Les + 6, di tt A Ë à PAUTARAN) PLAN ER ETES 142.) Pont ee tp: RE PEN } 1 j } W f' y, A V Va (@ | LOUE 1 J! MANN PLAT { 1 - pe =D) (9: “| IP (A \ / \l >) ’ 5) RRQ ra re NE É aN PAU Le NX {, (S Aa NN Ne RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. VE Male Le sel À à ERA À XI) p DV hauts 4 Mr Le Q “| 2 3, … HY - PEL \ FES | \ ENS . (+ A là UT 1 (l TUTO L 0 PAU a Ai L | [AE AN ER ren Fo do É u Ni Que ti WE Eu ENT ! : \ ri (7e br os A 1 ii oi l EI jé ai Fe L [T ; L { L NU de ne ne ni Û 4 A r LUE PES Ni es PU L) ARE UE Ur. A A PTS ; J a! M4 ( 4e LS Ne. “ LE ke lb CN ol CU l : ju "à WW, ASE AT L'an » 20 ll ANR D ” x DA ” * ue TPE DAFT d c 0 À LE UE 1) k qi ARRET Pate cu è 4 : OR Ÿ LAN dr: CR RAUR D MR 0 RUE D'UN c : # | tn te n É hi à Tri ki “ PA à ANR 4 1 : di M ÿ " Ù tree % : put ui D | k WP AR on” rl ni D L} x Me De Ni AETUNNECE FR ONE TPE Teint n TN Mt IL AU Ê fé A2 "11 Ur | * RUN T' IT fr LEURS 1 jets | LA M Feu PUR TS ae à 72 Ju Eu, fe k h Rs OR nus PEN else ANNALES | NUHÉTÉ RONALE MALACAUOGTQUE TOME XXI (QUATRIÈME SÉRIE, TOME I) ANNÉE 1886 PRIX : 2O0FRANCS BRUXELLES {] (ES P. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI v, 2} y 45, RUE DU POINCÇON, 45 MT 46 JA S RC \ No ren Fee SN, (NE ARS RL À ér. 1 ren : L 3 “CRE. PE Y., L de ANNALES . SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ANNALES DE LA NOCELTE ROYALE NALAOLUTUUE DE BELGIQUE TOME XXI (QUATRIÈME SÉRIE, TOME I) ANNÉE 1886 PRIX : 20 FRANCS BRUXELLES P. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI £5, RUE DU POINCON, 45 PÉOPHILE"LE COMTE NOTICE BIOGRAPHIQUE PAR TH. LEFÈVRE La Société royale malacologique de Belgique, vivement éprouvée au cours de ces dernières années, a perdu, en la personne de Théo- phile Le Comte, un de ses membres les plus dévoués. Si nous avons tardé à consacrer quelques lignes biographiques à la mémoire de notre regretté confrère, son souvenir n’en est pas moins demeuré profondément gravé dans nos cœurs (). François-Xavier-Julien-Théophile Le Comte, né à Lierre, le 99 janvier 1819, fit ses humanités au collège des jésuites, à Namur, et ses études supérieures à l’université de Gand. Il songea pendant quelque temps à entrer dans l'armée, et voulut, à cet effet, obtenir le diplôme d'ingénieur; mais, cédant aux sollicitations de sa famille, il abandonna ce projet. C’est alors que le duc de Beaufort-Spontin se l'attacha en qualité de secrétaire. Quelques années après, il devint successivement précepteur des fils des princes de Clary Aldringen, de Trautmansdorf et du duc de Sotomayor. Ces postes de conliance, il les remplit à l'entière satisfaction de ces grandes familles, car ses élèves occupent aujourd'hui les plus hautes positions dans la vie publique de leurs pays. Cependant Le Comte ne s'était pas voué pour toujours à l'enseigne- ment. Ses préférences pour l'étude des sciences naturelles s'étant (:) Notre collègue V. Liénard s'était chargé d'écrire la biographie complète de Th. Le Comte, lorsque la maladie, puis la mort vinrent l'enlever à cette tâche. Y] | SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE manifestées de bonne heure, il étudia d'abord la nature, dans ses moments de loisir, pendant ses vacances ensuite, et, quand sa posi- tion de fortune le lui permit, il se voua tout entier à ses études favo- rites. Il se retira alors à Lessines, au milieu de ses livres et des col- lections qu'il recueillait avec une incessante activité. On ne s’étonnera donc pas de voir un homme doué de pareils goûts entretenir des relations suivies avec les associations scienti- fiques de son pays et de l'étranger. C'est ainsi que, dans l'espace de quelques années, il fut reçu membre des Sociétés Linnéenne de Bruxelles, Royale de botanique de Belgique, Entomologique de Bel- gique, Impériale des naturalistes de Moscou, Impériale royale de zoologie et de botanique de Vienne, de Zoologie et minéralogie de Ratisbonne, des Sciences naturelles et médicales de la Hesse-Supé- rieure, des Sciences naturelles Isis de Dresde, des Sciences naturelles de Styrie, de Transylvanie, d’Augsbourg, de Nuremberg, etc., ete. Le 4 mars 1866, Le Comte entra à la Société malacologique en qualité de membre effectif, où il se fit tout d’abord remarquer par le zèle qu'il déploya en vue d'étendre nos relations avec les associations similaires du continent, à tel point que le président, M. Adan, dans son discours prononcé le 4% juillet 1867, lui adressa, à ce sujet, les remerciements de l'assemblée générale. Là ne se borna pas la sollici- tude de notre confrère pour la Société. Il lui fit don, à différentes reprises, de diverses coquilles marines, de coquilles des environs de Lessines, de fossiles de Clithero (Lancashire), de mollusques terrestres et fluviatiles des environs de Gratz, de coquilles terrestres du bassin de Vienne et de polypiers. Il enrichit, en outre, nos publications de nombreuses communications, dont nous donnons ici une liste rapide : Lettre sur les malacologistes de Gratz; —— Excursion aux environs de Grats; — Une Hirudo nouvelle (Xerobdella Le Comtei), traduit de l'allemand de Frauenfeld ; — De la spongiculture et de la pêche aux éponges dans la mer Adriatique, traduit de l'allemand de M. Senoner; — Listes des mollusques terrestres et fluviatiles recueillis aux envi- rons de Lessines ; — Coquilles subfossiles de Papignies et de Rebaix ; — Monographie des Campylæa de la Dalmatie et de la Croatie, tra- duit sur l'original de M. S. Brusina; — Description et figure des draques triangulaires de MM. O. Schmidt et Brusina ; — Mollusques terrestres et fluviatiles rencontrés dans l’île de Wight pendant l'été de 1869; — Notice sur un dépôt moderne de coquilles terrestres et [luviatiles dans la vallée de la Dendre; — Petite notice sur Lessines NOTICE BIOGRAPHIQUE ‘vi] el ses environs ; — Excursion à Longehamps-sur-Geer ; — Excursion à Folx-les-Caves ;: — Observations sur la spongiculture dans la mer Adriatique, etc. On voit que tout concourait, chez nous, à mettre Le Comte hors de pair; aussi, en 1871 et 1872, ne put-il se dérober à l'honneur de remplir les fonctions de vice-président, au cours desquelles son zèle continua à s'exercer avec la même activité. C'est de lui encore qu'émana, en 1873, la proposition de décerner à J. Colbeau le titre de membre honoraire avec tous les droits de membre effectif. La liste des communications que notre confrère fit au cours de nos séances nous donne une idée de la multitude de celles qu'il a dû faire au sein des nombreux corps savants dont il était membre, et ce nous est une preuve que Le Comte a occupé une place honorable parmi les observateurs de la nature. Aussi ses avis étaient écoutés avec la défé- rence que l'on accorde à la parole des hommes compétents, et on l’'écoutait avec d'autant plus de plaisir qu'un certain charme venait s'ajouter à l'effet utile de sa conversation, car, chez Le Comte, le causeur agréable ne le cédait en rien au naturaliste. Mais une longue maladie, à laquelle il devait lentement succomber, éloigna trop tôt Le Comte de nos séances. H s'est doucement éteint à Lessines, le 6 octobre 1884, à l’âge de soixante-six ans. VALERE DIENARE NOTICE BIOGRAPHIQUE PAR TH. LEFÈVRE Quand, après une longue et laborieuse carrière, la mort vient enlever l’homme d'étude aux préoccupations d’ici-bas, celui-ci s’en- dort paisiblement dans sa foi, et les regrets qu'il laisse derrière lui se trouvent adoucis par la pensée que tout, sur cette terre, se con- sume et s'éteint. Mais, lorsqu’au début de sa carrière, le jeune savant, la veille encore plein de santé, tombe brusquement, un concert una- nime d'amers regrets s'élève du sein de ses amis et semble vouloir monter, grondant, vers la toute-puissance qui, sans souci de ce qu'il promettait, sans souci de ce qu'il devait produire, vient moissonner, en sa fleur à peine épanouie, celui que nous aimions autant pour ses qualités de cœur que pour ce qu'il avait déjà fourni et devait encore ajouter au fonds commun des connaissances humaines. La mort prématurée de Liénard, enlevé à trente ans à la tendre affection de sa famille, à l'amitié de ses anciens condisciples et de ses confrères de la Société royale malacologique, est une preuve de la cruelle vérité qui se dégage de ce que nous venons de dire. Mais, au fond même de nos regrets, ne semble-t-il pas se glisser quelque sen- timent égoiste?... Nous attendions tant de lui!... Quoi qu'il en soit, c'est profondément attristé qu'au lendemain même de la séparation, nous essayons d'esquisser cette figure qui a passé parmi nous et s’est évanouie, ainsi qu'un brillant météore, au moment où, les ailes déployées, elle prenait son vol vers les hautes régions de la science. NOTICE BIOGRAPHIQUE IX Valère Liénard, né à Horrues (Hainaut), le 3 avril 1856, était fils d'un cultivateur de cette commune. IT n'avait que six ans quand son père mourut. Il fit ses humanités au collège d'Enghien, où il obtint un premier prix d'honneur, en 1873, et deux mentions honorables au concours général entre les élèves des établissements d'enseigne- ment moyen. Il entra ensuile à l'université catholique de Louvain; mais, tandis qu'il préludait à l'étude de la médecine en suivant les cours de la candidature en sciences naturelles, ses idées religieuses prirent une autre direction et l'amenèrent à quitter Louvain, pour aller recevoir l’enseignement des professeurs de Gand. Là, il étudia simultanément les sciences naturelles et la médecine, et, quoiqu'il eût conquis avec la plus grande distinction le grade de candidat dans cette dernière branche, il abandonna le scalpel pour se livrer tout entier à l'étude des sciences botaniques et zoologiques, vers lesquelles il se sentait comme instinctivement attiré. Il avait compris, dès le début de ses études universitaires, qu'il ne deviendrait un vrai naturaliste qu'à la condition d'étudier avec une égale diligence les êtres de tous les groupes. Il ne s'arrêta donc pas à former de collection spéciale, mais il entreprit l'étude de la bota- nique et de la zoologie dans leur vaste ensemble, et s’il consacra une partie de son Lemps à la confection d’herbiers ou à la réunion de col- lections d'insectes, de mollusques et d'individus d’autres groupes, ce fut surtout afin de s’assimiler ce fond de savoir qui élargit les horizons de la science et montre à l'observateur la nature sous ses véritables et multiples aspects. Entré en 1875 à l’université de Gand, Liénard ne tarda pas à atti- rer sur lui l'attention de ses professeurs, car il joignait à son goût pour létude une certaine habileté de main dans la confection des boîtes, des cadres et des petits instruments indispensables aux expéri- mentateurs. C'est ainsi qu'il fut désigné en qualité de préparateur à la faculté des sciences, et, plus tard, quand il fut mis en posses- sion du diplôme de docteur, ses diverses aptitudes lui valurent sa nomination d'assistant au cours de zoologie et d'anatomie comparée. L'attente de ses maîtres ne fut pas déçue, puisque lun d’entre eux nous dit que, dans sa modeste sphère d'action, Liénard rendit constam- ment de grands services à l’enseignement. Disséquant très bien, devenu expert dans tous les procédés manuels qui font le bon prépa- rateur, il enrichit les collections de l'université de Gand de plusieurs centaines de pièces anatomiques, dont quelques-unes sont de pelits x SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE chefs-d'œuvre. À l'exposition nationale du cinquantenaire de lindé- pendance de 1880 ainsi qu'à lexposition internationale d'Anvers de 1885, il put donner publiquement la mesure de son talent en cette matière, et il contribua puissamment par là au succès des collections exposées par la même université. Cependant les travaux manuels ne faisaient pas que Liénard perdit de vue la science proprement dite. [l le prouvait, comme assistant, dans un enseignement déjà remarquable par sa clarté, ainsi que par la direction intelligente qu'il imprimait aux travaux des étudiants en médecine ou des élèves de l’école normale des sciences, quand les cir- constances privaient ceux-ci de la parole de leurs professeurs ordi- naires. Il fut aussi chargé, en 1881, de donner à Bruxelles un cours spécial aux instituteurs pour les initier à l’enseignement pratique de la zoologie, et ses auditeurs se souviennent encore de la façon conscien- cieuse avec laquelle ilremplit sa tâche. Il préludait ainsi au grand ensei- gnement universitaire, où sa place était marquée, pour lavenir, à la suite des Van Beneden, des Van Bambeck, des Plateau, dont il sem- blait destiné à maintenir les cours à la hauteur que ces maîtres émi- nents leur ont fait atteindre. | Quand la maladie vint l’assaillir, Liénard préparait sa thèse de docteur spécial en sciences zoologiques et composait simultanément plusieurs ouvrages sur ces matières, notamment un Traité de zoologie à l'usage de l’enseignement moyen. Encore plein de santé, il faisait part à ses amis de son projet de publier un mémoire Sur le dévelop- pement embryologique des mollusques, qu'il destinait aux Annales de notre Société, et il ajoutait, avec cette modestie excessive, qui le dépeint si fidèlement, que « ce travail ne présenterait rien d'original, mais qu'il serait sihplement une œuvre intéressante et utile ». C'est cette même modestie qui, poussée à l'excès, nous le répétons, nous prive encore de plusieurs autres travaux de notre savant con- frère, au nombre desquels se trouvent de curieuses Recherches sur l'appareil circulatoire du scorpion. WU n’a donc réellement publié que les notices suivantes : Recherches sur la structure de l'appareil digestif des myqales et des nephiles (Bulletin de l'Académie, 2° série, &. XLVI, n° 11, 1878); — Recherches sur le système nerveux des arthropodes ; constitution de l'anneau œsophagien (Ibidem, &. XLIEX, n° 3, 1880) : travail reproduit dans différentes publications scienti- fiques, notamment dans les Archives de biologie ; — Observations sur NOTICE BIOGRAPHIQUE x] l'anatomie de l'éléphant d'Afrique (Loxodon africanus) adulte, en collaboration avec M. F. Plateau (Bulletin de l'Académie, 3° série, EE n20, 1861). Liénard entra dans nos rangs en 1879; il était membre de plu- sieurs sociétés scientifiques, entre autres de la Société entomolo- gique de Belgique, membre d'honneur de la Société des étudiants en médecine libéraux, membre de la Société de lecture de Lessines et de plusieurs associations philanthropiques des environs. Il a été emporté, en quelques semaines, par un mal dont les progrès effrayants ne laissèrent, dès les premiers jours, aucun doute sur une issue fatale. Il est mort à Ghoy, le 20 août 1886; ses funérailles eurent lieu le 24, et il repose maintenant au cimetière communal de Lessines, où l'ont conduit ses anciens condisciples, ses confrères des sociétés dont il faisait partie, ses nombreux amis et toute la population intelligente de son canton. Caractère droit et décidé, nature franche et loyale, le jeune docteur était très dévoué à ses amis, qui tous éprouvaient pour lui la plus sincère estime et les sympathies les plus vives. Sa grande modestie, ses connaissances approfondies n'avaient d'égales que la solidité de ses convictions en philosophie et l'énergie de sa foi politique. Chez lui, dans la tendre intimité de son intérieur, Liénard était un bon fils dans l’acception la plus étendue du terme; il chérissait sa mère, dont il parlait souvent, et nous nous inelinons avec respect devant la poi- gnante douleur qui étreint cette femme malheureuse, rendue veuve, pour la seconde fois, par la perte de son fils unique. La vie de Liénard a été courte, mais elle fut complètement vouée à l'étude et au culte de la science. Il emporte, avec lui des regrets unanimes : la Société royale malacologique perd l’un de ses membres les plus dévoués, les plus actifs, et la science un chercheur, un adepte des plus distingués. tou a Mix LISTE DES COQUILLES DU TONGRIEN INFÉRIEUR DU LIMBOURG BELGE PAR CNP EE INR — SÉANCE DU 2 JANVIER 1886 — INTRODUCTION Le Musée royal d'histoire naturelle à acquis, dans ces dernières années, deux collections recueillies par les soins de notre collègue M. le comte G. de Looz. L'une consiste en restes animaux et végé- taux de la marne heersienne d'Overbroeck, près Gelinden; l’autre est composée de coquilles des sables tongriens de Grimmertingen el de Neerrepen. J'ai entrepris, il y a quelques mois, l'étude et la mise en ordre de ces derniers fossiles, afin qu'ils pussent prendre place parmi les col- lections de Nyst et de Bosquet déjà exposées, provenant également des sables précités. Comme j'avais à ma disposition, pour la comparaison, la généralité des espèces connues de l'oligocène de Belgique et déter- minées par les savants prénommés, je crus ma tâche peu laborieuse. Mais, rencontrant dans les nomenclatures respectives de Nyst et de Bosquet des disparités fréquentes, je jugeai prudent de n'admettre leurs déterminations qu'après un contrôle minutieux. Bien que j'aie 4 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE reconnu, dans la suite, que les assimilations faites par Bosquet sont généralement exactes et concordent d'ordinaire avec celles des auteurs allemands, et notamment avec celles de M. le professeur von Koenen, il est, toutefois, certaines espèces que je n'ai pu admettre sous les noms que le savant belge leur a assignés. Pensant qu'il est utile de signaler ces modifications et voulant, d'autre part, faire connaître un bon nombre de coquilles inédites, que j'ai rencontrées dans les collections de Nyst, de Bosquet et de M. le comte G. de Looz, j'ai cru bien faire en offrant à la Société la liste des espèces actuellement connues des sables tongriens du Limbourg, sous les dénominations que j'ai admises pour elles. Comme Bosquet avait reconnu la plupart des espèces inédites qui se trouvent dans sa collection, je crois devoir les signaler sous les noms qu'il leur a donnés, en attendant qu'elles puissent être décrites et ficurées. La liste de fossiles du tongrien inférieur établie par ce paléonto- logiste et publiée, en 1868, par les soins de M. G. Dewalque, dans son Prodrome d'une description géologique de la Belgique, puis repro- duite, en 1881, par M. M. Mourlon, dans le deuxième volume de sa Géologie de la Belgique, renseigne quelques espèces que je n'ai plus retrouvées. Ayant pleine confiance dans les indications fournies par Bosquet, j'ai maintenu ces espèces dans ma présente liste et les ai notées dans une colonne réservée aux observations. MÉMOIRES CATALOGUE | | | l | ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. Numéros d'ordrell l | Rostellaria ampla, Sol. 2 — excelsa, (riebel. 3 | Strombus canalis, var. plana, Beyr. 4 |*Terebellum fusiforme, Link. »o | Murex bispinosus, /. Su. (à — brevicauda, /Zébert. d —- Dannebergeri, eyr. 8 — Deshayesi, Duch. et Nyst. 9 — fusiformis, Vyse. 10 — plicato-carinatus, Gieb. | ILE — tristichus? Zeyr. 12 | Typhis pungens, Sul. 13 — Schlothemi, /?eyr. | Les espèces précédées d’un astérisque inférieur. DÉNOMINATIONS OBSERVATIONS. SYNONYMIQUES, Strombus amplus, Sol., 1766 ; Hippocrena ampla, Bosq. in Dewalque, 1868. Rostellaria plana, Leyr., 1854; Strombus? canalis, F. X0e- nen, 1865; Strombus cana- hs, var. plana, Rutot, 1876. » Coll. de Murex hgnitum, Gieb., 1864. Murex tricarinatus, Vyst, 1843, non Link. Looz. Murex Deshayesi Mist, 1836; Murex capito, Phil., 1844 ; Murex Deshayesi, var. prisca, Rulot, 1876. Murex fusiformis, Nyst,1843; | - Mur. subfusiformis.,d’ Orb., 1852. Murex plicato - carinatus, Gieb., 1853; Murex brevi- cauda, ÆZéb. (pars); Murex tricarinatus? ANyst, non Link; Murex plicato-cari- natus, ÆAulol, 1876. Murex Sôllingensis, Speyer, 1860 ; Murex tristichus, ÆRutot, 1876 Murex pungens, Sol., 1766; Murex horridus, Brocc., 1814; Typhistubifer, Bast., 1825; Typhis Nystii, d'Orb., 1852. Typhis fistulosus, var. prisca. Rutot; Typhis sejunctus, | Semp. n'avaient pas encore été signalées dans le tongrien ) SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE uméros d'ordre. te 16 ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. Typhis cuniculosus, Zuch. Triton flandricum, 2e Xon. — Val, expansun, J, Sow. var. postera, VF, Aven. Cancellaria evulsa, Sol. elongata, Nyst. * — glabrata, Bosq. — granulata, /Vyst. — lævigata, V. Xoen. # — nodulifera, Zeyr. — quadrata, Souw, Ficula concinna, Peur. — nexilis, Sol. Fusus crassiscuptus, Zeyr. * — Edwardsi, V. Xoen. elongatus, Nyst. DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES. Typhis cuniculosus, Myst, 1836; Typhis simplex, Phil., 1844; Typhis cuni- culosus, d’'Orb., 1855; Fu- sus cuniculosus, d'Orb., 18522 Triton flandricum, De Kon., 1837; Triton argutum, Nyst,1843, non Sol.; Triton rugosum, Phil., 1844; Tri- ton subrugosum, d'Orb., 1852. Triton expansum, Sow.: Tri- tonexpansum, Dixon, 1850; Triton flandricum, var. expansum, /vutot, 1876. Triton expansum, var. pos- tera, V. Æoen., 1865; Triton expansum, var. pos- tera, Bosq., 1868, et Autot, 1876. Buccinum evulsum, #So!., 1766; Canc. evulsa, Sow., 1822: Canc. subevulsa, CL d'Orb., 1847. L Cancellaria minuta, Nyst. Cancellaria læviuscula, Beyr., non Wow. Pyrula concinna, Peir.; Bul- lacites elegans, Schlot., 1820 ; Pyrula imbricata, Sandb., 1863; Pyrula sim- S CY ‘er plex, Speyer, 1863, non Beÿr., 1856. Murex nexilis, Sol., 1766. Fusus elongatus, Nyst, 1836; Fusus rugosus, Nyst, 1835; Fusus porrectus, MNyst, 1837 ; Fusus subelongatus, d'Orb., 1852 ; Fusus robus- tus, Beyr., 1857; Fusus retrorsicosta, Sandb., 1860. OBSERVATIONS. Espèce non dé- crite. Bosq.) (Coll. Coll. Bosq. Coll. de Looz. Numéros d'ordre. ÉNUMEÉRATION DES ESPÈCES. Fususelongatus var. scabrellus, V. Koen. elatior, Peur. longævus,var.egregius, Beyr. scalariformis, /Vys. — septenarius? Beyr. upicarinatus®? Desh. Strepsidura suburosa, 2054. Pisanella pyrulæformis, Vyst. 1 semigranosa, /Vr's(. *Dipsaccus brugadinus, Grat. Pseudoliva, sp. ? Cassis ambigua, Sol. calantica, Desh. Cassidaria nodosa, var. Buchu, Doll. — nodosa, var. depres- sa, V, Buch. echinophora, Z. Loozi, Æutot. Ancillaria canalifera, Link. Karsteni, Beyr. — CL MÉMOIRES DÉNOMINATIONS OBSERVATIONS, SYNONYMIQUES. Fusus scabrellus, PF. Aoen. Fusus egregius, Beyr.; Cla- vella longæva, Bosq.; Fu- suslongævus,var, egregius, V. Koen. Fusus scalariformis, Nyst, 1843; Fusus brevicauda, Phil.; Fusus lyra, Beyr. Fusus unicarinatus, Bosq. Turbinella pyruliformis, Nyst, 1834 ; Edwardsia pyrulifor- mis, F. Æoen., 1865 ; Pisa- nella pyruliformis, F.Koen. 1867. Voluta? semigranosa, Nyst, 1843; Voluta semiplicata, Nyst, 1843 ; Voluta subgra- nulata, Schloth.; Edwardsia semigranosa, V. Koen; Pisa- nella semigranosa, V. Xoen. Eburna brugadina, Grat. ; Dipsaccus brugadinus, Æ'is- cher, P. Purpura pusilla, Zosq., non Leyr. Buccinum ambiguum, #Sol., 1766 ; Cassis affinis, Phil. 1847; Cassis subambigua, d'Orb., 1848. Cassis Germari, Phil., 1847 ; Cassis Quensteti, Beyr., 1848. Cassidaria Buchn, Bosq. Coll. de Looz et Bosq. Cassidaria nodosa, 7 0sq. Coll. de Looz. Espèce non dé- | crite. (Coll. de Looz.) Ancillaria subcanalifera, d'Orb. »” Coll. de Looz et Bosq. Numéros d'ordre. 60 61 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ENUMÉRATION DES ESPÈCES. Conus Beyrichii, F”. Aoen. Dunkeri, PV. Aocn. Grotriani? J. Aoen. procerus, ljeyr. Pleurotoma acuticosta, Nys/. aspera, Ædiv. Beisseli, Z'osq. Beyrichü, hi. bicoronata, 2'osq. Bosqueti, \'ys/. Duchasteli. Nyst Dumonti, Vys/. Dunkeri, Bosq. innexa, 150/, var. postera, V, Æ. intorta, /7'occ. Konincki, Nyst. lepida, Zosq. letheniensis, Vince. læviuscula, Zdluw. multimonilifera, Bosq. : obliquinodosa, Sandb. pseudocolon, Gieb. peracuta, V. Xven. regularis, De Xon. DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES. Conus concinnus, Leyr., non Sow. ; Conus Lamarcki, Edw. pro parte. Cryptoconus Dunkeri, V, Xven. Conus alatus, Ædlw., var. milissa. Raphitoma acuticosta, Bosq., 1868. se- Pleurotoma denticula, (rieb. Pleurotoma flexuosa, (roldf., 1841 ; Pleurotoma acumi- nata, Nyst, non Sow.; Pleu- rotoma curvicosta, Phil.; Pleurotoma plicatilis, Phil., non Desh.; Pleurotoma sim- plex, Phil., non Desh. ” Pleurotoma Morreni, Nyst. Waterkeyni, Nyst. ) ” Borsonia obliquinodosa, Beyr. et Bosq.; Pleurotoma uni- plicata, Speyer (Süllingen). Pleurotoma Hôrnesi. Speyer. belgica, Goldf. OBSERVATIONS. Espèce-non dé- crite. (Coll. Bosq.) Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq. et de Looz). Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq. et de Looz.) Coll. de Looz. Coll. Bosq. Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq.). Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq.). Coll. Bosq. et de Looz. | Espèce non dé- | crite. (Coll. | Bosq. et de Looz.) Coll. Bosq. O0 CD O0 uméros d'ordre. =) -1 er (SLA 76 DO TC 1 38 89 90 | 91 92 93 94 _ | 95 ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. Pleurotoma Ræmeri ? V. Aoen. * — scabra, /hil. x scalariæformis, Sand. Selysi, De Kon. Staringi, 2osq. subconoiïdea, d'Orb. terebralis, Zik. turbida, Sol. turricula, roc. undatella, /”/il. Borsonia Deluci, Vys!. coarctata, PV. Aven. * —— plicata? Zeyr. Voluta decora, er. fusus, Phil. Rathieri, //cb. suturalis, Vysé. *Mitra unilineata, Semp. * — perminuta, Braun. *Volvaria, sp. ? *Cypræa sphærica, Phul. * Ovula Bosqueti, Vus. Natica achatensis, /vec/. MÉMOIRES DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES,. Pleurot. Sandbergeri, Desh.; Pleurotoma flexuosum, (rieb. »” Pleurotoma conoidea, Nyse, non 401. Murex turbidus, Sol., 1766; Pleurotoma subdenticula, Goldf.; Pleurotoma cata- phracta, Brocc. Pleurotoma turrifera, Nyst. Fasciolaria nodosa, (ricb., 1864; Mitra biplicata, Phuil.; Cordiera Biarritzana, À. Raoult. Voluta maga, Edw., 1854; Vo- luta anhaltina, Gieb., 1863. Voluta multihneata, Speucr ; Voluta Siemsenn, Boll.; Vo- luta parca, Beyr.; Voluta alata, Speyer ; Vol. emersa, Speyer; Voluta rectiros- trata, Speyer ; Voluta Rô- meri, Speyer; Scapha multi- lineata, Dos. J Voluta depressa, Must. cingulata, Nyst; Vo- luta Dunkeri, Speyer, 1862. »” Natica achatensis Recl., in De Kon., 1837 ; Natica Nysti, d'Orb., 1852; Natica glau- cinoides, Vyst, non Sow., 1843: Natica achatensis, Cossm. et Lamb., 1884. | OBSERVATIONS, Coll. Bosq. Coll. de Looz. | Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq.). Coll. Coll. Bosq. de Looz. | Coll, Coll. Bosq. de Looz. Coll. Bosq. et de Looz. Coll. de Looz. Coll. Bosq. Coll. de Looz. Espèce non dé- crite. (Coll. Nyst et de Loorz.) > (==) SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE © © ENUMERATION DENOMINATIONS 2 OBSERVATIONS. = DES ESPÈCES. SYNONYMIQUES. 7 ; 96 Natica Combesi? Bayan. Natica Combesi, Bayan, 1870; | Coll. de Looz. — micromphalus, Desh.; — Picteti, Desh.non cb. 97 __ sukmutabilis, d’Orb. Ampullinasubmutabilis, Bosq. 98 Sigaretus Philippii, Speyer. Cryptostoma elegans, Phil , non Blainv.; Sigaretus sub- elegans, d'Orb.; Sigaretus clathratus, Semp. ; Sigare-. tus canaliculatus, Bosq. a non Sow. 99|*Pyramidella, sp. ? ” Coll. de Looz 100! Odostomia plicatum, Mont. Odostomia Semperi ; Bosq. et Bosq. (pars); Turbo plicatus, Mont. ; Odontostoma plica- tum, Speyer ; Turbo conoi- deus, Brocc.; Auricula co- node, Phil. Tornatella conoidea, Myst; Turbonilla plicata, Lov.; Turbonilla conoidea, d’'Orb.; Odontos- toma fraternum, Semp.; Odontost. plicatum, Weink. 101F* -_ obesulum? /esh. ” Coll. de Looz. 102 — Semperi, Posq. | | 103/*Turbonilla conulus, Aoch. ” Coll. de Looz. | | 1041*, — euterpe, Semp. Chemmnitzia terebellum,Æarst., | Coll. de Looz | non /hil. et Bosq. 105 |# 40 ino? Semp. ” Coll. de Looz. | 106/* — lineolata, Lost. » Espèce non dé- crite. (Coll. | Bosq.) 107|* — Sandicrgeri, Bosq. ” Coll. Bosq. et 108|* — subulata, 4/67. Pyranidella subulata, A/er. de Looz. Tornatella spina, Nyst; Au- ricula subeylindrica, Phil.; Turbonilla Nysti, d'Orb.; Turbonilla Speyeri, Semp.; Turbon. turriculata, Bosq. | 109 !*Eulima acicu'a ? Sandb. Eulima subulata, Braun. Coll. de Looz. | 110/* -— Kochi? Semp. » Coll. de Looz. | 111/# -— Naumanni, PV. Aoen. » Coll. de Looz. | 112} Niso turris, J”. Aocn. Niso eburnea, Gieb.; Niso tere- | bellum, /uil., non Chemn. | 113! Mathilda scabrella, Sep. 114! Cerithiam Genei, /ell. et Mich. | Cerithium multispiratum,(ieb., non Desh. ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. uméros d'ordre. 115/*Cerithium Henckeliusi, Nys/. 119 /*Triforis perversus, Z. — lævis, Plil. mt end = © . 1 10 122 /*Chenopus alatus, Zichv. 123| Turritella crenulata, Nyst. 124 — planospira, Nys4. 125/* —— Semperi, Bosq. 126! Scalaria Caillati? Desh. 127 -— 128 — pusilla, Phil. | 130 — Dumonti, Vyst. 131[* —. Ewaldi, V. Koen. 132! Xenophora extensa, Link. 133 — solida, J°. Xoen. 134/*Rissoa Beyrichi, Pos. 135/* — Bosqueti, Vinc. 136| Emarginula Nysti, 054. 137| Calyptræa striatella, Vyst. 138 |/*Capulus navicularis, Sandb. 139, — planatus, Speyer. 116 == evaricausum ? San. 117 Sue, — Kochi, Semp. 118 — trilineatum, /hil. . Cerithium ?Sandbergeria carcellata, Bosq. inæquistriata, V. A. 129! Solarium canaliculatum, Zink. MÉMOIRES DÉÈNOMINATIONS SYNONYMIQUES. Cerithium Henckeliusi, Myst, 1836; Cerithium recticos- tatum, Sandb.; Cerithium Lamarcki, Speyer, non Desh. quadrisulcatum , Beyr.? Cerithium mondu- lum, Desh.;Cerithium Sand- bergeri, V. ÆAoen., non Desh. (pars). Trochus perversus, L.: Ceri- thium perversum, Brug.; Murex granulosus, Brocc., Cerith. adyersum, Brown; Cerithium inversum, Gral.; Cerithiumsinistratum, Nyst. » Pyramidella cancellata, Nyst; Cerith. cancellinum, Pince. ; ? Sandbergeria cancellata , P. Fischer. CI Xenophora subextensa, d'Orb. »” Emarginula fissura, (tel, non L. Calyptræa Jævigata, (icb., non Desh. Hipponix planata, 1868; Capulus Speyer, 1864. Speyer, planatus, 11 OBSERVATIONS, Coll. Bosq. Coll. de Looz. Coll. Bosq. Coll. de Looz. Coll. Bosquet,. Cetteespèce, Si- gnalée par Bosquet, n’a pas été re- trouvée. Coll. de Looz et Bosq. Espèce non dé- rite. (Coll. Bosq.). Cette espèce, si- gnalée par Bosquet, n'a pas été re- trouvée. Coll. Bosq. et de Looz. Coll. Bosq. et de Looz. Espèce non dé- crite. (Coll. Bosq.) Coll. de Looz. 12 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE = © ENUMERATION = S DES ESPÈCES. Z 140/*Actæon punctato-sulcatus, ?hl. 141! — simulatus, Sol. 142! Bulla acuminata, 274. 143, = Ædilatata, Phil: 144% —_ utricula, Brocc. 145! — teretriuscula, /hil. 146| Ringicula gracilis, Sandb. 147| Dentalium acutum, //cb. 148/* — Sandbergeri, 054. 149! Ostrea callifera, Link. 150 — Queteleti, Nyst. 151 — ventilabrum, Goldf. 152| Anomia Albertiana, Vys/. 153| Pecten bellicostatus, J'ood. 154 — corneus, /. Souw, pictus, (Groldf. 1561* — Hauchecornei, V. Aven. DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES. Tornatella tornatilis, Xarst., non Lin.; Tornatella limnei- formis, Sandb.; Tornatella semistriata, Xoch. Bulla simulata, Sol., 1766 ; Tornatella Nysti, Duch. Volvula apicina, Phil.; Vol- vula striata, Semp.; Bullina apicina, Xarst.; Bulla acu- minata, Speyer. Scaphander dilatatus, Bosq. Cylichna teretriuscula, Bosq. Dentalium grande, Nyst, non Desh. b2] Ostrea cariosa, Nyst et Bosq., non Desh.; Ostrea gigantea, Bosq., non Sow.; Ostrea transversa, Myst; Ostrea Collini, Mer. Ostrea cochlear, Vysl, non Poli. Ostrea ventilabrum, (oldf., 1833 ; Ostrea prona, Wood, 1881. Anomia Albertiana, Myst, 1843, non Brocc. Pecten bellicostatus, W/v0d, 1861; Pecten reconditus, Nyst, 1843, non Sol. ; Pec- ten subreconditus, d'Orb., 1847. Pecten solea, Desh.; Desh. Pecten Deshayesi, Nyst, 1856; Pecten Diomedes, d'Orb., 1847; Pecten Ryckholti, Nyst, 1868; Pecten veno- sus, Speuer, 1864; Pecten transverse lineatus, Speyer, 1864. Phil., non Pecten Semper1, LE] OBSERVATIONS, Coll. de Looz. Coll. de Looz et Bosq. Coll. de Looz | et Bosq. Coll. de Looz. Coll. de Looz. | | ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. umérosd'ordre. 157| Pecten incurvatus, AVyst. 158| Spondylus Buchi, Phil. 159 *Avicula stampinensis? Jesh. | 160! Pinna Dumonti, Vysf. | 161! Modiola Nysti, Aickr. 162 Sandbergeri, Bosq. | 163/*Crenella Speyeri, (7. inc. | 164| Arca appendiculata, J. Sow. 165% — lævigata, Caill. 167 Philippii? Desh. 168| Limopsis costulata, (oldf. 169 pygmæa, Phil. 170! Leda Galeottiana, Vysi. 171] — Deshayesiana, Nyst. | 172] — gracilis, Desh. 173/* __ glaberrima, A/unst. 174/*Nucinella ovalis, S. Wood. 175/*Nucula similis, Sol. 176 —— Decheni, Phil. 166| Pectuneulus pulvinatus, Zmk. MÉMOIRES DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES, Pectenincurvatus, Nyst, 1843; Vola incurvata, Bosq. Spondylus auriculatus, Nyst, 1843; Spondylus limæfor- mis, Gieb., 1864. Pinna affinis ? Nys/. Modiola Nysti, Nyst, 1836 ; Mytilus hastatus, Goldf., 1841. Crenella sp. nov., Snreyer, 1884 (Abbildungen der Bivalven der Casseler ter- tiärbildungen, tab. XXI, fig. 13). Arca sulcicosta, Nyst, 1843. » Pectuneulus lunulatus, Nyst. Limopsis granulata, Goldf., non Lmk. Limopsis decussata, Nys! et Westend., 1839. Leda Galeottiana, Nyst, 1843; Leda commutata, Phil., 1847 ; Leda mucronata, Ga!., 1837, non Sow. - Nucinella remotidens, Bosq. (in litteris). OBSERVATIONS, Coll. de Looz. Espèce non dé- | crite. (Coll. | Nyst, Bosq. et de Looz.) Espèce non dé- crite, (Coll, Bosq. et de | Looz.) Coll. de Looz. Coll, Bosq. et | de Looz. Cette espèce, mentionnée par Bosq., n'a plus été retrouvée. Coll. de Looz. Coll. Bosquet et de Looz. Coll. Bosquet et de Looz. Cette espèce, mentionnée par Bosq., n'a pas été retrouvée, | | 14 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Numérosd'ordre. 177| Cardium cingulatum, (roldf. 178% -— Cossmanni? J'ixc. 179) — Bosqueti, Vyst. 180/# -— Hantoniense, Æw. 181 — Kochi, Semp. 182|/ — porulosum, S0/. 183| Lucina gracilis, Vyst. 184! — Thierensi, 2esh. 185! Axinus unicarinatus, /Vys/. 186 Dre Nysti, Bosq. 187/% — puncturata, Nys/. 188! Cardita latisulcata, Visé. 189 — Omaliana, Nys. 190F* —— suborbicularis ? Sandb. 191/* — tuberculata, A/unst. 192! Woodia plicatella, Bosq. 193/*Lutetia, sp. ? 194/*Astarte (Goodallia) Koeneni, Speyer. 195| — Bosqueti, Nyst. 196 — pseudo-Omalii, Zosq. ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES. Cardium cingulatum, Goldf., 1840 ; Cardium angulife- rum, Sandb,; Cardium tenui- sulcatum, Myst; Cardium elegans, Myst; Cardium multicostatum, Phil. non Braun. » Cardium hippopœum? Nyst, 1843, et Bosq., 1868, in Prodr. Dewalque. Cardium Raulimi, /Z7éb., et Bosq., in Dewalque, Car- dium tongricum, Bayan ; Cardium scobinula, Cossm. et Lœonb. F Axinus angulatus, AMyst, (pars); Axinus angulatus, De Kon., non Sow.; Axinus Benedem, De Kon. Diplodonta puncturata, Nyse, | 1853; Diplodonta dilatata, Dix., 1850; Diplodonta transversaria, Cussm. Cardita analis, Phil.; Cardita Dunker1, Phil: Venericar- dia latisulcata, "Bosq. Cardita Omalusi, Bosq. » Astarte plicatella, Bosq., 1851; Woodia plicatella, Bosq., 1868. OBSERVATIONS. Coll. de Looz. Coll. Nyst, Bos- quet, et de Looz. Coll. Bosq. Cette espèce, mentionnée par Bosq., n'a pas été retrouvée. Coll. de Looz. Coll. Coll. de Looz. de Looz, Cette espèce, mentionnée par Bosq., n’a pas été retrouvée. Idem. MÉMOIRES Numéros d'ordre 193 199 200 201 202 | | | | | -ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES. 197/|*Crassatella Semperi, Bosq. intermedia, !Vyst. Cyprina rotundata, Braun. Isocardia multicostata, Vyst. substransversa, d’Orb. Cypricardia Sacki, Phil. Anisocardia pectinifera, Sow. Cytherea Bosqueti, //6b. incrassata, J/. Sow. splendida, Aer. *Tellina filosa, /. Sow. — Nysti, Desh. K— textilis, EZliw. -— (arcopagia) Loozi, Vinc. *Endosterigma ovale, Jefr. Psammobia stampinensis, esh. Syndosmyia brevis, Bosq. *Ensis Hausmanni, Schlot. *Solen, sp. ? Siliqua Nysti, Desh. *Poromya, sp. ? Corbula striata, Walk.et Boys. ficus, Sul. Corbulomya donaciformis, Vys£. DÉNOMINATIONS SYNONYMIQUES. »” Cyprina Nysti, Desh.; Cyprina scutellaria, Nyst, non Desh.; Cyprina Nysti, Bosq. Isocardia transversa, Nyst. Isocardia carinata, Nyst; Cy- pricardia carinata, VF. Xoen; Cypricardia isocardioides ? Desh. Cypricardia pectinifera, J. Sow.; Cypricardia pectinu- lata, Semp. Venus sublævigata, Myst. »” Solen: ovalis, Defr., 1827; Solatellina ovalis, Desm., 1832; Solecurtus ovalis, d'Orb., 1850; Tellina pel- hcula, Desh., 1860 ; Endos- terigma ovale, Cossmann, 1886. Solecurtus compressus, Myst. Ligula brevis, Bosq., 1851 ; Synd. brevis, Desh., 1864. ” Corbula striata, Walk. et Bois.,1787;Corbula striata, Oliv., 1792; Corbula pisum, J. Sow, 1811 ; Corbula sub- pisiformis, Sandb., 1863 ; Corbula subpisum d’Orb., 1848. Corbula Henckeliusi, Nyst. Corbulomya complanata, Desh., 1860, non J. Sow. OBSERVATIONS, Espèce non dé- crite. Coll. Bosq. et de Looz. Coll. de Looz et Bosq. Coll. Bosq. et de Looz. spèce non dé- crite. (Coll. de Looz.) Coll. de Looz. } 16 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ENUMÉRATION DENOMINATIONS OBSERVATIONS. " DES ESPÈCES. SYNONYMIQUES. Numérosd'ordre. 221|Corbulomya triangula, Nyse. 222|* — undatella, Bosq. » Espèce non dé- crite. (Coll. 223| Neæra fragilis, Vyst. Bosq.) 224% — Kochi, Phil. » Coll. de Looz. 225| Panopæa Heberti, Bos4. Panopæa intermedia, MNyst, non Suw. 226|*Thracia elongata ? Sandb » Coll. de Looz. 227/* — Speyeri? V. Xoen. » Coll. Bosq. 228| Gastrochæna Rauliniana, Desh. 229/*Fistulana elongata? Desh. » Coll. de Looz. 230! Clavagella Bosqueti, Nyst. Clavagella tibialis? Nyst, non | Espèce non dé- | Lmk. crite. (Coll. Bosq., Nyst et de Looz.) 231! Terebratula grandis, Blu. » Cette espèce, 332, Terebratulina ornata, (rieb. Tercbratulina Nysti, Dosq. mentionnée par Bosq., n'a plus été retrouvée. se TWDSS 5 — CATALOGUE DES DOCEMTELES FOSSIÈES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS PAR M. COSSMANN — SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 1885 — Dix-huit années environ se sont écoulées depuis que Deshayes a achevé les dernières livraisons de l'ouvrage considérable dans lequel il a passé en revue toute la faune des mollusques testacés des environs de Paris. Pendant cette période, d’une durée relativement courte, de nombreuses publications isolées ont encore enrichi de la description de nouvelles espèces une faune qui semblait déjà exubérante à l’époque où Deshayes s’en faisait l’historiographe; d'autre part, la conchyliologie a fait, dans la nomenclature des genres, de rapides progrès dont il y a lieu de tenir compte aujourd’hui dans les collec- tions; enfin, la faune de l’oligocène, mêlée à léocène par Deshayes, bien qu'elle constitue un groupe à part dans le bassin parisien, a été tout récemment l’objet d’une étude spéciale (), qui l’isole désormais. Dans ces conditions, il y a tout lieu de croire que les géologues (t) Voir Etude paléont. et stratig. de l'oligocène aux environs d’'Etampes, par MM. Cossmann et Lambert. Mémoires Soc. géol. de France, 3° série, t. II, n° 1, 1884. T. XXI, 14886 2 18 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE qui s'occupent de la paléontologie des environs de Paris accueille- raient avec intérêt un catalogue peu volumineux, dont l’auteur aurait pour but : 4° d’énumérer successivement toutes les espèces de léocène que contient l'ouvrage de Deshayes, tout en élaguant celles qui paraîtraient faire un double emploi et en figurant de nouveau celles qui l'ont été d’une manière insuffisante ; 2° de décrire succinctement et de figurer toutes les espèces publiées postérieurement à cet ouvrage, ainsi que toutes celles, encore inédites, que contiennent de précieuses collections ; 8° de signaler, le cas échéant, la découverte d'espèces déjà connues, dans des gisements appartenant à un horizon plus ancien ou plus récent, où encore la découverte, dans le bassin de Paris, d'espèces décrites comme provenant des couches de même âge, en Belgique ou en Angleterre; 4° enfin, de reviser, dans la mesure du possible, Ja nomenclature des genres, en accordant le droit de cité à un certain nombre de coupes presque partout admises à l'étranger, tandis que, pour le bassin anglo-belge-parisien, les géologues en sont encore à suivre des règles datant de trois quarts de siècle. Tel a été le but de ce travail, auquel la Société royale malaco- logique de Belgique veut bien faire un accueil dont Je lui suis tout particulièrement reconnaissant, Ce n’est pas avec les seuls éléments de ma modeste collection qu'il m'a été possible d'entreprendre une œuvre dont l'étendue me cause une appréhension bien justifiée; j'ai rencontré, auprès de {ous nos confrères, un accueil si obligeant, que j'ai pu, grâce à la communication des riches matériaux en leur possession, chercher à rendre mon catalogue moins incomplet. MM. les docteurs Bezançon et Baudon, de Boury, Bourdot, Bernay, de Laubrière, de Raincourt, Pellat, Goossens, Chevallier, labbé Saint, le commandant Morlet, Boutillier, M°° Loustau ont consenti à se dessaisir momentanément, pour me les communiquer, des meil- leurs éléments de leurs collections, et chacun sait que c'est là un sacrifice dont on ne saurait être assez reconnaissant. Pour la Belgique, c’est à M. Vincent, dont la collection renferme des trésors, que je dois d’avoir pu comparer les espèces communes avec notre bassin et les citer avec certitude. La belle bibliothèque de M. G. Dollfus et ses avis m'ont plus d’une fois été utiles. Enfin, je dois remercier tout particulièrement M. le docteur Fischer, dont MÉMOIRES 19 les conseils m'ont été précieux pour le classement des genres et pour leur nomenclature. Quelques mots encore pour expliquer l'agencement de ce cala- logue. Afin de le rendre aussi peu volumineux que possible, une ligne m'a sufli pour toutes les espèces que Je n'avais qu'à citer, sans aucune observation nouvelle, en renvoyant, entre parenthèses, à la pagination et aux planches du second ouvrage de Deshayes (°). Pour simplifier, J'ai supposé les couches de léocène parisien divisées en quatre niveaux : E.I. I. comprenant les sables de Bracheux, les calcaires de Rilly et les lignites ; E. I. s'appliquant aux sables d’Aïzy et de Cuise ; E. M. se rapportant aux trois horizons du calcaire grossier; E.S. comportant les sables moyens et les calcaires de Saint- Ouen. J'ai numéroté les espèces dans chaque genre; les genres et les familles dans l’ordre successif, en indiquant, par un astérisque, les espèces dont Je n'ai pu vérifier les types. Toute citation de localité est accompagnée du nom de la collection où je l'ai trouvée; les cita- tions faites d’après des listes sérieuses sont désignées par le nom de l’auteur de la liste précédé du mot fide. Enfin, pour abréger, J'ai eu recours aux signes suivants : Ogs., observations; R. D., rapports et différences ; As. Loc. Ajoutez aux localités; coll., collection ; Dim., dimensions ; var., variété ; Nov. sp., nouvelle espèce ; Nov. gen., nouveau genre ; Nom. mut., changement de nom. (*) Les renvois aux planches et aux figures, non entourés de parenthèses, corres- pondent, au contraire, aux planches de ce catalogue, a CE 20 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE PÉLÉCYPODES 1e famille. GASTROCHOENIDÆ. 4 genre. CLAVAGELLA, Lamarck, 1807. Os. — Ce genre a été divisé par Stoliezka (Cret. Pelec. of South India) en deux sections, selon la position des tubulures. 4" section. SrimpuLinA, Stoliczka, 1869. 14. — C. Caillati, Desh. (p. 88, pl. [, fig. 1 4). E. M. 2, — C. coronata, Desh. (p. 89, pl. I, fig. 5-15). E. S. Ag. Loc. Le Guépelle, coll. Bezançon; le Fayel, le Vouast, coll. Bourdot; Essômes, coll. de Laubrière; Wemmel, en Belgique, c« 11. Cossmann. de section. CLAVAGELLA, Sensu stricto. 3. — C. echinata, Lamk. (p. 90, pl. IL, fig. 1-3, et pl. X, fig. 1-3). E.M.-E.S. Ag. Loc. Château-Rouge, coll. de Boury; Chaussy, coll. Boutillier; la ferme de l'Orme, coll. Bezançon, une valve droite figurée (pl. I, fig. 1-2). 4. — C. cristata, Lamk. (p. 91, pl. I, fig. 16-19). E. M. Ag. LOC. Issy, coll. Bezançon. 5. — C. lagenula, Desh. (p. 92, pl. Il, fig. 4-6). E. S. Oes. — Cette espèce est beaucoup moins rare au Guépelle que ne le pensait Deshayes, à qui, d'ailleurs, la valve libre était inconnue ; cette lacune peut aujourd'hui être comblée. La valve libre est ovale, irréculière, rétrécie en arrière, bossuée, en général peu aplatie, nacrée à l’intérieur, couverte à l'extérieur de stries ponctuées et ondu- leuses. Le crochet est à peine saillant vers le tiers de la longueur, du côté antérieur. La charnière, bien développée, comporte une fossette mince, creusée dans l'épaisseur de la lame cardinale et supportée par un renflement aplati contre le bord. Le sinus palléal est grand, horizontal et ovale ; les impressions musculaires sont inégales, l’anté- rieure triangulaire, la postérieure arrondie. Types figurés, du Guépelle, pl. I, fig. 3, coll. de Boury; fig. 4, coll. Bezançon. Ag. Loc. Valmondois, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Bourdot et Chevallier. MÉMOIRES 21 6. — C. Brongniarti, Desh. (p. 95). E. S. OBs. — On trouve assez fréquemment, à Valmondois, des valves libres de cette espèce, Ce sont elles que Deshayes avait d'abord isolées sous les noms de Saxicava margarilacea et de S. depressa. R. D. — On les distingue aisément de celles du C. lagenula par leur forme plus profonde, plus étroite, plus régulièrement ovale et par leur sinus palléal plus arrondi, plus ascendant. (Coll. Bezançon.) A. Loc. Le Fayel, coll. Bourdot et Chevallier. 7. — C. Lamarcki, Desh. (p. 93, pl. IL, fig. 7-9). E. M. R. D. — Se distingue du C. lagenula par sa forme plus arrondie et plus large, par son sinus plus triangulaire et par la finesse de ses stries. Ag. LOC. Chaumont, coll. de Boury et Chevallier; Essômes, coll. de Laubrière. *8. — C. primigenia (!), Desh. (p. 94, pl. XV, fig. 1-2). E- KI: Ogs. — J'ai vu, dans la collection Boutillier, un fragment de cal- caire lacustre de Rilly perforé par un tube de Clavagelle. Peut-être est-ce le G. primigenia, qui aurait alors vécu jusqu'aux sables de Cuise. 2e genre. GASTROCHOENA, Spengler, 1785. Syx. Fistulana, Brug., 1789. La première des espèces décrites par Spengler (Nye Samml. Kongl. Dansk.) est le G. clava (p. 174, fig. 1-6), qui est une Fistu- lana d'après Bruguière, Il y a donc lieu d'appliquer le nom de Gastrochæna aux espèces à tube annelé et de donner un autre nom à celles qu'on désignait à tort sous le nom de Gastrochœæn«. 1. — G. elongata [Lamk.](p. 97, pl. IL, fig. 11). E. I.-E. M. Ag. Loc. Hérouval (fragment d’un tube), coll. Chevallier ; Essômes, coll. de Lau- brière. En Belgique, Wemmel, éocène supérieur, coll. Vincent. 3° genre. ROCELLARIA, Bellevue, 1802. 1. — R. coarctata [Desh.](p. 100, pl. IT, fig. 12-14). E. M. Os. — Le sinus est beaucoup plus pointu que ne l'indique la figure donnée par Deshayes. Je figure une valve opposée (pl. I, fig. 5, 6). AJ. Loc. Grignon, type figuré, coll. Bourdot; Saint-Félix, coll, Baudon ; Chaussy, coll. Bernay; Essômes, coll. de Laubrière. (*) Je supprime le C. tibialis, Lamk. L'unique individu sur lequel était fondée cette espèce, ne se composait que d'un fragment de tube laissant voir, en partie, une valve et pouvant être confondu avec n'importe quelle autre espèce. j 922 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — R. Defrancei [Desh.](p. 102, pl. IT, fig. 15-18). E. M.-E.Ss. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme générale plus étroite et plus ovale, par son sinus moins profond, par son impression musculaire postérieure plus ovale, par la dépression plus profonde de sa surface extérieure. AJ. LOC. Parnes, coll. Cossmann. 3. — R. bipartita [ Wat.] (p. 102, pl. IL, fig. 19-21). à 7 R. D. — Plus dilatée que la précédente, mais moins large que la suivante ; bord cardinal moins horizontal que celui de la précédente, sinus moins pointu, contour antérieur moins régulièrement arrondi; possède un sillon dorsal qui n'est guère visible que sur les jeunes individus de l'espèce suivante. AJ. Loc. Hérouval, coll. Cossmann et Chevallier, 4. — R. ampullaria [Lamk.](p. 103, pl. IT, fig. 25-26). E. M.-E.Ss. Syx. G. angusta, Desh. (p. 103). G. contorta, Desh. (p. 101). OBs. — Après avoir comparé plusieurs centaines d'échantillons de ces trois espèces, il m'a été impossible de les distinguer. En effet, le bâillement des valves réunies dépend de langle dinelinaison sous lequel on les regarde : avec la même paire, on peut ainsi obtenir toutes les variétés, figurées d’une manière d’ailleurs défectueuse dans le premier ouvrage de Deshayes Il en est de même des pro- portions et de l'échancrure antérieure du bord palléal, selon que lon colle la même valve sur telle ou telle région du dos. En outre, d’un individu à l’autre, dans la même localité, les proportions varient, pour le rapport de la largeur à la longueur, de 1/2 à 5/5. Avec l'âge, la valve s'élargit et se creuse d'un sillon dorsal plus profond, les stries s'accentuent en se prolongeant au-delà de la dépression médiane. Pour caractériser l’espèce, il faut se rapporter à sa forme géné- rale, qui est toujours ovale, et à son sinus palléal, qui est large, obtus et tronqué. Tous les autres caractères sont variables et peuvent être constatés aussi bien dans les individus du calcaire grossier que dans ceux des sables moyens. Je ne vois donc aucune raison pour ne pas réunir les trois espèces sous le nom créé par Lamarck. Il m'a paru utile de figurer de nouveau cette espèce, dont aucune des variétés n'a été reproduite dans le second ouvrage de Deshayes. Valmondoiïs, type figuré, pl. I, fig. 6-7, coll. Bourdot. Ag. Loc. Réquiécoyrt, coll. de Boury ; Fercourt, coll. Cossmann ; Septeuil, coll. Bezançon ; le Guépelle, coll. Cossmann; Marines, coll. Cossmann, Morlet et de Boury. 5. — R. Provignyi [Desh.](p. 104). E. M.-E.Ss. O8s. — Je crois utile de figurer l’intérieur d’une valve. Le sinus MÉMOIRES 23 palléal est court et oblus; quant aux lamelles d’accroissement, elles se prolongent sur toute la surface du dos. As. Loc. Acy, type figuré (pl. I, fig. 9), coll. Bezançon; le Fayel, coll. Bourdot et Bezançon; Caumont, coll. de Laubrière; Nanteuil, coll. Pellat. Chaumont, dans le calcaire grossier, où elle est peu rare, coll. de Boury, Bourdot, Morlet, Chevallier, Boutillier; Chaussy, coll. Boutillier. A l'étranger, Melsbroeck, étage laekenien de Belgique. 4° genre. SPENGLERIA, Tryon, 1861. Valves allongées, cunéiformes, tronquées du côté postérieur, qui est transversalement sillonné de lamelles élevées, S'arrêtant à un angle rayonnant du crochet. 1. — S. Spengleri [Desh.] (p. 105, pl. XVI, fig. 1-4). E. S. AJ. Loc. Le Fayel, coll. Boutillier. Ile famille. TEREDIDÆ. 5° genre. TEREDO, Linnée. 1. — T. Burtini [Gal.]. Nom. mut. E. M. Syx. T. navalis? Gal., 1837 (Burtin, 1784, Oryct. Brux., p. 114, pl. XXVIF, fig. 6), non Linnée. T. Burtini, Desh. D'Orb. Prod., 11, p. 374, n° 730. T. parisiensis, Desh., 1857, p. 115, pl. I, fig. 1-4. O8s. — Les individus des environs de Bruxelles sont identiques à ceux de Chaumont. Le nom donné par Galeotti à l'espèce décrite et figurée par Burtin doit donc être restitué à l'espèce du bassin de- Paris. 2. — T. cincta, Desh. (p. 115, pl. IT, fig. 7-9). E. M. Ag. Loc. Vaudancourt, coll. Bourdot. 3. — T. angusta, Desh. (p. 116, pl. IL, fig. 28). E. M. 4. — T. vermicularis, Desh. (p. 117, pl. IT, fig. 5-6). HS. As. Loc. Le Ruel, le Fayel, le Guépelle, coll. de Boury. A l'étranger, Bruxelles, étages laekenien et wemmelien. 5. — T. modica, Desh. (p. 117, pl. IL, fig. 27). E. I. L-E. I. T. modica, de Raïne. Bull, de la Soc. géol., 3 série, V, p. 330, pl. IV, fig. 7. O8s. — M. de Raincourt a signalé les caractères des valves de ' 24 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE cette espèce : la partie antérieure porte des stries sublamelleuses, brusquement arrêtées par une région portant des stries obscurément treillissées, beaucoup plus serrées que les précédentes et perpendi- culaires à leur direction. Le côté dorsal porte seulement quelques plis fortement relevés vers la dépression qui sépare l'aile postérieure. À l'intérieur, cette aile est isolée par une carène calleuse. Le crochet, très saillant, recouvre l’apophyse interne, peu visible. Je rapporte provisoirement à la même espèce quelques fragments de tubes recueillis à Jonchery par M. G. Dollfus. R. D. — Cette espèce se distingue du T°. cincta par son aile plus développée, que sépare un pli plus net, par ses lamelles antérieures plus écartées, par l'absence de suture à l'intersection de ces lamelles et des stries perpendiculaires, pæ le treillis moins fin de ces dernières. Type figuré, de Cuise (pl. T, fig. 10-11), coll. de Boury. As. Loc. Hérouval, tubes, coll. de Boury, Morlet et Chevallier; valves, coll. Chevallier et Cossmann ; Jonchery, coll. Dollfus. 6° genre. TEREDINA, Lamarck, 1818. 1. — T. personata, Lamk. (p. 128, pl. IT, fig. 10-21, et pl. IV, fig. 1-11. T'. personata, de Raïnc. Bull. de la Soc. géol., 3°série, V, p.329, pl. X, fig.5. E.I.I. O8s. — M. de Raincourt a signalé les caractères d’une valve de cette espèce. L'intérieur est traversé par une côte très saillante, corres- pondant à la dépression extérieure et placée vers le tiers de la largeur. 2: T. Oweni, Desh. (p. 130, pl. V, fig. 1-4). A M © Syx. Pholas tripartita, Desh., p. 142, pl. V, fig. 5-7. Ogs. — Je supprime le T. Heberti, corps singulier que Deshayes ne rapportait lui-même qu'avec doute au genre Teredina. D'autre part, je ne vois pas de différences entre la valve libre du Pholas tripartita et la tête du tube du T. Oweni, tandis que cette valve ne présente aucun des caractères du genre Martesiu. R. D. — Se distingue de la précédente par sa valve plus haute et plus étroite, et par son bouclier antérieur terminé en pointe plus aiguë. Ag. LOC. Jonchery, coll. Bezançon et Boutillier. LIL famille. PHOLADIDÆ. O8s. — M. G. Dollfus a eu l'extrême complaisance de n'autoriser à puiser quelques-unes de ses idées dans un travail manuscrit qu'il MÉMOIRES 95 avait préparé pour la revision des Pholadidæ de léocène. C'est après avoir consulté ces notes que Je me suis décidé à classer de la manière suivante les espèces du bassin de Paris. 7° genre. BARNEA, Leach (in Risso, 1826). Ogs. — Le type de ce genre est le P. candida, L. L'espèce éocène que je rapporte à ce genre diffère cependant du type vivant par son cuilleron, analogue à celui du P. costata. Mais, à défaut de l’écusson ou des pièces complémentaires, inconnus pour l'espèce fossile, le bord relevé du P. Levesquei rappelle assez celui du P. candida pour qu'on puisse le ranger dans le même genre. 1. — B. Levesquei [ Wat.] {p. 135, pl. VI, fig. 10-12). E. I.-E. M. O8s. — Je ne partage pas l'opinion de M. Chelot qui, dans le Bulletin de la Société géologique, 1885, p. 192, restitue à cette espèce le nom antérieur du prodrome de d'Orbigny, P. Orbignyi, Lév., sous prétexte que c’est la seule espèce que lon rencontre à Guise et qu'il ne peut y avoir de doute sur la coquille qu'a voulu désigner d’Orbi- gny. D'abord, comme on le verra plus loin, on rencontre à Cuise une Martesia; ensuite, rien ne prouve que les échantillons de la coll. d'Orbigny conservés au laboratoire du Muséum soient encore aujourd'hui ceux qui ont servi de type au prodrome; enfin, cette théorie n’a pas été admise par le Congrès de Bologne et tendrait à faire prévaloir le droit de priorité des simples listes de fossiles sur les descriptions sérieuses, accompagnées de figures. Cette thèse ne me paraît pas soutenable : je laisse donc B. Levesquei. Ag. Loc. Le Roquet (niveau de Cuise), coll. de Boury. 8° genre. SCUTIGERA, Deshayes, 1857. Ogs. — Deshayes a indiqué, comme une section des Pholades, un groupe d'espèces dont l’écusson est énorme, enveloppant et paraît formé de la soudure de plusieurs pièces accessoires. Je crois que cette section peut être considérée comme un genre bien distinct, dans lequel, outre les espèces du bassin de Paris, que Deshayes y classait, on doit encore comprendre le Pholas dimidiata, Duj., de la Touraine, et le P. Branderi, Bast., du Bordelais. R. D. — Même en l'absence de l'écusson, les valves libres de Seutigera se dis- tinguent assez facilement de celles des Martesia par l'absence d'une échancrure Li 26 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE antérieure, réduite à une simple sinuosité, comme celle du Barnea parva, et par la présence d'une sorte de sillon rayonnant, qui limite l'aire postérieure au point où les stries d'accroissement changent de direction et deviennent plus lamelleuses. 1. — S. affinis [Desh.] (p. 136, pl. VI, fig. 1-4). Æ:I-T: 2. — S. scutata [Desh.] (p. 137, pl. VI, fig. 5-6). E. M.-E.S. Ag. LOC. Chaumont, coll. Boutillier; Acy, coll. Bezançon ; Marines, coll. Bezan- çon, Morlet et Cossmann; le Fayel, coll. Bourdot et de Boury ; Crênes, coll. Morlet. 9° genre. MARTESIA, Leach, 1847. O8s. — Petit écusson formé de deux pièces soudées ; valves échan- crées en avant et entaillées plus ou moins profondément, prolongées en arrière par un bec additionnel, qui fait, suivant qu'il existe ou qu'il manque, varier considérablement les proportions de la même espèce. On pourrait penser que quelques espèces fossiles, dont la forme est très courte, appartiennent au genre Zirphæa, Leach, 1847. Je ne partage pas cet avis et j'en fais des Martesia; le Z. crispata nest pas échancré en avant comme le sont celles-ci et porte, en outre, un large sillon dorsal dont on ne voit jamais la trace sur le M. aperta. 1. — M. elegans [Desh.] (p. 137, pl. V, fig. 11-15). E.S. Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon et Morlet; le Fayel, coll. Bourdot. 2. — M. Baudoni |Desh.] (p. 138, pl. XIX, fig. 6-8). E. M. O8s. — La côte interne porte des crénelures articulées. R. D. — L'ornementation de cette espèce est beaucoup plus grossière que celle de la précédente ; son échancrure est moins marquée, sa forme générale moins trian- gulaire,. Ag. LOC. Parnes, coll, de Boury ; Vaudancourt, coll. Bourdot. 3. — M. aperta [Desh.](p. 139). E. M.-E.Ss. O8s. — Bâillement antérieur considérable, échancrure très mar- quée, imparfaitement rendue dans les figures du premier ouvrage de Deshayes. Le dessinateur a cru utile de délimiter par un trait la zone postérieure à laquelle s'arrêtent les rides de la surface; ce sillon, analogue à celui des Seutigera, n'existe pas en réalité; aussi, il m'a paru nécessaire de figurer de nouveau cette espèce. Sur les individus très frais, le bord antérieur se garnit d’un bourrelet interne, dont le contour est festonné de petites crénelures tuyautées. R. D. — Espèce beaucoup plus large, plus courte et moins triangulaire que le M. elegans ; elle a le bord cardinal postérieur moins déelive et plus arrondi, Ses lamelles antérieures sont plus finement ornées que celles de M. Baudoni. t9 MÉMOIRES 7 As. Loc. Marines, type figuré (pl. I, fig. 12-13), coll. de Boury; Marines, Mary, coll. Bezançon ; le Fayel, coll. Chevallier; Septeuil, dans le calcaire grossier, coll. de Raincourt. 4. — M. proxima [Desh.|(p. 140, pl. VI, fig. 7-9). He I T-E.T. OBs. — Cette espèce paraît très large quand la valve n’a pas con- servé du côté postérieur le prolongement unguiculé dont elle se garnit quand elle a toute sa croissance; on pourrait donc croire à l'existence de deux espèces distinctes, mais la courbure des rides permet de reconnaître la forme plus courte de la valve dénuée de son prolongement. J'ai cru bon de figurer un individu complet. R. D. — Cette espèce a l'échancrure encore plus marquée que celle de la précé- dente, un lobe antérieur plus arrondi et moins pointu. Sa forme est moins triangu- laire que celle du M. elegans. As. Loc. Cuise, type figuré (pl. I, fig. 16-17), coll. de Boury ; Hérouval et Saint- Gervais, coll. Bourdot ; Liancourt, coll. de Laubrière ; Noailles, coll. Boutillier. 5. — M. conoidea [Desh.]{(p. 140). ( E. S. Os. — C’est une des espèces dont l'échancrure est le moins mar- quée.et le plus arrondie; sans son écusson de petite taille, on serait tenté d’en faire uneScutigera ; certaines valves ont, d’ailleurs, conservé le prolongement unguiculé des espèces du genre Martesia. R. D. — Se distingue des deux précédentes par son échancrure indécise ; si ses rides postérieures la rapprochent du M. elegans, on la reconnait à deux caractères, outre celui de l'échancrure arrondie : d'abord, les lamelles du côté antérieur sont plus écartées et mieux crénelées, sans l'être cependant autant que celles du M. Bau- doni ; ensuite, le sillon dorsal est plus oblique par rapport au bord palléal. Au. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann et de Boury; Marines, coll. de Boury; le Fayel, coll. Bourdot et de Boury. 6. — M. (?) xylophagina [Desh.] (p. 142, pl. V, fig. 5-7). LOS Eu O8s. — Bien que cette espèce soit généralement dans un état assez défectueux, elle présente une échancrure antérieure que lon devine à la direction de ses stries, mais qui n'est pas aussi rectan- gulaire que celle des Teredo et des Xylophaga ; je ne puis donc me résoudre à la faire entrer dans ces genres et je la classe avec doute parmi les Märtesia, plutôt que d'en faire une coupe nouvelle ; elle en diffère cependant par le peu de largeur de la région médiane et par la forme toute particulière de son bord cardinal rejeté en arrière et échancré. La côte interne n’est que la trace du sillon qui partage la région antérieure; elle est unique, tandis que les Teredo ou les Teredina en ont presque toujours plusieurs. Sans ce dernier carac- tère, Je l'aurais réunie au T. tripartita. ’ 28 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Se distingue du M. proxima par le peu de largeur de la région médiane et par son contour postérieur plus arrondi. Ag. Loc. Abbecourt, coll. Cossmann; Jonchery, coll. Dollfus. 10° genre. JOUANNETIA, Desmoulins, 1828. 1. — J. Dutemplei [Desh.] (p. 141, pl. X, fig. 4-6). E. M. Ag. Loc. Bruxelles, étage laekenien, coll. Vincent. 2, — J. Thelussoniæ, de Rainc. et Munier-Ch. PI. I, fig. 14-15. ES: (Journ. de Conchyt., Avril 1883, pl. VIIL, fig. 4 et Avril 1885, p. 129, pl. IV, fig. 1.) Coquille courte, renflée, hémisphérique, inéquivalve, convexe, et dilatée en avant, courte et rétrécie en arrière; à la valve droite, s'ajoute une crête mince et dentelée, à contour arrondi. Bord palléal pointu, terminé par un bec correspondant au pli dorsal. Callum lisse et très large; aréa antérieure ornée de lamelles con- centriques et relevées, croisées par huit ou neuf rangées rayonnantes d’épines, qui vont en s’écartant du côté antérieur. Aréa postérieure divisée en deux régions par un angle obtus et déclive; région médiane presque lisse; au-delà de langle, les rides se relèvent, en formant des plis lamelleux et crénelés. Impression musculaire anté- rieure grandeet ovale, impression postérieure plus petite et plus large. R. D. — Se distingue de la précédente par la largeur moindre de son aréa anté- rieure, par son bec palléal plus aigu, par ses impressions plus inégales. Quant au J. semicaudata, du miocène, il porte un appendice caudal rectangulaire et non crénelé, des stries en chevrons et un large septum. Loc. Verneuil, coll. de Raincourt; Marines, types figurés (pl. I, fig. 14-15), coll. Bezancon et de Boury; Le Ruel, coll. Cossmann et Morlet; Le Fayel, coll. de Boury, Chevallier et Morlet; Valmondois, coll. Bezançon. 3. — J. Morleti, sp. ro. PI. V, fig. 36-37. E. M. J. testa subtrigona, convexa, antice abbreviata et late emarginata, postice ovali ; area antica crispata, dense obliquiterque fliformibus ac rugatis funiculis, ornata ; sulco mediano, profundo, irregulari notata ; area postica lamellosa et subradiata ; costula interna elevatissima; cicatricula postica elongata, paulubum carinata ; cardine crasso, cum dente anteriore in valvula sinistra. Jolie coquille épaisse, un peu triangulaire, très convexe, très courte et fortement échancrée du côté antérieur, qui est légère- ment bâillant, ovale et plus allongée en arrière. Surface dorsale partagée en deux par un sillon rayonnant, profond et irrégulier. Aréa antérieure ornée de cordonnets filiformes, obliques et serrés, ridés par de petites ondulations transversales et régulières, qui festonnent le bord; aréa postérieure ornée de lamelles concentriques, MÉMOIRES 29 courtes, inéquidistantes et peu régulières, dans les intervalles desquelles se distinguent de très fines petites côtes rayonnantes, se succédant avec plus ou moins de régularité. L'une des deux valves que j'ai étudiées porte un prolongement caudal, lisse et non festonné. Surface interne vernissée, partagée par une côte très saillante correspondant au sillon externe; les ornements de la surface se reproduisent en partie à l'intérieur des valves ; impression du muscle postérieur allongée et accusée par une petite carène partant du fond de la cavité du crochet. Charnière épaisse, portant, sur la valve gauche, outre la dent lamelleuse et courte qui est située sous le crochet, une sorte de bouton calleux antérieur, qui n’est peut-être qu'accidentel, car l’autre valve ne porte aucune cavité correspon- dante. D | Valve gauche . . . .. . . longueur, 9 mill. ; largeur,°6 mill. IM. : : | Valve droite avec appendice . . — 14 — — 7 — R. D. — L'ornementation de cette espèce, la brièveté de son côté antérieur ne permettent pas de la confondre avec les deux précédentes. Loc. Grignon (Laverie); types figurés (pl. V, fig. 36-37), coll. Morlet. IVE famille. SOLENIDÆ. 11° genre. SOLEN, Linnée, 1757. Os. — Je ne trouve pas que les caractères invoqués par Conrad, pour établir le genre Plectosolen (1866), soient assez tranchés pour en faire même une section; il y comprend, en effet, le S. angustus, qui est droit, et le S. gracilis, qui est courbé. En entrant dans cette voie, il faudrait encore dédoubler cette subdivision sur de simples caractères spécifiques. Quant au genre Solena, Browne (1756), Sto- liczka fait remarquer avec raison que, si les deux dernières espèces du bassin de Paris en ont la forme extérieure, elles n’ont pas l'im- pression musculaire arrondie qui caractérise ce genre. Je conserve donc des doutes sur l'existence des Solena dans le bassin de Paris. 1. — S. proximus Desh. (p. 150, pl. VII, fig. 7-9). E. M.-E. S. AJ. Loc. Grignon, coll. de Me Loustau et coll. Bourdot. Marines, coll. Bezançon. Le Bois-Gouët, en Bretagne (jide Vasseur). En Belgique, dans le bruxel- lien et le wemmelien, coll, Vincent. 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — S. angustus [Desh.] (p. 151, pl. VIL fig. 4-6). E. I. Os. — Deshayes assimile, avec doute, à cette espèce le S. cultel- latus, Münst. En consultant la figure dans Goldfuss, J'ai pu me convaincre que cette dernière n’a rien de commun avec le $. angustus. Elle ressemblerait plutôt au S. vaginalis. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, plus arrondie aux extrémités, par son sillon antérieur moins accusé, plus écarté du bord. L'im- pression du muscle antérieur est aussi plus courte. Ag. Loc. Hérouval, coll. Baudon et Bezançon, de Boury et Bourdot; Cuise, coll. de Boury et Boutillier; Liancourt, coll. Bourdot. 8. — S. gracilis, Sow. (p. 151, pl. VIL fig. 10-12). E. S. R. D. — Beaucoup plus étroite que les précédentes; impression du muscle antérieur plus allongée que celle du S. angustus. Ag. Loc. Verneuil, coll. Bezançon, de Raïncourt et Morlet; le Ruel, coll. de Boury. 4. — S. vaginalis [Desh.] (p. 152). E. M. R. D. — Se distingue du S. proæimus par sa forme courte, large et plus arrondie; n'appartient cependant pas au même groupe que les espèces suivantes. AJ. Loc. — Chaussy, coll. de Boury et Bezançon; Parnes, coll. Chevallier, Vaudancourt, coll. de Boury. 5. — S. (Solena?) plagiaulax, Cossmann. Nom. mut. E. M.-E. S. Syx. S. obliquus, Sow., 1844, in Desh., p. 153, pl. VIL, fig. 1-3 (x0n Spengler, 1793). S. plagiaulax, Cossmann, Journal de Conchyliologie, 1886, p. 102. Os. — Le large sillon antérieur de cette espèce semblerait la classer dans le groupe des Solena ; il est accompagné de fines stries obliques, mais l'impression du muscle antérieur est plus allongée que celle du type des Solena. Les côtes internes sont, l'une très saillante et correspondant au sillon, l'autre perpendiculaire au bord. J'ai dù changer le nom de cette espèce, le nom obliquus ayant été appliqué, dès 1793, à une espèce de la Jamaïque, qui est préci- sément un Solena. 6. — S. (Solena?) laversinensis, Lef. et Wat. PL I, fig. 18-19. E. I. SyYN. S. rimosus, Desh., p. 154 (0x Bell.). S. laversinensis, Lef. et Wat., 1877, Ann. de la Soc. roy. malac., XIT, p' 4 pl L'fig. 1-5; Coquille large, allongée, peu renflée, à bords parallèles, bâil- lante aux extrémités, Côté antérieur égal au sixième de la longueur totale, obliquement tronqué; côté postérieur transversalement tron- qué. Des crochets descend un sillon antérieur, oblique et profond, MÉMOIRES ol s'élargissant jusqu'au bord. Stries d’accroissement sinueuses el relevées en avant de ce pli, fines et parallèles au bord, sur le dos, puis redressées perpendiculairement sur la région postérieure, où elles sont presque imbriquées. Bord cardinal accompagné d'un sillon marginé auquel s'arrêtent ces stries. Deux côtes internes, épaisses et obtuses ; l’une droite et correspondant au sillon antérieur, persiste jusqu'au bord; l’autre, coudée et interrompue à la hauteur de l'impression palléale, prend naissance un peu plus bas que la char- nière. L'impression antérieure est semi-lunaire, irrégulièrement déchi- quetée; elle dépasse le bourrelet antérieur, et les fines irradiations qui la couvrent s'arrêtent à un épaississement transversal qui unit les deux bourrelets. Sur chaque valve, la charnière se compose d’une palette proéminente, coupée perpendiculairement au bord, soutenue de l'autre côté par un contrefort court et épais; sur la valve droite, ce contrefort porte un petit sillon et est séparé du bord par une rainure destinée à l'insertion du ligament. La nymphe, droite et allongée, s'épaissit à l'intérieur des valves; au-dessous d'elle, près de la dent, sont deux petites cicatricules, creusées obliquement dans l'épaississement du test. Du côté postérieur, je ne connais ni l'impres- sion palléale, ni le muscle. Dim. Longueur (ide auct.), 95 mill.; largeur, 17 mill. R. D. — Moins convexe que le S. rimosus, Bell., elle à le sillon antérieur plus oblique, moins profond, les valves moins bâillantes en avant. Plus étroite que la précédente, elle a la seconde côte interne plus forte et moins coudée, et l'impression du muscle antérieur plus allongée. Loc. Retheuil, type bivalve figuré (pl. I, fig. 18), coll. Cossmann; Cuise, type figuré, (fig. 19), coll. de Boury ; Le Roquet, coll. de Boury; Liancourt, coll. Bour- dot; Hérouval, coll. Baudon. 19 genre. ENSICULUS, H. Adams, 1860 (). Je crois nécessaire d'adopter ce genre, qui a été proposé pour le Solen cultellus, Linnée, et qui se distingue du type des Cultellus (C. magnus, Schum.) par sa forme plus allongée, plus courbée, à bords plus parallèles, et surtout par son impression musculaire allongée, La charnière est à peu près identique à celle des Cultellus. 1. — Ensiculus cladarus [Bayan]. PL. I, fig. 20-21. E. I.-E. M.-E.Ss. (t) Proceedings of the Zoological Society of London, p. 369. 32 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SyN. Solen fragilis, Lamk. (xon Pulteney). Cultellus fragilis, Desh., (p. 156). Cultellus cladarus, Bayan. Et. s. la coll. Éc, des M., fase. II, p. 118. 2Solen Laubricrei, Wat. et Lef., Ann. Soc. malac., 1878, p. 6, pl. I, f. 4.-6. O8s. — Espèce sommairement décrite et mal figurée dans le pre- mier ouvrage de Deshayes. Coquille aplatie, allongée, courbée, fragile, variable dans ses dimensions, à extrémités arrondies. Côté antérieur bâillant et retroussé. Du crochet rayonnent de fines stries burinées, formant, sur le dos, un faisceau angulaire de 120° d’ouver- ture. Le reste de la surface est brillant, marqué seulement de stries très serrées, brusquement coudées pour devenir parallèles au bord postérieur. Le crochet est presque sans saillie sur le bord cardinal. Quand les individus sont adultes et entiers, la charnière se compose : 1° sur la valve droite, de deux dents, l’une en palette, étayée par un contrefort et perpendiculaire au bord, l’autre allongée, parallèle au bord et collée contre lui; 2° sur la valve gauche, de deux dents per- pendiculaires au bord, destinées à saisir, comme des pinces, la palette de l’autre valve, et d’une troisième dent presque parallèle au bord, formant une sorte de fourche postérieure et allongée qui reçoit la seconde dent de l'autre valve (fig. 21). L'impression antérieure est étroite, allongée, située en arrière d’une cicatricule allongée qui va du crochet au bord opposé. L'impression postérieure et l’impression palléale sont peu distinctes. Var. Laubrierei (Wat. et Lefèvre). Le S. Laubrierei a été créé sur un individu indéterminable et mutilé. La description se rapporte, à quelques différences près, à celle de l'E. cladarus. I ny à pas de stries rayonnantes en avant, mais simplement un pli aboutissant au crochet dont les côtés sont mieux délimités. A Fintérieur, au lieu d'une simple cicatricule, apparaît un véritable bourrelet analogue à celui des Séliqua. La charnière et impression n’offrent aucune diffé- rence avec le type. Je n'ai donc pas cru que cela suffit pour en faire une espèce distincte. Dim. POSTEUR: LARGEUR: LOCALITÉS, Type de Deshayes 25m: 7 mil. Coll: Baudon. 1." , 7, con D — Mouy. Coll. Bezançon . . . . 26 — D — Grignon. Coll, Cossmann . . . . 18 — 4 — Parnes. Coll 'Bernays rt; MNSOE 8 — Chaussy. As. Loc. Mouy, type figuré (pl. 1, fig, 20), coll. Baudon; Seraincourt, coll. MÉMOIRES 39 de Boury; Essômes, coll. de Laubrière; Aïzy, coll. Cossmann et Morlet; Cuise, coll. de Boury ; Liancourt, coll, Bourdot. Bruxelles, étage panisélien, coll. Vincent. 13° genre. CULTELLUS, Schumacher, 1817. 1. — C. grignonensis, Desh. (p. 157, pl. VIE, fig. 13-15), KE. M.-E.S. OBs. — La valve droite était seule connue de Deshâyes. La char- nière de la valve gauche comprend trois dents, la première perpen- diculaire, au bord, la seconde en fourche, dont une branche paral- lèle à la précédente et l’autre oblique, parallèle à la troisième dent qui est appliquée contre le bord. Ges deux sortes de pinces saisissent les deux dents divergentes de l’autre valve, ainsi qu'on le voit, pl. FE, fig. 22. R. D. — Cette espèce répond bien au type du genre Cultellus institué par Schu- macher. La forme arrondie de son impression musculaire antérieure la sépare tout à fait du genre Ænsiculus, auquel se rapporte l'espèce précédente. On n'y remarque d'ailleurs, aucune côte ni aucune cicatricule interne, mais simplement un rebord aplati qui suit, à distance, le contour antérieur. Ay. Loc. Septeuil, la ferme de l'Orme, Vaudancourt, coll. Bezançon. Beaugrenier, coll. Bourdot; Le Guépelle, coll. Bernay et Cossmann; Mortefontaine, coll. de Boury; Ver, coll. Pellat; Valmondois, coll. Bernay ; le Ruel, coll. de Boury et Morlet; Bruxelles, étage bruxellien, coll. Vincent. 2. — C. cuphus (!), #ov. sp. PILL fp28-26: E. M. C. testa convexiuscula, incurva, elongata, extus lœævigata, obtuse ac radiatim subcarinata ; umbonibus prominulis ; cardine bidentato ; cicatricula musculi ante- rioris rhumboidea, antice carinata. Belle coquille gonflée, arquée, allongée, lisse, sauf les stries d’ac- croissement, bord dorsal accompagné d’une sorte de corselet large et profond, limité par un angle obtus; sur le dos, se distinguent, en outre, deux dépressions rayonnantes qui se perdent avant d'atteindre le bord opposé. Crochets petits, pointus, un peu saillants; bord anté- rieur relevé par un pli peu marqué et rapproché du contour. Char- nière composée : 1° sur la valve droite, de deux dents, l’une perpen- diculaire, l’autre parallèle au bord; en avant, le bord s’épaissit et dessine une carène demi-circulaire; 2° sur la valve gauche, de trois dents, la première confondue avec l’épaississement du bord, la seconde en forme de fourche, la troisième à peu près confondue avec la nymphe. Impression antérieure située sous le crochet, ayant la forme d'un parallélogramme court, au fond d’une cavité limitée par la carène (!) Kusos, convexe. TOME XXI, 1886 3 34 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE marginale dont il a été question. Impressions palléale et postérieure peu distinctes sur le bel individu bivalve qui me sert de type, en raison des callosités accidentelles qui émaillent la surface interne de ses valves. Dim. Longueur, 40 mill.; largeur, 10 mill.; épaisseur d'une valve, 5 mill. R. D. — $e distingue aisément de la précédente par sa forme plus allongée, plus convexe, par son bord supérieur plus arqué, par l'épaississement caréné de la région antérieure, persistant plus loin à l'intérieur de la valve, par la forme moins arrondie de l'impression musculaire, enfin par la position de la dent antérieure de la valve gauche, qui, au lieu d'être isolée, se confond avec l’épaississement antérieur. Elle s'écarte, en outre, de l’Ensiculus cladarus par l'absence d'une côte interne, par la position et la forme de son impression musculaire. Le C. wvemmelensis, Lef. et Wat., est beaucoup plus voisin de l'espèce précédente que de la nôtre, dont il se distingue par une forme plus aplatie. Enfin, le C. Brongniarti, des marnes du gypse, est beaucoup plus large, plus aplati, moins courbé. Loc. Chaussy, type figuré (pl. I, fig. 23-26), coll. Bernay; même localité, coll. Boutillier. *3. — C. Brongniarti, Desh. Fig. A. E. S. (Bull. de la Soc. géol. de Fr., 1866, 2° série, t. XXIIT, p. 321, pl. VIT, fig. 1). Coquille de grande taille, allongée, dépri- mée, peu courbée, à bords parallèles, très inéquilatérale, arrondie à ses extrémités. Le crochet pointu et peu saillant est placé au 1/7 de la longueur, du côté antérieur. La surface est ornée de fines stries d'accroissement, peu régulières, qui ont laissé des traces sur le moule interne, accusant ainsi le peu d'épaisseur du test. Fig. A. Cultelus Brongniarti. Dim. Longueur, 75 mill.; largeur, 24 mill. R. D. — La taille seule suffirait à distinguer cette espèce des deux précédentes; mais elle est aussi plus droite et à bords plus parallèles que la première; plus large et plus aplatie que la seconde, dénuée des dépressions rayonnantes qui la caractérisent. Loc. Montmartre, à la Hutte-au-Garde; fig. A, copiée à demi-grandeur de la figure faite, en 1866, dans le Bull. de la Soc. géol. de Fr., d'après le type de l'École des Mines. 14° genre. SOLECURTUS, Blainville (eæ parte), 1895. 1. — S. Deshayesi, Desm. (p. 160). E. M.-E.S. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. Wemmel, près de Bruxelles, éocène supé- rieur, coll, Cossmann. c MÉMOIRES 35 15° genre, SILIQUA, von Müblfeld, 1814. 1. — S. Lamarcki, Desh. (p. 163, pl. VI, fig. 13-15). EI. Ag. LOC. Hérouval, coll. Bourdot et de Boury; Liancourt, coll. Bourdot; le Roquet, coll. de Boury. 2. — S. berellensis, de Laub. et Carez. P1_T, fe 27-28: E. I. (Bull. de la Soc. géot. de Fr., 1880, p. 397, pl. XV, fig. 1-2.) Coquille lisse, relativement profonde, triangulaire, arrondie à ses extrémités el sur le bord ventral; erochet saillant, placé au tiers de la longueur, du côté antérieur. Charnière composée : 4° sur la valve droite, de deux dents inégales très divergentes, l’une perpendiculaire au bord, l'autre confondue avec la nymphe; 2° de deux dents assez grosses, obtuses, laissant entre elles une fossette qui recoit la dent saillante de la valve opposée. La côte interne, dirigée obliquement en avant, se perd avant d'atteindre limpression palléale. Le musele antérieur laisse une impression triangulaire en avant de cette côte; l'impression postérieure est arrondie et rapprochée du sommet. Le sinus palléal est peu visible sur les individus que J'ai examinés ; mais les auteurs de l'espèce lui attribuent une forme arrondie au milieu. Dim. Longueur, 17 mill.; largeur, 10 mil]. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins aplatie, plus triangu- laire et moins ovale, par son crochet plus saillant, moins antérieur, par sa côte interne plus oblique, moins saillante et moins épaisse. Loc. Brasles, type figuré (pl. I, fig. 27-28), coll. de Laubrière. 3. — S. Laubrierei, 106. sp. PL I, fig. 29-30. E. M. S. testa minuta, depressiuscula, oblonga, subtrigona, extus ac postice decliviter subangulata, wnbonibus vix prominulis, cardine anqusto bidentato ; costula interna angusta, obliqua, in medio latitudinis subito terminata ; sinuw pallii obtuse angulato. Petite coquille mince, très fragile, oblongue, rétrécie et arrondie à ses extrémités, un peu trigone, bien que les crochets soient presque sans saillie et que le bord supérieur soit un peu bossu en arrière. Crochets situés aux trois huitièmes de la longueur du côté antérieur ; bord cardinal extrêmement mince et étroit, portant deux petites dents obliques et parallèles sur la valve gauche, la seule qui soit connue; nymphe petite et peu saillante. Surface externe lisse, marquée d'un angle déclive et obtus qui part du crochet pour aboutir au bord posté- rieur, et qui est accompagné d’une légère dépression. Côte interne mince, étroite, très saillante et assez oblique en avant, brusquement 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE arrêtée au milieu de la largeur. Impressions des muscles et du man- teau peu visibles ; sinus obtusément anguleux. Dim. Longueur, 8.5 mill.; largeur, 4,5 mill. R. D. — Se distingue du S. Lamarcki, dont elle est voisine, par son bord car- dinal plus étroit, sa côte plus mince, ses crochets plus médians, par les dents de sa valve gauche plus petites et plus obliques en arrière. Se distingue du S$. berellensis par sa forme moins trigone, moins convexe et par ses crochets moins saillants. Beaucoup moins étroite que les deux suivantes. Loc. Essômes, calcaire grossier inférieur, deux valves recueillies par M. de Lau- brière ; type figuré : PI. I, fig. 29-30. 4. — S. papyracea [Desh.] (p. 163). E. M. Ogs. — Coquille toujours très rare; un bon individu de Parnes (coll. Bernay) me permet de compléter la description insuffisante du premier ouvrage de Deshayes : coquille ovale, un peu plus rétrécie en arrière, avec un large corselet caréné et lancéolé, accom- pagné d'une petite dépression sur laquelle les stries d’accroissement deviennent un peu lamelleuses ; côte interne ne descendant pas aussi bas que l'indique Deshayes ; charnière composée de deux petites dents perpendiculaires, inclinées en arrière. Dim. Longueur, 9 mill.; largeur, 4.5 mill. R. D. — L'espèce précédente est plus courte, moins pointue du côté postérieur et un peu bossue en arrière du crochet. Ag. LOC. Grignon, coll. de M"° Loustau. 5. — S. angusta, Desh. (p. 164, pl. VI, fig. 16-18). E. S. R. D. — C'est surtout par sa forme allongée qu'elle se distingue de la précédente ; moins pointue en arrière, ses extrémités sont également arrondies, son corselet est plus étroit et moins caréné ; enfin, on distingue sur le dos de très fines stries rayon- nantes, burinées dans l'épaisseur du test. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann; Marines, coll, Bezançon. V®: famille. GLYCIMERIDÆ. 16° genre, SAXICAVA, Bellevue, 1802. 1. — S. vera, Desh. (p. 170, pl. X, fig. 15-17). E. M. 17° genre. PANOPÆA, Ménard, 1807. 1. — P. intermedia [Sow.] (p. 177, pl. VII, fig. 10-11). E. 1.-E. M.-E.S. MÉMOIRES 931 Syx. P. gulans, de Ryckh., Mél. pal., 1854, 2° part., p. 33, pl. XIT, fig. 3-4. Lyonsia Westendorpi, de Ryckh., loc. eit., p. 42, pl. XX, fig. 1-2. P. intermedia, Mayer, Moll. tert. Mus. de Zurich, t. IV, p. 32. Ay. Loc. Parnes, coll. Bourdot; Le Guépelle, coll, de Raincourt. En Belgique, dans le système yprésien, correspondant aux sables d’Aïzy, coll, Vincent. 2. — P. (?) margaritacea [Lamk.] (p. 178, pl. VII, fig. 3-6). E. M. *3. — P. Wateleti, Desh. (p. 179, pl. VII, fig. 1-2). E. I. (Mayer, Moll. tert. Mus. de Zurich, t. IV, p. 33.) 4, — P. angariensis, de Ryckh. (ex. ir Dewalque). ESSTUTE Sn. P. angresiana, de Ryckh., 1854, Mél. pal., Il, p. 35, pl. XII, fig. 1-2, P. Huliniana, de Ryckh., loc. cit., p. 31, pl. XX, fig. 3-4. P. Vaudini, Desh., p. 180, pl. XIX, fig. 1-3. — Mayer, Moll. tert. Mus. de Zurich, t. IV, p. 32. P. angariensis, Dew., Mém. de la Soc. géol. de Belg., t. VI, p. 159. Os. — Le nom de cette espèce doit être changé; le P. Vaudini est identique à la coquille décrite bien auparavant par de Ryckholt, et provenant du landenien inférieur d'Angres, en Belgique. J'en possède deux moules internes venant de Chercq, près Tournai. Elle est, d’ailleurs, très voisine du P. intermedia. 5. bal P. remensis, Melleville (ir Desh., p. 181, pl. VL fig. 19-21), E.I. I. *6G. — P. minor, Desh. (p. 182, pl. VIIL, fig. 7-9). ET VIe famille. CORBULIDÆ. 18° genre. SPHENIA, Turton, 18992. 14. — S. Passyana, Desh. (p. 189, pl. XI, fig. 1-6). E. M.-E.Ss. Sy. S. fabagella, Desh., p. 190, pl. X, fig. 27-29. S. Baudoni, Desh., p. 191, pl. X, fig. 30-32. Ogs. — Deshayes à pressenti que ces trois espèces devraient être réunies, dès qu'on aurait recueilli assez de valves pour suivre leurs variations. On en jugera par les proportions suivantes : Pocalités.. #47 Coincourt. Le Ruel. Montagny. Essômes, Marines. Longueur: 10.7... 17-29 mill. 34-29 mill. 22 mill. 9.5 mill. 8 mill. Pargeur =. . . . 10.5-14 — 16-12 — 11 — 55 — 5 — Le sinus est partout semblable, oblus, profond, à peu près hori- zontal et s'avançant jusqu'au niveau de la charnière. Celle-ci offre des caractères constants. Il n'y a donc aucune raison pour faire trois 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE espèces ; il n’y a même pas la place pour des variétés qu'il faudrait créer en aussi grand nombre qu'il y a d'échantillons. R. D. — Se distingue du S. angustata [J. Sow.] par sa dépression dorsale moins accentuée et par son bord palléal convexe ou droit, mais jamais concave. Ag. Loc. Le Ruel, commune ; Marines, coll. Bezançon et Morlet; Essômes, coll. de Laubrière ; Montagny, coll. de Boury; Fleury, coll. de Raincourt; l'Orme, coll. Cossmann. Le Bois-Gouët, en Bretagne (7ide Vasseur). 2. — S. truncata, Desh. (p. 193, pl. X, fig. 24-26). E. M. Ag. Loc. Vaudancourt, coll. Bourdot; l'Orme, coll. de Raincourt. 3. — S. myalis, Desh. (p. 193, pl. XI, fig. 6-10). E. I. Syx. S. anatinoides, Desh., p. 194, pl. XI, fig. 24-27. O8s. — Il est impossible de saisir aucune différence entre les deux Sphenia que Je réunis; la forme est si variable dans les coquilles de ce genre qu'il ne faut pas attacher d'importance au contour. En moyenne, les individus sont très allongés, surtout à Brasles ; partout, le sinus se réduit à une échancrure courte, obtuse et arrondie; quant à la charnière, elle est à peu près identique sur les nombreux indi- vidus que J'ai examinés, x R. D. — Se distingue du S. Passyana par son sinus toujours plus court, par le cuilleron plus saillant et moins oblique de la charnière de sa valve gauche, enfin par une forme générale un peu plus triangulaire et moins allongée. Ag. Loc. Brasles, très abondante, coll. de Laubrière ; Hérouval, coll. Bourdot. 4. — S. æquilateralis, Desh. (p. 196, pl, XIbiS, fig. 4-7). E. S. Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury. 5. — S. resecta, 07. sp. PAROLES, E. S. S. testa ovali, subglobosa, regqulari,antice rotundata, postice obliquiter truncata, extus angulata et irregulariter striata ; margine palliali incurro; umbonibus recur- valis, fere in medio longitudinis oppositis ; dente cardinali optime bilobato ; fossule parum profunda; cicatricula anterioris musculi ivradiata, posterioris rotundata ; sinu pallii quasi nullo. Coquille ovale, transverse, assez bombée, d'une forme régulière et constante, arrondie elliptiquement du côté antérieur, légèrement bâillante et obliquement tronquée du côté postérieur, lisse sur la région du dos qui avoisine les crochets, couverte, aux deux extrémités et sur les bords, de stries fibreuses ou sublamelleuses, marquée sur le dos d'une très légère dépression rayonnante, qui part obliquement du crochet pour se perdre en avant, vers le tiers de la longueur du bord palléal. En arrière, un angle nel, quoique obtus, limite un rostre légèrement concave et rugueusement strié. Crochets pointus, MÉMOIRES 39 contournés vers le côté antérieur et situés un peu plus bas que la moitié de la longueur. Bord cardinal très convexe en avant, très concave en arrière, Charnière composée : {1° sur la valve gauche, d’une forte dent, saillante et bilobée, partagée par un sillon net; le lobe antérieur est arrondi et plus développé, le lobe postérieur est triangulaire et plus étroit; 2° sur la valve droite, d'une fossette peu profonde, située un peu en arrière du crochet el à laquelle succède un épaississement de la paroi infra-cardinale. Impression musculaire antérieure allongée, irradiée ; impression postérieure ronde ; le sinus, à peine infléchi, aboutit au milieu de celle impression. Dim. Longueur, 13 mill.; largeur, 8 mill. R. D. — Très voisine de la figure de la précédente, s'en distingue par son contour plus courbé, son bord cardinal formant nn S, sa forme globuleuse et m'eux rostrée, sa surface moins brillante; je l'avais cependant d'abord rapportée au S. æquilate- ralis, parce que le type incomplètement caractérisé par Deshayes n'était fondé que sur deux médiocres et petites valves, provenant de la même localité ; mais j'ai eu, depuis, l'occasion de voir, dans la collection de M. de Raincourt, de bons individus du . S, æquilateralis, et à l'École des Mines, les types de Deshayes; j'ai pu me convaincre ainsi que cest bien une espèce distincte. Se distingue encore du S. angulata par sa forme plus courbée, plus obliquement tronquée et par la position de ses crochets. Loc. Le Guépelle, types figurés, valve gauche (pl. I, fig. 1-2), coll. Baudon, et valve droite (fig. 3), coll. Bernay; même localité, coll. Chevallier et Bourdot; Val- mondois, coll. Bernay; le Fayel, coll. Chevallier ; Caumont, coll. de Laubrière ; Ver, coll. Pellat. 6. — S. radiatula, Cossmann. PAIN Ge: 4-7: E. I-E. M. (Journ. de Conchyl., oct. 1882, p. 279, pl. XII, fig. 1.) Coquille allongée, transverse, à peu près équilatérale, peu con- vexe, un peu bâillante à ses extrémités, qui sont, l'antérieure ovale, la postérieure tronquée obliquement et même excavée; à cette tronca- ture, correspond un angle obtus rayonnant du crochet el séparant une aire postérieure sur laquelle les stries d’accroissement devien- nent sublamelleuses. Surface ornée, au milieu du dos, d'une ving- taine de fines costules rayonnantes, brusquement arrêtées du côté antérieur, qui ne montre plus, au delà, que des stries irrégulières et rugueuses, tandis qu'elles décroissent et s’effacent en arrière, où elles disparaissent à peu de distance de la carène anale. Crochet déprimé, peu saillant, placé à peu près au milieu de la longueur; il domine une charnière mince, composée, sur la valve gauche, d'un grand cuilleron peu saillant, très allongé et bilobé, et sur la valve droite, d’une petite fossette peu profonde, Impression du muscle anté- 40 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rieur étroite et irradiée ; impression postérieure ronde et écartée du crochet; sinus un peu arrondi et court, formant une Jonction directe entre cette impression et celle du manteau. Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 3.5 mill. R. D. — Se distingue de toutes ses congénères du bassin de Paris, par ses costules rayonnantes; moins globuleuse et moins arquée que la précédente, plus équilatérale et plus étroite en avant que la suivante, bien plus régulière que le S. cuneiformis, et ne peut être confondue, même à titre de variété, avec aucune de ces coquilles variables. Son ornementation rappelle un peu celle du Tugonia anatina, mais la charnière est bien celle d’une Sphenia. Loc. Hérouval, valve droite figurée (pl. IL, fig. 4-6), coll. de Raincourt. Bour- sault, valve gauche (fig. 7), coll. de Laubrière ; la Ferme de l'Orme, une valve, coll. Bezançon. 7. — S. Terquemi, Desb. (p. 196, pl. XI, fig. 18-21). E: IT. R. D. — Ressemble un peu à la figure du S. planata (Mya planata, Sow., Min. conch., 1814, t. I, p. 173, pl. LXXVI, fig. 2), du même horizon géologique. A. Loc. Chierry, près Château-Thierry, coll. de Laubrière. 8. — S. angulata, Desh. (p. 197, pl. X, fig. 21-23). 1 AL: FA Syn. S. pellucida, Desh., p. 195, pl. XL, fig. 22-23. Ons. — L'espèce que je réunis au S. angulata ne parait en différer que par des caractères peu distincts. Comme, d'ailleurs, l'échantillon original a été détruit entre les mains du dessinateur, il n’y a aucune raison pour laisser subsister ce nom. As. Loc. La Celle /Aisne), coll. Morlet et Cossmann ; Sinceny, coll. Dollfus. #9, — S. fragilis, Desh. (p. 198, pl. XI, fig. 11-13). HE LAC 10. — S. cuneiformis, Desh. (p. 198, pl. XI, fig. 35-38). E. S. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon, Morlet et Cossmann; le Fayel, coll. Bourdot et Chevallier ; Beaugrenier, coll. Bourdot; le Ruel, coll. Cossmann ; Crènes, coll. Morlet. 11. — S. donaciformis, Desh. (p. 199, pl. XI, fig. 14-17). 2 9 R. D. — Deshayes a hésité à séparer cette forme triangulaire du type, en général allongé, du S. myalis. L'espèce est, d'ailleurs, très rare; cependant, les quelques valves que j'ai étudiées ont un aspect constant et distinct de celui de l’autre espèce. La dent cardinale est moins saillante et composée de deux lobes moins inégaux. 12. — S. nitens, Bayan. Nom. mut. E. M. Syx. S. nitida [Desh.], p. 200 (207 Sow.). S. nitens, Bayan, Et. sur coll. Éc. des Mines, p. 114. R. D. — Paraît moins inéquilatérale et moins allongée que les suivantes, dénuée de l'angle décurrent dont celles-e1 sont ornées. Ag. LOC. Vaudancourt, coll. Bourdot; Trye, coll. Cossmann. 13. — S. rostrata [Lamk.] (p. 200). E. M. Ag. LOC. Vaudancourt, coll. de Boury. MÉMOIRES A 14. — S. angusta, Desh. (p. 200, pl. XIPiS, fig. 8-11). E. M. R. D. — Ne se distingue de la précédente que par sa forme plus étroite ; encore y a-t-il des individus que l'on ne sait à laquelle des deux expèces on doit rapporter. Il serait plus prudent de considérer celle-e1 comme une variété de l'autre. Ag. LOC. Saulxmarchais, coll. Bezançon; Septeuil, coll. Bourdot et Cossmann ; Parnes, Vaudancourt, coll. Bourdot; Trye, coll. de Boury. 15. — S. (?) cyrenoides, 0%. sp. PI. II, fig. 8-9. E. M. S, testa clausa, lœvigata, ovato-triangulari, transversa, postice subangulosa ; umbonibus proeminentibus, paululum inclinatis; fossula curla et parum pro- funda ; sinu quasi nullo. Petite coquille, parfaitement close, lisse, quoique présentant des stries d’accroissement assez régulières, d'une forme ovale et triangu- laire, par suite de la saillie du crochet qui est pointu, un peu incliné du côté antérieur vers les deux cinquièmes de la longueur. Les deux extrémités sont également arrondies ; mais, du crochet part, en arrière, une dépression rayonnante, bien limitée par deux plis, dont l'un circonscrit un corselet saillant et lancéolé. La charnière de la valve droite se compose d'une petite fossette courte et peu profonde, creusée sous le crochet aux dépens d’une sorte de septum peu marqué, qui se perd en arrière le long du bord cardinal. Les impressions muscu- laires sont, l’antérieure allongée, la postérieure arrondie et écartée du sommet. Le sinus est presque nul : il se réduit à une ligne de jonction transversale entre le muscle et le manteau. Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 4 mill. R. D. — Ilest très probable que cette espèce ne pourra rester dans le genre Sphenia; elle a, il est vrai, la fossette des espèces de ce genre; mais je n'en connais que la valve droite, et la connaissance de l’autre valve modifiera peut-être cette assimilation. Elle est close, tandis que les Sphenia sont bäillantes ; lisse, tandis qu'elles sont rugueuses; régulièrement ovale, comme le Cyrena ovalina, tandis qu'elles sont allongées, irrégulières et rostrées. Loc. Essomes, une valve (pl. Il, fig. 8-9), coll. de Laubrière, calcaire grossier inférieur. 19° genre. CORBULOMYA, Nyst, 1846. 1. — C. subcomplanata, d'Orb. E. M.-E.Ss. Sy. C. complanata, Desh., 1824, p. 50, pl. VIL, fig. 8-10, 13-15 (non Sow.). C. subcomplanata, d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 582. C. complanata, Desh., 1860, loc. cit., p. 205. C. Bezançoni, de Laub., Bull. de la Soc. géol. de Fr., 3° série, t. IX, p. 382, pl. VIIL, fig. 14-17. Os. — Il s’agit ici d’une espèce que l’on considère comme ayant probablement vécu depuis le calcaire grossier jusqu'aux couches les 49 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE plus récentes du pliocène. Deshayes n'a pas cru pouvoir trancher définitivement la question et M. S. Wood, tout en donnant, à ce sujet, son avis personnel, n'est resté très affirmalif que sur le type du crag. J'avais donc à prendre un parti et j'ai réuni, à cet effet, de nombreux individus des provenances suivantes : Anvers, crag rouge ou pliocène supérieur. Pontlevoy et Bossée, faluns de Touraine ou miocène moyen. Bergh, oligocène moyen (type du C. donaciformis). Auvers et Jaignes, sables moyens ou éocène supérieur, Essômes, calcaire grossier inférieur (type du C. Bexançoni). Voici les conclusions que J'ai tirées de cette comparaison : a. C. complanata, Sow. (type identique à celui du crag). Coquille assez régulière, à bord supérieur large et aplati, caréné, surtout du côté antérieur, qui est largement arrondi sur la valve droite ; la valve gauche est subquadrangulaire; les crochets sont peu saillants et n'influent guère sur la régularité du contour général ; le sinus est peu marqué, mais il aboutit normalement à limpression musculaire. Loc. Anvers. b. C. turonensis, nov. sp. Beaucoup moins régulière et plus étroite que le type du pliocène; son bord supérieur est plus étroit, non aplati et profondément bifide; le côté antérieur est invariable- ment rétréci et le rostre de la valve gauche est moins large, partagé en deux par une dépression profonde ; la dent de la valve droite est bien plus oblique et plus rapprochée du bord supérieur; enfin, le sinus est moins profond et il aboutit tangentiellement au contour infé- rieur de l'impression musculaire. Loc. Pontlevoy, Bossée. ce. C,. donaciformis, Nyst. Plus aplatie, bien plus étroite et beau- coup plus régulière que les deux précédentes ; impression musculaire antérieure plus profondément accusée ; carène postérieure plus courte et moins déelive. Il faudra probablement réunir à cette espèce le C. Morleti, Stanislas Meunier, de l'oligocène des environs d'Etampes; je ne vois entre les deux espèces aucune différence appréciable. Loc. Bergh. d. C. subcomplanata, d'Orb. Diffère bien plus du type de l'oligocène que de celui du miocène; s'écarte cependant de ce der- nier par sa forme encore plus bossue, par les stries rayonnantes que MÉMOIRES 43 porte sa surface, quand elle est un peu usée, par la moindre largeur de sa valve gauche, par lenfoncement de son bord supérieur, qui est recouvert par la saillie des crochets et qui n’est jamais aussi apparent que celui des trois autres espèces; par la grosseur, la forme triangu- laire et la position bien moins oblique de la dent de sa valve droite; le sinus, à peu près pareil à celui des individus de la Touraine, dif- fère complètement de celui du C. complanata ; elle est moins inéqui- latérale et bien moins aplatie que le C. donaciformis. Loc. Essômes, Auvers, Jaignes, ete. (éocène moyen et supéreur). En résumé, suivant en cela l'opinion de M. S. Wood, qui déclare (Crag Moll. Suppl., 1874, p. 160) que la coquille du bassin de Paris est bien différente du type de Sowerby, je crois que les carac- tères constants énumérés ci-dessus justifient la séparation des quatre espèces et l'adoption du nom de C. subcomplanata, imposé par d'Orbigny à l'espèce du bassin de Paris. D'autre part, je ne vois aucune différence entre la coquille des sables moyens et l'espèce que M. de Laubrière a décrite sous le nom de C. Bexançoni, sauf peut- être l'absence, sur cette dernière, des stries que j'ai remarquées sur les individus roulés d’Auvers et de Jaignes. Ce n'est pas là un carac- tère suffisant pour en faire deux espèces, et Je crois nécessaire de faire disparaître de la nomenclature le nom de C. Bexançoni. 2. — C. Chevallieri, Desh. (p. 206, pl. XXIL fig. 8-11). E.S. R. D. — $Se distingue de la précédente, non seulement par sa taille plus petite, mais aussi par sa forme plus transverse, plus régulière; elle ne peut être confondue avec le C. donaciformis, à cause de sa forme presque équilatérale et également pointue aux deux extrémités. La figure et la description données par Deshayes sont peu exactes; les types que je reproduis, et qui viennent de Ducy, ne diffèrent pas sensiblement de ceux du Fayel; ils atteignent seulement une taille plus grande et leur valve gauche paraît être plus étroite. Ag. LOC. Ducy, types figurés (pl. IT, fig. 10-11), coll. Cossmann ; Marines, coll. Bezançon ; Acy, coll. Cossmann ; le Ruel, coll. de Boury ; Beauchamp, coll. Morlet ; Nanteuil-le-Haudouin, coll. Pellat. 3. — C. pullus, Desh. (p. 207, pl. XIIL, fig. 24-27). E. I. 4. — GC. seminulum, Desh.(p. 208, pl. XII, fig. 32-35). E.I.I.-E. I.-E. M. O8s. — La figure est défectueuse, le côté postérieur est large et tronqué, le côté antérieur est pointu et étroit. Ag. LOC. A1zy, Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Chaumont, coll. Bourdot. 5. — C. antiqua, Desh. (p. 209, pl. XXIT, fig. 5 7). FIST: R. D. — Se distingue de la précédente par son côté antérieur plus large et plus arrondi, par sa forme plus ovale et moins triangulaire. Ag. LOC. Chenay, coll. de Laubrière. 44 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 20° genre. CORBULA, Bruguière, 17992. 1" section. Azara, d'Orbigny, 1839. O8s. — Le nom de d'Orbigny est antérieur à celui de Potamomya, J. Sowerby, 1842. Les espèces de ce groupe se distinguent par leur forme triangulaire et par leur forte dent cardinale, d.—\1Gexarata, Desh. (p.213) E. M.-E.S. Ag. Loc. Auvers, coll. Bernay et de Raincourt. 2. — C. gallica, Lamk. (p. 213). E. M.-E.S. C. gallica, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 17. 38. — C. gallicula, Desh. (p. 214, pl. XIV, fig. 1-6). E. I.-E. M.-E.Ss. O8s. — Je ne considère pas cette espèce comme sérieusement distincte de la précédente; cependant, elle est, en général, très: facile à séparer, à cause des sillons dont elle est ornée quand elle est jeune, tandis que les individus non adultes du C. gallica sont simple- ment striés sur les crochets. La forme de la charnière, les impres- sions du manteau et des muscles ne présentent pas de différences appréciables ; même, en ce qui concerne l’ornementation de la sur- face, on trouve, dans les sables moyens, des individus dont les stries deviennent presque des sillons vers le bord palléal. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon; le Fayel, coll. de Boury; Valmondois, coll. Bernay. 4. — C. Bouryi, 07. sp. PIN se, dette. )B: E.S. C. testa transversa, ventricosa, rostrata; wmbonibus oppositis, fere medianis, rugis obtusis postice evanescentibus ; cardine unidentato, dente haud proeminente ; sinu pallii haud sinuoso. Coquille de taille médiocre, oblongue, transverse, assez ventrue, ovale du côté antérieur, rostrée et largement tronquée en arrière; crochets presque médians, placés un peu en avant, gonflés et opposés ; bord palléal régulièrement ovale, bord supérieur déclive et excavé en arrière des crochets. Surface lisse, quoique la valve droite soit oblusément ridée par des sillons assez réguliers qui disparaissent du PNR côté postérieur. Une dépression profonde sépare l’ex- trémité rostrée, qui se retrousse et paraît dépourvue de stries; cette dépression est accusée, vers le bord, par quelques stries onduleuses et obliques, peut-être accidentelles. Sur la valve MÉMOIRES 45 gauche, une carène nette limite le rostre. Charnière composée d'une seule dent peu saillante sur chaque valve, à côté d'une fossette extrémement enfoncée dans la pointe du crochet. Lunule lancéolée, limitée par un petit filet saillant, à peine visible, Impressions mus- culaires placées assez haut; sinus à peine indiqué. D | Valve droite . . . . : . longueur, 19.5 mill.; largeur, 13 mill. IM. x | Valve RAUCHES ES Met CN. — 23 — —- 145 — R. D. — Tant que je n'ai connu que la valve supérieure de cette espèce, je l'ai jue J Î pece, J considérée comme une variété du €. gallica; mais depuis que j'ai trouvé une valve droite, dont les dimensions se rapportaient exactement à celles de la valve supé- rieure, je me suis décidé à la séparer sous un nom nouveau. On la distingue des deux précédentes par sa forme bien plus transversale et moins triangulaire, par son bord palléal bien moins arqué, par sa forme moins bombée, par ses stries plus obtuses, son rostre plus saillant, sa dent moins proéminente et son sinus presque nul. Loc. Le Fayel; valve supérieure, type figuré (pl. If, fig. 12), coll. de Boury ; valve droite (fig. B), coll. Cossmann. J'en connais deux autres valves supérieures dans les coll. Bourdot et Chevallier. 5. — C. areolifera (!), Cossmann. PME MISES ET: (Journ. de Conchyl., avril 1885, p. 106, pl. IV, fig. 5.) Coquille subglobuleuse, trigone, un peu plus courte en arrière qu'en avant, lisse ou sillonnée sur la valve droite, la seule qui me soit connue, fortement carénée du côté postérieur par un angle tran- chant qui part du crochet et aboutit au bord palléal sans s’adoucir. L'aire comprise entre cet angle et le bord postérieur est lisse et par- tagée en deux régions; la plus large, voisine de la carène, est con- cave ; l’autre, limitée par une petite côte, est convexe et comprend le corselet. À cette aire correspond, sur le bord de la coquille, une troncature sinueuse. Charnière composée, sur la valve droite, d’une très petite fossette creusée sous le crochet. Sinus assez profond et arrondi. Dim. Longueur, 7 mill.; largeur, 5.5 mill. R. D. — Ne peut être confondue, à cause de son aire postérieure, avec aueune des espèces globuleuses; d'autre part, elle n'est pas rostrée et n'a pas l'aspect des C. regulbiensis, et C. obliquata. Je regrette de ne pas en connaître la valve supé- rieure qui aurait permis de mieux fixer sa position dans la série des Corbula. Loc. Sapicourt, éocène inférieur; types figurés (pl. If, fig. 13-15); coll. Bezançon. (1) Je supprime ici le C. ventricosa, Desh. (p. 215, pl. XII, fig. 6-8); la figure représente évidemment un jeune individu du C. gallica. Quant à l'échantillon de la collection Deshayes, à l'École des Mines, c'est simplement un C. rugosa, dont le test s’est dédoublé, Il n'y a donc aucune raison pour conserver ce nom. 46 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 9%: section. Acina, Turton, 4822: Le type de cette coupe sub-générique est le C. inæquivalvis, espèce vivante avec laquelle les quatre espèces suivantes offrent une grande ressemblance. On les distingue à leur forme globuleuse, aussi haute que large, à leur crochet enroulé, à leur extrémité postérieure non rostrée, à leur sinus assez profond. 6. — C. pisum, Sow. (p. 217, pl. XV, fig. 22-25). E.S. O8s. — Les individus du bassin de Paris ont les côtes plus larges et moins nombreuses que celles des exemplaires de Barton, et ces côtes ne persistent pas au-delà de l'angle. Ag. Loc. Marines, coll. Cossmann; le Ruel, coll. de Boury et Cossmann; le Guépelle, coll. Bernay. En Belgique, Wemmel, même niveau, coll. Cossmann, et à un niveau plus bas, dans l'étage bruxellien, coll, Vincent. 7. — GC. pseudopisum, G. Dollfus ss. Fig. C. ET: C.testa minuta, globulosa, crassa, distorta, subtrigona, striata; strüis in valvula dextra antice corruyatis ac postice subtilioribus ; umbonibus revolutis ; dente acuto producto. Petite espèce très globuleuse, épaisse, presque sphérique, quoique un peu tordue quand elle est adulte; triangulaire quand elle est encore jeune. Crochet obliquement incliné en avant; bord cardinal réfléchi sur l'intérieur de la valve qu'il recouvre à peu près au tiers de la hauteur, de sorte que la valve supérieure n’a guère que la moitié de la dimension de l’autre valve. Surface extérieure ornée, du côté antérieur, de rides qui se transfor- ment, en arrière, en stries beaucoup plus fines; la région où s'opère le changement de grosseur des stries est accusée, vers le tiers anté- rieur de la longueur, par une dépression superficielle que lon remarque sur tous les individus adultes; quant aux stries, elles ne cessent pas brusquement en arrière, comme les grossiers sillons du C. pisum. Charnière composée, sur la valve inférieure, d'une dent pointue et saillante, un peu en arrière du crochet. Je n'ai pu étudier les impressions des muscles et du manteau. Fig. C. Corbula pseudopisum. Dim. Longueur, 4 mill.; largeur, 3.5 mill.; épaisseur d'une valve, 2.5 mill. R. D. — Très voisine du C. pisum, cette espèce s'en distingue cependant par l'ornementation de sa surface, par sa forme plus recourbée et non carénée, par la petitesse de sa valve supérieure: Loc. Gisors, éocène inférieur ; types figurés grossis cinq fois (fig. C), coll. Dollfus. MÉMOIRES 47 8. — C. Arnouldi, Nyst (p. 218, pl. XIV, fig. 20-24). EXTE'T. 9. — C. muricina, Lévesque ss. (p. 219, pl. XIE, fig. 14-18). HAE CA R. D. — Se distingue des précédentes par sa forme moins triangulaire et moins équilatérale. Ag. Loc. Creil, coll. Cossmann. 10. — C. minuta, Desh. (p. 220, pl. XIV, fig. 28-29, 3234). E. M.-E.S. Os. — Le type des sables moyens porte une dépression poslé- rieure beaucoup plus profonde que les individus du calcaire grossier. Cette espèce s'écarte complètement du groupe des Agina el mérite- rait peut-être d'être classée dans une nouvelle section. AJ. Loc. Chaumont, le Ruel, coll. Cossmann. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur). A l'étranger, dans l'étage bruxellien, coll. Cossmann. 3° section. CORBULA, sensu stricto. 11. — C. anatina, Lamk. (p. 220). E. M.-E.Ss. Ag. Loc Chaumont, coll. Cossmann, et Valmondois, coll. Bernay. 12. — C. Lamarcki, Desh. (p. 221). E. M.-E.S. Syn. C. striarella, Desh., p. 223. C. tumida, Desh., p. 224, pl. XII, fig. 9-13. O8s. — Espèce très variable et bien définie dans le premier ouvrage de Deshayes. Le type du C. Lamareki, qu'on trouve à Grignon, est la forme trigone et courte. La variété b allongée est inéquilatérale, plus arrondie en avant, et la région des crochets, plus finement striée, y est brusquement séparée du reste de la surface par un ressaut. Je ne puis séparer de cette variété le C. striarella de Houdan; les indi- vidus qu'on trouve dans cette localité répondent bien à la description de cette espèce, mais ils sont aussi identiques à la variété b du C. Lamarcki, provenant de la Ferme de lOrme ou de Chaumont. J'en conclus que le C. striarella ne peut être maintenu. Quant au GC. tumida, j'ai pu me convaincre, en consultant les types de l'École des Mines, qu'ils ne différent pas sensiblement de l'une des variétés du C. Lamarcki. R. D. — Le C. nasuta, Conrad, de l'éocène de F'Alabama, a le bec postérieur encore plus tordu que celui de la variété striarella. Ag. Loc. Wemmel, éocène supérieur de Belgique, coll. Cossmann; Bruxelles, coll. Vincent. 13. — C. striatina, Desh. (p. 122, pl. XII, fig. 12-17). HT. R. D. — Variété un peu étroite de la précédente; quand elle est adulte, elle paraît moins irrégulière que la var. striarella ; la charnière présente aussi quelques différences peu sensibles, mais constantes, plus difficiles à expliquer qu'à constater. 48 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Néanmoins, ce n’est pas sans hésitation que je maintiens cette espèce comme distincte du C. Lamarcki; je crois que, si elle n’était localisée dans l'éocène inférieur, on aurait beaucoup de peine à l'en séparer. Ag. Loc. Environs de Bruxelles, étage panisélien, coll. Vincent. 14. — C. pixidicula, Desh. (p. 223, pl. XIL, fig. 18-23). E. I.-E. M.-E. S. As. Loc. Marines, le Ruel, coll. Cossmann et de Boury. Trye, coll. Chevallier ; Chaumont, coll. Cossmann; Fontenai, coll. Bezançon. Hérouval, coll. Bourdot, de Boury et Cossmann. A l'étranger, Nil-Saint-Vincent, étage bruxellien, coll. Vincent. 15. — C. ampullacea, Desh. (p. 225). E. M. Syx. C. oblonga, Desh. p. 224, pl. XIV, fig. 15-19. OBs. — Ayant pu comparer, dans la collection Morlet, un grand nombre de valves de cette espèce, J'ai été amené à réunir au type primitif la forme que Deshayes avait séparée sous le nom oblonga dans son second ouvrage, parce qu'elle est un peu moins triangulaire et moins équilatérale; mais il y a des passages de l’une à l'autre et, pour quelques individus, on serait embarrassé de savoir à laquelle des deux espèces ils doivent être rapportés. Toujours localisée à Houdan et reconnaissable à sa surface lisse. 16. — GC. costata, Sow. (p. 225, pl. XII, fig. 29-34). E. M.-E.Ss. Os. — Il y a lieu de remarquer que c'est la var. Costata (Min. Conch., fig. 41-13) de Sowerby qui devient le type de l'espèce, tandis que la coquille figurée (pl. 209, fig. 8-10) sous le nom de C. revoluta, Br., se rapproche plutôt de la forme du C. ficus. Ag. Loc. Marines, coll. Cossnann et de Boury. Essômes, coll. de Laubrière et Bezançon. 17. — GC. rugosa, Lamk. (p. 226). £. I.-E. M.-E.Ss. O8s. — Présente un dimorphisme caractéristique; jeune, elle est finement striée et pourrait facilement être confondue avec Île C. Lamareki; mais ces stries s'arrêtent brusquement à un ressaut , du test et sont remplacées par de grosses rides, tandis que la variété striarella, qui à aussi un ressaut, ne présente au delà que des sillons assez fins. R. D. — Plus globuleuse que la précédente, elle présente des rides au lieu de sillons réguliers : le C. oniscis, Conrad (— C. Murchisoni, Lea), de Claiborne, n'en diffère que par l'absence de dimorphisme. Ag. Loc. Hérouval, coll. de Boury. 18. —- C. ficus [Brander] (p. 227). E. M.-E.Ss. C. ficus, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 17. MÉMOIRES 49 AJ. Loc. Verneuil, coll. de Boury; Essômes, coll. de Laubrière. A l'étranger, Wemmel, éocène supérieur de Belgique, coll. Cossmann. 19. — C. regulbiensis, Morris (p. 228, pl. XIL, fig. 7-11, et pl. XII, fig. 1-5). E. I. I.-E. I. Syx. C. spectabilis, Desh., p. 221, pl. XIV, fig. 12-14. C, regulbiensis, von Kœnen, 1885, Pal. Kopenhag, p. 102, pl. V, fig. 6. Je réunis à cette espèce le C. spectabilis, dont la figure n'a toujours paru très voisine de la variété non rostrée de l'espèce d’Aizy. Je suis, d'ailleurs, en cela, l'exemple de M. G. Dollfus, qui (Sables de Sin- ceny, p. 30) fait remarquer que Deshayes n'aurait probablement pas séparé ce C. spectabilis S'il n'avait cru, au commencement de la publi- cation de son second ouvrage, que la plupart des espèces de Sin- ceny étaient nouvelles. R. D. — La variété non rostrée se distingue du C. pixidicula par une forme plus arrondie, par des Stries plus fines. Je suis d’ailleurs persuadé que cette variété représente des individus non adultes ; car ceux qui ont toute leur taille présentent un dimorphisme accusé dont le premier état a la plus grande ressemblance avec la forme non rostrée de l'espèce. Quant à l'espèce du paléocène que M. von Kænen rapporte avec doute au C. regulbiensis, elle me paraît un peu plus équilatérale que nos types d'Aizy. Ag. LOC. Hondaiïinville, niveau d’Aïzy, coll. Baudon; Chenay, niveau de Chälons- sur-Vesle, coll. de Laubrière. En Belgique, étage panisélien de Gand, coll. Vin- cent. 20. — C. obliquata, Desh. (p. 229, pl. XII, fig. 1-6}. E. I. I.-E. I. R. D. — N'est peut-être qu'une variété de la précédente; s’en distingue par une forme plus triangulaire, plus globuleuse, par ses crochets placés plus en arrière. Ag. LOC. Cuise, coll. Bezançon. 4° section. CUNEOCORBULA, Nov. sect. La forme des espèces que je rapporte à cette section est très dis- tincte de celle des espèces des deux sections précédentes; mais la charnière et les impressions restent identiques; je me borne donc à les grouper dans une section qui aurait tout au plus les caractères d'un sous-genre. 21. — C. biangulata, Desh. (p. 231, pl. XIII, fig. 19-23). E. 1.1: R. D. — J'avais d'abord songé à réunir cette espèce à la suivante; mais, outre que les deux angles de son rostre sont plus écartés et mieux carénés, elle est d’une forme plus étroite, plus ovale en avant, ses crochets sont bien moins pointus, moins saillants et placés un peu plus au milieu ; ces différences sont, d’ailleurs, constantes : il y a donc lieu de maintenir le C. biangulatu. 22. — C. angulata, Lamk. (p. 231). E. I.-E. M.-E.Ss. + C. angulata, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 17. TOME XXI, 14886. 4 50 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE OBs. — La variété du calcaire grossier est un peu plus globu- leuse, plus irrégulière et moins carénée. AJ. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann et de Boury ; Septeuil, coll. Bezançon. 21° genre. NEÆRA, Gray, 1834. 1. — N. Victoriæ [Melleville] (p. 135, pl. XV, fig. 7-11). E. I. 2. — N. cochlearella [Desh.] (p. 237). E. L.-E. M.-E.S. Syn. N. Wateleti, Desh., p. 236, pl. XV, fig. 4-6. N. herouvalensis, de Rainc., Bull. de la Soc. géo. de Fr., 2e série, t. IV, p. 362, pl. X, fig. 8. Os. — Deshayes n'ayant pas observé l'existence, sur le type de l'espèce, des faibles côtes rayonnantes qui sont localisées dans la dépression séparant le bec, ni de celles qui ornent le bord supérieur de ce bec, a créé le N. Wateleti pour un très petit échantillon pré- sentant ces caractères ; l’état défectueux de la conservation de la surface lui à fait croire que les côtes étaient remplacées par des ponctuations. Quant au N. herouvalensis, qui ne diffère du type que par la brièveté du bee, j'ai pu m'assurer que cette troncature résulte d'une mutilation de l'unique individu connu de l'auteur; les autres caractères se retrouvent à peu près identiques dans les N. cochlearella du calcaire grossier. J'ai cru utile de figurer de nouveau cette espèce, qui, mal définie dans le premier ouvrage de Deshayes, a donné lieu à de nombreuses confusions. Voici, d’ailleurs, quelles sont ses mutations : Tout à fait à la base, c'est-à-dire à Cuise, la surface dorsale paraît dépourvue de côtes rayonnantes dans la dépression qui précède le rostre; mais le bec porte, vers le bord supérieur, de fines costules perlées qui s'arrêtent brusquement en diagonale; la forme est très globuleuse, et le crochet très incliné en arrière : c’est la mutation Wateleti. À Hérouval, la forme n'a pas sensiblement changé, mais la sur- face commence à porter quelques plis rayonnants souvent peu dis- tincts, qui vont en décroissant, tandis que les costules perlées du bec se fondent avec les stries d’accroissement et tendent à disparaître ; c'est la mutation herouvalensis. Dans le calcaire grossier, la forme est encore bien voisine, mais les côtes s'accentuent et s'arrêtent plus brusquement pour être rem- placées par des stries d'accroissement; le bec n'est plus costellé et MÉMOIRES 51 quelquefois il est un peu recourbé; certains individus prennent une forme plus ovale, avec un crochet moins incliné, le bec s'élargit en s'aplatissant un peu. Enfin, au Guépelle, la forme est franchement ovale, quoique très globuleuse, les costules sont plus nombreuses et plus serrées, le bec, plus court et mieux tronqué, se couvre de plis transverses presque lamelleux. Si l'on veut ériger ces variétés en PUR distinctes, il n’est pas possible de fixer les limites où s'arrête chacune de ces formes : c’est pourquoi, tout en signalant ces mutations, je suis d'avis qu'il y a lieu de les réunir sous le nom cochlearellu. Ag. Loc. Cuise, type figuré (pl. IT, fig. 16), coll. Cossmann; Hérouval, coll. de Raincourt, Saint, Bourdot; Mouchy, coll. Baudon. Vaudancourt, coll. de Boury et Bourdot; Septeuil, coll. de Raincourt. Le Guépelle, type figuré (pl. I, fig. 17-19, coll. Baudon; Houilles, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Bourdot et de Boury. 8. — N. dispar [Desh.] (p. 236). E. I.-E. M. OBs. — J'en ai vu une variété que J'aurais peut-être séparée sous un nom distinct, si J'avais pu étudier plus d’une valve de chaque localité; la coquille est plus aplatie, plus régulièrement triangulaire et, au lieu de deux carènes, elle porte une série de cinq costules carénées qui vont en décroissant d'arrière en avant. Les stries de la surface dorsale sont aussi plus marquées et on n’y distingue pas les rides caractéristiques du type de Deshayes. En arrière, dans la dépression et sur le labre, ces stries deviennent lamelleuses. J'ai cru utile de figurer cette coquille (var. Bouryi, Cossm.). Cest le nom que portera la coquille, si on juge ultérieurement utile de la séparer. Ag. LOC. Chaussy, var, Bouryi (pl. Il, fig. 20-21), coll. de Boury; Hérouval, même variété, coll. Chevallier. 4. — N. Boursaultensis, de Rainc., em. PI. Il, fig. 22-23. E. M. SyN. N. Boursaulti, de Rainc., Bull. de la Soc. géol. de Fr, 3 série, t. IV, pose pl." fg7 Coquille médiocrement renflée, ovale du côté antérieur, terminée en arrière par un bec court, large et tronqué; crochet recourbé, à peine saillant, situé aux deux tiers de la longueur; bord palléal régulièrement courbé, presque sans inflexion à la naissance du bec, qui est isolé par une dépression rayonnante, non carénée et curviligne dans son ensemble. Surface ornée de forts sillons concentriques, subimbriqués et de fines stries dans leurs intervalles; ces sillons 59 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE s'arrêtent brusquement à la dépression ; vers le milieu de la longueur, quelques côtes divergentes et peu apparentes rayonnent du crochet, en croisant les sillons du côté postérieur ; bec simplement strié, sauf sur le bord supérieur, qui se relève et se hérisse de fines lamelles. Charnière de la valve gauche composée d’une petite fossette. Impres- sions musculaires bien marquées, surtout la postérieure; impression palléale parallèle au bord, coudée en arrière à angle droit et venant rejoindre la charnière en deçà de l'impression du muscle. Surface interne rugueuse. Dim. Longueur, 13 mill.; largeur, 8 mill. R. D. — Se distingue du N. cochlearella, par son bec court, par sa forme plus bombée et par son ornementation; du N. dispar, par l'absence de carène dorsale, par son bec court et son ornementation, Loc. Boursault, type figuré (pl. IT, fig. 22-23), coll. de Raincourt ; Damery, coll. Cossmann ; (?) Essômes, coll. de Laubrière. 5. — N. Raincourti, 202. sp. PM Me 2405 E. I. N. testa inœæquilaterali, ovato-trigonula, antice ovali, postice brevirostrata ; mar- gine palliali paululum sinuoso; umbonibus prominulis; extus undique dense- striata ; in cardine, fossula obliqua et ançqustissima. Jolie coquille, courte, ovale-trigone, arrondie en avant, terminée en arrière par un bec large, très court et obliquement tronqué. Crochets pointus, saillants ; bord palléal largement arrondi et sinueux à la naissance du rostre, qui est séparé par une très large dépression, sans aucune trace de sillon ni de carène. Surface presque rugueuse, simplement ornée de stries profondes, irrégulières, qui persistent d'un bout à l’autre; pas de côtes rayonnantes. Charnière composée d’un étroit cuilleron oblique, en forme de cornet attaché sous le bord postérieur. Impression du muscle postérieur profondément marquée à la naissance du bec; impression du manteau profonde et voisine du bord; sinuosité en demi-cercle. Une double cicatrice longitudinale ferait croire, sur la valve que je décris, à l'existence d’un sinus aussi développé que celui des Tellines; mais ce n'est qu'un caractère accidentel. Dim. Longueur, 9 mill.; largeur, 6.5 mill. R. D. — Voisine de la précédente par sa forme générale; s'en distingue par son ornementation et sa charnière; bien plus ovale que le N. cochlearella, qui a, d'ailleurs, des côtes et le bec très long. Loc. Cuise-Lamotte, type figuré (pl. IT, fig. 24-25), coll. Cossmann. En Bel- ojque, Wemmel, à un niveau plus élevé (éocène supérieur), coll. Vincent (ax D» , ’ \ eadem Sp.?) MÉMOIRES D9 6. — N. cancellata [Lamk.], p. 237. E. M. Ag. LOC. Vaudancourt, coll. Bourdot; Septeuil, coll, de Raincourt A l'étranger, dans le système panisélien des environs de Bruxelles, coll. Vincent. 7. — N. radiata [Desh.], p. 237. E. I.-E. M.-E.S. Ag. LOC. Chaumont, coll. de Boury; Essômes, coll. de Laubrière; Hérouval, coll. Bourdot et de Raincourt; Le Fayel, coll. Chevallier. 22° genre. FABAGELLA, nov. gen. Testa oblonga, carinata, corbuliformi; cardine edentulo, fossula triangulari notalo; umbonibus acutis, supra profundam lunulam eversis. Je prends pour type de ce genre nouveau le Corbula faba de Deshayes ; dans son second ouvrage, cet auteur classe l'espèce en question dans le genre Poromya. Or, il n'existe pas de véritable Poromya dans le bassin de Paris : lune est, ainsi qu'on le verra plus loin, le type d’un genre nouveau Neæwroporomya. La plupart des autres espèces sont des Anisodonta et doivent, par conséquent, être classées près des Anisocardia ; il reste, après cette élimination, une coquille singulière que je ne puis rapporter à aucun genre connu. Si je conserve le genre Fabagella dans les Corbulidæ, cest qu'il a quelques affinités avec le genre Bothrocorbula, Gabb. Cependant, la lunule est moins profonde et moins bien limitée dans notre espèce que dans celle du genre de Gabb. 1. — F. faba [Desh.], p. 252. E. M. OBs. — J'ai sous les yeux deux valves opposées de cette singulière espèce : sur la valve droite, les deux parties du bord supérieur vont se rejoindre en arrière du crochet sous un angle obtus à l'inté- rieur duquel on distingue, non sans peine, une petite fossette trian- gulaire, sans aucune trace de dents; sur la valve gauche, on n'aper- coit qu'une toute petite boule. La partie postérieure du bord cardinal est divisée par un sillon presque aussi long qu'elle ; la nymphe, si c'en est une, serait donc très allongée. Les crochets pointus sont tout à fait inclinés en avant et dominent une lunule profonde mais mal limitée. Il n'a paru intéressant de figurer les détails de cette char- nière. AJ. LOC. La Ferme de l'Orme, types figurés (pl. Il, fig. 40-41), coll. Bezançon. D4 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE VII famille. PANDORIDÆ. 23° genre. PANDORA, Bruguière. 14. — P. Defrancei, Desh. (p. 243). à E. M. Ag. Loc. Parnes, coll. Cossmann; la Ferme de l'Orme, coll. Bezançon; Essômes, coll. de Laubrière. 2. — P. dilatata, Desh. (p. 249, pl. XVII, fig. 6-9). E. L.-E. M. Sy. P. Heberti, de Rainc., Bull. de la Soc. géol. de Fr., 2 série, t. XXVII, p. 626, pl. XIV, fig. 7. OBs. — Quand Deshayes décrivit cette espèce, il n’en connaissait que la valve supérieure et aplatie, dont les caractères sont bien connus des géologues. M. de Raincourt, ayant depuis recueilli une magnifique valve inférieure, l'a décrite sous le nom de P. Heberti; j'ai pu m'assurer, non seulement sur le type, mais aussi sur un bon fragment que je possède, que la forme de cette valve, la charnière, les impressions du muscle et du manteau, les cicatricules s'adaptent exactement à la valve supérieure du P. dilatata ; je n'hésite done pas à n'en faire qu'une seule espèce. Voici la diagnose de la valve infé- rieure, inconnue de Dechayes : Coquille profonde, inéquilatérale, à bord supérieur droit en arrière du crochet, arrondi et ovale en avant; contour palléal très bombé. Surface dorsale lisse, convexe au milieu, déprimée et même concave aux extrémités. Charnières ne comportant qu'une fossette oblique, en forme de massue, pour l'inser- tion du ligament (!). Impressions musculaires profondes, ovales, l'an- térieure plus étroite ; impression palléale éloignée du bord, dédou- blée, dessinant un sinus sous l'impression du muscle postérieur : la ligne supérieure est formée de cicatricules qui vont en décroissant d'arrière en avant; la nacre disparaît entre ces deux lignes. Dim. Longueur, 44 mill. ; largeur, 23 mill. Ag. Loc. Le Vivray, type figuré (pl. IL, fig. 3-4), coll. de Raïncourt; les Groux, coll. Cossmann, Vaudancourt, un individu bivalve, coll. Boutillier; Hérouval, coll. Bezançon, Cossmann et Chevallier; Liancourt, coll. Bourdot. 8. — P. primæva, Desh. (p. 244, pl. XIPis, fig. 16-18). E. I. (t) C'est pourquoi je ne rapporte pas cette espèce, comme le propose M. Stoliczka (loc. cit., p. 62), au genre Clidiophora, dans lequel la valve inférieure porte trois dents cardinales. MÉMOIRES , D) VIII famille. OSTEODESMID Æ. 24° genre. LYONSIA, Turton, 1822. 1. — L. plicata (Mellev.) (p. 260, pl.IX, fig. 15-16, et pl. XIX, fig. 2-5).E. I. I. L. plicata, Bayan, Et. sur coll. Éc. des Mines, IL, p. 117, pl. XV, fig. 8. O8s. — Espèce insuflisamment caractérisée par Deshayes, figurée de nouveau par Bayan, d’après un magnifique individu de la collec- tion de l’École des Mines. Ce travail élant peu répandu dans les bibliothèques, il n'a paru utile de reproduire lespèce, d’après une bonne valve de la collection de Boury (pl. HE, fig. à). 2. — L. Baudoni, #0v. sp. PIUIL Ia NG:7. Nan E: I. L. testa tenuissima, margaritacea, depressa, elongata, lransversa, tnæquilateralr, antice rotundata, postice biangulata et transberstn truncata, extus in medio subli- lissime radiata, et postice granulosa ; unbonibus procminentibus, acutis ; fossula cardinali elongata, perobliqua, sub margine postico declivi sita; cicatricula pos- teriore subquadrata. Coquille mince et nacrée, allongée, transverse, inéquilatérale et déprimée. Côté antérieur ovale, arrondi ; côté postérieur beaucoup plus allongé en bec et rostré, tronqué perpendiculairement et mar- qué de deux angles rayonnant du crochet et aboutissant aux deux coins de la troncature, en suivant le coude que fait le bord dorsal qui, de ce côté, est concave et même relevé vers le bout. Bord pal- léal presque droit sur la plus grande partie de sa longueur ; sürface extérieure finement ornée de rangées rayonnantes de petites granu- lations, très serrées du côté antérieur et sur le milieu du dos de la coquille, plus grossièrement granuleuses du côté postérieur ; lunule lisse, étroite et presque linéaire ; crochets saillants, pointus, placés un peu en avant; fossette cardinale étroite, obliquement enfoncée sous le bord cardinal; surface interne brillante, absolument dénuée de plis rayonnants, marquée seulement de plissements concentriques qui répètent, à l'intérieur, les accroissements de la surface externe. Impression musculaire postérieure presque quadrangulaire, située à la moitié de la distance entre le crochet et la troncature; je ne distingue ni l'impression du muscle antérieur, ni le sinus palléal. Dim. Longueur, 30 mill.; largeur, 11.5 mill. R. D. — Très voisine de l'espèce précédente ; s'en distingue par sa forme beau- coup plus étroite et moins équilatérale, par son bord dorsal plus redressé en arrière, 56 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par ses crochets plus saillants, sa surface interne dénuée de rayons, sa fossette plus étroite et plus oblique. Quant aux côtes granuleuses de la surface, j'ai pu observer aussi leur existence sur le L. plicata; ce n'est done pas un caractère différentiel. Loc. Hérouval, valve presque entière (pl. HE, fig. 6-7) coll. Baudon; fragments, coll. de Raincourt et de Boury. 95° genre. THRACIA, Leach, 4819. 1. — T. Prestwichi, Desh. (p. 265, pl. V, fig. 19-20). PT O8s. — J'ai pu étudier, dans la collection de Laubrière, une magnifique valve droite de cette espèce dont Deshayes ne connais- sait que la valve gauche. Elle mesure 53 millimètres sur 36 et présente une charnière parfaitement tronquée. Elle se distingue par sa largeur ét sa forme courte. Jai cru utile de la figurer (pl. V, fig. 22). 2. — T. Edwardsi, Desh. (p. 266, pl. V, fig. 22-23). SH CE 8. — T. Ludovicæ, Desh. (p. 268, pl. XVII fig. 27-29). E. M. O8s. — Espèce dont Deshayes ne connaissait que la valve gauche. M. Bernay a eu la patience de recomposer une valve droite avec des fragments appartenant au même individu; elle est beaucoup plus gonflée que l’autre valve; son ornementation est la même; mais elle porte, du côté postérieur, trois angles rayonnants au lieu de deux et l'angle le plus rapproché du bord supérieur est seul caréné, les deux autres étant très effacés et se perdant vers le bord. La char- nière fait malheureusement défaut; crochet très protubérant. Les gros plis de la surface se répètent à l’intérieur de la coquille, dont le test est très mince. J'ai cru utile de figurer cette valve, pour éviter qu'elle ne fût prise pour une autre espèce, à cause de sa forme bombée. Dim. Longueur, 52 mill.; largeur probable, 40 mill. AJ. LOC. Chaussy, trois valves, l’une figurée (pl. II, fig. 8), coll. Bernay ; Parnes, fragments, coll. de Boury; Essômes, coll. de Laubrière ; Gomerfontaine, un moule et sa contre-empreinte, coll. Baudon. 4. — T. grignonensis, Desh. (p. 268, pl. XVIL, fig. 20-23). E. M.-E.S. OBs. — Deshayes n'a pas signalé que la valve droite est un peu plus convexe et plus large que l'autre, qu’elle a le bord supérieur beaucoup plus relevé en arrière des crochets; la figure étant égale- ment défectueuse, j'ai reproduit (pl. HT, fig. 9) un bel individu du Guépelle, qui mesure 29 millimètres de longueur sur 15 de largeur. MÉMOIRES 57 Ag. Loc, Parnes, coll. Bernay et de Boury. Le Guépelle, valve droite (pl. IX, fig. 9), et Beauchamp, quatre valves, coll. Bernay ; Verneuil, coll. de Raincourt; le Fayel, coll. de Boury et Chevallier : Ver, un individu bivalve, coll. Pellat. 5. — T. parvula, Desh. (p. 269, pl. XVII, fig. 24-26). E. M. R. D. — Plus ovale, plus rétrécie en avant, plus courte et plus large que l'espèce précédente, elle se distingue du 7. Ludovicæ par l'absence de gros plis sur sa surface et par son côté antérieur plus ovale, son bord palléal beaucoup plus courbé. Az. Loc. Boursault, coll. de Raincourt ; Essômes, coll. de Laubrière. 6. — T. microscopica, 00. sp. PI. UN, fig. 10-11. E. M. T'testa minutissima, oblonga, subtrigona, antice elata et rotundata, poslice angustiore et paululum truncata; margine palliali fere recto; umbonibus acutis prominulis ; extus hawd nitida, subtilissime radiata ; cardine crassulo; nymphis brevibus, ad interiorem partem valvularum inflexis. Très petite coquille aplatie, oblongue, transverse, un peu trian- gulaire par suite de la saillie des crochets, qui sont pointus et médians, tandis que le bord palléal est presque rectiligne. Côté antérieur un peu élargi et arrondi, bord supérieur obliquement déclive de ce côté ; côté postérieur un peu tronqué, plus étroit; bord supérieur tout à fait concave en arrière des crochets. Un angle très obtus part des crochets et limite vaguement toute la région anale. La surface extérieure n’est pas luisante ; en l'examinant à la loupe, on y découvre une multitude de stries rayonnantes, très serrées, subgranu- leuses, et dont quelques-unes, plus profondes que les autres, sont également écartées. Bord cardinal assez épais ; charnière de la valve droite brusquement interrompue sous le crochet, portant un simu- lacre de dent cardinale ; nymphes repliées sur elles-mêmes, courtes et peu distinctes. Surface interne vernissée, je n'y puis distinguer aucune trace d'impression. Dim. Longueur, 2.75 mill.; largeur, 1.60 mill. R. D. — Se distingue des précédentes par ses crochets placés au milieu, par son ornementation et sa petite taille; le T. delicatula, de l'oligocène, a le côté postérieur bien plus court et la surface ornée de stries concentriques. Loc. La ferme de lOrme (pl. HI, fig. 10-11), coll. Bezançon; même localité, coll, Morlet. 7. — T. halitus, ot. sp. PINS 02:13; E. M. T. testa minuta, lenui, trigonula, transvers«, postice truncola, antice angusla sed ovali; umbonibus acutis, utrinque decliri margine productis; exlus lœvigata, haud lucida; cardine perangusto, difficile visu. Très petite coquille que je n'ai pu rapporter à la précédente ni au T. parvula ; j'ai donc été contraint d'en faire une espèce nouvelle, bien qu’elle fût très jeune et à l'état d’exemplaire unique. Elle est D8 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE très mince, trigone, transverse, tronquée en travers du côté posté- rieur, ovale et rétrécie du côté antérieur; crochets pointus, mais peu saillants, accusant la forme triangulaire de la coquille à cause de la : disposition des deux parties du bord supérieur, également déclive de part et d'autre et à peine creusé en arrière; bord palléal presque rectiligne. Surface lisse, mais non brillante; bord cardinal très mince, charnière à peu près invisible ; on distingue, en faisant miroi- ter l’intérieur de la valve, de très fins rayons qui ne se reproduisent pas à l’extérieur. Dim. Longueur, 3 mill.; largeur, 1.75 mil. R. D. — Moins équilatérale que la précédente, avec une charnière plus mince et des crochets bien moins saillants; bord palléal plus droit, forme bien plus triangu- laire que le T. parvula; peut-être n’en est-ce cependant que le jeune âge? Loc. Ully-Saint-Georges, valve droite (pl. IT, fig. 12-13), coll. Morlet; Essômes, valve gauche, coll. de Laubrière. 26° genre. NEÆROPOROMYA, nov. gen. N. testa fragili, intus argentea, neæriformi, latere postico bicarinato; cardine in valoula dextra unidentato, in valvula sinistra fossula notato; impressione pal- liali subsinuosa. Je prends pour type de ce genre nouveau le Corbula argentea de Lamarck. C’est la seule, parmi les espèces que Deshayes à classées sous le nom de Poromya, qui ait quelque analogie avec ce genre. Toutefois, sa surface extérieure ne montre pas de ponctuations. Je Ja classe dans la famille des Osteodesmidæ à cause de la fossette que porte la charnière de l’une de ses valves, et à cause de la nacre de sa surface interne. 1. — N. argentea [Lamk.]{(p. 252). E. M.-E.S. Os. — Il n'a paru utile de figurer de nouveau la charnière des deux valves de cette espèce (pl. IF, fig. 26-27), mal définie dans le premier ouvrage de Deshayes. Elle porte une dent sur la valve droite et une fossette sur la valve gauche. L'impression palléale est un peu sinueuse. Ag. Loc. Chaussy, Cahaignes, coll. Bezançon:; Essômes, coll. de Laubrière:; Le Fayel, coll. Chevallier et Boutillier. En Belgique, Wemmel, coll. Vincent. 27° genre. ENDOMARGARUS, nov. gen. E. testa tenui, fragili, irregulari, petricola, intus margaritata, extus subtilissimis granulosisque radiis ornata; cardine unidentato, dente obliquo, calloso et semi cœælato; sinu pallii obtuso et triangqulari. MÉMOIRES 59 Je prends pour type de ce genre nouveau le Lyonsia Heberti, Desh. Le genre Endomargarus a plusieurs des caractères du genre Rupicola, Bellevue. Il s'en distingue cependant par sa charnière, par ‘les ponctuations rayonnantes qui ornent sa surface, et par l'aspect nacré de l'intérieur de ses valves. Comme les Rupicoles, les Endo- margarus se rencontrent dans les crevasses des rochers et ont, par conséquent, une forme plus régulière et bâillante; on peut donc dire que les espèces de genre sont aux Lyonsia ce que les Rupicoles sont aux Thracia. Je ferai remarquer en passant que le nom de Rupicola, employé par Bresson, en 1760, bien avant Bellevue, 1802, pour un genre d'oiseaux, devrait être remplacé par celui d'Irartia, Leach. 1. — E. Heberti [Desh.] PL. VI, fig. 23-25. E.S. Syx. Lyonsia Heberti, Desh. p. 259, pl. XVI, fig. 15-19. Oss. — Deshayes dit que cette espèce était logée dans le trou d'un mollusque perforant. Il en donne une description peu exacte et une figure qui l'est encore moins. J'avais toujours douté que ce fût un véritable Lyonsia et sil ne s'était agi d'un individu bivalve, j'en aurais fait une Clavagelle ; mais, n'ayant pas vu le type de cette rare espèce, je ne pouvais prendre de parti au sujet de son classement, lorsque le hasard m'a fait retrouver, au milieu de covalliophages appartenant au docteur Bezançon, une paire de valves venant d’Au- vers et répondant assez bien à la description de Deshayes, puis d'autres individus confondus çà et là avec des Clavagelles. La char- nière se compose, sur chaque valve, d’une sorte de nymphe interne, dentiforme, assez saillante, séparée du bord supérieur par un petit sillon ; en avant de cette protubérance il n’y a plus rien et la cavité du crochet n'est même pas creusée d’une fossette pour recevoir le ligament. Cette charnière dépourvue de cuilleron ne présente aucune affinité avec celle d’un Lyonsia et elle me paraît plus voisine de celle des Rupicoles ; si l'on y ajoute le caractère de l'habitat, il y à de sérieuses raisons pour que cette espèce ne puisse être placée dans le genre où Deshayes la classait. J'ai figuré de nouveau cette espèce dont la charnière était représentée, par Île dessinateur de Deshayes, d'une manière tout à fait incompréhensible; j'ai aussi repro- duit, sur la même planche, une variété très allongée que m'a commu niquée M. l'abbé Saint : je ne puis la séparer du type, car la char- nière est identique, ainsi que le sinus; cette forme irrégulière n'est, d’ailleurs, pas surprenante pour une coquille qui habitait des loges à 60 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'intérieur des pierres; son développement devait se ressentir de ces conditions d'existence anormales. Ag. Loc. Auvers, type figuré (pl. VI, fig. 23), coll. Bezançon; le Fayel (fig. 24), coll. Chevallier (fig. 25, var. allongée), coll. Saint; Marines, coll. Cossmann. IX° famille. PHOLADOMYADÆ,. 28° genre. PHOLADOMYA, Sowerby. *1. — P. cuneata, Sow. (p. 277, pl. IX, fig. 6-8). E. I. I. *2. — P. Konincki, Nyst. (p. 278, pl. IX, fig. 11-14). 3 De PP (E Syx. P. Esmarki, de Ryck., Mél. pal., Il, p. 24, pl. XVI, fig. 31. P. Koninchi, Dew., Mél. pal., Ann. de la Soc. géol. Belg., 1883, p. 59. *3. — P. virgulosa, Sow. (p. 279, pl. IX, fig. 9-10). E. TT P. virgulosa, Mayer, Catal. moll. tert, Mus. de Zurich, t.W, p. 64. 4. — P. ludensis, Desh. (p. 280, pl. IX, fig. 1-51. E.S. P. ludensis, Mayer, Catal. moll. tert. Mus. de Zurich, t. I, p. 64. — Stan. Meunier, Géol. env. de Paris, p. 248, fig. 78. R. D. — Se distingue facilement du P. Puschi par la forme arrondie de son côté antérieur. X° famille. MACTRIDÆ. 29° genre. MACTRA, Linnée, 1766. Les espèces du bassin de Paris paraissent, par leur charnière, appartenir aux Mactra typiques, qui ont pour type le M. stultorum [Lin. Cardium|. 1. — M. semisulcata, Lamk. (p. 288). E. I.-E. M.-E.Ss. Syx. Isodoma ovalina, Cossm., Journ. de Conchyl., 1882, p. 285, pl. XIE, fig. 2. O8s. — N'a élé définie que dans le premier ouvrage de Deshayes, par une description de deux lignes seulement; ailleurs variable dans ses proportions, mais en général, ovale dans son ensemble, bossue et coudée du côté postérieur ; se reconnaît encore à sa char- nière épaisse et bien développée, surtout sur la valve droite, à ses dents latérales longues et saillantes, se terminant à la moitié de la MÉMOIRES 6 largeur du bord supérieur. Quand la coquille est jeune, elle paraît plus haute et presque quadrangulaire à cause du coude de son bord supérieur, du côté postérieur. IT y à lieu de supprimer de la nomen- clature l’Isodoma ovalina, espèce que J'ai autrefois créée sur un échantillon défectueux de Mactra semisulcata d'Hérouval. Ag. LOC. Beauchamp, coll. Bezançon ; Marines, le Ruel, coll. Cossmann. Hérouval, coll. Cossmann, de Boury, Bourdot. 2. — M. Levesquei, d'Orb. (p. 289, pl. XVII, fig. 9-12). 1 LS R. D. — Plus courte et plus haute que la précédente, plus arrondie à ses extré- mités; charnière plus étroite; la dent latérale postérieure cesse aux deux cin- quièmes de la longueur du bord supérieur, à partir du crochet. J'ai un individu de Cuise qui mesure 40 millimètres de longueur sur 32 de largeur. Ag. Loc. Hérouval, coll. Bourdot ; Aïzy, coll. Cossmann. En Belgique, Grammont, étage panisélien, coll. Vincent. 3. — M. contortula, Desh. (p. 292, pl. XVIIT, fig. 13-18). E. S. R. D. — Ce n'est pas au M. contradicta, comme l'a fait Deshayes, mais au M. semisulcata qu'il faut la comparer; on la trouve dans les mêmes gisements et, quand elle est jeune, elle est bossue comme cette espèce; la seule différence que j'y découvre, c'est qu'à la même taille, celle-ci est plus épaisse et plus allongée; elle a, en outre, les dents latérales plus courtes et le sinus un peu plus large. C’est pour ces raisons que je l'ai conservée comme espèce distincte. 4. — M. Lamberti, Desh. (p. 291, pl. XVII, fig. 5-8). ETS 5. — M. Loustauæ, Bayan. PI 0 21417 E. M. (Ët. sur coll. Éc. des Mines, t. IL, p. 115, pl. XIII, fig. 3.) Coquille épaisse, trigone, presque équilatérale, pointue à ses extré- mités, surtout en arrière; surface brillante, striée par les accroisse- ments, surtout vers le bord palléal; crochets peu saillants, situés un peu plus en avant que le milieu. Lunule mal délimitée, ornée de sillons concentriques; corselet terminé par un angle émoussé et divisé en deux régions; la plus voisine du bord est ornée de sillons grossiers, l'autre est simplement striée et rugueuse. Charnière épaisse, composée comme celle de M. semisulcata, mais plus courte et plus ramassée. Impressions musculaires très profondes; impres- sion palléale écartée du bord; sinus arrondi, étroit, s’avançant jus- qu'au tiers de la longueur. Dim. (Fide Bayan pour le maximum) 24 millimètres sur 16.5. R. D. — Plus petite et plus épaisse que le M. semisulcata, plus grande et plus triangulaire que le M. contortula; s'en distingue surtout par ses extrémités pointues et par son bec postérieur, par ses impressions profondes. Loc. Vaudancourt, valve droite figurée (pl. [T, fig. 16-17), coll. Cossmann; 62 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Gomerfontaine, coll. Boutillier ; Neauphle, coll. de Raincourt ; Parnes, valve gauche figurée (fig. 14-15, coll. de Boury; Grignon, coll. de Me Loustau. 6. — M. suessoniensis, Wat. (p. 290, pl. XVIIT, fig. 1-4). ET: SyN. M. laudunensis, Wat., Soc. archéol. Soiss., 1853, p. 15, pl. EL, fig. 3-5. M. suessoniensis, Wat., loc. cit., 1855, p. 61, et Catal., 1870, p. 16. O8s. — Watelet a changé lui-même le nom qu'il avait primiti- vement donné à cette espèce; Deshayes n'a pas cité cette synonymie d’une manière exacte. R. D. — Elle se distingue par sa forme régulièrement trigone, son large et court sinus; le corselet et la lunule ne sont pas lisses, comme l'avance à tort Deshayes, mais les stries y sont peu marquées. Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury. 7. — M. compressa, Desh. (p. 291). E. S. Syx. M. contradicta, Desh., p. 288, pl. XVIIT, fig. 19-21. — Mayer, Moll. tert. Mus. de Zurich, t. 1, p. 40. — Dufour, 1881, Et. des foss. des sables éoc., p. 7. Ogs. — Cette espèce est variable; quand elle avance en âge, elle devient plus haute et plus triangulaire; mais les autres caractères demeurent constants el je ne crois pas que l’on puisse en faire deux espèces distinctes. Elle est, en général, d'une forme transverse,. el les deux côtés du crochet sont presque également déclives. Din. Auvers. Le Ruel: Mary. Acy. Éoncueur C0 2 munie 36 mill. 40 mil]. 22,5 mill. Laroeurs MM? 1 ES 26 — DORE 16 — R. D. — Se distingue du M. semisulcata par sa forme trigone et transverse; du M. Loustauc, par sa taille, sa minceur et son large sinus. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann ; Valmondois, coll. Bourdot. En Bretagne, le Bois-Gouët (jide Dufour). . 8. — M. recondita, Desh. (p. 290, pl. XVIII, fig. 22-25). E. M. R. D. — Se distingue du M. semisulcata et de la précédente par sa forme plus transverse, déclive en arrière, courbée et concave en avant; par sa charnière très courte, où la dent latérale antérieure est presque contiguë à la dent en A ; par son sinus peu ascendant, par sa lunule creuse et à peine sillonnée; par son corselet lisse, partagé en deux régions par une carène qui limite, le long du bord, une dépression creuse et lancéolée. Beaucoup plus grande et plus mince que le M. Loustauc, et les charnières n’ont aucun rapport. Ag. Loc. Villiers, tranchée du chemin de fer, coll. Cossmann. 9. — M. parameces (1), 200. sp. PI. II, fig. 18-19. ET. (t) Hapaunans, étroit. Watelet (Catalogue, 1870, p. 16) a bien cité une espèce nouvelle des sables inférieurs, le M. Mayeri, Wat. Mais comme il n'en a pas donné 2, les caractères, j'ignore à quel type doit s'appliquer cette désignation. MÉMOIRES 63 M. testa triangulari, regulari, oblonga, antice parum ovali, postice cuneata, subrostrata, cardine angusto, dentibus lateralibus elongatis ; sinu pallii brevi, subacuto. Coquille triangulaire, oblongue transverse, d’une forme à peu près régulière et équilatérale ; le côté antérieur est un peu ovale et arrondi, aigu dans sa forme générale, et le bord supérieur est légèrement concave en avant. Enarrière du crochet à peine saillant, le bord supérieur est, au contraire, un peu convexe et il aboutit presque normalement au bord palléal, en formant, à lintersection, un bec aigu tout à fait caractéristique. Surface ornée de stries fibreuses et peu régulières ; lunule et corselet mal délimités, convexes, marqués de plis sur la moitié de leur largeur seulement. L'angle postérieur est accom- pagné d'une très légère dépression de la surface dorsale. Charnière composée d’une très large dent en À, d'une fossette cardinale oblique et de deux dents latérales courtes el peu saillantes, arrêtées à peu près au tiers de la longueur du bord supérieur. Impressions muscu- laires grandes, placées assez haut et très accentuées ; impression pal- léale éloignée du bord ; sinus étroit et court. Dim. Longueur, 36 mill.; largeur, 24.5 mill. R. D. — Bien que je n'eusse qu'une valve de cette forme, 1l m'a été impossible de la rapporter au M. Levesquei, qui a une largeur beaucoup plus grande et une forme bossue, bien distincte; quant au M. suessoniensis, si la figure et la descrip- tion en sont exactes, 1l doit être moins transverse, avoir un sinus plus large et une ornementation différente, un corselet et une lunule peu sillonnés ; l'espèce la plus voisine est le M. compressa, qui est un peu plus élevé, qui à un sinus bien différent, des crochets plus saillants, un bec postérieur moins marqué, un corselet plus large, et des dents latérales un peu plus courtes. Loc, Cuise, une seule valve (pl. III, fig. 18-19, coll. Cossmann; même localité, coll. Boutillier. En Belgique, étage panisélien, coll. Vincent. 10. — M. Bernayi, #00. sp. PI. IV, fig. 1-4. E. S. M. He sublcævigata, ovata, elongata, transversa, æquilaterali, antice rotundata, postice angustiore; umbonibus fere medianis, parum proeminentibus ; cardine perangusto, dentibus lateralibus elongatis, lamelliformibus; sinu pallii ovali; cicatriculis obtuse notatis. Coquille peu convexe, mince, ovale dans son ensemble, allongée, transverse, à peu près équilatérale, à crochets presque médians ; les deux parties du bord supérieur sont également déclives et for- ment, à leur rencontre, un angle d'environ 150°. Côté antérieur lar- gement arrondi; côté postérieur beaucoup plus étroit, mais non pointu. Surface extérieure presque lisse; on n’y distingue que des 64 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE stries d’accroissement peu régulières ; lunule et corselet également lisses ; la première mal délimitée, le second caréné, divisé en deux par une arête mousse qui isole, entre elle et le bord, une dépression lancéolée et assez creuse. Charnière très étroite et peu développée ; les dents en À sont petites, les dents latérales minces et allongées ; sinus ovale, court et horizontal; impressions musculaires peu mar- quées et situées assez haut à l'intérieur de la coquille. Dim. Longueur, 18 mill.; largeur, 11.5 mill. R. D. — Se distingue de toutes les précédentes par sa forme ovale, transverse, arrondie en avant, un peu analogue à celle des espèces du groupe Oxyperas, Mürch. On pourrait croire, au premier abord, qu'elle se rapproche des jeunes individus du M. compressa ; mais, outre qu'elle est encore plus allongée qu'eux, les deux parties de son bord supérieur se coupent suivant un angle bien différent et elle a le côté antérieur plus élargi, tandis que c'est presque le contraire dans l'autre espèce. Loc. Le Ruel, types figurés (pl. IV, fig. 1-4), coll. Bernay. 30c genre. CARDILIA, Deshayes, 1855. 1. — C. Michelini, Desh. (p. 296, pl. XVIT, fig. 10-14). HAS; Ag. Loc. Verneuil, coll. de Raincourt; Gland, coll. de Laubrière; Ver, coll. Pellat; Le Ruel, coli. de Boury; j'ai vu, dans la coll. de Bourv, un individu du Fayel, mesurant 19.5 nullimècres sur 14. XI° famille. SEMELIDÆ. Le nom d’Amphidesma 1818 étant synonyme postérieur de celui de Semele 1817, il y a lieu de modifier le nom de famille Amphi- desmidæ, adopté par Deshayes,. 34° genre. SYNDOSMYA, Recluz, 1845. 1. — S. Lamberti, Desh. (p. 304, pl. XVI, fig. 5-8). ina O8s. — Deshayes n'a pas mentionné le double pli postérieur qui caractérise cette espèce; entre ces deux angles rayonnants très rap- prochés, existent quelques stries d’accroissement plus marquées que sur le reste de la surface. R. D. — Se distingue du S. Raulini, de l'oligocène, par sa forme un peu moins étroite et plus équilatérale. Ag. Loc. Cuise-Lamotte, coll. Cossmann; Hérouval, coll. Baudon. MÉMOIRES 65 2. — S. Recluzi, Desh. (p. 305, pl. XVI, fig. 13-15). E. M. Os. — La surface n'est pas striée, comme on pourrait le croire d'après la figure; le test est, au contraire, brillant, et c’est à peine si l’on aperçoit quelques sillons obtus près du bord palléal. R. D. — Se distingue aisément de la précédente par sa forme plus dilatée en avant, très iméquilatérale, beaucoup plus courte dans son ensemble, Ag. LOC. Chambors, coll. de Boury et Chevallier. 3. — $S. suessoniensis, Desh, (p.306, pl. XVIPis, fig. 19-21, 207 13-15). E. I. O8s. — Il y a évidemment une interversion des figures se rappor- tant aux descriptions de cette espèce et du $. striatula ; ce qui a causé l'erreur, c’est qu'en réalité cette espèce est souvent striée ; elle est beaucoup moins rare que lautre. R. D. — Très voisine de la précédente, un peu plus allongée, un peu moins inéquilatérale et moins brillante; elle n’est pas dans le même groupe que le S. striatula, qui est tout à fait triangulaire, bien plus équilatéral et plus court : c'est ce qui nous décide à rectifier l'erreur des figures, dont les dimensions ne sont, d'ailleurs, pas d'accord avec celles indiquées par le texte. Ag. LOC. Hérouval, coll. Baudon, Bourdot, de Boury, Cossmann et Chevallier ; Aïzy, coll. Cossmann ; Liancourt, coll. Bourdot. En Belgique, dans l'étage yprésien de Gand, coll. Vincent. *4..— $S. exilis, Desh. (p. 307, pl. XVIPiS, fig. 7-9). E. S. *5. — $S. media, Desh. (p. 308, pl. XVIbis, fig. 16-18). E. M. *G. — $S. obtusa, Desh. (p. 309, pl. XVI, fig. 16-19). E. M. O8s. — N'ayant pu me procurer d'exemplaires de cette espèce, Je me demande si elle appartient bien réellement au genre Syndosmya. Si la figure est exacte, la fossette ligamentaire serait absolument séparée de la charnière par une échancrure tout à fait anormale de la lame cardinale. 7. — S. diffcilis, Desh. (p. 309, pl. XVIPis, fig. 25-27). E. M. R. D, — $e distingue de la précédente par la saillie de ses crochets et du S. media par sa forme moins équilatérale et plus transverse. Quant au S. Reclrr3r, il s’en distingue par ses stries et sa forme plus tronquée. 8. — S. deltoidea, Desh. (p. 310, pl. XVIbis, fig. 22-24). E. S. R. D. — Plus bombée quele S. Lambert, elle a le pli postérieur à peine sensible ; quant à la valve droite, inconnue de Deshayes, elle est un peu plus aplatie et a le rostre postérieur retroussé et bäillant; j'ai eru qu'il serait utile de la figurer. A5. Loc. Le Ruel, type figuré (pl. IV, fig. 12), coll. de Boury; Le Fayel, coll. Bernay. 9. — S. striatula, Desh. (p. 311, pl. XVIbi, fig. 13-15, non 19-21). E. I. OBs. — J'ai signalé, à propos du $S. suessoniensis, l'erreur d'inter- TOME XXI, 1886 x 6G SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE version des figures des deux espèces; celle-ci est trigone et bien pla- cée dans le groupe où Deshayes l’a classée dans le texte, tandis que les figures 19-24 représentent une espèce allongée, inéquilatérale, très voisine du $S. Recluzi. Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann. 10. — $S. brachyrhyncha, Cossmann, #oin. mut. E. S. Syx. S. brévis, Desh., p. 311, pl. XVI, fig. 24-27 (non Ligula brevis, Bosq.). OBs. — J'ai dû changer le nom de cette espèce, Bosquet ayant, dès 1851, appliqué le nom de brevis à une Liqgula du tongrien, qui n'est, en réalité, qu'une Syndosmya, d'ailleurs différente de l'espèce éocène. La figure donnée par Deshayes est défectueuse ; l'espèce y paraît trop aplatie et sa fossette à peine indiquée. R. D. — Très voisine du S. suessontensis ; S'en distingue par sa forme plus con- vexe, plus courte, plus triangulaire, par sa surface plus régulièrement striée et par sa fossette plus développée. Le S. eæœilis est plus étroit et plus ovale. Ag. Loc. Le Fayel, la plupart des collections; Beaugrenier, coll. Bourdot; Marines, coll. Bezançon. En Belgique, Wemmel, coll. Vincent. 11. — S. pusilla [Lamk.] (p. 312). E. M. R. D. — Plus allongée, plus ovale que la précédente et que le S. Reclusti; plus rostrée et moins régulière que le S. suessoniensis. AJ. Loc. Bruxelles, coll. Vincent. *12, — S. macrodonta, Desh. (p. 313, pl. XVIbis, fig. 10-12). : E.T: #13. — S. depressa, Desh. (p. 314, pl. XVI, fig. 9-12). E. M. 32° genre. SCROBICULARIA, Schumacher, 4817. Je n'ai pas été peu étonné de rencontrer dans les couches de léocène une petite coquille extérieurement semblable aux Tellines, mais dont la charnière, différente de celle des Syndosmya, est à peu près identique à celle du $S. piperata. Je n’en connais malheureuse- ment qu'une valve, mais il est intéressant de la signaler aux ama- teurs qui pourraient être tentés de classer l’espèce dans le genre Tellina. 1. — S. Bezançoni, 06. sp. PIN, fe. 47 E. S. S, testa minuta, subconveæa, obonga, inæquilaterali, antice ovali, postice trun- cata, extus lœvigata ac nilida; umbonibus prominulis, cardine angustissimo, unidentato et fossula posteriori haud profunda, notalo; nympha brevi; sinu pallii peramplo. Très petite coquille assez convexe, oblongue, inéquilatérale, ayant MÉMOIRES 67 le bord palléal presque parallèle au bord supérieur; côté antérieur ovale et arrondi; côté postérieur excavé près du crochet et tronqué dans la partie correspondant à un angle dorsal décurrent et obtus. Surface extérieure lisse et brillante; crochet situé à peu près au tiers de la longueur, du côté postérieur, un peu saillant, accompagné d'une lunule et d’un corselet extrêmement étroits et lancéolés. Char- nière composée, sur la valve gauche, d'une dent médiane, lamelli- forme, un peu oblique, en arrière de laquelle se dessine une fossette large et peu profonde, terminée par le renflement de la nymphe; celle-ci est courte, épaisse et peu saillante. On distingue, non sans peine, un rudiment de dent latérale postérieure, au point où le contour fait un coude pour donner naissance à la troncature. Je ne puis apercevoir Îles impressions musculaires; quant au sinus, la seule trace que je puisse lui attribuer consiste dans une ligne oblique, très écartée du côté antérieur, qui indiquerait un grand sinus rejoignant, comme dans les espèces vivantes, l'impression palléale pour se con- fondre avec elle. Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 3.5 mill. Loc. Marines, une valve (pl. V, fig. 4-7), coll. Bezançon. 39° genre. SCROBICULABRA, S. Wood, 1877. Coquille aplatie, allongée, rostrée en arrière, marquée de ce côté d’une dépression subcarénée; crochets peu pointus, inclinés vers le côté postérieur, échancrés comme ceux des espèces du genre Thracia ; charnière composée de deux larges dents cardinales, diver- gentes, et dénuée de dents latérales; ligament interne, mais si peu étendu que l'auteur pense que l'animal devait s’aider d’un ligament externe (?). Type : S. Dulwichiensis, S. Wood. Os. — Je ne connais pas cette espèce; mais, autant que je puis en juger par la figure, le genre Scrobiculabra serait bien plus voisin des Thracia que des Scrobicularia. D'ailleurs, ainsi que le reconnaît l'auteur, il est difficile de fonder un genre, quand on ne connaît que la charnière d’une valve et la forme extérieure, et il est non moins hasardeux d'y rapporter une seconde espèce dont on ne connaît pas la charnière et qui ressemble, seulement par son aspect extérieur, à la première. I] faut espérer que l’on recueillera ultérieurement, dans le bassin anglo-parisien, les matériaux d'une meilleure défini- tion du genre Serobiculabra. 68 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Quoi qu'il en soit, comme ce genre contient, d'après l'auteur, une espèce à laquelle Deshayes Tui-même assimilait, non sans hésitation, une coquille parisienne dont le classement était toujours resté peu certain, je crois devoir adopter l'hypothèse de Wood, qui me permet de supprimer un double emploi éventuel. Jajouterai, incidemment, que le nom de Scrobiculabra, quoique correctement formé des noms de Serobicularia et de Abra (—= Syndosmya), peut prêter à une confusion avec celui de Scrobicularia. 1. — S. Condamini [Morris], #0. mt, à D DEN Le SyN. Psamimobia Condamini, Morris, 1854, Geol. Journ., X,p. 138, pl. I, fig. 15. Thracia (?) Basini, Desh., 1860, Seppl., p. 267, pl. XV, fig. 3 (an cademn species ?). Psaminobia Condamini, Wat., 1870, Cutal. moll., sér. I, p. 16. ee — Whitaker, 1872, Mém. Géol. Surv., IV, p. 577. Scrobiculabra Condanrini, Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 21, pl. À, fig. 1. Os. — Je ne connais cette espèce que par la figure peut-être défectueuse de l’ouvrage de Deshayes. L'individu qu'elle représente ne ressemble pas absolument à l'excellente figure donnée par Wood : l'extrémité postérieure de lespèce française paraît plus arrondie et dénuée, sur le bord palléal, de la sinuosité bien caractérisée qu'on remarque sur le fossile anglais. Toutefois, comme Deshayes lui-même hésitait à séparer les deux espèces, connues seulement par leur facies extérieur, je crois plus prudent de les réunir sous le nom antérieur créé par Morris. XIIe famille. TELLINIDÆ,. 34° genre. GASTRANA, Schumacher, 1817. *1. — G. (2) laudunensis [Desh.] (p. 322, pl. XXIL, fig. 26-28). E. I. Os. — L'espèce figurée à bien la forme des Gastrana, mais sa charnière parait manquer. 35° genre. TELLINA, Linnée, 1758. O5s. — Il n'a paru que les différences dans la forme du sinus el la position de la nymphe pouvaient seules justifier des démembre- ments du genre Tellina ; la forme des dents latérales plus ou moins MÉMOIRES 69 visibles ne servirait à caractériser que des sections, utiles d'ailleurs pour faciliter le classement des nombreuses espèces de ce genre. 1e section. TELLINA (sensu striclo). 1. — T. pseudorostralis, d'Orb. (p.329, pl. XXV£L, fig. 1-4). E. I. I.-E. I. R. D. — En général plus étroite que la suivante, munie d'un rostre plus étroit et plus allongé; sur la valve gauche, les sillons sont toujours parallèles aux stries d'accroissement ; au contraire, dans le 7". rostralis, ces sillons sont obliques et arrivent en avant du pli postérieur en faisant un angle de 25 à 30° avec les stries d'accroissement. Cependant, la forme primordiale, 4 la base de l'éocène, commence par être très voisine de celle du 7°. rostralis; à Abbecourt, à part les sillons, l'indi- vidu que je possède y ressemble beaucoup, il mesure 11 millimôtres sur 4.5, et l'autre espèce, 33 millimètres sur 14; à Aïzy déjà, la moyenne des individus a des proportions plus allongées (17 millimètres sur 6.5); au-dessus, à Saint-Gobain, je compte 29 millimètres sur 11.5, et le rostre n’a que le quart de la largeur totale, au lieu qu'il a le tiers dans le calcaire grossier. Enfin, la forme la plus allongée se rencontre au sommet de l'éocène inférieur, à Hérouval (20 millimètres sur 7 à peine). En présence de ces variations qui vont réguièrement en sens inverse de l’âge géo- logique, pour s'arrêter brusquement à une forme absolument distincte de celle du T. rostralis, je crois que la séparation des deux espèces est légitime. Ag. Loc. Abbecourt, coll. Cossmann ; Fresneau-Montchevreuil (Oise), coll. Cheval- lier; Saint-Gobain, Hérouval, coll. Cossmann. En Belgique, Gand, dans le système panisélien, coll. Cossmann. 2. — T. rostralis, Lamk. (p. 530). E. M.-E.S. Ogs. — Dans les sables moyens, l'espèce devient plus courte, plus triangulaire et les stries antérieures de la valve droite s'anasto- mosent plus brusquement, pour former des lamelles écartées. As. Loc. En Belgique, Wemmel, éocène supérieur, coll. Cossmann. 8. — T. rostralina, Desh. (p. 330). E. I.-E. M. R. D. — Se distingue toujours, même des jeunes individus de l'espèce précédente, par ses lameHes d'accroissement régnant sur toute la surface de la valve gauche, et plus accentuées précisément à l'endroit où la surface du T. rostrulis est presque lisse, par son bec arrondi et élargi, ne dessinant, sur le bord palléal, qu'une smuosité à peine sensible. AJ. Loc. Hérouval, coll Cossmann, Chevallier et de Boury; Liancourt, coll. de Laubrière ; Cuise et le Roquet, coll. de Boury. En Belgique, dans l'étage bruxellien, coll. Vincent. 4. — T. canaliculata, Edw. (p. 331, pl. XXVI, fig. 20-22). E. S. R. D. — Bien plus allongée que la précédente et munie d'un rostre plus étroit, plus nettement bifide; elle a les crochets plus saillants que le T°, rostralis, une orne: mentation bien différente, la forme plus équilatérale et le côté antérieur beaucoup plus rétréer. Ag. LOC. Chamigny, coll. de Laubrière, 70 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE #5. — T.(?) acutangula, Desh. (p. 332, pl. XXV, fig. 18). E. I. I. 2e section. ELLIPTOTELLINA, n0v. sect. OBs. — Je groupe sous ce nom les Tellina ovales et allongées, qui ne me paraissent pas avoir d'équivalent parmi les coquilles vivantes et qui procèdent du groupe précédent par un raccourcissement gra- duel du rostre : la transition n’est pas assez brusque pour mériter la création d’un genre nouveau. Cependant, le sinus est plus arrondi. Le type est le T. (Elliplotellina) tellinella (Lamk.) 6. — T. transversa, Desh. (p.333, pl. XXI, fig. 24-26). E. I. R. D. — Se distingue par sa forme équilatérale, son grand sinus arrondi, qui n'atteint pas la verticale du crochet, par son impression très écartée du bord palléal, par ses muscles inéquidistants du sommet. Elle paraît localisée à Cuise. 7. — T. tellinella (Lamk.), 20m. mut. E. I.-E. M.-E.Ss. SyN. T°. exclusa, Desh., p. 333. T. subtilis, Desh., p. 334, pl. XX V, fig. 15-17. OBs. — Il n'y à pas de raison pour changer le nom que Lamarck avait attribué à cette espèce, lorsqu'il la classait dans le genre Donax. Elle est extrêmement variable dans ses proportions et dans son ornementation : si l’on met directement en parallèle certains individus étroits d'Hérouval, dont Deshayes faisait son T. subtilis, et les individus larges de Marines, pour lesquels j'étais d’abord tenté de créer une nouvelle espèce, on se persuade difficilement qu'il faut les réunir; il y a cependant tous les degrés intermédiaires; voici, en effet, l’histoire sommaire de cette espèce : | Dans l’éocène inférieur et particulièrement à Hérouval, la forme est, en général, étroite et allongée (7 millimètres sur 3), régulière- ment sillonnée à l'extérieur; il y a pourtant, à côté de ceux-ci, des individus plus larges, ayant le crochet placé plus en arrière et la charnière plus accusée. Ainsi, la variété subtilis ne se rencontre même pas seule à Hérouval et il y a des passages de cette forme au Lype. C'est dans le calcaire grossier que se rencontre la forme typique de Lamarck, mesurant 40 millimètres sur 5 : on y rencontre cepen- dant de grands exemplaires, allongés, irrégulièrement courbés, atteignant une faille exceptionnelle (45 millimètres sur 7, à Fleury). Leur surface est ornée de fins sillons, qui ne deviennent pas plus lamelleux en arrière, et d’une dépression rayonnante en avant du pli postérieur ; le sinus atteint à peine la moitié de la longueur, et la MÉMOIRES rs | charnière est très allongée, Je ne crois pas ces différences suffisantes pour justifier la création d'une espèce; ce serait tout au plus une variété (var, ancurva, pl. IV, fig. 6), dont je ne connais, d’ailleurs, que l'âge adulte. Enfin, dans les sables moyens, à côté du type que lon trouve à Auvers ou au Guépelle, on rencontre, dans l’ouest du bassin de Paris, surtout à Marines et au Ruel, une forme très élargie, qui se rattache au type par des nuances insénsibles, et qui est néanmoins l'opposé de la variété subtilis. J'en fais la variété elatior (pl. IV, fig. 5), carac- térisée par ses dimensions (14 millimètres sur 6.5), par sa charnière épaisse, par ses impressions bien marquées et écartées du bord, par sa forme aplatie et par sa grande épaisseur. Cette variété est moins tri- oone et encore plus allongée que le T. ambiqua, Sow. A. Loc. Liancourt, coll. Bourdot (var. subtilis), Neauphle, col. Bezançon (var. incurva); Fleury, type figuré, coll. de Raincourt (pl. IV, fig. 6, var. ércuwrva); Vandancourt, coll. Bourdot. Marines, coll. Bezançon, type figuré (DIS ENS CHERE var. elatior); le Ruel, coll. Cossmann (var. elatior). En Belgique, dans le braxellien et le panisélien, coll. Vincent. 3° section. PERON#A, Poli, 1794. OBs. — Côté postérieur anguleux, non rostré, forme triangulaire, dents latérales de Ia valve gauche généralement obsolètes. Type T. nitida, Poli. 8. — T. pseudodonacialis, d'Orb. (p. 334, pl. XXVIL, fig. 1-2), E.I.I. Ag. Loc. Le Thil, coll. Bezançon; Fresneau-Montchevreuil, coll. Chevallier. En Belgique, dans l'étage landenien, coll. Vincent. 9. — T. Brimonti, Desh. (p. 335, pl. XXI fig. 18-21). L CE ES R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus allongée d'un quart environ, surtout par sa charnière beaucoup plus étroite et plus pointue, enfin, par les stries de sa surface, qui sont un peu plus profondes et mieux accusées du côté postérieur. As. Loc. En Belgique, Wanzin, Chercq, étage landenien, coll. Vincent. 10. — T. collustrata, Desh. (p. 337, pl. XXV, fig. 12-14). E. M. R. D. — Il est probable que cette espèce n'est représentée que par de jeunes individus de la suivante ; je n’en connais, en effet, que des exemplaires de petite taille ou d'une transparence qui me laisse des doutes. Cependant, la figure donnée par Deshayes accuse une forme moins équilatérale que celle du T’. corncola, une dent laté- rale postérieure plus rapprochée du crochet. Ce sont là des différences bien légères, il est vrai; mais, pour peu qu'elles soient constantes, elles peuvent justifier la sépara- tion établie par l'auteur. As. Loc. Septeuil, coll. Bezançon; Bertichère, coll. Chevallier. 9 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 11. — T. corneola, Lamk. (p. 338). E. M. O8s. — Surface extérieure très variable, tantôt lisse, tantôt sillonnée de stries presque lamelleuses ; se distingue néanmoins par ses crochets placés presque au milieu de la longueur et par son bec sinueux du côté postérieur. Ag. LOC. Parnes, coll. Chevallier ; Septeuil, coll, de Raincourt. En Belgique, dans l'étage laekenien, coll. Vincent. 12. — T. altera, Desh. (p. 338, pl. XX VI, fig. 7-10). E. M.-£.S. R. D. — Plus aplatie ct plus large que la précédente; elle a aussi les crochets placés plus en arrière et paraît être dénuée du bec sinueux qui caractérise le T. cor- neola. Les déterminations de M. Dufour sont trop peu certaines et l'espèce est trop facile à confondre pour que j'indique en synonymie la citation qu'il en fait dans son étude sur les fossiles des sables éocènes de Bretagne. AJ. LOC. Beauval, Marines, sables moyens, coll, Bezançon. 13. — T. Edwardsi, Desh. (p. 339, pl. XXVI, fig. 23-25). EE. I. I.-E. I. Ag. Loc. Mercin, Saint-Gobain, coll. Cossmann; Hérouval, coli. Bourdot. En Belgique, dans le panisélien d'Anderlecht, et aussi dans le landenien, coll. Vincent. 4° section. Mora, H. et À, Adams, 1856. Os. — Coquille donaciforme, crochets placés en arrière, sinus gibbeux, charnière complète et bien distincte. Type T. Donacina, L. 14. — T. bullula, Desh. (p. 349, pl. XXV, fig. 25-27). E. M. Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, peu rare, coll. Cossmann; Chambors, Parnes, coll. Chevallier. 15. — T. Bourdoti, #0v. sp. PIN, fig 1-9; E. M. T. testa ovato-elongata, valde inœæquilaterali ; latere antico duplo longiore, ovali, latere postico angulato, sublruncalo; extus subtilissime ac regulariter striata, postice radiatim ter aut quater plicata; ultima plica profundiore, ad rostrum posticun producta; cardine anqusto, bidentato; dentibus lateralibus acutis; sinu pallii peramplo, rlamnboideo. Jolie coquille allongée, ovale, irrégulière, très inéquilatérale, le côté antérieur occupant à peu près les deux tiers de la longueur totale ; il est régulièrement et elliptiquement arrondi; son bord supérieur est rectiligne, tandis que le bord palléal est très convexe ; côté posté- rieur court, anguleux et lronqué en forme de bec un peu rétréci. Surface dorsale couverte, sauf sur les crochets, d’une multitude de fines stries très régulières, burinées dans le test et franchissant, en arriére, trois où quatre dépressions rayonnantes ; le dernier de ces plis, plus profond que les autres, aboutit à l'angle du bec postérieur. Charnière composée, sur chaque valve, de deux dents cardinales MÉMOIRES 19 divergentes et de deux dents latérales aiguës et rapprochées du cro- chet : lune des deux dents cardinales, l'antérieure sur la valve droite, la postérieure sur la valve gauche, est obscurément bilide. Impres- sions des muscles subquadrangulaires, placées assez bas; sinus très grand, ayant presque la forme d'un parallélogramme, parce que son contour supérieur est rectiligne et même un peu concave. Dim. Longueur, 17 mill.; largeur, 9,5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme bien plus allongée, par ses dépressions rayonnantes du côté postérieur, enfin par son rostre mieux marqué. Les autres caractères sont bien les mêmes, et j'aurais hésité à voir dans cette forme autre chose que l’âge adulte du 7. bullula, si je n'avais pu comparer des individus de même taille, qu'il est réellement impossible de confondre ensemble. Se distingue du T. donacialis par sa forme plus ovale, plus allongée, par ses dépressions posté- rieures, par sa charnière et par son sinus. Loc. Vaudancourt, peu rare, types figurés (pl. IV, fig. 7-9), coll. Bourdot ; même loc., coll. de Raincourt et Bernay; Parnes, coll. Chevallier et Bernay; Chaussy, coll. de Boury, Boutillier et Bernay. 16. — T. Beyrichi, Desh. (p. 340, pl. XX VI, fig. 14-16). E. I. R. D. — Extrêmement voisine du T. donacialis ; s'en distingue seulement par sa charnière plus épaisse, ses dents latérales un peu plus grosses, sa dent cardinale postérieure plus oblique, et surtout par sa forme plus arrondie, moins pointue en arrière, par son crochet un peu moins saillant. 17. — T. strongyla (!), #00. sp. PIN Er 10-11: E. M. T. testa ovalina, subæquilaterali, postice paulo angustiore, haud rostrata, antice elatiore ac rotundata, extus obscure radiata; umbonibus subincrassatis, proemi- nentibus; cardine angusto, dentibus duobus, quorum anterior est bifidurs, ?n valeula siristra notato; dentibus lateralibus acutis, brevibus ; sinu pallii superne gibboso. Coquille ovale, presque équilatérale, un peu plus étroite et un peu plus courte en arrière, largement arrondie en avant, ainsi que sur les bords supérieur et inférieur ; pas de rostre postérieur, le pli profond et courbé aboutit à une troncature mal définie du contour. La surface extérieure, soumise à un fort grossissement, m'a paru offrir des traces de rayons d’une extrême finesse, burinés dans l'épaisseur du test. Crochet épaissi et saillant, pas assez cependant pour donner à la coquille la forme trigone, parce que les deux parties du bord supé- rieur sont peu déclives. Charnière étroite, composée, sur la valve gauche, de deux dents cardinales, dont l’antérieure est bifide, et de deux dents latérales, rapprochées, aiguës et courtes. Impressions (!) Er.277vl0:, arrondi, 74 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE musculaires inégales; sinus fortement gibbeux au-dessous de la cavité du crochet; surface interne faiblement rayonnée. J'ai sous les yeux une variété qui diffère du type par à saillie plus grande du crochet, ce qui donne au côté postérieur laspect plus rétréci. Dim. Longueur, 23 mill. ; largeur, 16 mill. R. D. — Intermédiaire entre les T. Beyrichi et T. donacialis ; plus courte, plus arrondie et plus équilatérale que ces deux espèces, elle n'a pas le rostre de Ia seconde, et elle a le côté antérieur bien plus dilaté que la première; elle à une forme moins triangulaire, parce que son bord supérieur est convexe en avant du crochet ; enfin, ses rayons la séparent du T!. donacialis, et je n'ai pu constater, sur la surface externe du T. Beyrichi, d’ailleurs toujours usé, de stries comparables à celles de notre espèce, Loc. Coincourt, type figuré (pl. IV, fig. 10-11), coll. Baudon; Vaudancourt, var., coll. Bernay. 18. — T. donacialis, Lamk. (p. 341). E. M.-E.S. Ag. Loo. Marines, coll. Cossmann. En Bretagne, le Boïis-Gouët (fide Vasseur). En Belgique, Nil-Saint-Vincent, coll. Vincent. 19. — T. Verneuili, Desh. (p. 346, pl. XXI, fig. 1-3). E. S. R. D. — Quoique le T, donacialis soit très variable, il est impossible de lui réunir cette espèce, qui s’en distingue constamment par la forme, creusée et réfléchie à l'intérieur, de son bord supérieur, en arrière du crochet. Ce caractère est bien rendu sur la figure donnée par Deshayes, et cela accentue encore la troncature postérieure, qui est toujours plus arrondie dans l'espèce précédente; la surface externe est aussi plus déprimée en arrière, le pli est plus étroit et plus profond. Ag. Loc. Marines, le Ruel, coll. Cossmann et de Boury; Montagny, coll. Bourdot. 20. — T. parilis (!), Desh. (p. 343, pl. XX VII, fig. 6-7). E. M.-E.Ss. Syx. T. conformis, Desh., p. 344, pl. XXV, fig. 7-8. R. D. — Se distingue du T!. donacialis par sa forme plus courte et plus large, plus trigone, par ses dents latérales plus grosses et moins allongées, par son crochet plus saillant, Je lui réunis le T. conformis, créé par Deshayes sur un seul échan- tillon que le dessinateur à brisé et qui ne paraît s’en distinguer que par le contour un peu plus rectiligne de son bord palléal. Ag. Loc. Chaumont, coll. Chevallier; Grignon, coll. de M" Loustau; le Troca- déro, coll. Bezançon; Vaudancourt, coll. Bourdot. Le Fayel, coll. Bourdot; Marines, coll. Bezançon ; Montagny, le Ruel, coll. de Boury. 21. — T. Sellei, roc. sp. PINS he, 1915; E. M. T. Testa depressa, ovalo-trigonula, subæquilaterali, postice paulo angustiore et plica perangusta notata, eætus nitidula, subtiliter striata ; wnbonibus prominulis ; cardine arcuato, bidentato; dente postico, tx valvula dextra, parum bifido; dentibus (t, Gabb a décrit, en 1864, après Deshayes, dans la Paléontologie de la Californie (p. 160, pl. XXX, fig. 243;, une espèce qu'il nomme aussi T. parilis et dont le nom doit, par conséquent, être changé. Je propose 7, Gabbi, nob. MÉMOIRES 15 lateralibus haud proeminentibus, brevibus, inæquidistantibus ; sùu pallit extenso, superne gibboso. Coquille déprimée, ovale, un peu triangulaire, presque équila- térale, quoique légèrement rétrécie du côté postérieur, où rayonne un pli très étroit et obtus. Surface brillante, très finement striée par les accroissements; crochets aplatis, un peu proéminents sur le contour supérieur, qui a une forme caractéristique, arquée dans son ensemble, les deux parties du bord supérieur ne se coupant pas, entre elles, sous un angle appréciable. Charnière composée, sur la valve droite, de deux dents très rapprochées, la postérieure est oblique et un peu bifide; dents latérales peu proéminentes, étroites, allongées, inégalement distantes du crochet. Impressions musculaires presque égales ; sinus grand, dépassant les deux tiers de la longueur, gibbeux dans son contour supérieur. Dim. Longueur, 14.5 mill.; largeur, 10.5 mill. R. D. — Elle vient se placer à côté du 7. parilis, dont elle n’a pas la forme triangulaire ; se distingue de tout le groupe des espèces précédentes par sa forme arrondie, par son bord supérieur arqué; les espèces suivantes, qui ont ce dernier caractère, sont ornées et moins équilatérales. Je la crois donc bien distincte, quoique je n'en connaisse que six valves droites, et je la dédie au savant professeur de l'Ecole centrale, qui a, le premier, signalé le gisement de Septeuil. Loc. Septeuil, types figurés (pl. IV, fig. 13-15), coll. Bezançon. 22. — T. elegans, Desh. (p. 342). E. M.-ES. O8s. — Je rapporte à cette espèce une petite coquille, assez rare au Ruel, et qui a une forme un peu moins allongée que le type; je Favais d’abord rapportée à la suivante, mais elle n’en a pas la forme triangulaire. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann; le Fayel, Chaumont, coll. Chevalier. 23. —- T. erycinoides, Desh. {p. 342). E. I.-E. M. R.D.— Il n’est guère possible de considérer cette espèce comme l’âge adulte de la précédente; elle conserve, à toutes ses tailles, une forme constamment triangulaire et plus profonde ; les sillons sont très écartés dans les individus du calcaire grossier, beaucoup plus serrés dans ceux qui viennent d'Hérouval. 24. — T. patellaris, Lamk. (p. 343). E. M. Ag. LOC. Chaussy, coll. Boutillier; Vaudancourt, coll. Chevallier, de Boury .et SAUTR Damery, coll. Cossmann. En Belgique, dans l'étage lackenien, coli. Vincent. 5° section. MaAcaLioPsis, nov. sect. Je groupe sous ce nom les coquilles qui ont la forme des Macalia, A. Adams, qui ont la charnière assez développée, le sinus pareil 76 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à celui des Mæra ; par leur ligament, elles ne peuvent se confondre avec les véritables Macalia. Elles sont généralement ornées de lamelles concentriques. 25. — T. Barrandei, Desh. (p. 344, p. XXVIL, fig. 18-20). E. M. R. D. — Se distingue de la suivante par sa forme moins triangulaire, par son aire postérieure plus étendue, par son côté postérieur plus largement tronqué, par son pli plus droit, par son sinus moins large et plus profond. AJ. LOC. Chaumont, coll. Chevalier. 26. — T. craticulata, Edw. (p. 345, pl. XXI, fig. 33-34). E. S. R. D. — Se distingue de l'espèce suivante par sa forme beaucoup plus courte et plus triangulaire, par son crochet plus saillant, par sa charnière plus large et par ses dents plus divergentes. As. Loc. Le Fayel, coll. de Boury; le Guépelle, coll. Cossmann. 2. — T. scalaroides, Lamk. (p. 346). E. M. OBs. — Deshayes cite cette espèce au Guépelle; le seul fragment que J'y aie jamais rencontré appartient authentiquement à l'espèce précédente; je m'abstiens done de reproduire, jusqu'à plus ample informé, cette citation. Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière; Vaudancourt, coll. de Boury. En Belgique, dans l'étage panisélien, à un niveau inférieur, coll. Vincent. 28. — T. biangularis, Desh. (p. 347). E. L.-E. M. OBs. — Je rapporte à cette espèce, à titre de variété, une jeune coquille de Damery qui n'a pas encore les plis bien marqués du côté postérieur, mais dont la forme rappelle beaucoup celle du T. biangularis : le bord supérieur, du côté postérieur, est plus droit et un peu plus long que dans le type; mais, comme je n’en connais qu'une seule valve, mesurant 48.5 millimètres de longueur, sur 41.5 millimètres de largeur, Je ne Fai pas séparée du type. Ag. LOC. Damery, var. (an eadem junior?), coll. de Laubrière; Hérouval, coll. Bezançon, coll. Baudon et Chevallier, 29. — T. ruderata, Desh. (p. 348, pl. XKV, fig. 28-30). E. S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme courte et arrondie, par sa petite taille et son épaisseur relative, enfin par son pli. Ag. LOC, Valmondois, une valve, coll. Bernay. 30. — T. corbissoides, Caillat (p. 356, pl. XX V, fig. 19-21). E. M. 31. — T. fayellensis, nov. sp. PIÆIV, Ge 617 E-S- T, lestu cvata, tncæquilaterali, luruulata, antice elata ac rotundata, postice declivi, subtruncata et angulosa; vmbonibus haud acutis, sed proeminentibus ; eætus lamellis concentricis et densis, radiisque tenvissünis clathrata, plica profunda et Cu | 1 MÉMOIRES lata postice notata ; cardine bidentato; dentibus lateralibus magnis et inæquidistan- tibus ; sinu pallii superne cæcavato, truncato, haut valde ultra umbonen produelo. Coquille ovale, obronde, inéquilatérale, un peu triangulaire du coté du crochet, largement arrondie en avant, plus rétrécie, tron- quée et presque anguleuse en arrière. Crochets peu pointus, mais saillants, placés aux deux cinquièmes de la longueur totale, précédés, en avant, d’une lunule lisse, large et carénée, et limités, en arrière, par un bord supérieur déclive, garni d’un étroit corselet ; troncature postérieure accentuée par un large pli, assez profond, persistant Jus- qu'au bord palléal, qui n'est pas sinueux. Surface ornée de lamelles serrées, médiocrement saillantes, croisées dans leurs interstices par de fines lignes rayonnantes; cette ornementation s’oblitère vers les crochets. Charnière composée de deux dents très divergentes, l'anté- ricure bifide sur la valve gauche; dents latérales grandes, inégale- ment écartées, plantées à l'extrémité de la lunule et du corselet. Nymphe limitée par un sillon étroit et profond. fmpressions mus- eulaires arrondies; sinus horizontal, excavé en dessus, tronqué et peu large à son extrémité, qui ne dépasse guère l'aplomb des cro- chets. Dim. Longueur, 21 mill.: largeur, 16.5 mill. R. D. — Intermédiaire entre le T', corbissoides et le T. colpodes ; se distingue de la première par sa forme plus haute, moins équilatérale, par son sinus et par ses lamelles plus serrées ; de la seconde par sa forme moins obronde et par son ornemen- tation. Je n'en connais que deux valves; peut-être trouvera-t-on des intermédiaires dont la forme se rattachera, par des nuances successives, à celle du T!, corbissoides. Beaucoup moins aplatie et moins transverse que le T°. ruderata. Loc. Le Fayel, type figuré (pl. IV, fig. 16-17), coll. Bourdot, coll. Bernay. 32. — T. colpodes, Bayan, non. mul. E. M. Syx. T', sinuata, Desh., p. 348 {non Spengler). T', colpodes, Bayan, Et. sur coll, Etc. des Mines, pl. IH, p. 119, n° 38. O8s. — Il y à lieu d'adopter la rectification proposée par Bayan, dans le 2° fascicule des Études faites sur La collection de l'École des Mines, pour Supprimer un double emploi qui avait échappé à Deshayes. AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière, 33. — T. hybrida, Desh. (p. 349, pl. XXVI, fig. 5-7 et 12-13). EE O8s. — M. Chelot propose (Bull: de la Soc. Géol. de Fr., 5° série, t. XIE, p. 192, 1885) de restituer à cette espèce le nom antérieur de T. euisensis, d'Orb. Le Prodrome ne contient aucune description de 718 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE cette dernière espèce et se borne à la rapprocher du T. tenuistriatu, dont est également voisine l'espèce suivante, qui se trouve aussi à Cuise. Dans ces conditions, il ne me parait pas possible d'admettre la rectification proposée par M. Chelot. Ag. Loc. Le Roquet, coll. de Boury. En Belgique, dans l'étage panisélien, coll. Vincent. *34. — T. idonea, Desh. (p. 350, pl. XX VII, fig. 3-5). E. I. 35. — T. tenuistriata, Desh. (p. 350). E. M. AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière ; Seraincourt, coll. de Boury. A l'étranger, Bruxelles, coll. Cossmann. 36. — T. striatissima, Desh. (p. 351, pl. XXVI, fig. 17-19), E. M.-E.S. AJ. Loc. Parnes, coll. Chevallier et Bourdot; Mouchy, coll. Cossmann; Marines, coll. Cossmann ; Nanteuil, coll. Bezançon. 37. — T. minima, Desh. (p. 351, pl. XXI, fig. 19-20). E. M.-E. S. Syx. T. minuta, Desh., p. 358, pl. XXI, fig. 7-9 (non Schl.). T. nicrophylla, Bayan, Et. sur coll. Éc. des Mines, I, D'Ar10; OBs. — Quand l'espèce n’est pas adulte, elle ne porte pas encore, du côté postérieur, les stries lamelleuses qui la caractérisent ; aussi Deshayes l’avait-il séparée sous un nom différent, qui ne pouvait être conservé, pour cause de double emploi. La rectification faite par Bayan devient donc inutile, ce qui prouve qu'il est imprudent de faire de telles rectifications sans consulter les types eux-mêmes; on s'expose ainsi à surcharger inutilement la nomenclature. L'espèce est souvent très inéquilatérale. Ag. Loc. Montagny, éocène supérieur, coll. Chevallier. 38. — T. denudata, Desh. (p. 355, pl. XX VIL, fig. 12-14). E. I. Syn. T. Henrici, de Laub. et Carez, Bull. de La Soc. géot. de Fr., p. 399, pl. XV, fig. 3-4. ? T. Oceani, d'Orb., Prod., 1850, IT, p. 522, n° 455. — Chelot, Bull. de la Soc. géol. de Fr., 3° sér. t. XII, 1885, p. 195. O8s. — M. Chelot a proposé de restituer à l'espèce le nom anté- rieur de T. Oceani, donné par d'Orbigny dans le Prodrome, sous le prétexte que c'était la seule espèce du groupe du T. lunulata qu'on trouve à Cuise; or, on verra plus loin que l'on rencontre à Cuise non seulement une espèce voisine du T. denudata, quoique distincte, mais encore le T. lunulata et une autre espèce voisine, et que ces deux dernières appartiennent à un tout autre groupe que celui où vient se classer le T. denudata. En présence de cette ambiguité, il est impos- sible d'adopter le nom de T. Oceani, d'Orb. Quant au T. Henrici, décrit MÉMOIRES 79 comme espèce nouvelle de Brasles, je ne puis trouver de différences sérieuses entre sa description et celle du T. denudata ; les figures sont à peu près identiques, et il en est de même des individus que J'ai comparés. Peut-être le T. Henrici serait-il un peu plus allongé ; mais les deux espèces ont bien la même charnière, le même sinus, le même renflement antérieur, sur le bord supérieur ; il n’y a pas lieu de les séparer. Dim. Très variables, oscillant de 17 millimètres sur 14, à 16 millimètres sur 11. R. D. — C'est du T. parilis que cette espèce se rapproche le plus, mais elle est plus triangulaire et elle a le sinus différent. Ag. Loc. Mercin, coll. Cossmann; Brasles, coll. de Laubrière; Hérouval, coll. de Raincourt. En Belgique, dans l'étage panisélien, coll. Vincent. 89. — T. eurymorpha, ot. sp. PLV fer 18:19, E. I. T. testa trigona, elata, postice angulata ac percarinata, antice rotundata, extus substriata ; dentibus ducbus inæqualibus, quarum anterior bifidus ; dentibus latera- libus vix perspicuis ; sinu pallii superne gibboso. Coquille triangulaire, fortement carénée en arrière, largement arrondie en avant, ornée de fins sillons d’accroissement qui s’accen- tuent sur la carène postérieure et disparaissent sur les crochets poin- tus et peu saillants. Charnière composée, sur la valve gauche, de deux dents cardinales, antérieure bifide et oblique, la postérieure lamelliforme et presque collée contre la nymphe, qui est précédée d'une lunule carénée. Dents latérales très petites, formant à peine un renflement sur la côte qui isole le rebord aplati de la valve. Sinus gibbeux, trapézoidal, ascendant. Dim. Longueur, 24 mill.; largeur, 19 null. R. D. — Ne peut se confondre avec je 7, denudala, qui est moins aplati, moims nettement caréné, moins large dans son ensemble, moins arrondi en avant et qui a une charnière absolument différente. Quant aux espèces du groupe du T. lunulata, elles sont plus arrondies en arrière et elles ont des dents latérales beaucoup mieux marquées. Loc. Cuise-la-Motte, type figuré (pl. IV, fig. 18-19), coll. de Raincourt, actuel- lement à l'Ecole des Mines. D° section, CYCLOTELLINA, nOU. sect. O8s. — Je comprends dans cette section des coquilles obrondes, dont l'aspect rappelle le genre Strigilla, mais qui n'ont pas de stries divergentes sur la surface et qui se distinguent des Arcopagia par la forme de leur sinus. Le type est le T. lunulata, Lamk. 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 40. — T. lamellosa, Desh. (p. 353). E. S. O8s. — J'ai étudié cette espèce dans la collection Bernay : ce sont moins des lamelles que de gros plis qui ornent sa surface ; la dépres- sion postérieure est très profonde, contrairement à la description donnée par Deshayes dans son premier ouvrage; la coquille est extrémement aplatie et tout à fait triangulaire. 41. T. lunulata [Lamk.] (p. 354). E.TL-E MES SyN. T. semistriata, Desh., p. 354, pl. XXI, fig. 4-6. O8s. — Il y a lieu de rétablir, comme nom d'auteur de cette espèce, le nom de Lamarck, qui la elassait parmi les Donaæ. Je réunis au type la forme semistriata que Deshayes n’en séparait pas sans hésitation et qui n'est représentée que par de jeunes individus. Le nom de semistriata n'aurait, d’ailleurs, pu être conservé, en tout état de cause, parce qu'il a été employé par Gümbel pour une espèce voisine du T. rostralinu. Ag. Loc. Cuise, coll. de Boury; Le Fayel, coll, Chevallier, de Bouryÿ et Bourdot ; Marines, coll. Bezançon. En Belgique, dans l'étage panisélien, coll, Vincent. 42. — T. Vasseuri, de Laubrière, mss. PI. IV, fig. 20-22. E. I. T. testa trigona, subæquilaterali, tenui, depressa, transversim striata; streis in medio tenuissimis, regularibus, anterius posteriusque lametllosis, nec non distantioribus; wmbonibus minimis, acutis; margine superiore utroque latere declivi; latere antico subtruncato, postico paulo longiore ac attenuato; cardine ançgusto, bidentato; dentibus lateralibus fere nudllis ; sinu pallit magno, superne gibboso, horisontali, vix perspicuo. Coquille triangulaire aussi haute que large, subéquilatérale, aplatie, mince et concentriquement sillonnée; stries fines et régulières au milieu, lamelleuses en avant et en arrière, brusquement anastomo- sées vers les deux tiers de la surface dorsale, du côté postérieur, qui est, d’ailleurs, marqué d’une dépression sinueuse plus accentuée sur la valve gauche; côté antérieur un peu plus court, tronqué et portant aussi un pli plus où moins net. Crochets pointus, à peine saillants, limités de part et d'autre par un bord supérieur rectiligne et égale- ment déelive, Charnière très étroite, munie de deux dents sur chaque valve, la plus grosse étant toujours bifide. Dents latérales, courtes, peu accentuées, surtout la postérieure, séparées du bord cardinal par une gouttière plus large en avant qu'en arrière et très voisines des dents cardinales. Sinus palléal peu visible, grand, gibbeux, horizon- talement dirigé vers l'impression musculaire antérieure, qu'il touche presque. MÉMOIRES 81 Dim. Longueur, 20 mill.; largeur, 20 mill. R. D. — À première vue, on serait tenté de faire de cette espèce une simple variété de la précédente ; elle s’en distingue par des caractères nets et constants ; d'abord, son ornementation invariable sur les nombreux individus que j'ai étudiés ; ensuite, sa forme plus triangulaire, moins arrondie, plus haute et plus déclive en arrière des crochets ; enfin, sa charnière plus étroite et ses dents latérales moins épaisses. Loc. Liancourt, type figuré (pl. IV, fig. 20-22), coll. Bourdot, coll. de Laubrière et Bezançon ; Cuise (?), coll. de Boury et Bezançon; le Roquet, coll. de Boury. 43. — T. subelegans, d'Orb., nom. mut. E.S. Syn. Venus subelegans, d'Orb., Prod., Il, p. 380, n° 841. Tellina mutata, Desh. (olim Erycina elegans), p. 355. OBs. — Dès l'instant que Deshayes était obligé de changer le nom d'elegans, en faisant passer l'espèce du genre Erycine dans le genre Telline, il n’y avait pas de raison pour ne pas adopter celui de sube- legans, bien que d'Orbigny y eût été conduit par une erreur de clas- sement générique. Le nom mulata fait donc double emploi et doit disparaître. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon ; le Fayel, coll. de Boury et Chevallier ; le Ruel, coll. de Boury et Cossmann ; Ducy, coll. Cossmann. T° section. ARCOPAGIOPSIS, NOV. sect. OBs. —Je comprends, dans cette section, des coquilles extrêmement voisines, par leur forme et par leur aspect extérieur, du genre Arco- pagia, mais qui ont encore le sinus gibbeux et horizontal. 44. — T. pustula, Desh. (p. 356). E. M. Ag. Loc. Chaussy, coll. Bezançon ; Vaudancourt, coll. Bourdot. 45. — T. distans, Desh. (p. 357, pl. XXI, fig. 13-15). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus bombée, plus ovale, plus transverse, enfin par son ornementation formée de stries au lieu de lamelles. Ag. Loc. Septeuil, coll. Bezançon. 46. — T. subtenuistria, d'Orb., nom. mut. E. M. SYN. T. subtenuistria, d'Orb. Prod., II, p. 377, n° 775. T. erycinella, Desh. (olim Erycina tenuistria), p.357, pl. XXXV, fig. 9-11. T. mitis, Desh. p. 358, pl. XXI, fig. 10-12. O8s. — D’Orbigny a donné à cette espèce le nom de subtenui- stria (), en la faisant passer dans le genre Tellina ; le nom postérieur (!) I ya un Amphidesma tenuistriata, Sow., dont d'Orbigny a changé le nom en Tellina tenuistriata ; si cette espèce est bien réellement une Tellina, ce que Stoliczka (loc. cit., p. 123) met en doute, l'espèce de Sowerby, postérieure en date, devrait changer de nom spécifique, car il y a identité complète entre les épithètes tenuistria et tenuistriata; mais, dans aucun cas, le nom d’erycinella ne peut être accepté. TOME XXI, 1886 6 82 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE erycinella fait donc un double emploi et doit disparaître. Je réunis à ce tte espèce le T. mitis, qui est identique à la figure de l'Erycina tenui- stria, donnée dans le premier ouvrage de Deshayes. La figure du Sup- plément n’est pas très exacte ; le dessinateur a représenté une forme beaucoup trop triangulaire, qui n’est pas celle du type primitif; je ne l'ai constatée sur aucun des individus que j'ai examinés. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus arrondie et plus large, beaucoup moins convexe, par son pli mieux marqué, par ses crochets moins gonflés et moins saillants, enfin par sa surface mieux striée. Ag. LOC. Parnes, Vaudancourt, coll. Bourdot ; Essômes, coll. de Laubrière. 90° genre. ARCOPAGIA, Leach, 1827. Beaucoup d'auteurs ne considèrent cette division que comme un sous-genre des Tellina ; je pense que la forme constamment différente du sinus justifie la séparation de cette coupe générique. Ge caractère n'est, d’ailleurs, pas le seul : la forme générale de la coquille, arrondie ou ovale, l’absence d’un rostre et même souvent d’un pli flexueux, sont des indices supplémentaires dont il y a lieu de tenir compte. Type : À. fausta, Donov. 1. — A. stenochora (!), 200. sp. PAIN; e223-26: E. S. A. testa ovali, transversa, œquilaterali; umbonibus medianis, parum acutis, antice lunula lanceolata paulo excavatis ; plica postica elata; extus lamellis requ- laribus, distantibus et altis ornata; cardine perangusto, bidentato; dentibus late- ralibus inœæqualiter remotis. A Jolie coquille ovale, transverse, une fois et demie aussi longue qu'elle est large, équilatérale, à crochets médians, peu saillants et peu aigus, dont la saillie est seulement accusée, en avant, par la pro- fondeur d’une petite lunule étroite et lancéolée ; les extrémités sont à peu près également arrondies ; c’est à peine si, en avant, le bord palléal présente un léger élargissement. La surface extérieure est ornée de nombreuses lamelles équidistantes, très saillantes et régu- lières, souvent plus rapprochées vers les bords que sur les crochets ; une large dépression postérieure accuse le pli rayonnant, mais ne produit aucune sinuosité sur le contour palléal. Charnière très étroite, composée, sur la valve gauche, de deux petites dents cardinales, l'antérieure bifide, et de deux courtes dents latérales, saillantes et pointues, inégalement éloignées du crochet, l’antérieure étant deux (1) Ersvoyopos, étroit. MÉMOIRES 83 fois plus rapprochée que l’autre. Sinus oblique, ascendant, à bords parallèles, arrondi à son extrémité. A. fl8 mil. , ....( 12.5 mill. Dim. Longueur : (tas largeur : Eee R. D. — Il est impossible de la confondre avec l'espèce suivante, dont les variétés extrêmes sont moins étroites, qui est plus régulièrement ovale, dont les lamelles sont moins saillantes et plus serrées, au même âge, dont les dents latérales sont entin moins pointues et moins inégalement distantes du crochet. Loc. Le Guépelle, type figuré (pl. IV, fig. 23-24), coll. de Boury; coll. Baudon et Bernay; Auvers, type figuré (fig. 25-26), et Valmondois, coll. Bernay ; le Ruel, coll. de Boury. 2. — A. carinulata [Lamk.] (p. 359). E. M.-E.Ss. Os. — Assez variable dans ses proportions; J'ai sous les yeux deux individus, dont l’un, venant de Chaumont, mesure 21 milli- mètres sur 46, tandis que l’autre, venant de la tranchée de Villiers, a 22.5 millimètres sur 18.5. Ag. Loc. Le Boisgeloup, coll. Chevallier; Monts, coll. Cossmann ; le Fayel, coll. Bourdot. En Belgique, Wemmel, éocène supérieur, coll. Cossmann. 3. — A. subrotunda [Desh.] (p. 359). E. M.-E.Ss. SYN. T. lucinalis, Desh., p. 360. T. symmetrica, Desh., 361, pl. XXI, fig. 16-18. OBs. — Je réunis au type le T. symmetrica, qui n'est que le jeune âge du T. subrotunda, d'ailleurs très variable dans ses propor- tions, plus ou moins profond, tantôt ovale, tantôt arrondi, quelque- fois subquadrangulaire; j'ai un individu du Guépelle qui mesure 21.5 millimètres sur 24, et un autre de Gisors qui a 22 millimètres sur 28. J'y réunis également le T. lucinalis, qui me paraît avoir été créé sur un exemplaire usé du T. subrotunda ; je ne vois aucune diffé- rence dans les autres caractères des deux espèces. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins transverse, plus qua- drangulaire, par ses lamelles bien plus serrées, par une dépression postérieure un peu plus accentuée, enfin par son sinus plus élargi vers l’extrémité. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann, Bernay et de Boury; Marines, coll. Bezançon, de Boury et Cossmann; Acy, Verneuil, coll. Bezançon. Le Boisgeloup et Chaumont, coll. Chevallier. 4. — A. Bernayi [Desh.], p. 360, pl. XX VII, fig. 21-23. E.S. R. D. — Je ne puis apercevoir, entre cette espèce et la précédente, d'autre diffé- rence constante que celle de l'ornementation. Ag. Loc. Auvers, coll. de Boury. 5. — A. Bouryi [Cossmann]. PI. V, fig. 1-3. E. M.-E.Ss. Tellina Bouryi, Cossm., Journ. de Conchyl., oct. 1882, p. 280, pl. XIV, fig. 1. 84 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coquille ovale, arrondie, médiocrement convexe, très inéquilaté- rale ; côté antérieur égal aux deux tiers de la longueur et arrondi ; côté postérieur plus étroit et marqué, à sa Jonction avec le bord palléal, d’une sinuosité correspondant à une dépression étroite et profonde qui part des crochets. Ceux-ci sont saillants, recourbés et assez pointus, accentués en avant par une profonde et large lunule que borde une carène émoussée, Surface ornée d’un grand nombre de sillons réguliers, effacés vers les crochets, anastomosés deux à deux dans la dépression postérieure et très profonds sur les bords. Charnière composée de deux dents divergentes, dont la plus grosse est bifide sur chaque valve et dont la postérieure est à peine visible sur la valve gauche, et de deux dents latérales, pointues, inégale- ment écartées des crochets; nymphe séparée du bord supérieur par un sillon profond ; impression palléale éloignée du bord et frangée ; sinus large et ascendant, un peu gibbeux, remontant Jusqu'au quart antérieur de la longueur ; impressions musculaires inégales, l’anté- rieure allongée, la postérieure arrondie. Dim. Longueur, 28 mill.; largeur, 22 mill. R. D. — $e distingue des précédentes par sa forme inéquilatérale, par son crochet pointu, par son ornementation et par son sinus un peu gibbeux. Loc. Damery, type original (pl. V, fig. 1-2), coll. Cossmann; Le Ruel, Marines, valve droite figurée (fig. 3), coll. de Boury; Acy, coll. Bezançon. 6. — A. decorata [ Wat.] (p. 362, pl. XXVIL, fig. 8-11). E. I. Sy. Tellina oralina, Desh., p. 264, pl. XXI, fig. 29-32. Os. — M. Chelot a cru (Bull. Soc. Géol. de Fr., 1885, p. 193) . devoir restituer à cette espèce et au T. ovalina les noms du Pro- drome de d'Orbigny. Nous ne pouvons nous rallier à cette opinion, d'autant moins soutenable qu'on se trouve ici dans la nécessité de réunir deux espèces et que, faute d’une figure, il est impossible de savoir comment leur appliquer les deux noms du Prodrome. Deshayes a hésité avant de séparer le Tellina ovalina du T. deco- rata, et j'aurais peut-être conservé son espèce, si je ne m'étais trouvé en présence d’une troisième forme, qui participe à la fois des deux autres et qui ne mérite cependant pas d’être érigée en espèce dis- tincte, parce qu'il existe des individus intermédiaires se rattachant soit à l’une, soit à l’autre. Ces trois variétés se caractérisent de la manière suivante : A. decorata (type). Inéquilatérale, avec les crochets placés aux deux cinquièmes de la longueur, du côté postérieur, ayant 4 de lon- MÉMOIRES 85 gueur pour 3 de hauteur, assez convexe, généralement dépourvue de stries ou de lamelles; sinus ayant le contour inférieur un peu excavé; c'est la plus répandue à Cuise. A. Wateleti () nob. Var. (pl. V, fig. 8). Inéquilatérale comme la précédente, un peu moins haute, un peu plus aplatie, généralement couverte de lamelles très saillantes; côté postérieur plus déclive et plus rétréci; sinus rectiligne. Extrêmement rare à Cuise, plus fré- quente à Hérouval; le type figuré provient de Jaulzy (coll. Bezançon). A. ovalina, var. Équilatérale (ou peu s’en faut), avec les crochets presque médians et moins saillants, ovale, allongée, ayant 3 de lon- gueur pour 2 de hauteur; lamelles sur les bords seulement ; sinus rectiligne ; assez répandue à Cuise, très rare à Hérouval. Dans les trois formes, la charnière est identique. Quant aux passages d’une forme à l'autre, J'ai disposé côte à côte tous les individus dont la forme et l'ornementation se transformaient graduel- lement, et il m'a été impossible de fixer exactement où finirait une variété et où commencerait l’autre. Néanmoins, il est concevable qu'avec un petit nombre d'individus sous les yeux, un naturaliste conserve l’A.ovalina et érige en espèce distincte l'A. Wateleti, nobis. 7. — A. nitidula (?) [Desh.] (p. 363, pl. XXI, fig. 23). E.S. R. D. — Se distingue de l'A. subrotunda par sa forme plus allongée, plus trans- verse, par ses crochets placés plus en arrière, par son extrémité postérieure plus déclive et non tronquée, par son sinus encore plus large, enfin par la saillie considé- rable de la côte interne qui limite l'impression du muscle antérieur. Ag. LOC. Le Fayel, coll. Chevallier. 8. — A. Chevallieri, nov. sp. PI. V, fig. 9-11. E. M. A. testa convexa, transversa, subtriangulari, valde inœæquilaterali, postice sub- angustata et profunde plicata, antice elatior et ovalina, extus striata et sublamel- losa; umbonibus tumidulis ac proeminentibus ; cardine bidentato, dentibus latera- libus acutis ; sinu pallii haud latissimo, profundo, inferne subeæcavato. Coquille assez convexe, ovale, allongée dans le sens transversal, un peu triangulaire à cause de la saillie du crochet et de la déclivité (') Peut-être est-ce cette coquille que M. Watelet (Catalogue, 1870, p. 16) cite sous le nom d'Arcopagia progressa, sans la décrire. (2) Il y a lieu de changer le nom de l'espèce suivante : Tellina nitidula, Meek et Hayden (Proceedings Acad. Philadelphie, 1861, et Geol. Suro. U. S., 1876, p. 211, pl. XXX, fig. 6); l'espèce de Deshayes a été publiée dès le mois de septembre 1857. Je propose, pour l'espèce d'Amérique, le nom de T. Haydeni, nob. Il y à encore une autre espèce du Japon, que Dunker a publiée sous le même nom, en 1861 ; je propose, pour elle, le nom de T. Dunkeri, nob. 86 : SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE du bord supérieur, en arrière; contour postérieur rétréci et sinueux en face du pli, qui est large et profond, surtout sur la valve gauche ; côté antérieur un peu plus large et plus ovale; surface couverte de stries subimbriquées, qui, sur les bords, résultent de la disparition de lamelles courtes, plus ou moins écartées, dont on découvre le vestige du côté postérieur. Charnière composée de deux dents, dont l'une est bifide; les dents latérales, courtes et aiguës, sont moins inégalement écartées du crochet que dans d’autres espèces. Impres- sions musculaires inégales; sinus profond, assez étroit, à bords parallèles, l’inférieur un peu excavé en plusieurs points. Dim. Longueur, 26 mill.; largeur, 19 mill. R. D. — Plus irrégulière, plus triangulaire et plus inéquilatérale que l'A. cari- nulata et que l'A. subrotunda, elle a surtout le sinus plus étroit que la seconde de ces espèces; moins arrondie que l'A. Bouryi, elle porte une ornementation diffé- rente; elle se distingue de l'A. decorata (var. Wateleti), par sa convexité et par son ornementation; enfin, elle est plus arrondie et moins transverse que l'A. plagia (Edw.) Loc. Chaumont-en-Vexin, types figurés (pl. V, fig. 9-11), coll. Chevallier ; même localité, coll. Bernay. 31° genre. HOMALINA, Stoliczka, 1870 (). Syn. Homala, H. et À. Adams (non Omala, Schum. — Homala, Ag.). 14. — H. LamarcCki [Desh.] (p. 353). E. S. Sy. Tellina Lamarcki, Desh., 1824, p. 73, pl. X, fig. 15-19. O8s. — Cette espèce ne peut pas plus être classée parmi les Tellina que dans le genre Sanguinolaria. L'absence complète de dent latérale antérieure, remplacée par la carène du rebord interne de la lame car- dinale ; la forme et la disposition des impressions musculaires, très rapprochées du sommet, la postérieure ovoïde, l’antérieure courbée et trois fois plus longue qu’elle n’est large; enfin et surtout le sinus qui, au lieu de s'élever indépendant à l’intérieur de la valve, descend et va obliquement finir en pointe contre l'impression palléale, qui lui sert de contour inférieur, tous ces caractères me décident à rap- porter l’espèce au genre Homalina, créé par -Stoliczka pour le T. triangularis, Chemn., qui est précisément l'espèce vivante à laquelle Deshayes compare le T. Lamarcki. (1) Cretaceous Pelecypoda of Southern India, p. 118 M. Stoliczka n'en fait qu'un sous-genre des Tellina, mais il omet de décrire la forme du sinus, qui est cepen- dant bien caractéristique. MÉMOIRES 87 On trouve aussi cette espèce dans l’ouest du bassin de Paris, où elle acquiert une forme plus allongée que dans l'est. R D. — On la distingue de l'A. speciosa [Edw.], par sa forme moins arrondie, plus trigone, de l’Æ. Zœvis [Edw.], par sa forme bien plus inéquilatérale. Ag. Loc. Le Fayel, coll, de Boury, Boutillier, Bourdot et Chevallier. En Bel- gique, Bruxelles, dans l'éocène moyen, coll, Cossmann. 38e genre. OUDARDIA, Monterosato, 1884. Oudardia, Monterosato, Nomencl. conch. Medit., 1884. Palerme. Dans une brochure intitulée : Nomenclature générique et spécifique de quelques coquilles méditerranéennes, publiée à Palerme en 1884, M. de Monterosato a établi, pour le T. compressa Brocchi, une section que je considère comme un véritable genre, bien distinct des Tellina. M. de Boury m'ayant communiqué un excellent exemplaire du T. compressa recueilli par lui à Arcachon, et M. de Gregorio m'ayant envoyé quatre valves de la même espèce, provenant du plio- cène d'Italie, j'ai pu constater que le genre Oudardia s'applique exactement au Tellina pellicula du bassin de Paris. Sans cette véri- fication, j'aurais pu hésiter, car M. de Monterosato a oublié de signaler le principal caractère de l’espèce vivante, à savoir la saillie de la nymphe. Voici la description établie d’après le Tellina pellicula : Coquille ovale, légèrement bâillante en arrière, à nymphe saillante comme celle des Psammobia et très allongée; charnière composée de deux petites dents cardinales, mais dépourvue de dents latérales ; sur la valve gauche, la dent antérieure est bifide et l’autre est simple, lamelliforme, horizontalement allongée sous la nymphe; sur la valve droite, les deux dents sont plus voisines, simples et épaisses, formant comme un étau destiné à saisir Ja dent bifide de l'autre valve. Une côte interne très saillante part du bord cardinal antérieur et s’écarte rapidement, tout en restant au-dessus de l'impression musculaire ; elle s’efface avant d'atteindre le bord. En arrière, on distingue aussi quelques traces obtuses d’une côte correspondant au pli externe, mais placée au-dessous du muscle. Impressions musculaires inégales ; impression palléale très voisine du bord; sinus ascendant, étroit, un peu courbé et gibbeux. R. D.— Par sa côte cardinale antérieure, ce genre vient se placer à côté du pré- cédent; mais il s’en distingue par la forme du sinus, par Ja nymphe saillante et par l'absence de dent latérale postérieure. Il serait, à ce point de vue, plus voisin des 88 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Psammobiæ ; mais la forme du sinus et la charnière ne sont pas les mêmes. En tous cas, il est impossible de le confondre avec les Tellina, qui possèdent des dents laté- rales, qui ont les dents cardinales autrement disposées, et la nymphe placée à l'inté- rieur. Je ferai remarquer, en terminant, que l'O. compressa (Br.) a la forme moins ovale que le type éocène décrit ci-dessus et possède, en outre, une dent lamelliforme qui s'étend sur la valve droite, en avant du crochet, le long du bord supérieur, Enfin, la côte interne est plus écartée et elle passe au-dessous du muscle qui reste compris entre elle et le bord. Ce ne sont cependant que des différences spécifiques et en comparant, comme je l'ai fait, les deux coquilles, on constate qu'elles appar- tiennent bien au même genre. 1. — O. ovalis [Desh.], rom. mut. E. I.-E. M.-E.S. Syn. Tellina pellicula, Desh., p. 352 (olim Solen ovalis). O8s. — En faisant à tort passer cette coquille dans le genre Tellina, Deshayes avait dû en changer le nom; je lui restitue sa déno- mination primitive, qui doit être maintenue dans le genre Oudardia. R. D. — Autant que je puis en juger par la figure, cette espèce est voisine de l'O. reflexa [Edw.]; celle-ci s'en distinguerait cependant par une forme un peu plus allongée et moins atténuée en avant. Ag. Loc. Hérouval, coll. Baudon et de Boury; Cuise, coll. de Boury. Le Fayel, coll. de Boury et Chevallier ; Jaignes, coll. Cossmann. En Belgique, dans les trois niveaux de l’éocène, coll. Vincent. 2. — O. Barreti, 00. sp. PI. VIII, fig. 26-27. E. S. O. testa planata, ovata, inœæquilaterali, antice rotundata, postice acuminata ; margine palliali convexo, umbonibus haud prominulis; extus substriata; area postica angulo decurrente notata ac semiradiata, radiis lamellosis striis obliquis decussatis; fulcro mediocriter elongato, perangusto; cardine bidentato, fossula,- mediana triangulari, costula interna antice incurvata; sinu pallii gibboso. Belle coquille aplatie, ovale dans son ensemble, inéquilatérale, le côté antérieur étant un peu inférieur aux trois septièmes de la lon- gueur et largement arrondi, tandis. que le côté postérieur est pointu à l'extrémité du diamètre longitudinal; bord palléal très convexe, bord supérieur convexe en avant et même en arrière du crochet, qui se trouve presque en retrait sur le contour de la coquille et ne présente aucune saillie. Surface extérieure lisse, ornée seulement de stries d’accroissement fines et serrées; région postérieure marquée d'un pli droit et anguleux qui va du crochet à la pointe du contour ; l'aire comprise entre cet angle et le bord est plane et à moitié lisse, l'autre moitié porte, au contraire, des lamelles rayonnantes et serrées, croisées de stries obliques et rugueuses ; nymphe peu allongée et très saillante, quoiqu’elle soit cependant étroite ; bord Iunulaire portant aussi quelques lamelles rayonnantes croisées de stries obliques. MÉMOIRES 89 Charnière composée, sur la valve droite, de deux dents inclinées vers la nymphe et d’une fossette médiane, triangulaire, limitée en avant par un petit trait oblique et dentiforme. Impressions musculaires situées en deçà de deux costules saillantes ; costule antérieure courte, descendant jusqu'à l'impression palléale; la costule postérieure est plutôt un épaississement irrégulier qui cesse vers la moitié de la hauteur de la surface interne. Sinus court et gibbeux. Dim. Longueur, 29 mill.; largeur, 16.5 mill. R. D. — Je ne connais encore qu'une valve entière et un fragment de cette espèce; mais elle se distingue de la précédente par les caractères suivants : sa forme, bien moins équilatérale, son extrémité pointue, son bord palléal plus convexe, son aire postérieure plus étroite, ornée de rayons plus saillants, sa nymphe de moitié plus courte, ses crochets plus enfoncés, son sinus plus court, etc.; on voit que les différences ne manquent pas. On ne peut davantage la confondre avec l'O. reflexa du bassin anglais, parce que cette dernière est bien plus allongée, plus équilatérale, et qu'elle a le bord supérieur bien moins convexe en arrière du crochet, le bord palléal moins bombé. La découverte de cette espèce porte à quatre le nombre des Oudardia que je connais. Loc. Le Ruel, à la Tuilerie (gisement découvert par M. l'abbé Barret); type figuré (pl. VIIL, fig. 26-27), coll. de Boury. 39° genre. SOLETELLINA, Blainville, 18924. OBs. — La séparation des Soletellina en un genre distinct me paraît tout à fait rationnelle; c’est à tort, selon moi, que M. Tryon, dans son Manuel de conchyliologie, considère ce genre comme syno- nyme postérieur du genre Hiatula, Modeer, 1795, créé pour le San- guinolaria diphos. Blainville a, en effet, pris soin d'indiquer, comme type de son genre Soletellina, le Tellina radiata, qui est une coquille régulière, ovale, comprimée, à bord palléal courbé : or, les espèces éocènes que Deshayes rapportait à ce genre répondent bien à ce signalement. De plus, leur sinus est allongé et son contour inférieur se confond avec la ligne palléale. Indépendamment de la forme, qui est différente de celle du Hiatula diphos, ce dernier caractère a une valeur générique d’une grande importance. 1. — S. appendiculata [Lamk.] (p. 371). E. M. SyN. Psammobia tenera, Desh., p. 372, pl. XXIV, fig. 6-8. — : nitida, Desh., p. 370, pl. XXIV, fig. 1-2. O8s. — Espèce très allongée, si l'on s’en rapporte au texte du premier ouvrage de Deshayes, qui indique 26 millimètres de lon- 90 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE gueur sur 41 de largeur; la figure est évidemment défectueuse, et il en est résulté que l’on a créé d’autres espèces sur des exemplaires qui ne diffèrent pas sensiblement du type primitif. Elle est plus atté- nuée en arrière qu'en avant, ayant les crochets petits, peu saillants, placés aux deux cinquièmes de la longueur, du côté postérieur ; nymphe allongée, bien limitée, épaissie et arrondie en bourrelet exté- rieurement, plate à l’intérieur. Charnière composée de deux dents sur chaque valve; seulement, la dent postérieure de la valve gauche est horizontale et peu visible sur la nymphe. Sinus ayant le contour supérieur plus ou moins régulier et l'extrémité antérieure presque pointue. R. D. — Je réunis au type de Lamarck les Psammobia nitida et tenera, dans les- quelles je ne distingue aucune différence constante. Les proportions sont variables, la position du crochet l'est également ; quant au sinus et à la charnière, ils sont par- tout les mêmes. Ag. Loc. Chaussy, coll. Bezançon; la Ferme de l'Orme, coll. Bourdot. 2. — S. tellinella [Desh.], 70m. mut. E.S. Syx. Psammobia papyracea, Desh. (olim Solen tellinella), p. 372. O8s. — Il n’y a pas de raison pour changer le nom de cette espèce, puisqu'il ne fait pas double emploi avec le Psammobia tellinella . R. D. — Se distingue facilement de la précédente et de ses variétés, par sa forme toujours plus élargie en arrière, par ses crochets placés plus au milieu, par son sinus palléal plus élargi à sa naissance, par ses impressions musculaires plus pro- fondément marquées. Ag, Loc. Verneuil, coll. Bezançon ; le Ruel, coll. Cossmann. 3. — S. brevisinuata, #0v. sp. PI. V, fig. 12-14. E. M. S. testa elongata, ovata, parum convexa, lœævigata; umbonibus haud medianis, nec proeminentibus ; nympha late crassula; dente unico, globuliformi, in utraque valvula; cicatriculis valde impressis ; sinu pallii brevissimo, rotundato et angusto. Coquille ovale, étroite et allongée, mince, fragile, peu convexe, bâillante à ses extrémités, lisse extérieurement et à peu près égale- ment arrondie à ses deux bouts. Crochet très petit, à peine sail- lant, placé aux cinq huitièmes de la longueur, du côté postérieur. Nymphe assez épaisse, courte. Charnière composée, sur chaque valve, d’une seule dent en forme de petit bouton globuleux; celle de la valve droite est plus petite et obliquement dirigée en avant. Impressions musculaires très inégales et très profondément gravées dans l'épaisseur du test; l’antérieure écartée, allongée en forme de massue, la postérieure arrondie, extrêmement voisine du crochet; MÉMOIRES 91 impression palléale éloignée du bord, nettement gravée dans le test; sinus bien marqué, très court, dépassant à peine l’aplomb du crochet, assez étroit, arrondi à son extrémité et ayant son contour inférieur confondu avec la ligne palléale. Dim. Longueur, 17 mill.; largeur, 7 mill. R. D. — Aussi longue que les variétés étroites du S. appendiculata, cette espèce s'en distingue par la brièveté de son sinus, la forme et la profondeur de ses impres- sions, par sa charnière, par sa nymphe plus courte; elle à aussi le côté postérieur moins atténué. Plus voisine du S. tellinella, par sa forme générale et ses impressions, elle s'en distingue par l'étroitesse et la brièveté de son sinus, par sa charnière et par son côté antérieur moins rétréci. Loc. La Ferme de l'Orme, 7 valves (pl. V, fig. 12-14), coll. Bezançon. 40° genre. GARI, Schumacher, 1817. Deshayes avait pressenti qu'il y avait lieu de séparer les quatre espèces suivantes. J'ai accentué cette division ébauchée en les rap- portant au genre Gari, Schum., qui, créé pour le Tellina gari, ne me paraît pas du tout synonyme du genre Psammobia, créé pour le P. vespertina; les Gari sont des espèces oblongues et irrégulières (Gari norvegica), à sinus légèrement ascendant et détaché de la ligne palléale vers le milieu de sa longueur, à crochet et à nymphe calleuse, presque sans aucune saillie; cette distinction permettra de trancher une question de priorité longtemps discutée par les auteurs. 1. — G. Edwardsi [Morris] (p. 373, pl. XXII, fig. 1-2) E° TT. Ogs. — La figure donnée par Morris, dans le Quarterly Journal, ne ressemble guère à celle de l'ouvrage de Deshayes et représente une coquille ayant l'extrémité antérieure beaucoup plus arrondie que l'espèce de Bracheux. J'ai la conviction que c’est tout autre chose. Toutefois, comme je n'ai eu sous les yeux ni le type de Morris, ni même l'espèce de Bracheux, que je ne connais pas la charnière de l'espèce anglaise, dont la surface externe a été seule figurée, Je ne puis me résoudre à changer le nom de l’espèce parisienne sur des données aussi peu certaines, Dans le cas où il s'agirait, en effet, d’une espèce bien distincte, je propose d'appeler l'espèce de Bracheux G. Dollfusi, nob., M. G. Dollfus m’ayant signalé cette observation. R. D. — Se distingue par ses stries régulières et sublamelleuses. Ag. Loc. En Belgique, Angres, étage landenien, coll. Vincent. 2. — G. consobrina [Desh.] (p. 373, pl. XXII, fig. 3-4). HOT T- R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus irrégulière, plus 92 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rétrécie en arrière, par sa surface irrégulièrement sillonnée, par sa charnière plus forte. AJ. Loc. Chenay, coll. de Laubrière ; Jonchery, coll. Dollfus. 8. — G. Dutemplei [Desh.] (p. 374, pl. XXIII, fig. 10-12). E. M. R. D. — D'après la figure, elle paraît plus étroite, moins équilatérale et munie d'une nympbe plus saillante que les deux précédentes ; se distingue de la suivante par sa forme plus étroite et par la position plus médiane de ses crochets. Sinus pareil à ceux des espèces du genre, quoique très court, si la figure est exacte. Ag. Loc. Essômes, coll. Laubrière; Grignon, coll. Loustau. 4. — G. rudis [Lamk.] (p. 375). E. M.-E.Ss. 41° genre. PSAMMOBIA, Lamarck, 1818. Je désigne sous le nom de Psammobia (sensu stricto) les espèces analogues au P. vespertina, Chemn., qui sont oblongues, coupées un peu carrément en arrière et qui ont le sinus moins ascendant que les Psammotæa, quoiqu'il ne soit cependant pas confondu avec l’im- pression palléale. La nymphe est large et saillante; charnière com- posée de deux dents divergentes sur chaque valve. On séparerait enfin les espèces rostrées et ornées sous le nom de Heteroglypta, Martens, 1880 (H. uniradiata du miocène, H. squamosa des mers actuelles). 1. — P. neglecta, Desh. (p. 375, pl. XXII, fig. 5-7). E.S. OBs. — Créée sur un moule, cette espèce paraît bien peu cer- taine et pourrait appartenir à un autre groupe. Elle est presque équi- latérale, également atténuée à ses extrémités, et sa surface était ornée de fines stries d’accroissement. 2. — P. Lamarcki, Desh. (p. 376). E. M. O8s. — C'est par erreur que Deshayes n'indique qu'une seule dent sur la valve gauche; il y en a une seconde plus petite et hori- zontalement dirigée en arrière, sur la nymphe. R. D. — Se distingue par sa forme tronquée et anguleuse en arrière, ainsi que par les stries rayonnantes dont elle est ornée de ce côté. 8. — P. effusa [Lamk.] (p. 377, pl. XXII, fig. 2324). E.I.-E. M.-E.S. Os. — Contrairement à l'indication de la figure, il y a deux dents sur la valve gauche. R. D. — Se distingue par sa taille, sa forme oblongue, son côté postérieur un peu plus élargi que l’autre. J'ai vu cependant (coll. Bernay) deux grands exemplaires dont l'extrémité postérieure était plus atténuée. MÉMOIRES 93 Ag. Loc. Chaumont, coll. Bourdot, Baudon et Cossmann ; Damery, coll. Coss- mann; Chaussy, coll. Bezançon et Bernay; Houdan, coll. Cossmann; Mouy, coll. Baudon. Le Guépelle, coll. Bernay ; Marines, coll. Bezançon. Le Fayel, coll. Che- vallier. Le Bois-Gouët, en Bretagne, fide Vasseur. En Belgique, Wemmel, éocène supérieur, coll. Vincent. 4. — P. debilis, Desh. (p. 377, pl XXII, fig. 15-17). E. I. I. O8s. — Souvent plus étroite que ne le représente la figure, mais pas autant que le ferait croire l’indication du texte, où il est dit : Longueur, 45 millimètres ; largeur, 14 millimètres ; ce doit être une faute pour 24 millimètres. R. D. — Plus également déclive, des deux côtés du crochet, que la précédente, plus élargie et plus ovale; côté postérieur moins tronqué, plus atténué. Ag. Loc. Abbecourt, jeune individu moins équilatéral, coll. Cossmann. 5. — P. Loustauæ, n0v. sp. Fie. D. E. M. P. testa elongato-transversa, ovata, valde inœquilaterali, umbonibus vix proemi- nentibus ad tertiam partem longitudinis antice sitis ; extus concentrice ac inæqua- liter corrugata, intus radiata; nympha angusta, perlonga, parum proeminente ; sinu pallii lato et elongato. Jolie coquille ovale, allongée, transverse, RE également atté- nuée et arrondie à ses care tés un peu plus élargie en arrière, inéquilatérale, le crochet étant placé au tiers de la longueur du côté antérieur. Ce crochet est écrasé, à peine proéminent et domine une char- nière composée de deux dents inégales sur chaque valve. Nymphe extrêmement longue, étroite et peu saillante, occupant le cinquième de la longueur de la valve. Surface externe irrégulièrement sillonnée de rides concentriques et de dépressions rayonnantes qui se voient surtout à l’in- térieur, où elles forment de véritables plis vers le bord palléal ; l’une de ces dépres- sions est plus accentuée vers la région postérieure, qu’elle isole nettement. [m- ris. D. Psammobia Loustaue. pressions des muscles inégales ; la postérieure est large et arrondie ; l’antérieure est étroite, triangulaire, enfoncée et carénée. Sinus large et ascendant, atteignant l’aplomb des crochets. Dim. Longueur, 34 mill. ; largeur, 17.5 mill. R. D. — Plus courte, plus arrondie sur le bord palléal que le P. effusa, cette 94 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE espèce s’en distingue surtout par la position très antérieure de ses crochets et par la longueur inusitée de sa nymphe. 2 Loc. Grignon, un individu bivalve (fig. D), coll. de M"° Loustau. 6. — P. Baudoni, Desh. (p. 378, pl. XXIIL, fig. 15-17). E. M. O8s. — N'ayant pas vu le type, je conservais des doutes sur le classement générique de cette espèce; mais J'ai étudié, dans la col- lection Bezançon, un individu qui répond bien à la description de Deshayes, quoique moins bien à la figure; celle-ci devait être inexacte, car la coquille qu’elle représente serait plutôt le Tellina tellinella. J'ai cru utile de figurer de nouveau cette espèce (pl. V, fig. 15). R. D. — Bien plus allongée que le P. effusa, et plus équilatérale; son sinus adhérent à la ligne palléale n'est pas ascendant, comme l'indique à tort la figure. Ag. Loc. Grignon, type figuré (pl. V, fig. 15), coll. Bezançon. 7. — P. crassatellæformis, Cossmann. PIN "fie. 19:21; E. M. P.crassatellæformis, Cossm., Journ.de Conchyl., avril 1883, p. 155, pl. VI, fig. 2. Coquille variable, irrégulière, . épaisse, calleuse, peu convexe, bâäillante à ses extrémités, rétrécie et rostrée en arrière comme le sont les Crassatella, arrondie et souvent plus large en avant; bord supérieur excavé en arrière des crochets, qui sont un peu saillants et pointus; nymphe épaisse et tronquée. Surface extérieure luisante et légèrement rugueuse, ornée de stries irrégulières d’accroissement qui se transforment en rides obtuses aux extrémités; à la troncature anale correspond un angle décurrent et obtus, quelquefois accentué par une dépression de la surface dorsale. Charnière composée de deux dents inégales sur chaque valve; la plus grosse est la dent postérieure de la valve droite et la dent antérieure de la valve gau- che. Surface interne irrégulière, gauchie et cariée en plus d’un endroit. Impressions musculaires presque égales, extrêmement rap- prochées du crochet; ligne palléale écartée du bord; sinus horizon- tal, à bords parallèles, arrondi à son extrémité, à l’aplomb du crochet et ayant le contour inférieur confondu avec la ligne palléale sur une grande partie de sa longueur. lgmnill ( 10 mul. Dim. Longueur : 105 — ; largeur : ne 2 R. D. — Ilest impossible de confondre cette espèce avec les précédentes ; son. sinus presque collé à l'impression palléale, sa forme irrégulière et calleuse, rétrécie et presque rostrée en arrière, la séparent du P. effusa. Loc. La Ferme de l'Orme, valve gauche (pl. V, fig. 20-21), coll. Cossmann ; valve MÉMOIRES 95 droite (fig. 19), coll. Bourdot; Septeuil, variété plus étroite en avant, coll. Bezançon ; Neauphle, coll. Bezançon ; Parnes, coll. Chevallier. 8. — P. callosa [Desh.], gen. mut. E. M. Sy. Sportella callosa, Desh., p. 595, pl. XLVIII, fig. 18-20. Ogs. — J'avais d'abord supprimé cette espèce comme une mons- truosité du P. effusa; mais j'en ai vu un certain nombre de valves dans la collection de M**° Loustau, et j'ai constaté que c’est bien une espèce distincte par ses caractères constants. Épaisse, calleuse, cariée, équilatérale, on la reconnaît à une sorte de ressaut de la surface externe, correspondant à peu près à la ligne palléale, et à partir duquel les bords s’amincissent en biseau. Sinus large, profondé- ment creusé dans les rugosités de la surface; nymphe courte, obtuse, faisant cependant une saillie bien visible. Ces deux derniers carac- tères ne permettent pas de faire de cette coquille une Sportella. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme équilatérale, par son épais- seur et par ses bords en biseau. Loc. Grignon, coll. de Me Loustau, coll. Bezançon. 9. — P. tenuicula, Desh. (p. 380, pl. XXIV, fig. 12-14). E. M.-E.S. R. D. — C'est plutôt au P. effusa qu'au Soletellina appendiculata que cette espèce doit être comparée, car son sinus est bien celui des Psammobia ; elle est toutefois plus atténuée en arrière, dépourvue de troncature postérieure, plus large et plus régulièrement ovale que les variétés les moins étroites du P. effusa. AJ. LOC. Rosières, coll. Bezançon; Mortefontaine, coll. Bernay et Cossmann. 10. — BP. cuisensis, Cossmann. PI. V, fig. 16-18. E. I. Psammobia cuisensis, Cossm., Journ de Conchyl., avril 1883, p. 153, pl. VI. fig. 1. Coquille mince, fragile, aplatie, oblongue, atténuée en avant, plus large et obliquement tronquée du côté postérieur; crochets placés un peu en arrière du milieu de la longueur; bord palléal à peu près droit. Surface lisse, simplement ornée de stries d’accroissement et obscurément rayonnée sur le dos, en deçà de l’angle adouci qui cor- respond à la troncature postérieure. Nymphe courte, large et sail- lante. Charnière composée, 4° sur la valve gauche, de deux dents très divergentes, l’antérieure épaisse et bilobée, l’autre presque hori- zontale, dirigée vers la nymphe ; 2° sur la valve droite, de deux dents courtes, très divergentes et bilobées toutes les deux, formant une forte saillie sur le bord cardinal étroit et épais. Impressions muscu- laires inégales, l’antérieure éloignée, allongée, triangulaire ; la posté- rieure ovale arrondie et voisine des crochets; sinus grand, horizontal, ovale, adhérant, sur presque toute sa longueur, à la ligne palléale, qui est écartée du bord. 96 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dim. Longueur, 15.5 mill.; largeur, 8.5 mill. R. D. — Le P. effusa étant variable, je n'ai conservé cette espèce comme dis- tincte qu'après avoir constaté, sur un certain nombre d'individus, la constance des caractères suivants : elle est plus allongée, à la même taille, que l'espèce du calcaire grossier; elle a surtout le sinus plus profond, mieux collé à la ligne palléale, la nymphe plus large, plus triangulaire et plus brusquement tronquée, les crochets placés plus en arrière. Elle est d’ailleurs moins ovale, plus plate et plus allongée que la précédente. Loc. Cuise-la-Motte, valve gauche (pl. V, fig. 17-18), coll. de Boury; valve droite (fig. 16), coll. Cossmann; même localité, coll. Goossens; Hérouval, coll. Baudon. 49° genre. PSAMMODONAX, nov. gen. P. testa plana, ovali, inæquilaterali, postice abbreviata, subangulata et extus radiata; nympha proeminente et truncata; cardèine bidentato, dentibus valde incæ- - qualibus in valvula sinistra; sinu pallii ovali et ascendente. Coquille aplatie, ovale, inéquilatérale, très courte en arrière, souvent anguleuse du côté postérieur, et ornée de stries rayonnantes qui ne persistent pas sur le dos. Nymphe très saillante et tronquée ; charnière composée de deux dents très différentes de grosseur sur la valve gauche, la dent vers la nymphe tendant à disparaître complète- ment. Impressions musculaires inégales et inéquidistantes; sinus large, ovale et ascendant, dépassant, en général, laplomb des crochets. Le type est le Psammobia Caillati, Desh. R. D. — Ayant séparé les Soletellina et les Gari, je ne pouvais laisser ces coquilles donaciformes dans le genre Psammobia. Elles en diffèrent non seulement par leur aspect et par leur forme, mais surtout par la direction de leur sinus, qui n'est jamais adhérent à la ligne palléale ; on peut dire que les Psammodonax sont aux Psammobia ce que les Arcopagia sont aux Tellina. Ce genre se distingue du genre Donax par la forme du sinus et de la nymphe. -1. — P. Caillati [Desh.] (p. 381, pl. XXII, fig. 19-20). E. M. \ O8s. — Reconnaissable à sa forme étroite et ovale, à son bord palléal régulier et dénué de sinuosité, à ses stries postérieures très fines. Elle est beaucoup moins rare que la suivante. AJ. LOC. Essômes, coll. de Laubrière; Chaussy, coll. Bourdot et Bezançon, Mouchy, coll. Cossmann; Réquiécourt, coll. de Boury et Boutillier. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur). En Belgique, dans le bruxellien, coll. Cossmann (/egit M. Vincent). 2. — P. donacina [Desh.] (p. 382, pl. XXII, fig. 21-22). E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, surtout quand elle est jeune; à l’état adulte, se reconnaît à sa forme plus aplatie, plus élargie en avant, à son bord pal- léal plus bombé et généralement sinueux, en deçà de la troncature postérieure, à ses MÉMOIRES 97 costules rayonnantes, qui sont beaucoup plus saillantes et souvent alternées. Je n'ai pu constater la constance de ces caractères, n'ayant vu que trois individus auxquels ils s'appliquent exactement. Je reste donc convaincu que cette espèce n'est qu'une forte variété de la précédente et devra, tôt ou tard, lui être réunie. Ag. Loc. Houdan, le Trocadéro, coll. Bezançon. En Belgique, bruxellien, coll. Vincent (un individu mesurant 24 millimètres sur 35). 3. — P. spathula [Desh.] (p. 382, pl. XXIV, fig. 3-5). E. M. SyYN. Psanunobia incæquilateralis, Cossmann, Jowrn. de Conchyl., oct. 1882, p. 281;-pl XIV, fles 2. R. D. — Ne se distingue guère de la précédente que par l'absence de stries rayonnantes du côté postérieur ; j'avais d'abord pensé que cela pouvait résulter d'un effacement accidentel, mais j'ai étudié des individus très frais, venant d'Essômes et répondant bien à la description de Deshayes. Leur forme est moins élargie en avant et moins aplatie que celle du P. donacina. J'y réunis le P. inæquilateralis, que javais autrefois décrit comme une espèce distincte et qui ne me paraît être que le jeune âge du P. spathula ; à cet état, la coquille est plus étroite. AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière; la Ferme de l'Orme, coll. Bourdot, coll. Cossmann; Fontenai, coll. Bezançon ; Chaussy, coll. de Boury. 4. — P. Vaudini [Desh.] (p. 383, pl. XXII, fig. 12-14). E. I. R. D. — Se distingue par sa forme courte, large et arrondie, son extrémité antérieure plus étroite; quant aux lames rayonnantes du côté postérieur, elles sont souvent remplacées par de fines stries. Ag. LOC. Creil, coll. Cossmann ; Liancourt, coll. Bourdot; Le Roquet, coll. de Boury. 5. — P. obtusalis [Desh.| (p. 383). E.S. R. D. — Ne se distingue guère de la précédente que par son sinus plus allongé et par ses stries rayonnantes plus régulières. 45° genre. ASAPHINELLA, nov. gen., 1886. Syx. Capsa, Desh. (1on Brug., 1791, nec Asaphis, Modeer, 1793). Je n'ai jamais pu admettre que l'espèce décrite par Deshayes sous le nom de Capsa minima pût être rapportée au même genre que le Venus deflorata, Lamk (que les auteurs classent sous le nom d’'Asa- phis, Bruguière ayant mal défini son genre Capsa). Ni la charnière, ni la forme, ni la taille, ni lornementation de cette petite coquille ne ressemblent à celle de lAsaphis deflorata ; c'est également l’opinion de Stoliezka (Pélée., p. 120), qui s'étonne avec raison que Deshayes ait pu faire cette assimilation. Je propose donc un nom nouveau, qui S’'appliquerait, non seulement au Capsa minima, mais à une espèce voisine que J'avais moi-même décrite sous le nom de C. mediumbonata, ainsi qu'à celle qui est connue sous le nom de €, oligocænica, Cossm. TOME XXI, 18S6G 7 98 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE et Lamb. La description générique que Deshayes a donnée de ce genre est manifestement établie sur l'espèce vivante; il y a donc lieu de la rectifier de la manière suivante, en prenant pour type le Capsa MANN : Coquille mince, oblongue, équilatérale, à crochet saillant ; char- nière composée de deux dents divergentes sur chaque valve; la dent antérieure un peu oblique n'est pas bilobée; la dent postérieure est dans un autre plan et Sécarte vers la nymphe; celle-ci est très courte, assez saillante; sinus grand, largement ouvert et horizontal, R. D. — Ce genre est très voisin des Psamimobia ; la position médiane du crochet et la forme du sinus ont évidemment la plus grande ressemblance; mais il s’en distingue par la brièveté de la nymphe, et surtout par la disposition des dents, qui ne sont pas bilobées et qui divergent dans des directions différentes, non situées dans le plan du bord cardinal ; ce qui fait que, lorsqu'on examine la charnière, la divergence des dents varie suivant l'angle sous lequel on la regarde; vue un peu obliquement, par un observateur placé vers le côté antérieur de la coquille, la dent postérieure paraît collée sur la nymphe, perpendiculairement à la dent anté- rieure. 4. — A. minima {Desh.] (p. 386, pl. XIPiS, fig. 29-31). E. M.-E.Ss. Os. — Cette espèce atteint 11,5 millimètres de longueur sur 6 de largeur. AJ. LOC. La Ferme de l'Orme, Gentilly, coll. Bezançon ; Chaussy, coll. Bernay et coll, Boutillier (dim. max.). Le Fayel, coll. Chevallier. 2. — À. mediumbonata [Cossm.]. PIN pN28-20; 3 7 Capsa mediumbonala, Cossm., Journ. de Conch , avril 1885, p. 107, pl. IV, fig. 4. Coquille ovale, transverse, déprimée, plus étroite en avant, plus élargie et obliquement tronquée du côté postérieur, à crochets petits, médians, pointus et saillants, quoique peu gonflés. Lunule lancéolée, limitée par une strie profonde. Surface lisse, marquée de stries irré- gulières d'accroissement et portant un angle postérieur très obtus, qui se perd avant d'atteindre le bord. Charnière étroite, composée 1° sur la valve gauche, de deux dents très divergentes, l’antérieure bifide et peu épaisse, la postérieure mince, presque confondue avec la nymphe et séparée de l'autre par une aire triangulaire; 2 sur la valve droite, de deux dents également divergentes, lune médiane, épaisse et bilobée, séparée de la nymphe par un étroit sillon, l'autre à peine distincte du bord cardinal antérieur. Nymphe très courte, triangulaire, obtuse à son extrémité. Impression palléale très voisine du bord; impression du muscle antérieur étroite, allongée et limitée MÉMOIRES 99 par une imperceplible costule rayonnante, qui part de la cavité du crochet. Sinus invisible. ( 9.5 mill. ( 0.0 mill, ; largeur : Dim. Longueur : | 4 TES R. D. — Moins équilatérale, plus aplatie et plus ovale que l'A, minima, ayant le crochet bien moins saillant, la charnière bien différente, cette espèce se distingue de l'A. oligocænica par sa forme plus régulière et moins étroite, par sa nymphe plus obtuse. Loc. Saint-Étienne, près Pierrefonds, types figurés (pl. V, fig. 21-26), coll. Cossmann ; Cuise (fig. 23-24), coll. Bezançon. 3. — A. semitexta, nor. sp. AN TOR EE LÉ E. I. A. tesla elongata, transversa, subæquilaterali, antice angustiore, wmbonibus aculis, utrinque eæcavatis ; lunula et ano lœrigatis, anqustis, profundis ac carinalis; eælus regulariter sulcatu et postice radiatim texta ; cardine ançqustissimo, dente unico, paulo bifido, munito; nympha brevi et parium elata. Jolie petite coquille oblongue, transverse, presque équilatérale, le crochet pointu étant situé à peu près au milieu de la longueur; côté antérieur ovale, un peu plus étroit que l’autre extrémité, dont le contour forme un angle obtus, à sa jonction avec le bord supérieur ; celui-ci est excavé, surtout en avant du crochet, par une lunule et un corselet lisses, profonds, lancéolés, séparés de la surface dorsale par de petites carènes. Ornementation consistant en stries régulières, qui deviennent lamelleuses en arrière et sont, de ce côté, treillissées par de petites côtes rayonnantes qui les festonnent, à l'instar des Corbis, el qui ne dépassent pas une région égale au tiers de la longueur. Le bord cardinal, très étroit, porte une grosse dent perpendiculaire, épaisse et semblable à un bouton, puis en arrière une très petite lame mince et horizontale, qu'on n'aperçoit que sous un certain jour ; nymphe très courte et peu large. Je n'ai pu distinguer les impres- sions, la surface interne étant corrodée; je ne suis done pas absolu- ment certain du classement de cette espèce. Sa forme la rapproche des Psammobia ; mais sa charnière et sa nymphe sont plutôt celles des Asaphinell. Dim. Longueur, 1.25 mill.; largeur, 2.75 mill. Loc. Hérouval, type figuré (pl. V, fig. 33-35), coll. Cossmann. 100 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE XIII famille. DONACIDÆ. 44° genre. DONAX, Linnée, 1758. O8s. — Je n'ai pas cru devoir établir de sections dans ce genre; à part deux espèces crénelées, qui répondent bien au groupe typique des Donax, les autres passent insensiblement d’une forme à l’autre ; les premières ont la plus grande analogie avec le D. faba, Chemn., de la côte du Malabar. 1. — D. auversiensis, Desh. (p. 393, pl. XXIV, fig. 24-26). E. S. O8s. — Deshayes n'a pas fait remarquer que la surface est rayonnée par des stries droites, gravées dans le test et persistant du côté antérieur, tandis que les stries obliques et onduleuses qu'il a décrites n'apparaissent que vers le tiers postérieur de la longueur. Quant au sinus, il aboutit normalement à l'impression palléale, qui fait un angle au point d'intersection. Ce caractère se retrouve sur la plupart des espèces fossiles du bassin de Paris, ce qui n'a décidé à ne pas adopter les sous-genres que plusieurs auteurs ont proposés. 2. — D. Foucardi, Desh. (p. 393, pl. XXII, fig. 22-25). à TEA D O8s. — La surface extérieure n’est pas lisse; les individus bien conservés portent, en arrière, de fines stries obliques, comme toutes les espèces de ce groupe. Ag. LOC. Cuise, coll. Bezançon ; Liancourt, coll. Bourdot. 3. — D. parisiensis, Desh. (p. 394, pl. XXIV, fig. 15-17). E.S. R. D. — Bien plus étroite que le D. auversiensis, S'en distingue par son sinus et non pas par ses stries obliques qui envahissent la surface dorsale et ne restent pas confinées au-delà de l'angle obtus; c'est du moins ce que j'ai observé sur des indi- vidus très frais, de Ducy. En outre, le D. auversiensis n'a pas les lamelles posté- rieures qui caractérisent cette espèce, mais qui sont souvent oblitérées par l'usure. Ag. LOC. Verneuil, Marines, coll. Bezançon et de Boury. 4, — D. retusa, Lamk. (p. 395). E.S. R. D. — $e distingue du D. auversiensis, qui atteint presque la même taille, par sa forme plus sinueuse, par ses crochets placés plus au milieu, par son sinus, qui n'aboutit pas normalement à l'impression palléale et par son ornementation, composée, à l'arrière, de rides ondulées plutôt que de stries obliques. Ag. Loc. En Bretagne, au Bois-Gouût (fide Vasseur). 5. — D. acuminiensis, 720. sp. PI. V, fig. 27-28. E. S. D. testa triangulari et elongato-transtersa, valde inæquilaterali, antice ovato- MÉMOIRES 401 altenuata, postice oblhiquiter truncuta, extus obtuse angulosa et radiatim striata ; cardine bidentato, dentibus lateralibus, inæqualibus ; margine palliali areuato ; sinu pallii horisontali. Coquille trigone, allongée, transverse, très inéquilatérale, ayant les crochets peu saillants et placés aux quatre cinquièmes de la lon oueur ; côté antérieur rétréci et ovale; bord supérieur rectiligne et déclive ; bord ventral courbé et sinueux en arrière ; côté postérieur tronqué et peu arrondi. Surface externe ornée de sillons rayonnants surtout visibles au milieu du dos et vers l'angle obtus qui sépare la région postérieure; au-delà de cet angle, on distingue des lamelles et la région est sillonnée par une large dépression rayonnante. Char- nière composée de deux dents cardinales presque égales, d'une dent latérale antérieure longue et étroite, et d’une dent latérale posté- rieure courte, rapprochée du crochet et calleuse; nymphe presque invisible. Impressions musculaires inégales; ligne palléale descendant obliquement de l'impression antérieure; sinus peu visible, hori- zontal. Dim. Longueur, 21 mill.; largeur, 13 mill. R. D. — Très voisine d’une espèce vivante, le D. elongatus, Lamk., s'en dis- tingue cependant par sa forme un peu plus large, moins pointue en avant et plus inéquilatérale: ses crénelures ne permettent de la confondre avec aucune des précé- dentes, et elle est beaucoup plus inéquilatérale et mieux tronquée que le D. fwmi- dula, des sables de Cuise, qui est aussi crénulé. Loc. Acy, une seule valve droite (pl. V, fig. 27-28), coll, Bezançon. 6. — D. Basterotina, Desh. (p. 395). E. M. R. D. — C'est une des rares espèces qui n’aient pas, en arrière, des stries obliques ; ses fortes stries d'accroissement lamelleuses en arrière la distinguent, en outre, des précédentes. 7. — D. incerta, Desh. (p. 395, pl. XXIV, fig. 11). E. M.-E.Ss. O8s. — Cette espèce ne descend pas dans léocène inférieur ; Pindi- vidu de Châlons-sur-Vesles que Deshayes y rapportait n'est qu'un jeune Cyrena acutangularis, et Jai récemment commis la même erreur en le décrivant sous le nom de Donax Bexançoni, nom qui doit disparaître de la nomenclature. Ag. LOC. Beauval, coll, Bezançon; le Fayel, coll. de Boury. 8. — D. cycloides, Cossm. PL Mie. 31-32! E. S. Syx. Donax ovalina, Cossm., Journ. de Conchyl., avril 1885, p. 109, pl. IV, fig. 3 (non Desh.). .. Coquille mince, déprimée, ovale dans son ensemble, atténuée en avant, peu tronquée et arrondie en arrière; crochet proéminent, 102 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE pointu, peu gonflé, placé au tiers de la longueur et bordé, de part el d'autre, par un contour supérieur curviligne, qui ajoute à laspect ovale de la coquille. Fines stries d'accroissement, croisées de fins rayons burinés dans le test et à peine visibles; en arrière, les stries coneentriques se changent en lamelles, et les stries rayonnantes deviennent onduleuses et granuleuses sur les bords. Charniètre étroite, composée : sur la valve gauche, de deux dents cardinales étroites et divergentes; sur la valve droite, d’une forte dent bilobée; la dent latérale postérieure est seule bien visible, l'antérieure à presque com- plètement disparu. Impressions musculaires inégales, placées bas ; sinus court et dont le contour supérieur fait un crochet; ligne palléale voisine du bord. Dim. Longueur, 14 mill.; largeur, 10 mul. | R. D. — Bien plus ovale que les précédentes; plus régulière et plus large que le D. retusu, elle est caractérisée par l'absence de dent latérale antérieure. J’ai dû changer le nom de cette espèce, qui faisait double emploi avec une espèce vivante du groupe des Heterodonax. Loc. Crouy, une valve gauche figurée (pl. V, fig. 31-32); Nanteuil, une valve droite, coll. Bezançon. 9. — D. sublævis, Wat. (p. 396, pl. XXIV, fig. 29-31). E. I. R. D. — Plus profonde, plus inéquilatérale et plus pointue en avant que le D. relusa, moins large que le D. auversiensis, et dépourvue d'ornements sur la surface dorsale, Ag. LOC. Liancourt, coll. Bourdot; le Roquet, coll. de Boury. 10. — D. incompleta, Lamk. (p. 397). E. S. AJ. Loc. Marines, coll. Cossmann ; le Ruel, coll. de Boury. 11. — D. trigonula, Desh. (p. 397, pl. XXIV, fig. 27-28). HS: R. D. — Se distingue aisément de la précédente par sa forme bien plus équila- térale, bien moins tronquée en arrière, par la courbure médiane et la sinuosité postérieure du bord palléal. Ag. LOC. Marines, le Ruel, coll. Cossmann et de Boury. 12. — D. tumidula, Desh (!) (p. 398, pl. XXIV, fig. 21-23). E. I. Ogs. — Contrairement à l'opinion de M. Chelot, qui propose de restituer à cette espèce le nom de D. Levesquei, d'Orb., je con- serve le nom de Deshayes, parce que la description de d’Orbigny est tout à fait insufisante pour faire reconnaître l'espèce. Il y a, en effet, dans les sables de Cuise, d'autres espèces ornées de stries rayon- (t) Il existe, dans le Catalogue de Watelet (1870), un D. subcæquilateralis non décrit et qui n'est peut-être qu'une variété de cette espèce MÉMOIRES 103 nantes, et d'Orbigny ne cite précisément pas les crénelures caracté- ristiques qui permettent de reconnaitre celle-ci. AJ. Loc. Liancourt, coll. Bourdot ; Hérouval, coll, de Boury. 143. — D. lanceolata, Desh. (p. 398, pl. XXIV, fig. 18-20), E. M.-E.Ss. Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançcon, Cossmann et Bourdot. Nanteuil, coll. Bezancçon ; Jaignes, coll. Cossmann. 144. — D. acutata, Desh. (p. 398, pl. XIbiS, fig. 34-36). j D D Ors. — Toujours parfaitement lisse et localisée à Hérouval. 15. — D. oncodes, 20°. sp. PI. V, fig. 29-30. 90 D. testa triangulari, antice aculata, postice tumida et valde truncata, extus gibbosa ac angulata, et striis posticis atque strigillatis ornata; umbonibus depres- sis; cardine bidentato; dentibus lateralibus haud perspicuis; margine palliali, integro. Jolie petite coquille, gonflée en arrière, aplatie en avant, triangu- laire, inéquilatérale, très aiguë du côté antérieur, tronquée carré- ment du côté postérieur. Crochets déprimés, placés au quart de la longueur; bord supérieur peu concave en avant; surface dorsale mar- quée d’un angle obtus et ornée de stries strigillées en chevrons, se transformant en lamelles encore plus obliques vers les bords, et s'ar- rêlant brusquement au droit des crochets; quelques accroissements plus marqués sont seuls visibles du côté antérieur; charnière com- posée, sur la valve gauche, de deux dents cardinales très divergentes et très minces; la nymphe ressemble presque à une dent et est isolée par un petit sillon. Le bord palléal ne porte pas de erénelures ; je mai pu distinguer les impressions sur la surface interne corrodée. Dim. Longueur, 8 mill.; largeur, 5 mill. R. D. — Très voisine de la précédente; Sen distingue par son ornementation, sa forme plus étroite, plus gonflée et encore plus inéquilatérale, son bord supérieur concave en avant, sa troncature plus nette. Loc. Jaulzy, une seule valve (pl. V, fig. 29-30), coll. Bezançon. 45e genre. EGERELLA, Stoliezka, 1870. Sy. Egeria, Lea, 1833 (non Roissy, nec Leach). Les types de ce genre, réformé par Conrad, sont l'E, subtrigona et VE. ovalis de l'éocène de Alabama, dont la forme est tout à fait semblable à celle de notre Donax nitida ; je rapporte donc cette der- nière espèce au genre de Lea, en adoptant, d’ailleurs, le nom nouveau que lui impose, avec raison, Stoliczka. 104 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 14. — E. nitida | Lamk.] (p. 400). E. I. I.-E. I.-E. M.-E.Ss. OBs. — Assez variable dans ses dimensions; J'ai vu un individu du Fayel qui ne mesure que 2 millimètres de largeur sur 5 de lon- oueur, Cette espèce a vécu dans toutes les couches de léocène, et, au même étage, on trouve les formes extrêmes. | AJ. LOC. Prouilly (étage de Bracheux), coll. Bezançon; Jonchery, coll. Dollfus. XIV° famille. VENERIDÆ. 46° genre. TAPES, Mégerle, 1811. 14. — T. tenuis, Desh. (p. 414). E. M. 2. — T. parisiensis, Desh. (p. 415, pl. XXIX, fig. 5-6). E.S. OBs. — Cette espèce et la précédente appartiennent incontestable- ment au groupe du T. vérginea, pour lequel Rœmer a créé Ia coupe ou le sous-genre Hemitapes. 47° genre. VENERITAPES, nov. gen. V. testa elongata, transversa, paulo gibbosa, sublæwrvigata, cardine in valvula sinistra tridentato, in valwula dextra bidentato, dentibus haud contiquis ; sènu pallii brevissimo, vix perspicuo. L'espèce pour laquelle nous créons ce genre était classée parmi les Psammobia par Deshayes, qui n'en connaissait qu'une valve encroûtée dans une roche dure. Un nouvel examen d'individus en parfait état de conservation nous permet de rectifier ce classement erroné. Le Psammobia Bervillei n'a aucun des caractères des Soletellina, auprès desquelles le plaçait Deshayes. Je nai pu davantage en faire un Tapes ni une Venus, et j'ai dû former pour lui une nouvelle coupe générique dont la description doit être calquée sur celle que je donne ci-après du V. Bervillei. 1. — V. Bervillei [Desh.] (p. 371, pl. XIV, fig. 32-33). E. M. SyN. Psammobia Bervillei, Desh., ibid. Coquille ovale, inéquilatérale, plus courte et plus rétrécie en avant, plus élargie et comme gibbeuse en arrière, où la convexité est accusée par un angle décurrent et obtus, ainsi que par un gonflement anor- MÉMOIRES 105 mal du bord supérieur, Surface lisse, ornée de très fines stries d’ac- croissement ; la Tunule lancéolée n'est circonscrite par aucun sillon ; crochets peu proéminents. Lame cardinale assez large, un peu dilatée sous les crochets et portant une charnière compliquée : valve gauche, dent antérieure saillante, étroite et perpendiculaire, dent médiane en équerre ayant Pune de ses faces laminaire, parallèle à la précédente et l'autre moins saillante, formant un contrefort à angle droit, presque parallèle à la troisième dent, qui part très obliquement du crochet : valve droite, deux dents très divergentes et très écartées ; la lame qui sert de support au ligament est mince, saillante et ressemble à une dent supplémentaire. En arrière de la charnière, la lame cardinale se prolonge assez loin et est divisée par un sillon obtus qui va se perdre au-dessus de l'impression du muscle postérieur. Les deux impressions sont à peu près égales et ovales; celle du manteau est éloignée du bord et dessine, en arrière, une faible sinuosité dont le contour remonte obliquement vers l'impression musculaire. Dim. Longueur, 14 mill.; largeur, 8.5 mill. Ag. Loc. Septeuil, types figurés (pl. VI, fig. 1-2), coll. Bezançon ; Grignon, même collection ; l'espèce est très abondante à Septeuil, coll. Bourdot et Cossmann. 48° genre. VENUS, Linnée. L" section. VENERELLA, nov. sect. La charnière des coquilles rapportées par Deshayes au genre Venerupis n'a pas de rapports avec eelle du V. Irus, qui est le type du genre. M. Dollfus a appelé mon attention sur ce point et j'ai relevé les différences suivantes : Sur la valve gauche, au lieu de trois courtes dents quasi parallèles, celle du milieu profondément bifide, nos coquilles éocènes ont trois dents très divergentes, lantérieure mince, courte, étroite, celle du milieu très oblique, plus longue, fai- sant une saillie sur le bord cardinal, la troisième allongée, Arts séparée « de la précédente par une seconde échancrure du bord cardi- nal ; sur la valve droite, au lieu de trois dents également écartées et courtes, Je constate l'existence de deux dents antérieures rapprochées, presque égales, parallèles, tandis que la troisième, allongée, fait un añgle droit avec les deux premières et que, dans l'intervalle, le bord cardinal est échancré. Enfin, le ligament du V. Irus est fortement enchàssé par un rebord caréné du corselet, tandis que la nymphe est beaucoup plus obsolète dans les espèces du bassin de Paris. Celles-ci 106 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ont, en résumé, les aflinités les plus grandes avec les Venus, aussi ai-je cru devoir n’en faire, sous le nom de Venerella, qu'un groupe de ce dernier genre. Elles sont, d'ailleurs, tellement variables, que lon est dans lalternative, ou de les réunir en une seule, ou d'admettre des caractères plus artificiels que constants, pour les distinguer les unes des autres, C'est à ce dernier parti que je me suis arrêté. 4. — V. hermonvillensis {| Desh.] (p. 405, pl. XX VITE, fig. 1-5). E. M. OBs. — Ovale, obronde, ayant les dents antérieures de la valve droite peu inclinées en avant, le sinus étroit, pointu et assez court. Ag. Loc. Chambors, coll. Chevallier et de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët, Saffré (Jide Vasseur). 2. — V.striatula [Desh.] (p. 405). E.S. R. D. — Aussi ovale que la précédente, ne s'en distingue guère que par ses deux dents antérieures plus inclinées en avant, sur la valve droite, et par son sinus plus élargi, terminé à l'aplomb des crochets. 8. — V. oblonga [Desh.] (p. 406, pl. XXVIIT, fig. 9-15). E. S. R. D. — N'atteint jamais la taille des deux précédentes ; s'en distingue surtout par la saillie de ses crochets cordiformes, par la déchivité de son bord supérieur, en arrière des crochets, par la troncature de son extrémité postérieure ; son sinus est aussi pointu, mais un peu plus long que celui du V. Lermonvillensis. Ag. Loc. Le Guépelle, Mortefontaine, coll. Bezançon. 4. — V. subglobosa, d'Orb., noi. mut. E. M.-E.S. Venerupis globosa, Desh., p. 406 (non Venus globosa, Gmelin). Os. — Il y a lieu de restituer à cette espèce le nom subglobosa, rectifié par d'Orbigny, puisqu'elle reprend sa place dans le genre Venus. R. D. — Sa forme globuleuse, ses stries presque lamelleuses, et surtout l'élargis- sement de son côté postérieur, la distinguent des précédentes; sa charnière est aussi plus profondément échancrée sous le crochet. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon et Cossmann; le Ruel, coll. Cossmann et Bernay ; Chaumont, coll. Chevallier et Baudon. 5. — V. anceps, Desh. (p. 423, pl. XX VIII, fig. 6-8). E. M. R. D. — C'est à tort que Deshayes classait cette espèce avec ses autres Vers ; par sa charnière, elle fait partie du groupe des coquilles qu'il appelait Venerupis ; elle s'en distingue, toutefois, par sa dépression postérieure. Ag. Loc. Tranchée de Villiers, près de Neauphle, coll. Cossmann ; la Ferme de l'Orme, coll. Bezançon ; Grignon, coll. Loustau. 2% section. MERCENARIA, Schumacher. La plupart des Venus du bassin de Paris appartiennent au groupe MÉMOIRES 107 des espèces lisses, non crénelées sur les bords, ovales, auxquelles on applique habituellement le nom de Mercenaria. 5. — V. obliqua, Lamk. (p. 420), E. IL.-E. M. O8s, — Celle espèce n'a presque pas de sinus ; cependant, je mai pas cru devoir la séparer des espèces suivantes, parce que l'inflexion de la ligne palléale, rudimentaire chez celle-ci, devient graduelle- ment plus profonde, et que les autres caractères génériques restent constamment identiques. AJ. Loc. Septeuil, coll, Bezançon ; les Boves, coll. Chevallier. 7. — V. Bernayi, #00. sp. PONS nIe-1e. E.S. V. testa ovato-transversa, extus trregulariter striata, umbonibus obliquis et pro- minulis, cardine elato et emarginato, dentibus tribus divergentibus et incæqualibus, cicatriculis ovalibus, sinu pallit fere nullo. Jolie coquille ovale, allongée dans le sens transversal, quoique variable dans ses proportions, et dont le côté antérieur n’occupe que le cinquième environ de la longueur totale. Extrémités à peu près également arrondies, l'antérieure plus atténuée, le côté postérieur un peu plus large et plus déprimé. Surface irrégulièrement striée par les accroissements et décortiquée par places, comme si elle avait été corrodée. Crochets cordiformes, assez saillants, obliquement inelinés en avant. Lunule assez large, isolée par un faible sillon; corselet élroit, séparé du reste de la surface par un angle obtus. Lame cardi- nale forte et large, échancrée sous le crochet; elle porte, sur la valve gauche, trois dents divergentes et inégales; l'antérieure, à peine visible et mince, fait un angle droit avec la dent médiane, qui est large et cylindrique, et à l'extrémité de laquelle correspond une seconde brisure du contour de la lame cardinale; la dent postérieure est extrêmement mince et m'est séparée de la nymphe que par un sillon peu profond; sur la valve droite, les deux dents antérieures sont rapprochées et presque parallèles, la dent postérieure est très étroite et cependant bilobée dans le sens de la longueur ; sur les deux valves, le côté antérieur de la lame cardinale est creusé d'une rigole _anguleuse et trigone, qui se perd rapidement au-dessus de Pimpression du muscle, Impressions placées assez haut à l'intérieur de la coquille ; sinus à peu près nul, consistant dans un court crochet de la ligne palléale, au point où elle rejoint le muscle postérieur. ( 20 mul]. ( 15 mill. . . . valve gauche. Dim. Longueur : ; ; AMATEUR 2 p (22 — < (18: /=—=, 4 V0, valve droite. R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, elle se distingue des sui- vantes par la brièveté de son sinus palléal. 108 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Loc. Valmondois, types figurés (pl. VI, fig. 11-13), coll. Bernay. 8. — V. cytheræformis, Desh. (p. 420, pl. XXXI, fig. 4-8). RTE R. D. — Se reconnaît aisément à son aspect fibreux, jamais luisant, Ag. Loc. Saint-Gobain, répandue dans les collections; Hérouval, coll. de Boury. #9, — V. inopinata, Desh. (p. 421, pl. XXXI, fig. 1-3). E. I. R. D. — Paraît se distinguer de la précédente par sa lame cardinale plus large et plus droite, par sa forme un peu moins ovale et plus triangulaire, par son sinus plus large et moins profond, 10. — V. turgidula, Desh. (p. 422). E. M.-E.S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins inéquilatérale et par ses stries, par l'échancrure de sa lame cardinale, Ag. Loc. Chaumont (15 millimètres sur 12), coll. Bezançon. 11. — V. fallaciosa, Desh. (p. 422, pl. XX VII, fig. 17-20). E. M. Ag. Loc. Chambors, coll. Cossmann. 12. — V. delicatula, Desh. (p. 423, pl. XXXIV, fig. 7-9). 3 A 8 Os. — Deshayes n'en connaissait qu'une seule valve droite; je rapporte à cette espèce une valve gauche présentant la même forme, les mêmes dimensions, le même sinus; la charnière se compose de trois dents, l’antérieure et la médiane minces, très écartées et diver- gentes, la postérieure profondément bifide, Je crois utile de figurer cette valve (pl. VE, fig. 10), dont la détermination pourrait être dou- teuse, Ag. Loc. Hérouval, vaive gauche (pl. VI, fig. 10), coll. Cossmann. 13. — V. Geslini, Desh. (p. 425, pl. XXXII, fig. 1-3). E. M. Ors. — Indiquée à tort, sur la légende de la planche, sous le nom de V. Roissyi. Ag. LOC. Septeuil, coll. Bezançon. 14. — V. deleta, Desh. (p. 495, pl. XXVIIT, fig. 29-35). E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, s'en distingue par sa surface lisse, sa forme subquadrangulaire, et par la dépression de sa région postérieure, Elle paraît plus allongée que le V. fallaciosa, si Yon en juge par la figure de cette dernière espece. Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Cossmann; Chambors, coll. Chevallier et de Boury. 15. — V. puellata, Lamk. (p. 426). E. M. R. D. — Elle est, à la Ferme de l'Orme, beaucoup plus rare que la précédente et s'en distingue facilement par sa forme bien plus arrondie, dénuée de dépression du côté postérieur. 16. — V. secunda, Desh. (p. 426, pl. XX VII, fig. 21-23). E. M. R. D. — Plus épaisse et moins arrondie que la précédente, plus oblique et plus MÉMOIRES 109 haute que la suivante. J'y rapporte une petite valve de Chaumont, qui a la même forme, la même charnière et le même sinus, mais qui a le crochet moins saillant et une convexité plus forte, surtout au milieu de la surface dorsale. As. Loc. Grignon, coll. Loustau ; la Ferme de l'Orme, coll. Bezançon ; Chaumont (var..), coll. Chevalier. 17. — V. solida, Desh. (p. 427). E.S. R. D. — Plus triangulaire et moins arrondie que le V. puellata, reconnaissable à son corselet étroit, aplati et presque caréné. Ag. LOC. Beauchamp, coll. Bezançon; Ducy, Marines, coll. Cossmann; Crènes, coll. Bezançon; Nanteuil-le-Haudouin, coll. Pellat. 18. — V. turgescens, Desh. (p. 427, pl. XXXIIL, fig. 33-36). E. S. R. D. — On ne peut la confondre même avec les formes les moins allongées et les moins triangulaires de l'espèce précédente; elle a le sinus plus court et plus triangulaire, le corselet moins bien défini, la charnière plus épaisse, les crochets bien plus saillants. AJ. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann. #19. — V. quadrata, Desh. (p. 428, pl. XX VIII, fig. 24-26). E. I. 3° section. TEXTIVENUS, n0v. sect. J'ai isolé les deux espèces suivantes (?) dans un groupe distinct, caractérisé par l’ornementation toute particulière de la surface ; on ne trouve pas d’'intermédiaires entre ces coquilles et les Mercenaria ; elles n’ont pas les bords crénelés, mais simplement festonnés ; la char- uière et le sinus sont bien ceux des autres Venus. 20. — V. texta, Lamk. (p. 424). E. M.-E.S. O8s. — Cette espèce est extrêmement variable dans sa forme, sa charnière et son sinus, au point que nous n'aurions pas hésité à séparer, sous un nom distinct, les individus des sables moyens, si nous n'avions trouvé des intermédiaires formant un passage graduel d’un extrême à l’autre. Les exemplaires de Mouchy sont, en général, subtrigones et ont la charnière épaisse, la lunule ridée, le corselet assez large, le sinus court et obtus; quelques-uns acquièrent une forme déjà plus ovale. Les exemplaires de Grignon et de Villiers, plus ovales et munis d'une charnière moins épaisse, sont, les uns convexes, les autres très aplatis avec un corselet étroit; les derniers, dont la charnière est mince, acquièrent une forme transverse, subtronquée en arrière, avec le bord supérieur peu déclive, presque parallèle au bord palléal; au Ruel (t) Je n'ai pas catalogué le V. Gouberti, Desh., des marnes inférieures au gypse ; cette espèce, citée à la page 166 du tome IT, m'a paru trop incertaine. 110 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE enfin, la coquille est plate, irrégulière, le côté postérieur devenant tronqué et anguleux, le côté antérieur presque pointu, le sinus plus profond, la dent médiane de la valve droite profondément bifide et la dent antérieure plus rapprochée que dans les individus de Villiers, la lunule tout à fait brillante. Placés à côté de ceux de Mouchy, les individus du Ruel en diffèrent à tous égards; mais les exemplaires pro- venant de la région des environs de Grignon forment le lien entre les deux types; aussi je me borne à faire du type du Ruel une simple variété, V. ruellensis (pl. VE, fig. 14). Peut-être est-ce cette forme que M. Dufour (Étude sur les foss. des sables éoc. Nantes, 1881) a cru devoir séparer sous le nom de V. subteæta, bien qu'il n'en connût qu'une seule valve. Ag. LOC. Le Ruel, type figuré (pl. VI, fig. 14), coll. Bernay et de Boury. En Bre- tagne, Saffré et le Bois-Gouët (fide Vasseur). 21. — V. scobinellata, Lamk. (p. 424). E. M.-E.S. R. D. — On la distingue toujours du premier coup d'œil par la sinuosité posté- rieure.de son bord palléal, à laquelle correspond une légère dépression dorsale, par sa forme plus triangulaire et plus élevée que celle de la précédente, enfin par la nature de son ornementation. AJ. LOC. En Bretagne, Saffré et le Bois-Gouët (Jide Vasseur); mais M. Dufour, qui n'en connaissait cependant qu'une valve, à cru devoir la séparer sous le nom de V. subscobinellata (loc. cit., p. 11). 49° genre, ATOPODONTA, nov. gen. A. testa veneriformi, cordiformi, umbonibus turgidulis, lamina cardinali emar- ginata, dentibus ad valeulamn sinistram quater, ad valrulan dextram ter, haud simplice dispositis ; si pallii nullo. Coquille vénériforme, arrondie, en général assez élevée, cordi- forme, à crochets saillants, pointus et recourbés du côté antérieur, ayant le corselet bien marqué. Lame cardinale épaisse et échancrée, sans fossette antérieure, portant quatre dents sur la valve gauche et trois dents sur la valve droite. La disposition de ces dents est très compliquée : la dent antérieure de la valve gauche est petite et poin- lue, la dent médiane est courbée en équerre et les dents postérieures sont, lune très épaisse et l’autre profondément bifide; sur la valve droite, Pune des deux dents antérieures enveloppe l'autre, et la dent postérieure bilide se détache de son prolongement. Il n'y à pas de sinus palléal. R. D. — Les coquilles que je classe dans ce nouveau genre étaient, jusqu'à pré- MÉMOIRES 111 sent, rapportées au genre Verus. La disposition toute particulière de la charnière m'a paru, plutôt que l'absence de sinus, nécessiter cette création; quelque variation que l'on admette dans la disposition des dents, on ne peut passer graduellement de la charniène simple des Vers à la charnière compliquée des Atopodonta. Si je classe ce genre nouveau entre les Vexus et les Cythereu, e’est que la petite dent antérieure de la valve gauche rappelle un peu la dent lunulaire des Cytherea, tandis que la forme de la coquille se rapproche plutôt de celle des Vers ; l'absence de sinus n’est pas un caractère absolu, puisque certaines Vers en sont presque totalement dépourvues. 1. — A. conformis [Desh.]. PI. VI, fig. 3-6, et pl. VII, fig. 3-4. E. M. Sy. Venus conformis, Desh., p. 419, pl. XX VIIT, fig. 14-16. — helicoceras, Bayan, Ét. sur coll. Éc. des Mines, U, p. 120, pl. XV, fig. 5-6. O8s. — Il me semblait & priori inadmissible qu'une espèce relati- vement aussi abondante que l’est, à Chaussy, celle décrite par Bayan sous le nom de Venus helicoceras, eût échappé à Deshayes. En com- parant les descriptions, les figures, surtout les dimensions, J'ai pu me convaincre que cette espèce est l’âge adulte du V. conformis, dont Deshayes ne connaissait qu'une petite valve gauche. J'emprunte à la description donnée par Bayan les éléments nécessaires pour compléter la description très défectueuse du V. conformis : « Crochets saillants et recourbés au-dessus d’une lunule petite, enfoncée, séparée du reste de la coquille par un léger sillon ; de l'autre côté, se voit un corselet allongé. La lame cardinale fait, surtout sur la valve droite, une forte saillie au droit de la lunule et est, au con- traire, fortement échancrée en arrière. Des deux dents lunulaires de la valve droite, lune est en forme de pyramide triangulaire, l'autre, qui touche au bord dorsal, est prolongée en arrière par une petite lamelle contiguë au bord; cette lamelle s’'abaisse en contournant la première dent, dont elle est séparée par une fossette courbe ; en avant de ces dents, la lame cardinale est ereusée d’une petite fossette super- ficielle; la dent cardinale, allongée, courbe, parallèle à la nympbhe, est creusée d'un sillon longitudinal. La valve gauche porte deux dents lunulaires, lantérieure petite, conique, émoussée, lautre plus élevée, ayant la forme d’une équerre dont la branche antérieure est mince et laminaire, tandis que la branche postérieure, sous le cro- chet, s'étale et s'abaisse en s'élargissant : Fintervalle des deux branches reçoit la dent pyramidale de autre valve; il ÿ a deux dents cardinales, lantérieure oblique, large et un peu plus élevée posté- rieurement ; l'autre parallèle, séparée de fa précédente par une étroite fossette, et partagée en deux par un sillon longitudinal. Il n'y a pas 112 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de sinus palléal; la ligne palléale ne décrit, avant de rejoindre l'im- pression du muscle postérieur, qu'une ondulation à peine sensible. » Je rapporte à la même espèce un tout petit individu de Chaussy, que J'avais d’abord cru distinct (pl. VII, fig. 3-4). Dim. Longueur, 29 mull.; largeur, 25 mill. Loc. Chaussy, types figurés (pl. VI fig. 3-6), coll. Bezançon et (pl. VII, fig. 3-4), coll. Chevallier; Grignon, coll. Loustau ; Mouchy, coll. Baudon. 2. — A. tapina (!) or. sp. PI. VI, fig. 7-9. E. M.-E.Ss. A. testa haud convexæa, subtriangulari, postice truncata, elevata, wmbonibus proe- minentibus, margine posteriore decliviter recto, hunula haud perspicua, ano subea- rinalo, cardine secundum generis requlam dentato, sinu pallii nullo. Coquille médiocrement convexe, d’une forme un peu triangulaire, élevée et presque aussi haute que large, un peu tronquée en arrière, atténuée et presque pointue du côté antérieur. Crochets saillants, recourbés en avant, mais peu gonflés, en arrière desquels Le bord supérieur est déelive et à peu près rectiligne ; bord palléal largement arrondi en quart de cercle. Lunule peu visible, circonserite d’une manière indistincte ; corselet allongé et-caréné, ce qui accuse encore l’aplatissement de la valve. Charnière composée, comme à l'ordinaire : sur la valve gauche, une assez forte dent antérieure, la dent d'équerre mince, la troisième très haute et rattachée à la précédente, la quatrième à peu près confondue avec la nymphe; sur la valve droite, les dents emboîtées du côté antérieur sont séparées, par un très large intervalle, de la dent bifide et postérieure. Impressions musculaires placées très haut à l’intérieur de la coquille; ligne palléale sans échancrure,- s'écartant seulement un peu davantage du bord, quand elle rejoint limpression du muscle postérieur. D L ç 19 mill. | (Arme rt VullTers: Im. Longueur : |, ; largeur 102 2 4 SL * ir SCT NN lIMOn dos: R. D. — Se distingue de l’autre espèce par de bons caractères : sa forme d'abord beaucoup moins ovale, plus haute et plus triangulaire; son bombement beaucoup moindre et ses crochets peu gonflés; sa charnière qui n'est pas absolument sem- blable : les dents antérieure et médiane de la valve gauche sont plus fortes et plus hautes, l'aire qui sépare, sur la valve droite, les dents antérieures de la postérieure, est deux fois plus large; la ligne palléale ne présente pas de crochet, mais une simple déviation. Loc. Valmondois, type figuré (pl. V, fig. 7), coll. Bernay; Villiers, tranchée du chemin de fer (fig. 8-9), coll. Cossmann. (!) Tarstvos, surbaissé, MÉMOIRES 113 90° genre. CYTHEREA, Lamarck, 1805. 1" section. CazzisrA, Poli, 1791. 1. — C. lævigata, Lamk: (p. 434). E. M.-E.Ss. Ag. Loc. En Belgique, dans l'étage bruxellien, coll. Vincent. 2. — C. proxima, Desh. (p. 435, pl. XXX, fig: 31-34). I. Syx. C. Wateleti, Desh., p. 438, pl. XXXIII, fig. 30-32. R. D. — Deshayes a écrit, avec raison, que les caractères différentiels de cette espèce et de la précédente consistent moins dans la forme et l'ornementation, qui sont très variables, que dans la charnière; mais il a négligé d'indiquer en quoi con- sistent ces caractères. Sur la valve gauche, le C. proæima a la dent latérale anté- rieure plus courte, mais beaucoup plus saillante; la dent cardinale antérieure est bien plus mince, laminaire au lieu d'être bifide, dirigée perpendiculairement au contour de la lame cardinale, tandis qu'elle est oblique dans le C. lævigata; sur la valve droite, la fossette destinée à la dent latérale est beaucoup plus profonde; les deux dents cardinales antérieures sont plus rapprochées, plus parallèles, moins obliquement dirigées en avant; enfin, la dent postérieure bifide est plus confondue avec la nymphe. En général, les individus du C. proxima que j'ai observés avaient l'extrémité postérieure de la coquille moins acuminée. Deshayes n'a pas indiqué les caractères qui distinguent, d'après lui, le C. Wateleti du €. proxima; les deux descriptions étant identiques et la figure du C. Wateleti se rapportant tout à fait à certaines formes du C. proxima, je ne crois pas qu'il y ait lieu de conserver cette espèce. AJ. LOC. Hondainville, coll. Baudon; Hénonville, coll. de Boury. En Belgique, cette espèce remonte à un niveau plus élevé, dans l'étage bruxellien, coll. Cossmann:; elle existe aussi dans l'étage panisélien de Gand, correspondant à nos sables de Cuise, coll, Cossmann, et enfin dans le calcaire de Mons, coll. Bourdot. 3. — C. Heberti, Desh. (p. 436, pl. XXX, fig. 13-16). E. M..-E.S. SyN. C. imbricata, Desh., p. 437, pl. LIX, fig. 30-32. R. D. — Quoique voisine de la précédente, cette espèce s'en. distingue d’abord par ses sillons plus écartés et plus forts, ensuite par sa forme plus triangulaire et par ses crochets plus saillants et moins inclinés en avant, son sinus tronqué moins obliquement et sa dent latérale, qui est un peu plus petite et plus rapprochée des autres. Quant au C. imbricata, le seul caractère que Deshayes ait cru y voir, celui de la fossette destinée à recevoir la dent latérale, me paraît commun à tous les indi- vidus du C. Heberti; je ne crois donc pas que cette espèce, fondée sur un seul exem- plaire, et qu'il trouvait lui-même incertaine, doive être conservée. M. Dufour (loc. cit., p. 13 et 14) fait deux espèces nouvelles, C. sub-Heberti et C. subimbricata, avec des variétés bretonnes du C. Heberti; il est probable qu'il faut les réunir au type. AJ. LOC. Le Vouast, coll. Chevallier ; le Ruel, coll, de Boury. TOME XXI, 1886 le 114 : SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 4. — C. suberycinoides, Desh. (p. 438). E. M.-E.Ss. R. D. — Sa forme régulièrement ovale ne permet pas de la confondre avec la précédente; d'ailleurs, elle a presque la charnière du C. lœvigata, tandis que le C. Heberti a celle du C. proxima. As. Loc. Nanteuil-le-Haudouin, coll. Pellat. Dans la Manche, Orglandes, coll. Cossmann. En Belgique, dans l'étage wemmelien, coll. Cossmann. 5. — C. scinctilla, Desh. (p. 439, pl. XXXIIL, fig. 20-22). E. I. Os. — Cette espèce serait peut-être mieux à sa place auprès du C. distans, dont elle se rapproche par sa forme, que dans le groupe des Callista. Je ne connais que l'individu de Ja collection Deshayes et je ne sache pas qu’elle ait été retrouvée depuis. 9% section. Caryaris, Rœmer, 18692. Coquille cordiforme, globuleuse, sillonnée concentriquement, à sinus triangulaire et obtus à son extrémité. La charnière offre quel- ques particularités : les deux dents antérieures de la valve droite sont parallèles, droites et rapprochées; sur la valve gauche, la dent médiane est épaisse, triangulaire et oblique, la dent latérale est pyramidale. 6. — C. sulcataria, Desh. (p. 448). E. I.-E. M.-E:S. Syn. C. suessoniensis, Desh. (p. 446, pl. XXX, fig. 22-25). R. D. — Cette espèce est rare et ne se rencontre guère qu'à Chaumont, où il est difficile d'en obtenir de beaux exemplaires intacts, J'ai sous ce nom une coquille de Wemmel qui, autant que je puis en juger par sa forme extérieure plus quadrangu- lire, est différente de l'espèce parisienne. Cependant, l’ornementation étant sem- blable, 11 me paraîtrait peu prudent de la séparer sous un nom nouveau, sans avoir observé les caractères de la charnière et du sinus, Je réunis à cette espèce Le C, suessoniensis, qui lui est, en tous points, identique : j'ai sous les yeux deux individus, l’un de Chaumont, l’autre d’Aïzy, que je ne saurais distinguer sans la différence de leur coloration. Ag. Loc. Le Fayel, individu déformé et douteux; le Ruel, coll. Bernay. 7. — C. parisiensis, Desh. (p. 441, pl. XXIX, fig. 29-32). E. M.-E.Ss. R. D. — En séparant, dans son Supplément, cette espèce, qui est une Caryatis, du C. nitidula, qui appartient à un groupe différent, Deshayes n'a pas indiqué par quels caractères on la distingue du C. sulcataria, avec lequel elle a cependant plus de rapports. Laissant de côté les sillons de la surface, qui sont quelquefois aussi très marqués, quoique moins réguliers sur le C. parisiensis, on observe que cette dernière est plus bombée, que sa forme est moins régulièrement ovale, que son crochet plus gonflé domine une lunule plus enfoncée; sa lame cardinale est plus sinueuse et plus échancrée en arrière; sa dent latérale antérieure est moins com- primée; enfin, son sinus est moins triangulaire. MÉMOIRES 115 L'espèce est dénommée par erreur C. Lamarchi dans l'explication des planches, Ag. LOC. En Bretagne, Saffré, Cambon, le Bois-Gouët (/ide Vasseur). En Belgique, dans le bruxellien, coll, Cossmann. 8. — GC. ambigua, Desh. (p. 444, pl. XXIX, fig. 7-10). E. I. R. D. — Après l'avoir d'abord réunie à la précédente, j'ai pris le parti de l'en laisser séparée, en me fondant sur des différences faibles, mais constantes. Le C. am- bigua à une forme moins régulièrement ovale et une troncature postérieure plus nette, correspondant à une dépression plus profonde de la surface dorsale ; sa char- mère est un peu moins épaisse et moins échancrée; au même âge, à la même taille, ses crochets sont plus saillants et placés moins en avant; le bord lunulaire est plus rectiligne, moins sinueux et il tombe presque obliquement du crochet à l'extrémité antérieure, c'est-à-dire que la surface lunulaire est plus aplatie, moins convexe. Quant au sinus, il est absolument identique dans les deux espèces. Celle-ci se dis- tngue du C. sulcataria par ses crochets placés plus au milieu, par sa forme moins ovale et par l'absence de sillons sur sa surface dorsale. Ag. LOC. Saint-Gobain, toutes les collections, En Belgique, dans l'étage panisélien de Gand, coll. Cossmann. 9. — GC. obliqua, Desh. (p. 442). dE TE 16 R. D. — Quoique semblable à la précédente, cette espèce s'en distingue par son sinus bien plus pointu, sa forme plus haute et moins allongée, son côté antérieur plus court. Elle est moins ovale que le C. sulcataria et n'a pas ses sillons réguliers. Ag. Loc. En Belgique, dans le système heersien, coll, Vincent. 10. — GC. avia, Desh. (p. 442, pl. XXXI, fig. 9-10). Ex I. R. D. — Bien que cette espèce soit très voisine de la précédente, elle offre des caractères distinctifs et constants qui justifient sa séparation : ses crochets sont placés plus au milieu, elle est moins globuleuse et elle a le sinus moins pointu; mais, quoi qu'en dise Deshayes, je n'ai pu observer de différences appréciables dans les charnières des deux espèces. Elle se distingue du C. ambiqua par sa forme moins tronquée en arrière. 11. — C. Lamberti, Desh. (p. 448, pl. XXXI, fig. 31-32). E. I. I. R. D. — Plus trigone, plus épaisse que le C. parisiensis, avec des crochets plus protubérants et des stries bien plus marquées, mais dénuée de la dépression posté- rieure qui caractérise l'espèce du calcaire grossier, et surtout le C. ambigua. Ag. Loc. Le Plessis-Villette et Sarron, coll. Baudon. 12. — C. obsoleta, Desh. (p. 458, pl. XXXIII, fig. 27-28). E. M. R. D. — Par sa forme, sa charnière et son sinus, cette espèce appartient au groupe des Caryatis. J'avais cru, au premier abord, que c'était une Venus; mais, en examinant le type original, j'ai constaté que la fossette de l’unique valve droite qui soit connue, est bien destinée à recevoir une dent latérale amygdaloïde. 13. — C. capillacea, Desh. (p. 445, pl. XXXI, fig. 25-28). E. M. R. D. — $e distingue de toutes les précédentes par la régularité de sa forme et de ses stries; elle est plus allongée que le C. sulcataria, dont les sillons grossiers sont, d'ailleurs, fréquemment anastomosés. Il existe, 4 la Ferme de l'Orme, une 416 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE variété dont l'extrémité antérieure est un peu plus pointue; je suis d'autant moins disposé à la séparer du type, que les deux formes sont inscrites sous le même nom, de la main de l'auteur, dans la collection de Deshayes, à l'Ecole des Mines. Ag. Loc. Parnes, Chaussy, coll. Bernay. 14. — C. globulosa, Desh. (p. 449). E. M.-E.Ss. Ogs. — J'ai sous les yeux une valve de Chaumont (coll. Chevallier), mesurant 45 millimètres de longueur, 43 de largeur comptée au crochet et 46 d'épaisseur. R. D. — C'est, avec la suivante, la plus globuleuse et la plus ronde de tout le groupe des Caryatis éocènes du bassin de Paris. Facilement reconnaissable quand elle est adulte, elle a, d'ailleurs, les crochets placés plus au milieu que le C. pari- siensis et est, en général, dénuée des sillons du C. sulcatmria. Elle représente assez bien le C. incrassata dans l'éocène ; mais elle s'en distingue par sa forme plus équi- latérale et moins triangulaire, par sa lame cardinale bien moins échancrée en arrière et disposée moins obliquement. Il existe, au Fayel, une variété de cette espèce, dont la charnière présente quelques différences légères, trop peu importantes pour qu'il soit utile de les signaler. As. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. Fontenai (Eure), Jaulgonne, Villaines, Serain- court, coll. de Boury; Sandricourt, coll. Morlet. 15. — C. calvimontensis, Desh. em. (p. 449, pl. XXX, fig. 26-30). E. M. Os. — Le nom de calvimontana n'est pas conforme à la nomen- clature admise. R. D. — Outre que cette espèce est, en général, plus ronde et plus plate que la précédente, que sa surface est ornée de sillons beaucoup plus réguliers, elle pré- sente, dans sa charnière, des différences sensibles ; sur la valve droite, les deux dents cardinales antérieures sont inclinées beaucoup plus obliquement en avant; sur la valve gauche, la dent médiane est moins oblique en arrière, la dent latérale est bien plus comprimée et la fossette est plus allongée. On ne peut guère la prendre pour le jeune âge du C. sulcataria, parce qu'elle est plus triangulaire, bien moins ovale, et parce que son bord palléal est plus arqué. Mais elle a la même charnière et, contrairement à ce qu'écrit Deshayes, le même sinus; ce dernier est peu distinct, c'est ce qui a pu tromper l'auteur, mais le dessinateur l’a reproduit sur la figure. As. Loc. En Belgique, Nil-Saint-Vincent, coll, Cossmann. 16. — C. corbulina, Lamk. (p. 450). E. M. R. D. — La figure donnée dans le premier ouvrage de Deshayes est assez défec- tueuse ; l'espèce est ovale, trigone et sa forme rappelle celle du C. elegans; la dent latérale est non seulement petite, mais placée tout au bord de la lame cardinale; les trois dents ont à peu près la même taille. On reconnaît facilement cette petite coquille, qui n’est pas, à Grignon, aussi rare que l'on pourrait le croire, à la bande opaque qui accompagne, à l'intérieur, le bord palléal des valves, le reste de la sur- face interne étant, au contraire, translucide. 17. — GC. fastidiosa, Desh. (p. 447, pl. XXXI, fig. 11-14). E. I. MÉMOIRES 117 R. D. — C'est du C. obliqua que cette espèce se rapproche le plus; mais elle est plus triangulaire et plus courte ; elle n'a pas de pli postérieur. 3e section. CHIONELLA, nov. sect. Je groupe dans cette section, à laquelle j'attribue un nom nouveau, les espèces qui, comme le G. chione, sont régulièrement ovales, bril- lantes et parfaitement lisses, et cependant ornées de fins rayons onduleux, burinés dans le test, à peine visibles sous un fort grossis- sement. Leur charnière est intermédiaire entre celle des Caryatis et celle des Cytherea proprement dites; ainsi, la dent postérieure de la valve droite est moins oblique et moins bifide que celle des Caryatis, mais beaucoup plus couchée que celle des Cytherea ; la dent lunu- laire se réduit à une petite pyramide courte, très voisine des dents cardinales, le sinus est profond et tronqué. En résumé, elles sont plus proches des Caryatis que des Cytherea, et néanmoins elles me paraissent devoir en être séparées à cause de leur forme régulière, de l'absence d’une dépression ovale et de l'aspect poli du test. 18. — C. ovalina, Desh. (p. 443, pl. XXXIIT, fig. 17-19). E. M. R. D. — Cette espèce se distingue aisément du C. nitidula, qui n'appartient pas au même groupe ; elle est plus ovale, moins haute, parfaitement polie, son sinus est moins ascendant et dirigé vers l'impression du muscle antérieur, au lieu de l'être vers la cavité du crochet. Il existe, en Belgique, dans l'éocène supérieur de Wemmel, une espèce lisse, voisine de celle-ci, le C. Honi, Nyst; mais cette dernière est plus allongée transversalement et à une charnière bien différente. Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann ; Vaudancourt, coll. de Boury. 19. — C. distincta, Desh. (p. 452, pl. XXX, fig. 1-4). E. M. R. D. — Ce n’est point au C. nitidula qu'il faut comparer cette espèce, comme l'a fait Deshayes, car elle appartient, par sa charnière et son sinus, à un autre groupe, et elle vient se placer près du C. ovalina, dont elle ne diffère que par sa forme plus triangulaire, par sa convexité et par l'épaisseur de sa lame cardinale ; mais la disposition des dents et le sinus sont identiques, et elle montre, comme l'autre, de fines stries rayonnantes à l’arrière. 20. — C. lunularia, Desh. (p. 444). E. M.-E.S. R. D. — Cette espèce a beaucoup d'analogie avec les deux précédentes ; elle a le même sinus et, comme elles, des stries rayonnantes excessivement fines, burinées sur la région postérieure du test; mais elle est plus haute et sa lunule est enfoncée si profondément, que la charnière en est rétrécie et qu'il ne reste presque plus de place pour la fossette de la dent latérale antérieure, sur la valve droite. Elle a la lame cardinale beaucoup plus épaisse que celle du C. ovalina, mais les dents offrent, à très peu près, la même disposition. AJ. Loc. Vaudancourt, coll. de Boury. LL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 4° section. CYTHEREA, sensu stricto. La charnière des espèces de ce groupe diffère notablement de celle des espèces déjà énumérées : sur la valve gauche, la dent antérieure est très saillante, la dent médiane est mince et la dent latérale est allongée et moins pyramidale que celle des Caryatis ; sur la valve droite, les deux dents antérieures sont bien plus obliques en avant, un peu divergentes et plus écartées, tandis que la dent postérieure est, au contraire, moins couchée et plus largement bifide; le sinus est toujours pointu, dénué de troncature. 21. — GC. nitidula, Lamk. (p. 451). E. I.-E. M.-E. S. Ag. Loc. Hérouval, le Ruel, toutes les collections. 22. — C. tranquilla, Desh. (p. 450, pl. XXIX, fig. 20-23). E. I. R. D. — Deshayes indique seulement que cette espèce a une charnière « un peu différente » de celle de l'espèce précédente; en effet, sur la valve gauche, la dent médiane est moins épaisse que celle du C. nitidula ; la fossette comprise entre cette dent et la dent postérieure est aussi moins large; sur la valve droite, les deux dents antérieures sont un peu plus écartées et moins obliques; la dent postérieure est moins largement bilobée. Le sinus est aussi moins profond, moins étroit, moins pointu ; enfin, à la même taille, elle a une forme un peu moins transverse, plus trigone ; la lupule est plus arrondie et moins lancéolée. Elle présente cependant, comme le C. nitidula, quelques larges plis obsolètes, divergeant vers le tiers posté- rieur de la surface dorsale. Elle n’est pas du même groupe que le C. fastidiosa, et s'en distingue non seulement par sa forme, mais par sa charnière. Ag. Loc. Mercin, Aizy, coll. Cossmann; Liancourt, coll. Bourdot; Le Roquet, coll. de Boury. En Belgique, dans l'étage panisélien, coll. Vincent. 23. — C. nitida, Desh. (p. 453, pl. XXXIIL, fig. 8-9). E. M. R. D. — J'ai l'intime conviction que cette espèce n’est qu'une variété locale du C. nitidula ; elle s'en distingue cependant, avec assez de facilité, par sa forme trigone, épaisse et convexe, par ses crochets protubérants; la charnière a la même disposi- tion, mais les dents sont plus grossières. Je l'ai donc conservée sous un nom spéci- fique différent. 24. — C. despecta, Desh. (p. 454, pl. XXX, fig. 9-12 et 17-21). E. I. R. D. — Se distingue du C. nitidula par l'aplatissement de son corselet et par la longueur de sa nymphe, par l'inclinaison de ses dents cardinales, moins obliques en avant et en arrière, par son sinus moins profond. Elle ne ressemble pas autant an C. distincta que Deshayes le prétend, car les deux espèces n'appartiennent pas au même groupe. Quant au C. fastidiosa, il est plus arrondi et ses crochets sont pro- jetés bien plus en avant. 25. — C. saincenyensis, Desh. (p. 459, pl. XXXIT, fig. 29-30). E.I.I. R. D. — Si je n'avais vu le type de cette espèce dans la collection de l'Ecole des Mines, j'aurais été tenté, d'après la figure, de la réunir avec le C. Lamberti ; als MÉMOIRES 149 elle a les crochets placés plus en avant et les deux parties du bord supérieur presque à angle droit, L'examen d'une charnière plus complète que celle de l'unique individu connu permettra probablement de la classer parmi les Caryatis. D° section. TIVELINA, nov. secl. Je groupe dans cette section, sous un nom nouveau, les coquilles minces, sillonnées d’une manière plus où moins nette, triangulaires, plus transverses que les véritables Tèvela, à lunule grande et lan- céolée, à sinus court et à charnière distincte des Callista ; pour une même espèce, la forme des Tivelina peut varier dans des limites très étendues, au rebours de ce qui a lieu dans les groupes précédents, où la forme de la coquille joue un grand rôle dans la distinction des espèces. Jusqu'à présent, je ne connais de Tivelina que dans léocène. 26. — C. tellinaria, Lamk. (p. 460). E. M. C. tellinaria, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 15. O8s. — La présence de cette espèce dans l’éocène supérieur me paraît plus que douteuse; il est très facile de la confondre avec le C. rustica, et c’est probablement par suite de cette erreur qu'on Fa citée à Auvers. R. D. — Reconnaissable au bec aigu que dessine, en arrière, la sinuosité de son bord palléal; ce bec s’'atténue cependant et la sinuosité s’efface dans certaines variétés. Le sinus est aussi d'une forme variable, parfois obtus et très ouvert, tantôt triangulaire et pointu, mais toujours excessivement court. Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, où elle est abondante. En Bretagne, la Close (fide Dufour). 27. — C. rustica, Desh. (p. 463). ETS: R. D. — Moins pointue et plus ronde, en arrière, que la précédente; elle à la forme plus haute, les crochets plus saillants et placés plus au milieu de la longueur, la dent latérale plus courte, la lunule plus ronde et moins lancéolée, le bord supé- rieur moins convexe en arrière des crochets; mais elle a souvent, contrairement à l'assertion de Deshayes, un simulacre de pli postérieur et de sinuosité sur le bord palléal. Malgré ces variations, je ne puis me résoudre à la réunir à la précédente, car elle est de ces espèces qu'on sépare sans peine, quand elles sont mélangées, sans qu'on puisse bien définir les caractères sur lesquels se fonde cette distinction. Ay. LOC. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur). 28. — C. Vincenti, Cossm. PI. VI, fig. 26-28. E. M. C. Vincentiana, Cossm., Journ. de Conchyl., 1882, p. 283, pl. XIV, fig. 4. Petite coquille allongée, transverse, subtrigone, convexe, ovale du côté antérieur, tronquée du côté postérieur ; cette troncature peu oblique correspond à un angle obtus, décurrent sur la surface dor- sale, bordé lui-même d'une légère dépression qui produit une sinuo- 490 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sité à peine sensible sur le bord palléal, Les crochets pointus, mais peu saillants, sont placés aux deux cinquièmes de la longueur, du côté antérieur ; la Tunule est extrêmement allongée et circonscrite par une strie très profonde qui produit, au point où elle aboutit sur le contour antérieur, une petite échancrure. La surface est ornée de sillons obsolètes. La charnière, très étroite, se compose de trois dents divergentes sur chaque valve et d’une dent latérale comprimée, Sinus court, obtus, à peine plus grand que limpression musculaire à laquelle il est accolé. Dim. Longueur, 5.25 mill.; largeur, 3.5 mill. R. D. — En. reprenant cette espèce, que j'ai décrite il ÿ a environ quatre ans, je la considérais comme un jeune C. tellinaria, et j'étais décidé à la réunir à celle-ci; mais un nouvel examen de ses caractères m'a convaincu qu'il y avait lieu de la maintenir séparée. Ce n’est pas seulement par sa troncature postérieure qu'elle se dis- tingue de sa congénère, mais par la position plus médiane de ses crochets et par la charnière de sa valve droite, dont les deux dénts antérieures sont divergentes et non parallèles. Ces différences sont encore plus accusées sur les individus du bruxellien, plus allongés que ceux de Parnes; ces derniers ressembleraient plutôt au C. gibbo- sula; mais ils sont plus nettement tronqués et ont le bord palléal moins convexe; en outre, ils portent une dépression dorsale qui manque dans l’autre espèce. Il n'est donc pas possible de la considérer comme le jeune âge d'aucune autre. Loc. Parnes, type figuré (pl. VI, fig. 27-28), coll. Cossmann; même localité, coll. Morlet ; Chaussy, Hérouval (calc. grossier), coll. Chevallier ; Essômes, coll. de Laubrière. En Belgique, Bruxelles (Zegit M. Vincent); var. (fig. 26), coll. Cossmann. 29. — C. analoga, Desh. {(p. 460, pl. XXXII, fig. 4-7). E. I.-E. M. R. D. — C'est une espèce intermédiaire entre le C. tellinaria et le C. deltoidea; à l'âge adulte, elle a la forme allongée du premier et son pli postérieur, avec les stries anastomosées du second, tandis que sa charnière participe des caractères de celles des deux espèces en question ; quand elle est jeune, elle a, au contraire, une forme plus courte, plus triangulaire, se rapprochant davantage de celle du C. del- toidea, mais distincte cependant, par la convexité du bord supérieur en arrière des crochets, l'espèce de Houdan ayant plutôt le bord concave. Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, où elle est abondante; Septeuil, coll. Bezançon. Hérouval, coll. Chevallier et de Boury. En Bretagne, Saffré, le Bois-Gouët (fide Vasseur); M. Dufour (loc. cit., p. 12) en fait le C. 30. — C. striatula, Desh. (p. 462). E. S. Syx. C. delicatula, Desh., p. 461, pl. XXXII, fig. 1-3. C. striatina, Desh., p. 462, pl. XXXIIT, fig. 4-7. R. D. — Sa forme allongée, ses crochets peu saillants et ses stries régulières ne permettent pas de la confondre avec le C. rustica. Elle n'est pas bossue comme le C. tellinaria et le C, analoga ; le bord supérieur est, au contraire, rectiligne en arrière des crochets. Son extrémité postérieure est tantôt acuminée, tantôt arrondie et obtuse, comme dans la variété striatina. Sa charnière offre la même disposition subanaloga. MÉMOIRES 491 que celle du €. tellinaria ; mais la lame cardinale est quelquefois plus étroite, c'est alors la variété delicatulu, Si l'on devait séparer sous des noms spécifiques différents toutes les formes que comporte cette espèce, ce n’est pas seulement deux noms, comme ceux que nous réumissons, mais dix où douze, qu'il faudrait créer. AJ. Loc. Essômes (niveau de Beauchamp), coll. de Laubrière et Bezançon ; Ducy, coll. Cossmann. 31. — C. Baudoni, 0v. sp. PIS VI fe Tor. E. M. C. testa trigona, transversa, subæquilaterali, postice subangulata ; umbonibus [ere medianis, obliquiter incurvis; hunula lanceolata, circumscripta ; costulis con- centricis imbricatis et fasciculatis; cardine tridentato ; dente laterali brevi, acuto ; cicatriculis maximis, elatis ; sin palli brevissimo, haud acuto. Coquille triangulaire, allongée dans le sens transversal, presque équilatérale, ayant seulement le bord palléal un peu sinueux en arrière, au point où aboutit un angle obtus décurrent sur la surface dorsale; crochets placés à peu près au milieu de la longueur, le côté antérieur étant équivalent aux quatre neuvièmes de celle-ci. Lunule très étroite, allongée et circonscrite par une strie fine. Surface ornée, sauf vers les crochets, de sillons distants d’un demi-millimètre environ, souvent anastomosés, profonds et isolant entre eux des costules subim- briquées et luisantes. Charnière composée de trois dents sur chaque valve, les deux dents antérieures de la valve droite très rapprochées, la dent médiane de la valve gauche très épaisse et bifide; dent laté- rale courte et aiguë. Impressions musculaires très développées et très larges, placées très haut à l’intérieur des valves; un pli rayonnant très saillant coupe l'impression du musele postérieur ; impression pal- léale écartée du bord; sinus très court et arrondi à son extrémité. Dim. Longueur, 18 mill.; largeur, 13 mill. R. D. — Espèce prôbablement confondue, jusqu’à présent, avec le C. Heberti, qui a le même aspect extérieur, mais dont la charnière et le sinus sont bien diffé- rents. Elle se distingue des autres Tivelina par son ornementation et par son pli interne. Loc. Vaudancourt, types figurés (pl. VI fig. 15-17), coll. Baudon. 32.— C. gibbosula, Desh. (p. 463, pl. XXIX, fig. 2428). E. I.-E. M.-E.S. R. D. — Par sa forme, cette espèce est voisine du C. tellinaria ; elle a cependant le contour du bord supérieur plus convexe en arrière des crochets, l'extrémité posté- rieure plus arrondie, le bord palléal non sinueux et l'angle obtus qui, sur la surface dorsale, sépare la région anale, n'est pas accompagné d’une dépression semblable à celle du C. tellinaria; c'est sur cet angle que se mesure la convexité maxima de la coquille, tandis que, pour l'autre espèce, c'est au milieu du dos; enfin, elle a le sinus plus court et plus largement ouvert encore. Je ne cite que pour mémoire les stries qui disparaissent quelquefois de la surface. 192 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AJ. LOC. Hérouval, coll. Chevallier et de Boury. Mary, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Chevallier. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur). 33. — C. humerosa, Desh. (p. 464, pl. XXXI, fig. 18-21). 3 7688 (E R. D. — Les jeunes individus de cette espèce ne peuvent guère se distinguer de la précédente que par la courbure plus régulière et moins anguleuse de leur bord supérieur, en arrière des crochets; quand la coquille est adulte, le bord est plus déclive, et c'est au C. tellinaria qu'il faut alors la comparer : elle est plus courte que cette dernière espèce, moins pointue en arrière, elle a la lame cardinale plus large, le crochet plus saillant. AJ. LOC. Aïzy, une petite valve bien semblable aux jeunes individus d'Hérouval, coll, Cossmann ; Creil, un individu adulte, coil. Cossmann ; Jaulzy, Cuise, coll. Bezançon. 34. — GC. Dixoni, Desh. (p. 464, pl. XXIX, fig. 15-19). E. I. R. D. — Reconnaissable non seulement à son extrémité postérieure acuminée et à ses crochets presque médians et saillants, mais encore à son corselet subcon- cave ; la lunule est limitée par une strie à peu près rectiligne. 35. — CG. sphenarium, Bayan, #om. mut. (p. 465). E. S. SyN. C. cuneata, Desh., 1824, I, p. 131, pl. XXII, fig. 6-7 (non Lamk.). C. sphenarèum, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, II, puel: Os. — Bayan à rectifié un double emploi, le nom de cuneata ayant été appliqué, en 4848, par Lamarck, à une espèce de la Nou- velle-Hollande. Cette espèce n’est pas localisée dans la zone supé- rieure des sables de Beauchamp, car j'en ai vu un individu très authentique provenant des couches inférieures de cet étage. AJ. LOC. Crépy-en-Valois, coll. Cossmann ; le Fayel, coll. Chevallier ; le Ruel, coll. Cossmann et Bernay. 36. — C. deltoidea, Lamk. (p. 466). E. I.-E. M.-E.Ss. SyN. C. Curionii, Desh., p. 466, pl. XX XII, fig. 14-16. C. substriata, Desh., p. 467, pl. XX XII, fig. 10-13. R. D. — Se distingue de la précédente non seulement par ses stries, mais par sa forme générale, plus arrondie en arrière, moins iméquilatérale, par son corselet moins rectiligne. Toutefois, je n'ai pas constaté, dans les charnières des deux espèces, les différences auxquelles Deshayes fait vaguement allusion; elles me paraissent iden- tiques ainsi que le sinus. Je ne saisis pas quelles différences permettraient de distin- guer de cette espèce, d'une part l'unique valve que Deshayes a décrite sous le nom de C. substriata, d'autre part le C. Curionit de l’éocène inférieur; je n'hésite done pas à les réunir. AJ. Loc. Cuise, Mortefontaine, coll. Deshayes à l'École des Mines; le Fayel, coll. Chevallier. 37. — C. capsuloides, z0v. sp. PI. VI, 6e120-22: E.S. C. testa minuta, convexiuseula, trigona, inæquilaterali, antice ovata, postice sub- truncata et paulo angulosa; umbonibus acutis, proeminentibus; dura magna et cirGumscripla; strüs reguluribus ct tenuissimis ; sir pallii obliquiter ascendente el lrigonali. MÉMOIRES 193 Petite coquille convexe et même gonflée au milieu de sa surface dorsale; ce gonflement est accusé par une légère dépression qu'ac- compagne un angle postérieur obtus, séparant la région anale, qui est déprimée., La forme générale est triangulaire, surtout à cause de la saillie des crochets pointus, qui sont placés aux deux septièmes de la longueur, du côté antérieur. Le bord supérieur est déclive et peu convexe en arrière des crochets; extrémité postérieure subtronquée et légèrement anguleuse, côté antérieur régulièrement ovale, bord palléal convexe. Lunule grande, peu allongée, circonscrite par une pelile strie peu profonde; corselet presque linéaire et mal défini. Toute la surface est couverte de fines stries régulières, qui sont plus accusées au delà de l'angle postérieur et qui disparaissent vers Îles crochets. Charnière composée, sur chaque valve, de trois dents diver- sentes, les deux premières parallèles et très rapprochées sur la valve droite ; la dent latérale en est très voisine et a la même taille. Sinus triangulaire, assez grand, dirigé obliquement vers le crochet. Di. Longueur : | SOL largeur : | AE M. L eur : ; ; largeur : : ë Dale ARTE | 10 — (coll. de Boury). R. D. — Sa forme et son pli la rapprochent du C. tellinaria, tandis que sa con- vexité et sa dépression postérieure ont plutôt des affinités avec le C. parisiensis. Beaucoup moins régulière que le C. deltoidea, plus convexe que le C. analoga, elle ne peut se confondre avec aucune de ses congénères. Loc. Le Ruel, assez abondante; types figurés (pl. VI, fig. 20-22), coll. Cossmann. 38. — C. nuculoides, Cossm. PI. VI, fig. 18-19. E. M. C. nuculoides, Cossm., Journ. de Conchyl., 1882, p. 282, pl. XIV, fig. 3 Coquille ovale, peu convexe, inéquilatérale, arrondie sur le bord palléal et du côté postérieur, déprimée, atténuée et presque pointue du côté antérieur ; crochets situés au tiers de la longueur, pelits, pointus, peu saillants et inclinés en avant. Les deux parties du bord supérieur sont presque à angle droit; en avant, existe une énorme lunule, analogue à celle des espèces du genre Nucula et divisée en trois parties; la partie voisine du bord est un peu creuse et limitée par une strie imperceptible; puis vient un renflement nettement limité par une dépression qui forme la troisième région lunulaire et qui est bordée par un angle presque caréné, sur lequel commencent à se montrer des stries concentriques subimbriquées, effacées sur le milieu du dos et reparaissant du côté postérieur. Corselet lisse, pres- que linéaire et parfaitement limité. Charnière composée de trois dents divergentes, l'antérieure ‘légèrement bifide à son extrémité, la dent 194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE latérale pointue et triangulaire; sinus développé et obliquement tron- qué à son extrémité. Dim. Longueur, 7.5 mill.; largeur, 5.5 mill. R. D. — Ne peut être confondue avec les C. gibbosula et C. deltoidea, à cause de sa lunule anormale, et d’ailleurs 1l se pourrait que, par sa charnière et son sinus, elle fût mieux à sa place dans la section des Caryatis. L'étrangeté de cette lunule m'a décidé à faire de mon unique valve une espèce nouvelle; en admettant même que ce soit là une déformation accidentelle, je ne vois pas à quelle espèce on pourrait la rapporter. Loc. La Ferme de l'Orme, type figuré (pl. VI, fig. 18-19), coll. Cossmann. 39. — C. distans, Desh. (p. 468). E. 40. — C. elegans, Lamk. (p. 468). E. M.-E. SYN. C. soror, Desh., p. 469, pl. XLIX, fig. 27-29. C. elegans, Dufour, Ét. des foss. des sables éoc., p. 14. O8Bs.— Je rapporte à cette espèce un individu du Fayel (coll. Che- vallier) extrêmement gonflé, mais probablement déformé par une circonstance accidentelle, car la valve est bâillante à la fois sur le bord cardinal et sur le bord palléal. R. D. — De même que toutes les espèces répandues, celle-ci est très variable; le C. soror n'en est qu'une forme adulte et plus triangulaire; avec un nombre suffisant d'individus de différentes provenances, 1l est facile d'établir tous Les passages inter- médiaires d'un type à l'autre; sinus et charnière restent constamment identiques. S. S. AJ. Loc. Marines, le Ruel, toutes les collections. 41. — C. elegantula, Desh. (p. 470, pl. XXXI, fig. 15-17). E. I. R. D. — Se distingue aisément de la précédente par sa forme bien plus ovale, non anguleuse. en arrière, par son sinus bien plus court; sur la valve gauche, la dent postérieure est beaucoup plus écartée de la dent médiane ; sur la valve droite, la dent postérieure est plus nettement bifide. o1° genre. SUNETTA, Link, 1807. Le nom de Sunettu, antérieur à celui de Meroe, Schum., 1817, doit lui être préféré : le type est le Chama Sunet, Adanson. Ce genre comprend des coquilles plates, épaisses, arrondies, subtrigones, diffé- rant des Cytherea par leur charnière et surtout par la position de leur nymphe, ainsi que par leur sinus. 1. — S. trigonula [Desh.] (p. 470). E. S. 2. — S. polita [Lamk.] (p. 471). E. I.-E. M.-E.Ss. SyN. Cytherea separata, Desh., p. 471, pl. XXX, fig. 5-8. R. D. — Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente; elle a le côté antérieur plus court, le bord lunulaire convexe au lieu d'être concave, le corselet MÉMOIRES 495 limité par un angle net, la lunule moins creuse et circonscrite par une strie moins profonde. Quant au C. separata, je suis d'avis de ne pas le séparer du C, polita ; les stries indiquées sur la figure n'existent pas, ou du moins n'empêchent pas la coquille d'être luisante comme celle de l’autre espèce; la forme, la charnière, le sinus sont identiques, ainsi que je l’ai constaté sur les individus de la collection Deshayes. Ag. Loc. Creil, coll. Cossmann; le Roquet, coll. de Boury; Verneuil, coll. de Raincourt ; le Ruel, coll. de Boury. 3. — S. semisulcata [Lamk.] (p. 472). E. I.-E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par son crochet plus caréné encore, par ses sillons qui envahissent parfois toute la surface et par sa forme plus aplatie. Ag. Loc. Hérouval, toutes les collections. En Bretagne, Cambon (ide Vasseur). En Belgique, Bruxelles, coll. Vincent. 4. — S. multisulcata [Desh.] (p. 444). E. M.-E.Ss. R. D. — Tant que cette espèce n'a pas atteint l'âge adulte, il est à peu près impossible de la distinguer de la précédente ; ses sillons sont plus ou moins effacés, plus ou moins serrés, et la forme elle-même se rapproche beaucoup de celle des jeunes individus du S. semisulcata. Mais elle conserve à tout âge sa forme oblongue, son crochet peu saillant, sa charnière étroite, tandis que quand l’autre espèce vieillit, elle devient de plus en plus trigone, son crochet prend des dimensions exagé- rées, sa charnière s'épaissit au point d'atteindre la cinquième partie de la largeur. Le C. multisulcata est donc un exemple de ces divergences que l’on constate souvent dans les Céphalopodes, les caractères distinctifs n'étant, pour ainsi dire, qu'à l'état de germe, jusqu'à ce que la coquille ait atteint tout son développement. Je rapporte à cette espèce une petite valve provenant du Fayel et dont la surface est couverte de sillons réguliers ; il serait possible qu'elle appartint plutôt au C. semi- sulcata ; mais ce n’est certainement pas un C. polita. As. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. 52e genre. DOSINIOPSIS, Conrad, 1864. Coquille arrondie; trois dents cardinales dans chaque valve; dent postérieure de la valve droite bifide; sur la valve gauche, dent laté- rale épaisse et allongée; nymphes granuleuses; sinus profond et anguleux. Ce genre a été créé par Conrad pour quelques coquilles éocènes des États-Unis, dont les caractères répondent assez exacte- ment à ceux des espèces isolées par Deshayes sous le nom de Cythé- rées cyprinoïdes. La forme du sinus, les crénelures de la nymphe et de la dent latérale me paraissent justifier la création d’un genre et, par conséquent, l'adoption de celui de Conrad. 1. — D. fallax [Desh.] (p. 473, pl. XXXII, fig. 18-20). EL. I R. D. — Bien plus convexe que les suivantes; elle se distingue du D. bellova- censis par son sinus plus étroit et par sa forme un peu plus arrondie. Ag. LOC. Villers-sur-Coudun, coll. Cossmann. 126 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — D. bellovacensis [Desh., e.] (p. 474, pl. XXXII, fig. 15-17). E. I. I. OBs. — Nymphe ornée de crénelures bien plus nombreuses encore que celles de la dent latérale. Ce caractère n’était pas indiqué sur la figure de l'ouvrage de Deshayes. Le nom bellovacina n'est pas formé suivant les règles de la nomenclature ; J'écris bellovacensis. 3. — D. orbicularis [Edw.] {p. 475, pl. XXXI, fig. 11-14). à 2 EX R. D. — Plus déprimée et moins ovale que la précédente, elle a aussi le sinus plus large et plus obtus; le renflement dentiforme de l'extrémité du corselet (valve droite) n’est pas une dent, car 1l n'existe pas de fossette pour recevoir cette protu- bérance sur la valve gauche, 53° genre. CIRCE, Schumacher, 1817. La plupart des auteurs sont actuellement d'accord pour séparer les Circe des Cytherea ; Vabsence complète de sinus, la forme générale astartoïde, l’ornementation généralement composée de sillons concen- triques, la charnière elle-même, qui est un peu différente, sont des caractères suffisants pour justifier cette séparation. #1. — C. vetula[Desh.](p. 476, pl. XXXI, fig. 22-24, et pl. LIX, fig. 21-25). E. S. 2. — C. pusilla [Desh.](p. 477). 1 5 Ep Ce O8s. — Le sinus est à peu près nul et la figure du premier ouvrage de Deshayes est défectueuse à cet égard. 3. — C. circularis [Desh.] (pl. XXXIIL, fig. 23-26). E. M. R. D. — Plus arrondie et plus convexe que les deux précédentes. Ag. Loc. Parnes, coll. Bezançon; Sandricourt, coll. Morlet. 4. — C. goodallioides, or. sp. PI VI, fig. 29-31. E.I.-E. M.-E.S. C. testa minutissima, nitida, obliquiter ovata, wmbonibus paululum trigonata, antice elongata, postice brerissima; cardine crassiusculo, tridentato ; dentibus fere æqualibus, divergentibus ; dente laterali angqusto, oblongo; sinu pallii nullo. Très petite coquille, peu convexe, obliquement arrondie, rendue un peu trigone par le crochet, qui est pointu et saillant, deux fois plus allongée en avant qu'en arrière de ce crochet, un peu plus rétrécie du côté antérieur que du côté postérieur, où elle est légère- ment anguleuse, ce qui lui donne Faspect d’une Goodallia. Lunule étroite et creuse ; surface brillante, mais ornée de stries concentriques que J'aperçois surtout sur les individus de léocène inférieur. Char- pière un peu épaisse, portant trois dents divergentes, presque égales el presque équidistantes, sur chaque valve. Dent latérale allongée, étroite, nymphes obtuses. Impressions musculaires placées très haut MÉMOIRES 127 à l'intérieur des valves ; impression palléale plus rapprochée du bord vers le milieu qu'aux extrémités, sans aucune sinuosité, Dim. Longueur, 1.75 mill.; largeur, 1.5 mill. R. D. — Bien plus inéquilatérale que la précédente, cette espèce s'en distingue, en outre, par sa convexité moindre et par sa forme moins arrondie. Loc. Mont-Saint-Martin (éocène supérieur), types figurés (pl. VI, fig. 29-31), coll. Bezançon. Parnes {les Boves), coll. Chevallier. Hérouval, coll. Bourdot. 04° genre. CLEMENTIA, Gray, 1840. Deshayes à connu l'existence de ce genre dans notre éocène pari- sien, mais trop tardivement pour qu'il pût décrire l’espèce suivante dans son second ouvrage ; aussi ai-je cru devoir la lui dédier. 1. — GC. Deshayesi, 0%. $p. PIN RpERT-2. E. S. C, testa translucida, convexa, cordiformi, ovata, postice subangulosa et truncata ; umbonibus tumidulis antice incurvatis, ano magno profunde excavato ; rugis exter- nis subimbricatis, ad marginem stris concentricis ; cardine angustissimo, dentibus anterioribus duobus parallelis et valde proximis ; dente posteriore bifido, elongato, nympheæ parallelo; fossula anteriore sub. lunulam ; sinu pallit profindo, angulari. Belle coquille restaurée, mais encore assez caractérisée pour méri- ter d'être décrite, convexe, cordiforme, ovale, transverse et inéquila- térale ; côté antérieur égal au cinquième de la longueur, largement arrondi; côté postérieur anguleux et tronqué. Crochets proéminents, pointus, obliquement dirigés en avant et carénés en arrière par un rebord saillant qui circonscrit un large corselet lisse, profondément excavé, aboutissant à l'angle obtus du contour postérieur. Toute la surface, sauf celle du corselet, est ornée de rides concentriques et écartées, un peu imbriquées, qui sont, ainsi que leurs intervalles, couvertes de stries d'accroissement très fines; vers les bords, ces rides disparaissent et il ne reste plus que les stries ; la coquille est si mince qu'elle est translucide, malgré des traces évidentes de fossili- sation et que les rides se répètent sur la surface interne. Lame car- dinale extrêmement étroite, creusée, sous la lunule, d'une fossette très profonde, portant, au-dessous du crochet, deux toutes petites dents parallèles, rapprochées et perpendiculaires au bord cardinal : puis en arrière, très loin des précédentes, une troisième dent bifide, presque adhérente à la nymphe, dont elle n’est séparée que par un petit sillon qui s'élargit ensuite et se prolonge fort loin en arricre, sous le bord déclive du corselet. Plaque ligamentaire un peu concave et se terminant sous le crochet, Impression musculaire antérieure 198 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tout à fait marginale et extrêmement voisine du crochet; sinus peu visible, mais paraissant triangulaire et profond. Dim. Longueur, 23.5 mill.; largeur, 21 mill. R. D. — Plus cordiforme et moins tronquée en arrière que le C. papyracea, Gray, la coquille éocène est, en outre, plus inéquilatérale que l'espèce vivante. Loc. Valmondois, valve unique très fragile (pl. VIX, fig. 1-2), coll. Bernay; le Fayel, valve opposée, coll. de Boury. 90° genre. DOLLFUSIA, nov. gen. D. testa triangulari, crassa, convexa, obliqua, inæquilaterali, haud lœvigata ; cardine tridentato, dentibus anterioribus parallelis et proximis ; dente posteriore bifido, perobliquo, nymphæ vicino; dente laterali minuto; sinu pallii latissimo, rotundato, brevi. R. D. — La description de ce genre étant nécessairement celle de l'espèce sui- vante, je n'insiste que pour préciser les raisons qui m'ont amené à le classer dans la famille des Veneridæ et dans la sous-famille des Dosiniinæ. La charnière est à peu près identique à celle des Dosinia ; mais le sinus court, ouvert, arrondi comme celui des Mactra et non pointu, est plutôt celui de quelques Tivelina. Par sa forme, on prendrait cette coquille pour une espèce du groupe des Cardiidæ; mais elle s’en écarte absolument par son sinus et par sa charnière. 1. — D. crassa, nov. sp. PI. VIII, fig. 30-31. E. I. Petite espèce subtriangulaire, ou plutôt trapézoïdale, oblique iné- quilatérale, à crochet peu saillant; côté antérieur un peu arrondi, bord inférieur et côté postérieur presque rectilignes ; surface exté- rieure luisante, marquée de quelques sillons d’aceroissement accentués surtout vers les bords, tandis que le milieu de la surface dorsale est à peu près lisse. Deux angles obtus partent du crochet : lun va rejoindre le coude postérieur du contour, tandis que l'angle anté- rieur s'efface rapidement; les sillons sont très visibles sur ces deux angles. Charnière composée, sur la valve droite, la seule que Je con- naisse, de trois dents cardinales et d’une dent latérale antérieure ; les deux dents cardinales antérieures extrêmement rapprochées, parallèles et obliques en avant; la dent postérieure, à angle droit avec les précédentes, bifide et très voisine de la nymphe; dent laté- rale très rapprochée du crochet et obtuse. Impressions musculaires inégales; l'antérieure ovale et enfoncée, la postérieure grande, allongée, bilobée et descendant très bas ; impression palléale écartée du bord, dessinant, en arrière, une courte et large sinuosité arrondie, dont le contour supérieur retombe à peu près normalement sur le muscle postérieur. MÉMOIRES 199 Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 5.5 mill. Loc. Hérouval, valve unique (pl. VIN, fig. 30-31), coll. Bezançon. 56° genre. PSATHURA, Deshayes, 1858. Os. — Je conserve ce genre à côté des Clementia, avec lequel il a plus d’une affinité. Le peu d'épaisseur des valves, la disposition des dents cardinales et la fossette antérieure sont des analogies que com- pense, d'autre part, l'absence d’un sinus palléal ; mais ce dernier carac- tère n'empêche pas le naturaliste de classer les Girce dans le voisinage des Cytherea et ne me paraît pas suffisant pour exiler les Psathura CU la famille des Érycinidæ, comme le fait M. Tryon, dans son Manuel de Conchyliologie, ou dans celle des Ungulinidæ, comme le propose M. Stoliczka. 1. — P. fragilis [Lamk.] (p. 480, pl. XXXIL, fig. 8-11). E. M.-E.S. As. Loc. Écos, Liancourt, coll. Bezançon; Parnes, coll. Chevallier et de Boury. XV° famille. CYRENIDÆ. 57° genre. CYRENA, Lamarck, 1817. Os. — La plupart des Cyrena du bassin de Paris ne me paraissent présenter entre elles que des différences spécifiques. Leur forme varie, il est vrai, dans des limites étendues; mais je ne crois pas que l’on puisse fonder sur ce caractère, qui n’affecte profondé- ment ni la charnière, ni l'impression palléale, ni la position du liga- ment, une importance capable de justifier une division plus radicale que celle de ce genre en sections. l section. CYRENA, sensu stricto. Espèces obrondes, peu allongées dans le sens transversal, à dents latérales courtes. #1. — C. nobilis, Desh. (p. 490, pl. XXXVI, fig. 14-15). E. M. R. D. — Plus régulièrement ovale que le C. pulchra, Sow.; n'a pas la même troncature du côté postérieur. 2. — C. lucinæformis, de Laub. et Carez. PLÉVIP He 12215; E. I. (Bull. de la Soc. géol. de Fr., 1880, 3° série, VIII, p. 400, pl. XV, fig. 5-6.) TOME XXI, 1886 9 130 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coquille obronde, peu convexe, arrondie du côté antérieur, élargie et subtronquée en arrière. Crochets petits, inclinés en avant, placés au tiers de la longueur environ. Surface finement striée par les accrois- sements, marquée d’un angle très obtus qui descend du crochet au bord inférieur, et limite une aire largement aplatie et déclive, relevée vers le bord. Charnière composée, sur la valve gauche, de trois dents cardinales régulièrement divergentes, les deux antérieures seules bifides ; la postérieure se confond avec une nymphe large et aplatie, séparée du bord par un sillon étroit et profond. Dents latérales courtes, inégales, pointues; la postérieure s'arrête vis-à-vis l'angle supérieur de la troncature. Impressions musculaires placées très haut et inégales, impression palléale simple et voisine du bord. Dim. Longueur, 12 mill.; hauteur, IT mill. R. D. — Ne peut se confondre avec le Corbicula Gravesi, puisque ses dents non crénelées la placent dans un autre groupe. Se distingue de la précédente par sa troncature, du C. pulchra, Sow. par sa troncature plus large, par son angle dorsal mieux dessiné, par le peu d'épaisseur de sa charnière et surtout par ses dents latérales. Quant au C. Lamberti, Desh., il est plus équilatéral et moins oblique que l'espèce ci-dessus décrite, et ii paraît avoir la nymphe bien plus développée. Loc. Brasles (la Maladrerie); type original (pl. VII, fig. 12-13), coll. de Laubrière. 3. — C. abbreviata, Desh. (p. 491, pl. XXXVIII, fig. 13-14). E.S. R. D. — Autant que je puis en juger sur des individus provenant de Marines, et que je rapporte à cette espèce, parce qu'ils en ont exactement la forme et les pro- portions, le dessinateur a donné une direction trop oblique à ces trois dents. Elle est moins arrondie que la précédente. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon. 4.— C. incompta, Desh. (p.491, pl. XXX V, fig. 1-3, pl.XXXVI, fig.19-20). E.S. Sy. C. compta, Sandb., 1873, Land u. Süssw. Conch., p. 250, pl. XIV, fig. 2. C. incompta, Dufour, Et. sur les foss. des sables éoc., p. 15. C. subincompta, Dufour, ibid. O8s. — Le texte porte G. compta; mais le texte et les rapports et différences du GC. abbreviata, quelques lignes plus haut, prouvent que c’est une erreur d'impression. Cette espèce est variable, et je ne m'étonne pas que M. Dufour y ait vu un G. subincompta ; en compa- rant un plus grand nombre d'individus, il n’eût probablement pas fait celte séparation. Ag. Loc. Marines, Valmondois, coll. Cossmann ; le Ruel, coll. Bernay et de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët (ide Vasseur et Dufour). #5, — C. distincta, Desh. (p. 492, pl. XXXV, fig. 7-9). E. S. R. D. — Si la charnière de cette espèce est réellement aussi différente que l'in- MÉMOIRES 431 dique Deshayes, il n'y a pas à hésiter à en faire une espèce distincte, malgré la grande variabilité du C. incompta. Elle LéRRe d'ailleurs, être plus équilatérale et moins tronquée en arrière. 6. — C. compressa, Desh. (p. 495). E. M. SyN. C. Charpentieri, Desh., p. 493, pl. XXXVI, fig. 7-8. C. Rigaulti, Desh., p. 494, pl. XXX VII, fig. 12-13. C. compressa, Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 207, pl. XI, fig. 1. C. Rigaulti, Dufour, Ét. sur les foss. des sables éoc., p. 16. O8s. — Je ne puis laisser séparés du C. compressa, les CG. Char- pentieri et C. Rigaulti, qui ne diffèrent du type que par leur forme, un peu plus inéquilatérale pour la première, un peu plus équilatérale et plus convexe pour la seconde. Dans la seule localité de Vaudancourt, où le C. compressa est extrêmement abondant, on trouve toutes les formes qui établissent un passage insensible d’un type à l'autre. Ce nest pas la première fois que je remarque que, quand une espèce acquiert, à un niveau bien défini, un grand développement géogra- phique et numérique, il faut lui accorder beaucoup de latitude dans ses variations, sous peine d'être conduit à faire autant d'espèces que d'individus ; d’ailleurs, la charnière présente des caractères constants. AJ. LOC, Vaudancourt, toutes les collections ; Saulxmarchais et Hervelon, coll. de Laubrière. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur et Dufour). #7. — GC. Dutemplei, Desh. (p. 493, pl. XXXIV, fig. 43-44). E. M. R. D. — J'ai maintenu cette espèce, bien qu'elle ne fût connue que par un seul échantillon bivalve, à cause de sa forme bombée et presque plus courte en arrière qu'en avant, avec un crochet très saillant. Elle s'écarte tellement de la précédente que je la crois, en effet, distincte. Mais il faudrait que l'on pût comparer les char- mères sur d'autres exemplaires. *8. — C. Lamberti, Desh. (p. 495, pl. XXX VIII, fig. 9-10). 1 Es 12e 1e R. D. — Se distingue du C. pulchra, Sow., par sa forme moins haute, plus transverse et plus iméquilatérale ; je ne puis comparer les charnières, n'ayant sous les yeux que les figures des valves opposées de ces deux espèces. #9. — C. saincenyensis, Desh. (p. 496, pl. XXXVIIL, fig. 7-8). E. I I. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme oblique, non tronquée en arrière; du C. nobilis, par sa forme plus triangulaire et moins arrondie. #10. — C. lunulata, Desh. (p. 496, pl. XXXIV, fig. 16-19). EI Tr: Ogs. — Je suis convaincu que cette espèce n’est qu'un Cytherea obliqua, mutilé précisément au point de la charnière qu’il faudrait étudier pour constater l'erreur ; il est vrai que la figure représente une impression palléale aboutissant sans sinuosité au RUE postérieur ; à défaut de cette indication formelle, j'aurais supprimé cette espèce. 132 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2 section. CorBicuza, Mégerle, 1811. Ce nom a la priorité sur celui de Cyrena, qui n'a été créé par Lamarck qu'en 4817. Néanmoins, une sorte de tolérance règne à cet égard : Agassiz attribue même, à tort il est vrai, la date de 1806 à la création du genre Cyrena. En 4806 et en 1807, Lamarck les dési- gnait encore sous le nom de Cyclas. 11. — C. Lemoinei, Bayan (20m. mut.). E. I. I. Syn. C. orbicularis, Mell., 1843, Sables infer., p. 35, pl. IL, fig. 34 (non Rœmer). C. suborbicularis, d'Orb., 1850, Prod., IL, p. 304 (non v. Buch, nec Phil.). LL Desh., 1857-57, p. 497, pl. XXX VIII, fig. 11-12. — Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 131 et 162, pl. XIX, fig. 8, et pl. X, fig. 2. C. Lemoinet, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, p. 124. O8s. — La correction faite par d'Orbigny n'étant pas admissible, puisque le nom suborbicularis était déjà employé pour une espèce vivante de Manille, Bayan a donné à l'espèce fossile le nom GC. Lemoine. Sur un exemplaire très frais dont les deux dents cardinales sont bifides, j'ai constaté de fines crénelures à la dent latérale postérieure. 12. — C. Gravesi, Desh. (p. 498). E. I. C. Gravesi, Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 200, pl. X, fig. 1. 13. — C. cardioides, Desh. (p. 498, pl. XXXV, fig. 1-3). E. I. I. OBs. — J'ai constaté, sur un individu de Rilly, que la ligne pal- léale fait un petit crochet, avant de rejoindre l'impression musculaire postérieure, R. D. — $e distingue facilement de la précédente par sa forme moins oblique, plus - transverse, par ses crochets plus gonflés, par ses dents cardinales bifides et plus minces, enfin par ses sillons d’accroissement. Ag. LOC. Rilly, coll. Bezançon et Cossmann. 14. — C. veneriformis, Desh. (p. 499, pl. XXX VIIL, fig. 1-2). E. I. I. R. D. — Espèce bien peu distincte du C. Lemoënei, Au premier abord, elle paraît avoir une forme trigone plus convexe, l’autre étant plus plate, tronquée postérieure- ment et même quadrangulaire ; néanmoins, il y a beaucoup d'individus que l'on hésite à rapporter à l’une ou à l’autre de ces espèces. Si on la compare au C. cor- data, Morris, dont elle se rapproche par ses plis antérieurs, on trouve qu'elle est plus oblique et qu'elle a le bord supérieur.plus relevé en arrière des crochets. 15. — C. roborata, Desh. (p. 499, pl. XXX VII, fig. 15-16). E.S. O8s. — Je rapporte à cette espèce un individu du Ruel, qui ne me paraît différer du type que par sa forme un peu moins courte. Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury. MÉMOIRES 133 16. — C. crassa, Desh. (p. 502). E.S. C. crassa, Sandb., 1872, Land uw. Süssw. Conch., p. 252, pl. XIV, fig, 4. — (?) Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl, p. 3, pl. A, fig. 10. Os. — Wood cite avec doute cette espèce à Peckham et à Sun- drigde-Park. En effet, la figure qu'il en donne est peu semblable au type parisien; mais les échantillons que je possède de l’île de Wight sont identiques à ceux d’Auvers; l’espèce existe donc dans l'éocène supérieur d'Angleterre. J'ai vu, dans la collection Bernay, deux valves de cette espèce, bilobées comme une Hindsia ; je crois que c’est une déformation accidentelle, le pli s’arrêtant avant d'atteindre le crochet. Ag. LOC. Verneuil, coll. de Raïncourt ; le Ruel, coll. de Boury, Cossmann. En Angleterre, île de Wight, coll. Cossmann. 17. — C. Forbesi, Desh. (p. 510, pl. XXXVII fig. 2427. E.I.I.-E. I. C. Forbesi, Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 6, pl. À, fig. 5. OBs. — Cette espèce existe dans les sables du niveau de Cuise. Wood paraît penser que les coquilles de Woolwich, rapportées par Deshayes au C. antiqua, appartiennent à cette espèce. R. D. — Moins inéquilatérale que le C. cuneiformis, plus haute ; elle a aussi la charnière moins oblique. Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Bezançon. En Angleterre, Charlton. 18. — C. antiqua, Fér. (p. 509). E. I. I. C. antiqua, Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 182, pl. IX, fig. 1. . OBs. — Je ne cite pas cette espèce dans l’éocène supérieur, où elle n'existe évidemment qu'à l’état remanié. Le crochet et la charnière atteignent, quand l'individu est adulte, le tiers de la hauteur totale. R. D. — Bien plus épaisse, moins allongée, plus pointue et plus carénée que la suivante et que la précédente. Son crochet, saillant dès le jeune âge, en fait un type bien caractérisé. 19. — C. cuneïformis, Fér. (p. 513). à HAE 120 À SyN. C. trigona, Desh., p. 513. C. Deshayesi, Hébert ir Desh., p. 516, pl. XXX VII, fig. 19-21. C. cuneiformis, Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 5, pl. À, fig. 3. — Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 181, pl. VIIT, fig. 6. C. trigona (?) Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 8, pl. A, fig. 9. Os. — L'espèce française, connue sous le nom de GC. frigona, n'est pour moi que le jeune âge du GC. cuneiformis, qui est tellement abondant et variable que l’on pourrait facilement y trouver huit à dix espèces distinctes, si l’on tenait compte des variétés locales. Quant au G. trigona figuré par Wood, je suis beaucoup moins certain qu'il y ait lieu de le réunir au C. cuneiformis, Wood ayant pris le soin 134 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'ajouter que l'espèce anglaise a certains rapports avec le C. flumi- nalis, qui est tout à fait arrondi et s'écarte complètement de l'espèce des lignites. Il est vrai que l’auteur ajoute, dans une note, que le des- sinateur à imparfaitement reproduit l'angle dorsal postérieur de l’in- dividu figuré. D'autre part, je ne vois pas de différences entre le C. Deshayesi et le type du C. cuneiformis. Tout en ne citant pas cette espèce dans l’éocène supérieur, où elle n'a vraisemblablement pas vécu, je ferai remarquer que l’on en trouve aussi de petits échantillons à Chaumont, probablement remaniés comme ceux des sables moyens. (Coll. Chevallier, de Boury et Bourdot.) 20. — C. deperdita, Desh. (p. 501). E. S. C. deperdita, Sandb., 1873, Land u. Süssw. Conch., p. 251, pl. XIV, fig. 8. — Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 13, pl. B, fig. 10. Os. — J'ai observé, sur des individus très frais, les crénelures ou plutôt les stries des dents latérales, ce qui confirme le classement de cette espèce dans le groupe des Corbicula. Il existe au Fayel une variété un peu plus aplatie et plus mince que le type (coll. Che- vallier). Ag. LOC. En Angleterre, Hordle. 21. — C. planulata, Desh, (p. 501, pl. XXXV, fig. 16-18). E. S. R. D. — On la distingue de la précédente par sa forme aplatie, équilatérale et élargie. M. Bernay m'a communiqué un individu d’Auvers, mesurant 22 milli- mètres sur 18. As. Loc. Marines, le Ruel, coll. Cossmann; Auvers, Valmondois, coll. Bernay. 22. — C. unioniformis, Desh. (p. 503, pl. XXX VII, fig. 5-6). E. I. I. R. D. — Cette espèce, extrêmement bien nommée, se distingue immédiatement par une forme peu commune parmi les Cyrena. Ay. Loc. Rilly, sables inférieurs aux lignites, coll. de Laubrière. 23. — C. cycladiformis, Desh. (p. 504). E. M. Syn. C. pisum, Desh., 1860, p. 504. C. breviuscula, Desh., ibid., p. 503, pl. XXX VI, fig. 9-11. C. ovalina, Desh., ibid., p. 505, pl. XXXVI, fig. 16-18. — Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 207, pl. XI, fig. 2. C. cycladiformis, Sandb., tbid., p. 208, pl. XI, fig. 3. — Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 14, pl. B, fig. 11. C. pisum (?), Wood, sbid., p. 14, pl. B, fig. 12. O8s. — Il m'est impossible de voir quatre espèces dans toutes les variétés de forme que l’on rencontre à Houdan, quand on réunit un grand nombre d'individus du GC. eycladiformis (le premier en date sous le nom d'Erycina lævis, Lamk.). Prise isolément, chacune de MÉMOIRES 135 ces formes répond assez exactement aux figures des quatre espèces nommées par Deshayes. Puis, quand on les rapproche, quand on intercale quelques individus d'une forme intermédiaire, on ne peut plus assigner de limites à chacune de ces espèces, dont l’aspect géné- ral, la troncature postérieure, la charnière, les impressions muscu- laires restent identiques ; tout au plus pourrait-on accuser, dans les individus venant de la tranchée de Villiers (à la base du calcaire gros- sier moyen), une tendance à une forme moins équilatérale, des cro- chets plus gonflés et plus saillants; mais Je ne crois pas que l’on puisse fonder des distinctions spécifiques sur des nuances aussi peu sai- sissables et d’ailleurs peu constantes. En Angleterre, la coquille figurée par Wood sous le nom de C. pisum, est arrondie et pourrait bien, si ce n’est pas une forme accidentelle, appartenir à une autre espèce. R. D. — N'est jamais anguleuse en arrière, comme le C. deperdita, n'atteint jamais sa taille et a une charnière beaucoup moins épaisse. Ag. Loc, Gomerfontaine, coll. Bernay; Beaugrenier, coll. de Roury. En Angle- terre, Hordle. 24. — C. rugifera, n0v. sp. PI. VIL, fig. 3-4. E. S. C. testa minuta, parum convexæa, ovata, transversa, inæquilaterali, antice paulo angustiore et breviore ; umbonibus minutis, oppositis; extus rugis concentricis ornata; latere postico obsolete anguloso, ultra angulum lœvigato; cardine angusto, dentibus tribus, posteriore cum nympha confusa ; dentibus lateralibus elongatis. Petite coquille peu convexe, ovale, transverse, inéquilatérale, un peu plus courte et plus étroite du côté antérieur, régulièrement ovale du côté postérieur. Crochets petits, peu saillants, opposés, placés aux trois septièmes de la longueur. Surface extérieure ornée, au milieu et du côté antérieur, de rides concentriques écartées, qui disparaissent avant d'atteindre le bord palléal et ne dépassent pas un angle décur- rent partant du crochet et limitant, d’une manière très obtuse, la région ovale, qui est lisse. Charnière étroite, composée de trois dents petites, divergentes ; la dent postérieure est confondue avec lanymphe; celle-ci est extrêmement courte et étalée; dents latérales allongées, l’antérieure un peu plus courte. Impressions musculaires écartées, la postérieure subquadrangulaire. Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 4 mill. R. D. — Plus allongée que la précédente, elle s'en distingue surtout par ses rides concentriques et par son angle. Le C. Arnouldi est aussi orné de plis réguliers, mais sa forme est bien plus large et plus quadrangulaire. Loc. Le Fayel, deux valves opposées (pl. VII, fig. 3-4), coll. Chevallier. 136 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 25. — C. obliqua, Desh. (p. 506). E. M. C. obliqua (?), Wood, Eoc. biv. Suppl., p. 15, pl. B, fig. 14. R. D. — La figure donnée par Deshayes est peu exacte; le C. obliqua est angu- leux et ressemble beaucoup au C. deperdita; on ne l'en distingue que par sa forme plus large et plus haute et par sa charnière moins épaisse. La coquille que Wood rapporte avec doute à cette espèce paraît voisine de mon individu de Houdan. Ag. Loc. En Angleterre, Hordle. *26. — C. fabulina, Desh. (p. 506, pl. XXXVII, fig. 13-15). 1 0 EN PU R. D. — Autant que je puis en juger par la comparaison des figures, cette espèce est plus équilatérale et a le bord palléal plus rectiligne que le C. unioniformis. Elle est, d'autre part, plus large et plus équilatérale que le C. angusta. 27. — C. tellinella, Fér. (p. 507, pl. XXX VIII, fig. 3-4). E. I. I. Syx. C. singularis, Desh., p. 508, pl. XXXV, fig. 13-15. C. tellinella, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 179, pl. VIT, fig. 5. — Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 10, pl. A, fig. 13. Oss. — Je réunis à cette espèce le C. singularis, séparé par Deshayes à cause d’une petite sinuosité palléale qu'on constate plus ou moins nettement sur tous les individus de Sinceny. Cest, d'après Sandberger, un Loæoptychodon ; je ne vois cependant, dans la char- nière, aucune différence capitale qui mérite qu'on sépare cette espèce des autres Corbieula ; la forme est oblongue, mais on passe de cette forme aux formes triangulaires et de celles-ci aux formes obliques. Ag. Loc. Compiègne, coll. Cossmann. *28. — C. minuta, Desh. (p. 507, pl. XXXWV, fig. 10-12). E. S. R. D. — Sa forme paraît bien plus équilatérale que celle de l'espèce précédente. 29. — C. angusta, Desh. (p. 508, pl. XXX VII, fig. 12). EL Syx. C. parvula, Desh , p. 509, pl. XXX VIT, fig. 6-8. Ors. — De même que toutes les coquilles répandues en grand nombre, celle-ci a des variations dont il faut tenir compte; elle devient souvent plus ovale et présente alors la forme à laquelle Deshayes donnait le nom de G. parvula. 30. — C. difficilis, Desh. (p. 513, pl. XXX VII, fig. 3-5). RENTE R. D. — Ce n'est pas sans hésitation que je conserve cette espèce, caractérisée par une forme arrondie et élevée, plus voisine du C. veneriformis que de la suivante. Je l'ai toujours séparée sans difficulté de celle-ci, au milieu d'un grand nombre d'échantillons mélangés. Il y a donc des raisons pour ne pas la faire disparaître, quoi qu'au fond je ne la considère que comme une simple variété du C. angustidens. 31. — C. angustidens, Mell. (p. 515, pl. XXX VII, fig. 1-2). D SEA A Syn. C. intermedia, Mell. in Desh., p. 514, pl. XXXVIIT, fig. 19-20. _— Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 163, pl. X, fig. 3. — _(?) Wood, 1877, Eoc. biv. Suppl., p. 7, pl. À, fig. 8. MÉMOIRES 137 Oss. — Les deux espèces décrites par Melleville sous des noms différents sont aussi identiques qu'il est possible de l’imaginer; le caractère tiré de la largeur des dents est simplement une question d'usure du test; il en est de même de la forme plus ou moins ovale, l'angle dorsal tendant à disparaître quand la coquille est roulée; je ne vois pas de raisons pour séparer ces deux espèces. Sandberger en fait un Loæoptychodon : il n'est impossible d'y voir autre chose qu'une Corbicula, comme toutes les précédentes. J'ai constaté, sur quatre valves que m'a communiquées M. de Laubrière, des traces de coloration consistant en quatre rayons divergents, noirâtres, assez régulièrement écartés. Le rayon postérieur est placé immédiatement au-delà de l'angle dorsal et couvre une partie de l'aire postérieure. *32. — C. Arnouldi, Michaud (p. 515, pl. XXX VII, fig. 16-18). EE E C. Arnouldi, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 180, pl. XIX, fig. 22. OBs. — Sandberger en fait encore un Loxoptychodon. 3° section. Isonoma, Deshayes, 1858. OBs. — J'ai classé à part les Cyrena du bassin de Paris qui s’'écartent des Corbicula par la brièveté et le peu d'épaisseur de leur charnière : deux des trois dents cardinales divergentes sont bifides ; les dents latérales courtes, jamais crénelées, sont triangulaires et for- tement saillantes ; la nymphe est peu allongée et aplatie; l'impression palléale n’est jamais sinueuse ; la coquille a le test peu épais. Tous ces caractères sont exactement ceux que Deshayes attribuait au genre Isodoma, à cette différence près qu'il cite seulement deux dênts à la charnière ; or, M. Baudon m'ayant communiqué le type de VI. cyre- noïdes, j'ai pu me rendre compte que la valve droite figurée par Deshayes porte bien trois dents cardinales, dont les deux postérieures sont bifides; mais la moitié de la dent médiane est cassée près de la base, et il ne reste que le contrefort antérieur, dont le dessinateur a fait, avec la dent antérieure, une seule dent bifide. Cette restauration est absolument inexacte : la charnière de l’fsodoma cyrenoides est tout à fait semblable à celle des Cyrena, à quelques nuances près. Par conséquent, si je conserve le nom d’Isodoma, c’est en lui attri- buant seulement la valeur d’une section dans laquelle doivent être classées deux autres espèces déjà connues dans le bassin de Paris et une espèce nouvelle, soit, en tout, quatre représentants. 33. — C. amygdalina, Desh. (p. 500, pl. XXX VII, fig. 22-23). HE. C. amygdalina, Sandb., 1872, Land u. Süssw. Conch., p. 200, pl. X, fig. 4. 138 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Os. — Jamais cette espèce n'a les dents latérales crénelées, son test est mince, ses dents peu épaisses, elle offre bien tous les carac- tères des Isodoma. 34. — C. tetragona, Desh. (p. 502, pl. XXXIV, fig. 20-22). E. I. Sy. C, psammocola, Desh., p. 505, pl. XXXV, fig. 4-6. O8s. — En examinant des individus de grande taille que m'a com- muniqués M. Baudon, et en les comparant à ceux qu’on rencontre d'ordinaire à Hérouval, j'ai pu me convaincre que l'espèce de Cuise, décrite sous le nom de C. psammocola, n'est que l’âge adulte du C. tetragona. Sa convexité s’accentue à mesure que sa taille aug- mente, mais la charnière ne grandit pas en proportion des autres parties de la coquille; elle reste mince et particulièrement étroite. Il m'a paru intéressant de figurer une valve droite de cette espèce, provenant d'Hérouval, collection Baudon (pl. VIH, fig. 5), et attei- gnant les dimensions suivantes : 49 millimètres sur 13.5. R. D. — Se distingue de la précédente par sa nymphe plus allongée, par sa dent postérieure plus courte, par sa forme un peu plus allongée dans le sens transversal et plus nettement quadrangulaire. ) Ay. LOC. Liancourt, coll. Bourdot. 385. — GC. Chevallieri, 20. sp. PI. VII, fig. 9-10. E. M. C. testa lævigata, depressa, inæquilaterali, postice elata et truncata, umbonibus minimis, oppositis ; cardine angusto; dentibus cardinalibus tribus, quarum me- diana, in valvula dextra, solum bifida; dentibus lateralibus lamellaribus, pau- lulum elongatis, haud crenulatis ; fulcro brevi ; cicatriculis elongatis ; sinu nullo. Coquille assez mince, lisse, déprimée, inéquilatérale, ovale en avant, largement dilatée et obliquement tronquée en arrière; bord supérieur anal parallèle au bord palléal. Crochets petits, peu sail- lants, opposés, placés aux deux cinquièmes de la longueur ; surface dorsale marquée d’un angle décurrent limitant une aire postérieure et concave, sur laquelle on distingue vaguement deux ou trois plis rayonnants. Charnière composée de trois dents cardinales, celle du milieu est seule bifide sur la valve droite; dents latérales Iamellaires et assez longues, non crénelées et formant une saillie triangulaire. Nymphe courte et aplatie. Impressions des muscles allongées et sub- triangulaires, impression du manteau sans aucune sinuosité. Dim. Longueur, 11 mill.; largeur, 8 mill. R. D. — Bien plus déprimée, plus dilatée en arrière que la précédente, cette espèce se rapprocherait plutôt du C. compressa, si elle n’appartenait, par sa char- nière, à un tout autre groupe. Elle est plus inéquilatérale que le C. pisum et moins MÉMOIRES 139 régulièrement ovale que le C. obliqua. Elle me paraît donc nouvelle, bien que je n'en aie vu qu'une valve droite. Loc. Préey, type figuré (pl. VII, fig. 9-10), coll. Chevalier. 36. — C. cyrenoides [Desh.]. PI. VIL, fig. 6-8. E. M. Syn. Isodoma cyrenoides, Desh., p. 482, pl. XXXIL, fig. 12-14. Ogs. — Deshayes n’en connaissait qu'une valve mutilée et incom- plètement dégagée; M" Loustau m'en a communiqué huit valves qui me permettent de refaire la description de cette espèce. C'est une belle coquille triangulaire, inéquilatérale, convexe, arrondie et ovale du côté antérieur, anguleuse et presque rostrée en arrière; crochets gonflés, saillants, placés au tiers de la longueur du côté antérieur ; surface extérieure marquée seulement de stries d’accroissement exces- sivement fines et serrées; un angle obtus, partant obliquement du crochet, limite l'aire postérieure divisée en deux par une costule obtuse, auprès de laquelle on distingue quelques rayons obsolètes; les stries d’accroissement deviennent un peu lamelleuses dans toute cette région postérieure. Charnière composée de trois dents diver- gentes sur chaque valve ; les deux dents antérieures de la valve gauche et les deux dents postérieures de la valve droite sont profon- dément bifides ; la troisième est mince et laminaire; dents latérales courtes, triangulaires, pointues, rapprochées des dents cardinales ; nymphe saillante, étroite, presque linéaire. Impressions des muscles arrondies, petites, placées très haut, l’antérieure moins développée que l’autre ; impression palléale dépourvue de sinuosité, assez écartée du bord. Dim. Longueur, 26 mill.; largeur, 22 mill. R. D. — Se distingue des espèces du même groupe par sa forme triangulaire, moins nettement tronquée du côté postérieur. Loc. Grignon, type figuré (pl. VIL, fig. 6-8), coll. de Me Loustau. 4° section. Doxacorsis, Sandberger, 1871. La création de ce groupe me paraît tout à fait justifiée, non seule- ment par la forme toute particulière de la coquille très aplatie, dont le côté postérieur est le plus court, mais encore par l'existence d’une sinuosité large et peu profonde. Toutefois, les dents latérales sont crénelées comme celles des Corbicula. 3". — C. acutangularis, Desh., p. 517, pl. XXX VII, fig. 17-18. E. I. I. Syx.-Donax incerta, Desh. (ex parte), p. 395. C. acutangularis, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p.164, pl. X, fig. 5. Donax Bezançoni, Cossm., Journ. de Conchyl., 1883, p.156, pl. IV, fig.3. + 140 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE OBs. — Trompé par l'apparence et par le sinus, J'ai classé cette espèce dans le genre Donax, commettant la même erreur que Deshayes, qui cite à Châlons-sur-Vesle le D. incerta et attribue ce nom à de jeunes individus du GC. acutangularis. *38. — C. Heberti, Desh. (p. 516, pl. XXXVI, fig. 4-6). E. I. I. R. D. — Très voisine de l'espèce précédente, celle-ci ne s'en distingue guère que par sa forme encore plus inéquilatérale et plus courte en arrière; n'ayant pu en juger que d'après les figures, je me suis abstenu de les réunir; je ferai toutefois remarquer que, quand l'espèce précédente est de petite taille, elle a exactement la forme courte et tronquée en arrière du C. Heberti. 58° genre. ANOMALA, Deshayes, 1860. Coquille obronde, subtrigone, convexe, à crochets saillants et poin- tus ; charnière composée de trois dents cardinales et de deux dents latérales épaisses, inégales et striées; impressions musculaires iné- gales, l’antérieure étant la plus grande; impression palléale sinueuse ; bords crénelés. OBs. — Deshayes avait pressenti qu'il faudrait séparer le Cyrena crenulata ; jadopte donc comme genre le nom Anomala, qui lui servait à désigner le groupe dans lequel il a classé cette espèce et une Velorita des sables de Fontainebleau. Cest, d’ailleurs, ce que fait aussi M. Tryon, dans son Manuel de Conchyliologie, mais en con- sidérant à tort ce nom comme synonyme du genre Egeta, créé par Conrad pour une espèce bien différente, le Cyrena floridana, qui est analogue au C. cuneiformis. 1. — À, crenulata [Desh.] (p. 518, pl. XXXIV, fig. 10-12). 1 015 oi O8s. — La figure ne reproduit pas le sinus dont il est fait mention dans la description : c’est une échancrure qui s'étend plutôt dans le sens horizontal que dans le sens de la hauteur. 59° genre. VELORITA, Gray, 1854. R. D. — $e distingue du genre précédent par la position de la dent latérale anté- rieure, tout à fait en contact avec la dent cardinale, par ses bords non crénelés et par sa forme, en général, inéquilatérale. 1. — V. imbricata, nov. sp. PI. VII, fig. 25-26. 18 LE V. testa extus imbricata, obronda, subquadrata, inæquilaterali, wmbonibus acutis, latere antico circulari, postico subtruncato; cardine crassiusculo, dentibus cardinalibus, mediano triangulari, postico bifido, dente laterali antico cum cardi- nali fere juncto; dente laterali postico elongato; fulcro brevi, proeminente. MÉMOIRES 14 Petite coquille assez convexe, obronde, un peu quadrangulaire et inéquilatérale ; les crochets pointus sont placés au tiers de la longueur du côté antérieur. Surface ornée de stries séparées par de larges intervalles imbriqués. Charnière un peu épaisse, comportant, sur la valve droite, seule connue, trois dents cardinales et deux latérales ; la dent cardinale médiane est triangulaire comme celle d’une Cardita; l'antérieure est aplatie et n’est séparée de la dent latérale, courte et saillante, que par un petit sillon échancré; la postérieure est bifide et la nymphe, courte et saillante, a plutôt l'aspect d’une quatrième dent ; dent latérale postérieure, étroite et longue, dénuée de créne- lures. Impression du muscle antérieur large et subquadrangulaire ; sinus invisible sur l'individu décrit. Dim. Longueur, 3.5 mill. ; largeur, 3 mill. Loc. Environs de Châlons-sur-Vesle, une valve (pl. VIT, fig. 25-26), coll, de Boury. 60° genre. SPHÆRIUM, Scopoli, 1777. Sy. Cyclas, Brug., 1792 (non Klein, 1753). La plupart des auteurs s'accordent aujourd'hui pour restituer à ce genre le nom antérieur que lui avait imposé Scopoli. *{, — S. Boissyi [Desh.] (p. 521, pl XXXIV, fig. 37-30). E. I. I. x2, — S. Verneuili [de Boissy] (p. 522, pl. XXXIV, fig. 34-36), EÆE.I.I. S. Verneuili, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 140, pl. VE fig. 5 3. — S. rillyense [De Boissy] (p. 522, pl. XXXIV, fig. 40-42. E.I.I. S. rillyense, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 141, pl. VI, fig. 6. Os. — J'ai quelques valves de cette espèce, dont Deshayes n'a pas décrit la charnière; celle-ci paraît épaisse, obtuse et munie seulement de deux dents latérales petites et courtes. 4. — S. Mausseneti, de Laub., mss. PI. VIL, fig. 18-20. E. I. I. S. testa minima, tenui, solidula, subæquilaterali, ovato-subtrigona, lateraliter tur- gidula; latere antico paulo latiore, latere postico longiore; transversim regulariter striata; umbonibus oppositis, obtusis, prominulis; cardine angusto, arcuato ; val- vula dextra unidentata, sinistra obsolete bidentata; dentibus lateralibus latis. Petite coquille mince, assez solide, ovale, subtrigone, subéquilaté- rale, gonflée latéralement, largement obtuse en avant, légèrement atténuée et plus allongée en arrière; crochets obtus, à peine saillants, opposés; bord cardinal étroit, arqué. Charnière comportant, sur la valve droite, une seule dent cardinale forte et relevée au sommet ; sur la valve gauche, deux petites dents cardinales divergentes, dont 142 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l’antérieure est souvent seule visible, l’autre étant fréquemment con- fondue avec le bord supérieur ; dents latérales très fortes, surtout sur la valve gauche, l’antérieure plus grosse et rapprochée du crochet. Impressions musculaires peu visibles, ovales, oblongues, submargi- nales et voisines des dents latérales. Impression palléale simple et bien gravée, suivant régulièrement le bord ventral. Surface exté- rieure couverte de stries régulières, parfois subimbriquées. Dim. Longueur, 3 mill.; hauteur, 2.5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus triangulaire, plus con- vexe, plus oblique, par ses stries, par son bord cardinal plus mince et par ses dents latérales plus développées ; moins transverse et plus trigone que le Cyclas tumidula, Wood. Loc. Châlons-sur-Vesle, Chenay, coll. de Laubrière ; types figurés (pl. VII, fig. 18-20) coll. Cossmann (dedit M. de Laubrière) ; Jonchery, coll. Bezançon et Dollfus, Grauves, dans les lignites, coll. Dollfus. 5. — S. Laubrierei, #0v. sp. PI. VII, fig. 16-17. E. I. Tr: S. testa minuta, sublævigata, subquadrata, tenui, solidula, conveæa, obliqua ac valde inœquilaterali; latere antico attenuato, brevissimo, latere postico late rotun- dato et superne subanguloso ; umbonibus turgidulis, acutis et obliquiter incurvatis ; cardine angusto, unidentato ; dente cardinali transverso; dentibus lateralibus inc- qualibus; dente anteriore brevissimo, acuto, ad umbonem sito, posteriore vero lon- giore, distantiore ; impressione pallii remota. Petite coquille obronde, subquadrangulaire, convexe, obliquement inéquilatérale; côté antérieur atténué, à peine égal au quart de la longueur ; côté postérieur largement arrondi, surtout vers le bord palléal, un peu anguleux vers le bord supérieur, qui est presque rec- tiligne en arrière des crochets ; ceux-ci sont très gonflés, saillants, pointus, obliquement recourbés vers le côté antérieur. Surface exté- rieure à peu près lisse et portant seulement la trace de quelques accroissements écartés. Charnière étroite et presque nulle sur la valve gauche, où l’on distingue seulement une petite dent lamelleuse, placée en travers, immédiatement sous le crochet; dents latérales très iné- gales, l’antérieure courte, triangulaire, pointue et tout à fait voisine de la dent cardinale, la postérieure allongée, saillante et écartée du sommet. L'impression du muscle antérieur paraît très grande; celle du manteau est située assez loin du bord palléal. Dim. Longueur, 4.5 mill.; hauteur, 4 mill. R. D. -— Cette espèce ressemble plus à un Pisidium, qu'à un Sphærium; cepen- dant, l'existence d’une dent cardinale me décide à classer la coquille dans ce dernier genre. En tous cas, elle est bien distincte du P. cardiolum par sa forme obronde ÿ MÉMOIRES . 143 et par sa dent cardinale; elle est plus haute et plus oblique que Cyclas Bristorü, Forbes, figuré dans l'ouvrage de Wood. Loc. Chenay, deux valves; type figuré (pl. VIT, fig. 16-17), coll. de Laubrière, 6. — S. ellipsoidale, »0v. sp. PI. VII, fig. 21-24. E. I. I. S. testa minuta, concentrice striata, transversim oblonga, convexiuscula, inæqui- laterali; latere postico breviore ; late antico angustiore ; umbonibus haud tumidis, subdepressis, obtusiusculis ; cardine angusta bidentato, dentibus in valvula dextra divergentibus ; dentibus lateralibus brevibus, fere æœqualibus. Petite coquille, allongée dans le sens transversal, très convexe et très inéquilatérale ; côté antérieur à à peu près égal aux trois cinquièmes de la longueur totale, un peu plus étroit et ovale; côté postérieur largement et régulièrement arrondi. Surface extérieure ornée de stries d’accroissement assez profondes ; crochets peu saillants, dépri- més et obtus. Charnière étroite, composée, sur la valve droite, de deux dents très divergentes, l’antérieure confondue avec le bord supé- rieur ; sur la valve gauche, de deux dents, dont l’antérieure est plus large que haute, triangulaire et emplissant la fossette comprise entre les deux dents divergentes de l’autre valve, la postérieure, au con- traire, peu saillante, oblique et finement bifide. Dents latérales peu allongées, presque égales. Je rapporte à cette espèce une coquille du conglomérat de Meudon, qui en a tout à fait la forme, mais dont il est impossible d'étudier la charnière. Dim. Longueur, 5 mill.; largeur, 4 mill. R. D. — Je ne puis comparer cette espèce qu'au S. Mausseneti, qui est beaucoup moins inéquilatéral, plus trigone et qui n’a pas la même charnière. Loc. Chenay, deux valves opposées (pl. VII, fig. 21-24), coll. de Laubrière, Meudon (conglomérat), coll. G. Dollfus. 7. — S. berellense [de Laub. et Carez]. PI. VIL, "fig. 14-15. JDA A (Bull. de la Soc. géol. de Fr., 1880, 3 série, VIII, p. 401, pl. XV, fig. 7-8). Coquille ovale, transverse, subéquilatérale, subquadrangulaire, médiocrement convexe, à bords épaissis à l’intérieur; côté antérieur atténué, un peu plus court ; côté postérieur largement tronqué ; bord supérieur déclive en avant; rectiligne en arrière; bord inférieur peu courbé; crochets petits, à peine proéminents, opposés. Surface lisse, brillante, marquée de très fines stries d’accroissement. Charnière étroite, portant, sur la valve droite, une dent cardinale peu sail- lante et une gouttière pour la dent de la valve opposée ; dents latérales courtes, épaisses, triangulaires, lantérieure voisine du crochet, la postérieure à à l'extrémité du bord cardinal. Impressions musculaires grandes, submarginales; impression palléale rapprochée du bord. 144 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 4 mill. R. D. — La forme relativement aplatie et quadrangulaire de cette espèce ne permet de la confondre avec aucune des précédentes. Loc. Brasles, deux valves; type figuré (pl. VIT, fig, 14-15), coll. de Laubrière. 61° genre. PISIDIUM, Pfeiffer, 1821. Ogs. — Sandberger fait remarquer que, par leur forme et leurs lamelles d’accroissement écartées, les espèces éocènes de ce genre font partie du même groupe que le P. bahiense, Spix; il rapporte encore à ce groupe l'espèce crétacée P. fabula, Sandb. 1. — P. lævigatum [Desh.] (p. 525). E. I. I. P. lœvigatum, Sandb., 1871, Land u. Süssw. Conch., p. 183, pl. IX, fig. 2. Ogs. — La figure que Deshayes a donnée de cette espèce, dans son premier ouvrage, est tout à fait inexacte. Des échantillons assez nombreux du mont Bernon, que m'a communiqués M. G. Dollfus, me permettent de rectifier cette erreur. (Voir fig. E.) C’est une coquille convexe, subquadrangulaire, tronquée obliquement en arrière, à bord palléal peu courbé, à crochets gonflés et saillants. La charnière ne comporte qu'une dent cardinale obsolète et deux fortes dents latérales. è R. D. — Sandberger la rapproche d'une espèce vivante du Brésil, le P. modioliforme, Anton; mais elle ressemble encore Fig. E. Pisidium ï ; ÊTRE lœævigatum [Desh.]. beaucoup plus à la suivante, et ne s'en distingue que par sa sur- face non lamelleuse, très finement striée. h 2. — P. Denainvilliersi [de Boissy], p. 526, pl. XXXIV, fig. 30-33. E. I. I. % Syx. P. nucleus [de Boissy] (27 Desh.), p. 526, pl. XXXIV, fig. 23-25. P. cardiolum, Desh., p. 825, pl. XXXIV, fig. 26-29. " Os. — Je ne vois pas de différences entre les trois espèces que je al propose de réunir; quand elle n’est pas usée, celle de Châlons-sur- j Vesle a, comme celles de Rilly, des lamelles élégantes étagées sur la F surface extérieure ; les deux charnières sont identiques ; les crochets " sont globuleux et protubérants, plus ou moins obtus. Je ferai remar- a quer que le nom nucleus a été employé pour une variété d’une espèce vivante, par Gassies, en 1855, tandis que le nom de l'espèce fossile date de 1848. R. D. — Quoique cette espèce soit assez variable dans sa forme, ainsi que le prouve le triple nom sous lequel elle était désignée, elle se distingue aisément de la précédente, même quand elle a perdu ses lamelles et qu’elle ne montre que des stries MÉMOIRES 145 d'accroissement; elle est moins inéquilatérale et a les crochets placés au milieu, elle est plus arrondie et moins tronquée en arrière, sa surface ne porte pas l'angle oblique et obtus qui caractérise l’autre espèce ; enfin, elle n'a pas de dent cardinale. XVI famille. GLOSSIDÆ (!). 62° genre. TRAPEZIUM, Mégerle von Mühlfeld, 1811. Os. — Deshayes a rejeté ce nom de genre et a préféré le nom postérieur de Cypricardia, sous prétexte que Mégerle y réunissait des Cypricardia et des Rocellaria et qu'il n'était plus là pour expli- quer à quelle section s'appliquait le nom créé par lui. Cette thèse n'est pas soutenable et permettrait, si on l’adoptait, de détruire tous les genres de Linnée, qui comprennent tant de formes différentes. Les Rocellaria étant, d’ailleurs, nommées dès 1809, il ne reste dans le genre de Mégerle que les coquilles de la première section, qui sont bien des Cypricardia et auxquelles doit évidemment s'appliquer le nom de Trapexium, malgré l'habitude qu'on a du nom de Lamarck. Je comprends dans ce genre les coquilles trapézoïdes, munies d’une charnière à trois dents cardinales divergentes, rarement parallèles au bord, et d’une dent latérale postérieure; le sinus se réduit à une courte inflexion, décrite par l'impression du manteau, avant qu’elle rejoigne le muscle postérieur. 1. — T. parisiense [Desh.] (p. 534.) E. IL.-E. M. Os. — La forme de cette espèce n'est pas toujours régulièrement oblongue; quelques individus triangulaires ont le côté postérieur élargi et déprimé, tandis que le côté antérieur est presque pointu. Les dents cardinales postérieures de la valve droite ont une tendance à devenir parallèles au bord supérieur. Ag. LOC. Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Hérouval, toutes les collections. A Chaussy, un individu de 8 centimètres de longueur (coll. Bernay). 2. — T. Caïllati [Desh.] (p. 535, pl. LVIL fig. 2). E. M. R. D. — Se distingue aisément de la précédente par sa forme plus large, moins inéquilatérale, son sinus moindre, et surtout par sa charnière; sur la valve gauche, les deux dents cardinales antérieures sont bifides et il existe, en avant, une petite (') Le nom de Cyprinidæ doit être écarté, comme employé en ichthyologie. TOME XXI, 1886 10 146 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dent latérale et rudimentaire, analogue à celle dont Stoliczka (Cret. Pelec., I, p. 186) a constaté l'existence sur quelques Trapesiwm. J'ai figuré cette charnière imparfai- tement rendue par le dessinateur. As. Loc. Tranchée de Villiers, type figuré (pl. VII, fig. 11), coll. Cossmann. 63° genre. CORALLIOPHAGA, Blainville, 1824. R. D. — Se distingue du genre précédent par sa charnière qui ne porte que deux dents cardinales, dont l’une est souvent très obsolète, et une dent latérale pos- térieure, ainsi que par son sinus plus arrondi. 1. — C. grignonensis [Desh.] (p. 536). E. M. -Ogs. — La dent cardinale postérieure s'oblitère, au point que l'on ne voit, en général, qu'une seule dent tuberculeuse, rattachée au bord antérieur par une sorte de contrefort, qui a quelquefois l'apparence d’une dent distincte. Les conditions anormales du développement de cette espèce ont donc influé même sur la constitution de sa char- nière. | Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, coll. Cossmann. 2. — C. irregularis [Desh.] (p. 536, pl. LVIT, fig. 16-17). E.S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa largeur plus grande, par sa char- nière plus développée; mais ce que Deshayes à pris pour une dent latérale anté- rieure n'est qu'un contrefort accidentel, que j'ai remarqué chez plus d'une espèce de Coralliophaga. Contrairement à l’afirmation de l'auteur, je constate que l'échan- tillon type, qui m'a été communiqué par M. Bernay, porte un sinus large, peu pro- # fond et tronqué à son sommet. As. Loc. Le Ruel, coll. Bernay et de Boury; Crènes, coll. Morlet. 3. — C. obducta [Desh.] (p. 537, pl. LVII, fig. 20-22). E. M. R. D. — L'aplatissement des valves n’est pas le seul caractère que je reconnaisse à cette espèce; la charnière est aussi plus complète que celle du C. grignonensis ; néanmoins, si elle était moins rare et moins régulière, on serait probablement con- duit à l'y réunir. Elle est bien plus mince que la précédente. Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay. 4. — C. silicula [Desh.] (p. 537, pl. LVIL fig. 23-24). E.S. R. D. — La charnière est un peu plus nette que celle du C. grignonensis, et les deux dents cardinales y sont d'ordinaire bien séparées ; en outre, le sinus du C. sili- cula est bien plus profond et plus triangulaire. Ag. Loc. Marines, coll. Cossmann et Bezançon ; le Ruel, coll. de Boury et Morlet. 5. — C. elegans [Desh.] (p. 539). E.S. Ay. Loc. Le Fayel, Marines, coll. Bezançon. 6. — C. pulchra [Desh.] (p. 538, pl. LVII fig. 27-30). E. M. R. D. — C'est moins à l'ornementation et aux proportions de cette espèce qu'il faut se rapporter, pour la distinguer de la précédente, qu'à la forme de son sinus, MÉMOIRES 147 qui est plus ouvert et moins pointu. En outre, les dents cardinales de la valve gauche sont plus obliques et la lame cardinale est plus mince, moins calleuse. Quant aux dimensions, elles sont aussi variables qu'il est possible de l'imaginer. As. LOC. Chaussy, coll. Bernay ; Grignon, coll. de Me Loustau. 7. — C. Chevallieri {Desh.] (p. 539, pl. LVII, fig. 25-26). E. M. R. D. — Se distingue difficilement du C. grignonensis ; la charnière comporte, en général, sur la valve gauche, deux dents bien développées, la postérieure lamel leuse et l’autre large et bifide, puis, en avant de celle-ci, un contrefort dentiforme, qui circonscrit la fossette destinée à recevoir la dent tuberculeuse de l'autre valve. Elle se rapproche de C. obducta par sa forme large et peu bombée, mais elle est plus épaisse et sa charnière est bien différente. Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay. 8. — C. chartacea, Bayan, nom. mut. E. I.-E. M.-E.Ss. Syx. Cypricardia tenuis, Desh., 1858, p. 540, pl. LVIL, fig. 18-19 (xon L. Rous- seau, 1854). Coralliophaga chartacea, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, II, p122. Os. — L'impression musculaire postérieure de cette espèce est extrêmement développée et rétrécit le sinus, qui est à peu près moitié moins large. La charnière de la valve gauche se réduit à une dent peu saillante, et la dent latérale postérieure est presque invisible, AJ. LOC. La Ferme de l'Orme, dans une loge de Rocellaria, coll. Cossmann ; Chaussy, coll, Bernay. Valmondois, le Ruel, coll. Bernay; le Fayel, coll. Cheval- lier. Hérouval, coll. de Boury. En Belgique, dans l'étage laekenien, coll. Vincent. 9. — C. modiolina [Desh.] (p. 540). E. S. R. D. — Se distingue de la précédente par son sinus pointu, plus triangulaire, plus distinct de l'impression postérieure, dôht il ne dépasse cependant pas le niveau ; mais elle est extrêmement voisine du C. silicula, et je ne les ai souvent distinguées que par des caractères peu certains : la forme plus bombée de celle-ci, plus aplatie et plus large de l’autre espèce. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Bernay, Cossmann, de Boury; Marines, coll. Bezançon ; Acy-en-Multien, coll. Bezançon. 10. — C. vaginoides [Desh.] (p. 541). E.S. R. D. — Elle a le sinus plus court et plus arrondi que la précédente, la forme extrêmement allongée et l’une des dents cardinales très saïllante. AJ. LOC. Marines, coll. Bezançon, de Boury et Cossmann ; le Ruel, coll. Bernay. 64° genre. MODIOLARCA, Gray, 1840. *1. — M. dilatata [Desh.] (p. 542, pl. LVIL, fig. 10-12). E.S. 2. — M. translucida, »0v. sp. PI. VII, fig. 37-40. E. M. M. testa translucida, tenui, convexa, oblonga, antice angustata, postice dilatata ac obliquiter truncata, extus subangulata et haud nitida ; umbonibus parum pro- 148 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE minulis, paulo incurvis ; cardine perangusto, in valvula dextra bidentato, in sinistra unidentato; dentibus margini fere parallelis, lamellaribus et brevibus; dente late- rali haud perspicuo. Jolie coquille mince, translucide, convexe, allongée dans le sens transversal, étroite et courte du côté antérieur, qui est ovale, large- ment dilatée du côté postérieur, qui est tronqué obliquement, sans être anguleux cependant. Surface extérieure terne, marquée d’accrois- sements peu visibles à la loupe et obscurément anguleuse du côté postérieur. Crochets peu proéminents, assez gonflés et légèrement inclinés en avant, placés à peine au quart de la longueur. Charnière composée de deux dents cardinales sur la valve droite et d’une seule dent sur la valve gauche; ces dents sont étroites, lamelliformes, parallèles au bord, dont elles sont séparées seulement par un étroit sillon. La dent latérale est confondue avec l'épaississement du bord supérieur et n’est pas distincte. Je n’ai pu apercevoir, à cause du peu d'épaisseur du test, les impressions des muscles et du manteau. Dim. Longueur, 12 mill.; largeur, 7.5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa surface non striée, sa charnière plus nette et sa forme moins élargie (!). Loc. Chaussy, 2 valves, types figurés (pl. VIT, fig. 37-40), coll. Bernay. 65° genre. ANISODONTA, Deshayes, 1860. O8s. — Je connais peu de genres dont l’étude et le classement soient hérissés de plus de difficultés : mal défini dès le début, parce que la coquille qui a servi de type était dans un piètre état de con- servation, et parce que le dessinateur a exagéré des caractères qu’un accident de fossilisation rendait déjà bizarres sur le modèle, ce genre a été repris ensuite par l’auteur, qui en a étendu et généralisé les caractères, de sorte qu'il faut aujourd’hui y classer un certain nombre d'espèces qu'il rapportait, en 1860, au genre Poromya. En théorie, pour procéder avec rigueur, il faudrait abandonner le genre Aniso- donta, qui est méconnaissable et que l’auteur n’avait pas le droit de transformer ultérieurement, comme il l’a fait dans son ouvrage sur la Conchyliologie de l'ile de la Réunion (1863); il faudrait, en outre, donner un nom nouveau aux fausses Poromya, et enfin, dans le cas où celles-ci ne seraient pas du même genre que les ex-Anisodonta, (1) L'autre espèce décrite par Deshayes, le A. edentula, appartient au genre sui- vant. MÉMOIRES 149 donner également un nom nouveau à ces derniers. En fait, cette manière de procéder me paraît exagérée : il est hors de doute que l'Anisodonta complanatum de Chàlons-sur-Vesle, que Deshayes a voulu désigner, est bien la coquille dont les amateurs ont depuis trouvé, dans la même localité, un certain nombre d'individus mieux conservés, ce qui permet d'en rectifier la description. D'autre part, en examinant avec une minutieuse attention la charnière, d’ailleurs variable, des espèces confondues avec les Poromya, j'ai constaté qu'élle ne diffère guère de celle des Anisodonta et que l'on pourrait tout au plus fonder sur des différences aussi légères une séparation de groupes définis de la manière suivante : CARAGTÈRES communs : Coquille allongée, transverse; charnière étroite, composée, sur chaque valve, d’une dent forte, conique et saillante et d’une fossette; nymphe courte, plus ou moins distincte; impressions musculaires allongées, pyriformes, inégales, l’antérieure plus petite. AnisononTA (sensu stricto) : Coquille très inéquilatérale, en général aplatie, à surface rugueuse ou granuleuse, carénée d’une manière plus ou moins nette en arrière des crochets; impression du muscle antérieur souvent bordée d’une petite côte saillante; nymphe très courte, étalée obliquement près de la dent cardinale et se retroussant à son extrémité comme une dent, séparée du bord par un profond sillon ; impression palléale dessinant un léger crochet avant d'atteindre le muscle postérieur. Type : Anisodonta complanata. FuLcrELLA (nov. sub-gen.) : Coquille plus ou moins équilatérale, en général convexe, à surface lisse ou rugueuse ; charnière composée d'une dent, plus ou moins oblique sur la valve droite, généralement confondue avec le bord sur la valve gauche; nymphe étroite, peu allongée, mais parallèle au bord et ne se développant pas en largeur contre la dent, comme on le constate dans le groupe précédent ; impression palléale entière. Type : Poromya paradoxa. R. D. — Il semblerait, au premier abord, que ce sont deux genres bien distincts, n'ayant de commun que l'existence d’une seule dent cardinale et d’une petite nymphe ; cependant, je citerai une espèce (Poromya tumida = Modiolarca edentula), dont les caractères participent à la fois de ceux des deux groupes et que l'on pourrait classer aussi bien dans l'un que dans l’autre. C’est pourquoi je n’attribue aux Ful- crella que le caractère d’une section des A nisodonta. Ce genre présente, par sa charnière, une certaine affinité avec les Coralliophaga et je le maintiens à la place où Deshayes l'avait mis; mais je n'y réunis pas toutes les Poromya qu'il citait dans le bassin de Paris ; ainsi qu'on l'a vu. plus haut, l’une 150 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'elles, le P. faba, devient le type du genre Fabagella, classé près des Corbula, et l'autre, le P. argentea, le type du genre Neæroporomya, classé près des Thracia. Il reste donc sept fausses Poromya, quatre espèces nouvelles, une que j'ai retirée du genre Sphenia, une du genre Modiolarca et enfin le type du genre Anisodonta. 1 section. AxisononTA (sensu stricto). 1. — A. complanata, Desh. (p. 543, pl. XXI, fig. 1-4.) E. I. I. O8s. — La charnière de cette espèce est, en général, usée; mais on y retrouve les caractères que j'ai signalés plus haut, et non pas les étranges excroissances, inexplicables même au point de vue zoolo- gique, que le dessinateur lui a attribuées dans l'ouvrage de Deshayes. Contrairement à l'affirmation de l’auteur, il existe, en arrière, un petit sinus court et semi-elliptique. Cette espèce n’est connue qu'à Chälons-sur-Vesle ; j'y réunissais d’abord les deux suivantes, mais Je les crois distinctes depuis que j'en ai étudié un grand nombre. 2. — A. rugosula [Desh.] PL. IL, fig. 1-2. E. M--E.S. Syn. Sphenia rugosula, Desh., p. 195, pl. XI, fig. 32-34. Cypricardia Heberti, de Raïnc. et Mun.-Ch., Journ. de Conchyl., 1863, PLAVIE feel O8s. — En examinant le type de cette espèce, dans la coll. Des- hayes, à l'École des Mines, je me suis expliqué, par la mauvaise con- servation de l'individu, que l’auteur en ait fait une Sphenia ; elle est identique au Cypricardia Heberti, de Raincourt et Munier-Chalmas. Ce que ces auteurs ont pris pour une seconde dent cardinale, c’est la nymphe qui, dans cette espèce, s’épanouit largement en arrière de la dent et se retrousse, à son extrémité, de manière à former une pointe triangulaire et dentiforme, à laquelle on peut se tromper, si lon regarde la charnière de face; mais on reconnaît qu'il s’agit bien d’une nymphe quand on la voit de dessus les crochets. Sa forme générale est étroite, allongée, quoique ses proportions varient beau- coup, le bord supérieur est presque parallèle au bord palléal et le côté postérieur est tronqué et dilaté, tandis que le côté antérieur se termine en pointe arrondie. Surface rugueuse et granuleuse, surtout en arrière d’une carène obtuse qui part des crochets et qui va en s’effaçant jusqu'au bord. L'impression du muscle antérieur est bordée d'une côte saillante et calleuse qui disparaît avant d'atteindre l’impres- sion palléale. On distingue un faible sinus, très court et arrondi. R. D. — Moins aplatie, plus allongée, plus inéquilatérale et plus courte en avant que la précédente, elle s'en sépare surtout par sa nymphe dilatée et par ses granu- lations rugueuses. MÉMOIRES 151 As, Loc. Le Guépelle, types figurés (pl. IL, fig. 1-2), coll. Bezançon; même loca- lité, coll. Bernay, de Raincourt, Cossmann, et à l'Ecole des Mines (sous le nom de Poromya ambigua); le Fayel, coll. Bourdot et de Boury; Verneuil, coll. Morlet. Parnes, coll. Boutillier, Bezançon et Cossmann; Damery, coll. de Laubrière ; Chau- mont, coll. Chevallier, Grignon, coll. de Boury. 3. — A. depressiuscula, »0v. sp. PI. VI, fig. 32-35. E. S. A. testa minuta, depressa, paululum hiantula, ovata, obliqua, antice angustiore ac breviore, postice dilatata et rotundata, extus irregqulariter striata; umbonibus acutis, utrinque et acutissime carinatis ; cardine unidentato, fulcro brevi. Petite coquille mince, fragile, aplatie, un peu bâillante, par suite d’un changement de direction du bord supérieur en arrière des cro- chets ; forme générale oblique dans son ensemble; côté antérieur plus court et plus étroit, côté postérieur plus large et régulièrement cir- culaire. Crochets pointus, inclinés en avant et circonscrits par deux carènes tranchantes, la postérieure parfois crénelée, se prolongeant sous la forme d'un angle plus ou moins accusé et circonscrivant une aire subgranuleuse, tandis que l’antérieure disparaît promptement en dessinant seulement une petite lunule lancéolée. Surface extérieure plus où moins régulièrement striée, quelquefois un peu fibreuse. Charnière composée, sur la valve droite, d'une dent pointue, sail- lante, en arrière de laquelle se détache la nymphe lamelleuse; sur la valve gauche, d'une dent confondue avec le bord antérieur et séparée de la nymphe par une petite fossette triangulaire. Impressions des muscles peu visibles; impression palléale à peine sinueuse. Dim. Longueur, 7 mill.; largeur, 5 mill. R. D. — Cette espèce est très voisine de certaines variétés peu allongées de l'A. rugosula ; elle s’en distingue cependant par une forme constamment plus ovale, non tronquée en arrière, par des carènes plus tranchantes sur ses crochets, par l'absence d’une côte interne le long de l'impression du muscle antérieur, par le peu de convexité de ses valves et par leur bâillement anormal. Elle se distingue à plus forte raison de l’A. complanata par sa forme oblique et arrondie; si on la réunis- sait à la précédente, on serait dans la nécessité de ne plus admettre qu'une seule espèce d’Arisodonta. Loc. Valmondois, huit valves, types figurés (pl. VI, fig. 32-35); coll. Bernay; le Ruel, coll. de Boury et Cossmann. 4. — À. trigonula, #0v. sp. Fig. F. E. I. A. testa tenui, irregulari, trigona, inœquilaterali, antice angustata, postice sub- truncata et carinata, umbonibus depressis, antice incurvatis; cardine unidentato; nympha brevi; ano circumscripto et carinato ; sinu pallit brevi (?). Petite coquille mince, d’une forme irrégulière, triangulaire dans 152 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE son ensemble, inéquilatérale et carénée du côté postérieur; côté anté- rieur rétréci, presque pointu, tandis que l’autre extrémité est plus large et un peu tronquée dans la région correspon- dant à la carène anale; bord palléal convexe; crochets déprimés, pointus, obliquement dirigés du côté anté- rieur et placés au tiers de la longueur de ce côté. Surface lisse, marquée de stries d’accroissement excessivement fines, excepté au delà de la carène, où ces stries deviennent fibreuses. Bord cardinal étroit, muni, sur Ja valve gauche, la seule que je connaisse, d’une seule dent émoussée et à peine saillante, contre a laquelle aboutit une courte nymphe, ressemblant elle- LS > même à une dent, en arrière, se dessine un corselet Fig. F. Anisodonta CtTOit, exCavé, lancéolé, limité par une carène très Prigonula, Css. nette, et auquel correspond une excavation curviligne du contour postérieur du bord supérieur. Impressions musculaires bien limitées, l’antérieure amincie et translucide, la postérieure, au contraire, épaissie. Sinus douteux, probablement assez court, si la ligne que je crois distinguer, en faisant miroiter l’intérieur de la coquille sous la loupe, représente bien l'impression palléale. Dim. Longueur, 6.5 mill.; largeur, 4.5 mill. R. D. — J'ai classé cette espèce dans la première section des Anisodonta, non seulement à cause de la sinuosité palléale, que je soupçonne plutôt que je ne l’aperçois distinctement, mais aussi à cause de l'analogie de forme, de charnière et de bord postéro-supérieur, qu’elle présente avec l'A. depressiuscula. Moins arrondie, plus triangulaire et non carénée en avant, elle s'en distingue très facilement. Loc. Hérouval, une seule valve (fig. F), coll. de Boury. 5. — À. ambigua [Desh.] (p. 256, pl. XV, fig. 18-21). E. L.-E. M. R. D. — Se distingue des précédentes par sa forme triangulaire, par son bord cardinal faisant un angle aigu avec le bord palléal ; la nymphe ne s'étale plus d'une manière aussi large; mais cependant elle n’est pas encore tout à fait appliquée contre le bord postérieur. Elle est bien moins allongée que l'A. rwgosula, plus convexe que l'A. complanata ; la côte interne du muscle antérieur est à peine mar- quée et fait souvent défaut. Quoi qu'il en soit, il faut une extrême attention pour distinguer certaines variétés de cette espèce de quelques formes extrèmes de l'A. rugosula. Peut-être jugera-t-on plus tard que ces espèces n’en forment qu'une, qui serait extrêémement répandue dans le sens stratigraphique, comme dans le sens géographique, et qui, par conséquent, serait très variable, Ag. Loc. Damery, coll. de Laubrière; Villiers, coll. Cossmann. Aïzy, Hérouval, coll. Cossmann. MÉMOIRES 153 2 section. FULCRELLA, nov. sect. 6. — A. edentula [Desh.] P1. IL, fig. 37-39. >. À Sy. Modiolarca edentula, Desh., p. 541, pl. LVII, fig. 13-15. Poromya tumida, Cossm., Journ. de Conchyl., 1882, p. 114, pl. V, fig. 1. Ons.— En décrivant le Poromya tumida, je ne me doutais guère que je tombais dans la synonymie d’une espèce de Cypricardia, déjà con- nue de Deshayes. Ces deux formes sont identiques et présentent les caractères du genre Anisodonta, avec quelques modifications qui rap- pellent plutôt le groupe des Fulcrella. Le bord cardinal étroit, mince et épaissi à l’intérieur, porte : 4° sur la valve droite, une petite dent saillante, très oblique, pointue, étayée en arrière par une petite nymphe calleuse et précédée par un sillon cardinal; 2° sur la valve gauche, une dent plus ou moins saillante, mal détachée du bord anté- rieur et séparée de la nymphe par une petite fosselte; le nom edentula est donc aussi mal choisi que possible. Dim. Longueur, 8 mill.; largeur, 6 mill. R. D. — Quand j'ai décrit cette espèce, je ne la séparais qu'avec doute de la précédente, qui est cependant plus aplatie, plus élargie en arrière, et dont le bord cardinal est plus rectiligne. Celle-ci est, au contraire, bossue, convexe, subtrigone, mais arrondie; sa carène dorsale est courbe, tandis qu'elle est parfaitement droite dans toutes les espèces du groupe précédent; elle ne présente jamais de traces de granulations; enfin elle a le bord palléal curviligne et l'on n'y distingue pas de sinus. A. Loc. Aizy, types figurés (pl. II, fig. 37-39), coll. Cossmann; Cuise, coll. Cossmann, Bezançon et de Boury; Hérouval, coll. de Raincourt, 7. — À. sphæricula, 200. sp. PI. II, fig. 34-36. E.S. A. testa sphæricula, valde inæquilaterali, antice attenuata et ovali, postice dila- tata et gibbosa; wmbonibus inflatis, haud proeminentibus, versus anticam partem directis; extus lœvigata, sed subtiliter radiata; dente crassulo et profunde inserto. Belle espèce, de forte taille pour une Fulcrella, globuleuse, presque hémisphérique, très inéquilatérale, fortement rétrécie; plus courte et ovale du côté antérieur, tandis que le côté postérieur s'étale largement en demi-cerele, sans troncature, et que le bord supérieur présente une bosse irrégulière en arrière du crochet. Celui-ci est gonflé, sans saillie, dirigé tout à fait du côté antérieur, et sa pointe vient s’'aplatir sur le dessus du bord cardinal, en avant de la dent, aux trois onzièmes de la longueur totale. Surface extérieure lisse ; là où l’épiderme est enlevé, on distingue de fins rayons gravés dans le test, comme en portent les Nucula. Charnière de la valve droite, la 154 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE seule connue, munie d’une grosse dent pyramidale, très calleuse et insérée tout au fond de la cavité cardinale; en avant de cette dent, existe une fossette superficielle ; en arrière, est une nymphe obtuse, et le bord un peu épaissi est divisé par un sillon très obtus. Je ne puis distinguer les impressions musculaires ni celle du manteau. Dim. Longueur, 11 mill.; largeur, 9.5 mill.; épaisseur d'une valve, 4.5 mill. R. D. — Voisine de la précédente par sa forme bombée et oblique, elle s'en dis- tingue par sa surface et sa charnière, ainsi que par l'absence d’une carène. Loc. Valmondois, type figuré (pl. IL, fig. 34-36), coll. Bernay. 8. — A. (?) oncodes (!), 200. sp. PLAIT 6E931-393. E. I. À. testa inflata, inœquilaterali, antice angustiore, postice lata ac rotundata ; umbonibus prominulis, oppositis; extus lœvigata, subfibrosa et in medio subde- pressa, inde ad marginem pallialem paululum sinuosa et concava; cardine uni- dentato. Coquille gonflée, un peu inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, plus étroit; côté postérieur plus développé et plus largement cireu- laire; bord supérieur régulièrement courbé; crochets gonflés, mais peu saillants, situés aux cinq huitièmes de la longueur ; bord palléal sinueux et même un peu concave au point où aboutit une faible dépression dorsale occupant le milieu de la surface ; celle-ci est à peu près lisse, et cependant marquée de stries fibreuses qui lui enlèvent son aspect luisant. Charnière composée : 1° sur la valve gauche, d’une dent confondue avec le bord antérieur, et d’une fossette, ou plutôt d’un sillon oblique descendant à l'intérieur de la cavité du cro- chet; 2° sur la valve droite, d’une petite dent oblique, étroite et très pointue, et d’un sillon creusé dans l’épaississement du bord cardinal, mais qu'on n’aperçoit qu'en relevant la valve pour voir le fond de la cavité du crochet. Quant à la nymphe, elle n’est pas visible sur les trois valves que j'ai étudiées, et j'éprouve quelque hésitation à classer cette coquille dans le genre Anisodonta, bien qu’elle en ait Ia forme et la charnière. Impressions musculaires peu visibles, probablement assez grandes, si j'en juge par quelques traces fugitives. Impression palléale parallèle au bord de la coquille. Dim. Longueur, 8.25 mill.; largeur, 6.5 mill.; épaisseur d'une valve, 3 mill. R. D. — Plus équilatérale que la précédente, elle s'en distingue par sa sinuosité dorsale; bien plus convexe et moins équilatérale que l'A. rotundata et que l'A. For- besi, elle a une charnière un peu différente. L’A. paradoæa, qui a presque la même charnière, est plus régulièrement ovale et moins convexe. (1) Oyxoëns, gonflé. MÉMOIRES 155 Loc. Hérouval, types figurés (pl. IT, fig. 31-33), coll, Baudon; coll. Cossmann et de Boury. 9. — A. sulcatina, n0v. sp. PI. IL, fig. 29-30. E. M.-E.S. À. testa minutissima, transversa, subquadrata, æquilaterali; margine palliali trilobato ; extus sulcata; cardine unidentato; cicatriculis ovatis, magnis. Jolie petite coquille, assez épaisse, étroite, allongée, transverse, un peu quadrangulaire, quoique légèrement arrondie à ses extrémités ; crochets saillants, pointus, placés au milieu de la longueur; bord supérieur presque rectiligne; bord palléal irrégulier, surtout sur l’une des deux valves que j'ai étudiées; son contour est rendu sinueux et trilobé par deux dépressions rayonnantes qui font également onduler les sillons réguliers dont la surface dorsale est ornée jusque sur les crochets. Sur la valve droite, la seule que je connaisse, la charnière porte une dent triangulaire, pointue et, en avant, une fossette profonde, en arrière, une nymphe indécise, presque confondue avec le bord cardinal. Impressions musculaires ovales, grandes, pla- cées plus bas que dans les autres espèces ; impression palléale écartée du bord. Dim. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 2.75 mill. R. D. — Se distingue de la suivante par son ornementation, par sa forme plus équilatérale, par son impression musculaire placée plus bas ; abstraction faite de la charnière et de l’ornementation, elle ressemble beaucoup à une Hindsiella. -Loc. Chaumont, type figuré (pl. IT, fig. 29-30), coll. Bernay. Montagny, coll. Bezançon ; le Fayel, coll. Chevallier. 10. — A. irregularis [Desh.] (p. 254, pl. XV, fig. 26-30). E. M. R. D. — Plus transverse et moins régulière que la suivante, marquée d'une dépression dorsale qui modifie le contour palléal de la valve; la charnière n’a, d'ail- leurs, pas les mêmes caractères que l'espèce suivante. As. Loc. Vaudancourt, coll. Bourdot et de Boury. 11. — A. Baudoni [Desh.] (p. 253, pl. XIis, fig. 26-28). E. M. R. D. — Se distingue des deux suivantes par sa forme plus étroite, plus trans- verse et plus convexe, par ses crochets bien plus saïllants, enfin par la charnière de sa valve gauche qui n’est pas coupée aussi nettement sous le crochet, Ag. LOC. Parnes, coll. Bernay. 12. — A. Forbesi [Desh.] (p. 253, pl. XIbis, fig. 23-25). | E. I. R. D. — Deshayes ne connaissait qu’une seule valve de cette espèce; le type que j'ai pu examiner dans la collection de l'École des Mines ne se distingue de la sui- vante que par sa forme plus arrondie et un peu moins allongée. Cette espèce et la précédente ont beaucoup de rapports avec les coquilles vivantes d'après lesquelles Deshayes a réformé, en 1863, la description de son genre Antsodonta, dans sa Conchyliologie de l'ile de la Réunion (pl. XXX, fig. 12-13 et 15-16). 156 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 13. — À. paradoxa [Desh.] (p. 255, pl. XIbis, fig. 19-22). E. I. O8s. — Impressions musculaires étroites et placées très haut à l'intérieur de la coquille; impression palléale écartée du bord et frangée de petites irradiations rugueuses, peu régulières, qui repa- raissent par places, à l’intérieur de la valve. R. D. — Se distingue de la suivante par sa forme un peu ovale et plus régulière, par son bord palléal plus droit et surtout par sa charnière plus mince et coupée sous le crochet. As. Loc. Hérouval, coll. Bourdot. 144. — A. antiqua [Desh.] (p. 251, pl. V, fig. 16-18). E. I. OBs. — La dénomination des valves n’est pas celle qu'emploie Deshayes; si, en effet, l’on s'en rapporte à la crête rudimentaire représentant la nymphe, le côté postérieur de cette coquille est le plus élargi et il est caréné. Dans ce cas, c’est la valve gauche qui, sur un bord cardinal assez large, porte une dent petite, quoique sail- lante, séparée par une fossette d’une petite protubérance postérieure qui a l'air d'une dent; tandis que la valve droite présente, en avant, une fossette, puis une dent rudimentaire et enfin, à l'arrière, la crête destinée à l'insertion du ligament. J'ai figuré les détails de cette charnière (pl. Il, fig. 28); l'espèce est localisée à Hérouval. 66° genre. ANISOCARDIA, Munier-Chalmas, 1863. Syn. Venilia, Morton, 1834 (non Duponch., 1829, nec Ald. et Hanck, 1844). Veniella, Stoliczka, 1870, Cret. Pelec. of South. India, 1, p. 190. Coquille ventrue, à crochet plus ou moins recourbé, généralement carénée et ornée, sur la surface dorsale, de plis ou de rayons; char- nière composée de deux dents cardinales sur chaque valve et d’une dent latérale postérieure ; la dent cardinale postérieure est lamelleuse, mais la dent antérieure de la valve gauche se prolonge sous la forme d'un contrefort, simulant une dent plus ou moins nette, plus ou moins saillante, qui vient, en quelque sorte, se greffer sur la précé- dente et pour laquelle il existe, sur la valve droite, une fossette plus ou moins accusée. Impression palléale non sinueuse. O8s. — Stoliezka (Cret. Pelec., 1, p. 190) réserve le nom de Veniella aux espèces dont le contrefort ne forme pas une troisième dent détachée de la seconde, et conserve, comme sous-genre, le nom d'Anisocardia aux espèces qui ont réellement trois dents cardinales sur la valve gauche. D'abord, cette différence ne me paraît pas consti- MÉMOIRES 457 tuer un caractère sur lequel on puisse établir même un sous genre, car il y a des coquilles où la séparation de la troisième dent est fort indécise. Ensuite, pour procéder correctement, le nom de Venilia ne pouvant être conservé, il y a lieu d'y substituer celui d’Anisocardia; antérieur à la correction faite par Stoliezka, et si l'on veut subdiviser le genre en groupes, on ne peut accepter le nom de Ventella que pour l'un de ces groupes. Stoliczka indique, d’ailleurs, que plusieurs des espèces du bassin de Paris sont des Anisocardia. 1. — A. pectinifera [Sow.]. PLOVITI, fig.133-96. E.S. Syn. Venus pectinifera, Sow., 1823, Min. conch., V, p. 26, pl. CDXXII, fig. 4. — Gal., 1837, Mém. Const.géogn.Brab., p.159, pl. IV, f. 12. Cardita pectinifera, Gal., ibid, p. 184. Cypricardia pectinifera, Morris, 1843, Cat. of Brit. foss., p. 85. — Nyst, 1843, Cog. et pol. foss., p. 202, pl. XI, fig. 8. _ d'Orb., 1850, Prod. paléont., IT, p. 385, n° 936. — Dew., 1868, Prod. desc. géol. Belg., p. 405. == Vinc. et Rut. (in Mourlon), Géo. Belg., IX, p. 167 et 177). Anisocardia pectinifera, Cossm., 1883, Journ. de Conchyl., p. 169, pl. VI, f.7. Coquille oblique, transverse, rétrécie en avant, largement tron- quée et subanguleuse en arrière; crochets placés au cinquième de la longueur du côté antérieur. Du crochet, part une carène anale, à laquelle correspond une troncature oblique du bord postérieur et qui limite une aire étroite, finement sillonnée en travers; le reste de la surface est orné de petites côtes rayonnantes, plates, plus larges que leurs interstices et interrompues, çà et là, par quelques lamelles concentriques, subvariqueuses, qui ne dépassent pas la carène posté- rieure. Charnière composée de deux dents cardinales, la postérieure très mince et à peine séparée de la nymphe ; l’antérieure, tuberculeuse, se prolonge en avant par un contrefort parallèle au bord supérieur et constitue presque une dent distincte, que j'avais prise autrefois pour une dent latérale antérieure; la dent latérale postérieure suc- cède à la nymphe; elle est courbe et peu distincte. (Je décris cette charnière d’après des types de Belgique, moins usés que l'unique indi- vidu de Valmondois que je possède.) L’impression palléale, entière et parallèle au bord, réunit deux cicatricules inégales; celle du muscle antérieur est allongée et celle du muscle postérieur est large et presque quadrangulaire. Le bord palléal est crénelé intérieurement, Dim. Longueur, 5.5 mill.; largeur, 3.5 mill. R. D. — Quoique très roulé, l'individu du bassin de Paris offre extérieurement 158 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tous les caractères de l'espèce de Sowerby : il a les mêmes proportions et la même ornementation. Loc. Valmondois, une seule valve (pl. VII, fig. 33-34), coll. Cossmann. En Bel- gique, Wemmel, coll. Cossmann (fig. 35-36). En Angleterre, Barton (Sow.). 2. — A. eocœænica, Bayan, 70m. mut. E.S. Syn. Cypricardia acutanqula, Desh. (p. 533, pl. LVII, fig. 3-5)(non Cardium acu- tangulum, Phill. = Cypricardia acutangula, d'Orb.). Anisocardia eocænica, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, II, p. 193. O8s. — J'ai sous les yeux une valve droite provenant du wem- melien de Belgique : la charnière y est constituée par une forte dent cardinale postérieure, oblique et lamelleuse, en avant de laquelle s'étend une longue fossette courbée comme le bord, et bordée, en des- sous, d’une dent peu saillante; cette fossette est destinée à recevoir la dent antérieure et son contrefort pseudo-latéral ; la dent latérale pos- térieure est courte, mais peu accusée. Ainsi se trouvent dissipés les doutes que Bayan avait d'abord conçus sur le classement générique de cette espèce; car cette charnière est, en tous points, semblable à celle de l'espèce suivante. Quant au changement de nom spécifique, il est nécessité par un double emploi qu'avait commis Deshayes. Ag. LOC. Auvers, coll. Bezançon. En Belgique, Zellick, coll. Cossmann. 3. — A. isocardioides |{Desh.](p. 534, pl. LVII, fig. 6-9). E.S. A. isocardioides, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, p. 122. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s'en distingue cependant par une forme plus haute, plus triangulaire, moins transversale, par des plis plus marqués. Il serait possible cependant que, si l'on trouvait un grand nombre d'individus moins usés que le type de l'A. eocœnica, on fût amené à réunir les deux espèces. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Goossens. 4. — À, carinata [Desh.] (p. 533). E. M. O8s. — L'existence du Cypricardia carinata n'a pas été aussi courte que le pensait Deshayes. M. Bernay m'a, en effet, commu- niqué quatre magnifiques valves, provenant des couches supérieures du calcaire grossier moyen de Chaussy, et que je ne saurais distinguer spécifiquement du type de Chaumont. Elles ont une forme un peu plus large et un peu plus haute, moins tronquée et plus arrondie en arrière; mais leur charnière est identique : le contrefort antérieur forme une véritable dent pseudo-latérale, bien distincte de la dent antérieure, avec laquelle elle fait un angle droit; on y remarque quel- ques crénelures inégales ; la dent cardinale postérieure est mince et saillante; la nymphe est allongée et calleuse; enfin, la dent latérale MÉMOIRES 459 postérieure est allongée, triangulaire, pointue et obscurément cré- nelée. C'est bien là le type du sous-genre Veniella, Stol. Ag. LOC. Chaussy, coll. Bernay; Cahaignes (Eure), coll. Chevallier. En Belgique, dans l'étage laekenien, coll, Vincent. 5. — Anisocardia Loustaui, 20%. sp. PI. VIIL, fig. 28-29. E. M. A. testa oblonga, transversa, valde inæquilaterali, antice abbreviata et ovata, postice late ac obliquiter truncata; marginibus superiore et palliali parallelis ; extus obtuse subcarinata, striis concentricis irregulariter et nonnullis radis in area pos- teriore notata; cardine angusto, in valrula dextra dente anteriore crasso ; dente postico late bifido ; dente laterali postico triangulari, acuto; fulcro angusto, elon- gato; cicatriculis inæqualibus et incæquidistantibus ; sinu pallii nullo. Grande et belle coquille, allongée, transverse, très inéquilatérale ; côté antérieur court, égal au huitième de la longueur totale, arrondi et peu développé; côté postérieur formant presque toute la largeur de la coquille, obliquement tronqué et arrondi à sa jonction avec le bord palléal ; celui-ci est droit et à peu près parallèle au bord supé- rieur. Crochets obliques, cordiformes, recourbés et très pointus à leur extrémité; surface extérieure lisse, mais fortement striée par des accroissements irréguliers qui ont, par places, l'aspect de rides obtuses; ces rides cessent avant d'atteindre l'angle émoussé qui sépare la région anale, et elles reparaissent au delà; cet angle part des crochets et va rejoindre le coude postérieur du contour; il est accusé par un pli obsolète et, à une certaine distance, sur la région anale, on distingue deux ou trois autres rayons rapprochés, puis, vers le corselet, une arête obtuse qui se perd rapidement; lunule courte et enfoncée, mal délimitée par une petite dépression peu profonde. Charnière composée, sur la valve droite, la seule connue, d’une fossette antérieure, garnie d’un rebord externe bilobé : le premier lobe aplati et peu distinct, ne peut être considéré comme une vraie dent latérale; le second lobe, inséré sur le premier et s’élevant comme une pyramide obtuse, forme la dent cardinale antérieure, sillonnée de quelques stries verticales ; l’autre dent, largement bifide, couchée parallèlement au bord et remontant obliquement vers la partie postérieure, se compose d’une lame courbe, mince, terminée au-dessus de la première dent, et d’une seconde lame plus épaisse, située bien en arrière de l’autre, séparée de la nymphe par un sillon assez large. Dent latérale postérieure allongée, triangulaire, aiguë, bordée d’une large fossette destinée à recevoir la dent de l'autre valve; nymphe allongée, étroite, séparée du corselet par un profond sillon. Impressions musculaires inéquidis- 160 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tantes et inégales, l’antérieure semi-circulaire, allongée sous la pre- mière dent cardinale, la postérieure large et subquadrangulaire, à l'extrémité de la dent latérale. Impression palléale non sinueuse, aboutissant normalement au milieu du contour inférieur de l'impres- sion du muscle. Dim. Longueur, 40 mill., largeur, 24 mill. __R. D. — Je ne puis considérer cette coquille comme une variété de la précé- dente ; elle est plus allongée et plus inéquilatérale, dénuée de sillons et de carène extérieure; sa région anale est à peine concave, sa lunule est bien plus enfoncée, enfin, son bord palléal est bien moins bombé. Comme elle provient des couches moyennes du calcaire grossier et que, par ses proportions et ses autres caractères, elle s'éloigne bien plus de la variété des couches supérieures que du type des couches inférieures, on ne peut admettre qu'il y ait là une modification progressive et régu- lière de ce type; par conséquent, bien que je n’en connaisse qu’une valve droite, je la crois bien distincte. Loc. Tranchée du chemin de fer de Paris à Granville, près de Villiers-Neauphle; valve recueillie par M. Loustau (pl. VIT, fig. 8-29, coll. de Me Loustau. 6. — A. subquadrata, 200. sp. PI. NII, fig. 27-28. à SP EN A. testa minuta, conveæiuscula, quadrangulari, postice truncata, extus profunda depressione notata ; wmbonibus antice productis ; cardine bidentato; dente inferiore lamellari, triangulari; dente superiore et mediano incrassato; dente laterali pos- teriore proeminente, acuto et elongato; cicatricula postica maxima; sinu pallit nullo. Petite coquille convexe, inéquilatérale, d’une forme presque rectan- gulaire; le côté antérieur, arrondi, n'occupe que la sixième partie de la longueur totale; le côté postérieur est, au contraire, élargi et tron- qué transversalement, le bord supérieur étant sensiblement parallèle au bord palléal. Crochets inclinés en avant, non recourbés, mais peu pointus et un peu gonflés. Surface extérieure étagée par quelques accroissements abrupts, portant du côté postérieur une dépression profonde et large qui correspond à la troncature anale; sur lun des individus étudiés, je remarque des traces de stries rayonnantes au- delà de l'angle obtus qui limite cette dépression. Charnière composée, sur la valve droite, la seule que je connaisse, de deux dents cardi- nales, plutôt juxtaposées que superposées; la dent inféro-antérieure est étroite et parallèle au bord, dont elle est séparée par une fossette communiquant, à travers un passage étranglé, avec une fossette plus large et oblique, au delà de laquelle est Ia dent supéro-postérieure, plus épaisse, plus oblique que l’autre. Une interruption bien marquée les sépare de la nymphe, qui est longue et étroite; au delà, on voit une dent latérale triangulaire, très saillante, étroite et allongée, qui MÉMOIRES 161 se termine à peu près au niveau de l'angle supérieur de la troncature anale. Impression du muscle postérieur grande et située assez bas; impression palléale entière et voisine du bord. Dim. Longueur, 2.75 mill.; largeur, 2.5 mill. R. D. — Il est impossible de considérer cette espèce, non carénée et À peu près lisse, comme le jeune âge d'aucune des précédentes ; sa charnière est bien celle du genre qui est ainsi représenté à la base de l'éocène. Loc. Chenay, trois valves droites ; type figuré (pl. VII, fig. 27-28), coll. de Laubrière, 7. — A. tapina, 00. sp. PI. VIL, fig. 29-30. E. S. A. testa depressiuscula, postice paululum gibbosula, trapesina, valde inæquila- terali ; latere antico angusto, brevissimo, quintam partem longitudinis vix œæquante; latere postico elato ; obliquiter truncato, ad marginem pallialem angulato; extus subtiliter striata ; umbonibus parum proeminentibus ; cardine angusto, dente cardi- nali posteriore bifido ; dente laterali elongato, remoto. Petite coquille aplatie, déprimée en avant, un peu gibbeuse en arrière, ayant la forme d’un trapèze, très inéquilatérale et très courte en avant, côté antérieur pointu, ayant à peine le cinquième de la longueur totale, élargi et tronqué obliquement en arrière. Le bord supérieur, déclive en avant du crochet, est, en arrière, parallèle au bord palléal; celui-ci est peu courbé et forme un angle assez net à sa jonction avec la troncature anale. Crochets petits, peu proéminents, inclinés en avant, du côté postérieur part un angle obtus qui sépare . une large dépression anale, correspondant à la troncature du bord. Toute la surface est ornée de fines stries subimbriquées et presque lamelleuses sur l'aire postérieure. Charnière composée de deux dents cardinales : l’antéro-inférieure courte et pointue, séparée, par une fossette parallèle au bord, de l’extrémité de la dent postéro-supé- rieure; celle-ci est bifide à son autre extrémité ; la dent latérale est triangulaire, pointue, assez épaisse et très écartée du sommet. Les impressions n'offrent aucun caractère particulier. Dim. Longueur, 4.5 mill.; largeur, 3 mill. R. D. — Bien plus aplatie et bien plus allongée que la précédente, cette espèce ne peut être confondue avec de jeunes individus de l'A. carinata, à cause de sa forme surbaissée, Loc. Le Fayel, une seule valve (pl. VII, fig. 29-30), coll. Cheyallier. 8. — A. (?) chonioides (!), 200. sp. PI. VII, fig. 31-32. E. S. À. testa sublævigata, profundissima, subæquilaterali, paululum rectangulari, umbonibus incurvis, tumidulis, fere medianis ; latere postico truncato, extus angu- lato, latere antico quasi rostrato; cardine angusto, bidentato; dente laterali proximo. . (1) Kuveuoy, creuset, TOME XXI, 1SS6 11 162 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Singulière coquille, d’une grande profondeur, presque équilatérale et un peu rectangulaire, comme le sont certaines Cucullées. Côté postérieur tronqué transversalement; à cette troncature, correspond un angle obtus, au delà duquel la surface dorsale est déprimée et légèrement excavée; côté antérieur rétréci et presque rostré; crochet recourbé, gonflé, presque médian. Surface extérieure à peu près lisse, avec de fines stries d’accroissement; pas de trace de stries rayon- nantes. Charnière très indécise à cause de l’état d'usure ou plutôt de corrosion de unique individu que j'ai étudié; j'y distingue deux dents qui ne paraissent pas être disposées comme celles de VA. ésocar- dioides, et qui se rapprocheraient plutôt de celles du Veniella tumida, Nyst; la dent latérale postérieure est voisine des dents cardinales et s'arrête avant l'angle de la troncature anale. Je ne puis distinguer les impressions cachées par des taches d'oxyde de fer. Dim. Longueur, 9 mill.; largeur, 7.5 mill.; épaisseur d'une valve, 4 mill. R. D, — Je ne puis rapprocher cette espèce d'aucune des précédentes; plus petite, plus mince et plus rectangulaire que le V. tumida, elle est évidemment dis- tincte de tout ce que je connais. Cependant, je conserve des doutes sur son classe- ment, la charnière est corrodée et les impressions invisibles; peut-être n'est-ce qu'une monstruosité. Loc. Le Fayel, une valve (pl. VII, fig. 31-32), coll. Chevallier. 67° genre. GLOSSUS, Poli, 1791. Os. — Le nom de Glossus, antérieur à celui d'Isocardia, ne s'applique pas à l'animal des Isocardes, comme le dit à tort Deshayes, puisque Poli désigne l'animal sous le nom de Glossoderma. Le nom Isocardia, repris par Lamarck, date, il est vrai, de Klein, 4753; mais, comme il ne faisait pas partie d’un système de nomen- clature binaire et que l’on ne remonte pas avant Linnée, il n'y a pas lieu de le préférer au nom de Glossus, établi d’après les règles de la nomenclature. Ce sont des coquilles à crochets recourbés et écartés l'un de l’autre, munies de deux dents parallèles au bord cardinal et d’une dent latérale souvent obsolète. J'ai supprimé l’espèce citée par Deshayes dans le bassin de Paris, parce qu'elle a été créée sur un moule interne Chama; mais elle est remplacée par une espèce nouvelle. 1. — G. eocænicus [De Rainc.]. Pl 'OVIN AS ele, E. M. (Bull. de la Soc. géot. de Fr., 1876, & série, t. IV, p. 352, pl. X, fig. 6.) Coquille peu épaisse, convexe, très inéquilatérale, à crochets médio- MÉMOIRES 163 erement saillants, projetés obliquement du côté antérieur, et obtus à leur extrémité, qui s'écarte du bord. Le côté antérieur, qui représente moins du quart de la longueur, est un peu atténué; bord palléal lar- gement arrondi au milieu, un peu sinueux en arrière ; côté postérieur régulièrement ovale. Surface extérieure couverte de stries d’accrois- sement fines et régulières. Charnière mince, composée, sur la valve gauche, la seule connue, de deux dents lamelleuses, épousant le con- tour du bord cardinal, placées l’une au-dessus de l’autre et séparées par une rainure très étroite; l'inférieure est plus épaisse, plus sail- lante, et forme un arc régulier qui se prolonge en avant; la supé- rieure est la plus mince et elle n’est séparée de la nymphe que par un sillon peu profond. Au delà de cette nymphe, le bord supérieur se tord légèrement et présente une proéminence indécise, qui représente probablement la dent latérale postérieure. Surface interne marquée, comme celle des Chama, d’une multitude de points, d’une couleur brun clair, qui ne dépassent pas l'impression palléale ; celle-ci est large, accompagnée d’un bombement calleux, assez voisine du bord, et elle aboutit, sans sinuosité, tangentiellement à l'intérieur des impressions musculaires, qui sont placées très bas et inégales, l’antérieure petite et circulaire, la postérieure subquadrangulaire et allongée. Dim. Longueur, 19 mill.; largeur, 17 mill, Loc. Vaudancourt, unique (pl. VIIL, fig. 1-2), coll. de l'abbé Saint. 68° genre. CYPRINA, Lamarck, 1812. 1. — CG. scutellaria, Desh. (p. 545). 3 HE 0 à (Revue des foss. land., Dewalque; Ann. de la Soc. géol. de Belg., t. VI, p. 161.) As. Loc, En Belgique, Chercq, près Tournai, coll. Cossmann. #2. — C. lunulata, Desb. (p. 546, pl. XXXWV, fig. 19-21). E LI. Ogs. — À n’en juger que d’après la figure, cette espèce ne se dis- tinguerait de la précédente que par des nuances peu saisissables. XVIIe famille. CARDIIDÆ. 69° genre. CARDIUM, Linnée, 1758. 1" section. CarDium (sensu stricto). Espèces bâillantes, équilatérales, à côtes plus ou moins ornées. 164 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1. — C. Bazini, Desh. (p. 553, pl. LVI, fig. 1-4). ER TI R. D. — Son bäillement caractéristique la distingue des espèces suivantes. 2% section. Tracuycarnium, Môrch, 1853. Espèces closes, plus ou moins obliques, ornées d’épines ou de crêtes. 2. — C. gigas, Defr. (p. 354). E. M. R. D. — L'impression du muscle postérieur est presque deux fois aussi grande que celle du muscle antérieur. Les individus adultes comptent, vers les bords, environ cinq côtes par centimètre, un peu plus larges que leurs intervalles et lisses comme eux, parce que le test est généralement dépourvu de son ornementation; mais, quand les individus sont jeunes et frais, les côtes portent, de deux en deux, des tubercules pointus, droits, calleux, cochléariformes et souvent soudés ensemble ; dans les inter- valles, c'est-à-dire sur la côte non tuberculeuse et sur les sillons intermédiaires, se montrent de petites lamelles sinueuses et très serrées, parfois épaissies en leur milieu, de manière à former une rangée intermédiaire de tubercules plus petits; cette rangée intermédiaire se renforce du côté postérieur, où elle devient presque égale aux autres. La forme de cette coquille varie beaucoup quand elle est jeune; M. Boutillier m'en a communiqué toute une série venant du gisement de Chaussy; on peut observer, sur une suite d'échantillons croissants, toutes les modifications successives de la forme extérieure; mais cela ne justifierait pas la création de nouvelles espèces. 3. — C. hybridum, Desh. (p. 354). ELLES OBs. — Les lames saillantes, dont la surface est ornée, portent des tubulures que le dessinateur n’a pas bien rendues sur la figure du premier ouvrage de Deshayes. Dans les sables de Bracheux, ces tubu- lures, usées, paraissent creuses; à Cuise, au contraire, où l’on trouve fréquemment des fragments de cette grande espèce, les bourrelets crénelés qui ornent les lames saillantes sont arrondis, et ce caractère ferait croire, au premier abord, que l'espèce de Melleville (Cardium subfragile), d'Orb., doit être distinguée de celle de Deshayes. Ces dif- férences tiennent à l’état de conservation des individus; le caractère invariable, c'est la position de la lame saillante, toujours placée au bord et à droite du large sillon qui sépare les côtes plates. R. D. — Cette espèce est moins bombée, plus large et a moins de côtes que la précédente ; on l'en distingue donc aisément, même quand elle a perdu ses lames, qui sufiraient à l'en séparer. 4. — C. porulosum, Soland. (p. 555). E. M.-E.Ss. C. porulosum, Sol. in Brander, 1776 (ed. cura Wood, 1829), pl. VIT, fig. 99. Os. — Les individus frais du calcaire grossier et surtout des sables moyens ont souvent les lames granulées comme celles des Cardium des sables de Cuise, mais jamais leurs sillons ne sont aussi profondé- MÉMOIRES 165 ment canaliculés ; les côtes sont au nombre de trente-six à trente-neuf, jamais plus, et portent des lames presque toujours perforées à leur base. R. D. — On peut rapprocher du type de Solander le C. Brongniarti d'Arch., du nummulitique de l'Inde; mais ce dernier paraît plus élevé, plus rectangulaire et mieux excavé sur les flancs ; quant au C. Picteti d'Arch., il est en trop mauvais état pour qu'on puisse apprécier ses caractères distinctifs. 5. — C. subporulosum, d'Orb. (p. 555). E. I.-E. M. R. D. — Je ne suis pas d'avis de confondre cette espèce, même comme variété, avec la précédente; le nombre des côtes y est invariablement supérieur à quarante, elles sont ornées de chaînettes formées de tubercules transverses et subimbriqués, généralement dénuées de perforations à la base ; les sillons très étroits et profondé- ment canaliculés se prolongent, sur le bord palléal, sous la forme de dentelures aiguës, deux fois plus saillantes au delà du bord que celles des individus de l’éocène moyen et supérieur. L'espèce n'est pas localisée dans l’éocène inférieur ; elle passe à la base du calcaire grossier et paraît s'y éteindre à l'époque où la précédente com- mençait à apparaître ; sa taille n'atteint jamais les mêmes dimensions et 1l est facile de les distinguer. Ag. Loc. Creil, Saint-Gobain, Hérouval, Aiïzy. Chaumont, dans la couche rouge inférieure, coll. de Boury et Chevallier. 6. — C. trifidum, Desh. (p.556, pl. LVI, fig. 5-7). Err R. D. — Le nombre des côtes de cette espèce ne dépasse jamais trente-cinq; les sillôns qui les séparent sont plus larges que ceux du C. subporulosum, plus profonds que ceux du C. porulosum, les dentelures des lames sont moins tuberculeuses que celles de l'espèce précédente ; les lames sont moins hautes que celles du C. porulosum, mais elles ne sont jamais perforées à la base. En résumé, les trois espèces, qui corres- pondent, d'ailleurs, chacune à un niveau stratigraphique, sont bien distinctes, et l'on ne trouve de passage de l’une à l’autre que quand on étudie des exemplaires usés et roulés. Ce qui justifie enfin leur séparation, c'est que leurs modifications ne suivent pas l'ordre géologique : le C. trifidum est, en effet, plus voisin du C. porulosum que de l'espèce qui, dans l’ordre naturel du transformisme, devrait leur servir de lien ; ce n’est pas la première fois qu’une étude attentive des faits m'amène à constater, en pratique, de ces sauts brusques qui déconcertent la théorie des métamorphoses pro- gressives du règne animal et démentent le vieux dicton: Natura non facit saltus. Ag, Loc. Abbecourt, coll. Cossmann et Dollfus. 7. — C. Bouryi, #00. sp. PI. VIIL, fig. 7-9. E. M. C. testa elevata, ovata, convexa, subobliqua, fere æquilaterali ; umbonibus acutis, paululum deversis; costulis 36 interstitia profunda subæquantibus, elevatis, superne planulatis, ac squamulis triangularibus ornatis ; cardine unidentato ; den- tibus lateralibus valde inœqualibus, fere æquidistantibus. Jolie coquille, plus haute que large, ovale, obronde, convexe, un peu oblique, presque équilatérale, ayant seulement la pointe des cro- chets légèrement inclinée du côté antérieur. Ornementation composée 166 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de trente-six côtes coupées carrément, égales à leurs intervalles qui sont profonds, aplaties en dessus et portant des écailles ou papilles trian- gulaires qui ne se rattachent pas les unes aux autres; au contraire, un petit sillon longitudinal sépare leurs points d'attache, de sorte que, quand elles ont disparu, la côte lisse garde seulement la trace d’une ligne formée de traits interrompus; les intervalles des côtes sont, sur- tout à l'arrière, marqués de fines stries obliques presque fibreuses ; ces écailles se relèvent du côté antérieur et perdent un peu leur forme triangulaire. Bord cardinal portant une forte dent avec un petit con- trefort très rapproché ; nymphe extrêmement courte et étroite ; dents latérales très inégales, l’antérieure courte et large, la postérieure étroite et allongée, également distantes du crochet et cachant les impressions musculaires. Dim. Longueur, 11 mill.; largeur, 12.5 mill. R. D. — Il est impossible de rapporter cette espèce 4 aucune des variétés du C. porulosum, dont elle se rapproche seulement par sa forme; je n’en connais qu'une valve ; mais ses caractères sont bien tranchés. Loc. Chaumont, couche rouge inférieure ; type figuré (pl. VII, fig 7-9) coll. de Boury. 8. — C. gratum, Defr. (p. 557). E. M.-E.Ss. C. gratum, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 30. £ Ogs. — Les individus, même les plus frais, ne portent, sur leurs côtes aplaties, aucune trace d’ornementation. Ag. Loc. Acy (diam. 0.045), coll. Bezançon. 9. — C. stilpnaulax (!), 20v. sp. PI. VIII. fig. 5-6. E. M. C. testa orbiculari, convexa, fere œquilaterali; latere antico paululum obliquo, marginibus subtiliter crenulatis ; umbonibus cordatis, medianis, oppositis, post car- dinem occultis; sulcis 80 parum profundis, lœvigatis, perangustis, inter quos interstitia depressiuscula interposita sunt; dente cardinali proeminente, acuto ; den- tibus lateralibus inæquidistantibus ; cicatriculis alte positis. Belle espèce très variable, obronde, convexe, à peu près équilaté- rale quand elle est adulte, ayant cependant le côté antérieur atténué, subanguleux, un peu oblique, surtout quand elle n’a pas atteint sa taille normale; dans ce cas, le côté postérieur se dilate et présente une troncature, tandis que la surface dorsale se creuse d’une dépres- sion assez profonde. Bords finement crénelés par des échancrures rectangulaires ; crochets gonflés, presque médians quoique légèrement obliques, opposés, mais dont la pointe est cachée par le retroussement (t) Srunvos, lisse ; avluË, sillon. MÉMOIRES 467 de la charnière. Surface ornée de quatre-vingts sillons peu profonds, lisses, très étroits, séparant des intervalles plats sur le milieu de la surface dorsale, déprimés et même plus enfoncés que les sillons sur les côtés, de sorte que ces sillons forment, aux extrémités, une sorte de côte encadrée de deux minces bourrelets. Les derniers intervalles, près de la lunule et du corselet, portent des traces de granulations qui se conservent probablement sur toute la surface, quand les individus sont frais. Charnière portant une dent cardinale très saillante, munie, à sa base, d’une petite épine antérieure dominant la fossette de l’autre dent; bord lunulaire fortement retroussé en un bourrelet calleux et triangulaire, séparé par un sillon profond de la surface extérieure ; nymplie courte, étalée le long du bord supérieur, qui est rectiligne. Dents latérales comprimées, inégalement distantes du crochet. Impres- sions musculaires ovales, placées très haut à l’intérieur de la coquille. 43 mill. 43 mil. Dim. Largeur : { 22 — ; hauteur : 4 20 — 30 — 26 — R. D. —$e distingue de la précédente par sa forme plus bombée et par ses sillons plus nombreux, dénués de lames transverses. On ne peut la prendre pour un jeune individu du C, gigas, car sa forme est bien plus orbiculaire, ses côtes sont tout à fait différentes, son impression musculaire postérieure est bien moins développée, sa nymphe est plus courte, sa lunule plus arrondie. Ses sillons encadrés la rapproche- raient plutôt de certaines variétés du C. porulosum, quand il est usé; mais elle n’en a pas la forme et elle a deux fois plus de côtes. Loc. Parnes (les Boves), une valve droite (pl. VIIL, fig. 5), coll. Chevallier; une valve gauche (fig. 6), coll. Bourdot ; même localité, coll. Baudon ; Châteaurouge, une valve très oblique, coll. Baudon ; Chaussy, coll. Bernay. 10. — C. asperulum, Lamk (p. 560). E. I.-E. M. R. D. — A côté du type, dans lequel les côtes sont alternativement chargées d'écailles pédonculées très saïllantes et de petites lamelles distantes, à peine relevées, il existe une variété dont les lamelles prennent, surtout à l'arrière et vers le bord palléal, la même importance que les écailles principales; quand cette disposition s'étend à toute la surface dorsale, la coquille acquiert un aspect tout à fait différent, et l'on serait tenté de la considérer comme une espèce distincte. Ag. LOC. Hérouval, coll. Cossmann. 11. — C. verrucosum, Desh. (p. 560). E. M.-E.Ss. C verrucosum, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., p. 31. R. D. — Partage avec la précédente la propriété d'avoir des côtes alternativement chargées d’écailles ou lisses ; mais, outre que ses tubercules serrés et enchaînés sont bien distincts des écailles pédonculées du C. asperulum, les interstices des côtes sont marqués de stries transverses fibreuses qui font reconnaître la coquille même quand 168 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE elle a perdu ses ornements, ce qui arrive le plus souvent; sa taille atteint aussi des dimensions deux ou trois fois plus grandes. Ag. Loc. Acy-en-Multien, coll. Bezançon. En Belgique, coll, Vincent. 3° section. PLAGIOCARDIUM, nov. sect. Il ne m'a pas paru possible de laisser parmi les Trachycardium, qui sont des espèces subéquilatérales et très convexes, les formes obliques qui dérivent du C. granulosum. L'ornementation des côtes des espèces de ce groupe est généralement composée de granulations, de pédoncules plus ou moins triangulaires, au lieu des épines ou des arêtes saillantes que l’on remarque sur la plupart des Trachycar- dium. Dans sa nomenclature de quelques coquilles méditerranéennes (Palerme, 1884), M. de Monterosato a créé, sous le nom de Parvi- cardium, une section pour les espèces papilleuses, petites et obliques, telles que le Cardium parvum ; je ne crois pas que les espèces sui- vantes puissent sy rapporter. 12. — C. granulosum, Lamk. (p. 557). E. M.-E.Ss. Ogs. — J'ai sous les yeux un individu de Chaumont (coll. Che- vallier), qui mesure 35 millimètres, il est très convexe, très oblique et orné de granulations bien plus fines en avant qu'en arrière. R. D. — J'ai examiné un individu des Diablerets, et j'ai pu me convaincre que c'est à tort que cette espèce a été citée dans le terrain nummulitique supérieur des * Alpes, par MM. Hébert et Rénevier. Leur coquille a douze à quinze côtes de plus que celle du bassin de Paris; ces côtes sont plus étroites et moins plates: 1l est donc impossible de les confondre, et je propose, pour l'espèce nummulitique, si toutefois ce n’est pas celle que d'Orbigny a déjà désignée sous le nom de C. Rouyanwm, celui de C. Renevieri. Une étude attentive de cette faune des Diablerets révèlera, je crois, peu à peu que toutes les espèces assimilées à tort à notre éocène en diffèrent et que ses affinités sont bien plus avec les couches oligocènes de San-Gonini. Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury et Cossmann. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur). En Belgique, dans l'étage laekenien, coll. Vincent. 13. — C. Passyi, Desb. (p. 557, pl. LXXI, fig. 14-16). t E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par des caractères constants, quoique peu marqués : sa forme moins transverse, plus bombée et surtout plus dilatée en arrière, ou les dernières côtes se déploient en éventail ; la callosité lunulaire est plus forte et remonte davantage contre le crochet ; la dent latérale postérieure de la valve gauche est plus visible ; il y a aussi plus de différence entre la grosseur des tubercules des extrémités et celle des tubercules du milieu. AJ. LOC. Précy. Chaussy, coll. Chevallier. 14. — C. cosmetum |'}, 20%. sp. PI. VI, fig. 10-12. E. M. (*) Kosunrtos, Orné. MÉMOIRES 169 C. testa tenui, obliqua, depressa, inœæquilaterali, antice attenuata, postice dila- tata ; costulis convexis 40, cum tuberculis imbricatis et trigonatis, ac interstitiis subtilissime punctatis ; cardine quasi bidentato ; dentibus lateralibus inæqualiter distantibus ; fulcro elongato. Petite coquille mince, oblique, peu convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur égal aux trois huitièmes de la longueur, arrondi ; côté postérieur dilaté, subtronqué ; bord palléal obliquement arrondi ; cro- chets peu proéminents, obliques et pointus. Surface extérieure ornée d'environ quarante côtes étroites, convexes, couvertes d’aspérités imbri- quées et triangulaires qui ne s'emboîtent pas les unes dans les autres, mais qui sont très rapprochées ; les sillons qui séparent ces côtes sont étroits et finement traversés par de petites rainures punctiformes. Charnière composée de deux petites dents cardinales presque égales; rebord lunulaire peu retroussé ; nymphe très étroite et très allongée ; dents latérales très inégales et inégalement distantes du crochet, Impressions des muscles peu visibles, haut placées. Dim. Longueur, 9 mill.; largeur, 7.5 mill. R. D. — Très voisine des deux précédentes par sa forme, quoique plus transverse encore, plus inéquilatérale, plus atténuée en avant, cette espèce s’en distingue surtout par son ornementation, par le nombre des côtes et par la forme des tubercules, qui rappellent ceux du C. convexum ; mais la coquille a une forme bien différente de celle de cette dernière espèce. Loc. Chaussy, deux valves (pl. VIII, fig. 10-12), coll. Bernay. 15. — C. Levesquei, d'Orb. (p. 558, pl. LV, fig. 11-14). E. I. C. Levesquei, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 324, n° 504. R. D. — Se distingue du C. granulosum par sa forme bien moins oblique, moins atténuée en avant, par ses tubercules pédonculés et non granuleux, par ses deux dents bien moins inégales sur la valve droite. 16. — GC. convexum, Desh. (p. 559, pl. LV, fig. 18-21). E. I. Os. — Toujours très rare; je n’en ai qu’un individu de 12.5 milli- mètres de diamètre, venant d’Aizy. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme presque équilatérale et par ses tubercules enchaînés les uns aux autres, par ses sillons plus étroits et ornés de lamelles plus serrées. 17. — C. Bourdoti, Cossm. PI. VIIL, fig. 13-15. E. I. (Journ. de Conchyl., oct. 1882, p. 286, pl. XIV, fig. 4.) Coquille mince, transverse, plus large que haute, déprimée, oblique, très inéquilatérale ; côté antérieur étroit et arrondi, à peine égal au quart de la longueur ; côté postérieur plus large et plus convexe, fai- sant un angle obtus à sa jonction avec le bord supérieur. Crochets 470 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE pointus, obliques, peu saillants. Ornementation composée de trente- cinq à quarante côtes rayonnantes, plates, serrées, séparées par des sillons très étroits, profonds et finement ponctués sur les faces latérales des côtes, celles-ci portent des tubercules triangulaires subimbriqués, quoique distants les uns des autres ; on distingue une variété sur laquelle les tubercules sont beaucoup moins serrés que dans le type. Charnière composée d’une dent très saillante et d’un petit contrefort en avant de la fossette, de deux dents latérales, l’antérieure tout à fait voisine du crochet, l’autre placée à l'extrémité du bord supérieur. Crénelures égales creusées dans l'épaisseur du bord palléal. DT te 5.0 mill. Pet 4,5 mill. Hérouval. sh EAN 'ANENS SE NE rx R. D. — L'espèce la plus voisine est le C. scobinula de l'oligocène; la nôtre en diffère par la nature de ses tubercules et par le nombre plus considérable de ses côtes. Elle est moins triangulaire et plus déprimée que la précédente, et elle a aussi un plus grand nombre de côtes. Loc. Hérouval, types figurés (pl. VIIT, fig. 13-15) coll. Cossmann ; même localité, coll. de Boury, Bourdot, Baudon, Chevallier; Liancourt, coll. Bourdot. 18. — C. plagiomorphum, nov. sp. PI. VII, fig. 21-22. E. M. C. testa tenui, obliqua, convexiuscula, gibbosula, obliqua inœquilaterali, extus postice subangulosa, subtruncata; costulis 35 vel 55 paululum convexis, sulcis punctatis separatis, tuberculis transversis ornatis; cardine unidentato; dentibus lateralibus paulo inœæqualiter distantibus. Petite coquille mince, très oblique, inéquilatérale, aussi haute que large, quelquefois transverse, un peu convexe et même gibbeuse du côté postérieur, où un angle prononcé part du crochet pour aboutir au coude du bord palléal et du bord postérieur; côté antérieur large- ment arrondi, égal au quart de la longueur ; côté postérieur tronqué, subanguleux à sa jonction avec les bords supérieur et palléal. Orne- mentation composée de trente-trois à trente-cinq côtes légèrement convexes, un peu plus larges en arrière, séparées par des sillons extrêmement étroits et ponctués; ces côtes portent des stries d’ac- croissement obtuses et, sur les individus frais, de petits tubercules transverses assez serrés. Bord cardinal très étroit, courbé, muni d’une dent cardinale peu saillante et d’un petit contrefort de l’autre côté de la fossette. Dents latérales placées à inégale distance du crochet ; bords crénelés dans l'épaisseur du test, les côtes se répétant à l’intérieur. Dim. Longueur, 6 mill.; largeur, 6 mill. R. D. — Cette espèce a bien moins de côtes que le C. scobinella (— C. sublima) et elle appartient à un autre groupe; elle est moins transversale et moins inéquila- MÉMOIRES 171 térale que la précédente; ses côtes sont un peu moins nombreuses et plus larges, surtout en arrière. Loc. Fillerval, près Saint-Félix (Oise), peu rare; types figurés (pl. VIII, fig. 21-22), coll. Cossmann; Précy, la Ferme de l’Orme, une seule valve, coll, Cossmann; Gri- gnon, une valve, variété transverse, coll. Bezançon. 19. — C. fugax, nov. sp. PI. VIII, fig. 23-25. NL: AU 1 C. testa tenui, depressiuscula, obliqua, ovata, inæquilaterali; margine superiore postice declivi et fugace; umbonibus acutis; costulis 38 vel 40 granulis ornatis ; dente cardinali minimo; dentibus lateralibus elongatis. Petite coquille mince, un peu déprimée, oblique, ovale, inéquilaté- rale: côté antérieur arrondi, égal aux deux cinquièmes de la lon- gueur; côté postérieur oblique, à peine tronqué, le bord supérieur partant du crochet dans une direction oblique et fuyante. Crochets petits, pointus, opposés. Ornementation composée de trente-huit à quarante côtes peu convexes, séparées par des interstices plus étroits et portant des granules écartés; quand la surface est bien conservée, on distingue deux rainures qui encadrent le sillon séparatif, en limi- tant l'aire de la côte sur laquelle sont disposés les granules ; ce sont ces rainures qui se prolongent au delà du bord palléal pour former des dentelures carrées. Charnière portant une dent cardinale petite et deux dents latérales fortes et allongées. Dm. Longueur, 5.5 mill. ; largeur, 6 mill. R. D. — Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente; je les aurais réu- nies, malgré la différence de leur âge géologique, si je n'en avais eu qu'une valve; mais j'ai observé, sur plusieurs individus, des caractères distinctifs et constants : celle-ci a la forme moins anguleuse, plus oblique et plus fuyante du côté postérieur, le crochet moins gonflé, plus médian ; enfin, les rainures bordant les sillons de sépa- ration des côtes et surtout les dentelures carrées du bord palléal n'existent pas dans l'espèce précédente, qui paraît avoir été ornée de granulations moins arrondies et plus serrées. Le C. Bourdoti est bien plus transverse, plus oblique, et son ornemen- tation est tout à fait différente. C’est plutôt au C. granulosum que cette espèce devrait être comparée; mais elle est plus haute, moins oblique, moins étroite en avant; ses tubercules sont plus écartés ; enfin, elle a les crochets plus pointus. Loc. Abbecourt, trois valves (pl. VIII, fig. 23-25), coll. Cossmann ; même localité, coll. Dollfus. 20. — C. triangulatum, de Laub. PI. VIII, fig. 16-18. E. M. (Bull. de la Soc. géol. de Fr., 1881, 3° sér., t. IX, p. 382, pl. VIIT, fig. 2-4.) Coquille épaisse, globuleuse et même gibbeuse, oblique, subtrigone, très inéquilatérale; côté antérieur égal au cinquième de la longueur, atténué quoique faisant un angle obtus avec le bord supérieur; côté postérieur séparé par un angle très prononcé qui part du crochet, 172 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE obliquement tronqué, anguleux à sa jonction avec le bord supérieur, qui est déclive et rectiligne en arrière des crochets; ceux-ci sont grands, proéminents, opposés, inclinés au-dessus d’un espace lunu- laire lisse et mal défini. Ornementation composée de vingt-deux côtes rayonnantes, larges, séparées par des intervalles étroits, finement ponctués; ces côtes, usées, paraissent aplaties et lisses; mais, sur des individus frais, on reconnaît qu'elles étaient un peu convexes, suban- guleuses, striées sur les côtés et ornées de tubercules caducs, dont quelques-uns se sont conservés du côté antérieur. Bord cardinal étroit, oblique, courbé; une dent cardinale et deux dents latérales, rappro- chées; nymphe très courte et aplatie; bords largement crénelés. Dm. Longueur, 15 mill.; largeur, 14 mill. - < R. D. — Se distingue par le petit nombre de ses côtes, par sa forme anguleuse et transverse ; sa charnière ne permet pas de la rapporter au genre Fragum. Loc. Essômes, deux valves ; type figuré (pl. VIII, fig. 16-18) coll. de Laubrière. 4° section. LoxocarDIuM (nov. sect.). Je classe dans ce groupe les coquilles droites, inéquilatérales, con- vexes, bien moins obliques que les Plagiocardium, et dont l’ornemen- tation se compose de lamelles ou d’accents circonflexes, bien distincts des granulations ou des pédoncules ornant les côtes des Cardium du groupe précédent. 21. — C. formosum, Desh. (p. 563, pl. LVI, fig. 8-11). E. M. Syn. C. diastictum, Cossm., Journ. de Conchyl., 1885, p. 110, pl. V, fig. 8. R. D. — Les deux valves que je désignais sous le nom de C. diastictum ont les côtes mieux conservées que celles du type figuré par Deshayes, et c'est ce qui a causé ce double emploi. La forme anguleuse de ces coquilles, le nombre de leurs côtes, leur charnière, sont semblables au type du C. formosum, et le nom de diastictum doit être supprimé. Je rectifie, par conséquent, la description incomplète de l'espèce de Deshayes. Elle porte soixante à soixante-dix côtes très étroites, très serrées, sépa- rées par de petits sillons qui paraissent ponctués ; cette apparence est due à l’exis- tence de stries concentriques qui remontent sur les côtes et qui y découpent de fines granulations écrasées sur le dessus et débordant en saillie sur les sillons. 22. — C. sublima, d'Orb., nom. mut. E. M. Sy. C. scobinella, Desh. (olim C. lima, Lamk., non Gm.), p. 564. O8s. — Bien que je partage l'opinion de Deshayes sur l'emploi regrettable du mot sub en paléontologie, je ne pense pas que ce soit une raison pour enfreindre les lois de la priorité en nomenclature, d'autant moins que, pour faire ici confusion avec l'adjectif sublime dont parle Deshayes, il faudrait commettre un barbarisme inadmissible. sde Léna DOME ET Éd LÉ ins ne. 4, ‘1 GRR MÉMOIRES 173 Cette rectification a, d’ailleurs, l'avantage de faire disparaître le nom scobinella, presque synonyme de seobinula, employé par Mérian. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus aplatie, plus oblique, moins anguleuse du côté postérieur, et surtout par les lamelles fines et caractéris- tiques qui ornent ses soixante-cinq côtes, sans descendre dans les intervalles. 23. — C. multisquamatum, Desh. (p. 565, pl. LV, fig. 12-14). E. I.-E. M. R. D. — Extrêmement voisine du C. formosum; mais, outre que sa forme est moins tronquée en arrière, moins haute et plus transverse, j'ai observé que, quand la surface est usée, les lamelles se décortiquent au lieu de s'écraser, comme cela arrive pour le C. formosum; dénués de ces lamelles, les côtes et leurs interstices deviennent lisses au lieu d'être ponctuées. Ag. LOC. Houdan, coll. Bezançon; Parnes, coll. Bourdot. Hondainville, sables de Cuise, coll. Baudon. 24. — C. obliquum, Lamk. (p. 568). E. I.-E. M.-E.Ss. SyN. C. disceptum, Desh., p. 564, pl. LVI, fig. 15-17. C. Bouei, Desh., p. 567, pl. LV, fig. 25-28 (— C. pulchrum). C. obliquum, Dufour, 1881, Ét. des foss. des sables éoc., peal: R. D. — Avec une espèce aussi commune et aussi variable que le C. obliquum, il faut être réservé dans la création de nouvelles espèces ; il en est deux que je n'hésite pas à réunir, à titre de variétés, au type de Lamarck : 1° C. Bouei. La seule différence qui résulte des descriptions données par Deshayes, c'est la forme des écailles ; cependant, j'ai observé plus d’un individu du calcaire gros- sier (et c'est à ce niveau que Lamarck a choisi le type de l'espèce), sur lesquels existent à la fois les deux systèmes de lamelles, triangulaires en avant, transverses sur le milieu, le pédoncule se rapetissant au point de disparaître complètement. J'ai vu, de Chaumont (coll. Chevallier), un individu qui a conservé toutes ses écailles cir- conflexes ; on est tellement habitué à les voir lisses, qu'au premier abord, cette coquille hérissée me paraissait distincte. En outre, à Parnes, à Chaussy, il existe une autre variété dont les fines écailles circonflexes sont mieux isolées, d'une côte à sa voisine ; 2° C+: disceptum. Sur la figure, qui représente d’ailleurs un individu mutilé, l'angle postérieur est trop adouci; pour moi, cette espèce est seulement une forme adulte et un peu plus aplatie du C. obliquum ; les granulations obtuses des côtes ne sont que la trace des lamelles qui ont disparu. As. Loc. Ludes, coll. Dollfus. En Bretagne, la Close (fide Dufour), le Bois-Gouët (fide Vasseur). En Belgique, étage bruxellien, coll. Vincent. 25. — GC. impeditum, Desh. (p. 566, pl. LVL, fig. 12-14). E. M.-E.Ss. R. D. — Outre qu'il est plus transverse que le type du .C. obliquum et que ses côtes sont moins nombreuses que la var. discepta des sables moyens, il a pour orne- ments des coques imbriquées, moins triangulaires que celles de la var. Boueï, et se transformant en de véritables épines du côté postérieur; en outre, de ce côté, entre les côtes principales s’intercale une fine costule lisse. Ag. LOC. Tranchée de Villiers, couches supérieures, coll, Cossmann; Beaugrenier, Chaussy, coll. Chevallier. 174 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 26. — GC. patruelinum, Desh. (p. 565, pl. LV, fig. 8-10). à cn R. D. — Moins oblique, plus équilatérale, plus haute, plus carrée que le C. obli- quum, elle a aussi une troncature postérieure plus perpendiculaire et des côtes plus nombreuses. #27. — C. ingratum, Desh. (p. 567, pl. LV, fig. 15-17). E. I. R. D. — Autant que je puis en juger par la figure, cette espèce serait plus voisine du C. impeditum que du C. obliquum ; son côté postérieur déclive et à peine tron- qué, son bord supérieur peu dilaté en arrière du crochet, me paraissent des carac- tères distinctifs suffisants. 28. — C. Morleti, de Rainc. PI. VIII, fig. 19-20. E.Ss. (Bull. de la Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. XX VII, p. 630, pl. XIV, fig. 8.) Coquille globuleuse, trigone, un peu inéquilatérale; côté antérieur arrondi, égal aux trois huitièmes de la longueur; côté postérieur obliquement tronqué, presque excavé et séparé par un angle très vif; crochets déprimés, peu saillants. Surface ornée de trente-quatre côtes plates, serrées, séparées par de petits sillons peu profonds, très étroits, surtout au milieu ; ces côtes portent de petites écailles transverses très rapprochées. Bord cardinal excavé, muni d'une dent cardinale et d’un contrefort antérieur contigu; deux fortes dents latérales tombent obliquement, presque à égale distance du sommet. Crénelures assez grandes pour la taille de la coquille. Dim. Longueur, 6.5 mill.; largeur, 6 mill. R. D. — Par la disposition et l'ornementation de ses côtes, cette espèce appar- tient au groupe de C. obliquum; mais elle est bien plus triangulaire, et sa charnière est autrement disposée. Je ne crois pas que sa forme soit due à une monstruosité accidentelle, car on en connaît plusieurs exemplaires. Loc. Saint-Sulpice, deux valves (pl. VIT, fig. 19-20), coll. Pellat. Le Ruel, coll. Cossmann et Bezançon. 70° genre. PAPYRIDEA, Swainson, 1840. R. D. — Certains auteurs n'accordent à cette division que la valeur d'un sous- genre ; cependant, sa charnière présente des caractères particuliers qui ne sont pas ceux des Cardium; elle est étroite, composée de dents cardinales très petites et de dents latérales presque invisibles sur la valve gauche, très fortes, au contraire, sur la valve droite. La coquille est mince, inéquilatérale, et son ornementation rappelle plutôt celle des Arca que les Cardium. 4. — P. capsoides [Bayan], rom. mut. E. M.-E.Ss. Sy. C. venustum, Desh., 1860, p. 575, pl. LV, fig. 22-24 (non S. Wood, 1853). C. capsoides, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, Il, p. 125. OBs. — Le nom de cette espèce a dù être changé pour cause de MÉMOIRES 175 double emploi. Elle remonte dans le calcaire grossier : M. Bernay m'en a communiqué un petit individu provenant de Parnes et dfférant des individus de même taille du Fayel par sa forme plus allongée, encore plus inéquilatérale. Cependant, je ne crois pas que ce soit une espèce distincte, et j'en fais seulement la variété Bernayi. Ag. LOC. Parnes, coll. Bernay. 71° genre. DIVARICARDIUM, G. Dollfus et Dautzenberg, 1886. (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1° juin 1886, p. 95.) Os. — Quoique la charnière des espèces de ce groupe soit iden- tique à celle des véritables Cardium, l'ornementation toute particu- lière de la surface extérieure, la grandeur inusitée de l'impression du muscle postérieur peuvent justifier la création d’un genre nou- veau. Le type est le C. discrepans, Bast. R. D. — C'est avec beaucoup de raison que M. G. Dollfus a, dans son travail tout récent sur les fossiles des faluns de Touraine, séparé les Cardium lisses, ornés seulement de quelques rides obliques, des véritables Lœvicardium, Swainson. Ceux-ci ont, en effet, des côtes rayonnantes sur la moitié postérieure de la surface dorsale; ces côtes s'arrêtent brusquement en deçà de la région anale, qui redevient lisse ; en avant, au contraire, les côtes se perdent et font place à des rides d’accrois- sement; il n’y a rien de pareil dans nos Cardium éocènes. 1. — D. parisiense [d'Orb.] (p. 569). E. M.-E.S. As. Loc. Le Ruel, coll. de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët {fide Vasseur). 2. — D. subdiscors [d’Orb.] (p. 569, pl. LV, fig. 3-5). E. I. R. D. — Moins inéquilatérale, moins oblique que la précédente, mieux tronquée du côté postérieur, marquée de sillons concentriques plus visibles et plus ponctués, elle n’a pas, du côté postérieur, les plissements obliques et imbriqués que l'on remarque sur la plupart des individus de l'espèce précédente, Ag. LOC. Hérouval, toutes les collections. 79° genre. PROTOCARDIUM, Beyrich, 1845. R. D. — Sioliczka fait remarquer (Zoc. cit., p. 209) que les coquilles éocènes dif- fèrent des véritables Protocardium par l'existence de fines stries rayonnantes sur la partie médiane et antérieure de la surface. Le type du genre est le P. hillanwm, Sow., espèce crétacée dont la région anale porte des côtes rayonnantes, tandis que la région dorsale porte seulement des stries concentriques fines et serrées; il en résulte que ce type tient la moyenne entre les types jurassiques (Cardium Cybele, d'Orb.), où la surface dorsale est ornée de rides ou de sillons concentriques plus profonds que les côtes postérieures, et les espèces éocènes dont la surface dorsale est 176 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE presque lisse, marquée seulement de très fines stries rayonnantes. On peut donc appliquer aux trois formes le nom de Protocardium, en constatant que les carac- tères extérieures de la coquille subissent une transformation graduelle à mesure que le genre traverse les époques géologiques. L'impression du muscle postérieur est ici démesurément grande, et la ligne palléale présente une très légère inflexion qui : _n'existe jamais dans les Cardium. 1. — P. Wateleti [Desh.] (p. 570, pl. LIV, fig. 16-18). . E. I. Syn. C. fraudator, Desh., p. 570, pl. LIV, fig. 7-8. R. D. — Je ne puis voir de différences entre les deux espèces dont je propose la réunion; elles ont les mêmes caractères : une taille considérable, la position des tubercules sur les sillons de l'aire postérieure, la forme bombée de cette aire, ses limites indécises, la direction presque verticale de la troncature postérieure, le déve- loppement plus dilaté du côté antérieur. Peut-être la variété fraudator est-elle un peu plus convexe et at-elle le bord supérieur plus fortement relevé en avant des cro- chets, mais il faut tenir compte de ce que les types figurés par Deshayes sont diffi- cilement comparables, puisqu'il ne s’agit pas de la même valve. AJ. Loc. Saint-Gobain, Creil, coll. Cossmann. En Belgique, étage panisélien, coll. Vincent. 2. — P. Edwardsi [Desh.] (p. 571). EI: Syx. C. pseudohillanum, de Ryckh. in Dew., Revue des foss. land., p. 162. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme subtrigone, par sa tronca- ture plus oblique, par son bord antérieur plus déclive, par ses dents latérales plus rapprochées des crochets, par sa nymphe plus courte et plus large, par les créne- lures très étroites et très pointues de son bord palléal, plus profondément échancrées dans l’épaisseur du test. Au. Loc. Saint-Martin-aux-Bois, coll. Dollfus. En Belgique, Chercq, près Tournai (ide Dewalque). 83. — P. semistriatum [Desh.] (p. 572). E. M. R. D. — A presque la même forme que la précédente; s'én distingue par la finesse de ses crénelures palléales, par ses tubercules placés de deux en deux stries sur l'aire postérieure, par sa nymphe étroite et allongée, par son bourrelet lunulaire, qui se retrousse, de manière à cacher la pointe du crochet. Son ornementation et sa troncature oblique et sinueuse la séparent du P. Wateleti. Ag. Loc. Essômes, coll. Bezançon. 4. — P. fraterculus [Desh.] (p. 575, pl. LIV, fig. 4-6). E. M. R. D. — Aux différences indiquées par Deshayes, ajouter : la forme plus triangu- laire que celle de la précédente et la troncature postérieure plus oblique. Ay. LOC. Fontenai, coll. Bezançon. 5. — P. Hôrnesi [Desh.] (p. 574, pl. LIV, fig. 9-11). E. I. SyN. C. difficile, Desh., p. 572, pl. LV, fig. 6-7. R. D. — Plus aplatie, plus transverse que la précédente; les autres carac- tères distinctifs invoqués par Deshayes ne me semblent pas très sûrs ni constants. MÉMOIRES 177 Quant au C. difficile, c'est un individu mal dégagé du sable et usé du côté posté- rieur. Ay. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Hérouval, coll. Chevallier et de Boury. En Belgique, étage panisélien, coll. Vincent. 6. — P. parile [Desh.] (p. 573, pl. LIV, fig. 1-3). E.Ss. R. D. — Se distingue du P. semistriatum par sa forme plus ovale, par sa tron- cature moins sinueuse, par ses côtes toutes chargées de granulations; du P. frater- culus par sa forme plus transverse et plus ronde, par ses côtes postérieures moins serrées et par ses granulations plus grosses ; du P. Hôrnesi, par sa forme plus con- vexe et plus ovale, par son bord palléal plus courbé, par sa troncature bien plus courte; du P. Edwardsi par sa troncature moins oblique, par son côté antérieur plus atténué, par sa charnière plus allongée et son corselet presque nul. Ag. Loc. Le Guépelle, le Fayel, coll. de Boury. En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann. 7. — P. semiasperum [Desh.] (p. 573, pl. LV, fig. 1-2). E: I. Sy. (?) C. Angresianum, de Ryckh. in Dewalque, Revue des foss. land., p. 162. R. D. — Elle a les crochets plus saillants que l'espèce précédente, le bord supé- rieur plus rectiligne, les côtes plus épineuses. On la distingue sans peine du P. Hôrnesi par sa convexité plus grande, par son bord palléal plus courbé, par sa troncature moins oblique et plus courte, par ses crochets protubérants et par ses côtes plus fortes et plus épineuses. Il existe dans le bruxellien une espèce qui a la même forme que celle-ci, mais qui me paraît en différer par ses côtes plus nom- breuses. Quant à l'espèce du landenien d'Angres, M. Dewalque ne l’assimile qu'avec doute à celle-ci, je ne puis donc affirmer l'existence du P. semiasperum en Belgique. 13° genre. FRAGUM, Bolten, 1798. Coquille inéquilatérale, peu ou point carénée, ayant la dent laté- rale antérieure presque confondue avec la dent cardinale. 1. — F. rachitis [Desh.] (p. 559). E. M.-E.Ss. As. Loc. Le Ruel, coll. de Boury. 2. — F. mite [Cossm.]. Fig. G. E. M. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 112, pl. IV, fig. 6.) Très petite coquille mince, n'ayant peut-être pas encore acquis sa taille et son développement définitifs, oblique, déprimée, inéquilaté- rale; côté antérieur arrondi, égal au quart de la longueur; côté postérieur obliquement tronqué, formant un angle presque droit à sa jonction avec le bord supérieur. Crochets peu proéminents, quoique gonflés. Surface externe obtusément carénée par un angle postérieur, qui se perd avant d'atteindre le bord palléal, ornée de trente-cinq à quarante côtes rayonnantes, planes, peu saillantes et TOME XXI, 1886 12 178 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dénuées d’ornements; quelques-unes sont un peu plus saillantes en arrière. Bord cardinal très étroit, portant une dent peu saillante et une dent latérale postérieure, voisine de l'angle du bord, triangulaire et allongée. Nymphe peu visible. Dim. Longueur, 2.5 mill.; largeur, 2.25 mill. R. D. — Plus aplatie que la précédente, elle a le côté posté- rieur mieux tronqué et plus anguleux. Elle se rapproche plutôt du F, unedo (L.), et je ne saurais la classer avec les Lithocar- dium, qui ont l'angle externe caréné et la charnière munie de deux dents. Pour être certain qu'il ne s’agit pas d’un jeune indi- vidu appartenant à une autre espèce, il faudrait en posséder plus d'une valve. Fig. G. j à one) Cossm, Loc. Chaumont, unique (Fig. G), coll. Bezançon. 74° genre. LITHOCARDIUM, Deshayes. O8s. — Le type du genre Hemicardium, Cuvier (non Klein), s’'ap- plique au C. cardissa, qui est, en réalité, un Fragum; le nom de Lithocardium doit donc être adopté pour les coquilles carénées, allon- gées, munies d’une charnière à deux dents, l’antérieure étant plutôt cardinale que latérale; l'impression musculaire antérieure est en saillie, et la nymphe est enfoncée, mais très développée. Toutes ces coquilles accusent une tendance à présenter un bâillement antérieur qui saccentue dans le groupe des Byssocardium, Munier-Chalmas ; mais, comme les autres caractères restent les mêmes, je n’attribue à cette coupe que la valeur d’un sous-genre. 1" section. LirHocarDIun (sensu stricto). 14. — L. aviculare [Lamk.] (p. 577). E. M.-E.Ss. Ag. Loc. Auvers, le Fayel, toutes les collections. 2. — L. cymbulare [Lamk.] (p. 576). E. M.-E.Ss. R. D. — Se distingue de la précédente non seulement par sa forme plus étroite et plus allongée, mais par la direction déclive et tombante de son bord supérieur en arrière du crochet; l'impression du muscle antérieur est exactement à la place que devait occuper la dent latérale. 2° section. ByssocarDium, Munier-Chalmas, 1882. 3. — L. emarginatum [Desh.] (p. 576). E. S. Os. — L'échancrure caractéristique de cette coquille est garnie LS er mt . MÉMOIRES 179 de fortes crénelures qui s’allongent souvent dans le sens transversal ; sa nymphe, épaissie par l’âge, occupe toute la longueur et toute l'épais- seur du bord cardinal; la grosse dent cardinale est oblique comme celle des Cardita. As. Loc. Le Fayel, coll. Chovallier. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS Avant de résumer les conclusions qui se dégagent de Ja revision des dix-sept premières familles de bivalves recueillis dans l'éocène du bassin de Paris, je dois faire une remarque générale sur la classifica- tion que J'ai adoptée pour ces familles. Cette classification est celle qu'ont suivie jusqu'à présent la plupart des auteurs. Aujourd'hui, quand de récentes découvertes ont ébranlé la division que l’on s’accor- dait à établir entre les monomyaires et les dimyaires, des novateurs ont cherché à fonder leur classification sur un autre caractère que celui des muscles et du sinus. M. Munier-Chalmas, par exemple, a proposé de s'en rapporter exclusivement à la charnière, et cette ingé- nieuse théorie peut, à la rigueur, satisfaire les paléontologistes des terrains tertiaires; mais elle sera probablement combattue par ceux qui ont étudié les terrains paléozoïques, où l’on rencontre, à cet égard, plus d’une contradiction. D'autre part, dans le dixième fascicule de son Manuel de Conchyliologie, M. le D' P. Fischer se fonde sur les ten- tacules, ce qui peut donner satisfaction aux amateurs de coquilles vivantes, mais ce qui laisse planer une grande incertitude sur le classement des fossiles dont les organes respiratoires sont inconnus. Mon opinion, faite d’éclectisme, est qu'il faut s'inspirer à la fois de tous les caractères : de la charnière, du sinus, des muscles, et aussi, quand on le peut, des organes de l'animal : on arrive ainsi à amender la classification existante sans la bouleverser totalement. Ces réserves posées, je donne dans le tableau suivant le résumé géographique et stratigraphique des genres de ce premier fascicule. 180 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NOMBRE TOTAL RÉPARTITION k EN FRANCE. À A L'ÉTRANGER. D'ESPÈCES. DANS LE BASSIN DE PARIS. N°:| NOMS DES GENRES. Dans Deshayes. catalogue mm Ouest et sud-ouest Num- mulitique Belgique, Angleterre, Clavagella . Gastrochæna . Rocellaria . Spengleria . (Teredo . {Teredina Barnea . Scutigera Martesia Jouannetia . Solen. Ensiculus . Cultellus Solecurtus . Siliqua . (Saxicava |Panopæa Sphenia . Corbulomya 20) VI fair * = Ÿ +14 © © OO I © OI À © D ut t bd YO $ eu mm ni ed T0 CO ui OO > ni mu ON En O9 ni Où à ÔT Où Où mi CO it et be OD nt © DO ut CO ÜT ui I mu O 10 Q9 OT © à 9 DO ei OÙ Où ei be QD et © > et © 00 CO ui 7 C9 OT OT Où mA OT en CO ui Où C0 Où 9 it NO OT mn ÔT 4 OO = WOW es es mi Nm Om E ss me CDs À WWE NY ss MN NY: ms ms Enr ÿ OS ms 1 mi m3 1 > 21 Neæra . . 22 Fabagella.. 23| VII |Pandora Lyonsia. Thracia. Neæroporomya Endomargarus 28| IX |Pholadomya 29) (Mactra : 30\ |Cardilia. Syndosmya. Scrobicularia . Scrobiculabra . Gastrana Tellina . Arcopagia . Homalina . Oudardia Soletellina . Gari. Psammobia. Psammodonaz. Asaphinella % ÿ 1 —D3z Ÿ ms # COCO 4 DS mme be VO ui 3 si 10 M = R #3 bent md — 3 Os Dr 3 mOS NON AINRNEENONN mms Css BB D CO ni Ha den ui ui NO Ÿ = 4 MOD: mi mm OS me 3 dt % ns QD ed M # HE = OT SI ee mu O0 ÙT mi ru Totaux à reporter. ne D es DES ve SR ES ee 1 à _— MÉMOIRES 181 KOMBDR TOTAL RÉPARTITION à EX FRANCE, A L'ÉTRANGER. D'ESPÈCES. DANS LE BASSIN DE PARIS, N°} NOMS DES GENRES, Num- mulitique, Belgique. 8 5 2, |2 & E 3 £Ed5 S a S O1 Au |A &= = =] A © Reports. | 44) XII (Donam#2,., eh 12|"151 1» D 3 SUN - “ » 45\ j lEgerella. . 1 l 1 l 1 | » » l » 46 | Tapes 2 2 »” »” 1 l n »” »” » 47 Veneritapes. 1 1 L »” l »” ” » »” ” 48 Venus UC 20 11 21 » SL 2 91 3 2 » » 49 Atopodonta. | 1 21: > - 2 11 » » ” » 50 Cytherea AO AL TE RES) TG TELI AOC 51) XIV (Sunetta . 5 4 ” 2 3 3 » 1 1 ” D2 Dosiniopsis. HRAIEES » » »| » » ] 1 53 Circe. : o 4 1 1 1 21 » » » l 54 Clern entia : ë ” 1 0] » » 1 ” ” ” »" | 55 Dollfusia . : ” 1 »” jl »” »” »” ». ] » 156. Psathuræ, "1". 1 l » » ] 1 » » » " 157] Cyrena . . .| 46] 38] 17 4 AIN ITE » 9 | 5] Anomalt& . . l l 1 ” » » : . x : D9 } XV Velorita = »” jl il ” » »” ,, » » , 60 Sphærium . & 4 OM 0 OA l » "| » » ” » 161 Pisidium 4 2) (ME » » 5 ; ” £ : 62 Trapesium . 2 2 » I D ” » » - 1 63 Coralliophaga | 10! 10! » 1 SA MS X ar I » » 64 Modiolarca : 1 a » » 1 l »” » ” »# 65) XVI {Arisodonta. 9! 14 1 7 5 3110» » $ - 66 Anisocardia 9 8 l » 2 EI ME : 2 1 67 Glossus ; 1 Il ” #” 1 ” ” 5 #” » 68 Cyprina. 722 NES PES » » » | ,» » l 1 69! Cardium 21 | H281h 4 10! 18 TAN L6 5 l 3 70 Papyridea . ji 1 RE » 9 LR » ” » T1 yrr/Divaricardium 2 2 DE 1 Il | AE | » » gite Protocardium À 9 Fi 1 3 2 | » 2 l 2 13 fEragum. 1 221 VARIE » 2 1} » » ” » 74. Lüthocardium À 3 31. » » 2 1] à » » ” | Totaux. . .1436 | 463] 77 | 125 | 208 | 171 1 45 | 33 | 80 | 68 On voit, d’après ce tableau, que les dix-sept premières familles comprennent 74 genres et 463 espèces. Dans louvrage de Deshayes, les mêmes familles comptaient 43 genres et 436 espèces. Il en résulte que, si nous doublons presque le nombre des genres, 182 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE nous n’augmentons le nombre des espèces que dans ‘une mesure insi- gnifiante, soit à peu près 6 pour cent. La balance s'établit de Ja manière suivante : Genres. — Notre catalogue en comprend 35 non cités dans l’ou- vrage de Deshayes; mais, comme il y en a 4 supprimés (Isodoma et Venerupis, qui deviennent des sections, Poromya et Capsa, qui n'exis- tent pas dans le bassin de Paris), il reste 31 genres de plus. Sur ces 35 genres, il y en a 8 nouveaux, ce sont les suivants : Fabagella, Necæroporomya, Endomargarus, Psammodonax, Asaphinella, Vene- ritapes, Atopodonta, Dollfusia. En outre, 8 des genres de Deshayes ont changé de nom, ce qui fait, en résumé, 45 noms atteints ou ajoutés contre 33 conservés. Espèces. — Notre catalogue en comprend 79 non citées dans l'ouvrage de Deshayes; mais, comme il y en a 52 supprimées, il reste seulement 27 espèces de plus. Sur ces 79 espèces, il y en a 86 nouvelles (!), et 23 déjà connues ; il faut y ajouter 21 espèces qui ont changé de nom spécifique et 94 dont le nom générique a été modifié. Cela représente, en ne comptant qu'une fois les espèces qui changent en même temps de nom générique et spécifique, un total de 939 espèces atteintes ou ajoutées, soit plus de la moitié du nombre primitif. | Ces chiffres ont leur éloquence et prouvent la nécessité d’une revi- sion de l’ouvrage de Deshayes. Voici la liste des 23 espèces déjà connues, que j'ai dû ajouter : Jouannetia Thelussoniæ, de Rainc. et Donax cycloides (= D. ovalina), Cossm. Mun.-Chalm. Cytherea vincentiana, Cossm. Cultellus Brongniarti, Desh. — nuculoides, Cossm. Siliqua berellensis, de Laub. et Carez. Cyrena lucinæformis, de Laub. et Carez. Sphenia radiatula, Cossm. Sphærivm berellense [de Laub. etCarez]. Corbula areolifera, Cossm. Anisocardia pectinifera [Sow.]. Necæra boursaultensis, de Rainc. Glossus eocænicus [de Raïnce.]. Mactra Loustauæ, Bayan. Cardium subporulosum, d'Orb. Arcopagia Bouryi, Cossm. — Bourdoti, Cossm. Psammobia crassatellæformis, Cossm. — triangulatum, de Laub. — cuisensis, Cossm. — Morleti, de Rainc. Asaphinella mediumbonata [Cossm.]. Fragum mite [Cossm.]. (t) 53 ont été nommées par moi; pour les 3 autres, j'ai adopté des noms qui n'étaient pas encore publiés par leurs auteurs, MM. de Laubrière et Dollfus. MÉMOIRES Voici la liste des 56 espèces nouvelles : Jouannetia Morleti, Cultellus cuphus, Siliqua Laubrierei, Sphenia resecta, — cyrenoides, Corbula Bouryi, — pseudopisum, Dollf., Neæra Raincourti, Lyonsia Baudoni, Thracia microscopica, — halitus, Mactra parameces, — Bernayi, Secrobicularia Bezançont, Tellina Bourdoti, — strongyla, — Sellei, — fayellensis, — eurymorpha, Tellina Vassewri, de Laub. Arcopagta stenochora, — Chevallieri, Oudardia Barreti, Soletellina brevisinuata, Psammobia Loustauæ, Asaphinella semitexta, Donax acuminiensis, — oncodes, Venus Bernayi, Atopodonta tapina, Cytherea Baudoni, — capsuloides, Circe goodallioides, Clementia Deshayesi, Dollfusia crassa, Cyrena rugifera, — Chevallieri, Velorita imbricata, 153 Sphærium Mausseneti, de Laub. —= ellipsoidale, — Laubrierei, Modiolarca translucida, Anisodonta depressiusceula, —- trigonula, — sphæricula, — oncodes, — sulcatina, Anisocardia Loustaur, — subquadrata, —= tapina, == chonioides, Cardium Bouryi, — stilpnaulazx, — cosmetlum, — plagiomorphum, — fugax. Enfin, voici la liste des 21 espèces de l’ouvrage de Deshayes dont le nom a été changé : Teredo Burtini, Desh. » pour Teredo parisiensis, Desh. Solen plagiaulax, Cossm. — _ Solen obliquus, Sow. — laversinensis, Lef. et Wat. Ensiculus cladarus [Bayan] Panopæa angariensis, de Ryckh. Sphenia nitens, Bayan Corbulomya subcomplanata, d'Orb. Scrobiculabra Condaminei [Morris] Syndosmya brachyrhyncha, Cossm. Tellina tellinella [Lamk.] — colpodes, Bayan — subelegans, d'Orb. — subtenuistria, d'Orb. Oudardia ovalis [Desh.] Soletellina tellinella [Desh.] Cytherea sphenarium, Bayan Cyrena Lemoinei, Bayan Coralliophaga chartacea, Bayan Anisocardia eocænica, Bayan Cardium sublima, d'Orb. Papyridea capsoides, Bayan — rimosus, Bell. Cultellus fragilis, Lamk. Panopæa Vaudini, Desh. Sphenia nitida, Desh. Corbulomya complanata, Sow. Thracia Bazini, Desh. Syndosmya brevis, Desh. Tellina eæclusa, Desh. — sinuata, Desh. — mutata, Desh. — erycinella, Desh. — pellicula, Desh. Psammobia papyracea, Desh. Cytherea cuneata, Desh. Cyrena suborbicularis, d'Orb. Cypricardia tenuis, Desh. — acutangula, Desh. Cardium scobinella, Desh. — venustum, Desh. 184 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L] Au point de vue stratigraphique, les résultats accusés par les tableaux précédents ne manquent pas d’un certain intérêt. En tenant compte des espèces communes à plusieurs niveaux, la répartition dans les quatre (*) divisions que j'ai adoptées se fait de la manière suivante : E. L.I.— 16p.c. —E. I. — 26 p.c. —E. M. — 45 p.c. — E. S. — 36 p. c. Je ne connais qu'une seule espèce, l’Egerella nitida, qui ait vécu à ces quatre époques; mais il y en a 21 dont l'existence a été con- statée dans trois niveaux consécutifs, ce sont les suivantes : Ensiculus cladarus, MNecra radiata, Cytherea nitidula, Panopæa intermedia, Mactra semisulcala, — gibbosula, Corbulomya seminulum, Tellina tellinella, — deltoidea, Corbula gallicula, — lunulata, Sunetta polita, — TUg0Sa, Oudardia ovalis, Circe goodallioides, — angulata, Psammobia effusa, Coralliophaga chartacea, Necæra cochlearella, Cytherea sulcataria, Cardium obliquum. Mais, pour plusieurs de ces espèces, l'existence dans l’éocène infé- rieur est due à ce que la coquille a été recueillie dans la riche loca- lité d'Hérouval, dont la stratigraphie est encore à faire, et qui, comme on le sait, contient une proportion anormale d'espèces du cal- caire grossier. Enfin, le nombre des espèces communes à deux niveaux est de To (!) J'ai dit, au début, que je divisais l’éocène inférieur en deux parties: l'une com- prenant les sables de Cuise proprement dits, avec leurs divers niveaux, niveau de Cuise, niveau d’Aizy et niveau de Brasles; l’autre partie comprenant les couches pour lesquelles M. von Kœnen a créé le nom de paléocène, c'est-à-dire, de haut en bas, le niveau de Sinceny, le niveau des lignites, le niveau de Bracheux et de Rilly, enfin le calcaire de Mons, auquel je n’ai pas osé assimiler le calcaire pisolithique de Vigny et de Meudon, qui est resté en dehors de ce travail. (2) En terminant, je ferai remarquer qu'il n’y a, dans ce travail, que 34 espèces, c'est-à-dire 7 pour cent, portant l'astérisque, et que je ne connais que par la figure de l'ouvrage de Deshayes. horde tne TABLE ANALYTIQUE DES: FAMILELES, GENRES ET SECTIONS CONTENUS DANS LE 1l* FASCICULE GASTROCHŒNIDÆ — Clavagella . Stirpulina. | Clavagella. — Gastrochæna — Rocellaria . — Spengleria . TEREDIDÆ . . . — Teredo . — Teredina PHOLADIDÆ . — Barnea . — Scutigera — Martesia — Jouannetia . SOLENIDÆ — Solen Solen. Solena — Ensiculus — Cultellus — Solecurtus . — Siliqua . GLYCIMERIDÆ , — Saxicava — Panopæa CORBULIDÆ . NU — Sphenia. . , — Corbulomya — Corbula. Azara (* Sections et genres nouveaux.) 1 0 © D W = © © © © D 19 19 1 1 1 1 N N OO © Ot O1 À H O2 © Co CoRBuLIDÆ (suite). — Corbula Agina. Corbula . — Neæra — Fabagella *, PANDORIDÆ . — Pandora. OSTEODESMIDÆ . = yonsia — CThracias 2 — Neæroporomya* . — Endomargarus* . PHOLADOMYADÆ. — Pholadomya MACTRIDÆ — Mactræ . —Cardiiar SEMELIDÆ ; — Syndosmya. — Scrobicularia . — Scrobiculabra . — Gastrana TELLINIDÆ . — Tellina . Tellina Peroncæa . Mara. Macaliopsis * Cyclotellina * Cuneocorbula * . Elliptotellina * . 186 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Pages. Pages. TELLINIDÆ (suite). CTRENIDÆ 0.1, TS NENMIPO — Tellina Arcopagiopsis *. 81 = aCyrena rie ONE NOR) 2 PArcopasia Ne e NN — — M ICYTEnR RUN. IN ONNRLRS | MHomaline CIO "eG —— — L'ICOrbicuIs EE = NOudardia AMENER — — 1 So loMEe LL —) Soltélina sen. de O0) — — Donacopsis . + 139 GET Ne. Vi nca OT 1 Anemalas Ne ONCE 2 MPSAOMOUIASS - Le US =? Neloritas at: CANIN — Psammodonax* . . . 9,6 —— \Snheriunyt./-0. UUIEl = WA saphinella FRE O7 PIS di Po NON DONACIDÆ PNR LCA TOO GLOSSIDA ARR ON RES — HDonAL Ne Re 0 IOD —)frapezitm NC ONE S À = higerella. Le er l0S == "Coralliophaga nn mt à VENERIDAÆ ee. eV REA OZ 2" Modiolarca se MONET —— MiTapos PR Le MIOT —"Anisodonta: C6 NPRNIZS À 6 — MVeneritapes #4. 0.107 —_ — Anisodonta . 150 "à 2 DIV ONUS NN cc AL OD — — Fulcrella* . 153 & CU Vencrella ii L0S — Anisocardia . . . . 156 b — — Mercenaria . . 106 = Blosus UE NOR RTEIGE ; — — Textivenus * . . 109 = iCrprine Ne CESSE —", Atopodonta # … . ., 110 CarDiiDæ ENS USM ENERNES ; — Cytherea RATS AN À CAT dUME ME REATIOS à — NCA Stat OS — —w\Cardium M6 4 — EMICaryans NAT A — — Trachycardium. 164 ' — — Chionella*. . 117 — — Plagiocardium* 168 _ — Cytherea . . 118 — — Loxocardium*. 172 — — , Tivelina . +. 119 = HPapyrideat. RPC RRINTÉE AS UNELEA oe .L0l APCE ST AE — . Divaricardium. "+ MMS == MDosinopsis : : 2 Le UUT2S — Protocardium. . . . 175 MA CITCOL, Vis RON ED TE 29 Frasume ee CCS PA NE) =ANClementia ui er pe TE) —)" Lithocardiurm 080 Ie = HADolluSie Ne 0 NP OUT2S — — Lithocardium . 178 19 PSatbura be (UMA 20e — — Byssocardium . 178 EA "FAUNE DES BRYOZOAIRES GARUMNIENS DE FAXE PAR Ed. PERGENS et A. MEUNIER (PLANCHES IX à XIII) — SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 188 — —" So ———— Dans le but de nous procurer de nouveaux matériaux d’études concernant le terrain crétacé supérieur, nous avons entrepris, dès les premiers beaux jours de l’année, un voyage en Danemark, en Scanie et à l’île de Rugen. C’est particulièrement à Faxe-qu'’il nous a été donné de recueillir les matériaux les plus riches en bryozoaires. Cest de là que proviennent principalement les échantillons cités dans ce travail. Ceux de la Suède feront l’objet d’une autre mono- graphie, et ceux de l’île de Rugen seront décrits par M. le D' Mars- son. Nous avons eu l'avantage de voir une partie des collections de ce savant, ainsi que la partie déjà achevée des figures, auxquelles il a apporté des soins d'exécution qui caractérisent également ses monographies des foraminifères et des ostracodes de cette île. Nous tenons à remercier MM. Johnstrup, Steenstrup et Ostrup des renseignements qu’il nous ont procurés, de la remise des cartes topographiques, ainsi que des divers autres services qu'ils nous ont rendus lors de notre passage à Copenhague. Nous avons pu visiter les localités de Faxe, une partie du Stevn's Klint (cette partie est située au nord du bourg de Lilledalen, près Store-Heddinge), et l'ile de Saltholm. TOME XXI, 1886 13 188 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le système crétacé actuellement connu en Danemark se résume dans les formations suivantes, d’après M. Johnstrup (!) : a. Sables verts plus récents (def yngere Grünsand) système paléo- cène (et garumnien ?); b. Calcaire de Saltholm (Saltholmskalk), système garumnien ; c. Calcaire de Faxe (Faxekalk), système garumnien; d. Craie blanche (Skrivekrid), système campanien. Avant que l’on eût reconnu cette superposition, les vues sur la position relative de ces couches ont subi plusieurs modifications que nous passons brièvement en revue. Les premiers travaux scientifiques sur ces couches crétacées datent de l’époque d’Abildgaard, qui divisa les couches du Stevn’s Klint en deux parties : {° la craie (craie blanche); 2° le calcaire à coralliaires (les couches superposées à la craie blanche). Forchham- mer publia ses observations dans différentes revues (?). En 1896, il fit paraître son ouvrage : On de geognostiske Forhold à en Deel af Sjaelland og Naboeüerne, accompagné de quatre planches de coupes. Il divisa la craie de Stevn's Klint (7. c., p. 250) en trois groupes principaux, entre lesquels sont situées plusieurs couches moins développées. Elles sont, dans l’ordre de leur superposition : Conglomérat (Kalksteenconglomerat) ; Calcaire à coralliaires (Coralitkalksteen) ; Calcaire à cérithes (Ceritkalksteen) ; Couche argileuse (Leerlaget) ; Craie blanche (det laveste Kridtlag). Son conglomérat se compose de grands morceaux de silex à angles aigus et de calcaire à coralliaires réunis par du calcaire quelquefois cristallisé dans des cavités. Le calcaire à coralliaires renferme des couches de silex corné de 20 à 30 centimètres d'épaisseur. Il y a rencontré : Ananchites ovatus, Lamk. 2 Terebratula. Spatangus, Sp. nov. Crania. Belemnitus mucronatus. Pentacrinus (tiges). Ostrea vesicularis. (4) Oversigt over de geogn. Forhold à Danmark, avec carte. (In Danmark's Statistik, vol. I, 1882.) (2) Vidensk. Selsh. Phys. Skr. — Tidshrift for Naturvidensk. MÉMOIRES 189 La couche à cérithes est plus dure et renferme de la glauconie. On y rencontre de la marcassite globulaire et les fossiles suivants (d’après Forchhammer) : Trochus niloticæformis, Sch]. Arca. Cerithium (2 esp.). Mytilus. Ampullaria (?). Pecten. Cipræa. Turbinolia. Buccinum (?). Dentalium. Patella. 1 Échinoderme. Dans la couche argileuse, cet auteur a rencontré des parties glau- conieuses, de la marcassite, des dents de requin, une coquille de bivalve et un zoophyte. La craie blanche est caractérisée par des lits de rognons de silex alternant avec des couches de craie ; l’auteur cite parmi les fossiles : des coralliaires, des térébratules, et des ananchites; il y a rencontré encore de la marcassite. C'est à Stevn's Klint que Forchhammer avait constaté la présence du carbonate de sodium dans la craie; ce sel est produit par la . double décomposition du chlorure de sodium de l’eau de la mer, d’une part, et du carbonate de calcium, d'autre part. En 1843 (‘), le même auteur connaissait les sables verts; il les considéra cependant comme plus anciens que la craie blanche. Quatre ans plus tard, dans sa publication : Det nyere Kridt à Danmark (), il formula un parallélisme entre les différentes couches crétacées de son pays, en indiquant les superpositions suivantes : D'un côté, il cita, de Stevn’s Klint : Limsten et craie blanchâtre ({itmsteen og blegekrid) ; Calcaire de Faxe ; Argile à restes de poissons ; Craie blanche à écrire. D'autre part, entre Kjôge et Copenhague : Calcaire de Saltholm ; Argiles noires et marnes grises ; Sables verts ; Craie blanche. (1) Oversigt over det khongl. Dansk. Vidensk. Selsh. Forh., p. 2. (2) Skandin. Naturf. Môderne, 1847. Bilag C., p. 538. 190 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Il se prononça sur la concordance des couches du calcaire de Faxe et des sables verts, ainsi que sur celle du Zämsten et du calcaire de Saltholm. Dans ses publications ultérieures (), ce savant fut toujours d'avis que les sables verts du Danemark appartiennent au crétacé supérieur (det nyere krid), qu’ils sont identiques aux sables verts de l’île de Bornholm et qu'ils sont plus anciens que le calcaire de Saltholm. - Les coupes de tout le Stevn’s Klint furent relevées ainsi que celles de Môen’s Klint; dans son ouvrage : Müens Geologie populaert frem- stillet (”), Puggaard cite un nombre assez considérable de fossiles crétacés de cette île, ainsi que de diverses autres localités du pays. M. Johnstrup publia un ouvrage, en 1864, intitulé : Faxekalkens Dannelse og sene undergaaede Forandringer (?); ce travail avait pour but de comparer les altérations subies actuellement par les antho- zoaires et par d'autres animaux marins avec celles que l’on observe dans le calcaire de Faxe. Cet auteur distingue les couches créta- cées de Faxe en deux horizons : le calcaire à bryozoaires et le calcaire à anthozoaires ; son travail est accompagné de trois planches de coupes et d’une carte où les carrières et le rapport des deux cou- ches sont indiqués. Cette carte fut levée par M. Johnstrup, en 1860; l'industrie des carrières s'étant fortément accrue, quelques années plus tard, on n’est pas étonné qu'une grande partie des coupes et des carrières aient changé d'aspect. En 1876, parut un mémoire du même savant (‘), où le professeur de Copenhague combattit l'opinion de Forchhammer sur les sables verts du crétacé supérieur. Il démontra, par des sondages exécutés à divers endroits, que ces sables sont superposés au calcaire de Saltholm et qu’ils sont différents des sables verts de l’île de Bornholm. Il donna les listes des fossiles rencontrés à l’île de Bornholm d’après les déterminations du D' Morch, qui com- posa également la liste de la faune des sables verts plus récents de Lellinge. Dans ces derniers, on ne rencontre pas de bélemnites ni d'ammonites, en revanche, un assez grand nombre de mollusques décrits récemment par M. von Koenen. Dans la couche de Bornholm, on trouve un Ammonile, Belemnitella westfalica, Schlüt., Belemni- (!) Oversigt over det hongl. Dansk. Vidensk. Selsk. Forh., 1851, p. 69; 1852, p. 189. — Forhandl. ved Naturf. Müderne, 1860, p. 783 ; 1863, p. 34. (?) Cet ouvrage fut publié en 1851. Une traduction allemande parut en 1852. (5) Kongl. Dansk. Vidensk. Selsk. Shrift., t. VII. () Om Grünsandet à Sjaelland. VER ee 10 ee Pile nl êne PERS ee PARUS TR MÉMOIRES 191 tella mucronata et une espèce non déterminée du même genre, ainsi qu'un grand nombre d’autres fossiles (?). La superposition des couches crétacées du Danemark donnée par M. Johnstrup est la suivante : Sables verts supérieurs. Danien Calcaire de Saltholm. sans Calcaire de Faxe et limsten. Belemnitella mucronata. | Couche de Faxe. Argile à restes de poissons. Craie blanche. Sénonien à bélemnit. Calcaire d'Arnager. Aa Rte Sables verts inférieurs. }) M. de Morgan (”) donna deux coupes des couches crétacées du Danemark, ainsi qu’un très court aperçu géologique, son but prin- cipal ayant été d'étudier les terrains de la Scanie. La couche crétacée supérieure (les sables verts) ne renferme pas de bryozoaires. M. von Koenen a établi, pour cette formation, le système paléocène. D’après les échantillons que nous avons vus au musée de Copenhague, il se pourrait que deux couches fussent confondues sous le nom de sables verts supérieurs : l’une, très ver- dâtre, renfermant la faune paléocène; l’autre, inférieure à la première, plus grisätre, contenant un seul spécimen de crania ressemblant beaucoup aux crania de la craie. Le calcaire de Saltholm renferme quelques bryozoaires; cette assise est caractérisée par la présence del’Ananchites sulcatus, Goldfs. Grâce au peu de visites que l’on fait à cette île difficilement accessible, nous avons pu y réunir une jolie collection de fossiles. L’exemplaire figuré par Goldfuss () est exceptionnel par ses dimensions; les plus beaux échantillons trouvés par nous n’ont que les deux tiers, et la plupart des autres n’atteignent que la moitié de son développement. Les fossiles que nous y avons trouvés sont : Oxyrrhina Mantelli, Ag. Ostrea vesicularis, var. minor, Bosq. 1 Cirrhipède. — hippopodium, Nilss. Trochus, sp. Terebratula lens, Nilss. Ostrea vesicularis, Lmk. — 3 esp. indéterminées. (t) Om Grünsandet, p. 23. (2) Mémoire sur les terrains crétaces de la Scandinavie, 1882. (Mémoires Soc. géol. de France, sér. 3, t. IT.) (5) Petrefacta Germanie, pl. XLV, fig. 1. 192 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Terebratulina echinulata, d'Orb. Cidaris crispata, M. U. H. (!). Membranipora reticulum typica, L. — Sp. Diastopora littoralis, d'Orb. 1 Anthozoaire. Pentacrinus Agassizi, Hag. 1 Spongiaire. Ananchites sulcatus, Goldfs. Nodosaria, sp. Le calcaire de Faxe se présente sous deux facies distincts. À la partie supérieure, se trouve le Zimsten blanchâtre ou rendu jaunâtre par de la limonite. Il est composé d’un grand nombre de bryozoaires, parmi lesquels prédominent Entalophora proboscidea, Edw.; Radio- pora urnula, d'Orb.; Idmonea pseudo-disticha, Hag.; Amphiblestrum formosum, var. confertum, Seg.; Membranipora reticulum, L. Dans le imsten (*), comme nous l'entendons, nous n'avons pas trouvé de Dromia rugosa, caractéristique pour le vrai calcaire de Faxe. En dessous du limsten qui renferme des silex, on rencontre ou bien le calcaire à anthozoaires, surtout formé de Caryophyllia faxeensis, Steenstr., ou bien un calcaire à bryozoaires bien ramifiés dans des cavités. Ces deux facies en dessous du limsten sont durs, les fossiles qu'ils renferment sont constamment recouverts d’une couche de cal- caire amorphe ou cristallisé en petits cristaux; cet état est analogue à celui des objets qu'on plonge dans des sources à bicarbonate de calcium et qui offrent, après quelques heures de séjour, une mince pellicule de carbonate déposée à leur surface. Le calcaire à antho- zoaires nous a fourni (* : Dromia rugosa, Schlüt. Caryophyllia faxeensis, Steenstr. Nautilus danicus, Schloth. Monomyces pusilla, M. U. H. Cypræa spirata. Molthkea Isis, Steenstr. Emarginula coralliorum, M.U.H. Le calcaire à bryozoaires nous a donné : Dromia rugosa, Schlüt. Cyprœæa spirata. Nautilus danicus, Schloth. Terebratulina striata, Wahlbg. (:) Sous le nom de Museum Universitatis Hafniensis, plusieurs fossiles ont cours dans les collections, quoiqu'ils n'aient été ni décrits, ni figurés. () Nous entendons par limsten les couches friables à bryozoaires, renfermant du silex; c'est ainsi que Forchhammer le signala. M. de Morgan a cru devoir y rap- porter aussi les couches dures de Faxe, dont il va être question. (5) Lyell (On the cretaceous and tertiary Strata of the Danish Islands of Seeland and Müen, 1834) prétend avoir trouvé à Faxe une Belemnitella mucronata. Aucun autre observateur n'en a pu recueillir à cette localité, et il est bien probable, comme le dit M. Johnstrup (Om Grünsandet, p. 20), que l'espèce n’y a pas été trouvée in situ, mais provient d'une collection achetée à des ouvriers. MÉMOIRES 193 Terebratula, sp. Autres bryozoaires. Cyrtopora elegans, Gldfs. Caryophyllia faxcensis, Steenstr. Spiropora vertebralis, Stol. Le Zimsten nous a offert : Emarginula coralliorum, M. U. H. Salenia minima, Desor. Ostrea vesicularis, Lmk. — sp. Spondylus, sp. Pentacrinus Agassisi, Hag. Terebratulina striata, Wahlbg. — Bronni, Hag. Terebratula, sp. Molthea Isis, Steenstr. Argiope Davidsoni, Bosq. Pentagonaster quinquelobus, Goldfs. — microscopica, Schlth. Caryophyllia faxeensis, Steenstr. Cidaris crispata, M. U.H. Monomyces pusilla, M. U. H. nt Ep Serpula canteriata, Hag. Le calcaire dur est jaunâtre, blanchâtre, quelquefois veiné de bleu grisâtre. L'analyse nous a donné : Ca0, 563. — My0, 3.5. — Fe,0s, 4. — C0,, 408. — Si0,, 5.3. — Traces de P,0s. A droite de l'entrée de la première carrière, située à gauche en allant de la gare de Faxe À à la ville, nous avons levé la coupe suivante : a. 030 humus. g. 100 calcaire à bryozoaires friable. b. 3200 à 400 argile à blocs gla- À. 0"20 à 0®30 silex gris-brun. ciaires. i. 090 calcaire recouvert par l'herbe. c. 2m20 calcaire à bryozoaires friable. 7j. 8"00 à 900 (au minimum) calcaire d. 1"20 herbe recouvrant les couches. dur à anthozoaires et à bryo- e. 050 calcaire à bryozoaires friable, zoaires développés dans des ca- f. 0®12 à Om20 silex gris-brun. vités. Les matériaux qui ont servi à notre monographie proviennent des couches ce, e et g; la couche c est moins friable que e; g nous a fourni la meilleure récolte. Un peu à droite de l’endroit où la coupe a été levée, les couches de silex f et A se séparent chacune en deux parties; entre ces quatre couches, on observe alors un espace de 10 à 38 centimètres de calcaire friable. Ces silex, d’un gris brun, sont assez translucides et offrent la forme de plaques continues dont l'épaisseur varie entre 3 et 7 centimètres. Vis-à-vis de la première coupe, on remarque le /imsten sous l'argile à blocs erratiques (argile glaciaire); en dessous du Zimsten, toute la masse est formée de calcaire à anthozoaires, et les bryozoaires y font presque complètement défaut. 194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE À Stevn's Klint, dans la partie située au nord du petit bourg de Lilledalen, nous avons trouvé la superposition suivante : 030 humus. 0m35 silex grisâtre à Ananchytes et à 400 argile à blocs glaciaires. Térébratules (silex en grandes pla- 120 Zimsten. ques). 0®20 silex gris-brun. 1m35 craie blanche. 200 calcaire à bryozoaires. 0®12 silex noir noduleux. 0®30 silex gris-brun. 800 à 900 craie blanche (alternant 160 calcaire à bryozoaires. six ou sept fois avec des lits de 075 calcaire noduleux. rognons de silex noir). 0®12 argile à restes de poissons. Le calcaire à bryozoaires nous a donné : Argiope microscopica, Schl. Pentagonaster quinqueloba, Goldfs. Cidaris crispata, M. U. H. Pentacrinus Agassiszi, Hag. La craie blanche renferme les fossiles suivants, que nous avons récoltés : Belemnitella mucronata. Serpula, Ostrea vesicularis, Lmk. Cidaris vesiculosa. Spondylus striatus, Gldfs. — Sp. Vola striato-costata, Gldfs. Pentacrinus Bronnii, Hag. Moules de lamellibranches. Spongia annulus, Pugg. Terebratula carnea, Sow. Quant à la classification des bryozoaires qui forment l’objet de notre travail, presque rien n’a été modifié à la classification ancienne. L'ouvrage de d'Orbigny sur les bryozoaires crétacés de France a le défaut de décrire, sous plusieurs noms, différentes formes de la même espèce, qui, souvent, sont reléguées dans des genres différents. Aussi, ses genres ne sont-ils presque plus reconnus. Nous avons tenu à modifier le moins possible, parce que le moment d’une nouvelle classification n’est pas encore arrivé. Pour les cheilostomes, nous avons adopté pour beaucoup de genres la classification de Smitt, modifiée par M. Hincks, sans toutefois nous faire illusion sur la prétendue constance de l’orifice zoécial ; celui-ci présente dans beaucoup d'espèces des différences remarquables, et substituer une classification basée principalement sur le seul caractère de cette ouverture à celle qui avait principale- ment en vue la forme de la colonie, c'est remplacer une classification artificielle par une autre, toujours moins éloignée de la réalité. On ignore encore quels sont les caractères réellement stables dans les ; LEA MÉMOIRES 195 cheilostomes aussi bien que dans les cyclostomes. Dans ces derniers, presque tout est encore à faire; dans les premiers, M. Hincks s'attache presque exclusivement à la forme de lorifice zoécial; M. Jul- lien, ayant constaté la variation que ce caractère présente, a cru trouver la solution dans les caractères de la surface zoéciale. On conçoit aisément qu'une classification basée sur un seul caractère ne puisse être la classification naturelle. Les travaux anatomiques et embryogéniques de Van Beneden, Nitsche, Barrois, Jolliet, Vigelius et d’autres savants sont de nature à jeter beaucoup de lumière sur la question, mais sans pouvoir cependant la résoudre jusqu'ici, attendu qu'ordinairement ces recherches s'arrêtent à la formation des zoécies initiales. L'évolution ultérieure est encore trop peu connue; c’est seulement par des cultures difficiles, du reste, à mener à bon terme et par l'étude des parties molles des différentes colonies que l’on arrivera à compléter l'histoire de cette classe d'animaux, dont le monde scientifique s’est occupé de plus en plus dans ces dernières années. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES ET DES COUCHES OU ELLES ONT ÉTÉ RENCONTRÉES E0 H © 5 = | 2|2 el—|< o | ||: |: : S|£ 213 = © a |-= SIMS lS Q n | So late |élss S Ex -SIN|2 1% | AE Ss#S51514| D | a la os An|s|> lu |m|S É NI LCA EU CN Lie = oimiIoIa [es CE DO RO 012lS<|a £ mé |S 2m :12lololu alé|2 2802811218 |Tlol2lslslsls À El EI a : 1e 2515 NOMS DES ESPÈCES. AAA ÉMÉMÉREEE ele lSlsl8210)2 Se lS RS E le al2|emis|s STlolels [ss © Fu 8 |® ao s=|Tlals|se ls + os a +19 /S a 0IE| u|8lSs sl La a dv |S £lS mn = | mn I VAE N Cr RS TR Le) Humus, terrain détritique et remanié sableux ; Couche à Turritella edita, Turritella multisulcata, ete., en place, et nombreuses 1 fY petites espèces pressées, bien conservées à la partie inférieure, brisées, tritu- rées et corrodées à la partie supérieure; épaisseur, 70 à 80 centimètres ; (1) Au nord du sentier qui descend au fond de l'emprise. MÉMOIRES 281 à Sable glauconifère argileux, jaune-vert lavé, identique à celui du talus de la tranchée. Cette coupe s'élève jusqu’à la cote 19.5 Il restait à s'assurer de la présence du laekenien, que lun de nos confrères croyait avoir observé jadis en place, en ce point. A cet effet, une troisième excavation de recherche avait été pratiquée non loin de la précédente, sous la haie qui relie et prolonge le parapet du viaduc. Elle a fourni la coupe suivante : Coupe montrant l'absence de l'étage lackenien au sud du viaduc. A N 5 emo Ami Ÿ € Humus, terrain détritique et remanié, sableux, blanc jaunâtre sale, avec quelques débris de coquilles, principalement de Turritelles roulées ; à la base, un gros galet de silex; Couche à Turritella edita, Turritella multisulcata, ete., en place, prolongement de celle que nous venions de mettre à découvert et de décrire ci-dessus dans la coupe B. L'absence de toutes traces de l'étage laekenien en ce point et la superposition directe du quaternaire sur la couche à Turritelles étant dûment constatées par tous les confrères, nous avions atteint le but proposé et terminé l’ensemble de nos observations. Quelques instants sont ensuite consacrés à la recherche fructueuse des fossiles; l’abon- dance en est telle que bientôt les sacs, devenus trop étroits, refusent d'accepter de nouvelles trouvailles, et lon abandonne à regret mainte pièce qui ferait l’orgueil d’un collectionneur. Nous nous dirigeons par un chemin de campagne vers le point où de nombreux moulins marquent l'emplacement du gîte fossilifère d'Oudenmolen (). Un sable presque meuble, dérivé évidemment du sous-sol paniselien, forme la surface ; on y observe épars de nombreux blocs de grès lustré glauconifère, et lun de nous recueille un beau fragment de bois silicifié avec perforations dues aux tarets; ce bois fossile, très abondant, comme on sait (*), dans le paniselien de nos (!) Cet endroit est appelé Terleng par M. Mourlon. (Géologie de la Belgique, t. IT, p. 219.) E) E. Dezvaux, Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique 282 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Flandres, se rencontre principalement dans les dépressions situées au sud-est d’Aeltre, vers Poucques et Loo-ten-Hulle. Arrivés au point culminant du plateau, notre guide nous montre, avant de descendre dans l'excavation, l’endroit où il a recueilli, en 1881, à la surface du sol, un bloc remarquable de grès laekenien avec gravier, Nummulites lœvigata et tous les fossiles de la base de l'étage. Bien que non en place, ce bloc, qui, pris isolément, possède déjà par lui-même une certaine valeur, voit son importance considé- rablement augmentée par le fait de la répétition dans la région de nombreuses trouvailles analogues. En effet, notre confrère, qui a suivi jusque leur disparition sous le littoral les sables glauconifères paniseliens, à partir du mont Cassel au sud et depuis les collines de Renaix au sud-est, a constaté, à com- mencer de Cruyshautem, la présence de nombreux blocs de grès laekenien disséminés à la surface, appartenant à la base de cet étage et offrant, au milieu d’un gravier à grains ovoides bien caractérisés, de magnifiques exemplaires de Nummulites lævigata. Malgré toutes les recherches auxquelles il s’est livré lors de ses différentes visites à Aeltre, bien que l’auteur n’ait pas réussi à trouver le moindre lambeau de laekenien en place dans la commune ou aux alentours, il n’est plus permis cependant de douter que, dans cette région, l'étage n'ait couronné partout les sommets et qu'ici même il n’existât en superposition directe, vers la cote 23, sur les bancs de marne à Turritelles que nous allons voir (1). L'excavation d'Oudenmolen (). L’excavation d’Oudenmolen, au fond de laquelle se trouvait réunie la Société, est formée par une ancienne carrière dont on a jadis exploité les bancs marneux et les amas coquilliers pour l'amendement des terres. La hauteur actuelle de l’escarpement ne dépasse plus 3 mètres; les parois sont couvertes de taillis et revêtues d’une végé- tation touffue, qui rendent les observations fort pénibles. Heureuse- de Belgique à Audenarde, Renaix, Flobecq et Tournai, t. XII, 1885, p. vi. — Notice explicative du levé géologique de la planchette de Flobecq, exécuté par ordre du Gouvernement, avec une carte à l'échelle de 1/20,000, 1883. (1) L'étage laekenien avec ses fossiles existe, en profondeur, à quelques kilomètres vers le nord. Nous possédons des fossiles laekeniens qui proviennent d’un puits domestique exploité à Oedelem par M. Henne. (?) Gîte de Terleng de M. Mourlon, vide supra. MÉMOIRES 283 ment, l’un dessaillants, taillé en escalier pour monter au plateau, et un autre petit sentier qui mène aux moulins, permettent de faire les constatations nécessaires et d'atteindre le banc marneux fossilifère. La coupe de l'excavation d’Oudenmolen, comprise entre les cotes 49 et 93, continue et complète celle de la tranchée du chemin de fer. Le fond de la carrière est occupé par les sables glauconifères à Cardita planicosta. On peut observer, au pied des taillis, à quelques centimètres au-dessus du sol, de petits affleurements fossilifères qui correspondent aux couches à Gardita planicosta de la tranchée. Plus haut, s'étend le lit à Turritelles intactes, dont l'épaisseur n’est guère moindre que celle observée près du viaduc; toutefois, la roche est déjà plus cohérente, moins glauconifère et visiblement chargée de calcaire; les Cythérées se mêlent aux Turritelles, qu’elles vont bientôt remplacer par leur abondance. Au-dessus de ces couches, vers les deux tiers de la hauteur de l'escarpement, le banc principal calcaréo-sableux se montre distincte- ment sur une épaisseur de 50 centimètres. Blanc jaunâtre, pointillé de rares grains de glauconie et de fins éclats de silex, ce psammite cal- carifère, pétri de fossiles avec têt, est très dur et, par son aspect, rappelle à s'y méprendre les marnes à Turritelles que l’on voit dans le sentier du cimetière près de Cassel, dans le chemin creux au mont des Récollets et, chez nous, au mont Rouge, au Kemmelberg et au mont Aigu. La seule différence consiste dans l'abondance de la glau- conie et la grosseur de ses grains, qui est presque double à Cassel et qui diminue à mesure que l'on avance vers le nord. Les fossiles les plus répandus à ce niveau sont : Turritella edita. Cytherea proxima. Pinna margaritacea. — multisulcata. — ambiqua. Nucula fragilis. Bifrontia laudunensis. Cardita planicosta. Crassatella nystana. Voluta elevata. — elegans. Corbula regulbiensis. Fusus longævus. — decussata. Turbinolia sulcata. Natica epiglottina. Cardium porulosum. Serpula, sp.? — separata. Lucina squamula. Cerithium, sp.? Ostrea submissa. La plupart des espèces ont le têt dans un état de conservation qui rappelle les fossiles du calcaire grossier de Paris. Malgré le dévelop- pement qu'ont pris les taillis et l’exubérance de la végétation, on par- vient à détacher de nombreux fragments du bane, et chacun s'empresse de recueillir les fossiles qui manquent à sa collection. 254 SOCIÉTÉ. ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le banc fossilifère supérieur est recouvert d'une faible épaisseur de sable glauconifère légèrement argileux, grisätre, cohérent par le bas, meuble vers le haut, qui termine l'étage paniselien ; enfin, la surface, arénacée, chargée par places de gravier subpisaire, est parsemée de nombreux cailloux roulés de silex. Telle est la série visible dans l'excavation d'Oudenmolen, dont lé sommet atteint la cote 93. Si nous avions à restituer cette coupe avec son couronnement théorique, nous n'hésiterions pas à placer à la cote 24 Le banc grave- leux avec Nummulites lævigata, dents de poissons, etc., base du laekenien, dont nous possédons peut-être le dernier fragment et dont . les petits amas de gravier, entrevus ci-dessus et actuellement encore épars à la surface, achèvent de démontrer l'existence. Du haut du plateau d'Oudenmolen, qui domine la plaine, si le regard se porte vers le nord, on aperçoit, à moins de deux kilomètres, la longue file d'arbres séculaires qui bordent le canal. A l'endroit où ils sont interrompus par un groupe de maisons, au hameau d’Oost- meulen, nous avons eu l’occasion de relever, il n’y a pas longtemps, la coupe des berges du canal, grâce à une série d’éboulements et de tassements quiavaient mis à découverts, sur une assez grande longueur, la constitution du sous-sol. Comme ce diagramme complète par le bas et ajoute un terme nouveau aux données que nous venons de résumer à l’occasion de l’excursion de la Société, nous croyons faire chose utile en le publiant ici. l iagramme de la berge sud du canal des Brugeois, Coupe diagramme de la berge sud du canal des Brugeois prise à hauteur du hameau de Oostmeulen. Le niveau de la surface est à la cote 40.50. 1 Humus, terrain détritique et remanié, argilo-sableux, peu cohérent en profon- deur, presque meuble à la surface ; 7 Cailloux roulés de silex entiers et brisés, blocaux roulés de quartzite blane, lames discoïdes de quartz hyalin très usées, fragments de grès paniselien et gravier base du quaternaire. Épaisseur de 4 + 7 = 2"50 environ. £"_ Sable glauconifère argileux, à grains moyens, entremêlé de gravier, avec petits galets, psammite paniselien de quartz hyalin, le tout fortement agglutiné, : altéré et coloré en rouge brun foncé par la limonite dérivée de la glauconie. Nous y avons recueilli un fragment de dent de poisson, Ætobates irregqularis. Épaisseur, 50 centunètres. g Couche à Cardita planicosta à allure ondulée; épaisseur moyenne, 15 centi- mètres. Les fossiles sont en général triturés, brisés, corrodés ; au sommet, leur tôt est encrassé d’une argile sableuse, gris verdâtre foncé, et ils sont enveloppés LR 6” # MÉMOIRES 285 d'un sable glauconifère verdâtre. Parmi ces débris, on remarque le même gra- vier quartzeux subpisaire dont nous avons signalé ci-dessus la présence à la partie supérieure de la tranchée du chemin de fer, Cote DM50,. « Sable glauconifère, un peu argileux, à grains irréguliers, verdätre, sans fossiles ; plus ou moins cohérent selon les endroits. Ce sable passe par transition insensible au sable blanc glauconi- fère, à grains moyens, avec grès lustré, que l'on observe dans le canal à Nieuwen-Dam. Allure de l'assise d'Aeltre, de Gand à la mer. Quelques observations encore inédites, que nous avons pu recueillir à différentes époques, permettent de suivre l'allure du paniselien supérieur à partir de Gand jusqu’à la côte, à hauteur de Wenduyne, où la Société a constaté son afileurement terminal. L’assisesupérieure de l'étage paniselien se relève faiblement de Gand à Aeltre ; le sommet, qui atteint à peine 18"55 à la colline de Saint- Pierre (!), dépasse 23 dans l’escarpement d'Oudenmolen à Aeltre. En revanche, elle descend à la cote 5.50, ainsi que nous venons de le voir, dans les berges du canal à 2 kilomètres nord, au hameau d'Oost- meulen. Entre les bornes kilométriques 403 et 104, à 4,400 mètres ouest de la station d’Aeltre, la voie ferrée rencontre un petit mamelon boisé dont l'altitude ne dépasse pas 20 mètres. Vers le milieu de la tran- chée qui livre passage au chemin de fer, nous avons observé dans les talus nouvellement rafraîchis, cote 14.50, sous le sable meuble de surface, la présence des sables paniseliens blancs glauconifères à grès lustré, identiques avec ceux que nous avons reconnus à Nieuwen-Dam, dans les berges du canal. Ici encore, nous constatons un relèvement bien accentué. À partir de cette localité, le premier point de repère est fourni par un puits domestique, foré à Oedelem il y a quelques années. M. Ienne y à recueilli une grande quantité de fossiles et un certain nombre de ceux-ci sont enveloppés de marne glauconifère qui nous permet de les rapporter avec sécurité à l’assise d’Aeltre. Malheureusement, nous n'avons pu obtenir la position exacte du puits ni sa profondeur absolue. (1) Ë. DeLvaux, Description d'une nouvelle huitre wwemmelienne, suivie d'un coup d'œil sur la constitution de la colline de Saint-Pierre, à Gand. (Annales Soc. royale malac. de Belgique, t. XVIN, 1883, p. 9 ) La partie supérieure de l’assise, à partir du gravier, manque à Gand. 286 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE À 9 kilomètres sud-ouest de la ville de Bruges et à 200 mètres ouest de la route de Thourout, un petit monticule de sable paniselien blanc avec grès, qui atteint la cote 17, accuse un relèvement marqué : on n’y observe plus aucune trace de lassise d’Aeltre, depuis longtemps disparue. Nous estimons à 8 mètres environ la puissance moyenne du sable paniselien en cette région, d’après la position d’une petite source prenant origine dans ces sables vers la cote 9, à l'angle nord-ouest du château de Tilleghem (°); les fossés du vieux manoir sont creusés dans l’argilite paniselienne qui forme niveau imperméable, Il nous a été donné de suivre, en avril 1879, quelques travaux de dragage exécutés à Bruges, entre le bassin du Commerce et la porte d'Ostende, dans le canal qui aboutit à cette dernière ville. Nous avons recueilli un échantillon d’argilite sableuse glauconifère micacée avec psammite à la cote 2. À peu de distance de ce point, nous avons retiré nous-même de la drague une valve de Cardita planicosta ; bien que cette coquille ne fût plus en place, sa rencontre permet de déduire qu’un dernier reste du banc fossilifère a été rencontré, lors du creusement du canal, à une faible distance de la surface (cote 4), comme l'indique la gangue limoniteuse dont le fossile était encore revêtu. Les fossés de l'enceinte, entre la porte Maréchale et la porte d'Ostende, entament l’argilite sableuse avec psammites et prouvent un relèvement. Nous avons constaté la présence des sables paniseliens, avec grès épars à la surface, à l'est de la station de Dudzeele À), cote 4, ainsi qu'aux environs de l’ancienne abbaye de Ter-Doest, cote 3. La vieille tour de Dudzeele, cote 5.41, et une partie du chœur de l'église de Lisseweghe (5.45) sont construits en grès paniseliens. Nous avons de bonnes raisons de croire que ces grès n'ont pas été amenés de loin, mais extraits de carrières situées aux environs, actuellement remblayées, dont l'emplacement est inconnu. Ces grès fossilifères ne doivent guère se trouver à une grande profondeur : vers la cote 1 à 2, estimons-nous. Enfin, lors de notre première journée d'exploration à Blanken- berghe, aussitôt après avoir quitté le tramway à la station de Clems- (!) Planchette de Lophem, XIIT/5, carte topographique de la Belgique à l'échelle de 1/20,000. À l'angle nord-ouest de la planchette. (2) Planchette de Heyst, V/5 et planchette de Bruges, XITI/1, carte topographique de la Belgique à l'échelle de 1/20,000. a MÉMOIRES 287 kerke, la Société a constaté, en débouchant des dunes, que lestran était parsemé de nombreux blocs de grès paniselien, blanc ou gris bleuàtre fossilifère, de diverses variétés de psammite avec ou sans fossiles et de valves dépareillées, fortement roulées et perlorées, de Cardita planicosta. À hauteur de Kerk-Panne, l'abondance des fragments de psammite augmente encore et semble annoncer le voisinage de la roche en place. En effet, à mi-chemin de Wenduyne et de Blankenbeérghe (), précisément à l'endroit où de nombreux brise-lames rapprochés mar- quent le point de notre littoral où la mer exerce avec la plus redou- table énergie son action dénudatrice, nous ne tardons pas à relever la présence d’un affleurement paniselien dont nous signalons pour la première fois l’existence aux géologues. À égale distance de la laisse de basse mer et du pied des dunes, vers la cote 1, le flot découvrait, lors de notre passage, sur une surface de 70 à 80 mètres carrés environ, un banc continu de psammite gré- seux, sensiblement horizontal, bien qu'offrant de nombreuses et pro- fondes inégalités de relief. Ce banc, en place, était recouvert d’un certain nombre de blocs remaniés du même psammite, que l’on peut considérer comme résultant du démantèlement d’un banc supérieur disparu. La roche dont il s’agit est formée de grains moyens et gros de quartz hyalin transparents, de grains de quartz arrondis, teintés en jaune par la limonite, d’éclats de silex émoussés, de gros grains de glauconie réniforme, vert foncé, et de grandes paillettes de mica blanc ({muscovite), le tout cimenté par une pâte calcaire blanc-jaune ver- dûtre qui n'apparaît guère à la surface, toujours plus ou moins altérée, mais qu'on observe très bien dans la cassure. Traitée par l'acide chlorhydrique, cette pâte fait effervescence. Ce psammite est pétri de fossiles dont le têt, parfois intact, est plus généralement transformé en calcédoine. | On aura une idée de la richesse des fossiles contenus dans les bancs ’ _paniseliens qui affleurent sur l’estran à Wenduyne, par l’'énumération des espèces que nous avons observées dans une plaque de 16 centi- mètres sur 13, épaisseur moyenne de 2 centimètres. (t) Les coordonnées géographiques de ce point, à compter du clocher de l’église de Wenduyne, sont : Long. est, 1,000 mètres; Latit. nord, 1,180 mètres; Alti- tude, cote 1. Planchette de Blankenberghe, IV/8 de la carte topographique de la Belgique à l'échelle de 1/20,000. 288 SOCIÉTÉ Turritella edita. Turritella, sp.? Cardita, sp.? Lucina squamula. Crassatella sulcata. Cytherea proxima. ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Corbula pisum. Nucula, sp.? Ostrea submissa. Tirrbinolia sulcata. Serpula, sp.? Dentalium, sp.? Membranipora, sp.? Piquants de Spatanqus. Spicules de spongiaires. Crustacés. Oursins. Dents, fragments. Ces plaques de psammite sonore appartiennent à la partie supé- rieure de l’argilite. D'autres plaques de psammite à éléments plus fins, presque exclusivement pétris de Lucina squamula, de Ditrupa et de Turbinolia suleata silicifiés, arrachés à leur affleurement sous- marin, représentent les bancs de largilite moyenne, tandis que les grès blancs quartzeux, piqués de grains de silex et de glauconie, à fossiles silicifiés caractéristiques : Turritella edita et Cytherea ambi- qua, que l’on rencontre roulés sur lestran, proviennent de lassise des sables blancs dont nous avons donné ailleurs () la description et indiqué, dans l'étage, la position stratigraphique. C'est donc à tort qu'on a cru voir jusqu'à présent l’assise d'Aeltre affleurer à l’estran et être dénudée par la vague de marée. La mer attaque et entraîne actuellement les derniers grès de l’assise sableuse qui lui est immédiatement inférieure et découvre le sommet de l'assise argiliteuse avec psammites fossilifères silicifiés. Les nom- breux fragments de grès blanc siliceux fossilifère et les innom- brables valves de Cardita planicosta roulées et perforées que lon rencontre éparpillés sur l’estran, au nord-est d'Ostende jusqu'au Zwyn, sont les derniers vestiges, les seuls représentants de las- sise des sables argileux d’Aeltre, dont la destruction est toute récente. Quant à la régularité de l'allure des assises tertiaires qui consti- tuent le sous-sol de la région située entre Gand et la mer, elle est pour ainsi dire absolue. Pour l'établir, il suffit, sans plus de recherches, de comparer les données des puits artésiens de Gand et d'Ostende. En prenant pour critérium la masse compacte argileuse de l'étage ypresien, dont chacun connaît la disposition régulière, nous (1) Ë. DeLvaux, Notice explicative du levé géologique de la planchette de Flobecq, exécuté par ordre du gouvernement, avec une carte à l'échelle de 1/20,000, 1553 ; — Le MÈMmE, Notice explicative du levé géologique de la planchette d'Audenarde, ete., 1884; — Le même, Notice explicative du levé géologique de la planchette d’'Anse- ghem, etc., 1883. — MÉMOIRES 289 constatons que sa base, cotée à Gand à — 162 (), descend à — 173 à Ostende, soit en accusant une dénivellation de 11 mètres. C'est, à une faible pente près, l'horizontalité. EXPLORATION DE LA COLLINE DE SAINT-PIERRE, A GAND. Après avoir poursuivi, depuis Aeltre jusqu'à la mer, l'étude du paniselien supérieur, la Société avait, pour accomplir le programme de la journée, à se rendre à Gand, où existe, comme on sait, l’affleu- rement le plus oriental des couches à Cardita planicosta, e& à visiter les magnifiques coupes mises à découvert par les travaux que la ville exécute dans le nouveau quartier de l'Université. Arrivés à deux heures, nous descendons du train à la station de Gand-Saint-Pierre, au pied même de la colline que nous devons explorer. La Société accepte l'hospitalité que lui offre lun de ses membres et se rend à la maison de campagne de M. Ballion, située à l'est et tout contre la route de Courtrai, à mi-distance de la voie ferrée et du chàteau de M. Lousbergs, célèbre par son puits artésien, cité par Lyell (). Notre collègue, avec une abnégation toute scientifique, a consacré la plus grande partie du premier étage de sa demeure à l'installation d'un musée qui, si nous en jugeons par les commencements, fera honneur à son propriétaire. On a peine à passer rapidement devant _ces vitrines déjà si bien garnies et il faudrait un temps dont nous ne disposons pas pour tout voir et ne rien négliger ; aussi, l'heure du dîner arrivée, éprouve-t-on quelque difficulté à s’arracher aux attrac- tions qu'exercent ces pièces remarquables. Cependant nos regrets s'évanouissent bientôt sous l'influence de nouvelles attractions d’une nature toute différente qui nous attendent au rez-de-chaussée de lhos- () Puits de Hemptinne, foré par M. le baron O. van Ertborn; cité dans M. Mourcox, Géologie de la Belgique. Bruxelles, 1880, t. It", p. 241. (*) Bien que de profondeur plus modeste (15 mètres), le puits domestique de M. Ballion, dont l'orifice est à la cote 10, offre un certain intérêt. Il est creusé dans l'assise argiliteuse avec psammites de l'étage paniselien qui forme le substratum de la région. 290 SOCIÉTÉ. ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE pitalière demeure. Chacun sait que l'étude de la géologie n’est pas incompatible avec un excellent appétit ; ceux qui ont vu la Société à l’œuvre auront pu affirmer que les malacologues ne le cèdent en rien à leurs confrères dans cet ordre d'activité. Vers la fin du repas, le président remercie notre amphitryon de son cordial accueil, et, reprenant nos sacs, nous allongeons le pas pour regagner le temps si doucement perdu à table. La colline de Saint-Pierre. Après avoir traversé la voie ferrée et dépassé le moulin bien connu, nous laissons à notre gauche la chaussée de Courtrai, pour examiner deux ou trois petites excavations pratiquées dans l’ancien glacis de la citadelle, à l'ouest du boulevard Léopold. Elles nous montrent, sous un faible remblai, à la cote 15 environ, des affleu- rements où le sable fin glauconifère jaune verdâtre, avec la faune d’Aeltre, repose sur le sable blanc grisâtre micacé, glauconifère sans fossiles. Ici encore, il n'existe point de gravier séparatif () et le pas- sage serait insensible, n’était la démarcation ondulée tracée par la coloration foncée des sables supérieurs. Par places, le sol est criblé de fossiles provenant de ce terrain, tant de fois remanié, et le promeneur inconscient écrase sous les pieds, sans remords, de beaux exemplaires de Gardita planicosta ; mention- nons, pour finir, de nombreux blocs de psammite paniselien fossi- lifère, épars à la surface; ils proviennent des anciens fossés ou de puits domestiques nouvellement forés. Parvenus à hauteur de l’ancienne porte de Courtrai, nous gravis- sons la nouvelle rue qui conduit au rond-point, situé à l'angle nord- ouest des casernes. Nous avons la bonne fortune d’arriver à temps pour voir, avant que la pioche des démolisseurs les ait fait dispa- raître, les derniers restes d’un massif d'argile glauconifère montrant les deux bandes noires, espacées de plus de 1 mètre, formées de glauconie pressée, surmontant le sable de Wemmel et couronnées d'un peu de quaternaire. Nous donnons ici cette coupe à jamais disparue, qu'on nous saura gré d’avoir conservée à la science. (1) Il nous est impossible de considérer comme tel, ou d’attacher une valeur strar tigraphique quelconque, aux rares grains anguleux que l’on trouve épars dans la masse des sables fossilifèrés et non au contact de ceux-ci et des sables sous-jacents. MÉMOIRES 291 Coupe montrant l'argile glauconifère, avec la bande noù'e dédoublée, prise au rond-point des Réservoirs, colline de Saint-Pierre, à Gand. n Remanié argilo-sableux avec cailloux, gravier, briques, tessons de poterie entre- mêlés; ravinement énergique ; £ Cailloux de silex, de quartzite, lames discoïdes de quartz hyalin ({) et grains de gravier pisaire ; Argile glauconifère vert noirâtre, compacte, polie dans la coupure, passant au jaune rougeâtre au contact du quaternaire. On y voit des nids ou amas de glauconie à gros grains, des taches jaune jonquille et des parties plus ou moins sableuses chargées de glauconie vers le bas. à Bande noire supérieure, épaisse de 8 centimètres, formée de glauconie pressée à gros grains, parsemée de petites lentilles de 1 centimètre de diamètre, de sable fin, blanc jaunâtre ; on y voit quelques grains de gravier. Les fossiles, dont le têt a été vraisemblablement dissous, manquent absolument ; 7 Sable plus ou moins argileux glauconifère à grains moyens, gris verdâtre, présente vers le haut une zone jaunâtre en y; vert pâle, devient de plus en plus foncé en descendant et se charge de glauconie d’autant plus abondante qu’on se rapproche de la bande noire inférieure ; 8 Bande noire inférieure bien caractérisée, avec nombreux grains de gravier, mar- quant la base de l'étage, identique à la bande noire de Cassel et à celle du bâtiment de l’Université que nous verrons tout à l'heure, sauf que les fossiles font ici absolument défaut ; horizontalité parfaite, sauf en £”, où l'on remarque un puits naturel en miniature; épaisseur moyenne, 5 centimètres; x Sable de Wemmel glauconifère, gris fin, altéré, sans fossiles. m _(") Ce gravier, avec lames discoïdes de quartz hyalin, caractéristique de la région, s'étale sur tous les sommets situés sur la rive gauche de l'Escaut et exclusivement au nord du parallèle de Gand. TOME XXI, 1886 21 9299 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Bien que l’on soit pressé par le temps, chacun saisit l’occasion de recueillir quelques spécimens d'argile glauconifère () et surtout des échantillons de la bande noire inférieure, remarquable par l'extrême pureté de la glauconie qu’elle renferme; nulle part, elle nest aussi développée en Belgique. Quoiqu’elle soit littéralement pétrie de fossiles à une faible distance d'ici, comme on ne tardera pas à le voir, il nest pas possible d'en découvrir la moindre trace sur ce versant exposé au sud-ouest. À une centaine de mètres plus loin, exactement en face des réser- voirs d’eau de la ville, nous relevons la coupe d’un nouvel escarpe- ment, montrant le dernier lambeau de quaternaire échappé à la dénudation et aux remaniements par la main des hommes dont les sommets de la colline ont été l'objet à diverses époques (*). Cette coupe a maintenant disparu ; aussi est-ce à titre de document que nous la publions; elle complète, d’ailleurs, la précédente. Coupe prise en face des Réservoirs d’eau de la ville de Gand. { Remanié sableux avec cailloux, briques, tessons, ossements humains (crânes et os longs) et autres débris, à 90 centimètres sous la surface actuelle ; : Sable grossier et fin, glauconifère, jaunâtre, avec argile glauconifère, entremêlé de grains de quartz, quartzite, petits cailloux de silex surtout vers le bas; ce dépôt est quaternaire ; (:) Nous proposons d'adopter le nom de Cassellien (Castellum Morinorum, Cassel) pour désigner l'étage de l'argile glauconifère, attendu que c'est à Cassel que cette formation atteint son développement le plus complet. (2) Vide Dirrickx, Mémoires sur la ville de Gand. Dans le t. IT, p. 382, l'auteur rapporte qu'en 1458, notamment, tout fut bouleversé; on permit que les potiers de la ville de Gand y enlevassent l'argile plastique. MÉMOIRES 293 Sable grossier, graveleux, avec glauconie de la bande noire et argile glauconifère remaniée grise. On y trouve des débris organiques pulvérulents noirs, des quartzites et du gros gravier mélangés. Ce dépôt jaune-vert rougeâtre est discontinu ; c'est toujours du quaternaire ; Cailloux roulés de silex plats et ronds, cailloux de quartzite et lames discoïdes, très usées, de quartz hyalin, éclats de diverses roches et gros gravier glauco- nifère renfermant des éléments empruntés à l'argile sous-jacente. Ce dépôt, formant des amas lenticulaires subcontinus, ravine énergiquement l'étage sous- jacent et constitue la base du quaternaire. g Sable glauconifère plus ou moins argileux, jaune verdâtre, appartient à l'étage de l'argile glauconifère; il est en place ; x Argile glauconifère supérieure, facies sans glauconie, gris-vert pâle en bas, jaune-rouge, altérée au contact (+’) des sables sous-jacents ; L'argile glauconifère avec grains de glauconie et la bande noire sont en des- 7 sous. C’est non loin de ce point, à une quinzaine de mètres au nord, que nous avons recueilli, en novembre 1884, un petit bloc erratique de granite, dont il a été parlé ailleurs (); il se trouvait à la base du dépôt. Précisément en face de la coupe, de l’autre côté de la tranchée, au pied même du réservoir occidental, les travaux ont rencontré l'em- placement d’un ancien cimetière ou lieu de sépulture. Nous avons vu extraire de l’excavation un grand nombre d’ossements humains et des crânes qu'on nous a assuré être réservés pour les collections de l’Université, ce qui nous a.dissuadé de nous en rendre acquéreur. En quittant ce sommet, nous nous dirigeons vers les bâtiments de l’Université par la rue qui, du rond-point déjà cité, y mène directement. L’attention de la Société est appelée par les restes d’un magni- fique affleurement de la bande noire fossilifère qui se développe sous les fondements de la baraque servant de bureau aux ingénieurs, à l'angle sud-ouest de l’Université. Épaisse de 20 à 30 centimètres, la bande noire forme ici un con- glomérat fossilifère de la plus grande richesse, comme il n'en existe, à notre connaissance, nulle part. Indépendamment d'innombrables Pecten corneus, des Operculines , des nombreuses espèces caractéris- tiques et autres, nous y avons trouvé des dents de poissons, qui S'y lg) Ë. DeLvaux, Époque quaternaire. Sur les derniers fragments de blocs erra- tiques recueillis dans la Flandre occidentale et dans le nord de la Belgique. (Annales Soc. géol. de Belgique, t. XIE, p. 160 et 164. Liége, 1886.) 294 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE montrent en abondance. Nous rappellerons que c’est à quelques mètres de ce point que nous avons recueilli, au même niveau strati- graphique et dans le prolongement de la même bande, des nodules de phosphate de chaux dont nous avons signalé la présence dans un travail spécial () et, un peu plus bas, Ostrea blandiniensis, Delv., bivalve d’une taille extraordinaire (*. Malheureusement, le jour commençait à baisser et les confrères ne purent utiliser à leur gré et exploiter, comme il le méritait et ainsi qu’ils l’eussent souhaité, ce superbe affleurement. Nous en donnons ici une coupe détaillée, relevée lors des travaux en profondeur exécutés pour les fondations de l'Université, en juin 1885. Coupe prise dans les fondations à l'angle sud-ouest du bâtiment de l'Université, colline de Saint-Pierre, à Gand. £ Déblais, argile glauconifère altérée, remaniée et cailloux quaternaires. 2825 à 2715. à Argile glauconifère gris verdâtre foncé, avec linéoles de glauconie; elle est plus ou moins plastique, très dure, se polit à la coupure et devient un peu sableuse vers las. PNR est EN 27m TER RS ETIOE y Sable très argileux par Se le Unies Mn one plus ou moins dure, jaunûtre, de plus en plus sableuse vers le bas et montrant des anneaux limo- niteux jaune d'ocre . . . rt 2e et 0001028 24800 B Bande noire graveleuse, re U 20 : à 30 centimètres, formée de grains de quartz hyalin transparents, roulés; de grains de quartzite laiteux; de gros () Ë. DeLvaux, op. cit. — Le MèME, Communication à la Société géologique de Belgique à la séance du 16 novembre 1884. (Bulletin, t. XII, p. 39.) (?) Nous avons remarqué plusieurs grandes valves d’'Ostrea blandiniensis dans les collections de notre collègue M. Ballion ; elles proviennent du même point. Quelques- unes de celles que nous avons vues dans les travaux ont été réservées par la direction pour les collections de l’Université, "Er MÉMOIRES 295 grains noirs de glauconie réniforme, très bien caractérisée et très fossilifère avec Pecten corneus extraordinairement abondant. Elle se dédouble parfois. 2460 à 2440, x Sable glauconifère de Wemmel avec Nummulites wemmelensis et Ostrea blandi- niensis, Delv., bivalve, Les nummulites forment une couche mince, légère- ment ondulée. . . . M Eee SASAO) à 23400: Plus bas, succèdent da purs pa grès lien calcareux avec Ostrea gryphina, Nautilus Lamarcki et Nummulites variolaria. Profitant des dernières lueurs, la Société se rend, en quittant ce point, rue de Plateau, pour examiner, dans les dieu d’une maison sise à l'angle nord-est de l’Université, une dernière coupe offrant un grand intérêt, puisqu'elle se continue en profondeur au moyen d’un puits domestique de 21 mètres (!). Le diagramme que l’on trouvera ci-dessous a été relevé par nous à l’intention de la Société, dans une exploration de reconnaissance que nous avons faite quelques jours avant son arrivée à Gand. Coupe prise dans les fondations d’une maison rue de Plateau. F 3 ra £ Pi HE ‘ ait TT nu ; su is LH au fl j Wu lin jo ER MAT un A a h! o Remanié, briques, ete. ; 7" Limon très argileux ; y. Caiïlloux roulés de silex, petits galets plats de quartz, argile glauconifère remaniée et gravier, base du quaternaire ; 2" Argile glauconifère altérée, vert jaunâtre, avec linéoles de glauconie vers le bas ; g! Bande noire, sensiblement horizontale, épaisse de 40 centimètres, formée de glauconie presque pure, non fossilifère ; 3 Gravier glauconifère, très fossilifère à Operculines, base de l'étage ; x Sable de Wemmel à Ostrea blandiniensis. À Orifice du puits domestique de 21 mètres, à la cote. . . . . . . 2160 (1) Un second puits domestique, dont les données contrôlent celles du premier, a été foré, à peu de distance du premier, dans l’excavation de la même maison, 296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE CHSCT À Coupe du puits domestique foré dans les fondations de la maison rue de Plateau |). Sable de Wemmel fossilifère avec bancs de grès. Gravier base de l'étage .,. . JR AM COte: 18240 Gravier base de l'étage laekenien, avec cut : les. Hire TO D Couche 2 Cerditaiplanticosta AS" RENTE RSR EE O0 Sables à stratification diagonale, sans grès, jusque . . . pps 70) Sables plus ou moins argileux, avec grès lustré, passant à l he avec psammites micacés vers le bas. , . . . °:. . « . .. . . .… 400 Nappe uquifère. Pendant que les confrères examinent avec un vif intérêt les parois de l’excavation, recueillant les derniers échantillons, le soir était venu et obligeait les plus tenaces à s’arracher aux captivantes recherches. L'heure du train de Bruxelles ne permettait guère de prolonger notre séjour à Gand, et c’est avec la satisfaction d’avoir bien rempli la journée que l’on se sépare. (') Les échantillons et les fossiles de ce puits ont été recueillis par nous et font partie de nos collections. ERRATUM Page 291 : La hauteur totale de la coupe est de 4.75, et non de 3.75. —_— <Ùc 6 ARR DSS 2 ———. à RES e A SE. sa QUE TOME XXI, 1886 ts, er EE CPR BULLETIN DES SÉANCES SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE BELGIQUE Séance du 9 janvier 1886 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, président ; F. Crépin, comte A. de Limburg Stirum, baron A. de Loë, D. Raeymaekers, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. G. Schmitz et baron 0. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 5 décembre 1885 est adopté. Correspondance. M. G. Schmitz remercie pour sa nomination de membre effectif. M. M. Schepman accuse réception des derniers volumes parus des Annales et a le regret d'annoncer qu’il n’a pu obtenir, pour la biblio- thèque de la Société, les publications du Musée d'histoire naturelle de Leyde. L'Académie royale des sciences de Bologne, donnant suite à une demande de la Société, propose l'échange de la IV° série de ses Mémoires contre la collection complète des Annales, — Accepté. IV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le Musée de Tromsæ, l’Institut égyptien, la Société des sciences naturelles de Nîmes et la Société des amis des sciences naturelles du Mecklembourg, donnant suite aux demandes qui leur ont été adressées en vue de combler des lacunes qui existent dans la biblio- thèque, font parvenir des réponses favorables. Le Service géologique des États-Unis, la Société hollandaise des sciences de Harlem annoncent l'envoi de publications. La Société impériale des naturalistes de Moscou accuse réception de publications. Le comité de l’Elisabeth Thompson Science Fund annonce que le capital laissé par cette dame, « pour l'avancement et la poursuite des recherches scientifiques dans le sens le plus étendu », s'élève aujour- d'hui à 25,000 dollars et que les intérêts seront désormais distribués. En conséquence, il invite les personnes qui se croiraient des titres à s'adresser au secrétaire, M. Ch. S. Minot, 25, Mount-Vernon street, Boston, Mass. (États-Unis). La Société libre d'émulation de Liége adresse le programme de ses CONCOUrS. Dons et envois reçus. M. Ressmann fait don de son portrait photographié. Brochures offertes par leurs auteurs : M. E. Delvaux (Note sur les relations qui existent entre le levé géologique de la planchette de Bruxelles, par M. A. Rutot, et celui de la feuille de Flobecq, par É, Delvaux), M. G. Dewalque (Quelques observations au sujet de la note de M. É. Dupont sur le poudinque de Wéris); M. A.-P. Nini (Rapporto a S. E. à Ministro di agricoltura, industria e commercio, di A.-P. Nini, membro della Commissione consultiva per la pesca sui progetti della ditta grego per estendere lu pescicoltura ed introdurre la cocleocoltura nel fondo situato ne comuni censuari di lagu- gnana e caorle in distretto di Portogruaro, provincia di Venezia); M. À. Preudhomme de Borre (Analyse de deux travaux récents de MM. Scudder et Ch. Brongniart sur les Articulés fossiles); M. À, Seno- ner (Genni bibliografici). Publications reçues en échange de la part de l’Académie des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l'Académie BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 V royale des Lynx, de l'Académie Giœnia des sciences naturelles de Catane, de l’Académie nationale des sciences de Cordoba, du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, du Musée de Tromsæ, du Musée des Pères de la Compagnie de Jésus à Zi-ka-wei, du Musée de zoologie comparée de Harvard College, du Musée australien, de la Commission de la carte géologique d’Espagne, du Comité royal géologique d'Italie, du Bureau minier de l'État de Californie, de l’Université John Hopkins de Baltimore, de l’Athénée de Brescia, de l’Institut égyptien, des Rédactions du Bulletin scientifique du dépar- tement du Nord et des pays voisins, de la Feuille des jeunes natu- ralistes, du Moniteur industriel, du Mouvement industriel, du West-American Scientist et des Sociélés suivantes : Géologique allemande, Malacozoologique allemande, Royale de Londres, Géolo- gique de Londres, des Sciences historiques et naturelles de Semur, de Borda à Dax, d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, Royale linnéenne de Bruxelles, Géologique de Belgique, Entomolo- gique de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, des Sciences naturelles de Gand, Royale de botanique de Belgique, Espagnole d'histoire naturelle, Hollandaise des sciences, de Lectures et de conversations scientifiques de Gênes, Courlandaise de littérature et de sciences, d'Histoire naturelle de Riga, Asiatique du Bengale et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque de la Société, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 décembre 1885. Rapports sur les travaux présentés. M. le Secrétaire donne lecture des rapports suivants de MM. A. Briart et H. Crosse sur le travail de M. M. Cossmann intitulé : Cata- loque des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris. RAPPORT DE M. A. BRIART On sait que les coquilles fossiles du bassin tertiaire de Paris ont principalement été étudiées par Deshayes. Il en a fait l’objet de deux grands ouvrages : le premier publié en 1837, sous le titre : Descrip- tion des coquilles fossiles des environs de Paris; le second publié par fascicules à différentes époques de 1856 à 1865, sous le titre : VI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Description des animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris. Dans ces deux ouvrages, Deshayes ne s’est pas contenté de décrire les coquilles « inédites » découvertes par lui ou qu'il rencontrait dans les collections publiques et privées mises à sa disposition, mais il a repris la description de toutes celles qui avaient été publiées anté- rieurement par différents paléontologistes, tels que Lamarck, Cuvier, Brongniart, Ferrussac, Melleville, Watelet, etc., de façon à former un tout complet. Son second ouvrage constituait la revision du pre- mier en ce sens que, tenant compte des progrès de la science auxquels il avait pris une si large part, il y modifiait et subdivisait les familles et les genres admis d'abord. Il introduisait, en outre, dans ce travail, une quantité de nouvelles espèces bien plus considé- rable que celles qu'il avait décrites en 1837. Grâce à la profusion de coquilles que renferment les divers étages tertiaires du bassin parisien, la Description des animaux sans ver- tèbres de Deshayes est l'œuvre paléontologique la plus étendue qui ait paru concernant les mollusques fossiles. Mais, comme chacun sait, cette mine est en quelque sorte inépuisable. Depuis 4865, les recherches se sont poursuivies, les collections se sont accrues, les familles se sont enrichies de nouveaux genres, et les genres, d'espèces nom- breuses échappées à Deshayes. Grand nombre de ces espèces ont été décrites par différents auteurs, mais ces descriptions sont disséminées dans différentes publications, et un plus grand nombre encore attendent leur description. Il y a donc, de ce chef, une importante lacune à combler : il faut refaire pour les animaux sans vertèbres, de 1856 à 1865, ce que Deshayes avait fait lui-même pour sa Description des coquilles fos- siles de 1837, c'est-à-dire décrire les espèces inédites, réunir les descriptions disséminées et introduire dans la nomenclature les réformes exigées par les progrès de la science. C'est ce travail qu'a entrepris M. Cossmann. Remarquons, en passant, que dix-neuf années s'étaient écoulées entre le premier ouvrage de Deshayes et le complément qu'il en avait lui-même donné, et qu'il y a vingt ans déjà que le dernier fascicule de ce complément a paru. L'ouvrage que nous présente M. Cossmann a pour titre : Cata- logue des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris. Comme nous venons de le voir, c’est à la fois une œuvre de complément et de réformation. Ce n’est pas peu de chose que de réformer Deshayes ; BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 VII mais M. Cossmann, qui l’a courageusement entrepris, a eu à sa dis- position tous les éléments de succès qu'il pouvait désirer : collections de Deshayes, actuellement à l'école des mines, collections des autres établissements publics, collections particulières, telles que celles de M. Bezancon, Morelet, etc., et la sienne propre. Aussi est-on en droit d'espérer qu'il pourra la mener à bonne fin et satisfaire les plus légitimes exigences. La Société malacologique accueille toujours avec empressement les travaux sérieux qui lui sont présentés, qu'ils aient pour but de décrire des faunes belges ou des faunes étrangères. Cependant, vu l'importance du travail qui nous est soumis et qui nest qu'un pre- mier fascicule, on est en droit de se demander pourquoi l’auteur a préféré s'adresser, pour sa publication, à une société scientifique belge plutôt qu'à une société française. Nous répondrons à cela que l'un des objectifs de l’auteur a manifestement été d'établir la syno- nymie des fossiles du bassin de Paris et du bassin belge. Il a pu établir ses comparaisons avec les spécimens que renferment certaines collections belges, entre autres celle de notre collègue M. Vincent, dont il fait une mention particulière. À ce point de vue donc, et nul n’en niera l'importance, on s'explique que l’auteur se soit adressé à nous et nous ait réservé la bonne fortune d'enrichir nos publications d’un travail destiné à compléter la coordination des assises éocènes de l'un et de l’autre pays. Il divise l’éocène français en quatre niveaux : E. II. Sables de Bracheux, calcaires de Rilly, lignites ; E. I. Sables d’Aizy et de Cuise; E. M. Calcaire grossier ; E. S. Sables moyens et calcaires de Saint-Ouen. On désirerait qu'il fût entré dans un peu plus de détails à ce sujet. Il est vrai que ces détails se retrouveront tout naturellement dans les listes des localités citées pour chacune des espèces cataloguées. D'après une lettre de l’auteur, l'ouvrage complet formerait environ sept fascicules de l'importance de celui qui nous est présenté el com- prendrait 500 pages et 30 ou 35 planches, Il pourrait, dit-il, être terminé dans le délai de deux ans. Il est inutile de dire que je propose d'accueillir ce travail et de lui donner place dans nos publications. L'impression des 500 pages de texte n'offrira aucune difficulté; il n’en est peut-être pas tout à VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DÉ BELGIQUE fait de même des 30 à 35 planches absolument nécessaires pour la représentation des espèces nouvelles. Ces planches, au contraire, coûteront assez cher, d'autant plus que l’auteur fait, à leur sujet, des réserves dont il faudra tenir compte. Il désirerait vivement voir adopter, dit-il, dans sa lettre précitée, au lieu de la lithographie, un procédé de photogravure qui a déjà fort bien réussi pour un de ses mémoires publiés par la Société géologique de France. Il ajoute que ce procédé n'est pas sensiblement plus coûteux et consiste à repro- duire héliographiquement les dessins mêmes de l’auteur sur des feuilles de cuivre aciéré. Ces dessins à la mine de plomb, composant cinq planches, sont exécutés avec le plus grand soin. Il est incon- testable, et j'en ai l'expérience, que la lithographie n’arrivera jamais à conserver le cachet artistique et à rendre le fini des détails auquel l’auteur à parfaitement raison de tenir. Si done, ainsi qu'il le dit, le procédé qu'il préconise ne coûte pas sensiblement plus cher, il faut l’adopter avec empressement et en faire un premier essai. Mais, quel que soit le procédé de reproduction employé, l’'impres- sion de l'ouvrage complet coûtera très cher et nécessitera probable- ment des ressources supérieures à celles dont dispose actuellement la Société. Cest, je pense, le nœud de la question, le point délicat qu'il y aura à discuter. Il serait profondément regrettable que, faute: de ressources suffisantes, un travail aussi important, et qui paraît fait avec le plus grand soin, allàt demander à une autre publication l'hospitalité que nous ne pourrions lui offrir. RAPPORT DE M. H. CROSSE L'auteur, dans ce travail, a un quadruple but : 4° Énumérer successivement toutes les espèces de l’éocène que renferment l'ouvrage de Deshayes et son supplément, tout en éla- guant celles qui paraîtraient faire double emploi et en figurant de nouveau celles qui l'ont été d’une manière insuflisante ; 2° Décrire succinctement et figurer toutes les espèces réellement nouvelles qui, postérieurement aux ouvrages de Deshayes, ont été publiées dans divers recueils scientifiques, ainsi que celles, encore inédites, que contiennent de fort belles collections, formées ou aug- mentées depuis l'époque où le savant auteur des Animaux sans ver- tèbres découverts duns le bassin de Paris ÿ a puisé les matériaux de ses descriptions ; RULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 IX 3° Signaler, le cas échéant, la découverte d'espèces déjà connues dans des gisements appartenant à un horizon plus ancien ou plus récent, où dans des gisements de Belgique, la faune de ce dernier pays n'étant qu'imparfaitement étudiée et mal connue quand Deshayes a publié son supplément ; 4° Enfin, reviser, dans la mesure du possible, la nomenclature des genres, en accordant le droit de cité à un certain nombre de coupes dont on reconnaît actuellement la nécessité et qui sont admises à l'étranger, tandis que, en France, la classification du bassin de Paris est encore faite d’après des règles qui datent des trois quarts d'un siècle. L'auteur a cependant suivi, dans son travail, afin de ne pas trop bouleverser les habitudes reçues, l'ordre général adopté par Deshayes et il a cru devoir commencer par les bivalves et par les tubicoles de Lamarck. Au fond, ce n’est là qu'une question secondaire, et il n’y a pas de raison sérieuse pour commencer par une extrémilé de la série plutôt que par l’autre; la méthode employée a même l'avantage d’être conforme au principe d’après lequel on procède du simple au composé. L'auteur a éliminé de son texte tout ce qui n'était pas strictement indispensable à la clarté ; il s'est borné à citer, en une seule ligne, avec renvoi au supplément de Deshayes, toutes les espèces qui ne donnent lieu à aucune observation nouvelle, En revanche, il à fréquemment ajouté des caractères distinctifs, trop souvent omis par Deshayes, et dont l'absence gêne ceux qui, pour déterminer des espèces, n’ont pas les types sous les yeux. La description de chaque espèce entièrement nouvelle est précédée d’une diagnose latine, con- formément aux règles de la nomenclature. Quant aux figures, elles ont été dessinées par l’auteur, d’après nature, et elles seront repro- duites avec fidélité par la photogravure. Le catalogue complet comprendra environ 500 pages in-8° et sera accompagné de 30 à 35 planches de même format. Le premier fascicule, soumis à la Société malacologique de Bel- gique, se compose de 5 feuilles de texte et de 5 planches; il comprend les premiers genres, depuis les clavagelles jusqu'aux donaces inelu- sivement. Deux cent cinquante-neuf espèces y sont cataloguées; l'ouvrage de Deshayes n’en contenait que deux cent quarante-trois, déduction faite de l’oligocène. Le nombre des espèces entièrement nouvelles est de vingt-huit ; le nombre des espèces décrites postérieure- X .SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ment à Deshayes et admises par l’auteur est de dix; le nombre total des espèces ajoutées est donc de trente-huit, et il en résulte que le nombre des espèces supprimées est de vingt-deux. Ces chiffres sont la justification de l'utilité du travail de l'auteur et prouvent surabondamment combien est devenue nécessaire la revi- sion qu'il a entreprise. D'ailleurs, le nom de M. Cossmann est honorablement connu, dans la science paléontologique, comme celui d’un des naturalistes qui, depuis une douzaine d'années, se sont occupés avec le plus de zèle et de succès de l'étude des invertébrés fossiles du bassin de Paris. Il a publié, sur ce sujet, de nombreux et importants mémoires, parmi lesquels nous nous contenterons de citer ses Descriptions d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris (*) et son Étude paléontolo- qique et stratigraphique sur le terrain oligocène marin, aux environs d'Étampes (). Il est donc assurément très compétent et nous pensons que son catalogue ne pourra qu'être bien accueilli par les lecteurs des Annales, si la Société malacologique de Belgique se charge de sa publication. Ce travail sera de première utilité pour les naturalistes qui s'occupent de la paléontologie des terrains tertiaires, et, comme complément indispensable des deux ouvrages de Deshayes, il est appelé à leur rendre de grands services. Ces rapports seront transmis à M. le ministre de l'agriculture, de l'industrie et des travaux publics. Lecture. M. le Secrétaire donne lecture de la note suivante, adressée par M. Van den Broeck : NOTE SUR UNE OBSERVATION FAITE A SCHRIEK (FEUILLE D'HEYST-OP- DEN-BERG) MONTRANT, CONTRAIREMENT AUX LEVÉS GÉOLOGIQUES DE MM. VAN ERTBORN ET COGELS, L'ABSENCE D'ÉOCÈNE WEMMELIEN DANS LE TERRITOIRE DE LA FEUILLE D'HEYST-OP-DEN-BERG Par E. VAN DEN BROECK Dans l'exposé que j'ai fait récemment des résultats de mes levés géologiques du territoire de la feuille d'Aerschot, résultats qui démontrent que l’éocène wemmelien figuré dans la vallée du Démer (!) Journal de Conchyliologie, hvraisons ? de 1881, 2 et 4 de 1882, 2 de 1883, 2 et 3 de 1885. (?) Mémoires Soc. géol. de France,3® sér., t. TITI, fase. I, 1884. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XI par MM. van Erthorn et Cogels doit disparaître et faire place, tantôt à l'argile oligocène de Boom, tantôt au pliocène diestien, j'annonçais qu'il devait en être de même pour les feuilles de Boisschot et d'Heyst- op-den-Berg. Je disais encore que, sur ces trois feuilles, l'extension du territoire ainsi méconnu en sous-sol par les honorables auteurs de ces levés atteignait une superficie d'environ 7,000 hectares. Mes observations et sondages du levé de la feuille d’Aerschot ont mis ces conclusions hors de doute en ce qui concerne cette région. Un fait qui vient de m'être communiqué hier, avec preuves à l'appui, montre que les prévisions rappelées ci-dessus s'appliquent tout aussi justement au territoire de la feuille d'Heyst-op-den-Berg. Un puits, destiné à l'établissement d’une brasserie, vient d’être creusé, il y a quelques jours, à Schriek, village situé sur le territoire de cette feuille et à mi-distance de Tremeloo et de Beersel. Or, ce puits, creusé à la cote 10 et à une centaine de mètres du clocher du village, se trouverait précisément sur l'extrême limite méridionale de laire couverte par l'argile de Boom, d’après la carte de MM. van Ertborn et Cogels. D’après cette carte aussi, le sable éocène wemmelien devrait apparaître à peu de profondeur sous le sol. Or, je suis en possession des échantillons recueillis depuis le som- met jusqu'au fond du puits, qui a 18"61 de profondeur, et cette série est tout entière restée dans largile oligocène de Boom avec ses septaria, nodules pyriteux et fossiles caractéristiques (Leda Deshaye- siana), ceux-ci rencontrés surtout à 13 mètres de profondeur. Le niveau aquifère a été rencontré au fond du puits dans un sable fluide roussâtre, que la rapide irruption des eaux n’a pas permis de recueillir. Le niveau hydrostatique se maintient à peu près au niveau du sol, c'est-à-dire à la cote 10. Quant à l'argile de Boom, elle descend donc jusqu’à la cote — 8.60. En présence de ces faits, il ne faut pas de longues explications pour comprendre que linterprétation du sous-sol de cette région, telle qu'elle est figurée par MM. van Ertborn et Cogels, est absolu- ment erronée. Ces données positives permettent, conformément à mes critiques exposées en 1882 (') et conformément aux données de la (1) Note sur les levés géologiques de MM. van Ertborn et Cogels, par E. Van den Broeck. — Annales Soc. royale malac. de Belgique, t. XVII, 1882, Bulletin des séances (1° avril 1882). XII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE carte d'André Dumont, de reporter largement au sud la limite de l'argile de Boom qui doit, dans tout le tiers méridional du territoire de la feuille d'Heyst-op-den-Berg, venir remplacer le sous-sol sableux wemmelien qu'y admettent MM. van Erthorn et Cogels. Il est, d’ailleurs, bien étonnant que nos honorables collègues n'aient pas eu leur attention éveillée sur ce point par les renseigne- ments rapportés par eux-mêmes dans le texte explicatif accompagnant leur feuille. Ainsi, à 500 ou 600 mètres plus au nord-ouest que l'emplace- ment du puits ci-dessus mentionné, ils signalent, à l'occasion des données fournies par un puits exécuté non loin de l'emplacement de leur sondage réglementaire n° 20, l'épaisseur de 28 à 30 mètres dûment constatée pour l'argile de Boom. Or, ils arrêtent la limite méridionale de celle-ci à 600 mètres plus au sud, alors que le faible relèvement de nos couches tertiaires vers le sud implique une exten- sion devant, en présence de ces 30 mètres d'épaisseur de la masse argileuse, atteindre plusieurs kilomètres et dépasser largement les limites de la feuille. Quoi qu'il en soit du manque d’induction ainsi constaté, il est maintenant bien établi que les 7,000 hectares d’éocène wemmelien figurés sur les trois cartes mentionnées plus haut doivent complète- ment disparaître et être remplacés, tantôt par l'argile oligocène, tantôt par le pliocène diestien, suivant les régions que l'on a en vue. En ce qui concerne la feuille d'Heyst-op-den-Berg, c'est l'argile de Boom qui doit partout remplacer le sable wemmelien. M. Cogels annonce qu'il se réserve, ainsi que M. le baron van Ertborn, de répondre ultérieurement à cette communication. La séance est levée à 4 heures 1/2. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 XIII Séance du 6 février 1886 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures 1/4. Sont présents : MM. F. Crépin, J. De la Fontaine, comte A. de Limburg Stirum, É. Delvaux, D. Raeymaekers, A. Rutot, E. Van den Broeck, baron O. van Ertborn, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. M. Crépin annonce que M. le Président, par suite d'un deuil de famille, est empêché d'assister à la séance de ce Jour. Le procès-verbal de la séance du 9 janvier 1886 est adopté. Correspondance. MM. A. Firket et L. Van der Bruggen remercient pour leur nomi- nation de membres effectifs. M. P. Desguin s'excuse de ne pouvoir assister à la séance et annonce que son état de santé l'empêchera encore pendant quelque temps de prendre part aux travaux de la Société. M. Ch. Menn, bibliothécaire de l’Institut national genevois, annonce qu'il sera possible de donner une suite favorable à la demande qui lui a été adressée relativement aux publications de l’Institut. La Société rècevra tous les volumes manquants, tant des Bulletins que des Mémoires, publiés par cette association. — Remerciements. La Société géologique allemande déclare ne pas avoir reçu la col- lection complète des Annales, qui lui a été adressée, par librairie, dans le courant de l’année 4882. — IL résulte des renseignements obtenus par la maison d'expédition que ces volumes viennent d'être retrouvés chez un libraire de Berlin et qu'ils seront transmis immé- diatement à leur adresse. M. Gestro, sous-directeur du Musée civique de Gênes, reconnais- sant le bien fondé de la réclamation qui lui a été adressée, annonce l'envoi de plusieurs volumes des Annales publiées par cet élablisse- ment et il exprime, en même temps, le regret de ne pouvoir faire parvenir les douze premiers volumes de cet important recueil. XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. Daruty, secrétaire de la Société royale des arts et des sciences de l'île Maurice, donnant suite à la réclamation qui lui a été adres- sée, annonce l'envoi des Transactions parues depuis 4877 et il cher- chera à combler également les lacunes antérieures à cette date qui lui ont été signalées. L'Académie royale écossaise accepte la demande d'échange qui lui a été adressée et annonce l'envoi de ses Proceedings ainsi que de ses Transactions. — Remerciements. M. le secrétaire perpétuel de l'Académie de Stanislas, à Nancy, annonce l'envoi de plusieurs volumes de la 5° série des Mémorres qui manquent dans la bibliothèque. — Remerciements. La Société d'histoire naturelle de Cassel annonce qu’elle fétera, le 48 avril prochain, le cinquantième anniversaire de sa fondation. — Sur la proposition de M. le Président, l'assemblée décide l'envoi d’une lettre de félicitations. M. le Secrétaire dépose sur le bureau une liste de souscription pour la remise d’une médaille d’or à M. le professeur P.-J. Van Beneden, à l'occasion de son cinquantenaire de professorat. Comme suite à une demande adressée par la Société, l’Institut royal géologique de Hongrie annonce l'envoi de plusieurs publi- cations. G La Société d'histoire naturelle de Aarau accuse réception de publi- cations. Dons et envois reçus. M. A. Firket fait hommage de son portrait photographié. Brochures offertes par leurs auteurs : M. G. Cotteau (1. Note sur les Échinides de l'étage sénonien de l'Algérie; 2. Note sur les Pseudo- diadema du terrain jurassique; 3. Musée départemental d'histoire naturelle de la Rochelle ; 4. La Géologie au congrès de la Rochelle en septembre 1882); l'abbé Henri de Dorlodot (Note sur la discor- dance du dévonien sur le silurien dans le bassin de Namur); M. C. de la Vallée Poussin (Les Excavations naturelles du Colorado), M. A. Preudhomme de Borre (Discours prononcé à l'assemblée générale du 26 décembre 1885 de la Société entomologique de Belgique); M. Th. Reibisch (II. Ueber das Aufstellen von Gonchy- liensammlungen); M. E. Van den Broeck (Note critique sur les levés BULLETIN DES SÉANCES, — ANNÉE 1886 XV géologiques à grande échelle de MM. O. van Ertborn et Gogels, et spécialement sur le levé d'Aerschot, suivi de réponses à MM. de la Vallée Poussin et Cogels). Publications reçues en échange de la part de l'Académie du Var, de l'Académie royale des Lynx, de l'Académie de Stanislas, de l'Aca- démie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, de l'Académie des sciences naturelles du Minnesota, de l'Académie d'Hippone, du Musée national de Hongrie, de l’Institutimpérial-royal géologique d'Autriche, de l’Institut vénitien des sciences, lettres et arts, de la Smithsonian Institution, des Services géologiques de l'Inde et des États-Unis, du Comité royal géologique d'Italie, de l'Université John Hépkins de Baltimore, des rédactions du Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, de la Feuille des jeunes naturalistes, du Mouvement industriel belge, et des Sociétés suivantes : Impériale- royale de zoologie et de botanique de Vienne, Veneto-trentine des sciences naturelles, de Géographie de Halle, Géologique du Nord, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Royale belge de géographie, Royale de botanique de Belgique, Entomologique de Belgique, Géologique hongroise, Centrale d'agriculture de Belgique, Belge de microscopie, d'Histoire naturelle de Cincinnati, Espagnole d'histoire naturelle, Géologique de Manchester, d'Histoire naturelle de Hanau, Malacologique italienne, Malacozoologique allemande, d'Histoire naturelle d'Aarau, Académique de larrondissement de Boulogne-sur-Mer, d'Études scientifiques d'Angers, Nationale des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, des Sciences, physiques, naturelles et climatologiques d'Alger, d'Agriculture, com- merce, sciences et arts du département de la Marne, Archéologique, historique et scientifique de Soissons, Linnéenne de Bordeaux, Royale de Londres, Linnéenne de la Nouvelle-Galles du Sud, des Sciences et arts de l'ile de la Réunion, des Amis des sciences naturelles de Rouen, Géologique de France, des Sciences naturelles de Berne, d'Agriculture, de commerce et d'industrie du Var, d'Études des sciences naturelles de Nîmes, et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société un exemplaire des tirés à part suivants des Annales, tome XX : Notice bibliographique sur l'ouvrage de M. le D° J. Lorié, intitulé : Contri- butions à la géologie des Pays-Bas. — Résultats géologiques et XVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE paléontologiques des forages de puits à Utrecht, Goes et Gorkum, par Paul Cogels; Sur l’âge du tufeau de Giply. Réponse à MM. Rutot et Van den Broeck, par F.-L. Cornet et A. Briart; Note sur le sous-genre Smendovia, Tournouër, par le D° Ludovico Foresti, tra- duit de l'italien par le major É. Hennequin. Communications du Conseil. Le Conseil, dans sa séance du 95 janvier 14886, a reçu membres effectifs de la Société : M. Adolphe Firket, ingénieur au corps des mines, chargé de cours à luniversité de Liége, présenté par MM. P. Cogels et Lefèvre ; M. Louis Van der Bruggen, à Bruxelles, présenté par MM. J. et J.-D. Stevens. Il a, sur la demande de M. Pelseneer, rétabli le nom de M. Bricourt, avocat à Bruxelles, sur la liste des membres effectifs de la Société. Dans cette même séance, le Conseil a eu connaissance du décès de M. F. Berchem, ingénieur à Namur, et de M. E. Charlier, docteur en médecine à Liége, membres effectifs de la Société. Il à appris également le décès de M. Oscar Schmidt, professeur à l’université de Strasbourg, membre correspondant. Lectures. M. le baron van Ertborn donne lecture des notes suivantes : DE LA LIMITE MÉRIDIONALE DE L'ARGILE DE BOOM SUR LA PLANCHE D'HEYST-OP-DEN-BERG Par P. COGELS et O. van ERTBORN À la séance de la Société du 9 janvier dernier, M. Van den Broeck a présenté une note au sujet d'un forage exécuté dans le village de Schriek, en un point situé à la cote 10. La sonde aurait rencontré, en-dessous des dépôts campiniens, l’ar- gile rupelienne; celle-ci s'étendrait jusqu’à la cote — 8.61. M. Van den Broeck conclut de ce fait que nos levés de la planchette d'Heyst- op-den-Berg, qui limitent l'argile à peu de distance au sud du village de Schriek, sont fautifs et qu’il y a lieu de reporter largement cette limite dans la direction du sud. Nous ferons tout d'abord remarquer que notre sondage n°24 () indique l'argile de Boom en ce point de nos levés; les renseigne- (t) Texte explicatif de la planchette d'Heyst-op-den-Berg, p. 34. Ann dela Soc Roy Malae de Belyique. D Zouvain Bassin du canal Jource Jource || à l'Atelier central et au chätear de Kesselloo zoveau lojdrostatique +40 Créta cé Jourve Silimiens , Ÿ 11 > : Si ë È È à È È $ Ë Ê à S$ È ë RE ——— _— Tome AA (1686)F4A, Laek R. Sa : Lx jaune Sable argileu.x.j = 9.60 Argile eue très sableuse | 2060 Suble vert glauconifère Fe COUPE GÉOLOGIQUE el Ayhopaphique de 7 Vanlisne le nou de Lw ville de Souvuin pur) P.CocELS er O.VAN ERTBORN. (| D Re —h 725 7 février 1666. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XVII ments communiqués par M. Van den Broeck en confirment donc l'exactitude. Restent les conclusions à tirer du fait lui-même relative- ment à la limite de l'argile dans cette région. Nous avons figuré cette limite à 200 mètres environ au sud du clocher de Schriek; sans contester qu'elle se trouve peut-être un peu plus loin, nous rappellerons une fois de plus que les cartes géologiques ne sont pas des cartes topographiques et que, malgré toutes les recherches, elles présenteront toujours un inévitable aléa. Les levés officiels com- prennent, eux aussi, un grand nombre de limites théoriques, et il arrive même que les feuilles de coupes ne se rapportent nullement aux tracés horizontaux. Le clocher de Mohiville, situé tantôt sur le calcaire, tantôt sur le grès, en est un exemple à jamais mémorable. M. Van den Broeck nous dit bien qu'il faut reporter largement la limite de l'argile vers le sud, sans indiquer, cependant, ce qu'il entend par largement. Ce mot, qui implique certainement l’idée de 3 à 4 kilomètres, est d’ailleurs eonforme au système d’exagération de critique dont l’ancien Service du levé de la carte semble ne pouvoir se départir. Mais passons. Rappelons d’abord que l'extension d’une couche tertiaire dans le sens du relèvement n’est pas toujours rigou- reusement proportionnelle à son épaisseur. Donc, d'une puissance de 16 mètres constatée à Schriek, il ne résulte pas & priori que l'argile de Boom doive s'étendre largement vers le sud. Nous citerons, à l'appui de notre opinion, deux faits bien probants, soit : 1° On a trouvé l'argile de Boom dans le fossé sud de l'enceinte, à Anvers, à la cote — 2, tandis qu'à 600 mètres plus au nord, précisé- ment en dessous de la façade principale de l'Exposition, elle n’a été atteinte qu'à la cote — 13.50. II s'ensuit que la base des sables à panopées, qui repose dans cette région sur l'argile, s'infléchit de 11.50 sur 600 mètres, ou d'environ 20 mètres par kilomètre ; 2° À 12 kilo- mètres au sud de Schriek, entre Wygmael et Louvain, nous avons constaté une inflexion des sables bruxelliens de 34 mètres sur 2,400 mètres, soit de 14 mètres par kilomètre. Cette inflexion est moins forte que la précédente, mais elle est encore considérable. La coupe que nous avons tracée de Louvain à Schriek la met en lumière. Cette coupe porte un certain nombre d'indications qui nous semblent intéressantes à plusieurs titres; elles nous permettront de faire üne diversion à ces discussions si fastidieuses sur les levés géologiques (!). (*) Voir planche À. TOME XXI, 4886 > XVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE - La coupe dont nous parlons suit un méridien; son point de départ est à l’extrémité orientale du bassin du canal à Louvain. Sa longueur est de 15°6, dont 2,900 mètres sont situés sur la planchette de Lou- vain, 40,000 sur celle de Rotselaer et 2,700 sur celle d'Heyst-op- den-Berg. Elle se termine à 900 mètres environ à l’est du clocher de Schriek. ; Nous avons reporté sur cette coupe et sous son parallèle le sondage d’Aerschot, exécuté à 8,600 mètres dans la direction de l'est, et nous sommes arrivés à des résultats intéressants. Les interprétations de ee dernier sondage sont contestables, sauf pour les couches apparte- nant à l'ypresien inférieur et au sable vert landenien. Rappelons-les ici. MM. G. Vincent et À. Rutot ont rapporté, mais avec beaucoup de doute, les couches B, G, D au wemmelien (!). Nous avons, de notre côté (?), rapporté la couche A au diestien, mais également avec doute, les couches B, G au wemmelien et la couche D au wemmelien ou au bruxellien, De part et d'autre, nous avons rangé la couche E, sables et rognons de grès, dans l'ypresien. Nous sommes plutôt d'avis, à présent, de considérer cette dernière comme d'âge bruxellien et de l'identifier aux sables avec rognons de grès, percés aux sondages des usines Van Mechelen-Kennis et de Wygmael, et qui sont incontesta- blement bruxelliens. Quant aux couches B, G, D, nous croyons que, dans l’état actuel de nos connaissances, il est prudent de nous abstenir à leur sujet ; il est possible qu'on finisse par les rapporter à l’oligocène inférieur. Un fait qui est hors de doute, c’est que l'argile rupelienne n'a pas été rencontrée par le sondage d'Aerschot, et nous sommes d'avis qu'en- dessous de cette ville, elle a disparu à la suite des dénudations dies- tiennes. Elle ne pourrait être représentée que par la couche G, dont la base se trouve à la cote — 20.60. Or, si l’on identifie celle-ci à l'argile rupelienne, cette base devrait se relever vers le nord, pour se trouver à la cote — 8.61, sous le paral- lèle de Schriek. Une anomalie de ce genre ne peut se rencontrer que dans l’assise diestienne, dont les irrégularités sont connues, mais aueune autre couche tertiaire n’en fournit d'exemple en Belgique. La coupe de Louvain-Wygmael-Aerschot fait ressortir la régularité d'allures des sables avec rognons de grès et des assises ypresienne et Jandenienne. Il est très digne de remarque que la coupe du son- (:) Annales Soc. géol. de Belgique, t. V, p. 9. Mémoires. (2) Texte explicatif de la planchette d’Aerschot, p. 78. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 “ XIX dage d'Aerschot concorde bien avec les épaisseurs probables des couches dans la zone située immédiatement au nord de la coupe Louvain-Wygmael. | Pour en revenir au profil général Louvain-Schriek, nous y avons tracé une ligne indiquant le niveau hydrostatique de la nappe aquifère du sable ©. Nous jugeons opportun de dire, pour mettre notre pro- bité scientifique à couvert et n'être point accusés de plagiat, que depuis longtemps des cartes hydrographiques du même genre ont été publiées par divers auteurs. Il en existe deux dans l’atlas qui accom- pagne le bel ouvrage de MM. Laurent et Dégousée (). Elles sont relatives aux vallées de la Seine et de la Marne et démontrent que le pouvoir ascensionnel des eaux est proportionnel à la distance qui sépare les affleurements des nappes aquifères des points où ont été exécutés les sondages. Nous avons fait des observations analogues en Belgique, et spécia- lement dans les environs de, Louvain. Cette diminution de pression est désignée sous le nom de perte de charge. Elle est de 1"17 par kilomètre pour la nappe aquifère du sable Æ dans la banlieue de Louvain et résulte de la résistance qu'éprouvent les filets d’eau en passant par les interstices séparant les grains de sable. Plus ces interstices seront petits, plus cette perte de charge sera grande sur une longueur déterminée, et par là même sera moindre le débit des puits artésiens se déversant à la même cote et ayant leur source dans la même nappe aquifère (°). L'influence de la section sur la perte de charge est très grande; un exemple la mettra en lumière. Supposons trois tuyaux dont les diamètres sont respectivement de 0"108, 0"054 et 0"027; leurs sec- tions sont dans les proportions de 16 : 4 : 1; d’où il semble que leur débit sous la même charge devrait présenter les mêmes différences. Or, loin qu'il en soit ainsi, la proportion est plus forte; elle est de 162:83 : 0.52. Une couche perméable homogène, comprise entre deux parois imperméables, peut être considérée comme représentant un faisceau de tubes capillaires dont la somme pour une section donnée est pro- portionnelle au vide que laissent entre eux les grains de sable. (!) Guide du sondeur. Atlas, pl. xzit et XL. (*) Pour établir des calculs rigoureusement exacts, il faut tenir compte également de la perte de charge qui a lieu dans la colonne ascensionnelle ; mais cette quantité étant minime, nous la négligerons. \ XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE La vitesse de leau dans les couches sableuses est toujours très A petite; elle s'élève à une infime fraction de millimètre par seconde. Cette vitesse est facile à déterminer, on la tire de la formule Ru Mu, dans laquelle H'représente la hauteur de charge, L la lon- œueur de la couche, # la vitesse et M une constante que l'on obtient expérimentalement en divisant l'unité par la vitesse acquise dans un filtre sous une charge d’un mètre. Pour le sable /?, la charge et la longueur sont connues dans la banlieue de Louvain, et si nous prenons pour base de nos calculs le puits artésien d’Aerschot, nous constaterons que le mouvement de translation de l'eau dans la nappe aquifère n'est que 0"0000026 par seconde, correspondant à une vitesse annuelle de 82 mètres environ, Il ne faudrait done pas moins de 366 ans aux eaux pour parcourir les 30 kilomètres de canal souterrain qui, d'Aerschot, s'étend jusqu'aux affleurements de la nappe aquifère, et celles que, de nos jours, nous voyons sourdre à Aerschot seraient le résultat des pluies tombées au commencement du règne de Charles-Quint. Cette digression dans le domaine de lhydraulique nous ramène au sondage de Schriek, au sujet duquel M. Van den Broeck nous dit que son niveau hydrostatique s’'équilibre à peu près au sol, soit à la cote 10, et que l’eau s'est élevée avec une telle rapidité qu'il n’a pas été possible de recueillir d'échantillon du sable de Ia nappe aquifère. Fait hautement regrettable, car, en le comparant minéralogiquement au sable sous-jacent à l'argile rupelienne dans le voisinage de l’'Escaut et aux échantillons de ceux que nous avons rapportés au wemmelien, on serait arrivé probablement à des conclusions intéressantes. En tout cas, le sable aquifère de Schriek est aussi bien d'âge ter- tiaire que celui qui, à Boom, renferme ces grandes huîtres bivalves que nous avons tous admirées lors de lexcursion de Ta Société dans cette localité. Le même sable, renfermant une nappe sous pression, doit affleurer à très petite distance de Schriek, Il nous sera facile de l’établir. Il n’est contesté par personne, eroyons-noùs, que, dans cette région, les couches s'infléchissent vers le nord; l'inspection des coupes de sondage le démontre à l'évidence. Le sinus de langle qu'elles font avec l'horizon est de 0.0086%, de manière que la base de l'argile aMleurerait au sous-sol à 2 kilomètres au sud de Schriek. Or, à 2,000 mètres au sud de ce village, le sol n’est qu'à la cote 12. En estimant la cote de niveau de la nappe superficielle en ce point BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XXI à { mètre sous celle du sol et la perte de charge kilométrique vers le nord à { mètre, l'eau ne pourrait s'équilibrer à Schriek qu'à la cote 9. Or, elle s'élève à £ mètre plus haut, d'où il résulte que, pour quiconque possède les notions les plus élémentaires de lhydrographie souterraine, l'affleurement de la nappe se fait à moins de 1 kilomètre de Schriek (!). | En aucun cas, la source dont il est question ne peut avoir son origine à une distance éloignée, comme celle du sable À, car de Wygmael à Schriek s'étend une plaine horizontale coupée de l’est à l'ouest par les vallées du Démer et de la Laeck. Cette dernière, située à 5 kilomètres au sud de Schriek, se trouve à la cote 9. Cette dépression influencerait considérablement le niveau hydrostatique de la nappe de Schriek, si son affleurement se trou- vait à proximité. Nous en coneluons que la zone d'extension de l'argile rupelienne, au lieu d'être très large au sud de Schriek, est, au contraire, très réduite, Les considérations relatives à l'hydrographie souterraine que nous venons d'exposer auraient dû, nous semble-t-il, attirer l'attention de M. Van den Broeck, en sa qualité d'hydraulicien officiel. Elles lui ont échappé, sinon, il ne se serait pas hasardé à mettre nos levés en suspicion en se basant sur un fait du domaine de l’hydrographie souterraine. | Comme corollaire de ces faits, il résulte qu'un sable tertiaire affleure en sous-sol sur la partie méridionale du territoire de la plan- chette d'Heyst-op-den-Berg. Est-il d’âge éocène supérieur ou oligo- cène moyen? M. Van den Broeck n’est pas plus à même de le dire que nous. Ce sable, nous l'avons vu à découvert sur une grande sur- face au fort de Waelhem ; à Boom, on y a trouvé de grandes huîtres bivalves, qui pourraient être l’'Ostrea gigantea du rupelien inférieur ou l’ostracée à grandes dimensions de léocène supérieur de Gand. Il appartient donc aux paléontologistes de résoudre la question. (*) Ce n'est pas la première fois que nous avons l'occasion de relever des assertions aussi invraisemblables. Dans l'£xplication de la feuille de Bilsen, le niveau d’écou- lement est confondu avec le niveau hydrostatique et l'on rapporte, d'après le dire d'un propriétaire, que le puits de Dämmersbosch débite 1 1/2 à 2 hectolitres par seconde sous une charge d'un mètre. Ce qui est d’impossibilité matérielle. Des asser- tions de l'espèce ne devraient pas être accueillies ainsi à la légère; d'autant plus qu'on avait annoncé wrbt et orbi que les articles publiés par l’ancien Service officiel seraient l'œuvre de spécialistes!!! XXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE DE LA CAUSE DES PHÉNOMÈNES GLACIAIRES Les causes des phénomènes glaciaires ont attiré l'attention non seulement des géologues, mais encore des astronomes. L'influence de ces phénomènes s'est étendue à tout l'hémisphère boréal; il ÿ à donc lieu d’écarter toutes causes locales et d'attribuer ce refroidissement à une action extra-terrestre. Les uns l'ont attribué aux variations de l’excentricité de l'orbite de la planète, d'autres à une diminution de la radiation solaire. Les travaux d’un savant américain, le D° Langley, viennent de jeter un nouveau jour sur cette question intéressante. Dans le but de faire des observations sur le pouvoir actinique du soleil, il s’est établi sur le mont Whitney (Californie), à l'altitude de 4,300 mètres(). Le savant professeur y a découvert que la partie obscure du spectre solaire occupe un espace environ huit fois plus étendu que la partie visible. C'est dans cette partie invisible du spectre que résident les trois cinquièmes de la somme de force émise par le soleil. Gette force pourrait done diminuer sans que l'éclat de l'astre en füt affecté, et cette diminution ne serait rendue sensible que par un refroidissement général à la surface de la terre. De plus, le soleil est entouré d’une atmosphère propre qui tempère sa chaleur en modifiant sa radiation. Le D° Langley a reconnu que si cette atmosphère solaire venait à être diminuée d'un tiers seule- ment, la température des îles Britanniques s'élèverait au-dessus de celle de la zone torride. [1 résulte à l'évidence de ce fait que si cette atmosphère augmen- tait d'un tiers, la température de l'Angleterre serait celle des régions polaires. Cette augmentation, en considérant l'extrême activité dont cette atmosphère solaire est le siège, n’est point chose impossible. Elle pourrait être soumise à des variations périodiques fort longues, de même genre que la période undécennale qui régit les taches et les protubérances. Il est probable que c'est dans cet ordre de faits que l'on finira par découvrir, la cause originaire des phénomènes gla- ciaires que la terre a éprouvés pendant l'époque quaternaire (A (*) La région où est situé le mont Withney est remarquable par l'extrème séche- resse de l'atmosphère. (2) Voir, au sujet des travaux du D' Langley, Ciel et Terre, 2° série, 1'° année, n° 13et 14 : « Les Observatoires de montagnes », par A. Lancaster, et id. n° 23 : « La Lumière du soleil et l'atmosphère de la terre » (d’après le professeur Langley), par le même. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XXII CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES TERRAINS QUATERNAIRES Par P. COGELS et O. vax ERTBORN Une des questions géologiques les plus délicates et les plus difficiles à résoudre est celle de la ligne de démarcation entre la série tertiaire et les dépôts quaternaires. Sans chercher à trancher cette question, nous nous bornerons à exposer l'état de nos connaissances à ce sujet en tâchant d'établir le synchronisme, tout au moins dans la mesure du possible, des dépôts belges avec ceux des pays voisins. On considère généralement lapparition des représentants de la faune et de la flore actuelles comme marquant le commencement de la période quaternaire; toutefois, toutes les espèces qui les composent n'ont pas apparu simultanément et, en beaucoup de pays, il existe des solutions de continuité dans la série des couches, de manière qu'il règne une incertitude sur le niveau auquel se trouve la: ligne de démarcation dont nous venons de parler. C’est à résoudre cette question que tend le présent travail. A l'apparition de cette faune et de cette flore, la température moyenne de la moyenne et de la basse Belgique était probablement la même que celle de nos Jours, c’est-à-dire de 10° C. Tel est au moins l'avis d’éminents paléontologistes. Les écarts de température devaient être cependant plus grands, car, à cette époque, les îles Britanniques étaient encore reliées au continent et le Gulfstream, s’il existait, ne pouvait avoir accès dans le bassin de la mer du Nord; le climat devait donc avoir un caractère plus continental, c’est-à-dire que les étés étaient plus chauds et les hivers plus froids, l'excès des uns faisant compensation à l'excès des autres. La température moyenne de 10° C., qui paraît avoir été celle de la Belgique à la fin de la sédimentation des sables à Fusus, S'abaissa successivement; malheureusement, nous n'avons aucune notion de ce qu'elle fut au commencement de la première période glaciaire. En tout cas, elle dut être fort basse, le fait résulte & priori de l'existence dans l’Europe septentrionale d'un glacier’ de 2,100,000 kilomètres carrés, comme nous le verrons plus loin. Il fallut nécessairement une période de temps fort longue pour amener cet abaissement de température, car lisotherme de 48° C. traversait l'Europe centrale pendant la période miocène supérieure et il ne fut remplacé par celui de 10° C. qu'à la fin de la sédimen- tation des sables à Fusus. XXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Un temps très long a done dû s'écouler entre le dépôt de ces sables, qui correspondent au red crag anglais, et la formation du Boulderclay de Cromer, le dépôt glaciaire le plus ancien de lAngle- terre: Cette période préglaciaire, qui paraît ne pas avoir laissé de traces en Belgique (!), est représentée en Angleterre par la série de Nor- wich, comprenant le fuvio-marine, le Chillesford et le Weybourn crag, et par le Forest-bed de Cromer intercalé entre deux couches d'eau douce. Le Geological Survey d'Angleterre à publié sur ces formations un travail du plus haut intérêt (”), qui nous a été un guide précieux dans les études que nous avons entreprises. Le Geological Survey office range les séries de Norwich et de Cromer dans le pliocène nouveau. 1 reconnait donc l'existence d’une ligne de démarcation très nette entre ces dépôts et le red crag, qui appartient au pliocène ancien. Le tableau suivant la fait ressortir : ESPÈCES | ESPÈCES | ESPÈCES TOTAL ; ÉTEINTES. | ARCTIQUES.| MÉDIT. | PC Puce PAC ue Craie) 50 8 16 ? Nonen Chillesford crag . . . 90 15 1/2 6 2 crag series. | Fluvio-marine crag . . 112 16 8 6 | Phossne ( Sable à Fusus contrarius PPT QU ET) SEM 195 42 1/2 8 | Un fait orographique important se produisit après la sédimenta- (*) Nous partageons l'avis des géologues qui considèrent la Meuse comme un fleuve très ancien. Il se peut donc parfaitement qu'elle ait charrié des cailloux jusque dans le Limbourg, non seulement pendant la période préglaciaire, mais même aussi pen- dant temps les tertiaires. () The Geology of the country around Cromer, by CL. Rein, avec des notes par H. B. Woodward et une préface par Archibald Geïkie. (5) Les espèces éteintes du crag de Weybourn sont : 10 Nucula Cobboldiæ, Sow. Espèce arctique ; 2° Melampus pyramidalis, J. Sow ; eY 3° Tellina obliqua, Sow ; 49 — prætenuis, Leathes. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 XXV tion des sables à Fusus; la ligne de côtes qui s'étendait jusqu'au parallèle de 51° 43 se retira vers le nord jusqu'au 52° 40, Ne peut-on pas se demander, en présence du nombre restreint d'espèces éteintes que les crags de Norwich renferment et du nombre considérable d'espèces arctiques qui se rencontrent dans ces dépôts, s'il n'y aurait pas lieu de ranger la série de Norwich parmi les formations quaternaires ? Le fait orographique que nous avons signalé, tout en ne fournis- sant pas un argument péremptoire, a aussi cependant sa valeur. La ligne de côtes, qui, pendant toute la période tertiaire, n’a pas quitté le territoire restreint de la Belgique, subit un déplacement considérable, s'élevant à 1° 27’ en latitude vers le nord. Pour en revenir à la série de Norwich, nous dirons que les mollusques terrestres et fluviatiles contemporains du crag de Wey- bourn sont au nombre de soixante et un, dont cinquante vivent encore dans le Norfolk, six sont éteints, deux habitent la Suède et lAlle- magne, une espèce la Belgique et l'Allemagne, une le Danube, une dans le midi de la France et une dans le Nil (?). Si, d'une part, le crag de Weybourn renferme une faune marine dont le caractère arctique et quaternaire est incontestable, d'autre part, le Forest-bed a fourni de nombreux ossements de mammifères terrestres, dont l’existence est dûment constatée pendant la période tertiaire et dont il en est qui appartiennent à des espèces méridio- nales. Nous constatons donc ici une discordance entre les deux faunes, comme le fait remarquer très judicieusement M. C. Reid. Il règne ainsi de l'incertitude au sujet du climat de cette époque, mais elle disparaît à l'inspection de la flore. « Pour trancher les questions de climat, ajoute le même auteur (?), la première place doit être donnée à la flore. En effet, ces variations lentes, qui rendent la classification des plantes si difficile, sont de la plus haute importance, lorsque l’on fait des recherches au sujet du climat; d’ailleurs, il est de règle que les plantes sont bien plus directement affectées par les changements de température. La flore du Forest-bed est représentée par le chêne, le hêtre, l’'orme, le pin, le sapin et l'if. C’est pourquoi il est évident que le climat à cette époque ne pouvait être bien différent de celui (1) The Geology of the country around Cromer, p.54. (?) Zbid., p. 54. XXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE qui règne de nos jours dans le Norfolk, sinon ces arbres n'auraient pu y prospérer. » On pourrait être porté à croire que Le + crag de Weybourn et le Forest-bed ne datent pas de la même époque : M. C. Reid nous donne à ce sujet tous les apaisements (!), car il est avéré que les mollusques d'eau douce des espèces méridionales types se trouvent mêlés aux formes arctiques marines dans le crag de Weybourn. De l’ensemble des faits que nous venons d'exposer, nous sommes portés à placer la ligne de démarcation entre les périodes tertiaire et quaternaire à la fin de Ja sédimentation des sables à Fusus et du red crag. Ces deux dépôts sont de même âge, leur contemporanéité ressort du tableau suivant : Nombre d'espèces. Éteintes. Sables à Fusus |?) M 0 43 p. c. RECICIATIE UNE 00101226 42 4/2 p. c. La faune marine présente entre le red crag et le crag de Norwich une lacune assez grande; la flore est composée d'espèces actuelles, le climat est à peu près celui qui règne de nos Jours, la faune terrestre seule comprend des mammifères d'âge pliocène, appartenant à des espèces méridionales. | Il ne faut cependant pas attacher à ce fait l'importance qu'il parait avoir à première vue; aucun « cataclysme » ne sépare les périodes tertiaire et quaternaire; une dégradation successive de la tempéra- ture à amené l’état de choses actuel. La Belgique, les Pays-Bas et la plus grande partie du bassin de la mer du Nord émergèrent alors. Ces faits ne sont pas de nature à occasionner une extermination générale de tous les mammifères existant à cette époque; aussi le plus grand nombre des espèces méridionales survécut-il encore En une période assez longue. La ligne de démarcation entre les périodes oe et quaternaire n'est Je pas une limite absolument nette. Cette limite, toutefois, si l’on sépare les dépôts se rapportant aux deux périodes, doit se trou- (1) The Geology of the country around Cromer, p. 55. (?) Les chiffres sont tirés du mémoire de M. Van den Broeck : Zntroduction au mémoire de M. P.-H. Nyst sur la conchylioloqie des terrains tertiaires de la Belgique. É (5) LxELL, Géologie élémentaire, t. TT, suppl. p. 2. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XXVII ver quelque part et nous proposons de lui assigner le niveau indiqué par les phénomènes les plus marquants. La dégradation de la température pendant la période préglaciaire a dû s'opérer avec une très grande lenteur, de manière que, d'une génération à l'autre, les modifications climatériques étaient absolu- ment insensibles et que les espèces méridionales ont pu se faire aux conditions nouvelles. Ce serait une erreur de croire que les mammi- fères ne résistent pas au froid ; ils s'y habituent même fort bien, mais il leur faut une alimentation abondante. Rien ne s'oppose donc à ce que des éléphants méridionaux, le grand hippopotame, ete., aient vécu pendant les hivers à froid modéré et sec, auxquels ils s'étaient babitués pendant de longues générations. De plus, il nous semble que l’on ne tient pas suffisamment compte des migrations annuelles de certains animaux. Dans ce cas, les anomalies apparentes que présentent quelques gisements ossifères disparaissent immédiatement; ainsi « le tigre du Bengale, nous dit Lyell, s'avance parfois au nord jusqu'à la latitude de 52°, où sa principale nourriture est le renne; ce même tigre abonde à la latitude de 48°, jusqu'à laquelle descend quelquefois le petit lièvre sans queue, ou pika, habitant des régions polaires () ». Les osse- ments de ces espèces peuvent donc se trouver réunis dans le même dépôt. L'existence des grands herbivores n’est devenue précaire que lors- que les hivers froids, humides, neigeux, précurseurs de la première période glaciaire, eurent étendu leur influence sur toute l'Europe centrale. D’épaisses couches de neige persistante ont dû provoquer, par suite de famine, une mortalité effrayante et une extinction rapide de ces animaux. Le mammouth, qui avait survécu à la première période glaciaire, le rhinocéros tichorinus, legrand ours des cavernes, se trouvaient dans les meilleures conditions pour résister aux plus basses températures : ils n’en ont pas moins été exterminés par la seconde période glaciaire; non pas, croyons-nous, par le froid, mais par la faim. Toute nourriture fait nécessairement défaut, lorsque la neige atteint une épaisseur considérable, Il est un fait qui vient à l'appui de l'opinion qui attribue la destruction du mammouth à la famine : on a trouvé, dans l'estomac de l’un de ces animaux, en Sibérie, (!) Lverr, l'Ancienneté de l’homme, p. 173, d'après von Schrenck. — Mamma- lia of Amoor Land. XXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE des cônes de sapin; or, il est bien connu que les herbivores ont la plus grande répugnance pour les résineux et que ce n’est que réduits à la dernière extrémité qu'ils en mangent. Nous avons dit précédemment que les dépôts de la sous-période préglaciaire faisaient défaut en Belgique, tout au moins sous le facies du crag de Norwich,; il en existe probablement et rien ne s'oppose à ce que la partie inférieure des dépôts caillouteux du Limbourg remonte à cette époque et même aux derniers temps tertiaires. Les sondages exécutés dans les Pays-Bas, à Goes, à Gorkum, à Utrecht, n’ont révélé l'existence dans le sous-sol de ce pays d'aucune couche marine plus récente que les sables à Fusus. Le territoire des Pays-Bas était donc émergé pendant la sous-période préglaciaire. Ge - fait est encore corroboré par la présence de lembouchure du Rhin non loin de Cromer pendant la sédimentation de la série du Forest- bed. Les cailloux charriés par ce fleuve établissent le fait à l'évi- dence; les publications du Geological Survey d'Angleterre () ren- ferment des détails fort intéressants à ce sujet et trop peu connus en Belgique. Arrivés à la fin de la sous-période préglaciaire, nous sommes amenés à parler de la nouvelle classification des dépôts quaternaires de la moyenne et de la basse Belgique, présentée par MM. Rutot et Van den Broeck à la séance de la Société du 1° août 1885. Ces messieurs rangent tous ces dépôts dans un seul étage, subdivisé en trois assises. La première de ces assises comprend einq termes et les deux autres, chacune un. Nous ne pouvons admettre cette classification en aucun point, et ce n'est pas sans une profonde surprise que nous avons vu les auteurs accumuler autant d'hérésies géologiques en aussi peu de lignes. Nous nous proposons de le démontrer. Les auteurs, après avoir dit dans leur exposé qu'ils laissaient de côté : 1° Le dépôt quaternaire, d'âge sans doute fort ancien et d'origine probablement marine, qui a été signalé aux environs d'Anvers par MAI. van Ertborn et Cogels ; 2 Les faibles traces laissées sur le sol belge par les phénomènes qlaciaires survenus plus tard, font figurer le premier dans leur assise campinienne. Quant aux ).C. Rein, the Geology of the country around Cromer, etc. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE IsK6 XXIX secondes, nous demanderons si les limons n'ont donc pas une origine fluvio-glaciale, et si ces dépôts, lorsqu'ils sont x situ, ne datent pas des époques glaciaires? Mais passons et continuons l'analyse de l'exposé; ces messieurs ajoutent encore : « Le principal résultat de nos levés de ces dernières années con- siste dans la distinction nette de deux horizons d’âges différents dans la masse des sables de Campine et dans la séparation non moins nette du limon de la Hesbaye et, en général, de la moyenne Belgique, en deux dépôts d’âges également bien différents. » Il semblait cependant que la division du limon de la Hesbaye en deux dépôts d'âges différents était connue depuis longtemps, puis- qu'il en est fait mention d'une manière détaillée dans le Prodrome d'une description géologique de la Belgique, par M. G. Dewalque, pages 246 et 247. Cet ouvrage a été publié en 1868. Nous nous permettrons, en outre, de rappeler à ces messieurs que déjà en 1879 (), nous avons dit que, malgré les indications de la carte de Dumont, il n’est nullement établi que le sable campinois des régions élevées de la Campine limbourgeoise soit de même âge que les sables campiniens d'Anvers, et que, selon toutes probabilités, il est plus ancien. Les auteurs disent ensuite que les blocs erratiques d’origine scan- dinave que l’on trouve en Belgique reposent sur les dépôts de l'étage diluvien, et, plus loin, que le terme suranné et inexact de diluvium doit être remplacé par celui de campinien, tel qu'ils l'entendent actuellement. Il résulte de ces deux phrases que les blocs repo- seraient sur des couches appartenant à l’assise campinienne de MM. Rutot et Van den Broeck. Ce serait une profonde erreur de croire que ceux que l’on trouve dans la Campine anversoise gisent à ce niveau. Dans cette région, ces roches reposent sans conteste sur le campi- nien, tel que nous l’entendons et tel que l'entendait précédemment M. Van den Broeck avec nous. Le campinien, ainsi entendu, n’est pas un ferme hybride compre- nant des dépôts sableux d'âges très difjérents ; il nous a servi, ainsi qu'à d’autres géologues, à désigner uniquement le dépôt d'origine marine supérieur au mammouth. Le fait est notoire. S'il est un terme hybride, c’est assurément celui d’assise campi- (!, Texte explicatif du levé géologique des planchettes d'Hoboken et de Contich, p.31. XXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE nienne mis en avant par MM. Rutot et Van den Broeck dans leur nomenclature nouvelle, Il ne comprend pas moins de cinq divisions servant à désigner non seulement des dépôts d'âge quaternaire très différents, mais dont des parties au moins sont d'âge tertiaire, d'autres d'âge moderne. Les auteurs ont parfaitement entrevu l'élasticité de leur nouvelle assise campinienne, la description qu'ils en donnent en fait foi. « Assise comprenant tous les termes déposés depuis le commencement du creusement des vallées quaternaires jusqu’à la fin de ce creusement. — Age du mammouth et du rhino- CÉrOS. » Nous nous permettrons de demander à MM. Rutot et Van den Broeck ce qu'ils entendent par les mots : /e commencement du creu- sement des vallées quaternaires. Leur exposé est muet sur ce point, et cette lacune devrait nécessairement être comblée. Il serait égale- ment intéressant de savoir à quels indices on peut reconnaitre une vallée qui n’est que d'âge quaternaire. En ce qui nous concerne, nous croyons, et nous sommes loin d'être seuls à le croire, qu'un grand nombre de vallées, celle de la Meuse tout particulièrement, ont com- mencé à se creuser même avant les temps tertiaires et qu'elles ont continué à s’'approfondir pendant la période quaternaire. La Meuse tertiaire a done parfaitement pu amener des cailloux sur le plateau du Limbourg, lorsque le golfe scaldisien occupait le nord de la pro- vince d'Anvers, Le transport de ces cailloux s’est certarnement continué pendant fort longtemps, de manière qu'il doit s'en trouver parmi eux qui datent de toutes les phases de la période quaternaire, recouvrant ceux d'âge tertiaire. Enfin, les mots : Age du mammouth et du rhinocéros demandent aussi quelques explications, car il y à rhinocéros et rhinocéros. À Cromer, dans la couche préglaciaire, le mammouth est associé aux R. meqarhinus et R. Etruscus, tandis que, dans les couches intergla- ciaires, il est associé au R. tichorinus, et, dans ces deux conditions, il caractérise des époques fort différentes. Nous sommes cependant portés à croire que les auteurs étaient d'intention de désigner le R. tichorinus. Passons à présent à l'examen des différents termes de l’assise campinienne Q[, soit : Qu. Dépôts quaternaires probablement très anciens, paraissant localisés dans la région du bas Escaut, aux environs d'Anvers, el d'origine probablement marine. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 XXXI N'en déplaise à MM. Rutot et Van den Broeck, ces dépôts ne sont pas de l’âge du mammouth associé au rhinocéros tichorinus ; ils sont plus anciens; car les restes de ces animaux se trouvent toujours à un niveau supérieur, dans notre quaternaire fluvialile. Il sera très diflicile, sinon impossible aux auteurs, croyons-nous, de maintenir le terme Qla dans leur assise campinienne. Q1b. Sables et cailloux des plateaux supérieurs. Vestiges des premiers dépôts de transport alluvial à la surface de a grande plaine primitive, après l'émersion définitive du bassin ter- tiaire. Ébauche du creusement des vallées. Il est très probable que, parmi les cailloux des plateaux, il en est qui représentent des lambeaux de couches tertiaires in situ, les par- lies plus meubles de ces dépôts tertiaires auraient disparu insensi- blement et les corps pondéreux seuls seraient restés en place (). Les cailloux agglomérés en poche que l’on trouve sur les plateaux auraient été remaniés sur place par des courants locaux et accidentels. L'émersion définitive du bassin tertiaire ne s’est pas faite en une fois; presque toute la Belgique était émergée lorsque le golfe scaldi- sien occupait le nord de la province d'Anvers. Personne ne peut admettre que, pendant la période scaldisienne, dont la durée n'a pas été de quelques années, car plus de 200 mètres de dépôts marins de cet âge se sont accumulés en-dessous d'Utrecht, la Belgique ait été dépourvue de tout système hydrographique et qu'il ne se soit effectué aucun « dépôt de transport alluvial à la surface de la grande plaine primitive ». Les vallées ont dû certainement, non pas seu- lement s'ébaucher, mais acquérir une certaine profondeur pendant ce temps. Les conditions climatériques de la période scaldisienne sont connues; elles ne permettent pas de se figurer la Belgique comme une région dépourvue de fleuves et de rivières. Le fait est d'impossibilité matérielle. De plus, le Rhin existait déjà à cette époque, car on retrouve des cailloux qu'il a charriés à la base des sables à Fusus (°). Le terme QIb comprend donc des dépôts d’âges bien différents et dont quelques-uns datent probablement des temps tertiaires. Son (‘) Pour mettre notre probité scientifique à couvert, nous devons déclarer que cette idée a été émise verbalement en notre présence par M. le capitaine Del- vaux. () Voir à ce sujet : Annales Soc. géol. de Belgique, t. XIT; Bulletin, p. 66 à 69. Sur un caillou des sables pliocènes d'Anvers, par Ch. de la Vallée Poussin. XXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE maintien dans l’assise campinienne de MM. Rutot et Van den Broeck nous semble bien problématique. Qlc!’. Sables et cailloux des plateaux d'altitude moyenne. Vestiges des dépôts abandonnés avant la fin du creusement des vallées en des points où l'approfondissement ne s'est pas continué par suite de la localisation croissante des eaux. Nous croyons, non sans raison, que c'est dans ce terme que les auteurs rangent les dépôts caillouteux de la Campine limbourgeoise. Nous en avons parlé précédemment et nous aurons l’occasion d'y revenir, lorsqu'il sera question des dépôts quaternaires néerlandais. QI(c). Limon gris stratifié à Helix et à Succinées. Nappe épaisse et très étendue de limon gris stratifié, parfois fine- ment sableux, déposé sur les plateaux et à divers niveaux inférieurs pendant les crues de la période de creusement. Cette formation, caractérisée par la grande abondance des Helix et des succinées, est bien connue; on la retrouve dans beaucoup de pays de l’Europe centrale. En Allemagne, on à recueilli dans ces dépôts des restes de mammouth, de rhinocéros tichorinus, associés à ceux du renne. Le limon gris est donc d'âge interglaciaire. MM. Rutot et Van den Broeck ont indiqué exactement son niveau géologique; mal- heureusement, la désignation de campinien qu'ils lui appliquent est impropre, car il est inconnu en Campine et les argiles de cette contrée, quoique de même âge, ont un facies absolument différent. QIe. Sables, limons sableux et cailloux, tourbes, ete. Dépôts généralement grossiers, abandonnés au fond des vallées, surtout par les eaux vives, lors de la fin de la période de creusement. Les désignations comprises dans ce terme sont vagues et peuvent s'appliquer à des dépôts d'âges bien différents. Nous estimons que la plupart des sables grossiers avec cailloux à la base, tels que l'on en rencontre sous la tourbe dans la vallée de la Senne, à Bruxelles, et dans celle de la Dyle, à Louvain, datent des derniers temps de la période quaternaire et même du commencement de la période moderne, En tous cas, les dépôts dont nous venons de parler sont plus récents que le limon hesbayen et les sables campiniens. Cette assertion n’est nullement gratuite; la présence d'un silex robenhausien sous les sables grossiers et dans la couche de cailloux à Louvain rend notre opinion, au sujet de l’âge de ces dépôts, diflici- lement discutable. Les silex de la période robenhausienne se trouvent BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XXXIIT toujours, soit à la surface, soit dans la partie des sables campiniens remaniée par la culture et jamais dans la couche elle-même. La sédi- mentation de ces sables date donc d'une époque antérieure. Nous assignons, Comme limite en Belgique aux temps quaternaires, l'émer- sion de la plaine basse, qui en occupe toute la partie septentrionale, Tous les cours d'eau qui sillonnent l’ancien fond de la mer Campi- nienne y ont creusé leur lit et modelé, Jusqu'à un certain point, leurs vallées. Il s'ensuit nécessairement que la dernière phase du creuse- ment des vallées est contemporaine des premiers temps de la période moderne (°). L’assise hesbayenne Q de MM. Rutot et Van den Broeck est le limon hesbayen de Dumont et des géologues belges. IT n'y a rien à dire à ce sujet. L'assise flandrienne Q° de ces messieurs est le campinien, tel que tous les géologues belges le comprennent depuis plusieurs années, Nous protestons énergiquement contre la nouvelle désignation, qui ne peut que Jeter le trouble et la confusion dans la science. Il n’appar- tient pas à un petit groupe de géologues de décider si tel terme est appelé à changer de sens et servira à désigner un autre groupe de couches. Une résolution de l'espèce ne pourrait être prise qu'après mûre délibération entre tous les géologues belges et de l’assentiment de la majorité. Les géologues libres ont, à ce point de vue, les mêmes droits que les géologues ofliciels; ces droits sont individuels et indé- pendants de toute action gouvernementale. Une classification scientifique ne peut être mise en avant à la légère; nous avons encore tous présentes à la mémoire l'apparition éphémère du diestien quaternaire marin () et la création du sys- tème wemmelien (éocène supérieur), dans lequel ses auteurs ran- geaient même du rupelien (oligocène moyen) et du diestien (plio- cène) (°. L'assise campinienne de MM. Rutot et Van den Broeck nous rap- (!) L'émersion de la basse Belgique eut certainement pour résultat une augmenta- tion.de vitesse du courant dans la partie inférieure du cours des rivières et par là même une recrudescence temporaire de l’action érosive. (*) Annales Soc. géol. de Belgique, t. V. Bulletin; p. cxLviut et suiv. Excursion géologique dans le Limbourg. Compte rendu par A. Rutotet E. Van den Broeck, article quaternaire. (5) Note sur quelques observations géologiques et paléontologiques faites aux envi- rons de Louvain, par G. Vincent et A. Rutot. Soc. malac. de Belgique. Procès- verbal de la séance du 7 décembre 1878. S TOME XXI, 1886 3 XXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE pelle, en tous points, le diestien quaternaire marin, réunion disparate d'éléments hétérogènes, création mort-née; elle aura le même sort, car, nous le répétons, il est impossible de maintenir dans une seule assise une série de dépôts dont les uns sont d'âge tertiaire et dont les autres représentent les différentes sous-périodes des temps quater- naires et même le commencement de la période moderne (). On a dit souvent que la critique est facile et que Part ne l'est point; il ne s'agit donc pas seulement de démolir, il faut encore réédifier. C'est ce que nous nous proposons de faire, non pas avec nos maté- riaux seulement, mais surtout avec ceux que nous empruntons aux autres et en indiquant, bien entendu, les sources de nos emprunts. Depuis plusieurs années, nous avons étudié, analysé, compulsé ce que les géologues les plus distingués de France, d'Angleterre, d'Alle- magne et des Pays-Bas ont éerit sur les dépôts quaternaires; nous avons condensé leurs travaux, et le tableau synoptique que nous avons lhonneur de vous soumettre aujourd'hui n’est qu'un résumé suceinct des idées qu'ils ont émises (?) : : /. Sous-période des alluvions et de l'argile polderienne, PERIODE dB. Sous-période des tourbières. MODERNE, z, Dernière phase du creusement des vallées, \ La basse Belgique, couverte par la mer Campi- nienne, émerge. Le climat prend ses caractères actuels. | EAN Erratiques | Fusion ? eo du Nord. sec o ES Ss-péri a]a- de la 4 res D. Seconde sous-période gla Diese ene ciaire. | banquise. : AE \ (marins). Age du renne. nat au mammouth. Formation Tous les dépôts supérieurs de la ; : (uvio-glacial), PÉRIODE \ banquise, Es JUATERNAIRE. QUATERNAIRE Age Argiles 2 ro ; va , du mammouth C. Sous-période interglaciaire. de la Campine. Re : à .., | Associé au renne. Tous les dépôts dans lesquels le mam- } Limon gris stratifié | \ Limon hesbayen | L'homme habite toute la Belgique. Période mouth se trouve associé au À. ticho- à Helix rinus et au renne, et à succinées, Marais de Lierre. Re paléolithique. (1) Les auteurs annoncent que le levé définitif de quatorze feuilles est fait d'après cette échelle stratigraphique. De ces quatorze feuilles, quelques-unes sont tirées, mais ne sont pas dans le commerce. Nous ne pouvons donc les analyser. Il y aura certainement lieu de revoir ces levés au point de vue des dépôts quaternaires. () Un, tableau beaucoup plus complet accompagnera la seconde partie de cette notice. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XXXV [ Dépôts quater- | : J re naires marins des BE. Première sous-période glaciaire, : : ès T 1 l l'origi L environs d'Anvers ous les dépôts d'origine glaciaire anté- { ; e k 2 = avec cailloux rieurs au renne. Ed d'origine *ÉRIODE 2 DURE septentrionale, QUATERNAIRE. : Le A. Sous-période préglaciaire. / \ Séries Tous les dépôts dans les- ; À . | du Forest-bed Dépôts inconnus ou non classés quels le mammouth est ( à ) et + F : en Belgique, . : associé aux espèces mé- : de Norwich ridionales. (Angleterre), Le littoral de la mer qui, pendant toute la période tertiaire, s'était trouvé en Belgique est reporté sous le parallèle de 52°40°, La Hollande et la plus grande partie du bassin de la mer du Nord émergent. Température moyenne de 10° C. environ. PÉRIODE À. . Æ \ie “e PS 4 j rose | Pliocène supérieur . . . . | Sables scaldisiens à Fusus contrartus (Tr. antiquum). Les phénomènes de la période quaternaire ne se sont pas localisés en Belgique seulement, ilsont étendu leur influence sur une superficie immense. [l y a done lieu de généraliser, afin d'aborder leur examen avec fruit, car les études locales, la géologie de clocher, S'il nous est permis de nous exprimer ainsi, peuvent bien nous donner quelque idée sur les dépôts de notre pays, mais elles resteront stériles, si on ne les relie point à celles qui se font dans les pays voisins. Que de renseignements précieux ne trouvons-nous point dans les auteurs étrangers qui ont traité le même sujet! Pour n’en citer que quelques exemples, le Geschiebe lehm ou Geschiebe mergel de lAlle- magne du Nord n'est, d'après M. J. Geikie (), que la moraine pro- fonde du dernier grand glacier; ce dépôt est donc contemporain de nos sables campiniens. Ceux-ci se sont déposés dans une mer étroite et peu profonde, le long du bord méridional de la grande banquise. Cette mer n’envahit la basse Belgique que lorsque le grand glacier eut commencé son mouvement de retrait vers le nord; elle balaya ensuite le territoire néerlandais en remaniant [a partie supérieure des divers dépôts quaternaires plus anciens de ce pays et y forma ce que nos voisins ont coutume d'appeler le diluvium remanié où sand dilu- vium (?). é (!) Adress lue à la séance de la Société géologique d'Edimbourg, le 20 no- vembre 1884. (?) Les auteurs néerlandais ont commis la même erreur que plusieurs géologues XXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les dépôts quaternaires d'origines diverses que lon peut observer directement dans les Pays-Bas sont d'âge relativement récent ; ceux qui datent de la sous-période préglaciaire et de Ta première extension glaciaire doivent se trouver en profondeur. La place ne leur fait cer- tainement pas défaut, car en-dessous de la ville d'Utrecht, la puissance des couches quaternaires s'élève à 150 mètres. Le diluvium septentrional des géologues néerlandais n’est que la moraine profonde du dernier grand glacier. C'est à ce dépôt sceandi- nave récent qu'appartiennent ces blocs erratiques que lon trouve en grande abondance à la surface du sol des Pays-Bas. M. James Geikie dit à leur sujet () : « Les plus récents de tous les dépôts glaciaires sont ces énormes blocs erratiques et cailloux, amas et bancs de gra- viers et de sables que l’on trouve partout dans les plaines basses de l'Europe centrale. » Le diluvium entremélé de Staring et de M. Winkler forme, dans les Pays-Bas, des collines dont la hauteur peut dépasser 100 mètres (*). Les éléments qui les constituent sont les uns d’origine scandinave, les autres ont été amenés par la Meuse et par le Rhin. L'amoncelle- ment de ces éléments serait absolument inexplicable sans linterven- tion du grand glacier septentrional; en effet, comment expliquer l'action de courants venant les uns du nord, les autres du sud et produisant des amas aussi considérables? Il ne viendra certainement à l’idée de personne de croire à des soulèvements, lorsque les couches tertiaires se trouvent en sous-sol, en pente proportionnelle vers le nord. La formation de ces collines est des plus simples, lorsqu'on les considère comme représentant la moraine frontale du grand glacier. Les glaçons de rivières charriés par le Rhin et par la Meuse venaient s'amonceler contre la paroi verticale du glacier (”), se fondaient en produisant cet amalgame de détritus d'origines si diverses. Ces amon- cellements se firent donc en des points où se manifestèrent des arrêts dans la marche de la banquise. Le grand glacier, en s'étendant sur la plaine basse de l'Europe belges en rangeant les dépôts fluviatiles avec ossements de mammouth de À. ticho- rinus, de renne, etc., dans la même assise que les sables campiniens d'origine marine. - () Prehistoric Europe, p. 285. (2) Bois du Wiesel, 104 mètres; l'observatoire, dans le bois de Soeren, 107 mètres. — WinKkLer, Origine du Zanddiluvium, ete. (3) J. Guikte, The great ice age. — Prehistoric Europe. — Adress lue à la Société géologique d'Edimbourg, le 20 novembre 1884. BULLETIN ,DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 XXXVII centrale, barra tous les fleuves qui avaient leur débouché vers le nord. Il dut alors se former au sud de la banquise une region fluvio- lagunaire sur laquelle les courants, à la suite des embacles des val- lées, s'étalèrent sur d'immenses surfaces et amenèrent la sédimenta- tion du limon hesbayen d'origine fluvio-glaciale (). Ce limon couvrit, entre autres, la moyenne et la basse Belgique; mais la mer Campinienne, se frayant un passage lors du retrait de la banquise, le balaya dans cette dernière région. Les silex éclatés que nous avons recueillis à la base du campinien et le /eem biqgarré en sont peut-être les derniers vestiges à l'état remanié. Toutes ces considérations, que nous n'avons pu qu'esquisser rapi- dement aujourd'hui, nous nous proposons de les exposer dans un travail plus complet que nous comptons présenter à la Société dans une de ses prochaines séances. M. Van den Broeck demande ensuite la parole au sujet des com- munications dont il a été donné lecture. Il a fait parvenir la rédaction suivan{e : QUELQUES MOTS EN RÉPONSE AUX LECTURES FAITES PAR MM. COGELS ET VAN ERTBORN Par E. VAN DEN BROECK Je serai bref dans ma réponse aux notes dont il vient de nous être donné lecture et auxquelles je me réserve de répondre après en avoir pris connaissance d’une manière plus approfondie. En ce qui concerne l'application des résultats du forage du puits de Schriek à la critique du levé de la feuille d'Heyst-op-den-Berg par MM. van Ertborn et Cogels, je constate que mes honorables col- lègues m'opposent les données diagrammatiques, figurées par eux, d'une coupe idéale allant de Schriek à Louvain. Or, pour juger le peu de précision de cette coupe, il suflit de remarquer que lon y voit reportées les données géologiques du puits artésien d’Aerschot, alors que ce puits se trouve à dix kilomètres à l'est de la coupe en question. Dans ma note critique sur le levé de la feuille d'Heyst-op-den- (!) J. GrtRtE, Adress, p. 12 et 13. XXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE ,4DE BELGIQUE Berg, J'ai précisé le débat en faisant remarquer que les données positives obtenues sur le sous-sol de Schriek forçaient à étendre de beaucoup au sud de ce point la limite de loligocène. J’ajoutais que, sur la feuille incriminée, léocène wemmelien ne peut done exister en sous-sol, comme le figure à tort la carte de nos honorables collègues. | Dans la note que nous venons d'entendre, il n'est question — et pour cause — d'aucun fait directement relatif à la région incriminée, venant infirmer mes conclusions. Bien au contraire, le débat est reporté tantôt à des allures spéciales du sommet de Pargile oligocène, aux environs d'Anvers, tantôt à des observations faites sur les bords du Rupel, tantôt encore à des inflexions locales observées dans l'éocène bruxellien, à dix kilomètres au sud de Schriek. Dans cette note, rédigée à propos d'une contestation locale, sur l'extension d’un massif tertiaire déterminé, on m'oppose une argumentation traitant de la position du clocher de Mobhiville, dans des coupes de couches primaires des environs de Ciney ! Ce n’est plus là de la discussion scientifique; c'est un mode de polémique qu'il me suffira de relever pour le faire apprécier à sa valeur. MM. van Ertborn et Cogels entrent aussi dans des détails de technique hydrologique, qui, eux non plus, ne peuvent guère consti- tuer une réponse sérieuse aux faits géologiques positifs signalés par moi sur la constitution du sous-sol de la région de Schriek. D'ailleurs, mes honorables contradicteurs, au milieu de leurs dis- sertations variées, ne peuvent s'empêcher de faire la moitié de l'aveu qui leur est demandé. D'après moi, il faut étendre à trois kilomètres au sud de Schriek la limite méridionale de l’oligocène tel quil figure sur la carte incriminée. Or, MM. van Erthorn et Cogels reconnaissent que, sur les deux kilomètres de cette zone en litige que comporte le territoire du bord méridional de la feuille d'Heyst-op-den-Berg, il pourrait bien y en avoir un d'où leur prétendu éocène wemmelien doit disparaître, en effet, pour faire place à l’oligocène. Le premier pas est donc fait! Cependant, mes honorables contradicteurs ne semblent pas se douter que leur réplique n'a d'autre résultat pratique que de leur avoir fait effectuer la moitié du chemin qui sépare leur interprétation de la mienne. Un mot encore au sujet de leur première note. MM. van Erthorn BULLETIN DES SÉANCES, == ANNÉE 1886 YXNUX et Cogels parlent, au sujet des travaux de M. Rutot et des miens, des « hydrologistes officiels » de la carte, Je me permettrai de leur faire remarquer que nous n'avons jamais eu d'autre fonction que celle de « géologues du Service ofliciel », et que la technique hydrologique n'avait à entrer dans nos travaux que pour la part rationnelle que ces applications peuvent fournir à la cartographie géologique et au but économique poursuivi par le Service. Relativement à la note que mes honorables contradicteurs consa- crent à la question du quaternaire, je devrai l'examiner à loisir avant d'en parler. Tout ce que je puis en dire aujourd'hui, c'est qu'elle répond en principe au désir que M. Rutot et moi avons exprimé, lors de la présentation à la Société de notre nouvelle classification des couches quaternaires belges, de voir notre thèse soumise à la critique scientifique. Toutefois, nous regrettons l'introduction dans ce débat de deux éléments qui auraient dû y rester étrangers. Je veux parler, d’une part, des appréciations personnelles de nos contradic- teurs sur nous, nos travaux et nos tendances; d'autre part, d'argu- ments basés sur les lectures de MM. van Ertborn et Cogels, et relatifs, soit au quaternaire de l'étranger, soit aux phénomènes glaciaires et même à la elimatologie tertiaire! Le débat, entraîné dans cette voie, ne peut que dévier au lieu d’être ramené à l'observation directe et contradictoire des faits observables en Belgique. C'est, en tout cas, sur ce terrain précis que je le maintiendrai. Une dernière observation pour finir : MM. van Ertborn et Cogels se plaignent de ce que le Service ofliciel de la carte a établi ses divisions stratigraphiques et dressé ses légendes sans s'être entouré des lumières et des conseils des autres géologues belges. À cela, je ferai remarquer que l'isolement où s'est trouvé le Service n'est nullement son fait, mais bien celui des « géologues libres ». M. van Erthorn devrait le savoir mieux que personne, puisque, quand le Service s'est adressé à lui pour obtenir certains renseignements techniques qu'il était en mesure de fournir, et qui eussent pu être utiles à l'œuvre décrétée par le gouvernement, # s’y est refusé par écrit, sous prétexte que la situation faite aux géologues libres ne leur permettait pas d'apporter leur contribution à l'œuvre du Service. M. Rutot dit que l'essai de classification du quaternaire de Belgique qu'il a exposé avec M. Van den Broeck ne repose que sur l'interprétation des faits observés dans le pays. XL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Tous les faits étant encore loin d'être connus, il trouve dangereux et surtout prématuré d'entrer dans les considérations générales qui, la plupart, ne sont encore que des hypothèses, et de tenter des syn- chronismes avec les pays voisins qui ne connaissent guère mieux leurs séries de couches que nous ne les connaissons nous-mêmes. Avant d'entrer dans la voie où MM. Cogels et van Ertborn se sont aventurés, M. Rutot, d'accord avec M. Van den Broeck, déclare qu'ils s'en tiendront encore pendant longtemps à de minutieuses observations sur le terrain. Pour montrer que l'accord sur certains points est loin d être établi entre les géologues belges, M. Rutot fait remarquer que MM. Cogels et van Ertborn viennent de dire, dans leur travail, que tout le monde est d'accord sur le limon hesbayen; or, à la der nière séance de la Société géologique, M. Rutot a pu se convaincre qu'il n'était nulle- ment d'accord avec M. le professeur G. Dewalque au sujet de ce limon, attendu que l'honorable professeur prend comme type du limon hesbayen le limon gris à Helix et Succinées que MM. Rutot et Van den Broeck placent dans leur quaternaire ancien. La séance est levée à 5 heures 1/2. Séance du 6 mars 1886 PRÉSIDENCE DE M. P. CÔGELS La séance est ouverte à 4 heures 1/4. Sont présents : MM. P. Cogels, président; F. Crépin, J. De la Fontaine, C. de la Vallée Poussin, baron A. de Loë, É. Fologne, D. Raeymaekers, H. Rofliaen, A. Rutot, E. Van den Broeck, L. Van der Bruggen, baron O. van Ertborn, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. J, Crocq et G. Schmitz. Correspondance. Par dépêche en date du 19 février 1886, M. le Ministre de l’agri- BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 XLI culture, de l'industrie et des travaux publics demande à recevoir communication du travail manuscrit de M. M. Cossmann, intitulé : Cataloque illustré des coquilles de l'éocène parisien. M. le Secrétaire dépose sur le bureau une liste de souscription relative à l'érection d’un monument à la mémoire de Th. Davidson. M. A. Lameere, secrétaire de la Société entomologique de Bel- gique, annonce que, dans sa séance du 6 février 1886, la Société a décidé de faire don à notre bibliothèque des ouvrages qui lui avaient été demandés en vue de compléter les publications du Musée civique de Gênes et de la Société espagnole d'histoire naturelle. — Remerciements. La Société linnéenne du nord de la France, donnant une suite favorable à la demande qui lui a été adressée, annonce l’envoi des volumes de mémoires et bulletins qui lui ont été signalés comme manquant dans la bibliothèque. — Remerciements. La Société royale de Londres et lInstitution smithsonienne accusent réception de publications. Le Service géologique des États-Unis, la Société d'histoire natu- relle de Boston, le Service géologique de l'Inde anglaise, le Musée Teyler annoncent l’envoi de publications. M. Franz von Hauer, intendant du Musée impérial-royal d'histoire naturelle de la Cour, à Vienne, demande léchange des publications de l'établissement qu'il dirige avec celles de la Société. — Accordé. M. Mac Leod annonce que la revue Natura, qu'il dirigeait, a cessé de paraître à partir de 1886. Dons et envois reçus. M. É. Fologne fait hommage de son portrait photographié. M. Paul Cogels, président, fait don à la Société de onze volumes des Mémoires de la Société royale des sciences, lettres et arts de Nancy (Académie de Stanislas). : M. De Koninck, bibliothécaire adjoint de la Chambre des repré- sentants, fait don à la Société d’un mémoire couronné en 1830 XLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, intitulé : Essai sur la constitution géognostique de la province de Liége, par G.-J. Davreux. La Société entomologique de Belgique fait don à la Société des douze premiers volumes des Annales du Musée civique d'histoire naturelle de Gênes et des cinq premiers volumes (tome V, cua- derno 2 excepté) des Annales de la Société espagnole d'histoire naturelle. Brochures offertes par leurs auteurs : M. Ch. de la Vallée Poussin (Note sur les couches à Acervularia) ; M. É. Delvaux (1. Sur l’exhu- mation du grand bloc erratique d'Oudenbosch et sa translation au collège de cette commune; 2. Époque quaternaire. Sur l'existence d'un limon quaternaire supérieur aux dépôts caillouteux à Elephas primigenius e{ inférieur à l’ergeron reconnu, en 1875, dans les envi- rons d'Overlaer, près de Tirlemont, et signalé à la Société géologique de Belgique, en 1877, dans une communication insérée dans ses Annales ; 3. Les Puits artésiens de la Flandre. — Observations sur un forage exécuté, en 1885, par M. le baron O. van Ertborn, dans les établissements de MM. Dupont frères, à Renaix; À. Le Forage du Katsberqg, près de Cassel, d'après les documents recueillis par M. J. Ortlieb en 1885; 5. Compte rendu de l'excursion de la Société d'anthropologie de Bruxelles à Mesvin et Spiennes (1885); M. le D'L. Foresti (Notesur le sous-genre Smendovia,Tournouër), M. G. Govi (L'Ottica di Claudio Tolomeo da Eugenio, ammiraglio di Sicilia, scrit- tore del secolo XII, ridotta in latino sovra la traduzione araba di un testo greco imperfetto, ora per la prima volta conforme à un codice della biblioteca Ambrosiana per deliberazione della R. Accademia delle Sciente di Torino); M. J.-G. Hidalgo (Catalogo de los moluscos recogidos en Bayona de Galicia y Lista de las especies marinas que viven en la costa noroeste de España); M. E. Lommel (Die Beugung- serscheinungen einer kreisrunden Oeffnung und eines kreisrunden Schirmchens theoretisch und experimentel bearbeitet) ; M. G.-F. Mat- thew (Note on the genus Stenotheca) ; MM. L. Piré et J. Cardot (Les Muscinées des environs de Spa); M. A. Statuti (1. Esame di una caleare ad ippuriti che esiste nei dintorni di Terracina; 2. Sulla sorgente dell'acqua antiitiaca di Anticoli (Campagna) denominata di Fiuggi; 3. Sulla Venus Nucleus, Donati; 4. Contribuxione alla fauna mediterranea del littorale romano. Lamellaria, nuova spectes ; BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XLIIL >. Catalogo sistematico e sinonemaco dei molluschi terrestri e fluvia- tili viventi nella Provincia romana: 6. Nuove osservaxiont sulle sor- gentidell'acqua antilitiaca di Anticoli denominata de Fiugqi;T.Fauna malacologiea della Provincia romana. Anodonta Anxurensis, specie nuova; 8. Di alcune recenti esperiente sull'acqua antilitiaca di Anti- coli denominata di Fiuggi; 9. Sugli studi malacologici nel Laxio). Publications reçues en échange de la part de Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l'Académie royale des Lynx, de l'Académie royale des sciences de Turin, de PAca- démie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, de PAcadémie des sciences de New-York, de lInstitut national genevois, du Musée Teyler de Haarlem, du Musée impérial et royal d'histoire naturelle de la Cour, à Vienne, du Service géologique de Finde, de la Com- mission géologique et d'histoire naturelle du Canada, de l'Observatoire de l'université royale de Turin, de l'Université Johns Hopkins de Bal- timore, du Département de la guerre des États-Unis (Office of chief signal Officer), des rédactions du Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, de la Feuille des jeunes naturalistes, du Journal de Conchyliologie, du Mouvement industriel belge, du Quar- terly Journal of Conchology, et des Sociétés suivantes : Royale des sciences, lettres et arts de Nancy (Académie de Stanislas), d'Histoire naturelle de Nassau, Entomologique de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Royale linnéenne de Bruxelles, Centrale d'agriculture de Belgique, Espagnole d'histoire naturelle, Botanique de Lyon, Scientifique industrielle de Marseille, d'Horti- culture et d'histoire naturelle de l'Hérault, Hollandaise d'histoire naturelle, de Lectures et de conversations scientifiques de Gênes, Toscanaise des sciences naturelles, Entomologique suisse, Asiatique du Bengale, d'Histoire naturelle de Boston, Scientifique argentine et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports sur les travaux présentés. M. le Secrétaire donne lecture des rapports de MM. V. Liénard et J. Mac Leod sur un travail posthume de E. Dubrueil, ayant pour titre : Quelques considérations sur l'anatomie, l'histologie et la phy- siologie de l'appareil générateur des mollusques terrestres et fluvia- XLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tiles. — L'assemblée décide l'impression de ces rapports au procès- verbal de la séance et vote le dépôt aux archives de ce manuscrit. RAPPORT DE M. V. LIÉNARD M. Dubrueil fut, surtout aux débuts de l'existence de la Société malacologique de Belgique, l'un de ses correspondants les plus actifs et les plus zélés. Son nom seul, avec le titre de la présente notice, nous promettait un brillant mémoire pour nos Annales. La mort de notre collègue a coupé court à cette perspective. Le fragment de manuscrit que nous avons sous les yeux, et qui devait servir d'introduction à un travail très étendu, contient le résumé des recherches personnelles de l’auteur et de ses prédéces- seurs français, sur l'anatomie de l'appareil générateur des Hélicidés. Les qualités qui distinguent ces quelques pages nous causent un double regret : de savoir des découvertes importantes probablement perdues pour la science, et de trouver ce fragment trop incomplet pour Finsérer dans nos Annales. Je propose de le déposer aux archives de la Société, et d'en faire une mention spéciale au Bulletin. RAPPORT DE M. J. MAC LEOD Ce nest pas sans un sentiment de tristesse que nous avons pris connaissance de cette œuvre posthume de E. Dubrueil. Ce mémoire, ou plutôt ce fragment de mémoire, renferme, en effet, un nombre très considérable de faits, parmi lesquels quelques-uns sont nouveaux. Mais, à la lecture, ce travail fait l'impression d'une œuvre rédigée en toute hâte, comme si l’auteur avait eu conscience que le temps allait lui manquer pour achever ses études. IL est fort déplorable que ce mémoire ne soit pas accompagné de quelques figures; lauteur y décrit, en effet, des dispositions anato- miques souvent fort compliquées, dont l'intelligence est à peu près impossible sans figures. Nous appuyons les conclusions du premier rapporteur, M. le doc- teur Liénard, en exprimant, comme lui, le regret de trouver le tra- vail de E. Dubrueil trop incomplet pour pouvoir être imprimé dans nos Annales. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 XLY M. le Secrétaire lit ensuite le rapport de M. le docteur W. Kobelt, sur le travail présenté par M. le marquis A. de Gregorio, intitulé : Études sur le genre Amussium, suivi d'un catalogue synonymique et bibliographique de tous les peignes lisses vivants et fossiles dans les terrains tertiaires appartenant aux sous-qenres Amussium, Pseudu- mussium, Syneyclonema, ete. — M. le docteur W. Kobelt conclut à l'impression de ce mémoire. M. Cogels, second rapporteur, donne ensuite lecture des observa- tions que lui suggère ce travail. — L'assemblée, sur la proposition de M. le Président, décide de communiquer ce rapport à l'auteur et ajourne, pour des questions d'exécution matérielles, le vote relatif à l'impression de ce mémoire. Lectures. M. le baron van Erthorn donne lecture de la note suivante : LES COUPES ET LA VALEUR SCIENTIFIQUE DES ÉCHANTILLONS DE QUELQUES PUITS ARTÉSIENS. — LES DIAGRAMMES DES FEUILLES DE BRUXELLES ET DE BILSEN. — ERREUR DE M.E. VAN DEN BROECK AU SUJET DU NIVEAU OCCUPÉ PAR LE CRÉTACÉ SUR LE TERRITOIRE DE LA FEUILLE DE BILSEN Par O. vax ERTBORN A plusieurs reprises, et notamment à la séance de la Société du 7 février 4885, MM. Rutot et Van den Broeck ont dit que les échantillons recueillis à l’aide de notre mode de sondage étaient dépourvus de tout intérêt scientifique. Ces assertions ne concordent nullement avec les agissements de la direction du Musée royal d'histoire naturelle, qui déjà nous avait emprunté les diagrammes de la vallée de la Senne, dont les détermi- nations géologiques sont basées précisément sur des séries d’échan- tillons recueillis à l’aide de nos appareils de sondage. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus loin. Il nous reste un mot à dire au sujet de nos séries d'échantillons, qui semblent être l’objet d’un si profond dédain et que la direction du Musée royal d'histoire naturelle tâche cependant d'obtenir, non pas en s'adressant directement à nous; mais en ayant recours aux proprié- XLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE taires, comme elle l'a fait pour les coupes des sondages de la Manu- facture royale de bougies de la Cour et de la Grande Distillerie belge. Notre assertion est basée sur les preuves les plus indéniables. La direction du Musée d'histoire naturelle vient de s'adresser à la direction de la Société des Glacières de Bruxelles pour obtenir la série d'échantillons du puits artésien foré dans cet établissement industriel (). La correspondance échangée entre M. le directeur et M. le prési- dent du conseil d'administration de la Société des Glacières de Bruxelles et nous prouve le fait jusqu'à l'évidence. Nous vous prions de vouloir bien nous autoriser à donner lecture de cette correspon- dance. Nous la tenons à la disposition des personnes qui nous en témoigneront le désir. Il ne nous paraît pas admissible que la direction du Musée royal d'histoire naturelle ait le projet de faire figurer ces échantillons, dépourvus de tout intérêt scientifique, dans ses collections, sur les- quelles ils ne pourraient que jeter du discrédit. Nous avons déjà parlé, à plusieurs reprises, des diagrammes qui accompagnent les Explications des feuilles de Bruxelles et de Bilsen(); les faits que nous venons d'exposer nous amènent encore à en parler aujourd'hui (°). Nous avons dit et répété que les deux grands diagrammes de la planche IE, annexés à lPExæplication de la feuille de Bruxelles, n'étaient que la reproduction de ceux que M. Cogels et moi avons publiés dans la note Sur la constitution géologique de la vallée de lu Senne (‘), et que l'auteur de l'Eæplication avait adopté nos détermina- tions géologiques. Notre notice ayant été publiée en 1882 et l'Explication de la feuille de Bruxelles n'ayant été imprimée qu'en 1885 et distribuée (t) Le forage de l'établissement des Glacières de Bruxelles a été exécuté sous notre direction. On ne peut l'ignorer, car il en est question, à plusieurs reprises, dans les deux brochures : Les Feuilles de Bruxelles et de Bilsen au point de vue utili- taire. (?) Les Feuilles de Bruæelles et de Bilsen de la Carte géologique détaillée de la Belgique, ete., deux brochures, 1884 et 1885. — Procès-verbaux des séances de la Société royale malacologique, séances de mai et de juin 1885. (5) Nous ne pouvons parler des diagrammes accompagnant les Æxplications d'autres feuilles déjà tirées et que nous ne possédons pas. (+) Annales Soc. géol. de Belgique, +. IX. Mémoires, p. 69 (p. 11 du tiré à part). BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 XLVII en mai 4884, notre droit de priorité est donc indiscutable, indéniable. Nous n'aurions certainement Jamais soulevé de réclamations à ce sujet, si le nom de M. Cogels et le nôtre avaient été cités à cette occasion ; mais ils ont été passés sous silence, Nous n'avons pas figuré les sondages sur nos diagrammes ; mais nous avons dit que la coupe transversale est basée sur les sondages : 4° de l'hôpital Saint-Pierre ; 2° de la rue de Russie (Grande Distillerie belge) ; 3° de la Manufacture de bougies de la Cour, et 4° de la Bras- serie bavaro-belge. Il est également indéniable que les sondages 2 et 3 ont été exécutés sous notre direction et que nous n’en avons pas publié les coupes. Ce: sont ces mêmes coupes dont nous avons refusé communication à M. Rutot. On nous a fait un grand grief de ce refus et l'on ne cesse de le répéter. Nous croyons utile d'exposer les faits sous leur vrai jour et de couper court à toute interprétation. La demande de M. Rutot est datée du 20 novembre 1889; le rap- port suflisamment connu de M. le directeur du Musée royal d'histoire naturelle sur nos travaux porte la date du 14 décembre 1880, et notre réponse à ce document, celle du 4 juillet 1882. Nous avions donc eu communication oflicielle du rapport de M. Dupont avant le 20 novembre 1882 et, on en conviendra, notre naïveté aurait dépassé toutes les bornes, si nous avions encore fourni des renseignements au Service officiel. Notre conduite ne pouvait être autre dans ces cir- constances. Les coupes des sondages de la Grande Distillerie belge et de la Manufacture de bougies de la Cour, dont nous avions refusé commu- nication à M. Rutot, n’en figurent pas moins pages 149 et 151 de l'Explication de la feuille de Bruxelles. L'ancien Service officiel n’a pu se les procurer qu’en s'adressant aux directeurs de ces établisse- ments industriels. La lettre de M. le directeur de la Manufacture de bougies, dont nous prenons la liberté de vous donner lecture, prouve le fait de la manière la plus indéniable. Nous ajouterons que les coupes remises aux directeurs de ces éta- blissements ne sont que la copie de celles qui nous avaient été trans- mises par le chef-sondeur () et avant comparaison avec les échantil- lons par nous. On ne peut donc que s'étonner en voyant figurer des {t) Coupes dressées provisoirement et servant à la classification des échantillons dans les caisses d'envoi. XLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE documents que l’on proclame aussi dépourvus de base scientifique dans les publications de l’ancien Service officiel. Au sujet des six diagrammes qui accompagnent l'Explication de la feuille de Bilsen, nous ferons remarquer que, sur cinq d’entre eux, l'auteur a figuré le crétacé. Le niveau assigné à cette formation est purement hypothétique, car le territoire de la feuille de Bilsen na fourni aux auteurs du levé de cette feuille aucune observation directe à ce sujet. Aucun fait n'autorise M. Van den Broeck à dire, page 179, que la craie blanche sert de substratum à la nappe aquifère qui imprègne les sables de la base de l'étage heersien. L'extrémité occidentale du diagramme transversal médian n'est éloignée que d’un millier de mètres du château de Jongenbosch, où un sondage fut exécuté sous notre direction. Ce forage a atteint Ta cote — 61 sans rencontrer le crétacé, figuré vers la cote + 10, à l'extrémité voisine du diagramme transversal médian. Il existe done une différence de plus de 70 mètres dans le sens ver- tical entre l'hypothèse et la réalité, car il est difficile d'admettre une inflexion de cette importance dans la direction est-ouest, alors que, d'après les diagrammes mêmes de M. Van den Broeck, la pente de toutes les couches, y compris le crétacé, est inclinée vers le nord. L'erreur est donc considérable et manifeste; la figure ci-jointe la fait ressortir. Cette erreur doit s'étendre également aux autres dia- grammes indiquant le niveau du crétacé. Nous avons eu soin d'appuyer nos assertions sur des faits pro- bants, indéniables. Il sera difficile d'établir qu'elles ne sont pas justi- fiées, suivant l'expression favorite des membres de l’ancien Service officiel. Nous ne croyons pas que M. Van den Broeck parviendra à raccorder le diagramme médian de la feuille de Bilsen à la coupe du sondage de Bilsen. Il est bien entendu que ce raccordement devra se faire graphiquement et d’une manière sérieuse. M. le Président donne lecture, de la part de M. le docteur J. Lorié, des observations suivantes : NOTE SUR LE FORAGE D'ARNHEM Par le Dr J. LORIE Le forage a été exécuté dans la Steenstraat, dans le courant de l'année 4885; le niveau du sol se trouve à la cote 15. Ann. dela Soc. Aoy Malac. de Belgique. EL de Jugenbosch x Vermael-Root s; à 1 LA & À Tome XY7 4886)?/ B. W: cote 52 Guatemare PIE Zongrien 074 Landeniern L74 Âeersien | Lrtrenité occidentale dagranme | ensoersl médian de la feuille ! de Bilser, d'après ME Van den Broeck. Lfta-heersien : (non perce) | | cote-61 | | | : | e ; | Échelle { ARR ! ZL.1: 40.000 ! l û I ! | | Î [l [l 1 [l S ë Xe uen re occédentale du diagramme ! \G'ansversal médian . -O.van Ertborn . Li bé BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XLIX Selon la liste dressée pendant l'exécution du travail, on n'a pas traversé moins de cinquante-trois espèces de terrains, dont les échantillons n'ont, malheureusement, pas été conservés, mais Jetés de côté comme de coutume. N'ayant pu vérifier les dénominations des ouvriers, nous croyons pouvoir nous abstenir de traduire ici la liste en son entier; nous nous bornerons à en rendre les principaux détails. Depuis la surface du sol (15 mètres Æ A. P.)() jusqu'à 86 mètres de profondeur, on a traversé une série de couches (?) ou plutôt de masses composées pour la plus grande partie de sable coloré en jaune, rouge ou brun par l’hydroxyde de fer. Localement, le sable est d'un gris clair, comme de 125 à 181, de 36 mètres à 36"4, d’un gris foncé, comme de 48"2 à 56"5, ou bleuâtre, comme de 30 mètres à 30"6, de 463 à 48 mètres. Cette dernière couleur est due probable- ment à une absence presque complète de composés ferriques, comme nous avons plusieurs fois eu l'occasion de lobserver dans d’autres forages. Le sable ferrugineux est tantôt plus fin, tantôt plus grossier ou même graveleux. Ces différents sables alternent avec des couches(?) d'argile bleuâtre, parfois jaunâtre, de 41"5 à 195, de 27"5 à 30 mètres, de 36"4 à 39 mètres, de 492"1 à 46"3, de 48 mètres à 48"2. Les fossiles animaux ou végétaux manquent entièrement dans cette partie du terrain traversé; du moins il n’en a pas été fait mention. A 86 mètres de profondeur, la nature des sables change rapide- ment. D'abord, le sable gris n’était que sporadique ; à la profondeur indiquée ci-dessus, il devient le principal composant du sol. Il est tantôt clair, tantôt foncé, tantôt fin, tantôt grossier ou même grave- leux. Le sable ferrugineux manque entièrement jusqu'à la profondeur atteinte de 451"95. Les éléments grossiers s’y trouvent surtout à la partie supérieure, entre 89"6 et 90"2. De nouveau, les couches de sable alternent avec des couches d'argile bleue à 95, 106, 120, 128 et 1433 mètres. Dans cette partie du forage, les fossiles ne manquent plus ; il est fait mention de coquilles à 100, 139, 142, 145 et 151 mètres et de fragments de bois à 133 et 145 mètres. Malheu- reusement, presque toutes ces coquilles ont été perdues — probable- ment, parce qu'elles n'étaient pas assez solides pour servir comme jouets d'enfants — et ce n'est que par hasard que j'en ai pu obtenir quelques- () Amsterdamsch Peil, T. XXI, 1886 4 L SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE unes de la profondeur de 445 mètres. Cétaient Cardium edule, L., var., elongatum, Pectunculus glycimeris, L., Mya arenuria, L., et un fragment indéterminable, probablement d'un Pecten de grande taille. Comme ces deux premières ont été rencontrées dans les deux étages du pliocène, tant en Angleterre qu'en Belgique, la troisième seulement dans le scaldisien et le red crag, je crois pouvoir paral- léliser l'ensemble des sables gris entre 86 et 150 mètres sous Arnhem avec le scaldisien de la Belgique. [ est certainement curieux qu'aux deux points extrêmes de la Hollande, à Goes et à Arnhem, le scaldisien se compose d’un sable gris, comme en Belgique (si nous faisons abstraction de l'oxydation ultérieure), et à Utrecht, situé entre ces deux points, d'un sable quartzeux ordinaire. A Arnhem, le scaldisien a ainsi un minimum d'épaisseur de 65 mètres ; à Gorkum, de 62 mètres. À Utrecht et à Goes, il a été traversé en son entier et y atteint une puissance de 82 et de 26 mètres. Les sables et argiles entre 0 et 86 mètres sous Arnhem appar- tiennent ainsi au quaternaire, puisque les dépôts alluviaux manquent sous cette ville, Il est naturellement tout à fait impossible de ha- sarder ici des hypothèses sur les relations entre les différents étages du quaternaire que nous avons pu distinguer dans les Pays-Bas, puisque nous ne possédons qu'une liste des terrains traversés dressée par des ouvriers. Seulement, par analogie avec ce que nous avons trouvé ailleurs, nous pouvons supposer que la partie la plus grande, les 60 mètres inférieurs du moins, sont les alluvions quaternaires du Rhin (et de la Meuse?) et qu'on ne devra chercher des roches scandinaves que dans la partie supérieure. En réponse à la lecture de M. le baron van Ertborn, M. Van den Broeck a fait parvenir les observations suivantes : Si J'ai bien compris la note dont vient de nous donner lecture M. van Erthorn, elle peut se résumer comme suit : MM. Van den Broeck et Rutot ont, dans diverses notices, déclaré que les échantillons provenant des puits que je creuse sont sans valeur, parce qu'ils renferment des impuretés et qu'ils peuvent ainsi induire en erreur; et cependant, d'un autre côté, ces messieurs font tout le possible pour avoir connaissance de mes forages et font faire des BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LI démarches actives par Ja direction du Musée pour obtenir en don ou en communication les échantillons recueillis. Je désire répondre à ces trois points par les observations sui- vantes : J'ai, en effet, écrit, avec mon collègue M. Rutot, dans lun ou l'autre de nos travaux, que certains échantillons qui nous avaient autrefois été transmis par M. van Erthborn élaient presque inuti- lisables pour la connaissance exacte du sous-sol, et surtout pour assurer la solution scientifique de questions en controverse. Gela reste parfaitement exact pour certains cas dont nous avons eu à nous occuper. Mais il faut distinguer, car M. van Erthborn emploie, pour creuser ses puits artésiens, un procédé qui, dans des cas déterminés, diffère du procédé ordinaire. Lorsque notre confrère se trouve en présence de sable boulant, facilement délayable, il utilise le procédé, industrielle- ment très pratique, du creusement par courant d'eau, sous pression. Lorsqu'il a à traverser des argiles ou des roches dures, il emploie les procédés ordinaires. Dans le premier cas, les échantillons sont généralement très défec- tueux, lavés et mélangés. Ils deviennent souvent méconnaissables près des contacts, alors qu'il importe surtout de bien préciser ceux-ci chaque fois qu'ils se rencontrent. Dans le second cas, les échantillons recueillis par M. van Ertborn ont la valeur de ceux fournis par n'importe quel autre sondeur. D'une manière générale, ni M. Rutot ni moi ne considérons donc les échantillons recueillis par notre collègue comme sans valeur. Nous les savons de valeur très variable et nous les apprécions individuelle- ment pour ce qu'ils valent. D'un autre côté, comme chaque puits artésien n’est en aucune façon appelé à résoudre un problème déterminé de stratigraphie, mais ne doit le plus souvent être’considéré que comme un document utile, destiné à préciser l'épaisseur et la nature d’une série de superpositions dont on prévoit, ou même dont on connaît clairement la constitution générale, il s'ensuit que la valeur d’un échantillon est toute rela- tive et que tel échantillon qui serait tout à fait insuflisant pour per- mettre la solution d'un problème précis est, au contraire, très conve- nable pour assurer la constatation de l'existence et de épaisseur d'une couche prévue. Pour nos travaux scientifiques, nous avons donc le plus grand LIL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE intérêt à posséder ou à pouvoir utiliser tous les documents, tous les faits relatifs aux puits artésiens, et ces renseignements ne consistent pas simplement en ceux fournis par la possession pure et simple d'une série d'échantillons, souvent très mal recueillis, mais en la connaissance la plus complète possible de toutes les notions qu'il est possible de recueillir concernant les épaisseurs, les lits de graviers, les changements de sédiment, les divers niveaux hydros- tatiques rencontrés, le débit, la température, le niveau de jaillis- sement ou d'équilibre de leau, et enfin son analyse plus ou moins détaillée. Cette nécessité de rassembler fous les documents possibles sur les puits artésiens nous place dans lalternative suivante : Ou bien nous nous trouvons en présence de puits creusés par M. van Ertborn, et alors nous nous heurtons contre son refus catégo- rique, qui nous a été exprimé une fois pour toutes par écrit; ou bien nous nous trouvons devant les travaux d’autres personnes s'occupant de sondages, et alors nous sommes certains d'être accueillis de la manière la plus bienveillante, la plus empressée. Si la science, ses progrès et ses applications n'étaient pas notre unique mobile, nous pourrions aisément nous retrancher derrière le refus de M. van Erthorn et nous épargner ainsi des peines et des démarches que rien ne nous force à faire; mais la connaissance de tous les faits possibles étant utile à ceux qui consulteront nos travaux, nous n'avons jamais hésité un instant à entreprendre personnellement les démarches les plus pressantes auprès des chefs d'industrie, des ingénieurs hydrographes, des propriétaires, etc., de manière à nous procurer, par tous les moyens à notre disposition, les renseignements que ceux-ci possèdent. Il est encore un point que nous avons à relever dans la note de M. van Ertborn. Notre confrère nous a dit que c’est la direction du Musée qui se charge des démarches et de la correspondance relatives à ces demandes de renseignements. Or, nous déclarons formellement que rien n’est plus contraire à la vérité, et nous défions notre confrère de fournir l'ombre d'une preuve de ce qu'il avance. La direction ne s'occupe en rien des démarches à faire pour recueillir ou obtenir les échantillons des puits creusés soit par M. van Ertborn, soit par les autres sondeurs. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 LIIT Nous sommes seuls juges, M. Rutot et moi, de l'opportunité qu'il y à de faire ces démarches et, lorsqu'il y a lieu, c’est nous qui traitons l'affaire depuis le commencement jusqu’au bout. C'est ainsi que, pour ce qui concerne plusieurs exemples cités par M. van Erthorn et relatifs aux puits qu'il a creusés à la Manufacture royale de bougies, à la Grande Distillerie belge, à la Société des Glacières de Bruxelles, à Saint-Gilles, c’est l’un de nous, M. Rutot, qui s’est personnellement chargé de recueillir tous les renseigne- ments. Nous ajouterons même, pour ce qui concerne le premier cas, que la demande a été faite par M. Rutot à notre excellent collègue et ami M. Weinmann, qui s'est empressé d'y donner suite. Pour terminer ce qui a rapport aux réclamations de M. van Ertborn, il nous reste à déclarer ouvertement que nous comptons persister dans la voie que nous nous sommes tracée et que, dans l'intérêt de la science, nous continuerons à poursuivre activement et personnelle- ment nos enquêtes, afin d'obtenir les données les plus détaillées sur les puits creusés par M. van Erthorn et par les autres sondeurs, et cela sans que la direction du Musée intervienne en quoi que ce soit, sauf peut-être pour remercier quelque généreux donateur, lorsque nos démarches personnelles l’auront engagé à faire abandon à l’État de documents de haute valeur scientifique. Pour ce qui concerne les faits relatifs à la feuille de Bilsen, et dont la simple audition ne me permet pas de saisir nettement la portée, J'attendrai que j'aie sous les yeux la communication de notre confrère pour y répondre; mais j'ai tout lieu de croire que M. van Ertborn ne perdra rien pour attendre. Communications des membres. M. le baron van Ertborn communique le fait suivant : n DÉCOUVERTE D'UN BLOC ERRATIQUE À ANVERS M. G. Schmitz, membre de la Société, a découvert, dans les fouilles des nouveaux bassins en construction à l'emplacement de la citadelle du Nord, un caillou roulé du volume de la tête humaine, pesant environ à kilogrammes. LIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ce bloc se trouvait au contact des terrains modernes et des sables à Fusus contrarius. H paraît être de granit. M. Schmitz se propose de l'envoyer à M. de la Vallée Poussin, qui a bien voulu se charger de la détermination de sa nature minéralogique. Ce volumineux caillou est probablement le dernier vestige des dépôts quaternaires qui ont été complètement dénudés à l’emplace- ment de la citadelle du Nord. La séance est levée à 5 heures. Séance du 3 avril 1886 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, président; F. Crépin, J. De la Fontaine, G. de la Vallée Poussin, baron A. de Loë, É. Delvaux, É. Fologne, D. Raeymaekérs, L. Van der Bruggen, baron O0. van Ertborn, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Correspondance. M. Mark Stirrup, secrétaire de la Société géologique de Man- chesler, accuse réception de publications et annonce l'envoi d’une collection, aussi complète que possible, des Transactions de cette société, — Remerciements. ET M. Kenneth M° Kean, bibliothécaire du Club d'histoire naturelle et de microscopie de Croydon, annonce l'envoi, sur demande, de divers fascicules. — Remerciements. M. le D' O0. Kellner, secrétaire de la Société allemande d'histoire naturelle et de géographie de Tokio, fait savoir que les publica- tions adressées à cette association peuvent être transmises par les BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 LV soins de la maison A. Asher et C° de Berlin, — Pris pour notifi- cation. M. À. Lameere, secrétaire de la Société entomologique, fait savoir que le Conseil d'administration approuve la proposition qui lui a été adressée en vue de solliciter du Gouvernement une extension du service des échanges internationaux. — Il résulte des rensei- gnements obtenus que divers États viennent d'adhérer à la conven- tion et qu'il y a lieu d’ajourner momentanément toute démarche relative à cet objet. M. M.-E. de Rossi, secrétaire de l'Académie pontificale des Nuovi Lincei, de Rome, annonce réception des publications de la Société. ) M. le Dr Ackermann, économe de la Société d'histoire naturelle de Cassel, donnant suite à une réclamation adressée au nom de la Société, annonce l'envoi des divers fascicules du Bulletin dont il peut disposer. — Remerciements. L'Institut royal géologique de Hongrie et le Service géologique des Etats-Unis annoncent l'envoi de publications. Le Service géologique du Canada accuse réception de publica- tions. . L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique fait parvenir le programme des concours de la classe des sciences pour 1887. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. le D' P. Albrecht (1. Extraits des comptes rendus de la huitième séance du Congrès périodique international des sciences médicales ; 2. Zür Zwischen- kieferfrage; 3. Ueber die morphologisch Bedeutung der Pharynx- divertikel; 4. Epiphyses entre l'occipital et le sphénoïde chez l’homme; os trigone du pied chez l'homme; 5. Sur la non-homoloqie des poumons des vertébrés pulinonés avec la vessie natatoire des poissons, etc. ; 6. Ueber die Wirbelkærperepiphysen und Wirbelkærper- gelenke zwischen dem Epistropheus, Atlas und Occipital der Säuge- LVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE thiere); MM. A. Meunier et Ed. Pergens (Nouveaux bryozoaires du crétacé supérieur); M. A. Senoner (1. Cenni bibliografici ; 2. Biblio- graphische Notisen). Publications reçues en échange de la part de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besancon, de l'Académie de Mâcon, de l’Aca- démie d'Hippone, de l’Académie royale des Lynx, de l’Académie royale des sciences de Turin, de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, de l’Institut royal géologique de Hongrie, du Service géologique de l’Inde, de l'Université John Hopkins de Baltimore des rédactions du Mouvement industriel belge, du Bulletin scienti- fique du département du Nord et des pays voisins, de la Feuille des jeunes naturalistes, du West-American Scientist et des Sociétés suivantes : Vaudoise des sciences naturelles, d'Émulation des Côtes- du-Nord, Impériale des naturalistes de Moscou, Zoologique de France, des Sciences historiques et naturelles de Semur, Géologique de France, des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, d'Agri- culture, de commerce et d'industrie du Var, Géologique du Nord, d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, de Lectures et conversations scientifiques de Gênes, Royale de Londres, Académique franco-hispano-portugaise, Géologique de Manchester, Centrale d'agri- culture de Belgique, Seien tifique argentine, Entomologique de Belgique, Belge de microscopie, des Sciences médicales et natu- relles de Bruxelles, Belge de géographie, d'Histoire naturelle de Cassel, Botanique de la Thuringe, Malacozoologique allemande, Royale de botanique de Béloique, Toscanaise des sciences natu- relles, du Club de microscopie de Croydon et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. Rapports sur les travaux présentés. M. le secrétaire donne lecture d’une lettre de M. A. Craven, chargé de faire rapport sur le travail de MM. G. Dollfus et G. Ra- mond ayant pour titre : Liste des pléropodes du terrain tertiaire parisien. M. Craven conclut à l'impression de ce travail,et M. Lefèvre, second rapporteur, partageant cet avis, assemblée en vote la publi- BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 LVII cation, avec la planche qui l'accompagne, dans le tome XX des Annales. Lectures. M, le baron van Ertborn lit le travail suivant : DE L'INFRAHEERSIEN ET DU NIVEAU OCCUPÉ PAR LE CRÉTACÉ SUR LE TERRITOIRE DE LA FEUILLE DE BILSEN Par P. COGELS et O. van ERTBORN Nous avons publié, en 1880, la coupe du sondage de Gors-op- Leeuw (!), en appelant en même temps lattention des géologues sur une formation tertiaire que ce forage avait rencontrée et qui se trouve intercalée entre l'étage heersien de Dumont et le calcaire grossier de Maestricht. À Gors-op-Leeuw, cette formation est représentée par 18"50 de marne blanche alternant avec des bancs de calcaire blanc friable et se terminant à la base par un mètre de sable verdâtre gros- sier (°). à Le même étage tertiaire infraheersien a été rencontré au sondage du château de Jongenbosch, à Vliermael-Rood (*). En ce point, nous y avons foré 43 mètres sans le percer; il y présente les mêmes carac- tères minéralogiques qu'à Gors-op-Leeuw. M. G. Dewalque nous a communiqué récemment quelques docu- ments provenant de feu M. Bosquet, pharmacien à Maestricht. Parmi eux, se trouve la coupe d’un sondage exécuté au château de Ridder- born (*)}, commune de Vliermael-Rood. Nous la mettons en regard de celle de Jongenbosch, en la copiant textuellement. (1) Mélanges géologiques, p. 11. Le point du sondage est situé à 3,600 mètres de l'angle sud-ouest de la feuille de Bilsen. (?) C'est par erreur que, dans la coupe de Gors-op-Leeuw, il a été indiqué comme blanchâtre ; il est légèrement verdâtre. (5) À 600 mètres au nord-nord-est de Gors-op-Leeuw et à 950 mètres à l'ouest de la limite occidentale de la feuille de Bilsen. (*) A 1,300 mètres au sud de Jongenbosch et à 950 mètres à l'ouest de la limite occidentale de la feuille de Bilsen. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE LVIIT SONDAGE DU CHATEAU DE JONGENBOSCH Cote 51 Terre végétale . 030 UATERNAIRE. S Sable jaunâtre . 370 RUPELIEN INFÉ- | Sable verdâtre assez grossier. . . . Û L RIEUR. | Argile bleuâtre sableuse . 12m00 TONGRIEN INFÉ- | Argile bleuâtre . 2n05 RIEUR. Cailloux . 0m05 EE Argile bleuâtre plastique . ” RIEUR. | + Ass. sup. Marne blanche . 2600 Z a ë F1 = = Æ Ass. inf. Sable noirâtre glauconifère (petite source). 800 Marne blanche alternant avec des couches de calcaire blanc friable (non percée). A 6m20, INFRAHEERSIEN. dans la formation et dans un banc de cal- caire fissuré, source débitant, à un mètre au-dessus du sol, 309 litres par minute, BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 LIX SONDAGE DU CHATEAU DE RIDDERBORN () Cote 61 10»0) Terrains sablonneux jaunâtres divers, passant au vert si mjoulant plein de filtrations, avec coquillages . . . 35 pieds. " 10m15 LE ISablevert plus glaiseux . . . . .°. . . . . 40 — ” 1160 fl 1500 | || 1e LE Elise très forte, - à . . è . , … . , | 15 — 439 ” | ui RÉCORREEERERE L 1 — On99 4n68 , lalTerre grise crayeuse; 5) devenant blanchâtre vers le [Mmcentre de la couche, pleine de conduites d'eau; f 4 devenant plus foncée en s'éloignant des conduites | d'eau, comme elle était à la lettre a. . . | 100 — 2900 . | Sable mouvant vert foncé dans lequel il a été trouvé, en | petite quantité, du minerai RE NERERS 10 — 290 31290 | Il \ l F pie [non percée). On y rencontre des pierres dont on k | D” pu rapporter. La marne était douce et facile 4 M 12 il en est sorti peu, l'eau l'emportait, sans | ‘ 2 & retombât dans le trou foré; foré À 25 pieds | ag De ee . - 7025 | rs) 6558 A! Ridelborne de la carte au 20,000s. LX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'examen de ces deux coupes permet de reconnaître que le sondage de Ridderborn a également pénétré dans linfraheersien et que les couches rencontrées par les deux sondages sont à peu près les mêmes. D’autres documents sont relatifs à un forage exécuté à Hasselt, sur le territoire de la feuille de Bilsen. Le premier est une lettre de M. Arnold Thoelen, de Hasselt, en date du 8 novembre 1870, accompagnant l'envoi d'échantillons jusqu’à 60 mètres et annonçant la continuation des travaux de sondage. Cette lettre est rédigée en flamand ; nous en tirons la coupe suivante (?) (taduction textuelle) : Himons l'auto OAI PP SM ON ERESR SADIÉPANECIDIERTES ER EN ES SADIe MO PNEU EL NP 43 — IBérredblanche ec ER NT Terre notre verdaire SR CM MN Total. 60 mètres. Le second document relatif à ce sondage est une note rédigée en hollandais, écrite de la main de M. Bosquet. Son importance n'échappera à personne. Hoesselt boorput. Nota Den 21‘ Meert 1871 Vernomen van J. Biesmans — dat heden het werk tydelyk gestaekt is — dat men nu op de diepte van 325 voet — 82 meters (?). Van hier nog geen ter- rein ontvangen, maer men zal weldra hervatten en dan zal ik er krygen. Het terr. wat ik op de laatste reis ontvang heb, was niet van op 100 meters naar waarschynlvk op 70-75 meters. Calc. de Mons avec heersien inférieur. (Ajouté en français de la même main (5). Sondage de Hoesselt. Note 21 mars 1871 Appris de J. Biesmans. — qu'aujour- d'hui le travail est momentanément arrêté — que l’on est à présent à la pro- fondeur de 325 pieds — 82 mètres (°). Je n’ai pas encore reçu d’échantillon de cette couche, mais les travaux repren- dront bientôt et alors j’en aurai. L'échan- tillon que j'ai reçu lors de mon dernier voyage n'était pas de la profondeur de 100 mètres, mais probablement de 70 à 75 mètres. Calcaire de Mons avec heersien infé- rieur (5). (*) Ce sondage ne peut être celui du château de Damersbosch (Hoesselt), dont la coupe a été publiée par M. Van den Broeck, p. 197 de l'Explication de la feuille de Bilsen ; épaisseur du limon prouverait qu'il a été exécuté dans le village même. La puissance de la marne heersienne diffère également et celle-ci se trouve à une profondeur bien moindre sous le sol : 30 mètres au lieu de 43"15. Enfin, le sondage de Terbosch, dont il est question dans la même Explication, n'a que 61 mètres de profondeur. () M. Bosquet a fait ici une erreur de calcul : 325 pieds à 029 — 9425. () ILest probable qu'il a eu l'intention d'écrire cale. de Mons ow heersien infé- rieur. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1856 LXI Il ressort jusqu'à l'évidence de cette note que M. Bosquet a reconnu dans le sous-sol de Hoesselt la présence d'un étage plus ancien que la marne heersienne et qu'il l'a assimilé soit au calcaire de Mons, soit à une assise heersienne inférieure. En tout cas, il ne parle pas du maestrichtien ni de la craie, qu'il connaissait d’une manière toute spéciale ('). L'existence de l’infraheersien en-dessous de Hoesselt nous paraît donc établie de la manière la plus indéniable, et il s'ensuit que la surface du crétacé ne peut se trouver à la cote 28 sous la vallée du Démer, au point où elle est traversée par le diagramme médian qui accompagne l'Explication de la feuille de Bilsen. Nous avons déjà démontré une erreur analogue pour l'extrémité occidentale du diagramme transversal médian. Il est done bien établi que la posi- tion réelle du crétacé sur le territoire de la feuille de Bilsen difière considérablement de celle que lui assigne arbitrairement M. Van den Broeck; celui-ci, d'ailleurs, ne pourrait invoquer aucune observation directe, ni probabilité sérieuse à l'appui de sa manière de voir. Au point de vue minéralogique, linfraheersien présente les mêmes caractères que l’assise moyenne du montien (*), percée partiellement au sondage de Boussu-lez-Mons. En ce dernier point, les bancs de calcaire blanc étaient plus durs et nécessitaient la percussion. La formation y est très fossili- fère. Dans l'état actuel de nos connaissances, il n’est pas possible d'établir les relations d'âge du montien et de l’infraheersien, quoique, d’après leur position stratigraphique, ils paraissent con- temporains. Afin de mettre sous les yeux du lecteur tous les documents relatifs à l’infraheersien, nous reproduisons ici la coupe du sondage de Gors- op-Leeuw. (1) Le sable glauconifère sur lequel repose la marne heersienne se terminant vers 60 mètres de profondeur et le forage ayant atteint 94 mètres au moins, il existe en ce point une formation puissante qui ne peut être le crétacé; en effet, on ne peut percer celui-ci sans rencontrer de silex. Ces derniers constituent des obstacles insur- montables pour l'outillage primitif des sondeurs du Limbourg. (?) Comme à Jongenbosch, nous y avons rencontré une forte source dans un banc de calcaire fissuré. LXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SONDAGE DE GORS-OP-LEEUW Cote de l'orifice : 64.17 (#Sable aPpileux jaune 02m NE RAS U QUATERNAIRE. ‘ …. Re V'Mon jaune MENACE RENTE PR Et rs {| Sable argileux glauconifère noirâtre. 3"50 ; : l'Caillouxiroulés Re ARMOR 0) | Marne: blanche me ME ANS RO HEERSIEN. ‘ Sable argileux glauconifère noirâtre. 1"00 Gailioux roulés AMEN MERE MON | Marne blanche avec couches de cal- INFRAHEERSIEN. 4 Caire blanc friable . . . . . 418"50 | Sable verdâtre grossier (source) . . 1"00 { Calcaire Jaunâtre grossier coquillier MAESTRICHTIEN. mn ” (ARavEC silex (NONIpErCe) RO EU 13"00 Communications des membres. M. G. Vincent montre deux exemplaires d’une Modiola de l'argile de Boom, découverts par M. D. Raeymaekers et que ce collègue lui avait communiqués pour les déterminer. Il fait remarquer que ces coquilles sont intéressantes à divers points de vue : d’abord, elles sont de petite taille et ont les valves très renflées; ensuite, elles appartiennent à une espèce encore iné- dite ; enfin, le mollusque se creusait une loge d'habitation dans les septaria. Cette circonstance, ajoute-t-il, semble indiquer que ces concrétions se seraient formées pendant la déposition de l'argile rupe- lienne. Préparant un travail de revision de la faune conchyliologique de cette dernière formation qu'il se propose de présenter prochainement à la Société, il y fera connaître cette espèce dans ses détails, en même temps que quelques autres du même terrain. M. de la Vallée Poussin fait remarquer que ces Modioles pouvaient se trouver accidentellement dans les septaria et qu'elles pourraient, par exemple, avoir été entraînées dans une fente. Il ajoute que les Modioles creusent le plus souvent leur habitation dans le sable mou. Si, dans la suite, ce sable s'agglutine autour de BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXIII la cavité préalablement occupée par lanimal, il en résultera une concrétion où un nodule avec des perforations, et lon pourra croire que ce nodule existait déjà au fond de la mer quand l'animal était vivant, Or, la présence d'une coquille, d’un corps organique en décomposition, est précisément une cause de concentration des solu- tions minérales et, par conséquent, des concrétions., M. de la Vallée pense done que l'argument de M. Vincent n’est pas décisif. M. Vincent fait observer que, sans contester la possibilité de ce qu'avance M. de la Vallée Poussin, il n’est pas extraordinaire de rencontrer des Modioles dans des alvéoles pratiquées dans des con- crétions pierreuses et que ce genre renferme, de nos Jours, un grand nombre d'espèces perforantes. Il ajoute qu'il a maintes fois trouvé des Modioles laekeniennes encore en place dans des cavités incontes- tablement creusées par elles dans des grès bruxelliens qui existent à la base du laekenien. La séance est levée à 5 heures. Séance du 1” mai 1886 PRÉSIDENCE DE M. P,. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, président; D. Raeymaekers, H. Roffiaen, L. Van der Bruggen, baron O. van Ertborn, et Th. Le- fèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. F. Crépin et P. Desguin. Correspondance. Par dépêche en date du 14 avril 1886, M. le Ministre de l’agri- culture, de lindustrie et des travaux publics demande divers renseignements relatifs à la publication du mémoire présenté par M. M. Cossmann, intitulé : Catalogue illustré des coquilles de l’éocène parisien. Le collège des bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles LXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE demande, de la part du consul de Belgique à Barcelone, pour le comité d'administration de l’Athenæo Barcelonis, cercle scientifique, littéraire et artistique de cette ville, les statuts et règlements de la Société. — Remerciements. M. P. M. Heude, attaché au Musée des Pères de la Compagnie de Jésus à Zi-ka-wei, annonce l'envoi du deuxième fascicule des mémoires publiés par cet établissement et offre également la première livraison de ce recueil. — Accepté. M. W. E. Hoyle, bibliothécaire de la Société royale de physique d'Édimbourg, demande au nom du conseil de cette association, l'échange de publications. — Accordé. M. James Hector, directeur du Musée colonial de la Nouvelle- Zélande, annonce l'envoi du tome I“ (seconde édition) des Transac- tions de l'Institut et exprime le regret de ne pouvoir disposer des tomes IE à IV, qui lui avaient été réclamés. M. Th. Hiortdahl, professeur à l’université de Christiania et rédacteur du Nyt Magaxin for Naturvidenskaberne, donnant suite à la demande qui lui a été adressée, annonce l'envoi d'une importante série de volumes de ce journal. — Remerciements. L'Académie des sciences d’Agram et la Société géologique de Manchester accusent réception de publications. La Société d'histoire naturelle de Brünn, l'Académie royale des sciences physiques et mathématiques de Naples, le Service géolo- gique des États-Unis, la Société d'histoire naturelle et de médecine de la Haute-Hesse, le Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, l’Académie impériale des sciences de Vienne, l’Institut royal géolo- gique de Hongrie annoncent l'envoi de publications. La Société royale linnéenne adresse son programme d’exeursions et de conférences pour la période d'été. Dons et envois reçus. M. G. Schmitz fait don de son portrait photographié. M. le D' A. Senoner fait don de différents volumes épuisés du Jahrbuch de l'Institut impérial-royal géologique d’Autriche-Hongrie. Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. Chaper BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 LXV (Description de quelques nouvelles espèces de coquilles vivantes provenant de l'Afrique australe et d'Aninie); M. Jules Leclercq (La Terre des Merveilles. Promenade au Parc national de l'Amé- rique du Nord) ; M. Gabriele Rosa (1 Cenomani in Italia). Publications reçues en échange : de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l'Académie royale des sciences de Berlin, de l’Académie royale des sciences de Munich, de l'Académie des sciences d'Agram, de l’Académie des sciences phy- siques et mathématiques de Naples, du Service de la carte géologique de Belgique, de l'Institut impérial et royal géologique d'Autriche, de la Commission de la carte géologique d’Espagne, du Comité royal géologique d'Italie, de l’Institut de la Nouvelle-Zélande, du Musée aus- tralien, du Musée des Pères de la Compagnie de Jésus à Zi-ka-wei, des rédactions du Mouvement industriel belge, du Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, et des Sociétés sui- vantes : d'Histoire naturelle d’Augsbourg, des Amis des sciences naturelles du Mecklembourg, « Isis » d'histoire naturelle de Dresde, d'Histoire naturelle de Zwickau, Royale de physique d'Édimbourg, Géologique de Londres, Zoologique de Londres, d'Histoire naturelle de Glasgow, d'Histoire naturelle de Graz, Belge de microscopie, Royale de Londres, Royale de botanique de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Centrale d'agriculture de Belgique, de Borda à Dax, d'Histoire naturelle de Colmar, d'His- toire naturelle de Saint-Gall, d'Histoire naturelle de Cincinnati, des Sciences naturelles de Brünn, Impériale des naturalistes de Moscou, Asiatique du Bengale, et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. Lectures. M. D. Racymaekers donne lecture de l’analyse bibliographique suivante : Nous appelons l'attention de la Société sur une brochure de MM. Meunier et Pergens, relative aux bryozoaires du système mon- tien (!). Dans un résumé très succinct, ces spécialistes donnent les divi- (1) Les Bryozoaires du système montien (Eocène inférieur), par A. Meunier et Ed. Pergens. Louvain 1886, brochure, 3 pl., impr. Meulemans-Depreter. TOME XXI, 1886 5 LXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sions actuellement proposées pour le système montien, e’est-à-dire le calcaire grossier de Cuesmes, le calcaire grossier de Mons et le cal- caire d’eau douce de la Haine. Ils décrivent brièvement la roche et la faune générales de ces différentes assises, et, abordant ensuite le sujet de leurs études, ils déplorent l'absence de bryozoaires dans le calcaire grossier de Cuesmes et le calcaire fluviatile de la vallée de la Haine. Par contre, le calcaire grossier de Mons leur à fourni une récolte assez abondante de ces animaux inférieurs, dont quelques-uns sont nouveaux et font l’objet d’une description spéciale dans cette brochure. Grâce à la générosité de M. Cornet, à l’obligeance de MM. Houzeau de Lehaieet E. Van den Broeck, les auteurs du mémoire ont eu à leur disposition des matériaux d'étude assez complets. Leurs observations ont porté sur cinq à six cents fragments, qu'ils rap- portent à trente et une espèces déterminées soit spécifiquement, soit génériquement. Comme le font judicieusement pressentir les auteurs de cette monographie, ce nombre est peu élevé et provient uniquement de la fragilité, de la rareté et du volume restreint des échantillons recueillis jusqu'’aujourd'hui. Espérons, avec MM. Pergens et Meu- nier, que leurs nouvelles recherches seront plus fructueuses, tant au point de vue de l'abondance qu’en ce qui concerne la bonne conser- vation des exemplaires. Leur travail énumère la série des espèces rencontrées dans le montien, dont les unes sont nouvelles pour la science et les autres, déjà décrites par Reuss et d’autres spécialistes, se rencontrent égale- ment à l'étranger ; toutes sont suivies de leurs diagnoses respectifs. Enfin, par suite du mauvais état de conservation de certains bryo- zoaires, ceux-ci se trouvent simplement désignés par leur nom géné- rique. Nous copions cette nomenclature, en indiquant les espèces nou- velles. BRYOZOA CHEILOSTOMATA Fam. Cellularidæ : Cellularia diplodidymioides, sp. nova. Fam. Cellaridæ : Cellaria mucronata, sp. nova. — Van den Broecki, sp. nova. — (Quadricellaria) hians, Reuss. Planicellaria eocena, sp. nova. Fam. Membraniporidæ : Membranipora subtilimargo, Reuss. Biflustra symmetrica, sp. nova. Membranipora angulosa, Reuss. — gothica, sp. nova. — oblonga, d'Orb. Membranipora squamosa, sp. nova. Plusieurs Membranipora non déter- minables. Fam. Microporidæ : Micropora gracilis, von Münster. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 LXVII Fam. Microporellidæ : Fam. Escharidæ : Bactridium Hagenowi, Reuss. Eschara, exemplaire trop mauvais. Fam. Myriozoidæ : Fam. Selenaridæ Schitoporella phymatopora, Reuss. Cupularia Houxeaui, sp. nova. Les auteurs renseignent une espèce de Lunulites (Discoflustrellaria) mal conservée et voisine du Déscoflustrellaria Ubaghsi. CYCLOSTOMATA Fam. Idmoneid£æ : Idmonea concava, Reuss. Fam. Tubuliporideæ : SEM — gracillima, Reuss. Tubulipora plumula, Reuss. — dimidiata, Reuss. Fam. Lichenoporidæ : Fam. Entalophoride : Discoporella grignonensis, Milne Ed- Pustulopora Corneti, sp. nova. wards,. Eñntalophora montensis, sp. nova. Lichenopora Defranceiana, Michelin. Comme on peut le voir, quatorze espèces se trouvent être décrites par Reuss, von Münster, d'Orbigny, Milne Edwards, Michelin; sept n’ont pu recevoir une détermination spécifique et dix sont nouvelles pour la science. Aussi les auteurs ont eu soin de rendre la description de ces der- nières plus claire, plus intelligible, en faisant suivre leur travail de trois planches figurant les dessins et coupes nécessaires. Ceux-ci sont remarquablement exécutés et font honneur à l’un des collaborateurs, M. l'abbé Meunier. Selon nous, ce mémoire doit être pris en sérieuse considération. Les excursions géologiques faites par M. Pergens, à l'étranger, dans les dépôts classiques, où il a pu recueillir par lui-même de bons matériaux d'étude, une littérature complète des bryozoaires vivants et fossiles, une connaissance approfondie des formes et une collection réunie par échanges avec des amateurs éclairés dans cette partie des sciences naturelles, présentent de réelles garanties de succès pour les travaux de MM. Pergens et Meunier. Dans de telles conditions, on apprendra avec satisfaction que MM. Pergens et Meunier se proposent d'entreprendre l'étude des bryo- zoaires des différents terrains belges, et s'il nous est permis d'émettre un vœu, nous souhaitons voir ces naturalistes compléter dans nos Annales la description des bryozoaires du maestrichtien, dont une partie a paru, l’an dernier, dans les publications de la Société. LX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Communications des membres. M. Vincent fait savoir que, depuis sa communication faite dans la dernière séance, il a reçu des informations précises sur le gisement des modioles. Elles ont été trouvées dans largile et non dans les septa- ria. Les septaria perforés ne se rencontrent qu’à la base des sables noirs (bolderien), et les perforations ont été produites par des mol- lusques de ce dernier étage. M. D. Raeymaekers annonce qu'il vient de découvrir une empreinte de feuille dans les sables rupeliens marins de Louvain. Cette décou- verte est intéressante, car tout le monde sait que la flore fossile belge n’a plus de représentants à partir du wemmelien jusqu'au quater- naire, si l’on en excepte l’argile de Boom. Cette pièce a été communiquée à M. Crépin et il est à espérer que l'éminent botaniste pourra la déterminer ou la décrire, sil y a lieu. Le même membre mentionne encore la trouvaille qu’il a faite, l'année dernière, près d’Aerschot, à la base du campinien (ce dernier terrain reposant sur le rupelien supérieur), d’un morceau de succin de la grosseur d’un pois. La séance est levée à 4 heures 1/2. Séance du 5 juin 12886 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, président; J. De la Fontaine, É. Delvaux, P. Desguin, É. Fologne, C. Malaise, D. Raeymaekers, H. Rofliaen, L. Van der Bruggen, baron O. van Ertborn, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. F. Crépin et É. Hennequin. Les procès-verbaux des séances des 6 février, 6 mars, 3 avril et 1% mai 1886 sont adoptés. Correspondance. Le bureau de l'Association française pour l'avancement des sciences BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXIX annonce que la quinzième session de cette association aura lieu à Nancy du 12 au 19 août 1886. M. le chevalier F. von Hauer, intendant du Musée impérial-royal d'histoire naturelle de la Cour, à Vienne, annonce l'envoi d’une suite de volumes qui complète les publications de l’Institut impérial-royal géologique d'Autriche. — Remerciements. Les Sociétés Royale des sciences et des belles-lettres de Gothem- bourg, d'Émulation d’Abbeville, d'Histoire naturelle de Coire, Royale de physique d'Édimbourg et Scientifique Argentine annoncent l'envoi de diverses publications réclamées en vue de combler des lacunes constatées dans leurs envois antérieurs. — Remerciements. M. G. Storm, secrétaire de la Société des sciences de Christiania, annonce l'envoi de Ia collection complète des Forhandlinger. — Remerciements. Le Département de la guerre (Signal-Office) des États-Unis, le Muséum de zoologie comparative de Cambridge, la Société d'histoire naturelle de Brookville, le Comité géologique russe, le Muséum d'histoire naturelle de Lyon, la Société royale de Tasmanie, le Service géologique et d'histoire naturelle du Canada, la Société impériale des naturalistes de Moscou accusent réception de publi- cations. L'Académie royale des sciences, à Amsterdam, accuse réception et annonce l’envoi de publications. L'Académie des lettres, sciences, arts et agriculture de Metz et la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut font parvenir les programmes de leurs concours ouverts pour 1886. Dons el envois reçus. M. François Crépin envoie son portrait photographique. Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. Julius Halavats (1. Umgebungen von Fehérlemplom (Weisskirchen und Kubin Blatt k. 15; 2. Umgebungen von Versecz Blatt k. 14); M. Luis A. Huergo (Examen de la propuesta y proyecto del puerto der Sr. D. Eduardo Madero); M. A. Issel (Contributti alla geologia ligustica); M. Anton y Kerpely (Dée Eisenindustrie Ungarns sur LXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Zeit der Landes-Ausstellung 1885); M. le D' Anton Koch (Umge- bungen von Kolawär (Klausenburg) Blatt zone 18/Col. XXIX); M. A. Locard (Cataloque général des mollusques vivants de France : Mollusques marins); M. G.-J. Matthew (Synopsis of the fauna in division I of the Saint-John group, with preliminary notes on the higher faunas of the same group); MM. A. Meunier et Ed. Pergens (Les Bryoxoaires du système montien (éocène inférieur) ; M. J. Noth (Ueber die bisher erxielten Resultate und die Aussichten von Petro- leumschürfungen in Ungarn) ; M. Th. Obach (Ueber Drahtseilbahnen); M. Josef Palffy (Der Goldberghau Siebenbürgens); M. le D' Th. Pose- witz (Die Zinninseln im Indischen Ocean); M. le D' A. Senoner (Genni bibliografici); M. le D'J. Szab (Geschichte der Geologie von Schemnit:); M. Elias Szüts (Kleinere Details ueber die Nasse Aufbe- reitung); MM. le baron O. van Ertborn et P. Cogels (1. Anvers à travers les âges géologiques. Le Sol d'Anvers et de l'Escaut; 2. Note sur un gisement fossilifère mis au jour par les travaux de construction de la batterie n° 3, à 4,800 mètres au sud-sud-est de Termonde) ; M. le baron O. van Ertborn (le Puits artésien des glacières de Bruxelles) ; M. W. von Soltz (Theorie und Beschreibung des Farbaky und Solts’schen continuirlich wirkenden Wasserqasonfens). Publications reçues en échange : de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l’Académie royale des sciences d'Amsterdam, de l’Académie royale des Lynx, de PAcadémie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, de l’Académie nationale des sciences de Cordoba, de l’Académie royale des sciences de Turin, de l’Académie des sciences de la Californie, de l'Academy Peabody de Salem, du Comité géologique russe, du Service géologique de l'Inde, du Service géologique des États-Unis, du Musée national hongrois, du Musée civique d'histoire naturelle de Gênes, du Musée impérial-royal d'histoire naturelle de la Cour, à Vienne, du Musée de zoologie comparative de Harvard College, de lInstitut d'histoire naturelle de la Nouvelle-Écosse, à Halifax, de l'Université de Lund, de l’Université John Hopkins de Baltimore, des rédactions du Mouvement industriel belge, de la Feuille des jeunes naturalistes, du Journal de Conchyliologie, du Nyt Magaxin, et des Sociétés suivantes : des Naturalistes de Modène, Géologique allemande, des Sciences naturelles de Brême, Royale des sciences de Liége, Centrale d'agri- culture de Belgique, Géologique de Manchester, Impériale des naturalistes de Moscou, Géologique du Nord, d'Études scientifiques BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 LXXI de Paris, Natura Artis magistra, Néerlandaise des sciences d'Amster- dam, d'Histoire naturelle de Bombay, Royale de Tasmanie, des Sciences de Christiania, Royale de physique d'Édimbourg, d'Histoire naturelle de Coire, des Sciences naturelles de Neuchâtel, Royale des sciences et des belles-lettres de Gothembourg, Allemande d'histoire naturelle et de géographie de l'Asie orientale, d'Histoire naturelle du Nouveau-Brunswick, des Sciences naturelles de Buffalo, Royale de botanique de Belgique, Royale linnéenne de Bruxelles, Entomolo- gique de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Royale belge de géographie, Belge de microscopie, Espa- gnole d'histoire naturelle, d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, Hollandaise des sciences à Harlem, Toscanaise des sciences naturelles, des Naturalistes de la Nouvelle-Russie et du Club scien- fique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société un exemplaire du tiré à part suivant : Notes sur l’âge du tufeau de Ciply présentées à la Société royale malacologique, par A. Rutot et E. Van den Broeck, ainsi que trois exemplaires des procès-verbaux des séances des 6 février, 6 mars, 3 avril et 1° mai 1886. Communications du conseil. M. le Président annonce que la manifestation en l'honneur de M. le professeur P.-J. Van Beneden est fixée au 20 juin prochain. Après avoir rappelé les titres nombreux de l'éminent professeur à l’admi- ration et à la reconnaissance du monde savant pour ses remarquables travaux, dont un grand nombre sont relatifs à l'étude des animaux inférieurs, M. le Président propose, d'accord avec le Conseil, de décerner, à M. le professeur Van Beneden, un diplôme de membre honoraire dela Société. — L'assemblée, approuvant cette proposition, charge M. le Président et M. le Secrétaire de la représenter à la céré- monie. Sur l'invitation de M. le Président, M. le Secrétaire donne lecture de la résolution suivante : L'Assemblée, Considérant que M. P.-J. Van Beneden a rendu à la science et à LXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'enseignement supérieur, pendant une HÉnUe de cinquante années, les services les plus éminents; Voulant s'associer à la manifestation dont M. P.-J. Van Beneden est l’objet de la part du monde savant, Décide, par acclamation : M. P.-J. Van Beneden est nommé membre honoraire. — Cette rédaction est adoptée à l'unanimité. M. P. Desguin, membre du Conseil, éloigné depuis plusieurs mois des réunions de la Société pour motifs de santé, entrant en séance, M. le Président se fait l'interprète des sentiments de l’assem- blée en le félicitant de son heureux rétablissement. — M. Desguin, sensible à cette marque de sympathie, remercie M. le Président et il ajoute qu'il est heureux de pouvoir se retrouver au milieu de ses collègues. ; Travaux pour les publications de la Société. M. Vincent donne lecture d’une note intitulée : Liste des coquilles du tongrien inférieur du Limbourg belge. — L'assemblée, sur la propo- sition de M. le Secrétaire, décide l'impression de ce travail aux Annales et M. le Président adresse des remerciements à son auteur. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare la séance levée. La séance est levée à 4 heures 1/2. Assemblée générale annuelle du 4 juillet 1886 PRÉSIDENCE DE M. P, COGELS La séance est ouverte à À heure. La liste de présence porte les signatures de MM. P. Cogels, pré- sident ; C. Bauwens, J. Crocq, C. de la Vallée Poussin, baron A. de Loë, À. Daimeries, É. Delvaux, É. Fologne, H. Forir, C. Malaise, D. Raeymaekers, F. Roffiaen, H. Rofliaen, L. Van der Bruggen, BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 LXXIII baron O. van Ertborn, G. Vincent, P. Weissenbruch, et Th. Lefèvre, secrétaire. Font excuser leur absence : MM. 3. Ballion, E. Bayet, A. Briart, F.-L. Cornet, F. Crépin, comte À. de Limburg Stirum, FH. Denis, G. Dewalque, V. Dupont, A. Firket, C. Fontaine, P. Janson, J. Moens et G. Schmitz. Le procès-verbal de l'assemblée générale du 5 juillet 1885 est adopté. Rapport du Président. Messieurs, Je viens vous exposer, conformément aux statuts, la situation de la Société et vous rappeler ses travaux dans le cours de l’année sociale 1885-1886. Membres. — La Société compte actuellement 167 membres, savoir : 121 membres effectifs, 13 honoraires et 33 correspon- dants L'année dernière, ces nombres étaient respectivement de 119, de 13 et de 37. | Nous avons à regretter la mort de M. François Berchem, ingé- nieur principal des mines, de Namur, membre effectif depuis 1872; de M. le D' Eugène Charlier, de Liége, membre fondateur; de MM. Thomas Davidson et Gwyn Jeffreys, membres de la Société royale de Londres, nommés membres honoraires respectivement en 1875 et en 1876; de M. le D' Oscar Schmidt, professeur à luni- versité de Strasbourg, nommé membre correspondant en 1867, et de M. le duc Frédéric Lancia de Brolo, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Palerme, nommé membre correspondant en 1872. Des notices biographiques dues à M. IH. Woodward et à M. le marquis de Gregorio perpétueront, dans nos Annales, le sou: venir de Davidson, qui a marqué son passage dans notre compagnie par la publication de travaux remarquables, et celui de Gwyn Jeffreys et de Lancia de Brolo. - La Société a reçu membres effectifs : MM. Maurice Cossmann, ingénieur civil, à Paris; R. Dedeyn, avocat; Ad. Firket, ingénieur principal des mines, à Liége; le D' T. Holzapfel, à Aix-la-Chapelle ; G. Schmitz, à Anvers, et Louis Van der Bruggen, à Bruxelles. De LXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE plus, elle a rétabli sur la liste des membres le nom de M. Bricourt, qui en avait été rayé l’année précédente. C'est à regret qu'elle a dû prendre la mesure de la radiation à l'égard de M. Sacré et de M. Shrubsole, qui n’ont plus donné de leurs nouvelles depuis long- temps. M. P.-J. Van Beneden, l'illustre savant dont la Belgique et l'étranger fêtaient récemment le cinquantenaire de professorat à l’université de Louvain, a été nommé, par acclamation, membre honoraire. À cette occasion, je rappellerai le souvenir de la manifestation en l'honneur de M. le professeur P.-J. Van Beneden, à laquelle vous aviez délégué votre président et votre secrétaire, Un diplôme d'honneur a été remis à l’illustre jubilaire, qui, après avoir remercié verbale- ment vos délégués, a voulu renouveler par écrit ses remerciements à la Société. L'Album s’est enrichi des portraits de MM. le notaire Bauwens, Crépin, Dedeyn, Firket, Fologne, Ressmann et Schmitz, Publications. — Les séances ont été très fréquentées. Les procès- verbaux contiennent des communications dues à MM. Briart, Cogels, Cornet, Delvaux, D' Lorié, Pelseneer, Raeymaekers, Rutot, Schmitz, Van den Broeck, baron van Ertborn et Vincent. Un exemplaire du tome XX des Annales est déposé sur le bureau. Ce volume sera très prochainement distribué. La seconde partie du volume d’Annales pour 1880, qui doit retracer l'historique de la Société, reste toujours en souffrance. Ce retard provient de l'extrême aridité du travail d'analyse que demande une entreprise de ce genre. Toutefois, la rédaction du manuscrit de la partie qui reste à publier est assez avancée pour qu'il soit inutile de procéder à une distribution en deux fascicules. Le tout pourra être remis aux ayants droit avant la fin de l'année. Les procès-verbaux des séances ont paru régulièrement jusqu'au mois de janvier; mais, à partir du procès-verbal de février, leur publi- cation a subi quelques retards, par suite de la discussion des condi- tions de renouvellement du contrat avec notre imprimeur. Actuelle- ment, ils ont paru. Les procès-verbaux des séances de février et d'avril sont accompagnés de deux planches, qui feront partie du tome XXI des Annales. Il me reste à vous rappeler, messieurs, les rapports de MM. Lié- nard et Mac Leod sur un travail posthume de E. Dubrueil; les BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXV négociations relatives au mémoire de M. Cossmann, d’une importance capitale pour l'étude des terrains éocènes, et la présentation de l'intéressant mémoire de M. le marquis de Gregorio sur le genre AMussÈUm. Excursion de 1885. — L'excursion qui devait être faite à Anvers n'a pas eu lieu. Les membres de la Société ayant visité individuel- lement l'exposition internationale, qui avait décidé du choix de cette ville, il eût été difficile de réunir en même temps un nombre de par- ticipants suflisant. Archives. — Le classement des archives a été fait avec un soin minutieux, qui rendra les recherches faciles. Ce résultat est dû au zèle soutenu du secrétaire, M. Lefèvre. Collections. — Les collections sont entretenues en bon ordre, grâce à M. É. Vincent, auquel je me fais un devoir d'adresser les remercie- ments de la Société. Elles se sont augmentées d’une série de coquilles du bassin de Paris offerte par M. Cossmann et de coquilles d'espèces vivantes de la Carinthie dues à la générosité de M. Ressmann. Bibliothèque. — L’accroissement principal des richesses de la Société porte sur la bibliothèque. MM. Albrecht, Anton y Kerpely, Maurice Chaper, Cossmann, Cotteau, de Dorlodot, de la Vallée Pous- sin, Delvaux, Dewalque, Foresti, Govi, Julius Halavats, J.-G. Hidalgo, Huerga, Issel, D' Anton Koch, Jules Leclercq, Lehmann, Locard, E. Lommel, Mac Leod, Manfredonia, G.-F, Matthew, Meunier et Pergens, Ladislao Netto, A.-P. Nini, A. Nobre, J.Noth, Th. Obach, Josef Palffy, D' Posewitz, Pelseneer, L. Piré et J. Cardot, Preu- dhomme de Borre, Reibisch, Renard, Gabriele Rosa, Schepman, Senoner, À. Statuti, D. Szabo, Elias Szüts, Ubaghs, Van den Broeck, baron van Ertborn, von Kœnen, von Soltz, Woodward et un ano- nyme ont envoyé leurs publications. M. De Koninck, bibliothécaire-adjoint de la Chambre des repré- sentants, M. le D' Senoner, M. von Hauer, M. Cogels et la Société entomologique de Belgique ont également fait don d'ouvrages géolo- giques ou de volumes destinés à compléter des séries de mémoires. Quelque important que soit ce contingent, il est peu considérable cependant en comparaison de l'accroissement provenant des relations d'échange. Cest avec une vive satisfaction que je puis vous annoncer que, LXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE depuis 1884, il n’y a pas moins de trente-neuf académies, instituts, sociétés savantes, revues et Journaux qui sont entrés en relations avec la Société royale malacologique. De même, il a été possible de combler dans une large mesure, les lacunes constatées dans les publications des institutions suivantes : Société des sciences physiques, naturelles et climatologiques d'Algérie, — Institut égyptien, — Académie nationale des sciences de Cordoba, — Société des sciences naturelles de Cassel, — Société des sciences naturelles, à Hambourg, — Société des Amis de l’histoire naturelle, à Güstrow, — Société d'histoire naturelle et de philosophie de Bel- fast, — Club de microscopie et d'histoire naturelle de Croydon, — Quarterly Journal of Conchology, — Société impériale royale de z00- logie de Vienne, — Institut impérial-royal de géologie, à Vienne, — Club scientifique de Vienne, — Musée national hongrois, — Moni- teur industriel belge, — Mouvement industriel belge, — Société ento- mologique de Belgique, — Société espagnole d'histoire naturelle, — Société linnéenne du nord de la France, — Société d'études scienti- fiques d'Angers, — Société académique de larrondissement de Boulogne-sur-Mer, — Société nationale des sciences physiques et mathématiques de Cherbourg, — Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, — Académie de Stanislas, à Nancy, — Société des sciences naturelles de Nîmes, — Société zoologique de France, — Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées- Orientales, — Société des sciences historiques et naturelles de Semur, — Société académique du Var (Académie du Var), — Société italienne des sciences naturelles, à Milan, — Musée civique d'histoire naturelle de Gênes, — Société des sciences de Christiania, — Société d'histoire naturelle de Coire, — {Institut national genevois, — Institut de la Nouvelle-Zélande. Environ deux cent vingt volumes sont venus ainsi combler de regrettables lacunes sur les rayons de la bibliothèque de la Société. Ce brillant résultat est dû encore à notre secrétaire, M. Lefèvre, dont l'activité et le dévouement sont au-dessus de tout éloge. Cest incontestablement à son zèle que la Société royale malacologique devra de posséder l’une des plus belles bibliothèques scientifiques du pays. — Applaudissements. La Société s'est également occupée de la question de l'extension du service des échanges internationaux, qui est d’une grande impor- tance pour elle. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXVII Local. — Nos séances se sont toutes tenues à l'Université, mais la bibliothèque et les collections occupent, comme précédemment, un local mis à la disposition de la Société par la ville de Bruxelles. Je serai certainement l'interprète de l'assemblée en adressant ses remerciements à l'administration communale, De même, le gouvernement a droit à notre gratitude pour les subsides qu'il nous accorde et qui nous permettent de continuer nos publications. Finances. — Dans un instant, M. le trésorier vous exposera la situation financière de la Société. Bien qu’elle se soit améliorée et ne solde plus par un déficit, l'excédent des recettes est minime, de sorte qu'il nous faut remettre à des temps meilleurs les dépenses très nécessaires, mais très considérables, qu'entrainerait la reliure des ouvrages périodiques de la bibliothèque. Budget. M. le Trésorier expose, au nom du Conseil, les comptes de l’exer- cice 1885-1886 vérifiés par la Commission des comptes. — Ces comptes sont définitivement approuvés. M. le Trésorier donne ensuite lecture du projet de budget pour l'année 1886-1887, proposé par le Conseil, donnant en recettes comme en dépense la somme de 8,968 fr. 64 c. Il résulte de cette situation que la cotisation des membres effectifs pour l'année sociale 1886-1887 reste fixée à 15 francs. — Ce projet de budget est adopté. Fixation des jours et heures des assemblées de la Société. Le Conseil propose le maintien des jours et heures des réunions mensuelles. — Adopté. L'assemblée générale annuelle est fixée au premier dimanche de juillet, à À heure. Choix de la localité et de l’époque de l'excursion annuelle de la Société. Aucun projet d’excursion n'ayant été étudié, l'assemblée ajourne à une prochaine réunion mensuelle la décision relative à cet objet. LXXVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Nomination du président de la Société pour les années 1886-1887 et 1887-1888. Dix-huit membres prennent part au vote. M. J. Crocq, ayant réuni dix-sept suffrages, une voix ayant été donnée à M. F. Rofliaen, est proclamé président de la Société pour les années 1886-1887 et 1887-1888. M. Croeq, ayant demandé la parole, rappelle que c’est la quatrième fois que la Société royale malacologique lui fait l'honneur de le dési- gner pour présider ses travaux. Il eût préféré que le choix de ses collègues se fût porté sur un autre membre pouvant disposer de plus de temps que lui pour s'occuper davantage des intérêts, du développement et de la prospérité de notre association. Néanmoins, il remercie ses collègues de la nouvelle marque de sympathie et de confiance dont il est l’objet aujourd’hui et promet d'apporter, comme par le passé, le même zèle, le même dévouement dans l’accomplissement du mandat qui lui est confié. En terminant, il signale à l’assemblée que la Société, créée par J. Colbeau en 1863, comptera, dans deux ans, vingt-cinq années d'existence. Il rappelle qu'il avait précédemment mis à la disposition de la Société une médaille pour être décernée à l’auteur du meilleur travail qui aurait été présenté sous sa présidence. Cette offre n'ayant pas eu de suite à cette époque, il annonce, dès aujourd'hui, qu'il donnera un prix pour une des questions qui seront posées en vue des concours qui seront ouverts à l’occasion du premier jubilé de la Société. — Applaudissements. M. le Président prend acte de l'initiative prise par M. Crocq, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire, et le remercie au nom de la Société. Il exprime le vœu que cet exemple soit suivi par d’autres collègues et que le Conseil se préoccupe, dès à présent, des mesures à prendre en vue de cette solennité. Élection de trois membres du Conseil pour les années 1886-1887 et 1887-1888. Dix-huit membres prennent part au scrutin, qui donne le résultat suivant : BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 LXXIX MMS CEE Li)" AO'vOIx. Co Tu LU ET, HOlOgne!.:.,- 1 Le — Dei le, À — in conséquence, MM. Cogels, Crépin et Fologne sont élus. Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l'année sociale 1886-1887. Dix-huit membres prennent part au vote, qui donne le résultat suivant : MM. Daimeries . . . 18 voix. DeBullemont MEN HP ROREN CR PTT — Fr Rofliaensis "mer UE MM. Daimeries, De Bullemont et H. Roffiaen sont élus. M. le Président sortant, avant de quitter le fauteuil, remercie ses collègues du concours dévoué qu'ils lui ont prété pendant les deux années écoulées ; il les remercie également de l’honneur dont il a été l’objet et déclare, en outre, que, comme par le passé, il continuera à travailler à la prospérité de la Société. — Applaudissements. Ayant invité M. le Président à prendre place au bureau, M. Crocq, interprète des sentiments de lassemblée, remercie M. Cogels pour le zèle, le dévouement et le tact qu'il a apportés dans l’accomplissement de ses fonctions. — Applaudissements. La séance est levée à 2 heures. Séance du ‘7 août 1886 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; A. Briart, P. Cogels, F. Cornet, J. De La Fontaine, comte A. de Limburg Stirum, baron LXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE A. de Loë, É. Delvaux, J. Ortlieb, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. F. Crépin et baron O. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 5 juin 1886 est adopté. Correspondance. M. P.-J, Van Beneden remercie pour sa nomination de membre honoraire. Le bureau du Congrès de médecine et de sciences naturelles annonce que la session de Berlin aura lieu du 18 au 24 septembre prochain et prie les personnes qui ont l'intention dy assister de faire connaître dès maintenant les questions qu’elles désirent traiter. La Société de physique et d'économie de Kæœnigsberg fait part du décès de son secrétaire, M. le conseiller Lottermoser. MM. les président et secrétaire de la Société d'histoire naturelle croate annoncent la fondation de cette nouvelle association et deman- dent l'échange de publications. — Sur la proposition de M. le Secré- taire, l'assemblée décide l'envoi des Annales à partir de la 3° série. Le département de géologie et d'histoire naturelle de l'État d’In- diana, l'Université de Lund et les Sociétés d'Histoire naturelle de Bâle, des Amis des sciences naturelles de Rouen, Pour la diffusion des sciences de Vienne, des Sciences de Finlande, Géologique de Manchester, des Sciences de Neuchâtel, des Amis des sciences natu- relles du Mecklembourg, Provinciale des sciences de la Westphalie, d'Histoire naturelle de Cincinnati, et Helvétique des sciences natu- relles, donnant une suite favorable aux demandes qui leur ont été adressées en vue de compléter leurs publications respectives, an- noncent l'envoi des volumes non épuisés. — L'assemblée, sur la proposition de M. le Secrétaire, vote des remerciments à ces diffé- rentes institutions et sociétés savantes. L'Académie royale des sciences d'Amsterdam et la Société adria- tique des sciences naturelles regrettent de ne pouvoir disposer des publications réclamées. — Pris pour notification. Le Musée colonial de la Nouvelle-Zélande, le Service géologique des États-Unis annoncent l'envoi de publications. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXEXT La Société royale de la Nouvelle-Galles du Sud, le Musée Teyler, la Société hollandaise des sciences, l’Académie des sciences de la Californie, la Société géologique de Hongrie, la Société royale de physique d'Édimbourg, le Service géologique de l'Alabama et l’Aca- démie des sciences naturelles du Minnesota accusent réception de publications. La Société d'histoire naturelle de Dorpat accuse réception et annonce l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. Lefèvre, secrétaire, fait don, pour la bibliothèque, de plusieurs volumes des publications suivantes : Annales de la Société d'agri- culture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon; — Mémoires de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier ; — Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts; — Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besan- çon, 1859 et 1873; — Recueil des Actes de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux; — Bulletin de la Société géolo- gique de France, tome 1° 1830-1831 ; — Recueil des publications de la Société nationale havraise d’études diverses ; — Mémoires de l’Académie des sciences, agriculture, commerce, belles-lettres et arts du département de la Somme; — Mémoires de l’Académie d'Arras ; — Mémoires de la Société d’émulation de Cambrai; — Sessions du Congrès scientifique de France ; — Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille; — Bulletin scientifique, histo- rique et littéraire du département du Nord et des pays voisins; — Natuurkundig Tijdschrift van Natuurkundige Vereeniging in Neder- landsch-Indie; — Verhandelingen van Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam; — Acta Societatis scientiarum Indo- Neerlandicæ; — Verhandelingen van Bataafsch Genootschap der Proefonderwindelijke Wijsbegeerte te Rotterdam ; — Idem, Nieuwe Verhandelingen ; — Xdem, Plan en Grondwetten ; — Verhandelingen van het Bataviaasch Genootschap van kunsten en wetenschappen ; — Natuurkundige verhandelingen van Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem; — Jaarbock van Koninklijke Neder- landsche Institut van wetenschappen, letterkunde en schoene kunsten te Amsterdam; — Annales Academiæ Lugduno-Batavæ; — Compte rendu de l’Académie impériale des sciences de Saint-Péters- TOME XXI, 1886 6 LXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE bourg; — Idem, Mémoires ; — Idem, Recueil des Actes ; — Viertel- jahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zurich. L'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique fait également don à la Société de plusieurs années deve- nues rares de son Annuaire. Brochures offertes par leurs auteurs : M. M. Cossmann (Descrip- tion d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris, suite); MM. M. Cossmann et H. Arnaud (Un Grucibulum campanien); M. le baron A. de Loë (1. Notice sur des antiquités franques découvertes à Harmignies; 2. Découvertes d'antiquités franques à Harmignies) ; M. le D'L. Picaglia (Mammiferi Uccelli e Molluschi raccolti durante il viaggio di circumnavigazione della reale corvetta Nittor Pisani neqli anni 1882-1885). Publications reçues en échange de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l’Académie nationale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Bordeaux, de l’Aca- démie du Var, de l’Académie d'Hippone, de l'Académie royale des sciences de Berlin, de l'Académie de Metz, de l'Académie royale des Lynx, de l'Académie royale des sciences de Turin, de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, de l’Académie des sciences de Salem, de l'Institut royal géologique hongrois, du Comité royal géo- logique d'Italie, du Service géologique de la Nouvelle-Zélande, du Service géologique des États-Unis, du Musée royal d'histoire natu- relle de Belgique, du Musée national hongrois, de l’Institution smith- sonienne, de l'Université de Lund, de l'Université Johns Hopkins de Baltimore, des rédactions de Science de Cambridge, de la Feuille des jeunes naturalistes, du Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, du Journal trimestriel de conchyliologie de Leeds, du West American Scientist, du Mouvement industriel belge, et des Sociétés suivantes : d'Émulation d’Abbeville, d'His- toire naturelle de Bâle, Provinciale westphalienne des sciences, Fin- landaise des sciences, Centrale d'agriculture de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Chorale et littéraire des mélophiles de Hasselt, Belge de microscopie, Royale linnéenne de Bruxelles, Entomologique de Belgique, Royale de botanique de Belgique, Royale belge de géographie, des Amis de l’histoire naturelle du Mecklembourg, des Sciences de la Nouvelle-Poméramie et Rugen, Allemande de géologie, Malacozoologique allemande, d'Histoire natu- SE TS GS SR D no dr Pi PA 4 Ê BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXXIIT relle de la Haute-Hesse, d'Histoire naturelle de Nuremberg, d'Histoire naturelle du Wurtemberg, Royale de Londres, Zoologique de Lon- dres, Pour la diffusion des sciences naturelles de Vienne, des Sciences naturelles de Gratz, d'Histoire naturelle croate à Agram, Hongroise des sciences, des Sciences d'Hermannstadt, Impériale-royale de bota- nique de Vienne, Linnéenne de Lyon, d'Agriculture, histoire natu- relle et arts utiles de Lyon, des Sciences naturelles de la Charente- Inférieure, d'Agriculture, de commerce et d'industrie du Var, Géologique de France, Scientifique industrielle de Marseille, des Amis des sciences naturelles de Rouen, de Borda à Dax, d’Agri- culture, belles-lettres, sciences et arts d'Orléans, Botanique de Lyon, Géologique du Nord, des Sciences physiques, naturelles et climato- logiques de l'Algérie, Adriatique des sciences naturelles, de Lectures et conversations scientifiques de Gênes, Toscanaise des sciences natu- relles, Veneto-Trentine des sciences naturelles, Malacologique ita- lienne, Entomologique italienne, Hollandaise des sciences à Harlem, des Sciences naturelles de Groningue, Impériale des naturalistes de Moscou, d'Histoire naturelle près l’université de Dorpat, Entomolo- gique suisse, d'Histoire naturelle de Cincinnati, Scientifique argen- tine et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque un exemplaire des tirés à part suivants : Liste des Ptéropodes du terrain tertiaire parisien, par MM. G. Dollfus et G. Ramond; Catalogue des Mollusques des environs de Coïmbre (Portugal), par M. À. Nobre; trois exemplaires des procès-verbaux de la séance du 5 Juin et de lassemblée générale du 4 juillet 1886, ainsi que trois exemplaires du tome XX des Annales. Communications du Conseil. M. le Président annonce que le bureau de la Société, pour l’année . 1886-1887, a été composé comme suit : Président : MM. J. Crocq. Vice-Président : H. Denis. Secrétaire-bibliothécaire : Th. Lefèvre. Trésorier : É. Fologne. Membre : P. Cogels. — F. Crépin. — É. Hennequin. LXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. É. Vincent continue à être chargé du classement et de la conser- vation des collections de la Société. Il aura voix consultative dans les questions qui ont rapport à ses fonctions. Choix de la localité et de l’époque de l’excursion annuelle de la Société. Après plusieurs propositions formulées par MM. Cogels, Cornet, baron de Loë et Delvaux, l'assemblée décide que l’excursion annuelle de la Société aura lieu, les 42, 13 et 14 septembre prochain, à Ostende, Gand et Aeltre, et charge MM. Delvaux et Lanszweert du soin de guider leurs collègues dans ces différentes localités. Lecture. M. Cogels donne lecture de la note suivante : NOTE SUR UN GISEMENT DE BOIS DE RENNES INCISÉS PAR L'HOMME DANS LES ARGILES QUATERNAIRES DE LA CAMPINE Par P. COGELS et O0. VAN ERTBORN À la séance du 5 novembre 1889, nous avons attiré l'attention sur les importants dépôts de terre à briques de la Campine (). Nous nous sommes principalement occupés, à cette époque, de coupes que nous avions relevées sur le territoire de la commune de Beersse. Incidemment, nous avons parlé d’ossements de grands ani- maux trouvés dans les argiles que l’on rapportait au Zand-diluvium, c'est-à-dire au campinien, et nous avons fait observer que le maintien de ces argiles à ce niveau était impossible, parce que les ossements de grands animaux terrestres se rencontrent toujours à un niveau inférieur à celui du campinien. Nous avons annoncé, depuis lors, la découverte, dans ces mêmes argiles de la Campine, de bois de rennes incisés par l’homme. Aujourd’hui, nous venons donner quelques détails sommaires sur leur gisement. Nous avons relevé, à Beersse, dans la briqueterie de M, Descamps, la coupe suivante : A. Sable quartzeux, noirâtre, coloré par l’humus. 0"20 B. Sable blanchâtre, fin, avec graviers à la base. 1780 G. “Argile grise, mMicacée ann) OPEN COCA (1) P. CoceLs et O. van ErrBorx, De l’âge des couches d'argile quaternaire de la Campine. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXXV C'. Strate avec morceaux de bois, branches d’ar- bres, feuilles, roseaux. Quelques très petits MOrCEAURE ADMET QU LASER NE UN OROS C”.Argile bleuâtre micacée, visible sur 040: Lo) ’ CRDI ERA ÉTOILE UE 2 SUD Épaisseur inconnue. L'argile contient des strates affectant la forme de fond de bateau et dont la roche est moins compacte. On y trouve aussi des poches de sable provenant, suivant toutes probabilités, de ravinements de l'époque campinienne. C'est dans la partie compacte de l'argile et sous la strate tour- beuse — strate locale, d'ailleurs, — que se trouvaient les bois de rennes. Ces débris paraissent y avoir formé un amas. D’après ce que l'on nous a rapporté, des ossements auraient été découverts au même point, mais leur état de friabilité n'aurait pas permis de les recueillir. Quoi qu'il en soit, ces bois sont complètement pétrifiés. Au point de vue de l'exploitation, l'argile est de différentes qualités. Il en est de même au point de vue de la coloration. Brunàtre à la partie supérieure, elle devient verdâtre, puis bleuâtre en descen- dant. On y trouve des septaria qui, très peu consistants et blan- châtres, prennent, en se durcissant à l'air, une légère teinte ferrugi- neuse. Dans une briqueterie appartenant à M. Scheltiens, nous avons observé : DORRO NÉ OLAlE PES RAT ASP ET er ER CO) Sable fin avec graviers sn M PIN RME EE 0 0) Eéem:bigarré .…,.. . à SE PAR ES a 5 Sable assez grossier avec graviers à 1 Fe Me 020 Argile. On remarquera la présence, ici, du Leem bigarré, que nous n'avons pas rencontré dans la briqueterie précédente, mais que nous avions signalé, en 1882, dans la briqueterie de M. Francart. Dans la tuilerie de M. Cools, l'argile se trouve à une très petite profondeur sous le sol, mais la partie supérieure nous a paru être pro- fondément altérée. Nous profiterons de la présente occasion pour dire qu'à Termonde, dans les fossés de la batterie en construction, nous avons observé, LXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sous le campinien, représenté par le campinien sableux et le leem bigarré avec graviers à la base, une couche ayant également des cail- lite à la a et qui appartient à notre quaternaire ae Cette couche repose sur le wemmelien. Des alluvions modernes contenant, par places, des coquilles terrestres et fluviatiles, ravinent parfois ces dépôts. Il importe de ne pas les confondre. La séance est levée à 5 heures. Séance du 4 septembre 1886 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. P. Cogels, membre du Conseil, J. De La Fontaine, É. Delvaux, É. Fologne, D. Raeymaekers, G. Vincent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. F. Crépin, 3. Crocq et le baron O0. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 7 août 1886 est adopté. Correspondance. M. le Secrétaire donne connaissance d’un échange de publications périodiques effectué avec l’Académie des sciences de San-Francisco et d’une demande, émanant du secrétaire de ce corps savant, en vue d'obtenir par voie d'échange les publications des sociétés scientifiques belges. — L'assemblée ratifie les propositions faites par M. le Secré- taire, qui est disposé, en outre, à transmettre aux sociétés du pays la demande formulée par cette Académie. M. Alfred Hœlder, libraire-éditeur, à Vienne, annonce que, par suite d’un arrangement intervenu avec la Commission géologique d'Autriche, il est Chargé de la publication et de la mise en vente des mémoires in-4° publiés par cette institution. — Pris pour notification. Le Service géologique du Canada, l’Académie de Besançon, l’Ins- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXXVII titut égyptien, l'Académie royale des sciences d'Amsterdam et le Muséum Francisco-Carolinum de Linz, donnant une suite favorable aux réclamations formulées par M. le Secrétaire, annoncent l'envoi prochain de diverses publications. — Remerciements. M. A. Durieux, secrétaire général de la Société d'Émulation de Cambrai, accepte l'échange de publications et annonce l'envoi d'une partie notable des mémoires publiés par cette Société, — Remercie- ments. L'Académie des sciences physiques et mathématiques de Naples, la Société d'histoire naturelle d’Aarau et le Service géologique du Canada accusent réception de publications. Dons et envois reçus. M. Lefèvre, secrétaire, fait don, pour la bibliothèque, de plusieurs volumes des publications suivantes : Zeitschrift für die Gesamonten Naturwissenschaften (herausgegeben von dem Naturwissenschaft- liche Vereine für Sachsen und Thuringen in Halle) redigert von C. Giebel und W. Heintz ; — The American Journal of Science and Arts, conducted by professor Silliman and B. Silliman ; — Archiv for Mathematik og Naturvidenskab, udgivet af Sophus Lie, Worm Muller og G.-0. Sars ; —Berichte von Oberhessische Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde ; — Bulletin de l'Institut égyptien ; — Bulle- tin de la Société vaudoise des sciences naturelles ; — Proceedings of Philosophical Society of Glasgow ; — Proceedings of the California Academy of natural Science ; — Annual Reports of Geological Survey of Indiana ; — Annual Report of the Trusters of Museum of Compa- rative Zoology of Boston; — Annual Report of Smithsonian Institu- tion; — Boston Journal of natural History ; — Transactions of the Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters ; — Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève; — Transactions of the American philosophical Society held at Philadelphia for pro- moting useful knowledge ; — Atti dell Accademia pontificia de’ Nuovi Lincei; — Archiv von Dorpater Naturforscher Gesellschaft ; — Atti dell Istituto veneto di Scienxe naturali ed Arti ; — Idem, Memorie ; — teports of explorations and surveys to acertain the most practicable and economical route for à railroad from the Mississippi river to the Pacific Ocean, made under the direction of the Secretary of War, in LXXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1853-55 (United States, War department); — Verhandlungen der naturistorischer Vereines des preussischen Rheinland und Westpha- lens. Brochures offertes par leurs auteurs : M. J. de Cossigny (Note sur le jurassique moyen et sa division en étages); M. F.-L. Cornet (On the Upper Cretaceous Series and the Phosphatices Beds in the Neighbourhood of Mons (Belgium), M. R.-T. Maitlard (Fauna Belgiü septentrionalis. Animalia radiata Cuvieri) ; M. Morlet (Diagnoses de Mollusques terrestres et fluviatiles du Tonkin); M. P. Pelseneer (1. Recherches sur le système nerveux des Ptéropodes; 2. Notice sur les Mollusques recueillis par M. le capitaine Storms dans la région du Tanganyca ; 3. Description d'un nouveau genre de Ptéropode gym- nosome ; 4. John Gwyn Jeffreys. Esquisse biographique) ; M. A. Se- noner (Cenni bibliografici). Publications reçues en échange de l’Institut de France, Acadé- mie des sciences, de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l'Académie royale des Lynx, de l’Académie pontificale des Nouveaux Lynx, de l'Académie royale des sciences, lettres et beaux-arts de Palerme, de l'Académie royale des sciences d'Amsterdam, du Service géologique du Canada, de l'Institut égyptien, du Comité royal géologique d'Italie, du Musée impérial- royal d'histoire naturelle de la cour à Vienne, du Musée de zoologie comparée de Cambridge, des rédactions du Mouvement industriel belge, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Nyt Magazin, et des Sociétés suivantes : Royale norvégienne des sciences à Throndhjem, Centrale d'agriculture de Belgique, Entomologique de Belgique, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Royale linnéenne de Bruxelles, Royale belge de géographie, Géologique allemande, de Physique et d'économie de Kænigsberg, des Sciences naturelles de la Haute-Hesse, Botanique de la Thuringe, des Sciences naturelles du Schleswig-Holstein, des Amis de lhistoire naturelle de Reichenberg, d'Histoire naturelle et de médecine de Heidelberg, Finlandaise des sciences, Royale de Londres, Géologique de Manches- ter, des Sciences naturelles de Gratz, Géologique de France, des Amis des sciences naturelles de Rouen, d'Horticulture et d'histoire natu- relle de l'Hérault, Géologique du Nord, Scientifique industrielle de Marseille, de Lectures et conversations scientifiques de Gênes, Asia- tique du Bengale, Scientifique Argentine, d'Histoire naturelle de BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 LXXXIX Cincinnati, Royale de l'Australie du Sud, d'Instruction de Porto, et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire des tirés à part suivants : Frédéric Lancia de Brolo, notice biographique, par M. le marquis A. de Gregorio; Thomas Davidson, notice bio- graphique ; John Gwyn dJeffreys, notice biographique, par M. le Dr H, Woodward; Note sur le forage d'Arnhem, par M. le D' Lorié; De la limite méridionale de l'argile de Boom sur la planchette d'Heyst-op-den-Berg, par MM. P. Cogels et O. van Ertborn; Con- tribution à l'étude des terrains quaternaires, par les mêmes; Liste des coquilles du tongrien inférieur du Limbourg belge, par M. G. Vin- cent ; trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 7 août 1886 et de la deuxième édition des statuts de la Société. Communications du Conseil. Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu membres effectifs de la Société : M. Jules Bourdot, ingénieur civil, à Paris, présenté par MM. M. Cossmann et Th. Lefèvre, et M. Émile Vincent, docteur en sciences, à Bruxelles, présenté par MM. J. Crocq et Th. Lefèvre. Le Conseil, dans cette même séance, a reçu notification du décès de M. Valère Liénard, docteur en sciences et assistant du cours de zoologie à l’université de Gand. Valère Liénard a été emporté en quelques semaines; il est mort à Ghoy, le 20 août 1886, âgé de trente ans. Ses funérailles ont eu lieu le mardi 24 août, à quatre heures de relevée, au cimetière communal de Lessines, au milieu d’une foule recueillie. Au sortir de la maison mortuaire, deux discours furent prononcés : l'un, par M. Stuckens, au nom de l’université de Gand; l'autre, par M. Couture, au nom des étudiants libéraux de la faculté de médecine. Le cortège se dirigea ensuite vers le cimetière communal de Lessines, choisi comme lieu d’inhumation. Le corps était précédé de la musique de Deux-Acren et était porté alternativement par les plus proches voisins, les étudiants de Gand et les membres de la Société de secours mutuels de Ghoy. On remarquait dans le cortège des membres de la Société malaco- XC SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE logique et de la Société entomologique, ainsi que les étudiants en médecine et en sciences de l’Université de Gand avec leurs drapeaux. Au cimetière, quatre discours ont été prononcés par : M. Cousin, au nom de la Société de musique de Deux-Acren; M. Waterman, au nom de la Société de lecture de Lessines; M. Lefèvre, au nom de notre Société; M. Parmentier, avocat à Gand, au nom de la Loge la Liberté. Tous ces discours respiraient le sentiment de la perte que la science venait de faire en Liénard. M. le Secrétaire communique ensuite à l'assemblée le discours qu'il a prononcé en cette circonstance et qui est ainsi conçu : « C’est profondément ému, devant cette tombe si prématurément ouverte, que nous venons, au nom de la Société royale malaco- logique de Belgique, apporter l'expression des regrets unanimes que cause à notre association la perte qu’elle vient de faire en la personne de notre confrère Valère Liénard. « On vous a rappelé sa trop courte carrière universitaire, ses bril- lantes études et les espérances que l’on pouvait fonder sur son avenir scientifique si brusquement rompu. « Nous tenons à dire quelques mots de notre collègue et de notre ami. « Il y a peu de mois, avant qu'il ressentit les premiers symptômes de la maladie, il terminait, pour notre recueil, une notice biogra- phique sur feu T. Lecomte, avec qui il avait entretenu des relations suivies. Encore plein de santé, il nous faisait part de son projet de publier un mémoire sur le Développement embryologique des Mollus- ques, qu'il se proposait d'offrir pour nos Annales, et il ajoutait, avec une modestie excessive, que ce travail ne présenterait rien d’ori- ginal, mais qu'il serait simplement une œuvre intéressante et utile. Ces mots, empruntés à une de ses dernières lettres, le dépeignent complètement. « Caractère droit et décidé, nature franche et loyale, Liénard élait très dévoué à ses amis, qui, tous, professaient pour lui les plus vives sympathies. Il alliait une rare modestie à des connais- sances sérieuses, et sa perte sera vivement ressentie, à‘ Bruxelles comme à Gand. « Chez lui, dans son intérieur, Liénard était un bon fils; il chérissait sa mère, dont il parlait souvent, et nous nous inclinons avec respect devant la poignante douleur qui doit l’étreindre en ce cruel moment. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XCI « Cher ami, ton existence a été courte, mais elle a été tout entière consacrée à l'étude et au culte de la science. Tu emportes dans la tombe des regrets unanimes, et nous nous rappellerons toujours que tu as été, pour tous ceux qui Vont connu personnellement, un ami bien dévoué. « Adieu, Liénard, adieu! » M. le Secrétaire annonce également la mort de M. R. Weinmann, membre effectif; il exprime le regret de ce que le Conseil n'a pas appris ce décès en temps utile pour pouvoir se faire représenter aux funérailles d’un collègue qui avait su acquérir l'estime et la sympa- thie de tous les membres de notre Association. Rodolphe Weinmann, d'origine suisse, s'était fixé en Belgique depuis de longues années. Chimiste distingué, ilavait dirigé la Société royale des Bougies de la Cour, qu'il quitta après avoir été éprouvé par la perte de sa fille et de sa femme. Frappé, coup sur coup, dans ses affections les plus chères, il chercha, dans un redoublement d'acti- vité, des consolations qu'il ne put malheureusement pas trouver. Il consacra, dès lors, ses loisirs à des œuvres utiles et fut en même temps vice-président de l'Union syndicale de lindustrie et du com- merce, président de la Société entomologique de Belgique, à laquelle il fit don d’une remarquable collection de Lépidoptères soigneuse- ment réunie par ses soins intelligents, et il avait accepté, en dernier lieu, les fonctions de président du Comité de Bruxelles-Attractions. Le Conseil a chargé M. le Secrétaire de transmettre ses compli- ments de condoléances aux familles des deux membres effectifs que la Société vient de perdre. | Travaux pour les publications de la Société. M. le Secrétaire annonce la prochaine publication du premier fascicule du mémoire de M. M. Cossmann, intitulé : Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, dont MM. les membres auront la faculté de se procurer un tirage à part au prix de 15 francs pour l’édition in-8° et au prix de 20 franes pour l'édition in-4°, dont le nombre est fixé à vingt exemplaires seulement. Communications des membres. M. Delvaux donne quelques renseignements au sujet de la pro- XCI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE chaine excursion annuelle de la Société, qui aura lieu, les 12, 135 et 14 septembre courant, à Ostende, Aeltre et Gand. M. le Secrétaire a le regret d'annoncer que M. Éd. Lanszweert, qui devait diriger les deux premières journées, se trouve dans l'im- possibilité de donner suite à ce projet. La séance est levée à 5 heures. Séance du 2 octobre 1886 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, membre du Conseil; G. Cluyse- naar, P. Pelsencer, D. Raeymaekers, L. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. P. Cogels, J. Crocq, H. Roffiaen et le baron O. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 4 septembre 1886 est adopté. Correspondance. MM. Brot et Friren accusent réception de publications. MM. É. Colbeau et S. Determe envoient leur changement de domi- cile. MM. les directeurs du Journal de Conchyliologie, de Paris, du Quarterly Journal of Conchology, de Leeds, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, de Paris, et MM. les secrétaires de la Société géolo- gique allemande, de la Société malacozoologique allemande, de la Société géologique de Manchester et de la Société malacologique ita- lienne, annoncent qu'ils consentent à encarter dans leurs publications le prospectus du Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris, par M. M. Cossmann. — Remerciements. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XCIII M. le D° G.-J.-W. Bremer, secrétaire de la Société batave de philosophie, de Rotterdam, fait connaître que l'échange de publica- tions avec cette société est accepté et qu'il nous fera parvenir prochai- nement ce qui nous manque de son recueil. M. Mark Stirrup, secrétaire de la Société géologique de Man- chester, annonce l'envoi de la collection complète de ses Transactions actuellement parues. M. Mencoq, bibliothécaire de la Société linnéenne, à Caen, adresse la première série du Bulletin et annonce l'envoi ultérieur des Mémoires qui lui ont été demandés. M. le D' Ph. Bertkau, secrétaire de la Société d'histoire naturelle de la Prusse rhénane, à Bonn, accepte l'échange de publications et annonce l'envoi de la collection des Verhandlungen de cette société à partir du tome XI. M. l'abbé Friren, secrétaire de l’Académie de Metz, fait savoir que l'Académie fera droit, tout au moins en ce qui concerne la seconde série des Mémoires, à la réclamation que lui a adressée M. le Secré- taire. | M. le secrétaire de la Société ouralienne d'amateurs des sciences naturelles, à Ekathérinebourg, annonce l'envoi des publications qui lui ont été réclamées, sauf les tomes [* à IIT du Bulletin, complète- ment épuisés. M. A.-Osw. Kihlman, bibliothécaire de la Société pour la faune et la flore de la Finlande, et M. L. Lindelof, secrétaire de la Société finlandaise des sciences, annoncent l'envoi de différentes publications. L'Académie royale des sciences, des lettres et beaux-arts de Palerme adresse tous les volumes de ses publications dont elle peut disposer, et espère voir les relations d'échange se continuer par la suite. La Société de médecine et d'histoire naturelle de Heidelberg et la Société d'histoire naturelle de Cassel font savoir qu’il leur est impos- sible de disposer des publications qui leur ont été réclamées. L'Académie allemande d'histoire naturelle de Halle, le Service géologique de l'Inde anglaise, le Service géologique des États-Unis annoncent l'envoi de publications. XCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. le D' W. Kobelt (Erster Nachtrag zur Fauna der Nassauischen Mollusken). Publications reçues en échange de Académie des sciences d’Agram, de l’Académie royale baravoise des sciences à Munich, de l’Académie impériale Leopoldino -Carolina, à Halle, de l'Académie royale des Lynx, de l’Académie royale des sciences de Turin, de l’Académie royale des sciences et des lettres de Palerme, du Service géologique de l'Inde, des rédactions du Quarterly Journal of Conchology de Leeds, du Mouvement industriel belge, et des sociétés suivantes : Géologique de Manchester, Philosophique de Glasgow, Helvétique des sciences naturelles, Italienne des sciences naturelles, d'Histoire naturelle de Cassel, Isis des sciences naturelles de Dresde, Géologique de Londres, Linnéenne de Londres, d'Émulation de Liége, d'Histoire naturelle de Berne, Linnéenne de la Nouvelle-Galles de Sud. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire des tirés à part suivants : De l’infraheersien et du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la planchette de Bilsen, par MM. P. Cogels et O. van Ertborn; Les Coupes et la valeur scientifique des échan- tillons de quelques puits artésiens ; Les Diagrammes des feuilles de Bruxelles et de Büsen; Erreur de M. E. Van den Broeck au sujet du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la feuille de Bilsen, par M. O. van Ertborn, et trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 4 septembre 1886. Communications du Conseil. M. le Président fait part à l'assemblée du décès de M. Pierre Des- guin, membre effectif depuis 1871. M. l'ingénieur Desguin a tenu une place importante dans le monde scientifique et industriel. Membre de plusieurs sociétés savantes, fon- dateur et directeur du journal le Mouvement industriel belge, il s'était attiré de nombreuses sympathies tant dans le pays qu'à l'étranger. Il faisait encore partie, il y a quelques mois, du Conseil de notre Société, et, devant la satisfaction manifestée par l'assemblée mensuelle BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 XCY du 5 juin dernier en le voyant revenir siéger parmi nous après une longue maladie, on peut dire qu'il laissera des regrets unanimes parmi les membres de notre association. Le Conseil a chargé M. le Secrétaire de transmettre ses compli- ments de condoléance à la famille de M. Pierre Desguin. Communications des membres. M. Pelseneer fait la communication suivante : SUR LA PRÉSENCE DE DREISSENSIA COCHLEATA, KICKX, A AMSTERDAM Un des naturalistes qui travaillent depuis le plus longtemps à faire connaître la faune des invertébrés des Pays-Bas, M. R.-T. Maitland, m'a écrit récemment qu'il avait trouvé, au commencement du mois de septembre 1886, dans les eaux saumâtres de lAmstel, une espèce de Dreissensia qu’il supposait être D. cochleata. Il m'en adressait quelques spécimens, et je lui envoyais un exem- plaire anversois du Dreissensia cochleata ; de sorte que nous avons pu, chacun de notre côté, nous convaincre de l’identité des deux formes. | Cest là -un fait assez curieux que cette espèce, qui ne vit plus aujourd’hui en Belgique, se retrouve maintenant dans les eaux sau- mâtres néerlandaises. Malheureusement, pas plus qu'ici, les condi- tions d'introduction de ces animaux n’ont été observées; mais, avant le commencement de septembre, le Dreissensia cochleata était tout à fait inconnu aux Pays-Bas. Comme cette espèce ne se trouve pas, là-bas, au centre de travaux maritimes gigantesques, il est probable qu’elle ne sera pas décimée et qu'elle ne disparaîtra pas comme à Anvers. Il est très possible, au contraire, que, comme son congénère D. polymorpha, la présente espèce étende progressivement sa distribution géographique, et que, d'extension en extension, elle s'introduise une seconde fois dans les eaux belges. La séance est levée à 4 heures 1/2. XCVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 6 novembre 1886 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. Cogels, membre du Conseil; H. de Cort, J. De La Fontaine, D. Raeyr.aekers, L. Van der Bruggen, G. Vin- cent, et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. F. Crépin, J. Crocq, É. Delvaux et le baron O. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 2 octobre 1886 est adopté. Correspondance. M. J. de Guerne, de retour d’un voyage scientifique à bord du yacht l’Hirondelle, fait savoir qu'il se propose de présenter, dans l’une de nos prochaines séances, la suite de son article sur le Varangerf- jord. M. J. de Cossigny, ayant pris connaissance des listes des volumes manquant dans la bibliothèque de la Société, annonce qu'il pourra prochainement disposer des tomes 76-81 des comptes rendus des séances de l’Académie des sciences de Paris. M. Henry Phillips, secrétaire de la Société philosophique améri- caine, de Philadelphie, donnant une suite favorable à la demande qui lui à été adressée, annonce l'envoi, par l'intermédiaire de la Commis- sion des échanges internationaux, de plusieurs volumes des Transac- tions publiées par cette association. — Remerciements. M. J. Robertson, bibliothécaire de la Société philosophique de Glasgow, annonce l'expédition d’une collection à peu près complète des Proceedings publiés depuis la fondation de la Société, en échange de nos publications. — Remerciements. Le Comité géologique russe fait connaître aux institutions avec les- quelles il est en relations que, suivant le désir exprimé par plusieurs savants, il a résolu de placer, dans chacun des numéros de ses Bulle- tins, des résumés succincts en langue française. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 XCVII M. le secrétaire de la Société géologique de Hongrie demande quelques procès-verbaux qui manquent dans la bibliothèque de cette société. — Accordé. M. Henry G. Hanks, de San-Francisco, s'offre à faire hommage à la Société des publications antérieures à l'année 1885 du bureau des mines de l'État de Californie, en échange de publications de la Société. — Accepté. M. R. Aguilar, secrétaire de la Société scientifique de Mexico, adresse le premier fascicule paru de la nouvelle revue de cette société. — Accepté. La Société royale belge de géographie, la Société belge de micros- copie, la Société royale linnéenne, la Société royale de botanique, la Société scientifique de Bruxelles, la Fédération des sociétés d’horti- culture, l’Institut archéologique du Luxembourg, la Société libre d'émulation de Liége, la Société royale de géographie d'Anvers, la Société d'histoire naturelle de Gand, la Société des sciences, des lettres et des arts du Hainaut, la Société des naturalistes dinantais et la Société des mélophiles de Hasselt adressent ou annoncent l'envoi des publications qui leur ont été demandées pour l’Académie des sciences de San-Francisco. — Remerciements. Le Muséum de géologie pratique de Londres et la Section des travaux géologiques du Portugal accusent réception de publica- tions. La Société géologique de Hongrie annonce l'envoi de ses derniers travaux. La Société des Amis de la nature de Reichenberg et la Société d'histoire naturelle du Wurtemberg accusent réception et annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. le D' Fr. Ressmann fait parvenir un envoi de coquilles vivantes. Brochures offertes par leurs auteurs : M. M. Cossmann (Observa- tions sur quelques grandes Ovules de l'éocène); M. E. Delvaux (Sur TOME XXI, 188G ï': XCVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les derniers fragments de blocs erratiques recueillis dans la Flandre occidentale et dans le nord de la Belgique). Publications reçues en échange de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l’Académie royale des Lynx, de l’Académie royale des sciences de Madrid, de l'Académie de Stanislas, de l’Académie d’Hippone, de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, de l’Académie des sciences de New- York, du Musée colonial et Service géologique de la Nouvelle-Zélande, de la Bibliothèque nationale centrale Victor-Emmanuel, du Comité royal géologique d'Italie, de l'Institut archéologique du Luxembourg, du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique, du Musée australien de la Nouvelle-Galles du Sud, de l'Expédition norvégienne de 1876- 1878, du Service géologique des États-Unis, du Comité géologique russe, du Musée national de Rio-Janeiro, des rédactions du Mouve- ment industriel belge, du Bulletin scientifique du département du Nord et des pays voisins, du Journal de Conchyliologie, de Paris, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, du Nyt Magazin, et des Sociétés suivantes : Géologique allemande, d'Histoire naturelle d’Offenbach, d'Histoire naturelle de Nassau, de Sciences naturelles et de Médecine d'Inspruck, d'Histoire naturelle de la Prusse rhénane et de Westpha- lie, Royale de Londres, Zoologique de Londres, Pour la diffusion des sciences naturelles de Vienne, Géologique hongroise, Gœæthe de Vienne, Centrale d'agriculture de Belgique, Belge de microscopie, Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, Espagnole d'histoire naturelle, de Borda à Dax, d'Agriculture, sciences, belles- lettres et arts d'Orléans, Botanique de Lyon, Géologique de France, Zoologique de France, desSciences historiques et naturelles de l'Yonne, d'Agriculture, de commerce et d'industrie du Var, d'Étude des sciences naturelles de Nîmes, Archéologique, historique et scienti- fique de Soissons, Linnéenne du Nord de la France, d'Émulation de Cambrai, Toscanaise des sciences naturelles, de Lectures et conver- sations scientifiques de Gênes, des Naturalistes de Modène, Hollan- daise des sciences naturelles à Harlem, des Naturalistes de la Nou- velle-Russie, Impériale des naturalistes de Moscou, Vaudoise des sciences naturelles, Asiatique du Bengale, Scientifique « Antonio Alzate » de Mexico, Scientifique argentine, du Club de microscopie de Croydon et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1886 XCIX L. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, les brochures sui- vantes de feu V. Liénard et dont la famille de notre regretté collègue fait hommage à la Société : Recherches sur la structure de l'appareil digestif des mygales et des néphiles; Recherches sur le système ner- veux des arthropodes. Constitution de l'anneau œsophagique ; Obser- vations sur l'anatomie de l'éléphant d'Afrique (Loxodon africanus) adulte (en collaboration avec M. F. Plateau). — Remerciements. M. le Secrétaire dépose également trois exemplaires du procès- verbal de la séance du 2 octobre 1886. Communications des membres. NOTE SUR UN GITE FOSSILIFÈRE QUATERNAIRE OBSERVÉ A VEEWEYDE, PRÈS DE DUYSBOURG Par G. VINCENT En parcourant, il y a peu de temps, en compagnie de MM. D. Raey- maekers et É. Vincent, la région comprise entre les communes de Duysbourg et de Huldenbergh, nous avons observé dans un chemin creux, près du hameau de Veeweyde, un affleurement fossilifère de limon inférieur quaternaire. | Ce gîte intéressant, quoique pauvre en espèces, comme c’est du reste le cas pour la plupart des gîtes de cet horizon, se fait remar- quer par le nombre, la grande taille et la belle conservation des fossiles qu'il fournit. Les spécimens que nous y avons recueillis se rapportent à trois espèces, appartenant elles-mêmes aux deux genres les plus répandus à ce niveau, c’est-à-dire Succinea et Helix. L'une de nos espèces, une Succinea, est identiquement la même que celle que nos regrettés collègues J. Colbeau et F. de Malzine rencontrèrent pour la première fois, en 1862, au Kattepoel, à Schaerbeek, dans le limon quaternaire inférieur (). Après une com- paraison minutieuse de la coquille avec nos diverses espèces vivantes, J. Colbeau reconnut qu’elle ne se rapporte à aucune de ces dernières, mais qu'elle tient le milieu entre la Succinea putris, L. et la Suc- cinea oblonga, Drap. Il la considéra comme inédite et lui donna le nom de Succinea antiqua, mais il n’en a fourni ni la description ni (') Annales Soc. malac. de Belgique, t. II, p. XCIY. C SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE # la figure; c’est pourquoi nous croyons faire œuvre utile en comblant aujourd'hui cette lacune. Fig. 1-2 Succinea antiqua, J. Colb., de grandeur naturelle. Fig. 3-4. Le même spécimen grossi deux fois. Descriprion. — Cette coquille est ovale-oblongue, à test relative- ment plus solide que celui des espèces indigènes vivantes. Sa spire est formée de trois tours arrondis qui s’accroissent rapidement. La suture est simple et profonde. Le dernier tour, un peu plus long que la spire, est ventru. L'ouverture est allongée, ovalaire, oblique par rapport à l'axe de la coquille; elle est arrondie en avant, angu- leuse en arrière; la columelle est évasée, couverte d’un enduit lui- sant; le bord droit est tranchant. La surface de la coquille est lisse et couverte de stries nombreuses d’accroissement,. Cette Succinea diffère de la Succinea putris, L., par sa taille plus grande, par sa forme plus trapue, par ses tours plus détachés et par son ouverture plus arrondie, le mode de développement de ses tours rappelant davantage la Succinea oblonga, Drap. Elle se distingue de Succinea oblonga par sa taille beaucoup plus forte, par sa forme moins allongée et beaucoup plus ventrue. Le spécimen que nous figurons mesure 16 millimètres de longueur et 11 millimètres dans sa plus grande largeur. Nyst, dans sa Description des coquilles et polypiers fossiles des terrains tertiaires de la Belgique, page 466, a rapporté avec doute à Succinea oblonga, Drap., une Succinea recueillie à Kleyn-Spauwen. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CI Plus tard, J. Colbeau, jugeant par la description, se refusa avec rai- son à admettre cette assimilation, mais il rapporta à tort la coquille de Nyst à Succinea antiqua du quaternaire. En effet, la Succinea du Limbourg est d'âge oligocène et appartient aux dépôts tongriens fluvio-marins ; elle se rencontre aussi, à l’état remanié, dans les sables du rupélien inférieur. Elle est de petite taille, très distincte de Suecinea antiqua, J. Colb., et a été décrite par Bosquet sous le nom de Succinea Ubaghsi. La seconde espèce rencontrée à Veeweyde est la Succinea oblonga, Drap. Cette petite coquille, toujours facile à distinguer de la précé- dente par sa forme allongée, y est très rare. Enfin, l'Helix hispida, L., constitue la troisième espèce observée. Cette coquille, relativement moins abondante que la Succinea antiqua, J. Colb., présente quelques variations dans sa forme. Chez certains spécimens, la spire est assez élevée; chez d’autres, cette partie est sur- baissée. L'ombilic est également variable : d'ordinaire, il est assez fermé. En général, nos spécimens ont la spire plus élevée et l’ombilic moins ouvert que l'Helix hispida actuel. SUR LA PRÉSENCE DE FOSSILES TONGRIENS FLUVIO-MARINS SUR LA PLANCHETTE DE LOUVAIN Par D. RAEYMAEKERS Le 24 août dernier, nous avons recueilli, à 200 mètres est-sud-est environ de l’église de Blanden, à la surface des champs, des blocs de grès ferrugineux pétris de fossiles et des septaria. Les plaquettes nous ont fourni les espèces suivantes : Bythinia Duchasteli, Nyst. Cyrena semistriata, Desh. Cerithium elegans, Desh. Psammobia stampinensis, Desh. Corbulomya triangula, Nyst. Explorant les environs, nous avons pu étudier avec la plus grande facilité les conditions de gisement de ces grès et nous convaincre qu'ils se trouvent en place dans le tongrien supérieur de l’escarpe- ment —- 96 (planchette de Louvain 1/20,000) et, pour plus de pré- cision, sous l'horizon moyen de M. Van den Broeck. Quant aux septaria, ils gisent disséminés dans l'argile de Hénis et, en général, affectent des dimensions plus restreintes que celles de ces mêmes rognons de dépôts analogues. Dans un travail qui paraîtra ultérieurement, nous comptons nous CII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE étendre plus longuement sur la géologie de ce sommet et développer en même temps les observations que l’étude généralisée des divers horizons du tongrien supérieur nous a suggérées sur diverses plan- chettes. Pour terminer, mentionnons que Dumont (‘) signale la présence, dans le tongrien fluvio-marin, à 300 mètres nord-ouest de l’église de Blanden, dans une marne blanc verdâtre à septaria, de bouts de spire de Bythinia Duchasteli, Nyst et de débris de jeunes Cyrena semistriata, Desh. Une observation complémentaire de ce géologue (?) rappelle la découverte de cette marne fossilifère. | Nous connaissons ce point et nous avons pu contrôler la vérité de cette allégation. En effet, au sommet + 93, c’est-à-dire l’escarpement le plus sep- tentrional du Wolvenberg, nous avons eu l’occasion, au mois de juin 1883, de trouver, dans une fouille, entre les cotes + 91 et — 992, cette marne fossilifère. Actuellement, les champs étant retournés, on la voit encore poindre en quelques uquie et les sep- taria sont épars à la surface du sol. La séance est levée à 5 heures. Séance du 4 décembre 1886 PRÉSIDENCE DE M. J. CROCQ La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. J. Crocq, président; P. Cogels, F. Crépin, J. De La Fontaine, É. Delvaux, G. Dewalque, É. Fologne, É. Per- gens, D. Raeymaekers, L. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. H. Roffiaen et le baron O. van Ertborn. Le procès-verbal de la séance du 6 novembre 1886 est adopté. (!) Mémoires de Dumont, édités par M. Mourlon, t. IV, p. 146. (?) Zbidem, Détails locaux, système tongrien, t. IV, p. 149. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CII Correspondance. M. le secrétaire général de la Société zoologique de France fait connaître que cette association consent à encarter, dans son prochain fascicule, le prospectus du Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. M. Cossmann. — Remercie- ments. La Société paléontologique et archéologique de Charleroi annonce un envoi de publications destiné à l’Académie des sciences de San- Francisco. M. le président de la Société d’études scientifiques et archéolo- giques de la ville de Draguignan demande l'échange de publications. — Accordé. M. le secrétaire perpétuel de l’Académie impériale des sciences, à Saint-Pétersbourg, annonce qu’une suite favorable sera donnée à la réclamation de diverses publications qui lui a été adressée. M. le président de la Société d'histoire naturelle de la Nouvelle- Poméranie et Rugen exprime le vœu de recevoir les Annales de la Société. Il fera parvenir prochainement les fascicules de la publica- tion de son association manquant dans la bibliothèque. La Société d'émulation d’Abbeville, l'Académie des sciences, des arts et des lettres du Wisconsin et le Musée national de Rio-de- Janeiro accusent réception de publications. La Société hongroise des sciences naturelles, le Musée Teyler et la Société d'histoire naturelle de Breslau annoncent l'envoi de publi- cations. La Société royale linnéenne de Bruxelles adresse le programme de ses conférences pour la période d'hiver. Dons et envois reçus. M°° veuve P. Desguin remercie des sentiments qui lui ont été exprimés à l’occasion de la mort de son époux et fait hommage du portrait photographié du défunt pour l'album de la Société. M. Lefèvre, secrétaire, fait don, pour la bibliothèque, de plusieurs volumes des publications suivantes : Mémoires de la Société d'émula- CIN SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tion de Cambrai; — Mémoires de la Société d'agriculture, des sciences et des arts de l'arrondissement de Valenciennes ; — Mémoires de la Société royale et centrale d'agriculture, sciences et arts du département du Nord, séant à Douai. Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. le D° P. Al- brecht (1. Ueber der morphologischen Sitz der Hasenscharten- Kieferspalt; 2. Ueber die morphologische Bedeutung der Penischisis, Epi- u. Hypospadie des Menschen; 3. Ueber eine in zwei Zipfel aus- laufende, rechtsseitige Vorderflosse bei einem Excemplar von Proto- pterus annectens Ow.; 4. Zur Diskussion der die Hasenscharten u. Schrægen Gesichtsspalten betreffenden Vortræge der Herren Biondi und Morian; 5. Ueber den morphologischen Werth ueberzæhliger Finger und Zehen; 6. Ucber die morphologische Bedeutung von Pinischisis, Epi- u. Hypospadie); M. C. Chyzer (Les Eaux minérales de la Hongrie. Étude faite à l'appel de la commission hygiénique de l'exposition universelle de Budapest en 1885); M. M. Cossmann (Description d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris); M. E. Deselle (Les Antiquités du Boulonnais) ; l'abbé A. Friren (Mé- langes paléontologiques); M. G.-F. Matthew (IV. UMlustrations of the fauna of the St-John group continued, n° III. Descriptions of new genera and species (including a description of a new species of Soleno- pleura by J.-F. Whiteaves); M. E.-S. Morse (Ancient of modern methods of arrow-release); M. le D'° K.-G. Stenzel (Rhizodendron Oppoliense Gœpp). Publications reçues en échange de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l’Académie royale des Lynx, de l’Académie nationale des sciences de Cordoba, de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, de l'Académie de Metz, de l’Académie des sciences naturelles de Davenport, de l’Académie des sciences, arts et lettres du Wisconsin, du Musée de zoologie com- parée de Cambridge, de l'Université John Hopkins à Baltimore, du Service géologique de l'Inde, du Service géologique de l’Indiana, de la Commission de la carte géologique d'Espagne, du Département des mines de la Nouvelle-Galles du Sud, du Musée impérial-royal d'histoire naturelle de la Cour à Vienne, du Musée Teyler à Harlent, de l’Institut impérial-royal géologique de Hongrie, des rédactions du Mouvement industriel belge, du Journal de conchyliologie de Paris, du Journal trimestriel de conchyliologie de Leeds, de la Feuille des BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CV jeunes naturalistes, du West American Scientist, et des sociétés suivantes : Géologique de France, Isis des sciences naturelles de Dresde, d'Histoire naturelle de Zwickau, Linnéenne de Normandie,des Sciences naturelles du Wurtemberg, d'Histoire naturelle d'Augsbourg, Scientifique de Bruxelles, Belge de microscopie, Royale linnéenne de Bruxelles, Royale belge de géographie, Entomologique de Bel- gique, Royale de botanique de Belgique, Silésienne des sciences naturelles, Gœthe de Vienne, Malacozoologique allemande, Géolo- gique de Manchester, Zoologique de France, d'Agriculture, com- merce, sciences et arts de la Marne, Agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, des Sciences naturelles de la Charente-[nfé- rieure, Académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer, des Amis des sciences naturelles de Rouen, des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, d'Agriculture, de commerce et d'industrie du Var, d'Horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault, Scientifique industrielle de Marseille, d'Histoire naturelle de Riga, Courlandaise de littérature et de sciences, des Naturalistes de Kiew, d'Histoire naturelle de Cincinnati, Scientifique argentine, des Sciences, des arts et des lettres du Hainaut, Batave de philosophie de Rotterdam, des Sciences naturelles de Halle, d'Histoire naturelle de la Prusse rhénane et de la Westphalie, d’Instruction de Porto, de l'Union des naturalistes de l'Yorkshire et du Club scientifique de Vienne. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 6 novembre 1886. Communications du Conseil. Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu membres effectifs de la Société: M. Albert Béthune, notaire à Tours-sur-Marne, présenté par MM. J. Crocq et Th. Lefèvre; M. Michel Mourlon, membre de l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Bel- gique, à Bruxelles, présenté par MM. F. Crépin et G. Dewalque, et le R. P. Tras, professeur au collège de la Paix, à Namur, présenté par MM. H. de Dorlodot et Th. Lefèvre. | Dans cette même séance, le Conseil a reçu la démission de M.J.-C. Purves, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles. La Société royale linnéenne de Bruxelles annonce le décès de son CVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE président, M. Constantin Bernard. Sur la proposition de M. le Pré- sident, l'assemblée décide qu'une lettre de condoléances sera adressée à la société. Présentation de travaux pour les publications de la Société. M. Pergens donne lecture d’un mémoire avec planches ayant pour titre : Les Bryoxoatres du crétacé supérieur de Faxe, par É. Pergens et À. Meunier. Sur la proposition de M. le Président, l'assemblée décide la publication de ce travail dans le tome XXI des Annales. M. Crocq remercie les auteurs et particulièrement M. Meunier, qui a bien voulu se charger du soin de dessiner sur pierre les plan- ches de ce mémoire. ; M. le Secrétaire dépose deux notices biographiques sur feu Th. Le Comte et Valère Liénard. M. Delvaux dépose le compte rendu de l’excursion annuelle de la Société, qui a eu lieu à Ostende, Gand et Aeltre. — Ce travail sera inséré dans les Mémoires de l'année courante avee un compte rendu sur un point spécial qu'a bien voulu promettre M. Briart. M. le Pré- sident remercie les honorables membres de leur bienveillant concours. Lectures. M. le Secrétaire donne lecture du travail suivant : NOTES SUR L'HISTOIRE NATURELLE DES RÉGIONS ARCTIQUES DE L'EUROPE LE, MARANGEREJOR DEP (0 Par Juces px GUERNE (Suite et fin.) Comme habitat spécial, je dois citer un fond de nullipores (Lithothamnion) qu'il nous a été possible d'étudier d’une manière assez complète dans la partie sud du Klosterfjord. Le Coligny vint, en effet, y mouiller à plusieurs reprises. Dans ces parages, où la pro- fondeur varie entre 20 et 30 mètres, les animaux sont certainement soumis à des conditions particulières de température et de salure. Le Klosterfjord peut être considéré comme un véritable estuaire. (*) Voir Annales Soc. roy. malac. de Belgique, t. XVIII, 1883, p. xxt1. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CVII C'est par ce golfe étroit et peu profond que s’écoulent dans le Varan- gerfjord les eaux de l’immense lac Enara. Celui-ci, dont la super- ficie atteint près de 2,600 kilomètres carrés et dont le bassin, y compris celui du Pasvik, son déversoir, dépasse 12,000 kilomètres carrés, est situé dans une région où la pluie et la neige tombent pendant la majeure partie de l’année. Une masse considérable d'eau douce traverse donc le Klosterfjord. Le courant y est fort et charrie souvent des épaves ou des glaces. Au temps de la débâcle, les eaux sont très froides. D'autre part, en été, la température de l'air se maintient parfois longtemps au voisi- nage de —- 20°C. dans l'intérieur du pays. Il en résulte un échauffe- ment de surface des lacs d'autant plus notable que le soleil reste alors constamment au-dessus de l'horizon (1). Enfin, au point de vue de la variabilité des conditions du milieu, il faut encore tenir compte de ce fait que l'apport des rivières venant à cesser pendant l'hiver, les eaux se trouvent être, en cette saison, à la fois plus calmes et plus salées. On serait tenté de croire, à priori, que ces conditions très parti- culières influent sur l’ensemble de la faune de manière à l'appauvrir. Tel ne paraît pas être le cas. Dans le Klosterfjord, les formes ani- males sont variées ; plusieurs d’entre elles s'y trouvent même repré- sentées par un nombre considérable d'individus. Je citerai notamment, à ce point de vue, une Ophiure — Ophiopholis aculeata, O.-F, Mül. — Cette espèce vit parmi les rameaux des nullipores. Malgré son extrême abondance, il s’en faut qu'on l’aperçoive au premier coup d'œil. Sa coloration est tellement semblable à celle du milieu qu’elle habite, que le mouvement de ses bras est presque toujours nécessaire pour déceler sa présence. Les échinodermes sont, d’ailleurs, représentés en cette localité par divers autres types. Les oursins réguliers y sont très répandus et l’on y rencontre plusieurs holothuries — Psolus Phantapus, Strus. et Cuvieria squaminata, Kor., par exemple. Les dragages ont fourni seize espèces de mollusques, parmi lesquels les oscabrions sont particulièrement nombreux. Il n’y en a pas moine de cinq espèces : Chiton Hanleyi, Bean; Lepidopleurus arcticus, G.-0. Sars; Lophyrus albus, L.; Boreochiton marmoreus, Fabr., et (t) Le 17 juillet 1881, des observations thermométriques faites méthodiquement de 6 heures du matin à 10 heures du soir au mouillage du Klosterfjord, ont donné : pour la surface, des températures variant de + 993 à + 10°5 C.; pour la profon- deur (20 mètres), de + 3°2 à + 4° C. CVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE B. ruber, Lowe; ce dernier est très commun. Il donne lieu aux mêmes remarques que l'Ophiopholis. À peine est-il possible de le distinguer des nullipores où on le trouve fixé. Quant au Chiton Hanleyi, c'est assurément un mollusque rare dans le Varangerfjord ; nous n’en avons recueilli qu'un seul exemplaire. Du reste, sa distri- bution géographique s'étend jusque dans la Méditerranée, et il est surtout répandu dans la zone boréale. Quatorze dragages ont été effectués par des fonds supérieurs à 100 mètres. Six d’entre eux ont atteint ou dépassé 300 mètres; un seul a pu être exécuté à la profondeur de 445 mètres (”). Les cartes marines ne donnent aucune indication précise sur les grands fonds du golfe à quelque distance des côtes. Mais il paraît résulter des études hydrographiques faites par l'état-major du Coligny que les profondeurs de 400 mètres doivent être considérées comme excep- tionnelles au milieu du Varangerfjord. Celles que nous avons ren- contrées appartiendraient à une fosse de peu d’étendue, située sur une ligne allant de Store-Ekkerô à l'entrée du Bogfjord. La profon- deur moyenne au milieu du fjord serait de 300 mètres environ. Quoi qu'il en soit, la nature des fonds est toujours la même, à cela près que plus on s'enfonce, moins on rencontre de cailloux et plus la vase se montre fine et compacte. Cette vase, de couleur verte, exhale au sortir de l’eau une odeur sui generis. Elle est très froide. Entre 200 et 450 mètres, la température de la mer oscille, en effet, dans de fort étroites limites au voisinage de zéro (*). Aussi, l'examen du produit des dragues ne laisse-t-il pas que d’être assez pénible. Les animaux, débarrassés de la boue gluante qui les couvre par des lavages répétés, présentent, quel que soit le groupe auquel ils appar- (1) Ce dragage, le plus profond qui ait été fait, n’a pas rapporté un seul mol- lusque. ï (2) Voici quelques chiffres à titre d'exemple. Pour les détails, voir PoucHET, Observations sur la température de la mer faites pendant le cours de la Mission de Laponie. (Annal. metéorolog., 1883.) MPÉ 1 DATE. HEURE. PROFONDEUR. TEMPÉRATURE TEMPÉRATURE DU FOND-C. A LA SURFACE. 26 Jun ASS 1 NE 3h.15 soir. 280 mèt. —<+0.3 +4-11.35 27 — RU 9h.30 mat. 200 p5 6.2 Galet ets 78.35 soir. 260 0.3 3 DM Aa e 1.40 soir. 440 0.65 6.5 DO re Tone Eure Midi 24. 430 0.4 6 DO EE ESS ee at 1.15 soir. 300 0.6 6 BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1886 CIX tiennent, une remarquable uniformité d'aspect. Tous paraissent revêtus d’une livrée gris verdätre singulièrement monotone, sans le moindre rappel de coloration vive. Les échinodermes, parfois si bril- lants, même dans les abysses, n'échappent pas à cette règle. A tel point que c’est la coquille jaune bronzé des Astarte qui tranche le plus fortement sur le ton neutre de l’ensemble. J'ai constaté la présence de deux espèces de ce genre : Astarte sul- cata, da Costa, et À. crebricostata, Forb., jusqu’au delà de 300 mètres. On n'y trouve avec elles que de petits mollusques, comme Pecten Hoskynsi, Forb.; P. Groenlandicus, Sow.; Portlandia intermedia, M. Sars; Bela tenuicostata, M. Sars; Siphonodentalium vitreum, M. Sars; ce dernier est des plus caractéristiques. Sur de la vase compacte où la drague ne pénètre que difficilement, on recueille d'ordinaire fort peu de mollusques. Ces animaux vivent enfoncés dans le sol, où les coquilles demeurent enfouies après leur mort. Les échinodermes, au contraire, qui reposent sur le fond et ne peuvent faire aucun mouvement pour éviter le filet, sont ramenés en grand nombre. Ce n’est pas ici le lieu de donner la liste des ophiures dont il a été fait une belle collection. Je signalerai seulement comme très abondante une petite astérie, Ctenodiscus crispatus, Retz., tout à fait spéciale à la zone polaire, Des crustacés amphipodes, parmi lesquels on peut citer Glauconome leucopis, Krôy., et Ampelisca propinqua, Boeck, ne sont pas rares dans ces profondeurs du Varan- gerfjord. Enfin, pour achever de fixer la physionomie de la faune en ces parages, j'ajouterai qu'on y rencontre beaucoup d’annélides de la famille des Maldaniens et de polypiers du groupe des Vérgu- laires. Il nous reste maintenant, après avoir parcouru successivement tous les fonds du golfe, à débarquer sur le littoral, afin d'étudier les espèces côtières. Parmi les mollusques, les plus intéressants sont, sans contredit, les grands buccins. À marée basse, on les trouve en abondance sur certaines plages sableuses, par exemple dans les points qui assèchent, entre Vadso et lile du même nom. Le Buccinum undatum, L., extrêmement commun, présente quatre formes princi- pales, que le professeur G.-0. Sars a distinguées avec soin. L'une d'elles (var. pelagica) habite les profondeurs moyennes. Quant aux trois autres, elles vivent ensemble à la côte, et il serait sans doute facile de réunir une série de spécimens présentant tous les passages entre les variétés extrêmes. Les Buccinum parvulum, Verkr., et CX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE groenlandicum, Chemn., se rencontrent avec le précédent, bien qu’en moins grand nombre. Ils sont également variables. Du reste, cette variabilité singulière des grands buccins du Nord ne se borne point à la coquille. M. Friele, ayant examiné plusieurs centaines d'animaux, a montré que, chez eux, l’armature linguale n'offre même pas la valeur d’un caractère spécifique. L'hybridation contribue souvent à modifier les types dont il devient très difficile de reconnaître la véritable origine. Je ne puis insister ici sur cet intéressant sujet, que l’on trouvera traité en détail dans diverses publications de M. Friele (). Sur les côtes rocheuses, on peut recueillir en quantité Purpura lapillus, L., Acmæa testudinalis, Mül., et plusieurs espèces de litto- rines. Les mytilacés sont représentés par les trois genres : Mytilus, Crenella et Modiolaria. La moule commune atteint parfois une taille considérable; c’est un bon appât pour la pêche de la morue. Enfin, dans les algues vivent des nudibranches, une foule de petits mol- lusques, tels que Cyamium minutum, Fabr., Skenea planorbis, Fabr., et toute la légion des Rissoa. Nul doute que notre liste d’espèces ne se fût notablement accrue, si nous nous étions livrés à la recherche de ces coquilles minuscules. Mais l'on comprend facilement que ce travail ait été négligé au profit d’autres occupations jugées plus utiles. On trouvera ci-après le catalogue complet des mollusques testacés recueillis dans le Varangerfjord par la Mission de Laponie. Leur nombre total s'élève à quatre-vingt-quatorze. Nous ne pouvions avoir la prétention d'enrichir beaucoup, en deux mois, une faune que les naturalistes scandinaves ont parfaitement étudiée. Cependant, quelques espèces avaient échappé à nos devanciers; ce sont : Astarte sulcata, da Costa. Panopæa norvegica, Spengl. Mactra subtruncata, da Costa. Dentalium entalis, L. Necœra obesa, Loven. Rissoa proxima, Alder (?). D'autre part, certaines formes (Cardium ciliatum, Fabr., Chryso- (') Ueber die Variationen der Zahnstructur bei dem Genus Buccinum (Jahrb. d. Malac. Gesells., 1879). — Norske Nordhavs-Expedition, Buccinidæ, 1882. (?) Je rappellerai, toutefois, que Mactra subtruncata, Neœæra obesa et Dentalium entalis, bien que non compris dans la liste des mollusques du Finmark oriental donnée par G.-0. Sars (loc. cit., p. 381 et suiv.), ont été trouvés à Vadsü, par le Dr Danielssen, dès 1857 (Nyt. Magaxz. f. Naturvidensk., vol. 11, 1e part., 1861). BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CXI domus Turtoni, Bean), considérées par les zoologistes norvégiens comme très rares en ces parages, ont été recueillies à l'état vivant. Le caractère de la faune malacologique du Varangerfjord est net- tement arctique. Plus d’un tiers des espèces obtenues par le Coligny sont circumpolaires. Soixante-siæ sont connues dans les dépôts gla- ciaires. Pour les trouver vivantes, à leur maximum de développe- ment actuel, il faut remonter vers des latitudes plus hautes. On en rencontre également uh certain nombre dans les eaux froides des grandes profondeurs océaniques ou dans des régions beaucoup plus méridionales que le Finmark, mais baignées par les courants polaires (côte orientale de l'Amérique du Nord, Labrador, Terre-Neuve, Massachusetts). Je ne m'arréterai pas à étudier en détail la distribution géo- graphique de chacune des espèces. On trouvera, à cet égard, les plus précieux renseignements dans l'excellent livre du professeur G.-0. Sars et dans les nombreuses publications faites à la suite des expéditions dirigées vers l'extrême Nord depuis une quinzaine d'années par les principales nations de l’Europe (). Cependant, quelques remarques doivent encore être faites ici. Le professeur G.-0. Sars, dans son ouvrage (Moll. region. arct. Norveg., 1878), donne le cap Nord comme limite des provinces arctique et boréale en Norvège. Plus tard, à la suite de nouvelles études, le savant zoologiste de Christiania, tenant compte des changements sur- venus dans le régime des courants depuis l’époque glaciaire, tenant compte également de l'orientation des fjords et des conditions d’exis- tence qui en résultent pour leur faune, trace des bornes un peu différentes à la province arctique (*). Celle-ci comprendrait la partie la plus reculée des fjords de toute la côte occidentale depuis Bodô, à l'exclusion du Vestfjord et des îles Lofoten jusqu'à Sorô. Tout le Fin- mark oriental reste, d’ailleurs, comme autrefois, dans la province arctique. Cette manière d'envisager la distribution géographique des animaux sur les côtes septentrionales de la Norvège semble exacte- ment conforme aux faits observés. Il existe, à l'extrémité des fjords, des colonies de formes arctiques anciennes que le courant chaud, (!) Le résultat des recherches faites, en 1882-83, par les naturalistes des expédi- tions circumpolaires, viendra sans doute encore beaucoup augmenter nos connais- sances déjà très étendues sur la faune arctique. (?) Nogle Bemaerkninger om den marine Faunas Character ved Norges nordllige Kyster (Tromsd Museums Aarshefter, II, 1879). CXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE perpendiculaire à leur étroit chenal, n’a pu détruire encore en y introduisant les espèces boréales. Celles-ci, au contraire, se répandent facilement dans les golfes ouverts et dans les canaux qui commu- niquent librement avec l'Atlantique. Un mélange tend donc à se produire entre des animaux d'origine diverse dont les uns succombent dans la lutte pour l'existence, dont les autres se développent grâce à leurs facultés d'adaptation. À ce point de vue, il est intéressant de suivre les modifications qui peuvent survenir dans l’ensemble de la faune, modifications qui ne deviennent sensibles qu'au bout d’un temps très long et à condition que des documents précis soient amassés pour l'avenir. Naturellement, la région qu'il importe le plus d'étudier à cet égard est celle-là même qui se trouve située sur les confins des deux provinces. Dans les fjords de la côte occidentale, on cherchera les vestiges de la faune arctique; par contre, sur la partie du littoral qui s'étend à l'est du cap Nord, on aura chance de constater les traces de l’inva- sion des espèces boréales. C’est ce que nous avons pu faire pour le Varangerfjord. Les espèces citées plus haut comme non signalées par le profes- seur G.-0. Sars en Finmark oriental sont précisément d’origine boréale. Toutes sont rares aux environs de Vadsô. Il est à noter qu'un certain nombre de mollusques recueillis en ces parages par le D' Danielssen en 1857 et considérés par lui comme peu répandus sont exactement dans le même cas : Pecten tigrinus, Müll. Neœra cuspidata, Olivi. — striatus, Müll. Corbula gibba, Olivi. — similis, Laskey. Rissoa striata, Mont. Cardium edule, L. Buccinum Humplreysianum, Bennett. — echinatum, L. Cylichna cylindracea, Penn., etc. ({). — nodosum, Turt. On pourrait établir, dans le même ordre d'idées, des comparaisons fort instructives entre les faunes du Finmark oriental et occidental à l'aide des travaux récemment publiés par M. Sparre Schneider (°). (1) DANIELSSEN, Loc. cit. Toutefois, il y aurait peut-être lieu de discuter la syno- nymie de certaines espèces qui ont été mieux étudiées depuis l'époque où la liste en question a été publiée. (?) Undersôgelser over Dyrlivet i de arktiske Fjorde. I. Kvænangsfjordens Mollusk- fauna (Tromsô Museums Aarshefter, IV, 1881). IIT. Tromsüsundet Molluskfauna, 1re partie (#b:d., VIII, 1885). BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CXIIT Le Kvœnangenfjord offre une »proportion de mollusques arctiques beaucoup moindre que le Varangerfjord. Il est cependant situé presque exactement sous la même latitude (70° N.), mais s'ouvre au nord-ouest sur l'océan Atlantique. Les environs de Tromsô, si bien explorés par le savant conservateur du musée de cette ville, donnent lieu à des remarques semblables. Ainsi, pour ne citer qu'un petit nombre d'exemples, on n’y rencontre pas les espèces circumpolaires suivantes, recueillies par nous dans le Varangerfjord : Cardium ciliatum, Fabr. Margarita albula, Gould. — (Aphrodite) groenlandi- _ varicosa, Migh. cum, Chemn. On voit suffisamment, par ce qui précède, le réel intérêt que pré- sentent des travaux analogues à ceux-ci, Nos successeurs y pourront trouver des renseignements précis sur l'extension ou la disparition de certaines espèces à une époque et dans une localité déterminées. Ce sera notre mérite, à défaut d'autre, d'avoir apporté quelques données positives propres à faciliter l'étude d’une fort intéressante question de géographie zoologique. CATALOGUE DES MOLLUSQUES TESTACÉS RECUEILLIS DANS LE VARANGERFJORD PENDANT LA MISSION DE LAPONIE (JUIN-JUILLET 1881) DISTRIBUTION NOMS DES ESPÈCES (1). ATOS OSTREACEA : AAA AIU RATE NE RTE IT MERE AE O0 T5 0 metres, RS DOUDOU IS RES ER EN EME A HIER SPRINT CSM ER CAT D AR RCE SION CUS SONT ONE AUTRE ARR PO ETS TES LOS AU SL PROD ES SQL NE A ET Se UN aies MON OCN LONTICUSMNSON En ME DE "1. NT AE RON DO SOS UE (*) L'ordre et la nomenclature suivis dans cette liste sont ceux du professeur G.-0. Sars (Mollusca regionis arcticæ Norvegiæ, 1878). () Tous les documents contenus dans cette colonne sont originaux. Ils n'indiquent pas la distribution bathymétrique générale des espèces, mais seulement les profon- deurs où lesdites espèces ont été recueillies par la Mission de Laponie. TOME XXI, 4886 * 8 CXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NOMS DES ESPÈCES. * DISTRIBUTION BATHYMÉTRIQUE. MYTILACGEA : Muytilus es REA EN NRA TE Se TES 0-21 mètres. AM ODIOLUS ASS AE Up ee PSE NT A RES re ARE LEE Mr PE EN 0-80 — Modiolama is cons MP RE NS MON ARRETE EE AN ERA EU 0 — — Lebigate CRAN en CPE RRMNRRETEE Len 0-74 — — MGR AS ORAN NS, L'ANCIEN NME: TT 9-30 — CrenellaldecussaanMont EU AMENER APE RER 0-80 — ARCACEA : INucula tenus Mont amie Me UN EE ES a NE CE OS OENPEs Beda nernula, Militess-E D AENUe e RES T S DEERE D SARES — minuta, Mül. ARNO NES SO RONA à oi Et Es 20-79 == Portlandia intermediaMeSars ON ON IOS DES ADN Arcaiglacioss Ca TRUE NME ULTRA. NET AMIS SES ORNE CARDIACEA : Cardin elegantuum\Beck Tee TE TONI LEE ee 150 mètres. SR NNT SCIAN MONS ER Pis SN ONE EME) MINE TIE PAS — — Crime SR ADI NE NEC ER A SE A er EUR 20 — Anhroditetgroentandicn, (Chen UP MMM ER IENTRENE 23 — CYPRINACEA : Cyprine slandica EN MERE nt re 15 mètres. TridontasborenisNCNeMN PMP MPMPNIENE NEO RER 0-20 — INtcania bannsinleach SE MEME MINE en 0E60 — AKtarte SUICALLM a COSTA INTENSE RENTE SAN ER TES 2 DER COMPTES S AS TNT Le Ne er er EAP AN ES RE EN DU 60 RTE —— LiCrebmicOstalas E OT DA en NN EURE ENNE NCRRe AS SAONE LUCINACEA : Ateinus (Gold. PR. 02e" NUE RACE EE ee EME SONT ARE Cyamemimnutumn, Fabre CR NRRPENt RSR EE 0 — TELLINACEA : Moctralsubirincatas da) Costa RCIP ENTER ADI ER tn 3-15 mètres. Tellhina calcaria \Chemn:" . MUR MEN TASER OS — = Dattiec: MS EME AND ANT PNR ARE EE EEE LE EE CERTES 0-80 — MYACEA : Mhraciatruncata Brown MEN PARENT 3-23 môtres. Newra arcticasM:Sars #22 00 ORNE ON ES C'EST RE == | Nobesas Lüvent eos 4 NRA ER AS D SP ot Myo'arenarna list VENTE DRE EE ATEN EMEUtS 0-30 — Panopæa norcenica;sSpengl te NME RENE 70 =— BULLETIN DES NOMS DES ESPÈCES. Saæicava pholadis, L. — arctica, L. SCAPHOPOPA : Dentalium striolatum, Stimps —_ entalis, L. . Siphonodentalium vitreum, M. Sars PLACOPHORA : \ Chiton Hanleyi, Bean. Lepidopleurus arcticus, G.-0. Sars. Lophyrus albus, L. Boreochiton ruber, Lowe. = marmoreus, Fabr. . OxYCHOGLOSSA : Acmæa testudinalis, Mül. Tectura virginea, Mül. — rubella, Fabr. Scutellina fuloa, Mül. Lepeta cœca, Mül. . RHIPIDIGLOSSA : Margarita helicina, Fabr. — groenlandica, Chemn. — cinerea, Couth. — bella, Verkrüzen . — albula, Gould. — varicosa, Migh. Trochus occidentalis, Migh. TÆNIOGLOSSA : Amauropsis islandica, Gmel. Natica groenlandica, Beck — clausa, Brod. et Sow. Trichotropis borealis, Brod. et se Littorina littorea, L. — rudis, Maton . —— palliata, Say. —_ obtusata, L. y Lacuna pallidula, da Costa . — divaricata, Fabr. Rissoa aculeus, Gould. — proxæima, Alder SÉANCES. —— ANNÉE 1886 CXV DISTRIBUTION BATHYMÉTRIQUE. 0-69 mètres, 65-74 — 71-79 mètres. 47-69 — 117-340 — AM RAN2 0-2 0MumeIres: 20-65 _ 20-30 ee 20-80 — 20-80 — 0-124 mètres. 20-80 — 20-30, — 24-124 — 20-150 — 0-150 mètres. DUR Sn) RE PONS AM AID SON 20-134 — 0-60 — 1 24 exemplaire mort. ‘VU e0-340metres: 24800 — 23 mètres. 23-325 — 0-135 — 24-340) — CXNI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NOMS DES ESPÈCES. Cerithium metula, Lôv. Skenea planorbis, Fabr. PTENOGLOSSA : Scalaria groenlandica, Chemn. ToxoGLossaA : A dmete viridula, Fabr. Taranis Môrchii, Malm. Bela pyramidalis, Strôm. — nobilis, Ml. — harpularia, Couth. . — Trevelyana, Turt. — tenuicostata, M. Sars — violacea, Migh. . ICE CD EN OI ER ENS RER HAMIGLOSSA : Trophon truncatus, Strôm —_clathratus, l. Purpura lapillus, L. ODONTOGLOSSA : Buccinum undatum, L. — parvulum, Verkr. — fragile, Verkr. — groenlandicum, Chemn. — finmarchiacum, Verkr. Neptunea despecta, L. Chrysodomus Turtoni, Bean. Sipho latericeus, Mül. TECTIBRANCHIATA : Cylichna alba, Brown. — propinqua, M. Sars Philine fragilis, G.-0. Sars . — quadrata, Wood. M. le Président charge M. le Secrétaire l'auteur les remerciements de l'assemblée. La séance est levée à 5 heures. —— "7 SG ———— DISTRIBUTION BATHYMÉTRIQUE. 20-30 mètres. 0 at 24-325 mètres. 47-340 mètres. 71-74 — 275-320 — 20-65 _ 20-30 Le 124 au 275-320 4 20-30 — 275-320 . — 20-50 mètres. (0-jeune)-340 — 0 se 0-69 mètres. 0 _ 170-192 — 0 Joe 65-74 — 20-134 — 47-50 — 117-320 — 23-320 mètres. 23 — ED — 65 — de faire parvenir à IBL , à de . ‘ s = _. 2% + 4 E 7 { - = , Fe ee) F a \ \ ER = SE £a s a"? F ! > = * 4 7, et. LL > Lun vé 1 Li 4 ; C + L: [== > s « LE # É 3 + > # F ] Cu à Pre 7 2 . vs L PR UE | E so) LA È ; : FRA v — : + = Fe 1 > 4 « ; - 2 “ + \, PA = “1 RE Le ee tn Ê = LS 1 24 or - ( À j s S À CE n 1 2 à k = … d Es s. x = + : s ; du " LISTE DES OUVRAGES DÉPOSÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 41886 (Les ouvrages dont le format n’est pas indiqué sont in-8°.) ACADEMIA LuGDUNO-BaTava. — Annales. 1816-1828. Idem. 1837-1839. Lugduni- Batavorum, 1817-1841, in-4°. ACADEMIA NACIONAL DE CIENCIAS IN CorpoBa. — Boletin. Tomo VIII, entrega 2 y 3, 4. Buenos-Aires, 1885. ACADÉMIE D ARRAS. SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS. — Mémoires. 1845. Idem. 1846. Idem. Tome XXXI, 1859. Idem. Tome XXXII, 1860. Arras, 1845-1860. ACADÉMIE DE Macon. — Annales. 2° série. Tome V. Mâcon, 1885. ACADÉMIE DES LETTRES, SCIENCES, ARTS ET AGRICULTURE DE METz. — Années 1819 et 1820 (2° édition, 1859). Idem. VIII année. 1826-1827. Metz, 1827, planches. — Mémoires. X-XV° années. 1828-1834. Idem. XVII® année. 1835-1836. Idem. XIX-XX° années. 1837-1839. Idem. XXIII-XXIV® années, : 1841-1843. Idem. XX XIII° année. 1851-1852. Idem. Seconde période. LXITIIE année. 3° série. XI° année. 1881-1882. Idem. XII° année, 1882-1883. Metz, 1829-1886, planches. ACADÉMIE DE STANISLAS, À Nancy. — Mémoires. 1833-1834, 1835, 1850. Idem. 135° année. 5° série. Tomes II-HT. Nancy, 1835-1886. ACADÉMIE DES SCIENCES, AGRICULTURE, COMMERCE, BELLES-LETTRES ET ARTS Du DÉPARTEMENT DE LA SOMME. — Mémoires. 1835. Idem. 1837. Idem. 1841. Amiens, 1837-1841. ACADÉMIE DES SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DE DiyoN. — Mémoires. 3° série, tome VIII, année 1883-1884. Dijon, 1885. CXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BESANÇON. — Séance publique du 29 janvier 1859. Idem du 25 août 1873. Besançon, 1860-1873. — Mémoires et Procès-Verbaux. Année 1884. Besançon, 1885, planches. ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BoRpEAUx. — Recueil des Actes. 14° année, 1852, 2°, 3° et 4° trimestres. Idem. 16° année, 1854, 1% trimestre. Bordeaux, 1852-1856. — Actes. 3° série, 28° année, 1866, 2° trimestre. Idem, 44° et 45° années 1882 et 1883. Idem. 46° année, 1884. Bordeaux, 1866-1884. ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE ROUEN. — Précis analytique des travaux pendant l'année 1870-1871. Rouen, 1871. ACADÉMIE DES SCIENCES ET LETTRES DE MONTPELLIER. — Mémoires de la section des sciences. Année 1847. Idem. Année 1848. Idem. Année 1849. Mont- pellier, 1847-1849. ACADÉMIE DU VAR. — Bulletin. 22° année. Idem. 23° année. Idem. 24° année. Idem. 25e et 26° années. Idem. 28° et 29° années. Idem. 30° et 31° années. Idem. 32° et 33° années. Idem. Nouvelle série. Tome [°". Idem. Tome Il. Idem. Tome Ill. Idem. Tome IV. Idem. Tome V. Idem. Tome VI. Idem. Tome VII, fase. 1-2. Idem. Tome VIII, fasc. 1-2. Idem. Tome IX, fase. 1, 2!, 2?, 25, Idem. Tome X, 1'°-3° parties. Idem. Tome XI, 1"°-3 parties; fasc. 2, 1'°-3° parties. Tome XII, fasc. 1-2. Toulon, 1855-1885. ACADÉMIE D'HiPPONE. — Bulletin. N° 21, fasc. 1-4. Bône, 1885-1586, nr ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. — Compte rendu, 1852- 1857. Saint-Pétersbourg, 1853-1858. = Bulletin. Tome XXX, n° 1-3. Idem. Tome XXXI, n° 1. Sant-Péters- bourg. 1886, in-4°, — Mémoires. (Sciences mathématiques, physiques et naturelles.) 6° série, tome III. 2° partie. Sciences naturelles. Tome I, livraisons 1-6. Idem. Tome II, livraisons 4-5. Idem, 7° série. Tome XXXIIH, n°° 1, 6-8. Idem. Tome XXXIV, n° 1. Saint-Pétersbourg, 1834-1885. — Recueil des Actes. Séance publique du 29 décembre 1835. Idem. 1840. Idem. 31 décembre 1841, 30 décembre 1842 et 12 janvier 1843. Idem. 29 décembre 1843. Saint-Pétersbourg, 1836-1844, in-4°. ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, ARTS ET BeLLES-LETTRES pe CAEN. — Mémoires. Année 1885. Caen 1885. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUx-ARTS DE BELGIQUE. — Annuaire. 1'°-2° années. Idem. 4°-6° années. Idem. 8*-11° années. Idem. 25° année. Bruxelles, 1835-1859. — Bulletin. 47° année. 2° série. Tome XLVI. Idem. 54° année. 3° série. Tome X, n° 12. Idem. Tome XI-XII. Bruxelles, 1878-1886, planches. ACCADEMIA DELLE SCIENZE PHYSICHE E MATEMATICHE D1 Napors. — Rendiconti. Anno XXII, 1883. Idem. Anno XXIJII, 1884. Idem. Anno XXIV, 1885. Idem. Anno XXV, 1886, fase. 1. Napoli. 1883-1886, in-4°. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXI ACCADEMIA GIŒNIA DI SCIRNZE NATURALI IN CATANIA. — Atti. Serie terza. Tomo XIX. Catania, 1886, in-4°. AccapeMIA ponririoya pe Nuovi Lincer. Roma.— Atti. Tomo I. Anno 1 (1847-1848). Idem. Tomi VIII e IX. Anni VIIT e IX, Idem. Anno XXX VII, ses- sione 2-5 (1884). Roma, 1851-1884, in-de, — Anno XXXIX. 1885. Sessione 1-7. Idem XL. 1886. Sessione 1-2, Roma, 1885-1886. ACADEMY OF NATURAL SCIENCES OF PHILADELPHIA, — Proceedings. Part III. 1885, Idem. Part I-II. 1886. Philadelphia, 1886, planches. ALBrecurT, le D' P.— Congrès périodique international des sciences médicales, Extraits des Comptes rendus de la $° session. Copenhague, 1854. — Zur Zwischenkieferfrage. (Erwiderung auf die Besprechung des Herrn Professors D' Ph. Stühr : « P. Albrecht. Ueber die morphologische Bedeutung der Kiefer-Lippen- und Gesichtsspalten. Archiv für Kli- nische Chirurgie. Band XXXI, heft 2 », in den « Fortschritten der Medicin » von 1. März 1885.) — Ueber die morphologische Bedeutung der Pharynxdivertikel. Extrait de la Centralblatt für Chirurgie, 1885, n° 24. — Epiphyses entre l’occipital et le sphénoïde chez l’homme ; Os trigone du pied chez l'homme; Epihallux chez l'homme. Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. Tome III, fasc. 3, 1885, — Sur la non-homologie des poumons des vertébrés pulmonés avec la vessie natatoire des poissons. Suivi d'une annexe contenant une dis- cussion sur ce sujet entre M. le D' Renson, agrégé à la faculté de médecine de l’Université de Bruxelles, et M. Albrecht. Orné de quatre gravures dans le texte. Paris-Bruxelles, 1886. — Ueber die Wirbelkôürperepiphysen und Wirbelkürperegelinke zwischen dem Epistropheus, Atlas und Occipital der Säugethiere. Extrait des Comptes rendus de la 8° session du Congrès périodique international de médecine. Copenhague, 1884. — Ueber der morphologischen Sitz der Hasenscharten-Kieferspalte, Extrait de la Biologische Centralblatt. Tome VI, n° 3, 1886. — Ueber die morphologische Bedeutung der Penischisis, Epi-und Hypos- padie des Menschen. Extrait de la Biologische Centralblatt. Tome VI, n° 7, 1887, — Ueber eine in zwei Zipfel auslaufende, rechtsseitige Vorderflosse bei einem Exemplar von Protopterus annectens, Ow. Extr.des Sitzungsberichte de l’Académie royale des Sciences de Berlin. Tome XXII, 1886. — Zur Diskussion der die Hasenscharten und Schrägen Gesischtsspalten betreffenden Vorträge der Herren Biondi und Morian. Extrait de la Centralblatt für Chirurgie. 1886, n° 24. — Ueber den morphologischen Werth ueber zächliger Finger und Zehn. Extrait de la Centralblatt für Chirurgie. 1886, n° 24. — Ueber die morphologische Bedeutung von Pinischisis, Epi-und Hypos- padie. Extrait de la Centralblatt für Chirurgie. 1886, n° 24; CXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AMERICAN JOURNAL OF SCIENCE AND ARTS (rx), conducted by professor Silliman and B:'Silliman. — Vol. XUIIL :n. 2} Idem. Vol 'KLIN/in°1:2" Idem: Vol. XLV, n. 1-2. Idem. Vol. XLVII, n. 1. Idem. Vol. XLVIIE, n. 1. Idem: Vol. XLIX,:n 1 Idem. Series IL Vol Mn. 1 4]Idems Series III. Vol. IX, n. i1. Idem. Vol. VII, n. 31. New-Haven, 1842-1874. AMERICAN PHILOSOPHICAL SOCIETY HELD AT PHILADELPHIA FOR PROMOTING USEFUL KNOWLEDGE. — Transactions. New series. Vol. III. Idem. Vol. V, part I-IL. Idem. Vol. VI, part II. Philadelphia, 1836-1839, in-4°, planches. ANTON y KerPeLy. — Die Eisenindustrie Ungarns zur Zeit der Ländes-Austellung 1885. (Gelegentlich des montanischen, hüttenmännischen und geolo- gischen Congresses zu Budapest 1885. Budapest, Buchdruckerei- Actien-Gesellschaft, 1885. ARCHIV FOR MATHEMATIKR 0G NATURVIDENSKAB. Udgivet af Sophus Lie, Worm Muller og G.-0. Sars. — Tredie Bind, fjerde og tillæs Hefte. Idem. Fjerde Bind, fôrste-fjerde Hefte. Idem. Femte Bind, fürste-fjerde Hefte. Christiama, 1878-1880. ARGAUISCHE NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT. — Mittheilungen. IV Heft. Aarau, 1886. ARNAUD, H. — ( Vide : Cossmanx, M.) AsraATIC SocIETY or BENGAL. — Proceedings, n. 9-10, 1885. Idem, n. 1-7, 1886. Calcutta, 1885-1886. — Journal. New series. Vol. LIV, part I, n. 3, 1885. Idem. Vol. LV, part. II, n. 1-2, 1886. Calcutta, 1885-1886, planches. — Centenary review from 1784 to 1883. Calcutta, 1885. ATENEO DI BRESCIA. — Commentari per l’anno 1886. Brescia, 1886. AUSTRALIAN Museum or New-Souru-WaLes. — Report of the trustees for 1885. Sydney, 1886, in-4°. AUSTRALIAN MusEuM or Sypney. — Descriptive Catalogue of the general collec- tion of minerals. Sydney, 1885. BATAAFSCH GENOOTSCHAP DER PROEFONDERVINDELNKE WIUSBEGRERTE TE RoT- TERDAM. — Verhandelingen. Deel I-XII. Rotterdam, 1774-1798, in-4°, planches. — Nieuwe Verhandelingen. Deel I-IV, V (1 stuk)-XII. Idem. Tweede Reeks. Deel I-III. Rotterdam, 1800-1885, in-4° planches. — Catalogus der bibliotheek van het Bataafsch Genootschap. Rotterdam, 1870. — Catalogus der verzameling van het Bataafsch Genootschap. Rotterdam, 1872. — Gedachtenisviering, 1769-1869, Rotterdam, 1869, in-4°. — Kort Overzicht van hetgeen behandeld is in den cursus over natuur- kunde van wege het Bataafsch Genootschap gehouden van novem- ber 1883-april 1884, opgemaakt door D' J.-L. Hoorweg. Niet in den handel. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXNI BaTaarso GENOOTSCHAP DER PROEFONDERVINDELIKE WIHSBEGRERTE TE Ror- TERDAM. — Plan en Grondwetten. Rotterdam, 1843, in-4°. — Rede over Christiaan Huyghens, gehouden bij de Opening van den Natuur- | kundigen cursus van het Bataafsch Genootschap, 7 novembre 1884, door DrJ.-L. Hoorweg, lector van het Genootschap. Niet in den handel. BATAVIAASCH GENOOTSCHAP VAN KUNSTEN EN WETENSCHAPPEN. — Verhandelingen. Deel XXII, XXIV. Batavia, 1849-1852, in-4°. BELFAST NATURAL HISTORY AND PHILOSOPHICAL SOCIETY. — Report and Proceedings for the session 1885-1886. Belfast, 1886. BIBLIOTECA NAZIONALE CENTRALE VITTORIO EMANUELE D1 Roma. — Bollettino, n. 3-4. Roma, 1886. Bompay Naruraz Hisrory Socrery. — Journal. Vol. I, n. 2. 1886. Bombay, 1886, planches. Bosrox Society OF NATURAL Histrory. — Boston Journal of natural History. Vol. IV. n. 3-4. Idem. Vol. VI, n. 2. Idem. Vol. VIF, n. 4. Boston, 1843-1863, planches. — Proceedings. Vol. XXII, part IV. 1883. Idem. Vol. XXIIT, part I. 1884. Boston, 1884. — Memoirs. Vol. III, n. 11. Boston, 1885, in-4°, planches. _ BoTANISCHER VEREIN FÜR THÜRINGEN. — Korrespondenzblatt, V. Jahrgang. 1885, n. 10-12. Idem. VI. Jahrgang, n. 1-4. Sondershausen, 1885-1886. BriarrT, A. — (Vide : Corner, F.-L. et BRIART, A.) BurrALo SOCIETY OF NATURAL SCIENCES. — Bulletin. Vol. V, n. 1. Buffalo, 1886, planches. BULLETIN SCIENTIFIQUE DU DÉPARTEMENT DU Nonp. — 4° année, n° 12. Idem, 8° année, n°5 7, 11-12. Idem. 9° année, n°* 1-8. Paris-Lille, 1876- 1886. CALIFORNIA ACADEMY OF NATURAL SCIENCES. — Proceedings. Vol. III, part IV. 1867. San-Francisco, 1867, planches. QE Bulletin. 1886, n. 4. San-Francisco, 1886, planches. CarDor, J. — (Vide : Pré, L.) CINCINNATI SOCIETY OF NATURAL History. — Journal. Vol. VIII, n. 1, 4. Idem. Vol. IX, n. 1-3. Cincinnati, 1885-1886. CHaper. — Description de quelques espèces nouvelles de coquilles vivantes prove- nant de l'Afrique australe et d’Assinie. Extrait du Bulletin de la Société zoologique de France. Tome X, 1855. Cayzer, C.— Les Eaux minérales de la Hongrie. Étude faite à l'appel de la Commis- sion hygiénique de l'Exposition universelle de Budapest en 1885. S.-A.-Ujhely, 1885. CoeLs, P. — Notice bibliographique sur l'ouvrage de M. le Dr Lorié, intitulé : Contributions à la géologie des Pays-Bas. Résultats géologiques et paléontologiques des forages de puits à Utrecht, Goes et Gorkum. Extrait du Bulletin des séances de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1885. CXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE CoGeLs, P.— (Vide : Van ERTBORN, 0.) Coczzs, P. et van ErtBorx, O. — De la limite méridionale de l'argile de Boom sur la planchette d'Heyst-op-den-Berg. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXI, 1886. — Contribution à l'étude des terrains quaternaires. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXI, 1866. —— De l’infraheersien et du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la planchette de Bilsen. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXI, 1886. CoLonIAL MUSEUM AND GEOLOGICAL SURVEY DEPARTMENT OF NEW-ZEALAND. — Manual of the New-Zealand Coleoptera. Part IT and IV. New-Zea-' land, 1886. — New-Zealand Court (Industrial and Colonial Exhibition). Wellington, 1886, planches. — Handbook of New-Zealand, fourth edition revised. Wellington, 1886. Comision DEL MAPA GEOLOGICO DE EsPpaANa. — Ensayo de descripcion geognôéstica de la provineia de Teruel. Descripcion fisica y geologica de la provincia de Madrid. Madrid, 1863-1864, in-4°, planches et carte. — Memorias. Provincia de Cuenca. Idem. Provincia de Huesca. Madrid, 1875-1878, planches et cartes. — Boletin. Tomo XIII, cuaderno 1. Madrid, 1886, planches. COMITÉ GÉOLOGIQUE RUSSE. — Mémoires. Volume II, n° 3. Saint-Pétersbourg, 1886, planches. ï — Bulletin. Tome IV, n° 8-10. Idem. Tome V, n° 1-6. Saint-Pétersbourg, 1885-1886. — Bibliothèque géologique de la Russie. I. 1885. Saint-Pétersbourg, 1886. CoNGRÈS SCIENTIFIQUE DE FRANCE. — Seconde session, 1834. Vingtième session, 1853, tome Ie". Idem, tome II. Vingt-cinquième session, 1858, tome Ier. Idem, tome II. Poitiers-Arras-Auxerre, 1835-1859. Corner, F.-L. — On the Upper-Cretaceous series and the Phosphatics Beds in the Neighbourhood of Mons (Belgium). Extrait du Journal trimestriel de la Société géologique de Londres. Août 1886. Corwer, F.-L. et BriarT, A. — Sur l'âge du tufeau de Ciply. Réponse à MM. Rutot et Van den Broeck. Extrait du Bulletin des séances de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1855. Cossmanx, M. — Description d'espèces du terrain tertiaire des environs de Paris (suite). Planches. Extrait du Journal de Conchyliologie de Paris. 1886. — Observations sur quelques grandes Ovules de l'éocène. Extrait du Bulletin de la Société géologique de France. 3° série, tome XIV. Cossmaxx, M. et ArNauD, H. — Un Crucibulum campanien, Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, tome XIV, 1856. Corrrau, G. — Note sur les Échinides de l'étage sénonien de l'Algérie. Extrait du Bulletin de la Société géologique de France. 3° série, tome X, 1882. — Note sur les Pseudodiadema du terrain jurassique. l Extrait du Bulletin de la Société géologique de France: 3° série, tome XI, 1882. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXV Corrrau, G. — Musée départemental d'histoire naturelle de la Rochelle, Extrait des Comptes rendus du Congrès de la Rochelle de l'Association française pour l'avancement des sciences, — La Géologie au Congrès de la Rochelle en septembre 1882, Auxerre, 1883. Crosse, H. — (Vide : JourNaL DE CONCHYLIOLOGIE.) CROYDON MICROSCOPICAL AND NATURAL Hisrory CLUB. — Proceedings and Transac- tions. February 13, 1884- January 13, 1886. Croydon, 1886, planches. — Report. First (1871). Idem. Third (1873). Idem. Seventh (1877). Croydon, 1871-1877. DAVENPORT ACADEMY OF NATURAL SCIENCES. — Proceedings. Vol. IV. 1882-1884, Davenport, 1886, planches. Davreux, C.-J. — Essai sur la constitution géognostique de la province de Liége. Mémoire couronné en 1830 par l'Académie. Bruxelles, 1833, in-4°. De CossiGxy, J. — Note sur le jurassique moyen et sa division en étages. Extrait du Bulletin de la Société géologique de France, 3: série, tome XIV. DE DorLopor, l'abbé H.— Note sur la discordance du dévonien sur le silurien dans le bassin de Namur. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XII. Mémoires, 1885. DE LA VALLÉE Poussin, Cu. — Les Excavations naturelles du Colorado. Extrait de la Revue des questions scientifiques. Janvier 1886. — Note sur les couches à Acervularia. Extrait des Annales de la Société scientifique de Bruxelles. 9° année, 1885. De GREGoRIO, A. — Frédéric Lancia de Brolo. Notice biographique. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1885. De Loïë (le baron A.).— Notice sur les antiquités franques découvertes à Harmignies. Planche. Extrait des Annales du Cercle archéologique de Mons. 1885. — Découverte d’antiquités franques à Harmignies. Extrait du Compte rendu du Congrès d'archéologie et d’histoire de 1885. DELvaux, E. — Sur l'exhumation du grand bloc erratique d'Oudenbosch et sa translation au collège de cette commune. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIII. Bulletin, 1886. — Époque quaternaire. Sur l'existence d’un limon quaternaire supérieur aux dépôts caillouteux à Elephas primigenius et inférieur à l'ergeron reconnu en 1875 dans les environs d'Overlaer, près de Tirlemont, et signalé à la Société en 1877 dans une communication insérée dans ses Annales. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIII. Mémoires 1886. — Les Puits artésiens de la Flandre. — Observations sur un forage exécuté en 1885, par M. le baron O. van Ertborn, dans les établis- sements de MM. Dupont frères, à Renaix. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique, Tome XIII. Mémoires 1886. — Le Forage du Katsberg, près de Cassel, d’après les documents recueillis par M. J. Ortlieb en 1885. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIII. Mémoires 18$6, — Compte rendu de l'excursion de la Société d'anthropologie de Bruxelles à Mesvin et Spiennes {1885). Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Bruxelles. Tome IV, 1885-1886. CXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE DELVAUX, E. — Sur les derniers fragments de blocs erratiques recueillis dans la Flandre occidentale et dans le nord de la Belgique. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XIII. Mémoires, 1856. DESELLE, E. — Les Antiquités du Boulonnais. Paris, Alphonse Picard, 1886, bro- chure. DEUTSCHE GESELLSCHAFT FÜR NATUR- UND VÔLKERKUNDE OSTASIENS. — Mitthei- lungen. IV. Band, 34. Heft, 163-204. Seite. Yokohama, 1886. DEUSTCHE GEOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Zeitschrift. XII. Band, 1-4. Heft. Idem. XIII. Band, 1-4. Heft. Idem. XIV. Band, 1-4. Heft. Idem. XV. Band, 1-4. Heft. Idem. XVI. Band, 1-4. Heft. Idem. XVII. Band, 1-4. Heft. Idem. XVIII. Band, 1-4. Heft. Idem. XIX. Band, 1-4. Heft. Idem. XXIV. Band, 1-4. Heft. Idem. XXV. Band, 1-4. Heft. Idem. XX VI. Band, 1-4. Heft. Idem, XX VII. Band, 1-4. Heft. Idem. XX VIII. Band, 1-4. Heft. Idem. XXIX. Band, 1-4. Heft. Idem. XXX. Band, 1-4. Heft. Idem. XXXI. Band, 1-4. Heft. Idem. XXXII. Band, 1-4. Heft. Idem. XXXIII. Band, 1-4. Heft. Idem. XXXVII. Band, 4. Heft. Idem. XXX VIII. Band, 1-3. Heft. Berlin, 1860-1886, planches. DEUTSCHE MALAKOZOOLOGISCHE (GESELLSCHAFT. — Jahrbücher. Dreizehnter Jahr- gang. 1886. 1-3. Heft. Frankfurt a/M., 1886, planches. — Nachrichtblatt. Achtzenhter Jahrgang, n. 1-10. Frankfurt a/M., 1886, planches. DozLruss, G. et Ramoxp, G. — Liste des Ptéropodes du terrain tertiaire parisien. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Mémoires, tome XX. 1885. DORPATER NATURFORSCHER GESELLSCHAFT. — Sitzungsbericht. Siebenter Band, zweites Heft. 1885. Dorpat, 1886, planches. — Archiv. Erste Serie, Band V, Lieferung 2. Idem. Band IX, Lieferung 3. Idem. Zweite Serie, Band X, Lieferung 2. Dorpat, 1872-1886, planches. Dumorrier, B.-C. et VAN BENEDEN, P.-J. — Histoire naturelle des Polypes com- posés d’eau douce ou des Bryozoaires fluviatiles. Lue à l’Académie royale de Belgique dans sa séance du 5 février 1842. Bruxelles, Hayez, 1850, in-4°, planches. FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES. — 16° année, n°% 184-192. Idem. 17° année, n% 193-195. Paris-Rennes, 1886-1887. Fiscuer, D' PauL. — ( Vide : JourNAL DE CONCHYLIOLOGIE.) FiNsKA VETENSKAP SOCIETETEN. — Bidrag. 1-4. Häftet. Idem. 6-11. Häftet. Hel- singfors, 1857-1864, planches. — Fôhandlingar. EXI. Ofversigt. 1838-1869. Helsingfors, 1853-1869, in-4° et in-8°, planches. - Observations faites à l'observatoire magnétique et météorologique de Helsingfors. (1° section.) Observations magnétiques. Vol. I-V. Idem. (2* section.) Observations météorologiques. Vol. I-IV. Helsingfors, 1850. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXVII Fixska VETENSKAP SOCIETETEN. — (Societas Scientiarum fennica,) — Acta. Tomi primi, fase. 1-2, Idem. Tomi secundi, pars I-IT, Idem. A tomo tertio ad tomum septimum. Helsingforsiæ, 1840-1863, in-4°, planches. — Bidrag till Kännedom, etc. 1-2, 4-7, 9, 11-14 Häftet. Helsingfors, 1858-1873. Foresri, le D' L. — Note sur le sous-genre Smendovia, Tournouër. Traduit de l'italien par le major É. Hennequin. Extrait des Mémoires de la Société royale malacologique de Belgique, Tome XX, 1885. FRIREN, l'abbé A. — Mélanges paléontologiques (29 article). Extrait du Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz. 17° cahier (III* série), 1886. GexoorscHap NaTuRA ARTIS MAGISTRA. — Bijdragen. 13° aflevering. Amsterdam, 1886. In-4°, planches. GEOLOGICAL AND NATURAL Hisrory SURVEY or CANADA. — Report of progress for 1874-1875. Idem. 1875-1876. Idem. 1876-1877. Idem. 1877-1878. Idem. 1878-1879. Montreal, 1874-1880, planches. —- Rapport des opérations 1882-1883-1884. Traduction. Quatre cartes. Ottawa, 1885. — Maps to accompany Report for 1877-1878. Montreal, 1879. —— Catalogue of Canadian plants. Part I. Polypetalæ. Idem. Part II. Gamopetalæ. Montreal, 1883-1884, planches. — Contributions to Canadian Palæontology. Vol. I. Montreal, 1885. == Palæozoic Fossils. Vol. I. Idem. Vol. If, part I. Idem. Vol. III, part I. Montreal, 1865-1884, planches. — Mesozoic Fossils. Vol, I, fase. 1-3. Montreal, 1876-1884, planches. = List of publications. Ottowa, 1884. — Maps of province of New-Brunswick. (4 planchettes.) In-plano. — Maps of the Dominion of Canada geologically coloured. (5 feuilles, 34 planchettes.) GEOLOGICAL SOCIETY OF LONDON. — Quarterley Journal. Vol. XLII, part: I-IIT, n. 165-167. London, 1886, planches. GEOLOGICAL SURVEY OF ALABAMA. — Bulletin, n. 1. Planches. GEOLOGICAL SURVEY OF INpra. — Memoirs. Vol. XXI, part IIT-IV. Calcutta, 1885, carte. — Palæontologica Indica. Memoirs. Vertebrata. Serie IV, vol. I, part. V. Idem. Serie XIII, vol. II, part VI. Idem. Fossils. Serie XIII, fase. 5. Idem. Serie XIV, vol. I, part IT. Idem. The Fossil Flora. Serie IT, vol. I, part I, fasc. 4-6. Idem. Zndian tertiary and post-tertiary Vertebrata. Serie X, vol. III, part VII-VIITI, Idem. Vol. IV, part I. Idem. Salt Range Fossils. Serie XIII. Calcutta, 1885. In-4°, planches. — Records. Vol. XVIII, part IV. Idem. Vol. XIX, part. I-IV. Calcutta, 1886, planches. GEOLOGICAL SURVEY OF INDIANA. — Fifth Annual Report made during year 1873. Idem. Sixth. 1874. Idem. Seventh. 1875. Idem. Eigth, ninth and tenth 1876-1878. Indianapolis, 1874-1879, planches. CXX VII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE GÜTHEBORGS KONGELIGE VETENSKAPS OCH VITTERHETS SAMHÂLLET. — Handlingar, Ny Tidsfüljd. 1.-2. Häftet. Gütheborg, 1850-1851, planches. Govi, G, — L'Ottica di Claudio Tolomeo da Eugenio, ammiraglio di Sicilia, scrit- tore del secolo XII, ridotta in latino sovra la traduzione araba di un testo,_ greco imperfetto, ora per la prima volta conforme a un codice della Biblioteca Ambrosiana per deliberazione della Reale Accademia delle Scienze di Torino, pubblicata da Gilberto Govi, socio de stessa Accademia. Torino. HaLavATS, J. — Umgebungen von Fehértemplom (Weisskirchen) und Kubin Blatt k. 15. (Erläuterungen zur geologischen Specialkarte der Länder der “ungarischen Krone. Herausgegeben vom Kôüniglich-ungarischen geolo- gischen Institute.) Budapest, Gebrüder Légrädy, 1884. — Umgebungen von Versecz Blatt k. 14. (Erläuterungen zur geologischen Specialkarte der Länder der ungarische Krone. Herausgegeben von der Küniglich-ungarischen geologischen Anstalt.) Budapest, Buch- druckerei des Franklin-Vereins, 1886. HiparGo, J.-G. — Catalogo de los moluscos recogidos en Bayona de Galicia y Lista de las especies marinas que viven en la costa noroeste de España. : Extrait de la Revista de ciencias. Tome XXI, n° 7. HuErGo, L. — Exämen de la propuesta y proyecto del puerto del Sr Eduardo Madero. Discusion franca. I& parte. Idem. II parte. Buenos-Aires, 1886. HOLLANDSCHE MAATSCHAPPIJ DER WETENSCHAPPEN TE HAARLEM. — Natuurkundige Verhandelingen. Tweede verzameling, vijfde deel, eerste stuk. Haar- lem, 1848, in-4°. INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE pu LUXEMBOURG. — Annales. Tome XVIII. 32e fascicule. Arlon, 1886, planches. INSTITUT ÉGYPTIEN. — Bulletin. Année 1859, n° 1. Idem, n° 2. Idem. Année 1860, n° 3. Idem. Année 1872-1873, n° 12. Idem. Année 1874-1875, n° 13. Idem. Année 1875-1878, n° 14. Alexandrie-Marseille-Le Caire, 1859- 1875-1886, planches. INSTITUT DE FRANCE. ACADÉMIE DES SCIENCES. — Comptes rendus. Tome C (1% semestre 1885). Idem. Tome CI (2° semestre 1885). Idem. Tome CI, n° 8. Paris, 1885-1886, in-4°. INSTITUT NATIONAL GENEVOIS. — Bulletin. Tome I-XIV. Idem. Tome XVII. Idem. Tome XX VII. Genève, 1853-1885. — Mémoires. Tome I-X. Idem. Tome XII. Années 1853-1868. Genève, 1854-1869, INSTITUT ROYAL GRAND-DUCAL DU LUXEMBOURG (SECTION DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES). — Tome XX. Luxembourg, 1886, planches. ISsEL, À, — Contributi alla geologia ligustica. Extrait du Bulletin du Comité royal géologique d'Italie, n°* 9-12, 1885 et n° 1-2, I8S6. | | PR CRETE ya ee À CRÉES Tr =. De PPS PL ON ETS PR ET ET 8 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXIX Joux's Hopkixs UxiversirY, BALTIMORE. — Cireulars. Vol. I, n. 1-17. 1879-1882. Idem. Vol. II, n. 19-26. 1882-1883. Idem. Vol. III, n. 27-33. 1883- 1884. Idem. Vol. IV, n. 34-42, 1884-1885. Idem. Vol, V, n. 43-47, 49-51. Idem. Vol. VI, n. 53. 1885-1886. Baltimore, 1879-1886, in-4°. — Studies from the biological Laboratory. Vol. HI, n° 5-8. Baltimore, 1885-1886, planches. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE publié sous la direction de H. Crosse et P. Fischer. — 3 série. Tome XXV, n° 4. Idem. Tome XXVI, n° 1-3, Paris, 1886, planches. JouRNAL or CoxcoLo@y.— Vol. I, n. 1-2. Idem. Vol. IL, n. 2-4, 10. Idem. Vol. II, n. 5-6. Idem. Vol. V, n. 1-4. London. Leeds, 1874-1886, planches, JUGOSLAVENSKA AKADEMUA ZNANOSTI 1 UmyerNosri. — Rad. Knija LXXV, VI? Idem (Matematicko). Knija LXX VIII, VIL!-VII?, Idem (Razredi filolo- gicko). Knija LXXIX, XIIT, Idem. Knija LXXX. Idem. Knija LXXXI, XIV. Zagreb, 1885-1886, planches. KAISERLICHE AÂKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN IN WIEN. — Sitzungsberichte der Mathematisch-Physikalischen Classe. XC. Band, 1-5. Heft. Jahrgang 1884. Idem. XCI. Band, 1-4. Heft. Jahrgang 1885. Wien, 1885, planches. KaAISERLICH-KONIGLICHE GEOLOGISCHE REICHSANSTALT. — Jahrbuch. 1850. I. Jahr- gang, n. 1-4. Idem. I-XIT. Jahrgang 1851-1862. Idem. 1863. XIII. Band, n. 1-4. Idem. 1864. XIV. Band, n. 1-4. Idem. 1885. XV. Band, n. 1-4. Idem. 1866. XVI. Band, n. 1-4. Idem. 1865. XXXV. Band, 4. Heft. Idem. 1886. XXXVI. Band, 1. Heft. Wien, 1850- 1886, planches. — Verhandlungen. 1885, n. 10-18. Idem. 1886, n. 1-4. Wien, 1885-1886. KAISERLICH-KÜNIGLICHES NATURHISTORISCHES HOFMUSEUM. — Annalen, Jahresbericht für 1885. I. Band, n. 1-4. Wien, 1886, planches. KAISERLICH-KÔNIGLICHE ZOO0LOGISCH-BOTANISCHE GESELLSCHAFT IN WIEN. — Ver- handlungen. Jahrgang 1885. KXXV. Band, Il. Halbjahr. Idem. Jabrgang 1886. XXXVI. Band, 1-2. Quart. Wien, 1885-1886, planches. KaïSERLICHE LEOPOLDINO-CAROLINISCHE DEUTSCHE AKADEMIE DER NATURFÜRSCHER. — Leopoldina, Neunzehntes Heft. Jahrgang 1883. Idem. Zwanzigstes Heft. Jahrgang 1884. Idem. Einundzwanzigstes Heft. Jahrgang, 1885. Halle, 1883-1885, in-4°. — Nova Acta. Die Protosoen des Hafens von Genua, von August Gruber. XLVI. Band, n. 4. — Idem. Die Amphipoden der Kieler Bucht, ete., von D' H. Blanc. XLVIL. Band, n. 2. — Idem. Beitrag sur Entwic- kelungs-und Lebensweïse der Aphiden,von D' H.-F, Kessler, XLVII. Band, n. 3. — Idem. MNeue Bcobachtungen an Macrauchema pata- chonica, von D' H. Burmeister, XLVIT. Band, n. 5. — Idem, Die Dipterenflügel, ihr Schema u. ihre Ablütung, von Dr E. Adolph. XLVIT, Band, n. 6. — Idem. Beéiträge zur vergleichende Anatomie w. Entwickelungs. Geschichte des unteren Kehtkopfes der Vügel, von D° C. Wimderlich. XLVIIT. Band, n. 1. Halle, 1884-1885, in-4°, planches. | j; CXXX SOGIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Kirazy Macvar TERMESZETTUDOMANYI TaRsuLAT. — À Magyar birodalom moh- fléraja (Flora muscorum Hungariæ), par Hazslinszky. Budapest, 1885. ù — Nagyäg fôldtani és banyäszati viszonyai (Awrariwm Nagyüg et constitutio ejus geologica), par M. Inkey. Budapest, 1885, in-4°. — Magyarorszägi agyagok elemzése (Analysis argillarum Hungaricæ), par M. Läszlo. Budapest, 1886. — Mäjushavi meterologiai viszonyok Magyarorszägon ( Vicissitudines meteo- rologicæ mensis maji in Hungaria), par M. Hegyfoky. Budapest, 1886, in-4°. — Hexartbra polyptera (Heæarthra polyptera), par M. Daday. Budapest, 1856. — Osi nyomok a magyar népies halaszatban (Vestigia præhistorica in piscatu populi hungarici), par M.Herman. Budapest, 1885. — Künyveinek ezimjegyzéke, II füzet (Catalogus bibliothecæ regiæ Socie- tatis Hungariæ scientiarium naturalium), fase. II. Budapest, 1886. — Mathem.-u. Naturwissenschaftliche Berichte aus Ungarn. I. Band. (Relationes de scientis mathematicis et naturalibus in Hungaria, t. IL.) Idem. Tome III. Budapest, 1885-1886. — À Persänyi hegység eruptiv küzetei. (De Petris eruptione natis in mon- tibus Persany), par M. Budai. Budapest, 1886. Kogerr, Dr W. — Erster Nachtrag zur Fauna der nassauischen Mollusken. Wiesbaden, 1886, planches. Kocu, D' A. — Umgebungen von Kolosvär (Klausenburg) Blatt zone 18/Col. XXIX.. (Erläuterungen zur geologische Specialkarte der Länder der unga- rischen Krone. Herausgegeben von der koniglich-ungarischen geolo- gischen Anstalt.) Budapest, Gebrüder Légrady, 1885. Koxézrige Norske VIDENSKABS SELSKAB, THRONDHIEM. — Aarsberetning for 1874. Throndhjem, 1874. Skrifter 1882-1884. Throndhjem, 1883-1885. KôniGLicH-BAYERISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFRTEN ZU MüÜNCHEN. — Sitzungsbe- richte der Matheématisch-Physikalischen Classe. Jahrgang 1885. IV. Heft. Idem. Jahxgang 1886. I. Heft. München, 1885-1886, planches. — Inhaltsverzeichniss der Sitzungsberichte. Jahrgang 1871-1885. Mün- chen, 1886. KôniGuicH-PREUSSISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN. — Sitzungsbe- richte XL-L-LI. 2 october-10 december 1885. Idem I-XXIT, 7 januar- 15 april 1886. Berlin, 1885-1886, planches. KONINKLIJKE AKADEMIE VAN WETENSCHAPPEN GEVESTIGD TE AMSTERDAM. — Jaarboek voor 1884. Amsterdam. — Verhandelingen. XIX deel. Idem, XX deel. Idem. XXI deel. Idem. XXII deel. Idem. XXIII deel. Idem. XXIV deel. Amsterdam, 1879- 1886. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXXI KONINKLNK - NEDERLANDSCH INSTITUT vAN WETENSOHAPPEN LETTERKUNDE EN SCHOONE KUNSTEN, AMSTERDAM. — Jaarbock voor 1847. Idem voor 1848. Idem voor 1849. Amsterdam, 1847-1849. — Gedenkschriften (van de derde klasse). Eerste deel. Amsterdam, 1817, in-4°, —— Nieuwe Verbandelingen (der eerste klasse). Zevende deel, eerste stuk. Amsterdam, 1837, in-4°. — Verhandelingen (der tweede klasse). Zesde deel, eerste stuk. Idem, zesde deel. Amsterdam, 1836-1839, in-4°. KURLANDISCHE GESELLSOHAFT FÜR LITERATUR UND KUNST. — Sitzungs-Bericht aus dem Jahre 1885. Mitau, 1886, planches. LINNEAN SociEry OF LoNpox. — Journal. Vol. XIX. Zoology. N. 109-113. London, 1886, planches. — List. Session 1885-1886. London, 1886. Lixxean Society or New-SourH-WaLes. — Proceedings. Vol. X, part I-IV. Sydney, 1886, planches. = Record of Proceedings. October 315t, 1885. Sydney. LEcLEeRCQ, J. — La Terre des Merveilles. Promenade au Parc national de l’Amé- rique du Nord. Paris, 1886. Lréxarp, V. — Recherches sur la structure de l'appareil digestif des Mygales et des Néphiles. Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 2° série, tome XLVI, n° 11, 1878. — Recherches sur le système nerveux des Arthropodes. — Constitution de l’anneau œsophagien. Extrait du Bulletin de l’Académie royale de Belgiqué, 2° série, tome XLIX, n° 3, 1880, — (Vide : PLATEAU, F. et LIÉNARD, V.) Locarp, À. — Catalogue général des mollusques vivants de France. Mollusques marins. Lyon-Paris. 1886. Louer, E. — Die Beugungserscheinungen einer kreisrunden Oeffnung und eines kreisrunden Schirmchens theoretisch und experimentell bearbeitet. Extrait des Abhandlungen de la classe de mathématiques et de physique de l’Académie royale bavaroise des sciences. Tome V, fascicule 8. Lorté, Dr J., — Note sur le forage d’Arnhem. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXI, 1886. MAATSCHAPPIJ DER WETENSCHAPPEN TE HAARLEM. — Wijsgerige Verhandelingen. Eerste deel, eerste stuk. Haarlem, 1811. Macyir Kirâcy FôLDTANI INTÉZET IGAZGATOSAGATOL (KGNIGLICHE UNGARISCHE GroLogiscux Axsrarr). — Mittheilungen. VII. Band, 5. Heft. Idem. VIII. Band, 1-3. Heft. Budapest, 1886, cartes. _ Jahresbericht für 1884. Budapest, 1885. — Katalog der Bibliothek u. Allg. Kartensammlung der Kôn.-Ungarn geologischen Anstalt. Budapest, 1884. — Zone XXIV, col. XX VII (carte). CXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Macyarnont FüLDTANI TARSULAT. — Fôldtani Küzlüny. XV. Kôtet, 11-12 füzet. 1885. Idem. XVI. Kôütet, 1-12 füzet, 1886. Budapest, 1885-1886, planches. Macyvar Nemzer: MüzeuM. — Természetrajzi Füzetek. 1877. Masodik Kôtet, füzet 1-3. Idem. 1878. Hermadik Kôütet, füzet 1. Idem. 1885. Kilenc- zedik Kôütet, füzet 3-4, Idem. 1886. Tizedik Kütet, füzet 1-3. Budapest, 1878-1886, planches. MaiTLAND, R.-T. — Fauna Belgii septentrionalis. Animalia radiata et annulata Cuvieri. Lugduni-Batavorum, apud C.-C. van der Hoeck, 1851. MANCHESTER GEOLOGICAL SOCIETY. — Transactions, Vol. I-XVIII. Idem. Vol. XIX, part 1. Manchester, 1841-1886, planches. MATTHEW, G.-F. — Note on the genus Stenotheca. Extrait du Geological Magazine de Hertford. Décade III, vol. II, n° 9. — Synopsis of the fauna in division I of the St-Jobn group with prelimi- nary notes on the higher faunas of the same group. Extrait du Bulletin n° 4 de la Société d'Histoire naturelle du Nouveau-Brunswick. — IV. Illustration of the fauna of the St-John group continued n. III. Description of new genera and species (including a description of a new species of Solenopleura), by J. F. Whiteaves. Planches. Extrait des Transactions de la Société royale du Canada. Section IV, 1855. — Abstract of a paper on the Cambrian faunas of Cape-Breton and New- foundland. Extrait du Canadian Record. Vol. II, n° 4, 1886. — Discovery of a Pteraspidian fish in the Silurian rocks of New-Brunswick. Extrait du Canadian Record. Vol. II, n° 4, 1886. MEUNIER, À. et PERGENS, E. — Nouveaux Bryozoaires du crétacé supérieur. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1885. Mémoires. — Les Bryozoaires du système montien (éocène inférieur). Louvain, chez les auteurs et typographie A. Meulemans-De Preter. 1886. Planches. MINNESOTA ACADEMY OF NATURAL SCIENCES. — Bulletin. 1880-1882. Vol. II, n. 5. Minneapolis, 1885. Morrer, L. — Diagnoses de mollusques terrestres et fluviatiles du Tonkin. Bro- chure. Paris, imprimerie Mane et Noble, 1886. Morse, E.-S. — Ancient and modern methods of arrow-release. Extrait du Bulletin de l'Institut d'Essex. MOUVEMENT INDUSTRIEL BELGE (LE). — Tome IV, n°5 3-26. Idem. Tome V, n°° 1-26. Bruxelles, 1886, in-4°. MourLoN, M. — Observations sur le classement des couches tertiaires moyennes dans le Limbourg belge à propos du mémoire de MM. Ortlieb et Dollfus, intitulé : Compte rendu de géologie stratigraphique de l'ex- cursion de la Société malacologique de Belgique dans le Limbourg belge, les 18 et 19 mai 1873. Extrait des Annales de la Société malacologique de Belgique. Tome VIII, 1873. Monographie du famennien, comprenant les psammites du Condroz et les schistes de la Famenne proprement dite (dévonien supérieur). Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique. 2° série, tome XL, n° 12, 1875. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXXIII MourLon, M. — Sur les dépôts dévoniens rapportés par Dumont à l'étage quartzo- schisteux inférieur de son système eifelien avec quelques observations sur les afleurements quartzo-schisteux de Wihéries et de Montignies- sur-Roc. Extrait du Bulletin de l'Académie royale de Belgique. 2° série, tome XLI, n° 2, 1876, planches, —- Études stratigraphiques sur les dépôts miocènes supérieurs et pliocènes de Belgique. Bruxelles, Hayez, 1876-1878, planches. —— Géologie de Belgique. 2 volumes. Paris-Berlin-Bruxelles, 1880-1881. Musée Des PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS, À ZI-KA-wxI1. — Mémoires concer- nant l'histoire naturelle de l'empire chinois. 2 cahier. Chang-Hai, 1882, in-4°, planches, MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE. — Bulletin. Tome IV, n°° 2-3, Bruxelles, 1886, planches. Musée TEYLER À HARLEM. — Archives. 2 série. Vol. IL. If‘, IIIe et IV® parties. Harlem, 1886, planches. _— Catalogue de la bibliothèque, 3° livraison, Zoologie. Idem, 1r° à 4° livrai- son. Botanique. Harlem, 1886. MuSEO CIVICO DI STORIA NATURALE DI GENOVA. — Annali. Volume I-XII. Idem. Volume XVITI-XIX. Idem. Serie IL. Volume I (KXI). Idem. Volume II (XXI). Genova, 1871-1885, planches. Museu NacIoNaL Do R10-DE-JANEIRO. — Archivos. Vol. VI, 10-49 trim. 1885. Rio- de-Janeiro, 1885, in-4°, planches. Museum or COMPARATIVE ZOOLOGY AT HARVARD COLLEGE IN CaAMBRIpGx, — Bulletin. Vol. XII, n. 3-6. Idem. Vol. XIIT, n. 1. Cambridge, 1886, planches. _ Annual Reports for 1862, 1863, 1864, 1865. Idem for 1885-1886. Cam- bridge, 1886, planches. NASSAUISCHE VEREIN FÜR NATURKUNDE. — Jahrbücher. Jabrgang 38. Idem. Jabr- gang 39. Wiesbaden, 1885-1886, planches. NATURAL HISTORY SOCIETY OF GLASCOW. — Proceedings and Transactions. Vol. I (new series), part IT. 1884-1885. Glascow, 1886, planches. —_ Index. Vols I to V. 1851-1883. Glascow, 1885. Naruraz Hisrory Socterx or New-BRuxSwICK. — Bulletin. N. V. Saint-John, 1886, planche. ? NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT IN BERN. — Mittheilungen. Jahre 1885. II. Heft, n. 1119-1132. Idem. III. Heft, n. 1133-1142. Bern, 1885, planches. NATURFORSCHENDE VEREIN IN BRENN.— Verhandlungen. XXIIT. Band, 1-2, Heft. 1834. Brünn, 1885. — Bericht der meteorologischen Commission. Jahre 1883. Brünn, 1885, planches. NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT GRAUBÜNDENS./— Jahresbericht. Neue Folge, Jahrgang I-X, 1854-1864. Chur, 1856-1865, planches. NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT IN BASEL. — Verhandlungen. I. Band (Theil), 1851-1857. Idem. II. Band, 1858-1861. Idem. III. Band, 1861-1863, Idem. IV. Band, 1864-1867 Basel, 1852-1868, planches. TOME XXI, 1886 10 CXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT IN ZuriCH. — Vierteljahrschrift. Fünfzehnter Jahrgang. 1-3. Hefte. Idem. Einundzwanzigster Jahrgang. 1-4. Hefte. Idem. Zweiundzwanzigster Jahrgang. 1-4. Hefte. Idem. Dretundzwan- zigster Jahrgang. 1-4. Hefte. Idem. Vierundzwanzigster Jahrgang. 1-4. Hefte. Idem. Fünfundzwanzigster Jahrgang. 1-4. Hefte. Zurich, 1870-1880. NATURFORSCHER VEREIN ZU Rica. — Korrespondenzblatt. XXIX. Riga, 1886. NATURHISTORISCHER VEREIN IN AUGSBURG. — III, V, VIL. Bericht, Verôffentlicht im Jahre 1850-1853. Idem. Einundzwanzigster Jahre 1871. Idem. Acht- undzwanzigster 1885. Augsburg, 1885. NATURIHISTORISCHE GESELLSCHAFT ZU NÜRNBERG. — Jahresbericht 1885. Abhand- lungen. VIII. Band, 3. Bog. Nurnberg, 1886. NATURHISTORISCH-MEDIZINISCHER VEREIN ZU HEIDELBERG. — Verhandlungen. Neue Folge. III. Band, 4-5. Hefte. Heidelberg, 1886, planches. — Festschrift. Heidelberg, 1886. NATURHISTORISCHER VEREIN DER PREUSSISCHEN RHEINLANDE UND WESTFALENS. — Verhandlungen. IV, V, VII Jahrgang. Idem. XI-XX Jahrgang. Neue Folge. I-X Jahrgang. Idem. XXI-XXX Jahrgang. 3. Folge. I-X Jahr- gang. idem. XXXI-XL Jahrgang. 4. Folge. I-X Jahrgang. Idem. XLI-XLIII Jahrgang. 5. Folge. I-III Jabrgang. Bonn, 1848-1886, planches. — Autoren-und Sachregister zu Band I-XL.(Jahre 1844-1883). Bonn, 1885. NATUURKUNDIG GENOOTSCHAP TE GRONINGEN. — Verslag vijfentachtigste. Over het jaar 1885. N'ATUURKUNDIGE VEREENIGING IN NEDERSLANDSCH INDiËä-BATAvIA. — Natuurkundig Tijdschrift. Deel XII, derde serie, deel IT, aflevering IV-VI. Idem. Deel XIII, derde serie, deel HI, aflevering I-VL. Idem. Deel XLI, achtste serie, deel III. Batavia, 1856-1883. — (Societas scientiarum Indo-Neerlandicæ). — Acta. Volumina I-IT. Bata- via, 1856-1857, in-4°. NATUURWETENSCHAPELIJK (GENOOTSCHAP VAN GENT. — Natura. Derde Jaargang. 1885. Aflevering 1-7, 11-12. Gent, 1885-1886, planches. NATURWISSENSCHAFTLICHE GESELLSOHAFT Isis IN DRESDEN. — Sitzungsberichte. Jabrgang 1869, 1. train. Idem 1870, 2. trim. Idem 1871. 2:=3. trim. Sitzungsberichte u. Abhandlungen. Jahrgang 1885. Januar bis Juli. Idem. Juli-December. Idem. Jahrgang 1886. Januar bis Juli. Dresden, 1869-1886, planches. NATURWISSENSCHAFTLICHE-MEDIZINISCHER VEREIN IN INNSBRÜCK. — Berichte. XIV. Jahrgang 1883-1884. Idem. XV. Jahrgang 1884-1885 u. 1885-1886. Innsbruck, 1884-1886, planches. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR SCHLESWIG-HOLSTEIN. — Schriften. VI. Band, 2. Heft. Kiel, 1886. EE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXXV NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR STEIERMARK.— Mittheilungen. I. Heft. Idem. Jahrgang 1884. Idem (der ganzen reihe 21 Heft). Idem. Jahrgang 1885. Graz, 1863-1886. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN IN REGENSBURG. — Correspondenz-Blatt. Neun- unddreissigster Jahrgang. Regensburg, 1885. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN VON NEUVORPOMMERN UND RÜGEN. — Mitthei- lungen. Siebenzehnter Jahrgang. Berlin, 1886, planches. NATURWISSENSOHAFTLICHER VEREIN ZU BREMEN. — Abhandlungen. IX. Band, 3. Heft. Bremen, 1886. NEDERLANDSCHE DIERKUNDIGE VEREENIGING. — Tijdschrift der Nederlandsche Dier- kundige Vereeniging. Tweede serie, deel I, aflevering 1-2. Leiden, 1885, planches. New-Souta- WaLEes DEPARTMENT OF MINES. — Annual Report for the year 1885. Sydney, 1886, in-4°, planches. NEW-YORK ACADEMY OF SCIENCES. — Transactions. Vol. III. 1883-1884. Idem. Vol. V, n. 1-6. New-York, 1885. _ Annals. Vol. III, p. 201-264. Idem, n. 9-10. New-York, 1885-1886, planches. New-ZEALAND INSTITUTE. — Transactions and Proceedings. 1868. Vol. I (second edition). New-Zealand, 1875. NoBre, À. — Catalogue des mollusques des environs de Coïmbre (Portugal). Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Mémoires, 1885, tome XX. Norske NorpHAvs-ExPEDITION 1876-1878. — Zoologi. Tome XV. Crustacea II. Idem. Tome XVI. Mollusca II. Christiania, 1886, in-4°, planches. Not, J, — Ueber die bisher erzielten Resultate und die Aussichten von Petro- leumschürfungen in Ungarn. (Gelegentlich der montanischen hutten- männischen und-geologischen Congresses zu Budapest im Jahre 1885.) Budapest, Pester Buchdruckerei-Actien-Gesellschaft, 1885. Nova ScoTIAN INSTITUTE oF NATURAL SCIENCE OF HALIFAX. — Proceedings and Transactions. Vol. VI, 1884-1885, part LL Halifax, 1885. NyT MaGaziN FOR NATURVIDENSKABERN. — XIX-XXIX. Binds, Idem. XXXt° Binds, 15 Hefte-44ie Hefte, Christiania, 1872-1886, planches. Ogacx, TH. — Ueber Driehtseilbahnen. (Gelegentlich dis montanischen hutten- männischen und Congresses zu Budapest im Jahre 1885.) Budapest, Pester Buchdruckerei-Actien-Gesellschaft, 1885. OBERHESSISCHE GESELLSCHAFT FÜR NATUR UND HEILKUNDE. — Bericht siebenter. Idem. Neunter. Idem. Zehnter. Idem. Zwanzigster. Idem. Vierund- zwanzigster. Giessen, 1859-1886, planches. OFFENBACHER VEREIN FÜR NATURKUNDE. — Bericht. Zweiter. Idem. Fünfzehnter und siebzehnter. Offenbach a/Main, 1861-1876, planches. OSSERVATORIO DELLA REGIA UNIVERSITA D1 ToriNo. — Bollettino. Anno XIX (1884). Torino, 1885, in-4°. CXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Pazrry, J.— Der Goldbergbau Siebenbürgens. (Gelegentlich des montanischen huttenmännischen und geologischen Congresses zu Budapest im Jahre 1885.) Budapest, Pester Buchdruckerei-Actien-Gesellschaft, 1885. PgABopy AcADEMY or SCIENCE. — Memoirs. Vol. II. Salem, 1886, in-4°, planches. — Eighteenth Annual Report, Salem, 1886. PELSENEER, P. — Recherches sur le système nerveux des ptéropodes. Extrait des Archives de biologie, Tome VII, 1886. — Notice sur les mollusques recueillis par M. le capitaine Storms dans la région du Tanganyca. Extrait du Bulletin du Musée royal d'histoire naturelle de Belgique. Tome IV, 1886. — Description d'un nouveau genre de ptéropode gymnosome. Extrait du Bulletin scientifique du département du Nord, 2° série, 9° année, n°6. — John Gwyn Jeffreys. Esquisse biographique. Extrait du Bulletin scientifique du département du Nord, 2° série, 9° année, n°‘7-8, PERGExs, E. — (Vide : MEUNIER, A.) PuiLosopnicaL Soctkry or GLASGOW.— Proceedings. 1844-1848. Vol. IT. Idem. 1848- 1855. Vol. IL, n. 1-6. Idem. 1855-1860. Vol. IV, n. 1-2. Idem. 1861- 1864. Vol. V, n. 2-4. Idem. 1864-1868. Vol. VI, n. 1-4. Idem. 1868- 1871. Vol. VI, n. 1-3. Idem. 1871-1873. Vol. VII, n.. 1-2. Idem. 1873- 1874. Vol. IX, n. 1. Idem. 1874-1875. Vol. IX, n. 1-2. Idem. 1875- 1876. Vol. X, n. 1-2. Idem. 1877-1879. Vol. XI, n. 1-2. Idem. 1879- 1880. Vol. XII. Idem. 1880-1882. Vol. XIII, n. 1-2. Idem. 1882-1883. Vol. XIV. Idem. 1883-1884. Vol. XV. Idem. 1884-1885. Vol. XVI. Idem. 1886-1887. Vol. XVII. Glasgow. PHYSIKALISCH-ŒKONOMISCHE GESELLSCHAFT ZU KŒNIGSBERG. — Schriften Sechs- undzwanzigster Jahrgang. 1885. Kænigsberg, 1886, in-4°, planches. PicaGziA, D' L. — Mammiferi. Ucelli e Molluschi raccolti durante il viaggio di circumnavigazione della reale corvetta Vittor Pisani negli anni 1882- 1885. Publication de l'Institut anatomico-zoologique de l'Université royale de Modène, 1886. Piré, L. et Carpor, J. — Les Muscinées des environs de Spa. Extrait du Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique, Tome XXIV (1883), l'° partie, Prarkau, F. et Liénarp, V. — Observations sur l'anatomie de l'éléphant d'Afrique (Loxodon africanus) adulte. Extrait du Bulletin de l’Académie royale de Belgique. 3° série, tome I, n° 3, 1881. Posewitz, D' TH. — Die Zinninseln im Indischen Oceane. II. Das Zinnerzvor- kommen und die Zinngewinnung in Brangka. (Mittheilungen aus dem Jahrbuch der Küniglich-ungarischen geologischen Anstalt.) Budapest, Buchdruckerei des Franklin-Vereins, 1886. PretpHoMME pe BoRRE, À. — Discours prononcé à l'assemblée générale du 26 dé- cembre 1885 de la Société entomologique de Belgique. Extrait des Comptes rendus des séances de la Société entomologique de Belgique, séance du 26 décembre 1885, RamoxD, G. — (Vide : DorLrus, G.) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXXVII ReEaLz Acapemra pr Crexcras, Marin, — Revista de Ciencias. Tomo XXI, n. 7-9. Idem. Tomo XXII, n. 1. Madrid, 1885-1886. ReaLe AccADEMIA per Liomr. — Atti Rendiconti. Serie quarta, Vol. I, fase. 28 ed ultimo, — Idem. Vol. Il, 1° semestre, fase. 1-14. Idem. Vol, II, 20 semestre, fase. 1-10. Roma, 1885-1886. RkaALE ACCADEMIA DELLE SCIENZE D1 ToriNo. — Atti. Vol. XX, dispensa 7, 8. Idem. Vol. XXI, dispensa 1-7. Torino, 1885-1886, planches. — Bollettino dell’ Osservatorio della regia Università di Torino, Anno XX (1885). Torino, 1886, in-4°. REALE ACCADEMIA DI SCIRNZE, LETTERE E BELLE ARTI DI PALERMO. — Bollettino. Anno Ï, 1884, n. 1-6. Idem. Anno IT, 1885, n. 1-6. Idem. Anno II, 1886, n. 1-3. Palermo, 1884-1886, in-4°. — Atti. Nuoya serie, Vol. IT, IV-VIIT. Palermo, 1853-1884, in-4°, planches. ReaLe ComiTaTo @koLoG1co p'IraLra. — Bollettino. Serie seconda. Vol. VI (anno 1885), n.11-12. Idem. Vol. VIT (anno 1886), n. 1-8. Roma, 1885-1886, planches. Reaze Isriruro VENETO pr SCIENZE, LETTERE ED ARTI. — Atti. Serie terza. Tomo:IV, dispensa 7-9. Idem. Tomo V, dispensa 4, 8, Idem. Serie sesta. Tomo II, dispensa 3-10. Idem. Tomo III, dispensa 1-9. Venezia, 1858-1885. — Memorie. Vol. duodecimo, part. I. Idem. Vol. XXXI, part. I-IT. Vene- zia, 1864-1885, in-4°, planches. RetBiscH, TH. — III. Ueber das Aufstellen von Conchyliensammlungen. Extrait du tome III des Abhandlungen de la Société de sciences naturelles Isis à Dresde. Rosa, G. — I Cenomani in Italia. Memoria letta all’ Ateneo di Brescia il 7 febbraio 1886. Brescia, 1886. Royaz Paysicas Sociery, EpINBURGH. — Proceedings. 1858-1859 and 1859-1860. Idem. Sessions 1862-1866. Idem. Sessions 1876-1883. Idem. Sessions 1884-1885. Idem. Sessions 1885-1886. Edinburgh, 1860 - 1886, planches. Rovaz Soctery or LoNpox. — Proceedings. Vol. XXXIX, n. 240-241. Idem. Vol. XL, n. 242-247. London 1885-1886, planches. Rovaz SoctetTy 0F SOUTH-AUSTRALIA. — Transactions and Proceedings. Vol. VIII, (for 1884-1885). Adelaide, 1886. Ruror, A. et Van Dex Broeck, E. — Notes sur l’âge du tufeau de Ciply présentées à la Société royale malacologique de Belgique. Extrait du Bulletin des séances de la Société royale malacologique de Belgique, t, XX, 1885. SANCT-GALLISCHE NATURWISSENSCHAFTLICHE (GESELLSCHAFT. — Bericht während der Vereinsjahres 1883-1884. Sanct-Gallen 1885, planches. on \ #. . SCHLESISSCHE GESELLSCHAFT FÜR VATERLANDISCHE CULTUR. — Jahres-Bericht dreiundsechzigster. 1885. Breslau, 1886, planches. SCIENCE FROM CAMBRIDGE. — Journal, Vol. II, n° 33, 1883. Cambridge, 1883. SCHWEIZERISCH-ENTOMOLOGISCHE GESELLSCHAFT. — Mittheilungen. VII. Band, 5-6. Heft. Schaffausen, 1886: CXXX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SCHWEIZERISCH-NATURFORSCHENDE GESELLSCHAFT. — Verhandlungen. Versammlung in Lausanne, 1861. Idem in Luzern, 1862. Idem in Samaden, 1863. Idem in Zurich, 1864. Idem à Genève, 1865. Idem à Neuchâtel, 1866. Idem in Rheiïnfelden (Aarau), 1867. Idem in Einsiedlen, 1868. Idem à Locle (Neuchâtel), 1885. SENONER, À. — Cenni bibliografici. — Bibliographische -Notizen. SERVICE DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA BELGIQUE. — Explication de la feuille de Meix-devant-Virton. Idem. Feuille de Roulers. Idem. Feuille de Thourout. Idem. Feuille de Wacken. Bruxelles, 1885. — Carte géologique. Feuille de Sautour. Idem de Marche. Idem de Durbuy et 2? planches de coupes. SIEBENBURGISCHER VEREIN FÜR NATURWISSENSCHAFTEN IN HERMANNSTADT. — Ver- handlungen und Mittheilungen. XXX VI. Jahrgang. Hermannstadt, 1886. SMITH, E.-A. — List of the Ores and Minerals of industrial importance occurring in Alabama. Montgomery (Alabama), 1884. — Remarks on a paper of D' Otto Meyer on « Species in the Southern Old ». Extrait de American Journal of Science. Vol. XXX. 1885. — À general description of the Climate and of the geological, topographi- cal and agricultural features of the Cotton-Producing-States, with illustrative Maps. Washington, 1884. SMITHSONIAN INSTITUTION. — Annual Report of the Board of Regents of the Smithsonian Institution for the year 1863. Idem for the year 1883. Idem forthe year 1884. Washington, 1864-1885, planches. SOCIEDAD CIENTIFICA ANTONIO ALZATE. — Memorias. Tomo I, cuaderno nüûm. 1. Mexico, 1886, planche. — Reseña sobre el establecimiento, trabajos y adelantos ie la Sociedad, por Rafael Aguilar. Mexico, 1885. SOCIEDAD CIENTIFICA ARGENTINA. — Anales. Tomo XI, entrega 1-4. Idem. Tomo XIII, entrega 6. Idem. Tomo XIV, entrega 4-6. Idem. Tomo XV, entrega 1-3. Idem. Tomo XX, entrega 1-6. Idem. Tomo XXI, entrega 1-6. Idem. Tomo XXII, entrega 1-4. Buenos- Aires, 1881-1886. SOCIEDAD ESPANOLA DE HISTORIA NATURAL. — Anales. Tomo I-III. Idem. Tomo IV, cuaderno 1-3. Idem. Tomo V, cuaderno 1-3. Idem. Tomo VI, cua- derno 1-3. Idem. Tomo XII, cuaderno 2. Idem. Tomo XIV, cua- derno 3. Idem. Tomo XV, cuaderno 1-2. Madrid,1872-1886, planches. SOCIEDADE DE INSTRUCÇA0 DO Porto. — Revista, 1881, n. 2-3. Idem 1882 (segundo anno), n. 10. Idem Quarto anno, n. 1-12. Porto, 1881-1886. SOCIETA ADRIATICA DI SCIENZE NATURALI IN TRIESTE. — Bollettino. Vol. IX, n. 1-2. Trieste, 1885-1886, planches. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXXXIX SocteTaA DEI NATURALISTI p1 Mopxxa. — Atti. Serie III, Vol. IT, p. 89-178. Modena, 1886, planches. — Atti-Memorie, Serie IT, Vol. IV, Anno XIX. Modena, 1885. SOCIRTA DI LETTURE E ÆCONVERSAZIONI SCIENTIFIOHE pi GENOVA. — Giornale Anno IX, fase. 1-5, 7-9. Genova, 1886, planches. SOCIETA ENTOMOLOGICA ITALIANA. — Bullettino. Anno diciottesimo, trimestre 1-3, Firenze, 1886. SOCIETA ITALIANA DI SCIENZE NATURALI. — Atti. Vol. XXVIII, fase. 1-4, Milano, 1885, planches. SOCIETA MALACOLOGICA ITALIANA. — Bullettino. Vol. XI, 1885, fogli 14-17. Idem. Vol. XII, 1886, fogli 1-4. Pisa, 1885-1886, planches. SOCIETA TOSCANA DI SCIENZE NATURALI. — Atti. (Processi verbali)., Vol. V. (Séances juin 1885 à mai 1886). Pisa, 1886. — Memorie. Vol. VII. Pisa, 1886, planches. SOCIETA VENETO-TRENTINA DI SCIENZE NATURALI. — Atti. Vol. IX, fasc. 2. Idem. Vol. X, fase. 1. Padova, 1886-1887, planches. — Bullettino. Anno 1886, Tomo IIT, n. 4. Padova, 1886. SOCIETAS HISTORICO-NATURALIS CROATICA. — Glasnik. Godina I, broj. 1-3. Zagreb, 1886. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DE L'ARRONDISSEMENT DE BOULOGNE-SUR-MER. — Mémoires. Tome VII. Idem. Tome XIII. 1882-1886. Boulogne-sur-Mer, 1886. — Bulletin. Tome IV (1885), 3: livraison. Boulogne-sur-Mer. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE FRANCO-HISPANO-PORTUGAISE. — Bulletin. Tome VI (1885) n° 2. Toulouse, 1885. SOCIÉTÉ AGRICOLE, SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES. — XX VII volume. 2° série. Perpignan. SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET SCIENTIFIQUE DE SOISSONS. — Bulletin. 2° série, tome XIV. Idem. Tome XV. Soissons, 1883-1884. SOCIÉTÉ BELGE DE Microscopie, — Annales. Tome IX, année 1883-1884. Bruxelles, 1884. — Bulletin. 12° année, n°5 2-12. Idem. 13° année, n° 1. Bruxelles-Paris, 1885-1886. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE LyoN. — Bulletin trimestriel. N° 4. Octobre-décembre 1885, 9° partie. Idem. 4° année, 1886, n°° 1-2. Lyon, 1885-1886. SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE DE BELGIQUE. — Journal. 33° année. Novem- bre 1885-octobre 1886. Idem. 34° année. Novembre 1886. Bruxelles, 1885-1886. SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS DU DÉPARTEMENT DU NORD SÉANT A Douar. — Mémoires. 1829-1830, 1833-1834, 1835-1836, 1837-1838, 1839-1840, 1845-1846 (1'° série, tome XI), 1847 (idem, tome XII), 1848-1849 (idem, tome XIII). Idem. 1852-1853 (2° série, tome Il). Douai, 1830-1853, planches. CXL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SOCIÉTÉ CHORALE ET LITTÉRAIRE DES MÉLOPHILES DE HASSELT. — Bulletin. 22° vo- lume. Hasselt, 1883. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, BELLES-LETTRES, SCIENCES ET ARTS D'ORLÉANS. — Mé- moires. 2 série. Tome XXV, n° 4. Idem. Tome XXVI, n°5 1-2. Orléans, 1885-1886, planches. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, COMMERCE, SCIENCES ET ARTS DU DÉPARTEMENT DE LA Marxë. — Mémoires. Année 1883-1884. Idem. Année 1884-1885, Châlons-sur-Marne, 1885-1886. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DE COMMERCE ET DINDUSTRIE DU Var, — Bulletin. Année 1885. Tome VII, 4° livraison. Idem. Année 1886. Tome VIII, 1e livraison. Draguignan, 1885-1886. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DES SCIENCES ET DES ARTS DE L'ARRONDISSEMENT DE VALEN- CIENNES, — Mémoires. Tome I-VIIL. Valenciennes, 1833-1847, planches. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, HISTOIRE NATURELLE ET ARTS UTILES DE LYON. — Annales. Tome VII, année 1844. Idem. Tome VIII, année 1845. Idem. Tome IX, année 1846. Idem. Tome X, année 1847. Idem. Tome XI, année 1848. Idem. 2° série. Tome IV, année 1852. Idem. Tome V, année 1853. Idem. 5° série, tome VII, 1884. Idem. Tome VIIT, 1885. Lyon, 1844-1886.  SocIÉTÉ DE Borpa À Dax. — Bulletin. 11° année (1886), 1°", 2e, 3 et 4° trimestres. Dax, 1886. SOCIÉTÉ D'ÉMULATION D'ABBEVILLE, — Mémoires. 1844 à 1868. Abbeville, 1849- 1869. — Bulletin. Année 1884. Abbeville, 1885. Socréré D'ÉMULATION pe CamBrar. — Mémoires 1830-1831. Idem 1832-1833. Idem 1835-1837, 1838-1839. Idem. Tome XVI. Idem. Tome XVII. Idem. Tome XIX, fre et Il® parties. Idem. Tome XX. Idem. Tome XXV. Idem. Tome XXIX-XXX. Idem. Tome XXXI, Ire-IIIe parties. Idem. Tome XXXII, Ire-IIe parties. Tome XXXIII, I'® partie. Idem, Tome XXXVIIT-XLI, Cambrai, 1831-1886, planches. Socréré D'ÉmuLarion pes Côres-pu-Norp. — Bulletins et Mémoires. Tome XXIII (1885). Saint-Brieuc, 1885. SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GBNÈVE. — Mémoires. Tome XVII, I'° partie. Genève, 1863, in-4°, planches. SOCIÉTÉ D'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES DE Nimes. — Bulletin, 13° année, n°5 4-12. Nîmes, 1885. SocIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DANGERS. — Bulletin. 1'° année, 1871. Idem. 2e année, 1872. Idem. 4° et 5° années, 1874-1875. Idem. 6° et 7° années, 1876 et 1877, fase. 1-2. Idem. 8° et 9° années, 1878 et 1879, Idem. 10° année, 1880, fase. 1-2. Idem. 14° année, 1884. Angers, 1872-1885. à SocHÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTIFIQUES DE PARIS. — Bulletin, 8° année, 1885, 2° semestre. Idem. 9° année, 1886, 1°" semestre. Paris, 1886. SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXLI DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES DE ROUEN. — Bulletin, 5° année, 1869, Idem. 8e année, 1872, 2° semestre, Idem. 2° série, 13° année, 1877. Idem. 20° année, 1884, 1° semestre. Idem. 21° année, 1885. Rouen, 1869-1886, planches. DES NATURALISTES DE KIEW. — Tome VIII, fase. 1. Kiew, 1886, planches. DES NATURALISTES DE LA NOUVELLE-Russie, — Bulletin. Tome III, fasc. 2, Idem. Tome IV, fase. 1-2. Idem. Tome V, fase. 1-2, Idem. Tome VI, fase. 1-2. Idem. Tome VIT, fase. 1-2, Idem. Tome XI, fase. 1. Odessa, 1875-1886. Mémoires. Tome X, fasc. 1. Odessa, 1886, planches. Schriften (Mémoires). — Die Fossilen Vogel-Knochen der Odessaer- steppenkalk-Steinbrüche an der Neuen-Slobodka bei Odessa. Odessa, 1886, in-4°, planches, DES SCIENCES, DE L'AGRICULTURE ET DES ARTS DE LILLE. — Mémoires. Année 1849. Idem. Année 1859, 2° série, 6° volume. Lille, 1850- 1860, DES SCIENCES, DES ARTS ET DES LETTRES DU HAINAUT. — Mémoires. Tome IT, 1840-1841. Idem. Tome V, 1845. Idem. 2° série. Tomes VI- VIT, IX. Idem. 3° série. Tomes V, VIII. Mons, 1840-1883, planches. DES SCIENCES ET ARTS DE L'ÎLE DE LA RÉUNION. — Bulletin, Année 1884. Saint-Denis, 1885, planches. DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE. — Bulletin. Année 1886. XL° volume. Auxerre, 1886, planches. DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE SEMUR. — Bulletin. 2° série, n° 1, année 1884. Semur, 1885. DES SCIENCES NATURELLES DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE (ACADÉMIE DE LA RocHELLE). — Annales de 1884. Tome I, n° 21-22, Idem. Tome Il. La Rochelle, 1885-1886. DES SCIENCES NATURELLES DE NEUCHATEL. — Bulletin. Tome IV. Idem. Tome V, 1®-3 cahiers. Idem. Tome VI, 1®-3° cahiers. Idem. Tome VIT, 1*7-2 cahiers. Neuchâtel, 1858-1866, planches. Mémoires. Tome I-IV. Neuchâtel, 1836-1859, in-4°, planches. DES SCIENCES PHYSIQUES NATURELLES ET CLIMATOLOGIQUES D'ALGER, — Bulletin. 13° année, 1877, 1% trimestre. Idem. 22° année, 1885. Alger, 1877-1886. DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DE BORDEAUX. — Mémoires, 3° série. Tome I®, Idem. Tome II, 1°* cahier, Paris, 1885. Appendice au tome IT des Mémoires (3° série). Commission météoro- logique de la Gironde. Idem. Bordeaux, 1884-1885. D'HISTOIRE NATURELLE DE COLMAR. — Bulletin 24°, 25e et 26° années. 1883-1885. Idem. (Suppléments. Tableaux). Années 1883-1885. Col: mar, 1885: CXLIT SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE D'HORTICULTURE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE L'HÉRAULT. — Annales. 2e série, tome VII, n° 3-6. Idem. Tome VII, n°° 1-5. Idem. Tome IX, n° 1-6. Idem. Tome X, n°“ 1-4. Idem. Tome XI, n° 1, 4-6. Idem. Tome XII, n° 1-6. Idem. Tome XII, n°5 1-5. Idem. Tome XIV, n® ], 3-6. Idem. Tome XVII, n° 6. Idem. Tome XVII, n° 1-4. Montpellier, 1875-1886. DUNKERQUOISE POUR L'ENCOURAGEMENT DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS. — Mémoires. XIIe volume, 1866-1867. Idem. XIII volume, 1867-1868. Idem. XVIIe volume, 1871-1872. Idem. XVIII volume, 1873-1874. Dunkerque, 1867-1875. ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. — Annales. Tome XXIX, 2° partie. Bru- xelles, 1885, planches. Compte rendu. Séance du 26 décembre 1885. Idem. Séances du 9 janvier au 4 décembre 1886. Bruxelles, 1885-1886. GÉOLOGIQUE DE FRANCE — Bulletin. Tome I. Idem. 2° série. Tomes XIT- XXI. Idem. 3 série, Tome XIV, n° 1-7. Paris, 1830-1886, planches. GÉOLOGIQUE Du Norp. — Annales. 1884-1885. Tome XII, 5° livraison. Idem. Tome XIIL 1885-1886. 1re-5° livraisons. Lille, 1885-1886, planches. HOLLANDAISE DES SCIENCES A HARLEM. — Archives néerlandaises. Tome XX, 4° et 5° livraisons. Idem. Tome XXI, 1° livraison. Harlem, 1886, planches. Liste de la correspondance de Christiaan Huygens. Harlem, 1886, in-4°. IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. — Bulletin. Année 1884, n° 4. Idem. Année 1885, n°: 1-4. Idem. Année 1886, n° 1. Moscou, 1885- 1886, planches. LIBRE D'ÉmuLarion De Liége. — Mémoires. Nouvelle série. Tome VII. Liége, 1886. LINNÉENNE DE BorpEaux. — Actes. Vol. XXX VIII, 4° série, tome VIIL. Bordeaux, 1884. LINNÉENNE DE Lyon. —- Annales. Année 1884 (nouvelle série), tome XXXI. Lyon, 1885. LINNÉENNE DE NorManDie., — Bulletin. Tome I-VIIL. Années 1855-1856 à 1862-1863. Idem. Tome X. Année 1864-1865. Idem. 3° série. Tome II. Année 1878-1879. Caen, 1856-1879, planches. LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE. — Mémoires. Tome VI. 1884-1885. Amiens, 1885, planches. NATIONALE DES SCIENCES NATURELLES ET MATHÉMATIQUES DE CHERBOURG. — Mémoires. Tome X. Idem. Tome XIII. Idem. Tome XIV. Idem. Tome XV. Idem. Tome XVI. Idem. Tome XVII. Idem. Tome XVIII. Idem, Tome XIX. Paris-Cherbourg, 1864-1875. NATIONALE HAVRAISE D'ÉTUDES DIVERSES. — Recueil des publications de la 37e et de la 38° année. 1870-1871. Le Havre, 1872. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXLINH SOCIÉTÉ ROYALE BELGE DE GÉéoGRaPpuie. — Bulletin. 9° année, 1885, n° 6. Idem. SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ SocIÉT SOCIÉTÉ SOCIÉTÉ 10° année, n°5 1-5. Bruxelles, 1885-1886, planches. ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. — Bulletin, Tome XXV, fase. 1. Année 1885. Bruxelles, 1886, planches. Comptes rendus. Tome XXV. 1" partie. Séances de février-juillet 1886. ROYALE DES SCIENCES DE LIÉGE. — Mémoires. 2° série, Tome XI. Bru- xelles, 1885. ROYALE DES SCIENCES MÉDICALES ET NATURELLES DE BRUXELLES. — Journal de pharmacologie. 42° année. 42e volume. Janvier-novembre 1886. Bruxelles, 1886. ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES. — Bulletin. Tome XIII, 5°-10° livrai- sons. Bruxelles, 1886. SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES. — Annales. VIII année. 1883-1884. Idem. IX° année. 1884-1885, Bruxelles, 1884-1885. SCIENTIFIQUE INDUSTRIELLE DE MARSEILLE. — Bulletin. Année 1884. Idem. Année 1885. Idem. Année 1886, 1-2 trimestres. Marseille, 1884- 1886, planches, VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES. — Bulletin. Tome IV, n° 34. Idem. Tome V, n° 42. Idem. XXII, n° 94. Lausanne, 1854-1886, planches. ZOOLOGIQUE DE FRANCE. — Bulletin. XI° année, n°% 1-4. Paris, 1886, planches, STATUTI, À. — Esame di una calcare ad ippuriti che esiste nei dintorni di Terracina. Extrait des Actes de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 30° année, 3° session, 1877. Sulla sorgente dell’ aqua antilitiaca di Anticoli (Campagna) dinominata di Fiuggi. Extrait des Actes de l’Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 31° année, 4‘ session, 1878, Sulla « Venus Nucleus », Donati. Extrait des Actes de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 33° année, 4° session, 1880. Contribuzione alla « Fauna Mediterranea » del littorale Romano. « Lamellaria », nuova species. Extrait des Actes de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 34! année, 4° session, 1881, Catalogo sistematico et sinonimico dei molluschi terrestri e fluviatili viventi nella provincia Romana. Extrait des Actes de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx, 34° année, 6° session, “1882. Nuove osservazioni sulle sorgenti dell’ acqua antiliatica di Anticoli dinominata di Fiugg1. Extrait des Actes de l’Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 36° année, 3° session, 1884. Fauna malacologica della provincia Romana. Anodonta Anxurensis, specie nuova. Extrait des Actes de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 36° année, 1l° session. 1884, CXLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Sraruri, À. — Di alcune recenti esperienze sull’ acqua antiliatica di Anticol, dinominata di Fiuggi. Extrait des Actes de l’Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 37° année, 2* session, 1884. — Sugli studi malacologiei nel Lazio. Extrait des Mémoires de l'Académie pontificale des Nouveaux Lynx. 1884. STENZEL, le D' K.-G. — Rhizodendron. Oppoliense Güpp. Planches. Extrait du Jahresbericht 63 de la Société helvétique pour la connaissance du pays. SzaBo, D' G. — Geschichte der Geologie von Schemnitz. (Gelegentlich des monta- nischen, huttenmännischen und geologischen Congresses zu Buda- pest, im Jahre 1885.) Budapest, Pester Buchdruckerei- Actien- Gesellschaft, 1885. Szürs, E. .— Kleinere Details ueber die Nasse Aufbereitung. (Gelegentlich des montanischen, huttenmännischen und geologischen Congresses zu Budapest, im Jahre 1885.) Budapest, Pester Buchdruckerei-Actien- Gesellschaft, 1885. Trousæ Museum. — Aarshefter IX. Tromsæ, 1886, planches. UNITED STATES OF AMERICA DEPARTMENT OF INTERIOR. — United States Geological Survey of the Territories. Fourth annual Report 1882-1883. Idem. Fifth annual report 1883-1884. Washington, 1884-1885, planches. _ Monographs. Vol. VIIL. Idem. Vol. IX. Washington, 1884-1885, in-40, planches. — United States Geological Survey. Bulletin. N°5 7-29. Washington, 1884-1885, planches. — Mineral Resources. Calandar Years. Washington, 1885. — Miscellaneous publications. N° 3. Birds of the Northwest : a handbook of the Ornithology of the region drained by the Missouri river and its tributaries, by Elliott Coues. Washington, 1874. UNITED STATES OF AMERICA DEPARTMENT or War. OrricE OF CHIEF SIGNAL OFFICER. — Report of the expedition to Point Barrow Alaska. Washington, 1885, in-4°, planches. — Reports of explorations and survey to acertain the most practicable and economical route for a railroad from the Mississippi river to the Pacific Ocean, made under the direction of the Secretary of War, in 1853-1855. Vol. XII, book I-IL. Washington, 1860, in-4°, planches. UxiversiraTis Lupensis. — Acta (Lunds Universitets Ars-Skrift). Mathematik och Naturvetenskap, 1864-1871. Idem. Tome IX-XIII, 1872-1877. Idem. Tome XVIII, 1881-1882. Idem. Tome XXI, 1884-1885. Lund, 1864-1886, in-4°, planches. Vax BENEDEN, P.-J. — Exercices zootomiques, Fasce. 1-2. Bruxelles, Hayez, 1839, in-4°, planches. — Recherches sur l'anatomie, la physiologie et l'embryogénie des Bryo- zoaires qui habitent la côte d'Ostende. Mémoire présenté en 1845 à l'Académie royale des Sciences de Belgique. In-4°, planches. ER TE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXLV Van BEXEDEN, P.-J, — Recherches sur l'embryogénie, l'anatomie et la physiologie des Ascidies simples. Mémoire lu à la séance du 10 janvier 1846 de l'Académie royale des Sciences de Belgique. In-4°, planches. — Recherches sur l'organisation et le développement des Linguatules (Pentastoma, Rud.), suivies de la Description d’une espèce nouvelle provenant d’un Mandrill. Mémoire présenté à la séance du 1° juil- let 1848 de l'Académie royale des Sciences de Belgique. In-4°, planches. — Recherches sur l'histoire naturelle et le développement de l'Afax ypsilo- phora (Hydrachna Concharum), Acaride vivant en parasite sur les Anodontes. Mémoire lu à la séance du 1°" juillet 1848 de l'Académie royale des Sciences de Belgique. In-4°, planches. — Mémoire sur le développement et l’organisation des Nicothées. Lu à la séance du 4 novembre 1848 de l’Académie royale des Sciences de Belgique. In-4°, planches. = Iconographie des Helminthes ou des vers parasites de l’homme. Vers cestoïdes. Paris-Louvain, Ch. Peeters, 1859, in-4°, planches. — Recherches sur la faune littorale de Belgique. Tubellariés. Mémoire présenté à l’Académie royale des Sciences de Belgique, le 7 jan- vier 1860. In-4°, planches. ee Sur un nouveau genre de Ziphioïde fossile (Placosiphius) trouvé à Edeghem, près d'Anvers. Mémoire présenté à la classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique, le 4 août 1866. In-4°, planches. — Les Parasites des chauves-souris de Belgique. Mémoire présenté à la classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique, le 2 mars 1872. In-4°, planches. — ( Vide : DumorTier, B.-C. et VAN BENEDEN, P:-J.) Van DEN Brogck, E. — Note critique sur les levés géologiques à grande échelle de MM. O. van Ertborn et P. Cogels, et spécialement sur le levé d’Aer- schot, suivi de réponses à MM. de la Vallée Poussin et Cogels. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique, tome XII, Bulletin des séances, 1884-1885. — (Vide : Ruror, A.) Van ErrBorN, O. — Les Coupes et la valeur scientifique des échantillons de quelques puits artésiens. — Les Diagrammes des feuilles de Bruxelles et de Bilsen. Erreur de M, E. Van den Broeck au sujet du niveau occupé par lé crétacé sur le territoire de la feuille de Bilsen. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique, Tome XXI, 1886. — (Vide : CoceLs, P. et Vax ERTB0RN\, 0.) Vax ErTBoR, O. et CoGELs, P, — Anvers à travers les âges géologiques. Le Sol d'Anvers et l’Escaut. Bruxelles, Bruylant-Christophe & Cie, 1886, in-4°, planches. — Note sur un gisement fossilifère mis à jour par les travaux de construc- tion de la batterie n° 3, à 1,800 mètres au sud-sud-est de Termonde. 1886. CXLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Van ERtTBORN, O. et CoGELs, P. — Le Puits artésien des Glacières de Bruxelles. Anvers, imprimerie J.-A. Van der Wielen, 1886, brochure. VEREIN DER FREUNDE DER NATURGESCHICHTE IN MECKLENBURG. — Archiv. 9, Heft. Idem. 10. Heft. Idem. 39. Jahrgang, 1885. Güstrow, 1885, planches. VEREIN DER NATURFREUNDE IN REICHENBERG. — Mittheilungen. Siebzehnter Jahr- gang. Reichenberg, 1886. VEREIN FÜR ERDKUNDE ZU HALLE. — Mittheilungen. 1877-1880. Idem. 1881. Idem. 1882. Idem. 1885. Idem. 1886. Halle, 1877-1886, planches. VEREIN FÜR NATURKUNDE ZU CASSEL. — Bericht XXII und XXIII. Idem. XXVI und XX VII, 1878-1880. Idem. XXXI, 1883-1884. Cassel, 1880-1886. — Jahresbericht. Fünfter-Achter. 1841-1844. Cassel, 1841-1844. VEREIN FÜR NATURKUNDE ZU ZWIOKAU. — Jahresbericht. 1871, Idem. 1885. Zwickau, 1872-1886, planches. VEREIN FÜR VATERLANDISCHE NATURKUNDE IN WÜRTTEMBERG. — Jahreshefte. Erster Jahrgang, 1-2. Heft. Idem. Zweiter Jahrgang, 1-3. Heft. Idem. Dritter Jahrgang, 1-3. Heft. Idem. Vierter Jahrgang. 1-3. Heft. Idem. Fünfter Jahrgang, 1-3. Heft. Idem. Sechster Jahrgang, 1-3. Heft. Idem. Siebenter Jahrgang, 1-3. Heft. Idem. Achter Jahrgang, 1-2. Heft. Idem. Zweiundvierzigster Jahrgang. Stuttgart, 1845-1856, planches. VEREIN ZUR VERBREITUNG NATURWISSENSCHAFTLICHER KENNTNISSE IN WIEN. — Schriften. XXII. Band. Idem. XXIII. Band. Idem. XXV. Band. Idem. XX VI. Band. Jahrgang 1885-1886. Wien, 1882-1886, planches. VIDENSKABS-SELSKABET 1 CHRISTIANIA. — Forhandlinger. Aar 1858. Aar 1883. Aar 1885. Christiania, 1859-1886, planches. VincenT, G. — Liste des coquilles du tongrien inférieur du Limbourg belge. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXI, 1856. Vox Sozrz, W. — Theorie und Beschreibung der Farbaky und Soltz'schen conti- nuirlich wirkenden Wassergasenfens. (Gelegentlich des montänischen huttenmännischen und geologischen Congresses zu Budapest im Jahre 1885). Budapest, Pester Buchdruckerei-Actien-Gesellschaft, 1885. WEST AMERICAN SCIENTIST (THE). — Vol. I, n. 3. Idem. Vol. IL, n. 1, 13-14, 16, 19. San-Diego, 1885-1886. WESTFALISCHER PROVINZIAL-VEREIN FÜR WissENsCHAFT uxD Kunsr. — Jahresbe- richt erster-sechster, 1872-1877. Münster, 1873-1878, planches. WETTERAUISCHE GESELLSOHAFT FÜR DIE GESAMMTE NATURKUNDE. — Bericht. Januar 1883- Marz 1885. Hanau, 1885. Wiener GŒTHE-VEREIN. — Chronik. Probenummer, n. 1. I. Jahrgang, Idem. n. 2-3. Wien, 1886. WISCONSIN ACADEMY OF SCIENCES, ARTS AND LETTERS. — Transactions. Vol. II, 1875-1876. Idem. Vol. VI. 1881-1883, Madison, 1876-1886, planches. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXLVII WISSENSCHAFTLICHER CLUB IN Wien. — Monatsblätter. I. Jahrgang, n. 6-1]. 1880. Idem. VIT. Jahrgang, n. 4-12. Idem. VIIT. Jahrgang, n. 1-3. Wien, 1880-1886. — Ausserordentliche Beiïlage zu den Monatsblättern, n. I zu n.6. Jahr- gang VII. Idem, n. IL zu n. 5. Jahrgang VIT. Idem, n. II zu n. 6. Jabrgang VII. Idem, n. IV zu n. 9. Jahrgang VIL Idem, n. I zu n. 3. Jahrgang VIII. Wien, 1886. — Jahresbericht 1885-1886. X. Vereinsjahr. Wien, 1886. Woopwarp, H. — Thomas Davidson. Notice biographique. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1885. — G. Gwyn Jeffreys. Notice biographique. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XX, 1885. YoRKSHIRE NATURALISTS’ UNION. — Transactions. Part IX for the year 1884. Leeds, 1886. ZooLocicaz Soctery or LoNpox. — Proceedings of the Scientific meetings of the Zoological Society of London for the year 1885. Part IV. Idem for the year 1886. Part I-HI. London, 1885-1886, planches. ZEITSCHRIFT FÜR DIE GESAMMTEN NATURWISSENSCHAFTEN redigiert von C. Giebel und W. Heintz — Jahrgang 1853. Erste Band. Idem. Zweitter Band. Idem. Jahrgang 1854. Dritter Band. Idem. Vierter Band. Halle- Berlin, 1853-1854. COLLECTIONS MALACOLOGIQUES TOME XX1, 1886 DONS REÇUS POUR LES COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DE LA SOGIETE PENDANT L'ANNÉE 1886 Les envois enregistrés en 1886 comprennent 283 numéros. Ils se composent de 38 espèces en 283 exemplaires : Coquilles terrestres et fluviatiles de la Carinthie, et mollusques marins de provenances diverses, dons de M. le D' Ressmann. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES x LEO "a Tito Et DES ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES ET JOURNAUX, ETC. EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 531 DÉCEMBRE 1886 (L’astérisque indique les institutions dont des publications ont été reçues pendant l’année.) 61e AFRIQUE Algérie *ALGER. — Société des Sciences physiques, naturelles et climatologiques d'Alger. *XBôxe. — Académie d'Hippone. Égypte *Le CAIRE. — Institut égyptien. Ile de la Réunion XSAINT-DENIS. — Société des Sciences et Arts de l’île de la Réunion. Ile Maurice Port-Louis. — Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius. AMÉRIQUE Argentine (République) BuÉNos-AIREs. — Museo publico. * In. — Sociedad Cientifica Argentina. *CoRDOBA. — Academia nacional de Ciencias, CLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Brésil *#R10-DE-JANEIRO. — Museu Nacional do Rio de Janeiro. In. — Observatoire Impérial de Rio-de-Janeiro. Canada *HaL1rAx. — Nova Scotian Institute of Natural Sciences. *OTrawa. — Geological and Natural History Survey of Canada. *SAINT-JOHN. — Natural History Society of New-Brunswick. États-Unis *BALTIMORE, MaryL. — John's Hopkins University. BeLotr, Wisc. — Geological Survey of Wisconsin. Bosron, Mass, — American Academy of Arts and Sciences. * Ip. — Boston Society of Natural History. I. — Commonwealth of Massachusetts. Ip. — Science record, M. Cassino. BrookviLr, IND. — The Brookville Society of Natural History. *BurraLo, N.-Y. — Buffalo Society of Natural Sciences. *CAMBRIDGE, Mass. — Museum of Comparative Zoology at Harvard College. D. — Science. CHicaGo, ILL. — Academy of Sciences of Chicago. XCINCINNATI, Oo. — Natural History Society of Cincinnati. *DAvENxPpoRT, Iowa. — Academy of Natural Sciences. Derroir, Micx. — Geological Survey of Michigan. Francrorr, KENT. — Geological Survey of Kentucky. *INDIANAPOLIS, IND. — Geological Survey of Indiana. *Mamsox, Wisc. — Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. MaLDEx. — The Editor of Science Record, M. K. Kingsley. Minwauree, Wisc. — Naturhistorischer Verein von Wisconsin in Milwaukee. *MINNEAPOLIS, MINN. — Minnesota Academy of Natural Sciences. *XMONTGOMERY, ALAB. — Geological Survey of Alabama. NEW-HavEx, CoNX. — Connecticut Academy of Arts and Sciences. *NEW-YoRk, N.-Y. — Academy of Sciences. Ip. Lyceum of Natural History. *PuiLapeLpniR, PENNS. — Academy of Natural Sciences of Philadelphia. In. — American philosophical Society. Ip. — Geological Survey of Pennsylvania. In. — The American Naturalists Journal. PorrTLanD, MAINE. — Portland Society of Natural History. SaINT-Louis, Miss. — Academy of Natural Sciences of Saint-Louis. SALEM, MAss. — Essex Institute. si In. — Peabody Academy of Sciences. *Sax-DieGo, Cazir. — The West-American Scientist, M. C. R. Orcutt. *Sax-Francisco, CaLir. — California Academy of Natural Sciences. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLVII Sax-Fraxcisco, Car. — California State Mining Bureau. XWASHINGTON, D. C. — Smithsonian Insütution. Ip. — United States of America. Department of Agriculture. * Ip. — United States of America. Department of the Interior. Geo- logical and Geographical Survey of the Territories. * In. — United States of America. Geological Survey. I. — United States of America. War Department. * Ip. — United States of America. War Department, Office of Chief Signal Officer. Mexique Mexico. — Museo Nacional de México. * In. — Sociedad cientifica Antonio Alzate. ASIE * Chine *Z1-RA-WEI. — Musée des Pères de la Compagnie de Jésus. Inde anglaise *BomBay. — Bombay Natural History Society. *XCALOUTTA. — Asiatic Society of Bengal. en DE — (Geological Survey of India. In. — Indian Museum. Japon *Tokxio. — Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vülkerkunde Ost-Asiens. EUROPE Allemagne *AUGSBOURG. — Naturhistorischer Verein in Augsburg. *BERLIN. — Deutsche geologische Gesellschaft. In. — Direction der Küniglich-Geologischen Landesanstalt und Bergakademie. * Ip. — Kôüniglich-Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Boxx. — Archiv für Naturgeschichte. * Ip. — Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinland, Westfalens und des Reg.-Bezirks Osnabruck. *BRÊME. — Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. *BresLau, — Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. Bruxswick. — Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. CARLSRUHE. — Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. GLVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE XCASsEL. — Verein für Naturkunde. Cemnirz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemnitz. *CoLmar. — Société d'Histoire naturelle de Colmar. DarMsTADT. — Verein für Erdkunde und verwandte Wissenschaften. *DRrEsDE. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. ELBerrezp. — Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld,. *XFraNcroRT-sUur-MetN. — Deutsche Malakozoologische Gesellschaft. XGIESSEN. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heïlkunde. *Grr1rswazne. — Naturwissenschaftlicher Verein von Neu-Vorpommern und Rügen. XGüsTROW. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg. *Haze. — Kaiserliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Akademie der Natur- forscher. * In. — Verein für Erdkunde. HamBourG. — Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung. XHanau. — Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau. *HkIDELBERG. — Naturhistorisch-Medizinischer Verein. XKiez. — Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. *KŒNIGSBERG. — Künigliche Physikalisch-Oekonomische Gesellschaft. LuipziG. — Zoologischer Anzeiger. *METz. — Académie des Lettres, Sciences, Arts et Agriculture de Metz. In. — Société d'Histoire naturelle de la Moselle. *Munic. — Kôüniglich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. *Muxsrer. — Westfälischer Provinzial-Verein für Wissenschaft und Kunst. XNUREMBERG. — Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. *OFFENBACH-SUR-MEIN. — Offenbacher Verein für Naturkunde, RATISBONNE. — Zoologisch-mineralogischer Verein zu Regensburg. *XSONDERSHAUSEN. — Botanischer Verein Irmischia für das nürdliche Thüringen. *XSTUTTGART. — Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg. XWIESBADE. — Nassauischer Verein für Naturkunde. *XZwicrkau. — Verein für Naturkunde. Angleterre *BELFAST. — Natural History and Philosophical Society. *CroyDON. — Croydon Microscopical and Natural History Club. DugLix. — Royal Geological Society of Ireland. In. — Royal Irish Academy. *ÉDimBourG. — Royal Physical Society. *GLASGOW. — Natural History Society of Glascow. * Ip. — Philosophical Society of Glascow, *Leeps. — The Quarterly Journal of Conchology. * Ip. — Yorkshire Naturalists Union. Liverpoor. — Liverpool Geological Society. *LonprEs. — Geological Society of London. In. — Geological Survey of the United Kingdom. * Ip. — Linnean Society of London. ES INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLIX Lonpres. — Royal Microscopical Society. * Ip. — Royal Society of London. * Ip. — Zoological Society of London. XMANCHESTER. — Manchester Geological Society. NewcasrLe-Sur-TyNe. — Natural History Society of Northumberland and Durham, NorwicH. — Norfolk and Norwich Naturalist's Society. Ib. — Norwich Geological Society. PENZANCE. — Royal Geological Society of Cornwall. Autriche-Hongrie *AGRAM. — Jugoslavenska Akademija Znanosti i Umjetnosti. * Ip. — Societas historico-naturalis croatica. BISTRITZ. — Gewerbeschule. *BRuNN. — Naturforschender Verein in Brünn. *Bupe-PEsrTa. — Kirälyi Magyar Természettudomänyi Tarsulat. Ip. — Magyar Kiralyi Füldtani intezet igazgatésäga. k Ip. — Magyar Nemzeti Muzeum. * Ib. — Magyarhoni Fôldtani Tarsulat. *GRATZ. — Naturwissenchaftlicher Verein für Steiermark. *HerMANNSTADT. — Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften. *[nsprucKk. — Naturwissenschaftlich-Medizinischer Verein in Innsbruck. KLAGENFURT. — Naturhistorische Landesmuseum von Kärthen. Linz. — Museum Francisco-Carolinum. *REICHENBERG. — Verein der Naturfreunde in Reichenberg. XTRIESTE. — Società Adriatica di Scienze Natural. VIENNE. — Kaiserlich- Kônigliche Akademie der Wissenschaften. Ip. — Kaiserlich-Kôünigliche Geologische Reichsanstalt. * Ip. — Kaiserlich-Kônigliche Naturistorische Hofmuseum. * In, — Kaiserlich-Künigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien. * Ip. — Verein zu Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. * In, — Wiener Gœthe-Verein. * Ip. — Wissenschaftlicher Club. Belgique *ARLON, — Institut Archéologique du Luxembourg. *BRUXELLES. — Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Ip. — Ligue de l'Enseignement. k) I. — Moniteur Industriel. * I. — Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. I. — Observatoire Royal. ESP à — Service de la carte géologique de la Belgique. à Ip. — Société belge de Microscopie. * I. — Société centrale d'Agriculture de Belgique. * I. — Société Entomologique de Belgique. CLX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE *BRUXELLES. — Société Royale belge de Géographie. * I. — Société Royale de Botanique de Belgique. -) Ip. — Société Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles. * Ip. — Société Royale Linnéenne de Bruxelles. * I. — Société Scientifique de Bruxelles. Ip. — Université libre de Bruxelles. CHARLEROI. — Société Paléontologique et Archéologique de l’arrondissement de Charleroi. DINANT. — Société des Naturalistes dinantais. *GaxD. — Natuurwetenschappelijk Genootschap van Gent. *HAssELT. — Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt. LiËGE. — Association des élèves des écoles spéciales de l'Université de Liége. ID. — Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique. In. — Société Géologique de Belgique. * Ip. — Société libre d'Émulation de Liége. In. — Société Médico-Chirurgicale de Liége. * In. — Société Royale des Sciences de Liége. *Moxs. — Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut. Namur. — Société Archéologique de Namur. ToNGREs. — Société scientifique et littéraire du Limbourg. Danemark COPENHAGUE. — Naturhistorisk Forening : Kjô‘benhavn. Espagne *Mapip. — Comision del Mapa geolôgico de España. * In. — Reale Academia de Ciencias. * In. — Sociedad Española de Historia Natural. SANTIAGO. — Revista de ciencias naturales. Doctor Vila Nadal. France *ABBEVILLE. — Société d'Émulation d'Abbeville. *AMIENS. — Société Linnéenne du Nord de la France. ANGERS. — Société Académique de Maine-et-Loire. * In. — Société d'Études scientifiques d'Angers. In. — Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (ancienne Académie d'Angers). *AUXERRE. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. BAYONNE. — Société des Sciences et Arts de Bayonne. *BESANÇON. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. Béziers. — Société d'Étude dés Sciences naturelles. *BoRDEAUX. — Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts. ER TD: — Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. * In. — Société Linnéenne de Bordeaux. Pr INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXI *BouLoëxe-sur-Mer. — Société Académique de l'arrondissement de Boulogne-sur- Mer. XCAEN. — Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. * Ip. — Société Linnéenne de Normandie. kCampBrat. — Société d'Émulation de Cambrai. XCHALONS-sUR-MaRxE, — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la Marne. *CurrBourG. — Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg. XDax. — Société de Borda. #Drow. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. *DRAGUIGNAN. — Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département du Var. ID. __ Société d'Études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan. #La Rocueue. — Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (Aca- démie de La Rochelle). Le Havre. — Société Géologique de Normandie, XL. — Bulletin Scientifique, Historique et Littéraire du département du Nord et des pays voisins. * Ip. — Société Géologique du Nord. Lyow. — Annales du Muséum. In. — Association Lyonnaise des Amis des Sciences. * Ip. — Société Botanique de Lyon. * Ip. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. * Ip. — Société Linnéenne de Lyon. XMacow. — Académie de Mâcon. Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'Agriculture. XMARSEILLE. — Société Scientifique Industrielle. Jp. __ Annales du Musée de Marseille. XMoxrPELLIER. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. #XNancy. — Académie de Stanislas, XNîmes. — Société d'Étude des Sciences naturelles de Nîmes. *OrLÉANs. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. XParrs. — Feuille des Jeunes Naturalistes. * Ip. — Institut de France. Académie des sciences. * Ip. — Journal de Conchyliologie. * Ip. — Société d'Études scientifiques de Paris. *% Ip. — Société Géologique de France. * In. — Société Zoologique de France. #PErPIGNAN. — Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien- tales. #Rousx. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. #Sainr-Brixuc. — Société d'Émulation des Côtes-du-Nord. xSemur. — Société des Sciences historiques et naturelles de Semur. #Sorssoxs. — Société Archéologique, Historique et Scientifique. XTouLox. — Société Académique du Var. CLXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE xTouLoUsE. — Société Académique Franco-Hispano-Portugaise. Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire. Verpux. — Société Philomatique de Verdun. Italie BoLoGne. — Reale Accademia dell Instituto di Bologna. *XBREsCIA. — Ateneo di Brescia. XCATANE. — Accademia Giœnia di Scienze natural in Catamia. *FLORENCE. — Società Entomologica Italiana. *XGÈNESs. — Museo Civico di Storia naturale, *X In. — Società di Letture e Conversazioni scientifiche. XMiLan. — Società Italiana di Scienze naturali. *MoDpÈèNE. — Società dei Naturalisti in Modena. XNapLes. — Reale Accademia di Scienze fisiche e matematiche di Napoli. In. — Zoologische Station. *Papoue. — Società Veneto-Trentina di Scienze naturali. XPALERME. — Reale Accademia Palermitana di Scienze, Lettere ed Arti. Ip. — I] Naturalista Siciliano. Ip. — Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicila. XP1se. — Società Malacologica Italiana. * Ip. — Società Toscana di Scienze natural. *RoME. — Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei. * Ip. — Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele. * Ip. — Reale Accademia dei Lincei. * Ip. — Reale Comitato Geologico Italiano. In. — Società Geologica Italiana. SIENNE. — Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena. In. — Società Geologica Italiana. *XTurIx. — Reale Accademia delle Scienze di Torino. XVENISE. — Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti. VÉRONE. — Accademia d’Agricoltura, Arti e Commercio di Verona. Luxembourg *LuxEMBouRG. — Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg. Néerlande *AMSTERDAM. — Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. * Ip. — Koninklijk Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra. GRONINGUE. — Academia Groningana. LE EM 5 — Natuurkundig Genootschap te Groningen. *HarLeM. — Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem, * Ip. — Teylers Stichting. *Leipx. — Academia Lugduno-Batava. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CLXII *LeinE. — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging. XROTTERDAM. — Bataafsch Genootschay der proefondervindelijke wijsbegeerte te Rotterdam. Norvège *CHRISTIANIA. — Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. Ib. — Kongelig Norsk Fredericks-Universität. cn. — Nyt Magazin for Naturvidenskaberne. 01; — Videnskabs-Selskabet i Christiania. *DroxTHEIM. — Kongelig Norsk Videnskabs Selskab 1 Trondhjem. *XTrousŒ. — Tromsæ Museum. Portugal LiSBONNE. — Secçäo dos Trabalhos Geologicos de Portugal. *Porro. — Sociedade de Instrucçao do Porto. Russie *Dorpar. — Dorpater Naturforscher Gesellschaft. EKATHÉRINENBOURG. — Société Ouralienne d'Amateurs des Sciences naturelles. *H£LsINGFORS. — Finska Vetenskaps Societeten. ID. — Societas pro Fauna et Flora Fennica. *K1Ezw. — Société des Naturalistes de Kiew. *Mirau. — Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. Moscou.— Société Impériale des Amis des Sciences naturelles, d'Anthropologie et d'Ethnographie. * Ip. — Société Impériale des Naturalistes de Moscou. *OpEssa. — Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. *RiGA. — Naturforscher Verein zu Riga. *SAINT-PÉTERSBOURG. — Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. * Ip. — Comité Géologique Russe. Ib. — Kaiserlisch-Russische Mineralogische Gesellschaft, Suède *GOTHEMBOURG. — Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället 1 Gôteborg. *Luxp. — Universitas Carolina Ludensis. (Kongliga Fysiografiska Sällskapet : Lund.) STOCKHOLM. — Konglig-Swensk Vetenskaps Akademie. Upsa. — Kongliga Vetenskaps Societeten. Suisse *AARAU., — Argauische Naturforschende Gesellschaft zu Aarau. *BALE. — Naturforschende Gesellschaft zu Basel. *BERNE. — Naturforschende Gesellschaft in Bern. * Ip. — Schweizerische Gesellschaft für die Gesammten Naturwissenschaften. *Corre. — Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur. CLXIF SOCIÉTÉ ROYALE MAL:COLOGIOTE DE BELGIQUE #Gaxève. — Institut national Génevois. #Larsavwe — Société Vandosse des Sciences naturelles. ÆNETcHATEL. — Soeiéié des Sciences naturelles de Neuchäiel. #Sarwr-Gaiz. — S'-Gallische Natnrwissenschafiliche Gesellschaft. #Sce:rraotse. — Schwezensche Entormologische Gesellschaft. Zrece. — Naturforschende Gesellschaft in Zurich. OCÉANIE Australie #Apezarpr. — Roval Society of South-Australz. Brisease. — Royal Society cf Queensland. Nouvelle-Galles du Sud #Srpser. — Ausirahzn Museum of Sydney. # Ip. — Department of Mines. # In. — Linnean Society of New South Wales. Ib. — Royal Society of New South Wales. Nouvelle-Zélande ArxLaAND. — Éukland Institnie. #Wezuxetox. — Colomzl Museum and Geclogiezl Survey Department : 4 I. — Ne Zezkand Institute. Tasmanie Hosarr-Towx. — Royal Society of Tasroani2. Souscripteurs aux Annales de la Société Berxerres. — Département de l'Agriculture, de Findusirie et des Travaux publics. . — Cormission belge des échanges internationaux. { Is. — Insüiné cartographique militaire. : 4 In. — Librairie Manceaux. SE. Lospess. — British Museuro. Re In. — Dul:u and Cv, libraires. “LE + 2° 4 n ET ——— ) É- e . - ES ol Ê — LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ É: Ts TOME XXI, 1886 | 4 k NAT NY Er TABLEAU INDICATIF PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ DEPUIS SA FONDATION (L'astérisque indique les Présidents décédés. 1863-1865. MM.* H. LAMBOTTE. 1865-1867. H. ADAN. 1867-1869. * le comte M. DE ROBIANO. 1869-1871. * J. COLBEAU. 1871-1873. HE NYST 1873-1879. G. DEWALQUE. 1875-1877. J. CROCQ. 1877-1879. À. BRIART. 1879-1881. J. CROCQ. 1881-1882. F. ROFFIAEN. 1882-1884. J. CROCAQ. 1884-1886. P. COGELS. 1886-1888. J. CROCQ. Liga ALAN Er Dot par Se SAME HS AFP mea 5 HE A dt PS a UM Ÿ Ame it ts a LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 31 DÉCEMBRE 1886 (Le nom des membres fondateurs est précédé d'un astérisque) Membres honoraires 1877. BezLaRni, professeur LuiGr. — Turin (Italie). 1880. Crosse, HippozyTe, directeur du Journal de Conchyliologie. — Rue Tron- chet, 25, Paris. 1880. Fiscuer, D' PAuL, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. — Rue Cuvier, 57, Paris. (Conchyliologie.) (1863)-1881. *FoLoGxE, ÉGine, architecte, trésorier de la Société Entomologique de Belgique. — Rue de Namur, 124, Bruxelles. 1863. Fuxcx, N., directeur du Jardin zoologique de Cologne, membre de diverses Sociétés savantes. — Cologne (Allemagne). 1870. HamMeLrATH, D' Gusrave, ancien directeur du Jardin zoologique de Bruxelles. — Paris. 1878. HayDen, F.-V., géologue des Etats-Unis. — Washington D. C. 1884. Mepzicort, HENRy-BENEDICT, superintendant du Service géologique de l'Inde anglaise. — Calcutta (Inde anglaise). 1878. SELWYN, ALFRED-R.-C., directeur de la Commission géologique du Canada. — Saint-Gabriel street, 76, Montréal (Canada). (1864)-1872. Sexoner, D' Apozr, membre de diverses Académies et Sociétés savantes, — Landstrasse, Kieglergasse, 14, Vienne (Autriche), CLXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE (1867)-1870. SraEs, CÉLESTIN, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Louvain. 1886. 1881. 1867. 1867. 1864. 1864. 1868. 1864. 1869. 1878. 1876. Van BEëxEDEN, P.-J., professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique, etc. — Louvain. WoopwarD, D' HExRY, conservateur de la section de géologie du British Museum, membre de la Société Royale. — Cromwell road, South Ken- sington. Londres. Domicile : 129, Beaufort street, Chelsea. — Londres, S. W. Membres correspondants Brezz, E.-ALB., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses Sociétés savantes, — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche). BRUSINA, SPIRIDIONE, Conservateur du Musée national de zoologie, professeur à l’Université d'Agram, membre de diverses Sociétés savantes. — Agram, Croatie (Autriche). te CanoraRI DE SANTA Virroria, comte J. — Sora, Terra di Lavoro (Italie). CHARLIER, ALEXANDRE, Capitaine au long cours dans la marine belge. — Place Saint-Joseph, 15, Ostende. CHEVRAND, ANTONIO, D' en médecine, etc. — Cantagallo (Brésil). D’AxcoxA, CEsarE, D' en sciences, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle, ete. — Florence (Italie). ErJAvEC, FRANCESCO, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole supérieure. — Gürz (Autriche). Foresri, D' Lopovico. — Hors la Porta Saragozza, n° 140-141, Bologne (Italie). GAUCHER, Eure. — Chaussée d'Etterbeek, 124, Bruxelles. (1868)-1880. GexriLuomo, D' CammiLLo, conservateur du Musée royal d'histoire 1867. 1872. 1868 naturelle. — Via S. Francesco, 23, Pise (Italie). GoBawz, D' Joser, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole supérieure. — Klagenfurth, Carinthie (Autriche). HEYNEMANN, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. — Schifferstrasse, 53, Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Mein (Allemagne). HipaLGo, D' J.-GoNzaLez. — Huertas, 7, Duplicado, 2° derecha, Madrid (Espagne). . ISSeL, D' ARTuRo, professeur, — Gênes (Italie). 1865 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXI . Jamracu, Cu, naturaliste. — St-George street, 180, Londres, E. (1873)-1882. Jones, T.-Ruperr, professeur à l'Université, membre de la Société 1872 1864 1866. 1872. 1866. 1869. 1882. 1876. Royale. — 10, Uverdale Road, King's Road, Chelsea, Londres, S. W. . Koger, D' W., membre de la Société Malacozoologique allemande, etc. — Schwanheim-sur-le-Mein (Allemagne). . LazLEmanT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes. — L'Arba, près d'Alger (Algérie). MANFREDONIA, commandeur Giuseppe, D' en médecine, professeur, membre de diverses Académies et Sociétés savantes. — Via Fonseca, 70, Naples (Italie). Marruew, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. — Leustones, depart- ment St-John, Nouveau-Brunswick (Canada). Morière, J., doyen de la faculté des sciences, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de Bayeux, 40, Caen, Calvados (France). Paurucer, Mr° la marquise MarraNNa. — Villa Novoli, Florence (Italie). (Coquilles vivantes.) RenarD, Dr CHARLES, conseiller privé, président de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. — Stary Piméne, maison de la princesse Kou- dacheff, Moscou (Russie). Ressmanw, D' Fr. — Malborgeth (Autriche). 1868. RopriquEz, JuAN, directeur du Musée d'histoire naturelle. — Guatemala. 1867. Rorxe, TyGE, directeur du Jardin royal de Rosenborg. — Copenhague (Danemark). 1868. Scruro-ParTTI, CARMELO, ingénieur, membre de l’Académie des Sciences natu- 1864. 1878. 1882. 1872. 1865. 1873. relles de Catane et de diverses Sociétés savantes. — Catane (Sicile). SrossicH, ApoLr, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. — Trieste, Istrie (Autriche). TaPPARONE-CANEFRI, chevalier CESARE. — Via Sant’ Ugo, 8 (interno 4), Gênes (Italie). Vox Koenew, Dr ApoLpxer, professeur à l’Université royale de Güttingue. — Güttingue (Allemagne). WESsTERLUND, D' CarL-AGarpn, — Ronneby (Suède). WEsTERMAN, G.-F., directeur du Jardin zoologique d'Amsterdam, membre de diverses Sociétés savantes. — Amsterdam (Néerlande). WinkLer, T.-C., D' en sciences naturelles, conservateur au Musée Teyler, membre de diverses Sociétés savantes. — Harlem (Néerlande). À CLXXII 1883. 1882. 1874. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Membres effectifs ALBRECHT, D' PauL. — Chaussée d'Eppendorf, 1444, Hambourg (Allemagne). BAILLON, JEAN, membre de la Société Géologique de Belgique. — Place de la Calandre, 8-9, Gand. (Collection de mollusques vivants et fossiles.) Barrois, CHARLES, licencié en sciences naturelles, préparateur de géologie à la Faculté des sciences. — Rue Rousselle, 17, faubourg Saint-Maurice, Lille (France). (Spongiaires.) . BAUWENS, CHARLES, notaire. — Place du Petit-Sablon, Bruxelles. . Bauwens, L.-M., receveur des contributions, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue Ganshoren, 15, Koekelberg-Bruxelles. . Bayer, ERNEST, étudiant en droit. — Rue Joseph IT, 58, Bruxelles. . BeIxE, Victor. — Rue du Trône, 33, Ixelles. . BÉTHUNE, ALBERT, notaire. — Tours-sur-Marne (Marne, France). (Mollus- ques actuels, fossiles des terrains tertiaires.) . Bourpor, JuLes, ingénieur civil. — Rue de Château-Landon, 44, Paris. . BouyerT, ALFRED, général-major. — Rue du Méridien, 100, Saint-Josse-ten- Noode-Bruxelles. . BRIART, ALPHONSE, ingénieur en chef des charbonnages de Mariemont et Bascoup, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique. — Morlanwelz, Hainaut. . BricourT, C., avocat. — Avenue Louise, 182, Bruxelles. . BroT, D' AuG. — Malagnon, 6, Genève. . BüLTER, CHARLES. — Rue d’Assaut, 20, Bruxelles. . CaREz, L.-L-.H., membre de la Société Géologique de France. — Avenue Hoche, 36, Paris. . CLUYSENAAR, Dr GUSTAVE, professeur de sciences naturelles à l'Ecole normale de Huy. — Huy (Statte). . *CocHETEUX, CHARLES, général-major en retraite. — Rue Fabry, 25, Liége et Sclessin (Ougrée). . COGELS, PAUL, membre de diverses Sociétés savantes. — Château de Boec- kenberg, Deurne, près Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d'Anvers.) . COLBEAU, Émize, membre de la Société royale Linnéenne de Bruxelles, — Rue Hydraulique, 14, Saint-Josse-ten-Noode-Bruxelles. . Corner, FranÇois-LÉoPoLD», ingénieur, directeur de la Société anonyme des phosphates de Mesvin-Ciply, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique. — Boulevard Dolez, 28, Mons. (Fossiles cretacés.) . CossmanN, MAURICE, ingénieur du Service technique de lexploitation au Chemin de fer du Nord. — Rue Saint-Vincent-de-Paul, 17, Paris. . CoTTEAU, GuSTAvE, juge honoraire, membre de la Société Géologique de France, etc. — Auxerre, département de l'Yonne (France). (Echino- dermes.) 1869. 1876. 1873. 1884. 1879. 1866. 1873. 1871. 1374. 1880. 1874. 1885. 1880. 1883. 1874. 1876. 1869. 1879. 1874. 1885. 1880. 1883. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXIII CRAvEN, Acrren-E., membre de diverses Sociétés savantes. — St-George's Road, 65, Londres, S. W. CRÉPIN, François, directeur du Jardin botanique de l'État, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique, secrétaire de la Société royale de Botanique. — Rue de l'Esplanade, 8, Ixelles-Bruxelles. Croce, D' JEAN, sénateur, professeur à l'Université libre de Bruxelles, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, ete. — Rue Royale, 110, Bruxelles. DAIMERIES, ANTHYME, ingénieur. — Rue Royale, 2, Bruxelles. Da Sizva Risetmo, Dr ABeL. — Aldeia Gâllega, près de Lisbonne (Portugal). DAUTZENBERG, Pæictppe. — Rue de l'Université, 213, Paris. (Coguilles marines d'Europe.) Davreux, PAUL, ingénieur, inspecteur adjoint de l'enseignement profession- nel, secrétaire de la commission du Musée royal de l'Industrie. — Rue Lefrancq, 14, Schaerbeek-Bruxelles. De BurzemonT, EMMANUEL, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de 'Arbre-Bénit, 39, Ixelles-Bruxelles. Degy, JULIEN, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes. — 5 LE Bel- cize Avenue, St-John's Wood, Londres, N. W. (Observations microsco- piques.) De Corr, HuGo, étudiant, — Rue de l’Arbre-Bénit, 79, Ixelles-Bruxelles. De Cossieny, J. CHARPENTIER, ingénieur, membre de la Société Géologique de France, etc. — Courcelle, près Saint-Parres-les-Vaudes, départe- ment de l'Aube (France). Depeyn, RAYMOND, avocat. — Rue des Plantes, 28, Saint-Josse-ten-Noode. De DorLopor, l'abbé Henry, professeur de théologie au grand Séminaire. — Namur. DE GREGORIO, marquis ANTONIO, docteur en sciences naturelles. — Via Molo, Palerme. De GuERNE, JULES, licencié ès sciences, membre de la commission d'histoire naturelle du Musée de Douai. — Rue Monge, 2, Paris. (Nudibranches.) DriaEr, ERNEST, ingénieur en chef, directeur des mines. — Rue de la Chaussée, 22, Mons. De Jonene, vicomte BaupouIx. — Rue dü Trône, 60, Quartier-Léopold, Bruxelles. De LADRIÈRE, PRUDENT. — Rue Ducale, 37, Bruxelles. De LA FoNTAINE, JULES, conservateur des collections de l'Université, membre de plusieurs Sociétés savantes, — Gand. De La VaLLée PoussiN, CHARLES, professeur à l'Université catholique. — Rue de Namur, 190, Louvain. De LimeurG SrrRuM, comte ApoLPne, étudiant. — Rue du Luxembourg, SU Bruxelles, et château de Lumay, près Hougaerde. Ds Loÿë, baron ALFRED. — Château de Beugnies, Harmignies, près Mons, et Boulevard de Waterloo, 64, Bruxelles. CLXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQEE DE BELGIQUE 1871. 1880. 1872. 1863. 1880. 1863. 1872. 1880. 1882. 1882. 1876. 1886. 1872. 1865. 1879. 1874. 1881. 1874. 1874. 1880. DE Looz CoRsWwWAREM, comte GEORGES, membre de diverses Sociétés savantes. — Château d’Avin, par Avennes, province de Liége, et Boulevard de Waterloo, 64, Bruxelles. DELvAUX, EMILE, capitaine de cavalerie. — Avenue Brugmann, 216, à Uccle lez-Bruxelles. (Géologie tertiaire.) Denis, HECTOR, avocat, professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Rue de la Croix, 42, Ixelles-Bruxelles. *De SÉéLys LonccHAMPs, baron EpMonp, sénateur, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, etc. — Quai de la Sauvenière, 34, Liége, et château de Longchamps, près de Waremme. DETERME, STANISLAS, interne en médecine. — Hôpital de Stuyvenberg, Anvers. *DEWALQUE, D' GUSTAVE, professeur à l'Université de Liége, membre de l’Aca- démie royale des Sciences de Belgique, etc. — Rue de la Paix, 17, Liége. DoLLFrus, GuSTAVE, membre de la Société Géologique de France, etc. — Rue de Chabrol, 45, Paris. DoLo, Louis, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle. — Rue de la Tourelle, 44, Etterbeek-Bruxelles. Dupoxr, Vicror, industriel. — Rue de Saint-Sauveur, à Renaix. EBEN, GUILLAUME, docteur en sciences naturelles, instituteur. — Vinxele- Delle, près de Velthem. (Mollusques fluviatiles et terrestres belges.) Eck, ANDRÉ, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue du Bourg-Tibourg, 4, Paris. FIRKET, ADOLPHE, ingénieur principal au corps des mines, chargé de cours à l'Université de Liége. — Rue Dartois, 28, Liége. FLEMING, S.-R. — Boulevard du Régent, 15, Bruxelles. FonTAINE, CÉSAR, membre de diverses Sociétés savantes. — Papignies, Hai- naut. Forir, HENRI, ingénieur des mines, répétiteur de minéralogie et de géologie à l'École des mines, conservateur des collections de minéralogie et de géologie de l’Université. — Rue Haut-Laveu, 75, Liége. FRIREN, l'abbé A., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés savantes. — Montigny-lez-Metz, Lorraine (Allemagne). (Fossiles du lias et de l’oolile inférieure.) GARDNER, JOHN-STARKIE, membre de la Société Géologique de Londres. — Damer Terrace, 7, Chelsea, Londres. (Paléontologie végétale.) GARD, ALFRED, professeur de zoologie à la Faculté des sciences, ete. — Lille (France). GossELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des sciences, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue d’Antin, 18, Lille (France). HagusLeR, D' RupoLr, membre de la Socicté Géologique de Londres. — The Military Cottage, Sunbury-on-Thames, Middlesex. 1884. 1872. 1880. 1882 1870 LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXV … HeNNEQUIN, ÉMice, major du corps d'état-major, directeur de l'Institut carto- graphique militaire. — La Cambre, Ixelles-Bruxelles. . Houzxau pe LeHalE, AuGusre, membre de la Chambre des représentants, de la Société des Sciences du Hainaut, ete. — Hyon, près de Mons. . Horzarre, D' E., professeur de paléontologie et de minéralogie à l'Institut royal supérieur technique. — Aix-la-Chapelle (Allemagne). . JANSON, PauL, avocat. — Place du Petit-Sablon, 18, Bruxelles. . Jouy, À., professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Rue du Parnasse, 38, Ixelles-Bruxelles. . Jorissexne, D: Gusrave, membre de la Société Géologique de Belgique, etc. — Boulevard de la Sauvenière, 130, Liége. . LanszwezrT, Épouarp, pharmacien. — Rue de la Chapelle, 85, Ostende. (Mollusques marins de Belgique.) . Lerèvre, Téonore, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue du Pont- Neuf, 10, Bruxelles. (Paléontologie tertiaire.) . Mac Leon, Jures, docteur en sciences naturelles. — Melle, près Gand. . Maraise, CoxsraNTIN, docteur en sciences, professeur à l'Institut agricole de l'État, membre de l'Académie royale des Sciences de Belgique, etc. — Gembloux. (Terrain silurien et fossiles qu'il renferme.) . Mazé, H., ordonnateur de la Guadeloupe. — Basse-Terre (Guadeloupe). . Micuezer, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie. __ Rue de Pascale, 6, Quartier-Léopold-Bruxelles. . Mons, JEAN, avocat. — Lede, près Alost. . MowriErs, MAURICE, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Rue d'Amsterdam, 70, Paris. 77. Mons, EMILE, étudiant. — Rue de Solférino, 4, Paris. . MourLow, Mircuet., conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Rru- xelles, membre de l'Académie des sciences de Belgique, ete. — Rue Bel- liard, 107, Bruxelles. Nogre, AuGustTo. — Liberdade, 59, Oporto (Portugal). ORTLIEB, J., chimiste, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de Mérode, 169, Saint-Gilles, Bruxelles. (Géologie générale du bassin ter- tiaire anglo-flamand.) PeLSENEER, Pau, docteur en sciences naturelles. — Rue du Gentil- homme, 17, Bruxelles. . PerGENS, Épouarp. — Rue de Vaugirard, 31, Paris. (Mollusques terrestres et fluviatiles de la Belgique. Fossiles maestrichtiens.) . Pmé, Louis, professeur honoraire de l’Athénée royal de Bruxelles, membre de diverses Sociétés savantes. — Villa Singapoor, allée du Waux-Hall, Spa. CLXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1879. 1873. 1870. 1882. 1883. 1883. 1863. 1880. 1881. 1884. 1883. 1879. 1872. 1874. 1885. 1880. 1879. 1878. 1879. 1886. 1872. 1884. 1869. 1882. 1886. PirerT, ApoLpe, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie. — Quai de l’Arsenal, Tournai. PoTiER, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Boulevard Saint-Michel, 89, Paris. Purves, d.-C., conservateur au Musée d'histoire naturelle. — Chaussée de Charleroi, 191, Saint-Gilles-Bruxelles. RAEYMAEKRERS, DÉSIRÉ, docteur en médecine. — Rue de la Station, 164, Louvain. (Coquilles marines, terrestres et fluviatiles ; fossiles tertiaires.) RARYMAEKERS, Louis. — Rue de la Station, 164, Louvain. RENSON, CHARLES, pharmacien. — Rue de Tirlemont, 52, Louvain. XROFFIAEN, FRANÇOIS, artiste peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles. (Collection des espèces ter- restres, principalement du genre Helix.) RorriAEN, HECTOR, lieutenant du génie. — Rue Godecharle, 21, Ixelles. RomBauT, EUGÈNE, inspecteur de l'industrie et de l’enseignement profes- sionnel. — Rue des Chevaliers, 12, Bruxelles. ROUFFART, EMILE, docteur en médecine. — Boulevard du Régent, 9, Bruxelles. ROUSSEL, ARMAND, architecte. — Rue des Sablons, 4, Bruxelles. Rucquoy, ALFRED. — Rue du Pont-Neuf, 28, Bruxelles. RurTor, AIMÉ, ingénieur honoraire des mines, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, membre de la Société Géologique de Belgique. — Rue du Chemin-de-Fer, 31, Saint-Josse-ten-Noode, Bruxelles. SCHEPMAN, M.-M., naturaliste. — Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande). SCHMITZ, GASPARD. — Avenue de Wilryck, 2, Anvers. STEEL, THoMAS, Condong Sugar mill, Tweed River (Nouvelle-Galles du Sud): STEVENS, J.-D. — Avenue de la Porte-de-Hal, 41, Sant-Gilles-Bruxelles (Fossiles tertiaires de Belgique.) STEVENS, JEAN, ingénieur, — Rue des Palais, 155, Schaerbeek-Bruxelles. TILLIER, ACHILLE, architecte, — Pâturages. Tras, le R. P., professeur au collège de la Paix. — Namur. UgaGus, Casimir, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue des Blan- chisseurs, Maestricht (Limbourg néerlandais). VAN BENEDEN, ÉpouARD, professeur à l'Université de Liége, membre de l’Académie des Sciences de Belgique. — Rue des Augustins, 43, Liége. VAN DEN Brorck, ERNEST, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue de Terre-Neuve, 102, Bruxelles. (Foraminifères. Distribution géographique des Mollusques. Collection spéciale des Mollusques belges.) VANDENDAELE, HENRI. — Rue des Prêtres, 136, Renaix. (Fossiles tertiaires.) VAN DER BRUGGEN, Louis. — Rue Belliard, 109, Bruxelles. / LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CLXXVII . VAN ERTBORN, baron Ocrave. — Château de Solhof, Aertselaer, et rue des Lits, 14, Anvers. (Géologie tertiaire.) . Van MosseveLpe, Juces, industriel. — Differdange (Grand-Duché de Luxem- bourg). . VELGE, GUSTAVE, ingénieur civil. — Lennick-Saint-Quentin. (Géologie tertiaire.) . VINCENT, GÉRARD, contrôleur des recherches paléontologiques du Musée royal d'histoire naturelle. — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek- Bruxelles. (Fossiles des terrains éocènes de Belgique.) . VixcenT, EMice, docteur en sciences naturelles, attaché à l'Observatoire royal. — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles, . WEISSENBRUCH, PAUL, imprimeur du Roi. — Rue du Poinçon, 45, Bruxelles. *WEYERs, JosepH-LÉOPOLD, membre de diverses Sociétés savantes. —- Rue Joseph IT, 35, Bruxelles. Woor De TRrixH#, Josepx, pharmacien. — Namur. WRiGat, Bryce, membre de la Société royale d'Histoire de Londres. — Hesket House, Guildford street, Russel square, Londres. YSEUX, Émice, docteur en médecine, professeur à l’Université libre de Bru- xelles. — Avenue du Midi, 97, Bruxelles. Membres décédés . DESGUIN, PIERRE, ingénieur à Bruxelles. . LIéNaRp, VALÈRE, docteur en sciences naturelles, assistant à l'Université de Gand, à Ghoy-lez-Lessines. . PiGNEur, LéoPpoLp, docteur en sciences naturelles, à Schaerbeek-Bruxelles. . WEINMANN, Ropocpne, chimiste, membre de la Société Entomologique de Belgique, vice-président de la Société Bruxelles-Attractions, à Saint- Gilles-Bruxelles. —GICRON S—— ER CRE AN) Lx pes 30 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXI, 1586 DES ANNALES DE LA SOCIÈTE ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE —— 2039 00— Annales de la Société royale malacologique de Belgique, tome XXI, 1856. Assemblée générale annuelle du 4 juillet 1856. nb blog ra nique re AU. CEE TEST ETATS 7) GE Me Bulletin des séances de la Société Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. Cossmann (pl. I-VIII) . Collections malacologiques Ù Compte rendu de l’excursion de la Société royale malacologique de Bel- gique sur le littoral de Blankenberghe, à Coxyde, à Aeltre et à Gand, par À. Briart et E. Delvaux Institutions correspondantes . Cie La Faune des bryozoaires garumniens de Faxe, par Éd. Pergens et A. Meunier (pl. IX-XIIT) LA TU MAN Liste des coquilles du tongrien inférieur du Limbourg belge, par .G. Vincent. Liste générale des membres . Mémoires. Notices biographiques . Séances de la Société : 9 janvier 1886. Note sur une observation faite à Schriek (feuille d'Heyst-op- den-Berg) montrant, contrairement aux levés géologiques de MM. van Ertborn et Cogels, l'absence d'éocène wemmelien dans le territoire de la feuille d’Heyst-op-den-Berg, par E. Van den Broeck, II CLXXX TABLE DES MATIÈRES 6 février 1886. De la limite méridionale de l’argile de Boom sur la planche d'Heyst-op-den-Berg, par P. Cogels et O. van Ertborn. Contribution à l'étude des terrains quaternaires, par P. Cogels et O. van Ertborn. Quelques mots en réponse aux lectures faites par MM. Cogels et van Ertborn, par E. Van den Broeck. 6 mars 1886 Les Coupes et la valeur scientifique des échantillons de quelques puits artésiens. — Les Diagrammes des feuilles de Bruxelles et de Bilsen. — Erreur de M. E. Van den Broeck au sujet du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la feuille de Bilsen, par O. van Ertborn. Note sur le forage d'Arnhem, par le D' J. Lorié. Découverte d’un bloc erratique à Anvers. 3 avril 1886 De l’infraheersien et du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la feuille de Bilsen, par P. Cogels et O. van Ertborn. 1er mai 1886 . o juin 1886 4 juillet 1886 (assemblée générale annuelle). Rapport du Président. Budget. Fixation des jours et heures des assemblées de la Société. Choix de la localité et de l’époque de l’excursion annuelle de la Société. Nomination du Président de la Société pour les années 1886-1887 et 1887-1888. Election de trois membres du Conseil pour les années 1886-1887 et 1887-1888. Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l’année 1886-1887. LP LRLARÉ : ent un Vrbel f RE To EE A Die L'AT Pages. XVI XL LIV LXIIT LXVIIT LXXII TABLE DES MATIÈRES 7 août 1886 Note sur un gisement de bois de rennes incisés par l’homme dans les argiles quaternaires de la Campine, par P. Cogels et O. van Ertborn. 4 septembre 1886 OCR RCD RER OR MORE e SE QR TS SU RTS Sur la présence de Dreissensia cochleata, Kickx, à Amsterdam, par P. Pelseneer. 6 novembre 1886 . Note sur un gîte fossilifère quaternaire observé à Veeweyde, près de Duysbourg, par G. Vincent. Sur la présence de fossiles tongriens fluvio-marins sur la plan- chette de Louvain, par D. Raeymaekers. À décembre 1886 . Notes sur l’histoire naturelle des régions arctiques de l’Europe. — Le Varangerfjord (suite et fin) et catalogue des mollusques testacés recueillis dans le Varangerfjord pendant la Mission de Laponie (juin-juillet 1881), par J. de Guerne. Table générale des matières contenues dans le tome XXI des Annales de la Société royale malacologique de Belgique Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation. TOME XXI, 14886 CLXXXI Pages. LXXIX LXXXVI | XCIL XCVI CII CLXXIX CLXVII 13 PLANCHES DU TOME XXI, 1886 DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE —09200— PLANCHES I-VIIT. — Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris, par M. Cossmann. Mémoires, page 17. — IK-XIIT. — La Faune des bryozoaires garumniens de Faxe, par Ed. Pergens et A. Meunier. Mémoires, page 187. f° a CÉ- D A UAR (NUS k A) . À à È À } k 4 Figures. 1e PLANCHE XII Bisidmonea Johnstrupi, nob., colonie jeune, vue de côté, p. 219 (grossisse- ment, 33 diamètres). nob., même colonie, vue de face. nob., même colonie, contour de la partie moyenne. nob., colonie plus âgée, vue de face (grossissement, 33 diamètres). nob., même colonie, vue de côté. nob., contour transversal de la partie moyenne. Arr. de la Soc. Roy Madac. de Belgique Tome AXT (1886 ) FL AU to Hs AL \l 10! "Han 2 HW LATE ET LION ré QU ET MR ICRANTR LOT sf 4 | FA fi ie je et PART AO TARA à EAN {0 Nix 174 Je HELD + | ae Has: YSA + el DENT TN CRE 1 2 QU à AN TETE an bu RUE "NET dis UT (# ARS ON au An Ann atrl RATE 4} À IQ tit di ul UT 6 1 ta PAG | HEX I dE L'or x tou AAA 0! tt; TER # FE | NAN AT) MIBSUTAT M HAN “à, » on rot | AA EU LAS" Jo f JA PR / eus PE #2 sr] NS ARS ui \ PUSVOE HAMTAUE I EN ùn; ni EATC « ut D IT NE EE y s : nl IF LPS MAN L AG Gen À dx eh TO RARTAR RAA {ts NAT CU 3 } AGUES af NET RAA USE er = CDSeRrr LL Pat re ere 11 , in Fe ‘ % ne À TES 71 ré 1 Y Aa 1,124) APR FE PAUA NT ci wi € LMRRIANO nu Li Figures. 1-2. 3-4. 9-6. 7-8. 9. 10-11. 12-13. 14-15. 16-17. 18-19. 20-21. 22: 23-26. 27-28. 29-30. PLANCHE Î CLAVAGELLA ECHINATA, Lamk., grossi 1 fois et 1/2. LAGENULA, Desh., grossi 1 fois et 2/3. ROCELLARIA COARCTATA [Desh.], grossi ? foiset 1/2. AMPULLARIA [Lamk.], grossi 2 fois ProviGny1 [Desh.], grossi 2 fois . TEREDO Mopica, Desh., grossi 3 fois. . . . . Marresia APERTA [Desh.], grossi 2 fois et 1/4. JouanneTIA THELUSSONIÆ, de Rainc. et Mun.- Chalm., grossi 3 fois. ; ; MarrTesia PROxIMA [Desh.], grossi 4 et 2 fois . SOLEN LAVERSINENSIS, Lefèv. et Wat., naturelle grandeur ENSICULUS CLADARUS Beyaule grossi 2 pe. CULTELLUS GRIGNONENSIS, Desh., grossi 1 fois et 1/3. cupaus, Cossm., grossi 1 fois et 1/4 SILIQUA BERELLENSIS, de Laub., grossi 2 fois . C LAUBRIEREI, Cossm., grossi 3 fois . Ferme de l’'Orme. Le Guépelle. Grignon. Valmondois. Acy-en-Multien. Cuise. Marines. Marines. Cuise. Retheuil et Cuise. Mouy et l’'Orme. Grignon. Chaussy. Brasles. Essômes. Ann. de. la Joe. Joy. Malac. de Pelgiquer. Tome ANT [1880 ) PL. I 1. Cossmann del, Heliog. P Arents Imp.P Arents Figures. 1-3. 4-6. F. 8-9. 10-11. 112 13-15. PLANCHE II SPHENIA RESECTA, Cossm., grossi 2 fois et 1/2. — RADIATULA, Cossm., grossi ? fois et 1/2 . — CYRENOIDES, Cossm., grossi 4 et 3 fois CorBuLoMYA CHEVALLIERI, Desh., grossi 2 fois. CorguLa Bourvi, Cossm., grandeur naturelle. — AREOLIFERA, Cossm., grossi 3 fois. NEÆRA COCHLEARELLA, Desh., grossi 6 fois. Desh., grossi 4 fois. — pisPAR[Desh.] (var. Bouryi), grossi 4 fois. — BOURSAULTENSIS, de Raïinc. em., grossi 2 fois . RE ACTEE ÀEe —. Ramcourri, Cossm., grossi 3 fois NEÆROPOROMYA ARGENTEA [Lamk.], charnières ANISODONTA ANTIQUA [Desh.], charnière. — SULCATINA, Cossm., grossi 5 fois — ONCODES, Cossm., grossi 3 fois. — SPHÆRICULA, Cossm., grossi 2 fois et demie ROUE LES — EDENTULA [Desh.], grossi 3 fois FABAGELLA FABA [Desh.] Le Guépelle. Hérouval. Boursault. Essômes. Ducy. Le Fayel. Sapicourt. Cuise. Le Guépelle. Chaussy. Boursault. Cuise. Parnes. Hérouval. Chaumont. Hérouval. Valmondois. Aizy. Ferme de l’'Orme. + Ann. de la Soc. Roy Malac de Belgique Tome XN] (1886) PLAT. 5 4 da. d à # / & - Heliog P. Arents Imp. P. Arents ; SRBBLRAARA : À à 4 Y » : 2 [4 : Figures, 1-2. 3-4. D. 6-7. 8. 2). 10-11. 12-13: 14-15. 16-17. 18-19. PLANCHE III et2)3 05e) 0e RER EAN PANDORA DILATATA, Desh., grandeur naturell Lyonsia puicarA [Mellev.], grandeur naturelle. — Bauponi, Cossm., grossi 2 fois . Turacra Lupovicæ, Desh., grandeur naturelle . — GRIGNONENSIS, Desh. ,grossi 1 fois et 2/3. — . MICROSCOPICA, Cossm., grossi 8 fois. — HALITUS, Cossm., grossi 8 fois Macrra Lousrauz, Bayan, grossi 1 fois et 1/4 . — — Bayan, grandeur naturelle, — PARAMECES, Cossm., grandeur naturelle. Le Guépelle. ANISODONTA RUGOSULA [Desh.], grossi. 2 fois Le Vivray. Châlons-sur-Vesle. . Hérouval. Chaussy. Le Guépelle. Ferme de l’Orme. Ully-Saint-Georges. Parhes. Vaudancourt. Cuise. Ann de la Joe. Roy. Malac. de Belgique. Tome XXI (1886 } PL II Heliog. P. Arents P:, ui St + b a Pre = rare Figures. 1-4. PLANCHE IV MacrTra Bernay, Cossm., grossi 1 fois et 1/3 TELLINA TELLINELLA [Lamk.] (var. elatior), grossi 2 fois . TELLINA TELLINELLA (var. incurva), grossi 1 fois et « Bourpori, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. STRONGYLA, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. SYNDOSMYA DELTOÏDEA, Desh., grossi ? fois et 1/2 . TeLLiNA SELLEI, Cossm., grandeur naturelle. — Cossm., grossi 2 fois. FAYELLENSIS, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 . EURYMORPHA, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 . VASssEURI, de Laub. mss., grossi 1 fois et 1/3.- ARCOPAGIA STENOCHORA, Cossm., grossi 2 fois et 1/2 (variété), grossi 1 fois et 1/3 . 1/2. Le Ruel. Marines. Fleury. Vaudancourt. Coincourt. Le Ruel. Septeuil. Le Fayel. Cuise. Liancourt. Le Guépelle. Auvers. Ann. de la Joe. Malac. de Belgique. Tome XX] (1886 ] PL IV. I. Cossmann del. Heliog. PF. Arentr Imp.P Arents Æ dt x Va 1 Mit J | Î MATE 1 Dal : rt , pur 14 LUE CES OR CORTE QUE SUR ATOS RTE 4! k \ ) AMOR DTA 2 mt de at Llan" _ | | | 1 { \30N NX VAT) 29 \4 210 \ AMEL à + AU ANT ENTRE v FAN ANEU SU S , " W ques sf IDITAUT Oh A4] TA d UTILE 1H DEL UCM IRAN LUXE UTC E ACTU EURE L AU HU Pr True (4 APTE ) { MEDION DAMANTEUTR THRLAM (AUX PVO 0 ME f : 4 AA c UE ER PEU NC "4 NES | en ft & (UN LITRAULY AAEON/ER Ci A! \# War \ \ 4 TES YOU AAA A0 ETO 148000 ANA AO TR CNE | M Ü 4 À ! î Eu v * à Vol "Eee vf nn) 1e FT AUS | DH AENENER UE) AN EE AUUNULU AAEAN trente VEN CEE: I AIR PLANS ‘ 4 184 3} HA | | N\ PAU À Er 4 sal” VA GTI RAU CU ANTON STE TR TN ERO TATOM ATH AUDE \EAUE We ñ ’ Figures. 1-2. PLANCHE V ArcopAGIA Boury1, Cossm., grandeur naturelle. SCROBICULARIA BEZANÇONI, Cossm., grandeur na- turelle — — Cossm., grossi 3 fois. ARCOPAGIA DECOVATA [ Wat., var. Wateleti], gran- deur naturelle. . . . ee — CHEvVALHERI, Cossm., grandeur natu- relle . M ete SOLETELLINA BREVISINUATA, Cossm., grossi ? fois. PsammogiA Baupont, Desh., grossi 1 fois et 1/2. Cuisensis, Cossm.., grossi 1 fois et 1/2 et 1,3 . Me CRASSATELLÆFORMIS, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 et 2 fois S Turacra Presrwici, Desh., grandeur naturelle. ASAPHINELLA MEDIUMBONATA, Cossm.,grossi ? fois. — Cossm.,grossi 4 fois. DoNAXx ACUMINIENSIS, Cossm., grandeur naturelle. — ONCODES, Cossm., grossi 2 fois et 1/2 : — CYCLOIDES, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 ASAPHINELLA SEMITEXTA, Cossm., grossi 3 fois . JOUANNETIA MoRLETt, Cossm., grossi 2 fois + _. Damery. Marines. Jaulzy. Chaumont. Ferme de l’Orme. Grignon. Cuise. Ferme de l’Orme. Châlons-sur-Vesle. Cuise. Saint-Étienne. Acy-en-Multien. Jaulzy. Crouy. Hérouval. Grignon. Ann. de la Soc. Roy. Malac:de. Belgique Imp. P Arents Tome. XX7 1886) PL V. Helog. P Arents ne CR ++. lu 2 0e ", Her: { BIADROITN YA TANT DA MIN: hs sû M AT \pi ES ” +, LENIT IDE Rp 1 AR Pie AT LRU AAMOX FAT 4x — D GTV AMEN ne & tal ao var ES de ak nee fi ! A OA TE NL T TU NATN ; sfLa RU qi 0 LEE Al (EsUR HiAON: jo PO NOTONA US 1) ; h # se Je ENTER Ie 6 (à 13 Ha Va 14,7 ATH f \ pan APT X | eus À s'e e Le à (1 ae “ La PR je con 0 ral et HhINQ j 10 PUUE PRE Ep à Won L F 174 Fi ; SONT "+ : RATE De. AA jo) LANrIse \[ J fa he bi TUE 14 PEER dr UT PA D'Ie Ÿ ro pi FM 1h LH “ait ii a! Le da mit x (A an $ ne n4 MAUR PAT Paul 4 Eat aa 14 Va Dole 45h At ARRETE RS Dante MAR PMOAR ARNO) TN L l FUN ja ALLIE CRC NT Oee EN NENS RAC PAIEES NE FARMER DAME paie Figures. 1-2. 3-6. PLANCHE VI , VENERITAPES BERVILLEI [Desh.], grossi 2 fois ATOPODONTA CONFORMIS [Desh.], grandeur natu- relle . : — TAPINA,Cossm., do des VENUS DELICATULA, Desh., grossi 8 fois . , _— BErnaxi, Cossm., grossi 1 fois et 1/4. — — Cossm., grandeur naturelle — TEXTA, Lamk. (var. Ruellensis, Cossm.), grandeur naturelle, ‘ CYTHEREA Bauponti, Cossm., grossi 1 fois et 1 R. - NUCULOIDES, Cossm., grossi 3 fois. _— CAPSULOIDES, Cossm., grossi 3 fois EnpomarGarus HeBEerti [Desh.], grossi 3 fois. — — [Desh.], grossi 2 fois et 1/2. CYTHEREA VINCENTIANA, Cossm., grossi 4 fois — — Cossm., grossi 6 fois CIRCE GOODALLIOIDES, Cossm., grossi 10 fois. ANISODONTA DEPRESSIUSCULA, Cossm., grossi 3 et 5 fois . Septeuil. Chaussy. Valmondois. Villiers. Hérouval. Valmondois. Le Ruel. Vaudancourt. Ferme de l'Orme. Le Ruel. Auvers. Le Fayel. Bruxelles. Parnes. Mont-Saint-Martin. Valmondois. Ann de la Joe. Hoy. Malac.de Belgique. Tome XXT 1886) PL VI, CRT Ne 2-2 LP: L n 4 L ”, PLANCHE VII CLemenTIA DEsnayesi, Cossm., grossi 1 fois et 1/4. CYRENA RUGIFERA, Cossm., grossi 3 fois ; — TETRAGONA, Desh., grossi 1 fois et 1/3 . — oyRENoIDes [Desh.], grossi 1 fois et 1/4. — CHEVALLIERI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. TRAPEzIUM CaiLLari [Desh.], grossi 3 fois et 1/2. CYRENA LUCINÆFORMIS, de Laub. et Carez, grossi 2 fois . LIRE RE 7 SPHÆRIUM BERELLENSE [de Laub. et Carez], grossi 4 fois. PUR — LAUBRIEREI, Cossm . grossi 4 fois. — Maussenert, de Laub.,mss.; grossi GHOES. |: 2 Le 06 — ELLIPSOIDALE, Cossm., grossi 4 fois VELORITA IMBRICATA, Cossm., grossi © fois ANISOCARDIA SUBQUADRATA, Cossm., grossi 6 fois. — TAPINA, Cossm., grossi 6 fois —s CHONIOIDES, Cossm., grossi 2 fois . = PECTINIFERA [Sow.], grossi 4 fois — — détails pris sur un indi- vidu non usé. . . MODIOLARCA TRANSLUCIDA, Cosëm., grossi ? fois. Valmondois. Le Fayel. - Hérouval. Grignon. Précy. Villiers. Brasles, Chenay. a — ——— Châlons-sur-Vesle. Chenay. Le Fayel, 6 Valmondois. Wemmel. Chaussy. © Ann. de la Soc. Æoy. Malac. de. Belgique Tome XX] /1886 } PL VA M. Cossmanr del. Helog. P Arenks +47 ni _ C4 Pr A 4 "Hi P., : AY È Lu 4 : HAS NP TL ENT RL NS an 3 OU AH A QUENL ET } ë "AT ip | Re à ÿ ARE U l ; sèt } | #1} 4 AR v 14 SORA ETUNS: “} (Re CTUTOI TEEN ln ) ANNE ÿ nn © Né Ur 4 g PLANCHE VIII Figures, 1-2. GLossus EocœNICUS [de Rainc.], grossi 1 fois et 1/4 . Vaudancourt. 3-4. ATOPODONTA CONFORMIS [Desh.] (an junior?), grossi D DOS. ‘dés a MAN tte OL CT OIURAUSSYEE 9-6. CARDIUM STILPNAULAX, Cossm., grandeur naturelle. . Parnes. 7e0; — - Bouryi, Cossm., grossi 2 fois . . . . . Chaumont. 10-12. — COSMETUM, Cossm., grossi 3 fois. . +: . + Chaussy. 13-15. — Bowrpont, Cossm., grossi 5 et 4 fois . . . Hérouval. 16-18. — TRIANGULATUM, de Laub., grossi 1 fois-et 1/2. Essômes. 19-20. — Morcer, de Raince., grossi 2 fois et 1/2 . . Saint-Sulpice. 21-99) — PLAGIOMORPHUM, Cossm., grossi 4 fois. . . Fillerval. 23-25. — FUGAX, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. . . . Abbecourt. 26-27. OuparpiA BARRETI, Cossm., grossi 1 fois et 1/6. . . Le Ruel. 28-29. Anisocarpia Lousraur, Cossm., grandeur naturelle. . Villiers. 30-31. © DoccrusiA cRassa, Cossm., grossi 3 fois. . . . . Hérouval. Tome, XAT (1886 ) PL VII, . de la Joc. Roy. Malac.. de. Belgique be 2e sr Figures. Le PLANCHE IX Radiopora urnula, d'Orbigny, forma stipitata, nob., p. 225 (grossissement, 20 diamètres). — — d'Orbigny, une des crêtes s’est allongée pour donner nais- sance à une nouvelle colonie. — — d’Orbigny, forme à deux sous-colonies, intermédiaires entre nos formes stipitata et intermedia. — — d'Orbigny, fragment à trois sous-colonies. ——- — d'Orbigny, forma sessilis, nob. Ann. de la Soc. Roy Madac. de Belgique Tome ANT (1886 ) A. 1X es Li » _ A Dr me 5 MES, ES s e ment, ‘2 En es. ie _ Edwards, colonies de plus en plus mue ‘sement, 25 diamètres). tx ta TEEN | rs DURE NE Qi nr re Ostrupi, nob., p. 220 (grossissement, 15 un, | fe 8 a _ Radiopora urnula, d'Orbigny, forma dessilis, Mr vue en dessous, p. | | (oser po diamètres). \ fa 3 ue de la S dgique » 2 x hoy Wadac de Z ou PLANCHE XI Figures. l. Jdmonca dorsata, Hagenow, var. faxeensis, nob., p. 216 (grossissement, 22 diamètres) : a) Vue postérieure de l'échantillon qui forme la transition de notre variété avec l'espèce type; : b) Vue antérieure du même fragment ; c) Autre fragment ; d) Contour transversal habituel ; e) Contour transversal de la partie supérieure. Le > } UTC CT VEU: ) n 1 KA, or 2 1 e se 1 è . 2. Spiropora vertebralis, Stoliczka, p. 210 (grossissement, 22 diamètres) 3. Foveolaria Lundgreni, nob., p. 242 (grossissement, 22 diamètres). An. de la Soc. Roy Madac de Belgique Tome AA. (1886 ) FL. A 1 MELIUE? À PLANCHE XII Figures. 1. Vincularia areolata, Hagenow, p. 232 (grossissement, 30 diamètres). 2. Hornera Steenstrupi, nob., colonie jeune, p. 218 (grossissement, 22 diamètres): a) Vue postérieure ; b) Vue antérieure. 3. Hornera Steenstrupi, nob., vue de côté. 4. o — nob., autre colonie, plus âgée, vue de côté (grossisse- ment, 25 diamètres). Amphiblestrum formosum, Reuss, var. confertum, Seguenza, p. 240 (gros- sissement, 20 diamètres). 6. — bidens, var., Hagenow, p.240 (grossissement, 20 diamètres). Êt AUt l ) 4V ot 4 L («ar ec. Rei le de fa ? Ua 40. c 204 € ) ) 7. la le Delgiqu Tom (mi 8 Le Z(/ 16 } fat/ [#77 & à * PQ A Ze eurizer 1e ne » À L TOR. Er 4. * % a ee . # SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ra 2 # La FAUNE TERTIAIRE DU BASSIN DE PARIS Es". La Société met en vente, pour les spécialistes, des exemplaires tirés à part du mémoire intitulé : CATALOGUE ILLUSTRÉ DES COQUILLES FOSSILES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS M. COSSMANN Au prix de 60 francs (15 francs le fascicule) Les souscriptions à l'ouvrage complet sont reçues, pour la France, chez l'auteur, 17, rue Saint-Vincent-de-Paul, à Paris; pour tous les autres pays, au Secrétariat de la Société royale malacologique, 10, rue du Pont- Neuf, à Bruxelles. Le prix du Catalogue complet sera porté à 80 francs, quand les quatre fascicules auront paru. PA w, rout ET) ; PAL : , Me 13 » À %r fe FA ae à = FA di ne \ * à pin | f \ ” Pa AN à À \i A Ne Que At È AR! LE AA A LERBE ER NA h j À à h v 1) A VA ï “ Ar AA 2 À À À AS en Eh a DA AU AR A A HARN TS AW AA TAN LAS AA Ki] fe | AM 4 5 AU hi PR en W ea (a VEN FE KA le. î NE f es Fe 4 ea d: FA a es A / rs ds I à | f AM de Où d'alét fl | D al NA, 2 Pal | l | ] k à re | N Ca: A7" A\ A PA an % } L | | à NU k LE | PAS la NE A | ur à x 2: "à! bAATA \ UN |A GAS) à 47 \ \ \ J L Cu . \ ù A. 4 BAR) FÉES ] rUSUN ÿ Va î à à F Û ay Cul NA ni A Mas ES | D. 7 ie