. Ongles doubles, à dents internes réunies au milieu, bien plus courtes que les crochets proprement dits. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 16 1926 DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. Apeltarius multilineatus Desb. Ovatus, latus, convexissimus, piceus, rostro antennis pedibusque ferrugi- neis; Supra minus dense squamosus; prothoracis vittis tribus subobsoletis, elytrorumque interstitiis alternis albido-squamosis ; rostro curvato; pro- thorace valde transverso, elytris non angustiore, a latere valde ampliato. — Long. 4,5; larg. 2,8 à 3 mill. Large et très-bombé, assez court, brun de poix avec les antennes, le rostre et les pattes entièrement ferrugineux ; revêtu de squamules blanchâtres plus larges et plus condensées en dessous, d’un cendré clair, presque linéaires et ne cachant pas entièrement le fond en- dessus ; avec une tache sur la tête et sur le prothorax, trois bandes longitudinales obsolètes blanchâtres. Rostre finement pointillé laté- ralement, avec quelques points plus forts, espacés, dans son dernier tiers, d'épaisseur uniforme, vu de côté, à peine élargi au sommet, vu de face, médiocrement arqué; au moins aussi long que la tête et le prothorax réunis, peu strié (Q); un peu plus court, marqué de quelques faibles stries ponctuées (G'). Antennes conformées comme 1l a été dit; sommet des articles muni de longs poils peu nombreux. Protnorax peu convexe, un peu plus élevé sur la ligne médiane, à ponctuation presque confluente, arqué latéralement, aussi large que les élytres à la base. Élytres faiblement échancrées en arc à la base, deux fois et demie, environ, dela longueur du prothorax, d’un tiers à peu près plus longues que larges, très-bombées et non brusquement déclives en arrière, uniformément ponctuées avec quelques stries enfoncées seulement à l'extrémité. Oran, Algérie. (Mus. Desb.) + NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES DÉCRITS PAR M. LE D' RAMBUR par R. MAC LACÇHLAN. — SÉANCE DU 5 AVRIL 1873. — Grâce à l’obligeance extrême de mon collègue et ami M. le baron de Sélys-Longchamps, j’ai pu étudier les types précieux de Myrmé- léonides qui faisaient partie de la collection du D'Rambur, et qui ont été décrits par lui. M. le professeur Westwood eut également la bonté de me communiquer ceux de l’ancienne coilection de M. Mar- chal, déposée maintenant à Oxford. De sorte qu’il ne reste plus à vérifier que quelques espèces du Muséum de Paris (que j'espère voir plus tard) (1), et deux ou trois autres dont les types n’existent plus. Les résultats de mon examen ne sont pas très-satisfaisants. Les des- criptions données par M. Rambursont si bonnes qu’un entomologiste avec son ouvrage sur la table, et les types sous les yeux, ne doit pas rencontrer de difficulté à identifier les espèces. Mais je dirai qu'après avoir fait l'étude la plus étendue de cet ouvrage et des types, je me reproche de ne pouvoir apporter beaucoup de nouvelles lumières sur cette partie. Et voici pourquoi. Aujourd’hui probablement plus de deux cents espèces de Myrméléonides sont décrites ; la confusion des synonymes est extrême, et très-peu a été fait pour les classifier en genres ou sections naturelles. Avant que cette dernière difficulté soit surmontée, il est inutile d'espérer que les Myrméléonides atti- rent beaucoup d'étudiants. D'abord, j’ai même eu l'intention de ne pas publier ces notes; néanmoins il me semble que le plus petit essai d’élucidation vaut mieux que rien du tout, et, si je me suis vu forcé de laisser beaucoup d’espèces dans le doute, je puis du moins dire quelque chose d’intéressant concernant les autres, quoique sans (1) Peu de mois après avoir écrit ces mots, j'ai pu voir quelques-uns des types au Muséum de Paris, mais les autres n’ont pu être retrouvés, 198 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES doute quelques-unes des idées que je produis aujourd’hui soient destinées à paraître plus tard erronées. Précédemment j'ai essayé de donner une classification systématique des Ascalaphides, et peut-être tenterai-je la même chose pour les Myrméléonides, mais cette dernière famille est beaucoup plus difficile. PALPARES. Genre formé par Rambur pour recevoir les grandes espèces, dont la commune, P. libelluloides d'Europe, est la plus connue. M. Hagen en à fait plusieurs genres, et plus tard on le démembrera encore davantage. Parmi les caractères, M. Rambur parle d’une « petite pelote composée de poils, formant une masse compacte » à la base des aîles inférieures des mâles, « s'appliquant dans une cavité laté- rale de la partie postérieure du métathorax. » Je ne suis pas tout à fait de l’avis de notre auteur que cette pelote est composée de poils. Elle me semble plutôt cornée et sans poils. Elle se retrouve chez tous les genres composés de grandes espèces (Palpares, Ste- nares, Acanthaclisis,'ete.), et aussi, mais d’une façon beaucoup moins considérable, chez la plupart des autres genres : on peut la voir bien sensible chez le Myrmeleon formicarius des auteurs. D'un autre côté, il y a des groupes d'espèces chez lesquels je crois qu'elle manque complétement, quoique la petite dilatation du bord de l’aîle qui la porte ordinairement, soit d’une forme un peu différente selon le sexe. Lorsque le temps sera venu de faire une monographie de la famille, il est probable que cette pelote se trouvera utile pour la classification ; mais il faut que les aîles soient toujours bien étalées pour la voir quand elle est présente. Burmeister (Handbuch, IT, p. 997) avait déjà décrit cette pelote et reconnu sa structure, fait qui paraît avoir échappé à la connaissance du D' Rambur. 1. P. gigas, p. 366, — Symmathetes gigas, Dalman. L’insecte n’était pas connu de M. Rambur. Le Museum britannique en possède une magnifique paire de Sierra-Leone. Très-rare. Drury qui en donne une figure très-exacte l’appelle simple variété de P. libellu- loides! Rambur dit que Drury l'indique de la Jamaïque; je ne vois pas cette indication ; la localité donnée est Sierra-Leone. 2. P. libelluloides, p. 367, — Palpares libelluloidés, Linné. La « var. À. » est une espèce distincte que M. Hagen a nommée P. his- panus, et qui se trouve en Espagne, en Algérie, et au Maroc; et aussi (si l'étiquette n’est pas erronée) au Cap de Bonne-Espérance. 3. P. cephalotes, p. 368. Je crois que c’est la cephalotes DÉCRITS PAR M. RAMBUR. 129 de Klug, qui n’en a cependant connu que la femelle ; M. Walker l’a décrite sous le nom de sollicitus(localité douteuse), et le subducens du même auteur n’en est qu’une variété. Le mâle est bien remarquable par les longs poils pâles qui couvrent la partie basale de l’abdomen. M. Hagen croit que gigas de Burmeister est l’espèce de Rambur, mais la gigas de Dalman est bien différente. 4. P. radiatus, p. 369, pl. 2, fig. 1, — Palpares radiatus, Ram- bur. Je n'ai vu que le type; espèce curieuse dont la figure ne donne pas une idée exacte. 5. P. papilionoides Klug, p. 369. N’a pas été vu en nature par M. Rambur, et je puis dire la même chose en ce qui me concerne. Je suis de l’avis de M. Rambur, que les deux figures données par Klug représentent deux espèces distinctes ; et il me semble que la © n’est qu'une petite variété de P. libelluloides, qui se trouve aussi en Syrie, et qui est peut-être le P œæschnoides de Illiger. 6. P. speciosus, p. 370, — Palpares speciosus, Linné. Les anciens auteurs faisaient grande confusion entre cette espèce et P. libelluloides, les deux seules de ce groupe dont ils eussent connais- sance. [l n’y a pas utilité à entrer dans un examen de cette question (voir Charpentier, Horæ entomologicæ, p. 51 et seq.) C’est l’espèce la plus commune de l’Afrique méridionale. Elle est très-sujette à varier. Je possède même un individu de Matabili Land, dans l’inté- rieur del’Afrique méridionale, chez qui les aïîles sont hyalines, sans teinte jaune, mais sans aucune autre différence. 7. P. zebratus, p.371. Bonne espèce, dont je n’ai vu que le type. 8. P. manicatus, p. 372, — Palpares manicatus, Rambur. L'auteur n'indique pas de localité,mais le type porte l’étiquette : « Sé- négal », et j'ai vu beaucoup d'individus de cette localité. M. Walker donne l’espèce dans son catalogue comme étant le tigris de Dalman. M. Hagen, dans son « Synopsis synonymica », indiquait qu'il avait des doutes sur cette détermination,mais je ne vois rien dans la courte description de tigris qui s’y oppose, et la localité de tous deux est la même. Dans ses généralités concernant la famille des Myrméléon- tides, p. 339, M. Rambur dit avec raison que, chez cette espèce, il y a deux rameaux (sectores radii) de la troisième nervure, quoique l’un des deux ait l’air d’un faux rameau ; je n’ai remarqué cette disposi- tion chez aucune des autres espèces. 130 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES 9,10 et 11. P. cognatus, P. furfuraceus, p. 373, et P. lati- pennis, p. 374. Je n’ai pas vu les types de ces trois espèces, qui se trouvent dans la collection du Muséum de Paris (1). 12. P. tessellatus, p. 375, — Palpares tessellatus, Rambur. J’ai vu le type de la collection de M. Marchal, actuellement à Oxford, et aussi un autre que possède M. de Sélys; tous les deux sont des mâles, et portent des appendices assez extraordinaires propres à l'espèce. Une femelle existe au Museum britannique. P. Percheronü, Guérin, ne serait-il pas de la même espèce?; la forme des appen- dices du mâle indiquée dans la figure n’est pas tout à fait la même, mais les dessins des aîles, etc., sont presqu’absolument semblables, et tous deux sont du Sénégal. 15. P. pardus, p. 375, — Palpares pardus, Rambur. Espèce commune dans l'Inde, et qui varie beaucoup pour les dessins des aîles. 14. P. spectrum, p. 376, — Tomateres spectrum, Rambur. Au- cune localité n’est indiquée; letype porte l'étiquette: « Sénégal ». En supposant que cette localitésoit correcte,nous avons ici une espèce qui n’est connue jusqu'aujourd’hui que par le type. Mais il y a une res- semblance assez grande entre elle et T. astutus, Walker, de l'Inde; cependant, chez cette dernière, les taches et bandes pâles sur les aîles ne sont pas si fortement oblitérées par la couleur noire du fond ; néanmoins, il n’est pas impossible qu’une telle variété existe. Les appendices du mâle ont la même conformation chez toutes deux. L'espèce africaine la plus voisine est T. flavofasciatus, Mac Lachlan. 15. P. venosus, p. 376. Je le regarde comme le Pameæis luteus, Thunberg (venosus, Burmeister, translatus, Walker). Mais 1l y a une confusion extrême dans les espèces de Pamexis. Sans doute, il y a au moins deux espèces, dont l’une a les aïles très-larges, dans les deux sexes (luteus), et la sous-costale et le radius des antérieures sont épaissis bien avant le bout (Hagen dit seulement « subcostaapice in- crassata ») et l’autre a les aîles plus étroites, et chez le mâle les deux mêmes nervures non épaissies. Dans l’aperçu donné par Hagen en 1860 (Stettiner Ent. Zeit.), et dans son Synopsis en 1869, il existe une erreur, car il donne l’espèce indiquée par Burmeister sous le nom de contaminatus dans ce groupe, tandis que cette espèce est de l'Amérique septentrionale et se rapporte à un groupe tout à fait différent. (1) D’après les types, je crois ces trois espèces bonnes. Le furfuraceus surtout m'est tout à fait inconnu. DÉCRITS FAR M. RAMBUR. 131 16. P, pardalinus, p. 377. L'espèce aux aîles plus étroites citée ci-dessus, est, à ce que je crois, différente depardalinus, Burmeister ; mais probablement c’est le conspurcatus de cet auteur. À présent, avant d’avoir vu le type, je doute que le vrai pardalinus de Burmeister soit un Pamexis. Je crois que dans les deux espèces de Pamexis, on trouvera des individus avec les aîles antérieures d’un jaune de soufre, et d’autres d’un jaune orangé ou fauve. ACANTHACLISIS. Les espèces placées dans ce genre ont un facies particulier, et, si les caractères donnés par M. Rambur étaient constants, le genre serait un des mieux marqués ; mais depuis qu'il a écrit son ouvrage, plusieurs espèces ont été découvertes, qui rompent cette apparente uniformité. L’un des caractères les plus prononcés se trouve dans les ergots, qui sont fléchis presque à angle droit, mais ce n'est pas constant, car chez plusieurs espèces, et notamment chez l’A. sub- tendens d'Australie (qui d’ailleurs a un facies tout à fait semblable aux espèces les plus typiques), les ergots sont régulièrement courbés. Il y à également des différences notables dans la réticula- tion, la forme des aîles, les appendices des mâles, etc. ; néanmoins, pour le moment il n’est pas utile de diviser le genre. Les espèces sont très-variables,et il est souvent presque impossible deles séparer sans avoir vu un grand nombre d'individus de beaucoup de localités ; la plus grande difficulté, c’est que les mâles semblent toujours beau- coup plus rares que les femelles, de sorte que de plusieurs espèces on ne connaît que ce dernier sexe. 1. A. occitanica, p. 378, — Acanthaclisis occitanica, Villers. Quand le temps sera venu de diviser le genre Acanthaclisis en plu- sieurs genres, on devra conserver le nom générique pour cette espèce et ses voisines, qui ont l’espace costal régulièrement divisé en deux rangs d’aréoles, et les ergots des tibias très-fléchis, presque à angle droit. Un mâle de Bône (Algérie), dans la collection de M. de Sélys, indiqué sous le nom inédit de À. Gandolphi, ne me semble pas dif- férer de l’occitanica. 2. À. bætica, p. 379, — Acanthaclisis bætica, Rambur. Espèce très-distincte de l’occitanica par la taille, les dessins du thorax, et surtout par les appendices du mâle, d’après la description de l’auteur; je n’ai pas vu demâles. Dansle « Stettiner Entomologische Zeitung », 1866, pp. 288, 289, M. Hagen parle d’un caractère dans la réticula- tion pour séparer les deux espèces, c’est-à-dire que, chez bætica, on trouve une petite nervure longitudinale rudimentaire sous le radius 152 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES à la base des aîles, de sorte que les nervules transversales s'arrêtent à cette nervure et ne vont pas directement au radius. Pendant long- temps j'ai essayé, sans succès, de trouver cette nervure rudimentaire, parce que je lui donnais trop d'importance; j'ai enfin aperçu une indication d’une telle nervure, mais seulement aux aîles inférieures. Je n’ai du reste étudié que le type, que m'a prêté M. de Sélys. 3. À. distincta, p. 380. Le type du Sénégal, que M. de Sélys m'a prêté, est un mâle muni de ses appendices, dont M. Rambur ne parle pas ; ils sont très-courts, pas plus longs que le dernier segment, cy- lindriques, le bout tourné un peu en dehors. Je m’avoue tout à fait incapable de décider la question si nous avons ici une seule espèce très-variable, ou plusieurs espèces souvent confondues sous ce nom. L’individu de Maurice, dans la collection Marchal, s'accorde avec celui de Réunion dont M. de Sélys croyait pouvoir former une espèce distincte sous le nom de À. Maillardi. Le type du Sénégal est très- grand, dépassant de beaucoup la taille de l’insecte nommé distincta par Walker, et le thorax est marqué d’une manière différente. Ÿ 4. À. americana, p. 380. N'’était pas connu de M. Rambur, excepté par la figure donnée par Drury. Espèce douteuse. J’ai un individu du Texas (envergure des aîles 105 mm.) qui a beaucoup de ressemblance avec cette figure. Elle a les ergots simplement courbés, et les nervules de l’espace costal simples au commencement, mais ensuite beaucoup de ces nervules sont fourchues et réunies en deux rangs de cellules, comme chez À. fallax. Je ne comprends pas l’ame- ricana de Burmeister, qui doit avoir les ergots abruptement fléchis. Je n’ai jamais vu d'espèce américaine chez laquelle les ergots fussent ainsi conformés. 5. À. brachygaster, p. 381. Je n’ai pas vu le type du Muséum de Paris. 6. À. longicollis, p. 381, — À. longicollis, Rambur. La descrip- tion donnée par M.Rambur est très-bonne.C’est l’espèce la plus grêle du genre. Elle a un facies assez différent des autres ; mais d’après la forme des ergots, elle se rapproche des espèces les plus typiques ; ces onglets sont très-abruptement fléchis, et il y a même une forte dent interne à l’angle. L'espace costal, avec deux rangs d’aréoles seulement dans sa moitié interne, est très-curieux. 7. À. longicornis, p. 582, — A. longicornis, Rambur. L'auteur dit que son type ne porte point d'indication de patrie, mais l’indi- vidu que j’ai vu, et qui est, je crois, celui décrit par l’auteur, porte DÉCRITS FAR M. RAMBUR. 133 l'étiquette « Sénégal. » I1 existe en Afrique plusieurs espèces très- voisines, ou, ce que je crois plus probable, la même espèce est ré- pandue sur ce continent avec des variétés locales. L’insecte décrit par erreur par M. Walker comme variété de À. longicollis, de Natal, est, peut-être, la même espèce, ainsi qu'un autre individu, aussi de Natal, de ma collection. Je puis en dire autant d’un individu de Khartoum qui existe dans la collection de M. de Sélys. L’un de ceux que je possède cst un mâle, et porte des appendices, qui sont longs de 4%®, jaunes, cylindriques, grêles et un peu courbés, revêtus de poils longs. Le dos de l’abdomen chez tous les individus a des taches noirâtres hastiformes, la forme exacte de ces taches étant un peu différente chez chacun d’eux. MYRMELEON. M. Rambur faisait dans ce genre tel qu’il l’a compris, beaucoup de divisions et subdivisions indiquées dans un tableau ; mais il est visible que son système est artificiel. Plus tard, M. Costa, dans sa « Fauna del Regno di Napoli » a essayé de diviser en genres les espèces dont il s’est occupé. Et enfin MM. Hagen et Brauer ont encore indiqué des divisions génériques; mais il reste encore plus à faire pour porter la lumière dans la classification naturelle de .ces nombreuses espèces. \ 1. M. fallax, p. 385, — Acanthaclisis fallax, Rambur. Décrit sous le nom de impostor, par M. Walker. Les ergots des tibias ne sont pas subitement fléchis, mais on sait que ce caractère n’est pas constant, excepté pour les espèces les plus typiques du genre. Répandu probablement dans toute l’Amérique centrale et le Brésil. Je l’ai vu du Mexique, de Guatemala, Vénézuela, Rio-Janeiro, sans variation très-importante. La plus grande espèce du genre, excepté l’inclusa, Walker, de l’Inde, qui n’est pas non plus un vrai Acantha- clisis dans le sens restreint, 2. M. longicaudus. p. 386, — Macronemurus (?) longicaudus, Burmeister, selon M. Hagen. Il existe en Amérique plusieurs es- pèces très-semblables, de sorte que la détermination est toujours difficile. Dans son « Synopsis synonymica », M. Hagen regarde le nom de longicaudus comme synonyme de l’abdominalis de Say, mais, dans son ouvrage sur les Névroptères de l'Amérique septentrionale, il décrit sous ce dernier nom une espèce sans ergots (voir n° 3), et regarde le longicaudus comme une autre espèce. Les Myrméléo- nides d'Amérique chez lesquels les mâles portent des appendices, ne sont pas de vrais Macronemurus, à cause de la forme des palpes, et plus tard on en devra faire deux ou trois genres distincts. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI. 47 134 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES 3. M. conspersus, p. 387, — Macronemurus (?) irroratus, Bur- meister. C’est l'espèce sans éperons (le type n’en a pas) décrite par M. Ha- gen avec doute comme abdominalis, Say. 4. M. nebulosus, p. 387, — Macronemurus (?) nebulosus, Ram- bur, et probablement le nebulosum d'Olivier lui est identique. Très- jolie espèce, et rare à ce que je crois, car je n’ai vu que les frag- ments du type, et deux individus dans le Museum Britannique. 5. M. insignis, p. 588, pl. I, fig. 2. Je n’ai pas vu le type, et M. Rambur ne dit pas où il existe, et n'indique pas de patrie. Je possède une espèce du nord de l’Inde qui a beaucoup d’affinité avec lui, et chez qui l’abdomen est extraordinairement long (Rambur dit que l’abdomen de son type était incomplet). On peut placer l'espèce provisoirement parmi les Glenurus avec singularis, Westwood, eccentros, Walker, etc. 6. M. anomalus, p. 388, — Glenurus anomalus, Rambur ; ou du moins il convient de le placer parmi les Glenurus pour le mo- ment. L'insecte indiqué par M. Walker sous ce nom, mais avec doute, est bien certainement la même espèce. Elle varie beaucoup pour la taille; j'ai un individu de Vénézuela qui a 105 millimètres d'envergure des ailes antérieures, et encore plus pour les posté- rieures. 5. M. annulatus, p. 389. Je n'ai pas vu le type pris par l’au- teur en Andalousie. Selon la description, l'espèce doit se ranger parmi les Formicaleo. C’est encore à décider si l’espèce de Rambur provenant de l’Andalousie est la même que celle de Klug, qui est de l'Arabie. 8. M. lineosus, p. 389. Je n'ai pas vu le type qui faisait partie de la collection Serville. 9. M. subpunctatus, p. 390. Je n’ai pas vu le type du Musée de Paris. Apparemment une espèce du genre Formicaleo. 10. M. bistrigatus, p. 391. Je n’ai pas vu le type du Musée de Paris, mais je ne doute pas que l'espèce ne soit identique avec celle décrite par Walker sous le nom inédit de striola, Leach. Elle appar- tient au genre Formicaleo. M. Rambur la signale de Taïti, et elle se retrouve aussi en Australie, aux îles Fidjis, Sandwich, ete. Décrite aussi par M. Walker sous les noms de perjurus, torvus et violentus, DÉCRITS PAR M. RAMBUR. 435 les types de ce dernier étant les individus chez lesquels la ligne fon- cée au bout des ailes inférieures manque tout à fait. 11. M. tetragrammicus, p. 391, — Formicaleo tetragrammi- eus, Pallas. Espèce très-répandue. 12. M. pulverulentus, p. 392. M. Rambur le signale du « Ben- gale », mais le type porte l'étiquette « Cap. d. bonn. Esp. », et j'en possède deux individus de cette dernière localité. D’après les ergots, il se range à présent parmi les Formicaleo. 13. M. ægyptiacus, p. 393. Espèce du genre Creagris dont je n'ai pas vu le type. Collection du Musée de Paris. 14. M. V-nigrum,p. 394 — Creagris V-nigrum, Rambur. Le type est de Malaga. M. Walker (Catalogue, p. 351) indique avec doute des individus de Natal comme identiques. M. Hagen croit que ces individus forment une espèce distincte, et d’abord j'étais de son avis; mais, après les avoir comparés avec le type de Malaga, je suis fortement de l’opinion qu'il n’y a pas de différence spécifique : les ailes des individus de l’Afrique méridionale sont un peu plus mar- quées de noir, mais c’est tout; et les types de M. mortifer et M. per- vigil de M. Walker sont de la même espèce. Il est même possible que Creagris nigro-strigatus, Mac Lachlan, également de Natal, n’en soit non plus qu’une variété extraordinaire. 15. M. pallidipennis, p. 394 — Creagris plumbeus, Olivier. Es- pèce très-répandue et, comme c’est presque toujours le cas parmi celles dont la distribution géographique est étendue, assez variable. Mais je crois que M. Rambur, en supposant que ses espèces n° 13à 17 ne sont que les modifications d’une seule, allait au-delà des proba- bilités. Si le C. murinus de M. Klug du Cap de Bonne-Espérance est identique avec l’espèce d'Europe, cela indique que sa distribution est encore plus étendue qu’on ne l’imaginerait, et je me borne à dire qu’un individu de Port Natal que M. Walker indiquait comme afri- canus, me semble à peine différent de ceux d’Europe; la même remarque s'applique à l'individu venant du Cap, dont M. Rambur parle après sa description de M. africanus. 16. M. africanus, p. 395, — Creagris luteipennis, Burmeister, selon M. Hagen. Le type du Sénégal me semble vraiment distinct de C. pallidipennis (plumbeus), mais, comme j'ai dit plus haut, celui du Cap est à peine différent. Il existe dans l’Inde une espèce très-sem- blable au type du Sénégal; elle est décrite par M. Walker sous les noms de perfidus, sedulus, et adversus, mais les types de tous les 136 NOTES SUR LES MYBMÉLÉONIDES trois né présentent que de très-légères différences,nullement spéci- fiques. 17. M. submaculosus, p. 396, — Creagris submaculosus, Ram- bur. Je n’ai pas vu un type de Malaga, mais il y à un individu de la collection de Rambur étiqueté « Sardaigne ». J’en possède un autre tout à fait semblable, de Corse. C’est probablement la même espèce qu'on connaît sous le nom de C. corsicus, nom sans description. 18. M. confusus, p. 396. Je n’ai pas vu le type. Collection du Muséum de Paris. 19. M. appendiculatus, p. 397. Est l'espèce bien connue Macronemurus appendiculatus, Latreille. Il existe plusieurs espèces voisines. Le M. bilineatus de Brauer en est très-voisin, mais probable- ment une bonne espèce. J’en ai d’autres de Tanger, d'Egypte, etc., qui sont certainement distinctes, soit par les couleurs, soit par la longueur de l’abdomen du mâle. Tous les auteurs ne disent rien de la forme assez curieuse des palpes maxillaires chez l’appendiculatus et les espèces voisines. Le dernier article, au lieu d’être aigu, est abruptement tronqué, comme brisé. C’est à M. Hagen que je dois les renseignements concernant cette structure, et 1l remarquait que les espèces d'Amérique qui, par la longueur de l’abdomen, les appen- dices du mâle, etc., semblent être du même genre, doivent être placées dans un genre à part. 27 20. M. nigrocinctus, p. 398, — Glenurus obsolelus, Say. (Syn. ocellatus Burm.). Espèce qui a beaucoup de rapports avec le G. pan- therinus Fab., d'Europe, et Burmeister, en le comparant avec une figure de ce dernier (sous le nom de ocellatum), par Borkhausen, se trompait en croyant que l'espèce figurée était de l'Amérique sep- tentrionale. Sur le pantherinus, M. Brauer a fondé son genre Dendro- leon, coupe générique qui sans doute sera enfin adoptée. Le nigro- cinctus de M. Walkerest la même espèce, mais la localité (Australie) est erronée. 21. M. flavus, p. 398, — le bien connu et très-répandu Myrme- cœælurus trigrammus, Pallas. 22. M. atomarius, p. 399, — Myrmecælurus atomarius, Ram- bur. Un type femelle est dans la collection Marchal ; je n’ai pas vu le mâle. Les mots « une ligne longitudinale au sommet» s’ap- pliquent seulement aux ailes antérieures, du moins chez la femelle. Il est singulier que Rambur,en parlant des appendices sous-apicaux du mâle, n’ait pas reconnu que le commun X{. trigrammus (flavus) les possède toujours. DÉCRITS PAR M: RAMBUR. 137 23. M. angusticollis, p. 399. Il n'existe qu'un fragment du type de cette petite espèce, à moi tout à fait inconnue. M. Hagen la place parmi les Myrmecælurus. Sa place véritable est douteuse. Je remarque que la nervure postcostale est très-longue, et à peu près conformée comme chez les Creagris, c’est-à-dire qu’elle ne se rend pas au bord postérieur aussi obliquement qu’on le voit chez presque tous les autres Myrméléonides ; mais, en même temps, l’espace post- costal n’est pas un peu dilaté au bout, comme cela existe chez les Creagris. 24. M. variegatus, p. 400. Je n’aipas vule type, sans doute dé- truit, reçu par le D' Rambur. 25. M. formicarius, p. 400. C’est l’espèce très-connue sous ce nom, mais elle n’est pas le vrai formicarius de Linné, et resterait sans nom,si l’on ne se sert pas de celui de formicaleo de la 10° édi- tion du « Systema Naturæ «. Voir les remarques concernant M. inno- tatus, Rambur, ci-après, p. 139. (1) 26. M. lanceolatus. Je n’ai pas vu le type. Ici se rapporte une espèce africaine assez variable (ou un groupe d’espèces très-sem- blables), remarquables par la manière dont elles imitent le Creagris africanus des mêmes contrées, quoique pour le moment on doive les placer parmi les Myrmeleon vrais. Le labre est très-échancré comme M. Rambur le remarque avec beaucoup de raison. 27. M. notatus, p.402. Indiqué par M. Rambur comme de Malaga et du Sénégal. J’en ai vu trois types, dont l’un m'a été envoyé par M. de Sélys, et ne porte point d’étiquette de la localité (probablement de Malaga), les autres sont dans la collection Mar- chal, et sont indiqués comme du Sénégal. Je la possède aussi du Congo et du Gabon. L'espèce varie beaucoup pour la taille ; l’un de mes individus du Congo et celui du Gabon sont surtout petits. Elle varie aussi pour les points noirs des aïles et les dessins de la tête et du thorax. M. Rambur a bien noté la forme particulière des onglets qui ne sont guère ou pas du tout écartés. Plus tard on la placera dans un nouveau genre ; pour le moment, elle se range parmi les Myrmeleons. (1) Comme Linné a bien certainement mélangé ces deux espèces dans ses différentes éditions, et comme, dans la dernière, il a abandonné le nom de formicaleo, il serait peut-être meilleur de donner un nouveau nom au n° 25, et je proposerai celui de M. europeus. 138 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES 28. M. lineola, p. 402. Je n’ai pas vu le type. M. Rambur croit que l’espèce (?) n’est peut-être qu’une variété de notatus. 29. M. obscurus, p. 403. J'ai vu un type de la collection Mar- chal provenant de l’île Maurice, et un autre de M. de Sélys qui porte l'étiquette Cap de Bonne-Espérance, localité que M. Rambur n'’in- dique pas. En les comparant avec l’espèce suivante (capensis), je ne trouve pas de différences apparentes. Néanmoins, il est possible que les individus de Maurice aient quelque chose de particulier, comme cela se trouve presque toujours chez les insectes insulaires; mais on devrait comparer beaucoup d'individus des îles et du continent afri- Cain. 30. M. capensis, p. 404, — Formicaleo capensis, Rambur. M. Hagen croit que cette espèce n’est qu’une variété de l’alternans, Brullé, à couleurs plus foncées et à dessins jaunes moins pronon- cés. Il est possible qu'il ait raison; néanmoins, il me semble mieux de considérer pour le moment le capensis comme une espèce distincte. Le M. fictus de Walker est, je pense, identique avec le capensis, et non avec le malignus, Walker, comme j'ai dit par erreur (voir « Journal of Linnean Society, » vol. IX, p. 279). Cette dernière espèce est d'Australie, et est décrite sous beaucoup de noms (acer, infimus, malignus, exsanguis, et hostilis) par M. Walker. Le secretus de Walker est identique avec l’alternans,qui varie beaucoup pour les dessins de la tête, ete., mais a toujours plus de jaune que le capensis, et les aîles sont plus étroites. 31. M. ochroneurus, p. 404, — Myrmeleon ochroneurus, Ram- bur. Du groupe de M. lanceolatus, mais beaucoup plus grand ; le labre est également échancré. Un individu de ma collection, de Cafrerie, est tout semblable, si ce n’est que les taches noires de la tête sont mieux réunies. La ressemblance avec le pallidipennis, dont M. Ram- bur parle, est dans le facies seulement. La conformation du labre se retrouve chez une grande et belle espèce, aussi d'Afrique, qui est dé- crite par M. Hagen sous le nom de M. 5-maculatus. Au Musée bri- tannique un individu de cette dernière espèce porte l'étiquette « lethalis, » Walker.Mais M.Walker a confondu deux espèces sous ce nom, à savoir 5-maculatus, Hagen, et leucospilos, Hagen, qui ap- partiennent maintenant à des genres différents. Sa description s’ap- plique mieux au leucospilos. 32, M. punctulatus, p. 405, — Myrmecælurus punctulatus, Rbr. J’ai vu le type de la collection Marchal, mais il n’a plus d’abdomen. D'après ce que dit M. Rambur concernant les appendices sous-api- caux, c’est un Myrmecælurus dont je ne connaît que le type. DÉCRITS PAR M. RAMBUR. 139 33. M. tenuipennis, p. 405, Je n’ai pas vu le type de la collec- tion Marchal. M. de Sélys m’a communiqué un individu sous ce nom, sans indication de localité. Espèce obscure,que M. Hagen croit pou- voir être M. frontalis, Burmeister ; mais c’est à prouver. 34. M, innotatus, p. 406. C’est le vrai formicarius, la seule espèce qui se trouve en Suède. Voir les remarques de MM. Wallen- gren, dans son ouvrage « Skandinaviens Neuroptera » (1871), et Mac Lachlan, dans les Transactions of the Entomological Society of. London, 1871, pp. 441-444, et Proceedings, p. LXVIL, et aussi dans les Annales Soc. Ent. Belg., tome XV, p. 57. Les auteurs modernes la connaissent sous le nom de formicalynx, et M. Burmeister (ou peut-être Olivier) a été probablement le premier à soutenir cette opinion, mais Burmeister lui-même ne dit pas que c’est le jormicalynx de Linné, et ne donne aucune autre citation que celle de Fabricius, et la figure par Roesel. Linné dit que son espèce était d'Afrique, et toute la confusion a probablement eu pour origine sa malheureuse citation de la figure par Roesel. Notre insecte est aussi le neutrum de M. Fischer von Waldheim. 35. M. incertus, p. 406, — Myrmeieon incertus, Rambur. Proba- blement la femelle de l’espèce suivante (inconspicuus). 36. M. inconspicuus, p. 406, — Myrmeleon inconspicuus, Ram- bur; la pelote est bien distincte. C’est probablement le mâle de M. incertus.M.Rambur croyait que tous les deux étaient du midi de la France. Je n’ai jamais vu une espèce d'Europe qui lui ressemble, Plusieurs individus du Texas, dans ma collection, ne inontrent que fort peu de différences; mais je ne puis pas affirmer qu’ils soient ab- solument semblables. 37. M. distinguendus, p. 407, — Myrmeleon distinguendus, Rambur. Je n’en ai vu qu’une femelle. Espèce ne présentant rien de remarquable dans son aspect,et difficile à déterminer,si,commeil est probable.il y a dans le midi de l’Europe plusieurs espèces du groupe. D’après la description et la figure, l’espèce dés Abruzzes du même nom citée par Costa est probablement identique. Peut-être M. im- becillus, Stein, de Grèce, se rapporte également ici. FE 38. M. roseipennis, p. 408, — Glenurus gratus, Say. L'espèce la plus voisine, mais encore plus belle, estla peu connue G. pecu- liaris, Walker, de l'Amérique méridionale. Je possède cette dernière de Parana. d 140 NOTES SUR LES MYRMÉLÉONIDES 39. M. pulchellus, p. 408, — Glenurus pulchellus, Rambur. Es- è ce commune, et répandue peut-être sur tout le continent d’Aus- tralie. 40. M. erythrocephalus, et 41, M. guttatus, p. 409. Le premier n’était connu de M. Rambur que par la figure et la des- cription de Leach. Je n’ai pas vu le type du dernier, mais il n’y a pas de doute quetous les deux ne soient le bien connu et remarquable erythrocephalus, Leach, qui, selon M. Brauer, doit être placé parmi les Formiealeo, et non parmi les Glenurus. L'espèce varie beaucoup, tant pour la largeur des ailes (probablement selon le sexe), que pour le nombre de taches. En comparant six individus de ma collection, Je trouve que les taches des ailes antérieures varient de 12 jusqu’à 26 (quelquefois le nombre n’est pas le même sur les ailes opposées du même individu), et varie sur les postérieures de 1 jusqu’à 3. 42. M. elegans, p. 409. Inconnu à Rambur, qui cite la figure et la description par Perty. Cette espèce est le type du genre Dimares, de M. Hagen. Elle est le M. conicollis, de Walker, et il en existe deux autres du même genre, c’est-à-dire subdolus et albidilinea du même auteur. 43. M. clavicornis, p. 410. Inconnu en nature à M. Rambur, qui le signale d’après la description et la figure données par La- treille. L'espèce est bien certainement un Tomateres comme M.Hagen l’a déjà dit. Il est presque impossible de douter de la localité (Sé- négal) donnée par Latreille, mais je dois remarquer que personne jusqu’aujourd’hui n’a pu retrouver cette espèce dans les environs du Sénégal, et la figure a une ressemblance assez grande avec le T. pardalis, Fab. (— compositus, Walker), espèce commune dans l'Inde. MEGISTOPUS. Genre créé par M. Rambur, remarquable par la brièveté du pre- mier article des tarses en comparaison des articles suivants, et par la conformation des onglets qui sont rabattus sur le tarse. La seule espèce est européenne. Néanmoins, on peut voir des caractères assez semblables chez les Myrmeleon efferus et prædator, Walker (qui for- ment peut-être une seule espèce) du Brésil, et on doit les placer pro- visoirement dans ce genre. DÉCRITES PAR M. RAMBUR. 441 1. M. bisignatus, p. 411, — Megistopus flavicornis, Rossi. Je n'ai pas vu de type du bisignatus, mais 1l n’existe pas de doute sur la synonymie de l’espèce. AZESIA, Lefebvre, — STILBOPTERYX, Newman. Plàcé parmi les Ascalaphides par Lefebvre ; Rambur ne l’avait pas vu. Pendant longtemps, j’ai pensé que ce genre appartenait aux Ascalaphides, mais maintenant je suis tout à fait de l’avis de M. Ha- gen, qui le place parmi les Myrméléonides, surtout parce que le mâle possède aux ailes inférieures la pelote qui manque toujours chez les Ascalaphides. La place du genre est probablement près des Acanthaclisis. Je ne connais qu’une seule espèce : Stilbopteryx cos- talis, Newman (Azesia Napoleo, Lefebvre). L'insecte de la collection Hagen, provenant de l'Australie occi- dentale, mentionné par moi dans le « Journal of the Linnean Society, Zoology, » vol XI, p. 229 (note), et chez lequel l’abdomen a une protubérance à la base, est, comme M. Hagen m’en a informé plus tard, un vrai Ascalaphide du genre Acmonotus. - ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 43 1 DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ENPECE D'ECHTERONYRNEX GENRE DES MYRMÉLÉONIDES Par M. R. MAC LACHLAN. SÉANCE DU 5 AVRIL 1873. En 1867, j'ai décrit dans le Journal of Proceedings of the Linnean Society, vol. IX, p. 245, une nouvelle forme de Myrméléonides, pro- venant de Baghdad, sous le nom de Echthromyrmex platypterus. Ce genre, quoique ayant le facies du groupe des Palpares, est fort différent de tous les genres de l’ancien monde, parce que la post- costa des aïles postérieures,au lieu de se réunir avec le bord inférieur, non loin de la base, est longue et sinueuse, structure qui n’était connue que chez les Dimares, genre de l'Amérique méridionale. Dans la collection de M. le baron de Sélys-Longchamps, je trouve une seconde espèce de ce genre intéressant, un résultat des chasses de M. Lorquin aux îles Moluques. Aux caractères génériques déjà donnés, on doit ajouter que le cubi- tus inférieur (la cinquième nervure de Rambur) n’est pas tout à fait parallèle au cubitus supérieur, mais sinueux comme la post-costa. Les palpes de l’Æ. platypterus étaient brisés ; aussi sera-t-il utile de donner ici la forme de ces organes chez la nouvelle espèce. Palpes maæillaires. Le premier article est très-court; le second un peu plus long, oblique au bout; le troisième assez long, un peu courbé, graduellement élargi jusqu’au bout; le quatrième de la même forme que le précédent, mais presque moitié plus court ; le cinquième grêle, mais graduellement un peu élargi, aussi long que le troisième, le bout tronqué, comme brisé. Palpes labiaux. Le premier article court ; le second très-long (aussi long que les palpes maxillaires en entier), courhé, un peu élargi vers NOUVELLE ESPÈCE D'ECHTHROMYRMEX. 143 le bout; le troisième aussi long que le second, un peu courbé, dilaté en massue allongée, mais le bout est prolongé en une pièce courte, cylindrique et grêle, brusquement tronquée comme chez les palpes maxillaires. Les lobes maxillaires (les seconds palpes maxillaires de Rambur) sont très-longs, droits, avec une frange épaisse dans l’intérieur. Le labre est transversal, à bord semicirculaire. Le labium est long, py- riforme, le bout échancré, et, de chaque côté, est une prolongation frangée en brosse. Les mots, « alæ ad apicem rotundatæ » quoique justes pour l’es- pèce typique, sont erronés pour celle que je vais décrire. + ECHTHROMYRMEX ORIENTALIS, sp. n. Sordide luleus; antennis concoloribus. Prothorax linea angustala longitu- dinali mediana, marginibusque lateralibus, nigricantibus. Pedes nigro-irrorati ; larsis nigro-annulalis. Alæ lalæ, ante apicem dilalalæ, sub apicem (prœæcipue in poslicis) excisæ; hyalinæ : anticæ punclis nonnullis sub radium, fascia lata abrupla, indistincte furcata, ante apicem, punctisque parvis in parte apicali, brunneis; plerostigmaie læte ochraceo : posticæ anticis paullo angustiores et longiores; fascia lata, furcata, irregulari, ante apicem, brunnea, intus indis- tincte lacteo-marginata. Long. corp. circa. 32 mm.; exp. alar, antic. 80 mm. Lat. alar. antic. 14 mm. ; poslic. 13 mm. Le corps est d’un jaune argileux. Les yeux sont bruns. La tête entre les antennes est un peu obscurcie. Les antennes sont un peu ferrugineuses, aussi longues que le prothorax et le mésothorax ré- unis. Les palpes sont jaunâtres ; les maxillaires ont un demi-anneau noir à la base, sur la pièce maxillaire ; le second et le troisième ar- ticles au bout et presque tout le cinquième, sont noirâtres : les la- biaux ont une ligne externe noire sur les deux derniers articles. Le prothorax est un peu plus long que large, à peine plus étroit en avant, le bord antérieur arrondi; sur le disque sont deux fosses de chaque côté; au milieu est une ligne noirâtre longitudinale, et les bords latéraux sont assez largement noirâtres ; la surface est revêtue de poils noirâtres. Le mésothorax et le métathorax sont noi- râtres sur le milieu,mais d’une manière peu distincte. L’abdomen a les couleurs plus obscurcies, sans lignes ni taches, et il est revêtu d’un duvet noïrâtre très-court; à la base, il est grêle, mais après cela fort dilaté ; l'extrémité fournie d’épines noires, courtes et assez serrées. Les pieds sont revêtus de poils courts et noirs; l’extrémité des tibias est noire, ainsi que l'extrémité de chaque article des tarses, 154 NOUVELLE ESPÈCE D'ECHTHROMYRMEX. surtout en dessous, effet des poils ou épines noires très-serrées ; les ergots sont plus courts que le premier article des tarses, testacés. Les ailes sont hyalines, avec des dessins d’un brun pâle. Les anté- rieures ont le bord costal presque droit; elles sont graduellement élargies jusqu'’avant le bout, qui est peu prolongé; sous le bout extrême, le bord apical est visiblement échancré, et après cela un peu sinueux. Sous le radius sont trois points petits et équidistants, d’un brun pâle, placé chacun sur une des nervures transversales ; un autre point semblable est situé à la fin du rameau oblique du cubitus inférieur. Vers le bout de l’aile, au point où elle est la plus large, est une large bande d’un brun pâle,commençant vers la côte, où elle est très-large ; sous le radius elle est plus étroite, mais bientôt en- core plus large, jusqu’à son extrémité, qui est sous le milieu de la largeur de l’aile, finissant d’une manière irrégulière et ayant deux tiges en fourche peu marquées et qui touchent le bord inférieur; le ptérostigma est un peu ochracé, et le bout de l’aile, après la bande, à l’air d’être nébuleux, ce qui est causé par de petits points bru- nâtres sur les nombreuses fourches de la réticulation, qui y est très- serrée. Pour les postérieures, on peut dire que la forme est presque comme chez les antérieures, mais elles sont un peu plus longues, parce que le bout est prolongé, et que le bord apical est très-évidé sous le bout extrême, qui conséquemment est un peu courbé. Il n’y a pas de points bruns sous le radius; avant le bout, est une bande d’un brun pâle, très-grande et traversant l’aile; à son bord inté- rieur,sous lemilieu de l’aile,elle est réunie à une grande tache placée sur le bord inférieur, la bande et la tache laissant entre elles un espace presque carré incolore sur le bord; à son bord externe est une tige oblique touchant le bord costal et formant entre elle et la bande elle-même l’espace ptérostigmatique, dont l’intérieur de la bande brune et de la tache du bord inférieur est étroitement bordé de blanc laiteux. Je crois que le seul individu est une femelle. Cet insecte a le facies du groupe des Palpares pour lequel j’ai proposé le nom générique de Symmathetes (gigas, Dalman, contrarius, Walker, mœstus, Hagen, et falcatus, Mac-Lachlan); mais la réticulation des aïles inférieures prouve qu’on doit placer cette nouvelle espèce à côté de l’Echthro- myrmex platypterus. NOTE SUR L'ŒUF ET LE JEUNE AGE DE LA CHENILLE D'ŒNEIS ALLO par Samuel H. SCUDDER. — SÉANCE DU 5 AVRIL 14873. — Une femelle d'OEneis Aello, prise dans la première partie de juillet à la Belle Alpe, sur Brigue en Suisse, fut renfermée vivante dans une petite boîte; le lendemain elle déposait un seul œuf sur un des côtés de sa prison. L'œuf est presque sphérique, mais plus haut que large, la plus grande largeur au milieu; il est garni de plusieurs côtes longi- tudinales, au nombre de dix-huit au milieu ; il y en a encore davantage au tiers inférieur, formées par la division abrupte de quelques-unes d’entre elles, tandis que, en haut, d’autres se réunis- sent et que, sur le sommet, toute trace de disposition régulière se perd, la surface étant assez fortement rugueuse ; les côtes sont presque droites et arrondies, mais irrégulières et grossières, avec des protubérances fréquentes, sur l’un ou l’autre côté, leur donnant une apparence noueuse. La rugosité du sommet devient moins ap- parente vers le micropyle, qui consiste d’abord en cinq cellules de la forme de secteurs rayonnant d’un centre commun ; les espaces entre leurs extrémités sont occupés par cinq cellules en losanges et au-delà 1l y à une zone de cellules plus grandes, polygonales, irré- gulières et inégales. Hauteur de l’œuf, 1.5""; largeur, 1.24" ; hauteur des côtes, 0,05"; espace entre deux côtes contiguës au milieu de l’œuf, 0,2"; diamètre de la rosette du micropyle, 0,1""; longueur des cellules centrales, 0,03"" ; largeur, 0,0127"" ; largeur moyenne des cellules extérieures, 0,021", Le 1% août, dix-neuf jours après la ponte de l’œuf, la chenille 146 NOTE SUR L'OEUF ET LE JEUNE AGE commença à mordre la coquille de l’œuf pour échapper de sa prison ; au bout de vingt-quatre heures, elle avait mangé une petite bande presque tout autour de la coquille, et, soulevant le couvercle formé de cette manière, se mit à ramper dans ce monde nouveau; elle re- nouvela ensuite son attaque sur la coquille, et en dévora à peu près le quart, après quoi l'extrémité antérieure de l’appareil digestif de- vint d’une teinte pourprée. Elle fut ensuite placée sur des grami- nées vivantes, mais elle refusa entièrement de manger. Cette con- duite et l’époque tardive de sa naissance rendent probable la supposition qu’Aello, comme beaucoup d’autres chenilles de cette famille, hiverne dans cette condition. Elle rampa jusqu’à l'extrémité rompue d’un brin d'herbe, allongea presque la moitié du corps en dehors du bout, et, cette partie fléchissant un peu, elle se tint immo- bile. La tête de la chenille est grande, régulièrement arrondie, plus allongée au milieu et plus large que haute; le corps s’atténue depuis la tête, plus rapidement sur les anneaux thoraciques que sur les anneaux abdominaux ; l’anneau terminal est assez grand, fortement arrondi et fourni derrière de deux prolongements très-courts, ar- rondis au bout et dirigés en arrière. La tête est légèrement ponctuée, d’un jaune très-pâle et pointillée de noir sur deux rangs parallèles et courbés ; le rang supérieur se compose de quatre points également éloignés les uns des autres, ceux du milieu se trouvant au milieu entre le sommet du triangle frontal et le bord postérieur de la tête, les autres plus hauts; la série inférieure se compose de six points placés à égale distance les uns des autres, excepté les deux du milieu, qui sont rapprochés et situés de chaque côté du sommet du triangle frontal. Il y a encore quatre points plus petits au dessous, deux au milieu du triangle, au dedans même de la suture ; de chaque côté, dans une ligne presque droite, entre les points extérieurs de la série transversale inférieure, et les points les plus bas du triangle, il y en a encore deux, les quatre de chaque côté presque également éloignés, mais les deux inférieurs un peu plus rapprochés que les autres. Les ocelles sont noirs et arrangés comme dans la fig. 5; les extrémités des antennes et des palpes sont foncées et celles des mandibules rose foncé. Le côté supérieur du corps est légèrement rugueux, livide et fourni d’une bande dorsale brunâtre et de bandes surstigmatiques de la même couleur, celles-ci plus larges ; au milieu, entre elles,il y a une ligne brunâtre ; les stigmates sont noirs; en dessous du corps, les pattes et les ongles sont tous d’un jaune très-pâle. Chacun des points noirs de la tête est garni d’un poil de la forme d'une massue, droit ou légèrement courbé, arrondi à l’extrémité qui a une fois et demie la largeur de la base. Le corps a plusieurs ran- DE LA CHENILLE D'OENEIS AELLO. 147 gées longitudinales de verrues ; la plupart d’entre elles ont des poils semblables, mais plus courts et fortement courbés, dont quelques- uns se dirigent en arrière, d’autres en avant; ces rangées ne se con- tinuent pas généralement sur les anneaux thoraciques et abdomi- naux, ceux-là étant pourvus de trois rangées, ceux-ci de quatre. Sur les anneaux thoraciques, les verrues sont toujours placées au milieu de l’anneau et sont disposées en rangées latéro-dorsales, latérales et surstigmatiques (1); dans les deux premières rangées, les appendices se dirigent en arrière, dans la dernière en avant; sur le premier anneau thoracique, pourtant, tous sont droits et celui de la rangée surstigmatique placé sur la verrue au devant de l’an- neau se change en un poil long, mince, s’atténuant et courbé en avant. Sur les anneaux abdominaux, les verrues sont disposées de la ma- nière suivante : une rangée sousdorsale à l'extrémité antérieure des anneaux, dont les poils se dirigent en arrière ; une rangée surlaté- rale, située un peu derrière le milieu des anneaux, dont les poils se dirigent aussi en arrière; une rangée surstigmatique (la seule en continuité avec une des rangées thoraciques,) mais située à peine en avant du milieu des anneaux et entièrement dépourvue de poils; enfin, une rangée sous-stigmatique composée de deux verrues sur chaque anneau, une un peu en dessous de l’autre; la supérieure un peu derrière, l’inférieure un peu devant le milieu de l’anneau; les poils de celle-là se dirigeant en arrière; ceux de celle-ci, tout droits. En outre, chacune des prolongations terminales du corps est garnie au bout d’un gros poil, de la forme d’une massue, beaucoup plus long et plus épais que ceux du corps, courbé légèrement l’un vers l’autre. Tous ces appendices singuliers se perdent probablement à la pre- mière mue, quand le corps des chenilles prend ordinairement une ressemblance plus grande en forme et en appendices avec la larve adulte. Longueur du corps entier, 3.25""; largeur du corps à l’anneau thoracique du milieu, 0,68", Idem au neuvième anneau abdominal, (1) Afin d'arriver à une précision plus grande, quand on décrira la distribution des verrues à poils sur le corps des chenilles, il faut faire usage d'une nomenclature plus détaillée que celle dont on se sert ordinairement; j'ai donc introduit les termes sui- vants : dorsale, pour une ligne qui passe le long du dos; stigmalique, pour celle qui passe le long des stigmates ; latérale, pour celle qui passe au milieu entre ces deux ; Latéro-dorsale, au milieu entre la latérale et la stigmatique ; sousdorsale, juste à côté de la dorsale; surlatérale et souslatérale, et surstigmatique et sous-stigmatique pour celles qui sont précisément au-dessus ou au-dessous de la latérale et de la stigmatique respectivement; ces termes admettent des mesures précises, ou à peu près, c’est pour- quoi ils ont une valeur beaucoup plus grande pour une définition minutieuse. 148 NOTE SUR L'OEUF ET LE JEUNE AGE, ETC. 0,52", Longueur de la tête, 0,6". Largeur de la tête, 0,88". Lon- gueur des prolongations terminales (en ne comptant pas les poils), 0,085", Longueur des poils de la tête, 0,034". Longueur des poils longs du premier anneau thoracique, 0,11"". Longueur des poils des autres anneaux du corps, 0,025", Longueur des poils terminaux du corps, 0,05". EXPLICATION DES FIGURES. (Planche I.) OEuf (5): CA Sommet de l'œuf, avec le micropyle (); celui-ci n’est pas bien exact. Larve vue en dessus (?). 9 3 2. 3. 4. » de côté (?), pour montrer l'attitude naturelle. 5. Tête vue de côté (“), pour montrer la disposition des ocelles. 6. » vue de devant (?), pour montrer la distribution des taches. 7: Plan de la distribution des bandes et appendices sur les anneaux thora- ciques : a, bande dorsale ; b, verrue latéro-dorsale; e, bande surlatérale ; d, verrue latérale; e, bande et verrue surstigmatiques; f, stigmate (du premier anneau); g, verrues sous-stigmatiques. 8. Plan de la distribution des bandes et appendices sur les anneaux abdomi- naux : a, bande dorsale ; b, verrue sousdorsale ; c, bande et verrue surla- térales ; d, bande et verrue surstigmatiques ; e, stigmate ; f, verrues sous- stigmatiques. =) Anneau terminal du corps avec ses appendices (1). 40. Poil de la tête (°). 41. Poil surstigmatique du premier anneau thoracique (°). 42. Poil du milieu du corps (°). 43. Poil terminal du corps (°). SUPPLÉMENT AUX NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PRYGANIDES DÉCRITES PAR LE N° RAMBUR par Robert MAC LACHLAN, F. L. S. SÉANCE DU 3 JUILLET 1875. Dans le tome XIII, pp. 5-12 de nos Annales, j’ai publié une révision critique des Phryganides du D' Rambur, d’après l’examende beau- coup de ses types que M. de $Sélys-Longchamps m'avait gracieuse- ment prêtés. Mais il m'avait manqué l’occasion de voir quelques-uns, que j'indiquai par un astérisque. Maintenant la plupart de ceux-là sont sous mes yeux, et je puis compléter l'examen, ce qui, lors de ma publication, était impossible. Je suis presque toujours d’accord avec M. Hagen à propos des espèces concernant lesquelles il a donné son avis. 3. Oligotricha chloroneura. 1 ©, — Neuronia ruficrus, Scop., très-jeune. 2, Limnephila submaculata. 1 G,— Limnophilus submacu- latus, Ramb. Le type est très-décoloré par l’âge. Espèce voisine de L. elegans, Curt.; la figure des appendices donnée par M. E. Pictet est très-bonne. 4. L. fulva. 1 G', = L. stigma, Curt. L'examen de ce type me confirme dans l’idée que L. fulva et L. impura ne forment qu’une espèce. 6. L. flavida. 1 G', = L. flavida, Ramb. Bonne espèce dont je ne connais que le type. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI, 19 450 NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES 7. L. obsoleta. 1 G'. Il n’en reste que la tête, le thorax et les ailes du côté droit. Je n’en dirai rien. 8. L. nebulosa. 1 œ, — L. centralis, Curt. Je crois qu'il n'ya pas de doute concernant l'identification déjà donnée par M. Hagen. 12. L. radiata. 1 G, — Stenophylax radiatus, Ramb. Après avoir comparé ce type-ci avec les individus anglais que j'ai décrits comme radiatus dans mes « Trichoptera Britannica » je crois que ces derniers lui sont spécifiquement identiques, mais le type est plus grand et plus pâle. Je crois aussi que S. stellatus et S. radiatus sont réellement distinctes par la forme des appendices supérieurs et inférieurs. Il est certain aussi que S. pantherinus de M. Brauer est lemême que S. radiatus, et non que S$. stellatus, ce dont il m'avait pré- venu, il y a plus de quatre ans ; il insistait sur la taille et les cou- leurs aussi bien que sur les appendices du mâle, mais il me semble que ces derniers seulement donnent les caractères certains. Encore ne puis-je pas séparer les femelles. 15. L. rufescens. 1 ©.Jene puis rien ajouter à ce que M. Ha- gen a déjà dit concernant ce Stenophylax. Espèce incertaine, si l’on ne voit le mâle. 15. L. chrysota. 1 G sans abdomen, — Drusus chrysotus, Ramb. 1. Dasystoma pulchella. 1 © très-détériorée, — Oligoplec- trum maculatum, Oliv. 1. Trichostoma picicorne. 1 . Après avoir examiné de nou- veau ma Silo fumipennis, et après avoir comparé avec mes types celui de S. picicorne, je n’ai pas de doute que tous ne forment qu’une espèce, mais on doit conserver le nom de fumipennis, parce que le vrai picicorne de Pictet n’est que $S. pallipes. Il est bien vrai que Rambur dit : « ailes brunes, les antérieures un peu roussâtres » ; et pour fumipennis j'ai dit (d’après les individus vivants) « ailes d’un noir fuligineux »; mais,déjà après plusieurs années, les ailes de mon espèce sont devenues un peu brunâtres, et en outre je trouve que, en règle générale, les Phryganides des Iles Britanniques sont presque toujours plus enfumées ou plus foncées que celles de la même espèce provenant de France. 1. Lepidostoma squamulosum. 1 G, — Mormonia hirta, Curtis. 2. L. villosum. 1 © .Certainement c’estla femelle de M.hirta,ce qui est prouvé par la nuance grisâtre sur le disque vers le bout des DÉCRITES FAR LE D' RAMBUR. 151 ailes antérieures ; ainsi mon idée que c'était probablement la femelle de Lasiocephala basalis est erronée ; cette nuance est formée par des poils grisâtres mêlés à la pubescence pâle qui couvre toute l’aile. 3. L. sericeum. 1 ©. Je crois que c’est également M. hirta, in- dividu petit, et chez lequel la nuance grisâtre n’est pas visible. Ce n’est pas la femelle de L. basalis, car, chez cette espèce, la cellule discoïdale des ailes antérieures (©) est très-courte, tandis que, chez M. hirta, elle est allongée, ce qu’on voit chez le type de L. sericeum. 1. Sericostoma galeatum. 1 G', sans abdomen, — S. galea- tum, Ramb., bonne espèce selon M. Hagen. 8. S. Latreillii. 1 ©,—S. galeatum, Ramb., d’après M. Ha- gen. 4. S. collare. 1 ©, Je ne puis rien ajouter à ce que M. Hagen a déjà dit concernant ce type. 5. S. vittatum. 1 G', — S. vittatum, Ramb. Espèce bien dis- tincte. 6. S. festivum. 1,6 — Notidobia (?) festiva, Ramb. Je ne suis pas bien sûr que ce joli insecte appartienne réellement au genre No- tidobia ; certainement ce n’est pas un Sericostoma. La tête (du moins chez le G) a une conformation extraordinaire dont M. Rambur ne parle pas, mais dont M. Ed. Pictet a donné l'indication dans sa figure : c’est-à-dire que la partie postérieure du vertex a une val- vule oblongue de chaque côté, très-saillante, et dont je ne connais pas d’analogue chez aucun autre Trichoptère. M. Ed. Pictet figure la cellule discoïdale des ailes antérieures comme ouverte, mais par erreur, Car je puis voir bien distinctement une nervule transparente qui la ferme ; il y a également une nervule allant du bord supérieur de la cellule au radius (cette nervule existe aussi chez la Motidobia ciliaris,mais elle n’est pas indiquée sur la figure dans mes « Tricho- ptera Britannica. ») 1. Psychomia annulicornis. 1 ©, — Psychomyia gracilipes, Curt. (annulicornis Pict.) 1. Rhyacophila irrorella. 1 ©, C’est une fatalité bien singu- lière qui a porté M. Rambur (ordinairement si exact dans son appré- ciation des genres et familles fondés par Pictet) à commettre une erreur telle que celle concernant cet insecte, qui est un Polycen- tropus du groupe de dubius (subnebulosus), et le type n’est probable- ment qu’une femelle de cette espèce. 152 NOTES ADDITIONNELLES SUR LES PHRYGANIDES 2. Philopotamus flavomaculatus. 1 G. Une Q que j’ai vue dans le premier envoi, était celle d’une espèce de Polycentropus, pro- blablement dubius ; le G' que j'ai maintenant sous les yeux, est un Cyrnus trimaculatus, Curt. Il est bien certain que M. Rambur avait été fort intrigué relativement à ces petites Hydropsychides. 4. P. tenellus, 1 ©, — Ecnomus tenellus, Ramb. 5. P. urbanus, 1 ©. Bonne espèce du genre Cyrnus, si le type n’est pas simplement une variété de C. trimaculatus tout à fait dé- pourvue de points dorés sur les ailes antérieures. D’après M. Hagen, l’urbana de Pictet est une Tinodes ou une Psychomyia. 6. P. longipennis. 1 ©, — Tinodes lurida Curt (Wæneri L, selon Wallengren.) 4. Nais plicata. 1 Œ,— Molanna angustata, Curt. 1. Hydropsyche atomaria. Un fragment; mais je crois qu’elle n’est pas l’atomaria de Pictet, qui est plus grande. 3. Mystacida fulva. 1 ©, — Leptocerus fulvus, Ramb. 6. M. albifrons. 1 G', — Leptocerus albifrons, L. 7. M. Genei. 1 œ, — Leptocerus Genei, Ramb. Espèce de l’île de Sardaigne, dont je n’ai vu que le type, qui n’est pas étalé. 8. M. nigra (atra. Pict.). Voir mes premieres notes. D’après M. Wallengren, c’estréellement la nigra de Linné,tandis que la nigra de Pictet est l’azurea de Linné. 9. M. 4-fasciata. — Mystacides 4-fasciata, Fab. Mais, d’après M. Wallengren, c’est la vraie longicornis de Linné. 10. M. ferruginea. 1 G', — Triwnodes bicolor, Curtis. 16. M. conspersa. 1 G', — Trienodes conspersa Ramb. 17. M. rufa. Je ne vois aucune espèce qui porte ce nom parmi les types, mais il y a une petite Setodes (sans abdomen) qui porte les noms inédits « ochraceella » et « rufeola » tout à la fois. Il n’y a pas de doute que c’est réellement la rufa, car elle s'accorde par- faitement avec la description, qui est très-exacte ; bonne espèce voi- sine de la S. reducta. Je n’ai vu que cet individu. 18. M. notata. 1 G', 1 © ,— Setodes notata, Ramb. Chez cette espèce, la surface des deux segments terminaux (dorsaux) de l'abdomen (G') est d’un caractère bien différent de celle des autres segments, fait dont on peut trouver un cas analogue chez S. testacea . DÉCRITES PAR LE D' RAMBUR. 153 Maintenant il ne reste que Trichostoma rufescens, Mystacida furva, M. subfasciata, Setodes respersella, S. punctala (bien certainement l’espèce décrite par Fabricius), et les deux Macronema exotiques (M. scriptumet auripenne) dont je n’ai pas vu les types. Peu à peu nous arrivons avec plus de certitude à une nomenclature solide. En Suède, M. Wallengren s'occupe des types de Zetterstedt; mais il reste encore plusieurs de ceux de Pictet et de Kolenati, qui ne sont pas précisément déterminés. Après avoir fait tout ce qui est possi- ble, il restera un résidu de noms qui figureront dans les listes de « species incertæ », ou qui tomberont heureusement peut-être dans l’oubli. C’est le devoir des névroptérologistes d'éviter à l’avenir cet écueil en donnant une description exacte des caractères spécifiques bien certains qui existent presque toujours chez les Phryganides. GURGULIONIEN RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS par W. ROELOFS. PREMIÈRE PARTIE. — SÉANCE DU 3 MAI 1873. — AVANT -PROPFrOS. M. G. Lewis n’a pas seulement rendu un service à la science en recueillant, pendant son séjour au Japon, une riche collection de coléoptères, mais surtout par la façon intelligente ont il a su faire servir ses découvertes au progrès de l’Entomoiogie. Invitant les spécialistes à étudier chacun la famille dont il s’occupe, et à décrire les nouveautés, il a choisi le meilleur moyen de faire publier de bonnes descriptions. Je me suis chargé, avec un peu d’hésitation, je l’avoue, des CurcULIONIDES, à l'exception du groupe des COSSONIDES, que M. Wollaston vient de décrire. Les espèces de Curculionides de la collection Lewis sont nom- breuses, et pour la majeure partie nouvelles; beaucoup doivent former des genres nouveaux. J'aurais voulu faire précéder mon travail par quelques observa- tions sur la distribution géographique de ces insectes, étude bien intéressante quand il s’agit du Japon; mais n’ayant pas complètement fini l'examen de toute la collection, je me réserve de publier ces remarques à la tête de la seconde partie. CURCULIONIDES RECUEILLIS AU JAPON. 455 DESCRIPTION DES GENRES ET DES ESPÈCES. CATAPIONUS, Schh. Le genre Catapionus est établi par Schôünherr sur une espèce du Kaschmir que M. Chevrolat appelait basilicus, nom que Schünherr lui a conservé. Grâce à l’obligeance de M. Chevrolat, j'ai pu examiner l’unique exemplaire de sa collection, qui a servi de type à la descrip- tion de Schôünherr. Dans la description des caractères génériques chez Lacordaire, il s’est glissé une erreur, quand il dit que le scape dépasse les yeux. Schünherr avait dit avec raison qu'il ne fait que les atteindre. Lacordaire omet également de parler de la séparation du rostre de la tête, par une dépression transversale. Le Cneorhinus viridimetallicus Moschulsky (1), représenté par deux exemplaires dans la collection Lewis, appartient certainement au même genre que l'espèce typique. Elle en diffère spécifiquement par la sculpture du rostre et des élytres, dont les stries sont moins profondes et les intervalles peu élevés. La couleur du basilicus est d’un vert bleuâtre; celle du viridimetallicus, d’un vert plus éclatant et cuivreux. Je ne sais reconnaître le Cn. nodosus Motsch. (2), dans aucune des autres espèces du Japon. Ces espèces diffèrent des deux précédentes par l’absence d’un écusson visible, le scape des antennes qui est plus court, la forme du prothorax, etc.; cependant ces caractères ne m'ont pas paru nécessiter la création d’un nouveau genre. La description de Motschulsky étant assez courte, j'ai cru devoir préciser davantage les caractères de l’espèce. C. viridimetallicus, Motsch. 14 à 15m, Noir, couvert d'’écailles vertes à reflets cuivreux (3) et de poils (4) Études entomologiques. 4860, p. 21. (2) Motsch. I. e. (3) L’exemplaire Q très-frais de la collection Lewis, bien mieux conservé que les autres individus, porte cinq lignes noirâtres sur le prothorax, également caractéristiques dans les autres espèces du genre. 156 CURCULIONIDES jaunâtres plus abondants vers l'extrémité des élytres, sur les pattes et le dernier anneau de l’abdomen. Antennes couleur de poix. — Tête déprimée sur le vertex et entre les yeux, avec une ligne imprimée au milieu, continuant sur le rostre, faiblement striée entre les yeux. — Rostre rétréci au milieu, la ligne transversale peu marquée par devant, la ligne médiane profonde; elle est bordée par une petite carène commençant au milieu du rostre, et se joignant à la plaque terminale, et s’évase à la même place en une dépression entourant la plaque. Celle-ci est rebordée, déprimée et ponctuée au milieu. — Antennes assez fortes, les 2 premiers articles du funicule de la même longueur. Les antennes portent quelques poils blancs ; la massue est noirâtre, plus foncée à la base. Prothorax presque aussi long que large à la base; rebordé sur les côtés et un peu échancré au milieu par devant, faiblement sinué à la base; un peu arrondi sur les côtés avant le milieu, peu rétréci anté- rieurement; transversalement déprimé avant le milieu, etportantune faible dépression demi-circulaire vers son tiers postérieur; rugueu- sement ponctué et ridé, son impression médiane profonde et portant une carène lisse au milieu. Écusson petit, triangulaire. — Élytres un peu sinuées à la base, régulièrement ovales, arrondies derrière les épaules, s’élargissant peu à peu vers le milieu, atténuées et acuminées au bout; striées ; les gros points des stries irréguliers, parfois rapprochés entre eux, moins gros vers l'extrémité; intervalles des stries plans et égaux. Assez commune aux environs de Hakodadi (Jesso). C. modestus, Roelofs. Breviter ovalis squamulis griseo-ocraceis Leclus,prothoracis vittis quatuor pallidio- ribus. Rostro sulco medio. Prothorace basi et apice truncalo, linea media impressa. Elytris punctato-striatis, interstitiis alternis elevatioribus. 9 à 10m. Plus courtement ovale que les autres espèces du genre. Noir, couvert d’écailles d’un jaune terreux, offrant un reflet métallique à l'extrémité des élytres et sur les pattes. La plaque du rostre, re- bordée, luisante, ponctuée. Tarses bruns, leurs crochets plus clairs.— Rostre court, séparé de la tête par une ligne profondément imprimée, avec une ligne médiane prolongée sur la tête, et une courte impres- sion à côté et se rapprochant d’elle à la base. — Antennes courtes, robustes ; articles de leur funicule peu allongés. Prothorax moins long que large, tronqué aux extrémités, peu rétréci en avant, arrondi avant le milieu, largement et peu profondément déprimé en avant, rugueux, avec une ligne médiane obsolète. Point d’écusson, Élytres courtes, convexes, fortement déclives et calleuses vers l'extrémité, arrondies aux épaules, embrassant un peu RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 197 l'abdomen, acuminées, striées de gros points distants ; Les intervalles alternes des stries, surtout le 2°, un peu élevés. Pattes avec des poils grisâtres, plus abondants à l’intérieur des jambes. Unique. — Kawatch1 (Nipon.) C. clathratus, Roelofs. Ovalis, squamulis viridi-nigris tectus, prothoracis vittis quatuor, elytrorum maculis sublusque griseo-virescentibus. Rostro sulco medio. Prothorace rugoso linea media profunde ümpressa, lobo antescutellari acuto, Elytris profunde punc- talo-striatis, inlerstilis alternis elevatioribus. 11 à 12m. Noir, garui d’écailles d’un noir verdâtre, mêlées d’autres plus claires, ayant un reflet métallique, et de poils d’un blanc-grisâtre. — Tête ponctuée, déprimée, séparée du rostre par une ligne peu marquée sur le front. Rostre avec une ligne médiane prolongée sur la tête, presque interrompue à la base,et une ligne latérale parallèle. La plaque antérieure ponctuée et échancrée au sommet. Scape court, un peu épaissi au bout; antennes couvertes d’écailles grises, le fu- nicule portant en outre quelques poils blanchâtres ; massue noirâtre. Prothorax moins long que large, tronqué par devant, légère- ment arrondi sur les côtés, sinué à la base, le lobe antéscu- tellaire saillant et aigu; un peu déprimé transversalement sur le disque en avant; rugueux, la ligne médiane plus ou moins effacée aux bouts avec une petite carène, lisse au milieu ; couvert d’écailles grises, une ligne au milieu et deux latérales plus foncées. Élytres ovales, allongées obliquement et un peu anguleusement élargies derrière les épaules, presque parallèles sur les côtés, peu à peu rétrécies vers l'extrémité; couvertes de stries de gros points, parfois rapprochés entre eux; la suture et les intervalles alternes plus élevés; tachetées d’écailles noiïr-verdâtre et plus claires. Pattes portant les mêmes écailles et des poils blanchâtres. — Des- sous du corps plus clair que le dessus. Un seul exemplaire. C. gracilicornis, Roelofs. Breviler ovalis, squamulis griseo-virescentibus submetallicis, lectus. Rostro fer, plano. Prothorace linea media impressa. Elytris punclalo-strialis, interstiliis allernis elevatioribus. 11 à 49m Différant surtout des autres espèces par le prothorax plus étroit relativement à sa largeur et aux élytres, dont la plus grande largeur est derrière leur milieu; l'absence presque complète de ligne sur le rostre, et enfin,par la plus grande longueur du 2° article du funicule. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 20 158 CURCULIONIDES — Noir avec des écailles gris-verdâtre un peu métallique. — Tête déprimée, paraissant finement ponctuée, une ligne imprimée sur le front. La ligne de séparation du rostre peu marquée entre les yeux. — Rostre un peu rétréci sur les côtés, au milieu, et élargi au bout, presque plan par devant ; les bords latéraux un peu rebordés ; presque sans ligne médiane, un peu déprimé autour de la plaque, qui est grande, plane, ponctuée et largement échancrée au bout, avec ses pointes latérales saillantes. — Antennes peu fortes; 1‘ article du funicule plus gros que les autres, 2° plus long que lui, les sui- vants peu à peu plus courts; garnies de poils grisâtres; massue grise. Prothorax presque aussi long que large, tronqué aux extrémités, étroitement rebordé en avant et à la base, un peu anguleusement élargi avant le milieu sur les côtés; rugueux avec une ligne impri- mée au milieu. Quatre lignes obsolètes d’écailles plus foncées. Élytres ovales, un peu sinueuses à la base ; arrondies derrière les épaules, s’élargissant peu à peu sur les côtés, leur plus grande lar- geur derrière le milieu, rétrécies et pointues au bout. La base elle-même un peu relevée, surtout à la place de l’écusson ; déprimées transversalement un peu plus en arrière; convexes par dessus, subcalleuses et assez fortement déclives au bout; profondément ponctuées-striées, les intervalles alternes plus élevés, surtout le second, qui est plus large à la base. Pattes portant quelques poils grisâtres. Les intervalles alternes élevés des stries, ainsi que quelques taches sur les élytres, sont d’une couleur plus claire que le reste de leur surface. Un seul individu de Hakodadi, dans ma collection et provenant du Musée de Leyde. SCEPTICUS, Roelofs. (Brachydérides vrais.) Tête continue avec le rostre, qui est aussi long et à peine plus étroit, un peu déclive et triangulairement échancré à l’extrémité, épais, plan en dessus, subitement déclive sur les côtés; ses scrobes entières, profondes, courbées, élargies en arrière, leur bord inférieur dirigé sous les yeux, — Antennes antérieures ; scape atteignant les yeux; funicule à articles 1-2 obconiques, celui-là plus long et plus gros ; 3-6 peu à peu plus courts; 7° grand, contigu à la massue; celle-ci pyriforme, subacuminée. — Prothorax aussi long que large, tronqué aux extrémités, arrondi sur les côtés. — Écusson très- petit, triangulaire. — Élytres ovales, peu convexes, en arc de cercle RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 159 à la base, pas plus larges que le prothorax, arrondies au bout. Pattes courtes, robustes ; cuisses en massue ; jambes presque droites, élargies et ciliées à l’extrémité; les antérieures un peu courbées et avec une petite dent au bout; corbeilles des postérieures ou- vertes; tarses courts, crochets séparés. — Saillie intercoxale de l’abdomen large et droite. 2° anneau de l’abdomen aussi grand que les deux suivants réunis, séparé du 1‘* par une suture courbée, effa- cée au milieu. Je crois ce nouveau genre voisin de Eurymetopus Schh., et de Prosayleus Schh. S. insularis, Roelofs. (Fig. 1.) Niger, ocraceo-indutus, rostri apice, trochanteris, genubus tibiarumque apice squamulis cupreis veslitis. Rostro linea media impressa. Prothorace rugoso. Elytris subtiliter strialis. * 6 à 6472. Noir, densément couverten dessus d’un enduit d’un jaune terreux ; dessous et pattes garnis d’écailles piliformes de la même couleur et de poils clairs; extrémité du rostre, trochanters, genoux et extré- mité des jambes garnis d’écailles cuivreuses, rougeâtres ; an- tennes brunes. — Rostre avec une ligne imprimée médiane et deux impressions latérales rapprochées à sa base, remontant sur le front ; une faible impression transversale devant les yeux. Prothorax inégalement ponctué, rugueux, avec une fine ligne imprimée au milieu. Élytres un peu rebordées à la base, faiblement striées-ponctuées ; les intervalles impairs des stries un peu plus élevés. Une rangée de cils blanchâtres trèes-courts sur tous les intervalles. Plusieurs individus de Nagasaki. — J'en possédais déjà d’autres provenant de Hiogo. AMYSTAX, Roelofs. (Brachydérides vrais.) Rostre penché, aussi long et aussi large que la tête; séparé d’elle par une dépression large et peu profonde, rétréci vers son milieu, déclive en avant, la déclivité un peu concave, son extrémité avec un petit espace triangulaire rebordé et faiblement échancré. Scrobes entières, de largeur égale, profondes, arquées, obliques. — An- tennes antérieures ; leur scape n’atteignant pas les yeux ; funicule à 7 articles, les deux premiers subégaux, les suivants plus courts et peu à peu plus larges. — Yeux arrondis, saillants. — Prothorax plus long que large, tronqué aux bouts. — Écusson petit, triangu- laire. — Élytres pas plus larges que le prothorax, presque droites à 160 CURCULIONIDES la base, un peu étranglées devant les épaules, allongées, presque parallèles sur les côtés, rétrécies avant l'extrémité, subacuminées au bout, peu convexes. — Pattes assez longues et grêles ; cuisses sans dent ; jambes presque droites, les antérieures un peu courbées au bout, corbeilles des postérieures faiblement caverneuses ; crochets des tarses séparés. Métasternum médiocre. 2° segment.de l’abdomen beaucoup plus long que les deux suivants réunis, séparé du 1* par une suture courbée. Le genre, représenté par une seule espèce, offre, quant au facies, beaucoup d’analogie avec Piazomias; l’absence de vibrisses empêche cependant de le placer dans les Tanymécides; je crois qu'il doit se placer dans les Brachydérides vrais, à côté de Prosayleus, Schh. A. fasciatus, Roelofs. (Fig. 2.) Angusto-elongatus, rufo-brunneus, griseo-flavescenti-squamulosus. Macula lu- nata albicanti elytrorum. Prothorace granuloso, linea media impressa. Elytris sub- tililer striatis, interstiliis seriatim ciliatis. 8 à 9m. Brun rouge, densément couvert d’écaillles d’un gris-jaunâtre plus ou moins clair,varié de brun, et présentant par places des reflets métal- liques. — Tête ponctuée, Rostre privé d’écailles sur sa partie déclive. Prothorax couvert de granules peu élevés, muni d’une ligne impri- mée médiane, garni d'’écailles gris-jaunâtre, plus claires sur les côtés. Élytres avec des stries de points peu profonds, les intervalles un peu convexes ; garnies des mêmes écailles que le prothorax, un peu plus claires à leur extrémité; une bande blanchâtre en demi-lune derrière le milieu, ne joignant pas les côtés et entourée d'une bor- dure noire ; sur les intervalles des stries se voit une rangée de cils très-courts et de couleur claire. Pattes garnies d’écailles et de poils de la même couleur. Dessous du corps portant la même vestiture. Une demi-douzaine d'exemplaires. SITONES, Germar. S. japonicus, Roelofs. Oblongus, niger, antennis pedibusque lestaceis, brunneo-squamulosus, subtus albi- cans. Prothorace lineis tribus pallidis. Scutello albo. Elytris sutura interstitiisque terlio. et quinto elevatioribus, his albicantibus, postice maculis nigris setisque albis notalis. 4 à 5m, Oblong, noir, couvert d’écailles brunes en dessus, blanchâtres en dessous. — Tête avec de gros points et une ligne imprimée au milieu continuant sur le rostre, qui est triangulairement déprimé en avant. — Le bout du rostre avec quelques écailles à reflets cuivreux. — RECUEILLIS AU JAPON FAR M. G. LEWIS. 161 Tête avec une ligne au milieu, une autre au-dessus des yeux et le des- sous de couleur plus claire. Antennes testacées, massue plus brune. Prothorax presque carré, peu élargi et arrondi sur les côtés, trans- versalement déprimé en avant, faisant paraître le bord antérieur un peu élevé, grossièrement ponctué ; une ligne médiane plus marquée avant l’écusson ; les trois lignes claires de la tête continuent sur le prothorax. É Écusson blanc. — Élytres peu arrondies sur les côtés, subacumi- nées à l'extrémité, subcalleuses au bout de la 5° strie. Les intervalles 3 et 5, ainsi que la suture, un peu plus élevés; ces intervalles plus clairs que le reste, avec des taches sombres vers la moitié posté- rieure, où ils portent quelques soies blanches. Pattes testacées ; les cuisses avec un anneau noirâtre à la base et un autre d’écailles claires avant leur bout. Plusieurs individus de Nagasaki, très-commun partout. L'espèce fait partie du groupe des $S. californius Schh., etc. PIAZOMIAS, Schh. P. velatus, Chevr. Revue Zoolog. 1845, p. 98. Très-commun au Japon. P. tigrinus, Roelofs. Breviter ovalis, depressus, squamulis nigris et niveis submetallicis teclus, his prothoracis lateribus el in elytris maculatim congestis. k à & 12m. Brièvement ovale, pattes et antennes courtes et robustes. Noir, densément couvert d’écailles d’un noir velouté à reflet violet, et blanches à reflet métallique rougeâtre. Tête fortement ponctuée ; striée. Rostre court, un peu élargi à l'extrémité, rugueux, avec une ligne médiane, large, profonde, rebordée. — Scape des antennes atteignant le milieu de l'œil; articles du funicule courts, le 7° plus grand que les précédents et subcontigu à la massue. Prothorax transversal, tronqué aux extrémités, rebordé à la base, peu élargi sur les côtés, peu convexe, vaguement ponctué avec une ligne imprimée médiane étroite et quatre lignes claires, dont l’exté- rieure est plus marquée. Écusson petit, triangulaire. — Élytres exactement de la largeur du prothorax à la base, non rétrécies derrière les épaules, régulière- ment arrondies sur les côtés et à l’extrémité, brièvement ovales, peu convexes, ponctuées-striées, avec une bordure et des taches d’écaiiles claires. Pattes avec des taches analogues et des poils clairs, — Dessous garni des mêmes poils. Deux individus dans la collection Lewis. J’en possède d’autres de Formosa. 162 CURCULIONIDES P. griseus, Roelofs. Precedente angustior, elytris apice magis allenualtis, squamulis brunneis seu pallide griseis tectus, lineis quatuor prothoracis male definitis,elytrorumque margi nibus albicantibus. 4 à 4 172m, De la forme et de la dimension du précédent, couvert d’écailles d’un brun terreux et blanchâtres ; les dernières formant quatre lignes sur le prothorax, dont l’extérieure est plus claire et mieux détermi- née, et se continue sur le bord des élytres. — La tête est moins pro- fondément ridée. La ligne médiane imprimée continue sur le rostre s’'élargissant vers le bout. Le rostre est en outre triangulairement déprimé au milieu. Prothorax plus long que chez le figrinus. Sa ligne médiane très- faible. Écusson à peine visible. — Élytres un peu plus étroites que chez le tigrinus, un peu rétrécies derrière les épaules, subcalleuses, laté- ralement comprimées et acuminées au bout. Pattes avec des taches d’écailles claires et des poils à reflet cui- vreux. Des poils de la même couleur sur l’abdomen. Deux individus dans la collection Lewis. Les deux espèces précédentes possèdent quelques caractères qui justifieraient peut-être la création d’un nouveau genre à côté de Piazomias ; ce sont notamment: les antennes, dont le funicule n’est pas séparé de la massue, et les crochets des tarses qui ne sont pas soudés à la base. Leur facies plus court, un peu naviculaire est également différent des espèces, telles que P. velatus, P. assamen- sis etc.; mais il est probable que le genre entier demandera une révi- sion quand d’autres découvertes seront faites. Il en est de même d’une espèce représentée par un exemplaire unique dans la collection Lewis: elle est plus petite que les précédentes, d’une forme qui rappelle un peule P. velatus. Le rostre est encore plus court que dans les espèces précédentes, plus élargi au bout, et muni d’une plaque triangulaire, échancrée à l'extrémité. Les antennes et les pattes sont les mêmes, N'ayant que ce seul individu à ma disposition, je ne veux l'indiquer ici que comme exemple d’une forme aberrante de Piazomias. CHLOROPHANUS, Germar. C. grandis, Roelofs. Squamulis viridis tectus, luteo-cinctus. Rostro tricarinalv. Prothorace latilu- dine longitudine æquali, tenuiter rugato, medio leviter sulcato. Elytris punctato- striatis, apice acuminalis. 14 à 15m, O 13at4m. Une des grandes espèces du genre, rappelant pour la forme et la RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 163 couleur le C. viridis d'Europe. Les élytres sont cependant plus longues et plus acuminées au bout. Les écailles sont d’un vert bleuâtre, un peu plus grises chez d’autres individus. La bordure Jaune est peu vive et distincte. Tête avec un point enfoncé entre les yeux. Rostre avec trois carènes. Prothorax presque aussi long que large dans le mâle; plus transversal dans la femelle ; faiblement ridé avec une ligne imprimée peu marquée au milieu. Élytres presque trois fois aussi longues que larges à la base dans le G'; plus courtes dans la Q ; leur base fortement bisinuée, les épaules anguleuses arrondies, à angle droit dans la © ; obliques dans le Œ'; se rétrécis- sant peu à peu vers le bout, qui est fortement épineux dans le œ'; moins dans l’autre sexe. Elles sont ponctuées-striées ; les points des stries effacés vers l’extrémité. Les antennes sont plus courtes et leur massue moins acuminée au bout dans la O©. Plusieurs exemplaires, Get ©, de Yakohama. Note : Le prothorax présente sur son bord antéro-inférieur la saillie quadrangulaire chez les G seulement; elle est par consé- quent un caractère sexuel, au moins dans cette espèce, et très- probablement chez toutes les autres du genre. Lacordaire avait émis des doutes à ce sujet dans son Genera, T. VI, I, page 104. ARRHAPHOGASTER, Roelofs. (Céleuthétides.) Tête large, déprimée entre les yeux. — Rostre non séparé d'elle par un sillon aussi large et aussi long que la tête, déclive dans la moitié antérieure ; scrobes supérieures profondes, fovéiformes, élar- gies au bout, rétrécissant le rostre en dessus, se rapprochant en arrière. — Antennes longues ; scape dépassant le bord antérieur du prothorax, arqué à la base ; funicule à articles 1 et 2 allongés, 3 à 7 plus courts, égaux ; massue oblongue-ovale, son 1° article subtubu- leux à la base. — Yeux petits, arrondis, saillants. — Prothorax plus long que large à la base, tronqué aux extrémités, un peu arrondi sur les côtés et rétréci en avant. — Écusson en triangle transversal. — Élytres courtes, pas plus larges que le prothorax, régulièrement arrondies derrière les épaules, peu convexes, subitement rétrécies avant l’extrémité, où leur bord est replié en dedans et embrasse fortement l'abdomen ; isolément prolongées eu lobes acuminés au bout. — Mésosternum peu saillant, aussi long que large. Segments de l’abdomen soudés (1). — Cuisses renflées au bout ; jambes droites ; corbeilles caverneuses ; 3° article des tarses large, fortement lobé, crochets petits. (1) Une suture superficielle parait indiquer la séparation des deux premiers seg- ments. 164 CURCULIONIDES Le genre est le plus voisin des Celeuthetes Schh. (sensu Lacor- daire); mais s’en éloigne surtout par des antennes autrement faites» la forme des élytres et l'abdomen. Le métasternum le rapproche de. Siteytes. Il est remarquable de trouver dans une contrée aussi septen trionale que le Japon des représentants de formes des Philippines et des Archipels Indiens. A. pilosus, Roelofs. (Fig. 5.) Brunneus,antennis pedibusque Lestaceis, pilis flavescentibus in elytris maculatim disposilis, obtectus. Rostro capile prothoraceque punctatis. Elytris parum profunde punclalis. 5m, Brun, antennes et pattes testacées ; tête ponctuée avec une faible ca- rène médiane; rostre ponctué. — Prothorax finement ponctué, garni de poils jaunes. — Élytres avec des stries superficielles de points peu profonds, rapprochés ; les intervalles étroits, peu élevés; cou- vertes, comme le prothorax, de poils inégalement distribués et for- mant des taches plus ou moins marquées. — Dessous du corps transversalement striolé et garni des mêmes poils que les pattes. Quatre exemplaires. Hakodadi. EPISOMUS, Schh. E. turritus, Schh. Lagostomus turritus, Schh. I. page 613. Dermatodes turritus, Lacordaire. Quatre individus. On sait que le Lagostomus (Dermatodes Lac.) turritus Schh. est un Episomus. Lacordaire a omis, dans sôn Genera, de relever cette er - reur, en citant(T. VI, pag. 109, note) le furritus comme faisant partie du genre Lagostomus Schh., et en parlant de nouveau (page 176) du turritus Chevr., comme d’une espèce inédite, placée sous ce nom parmi les Episomus dans les collections parisiennes. M. Pascoe l’a de nouveau décrit dans le Tinnean Soc. Journ., vol. XI, pag. 158. Ii le cite comme du nord de la Chine; j'en possède également de la même provenance; elle est commune au Japon. MYOSIDES, Roelofs. (Trachyphlæides.) ostre aussi long que la tête, presque aussi large en avant qu’à la base, un peu concave en dessus, échancré au bout; scrobes laté- rales courtes, fovéiformes. — Antennes subterminales ; scape courbé, atteignant le prothorax ; 1 article du funicule conique, plus RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 165 long et sensiblement plus gros que les suivants ; ceux-ci peu à peu plus courts ; massue ovale acuminée.— Yeux médiocres, brièvement ovales, longitudinaux, peu saillants. — Prothorax fortement trans- versal, tronqué en avant, légèrement sinué à la base, faiblement arrondi sur les côtés. —Écusson nul. — Élytres exactement de la largeur du prothorax à la base, régulièrement ovales et arrondies au bout. — Pattes assez courtes ; cuisses peu élargies vers l’extré- mité; jambes des deux paires antérieures terminées par un petit mucro. — Deuxième segment de l’abdomen au moins aussi long que les deux suivants réunis, séparé du 1° par une suture courbée. Le genre est très-voisin de Scoliocerus, Wollast., et s’en distingue surtout par la forme du rostre et des scrobes. M. seriehispidus, Roelofs. (Fig. 4.) Brunneus, antennis pedibusque pallidioribus, dense fusco-squamulosus nigro- variegatus. Prothorace vage punctato. Elytris slriatis, interstitiis selis rigidis uniserialrs. 3m. Facies d’un Trachyplœus; noir-brun ou rougeàtre, antennes et pattes plus claires ; tarses rouge-jaune ; densément couvert d’écailles d’un jaune-terreux ; prothorax avec deux bandes longitudinales et élytres avec quelques taches noirâtres, parfois peu visibles, formant vaguement des bandes transversales. — Prothorax vaguement ponc- tué. — Élytres avec des stries peu profondes, les intervalles un peu convexes et garnis d’une rangée de cils caducs, courts, inclinés, d’un jaune blanchâtre.— Pattes avec des poils de la même couleur. Plusieurs individus de Nagasaki. TRACHYPHLŒOPS, Roelofs. (Trachyphlæides). Tête très-courte ; rostre un peu plus long, fortement et graduelle- ment rétréci en avant, parcouru par un profond sillon remontant sur le front, transversalement déprimé et entier au bout; scrobes latérales, triangulairement élargies et peu profondes en arrière; leur bord inférieur dirigé sous les yeux. — Antennes médianes ; scape en massue Courbée, dépassant un peu le bord antérieur du prothorax ; funicule de Trachyphlœus. — Yeux petits, ronds. — Prothorax aussi long que large, tronqué à la base, son bord antérieur couvrant la tête en dessus, élargi sur les côtés, de la base jusqu’avant le mi- lieu, subitement retréci en avant.— Écusson nul.— Élytres pas plus larges que le prothorax à la base, élargies derrière les épaules, ré- ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, XVI, 21 166 CURCULIONIDES gulièrement arrondies sur les côtés, subacuminées au bout, embras- sant un peu l’abdomen. — Pattes et dessous de Trachyphlœus. T. setosus, Roelofs. (Fig. 5.) Brunneo-testaceus, flavo-griseo indutus. Rostro profunde sulcato, scapo his- pido.Prothorace punctato.Elytris striatis, sulturainterstiliisque alternis elevatioribus el uniserialim cilialis. 2 112 à 3m. Brun-testacé, couvert d’un enduit jaunâtre pareil à celui des Tra- chyphlœus ; scape des antennes garni de soies raides. — Prothorax fortement ponctué. — Élytres ponctuées-striées, les points des stries peu profonds ; intervalles étroits ; la suture et les intervalles alter- nes plus élevés et portant une rangée de cils. — Dessous presque dénué d’enduit. — Premier segment de l’abdomen grossièrement ponctué. Deux individus de Nagasaki, PHYLLOBIUS, Germ. Ph. longicornis, Roelofs. Angusle elongatus, testaceus,viridi-squamosus, rostro apice medio impresso, an- lennis longis. Prothorace subcarinato. Elytris punclato-striatis. Femoribus dentatis. 9 192 à 10m. Espèce très-voisine, mais cependant bien distincte de P. calcara- tus, F. Elle s’en distingue surtout par la forme générale, plus étroite, les antennes plus longues, à articles du funicule plus allongés, des pattes plus robustes, ete. Testacé, garni d’écailles gris-vert-bleuâtre et de poils clairs. iostre avec une impression médiane profonde au bout, effacée à sa base; séparé de la tête par une dépression courbée; tête ponctuée avec une faible ligne imprimée. — Antennes longues; scape peu courbé à la base; funicule à articles allongés ; 4 à 2° d’égale lon- gueur, 3 à 7 un peu plus courts, de même forme; massue allongée. Prothorax moins arrondi sur les côtés et plus étroit que dans le calcaratus, subtubuleux en avant, ponctué; une ligne peu élevée au milieu. Élytres plus distinctement ponctuées-striées, les intervalles ponctués. Elles sont plus étroites que dans l’espèce européenne. Pattes fortes et longues. Cuisses fortement dentées, plus élargies que celles du calcaratus; un anneau d’écailles avant leur extré- mité (1). Un exemplaire de Hakodadi. Également de Awomari, garni d’écailles plus vertes, à reflet cuivreux. (1) Il se peut que l’espèce soit identique avec P, prolongatus Motsch. Bull. Mose. 1866, p. 180. RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS, 167 Ph. rotundicollis, Roelofs. Angusto-elongatus, niger, antennis pedibusque brunneis; viridi-cupreo squamo- sus, squamulis medio prothoracis suturæque elytrorun minus confertis. Rostro capiteque elongatis. Prothorace subcarinato. Elytris punclato-striatis. Femoribus dentatis. 8 à 9m. Étroit, allongé, noir, parcimonieusement garni d’écailles pili- formes d’un vert cuivreux, laissant le milieu et les côtés du protho- rax, ainsi que les côtés des élytres et leur suture, à découvert. An- tennes et pattes brunes; le scape des antennes plus clair à sa base. — Rostre et tête allongés. — Le premier avec une forte et large im- pression longitudinale vers le bout. — Tête avec une courte ligne profonde sur le front, ponctuée, fortement rétrécie derrière les yeux et plus en arrière, prolongée en forme de cou sur les côtés. Prothorax régulièrement arrondi sur les côtés et peu rétréci en avant chez le G', plus droit sur les côtés et plus rétréci en avant dans la ©. Son bord antérieur finement rebordé, ponctué, avec une courte ligne élevée au milieu. Élytres étroites, parallèles sur les côtés et arrondies au bout dans le G; un peu élargies au milieu et acuminées à l'extrémité dans la ©; assez fortement striées; les points des stries rapprochés ; les intervalles des stries étroits, un peu élevés. Cuisses dentées. Plusieurs exemplaires. Nagasaki etc. Dans les deux espèces de Phyllobius, les scrobes sont courtes, vi- sibles d'en haut, et, chez le P. rotundicollis, profondes et conver- gentes en arrière. MACROCORYNUS, Schh. M. discoideus, Oliv. Unique. De Kagosima. MYLLOCERUS, Schh. Les espèces de Myllocerus de la collection Lewis ont un facies assez semblable. Chez quelques-unes (W. variabilis, R.), le rostre dé- passe la tête en longueur, et le prothorax est peu sinué à la base. M. Pascoe sépare du genre les Myllocerus à base du prothorax non sinué. La première de mes espèces du Japon serait presque dans ce cas, et je crois avec M. Pascoe qu’il y aurait peut-être lieu de sé- parer les espèces comme celle-ci des Myllocerus proprement dits. Je crois cependant qu'il faut réserver ce travail à l’auteur qui fera une révision complète de ce genre. Le prothorax des espèces japonaises est peu rétrécien avant ;elles appartiennent comme forme générale au type de Myllocerus cinerascens Pasc. . 168 CURCULIONIDES M. variabilis, Roelofs. Omnino testaceus, seu niger cum pedibus rufis, minus dense viridi-squamosus. Rostro fortiter sulcato. Antennis longissimis. Prothorace basi apiceque trun- calo, medio sulcalo lateribusque impresso. Elytris punctalo-striatis, Femoribus dentalis. 8 à Om Légèrement garni d’écailles vertes et de courts poils jaunâtres ; noir, avec les antennes de la même couleur, les pattes rouges et les genoux noirs, ou testacé avec les pattes et les antennes de la même couleur que le corps. — Tête large, étranglée en dessous ; ponc- tuée ; rostre aussi long que la tête, graduellement rétréci, puis élargi et arrondi en avant sur les côtés; concave; ponctué avec une ligne médiane remontant sur le front. — Antennes longues ; les 2 premiers articles du funicule allongés, presque égaux, les autres plus courts, de la même forme ; massue étroite, allongée, garnie de poils clairs. Yeux allongés. Prothorax presque aussi long que large, tronqué en avant, légè- rement sinué et latéralement rebordé à la base, un peu arrondi sur les côtés derrière le milieu, largement déprimé en avant, avec son bord antérieur un peu élevé; ponctué, une faible ligne médiane et une forte impression arrondie à côté derrière le milieu. Écusson punctiforme, — Élytres sinueuses à la base, plus larges que le prothorax ; épaules arrondies ; un peu élargies sur les côtés, acuminées au bout, avec des stries de points larges et peu profondes ; les intervalles un peu élevés, finement ponctués. Pattes longues, robustes ; cuisses dentées. Métasternum ponctué. De nombreux exemplaires, De Nagasaki. Elle varie beaucoup pour la couleur du fond. Les exemplaires de couleur claire paraissent moins garnis d’écailles que les individus noirs. M. castaneus, Roelofs. Plus minusve nigro-brunneus, antennis pedibusque dilutioribus, haud dense viridi-squamosus. Prothorace basi fere recto, subcarinato. Elytris interstitiis uni- serialim pilosis, Femoribus dentalis. 6 à 7m Plus petit, mais ayant un peu le facies du précédent; le rostre est cependant plus court et le prothorax plus transversal. — D'un brun plus ou moins foncé, tirant sur le noir sur le rostre, la tête et le prothorax; antennes et pattes d’un brun plus clair ; garni d’écailles vertes plus abondantes sur la tête et le prothorax. — Élytres presque privées d’écailles et garnies d’une rangée de poils, assez longs, Jau- nâtres, sur les intervalles des stries. — Tête rétrécie sous les yeux, large, ponctuée, une ligne imprimée sur le front et une autre sur RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 169 les côtés devant les yeux. — Ceux-ci arrondis, un peu rapprochés. — Rostre à peine aussi long que la tête, rétréci dans son milieu, ponctué, avec trois petites carènes dont les extérieures se rappro- chent à la base. — Antennes minces, assez longues; 1° article du funicule sensiblement plus court que le 2°; massue allongée. Prothorax transversal, faiblement sinué à la base, tronqué par devant, très-légèrement arrondi sur les côtés, avec une ligne élevée, peu marquée au milieu ; couvert de gros points enfoncés. Écusson visible; punctiforme. — Élytres de la même forme que dans l'espèce précédente. Leurs stries plus larges avec des points plus marqués. Pattes peu robustes. Cuisses dentées. Dessous avec de gros points. Six exemplaires. M. nigro-maculatus, Roelofs. Elongatus, fuscus, antennis pedibusque brunneis, dense virüdi-squamosus, lincis tribus prothoracis maculisque elytrorum nigris ; his interstitiis uniserialim cilia- tis. Femoribus dentutis. 6 à 7m De la taille de l’espèce précédente, mais un peu plus étroit, brun- noirâtre, parfois les antennes brunes ; garni d’écailles vertes, brunes ou grises. — Tête non rétrécie en dessous, les joues un peu sail- lantes ; ponctuée. — Rostre à peine de la longueur de la tête, gra- duellement rétréci et élargi au bout sur les côtés ; concave; ponctué, avecune ligne médiane remontant sur le front ; scrobes courtes, peu profondes. — Antennes médiocres; 1* article du funicule un peu plus court que le 2°, les autres graduellement plus courts ; mas- sue moins allongée que dans les espèces précédentes. — Yeux comme ceux du A. obscurus. Prothorax aussi long que large, un peu sinué à la base, tronqué en avant, rétréci avant la base et en avant, arrondi au milieu; fortement ponctué, avec une ligne médiane très-fine élevée et une petite dépression latérale à la base ; garni, comme la tête et le rostre, d’écailles vertes et présentant trois lignes noires longitudinales. Écusson petit, punctiforme. — Élytres comme dans l’obscurus, mais plus étroites et parallèles sur les côtés, striées de points peu profonds, allongés; leurs intervalles plans, avec un rang de points distants entre eux; garnies d’écailles vertes, brunes ou grises, plus ou moins tachetées de noir ; un rang de brosses courtes etrigides sur chaque intervalle. Pattes garnies d’écailles vertes. Cuisses dentées. Dessous ponctué portant les mêmes écailles. Une dizaine d'individus de Nagasaki. N. B. L'espèce varie beaucoup pour la couleur, et les jure dis- paraissent dans certains individus. 170 CURCULIONIDES M. griseus, Roelofs. Brunneus, flavo-griseo squamosus. Prothorace basi bisinualo, fortiler punc- talo. Elytris interstitiis albo-pilosis. Femoribus dentatis. 6 à 7m Taille de l'espèce précédente, mais un peu plus large ; brun, cou- vert d’écailles gris-jaunâtre ; rostre de la longueur de la tête, peu rétréci antérieurement sur les côtés et peu élargi au bout, ponctué avec une ligne médiane remontant sur la tête. — Tête finement ponctuée comme le rostre. — Yeux médiocres, peu saillants, écar- tés. Antennes assez courtes ; funicule peu allongé, ses premiers arti- cles égaux ; les autres un peu plus courts ; massue allongée. Prothorax carré, bisinué à la base, tronqué en avant, faiblement arrondi sur les côtés; transversalement déprimé avant le milieu; couvert de points écartés, avec une ligne imprimée au milieu. Écusson punctiforme, garni d’écailles blanchâtres. Élytres sinueuses à la base, un peu élargies et arrondies sur les côtés derrière le milieu, courtement acuminées au bout; un peu déprimées derrière l’écusson, striées de points allongés ; intervalles des stries plans; garnies d’écailles gris-jaunâtre plus ou moins clair, et parfois faiblement tachetées de blanc ; les intervalles garnis de poils courts blanchâtres. Pattes couvertes des mêmes poils ; cuisses faiblement dentées. — Dessous du corps garni des mêmes écailles que le dessus. Plusieurs individus de Nagasaki. M. elegantulus, Roelofs. Testaceus, flavo-viridi squamosus. Prothorace tenuiler punclulo, basi bisinuato. Elytris seriatim punctalis et pilosis, apice divaricatis. Femoribus dentatis. 5 à 6m Plus petit que les précédents. — Testacé, garni d’écailles d’un jaune verdâtre argenté, plus denses sur les côtés du prothorax et des élytres.— Tête large, peu rétrécie sous Les yeux. — Rostre court, peu rétréci sur les côtés en avant et très-peu élargi au bout ; presque plan en dessus, sans ligne médiane. — Antennes médiocres, grêles ; 1® article du funicule un peu moins long que le suivant; massue allongée. — Yeux grands, écartés. Prothorax carré, tronqué en avant et très-faiblement sinué à la base ; presque droit sur les côtés, finement ponctué, sans ligne mé- diane, déprimé avant le milieu. Écusson très-petit.— Élytres faiblement sinuées à la base, un peu arrondies sur les côtés, assez fortement acuminées au bout, faible- ment déhiscentes de la base à l'extrémité; striées-ponctuées de points ronds, plus gros dans les stries du milieu de l’élytre; in- RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 171 tervalles avec une ligne de petits points et de courts poils jaunâtres. Pattes testacées ; genoux un peu plus obscurs ; cuisses dentées ; la dent des antérieures petite.— Dessous garni des mêmes écailles que le dessus. Deux individus. M. viridulus, Roelofs. Niger, antennis pedibusque testaceis; viridi-squamosus. Prothorace subcarinalo, basi apiceque truncato. Elytris interstiliis albo-pilosis. Noir, jambes, tarses et antennes testacés. — Tête rétrécie en des- sous. Rostre court, un peu rétréci en avant, ses ptérygies médiocre- ment saillantes ; presque plan en dessus avec une faible ligne mé- diane. — Yeux grands, écartés. — Antennes grêles, les deux pre- miers articles du funicule subégaux. Prothorax aussi long que large, tronqué aux extrémités, presque droit sur les côtés, ponctué et muni d’une courte et faible carène médiane. Écusson punctiforme. — Élytres droites à la base, subparal- lèles, faiblement acuminées au bout, striées-ponctuées; les inter- valles des stries garnis de poils blancs. Pattes portant quelques écailles vertes. Cuisses dentées.— Dessous garni d’écailles blanches. Deux individus de Nagasaki. HYPERSTYLUS, Roclofs. N.g. prope Myllocerus. (Phyllobiides.) Tête rétrécie sous les yeux.— Rostre plus court que la tête, paral- lèle sur les côtés, non échancré à l’extrémité; scrobes superfi- cielles, fovéiformes, rapprochées en arrière. — Antennes anté- rieures ; scape dépassant la base du prothorax, fortement courbé vers son tiers basilaire; funicule aux deux premiers articles sub- égaux, 3 à 7 plus courts, égaux entre eux ; massue oblongo- ovale. — Yeux grands, ovales, longitudinaux. — Prothorax un peu plus long que large, tronqué par devant, faiblement sinué à la base, presque parallèle sur les côtés, un peu déprimé en avant. -— Écusson petit, triangulaire. — Élytres faiblement bisinuées à la base, ayant pour le reste la forme de celles des Myllocerus. Cuisses en massue, inermes. Dessous du corps des Myllocerus. La forme du scape, du rostre, et les cuisses non dentées sont les principales différences par lesquelles ce genre s'éloigne du genre Myllocerus. 172 CURCULIONIDES H. pallipes, Roelofs. (Fig. G.) Testaceus vel rufo-testaceus, viridi-squamosus. Rostro medio linea impressa. Capite prothoraceque grosse punctato. Elytris striatis, interslilis uniseriatim punc- talis. 2 à 2 172m Testacé ou rougeâtre, garni d’écailles vertes, plus bleuâtres dans certains individus. — Rostre avec une ligne médiane, ponctué. — Tête et prothorax fortement ponctués.— Élytres striées-ponctuées ; une ligne de points plus fins sur chaque intervalle. — Dessous garni des mêmes écailles que le dessus. Quelques individus ; rare, sur les montagnes. CANOIXUS, Roelofs. (Cyphicérides.) Genre voisin de Cyphicerus; différant par la forme du rostre, notamment des scrobes, et par les corbeïlles postérieures ouvertes. Rostre robuste, continu avec la tête, un peu plus long qu’elle, parallèle sur les côtés, les ptérygies non divariquées; triangulaire- ment déclive et étroitement échancré à l'extrémité, séparé de la tête par un sillon en dessous. — Scrobes courtes, profondes, fovéi- formes, supérieures, rapprochées par dessus en arrière. — Scape des antennes dépassant à peine le prothorax en avant; antennes un peu moins robustes que celles des Cyphicerus ; scape courbé vers son quart basilaire ; deux premiers articles du funicule égaux ; pour le reste pareil aux Cyphicerus.— Yeux également comme eux.— Protho- rax transversal, tronqué en avant, bisinué à la base, presque droit sur les côtés, fortement lobé, échancré en dessous. — Ecusson arrondi. — Élytres brièvement ovales, légèrement bisinuées à la base, leurs épaules saillantes, rectangulaires arrondies ; un peu élargies sur les côtés derrière le milieu, arrondies au bout. — Dessous et pattes comme les Cyphicerus ; les crochets des tarses sont moins robustes. NorE : Je pense que les caractères du genre s'appliquent aux espèces inédites se £ l trouvant dans es collections et réunies à tort au genre Cyphicerus. — Voy. Lacord. T. VI, pag. 221. Note. C. japonicus, Roelofs. (Fig. 7). o* Brunneus, squamulis brunneo-,seu flavicanti-albo variantibus indutus. Rostro longitudinaliter quadri-impresso. Prothorace lineis tribus brunneis. Elytris RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 173 Macula brunnea transversa, confusa, post medium, gultulis squamulisque pilifor- mibus albis. 6 à 7n, Brun, garni d’écailles variant du brun au blanc jaunâtre, — Rostre avec une dépression allongée peu profonde à côté d’une faible carène médiane, et deux dépressions plus marquées de même forme au dessus des serobes. — Antennes garnies de poils blancs. — Tête déprimée avec une fine ligne imprimée au milieu. Prothorax éparsement et fortement ponctué, longitudinalement déprimé au milieu et plus profondément à côté, transversalement vers le milieu et avant le bord antérieur, décoré de trois lignes brunes. Élytres striées de points allongés, tachetées d’écailles brunes et pâles et de gouttelettes blanches avec une bande transversale brune derrière leur milieu; des écailles piliformes blanches se voient sur les intervalles. Dessous d’un brun jaunâtre, garni, comme les pattes, de poils blanchâtres. Cinq individus. ANOSIMUS, Roelofs. (Cyphicérides.) Tête courte et large. Rostre aussi long et continu avec elle, graduellement rétréci vers le milieu, ses ptérygies fortement sail- lantes ; son extrémité retroussée dentiforme, finement échancrée au milieu. Scrobes supérieures profondes, arquées, rapprochées en arrière et rétrécissant le rostre en haut au bout. — Antennes assez longues ; scape courbé, grossi au bout, atteignant la base du pro- thorax ; funicule plus court, son deuxième article un peu plus long que le 1“; 3 à 7 plus courts, le 7° un peu plus large; massue ovale, acuminée, articulée. — Yeux grands, ovales, allongés. — Prothorax faiblement lobé, échancré en dessous, sinué à la base; son lobe antéscutellaire un peu saillant; ses angles postérieurs AIgUS ; aussi long que large, arrondi sur les côtés derrière le milieu, graduellement rétréci et rebordé en avant. — Écusson petit, arrondi. — Élytres un peu plus larges que le prothorax, si- nueuses à la base, leurs épaules {obliques, arrondies, subpa- rallèles sur les côtés, se rétrécissant assez subitement en arrière, subcalleuses, isolément arrondies et un peu relevées au bout. — Pattes assez robustes, surtout les antérieures; cuisses fortes, pédon- culées, dentées; jambes antérieures légèrement courbées, toutes mucronées, anguleusement élargies au milieu. Crochets des tarses petits, séparés. Dessous du corps comme les Cyphicerus. Les lobes du prothorax sont très-faibles. Je crois le genre cepen- dant plus voisin des Cyphicerus que du groupe précédent. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 22 174 CURCULIONIDES A. decoratus, Roelofs. (Fig. 8). Brunneus, squamulis isabellino- seu brunneo-variantibus indutus. Rostro medio profunde sulcato. Prothorace medio et lateribus elytrisque fasciis irregularibus et maculis brunneis. 5m. Testacé, garni d’écailles d’un jaune-isabelle ayant un reflet doré sur les côtés de la tête et du rostre, plus claires et cuivreuses sous le corps ; varié de brun sur le prothorax et les élytres. Rostre avec une ligne médiane imprimée, plus profonde à la base et vers l'extrémité, remontant sur la tête, une impression latérale moins profonde entre les yeux. Antennes brunes portant des poils gris. Prothorax avec de gros points distants, une faible ligne médiane et une impression latérale plus profonde à la base et vers le bord antérieur ; une tache brune au milieu et une ligne de la même cou- leur plus ou moins marquée à la place de l’impression latérale. Élytres striées ; les points des stries allongés, une ligne de points peu marquée sur les intervalles; leur suture brune; une tache brune plus ou moins limitée avant le milieu, et une autre plus con- stante et plus noire, formant en se joignant à la suture un V sur leur partie postérieure. Des taches de la même couleur dispersées sur le reste de leur surface. Pattes avec des écailles variant du jaune-isabelle au brun. Dessous du corps ponctué. Les quatre individus de la collection Lewis varient pour la teinte du fond plus ou moins obscure et les taches brunes plus ou moins abondantes. À. pallidus, Roelofs. Brunneus, squamulis cærulescenti-albo seu pallide brunneo-variantibus indutus. Prothorace macula media et lateribus, elytrisque fasciis irregularibus et maculis brunneis. 4 172 à bn. Plus petit que le précédent, mais de la même forme. Brun, garni d’écailles d’un blanc-bleuàtre et d’un brun pâle. — Tête avec un point imprimé sur le vertex; rostre avec une ligne au milieu ; couverts d’écailles blanc-bleuâtre. Prothorax ponctué, avec une ligne peu marquée, élevée, au mi- lieu de la base; de la couleur du rostre et de la tête, une tache d’un brun pâle au milieu s’effaçant en avant. Ecusson noiïrâtre. — Élytres striées, les points des stries allongés, une rangée de points plus fins sur les intervalles; tachetées des deux couleurs du prothorax, indiquant faiblement des bandes transversales. RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 175 Dessous fortement ponctué avec des taches d’écailles vert-pâle. — Pattes couvertes des mêmes écailles. Un individu. Je pense qu’un autre insecte, également représenté par un seul individu, pourrait être le G‘ du précédent, — Il est plus petit et re- lativement plus étroit, les taches sont plus marquées que dans l’autre; la couleur brune dessine sur les élytres deux taches obliques.avant le milieu et deux autres plus marquées formant un V plus en arrière; plus loin il y a encore une bande imitant le même dessin. Il est impossible de décider si ces différences sont constantes ou doivent être regardées comme des caractères spécifiques,quand on ne peut juger que d’après des exemplaires uniques. CALOMYCTERUS, Roelofs. (Cyphicérides.) Tête courte séparée du rostre par un profond sillon en dessous. — Rostre aussi long et aussi large qu’elle, gardant presque la même largeur vers le bout. Ses ptérygies non saïllantes; scrobes très- courtes, presque supérieures, dirigées postérieurement en haut. Bout du rostre déclive, avec une petite plaque lisse, triangulaire- ment échancrée.— Antennes médiocres, grêles ; scape courbé, attei- gnant la base du prothorax. — Yeux grands, ovales, allongés. — Prothorax transversal, fortement lobé, tronqué aux extrémités, presque droit sur les côtés, échancré en dessous. — Écusson à peine visible. — Élytres légèrement sinueuses à la base, brièvement ovales, subacuminées au bout. — Pattes assez longues et grêles ; cuisses sans dents; jambes droites, corbeilles des postérieures ouvertes. Crochets séparés. — Métasternum court; saillie inter- coxale tronquée en avant; 2° segment de l’abdomen aussi grand que les deux suivants, séparé du 1° par une suture arquée. Le genre rentre dans le groupe des Cyphicérides par la largeur du rostre, mais son facies l’éloigne beaucoup des autres genres et plus encore des Éremnides; je ne saurais cependant lui assigner une autre place que parmi les premiers. C. setarius, Roelofs. (Fig. 9.) Niger, antennis pedibusque brunneis, squamulis flavo-griseis vestitus. Rostro capiteque linea media impressa. Prothorace fortiter punctato. Elytris striatis, interstiliis uniserialim punctalis et penicillatis. Noir, pattes et antennes brunes ; garni d’écailles gris-jaunâtre et d’une rangée de brosses sur l'intervalle des stries des élytres. — 176 CURCULIONIDES Rostre et tête ponctués. — Rostre avec une carène peu marquée à l'extrémité, et une faible ligne remontant sur la tête, séparé d’elle par une dépression transversale peu profonde en dessus. — Écusson à peine visible. — Élytres ponctuéesstriées ; les points des stries peu marqués ; les intervalles presque plans, avec une rangée de points assez profonds. — Dessous du corps faiblement ponctué, garni des mêmes écailles que le dessus, et de poils grisâtres. — Pattes garnies de la même vestiture. Cinq individus. PHYTOSCAPHUS, Schh. Ph. ciliatus, Roelofs. Ovato-elongatus, niger, antennis pedibusque teslaceis, squamulis pallide ochra- ceis pilisque flavo-griseis vestitus. Prothorace brunneo-trilineato. Elytris, re- gione suturali excepta, brunneo-maculalis, Subtus squamiulis virescentibus, sub- melallicis. 6m. Ovale oblong ; noir, antennes et pattes brunes ; garni d’écailles gris- jaune et noirâtres, et de cils plus longs sur les élytres. — Tête ponctuée, avec une ligne étroite entre les yeux. — Rostre presque deux fois plus long que la tête, largement canaliculé ; subcaréné au bout, couvert comme la tête d’écailles jaunes, rembrunies sur les côtés, et de courts cils redressés. Ki Prothorax aussi long que large à la base; celle-ci faiblement sinuée; peu arrondi sur les côtés ; couvert d’une ponctuation forte, peu profonde, les points distants au milieu, plus fins et rapprochés sur les côtés ; à la base deux impressions allongées, latérales, s’ef- façant en avant; trois lignes noirâtres allongées se dessinent sur la couleur jaune du fond ; les cils du prothorax sont pareils à ceux de la tête et du rostre. Écusson arrondi, jaune-pâle. —Élytres sinuées à la base, oblongo- ovales, acuminées à l'extrémité; striées de points allongés un peu ir- réguliers ; les intervalles plans, unis; tachetées de jaune et de noir, la suture et les côtés plus clairs et sans taches noires ; une rangée de cils longs, inclinés en arrière, sur chaque intervalle. Pattes garnies des mêmes écailles que le corps, et de poils jaunâtres. — Dessous ponctué, garni d’écailles d’un vert pâle à reflet métallique. Deux individus. Cette espèce est la plus septentrionale du genre que je connaisse, ou qui soit décrite jusqu’à présent. Ses cuisses sont dentées, comme dans les autres espèces du genre. La dent des cuisses antérieures est petite et aiguë. RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 177 PSEUDOCNEORHINUS, Roelofs. (Leptopsides.) Tête large, plane en dessus. — Rostre un peu plus long que la tête, continu avec elle, graduellement et faiblement élargi vers l’extré- mité ; séparé de la tête par une ligne, peu marquée en dessus, forte- ment en dessous; triangulairement échancré au bout; ses scrobes presque entières, courbées, s’élargissant en arrière et atteignant les yeux. — Ceux-ci transversaux, ovales, acuminés inférieurement. — Antennes insérées avant le milieu du rostre ; leur scape atteignant le bord postérieur des yeux, grossi au bout; funicule de la même longueur que le scape, ses 2 premiers articles obconiques, égaux, celui-là plus gros; 3 à 7 peu à peu plus courts et plus larges; massue brièvement ovale, articulée. — Prothorax fortement transversal, son bord antérieur faiblement échancré en dessus, ses lobes larges ; anguleusement sinué à la base au milieu, transversalement et en ligne droite sur les côtés de la base; peu arrondi sur les côtés et faï- blement rétréci en avant. — Écusson nul. — Élytres globuleuses, s’adaptant exactement à la base du prothorax, pas plus larges qu’elle, s’arrondissant sur les côtés, rétrécies et tronquées au bout. —Pattes courtes ; cuisses renflées, sans dents ; jambes antérieures un peu courbées, mucronées ; les jambes des autres paires élargies et hispides au bout; leurs corbeilles ouvertes ; tarses à 1” article allongé, 2° transversal, 3° fortement bilobé; tomenteux en dessous ; les crochets soudés. — 2° anneau de l'abdomen un peu plus long que les suivants, séparé du 1° par une suture droite superficielle. — Métasternum très-court. Saillie intercoxale large, anguleuse.—Corps aptère. Ce nouveau genre rentre sans aucun doute dans la cohorte des Curculionides Adélognathes Oxyophthalmes de Lacordaire; mais 1l est plus difficile de déterminer sa place dans ce groupe. Ses scrobes ne sont pas sous-oculaires, car leur bord postérieur touche l’angle inférieur de l'œil; mais leur forme éloigne le genre encore davan- tage des autres tribus; les crochets soudés des tarses le rapproche- raient de Tropiphorus. P. obesus, Roelofs. (Fig. 10.) Niger, antennis pedibusque testaceis, squamulis ochraceis submelallicis aliisque piliformibus nigris et albis erectis, vestitus. Elytris fasciis duubus brunneis arcua- lis notalis. 5 172 à 6m. Noir, antennes et tarses testacés, garni de petites écailles rondes d’un jaune terreux offrant un faible reflet métallique, plus claires en 178 CURCULIONIDES dessous. — Rostre et tête vaguement ponctués, portant quelques cils; un point peu marqué à la base du rostre, qui est largement excavé en dessus ; son échancrure avec un rebord lisse et privé d’écailles. Prothorax muni d’une faible ligne médiane et de quelques cils, comme ceux de la tête; parfois marqué de trois lignes longitudinales noirâtres. Élytres striées; les stries sans points, leurs intervalles un peu convexes et garnis d’une rangée d’écailles étroites, dressées, jaunes et noires ; une tache irrégulière en forme de demi-cercle, entourant la place de l’écusson; une autre tache ou bande plus régulière de la même forme sur leur partie postérieure. Pattes garnies des mêmes écailles que le reste du corps et de poils blanchâtres. Les cuisses parfois avec un anneau plus clair que le reste. Quelques individus. Nagasaki. Je crois que des individus plus petits et différant un peu de forme et de vestiture appartiennent au sexe mâle de la même espèce ; leur prothorax est plus transversal, les élytres anguleusement élargies derrière les épaules et plus convexes avant le milieu; les écailles piliformes sont remplacées par des cils plus étroits d’un jaune clair ou blanchâtre. MOLYTES, Schh. Molytes Lewisii, Roelofs. Piceus, antennis pedibusque dilutioribus. Rostrorugosepunctalo. Prothorace anlice constriclo, confluenter multiforis. Elylris striis granulis depressis cum punctlibus allernantibus, pilis luteis bifasciatim dispositis, ornalis. 11 à 12m. Dela dimensiondes individus intermédiaires de M. coronatus Goeze. Couleur de poix, antennes, jambes et tarses bruns. — Tête avec un point profond entre les yeux, couverte d’une ponctuation de gros points et d’autres plus petits. — Rostre fortement ponctué et multicaréné. Prothorax rétréci à la base, s'élargissant graduellement jus- qu'avant le milieu, sur les côtés, puis brusquement étranglé et rétréci en avant; couvert d’excavations confluentes aa milieu, de granules sur les côtés, et de gros points autour du bord antérieur. Écusson en triangle curviligne, presque lisse. — Élytres régu- lièrement oblongo-ovales ; leurs stries peu profondes, avec des ran- gées de granules aplatis; les intervalles des stries rugueux et donnant un aspect mat à l’élytre; garnies de squamules jaunes, se condensant en deux bandes transversales, l’une avant le milieu, s’élevant un peu vers la suture, l’autre sur leur déclivité postérieure. Pattes avec de gros points, garnies de squamules et de poils jaunes. Métasternum grossièrement ponctué; segments de l'abdomen RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 179 avec de gros points sur leurs côtés; le dernier segment avec de gros points à la base et des points plus petits sur son extrémité. Un seul individu de Hiogo. EUGNATHUS, Schh. E. distinctus, Roelofs. Niger, antennis brunneis, squamulis viridibus nigrisque vestitus. Prothorace viridi-trilineato. Elytris viridi- nigroque variegatis, sutura, lateribus fasciuque media viridibus. 7m. Noir, antennes brunes; garni d’écailles vertes et noires. — Rostre concave à la base. — Tête déprimée, avec une ligne profondément imprimée entre les yeux. Prothorax aussi long que large, un peu rétréci en avant, faible- ment arrondi sur les côtés; avec trois lignes et son dessous verts. Élytres oblongo-ovales, arrondies aux épaules, ponctuées striées, garnies d’écailles vertes variées de noires; la suture, les côtés et une tache transversale avant le milieu, ne touchant pas la suture, verts. Pattes garnies des mêmes écailles vertes. Plusieurs individus de Nagasaki. SCGYTHROPUS, Schh. S. scutellaris, Roelofs. S. mustelæ similis, rostro tantum haud sulcato,scutelloque triangulari distinctus. 9m, Très-voisin de S. mustela Herbst; les trois individus que j'en ai vus dans la collection Lewis, sont un peu plus grands que les exem- plaires ordinaires de mustela. Je ne vois que déux caractères par lesquels il diffère de celui-ci, mais dont le second est très-tranché : la ligne imprimée du rostre dans mustela ne se voit pas dans l’espèce du Japon, et l’écusson est très-visiblement triangulaire, au lieu d'être arrondi au bout (1). Pour tout le reste, y compris la colora- tion, il ressemble à mustela. Trois individus. (4) Lacordaire dit de l’écusson : « assez petit, presque carré. » — Je le vois cependant arrondi au bout. 180 CURCULIONIDES HYPERA, Germ. H. (Phytonomus) subcostatus, Capiomont. (Annales de la Soc. Entom. de France, T. VIII, 1868, 2° trim. page 202.) Je ne doute pas que l’espèce décrite sous ce nom par Capiomont ne soit identique avec mes individus du Japon ; il en avait vu un seul exemplaire, dans la collection Ach. Deyrolle, provenant de Shangaï. Je remarque seulement que les soies sur les intervalles des stries sont d’une seule couleur, c’est-à-dire blanches, et non noires et blanches, comme il est dit dans sa description; les taches noires alternent avec des taches blanches, et ces dernières sont formées par les soïes en question. Une dixaine d'individus de Nagasaki. PHAÆOPHOLUS, Roeclofs. (Hypérides.) Rostre au moins du double plus long et beaucoup plus étroit que la tête, cylindrique, courbé, partout de la même largeur; ses scrobes commençant avant le milieu, droites et dirigées vers l’œil. — Antennes insérées avant le milieu du rostre; leur scape attei- gnant les yeux ; 1% article du funicule plus long et beaucoup plus gros que le 2°; 3 à 7 graduellement plus courts; massue grande, longuement ovale, articulée. — Yeux grands, ovales, transversaux, rapprochés sur le front. — Prothorax moins long que large à la base, qui est faiblement bisinuée ; arrondi sur les côtés en arrière, rétréci et subtubuleux en avant ; échancré en dessous. — Écusson petit, triangulaire. — Élytres brièvement ovales, globuleuses, échan- crées en arc de cercle à la base, plus larges que le prothorax ; leurs épaules obliques, graduellement rétrécies sur les côtés et arrondies au bout. — Pattes antérieures un peu plus fortes que les autres ; jambes non inucronées ; tarses spongieux ; crochets petits. — Saillie métasternale comme celle des Chloropholus. — Métasternum très- court; épisternums métathoraciques larges en avant. Premier an- neau de l’abdomen séparé du 2° par une suture arquée; 2° presque aussi long que les deux suivants réunis. On voit par ces caractères que le genre diffère bien peu de Chlo- ropholus Dej. (Capiomont. Révision, Ann. de France, 1867) ; mais la taille de l’espèce japonaise, si petite comparativement aux types du genre, et sa patrie, justifient assez la création d’un genre séparé. Il est remarquable de trouver au Japon une forme alliant les espèces de Madagascar et de Cochinchine avec les Hypera d'Europe et d'Asie. RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 481 Ph. ornatus, Roelofs. (Fig. 11.) Brunneus, supra squamulis brunneis aureo-micantibus, nigro-variegatis, sublus viridi-metallicis, vestitus. Prothorace medio lateribusque nigro quadrimaculato. 2 112 à 3m. Brun, dessus garni d’écailles brunes à reflet doré ; dessous couvert d’écailles vertes, métalliques. — Tête avec une impression allongée entre les yeux. — Rostre caréné, fortement ponctué, plus clair et lisse au bout. Prothorax avec une ligne imprimée médiane; quatre taches plus foncées que la couleur du fond sont disposées de façon à faire paraître celle-ci comme dessinant une croix; une tache foncée se voit également sur les côtés du prothorax en avant. Écusson garni d’écailles blanchâtres.— Élytres déclives à la base près de l’écusson et en dedans des épaules, ponctuées-striées; la suture et les intervalles alternes plus élevés. Une tache noire se voit à la base de la suture et des intervalles élevés; avant le milieu de l’élytre, des taches noires, également sur la suture et sur les mêmes intervalles, dessinent une bande transversale, qui se répète de la même façon plus en arrière. Les cuisses portent un anneau noir avant l'extrémité. Trois à quatre exemplaires. Deux ou trois individus d’une couleur plus sombre, tirant sur le brun-violet, sont probablement une variété de la même espèce. CLEONUS, Schh. C. bisignatus, Roelofs. Breviter ovalis, niger, antennis tarsisque brunneis, griseo-pubescens. Rostro carinalo. Prothorace macula media lineaque laterali nigris. Elytris fascia obliqua nigra antica, alteraque alba nigro-cincta post medium, ornatis. 8 à 10m. Court, rappelant un peu le facies et la coloration de C. lateralis Gyll. — Noir, antennes et crochets des tarses brung, garni de poils blanchâtres en dessous, varié de brun en dessus. — Tête avec une impression allongée entre les yeux, ponctuée et garnie de poils blanc- grisâtre, comme le rostre, qui présente une carène médiane bordée d’un sillon ; 4% article du funicule un peu plus long que le 2°. —Yeux entourés d’une bordure blanche. Prothorax transversal, bisinué à la base, rétréci et latéralement déprimé en avant, fortement lobé, grossièrement et éparsément ponctué; son lobe antéscutellaire un peu élevé, avec une impression au milieu et une faible carène antérieure; l'impression centrale en- tourée d’une autre se rétrécissant en avant; garni de poils sombres, d’autres grisâtres formant une ligne latérale. Écusson à peine visible, — Élytres courtes, bisinuées à la ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI 23 182 CURCULIONIDES base, pas plus larges que le prothorax, leurs épaules effacées ; parallèles, isolément subacuminées, ponctuées-striées, les points plus profonds sur les taches sombres ; garnies de poils grisâtres; une grande tache blanche transversale sur leur moitié postérieure suivie d’une autre plus petite, entourées de poils sombres, qui dessinent également une ligne oblique allant de l’épaule à la suture. Dessous ponctué, garni, ainsi que les pattes, de poils gris. Trois individus. C. acutipennis, Roelofs. Elongatus, niger, antennarum basi tarsisque brunneis, griseo-pubescens. Ros- tro cylindrico. Prothorace medio lateribusque denudatis. Elytris macula scutellari fasciisque duabus obliquis denudatis apice singulatim acuminalis. 13 à 44m Du facies de C. sulcirostris L., mais plus étroit. — Noir, base des antennes et tarses bruns; couvert d’une pubescence grise. — Rostre cylindrique, arrondi aux angles, avec un faible sillon au mi- lieu.— Tête légèrement ridée, avec un point enfoncé entre les yeux. Prothorax bisinué à la base, régulièrement atténué en avant, rugueusement ponctué brièvement silloné devant l’écusson; sans lobes oculaires ; les poils gris formant une bande sur les côtés. Élytres pas plus larges que le prothorax, allongées, parallèles, brièvement et isolément acuminées à l'extrémité ; striées de points allongés ; une tache triangulaire autour de l’écusson, leur suture, deux bandes obliques au milieu, une plus courte vers l’extrémité et leur bout noirs. Dessous et pattes garnis de poils blanchâtres. Trois individus. C. superciliosus, Schh. Unique. LARINUS, Germar:. L. griseopilosus, Roelofs. Oblongo-ovalis, niger, antennis unguiculisque brunneis, pilis griseis in elytris maculalimdispositis obductus. Rostro maris sublus incrassalo. Prothorace punctalo. Elytris profunde punctato-striatis. 10 = (non compris le rostre). Oblongo-ovale, noir, antennes et tarses bruns, garni de poils gri- sâtres; scrobes non conniventes et presque entières. Rostre ponctué, épaissi en dessous, avec une impression allongée sous le scrobe RECUEILLIS AU JAPON FAR M. G. LEWIS. 183 (SG); ou non épaissi, concave ponctué, sans impression laté- rale (O). Tête finement ponctuée, longitudinalement imprimée entre les yeux. Prothorax moins long que large, graduellement rétréci en avant, déprimé devant l’écusson, peu profondément ponctué et chagriné, garni de poils grisàtres, plus abondants sur les côtés, avec une frange de poils jaunes à la place des vibrisses. cusson à peine visible. — Élytres du double plus longues que le prothorax ; leurs épaules peu saillantes, régulièrement atténuées et arrondies à l'extrémité; déprimées et rebordées à la base, ponc- tuées-striées, les points des stries plus profonds en avant, les inter- valles chagrinés ; garnies de poils gris formant des taches peu déter- minées. Dessous finement ponctué, striolé, garni, ainsi que les pattes, des mêmes poils que le dessus. Second anneau de l’abdomen à peine aussi long que les deux suivants réunis. Plusieurs individus. Nagasaki. L. latissinus, Roelofs. Breviter ovalis, niger, nitidus, antennis unguiculisque brunneis, pilis griseis in elytris maculatim dispositis obductus, maculis bene definitis. Prothorace trans- verso. Elytris minus profunde punctalo-striatis. 9m (sans le rostre). Brièvement ovale ; couleur et pubescence de l'espèce précédente ; un peu plus luisant, les taches sur les élytres mieux limitées et sur- tout différent par la construction de l’abdomen, dont le 2° segment est au moins aussi long que les deux suivants réunis. Rostre un peu plus robuste et plus profondément ponctué, surtout sur les côtés, dans le œ que dans la © ; scrobes non conniventes. Tête un peu élevée sur le vertex, ponctuée, sans impression entre les yeux. Prothorax transversal, rétréci et un peu étranglé en avant, sub- caréné, couvert d’une ponctuation assez profonde, à intervalles cha- grinés. Écusson à peine visible.— Élytres brièvement ovales, leurs épaules arrondies, déprimées et assez fortement rebordées à la base; ponc- tuées-striées ; les intervalles vaguement ponctués et chagrinés ; plus luisantes que dans L. griseo-pilosus. Dessous finement ponctué. Hiogo. Plusieurs exemplaires. L. ovalis, Roelofs. Ovalis, niger,antennis unguiculisque brunneis, æqualiter griseo-pubescens, Pro- 184 CURCULIONIDES thorace latitudini longitudine æquali. Elytris parum profunde punctalo-strialis. 7 à 8m {sans le rostre). Plus petit que les deux précédents, ovale, noir, antennes et tarses bruns, garni de poils gris. — Rostre assez fortement ponctué, surtout chez le G‘; scrobes non conniventes. — Tête ponctuée, avec une très-petite impression entre les yeux. Prothorax moins long que large, rétréci,mais peu étranglé en avant, couvert d’une ponctuation confluente à intervalles finement cha- grinés, et de poils gris formant une ligne peu marquée sur les côtés. Écusson à peine visible. — Élytres ovales, leurs épaules un peu anguleuses ; arrondies à l'extrémité, déprimées etrebordées à la base, peu profondément ponctuées-striées, à intervalles finement cha- grinés ; paraissant grises par des taches de poils un peu plus serrés que dans les deux autres espèces. Deuxième segment de l'abdomen aussi long que les deux suivants réunis. Dessous densément couvert de poils gris, qui garnissent également les pattes. Plusieurs individus. LIXUS, Faph. L. depressipennis, Roelofs. Niger, antennis unguiculisque brunneis, pilis griseis, lateribus dilutioribus, obductus. Rostro basi tenuiter sulcato. Prothorace confluenter punclato. Elytris parallelis basi depressis, apice singulatim acuminalis. Femoribus edentatis. 15 à 17m, Facies et taille du L. angustatus F.. Noir, antennes et crochets des tarses bruns, garni de poils gris-blanchâtre.—Rostre filiforme, gra- duellement et légèrement élargi vers l'extrémité, finement chagri- né, ponctué, avec quelques points plus gros sur les côtés, étroite- ment subcaréné à la base, — Antennes insérées avant son milieu, robustes ; les deux premiers articles du funicule égaux.— Tête ponc- tuée, avec une très-fine ponctuation dans les intervalles; garnie de deux lignes de poils, l’une au-dessus, l’autre au-dessous de l'œil, — Yeux ovales, acuminés en dessous, transversaux. Prothorax plus long que large, conique, un peu brusquement rétréci en avant dans le G', graduellement dans la ©, presque droit à la base, garni d’une grosse ponctuation peu profonde, confluente, à intervalles finement chagrinés, ponctué sur son bord antérieur, avecune carène peu marquée, des vibrisses jaunes, et une ligne laté- rale de poils grisâtres. RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 185 Élytres très-faiblement élargies derrière les épaules, parallèles sur les côtés, isolément subacuminées à l’extrémité, dans la femelle plus de deux fois et demie plus longues que le prothorax, transver- salement déprimées autour de l’écusson et à la base, ponctuées- striées ; les stries moins profondes vers l’extrémité ; garnies de poils plus abondants sur les côtés. Dessous éparsément ponctué, garni, ainsi que les pattes, de poils blanc-grisâtre ; cuisses sans dents. Trois exemplaires. L. impressiventris, Roelofs. Niger, antennis unguiculisque brunneis, griseo-pilosus. Rostro brevi. Prothorace punclato, basi medio depresso. Elytris parallelis, apice singulatim sat longe acu- minalis. Metasterno abdominisque basi medio sulco albo-piloso notatis, Femoribus edentatis. fm, Facies et taille du L. bicolor O1. Noir, antennes brunes, plus claires à la base, tarses de la même couleur ; garni d’une pubescence grise ; avec une ligne imprimée parcourant le métathorax, le 1° segment de l’abdomen et la base du 2°, remplie de poils jaunes. — Rostre assez court ( ?), ponctué, caréné. — Antennes insérées entre le milieu et l'extrémité ; les deux premiers articles du funicule subégaux. —Tête ponctuée, déprimée sur le front, avec un point profond dans l’im- pression. — Yeux grands, ovales, obliques. Prothorax un peu plus long que large, bisinué à la base, peu rétréci en avant, couvert d’une ponctuation confluente,à intervalles finement ponctués, fortement déprimé devant l’écusson, garni de vibrisses jaunes et d’une ligne latérale de poils blancs. Élytres deux fois et demie plus longues que le prothorax, à peine élargies derrière les épaules, subparallèles, isolément acuminées à l'extrémité, déprimées autour de l’écusson, ponctuées-striées, inéga- lement garnies de poils grisâtres. Dessous et pattes avec les mêmes poils. — Cuisses inermes. Un seul individu. L. maculatus, Roelofs. Angusto-elongatus, niger, antennis tarsisque brunneis, pilis griseis in pro- thoracis lateribus densioribus et in elytris maculalim disposiis, obductus. Rostro apice dilatato. Prothorace granulato. Elytris apice rotundatis. Femoribus eden- Lalrs. 10m, Étroit allongé, noir, antennes et tarses bruns; garni de poils gris-jaunâtre. — Rostre grêle, graduellement élargi de la base à 186 CURCULIONIDES l'extrémité, couvert d’une ponctuation profonde, serrée, confluente. — Antennes insérées avant le milieu, articles du funicule allongés ; les deux premiers de longueur égale. — Tête déprimée, fortement ponctuée. — Yeux grands, ovales. Prothorax plus long que large, presque droit à la base, peu rétréci en avant, comme chagriné par une ponctuation irrégulière, con- fluente ; subcaréné ; avec une ligne latérale de poils gris-jaunâtre. Élytres plus du double plus longues que le prothorax, très-peu élargies aux épaules, parallèles sur les côtés, isolément arrondies à l'extrémité, déprimées à la base autour de l’écusson et au-dessus des épaules, ponctuées-striées, transversalement ridées en avant, avec des taches des mêmes poils que le prothorax. Dessous du corps fortement ponctué, garni de ces mêmes poils, ainsi que les pattes. — Cuisses sans dents. Un seul exemplaire, de Hakodadi. LEPYRUS, Schh. L. japonicus, Roelofs. Nigricans, ochraceo-squamulosus, prothorace vitta obliqua laterali elytrisque maculis duabus discoidalibus, antica majore, luteis. Abdomine maculis concolori- bus ornato. 10m. Voisin de L. Colon L.,de la même taille, mais plus étroit. Cuisses sans dents. — Noir-brunâtre, tarses plus clairs, garni d’écailles jaunes, plus grisàtres sur les antennes, les pattes et le dessous. — Rostre avec une carène bien marquée au milieu et deux carènes obsolètes, à côté de celle-ci. — Tête déprimée sur le front, garnie d’écailles jaunâtres, plus claires autour des yeux. Prothorax plus rétréci à la base que celui du Colon; couvert de granules luisants, portant une ligne médiane élevée et deux dé- pressions allongées au milieu de la base, se dirigeant obliquement vers le centre du disque ; transversalement déprimé avant le milieu, décoré de deux lignes d’écailles d’un jaune clair, rapprochées en avant et allant vers les angles de la base; une autre ligne jaune se dessine au-dessus des branches antérieures. Écusson garni d’écailles gris-jaunâtre. — Élytres plus parallèles que chez le Colon; calleuses en arrière, isolément subacuminées au bout; déprimées autour de l’écusson et transversalement vers leur quart antérieur ; ponctuées-striées ; les points des stries moins pro- fonds vers l'extrémité ; transversalement ridées sur le disque en RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 187 avant ; les 3°, 5° et 7° intervalles des stries un peu plus élevés. — La ligne jaune du prothorax se continue sur les élytres, descendant de l’épaule sur le bord et se fondant au bout dans une ligne plus large, blanchâtre ; une tache jaune en forme de croissant se trouve au cen- tre de l’élytre, un peu derrière le milieu, et une autre plus petite sur leur callosité. Dessous du corps fortement ponctué, garni d’écailles gris-jaune et de grandes taches jaunes sur les côtés des anneaux de l’abdomen. —Pattes garnies d’écailles de la couleur du dessous et de poils blan- châtres, plus abondants sur les tarses. Un seul exemplaire, de Hiogo. HYLOBIUS, Germar. H. abietis, L. Variété. Je crois qu'il faut considérer comme une variété de notre H. abie- tis L. une demi-douzaine d'individus qui se distinguent du type d'Europe par le rostre plus fortement caréné, une ligne médiane sur le prothorax assez marquée, et les intervalles des stries plus rugueux, plus fortement ridés dans le sens transversal; les stries elles-mêmes sontmoins régulièrement ponctuées, et les taches jaunes sur les élytres, moins marquées que dans les abietis d'Europe. Six exemplaires. H. fatuus, Rossi. Plusieurs exemplaires. H. signatipennis, Roelofs. Niger, nilidus, antennis tarsisque brunneis. Rostro elongato, subcarinato. Pro- thorace lateribus arcuato, confluenter punclato. Elytris ovalis, punclis magnis oblongis serialis, guttularumque pilosarum pallide flavarum seriebus irregularibus duabus, notatus. Femoribus dentalis. 14 à 15m De la dimension de H. abietis,mais plus régulièrement ovale, rap- pelant par sa forme les Molytes.— Noir, antennes et tarses bruns.— Rostre allongé, étroit, ponctué, subcaréné à la base, avec une impression allongée au bout. — Premier article du funicule des antennes un peu plus long que le 2°; 7° contigu à la massue. — Tête ponctuée avec un gros point enfoncé entre les yeux. Prothorax plus long que large, droit à la base, arrondi sur les côtés, rétréci près du bord antérieur, couvert d’une ponctuation irrégulière confluente, dont les intervalles lui donnent un aspect 188 CURCULIONIDES réticulé; subcaréné en avant; son bord antérieur ponctué; garni de poils d’un jaune de soufre. Écusson en triangle arrondi, un peu concave au milieu. — Ély- tres ovales, légèrement élargies derrière le milieu, arrondies au bout; striées de grands points allongés; les intervalles des stries plans et rugueux ; garnies des mêmes poils que ceux du prothorax, qui, réunis par places, forment des gouttelettes dessinant deux bandes transversales ondulées et irrégulières, une avant, une autre derrière le milieu. Cuisses dentées, garnies, ainsi que les jambes, de poils blanchâtres. — Métasternum couvert d’une ponctuation confluente. — Abdomen avec des points fins et séparés. — Dessous portant les mêmes poils que le dessus. Deux individus, de Hakodadi. H. rectirostris, Roelofs. tufescens. Rostro fere recto. Prothorace laleribus arcuato, pubescentia flava granulisque nitidis obducto. Elytris brevibus, flavescenti-pubescentibus, fossuls irregulariter serialis, interstiliis tribus primis elevatioribus. Femoribus dentalis. 9 à 10m Moins ovale et plus court que H. abietis et les espèces voisines, brun-rougeàtre, plus noir sur le rostre et le prothorax. — Rostre robuste, droit, élargi à l'extrémité, fortement ponctué et plurica- réné. — Premier article du funicule un peu plus long que le 2°; 7° contigu à la massue qui est veloutée. — Tête fortement ponctuée. Prothorax aussi long que large, arrondi sur les côtés, atténué en avant, faiblement bisinué à la base, convexe, couvert de gros tuber- cules dont les intervalles portent des poils jaunes. Écusson transversal. — Élytres bisinuées et plus larges que le prothorax à la base ; leurs épaules saïllantes ; courtes, subparallèles sur les côtés, arrondies au bout, fortement calleuses avant l’extré- mité; couvertes de fossettes, séparées par des cloisons transversales ; les trois premiers intervalles plus élevés et couverts de granules lui- sants jusqu'aux deux tiers du disque; les 3° et 7° élevés en carène à leur base. Une bande transversale noire se dessine un peu en arrière du milieu. Le fond des fossettes est rempli de poils jaunes, plus abondants sur les côtés de l’élytre. Cuisses avec une petite dent aiguë ; mucros des jambes assez courts. — Dessous ponctué, garni, ainsi que les jambes, de poils jaunes. Trois individus. H. perforatus, Roelofs. Nigricans, antennis tarsisque brunneis. Rostro incurvo, robusto. Prothorace RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 189 lateribus parum. incrassato, pilis flavis vitatis, disco antice carinato, tuberculis majoribus tecto, elytris subparallelis, fossulis seriatis, interstitiis allernis elevatiori- bus, fascia basali alteraque apicali flavis, notatis. Femoribus dentalis. 14 à 15m Œ. Étroit, allongé, noir; antennes et tarses bruns ; garni de squa- mules jaunes. — Tête ponctuée, avec un gros point enfoncé entre les yeux. — Rostre robuste, courbé, pluricaréné, couvert d’une ponctuation grosse et confluente. — Premier article du funicule un peu plus long que le 2°; 7° contigu à la massue qui est grande, ovale et veloutée. Angles postérieurs du prothorax aigus; ses côtés rétrécis en arrière, arrondis au milieu, assez subitement étranglés en avant; lobes fortement saillants ; bord antéro-inférieur profondément échan- cré ; base bisinuée. Le prothorax est couvert de gros tubercules pori- fères et pourvu d’une forte carène médiane antérieure s’arrêtant avant le milieu; son bord antérieur est ponctué; l'intervalle des tu- bercules estgarni de squamules piliformes jaunes plus abondantes sur ses côtés. Écusson triangulaire, lisse. — Élytres allongées, sinuées et plus larges que le prothorax à la base; leurs épaules arrondies; parallèles sur les côtés, rétrécies avant l'extrémité, isolément acuminées au bout, fortement calleuses ; garnies de rangées de fossettes effacées en arrière; suture et intervalles impairs, surtout le 3°, plus élevés et portant de petits tubercules luisants. Des squamules pareilles à celles du prothorax forment une tache sur l'épaule, se recourbant vers la suture, et une autre couvrant l’extrémité de l’élytre. Cuisses pédonculées, obtusément dentées, ponctuées et garnies de poils jaunes, ainsi que les jambes ; ces dernières armées d’un mucro médiocre. — Dessous du corps vaguement ponctué; chaque point portant un poil jaune. — Deuxième segment de l'abdomen séparé du 4% par une suture anguleuse ; dernier segment de l’abdomen couvert de gros points confluents. Trois individus. Q. Un peu plus grande et plus large. — Rostre plus long, moins robuste, sa sculpture moins forte. -— Antennes moins fortes ; 7° ar- ticle du funicule moins contigu avec la massue. Prothorax moins rétréci à la base, plus large, sa sculpture moins forte ; les tubercules qui couvrent celui du mâle, sont remplacés par une granulation ça et là confluente. Élytres plus larges, moins parallèles sur les côtés, graduellement atténuées vers l'extrémité; leur sculpture moins forte ; leurs callo- sités moins saillantes. Pattes plus longues et plus grêles. — Deuxième segment de l’ab- domen séparé du 1” par une suture presque effacée et étroitement ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 24 190 CURCULIONIDES anguleuse au milieu. Dernier segment portant de gros points à sa base et une ponctuation fine au bout. Quatre exemplaires. Les différences assez fortes entre les deux insectes que je regarde comme les deux sexes d’une même espèce, surtout la différence dans la contiguité du 7° article du funicule avec, la massue, m'ont fait croire d'abord à deux espèces séparées ; la ponctuation caractéris- tique du dernier segment de l’abdomen, jointe à d’autres caractères sexuels, m'ont cependant convaincu qu'ils appartenaient à la même espèce. H. cribratus, Roelofs. Niger, aniennis tarsisque brunneis. Rostro incurvo, robusto. Prethorace lateri- bus parum incrassato, tuberculato, subcarinato. Elytris subparallelis, fossulis parum profundis seriatis, inlerstitiis allernis paulo elevatioribus, fasciis confusis flavo-pilosis, notatis. Femoribus dentatis. 6 à 6 172m. Facies de l’espèce précédente et sculpture analogue. — Noir, antennes, mucros des jambes et tarses bruns; garni de poils brun- jaunâtre. — Tête ponctuée en gros points enfoncés entre les yeux. — Rostre pluricaréné, couvert d’une grosse ponctuation confluente et garni d’une fine carène médiane, plus marquée dans le Gf. — Pre- mier article du funicule un peu plus long que le 2°; 7° contigu à la massue, qui est densément veloutée. Forme du prothorax comme dans 1. perforatus, mais moins ré- tréci à la base. Ses lobes plus faibles; les tubercules transversale- ment confluents, la carène médiane obsolète; les intervalles rem- plis de poils brun-jaunâtre. Écusson en triangle arrondi, lisse. — Élytres moins allongées et moins acuminées à l'extrémité ; leur callosité moins aiguë que dans I. perforatus ; leur sculpture, pareïlle à celle de cette espèce, est beaucoup moins profonde. Deux bandes mal limitées de poils bruns se dessinent l’une avant, l’autre derrière le milieu. Cuisses dentées, rugueusement ponctuées ; jambes avec une ponc- tuation confluente. — Dessous du corps couvert de gros points, garni, ainsi que les pattes, de poils blancs. Plusieurs exemplaires. H. elongatus, Roelofs. Niger, nilidus, antennis pedibusque rufescentibus. Rostro declin. Prothorace lateribus fere recto, rugoso, subcarinalo. Elytris elongatis, parallelis, punctis RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. 191 quadralis seriatis, interslilio tertio elevatiore, sparsius albo-pilosis. Femoribus valde dentatis. 79m. Étroit, allongé; noir luisant, antennes, jambes et tarses rou- geâtres ; garni de poils blanchâtres. — Rostre penché, couvert de gros points confluents, formant deux rainures latérales, caréné au milieu. — Premier article du funicule plus long que le 2°; 7° séparé de la massue, qui est ovale et veloutée. — Tête déprimée entre les yeux, avec deux impressions profondes sur le front, finement ponc- tuée sur le vertex. Prothorax aussi long que large, sinué à la base, presque droit sur les côtés, subitement rétréci en avant, transversalement déprimé derrière son bord antérieur ; couvert d’impressions confluentes; ponc- tué en avant, avec une courte carène médiane; ses lobes peu saillants, son bord antéro-inférieur peu échancré. Écusson arrondi. — Élytres sinuées à la base, allongées, parallèles sur les côtés, subacuminées à l'extrémité, fortement calleuses, avec des rangées de gros points carrés ; un peu déprimées le long de la suture; les intervalles impairs, surtout le 3°, plus élevés ; gar- nies de poils blancs, peu serrés, plus abondants vers leur extrémité. Cuisses rugueusement ponctuées et fortement dentées, couvertes, ainsi que les jambes, de poils blancs. — Dessous finement ponctué, garni des mêmes poils. Plusieurs exemplaires. SCAPHOSTETHUS, Roelofs. (Hylobiides.) Rostre séparé de la tête par une dépression anguleuse, plus du double plus long qu’elle, graduellement épaissi vers son extrémité ; scrobes profondes, droites, presque entières. — Antennes moyennes ; scape n’atteignant pas les yeux; funicule de 7 articles : 1 et2 allon- gés, celui-là un peu plus gros, les suivants peu à peu plus courts et plus larges, 7° séparéde la massue; celle-ci veloutée.— Yeux grands, subtriangulaires, acuminés en dessous. — Prothorax plus long que large, sinué à la base, son bord antérieur saillant au milieu, ses lobes oculaires grands ; profondément échancré en dessous; le pro- sternum excavé, les bords de l’excavation saillants jusqu'aux han- ches antérieures. — Écusson allongé, arrondi au bout. — Élytres sinuées et plus larges que le prothorax à la base; leurs épaules arrondies ; planes sur le disque, presque parallèles sur les côtés, arrondies à l’extrémité. — Cuisses anguleusement dentées ; jambes tranchantes, recourbées en dedans au milieu; les quatre postérieures 192 CURCULIONIDES RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. recourbées en dehors avant l'extrémité; corbeïlles ouvertes, remon- tant un peu la jambe et garnies d’une rangée de poils. — Crochets des tarses appendiculés. — Deuxième segment de l’abdomen beau- coup plus long que les deux suivants réunis, séparé du 1° par une suture superficielle, anguleuse. M. Pascoe a décrit un genre de Hylobiides ({)ayant également des crochets appendiculés ; il paraît pour tout le reste pareil au genre Hylobius, dont le genre actuel diffère surtout par la structure du prosternum. S. variegatus, Roelofs. (Fig. 12.) Niger, antennis tarsisque brunneis, pilis albicantibus flavisque obductus Capite rostroque grosse confluenter punctatis. Prothorace angusto, rugoso. Elytris subli- liter striatis, interstitiis tuberculis quadratis granulisque rotundatis alternantibus, primis maculis albis, alteris flavis, notatis. Femoribus dentatis. 9 à 10m, Noir, antennes et tarses bruns ; garni de poils blancs, variés de brun. — Tête et rostre couverts de gros points, confluents sur le rostre, qui est en outre plus caréné et porte une impression allongée entre les antennes. Prothorax plus long que large, couvert d’une ponctuation con- fluente, remplie de poils blancs et bruns; les intervalles formant des aspérités irrégulières. Écusson garni de poils blancs. — Élytres striées-ponctuées ; les intervalles impairs, à partir du 3°, garnis de gros tubercules espacés en carrés longs, entre lesquels s’observent des taches formées de poils blancs ; les pairs munis de petits tubercules arrondis, séparés par des taches de poils jaunes. Pattes garnies de poils blancs, formant un anneau vers l'extrémité des cuisses. — Dessous du corps couvert de gros points et garni de la même vestiture. Trois exemplaires. (1) Niphades Pase, Lin. Soc. Journ. Zoology. Vol. XI, p. 174. TT A B IL EE. N°: d’ordre 36 HOVALIS MR CR LT des espèces nouvelles, Pages. AMV SAXE NE Cr else ele 159 Din fasCIdiUs Re ete eee 160 ANOSIMUS; D. s ete ete 27 119 O2 Ndecoratus Re 7 cet 174 QE IpalIUS RERO HAITI ARRHAPHOGASTER, n. g.. . 163 10 — pilosus R........... 16% CALOMYCTERUS, n. g. 175 ODA -ESCLANIUS EE eee ete » CANOIXUS, He eee ee de 172 92 — japonicus R.. ........ » CATAPIONUS, Schh. . . ... 155 viridimetallicus Motsch. . . » 1 — modestus R........ el ON YclathratUS Re ENT ee. Me 157 3 — gracilicornis R,. . . . . . .. » CHLOROPHANUS, Germar... 162 9"—; grandis R.. ... ... . .* » GLEONUS, Schh.. : . . .. . 481 32 — bisignatus R. . . .. 1 » 33— acutipennis R:. 1... 1182 superciliosus Schh. . . .. n 9 EPISOMUS, Schh. . . . . .. 16% CUIMEUSESCHNE EE PEN » EUGNATHUS, Schh. . ... . . 179 DO PAISEINCIUSMR MEN RENE » © HYLOBIUS, Germar . . . .. 187 ADIOtiS Ur Nec else » fAfUUS PR OSSI ENS eee » &1 — signatipennis R.. ...... » 42 — rectirostris R.., ,..... 188 K3=*perforatuseR. 1.100. » kk — cribratus R. . . . . . . . .…. 190 LOSelOnsaEUs ER EE ne » HYPERA, Germar . . . . . . 4180 subcostatus Capiomont ... » HYPERSTYLUS,)n. g. 174 AE Ipallipes RE 72 LARINUS, Germar . .. . .. 182 34 — griseopilosus R.. ...... » 20— latiSSINUS RENE... 183 N°: d'ordre des espèces nouvelles. Pages. LEPYRUS SCORE EMI 186 40 — japonicusR.......... » MINUSSAE AD Ie Ets 18% 37 — depressipennis R.. ..... » 38 — impressiventris R. . . . .. 185 39 — maculatus R. . . . .. De Do RE MACROCORYNUS, Schh. . . . 467 discoideust Ole » MOLYTES; Schh,.. 1... 178 DST PL ONISINRE Te eee es talehene » MYLLOCERUS, Schh, .... 167 45/—=\variabilis R: 1 20 + He 0108 16 — castaneus R.. . . . . . . .. » 17 — nigromaculatus R. . . . .. 169 18 — griseus R. . . . . .. eos AD 19 — elegantulusR.. . . .. . .. » DOI TIAUIUS IREM EN 171 MYOSIDES; nr 2... 164 411 — seriehispidus R. . . . . 0 PHOEOPHILUS, n. g.: .... 180 JR ONNaAtUS IR Eee 181 PHYLLOBIUS, Germar . . .. 166 43 — longicornis R. .. . . .. .. » 44 — rotundicollis R. . . . . . . . 167 PHYTOSCAPHUS, Schh. . . . 176 26 — ciliatus R...... te UERn PIAZOMIAS, Schh.. ..... 161 velatus Chevr Er e » TU DETIAUS TR EC Da SU —PeTISeUS Re lee 02 SD esse CAR CNNIEES » PSEUDOCNEORHINUS, ni, g. . 177 97 "0pesSUuS RE re NE LM eee » SCAPHOSTETHUS, n,g. . . . 191 46 — variegatus R. . ....... 192 SCEPTICUS, n. g. - . . . MAIES REINSUlATIS RE Me Mere ele re 159 SCYTHROPUS, Schh.. . . . . 179 30 — scutellaris R. . .. . . . .. » SITONES, Germar . . . . . . 160 GI apOnICUSR EE EC » TRACHYPHLOEOPS, n. g. 165 192"—"setosusiR.. 0 En 166 SA TA Re NES Er 1 NOTICE SUR LA PARANONEX PRANINA, GASTELNAU par G. VAN LANSBERGE. SÉANCE DU 6 SEPTEMBRE 1873. Dans son Histoire Naturelle des Insectes, tome IT, p. 143, M. de Castelnau a établi le genre Paranonca sur un insecte de l’Australie, auquel il attribue un seul crochet aux tarses postérieurs, et qu'il range par conséquent parmi les Hoplides. Lacordaire (Genera, T. IX, p. 200) admet le genre dans sa sous- tribu des Hoplides. Il fait toutefois observer que, de tous les carac- tères que lui assigne M. de Castelnau, un seul, celui emprunté aux crochets des tarses, peut s'appliquer à un Hoplide. Pour le reste, l’insecte décrit lui paraît être un Rutélide. M. Blanchard (Cat. de la Coll. du Mus. de Paris, I, p. 218) le donne comme synonyme du Stethaspis suturalis Fab. Lacordaire (Gen. III, p. 223, note 2) se fonde sur la structure des tarses postérieurs pour combattre cette opinion. Quant à MM. Gemminger et de Harold, ils ont adopté dans leur Catalogue la synonymie indiquée par M. Blanchard. Étant devenu l'acquéreur des Lamellicornes de la collection Cas- telnau, j'y ai trouvé un insecte étiqueté Paranonca prasina, complè- tement distinct du Stethaspis suturalis, et qui, abstraction faite de quelques erreurs ou omissions, se rapporte exactement à celui qui à été décrit sous ce nom par M. de Castelnau. Comme l'avait supposé Lacordaire, c’est bien un Rutélide extrè- mement voisin du genre Anoplognathus. On verra plus loin comment M, de Castelnau a été probablement porté à lui assigner un seul cro- chet aux tarses postérieurs. Quant à sa ressemblance avec le Stethas- 196 NOTICE SUR LA PARANONCA PRASINA CASTELNAU. pis suturalis, elle est vraiment surprenante, et il n’est pas étonnant que MM. Blanchard et de Harold, qui n’ont pas été à même d’en étu- dier personnellement les caractères, aient cru à une synonymie avec le Mélolonthide en question. Le genre Paranonca doit donc être rétabli. Sa place est immédia- tement après les Anoplognathus. Comme les caractères publiés par M. de Castelnau sont, ou erronés ou imparfaits, je crois devoir les compléter et les rectifier comme suit : PARANONCA Castelnau. Antennes de neuf articles; massue plus allongée que chez les Anoplognathus. — Palpes labiaux assez longs, à dernier article arrondi extérieurement, coupé droit intérieurement presqu'en demi-cercle. — Labre ayant une saillie médiane allant rejoindre une saillie analogue du menton. — Pattes fortes à cuisses légèrement bicarénées et épineuses; les tarses forts, munis de nombreuses épines en-dessous. — Crochets forts, entiers, inégaux, quelquefois atrophiés en partie aux tarses postérieurs. — Chaperon séparé du frent par une suture rectiigne. — Corselet entièrement rebordé. — Ecusson grand. — Tibias antérieurs légèrement tridentés. — Méso- sternum prolongé antérieurement en une forte pointe. J’ajouterai à la description donnée parM. de Castelnau, que la partie visible des mandibules est de la même nuance que les élytres, et que les dents des tibias antérieurs sont bordées de noir. La pubes- cence qui recouvre le corps en-dessous, est blanche. La Paranonca prasina diffère au premier coup d'œil du Sfethaspis suluralis par la bordure de la base du corselet. En outre, elle provient d'Australie, tandis que le Stethaspis est originaire de la Nouvelle- Zélande. Quant à l'erreur commise par M. &e Castelnau par rapport aux crochets des tarses postérieurs, elle semble provenir de ia dis- position que paraissent avoir ces organes à s’atrophier en partie. Dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, un des crochets des tarses de la patte droite est seulement un peu moins fort et moins long que l’autre, tandis que, dans l’autre patte, un des deux crochets des tarses est réduit à des proportions excessivement exiguës en comparaison de l’autre. Il est donc probable que dans l’exemplaire qui aura servi de type, un des crochets des tarses aura complètement disparu. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIETEÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1878. Assemblée mensuelle du 11 janvier 1833. PRÉSIDENCE DE M. CANDEÈEZE. Présents : MM. Breyer, J. B. Capronnier, Colbeau, Desguin, Du- bois, Mélise, Purves, Sauveur, de Sélys-Longchamps, Vanden Broeck, Weyers, et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Fologne et Weinmann ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. M. Candèze, en prenant pour la première fois place au siége du président, manifeste son regret de n’avoir pu assister à la dernière assemblée générale, d’abord pour remercier ses collègues de l’hon- neur qu’ils ont bien voulu lui faire, ensuite pour se joindre aux re- merciements votés par acclamations à son prédécesseur. Il fera son possible pour diriger aussi bien que celui-ci les discussions, et compte sur la bienveillance de l’assemblée pour lui rendre cette tâche plus facile (Applaudissements). Le procès-verbal de la séance du 7 décembre dernier est ap- prouvé. Sur le désir de l’assemblée, le secrétaire communique celui de l'assemblée générale du 26 décembre. M. Colbeau fait ses réserves sur la publication au Tome XV, du procès-verbal de cette assemblée générale, tel qu’il a été lu en cette séance, avant d’avoir été communiqué aux membres ainsi que le sont tous les autres procès-verbaux des séances de la Société. Le Président annonce que le Conseil d'administration, depuis l’As_ semblée générale, s’est constitué comme suit pour l’année1873 : ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. a Président, MM. CANDÈZE, Vice-président, Vax VOLXEM, Trésorier, FOLOGXE, Secrétaire, PREUDHOMME DE BORRE, Secrétaire-adjoint, VAXDEN BROECK, Membres, WEINMANN et WEYERS. Le Président annonce ensuite la perte douloureuse que la Société vient de faire d’un de ses membres effectifs les plus zélés, M. le Comte Léon de Borchgrave d’Altena, décédé à Wodémont, province de Liége, le 3 janvier dernier, âgé de 49 ans. Le secrétaire fait connaître qu'il a écrit au nom de la Société une lettre de condoléance à la veuve de notre défunt collègue. Appro- bation. Depuis la dernière assemblée mensuelle, quatre membres effectifs ont été admis par le Conseil d'administration : MM. E. Janson, bi- bliothécaire de la Société Entomologique de Londres, présenté par MM. Candèze et Preudhomme de Borre; Léon Desguin, étudiant en médecine, à Bruxelles, et R. Vallette, membre de la Société Entomo- logique de France, à Fontenay-le-Comte (Vendée), présentés par MM. Preudhomme de Borre et Mourlon ; et Edm. Lambrichs, artiste- peintre, à Schaerbeek, présenté par MM. J. B. Capronnier et Preud- homme de Borre. Correspondance. M. le Comte Paul de Borchgrave, au nom de sa belle-sœur, remer-- cie la Société des sentiments de condoléance qu'elle lui a fait exprimer. MM. H. Tournier et L. Desguin remercient pour leur nomination de membres effectifs. L'Académie Royale des Sciences d'Amsterdam adresse à la Société une volumineuse collection de ses publications, en échange de nos Annales. Les portraits-cartes suivants ont été présentés pour l’album des membres : MM. Candèze, de Sélys-Longchamps, Koeppen et Scudder. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 4° The Zoologist : a monthly Journal of Natural History Sér. I, n° 87, Décembre 1872, 1 broch. in-8° (Échange avec nos Annales.) 2° Newman's Entomologist. N° 111. Décembre 1872. 1 broch. in-8. (Échange avec nos Annales.) 3° Ross (A. M.) — À classified Catalogue of the Lepidoptera of Ca- nada. — Toronto, 1872, 1 broch. in-18. nl 4° Ross (A. M.) — A classified Catalogue of the Birds of Canada. — Toronto, 14872, 1 broch. in-18. (Dons de l'auteur.) 5° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. N° 10-11 et 12. Octobre et Novembre et Dé- cembre 1872. — Lille, 2 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 6° Tourxrer (HENRI). — Description des Dascillides du bassin du Léman. — Genève, 1868, 1 vol. in-8° avec 4 pl. 7° —— Coléoptères Européens et Circumeuropéens. Descriptions d'espèces nouvelles. — Schaffhouse, 1 broch. in-8e. 8° —___ Traduction de la Monographie des Colons d'Europe, de M. le D' KraaTz. Travail accompagné d'observations nouvelles et de figures. — Paris, 1862, 1 broch. in-8° avec 3 pl. 99 —— De quelques nouveaux Coléoptères d'Europe et d'Algérie. — Paris, 1865, 1 broch. in-8° avec 1 pl. 10° —— Nouveaux Coléoptères d'Europe. — Paris, 1872, 1 broch. in-80. 11° —— Cataloque des Longicornes récoltés par M. Th. Deyrolle en Imirétie, Mingrélie et Géorgie, et description des espèces nouvelles. — Paris, 1872, 1 broch. in-8. (Dons de l’auteur.) 1% PLATEAU (Féuix). — Recherches physico-chimiques sur les Arti- culés aquatiques. Deuxième partie. Bruxelles, 1872, 1 broch. in-8°. (Don de l'auteur.) 13° Petites Nouvelles entomologiques. N° 66 (15 décembre 1872) et 67 (1° janvier 1873.) (Don de M. Emile Deyrolle.) 14° Stettiner Entomologische Zeitung, XXXITII° année (1872.) N°* 10 à 12. 4 broch. in-8° avec 2 pl. (Échange avec nos Annales.) 15° Schriften der Küniglichen Physikalisch-OEkon. Gesellschaft zu Kô- nigsberg. XIT° année, part. I et IT, XIII° année, part. I. Kônigsberg, 1871 à 1872, 3 broch. in-4° avec 8 pl. (Échange avec nos Annales.) 16° Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neuchatel. Tome IX, 1% et 2° cahiers. Neuchatel, 1871-72, 2 vol. in-8° avec 10 planches. (Don de cette Société; échange avec nos Annales.) 47° War Department Weather Map. Washington, Friday, Novem- ber 29, 1872 : 7.35 À. M., 4.35 P. M. and 11 P. M. — 3 cartes colo- riées. : (Don du Département de la Guerre des États-Unis.) 18° Berliner Entomologische Zeitschrift. XVI° année, trimestres 2 à 4. Berlin, 1872, 1 broch. in-8° avec 3 pl. (Échange avec nos Annales.) 19° Schriften des Vereines zur Verbreitung naturwissenschaftlicher IV Kenntnisse in Wien. Vol. XII (1871-72). — Vienne, 1872, 1 volume in-12. (Échange avec nos Annales.) 20° Bulletin de la Fédération des Sociétés d’Horticulture de Bel- gique. Année 1871. Premier fascicule. Liége, 1872, 1 vol. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 21° Académie Royale de Belgique. Centième anniversaire de fondation (1772-1872). Tome second. Bruxelies, 1872, 1 vol. in-8°, avec un carton de 4 pages à remplacer dans le tome premier. (Don decette Académie.) 29 Coleopterologische Hefte. Herausgegeben von E, vox Haroz», IX-X (Doppelheft). — Munich, 1872, 1 vol. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 23° Monatsberichte der Küniglich-Preussischen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin. — Années 1851 à 1871 et les quatre premiers mois de 1872. — 10 vol. et 125 broch. in-8° avec 165 pl. 24° Register für die Monatsberichte der Künigl. Preussisch. Akademie der Wissenschaften zu Berlin, vom Jahre 1836 bis 1858.— Berlin, 1860, 1 vol. in-8° (Dons de l’Académie Royale des Sciences de Prusse; échange avec nos Annales.) 25° Jahrbücher des Nassauischen Vereins für Naturkunde. Jahrgang XXV und XX VI. — Wiesbaden, 1871-72, 1 vol. in-8° avec 10 pl. (Echange avec nos Annales.) 26° Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen. — Tomes I, IX, IV, V, VI, VII, VIIL IX, X, XI et XII. — Amster- dam, 1854 à 1871, 11 vol. in-4° avec 169 pl. 27° Verslagen en Mededeelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen, Afdeeling Natuurkunde. Tweede Reeks. Tomes I (en 3 part.), II (en 3 part.), III (en 3 part.), IV, V et VI. Amsterdam, 1865 à 1872, 12 vol. in-8e avec 48 pl. 28° Jaarboek van de Koninklijke Akademie van Wetenschappen geves- tigd te Amsterdam voor 1871. — Amsterdam, 1871, { vol. in-8°. (Dons de l'Académie Royale des Sciences d'Amsterdam ; échange avec nos Annales.) 29 The Entomologists Monthly Magazine. N° 104. Janvier 1873; 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 30° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 1°" décembre 1872; 1 feuille in-8°. , (Echange avec nos Comptes-rendus). 51° L’Abeille. Mémoires d'Entomologie, par M. S. A. DE MaARsEuUr. Tome IX, pages 1 à 32. Nouvelles et Faits divers. N° 35. 1 brochure in-12 es (Échange àvee nos Annales.) 32° M1xA PALUMB0 (FRANCESCO). — Sforia naturale delle Madonie. Catalogo dei Lepidotteri Diurni. — Palerme, 1858, 4 feuilles in-4°. (Don de M. le marquis Lancia de Brolo.) 33° SCUDDER (S. H.) — Canons of Systematic Nomenclature for the higher groups. — New-Haven, 1872, 1 broch. in-8°. {Don de l’auteur) Des remerciements sont votés aux donateurs. L'assemblée décide que l’échange de nos publications aura lieu avec la Société des Sciences de Neuchatel, qui vient de nous envoyer pour la première fois les siennes. Rapports, lectures, communications : M. de Borre présente, au nom de M. Desbrochers des Loges, le manuscrit d’un travail intitulé: Description de quelques Tychiides nou- veaux. MM. Roelofs et Candèze sont nommés commissaires pour ce travail. M. de Borre demande, au nom de l’auteur, à donner lecture, en cette séance, des courtes diagnoses caractérisant les espèces nou- velles, afin que leur publication puisse se fairesans retard. L’assem- blée accède à cette demande. DIAGNOSES DE VINGT-CINQ TYCHIIDES NOUVEAUX, Par J. DESBROCHERS DES LOGES. Sous-genre Tychius. 1. T. 3-virgatus. Breviter oblongus, piceus, rostro, capite, pedibus (elytrisque partim) ferrugineis, supra squamulis cinereis vestitus, thoracis in linea dorsali et lateralibus, sutura (et interstitiis alternis obsoletius) elytrorum albido-squamosis. Rostro minus elongato, curvato, paulo attenuato. Antennis articulis ultimis breviter obco- nicis. Pedibus inermibus. Long. (rostr. excel.) : 1,3 mill. Sarepta. 2. T. globithorax. Ovatus, valde convexus, supra squamulis sub- purpurascenti-aureis, subtus niveis, tectus. Prothoracis linea dor- sali et macula parva laterali, suturaque elytrorum albo-squamosis. Rostro modice attenuato ac curvato. Prothorace subgloboso elytris angustiore; his a basi ad apicem gradatim attenuatis. Pedibus obso- lete dentatis. Long. 8.5 m. France. 3. T. lineolatus. Oblongo-elongatus, supra squamulis linearibus, subpurpurascenti-brunneis vestitus; prothoracis linea dorsali et lateribus, elytrorum sutura et intervallo 7° albo-squamosis. Rostro fortiter attenuato. Antennis articulis ultimis vix rotundatis, clava ovata. Prothorace lateribus posticis subparallelis. Elytrorum striis subsulcatis. Femoribus posticis obsolete dentatis. Long. 2.7 mill. Pyrénées Fr. 4. T. grandicollis. Oblongo-ovatus, niger, tibiis, tarsis, antennisque totis ferrugineis; supra griseo-pubescens. Rostro thorace breviori, atro, subrecto, vis attenuato. Antennis articulis funiculi ultimis densatis, rotundatis. Prothorace magno, elytris non angustiori, lati- tudine longitudini subæquali, convexo. Elytrorum striis distincte punctatis. Pedibus inermibus. Long. 22 m. Algérie. VI 5. T. sericeus. Elongatus angustior, antennis rostro pedibusque dilute ferrugineis ; supra squamulis griseo-argenteis tectus, sutura elytrorum albescente. Rostro attenuato. Antennis articulis ultimis funiculi vix nodosis, clava ovata. Prothorace brevi, elytris angus- tiore. Elytris subparallelis obsolete striatis. Femoribus indistincte dentatis. Long. 2.5 m. Bône. 6. T. longulus. Anguste elongatus, antennis pedibus rostrique apice ferrugineis ; supra squamulis griseis linearibus vestitus. Rostro curvato, attenuato. Antennis articulis funiculi 3-7 vix transversis, clava oblonga. Prothorace subquadrato, elytris vix angustiori, al- bido 3-lineato, lineis lateralibus abbreviatis. Elytris evidenter stria- tis. Pedibus inermibus. Long. 2.3 m. Sarepta. 7. T. confusus. Oblongus, sat elongatus, totus ferrugineus (capite paginaque inferiore exceptis, nigris); supra squamulis cretaceis de- pressis tectus. Rostro subrecto, prothorace breviori, paulo attenuato. Antennarum clava elongata. Prothorace subquadrato. Elytris a basi versus apicem attenuatis, striis distinctis, punctatis. Pedibus iner- mibus. Long. 2-3 m. Sarepta. 8. T. longitubus. Elongatus, subellipticus, piceus, antennis pedi- bus rostroque postice ferrugineis ; supra squamulis subrotundatis, griseo-argentatis tectus. Rostro recto, longissimo, modice attenuato. Antennis articulis funiculi ultimis subrotundatis, clava valde elon- gata. Prothorace subtransverso, elytris non angustiori, a latere rotun- dato. Elytris a basi attenuatis, margine laterali late albido-squa- mosa. Femoribus posticis distincte dentatis. Long. (rostr. excl.) 3-4 m. ; rostr. 2-2. Algérie. 9. T. parallelipennis. Anguste-elongatus, squamulis opacis albidis tectus, prothoracis lateribus linea dorsali, elytrorum sutura lineaque laterali obsoleta dilutioribus ; antennis, rostro postice tibiis tar- sisque ferrugineis. Rostro prothorace fere breviori, attenuato. An - tennis articulis funiculi 3-7 subrotundatis, clava angusta. Protho- race lateribus vix arcuatis, elytris angustiori. Pedibus inermibus. Long. 2.5 m. Algérie. 10. T. breviusculus. Subovatus, ferrugineus, capite, thorace, ros- tri basi obscurioribus ; squamulis subrotundatis albidis tectus. Rostro thorace fere breviori, attenuato. Antennis funiculo gradatim incras- sato, clava infuscata. Prothorace transverso, lateribus arcuatis. Ely- tris post medium attenuatis, striis parum distinctis. Femoribus obtuse subdentatis. Long. 2 mill. Algérie. 11. T. dimidiatipenns. Oblongus, sat elongatus, piceus, antennis, rostro, pedibus, elytris (plaga infra-scutellari brunnea excepta) fer- rugineis, squamulis suboblongis albidis vestitus. Rostro subrecto, attenuato. Antennis articulis funiculi ultimis subrotundatis, clava elongata.Prothorace vix transverso, elytris paululum angustiori, late- VII ribus parum arcuatis. Elytris subparallelis, striis tenuibus. Femori- bus non dentatis. Long. 2.2 m. Algérie. 42. T.curtirostris. Suboblongus, minus elongatus, niger, pilis gri- seis vestitus; antennarum basi, tibiis tarsisque ferrugineis. Rostro prothorace breviori, basi valde incrassato, fortiter curvato, apice ipso rufescente. Antennis articulis funiculi 2° parum elongato, 2-7 subro- tundatis, densatis. Prothorace subtransverso. Flvtris a medio atte- nuatis, striis subsulcatis. Femoribus tibiisque inermibus. Long. 1.3 m. Corse. 15. T. depressus. Oblongus, depressus, piceus, antennis, rostri apice, tibiis tärsisque ferrugineis ; supra squamulis piliformibus fulvis tectus ; prothoracis linea dorsali, sutura elytrorum maculaque suturali albido-squamosis. Rostro thorace fere breviori, valde ar- cuato, attenuato. Antennis articulis funiculi 5-7 brevibus, clava an- gusta. Prothorace lato, transversim rotundato. Elytris striis sub- sulcatis. Femoribus distincte dentatis. Long. 2.3-2.8 m. Algérie. 14. T. deplanatus. Oblongus, subplanus, piceus, tibiis tarsisque ferrugineis ; squamulis subrotundatis albidis vestitus. Rostro cylin- drico, valde arcuato, prothorace evidenter longiori. Antennis arti- culis 4-7 transversis, clava crassiore, concolore. Prothorace brevi, lato, obtrapezoidali. Elytris postice fere dilatatis, striis punctatis. Long. 1.8 m. Espagne. Sous-genre Sybines. 15. T. nigrovittatus. Breviter ovatus, subdepressus, piceus, anten- nis, tibiis tarsisque obscure-ferrugineis ; squamulis elongatis albidis tectus. Rostro atro, supra non attenuato, punctato-ruguloso. Anten- nis articulis funiculi 2-3 subelongatis, 4-6 subrotundatis (ultimo brevissimo). Prothorace brevissimo, lateribus arcuatis, nigro-bivit- tato. Elytris macula brunnea infra-scutellari cinereo-interrupta ornatis. Long. 2.5 m. Algérie. 16. T. inclusus. Oblongus, piceus, funiculo antennarum, tibiis tarsisque ferrugineis. Rostro crassissimo, ad antennarum basin sub- tus incrassato, dein attenuato. Prothorace subconvexo, fulvo, cine- reo-trivittato. Elytris versus medium macula suturali fulva cinereo- cincta, ornatis. Long. 2.5 m. Bône. 17. T. niveivittis (de Marseul in litt.). Breviter ovatus, supra squamulis fulvo-rubiginosis tectus, prothoracis linea dorsali et late- ribus, linea submedia suturali et vittis aliquot elytrorum albidis. Rostro prothorace longiore (@). Antennis piceis, articulis funiculi 4-6transversim rotundatis (ultimo brevissimo). Prothorace fere a basi ad apicem arcuatim attenuato. Elytris basi depressis, striis tenui- bus, parum distinctis. Tarsis ferrugineis. Long. 2.5-3 m. Algérie. VIT 18. T. amplithorax. Ovatus, sat elongatus, subdepressus; supra squamulis rufis tectus squamulisque albis parce adspersus. Rostro supra subito angustiore. Antennis piceis, articulis funiculi 2 ulti- mis transversim rotundatis, brevissimis. Prothorace amplo, brevi, angulis posticis late rotundatis, elytrorum latitudine æquali, apicem versus valde attenuato. Scutello distinctissimo. Elytris a basi ad apicem paululum attenuatis. Long. 3-3.5 m. Algérie. 19. T. auricollis. Ovatus, subelongatus, piceus, antennis (tibiüs tarsisque plus minusve) ferrugineis. Rostro vix attenuato, apice ipso denudato. Antennis articulo funiculi 2° latitudine paulo longiori, 3-6 gradatim brevioribus, non rotundatis, clava obldnga, fusca. Pro- thorace brevi, convexo, in medio ampliato, aureo-fulvo, lateribus albidis. Elytris albidis, macula infra-scutellari aureo-fulva ornatis. Long. 3.2 m. Algérie. : 20. T. velutifer. Ovatus, brevis, fuscus, squamulis albido-minia- ceis tectus ; antennis basi pedibusque obscure ferrugineis, femoribus obscuris. Prothorace nigro, plaga dorsali abbreviata lateribusque albidis, subtransverso, lateribus arcuatis, elytris vix angustiore. Elytris litura infra-scutellari nigro-velutina, postice exacte rotun- data, ornatis. Long. 2.3 m. France, Gannat. 21. T. seriatus. Ovatus, piceus, antennis obscure ferrugineis, clava fusca. Rostro longo, piceo, apice ipso dilutiori. Prothorace aureo-fulvo, lateribus albidis, vitta dorsali nulla, vix transverso. Elytris litura infra-scutellari fulvo-aurea bilobata postice rotundata albido-inclusa, ornatis ; striis albo-seriatis. Pedibus obscurioribus. Corse. 29. T. Bohemanni. Ovatus, piceus, antennis totis, tibiis, tarsis ros- troque apice dilute ferrugineis ; supra squamulis albido-rufescentibus tectus ; prothorace medio et litura infra-scutellari bilobata, postice rotundata, pallide fulvis. Rostro breviori. Prothorace transverso. Elytris striis simplicibus minus distinctis. France, Pyrénées. 23. T. algiricus. Ovatus, paulo elongatus, piceus, antennis (clava vix obscuriore) tibiis tarsisque, rostro apice dilute ferrugineis. Rostro breviori. Prothorace vix transverso, fulvo, albido-3-lineato. Elytris litura infra-scutellari fulva, apice minus dilatata, ornatis ; striis simplicibus, minus distinctis. Algérie. Ces trois dernières espèces ont jusqu'ici été confondues sous le nom de Sibynes arenarie. 24. T. Roelofsi. Ovatus, convexus, fuscus, antennis pedibusque nigris ; supra squamulis linearibus brunneis tectus, prothorace vittis tribus, elytrorum interstitiis alternis cinereis. Antennis articulis funiculi 2 primis subæqualibus, 3-5 gradatim brevioribus, rotunda- tis, ultimo sublenticulari, clava brevissime ovata. Prothorace brevi. Long. (rostr. excl.) 4 m. Portugal. IX Sous-genre Miccotrogus. 25. T. discoideus. Elongatus, postice subattenuatus, squamulis subrotundatis griseo-albidis tectus. Prothorace dimidia parte antica fulva. Elytris immaculatis, concinne striatis. Long. 2.5-2.8 m. Alger. M. de Borre lit un passage d’une lettre de M. Tournier, où celui-ci lui annonce qu'il destine aux Annales de la Société la Monographie des Tychides qu’il est occupé à achever. M. de Sélys-Longchamps demande la parole pour donner lecture de la note nécrologique suivante : « J’ai la douleur d'annoncer à la Société la mort de notre collègue, M. le Comte Léon de Borchgrave, mon neveu, né à Longchamps- sur-Geer, le 3 janvier 1824, décédé à Wodémont, près de Visé, le 3 janvier 1873, à la suite d’une pleurésie violente qui s’est déclarée le 23 septembre et qui a dégénéré en une maladie incurable. » Dans son enfance, il s’était amusé, à mon exemple, à prendre et à conserver des papillons. 11 dut bientôt renoncer à ce goût, voulant se préparer pour être reçu à l’École militaire, dont il sortit quelques années après comme officier d'artillerie, ayant passé de brillants examens. » Il quitta le service militaire à l’époque de son mariage avec M: la Comtesse d’Oultremont, et se retira dans sa propriété de Wo- démont, qu'il cultivait avec inteiligence et en agronome distingué. 11 fut alors choisi comme membre du Comité de la Société agricole de l'Est. » Il n'avait jamais cessé de s'intéresser à l’entomologie; mais il en reprit chaudement le goût avec le séjour à la campagne, et com- mencça à rassembler une collection locale de lépidoptères, compre- nant ceux de la Vallée de la Berwinne, représentés par de nom- breuses séries d'individus. » D'un caractère extrêmement modeste, Léon ne se croyait pas assez de connaissances pour faire partie d’une Société savante, et c’est moi qui levai ses scrupules, en lui faisant remarquer qu’il pouvait être utile à la science en constatant avec soin la faune du Pays de Herve, la physionomie des espèces ou leurs variétés locales, les époques exactes d’apparitions, etc. » Depuis son admission dans notre Société, M. de Borchgrave pour- suivit ses recherches dans ce programme limité, que je ne saurais assez recommander à ceux de nos collègues qui se trouvent à même de le réaliser dans leurs localités respectives. » Ilétait heureux de nous accompagner dans nos excursions, etprit part notamment à celles qui eurent lieu en 1870 et 1871 à Dolhain, à Eupen et à la Barraque Michel. En août 1871, puis en juin et juil- ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. b x let 1872, il m’accompagna de nouveau dans les Hautes-Fagnes, qui, pour lui comme pour moi, avaient un attrait tout particulier. C’étaient hélas ! nos dernières excursions. » Pendant sa triste maladie de plus de trois mois, il n’abandonna pas l’entomologie. Le 16 novembre, il m’écrivait encore : J’ai ter- miné ma saison de chasse à Wodémont par les prises, à la fin de juillet, de Ap. lris ©, deux exemplaires très-abimés que j'ai laissé envoler, mais dont j'ai constaté l'existence ici ; Arg. Aglaia, quelques exemplaires dans les trèfles ; et enfin Lyc. Corydon ; ce qui avec Pol. Chryseis, porte à quatre espèces diurnes celles à ajouter à la faune locale. » Le 11 décembre dernier, j’allai le voir. Il était en apparence assez bien, quoique sans espoir de guérison. Il me fit apporter près de lui sa collection, où étaient étalées et étiquetées ses captures de 1872, et me présenta des observations sur plusieurs questions spécifiques. » On peut dire que jusqu’au seuil du tombeau, il n’a cessé de s’in- téresser à notre science favorite. » Notre Société est, et doit rester étrangère aux questions poli- tiques et religieuses ; aussi ce n’est que par respect pour la mémoire de mon neveu et pour rendre hommage à la vérité, que moi, qui fus son ami dès l’enfance, et qui n’ai jamais interrompu avec lui les rela- tions les plus affectueuses, je dois déclarer purement et simplement INEXACTE une correspondance de la Gazette de Liége (n° du 9 jan- vier), qui, rendant compte des funérailles de M. de Borchgrave, avance, {out à fait à tort, qu’il appartenait à ce que ce journal appelle l'opinion catholique. » 1l est donné lecture du projet d'emprunt dressé par le Conseil d’ad- ministration en suite de la décision prise dans l'assemblée générale du 26 décembre 1872. Une longue discussion s’engage sur ce sujet. M. Capronnier propose de voter l’ajournement du projet en atten- dant le résultat de la demande de subside que le conseil va adresser à l'État. M. Colbeau s'oppose à l’ajournement, parce que l’assemblée géné- rale a décidé le principe de l’emprunt en même temps qu’elle a délé- gué à l’assemblée mensuelle d’aujourd’hui le pouvoir de prendre décision sur les conditions de l’emprunt qui lui seront soumises par le Conseil. La proposition de M. Capronnier est mise aux voix par appel nomi- nal et adoptée par 8 voix contre 5. Ont voté contre: MM. Vanden Broeck, Colbeau, Weyers, Preudhomme de Borre et Candèze. La séance est levée à 10 heures. X1 Assemblée mensuelle du 1° février 18273. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Breyer, J. B. Capronnier, Colbeau, Fologne, Lambrichs, Mélise, Morren, Purves, Roelofs, Sauveur, de. Sélys- Longchamps, Vanden Broeck, Weinmann, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. M. Walthère de Sélys-Longchamps fils, de retour du voyage scientifique au Brésil qu’il vient de faire avec nos collègues MM. Van Beneden et Van Volxem, assiste à la séance. M. Van Beneden est arrivé à Liége depuis deux jours, et M. Van Volxem s’est arrêté quelques jours à Paris. La séance est ouverte à 8 heures. M. Colbeau demande, comme rectification au procès-verbal de l’assemblée générale du 26 décembre, imprimé dans le tome XV des Annales et dans le n° 82 des Comptes-rendus, qu'il soit acté que la fin du paragraphe relatif au projet d'emprunt aurait dû être rédigée comme suit : “ et elle déclare déléguer à l’assemblée mensuelle de janvier le pouvoir d'approuver ce projet, » les mots « de janvier » ayant été omis dans la rédaction. L’opportunité de cette rectification est mise aux voix, après dis- cussion, et adoptée par huit voix contre six. Le procès-verbal de l’assemblée du 11 janvier est approuvé. Le président annonce que le Conseil d'administration a reçu comme membres effectifs de la Société : MM. Angel Gonzalo y Goya, professeur d'histoire naturelle à Oviedo, présenté par MM. Bolivar et Preudhomme de Borre; le D' Stefano de Bertolini, à Trente (Tyrol); Enrico Ragusa, à Palerme; P. Pellet, à Perpignan ; P. Bau- duer, à Sos, près Nérac (Lot-et-Garonne); Jean Wankowicz, à Minsk (Lithuanie), et Jules Demont, à Namur, ces six derniers pré- sentés par MM. Preudhomme de Borre et Weyers. Le secrétaire présente, pour la bibliothèque de la Société, un exemplaire du tome XV des Annales, et en distribue d’autres aux membres présents à la séance. Correspondance. M. le Ministre de l'Intérieur remercie la Société pour l’envoi de quarante exemplaires tirés à part de la Note sur l’échenillage, par M. le D’ Breyer, et annonce qu'ils seront distribués aux sociétés et colléges agricoles, qui pourront en faire profit. MM. Lambrichs et Vallette remercient pour leur nomination de membres effectifs. XII L'Académie américaine des Arts et Sciences, à Boston, remercie pour l’envoi du tome XIV de nos Annales. M. le chevalier von Frauenfeld annonce le prochain envoi des pu- blications de la Société Zoologique-Botanique de Vienne, ainsi que du tome XI de celles de la Société pour la diffusion des connais- sances scientifiques de la même ville. M. Henry, secrétaire de la Smithsonian Institution, transmet une lettre de l’Essex Institute, à Salem (Massachusetts), témoignant le désir d'obtenir une collection des premiers volumes de nos Annales et offrant en échange de nous compléter la série de ses publications. — Accepté. La Société Entomologique de Silésie, à Breslau, annonce l’envoi de dix-sept volumes de ses publications, désirant aussi établir un échange avec notre Société. L’échange est voté et une série com- plète de nos Annales sera adressée à cette Société. La Société Académique de Maine-et-Loire fait connaître qu’elle serait également disposée à un échange de publications, et une ré- solution semblable est prise à son égard. MM. Tarnier, à Dijon, Merzbach, à Bruxelles, et Schaufuss, à Dresde, envoient divers catalogues d'insectes et de livres. M. de Borre communique une lettre qu’il vient de recevoir de M. Alex. Becker, naturaliste à Sarepta (Gouvernement de Saratof, Russie), faisant connaître les contrées de l’Asie centrale qu’il a vi- sitées l’été dernier et celles qu'il se propose de visiter cette année. Il offre aux amateurs les insectes provenant de ses voyages, à raison de 20 thalers de Prusse la caisse si 500 exemplaires, appartenant à environ 200 espèces. Le portrait-carte de M. non a été reçu pour l’Album de la Société. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 1° The Zoologist : a monthly Journal of Natural History. Sér. IT n° 88. Janvier 1873, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 2° Newman's Entomologist. N°112. Janvier 1873; 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 3° Tabellen über den Flächeninhalt des Bremischen Staats, den Wasserstand der Weser und die Witterungsverhältnisse des Jahres 1871. Beilage n° 2 zu den Abhandlungen des Naturwissenschaftlichen Vereins zu Bremen. — Brême, 1872, 1 broch. in-4°. (Echange avec nos Annales.) 4° Anales de la Sociedad Espanola de Historia natural. Tome I, cah. 2. — Madrid, 1872, 1 broch. in-8° avec 4 pl. et 5 pages de fac- simile photographiques. (Échange avec nos Annales.) XIII 5° Stettiner Entomologische Zeitung. XXXIIT° année. N° 7 à 9. — Stettin, 1872, 1 broch. in-12. (Echange avec nos Annales.) 6° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 68 (15 janvier 1872.) (Don de M. E. Deyrolle.) T° Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences. Tome LXXIII. Table des matières. Tome LXXIV. N°25 et 26 (17 et 24 juin 1872). Tome LXXV. N° 1 à 19 (1% juillet à 4 no- vembre 1872), 21 et 22 (13 et 25 novembre 1872). — Paris, 24 bro- chures in-4°. (Echange avec nos Annales.) 8° Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Année 1872. N°“ 11 et 12 ; 2 broch. in-8° avec 2 pl. | (Echange avec nos Annales.) 9° Annali del Museo civico di Storia naturale di Genova. Vol. III, Gênes, 1872, 1 vol. in-8° avec 9 pl. (Echange avec nos Annales.) 10° Dugors (Azpx.). — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides, 52° livraison. Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8° avec 3 planches. (Don de l'auteur.) 11° Annuaire de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. XXXIX° année, 1873, 1 vol. in-12 avec 4 portraits. (Don de cette Académie.) 12° Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. NIII° année, 1°" semestre. Rouen, 1872, 1 vol. in-8°. ; (Echange avec nos Annales.) 13° L'Abeille. Mémoires d'Entomologie, par M. $. A. ne MARsEur. Monographie des Otiorhynchides, pages 105 à 140. Nouvelles et Faits divers. N° 36, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 14° Procès-verbaux des séances de la Société Malacologique de Bel- gique. Année 1873. Séance du 3 janvier ; 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus.) 45° The Entomologists Monthly Magazine. N° 105. Février 1873 ; 4 broch. in-8°. | (Echange avec nos Annales.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications : MM. Roelofs et Candèze donnent lecture de leurs rapports sur le travail de M. Desbrochers des Loges (Description de quelques Tychii- des nouveaux), présenté dans la séance précédente. D’après leurs conclusions, l'impression de ce Mémoire dans les Annales est votée. Une discussion longue et intéressante s'engage sur une question XIV importante de géographie entomologique, la signification de l’ex- pression faune en général, celle de la faune européenne, et son ex- tension en dehors de l’Europe. Cette discussion est provoquée par une observation de M. Candèze, qui, à propos de la patrie (Sarepta) indiquée par M. Desbrochers pour certaines de ses nouvelles es- pèces, fait remarquer que ce nom indique seulement que ces insectes ont été répandus dans les collections par M. Becker, de Sarepta (Russie méridionale), qui chasse non seulement en Russie et Sibérie, mais dans le Turkestan, la Bokharie et d’autres contrées certaine- ment plus asiatiques qu’européennes. M. Candèze dit qu'il désirerait beaucoup voir ses collègues exposer et discuter leurs idées sur ces questions de faune européenne encore si controversées. MM. Breyer, Roelofs, de Borre, Morren, Capronnier et Candèze prennent successivement la parole. L'assemblée désire que cette question soit reprise à la prochaine séance, et M. Breyer annonce son intention d’y exposer ses idées sur le sujet. M. Morren demande la parole pour faire la communication sui- vante : « Le Darlingtonia californica est une plante de la famille des Sar- racéniacées, dont les feuilles ont une forme d’urnes ou de cornets fermés en haut par un opercule et deux aîles. Cette plante étant rare- ment introduite en Europe, où elle prospère dureste difficilement, j'ai eu récemment occasion d’en étudier quelques exemplaires qui venaient d’être apportés à l'établissement horticole Jacob-Makoy,à Liége. J’ai remarqué que la pointe formant le fond de ces feuilles en urnes était remplie de débris d'insectes, et j'ai cru intéressant d’en communi- quer une à notre séance, afin que Je contenu puisse en être exa- miné. » Ce fragment est remis au secrétaire, qui se charge de le faire ouvrir avec précaution, afin que le contenu en soit mis sous les yeux des membres, lors de la prochaine réunion. M. de Borre montre le système employé depuis peu dans la section entomologique du Musée royal pour réunir les indications de localités belges, provenance des exemplaires reçus par le Musée des diverses espèces d'insectes. Une petite carte de Belgique, d'environ 30 centi- mètres sur 20, sert à recevoir, pour chaque espèce, ces indications, qui se font en perçant la carte d’un trou d’épingle à chaque lieu de provenance. Il appelle l’attention de ses collègues sur l’importance qu'aurait ce mode de conserver le souvenir des localités, s’il était pratiqué par tous les entomologistes, et comment on arriverait par là à des connaissances moins vagues des limites des aires et autres circonstances de l’habitat des espèces. Tout en approuvant entièrement le principe de ce mode d’enre- gistrement, les membres présents se montrent unanimes pour im- XY prouver la perforation de la carte à l’épingle. Ils regardent comme bien préférable un pointage au crayon de couleur. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assen:hlée mensuelle du 4: mars 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Breyer, Colbeau, Desguin, Dufour, Fologne, Fro- mont, Giron, Mélise, Purves, Roelofs, Sauveur, de Sélys-Long- champs, Vanden Broeck, Van Volxem, Weinmann et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Fondu, Plateau et Weyers ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte. à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 1‘ février est adopté. Le Conseil d'administration, dans sa dernière séance, a reçu la démission de M. A. Pichereau, de Fresnay-sur-Sarthe. Le président annonce que le Conseil vient de décider que les comptes-rendus mensuels seront dorénavant adressés chaque mois à tous les membres effectifs habitant à l'étranger, ainsi qu'ils l’étaient jusqu'ici aux seuls membres résidant en Belgique. Cette mesure est favorablement accueillie par l’Assemblée. Correspondance. Le Ministre de l'Intérieur annonce qu’un subside de mille francs a été alloué à la Société, pour l’aider à continuer ses publications. MM. Ragusa, de Bertolini et Jules Demont remercient pour leur nomination de membres effectifs. MM. P. Millière, membre honoraire, de Harold, rédacteur des Coleopterologische Hefte, et Lejeune, directeur de l’Institut agricole de l’État, à Gembloux, remercient pour l'envoi de nos publica- tions. La Société Entomologique de Russie accuse réception du tome XIV de nos Annales et annonce l’envoi de ses publications. M. L. Coulon, président de la Société des Sciences naturelles de Neuchâtel, répondant à une demande qui lui a été adressée, annonce que cette Société est disposée à échanger contre une série de nos Annales, la collection de ses Mémoires in-4° et les années encore dis- ponibles de ses Bulletins. L’échange est adopté. La Société des Sciences Physiques et Naturelles de Bordeaux fait connaître qu'elle est disposée à accéder à un échange semblable, et l'assemblée décide de lui envoyer une série complète des Annales. XVI M. de Borre, au nom de M. A. Fauvel, de Caen, demande l'échange de nos Comptes-rendus contre l'Annuaire entomologique dont la première année (1873) vient de paraître. Cet échange est ac- cepté; mais il est exprimé le regret que cette publication soit res- treinte aux seuls coléoptères. M. J. E. Taylor, rédacteur de la revue anglaise : Hardwicke’s Science-(Gossip, annonce le prochain envoi des n° de janvier et fé- vrier de cette revue, dans le but d'établir aussi un échange de publi- cations. L’échange est accepté. M. Vanden Broeck fait observer que cette revue entre dans sa neuvième année, et exprime le désir que des démarches soient faites pour obtenir par échange les huit pre- miers volumes. L'assemblée se rallie à cette proposition. MM. Deyrolle et Oberthur annoncent qu’une de nos Sociétés cor- respondantes, la Société des Sciences Physiques et Naturelles d'Ile et Vilaine, a cessé d'exister, et renvoient le tome XV de nos Annales qui lui avait été adressé. La Société a reçu pour son album les portraits de MM. Bellier de la Chavignerie, de Bertolini, Alfred De Lafontaine, Demont, De- moulin et Van Volxem. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 1° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 69 (1° février 1873) et 70 (15 février 1873). (Don de M. Em. Deyrolle.) 2° Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. IIT° série, t. VII. Mons, 1872, 1 vol. in-8° avec une planche. k {Echange avec nos Annales.) 3° Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. VI° année (1871-72). I* fasc. — Toulouse, 1872, 1 broch. in-8°. (Don de cette Société ; échange avec nos Annales.) 4 FAUVEL (ALBERT). — Annuaire entomologique pour 1873. — Caen, 1873, 1 vol. in-18. (Don de l'auteur; échange avec nos Comptes-rendus.) 5° Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie. Volumes XV (1865-69) et XVI (1869-72). — Caen, 2 vol. in-4° avec 33 pl. Ge Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie. IT° série, t. V_— Caen, 1870, 1 vol. in-8°. (Dons de cette Société ; échange avec nos Annales.) 7° Faye. — Sur la situation actuelle du Bureau des Longitudes. — Paris, 1872, 1 broch. in-4°. 8 Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. Tome LXXIV. Table des matières; T. LXXV, n° 20 (11 no- vembre 1872), 23 à 27 (2 décembre à 30 décembre 1872); T. LXX VI, n‘ 1 à 4 (6 janvier à 27 janvier 1873). — Paris, 1872 et 1873, 11 bro- chures in-4”°. (Dons de l'Académie des Sciences de l'Institut de France ; échange avec nos Annales.) XVII 9° Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences naturelles. IT° série, vol. XI, n° 68. — Lausanne, 1873, 1 broch. in=8° avec une planche. (Echange avec nos Annales.) 10° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année, n° 1. Janvier 1873. — Lille, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 11° The Zoologist : a monthly Journal of Natural History. Sér. IT. N° 89. Février 1873, 1 broch. in-8°. s (Échange avec nos Annales.) 12° Newman’s Entomologist. N° 113. Février 1873, 1 br. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 43° Horæ Societatis Entomologicæ Rossicæ. T. VIII, n° 4, et IX, n° 2. — St-Pétersbourg, 1872, 2 broch. in-8° avec une pl. (Echange avec nos Annales.) 14° Bulletino della Societa Entomologica Italiana. Anno 4°, trim. IV. Florence, 1872, 1 broch. in-8°. 15° Societa Entomologica Italiana. Resoconto delle Adunanxe generali e parziali per l'anno 1872, 1 broch. in-8°. k (Echange avec nos Annales.) 16° Oversigt over det Kongelige Danske Videnskabernes Selskabs For- handlinger. Années 1871, n° 3 et 1872, n° 1. — Copenhague, 2 broch. in-8° avec une planche. à (Echange avec nos Annales.) 17° Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Colmar. 12° et 15° années (1871-1872). — Colmar, 1872, 1 vol. in-8° avec 4 pl. (Échange avec nos Annales.) 18 Inhaltsverzeichniss zu Jahrgang 1860-1870 der Sitzungsberichte der k. bayer. Akademie der Wissenschaften. — Munich, 1872, 1 broch. in-8°. 19° Sitzungsberichte der mathematisch-physikalischen Classe der k. b. Akademie der Wissenschaften zu München. 1872. Heft. II. — Mu- nich, 1872, 1 broch. in-8° avec une planche. (Échange avec nos Annales.) 20° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 2 février 1873. — 1 feuille in-8°. (Échange avec nos Comptes-rendus.) 21° The Entomologists Monthly Magazine. N° 106. Mars 1873, 1 broch. in-8°. | (Echange avec nos Annales). 29° Stettiner Entomologische Zeitung. XXXIV® année. N° 1 à 3. — Stettin, 1873, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales). Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. M. de Borre représente le fragment d’urne de Darlingtonia alifor- nica, déposé à la dernière séance par M. le professeur Morren. Cet appendice foliaire s’est ouvert de lui-même, par quelque effet ANNALES DE LA SOC. ENTOVM, DE BELGIQUE, T. XVI, C XVII hygroscopique, et les débris d'insectes qu’il renfermait, se sont répandus au dehors. Quelques membres remarquent que cet amas de débris semble avoir subi une action triturante, et le comparent à ceux qu’on voit dans les toiles d'araignées, et dans certains exeréments d'animaux. Très-peu sont aisément reconnaissables, et il n’y a de bien apparent que les élytres d’une Coccinelle et celles d’un Longi- corne Lepturide. M. de Borre donne lecture du travail suivant : NOTE SUR DEUX MONSTRUOSITÉS OBSERVÉES CHEZ DES COLÉOPTÈRES. Dans un envoi de Coléoptères fait au Musée d'Histoire naturelle par notre collègue, M. Th. Le Comte, pendant son séjour en Au- triche, j'ai rencontré un exemplaire de Rhagonycha melanura Fabr., affecté de monstruosité dans une de ses antennes. Il a été pris à See- benstein, le 20 juin 1872. C’est un cas de monstruosilé par excès, rentrant dans les Polymé- liens d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, pour autant que la classifica- tion tératologique de ce savant auteur puisse s'appliquer en dehors de l’embranchement des Vertébrés. L’antenne gauche, normale dans ses quatre premiers ar- ticles, devient ensuite dif- forme et se bifurque. Le cin- quième article est encore unique, si pas simple, mais sa partie supérieure se dilate en une tête trigone, qui offre trois saillies. Sur le devant, une de ces saillies sert de point d'insertion à l’une des deux terminaisons antennaires, laquelle se compose de six articles parfaitement normaux.En arrière, et vis-à-vis de l’insertion de cette première branche, on remarque une autre saillie ou bosse, ne supportant point d'articles antennaires. C’est la troisième saillie, intermédiaire entre les précédentes, et un peu plus avancée qu’elles, qui supporte la seconde terminaison d’an- tenne, composée seulement de cinq articles. Comme je pense qu’une partie du cinquième article, à savoir l’ex- trémité qui porte la seconde terminaison d’antenne, à partir de la saillie qui n’est le siége d'aucun prolongement, doit être regardée comme un article difforme qui s’est soudé latéralement vers l’extré- mité du précédent et en le déformant, nous aurions une antenne double à partir du sixième article, ou, suivant les principes térato- logiques, deux antennes de onze articles dont les quatre premiers seraient fusionnés sans monstruosité apparente, le cinquième, encore unique, accusant une duplicité de composition, dûe à la fusion d’un sixième article vers l’un de ses bouts, enfin deux branches où les XIX articles terminaux seraient dédoublés, le sixième étant libre dans une des branches et soudé au cinquième commun, ainsi qu'il vient d’être dit, dans l’autre. Cette monstruosité par excès affecte le côté gauche, ce qui, s’il faut en croire Assmuss (1), est beaucoup plus rare que celles qui affectent le côté droit, doué selon lui d’une prépondérance de force plastique. M. Doumerc (Ann. de la Soc. Ent. de France, Sér. I, T. III (1834), p. 171 et pl. I, A, fig. 2), a décrit et figuré l’antenne droite d’un Ca- rabus auratus qui était affectée d’une monstruosité toute semblable, commençant aussi par une difformité analogue du 5° article. Seule- ment l’une des deux branches au-delà de la bifurcation ne comptait que quatre articles, soit un de moins encore que chez notre Rha- gonycha. Je figurerai, par la même occasion, une autre difformité moins rare, celle-ci par défaut, présentée par une femelle de Carabus viola- ceus var. purpurascens, prise à Jette Saint-Pierre, près Bruxelles, le 23 juin 1872, par M. De Kempeneer, aide-préparateur au Musée d'Histoire naturelle. Celle-ci s’est manifestée du côté droit, ce qui est également en désaccord avec les idées d’Asmuss, qui a remarqué que les monstruosités par défaut de développement étaient plus fréquentes aux organes du côté gauche, toujours pour un motif de même nature. Ici, la cuisse de la patte posté- rieure droite étant sensiblement égale à la cuisse gauche correspon- )7 dante, il y a eu atrophie du tibia, / qui n’a que les deux tiers de la lon- gueur qu'il aurait dû avoir, avec des arêtes plus saillantes et plus gros- sières que d'ordinaire. La monstruo- sité s'étend encore au tarse, dont les cinq articles sont raccourcis et difformes. Les ongles du dernier n’ont guère plus de la moitié de la taille de ceux du tarse gauche. M. de Borre demande ensuite la permission de lire quelques extraits d’une lettre qu'il vient de recevoir d’un de nos jeunes collè- gues français, M. Marcel Le Brun, de Troyes (Champagne), donnant (1) « Respectis vero variis generibus deformationum, dextrum latus præcipue præponderantia massæ præ sinistro eccellat ». Assmuss. Monstrositates Coleo- pterorum. Riga et Dorpat, 1835, p. 75. Voir aussi une note de feu M. Wesmael, intitulée : Tératologie entomologique, insérée au tome XVI des Bulletins de l’Académie royale de Belgique. XX quelques détails intéressants sur ses récentes chasses d'hiver, pen- dant les mois de janvier et février. « … J'ai visité assez souvent les écorces de nos jardins de Troyes, je dis les jardins publics et les jardins particuliers. Dans les pre- miers, j'ai trouvé sous les écorces de pin plusieurs exemplaires des Brachytarsus varius et scabrosus et de Gymnetron labilis, des Harmonia marginepunctata en grand nombre, un Pissodes piceæ ; sous les écorces desséchées d’un poirier assez vieux, deux Megatoma undata, un Opilus domesticus, un Ptinus sexpunctatus. Dans les seconds, plus anciens, plus feuillus, entre le 10 décembre et le 10 janvier, 14 Lebia turcica sous l'écorce de vieux arbres fruitiers et de tuteurs de jeunes arbres dans mon propre jardin ; un Dromius sigma, sous l'écorce d’un pom- mier; trois Brontes planatus, sous l'écorce d’un pin ; dans l'écorce d’un saule pleureur, des Oxytelus en compagnie de larves de Cossus, et plus haut des centaines d’Orchestes populi. « Vous dirai-je aussi quelle étonnante quantité de coléoptères Jai récoltée sur les herbes émergeant de l’inondation de la Seine à un kilomètre de Troyes. Je vous citerai seulement : cinq Cassida nobilis, trois Cassida vibex et la capture précieuse d’un exemplaire de Zeugo- phora scutellaris. « Dans les mousses au pied des pins, plusieurs Anthicus antherinus, des Bryaxis nombreuses et diverses, et deux exemplaires de l’Arpe- dium quadrum. « Dans les détritus après le retrait des eaux à la fin de janvier : trois Poophagus sisymbrii et un Dromius quadrillum. « Dans un bois de chênes aux Montclins (forêt d’Othe), six exem- plaires de Corymbites bipustulatus dans l’écorce des chênes, sous le lichen ou la mousse sèche et peu épaisse qui recouvre légèrement les fissures de l'écorce. J’insiste sur cette capture, parce que je l’ai faite le 17 janvier 1873, ayant déjà constaté la présence de cet in- secte au 20 octobre précédent, alors que vous vous étonnez « d’avoir, le 12 novembre, pris cet Élatéride (1). » « Je noterai en dernier lieu la récolte nombreuse que j'ai faite de Rhynchites Bacchus Q, dans l'écorce de noyers placés dans le voisi- nage d'arbres à cidre, les 16, 17 et 18 janvier, un exemplaire de Cymindis axillaris dans la même écorce, plusieurs Leistus spinibarbis etenviron une douzaine de Triplax russica. » M. de Borre ajoute que tous ces renseignements sont, si l’on veut, sans importance, quant à l'établissement du catalogue des espèces qui se rencontrent ou peuvent se rencontrer chez nous, la localité dela Champagne habitée par notre confrère étant située trop loin de (1) Ceci a rapport à une capture de cette espèce signalée par moi à la Société dans sa séance du 2 décembre 4871 (Annales, T. XV, page xxv). — À. DE BORRE. XX1 notre frontière et dans une région très-différente de nature. Mais le climat de l’hiveryest, d'autre part, assurément trop peu différent du nôtre, pour que les récoltes faites par M. Le Brun ne soient pas de nature à stimuler l’amour-propre de nos jeunes chasseurs et à leur faire quitter plus souvent le coin du feu et braver la rigueur de l'hiver, qui cette année, à part la pluie incessante, n’avait rien de bien terrible. MM. Van Volxem et Colbeau parlent à l'appui de cette thèse et citent des exemples qui prouvent que les chasses d'hiver dans notre pays sont bien loin d’être stériles et leur ont souvent donné d'excellents résultats. M. Breyer rapporte qu’en Allemagne ces chasses sont très en usage, et que les collectionneurs de Staphyliniens surtout leur doi- vent leurs espèces les plus rares, celles qu’on n’a jamais pu se procu- rer autrement. Un procédé très-suivi, c’est de garnir dans les bois certains trous avec de la mousse que l’on va enlever et remplacer de temps à autre. Cette mousse, rapportée à la maison, y est fouillée dans des conditions de confortable qui permettent une exploration plus attentive et plus fructueuse que celle qu’on pourrait faire à la chasse même. A propos des captures faites par M. Le Brun, dans les inondations de la Seine, M. Candèze rapporte que, lorsqu'il habitait Paris avec M. Chapuis, les inondations du même fleuve leur ont fourni des coléoptères en nombre prodigieux, surtout aux environs de Cha- renton. M. de Borre demande encore la parole pour lire un passage d’une lettre de M. Quaedvlieg qui lui annonce que, dans les études fauniques qu'il fait sur la région à sol crétacé des environs de Maestricht (rive gauche de la Meuse), il croit avoir remarqué « que certaines espèces deRhopalocères paraissent caractériser le terrain sénonien (la craie), d’autres, le terrain maestrichtien (le calcaire grossier). « Les premières me semblent être jusqu'à présent Leucophasia Sinapis et var. Erysimi, Hesperia Acteon, Comma, Syrichthus Serra- tulæ et Sao, et peut-être Melanargia Galathea. Celles du terrain maes- trichtien me semblent être Lycæna Minima (Alsus), et peut-être Semiargus (Acis). Mais je n’ai pas exploré, tant s’en faut, toute l’éten- due des deux terrains. » Plusieurs membres manifestent du doute sur la possibilité d’éta- blir ces distinctions entre les lépidoptères de terrains peu étendus et dans une région aussi limitée. M. de Borre croit qu’effectivement pour des espèces &’allure aussi vagabonde que les lépidoptères, il doit être assez facile de se trom- per et de prendre pour des faits assujétis à des lois des observations accidentelles. XXII M. Breyer ne partage pas cet avis. Sans se prononcer sur la va- leur des observations de M. Quaedvlieg, il pense qu’un entomologiste exercé et attentif peut aisément arriver à connaître jusqu’à un cer- tain point dans une localité les espèces qui font essentiellement par- tie de la population de l’endroit et celles qui y sont plus ou moins accidentellement. Cela est surtout une question qui tient à la pré- sence ou l’absence, la fréquence ou la rareté, des plantes nourri- cières. Il serait donc plus exact pour caractériser une localité, ou un terrain, par ses espèces de lépidoptères, d’avoir recours aux che- nilles qu'aux papillons. M. Van Volxem dit qu’il est souvent hasardeux de vouloir rappor- ter les espèces aux terrains formant le sol. C’est ainsi qu’on à cru que les Dorcadion étaient des espèces propres au sol crétacé. Cepen- dant le Dorcadion fuliginator a été pris à Diekirch (Grand-Duché de Luxembourg) sur le terrain triasique par M. le professeur Dewalque. L’exemplaire se trouve dans la collection de M. Candèze. Aucune autre communication n'étant faite, le président rappelle que la discussion de la définition des faunes et de leurs limites et plus spécialement de celles de la faune européenne figure à l’ordre du jour. M. de Sélys-Longchamps demande la parole et donne lecture de la note suivante : SUR LES LIMITES DE LA FAUNE EUROPÉENNE. Le D’ Staudinger, dans son dernier Catalogue des Lépidoptères qui habitent le territoire de la faune européenne (1871), adopte pour la définition de ce territoire, le principe énoncé par Schouw dans sa Géographie des plantes : il suffit pour en faire partie qu'un pays possède au moins 60 pour cent d'espèces européennes proprement dites. Resterait, ajoute-t.il, à savoir si l’on peut faire entrer dans la proportion les espèces qu'on ne rencontrerait que sous forme de race ? Les limites géographiques de l’Europe sont la mer, le Caucase et l'Oural. Elles renferment 180,000 milles carrés. —Le territoire de la Faune européenne en possède selon lui 5 à 800,000 milles carrés (c’est, on le voit, bien vague). Il serait, dit-il, plus exact de l'appeler Faune de l'Hémisphère Nord-Est, sa plus grande étendue appartenant à l'Asie. La faune européenne en dehors de l’Europe comprend le nord de l’Asie jusqu'à l'embouchure de l'Amour, descendant au Sud jusqu’au 50° ou au 45° degré de latitude, mais avec une pointe méridionale en Perse jusqu’au dessous du 30° degré. Elle occupe l’Asie-mineure, XXIII l'Arménie, ainsi que la Paléstine et la Syrie, mais l'Arabie est incon- nue, et l'Égypte, d’après ce que M. Staudinger en connaît, doit en être séparée. En Afrique, il considère l’Algérie et le nord du Maroc, comme européens ; de même que Madère et les Canaries — mais les îles du Cap-Vert auraient une faune africaine. — En Amérique, il annexe les régions polaires, y compris le Groenland et le Labrador, et notre faune se prolongerait au Canada, où se trouve peut-être, dit-il, la transition vers les formes américaines. Il y a bien des objections à faire selon moi à ce système : La proportion de 60 p. c. (une sorte de majorité absolue) d'espèces européennes proprement dites, empêche toute possibilité d’une déli- mitation certaine, car on ignore où cesse cette proportion, au Japon, au nord de la Chine, en Perse, au nord de l'Afrique, et depuis le Canada jusqu’à l’Orégon, en un mot sur toutes les limites suppo- sées de la prétendue faune européenne. — D'ailleurs M. Staudinger manifeste lui-même le doute de savoir s’il faut considérer comme européennes, et faire entrer dans la proportion des 60 p. c., les races plus ou moins modifiées. Donc il n'existe pas d’application exacte ni fixée en ce moment, et dans ce ferritoire européen arbitraire, nous voyons une transition, un enchevêtrement successif des formes eu- ropéennes à celles des autres faunes. Au contraire, la délimitation géographique de l’Europe ne laisse aucune prise sérieuse à l'incertitude et à l'arbitraire. En fait, l'Oural et le Caucase servent de frontières à bon nombre d’espèces d’ani- maux. Les côtes de l’Algérie et l’Asie-mineure ont, il est vrai, une faune presque européenne, mais où cette faune s’arrête-t-elle? Le Labrador ressemble sous ce rapport à la Laponie — mais il en est de même de l’ancienne Amérique russe, et comment fixer la limite vers le sud, alors que nous voyons dans les montagnes des États- Unis des Parnassius, des Colias et des Chionobas à peine distincts de ceux de la Sibérie et de l’Europe? Comment alors proposer comme plus exact ce nom de Faune de l'Hémisphère Nord-Est ! alors qu’on y englobe une grande partie de l’Amérique septentrionale? Et pour- quoi pas les Andes du Chili, où vivent aussi des Colias à peine dis- tinctes des nôtres? À cette dernière objection, on répondra, je le sais, par la proportion des 60 p. c. qui, là, ne sera pas atteinte ; mais il n’en est pas moins vrai que, considérant certains groupes d'animaux, on se croirait, là, en Europe. Notons encore combien est vague la définition de la faune euro- péenne comme étendue; elle a de 500 à 800,000 milles, alors que le cinquième ou le quart seulement font partie de l’Europe géogra- phique. En mettant en pratique le fameux principe des 60 p. c. d'espèces européennes, on arrivera à avoir des limites très-différentes et dis- XXIV cordantes si l’on a affaire à une classe, à un ordre ou à un genre du règne animal. Citons quelques exemples : l'Égypte pour les Névro- ptères sera européenne. Elle est africaine pour les Lépidoptères. — Le Kamtschatka vers Ajan est californien pour les Libellules. Il est européen pour M. Staudinger. Le Haut Canada et le Labrador, euro- péens pour les Lépidoptères, sont américains pour les Odonates. Les limites entre l’Asie et l'Australie ou Océanie sont aussi toutes différentes si l’on considère différents groupes d'animaux. On sait qu'il n’y à ni Singes, ni Pics dans la Nouvelle-Hollande et que les Marsupiaux y prédominent. Dans l’Inde, au contraire, les Singes et les Pics abondent, mais il n’y a aucun Marsupial. Les limites de ces diverses familles dans la Malaisie sont spéciales à chacune; toute la faune forme une transition entre celle de l'Inde et celle de l'Océanie. Je pourrais citer un bon nombre d'exemples à l’appui, en mentionnant les limites de plusieurs groupes d’'Odonates parmi les Gomphines et les Caloptérygines. Nous avons même des espèces de Libellulides ou d’Æschnides qui existent depuis la Tasmanie jus- qu'aux Moluques. A mon avis, la faune locale d’un pays, d’un État ou d’une des cinq parties du monde doit être une STATISTIQUE exacte et bien fixée. En ce qui concerne l’Europe, cela veut dire : espèces observées en Eu- rope. Dans les développements philosophiques, scientifiques d’un tel catalogue, on peut faire remarquer : 1° Les espèces qui ne se trouvent qu’en Europe; 2° Celles qui s'étendent sur d’autres contrées voisines ou ana- logues ; 3° Les races étrangères qui semblent être des espèces européennes modifiées ; 4° Les espèces de formes tout à fait exotiques qui possèdent des colonies sur une partie restreinte de l'Europe, comme la Libythea Celtis et le Charaxes Jasius ; 5° Les espèces migrantes qui, en certaines années, se répandent plus ou moins accidentellement en Europe, comme la Danais Chry- sippus, l’Acherontia Atropos, les Deilephila Celerio, Nerii et Livornica, l’Acrydium peregrinum. Les animaux et les plantes sont localisés dans une Faune par l’al- titude du terrain, les températures moyennes ou extrêmes, les bas- sins hydrographiques, la constitution minéralogique. Je compren- drais à la rigueur des Faunes spéciales basées sur chacune de ces considérations. Ce serait encore, il est vrai, de la statistique. Si l’on sort de ces cadres précis, en se laissant influencer par l’as- pect général des productions organisées et par le désir de compren- dre dans une même énumération tout ce qui atteste de l’affinité XXV même en dehors des limites géographiques, qu’on n’appelle plus cela des Faunes, mais bien des Monographies s'appliquant à des groupes d’une étendue quelconque : genres, familles, ordres, ete.; mais il serait juste, alors, d’écarter de semblables catalogues les formes exotiques qui se trouvent égarées çà et là sur les limites, ou même dans l’intérieur d’un ensemble géographique. Je crois qu'il est temps de s’arrêter sur la pente où glissent en ce moment plusieurs naturalistes. Leur système de divisions géogra- phiques ne pouvant échapper aux objections contradictoires que s’il ne concernait que l’aire de dispersion d’une seule espèce, ou bien, que, prenant les choses de plus haut, on déterminât les principales divisions naturelles de la géographie zoologique, en se bornant alors à citer pour chacune les espèces caractéristiques, sans y ajouter celles qui appartiennent plus particulièrement à une autre faune natu- relle. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Breyer, Can- dèze et plusieurs autres membres, la parole estdonnée à M. Roelofs, qui donne lecture de la note suivante : Notre honorable président exprimait, dans la séance précédente, le désir que les membres de notre Société s’occupassent de la distri- bution géographique, et plus spécialement de ce qu’on appelle la Faune Européenne. J’ai toujours considéré l’étude de la distribution géographique comme étant du plus haut intérêt, et je n’ai cessé dans les dernières années de recueillir des notes et de faire des études préparatoires pour cette question dans ses rapports avec la spécialité dont je m'occupe; j'espère publier un jour ce travail et le présenter pour nos annales. Il ne saurait être question, d’après moi, de discuter des problèmes de ce genre dans nos séances ; ils demandent de longues études, des réflexions approfondies, l'examen des travaux déjà faits, et je ne m'occuperais pas de toucher à la question, si ce n’était pour par- ler de deux auteurs qui se sont plus spécialement appliqués à ces études et dont les travaux me paraissent encore trop peu connus. Le premier est Gabriel Koch (1). Notre collègue M. de Borre nous a donné dans le temps (2) un résumé de sa distribution géographique des Lépidoptères, publiée dans les Mittheilungen du D' Petermann (année 1870). (1) G. Koch. Die Geographische Verbreitung der Europäischen Schmetterlinge in andere Welltheilen. Leipzig, 1854, — 9te Aufl. 1857. Le même. Die Indo-Australische Lepidopteren-Fauna ete. Leipzig 1865 et 1866. (2) Annales. Tome XIIE, p. xx, ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI, d XXVI Aussi, je ne m'occuperai de ses travaux que pour autant qu’ils ont rapport à la faune européenne et aux idées générales de l’auteur sur la distribution des insectes. Après avoir donné quelques exemples de la faculté de dispersion étonnante chez les papillons, l’auteur continue : « On s'aperçoit par ce qui précède que l’ancienne division géo- graphique d’après les continents ne saurait être valable, puisque d’abord, les ramifications d’une faune s'étendent en partie au-delà de ses limites, et, d’un autre côté, ne sont nullement limitées par les continents. » Un systèmede distribution des Lépidoptères Européensne saurait donc jamais servir de modèle pour le monde des Lépidoptères en général, quoique l’on pense encore souvent le contraire ; malgré tous les travaux sans portée,et malgré l’obstination aveclaquelle beau- coup de collectionneurs s’y attachent, un tel système manquera de toute signification scientifique,et cela, parce que beaucoup de genres européens ne sont que des tronçons d’un grand ensemble et qu’il leur manque beaucoup de types exotiques qui y doivent être intercalés. — Ceci ne veut pas dire que chaque continent ne possède quelques gen- res ne se trouvant pas, ou se trouvant en petit nombre ailleurs ; c’est pour rendre cette vérité plus facile à saisir que j’ai groupé les espèces caractéristiques de chaque continent, d’après la réalité des faits. — J'ai érigé une partie du globe en région, obtenant de cette façon un tableau de la distribution géographique facile à embrasser d’un coup-d’œil. » L'auteur partage le globe terrestre en trois grandes régions : 1° La région Européenne ou occidentale. 2° La région Sud-Asiatique ou Indienne, dont les régions Africaine et Australienne sont des subdivisions. 3° La région Américaine ou transatlantique. Nous nous bornerons ici au résumé de ce qu'il dit de la première, la région ou faune européenne. « Pour ce qui concerne les espèces européennes les plus connues, nous observons une continuation régulière de leur aire de dispersion, en commençant de la Laponie (68 lat. N.) vers l'Est, à travers la Sibérie Septentrionale, (66° lat. N.) le détroit de Behring. (61° 1. N.), jusqu'à l’Amérique du Nord et le Labrador (67° lat. N.); de facon qu’elles dessinent un cercle autour du globe. « Nous trouvons en Laponie comme à la baie de Hudson et au Labrador : Colias Boothii, Pelidne, Argynnis polaris, Frigga, Selenis, Ossianus, Melitwa Iduna et Merope, et beaucoup d’autres espèces communes aux trois parties du monde. De la même manière, beaucoup d'espèces soi-disant européennes, se trouvent dans les steppes de l’Asie et aux frontières de la Chine. XXVII Les célèbres voyageurs, Radde, Maack et Wulfñus trouvèrent dans le pays de l’Amur 117 espèces qui sont dans ce cas. Une région séparée ou subdivision de la faune européenne occupe les pays entourant la Méditerranée ; elle commence aux îles Canaries et continue d’un côté à travers l'Afrique du Nord, jusqu’à la Haute Égypte, de l’autre côté elle occupe l'Espagne, la France méridionale, la Turquie, la Grèce, la côte occidentale de l’Asie Mineure, la Syrie et s'étend bien au-delà vers l'Orient. M. Koch fait remarquer que l’Europe figurant en quelque sorte une péninsule occidentale du grand Continent Asiatique, tandis que l’Afrique figure une péninsule méridionale de ce même continent, il est probable que la faune méditerranéenne aurait reçu une addi- tion plus considérable d'espèces étrangères, si les hautes montagnes, limitant le midi de l’Europe, n’étaient cause d’un grand abaissement de température au sud de ces chaînes. Si l’auteur divise quelques continents (comme l'Asie) en deux parties, l’une septentrionale et l’autre méridionale, c’est parce que les faunes de ces divisions sont plus tranchées que celle de l’Europe tempérée. Celle-ci s'étend des frontières septentrionales de la Suisse à travers le Sud de la France et de l’Angleterre, occupe la côte ouest de l'Irlande et s’étend même sur la côte orientale de l'Amérique du Nord. Elle n’est pas assez caractéristique etunit les faunes du Nordet du Midi, elle se ramifie avec elles et, dans ce sens, il pourrait être question d’une faune européenne, si toutefois cette dénomination peut se donner encore avec les additions qu’elle doit aux autres con- tinents. Je crois, Messieurs, que ces citations suffisent pour donner en grands traits, l’idée que M. Koch se fait de la faune européenne; comme elle nous occupe plus spécialement pour le moment, je me bornerai à ce que je viens de dire. Remarquons seulement encore que l’auteur regarde la faune indienne comme le berceau des faunes de l’ancien monde, et le centre de ce noyau se trouve pour lui au plateau des montagnes de l’Asie centrale. Le second auteur dont je voulais parler, est M. A. Murray, et l’ou- vrage qui nous intéresse porte pour titre : Des rapports géographiques des principales faunes de Coléoptères (1). Pour M. Murray il n’y a également que trois grandes faunes, mais les limites en sont différentes de celles de M. Koch. Je reviendrai tout à l’heure sur cette différence, et nous verrons d’abord comment il limite cette même faune européenne. (1) On the geographical relations of the chief Coleopterous Faunæ. By Andrew Murray. Linuean Soc. Journ. Zoology. Vol. XI. Un tiré à part a été donné par l’au- teur à la bibliothèque de la Société Entomologique belge. XXVIII Elle constitue, sousle nom de faune Asiatico-Européenne, une partie seulement de la division de Coléoptères, qu'ilappelle la faune Micro- typique. Nous nous bornerons à l'étude de la subdivision Asiatico- Européenne et nous la comparerons à celle de Koch. Elle s'étend sur l’Europe et sur l’Asie, jusqu’au Nord de la chaîne de l'Himalaya ; les archipels de l'Atlantique, Madère, Ténériffe etc., sont une de ses subdivisions ; la région méditerranéenne en est une autre, la faune Mongolienne constitue une troisième. Pour ce qui regarde la région de la Méditerranée, M. Murray l’étend jusqu’au Sud du Sahara. Prise dans son ensemble, la faune Asiatico-Euro- péenne s'étend des îles Açores jusqu’à, et inclusivement le Japon. « Tout ce vaste espace, dit l’auteur, est habité par le même type et en grande partie par les mêmes espèces, un petit nombre de celles-ci disparaissant ça et là et étant remplacées par d’autres présentant les mêmes caractères. » La faune ne s'arrête pas même au Japon; passant le détroit de Behring, elle se retrouve dans l'Amérique Russe, où nousrencontrons une nouvelle fournée de formes Asiatico-Européennes. Tout le Nord de l'Amérique, quoique sujet à être subdivisé en deux parties vers les environs de la rivière Mackensie, ne possède pasde caractère propre; la faune en question l’occupe toute entière. Vous voyez, Messieurs, que, pour ce qui regarde l’Europe, les auteurs que je viens de citer sont d’accord, les limites de leur grande région Asiatico-Européenne diffèrent seulement par la plus grande étendue que M. Koch attribue à sa faune de Lépidoptères du Sud de l'Asie. Pour le Japon, il paraît également que le même élé- ment est prépondérant pour ce qui regarde les papillons. Si je faisais allusion plus haut à des différences plus importantes se rapportant à des faunes, que nous ne pouvons pas analyser dans ce moment, il ne faudrait pas en conclure que, l’opinion des deux auteurs serait bien différente quant à la cause à laquelle ils attri- buent la dispersion des insectes. Tous les deux attribuent à des espa- ces de mer infranchissables pour les insectes desquels ils s'occupent, bien plus qu’à d’autres causes, dont ils ne nient pas, bien entendu, une influence secondaire, la raison des limites des faunes. S'il m'était permis de citer mon opinion après eux, je dirais que mes observations m'ont tout à fait confirmé dans cette manière de voir. Quant aux différences des limites, elles proviennent en partie de la différence de puissance de locomotion ; mais il y a une autre cause plus remarquable et ayant une portée scientifique plus grande. M. Murray insiste particulièrement sur celle-ci. Les formes des êtres n’ont pas une durée égale pendant les époques géologiques. Les ani- maux d’une organisation inférieure, comme les insectes, ont gardé XXIX le même type bien plus longtemps que les animaux supérieurs. S'il y à une différence fort grande dans leur distribution géographique, elle est surtout dûüe à la persistance plus ou moins grande du même type et à la date de l'apparition de la classe d'animaux elle-même. C’est ainsi que la faune actuelle des mammifères a acquis ses formes bien plus tard que celle des insectes. Ces derniers sont donc à même de nous raconter une histoire géologique plus ancienne. Mais les ordres différents d'insectes ont aussi une histoire isolée. Un exemple bien intéressant de cette différence s’observe au Japon. Nous savons que, pour les Coléoptères, ce pays possède beaucoup de types Asiatico- Européens, nous avons vu que l'élément lépidoptérologique pa- raît plus Indien, mais, pour les Hyménoptères, il paraît, d’après. M. Smith, cité par M. Murray, que le type Chinois s’y trouve exclu- sivement. Si je touche un instant, Messieurs, à ces questions, un peu étran- gères à notre étude actuelle, c’est pour indiquer que chaque ento- mologiste doit contribuer dans sa spécialité à la connaissance des faunes. Ces travaux réunis peuvent faire arriver à des conclusions générales. Je ne saurais juger de ce qui reste à faire pour les Lépidoptères, j'ignore complètement ce qu’on a fait pour d’autres ordres, mais, pour ce qui regarde les Coléoptères, je sais qu'il reste encore beau- coup à étudier. Les spécialistes qui s'occupent des différentes familles de cet ordre, rendraïent certainement un grand service à la science s'ils publiaient des travaux sur la distribution géogra- phique. La discussion continue quelque temps sur ces questions et plu- sieurs membres de la Société y prennent part. Il est décidé qu'elle sera continuée dans la prochaine séance. La séance est levée à 9 3/4 heures. Séance du 5 avril 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, J.-B. Capronnier, J. De Lafontaine, Dubois, Dufour, Lambrichs, Mélise, Purves, Roelofs, Weinmann, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. de Sélys-Longchamps, Vanden Broeck et Van Volxem se sont excusés de ne pouvoir assister à la séance. Le séance est ouverte à 8 1/4 heures. XXX Le procès-verbal de la séance du 1° mars est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration a fixé la date de l’excursion de la Société à Nieuport, au dimanche 15 juin et Jours suivants. Il annonce aussi que, depuis la dernière séance, il a été reçu cinq nouveaux membres effectifs : MM. Jean-Joseph Henry, à Perpignan, présenté par MM. Pellet et Preudhomme de Borre; Léon Frédéricq, préparateur d'anatomie comparée à l’Université de Gand, présenté par MM. Plateau et Preudhomme de Borre; Edmond Van der Meulen, artiste-peintre à Bruxelles, présenté par MM. J. B. Capronnier et Preudhomme de Borre; Firmin Boedt, employé de commerce, à Ixelles, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Dubois; et Con- stant Bar, membre de la Société entomologique de France, à Cayenne, présenté par MM. Breyer et Weinmann. Correspondance. MM. Gonzalo y Goya, Pellet et Bauduer remercient pour leur no- mination en qualité de membres effectifs. M. A. Fauvel, rédacteur de l’Annuaire Entomologique, remercie la Société pour l’envoi des Comptes-rendus. La Société Zoologique de Londres remercie pour l’envoi du tome XV de nos Annales. M. J. Garnier, secrétaire de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, informe la Société du décès du savant M. A. Brullé, bibliothécaire de cette Académie. La longue maladie de cet éminent entomologiste ayant mis quelque confusion dans les relations de l’Académie avec les sociétés correspondantes, elle de- mande à les rétablir d’une manière suivie, en réparant les oublis qui ont pu avoir lieu dans l’envoi des publications. Le secrétaire annonce qu'il a déjà fait le nécessaire à cet égard. M. J. E. Taylor, en réponse à la démarche faite près de lui en vertu d’une décision prise dans la dernière séance, annonce l’envoi d’une collection complète de la Revue: Hardwicke’s Science-Gossip. La collection de nos Annales lui sera envoyée. L'Académie Royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de Bel- gique envoie le programme des questions qu’elle a mises au concours pour 1874. Aucune d'elles ne se rapporte à l’entomologie, ni même à la zoologie. Les membres d’un comité d'organisation qui s’est formé pour offrir à M. le chevalier G. von Frauenfeld une fête commémorative du vingtième anniversaire de son entrée en fonctions comme secré- taire général de la Société Zoologique et Botanique de Vienne, s'adressent à notre Société pour lui demander de participer à cette manifestation, récompense de l’infatigable dévouement de ce natu- raliste distingué. XXXI Le secrétaire dit que la fête ayant eu lieu le 2 avril, c’est-à-dire trois jours avant notre séance, il a cru bien faire, en considération des excellents rapports qui nous unissent à la Société autrichienne, et en particulier à son secrétaire, l’un de nos membres correspondants, d'envoyer au nom de la Société Entomologique une adresse de félicitations, et de prier M. le docteur Moquin-Tandon, l’un de nos collègues, habitant Vienne, de vouloir bie:: être dans cette solennité notre représentant et l'interprète de nos sentiments. La Société s’empresse de ratifier unanimement cette démarche faite en son nom. M. Alfred Wesmael, directeur du Jardin botanique de Mons, fait hommage à la Société du portrait photographié de son oncle, notre ancien président honoraire, feu Constantin Wesmael. La Société lui vote des remerciements, et, sur la proposition de M. le D' Breyer, décide que ce portrait sera encadré et placé dans la salle des séances. La Société a reçu pour son album les portraits-cartes de Don Angel Gonzalo y Goya et de M. Th. Le Comte. Ouvrages reçus pour la bibliothèque : 1° Mrcrrère (P.). — Iconographie et description de Chenilles et Lé- pidoptères inédits. Tome II, livraisons 29 et 30. — Paris, 1872, 2 broch. in-8° avec 8 planches. (Don de l'auteur.) 2° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 71 (1* mars 1873), 72 (15 mars 1873) et 73 (1° avril 1873). (Don de M. Emile Devrolle.) 3° Darwin (Cx.). — De l'Origine des Espèces par sélection naturelle, ou des lois de transformation des êtres organisés. Trad. de MC. Royer. 3° édit., Paris, 1870, 1 vol. in-8°, relié. (Don de M. PreudhomiMme de Borre.) 4° GrRARD (MAURICE). — Études sur les Insectes Carnassiers utiles à introduire dans les jardins et à protéger contre la destruction. — Paris, 1873, 1 broch., in &. 5° —— Rapport présenté au Président de la Société des Agriculteurs de France, sur l'Exposition des Insectes de 1872 à Paris. — 1 broch. in-12. (Dons de l’auteur.) 6° BrusINA (Sp1R.). — Navaroslovne Crtice sa sjevero-istocne obale Jjadranskoga mora. Dio prvi. Putopsis. — Agram, 1872; 1 broch. in-8°. (Don de l'auteur.) 7° Newman's Entomologist. N° 114. Mars 1873, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 8° The Zoologist : a monthly Journal of Natural History. Sér. II, n° 90. Mars 1873, 1 broch, in-8°. (Échange avec nos Annales.) XXXII 9° Dugors (AzPx.). — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides. 53° livraison. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8°, avec 3 planches. (Don de l’auteur.) 10° L’Abeille. Mémoires d'Entomologie, par M. $S. A. De MaRsEur. T. IX, p. 33 à 96. Monographie des Otiorhynchides, pages 141 à 212. Nouvelles et Faits divers. N°° 37 et 38 ; 2 broch. in-12 (Echange avec nos Annales.) 11° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année. N°° 2 (février 1873) et 3 (mars 1873). — Lille, 2 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 12° The Entomologists Annual for MDCCCLXXII. — Londres, 1873, 1 vol. in-12 avec 1 pl. (Don de M. H. T. Stainton.) 15° The Transactions of the Entomological Society of London for the year 1872. Parts IV and V. — Londres, 1872, 2 broch. in-8° avec une planche. (Echange avec nos Annales.) 14° Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. Tome LXXVI. N°5 à 8 (3 février à 24 février 1873). — Paris, 1873, 4 broch. in-4°. (Echange avec nos Annales.) 45° Bulletin de la Société d'Histoirenaturelle de Toulouse. VI° année, Fascic. 2, et VII‘ année, Fasc. 1.— Toulouse, 1873, 2 broch. in-8°, avec 5 planches. (Echange avec nos Annales.) 16° Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Année 1873. N‘1 et 2, 2 broch. in-8° avec une planche. (Échange avec nos Annales.) 170 Mac-LacHLAN (R.). — Matériaux pour la faune névroptérolo- gique de la Russie européenne. (En langue russe). — Moscou, 1872, 1 broch, in-8. 48° —— Notes sur quelques espèces de Phryganides et sur une Chry- sopa. (Extrait en français de la Notice précédente). -- Moscou, 1872, 1 broch. in-8°. (Dous de l'auteur.) 19° CANDÈZE (ERNEST).— Insectes recueillis au Japon par M. G. Le- wis pendant les années 1869-1871. Élatérides. — Liége, 4 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) 20° MrnriÈRE (P.) — Description de huit Lépidoptères inédits d'Eu- rope. — Paris, 1873, 1 broch. in-8°, (Deux exemplaires). (Don de l'auteur.) 91° Anales de la Sociedad Espanola de Historia natural. Tome I, cahier 3. — Madrid, 1873, 1 broch. in-8°, avec 5 planches. (Echange avec nos Annales.) XXXIIT 22° Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. Année 1872. N°1, 2 et 3. — Moscou, 1872, 3 broch. in-8° avec 4 pl. (Échange avec nos Annales.) 23° Mittheilungen der Schweixerischen Entomologischen Gesellschaft. Vol. IV. Heft 1. — Schaffhausen, 1873, 1 broch. in-8°, avec 1 pl. (Échange avec nos Annales.) 24° The Entomologists Monthly Magazine. N° 107. Avril 1873. À broch. in-8&. (Échange avec nos Annales.) 25° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 2 mars 1873. 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus.) 26° JEkEL (HENRT). — Notice sur le genre Caccobius. — Paris, 1872, À broch. in-8°. (Don de l’auteur.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. M. de Sélys-Longchamps envoie un travail de M. R. Mac-Lachlan, intitulé : Note sur les Myrméléonides décrits par M. le D' Rambur. Il est chargé d’examiner ce travail, et M. Candèze luiest adjoint comme second commissaire. M. Weyers dépose, de la part de M. S. H. Scudder, membre cor- respondant, un mémoire intitulé: Note sur l'œuf et le jeune âge de la chenille d'OEneis Aello,accompagné de figures pouvant être réunies en une planche. MM. Weinmann et de Sélys-Longchamps en sont nom- més rapporteurs. Enfin M. le D' Breyer présente, de la part de M. C. Bar, qui vient d’être admis daus la Société, un autre travail ayant pour titre : Note controversive sur le sens de l’ouie et sur l'organe de la voix chez les insectes. L’examen de ce manuscrit est confié à MM. Breyer et Candèze. Le Président donne lecture du petit travail suivant, envoyé par son auteur : MAURICE GIRARD. LES INSECTES. TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'ENTOMOLOGIE (1), Analyse par M. Félix PLATEAU. Les Comptes-rendus des séances de la Société Entomologique con- tiennent plusieurs analyses de travaux importants publiés chez nous ou à l'étranger. M. Maurice Girard vient de faire paraître le premier volume d’un traité d’entomologie, qu’il intitule un peu trop modestement, peut-être, élémentaire. L'esprit nouveau dans lequel (1) Tome [, in-8°, 800 pages et Atlas de 60 planches. Paris. Baillière 1873. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. e XXXIV l’ouvrage est conçu, le grand développement que l’auteur a donné à des parties généralement négligées me font espérer que mes savants collègues voudront bien me permettre de signaler ce livre à leur attention. Je serai, du reste, impartial et aussi bref que possible. La première partie du volume est une introduction à l’entomo- logie ; elle est nécessairement beaucoup plus réduite que l’œuvre de Lacordaire; mais M. Girard a su y condenser, avec talent, des re- cherches nombreuses publiées depuis l'ouvrage de notre illustre maître. Voici les chapitres dont eile se compose et les matières qui ont été de ma part l’objet d’un examen : Digestion. — Ce chapitre se recommande par un résumé de presque tout ce qui concerne la question intéressante et encore peu travaillée des glandes annexes du canal digestif, les tubes de Malpighi, par exemple. Circulation. Respiration. — L'auteur y discute les recherches faites par M. Blanchard et d’autres sur l’existence d’une circulation san- guineentre les deux tuniques membraneuses des trachées. M. Girard ne se prononce pas. Si J'avais à le faire, je ne pourrais m'empêcher de conclure en faveur de MM. Blanchard et Künckel; des expériences que j'ai répétées sur l’Hydrophilus piceus m'ont donné des résultats conformes à leurs descriptions. Chaleur animale.— Tci prennent place, tout naturellement, les tra- vaux de M. Girard lui-même sur ce sujet, travaux qui, on le sait, ont fait sa réputation scientifique (1). Sécrétions. — Je reprocherai à l’auteur d’avoir trop écourte ce qui se rapporte à cette question. Les sécrétions sont mal connues chez les insectes ; c’est pour cela qu'il eût fallu, ce me semble, un résumé pouvant servir de base à des recherches ultérieures. Système tégumentaire. — M. Girard entre 1c1 dans de nombreux détails touchant le dermato-squelette; ce sont, la chose était inévi- table, ceux qu’on retrouve partout; mais l'exposé m'en a paru très- clair. Des parties neuves, dans un traité général, et qu’on lira utile- ment, sont celles qui concernent la locomotion et surtout le vol, sur lequel de nombreux mémoires ont été publiés dans ces derniers temps. Le chapitre se termine par les Organes des sens. Il est à regretter que l’auteur n’ait pas pu entrer ici dans des développements plus étendus ; de très-beaux travaux de MM. Max Schultze (2) et Leydig (3) sur les yeux composés et simples sont ainsi restés dans l’ombre. (4) Études sur la chaleur libre dégagée par les animaux invertébrés et spécialement par les insectes. Paris, 1869. (2) Untersuchungen über die Zusammengesetzten Augen der Krebse und Insecten. Bonn, 1868. (3) Zum feineren Bau der Arthropoden. Muller’s Archiv, 1855. Von Bau des thierischen Kôrpers. Tubingen, 1864. XXXV Reproduction. — Je ferai ici la même réflexion ; pourquoi ne pas résumer les recherches de M. Metschnikow et autres sur le dévelop- pement embryonnaire des insectes? Tous les débutants eussent voulu s'initier à des connaissances, qu'ils n’ont souvent, ni le temps, nile moyen d'acquérir par la lecture de mémoires isolés. En revanche, ce qui concerne les métamorphoses est bien traite : on ne pouvait attendre moins de l’auteur des Métamorphoses des In- sectes (1). Système nerveux.— A la description du système nerveux, M. Girard ajoute l’exposé des expériences curieuses de Dugès, Yersin et Faivre sur les fonctions de ce système. Ce genre de recherches des plus dé- licates a été repris en 1860, par M. Mc Intosh (2) pour les Crustacés ; il est plein d’avenir. Instinct et intelligence. Chasse et conservation. — Ce chapitre, illustré, par exception, de gravures dans le texte, plaira à nos jeunes entomologistes ; il est, en grande partie, le résumé d’un mémoire du D' Laboulbène. Paléontologie. — M. Oustalet a rédigé ce chapitre intéressant en l’accompagnant de beaucoup d'indications bibliographiques. Distribution géographique.—Chapitre très-étendu, et que M. Girard a soigné ; on y reconnaît l’auteur de plusieurs notices estimées sur ce sujet (5). Espèces et classifications.—M. Girard y traite de l’espèce, des races, des variétés, de la mimique. (Nous n’avons pas, dit-il, à discuter dans un ouvrage élémentaire, les théories sur l’espèce, n1 la sélection na- turelle de M. Darwin). Je comprends que l’auteur, cédant à une ré- serve que nous imiterions peut-être à sa place, évite d’avoir l’occasion de se prononcer pour ou contre; mais les ouvrages de Darwin et de Wallace ne sont pas de ceux qu’on écarte d’un mot; leur place était marquée, ils avaient droit à une analyse. A part cette lacune, le chapitre est d’une lecture intéressante, et renferme beaucoup de faits curieux. La deuxième partie du volume est exclusivement consacrée aux Coléoptères. L’intention de M. Girard étant surtout de faire de l’en- tomologie appliquée, il a supprimé de nombreux genres et même des coupes d’un ordre plus élevé, pour s'occuper plus spécialement (1) 3° édition. Paris, 1870. (2) Observations and experiments on the Carcinus moenas. London, 1860. (3) Péron, naturaliste voyageur aux Terres australes. Paris, 1857. — Notes sur l’Entomologie de l'Amérique du Nord (Ann. Soc. Entom. de France, 1868, p. 287.) — Observations sur la collection entom. du Japon à l'Exposition de 1867. (Ann. Soc. Entom. France, 1868, Bull. p. I). XXXVI des genres et des espèces utiles ou nuisibles. Le paragraphe consa- cré à chaque genre comprend, outre les caractères génériques, des détails sur les mœurs, et la description sommaire de quelques es- pèces. Plusieurs de nos collègues jugeront avec plus d’autorité que moi cette partie de l'ouvrage. Enfin ce premier volume est accompagné d’un très-bel atlas de 60 planches. La plus grande partie de celles-ci proviennent de l’Iconographie du Règne animal de G. Cuvier, publiée par Guérin-Mé- neville. Elles sont retouchées pour quelques sujets défectueux ; des insectes non retrouvés dans les catalogues les plus récents ont été remplacés par d’autres, et des figures nouvelles ont été ajoutées, par exemple pour les espèces habitant les cavernes. En résumé, le nouveau traité d’entomologie sur lequel j'appelle l’attention de la Société, est un bon livre à mettre entre les mains des débutants qui veulent connaître sérieusement les insectes. On y re- marque surtout le désir de marcher avec le progrès scientifique moderne. Dans des limites nécessairement restreintes, l’auteur à ré- sumé de nombreux travaux parmi lesquels ceux des naturalistes belges ont leur part. M. de Borre, à propos de l’ouvrage dont il vient d’être parlé, en fait voir un exemplaire que M. Mayolez, libraire, lui a demandé de montrer aux membres de la Société. M. Mayolez est disposé à sou- mettre à notre examen, à chaque séance, les livres nouvellement mis en vente chez lui concernant l’entomologie et en général l’histoire naturelle. Le secrétaire se chargera volontiers de lui transmettre les demandes de ses collègues. M. de Borre demande ensuite la parole pour donner lecture d’un extrait d’une seconde lettre de M. Marcel Le Brun, sur ses chasses d'hiver aux environs de Troyes : « J’ai attendu le retour d’une boîte de Curculionides à déterminer pour vous écrire de nouveau. C'était afin de vous donner le détail plus complet de ces heureuses et laborieuses chasses d’automne et d'hiver, en vous faisant connaître les espèces que j'avais recueillies dans cette nombreuse famille, trop nombreuse assurément pour les agriculteurs. « J'ai dit que ces chasses étaient laborieuses ; le mot ne vous éton- nera pas, car au printemps et en été, où l’on ala chaleur et la soif à supporter, on n’a pas comme en hiver la boue, la pluie, la neige, et, ce qui est pis encore, l'humidité. Voilà pourquoi tant de naturalistes reculent devant les expéditions lointaines, et pourquoi tant d'espèces nous sont encore inconnues quant aux mœurs et aux larves. « Vous avez jugé utile de publier la lettre que je vous écrivais en dernier lieu, et je suis heureux de vous dire que c’est un bien, si les XXXVII résultats que j’ai obtenus peuvent un peu donner de zèle aux jeunes collectionneurs, et faire tomber ce préjugé qu’il n’y à plus rien à faire en hiver dès novembre jusqu’à mars. « Ce sont les espèces les plus rares que l’on trouve, soit dans les mousses, soit dans les écorces de toute nature, soit encore dans les fourmilières et dans les détritus provenant du retrait des eaux après les inondations. Là sans doute, il ne faut pas se dissimuler que l’im- mobilité nécessaire et la patience, tandis que les doigts se gêlent, arrêteront encore bien des amateurs de collections entomologiques. Les seuls instruments de chasse sont l’écorcçoir, le tamis à fourmi- lières et l'indispensable serviette. L’œil surtout doit s'exercer d’une façon très-constante à distinguer le moindre signe de vie dans les amas de poussière fine que le chasseur étale sur sa serviette; c’est long souvent, mais enfin le succès qui couronne cette patiente re- cherche vaut bien un peu de lecture au coin du feu, ou une tasse de café dans une tabagie noire de fumée. Puis la chasse aux écorces de- mande une dextérité spéciale et une persévérance qui d’abord semble étrange. La lame d’un couteau n’est jamais assez solide, ni assez aiguë pour soulever sans secousse chaque portion de l'écorce d’un poirier. Si le morceau tombe, adieu l’insecte ; il faut le soulever et le retenir à la fois. Puis chacun l’un après l’autre, et souvent l’un au-dessous de l’autre. Pour celle d’un noyer, il ne faut pas négliger de casser sur une serviette chaque morceau d'écorce ; pour celie des ormes, on la soulève en plus grandes plaques, et il faut chercher avec l’instrument dans la substance brune et moelleuse qui sépare l'écorce de la fibre de la tige. Celle de chêne est plus dure; on se contente de gratter l’arbre avec un ciseau peu tranchant, ce qui en- lève lichen et mousse sèche, que l’on trouve au pied de cet arbre, et qui, une fois tombés dans la serviette, laissent courir les habitants qu'ils renfermaient, à moins qu'ils ne restent dans les gerçures de cette écorce. « J’ajouterai à la liste de mes captures, que je vous ai donnée dans ma lettre précédente : Apion flavipes, varipes, trifolii, angusta- tum, pavidum, tenue et carduorum, Sitones griseus et discoideus, Po- lydrosus impressifrons, Phytonomus tigrinus, plantaginis, murinus et meles, Erirhinus afjinis, Lixus ascanii, Anthonomus ulmi, Balaninus brassicæ, Tychius venustus, meliloti et melanocephalus, Ceutorhynchus asperifoliarum, denticulatus et floralis ; et enfin le Rhinosimus viridi- pennis, sous l’écorce de vieilles souches d’aubépines entourées de lierre desséché, dans trois localités différentes, à diverses exposi- tions et en grand nombre. » M. le D’ Breyer trouve que beaucoup des détails donnés par M. Le Brun dans ses lettres, manquent tout à fait d'importance et sont XXXVII connus de tous les entomologistes, qui sauraient même souvent lui indiquer des procédés plus perfectionnés pour remplir son but. Il ne comprend pas très-bien l’usage de la serviette pour recueillir les débris de l’écorçage. Un filet à faucher, à cercle un peu flexible, appuyé contre le tronc des arbres, lui paraît bien plus commode dans ce Cas. La première communication de M. Le Brun, continue M. de Borre, nous à valu une autre lettre, sur la pratique des chasses hivernales. Elle est de notre collègue, M. Paul Bauduer, de Sos (Lot-et-Ga- ronne), et vous me permettrez de vous en lire aussi une partie : « Je lis, dansle compte rendu de la séance du 1*mars, une note de M. Marcel Le Brun sur ses chasses pendant l'hiver 1873. Permettez- moi de vous signaler la manière dont je fais cette chasse, qui me donne tous les ans dés résultats étonnants, surtout comme qualité, et même comme quantité pour certaines espèces. Cette chasse est des plus productives, et l’on trouve ainsi une foule d'insectes que l’on ne prend pas autrement. « Voici comment j’opère : Je tamise, au moyen d’un filet à mailles très-larges les mousses, les feuilles sèches, les détritus, les fourmi- lières, etc., etc. J’enferme ce qui passe dans de petits sacs, et je rentre chez moi quand j'ai récolté autant de débris que je puis por- ter sans trop me fatiguer. J’ai installé dans mon cabinet une table sur laquelle j’étends peu à peu les débris que j’ai rapportés, et, afin que les insectes se mettent plus vite en mouvement, je les chauffe au moyen d’un grand réchaud placé sous la table. De cette façon, aucun insecte, pour si petit qu'il soit, ne peut m’échapper, et ma chasse se fait au coin du feu, même à la lumière d’une lampe, d’une façon on ne peut plus agréable, et surtout on ne peut plus fructueuse. Quand, pour faire la chasse d'hiver, on veut profiter du soleil, on s'expose à ce que la plus grande partie des insectes reste dans les débris d’où une exposition au soleil, même prolongée, ne les force pas de sortir. Je l’ai expérimenté plusieurs fois. Tandis que la chaleur du réchaud placé sous la table force tous les insectes qui ne sont point morts, à se remuer et à venir promener à la surface, où 1l est on ne peut plus facile de s’en emparer. «“ J’ai employé ce moyen cette année pour les débris d’inondations, et vous avez pu voir, par les insectes que je vous ai envoyés, que Je n'ai pas perdu mon temps (1). Quelle que soit la température, cette chasse peut toujours se faire, car, dans l’hiver 1870-1871, qui fut (1) Les insectes que j'ai reçus de notre obligeant confrère, étaient en quantités con- sidérables, Ceux pris dans la seule journée du 23 janvier dernier, tant sous des écor- ces de pins que dans les détrilus laissés par les inondations, montaient à 6,000 exem- plaires environ. A. ur BORRE, XXXIX d’une rigueur exceptionnelle dans nos contrées, j’ai chassé avec fruit par des températures de 7 et 8 degrés au-dessous de zéro. Seulement, il faut alors prendre quelques précautions, car le changement brus- que de température tue les insectes ; il faut laisser les débris dans une chambre pendant quelques heures avant de les exposer sur la table à la chaleur du réchaud. « Voici l'indication des espèces les plus remarquables que j'ai pri- ses depuis le 1° novembre 1872, jusqu’au 1° mars 1873. Les espèces en italiques sont celles que je n’ai jamais trouvées qu’à cette époque de l’année, quoique, pendant l’été,j'aie cherché bien souvent dans les endroits où je les avais recueillies pendant l'hiver. « Dans les vieux troncs de chênes et de chênes-liéges : Quedius truncicola Fairm.; Omalium lucidum, vile, pygmæœum ; Eu- plectus bicolor, nanus, Karstenii, ambiguus, minutissimus, perpleæus:; Hister merdarius, nigellatus ; Platysoma frontale; Plegaderus pusillus ; Megatoma undata; Endophlœus spinosulus : Phloiophilus Edwards; Megapenthes sanguinicollis, lugens , tibialis, divaricatus; Adelocera varia; Haplocnemus pini; Camptorhinus statua, simplex Seidlitz nov. Sp. « Dans les fourmilières : Batrisus formicarius, Delaportei, venustus, adnexus, oculatus ; Scyd- menus Collaris, Perrisii Saulcy, Cerastes Saulcy, Helwigii; Glyp- tomma corticinum ; Claviger Bruckü Sauley ; Plegaderus cæsus ; He- tærius sesquicornis; Xantholinus glaber. « Dans les mousses et feuilles sèches : Amblystoma metallescens ; Homalota canescens, æneicollis Sharp; Hypocyptus lancifer ; Tachyporus 4-scopulatus ; Tachinus flavolimbatus, collaris, rufipes; Boletobius exoletus, Mycetoporus angularis, nanus, lucidus, splendidulus; Othius myrmecophilus; Lithocharis diluta, picea, melanôcephala, ruficollis, rupicola, rufiventris, apicalis; Trogophlœus Erichsonii Sharp; Phlæocharis subtilissima; Olophrum piceum; Lathri- mœum melanocephalum; Omalium Allardi; Faronus Lafertei ; Tychus ibericus, Jacquelini, tuberculatus ; Bryaxis GuillemardiSaulcey, anten- nata, hæmoptera, Lefebvre:, juncorum; Bythinus Pandellei Sauley, Baudueri Saulcy, normanus Saulcy, bulbifer, securiger ; Scydmenus Godarti, subcordatus, Baudueri Saulcy, nanus, scutellaris, pusillus, exilis; Cephennium thoracicum ; Catops colonoides ; Agathidium rotun- datum, nigrinum; Moronillus ruficollis; Eucinetes meridionalis, Lœæ- morrhoidalis. « Dans les lichens qui tapissent les troncs de chênes : Corymbites bipustulatus, avec sa variété entièrement ferrugineuse; Elater ruficeps; Throscus carinifrons ; Tetratoma Baudueri; Cyphon padi, Baudueri Tournier, variabilis, depressus ; Ceutorhynchus Ber- trandi; Tychius longicollis; Tropideres sepicola, niveirostris, albiros- XL tris ; Anthribus albinus; Læmophlœus castaneus, nigricollis, monilis; Scymnus fulvicollis. « Sous les pierres, après les grandes pluies : Raymondia Perrisii ; Anillus cæcus ; Anommatus 12-striatus. Ces trois espèces se prennent toute l’année, après les grandes pluies, qui les forcent à sortir de terre et à se réfugier dans les anfractuosités de la pierre qui repose sur le sol. « En outre de toutes ces espèces, il y a les espèces vulgaires, et celles que je n’ai pas encore pu étudier. « Quant à mes chasses dans les détritus laissés par les inonda- tions, vous avez pu juger par mon envoi de la quantité des insectes que l’on peut y trouver. » M. de Borre ajoute que M. Bauduer, qui sait ainsi prendre tant de bonnes espèces et en grandes quantités, en est bien approvisionné, et ne demandera pas mieux que d’en faire l’objet d'échanges avec nos collègues. M. de Borre annonce ensuite qu’il a été chasser le 30 mars der- nier, avec M. Maurissen, de Maestricht, membre de la Société En- tomologique Néerlandaise, à Bornhem, la dernière station avant l’Escaut, sur la ligne de Malines à Terneuze. Cette localité, où se trouve le beau château de Marnix, tout contre un ancien bras de l’Escaut, converti en canardière, leur a paru un lieu de chasse très- favorable. Ils y ont pris plusieurs des espèces que nos collègues, MM. de La Fontaine et. Weyers, avaient prises près de Zelzaete et Assenede en 1872 (Odacantha melanura, Aëtophorus imperialis, Agonum puellum). M. de Borre recommande l’endroit pour de futures explorations. M. Mélise fait voir deux exemplaires d’Odacantha melanura re- cueillis encore plus près de Bruxelles. Ils ont été pris à Anderlecht, par M. S'Jongers, le 9 janvier dernier. M. le D' Candèze donne lecture de la notice suivante : Il existe, parmi les Coléoptères, un certain nombre de genres aber- rants qui font le désespoir des classificateurs. L’un des plus célèbres, sous ce rapport, est l’Hypocephalus armatus, cette énigme entomolo- gique, dont on à fait tour à tour un Nécrophage de la tribu des Sil- phales, un Cucujide, un Hétéromère, un Lamellicorne, et enfin un Longicorne du groupe des Prionides, sans que l’on soit encore d’ac- cord aujourd’hui sur la place qu'il doit occuper. Chaque famille renferme de même quelques membres hétéroclites. Parmi les Lamellicornes, certains genres, tels que les Pleocoma, Phæ- nognatha, Euchirus, Anatista, etc., ont été ainsi promenés dans diffé- rents groupes Les deux insectes de cette famille que j’ai l'honneur de présenter XLI aujourd’hui à l’assemblée de la Société, sont un mâle et une femelle d'une espèce ambiguë, que M. Burmeister a fait connaître autrefois sous le nom de Pantodinus Klugi. Cet auteur n’en a connu que le mâle, Il a fait du genre le type d’un groupe à part, en lui associant un genre africain (Cryptodontes) avec lequel il n’a que des rapports très-éloignés, et il l’a placé à la suite des Dynastides. Lacordaire n’a connu cet insecte que d’après la description de M. Burmeister, et il l’a laissé à la place que ce dernier lui avait assignée. Pour moi, je pense que sa véritable place est dans les Cétonides, en tête des Trichides, où, avec les Inca, il représente les Goliathides de la sous-tribu précédente. Je me réserve de développer plus longuement, plus tard, les rai- sons qui me font adopter cette manière de voir. Je me bornerai à faire observer, pour le moment, que l’insecte qui nous occupe, a les hanches antérieures coniques etsaillantes comme toutesles Cétonides, tandis que les Dynastides les ont franchement transversales et en- fouies, ce qui est pour Lacordaire et Krichson le caractère fondamen- tal qui distingue les deux tribus; qu'il à des mandibules en partie membraneuses, autre caractère essentiel ; enfin, que le chaperon de la femelle, qui n’est pas pourvue de la corne que l’on remarque chez le mâle, est un chaperon de Cétonide, et nullement de Dynastide. Ce rare insecte vit dans les régions élevées et froides du Guaté- mala. Je n’en connaissais naguère que l’exemplaire mâle, qui fait depuis longtemps partie de la collection du Musée de Berlin. Mon ami, M. Rodriguez, est parvenu à le retrouver, et m’en a envoyé deux femelles d’abord, puis, tout récemment, un mâle. M. le D' Breyer fait remarquer la coïncidence curieuse qui existe quant aux développements frontaux chez les mâles. Chez les Mammifères, comme chez les Insectes, ils paraissent propres aux espèces phytophages. Il demande si l’on en pourrait citer des exem- ples chez des espèces carnassières. Si le fait existe, 1l est à coup sûr infiniment plus rare. M. de Borre cite les Ditomus, de la famille des Carabiques. M. Quaedvlieg écrit pour annoncer la capture de trois espèces de Lépidoptères Hétérocères, qu'il ne croit pas avoir encore été indi- quées pour le pays. « Ce sont : Plusia Moneta K., prise le 28 juin 1872; Eubolia (1) Quadrifasciaria Dup. T. VII, pl. 183, fig. 7, prise le 21 avril 1872, et Eupithecia Caliginata ‘Tr. Dup. Suppl. IV, pl. 59, fig. 6 (2), prise le 30 mai de la même année. Toutes sont visibles dans la collection de M. Donckier; toutes ont été prises par mon oncle à Visé, sur la rive gauche de la Meuse. » (1) Cidaria Quadrifasciaria CI. du Catal. de Staudinger et Wocke, n° 2631. (2) Eupithecia Helveticaria B. ibid., n° 2808. ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. [ XLII La capture d’Eupithecia Helveticaria paraît fort douteuse à M. Breyer, et il craint qu'il n’y ait là une erreur de détermination. D’autres membres se joignent à lui pour rappeler qu’il a été dé- cidé que l’on n’admettrait aucune espèce nouvelle au catalogue de la Société, siles exemplaires pris n’ont été soumis à la Société en séance, afin que chacun puisse être à même d’en contrôler la détermination. Après quelques objections présentées par M. de Borre, l’assemblée décide que M. Quaedvlieg sera invité à communiquer ses captures, qui, jusque-là, resteront lifigieuses. M. de Borre rappelle qu'à une séance précédente il a montré une petite carte de Belgique destinée au pointage des localités de cap- tures pour les espèces. Cette idée à été adoptée par les membres de la Société Malacologique, qui ont seulement désiré employer à cet usage des cartes d’un plus grand format. M. Van den Broeck s’est mis en relation avec un imprimeur-lithographe, qui est disposé à en four- nir une des dimensions désirées, au prix de 225 francs le mille. M. Van den Broeck, empêché d’assister à la séance, a prié M. de Borre de montrer cette carte à ses collègues, et de les prévenir que tous ceux qui voudraient s’approvisionner d'exemplaires pour des études de ce genre sur les insectes, les mollusques, ou toute autre sorte d'animaux ou de plantes, sont invités à s'adresser, soit à lui, soit à M. Colbeau, qui se chargeront de réunir les commandes, pour les obtenir au prix susdit. M. Weyers fait voir, vivants, quelques coléoptères exotiques (Bru- chides), sortis à Gand de graines brunes, appartenant à une espèce de Palmiers. Il les a reçus de M. Puls. M. Roelofs se charge de les déterminer. M. Weyers annonce ensuite que la librairie Mayolez est sur le point de faire paraître un petit travail destiné à être d’un grand secours aux jeunes débutants dans l’étude des Lépidoptères, et par conséquent à en augmenter le nombre parmi nos étudiants. C’est un Manuel des Lépidoptères Diurnes du pays, déterminés au moyen de tableaux dichotomiques basés sur les caractères les plus apparents, les plus pratiques. Il engage ses collègues à favoriser de tout leur pouvoir la publication de cet utile petit livre, œuvre d’un de nos Jeunes confrères, M. Quaedvlieg. M. Mayolez l’édite et le fait impri- mer en ce moment. M. Candèze, obligé de quitter la séance, remet à M. Weinmann le fauteuil de la présidence. La discussion est rouverte sur la question des faunes. M. de Borre demande la parole, et lit le travail suivant : XLIII Y A-T-IL DES FAUNES NATURELLES DISTINCTES A LA SURFACE DU GLOBE, ET QUELLE. MÉTHODE DOIT-ON EMPLOYER POUR ARRIVER A LES DÉFINIR ET LES LIMITER ? Le mot faune signifie l’ensemble de la population animale d’une contrée, d’unelocalité plus ou moins vaste ; on peut parler de la faune d’une partie du monde, et aussi de la faune d’un jardin ; Bernardin de Saint-Pierre n’a-t-il pas étudié sur une fenêtre la faune d’un pot à fleur, où il cultivait un fraisier ? Mais, indépendamment des faunes conventionnelles que chacun peut ainsi délimiter à sa volonté, existe-t-il sur le globe des faunes naturelles, c’est-à-dire des espaces nettement caractérisés par leur population animale, et distincts par elle des surfaces environnantes ? Ou bien la population animale du globe forme-t-elle un ensemble in- divisible dont toutes les parties ne différeraient les unes des autres à cet égard que par des transitions graduelles ? C’est là une première question, dont la solution s'impose avant tout ; car, si les faunes sont toutes créations artificielles, inutile de disputer sur leur étendueetleur signification ; ce ne serait plus qu’une affaire de goût ou de mode. S1 nous restons assis autour de notre table avec des cartes, des planisphères, des catalogues d'animaux sous les yeux, nous risquons de passer beaucoup de temps à disserter dans le vague. Mettons- nous donc en route, et, sans traverser les mers, bornons-nous à nous rendre de Bruxelles à Marseille, non par le train-express, mais à pe- tites journées, chassant et herborisant le long de la route, car flore et faune sont si intimement liées, qu’il est bon de s’occuper de l’une comme de l’autre dans ces questions de géographie naturelle. De Bruxelles à Paris, de Paris à Lyon, de Lyon à Valence et un peu au-delà, nous ne verrons rien qui ne paraisse donner gain de cause à l'opinion qui dirait que la population animale et végétale du globe est soumise à une répartition assez uniforme, ou du moins que son aspect général ne change que par des transitions lentement mé- nagées, ce qui exclurait la possibilité d’y limiter, autrement qu’ar- bitrairement, des territoires fauniques. Mais, à quelques lieues de là, à Avignon, nous nous aperceyons que nous sommes entrés dans un monde différent. De nombreuses espèces végétales et animales, dont quelques individus épars ne pouvaient guère nous faire pressentir l'approche de si tôt, se rencontrent abondamment. En même temps, la plupart de celles qui nous avaient suivi de Bruxelles jusque là, disparaissent, ou du moins ne jouent plus dans l’ensemble qu’un rôle insignifiant. Évidemment, nous avons franchi une frontière naturelle, qui n’est cependant marquée dans la vallée du Rhône par aucune autre bar- XLIV rière qu’une ligne climatologique. Il y a eu une transition, une zône où les caractères des régions au nord et au midi de cette frontière ont été fondus ensemble ; des indices précurseurs clairsemés ont indi- qué d’un côté comme de l’autre ce passage d’une nature à une autre, mais, comme au total cela s’est passé sur une largeur de quelques lieues, tandis que nous avions pu franchir six degrés de latitude sans changement sérieux, on est obligé d'admettre qu'il y a, en cet endroit où nous nous sommes arrêtés, une séparation naturelle et nullement arbitraire entre deux régions fauniques et florales. J'aurais pu prendre beaucoup d’autres exemples. J'aurais rencontré de pareils changements, le plus souvent au passage des grandes chaînes de montagnes qui traversent en divers sens les continents. Les mers sont aussi généralement des limites naturelles ; les fleuves, jamais, à moins que leur vallée ne se trouve coïncider avec quelque changement radical dans la constitution géologique du sol. Car ce sera souvent celle-ci, d’une part, certaines lignes isothermes, 1so- thères ou isochimènes de l’autre, qui seront les déterminantes véri- tables des changements dans la flore et la faune. Un territoire faunique naturel est un espace plus ou moins étendu sur lequel on constate une homogénéité assez sensible de la population ani- male, homogénéité düe à l'influence d'un ensemble de causes, les unes connues, les autres à découvrir. Une faune naturelle, c’est la population animale d'un tel espace. Quant aux causes, dont on peut quelquefois constater, plus sou- vent soupçonner l’action en pareil cas, les principales sont : l'altitude, la latitude, le voisinage des mers, l'influence des courants aériens et des courants marins, la composition du sol et la végétation qui le recouvre, les relations des diverses espèces d'animaux entre eux (4). Parmi ces (1) Par exemple, l’existence ou la grande abondance de telle espèce carnassière em- pêchera l’existence dans la même contrée d’espèces phytophages qui seraient pour elle une proie trop facile, trop aisée à anéantir en quelques générations. Les ours des ca- vernes, dont notre savant collègue, M. Dupont, a découvert tant de débris dans les cavernes du pays, semblent y avoir été autrefois très-communs. Ils auront bien pro- bablement empêché d’autres espèces plus faibles de s’y établir et d’y multiplier, alors qu’elles existaient près de nous. Les ours ont disparu depuis longtemps, et ces espèces plus faibles, n’étant plus à portée d'étendre leur aire jusqu'à nous, n’en seront pas moins demeurées étrangères à la faune locale. Tel serait un exemple hypothétique de caractères fauniques actuels dûs à des causes anciennes et w’existant plus. L'histoire naturelle des insectes, lorsqu'elle aura été analysée avec plus de soin, nous donnera bien des faits de ce genre. L’été dernier, j'ai constaté sur certains côleaux calcaires des bords de la Meuse, très-riches autrefois en coléoptères, une multiplication exces- sive des fourmis et la rareté extrême de coléoptères paraissant en être une consé- quence. Il se peut que ce soit un phénomène temporaire et surtout local ; mais qu’il ait une certaine durée et s’élende à toute une région, la faune en sera très-modifiée. XLV causes, les unes agissent encore aujourd’hui même, les autres ont cessé d'agir, souvent depuis des périodes de temps très-considé- rables, mais leurs résultats se font sentir jusque de nos jours (1). Il y a très-longtemps que les botanistes ont essayé d'établir des régions géographiques et d’en formuler les caractères distinctifs. Schouw (Pflanzengeographie) a été le principal promoteur de cette ten- dance scientifique, dont les résultats ont été loin de répondre à ce qu’on en attendait, pour les mêmes raisons que je développerai tantôt à propos de la géographie entomologique. Tous les ouvrages qui traitent de la géographie botanique citent ces régions sur le nombre desquels les auteurs ne sont pas parvenus à se mettre d’ac- cord, pas plus que sur les délimitations, ni sur les caractères essen- tiels (2). En entomologie, on a aussi tenté mainte fois de diviser le globe en régions naturelles. C’est ainsi qu'après les sous-climats de Fabri- cius, et les climats de Latreille, Lacordaire, en 1838 (3), établissait 40 régions entomologiques. D’autres auteurs ont continué à s'occuper de ces questions, et on les étudie aujourd’hui plus que jamais peut- être. Mais on est toujours bien loin de s'entendre. Chacun a son point de vue et sa spécialité, qui bornent son horizon. D'ailleurs, s’il m'est permis d'émettre un avis, je dirai que la méthode elle- même employée jusqu'ici par tous les naturalistes est vicieuse. Ils font des synthèses qui ne reposent sur aucune base vérifiée minu- tieusement dans le détail. Et si, dans ces derniers temps, on a com- mencé à éprouver le besoin de faire de l’analyse dans ces questions, ce par quoi on aurait dû commencer, cette analyse n’est pas toujours rationnelle, ni exempte de faux points de vue, fruits de l'influence des premières théories, que subissent malgré eux les meilleurs es- prits. J’y vais revenir tout à l’heure. Au préalable, j’éprouve le besoin de dire non avis sur le criterium dont se servent MM. Staudinger et Wocke (4) pour savoir quels pays ils doivent comprendre dans le territoire de la faune européenne, à savoir les 60 p. c. d’espèces européennes. De deux choses l’une : ou (4) L'opinion que le monde existerait depuis quelques milliers d'années et tel que nous le voyons aujourd’hui dans son ensemble et ses détails, n’est pas plus soute- nable, dans l’état actuel de la science, que la rotation du soleil autour de la terre, à laquelle Phumanité a aussi cru pieusement pendant tant de générations. (2) Voir surtout : Alph. de Candolle, Introduction à la Botanique, et son magni- fique ouvrage plus récent : Géographie botanique raisonnée, tome I. Également : Rudolph, Die Pflanzendecke der Erde, Berlin, 1855. (3) Introduction à l'Entomologie, dans les Suites à Buffon de l'édition Roret, tome IT, p. 599. (4) Catalogue des Lépidoptères qui habitent le territoire de la faune européenne, 1871. Avant-propos, p. VII. XLVI MM. Staudinger et Wocke supposent qu’au delà de la limite où ils s'arrêtent, 1ls continueraient à trouver une progression décroissante de 59,58, 57 p. c.,et alors ils méconnaissent complètement l’exis- tence, incontestable cependant, de régions fauniques naturelles ; ou bien ce chiffre de 60 p. c. représente une proportion naturelle pro- pre aux dernières parties d’un territoire faunique, et, dans ce cas, il faut en donner la preuve. Bien loin d’être porté à entrer dans cette voie, de faire servir la proportion numérique des espèces communes à deux régions pour les différencier, je n’hésiterai pas à dire, quelque paradoxal que cela puisse paraître d’abord, que je ne vois rien qui s'oppose, théorique- ment parlant, à ce que deux régions possédassent absolument les mêmes espèces, et dussent cependant être nettement séparées au point de vue de la faune. Supposons en effet deux régions A et B possédant chacune les cent mêmes espèces. que je désignerai par les numéros 1 à 100. Si, dans la région A, les espèces 1 à 25 sont très- abondantes, les espèces 26 à 75 médiocrement répandues, et les es- pèces 76 à 100, rares, et que, dans la région B, ce soit absolument le contraire, ou tout simplement une proportion différente, l’aspect général, l'essence même de la faune, et assurément les causes pre- mières du phénomène, ne seront-ils pas tout à fait différents ? En ce moment la Société Entomologique Italienne fait paraître un Catalogue des Coléoptères d'Italie, dû à l’un de nos nouveaux col- lègues, M. le D' de Bertolini (1). Il n’en a été imprimé encore qu’une quarantaine de pages. En les parcourant, je vois tout d’abord que l'Italie possède nos 4 espèces de Cicindela avec leurs variétés, notre Omophron limbatum, nos 5 Notiophilus, notre Blethisa multipunctata, tous nos Elaphrus, Cychrus, Procrustes, Carabus, Calosoma, Nebria, Leistus, ete., etc., additionnés dans chaque genre d’une quantité d'espèces que nous ne possédons pas. Serait-ce que ces dernières constitueraient le seul caractère qui distingue l’une de l’autre les faunes coléoptérologiques de deux contrées si distantes ? Nullement, car il y a à compter aussi avec l’abondance proportionnelle des es- pèces, ainsi que je viens de le dire. Telle qui, chez nous, est telle- ment commune que nous ne prenons plus la peine de nous baisser pour la ramasser, est au contraire pour -nos confrères d'Italie un précieux desideratum ; et telle autre, à laquelle, pour deux ou trois captures, accidentelles à coup sûr, douteuses même quelquefois, (1) Ce catalogue, comme c’est l’usage, est une énumération de toutes les espèces trouvées en Italie, aussi bien celles qui ont été rencontrées accidentellement, ou ne sont propres qu’à quelque recoin éloigné de celte assez vaste contrée, que celles qui peu- vent être regardées, par leur généralité et leur abondance, comme faisant partie du fonds de la population, XLVII nous avons accordé une place dans notre catalogue, sera une des espèces les plus communes en Italie (1). L’abondance relative des espèces est donc un élément qu’on semble avoir toujours négligé (2), etles vues générales sont tellement faus- sées sous ce rapport, que partout on voit les entomologistes s’échiner à découvrir quelque malheureux individu accidentellement égaré d’une espèce étrargère à la contrée, pour ajouter un nom sur la liste de la faune de celle-ci, au lieu de chercher à étudier, par une ana- lyse scientifique et rationnelle, la population légitime, ses propor- tions numériques, ses conditions d'existence, l’extension des aires de chaque espèce, les variations et les aberrations dans leurs rap- ports avec les localités et les climats, toutes choses d’une importance autrement capitale. Telle est en effet la méthode analytique, et ce sera la seule sur laquelle on pourra édifier quelque chose de solide. C’est au surplus une nouvelle voie d’études qui s'ouvre d’elle- même à la science, et dont tous sentent le besoin, ainsi que je le disais tantôt. Je n’en puis donner de meilleure preuve que cette ten- dance universelle à étudier et cataloguer les faunes locales, tendance (1) Cette considération de la proportion relative des espèces a sa valeur jusque dans étude des petites faunes locales. Harpalus æneus et H. distinguendus, deux espèces très-voisines, mais bien distinctes, existent à côté l’une de l’autre à Liége comme à Bruxelles ; mais, tandis qu’à Bruxelles, elles sont presque aussi communes l’une que l'autre, à Liége, on prendrait deux à trois cents œneus avant de trouver un distin- guendus. Tous les chasseurs peuvent citer mille faits de cette nature, et la variété que nous sommes tous forcés d'apporter dans nos lieux de chasse n’est qu’une suite de celle répartition inégale des espèces, un phénomène que tous observent, mais dont on méconnait trop l’importance dans l’étude des faunes. Dans les collections que je forme au Musée royal d'histoire naturelle, je cherche à donner une idée de cette différence dans l’abondance des diverses espèces (el de chaque localité, autant que faire se peut) par le nombre d'exemplaires que je fais figurer de chacune d'elles, excluant les nombres fixes auxquels on se limite ordinairement dans les collections, et qui tendent précisément à dissimuler ces rapports naturels. Cela peut sembler bizarre d’abord ; on voit. pourtant que c’est le moyen de faire toucher du doigt un fait important pour l'étude des êtres. Soit dit en passant, on peut constater aussi de cette manière la proportion si variable des deux sexes chez les différentes es- pèces. (2) Après avoir terminé celle notice, je viens de trouver un petit travail de M. Suf- frian, où des idées quelque peu analogues sont exprimées. M. Suffrian y compare les unes aux autres, par les proportions des diverses tribus de la famille des Carabiques, les faunes de la régence d’Arnsberg, en Westphalie, de la Marche de Brandebourg et de la Suisse, Une planche, représentant graphiquement les nombres proportionnels re- levés par lui, est jointe à ce petit mémoire, qui se trouve dans Germar, Zeitschrift für die Entomologie, IV (1843). Mais il faudrait aller plus loin dans de telles statistiques, et analyser jusqu'aux proportions des espèces eu égard aux localités. XLVIIT qui s’exagère au point de faire oublier à beaucoup d’esprits sérieux que l’étude morphologique et systématique d'aucun groupe ne sau- rait être faite avec fruit si on n’en connaît, au moins sommairement, tous les éléments épars à la surface du globe; et l’étude morpholo- gique, celle de l’animal étudié dans ses organes, est la première base de toute connaissance en histoire naturelle. Avant de vouloir faire de la géographie entomologique, il faut être entomologiste. Je : dirai plus, il faut, outre sa spécialité, avoir fait quelques études générales sur tous les insectes, sur tous les animaux, sur les plantes, et même sur la nature minérale et les phénomènes météorologiques. La formation de catalogues de faunes locales n’en est pas moins une nécessité capitale de la science à notre époque. Mais, en s’en occupant, ne se laisse-t-on pas encore trop influencer par les consi- dérations théoriques qui fournissent des points de départ factices, au lieu de commencer par chercher empiriquement les points de dé- part d’une bonne analyse rationnelle ? Cette question qui nous occupe, celle d’une faune européenne, est, pour moi, une des plus déplorables qui se soient posées au point de vue de l’avancement de la science. J'ai exposé et motivé, en commençant, ma conviction quant à l’existence de régions fauniques naturelles, dont la délimitation et la raison d'être seront un des plus beaux problèmes que la science va être appelée à résoudre. J’ai lu et étudié les travaux de beaucoup d’auteurs qui ont cherché, trop synthétiquement, trop à priori, à définir ces régions. Les idées de M. Murray et celles de M. G. Koch surtout me séduisent infiniment. Peut-être la vérité sur bien des questions s’y trouve-t-elle déjà tout entière. Mais alors ce n’est qu'une vérité découverte par intuition, ou tout au moins aperçue comme résultat de calculs pour lesquels trop de bases manquent en- core. Les théories ainsi fondées sont bien dangereuses ; si, à côté de vérités obtenues par la sagacité de leurs auteurs, elles contiennent quelques points faux, ce qui arrive toujours, elles engagent les tra- vailleurs sur de fausses routes. La science demande des vérités éta- blies sur des analyses plus complètes et à bases plus certaines. On ne devrait donc conclure à l'existence d’une faune européenne, ni de toute autre grande faune, qu'après avoir vidé la question de l’étude en détail des éléments spécifiques et locaux dont elles se composent. D'abord, l'étude géographique de l'aire de chaque espèce (1), étude (1) Ce n’est pas sans quelque hésitation que j’emploie à tout instant dans celle dis- serlation le mot espèce, sur la valeur duquel on pourrait argumenter. J'ai failli même lui préférer l’expression forme, usitée en Allemagne, et qui est plus vague et moins compromeltante. Je me bornerai à dire que je n’entends pas ici disputer de la variabi= XLIX immense, où chacun redoute de s'engager, et qui cependant repré- sente des faits positifs et importants, et dont on ne peut se passer de tenir compte. Puis, l'étude par énumération, et aussi, ne l’oublions pas, par calcul des proportions quantitatives des espèces pour chaque localité. Ces deux études sont à la portée de tout le monde, et n’exigent point les connaissances plus étendues nécessaires pour le travail d'ensemble, cette synthèse pour laquelle la science n’est pas encore müûüre. Tout amateur laborieux, tout observateur consciencieux pourra y collaborer, et avoir la gloire de contribuer sérieusement à l’avancement de la science. Maintenant, qu’entendons-nous par localité ? Sur quelle unité pou- vons-nous travailler d’abord ? Nous, entomologistes belges, pleins d’une belle ardeur à la fois scientifique et patriotique, nous nous sommes depuis longtemps, depuis la fondation de notre Société au moins, précipités sur l’étude de la faune de Belgique, sans nous demander seulement si c'était une faune naturelle ou une faune conventionnelle. Nous avons oublié que notre chère et belle petite patrie a été fabriquée et délimitée par des traités de paix qui n’ont rien de commun, je pense, avec les lois de répartition des insectes, ni de quoi que ce soit dans la nature. Aussi, le plus myope peut-il, en parcourant le pays sans s'inquiéter des dé- limitations provinciales ou cantonales, reconnaître chez nous des régions physiques à physionomie très-distincte, à flore et faune très- caractéristiques. Le fait est constaté et établi péremptoirement dans tous les ouvrages traitant de la faune ou de la flore de Belgique. Nous avons tantôt fait le voyage de Bruxelles à Marseille. Allons maintenant tout simplement de Bruxelles au camp de Beverloo. Les deux localités extrêmes ont des insectes assez différents pour que tout entomologiste bruxellois regardât comme une bonne for- tune d’être invité par un camarade officier à aller passer quelques jours à Beverloo. Je suppose que nous connaissons déjà les insectes de la Campine et ceux des environs de Bruxelles. Nous nous mettons donc en route et nous dirigeons d’abord vers Louvain. Autour de cette ville, 1l n’y a pas encore grande différence d’avec les environs de Bruxelles; cependant un examen approfondi de la flore et de la faune y ferait déjà trouver comme un léger pressentiment d’une mo- dification prochaine, et, à peine avons-nous dépassé Louvain de 4 à 5 kilomètres que le doute ne saurait subsister. Au bord du Demer, lité ou linvariabilité des formes spécifiques dans le temps, quelque conséquence que la solution de cette question ait en géographie zoologique, et que, quand je dis espèce, je parle d’un ensemble d'individus conservant héréditairement dans le siècle où nous vivons, el en quelque sorte sous nos yeux, des formes identiques. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI, g L à Diest, si nous ne sommes pas déjà en Campine, nous nous trou- vons en pleine zône neutre, c’est-à-dire dans une région où les faunes du Brabant et de la Campine s’amalgament. Et un peu au-delà nous arrivons en pleine Campine. Pourquoi, quand nous reconnaissons si nettement chez nous des régions naturelles, nous acharner à en confondre tous les caractères dans un amalgame bien plus incohérent que ne l’est la faune de cha- que petite zône neutre interposée entre ces régions? Bruxelles et toute la faune entomologique du centre du pays, celle de la Campine, celle de l’Ardenne, celle d’Arlon et Virton, celledes Dunes, ete., etce., il faut absolument que, par amour pour l’unité belge, nous fassions fondre tout cela dans un même creuset. Si j'avais le bonheur d’habiter la Campine, j'y travaillerais à une collection et un cataloque campiniens, d’où j'aurais soin d’exclure toute sophistication par des éléments empruntés à d’autres régions natu- relles, et, d’autre part, la ligne politique qui sépare le territoire belge du territoire néerlandais, ne serait pas plus respectée par moi que la ligne administrative qui sépare nos provinces d'Anvers et de Limbourg. Je resterais dans ma région physique, mais je n’accepte- rais pour elle d’autres limites que celles que lui a faites la nature, et non les hommes. Bruxellois, voulant entreprendre un semblable travail, comme, au midi, je ne trouverais aucune limite physique à la région naturelle qui m’environne avant d'arriver au sol crayeux dela Picardie et de la Champagne, je ne me croirais nullement obligé de respecter les con- quêtes faites jadis par Louis XIV sur les Pays-Bas. Pourquoi donc, lorsque nous pouvons si bien nous partager, sui- vant les localités habitées par nous, la tâche de dresser les catalogues sérieux de faunules naturelles, matériaux pour la coordination future des grandes faunes naturelles du globe et l’élucidation des lois de la dispersion des êtres, pourquoi perdre tant d'efforts à la stérile édifi- cation d'un travail sans portée scientifique réelle, et qui n’a d’autre résultat que de chatouiller la fibre patriotique ? Mais, va-t-on peut-être m’objecter, une fois toutes ces faunules dis- tinguées, leur assemblage se trouvera constituer la faune belge. Évi- demment, en les agglutinant arbitrairement les unes aux autres, on obtiendra une faune belge arbitraire (4), qui, réunie à des faunes tout (1) Pour choisir l'exemple le plus accentué, ne peut-on pas être certain d'avance que la faunule de l'extrémité méridionale du Luxembourg belge, avec sa physionomie toute spéciale, une flore aussi spéciale, un sol formé de terrains étrangers au reste du pays, s’associerait très-harmonieusement avec les faunules de Metz (Lorraine, hier française, aujourd’hui allemande), de Nancy (française), de Luxembourg, ete., tandis que, séparée de celles-ci pour être jointe à nos faunules de la Belgique intérieure, elle n’y produirait qu’une dissonance, que ses espèces produisent déjà dans nos catalogues généraux. LI aussi arbitraires formées dans tous les pays politiques de l’Europe, donnera une faune européenne encore plus arbitraire que tout le reste. C'est-à-dire qu’on aura encore une fois quitté les méthodes na- turelles, celles qui ne cherchent leurs lois et leurs procédés que dans la nature elle-même, pour des considérations qui ne se rapportent qu’à l’histoire des sociétés humaines, et ne doivent fournir des cadres qu'aux historiens, non aux naturalistes. Si l’on veut grouper les faunules en faunes de régions plus éten- dues, à divers degrés, c’est aux caractères, à la composition de ces : faunules elles-mêmes qu’il faut avoir recours, et c’est ainsi qu’on arrivera seulement à connaître les véritables relations géogra- phiques des animaux sur notre globe (1). Lesnaturalistes qui ont fait de la distribution des animaux l’objet d’une étude sérieuse, peuvent déjà, dès à présent, il est vrai, entre- voir les résultats auxquels on arrivera un jour, et c’est là ce qui fait le mérite des ouvrages tels que ceux de MM. Murray et Koch. Mais ce ne sont là, comme je le disais tantôt, que des solutions pressen- ties à l’avance. La démonstration scientifique et rigoureuse est en- core à faire. L'extension graduelle du territoire de la faune européenne, tantôt au midi, tantôt à l’orient, telle qu’elle a été proposée, d’une part par M. de Marseul et les coléoptéristes français, d’autre part, par M. Staudinger et les lépidoptéristes, ne me paraît pas répondre à une tendance scientifique sérieuse, mais à des besoins de collection- neurs. Tout collectionneur, qui à restreint sa collection à un terri- toire limité, sera, au bout de plus ou moins d’années, ou dégoûté de (1) M. Albert Fauvel, le savant et zélé secrétaire de la Société Linnéenne de Nor- mandie, après avoir fait souvent preuve d’une grande sagacité dans l’étude analytique, pas assez approfondie pourtant, des diverses parties de la France, a été amené à con- stituer une grande région gallo-rhénane, et travaille à en établir la faune. Mais il suffit d’avoir habité les contrées des bords du Rhin, où il place les limites de cette région, il suflit même de considérer et de comparer les faunes de est et de l’ouest de la Belgique, pour s’apercevoir que cette synthèse est une conception factice, dans l’établissement de laquelle des idées étrangères à l’histoire naturelle auront exercé leur influence sur l’au- teur, probablement même à son insu. Il sera toujours difficile à un Français de faire abs- traction de l’idée de sa grande patrie, et même de n’en pas étendre par un préjugé irrésistible la limite nord-est jusqu’au Rhin. M. Fauvel, pour ne pas être accusé de chauvinisme, ou plutôt trop consciencieux observateur pour admettre que la faune des deux rives du grand fleuve doive ètre forcément différente, a cru devoir porter sa limite encore plus au cœur de l'Allemagne que le Rhin ; mais, là où il la place, un peu en-deça du Weser et, plus au nord, au cours de l’Ems, il n’y a pas la plus légère apparence d’une frontière entre deux grandes régions physiques. Peut-être bien aussi notre obsti- nation à toujours faire des catalogues de la faune belge aura-t-elle contribué à le trom- per en lui faisant supposer chez nous une homogénéité qui n’existe pas. LII continuer une collection qu'il n’aura plus que des occasions trop rares d'accroître, ou tenté d’annexer au premier territoire choisi quelque appendice, pour y trouver des nouveautés. En entrant dans une voie semblable, on ne manquera pas de raisons, bonnes ou mauvaises, pour arriver en fin de compte à prendre pour champ d'exploration le globe entier. En un mot, c’est faire d’un système de collectionneur un principe scientifique. Pour réagir contre ces extensions un peu fantaisistes, notre savant collègue, M. le baron de Sélys-Longchamps, qui, dansses excellents travaux, s’est toujours préoccupé des questions géographiques, même à une époque où elles étaient trop mises à l’écart, voudrait, nous a-t-1l dit, que l’on s’en tint à la faune de l’Europe des géographes, en prenant l’Oural pour limite orientale. M. Lacordaire (Introduc- tion à l’Entomologie, IT, 604) fait aussi de la Sibérie une région dis- tincte de la région européenne, dont il sépare du reste une région méditerranéenne. « Dans cette contrée (la Sibérie) », dit-il, « les in- sectes ont, quant aux genres, la plus intime ressemblance avec ceux de la région précédente (l’Europe), mais les espèces sont pour la plu- part toutes différentes. » À l’époque où notre illustre et regretté maître écrivait cela, la Sibérie était loin d’être explorée comme elle l’est aujourd’hui. L'état actuel de la science établit que les faunes d'Europe et de Sibérie sont loin d’être aussi différentes. Pour seul argument, J'aurai recours à ce beau travail que M. de Sélys lui-même a publié l’an dernier dans le tome XV de nos Annales. Tout en con- statant dans les Névroptères de l’Asieseptentrionale un certain nombre de formes à physionomie leur rappelant celles de l’Asie méridionale d’une part, celles de l’Amérique septentrionale d’autre part, nos sa- vants confrères, MM. de Sélys et Mac Lachlan nous montrent que la faune névroptérologique de cette région est pour le fond euro- péenne (1). J’ajouterai que l’Europe et l’Asie des géographes ne sont pas seu- lement séparées par la chaîne des monts Ourals, qui, comme toute grande chaîne de montagnes, peut offrir évidemment bon nombre de caractères fauniques différents sur ses deux versants, mais aussi plus au sud par le fleuve Oural, dont les deux rives ont assurément un même caractère physique, et doivent nourrir une population ani- male et végétale identique. Les steppes salées des Kirghises s’éten- dent sur les deux rives de ce fleuve, qui n’est qu’une frontière de convention. Si donc un jour, après avoir établi sur des bases scien- tifiques les diverses faunes de la partie nord-ouest de l'Ancien Con- (1) Des panachures analogues de faune africaine ne se rencontrent-elles pas dans tout le midi de l'Europe, et même hors de la région méditerranéenne? Exemple: Macromia splendens prise dans la Charente-Inférieure. LIT tinent, on peut y reconnaître un ensemble à caractères naturels communs correspondant plus ou moins à notre Europe, il est très- possible que les monts Ourals coïncident avec une de ses limites, mais très-improbable, j’oserai même dire impossible, qu’il en soit de même du fleuve du même nom. Un fait qui, je le vois, embarrasse aussi beaucoup les natura- listes dans ces tentatives prématurées de constituer les grandes faunes du monde, c’est l’existence de contrées telles que le Japon, qui, à ce qu'il paraît, se rapprocherait pour un ordre d'insectes de telle région, de telle autre pour un autre ordre. En coléoptères, les affinités du Japon seraient avec la Sibérie, en hyménoptères, névro- ptères et lépidoptères, avec la Chine et l'Inde. De 1à des discussions très-intéressantes, mais qui n’aboutissent pas. En premier lieu, je demanderai si la faune du Japon, région assez vaste pour n'être pas uniforme d’un bout à l’autre, à été analysée rationnellement dans son détail, c’est-à-dire localité par localité. Ensuite, en admettant que la bigarrure que l’on a signalée, existe effectivement comme ca- ractère de l’ensemble faunique des îles japonaises, je ne vois rien là qui puisse être si extraordinaire. Dans l'étude des petites faunules naturelles que nous avons sous les yeux, nous voyons que, sans passer le moins du monde l’une à l’autre par une transition insen- sible, elles sont cependant limitées ou séparées par des espaces de peu d’étendue, des zônes neutres, où les caractères de deux faunes voisines se confondent ou se superposent. Pourquoi n’en serait-il pas de même des grandes régions fauniques? Pourquoi celles-ci n’au- raient-elles pas des zônes de transition, plus étendues naturelle- ment que les petites zônes neutres entre les petites faunes locales? Sans aller si loin que le Japon, la faune du bassin de la Méditerra- née ne pourrait-elle pas être envisagée comme une sorte de territoire neutre, où se marient des formes septentrionales et des formes tro- picales. II est vrai qu’en général on voit la transition se faire simul- tanément dans tous les groupes systématiques. C’est un fait que nous constatons sans en pouvoir encore indiquer la loi, et alors pourquoi cette loi inconnue n’offrirait-elle pas des exceptions, dont les causes seront à rechercher ? Mais ne nous engageons pas davantage à disserter sur des points où les matériaux fournis par l’analyse sont encore trop rares ou pré- sentés trop confusément. C’est l’application laborieuse et continue de la méthode analytique qui permettra seule à la science d’élucider toutes ces questions. En attendant, tout ce qui se dit et s'écrit là- dessus ressemble un peu trop aux dissertations à perte de vue que les chimistes d'il y à un siècle ou deux faisaient sur les propriétés des corps, dont l’analyse élémentaire était encore complétement in- connue. Créons donc l'analyse, et analysons rationnellement, LIV M. Breyer et plusieurs autres membres discutent avec M. de Borre plusieurs points du travail qu'il vient de lire. M. Breyer annonce qu'il exposera aussi ses idées sur la question, et la suite de la dis- cussion est renvoyée à la prochaine séance. La séance est levée à 9 3/4 heures. Assemblée mensuelle du 3 mai 18273. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, Desguin, Dubois, Giron, Mélise, Roelofs, Sandoz, de Sélys-Longchamps, Weinmann, Weyers et Preud- homme de Borre, secrétaire. M. Miedel a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 5 avril est approuvé. Correspondance. MM. L. Frédéricq, Firm. Boedt et J. J. Henry remercient pour leur nomination en qualité de membres effectifs. M. G. Moquin-Tandon rend compte de l’accomplissement de la mission qu'il avait reçue, de représenter la Société à la fête offerte par les naturalistes viennois à M. le chevalier von Frauenfeld, à l’oc- casion du 20° anniversaire de son entrée en fonctions comme secré- taire principal de la Société Zoologique et Botanique de Vienne. M. le chevalier von Frauenfeld écrit aussi pour témoigner sa vive reconnaissance de la sympathie que notre Société lui a montrée en cette occasion. La Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut trans- met le programme de ses concours pour 1873. La XIIT° question est ainsi conçue : Donner l'histoire des insectes les plus nuisibles à l'agri- culture, indiquer les moyens raisonnés, sûrs, économiques et faciles à se procurer, de les détruire, ou au moins d'en arrêter les dégâts. M. le D' Gabriel Koch, entomologiste, à Francfort sur le Mein, fait hommage à la Société de plusieurs articles qu'il a publiés sur la distribution géographique des Lépidoptères, et annonce l’envoi pro- chain d’autres de ses ouvrages sur le même sujet. La Société pour la diffusion des connaissances scientifiques à Vienne et la Société Entomologique des Pays-Bas annoncent l’envoi de leurs publications. La Société d'Agriculture de l’État de New-York, à Albany, envoie LV deux volumes de ses publications, dans le but d'ouvrir des relations d'échange avec la nôtre. L'assemblée décide qu’une série de nos Annales sera envoyée à cette Société. La Société d'Histoire naturelle de Brünn remercie pour l’envoi de nos Annales, et annonce l'envoi de ses publications. M. le D' Burmeister, directeur du Musée de Buenos-Ayres, remercie pour l’envoi du Tome XIV, et annonce l’envoi des publications de ce Musée. Sous la date du 12 avril dernier, la Société Malacologique de Bel- gique a convié gracieusement les membres de notre Société à prendre part à une excursion qu’elle a faite le 20 avril, à Ciply, près Mons. L’album de la Société a reçu le portrait-carte de M. E. De Keyn. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 1° Schriften des Vereines zur Verbreitung naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. Tome XI. — Vienne 1871, 1 vol in-12 avec 1 pl. (Échange avec nos Annales.) 2° Verhandlungen der Kaïs.-Kônigl. Zool.-Botan. Gesellschaft in Wien. Tome XXII. — Vienne, 1872, 1 vol in-8° avec 7 planches. (Échange avec nos Annales.) 3° von FRAUENFELD (CHEVALIER G..). — Die Frage des Vogelschutzes. — Vienne, 1872, 1 broch. in-12. 4 — — Phylloxera vastatrix. — Vienne, 1872, 1 broch. in-8. 5° —— Zoologische Miscellen. XVI (2° partie) et XVII. — Vienne, 1872 et 1873, 2 broch. in-8°. (Dons de l'auteur ) 6° Bulletin de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Année 1873. N°3. — 1 broch. in-8° avec une planche. (Echange avec nos Annales.) 7° Zapiski Noworossiiskago Obsczestwa Estestwoispitatelei (Mémoires de ia Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie). Tome I, fascic, IV et V. — Odessa 1872-73, 2 broch. in-8° avec 4 pl. (Échange avec nos Annales.) 8 Reglamento del Ateneo propagador de las Ciencias naturales. — Madrid, 1872, 1 broch. in-8&. 9° Resumen de los trabajos en que se ha ocupado el Ateneo propagador de las Ciencias naturales, durante el ano economico de 1871 a 1872. — Madrid, 1872, T'hroch. in-8°. (Dons de l’Athénée propagateur des Sciences naturelles, à Madrid.) 10° Tijdschrift voor Entomologie, uitgegeven door de Nederlandsche Entomologische Vereeniging. Tweede serie. Zevende dcel. Aflev. 1-2, 3, 4, 5-6. — La Haye, 1872, 4 broch. in-8° avec 4 pl. (Échange avec nos Annales.) 11° Petites Nouvelles Entomologiques N°° 74. (15 avril 1873) et 75 (1® mai 1873). (Don de M. Emile Deyrolle.) LVI 12° Das Ausland. Ueberschau der neuesten Forschungen auf dem Ge- biete der Natur-, Erd- und Vülkerkunde. Années XLIV, n° 98 et 29 (10 et 17 juillet 1871), et XLV, n°‘ 29 et 30 (15 et 22 juillet 1872), Augsbourg, 4 broch. in-4°; contenant, entre autres articles : 1° Ueber Darwins Descendenz-Theorie und die Mimickry bei den Schmetterlingen; 2° Beiträge zur geographischen Verbreitung der Schmetterlinge im Allge- meinen und der australischen Fauna insbesondere. (Don de M. Gabriel Koch, auteur de ces articles.) 13° Abhandlungen herausgegeben vom naturwissenschaftlichen Vereine zu Bremen. III Band, II Heft.— Brême, 1873, 1 broch. in-8° avec 3 planches. î (Echange avec nos Annales.) 14° Report of the Commissioneer of Agriculture for the year 1870. — Washington, 1871, 1 vol. in-8 avec 32 planches. (Don du Département de l'Agriculture des Etats-Unis ; échange avec nos Annales.) 15° Transactions of the New-York State Agricultural Society. Tomes XXIX (1869) et XXX (1870). — Albany, 1870 et 1872, 2 vol. in-8° avec 85 planches. (Don de cette Société, en vue d'établir un échange avec nos Annales.) 16° Memoirs of the Boston Society of Natural History. Vol. IT. Part. I, N“2 et 3, et Part. II, N° 1. — Boston, 1871-72, 3 broch. in-4°, avec 5 planches. 17° Proceedings of the Boston Society of Natural History.— Vol. XIII (1869-71), page 369 à la fin et titre; vol. XIV, p. 1 à 224. En feuilles. (Dons de cette Société; échange avec nos Anuales.) 18° Fourth Annual Report of the Trustees of the Peabody Academy of Science, for the year 1871. — Salem, 1872, 1 vol. in-8°. 19° PackaRp (A. S.). — Record of American Entomology for the year 1870. — Salem, 1871, 1 broch. in-8°. 20° The American Naturalist. À popular illustrated Magazine of Natural History. Vol. V, n° 2 à 12 (avril à décembre 1871), et VI, n® 1 à 11 (janvier à novembre 1872). Salem, 1871-72, 21 broch.1in-8° avec 13 planches. 910 Memoirs of the Peabody Academy of Science. Vol. I. N° IT et III. — Salem, 1871-72, 2 broch. gr. in-8°, avec 6 planches. (Dons de cette Académie; échange avec nos Annales.) 99° RaGusA (ENR.).— Descrizione di una nuova specie d’'Attalus della Sicilia. — 1 feuille in-8°. 239 —_ Altre due nuove specie di Coleotteri trovate in Sicilia. — 1 feuille in-8°. 249 ——. Haplocnemus trinacriensis. — 1 feuille in-8°. (Dons de l’auteur.) 25° MuzsanT et Rey.— Histoire naturelle des Coléoptères de France. Improsternés. Uncifères. Diversicornes. Spinipèdes. — Paris, 1872, 1 vol. in-8° avec 2 planches. (Don de M. Em. Deyrolle.) LVIL 26° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du G avril 1873. — 1 feuille in-&. (Échange avec nos Comptes-rendus). 27° Monatsbericht der Kôüniglich Preussischen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin.Juillet à décembre 1872 ; 5 broch. in-8°, avec 4 pl. (Échange àvec nos Annales.) 28° Verhandlungen des nalurforschenden Vereines in Brünn.X Band. — Brünn, 1872, 1 vol. in-8°, avec 7 planches. (Échange avec nos Annales.) 29° Hardwicke’s Science-Gossip. Années 1865 à 1872. — Londres, 8 vol. in-8° cartonnés, illustrés de nombreuses gravures. (Don de la Direction de cette Revue; échange avec nos Annales.) 30° Société des Agriculteurs de France. Compte-rendu des travaux du Congrès viticole de Beaune, tenu les8, 9 et 10 novembre 1869. — Beaune, 1869, il vol. in-8°. (Don de M. Crépin.) 81° Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique.Tome XI, N° 38. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8°, avec 1 planche. (Échange avec nos Annales.) 3% Morrex (Ep.). — Éloge de Jéah Thébèvre Lacordaire.— Liége, 1873, 1 broch. in-8°, avec portrait. (Don de l’auteur.) 33° Anales del Museo publico de Buenos-Aires. — Tome II, Livr. V. — Buenos-Aires, 1873, 1 broch. in-4° avec 6 planches. {Échange avec nos Annales.) 34° The Entomologists Monthly Magazine. N° 108. (Mai 1873); 1 broch. in-8, (Échange avec nos Annales.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. Sur les conclusions présentées par MM. de Sélys-Longchamps et Candèze, l’assemblée vote l'impression dans les Annales des deux petits mémoires de M. Mac Lachlan : Description d'une nouvelle espèce d'Echthromyrmex, genre de Myrméléonides; et Note sur les Myrméléo- nides décrits par M. le D' Rambur (1). MM. Weinmann et de Sélys donnent ensuite lecture de are rap- ports sur le travail de M. Scudder : Note sur l'œuf et le jeune âge de la chenille d'Œneis Aello. Conformément à leur avis, l'impression de cette note, et lagravure d’uneplanche noire y relative, sont votées par l’assemblée. (1) Lors de la dernière séance, M. de Sélys-Longchamps, chargé par l’auteur de présenter ces {ravaux, élail absent, el il n’avait pas été remarqué que le manuscrit se composait de deux mémoires distincts, dont l’un seulement a été cité au compte-rendu de la séance. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. h LVII] Le rapport de MM. Breyer et Candèze sur le mémoire présenté par M. Bar est ajourné à la prochaine séance. M. Roelofs présente pour les Annales un travail intitulé : Insectes recueillis au Japon par M. G. Lewis pendant les années 1869-1871. Cur- culionides. ° partie. MM. Candèze et de Borre sont nommés commis- saires pour l’examen de ce mémoire. M. de Borre dit qu'il a reçu il y a peu de temps une lettre de M. Ritsema, conservateur au Musée de Leyde, appelant son attention sur une monstruosité offerte par l’antenne droite d’un Carabus auratus, à peu près identique à celle qu’il a observée et décrite (séance du 1®% mars) chez une Rhagonycha melanura. Ce cas tératologique a été décrit et figuré en 1843, par M. le professeur Van der Hoeven dans le recueil intitulé : Bijdragen tot de Natuurkundige Wetenschappen, t. X. p. 371. M. de Borre croit utile de donner ici la traduction que M. Ritsema lui a envoyée de cet article hollandais : « L'’antenne droite de ce Carabe, pris en 1842 par M. Herklots, près Middelbourg en Zélande, est normale jusqu’au troisième article; celui-ci, qui se termine très-largement et qui est d’une forme trian- gulaire, porte deux rameaux. Le rameau intérieur, qui est le plus court, est composé de sept articles, dont le cinquième, déplacé au- dessus par le précédent, forme une protubérance saillante en des- sous ; le septième est ovalaire et petit. Ces articles sont plus courts et plus épais que dans l’antenne normale, tandis que le quatrième et le cinquième forment une sorte de massue. Le rameau extérieur compte huit articles, de sorte que celui-ci, en y ajoutant les trois articles de la tige commune, peut être regardé comme antenne nor- male, se composant de onze articles. » A la suite de la publication faite par moi, il y a deux ans, continue M. de Borre, de la description d’un certain nombre d’étuis de larves de Phryganides, une contestation s’était élevée entre M. Ritsema et moi, au sujet de celle des étuis de l’Enoicyla pusilla. Sûr de l’exacti- tude de ma description, et ne mettant pas en doute la fidélité des observations de mon savant confrère de Leyde, j'en concluais à une différence dans la composition de ces objets dans les diverses loca- lités, ou à l’existence de plusieurs espèces ou variétés, non encore distinguées les unes des autres. L'envoi de quelques étuis qu'avait bien voulu me faire M. Ritsema (voir Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1872), n’avait fait que me confirmer dans cette opinion. Aujourd’hui M. Ritsema m'apprend qu'ayant reçu de Bavière des étuis semblables aux miens, 1l à reconnu aussi les différences que j'avais indiquées, mais qu’il ne pense pas qu’il soit nécessaire d’at- tribuer à des espèces différentes. Il me demande si Enoicyla pusilla n’a jamais été rencontrée en Belgique? À ma connaissance, elle a été prise à Spa par M. de Sélys-Longchamps, et ses étuis ont été signalés dans plusieurs autres localités. LIX M. Ritsema, ajoute M. de Borre, m’annonce et me demande d’an- noncCer qu'il rassemble les matériaux pour un travail monographique sur l’ordre des Aphaniptères. Il nous prie de vouloir bien l’assister à recueillir les espèces de l’ancien genre Pulex Linné, ou, en fran- çais, de vouloir bien récolter pour lui des puces. « Je n’ai pas besoin de vous dire, « m’écrit-il, » que les puces de chaque animal doivent être séparées et étiquetées. Le meilleur moyen de les conserver, c’est dans l’alcool. » M. J. Miedel, regrettant de ne pouvoir assister à la séance, envoie de Liége la communication suivante : « Désirant réunir les matériaux nécessaires à un travail monogra- phique des Opatrides, je prie nos collègues de vouloir bien me com- muniquer ce qu'ils possèdent en insectes de ce groupe. Je leur en serai très-reconnaissant. » M. Marcel Le Brun envoie la communication suivante, comme suite à celle qu’il a faite à la séance précédente : « Je connais depuis longtemps le filet à demi-cercle en baleine dont parle M. le D' Breyer; il est d’ailleurs dans le commerce, et n’est pas une nouveauté. Mais il devient impossible d’en faire usage dans certains cas d’écorçage; et, en exposant dans une lettre que j'écrivais à M. de Borre, la nécessité d’une nappe ou serviette dans mes chasses d'hiver aux écorces, je ne pensais pas être taxé d’inex- périence. « Quand l’arbre est d’un âge avancé (nous avons ici des ormes d’un siècle et demi), le développement de la souche devient énorme, et la circonférence peut atteindre de six à douze pieds, comment alors faire usage du cercle à baleine ? Comment recueillir les Silusa rubiginosa, les Ptinus sexpunctatus, les Megatoma undata, qui ont établi leur domicile dans l'écorce d’un arbre de cette dimension ? Chacun sait combien ces insectes échappent facilement à nos recher- ches, soit en se laissant tomber, soit en se dissimulant dans les gerçures de l’écorce. Pour obvier à ces difficultés, je place un des côtés de ma serviette contre l’arbre en ayant soin de faire entrer ses plis dans les cavités de son écorce avec la pointe de mon écorçoir, et j'attache l’autre extrémité à ma ceinture comme un tablier par des cordons ; il n’est pas d’insecte, si habile qu’il soit, qui puisse se dérober avec cette précaution. « Si, dans un autre cas, l’arbre est jeune, dans une plantation de pins silvestres par exemple, le périmètre de ceux-ci n’atteindrait pas vingt centimètres certainement. Je place ma nappe au pied de l’arbre, en l’entourant avec plus de facilité que ne le ferait un ento- mologiste armé du filet en demi-cercle. C’est ainsi que j'ai capturé les Dromius les plus agiles, et le Gymnetron labilis, qui devient invi- sible en se laissant tomber, LX » Je soumets à l'appréciation de mes collègues les deux cas exposés ici : qu’ils jugent par eux-mêmes. » M. le D' Breyer prend la parole et dit qu’il est satisfait que M. Le Brun, en précisant mieux la manière dont il fait usage de la serviette dans ses chasses, nous mette à même de bien apprécier cette mé- thode. L'emploi de la serviette en tablier à hauteur de la ceinture, alors que l’on travaille avec l’écorçoir à hauteur des épaules et de la tête, est évidemment un bon procédé. Mais il ne pense pas qu'il en soit de même si, travaillant toujours à cette hauteur, on étend la serviette sur le sol. Pour peu qu'on ait l’esprit observateur, on con- statera que l’insecte débusqué de sa cachette ne tombe pour ainsi dire jamais perpendiculairement, et c’est là ce qui, une fois qu'il est tombé, en rend la recherche si vaine ; il s’écarte de la perpendicu- laire tant par le mouvement que lui a imprimé l’écorçoir, à lui et à l'écorce qui le cachait, que par sa propre impulsion pour fuir au danger qui le menace; dans bien des cas, si on le retrouve, on voit qu’il a commencé à écarter les élytres et à déployer les aîles. Puis il faut, et c’est là le grand point, faire attention à l’influence du cou- rant d’air qui tend à le déplacer pendant sa chute. La déviation pro- duite par toutes ces causes pendant un trajet aussi long que celui de la hauteur du chasseur, est suffisante pour empêcher dans ce cas la serviette posée à terre de recevoir sûrement tout ce qui tombera. « C’est en vue de cette circonstance », ajoute M. Breyer, « que, dans la dernière séance, j'ai cru devoir critiquer la communication où notre jeune collègue nous préconisait l'emploi de la serviette, sans mieux l'expliquer. » M. Candèze fait voir une carte de Belgique d’environ 60 centi- mètres sur 45, pouvant répondre aux désirs des amateurs de pointer sur des cartes les lieux de capture des espèces. M. Dewalque, pro- fesseur de géologie à l’Université de Liége, qui à fait graver cette carte à l'Établissement géographique Vandermaelen, fait connaître que cet établissement pourrait en fournir à raison de 250 francs le mille. Destinée à être coloriée en carte géologique, elle porte, alors même qu’elle est noire, des indications relatives aux limites des di- vers terrains, par exemple des bandes calcareuses et des régions sa- bloneuses, et ces renseignements sur la nature du sol ne peuvent qu'être avantageux pour l'usage que les entomologistes, malacolo- gistes etc. en voudraient faire. Cette carte va être communiquée à la Société Malacologique, dont le secrétaire, M. Colbeau, a déjà bien voulu se charger, avec M. Vanden Broeck, de centraliser toutes les commandes de cartes semblables. M. Weinmann demande la parole, pour faire la communication suivante ; » L'année dernière, j’eus l’occasion de me procurer un assez grand LXI nombre d'œufs de Syntomis Phegea (environ 200), dont j'élevai les chenilles. Les œufs, pondus le 20-21 juin, éclorent le 1* juillet sui- vant. Afin d'élever plus facilement ces petites chenilles, j'avais pré- paré dans la caisse où je comptais les mettre, un pot à fleurs dans lequel j'avais planté une touffe de laitue ; autour de celui-ci, j'avais disposé quelques plaques d’écorce, qui devaient servir de refuge à mes élèves pendant le jour. Le moyen me réussit parfaitement, et je ne puis que le recommander à mes collègues pour l'élevage d’autres espèces. À peine écloses, les petites chenilles se filèrent un plancher soyeux sous une de ces écorces ; elles s’y tenaient pendant la jour- née, et, la nuit, elles le quittaient pour se nourrir de leur plante de laitue, en choisissant de préférence les feuilles inférieures qui com- mençaient à se faner. Vers la fin d'octobre, et dans leur quatrième mue, elles se préparèrent à hiverner. A cette époque une ponte de cette même espèce, élevée chez M. le D’ Breyer, se trouvait déjà en grande partie en chrysalide, et un certain nombre de papillons étaient même éclos.Cetentomologiste avait remarqué le fait assez singulier, que, dans ces éclosions prématurées, le nombre de femelles dépassait de beaucoup celui des mâles, dans la proportion environ de 5 à 1. Cette éclosion automnale ne constituait du reste pas un fait nou- veau ; plusieurs de nos collègues l’avaient déjà signalée, en en dédui- sant diverses conséquences, entre autres celle d’une prévision de la nature pour la conservation de l’espèce. Cette expérience ne s’est pas confirmée chez moi. Les chenilles se développèrentsimultanément et régulièrement ; au mois d'octobre, toutes se trouvaient dans le même état, c’est-à-dire dans leur 4° peau, A cette époque, leurs mœurs changent singulièrement. Elles quittent leur abri d’écorce, pour se tenir pendant toute la journée immobiles dans la partie la plus élevée et la plus éclairée de leur cage. Lorsque la température de l'hiver était relativement chaude, je leur donnaïs de temps en temps quelques feuilles fraiches de laitue, qui, à mon grand éton- nement, se trouvaient intactes le matin. Comme ce fait se prolongeait pendant tout l'hiver, et qu'il ne me paraissait pas possible que ces chenilles pussent se passer complètement de nourriture pendant un temps aussi prolongé, je les observai pendant la nuit. Je fus fort sur- pris de les trouver toutes attablées sur les anciennes feuilles de laitue qui, aux trois quarts sèches, se trouvaient au fond de leur cage. Il me parut évident que, pendant l'hiver, ces insectes préfé- raient un fourrage à peu près sec, au fourrage vert que je leur offrais. Les choses se passent-elles ainsi à l’état de nature? et les chenilles, à l'instar d’autres animaux, sont-elles destinées à se nour- rir de végétaux secs pendant les longs mois de l'hiver? Je n’oserais l’affirmer, mais il me paraît au moins possible, et en tout cas dé- montré pour cette espèce, que l'hiver se passe, en ne consommant LXII que de la nourriture à peu près sèche, et que, sous l’influence de ce régime, la chenille ne peut changer de peau. Leur 4° mue s’arrêta vers la mi-octobre, et ce n’est que vers le 4° avril que toutes nos chenilles firent simultanément leur 5° mue. Celle-ci, et pour la pre- mière fois, s’accomplit dans le haut de leur cage. Immédiatement elles quittèrent ces parages élevés pour se tenir de nouveau pendant le jour sous leurs anciens abris d’écorce. Elles abandonnèrent éga- lement leur fourrage sec pour manger avec avidité les feuilles fraiches de laitue. Elles refusaient constamment de manger les feuilles fraiches de Taraxacum, qui, à l’état de nature, paraît être la base de leur nourriture. Vers le 15 avril, je donnaï ces chenilles à M. le D' Breyer, qui désirait en achever l'éducation, et aujourd’hui, 3 mai, il m'informe que jusqu’à ce moment aucune de ces chenilles ne s’est encore transformée. « De ces quelques observations, il me paraît résulter, qu’à l’état de nature, ou pourvues d’une nourriture suffisante, jamais les chenilles de cette espèce ne se transforment avant l’hiver. Que, si le fait se pro- duit en captivité, on ne peut l’attribuer qu’à un défaut de nourriture, soit comme quantité, soit comme qualité. Tout le monde du reste a pu remarquer qu’une chenille privée de nourriture, ou change de peau, ou se transforme complètement, selon l’état plus ou moins avancé dans lequel elle se trouve, et l’insecte parfait qui en résulte, est ordinairement de petite taille. » M. le D' Breyer confirme, en ce qui le concerne, les faits relatés dans la communication précédente et appuie les conclusions de M. Weinmann. Personne n’ayant pris la parole sur la question de la faune euro- péenne, la séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du 7 juin 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, J.B.Capronnier, Dufour, Fondu, Lal- lemand, Lambrichs, Roelofs, Sandoz, de Sélys-Longchamps, Vanden Broeck, Van Volxem, Weinmann, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. M. Colbeau a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 3 mai est approuvé. Le Président annonce que le Conseil, depuis la dernière séance, a reçu, en qualité de membres effectifs de la Société : MM. K. J. Lange, LXIIL secrétaire de chancellerie de la Légation Impériale et Royale d’Au- triche-Hongrie, à Athènes; le prince G. de Looz-Corswarem, au châ- teau d’Ahin, près Huy; Fr. Iriarte, conservateur du Musée National d'Histoire naturelle de Lima (Pérou); et Amédée Lallemand, candi- dat-notaire, à St-Gilles lez-Bruxelles, tous quatre présentés par MM. Preudhomme de Borre et Weyers. Le Conseil propose ensuite la nomination, comme membre corres- pondant, de M. le D' Gabriel Koch, éminent lépidoptériste, et auteur de plusieurs ouvrages remarquables sur la géographie des Lépido- ptères, dont il vient de faire hommage à la Société. Le scrutin a lieu, et M. Koch est élu membre correspondant. Correspondance. M. Edmond Van der Meulen remercie pour sa nomination en qua- lité de membre effectif. M. le baron de Pallandt, membre correspondant, remercie pour l'envoi des Comptes-rendus. M. le D' Gabriel Koch, de Francfort sur le Mein, en faisant hom- mage de plusieurs ouvrages à la Société, revendique la priorité de l'extension du territoire de la faune européenne qu’il voit attribuer à M. le D’ Staudinger. Celui-ci, dit il, n’a exposé ses opinions qu’en 1870, alors que M. G. Koch avait déjà fait connaîtreles siennes, dont celles de M. Staudinger ne sont qu’une reproduction, dans un ouvrage publié en 1865. La Société Malacologique de Belgique à invité, sous la date du 10 mai, la nôtre à prendre part à une excursion scientifique qu’elle a organisée le 18 du mois dernier, aux environs de Tongres. Plu- sieurs de nos collègues y ont assisté. L’Académie Royale Danoise des Sciences et des Lettres transmet le programme des questions qu’elle à mises au concours pour 1873. La Société Impériale des Naturalistes de Moscou remercie pour l’envoi du Tome XV de nos Annales. M. J. E. Taylor, rédacteur de la Revue : Hardwicke’s Science Gos- sip, remercie ponr l'envoi de nos Annales. M. E. Ragonot, trésorier-adjoint de la Société Entomologique de France, annonce que cette Société a recommencé à publier un bulle- tin de ses séances, paraissant deux fois par mois, et qu'il nous sera désormais envoyé régulièrement. Les trois premiers numéros en ont été reçus. L’Académie Impériale des Sciences de Vienne, la Société des Na- turalistes de Riga, l’Université Royale de Norwège à Christiania et la Société Royale des Sciences de Liége annoncent l’envoi de leurs publications. MM. Merzbach, libraire à Bruxelles, et Maillefer, naturaliste à Paris, transmettent des Catalogues de livres et de coléoptères. LXIV L'Institut Royal Lombard des Sciences et Lettres, à Milan, trans- met une partie de ses publications, en nous proposant un échange. La Société accepte l’échange, et décide qu’il sera envoyé à cette Aca- démie une série complète de nos Annales. Semblable décision est prise à l'égard de la Société Royale des Sciences de Bohême, qui nous a envoyé également ses publications. La Société des Sciences naturelles de Buffalo (État de New-York) nous envoie le premier fascicule du Bulletin qu’elle commence à pu- blier cette année, en demandant un échange avec nos Annales, dont elle annonce qu’elle possède dans sa bibliothèque les treize premiers volumes. L’échange est accepté, et la Société décide que la collec- tion lui sera complétée. La Société « Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft », à Francfort sur le Mein, déclare également désirer établir avec nous des relations d'échange. Elles sont acceptées. Le Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique transmet une demande semblable, accompagnée de publications, de la Société Royale de Tasmanie, à Hobart-Town. — Adopté. La Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, déjà en relation d'échanges pour ses Mémoires, nous adresse les procès- verbaux des séances, en échange desquels il est décidé que nos Comptes-rendus lui seront envoyés mensuellement. L'album des portraits-cartes des membres de la Société s’est accru de celui de M. Morton Allport. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 1° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année. N°* 4 (avril 1873) — Lille, 1 broch. note (Échange avec nos Annales.) 2° Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Ex- traits des procès-verbaux des séances (21 novembre, 5 et 18 décembre 1872, 9 janvier 1873), 1 feuille in-8°. (Don de cette Société.) 3° Dugors (Azpx). — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides. 54° livraison. Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8° avec 3 pl. (Don de l’auteur.) 4° THTELEXS (ARMAND). — Voyage botanique et paléontologique en Eifel, ou rapport sur les excursions scientifiques de la Société Royale de Botanique de Belgique, suivi de quelques Notes malacologiques. — Bruxelles, 1872, 1 broch. in-8°, avec une planche. (Don de l'auteur.) 5° Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. VI° année, dernière livraison. — Toulouse, 1872, 1 broch. in-8°, avec 3 pl. (Échange avec nos Annales.) LXV 6° The Zoologist: a monthly Journal of Natural History. Sér. I], N° 91 (avril 1873), 92 (mai 1873) et 93 (juin 1873). 3 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 7 Newmans Entomologist. N° 115 (avril 1873), 116 (mai 1873) et 117 (juin 1873). 3 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 8° Bulletino della Societa Entomologica Italiana. Anno V°, Trim. I. — Florence, 1873, 1 broch. in-8°. 9 DE BERTOLINI (ST.). — Catalogo sinonimico e topografico dei Co- leotteri d'Italia. Pages 45 à 60. Florence, 1873, 1 feuille in &. (Dons dela Société Entomologique Italienne ; échange avec nos Annales.) 10° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France, re- cueilli par M. E. DESMAREST, secrétaire. N°1 (9 avril1873), 2 (23 avril), 3 (14 mai). à (Echange avec nos Comptes-rendus.) 11° Monthly Notices of Papers and Proceedings of the Royal Society of Tasmania for 1871. — Hobart-Town, 1872, 1 broch. in-12, avec 1“pl: 12° ABBOTT (FRANCIS). — Results of five years Metcorological Ob- servations for Hobart-Town. — Hobart-Town, 1872, 4 broch. in-4°. (Dons de la Société Royale de Tasmanie ; échange avec nos Annales.) 15° Petites Nouvelles Entomolagiques. N° 76 (15 mai 1873), et 77 (1° juin 1873). (Don de M. Emile Deyrolle.) 14° Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liége. IT° série. T. III. — Liége, 1873, 1 vol. in-8°, avec 1 portrait et 9 pl. (Échange avec nos Annales.) 15° QuarzpvzreG (Louis). — Les Papillons diurnes de Belgique. Manuel du jeune lépidoptérologiste. — Bruxelles, 1873, 1 vol. in-18, avec 1 carte. (Don de l'auteur.) 16° Bock (AxEr). — De Skandinaviske og Arktiske Amphipoder. I Hefte. — Christiania, 1872, 1 vol. in-4° avec 7 planches. 17° Sans (G. O.). — Carcinologiske Bidrag til Norges Fauna.I. Mo- nographi over de ved Norges Kyster forekommende Mysider. Parties I et IT. — Christiania, 1870-72, 2 br. in-4° avec 8 planches. 18° SreBKE (H.). — Bidrag til Norges Insektfauna. Beretning om en i Osterdalen foretagen Reise à 1870. — Christiania, 1872, 1 broch. in-8°. 19° Cantate ved det Kongelige Norske Frederiks Universitets Minde- fest for Hans Majestæt Kong Carl, den 19% November 1872. — Chris- tiania, 1 feuille in-4°. (Dons de l'Université Royale de Norwége à Christiania ; échange avec nos Anaales.) 20° Monatsbericht der Kôniglich Preussischen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin. Janvier 1873, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 21° Kocx (GABe.). — Die Schmelterlinge des südwestlichen Deutsch- ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE T. XVI, i LXVI lands, insbesondere der Umgegend von Frankfurt, Nassau und der Hes- sischen Staaten, nebst Angabe der Fundorte und Flugplätze, ete. — Cassel, 1856, 1 vol. in-8° avec 2 planches. 22° —— Die Geographische Verbreitung der europäischen Schmet- terlinge in anderen Welttheilen. 2° édition. — Leipzig, 1857, 1 vol. in-8°. (Dons de l’auteur.) 23° CRÉPIN (FR.). — Florule. des environs de Han-sur-Lesse. — Bruxelles, 1873, 1 br. in-8°. (Don de l’auteur.) 24° Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. 1871. Deuxième fascicule. — Liége, 1873, 1 broch. in-8° avec un portrait et 1 planche. (Échange avec nos Annales.) 25° Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. IIT° série. T. VIII. — Mons, 1873, 1 vol. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 26° Sitzungsberichte der künigl. bühmischen Gesellschaft der Wis- senschaften zu Prag. Jahrgang 1871 : Januar-Juni, Juli-Dezember. Jahrgang 1872 : Januar-Juni. — Prague, 1871-72, 3 br. in-8° avec 1 planche. © 27° FRISTMANTEL (OTAKAR). -— Séeinkohlenflora von Kralup in Bühmen. — Prague, 1871, 1 br. in-4° avec 4 planches. 280 —— Ueber Fruchtstadien fossiler Pflanzen aus der bühmischen Steinkohlenformation. 1! Hälfte : Equisetaceæ und Filices. — Prague, 1872, 1 br. in-4° avec 6 planches. 29° ScHôBL (J.). — Ueber die Nervenendiqung an den Tasthaaren der Süäugethiere, so wie über die feinere Struktur derselben. — Prague, 1872, 1 br. in-4°. {Dons de la Société Royale des Sciences de Bohême ; échange avec nos Annales.) 30° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 4 mai 1873. 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus.) 31° Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences. Vol. I, n° 1. — Buffalo, 1873, 1 br. in-8° avec 1 planche. (Don de cette Société ; échange avec nos Annales.) 32° Hardwicke’s Science-Gossip. N° 97 à 102 (janvier à juin 1873); 6 br. gr. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 33° Anales de la Sociedad Española de Historia Natural. Tome IT, cahier I. — Madrid, 1873, 1 br. in-8° avec 5 planches et 4 feuilles de fac-simile photographiques. (Echange avec nos Annales.) 34° Stettiner Entomologische Zeitung. XXXIV® année. N° 4 à 6. — Stettin, 1873, 4 br. in-8°. (Échange avec nos Annales.) LXVII 35° The Entomologists Monthly Magazine. N° 109 (juin 1873), 1 broch. in-8°. ; (Echange avec nos Annales.) 36° Atti della Reale Accademia dei Lincei. T. XXVII, $Sess. 7a, — Rome, 1873, 1 broch. in-4° avec 2 pl. (Échange avec nos Annales.) 37° Sitzungsberichte der Kaiserl. Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe, Années 1871 et 1872 (janvier à mai). — Vienne, 1871-72, 8 broch. in-8° avec 66 planches. (Don de l’Académie Impériale des Sciences de Vienne; échange avec nos Annales.) 38° Ross (Ar. M.). — The Butterflies and Moths of Canada, with descriptions of their color, size, and habits, and the food and metamor- phosis of their larvæ. — Toronto, 1873, 1 vol., in-12. (Don de l’auteur.) 39° Arbeiten der Naturforschenden Vereins zu Riga. T. I, n° 4, 2, 3-4. — Rudolstadt, 1847-48, 3 broch. in-8° avec 4 planches. 40° Correspondenzblatt des Naturforschenden Vereins zu Riga. Années V à XIX. — Riga, 1852 à 1872, 15 broch. in-8° avec 9 planches. 41° StrepA (L.). — Die Bildung der Knochengewebes. — Leipzig, 1873, 1 broch. in-4° avec 1 planche. 42° Denkschrift der Naturforscher-Vereins zu Riga, herausgegeben in Anlass der Feier seines 25-jährigen Bestehens am 27 Müärz 1870. — Riga, 1870, 1 broch. in-4°. (Dons de la Société des Naturalistes de Riga; échange avec nos Annales.) 43° Atti della Societa Italiana di Scienze naturali. Vol. XV, fase. II. — Milan, 1872, 1 broch. in-&. (Échange avec nos Annales.) 44° Reale Istituto Lombardo di Scienze e Lettere. Rendiconti. Série II. Vol. V. Fascic. I à XVII. — Milan, 1872, 16 broch. in-8° avec 2 planches. (Don de cette Académie; échange avec nos Annales.) 45° MULLER (ALBERT). — Contributions to Entomological Bibliogra- phy up to 1862. N°1. — Londres, 1873, 1 broch. in-8. (Don de l’auteur.) 46° VANXDEN BROECK (ERNEST). — Rapport sur l'excursion faite par quelques membres de la Société Malacologique de Belgique les 28 et 29 mai 1871 à Sluys-Kill, Selzaete et Exaerde. — Bruxelles, 1871, 1 br. D (Don de l'auteur.) 4T° Bericht über die Senckenbergische naturforschende Gesellschaft. 4871-1872. — Francfort sur le Mein, 1872, 1 vol. in-8° avec 2 plan- ches. } (Echange avec nos Annales.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. MM. Candèze et de Borre donnent lecture de leurs rapports sur le mémoire de M. Roelofs : Insectes recueillis au Japon par M. G. Le- LXVIL wis, etc. Curculionides. 1° partie. Conformément à leurs conclusions, l'impression en est votée dans les Annales. M. de Borre ayant, dans son rapport, exprimé le regret que l’auteur n’eût point ajouté aux descriptions un certain nombre de figures au trait, pour mieux faire connaître les caractères des nou- veaux genres, M. Roelofs, avec l’assentiment de l’assemblée, se dé- clare disposé à ajouter ce complément à son travail. M. Capronnier annonce qu'il compte présenter à la prochaine séance un travail sur les Lépidoptères rapportés du Brésil par M. Van Volxem. M. Roelofs fait voir, vivants, deux Bruchus du Japon, qui vien- nent de lui être envoyés de Londres par M. Lewis, et dont il se pro- pose de joindre la description à son travail. M. Capronnier demande la parole, et donne lecture de la note suivante : « Dans notre dernier bulletin, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt la communication de notre collègue M. Weinmann, relative à Syn- tomis Phegea, Lin. » Je me suis aussi occupé de l'élevage de cet insecte. En compa- rant les observations de M. Weinmann aux miennes, j'ai constaté de notables différences. » Je vais d’abord, le plus rapidement possible, préciser les faits que j'ai observés : » Il y a deux ans, je récoltai le 27 juin (sur les anciens remparts de Louvain) une certaine quantité de Syntomis Phegea, et, des diffé- rentes pontes, j’obtins de 100 à 150 œufs. Onze jours après, les petites chenilles étaient écloses. Je leur donnai pour nourriture des feuilles de Pissenlit (Taraxacum). Elles s’en accommodèrent parfai- tement. » Les changements de peau s’établirent au commencement, de 7 en 7 jours, mais à la 4° mue, je remarquai une grande irrégularité dans leur marche. » Cette irrégularité augmenta tellement que, vers le 20 septembre, on pouvait diviser la famille en deux parties égales : celle qui de- vait éclore au printemps suivant; puis celle destinée à éclore pen- dant la même année. » Vers l’époque indiquée (20 septembre), quelques chenilles filaient leur cocon et se chrysalidaient. — Le 9 octobre survenait la 1"° éclo- sion, pour finir au 4° décembre. Elle donnait 48 papillons, dont un tiers seulement de mâles (ce qui confirmé les observations sur le même sujet de notre collègue, M. Breyer). — J'ajoute qu'aucune chrysalide ne s’est préparée à passer l'hiver. » D'après ce qui précède, je ferai remarquer que fin d'octobre on LA LXIX pouvait observer en même temps des changements de peau, des chrysalidations et des éclosions d'insectes parfaits. » Je reviens à la partie soi-disant normale, pour indiquer que, vers le milieu d'octobre, les chenilles de cette catégorie ne man- geaient plus, et se préparaient à hiverner sous les écorces et feuilles sèches. Fin de février, les chenilles reprirent de nouveau leur nour- riture, elles subirent encore un changement de peau, et, le 15 mai, survint la première éclosion, qui se termina dans les premiers jours de juin. J’obtins 44 papillons (16 G', 18 ©). Ces insectes étaient beaucoup plus grands que les sujets de l’automne ; ce qui s’explique; ayant mis plus de temps à se former et par conséquent ayant ab- sorbé une plus grande abondance de nourriture. » Notre honoré collègue, M. Weinmann, termine sa communica- tion en attribuant entr’autres à la nourriture insuffisante, les éclo- sions automnales. Je ne puis accepter les conclusions de notre honorable collègue, en voici la raison : » Pour l'élevage de mes chenilles, j'avais préparé une boîte à couvercle en toile métallique, garnie au fond d’un lit de terre. La nourriture fraîche était fournie régulièrement. Quelques plants de Taraxacum avaient même pris racines, et ont donné des feuilles fraîches pendant toute l’expérience. Il y avait dans la boîte des morceaux d’écorce qui servaient d'abri pendant le jour, et, pour l’hi- vernage, j'ajoutai un lit de feuilles sèches. On remarquera donc que toute la famille a été élevée dans les mêmes conditions : de lumière, de température, et d’une même nourriture abondante et continue. Par conséquent, je constate qu'il faut attribuer à toute autre cause que le manque de nourriturelesirrégularités que je viens de signaler. » En effet, pourquoi ne pas admettre que deux éclosions à époques différentes, ne soient pas normales? Il n’est personne de nous qui n'ait, dans ses excursions, rencontré des sujets de différentes espèces en dehors des éclosions officielles! Il est donc plus juste, selon moi, d'attribuer à la sollicitude de la nature pour la conservation de l'espèce, ces éclosions supplémentaires, plutôt qu'aux privations que subirait l’insecte. » Nous sommes en présence de deux expériences. La première a été faite en soumettant les chenilles à un régime qui, certes, n’est pas celui de la nature; la Laitue, plante très-aqueuse, ne se donne ordinairement aux chenilles qu’à la sortie de l’œuf, à défaut de la nourriture naturelle. » Dans mon expérience, il à été fait usage d’une nourriture plus substantielle : Je Taraxacum (1). (1) Les auteurs indiquent aussi comme nourriture, outre le Pissenlit : la Scabieuse, le Groseiller, le Noisetier et le Chêne. Fabricius appelle notre Phegea : Zygæna quercus, et Engramelle, Sphinx du Pis- senlit, etc. LXX » En conséquence je pose une hypothèse diamétralement opposée à celle de mon honorable ami. Je puis croire que, dans mon expé- rience, la nourriture naturelle et abondante a formé plus rapidement des insectes parfaits. » Maintenant, quant à moi, mes conclusions sont négatives, parce que nous nous trouvons en présence d’élevages en captivité, les- quels, malgré tous les soins possibles, diffèrent tellement de ce qui se passe en pleine nature, qu’on ne peut, dis-je, rien conclure, et que toutes ces sortes d'observations ne sont que de simples renseigne- ments. Mais cependant, ainsi que j'ai eu occasion de le dire ailleurs, toute observation prise sur nature est bonne à noter. — Telle qui semble d’abord insignifiante, peut, à un moment donné, acquérir une certaine importance. » M. Breyer prend la parole pour faire remarquer que M. Capron- nier attribue l’irrégularité dans le développement des chenilles ob- servées à une sollicitude maternelle de la nature pour la conserva- tion de l’espèce. Or il a toujours vu que ces irrégularités amenaïent au monde des individus impuissants à la reproduction, de sorte qu’il n’y a que conservation individuelle, et non conservation de l’espèce. M. Breyer a eu chez lui des mâles et des femelles de ces éclosions contre nature, et il n’a jamais observé entre eux ni accouplement, ni ponte. Il à observé le fait chez d’autres espèces encore, notam- ment chez Lasiocampa populifolia, et se propose de continuer des observations dans le même sens. Mais jusqu'ici toutes celles qu'il à faites, sont restées négatives, et, plusieurs fois, 1l a constaté par la dissection l’inaptitude des individus à la reproduction. M. Weinmann fait remarquer que, si les éclosions automnales de Syntomis phegea étaient tant soit peu normales ou naturelles, cette espèce, qui se prend abondamment au printemps près de Louvain, s’y prendrait aussi quelquefois en automne; et c’est ce qui n’est ja- mais arrivé. Notre zélé collègue, feu M. De Fré, qui habitait Lou- vain, ne l’a jamais capturée qu’au printemps. L'’éclosion automnale serait donc apparemment un résultat de l'élevage en captivité seule- ment. M. Vanden Broeck fat voir un petit appareil imaginé par M. Mil- ler, membre de la Société Malacologique, etdestiné à faciliter l’étude de très-petits objets sous la loupe ou le microscope. Unelame de verre très-mince est fixée entre deux gros fils de cuivre formant un même axe, au milieu d’une petite boîte; l’une des arêtes de la lamelle de verre est également exactement sur cet axe, qui est mobile, et dont la rotation permet le déplacement d’un petit objet collé à la lame de verre, sans qu’il cesse d’être au foyer de la lentille. M. Van Volxem pense qu'un insecte collé à cette lame ne sera bien visible que pour autant que la lame ne se trouve pas interposée entre LXXI lui et l'œil, ou à moins qu'un liquide approprié ne le colle et ne le sépare du verre. M. Lambrichs annonce qu'il a pris à Schaerbeek, le 5 juin 1871, le Lasiocampa Pruni L. Œ. M. Fondu dit que la même espèce a été prise l’an dernier dans la même localité par M. Thirot. M. de Sélys dit qu'il n’a jamais pris cette espèce qu’une fois, au vol, le soir, au mois de juillet : un exemplaire Q à Longchamps- sur-Geer. Il en possède un autre exemplaire pris autrefois à Arlon par M. Putzeys. La séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du 5 juillet 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, J. B. Capronnier, Colbeau, J. De Lafon- taine, Dufour, Lallemand, Lambrichs, Le Comte, de Looz-Cors- warem, Mélise, Miedel, Sandoz, Sauveur, de Sélys-Longchamps, Thirot, Vanden Broeck, Van Volxem, Weinmann, Weyers et Preud- homme de Borre, secrétaire. M. Roelofs a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 7 juin est approuvé. Le Président annonce que, dans sa séance de ce jour, le Conseil a admis au nombre des membres effectifs de la Société : MM. F. Katter, professeur au gymnase de Dramburg (Poméranie), présenté par MM. Preudhomme de Borre et Weyers; Berger, étudiant, à Arlon, présenté par MM. Van Volxem et Preudhomme de Borre; et O. La- marche, membre de la Société royale de Botanique, à Liége, présenté par MM. Candèze et Morren. Correspondance. MM. le prince de Looz-Corswarem, A. Lallemand et K. J. Lange adressent des remerciements pour leur nomination de membres effectifs. M. le D'G. Koch remercie pour sa nomination de membre corres- pondant. Il envoie son portrait pour l’album de la Société, et annonce le prochain envoi d’un ouvrage. M. Weyers s'excuse de ne pouvoir assister à l’excursion de la So- ciété à Nieuport. Lettre semblable de M. R. Vallette, de F ontenay-le-Comte LXXII (Vendée). Le même membre fait connaître qu’il désirerait recevoir, dans le but d'établir des échanges, les catalogues de ceux de nos collègues qui s'occupent de lépidoptères et coléoptères indigènes. M. le professeur Giebel, au nom de la Société d'histoire naturelle de Saxe et de Thuringe à Halle, adresse à la Société une volumi- neuse collection de la publication de cette Société : Zeitschrift für die Gesammten Naturwissenschaften. L'assemblée décide qu’une col- lection complète de nos Annales sera adressée à cette société, avec laquelle l’échange de publications continuera dorénavant. L'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon annonce l’envoi de ses publications. La Smithsonian Institution accuse réception, avec remerciements, du tome XIV de nos Annales. La Société des Sciences naturelles de Buffalo annonce que M. A. R. Grote a lu, à sa séance du 6 juin 1873,un mémoire où il établit et décrit trois nouveaux genres et dix-neuf nouvelles espèces de lépi- doptères américains, et qu’elle considère cette lecture comme ayant assuré à l’auteur ses droits de priorité. M. de Borre fait observer à ce sujet que la publication seule, et non la simple lecture, donne un tel droit, d’après les règles admises. M. Sauveur croit qu’il est inutile que la Société soulève à ce sujet une polémique, qui n'aurait de raison d’être que si une contestation s'élevait à propos des nouvelles espèces de M. Grote. Adoptant cette manière de voir, la Société ne prend aucune conclusion. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 1° Annales de la Société Malacologique de Belgique. Tome VI (1871), 1 vol. in-8° avec 5 planches. | (Echange avec nos Annales.) 2° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année, n° 5 (mai 1873). — Lille, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 3° Petites Nouvelles Entomologiques. N°% 9 (1 novembre 1869), 13 (1 janvier 1870), 15 (ou 14) (15 janvier 1870), 16 (15 février 1870), 17 (1 mars 1870), 25 (1 juillet 1870), et 33 (1 août 1871). (Don de M. Preudhomme de Borre.) 4° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 4 (28 mai 1873) et 5 (11 juin 1873). (Echange avec nos Annales.) 5° GUÉNÉE (A.) — La Teigne du Pommier. — 1 feuille in-8°. (Don de l'auteur ) 6° Nysr (H. P.) — Tableau synoptique et synonymique des espèces vivantes et fossiles du Genre Scalaria décrites par les auteurs, avec l’in- dication des pays de provenance ainsi que des dépôts dans lesquels les LXXIII espèces fossiles ont été recueillies. — Bruxelles, 1 broch. in-8° avec 1 planche. (Don de l’auteur.) 7° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 1 juin 1873. — 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus.) 8° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 78 (15 juin 1873), et 79 (1 juillet 1873). 9° Vente aux enchères publiques de la collection de Coléoptères d'Eu- rope et de la bibliothèque entomologique de M. le baron Gautier des Cottes. — 1 feuille in-8°. (Dons de M. E. Deyrolle.) 10° Mrrrer (H. J.) et VaxDEN BroEck (ERx.) — Les Foraminijères vivants et fossiles de la Belgique. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8°, (Don des auteurs.) 11° Bulletin de l’Académie Impériale des Sciences de St-Pétersbourg. Tome XVIT, n° 4 et 5, et XVIII, n° 1 et 2. — St-Pétersbourg, 1872, 4 broch. in-4° avec 3 planches. (Échange avec nos Annales.) 12° Statuten des Naturwissenschajtlichen Vereines für Sachsen und Thüringen in Halle. — Halle, 1873, 1 broch. in-8°. 13° Mitglieder der Nalurwissenschaftlichen Vereines für Sachsen und Thüringen in Halle. — 1848-1873, 1 broch. in-8°. 14° Zeitschrift für die Gesammten Naturwissenschaften. Originalab- handlungen und monatliches Repertorium der Literatur der Astronomie, Meteorologie, Physik, Chemie, Geologie, Oryktognosie, Palæontologie, Botanik und Zoologie. Redigiré von D' C. G. GreBez. Tome XVII à XL. — Berlin, 1861 à 1872, 22 volumes et 9 brochures in-8° avec 86 planches. (Dons de la Soc. des Sc. Natur. de Saxe et Thuringe, à Halle; échange avec nos Annales.) 15° Dugors (Azpx.) — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides. 55° livraison. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8° avec 3 pl. (Don de l'auteur.) 16° Bericht über die Leistungen in der Naturgeschichte der Insekten während des Jahres 1870, von D' Fr. BrAUER. — Berlin, 1873, in-8” en feuilles. (Échange avec nos Annales.) 17° Hardwicke’s Science Gossip. — N° 103 (juillet 1873), 1 broch. in-8°. à (Echange avec nos Annales.) 18° The Entomologis®s Monthly Magazine. — N° 110 (juillet 1873), 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 19° THorezx (T.) — Remarks on Synonyms of european Spiders. — Upsal, 1873, 1 vol. in-8°, (Don de l'auteur.) ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI, ji LXXIV 20° Zeitschrift für Entomologie, herausgegeben von dem Verein für schlesische Insektenkunde. Années I, IX, III, IV, V, VI, VI, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, et Nouvelle série, fascicules I à LIT. — Breslau, 1847 à 1872, 15 brochures in-8° avec 10 planches. (Don de cette Société; échange avec nos Annales.) 91° pe Sézys-LoxGcHAMPs (Enm.) — Troisièmes additions au Sy- nopsis des Caloptérygines. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. M. de Sélys présente, au nom de M. R. Mac-Lachlan, un petit tra- vail intitulé : Supplément aux Notes additionnelles sur les Phryganides décrites par M. le D' Rambur. MM. de Sélys et Candèze en sont nom- més rapporteurs. M. J. B. Capronnier dépose le manuscrit d’un travail ayant pour titre : Notice sur les époques d'apparition des Lépidoptères diurnes du Brésil, recueillis par M. C. Van Volxem. I donne lecture de l’intro- duction de ce mémoire, qui est renvoyé à l’examen de MM. Van Volxem et Weinmann. M. de Sélys-Longchamps demande la parole pour lire la note sui- vante : J’ai une rectification à mentionner concernant les Syrichtus cités par notre honorable collègue, M. Louis Quaedvlieg, dans ses Papil- lons diurnes de Belgique. N°2. Alveus var. Frilillum est synonyme de Alveus var. Cirsii de nos dernières publications. C’est la forme commune en Ardenne, à St-Hubert et Champlon, et en Condroz, à Halloy, etc. Le type plus grand, le vrai Alveus, a été pris et signalé par nous lors de l’excursion d’Arlon; et je l’ai retrouvé à Kissingen en Ba- vière. « Ab. A. Bdv. plus grande, ressemblant au Carthami. Namur. » — Cette variété, que j'ai observée dans la collection de feu M. Polet de Faveaux, appartient au S. Serratule. « Ab. B. plus foncée se rapprochant de S. Cacaliæ Ramb. Ar- denne. » — C’est effectivement là que j’ai pris l’unique exemplaire que j'ai signalé, et qui à été considéré comme le S. Cacaliæ par Boisduval. Mais il me paraît appartenir plutôt au S. Serratulæ, ainsi que je l’ai dit dans nos Annales (Catalogue raisonné.) L'erreur de M. Quaedvlieg provient de ce que, dans mes deux pre- miers catalogues, publiés en 1837 et en 1844, j'avais, d’après l’avis du D'Boisduval, considéré comme Alveus nos S. Serratulæ, réservant le nom de $. Cirsii (Catal. 1844) à l’Alveus de petite taille, auquel il convient mieux, je crois, de restituer le nom de S. Alveus var. Fritil- Lum Hb. (avec celui de Cirsii Ramb. comme synonyme.) LXXV Du reste, dans mon premier Catalogue (1837), j'avais déjà, avec raison je crois, adopté le nom de Fritillum pour le Cirsii de mes deux publications suivantes. M. de Borre donne lecture de la lettre suivante qui lui a ét$ adressée par M. Quaedvlieg : « Une lacune importante s’est glissée dans la préface du petit tra- vail que j'ai publié sur les papillons diurnes de Belgique. « J'ai cité les auteurs dont je m'étais aidé pour les diagnoses et les tables dichotomiques, et je n’ai pas fait connaitre les sources où j'avais puisé le catalogue de nos espèces belges et une foule de ren- seignements quant aux localités, aux époques d’apparitions, etc. « J'ai recours à vous et à la Société entomologique pour réparer autant que possible ma négligence et rendre à César ce qui appar- tient à César. « Comme vous devez le supposer, je me suis basé sur le Catalogue publié dans le premier volume de nos Annales. La partie de ce Cata- logue qui traite des Rhopalocères est, comme on sait, l’œuvre de M. de Sélys, auquel nos collègues, MM. Colbeau, Sauveur, Fologne, De Fré, etc., avaient adressé leurs renseignements particuliers. « Nul mieux que M de Sélys n’était à même d'accomplir ce tra- vail, car c’est lui qui ouvrit la voie dans l’étude de notre Faune des Lépidoptères : « Dès 1831, dans un article du « Dictionnaire de la province de Liége » il énumérait nos genres de Rhopalocères avec le nombre de leurs espèces indigènes. « En 1837, notre savant collègue publia un « Catalogue des Lépi- doptères de Belgique » où sont énumérées 87 espèces de Diurnes. Mais trois de ces espèces, citées dans ce catalogue sur de fausses indications, furent supprimées par M. de Sélys dans les listes qu’il publia ultérieurement, ce qui réduit le nombre à 84. « En 1844, M. de Sélys fit paraître un second Catalogue, où le nombre des diurnes belges est de 88 espèces, toutes bien authen- tiques. « Puis vint le Catalogue raisonné contenu dans le premier tome de nos Annales, qui m'a fourni presque tous les renseignements que j'ai inscrits dans mon travail. 94 espèces de diurnes y sont énumé- rées. « La dernière liste des diurnes belges est le Manuel que j’ai pu- blié. Grâce aux observations consignées dans nos Annales posté- rieurement à la publication du Catalogue, observations dont plu- sieurs furent communiquées par l’infatigable M. de Sélys, le nombre des espèces que je cite est de 101. Mais on remarquerades différences dans le nombre des espèces que j’énumère dans le genre Syrichtus. Ces différences sont dues, d’une part à l’état fort incomplet de mes LXXVI renseignements, d’autre part à ce que j'ai suivi dans mon travail le Catalogue des Lépidoptères de la Faune européenne, où Staudinger rattache à une même espèce plusieurs formes jusqu'alors considé- rées comme distinctes. « Vous m'avez déjà averti, Monsieur, que ma confiance dans le Catalogue du tome premier de nos Annales m'avait fait commettre quelques erreurs dans les indications de localités. Je serais heureux que mes honorés collègues de la Société entomologique voulussent bien me signaler les erreurs et lacunes qu'ils constateraient dans mon travail, tant pour mon enseignement personnel que pour le cas où mon travail arriverait à une seconde édition, l'ambition des jeunes travailleurs. » M. Sauveur croit aussi devoir signaler une autre rectification à faire dans l'ouvrage de M. Quaedvlieg. La Melitæa Maturna n’a ja- mais été rencontrée en Belgique que dans les montagnes de Colon- ster, d’abord par M. de Sélys-Longchamps, puis par M. Donckier- Huart. Cependant le Catalogue raisonné, au tome I‘ de nos Annales, l’a renseignée comme ayant été aussi capturée dans la forêt de Soignes, par feu notre collègue, Jules d'Udekem. C'était une erreur, ainsi que M. d'Udekem l’a lui-même reconnu plus tard dans le sein de la Société; il avait pris la M. Cinxia pour la Maturna. À cette époque, les comptes rendus de nos séances n'étaient pas encore im- primés; c'est ce qui fait que la rectification n’a jamais vu le jour, et ce qui a naturellement trompé notre jeune collègue. M. de Sélys-Longchamps donne lecture de la note suivante : En 1872, M. Mortehan, brigadier des gardes-forestiers du Her- togenwald à eu la complaisance de prendre pour moi quelques Lépi- doptères sur les Hautes Fagnes, dont l’examen me permet d’ajouter les espèces suivantes à celles que j'ai déjà signalées dans le compte- rendu de l’excursion de notre Société à la Baraque-Michel en 1871, et dans celui des excursions que j'ai faites à Hockaï et à la Baraque en 1872, avec mon regretté neveu, M. le comte Léon de Borch- grave. 1. Lycæna Semiarqus Rott. 2. L. Argiolus L. 3. Epinephele Janira XL. Si l’on y ajoute la Thecla Ilicis Esp., l'Epinephele Tithonus et le Satyrus Semele, que j'ai recueillis à Berinzenne, plus haut que la Géronstère, puis le Nemeobius Lucina L. et la Melitæa Dictynna Esp., de Dolhain, et que l’on porte en compte les quatorze espèces non mentionnées dans nos premières excursions, et que MM. Donckier- Huart et Quaedvlieg ont citées dans leur travail remarquable sur les Hautes-Fagnes (Ann. Soc. Entom. tome XV, 1872), on arrive à un LXXVII total de 54 espèces de Diurnes observées sur nos Fagnes, ou dans la forêt qui les borde. La constatation la plus importante de ces diverses additions con- siste dans la découverte de six espèces de Lycæna (Acis, Argiolus, Corydon, Dorylas, Agestis et Ægon) (1). On se rappellera que, lors de la publication que j'ai faite de nos premières excursions, ce genre brillait par son absence absolue. La dernière fois que je me rendis à la Baraque, le 5 septembre 1872, accompagnant M. le professeur Steenstrup, qui désirait ex- plorer les tourbières de nos Hautes Fagnes, il n’y avait presque plus de Macrolépidoptères. Je vis quelques Cœnonympha Pamphilus, Pieris Rapæ, Brassicæ, Napi, Colias Hyale, plusieurs Vanessa An- tiopa, Urticæ, etun Lycæna (Ægon?), que je ne pus prendre; puis je capturai, volant sur les roseaux en plein soleil, un exemplaire unique de la Tapinostola fulva. M. de Borre, au nom de M. Putzeys, fait la communication sui- vante : « Le 24 juin, M. Miedel a trouvé au Hockay, en nombre, le Bem- bidium humerale St. dans les endroits un peu humides, au pied des plantes. 11 y à également rencontré, assez communément, le Bembi- dium Mannerheimi Sahlb. et l’Agonum ericeti, ce dernier en un seul exemplaire. » M. de Borre dit ensuite quelques mots de l’excursion de la Société à Nieuport, le 15 juin dernier. « Favorisée par un très-beau temps, elle n’avait malheureusement réuni que très-peu de nos membres. Nous n’étions que quatre : MM. Plateau, Frédéricq, Mélise et moi. Les deux premiers ont prolongé l’excursion jusqu’à Calais et Bou- logne. Les récoltes d'insectes ont été assez satisfaisantes. M. Pla- teau a bien voulu se charger de rédiger, après communication de nos listes de captures, le compte-rendu de l’excursion. Je crois pou- voir déjà signaler la rencontre, en assez grande quantité, du Bem- bidium pallidipenne. M. Mélise a pris aussi sous les détritus de la plage un exemplaire de Lyperus aterrimus et un de Blethisa multi- punclata. » M. le prince de Looz offre à la Société divers insectes, recueillis par lui principalement aux environs de Huy. Parmi eux on remarque deux exemplaires de Pieris Daplidice, et un exemplaire de Polyomma- tus Virgaureæ, espèce encore très-peu observée en Belgique, et que M. de Looz a prise à Fléron, près Ahin. La séance est levée à 9 heures. (1) L. Semiargus, Argiolus, Coridon, Hylas, Astrarche et Argyrotoxus du Cata- logue de Staudinger. LXXVIII Assemblée mensuelle du 2 aout 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, J. B. Capronnier, De Keyn, Fro- mont, Lallemand, Le Comte, Mélise, Purves, Putzeys, de Sélys- Longchamps, Vanden Broeck, Van Volxem, Weinmann, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Colbeau et Fontaine ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la séance du 5 juillet est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration vient de recevoir au nombre des membres effectifs de la Société : MM. Fr. Terby, docteur en sciences naturelles, à Louvain, présenté par MM. Tennstedt et Preudhomme de Borre; et G. Van Lansberge, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de $S. M. le Roi des Pays-Bas, à Bruxelles, présenté par MM. Putzeys et Roelofs. Correspondance. MM. E. Janson et E. Berger remercient pour leur nomination comme membres effectifs. La Société des Sciences naturelles de Buffalo annonce qu'à sa séance du 2 juillet, M. A. R. Grote a présenté un mémoire conte- nant la description de six nouveaux genres et vingt-sept nouvelles espèces de Noctuelles de l’Amérique du Nord. MM. le D' E. Charlier et J. Putzeys offrent leurs portraits pour l’album de la Société. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 1° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 6 (25 juin 1873) et 7 (9 juillet 1873). , (Echange avec nos Comptes-rendus.) 20 PAckARD (A. $S.) — The Ancestry of Insects. — Salem, 1873, 1 broch. in-12. (Don de l'auteur.) 3° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année. N° 6 (juin 1873) — Lille, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 4° Mémoires de la Société des Sciences naturelles de Neuchatel. Tomes I à IV. — Neuchatel, 1836 à 1859, 4 vol. in-4° avec 74 plan- ches. 5° Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neuchatel. Tomes IV, V (cah. 1, 2, 3), VI (cah. 1-2, 3), VII (cah. 1, 2, 3), VIII LXXIX (cah. 1, 2, 3). — Neuchatel, 1856 à 1867, 12 vol. in-8° avec 53 plan- ches. (Dons de cette Société; échange avec nos Annales.) Ge Petites Nouvelles Entomologiques. N° 80 (15 juillet 1872) et 81 (1® août 1873). (Don de M. Emile Deyrolle.) 7° Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. Tome LXXVI. N°9 à 13 (3 à 31 mars 1873). — Paris, 1873, 5 broch. in-4°. (Echange avec nos Annales.) 8 Annales de la Société Entomologique de France. V° Série. T. IT (1872). — Paris, 1872, 1 vol. in-8°, avec 16 planches. 9° Idem. Série IV. Supplément au Tome X. Monographie de la fa- mille des Eucnémides, par H. ne Boxvourorr. Cahiers II et III. — Paris, 1872, 2 vol. in-8°, avec 15 planches. (Dons de cette Société; échange avec nos Annales.) 10° Kocx (GABr.). — Die Indo-australische Lepidopteren-Fauna in ihrem Zusammenhang mit den drei Hauptfaunen der Erde, nebst Ab- handlung über die Entstehung der Farben in der Puppe. — 2% édition. Berlin, 1873, 1 vol. in-8°, avec 1 pl. et 1 carte. (Don de l’auteur.) 11° THigzens (A.). — Les Orchidées de la Belgique et du Grand- Duché de Luxembourg. — Gand, 1873, 1 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) 12° Bericht über die wissenschaftlichen Leistungen im Gebiete der My- riapoden, Arachniden und Crustaceen, während der Jahre 1869-1870, von D' A. GERSTAECKER. — Berlin, 1873, in-8°, en feuilles. (Échange avec nos Annales.) 13° Coleopterologische Hejte. Herausgegeben von E. vox Haror». XI. — Munich, 1873, 1 vol. in-8. (Échange avec nos Annales.) 14° Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Tomes I, cah. 2, III, cah. ©, IV, V, VI, VII et VIII. — Bordeaux, 1855 à 1879, 9 vol. in-8°, avec 18 planches. (Don de cette Société ; échange avec nos Annales.) 15° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de l'Assemblée générale du 6 juillet 1873. 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus). 16 L’Abeille. Mémoires d'Entomologie par M. $. À. DE Marseur. Monographie des Otiorhynchides, pages 213 à 284. Nouvelles et Faits divers, II° série, n° 1. — 1 broch. in-1°2. (Échange àvec nos Annales.) 17° The Gardeners Chronicle and Agr icultural Gazette. N° 29 (19 juillet 1873), in-4°. (Don de la Direction de cette Revue.) 18 Hardwicke’s Science-Gossip. N° 104. (Août 1873), 1 broch. in-8°. : (Echange avec nos Annales.) LXXX 49° The Entomologists Monthly Magazine. N° 111. (Août 1873), 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 20° Mac LACHLAN (R.). — Instructions for the collection and pre- servation of Neuropterous Insects. — Londres, 1873, 1 broch. in-12. 21° —— A Catalogue of the Neuropterous Insects of New-Zealand, with notes and descriptions of new forms. — Londres, 1873, 1 broch. in-8°. (Dons de l'auteur.) 990 pe SÉLys-LONGCHAMPS (EDM.). — Troisièmes additions au Sy- nopsis des Gomphines. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8°. (Don de l'auteur.) 95° Purzeys (J.). — Monographie des Calathides. — Bruxelles, 1873, 1 vol. in-8°. 240 —— Essai sur les Antérctia (Dejean). — Liége, 1873, 1 broch. in-8°. (Dons de l'auteur.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. Conformément aux conclusions présentées par les rapporteurs, MM. de Sélys-Longchamps et Candèze, l’assemblée vote l’impression dans les Annales du travail de M. Mac Lachlan, intitulé : Supplé- ment aux Notes additionnelles sur les Phryganides décrites par M. le D' Rambur. Sur les conclusions de MM. Van Volxem et Weinmann, l’assem- blée ordonne aussi l'impression du mémoire de M. Capronnier re- latif à des Lépidoptères Diurnes du Brésil, accompagné d’une planche. M. de Borre annonce, de la part de M. le D'Chapuis, la prochaine présentation d’un travail sur divers genres nouveaux et espèces nou- velles d’'Eumolpides. M. Candèze entretient l’assemblée de l’excursion que quelques membres viennent de faire sur les bords de l’Ourthe. M. Sauveur, qui n’en est pas encore de retour, donnera probablement, dit-il, des détails plus complets. En somme, les résultats ont été assez peu sa- tsfaisants. Plusieurs membres font remarquer la grande rareté des chenilles cette année, même des espèces les plus communes et les plus nuisi- bles. M. le D’ Breyer dit que cela peut s'expliquer par le fait de l'hiver très-doux qui a été terminé par une période de froid vif et brusque. Beaucoup d’espèces, celles qui hivernent à l'état de chenilles, au- ront succombé lors de ces gelées tardives. M. de Sélys donne quelques détails sur les magnifiques collec- LXXXI tions de Microlépidoptères de notre savant confrère, M. H. T. Stain- ton, qu’il vient d’avoir l’occasion de voir en Angleterre. Il parle ensuite de l’apparition en nombre considérable, l’été der- nier, en Angleterre, de Vanessa Antiopa. L’immense majorité des exemplaires observés avaient les ailes à bande blanche. Il paraît que cette variété, selon Zetterstedt, serait surtout propre à la La- ponie. M. Weinmann dit qu'il a vu le résultat des chasses faites au com- mencement du mois de juillet à la Baraque-Michel par notre col- lègue, M. Dufour. Elles n’ont offert rien de rare, si ce n’est Hadena Satura, espèce prise une fois en Campine par M. Breyer, et une fois à Rochefort par M. Weinmann. Limenilis Populi était très-commun. Apatura Iris et Colias Palæno complètement absents. Argynnis Arsi- lache était à peu près passée. M. Putzeys annonce que M. Miedel a pris le 6 juillet, à Sluys- Kill (Zélande), l’Agonum scitulum, espèce qui n’a pas encore été si- gnalée en Belgique, ni en Hollande. Elle n’est commune en Alle- magne qu'aux environs de Hambourg. Il remarque que M. Miedel à trouvé aussi à Sluys-Kill, à la même époque, Odacantha melanura et Aëlophorus imperialis, ce qui paraît assez singulier pour cette saison. M. Capronnier fait voir une des espèces rapportées d'Amérique par M. Van Volxem et dont il sera question dans le travail qu’il a présenté pour les Annales. C’est le Colias Pyrrhothea Hubn., de Buenos-Ayres (1). Elle a la plus grande ressemblance avec C. Edusa d'Europe, et présente les mêmes distinctions sexuelles. De même encore, elle a une variété femelle blanchâtre, tout comme Edusa a la variété Helice. M. Capronnier exhibe un carton où il a mis en re- gard des exemplaires des deux espèces faisant voir ce parallélisme remarquable. M. Breyer dit qu’on pourrait assurément ajouter à ce cadre des exemplaires d’autres espèces du même genre, où on retrouverait les mêmes comparaisons, et ce même dimorphisme des femelles, dont on s’est récemment beaucoup occupé en Angleterre. La séance est levée à 9 heures. (4) M. de Sélys dit qu’il a aussi vu cette espèce du Chili, ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE T, XVI, k LXXXII Assemblée mensuelle du G septembre 1873. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANx. Présents : MM. Bocdt, Breyer, J.B. Capronnier, Dufour, Fologne, Fondu, Fromont, Lambrichs, Mélise, Proost, Van Lansberge, Van Volxem, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Colbeau, Craven, de Looz-Corswarem, Purves et Vanden Broeck ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 2 août est approuvé. Correspondance. MM. O. Lamarche, Terby, Katter, C. Bar et Van Lansberge re- mercient pour leur nomination comme membres effectifs. La Société Malacologique de Belgique invite les membres de notre Société à se joindre à son excursion annuelle, qui a lieu à Couvin, le dimanche 7 septembre et jours suivants. MM. J. Le Conte et Snellen van Vollenhoven, membres honoraires, remercient pour l’envoi du tome XV des Annales, et annoncent l’en- voi d'ouvrages dont ils font hommage à la Société. L'Académie Palermitaine des Sciences, Lettres et Arts, la Société Royale Danoise des Sciences, la Société Linnéenne de Lyon et l’Aca- démie Royale dei Lincei, à Rome, remercient pour l’envoi de nos Annales. La Société a reçu pour son album les portraits de MM. Bar, prince G. de Looz-Corswarem, Ross, Terby, Tournier, Snellen van Vollen- hoven et Kawall. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 1° Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences naturelles. Vol. VII. N° 69. — Lausanne, 1873, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 2° Mémoires de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bor- deaux. T.1X, cah. 1. — Bordeaux, 1873, 1 vol. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 3° Annales de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. IV° série. T. III (1870). — Lyon, 1871, 1 vol. in-8° avec 3 pl. (Echange avec nos Annales.) 4 Annales de la Société Linnéenne de Lyon. Nouvelle série. T. XIX. — Lyon, 1872, 1 vol. in-8° avec 13 planches. (Échange avec nos Annales.) LXXXIIL 5e MuzsanT (E.). — Notice sur J. B. Guimet. — Lyon, 1872, 1 br. in-8° avec 1 portrait. 6° —— Notice sur Dupasquier, architecte. — Lyon, 1873, 1 br. in- 8° avec 1 portrait et 1 pl. 7 —— et Rey (Cr.).— Histoire naturelle des Coléoptères de France. Lamellicornes. Peclinicornes. — Paris, 1871, 1 vol. in-8° avec 8 pl. 8° —— et —— Idem. Brévipennes. Aléochariens. — Paris, 1871, 4 vol. in-8° avec 5 pl. 9 —— et —— Idem. Improsternés. Uncifères. Diversicornes. Spini- pèdes. — Paris, 1872, 1 vol. in-8 avec 2 pl. 10° —— et VERREAUX (Ep.). — Histoire naturelle des Oiseaux- mouches ou Colibris, constituant la famille des Trochilidés. l'° Livrai- son. Introduction. — Lyon, 1873, 1 br. in-4°. (Dons de M. E. Mulsant.) 11° Newman’s Entomologist. N° 119 (août 1873) et 120 (septem- bre 1873).2 broch. in-8. (Échange avec nos Annales.) 12° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 8 (23 juillet 1873) et 9 (43 août 1873). (Echange avec nos Comptes-rendus.) 13° Monatsbericht der Küniglich Preussischen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin. Février 1873, n° 2; mars-août 1873. — Berlin, 2 broch. in-8° avec 1 pl. (Echange avec nos Annales.) 14 Bulletino della Societa Entomologica Italiana. Anno V°,Trim. II. — Florence, 1873, 1 broch. in-8. 45° DE BERTOLUNI (Sr.). — Catalogo sinonimico e topografico dei Co- leotteri d'Italia. Pages 61 à 76. — Florence, 1873, 1 feuille in-8e. (Dons dela Société Entomologique Italienne ; échange avec nos Annales.) 16° Publications de l'Institut royal grand-ducal de Luxembourg , Section des Sciences naturelles et mathématiques. Tome XIII. —Luxem- bourg, 1873, 1 vol in-8e, (Echange avec nos Annales.) 17° Bulletin de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Sér. IT. T. XXXV, n° 4, 5 et 6. —Bruxelles. 1873, 3 br. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 18 Petites Nouvelles Entomologiques. N° 82 (15 août 1873), et 83 (1% septembre 1873). (Don de M. Emile Deyrolle.) 19° SNELLEN VAN VOLLENHOVEN ($.C.). — Schetsen ten gebruike bij de studie der Hymenoptera. I, Ichneumoniden, 1, Braconiden, IL, Pte- romalinen, IV, Proctotrupiden. — La Haye, 1868 à 1873, 14 pl. in-fe oblong. (Don de l’auteur.) LXXXIV 20° GROTE (A. R.). — Descriptions of North American Noctuide. N° 3. — Philadelphie, 1873, 1 broch. in-8° avec une planche. (Don de l’auteur.) 24° Dugois (Azpx.). — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides ; 56° et 57° livraisons. — Bruxelles, 1873, 2 broch. in-8° avec 6 planches. (Don de l'auteur. 22° Bulletin of the Buffalo Society of Natural Sciences. Vol. TI, n° 2. — Buffalo, 1873, 1 br. in-8° avec 2 planches. (Echange avec nos Annales.) 230 Mittheilungen der Schweixerischen Entomologischen Gesellschaft. IV, n° 2. — Schaffhausen, 1873, 1 br. in-8. (Echange avec nos Annales.) 24° Mur (Azgerr). — The Gall Midge of the Yew (Cecidomyia Taxi, Inchbald).— Londres, 1873, 1 feuille allongée. (Don de l’auteur.) 25° Stettiner Entomologische Zeitung. XXXIV* année. N° 7 à 9. — Stettin, 14873, 1 br. in-12 avec 2 planches. (Echange avec nos Annales.) 26° Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. Tome LXXV. Table; Tome LXXVI, n° 14 à 26 (7 avril à 30 juin 1873) ; Tome LXX VIE n° 1 à 4 (7 juillet à 28 juillet 1873) et 6 (11 août 1873). — Paris, 1873, 19 br. in-4°. (Echange avec nos Annales.) 27° Mémoires de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. Il° série. Tomes XIV, XV et XVI. — Dijon, 1868 à 1871, 3 vol, in-8° avec 4 pl. (Don de cette Académie; échange avec nos Annales.) 28° The Entomologists Monthly Magazine. N° 112. Septembre 1873, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 29° Hardwicke’s Science-Gossip. N° 105. Septembre 1873, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 30° L'Abeille. Mémoires d'Entomologie, par M. $. A. DE MARSEUL. T. IX, pages 97 à 128. Nouvelles et Faits divers, n° 39, 1 br. in-12. (Échange avec nos Annales.) 31° BRaAINE (A.) et GrraArD (Maurice). — L’Attacus Atlas, le géant des papillons. Son introduction en France, son histoire, son habitat. — Paris, 1873, 1 br. in-8°. | (Don de M. M. Girard.) 32° Berliner Entomologische Zeitschrift. X° année, 4° trimestre. — Berlin, 1866, 1 br. in-8° avec une planche. , (Échange avec nos Annales.) 33° ROMANO (Baz.) — Coleotteri della Sicilia, raccolti e posseduti da Baldassare Romano. — Palerme, 1849, 4 br. in-8°. (Don de M. Enr. Ragusa.) LXXXV 34° Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année, n° 7 et 8 (juillet-août 1873). — Lille, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 35° Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Extraits des procès-verbaux des séances (6 février à 24 juillet 1873). — Bor- deaux, 1 br. in-8° avec 1 planche. ; 1 L2 (Echange avec nos Comptes-rendus.) 36° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de l’Assemblée générale extraordinaire du 3 août 1873. — Idem de la séance du 5 août 1873. — 3 feuilles in-8°. (Échange avec nos Comptes-rendus.) 37° The Zoologist: a monthly Journal of Natural History. Sér. II, n° 96 (septembre 1873), 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 38° STAINTON (H. T.) — The Natural History of the Tineina. Vol. XIII. — Londres, 1873, 1 vol. in-8° avec 8 planches. (Don de l'auteur.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. M. de Borre présente, de la part de M. H. Tournier, le manuscrit d’un travail ayant pour titre : Essai d'un tableau synoptique des espèces du genre Mecinus Germar. Ce mémoire est renvoyé à l’examen de MM. de Borre et Van Volxem. Les diagnoses des cinq espèces nou- velles y décrites seront insérées dans le compte-rendu de la séance. M. Van Lansberge présente le manuscrit d’une Notice sur la Para- nonca Prasina Castelnau. — Sont nommés commissaires : MM. Can- dèze et Van Volxem. DIAGNOSES DE CINQ NOUVELLES ESPÈCES DU GENRE MECINUS GERMAR, par H. Touexrer. Mecinus leviceps Tourn. Sarepta. Long. 2 3/4 mill. Allongé, étroit. Noir, avec un léger reflet métallique, bronzé ; élytres d’un bleu foncé. Tête lisse; prothorax à ponctuation assez fine, peu serrée; élytres striées, stries fortes, bien marquées, ponctuées ; iuterstries étroits, ponctués. Corps très-parcimonieusement recou- vert d’une fine pubescence blanchâtre. Mecinus Reichei Tourn. Algérie. Long. 2 3/4 à 3 mill. Allongé, peu convexe. Totalement d’un testacé rougeâtre. Corps couvert en dessus d’une pubescence d’un jaune doré, mais blanche en trois lignes longitudinales sur le prothorax et les élytres. Mecinus nasutus Tourn, Calabre. Long. 3 mill. Allongé, sub- LXXXVI parallèle. Noir ; pattes, au moins en partie, et élytres d’un testacé rougeâtre ; ces dernières sont noires à leur racine, sur la région scutellaire et sur les interstries 2, 3 et 4. Corps couvert en dessus d’une pubescence peu longue, couchée, brunâtre, mais blanche sur les bords latéraux du prothorax et des élytres. Mecinus lumeralis Tourn. Sicile. Long. 2 1/2 mill. G. Court; large, peu convexe. Noir ; antennes moins la massue, un bord laté- ral étroit aux élytres, tibias et tarses testacés. Corps recouvert en dessus d’une pubescence peu couchée, grossière, brune ; trois taches sur le prothorax, les interstries des élytres 1, 3, 7, 9 et les angles huméraux sont couverts d’une pubescence blanche. Mecinus Farrmairei Tourn. Tanger. Long. 4 à 1 1/2 mill. Court, large, convexe. Noir; antennes moins la massue, élytres moins la région scutellaire et pattes rougeâtres. Dessus du corps très-parcimonieusement couvert de longs poils, rigides, dressés, blanchâtres. M. Mélise fait voir un exemplaire difforme de Geotrupes vernalis, qu'il a pris récemment aux environs de Bruxelles. Les tarses des pattes antérieures ont avorté, et les jambes de la même paire ont la forme de lames de faux assez minces et pointues; les deux côtés sont parfaitement symétriques, M. Proost demande la parole. Il a lu, dans un discours de Sir John Lubbock à l'Association britannique pour l’avancement des sciences, une comparaison de la métamorphose et de la génération alter- nante, sur laquelle il désirerait connaître l’opinion de ses collègues. D’après cette comparaison du savant naturaliste anglais, dit-il, dans la métamorphose, les organes extérieurs se perfectionnent avant les organes générateurs, tandis que c'est le contraire dans la géneration alternante. M. le D' Breyer dit qu'il peut y avoir du vrai dans cette thèse, prise d’une manière générale, mais qu’examinée en détail, elle est controversable. Chez le Lépidoptère, les organes sexuels sont déve- loppés bien avant la chrysalidation, et chacun sait que pour les espèces dimorphes, le sexe du papillon à éclore est le plus souvent reconnaissable à l’avance dans les caractères de la chrysalide. Au surplus, cette question est encore fort obscure, et, si les relations anatomiques du développement de l’état de chrysalide à celui de papillon sont bien connues, les mêmes relations entre la chenille et la chrysalide sont encore un des grands desiderata de l’anatomie entomologique. M. Van Lansbergefait voir l’exemplaire qu’il possède, acquis avec la collection Castelnau, de la Paranonca prasina, à propos duquel il LXXXVII vient de présenter une notice afin d’assigner à cette espèce sa véri- table place parmi les Rutélides, près du genre Anoplognathus. I] fait voir en même temps un exemplaire du Stethaspis suturalis Fabr., Mélolonthide de la Nouvelle-Zélande, avec lequel M. Blanchard l’avait confondue. La ressemblance de ces deux espèces, appartenant à deux tribus différentes de la famille des Lamellicornes, est tout à fait surprenante. La séance est levée à 83/4 heures. Assemblée mensuelle du Æ octebre 18%. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, Colbeau, De Keyn, J. De Lafon- taine, Dufour, Fologne, Fondu, Lallemand, Lambrichs, Le Comte, Mélise, Purves, Putzeys, Roelofs, Sauveur, Vanden Broeck, Van Lansberge, Van Segvelt, Van Volxem, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Capronnier, Fontaine, Lamarche, de Looz-Corswarem, Pla- teau et de Sélys-Longchamps font excuser leur absence. M. Candèze s’excuse également de n’avoir pu assister à la séance précédente. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la séance du 6 septembre est approuvé. Le président annonce que le Conseil d'administration vient d’ad- mettre au nombre des membres effectifs de la Société : M. Edmond Van Segvelt, membre de la Société royale de Botanique, à Malines, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Dubois. L'Assemblée décide que la séance du mois de novembre aura lieu le 8, le premier samedi du mois étant le jour de la Toussaint. Correspondance. M. Pellet, membre de la Société, fait connaître que la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales serait dis- posée à échanger une collection de ses tomes VI à XX (les cinq pre- miers étant épuisés) contre une collection de nos Annales. À la de- mande de plusieurs membres, l’Assemblée charge le secrétaire de s'informer au préalable de ce que ces volumes peuvent renfermer de travaux intéressant l’entomologie. M. de Borre annonce que M. Warren, membre correspondant de la Société, a récemment passé à Bruxelles et a annoncé qu'il était chargé par le Board of Agriculture and Natural History of Nebraska, d'établir des relations avec les sociétés scientifiques d'Europe. A dé- LXXXVII faut d’une demande directe et régulière de la part de ladite institu- tion, ainsi que de renseignements précis sur son importance et celle de ses publications, l’assemblée décide qu'il n’y a pas lieu de discuter cette proposition. La Société a reçu, pour son album, le portrait-carte de M. Ch. Lallemant, membre correspondant. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 1° PELLET (P.) — Faune entomologique du Département des Pyrénées- Orientales, — Perpignan, 1873, 1 br. in-8° avec une planche. (Don de l’auteur.) 2° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 10 (27 août 1873) et 11 (10 septembre 1873). (Échange avec nos Comptes-rendus.) 3° CHEvRoLAT (AuG.) — Mémoire sur les Cléonides. — Laége, 1873, 1 vol. in-8°. (Don de l’auteur.) 4 MILuiIÈRE (P.) — Iconographie et description de Chenilles et Lépi- doptères inédits. Tome IT, livraisons 31 et 32. — Paris, 1873, 2 br. in-8° avec 8 planches. (Don de l’auteur.) 5o DE BERTOLINI (STEFAN.). — Cenni sui Coleotteri della Valle di Sole nel Trentino. — 1 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) 6° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 84 (15 septembre 1873) et 85 (1 octobre 1873). (Don de M. E. Deyrolle.) 7° Atti della Reale Accademia dei Lincei. Tomo XXVI, Sess. I. — Rome, 1873, 1 vol. in-4° avec 3 pl. (Échange avec nos Annales.) 8° Annual Report of the Board of Regents of the Smithsonian Insti- tution for the year 1871. — Washington, 1873, 1 vol. in-8° avec 2 cartes. (Échange avec nos Annales.) 9 Report of the Commissioner of Agriculture for the year 1871. — Washington, 1872, 1 vol. in-8° avec 29 planches. 10° Monthly Reports of the Department of Agriculture for the year 1872. — Washington, 1873, 1 vol. in-8°. (Dons du Département de l'Agriculture des États-Unis ; échange avec nos Annales.) 41° Proceedings of the California Academy of Sciences. Vol. IV, Part. V, et Vol. V, Part. I. — San Francisco, 1873, 2 broch. in-8° avec 6 planches. (Échange avec nos Annales.) 12° L’Abeille. Mémoires d'Entomologie par M. $. A. DE MARSEUL. LXXXIX Monographie des Otiorhynchides, pages 285 à 320. Nouvelles et Faits divers. N° 40. — 1 broch. in-12. (Échange avec nos Annales.) 13° The Entomologis®s Monthly Magazine. — N° 113. Octobre 1873, 4 br. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 14° Hardwicke’s Science-Gossip. N° 106. Octobre 1873, 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 15° MuzLER (ALBERT). — Contributions to Entomological Bibliogra- phy up to 1862. N° 2. — Londres, 1873, 1 broch. in-&. 16° —— Apion apricans, Herbst : : a Weevil injurious in the Kitchen Garden. — Londres, 1873, 2 feuilles allongées in-8°. (Dons de l’auteur.) 17° Newman’s Entomologist. N° 121-122. (Octobre 1873), 1 broch. in-8°. | (Echange avec nos Annales.) 18° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 7 septembre 1873. — 1 feuille in-8°. (Échange avec nos Comptes-rendus). Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. Conformément aux conclusions présentées par les rapporteurs (1° MM. Preudhomme de Borre et Van Volxem; 2° MM. Candèze et Van Volxem), l’assemblée vote l'impression dans les Annales des travaux présentés à la dernière séance par MM. Tournier et Van Lansberge. Le secrétaire donne lecture du travail suivant, envoyé de Cayenne par notre collègue M. Constant Bar : NOTE CONTROVERSIVE SUR LE SENS DE L'OUÏE ET SUR L'ORGANE DE LA VOIX CHEZ LES INSECTES. Les nombreux entomologistes qui se sont livrés à des investiga- tions pour savoir quelle place occupe le sens de l’ouïe chez les insec- tes, n’ont présenté jusqu’à présent que des hypothèses entourées de plus ou moins de probabilités, sans autres preuves que des observa- tions isolées et ne se rapportant qu’à de rares exceptions. Aussi ces investigations n’ont-elles eu d’autre résultat que de laisser les savants indécis sur le siége de ce sens. Les recherches faites pour connaître le siége et la nature de l’or- gane de la voix, n’ont pas été plus heureuses ; on n’en est encore qu’à ANNALES DE LA S0C. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI, l XC faire consister cette fonction dans les bruits,le plus souventinvolon- taires, que produisent les instruments de stridulation ou de bour- donnement dont un certain nombre sont munis. Une pareille incertitude, après tant de recherches, aurait été loin de nous encourager à les continuer et à ajouter nos faibles efforts à ceux qui ont été déjà faits, si une observation, d’ailleurs peu impor- tante, ne nous eût fait trouver un certain plaisir à apporter notre opinion dans un débat qui ne sera peut-être pas terminé de long- temps. Comme ceux qui nous ont précédé, nous n’apportons aucune preuve concluente, mais seulement quelques raisonnements, quel- ques appréciations, que nous livrons sous forme de controverse au jugement de nos collègues. Malgré la hardiesse de quelques-unes de nos hypothèses, nous ne mettons aucune espèce d’amour-propre à ce travail, que nous offrons en toute simplicité, avec le désir que, s’il contient quelques idées justes, elles aident enfin à arriver à la vérité. L'existence de l’ouïe à paru prouvée chez les insectes par le bruit que produisent quelques espèces. Sans doute, de ce que certains insectes produisent des bruits appréciables, quelquefois même très- forts, on pouvait déduire que ces bruits devaient être entendus, sans quoi ils n’auraient pas de raison d’être.Ce raisonnement, tout admis qu'il soit par l’universalité peut-être des entomologistes, nous paraît plus spécieux qu’exact, plus vraisemblable que vrai.1l semblerait tout d’abord, en effet, qu’un son produit entraîne comme conséquence inévitable qu’il doit être entendu, mais cette nécessité n’existe point d’une manière générale et absolue, elle n’est particulière qu'à cer- tains sons, dont nous allons donner une courte définition ; ou plutôt nous donnerons une idée générale des différents sons qui existent dans la nature, afin de ne laisser aux interprétations que le moins d'importance possible, et de renfermer le sujet que nous voulons traiter, dans les bornes que nous entendons lui assigner. Nous admettons d’abord deux genres de sons : ceux produits par les animaux au moyen d'organes internes ou externes; ceux particu- liers aux choses inanimées ; ce dernier genre de sons écarté, nous n’avons à nous occuper que de ceux émis par les animaux, sons qu’on peut diviser en trois catégories. La première, composée de sons toujours volontaires, modulables, exprimant des idées ou un état moral ou physique bien défini, telle est la voix de l’homme ou les cris propres à la plupart des animaux vertébrés ; ces sortes de sons destinés d’une manière absolue à être entendus, entraînent dans l’arrangement général des choses, comme conséquence nécessaire, un organe propre à les percevoir, c’est leur raison d’être. XCI La deuxième, composée de sons plus ou moins volontaires, décé- lant plutôt un état physique que moral, ne pouvant exprimer aucune pensée propre à ceux qui les émettent; ces sons n’entraînent d’une manière absolue, ni la nécessité d’être entendus, ni conséquemment celle d’un organe pour les percevoir. La troisième, enfin, composée de sons absolument involontaires, n’exprimant ni des idées, ni des sensations quelconques, ni même un état physique ou moral, ne pouvant, en aucune manière, être des- tinés à être entendus. Ces définitions trop incomplètes nécessitent des développements que nous croyons nécessaires, et que nous allons donner. l'° catégorie de sons. L'homme et généralement tous les vertébrés ont été pourvus à différents degrés de la faculté d’exprimer leurs idées ou leurs sensa- tions, au moyen d’un organe spécial qui produit des sons plus ou moins variés, plus ou moins étendus, mais toujours volontaires et pouvant être modifiés à l’infini par les êtres qui en sont pourvus. C’est l’homme qui possède l'instrument vocal le plus parfait, instrument toujours suffisant pour exprimer les idées de sa nature élevée. Lui seul parmi les animaux s’en est rendu maître, a su le modifier, l’étendre et l’approprier à sa perfectibilité ; et, comme si là était l'instrument de son élévation, il s’est, sous le rapport de cet organe, trouvé une ligne de démarcation profonde entre lui et les autres vertébrés qui, quoique pourvus de voix ou de cris particuliers à chaque espèce, ne se rapprochent nullement de l’homme sous ce rapport. Cependant ces cris, si imparfaits qu'ils soient, n’en sont pas moins destinés à être entendus aussi bien que la voix de l’homme, c’est un fait surabondamment prouvé. Ce n’est qu’au bas de l'échelle qu’on trouve des vertébrés à peu près muets; les Sauriens et les Chéloniens ne sont pourvus que d'un instrument nul ou exces- sivement imparfait. Enfin l’organe de la voix paraît faire défaut chez les poissons. Avant d'abandonner ce qui se rapporte à la première catégorie de sons, nous ferons remarquer qu'ils sont toujours produits par un organe semi-interne et dépendant de la tête. 2° catégorie de sons. Indépendamment des sons qui viennent d’être définis, les vertébrés en général en produisent d’autres qui n’ont pas la même destination; ces sons, plus généralement involontaires, sont, chez certains verté- brés, le plus souvent produits par l'organe de la voix lui-même dé- XCII voyé de sa destination. Quelquefois ils sont produits par des organes spéciaux, qui varient selon les classes d'animaux qui en sont pour- vus. Ces sons qui, comme nous l’avons dit, sont le plus souvent involontaires, ne sont point destinés à exprimer des idées, mais seu- lement un état moral ou physique ordinairement anormal que décèle le son produit; chez l’homme, la toux, le hoquet, le ronflement, donnent une idée assez précise des sons que nous voulons définir, genre de sons d’ailleurs communs à une multitude de vertébrés. En dehors de ces sons, qui sont produits par l’instrument vocal, d’autres sont produits, comme nous l'avons annoncé, par des organes spéciaux ; les chats, par exemple, produisent un son particulier très- connu, que n’empêchent point la plupart des actes particuliers de leur existence. Certains oiseaux produisent des sons intérieurs fort singuliers qui peuvent se ranger dans la même catégorie : l’Agami, le Hocco, les Dindes en offrent des exemples remarquables ; ces sons qui sont particuliers aux oiseaux, paraissent résulter d’un certain état de bien-être ou de satisfaction. On peut assimiler aux sons de cette catégorie, ceux produits par certains groupes d'insectes, munis eux aussi d'organes spéciaux, mais toujours en totalité ou en partie externes ; les Cicadaires, d'assez nombreux Orthoptères Acridiens, Locustaires ou Grylloniens en offrent les plus remarquables exemples ; ces sonsne sont pas d’ailleurs particuliers aux seuls groupes que nous venons de nommer, l’ordre des Lépidoptèresen fournit lui aussi plusieurs exemples ; selon nous, ils sembleraient provoqués par un état atmosphérique ou par des sensations agréables à l’animal. L'importance que les insectes chanteurs ont dans un travail de la nature de celui qui nous occupe,nous amène naturellement à décrire, quoique sommairement, leurs organes vocaux. Ces organes varient d’ailleurs beaucoup par leur structure et par les moyens employés par l'animal pour en tirer des sons. Si nous examinons l'instrument dont sont pourvus les Cicadaires, nous voyons d’abord une cavité à la face inférieure de l’abdomen, dans laquelle est renfermée une membrane sèche et plissée, convexe en dehors; un mwscle inséré intérieurement dans la partie concave, ense contractant change la concavité de côté, eten se relächant, laisse la membrane reprendre sa forme primitive par sa propre élasticité, ce qui produit un son que viennent grossir deux grosses trachées vésicu- leuses qui sont en rapport avec les membranes ; en outre, un appareil accessoire modifie les sons émis; ce sont deux espaces munis d’une membrane fortement tendue et située dans le premier anneau ventral. Nous donnons ces détails d’après M. Lacordaire (1), surtout pour (1) Introduction à l'Entomologie, Vol, II, p. 273. XCIII faire remarquer que, dans cette structure compliquée, seulement propre aux mâles, il ne s’agit que d’un instrument purement musi- cal, produisant des sons volontaires, il est vrai, mais dépourvus de ces temps d’arrêt interjectifs et de ces modulations qui sont le carac- tère principal de la voix. L’instrument des Acridiens, quoiqu'il ait de l’analogie avec celui des Cigales, est d’une nature différente ; ce n’est, malgré sa compli- cation, qu’un instrument mécanique, car la véritable production du son n’a lieu que par le frottement des cuisses qui sont munies d’aspé- rités ou d’épines, contre les élytres. Cela est si vrai, comme le reconnaît d’ailleurs M. Lacordaire, qu'après la mort de l’animal, rien n’est plus facile que de lui faire produire les mêmes sons. L’instrument des Gryllons est lui aussi propre aux mâles; il ne consiste que dans une aréole tendue et luisante située à la base de chaque élytre, ce qui établit une distinction sexuelle très-facile à reconnaître; les nervures de leur portion dorsale sont plus grosses, et, quand l’animal veut produire son chant, il élève ses élytres et les frotte l’une contre l’autre; les nervures en se rencontrant rendent le son produit. L’instrument des Locustaires a quelques rapports avec celui des Gryllons par sa conformation et parce que le mâle seul en est pourvu, enfin parce qu'il s’agit d’un son mécanique. Enfin celui des Lépidoptères, peu étudié jusqu’aujourd’hui, et qu’on n’a reconnu que dans quelques Sphingides et dans le genre Setina, a plutôt des rapports avec celui des Cigales. Comme dans la généra- lité des insectes chanteurs, le mâle seul en est pourvu, du moins dans le genre Setina. 3° catégorie de sons. Ce sont exclusivement les insectes qui produisent ces sortes de sons. Comme nous l’avons dit, ces sons, toujours s involontaires, n'ex- priment, ni une pensée, ni une sensation de l’âme, ni même un état physique ou moral quelconque. Nous définirons les différents sons de cette catégorie, sans suivre un arrangement méthodique peu nécessaire ou plutôt embarrassant, des classes d'insectes assez éloignées, contenant des espèces pour- vues d'instruments analogues. Comme M. Lacordaire, nous exami- uerons les différents sons produits, en les considérant au point de vue de leur mode de production. Nous ne saurions d’ailleurs trouver une meilleure division que celle présentée par notre savant collè- gue (1), mais nous les diviserons en deux classes seulement, ayant (1) Ce travail était terminé lorsque nous avons appris la mort à jamais regreltable de cet illustre entomologiste. XCIV déjà parlé des sons produits par les insectes chanteurs, sur lesquels nous ne reviendrons pas. Dans la première, ils sont le résultat du frottement mécanique de quelques parties du corps ou des ailes, les uns contre les autres ou contre quelque corps étranger. Dans la deuxième, ils résultent du mouvement des ailes et sont connus sous le nom de bourdonnement. Les sons de la première classe sont plus généralement produits par des Coléoptères ; en cela nos observations s’accordent très-bien avec celles de M. Lacordaire; nous ajouterons seulement comme exemples remarquables, les sons produits par des insectes étrangers aux Coléoptères et nous citerons d’une manière plus particulière, une fourmi du groupe des Ponérites, assez abondante à la Guyane, et des plus redoutables par sa piqûre, qui n’est pas de beaucoup moins dangereuse que celle des scorpions ; cette fourmi produit, quand on la saisit, un son tout à fait analogue à celui des Cérambycides. Un autre exemple est offert par une grande arachnide du genre Olios de Walckenaer, quihabiteles maisons de la ville de Cayenneet des envi- rons ; le bruit singulier qu’elle produit résulte du mouvement qu’elle imprime au cocon en forme de disque qui contient ses œufs ; ce bruit ne ressemble pas mal à une gamme à peu près entière produite par des cordes à boyaux. Cette première classe de sons ne se rapporte, comme on le voit, qu’à des sons absolument mécaniques, presque toujours involontaires et sans aucune signification. La deuxième classe est particulière surtout aux Hyménoptères, Diptères, Coléoptères et à certains Hémiptères, ainsi que le dit M. Lacordaire, mais nous ne pensons pas comme lui que le bourdon- nement soit dû aux stigmates thoraciques, ainsi que l’a établi M. Chabrié. Nous pensons qu'il est bien plutôt dû à la vibration produite par les mouvements des muscles des aïles, et à la répercus- sion de celles-ci. Il ne serait pas difficile, en effet, d'établir que les efforts des muscles sont toujours les mêmes avant et après l’ablation des aïles, et qu'il suffit pour s’en assurer de toucher le thorax avec la pointe d’un scalpel, qui éprouve, dans l’un comme dans l’autre cas, une égale vibration. Ceci posé, on doit comprendre que la diminu- tion des sons par des ablations successives, prouve que ceux-ci ne sont point la conséquence, ainsi que le dit M. Lacordaire, de la com- pression des trachées par les muscles du thorax. Voici au surplus les résultats de deux expériences faites sur deux espèces d’Eulema, genre voisin des Bombus. 1'° expérience sur l'E. elegans. — L'’ablation successive des ailes a diminué graduellement les sons, mais pas tout à fait proportion- nellement à la partie enlevée, et les a réduits presque à rien. L’ablation des aïles étant complète, les sons se sont maintenus fai- XCV bleset aigus, mais ils ont repris une partie de leur intensité, moins leur gravité etleur ampleur primitives, entouchant la tête de l’insecte avec la pointe d’un scalpel, qui recevait par l’attouchement une forte vibration se communiquant à la main. En arrêtant le moignon ou extrême base de l’aile, on arrêtait court les sons produits. 2° expérience faite sur l'E. dimidiata. — L’ablation successive des ailes à diminué presque proportionnellement la gravité et l’ampleur des sons. L’ablation complète a rendu les sons relativement faibles et aigus, plutôt intermittents que continus, et offrant quelque ressemblance avec le bourdonnement des cousins. En maintenant l’insecte par une patte avec une pincette, de manière à éviter le contact avec le reste du corps, les sons se sont maintenus faibles et aigus, ce qui nous a paru, le contact de la pincette réservé, être le son particulier aux stigmates thora- ciques. En mettant l’insecte en communication avec un -objet tel que la lame d’un scapel, le son augmentait sensiblement de force et de gra- vité ; dans ce cas, le scalpel éprouvait une très-forte vibration. En mettant la tête de l’insecte en contact avec une feuille de papier qu'il avait saisi avec ses mandibules, les sons reprenaient en raison directe de la tension et de l’ampleur de la feuille de papier, d’abord une force moindre, puis égale, enfin plus forte, plus ample que le bourdonnement lui-même et d’une nature tout à fait identique. Nous avons regretté de n’avoir pas sous la main des objets d’une répercussion plus puissante, tels que du parchemin ou de la corde à boyaux, expérience qui pourra toujours être faite sur nos Bourdons d'Europe. Comme on le voit, on peut artificiellement, après une ablation complète des aïles, faire renaître le bourdonnement. Les deux expériences qui précèdent nous paraissent des plus con- cluantes, et prouvent la part considérable que la vibration produite par les muscles des aïles et la puissance répercussive de celles-ci prennent dans le bourdonnement des Hyménoptères. Ce qui nous amène à conclure que les stigmates thoraciques sont à peu près étrangers à la production du bourdonnement. On doit, en effet, com- prendre que l’obstacle que les aïles pourraient mettre à la sortie de l’air, n’est pas plus la cause productrice du bourdonnement que celle qui modifie les sons produits par les stigmates thoraciques, puisque l’on peut faire renaître le bourdonnement au moyen d’une feuille de papier mise en contact avec l’insecte, lorsque, présentée à celui-ci, 1l la saisit au moyen de ses mandibules. Dans ce cas, la disposition de la feuille de papier est si différente de celle des aïles, et son immobi- lité comparée aux battements de celles-ci l’en distingue tellement, XCVI qu'on arrive forcément à conclure que le voisinage des ailes et des stigmates n’est pour rien dans la production du bourdonnement, et qu’enfin la cause véritable de celui-ci gît, comme nous l’annonçions plus haut, dans la vibration imprimée au corps par le jeu des mus- cles des ailes et dans la nature essentiellement répercussive de celles- ci, tendues extraordinairement pendant le vol. Une autre circonstance prouve encore que le son produit par les stigmates thoraciques est très-différent du bourdonnement. Si l’on veut bien observer l'instant où un Bourdon entre dans le calice d’une fleur, le bourdonnement cesse, les ailes s’étant repliées, mais le son a continué pendant quelques instants, et a changé complétement de nature; il est devenu aigu, et, si sa force est encore à cet instant très- appréciable, nous ne doutons pas qu’elle ne résulte du contact de la fleur. Comme on le voit, les expériences.et les déductions qui précèdent, ne confirment point la théorie de M. Chabrié adoptée par M. Lacor- daire, et l’on peut en conclure que le bruit émis résulte de l’action du vol de l’insecte, que pendant le repos il ne se produit jamais, et qu’en conséquence De Geer avait parfaitement raison en attribuant aux ailesles sons produits pendant le vol; que, quant aux stigmates tho- raciques, si en réalité ils produisent des sons d’ailleurstrès-faibles et très-différents du bourdonnement, on ne peut pas dire qu'ils les pro- duisent seuls, et reçoivent pour cela une impulsion directe et parti- culière de la volonté de l’animal. En outre des raisons que nous venons d’exposer pour démontrer le peu de part que les stigmates thoraciques prennent dans la pro- duction du bourdonnement, qui sont le résultat de nos observations personnelles, on pourrait ajouter que les sons émis seraient inter- mittents s’ils étaient produits par les stigmates ; dans le cas où l'on nierait cette intermittence, il faudrait admettre, contrairement aux observations de Tréviranus, qu’il existe deux genres de stigmates, ceux particuliers aux inspirations et ceux particuliers aux expira- tions ; les stigmates, pour que l’objection perdit de sa force, devraient appartenir aux derniers et être simplement expirateurs, ce qui est contraire aux observations de Réaumur; ce dernier cas seul expli- querait d’une manière satisfaisante la théorie de M. Chabrié, sans retirer toutefois le rôle que nous attribuons aux ailes dans la produc- tion du bourdonnement. Nous pourrions ajouter encore, pour prouver que la part prise dans le bourdonnement par les ailes est de beaucoup plus importante que MM. Lacordaire et Chabrié ne le pensent, que les Trochilidées qui n’ont pas de stigmates, produisent par le seul mouvement de leurs ailes, un bruit tout à fait analogue au bourdonnement des insectes, quoique proportionnellement moins fort. XCVII Enfin, si nous ne craignions pas de trop abonder, nous dirions qu'il se pourrait bien que l’occlusion des stigmates thoraciques paralysât le mouvement des ailes, ainsi que l’a reconnu Tréviranus, et que ces mouvements, ainsi réduits, ont pu mettre M.Chabrié dans l’erreur sur le véritable rôle de cet organe; il n’est pas douteux, en effet, que les orifices des stigmates ainsi fermés ont dû produire l'effet de ventouses, et occasionner pour le moins une paralysie par- tielle des muscles des ailes. Les raisons complémentaires que nous venons d'émettre nous for- tifient, on le conçoit, dans l’opinion que nous avons exposée plus haut. Nous ne reviendrons point sur les expériences que nous venons de donner, à propos des autres ordres d'insectes, car les résultats se- raient au moins équivalents avec quelques modifications résultant de la forme des organes producteurs de sons. Ainsi,chez les Diptères, dont les ailes sont plus allongées et plus minces, les sons émis sont plus aigus. Chez les Coléoptères et chez certains Hémiptères, au contraire, ils sont proportionnellement plus graves, ce qui provient de la présence des élytres et des hémélytres. M. Lacordaire, en parlant des Geotrupes, compare le bruit pro- duit par ces insectes à la voix de l’homme, maïs c’est uue erreur ou au moins une comparaison très-hazardée ; les stigmates, quelle que soit leur conformation, ne sont point, suivant nous, un organe de la voix ; nous pensons qu'ils ne sont tout simplement que l'organe de la respiration, et, si leur forme particulière leur fait produire un son appréciable pendant le vol, ce son peut tout au plus être comparé au bruit résultant de la respiration précipitée des animaux vertébrés pendant ou après des mouvements très-rapides ; ces sons, absolu- ment involontaires, n’ont aucun rapport avec la voix de l’homme dont les sons, toujours volontaires, expriment une pensée ou un état bien défini. Nous aurions pu nous étendre davantage sur les différentes sortes de sons propres aux insectes, et citer de bien plus nombreux exem- ples, mais notre but est simplement d'attirer, par une controverse, l’attention des entomologistes sur le sujet qui nous occupe, et non de le traiter avec un développement qui serait au-dessus de nos forces. Toutefois, nous appuyons sur la division que nous avons faite des sons produits par les animaux, en trois catégories et particulière- ment sur celles qui contiennent des vertébrés comme point de départ, pour procéder autant que possible du connu à l’inconnu. Dans les lignes qui précèdent, nous avons reconnu que, de trois catégories de sons, les deux dernières seules contiennent des sons particuliers aux insectes, en posant a priori, que les sons de ces deux ANNALES DE LA S0C. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. m XCVIII catégories n’impliquent point un instrument auditif comme consé- quence nécessaire. Cette conclusion paraîtra sans doute bien hazar- dée, en présence des faits observés ou admis par un très-grand nom- bre de naturalistes célèbres; nous ne nous dissimulons point l’autorité de ces faits, que nous sommes loin d’ailleurs de contester d’une ma- nière absolue ; aussi les admettons-nous, en nous réservant cepen- dant notre liberté de jugement sur les conclusions tirées de chacun d’eux, bien plus contestables en raison de leur diversité. Nous allons donc reprendre quelques-uns des exemples cités et voir si, comme cela a été avancé, les sons produits par les divers insectes chanteurs, sont destinés à des appels et à communiquer des idées. Ce sont les insectes compris dans la deuxième catégorie, apparte- nant, dans l’ordre des Hémiptères, à la famille desCicadaires, etdans les Orthoptères, à celles des Acridiens, Locustaires et Grylloniens, qui, en raison de leurs cris étourdissants, ont fait croire à un organe de la voix. Sans doute, l’homme étant tout naturellement disposé à tout rap- porter à lui, à se prendre pour point de comparaison, on a dû faci- lement croire à des appels, et maints observateurs auront vu les deux sexes se rapprocher pendant ce prétendu appel du mâle, chose toute naturelle, que les cris de celui-ci ne devaient point empêcher ; mais nous avons quelques raisons pour croire qu’il s’agit ici de faits in- complètement observés. En effet, l’acte qui, dans la nature, obéit le plus à une règle géné- rale, est celui du rapprochement des sexes, que ce soit l’homme ou les autres vertébrés, les poissons exceptés, que ce soient les animaux articulés. En général, c’est le mâle qui est le plus ardent et presque toujours l’agresseur, la femelle l’attend et, si elle le recherche, ce n’est que par de rares exceptions. Cette loi générale fait naturelle- ment sous-entendre un moyen de rapprochement, moyen qui varie dans ses détails, mais qui, en définitive, est toujours le même, des émanations propres à la femelle; l’homme seul fait exception, et encore, si des émanations ne peuvent être perçues par lui, une force très-grande maintient les rapports des deux sexes et, comme toujours, c’est l’homme qui recherche la femme. Si l’on admettait que le cri des cigales fût une véritable voix, et, comme conséquence,que ce cri füt un appel, il faudrait admettre, con- trairement à la règle générale, que les femelles viennent à cet appel, ou au moins qu’elles y répondent ; or, ces femelles étant muettes, on conçoit que, dans l’un comme dans l’autre cas, les appels du mâle seraient inutiles et par suite sans but. Une particularité a pu faire croire à des appels, c’est que, si l’on entend une cigale posée sur quelqu’arbre voisin, souvent un autre XCIX individu de la même espèce posé un peu plus loin, fait aussi entendre ses cris, Ce qui à pu laisser supposer que la seconde cigale répondait à la première ; mais il ne serait pas difficile de démontrer combien cette supposition est peu motivée, et tombe devant le plus simple raisonnement; on peut bien admettre sans crainte d’errer, que les myriades de cigales qu’on entend à la fois répéter leurs sons étour- dissants, font tout autre chose que de s’appeler et se répondre. Bien des fois, nous avons observé les cigales si nombreuses dans les forêts de la Guyane, et nous avons remarqué surtout que ce sont des in- sectes excessivement diurnes et frileux, se posant toujours sur les troncs d’arbres à la plus chaude exposition; là elles répètent, en les allongeant, leurs sons criards, puis vont un peu plus loin les répéter encore sur un arbre qu’elles croient mieux exposé. Cela a lieu tant que le soleil brille, mais que la pluie surgisse, et nos cigales devien- nent muettes. Comme nous l’avons déjà dit, il est plus rationnel de supposer que les cris des Cigales sont de joyeux ébats destinés à saluer l’astre lorsqu'il se montre et prodigue sa bienfaisante chaleur, et non des appels qui seraient moins fréquents et subordonnés aux besoins et au tempérament de l’animal. Ce que nous venons d'établir pour les Cicadaires peut en tout s’ap- pliquer aux Orthoptères; quant à cette circonstance à peu près com- mune aux deux ordres, que les mâles seuls produisent des sons dans la plupart des genres, nous ne pensons pas qu’il faille rien en inférer, sinon une distinction sexuelle sans usage spécial, et qui peut n’avoir pas plus de raison d’être que n’en à la barbe qui croît au bas de la figure de l’homme à l'exclusion de la femme, ou ces mille appen- dices que nous offrent les mâles dans l’immense majorité des in- sectes, différences qui, tout importantes qu’elles soient, n’ont aucun usage reconnu, sinon d’être, comme nous venons de le dire, de sim- ples distinctions sexuelles. Jusqu'ici les insectes munis d'instruments tympaniformes que nous avons passés en revue, ne nous ont permis que de simples ap- préciations, que des raisonnements dépourvus de preuves, et même quelquefois en contradiction avec des observations peu nombreuses, c’est vrai, mais émanant d’entomologistes de bonne foi. Nous n’avons pas craint de nous permettre ces raisonnements dans un travail tout controversif, et où d’ailleurs les règles générales doivent l'emporter sur des faits qui, tout vrais qu'ils puissent être, ne pourraient dans tous les cas constituer que de simples et rares exceptions. Mais nous arrivons à un ordre, celui des Lépidoptères, qui, s’il ne nous fournit encore que peu d'exemples, nous donne des preuves très-concluentes que les bruits émis par les mâles, ne sont pas des appels. C’est sur- tout le genre Setina qui peut nous servir d’argument sans réplique; ce genre sur lequel notre savant collègue, M. Guénée, a donné des C indications si précises, nous offre un instrument tout à fait analogue à celui des Cigales, quoique moins compliqué, instrument dont la femelle est privée, en même temps qu’elle manque des moyens de locomotion. On comprend que dans ce cas on ne pourrait admettre des appels auxquels la femelle ne pourrait en aucune manière ré- pondre. En parlant des Cigales, nous nous sommes borné à des apprécia- tions sur la destination de l’instrument tympaniforme dont elles sont dotées, et nous avons procédé de la même manière pour l’ordre des Orthoptères, ce qui ne montrait la question que sous un de ses aspects. Ici nous ferons remarquer que, de tout l’ordre des Hémi- ptères, les Cigales seules sont pourvuesde la faculté de produire des sons volontaires, que, chez les Lépidoptères, quelques rares espèces seulement en sont aussi pourvues. Si ce n’était pas une simple dis- tinction sexuelle, spécifique ou générique, on ne se rendrait pas bien compte d’exceptions aussi radicales, surtoutquand il s’agit d'insectes aussi voisins que les Cicadaires et les Fulgorelles. Sans doute la nature aime à broder, et souvent elle nous montre des singularités et des caprices, maïs elle ne transgresse pas volontiers ses lois générales, et iln’en est guère de plus généraie que celle de l’existence d’un organe ou d’un sens. A la vérité, nous voyons des sens et des facultés, très-développés au haut de l’échelle des êtres, disparaitre peu à peu pour ne plus les retrouver aux derniers degrés ; mais, pour arriver là, la nature suit des dégradations successives, sans nous montrer dans une même famille des groupes entiers pourvus de facultés à un degré très- élevé, tandis que d’autres en sont complétement privés; ainsi elle nous à habitués, à mesure que se fait sentir la dégradation générale qui existe dans le règne animal ({) pour se rapprocher du règne végétal, à voir le sens de l’ouïe disparaitre peu à peu, eben même temps l'organe de la voix suivre la même dégradation. Maintenant, si nous arrivons à un autre ordre d'idées, nous trou- (1) Nous ne pouvons,dans ce court opuscule, nous livrer à des appréciations sur les systèmes de classification qui ont prévalu, aussi bien sur ceux qui sont donnés comme plus philosophiques, que sur ceux qui ne le sont pas. Mais nous dirons seulement qu’on s’apercoit par l’ensemble des facultés et par Pexistence des sens, qu'il y a dans la nature une dégradation ou une progression générale, suivant le point d’où l’on part. I s’en faut toutefois de beaucoup qu'il n’y ait pas d’interruptions et que la dégradation ou la progression soient parfaites. On remarquera, en effet, en suivant les grandes divisions du règne animal,que lune ne précède pas ou ne suit pas l’autre immédiatement el par juxta-position, mais qu’il y a une sorte d’enchainement qui fait retrouver assez développées dans les premiers anneaux ou divisions d’un groupe inférieur, des facultés qui avaient déjà à peu près disparu dans les derniers anneaux du groupe immédiate- ment supérieur, C] verons encore quelques déductions à l’appui des raisonnements que nous faisons, en établissant que, si le sens de l’ouïe et l’organe de la voix existent chez les insectes, l’un et l’autre doivent avoir leur siége dans la tête et non ailleurs. En effet, si l’on suit l’échelle zoologique, on s'aperçoit promptement que, parmi les vertébrés, les uns sont pourvus d’un instrument vocal très-parfait et que d’autres sont presque muets, mais, si différents que soient les sons qu’ils émettent, ces sons sont toujours produits par un organe analogue, et cet organe se trouve toujours dans le voisinage du cerveau. Ce que nous disons ici du cerveau, quoiqu’en apparence étranger à notre sujet, ne s’y rattache pas moins, car, chez les insectes, le siége de ceux des sens qui sont connus, le toucher excepté, se trouve dans le même voisinage; ce qui laisse à supposer que, pour les insectes comme pour les vertébrés, les lois sont les mêmes et qu’il y a des similitudes très- significatives ; les différences ne sont donc que dans les détails et par le plus ou le moins. Un organe ou le siége d’un sens pourra être oblitéré, il pourra même disparaître dans les animaux les plus voi- sins des rayonnés, mais en définitive pour ceux qui existent, les prin- cipes fondamentaux sont toujours les mêmes.Cette conclusion esttrop importante pour le sujet qui nous occupe, pour que nous n’entrions pas à propos de chacun des sens dans quelques développements. Tout d’abord, si nous examinons l’organe de la vision, nous ver- rons dans les détails des différences énormes, mais, dans toutes les classes d'animaux, son siége est toujours le même, et, si des hypo- thèses sont formulées pour ceux qui en paraissent dépourvus, l’ima- gination n’a point encore posé comme admissible que les insectes voient d’une autre manière que les autres animaux; on a pu, tout au plus, supposer qu'il y en a d’aveugles. Pour l’odorat, on a agité la question de savoir si, chezles insectes, il ne résiderait pas dans les trachées, siége de la respiration, par une fausse analogie avec ce qui a lieu chez les animaux vertébrés. Nous pensons qu'entre le sens de l’odorat et celui du goût, la disjonction est impossible, si impossible qu’il n’est pas prouvé que le premier ne soit pas seulement une simple dépendance du second, et n’ait pas que des fonctions purement dégustatrices, ce qui implique pour le moins un extrême voisinage. On peut avancer, en effet, qu'il n’y à qu’une seule et même sensation pour les actes séparés de ces deux sens. Comment expliquer autrement le mouvement instinctif qui porte à sentir tout aliment nouveau ? Or, personne n’a pensé, ce nous semble, à transporter le sens du goût en dehors de la tête. Dans les appréciations auxquelles à donné lieu le sens de l’odorat, on a, nous ne savons pourquoi, voulu, comme nous venons de l’annoncer, faire de ce sens une dépendance de la respiration, comme si la faculté olfactive de l’homme, par exemple, aboutissait aux poumons. I] CII aurait mieux valu comprendre que la surface olfactive, se trouvant dans le conduit qui sert de passage à l’air nécessaire à la respiration, c’est cet air qui lui apporte les molécules odorantes, mais que, pour les cas où cette surface serait externe, l’air nécessaire à la respira- tion ne lui est plus indispensable comme conducteur. Le toucher seul fait exception à la règle que nous posons pour les autres sens : lui seul se généralise à toutes les parties du corps, tout en se localisant sous le nom de tact, à un membre principal qui varie suivant les classes d'animaux : les mains chez l’homme, les antennes chez les insectes. Maïs, ce qui rend cette exception plus remarquable, c’est qu’elle est générale dans toute la série zoologique et qu’elle vient nous montrer une unité de création (1) dont on n’a pas assez tenu compte dans les spéculations auxquelles ont donné lieu les divers sons accordés a priori aux insectes. Ce qui précède est loin d’être conforme aux conclusions de M. La- cordaire, qui ne paraît pas admettre l’unité de volonté chez les insectes ; à ce sujet il donne d’assez nombreux exemples qui parais- sent confirmer son opinion; il conclut surtout des mouvements de l’animal dépourvu de sa tête. Il est certain que, si la sensibilité et la vie sont soumises chez les insectes à des règles différentes de ce qui a lieu chez les vertébrés supérieurs, en raison d’un système ner- veux et d’un mode de respiration très-différents, l’ablation de la tête ne mettra pas fin à l’existence ; mais nous voyons deux ordres d'idées là où M. Lacordaire n’en voit qu’un. Il confond bien à tort, selon nous, les actes de l’existence avec ceux de la volonté; or, si la pre- mière persiste, la seconde disparaît évidemment avec la tête qui en était le siège. Chez l’homme, l’ablation de la tête met fin à la vie et à la volonté; on conçoit, en effet, une paralysie immédiate de tout le système nerveux ; mais, si l’on admettait que cette ablation ne fût pas suivie immédiatement de la cessation de la vie, que celle-ci persistät un temps suffisamment long pour être bien appréciable, on ne s’éton- nerait nullement de voir les membres se livrer aux mouvements qui leur étaient habituels, ce qui aurait évidemment lieu sans aucune participation de la volonté. (1) Nous n’entendons point ici donner à cette expression une extension qui laisse à penser que nous inclinions vers les doctrines de Darwin; bien au contraire, elle ne se rapporte qu’au plan suivi par le Créateur, plan qui implique naturellement luniversa- lité des êtres et des choses créées telles que nous les connaissons, telles aussi qu’elles se sont produites aux divers âges de la terre, Nous préférons de beaucoup admettre une création successive plus conforme à la puissance divine, à la dignité humaine et surtout aux probabilités les plus certaines, que des transformations qui établiraient une parenté véritable entre homme et les animaux les plus immondes, transformations que non seulement aucune preuve n’a justifiées, mais dont le principe, pris d’uue manière absolue, conduit fatalement aux dernières limites de l'absurde. CIIT M. Lacordaire dit, dans son Introduction à l’Entomologie, qu’on saura comment le moi peut se généraliser ou s’unifier chez les insectes, quand on saura comment l’unité du moi à lieu chez l’homme. Nous sommes loin de croire que l’anatomie éclaircisse jamais ce mystère dont Dieu paraît s'être réservé la connaissance absolue, mais nous pensons qu’on peut arriver par voie d’induction, à se former du moi une idée restreinte, c’est vrai, mais cependant approchant de la vérité pour ce qui touche au point qui nous occupe. Si nous prenions un homme en état de somnambulisme, nous pour- rions sans qu'on nous le contestât sérieusement, établir qu'il n’est nullement en possession de sa volonté,et cependant, dans cet état, 1l exécutera des actes nombreux et variés, dont quelques-uns dépasse- ront ses facultés ordinaires ; ici, nous n’entendons nullement entrer dans le domaine du merveilleux, aussi nous bornons-nous, quant aux facultés dont nous entendons parler, à ces exemples assez peu rares d'individus d’ailleurs timides dans les conditions ordinaires de leur existence et qui, dans l’état de somnambulisme, marchent sur des saillies escarpées et offrant un véritable danger pour une personne éveillée. Comme chacun le sait, les actes de somnambulisme ne peu- vent se produire que pendant le plus profond sommeil, c’est-à-dire pendant ces instants qui sont une image temporaire de la mort et où l’anéantissement du moi et de la volonté est complet. Cet état ne vient-il pas prouver que, sans la participation du moi, les membres vivants d’un homme peuvent exécuter des actes qui leur sont habi- tuels, fût-ce en raison d’une force puisée dans un état anormal qui n’a pas encore été expliqué (1)? Nous sentons ici, nous devons l’avouer, que pour traiter de questions très-abstraites et jusqu'ici peu étudiées, il faudrait beaucoup d'espace et d’études, aussi n’avons- nous la pensée que de faire entrevoir de loin des questions dont quel- ques-unes seraient à l’appui de l’opinion que nous émettons. Il est certain, ainsi que nous venons de le reconnaître plus haut, que, chez les insectes, l’ablation de la tête n’entraîne pas la cessation de la vie, et l’on peut admettre que les membres restants exécutent des actes qui leur étaient habituels; cela se comprend d’autant (4) On conviendra que, dans les actes de somnambulisme, si une parlie des organes obéissent à une volonté abstraite, quelquefois même à une volonté étrangère, celles-ci sont bien distinctes du moi. Les actes qu'accomplissent les somnambules sont en effet empreints d’une telle singularité, que le moi y devient forcément étranger. Nous nous rappelons une vieille femme qui chaque nuit allait s’asseoir dans sa manne à balayures; quelle était donc la force qui l’amenait là? qui pourrait y voir une manifestation du moi ? N’en pourrait-on déduire comme conséquence rigoureusement logique que, étant donné un état plus ou moins anormal, que ce soit le somnambulisme ou la conséquence de lablation de la tête, les membres vivants d’un animal, qu’il soit vertébré ou articulé, peuvent exécuter la plupart des actes qui leur étaient habituels ? CIV mieux, que la douleur qui paraît résulter de l’ablation, est presque nulle ou au moins de beaucoup moins forte que celle qui se produi- rait chez n'importe quel ordre de vertébrés ; aussi n’est-1il pas éton- nant, selon nous, que l’aiguillon de la guêpe cherche le côté de l’at- touchement qui à provoqué sa sortie ; cela est même si naturel que nous serions plutôt étonné qu'il n’en fût pas ainsi, les muscles de l’aiguillon devant se contracter plutôt du côté d’où est parti l’attou- chement. Ce que nous posons ici se conçoit très-bien, et d’autant mieux que celui des sens qui se généralise à toutes les parties du corps, est précisément le seul qui puisse recevoir et transmettre au système nerveux l'impression des corps étrangers. La mouche qui se nettoie les aïles, n’exécute elle aussi qu’un mouvement habituel qui ne ressort point du besoin d’un nettoyage, et qui a plutôt le caractère d’un de ces nombreux tics propres à l’espèce humaine. Tous ces actes, nous ne saurions trop le répéter, sont des actes de la vie qui résultent, les uns de l’irritabilité, les autres de l'habitude. Quant aux exemples d'actes résultant d’une volonté certaine, où le moi se mon- tre avec évidence, nous nous refusons absolument à les admettre. Comme on le voit, et ainsi que nous l’avançons plus haut, nous admettons, en ce qui concerne les insectes, non-seulement la préé- minence du ganglion sus-æsophagien, mais encore nous y voyons le siége de la volonté, du moi, le point de départ et d’arrivée néces- saire de tous les actes de la vie de l’insecte. Seulement, nous admet- tons comme évidente, la disjonction de la volonté et de la vie. Quant à admettre un siége multiple de cette volonté, autant vaudrait ad- mettre qu'il y ait plusieurs êtres sous les téguments d’un seul animal. Qu'on nous pardonne de paraître nous être éloigné de notre sujet par des digressions qui lui semblent étrangères, mais l’unité de volonté et, comme conséquence, la prééminence du ganglion sus-æso- phagien ou du cerveau comme centre de cette volonté, nous paraît trop importante, nous ne saurions trop le répéter, pour que nous ne nous étendions pas sur les considérations qui peuvent contribuer à l’établir. Ces digressions terminées, nous rentrons dans la discussion aü point où nous l’avions laissée. Dans les raisonnements déjà exposés, nous ne nous sommes pré- occups que des insectes munis d'organes spéciaux de stridulation. Quant à ceux compris dans la troisième catégorie de sons, nous n’avions pas à nous en occuper, car, s’il est possible de contester jusqu’à un certain point par des raisonnements sérieux que les ins- truments tympaniformes des trois ordres cités, soient l'équivalent de la voix des vertébrés, s’il est possible d'établir avec vraisem- blance que les sons produits par ces instruments ne sont que les marques d’un état physique ou moral, dont on pourrait préciser les CV causes étrangères à une émission d'idées, on peut bien plus sûre- ment conclure pour les autres groupes, dont les sons émis involon- tairement ne sont que Ia conséquence des mouvements locomotifs ou contraints de l’animal (1). Avant de terminer ce qui se rapporte aux sons émis par Îles insectes, nous ferons encore remarquer qu’à la réflexion on demeure frappé d’une circonstance singulière, c’est que, parmi les insectes plus ou moins bruyants qui ont pu faire croire à un organe de la voix chez les articulés, il ne se trouve pas une seule espèce sociétaire. Certes, si la voix eût pu être logiquement accordée à des insectes plutôt qu’à d’autres, cela revenait à coup sûr aux Abeilles, aux Fourmis et aux l'ermites, ces êtres les plus intelligents et les plus complètement doués de réflexion qui existent, après l’homme lui- même; chez qui la moindre observation nous montre des suites d'idées, non point chez des individus isolés, mais communs à des myriades d'êtres, qui tous paraissent d’accord pour exécuter des travaux considérables, ou pour tourner des difhicultés tout à fait for- tuites, exigeant, non le raisonnement d’un seul, mais le concours et l’accord de plusieurs. Nous ne pouvons nous empêcher de citer ici un fait relatif à des fourmis, dont nous avons été le témoin oculaire ; ce fait n’est, 1l est vrai, qu'un indice ou tout au plus une preuve indirecte, mais, quand il s’agit de contester des faits ou des propositions qui n’ont jamais été prouvées que par des hypothèses ou par quelques rares ou incom- plètes observations, il faut bien convenir que nous ne pouvons offrir d'autre genre de preuves. Voici le récit de ce fait, suivant une note que nous avons écrite il y à plus de quinze ans: « Nous nous trouvions près de la rivière Sinnamary par suite d’une relâche de goëlette; nous ne pouvions mieux employer nos instants qu'en cherchant à faire quelqu’observation utile; nous che- minions donc à la manière entomologique, scrutant tous les coins et recoins, lorsque notre attention fut attirée par un spectacle dont on est rarement l’heureux témoin : deux concours de fourmis se croi- saient; qu'on juge de notre bonne fortune, l’un était formé par des myriades d’une fourmi bien connue à la Guyane sous le nom de fourmi de visite ou plutôt sous celui de fourmi Palicour, l’Eciton curvidentatum de Latreille; l’autre était composé d’'Œcodoma cepha- lotes, S' Fargeau, deux espèces sur lesquelles il existe la plus (1) On se rappelle que nous avons posé comme loi unique le siége des sons et de lor- gane de la voix, le toucher excepté, dans le voisinage du cerveau ou du ganglion sus- œsophagien, ce qui entraîne comme conséquence inévitable, la négation de tout ce que Von a avancé sur les bruits de toutes natures émis par les insectes, et posés à Lort, selon nous, comme étant l’équivalent de la voix des vertébrés, ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XVI. n CVI étrange confusion qui se puisse imaginer (1). La première est cette fourmi voyageuse dont certaines ouvrières ont des mandibules ar- quées et démesurément grandes, qui ont valu à l’espèce principale le nom qu’elle porte; l’autre était cette fourmi manioc célèbre par les dégâts qu’elle commet dans les plantations ; c’est cette espèce qui découpe les feuilles et dépouille quelquefois les plus grands arbres. L'une voyageait en effet,et la colonie s’avançait avec célérité; l’autre, qui ne perd jamais son clocher de vue, ne voyageait pas ; livrée à ses occupations journalières, elle ne formait qu’un concours d'individus allant et venant tranquillement, rustiquement nous oserons dire, les unes allant chargées à la demeure commune, les autres revenant à vide, tout cela paisiblement et dans le meilleur ordre. Les Eciton avaient trouvé un aqueduc formé d’un morceau de bois, les Œcodoma passaient dessous, tout était pour le mieux. « Nous nous baissâmes pour examiner les allures de ces deux espèces si différentes, et donnant une idée si exacte de deux classes d'hommes bien distinctes de nos sociétés civilisées. Chez les Œco- doma beaucoup de force, certains individus cheminant gravement avec des morceaux de feuilles dix fois plus grands qu'eux, se heur- tant souvent aux accidents de la route, culbutant quelquefois, mais se relevant et reprenant patiemment leur chemin sans lâcher leur fardeau. Rien de plus admirable, en effet, que la manière vraiment consciencieuse dont ces fourmis accomplissent leur laborieuse dest1- née. Ces chétifs insectes ne viennent-ils pas donner, par leur exem- ple, uneleçon sévère à ces novateurs orgucilleux qui, à notre époque d’utopies et de décadence, prétendent réformer ce que la Providence divine a établi. Chez les Eciton, une vivacité, une adresse, une intel- ligence que décelaient de fréquents attouchements d'antennes; de nombreux individus cramponnés les uns aux autres bouchaïent les orifices des cavités trop profondes, aplanissaient le terrain. (4) M. Lacordaire a partagé Îles erreurs qui ont été commises au sujet de ces deux espèces appartenant à des genres très-éloignés, ce qui les rend bien plus graves en raison de ses voyages en Amérique et de lautorité imposante de son opinion. Le genre Eciton contient un assez grand nombre d'espèces, toutes essentiellement carnassières, voyageuses et ne nidifiant point ; la ponte, aussi bien que les soins donnés aux œufs, aux larves et aux nymphes, a lieu pendant les haltes, qui se font ordinairement dans quelque trou d'arbre ou dans quelque cavité souterraine; j’ai vu une de ces haltes s’effectuer dans ma cuisine, cela formait une masse à demi sphérique; le lendemain tout avait disparu, Le genre Ecodoma contient lui aussi plusieurs espèces dont une seule est très-connue; toutes, par une rare exception chez les Heétérogynides, sont essen- tiellement phytophages et découpent des feuilles d'arbres au moyen de leurs mandi- bules taillées en ciseau et implantées dans la tête vraiment monstrueuse des ouvrières ou neutres. Les espèces de ce genre creusent le plus souvent de vastes terriers qu’elles n'abandonnent qu’à la suite de graves accidents. CVIl « Une idée pleine de malice nous traverse le cerveau, nous reti- rons le morceau de bois sur lequel passaient les Eciton, grande con- fusion! les individus à grandes mandibules, qui paraissaient avoir une sorte d'autorité, tournant de bord et d’autre, vont, viennent, les autres s'arrêtent devant l’obstacle que leur présentent les Œcodoma; mais, Ô bonne fortune, un petit morceau de bois gros comme un tuyau de plume est aperçu à quelques centimètres de là, on en pro- fite, il est trop mince, le passage est trop étroit, mais cet obstacle n’en est pas lougtemps un, dix, vingt, cinquante individus se cram- ponnent de chaque côté, sur deux rangs, et, la voie devenue plus large, la colonne passe sur ce pont vivant, longtemps sans aucun doute, car nous ne comptons pas les minutes, sans que les intrépides ponton- niers parussent fatigués ; le temps passait, nous admirions. « Mais l’entomologiste qui observe est insatiable, nous détruisons ce nouveau pont pour voir jusqu'où irait le courage et l'intelligence des unes, aussi bien que la persévérance et la ténacité des autres. Nouvelle confusion ! Malheureusement il n’y avait pas d’autre mor- ceau de boiïs dans le voisinage pour le remplacer ; la confusion aug- mente, une foule compacte d’Eciton sont arrêtées devant le concours des Œcodoma qu'il faut traverser sous peine d’être coupé ; cela est fait résolument ; trente individus ou plus font irruption, le désordre est à son comble; les plus grosses Œcodema rendues plus solides par leurs énormes fardeaux continuent à passer, mais les plus petites sont culbutées(1), et, quoique renversées, elles forment encore obsta- cle. Enfin une résolution suprême est prise par nos Eciton ; subite- ment, comme à un signal donné, une multitude d'individus, sur une longueur de vingt à trente centimètres se précipitent, se crampon- nent à la terre avec leurs longues pattes sur plusieurs rangs, d’au- tres viennent sur les premières, forment un deuxième, puis un troi- sième étage, et simultanément deux murailles sont formées à cinq ou six centimètres l’une de l’autre, puis la colonne passe triom- phante, pendant que les Æcodoma se répandent en tous sens sans savoir se rallier. Nous avions devant les yeux un spectacle sublime pour un observateur, et notre joie dépassait tout ce qu’on peut ima- giner. Mais en ce monde tout bonheur a un terme ; sans nous en aper- (1) Les OEcodoma neutres ou ouvrières varient énormément pour la grosseur ; parmi celles qui vont aux champs, il y en a qui n’ont pas le sixième de Ja taille des plus grosses ; la différence est encore plus grande pour celles qui s’occupent spéciale- ment des travaux d'intérieur ; ces dernières n’atteignent pas le dixième de la taille des grosses ouvrières. On a avancé que, chez les insectes sociétaires, les ouvrières ne sont que des femelles incomplètes. Il est certain que chez les OEcodoma les ouvrières ne ressemblent pas plus aux femelles qu'aux mâles, et l’on peutavancer que dès l’œuf elles en sont absolument distinctes. | CVII cevoir les heures s'étaient écoulées, et nous nous extasions encore, lorsque nous nous aperçûmes, non seulement que le soleil devait être au bout de sa course pour les habitants de la Guyane, mais que d’épais nuages couvraient le ciel partout et qu’une pluie abondante allait tomber. En quelques minutes, en effet, une épouvantable averse mit en déroute observateur et fourmis. Nous regagnâmes à grand peine le chemin tracé, et il faisait nuit lorsque nous arrivions à la goëlette. » Que conclure de tout cela pour le sujet qui nous occupe? C’est que, s’il y a des insectes dont les conditions d’existence exigent, comme nous l’avons dit, des communications d'idées indispensables et qu'il est impossible de nier, ces insectes sont bien certainement muets, et l’on ne peut s'empêcher de faire cette réflexion, c’est qu’il est con- traire aux règles du plus simple bon sens de supposer que l’organe de la voix ait été donné par le divin Créateur à des êtres qui n’en ont pas un besoin apparent, tandis qu’il aurait été refusé à ceux qui en ont le plus besoin; ce sont des contradictions peu en rapport avec la sagacité très-visible en tout, que nous montrele grand spectacle de la nature. Nous ne nous arrêterons pas longtemps sur ce que l’on à pu dire de l'intensité des sons produits par certains insectes stridulants et des remarques qu’on a pu:faire à ce sujet, des conséquences qu’on à tirées de la longueur ou de la forme des antennes, pour expliquer la faiblesse ou la force des sons produits. Les raisonnements qui ont été faits sur ce sujet scabreux, si ingénieux qu'ils soient, l’ont été sur des bases si peu solides, qu'ils ne peuvent soutenir l'examen ; nous nous contenterons de dire que, pour être conséquent, il faudrait supposer aux insectes qui paraissent muets, des antennes bien lon- gues ou bien compliquées. Maintenant, si l’on est conduit en quelque sorte à conclure que les insectes sont muets dans l’acception générale que nous accordons à ce mot, ne pourrait-on pas conclure aussi qu'ils n’ont pas d’ouïe, et qu’en conséquence, il n’est pas étonnant qu'on n’ait pas trouvé le siége d’un sens qui n’existe pas,ou du moins qui manque le plus sou- vent? On est d’autant mieux amené à cette conclusion, que ce n’est que par des hypothèses, par de rares observations et en raison de certaines analogies, d’ailleurs très-contestables, qu’on est arrivé à conclure au sens de l’ouie. Or, chez l’homme, point de départ des comparaisons, on doit remarquer combien le sens de l’ouïe et l’or- gane de la voix sont dépendants l’un de l’autre; il est ordinaire que la surdité native entraîne le mutisme, et l’on a toujours pu logique- ment conclure de l’un à l’autre. Il est d’ailleurs à remarquer que la perfection de certains organes peut être appelée à suppléer à un organe manquant ou très-impar- CIX fait. Or, chez les insectes, les yeux composés sont admirablement conformés et leur permettent, non-seulement d’avoir un champ de vision très-étendu, mais encore de percevoir les images éloignées avec une extrême netteté.Outre ces yeux composés, des yeux simples ou stemmates propres à la perception des objets très-rapprochés, complètent le plus merveilleux appareil de vision qui se puisse ima- giner (1). Cet appareil n’a point été fait sans but; ne pourrait-on penserque ce but à été de remplacer l’ouïe absente ou très-peu déve- loppée ? Comme on le voit, l'absence de ce sens prise en général, peut aussi bien être admise que sa présence, et nous pensons que, s’il existe, c’est par exception, comme c’est par exception que certains groupes ont été gratifiés de la faculté de produire des sons ; nous pouvons donc à bon droit être étonné que l’observation ne se soit pas portée dans ce sens. Nous ne saurions trop faire remarquer ici que souvent c’est selon la direction donnée aux recherches qu’on arrive à la vérité ou à l’er- reur. L'histoire des sciences fourmille de cas où les investigations des savants n’ont donné que des résultats erronés, par suite d’une fausse direction. Sans doute, si mauvaise que soit la route suivie, on observe des faits, mais alors on tire de fausses déductions, de fausses conséquences, et souvent, hélas, une ingénieuse imagination croit présenter la vérité, quand elle n’a saisi que l'erreur. Dans les recherches, dans les spéculations d’esprit auxquelles a donné lieu le sens de l’ouïe accordé à priori aux insectes, on a tou- jours considéré l’existence de ce sens comme non douteuse; or, cette croyance a dû exercer une influence grave sur les observations, cir- constance bien importante, quand on considère combien dans une science d'observation comme la zoologie, le savant est porté à com- (1) On a agité la question de savoir si les insectes voient de la même manière que nous ; M. Lacordaire pense que l’unité de perception des images chez les insectes n’est pas plus explicable que chez homme, qui a deux foyers de vision. Cette unité de vision, qui ne s'explique que par une disposition normale de la vue, conforme aux lois géné- rales de la création, se comprend bien mieux chez les insectes en raison de l'immobi- lité des cornéules,que chez l’homme,qui a quelquefois la faculté, au moyen d’un mou- vement indépendant des prunelles, de voir les objets doubles; ce qui prouverait que lunité de perception des images résulle, comme nous venons de le dire, de la disposi- tion normale de Porgane de la vue. Rien n’est plus facile en ce qui concerne le toucher, de prouver que Punité de sensation résulte des mêmesrègles; il n’est pas plus difficile de doubler la sensation tactile, que de doubler les images que percoit l’appareil de Ja vision. Pour nier ce principe, il faudrait admettre que l'unité de perception des images résulle de lhabitude et de la rectification de cette faculté par l'expérience et par la science des choses, qui peuvent exister dans l’extrême enfance, ce qui n’est guère ad- missible. Cx pléter, par ce qu’il sait déjà ou croit savoir, les indices souvent in- complets qui s'offrent à ses yeux: Plus souvent encore, on prend pour point de départ des observa- tions très-imparfaites ou des hypothèses très-fausses, qui, sans mé- riter la moindre créance, finissent par faire autorité, alors que personne ne s’est donné la peine de les vérifier ou de les appro- fondir. La certitude que les insectes sont doués du sens de l’ouïe a ainsi fait admettre que le plus léger bruit les effarouche, et l'observation est venue cent fois confirmer ce fait qui est devenu un axiome ento- mologique, fait bien contestable cependant. En effet, qu'on parte d’un point de départ opposé, que ce soit de la négative au lieu de l’affirmative, et l’on s’apercevra facilement que les insectes sont peu sensibles au bruit, s'ils n’y sont pas insensibles tout à fait. Appro- chez-vous d’un papillon ou de tout autre insecte, criez de tout l'éclat de votre voix, mais restez dans l’immobilité la plus complète, et alors vous vous apercevrez que l’insecte ne s’effarouche que de vos mouvements ou de votre présence, et non du bruit auquel seraient très-sensibles la plupartdes vertébrés; mais faites le plus léger mou- vement, et, avant que vous ayez pu le saisir, l’insecte aura fui, si ses moyens de locomotion le lui ont permis. Nous citerons un exemple très-remarquable du peu d'effet que produit le bruit sur certains insectes. Sur notre habitation, le Collége, se trouve une cloche qui pèse environ vingt-cinq kilogrammes ; cette cloche est sonnée à toute volée deux fois par jour ; eh bien, elle sert de demeure à une famille de Polistes qui ne s’en effarouchent pas le moins du monde; les générations se succèdent sans interruption malgré le tintement du métal ; ne pourrait-on conclure de là que les Polistes sont sourds aussi bien qu’ils paraissent muets ? Plus haut nous avons cité l’organe de la vue comme pouvant sup- pléer jusqu’à un certain point au sens de l’ouïe ; ne pourrait-on pas conclure la même chose de l’odorat, sens si perfectionné, si étendu chez les insectes qu’il semble incroyable ? M. Lacordaire fait sentir l'immense supériorité de l’odorat sur les autres sens reconnus aux insectes, et il s'exprime en ces termes « mais l’impression odorifique est tellement puissante qu’elle l'emporte sur celle de la vision, » et cependant l’organe de la vision est bien parfait chez les insectes ; on peut avancer en effet que les insectes sentent leurs femelles bien longtemps avant de les avoir vues ou entendues, si sens de l’ouïe il y a. Cette perfection extrême de l’odorat peut seule expliquer la ren- contre toujours certaine d'insectes qui sont reconnus être de la plus grande rareté, etl’on peut poser comme un fait indiscutable, nous ne saurions trop le répéter, que le rapprochement des sexes a lieu presqu’exclusivement, sinon tout à fait, au moyen d’émanations CXI propres aux femelles, et non au moyen d’appels qui n'auraient lieu que dans un très-petit nombre de cas. On pourrait peut-être déduire de ce que ces émanations sont inap- préciables pour l’homme alors qu’elles sont perçues par les animaux auxquels elles sont propres, que les insectes produisent aussi des sons appréciables seulement pour ceux de leur espèce. Nous ne pen- sons pas qu'il puisse en être ainsi, les impressions de l’ouïe sont bien mieux définies que celles de l’odorat, sens qui échappe pour ainsi dire aux appréciations scientifiques, et dont le plus souvent les impressions ne sont saisissables que pour ceux qui le possèdent, tandis que le sens de l’ouïe, dans ses rapports avec la voix, perçoit les sons avec la dernière exactitude et toujours de la même manière, quoiqu'à des degrés différents. Pour les animaux vertébrés, on sait que l’exercice de ce sens l’étend considérablement, et il est bien moins étendu chez l’homme civilisé que chez le sauvage, dont la per- ception dépasse quelquefois celle de certains animaux. Partant de là, on ne peut guère se faire illusion sur le bruit inappréciable pour l’homme (1), qu’on pourrait supposer aux insectes en général, car il existe dans la nature un bruit continuel et confus queproduisent des milliers d'êtres animés, indépendamment de celui propre aux choses inanimées ; tout porte donc à supposer que des sons si faibles que l'oreille attentive de l’observateur ne peut les percevoir, ne pour- raient être entendus même par des organes spéciaux. Cette hypothèse d’un organe produisant des sons inappréciables pour l’homme, entrainerait d’ailleurs comme conséquence inévi- table, l’anéantissement de toutes les théories actuelles, de tous les faits observés, de tous les raisonnements exposés. Il semblerait qu’on ne peut avoir idée d’un instrument auditif, qu’en le supposant plus ou moins semblable à celui des vertébrés auxquels le sens de l’ouie est acquis, or, chez ces animaux, ilest tou- jours composé entr’autres d’une cavité ouverte dont la forme diffère, mais dont en définitive la destination et le caractère sont toujours les mêmes; nous croyons cette règle d’acoustique sans exception. Maintenant a-t-on trouvé chez les insectes cette cavité et le nerf acoustique qui pourraient recevoir l'impression des sons? Non, sans aucun doute, car le plus éminent des anatomistes de notre époque, M. Léon Dufour, suppose que le siége de l’audition réside dans les {4) Quelques enthousiastes m’avaient annoncé, en me parlant des Indiens Galibis, qu’ils étaient très-propres à la recherche des insectes, ayant la faculté de les entendre et de les distinguer par des bruits tout-à-fait inappréciables pour un Européen. Je vou- lus vérifier le fait, et je me procurai un Indien passant pour bon chasseur el très-intelli- gent. L’Indien en effet écoutait et me mettait sur la trace d'insectes, mais je m'aperçus bientôt qu’il ne me faisait courir qu'après de grosses punaises que j’entendais voler aussi bien que lui. CXII antennes ; or les antennes sont loin de répondre à l’idée qu’on peut se faire d’un instrument auditif, malgré le nerf supposé acoustique qu'on a cru trouver dans quelques espèces, nerf qui n’a probable- ment pas d'autre destination que de recevoir les impressions du tou- cher, dont les antennes paraissent, par tous les actes des insectes, être le siége principal. S1 donc on imaginait un instrument auditif différent de la règle générale et soumis à une nouvelle loi d’acoustique, il faudrait tout renverser et chercher dans des probabilités ce nouveau principe, comme, aprèsavoir reconnu l'existence de la respiration par les pou- mons, On est arrivé à connaître celle qui a lieu par des branchies ou des trachées. Maïs cette recherche sans aucun point d’appui, sans un terme quelconque de comparaison, donnera-t-elle lieu à autre chose qu’à des spéculations d'esprit très-aventurées, cela est dou- teux, et il vaut mieux chercher dans le raisonnement et dans l’obser- vation ce que l'imagination est impuissante à produire. En résumé, ce principe de communications d'idées et de sensa- tions entre les insectes d’une même espèce ne résiderait-il pas dans un extrême perfectionnement du tact, qui leur permettrait de se transmettre par des attouchements particuliers le petit nombre de sensations ou d'idées dont ils sont susceptibles ; cette dernière hypo- thèse expliquerait du moins l’attouchement fréquent des antennes particulier aux insectes sociétaires;ici, nous considérons le tact avec toute l’étendue que M. Lacordaire lui accorde, en en faisant résider le siége selon les genres ou les espèces, soit dans les palpes, soit dans les antennes ou dans les tarses, mais principalement dans les an- tennes (1). Nous le répétons, il ne s’agit ici que d’une controverse. Dans ce petit travail, nous n’avons point eu la prétention de poser des règles plus certaines que celles que nous avons contestées. Nous n’avons point entendu non plus traiter un sujet bien au-dessus de nos forces, et devant lequel d’illustres savants ont échoué. Cette mission appar- tient bien plus aux anatomistes observateurs qu'aux spécialistes. Nous n’avons eu qu’un but, et ce but est d’attirer l’attention sur un point de la science qui nous a paru obscur et qui a besoin d’être éclairci. M. Lambrichs fait voir un exemplaire d’une aberration remar- quable de Satyrus Semele L., qu’il a pris le 6 août dernier entre (4) Iest bien possible que la mimique ait une place plus grande dans les rapports des insectes qu’on ne le croit généralement; pour s’en faire une idée, la moindre obser- valion suffit. Qu’on étudie avec suite les préliminaires de l’accouplement, et l’on s’aper- cevra par les sollicitations vives et variées du mâle, que la voix est étrangère à ces pré- liminaires qui, chez l’homme et nombre de vertébrés, se font avec le concours de la voix. CXIII Heyst et Knocke, dans les dunes. Dans cette aberration, les deux yeux des ailes supérieures manquent complètement, tant en dessus qu’en dessous, et les taches fauves qui les accompagnent, semblent plus nettement limitées que dans les exemplaires typiques. M. Putzeys donne lecture des deux notes suivantes : Au mois d'août dernier, notre collègue Roelofs à fait un assez long séjour en Écosse et particulièrement dans l'Ile de Skye, l’une des Hébrides. Il en à rapporté un assez grand nombre de coléo- ptères, particulièrement de Carabiques. Dans ces régions septentrio- nales, la saison était beaucoup moins avancée qu’elle ne l’est chez nous à cette époque de l’année, car le sureau y était en pleine flo- raison. Au Loch Lomond, M. Roelofs a trouvé en abondance la Mebria brevicollis, et, en deux exemplaires, la Nebria Gyllenhali. L'un des deux a les pieds complètement rouges, variété qui n’a encore été signalée que par Dawson. De plus, la Platysma vitrea Dej. (borea- lis Zett.). Il a rapporté du Loch Lubnaig cinq individus du Calathus piceus. Voici la liste des espèces de Carabiques recueillies dans l’île de Skye : Notiophilus aquaticus. N. biguttatus. Nebria brevicollis (très abon- dante). Carabus catenulatus (commun). C. glabratus. C. clathratus. Cymindis vaporariorum. Clivina fossor. Anchomenus albipes. Agonum parumpunctatum. Olisthopus rotundatus. Calathus cisteloides. C. me- lanocephalus. Argutor strenuus. Steropus concinnus et var. madidus. Omaseus vulgaris. O. niger. O. nigrita. Abax striola. Patrobus rufipes. Harpalus latus. Trechus minutus. Bembidium tibiale. Depuis longtemps M. Roffiaen a contracté l’habitude, tandis qu’il se livre pour lui-même à la recherche des mollusques, de recueillir pour ses amis des coléoptères. Cette année encore, il a rapporté bon nombre d'insectes récoltés par lui pendant un séjour qu'il a fait en août et septembre à Comblain-au-Pont, dans la vallée de l’Ourthe. Il à bien voulu me remettre les Carabiques. Outre Les espèces propres aux terrains calcaires de cette vallée et déjà signalées antérieurement, M. Roffiaen a trouvé Callistus lunatus, Agonum micans, Bembidium elongatum. Mais la découverte la plus intéressante a été celle du Harpalus tenebrosus Dej., qui n’aencore été signalé, ni dans le nord de la France, ni dans les provinces rhénanes, mais qui semble avoir déjà été pris en Angleterre, où Stephens, le croyant nouveau, l’avait décrit sous les noms de A. atricornis et nigricornis. La séance est levée à 9 1/2 heures. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. 0 CXIV Assemblée mensuelle du $ novembre 1873. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Breyer, J. B. Capronnier, Colbeau, Desguin, Du- four, Fologne, Fondu, Giron, Lallemand, Lamarche, Lambrichs, Le Comte, de Looz-Corswarem, Maurissen, Mélise, Morren, Plateau, Purves, Putzeys, Sandoz, Sauveur, de Sélys-Longchamps, Van Lans- berge, Van Segvelt, Weinmann et Preudhomme de Borre, secré- taire. MM. Boedt, De Keyn, Fontaine, Van Volxem et Weyers ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 1/4 heures. Le procès-verbal de la séance du 4 octobre est approuvé. Depuis la dernière séance, ont été reçus membres effectifs de la Société, MM. H. Gouttier, notaire à Braine-l’Alleud, présenté par MM. Fondu et Preudhomme de Borre, et À. H. Maurissen, membre de la Société Entomologique Néerlandaise, à Maestricht, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Dubois. Sur sa demande, M. J. Q. A. Warren, de New-York, membre correspondant, à aussi été nommé membre effectif. M. Breyer demande la parole pour proposer que le compte-rendu relève une erreur qui se trouve dans le dernier numéro des Petites Nouvelles Entomologiques, l'annonce de la mort de M. le baron de Thysebaert. Ce n’est pas notre honorable collègue, mais son frère, qui est récemment décédé. Correspondance. M. E. Van Segvelt remercie pour sa nomination de membre effectif. M. Desbrochers des Loges adresse quelques lignes d’errata à son mémoire sur les Tychides, imprimé dans notre XVI° volume. Ces lignes seront insérées à la fin du volume, avant la table des ma- tières. La Société Linnéenne de Londres remercie pour l’envoi du Tome XV, et nous adresse ses publications. L'Académie des Sciences de Saint-Louis (Missouri) nous annonce l'envoi de trois volumes de ses Mémoires, demandant en échange une quantité correspondante de nos Annales. Accepté. La Société Zoologique et Minéralogique de Ratisbonne, avec la- quelle un échange de publications avait été décidé et commencé il y a environ dix ans, puis s'était interrompu, nous envoie ses publica- EXV tions, acquiesçant à notre désir de renouer des relations. Le secré- taire est chargé de veiller au rétablissement de l’échange régulier, en y comprenant, si c’est possible, les volumes restés en souffrance de part et d’autre. La Société a reçu pour son album les portraits de MM. Breyer et Purves. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque : 1° Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Ge- nève. Tome XXII. — Genève, 1873, 1 vol. in-4° avec 1 portrait et 15 planches. (Échange avec nos Annales.) 2° Schriften der Künigl. Physik.-OEkon. Gesellschaft zu Künigsberg. Années V (1864), parties I et IT, et XIIT (1872), partie II. — Kônigs- berg, 3 broch. in-4° avec 10 planches. ï (Echange avec nos Annales.) 3° Correspondenxzblatt für Sammler von Insecten, insbesondere von Schmetterlingen. NI à XXIV. — Ratishonne, 1860 et 1861, 1 vol. in-12. 4 HerRICH-SCHÆFFER. — Prodromus Systematis Lepidopterorum. Versuch einer systematischen Anordnung der Sehmetterlinge. — Ratis- bonne, 1864 à 1867, 3 broch. in-12. 59 —— Systematisches Verxeichniss der Schmetterlinge von Eu- ropa. 4° Auflage, p. 1 à 40. — Ratisbonne, 1871, 4 feuilles in-8°. Go —— Die Schmetterlinge der Insel Cuba, nach natürlichen Exem- plaren und Notizen des H. D' Gundlach in Habana zusammengestellt. — Ratisbonne, 1864 à 1871, 3 broch. in-12. (Dons de la Société Zoologique et Minéralogique de Ratisbonne ; échange avec nos Annales.) 7° The Journal of the Linnean Society. Zoology. Vol. XI, n° 55 et 56. — Londres, 1872-73, 2 broch. in-8° avec 6 planches. 8& Proceedings of the Linnean Society of London. Session 1872-73. — 1 broch. in-8°. 9 List of the Linnean Society of London, 1872. — 1 broch. in-8°. 10° Additions to the Library of the Linnean Society, received from June 16, 1871, to June 20, 1872. — 1 broch. in-8°. (Dons de cette Société ; échange avec nos Annales.) 11° Bullettino della Societa Entomologica Italiana. Anno V°. Trim. III. — Florence, 1873, 1 broch. in-8°. 12° DE BERTOLINI (ST.). — Catalogo sinonimico e topografico dei Coleotteri d'Italia. Pages 77 à 92. — Florence, 1873, 1 feuille in-8°. (Dons de la Société Entomologique Italienne ; échange avec nos Annales.) CXVI 13° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 12 (24 septembre 1873) et 13 (8 octobre 1873). (Échange avec nos Comptes-rendus.) 14° Anales de la Sociedad Española de Historia Natural. Tome IT, cah. 2. — Madrid, 1873, 1 broch. in-8° avec 4 planches. (Echange avec nos Annales.) 15° Crépix (FR.). — Note sur un Caulinites récemment découvert dans l'assise laekenienne. — Bruxelles, 1873, 1 feuille in-8°. (Don de l'auteur.) 16° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 86 (15 octobre 1873) et 87 (1° novembre 1873). (Don de M. Émile Deyrolle.) 17° Raausa (Enrico). — Escursioni fatte sul Monte Pellegrino presso Palermo. — Florence, 1 br. in-8°. (Don de l’auteur.) 18° Monatsbericht der Küniglich Preussichen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin. Février 1873, N° 1; Mai 1873, N°‘ 1 et 2. — Ber- lin, 3 br. in-8°, avec 4 planches. (Echange avec nos Annales.) 19° Bulletin de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Série IT, T. XXXVI, N° 7 et 8. — Bruxelles, 1873, 2 broch. in-8° avec 2 planches. (Echange avec nos Annales.) 20° L'Abeille. Mémoires d'Entomologie par M. $. A. DE MARSEUL. Tome IX, pages 129 à 160. Nouvelles et Faits divers; n° 41. — 1 br. in-12. (Echange avec nos Annales.) 21° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 5 octobre 1873 ; 1 feuille in-8°. (Echange avec nos Comptes-rendus.) 29 Hardwicke's Science Gossip. N° 107. Novembre 1873, 1 broch. in-8°. : (Echange avec nos Annales.) 23° The Entomologists Monthly Magazine. N° 114. (Novembre 1873) 1 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 24° Purzeys (J.). — Notes sur les genres Morio et Perigona. — Gênes, 1873. 1 br. in-8°. (Don de l’auteur.) 25° Oversigt over det Kongelige Danske Videnskabernes Selskabs For- handlinger og dets Medlemmers Arbejden. Années 1871, n° 4, et 1872, n° 2. — Kopenhague, 2 br. in-8° avec 2 pl. (Échange avec nos Annales.) CXVII 26° Berliner Entomologische Zeitschrift. XVITI° année. Trimestres I et II. — Berlin, 1873, À br. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 27° Sitzungsberichte der mathematisch-physikalischen Classe der K. B. Akademie der Wissenschaften zu München. 1872, Heft IIT, et 1873, Heft I. — Munich, 2 br. in-8°. 28° Verzeichniss der Mitglieder der K. B. Akademie der Wissenschaf- ten. 1873. — Munich, 1 br. in 4°. (Dons de l’Académie Royale des Sciences de Munich, échange avec nos Annales.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. M. Putzeys présente pour les Annales un manuscrit ayant pour titre : Relevé des Cicindélides et Carabiques recueillis en Portugal par M. Camille Van Volxem. Il ajoute que ce travail était déjà terminé depuis longtemps et était d’abord destiné à entrer, avec d’autres tra- vaux semblables sur d’autres groupes, dans un travail d'ensemble précédé d’une relation que M. Van Volxem aurait publiée de son voyage en Portugal, Espagne et Maroc en 1872. Maïs ce projet a été abandonné par suite du nouveau voyage que M. Van Volxem a fait au Brésil, et des travaux qui en résultent pour lui. MM. Van Lansberge et Van Volxem sont désignés comme rappor- teurs pour ce mémoire de M. Putzeys. Le secrétaire donne lecture du travail suivant, adressé à la So- ciété par son auteur : DE L'INFLUENCE DE L'ISOLEMENT DANS LA FORMATION DES ESPÈCES, PAR LE D' WEISMANN, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE, À FRIBOURG. Analyse par Louts QUAEDVLIEG. « Lorsque Darwin et Wallace ont eu exposé leur théorie de la sélection naturelle, ce champ d’études était loin d’être épuisé; bien au contraire, les recherches ne faisaient que commencer. » Mais il n’est peut-être aucune branche des sciences naturelles qui, à côté d’un intérêt aussi puissant, présente autant de difficultés que la philosophie naturelle. Des connaissances approfondies et éten- dues, un jugement droit pour l'appréciation des faits, un esprit logique, prudent, exempt de préjugés, ne se laissant influencer par rien, telles sont les qualités nécessaires à celui qui se livre à ces études ; et combien peuvent se vanter de les réunir? De même que le CXVII désir de voir figurer son nom à la suite de celui d’une espèce nou- velle fait que l’on s’exagère souvent la valeur des caractères, de même l'espérance de fonder un système nouveau peut égarer des naturalistes éminents. Telle est la moralité que nous pouvons tirer de la première partie de l’ouvrage du D' Weismann, consacrée à la réfutation de la « Théorie des Migrations » du D' Wagner. Le D' Moritz Wagner, auquel ses voyages scientifiques ont acquis un grand renom, a eu le tort de s’exagérer la puissance de l’isole- ment dans la formation des espèces. Se basant sur un ensemble de faits mal établis ou mal interprétés, 1l à fait d’un facteur secondaire, très-influent à la vérité, un agent de premier ordre, primant même la sélection naturelle. Nous ne suivrons pas le D’ Weismann dans les détails de la réfu- tation de cette théorie, qui ne paraît pas avoir fait en dehors de l'Allemagne le bruit qu'on aurait pu en attendre. Nous ne nous arré- terons pas à débattre les arguments pour ou contre qu'ont fournis les fossiles de Steinheim. Nous laisserons également de côté les preuves tirées des phénomènes bien connus du polymorphisme sexuel, quoique l’entomologiste soit, avec l’ornithologiste, celui qui peut se faire la plus juste idée de la valeur de l’argumentation du D' Weismann. Mais nous prendrons la liberté de réclamer l’atten- tion de nos collègues pour une série de faits observés par l’auteur sur le dimorphisme indépendant du sexe. « Parmi les lépidoptères, dit-il, un grand nombre d’espèces ont des chenilles de deux ou plusieurs formes, différant entre elles par la couleur et souvent même par le dessin. Tout lépidoptériste con- naît les formes noire, brune et verte de la chenille de Chærocampa Elpenor ; toutes trois se trouvent le plus souvent dans la même loca- lité, et elles n’ont aucun rapport avec le sexe. Il en est de même pour les chenilles du Sphinx de l’Oléandre, Chærocampa Nerii, et je connais également trois formes de chenilles de Sphinx Convolvuli, la noire, la brune et la verte, que j’ai recueillies toutes trois au même endroit; enfin les dessins de Hübner nous font connaître deux formes des chenilles de Smerinthus Tiliæ et de Macroglossa Stella- tarum. « Parmi les papillons diurnes, on trouve également deux formes de chenilles, quoique les différences soient moins tranchées que dans les cas précédents. Rôsel avait déjà décrit, et j'ai moi-même observé deux sortes de chenilles de Vanessa Prorsa, et il est établi que leur différence n’a aucun rapport avec le sexe. » Vanessa Urticæ a une chenille de couleur foncière noire et une autre dont la couleur foncière est jaune. Vanessa Atalanta possède quatre sortes de chenilles : la première verte, la seconde d’un rouge- CXIX brun, la troisième couleur chair et la quatrième complétement noire. » Chez beaucoup d’espèces, j'ai observé deux sortes de nymphes ; c’est ainsi que chez Vanessa Urticæ une forme est d’une teinte gris- brunâtre, sans aucune tache dorée ou avec une seule tache au pre- mier tubercule abdominal du côté du ventre; l’autre est d’un brun- jaunâtre; mais elle est ornée de brillants reflets dorés sur toute la couverture de la tête, du thorax et des segments. Vanessa 10 possède une forme de chrysalide verte et une autre brunâtre ; Vanessa Prorsa, Cardui et Atalanta présentent également deux formes et, chez les diurnes à nymphe suspendue, il serait facile de multiplier les exem- ples, tandis que je ne connais aucun cas de dimorphisme parmi les nymphes cachées des papillons nocturnes — ce qui montre à l’évi- dence qu’il ne s’agit pas de cas accidentels et insignifiants. » Ce dimorphisme des nymphes n’a jamais été reconnu par per- sonne, que je sache; cependant il mériterait une étude plus appro- fondie. Comme le dimorphisme des chenilles, 1l n’a aucun rapport avec le sexe, et il ne dépend nullement non plus de la couleur ou du dessin de l’insecte parfait, qui montre même chez V. Urticæ une très- grande fixité du type. » Avec le D' Weismann, nous regardons ces faits comme bien dignes d'attirer l’attention des observateurs ? Faut-il réellement voir dans ces diverses formes de chenilles ou de nymphes un dimor- phisme particulier ? Et si c’est en effet un cas de dimorphisme, quelle a pu en être l’origine? Nous ne nous chargerons pas pour notre part d’élucider la question, surtout en ce qui regarde les nym- phes. Nous rappellerons seulement à propos des nymphes dorées du Vanessa Urticæ l'opinion émise par Wallace. Les recherches de Jenner Weir avaient prouvé que les chrysalides et les chenilles des Vanessa Urticæ et Io ont un goût désagréable pour beaucoup d'oiseaux insectivores (1). Wallace en a inféré que l’éclat métallique de la nymphe avait cet avantage que l'oiseau la reconnaît plus faci- lement et est moins tenté de la becqueter. Il y a encore dans cette réfutation bien des choses intéressantes, surtout pour les lépidoptéristes ; telles sont les réflexions relatives aux espèces substitutives de Vanessa Cardui, à la différence de la nourriture d’espèces d’un même genre, etc. Mais force nous est de passer à la seconde partie de l’ouvrage, dans laquelle le D' Weïs- mann développe ses idées sur l'influence de l'isolement. L'isolement agit de deux manières ; d’abord il empêche le croise- ment entre les individus isolés et ceux du territoire primitif, ou, pour employer la dénomination du D' Weismann, il agit par amixie; (1) Trans. Soc, Ent, Lond. 4869, p. 21. CXX ensuite l'isolement peut avoir pour conséquence le changement des conditions de vie pour les espèces isolées. Se basant sur les données que fournissent les fossiles de Stein- heim, le D' Weismann pose en principe que chaque espèce reste variable pendant un temps plus ou moins long; mais que le croise- ment entre les diverses variations finit par amener une forme fixe, con- stante, et la période de constance est presque toujours de bien plus longue durée que la période de variabilité. Nous devons avouer que la démonstration de ce principe ne nous a pas semblé assez com- plète. M. Weismann se base sur un seul ordre de faits; il néglige de nous expliquer les raisons d’être de la période de variabilité; c’est aux lois encore mal connues de l’hérédité qu’il attribue la formation de la forme constante. Un théorême comme celui-ci, qui sert de base à la démonstration de beaucoup d’autres, demanderait, me paraît-il, à être étayé par des arguments solides et des faits nom- breux. Mais suivons l’auteur dans son raisonnement. Si la forme con- stante est le résultat du croisement entre les variations, il est fort probable que, si le croisement ne peut s’opérer qu'entre quelques formes de l’espèce variable, la forme constante qui en résultera ne sera point identique à celle que produit le croisement entre toutes les variations de cette même espèce. Si donc un plus ou moins grand nombre d'individus d’une espèce dans sa période de variation se trouvent isolés du reste de l’espèce, à supposer qu'aucune cause externe (telle qu’un changement dans les conditions de vie) ne vienne agir sur les individus isolés, il est évident que la forme constante produite sur ce territoire isolé ne sera pas la même que celle que produira le croisement entre tous les individus occupant l'habitation primitive de l'espèce. Mais remarquons bien que, si la séparation de ces individus a lieu pendant la période de constance, elle n’entrai- nera aucune différence dans la forme de l’espèce, toujours en ad- mettant que, sur le territoire isolé, les conditions de vie soient tout à fait les mêmes que sur le territoire primitif. Outre une démonstration théorique de ce dernier point, M. Weïsmann en donne des preuves convaincantes tirées de l'observation : la conformité du type de cer- tains animaux d’eau douce, quoique l'isolement de leurs stations soit évidemment complet; l'identité de type des Lycæna Donzeli et Pheretes, d’Argynnis Pales et d’Erebia Manto, dans leurs stations polaires et alpines, D'autre part, l’auteur voit dans les variétés propres à la Sardaigne et à la Corse des résultats de l’amixie. Car comment expliquer autrement que Vanessa Urticæ s’y soit trans- formée en V. Ichnusa et la Pieris Tagis typique en une variété Insu- laris, tandis que Vanessa Polychloros et Pieris Daplidice, espèces très- voisines, n’ont pas varié ? CXXI Il est nécessaire d'observer que l’amixie ne peut, en fait de carac- tères spécifiques, faire varier que ceux qui ne constituent pas un avantage pour l’espèce, les caractères purement morphologiques. S'il se présente quelque variation avantageuse à l'espèce, la sélection naturelle s’en empare et en faitun caractère prédominant, qu’elle ne tarde pas à rendre constant en écartant toutes les formes qui ne le présentent pas. Mais y a-t-1l des caractères spécifiques purement morphologiques? Tous ne sont-ils pas des produits de la sélection ? L'origine de ces caractères purement morphologiques reste, avons- nous dit, assez obscure dans le travail du D’ Weismann. Cependant l’existence de tels caractères est, sinon prouvée, du moins rendue fort probable par les preuves qu'il accumule ici, et dont nous ne pouvons donner qu’un pâle aperçu. Il se base « sur des faits em- pruntés à celui des groupes du règne animal qui est le plus propre à sa démonstration, et qui présente les meilleurs exemples de cette influence de l'isolement : c’est le groupe des Lépidoptères diurnes. » I] montre que c’est surtout le dessous des aïles des papillons diurnes qui présente les couleurs protectrices. Si l’on observe dans cer- tains cas une adaptation de la couleur et des dessins du dessus des ailes, ce n’est que dans les cas où le papillon, contrairement à la plupart des Rhopalocères, tient ses ailes étalées, au moins dans cer- tains cas, quand il est posé, ou bien quand il est avantageux que le papillon soit confondu, au vol, avec d’autres espèces suffisamment protégées contre leurs ennemis (mimique) (1). A la vérité, plusieurs femelles présentent des particularités du dessin ou de la teinte du dessus des aïles, particularités qui ne constituent pas des caractères purement morphologiques, en ce sens que, si elles ne résultent pas de la sélection naturelle, elles ont été produites par la sélection sexuelle. Mais M. Weismann n’a pas de peine à démontrer que les différences dues à la sélection sexuelle ne diffèrent pas, au point de vue où il se place, des caractères purement morphologiques.En effet, ilest clair que les caractères issus de la sélection sexuelle ne sont d’aucune utilité pour la conservation de l’espèce, et ne lui donnent aucune supériorité sur les autres espèces. Quand le caractère en question est devenu propre à tous les individus d’un sexe, son utilité devient nulle. — De tout ceci, l’auteur tire cette conclusion que « la teinte et le dessin de la surface supérieure des ailes des papillons diurnes doivent être considérés comme des caractères purement morphologiques de l'espèce, sauf le cas de la mimique, ou d’une (1) Ce passage de Pouvrage de M. Weismann est des plus intéressants, il contient plusieurs observations nouvelles qui mériteraient d’être continuées, C'est seulement en étudiant de près les mœurs des animaux que nous pouvons nous rendre compte de l'utilité des diverses particularités de jeur structure. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. p CXXII teinte générale protectrice. » Tels sont donc les éléments constitu- tifs des différences entre les espèces produites par l'isolement, et c’est en se basant sur cette conclusion que M. Weismann montre que l’amixie a causé la formation des races propres à certaines îles, ou aux sommets de plusieurs montagnes éloignées, ou aux sommets alpins et aux terres polaires, L'auteur examine ensuiteles causes qui, comme l’amixie, produi- sent des caractères purement morphologiques : ce sont, comme on sait, l’action directe des conditions de vie physiques, la corrélation de croissance, la sélection sexuelle. Il démontre que, des formes qu'il a citées plus haut comme devant leur origine à l’amixie, aucune n’a pu être produite par aucun de ces agents, À propos du dernier (la sélection sexuelle), le D' Weismann cherche à expliquer par l’amixie les formes locales dimorphes de certains papillons diurnes: telle est Pararga Xiphia, qui représente à Madère le P. Meone de l'Europe méridionale, mais qui en diffère surtout en ce que P. Meone est monomorphe et P. Xiphia dimorphe; dans d’autres cas, les for- mes locales n’appartiennent qu’à un seul sexe; ainsi la variété Zer- mattensis du Polyommatus Virgaureæ n’affecte que le sexe femelle ; la variété Syngrapha des Pyrénées n’affecte également que la femelle de Lycæna Corydon. Le D' Weismann explique tous ces faits en ad- mettant que les deux sexes d’une même espèce n’auraient pas en même temps leur période de variabilité et leur période de constance. Néanmoins il reconnaît que certaines variétés locales d’un seul sexe ne peuvent s'expliquer convenablement par l’amixie; telles sont la variété mâle Cleopatra du Rhodocera Rhamni et les formes locales femelles du Papilio Turnus. Dans ce dernier cas, l’auteur voit une combinaison des influences de l'isolement et de la sélection sexuelle. Mais l'isolement agit aussi par le changement des conditions de vie. Toute espèce transportée dans un territoire isolé, nouveau pour elle, est, au moins pour un temps, soumise à des conditions de vie nouvelles, puisque la concurrence avec les individus de la même espèce fait totalement défaut. Mais la rapidité avec laquelle se mul- tiplient les espèces introduites, ne permet pas de supposer que cette circonstance exerce une influence sérieuse sur les caractères spéci- fiques. Or, c’est là la seule modification aux conditions de vie inhé- rente à l'immigration dans un nouvel habitat. I s'ensuit que l’isole- ment n’entraîne pas forcément un changement dans les caractères de l’espèce, le changement des conditions de vie pouvant être sans importance. Il y a des cas où l'isolement a lieu seulement pour une espèce, d’autres où la majorité du règne animal, ou même du monde orga- nique, se trouve isolée. Dans le premier cas, les conditions de vie CXXIIL resteront très-souvent les mêmes dans les diverses stations de l’es- pèce. Mais si l’isolement s'étend à la plupart des habitants, les nou- veaux colons seront presque toujours soumis à de nouvelles condi- tions de vie. Comme les changements des conditions de vie physiques sont indépendants de l’isolement, l’auteur ne s’y arrête pas ; il ne s’oc- cupe que des changements provenant de différences dans la concur- rence vitale. Sur un territoire 1solé, tantôt ce sont des espèces venant de divers côtés qui se rencontrent ; tantôt les colons ne viennent que d’un côté, mais maintes espèces n’ont pu passer du territoire primitif dans le nouveau. Dans les deux cas, la concurrence vitale ne pourra pas produire les mêmes résultats dans la transformation de l’espèce isolée que sur le territoire primitif. Dans ce cas-ci, l'isolement four- nira donc à la sélection naturelle des modes d’action nouveaux. Mais une fois que la sélection naturelle commence à opérer, l’isole- ment favorise-t-1l la marche de la transformation? Darwin et Häckel le pensaient; le D° Weïismann est d’un avis opposé, ou plutôt il croit que l'importance de l'isolement a été exagérée. L'espace nous manque pour reproduire la démonstration ingénieuse que l’auteur donne de son opinion. Nous ne pouvons non plus exposer l’extension qu'il faut donner au sens du mot « isolement. » Dans une digression, le D° Weismann déclare se trouver en dés- accord avec Darwin quand celui-ci énonce l’opinion que, pour qu’un caractère puisse devenir prédominant par la sélection, il faut qu'il se trouve chez un bon nombre d'individus. « On peut admettre cette condition quand 1l s’agit de différences individuelles; mais il faut songer que souvent il se produit des divergences d’un degré bien plus élevé, et cela souvent chez un individu sur plusieurs millions », et M. Weismann croit que ces « aberrations » ou « variétés acciden- telles » comme les appellent les systématistes, peuvent devenir des formes prédominantes, et il trouve une preuve de ce qu’il avance dans la formation des deux races femelles de Papilio Turnus. Je n’ai pas besoin, je pense, de signaler l’importance de cette extension que l’auteur accorde à la puissance de la sélection. L'exemple choisi et la démonstration à laquelle il sert de base sont d’ailleurs des plus convaincants. Le D' Weismann est d’avis que, pour la plupart des formes locales, on est en droit de voir dans l’amixie la cause première de leur formation, du moment que leurs caractères sont purement mor- phologiques. Tel serait le cas pour les formes représentatives amé- ricaines de Vanessa Cardui. Nous ne pouvons nous empêcher de regarder comme très-hardies les conclusions que l’on baserait sur la nature des caractères. Il est si difficile, dans l’état actuel de nos con- CXXIV naissances, de savoir au juste si tel caractère est ou n’est pas utile à la conservation de l'espèce. Enfin le D' Weismann montre que, quelles que soient les causes de l’origine d’une forme née sur un territoire isolé, cette forme gar- dera presque toujours un caractère endémique. « De ce que l’espèce typique a pu atteindre le territoire isolé, 1l ne s’ensuit pas que la nouvelle espèce qui s’y est formée peut revenir facilement dans la mère-patrie. D'abord, ce qui constitue aujourd’hui un territoire insulaire peut avoir* été autrefois en continuité avec un territoire d’une grande étendue, Mais, si même nous n'avons égard qu'aux terres isolées dès leur origine. par exemple beaucoup d’iles de Coraux de l'Océan Pacifique, il est évident que, quoique l’espèce- type ait pu y pénétrer facilement, la forme nouvelle, pour rentrer dans la mère-patrie, bien peuplée par le type, aura à soutenir une vive concurrence vitale contre l’espèce typique, et il est rare qu’elle en sorte à son avantage. » La Sardaigne et la Corse, le caractère endémique des faunes insulaires en général, sont des faits qui par- lent en faveur des conclusions de l’auteur. Nous signalons ce passage aux naturalistes qui s'occupent de la distribution géographique des organismes. Combien de divisions faunistiques que jusqu’aujourd’hui on ne peut expliquer, seront fa- ciles à comprendre quand on admettra le caractère endémique des espèces formées sur des territoires isolés. De nos jours, on ne con- teste plus guère que la surface du globe ait subi des modifications. M. A. Murray s’est servi, pour expliquer les relations des faunes, de l'hypothèse que des passages d’une terre à l’autre ont existé à des époques géologiques antérieures. M. Weismann expliquera le carac- tère divergent de faunes aujourd'hui contiguës par l’hypothèse que jadis elles ont été séparées. Nous regardons l'étude de l’influence de l’isolement sur la formation des faunes comme aussi importante que celle de son influence sur la formation des espèces. Nous voici à la fin de l'ouvrage du D' Weismann. Notre analyse n’a pu en faire ressortir les mérites que dans une mesure très-im- parfaite. Nous espérons cependant qu’elle engagera nos collègues à étudier les raisonnements et surtout à répéter, à continuer et à étendre les observations de l’auteur. Ce que M. Weismann dit de la théorie de Darwin et de Wallace. nous le dirons à notre tour de l’ouvrage que nous venons de parcourir : « Tout n’est pas dit encore sur les effets de l’isolement; bien au contraire, les recherches ne font que commencer. » Pour nous, nous appellerons l’attention de nos collègues sur un ensemble de faits qui a beaucoup de rapports avec ceux que le D' Weismann a étudiés. Lorsqu'une espèce d'insectes a par an deux ou plusieurs appari- CXXV tions bien tranchées, lorsque ce ne sont pas les œufs pondus par les femelles de la première génération qui produisent la seconde, les deux éclosions sont isolées l’une de l’autre; l’espace de temps qui s’écoule entre la fin de la première et le commencement de la se- conde les sépare souvent mieux que ne le ferait un bras de mer ou une chaîne de hautes montagnes. Et ce n’est pas dans des change- ments géologiques de la surface du globe, ni dans des émigrations accidentelles qu'il faudrait chercher la cause de cet isolement; elle gît plutôt, me semble-t-il, —au moins dans beaucoup de cas — dans la concurrence vitale et dans la loi même de la sélection naturelle. A la suite de cette lecture, M. le D' Breyer fait observer qu'il ne serait guère possible de discuter séance tenante sur les propositions contenues dans un travail aussi long et touchant à des points aussi sérieux de l’histoire naturelle. Ce n’est qu'après l’avoir lu imprimé et l’avoir examiné à tête reposée qu'on pourrait en controverser avec fruit. M. Morren demande la parole pour faire quelques remarques qui lui ont été suggérées par cette lecture. Il a d’abord remarqué que M. Weismann appelle dimorphisme les cas où une espèce se présente colorée de diverses nuances. En botanique on a un mot spécial, dichroïsme, pour distinguer ces cas, qui ne peuvent avoir, tant s’en faut, une importance égale aux diffé- rences présentées dans les formes, les vrais cas de dimorphisme. N'’en serait-il pas de même en entomologie ? M. Breyer dit qu’effectivement l’assimilation des cas de dichroïsme et polychroïsme que fait M. le professeur Weismann aux cas de di- morphisme et polymorphisme, est assez contestable, et que les pre- miers ont certainement bien moins de valeur dans une discussion sur la variabilité des espèces que n’en auraient les derniers. M. Morren dit encore qu’en botanique il est assez généralement admis que la constance dans une forme, au centre notamment de son aire, est une résultante du croisement de toutes les formes non variées, arrivant à faire prédominer le type constant sur les dévia- tions de ce type ou les variations. Il lui semble que pour M. Weis- mann au contraire, s’il a bien compris, la forme constante résulte- rait d’une neutralisation l’une par l’autre, d’une équation de toutes les formes variées au moyen de leurs croisements entre elles. Enfin M. Morren objecte à M. Weismann tendant à regarder les variations comme acquises très-craduellement, l’exemple de varia- tions qui se produisent complètement et de toutes pièces, par exem- ple la pélorie, lorsqu'une plante à corolle irrégulière prend une co- rolle régulière, lorsqu'une corolle gamopétale devient tout d’un coup polypétale. CXXVI M. de Borre réplique que l’exemple qui vient d’être cité ne lui pa- raît pas bien concluant. Toute espèce possède en soi deux forces à l'impulsion desquelles elle obéit, une force centrifuge ou la tendance évolutive, et une force centripète, c’est-à-dire un retour vers le passé, l’atavisme. Or, on doit, pense-t-il, regarder la pélorie chez les fleurs comme une variation rétrogressive, produite sous l’empire de cette dernière force. La fleur irrégulière à eu pour point de dé- part dans le passé un type régulier; la corolle gamopétale doit être la descendance d’une corolle primitivement polypétale. Rien d’éton- nant que de telles variations, comme du reste tous les cas d’ata- visme, se manifestent brusquement et complètement. Mais il ne croit pas qu'il en serait de même de la variation évolutive, c’est-à- dire du développement de l’espèce, plante ou animal, n'importe, vers des caractères dont elle ne puiserait pas le germe, le type, dans son passé. M. Plateau demande la parole pour donner lecture du travail sui- vant : EXCURSION DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE A NIEUPORT, EN 1873. Quatre membres seulement ont pris part à l’excursion de cette année. Elle ne pouvait donc avoir et n’a eu, en effet, que des résultats peu importants. Le 14 juin, au soir, MM. de Borre, Mélise, Frédéricq et Plateau se trouvaient réunis à Nieuport. Le lendemain, tout aussi peu nom- breux, mais pleins d’ardeur, ils étaient sur la plage à l'heure fixée au programme. Après quelques recherches sur la plage même, qui fournirent, dans les tas de Sertularides, de Fucus et d’autres débris organiques, quel- ques exemplaires de la Phaleria cadaverina, KFabr., les excursionistes pénétrèrent dans la zone des dunes à l’ouest du chenal, dans la direction de Groenen-Dyk. Les Coléoptères ordinaires de ces régions sablonneuses étaient abondants. A Nieuport, la zone des dunes se divise assez nettement en deux parties ; la première, la plus voisine de la mer, se compose de sables où la végétation est très-rare et se réduit au Hoyat ou Ammophile des sables, à l'Hippophaé et à quelques Crucifères. On y rencontre un autre Ténébrionide, l’Heliopathes gibbus, Fabr. Entre les replis de la dune, il existe des mares peu profondes, formées par les pluies et habitées par le Bufo calamita et des légions de têtards ; elles conte- naient des Hydrocanthares, parmi lesquels nous eiterons le Dytiscus circumflexus, var. © à élytres striées (perpleæus), pris par M. Pla- teau. CXXVII Les bords des mares en question fournirent, en abondance, l’Aga- bus bipunctatus (beaucoup d'exemplaires immatures) et le sable de ces mêmes bords, un grand nombre de Bembidium pallidipenne, 11., et quelques B. argenteolum, Ahr. Du côté de l’intérieur des terres, au contraire, les dunes sont cou- vertes d’une végétation un peu plus dense, un maigre gazon sert de pâture aux bestiaux. M. de Borre a capturé dans cette zone trois espèces de Ténébrionides, Crypticus quisquilius, Lin.,Microzoum tibiale et un exemplaire de très-petite taille de l’Opatrum sabulosum, Lin. Les recherches dans les bouses de vaches ont donné assez fréquem- ment, à côté du type, la variété rouge de l’Aphodius fossor. M. Mélise a pris, dans les mêmes conditions, le Copris lunaris déjà rencontré le même jour sur la route de Nieuport-Baïins, et qu'il devait encore capturer entre Nieuport et Lombartzyde. L’après-midi fut consacrée à parcourir la contrée qui s’étend sur l’autre rive du chenal, c’est-à-dire au Nord. On visita d’abord les décombres des anciens fossés des fortifica- tions, les Carabiques y étaient assez nombreux, plusieurs exemplaires de l’Harpalus serripes ont été capturés. Vers quatre heures, M. de Borre dut malheureusement nous quitter pour retourner à Bruxelles. La chasse continua par la rive gauche du chenal, puis dans les dunes entre le chenal et Lombartzyde. On recueillit assez bien de Coléoptères, parmi lesquels la Lina collaris, Lin., très-commune, mérite seule d’être citée. Pendant cette première journée, quelques Aranéides ont été re- cueillies par M. Plateau. Elles appartiennent nécessairement aux groupes dont les habitudes sont plus ou moins vagabondes. Ce sont: Lycosa monticola, Sundw. Assez abondante. Lycosa saccata, Lin. Clubiona (Lucia) amussa, Walck. Drassus lapidicolis, Walck. Micryphantus graminicolis, Sundw. Les Crustacés de la plage, Talitres, Orchesties, etc., étaient repré- sentés par des espèces trop communes pour les signaler. Parmi les Isopodes terrestres, l’Armadillidium vulgare était très-abondant sur la route de Nieuport-Bains. Le lundi 46, M. Mélise partit à pied pour Ostende en suivant la côte ; dans les prairies, 1l rencontra encore, ainsi que je le disais plus haut, le Copris lunaris. D’après une lettre que notre zélé confrère a bien voulu m'adresser peu après l’excursion, la consistance du ter- rain qui était légèrement argileux, lui a permis d’observer que le Copris, après avoir creusé un trou vertical de 8 ou 10 centimètres de profondeur, change brusquement la direction de son travail et perce CXXVIIL une galerie horizontale de 5 à 6 centimètres de long, au fond de laquelle il se tient blotti. Ceci pourrait donner la raison de bien des insuccès dans la recherche de ce Coléoptère. Entre Lombartzyde et Westende, M. Mélise a trouvé dans les excavations du sol des dunes la Blethisa multipunctata, Gylh., et, dans des conditions identiques, le Lyperus aterrimus, Payk., Cara- bique qui n’avait encore été capturé en Belgique qu’à Genck, près de Hasselt (1). Ici se termine, à proprement parler, l’excursion de Nieuport. Elle a été signalée par la découverte d’un insecte nouveau pour notre faune ; M. Mélise a pris, en effet, un exemplaire du Byrrhus arieti- nus, Steff…. Tandis que leur confrère suivait la route d’Ostende, MM. Frédé- ricq et Plateau prirent une direction contraire. Ils se dirigèrent d’abord, par l’intérieur, vers le village d’Oostduynkerke, puis tra- versèrent les dunes qui présentent, en cet endroit, une largeur con- sidérable. La Cicindela hybrida y était très-commune, la C. maritima faisait défaut. Arrivés à la plage, ils longèrent celle-ci jusqu’à La Panne, puis vinrent coucher à Furnes, assez riches en animaux ma- rins, mais n’ayant fait qu’une récolte entomologique de peu d’impor- tance. Le mardi 17 fut consacré au trajet en chemin de fer jusqu’à Calais et à une visite à la côte française. Le mercredi 48, ils allèrent, par la plage, d’abord au village de Sangatte situé derrière les dunes à cinq ou six kilomètres au sud de Calais, puis au Cap Blanc-Nez. La vue de cette falaise imposante dont le pied est garni d'énormes blocs amoncelés en groupes pittoresques, l’aspect même de la plage, couverte d’un lit épais de cailloux de silex et coupée de flaques d’eau, d’où émergent des roches garnies d’une chevelure d’algues vertes, frappent profondément le voyageur qui, comme nous, n’a eu pen- dant plusieurs jours sous les yeux que les paysages monotones du littoral belge. Les insectes, tombés vraisemblablement du sommet, fourmillaient à la base du Blanc-Nez. Le nombre d’espèces n’était pas .considé- rable, mais quelques-unes étaient représentées par un très-grand nombre d'individus. Je citerai, par exemple, le Carabus auratus, dont il eût été facile de recueillir, en peu de temps, plusieurs centaines d'exemplaires ; on en trouvait sous toutes les pierres, etla paroï du rocher, jusqu’à deux ou trois mètres de hauteur, en était constellée, (1) Cette espèce a aussi été prise à Calmpthout par M. Weyers et par moi, mais en petit nombre, A Genck, elle a été prise en plus grande abondance. Nore DE M, Purzets. CXXIX Nous avons pris au pied de la falaise l’Harpalus caspius, espèce qui, en Belgique, ne dépasse pas l’ouest des vallées de la Meuse et de la Sambre. Le retour s’est effectué par Lille, où les excursionistes visitèrent, en détail, le joli Musée d'histoire naturelle de cette ville. Ils y ont vu une collection de Coléoptères assez riche et en bon état de con- servation. M. de Borre demande la parole et s’exprime comme suit : L'une des familles les plus intéressantes de l’ordre des Coléoptères est assurément celle des Rhipiphorides à cause des mœurs si remar- quables des insectes quila composent. Ces espèces passent pour fort rares et les collectionneurs n’en possèdent ordinairement pas beaucoup ; il est probable pourtant qu’elles seraient bien plus abon- dantes dans les collections, si on s’appliquait davantage à pratiquer les meilleurs procédés pour se les procurer, c’est-à-dire à les re- cueillir par leur éclosion obtenue des nids des espèces d’hyméno- ptères sociaux dont leurs larves sont les parasites ou les commen- sales, pour mieux dire, suivant le terme consacré par les récents travaux du savant professeur P. J. Van Beneden. Je pense donc qu’il sera utile de vous donner lecture du passage suivant d’une lettre que vient de m'adresser notre collègue, M. M. Le Brun, de Troyes : « ….. M. Rouget, de Dijon, m'avait donné tous les renseigne- ments nécessaires pour faire la chasse aux Metæcus dans les nids de guêpes (1). J’en connaissais deux; je me suis livré avec passion à leur extraction de terre. » Des deux il y en avait un dans mon jardin même à Chennegy ; il m'était donc facile de le travailler. Cette opération est assez simple ; voici comme on s’y prend : » Lorsque toutes les guêpes sont rentrées au nid, vers six heures du soir dans cette saison, on va boucher l’entrée du nid. Pour cela on prend un petit tampon de ouate bien imprégné de benzine la plus puante qu’on peut trouver. On fait pénétrer dans le trou avec une paire de bruxelles assez longues ce tampon, qu’on a disposé assez large pour qu’il ferme exactement l’orifice, on en met un second sec, on recouvre le tout de terre molle et on presse légèrement ; tout est fini pour ce jour-là. Le lendemain matin, on enlève à la filoche les quelques guêpes qui ont cherché à rentrer pendant la nuit, et on les détruit pour rendre toute attaque de leur part impossible. Puis on procède à l'extraction du nid, après s'être assuré que la benzine (1) Ila été publié tout récemment dans les Petites Nouvelles Entomologiques une note de M. Rouget sur la méthode de conserver ces nids afin d’en obtenir les éclosions du Melæcus paradoæus L. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. q CXXX a produit son effet. C'est-à-dire que l’on fait avec un couteau une seconde ouverture pour retrouver le tampon de ouate, que l’on retire avec soin, de façon que les guêpes, si elles sont vivantes, puissent commencer à se montrer. Si l’on voit au contraire que l'effet anes- thésique est complet, on enlève avec une petite pioche la terre qui entoure le nid, c’est-à-dire que l’on creuse un trou en avant du nid, de quarante centimètres environ, afin d’enlever assez de terre pour mettre un côté à découvert. Puis on met des gants de peau afin de se mettre à l’abri des piqüres des femelles, qui restent au fond du nid, et qui pourraient n'être qu'incomplètement endormies. Il est rare qu’en procédant ainsi on n’enlève pas le nid à peu près intact, ce qui serait impossible si on le dégageait par le haut. Puis on obtient plus de sécurité aussi. « Alors il est facile de séparer les gâteaux, où l’on trouve des in- sectes parfaits et des larves de guêpes, et l’on s’assure s’il n’y a pas quelques exemplaires de Metæcus. Ils sont rares cette année, je ne sais par quelle cause. » La parole est continuée à M. de Borre, qui donne lecture de la note suivante : Notre illustre confrère, M. le D’ J. L. Le Conte, vient de me faire l’honneur de m'envoyer un exemplaire d’un travail qu'il a fait paraî- tre cette année dans les Proceedings de l’Académie de Philadelphie, et qui a pour titre : The Pterostichini of the United States. Il est inutile de dire que ce travail est remarquable comme ne peut manquer de l'être tout ce qui sort de la plume d’un aussi savant coléoptériste. Mais sa lecture m’a suggéré quelques réflexions, dont j'éprouve le besoin de vous faire part. Tous ceux qui se sont occupés de Carabiques au point de vue de la systématique, connaissent l’histoire de l’ancien genre Feronia de Latreille. Vers 1830, Dejean et ses contemporains le découpaient, en pre- nant pour base les espèces européennes, en dix divisions, sous-gen- res, oumêmes genres un peu plus tard : Pœcilus, Arqutor, Omaseus, Steropus, Platysma, Cophosus, Pterostichus, Abax, Percus, Molops. Cette division, assez commode pour les espèces d'Europe, cessait de l'être dès qu’on s’adressait aux espèces exotiques. Ces dix coupes étaient de véritables lits de Procuste. Bon gré mal gré, 1l fallait que tout vint s’y caser. Placés devant ces difficultés, les auteurs plus récents de notre con- tinent, notre savant confrère, M. le baron de Chaudoir, surtout, ont cherché à les tourner en créant une quantité énorme de genres nou- veaux, la plupart pour les espèces exotiques, quelques-uns en Eu- rope et aux dépens des anciennes coupes dejeaniennes. Mais au fond CXXXI de toute cette classification est toujours resté le défaut originel, à savoir la division d’un genre linnéen et universel d’après des bases locales ou artificielles, les espèces d'Europe. Donc, dans l’état actuel de la science, nous divisons les anciennes Feronia en un nombre assez considérable de genres, dont je repré- senterai la série par : APBÉCN ATE ASE Mais au-delà de l'Atlantique, on a commencé depuis bien des an- nées à étudier très-sérieusement l’entomologie, et, faute de pouvoir tirer parti de nos travaux systématiques, viciés, ainsi que je viens de le dire, au point de vue du classement des espèces étrangères à l’Europe, les coléoptéristes des États-Unis ont tranché la question en recommençant la classification sur des bases puisées dans l’étude exclusive des espèces de l’Amérique du Nord, puis essayant, ou de l’étendre aux espèces exotiques (pour un Américain, les européennes sont exotiques, ai-je besoin de le dire), ou d'établir des raccorde- ments avec les classifications faites en Europe. Bref, il y a là, dans les Féronides ou j’ancien genre Feronia, une suite de genres, dont la série pourrait être figurée par : ANDRE EM die Mais tous ces essais de raccordement et de fusion n’ont pas abouti jusqu’à présent, et je doute fort qu'ils aboutissent jamais. Arrivàät-on à s'entendre, d’autres difficultés se présenteront. La science se répand à la suite des progrès de la civilisation. Buenos- Ayres, Calcutta, l'Australie, la Tasmanie, et bientôt nombre d’autres points du globe, présentent des centres scientifiques sérieux ; et, si l’on y va faire de la systématique comme la font les Américains, et comme nous, les Européens, les premiers coupables, en avons donné l'exemple, c’est-à-dire en cherchant tous les points de départ dans la faune locale, nous verrons le genre Feronia, pris comme exemple de l’entomologie, et même de la zoologie tout entière, s’enfoncer de plus en plus dans une confusion inextricable. Je sais bien qu’on me dira que toutes ces classifications sont pro- visoires et qu'après elles et hors d’elles la classification définitive surgira. Peut-on l’espérer, et qui osera entreprendre ce travail her- culéen de mettre l’harmonie au milieu d’un pareil chaos toujours croissant ? Lacordaire y a succombé (1). Le fît-on, 1l restera toujours (4) Le plus dur de son travail, il me Pa dit cent fois, était de chercher à écarter, et sans même toujours y bien réussir, ces broussailles jetées en travers de son chemin par les classifications à régions géographiques limitées. Heureux au contraire, quand il y rencontrait, comme pour les Scaritides, les Histérides, les Élatérides, un Putzeys, un de Marseul, un Candèze, qui n’avaient pas craint d'interroger pour un groupe ou l’autre l’ensemble du globe. CXXXII des traces de ces maudits échafaudages élevés autour de l'édifice de la science. Ma conclusion, c’est que, si les études locales sont excellentes à une foule de points de vue, du moment qu’on veut faire de la systé- matique, c’est-à-dire chercher à établir les relations morphologi- ques entre les animaux, soit simplement dans le but de leur assigner un ordre de classement, soit avec de plus hautes tendances philoso- phiques, il faudrait au contraire briser toutes ces étroites barrières, etse bien pénétrer de l’idée que la nature vivante ne forme qu’un seul ensemble, dont nous ne trouvons les limites que dans celles de l’atmosphère qui enveloppe notre planète. N’y a-t-il pas eu déjà assez de monographies faites sur les espèces de tout le globe et suff- samment réussies pour qu’on puisse douter de la voie à suivre dans les travaux de cette nature, si l’on veut qu’au mérite intrinsèque qu'ils peuvent avoir au point de vue descriptif, ils joignent celui d’être féconds en résultats pour l’établissement de la classification définitive ? M. Putzeys demande la parole et dit qu’il trouve les réflexions de M. de Borre extrêmement judicieuses. Il faudrait, dit-il, qu’on re- nonçât à faire des travaux fauniques la base de classifications tron- quées, et qu’on donnât la préférence aux travaux monographiques. Dans une faune, on poursuit un tout autre but que la classification : on fait simplement un catalogue ; on y peut bien décrire avec soin des espèces et des variétés, maïs il serait sage de s’abstenir complè- tement de chercher à y créer des groupes d'ordre supérieur, et d’y esquisser des essais d’arrangement systématique, qui sont bien plus nuisibles qu'utiles à la science. Le travail de M. Le Conte dont il vient d’être parlé, ainsi que les travaux antérieurs de notre savant confrère de Philadelphie, est le résultat d’études excellentes et très- consciencieuses, l’œuvre d’un entomologiste du premier mérite, mais comme ces études sont restreintes aux seules espèces de l'Amérique du Nord, hors de cette région le système de classification qu’il y pro- pose, est absolument inapplicable. Un autre exemple, continue M. Putzeys, nous est fourni par l'ouvrage de M. G. J. Thompson sur les Coléoptères de la Scandinavie; par le soin avec lequel les espèces y sont étudiées et décrites, c’est évidemment un des meilleurs travaux descriptifs qui existent ; mais la classification n’en saurait être utili- sée en dehors de la Scandinavie, dont la faune est, comme on saït, très-pauvre en coléoptères; dès qu’on essaie d’y rapporter les espè- ces du centre et du midi de l’Europe seulement, on la trouve en défaut. M. de Borre fait encore la communication suivante, en mettant sous les yeux de ses collègues les objets qui s’y rapportent : Dans le courant du mois d'octobre, MM. Vincent et Collin, mem- CXXXIII bres de la Société Malacologique, dans une excursion qu’ils ont faite au Kiel près d'Anvers, ont recueilli quelques débris d’élytres de co- léoptères au sein des couches d’un terrain qui, d’après ses rapports stratigraphiques et les coquilles qui s’y trouvaient aussi, serait, se- lon l’avis de personnes compétentes, un terrain quaternaire assez ancien. Ces débris sont, comme vous le voyez, des fragments d’élytres assez épaisses, noir de poix foncé, avec des stries de très-gros points. Ils me paraissent appartenir, soit à quelque petit Mélasome de la tribu des Pédinides ou de celle des Opatrides, soit à quelque espèce d'Otiorhynchus. Si les débris étaient d’un peu plus grande taille, il serait probablement aisé, en tenant compte de la courbure de la surface, de se prononcer entre ces deux suppositions. Je n’ai pas vu les objets en place, mais ceux qui les ont recueillis sont persuadés de leur état fossile, subfossile pour mieux dire, et de leur contemporanéité avec le dépôt sédimentaire de cette roche, un sable agglutiné, qui les renferme. Quant à moi, sans en contester la possibilité, je crois prudent de faire des réserves. Nous voyons assez souvent aux environs de Bruxelles, des coléo- ptères périr dansles excavations sousles sables éboulés. Nous voyons encore les mêmes sables et autres roches tendres de nos terrains tertiaires fréquemment perforés par les trous d’hyménoptères fouis- seurs ou d'araignées, qui certainement y entraînent les insectes dont ils font leur proie. Je pense que, dans des terrains de cette nature, il peut trop aisément arriver que toute trace du mode d’introduction de semblables débris vienne à s’effacer, et que par conséquent il est sage d’être un peu sceptique sur ce point. M. Colbeau fait observer que, soit que ces débris se rapportent à une petite espèce de Mélasome, telle quel’Heliopathes gibbus, commun dans nos dunes, soit qu'ils appartiennent à une espèce d’Ofiorhyn- chus, telle que celle qui existe aussi dans la même localité, ce sont là des espèces habitant aujourd’hui le rivage de la mer, et qu’on ne trouve plus actuellement autour d'Anvers, ce qui militerait en faveur de l’ancienneté des débris recueillis. M. Desguin fait voir un exemplaire d’Hydrophilus piceus affecté de monstruosité (bifurcation) du dernier article du palpe maxillaire droit. Il se propose d’en donner la description dans la prochaine séance. M. Le Comte offre à la Société deux nids de guêpes recueillis par lui l’année précédente à Gratz, en Styrie. La séance est levée à 9 1/4 heures. CXXXIV Assemblée mensuelle du G décembre 18753. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, Colbeau, Desguiu, Dubois, Du- four, Fologne, Fondu, Lallemand, Lambrichs, Le Comte, Mélise, Morren, Purves, Roelofs, Sandoz, de Sélys-Longchamps, Vanden Broeck, Van Segvelt, Van Volxem, Weinmann, Weyers et Preud- homme de Borre, secrétaire. MM. J. B. Capronnier, De Keyn, Fontaine et Maurissen ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 8 novembre est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration vient de re- cevoir membre effectif de la Société, M. Luigi Verdiani-Bandi, membre des Sociétés Entomologiques d'Italie et de France, à Cas- tiglioni d’Orcia. province de Sienne, présenté par MM. E. Deyrolle et Preudhomme de Borre. Dans sa dernière séance, le Conseil a reçu la démission de M. S. Pestalozzi-Hirzel, membre effectif. Correspondance. M. Maurissen remercie pour sa nomination comme membre effectif, et envoie son portrait-carte. La Société a reçu également ceux de MM. Desguin, Katter, Van- den Broeck et J. L. Le Conte. La Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, et la Société des Naturalistes de Brünn remercient pour l’envoi de notre Tome XV et adressent leurs publications. Ouvrages reçus pour la Bibliothèque. 1° Bulletin des séances de la Société Entomologique de France. N° 14 (22 octobre 1873) et 15 (12 novembre 1873.) (Echange avec nos Comptes-rendus.) 2° Monatsbericht der Küniglich Preussischen Akademie der Wissen- schaften zu Berlin. Juin 1873; et Juillet-Août 1873; 2 broch. in-8°. (Echange avec nos Annales.) 3° Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Ge- nève. Tome XXIIT, Part. I. — Genève, 1873, À vol. in-4° avec 3 planches. (Echange avec nos Annales.) CXXXV 4° Petites Nouvelles Entomologiques. N° 88 (15 novembre 1873) ct 89 (1 décembre 1873). (Don de M. E. Deyrolle.) 5° Mittheilungen der Schweixerischen Entomologischen Gesellschaft. Vol. IV. Heft 3. — Schaffhouse, 1873, 4 br. in-&. (Echange avec nos Annales.) 6° Mémoires de la Société Nationale des Sciences naturelles de Cher- bourg. Tome XVI (VI de la II° série). — Cherbourg, 1871-72, 1 vol. in-8° avec 2 planches. (Echange avec nos Annales.) 7° Société Malacologique de Belgique. Procès-verbal de la séance du 2 novembre 1873. — 1 feuille in-8&. (Échange avec nos Comptes-rendus). 8° Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. IX° année (1873), 1* semestre. — Rouen, 1873, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 9° Resumen de los trabajos en que se ha ocupado el Ateneo propaga- dor de las Ciencias naturales durante el ano academico de 1872 a 1873. — Madrid, 1873, 1 broch. in-8°. (Don de cette Association.) 10° Woon-Masox (JAMES). — On new or little Enown species of Phasmidæ. Part. I. Genus Bacillus. — Calcutta, 1873, 1 broch. in-8° avec 3 pl. 11° —— Note on certain species of Phasmidæ hitherto referred to the genus Bacillus. — Calcutta, 1873, À broch. in-8°. 42° —— On Rhopalorhynchus Krüyeri, a new genus and species of Pycnogonida. —- Calcutta, 1873, 1 broch. in-8° avec 1 planche. 43° —— On Nephropsis Stewarti, a new genus and species of Ma- crurous Crustaceans, dredged in deep water off the eastern coast of the Andaman Islands. — Calcutta, 1873, 1 broch. in-8° avec une planche. 14° —— Contributions to Indian Carcinology. On Indian and Ma- layan Telphusidæ. Part. I. — Calcutta, 4871, 3 broch. in-8° avec 5 planches. (Dons de l’auteur.) 15° vox Emicx (Gusrav). — Beilrag zur Lepidopteren-Fauna Transkaukasiens und Beschreibung zwei neuer Arten. — St-Péters- bourg, 1873, 1 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) 16° Dugois (ALPH.). — Les Lépidoptères de l'Europe, leurs chenilles et leurs chrysalides ; 58° livraison. — Bruxelles, 1873, 1 broch. in-8. avec 3 planches. (Don de l'auteur.) CXXXVI 17° Stettiner Entomologische Zeitung. XXXIV® année. N° 10 à 12. — Stettin, 1873, 1 br. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 48° Lessoxa (Micx.). — Calendario zoologico in Piemonte. — Tu- rin, 4873, 1 broch. in-8°. (Don de l’auteur.) 19° The Entomologists Monthly Magazine. — N° 115. Décembre 1873, 1 br. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 20° Hardwicke’'s Science-Gossip. N° 108. Décembre 1873, 1 broch. in-8°. | (Échange avec nos Annales.) 21° Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences. Tome LXX VII : n° 5 (4 août 1873) et n° 7 à 143 (18 août à 29 septembre 1873). — Paris, 1873, 8 br. in-4°. (Échange avec nos Annales.) 22% Bulletin scientifique, historique et littéraire du Département du Nord et des pays voisins. V° année, n° 9 et 10 (septembre et octobre 1873). — Lille, 1 broch. in-8°. (Échange avec nos Annales.) 23° Mrurière (P.). — Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes-Maritimes. 1° partie. — Cannes, 1873, 1 vol. in-8°. (Don de l'auteur }) 24° L'Abeille. Mémoires d'Entomologie par M. S. A. DE MARSEUL. Monographie des Otiorhynchides, pages 321 à 356. Nouvelles et Faits divers. IIT° série, n° 2. — 1 broch. in-12. (Échange avec n0s Annales.) 25° Verhandlungen des naturforschenden Vereines in Brünn. XI° vo- lume (1872). — Brünn, 1873, 1 vol. in-8° avec 2 planches. (Échange avec nos Annales.) Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports, lectures, communications. Il est donné lecture des rapports de MM, Van Lansberge et Van Volxem sur le Mémoire de M. Putzeys intitulé : Relevé des Cicindé- lides et Carabiques recueillis en Portugal par M. Camille Van Volxem. L’impression de ce mémoire est votée, et l'assemblée s'associe au désir, exprimé par M. Van Lansberge, que les autres insectes re- cueillis dans le même voyage soient l’objet d’une semblable étude. M. Van Volxem annonce que telle est bien son intention. M. Roelofs dépose le manuscrit de la deuxième partie de son tra- CXXX VII vail sur les Curculionides rapportés du Japon par M. Lewis. MM. Can- dèze et de Borre sont nommés commissaires. M. de Borre demande la parole. « Notre collègue, M. Purves, » dit-il, « a mis à profit son séjour à l’île d’Antigua, en 1872, pour y faire une récolte d'insectes qui, quoique peu nombreuse, offre beau- coup d'intérêt, à cause de la certitude de la localité et de l’imper- fection de nos connaissances de la faune entomologique des Petites Antilles. Sauf les Hémiptères, réservés à M. Van Volxem, M. Purves a offert au Musée d'histoire naturelle ses chasses à deux conditions, celle d’en conserver une collection pour lui, et celle de les voir dé- crites par des spécialistes. Je me suis empressé d’accepter pour le Musée, et déjà plusieurs groupes ont été mis à l’étude. M. Putzeys a examiné les Cicindélides et les Carabiques, M. de Saussure à reçu les Orthoptères, M. Roelofs, les Curculionides, et je me suis réservé les Hydrocanthares, Palpicornes et Mélasomes. D’autres groupes attendent leurs spécialistes. M. Putzeys, avec son zèle et son activité ordinaires, a déjà terminé son lot, et j’ai l'honneur de vous pré- senter le manuscrit en son nom, comme première partie d’une série de notices, à intituler : Matériaux pour la faune entomologique des Petites Antilles. J'ai cru devoir donner au titre cette extension, à cause du projet de notre excellent confrère, M. Purves, de faire pro- chainement un nouveau voyage à Antigua, voyage où non seulement ii explorerait de nouveau et en d’autres saisons Antigua, mais où il ferait des excursions dans d’autres îles. » L'assemblée charge MM. de Borre et Purves du rapport sur la note de M. Putzeys. M. Van Volxem espère pouvoir présenter dans la prochaine séance un travail sur les Hémiptères recueillis par M. Purves, à compren- dre dans la série annoncée. M. Henri Tournier adresse le manuscrit d’un mémoire intitulé : Matériaux pour servir à la Monographie de la Tribu des Érirrhinides de la Famille des Curculionides (Goléoptères). Dans ce travail sont établis huit genres nouveaux : Acrodrya, Jekelia, Colchis, Pseudotyphlus, Sharpia, Oryx, Icaris, Erycus. Parmi ces genres, Sharpia Tourn. est surtout intéressant; il représente en Europe le genre exotique Spermologus Schh. ; il a, comme chez ce dernier : Les yeux contigus en dessous el les tarses médiocrement élargis ; mais il en diffère, par un facies tout autre, qui est plutôt celui des Dory- tomus que des Phytonomus, par ses scrobes rostrales confluentes en des- sous, sa vestiture, elc. I] contient trois espèces ; deux sont nouvelles : l’une de Syrie, S. Heydeni Tourn., la seconde de Perse, S. grandis Tourn.; la troisième, d'Espagne, S. rubida, décrite par M. Rosen- hauer, est placée par cet auteur dans le genre Erirrhinus. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. LA CXXXVII Le mémoire de M. Tournier est renvoyé à l’examen de MM. Roe- lofs et Van Volxem. M. de Borre donne lecture du travail suivant : Le n° 55 du Journal of the Linnean Society. Zoology. Vol. XI, ren- ferme un petit travail très-intéressant de M. W. F. Kirby, sur la dis- tribution géographique des Lépidoptères Diurnes, et dont je crois utile de vous donner la substance. Dans ce mémoire, M. Kirby s’applique à comparer, à superposer, pourrait-on dire, la distribution des Lépidoptères Diurnes sur le globe à celle des Oiseaux, telle que M. le D’ Sclater, secrétaire de la Société Zoologique de Londres, l’a établie il y a quelques années. Voici les divisions adoptées par l’un et l’autre et l’abrégé des re- marques de M. Kirby sur chacune d'elles : I. — RÉGION PALÉARCTIQUE. « Étendue : L'Afrique au nord de l'Atlas, l’Europe, l’Asie Mineure, la Perse et en général toute l’Asie au nord de la chaine de l’Hima- laya, les sommets de cette chaîne peut-être, et à coup sûr ceux du nord-ouest, le nord de la Chine, le Japon et les îles Aleoutiennes. Environ 14,000,000 de milles carrés. » M. Kirby assigne à cette région 33 formes génériques caracté- ristiques (1). De même que pour les oiseaux, dit-il, ces genres caractéristiques sont loin d’égaler les splendides formes tropicales sous le rapport de la taille et de l'éclat des couleurs. D'autre part, le nombre de formes particulières est considérable. Quand un des genres caracté- ristiques des régions boréales a des représentants dans les régions tropicales, ces représentants sont généralement d’une taille très- réduite relativement à leurs congénères du nord, ce qui s'explique sans doute par un plus prompt développement de la larve dans les climats chauds. En Europe, nous pouvons subdiviser cette région en trois faunes. L’arctique, d’abord, qui est en réalité cireumpolaire. M. Kirby dit même que, si, pour les oiseaux, M. Sclater a pu distinguer une ré- gion paléarctique et une région néarctique, lui, n’ayant affaire (1) Erebia, OEneis, Melanargia, Satyrus, Epinephele, Hipparchia, Cœnon; mpha, Triphysa, Argynnis, Melitæa, Araschnia, Vanessa, Nemeobius, Lycæna, Thestor, Plebeius, Læosopis, Zephyrus, Leucophasia, Gonépteryx (sect. typ.), Colias, Zegris, Euchloë, Mesapia, Hypermnestra, Doritis, Parnassius, Sericinus, Thaïs, Thymelicus, Érynnis, Hesperia, Carterocephalus. CXXXIX qu'aux Lépidoptères, ne l’eût probablement pas fait. Ensuite la faune centrale, s'étendant vers l’est à toutes les plaines de l’Europe orientale et de l’Asie septentrionale, et dans laquelle M. Kirby croit pouvoir comprendre la faune alpine, ce que, pour ma part, je regarde comme très-contestable. Puis enfin, au sud des Alpes, la faune mé- diterranéenne, qui aura sans doute un pendant en Asie, au sud des steppes, dans des contrées encore trop imparfaitement connues. « Les espèces alpines », remarque M. Kirby, « sont à peine repré- sentées dans les montagnes de l’extrême sud de l’Europe; et l’on ne connaît pas une seule véritable espèce alpine dans les montagnes du nord de l'Afrique. Les éléments exotiques de la faune paléarctique consistent, d’abord en quelques formes isolées néarctiques et indiennes au Japon et en Mantchurie (Midea, Papilio, etc.) ; ensuite en un petit nombre de formes indiennes rencontrées dans l’Europe orientale (Neptis, Danaus, etc.); enfin en quelques formes éthio- piennes dans le sud de l’Europe et le nord de l’Afrique (Charaxes, Callosune). » Comme nombre, M. Kirby évalue les Diurnes de cette région à 630 espèces, et M. Sclater, les Oiseaux à 650. Il paraît du reste pro- bable que Les derniers y doivent être plus nombreux, car, en prenant des chiffres plus positifs, la dernière édition du Catalogue de Stau- dinger énumère seulement 456 espèces de Diurnes pour un territoire comprenant presque toute la région paléarctique, et le D’ Sclater indique 581 espèces d'oiseaux pour l’Europe seulement (1). II. — RÉGION ÉTHIOPIENNE Où PALÉOTROPICALE OCCIDENTALE. « Étendue : L'Afrique au sud de l’Atlas, Madagascar, Bourbon, Maurice, Socotora, et probablement l'Arabie jusqu’au Golfe Persique et au sud du 33° lat. N.; environ 12,000,000 de milles carrés. » Quarante trois formes génériques caractéristiques (2). (1) Le nombre d’espèces inscrites au Conspectus Avium de M, Alph. Dubois est de 575 (en 1871). Mon savant confrère m’informe qu’en tenant compte des additions et suppressions qu’il a publiées (Rev. et Mag. de Zoologie, 1875, p. 586), le chiffre actuel se trouve pour lui exactement le même que le chiffre donné autrefois par M. Sclater, avec lequel il n’est du reste pas toujours d'accord quant à la valeur spéci- fique d’un certain nombre de formes. (2) Amauris, Gnophodes, Leptoneura, Bicyclus, Heteropsis (Madagascar), Cœnyra, Acræa, Lachnoptera, Precis, Salamis, Crenis, Euxanthe, Amphidema, Pseudacræa, Catuna, Euryphene, Euphædra, Hamanumida, Aterica, Cymothoë, Meneris, Charaxes, Pailla, Pentila, Liptena, D’Urbania, Axiocerses, Aphnæus?, Capys, Phytala, Epitola, Hewitsonia, Deloneura, Pseudopontia, Belenois, Idmais, Teracolus, Callosune, Aban- tis, Ceratrichia, Leucochitonea, Caprona, Cyclopides, CXL L'Afrique possède donc beaucoup de formes caractéristiques, et les genres propres aux deux régions les plus voisines (paléarctique et indienne) y sont, ou absents, ou très-faiblement représentés. Les Satyrides notamment n’y ont qu’une cinquantaine d’espèces. Mada- gascar et les îles voisines, ce qui est remarquable, ne possèdent que très-peu de groupes spéciaux de Rhopalocères, et sont tout-à-fait africaines sous ce rapport. En somme, la faune africaine est plus voi- sine de celle des Indes que de celle d'Europe, mais plus éloignée des deux qu’elles ne le sont entre elles. On peut citer aussi des affinités entre cette région et la région néo- tropicale, ou tropicale du Nouveau Continent, et c’est surtout par Madagascar que ces affinités se manifestent (1). L'Afrique australe est remarquablement pauvre en espèces de Diurnes (250 tout au plus), et elle offre d’assez grandes différences avec le centre de la région. Ceci est remarquable et ne se confirme- rait pas pour d’autres insectes. La région éthiopienne, qui possède 1250 oiseaux, d’après M. Scla- ter, ne présente que 733 espèces de Diurnes, mais elle contient trop de vastes espaces inexplorés par les entomologistes, pour qu’on puisse regarder ce chiffre comme approchant du chiffre définitif. III. — RÉG1ON INDIENNE Ou PALÉOTROPICALE MOYENNE. « Étendue : L’Inde et généralement parlant toute l’Asie au sud de l'Himalaya; Ceylan, Burmah, Malacca et la Chine méridionale; les Philippines, Bornéo, Java, Sumatra et les îles voisines; une aire d'environ 4,000,000 de milles carrés. » Cinquante et une formes génériques caractéristiques (2). Après l'Amérique du Sud, c’est la plus riche des régions de la terre. M. Kirby y constate des affinités avec les régions paléarcti- que, africaine et australienne. Cette dernière y confine par des con- trées encore assez ambiguës, telles que Célèbes. (1) M. A. Murray (On the Chief Coleopterous Faunæ) a aussi fait voir pour les Co!éoptères, et d'une manière bien plus frappante, ces vestiges d’une antique connexilé entre le sud de l'Amérique et la grande île de l'Afrique orientale. (2) Zophoessa, Lethe, Neope, Cælites, Zethera, Ragadia, Yphthima, Melanilis, Amathusia, Zeuxidia, Discophora, Enispe, Clerome, Æmona, Thaumantis, Cethosia, Cirrhochroa, Cynthia, Junonia, Rhinopalpa, Kallima, Amnosia, Hestina, Euripus, Penthema, Lebadea, Limenitis, Neptis, Athyma, Euthalia, Tanaëcia, Symphædra, Apatura, Charaxes, Dodona, Taxila, Miletus, Allotinus, Ilerda, Sithon, Deudorix, Liphyra, Amblipodia, Tachyris, Prioneris, Dercas, Calinaga, Teinopalpus, Leptocir- eus, Taractrocera, Tagiades, CXLI La région est en somme assez bien connue, et l’on peut y évaluer le nombre d'espèces de Lépidoptères Diurnes à 1250, contre 1500 espèces d’Oiseaux. IV. — RÉGION AUSTRALIENNE OU PALÉOTROPICALE ORIENTALE (]). « Étendue : La Nouvelle Guinée et les îles voisines, l'Australie, la Tasmanie et les îles de l'Océan Pacifique; environ 3,000,000 de milles carrés. » Trente-cinq formes génériques caractéristiques (2). Riche en formes spéciales d'Hétérocères, l'Australie ne l’est nulle- ment en Diurnes. Ses principaux genres, comme Æuplæa, Danaus, Papilio, sont presque également partagés entre elle et la région indienne, mais celle-ci conserve en propre la plupart de ses formes caractéristiques. La région australienne n’a du reste pour ses Diur- nes presque pas la moindre affinité avec d’autres régions que l’Inde. Oiseaux : 1000 espèces ; Lépidoptères Diurnes : 725. V. — RÉGION NÉARCTIQUE, ou de l’Amérique du Nord. « Étendue : Le Groenland et toute l'Amérique du Nord jusque vers le centre du Mexique ; environ 6,500,000 milles carrés. » M. Kirby n’y peut trouver que trois formes génériques caracté- ristiques : Œneis, qui est circumpolaire, Grapta et Midea. D'une pauvreté désespérante. Beaucoup de formes caractéristiques de la faune paléarctique lui manquent, tandis qu’à l’exception de quelques espèces représentatives dans l'Amérique du nord de la faune de l'Amérique méridionale, tous les genres existant dans la région néarctique ont des représentants en Europe. Oiseaux : 660 espèces ; Lépidoptères Diurnes : 480. La Californie et le Chili, dit M. Kirby, quoique appartenant en apparence aux deux régions du Nouveau-Continent, se rapportent (4) Une distraction de M. Kirby, ou une bévue de son imprimeur, lui a fait dire western (occidentale) au lieu d’eastern. (2) Hestia, Ideopsis, Danaus, Euplœa, Hamadryas, Blelogona (Célèbes), Argyro- phenga (Nouv. Zélande), Xenica (Australie), Heteronympha (id), Xois (Fiji), Acroph- {halmia, Hypocyrta, Tenaris, Hyantis (Waigiou), Messaras, Atella, Hypolimnas, Apa- turina (Amboine), Parthenos, Mynes, Prothoe, Dicallaneura, Lucia, Hypochrysops, Utica, Jalmenus, Ogyris, Elodina, Delias, Euryeus (Austr.), Ornithoptera, Netrocoryne (Austr.), Trapezites (id.), Hesperilla (id.), Euschemon (id.) CLXII plutôt en réalité à la région paléarctique ou du Nord de l’Ancien- Continent. Cette assertion, ainsi présentée, semble bien absolue, cependant elle est bien vraie. Il y a là un prolongement bizarre et qu'on expliquera un jour, de la faune boréale jusque dans l’hémi- sphère austral. VI. — RÉGION NÉOTROPICALE, ou de l'Amérique du Sud. u Étendue : Les Antilles, le sud du Mexique, l'Amérique centrale et toute l'Amérique du sud, les îles Gallapagos et les îles Falkland ; environ 5,500,000 milles carrés. » Ne perdons pas de vue que cette étendue de la région, de même que celles des régions précédentes, est empruntée à l’ouvrage de M. Sclater. Les ornithologistes n’y comprennent donc que le Mexique méridional ; mais M. Kirby croit que, pour les Lépidoptères Diurnes, il faut y rattacher toute la faune mexicaine. D'autre part, dans les Antilles, il y a un partage à faire. La Jamaïque et la Trinité produi- sent en général des formes tropicales, mais à Haïti, et plus encore à Cuba, on constate une prépondérance de formes septentrionales. Exceptant les quatre îles précitées, M. Kirby déclare qu’on manque de renseignements sur l’ensemble des Antilles. Quant aux formes génériques caractéristiques, M. Kirby en énu- mère plus de 80 (1). La richesse de cette région en Lépidoptères Diurnes est considé- rable, dit M. Kirby, et plus de la moitié des espèces de Rhopalocères connus en provient. Tous les grands genres cosmopolites y sont lar- gement représentés. Certains genres exclusivement tropicaux dans l’Ancien-Monde, se prolongent aux États-Unis dans le Nouveau, tout comme d’autres genres tropicaux indiens s'élèvent en Mantchurie et au Japon. Enfin 1l y aici entre les Oiseaux et les Lépidoptères Diurnes une (1) Ithomia, Mechanitis, Melinæa, Hætera, Cærois, Euptychia, Tisiphone, Oressi- noma, Elina (Chili), Eteona, Lymanopoda, Calisto (Antilles), Pronophila, Corades, Bia, Morpho, Brassolis, Opsiphanes, Dynastor, Penetes, Caligo, Narope, Dasyoph- thalma, Colænis Dione, Clothilda, Phyciodes, Chlosyne, Hypanartia, Napæocles, Anartia, Cybdelis, Eunica, Epiphile, Myscelia, Catonephele, Temenis, Dynamine, Catogramma, Callithea, Batesia, Ageronia, Didonis, Cystineura, Lucinia (Antilles), Pyrrhogyra, Megalura, Victorina, Adelpha, Aganisthos, Prepona, Agrias, Smyrna, Megistanis, Anæa, Hypna, Siderone, Protogonius, tous les Lémoniides (sauf les genres Nemeobius, Dodona, Zemeros, Abisara, Taxila et Dicallaneura), Thestor, Lampro- spilus, Theorema,Eumæus, Trichonis, Peeute, Archonias, Hesperocharis, Dismo#phia, Perrhybris, Leucidia, Daptonoura, Nathalis, Euryades, Thymele, Telegonus, En- theus, Pyrrhopyge, Erycides, Butleria, Pythonides, Achlyodes, Helias, CLXIII disproportion considérable. Pour 2,250 espèces des premiers, il y à plus de 4,200 espèces des seconds. Il y aurait certainement de l'intérêt à mettre en regard les’ divi- sions fauniques de M. Kirby, celles de M. Gabr. Koch, que j'ai autre- fois analysées ici (1), et sur lesquelles M. Roelofs à de nouveau ap- pelé récemment l'attention, et celles de M. A. Murray (2). De cette comparaison ressortirait une grande concordance quant à l’en- semble, quant au nombre des parties composantes, et quelques di- vergences dans des points de détail. C’est pourquoi je ne terminerai pas l’exposition de l’intéressant travail de M. Kirby sans associer à l’admiration qu'il m'inspire, un mot de critique. J’ai eu l’occasion, il y a quelques mois, d'exprimer une opinion que je suis moins que jamais disposé à abandonner. C’est que ces sortes de travaux sont, qu’on me pardonne l’expression vulgaire, entamés par le mauvais bout. Pris dans leur ensemble, ils constatent des faits qui sautent aux yeux de tous les naturalistes familiers avec la variété des productions du globe ; les régions qu'ils établissent ne sont point des rêveries; elles existent éviäemment, mais elles sont découvertes plutôt par intuition que par des mé- thodes rigoureuses ou scientifiques. Aussi, dans certains points de détail, dans les délimitations surtout, les divers auteurs géographes cessent de s'entendre, et nul moyen pour eux de se mettre d’accord. La vraie méthode, à notre avis, serait de procéder en sens invers : étudier le détail, les éléments fauniques de chaque territoire tou- jours très-restreint sur lequel on constaterait une identité à peu près absolue de population, dûe à une uniformité dans le nombre et l'intensité des causes sous l’influence desquelles s’est composée cette population. S’occuper des êtres, sans aller à la recherche des causes, c’est une contemplation stérile d’effets ou de phénomènes, ce n’est plus de la science. Chaque faunule élémentaire, chaque molécule de la grande faune terrestre connue, je dis bien connue, dans ses causes comme dans ses composants naturels, on aborderait seulement l'étude des rap- ports de l’une à l’autre, on les associerait ou on les disjoindrait ra- tionnellement, c’est-à-dire sur des bases calculées, et les grandes régions, aujourd'hui pressenties, mais auxquelles on arriverait alors méthodiquement, pourraient encore sans doute donner lieu à des discussions, mais à des discussions amenant une solution presque mathématique. (4) Ann, Soc. Ent, Belg. XIE, p. xx. (2) On the chief Coleopterous Faunæ. Ouvrage analysé aussi par M. Roelofs dans le Compte-rendu de la séance du 4° mars dernier. CXLIV M. Candèze lit la note suivante : Le Continent africain, si riche en Hoplides dans son extrémité australe, au point que ces petites Mélolonthides constituent l’un des caractères les plus saillants de la faune entomologique du Cap, nous offre peu de Hoplia proprement dites. En mettant en dehors les espèces du littoral de la Méditerranée, qui sont les mêmes que celles de l’Europe méridionale, et celles, assez nombreuses, propres à Ma- dagascar, on n’en compte dans les plus riches collections que quatre ou cinq espèces. L'une d’entre elles a été décrite par M.J. Thomson dans l’ou- vrage (1) qui traite de la faune entomologique du Gabon. Mais l’au- teur, méconnaissant les caractères qui la font entrer dans le genre Hoplia, la compare à un Céraspide ou un Philochlénide, petites Mélo- lonthides américaines, et, frappé à juste titre des dissemblances ra- dicales qu’elle présente avec ces dernières, il en fait un genre nou- veau sous le nom de Diphydactylus, et lui applique le nom spécifique de singularis. C’est sous cette appellation qu’elle figure au Catalogue de MM. Gemminger et Harold, à la page 4152. Ce genre est donc à supprimer, et l’espèce doit être rangée parmi les Hoplia. Cette rectification m’entraîne à en faire une seconde. Dans le même ouvrage, M. Thomson crée un genre Brachymys pour une au- tre Mélolonthide qu’il range, sous le nom de pubens, parmi les Ma- crophyllides de Lacordaire. J’ai vu le type de ce genre nouveau dans la collection de M. le comte Mniszech, et j'y ai reconnu une espèce du genre Camenta d’Erichson, lequel se classe dans la tribu des Sé- ricides, groupe des Ablabérides ; le nombre, exceptionnel pour la tribu en question, des feuillets de la massue antennaire, à induit M. Thomson en erreur. M. Desguin demande la parole, et donne lecture de la note sui- vante : J'ai trouvé le 29 septembre, dans le Schyn, près d’Anvers,un Hy- drophilus piceus présentant au palpe maxillaire droit une monstruo- sité par excès : Au premier abord cet organe paraît bifur- qué. En regardant attentive- ment, l’on voit que c’est l’avant- dernier article qui présente une expansion pointue à peu près égale en longueur au der- nier article. Comment expliquer cette particularité? Je suppose que, par suite d’un cas de polymélie, le palpe soit double, mais que ce phénomène (4) Arch. entom. I. CXLV ne se manifeste que dans le dernier article, les premiers étant soudés deux à deux. L’avant-dernier devrait donc présenter an- térieurement deux articulations. Dans le cas présent, l’une des deux serait remplacée par une suture. C’est ce qui expliquerait la présence de la fossette que montre la figure en cet endroit. Remarquons en passant que cette difformité est en rapport avec les idées d’Assmuss relativement à la prépondérance de la force his- togénésique du côté droit. M. Desguin offre ensuite à la Société une boîte renfermant des Hyménoptères et quelques Diptères qu'il a reçus du Maroc, où son frère est vice-consul de Belgique. M. Van Segvelt donne lecture du travail suivant : NOTE SUR QUELQUES CURCULIONIDES NOUVEAUX OU RARES POUR LA FAUNE BELGE. Chargé du classement provisoire de plusieurs centaines de Cur- culionides belges, appartenant à la collection du Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles, et récemment déterminés par M. Desbrochers des Loges, j'ai profité de l’occasion pour confronter les espèces qui me passaient sous les yeux, avec le catalogue publié en 1858 par M. le D' Mathieu, et le supplément au catalogue des Coléoptères de la faune belge, inséré par M. J. Sauveur, en 1871, dans les Annales de la Société entomologique. Le résultat de ce petit travail est une liste de quatorze espèces que je crois nouvelles pour notre faune, ou qui du moins n’ont pas encore été signalées, ainsi que l'indication de quelques stations inédites pour un certain nombre d'insectes appartenant à ce groupe, et géné- ralement considérés comme rares pour notre faune. J’ai marqué d’un astérisque les espèces nouvelles, en ayant soin d'indiquer le nom de l’inventeur, la date et la localité. * Strophosomus erinaceus Chvt. : Vielsalm, 14.7.68, M. de Borre; La Cambre, 25.5.69, id. ; Forêt de Meerdael, 22.5.70, id. ; St- Gilles, 18.9.70, M. Collin, et 21.5.71, M. de Borre. * Barypeithes pellucidus Bohem. : Ixelles, 25.5.69, M. de Borre; La Cambre, 6.6.69, id.; Ixelles, 16.9.70, id.; Hastière, 19.5.72, id.; Groenendael, 26.5.792, id. * Barypeithes brunnipes Oliv. : Molenbeek-St-Jean, 13.6.70, M. de Borre ; Anderlecht, 2.6.74, id. * Phyllobius betulæ Fab. : Jemeppe, 21.5.60, M, de Borre ; Id., 6.6.60, ide id.,15-5:0k 10e * Phyllobius artemisiæ Desbrochers : Sluys-Kill, 16.4.71, M. Vanden Broeck (en Zélande, par conséquent tout contre notre frontière). ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. s CXLVI * Pseudomyllocerus sinuatus : Lessines, juillet 71, M. Th. Le Comte. * Dorytomus costirostris Gylh. (D. bituberculatus Zetterst.) var. y. Se- raing, M. de Borre. * Dorytomus maculatus : Jemeppe. M. de Borre. * Apion opeticum Bach. : Chaudfontaine, 9.7.65, M. de Borre; Laeken, 23.8.69, id. * Apion cruentatum Walton : Hasselt, 15.7.60, M. de Borre; Jemeppe, 25.5.61, id.; Theux, 23.6.64, id. Cette espèce n’aurait-elle pas été confondue par M. Mathieu avec Apion sanguineum De Geer? * Rhynchites planirostris Iliger : Angleur, 10.7.66, M. de Borre. * Bradybatus subfasciatus Gerstäck : Flémalle-Haute, 16.6.60, M. de Borre. * Tychius genistæ Bohm. : Vielsalm, 10.6.67, M. de Borre. * Baridius cœrulescens Scop. : Grivegnée, 21.10.67, M. de Borre. Apion radiolus Kirby. Aux deux localités de Liége et de Bruxelles du catalogue de M. Mathieu, il faut ajouter Forest. Apion humile Germ. Signalée comme très-rare aux environs de Bruxelles par M. Mathieu. Elle à été trouvée par M. de Borre à Groenendael et Vielsalm, et par M. De Kempeneer, à Molen- beek-$t-Jean. Rhynchites germanicus Herbst, R. minutus Gyl. Rarement, quoique dans toutes nos provinces (Catalogue Mathieu). La collection du Musée la possède de Ramet, Angleur, Groenendael, Louvain, Denderleeuw, etc. Magdalinus flavicornis Schh. À en croire M. Mathieu, cette espèce n'aurait été trouvée que dans le Brabant. M. de Borre l’a cap- turée à Jemeppe le 5 juillet 1870. Coryssomerus capucinus Beck. Extrêmement rare suivant M. Ma- thieu, qui ne l’indique que du Brabant et du Hainaut. Il faut ajouter à ces indications Grammont, où elle a été prise en mai 1871 par M. de Borre. Tapinotus sellatus Fab. Citée comme très-rare, mais sans indica- tion de localité. M. de Borre a pris cet insecte le 2 juin 1866 à Fetinne (Angleur). M. de Borre donne lecture de la note suivante, que vient de lui envoyer M. H. de Kiesenwetter, de Dresde : Dans les Annales de la Société Entomologique de Belgique, XIV, p. cxxv et suiv., se trouve un rapport de M. le D’ Breyer sur le Catalogue de Staudinger et Wocke, qui jusqu’à présent avait échappé à mon attention, mais auquel je demande la permission de répondre quelques mots. M. Breyer me prend, à ce qu’il semble, pour l'inventeur, ou du CXLVII moins le protecteur décidé du principe de la priorité absolue en ma- tière de nomenclature entomologique. Il me fait en cela trop d’hon- neur. Ni moi, ni le Congrès des entomologues de Dresde en 1858, n’avons eu une telle prétention. A cette époque, le principe en ques- tion dominait depuis longtemps. Au contraire, le Congrès de Dresde avait plutôt la tendance de restreindre autant que possible l’applica- tion exagérée de ce principe, dont on ne se cachait pas les consé- quences dangereuses. On s’est refusé, il est vrai, à l’adoption du principe « des trente ans d'usage », proposé par Schaum, surtout parce qu’il fallait se dire que la chance de voir approuver un tel principe par le monde entomologique était nulle (1). Mais on pro- posa un autre correctif, c’est-à-dire le principe de la description (dessin plus particulièrement) suffisante, comme condition du droit de priorité. Qu'on veuille lire l'exposition de ce principe (Berl. Ent. Zeitschr. 1858. p. xxvi, ou bien la traduction de Mulsant, Opusc. entomol. XI, p. 14). Du reste je crois que l'application déraisonnable ou exagérée du principe de priorité ne prouve pas que le principe lui-même soit dé- raisonnable. Aussi ai-Je combattu depuis le temps du Congrès de Dresde jus- qu'aujourd'hui la manie archéologique qui, oubliant que la nomen- clature n’est que le moyen qui doit servir à un but scientifique, en fait la question principale. Pour mieux montrer ma manière de voir les choses, je donnerai ici la traduction du commencement d’une note que je viens de publier dans Harold, Col. Hefte, XI, p. 79 : « La nomenclature entomologique remplit sa tâche d'autant mieux que ses noms sont stables et généralement en usage, d’autant moins, qu'ils sont inconstants et controversables. On est en général d’accord sur les principes qui règlent l’application des noms aux objets d’his- toire naturelle. Mais, outre les différences de principes qui existent encore, il résulte de la variété des combinaisons possibles que même des principes identiques mènent, selon les différentes manières sub- jectives de voir les choses, à des résultats différents. Cet inconvé- nient ne pourra jamais être entièrement écarté. Il faut donc mé- nager avec un soin Consciencieux le trésor de noms généralement admis, dont nous disposons, et qui nous est si précieux. Les noms généralement usités ne le sont que parce qu’on les a pris jusqu'ici pour valables, ce qui sans doute ne s’est pas fait sans raison. « Gardons-nous donc de toucher à la nomenclature une fois reçue, si nous n'avons pour nous baser que des opinions individuelles, des suppositions arbitraires, des apparences faibles, des recherches su- (1) L’assemblée de Dresde ne voulait pas faire des lois ; elle ne voulait que constater ce qu’elle croyait déjà admis comme loi, CXLVIII perficielles et d’autres raisons insuffisantes. N’essayons cette entre- prise, qui bien souvent finit par avoir des inconvénients pour les entomologistes, que si nous avons des connaissances approfondies, non-seulement de la littérature en question, mais aussi des objets d'histoire naturelle dont il s’agit; renonçons à toute innovation, si nous ne sommes pas en état de démontrer d’une manière convain- cante que nous y avons raison. Car le désavantage qui résulte de la conservation du statu quo dans la nomenclature est peu de chose en comparaison du dommage causé par un essai d'innovation frivole ou mal fondé. Un tel essai reste-t-il sans succès, il a jeté inutilement l’alarme; a-t-il un succès partiel, il nuit en introduisant, et sans supprimer les incertitudes, plusieurs noms en concurrence. » Dresde, le 22 novembre 1873. H. »E KIESENWETTER. « Permettez-moi », ajoute M. de Kiesenwetter dans sa lettre à M. de Borre, « de vous citer encore la traduction du procès-verbal du Congrès de Dresde, Berl. Ent. Z. VIII, 1858, vrrx, concernant la matière en question : « Kiesenwetter faisait remarquer, contre le principe proposé par Schaum, que, bien que le Congrès füt en état de constater les prin- cipes de la nomenclature entomologique, tels qu’ils résultent de la nature des choses, et qu'ils se sont réglés par l’usage général, il n'avait pourtant pas l’autorité de donner des lois arbitraires. Or, l’usage général n’était pas pour le droit de prescription en nomen- clature, etc. « Nous voyez que la « docte Germanie » a repoussé la proposition de Schaum justement pour ne pas s’arroger un droit qui lui man- quait. Amicus Schaum, magis amica libertas. » M. le D' Breyer demande la parole et réplique comme suit aux ob- servations de M. de Kiesenwetter : Il me sera assez facile de répondre à M. de Kiesenwetter : vous per- mettrez que jeprennele Berliner Entomologische Zeitung ; je vous tra- duirai littéralement le texte sur lequel mon appréciation a été basée. Ce texte découle de la plume de M. de Kiesenwetter et a, sur les allé- gations d'aujourd'hui, une priorité évidente. C’est comme vous le savez, l’art. 14 « des lois sur la nomenclature en entomologie» qui établit d’une manière absolue le droitde la prio- rité. M. le Professeur Schaum avait proposé un amendement à ce para- graphe 14. Je traduis : « Le Professeur Schaum propose d’ajouter au paragraphe 14 : Les noms qui, depuis trente ans au moins, sont d'usage général dans la CXLIX science, ne peuvent être remplacés, même sitelle autre dénomination a existé antérieurement et semble par cela plus autorisée. Les déno- minations antérieures doivent alors être considérées comme périmées et supprimées devant la prescription. « Un débat animé a suivi cette proposition. A ce débat prirent part MM. Reichenbach, Dohrn, De Brück et quelques autres; prin- cipalement M. Schaum et le soussigné (Kiesenwetter). « Ce dernier fit valoir en première ligne contre la proposition de Schaum : « Que l’Assemblée avait bien qualité pour constater les principes de nomenclature ‘entomologique tels qu’ils ressortent raisonnable- ment de la nature de la matière et de l’usage, mais nullement pour faire des lois arbitraires. « L'usage général n’aurait pas accepté jusqu'ici le principe de la prescription. Pour autant qu’il se le rappelle, c’est la première fois que cette question est soulevée en entomologie; la prescription ne repose, ni sur le droit raisonnable, ni sur le droit naturel, et elle n’a été introduite qu’arbitrairement dans les législations po- litiques et civiles, pour des raisons de facilité pratique. « Au surplus, l’amendement de M. Schaum ouvrirait les portes à des discussions spécieuses, parce qu’il serait fort difficile de juger, dans les cas spéciaux, ce qu’il faut entendre par usage général, etc. » Je pense qu'il est superflu de vous traduire la réponse de . M. Schaum ; son addendum fut rejeté par la majorité, et, comme il n'y avait pas d’autre amendement, la conséquence du rejet impliquait l’acceptation pure et simple de l’article 14. Jugez à présent si j'ai accusé à tort M. de Kiesenwetter, et si la responsabilité de l'acceptation de l’article 14 ne lui revient pas en- tièrement. Qu'est-il résulté de cette décision ? Au lieu de rectifier les déno- minations sur lesquelles il y avait divergence parmi les auteurs, et d'accepter celles sur lesquelles il y avait accord, on a laissé tout en suspens. Et pourtant possession de trente ans valait bien titre ? M. de Borre demande à son tour la parole : Quoique j’éprouve, dit-il, une sorte de répugnance à prendre part à des débats dont le fond est bien plus une question de mots qu’une question de faits, je crois devoir saisir cette occasion de reproduire une réflexion que j’ai déjà faite ailleurs. Les principes de la nomen- clature, tout le monde est, je crois, d’accord sur ce point, ne sont mauvais que par l’abus qu’on en fait dans |l’application. Et je crois qu'on eût fait une chose sage, et qu'il ne serait pas encore trop tard sans doute de faire, si on apportait certaines restrictions au droit de CL les appliquer. Quoi de plus incommode, de plus ingrat, que d’être continuellement obligé d’aller rechercher au bas de quelque page dans Berlin. Ent. Zeit., Coleopt. Hefte, etc., des articulets de quel- ques lignes intitulés : Nomina mutanda, Synonymische Berichtigun- gen, etc., où chacun s’évertue à proposer des changements à des noms reçus, et quelquefois, le cas s’est vu, changement sur change- ment! Mon avis est qu’on aurait dû, qu’on devrait réserver aux seuls monographes ou réviseurs de monographies le droit de changer des noms, et ne pas l’accorder à tout le monde indistinctement; pas même aux auteurs de catalogues, qui ne sont en définitive que d’intelligents compilateurs, mais qui ne satisfont nullement à la condition que je viens de voir très-bien exprimée par M. de Kiesenwetter : « N'es- sayons cette entreprise, que si nous avons des connaissances appro- fondies, non-seulement de la littérature en question, mais aussi des objets d'histoire naturelle dont il s’agit. » Qui donc satisfait à cette condition ? Le monographe seul, et encore seulement dans le moment où il est tout au travail de sa monographie. Pourquoi donc ne s’en- tendrait-on pas pour lui laisser, à lui seul, le droit d'appliquer les principes de la nomenclature, et encore en le priant de n’en user qu'avec une grande discrétion, et pour proscrire impitoyablement tous les articles intitulés : Rectifications synonymiques, Synonymische Veränderungen, Deutungen, etc. ? Il est donné lecture par le secrétaire d’une lettre de notre collègue, M. R. Vallette. de Fontenay le-Comte (Vendée), donnant quelques détails sur ses chasses aux Noctuelles et les procédés employés pa lui. M. Candèze donne lecture d’un projet de création, en Belgique, d’un Bureau international d'échanges pour les publications scienti- fiques et de rédaction d’un Bulletin périodique de Bibliographie belge, dû à M. Rauïs, attaché au Secrétariat de l’Académie de Bel- gique. L'assemblée décide qu’en attendant l’examen qui devra être fait de ce projet, la circulaire de M. Rauïs sera insérée à la suite du compte-rendu de la séance, pour permettre à chaque membre de former son opinion sur la question. La séance est levée à 9 1/2 heures. CEI Assemblée générale du 2G décembre 1823. PRÉSIDENCE DE M. CANDÈZE. Présents : MM. Boedt, Breyer, J.-B. Capronnier, Colbeau, De Keyn, J. De Lafontaine, Desguin, Fologne, Fondu, Lallemand, La- marche, Le Comte, Miedel, Putzeys, Roelofs, Sandoz, Sauveur, Terby, Vanden Broeck, Van Lansberge, Van Volxem, Weinmann, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Bonaert, Alf. De Lafontaine, Dufour, Fontaine, Mélise, Peteau, Plateau, Quaedvlieg, de Sélys-Longchamps et Van Segvelt ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à midi trois quarts. Le procès-verbal de l’assemblée générale du 26 décembre 1872 est approuvé. M. Candèze, président, donne lecture du rapport suivant : Messieurs, Notre Société est entrée dans la 18° année de son existence. Si nous jetons un regard en arrière, nous avons le droit d’être satis- faits du chemin qu’elle à parcouru. Lorsque, en 1855, quelques entomologistes belges se réunissaient pour la constituer, ils étaient sans doute loin de s’attendre au développement qu’elle prendrait par la suite, et au rang qu’elle était destinée à occuper, au niveau, j'ose ledire, des principales sociétés entomologiques de l’Europe. Les quinze volumes d’Annales qu’elle a publiés, le nombre toujours croissant de ses membres effectifs, celui des sociétés savantes avec lesquelles elle échange ses publications, démontrent que notre pays, malgré l’exiguité de son territoire, est le siége d’un mouvement scientifique important. Je justifierai tout à l’heure ce que je viens de dire par l’état dé- taillé de sa situation. Permettez-moi, auparavant, de vous entretenir un moment d’un sujet que je crois approprié aux motifs qui me font prendre aujourd’hui la parole, c’est-à-dire qui se rattache directement à l’avenir et à la prospérité croissante de notre asso- ciation. L’entomologie est devenue, à l’heure qu'il est, une science telle- ment vaste que la connaître dans tous ses détails n’est plus possi- ble, même pour la tête humaine la mieux douée sous le rapport de la mémoire. Que dis-je, l'étude d’une famille, d’un simple groupe d'insectes suffit à absorber tous les moments qu’un homme peut y CLII consacrer pendant toute son existence. Depuis l’époque, relative- ment peu éloignée, où des naturalistes se sont voués à l’étude des insectes, à l'exclusion des autres branches de la zoologie, le domaine entomologique s’est de plus en plus agrandi, au point que chacun n’en peut plus cultiver que des parties restreintes. Cette culture est variée, car le sol est riche et inépuisable. Beaucoup se sont adonnés à l’entomologie descriptive: les uns s’attachant à l’examen d’une faune locale, les autres abordant l'étude d’un groupe dans son uni- versalité. Cette division multiple du travail scientifique a eu pour résultat la production d’un nombre énorme de publications, ajoutant tous les jours un contingent considérable d'espèces nouvelles à celles déjà connues. D'autre part, les recherches dans des pays encore inexplo- rés au point de vue entomologique, procurent sans cesse de nouveaux matériaux aux descripteurs; c’est une marée qui va toujours en grandissant. Un court relevé statistique, sous forme de digression, ne sera pas ici hors de propos. Vous connaissez cette famille de Coléoptères à laquelle on à donné le nom d'Élatérides, parce qu’elle correspond à l’ancien genre Elater de Linné. En l’instituant, il y a un siècle, Linné n’en connaissait pas cent espèces. Fabricius, trente ans plus tard, en mentionne 137 dans son Systema Eleutheratorum. Une vingtaine d'années après, Schünherr en enrégistre 277. En 1840, il y en avait cinq à six cents nommées dans les collections. Ma monographie, ter- minée il y a dix ans, en renferme près de deux mille. Le catalogue récent de MM. Gemminger et de Harold porte leur nombre à 2693. Enfin, la Révision de ce groupe, à laquelle je travaille en ce moment, en fera connaître non loin de 3500. Si l’on réfléchit que cette pro- gression est analogue dans tous les ordres d'insectes, il y à là, Mes- sieurs, quelque chose d’inquiétant pour nos successeurs. Les ouvrages descriptifs sont destinés à nous faire reconnaître toutes ces espèces. S'ils sont bien faits, ils doivent nous conduire d’une manière certaine au nom que nous cherchons. Cela était possi- ble autrefois; ce ne l’est plus aujourd’hui. Les formes connues se sont tellement multipliées que les ouvrages sontdevenus de véritables labyrinthes où l’on s’égare inévitablement, si l’on n’a déjà des con- naissances préalables assez étendues dans la matière dont ils trai- tent. Mais ces connaissances, comment pouvons-nous les acquérir, si les livres sont insuffisants? C’est par les collections, Messieurs, les collections nommées avec soin. A l’époque où mon regretté maître et ami, Lacordaire, s’occupait pour l’exécution de son Genera, du classement des Cérambycides, il se trouvait en présence de 15 à 1600 genres qu'il s’agissait de disposer méthodiquement. Cette tâche était ardue et ingrate, car ces insectes CLIII se montraient rebelles à toute classification. Il finit par en venir à bout ; il le fallait bien ; mais je lui ai souvent entendu dire qu’il plai- gnait sincèrement ceux qui auraient recours à son ouvrage pour s'initier à la connaissance de la famille en question, s'ils n’avaient déjà, comme point de départ, l’appui d’une collection bien détermi- née. J’ai eu souvent moi-même l’occasion de reconnaître que ses craintes étaient fondées. Créons donc, Messieurs, des collections dans notre pays, de telle sorte que tous les groupes d'insectes y soient représentés d’une ma- nière suffisante. Encourageons et aidons ceux de nos jeunes col- lègues qui s’attacheraient à rassembler quelque groupe d’insectes Jusqu'ici négligés ; unissons nos efforts pour nous faciliter mutuelle- ment cette tâche, nous arriverons ainsi à un résultàt dont nous au- rons lieu d’être satisfaits par la suite. Nous sommes ici, grâce à l’heureuse situation géographique de notre pays, dans les meilleures conditions pour établir un véritable centre de contrôle pour les diverses branches de l’entomologie ; à proximité de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la France, les collec- tions de ces pays nous sont aisément accessibles, et nos rapports avec les entomologistes qui les habitent, des plus faciles. Nous pou- vons donc créer en Belgique des collections bien nommées. Mais, comme il est au-dessus des forces de chacun d’entre nous de ras- sembler une collection générale de quelque valeur scientifique, nous devons nous entendre pour atteindre ce but. Nous avons déj quel- ques familles bien représentées sur notre sol, et, pour la déter : ina- tion précise de bon nombre d'insectes, nous n’avons pas besoin de nous adresser aux collections étrangères : les nôtres suffisent. Il serait utile que nos jeunes collègues abordassent résolument la tâche de former des collections de certains groupes non ou mal repré- sentés dans le pays. Ceux d’entre nous qui ont des rapports avec les entomologistes étrangers et qui reçoivent parfois des espèces exo- tiques, seraient heureux de leur faciliter cette entreprise. Lorsqu'ils auraient de la sorte acquis un noyau de collection, le désir de l’aug- menter viendrait tout naturellement, et, dans quelques années, nous arriverions, en divisant ainsi notre travail, à constituer une série de collections incomparables sous le double rapport de la richesse en espèces et dela bonne détermination. Beaucoup d’entre nous s'appliquent à réunir des espèces indigènes ou européennes ; pourquoi ces collègues, en soignant leur collection locale, ne leur adjoïndraiïent-ils pas un groupe déterminé où les exo- tiques seraient admises ? Les grandes collections particulières s’en vont; on les divise et elles se dispersent. Entendons-nous pour en reconstituer une natio- nale, dont chaque portion, possédée par plusieurs, sera facilement ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T: XVI. t CLIV accessible à tous. Nous parviendrons à conserver ainsi chez nous la tradition des dénominations spécifiques. J'avais l'intention de toucher aujourd’hui à une question qui pré- occupe vivement les entomologistes, et sur laquelle ceux-ci sont divisés en deux camps : la question de la nomenclature. Mais j'ai déjà été un peu long et je ne veux pas abuser plus long- temps de votre bienveillante attention. Je termine donc en vous ex- posant rapidement la situation de notre Société. Le nombre de nos membres effectifs s’est encore accru de 26 de- puis l’année dernière. Il est, à l’heure actuelle, de 136, dont 77 rési- dant en Belgique. Nous avons eu 29 admissions, mais la mort nous à enlevé l’un de nos membres les plus zélés, M. de Borchgrave, et deux démissions ont eu lieu. Le chiffre de nos correspondants à peu varié. Nous venons d’ap- prendrelamort de l’un d’eux, M. von Frauenfeld, naturaliste viennois bien connu. Un correspondant seulement a été inscrit pendant l’année, etun autre est devenu membre effectif, en sorte que le nombre de ces membres qui était, il y a un an, de 23, est descendu à 22. Il n'y a pas eu de changement dans la liste des membres hono- raires. Nos relations avec les sociétés savantes des autres pays se sont notablement accrues. Nous comptons aujourd’hui 97 sociétés avec lesquelles nous échangeons nos publications. Parmi celles qui ont commencé dans ces derniers temps à correspondre avec nous, je vous signale particulièrement l'Académie royale des sciences d’Am- sterdam, l’Institut royal lombard, à Milan, et la Société entomolo- gique de Breslau. Quant à nos publications, elles augmentent sans cesse en nombre et en importance. Le volume XVI, que vous recevrez dans le cou- rant du mois prochain, renferme des travaux fort intéressants de MM. de Sélys-Longchamps, Putzeys, Desbrochers des Loges, Mac- Lachlan, Scudder, Roelofs et Van Lansberge. Je n’ai pas besoin de vous rappeler combien nos bulletins men- suels ont reproduit de communications nombreuses et variées ; vous avez pu en juger vous-mêmes chaque mois. La mesure que vous avez adoptée, sur la proposition de notre honorable secrétaire, de les envoyer au fur et à mesure de leur publication, à tous vos collègues étrangers, a eu, sous ce rapport, le plus heureux résultat, en procu- rant une publicité rapide à toutes les communications qui étaient produites dans nos séances. Cette innovation avantageuse sera imitée, je n’en doute pas, par d’autres sociétés étrangères. Vous voyez, Messieurs, que la situation scientifique de notre Société est en voie de prospérité. Vous verrez, tout à l'heure, par le CLV rapport de notre trésorier, que la situation financière s’est, elle aussi, considérablement améliorée depuis un an. Je ne terminerai pas ce rapide aperçu sans rendre hommage au zèle de plusieurs de nos membres, particulièrement de notre hono- rable secrétaire, à qui nous devons une bonne part de cet état floris- sant. Je vous propose donc de vous unir à moi pour leur adresser d’unanimes remerciements. (Applaudissements.) M. Sauveur, membre de la commission de vérification des comptes, prend la parole au nom de cette commission, pour conclure à l’ap- probation des comptes présentés par Le trésorier. Il propose à l’As- semblée de voter des remerciements à l'honorable M. Fologne pour la manière remarquable avec laquelle il à continué à gérer les finances sociales. (Applaudissements.) Approbation est ensuite donnée aux dits comptes, tels qu'ils ont été provisoirement arrêtés. Lorsque toutes les recettes et les paie- ments relatifs à l'exercice 1873 auront été effectués, on peut présumer un reliquat d'environ 250 francs. Le trésorier, après avoir fait l'exposé de la situation financière de la Société, lit le projet de budget pour l’exercice 1874, prévoyant, en recettes, la sommedefrs.6,293-17; en dépenses, celle de frs. 6,167-00; reliquat : frs. 126-17. L'Assemblée aborde l’examen des articles de ce budget, dans une discussion à laquelle prennent part la plupart des membres pré- sents. Le chiffre de la cotisation pour l’année 1874 est maintenu à seize francs, et le prix du volume à dix-huit francs pour la vente, sauf réduction d’un tiers en faveur des membres à recevoir. Le Conseil, pour justifier des majorations proposées à l’article du brochage et à celui des ports et affranchissements, fait connaître qu'il vient de décider que le volume de 1874 serait publié en deux fascicules, dont le premier paraîtra vers le milieu de l’année; et aussi, que les comptes-rendus des séances, déjà adressés chaque mois à tous les membres effectifs et aux sociétés entomologiques étrangères, le sera également aux membres honoraires et corres- pondants. L'Assemblée donne son entière adhésion à ces mesures. M. Colbeau propose d’étendre à toutes les sociétés correspon- dantes l’envoi mensuel des comptes-rendus, et de majorer encore en conséquence les allocations y relatives. Cette proposition est adoptée à l’unanimité. Il est également proposé et adopté de doubler l’allocation pour CLVI rémunérer le gardien du local, en raison du surcroît de tâche résultant pour lui des réunions hebdomadaires au local de la Société. Par suite de ces amendements, le budget est définitivement fixé, par un vote unanime, tant en recettes qu'en dépenses, à la somme de frs. 6,293-17. Il est procédé ensuite à l'élection de trois membres du conseil par suite d'expiration de mandat. MM. Preudhomme de Borre et Weyers sont réélus, et M. Fondu est élu en remplacement de M. Vanden Broeck, qui avait déclaré ne pouvoir accepter un nouveau mandat. MM. A. De Lafontaine, Peteau et Sauveur sont réélus membres de la commission de vérification des comptes. MM. Breyer, Fologne, Van Volxem, Weinmann et Weyers sont réélus membres de la commission des collections. L'Assemblée s'occupe enfin de la fixation du lieu de la prochaine excursion annuelle. Six localités sont proposées : Chimay, les envi- rons de Maestricht, Baudour (Hainaut), Clabecq près Tubize, Born- hem (Anvers) et Enghien. Après une très-longue discussion, et plu- sieurs votes, la préférence est donnée à Baudour. La séance est levée à deux heures trois quarts. LISTE DES MEMBRES de la SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. 926 DÉCEMBRE 1873. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des Membres fondateurs. Nembres effectifs. MM. ABEILLE DE PErRiN (Elzéar), membre de la Société entomologique de France, rue Grignan, 7, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. ALLARD (E.), membre de la Société entomologique de France, rue Paradis- Poissonnière, Pis, à Paris. — Coléoptères d'Europe. ALcportr (Morton), membre des Sociétés Zoologique et Linnéenne de Londres, à Hobart-Town (Tasmanie).— Entomologie générale, *ANDRIES (Joseph-Francçois- Auguste), rentier, chaussée de Haecht, 56, à St-Josse-ten-Noode, lez -Bruxelles. — Lépidoptères. Bar (Constant), membre de la Société entomologique de France, à Cayenne. — Entomologie générale. Baupuer (Paul), pharmacien, membre de la Société entomologique de France, à Sos, près Nérac (Lot et Garonne.) — Coléoptères. Becxer (Léon), artiste peintre, rue Godecharles, 28, à Ixelles. — Lépido- pières. BecquemonT, membre de la Société entomologique de France, avenue des Ternes, 64, Paris. — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. Bezrier de la CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique d'Eure- et-Loir, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin, de France, d'Italie, etc., rue St-Louis, 35, à Evreux (Eure). — Lépido- ptères et Coléoptères d'Europe. Bezcynor (Rév. P. A.), Professeur au Collège de la Paix, à Namur, associé de l'Académie royale de Belgique, et membre de diverses sociétés savantes. — Entomologie générale, BerGer (Emile), étudiant, à Arlon. — Coléoptères. Berrouint (Stefano de), docteur, membre de la Société entomologique italienne, etc., à Trente (Tyrol.) — Coléoptères. Biscaorr-EniNGer (André), négociant, à Bäle, (Suisse). — Coléoptères. Bogpr (Firmin), employé de commerce, rue Sans-Souci, 10, à Ixelles. — Entomologie générale, CLVIII Bozivar y Urruria (Ignacio), Secrétaire-adjoint de la Société Espagnole d'histoire naturelle, Calle de Hita, 4, à Madrid. — Coléoptères et Orthoptères d'Europe. Bomwer (J.E.), Secrétaire général de la Société royale de Botanique de Belgique; conservateur du Jardin botanique de l'Etat; membre de diverses sociétés savantes, rue de la Chancellerie, 18, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. BoxaErrT (Raoul), Étudiant, rue de la Réunion, 5, à Mons. — Coléoptères. BonvouLorr (V'* Henri de), membre des Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin, Vienne, Lyon et Suisse, rue de l'Université, 15, à Paris. — Coléoptères. Bourpox (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 21, à Liége. — Coléoptères. “Breyer (Albert), docteur en médecine, etc., boulevard de Waterloo, 76, à Bruxelles. — Lépidoptères et Coléoptères. Brusina (Spiridion), chef de section au Musée d'histoire naturelle, à Agram (Croatie). — Entomologie générale. CanDëze (E.), docteur en médecine, membre de la Société entomologique de France, membre de l'Académie royale de Belgique, etc., à Glain, lez- Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Élatérides, Lamellicornes et Longicornes). CaPRoNNIER (A.), architecte, rue Rogier, 246, Schaerbeek. — Coléoptères. CaPRONNIER (J.-B.), artiste-peintre, membre de la Société entomologique de France; rue Rogier, 246, à Schaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques. Caapuis (F.), docteur en médecine, membre de l'Académie royale de Bel- gique, etc., rue du Gymnase, 4, à Verviers. — Coléoptères. Cxaruier (Eugène), docteur en médecine, médecin chirurgien du bureau de bienfaisance de Liége, membre de plusieurs Sociétés savantes, Fau- bourg St-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. Cxauporr (Baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de $S. M. l'empereur de toutes les Russies, membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères, en Volhynie (Russie), ou chez M. Sallé, rue Guy de la Brosse, 13, à Paris. — Coléoptères (Carabiques). CxevroLar (Auguste), membre de la Société entomologique de France ; rue Fontaine-Saint-Georges, 25, à Paris. — Coléoptères. CLaAvaREAU (Camille), notaire, à Waret-la-Chaussée, province de Namur. — Lépidoptères de Belgique. ‘Cozseau (Jules), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, chaussée de Wavre, 178, à Ixelles, lez-Bruxelles. — Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. CLIX Couseaux (Hippolyte), rue des Paroissiens, 17, Bruxelles. — Entomologie générale. — Lépidoptères. CRAvEN (Alfred), officier au service de l'Angleterre, à Bombay (Hindous- tan), ou chez M. Ern. Vandenbroeck, rue Terre-Neuve, 124, à Bruxelles. — Entomologie générale, Crustacés. CRÉPIN (François), conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, mem- bre correspondant de l'Académie royale de Belgique, rue de l'Espla- nade, 8, à Bruxelles. — Entomologie générale. Caorcx (G. R.), sous-bibliothécaire à l'Université de Cambridge (Angle- terre). — Coléoptères d'Europe. De FRANQUEN (Charles), à Huy. — Lépidoptères d'Europe. Dexeyn (Eugène), négociant, rue aux Choux, 15, à Bruxelles. — Lépidoptères. DE LAFoNTAINE (Alfred), rue Joseph IT, 39, à Bruxelles. — Aptères. “De LaronTaINE (Jules), conservateur des collections de l'Université, à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménopteres et Diptères. DELAMAIN (Henri), membre de la Société entomologique de France, à Jarnac (département de la Charente). — Lépidoptères d'Europe. Demoxr (Jules), rue Neuve, 25, à Namur. — Entomologie générale, Lépidoptères et Coléoptères. “Demouzin (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée de Mons, membre de la Société entomologique de France, rue de Nimy, 46, à Mons. — Hyménoptères et Diptères. DepuiseT, naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue des Saints-Pères, 17, à Paris. — Entom. gén., Lépidoptères. Dessrocners Des LoGes (J.) membre de la Société entomologique de France, à Gannat (Départ. de l'Allier). — Coléoptères européens ; Curculionides européens et exotiques. Desauin (Léon), étudiant en médecine, rue Belliard, 9, à Bruxelles. — Coléoptères. DeyroLLe (Emile), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue de la Monnaie, 23, à Paris. — Entomologie générale. Deyroze (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, Faubourg St-Honoré, 181, à Paris. — Coléoptères, Lépido- ptères exotiques. DeyrozLe (Théophile), peintre naturaliste, rue de la Monnaie, 23, à Paris. — Lépidoptères. 9 Doxcxier-HuarT (Ch.), rentier, à Liége, rue du Paradis, 81. — Lépi- doptères. Duois (Alphonse), D' en sciences naturelles, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépi- doptères. Durour (Arthur), joaillier, rue de la Madeleine, 7, à Bruxelles. — Lépidoptères. CLX Duproxr (E.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes ; au Musée d'histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale. Du PRÉ (Gaston), étudiant en médecine, chaussée St-Pierre, 99, à Etterbeek. — Coléoptères. Durreux (Aug.), ancien receveur général du grand-duché de Luxembourg, officier de l’ordre de la Couronne de Chène, membre des Sociétés ento- mologiques de France et de Stettin, et de l'Institut royal grand- ducal de Luxembourg, à Kokelschener, Grand-Duché. — Lépido- ptères européens et Lépidoptères exotiques diurnes. Emicx (Gustave d’}, secrétaire adjoint au Ministère royal Hongrois du commerce, chevalier de plusieurs ordres et membre de plusieurs sociétés savantes, à Pesth (Hongrie). — Coléoptères. “Focoaxe (Egide), architecte, membre de la Société malacologique de Bel- gique, au Palais du Roi à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. "Foxpu (Nicolas), sous-contrôleur des accises, rue des Chapeliers, 6, à Bruxelles. — Lépidoptères. FonTaine (César), membre de la Société malacologique de Belgique, à Pa- pignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. Frépérice (Léon), docteur en sciences naturelles, préparateur d'anatomie comparée à l'Université de Gand. — Entomologie générale. FromonT (Louis), médecin principal de 1"° classe, à l'Hôpital militaire d'Anvers, rue Longue d’Argile, 168, à Anvers. — Insectes de Belgique. Gizicki (Henri), naturaliste, rue de la Monnaie, 23, à Paris.— Coléoptères. Giron (Alfred), vice-président du tribunal de première instance de Bruxelles, rue Goffart, 12, à Ixelles. — Lépidoptères. GogerT fils, docteur, à Mont-de-Marsan, département des Landes (France). — Coléoptères. Gonzazo y Goya (Angel), professeur d'histoire naturelle à l'Institut de Casariego, à Tapia, pres Oviédo (Espagne). — Entomologie géné- rale. Gourrier (H.), notaire, à Braine l’Alleud (Brabant). — Lépidoptères. GRENIER (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de Vaugirard, 55, à Paris. — Coléoptères de France. Henry (Jean Joseph), chevalier de la Légion d'honneur, rue de la Fusterie, 26bis, à Perpignan (Pyrénées Orientales). — Lépidoptères. “Huuix (Jules), propriétaire, rue du Gouvernement, 16, à Gand. — Co- léoptères. IrrARTE (Francisco), conservateur du Musée national d'histoire naturelle, à Lima (Pérou). — Entomologie générale. JaAnsoN (E.), bibliothécaire de la Société entomologique de Londres, Museum street, 28, à Londres. — Entomol. génér., Coléoptères (spécialement les Élatérides). CLXI JexEL (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France; cabinet entomologique, rue Letort, 2, (18* arrond.) à Paris. — Coléo- ptères européens et exotiques. (Curculionides). KarTTer (F.), professeur au lycée, à Putbus (Ile de Rugen, Prusse). — Coléoptères, Lépidoptères. Lacerpa (Antonio de), à Bahia, Brésil. — Coléoptères. LaLLEMAND (Amédée), candidat notaire, rue Berckmans, 12, à Saint-Gillos- lez-Bruxelles. — Lépidoptères. LAMaARCœHE (Oscar), industriel, membre de la Société royale de Botanique, rue Louvrex, à Liége. — Lépidoptères (spécialement les Papilionides). LamBricxs (Edmond), artiste peintre, rue Kessels, 66, à Schaerbeek, — Entomologie générale, Lépidoptères. Lance (Charles Jules), secrétaire de chancellerie de la Légation Imp. et R. d'Autriche-Hongrie, à Athènes. — Coléoptères. Larrinua y Azcona (Angel de), licencié en droit, Calle San Roque, 3, à Madrid. — Coléoptères. Le Brun (Marcel), membre de la Société entomologique de France, rue Grand Cloitre St-Pierre, 28, à Troyes (Dép. de l'Aube). — Coléo- ptères. Le Courte (Théophile), membre dela Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes, rue de Grammont, à Lessines.— Entomologie générale, Lépidoptères. Lerrierry (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue Blanche à St-Maurice, lez-Lille. — Coléoptères et Hémiptères. LraGre (Charles), médecin de bataillon au régiment des Carabiniers, rue d'Egmont, 46, à Malines. — Entomologie générale, Lépidopteres. Looz-Corswarem (Prince Guillaume de), au château d’Ahin, près Huy. — Lépidoptères. Magie (Paul), professeur agrégé de l'Université, membre de la Société entomologique de France, rue Nicolas Simon, 5, à Tours (Indre et Loire). — Lépidoptères. Mac LacaLan (Robert), F. L. S. Limes Grove, North-Lewisham, S. E. London. — Névroptères. Maxès (Ad.), capitaine d'infanterie, membre de la Société entomologique de France, à Saujon (Charente Inférieure). — Coléoptères. Maurissen (A. H.), membre de la Société entomologique néerlandaise, rue de Tongres, à Maestricht. — Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. Mazarreno (Carlos de), élève de l’École des Ingénieurs-forestiers, Calle San Roque, 3, à Madrid. — Entomologie générale. Méuise (Louis), employé au Gouvernement provincial, rue du Prési- dent, 24, à Ixelles. — Coléoptères de Belgique. Menez (Joseph), rue Lairesse, 72, à Longdoz-Liége, — Coléoptères. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI, u CLXII Micxeaux (Jules), peintre naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue du Cloître St-Merry, 16, à Paris. — Entomologie générale. Mxiszecx (Comte de), membre de la Société entomologique de France, rue Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères. Moquix-Tanxpon (Gaston), docteur en sciences, Bellariastrasse, 10, à Vienne (Autriche). — Formicides. Morren (Edouard), professeur de botanique à l'Université de Liége, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs Sociétés savantes. Quai de la Boverie, 1, à Liége. — Entomologie générale. "Mons (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomologique de France, rue de St-Pétersbourg, 23, à Paris. — Coléoptères et Lépi- doptères. MourLox (Michel), docteur-agrégé à la faculté des sciences de l'Université de Bruxelles, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, rue Montoyer, 6, à Bruxelles. — Entomologie générale. OserTaür fils, imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes, ( Départe- ment d'Ile-et-Vilaine, France.) — Lépidoptères. PeLLer (P.), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue du Figuier, 4bis, à Perpignan (Pyrénées Orientales). — Coléo- ptères. Pereau (Antoine), rue Royale, 173, à St-Josse-ten-Noode.— Lépidoptères. PLarTeau (Félix), docteur en sciences naturelles et en sciences zoologiques, professeur de zoologie à l'Université de Gand, membre correspondant de l'Académie royale de Belgique, place du Casino, 15, à Gand. — Entomologie générale; anatomie et physiologie; Crustacés; Myria- podes. PreupnoMME DE Borre (Alfred), membre de plusieurs Sociétés savantes, secrétaire et conservateur au Musée royal d'histoire naturelle à Bru- xelles. — Entomologie générale ; géographie entomologique ; Coléo- ptères, spécialement les Hétéromères et les Hydrocanthares. Proosr (Alphonse), docteur en sciences, secrétaire de la Société centrale d'Agriculture de Belgique, rue des Roses, 76, Faubourg de Laeken, Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Ber- lin, etc., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. — Diptères, Hyménoptères. Purves (J. C.), propriétaire, rue du Président, 3, à Ixelles. — Entomo- logie générale, Purzeys (J.), secrétaire général au Ministère de la Justice, membre de plusieurs Sociétés savantes, rue de Naples, 35, à Ixelles. — Coléo- ptères (Carabiques). QuagpvuEe@ (Louis) fils, propriétaire à Visé (Liége). — Lépidoptères Prop P européens et exotiques. CLXIIT Raœusa (Enrico), membre de la Société entomologique italienne, etc., Albergo Trinacria, à Palerme. — Coléoptères. “RogLors (W.), artiste-peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek. — Coléoptères, (Curculionides). Rosarr (Adrien), rentier, rue d'Idalie, 33, à Ixelles. — Lépidoptères d'Europe. Ross (Alex. Milton), M. D., membre de diverses sociétés savantes, à To- ronto (Canada). — Entomologie générale, Lépidoptères. Saxpoz (Virgile), artiste-graveur, rue d'Assaut, 19, à Bruxelles. — Lépi- = doptères de Belgique. “Sauveur (Jules), directeur général de l'instruction publique au Ministère de l'Intérieur, rue de la Loi, 212, à Bruxelles. — Faune entomolo- gique de Belgique. Scausrer(Ad.), Herrngasse, à Cobourg, (Saxe-Cobourg).— Lépidoptères. *Sécys-Lonccramprs (Baron Edmond de), sénateur, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, à Liége, boulevard de la Sauvenière, 34. — Névroptères (principalement Odonates indigènes) et Lépidoptères d'Europe. Sxarp (David), membre de plusieurs sociétés savantes, à Thornhill (Dum- frieshire, Écosse). — Coléoptères. Simon (Eugène), D' en médecine, membre de la Société entomologique de France, rue Cassette, 24, à Paris. — Entom. gén., Arachnides. SrauniwGer (D' Otto), Diana-Bad, à Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe. *Tennsrenr (Aug.), rue de Tirlemont, 173, à Louvain. — Coléoptères, Staphylinides. Tersy (François), docteur en sciences naturelles, rue des Bogards, 124, à Louvain. — Entomologie générale. TaeLens (Armand), doct. en sciences natur., membre de diverses Sociétés savantes, rue de Namur, 40, à Tirlemont. — Entomologie générale. Tæiror (Edouard), chef de bureau à l'administration communale de Schaer- beek, rue de Laeken, 42, à Jette St-Pierre (Brabant). — Lépido- ptères. “TayseBaerT (Baron Charles de), propriétaire, rue de Berlaimont, 26, à Bruxelles. — Lépidoptères. TosquineT (Jules), médecin de régiment au 2° de ligne, rue Église _St-Anne, 6, à Bruges. — Hyménoptères. Tournier (Henri), membre de la Société entomologique de France, à Genève. — Coléoptères. VazerTe (René), membre de la Société entomologique de France, à Fontenay-le-Comte (Vendée). — Coléoptères et Lépidoptères. Van Bemmez (Charles), étudiant, rue Saint-Lazare, 25, à St-Josse-ten- Noode, -- Entomologie générale. CLXIV Van BENEDEN (Edouard), docteur en sciences naturelles, membre de l'Acad. royale de Belgique, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’Université de Liége. — Entomologie générale, biologie, embryogénie, Crustacés et Annélides. VANDENBROECK (E.), rue Terre-neuve, 124, à Bruxelles. — Entomolo- gie générale, Arachnides, Myriapodes, Crustacés. VanDER MEULEN (Edmond), artiste peintre, rue de la Buanderie, 13, à Bruxelles, — Lépidoptères. Van LansBeRGE (G.), envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M.le Roi des Pays-Bas, rue de Trèves, 56, à Ixelles-lez- Bruxelles, — Coléoptères, spécialement Lamellicornes. Van SEeGveLT (Edmond), pharmacien, membre de la Société royale de Botanique, rue du Serment, 11, à Malines. — Entomologie générale; mœurs des insectes. Van Vorxem (Camille), membre de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres sociétés savantes, boulevard du Régent, 32, à Bruxelles. — Entomologie générale. Coléoptères (Lamellicornes, Longicornes) et Hémiptères. Verprani-Banpt (Luigi), membre des Sociétés entomologiques d'Italie et de France, à Castiglioni d'Orcia (Province de Sienne).— Coléoptères. Wanxowicz (Jean), membre de diverses Sociétés savantes, à Minsk (Lithuanie, Russie). — Coléoptères. WaRREn (J. Q. A.), membre de diverses Sociétés savantes, à New-York. — Entomologie générale. Weixmanx (Rodolphe), industriel, chaussée de Mons, 71, à Cureghem-lez- Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe, Lycénides européens et exo- tiques. Weyers (Joseph-Léopold),membre des Sociétés entomologiques de France, de Suisse, de Stettin, de la Société malacologique de Belgique, etc. rue des Fripiers, 24, à Bruxelles. — Coléoptères (Buprestides). Membres honoraires. MM. Borspuvaz, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, entomologique de France, impériale et centrale d'horticulture de Paris, etc., rue des Fossés-Saint-Jacques, 22, à Paris. Doxrx (C.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, etc., à Stettin (Prusse). FairmaIRE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne et royale d'Édimbourg, licencié en droit, directeur de l'Hopital St-Louis, rue Bichat, 40, à Paris. CLXV Hacex (Herman-Auguste), Docteur ; à l'Université de Cambridge. État de Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du Nord). KRAATZ (G.), président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philosophie, etc., Linkstrasse, 28, W, à Berlin. Le Coxrs (John-L.), docteur en médecine, à Philadelphie (Pensylvanie, Etats-Unis). — Coléoptères de l'Amérique du Nord, Miuière (Pierre), membre de la Société entomologique de France, Villa des Phalènes. à Cannes (Alpes marit.). — Lépidoptères. Mursaxr (Étienne), président de la Société Linnéenne de Lyon. — Coléo- ptères, Hémiptères. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit et es-sciences, membre de l'Académie royale des sciences, Vanden Bosch-straat, 34, à La Haye. STAINTON (H. T.), membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfeld Lewisham, near London. SrâL (Carl.), à Stockholm (Suède). — Entomologie générale, Hémiptères. Rilcmbres correspondants. MM. CHarLier (Alexandre), lieutenant de la marine marchande. GoBanz, docteur, professeur à Klagenfurt (Carinthie). Huyvenaar, docteur en médecine, rue Duquesnoy, 5, à Bruxelles. KawaLL, pasteur, à Poussen (Courlande, Russie), — Entomologie géné- rale, Hyménoptères. Kocx (Gabriel), docteur, membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, Bleichstrasse, 14, à Francfort sur le Mein. KôPren, employé au ministère, à Saint-Pétersbourg, membre de la Société entomologique de Russie. LazLeManT (Charles), pharmacien, à l'Arba, près Alger. — Coléoptères du Nord de la France et d'Algérie. Lancia DE BroLo (marquis Frédéric), secrétaire de l’Académie royale Palermitaine, à Palerme. Lucrani, Ile Maurice. Lyon-BarneT, vice-consul de France à Surinam (Guyane néerlandaise). Marior (Jean-Romain-Pierre), docteur en médecine, à Cantagallo (Brésil). MarseuL (Abbé S. A. de), membre de diverses sociétés savantes, boulevard Pereire, 271 (Porte Maillot), Ternes, à Paris. OsTEN-SACKEN (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, etc., à Washington (Etats-Unis). Packarp (D'A.S.), Salem, Massachusetts (États-Unis de l'Amér. du Nord). PaLLANDT (baron Henri de), Parkstraat, 115,, à La Haye, CLXVI Perez Arcas (Laureano), professeur de zoologie à l'Université, membre de l'Académie royale des sciences, Calle de las Huertas, 44, à Madrid. Paipson (Thomas-Lambe), docteur en sciences naturelles, à Paris. Saussure (Henri de), membre de diverses sociétés savantes, Cité, 24, à Genève. Scupper (Samuel) à Boston, Massachusetts (États-Unis de l'Amérique du Nord). — Lépidoptères et Névroptères. Socsxky (Simon de), secrétaire de la Société entomologique de Russie, à St-Pétersbourg. Vioca (Miguel-Navarro), avocat, à Buenos-Ayres. WaLxER (Francis), Esq. Elm Hall, Wanstead N.E., à Londres. Membres décédés. BorcaGRAve D'ALTENA (Ct° Léon de), au château de Wodémont, près Visé, province de Liége. (membre effectif). FrauenreLp (chevalier G. de), conservateur au Musée Impérial zoologique de Vienne, secrétaire de la Société Zoologique-Botanique de Vienne, membre de diverses sociétés savantes, à Vienne. (membre correspon- dant). Organisation administrative POUR L'ANNÉE SOCIALE 1813. Conseil d’administration. MM. CanDèze, président. Van VoLxem, vice-président. PREUDHOMME DE Borne, secrétaire et bibliothécaire. FoLocxe, trésorier. WEINMANN. WEYERSs. VANDEN BRoECK, secrétaire-adjoint. Commission de vérification des comptes. MM. A. DE La FONTAINE. PETEAU. SAUVEUR. LISTE DES BIBLIOTHÈQUES QUI, EN BELGIQUE, REÇOIVENT LES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ. 4. Anvers. — Bibliothèque de la ville. 2. Arlon. — » » 3. Ath. — » » 4. Audenarde. — » » 5. Bruges. — » » 6. Bruxelles. — » royale. 4. » — » du Sénat. 8. » — » de la Chambre des Représentants. 9. » _ » du Ministère de l'Intérieur. 10. » — » du Musée royal d'histoire naturelle. at » — » de l'Université libre. 42. Charleroi. — » de la ville, 143. Courtrai. — » » 44. Gand. — » de l'Université. 45. Liége. — » » 46. Lierre. — » de l'École normale de l'État 47. Louvain. — » de la ville. 48: » — » de l'Université catholique. 49. Malines. — » de la ville. 20. Mons. — » » 21. Namur. — » » 22. Nivelles. — » de l'École normale de l'État. 23. Ostende. — » de la ville. 24. Tournay. — » » 25. Verviers. — » » 26. Ypres. — » » AVEC LISTE DES ACADÉMIES, SOCIÉTÉS SAVANTES, REVUES PÉRIODIQUES, ETC. LESQUELLES LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE ÉCHANGE SES PUBLICATIONS. (26 DÉCEMBRE 1873.) Belgique. 4. Bruxelles. — Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts. 2. » — Société royale de Botanique de Belgique. 3. » — Société Malacologique. 4, ) — Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. 5. Gembloux. — Institut agricole de l'État. 6. Liége. — Société royale des Sciences. 7. Mons. — » des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut. Allemagne. 17: . Berlin. — Künigliche Preussische Akademie der Wissenschaften. »y — Entomologischer Verein. » — Bericht über die wissenschaftlichen Leistungen im Ge- biete der Entomologie. (partie entomologique de Wiegmann's Archiv für Naturgeschichte, directeur M. le professeur Troschel.) . Bonn. — Naturhistorischer Verein der Preussischen Rheinlande und Westphalens. . Brème. — Naturwissenschaftlicher Verein. . Breslau. — Schlesische Entomologische Gesellschaft. . Carlsruhe. — Naturwissenschaftlicher Verein. . Colmar. — Société d'Histoire naturelle, . Dresde. — Nunquam otiosus. — Zoologische Mittheilungen, par L.-W. Schaufuss. Francfort sur le Mein. —- Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft. ANNALES DE LA SOC. ENT, DE BELGIQUE, T, XVI. (] CLXX . Halle. — Naturwissenschaftlicher Verein für Sachsen und Thü- ringen. . Kônigsberg. — Künigliche physikalische-æœkonomische Gesellschaft. . Munich. — Kônigliche Bayerische Akademie der Wissenschaften. » -- Colecpterologische Hefte; direct. le baron von Harold. . Ratisbonne. — Zoologisch-Mineralogischer Verein. . Stettin. — Entomologischer Verein. . Wiesbaden. — Verein für Naturkunde im Herzogthum Nassau. Angleterre. . Londres. — Entomological Society. »y — Zoological Society. » — Linnean Society. » — Newman's Entomologist. An illustrated journal of Bri- tish Entomology ; rédacteur : M. E. Newman. » — The Zoologist. A monthly journal of Natural History ; rédacteur : M. E. Newman. » : — The Entomologists Monthly Magazine; rédacteurs : MM. Mac Lachlan, Stainton, etc. » — Hardwicke’s Science Gossip; rédacteur : M. J. E. Taylor. Autriche, 32. Brünn. — Naturforschender Verein. 33. Graz. — Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. 34. Prague. — Kônigliche Bôhmische Gesellschaft der Wissenschaften. 35. Presbourg. — Verein für Natur- und Heilkunde. 36. Vienne. — Kaiserliche Akademie der Wissenschaften. 37. » — Kaiserliche-Kônigliche Zoologische Botanische Gesell- schaft. 38. » — Verein zur Verbreitung Wissenschaftlicher Kenntnisse. Danemark. 39. Copenhague. — Kongelige Danske Videnskabernes Selskab. (So- 40. 41. ciété royale danoise des sciences). Espagne. Madrid, — Real Academia de Ciencias. » — Sociedad Española de Historia natural. CLXXI France. 42. Amiens, — Société Linnéenne du Nord de la France. 43. Angers. — » Académique de Maine et Loire. 44. Bordeaux. — » des Sciences Physiques et naturelles. 45. » — » Linnéenne. 46. Caen. — » » de Normandie. 47. » — Annuaire Entomologique; rédacteur: M. A. Fauvel. 48. Cherbourg. — Société des Sciences naturelles. 49. Dijon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Leltres. 50. Lille. — Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts. 51. » — Bulletin scientifique, historique et littéraire du Départe- ment du Nord et des pays voisins; direct. : MM. Gos- selet et Dehaisnes. 52. Lyon. — Société Linnéenne. 53. op» — » d'Agriculture, Sciences et Arts utiles. 54. Paris. — Académie des Sciences de l'Institut de France. 99. » — Société Entomologique de France. 56. » — L’Abeille, Journal d'entomologie ; direct. : M. S.-A. de Marseul. 57. » — Petites Nouvelles entomologiques ; direct. : M. E. Dey- rolle. 58. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles. 59. Toulouse, — » d'Histoire naturelle. Italie. 60. Bologne. — Accademia delle Scienze. 61. Florence. — Societa Entomologica Italiana. 62. Gênes. — Museo civico di Storia naturali ; direct: M. le marquis Doria. 63. Milan. — Reale Istituto Lombardo di Scienze e Lettere. 64. » — Societa Italiana di Scienze naturali. 65. Modène, — » dei Naturalisti. 66. Palerme. — Reale Accademia Palermitana delle S'ienze e Lettere. 67. Rome, — » » dei Lincei. Luxembourg. 68. Luxembourg. — Institut Royal Grand-Ducal. 69. 70. Pays-Bas. Amsterdam. — Koninklijke Akademie van Wetenschapen. La Haye. — Nederlandsche Entomologische Vereeniging. CLXXII Russie. 71. Helsingfors. — Société des Sciences de Finlande. 72. Moscou. — » Impériale des Naturalistes. 73. Odessa .— » des Naturalistes de la Nouvelle Russie, 74. Riga. — Naturforscher- Verein. 75. Saint-Pétersbourg. — Académie impériale des Sciences. 76. » — Société Entomologique de Russie. Suède et Norwège. 77. Christiania. — Université. 78. Lund. — » 79. Stockholm. — Académie royale Suédoise des Sciences. Suisse. 80. Genève. — Société de Physique et d'Histoire naturelle. 81. Lausanne. — » Vaudoise des Sciences naturelles. 82. Neuchatel. — Société des Sciences naturelles. 83. Schaffhouse. — Schweizerische Entomologische Gesellschaft. États-Unis. 84. Albany. — New-York State Agricultural Society. 85. Boston. — American Academy of Arts and Sciences. 86. » — Society of Natural History. 87. Buffalo (New-York). — » of Natural Sciences. 88. Philadelphie. — American Entomological Society. 89. Portland (Maine). — Society of Natural History. 90. Saint-Louis (Missouri). — Academy of Sciences. 91. Salem (Massachusetts). — Essex Institute. 92. » — Peabody Academy of Sciences. 93. San Francisco. — Californian Academy of Sciences. 94. Washington. — Smithsonian Institution. 95. » — Department of Agriculture. Amérique méridionale. 96. Buenos-Ayres, —Museo publico; direct. : M. le D° H. Burmeister. Australie. 97, Hobart-Town. — Royal Society of Tasmania. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. DIVISION II. COLÉOPTÈRES. FASCICULE IIT N°: de l’Invent. général. Abeille de Perrin (E.). — Nouveaux Coléoptères français. (Ann. Soc. Ent. France, 1869). Allard (E.). — Remarques sur le genre Sitones. (Berl. Ent. Zeit. XIII). — Descriptions de deux nouvelles espèces du genre Cy- clomaurus et d'un Trachyphlæus nouveau. (Ib. 1b.) = Notes sur les Bruchites. (Ib. ib.) Allard (E.), Ausé(Cx ), BrisoutT DE BARNEVILLE (CH.), Che- vrolat (A.), Fairmaire (L.), FauveL (A.), Gre- nier (A.), Kraatz(G.), Linper (J.), PANDELLÉ (L.), ReicHE (L.) et CAIGNART DE SAuLCY (FÉLIc.). — Maté- riaux pour servir à la Faune des Coléoptères de France. — Paris, 1863-67, 2 cahiers in-8°. ARNOLD (N.). — Grammoptera bicarinata, n. sp. (Hor. Soc. Ent. Ross. VI.) AUBÉ (CH.). — Sur les Hydroporus opatrinus Germ., et hispani- cus Rosenh. (Ann. Soc. Ent. France, 1868). Bacx (M.). — Kleinere Mittheilungen. (Berl. Ent. Zeit. IT.) — Ueber das Klopfen der Bostrychen. (Ib. VII.) Baupnt 4 SELVE (FL.). — Coleoptera quædam e Staphylinorum fami- ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE T. XVI. Ù 48 458 lia nova vel minus cognita cum observationibus. (Ib:+:1) — Malacodermatum quædam novæ species descriptæ. (Ib. III.) — Coleopterorum messis in insula Cypro et Asia minore ab Eugenio Truqui congregatæ recensitio : de Euro- pæis notis quibusdam additis. Pars prima, et pars altera. (Ib. VIII et XIII.) — Bembidiadum generis Anillus nova species : Anillus glaber. (Ib. IIL.) —— Bythinus collaris. n. sp. (Ib. ib.) — Cardiophorus nigricornis, n. sp. (Ib. ib.) — Coleoptera nonnulla nova descripta. (Ib. V.) BECKER (A.). — Ueber Apion artemisiæ, Cossyphus tauricus und Brvyaxis fuscata. (Hor. Soc. Ent. Ross. VI.) BELLEVOYE. — Sur l'Hæmonia Mosellæ, esp. nouv. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) Bellier de la Chavignerie. — Sur trois espèces d’Oreina propres aux Pyrénées. (Ib. ib.) — Sur une espèce nouvelle du genre Cneorhinus. (Ib. ib.) BERGE. — Sur les mœurs du Melasis flabellicornis. (Ib. ib.) BLessiG (C.). — Beitrag zur Kenntniss der Heteromeren von Aus- tralia felix. (Hor. Soc. Ent. Ross. I.) de Bonvouloir (vicomte H.). — Synonymische Bemer- kungen. (Berl. Ent. Zeit. IV.) e Ueber « Musée scientifique, ou recueil d'histoire natu- relle, par M. J. Thomson. » (Ïb. ib.) Brisour DE BARNEVILLE (H.). — Synonymische Bemerkungen. (Ib. MI.) — Sur l’Orchestes quinquemaculatus Chevrolat — semi- rufus Gyll. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) Buquer (L.). — Sur une espèce nouvelle du genre Clythra. (Ib. ib.) Burmeister (H.). — Die Ateuchiden ohne Fusskrallen, monogra- phisch bearbeitet. (Berl. Ent. Zeit, V.) de Chaudoir (baron M.). — Beitrag zur Kenntniss einiger Carabicinen-Gattungen. (Ib. ib.) — Bemerkung über die Gattung Collyris. (Ib. 1b.) = Ueber Cyphosoma unicolor Hope. (Ib. 1b.) — Synonymische Bemerkungen. (Ib. V et VI.) — Description d’une nouvelle espèce française de Coléo- ptère (Cychrus Dufouri.). (Ann. Soc. Ent. France, 1869.) 48 CHEVRIER (F.). — Quelques mots touchant les insectes Coléoptères Xylophages, considérés au point de vue de la science forestière. — Nyon, 1870, 1 br. in-8°. Chevrolat (A.). — Description d'espèces de Dorcadion d'Es- pagne. (Berl. Ent. Zeits. VI.) CLAUDON. — Sur les mœurs de la Lebia chlorocephala et du Crypto- phagus lycoperdi. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) Crotch (G. R.). — List of Coccinellidæ. — Cambridge, 1871, 4 br. in-8?°, Desbrochers des Loges (J.). — Monographie des Balani- nidæ et Anthonomidæ d'Europe et des confins méditer- ranéens. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) Dick (G.). — Beiträge zur subterranen Käferfauna Südeuropas und Maroccos. I‘ Stück. (Berl. Ent. Zeit. XIIL.) DoEgnER. — Ueber Oligomerus brunneus Redt. — Anobium brun- neum OI. und Anobium cinnamomeum St. (Ib. IL.) — Ueber Rhinomacer attelaboides F. und Diodyrhynchus austriacus Schh. (Ib. ib.) — Ueber die systematische Stellung einiger Bostrychinen. (Ib. IV.) — Beiïträge zur Entwickelungsgeschichte einiger Coleo- pteren. (Ib. VI.) Ueber Cryphalus Thomsoni Ferrari. (Ib. XII.) Eicxnorr (W.). — Sammelbericht aus Hilchenbach bei Siegen. (Ib. VIL.) — Ueber die Mundtheile und die Fühlerbildung der eu- ropäischen Xylophagi sens. strict. (Ib. VIII.) — Xyloterus Quercus, eine neue deutsche Xylophagen- Art. (Ib. ib.) Ueber Bostrichus Coryli Perr. (Ib. ib.) — Ueber einige Bostrichiden. (Ib. X.) — Neue amerikanische Borkenkäfer-Gattungen und Ar- ten. (Ib. XI et XII.) — Neue südeuropäische Borkenkäfer. (Ib. XI.) — Ueber « Die Forst- und Baumzucht-schädlichen Bor- kenkäfer (Tomicides Lac.) aus der Familie der Holz- verderber (Scolytides Lac.) kurz revidirt von J. A. Graf Ferrari. » (Ib. ib.) —_ Neue exotische Xyleborus-Arten. (Ib. XII.) — Neue Borkenkäfer. (Ib. ib.) _ Ueber die Gattungen Corthylus auctor., Corthylomi- mus, Morizus, Cosmocorynus Ferr., und Monarthron Kirsch. (Ib. XIIL.) 309 » 4 Eicanorr (W.) et BECKER (R.). — Zur Entwickelungsgeschichte ; der Hadrotoma corticalis. (Ib. X.) Fairmaire (L.). — Essai sur les Coléoptères de Barbarie. VI: partie. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) — Notes sur les Coléoptères recueillis par Ch. Coquerel à Madagascar et sur les côtes d’Afrique. Ir° partie. (Ib. ib.) FauvEL (A.). — Remarques sur quelques Staphylinus et Ocypus de la faune européo-méditerranéenne. (Ib. 1867.) — Description d'une espèce nouvelle de Pæderus. (Tijd- schr. v. Ent. Sér. II, IV.) FERRARI (COMTE J. A.). -— Ueber Monarthrum Chapuisi Kirsch. (Berl. Ent. Zeit. XI.) _ Nachträge, Berichtigungen und Aufklärungen über zweifelhaft gebliebene Arten in « Die Forst- und Baumzucht-schädlichen Borkenkäfer, etc. » (Ib. XII.) von Frauenfeld (chevalier G.). — Ueber Vertilgung des Rapskäfers. — Vienne, 1876, 1 feuille in-8°. —— Coccinella bissexguttata III. — Vienne, 1868, in-8°. (Zool. Miscell. XV.) — Coniatus lætus Mill. — Vienne, 1868, in-8° (Ib. ib.) Fucas (W.). — Drei neue Balaninus-Arten. (Berl. Ent. Zeit. VI.) Fuss (H.). je DE die Käfer der Fauna des Ahrthals. (Ib. II et IL.) — Ueber verschiedene Käfer. (Ib. IV.) — Sammelbericht aus der Fauna der Rheinprovinz. (Ib. VE) — Sammelbericht aus der Ahrgegend. (Ib. VII.) —— Kleinere Mittheilungen aus der Ahr- und Rheingegend. (Ib. IX.) — Ueber einige Monstrositäten bei Käfern. (Ib. XI.) — Neue deutsche Käferarten. (Ib. XII.) — Eine neue deutsche Acritus-Art. (Ib. ib.) GERHARDT (J.). — Sammelbericht vom Riesengebirge. Ende Jul. (Ib. ib.) — Lathrobium Letzneri, n. sp. (Ib. XIII.) — Die Wasserkäferfauna der weissen Wiese im Riesen- gebirge. (Ib. 1b.) — Einiges über Elmis Kirschii in litt. (Ib. ib.) DE GERNET (C.). — Beiträge zur Käferlarvenkunde, (Hor. Soc. Ent. Ross. V et VI.) GHILIANIL — Synonymische Bemerkungen. (Berl. Ent. Zeitsch. IT.) GiRARD (M.). — Sur les mœurs du Silpha lævigata Fabr., sur les 48 SSL U falaises de Normandie. (Ann. Soc. Ent. France, 1867.) Sur la Myrmedonia bituberculata. (Ib. 1868.) Notice sur les collections de Coléoptères nuisibles et utiles placées par M. Mocquerys à l'Exposition univer- selle de 1867. (Ib. 1b.) Sur l’Epicauta adspersa Klug. (Ib. ib.) Sur les ravages des Altises dans les jardins de la Brie. (Ib. ib.) GirauUD. — Sur le Bostrichus Kaltenbachii. (Tb. 1867.) GouREAU. — Mœurs du Cryptorhynchus Lapathi Schônh, (Ib. ib.) Grenier (A.). — Sur les Necrophorus gallicus Jacquelin du Val et microcephalus Thomson, variétés des N. fossor et ruspator. (Ib. 1b.) Sur la monographie du genre Trechus, par M. Pan- dellé. (Ib. ib.) Sur l'habitat de l'Eurythyrea carniolica. (Ib. 1868.) Sur les Mecinus. (Ib. ib.) Catalogue des Coléoptères de France. — Paris, 1863, 1 vol. in-8°. HaBELMANx (P.). — Notizen über einige Arten der Gattung Hister L. (Berl. Ent. Zeit. V.) vON HAGENS. — Ueber Ameisengäste. (Ib. IX.) Ueber Myrmedonia plicata und erratica. (Ib. ib.) VON HAROLD (BARON E.). — Beiträge zur Kenntniss einiger copro- phagen Lamellicornien. Erstes Stück. (Ib. IIL.) Idem. Zweites Stück. (Ib. V.) Idem. Drittes Stück. (Ib. VI.) Idem. Viertes Stück. (Ib. ib.) Idem. V' Stück. (Ib. VII.) Idem. VI" Stück. (Ib. X.) Notiz über einige Germar’sche Typen. (Ib. XI.) Die chilensischen Aphodiden. (Ib. ib.) Monographie der Gattung Canthon. (Ib. XIL.) Coptochirus singularis, eine neue europaische Apho- diinen-Art. (Ib. ib.) Die Arten der Gattung Glaphyrus Latr., monographisch bearbeitet. (Ib. XIII.) Harnis (T. W.). — Upon the economy of some american species of Hispa. (Boston Journ. Nat. Hist. I.) Remarks upon the North-american Insects belonging to the genus Cychrus of Fabricius ; with descriptions of some newly detected species. (Ib. II.) Description of an african Beetle, allied to Scarabæus 48 Polyphemus, with remarks upon some other Insects of the same group. (Ib. IV.) HarTiG (R.). — Ueber Dorytomus majalis und Gracilia pygmæa. (Berl. Ent. Zeit. VIIL.) Herklots (J. A.).— De larve van Anoncodes melanura. (Tijd- schr, v. Ent. IV.) VON HEYDEN (C.). — Verwandlungsgeschichte des Trachys minu- tus und Ramphus flavicornis. (Berl. Ent. Zeit. VI.) VON HEYDEN (L.). — Zwei neue Coleopteren-Gattungen aus dem Mittelmeergebiet. ([b. VII.) — Zur Synonymikder europäischen Coleopteren.([b.VIIT.) — Ueber Molorchus abbreviatus Panz. und Salicis Muls. (Ib. ib.) — Exotische Xenos-Arten. (Ib. XI.) VON HEYDEN (L.), Kraatz (G.), Scrisa (W.), Eicanorr (W.) et GERHARDT (J.). — Beiträge zur Kenntniss der deut- schen Käferfauna. Erstes bis fünftes Stück. ([b. 1b.) Janson (E.). — Ueber « Catalogue of British Coleoptera, by G. R. Waterhouse. » (Ib. II.) JosErH (G.). — Eine Excursion nach dem Landecker Schneeberg im Spätherbste 1867. (Ib. XII.) — Lathrobium (Centrocnemis) Krniense, n. sp. ([b. 1b.) — Beiträge zur Kenntniss der Sphodrus-Arten in den Krainer Gebirgsgrotten. (Ib. XIII.) KELLNER (A.). — Ueber Brachyderes incanus L., und lepidopterus Schh. (Ib. IX.) — Ueber Oxytelus Eppelsheimii Bethe. (Ib. XII). VON KIESENWETTER (H.) — Bemerkungen über Lacordaire’s Bupres- tidensystem. (Ib. I.). — Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. Viertes Stück : Parnidæ, Heteroceridæ, Lamellicornia, Buprestidæ. (Ib.II.) —— Ueber « L. Redtenbachers Fauna Austriaca; die Käfer, 2! Auflage, » verglichen mit « Fairmaire et La- boulbène, Faune entomologique française. » (Ib. ib.). — Ueber « Monographie des Élatérides, par Candèze, I. » (Ib. ib.). — Ueber « Käferbuch : Algemeine und specielle Naturge- schichte der Käfer Europas, etc., von D° C. G. Cal- wer. » (Ib. 1b.). —- Ueber Rhopalodontus perforatus. (Ib. 1b.). — Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. Fünftes Stuck : Elateridæ, Dascillidæ, Malacodermata. (Ib. IIL.). Idem. Sechstes Stück : Malacodermata, Cleridæ, Pti- nidæ, Anobiadæ. (Ib. ib.). Ueber Lina lapponica. (Ib. ib.). Ueber «Genera des Coléoptères, par Th. Lacor- daire, V. » (Ib. ib.). Ueber « Essai monographique sur la famille des Thro- scides, par H. de Bonvouloir. » (Ib. ib.). Ueber « Monographie des Élatérides, par Candèze, II. » (Lo. ib.). Ueber « DieKäfer Deutschlands von V. Gutfleisch und F. C. Bose. » (Ib. ib.). Synonymische Bemerkungen. (Ib. III et IV.) Maikäfer als Dungwittel. (Ib. IV.) Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par E. Mulsant. Altisides, par C. Foudras. » (Ib. ib.) Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France par E. Mulsant. Rostrifères. » (Ib. ib.). Ueber « Jacquelin Duval. Glanures entomologiques. Cah. IT. » (Ib. ib.). Ueber « Opuscules enltomologiques par E. Mulsant. Cah. XI. » (Ib. 1b.). Ueber « Skandinaviens Coleoptera synoptisk bearbe- tade af C. G. Thomson. II Tom. » (Ib. 1b.). Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. Siebentes Stück : Tenebrionidæ, Cistelidæ, Lagriariæ, Pedilidæ, Anthicidæ, Mordellonæ, Meloidæ, Oedemeridæ (Ib. V.). Ueber « Genera des Coléoptères, par J acquelin du Val et Migneaux, liv. 74 à 99. » (Ib, ib.). Ueber « Monographie des Élatérides, par E. Can- dèze, III. » (Ib. 1b.). Ueber die systematische Stellung von Telmatophilus, Byturus und einige verwandten Gattungen. (Ib. VI.). Beitrâge zur Kenntnis der zur Untergattung Isomira Muls. gehôrenden Cistela-Arten. (Ib. VIL.). Weitere Beiträge zur Kenntniss der europäischen Malthiniden. (Ib. ib.). Ueber einige Cantharis-Arten mit Bezug auf Mulsant's Mollipennes. ([b. ib.), Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par E. Mulsant; Mollipennes. » (Ib. ib.). Iconographischer Beitrag zur Kenntniss der Dascilli- den. (Ib. ib.). Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. Neuntes Stik : Curculionidæ. (Ib. VIIL.). L Kinker (J,). Kirscu (TH. Eine entomologische Excursion in Krain und dem Küstenlande im Jahre 1863. (Ib. ib.). Neue Arten der Gattungen Antidipnis und Dasytes. (Ib. ib.). Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par Mulsant et Rey. Angusticolles et Diversipalpes. » (Ib. ib.). Ueber « Skandinaviens Coleoptera, von G. G. Thom- son. T. VI. » (Ib. ib.). Ueber « L’Abeille, Mémoires d’entomologie, par M.S. A. de Marseul. I. » (Ib. ib.). Zur systematischen Stellung von Byturus. (Ib. IX.). Eine entomologische Excursion nach Spanien im Sommer 1865. (Ib. ib.). Ueber « Systematisches Verzeichniss der bisher im Kan- ton Zürich aufgefundenen Käfer, von K. Dietrich. » (Ib. ib.). Ueber « Monograph of the family of Nitidulariæ, by A. Murray. Part. I. » (Ib. ib.). Beitrage zur Käferfauna Spaniens. Erstes Stück : Ma- lacodermata, Melyridæ. (Ib. X). Ueber Phyllobius scutellaris, Tachinus elongatus, Eu- dectus Giraudi, Anthobium aucupariæ und Anthobium ustulatum. (Ib. ib.). Beiträge zur Käferfauna Spaniens. Zweites Stück : Me- lyridæ (Fortsetzung), Ptinidæ. (Ib. XI). Ptinus coarcticollis Sturm. (Ib. 1b.). Revision der Dasytidengattung Dolichosoma. (Ib. 1b.). Ueber Cyphon coarctatus und fuscicornis. (Ib. ib.) Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par E. Mulsant. Térédiles. Fossipèdes; Brévicolles. Colligères ; Simplicitarses. » (Ib. ib.). Noch ein Wort über die Gattung Byturus. (Ib. XI). Ueber « Catalogus Coleopterorum hucusque descripto- rum synonymicus et systematicus, auctoribus D' Gem- minger et Bar. de Harold. T. I. » (Ib. ib.). Eine Excursion nach der Babia Gora, und in das Ta- tragebirge im Sommer 1868. (Ib. XIII). — Lijst van Coleoptera nieuw voor de Fauna van Ne- derland. (Tijdsch. v. Ent. Sér. If, III). ). — Beiträge zur Käferfauna von Bogota. (Berl. Ent. Zeit. IX, X et suiv). Sammelbericht in Dresden. (Ib. IX). Ueher die Larve des Cossonus ferrugineus Clairv. (Ib. X). Raphidopalpa signata, n. sp. (Ib. ib.). Ueber einige Käfer aus dem Banat. (Ib. ib.). Ueber Monarthrum Chapuisi Kirsch. (Ib. XII). Beitrag zur Kenntniss der Gattung Omophlus Sol. (Ib. XII). KoLTzE (W.). — Sammelbericht aus Hamburg. (Ib. VII). Kraatz (G.). — Ueber Capuisa Karelini Falderm., aus Mangy- ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XVI. schlag. (Hor. Soc. Ent. Ross. VII). Eine neue russische Clythra-Art. (Ib. VIII). Ueber Boreaphilus Henningianus Sahlb. (Berl. Ent. Zeit. I). Ueber die Gruppe der Proteini Er. (Ib. ib.) Zur Terminologie der Paraglossen. (Ib. ib.) Kleinere Mittheilungen. (Ib. ib.) Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par M. E. Mulsant. Pectinipèdes ; Barbipalpes ; Longi- pèdes; Latipennes. » (Ib. ib.) Ueber « Opuscules entomologiques, par M. E. Mulsant VII® cahier. » (Ib. ib.) Ueber « Verzeichniss der bisher in Oberschlesien auf- gefundenen Käferarten. » ([b. ib.) Synonymische Bemerkungen über Coleoptera. (Ib. I, IT et suiv.). Ueber Murray's Monograph of the genus Catops. (Ib. 11). Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. Zweites Stück : Palpicornia, Silphales, Scydmænidæ, Pselaphidæ, Sta- phylinidæ. (Ib. ib.) Idem. Drittes Stück : Staphylinidæ (Schluss), Tricho- pterygia, Histeridæ, Phalacridæ, Nitidulariæ, Trogosi- tarii, Colydii, Cucujidæ, Cryptophagidæ, Thorictidæ, Mycetophagidæ, Dermestini, Byrrhü. (Ib. ib.) Ueber Oligota apicata Er. und Verwandte. (Ib. ib.) Einige neue und ausgezeichnete Staphylinen-Gattun- gen. (Ib. ib.) Ueber Agyrtes castaneus Fabr. ([b. 1b.) Ueber « Histoire naturelle des Coléoptères de France, par E. Mulsant. Vésicants. » (Ib. ib.) Ueber « Catalogus Coleopterorum Europæ. Herausge- geben vom Entomologischen Vereine in Stettin.7'® Auf- lage. » (Ib. ib.) Ueber « Archives Entomologiques, par M. J. Thom- son. I. » (Ib. ib.) Zur kritischen Kenutniss der in Gay’s Historia fisica IL 10 y politica von Solier beschriebenen Staphylinen. (Ib. IL.) Ueber die Gattungen Micropeplus, Thorictus, Anti- dipnus, Cnemeplatia und Foucartia. (Ib. ib.) Ueber einige Oreina-Arten. ([b. ib.) Ueber Leptura unipunctata und Verwandte. (Ib. ib.) Ueber Heliotaurus anceps Muls. (Ib. ib.) Ueber « Genera des Coléoptères, par Jacquelin du Val et Migneaux. Livr. 45-61. »([b. ib.) Ueber « Skandinaviens Coleoptera synoptisch bearbe- tade af C. G. Thomson. Tom. I. » (Ib. ib.) Ueber die Artrechte einiger spanischen Carabi. (Ib. IV.) Ueber die europäischen Hirschkäfer. (Ib. 1b.) Ueber « Die Staphylinen-Fauna von Ost-[ndien, Insbe- sondere der Insel Ceylan, bearbeitet von D'G.Kraatz.» (Ib. 1b.) Ueber « Glanures entomologiques, par C. Jacquelin du Val. Cab. I » (Ib. ib.) Ueber verschiedene Käfer. (Ib. ib.) Ueber « Arcana Naturæ, ou Archives d'Histoire natu- relle, par M. James Thomson. Livr. 1 à 5. » (Ib. ib.) Ueber Sphæroderma cardui Gyll. (1b. V.) Ueber « Catalogue systématique de tous les Coléo- ptères décrits dans les Annales de la Société entomolo- gique de France depuis 1832 jusqu’à 1859, par Al. Strauch. » (Ib, ib.) Ueber « Histoire des métamorphoses de quelques Co- léoptères exotiques, par E. Candèze. » (Ib. ib.) Ueber « Essai d'une classification de la famille des Cé- rambycides et matériaux pour servir à une monogra- phie de cette famille, par M. J. Thomson. » (Ib. ib.) Ueber die Arten der Gattungen Hyperops, Microtelus und Dichillus. (Ib. VI.) Metacinops und Auchmeresthes, zwei neue griechische Rüsselkäfer-Gattungen. (Ib. ib.) Von D' Krüper neue aufgefundene Arten. (Ib. 1b.) Ueber die Silvaniden-Gattungen Æraphilus Redtb., und Cathartus Reiche, und über Leucohimatium Ro- senh. (Ib. ib.) Beiträge zur europaischen Käfer-Fauna. (Ib. ib.) Neue Aleochara-Arten nebst einigen Bemerkungen zu bekannten. ([b. ib.) Revision der franzôsischen Dorcadion -Arten, (Ib. ib.) Ueber neuerdings beschriebene Homaloten, (Ib. ib.) Ueber « Die Käfer von Hamburg und Umgegend. Von D' C. H. Preller. » (Ib. ib.) Ueber einige zum Theil neue Cerambyciden -Gattun- gen. (Ib. ib.) Revision der Cerocomiden-Gruppe. (Ib. ib.) Ein bewaffneter Blick in die Grotte von Villefranche in den Ostpyrenäen. (Ib. ib.) Ueber die Gattung Machærites Miller. (Ib. ib.) Ueber « Skandinaviens Coleoptera synoptisk bearbe- tade af C. G. Thomson. T. IV.» (Ib. ib.) Die spanische Fliege, ein Feind des Maikäfers. (Ib. ib.) Ueber Käfer von verschiedenen Gegenden. (Ib. ib.) Ueber « Catalogne des Coléoptères de France, par M. le D' A. Grenier. » (Ib. ib.) Uëber die Artrechte des europäischen Maikäfer (Melo- lontha Fabr.). (Ib. VIII.) Einige für Deutschland neue Käfer. (Ib. ib.) Oxypoda investigatorum, nov. sp. (Ib. ib.) Zur kritischen Kenntniss europäischer Käferarten. (Ib. ib.) Grundzüge eines natürlichen Systems der Rüsselkäfer. (Ib. ib.) Clytus Bruckii, n. sp. (Ib. ib.) Ueber Clytus Heydeni Stierl. (Ib. ib.) Zweiï für Deutschland neue Käfer-Arten. (Ib. ib.) : Ueber die Arten der Gattung Bulæa Muls. (Ib. IX.) Kleinere Mittheilungen, (Ib. ib.) Phyllobrotica elegans, n. sp. (Ib. X..) Aufforderung zum Sammeln von Oreinen. (Ib. XI.) Ueber « Monographie des Platypides, par F. Chapuis. » (Ib. ib.) Die Zahl der europäischen Tenebrio-Arten. (Ib. ib.) Ueber Carabus Schôünherri Fisch. und Stchlegovi Mn. (Ib. ib.) Ueber « Käferfauna Hildesheims von C. Wilken. » (Ib. 1b.) Ueber « Die Käfer von Hamburg und Umgegend. Zweite Auflage. Von D'C. H. Preller. » (Ib. ib.) Ueber « Beitrag zur Käferfauna des ostfries. Küsten- randes und der Inseln Nordernei und Juist, von D° A. Metzger. » (Ib. ib.) Ueber Bruchus pallidicornis Schh. und Verwandte. (Ib. XII.) 11 12 Ueber eine Anzahl für Deutschland neuer Bruchus-Ar- ten. (Ib. 1b.) Ueber Criomorphus fuscus Fab. (Ib. ib.) Ueber Dircæa Revelieri Muls. (Ib. ib.) Ueber die Arten der Käfer-Gattung Nothus. (Ib. 1b.) Ueber einige Saprinus-Arten. (Ib. ib.) Ueber Dermestes cadaverinus und peruvianus. (Ib. 1b.) Ueber Bembidium balsanense Gredler. (Ib. ib.) Ueber Callidium angustum Kriechb. (Ib. ib.) Ueber Callidium anale Redt. (Ib. ib.) Ueber verschiedene auf deutsche Staphylinen bezügliche Bemerkungen des Herrn Fauvel. (Ib. 1b.) Ueber Megarthrus sinuatocollis Lac. (Ib. 1b.) Ueber Philonthus temporalis Muls., tenuicornis Muls., und addendus Sharp. ([b. ib.) Eine neue deutsche Staphylinen-Art. (Ib. 1b.) Ueber einige europäischen Bruchus-Arten. (Ib. ib.) Bemerkungen zum Verzeichnisse der Käfer Deutsch- lands. Erste Reihe. N° 1-100. (Ib. ib.) Ueber einige deutsche Anaspis-Arten. (Ib. ib.) Ueber « Faune gallo-rhénane, etc. Coléoptères. Livr. 1, par A. Fauvel. » (Ib. ib.) Ueber « Physis, Recueil d'histoire naturelle, par M. J. Thomson. » (Ib. ib.) Ueber die deutsche Coninomus-Arten. (Ib. XIII.) Ueber Lathridius cordaticollis Aubé und Corticaria pili- gera Mann. (Ib. ib.) Ueber einige deutsche Blaps-Arten. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Arten der Gattungen Sacium Le Conte und Arthrolips Woll. (Ib. ib.) Ueber deutsche Donacien. (Ib. ib.) Einige Bemerkungen über Allard'sche Bruchus. (Ib. ib.) Synonymische Bemerkungen über einige Dorcadion- Arten. (Ib. ib.) Bemerkungen über einige Sphodrini. (Ib. ib.) Aufzählung der neu beschriebenen Arten (zum Theil wahrscheinlich in Deutschland einheimisch) in Thom- son's Scandinaviens Coleoptera, tom. IX, X. (Ib. ib) Einige für die europäische Fauna neue Carabicinen. (Ib .ib.) Kraatz (G.) et Fuss (H.). — Eine neue deutsche Staphylinen- Gattung. (Ib. VI.) Kraatz (G): et von KIESENWETTER (H.). — Ueber die zur Unter- gattung Anthodytes Ksw. gehôrende Arten der Gat- tung Malachius. (Ib. VIII.) KuscHAKkEWITSCH (J.). — Eine neue Elateride : Corymbites Baerii. (Hor. Soc. Ent. Ross. I). LABOULBÈNE (AL.) — Histoire des Métamorphoses de l'Olibrus affinis. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) Lallemant. — Sur le genre Prinobius. (Ib. 1867) LE ConTE (J.). — À Monography ofthe North American Histe- roides. (Boston Journ. Nat. Hist. V.) Le Conte (J. L.). — Descriptions of some new and interesting Insects, inhabiting the United States. (Ib. ib.) — On the Pselaphidæ of the United States (Ib. VI.) Lecor. — Lettre sur les ravages causés dans les plantations de café de l'Inde par le Borer blanc (Xylotrechus quadrupes Chevrolat.). (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) LEPRIEUR. —Sur les mœurs d’une nouvelle espèce d'Hæmonia. (Ib. ib.) — Lettre sur les mœurs del'Hæmonia mosellæ Bellev. (Ib. ib.) Lespës. — Sur les mœurs de divers Claviger. (Ib. 1b.) LETZNER (K.). — Eine neue schlesische Staphylinen-Art. (Berl. Ent. Zeit. XII.) Lerzxer (K.) et Kraatz (G.). — Ueber die ersten Stände einiger Coleopteren. ([b. IL.) LiCHTENSTEIN. — Sur le Sphenoptera gemellata Dej. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) LiEBETREU (C. FK.). — Ueber KSitaris adusta Ziegl. (Berl. Ent. Zeit. I.) Lucas (H.). — Sur le Platychile pallida. (Ann. Soc. Ent. France, 1867.) = Sur les métamorphoses de l’Anthrænus musæorum. ([b. ib.) — Sur les métamorphoses du Carabus cancellatus. (Ib. ib.) — Sur les Mélasomes leucosomes. (Ib. ib..) _ Sur la nymphe du Macrodontia cervicornis. (Ib. ib.) _ Sur une nouvelle espèce du genre Anthia. (Ib. ib.) — Sur deux Zopherus Jourdani,arrivés vivants en Europe. (Ib. 1868.) — Sur la synonymie de l’Anthia Duparqueti — A, omo- stigma de Chaud, (Ib. ib.) — Sur les mœurs de la Cetonia morio. (Ib. ib.) 14 — Sur le Rhizotrogus marginipes. (Ib. ib.) — Sur le Chrysochroa Mniszechii. (Ib. ib.) — Sur les dégâts causés par une espèce d’Anobium. (Ib. 1b.) MarMoTTAN. — Sur le Callidium castaneum Redtenb. (Ib. ib.) de Marseul (S. A.). — Note sur le Mylabris Fuesslini. (Ib. 1867.) — Sur divers Trichoptérygides, d’après un travail du Rév. A. Matthews. (Ib. 1868.) — Sur les mœurs d’un Longicorne de Cochinchine, du genre Plocæderus. ([b. 1b.) — Sur l'Orchestes 5-maculates. (Ib. 1b.) — Histérides du sud de l'Afrique, recueillis par M. le D' Fritsch. (Berl. Ent. Zeit. XIII.) Micuow (H.). — Ueber Criocephalus. (Ib. b.) MorawiTz (A.) — Ueber die in Russland und den angrenzenden Ländern vorkommenden Akis-Arten. (Hor. Soc. Ent. Ross. III.) Morawirz (F.). — Zur Kenntniss der russichen Eumolpiden. Cheers) — Die russisch-europäischen Arten der Buprestidengat- tung Sphenoptera. (Ib. 1b.) _ Notiz über die russischen Xyletinæ (Ib. 1b.) — Ein paar kleinere Mittheilungen über russische Coleo- pteren. (Ib. ib.) — Anthaxia Gerneti, nov. sp. ({b. IV.) MorscauLsky (V.). — Synonymische Bemerkungen. (Ib. VI.) Mueuz. — Ueber Clerus substriatus. (Berl. Ent. Zeitschr. X.) MuLper (C1.). — Aanteekening over Mormolyce phyllodes Hagenb. (Tijdsch. v. Entom. III.) Murray (A.). — Onthe geographical relations of the chief Coleo- pterous Faunæ. — Londres, 1 vol. in-8°. PaascH. — Ueber die Fübhlhôrner einiger Palpicornen. (Berl. Ent. Zeit. XII.) PANDELEË (L.). — Etude monographique sur le genre Trechus (espèces européennes). — Paris, 1867, in-8°. — Synopsis des espèces françaises du genre Proteinus. — Paris, 1867, in-8°. — Synopsis des Oxytelusfrançais du groupe du depressus. — Paris, 1867, in-8°. — Synopsis des Apion français du groupe de l'ulicis. — Paris, 1867, in-8°. PAnzER (G. W. F.). — Index Entomologicus, sistens omnes insec- torum species in G. W. F. Panzeri Fauna Insectorum 32 Germanica descriptas atque delineatas, secundum me- thodum Fabricianam : adjectis emendationibus, obser- vationibus. Pars. I. Eleutherata.— Nuremberg, 18153, 1 vol. in-18. Preiz (0.). — Synonymische Bemerkungen. (Berl. Ent, Zeits. VI) — Zwei entomologische Riesengebirge-Excu:sionen. (Ib. IX.) PiocHakb DE LA BRÜLERIE. (CH.). — Diagnoses de plusieurs nou- velles espèces de Coléoptères de la famille des Carabi- ques d'Espagne et des iles Baléares. (Ann. Soc. Ent. France, 1867.) — Quelques renseignements sur l’excursion de la Société en Espagne. (Ib. 1868.) — Nouvelles espèces de Coléoptères de la famille des Ca- rabiques provenant d'Espagne et des îles Baléares. (Ib. 1869.) PRELLER. — Weitere Nachträge zur nordalbingischen Insekten- fauna. (Berl. Ent. Zeit. XII.) PRÔMMEL. — Ueber verschiedene Käfer (Ib. IV.) Puton. — Sur le Xylopertha minuta Fabr.(Aun. Soc. Ent. France, 1867.) RanpaALL. (J. W.). — Description of new Species of Coleopterous Iusects inhabiting the state of Maine. (Boston Journ. Nat. Hist. IL.) — Descriptions of new species of Coleopterous Insects inhabiting the state of Massachusetts. (Ib. ib.) REICHE (L.). — Sur l'Hæmonia mosellæ. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) — Synonymische Bemerkungen. (Berl, Ent. Zeitschr. IIT et IV.) — Ueber Phyllotreta corrugata und Psylliodes inflata. (Ib. IV:) ReitTEr (E.). — Trechus spelæus, n. sp. (Ib. XIIL.) Roelofs (W.). — Lijst van te Nunspeet aan het strand der Zui- derzee in de maand september 1865, gevangen Cara- bici. (Tijdschr. v. Ent. Ser. IT, IL.) RocER {J.). — Ueber Cillenum laterale. (Berl. Ent. Zeit. I.) VON ROTTENBERG (BARON A.). — Eine Excursion nach Albendorf in der Grafschaft Glatz. (Ib. VIIL.) — Eine Excursion nach der Babia Gora. (Ib. XI.) — Sammelbericht aus Schlesien. (Ib. 1b.) SANDER. — Ueber die Larven von Dolichus flavicornis. (Ib. IV.) SAY (TH). — Descriptions of new North-american Coleopterous : 15 48 Insects, and observations on some already described. (Boston Journ. Nat. Hist. I.) SCHAUFUSS (L. W.). — Monographische Bearbeitung der Sphodrini in naturgemässer Auffassung. — Dresde, 1865, 1 vol. in-80. SCHAUM (H.). — Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. I‘ Stück : Cicindelidæ, Carabici, Dytiscidæ, Gyrinidæ. (Berl. Ent. Zeitsch. L.) Ueber « Genera des Coléoptères, par Th. Lacordaire, Tomes I, IT, III, IV. » (Ib. ib.) Ueber « Versuch einer Einführung in das Studium der Coleopteren, von D'Imhoff. » (Ib. ib.) Ueber « Catalogue des Coléoptères d'Europe, par S. M. de Marseul, Paris, 1856. » (Ib. 1b.). Synonymische Bemerkungen. ([b. I et suiv.) Die Gattung Atranus Le C. (Ib. II.) Ueber «Genera des Coléoptères d'Europe, par M. Jac- quelin du Val. » (Ib. ib.) Ueber Feronia (Platysma) Findelii Dej., und Feronia (Argutor) depressa Dej. (Ib. ib.) Drei neue Carabicinen-Larven. (Ib. III.) Ueber « Monographie des Cicindélides, par J. Thom- son. » (Ib. 1b.) Ueber « Monographie der Endomychiden von D" A. Ger- stäcker. » (Ib. ib.) Ueber « Catalogus Coleopterorum Europæ. In Verbin- dung mit Kraatz und von Kiesenwetter herausgegeben von Prof. Schaum. » (Ib. ib.). Ueber Heteracantha depressa Brullé. (Ib. ib.) Die Gattung Cardiomera Bassi. (Ib. IV.) Das System der Carabicinen. (Ib. 1b.) Beiträge zur Kenntniss einiger Laufkäfer-Gattungen. I. Die Cicindelen der Insel Luçon. IL Die Arten der Gattung Therates Latr. IIT. Die Gattung Thyreopterus Dej. IV. Die Gattung Pericalus Mac Leay. V. Die Gattung Dercylus Lap. VI. Die Gattung Pelecium Kirby. VII. Die Bembidien des tropischen Asiens. VIII. Die Gattung Pericompsus Le Conte. IX. Tachys inflatus, n. sp. (Ib. 1b.) Ueber « Genera des Coléoptères, par Jacquelin du Val et Migneaux. Vol. II. » (Ib. ib.) Ueber « Catalogus of Hispidæ in the Collection of the British Museum. » (Ib. ib.) Eine Decade neuer Cicindeliden aus dem tropischen Asien. (Ib. V.) — Ueber « Catalogue of British Coleoptera, by G. R. Waterhouse. » (Ib. ib.) Ueber « Catalogue of Halticidæ in the Collection of the British Museum by R. Hamlet Clark. » (Ib. ib.) — Ueber einige Arten der Gattung Carabus. (Ib. ib.) — Ueber die Gattung Pelecium. (Ib. ib.) — Ueber die fossilen Calosomen von D' O. Heer. (Ib. ib.) — Die gelben Sphodren der Karsthôhlen und ein neuer Grottenkäfer aus Croatien. (Ib. VI.) — Ueber die Gattung Pachycera Eschsch. (Ib. ib.) — Beitrag zur Käferfauna Griechenlands. SiebentesStück : Nachtrag zum ersten Stück. (Ib. ib.) — Die Cicindeliden der Philippinischen Inseln. (Ib. ib.) — Ueber « Catalogus Coleopterorum Europæ, auctore H. Schaum. Ed. 23. » (Ib. ib.) — Ueber « Putzeys. Postscriptum ad Clivinidarum Mono- graphiam atque de quibusdam aliis. » (Ib. ib.) — Beiträge zur Kenntniss einiger Carabicinen-Gattungen. (Eb VIE) — Ueber « Monographie des Élatérides, par E. Candèze, THEN.» {bat} — Die egyptischen Dytisciden. (Ib. VIII.) — Neue Hydroporen aus Europa und dem gemässigten Asien. (Ib. 1b.) — Beiträge zur Kenntniss der Carabicinen. (Ib. 1b.) — Zur kritischen Kenntniss europäischer Carabicinen. (Ib. ib.) — Catalogue des Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée en Afrique et Asie, par M. S. A. de Marseul. Analyse. (Ib. 1b.) — Revision der Zabroiden. (Ib. ib.) — Ueber « Thomson Skandinaviens Coleoptera, T. V. » (Ib. ib.) ScHAU (H.), Kraatz (G..) et von KIESENWETTER (H). — Beiträge zur europäischen Käferfauna. (Ib. III). ScHwar1z et SCHIECK. — Sammelbericht aus dem niederschlesischen Gebirge. (Ib. VII.) Scriga (W.). — Zwei für die deutsche Fauna neue Homaloten. (Ib. VL.) — Drei für Deutschland neue Staphylinen. (Ib. VIIL.) — Ueber Necropliorus fossor und gallicus. (Ib, ib.) — Zwei neue Staphylinen-Arten. (Ib. 1b.) — Homalota subtilis, n. sp. (Ib. X.) — Ueber Staphylinen. (Ib. 1b.) ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. il VD SEE 18 — Neue europiusche Staphylinen. (Ib. XII.) SEIDLITZ (G.). — Monographie der Curculioniden-Gattung Peritelus Germ. (Ib. IX.) — Einige entomologische Excursionen in den Castilischen Gebirgen im Sommer 1865. (Ib. XI.) -— Zur Coleopterenfauna Europa's. (Ib. 1b.) — Notiz über L. von Heydens Reise in Spanien und Por- tugal, 1868. ([b. XII.) Sharp (D.). — Notes on some British species of Oxypoda; with descriptions of new species. (Trans. Ent. Soc. London, 1871.) VON S1EBOLD. — Over de levenswijze van Donacia linearis. (Tijdsch. vent. I) Snellen van Vollenhoven (S. G.). — Description de quelques espèces nouvelles de Coléoptères Lamelli- cornes. (Ib. I.) — Over de larve van Carabus auratus L. (Ib. If.) —— Beschrijving van eenige nieuwe soorten van Lucanidæ. (ED EVE) — Jets over het cocon van Sagra Boisduvalii Dej. (Ib. V.) — Bijvoegselen tot de naamlijst van Nederlandsche schild- vleugelige Insecten. (Ib. VI.) — Description de quelques espèces nouvelles de Coléo- ptères. (Ib. VIL.) — Description d'une nouvelle espèce de Calodema (Calo- dema Johannæ), de Waigeou. (Ib. VII.) — Sur quelques Lucanides du Muséum royal d'histoire naturelle, à Leyde. (Ib. ib.) — Beschrijving van eenige nieuwe soorten van Coleoptera uit Oost-Indie. (Ib. Ser. IT, I.) Solsky (S.). — Notes sur quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus. (Hor. Soc. Ent. Ross. IV.) — Deux Staphylins nouveaux du Mexique. (Ib. ib.) _ Insectes nouveaux et remarques sur des espèces con- nues. (Ib. 1b.) — Coléoptères nouveaux. (Ib. V.) — Staphylinides nouveaux. (Ib. 1b.) — Études sur les Staphylinides du Mexique, 1'° série. (Ib. ib.) — Sur le genre Trigonurus Muls. (Ib. 1b.) — Sur le Lado (Bitoma) Jelskii Wank. (Ib. 1b.) — Sur le Pelecotoma fennica Payk. (Ib. ib.) — Deux Coléoptères nouveaux de la Sibérie orientale. (Ib. VI.) — Réponse à l'observation de M. Kraatz sur la Capuisa Karelini Fald. (Ib. VIT.) — Coléoptères de la Sibérie orientale. (Ib. 1b.) — Eine neue Art der Staphylinen-Gattung Homorocerus. (Berl. Ent. Zeit. VIII). STEIN (I. P. E. F.). — Ueber die Eigenthümlichkeiten einiger bra- silianischen Käferarten. (Ib. XI.) — Zur neusten Ausgabe des Catalogus Coleopterorum Europæ, Berol. 1868. (Ib. XIII.) STIERLIN (G.). — Die schweïzerischen Otiorhynchen, (Ib. IT.) — Synonymische Bemerkungen. (Ib. IIL.) — Ueber Dichotrachelus und zwei neue Rüsselkäfer. (Ib. ib.) — Erster Nachtrag zur Revision der europäischen Otio- rhynchus-Arten. (Ib. VI.) — Ueber einige neue und wenig bekannte sicilianische Käferarten. (Ib. VIII.) — Ueber Attelabus atricornis Muls. (Ib. IX.) — Zweiter Nachtrag zur Revision der europäischen Otio- rhynchus-Arten. (Ib. X.) STRUBING. — Ueber Dinoderus substriatus Pkl., und D. elongatus Payk. Gyil. (Ib. IIT.) _— Ueber verschiedene Käfer. (Ib. IV.) Tappes (G.). — Extrait d’un travail sur les Cryptocéphalides d’Eu- rope et des pays limitrophes. (Ann. Soc. Ent. France, 1869.) TiEFFENBACE (H.). — Kleinere Mittheilungen. (Berl. Ent. Zeit. IL.) — Ueber verschiedene Käfer. (Ib. IV.) Tournier (H.). — Drei neue europäische Käferarten. (Ib. ib.) von Twarnowsky. — Ueber verschiedene Käfer, (Ib. ib.) VOLCxER (E.). — Ueber Deroplia Genei Arrag. (Ib. IT.) VoceL (E.)et Kraatz (G.). — Ueber Brucius Retamæ Vogel. (Ib. XIL.) DE VUILLEFROY-CASSINI (F.). — Renseignements sur ses chasses en Espagne et en Portugal. (Ann. Soc. Ent. France, 1868.) — Description d'une nouvelle espèce française de Coléo- ptères (Anophthalmus navarieus). ([b. 1869.) VWAHNSCHAFFE (M.). — Ueber einige salzhaltige Lokalitäten und das Vorkommen von Salzkäfern. (Berl. Ent. Zeitschr. Va) — Ueber einige an Nadelhôlzern lebende Käfer. ([b. VII.) 19 20 — . Ueber Bostrichus bispinus Ratzbg. (Ib. VIIL.) WATERHOUSE (C. O.). — On a new genus and species of Coleoptera belonging to the family Lucanidæ, from the Sandwich Islands. (Trans. Ent. Soc. London, 1871.) WENCkEr. — Ueber einige Apionen. (Berl. Ent. Zeit. III.) WEYENBERGH (H. jun.). — Over Orchestes fagi Gyll. (Tijdschr. v. Ent. Sér. II, III.) WiLkEN (C.). — Zur Fauna des Oberharzes. (Berl. Ent. Zeit. VIIT.) WoLLASTON (T. V.). — On Additions to the Atlantic Coleoptera. (Trans. Ent. Soc. London, 1871.) — Synonymische Bemerküngen (Berl. Ent. Zeit. IV.) WTTEWAALL (J.). — De pop van Pyrochroa rubens Fab. (Tijdschr. v. Ent. Sér. II, Il.) ANONYME. — Note sur quelques Coléoptères qui ont dévoré les graines envoyées de Chine à l'exposition de 1867. — Paris, 4869, 1 br. in-&. 930 DIVISION VE. DIPTÉÈRES. FASCICULE I. 21 N°: de l’Invent, VON BERGENSTANM (J.). — Ueber die Metamorphose von Discomyza incurva Fall. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1864.) — Ueber die Metamorphose von Platypeza holosericea Mg. (Ib. 1870.) Bertoloni (Gius.). — Illustrazione dei prodotti naturali del Mozambico. Dissertazione intorno ad Insetti Ditteri. — Bologne, 1862, À broch. in-4°. Bicor (J.). — Note sur les différences sexuelles que présente le Vo- lucella bombylans. (Ann. Soc. Ent. France, 1845.) — Diptères de Madagascar. ["° partie. (Ib. 1839.) — Essai d’une classification générale et synoptique des Insectes Diptères. VII® Mémoire. Tribus des Rhaphidi et Dolichopodi. (Ib. 1b.) — Diptères de Madagascar. [T° partie. (Ib. 1b.) — Note relative aux Diptères du Chili, (Ib. 1b.) — Diptères exotiques nouveaux. (Ib. 1860.) — Diptères de Sicile, recueillis par M. E. Bellier de la Chavignerie et description de onze espèces nouvelles. (Ib. 1b.) _ Note rectificative relative au genre Lycomyia. (Ib. ib.) — Trois Diptères nouveaux de la Corse. (([b. 1861.) — Diptères nouveaux de la Corse découverts dans la par- tie montagneuse de cette île, par M. E. Bellier de la Chavignerie, pendant l’été de 1861. (Ib. 1862.) BotE (FR.). — Dipterologische Notizen (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1865.) Boisduval. — Destruction des Ancolies. Note sur le Næma- tus rufipes. — Paris, 1870, 1 br. in-8°. — Note sur les ravages occasionnés cette année dans la culture des fraisiers par la grande Tipule des jardins (Tipula oleracea). — Paris, 1869, 1 broch. in-8°. BrAuEr (FR.). — Monographie der Œstriden. — Vienne, 1863, 1 vol. in-&°. général, 4 Die Œstriden (Dasselfliegen) des Hochwildes, nebst einer Tabelle zur Bestimmung aller europäischen Ar- ten dieser Familie (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1858.) Neue Beiträge zur Kenntniss der europäischen Œs- triden. (Theilweise Nachtrag zu den « Œstriden des Hochwildes. »). (Ib. ib.) Ueber den sogenarnten (Œstrus hominis, und die oft- mals berichteten Verirrangen von (Œstriden der Säu- gethiere zum Menschen. (Ib. 1860.) Neue Beiträge zur Kenntniss der europäischen Œs- triden. (Ib. ib.) Ueber die Larven der Gattung Cuterebra CIk. (Ib. 1b.) Ueber Œstrus leporinus Pallas. (Ib. 1861.) Ein Beitrag zur Lüsung der Frage, wie die Hypo- dermen-Larven unter die Haut ihres Wobhnthieres gelangen (Ib. 1862.) Cephenomyia Ulrichii, die Rachenbremse der Elenn- thieres. (Ib. ib.) Therobia, eine neue Gattung aus der Familie der Œs- triden. (Ib. ib.) Beitrag zur Kenntniss des Baues und der Funktion der Stigmenplatten der Gastrus-Larven. (Ib. 1863.) Rogenhofera, eine neue Gattung aus der Familie der istriden. (Ib. 1b.) Ueber Œstriden-Larven aus einer Feldmaus (Arvicola arvalis Plls.). (To. 1864.) Dermatobia-Larve aus Felis concolor. ([b. ib.) Ueber Batrachomyia M.-Leay. (Ib. ib.) Ueber Œstromyia leporina m. Pallas. Nachtrag zur Monographie der Œstriden. (Ib. 1866.) Pharyngobolus africanus m. Ein Œstride aus dem Rachen des afrikanischen Elephanten. Nachtrag zur Monographie der Œstriden. (Ib. ib.) Die Einwendungen D' Gerstäcker's gegen die neue Eintheilung der Dipteren in zwei grosse Gruppen. (Ib. 1867.) Beitrag zur Biologie der Acroceriden. (Ib. 14869.) Kurze Characteristik der Dipteren-Larven zur Bekräf- tigung des neuen von D'Schiner entworfenen Di- pteren-Systemes. (Ïb. ib.) Beitrag zur Verwandlungsgeschichte der Regenbreme (Hæmatopota pluvialis L.) ([b.ib.) 41 BROWN (J.). — On Chlorops lineata. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1870.) Cou (F.). — Die gelbe Halmfliege (Chlorops), der Verwüster der Weiïzenfelder. (Stett. Entom. Zeit. 1864.) CoquEREL (Cx.). — Nouveau cas de mort produit par la Lucilia hominivora, et description de la larve de ce Diptère. (Ann. Soc. Ent. France, 1859.) CoquerEL (CH.) et MonpiÈRE. — Note sur des larves de Diptères développées dans des tumeurs d'apparence furoncu- leuse au Sénégal. (Ib. 1862.) CoquerEL (CH.) et SALLÉ (A.). — Notes sur quelques larves d'Œs- trides. (Ib.1b.) CorNALIA (E.). — L'Ugi o il parassita del Filugello al Giappone (Ugimya sericariæ Rondani.) (Bull. Soc. Ent. Ital. IT.) CornELIUS. — Zur Ernährung und Entwickelung der Larven von Sargus formosus Schrank. (Stett. Ent. Zeit. 1860.) DanianiTSCH (R.). — Ueber die Metamorphose von Scenopinus niger Deg., Medeterus tristis Zett, und Anthomyia n. sp. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1865.) — Ueber die Metamorphose des Xylophagus ater F, (Ib. 1868.) Dohrn (C. A.). — Ueber «Fauna Austriaca. Die Fliegen (Di- ptera). Nach der analytischen Methode bearbeitet, von D' J. Rud. Schiner. Erstes Heft. » (Stett. Ent. Zeit. 1860.) Durour (LEON). — Histoire des métamorphoses de la Lucilia dispar. (Ann. Soc. Ent. France, 1845.) - Observations sur les métamorphoses du Ceratopogon geniculatus Guérin. (Ib. ib.) — Un mot sur la galle de la Ronce. (Ib. 1861.) ” _ Consultation sur une larve aquatique. (Ib. 1862.) — Description de la galle de la Jasonia glutinosa et du Tepbritis qui la produit. (Ib. ib.) Eccer (f.). — Beiträge zur bessern Kenntniss der Braula cœca Nitzsch. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1853.) — Excursion an den Neusiedlersee. (Ib. 1855.) — Neue Dipteren der ôsterreichischen Fauna. (Ib. 1b.) — Beobachtungen über die Wandelbarkeit des Flügel- geäders einiger Dipteren und folgeweise Unanwend- barkeit desselben bei Bestimmung einiger Gattungen und Arten. (Ib. 1b.) — Neue Dipteren-Gattungen und Arten aus der Familie 48 ©9 Qt 24 ELniTT. der Tachinarien und Dexiarien, nebst einigen andern dipterologischen Bemerkungen. (Ib. 1856.) Ueber die Gattung Pelecocera Meig. und die Arten der- selben, welche bis jetzt in Oesterreich aufgefunden wurden. (Ib. 1858.) Bemerkungen zu der Gattung Myolepta Newm. und Brachypalpus Macq. (Ib. ib.) Abtrennung von Criorrhina apiformis Schrnk. von der Gaitung Criorrhina Macq., und Beschreibung einer neuen. (Ib. ib.) Ueber die systematische Stellung eines von H. Dr Med. Fred. Brauer im Juni 1858 auf dem Wiener Schnee- berge gefangenen für Oesterreich neuen Dipterous. (Ib. ib.) Dipterologische Beiträge. (Ib. 4859 et 1860.) Fortsetzung der Beschreibung neuer Zweiflügler und diagnostische Bemerkungen. (Ib. 1860.) Dipterologische Beiträge.Fortsetzung der Beschreibun- gen neuer Dipteren. (Ib. 1862, 1863 et 1865.) — Ueber die früheren Zustände von Microdon mutabilis. (Schr. Phys. Œk. Ges. Künigsb. Il.) FAULCONNIER (E.). — Sur des Diptères du genre Piophila, trouvés dans l'intérieur d'un moule en plâtre où on avait enfermé un crapaud vivant. (Ann. Soc. Ent. France, 1865.) FôrsTER (ARN.). — Ueber Dolichopus pennatus und signatus Meig. (Verh. Zool. Bot. Ges. 1865). von Frauenfeld (CHEVALIER G.). Begründung einer neuen Gat- tung in der Familie der Leptiden, und eine neue Art derselben Familie, — Vienne 1867, in &. (Zool, Misc. XI.) Zwei neue Trypeten : Urophora Dzieduszyckii ; Orellia Bucchichi. — Vienne, 1867, in-8°. (Ib. ib.) Hormomyia Fischeri, n. sp. — Vienne, 1867, in-8°. (Ib. XII.). Acletoxenus syrphoides, eine neue Gattung und Art der Dipteren aus der Familie der Drosophilinen. — Vienne, 4867, in-8°. (Ib. XIV.) Die früheren Stände von Urophora stigma. Vienne, 1867, in-8°. (Ib. ib.) Die früheren Stände von Orellia Bucchichi Frfld. — Vienne, 1867, in-8°, (Ib .ib.) Neottiophilum fringillarum, neue Gattung und Art der Dipteren. — Vienne, 1868, in 8°. (Ib. XV.) Chlorops scalaris Mg. — Vienne, 1868. in-8°. (Ib, ib.) 11 48 41 128 Ueber Gattungs- und Artrechte von Acletoxenus syr- phoides. — Vienne, 1868, in-8°. (Ib. ib.) Zwei neue Auswüchse, ersterer aus Shanghaï in China, letzterer aus Ercsi an der Donau. — Vienne, 1869, in-8°, ([b. XVI.) Auswuchs auf Triticeum von Chlorops. — Vienne, 1869, in-8°. ([b. ib.) Missbildung an Bromus erectus L. durch Phytoptus. — Vienne. 1869, in-8°. (Ib. ib.) Lonchoptera trilineata Zetterst. — Vienne, I869, in-8°. (Ib. ib.) Trypeta bullans Wied.— Vienne, 1869, in-8°. (Ib. ib.) Notiz über Raymondia. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1856.) Ueber Raymondia. (Ib. 4857.) Eine für Oesterreich neue Trypeta. (Ib. 1861.) Beitrag zur Metamorphosengeschichte aus dem Jahre 1862. Die Trypeten. (Ib. 1863). Spilographa Giraudi n. sp. (Ib. 1864.) Argyromæba leucogaster Mg. (Ib. ib.) Eine neue Trypete. (Ib. 1865.) Ueber die Lebensweise und Verwandlung von Hydrel- lia albolabris Mg. und Corynoneura lemnæ, n. sp. (Ib. 1866.) Beschreibung der Larven und Puppen von Ditomyia fasciata Mg. (Ib. 1b.) Thereva. (Ib. 1b.) Ueber verschiedene Fliegen. (Ib. 1b.) Begründung einer neuen Gattung in der Familie der Leptiden, und eine neue Art derselben Familie. (Ib. 1867.) Zwei neue Trypeten : Urophora Dzicduszyckii; Orellia Bucchichi. (Ib. ib.) Hormomyia Fischeri n. sp. (Ib. ib.) Acletoxenus syrphoides, eine neue Gattung und Art der Diptern aus der Familie der Drosophilinen. (Ib. 1868.) Die früheren Stände von Urophora stigma. (Ib. ib.) Die früheren Stände von Orellia Bucchichi Frfld. (Ib. ib.) Ueber Xylophagus ater F. ([b. ib.) Neottiophilum fringillarum. Neue Gattung und Art der Dipteren. (Ib. ib.) Chlorops scalaris Mg. (Ib. ib.) Ueber Gattungs- und Artrechte von Acletoxenus syr- phoides. (Ib. 1b.) ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T,. XVI, » 26 — Ueber Chlorops notata Mg. (Ib. ib.) —— Auswuchs auf Triticum von Chlorops. (Ib. 4869.) — Lonchoptera trilineata Ztt. (Ib. ib.) — Trypeta bullans Wied. (Ib. ib.) GERSTÆCKER (A.).— Eine neue Œstriden-Art, Aulacocephala badia. (Ib. 1865). — Beitrag zur Kenntniss exotischer Stratiomyiden, (Linn. Entom. XI.) — Beschreibung einiger ausgezeichneten neuen Dipteren aus der Familie Muscariæ. (Stett, Ent. Zeit. 1860.) — Mittheilung über Conops. (Ib. ib.) — Uebersicht der in der Umgegend Berlin bis jetzt beo- bachteten Dolichopoden. (Ib. 1864.) — Einige neue Dolichopoden aus dem Bayerischen Hoch- gebirge. (Ib. 1b.) — Systematische Uebersicht der bis jetzt bekannt gewor- denen Mydaiden. (Mydasii Latr.) (Ib. 1868.) GiraRD (M.). — Note sur les Diptères parasites du Sericaria mori. (Ann. Soc. Ent. France, 1864). GirAUD (J.). — Sur des larves de Diptères se nourrissant d’une ma- tière cryptogamique parasite des Graminées. (Ib. 1870.) — Supplément à l'histoire des Diptères gallicoles. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1861.) — Description et biologie de trois espèces nouvelles du genre Cecidomyia. (Ib. 1863.) Goupor (Jusrin). — Cuterebra noxialis, esp. nouv. (Ann. Soc. Ent. France, 1844.) GourEau. — Note sur un Diptère dont la larve vit dans l'Helix conspureata. ([b, 1843.) — Mémoire sur les balanciers des Diptères. (Lb. ib.) — Sur les mœurs du Ceratitis hispanica. (Ib. 1859.) —- Note sur les Insectes des galles du Framboisier. (Ib. 1b.) — Moœurs de l'Eumerus æneus Macq. (Ib. 1867.) — Moœurs de la Subula marginata Macq. (Ib. 1b.) GnrotE (A. R.).—Description of Two New Species of North Ameri- can Brachycerous Diptera. (Proc. Ent. Soc. Philad .VI.) GuériN-MÉNEVILLE. — Sur une Muscide parasite du ver à soie de l'Aylanthe. (Ann. Soc. Ent. France, 1860.) — Sur des Diptères nuisibles aux troupeaux de bétail. (Ib, ib. _ a une larve vivant au fond des eaux courantes. ([b. ib. HABERLANDT 424 — Cecidomyia destructor Say. Weizengall- mücke oder Weizenverwüster, (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1864.) 41 Hagen (H.). — Ueber Hydrobænus lugubris Fries. (Stett. Ent. Zeit. 1860.) — Ueber einen angeblich neu entdeckten Organ bei Di- pteren, von H. Medicinalrath Meyer. (Ib. ib.) Hazipay (A. E.). — Note sulla Memoria del Prof, Loew, intorno alla Famiglia dei Blefaroceridi. (Bull. Soc. Ent. Ital. [.) JAENNICKE (F.). — Beitrige zur Kenntniss der Tabaniden Euro- pas. (Berl. Ent. Zeit. X.) — Beiträgezur Kenntniss der europäischen Stratiomyden, Xylophagiden und Cœnomyiden, so wie Nachtrag zu den Tabaniden. (Ib. ib.) — Beitrage zur Kenntniss der europäischen Bombyliden, Acroceriden, Scenopiniden, Thereviden und Asiliden. (Ib. XI.) — Beitrâge zur Kenntniss der europäischen Leptiden. (Eb. ib.) JENYNS (L.). — Letter on large swarms of flies. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1871.). KEFERSTEIN (A.). — Ueber Œstrus hominis. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1856.) VON KIESENWETTER (H.). — Chlorops nasuta Meig. in grossen Schwärmen beobachtet. (Berl. Ent. Zeit. I.) Kirsc (TH.). — Ueber zwei Fliegenlarven aus dem Nacken eines jungen Sperlings. (Ib. XI.) KozENaTI. — Eire neue mäbhrische Nycteribia. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1856.) KoLLar (V.). — Ueber das massenhafte Auftreten einer bisher in Oesterreich noch nicht beobachteten Fliege, des Hydro- bænus lugubris Fries. (Ib. 1858.) — Die Tamarisken-Gallmücke, Cecidomya Tamaricis Kollar. (Wien. Entom. Monatschr. II.) Kowarz (F.). — Beschreibung sechs neuer Dipteren-Arten. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) =— Dipterologische Notizen. (Ib. 1868.) — Beitrag zur Dipteren-Fauna Ungarns. (Ib. 4869.) KünckEL. — Sur diverses espèces de Volucelles. (Ann. Soc. Ent. France, 1869.) — Sur les mœurs des Conopsides. (Ib. 1870.) LABOULBÈNE (AL.). — Métamorphoses d’une Mouche parasite, Ta- china (Masicera) villica. ([b. 1861.) = Description et figure d’une larve d'Œstride de Cayenne, extraite de la peau d’un homme. (Ib. ib.) — Sur des larves de Diptères trouvées dans les tuniques 27 D0 28 —— de l'estomac, les replis péritonéaux et la paroi abdomi- nale chez des Grenouilles. (Ib. 1863.) Description du Sciara Bigoti, de sa larve et de sa nymphe. (Ib. 1b.) Histoire des métamorphoses de la Teichomyza fusca. (Ib. 1867.) Sur le Ver à tête noire de la Truffe (Mvycetophila sp.) et sur le Brachyopa bicolor. (Ib. 1b.) Sur les mœurs de l'Ornithomyia viridis et de la Luci- lia dispar. ([b. 1868.) Observations du D' Cartereau sur les mœurs et les métamorphoses d'une espèce de Simulium. ([b. 1b.) Histoire des métamorphoses du Ceratopogon Dufouri. (Ib. 1869.) Loew (Fr). — Zoologische Notizen über verschiedene Diptera. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1866.) Lozw (H.). — Einige Bemerkungen über die Gattung Sargus. (Ib. 1855.) Ueber die Gattung Eumerus. (Ib. ib.) Ueber die Fliegengattungen Microdon und Chryso- toxum. (Ib. 1856.) Nachricht über syrische Dipteren. ([b. 1857.) Die bis jetzt bekanntgewordenen Arten der Gattung Scenopinus. (Ib. ib.) Die europäischen Arten der Gattung Cheilosia. ([b. ib.) Chrysochlamys Rond. ([b. ib.) Zur Kenntniss der europäischen Tabanus-Arten. (Ib. 1858.) Versuch einer Auseinandersetzung der europäischen Chrysops-Arten. (Ib. 1b.) Zur Verwandlungsgeschichte einiger Diptern aus der Abtheilung der Nemoceren und über ihre Stellung im Systeme. (Stett. Ent. Zeit. 1843.) Ueber die Bedeutung des sogenannten Saugmagens bei den Zweiflüglern. (Ib. ib.) Bemerkungen über die bekannten europäischen Arten der Gattung Chrysogaster Meig. (Ib. 1b.) Bemerkungen über die Gattung Milichia Meigen, und Beschreibeng einer neuen Art. ([b. 1b.) Fragmente zur Kenntniss der europäischen Arten ei- niger Dipterengattungen. (Linn. Entom. I.) Ueber die europäischen Raubfliegen (Diptera asilica). (Ib. IL, III et IV.) Zur Kenntniss der Gallmücken. (Ib. V.) Beschreibung einiger neuen Tipularia terricola. (Ib. ib.) Nachträge zu den europäischen Asiliden. (Ib. ib.) Dipterologische Notizen. (Wien. Entom. Monatschr. I.) Dipterologische Mitheilungen. (Ib. 1b.) Zebn neue Diptern. (Ib. II.) Zwanzig neue Diptern. ([b. ib.) Beschreïbungen einiger japanischen Diptern. (Ib. ib.) Dialyta atriceps, nov.sp. (Ib. ib.) Ueber Cacoxenus indagator nov. sp. und seine Ver- wandten. (Ib. ib.) Ueber die Arten der Gattung Clinocera Meig. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Arten der Gattung Silvius. (Ib. ib.) Noch eine neue Clinocera. (Ib, ib.) Zwei neue Fliegen. (Ib. IIT.) Zwei neue Fliegen. ([b. ib.) Die nordamerikanischen Arten der Gattungen Teta- nocera und Sepedon. (Ib. ib.) Drei von Herrn D' Fr. Stein in Dalmatien entdeckte Dipteren. (Ib. IV.) Diptera americana ab Osten-Sackenio collecta. Decas prima. (Ib. ib.) Die europäischen Arten der GattungStenopogon.(Ib. V.) Diptera aliquot in insula Cuba collecta. (Ib. ib.) Gymnosternus principalis, eine neue Art. (Ib. ib.) Ueber die Arten der Gattung Haltericerus Rond. (Ib. ib.) Beschreibtng einiger neuer europäischer Dipteren. (Ib. ib.) Lispe superciliosa, nov. sp. (Ib. ib.) Blæsoxipha grylloctona, nov. gen. et spec. (Ib. ib.) Novæ Helomyzidarum in Europa viventium species. (Ib. VI.) Ueber einige bei Varna gefangene Dipteren. (Ib. ib.) Sechs neue europäische Dipteren. (Ib. ib.) Enumeratio Dipterorum quæ C. Tollin ex Africa me- ridionali (Orangestaat, Bloemfontein) misit. ([b. VIL.) Ueber bei Sliwno im Balkan gefangene Dipteren. (Ib. ib.) Gymnosomus troglodytes, eine neue ôsterreichische Fliegengattung. (Ib. 1b.) Zwei neue europäische Dipteren. (Ib. ib.) Sechs neue europäische Ortalidæ. (Ib. VIII.) Acht neue Cordylura-Arten. (Ib. ib.) Die europäische Tipula-Arten, deren Weibchen ver- kümmerte Flügel haben. (Ib. ib.) Tipula sinuata und ihre nächsten Verwandten. (Ib. ib.) Die üsterreichischen Hemerodromia-Arten. (Ib. ib.) Ueber Empis cothurnata Brull. und Empis hispanica Lw. (Ib. ib.) Clinocera bivittata, n. sp. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Arten der Gattung Oxycesa. (Berl. Ent. Zeit. I.) Ueber einige neue Fliegengattungen. ([b. IL.) Ueber die Schwinger der Diptern. (Ib. ib.) Bericht über die neuern Erscheinungen auf dem Gebiete der Dipterologie. (Ib. 1b.) Drei neue Ortalis-Arten. (Ib. ib.) Ueber die afrikanischen Trypetina, (Ib. V.) Diptera Americæ septentrionalis indigena, Centuria prima. (Ib. ib.) Ueber grieckische Dipteren. (Ib. VI.) Nachtrag zu den Beschreibungen afrikanischer Trype- tinen. (Ib. 1b.) Diptera Americæ septentrionalis indigena. Centuria secunda, (Ib. 1b.) Idem. Centuria tertia et centuria quarta. (Ib. VIE.) Idem. Centuria quinta. ([b. VII.) Zur Kenntniss der deutschen Heteroneura-Arten. (Ib. ib.) Die Arten der Gattung Balioptera. (Ib. 1b.) Ueber die europäischen Arten der Gattung Diastata. (Ib. ib.) Bericht über die lebendig gebährenden Dipteren-Lar- ven, welche in den letzten Jahren beobachtet worden sind. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Arten der Gattung Geomyza. (Ib. IX.) Ueber die europäischen Opomyza-Arten. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Arten der Gattung Rhicnoëssa. (Ib. 1b.) Ueber einige bei Kutais in Imeretien gefangene Di- pteren. (Ib. ib.) Ortalis picipes, eine neue Art. (Ib. ib.) Ueber die europäischen Noterophila-Arten. (Ib. ib.) Notiz über eine neuere, die lebendiggebährenden Di- pteren-Larven betreffende Publication. (Ib. :b.) 51 — Diptera Americæ septentrionalis indigena. Centuria sexta, (Ib. ib.) » — Diptera Americæ septentrionalis indigena. Centuria sexta. (Ib. ib.) » — Idem. Centuria septima. (Ib. X.) » — Beschreibung einiger afrikanischen Diptera nemocera. (Ib. ib.) » — Psilopus opacus, n. sp. (Ib. ib.) » — Empylocera, eine neue Ortaliden-Gattung. (Ib. ib.) » — Ueber Empis ciliata Fabr. und über die ihr zunächst verwandten Arten. (Ib. XI.) » — Ueber den Verwandschaftskreis der Empis stercorea L. (Ib. ib.) » — Ueber diejenigen mit Empis chioptera Meig. verwand- ten Arten, welche dunkle Schwinger haben. (Ib. ib.) » — Nachträgliche Bemerkungen zu den Empis-Arten aus den Verwandschaftskreisen der E. stercorea und chioptera. (Ib. ib.) > — Die amerikanischen Ulidina. (Ib. ib.) » _— Die europäischen Arten der Gattung Micropeza. (Ib. XIL.) » — Ueber Empis albicans Meig. und eine derselben nahe verwandte Art. (Ib. ib.) » — Empyelocera xanthaspis, n. sp. (Ib. ib.) » ne Ueber Empis nitida Meig., und die ihr verwandten Arten. (Ib. ib.) » — Cilicische Dipteren, und einige mit ihnen concurri- rende Arten. (Ib. ib.) » — Nachträgliches über den Verwandschaf!skreis von Em- » pis albicans. (Ib. ib.) » — Die ächte Micropeza lateralis Meig. (Ib. ib.) » = Diptera Americæ septentrionalis indigena. Centuria octava et centuria nona. (Ib. XIII.) » — Ueber einige Empis-Arten welche zu den in XI Bande des Berl. Entom. Zeitschr. besprochenen Verwand- schaftskreisen gehôren. (Tb. 1b.) » — Drepanephora, eine neue Gattung der Sapromyzidæ, (Ib. 1b.) » — Le Famiglia dei Blefaroceridi (Blepharoceridæ.). (Bull. Soc. Ent. Ital. I.) 35 Loew (H.) et Osten-Sacken (baron R.) — Monographs of the Diptera of North-America. — PartI, Washing- ton, 1862; Part II, Washington, 1864; Part IV, Washington, 1869 ; 3 vol. in-8°. 249 52 LuBpock (SIR J.). — On the Development of Lonchoptera. (Trans. Ent. Soc. Lond. Ser. III, I.) Lucas (H.'. — Sur l'Empis platyptera. (Ann. Soc. Ent. France, 1859.) —— Sur des larves d'Hypoderma Diana, trouvées dans l'es- tomac des Étourneaux. (Ib. 1862.) — Sur la Lucilia hominivorax. (Ib. 1868.) Mac Lachlan (R.). — Hydrotachina Limnephili, a Dipterous parasite on the larva of Limnephilus marmoratus. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1862) MacquarT. — Description d'un nouveau genre d'Insectes Diptères. (Ann. Soc. Ent. France, 1843.) — Nouvelles observations sur l’insecte diptère formant le type du genre Blépharicère. (Ib. 1844.) — Notice sur les différences sexuelles des Diptères du genre Dolichopus, tirées des nervures des aîles. (Ib. ib.) — Nouvelles observations sur les Insectes Diptères de la Tribu des Tachinaires. Ib. 1845.) Mano (E.). — Zur Biologie von Hexatoma. (Verh. Zool, Bot. Ges. Wien, 1868.) —— Die Typen der Dipteren-Larven als Stützen des neuen Dipteren-Systems. (Ib. 1869.) Mix (I). — Beschreibung neuer Dipteren. (Ib. 1863.) — Dipterologische Beiträge. (Ib. 1864.) — Beitrag zur Dipterenfauna des üsterreichischen Küs- tenlandes. (Ib. 1866.) — Dipterologische Beiträge zur Fauna austriaca. (Ib. 1867.) - Beiträge zur Dipteren-Fauna Oesterreichs. (Ib. 1869.) MorREex (CH). — Notice sur une maladie provenant d'un diptère attaquant les navets et les choux de Bruxelles, et sur un genre de monstruosité, appelé rhizocollésie, réunis- sant des racines de carotte et les modifiant par spira- lisme. — Bruxelles, 1 broch. in-8° MULLER (ALB.). — On a Cecidomyia, causing galls upon Campanula rotundifolia. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1871.). Nowicki (Max.). — Ueber den Heerwurm. (Verh. Zocol. Bot. Ges. Wien, 1867.). — Beschreibung neuer Dipteren. (Ib. ib.). — Ueber die Weizenverwüsterin Chloropstæniopus Meig. und die Mittel zu ihrer Bekämpfung. — Vienne, 1871, 1 broch. in-8°. Osten-Sacken (baron R.). — New Genera and species of North American Tipulidæ with short palpi, with an 179 614 attempt at a new classification of the tribe. — Philadel- phie, 1859, 1 br. in-&, — Appendix to the paper entitled New Genera and spe- cies of North American Tipulidæ with short palpi, etc. — Philadelphie, 1860, in-8°. — Description of a new species of Culicidæ. (Trans. Amer. Ent. Soc. II.). — Description of some new genera and species of North American Limnobina. (Proc. Ent. Soc. Philad. IV.). — Two new North American Cecidomyiæ. (Ib. VI.). — Ueber die Classification der Limnobiaceen. (Stett. Ent. Zeit. 1860.). — Musca domestica und Stomoxys calcitrans. (Ib. 1861.). — Einführung von Mücken (Culex) auf den Sandwich- Inseln. (Ib. ib.). — Mückenschwärme und Musik. (Ib. ib.). — Sciara als Krankheïtsbote. (Ib. ib.). — Punctaugen der Trichocera. ([b. 1862.). = Eulonchus smaragdinus Gerst. (Ib. 1b.). — Zur Lebensweise von Baccha. (Ib. 1b.). Packard (A. S.). — Abdominal Sense-organs in a Fly. — Sa- lem, 1870, in-8°. PALM (J.). — Beitrag zur Dipterenfauna Tirols. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.). PErris (En.). — Histoire des Insectes du Pin maritime. Diptères. (Ann. Soc. Ent. France, 1870.). Prztppt (R. A.). — Aufzählung der chilenischen Dipteren. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1865.). Puls (J. Ch.) — Catalog der Dipteren aus der Berliner Gegend gesammelt von J.F. Ruthe.—Berlin, 1864, 1 br. in-8°. — Méme ouvrage. — Même ouvrage. (Berl. Ent. Zeitschr. VIII). ReicuarDT (H. W.). — Ueber eine neue Fliege von H. Nowicki. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.). RomineAu-DEsvoiny. — Études sur les Myodaires des environs de Paris. (Ann. Soc. Ent. France, 1844 ). — Description d’une nouvelle espèce du genre Brachyopa. (Ib. ib.) Ronpani (C.). — Species italicæ Generis Hebotomi Rndn., ex in- sectis dipteris : fragmentum septimum ad inserviendam dipterologiam italicam. (Ib. 1843.). ._— Species italicæ Generis Calliceræ, ex insectis Dipteris, distinctæ et descriptæ; fragmentum octavum ad inser- viendum dipterologiæ italicæ. (Ib. 1844.). ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XVI. 93 271 291 54 Species italicæ Generis Chrysotoxi ex insectis Dipteris, observatæ et distinciæ; fragmentum decimum ad in- serviendum dipterologiæ italicæ. (Ib. 1845.). Description de l’Agromyza æncoventris Fall., vivant sur le Carduus nutans. (Ib. ib.). Diptera aliqua in America meridionali lecta a Prof. P. Strobel annis 1866-67, distincta et annotata, novis aliquibus descriptis. (Ann. Soc. Natur. Modena, III.). Ortalidinæ italicæ, collectæ, distinctæ et in ordinem dis- positæ. (Bull. Soc. Ent. Ital. I, IT, III.). Sul genere Trigonometopus degli Insetti Dipteri. HE Sulle specie del genere Œdaspis Lw., Nota XV per la Dipterologia Italiana. (Ib. ib.) Sul genere Chetostoma, Nota XVI per la Dipterologia Italiana. (Ib. ib.). Sull insetto Ugi. (Ib. II.). Diptera italica, non vel minus cognita descripta aut annotata. Fasc. IV. Addenda Anthomyinis. ([b.ib.). ScHAUM (H.). — Ueber « Die Fortpflanzung und Entwickelung der Pupiparen, von D' R. Leuckart. » (Berl. Ent. Zeitschr. III.). Ueber « Fauna Austriaca. Die Fliegen. Diptera. Nach der analytischen Methode bearbeitet von D' J. R. Schiner. » (Ib. IV.). Ueber « Die Dipteren-Fauna des Bernsteins vom Di- rector Loew. » (Ib. V.). Ueber « Neue Beitrage zur Kenntniss der Dipteren. Von Prof, H. Loew. » (Ib. VI.). Ueber « Die Dipteren. Fauna Südafrikas bearbeitet von D' H. Loew. I! Abth. » (Ib. ib.). SCHINER (J. R.). — Vorlaufiger Commentar zum dipterologischen Theiïle der Fauna austriaca, mit einer näheren Begrün- dung der in derselben aufgenommenen neuen Dipteren- Gattungen. (Wien. Entom. Monatschr. IV, V et suiv.). Erwiederung auf wiederholte Angriffe des H. D° H. Loew in Meseritz gegen meine Person und gegen meine Fauna austriaca. (Ib. VIII.) Notiz über Fliegen. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1859 ). Nemotelus signatus J. v. Frivaldsky ; Ein neues Di- pteron aus Ungarn. (Ib. ib.). Diptera austriaca. Aufzählung aller im Kaiserthume Oesterreich bisher aufgefundenen Zweiflügler. II. Die 49 92 41 üsterreichischen Stratiomyden und Xylophagiden. (Ib. ib.). Nachträge zum Verzeichnisse der ôsterreichischen Asiliden. (Ib. 1856.). Scriptores austriaci rerum dipterologicarum. Eine Re- vision der von ôsterreichischen Entomologen aufge- fuhrten Dipteren. (Ib. ib.). Ueber das Vorkommen von Ortalis marmorea. (Ib. 1857.). Dipterologische Fragmente. V. (Ib. ib.) Diptera austriaca. Aufzäklung aller im Kaiserthume Oesterreich bisher aufgefundenen Zweiflügler. III. Die Osterreichischen Syrphiden. (Ib. ib.). Dipterologische Fragmente. VI. (Ib. 1858.). Diptera austriaca. Aufzählung aller im Kaiserthume Oesterreich bisher aufgefundenen Zweiflügler. IV. Die Osterreichischen Trypeten. (Ib. ib.). Meine Ansicht über die Gattung Bläsoxipha Loew. (Ib. 1863.). Bemerkungen zur Beschreibung neuer chilenischer Dipteren, von D'R. A. Philippi. (Ib. 1865.). Ueber Miastor metraloas Meinert. (Ib. ib.). Dipterologische Miscellen. (Ib. ib.). Nachtrag zu Schiners Vortrag über die Asiliden Wiegmann’s. (Ib. 186G.). Bericht über die von der Weltumseglungsreise der k. Fregatte Novara mitgebrachten Dipteren. (Ib. 1b.). Zweiïter Bericht über die von der Weltumseglungs- reise der k. Fregatte Novara mitgebrachten Dipteren. (Ib. 1867.). Ueber die richtige Stellung von Ochthiphila litorella Fall. im neuen Dipteren-Systeme. (Ib. ib.). Neue oder weniger bekannte Asiliden des k. z0olo- gischen Hofcabinetes in Wien. Ein Beitrag zur Kennt- niss der Asiliden. (Ib. ib.). Das neue Dipteren-System, meine Ansichten über das Flügelgeïder der Dipteren und der Catalogus syste- maticus Dipterorum Europæ. (Ib. 1b.). Neue Fliegen von Prof. Mik. (Ib. 1868.). Schlussbericht über die von der Weltumseglungsreise der k. Fregatte Novara mitgebrachten Dipteren. (Ib. ib.). Miscellen. Ueber Dipteren. (Ib. ib.). — Lebende Larven vom Grunde des Hallstädtersee’s. (Ib. 1869.). — Alophora Kriechbaumeri, eine neue Phasien-Art aus Tyrol. (Ib. ib.). Scxiner (J. R.) et Eccer (J.). — Dipterologische Fragmente. (Ib. 1853.). SHMER (H.) — Description of anew species of Cecidomyia. (Trans. Amer. Ent. Soc. I.). Sichel. (J.). — Sur des Conopiens parasites d'Hyménoptères. (Ann. Soc. Ent. France, 1862.). Six, (G. A.). — Opgave omtrent de Dipters welke in het najaar in de bosschen van Driebergen voorkomen. (Tijdschr. v. Ent. Ser. II, II.). — Anteekening omtrent irlandsche Dipters. (Ib. Ser. IT ENS) Smitx (FR.). — On Phora florea, a Dipterous parasite found in a wasp’s nest. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1870.). — On Asilus albiceps Meigen. (Ib. ib.) Snellen van Vollenhoven (S. C.). — Notes diptérolo- giques. [r° partie. (Tijdschr. v. Ent. I.) — Etwas über die Columbatscher Mücke (Simulium ma- culatum Meig.). Aus dem Holländischen übertragen von CG. A. Dohrn. (Stett. Ent. Zeit. 1860.) Stainton (H. T.) — On some Dipterous larvæ injurious to the young wheat. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1866.) STEIN (J. P. E. F.). — Ueber Callicera fulva Schumm., und Og- codes gibbosus (Linn.) Er. (Berl. Ent. Zeit. IV.) — Ueber « Saggio di Ditterologia Messicana di Luigi Bel- lardi. Parte I. » (Ib. V.) — Ueher « Catalogus systematicus Dipterorum Europæ, auctore J. B. Schiner. » (Ib. VIIL.). — Eine der Gerste schädliche Fliege. (Ib. XI.). STRICKER (S.)— Microscopische Untersuchung der von Hypoderma Diana Br. und H. Actæon Br. erzeugten Dasselbeulen. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1898.) TomAscHEk. — Ueber Coriaceen. (Ib. 1855.) Van ER Wup (F. M.) — Iets betreffende de ontwikkeling van een tweetal sorten van Diptera. (Tijdschr. v. Ent. I.) —- Over Chironomus. (Ib. II.) — Beschrijving van eenige nieuwe of twijfelachtige soor- ten van Diptera uit de Familie der Nemocera. (Ib. 1b.) — Over nieuwe soorten van Diptera. (Ib. IV.) — Over Tachinarien. (Ib. VI.) 4l 26 — Jets over de in Nederland waargenommenen Sepsinen. (Ib. VIL.) — Lijst van Diptera die in den laatsten tijd als nieuw voor de Fauna van Nederland zijn ontdekt. (Ib. VIII.) — Eenige noord-americaansche Diptera. (Ib. Sér. IT, IL.) — Diptera uit den Oost-Indischen Archipel. (Ib. Sér. IT, IL.) — Dipterologische aanteekeningen. (Ib. Sér. II, II, IV et VI.) _. Nog iets over Noord-Americaansche Diptera. (Ib. Sér. HEIN) — Opmerkingen omtrent uitlandsche Asiliden. (Ib. Sér. 11 — Psilopus flexus Lôüw. (Ib. ib.) VERRALL. — On Syrphus balteatus. (Trans. Ent. Soc. Lond. Proc. 1869.) 1 WAGNER (BaLTH.) — Diplosis tritici Kirby sp. und Dipl. aurantiaca n. sp. (Stett. Ent. Zeit. 1866.) WEsrwoop. — On Larvæ of Œstrus hominis. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 1861.) WEYENBERGH (H. junior.) — Nederlandsche Diptera in metamor- phose en levenswijze beschreven. (Tijdschr. v. Ent, Sér. II, IV et V.) — Ueber Fliegenschwärme. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1871.) WinnER1Zz (J.) — Beitrag zu einer Monographie der Pilzmücken. (Ib. 1863.) — Acht neue Arten der Gattung Sciara. (Ib. 1868.) — Sieben neue Arten der Gattung Sciara. ([b. 1869.) — Heteropeza und Miastor. (Ib. 1870.) — Die Gruppe der Lestreminæ. (Ib. ib.) — Vierzehn neue Arten der Gattung Sciara. (Ib. 1871.) — Beitrag zur Kenntniss der Gattung Ceratopogon (Mei- gen.) (Linn. Entomol. VI.) -— Beitrag zu einer Monographie der Gallmücken. (Ib. VII.) — Beitrag zu einer Monographie der Sciarinen. — Vienne, 1867, 4 vol. in-8°. ZELLER. — Die Schlesischen Arten der Dipterngattung Sphegina. (Stett. Ent. Zeit. 1843.) ANONYME. (Z.) Beobachtung an Musca erythrocephala. (Ib. 1b.) — (Rs.) Der Weizenverwüster. (Ib. 1860.) Ca | O1 » 51 d0 58 DIVISION XII. HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE ; ZOOLOGIE GÉNÉRALE: BOTANIQUE; GÉOLOGIE; MINÉRALOGIE. FASCICULE: IE, N° de l’Invent. général, D'ABzZAc. — Lettre sur les terrains crétacés des environs de Poi- tiers. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XX VI.) 046 ARNOLD (F.). — Lichenologische Ausflüge in Tirol. I. Kufstein. IL. Seefeld. IIL. Der Rosskogel. (Verh. Zool. Bot, Ges. Wien, 1868.) 41 _— Idem. IV. Der Schlern. (Ib. 1869.) ù — Idem. V. Der Rettenstein, (Ib. 1870.) Ù — Idem. VI. Die Waldrast. (Ib. 1871.) » ARRONDEAU. — Essai sur les Conferves des environs de Toulouse. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXIV.) 046 BAENITZ (C.). — Beiträge zur Flora des Kônigreichs Polen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. VI.) 11 — Zweiter Beitrag zur Flora des Kônigreichs Polen. ([b. IX.) » Bazin (A.). — Notice sur M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. (Act. Soc. Linn. Bord. XXIIL.) 546 Bellynck (A.). — Les Anomalies dans le règne végétal. — Bruxelles, 1871, 1 br. in-8°. 60i Benoist. — Note sur le Grès infraliasique du Département de la Meurthe. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXVI.) 946 — Notes pour servir à l'étude des étages jurassiques infé- rieurs aux environs de Nancy. (Ib. ib.) » BERENDT (G.). — Vorbemerkungen zur geologischen Karte der Provinz Preussen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. VIL.) 1 _ Die Bernstein-Ablagerungen und ihre Gewinnung. (Ib. ib.) » — Erläuterungen zur geologischen Karte Westsamlands. (Sect. VI der geol. Karte der Provinz Preussen). I Thl. Verbreitung und Lagerung der Tertiàär-Formationen. (Ib. ib.) » — Ueber die Verschiedenartigkeit der Bernstein-Ablage- rungen. ([b.ib.) — Ueber die Lagerungs-Verhältnisse der Tertiär-Forma- tionen im Samlande. (Ib. ib.) = Reisebilder von der Kurischen Nehrung. (Ib. ib.) — Beitrag zur Lagerung und Verbreitung des Tertiàr- gebirges im Bereiche der Provinz Preussen. (Ib. VIIL.) _ Ueber seinen Besuch der Kurischen Nehrung. (Ib. ib.) — Ueber den Triebsand und die Art seiner Bildung. (Ib. ib..) —— Bericht über seine diessjährigen Aufnahmen in der Provinz. ([b.ib.) — Ueber das Aufsuchen und Verfolgen des Mergels. (Ib. IX.) — Geologie des Kurischen Haffes und seiner Umgebung zugleich als Erläuterung zu Sektion 2, 3 und 4 der geologischen Karte von Preussen. (Ib. ib.) — Ein geologischer Ausflug in die Russichen Nachbar- gouvernements. (Ib. X..) — Ueber das Steinsalz-Bergwerk zu Wieliczka und die letzten Vorgänge daselbst. (Ib. ib.) — Ueberblick über seine geognostischen Aufnahmen im vorigen Sommer. (Ib. XI.) — Ueber das Niementhal und seine geologische Entwic- kelung. (Ib. 1b.) — Ueber eine von D' G. Troost in Baltimore im Jahre 1821 im American Journal of Science and Arts gege- bene Beschreibung eines Bernstein-Vorkommens bei Cap Sable in Maryland. (Ib. ib.) DE BERION (A.). — Lettre sur divers terrains du Département de la Dordogne. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XX VI.) BERROYER (E.). — Nachträge zu Ed. Hackel's Vegetationsverhält- nissen von Mallnitz. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) — Saxifraga sedoides in Niederôsterreich. (Ib. 4870.) BizLior (T.). — Coupes géologiques des sondages exécutés dans le sud-ouest de la France (Gironde, Auch et Dax), revues par V. RauuN. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XX VI.) BornÈre (H.). — Découverte dans les Pyrénées d'une espèce pré- sumée nouvelle de Clypeola. (Ib. ib.) Bruxix (P. TH. A.). — Ueber Farbenabänderungen bei Blüten vorarlbergischer Pflanzen. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) 39 946 546 41 40 — Bemerkungen zu Neilreich's Abhandlung über die botanischen Leistungen Bursers und Marsiglis in Nieder-Oesterreich. ([b. 1868.) — Nachträge zu den Gefässkryptogamen Vorarlbergs. (Ib. ib.) — Brief aus Neu-Cüln (Wisconsin). (Ib. 1870.) — Einige seltene Pflanzen Neu-Côülns und deren Stan- dorte. (Ib. ib.) — Zur Flora Wisconsins. (Ib. 1b.) BRUNNER VON WATTENWYL. — Ueber den Werth der Species und der Cataloge des Britisch Museum. (Ib. ib.) Bucnexau (FR.). — Ueber die Nervatur der Bracteen bei den Lin- den. (Abh. naturw. Ver. Bremen, II.) Bucnenau (Fr.) et FocxE (W. O.). — Die Salicornien der deut- schen Nordseeküste. (Ib. ib.) BuRMEISTER (H.). — Sumario sobre la fundacion y los progresos del Museo Publico de Buenos-Ayres. (An. Mus. Publ. B.-Ayres, L.) —— La Paleontologia actual en sus tendencias y resulta- dos. (Ib. ib.) — Sobre el Protococcus prodigiosus. (Ib. ib.) Bureux. — Notice sur Jacques Boucher de Crèvecœur de Perthes. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1868.) Candèze (E.). — Notice sur J. Théodore Lacordaire. — Bru- xelles, 4872, 1 broch. in-42. CARPENTIER. — Communication sur un nouveau gisement de silex travaillés. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1867.) CARRIÈRE (E. A.). — Note sur les vrilles à pelotes de la Vigne vierge. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXIV.) Caspary (R.). — Einige Pelorien. (Schr. Phys. Oekon. Ges. Kô- nigsberg, [.) — Bulliarda aquatica D. C. (Ib. ib.) — Ueber Sonnenrisse. (Ib. ib.) —- Ueber Beschädigung holziger Pflanzen durch den Frost. (Ib. 1b.) — Ueber einige räthselhafte Pflanzen, angeblich auf un- geschlechtigem, vegetativem Wege entstandenen Bas- tarde. (Ib. ib.) —— Vergleichende Untersuchungen über drei kleine Mi- kroskope von Bénèche in Berlin, Schiek in Berlin und Nachet in Paris, (Ib. ib.) — Einige Mittheilungen über die Stellung der Aeste und Blüthen und die Richtung der Blattstellung am Ast 30 976 und Stamm bei der gelben Mummel (Nuphar luteum) nach neueren Untersuchungen. (Ib. ib.) Ueber die Cacteen Nord-Americas. (Ib. ib.) Eine Kanadische Pappel vom Blitz getroffen. (Ib. II.) Orobanche Cirsii oleracei. (Ib. ib.) Nuphar luteum L, var. rubropetalum, (Ib, ib.) Vergrünungen der Blüthe des weissen Klee’s. (Ib. ib.) Ueber D' H. Karstens Untersuchungen der Fruchtbil- dung der Cœlebogyne ilicifolia. (Ib. ib.) Ueber die Entdeckung der Schwärmsporen bei Pilzen nach de Bary. (Ib. ib.) Ueber das Verhalten von Pflanzen zu Verwundungen. (Ib. ib.) Ueber einige beim Mergelgraben gefundene Holz- stückchen. (Ib, ib.) Uebef Rhizome von Polystichum Filix mas Roth. (Ib. ib.) Ueber ? bis 4 Hüllblätter am Blüthenschaft von Calla palustris L. (Ib. III.) Ein Bastard von Digitalis purpurea L. und lutea L.. (Eb. 1b.) Ueber stengelumfassende Aeste. (Ib. ib.) Ueber das Vorkommen von Poren auf Zellwänden, die nach Aussen liegen. ([b. ib.) Ueber die Wirkung des Blitzschlages in Bäume. (Ib. ib.) Ueber die Stammpflanzen der Asa fœtida, des Gummi ammoniacum und Galbanum. (Ib. ib.) Ueber einen Bastard von Digitalis purpurea und lutea. (Ib. ib.) Ueber die ringformige Entrindung der Bäume. (Ib. ib.) Ueber die Watte von Waldwolle. (Ib. IV.) Ueber eine vom Blitz getroffene Esche. (Ib. ib.) Ueber Gummi, das aus einer Monokotyledone, Mons- tera Lennei, gewonnen. ([b. ib.) Ueber preussische Hôhen und deren Vegetation. (Ib. ib.) Ueber Nepeta racemosa Lamk. var. reichenbachiana Benth. (Ib. ib.) Ueber Früchte von Pinus Larix mit keimfähigen Samen, hier gezogen. (Ib. ib.) Ueber Welwitschia mirabilis Hook. (Ib. 1b.) Ueber die calabarische Bohne (Physostigma venenosum Balfour). (Ib. ib.) Ueber den Anbau der Zizania aquatica. (Ib. ib.) ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T,. XVI. VI A — Ueber Mischlinge durch Propfen entstanden, (Ib. VI.) — Ueber denden Getreide-Rostbewirkenden Pilz. ([b.ib.) — Ueber botanische Untersuchungen, in Bezug auf Dar- win's Hypothese über Hermaphroditen. (Ib. ib.) — Ueber die Mistel (Viscum album). (Ib. VII.) — Ueber Fleckenrost (Puccinia straminis Fuckel) im Herbst,Roggenstengelbrand (Urocystis'occulta Rabnh.), Peziza æruginosa, Cyathus Crucibulum, Phallus impu- dicus und Hexenbesen auf Pinus Sylvestris. (Ib. VIII.) — Fasciation einer Kartoffel. (Ib. ib.) — Untersuchungen über den Samen und die Keimung von Pinguicula vulgaris. (Ib. ib.) — Ueber die Rose von Jericho. (Ib. ib.) — Ueber die Rostbildung. (Ib. ib.) — Ueber Claviceps purpurea Tul, und Galanthus nivalis var. Scharlockii. (Ib. IX.) — Vorlage einiger für die Provinz Preussen theils neuer, theils seltener Pflanzen. (Ib. XI.) — Welche Vôgel verbreiten die Samen von Wasserpflan- zen ? (Ib. 1b.) — Neue und seltene Pflanzen Preussens, gefunden 1870. (Ib.ib.) — Ueber einen in Bestandtheilen, Farbe und Bruch eigen- thümlichen Torf aus dem Gute Purpesseln. (Ib. ib.) CAUDÉRAN (H.). — Virescence du Trifolium repens L., observée à Libourne (Gironde)le 2 octobre 1859. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXIII.) — Note sur une formation d’eau douce dans la falaise sableuse du rivage océanique au Vieux-Soulac (Gironde). (Ib. XXV.) CLAVAUD (A.). — Sur le Nitella stelligera des auteurs. (Ib. ib.) — Sur un Mémoire de M. Etienne sur les éléments corti- caux. (Ib. XXVI.) ComErsoN et FAUDEL. — Bibliothèque de la Société d'Histoire natu- relle de Colmar. 1 vol. in-8°. Corry (ERN.). — Particularités curieuses sur différents Reptiles, Insectes et Crustacés d'Algérie. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1867.) CuUIGNEAU (TH.) — Compte-rendu des travaux de la Société Lin- néenne de Bordeaux pendant l'année académique 1855- 1856. (Act. Soc. Linn. Bord. XXI.) Idem, pendant l’année académique 1856-1857. (Ib. ib.) — La Société Botanique de France en session extraordi- naire à Bordeaux (août 1859). (Ib. XXIL.) DEBEAUX (0.). — Une excursion botanique dans la Haute-Kabylie. (Eb. ib.) — Catalogue des plantes observées dans le territoire de Boghar (Algérie). (Ib. XXII.) — Appendice au procès-verbal de la fête linnéenne de 1865. (Ib. XXV.) DELFORTRIE (E.). — Notice géologique sur le canton de Monségur. (Ib. XX VI.) Désécuise (ALr.). — Note sur les vrilles à pelote de la Vigne- vierge. ([b. XXIV.) Des Mouuns (CH.).— Note sur le Scirpus Dewalii Hopp. (Ib.XXII.) — Éloge historique de Jean-François Laterrade, fonda- teur et directeur de la Société Linnéenne de Bordeaux. (Ib.ib.) — XXVIIIe session du Congrès scientifique de France (Bordeaux, 1861.) (Ib. XXIII.) — Discours d'ouverture de la séance publique annuelle de la Société Linnéenne de Bordeaux, le 24 janvier 1862. (Ib.ib.) — Discours prononcés aux funérailles de : 1° M. B. Caze- navette, le 7 mai 14860; 2° M. J. L. Laporte ainé, le 8 mai 1860; 3 M. le D' de Grateloup, le 25 août 1860. (Ib. ib.) — Autonomie réelle du genreSchufia,détaché par M.Spach du genre Fuchsia. (Ib. XXIV.) = Quelques mots à l’occasion d’une publication récente de M. Dominique Clos. (Ib. 1b.) — Note sur une propriété singulière des vrilles de la Vigne-vierge (Ampelopsis quinquefolia Mich.) (Ib. ib.) — Le Bassin hydrographique du Couzeau dans ses rap- ports avec la vallée de la Dordogne, la question diluviale et les silex ouvrés. (Ib. XXV.) ; Étude sur lescailloux roulés dela Dordogne.(Ib. XX VI.) — Lettre à M. Francois Crépin, professeur de Botanique. (Ib. ib.) : — Sur une rose à cœur vert. (Ib. ib.) — Sur un rosier étiolé. (Ib. ib.) Dohrn (C. A.). — Ueber « Zug- und Wanderthiere aller Thier- klassen von Carl Cornelius. » (Stett. Ent. Zeit. 1866.) — Ueber « Die Darwin’sche Theorie und das Migrations- gesetz der Organismen, von M. Wagner. » (Ib. 1868.) — Ueber « Deutsche Flora. Eine Beschreibung sämmtli- cher in Deutschland und der Schweiz einheimischen 44 Blüthenpflanzen und Gefäss-Cryptogamen, verfasst von Herm. Wagner, » (Ib. 1869.) Dours (A.).— Quelques observations sur le Trifolium elegans (Savi). (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1866.) Durour (LÉON). — Madrid en 1808 et Madrid en 4854; excursion dans les Castilles et les Montagnes de Guadarrama. (Act. Soc. Linn. Bord. XXI.) — Impressions d'un voyage botanique aux Alpes du Dau- phiné. (Ib. XXIIT.) — Ma dernière excursion au Pic du Midi de Bagnères et mon ultime adieu aux Pyrénées, (Ib. XXIV.) Duranp (E.). — Vites boreali-americanæ. Mémoire précédé d'une introduction par M. Cu. Des Mouuns. (Ib. ib.) DuriEU DE MaAlSONNEUVE. — Transformation d’un grain de raisin en rameau, (Ib. XX VI.) — Sur les Marsilea. (Ib. 1b.) = Sur le Gerrardanthus portentosus Ndn. (Ib. ib.) — Floraison du Chamærops excelsa à Bordeaux. (Ib. 1b.) == Sur la graine du Zanonia macrocarpa BI. de Java. ([b.ib.) — Sur une Truffe prolifère. (Ib.- ib.) — Sur le fruit de l'Arpagophitum procumbens, du Cap. (Ib. ib.) — Sur les effets de la température rigoureuse du mois de janvier 1868 sur quelques végétaux exotiques du Jar- din botanique de Bordeaux. ([b. 1b.) ee Sur le Parkinsonia aculeata. (Ib. ib.) — Sur les Lagenaria. (Ib. 1b.) — Sur une Osmunda regalis arborescente, à l'étang de Parentis (Landes). (Ib. ib.) Eupex (C. E.). — Beitrag zur Laubmoosflora der ostfriesischen In- seln. (Abh. naturw. Ver. Bremen, III.) ELLenpTt (G.). — Ueber die deutsche Nordpolexpedition des Jahres 1868. (Schr. Phys. Oek. Ges. Künigsb. X.) — Ueber Neu-Guinea. (Ib. XL.) ENGLER (A.).— Index criticus specierum atque synonymorum gene- ris Saxifraga L. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) ErBer (J.) — Bemerkungen zu meiner Reise nach den griechischen Inseln, (Ib. 4867.). — Bericht über eine Reise nach Rhodus. (Ib. 1868.) von Frauenfeld (chevalier G.) — Beiträge zur Fauna der Nikobaren. (Ib. 1867, 1868 et 1869.) — Neuer Coccus, neue Zecke, neue Fliege, etc. (Ib. 1868.) — Missbildung an Bromus erectus. (Ib. 1869.) — Kurzer Bericht der Ergebnisse meines Ausfluges von DT8 Heiligenblut über Agram an der Plattensee. Mit Be- schreibung einiger Metamorphosen und einer neuen Clausilia. (Ib. 1870.) — Die Pflege der Jungen be: Thieren. — Vienne, 1871, 1 br. in-12. FRIEDLAENDER. — Ueber merkwürdige Natur-und Kunsterzeugnisse, die während der Kaïserzeit in Rom ôffentlich ange- stellt zu werden pflegten. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kôünigsb. IT ) = Ueber die Verbreitung der Kulturpflanzen durch die Rôümer. (Ib. VIII.) FRies (TH. M.) — Die Gefässpflanzen Spitzbergens und der Bären- Insel. (Abh. nat. Ver. Bremen, III.) FRiTzE (R.) et ILSE (H.) — Karpaten-Reise, gemeinschaftlich ausgefüuhrtim Juli und August 1868, und beschrieben. (Verh. Zool. Bot, Ges. Wien, 1870.) GASSIES (J. B.) — Aquarium d’eau douce de l'Exposition univer- selle de 1867. Faits biologiques. (Act. Soc. Linn. Bord. XX VI.) GLOWACKI (J.) — Beschreibung einer neuen Bastartes. Anemone Pittonii (trifolia X nemorosa). (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) GLowacki (J.) et ARNOLD (F.) — Flechten aus Krain und Küsten- land. (Ib. 1870.) GLUCKSELIG. Zu Darwin’s und Wagner's Theorie der Entstehung der Arten. (Ib. 1868.) GossELET (J.) —Observationssur les Calcaires d'eau douce du nord- est de Aquitaine. (Act. Soc. Linn. Bord. XXIV.) GOTTSCHE (C. M.) — Eine neue Jungermannia, (Verh, Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) GRIMUS VON GRIMBURG (CHEVALIER C.) — Beiträge zur Flora Alba- uiens. (Ib. 1871.) HackeL (E.) — Die Vegetationsverhältnisse von Mallnitz in Kärnten. (Ib. 1868.) — Ueber einige Orobanchen der n.-6st. Flora. (Ib. 1869.) — Botanische Reisebilder aus Südtirol. (Ib. 1870.) Hagen (H.) — Ueber « Agassiz Bibliographia Zoologiæ et Geolo- gicæ. » (Stett. Ent. Zeit. 1858.) HAGENs. — Ueber Vergiftung durch Rio-Frio-Kartoffeln, (Schr. Oekon. Ges. Kônigsb. VII.) HamwpE (ERN.) — Species Muscorum novæ Mexicanæ. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) — Das Moosbild, (Ib. 1871.) 45 619 30 41 46 946 48 Harz (C. O.) — Ueber Trichothecium roseum Link und dessen Formen. (Ib. ib.) HazsuiszxY (F.) — Die Sphærien der Rose. (Ib. 1870.) HENSCHE (A.) — Bericht über die Bernstein-Sammlung der Kôn. Phys. Oekon. Gesellschaft zu Kônigsberg. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kün, VL.) — Der Gräberfund bei Fürstenwalde. (Ib. X.) HENSCHE (W.) — Ueber antiquarische Erwerbungen auf der kuri- schen Nehrung. (Ib. IV.) — Ueber Stassfurter Mineralien. (Ib. VI.) HorFMANN (H.) — Ueber Aufbewahrung mikroskopischer Präpa- rate. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1871.) VON HOHENBUHEL VON HEUFLER (BARON L.) — Ueber Æcidium albes- cens Grev. (Ib. 1867.) — Ueber Panus Sainsonii Lév. (Ib. ib.) — Die angeblichen Fundorte von Hymenophyllum tun- bridgense Sm. im Gebiete des adriatischen Meeres. ([b. 1870.) — Franz von Mygind, der Freund Jacquin's. Ein Beitrag zur Geschichte der Botanik. ([b. ib.) — Enumeratio CryptogamarumItaliæ Venetæ. (Ib. 1871.) Hozugy (J. L.) — Zusatze zur Flora von Nemes-Podhragy. (Ib. 1869.) JAcquor (E.)— Note sur la terre végétale des montagnes de la Clape. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXIIL.) — Note sur une terre végétale provenant de la petite chaine connue sous le nom de l'Alaric (Aude.) (Ib. XXIV.) — De la recherche des eaux jaillissantes dans les landes de Gascogne. (Ib. ib.) — Description géologique des falaises de Biarritz, Bidart, Guétary et Saint Jean de Luz. (Ib. XXV.) JARDIN (Eb.) — De la Zoologie et de la Botanique appliquées à l'éco- nomie domestique en Islande. ([b. XXVI.) — Sur les éruptions du grand Geyser d'Islande (Ib, ib.) JURATZKA (J.) — Ueber Asplenium adulterinum Milde. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1868.) — Ucber Alsine verna B alpina, und Nitella capitata. (Ib. 1b.) —— Standorte von Anodus Donianus, (Ib. 1869.) — Muscorum species novæ. ([b. 1870.) — Ueber die Auffindung der Myurella Careyana Saulliv. in Krain. (Ib. 1871.) — Zur Moosflora der Obersteiermark. (Ib. ib.) —— Ueber Crepis montana Tsch. und Najas minor. (Ib. ib.) Ee Ueber Helvella lacunosa Afz. 8 Monacella. (Ib. ib.) — Ueber Agaricus Vahlii Schuhm. und Polyporus osseus. (Ib, ib.) — Nachtrag zur Moosflora der Obersteiermark. (Ib. ib.) JurazkA (J.) et Mine (J.). — Beitrag zur Moosflora des Orientes, Kleinasien, das westliche Persien und den Caucasus umfassend. (Ib. 1870.) KALCHBRENNER (K.) — Diagnosen zu einigen Hymenomyceten des v. Hohenbühel-Heufler’schen Herbars. (Ib. 1868.) KaspaR (R.) — Abnorme Kolbenbildung von Zea Mays. (Ib. ib.) Kawall (J. H.) — Coup-d'œil sur la Flore de la Courlande. — Gand, 1871, 1 br. in-&. KLEIN (J.) — Die Formen des Pilobolus. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1870.) — Ueber einige Pilze bei Pilobolus-Culturen. (Ib. ib.) — Botrytis cinerea Pers. (Ib. ib.) — Ascobolus elegans sp. n. (Ib. ib.) VON KLINGGRAEFF (C. J.)— Bericht über die Versammlung von Freun- den der Flora Preussens in Kônigsberg am 22 Mai1861. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. IT.) — Ueber die Verbreitung einiger Holzpflanzen in der Pro- vinz Preussen. (Ib. ib.) — Bericht über die Versammlung von Freunden der Flora Preussens in Elbing am 11 Juni 1869 und Stif- tung des preussischen botanischen Vereins. (Ib. III.) — Bericht über die Versammlung des preussischen bota- nischen Vereins in Davzig am 27 Mai 1863. ([b. IV.) VON KLINGGRAEFF (HuGo.) — Nachtrag zur Flora der hôheren Cryp- togamen Preussens. (Ib. II.) KLINSMANN (E. F.) — Ueber Bildung und Entstehung von Humus und Festlegung des fliegenden Dünensandes durch Stereonema Chthonoblastus Al. Br. (Ib. II.) — Beiträge zu einer Cryptogamen-Flora Danzigs, erwei- tert durch Mittheilungen aus West- und Ost-Preussen mit einem einleitenden Bericht der ganzen botanischen Literatur des Provinz Preussen. (Ib. III.) KLuNZINGER (C. B.) — Eine Zoologische Excursion auf ein Korallriff des rothen Meeres. (Verh.Zool. Bot. Ges. Wien, 1870.) von KÔCHEL (CHEVALIER L.) — D' August Neilreich. Gestorben am 4 Juli 1871. Umrisse seines Lebens und Wirkens. (Ib. 1871.) KÔRBER (G. W.) — Lichenen aus Istrien, Dalmatien und Albanien, gesammelt von D' E. Weiss. (Ib. 4867.) 47 649 A 48 —— Lichenes novi a D' Weiss in Dalmatia lecti, (Ib. ib.) KÔRBER (G. W.) et VON HOHENBUHEL-HEUFLER VON RASEN (BARON L.) —Specimen floræ cryptogamæ Septem Insularum, edi- tum juxta plantas Mazziarianas herbarii Heufleriani et speciatim quoad filices herbarii Tommasiniani (swile). — Lichenes. Fungi. (Ib. 1868.) KÔRNIGKE (FR) — Beitrag zur Flora der Provinz Preussen und Posen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. III.) =— Dritter Beitrag zur Flora der Provinz Preussen. (Ib. VIIL.) KRArFT (G.) — Ueber den Bau der Maisblüthe. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) Krasan (FR.)— Bericht über meine Excursion in das Lascek-Ge- birge zwischen Canale und Chiapovano im Gôrzer District vom 5 bis 8 August 4867. (Ib. 1868.) — Studien über die periodischen Lebenserscheinungen der Pflanzen, im Ausschlusse an die Flora von Gôürz. (Ib. 1870.) von KREMPELHUBER (A.) — Lichen esculentus Pall., ursprünglich eine steinbewohnende Flechte. ([b. 1867.) —- Exotische Flechten aus dem Herbar des k. k. bota- nischen Hofkabinetes in Wien. (Ib. 1868.) — Flechten aus Amboina. (Ib. 1874.) KünuixG (L.) — Verzeichniss der vom mir auf zwei Reisen Anfangs Juni und Ende Juli 1862 zwischen Bahnhof Kotomirz, Gr. Byslaw bei Tuchel und Bahnhof Terespol als be- merkenswerth aufgenommenen Pflanzen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. IV.) = Verzeichniss der in Bromberg’s Umgegend wild wach- senden phanerogamischen Pflanzen. (Ib. VIL.) Kuux (M.) — Filices Novarum Hebridarum, (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) LADEvI (F.) — Sur une roche siliceuse crétacée de St-Germain du Salembre (Dordogne). (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXVL.) LAFARGUE (EUG.) — Compte-rendu des travaux de la Société Lin- néenne de Bordeaux pendant l’année académique 1858- 99. (Ib. XXII.) — Idem, 1859-60. (Ib. XXIII.) —- Idem, 1860-61. (Ib. ib.) LaFonT (A.) — Note pour servir à la faune de la Gironde, contenant la liste des animaux marins dont la présence à Arca- chon a été constatée pendant les années 1867 et 1868. (Ib. XXVI.) » 11 41 11 LEeBEL (E.) — Note sur une espèce nouvelle de Monostroma. (Ib. XXL.) LEMARIÉ (A.) — Itinéraire botanique dans l'ile de Re. (Ib. XXIV.) LENOEL. — Quelques mots sur M. Auguste Thuillier. (Mém. Soc. Lion. Nord France, 1866.) — Quelques mots sur l’intelligence des animaux. (Ib. 1867.) LE Roy. — Sur une collection de plantes et de graines de la Cali- fornie. (Act. Soc. Linn. Bord. XXVI.) LESPINASSE, — Rapport sur la Monographie de la classe des Fou- gères, par M. Bommer. (Ib. ib.) LEYMERIE (AL.) — Mémoire sur l'Hémiédrie. (Ib. XXI.) — Notice sur un aérolithe tombé près de Montrejan (Haute-Garonne). ([b. XXIII.) — Notice géologique sur Amélie-les-Bains. ([b. ib.) — Mémoire sur le terrain tertiaire post-pyrénéen du dé- partement des Hautes-Pyrénées, considéré principale- ment dans la vallée de l'Adour. (Ib. XXIV.) Lixper (J.) — Étude sur les terrains de transport du Département de la Gironde. (Ib. XXVI.) = Sur les roches traversées par le sondage artésien de Rochefort. (Ib. 1b.) — Sur le puits artésien d'Arcachon. (Ib. ib.) — Sur les sables pliocènes des deux rives de la Garonne. (Ib. ib.) — Sur l'alios des sables de Laroque, sur la rive droite de la Garonne. (Ib. ib.) — Sur plusieurs sondages artésiens dans le Médoc. (Ib. ib.) — Description sommaire de la coupe des terrains de la rive droite de la Garonne, entre Langoiran et La Réole. (Ib. ib.) — Sur les calcaires à Astéries. (Ib. ib.) LinDER (0.), Bizzior (T.) et RauLiN (V.) — Projet de sondage arté- sien à Libourne. ([b. ib.) LoEw (E.) — Zur Physiologie niederer Pilze. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) — Beitrag zur Kenntniss einer neuholländischen Schma- rotzerpflanze (Cassytha melantha R. Br.). (Ib. 1868.) Loyka (H.) — Kleine Beitrâge zur Lichenenflora Nieder-Oester- reichs. (Ib. 1b.) — Bericht über eine lichenologische Reise in das nôrd- liche Ungarn, unternommen im Sommer 1868. (Ib. 1869.) LoRENTZ (P. G.) — Studien zur Naturgeschichte einiger Laub- moose. (Ib. 1867.) ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI, VIL d0 Lucas (C.) — Flora der Umgegend der Stadt Konitz, aufgestellt in den Jahren 1863-65. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kôünigs- berg, VII.) = Zweiter Nachtrag zur Flora von Konitz. (Ib. IX.) Mabille (Paul). — Catalogue des Plantes qui croissent autour de Dinan et de Saint-Malo, avec notes et descriptions pour les espèces critiques ou nouvelles. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXV.) MairanD. — Mémoire sur les dépôts littoraux observés de Nantes à Bordeaux. (Ib. XXII.) Marno (Erx.) — Schreiben aus Chartum. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1871.) — Schreiben aus Launi. (Ib. ib.) DE MERCEY (N.) — Sur la constitution géologique du Département de la Somme. (Mém. Soc. Linnéenne Nord France, 1866.) — Sur la structure de la craie de Picardie au point de vue des forages. (Ib. 1867.) — Rapport sur la comparaison faite au congrès d’Ain, par M. Mathéron, de certains dépôts du Midi de la France avec la craie du Nord, (Ib. ib.) — Détermination d'un point isolé de craie à bélemnites, à Dreuil-Hamel (Somme). (Ib. ib.) Mourlon (M.)— Esquisse géologique sur le Maroc.— Bruxelles, 1870, 1 br. in-8°. — Même ouvrage. Mine (J.) — Ueber Asplenium fissum Kit. und A. lepidum Presl. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) — Bemerkungen über einige Sporenpflanzen der deutschen Flora. (Ib. ïb.) — Index Botrychiorum. (Ib. 1868.) — Botrychiorum Monographia. (Ib. 1869.) — Nachträge zur Monographia Botrychiorum. ([b. 1870.) MiNDEN. — Ueber einen in Grünweitschen gefandenen Stein. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. IIT.) -- Ueber zwei botanische Druckwerke aus dem XV Jahr- hunderte, (Ib. VI.) — Ueber das Buch der Natur von Konrad von Megenberg, 4475. (Ib. VIIL.) — Ueber alte Portraits von Jos. Reinh. und Joh. Georg Forster. (Ib. 1b.) MüLLer (AuG.) — Ueber Knochenfunde und Einschlüsse in Mergel. (Ib. IV.) = Ucber den jetzigen Stand der Darwin'schen Theorie. (Ib. ib.) MüLLER (Kari). — Mittheilungen über Rhacomitrium lanuginosum und die verwandten Arten. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) == Splachnobryum, eine neue Gattung der Splachnaceen. (Ib. ib.) NEILREICH (A.) — Zweiter Nachtrag zur Flora von Nieder-Oester- reich. (Ib. ib.) — Nachiräge zu den Vegetationsverhälnissen von Croa- tien, veranlasst durch die Flora croatica von Schlosser und Vukotinovic. (Ib. ib.) — Die Veränderungen der Wiener Flora während der letzten zwanzig Jahre. (Ib. 1870.) Nicozai (0.) — Das Wachsthum der Wurzel. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. VI.) NiëTnER (J.) — Observations on the Enemies of the Coffee Tree in Ceylon. — Ceylan, 1861, 1 broch. in-&. NOLDEKE (C.) — Flora der ostfriesischen Inseln mit Einschluss von Wangeroog. (Abh. naturw. Ver. Bremen, IIL.) NoGuës (A. F.) — Notice sur les roches paléozoïques de Ségure et de Durban (Aude). (Act. Soc. Linn. Bord. XXI.) NYLANDER (W.). — Prodromus Lichenographiæ Galliæ et Algeriæ. (Ib. ib.) — Lichenes in Ægypto a cel. Ehrenberg collecti. (Ib. XXV.) Nysr (H.) et Mourlon (M.). — Note sur le Gite fossilifère d’Aeltre (Flandre orientale). — Bruxelles, 1872, 1 br. in-8°. — Même ouvrage. OHLERT (ARN.). — Verzeichniss Preussischen Flechten. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. IV) — Zusammenstellung der Lichenen der Provinz Preussen. (Ib. XI.) PAQUERÉE (A.). — Excursion aux groties d'Arcy-sur-Cure. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXII.) DE PARAVEY (CHEVALIER). — Notes sur l’Aralia dulcis et le Punica granatum. (Ib. XXIII.) — Étymologie du nom de l'Aconit. (Ib. XXV.) PAssarGE. — Ueber die Veränderungen, welche sich auf der ku- rischen Nehrung zugetragen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. X.) PETTER (C.). — Hieracium pilosella-echioides. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1871.) d1 4l D2 — Hieracium villoso-saxatile, Ein neuer Bastart. (Ib. 1b.) Pix (A. J.). — Ueber Blüthenmissbildung bei Zea Mays L. (Ib. 1868.) VON RANSONNET-VILLEZ (BARON E.).— Von Panama nach Colon, über den Isthmus. (Ib. 1870.) RauLIN (V.). — Projet de classification minéralogique. (Act. Soc. Lion. Bordeaux, XXI.) — Description physique de l'ile de Crète. (Ib. XXII, XXIII et XXIV.) à — Coup d'œil sur les réunions des délégués des Sociétés savantes de France à Paris, et la distribution des prix du 25 novembre 1861. (Ib. XXIIL.) — Notice sur les travaux scientifiques de M. Cordier, (Ib. 1b.) RauLIN (V.) et LiINDER. — Sur des altérations de roches granitiques. (Ib. XXVI.) REHMANN (A.). — Botanische Fragmente aus Galizien, (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1868.) ReicHarDT (H. W.). — Ueber das Vorkommen von Peziza melæna Fr. in Nied.-Oest. (Ib. 1867.) — Ein neuer Standort der Euphorbia angulata Jacq. im Bereiche der Flora Wiens. (Ib. 1b.) — Ueber die Auffindung von Peziza vesiculosa Bull. in N.-Oesterr. (Ib. ib.) — Ueber das Vorkommen von Exoascus Pruni Fückel in N.-Oesterr. (Ib. 1b.) _ Beitrag zur Flora der Militärgrenze Croatiens. ([b. ib.) — Beitrag zur Flora von Tultscha. (Ib. ib.) — Ueber das Vorkommen von Carex Buxbaumii Wahlenb. in Nord-Steiermark. (Ib.1b.) —- Ueber das Vorkommen von Vaccinium Myrtillus L. mit weissen Früchten in N.-Oest. (Ib. 1b.) — Ueber das Haus in welchem CarlClusius wahrend seines Aufenthaltes in Wien (1573-1588) wohnte. (Ib. ib.) — Orthorhynchium, eine neue Laubmoos-Gattung. (Ib. 1868.) — Neckeropsis, eine neue Laubmoos-Gattung. (Ib. ib.) —— Diagnosen der neuen Arten von Laubmoosen welche die Novara-Expedition mitbrachte. (Ib. 1b.) — Ein zweiter Standort von Tolypella prolifera (Ziz.) in Nieder-Oesterreich. (Ib. ib.) _ Ueber einen Standort von Scolopendrium vulgare Sy- mons in der Nähe von Wien. (Ib. ib.) _ Sempervivum montanum L. auf dem Stuhleck nächst Spital am Semmering in Nord-Steiermark. (Ib. ib.) Ueber einen neuen Fundort des Sonchus palustris L. im Bereiche der Flora Wiens. (Ib. 1b.) Beitrag zur Flora Iglau’s und des bühmisch-märischen Gebirges. (Ib. ib.) Ueber einen neuen Standort des Verbascum collinum Schrad. (nigro-Thapsus Wirtg.). aus Bôhmen. (Ib. ib.) Die Auffindung von Plagiothecium undulatum Schpr. in Nieder-Oesterreich. (Ib. 1b.) Das Vorkommen verzweigter männlicher Kätzchen bei Populus tremula L. (Ib. ib.) Eine auffallende Missbildung von Knautia arvensis Coult. (Ib. ib.) Bericht über einen auf den Hochschwab und Eisenhut in Steiermark im August 1865 unternommenen bota- nischen Ausflug. (Ib. ib.) Ueber eine monstrôse Campanula pyramidalis. (Ib, 1869.) Missbildung bei Boletus edulis. (Ib. 14870.) Beitrag zur Kenntniss der Verbreitung von Ricardia Montagnei Derbes et Solier im adriatischen Meere. (Ib. ib.) Ueber die Auffindung von Trifolium parviflorum Chrh. in Nieder-Oesterreich. (Ib. ib.) Eine neue Polystictus-Art aus Ost-Indien. (Ib. 1b.) Beitrag zur Flora des bôhmisch-mährischen Grenzge- birges. (Ib. ib.) Ueber die Auffindung von Carex pulicaris L. in Steier- mark. (Ib. 1b.) Einige seltene Pilze. (Ib. 1871.) Beantwortung einer Anfrage der Statthalterei von Nie- der-Oesterreich, über Zulassung der Schwämme auf den Markt. (Ib. ib.) Ueber die Flora der Insel St-Paul im indischen Ocean. (Ib. 1b.) Reuss (Auc. FILS). — Bericht über eine botanische Reise nach Istrien und dem Quarnero im Mai 1867. (Ib. 1868.) REvEL (J.). — Recherches botaniques faites dans le Sud-Ouest de la France. (Act. Soc. Linn. Bord. XXV.) RICHER. — Discours prononcé à l'ouverture du cours communal de botanique de:la ville d'Amiens, le 16 mai 1866. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1866.) RoBBe. — Catalogue des plantes usuelles, avec une explication des principaux termes de Botanique, pour servir d'introduc- D 978 tion aux démonstrations commencées dans le Jardin de Botanique, le 27 juin 1754. (Ib. ib.) SAMUEL. — Ueber die Organisation der Seelenthätigkeiten, (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. I.) SCHIEFFERDECKER (W.). — Ueber ein angebliches in Neu-Granada, im Thale des Magdalenenstroms, aufgefundenes grosses Lager von Bernstein. ([b. ib.) Ueber die Cocapflanze. (Ib. ib.) Ueber Guarana. (Ib. IL.) Ueber zoologische Gärten. (Ib. III.) SCHINER (J.-R.). — Ueber einen neuen Zeichnungsapparat. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) Ueber meinen mikroskopischen Zeichen-Apparat. (Ib. ib.) SCHLIEPHACKE (K.). — Neues Conservirungs-Verfuhren für Herba- rien. (Ib. 4868.) SCHULZER VON MUGGENBURG (ST.). — Mycologische Miscellen. (Ib. 1867.) Bemerkungen über verschiedene mycologische Werke. (Ib. 1868.) Sphæria hemisphærica Alb. et Schw. (Ib. ib.) Neue Standorte bekannter Schämme. (Ib. ib.) Bemerkungen über den Polymorphismus einiger Pilze. (Ib. 1869.) Mycologische Beobachtungen aus Nord-Ungarn im Herbste 1869. (Ib. 1870.) Mykologische Beiträge. ([b. ib.) Pilze an Quittenästen. (Ib. 1871.) SCHUMANN (J.). — Beiträge zur Naturgeschichte der Diatomeen. (Ib. 1869.) Preussische Diatomeen. (Schr. Phys. Œk. Ges. Kô- nigsberg, III.) Zur Kenntniss des Bodens von Kônigsberg, (Ib. VI.) Preussische Diatomeen. II Nachtrag. (Ib. VIIL.) Idem. Dritter und letzter Nachtrag. (Ib. X.) SCHWEINFURTH (G.). — Zur Geschichte der Pferdebohne der West- indischen Neger (Canavalia ensiformis D. C.) (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1868.) Novæ species Æthiopicæ. Eine Anzahl neuer und unbeschriebener Pflanzen- Arten,welche von D' Steud- ner 1862 und von D'Schweinfurth 1864-66 in Nubien und Abyssinien gesammelt wurden. Series prima. (Ib.ib,) VON SCHWIND (CHEVALIER FR.). — Der Wärmeverbrauch der Pflan- zenlebens. (Ib. 14871.) DE SERRES (MARCEL). — De la présence du sulfate de plomb dans les mines de sulfure de plomb de Kef-Num-Theboul, près de La Calle, en Algérie. (Act. Soc. Lin. Bordeaux, XXIV.) WALLENGREN (H. D. J.) — Nordôstra Skänes Fauna. — Stock- holm, 1866, 1 br. in-8°. WALLMANN ({.) — Essai d’une exposition systématique de la famille des Characées, traduit du suédois par le D' W. NyYLANDER. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXI.) Weiss (Emm.) — Floristisches aus Istrien und Dalmatien. IL. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) — Eine neue Kugeldistel-Art. (Ib. 1868.) — Beiträge zur Flora von Griechenland und Creta. (Ib. 1869.) WERTHER (G.) — Ueber die Gährung und die sogenannte generatio æquivoca. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. IIT.) — Analyse der Gewässer des Pregels und Oberteichs bei Kônigsberg. (Ib. VII.) — Ueber die Forschungen in Bezug auf die Generatio æquivoca und über die der Gährung. (Ib. ib.) — Analyse des Metcorits von Pultusk. (Ib. IX.) — Ein Ausflug zur Solfatara bei Puzzuoli. (Ib. X.) WiEsBAUER (J.) — Weitere Beiträge zur Flora von Presburg. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1867.) von Witricx. — Bericht über die Construction einiger Samländi- scher Hünengräber. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigs- berg, IV.) = Ueber die Entstehung der Muskelkraft. (Ib. VIII.) — Ueber den Fürstenwalder Gräberfund. ([b. X..) —— Bericht über die Resultate der von der Gesellschaft be- wirkten Expedition nach der Kurischen Nehrung, be- sonders nach Stangenwalde. (Ib. ib.) WoLLASTON (T. V.), WaALLAGE (AzF. R.), BATES (H. W.) et Murray (A.) — Discussion on the Atlantic Islands Fauna. (Trans. Ent. Soc. London, Proc. 4871.) SEYDLER (F.)—Zur Geschichte und Statistik des Kreises Allenstein. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kônigsb. VI.) SIMONY (FR.) — Beitrag zur Kunde der obersten Getreide- und Baumgrenze in Westtirol. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1870.) — Ueber Zonotrichia calcivora Rabenh. (Ib. 1871.) DD 11 41 d6 SOMMERFELD. — Ueber einen bei German gefundenen Stein. (Schr. Phys. Oek. Ges. Künigsb. III.) — Ueber seltene und allgemein interessante Mineralien. (Ib. ib.) DE SOURDEVAL (Cu.) et Des Mouins (CH.) — Sur quelques curiosités végétales. (Act. Soc. Linn. Bord. XXIIL.) SPRAGUS. — Sur l'influence de la taille sur la maladie de la Vigne. (Ib. XX VI.) STOITZNER (C). — I Nachtrag zu den bisher bekannten Pflanzen Sla- voniens. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1869.) — IT Nachtrag zu den bisher bekannten Pflanzen Slavo- niens. (Ib. 1870.) STRAUSS (J.) — Chlamidococcus nivalis gefunden. (Ib. 1871.) Thielens (A.) — Notice sur quelques plantes rares ou nouvelles de la Flore belge. — Gand, 1871, 4 br. in-&. TiscuLER (0.) — Ueber die erratischen Phänomene der Diluvialzeit und ihre Ursachen. (Schr. Phys. Oek. Ges. Konigsb. IX.) TomascHek (A.) — Zur Flora der Umgebung Tarnopols. (Verh Zool. Bot. Ges. Wien, 1868.) — Zur Flora der Umgebung Lembergs. (Ib. ib.) VON ToMMASiINi (CHEVALIER M.) — Nachrichten über D' Emanuel Weiss. (Ib. 1870.) — Brief über die Flora des Illyrischen Küstenlandes. (Ib. 1871.) TourNouer. — Sur quelques affleurements des marnes nummuliti- ques de Bos-d’Arros dans la vallée du Gave de Pau. (Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXV.) UNTERHUBER (AL.) — Ueber die Stellung der Schuppen der Frucht von Ceratozamia mexicana Brongn. Ein Beitrag sur Blattstellung. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 1870.) VioN (R.) — Etude sur Linné. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1866.) DE VISIANI (R.) — Das wissenschaftliche Leben des D° Abrah. Bar- thol. Massalongo zu Verona, aus dem ital. ubersetzt von A. von KREMPELHUBER. (Verh, Zool. Bot. Ges. Wien, 1868.) VocL (A.) — Beitrâge zur Pflanzenanatomie. (Ib. 4869.) WoLoszczAK (E.). — Beitrag zur Flora von Nieder-Oesterreich. (Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, 4871.) — Botanisches aus Nieder-Oesterreich. (Ib. ib.) ZaAvDACH (E. G.). — Ueber die Bernstein- und Braunkohlenlager des Samlandes. (Schr. Phys. Oek. Ges. Kôünigsb. L.) = Gedächtnissrede auf H. Rathke. (Ib. ib.) 11 Ca | ©t — Untersuchungen über die Bernstein- und Braunkoh- lenlager des Samlandes. (Ib. IIL.) » — Untersuchungen der Tertiär-Läger im Samlande. (Ib. VIL.) » — Das Tertiargebirge Samlands, (Ib. VIIL.) » _ Ueber die Tertiärbildungen Samlands. ([b. IX.) » — Beobachtungen über das Vorkommen des Bernsteins und die Ausdehnung des Tertiärgebirges in Westpreus- sen und Pommern. (Ib. X.) » ANONYME. — Bericht über die Versammlung des preussischen bo- tanischen Vereins in Tilsit, den 6 Juni 4865. (Ib. VII.) , — Idem, zu Marienwerder den 23 Mai 4866. (Ib. 1b.) » — Bericht über die fünfte Versammlung des preussischen botanischen Vereins zu Elbing am 41 Juni 1867.(Ib.IX.) » — Bericht über die sechste Versammlung des preussi- schen botanischen Vereins zu Bartenstein am 2 Juni 1868. (Ib. 1b.) » — Bericht über die siebente Versammlung des preussi- schen botanischen Vereins zu Braunsberg am 18 Mai 1869. (Ib. X.) » — Bericht über die 8'° Versammlung des preussischen botanischen Vereins zu Danzig. (Ib. XI.) » — Procès-verbal de la quarante-quatrième fète linnéenne à Arcachon, jeudi 27 juin 1861. (Act. Soc. Linn. Bor- deaux, XXIIL.) 546 — Excursion de la Société Linnéenne à Monségur (Gi- ronde). (Ib. XXV.) » — Idem à Bazas (Gironde). (Ib. XX VI.) » — Idem à Cazeneuve (Gironde). (Ib. 1b.) » — Société Linnéenne du Nord de la France. Statuts et règlement du 3 décembre 1866. (Mém. Soc. Linn. Nord France, 1866.) 578 ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XVI. VIII ERRATA ET CORRIGENDA POUR DESCRIPTION DE QUELQUES TYCHIIDES NOUVEAUX. 100 105 109 116 119 124 Pages 97 à 196. ligne 13 en montant. Au lieu de sparsutus lisez venustus. D 5) » » la confondre » le confondre. T. deplanatus. Ajoutez la patrie : Espagne. S. Roelofsi. L’exemplaire femelle qui a servi à ma description, a le rostre à peine courbé. D’autres individus de la France méridio- nale, que j'ai reçus depuis peu, m'engagent à modifier ainsi ce que j'ai dit de ce segment, en indiquant les différence sexuelles : Rostre évidemment arqué, plus épais et presque entièrement pubescent. Q@ Rosire droit ou presque droit, glabre et brillant dans sa deuxième moitié. T. undulatus. Ajoutez la patrie : Algérie. S. plantusculus » » Algérie. ERRATA POUR GURCULIONIDES RECUEILLIS AU JAPON PAR M. G. LEWIS. Pages 154 à 192. Page 163 ligne 24 en descendant. Au lieu de : un sillon aussi, lisez : un sillon, aussi, » » » » 169 » 28 et 34 » 170 » » 180 » » » » CE ETS » 183 » » 192 » 25 » » supérieures profondes, lisez : supérieures, pro- fondes. obscurus, lisez: castaneus. de la base à l'extrémité; lisez : à l'extrémité. PuaxopoLus, lisez : PHæopnoLus. échancrées en arc de cercle, lisez: bisinuées métasternale, lisez: mésosternale. latissinus, lise: latissimus. plus caréné, lisez: pluricaréné. EXPLICATION DES PLANCHES IT ET I. Scepticus insularis, R. SARÈLES Amystax fasciatus, R. . Tête. . Idem. Arraphogaster pilosus, R. . Antenne. . Abdomen. Myosides seriechispidus, R. . Tête. Trachyphlæops setosus, R. Hyperstylus pallipes, R. 1HRCtE: Canoixus Japonicus, R. . Tête. Anosimus decoratus, K. . Tête. Calomycterus selarius, R. tiléle: Pseudocneorhinus obesus, R. Hukelc: Phæopholus ornalus, R. . Tête. Scaphostethus variegatus, KR. . Prosternum, . Tête. Patte postérieure. TABLE DES MATIÈRES. “Révision des Psocides décrits par Rambur, suivie de la liste des espèces de cette famille observées jusqu'ici en Belgique, par M. DE SÉLYs- LONGERAMPES Le See UE MEME ME AC RC OU A ET Deuxième supplément à la Révision générale des Clivinides, par M DUIAEMSS nee DS se ls DAS 1e Descriptions d'espèces nouvelles : SGOlYPIUS ObIONEUS eee ee TOM ADYSCDITIUSIDONIEE EME N TN — ADDTEVIATUS Eee eee HPIMOVINAUOIENS PERTE ee Dyschirius liguriensis . . . .. one 12 AIO EIEN SE Eric — SAMNANICUS EE Eee ee » — CUNtICOLIS RE Un. — sfenoderus: 1.20... TS 13 — Coronatas 150 120 — similatus Betta . ..... TEMIRCONZAIBEC CANNES here le — OVICONIS AE EE UT » Monographie des Calathides, par M. J, PuTzexs. . . . . . . . . . . .. Description de quelques Tychiides nouveaux, par M. J. DESBROCHERS DES ROGERS ES NO ere le VO te Description des espèces. . . . . . MO DO CMOS OMCAb ONE rhin le eee. 14. Tychius trivirgatus, . . . . . . . 99 | 13. Tychius depressus. . . .. Es 2: — BIODIENOrAL: Re » | 414. — deplanatus. .... . 0. 3. — JHineDlatUS EN 100 | 45. Sybines nigrovittatus . . . . .. 4. — £randiColliS 020... 4011"16. — INCINSUS ER Te e 5. — SORICEUS RAT Lee ie 402 | 17. — HIVOETVATE SRE eee 6. — EIRE ES 0 eo 103 | 18. — amplithorax . . . . .. 7: — CONUSUS EE Pre e » 119; — AUNICOIIS AE 1e — staticis Becker. . . . . 104 | 20. — velutifenenes set. 8. — IOneiEuDUS 0... »N 1001 — SERIALUS I SR Aa ete 9. — parallelipennis. . . . . 105 | 22. — Bohemanni.0. #2... 10. — breviusculus. "1"... 106 | 93. — AlLITICUSC ER EEE ile — dimidiatipennis . . .. » | 24. — ROPIOIS EEE 192 — curbirostris. "1.0.0 0.0 107 | 25. Miccotrogus discoideus. . . . .. AUTOS A EE Me EN Me er ete cl be oc dede die elcr Tychius discithorax Desbr. . . - .. 119% |SSybines ZuberleDESbr- 7.00... — undulatus Desb ,..,... » _— planiusculus Desb. . . .. — mixtus DESbD ES . 120 — (Gymnetron) Schaumii B. — glycyrrhizæ Beck. . . .. 121 — subellipticus Desb. . . .. — Morawitzi Beck, . . .. . 122 | APELTARIUS NOV. gen. . . . . .. Loc Sybines Becker DESb 0. 0 ° 123 — multilineatus Desbr. , . . 62 Notes sur les Myrméléonides décrits par M. le D° Rambur, par M. Re MACLACRLANSSES AN EU PRIE TR SRE Description d'une nouvelle espèce d'Echthromyrmex, genre des Myrmé- léonides. «par MR Mic” LAC AN RP UT EE RE Note sur l'œuf et le jeune âge de la chenille d'OEneis Aello, par M. Sauf, SCUDDER EE en. Ds der e: ape NUE Explication des fees MR EPA RER ele ee Celeir ele eie Supplément aux Notes additionnelles sur les Phryganides décrites par le D° Rambur, par M. R. Mac LacaLan. . . . . . . . ARR Curculionides recueillis au Japon par M. G. Lewis, par M. W. RorLors. Premiére Hate..." 9 MORE SCENE Rte Table Re ne UE M el EN . Notice sur la Paranonca prasina Castelnau, par M, G. van LANSBERGE. Comptes-rendus des séances de la Société : Séance du Aijanvier 2870 47201 20000 LS I ET NOR ETs (Diagnoses de vingt-cinq Tychiides nouveaux. — M. J. Desbrochers des Loges.) (Notice nécrologique sur M. le Comte Léon de Borchgrave. — M. de Sélys-Longchamps.) — du février 1873:. 141. en, LL AC ES Ne Ne MORE ee: Ou MAPS 1878 VAT PAU RE LEE R ARE Re ARE (Note sur deux monstruosités observées chez des Coléoptères.— M. Preud- homme de Borre.) (Chasses d'hiver aux coléoptères aux environs de Troyes. — M. M. Le Brun.) (Sur les limites de la Faune européenne. — M. de Sélys-Longchamps.) (Exposé et appréciation des idées de MM. G. Koch et A. Murray relatives à la Faune européenne. — M. Roelofs.) — 0 du 9 ail 1813. NS CUS RENE ENCESPES (Maurice Girard. Les Insectes. Traité élémentaire d'Entomologie. Ana- lyse. — M. F. Plateau.) (Chasses d'hiver aux coléoptères aux environs de Troyes. Suite. — M. M. Le Brun.) (Chasses d'hiver aux coléoptères dans le Lot et Garonne. — M. Bauduer.) (La place systématique du genre Pantodinus doit être dans les Cétonides, en tête des Trichides. — M. Candèze.) (Y a-t-il des faunes naturelles distinctes à la surface du globe, et quelle méthode doit-on employer pour arriver à les définir et les limiter? — M. Preudhomme de Borre.) et US MAL TS TE TIQUE RE AE NES Er LR (Sur une éducation de chenilles de Syniomis Phegea. — M. Weinmann.) = + Ou AUD 1870 ER RAR Er LCR RNA (Sur l'éducation des chenilles de Syntomis Phegea. — M, J.B. Capron- nier.) =" du 5 joilet 1978 RER ee CT CAR RU (Sur les Syrichtus de Belgique. — M. de Sélys-Longchamps.) (Sur les divers Catalogues publiés des Lépidoptères diurnes de Belgique. — M. Quaedvlieg.) 127 142 XI XV XXIX LIV LXII LXXI —.. du 20061875, MALE Se OUR UNI SR TANINl —, dui6.septembre 1818422 eUa re Us RER (Diagnoses de cinq nouvelles espèces du genre Mecinus Germar., — M. H, Tournier.) LXXXIT te QU OCIODPE AS TS ER EN ENT AN Fée pe (Note controversive sur le sens de l'ouïe et sur ordre de la voix chez les insectes. — M. C. Bar.) (Carabiques recueillis en Écosse par M. Roelofs. — M. Putzeys.) — AUS NOVEMUrE AO TER MEL. TNA MS Fete eCar elence tint (De l'influence de l'isolement dans la formation des espèces, par le Dr Weismann, professeur de zoologie à Fribourg. Analyse. — M. Quaedvlieg.) (Excursion de la Société Entomologique à Nicuport, en 1873. — M. Pla- teau.) (Procédé pour recueillir le Melæcus paradoæus dans les nids de guépes. —- M. M. Le Brun.) (Sur les classifications fondées sur les espèces de régions limitées, — M. Preudhomme de Borre.) Ni GdECeMDre 1870 EUR MARS (Caractères du genre nouveau Sharsin, s la Tribu des Érirrhinides, — M. H. Tournier.) (Analyse d'un mémoire de M. W. F. Kirby, sur la distribution géogra- phique des Lépidoptères diurnes comparée à celle des Oiseaux. — M. Preudhomme de BRorre.) (Sur la Hoplia (Diphydactylus) singularis Thoms., et sur la Camenta (Brachymys) pubens Thoms. — M. Candèze.) (Note sur une monstruosité observée chez un Hydrophilus piceus. — M. L. Desguin.) (Note sur quelques Curculionides nouveaux ou rares pour la faune belge. — M, Van Segvelt.) (Réponse au rapport de M. le Dr Breyer sur le Catalogue de Staudinger et Wocke. — M. de Kiesenwetter.) (Réplique aux observations de M. de Kiesenwetter. — M. le Dr Breyer.) Assemblée générale du 26 décembre 1875. Liste des membres de la Société. . , . . . .. Organisation administrative en 1873. . . . . . Ain PR A Se AORCALO EE Liste des bibliothèques qui, en Belgique, reçoivent les Annales de la SOCIETES 9 Va Liste des Académies, Sociétés savantes, Revues périodiques, etc, avec lesquelles la Société Entomologique échange ses publications. Catalogue de la Bibliothèque de la Société Entomologique de Bel- OU (SUR) AN Eee nee à 2050 emo rene ne 3 — Division Il. Coléoptères Fascicule IE. _ » VI. Diptères. » l. — » XIT. Histoire naturelle générale, etc. » LIT. Errata et corrigenda pour Description de quelques Tychiides rouveaux. Errata pour Cureulionides recueillis au Japon par M. G. Lewis . . .. Explication des planches IL et IT, . .. Fable des Matières 21e: pe else el er js): se) 07 l'e5 ai je Lente . 65 tres AE .LXXXVII CXIV . CXXXIV CLI CLVIL CLXVII CLXVII CLXIX FA Le ke cé à S t ve | 1 “af Las [2 r'= Ë Or s4 Annales de la Sonete. Fntomoloqgique de Belgique. Zoe AVI 21I N | à) 1 F PRE [ A. Hart ut | « JOSÉ Ye À 12 Oeuf et chenille d'Œnes Aello. SH Seudder et Assmarut” lth CG Severeynes Pruxelles. Ç LD = 2 da OUR OUD Mvu! D LA L PART f | LRQ: W : Er LU POLE É } | A | u ° AA e " : + STa e ' IN ù #34 M . CE (l AUTRE 1 tp | nl 1 il o { L L] } De - »# ee en | 4 ou M h } r 14 1€ * $ ent L & ' . Li] . . Annales de la Sonéte. Fntomologique de Belgique Tome XVI PL. 1. Scepucus msularis. R. 4. Myosides seriemispidus. R. 2. Amystax fasciatus. R. 5. Trachyphlæops setosus.R 3. Arraphofaster pilosus.R. 6. Hyperstylus, pallipes. R. th C. Sepereyns Pruxelles « L | Le CD L| De # f "e Tome XVT. FL III. Frtomoloqique de Belgique : / e Societe Annales de La 10. Pseudocneorhinus obesus.R Canoixus Japonicus. KR. 7 Phœopholus ornatus.R. ie mus decoratus_R. 8. Anosi Le 12. Scaphostethus variesatus. R. 9. Calomycterus setarius. R alle €. S'eperegres Pruxelles. ANNALES (a a) (mme) ee encens = TE ENTONOLOGIQUE DE BEEGTQURE: TOME SEIZIÈME. BRUXELLES. Au siége de la Société, MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE. PARIS. BRUXELLES. DRESDE. E. DEYROLLE, FILS. | GAND & LEIPZIG, | L. W, SCHAUFUSS. Wettiner Hof. rue de la Monnaie, 23. C. MUQUARDT. H. MERZBACIH, SUCC'. | 1873 AVIS. Le prix des tomes I à VII des Annales a été fixé à cing francs; celui des tomes VIII à XIV à douze francs; celui des tomes XV et XVI à dix-huil frs. Les membres de la Société désirant obtenir les volumes antérieurs à l'année de leur réception, jouissent d'une réduction d'un tiers de la valeur. Les comptes-rendus mensuels des séances de la Société se vendent au prix de cinquante centimes chacun. On peut s'y abonner au prix de cinq francs par an. S'adresser, soit au trésorier, M. E. Fologne, au Palais du Roi, soit au secrétaire, M. Preudhomme de Borre, au Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles. La cotisation des membres de la Société est fixée à seize francs. Les membres étrangers peuvent se libérer en une fois de toute cotisation, moyennant un versement de deux cents francs. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ. Ce catalogue, dont les fascicules sont publiés successivement dans les Annales, ei peuvent être acquis séparément, est divisé systématiquement comme suit ; il comprend, indépendamment des titres des ouvrages publiés isolément, ceux de tous les mémoires et notices insérés dans les recueils que possède la bibliothèque : I. Entomologie générale ; Entomologie appliquée; Ouvrages traitant d'Insectes de plusieurs ordres ou d’Articulés de plusieurs classes. II. Coléoptères. II. Lépidoptères. IV. Névroptères et Orthoptères. V. Hyménoptères. VI. Diptères. VIT. Hémiptères. VIII. Aptères, Thysanoures, Aphaniptères, Arachnides et Myriapodes. IX. Crustacés et Cirrhipèdes. X. Vertébrés. XI. Mollusques et Animaux inférieurs. XII. Histoire naturelle générale ; Zoologie générale ; Botanique ; Géologie ; Minéralogie. XIIT, Ouvrages divers. XIV. Revues périodiques ; Publications des Sociétés savantes. En vente au prix de cinquante centimes le fascicule : Div. [, fase. 1; Div. I, fase. {, 2'et 3; Div: I, fase. 1 et2; Div. V, fasc. 1; Div. VI, fasc. 1; Div. X, fase. 1; Div. XIE, fasc. 1, 2 et 3. La Société peut encore disposer de quelques exemplaires des ouvrages suivants : PUTZEYS.— Prémices entomologiques, (Monographie du genre Pasimacaus ; 62 esp. nouv. Cicindel. e« Carab.) ‘(1 pl), in-8°. REC UE — Postscriptum ad CzciviNibaRuM monographiam, (2 pl.), in-8°. 3 » (Extraits des Mémoires de la Société royale des sciences de Liége.) — TRECHORUM europæorum conspectus, in-8°. 0 75 (Extrait de Stettiner entomologische Zeitung.) — Révision générale des CLIVINIDES, in-8°. 8 » _ Supplément à la révision générale des CLivinines, (1 pl.), in-8. 1 50 (Extraits des Annales de la Société entomologique de Belgique.) LEDERER. — Contributions à la faune des Lépidoptères de la Transcaucasie, (2 pl. color.), in-8°. 3 90 (Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique.) DE SÉLYS-LONGCHAMPS. — Sur la Faune de Belgique, in-8. 0 50 (Extr. des Bull. de l'Acad. royale de Belgique.) PREUDHOMME DE BORRE. — Note sur le Byrsax (Boleto- phagus) gibbifer Wesm., in-8°, 0 20 (Extr. des Bull. de l'Acad. royale de Belgique.) DE CHAUDOIR. — Essai monographique sur le groupe des Pogonides, in-8°. 1 50 — Essai monographique sur les Orthogoniens, in-8°. 1 50 — Essai sur les Drimostomides et lesCratocérides, etc. 1 50 — Monographie des Callidides. 3 » Comptes-rendus des séances de la Société entomologique de Belgique. Années 1868-69, 1869-70, 1870-71. Chacune. 3 » Idem. Années 1871-72 et 1873. » 5 » ie au v1 N'Ie. Le k | A4 à OR 2 s A ÉD | de Ne «% % rw ! @ À SARA ann AAA AAA AANINA AAA ÿ AAAAARAAA À n° SRRAS A AAANA AAAAAR AAA RS AAMNAN AA RAR FA A'À RE \ ARAAAA à En M A À CARAAAARA EEE (a) (&) où WP ? 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