rw H! À QUE [ D us FUUE ; QUCCICE ASC ï CREER Ne MANN HAN) l 14 4 ; te n ê Wy » DEN v all di: nu # À out (ai TP ( A4 nd \ LI qi AA) MAO TEC IT NAUPHAN QE DURE ROUEN 1 ) x AIRE D LL IET di! tite tn! } ut MAMIE: Er # ANUr } nv 1} Lu te M} KES V1 n HO Gt AA Qu eut f À. # TE DEC as SE, = == ce eue sen ge: 2 + Le SZ L*- 2 Isa 3 Heériatere LE æ TR F2 — C } AT y t Le a fi Pa nat HUE ? À L) PAT A qu NAS HR Nydr AA ETC nn Pere DOC CRC UE < PRET tete 2e eZ LA ete :s 4, 4 E 2 ut q y nn ae hi Lg TES 2 2 ges En = Te = Fons x) i BE Ÿ + À } ten } ELAUE ie ve x 1 Nu ; Rue HE net ALI } à 1 Nu Ze: ii LE ü 1 EU A HN LATE Er < ee ee Cas rs 2e 2 Fe 2, DRE LÉ LD Ts ar RS . à. re te LE Re RTS a 9 et Ve” di (ut ae ; fi 3 SEREETS ni à Re BESRESSES LEE D? FES SE LES Re Eve: RTE. 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RAA PERAAR * au A4! | LC ERER AR fau ul ae AAA RS AAA ASS ARE Ah à M AA hop. n ARRBRRAA A7 A sh 2: RAGE A D nul ke 11 “DATE SA \a5" D YpNaL. : : ri ra R Ra 2e ein) “ A RNAARNA Ah à PUS a VAN | Abe AA aa AA enpolen LLI'L Lait, À Tr es UM Aa, À, . V| __ e - AVE à $ | n CPR LE FI LU PF nn A Ÿ _ W UE “he a ss, a ; " é AR © ARARA ABS A GMA POLE la Î Vs ET | APPARUE MAN I JD 7 sinus AMAARSA p2 > À | [= Le 2 Jo > » d » D » ] » ‘Æ& "NC EX | 4 Linie RE 7 Bee ! \ UP l Alonn bn 4 J à PUCEEN Li pe a cerf (a SU cie A {ITU LAN IAE af pm "rm TA ! AE +41 matt a AA FTATT TT Mr el « | US AT à TT Deveil [Eh Ai 2.2 22, na. | .,2 LL LL 4 L à T14 Ù ER | | HT | "ae “Ask Le of LEE REP ET > A x) : NM] nas? | ETF % EPP CE TA el 1 "à fl TRE AE ER AREA all aattis NE mar P ay, | uar ame. f A id” nn tee UT aude PLAN dreudt pre AA pau tets 4H TT [V] VE {{1| AA A4" ni entre e £: ) w LS Lars FRA r. Fe PT ôñ| LEE LITE" | À a HN r Ur ù Aa" as oncsenonifl ENIPR PMU n£ N +4?” S dl TT DENIS nr PEUT Ù LUASE EE TA sl O0 RER A e AAA A ERRE L AE > ACCESS s 2?» 4 F£ese Lrez2r VYY el 4 AAA « <: - Le CLILLLL APT Lez DAT 4 SRE LL ren D NU ee PP ponte TU LT TTC PER | TM FAT | sat RPANQRARAENURRENR ts noté A sous 120 gnttfi CLP alt sb ie sr” ETS + ARLES AURA LT er 8 TT ‘à TNA - PDT" ù Ë nn | ag he Ve "+ ts CP PAUL su TLC \ a nvur 44\3h EMAIL à à ad Fr A LL LE (PPERIISNS 4 ts Melia d}4 lEfreQl uns De Uoeph DT Peg TT L Que ENT ps ‘ rer ll MC " LI 4 à CT pe AS aol asaal | APT < gl ANS) =: sf sn 1 el : ra P ati sg us: 16(! [HRANDENNTINTI I ÉNIANNCTT TEL \ "WI nt TOO PE b nn LL | PEINE L:1840 0e Lu AA Aie nel Le, Fe À + D 1 > : - Fe 44 sf ) |! d NM Y > 242" Ld | 45= Æ$, $ & ta, È nr enr Yates if UtALe | Ye Unis LL ie AAA MTL 4 TT rent LÀ. bi LV) 7e HU LP nn. LEA D OL el Ven 18% (pa lv ati DT 14 MAUR soie tas ire MEET rer AU … ui), Na #4 ei llnes d, ( æ: in 4 # TANSAS” nr AR LR Er F A7 A4 A0 n A pl (rs ARGENT fs tr 79 ect Le d'A s, FIL DM la £a PP, | TNT EAU s (1 Dale PP EE PER NE At | | nr “meme Ame le D SULLE # h : M NS 0 u } 11 1 \ W Hat h ’ à MT CPE D Ace 1 L , + k ‘ NAN ANNALES DE LA CITÉ ANOMALIE | DE BELGIQUE TOME VINGT-DEUXIÈME > , \ BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCCTS Lx, 1879 NA A VIS. Le prix des tomes I à VII des Annales a êté fixé à cèg francs; celui des tomes VIII à XIV à dix francs; celui des tomes XV à XXI à quinze francs. Les membres de la Société désirant obtenir les volumes anté- rieurs à l’année de leur réception, jouissent d’une réduction d'un tiers de la valeur. On peut s'abonner aux comptes-rendus mensuels des séances de la Société au prix de cinq francs par an. S’adresser, soit au tré- sorier, M. E. Fologne, rue de Namur, 12, soit au secrétaire, M. Preudhomme de Borre, au Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles. Les membres de la Société sont priés de porter ceci à la connaissance de tous ceux qui pourraient avoir intérêt à s’y abonner. | La cotisation des membres de la Société est fixée à seize francs. Les membres étrangers peuvent se libérer en une fois de toute cotisation, moyennant un versement de deux cents francs. Les membres associés, résidant en Belgique, payent cèrg francs par an, et reçoivent seulement les comptes-rendus des séances. Ils ne peuvent être membres associés que depuis l’âge de 15 jusqu'à celui de 25 ans. Les membres du personnel enseignant moyen, normal et primaire de Belgique peuvent, à tout âge, faire partie de la Société comme membres associés. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE DÉPOSÉE AUX TERMES DE LA LOI Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Socièté n'en assume aucunement la responsabilité. Tr Typ.de M'*° M. Weissenbruch, hp du Roi, rue du Poinçon, 45 ANNALES DE LA QULTE ENTONOLO DE BELGIQUE TOME VINGTI-DEUXIÈME BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCC'S 1879 Li ” ? LMP ARE AL PT A: DEN \ Le 4 À SA À k RPETTE Rs A à PA # + 1 ar ed) x teur p F5 PREMIER ESSAI D'UN CATALOGUE HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE L. LETHIERRY & ÉM. PIERRET. — SÉANCE DU ? NOVEMBRE 1878 — Dans la séance du 6 avril dernier, alors que M. Lethierry venait de nous donner une petite liste des quelques Homoptères belges que possède le Musée et qu’il avait déterminés, j'avais annoncé à la Société que, notre vaillant confrère de Lille ayant bien voulu me prendre pour collaborateur, je pourrais présenter avant peu le relevé des Hétéroptères de notre faune. J'avais, en eflet, dressé cette nomenclature, lorsque, d’après les bons conseils de notre expérimenté secrétaire, M. Preudhomme de Borre, et comptant sur l’obligeance, qui certes ne m’a pas fait défaut, de M. H. Donckier de Donceel, j'ai revu et collationné avec ce dernier toutes les punaises du Musée, ce qui m’a permis d'ajouter plusieurs espèces à ma liste et de vous présenter un travail aussi complet que les matériaux ont permis de le faire. Malheureusement, il y a encore beaucoup de lacunes à combler, et je suis persuadé qu’en cherchant, qu’en chassant comme le fai- sait feu C. Van Volxem, on trouverait bon nombre d'Hémiptères dont la présence n’a pas encore été constatée en Belgique; ainsi 107 espèces signalées par M. Lethierry dans son Catalogue du Département du Nord (2° édition, 1874) et dans ses récentes indi- cations particulières, ne figurent pas dans les collections du Musée comme ayant été capturées dans notre pays, et cependant nous avons déjà 45 Hétéroptères qui n’ont pas encore été trouvés dans la région française précitée, malgré tout le soin avec lequel parait l'avoir explorée mon savant collaborateur. Je saisis cette occasion pour faire un appel à nos jeunes collègues ; je serais heureux que ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXH. 1 6 CATALOGUE DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. l’un ou quelques-uns d’entre eux vinssent me trouver, et je met- trais à leur disposition le peu que je sais pour leur aplanir les pre- mières difficultés; nous organiserions même de petites excursions qui se feraient, par exemple, tous les dimanches où il n’y aurait pas d’excursion de la Société, et, de cette façon, nous pourrions sans doute, l’année prochaine à pareille époque, ajouter un bon supplé- ment au présent fondement du futur Catalogue. Il me reste à vous dire, Messieurs, que le travail ou plutôt la com- pilation que j'ai l'honneur de vous présenter, est presque exclusive- ment dû aux renseignements que M. Lethierry, après avoir déter- miné le plus grand nombre des Hémiptères du Musée, a bien voulu me donner ; j'ai ajouté à ses indications les Lygéides signalés par M. le D'G. de Horvath dans sa communication du 2 décembre 1876, et les Saldides cités également par lui le 3 mars 1877 ; enfin, j'y ai encore intercalé quelques espèces que ces entomologistes n’avaient pas eues sous les yeux, et quelques-unes de ma propre collection, étant bien édifié sur leur nom et leur patrie. Les nomsadoptés sont ceux du Catalogue Puton (2° édition, 1875), et j'ai aussi suivi l’ordre dans lequel il place Les familles, les genres et les espèces. EM. PIERRET. RELEVEÉ DES HÉMIPTÉÈRES-HÉTÉROPTÈRES PRIS JUSQU'A CE JOUR EN BELGIQUE, D'APRÈS LES COLLECTIONS DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BRUXELLES, ET QUELQUES AUTRES INDICATIONS. Section I. — GÉOCORISES. PENTATOMIDES (). Psacasta exanthematica Scop. Dép. du Nord. Eurygaster maura Lin. Partout. — hottentota Fab. Fieb. Partout. Odontoscelis fuliginosa Lin. Dép. du Nord. — dorsalis Fab. Dép. du Nord. ‘Graphosoma lineatum Lin. Hastières (Van Volxem), Dinant (Hennuy, Fondu). Podops inuncta Fab. Partout. Corimelæna scarabæoides Lin. Bruxelles, Rodenhof (*) (Van Volxem), Bau- dour, Calmpthout (de Borrc). Cydnus flavicornis Fab. Knocke, Ostende (Van Volxem), Heyst, Knocke, Oostduynkerke (de Borre). — nigrita Fab. Rodenhof, Bruxelles (Van Volxem), Rixen- sart, Cortenbergh (de Borre). Geotomus punctulatus Cost. Dép. du Nord. Brachypelta aterrima Fœærst. Harmignies (Bonaert), Schilde (Van Volxem), Ethe (Dordu, lieutt aide de camp provinc.). (‘) Les noms précédés d’un * sont ceux des insectes qui n’ont pas encore été trouvés dans le département du Nord, tandis qu’au contraire ceux mis en lettres italiques indiquent des espèces qui, rencontrées dans cette région, ne l'ont pas été jusqu'à présent en Belgique. (2) Nous citons les espèces prises à Rodenhof (grand-duché de Luxembourg), parce que cette localité est située à la frontière et qu'il est très-probable que tous les insectes qui y habitent se trouveront aussi en Belgique. 8 Sehirus morio Lin. Dall. — Juctuosus Muls. et Rey. Tritomegas bicolor Lin. Cantophorus dubius Scop. Adomerus biguttatus Lin. Gnathoconus albemarginatus Fab. — picipes Fallen. Sciocoris terreus Schrank. Ælia acuminata Lin. — Klugi Hahn. Neottiglossa inflexa Wolff. Eysarcoris perlatus Fab. — melanocephalus Fab. *Rubiconia intermedia Wolff. Palomena viridissima Poda. — dissimilis Fab. Fieb. Peribalus vernalis Wolff. ‘Dryocoris sphacelatus Fab. Carpocoris baccarum Lin. Dal]. — nigricornis Fab. Dolycoris verbasei de Geer. Dall. ‘Pentatoma pinicola M. et R. Piezodorus incarnatus Germ. Rhaphigaster griseus Fab. Tropicoris rufipes Lin. *Strachia pieta H.-Sch. * — decorata H.-Sch. — festiva Lin. — oleracea Lin. Acanthosoma hæmorrhoidale Lin. Sastragala ferrugata Fab. ‘Cyphostethus tristriatus Fab.Stäl. Elasmostethus dentatus de Geer. CATALOGUE Ostende (Van Volxem). Partout. Partout. Carlsbourg (prof. et élèv.)(!,. Partout. Dép. du Nord. Partout. Coll. Wesmael, Bruxelles, Rodenhof, Calmpt- - hout, Ostende (Van Volxem), Dieghem (Vincent). Partout. Herenthals (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet). Hestreux (Van Volxem), Salzinne (Pierret). Partout. Partout. La Roche, Hastières (Van Volxem). Partout. Partout. Partout. Tilff (Van Volxem). Belgique, Rodenhof (Van Volxem), Carls- bourg (prof. et élèv.), Longehamps (de Selys). Rodenhof, Groenendsei (Van Volxem), Carls- bourg (prof. et élèv.), Hoeylaert, Pecrot (Pierret). Partout. Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem). Partout. Montignies-sur-Roc (Alf. Lelièvre). Partout. Blankenberghe (Van Volxem). Bois d’Angre (Alf. Lelièvre), Linkebcek (Pierret). Partout. Partout. Rodenhof, Ostende, Laeken (Van Volxem), Arlon (Tosquinet), Longchamps (de Selys), Coll. Wesmael. , Groenendael, Laeken, Rodenhof (Van Volxem) Longchamps (de Selys). Laeken (Van Volxem). Vilvorde, Calmpthout, Rodenhof, La Roche (Van Volxem). () Prof. et élèv. — Abréviation qui signifie : professeurs et élèves de l’École normale de Carlsbourg. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 9 — interstinctus Lin. Picromerus bidens Fin. Arma eustos Fab. Podisus luridus Fab. Asopus punctatus Lin. Jalla dumosa Lin. Licrona cœrulea Lin. Enoplops scapha Fab. Spathocera lobata H.-Sch. ‘Bathysolen nubilus Fall. Pseudophlœus Falleni Schill. — Waltlhi H.-Scb. Ceraleptus squalidus Costa. *Coreus scabricornis Pz. — _hirticornis Fab. Syromastes marginatus Lin. Verlusia rhombea Lin. Gonocerus venator Fab. Camptopus lateralis Germ. Alydus calcaratus Lin. Stenocephalus agilis Scop. Therapha hyosciami Lin. Rhopalus abutilon Rossi. —tNcrassicornis Lin. Corizus maculatus Fieb. — capitatus Fab. — parumpunctatus Schill. — rufus Schill. Visé (Quaedvlicg), Gand (Tosquinet), Lanae- ken, Houffalize, Vilvorde, Groenendael, La Roche (Van Volxem). Partout. Onkerzeele, Vilvorde (Van Volxem), Bruxelles (Delecolle). Partout. : Evere, Vilvorde, Calmpthout (Van Volxem), Groenendael (Pierret). Blankenberghe, Rodenhof (Van Volxem), Ostende (de Borre), Knocke (Pierret). Partout. CORÉIDES. Partout. Groenendael, Rodenhof (Van Volxem). Groenendael (Van Volxem), Ixelles (de Borre), Forest (De Kempeneer). Groenendael, Lacken, Rodenhof (Van Vol- xem). Laeken (Van Volxem). Dép. du Nord. Rodenhof (Van Volxem), Arlon (Tosquinet). Partout. Partout. Partout. * Dép. du Nord. Dép. du Nord. Sprimont, Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem), Herenthals (de Borre), Bois de la Cambre (Pierret). Partout. Bruxelles, Hoeylaert, Laroche, Aywaille, Ro- denhof (Van Volxem), Longchamps (de Selys), Bouvignes (Hennuy), Carlsbourg (prof. et élèv.), Linkebeek (Pierret). Laroche, Rodenhof (Van Volxem), Arlon (Tosquinet). Laeken, Arlon, Roumont, Rodenhof (Van Volxem), Etalle (Tosquinet), Samson (de Borre), Longchamps (de Selys). Louette-St-Pierre (Gravet). Jemeppe (de Borre), Hastières (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.). Partout. Boitsfort (Pierret). 10 Myrmus miriformis Fall. Chorosoma Schillingi Schml. Neïdes parallelus Fieb. — tpularius Lin. Berytus hirticornis Brul. — clavipes Fab. — montivagus Fieb. — minor H.-Sch. — cognatus Ficb. — pygmæus Reut. Leth. — Signoreti Fieb. — crassipes H.-Sch. Metatropis rufescens H.-Sch. Metacanthus elegans Curt. “Melanospilus venustus Bæb. Lygæus equestris Lin. — saxalilis Scop. — apuans Rossi. — punctatoguttatus Fab. ‘Arocatus Rœselii Schml. Nysius thymi Wolff. Fallen. — senécionis Schill. — fuliginosus Fieb. CATALOGUE Groenendael (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet), Carlsbourg (prof. et élèv.), Au- derghem, Anderlecht, Boitsfort (Pierret). Heyst, Knocke (Van Volxem), Ostende, (Wes- mael), Sainte-Croix (Tosquinet), Blanken- berghe (Pierret). BÉRYTIDES. Dép. du Nord. Rodenhof, Calmpthout, Heyst, Laeken (Van Volxem), Groenendael, Auderghem (Pier- ret). Lacken, Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), La Hulpe (Pierret). à Tournai (Lethierry), Rodenhof (Van Volxem). Tournai (Lethierry). Partout. Laeken, Rodenhof, Groenendael, Virton, La- naeken (Van Volxem). Laeken, un seul exempl. (Van Volxem). Rare, Laeken, Rodenhof (Van Volxem). Rare, deux exempl. : Heyst, Rodenhof (Van Volxem). Dép. du Nord. Heyst, Knocke, Rodenhof (Van Volxem). LYGÆIDES. Dinant (Hennuy), Aywaille (Van Volxem), Amay (Wesmael). Esneux, Dinant, Hastières, Aywaille, Rou- mont, (Van Volxem}), Arlon (Tosquinet), Longehamps (de Selys), Flémalle-Haute, Seraing, Barvaux (de Borre), Bouvignes, Houx (Hennuy). Rodenhof (Van Volxem), Dave (H. Doncekier de Donceel), Arlon (Wesmael). Arlon (coll. Wesmael). Laroche, Hastières, Aywaille (Van Volxem), coll. Wesmael. Charleroi (coll. Wesmael). Groenendael (Van Volxem), Molenbeek (Dele- colle), La Hulpe (Pierret). Coll. Wesmael. Dép. du Nord. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. Cymus glandicolor Hahn. — claviculus Fall. Hahn. Kleidocerus didymus Zett. Ischnodemus sabuleti Fal). Geocoris grylloïdes Lin. — siculus Fieb (pallidipen- nis. Dufour). —— ater Fab. Chilacis typhæ Perris. Plociomerus fracticollis Schill. luridus Hahn. Rhyparochromus antennatus Schill. — prætextatus H.-Sch. — dilatatus H.-Sch. — chiragra Fab. Hahn. — sabulicola Thoms. Tropistethus holosericeus Seholtz. Pterometus staphylinoïdes Burm. Ischnocoris hemipterus Sahlb. à = punctulatus Fieb. Macrodema micropterum Curt. Pionosomus varius Wolff. Plinthisomus pusillus Scholtz. Plinihisus bidentulus H.-Sch. — brevipennis Latr. Lasiosomus enervis H.-Sch. Acompus rufipes Wolff. Stygnus rusticus Fall. — sabulosus Schill. 11 Louette-St-Pierre (Gravet), Liége (coll. Wes- mael). Partout. Mons (de Borre), Bruxelles (Delecolle), Vir- ton, Bruxelles, Lanaeken (Van Volxem), coll. Wesmael. Dép. du Nord (capturée postérieurement au Catalogue Lethierry 4874). Ostende (Van Volxem), coll. Wesmael. Heyst, Ostende (Van Volxem), Oostduynkerke (de Borre), Blankenberghe (Wesmael), Knocke (Pierret). Ostende, Rodenhof (Van Volxem), Herenthals (de Borre). Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Coll. Wesmael. Louette-S'-Pierre (Gravet). Barvaux (de Borre), Ridderborn (de Heusch). Ostende (Van Volxem). La Hulpe, Groenendael, Herenthals (Van Volxem). Laeken, Lanaeken, Rodenhof, Calmpthout, Knocke (Van Volxem), Dinant (Hennuy). Partout. Tournai (Lethierry), coll. Wesmael, Rodenhof (Van Volxem). Coll. Wesmael, Qveryssche (Pierret). Dép. du Nord. Calmpthout, Herenthals, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael. Roumont (Purves), Louette-St-Pierre (Gravet), Calmpthout (Van Volxem), bois d’Holle- beek près d’Ypres (Lethierry). Rodenhof, Ostende (Van Volxem), Knocke (de Borre), Blankenberghe (Wesmael). Dép. du Nord ‘eapt. post. au Cat. Leth. 1874). Dép. du Nord. Boitsfort, Rodenhof, brachypt. et macropt. (Van Volxem), coll. Wesmael. Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem), coll. Wes- mael. Bruxelles, Lanaeken, Vielsalm (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), coll. Wesmael, Groenendael (Pierret). Laeken, Trois-Fontaines (Van Volxem), coll. Wesmael, Grocnendael (Picrret). Rodenhof, Boitsfort, Theux, Ostende (Van Volxem), coll. Wesmael. 12 — arenarius Hahn. Peritrechus angusticollis Sahlb. geniculatus Hahn. nubilus Fall. Thoms. luniger Schill. *Trapezonotus nebulosus Fall. ÿ distinguendus Flor. agrestis Fall. dispar Stàl. a — — Ullrichi Fieb. *Microtoma carbonaria Rossi. Pachymerus Rolandri Lin. lynceus Fab. adspersus M. et R. pini Lin. phæniceus Rossi. vulgaris Schill. pedestris Pz. quadratus Fab. Beosus luscus Fab. — Emblethis verbasei Lin. Gonianotusmarginepunctatus Wolff. Eremocoris erraticus Fab. plebejus Fall. icaunensis Pop. Drymus sylvaticus Fab. brunneus Sahlb. Scolopostethus pietus Schill. decoratus Hahn. — . CATALOGUE Bruxelles, Ostende, Calmpthout, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael. Dép. du Nord. Calmpthout, Laeken, Rodenhof (Van Volxem), Blankenberghe ( Wesmael), Carlsbourg (prof. et élèv.). Rodenhof (Van Volxem), Blankenberghe (Wesmael), Groenendael-(Picrret). Bruxelles (de Borre, de Kempeneer), Lae- ken, Calmpthout, Heyst (Van Volxem), Blankenberghe (Wesmael). Rodenhof (Van Volxem). Rodenhof (Van Volxem). Partout. Bruxelles (De Kempeneer et Delecolle ), Calmpthout (Van Volxem), Groenendael (Pierret). Dép. du Nord. Coll. Wesmael. Coll. Wesmael. Hastières, Laeken, Groenendael, Rodenhof (Van Volxem), Saint-Gilles (Collin), Blan- kenberghe (Wesmael). Coll. Wesmael. Partout. Marche, Calmpthout (Van Volxem), Roumont (Purves), Bloemendael (de Borre). Marche, Calmpthout Neesen (Van Volxem), Flémalle- Haute (de Borre), Lessines (Le Comte). à Coll. Wesmael. Herenthals, Lanaeken, Heyst (Van Volxem). Virton, Rodenhof (Van Volxem),. Blanken- berghe (Wesmael), Dilbeek (Pierret). Knocke (Van Volxem), Ostende (Wesmael). Rodenhof, Knocke (Van Volxem). Coll. Wesmael. Coll. Wesmael, Calmpthout, Lanaeken, Groe- nendael (Van Volxem). Coll. Wesmael, Lanaeken (Van Volxem). Rodenhof, Laeken, Groenendael, Heyst (Van Volxem), Loen (Quaedvlieg), Bruxelles, Poix (de Borre), bois dela Cambre (Pierret). Roumont, Rodenhof (Van Volxem), Roumont (Vandenbroeck), Lessines (Le Comte). Bruxelles (Van Volxem), coll. Wesmael. Calmpthout, Groenendael, Herenthals, Les- sines (Van Volxem), coll. Wesmael. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. — affinis Schill. Reut. adjunetus Dg. et Sc. —— pilosus Reut. Taphropeltus contractus H.-Sch. limbatus Fieb. et Put. *Gastrodes abietis Lin. ferrugineus Lin. Pyrrhocoris apterus Lin. Heterogaster urticæ Fab. Platyplax salviæ Schill. 13 Vliermael-Roodt (Maurissen), Boitsfort, Les- sines, Groenendael, Lanaeken, Saventhem, Heyst (Van Volxem), coll. Wesmael. Ostende, Calmpthout, Groenendacl (Van Volxem), coll. Wesmael. Dép. du Nord. Partout. Dép. du Nord. Coll. Wesmael. Laeken, Calmpthout (Van Volxem). Partout. Heyst, Bruxelles, Ostende (Van Volxem), Molenbeck, Cureghem, Boitsfort (Pierret). Dép. du Nord. TINGITIDES. Piesma quadrata Fab. capitata Wolff. Laporte: Fieb. Serenthia ruficornis Germ. — lœæta Fall. Campylostira sp. nov. — verna Fall. Fieb. Orthosthira brunnea Germ. H.-Sch. cervina Germ. Fieb. Flor. parvula Fall. Thoms. gracilis Ficb. Flor. Dyctionota crassicornis Fall. *Seraulia fuliginosa Cost. — strichnocera Fieb. Derephysia foliacea Fall. Galeatus maculatus H.-Sch. Platychila ampliata Fieb. cardui Lin. ciliata Ficb. — Physatochila quadrimaculata Wolf. dumetorum H.-Sch. — seapularis Ficb. Catoplatus costata Fab. ‘Monanthia Wolff Ficb. humuli Fab. Dép. du Nord. Rodénhof (Van Volxem). Rodenhof (Van Volxem). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Une espèce nouvelle qui sera prochainement décrite par M. Puton. Dép. du Nord. Bruxelles (Van Volxem). Dép. du Nord. Ostende, Heyst (Van Volxem). Dép. du Nord. Laeken, Bruxelles, Marche (Van Volxem). Carlsbourg (prof. et élèv.). Boitsfort (Van Volxem). Dép. du Nord. Très-rare : Un seul ex. pris sur des genêts à La Hulpe en juillet; j'y suis retourné trois ans de suite, à la même époque, sans pou- voir le retrouver (Pierret). Dép. du Nord. Partout. Rodenhof (Van Volx2m). Dép. du Nord. Lanacken (Van Volxem). Bois d'Angre (Lethierry). Laeken, Hal, Rodenhof (Van Volxem). Arlon, Rochefort (Van Volxem). Dép. du Nord. 14 Hecbrus pusillus Fall. Mesovelia furecata M. et R. CATALOGUE HÉBRIDES. Assenede (Van Volxem). Rodenhof (Van Volxem). PHYMATIDES. Cette petite famille n’est représentée en Europe que par le seul genre Phymata, composé de trois espèces, dont aucune n’a été, jusqu’à présent, trouvée en Belgique, ni dans le département du Nord. Aradus cinnamomeus Pz. — depressus Fab. Aneurus lævis Fab. Brachytropis calcaratus Fall. Miris virens (var. fulvus) Ficb. — lævigatus Lin. — holsatus Fab. Notostira erratica Lin. Megaloceræa longicornis Fall. Trigonotylus ruficornis Fall. Leptopterna ferrugata Fall. Flor. — dolabrata Lin. Pantilius tunicatus Fab. Miridius quadrivirgatus Cost. Lopus albomarginatus Hahn. — gothicus Lin. — mat Rossi. — Jineolatus Brullé. Phytocoris populi Lin. ARADIDES. Turnhout (Van Volxem), Longchamps (de Selys). Calmpthout (Van Volxem), Lessines (Le Comte). Herenthals, Lanacken, Marche (Van Volxem). CAPSIDES. Partout. Calmpthout, Groenendael (Van Volxem), Pecrot (Pierret). Partout. Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem), Louectte- St-Pierre (Gravet), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groenendael (Pierret). ; Partout. Tournai (Lethierry), Diepenbeek (de Borr:). Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet). Groenendael, Boitsfort (Van Volxem). Partout. Longchamps (Van Volxem et de Selys), Ro- denhof (Van Volxem), Sainte-Croix (Tos- quinet). Dép. du Nord. Lacken, Boitsfort, Groenendael (Van Volxem), Groenendael (Pierret). Bruxelles, Remouchamps, Roumont, Laroche (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet), Groenendael (Pierret). Bois d’Angre (Lethierry), Linkebeek (Pierre). Grocnendael, Rouge-Cloître (Pierret). Hoeylaert (Van Volxem). DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 15 — tiliæ Fab. — longipennis Flor. — minor Kb. — ulmi Lin. Fall. — varipes Boh. Calocoris striatellus Fab. — sexguittatus Fab. Fab. — fulvomaculatus de Gcer. — afinis H.-Sch. — bipunctatus Fab. — chenopodii Fall. — quadripunctatus Fab. — seticornis Fab. Homodemus roseomaculatus de G. — marginellus Fab. Megacælum infusum H.-Sch. Pycnopterna striata Lin. Brachycoleus bimaculatus Ramb. Oncognathus binotatus Fab. Dichrooscytus rufipennis Fall. Plesiocoris rugicollis. Lygus pratensis Fab. — campestris Fab. — atomarius Mey. — rubricatus Fall. — Contaminatus Fall. Fieb. — lucorum Mey. — pabulinus Lin. — chloris Fich. Orthops pastinacæ Fall. — cervinus H.-Sch. Mey. « — Kalmii Lin. — — var. flavovarius Fab. Hadrodema pinastri Fall. — bifasciatus Hahn, nec. Laeken (Van Volxem), Beverloo (Tosquinet). Vilvorde (Van Volxem). Dép. du Nord. Vilvorde (Van Volxem), Barvaux, Liége (de Borre), Tervueren (Dekempeneer). Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet), coll. Wesmael, Rouge-Cloître (Pierret). Partout. Dép. du Nord. Angleur, Comblain-au-Pont (de Borre), Arlon (Tosquinet), Carlsbourg (prof. et élèv.). Calmpthout, Dilbeck (Van Volxem), Louette- St-Pierre (Gravet). Dép. du Nord. Partout. Partout. Groenendael (Pierret). Partout. Rochefort, La Roche, Roumont, Arlon (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groe- nendael, La Hulpe, Malaise (Pierret). Arlon, Marche, Laroche (Van Volxem), Rou- mont (Purves), Carlsbourg (prof. et élèv.), Louette-St-Pierre (Gravet), Longchamps (de Selys). Sainte-Croix (Tosquinet). Boitsfort (Van Volxem), Notre-Dame-au-Bois (de Borre), Rhisnes (Pierret). Dép. du Nord. Auderghem (Van Volxem). Boitsfort (Van Volxem). Dép. du Nord. (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Partout. Partout. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Hestreux, Laroche, Vilvorde (Van Volxem). Boitsfort, Groenendael, Ostende (Van Volxem). Boitsfort, Bruxelles, Vielsalm (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.), Groenendael (Pierret). Dép. du Nord. Bruxelles, Groenendael (Van Volxem). Dép. du Nord. Partout. Dép. du Nord. Coll. Wesmael. 16 CATALOGUE Agnocoris rubicunda Fall. Charagochilus Gyllenhali Fall. Systratiotus holosericeus Hahn. Pœciloscytus unifasciatus Fab. — vulneratus Wolff. *Camptobrochis punctulata Fall. Reut. — lutescens Schill. Liocoris tripustulatus Fab. Capsus cordiger Hah. — trifasciatus Lin. * — olivaceus Fab. — Janiarius Lin. Bothynotus pilosus Boh. Allæotomus gothicus Fall. Rhopalotomus ater Lin. —_ var. semiflavus Lin. Monalocoris filicis Lin. ryocoris pteridis Fall. Heterocordylus tumidicornisH.-Sch. — tibialis Hahn. — unicolor Hahn. Pilophorus cinnamopterus Kb. clavatus Lin. Kb. — confusus Kb. Stiphrosoma leucocephalum Lin. Haiticus luteicollis Panz. erythrocephalus H.-Sch. — apterus Lin. Am. Orthocephalus saltator Hahn. = mutabilis Fall. Kb. Ficb. Pithanus Mærkelii H.-Sch. *Systellonotus triguttatus Lin. Macrolophus nubilus H.-Sch. Calmpthout, Bruxelles (Van Volxem). Boitsfort (Van Volxem), coll. Wesmael. Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Blankenberghe (Wesmael), Knocke (Pierret). Dép. du Nord. Calmpthout (Van Volxem). La Cambre, Allée-Verte (Bruxelles) (Van Volxem), Groenendael, Jemeppe (de Borre), coll. Wesmael. Grivegnée, Jupille (de Borre), Bruxelles (Van Volxem), La Hulpe (Pierret). Calmpthout, La Roche (Van Volxem), coll. Wesmael, La Hulpe (Pierret). Groenendael, Laeken (Van Volxem), Louette- St-Pierre (Gravet). Liége (de Borre). Partout. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Partout. Longchamps (de Selys), Overyssche (Pierret). Bruxelles, Boiïtsfort, Groenendael, Hestreux (Van Volxem). Bruxelles, Boitsfort, Grocnendael (Van Volx.). Dép. du Nord. Waterloo, Vielsalm, Ottignies, Limal (Van Volxem), Louette -St-Pierre (Gravet), Sal- zinne (Pierret). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Vielsalm (de Borre), Carlsbourg (prof. etélèv.), Roumont (Van Volxem), Louette-St-Pierre), (Gravet). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Bruxelles, Boitsfort, Groenendael (Van Volx.), Auderghem (Pierret). Grammont (de Borre), Carlsbourg (prof. etél.). Groenendael, Roumont (Van Volxem), Ander- lecht (Pierret). ï Lessines (Le Comte), Licrre (de Borre), Hes- treux (Van Volxem). Flémalle - Haute (de Borre), Marche (Van Volxem). Dép. du Nord. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. Brachyceræa pallicornis Fieb. — annulatus Wolff. — globulifer Fall. Dicyphus errans Wolff. — pallidus H.-Sch. Campyloneura virgulu H.-Sch. Cyllocoris histrionicus Lin. Globiceps flavomaculatus Fab. Kb. — fulvipes Scop. Reut. — flavonotatus Boh. Fieb. — sordidus de Horvath. Ætorhinus angulatus Fab. Malacocoris chlorizans Fall. smaragdinus Fieb. Chlamydatus ambulans Fall. — pygmæus Lett. Flor. Loxops coccinea Westw. Pachylops chloropterus Kirschb. Orthotylus flavosparsus. — nassatus Fab. — concolor Kb. — bilineatus Fall. strücornis Kb. — prasinus Fall. Flor. — diaphanus Kb. Litocoris cricetorum Fall. — Hetcrotoma merioptera Scop. Hoplomachus Thunbergi Fall. Oncotylus decolor Fall. — punctipes Reut. Anoterops setulosa Mey. Macrocoleus Paykulli Fall. solitarius Mey. — Tanaceli Fall. FI. Thoms. — molliculus Fall. * Amblytilus nasutus Kb. — affinis Ficb. — Harpocera thoracica Fall. 17 Dép. du Nord. Rodenhof (Van Voixem). Auderghem, Boitsfort, Groenendael (Van Volxem ). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Boitsfort, Groenendael, Calmpthout (Van Volxem), Arlon (Tosquinet), Hoeylaert, Hertogenwald (Picerret). Bruxelles, Roumont (Van Volxem), Pecrot, Rhisnes (Pierret), coll. Wesmael. Dép. du Nord(capt. post. au Cat. Leth. 1874). Bruxelles, Laroche, Lanaeken (Van Volxem), Groenendael (de Borre), Rhisnes (Pierret), Longchamps (de Selys). Dép. du Nord, Mova species (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Sainte-Croix (Tosquinet). Turnhout (Van Volxem). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Louette-St-Pierre (Gravet). Calmpthout (Van Volxem). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Boitsfort (Van Volxem). Dép. du Nord. Calmpthout (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet). Partout. Arlon, Marche (Van Volxem). Boitsfort (Van Volxem), Louette-S'-Pierre (Gravet). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord (capt. post. au Gat. Leth. 1874. Calmpthout (Van Volxem). Groenendael (Van Volxem). Groenendael, Auderghem (Van Volxem), Groe- nendael (Pierret). Laeken (Van Volxem), Dilbeek (Pierret). 18 Byrsoptera rufifrons Fall. Phylus melanocephalus Lin. — coryli Lin. — avellanæ H.-Sch. Plesiodema pinetellum Zett. Flor. Atractotomus mali Mey. Apocremnus ambiguus Fall. Fieb. — obscurus Kb. —— quercus Kb. — variabilis Fall. —— obscurellus Fall. Psallus salicellus Mey. — sanguineus Fab. Kb. — Scholixiü Fieb. — albicinctus Kb. — pinicola Reut. — roseus Fall. Fieb. — Kirschbaumii Fieh. — diminutus Kb. — _ varians Mey. Tinicephalus hortulanus Mey. Criocoris crassicornis Hah. Sthenarus Roseri H.-Sch. —- Rotermundi Schltz. Plagiognathus arbustorum Fab. — viridulus Fall. — albipennis Fall. Neocoris Bohemani Fall. — Putoni Reut. Atomoscelis verbasci H.-Sch. "Agalliastes evanescens Boh. CATALOGUE Louette-St-Pierre (Gravet). Boitsfort (Van Volxem). Dilbsek (Van Volxem). Dép. du Nord. Boitsfort (Van Volxem). Laeken (Van Volxem). Boitsfort, Marche (Van Volxem), Carlsbourg (prof. et élèv.). Dép. du Nord. Bruxelles (Van Volxem). Laeken, Boitsfort, Malines, Auderghem, Hes- treux (Van Volxem). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Jette-St-Pierre (Dekempeneer). Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord (capt. post. au Cat. Leth. 1874). Baraque-Michel, Boitsfort, Bruxelles(V.Volx.) Dép. du Nord. Dép. du Nord. Dép. du Nord. Bruxelles, Boitsfort, Vilvorde (Van Volxem). Bruxelles, Boitsfort, Vilvorde, Hal (Van Volxem), Auderghem, Jemeppe (de Borre), Schaerbeek (Dekempeneer), Louette-St- Pierre (Gravct), Groenendael (Pierret). Partout. Dép. du Nord. Calmpthout (Van Volx.), Anderlecht (Pierret). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Rodenhof (Van Volxem). = saltitans Fall. Ostende (Van Volxem), Molenbeek -St-Jean (Delecolle). — pulicarius Fall. Bruxelles (Van Volxem). — pullus Reut. Ostende (Van Volxem). Isometopus alienus Fieb. Dép. du Nord. ANTHOCORIDES. Temnostethus pusillus H.-Sch. Acompocoris lucorum Fall. Anthocoris nemorum Lin. Bruxelles, Laardheek (bois de) (Van Volxem). Bruxelles, Ostende (Van Volxem). Partout. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. — limbatus Fieb. — nemoralis Fab. — sarothamni Dg. et Sc. Lyctocoris campestris Fab Stàl. Piexostethus galactinus Fieb. — cursitans Fall. Free formicetorum Boh. Xylocoris ater Duf. Triphleps minuta Lin. — luteola Fieb. — nigra Wolff. Cardiastethus rufescens Cost. Brachysteles foveolatus Leth. (par- vicornis Cost.). Myrmedobia coleoptrata Fall. Fieb. 19 Dép. du Nord. Partout. Calmpthout, Waterloo, La Roche (Van Voix.) Bruxelles, Ostende, La Cambre (Van Volx.). Dép. du Nord. Partout. Houffalize (Van Volxem). Rodenhof, Bruxelles (Van Volxem). Partout. Knocke (Van Volxem). Rodenhof (Van Volxem). Dép. du Nord. Ostende (Van Volxem). Bruxelles, Boitsfort (Van Volxem). — Signoreti Fieb. Dép. du Nord. — tenella Zett. Reut. Dép. du Nord. Microphysa pselaphiformis Westw. Dép. du Nord. — elegantula Baer. Laeken (Van Volxem). Cimex lectularius Lin. Partout! — columbarius Jenyns. Dép. du Nord. Ceratocombus coleoptratus Zett. Rodenhof (Van Volxem). Cryptostemma alienum H.-Sch. Dép. du Nord. SALDIDES. Salda pilosa Fall. Dép. du Nord. — Jlateralis Fall. (var. pulchella Curt.) * — orthochila Fieb. — conspicua Dg. et Sc. — saltatoria Lin. — opacula Zett. Thunb. Dg. * — arenicola Scholtz. Fieb. — C.-album Fieb. —- melanoscela Fieb. — _pilosella Thoms. — _ pallipes Fab. — ittoralis Lin. Zett. — morio Zett. — scotica Curt. — geminata Costa. — cincta H.-Sch. Ostende, Selzaete (Van Volxem). Ostende, Laeken, Hestreux, Baraque-Michel (Van Volxem), Louette-St-Pierre (Gravet). Laeken, Selzaete (Van Volxem). Partout. Calmpthout (Van Volxem). Calmpthout (Van Volxem). Dép. du Nord. Laeken (Van Volxem). Ostende, Knocke, Assenede, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael. Hastières, Knocke, Assenede, Rodenhof (Van Volxem), coll. Wesmael. Ostende, Selzaete, Houffalize, Coo (Van Volx.), Knocke, Namur (Pierret). Roumont, Baraque-Michel (Van Volxem). Vielsalm (Van Volxem). Laeken (Van Volxem). Dép. du Nord. 20 * — Flori Dohrn. * Leptopus boopis Fourc. CATALOGUE Ridderborn (de Heusch). Comblain-au-Pont (Van Volxem). RÉDU VIDES. Nabis brevipennis Hahn. — Jativentris Boh. — Jlineatus Dahlb. — Jimbatus Dahlh. — flayvomarginatus Schltz. — major Cost. — ferus Lin. — rugosus Lin. — minor Reut. — ericetorum Scholtz. Fieb. Prostemma gutiula Fab. Coranus ægyptius Fab. — subapterus de Gcer. Fall. Rhynocoris annulatus Lin. Reduvius personatus Lin. Pygolampis bidentata Fourc. Ploiaria vagabunda Lin. — culiciformis de Geer. — pilosa Fieb. Bruxelles, Laeken (Van Volxem), Malines (de Borre), Jette (Dekempeneer), Lessines (Le Comte), Longchamps (de Selys), Furfooz (Stephenne), Hocylaert (Pierret). Partout. Coll. Wesmael (deux exemplaires). Grammont (de Borre), Blankenberghe (Wes- mael), Grocnendael (Van Volxem, Pierret). Carlsbourg (prof. et élèv.), Auderghem (Pierret). Partout. Partout. Partout. Partout. Partout. Ostende, Blankenberghe, Rodenhof {Van Volxem), Grammont, Engis (de Borre), Knocke ( Pierret). Dép. du Nord. Ostende (Wesmael), Knocke, Rodenhof (Van Volxem). Bruxelles, Lanacken, La Roche (Van Volxem). Carlsbourg (prof. et élèv.). Partout. Rare : Lanaeken, Rodenhof, Blankenberghe (Van Volxem), bois de Ploegstcert, près Warneton (Lethicrry). Dép. du Nord. Dép. du Nord. Lacken (Van Volxem). HYDROMÉTRIDES. Limnobates stagnorum Lin. Hydrometra rufoscutellata Lat. — paludum Fab. — najus de Geer. — thoracica Schum. — gibbifera Schum. — lacustris Lin. Partout. Hastières, Calmpthout, Rodenhof (Van Volx.). Longchamps (de Selys). Laeken, Lanaeken, Rodenhof (Van Volxem), Partout. Partout. Partout, excepté la zone littorale. Partout. DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 21 — odontogaster Zett. Calmpthout (Van Volxem). — argentata Schum. Partout. Velia rivulorum Fab. Groenendael (Van Volxem), Lessines (Le Comte). — currens Fab. Partout. Hydroessa Schneideri Scholtz. Calmpthout (Van Volxem). Section II. — HYDROCORISES Latr. PÉLÉGONIDES. Représentés par une seule espèce européenne, Pelegonus marginatus Latr., qui n’a été signalée qu'en Italie, en Espagne et dans la France.méridionale. NAUCORIDES. Aphelochira æstivalis Fab. Rare ; sous les pierres, dans le lit de la rivière du bois d’Angre (Alf. Lelièvre). Naucoris cimicoïdes Lin. Partout. — maculatus Fab. Partout. NÉPIDES. Nepa cinerea Lin. Partout. Ranatra linearis Lin. Partout. NOTONECTIDES. Notonecta glauca Lin. Partout. — — var. furcata Fab. Partout. — — var.marmorea Fab. Lessines, Laeken, Boitsfort, Calmpthout (Van Volxem), Visé (Quacdvlieg), Carlsbourg (prof. et élèv.). Plea minutissima Fab. Partout. CORISIDES. Corisa Geoffroyi Leach. Fieb. Partout. — Panzeri Fieb. Ostende, Heyst (Van Volxem). — Stàli Fieb. Ostende, Heyst, Knocke (Van Volxem), Sluys- Kill (Flandre zélandaise) (Vandenbroeck). — hieroglyphica Duf. Theux, Lessines, Boitsfort (Van Volxem), Termonde (Dekempeneer), Dinant (Hen- nuy), Furfooz (Collard et De Pauw). — Sahlbergi Fieb. Partout. — Linnei Fieb. Partout. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. œ 22 CATALOGUE Corisa limitata Fieb Lessines (Le Comte), Carlsbourg (prof. et élèv.). — semistriata Fieb. Calmpthout, Baraque-Michel (Van Volxem), Longchamps (de Selys). — striata Lin. Partout. — Fallen: Fieb. Partout. * — distineta Fieb. Grammont (de Borre), Westmeerbeek (DeKem- peneer), Calmpthout (Van Volxem). — mœæsta Fieb. Zonhoven (de Borre), Roumont (Purves), Furfooz (De Pauw), Calmpthout (Van Volxem ). * — fossarum Leach. Lessines, Boitsfort, Hastières (Van Volxem), Westmeerbeek (De Kempeneer). — Fabrieï Fieb. (var. nigroli- Lessines, Vielsalm, Rodenhof (Van Volxem), neala. * — concinna Fieb. Heyst (Van Volxem). — cavifrons Thoms ({). Deux exempl. seulement de Calmpthout (Van Volxem). Cymatia colcoptrata Fab. Bruxelles, Ostende, Lessines, Calmpthout (Van Volxem), Dieghem (Vandenbroeck). — Bonsdorfi Sahlb. Calmpthout (Van Volxem). Sigara Scholixi Fieb. Dép. du Nord. Pendant que cet essai d’un Catalogue était sous presse, j'ai reçu de M. le baron de Selys-Longchamps, notre savant collègue, la communication d’une liste d'Hémiptères pris à Longchamps-sur- Geer, et déterminés par le D" Signoret, plus une quarantaine d’in- sectes du même ordre et de même provenance. Grâce à ces rensei- gnements, jai pu ajouter à notre relevé quelques indications de captures faites, et je signalerai comme la plus intéressante, celle de l'Aradus cinnamomeus qui n'avait encore été pris qu'à Turn- hout par feu C. Van Volxem. M. de Selys a encore eu l'obligeance de me donner, à titre de document, une liste des gerres d'Hémiptères de la province de Liège, publiée en 1831 par M. Ch. Robert, dans le Dictionnaire {@) M. Lethierry dit que ces deux exemplaires de la Corisa cavifrons (carinata Fieb.), un Get une ®, ne sont pas conformes à la description de Fieber, ni à l'exemplaire qu'il possède d'Angleterre. Les insectes capturés à Calmpthout par M. C. Van Volxem ont le front moins excavé, la taille plus petite, et les pattes postérieures, au lieu d’être noires ou brunes en grande partie comme chez la G. cavifrons, sont päles, excepté la tranche externe des tibias, qui est noire. M. Lethierry ajoute que ce sont là des caractères qu'il faudrait voir constants sur un grand nombre d'individus, et qu'ils sont d’ailleurs trop faibles pour qu'il ose considérer les insectes découverts par notre regretté G. Van Volxem, comme appar- tenant à une espèce nouvelle; la capture est cependant intéressante, C. cavifrons n'ayant été trouvée jusqu’à présent qu’en Suède et en Angleterre. … DES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. 23 Géographique de la province de Liège, de Ph. Vandermaelen (appendice p. 54); les chasses de M. Ch. Robert ont été faites prin- cipalement près de Liège, surles bords de l’Ourthe et de la Vesdre. Je donne ci-dessous, textuellement, cette énumération, tout en appelant l'attention sur le genre Aradus dont elle signale cinq espèces, tandis que nous n'en avions encore que trois en Belgique, et sur les genres Phymala, ei Pelegonus,qui n’y avaient pas encore été constatés. D’après Fieber et Amyot et Serville, on trouve dans l’Europe centrale le Phymata crassipes, et seulement dans la France méri- dionale, l'Espagne, le Caucase, le Pelegonus marginatus. Cette dernière espèce est la seule connue comme européenne. Les espèces qui, avec crassipes, forment le genre Phymata sont P. coarctata, et P. monshrosa, mais toutes deux sont indiquées comme étant encore plus méridionales que leur congénèére. E. PIERRET. LISTE DES GENRES D'HÉTÉROPTÈRES : DE M. CH. ROBERT (PROVINCE DE LIÉGE). Scutellera Lam. . . D esp. | Reduvius Fab... . . 3 esp. Pentatoma Oliv. . . 217 — Floiaria Scop: . .. : 4 — Corus Fab::40, 400, , 44, — Acanthia Fab. . 4 — BvyerousalaD. "nue. 20 Leptopus Latr. UT 4 — Berytus FaD::,0.1": 5 — Pelegonus Latr. A — Miris Fab MN AOL Hydrometra Fab. . 4 — Cansus Labs 7057, 49 — GrormienLatr MARNE 2 — Syrtis (Fab.) Phymata | Nepa Lin. À — RADAR AU R Fae es 4 — Ranatra Fab. 4 — inpis Fab: 1 6e. "40 — Naucoris Geoff. 4 — Aradus Fabien D — Corisa Geoff. 3 — Gimex Latr. . "1. 4 — | Notonecta Lin. 2 — CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE PAR LÉON BECKEn. DEUXIÈME PARTIE (). — SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1878 — FAMILLE DES DRASSIDÆ. Les Drussidæ sont nombreux partout; ils chassent avec viva- cité la nuit et le jour; les espèces nocturnes sont ordinairement revêtues de couleurs sombres, les diurnes, au contraire, sont bril- lantes et souvent parées de belles teintes irisées et métalliques. Les araignées de cette famille ne tendent pas de toile, mais n’en sont pas moins bonnes fileuses. Elles savent se construire des retraites soyeuses plus ou moins consistantes. Leurs œufs non agglutinés sont déposés par elles dans des cocons aplatis, ronds, souvent convexes d'un seul côté; la partie plate s'applique alors contre la pierre ou l’arbre qui lui sert d’abri. Cette règle présente pourtant quelques exceptions; ainsi, les Agræca construisent un cocon assez compliqué, qu’elles sus- pendent aux tiges de bruyères ou de graminées. Les Zora fabriquent un cocon floconneux semblable à celui de certains Thomisidæ, qu'elles entourent ou plutôt qu’elles recou- vrent d’un voile de soie. On peut rencontrer les Drassidæ à toutes les époques, même pen- dant l'hiver; ils passent la saison rigoureuse, cachés sous les mousses, sous les écorces, sous les détritus, et surtout au pied des touffes de bruyère; des recherches suivies augmenteront probable- ment le nombre des espèces de cette famille. (:) Première partie, t. XXI, p. 45. ww 7 { CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. re SOUS-FAMILLE. — DRASSINÆ. GENRE MicariA. Westring (1851). GENRE MACARIA. C. Koch (1832) (1). Micaria pulicaria. Sundevall (1832). Cette petite araignée vive et gracieuse n'est Jamais très-com- mune en Belgique. L'été on la rencontre isolément, errant sur les arbustes, les buissons ou les bruyères; elle hiverne cachée sous les écorces d'arbre ; elle recherche surtout les arbres verts et les platanes. Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort. GENRE PROSTHESIMA. L. Koch (1872). GENRE MELANOPHORA C. Koch (1833) (?). Prosthesima pedestris. C. Koch (1837). Elle n’est pas très-répandue en Belgique; elle chasse dans les bois et dans les champs. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Auderghem. — Province de Namur, Yvoir. Prosthesima subterranea. C. Koch (183). Cette araignée, d’une agilité incroyable, est d’un beau noir velouté; elle me semble préférer chez nous les pays de montagnes, où elle trouve aisément, sous les pierres et dans les rochers, des refuges plus sûrs et plus cachés. En soulevant les pierres au mois de juillet, on les surprend par- fois étendues sur leurs cocons rosés. Pour hiverner, elles se tissent une coque arrondie, hermétique- ment fermée, cachée sous les mousses, au pied des grands arbres, ou bien, plus communément, dans les anfractuosités de rochers, ou sous les pierres dans les vallées. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Auderghem, Bois de la Cambre. — Province de Liége, Modave. — Province de Namur, Yvoir. — Province de Luxembourg : Redu, Saint-Hubert. Prosthesima petrensis. C. Koch (1839). Elle est moins commune que l'espèce précédente, ses mœurs sont à peu près identiques. Province de Namur, Yvoir.— Province de Luxembourg, Redu. (1) Ce genre, fondé en 4832 par M. C. Koch, faisait double emploi ; M. Westring, pour le distinguer, en a fait le genre Micaria. (2) Ce genre, créé en 1833 par M. C. Koch, sous le nom de Aelanophora, a été changé en 1872, comme faisant double emploi. 26 CATALOGUE Prosthesima Latreillei. E. Simon (1878). Sa manière de vivre est semblable à celle de la petrensis. Province de Luxembourg, Redu. GENRE Drassus. Walckenaer (1805). Drassus lapidosus. Walckenaer (1802). Il faut le rechercher sous les pierres, où il se cache ordinaire- ment; il s’y construit une vaste coque d’un tissu transparent; on le trouve encore dans les crevasses de rochers, blotti sous les mousses qui les recouvrent. Son allure est vive et saccadée; il en existe diverses variétés toujours assez reconnaissables. Environs de Bruxelles, Boitsfort. — Province de Liège : Modave, Embourg. — Province de Namur : Yvoir, Han-sur-Lesse. — Pro- vince de Luxembourg, Redu. Drassus infuscatus. Westring (1861). Cette espèce très-rare vit cachée sous les mousses. À la fin du mois de juillet, on rencontre la femelle avec son cocon, établie ordinairement dans une feuille morte repliée dans le sens de sa longueur ; le cocon blanc, aplati, est recouvert d’une nappe soyeuse sous laquelle l’araignée se tient immobile, les pattes étendues sur ses œufs; ceux-ci, au nombre de trente à cinquante, ne sont pas agglutinés. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. Drassus troglodytes. C. Koch (1839). C’est sous les aiguilles tombées, dans les sapinières, sous les touffes de bruyère, plus rarement sous les pierres, qu’il faut cher- cher cette araignée. A la fin du mois de juillet, la femelle creuse en terre un trou peu profond ; elle se tisse dans ce trou une sorte de large tube en soie blanche, recouvert ou plutôt entouré de détritus végétaux; c’est là qu’elle construit un cocon convexe, arrondi, qu'elle tient entre ses pattes. Environs de Bruxelles, Auderghem. — Province d'Anvers, Calmpthout. — Province de Namur, Han-sur-Lesse. GENRE PœciLocHro4. Westring (1874). Pœcilochroa conspicua. L. Koch (1866). Encore une espèce rare et peu répandue en Belgique : on la ren- contre toujours isolément, courant sur les buissons ou grimpant aux arbres qu’elle gravit Jusqu'à une grande hauteur, à la pour- suite de sa proie. On l’observe surtout en juin et juillet. Environs de Bruxelles, Bois de la Cambre. DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 2 GENRE PYTHONISSA. C. Koch (1837). Pythonissa nocturna. Linné (1758). Cette araignée, peu commune, se rencontre en soulevant les pierres, sous lesquelles elle se cache. On la trouve encore blottie entre les feuilles sèches. Elle s’entoure d’une coque transparente. Province de Namur, Han-sur-Lesse. GENRE CLUBIONA. Latreille (1804). Clubiona phragmitis. C. Koch (1843). C’est en juin et juillet, au bord des mares ou des étangs, qu’on observe cette araignée, assez commune chez nous; elle court aussi, mais plus rarement, dans les fonds humides et marécageux. Pour pondre, elle replie une feuille de jonc dans sa longueur; puis, dans cette espèce de portefeuille, elle dépose ses œufs qu'elle enferme dans un cocon ovale, aplati, volumineux; ce cocon est entouré d’une coque soyeuse qui sert en même temps à maintenir la feuille de jonc pliée. C’est dans cette retraite que se tient la mère, qui n’en sort que rarement pour chasser. Le cocon contient de cent trente à cent cinquante œufs. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Rhode-Sainte-Genèse. — Province d'Anvers, Santvliet. — Flandre occidentale, Heyst. Clubiona germanica. Thorell (1870). Assez rare en Belgique; je ne l’ai rencontrée jusqu’à ce jour que dans les dunes, au bord de la mer. Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe. Clubiona terrestris. Westring (1851). Il est probable que l'habitat de cette espèce est étendu en Bel- gique; pourtant je ne l’ai encore observée qu’une fois aux environs de Bruxelles. L'été elle court sur les plantes basses et les buissons; en automne elle se cache davantage. Environs de Bruxelles, Dilbeek. — Province de Namur, Dave. Clubiona lutescens. Westring (1861). On peut trouver cette espèce assez rare au mois de juin, dans les endroits découverts, chassant parmi les herbes. Province de Liège, Embourg. — Flandre occidentale, Heyst. Clubiona cœrulescens. L. Koch (1867). Peu commune; au mois de mai et de juin, elle chasse dans les prairies et surtout sur les arbrisseaux dans les bois taillis. Environs de Bruxelles, Dilbeek. — Province de Brabænt, Mont- Saint-Guibert. 28 CATALOGUE Clubiona pa’lidula. Clerck (1757). C’est la Clubione la plus commune en Belgique, aussi bien dans les bois que dans les jardins et sur les haies. Elle se cache dans des feuilles repliées, passe l’hiver blottie sous les écorces d'arbres, abritée par une grande coque soyeuse, et résiste ainsi aux froids les plus rigoureux. Au moindre rayon de soleil, elle sort pour chasser. I n’est pas rare de voir cinq ou six de ces coques placées les unes à côté des autres, et contenant des mâles et des femelles ou vivent en parfaite intelligence. Environs de Bruxelles . Saint-Gilles, Boitsfort, rt Uccle, Auderghem, Mont-Saint-Guibert. — Province de Luxem- bourg : Redu, Marbehan. — Province de Namur : Yvoir, Saint-Ser- vais lez-Namur, Samson, Marche-les-Dames, Vezin. — Province d'Anvers, Herenthals. — Province de Liège, barrage de la Gileppe. Clubiona reclusa. Cambridge (18653). Elle aime les lieux humides, mais c’est pourtant dans les bois que je l'ai rencontrée le plus fréquemment. Elle se tisse une retraite soyeuse dans une feuille roulée; c’est là qu’elle dépose ses œufs recouverts d’une bourre soyeuse. Environs de Bruxelles, Groenendael. Clubiona corticalis. Walckenaer (1802). Malgré sa taille assez grande, cette araignée parvient à se glisser dans les plus petites crevasses des écorces; elle est très-vive et se dérobe aisément aux yeux du chasseur. On la rencontre aussi sous les mousses qui garnissent le pied des arbres, dans les aiguilles amoncelées sous les sapins, ainsi que sous les lierres et les lichens. Environs de Bruxelles, Boitsfort. Clubiona brevipes. Blackwall (1841). Quoique passant pour être commune partout, Je n’ai rencontré que rarement cette espèce en Belgique. Ainsi que les autres Clubiones, elle chasse sur les buissons et sur les hautes herbes. Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe. Clubiona diversa. Cambridge (1862). Elle est peu commune en Belgique ; on la trouve sous les mousses et dans les détritus. Environs de Bruxelles, Boitsfort. Clubiona compta. C. Koch (1839). Elle court parmi les herbes, dans les endroits découverts des bois ; elle se cache sous les feuilles sèches ou sous les mousses; on la surprend quelquefois dans sa retraite tissée dans une feuille morte roulée. DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 29 Environs de Bruxelles, Boitsfort. — Province de Luxembourg, commune à Redu. GENRE CHIRACANTHIUM. C. Koch (1839). Chiracanthium errosneum. Cambridge (1874). Je l’ai prise à l’arrière-saison, courant sous les touffes de bruyère. Province de Luxembourg, Redu. Chiracanthium erraticum. Walckenaer (1802). On la rencontre partout où croissent des graminées ; au bord des chemins, dans les champs, dans les clairières des bois; elle établit son cocon dans une chambre soyeuse arrondie qu’elle construit entre de petites tiges recourbées,; elle se livre au même travail pour sa retraite d'hiver ; cette coque atteint quelquefois la grosseur d’un œuf de pigeon. On la reconnait de loin; ces extrémités de graminées réunies et gracieusement recourbées la font aisément découvrir. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael, Auderghem, Bois de la Cambre. — Province de Luxembourg, Redu. Chiracanthium punctorium. Villers (1789). C'est la Clubione nourrice de Walckenaer; elle vit dans les clai- rières des bois ; elle établit sa grande coque sur les graminées; sa manière de vivre ressemble à celle de la C. erraticum ; elle est plus commune. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. — Flandre occi- dentale, Heyst. — Province de Luxembourg : Redu, Marbehan. — Province d'Anvers, Caimpthout. GENRE ANYPHÆNA. Sundevall (1833). Anyphæna accentuata. Walckenaer (1802). C’est une des araignées Les plus communes de Belgique; elle se cache dans une feuille repliée; c’est là qu'au mois de juillet, elle établit son cocon au-dessus duquel elle tend une sorte de vélum soyeux. L’Anyphæna ne quitte guère ses œufs, à moins qu’une proie facile à saisir ne passe à sa portée. Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael. — Province de Namur : Yvoir, Dave, Marche-les-Dames. — Province de Luxembourg : Redu, Saint-Hubert. GENRE MicariosoMA. E. Simon (1878). Micariosoma festivum. C. Koch (1835). Il faut la chercher sous les mousses, sous les pierres, ou dans Les détritus. Environs de Bruxelles, Boitsfort. 30 CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. GENRE LiocRANUM. L. Koch (1866). Liocranum rupicola. Walckenaer (1825). Espèce rare en Belgique; elle vit sous les pierres ou sous les écorces, sans se construire de coque. Province de Namur, Yvoir. GENRE AGRÆCA. Westring (1861). Agræca Haglundi. Thorell (1870). Jusqu’aujourd’hui, ce n’est que dans les dunes et dans le Luxem- bourg que j'ai pu observer cette espèce; elle courait parmi les hautes herbes. Flandre occidentale : Heyst, Blankenberghe. — Province de Luxembourg, Redu. Agræca brunnea. Blackwall (1833). Quoique les jolis cocons de cette À græca ne soient pas rares dans nos environs, Je n'ai pu observer l’araignée communément qu'en Campine; elle court sur les bruyères pour lesquelles elle me paraît avoir une préférence marquée. Son Joli cocon, si caractéristique, en forme de petite bouteille, recouverte de terre, est suspendu aux tiges de bruyère ou de graminées; une fois construit, la femelle l’abandonne. Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael. — Province d'Anvers, Calmpthout. GENRE APOSTENUS. Westring (1851). Apostenus fuscus. Westring (1851-61). Elle vit sous les pierres enfoncées dans les terrains humides; on la trouve aussi sous les mousses. Province de Luxembourg, Redu. GENRE ZoRa. C. Koch (1848). Zora spinimana. Sundevall (1833). Commune en toute saison; elle court sur les taillis, sur les buis- sons, parmi les mousses ou les bruyères. La ponte commence aux premiers beaux jours de mai; J'ai trouvé bien souvent son cocon fixé entre les petites tiges des bruyéres ; elle étend par-dessus une pièce de soie presque triangu- laire, d’un tissu blanc très-serré, ressemblant à du papier de soie ; c'est sous cette tente que l’araignée demeure immobile jusqu'à l’époque de l’éclosion de ses œufs. Elle varie quelquefois. Environs de Bruxelles : Bois de la Cambre, Boitsfort, Groenen- dael, Auderghem. — Province de Liège, Pont-de-Bonne.-— Pro- vince de Luxembourg : Saint-Hubert, Redu. ÉTUDE SUR LES ESPÈCES DE LA TRIBU DES FÉRONIDES QUI SE RENCONTRENT EN BELGIQUE bar At Preudhomme de Borre. PREMIÈRE PARTIE. — SÉANCE DU 2 NOVEMBRE 1878 — 00 0 0-0 — I. — ANCHOMÉNIENS. Lacordaire, notreillustre maître, avaitformé, avec la plus grande partie des anciens FÉRONIENS de Dejean, la septième des neuf sections où il répartissait les Carabiques à jambes antérieures échancrées, l’une des deux légions qu’il fondait dans la famille (1). Il distinguait dans cette section six tribus. Si on veut porter exclusivement son attention sur des caractères bien marqués, et surtout si on veut que ces tribus créées hors des Féroniens de Dejean soient bien adéquates aux tribus d’autres grandes sections, les Harpalides, les Bembidiides, les Chlæniides, par exemple, ce nombre de divisions est trop élevé, et c’est à peine si on en compte- rait plus d’une, les Pogonides, méritant assez bien d’être détachée de l’ensemble. Mais si on analyse profondément les ensembles de caractères, et si on groupe le mieux possible les genres nombreux, tant européens qu'exotiques, d’après le résultat de cette analyse, on est conduit à trouver que le nombre des tribus indiquées par Lacordaire est au contraire beaucoup trop petit. On arrive dans ce cas à des subdivisions nombreuses, mais qui sont loin d’avoir l’im- portance des tribus que je nommais tantôt. Ainsi que je le disais récemment dans un autre travail (?), on aurait mauvaise grâce à exiger que le grand arbre de la nature ne nous offrit que des (!) Genera des Coléoptères, I, p. 305. (2) Notice sur les espèces des Tribus des Panageïdes, etc. Compte-rendu de la séance du 1° juin 4878 de la Société Entom. de Belgique. 32 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES branches mathématiquement symétriques ou égales en épaisseur. Dans le présent travail, où je n’ai à m'occuper que de nos espèces indigènes, ce serait entrer dans une complication bien inutile que de chercher à formuler la meilleure division à établir dans les anciens FÉRONIENS, et de présenter des cadres dont beaucoup resteraient en blanc, faute d’espèces belges, ou même européennes, à y classer. Mon avis est donc que, si nous n’avons pas à sorur de la Belgique et des régions circonvoisines, la solution la plus pra- tique de la question est de conserver, avec Schaum (1), tout l’en- semble des Féronides comme une seule tribu, en y indiquant des sous-tribus, plus nombreuses cependant qu’il ne le fait pour ce groupe qu’il nomme les P{erostichinr. Pour le classement des Féronides belges, la tribu ie Anchomé- nides de Lacordaire se résoudra en trois sous-tribus : les ANCHOME- NIENS, les SPHODRIENS et les CALATHIENS. Ses Féronides se parta- geront de même en FÉRONIENS et AMARIENS. Puis viendront les PoGoNIENS, correspondant aux Pogonides de Lacordaire, et enfin les STOMIENS, que Lacordaire réunissait, d’après M. de Chaudoir, à plusieurs genres exotiques, dans une tribu des Stomides, voisine de ses Cnémacanthides ou Broscides (?). Je dois cependant dire que ce n’est qu'avec une certaine hésitation que je laisse dans l’ensemble ces deux derniers groupes, et il est plus que probable que, si j éten- dais mon travail au delà denosespèces indigènes, si peu nombreuses, je m’empresserais de rompre un lien d’une solidité fort précaire. J’examinerai donc d’abord aujourd’hui nos Anchoméniens indi- gènes. Huit genres belges, ou pour mieux dire sept genres belges et un genre qui arrive à notre frontière, prennent place dans les Anchoménides de Lacordaire. J’en rapporterai quatre aux Ancho- méniens, deux aux Sphodriens et deux aux Calathiens. Le genre ANCHOMENUS Bonelli est un des grands genres de la famille des Carabiques, surtout quand, à l'exemple de Lacordaire et de Schaum, on n’en sépare, ni les Agonum, ni les Platynus, deux groupes importants d'espèces ayant leur physionomie bien spéciale, leurs caractères assez tranchés, mais entre lesquelles et les vrais Anchomenus une quantité d'espèces flottent indécises. Quoiqu'en Belgique nous n’ayons guère de ces transitions difficiles à classer, je laisserai aussi réunis, sous le nom d’Anchomenus, les Agonum et les vrais Anchomenus; mais il est bon que nos jeunes collègues apprennent à les connaître, au moins comme sous-genres, car il y a peut-être encore plus d'auteurs qui les séparent que d’au- teurs qui les réunissent. (1) Naturgesch. Insect. Deutschl. 1, p. 360 et suiv. (?) Gen. des Col. I, p. 247. ) 16) DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. e V Je puis laisser complétement de côté le troisième sous-genre européen, les Platynus, propres aux hautes montagnes du sud de l'Europe centrale, principalement au massif des Alpes. Feu Mathieu iréiquait cependant (!)le Platynus scrobiculatus Fab. comme une espèce rare des environs de Luxembourg. Je regarde sa présence dans cette contrée comme trop invraisemblable pour accepter cette indication sans autre confirmation. Elle a aussi été indiquée à Arnheim (2), mais sa présence bien douteuse et isolée en cet endroit pourrait plus aisément s'expliquer comme un apport fait par le Rhin, bien qu'on ne la connaisse pas en Suisse, mais seulement dans les parties orientales de la chaine des Alpes. Comme ANCHOMENUS VRAIS, je passerai en revue cinq espèces bien authentiquement belges : A. angushcollis, prasinus, albipes, oblongus et livens, et j'y ajouterai l'A. longiventris, quoique sans avoir une entière confiance non plus dans l’assertion de M. Mathieu (5), qu’il aurait été une fois pris à Bettembourg, dans le grand-duché de Luxembourg. Les circonstances de sa distribu- tion géographique en Europe, comme nous le verrons, sont telles, qu'on ne peut pas lui refuser absolument la possibilité d’être ren- contré aussi un jour en Belgique. C’est principalement au corselet que devront s'adresser nos jeunes collègues, pour distinguer ces cinq ou six espèces des autres qui suivront et qui rentrent dans le groupe des Agonum. Chez les Anchomenus, ce corselet est moins orbiculaire, plutôt cordiforme, avec les angles postérieurs assez bien marqués; cepen- dant cette conformation souffre des exceptions partielles; c’est ainsi que l'A. livens se rapprochera des À jonum par l'absence d’angles postérieurs marqués, tout en étant un Anchomenus par le corselet allongé et nullement orbiculaire et les bords latéraux des élytres plus droits (4). L’Anchomenus longiventris Dejean, qu’on à renseigné, ainsi qu'il vient d’être dit, pour le grand-duché de Luxembourg, est une espèce d’un peu plus grande taille que notre À. angusticollis, dont elle se rapproche beaucoup par la coloration. Son corselet est plus court, moins rétréci à la base, par suite plus transversal que cordi- (!) Annales Soc. Ent. Belg. I, p. 135. () D'après un Catalogue néerlandais de M. Snellen van Vollenhoven. Voir le Compte-rendu de la séance du 4 mars 1871. () Ann. Soc. Ent. Belg.1, p. 134. () Quant aux Platynus, ils ont les élytres assez visiblement déprimées, les angles postérieurs du corselet fort marqués, un fort sinus vers l'extrémité de chaque élytre. Tous ces caractères se voient, un peu affaiblis, chez l’Anch. angusticollis, qui est déjà un acheminement du type Anchomenus vers le type Platynus. 34 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES forme; ses élytres sont plus allongées, avec des côtés plus paral- lèles. C’est une espèce de Russie et, généralement parlant, des contrées orientales de l'Europe. Schaum (‘) en signale quelques captures dans le centre de l'Allemagne, nommément en Thuringe et dans le Harz. D’après Redtenbacher (2), il est très-rare en Autriche. Si on y ajoute qu'il a été signalé dans la France occiden- tale, à Saumur (), on aura toutes les faibles raisons qui permettent de le mentionner ici; mais il est bien peu probable que nous le rencontrions en Belgique (1). 1. Anchomenus angusticollis Fabricius. Cette espèce, à laquelle les partisans infiexibles de la résurrection des anciens noms tembés dans l’oubli rendent, les uns, celui de junceus Sco- poli (5), et d’autres, celui d'assimilis Paykull (‘), est la plus grande de nos espèces d'Anchomenus et mesure environ 12 millimètres. Elle est d’un beau noir assez brillant; on la distinguera, à ses formes sveltes et ses pattes plus allongées, de nos Féronies noires de taille analogue, et plus encore à son corselet assez étroit proportionnelle- ment aux élytres. La Nebria brevicollis avec laquelle les débutants très-novices pourraient peut-être la confondre, a le corseletbien plus large, plus franchement cordiforme et enfin les jambes antérieures non échancrées de la tribu des Carabides. La femelle a générale- ment les élytres plus larges que le mâle. Sa taille et sa coloration ne permettent de la confondre avec aucune des espèces qui vont suivre. Sans être une de ces espèces vulgaires que l’on capture pour ainsi dire tous les jours, l'Anch. angusticollis est loin d’être une espèce rare, et, quoique je ne puisse, dans l'état malheureusement si imparfait de notre connaissance de la faune indigène, aftirmer qu’elle se rencontre chez nous sans lacunes, du nord au sud et de l’est à l’ouest, elle m’est connue d’assez de localités pour que je la déclare répandue dans les diverses régions de la Belgique (7). Un 1) Naturg. Ins. Deutschl. X, p. 405. ?) Fauna Austriaca. Die Käfer. Ed. 2. p. 34. 8) Fairm. et Laboulb. Faune Entom. Franc. 1, p. 73. 4) Cette espèce manque à la collection du Musée Royal d'Histoire naturelle. 5) Gemm. et Harold. Catal. Coleopt. T, p. 372. (6) Fairm. et Laboulb. Loc. cit. p. 74. Schaum (Wat. ns. D. I, p. 406) rejette ces deux noms, après examen des droits qu'ils pourraient avoir à la préférence. (*) Voici les localités belges d’où le Musée Royal en possède des exemplaires : Calmpthout, Westmeerbeek, Bruxelles, La Cambre, Boitsfort, Laeken, Jette, Woluwe, Groenendael, Linkebeek, Forêt de Mecrdael, Grammont, Lessines, Braine-le-Comte, Ramet, Roumont. — Localités étrangères : Luxembourg, Oirschot (Brab. néerl.), Middlesex, Vichy, Peney près Genève, Alpes bavaroises, Seebenstein (Autriche), Rosenavie (Hongrie), Jaszo (id.), Val di Sole (Tyrol), Minsk (Lithuanie), Tolède ? (Espagne). ( ( ( ( DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 309 endroit où on la prendra souvent, surtout à l’arrière-saison, ce sera au pied des arbres, en fouillant la terre contre les troncs au moyen de l’écorçoir, ou de tout autre ustensile semblable. L'Anch. angusticollis a une aire géographique fort étendue. S'il manque, semble-t-il, aux parties les plus méridionales de l’Europe, sa présence, comme insecte plus ou moins commun, est notée dans toutes les faunes des contrées de l'Europe moyenne et septentrio- nale, et, à l’est, il est même répandu en Sibérie et dans les provinces russes au delà du Caucase ("). 2. Anchomenus prasinus Thunberg. Petite espèce extrême- mant répandue et que tout entomologiste débutant comptera parmi sespremièrescaptures,car,du premier printempsàälafindel'automne, elle se rencontre partout. On la prendra même en été, à l’époque descanicules, cette morte-saison pour tant de coléoptères, etelle se présente à nous le plus souvent en petites famiiles. Sa coloration est assez caractéristique pour que cet Ancaomenus ne se confonde avec aucun autre de nos Carabiques pour les yeux les moins exercés. Svelte et élégant, il a la tête et le corselet vert-brillant, les élyires testacées avec une grande tache arrondie d’un violet foncé, assez souvent un peu verdàtre, occupant au moins toute la moitié posté- rieure des élytres, mais séparée du bord externe par un liseré testacé. Les pattes et les premiers articles des antennes sont aussi d’un testacé fort clair. Son aire géographique est des plus étendues. Comme celle de l'espèce précédente, elle se prolonge à l'est dans l'Asie russe (?). Elle s'étend en Europe à des contrées plus méridionales, et d’un autre côté, elle est probablement moins septentrionale, car Siebke (5) ne le cite pas en Noryége. Il existe cependant dans le centre et le sud de la Suède (‘). En Belgique, il est répandu à foison et il n’est probablement pas de localité où on ne le prenne (°). (!) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, dans Supplément à la Faune des Carabiques de la Russie. Moscou, 1850, p. 41. () Elle se rencontre en Arabie, nous apprend Brullé (Æist. nat. des Insectes Coléopt. I. p. 319.) (5) Siebke. Enumeratio Insectorum Norvegicorum. Fascic. IL. Coléopt. Que tiania, 4875. (t) Thomson (C.-G.). Skandinaviens Coleoptera synoptisk.bearbelade. 1, 26. (5) Localités belges des exemplaires du Musée : Malines, Schaerbeek, Laeken, Jette, Molenbeek-Saint-Jean, Ixelles, Etterbeek, Saint-Gilles, Forest, Uccle, Wem- mel, Auderghem, Dieghem, Woluwe-Saint-Lambert, Tervueren, Boitsfort, Groenendael, Calevoet, Linkebeck, Waterloo, Leeuw-Saint-Pierre, Melsbroeck, Pamel, Nivelles, Diest, Ostende, Selzaete, Renaix, Grammont, Hennuyères, Braine- le-Comte, Ghislenghien, Ath, Lessines, Papignies, Leuze, Trivières, Mons, Ciply, Baudour, Visé, Loen, Lixhe, Jemeppe-sur-Meuse, Antheit, Baraque-Michel, Hoes- 36 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES N paraît que les fouilles bibliographiques ont fait découvrir que cette espèce avait en premier lieu reçu le nom de dorsalis, soit dans Otto Fr. Müller (Zoologiæ Danicæ Prodromus, 1776), soit même déjà dans Pontoppidan (Det fürste Fôrsüg paa Norges naturlige Historie, t. I, 1753). Il en résulte que les puritains de la nomen- clature veulent faire revivre cette dénomination au lieu de celle d'Anchomenus prasinus, consacrée par un usage universel presque séculaire. 3. Anchomenus albipes Fabricius (pallipes Dejean). Cette espèce est également extrêmement répandue en Belgique, mais ne se prend en général qu'au bord des cours d’eau et dans tous les endroits humides et marécageux. Les locaïités d’où je l’ai reçue (1) sont assez diverses pour que je n’aie Jusqu'à présent aucun motif d’exclure de son aire aucune portion du territoire belge. Son aire en Europe, bien que vaste, n’a pas la même configuration que celle de l’'Anch. prasinus. I est plus répandu dans le nord,et ne manque pas à la Norvège (?). Il Sest trouvé assez abondamment dans tous selt, Ridderborn, Guygoven, Montagne-Saint-Pierre, Marche, Naméche, Samson, Ciney, Rochefort, Houx, Dinant, Bouvignes, Hastière, Furfooz. — Localités étran- gères : Rodenhof (Luxembourg), Maestricht, Kerkrade, Stolberg, Eupen, Creuz- nach, Mont Cassel (dép. du Nord), Troyes, Chennegy (Aube), Vichy, Divonne (Ain), Salève (Savoie), Sos (Lot-et-Garonne), Cette, Aude, Perpignan, Grans d’Olette (Pyr. orient.), Genève, Kissingen, Saxe, Grinzing (Autriche), Gratz, Cassovie (Hongrie), Parno (id.), Jaszo (id.), Mont Tatra, Transylvanie, Piémont, Esina près Como, Pavie, Apennins, Monts Madonie (Sicile), Santa Olalla (Portugal), Minsk (Lithuanie). Au moment où mon travail allait être mis sous presse, je me suis demandé si l'A. prasinus était bien effectivement répandu également dans toutes les parties du pays, et, tout examen fait, je ne le trouve d'aucune des localités situées dans la région si caractéristique de la Campine, où j'ai chassé et d'où j'ai reçu souvent d’abondants matériaux. M. Putzeys qui, depuis bien des années, reçoit des insectes d’une foule de localités, chasse lui-même avec persévérance et tient des annota- tions exactes, ne le connaît que d’un seul endroit campinien, Genck, et encore cette commune touche-t-elle à la contrée du Limbourg méridional où le caractère campinien du sol, de la flore et de la faune s’efface assez rapidement. (1) Localités belges des” exemplaires du Musée : Duffel, Boitsfort, Nieuport, Selzacte, Liége, Angleur, Selessin, Jemeppe-sur-Meuse, Chokier, Tihange, Esneux, Hestreux, Trois-Ponts, Montagne Saint-Pierre, Vielsalm, Roumont, Poix près Saint-Hubert, Carlsbourg, Hastière. — Localités étrangères : Hulst (Flandre zéland.), Eupen, Essex, Kent, Côtes d'Angleterre, Écosse, Ile de Skye, Iles Shet- land, Troyes, Forêt d'Othe (Aube), Gyi-sur-Seine, Vichy, Divonne, Salève, Aude, Sos, Perpignan, Grans d'Olette, Hyères, Genève et environs, Val di Sole (Tyrol), Lombardie, Corse, Monts Madonie (Sicile), Madrid, Cintra (Portugal), Bussaco, Monchique, Mafra, Pombal, Carregado, Alger, Tanger, Madère. ; (2) Siebke, op. cit., p. 104. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 37 les envois que j'ai reçus des Iles Britanniques pour que je l'y regarde comme extrêmement commun. Plus répandu dansles péninsules his- panique et italique que le prasinus, il se retrouve dans le nord de l'Afrique, et même à Madère et Porto-Santo (!), aux Canaries et jusqu'aux Açores (?). Mais son aire est au contraire fortement débordée par celle de l’A. prasinus, dans la direction de l’orient, car il manque ou est au moins extrêmement rare en Russie; on ne l’y signale guère qu'en Finlande (:). Vers le sud-est je le trouve cité pour la Transylvanie ({). C'est aussi un coléoptère de formes sveltes et allongées, d'un brun de poix médiocrement foncé, et même parfois très-clair, avec les pattes et les antennes d’une teinte jaunâtre très-pâle. Les débu- tants pourraient peut-être mélanger dans leurs collections avec cette espèce quelques-uns des petits Àgonum brun-noirâtre dont il sera question plus loin (A. gracilis, fuliginosus, etc.) et qui sont bien plus rares dans notre pays. Mais en portant leur attention sur les angles postérieurs du corselet, où réside, comme je lai dit plus haut, la différence la plus marquée entre les Ancho- menus proprement dits et les Agonum, ils éviteront cette con- fusion. 4. Anchomenus oblongus Fabricius. Cette espèce, notable- ment plus petite que l'Anch. albipes (5), est de la même forme et de la même coloration, maisavec une teinte plus rougeûtre, des pattes moins claires, également rougeûtres, un corselet relativementplus étroit et plus long, dont les angles postérieurs, bien droits, servi- ront très-bien à le distinguer des petits A gonum dont je parlais il y a un instant. Les stries de ses élytres, fortement ponctuées, sont aussi un caractère marqué sur lequel j'appellerai tout particulière- ment l'attention. Il n’est pas très-commun en Belgique, où on ne l’a rencontré que de temps à autre, par captures assez isolées (+) (7). De même que (:) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Insects of Madeira in the collect. of the Brit. Mus. 1857, p. 12. (2) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Ins. of the Canaries in the collect. of the Brit. Mus. 1864, p. 42. (#) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, p. 68. (*) Osc. Kirchsberg. Catalogus Coleopterorum Transsilvaniæ. Claudiopoli, 1870, p. 6. (5) Six millimètres environ au lieu de neuf à dix en moyenne. (6) M. Putzeys le cite dans son travail sur les Carabiques recueillis à l’excur- sion de la Société à Vielsalm. (Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867.) (°) Note DE M. Purzeys. Abondant à Calmpthout au mois de mai; à Bouwel en avril; trouvé en nombre à Papignies, près Lessines, en février 1865. o D ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXH. 38 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES l'espèce précédente, il semble se plaire surtout dans les endroits humides ('). Son aire géographique n’en est pas moins assez étendue. Il est indiqué pour les Iles Britanniques () et pour la Suède (*), mais manque à la faune de Norvège (. Il n’est pas plus commun dans le département du Nord (:), ni dans les provinces rhénanes (°) que chez nous, et M. Everts (°) n'en cite que quelques captures pour les Pays-Bas; mais il devient plus commun lorsqu'on s’avance vers le centre de la France et de l'Allemagne, M. de Bertolini (*) l'indique pour le nord de l'Italie, Redtenbacher (°) pour l'Autriche, M. le Dr Gemmiñger (!) pour les environs de Munich, et M. Kirchs- berg (‘!), pour la Transylvanie. De la Russie enfin, il s'étend jusqu’en Sibérie (?). 5. Anchomenuslivens Gyllenhal(memnonius Nicolaï, Dejean). Cette espèce, de plus grande taille que celles qui précèdent (8 à 11 millimètres), se rapproche parlà,et un peu par son aspect général, de l'Anch. angusticollis, à la suite duquel on la place assez souvent. Mais la forme des angles postérieurs du corselet la rapproche trop des À gonum pour que je n’aie pas cru devoir en parler immédiate- ment avant ceux-ci. Nous verrons plus loin une petite espèce, l'Anch. quadripunctatus, qui fait aussi une transition analogue, ayant au contraire un corselet d’Agonum avec des angles posté- rieurs se rapprochant de ceux des Anchomenus. Par sa couleur brun de poix, l’Anch. livens se rapproche assez de l'A. atbipes, mais sa taille est plus grande, les angles postérieurs de son corselet, comme je viens de le dire, sont arrondis et ne forment pas une petite pointe comme chez albipes; les stries de ses élytres offrent une légère ponctuation; les pattes enfin, rougeâtres, sont beaucoup plus foncées en couleur que celles d’A. atbipes. (*) Le Musée Royal en a des exemplaires de Calmpthout, Louvain, Lessines et Roumont. — Localités étrangères : Chennegy (Aube), Aude, Haute-Cerdagne, Jonction près Genève, Autriche, Parno (Hongrie), Rosenavie (id.), Minsk. (2) Sharp. Catalogue of British Coleoptera. 1871, p. 3. (5) Thomson. Op. cit., p. 263. (4) Siebke. Op. cit. (5) De Norguet. Catal. des Coléopt. du Départem. du Nord. 1863, p. 29. ($) L. von Heyden. Die Käfer von Nassau und Frankfurt. Jahrb. d. Nass. Ver. für Naturk. 1876-77, p. 75. (7) List der in Nederland voorkomende schildvleugelige Insecten. 4875, p. 10. (S) Catal. sinonimico e topograf. dei Coleotteri d'Italia, p. 19. (9) Op. citat., p. 34. (19) Systematische Uebersicht der Käfer um München. 1851, p. 3. (N) Op. cit., p. 6. (1?) De Chaudoir. Notice sur les Anchomenus de la Russie, p. 68. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 39 C’est encore une espèce des lieux marécageux, et on en a cité autrefois quelques captures dans diverses localités du centre de la Belgique (!). Cependant, je n'ai jamais eu l’occasion de la prendre moi-même, et n’en connais de capture dans ces dernières années que celle que M. le D' Jacobs à faite il y a quelques mois (Compte- rendu de la séance du 4 mai 1878), à Eppeghem, entre Vilvorde et Malines (?) (°). Schaum (‘) ditque l’espèce est également assez rare en Allemagne, et elle ne figure pas dans deux catalogues locaux que j’ai sous les yeux (5). Dans un troisième (‘), une capture est indiquée dans les environs de Francfort. D’après les quelques localités données par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), elle n’est pas commune non plus en France. M. de Norguet (°) ne l'indique que pour trois localités du département du Nord, et une seule localité est indiquée pour celui de la Somme (°). M. Sharp l'indique dans les Iles Britanniques (1°); mais elle manquerait aux Pays-Bas, suivant M. Everts (11). M.Thom- son (1?) la dit rare dans la Suède centrale et méridionale, mais elle manqueen Norvège (13). Elle manque aussi en Suisse (!), en Italie (15), en Espagne. Dans le midi de la France, Bordeaux et les montagnes des environs de Lyon sont les points les plus méridionaux où je la voie citée par MM. Fairmaire et Laboulbène. Enfin vers l’orient, d’après M. Chaudoir (”), il paraît que, tout en s’avançant jusqu’en (*) Environs de Bruxelles, de Mons et de Maestricht, d'après feu Mathieu. (Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p.133.) (2) Les exemplaires de la collection Wesmael, les seuls que possède le Musée, sont du Brabant, sans localité plus précisée. (3) Le 8 septembre 1878, M. Dietz en a pris un exemplaire à Deurne, près d'Anvers. Note DE M. PuTzEYs : J'en ai pris deux individus le 28 avril 1844, près d’An- derlecht. (#) Nat. Ins. Deutschl. I, p. 409. (5) Gemminger. Syst. Uebers. der Käf. um München, et Richl. Verzeichn. der bei Cassel aufgefunden. Coleopteren. (6) L, von Heyden, op. cil., p.75. (*) Oper. cit., p. 80. (8) Op: c11., p. 29. (°) Catal. des Col. du Dép. de la Somme. Mém. Soc. Linn. du Nord de la France. IN, p. 126. (10) Op. cit., p. 2. (11) Op. cit. (?) Op. cit., p. 259. (13) Op. cit. (14) Stierlin et de Gautard. Fauna Coleopteror. Helvetica. (15) De Bertolini. Catal. sinon. e topograf., etc. (15) Notice sur les Anchom. de la Russie, p. 43. 40 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES Sibérie, elle appartiendrait seulement aux parties septentrionales de la Russie d'Europe: évidemment son aire s'allonge dans la direc- tion du nord-est, et nullement dans celle du sud-est, car elle est indi- quée par Redtenbacher () comme rare en Autriche et ne se ren- contre plus en Transylvanie (?). Après les vrais Anchomenus, nous aurons à examiner les espèces plus nombreuses qui rentrent dans le sous-genre À gonum, où le corselet, large et plus ou moins orbiculaire, est dépourvu en arrière d’angles saillants. Nous commencerons par sept espèces de taille moyenne et à tégu- ments bronzés, ou même cuivreux et brillants, pour arriver ensuite à des espèces d’un noir plus ou moins luisant, et finir pat des espèces de plus petite taille, où les nuances brun-marron et noir de poix reparaissent. 6. Anchomenus marginatus Linné. C’est le plus grand de nos À gonum, et sa taille peut atteindre à 11 et 12 millimètres. Il est d’un vert luisant, quelquefois rembruni et presque cuivreux sur les élytres, qui ont une bordure jaune assez étroite, naissant à la base, contournant l’épaule et se continuant sans changement jusqu’au bout de l’élytre. Cette bordure, qui ne permet de le confondre avec aucun autre Anchomenus, le rapproche, de même que sa nuance vert clair un peu livide, de certains (Alænius, en compagnie des- quels on pourra le prendre quelquefois, car il habite aux mêmes endroits, sous les pierres, au bord des eaux. Rien qu’en faisant attention à la forme de son corselet, orbiculaire, plus étroit que les élytres dont il est bien dégagé, un entomologiste débutant le distin- guera presque au premier coup d'œil de toute espèce de Chlænrus. Ses cuisses sont brunes, sauf la base qui est jaunâtre, de même que les tibias; les tarses sont bruns. J’ajouterai encore que chaque élytre porte sur son troisième intervalle trois points enfoncés, le premier adjacent à la 3% strie, les deux autres plutôt portés sur la 2° strie. Je connais l’Anch. marginatus d’un assez grand nombre de localités diverses de la Belgique pour n’avoir, quant à présent, rien à objecter à ceux qui le regardent. comme répandu dans tout le pays. Il est cependant plus abondant dans certaines régions, telles que la vallée de la Meuse et les polders du nord de la Flandre orien- tale. Il y vit en compagnies assez nombreuses (5). (:) Op. citat., p. 35. (2) Kirchsberg. Op. cit. (3) Les collections du Musée le renferment provenant des localités suivantes de la Belgique : Calmpthout, Hérenthals, Anderlecht, Selzaete, Liége, Jemeppe-sur - DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 41 L'Anch. marginatus est une espèce très-commune en beaucoup de pays, et son aire géographique s’étend amplement sur toute l'Europe, du nord au sud et de l’ouest à l’est. Il ne manque à aucun des catalogues fauniques que j'ai eu occasion de consulter. Au nord de l’Europe, M. Thomson le renseigne pour toute li Scan- dinavie (‘). Ordinairement les espèces répandues dans toute l’Europe continentale voient leur aire franchir l’Oural et s'étendre plus ou moins loin en Asie; tel n’est pas le cas pour l'Anch. marginatus. M. de Chaudoir (?), en signalant sa présence dans toute la Russie, et même dans les provinces transcaucasiennes, remarque qu'il semble manquer à la Sibérie. Mais, par contre, comme l’Anch. albipes, dont nous parlions il y a quelques instants, de l'Europe méridionale il s'étend en Afrique, et jusque dans les archipels atlantiques. Il est indiqué à Madère, Cinarie, Gomère, Ténériffe, et M. Morelet a noté sa présence aux Açores (). Anchomenus impressus Panzer. Cette espèce n’a pas encore êté signalée en Belgique, et, si elle s’y rencontrait un jour, ce ne serait que très-isolëément, très-accidentellement sans doute; mais comme sa présence a été constatée avec certitude dans plus d’une des contrées qui nous avoisinent, il entre dans le but pratique de mon travail d’en faire une esquisse sommaire pour le cas d’une de ces captures accidentelles possibles. C’est un Agonuim d’un bronzé cuivreux, d’une taille intermé- diaire entre l'A. marginatus et les espèces qui vont suivre. Il est remarquable par la grande largeur de son corselet, qui n’est pas de beaucoup inférieure à celle des élytres et qui pourrait, pour un débutant et par suite d’un classement trop superficiel, le faire rap- procher des Pæcilus. Ce corselet est assez rugueux sur les côtés de la base. Le caractère le plus saillant est la présence de fossettes sur la 3° strie de l’élytre, en nombre variant de 5 à 7 (‘). L’aire de cette espèce, plus asiatique peut-être qu’européenne, est € intéressante à esquisser. L’extrémité occidentale de l’Europe n’y Meuse, Montagne-Saint-Picrre, Carlsbourg, Hastière. — Localités étrangères : Hulst (Flandre zélandaise), Sluyskill (id.), Oirschot (Brab. néerl.), Creuznach, Kent, Paris, Troyes, Mont-Louis sur Téêt (Pyrén. orient.), Genève, Suisse, Cassovie (Hongrie), Minsk, terrains salés de Ciechocinsk (Lithuanie), Sicile, Nue Grèce. : () Skandin. Coleopt. Y, p. 259. Cependant Siebke (op. cit., p. 400) ne Vhique en Norvége qu'aux environs de Christiania. (?) Note sur les Anchom. de la Russie, p. 66. (5) Wollaston. Catal. of the Coleopt. Ins. of Madeira, p. 19, et Catal. of the Coleopt. Insects of the Canaries, p. 42. (*) La collection du Musée Royal d'Histoire naturelle ne possède qu’un mâle de cette espèce, sans provenance connue, 42 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES est pas comprise, et elle vient seulement y expirer dans quelques stations. C’est ainsi qu’elle n'avait été citée dans la Faune Ento- _mologique Française de MM. Fairmaire et Laboulbène (p. 75) qu'en conséquence d’une capture faite à Strasbourg par Capiomont. MM. Wencker et Silbermann (:) l'ont aussi énumérée parmi les insectes des bords du Rhin en Alsace. Sa présence dans la même localité, et comme un des caractères de la région rhénane, est encore confirmée par M. Reiber (?). On la trouve moins rarement en Suisse, où MM. Stierlin et de Gautard (°) l’indiquent dans trois stations : les Alpes du Valais, le Jura neuchâtelois et les marais d'Argovie. Quant au cours inférieur du Rhin, je la trouve citée aux environs de Mayence et de Francfort, par M. L. von Heyden (f); et enfin dans les Pays-Bas, à Dieren, sur l'Yssel, entre Arnheim et Zutphen, par M. Everts(). Ce sont ces captures d'Alsace, de Mayence et de la Gueldre qui rendent moins invraisemblable la possibilité de quelque capture chez nous. On ne l’a jamais rencontrée dans les Iles Britanniques (*). Elle manque également à la Scandinavie (°) et aux parties septentrionales de la Russie (°). Dans l’Europe centrale elle est moins rare : Schaum (°) lui assigne comme habitat en Alle- magne les contrées orientales et méridionales. Elle est mentionnée par M. Gemminger parmi les coléoptères des environs de Munich (?). Redtenbacher (!) la dit communeen Autriche,et M. de Bertolini (?) ne la cite qu'aux environs de Trente, hors des limites politiques actuelles de l'Italie. Elle n’est pas indiquée en Transylvanie par M. O. Kirchsberg (*). Mais son aire est bien autrement vaste dans la direction orientale. Suivant M. de Chaudoir (), elle est répandue dans le centre et le midi de la Russie d'Europe et s'étend dans toute (1) Catalogue des Coléoptères de l’ Alsace et des Vosges. Strasbourg, 1866, p.10. (?) Des régions entomologiques de l’ Alsace et de la chaîne des Vosges. Colmar, 4878, p. 7. M. Fauvel (Coup d'œil sur la distrib. géogr. en France des Ins. Col. Carnass., p. 21) l'indique des Ardennes. (8) Fauna Coleopterorum Helvetica, p. 40. (#) Op. citat., p. 75. (5) Supplement op de Lijst der in Nederland voorkomende schilduleugelige Insecten. Tijdschr. v. Entom. XX (1871), p. 170. (5) Sharp, op. cit. (7) Thomson et Siebke, op. ci. (S) De Chaudoir, op. cit. () Nat. Ins. D. 1, p. 413. (0) System. Uebers. der Käf. um Müncher, p. 3. (1) Op. cit., p. 35. CAT Op NES, DAS (5) Catal. Col. Transsilv. (4) Op. cit., p. 64. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 43 la Sibérie, d’une part jusqu’au Kamtschatka, de l’autre jusque dans les steppes des Kirghises. Enfin, d'après M. DRANIte elle a été prise à Hakodadi, au Japon. 7. Anchomenus sexpunctatus Linné. La couleur extrème- ment brillante de ce Carabique frappera l'attention de tous les chasseurs d’insectes et elle empêchera aussi de le confondre avec d’autres. Cependant, il faut remarquer qu’on trouve assez souvent certains exemplaires où le cuivreux resplendissant des élytres fait place à une teinte verdâtre métallique plus terne ('). Alors il faut avoir recours à un examen plus attentif et constater la série de 6 ou 7 points enfoncés qui se trouvent sur le 3 interstrie des élytres (°), tandis qu’il y en a normalement 3 et rarement 4 chez l'Anch. parumpunctatus, dont ces exemplaires se rapprochent par la nuance. La taille de ce dernier est aussi un peu inférieure à celle de l’A. sexpunclalus, et nous verrons plus loin qu’il y a d’autres différences dans la couleur des pattes et des antennes. L’Anch. sexpunctatus est une espèce qui paraît commune dans toutes les régions de la Belgique et qui est certainement très-com- mune dans les parties centrales du pays (*). Sans être absolument confiné au bord des eaux, il ne se rencontrera généralement que dans les endroits un peu humides. Son aire géographique paraît embrasser indistinctement toute l’Europe, et on le trouve aussi bien dans la Scandinavie que dans les contrées du bassin méditerranéen. A l’orient, il se trouve jus- qu’en Sibérie et dans les provinces transcaucasiennes de la Russie. 8. Anchomenus ericeti Panzer (Agonum bifoveolatum Sahlb., Dej.). C’est une espèce de plus petite taille, d’un bronzé assez clair et brillant, parfois un peu cuivreux ou plutôt doré, parfois aussi noirâtre. Le nom de bifoveolatum lui vient de deux petites fossettes, peu marquées d’ailleurs, qu'il porte sur le disque (*) M. Putzeys a cité un exemplaire noir de cette espèce, recueilli à l’excursion de la Société Entomologique à la Baraque-Michel. (Ann. Soc. Ent. Belq., 1. XIV, P. LVn). (?) Par des exceptions individuelles, ils peuvent quelquefois être réduits au nombre de quatre. (8) Le Musée Royal le possède de : Calmpthout, Duffel, Postel, Anderlecht, Laeken, Auderghem, Woluwe, Boitsfort, Linkebeek, Titre, Rixensart, Héverlé, Cortenaeken, Grammont, Schellebelle, Selzaete, Braine-le-Comte, Lessines, Bau- dour, Trivières, Liége, Baraque-Michel, Hockay, Diepenbeek, Ridderborn, Vlier- mael-Roodt, Saint-Hubert, Roumont, Carlsbourg, Arlon, Ciney, Louette Saint- Pierre. — Localités étrangères : Luxembourg, Hulst, Troyes, Chennegy (Aube), Forêt d’Othe (id.), Mont-Louis sur Têt, Haute-Cerdagne, Suisse, Wildbad (Forêt Noire), Berlin, Trente, Val di Sole (Tyrol), Pavie, Esina (près Como), Tatra, Tomest (com. Krasso, Hongrie), Minsk, Portugal. 44 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES du corselet. Les stries des élytres rappellent assez, par la ponctua- tion, celles de l’espèce précédente, et le 3° intervalle est marqué égalementd’une demi-douzaine de points. Son corselet est plus étroit. Ce n’est pas une espèce commune en Belgique. Il a été indiqué pour la première fois par notre savant collègue M. Putzeys, dans son travail d'ensemble sur les Carabiques recueillis entre la Vesdre et l’'Ourthe (!), comme se rencontrant à la Baraque-Michel et dans les Fonds de Quarreux, vallée arrosée par 1 Amblève, qui reçoit les eaux d'un des versants des Hautes-Fanges. Dans la séance du 5 juillet 1873, M. Miedel en a signalé la capture au Hockay. Ce serait donc une espèce propre à notre petite région subalpine des Hautes-Fanges (?) (5). Au point de vue de la géographie entomologique, cette espèce appartient à l'Europe boréale et, en dehors de cette zone, elle ne se rencontre que sur les montagnes. En Russie, d’après M. de Chaudoir (‘), elle se trouverait exclusivement dans les environs de Saint-Pétersbourg, la Finlande et la Laponie; j'en ai cependant sous les yeux un exemplaire de Lithuanie. Elle paraît également commune dans toute la Scandinavie (5). Elle n’est pas étrangère aux Iles Britanniques, mais elle ne s’y rencontre qu’en Écosse et dans les montagnes du nord de l'Angleterre (°). En Allemagne, Schaum l'indique dans le Riesengebirge et le Harz. Elle semble manquer à la France (°); peut-être la rencontrera-t-on quelque jour sur les sommités des Vosges ou du Jura, comme chez nous on l’a trouvée au plateau des Hautes-Fanges. MM. Stierlin et de Gautard en citent quelques stations en Suisse (*); Redtenbacher (*) la mentionne pour les Alpes autrichiennes ; enfin M. de Bertolini ("”) la cite dans celles du Trentin et de la Lombardie. (t) Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867. La variété noire a été aussi signalée à Hestreux (Compte-rendu de la séance du 2 septembre 1871). (@) Le Musée Royal d'Histoire naturelle n’en possède point d’exemplaire indi- gène. Il ne l’a reçu que de Minsk, par M. Wankowicz. (3) NOTE DE M. PuTzeys : Cette espèce paraît être confinée dans l’est de la Belgique. Quatre individus à la Baraque-Michel; deux par M. Weyers dans le Hertog'nwald, près de la première maison forestière. Tous ces individus sont très-sombres. Deux individus du Fond de Quarreux, pris par M. Chapuis, sont au contraire très-brillants. (#) Op. cit, p. 62. (5) Thomson, op. cit., p.259. — Sicbke, op. cit., p. 100. (6) Schaum. Nat. Ins. Deutschl. I, p. 415. () Fairm. et Laboulb., op. cit. (8) Op. cit, p. 40. (°) Op. cit., p. 34. (1) Op. cit., p. 19. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 45 9. Anchomenus parumpunctatus Fabricius. Nous rencon- trons dans cette espèce l’un des Carabiques les plus abondants et les plus communs par toute l’Europe. Je n’ai pu entore découvrir un catalogue européen qui ne le mentionnât pas, en constatant son abondance et sa vulgarité. A l’est, il ne dé »asse guère les limites de l'Europe, quoiqu on le rencontre dans le Caucase et, suivant de Motschulsky, dans les parties les plus occidentales de la Sibérie (). Il est si répandu chez nous que la liste des localités d’où le Musée l’a recu est tellement longue déjà que je ne la donne que comme terme de comparaison avec celle des autres espèces (*). Nous le ren- controns fréquemment dans l’intérieur de nos grandes villes, parmi ces insectes que l’on voit, aux jours d’un beau soleil succédant au mauvais temps, grimper le long des soubassements des maisons. À la campagne, on le prend en tous lieux et, bien qu'il doive rechercher l'humidité, ainsi que ses congénères, je l’ai souvent pris dans des endroits fort secs. Ïl est un peu plus petit que l’Anch. sexpunctatus, et, chez lui, la couleur cuivreux resplendissant de celui-ci fait place à une nuance bronze-verdâtre claire, mais assez terne, quelquefois un peu noirâtre. S'il est des exemplaires de l'A. seæpunctatus où les élytres prennent exceptionnellement une teinte terne, ils se dis- tingueront toujours par leur taille, le nombre des points enfoncés du 3° interstrie, qui est de 3 et bien rarement de 4 chez l'A. parumpunclatus, d'où son nom (°), et surtout par la couleur du (:) De Chaudoir. Note sur les Anchom. de Russie, p. 62. (2) Calmpthout, Duffel, Lierre, Postel, Bruxelles, Schaerbeek, Ixelles, Saint- Gilles, Anderlecht, Forest, Uecle, Linkebeek, Laeken, Jette, Wemmel, Haeren, Diezhem, Stockel, Auderghem, Boitsfort, Rouge-Cloître, Tervueren, Groenendael, La Hulpe, Rixensart, Hal, Clabecq, litre, Nivelles, Diest, Ostende, Selzaete, Uyt- bergen, Renaix, Grammont, Onkerzeele, Lessines, Papignies, Ath, Ghislenghien, Braine-le-Comte, Henripont, Feluy, Leuze, Baudour, Trivières, Angleur, Esneux, Jemeppe-sur-Meuse, Loen, environs de Visé, Retinne, Grivegnée, Antheit, Baraque- Michel, Trois-Ponts, Diepenbeek, Ridderborn, Vliermael-Roodt, Guygoven, Saint - Hubert, Poix, Roumont, Carlsbourg, Samson, Houx, Dinant, Furfooz, Hastière, Louette-Saint-Pierre. — Localités étrangères : Rodenhof (Luxembourg), Sluyskill (Flandre zélandaise), Kerkrade (Limbourg néerl.), Creuznach, Kent, Fort-William (Écosse), lle de Skye, Comté de Kerry (Irlande), Mont Cassel (départ. du Nord), Troyes, Chennegy (Aube), Forêt d'Othe (id.), Vichy, Reculet (Ain), Sos (Lot-et- Garonne), Leucate (Aude), Grans d'Olette (Pyrén. orient.), Mont-Louis sur Tét, London (près Genèv:), Suisse, Saxe, Trente, Val di Sole (près Trente), Cassovie Hongrie), Tom:st (id), Pavi®, Prov. de Como, Minsk, Coïmbra, Portugal. (8) Siebke (op. cit., p. 404) indique en Norvége une variété où tous les points ont disparu, 46 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES premier article des antennes (bronzé chez À. sexpunctatus et brun- jaunâtre chez A. parumpunclatus). Les tibias et les tarses de ce dernier sont aussi d’un brun-clair presque testacé, tandis que toute la patte est bronzée chez l'A. sexpunclatus. L’'Anch. gracilipes, dont nous parlerons dans un instant, est assez bien de la même couleur et de la même taille que l'A. parum- punciatus, mais il en difière par ses élytres allongées, à côtés droits et parallèles, et marquées généralement de 5 points enfoncés (par exception 4 ou 6), et surtout par les angles posté- rieurs du corselet obtus, tandis qu'ils sont parfaitement arrondis chez À. parumpunctatus. En retournant aux articles de l’Anch. impressus et de l’'Anch. ericeli, on y trouvera des caractères spéciaux pour ne pas les con- fondre, si tant est qu’une confusion fût possible, parmi les À. parum- punclatus. L’Anch. quadripunctatus qui, lui aussi, est d’un bronzé peu brillant et un peu noirâtre, comme quelques exemplaires d’A. parumpunctatus, est beaucoup plus petit, et se distingue essen- tiellement par les angles postérieurs du corselet, saillants comme chez un Anchomenus vrai, ou peu s’en faut, et un peu retroussés. Enfin, c'est avec l'A. parumpunctalus que, ainsi que je l’ai dit ailleurs ('), les débutants pourront parfois confondre le Loricera pilicornis, bien reconnaissable pourtant à ses antennes poilues et dont le 1° article forme une grosse massue. On trouvera souvent ces deux espèces ensemble parmi ces Carabiques, sortis on ne sait d’où, qui se promènent au pied des maisons dans nos rues les plus fréquentées. 10. Anchomenus gracilipes Duftschmidt (A gonum elonga- tum Fischer de Waldheiïm, Dejean). Je viens de caractériser som- mairement cette espèce assez pour la distinguer de l'Anch. parum- punctatus, dont elle est la plus voisine. La présence de l’Awch. gracilipes en Belgique n'est connue que pour une seule localité, la Baraque-Michel, où elle a été indiquée par M. Putzeys (?). Il est assez probable qu’elle ne se trouvera pas ailleurs chez nous que dans cette station caracté- ristique (°). Bien que, dans l’ouest et le centre de l’Europe, elle paraisse une (@) Notice sur les espèces des tribus des Panagéides, des Loricérides, etc. (Compte-rendu de la séance du 1° juin 1878.) (2) Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867. (5) Le Musée royal n’en possède pas d'exemplaire belge. — Localité étrangère : Minsk. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 47 espèce rare, découverte çà et là, dans des pays de montagnes (1), ce n’est pas, semblerait-il, comme nombre d’autres espèces de stations analogues, une espèce boréale, mais bien plutôt une espèce orien- tale. Effectivement, si elle existe dans les Iles Britanniques (?) et en Suède (*), mais comme une espèce rare, elle manque à la Nor- vêge ({), ainsi qu'aux régions septentrionales de la Russie (5); mais elle est répandue dans l’Allemagne orientale (°), dans le centre et le midi de la Russie d'Europe et en Sibérie (). Elle figure également parmi les espèces de Transylvanie (5). 11. Anchomenus austriacus Duftschmidt, var. modestus Sturm. (Agonum modestuin Dejean.) » Il est également assez commun partout, » nous dit feu Mathieu, dans son Catalogue des Coléoptères de Belgique (*). Rien de plus contraire à la vérité que cette assertion. Bien loin d’être commun, il doit être extrêmement rare, et probablement restreint à un petit nombre de localités. Je n’en ai sous les yeux que 8 G'et 6 © belges, sans autre indi- cation, dans la collection Wesmael. Notre savant collègue M. Putzeys l'indique parmi les Carabiques de la vallée de l’Ourthe (°) (). Il va sans dire que je n’ai, par suite, aucune idée de la délimitation de son habitat chez nous, qui est sans doute méridional, ainsi qu ‘on pourra en juger d’après ce que joe à dire tantôt de son aire en Europe. Disons d’abord un mot de sa physionomie. L'Anch. austriacus a (1) Harz, Franconie et Tyrol (Schaum, op. cit., p. 416), Autriche (Redtenbacher, op. cit., p. 36), Trente et Piémont (de Bertolini, op. cit., p. 19), Suisse (Heer, Fauna Coleopt. Helvet. 1, p.61, et Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 40). Je ne la trouve pas citée dans les catalogues de France (Fairm. et Lab.), d'Alsace et des Vosges (Wencker et Silberm.), de Munich (Gemminger), de la Hesse (Riehl), du Nassau (von Heyden), des Pays-Bas (Everts). (2) Sharp., op. cit., p. 2. (8) Thoms.,op. cit., p. 260. (4) Siebke, op. cit. (5) De Chaudoir, op. cit., p. 58. (5) Schaum, op. cit., p. 46. () De Chaudoir, ut supra. (5) Kirchsberg, op. cit., p. 6. (9) Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p. 134. (9) Ib. XI, p. xxx1 (séance du 6 juillet 1867.) (7) Note pe M. Purzeys : Abondant à Diest. J'en ai pris jadis six individus près de la porte d’Anderlecht, dans des décombres. Trouvé à Calmpthout, Beverloo, Genck et dans la vallée de l'Ourthe. A notre séance du 7 décembre 1878, M. Mertens en a fait présenter trois indi- vidus pris à La Cambre, auprès de l'Établissement militaire, et M. le Dr Jacobs a annoncé l'avoir capturé aux étangs de Groenendael. 48 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES la même taille que l'A. seæpunctatus. On le reconnaitra aisément à ce que, contrairement à la disposition des nuances chez ce der- nier, le corselet et la tête sont d’un rouge cuivreux très-brillant, tandis que les élytres sont d’un beau vert clair. Ce n'est pas la forme que l'on est convenu de regarder comme type de l'espèce, qui se rencontre en Belgique, mais une variété qu'on aurait peut-être mieux fait d'adopter pour la forme typique, car elle est beaucoup plus abondante et plus répandue. Le carac- tère distinctif de la variété modestus consiste en ce que la suture des élytres seulement est cuivreus?, tandis que, chez l'A. aus- triacus proprement dit, la nuance cuivreuse s'étend un peu de la suture sur les élytres, formant ainsi une tache discoïdale rou- geàtre. Celui-ci est surtout une forme autrichienne (son nom l'indique); il est cité dans cet empire par Redtenbacher (1), qui ne semble pas en vouloir distinguer la variété, et par Schaum (?); on le trouve aussi en Italie (5), en Transylvanie (‘), en Suisse (5), en Alsace (6). A l’est, M. de Chaudoir dit qu'il manque en Russie (?). A l’ouest, on le rencontre çà et là en France, à Metz, à Abbeville, dans lAnjou, à Aigues-Mortes, en somme fort rare, suivant MM. Fairmaire et Laboulbène (), qui le regardent comme une espèce distincte du modestus et caractérisée, outre la couleur, par une forme plus allongée et un corselet plus étroit et plus arrondi. Mais Schaum (°) combat cette distinction, qu'il trouve d’autant moins fondée qu'au point de vue de la forme du corselet, Dejean, qui en fait aussi deux espèces, avait vu tout le contraire. Le Catalogue des Coléoptères du Département de la Somme (!°) dit qu'il existe dans les marais de ce département; mais M. de Norguet (!!) ne connaît dans le dépar- tement du Nord que l'A. modestus, et même rare, près de Cassel (). Ce n’est donc probablement que la variété à suture seule cui- () Op. cit., p. 35. (2) Op. cit., p. M6. (8) De Bertolini, Catal., p. 19. (*) Kirchsberg, op. ci, p. 6. (s) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 40. (8) Wencker et Silberman, op. cù., p. 6. () De Chaudoir, op. cit., p. 65. (8) Op. cit., p. 75. (°) Op. cit., p. HS. (1) Mém. Soc. Linn. du Nord de la France, 1. IV, p. 126. (1) Op. ci., p. 29. (?) La seule localité d'où le Musée Royal ait reçu l'A. austriacus est Sos (Lot- et-Garonne), DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 49 vreuse, l'A. /modestus, que l’on rencontrera en Belgique, et encore rarement, quoi qu’en dise Mathieu (1). Celui-ci a une distribution géographique bien plus étendue. On le trouve dans toute l’Europe centrale et méridionale, et à l'est jusque dans le Caucase et la Sibérie; mais il n'appartient nulle- ment à l’Europe septentrionale. Il manque à l'Angleterre (2), aux Pays-Bas (#), à la Suède (‘et à la Norvège (5). En Belgique il est, par conséquent, dans ses dernières stations vers le nord, et il n’y a pas à s'étonner qu’il y soit si peu commun. Arrivant aux Agonum,où domine la couleur noire, je citerai d’abord une espèce de l’Europe centrale, non encore observée en Belgique, mais qu'il n’est nullement improbable d’y rencontrer quelque jour, la plus grande de ces espèces noires, qui est l’An- chomenus lugens Duftschmidt. C’est surtout aux parties méridionaies de l’Europe qu’elle est propre; ainsi, suivant Redtenbacher (‘), elle est commune en Autriche, et, suivant Schaum (7), elle se rencontre dans toute l’Al- lemagne. Cependant je ne la trouve pas indiquée pour les parties de ce pays les plus rapprochées de notre frontière orientale, et M. Everts ne l'a pas signalée dans les Pays-Bas (8). Mais elle s’ap- procherait davantage de notre frontière méridionale, car MM. Fair- maire et Laboulhène (°) l’indiquent à Metz et à Abbeville, et le Catalogue des Coléoptères du Département dela Somme(1°) confirme sa présence dans ce département. Elle n’est pourtant pas indiquée par M. de Norguet (") pour le département du Nord.On la connaît en Alsace ("?), en Suisse (%), en Lombardie, Ligurie et Piémont ('#). Vers l’orient, M. de Chaudoir (15) l'indique pour les parties centrales (1) Le Musée Royal n’en possède de Belgique que 44 exemplaires sans localité mieux indiquée, de la collection Wesmael.— Localités étrangères : Saxe, Vichy, Sos, Mont-Louis sur Tét (Pyrén. orient.), Espagne, Santa-Clara, Portugal. (2) Sharp, op. cit. (3) Everts, op. cit. (4) Thomson, op. cit. (s) Siebke, op. cit. (6) Op. cit., p. 36. (7) Op. cit., p. M9. (8) Op. cit. (8) Op. cit., p. 76. (9) Mém. Soc. Linn. du Nord de la France, IN, p. 426. (H) Op. cit. (2) Wencker et Silbermann, op. cit, p. 10. (1) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. M. (4) De Bertolini, op. cit., p. 19. (15) Op. cit., p. 55. 50 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES et méridionales de la Russie, ainsi que pour les provinces transcau- casiennes. Pour le nord de l'Europe, M. Thomson (') en indique des captures dans le Gottland. Elle n’est pas connue dans les Iles Britanniques (?). De cet ensemble d'habitat, il n'y a pas lieu, me semble-t-il, de conclure à son exclusion des espèces possibles pour notre faune (3). Un peu plus grande que l’Anch.viduus dont nous aurons à parler ensuite, sa couleur noire est plus mate que celle de la variété noire de cette espèce, et les interstries de ses élytres sont déprimés et non convexes. Enfin les angles postérieurs du corselet sont obtus, nullement arrondis, et forment même une petite dent. 12. Anckhomenus viduus Panzer. Nous avons de nouveau affaire ici à une espèce des plus répandues en Europe, et très-com- mune aussi en Belgique. On la trouve dans toute l’Europe, du nord au midi, et à l’est, elle s'étend en Sibérie et dans les provinces russes transcaucasiennes ({). Cette aire s'applique à deux formes que présente l'espèce et qui sont également répandues dans toutes les contrées qu’elle com- prend. On regarde comme forme typique celle dont la couleur est un noir verdâtre un peu brillant(s), et comme variété, celle dont la couleur est simplement noire, forme qui semble cependant bien plus commune que la première, en Belgique comme ailleurs (). Cette variété noire, que bien desauteurs, sur l’autorité d'Erichson, ont regardée comme une espèce distincte, est lAnchomenus mœæœstus Duftschmidt. En réalité, comme le fait remarquer (:) Op. cit, p. 261. (2) Sharp. Caial. (8) Cette espèce manque encore à la collection du Musée Royal. (4) De Chaudoir, op. cil., p. 53-54. (s) Le Musée Royal la possède de : Calmpthout, Hérenthals, Postel, Bruxelles, Ixelles, Saint-Gilles, Forest, Uccle, Anderlecht, Etterbeek, Rouge-Cloître, Boitsfort, Dieghem, Forêt de Meerdael, Selzacte, Baudour, Baraque-Michel, Trois-Ponts (près Coo), Eysden, Ridderborn, Roumont, Hastière. — Localités étrangères : Maestricht, Kentshire, Carcassonne, Forêt d’Othe (Aube), Sos, Genève, Trente, Parno (Hongrie), Pavie, Minsk. (6) Le Musée la possède de : Lierre, Duffel, Bornhem, Schaerbeek, Ixelles, La Cambre, Laeken, Saint-Gilles, Anderlecht, Auderghem, Rouge-Cloître, Woluwe, La Hulpe, Forêt de Meerdael, Oostduynkerke, Sulzaete, Uytbergen, Grammont, Renaix, Lessines, Saint-Ghislain, Baudour, Angre, Trivières, Lixhe, environs de Visé, Augleur, Jemeppe-sur-Mouse, Chokier, Trois-Ponts, Baraque-Michel, Vlier- mael-Roodt, Ridderborn, Evsden, Roumont, Carlsbourg, Dinant, Hastière. — Localités étrangères : Maestricht, Hulst (Flandre zéland.), Stolberg, Kentshire, Hautmont (Nord), Chennegy (Aube), Sos, Carcassonne, Leucate (Aude), Suisse, Tribuswinckel (Autriche), Parno (Hongrie), Pavie, Minsk. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. il Schaum (!), le seul caractère bien constant qui le séparerait de l'A. viduus, serait sa couleur noire. Comme on trouve les deux formes partout et en quelque sorte mélangées, je pense qu’il n’y a là effectivement qu’une simple variété de coloration. Ce n’est, du reste, pas la seule forme que l'on ait distinguée, dans cette espèce, sans doute un peu sujette à varier, comme presque toutes les espèces abondantes en individus. Je citerai d’abord une autre variété où la coloration est d’un bleu plus ou moins violacé, et qui existe aussi en Belgique, témoins deux exemplaires ayant fait partie de la collection Weyers, où ils étaient étiquetés : var. violaceum. Ils me paraissent se rapporter à la variété cyanescens établie en 1862 par Preller dans son tra- vail sur les coléoptères des environs de Hambourg (?). Beaucoup d'auteurs, à commencer par Dejean (s), ont distingué un Agonum lugubre, dont la taille serait plus petite, la base du corselet plus étroite, les interstries des élytres un peu moins con- vexes; mais ni Schaum ({), ni MM. Fairmaire et Laboulbène (5) ne sont disposés à accepter la constance de ces caractères, ni la vali- dité de cette espèce, admise par plusieurs auteurs. Même comme variété, sa délimitation serait assez difficile. On peut sans doute en dire tout autant de l’Agonum emargi- natum Gyil. (Dejean, Spec, IT. 154), établi sur le caractère des épaules faisant fortement saillie en avant, caractère qui semblerait se présenter assez fréquemment chez les mâles de plus d’une espèce d'A gonum. Cette forme, que plusieurs auteurs ont admise à titre d'espèce, n’aurait pas même alors la valeur d’une véritable variété. Mais ces points ne pourraient être définitivement tranchés que par l'étude approfondie de nombreuses collections d'exemplaires de tous pays (6). L'Anch. viduus est une espèce qui se prend particulièrement au bord des eaux. Nos jeunes collègues devront apprendre à distinguer sa forme typique des formes typiques de même nuance des Anch. versutus et dolens, et aussi à distinguer la variété mæstus d'avec plusieurs autres Anchomenus noirs, qui ont avec elles plus ou moins d’analogie et qui sont: l’Anch. lugens, dont je viens de parler, () Naturg. Ins. Deutschl. 1, p. 420. (2) Outre les deux exemplaires belges cités, le Musée Royal en possède un exemplaire de Chennegy (Aube), reçu de notre collègue M. Marcel Le Brun. (8) Spec. des Col., III, p. 154. (2) Op. cit., p. 420. ChOn ai p.11. (6) Note DE M. PuTzeys. Les individus appelés emarginatum, qui ont sim- plement la région scutellaire enfoncée, se trouvent partout où l'on rencontre le type, 52 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES les variétés noires des Anch. versutus et dolens, et Y'A. atratus, dont je parlerai ci-après; pour chacun, j'insiste sur les caractères qui le séparent de l'A. viduus. L’Anch. angusticollis est aussi de la même couleur noir pur que tous ces derniers, mais il est de plus grande taille et son corselet cordiforme ne permettra pas de le confondre longtemps avec eux. 13. Anchomenus versutus Sturm. (Agonum læve, Dej.). Cette espèce est loin d'être commune en Belgique, et, sauf la Cam- pine, où on la rencontre plus souvent, on n’en fera que des capuat isolées et fortuites (!). C’est une espèce de l'Europe centrale, orientale et septentrio- nale, allant à l’orient jusqu’en Sibérie (?), signalée comme assez commune en Norvège (*), plus rare en Suède (!), se trouvant dans les Iles Britanniques (5) et dans les Pays-Bas (6); mais là, comme chez nous, elle est rare et assez isolée, parce qu'elle sy trouve près des limites de son aire de distribution géographique. Au sud, elle est rare en Autriche (°), se trouve en Transylvanie (s), dans la Toscane et le Piémont (*), près de Genève (), à Strasbourg et dans les Vosges(u). Enfin MM. Fairmaire et Laboulbène (x) n’en citent qu’un fort petit nombre de stations en France; et, ce qui confirme ce que je viens de dire de la probabilité que sa frontière nord-ouestse trouveraitsur notre territoire, c’est qu’elle est absente des catalogues des départements du Nord et de la Somme. L’Anch. versulus, à première vue et quoiqu’un peu plus petit, est très-facile à confondre avec les deux variétés de l'espèce précé- dente, dont les colorations noir et noir-verdâtre se retrouvent chez lui (5). Voici où l’on trouvera les différences : le corselet est plus (!) Le Musée Royal la possède de : Calmpthout, Hérenthals, Ath, Theux et Carlsbourg. — Localités étrangères : Oberhausen (près Rubrort) et Minsk (Lithuanie), Note De M. PurzEys : Calmpthout, Turnhout, Genck. (?) De Chaudoir, op. cit., p. 56. (3) Sicbke, op. cit., p. 101. () Thomson, op. cit., p. 262. (5) Sharp, op. cil., p. 2. {e) Everts, op. cit, p. 10. (7) Redtenbacher, op. cit., p. 35. (8) Kirchsberg, op. cit., p. 6. (f) De Bertolini, op. cit., p. 19. (10) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. M. (u) Wencker et Silbermann, op. cil., p. 40. (1) Faune entom. franc. 1, p. 71. (13) lei, la variété d’un noir pur est plus rare que la forme noir-verdàtre un peu bronzé. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 53 court encore que chez l'A. viduus; ses impressions postérieures sont lisses, tandis qu’elles sont rugueuses chez celui-ci. Les stries des élytres sont plus fines et les interstries nullement convexes; mais ces caractères se manifestent quelquefois assez dans l’autre espèce pour avoir servi en partie à certains auteurs pour en déta- cher un Agonum lugubre, que je n'ai pas cru devoir admettre. Enfin, le meilleur caractère sans doute réside dans la couleur brunâtre des jambes, des tarses et du premier article des antennes. 14. Anchomenus dolens Sahlb.(1). Espèce encore plus rare et dont la présence dans notre pays n’a même été constatée qu’à Calmpthout (?). Elle ne figure, ni dans nos anciens catalogues, ni dans les suppléments publiés dans nos Annales. Cependant elle a été signalée comme belge par notre savant confrère M. Putzeys, dans sa note comparant les Carabiques de notre faune et ceux de la faune néerlandaise (5) à laquelle elle manquait encore à cette époque. Mais depuis lors nos voisins l’ont aussi rencontrée à Bréda (1). |: Elle fait partie d’un petit ensemble d'espèces d’insectes rares en Belgique, presque accidentels, propres à la Campine seulement, et qui rendent insuffisants pour notre pays les ouvrages publiés pour la faune française. Les espèces auxquelles je fais allusion sont en quelque sorte les avant-coureurs d’une faune du nord ou du nord- est de l'Europe et de la Sibérie, et restent absolument étrangers à la France, leur limite occidentale passant à proprement parler fort à l’est même des parties de notre pays où leur présence est observée de temps à autre. L’A. dolens est, nous dit Schaum (5), une espèce rare pour le nord-est de l'Allemagne, quoique sa présence äuprès de Berlin soit indiquée par Erichson (e), et que Redtenbacher (?) la signale comme rare en Autriche. D’après M. de Chaudoir (°), elle habite la Russie d'Europe et la Sibérie. J1 arrive souvent que ces (1) Dejean en a fait deux espèces : l'A gonum triste (Spec. des Col. I, p. 149), fondé sur des exemplaires suédois, et l’Ag. latipenne Eschseh. in litt. (Ib. p.148), sur un exemplaire sibérien. Il supposait, ce que Schaum a pu vérifirr dans la suite, l’id ntité du pr mier avec le Æarpalus dolens de Sahlberg. Erichson (Die Käfer d. M Brandeb., p. 115) a le premier réuni latipenne et triste. (?) L' Musée Royal doit à M. Putzeys le seul exemplaire (de Calmphout) qu'il ait de cette spèce. (3) Compte-rendu de la séance du 4 mars 1874. Ann. Soc. Entom. Belg., ORINR D: xx. J (*) Everts, op. cit, p. 10. (5) Op. cit, p. 4922. (6) Die Käfer d. M. Brandeb., p. 115. (),0p: cu.,"p: 35. (S) Op. cit., p. 57. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE T, XXII. 4 D4 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES espèces nord-orientales manquent aux régions scandinaves. Cepen- dant l’A. dolens se trouve suivant Thomson (!) dans toute la Scan- dinavie, Siebke (?) l'indique en Norwège et S:hiôdte (5) en Dane- mark. N'étant pas du nombre des véritables espèces arctiques, il n’est pas surprenant qu’elle n’ait pas été rencontrée en Ecosse, comme le sont souvent celles-ci. L’A. dolens à la taille de l'A. versutus, mais il s’en distingue, ainsi que de l’4. widuus, par l'ensemble des caractères suivants : Le corselet, proportionnellement plus long et plus étroit que chez ces deux espèces, est moins arrondi sur les côtés, avec des angles postérieurs assez obtus. Comme chez le versutus, les stries des élytres sont fines et les interstries plans. Les pattes sont d’un brun rougeâtre plus clair que chez le versutus ; le 1° article des antennes est noir comme tous les suivants. Il n’a pas, semble-t-il, une variété d’un noir pur ; maissa teinte est moins bronzée dans tousles | cas que chez les variétés verdâtres des deux espèces auxquelles je le compare. 15. Anchomenus atratus Duftschmidt. (Agonum nigrum Dejean). Après avoir vu chez nous des espèces septentrionales ou orientales, nous nous trouvons en présence d’une espèce de l’Eu- rope méridionale, arrivée à l'extrémité nord de son aire. D’après feu Mathieu (‘), elle est r très-rare et habite presque toute la Bel- gique ». Je ne l’ai jamais prise moi-même. et j'ignore la localité de provenance exacte des quatorze exemplaires de la collection Wes- mael, les seuls exemplaires belges que j'aie sous les yeux (5). La seule mention subséquente qui se trouve dans nos Annales d’une capture de cette espèce est son indication, comme de la vallée de la Vesdre, parmi les Carabiques du massif entre l’Ourthe et la Vesdre, par M. Putzeys (6). Certainement elle est rare en Belgique, et les lieux les plus septentrionaux où on la connaisse sont, avec la Belgique, Abbeville, sur la Manche (), et les parties méridio- nales de l'Angleterre, à climat doux et maritime (s). Elle manque ()' Op: cit, p. 262: FNOp eu pM0AIE (5) Danmarks Eleuther., p. 250. (#) Ann. de la Soc. Erlom. Belge. I, p.135. (5) Le Musé> Royal cn possède des exemplaires étrangers de Sos (Lôt-et-Garonne) de Perpignan et de Portugal. (6) Compte-rend' de la séance du 6 juillet 1867. NoTE DE M. PuTzeys : Anvers (en avril 1844), Selzacte, Bruxelles, Walcourt, vallée de l’Ourthe, Liége. (7) Catal. des Col. du Départ de la Somme, p. 126. (5) Schaum, Nat. Ins. Deutschl. Y, 424. Sharp, Catal. of Brit. Coleopt., p. 2. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 55 à la Néerlande (!), à toute l Allemagne du Nord () et, à plus forte raison, à la Scandinavie (5) et à la Russie (1. En Autriche, Redten- bacher, qui la cite d’après Dejean, sans la connaître de visu, dit-il, la décrit cependant, sous le nom d’Anch. lateralis, comme une espèce nouvelle rencontrée à Vienne et aux bords du lac de Neu- siedel (5); mais Schaum a pu faire l'identification des exemplaires(s). Elle se trouve aussi dans l'Italie et la Sicile (*), en Suisse, où elle est très-rare 5), en Alsace, où elle est également très-rare (°). Dejean (1) l’a prise très-communèment en Espagne et reçue de Tanger. Je l’ai trouvée parmi les insectes recueillis en Portugal par Camille Van Volxem et parmi ceux de la même contrée que m a envoyés M. Paulino de Oliveira. En France, cest surtout une espèce méridionale; MM. Fairmaire et Laboulbène (nu), qui en font deux espèces : l’A. atratus et l'A. lucidus, réservent ce dernier nom à des exemplaires provençaux ; quant à leur afratus, aussi du midi de la France, ils en citent pourtant des captures septentrio- nales (Paris, Le Havre, Orléans, Metz, Abbeville, Dijon). 11 semble qu'il existe ellectivement une variété. tout au moins, généralement plus petite, à corselet plus large avec les angles postérieurs plus obtus, à stries des élytres plus fortes, et que cette variété, qui est l’'atratus de Fairmaire et Laboulbène, serait celle qui seule remonte au nord jusque dans notre pays et sur les côtes méridionales de l'Angleterre. Schaum (2) donne aussi à cette forme l'importance d’une espèce qu’il appelle pusillus, d'après Dahl., 27 lait. (13), car le nom d'atratus doit étre conservé pour la forme typique. Je pense que tous les exemplaires belges de la collection Wesmael s'y rap- portent en eflet, autant que me permet de le dire le peu d’autres (1) Everts, op. cu. (2) Schaum, op. cil., 493. (#) Thomson et Sicbke, op. cit. (4) De Chaudoir, op. cit. (5) Fauna austriaca. Die Käfer, 2 édi., p. 35 à 37. (6) Op. cit, p. 423. (*) De Bertolini, op. cit., p. 19. (8) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41. (°) Wencker et Silbermann, op. cit., p. 40. (Go) Spec. HI, p. 158. (u) Faune Entom Franc. 1, p. 76 et 78. (2) Op. cit, p. 424. (13) Malheureusement le nom de pusillus, déjà appliqué autrefois par Stephens à l'A. fuliginosus, n’était plus disponibl?, ayant été donné en 1854 par M.J.-L. Le Conte à une espèce de l'Amérique du Nord. Il faut done bien remplacer le nom donné en 4860 par Schaum à cette espèce ou variété, que je proposerai d'appeler Dahli. 56 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES exemplaires que je puis leur comparer. Quant au véritable atratus, le Zucidus de Fairmaire et Laboulbène et le Zateralis de Redten- bacher, ce serait une forme de l’Europe sud-est, arrivant à peine à l’ouest jusque dans la Provence (1). Par la physionomie et la taille, l'Anch. atratus () se rapproche encore beaucoup des Anch. rersutus, dolens, viduus, en en sépa- rant les variétés verdâtres, car, chez lui, le noir vire plutôt vers le brun, et les pattes sont franchement couleur de poix. Son corselet est aussi large que long, ce qui le distinguera d’autre part de quel- ques espèces plus petites qui vont suivre, et où il est plus étroit; si ses côtés étaient un peu plus arrondis, il rentrerait dans les formes orbiculaires du corselet des espèces précédentes. Un autre caractère sur lequel j’appellerai l'attention, c’est la présence de trois points enfoncés sur le 3° interstrie des élytres (5). 16. Anchomenus micans Nicolai (4 gonum pelidnum Sturm: Dejean). Avec cette espèce nous entrons dans une série d’A gonum plus petits, plus sveltes, et qui, par leur forme générale et leur corselet plus étroit, ne sont pas sans quelque analogie avec les Anchomenus vrais. Parmi ces petites espèces, nous en rencontrons d’abord deux où un reflet métallique ou bronzé reste assez marqué sur une colora- tion foncièrement d’un brun noirâtre, puis cinq autres dont les téguments sont absolument sans reflet métallique. Leur taille à toutes ne dépasse jamais 6 à 7 millimètres, tandis que celle des espèces noires et noir-verdâtre que nous venons de passer en revue, est au minimum de 8 millimètres. L’AÀ. micans et l'A. scitulus sont les deux premières de ces espèces. Si elles ont l’une et l’autre une nuance métallique, elles se distinguent en ce que, chez la première, le corselet n’est pas forte- ment rétréci en arrière, comme chez À. scilulus, où il est presque cordiforme, avec le bord latéral fort retroussé; l'A. scitulus a aussi les élytres notablement dilatées en arrière. L’A. micans est surtout propre au centre et à l'est de l'Europe, (1) M. Fauvel (Coup d'œil sur la Distribution géograph. en France des Insectes Coléoptères Carnassiers, p. 26), qui cite l’Anch. atratus comme une espèce caractéristique de la sous-région du Var et du Rhône, partie de sa région méditer- ranéenne de la France, paraît n'avoir pris en considération que cette seule forme. (?) Je ne parle bien entendu que de la forme qui existe en Belgique. (3) Je remarque que MM. Fairmaire et Laboulbène, qui indiquent ce caractère pour leur À. lucidus (le véritable afratus selon Schaum), ne le mentionnent pas pour leur atratus. Cependant ces points sont visibles chez nos exemplaires belges qui, par la forme du corselet et la taille, m'ont paru devoir étre rapportés à la variété en question, DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 94 d’où il s'étend jusqu’en Sibérie. Ce n’est effectivement que là qu’on peut citer des régions où il est commun; tels sont les environs de Kieff, d’après M. de Chaudoir ("), l'Alsace, suivant Wencker et Silbermann (2), diverses contrées de l'Allemagne (5), les parties orientales du Brandebourg entre autres(1). Dansle nord de l'Europe, il semble manquer; ainsi M. Thomson ()ne le mentionne pas en Suèle, ni Siebke (6) parmi les esp°ces norvégiennes. Il devient aussi rare vers le midi, par exemple en Suisse(”), en Autriche (5), dans le nord de l'Italie (Lombardie et Piémont) (?). Il manque à la Transylvanie (uw). Il e:t rare également dans l’Europe occidentale, où on le signale en Hollanile (u), aux Iles Britanniques (2) dans la France septentrionale (13). Indiqué aux environs de Lille (11), il ne l’est pas pour le département de la Somme (15). Pour la Belgique aussi, c’est une espèce rare, mais qu'on ren- contre çà et là dans certaines localités plus favorisées, telles que les environs de Maestricht, mais sans qu'on puisse décidément les considérer autrement que comme des stations déjà en dehors de l'aire véritable de l'espèce (16). D’après les indications données par M. L. von Heyden(n) il est aisé de conclure qu’il n’est pas un habi- () Op. cit., p. 47. (2) Op. cit., p. 10. (3) Schaum, op. cit., p. 424. (4) Erichson. Die Käüf. d. M. Brandeb,, p. 115. (5) Op. cit. Son À. pelidnus (p. 264) est VA. puellus Dejean. (6) Op. cit. (7) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41. (5) Redtenbacher, op. cit., p. 36. (°) De Bertolini, op. eit., p. 49. (1°) Kirchsberg+ op. cit. (2) Everts, op. cit., p.10. (2PSharp, 0p: cif:,/p. 2. () Fairm. et Laboulb., op. cit, p. 78. (4) De Norguet, op. cil., p. 30. (5) Catal. des Col. du départ. de la Somme. (6) Le Musée Royal d'Histoire naturelle le possède de Hastière et de la Mon- tagne Saint-Picrre, près Maestricht (sur la limite de notre pays et du territoire néerlandais). Dans le Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867, M. Putzeys l'indique comme une espèce observée dans la vallée de la Vesdre, et au Compte- rendu de la séance du 4 octobre 1873, il est encore mentionné comme capturé dans celle de l'Ourthe, à Comblain-au-Pont, par M. Roffiaen, membre de la Société Mala- cologique de Belgique. NOTE DE M. PUTZEYS : Grocnendael, peu fréquent ; mais beaucoup plus à Liége, au bord de la Meuse, en dessous de la ville, dans la vallée de l’Ourthe et surtout à Hastière (Roffiaen). (PR Op: cu. p16: 58 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES tant plus commun, ni une espèce plus essentielle Pour la faune des parties occidentales de l'Allemagne. 17. Anchomenus scitulus Dejean. La comparaison que je viens de faire entre cette espèce et l’Anch. imicans semble pouvoir me dispenser de revenir sur ses caractères distinctifs. Ses droits à figurer parmi nos espèces indigènes reposent d’abord sur la présence d’un mâle, mais sans localité précise, dans la collec- tion Wesmael, réputée ne contenir que des exemplaires pris dans le pays, et ensuite sur la capture qu’en a faite M. Miedel le 6 juil- let 1873, à Sluyskill (Flandre zélandaise), ainsi qu'il a été dit par M. Putzeys (!). L'espèce, qui jusqu'alors n'avait figuré, ni sur les catalogues belges, ni sur les catalogues néerlandais, a été inscrite à ceux-ci en suite de cette seule capture, par notre collègue M. Everts (?). L’A. scitulus est un des Carabiques d'Europe les plus rares et dont le petit nombre d’habitations connues ne permet pas d’esquisser l'aire. C’est aux environs de Hambourg qu'il a été découvert par M. von Wintheim{(5) et Schaum (# ne lui connaît aucune autre station, si ce n’est quelques localités d'Angleterre, ce qui se trouve confirmé par M. Sharp (5). D’après M. de Bertolini (6), il existerait en Toscane. Le fait d’une capture à Sèvres, près Paris, indiquée par Lacordaire, et la seule mentionnée pour la France, par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), est contesté par Schaum (, qui soutient qu’il y a eu confusion avec l’A. micans. Enfin je ne le vois mentionné dans aucun des catalogues que j’ai encore entre les mains (°). 18. Anchomenus piceus Linné. (Agonum picines Fabr. Dejean). Nous voici arrivés à un groupe de cinq petites espèces d’'Agonum d’une nuance plus ou moins brunâtre, d’une taille peu différente, et qui sont loin d’être aisées à distinguer les unes des autres, même quand on a des exemplaires déterminés pour servir () Compte-rendu de la séance du 2 août A873 @) Supplement op de List der in Nederland voorkomende schildvleugelige Insecten. (Tijdschr. voor Entomologie, 1877, p. 170.) (3) Dejean, Spec. des Col. WI, p. 162. (4) Op. cit., p. 425. (5) Op. cit, p. 2. (6) Op. cit., p. 19. (9: Op. cit, p. 78: (S) Op. cit., p. 495. (°) Pourtant la collection du Musée Royal en possède, outre l’exemplaire de Wesmael, deux autres, l’un de Minsk (Lithuanie), reçu de M. Wankowiez, l’autre de Parno (Hongrie septentrionale), reçu de M. de Horvath. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 59 de points de comparaison; ce sont les A. piceus, gracilis, fuligi- nosus, puellus et Thoreyi, tous observés en Belgique, mais sans y être communs, et qui donneront lieu certainement, quoiqu'on fasse, à bien des méprises pour nos jeunes débutants. Il me semble qu'il vaudra mieux exposer ici leurs caractères différentiels à tous que de le faire successivement à l’article de chacun d’eux. Trois d’entre eux (prceus, gracilis et fuliginosus) ont une taille inférieure à 7 millimètres en général, tandis que les deux derniers (puellus et Thoreyi) ont une taille comprise entre 7 et 8 milli- mètres. Le corselet est subquadrangulaire chez tous les cinq, mais avec quelques différences de forme d’une espèce à l’autre. Aïnsi les côtés sont un peu moins arrondis chez piceus et gracilis que chez f'uliginosus, et surtout que chez puellus et Thoreyi. Cette différence est au reste des plus subtiles et sera bien difficile à apprécier pour les jeunes entomologistes n'ayant pas suffisamment d'exemplaires bien déterminés pour leur servir detypes. Plus subtile encore est la distinction qu'ofirent les angles postérieurs plus ou moins fortement arrondis du corselet, et je renonce à essayer deme servir de ce caractère que je ne saisis pas bien moi-même; je crois d’ailleurs qu’il est le corollaire obligé de la courbure plus ou moins accentuée des côtés du corselet et de son rétrécissement postérieur. Sauf chez piceus, le corselet est sensiblement plus rétréci en arrière qu’en avant. L’A. gracilis doit son nom à la forme svelte et allongée que lui donnent ses élytres. La forme contraire, ou des élytres plus élargies, à contour ovale, caractérise le fuliginosus. Ees trois autres restent intermédiaires sous ce rapport. Tous ont les stries des élytres fort fines; elles sont seulement tant soit peu plus prononcées chez le T'horeyi. Des points enfoncés, au nombre de 4 ou 5, sur ou contre le 3° intervalle des élytres, sont un caractère trop peu constant d’un individu à l’autre pour qu’on essaie d'en tirer parti. On pourrait se servir assez bien des caractères tirés de la colo- ration, si les individus immatures, les exemplaires exceptionnelle- ment d’une couleur plus claire ou plus foncée dans chaque espèce, ne venaient pas apporter une complication de nature à dérouter souvent, même de plus habiles que les débutants. Il faut cepen- dant en tenir beaucoup compte. Ainsi l'A. gracilis est plutôt noir, ou au moins d’un noir-brunâtre plus foncé que la nuance des quatre autres espèces. Le piceus et le f'uliginosus ont l'un et l’autre les élytres et les pattes d’un brun-noir de poix, ces dernières plus roussâtres, surtout chez fuliginosus. La même coloration brun- noir un peu rougeâtre se retrouve chez l'A. puellus, toujours 60 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES avec les pattes et le bord réfléchi de l’élytre d’une teinte plusclaire; et ici on remarquera particulièrement la couleur du 1‘ article des antennes, bien plus rougeâtre que les suivants. L’A. Thoreyi a une nuance générale d’un rougeàtre plus clair que les quatre autres espèces, ses pattes et le l‘* article des antennes. ainsi que le bord externe des élytres (ici plus largement) continuant à être rela- tivement plus clairs, sont à peu près testacès. En somme, on voit qu'il s’agit généralement encore de différences en plus ou en moins dans la nuance, et, sans avoir des types bien certainement déterminés, on sortira difficilement seul de l'étude d'exemplaires appartenant à ce groupe d’Agonum. Des cinq espèces susdites, c’est la première, l’Anch. piceus, qui paraît être la plus commune en Europe et celle dont l'aire peut s’esquisser le plus aisément et avec le plus d’ampleur. Elle n’est pas commune cependant en Belgique, il faut le dire, mais elle y est connue de localités assez diverses pour témoigner qu’elle n’y est pas une espèce accidentelle, ou bornée à un coin du territoire (!). Quoiqu’elle ne soit pas s'gnalée en Norwége ?1, M. Thomson la dit commune dans toute la Scandinavie (*) et Schaum/(‘) la donne aussi comme une espèce commune en Allemagne. En somme, elle est répandue sur presque toute l’Europe moyenne et septentrionale, et, à l'orient, elle s’étend jusqu’en Sibérie (5). Mais elle est assuré- ment moins méridionale. Pour le midi de la France, MM. Fairmaire et Laboulbène 6) la citent seulement à Nîmes. D’après M. de Ber- tolini, elle se trouve en Lombaridie et dans les Alpes maritimes (7). are en Alsace *), elle manquerait à la Suisse(”). Elle est rare en Autriche(!‘) et existe en Transylvanie (!!). I1 est assez remarquable que les cinq espèces de ce petit groupe se soient toutes trouvées en Angleterre (!?). (t) Le Musée Royal la possède de Bornhem (Anvers) et d'Assenede (Flandre orientale). — Localités étrangères : Luxembourg, Maestricht, comté de Kerry (Irlande), Chennegy (Aube), Prusse orientale. NOTE DE M. PuTzEYs : Groenendael; Sluyskill, Assenede (2?) Siebke, op. cit. (8) Op. cit., p. 263. (4) Op. cit., p. 4925. (5) De Chaudoir, op. cil., p. 47. (6) Op. cit., p. 79. (7) Op.'cil., p.19: (8) Wencker et Silberm., op. cit., p.10. (?) Stierlin et de Gautard, op. cit. (10) Op. cit., p. 37. (1) Kirchsberg, Catal., p. 6 (1?) Sharp. Catal. p. 2. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 61 19. Anchomenus gracilis Gyllenhal. Cette espèce est beau- coup moins répandue en Belgique que la préc:dente, et cepen lant elle est signale de localités fort éloignées les unes des autres. Voici celles qui ont été mentionnées à ma connaissance : Hyon, près Mons, où elle a été prise par M. Demoulin, et Evere, par M. Colbeau ('), la Baraque-Michel, où les excursionnistes de notre Société la prirent en 1871, Calmpthout, où je l’ai trouvée moi- même, ainsi que plusieurs de nos collègues, Roumont, près Basto- gne, par M. Purves; enfin Sluyskill (Flandre zélandaise), sur notre frontière, par MM. Weyers et J. De Lafontaine, en avril 1872 (2). Quant à sa distribution en Europe, elle est à peu près la même que celle de l’A. piceus, e’est-à-dire qu'elle comprend la plus grande partie de l'Europe moyenne, mais surtout l’Europe septen- trionale, M. Thomson (*) la dit plus rare en Scandinavie que l'espèce précédente, mais elle s’y étend assurément jusqu à l'extrême nord, notre regretti collègue Cam. Van Volxem l'ayant rapportée du bout de la Laponie. Siebke |“) la cite parmi les espèces de Nor- wêge. En France, elle est rare et serait exclusivement du nord, d’après MM. Fairmaire et Laboulbène 5 ; M. de Norguet(s) dit, qu'ainsi que l'A. piceus, elle n’est pas rare dans les fortifications de Lille. Le Catalogue des Coléoptères du Département de la Somme (°) en constate la présence et ne mentionne pas À. piceus. Elle existe dans les Iles Britanniques * . Elle a été prise dans un assez grand nombre de localités néerlindaises (:. Elle habite toute l Allemagne, et, sans y être une espèce commune, je la vois renseignée à peu près dans tous les catalogues locaux de cette vaste contrée (1°). MM. Wencker et Silbermann \‘!) la disent commune en Alsace, où elle caractirise la région rhénane, d’après M. Reiber (®). Elle manque à la Suisse centrale, car elle n’est signalée au Catalogue de MM. Stierlin et de Gautard(p. 41) que comme très-rare, et seule- (!) Ann. Soc. Ent. Belg. 1, p.135. (?) Les localités d’où le Musée Royal la possède sont : pour la Belgique, Calmpthout, Baraque-Michel, Roumont; pour l'étranger : Chennegy (Aube), Prusse orientale, Bodô, en Laponie (voyage de C. Van Volxem). (3) Op. cit., p. 264. (f) Catal., p. 102. (5) Faune fr., p. 79. (6) Catal., p. 30. (UP PZA06. \ (8) Sharp, Cat., p. 2. (°) Everts, Lijst, p. 10. (19) Les ouvrages cités de Schaum, Erichson, von Heyden, Gemminger, etc. (11) Catal., p. 10. (®) Des régions entomologiques de l'Alsace et de la chaîne des Vosges, p. 1. 62 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES ment dans le canton de Schaffhouse, sur la rive droite du Rhin. Redtenbacher la dit très-rare en Autriche (1), et elle manque en Transylvanie (*). M. de Bertolini(*) la cite pour Trente seulement. Enfin M. de Chaudoir(*) dit qu’elle habite la Russie, surtout septen- trionale (5, et la Sibérie. Pour ses caractères distinctifs, voir ce qui en a été dit dans l’article de l'Anchom. piceus. 20. Anchomenus fuliginosus Panzer. Cette espèce est sur- tout propre aux régions très-marécageuses et, dans les contrées de l'Europe centrale et septentrionale où le sol se trouve le plus dans de telles conditions, comme les grandes plaines du nord de l’Alle- magne et de l'empire de Russie, certaines provinces de la Suède, le Jutland, les Pays-Bas, elle peut être qualifiée d'espèce com- mune (6). Siebke ne l'indique en Norwége que d’une seule Localité (7). Elle est indiquée parmi les espèces des Iles Britanniques (*), d’où je l’ai reçue. Quelques localités sont citées par MM. Fairmaire et Laboulbène (°), de Norguet 1,,et le Catalogue des Coléoptères de la Somme(u), pour le nord de la France. Elle manque en Alsace x), en Suisse 13, en Italie 14); mais elle est citée aux environs de Mu- nich (15), pour l'Autriche 16, et pour la Transylvanie(1). En Belgique, elle est connue de laCampine, ainsi que de la vallée de la Vesdre (18); mais, peut-être faute d’avoir été bien recherchée, elle y reste une espèce réellement rare et généralement en relation seulement avec la nature inculte et marécageuse de certains can- tons 1°). () Op. cit., p. 36. (2) Kirchsberg. (5) Catal.,p. 49. (#) Op. cit., p. 49. É (s) Dejean (Spec. TI, 162) l'avait reçue de la Finlande. (6) Schaum, Erichson, de Chaudoir, Thomson, Schiôüdte, Everts, op. cit. (7) Catal., p. 102. (8) Sharp, Catal.,p. 2. ()rOpieit S'p:#19: (10) Catal., p. 30. (n) Page 126. (12). Wencker et Silberm. (13) Stierlin et de Gautard. (14) De Bertolini. (15) Gemminger, Syst. Uebers. der Küfer um Münchén, p. 3. (16) Redtenb., op. cit., p. 36. (17) Kirchsberg, Cat. p. 6. (is) Putzeys. Compte-rendu de la séance du 6 juillet 1867. (19) Le Musée Royal n’en possède qu’un exemplaire belge mäle, sans localité, DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 68 Ses caractères distinctifs ont aussi été donnés plus haut avec ceux des espèces voisines. 21. Anchomenus puellus Dejean (4. pelidnus de différents auteurs. Cette espèce, dont l'aire géographique est un peu diffé- rente de celle des précédentes, quoique également septentrionale, estencore moins commune en Belgique, où elle ne parait jusqu'ici se rencontrer que sur les confins de nos Flandres et de la Flandre zélandaise. Elle y a été découverte à Selzaete, au mois de mai 1871, par notre collègue M. Weyers (!). L’année suivante, le 6 avril, MM. Weyers et J. De Lafontaine l'ont reprise à Sluyskill, surle ter- ritoire néerlandais, et le 14 avril, à Assenede ' Flandre orientale) (2). D’après Schaum, cette espèce est surtout propre au nord-est de l’'Allemagne(®), d’où elle s étend dans la Russie centrale et méri- dionale et la Sibérie, selon M. de Chaudoir(1). Elle existe, mais rare, dans la Suède moyenne(s, a été observée à Arnheim et à Rotterdam (6), et en Angleterre (?). En allant vers le midi de l’Alle- magne, elle devient rare; elle estrare en Alsace f), en Suisse, où M. Stierlin la signale à Schaffhouse *), en Autriche (1), en Transyl- vanie (‘!), et est enfin indiquée jusqu’en Toscane par M. de Berto- lini (?). Mais, tandis qu’elle existe à peine chez nous, elle se ren- contre en France, dans le nord et le centre, suivant MM. Fairmaire et Laboulbène (5), et elle serait même commune à Lille, suivant de la collection Wesmacl. — Localités étrangères : Comté de Surrey, Minsk (Lithuanie). NoTE DE M. PUTZEYS : Anvers, en juillet. () Compte-rendu de la séance du Aer juillet 4871. (2) Le Musé* Royal en possède un exemplaire d’Assenede, et un autre pro- venant de la collection Van Volxem et étiqueté : Luxembourg. (5) Op. cit., p: 421. (#) Op. cit., p. 49. M. de Chaudoir, dans cet ouvrage sur les Anchomenus de Russie, distingue de l'A. puellus, l'A. pelidnus Payk. (Lehmanni Chd.olim) et il lui assigne pour patrie la Finlande et la Livonie. Mais Schaum (p. 427) se prononce pour l'identité de ces espèces. Le nom de pelidnus, attribué par les uns à l'Anch. micans, et par les autres à l’Anch. puellus, a causé beaucoup de confusions. (5) Thomson, op. cit., p. 264. (6) Everts, Zijst, p. 40. () Sharp, Catal., p. 2. (8) Wencker et Silberm. Catal., p. 10. (°) Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 41. (10) Redtenb., p. 37. (u) Kirchsberg, p. 6. (12) Catal., p. 19. (3) Op. cit., p. 79. 64 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES M. de Norguet (!), ainsi que dans les marais du département de la Somme (À). Je n’ai pas non plus à revenir sur les caractères de cette espèce, exposés en même temps que ceux de l'A. prceus. 22. Anchomenus Thoreyi Dejean. La dernière des cinq espèces dont les caractères ont été comparés ensemble à l’article de l'Anch. piceus, est aussi une de nos raretès et une découverte toute récente en Belgique. Elle est due à MM. Weyers et J. De Lafon- taine, qui l'ont rencontrée, d’abord à Sluyskill, le 6 avril 1872, puis à Assenede, en Belgique même, le 14 avril suivant. Telles sont les seules captures qui en aient, je pense, été faites chez nous (*). Autour de la Belgique, elle a êté signalée à Rotterdam (#), à Lille (5), à Abbeville, dans le département de la Somme (f), près de Francfort |”), et dans le sud de l'Angleterre (8). Partout elle est rare, etson aire géographique ne pourrait se tracer que comme un cer- tain nombre de stations isolées. À celles que je viens d’énumérer, je n’ai à ajouter que les suivantes : la Bretagne, où, suivant M. Fauveli°), elle serait caractéristique de sa région normanno- armoricaine, Paris (1), Hambourg, où sa première découverte a été faite par von Wintheim (11), les environs du lac de Neusiedel, où Miller l’a recueillie (2). Bien que M. de Chaudoir (*) ne l'ait pas comprise parmi les Anchomenus de la Russie, elle se rencontrerait enfin en Pologne et en Sibérie, suivant de Motschulsky (*). 23. Anchomenus quadripunctatus De Geer. C'est la pre- sence d’une femelle de cette espèce en‘très-mauvais état dans la collection de Carabiques belges de Wesmael (5) et quelques captures () Catal. p. 30. (?) Catal., p. 126. (5) De cette espèce, le Musée Royal ne possède qu'un mâle sans localité connue. -(#) Everts, List, p. 10. (5) De Norguct, p. 30. (6) Catal., p. 126. () L. von Heyden, op. cit, p. 76. (8) Sharp, Cat., p. 2. (?) Coup d'œil sur la distribution géographique en France des Insectes Coléo- ptères Carnassiers, p. 23. (10) Fairmaire et Laboulbène, p. 79. (1) Dejean, Spec. II, p. 165. (12) Redtenbacher, p. 37. (3) Op. cit. (14) Die Küfer Russlands, p. 68. (5) Le Musée Royal ne possède que cet exemplaire. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 65 bien authentiques dans les parties voisines de l'Allemagne (1) qui m'autorisent à parler ici de cette intéressante petite espèce des contrées orientales et septentrionales de l'Europe. Ce n’est en effet que dans ces contrées qu'elle peut être vérita- blement considérée comme une espèce intégrante de la faune. Elle _est répandue dans toute la Scandinavie(?). M. Schiôdte (5) la signale en Danemark. Bien que déjà très-rare dans le Brandebourg(, M. Schaum 5) nous la donne comme une espèce du nord-est de l'Allemagne, mais rare, et isolément trouvée dans l'Allemagne centrale et occidentale, ce qui est confirmé par les indications que je viens de donner en note. Redtenbacher (6) aussi la cite comme très-rare en Autriche. Mais elle paraît manquer absolument en France, en Alsace, en Bavière, en Suisse et dans tout le midi de l'Europe. Par compensation, son aire, déjà si largement établie dans le nord, s’étend démesurément à l’est; du nord de la Russie d'Europe et de la Sibérie, où l'A. quadripunclatus est signalé par MM.de Chaudoir(’;et deMotschulsky (f),avec certainesrestrictions, dues probablement à ce qu'il y présente des variétés locales, cette aire se prolonge jusqu’au Japon (°). C’est une toute petite espèce, d’une couleur cuivreux-foncé, peu éclatant, quoique métallique. Mais elle n’est pas à confondre, à cause de sa taille infime (4 à 5 mill.\ avec Les espèces métalliques citées ci-dessus (sexpunclalus, parumpunclatus, etc.). Les débu- tants cependant, s'ils avaient l’heureuse chance de la trouver ici, la confondront probablement parmi leurs Bembidiwm. Je leur rappel- lerai que ceux-ci ont les derniers articles de leurs palpes subulés ou (1) M. L. von Heyden (Die Küfer von Nassau und Frankfurt, p. 15) en cite deux dans le territoire dont il a publié la faune. L'espèce figure également dans le catalogue local de F. Riehl. ( Verzeichniss der bei Cassel in einem Umkreise von ungefähr drei Meilen aufgefundenen Coleopteren). D'après Schaum (Mai. ns. Deutschl. Y, 412), elle a été rencontré: en Westphalie, et dans la province rhé- nane, par M. Focrster. J'ajouterai qu'elle se trouve dans les Iles Britanniques (Sharp, Catal., p. 2). Mais elle n’est pas citée dans les catalogues néerlandais, et, sauf l’exemplaire mutilé qui figure dans la collection Wesmael, je n’en connais aucune capture en Belgique. Y eût-il même du doute quant à cet exemplaire, l'A. quadripunctatus n’en est pas moins une découverte possible chez nous. (2) Thomson, op. cit., p. 263 ; Siebke, Enum. Insect Norw. Col., p. 401. (3) Op. cit., p. 244. (#) Erichs. Die Käf. d. M. Brandeb., p.119; (5) Op. cil., p. AM. (Opel, p. 36. () Anchom. de Russie, p. 45. (8) Die Käüf. Russl., p. 69. (°) Yesso, d’après M. Morawitz. 66 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES en forme d’alène, c'est-à-dire le dernier mince et effilé surmontant l'avant-dernier renflé en massue au bout, et qu'aucun Anchomé- nien ne leur en montrera de semblables. Pour le surplus, l'A. qua- dripunctatus est remarquable par sa téte proportionnellement très- forte, par son corselet orbiculaire d’Agonwm, mais dont les angles postérieurs un peu relevés anguleusement, ainsi que je l'ai dit précédemment, le rapprochent quelque peu des vrais A nchomenus, enfin par quatre et parfois cinq fossettes très-marquées sur le troi- sième interstrie des élytres. Jci nous arrivons au bout de la liste de nos espèces belges du genre Anchomenus. Je vais essayer d'en former un tableau dicho- tomique, en y comprenant les 4. longiventris, impressus et lugens, qui ont été passés en revue en même temps, sans avoir été encore rencontrés sur notre sol. J’avertis qu’en dressant ce tableau, je cherche à me servir avant tout des caractères les plus apparents pour les débutants à qui il est destiné spécialement. Cependant ils ne devront pas négliger, après s'être servis de ce tableau, d’en contrôler l’application, en ayant recours aux détails donnés précé- demment pour chaque espèce, ainsi qu'à ceux qu'ils trouveront dans tous les ouvrages qu’ils seront à même de consulter. Élytres testacées, avec une grande tache postérieure d'un violet foncé un peu verdâtre. prasinus. — d’un vert luisant, avec une étroite bordure fauve ou jaune. marginatus. — et corselet de couleur métallique plus ou moins brillante . . 1 — — —— noire, noir-verdâtre ou noir brunâtre, rare- menti un peu métaleseente 12} MESSE ER ENN SET NN 1 Taille dépassant notablement 5 millimètres . . . . . . 5 — ne dépassant pas 5 millimètres; corselet orbiculaire, à angles postérieurs un peu relevés; 3° interstrie des élytres portant 4 (parfois 3 ou 5) fossettes. quadripunctatus. 2 Tête et corselet vert-brillant, élytres cuivreux resplendissant. sexpunctatus. — — cuivreux, élytres vertes. austriacus var. modestus. — — etélytres uniformément métalliques . 3 Troisième interstrie des élytres marqué de 5 à 7 points ou fossettes . . 4 ae FT Fe = 3 AU POIRIER Te Æ Taille d'environ 8 millimètres, corselet large, 5 à 7 fossettes profondes sur le 3e intrstrie. impressus. Taille d'au plus 6 millimètres, corselct presque aussi long que large, de simples points enfoncés sur le 3 interstrie. ericeti. æ Angles postérieurs du corselet arrondis. parumpunctatus. — — ——- obtus. gracilipes. - DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 67 & Corselet non orbiculaire, mais plus ou moins cordiforme et rétréci en ambre NES UE Ph NON RE — orbiculaire, à RÈL ce ne ou us. SET UNE 7 Angles postérieurs du corsel:t saillants en pointes . . . . . . 8 _ Es — obtusément tronqués. livens. S Taille supérieure a40 millimètres... . 2.01. 0. 8 — dépassant rarement 8 millimètres . . . . EURE (1 9 Corselet court et légèrement rétréci en arrière ; élytres Anse. à Eos parallèles. longiventris. — décidément cordiforme ; élytres un peu arquées sur les côtés. angusticollis. 10 Stries des élytres lisses. albipes. — — à ponctuation marquée. oblongus. AL Coloration noire ou noir-verdâtre; taille supérieure à 8 millimètres. . 12 — — ou noir-brunâtre; taille n’atteignant pas 8 millimètres. 47 12 Angles postérieurs du corselet obtus . . . . . . . . . . 15 — — —— Cu à ANMEORRE LE PEN NACRE OBS CAL à 13 Taille de 10 millimètres; pattes noires. lugens. — de8 millimètres environ; pattes rougcâtres. dolens. 12 Pattes de couleur noire ou noir-verdâtre . . . . . . . . . 145 —- 1 noir de poix ou hrunairent NA re rN AL ASS AG 13% Dessus du corps noir, avec une teinte ou reflet verdätre. viduus. — — sans — ee — viduus var. mœstus. 16 Corselet beaucoup plus large que long; stries des élytres finement , ponctuées ; 3° interstrie imponctué. versutus. — presque aussi long que large ; stries presque lisses ; trois points enfoncés sur le 3° interstrie. atratus var. Dahli (pusillus). 2 Unretlet métallique ou bronzé. !1 440 NES URI Ven EE Point de — — MARS PAPA VRP PE CONG OPA EE AS NE EAN RQ Le IS Corselet faiblement rétréci en arrière. micans. — fortement — = scitulus. 19 piceus, gracilis, fuliginosus, puellus, Thoreyi. Ce serait rendre à nos jeunes collègues le plus mauvais service que de tenter, au moyen d'un seul caractère, d'établir une dicho- tomie pour leur faire distinguer les À.piceus, gracilis, fuliginosus, puellus et Thoreyi. En parlant de la première de ces espèces, j'ai essayé, en m'adressant successivement à bien des caractères, de définir les faibles, subtiles et pourtant nombreuses différences qui les séparent, car leur distinction spécifique repose bien plus sur tout l’ensemble de ces caractères que sur aucun d’eux pris isolé- ment. Ce ne sera assurément que par une étude complète et appro- fondie de tous que l'on pourra peut-être arriver à les déterminer avec certitude. Même avec des exemplaires authentiquement nom- 68 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES més sous les yeux, ce travail sera toujours fort ardu. Tout n’est pas aisé en entomologie, et ilest bon que nos jeunes collègues appren- nent qu’ils rencontreront quelquefois des dificultés très-sérieuses et dont une longue expérience pourra seulement les rendre maitres. Immédiatement après les Asxchomenus, viendra le genre OLts- THOPUS Dejean, qui en est extrêmement voisin, ne s’en distinguant essentiellement que par des caractères empruntés aux organes buccaux : le menton dépourvu de dent médiane ; le dernier article des palpes acuminé, nullement tronqué. Le facies en est du reste si voisin que nos jeunes collècues devront, lorsqu'ils auront pris VO. rotundatus, seule espèce qui se rencontre en Belgique, s’adresser de prime abord à ces caractères génériques, pour savoir qu'ils n'ont pas entre les mains un Anchomenus. L'Olisthopus rotundatus Paykull, par sa petite taille et sa couleur d’un brun-bronzé brillant, se rapproche un peu des petites espèces d'Agonum brunâtres et, parmi elles, des deux espèces (A. micans et À. scitulus) ayant un reflet métallescent; mais ce brillant métallique est beaucoup plus vif chez C7. rotundatus, qui a le corselet bien plus large, plus orbiculaire, et qui possède, dans ses pattes jaune-pâle un caractère distinctif tres-saillant à première vue. Il pourrait aussi parfois étre confondu avec le Z'aphria nivalis, espèce un peu plus grande à laquelle nous allons arriver, mais qui,ayant les ongles de ses tarses dentelés en dedans, se sépare par là de tous les Anchomenus et Olisthopus. L’OL. rotundatus est une espèce assez commune en Belgique (1) et qui paraît moins restreinte aux lieux humides que les Ancho- menus en général. Je l'ai prise même dans des endroits secs et élevés de nos provinces orientales, où elle est plus fréquente que dans le reste du pays. On la trouvera souvent dans les bois, sous les feuilles sèches. Cette espèce est assez répandue dans la plus grande partie de l’Europe. Les ouvrages fauniques que j'ai consultés et cités jusqu'ici la mentionnent comme une espèce commune qui, dans le nord, a été observée jusque près de Bergen (), et, à l'est, jusque dans le Caucase (5). Au sud, son aire vient confiner et même emyiêter sur la (:) Les exemplaires belges de la collection du Musée Royal viennent de: Ixelles, Etteibeek, Diest, Angleur, Seraing, Plainevaux, Flémalle-Haute, Hestreux, Baraque- Michel, Saint-Hubert, Vielsalm, Barvaux, Roumont, Furfooz. — Localités étran- gères : Rodenhof, Fontainchleau, Écosse, Iles Shetland. (2) Sicbke, Enum. Ins. Norw. Col., p. 102. (3) Motschulsky, Die Käfer Russlands., p. 67. : pue : ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME: VINGT - DEUXIEME TRIMESTRE II Signatures 5 à 7, cet d PLANCHES LE Ex HI Paru le ÂG juillet 1879 CO SAATI0 NA WMV Le LT BRUXELLES AÛÙ SIÉGE DE LA+SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE Ta J 1879 . HAE nee RU R R sfl En So DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 69 région du bassin de la Méditerranée, où se montrent d’autres espèces du genre. Plusieurs de celles-ci, par contre, s'étendent un peu dans l'Europe moyenne, mais sans qu'aucune d’elles y arrive à une latitude qui puisse en faire espérer la capture chez nous. Le genre TApxHRIA Bonelli (!) se rapproche presque autant des Calathiens que des Anchoméniens, où ses ongles dentelés sont un caractère qui ne se retrouve que dans le genre Dolichus, dont je parlerai tantôt. La dent du menton y est échancrée comme chez la plupart des Calathiens, mais par contre on n’y trouve pas le double sillon externe des tarses postérieurs et intermédiaires, un carac- tère fondamental des Calathiens (?). On pourrait donc le regarder comme un genre de transition entre ces deux groupes, genre où, comme nous le verrons dans la suite de cette étude, une espèce d’Olisthopus, VO. Slurmi, confondue avec un Calathien, l'Amphigynus piceus Marsh.,a été parfois intro- duite par des auteurs de mérite, qui les connaissaient mal et avaient embrouillé leurs caractères, ce qui a failli jeter une grande pertur- bation dans la classification. Ce genre n’est représenté en Belgique, et même en Europe, que par une seule espèce, le Taphria nivalis Panzer (3), et elle n’est pas des plus communes chez nous. Je ne suis pas en état de dire si elle se rencontrerait dans tout le pays, quoique je l’aie vue de loca- lités assez différentes (*. C’est encore une espèce sylvicole que l’on trouvera surtout sous Les feuilles sèches des bois. Elle à une distribution géographique assez semblable à celle de l'Olisthopus rotundatus, mais ne paraït être nulle part bien abon- dante. Son habitat vers l’est semble aussi s'étendre moins loin et elle s’y voit remplacée par quelques espèces sibériennes, les seules autres du genre (°). () Synuchus de Gyllenhal et de plusieurs autres auteurs. (?) Putzeys, Monographie des Calathides, dans le tome XVI des Annales de la Société Entomologique de Belgique, p. 19. (5) On la trouve parfois nommée vivalis, et c’est lenom spécifique qu’elle porte dans les ouvrages de Dejean, d’Erichson, de Küster, de Redtenbacher. Schaum (Nat. Ins. D. I, p. 400) nous apprend que ce nom lui fut donné par Illiger, qui, ne voyant pas bien quel rapport pouvait exister entre cette espèce et la neige, s’imagina que le nom de nivalis résultait d’une faute d'impression dans la Fauna Germanica de Panzer et qu'ib aurait fallu vivalis. Mais vivalis, comme le fait observer Schaum, n’est pas même un mot latin. (*) Le Musée Royal le possède de : Jette, Forest, Grammont, Seraing, Angleur, Baraque-Michel, Trois-Ponts (près Stavelot). — Localité étrangère : Forêt d'Othe (départ. de l'Aube). (5) Elle existe toutefois dans le Caucase et l'Arménie (De Chaudoir et Hoch- ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 5 70 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES Par le facies, le T. nivalis se rapproche assez de certains Ancho- menus et de l'Olisth. rotundatus pour qu’il y ait lieu d'inviter les débutants à s'assurer, par l’inspection des ongles ou crochets des tarses, s’ils ont affaire ou non à la présente espèce. Sa taille est un peu supérieure à celle de l'O, rotundatus; elle a, comme lui, le corselet fortement arrondi, y compris les angles postérieurs, et sa couleur, plus souvent noir de poix, est quelquefois d’un brun de poix clair, mais non métallescent. Les pattes sont rouges, et non jaune-pâle, comme celles de l'O. rotundatus. Mais la dentelure des crochets des tarses suffit mieux que tout le reste pour éviter toute confusion dans ce sens, comme avec n'importe quel Anchomenus. 11 pourrait aussi être confondu parfois avec une espèce plus rare qui a été signalée chez nous et que j'ai nommée un peu plus haut, l'Amphigynus piceus, un Calathien, qui a le corselet rétréci en arrière et plus ou moins orbiculaire. Mais cette espèce, qui mesure 10 millim., tandis que les plus grands exemplaires du T. nivalis (!) n’en atteignent au plus que 8, est plus robuste et ses élytres ont leur 3 interstrie marqué de 3 ou 4 points enfoncés, alors qu’il n’y en a que2 chez T. nivalis. Ce dernier n’a d’ailleurs pas le double sillon aux tarses intermédiaires et postérieurs des Calathiens. Les petites espèces noires ou brunâtres du groupe des Féroniens (genres Lagarus, Pedius, Argutor, etc.), et le Siomis pumicatus aux longues antennes s’en distingueront enfin par leurs crochets tarsaux non dentelés. Le quatrième et dernier genre d'Anchoménien dont je parlerai ici sera le genre Doricaus Bonelli, réduit aujourd’hui à une seule espèce, le D. flavicornis. C’est aussi un genre à ongles des tarses dentelés, et, avec d’autres genres exotiques, il semble établir aussi le passage des Anchoméniens aux Sphodriens; mais, par la dent simple du menton, il appartient bien positivement aux premiers. Le Dolichus flavicornis Fabricius, unique espèce de ce genre, n’a pas encore été rencontré sur le territoire belge et on peut, je pense, tenir pour certain qu'aucun entomologiste ne l’y a décou- vert et conservé incognito dans sa collection. C’est un trop grand et trop beau Carabique pour rester inaperçu ou confondu dans la foule. Voici son signalement : taille de 15 à 18 millimètres ; forme svelte, élancée, avec de longues pattes d’un testacé-rougeâtre clair; antennes longues, de la même couleur. Corselet à côtés bien arrondis, à bords latéraux légèrement relevés, cordiforme, mais huth, Enumér. des Carab. recueillis pendant un voyage au Caucase et dans les pro- vinces transcaucasiennes. Kiew, 1846, p. 129. (*) La taille est assez variable chez le Taphria nivalis. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. 71 sans que la base soit de beaucoup plus étroite que le bord antérieur; vers chaque angle postérieur, une large i impression très-rugueuse. Élytres un peu sinuées près de extrémité, à stries fines, bien mar- quées, fort finement ponctuées, à interstries plans. Tout le dessus est d’une couleur noir de poix, avec une étroite bordure testacée aux côtés du corselet, et, sur le disque des élytres, en arrière de l’écusson, une grande tache commune quadrangulaire, mal limitée, d’une couleur rougeâtre-acajou ; cette tache manque assez souvent. Son facies est trop spécial pour que j’entrevoie pour nos débutants la possibilité de le confondre avec aucun autre de nos Carabiques. Il a cependant une faible ressemblance superficielle avec une espèce non encoresignalée en Belgique, mais qui y est également possible, la Nebria picicornis, qui a une taille semblable et, comme lui, les pattes et les antennes entièrement d’une couleur claire. Mais la N.picicornis, entre nombre d’autres caractères distinctifs, n’a pas les crochets des tarses dentelés, et la confusion ne serait d’ailleurs possible qu'avec des exemplaires du Dol. flavicornis exceptionnel- lement dépourvus de la tache discoïdale des élytres. Quant à l’indigénat possible de cette espèce, je ne le baserais pas uniquement sur les indications de feu M. Mathieu, qui nous assure (!) qu’il habite le Brabant septentrional et les bords de la Sure, dans le grand-duché de Luxembourg. La trop grande facilité de l’auteur du premier catalogue de Coléoptères publié par notre Société, à accepter tous les renseignements sans les contrôler, est assez connue pour que je croie avoir besoin de meilleures autorités. Abstraction faite de cette indication, pour laquelle me manquent des preuves, j'ai cru devoir parler ici du Do. flavicornis, parce que l'aire géographique vaste et remarquable de cette espèce, aussi asiatique qu’européenne, doit, d’après les dernières captures occi- dentales connues, toucher à nos frontières, d'assez près pour qu’on puisse d’une part en admettre une rencontre chez nous comme possible, d'autre part ne pas refuser absolument toute confiance aux indications de Mathieu, quelle qu’en ait été la source. Ces captures les plus voisines de nous ont eu lieu, pour la Néerlande, à Nimègue et à Ede, dans la Gueldre, entre Arnheim et Utrecht () et, dans la région de l’Alsace et des Vosges, à Oberhausbergen et à Remire- mont(s). Se trouve-t-il aussi, comme on l’a dit, dans la Prusse rhénane, c’est possible; cependant M. L.von Heyden({) ne l'indique pas dans le Nassau. (1) Ann. Soc. Entom. Belg. 1, p. 132. () Everts, List, p. 10. (5) Wencker et Silbermann, Cac., p. 10. (4) Op. cit. 7 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES Je remarque, en cherchant à délimiter dans l’Ancien Continent l'aire géographique de cette espèce, qu’elle appartient avant tout à la faune de l’Europe orientale et de l'Asie occidentale. C’est là sa véritable patrie. Motschulsky (!) l'indique en Pologne, en Russie, chez les Kirghis et dans le Caucase, et il est admissible qu’elle s’étend bien davantage à travers toute la Sibérie et peut-être le nord de la Chine, car elle s’est retrouvée au Japon. Notre compa- triote, M. Jean Van Volxem l’a rapportée de Nipon (?). Pour en revenir à son aire en Europe, vers l’est elle est plutôt méridionale que septentrionale (3), et vers le nord elle devient plus rare. Toutefois, elle n’est pas étrangère à l'Europe boréale et, si elle manque à la Norwège (1), elle a été indiquée près d’Helsingborg, en Suède(s). M. Schiôdte la mentionne en Danemark (6). Schaum (°) nous dit qu’elle existe dans toute l'Allemagne, mais assez rare dans le nord (*), et c’est par là qu’elle arrive jusque dans les Pays-Bas. Du sud de l'Allemagne, où je la trouve renseignée pour les envi- rons de Munich {°), elle arrive encore à l’ouest, comme je l'ai dit plus haut, en Alsace et aux Vosges. Elle ne paraît être connue en . Suisse que dans le canton du Valais (0). En Autriche, elle nous est indiquée par Redtenbacher (u), et beaucoup plus -à l’est, je lai encore trouvée citée par M. de Chaudoir (12) pour le midi de la Géorgie ; il est possible qu'elle avance bien plus loin dans cette direction du sud-est. Sa présence en Italie nous est confirmée par M. de Bertolini (1), au moins pour les parties septentrionales de la péninsule. Elle est indiquée dans la Faune française de MM. Fair- maire et Laboulbène (1), mais seulement pour les parties méridio- nales de la France; cen’est pas de ce côté qu’elle peut arriver à () Die Küfer Russlands, p. 43. (2) Putzeys, Compte-rendu de la séance du 3 mai 1875. (3) Dejean (Spec. IE, p. 37) l'indique pour l’Autriche, la Russie méridionale, la Volhynie, l'Italie. (#) Siebke, Enum. Ins. Norw. (5) Thomson, op. cit., p. 256. ChOp'ct p.229. (7) Nat. Ins. Deutschl. 1, p. 404. (5) Erichson (Æüf. d. M. Brandeb., p. 104) la dit rare dans le Brandebourg et n'existant pas aux environs de Berlin. (°) Gemminger, Uebersicht, p. 3. (w) Heer, Fauna Coleopt. Helvet. I, p.59 ; Stierlin et de Gautard, op. cit., p. 39. (u) Faun. Austr. ed. 22, p. 34. (2) Énum. des Carab. et Hydroc. recueil. pend. un voyage au Caucase, ete., n°4110: (13) Catal., p. 18. (14) Page 67. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. is. nos frontières, à moins que ce ne soit vers les Vosges, où l’on cite une capture isolée à Remiremont, par M. Puton. J'en ai reçu de feu M. Pellet nombre d'exemplaires des Pyrénées orientales, ce qui rend très-admissible que cette aire si vaste pourrait s'étendre aussi à la péninsule hispanique, au moins partiellement. Elle n’a pas été rencontrée dans les Iles Britanniques (!). D'après les renseignements que plusieurs auteurs de faunes locales ont consignés quant aux mœurs de l'espèce, elle se trouve- rait a Las dans les terrains à sol argileux, etsur la lisière des champs cultivés en céréales. Ces particularités doivent, je l'avoue, faire craindre que les plaines sablonneuses, les bruyères et les marécages de la Campine n'aient pu être un obstacle à son arrivée jusqu’en Belgique, au moins par notre frontière septentrio- nale (°). POST-SCRIPTUM. Notre éminent collègue, M. Putzeys, auquel la Société avait confié l’examen de ce travail, m'avait d’abord témoigné quelque surprise de ce que je n’eusse pas énoncé les caractères fondamen- taux du groupe des Anchoméniens, il aurait même pu dire aussi ceux de la tribu entière des Féronides. Après avoir entendu mes explications et avoir envisagé plus particulièrement le but spécial de mon travail, il a reconnu qu'il n’y avait là qu’une lacune en quelque sorte volontaire de ma part, dans une étude qui n’a nulle- - ment la prétention d’être une révision systématique rigoureuse des coléoptères sur lesquels elle porte. Cependant ce travail sera probablement lu par d’autres entomo- logistes notables et, au moins de prime abord, il sera sans doute naturel que la critique que mon savant juge voulait me faire, se présente à leur esprit. Quelques mots donc pour me disculper auprès d’eux. Ce petit travail, comme celui qui l’a précédé il y à quelques mois (Notice sur les espèces des tribus des Panagéides, des Lori- cérides, elc., qui se rencontrent en Belgique) et ceux qui, j'espère, le suivront encore, a un double but et renferme à la fois des choses : qui s’adressent même aux entomologistes consommés, et d’autres seulement à ceux qui aspirent à devenir entomologistes. D’abord, après avoir lu quelques pages, on remarquera évidem- ment le développement et l'importance que je donne à la question () Sharp. Catal. (?) Voici les localités qui ont fourni cette espèce à la collection du Musée Royal d'Histoire naturelle : Grans d’Olette (Pyrén. orient.), Trente, Gratz (Styrie), Parno et Cassovie (Hongrie), Silésie, Russie. 74 ÉTUDE SUR LES ESPÈCES de la distribution géographique. Quoique tous les bons auteurs soient amenés à entrer aujourd’hui dans une étude bien autrement consciencieuse de l’aire des espèces qu’on ne l’aurait fait il y a quelques années, alors qu’on se contentait pour l'habitat d’une indication vague et insignifiante, cependant je trouve qu'on est encore loin de l'approfondir et de la préciser comme on le devrait et comme j'aime à espérer que la génération suivante le fera constamment. Notre savant confrère, M. Édouard Dupont, direc- teur du Musée Royal de Belgique, a pris à cet égard l'initiative d’une mesure qui sera, je pense, on ne peut plus féconde en résultats lorsqu'elle sera bien comprise de tous. Avant lui, il existait bien dans certains ouvrages, comme celui de Murray sur la géographie des Mammifères (‘), dans certains établissements, comme au Musée Botanique de Kew, des planisphères ou des cartes indiquant aire de certaines familles animales ou végétales, de certaines plantes utiles, et depuis longtemps l'aire occupée par les races humaines avait aussi été esquissée sur quelques cartes. M. Dupont, compre- nanttoute la portée que pouvait, que devait avoir pour le progrès ultérieur de la science l’application complète de la méthode gra- phique, dont on ne connaissait que de faibles et insuffisants essais, a voulu que toutes les formes spécifiques existant au Musée fussent accompagnées d’un petit planisphère où l'aire de l’espèce serait teintée. Cette mesure, appliquée aux Vertébrés d’abord, a été étendue depuis quelques années aux Articulés, aux Mollusques, etc., et récemment même aux espèces minérales, après l'avoir été aux végétaux du Jardin Botanique, lorsque M. Dupont dirigeait cet établissement. Théoriquement et en principe, l’idée est admirable. Pourquoi faut-il qu’en pratique, à part Le résultat d'appeler l’atten- tion publique sur la question, elle produise quelque chose d’aussi, peu satisfaisant, d’aussi rebutant pour les conservateurs chargés de lexécution? Indiquer correctement les contours de l'habitat d’un nombre considérable d’espèces, alors que nul auteur n’a pris la peine de les esquisser avec exactitude, alors que, pour en avoir une idée, tout au plus approximative bien souvent, il faudrait, pour chacune d’elles, passer des mois à compiler, à confronter, à discuter même de nombreuses publications, cela est évidemment impossible à réaliser aujourd’hui; mais cela ne le serait plus le jour où les auteurs auraient bien voulu mettre autant de soins à recher- cherleslimites géographiques de l’espècequ’ils en mettent à compter les stries, les points et jusqu'aux poils parfois qui séparent une espèce d’une autre. De là, dans mon travail, cette aspiration à la délimitation précise de ces limites, malheureusement encore en () The Geographical Distribution of Mammals.— Londres, 1866, 1 vol. in-4°. DE LA TRIBU DES FÉRONIDES. FLE général si vagues, si mal connues pour les espèces, mais qui cesse- raient bientôt de l'être, si quelques entomologistes entraient dans cette vole. Pour quelques-unes des espèces ici énumérées, j'aurais pu me hasarder à donner avec mon travail une petite carte indiquant leur aire sans trop d’inexactitude; faute de pouvoir le faire pour toutes, J'ai renoncé, au moins pour le moment, àcetteillustration graphique(!) Le jour où un tel procédé pourra s’exécuter convenablement, le jour où tous s’habitueront à l’employer, les petites cartes expo- sées dans notre Musée pourront devenir autre chose que d’impar- faites ébauches et un grand pas aura en même temps été fait dans la science. Abandonnons le côté géographique de mon travail et arrivons à celui où je m'occupe des caractères morphologiques, et où tout le monde peut constater que je ne m’élève guère au-dessus de ceux des espèces. Ici la portée de mon étude est toute élémentaire, toute empreinte d’une pensée : faciliter la connaissance des espèces pour les commençants, sauf à ceux-ci à aller plus tard demander davan- tage aux ouvrages de spécialistes plus savants que moi. C’est d’abord un fait d'expérience journalière que l’entomologiste encore novice donne au facies la plus haute importance pour ses déterminations génériques. Il n’est souvent pas embarrassé de savoir s’il a entre les mains un Carabus,un Chlænius, une Feronia, un Calathus, un Harpalus ; intuitivement, par tradition oculaire, il connaît la forme de tous ces genres et serait bien embarrassé pourtant de dire pourquoi c’est un Carabus, un CAlænius, ete. Ce qui est son grand desideratum, nous le savons tous, nous qui sommes consultés par nos jeunes collègues, c’est bien plutôt de savoir débrouiller les espèces voisines d’un même genre. C’est peut- être prendre un peu la science à rebours, mais, il faut bien en con- venir, c’est ainsi qu’ils la prennent, et, si nous devions les forcer à commencer par les caractères de l’ordre, de la famille, de la tribu, de la sous-tribu, etc., on peut être certain que la plupart d’entre eux ne nous suivraient pas dans cette méthode classique, correcte, mais hérissée de difficultés à chaque étage, et lasseraient l’entomo- logie à de plus patients qu'eux. Un autre motif qui m'avait encore plus fait laisser de côté ici les caractères d'ordre supérieur aux caractères spécifiques, c’est la (:) Notre collègue M. A. Dubois, conservateur de la Section des Vertébrés du Musée Royal, emploie déjà de petits planisphères pour tracer l’aire et les migra- tions de chaque espèce dans la Faune des Vertébrés de Belgique, 1° partie : Oiseaux, dont plusieurs livraisons sont publiées. Mais combien la géographie des oiseaux d'Europe n'est-elle pas plus avancée que celle des coléoptères! 76 | ÉTUDE SUR LES FÉRONIDES. considération que nos jeunes collègues ont tous entre les mains, pour les conduire jusqu'au genre inclusivement, la traduction des Tables dichotomiques de Redtenbacher. Il se peut cependant que j’'eusse rendu mon travail un peu moins incomplet si j'avais essayé de dire un mot de ces caractères des tribus etsous-tribus, comme je lai fait d’ailleurs de ceux des genres. J'aurais certainement pu rappeler que les FÉRONIDES, tels que je les ai compris, en suivant la classification de Schaum, de préférence à celle de Lacordaire, ont pour caractère fondamental la présence, chez le mâle, de trois articles dilatés (exceptionnellement deux chez les Pogoniens) aux tarses antérieurs seulement, lesquels articles dilatés sont triangulaires, et non à peu près carrés, comme chez les Chlæniides et autres Patellimanes. Quant aux Anchoméniens, si je les avais compris avec l’extension que leur donne Lacordaire, j'aurais pu dire avec notre illustre maître : » La gracilité plus ou moins grande des pattes et des jambes antérieures en particulier, signalée pour la première fois par Erichson, est ce qui distingue essentiellement cette tribu de celle des Féronides, caractère bien léger et assez souvent incer- tain; mais je n’ai pu en découvrir de meilleur (!). » Schaum () a mieux encore fait voir combien ce caractère est peu consistant, en présence des espèces qui serviraient trop bien à établir une transi- tion, par exemple certains Féroniens du genre Plerostichus. Mais j'ai pris les Anchoméniens en les restreignant pour la Bel- gique aux quatre seuls genres énumérés dans mon étude et en excluant d’une part les Sphodriens, tels qu'ils sont l’objet d’une Monographie du D° Schaufuss (), d'autre part les Calathiens, dont notre collègue M. Putzeys a donné, dans nos Annales mêmes (), une savante monographie. Même pour d’autres que des débutants, la caractérisation bien nette de ces groupements de genres est loin d’être toujours chose commode et l’on est presque à regretter que la dentelure des ongles des tarses, caractère qui manque aux Féroniens et Amariens, soit, dans les trois groupes des Anchomé- niens, Sphodriens et Calathiens, un caractère variant de genre à genre, parfois d'espèce à espèce. Le peu que je viens de dire me paraît suffire, eu égard au plan et à la portée de mon travail, pour combler, s’il est nécessaire, la lacune qu’il semblerait présenter dans l’absence de caractères pour les groupes supérieurs. () Genera des Coléopt. 1, p. 338. (2) Nat. der Ins. Deutsch. X, p. 364. 3) Monographische Bearbeitung der Sphodrini. — Dresde, 1865. (4) Tome XVI (4873). DIAGNOSES DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES par LÉON BECKER. — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878 — ——— 40} —— en SOUS-ORDRE. — ARANEZÆ VER Æ. FAMILLE DES EPEIRIDÆ. GENRE CYRTARACHNE. Thorell. Cyrtarachne bicurvata. Sp. nov. (PL. I, fig. 16, 17, 48, 49.) Céphalothorax rougeâtre,rebordé, noir à sa base; la partie thora- cique s’élevant à partir de l'abdomen jusqu’à la naissance de la partie céphalique, celle-ci s’abaissant brusquement jusqu’au front, munie de deux hautes crêtes longitudinales, parallèles, découpées et dentelées tout le long deleur bord supérieur ; stries rayonnantes marquées, partant du sommet du céphalothorax et descendant vers le bord (fig. 17). R Pattes 1, 2, 4, 3, fauves annelées de noir. Les yeux comme ceux des Epeiridæ, les latéraux portés sur une proéminence faisant suite aux crêtes dorsales. Abdomen très-gros, globuleux, présentant vers le milieu deux énormes tubercules, séparés par une carène creusée s'étendant jusque contre le céphalothorax. L’abdomen est jaune d’ocre dans sa partie inférieure et sous le ventre, plus brun dans sa partie supérieure à partir des tubereules. Cette grande tache brune représentant vaguement le folium des Epeiridæ, descend en pointe entre les tubercules; sous cette pointe, un trait noir en largeur terminé par deux petits points de chaque côté. Les tubercules noirs, luisants; au-dessus, deux points noirs plus resserrés. 78 DIAGNOSES Sous le ventre, des traits minces foncés ressemblant à des plis, s'étendent jusque sur les côtés de la face dorsale. Chélicères fortes, verticales, très-inclinées. Cette Cyrtarachne a été trouvée sur un pêcher, dans une plan- tation à Donaldsonville (Louisiane). Elle se tenait dans sa toile ; contre une branche à côté, étaient ses œufs, renfermés dans plu- sieurs COcons plus ou moins gros, suspendus les uns à côté des autres par un ligament soyeux, en forme de chapelet @L. IE, fig. 18-19). GENRE SINGA. C. Koch. Singa Van Bruyssellii. Sp. nov. (PL. 1, fig. 4, 3,6.) Céphalothorax noir, allongé en forme de poire; partie thoracique ovale, strie médiane presque insensible; partie céphalique rétrécie, bombée. Huit yeux, les supérieurs formant une ligne courbée en arrière, les antérieurs courbés plus fort, en sens inverse; intervalle des médians aux latéraux large (fig. 5). Les yeux postérieurs du carré plus rapprochés que les anté- rieurs; yeux latéraux connivents; plaque oculaire du milieu du carré noire; bandeau étroit, rentrant; chélicères solides, perpen- diculaires; plastron plus long que large, anguleux, à bords découpés; lèvre petite, comme chez les Epeiridæ; lames maxillaires noirâtres ainsi que le plastron. Abdomen ovale, arrondi, un peu plus étroit à sa partie antérieure, noir, avec quatre tachettes blanches disposées par paires, les deux du haut plus rapprochées ; dessous de l'abdomen noir, avec deux tachettes blanches vers le bas; les quatre filières principales presque égales ; troncature arrondie. Pattes, I, 4, 2,3; des épines au tibia et au métatarse ; quelques épines à l'articulation du fémur ; pattes jaune-fauve; le fémur de la première paire noirci près du tarse, ainsi qu’un anneau peu distinct au fémur de la quatrième paire; trois griffes tarsales ; les deux supérieures recourbées, denticulées, assez longues; l’infé- rieure armée de deux fines dents près de la base; tégument glabre couvert de poils soyeux espacés. | La patte-mâchoire du mâle courte; tarse contournant le bulbe sans le recouvrir; celui-ci complexe et volumineux (fig. 6). Femelle inconnue. Je dèdie cette jolie Sérnga à M. Ernest Van Bruyssel qui l’a capturée à Pascagoula (États du Mississipi) et qui a bien voulu me l'envoyer avec les espèces nouvelles suivantes. o“ DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 79 FAMILLE DES THERIDIONIDÆ. GENRE ARGYRODES. E. Simon. Argyrodes trituberculatus. Sp. nov. (PI I, fig. 4,9, 3.) Céphalothorax ovale, brun-rougeâtre, avec une fine ligne margi- nale noire; plus long que large, la partie céphalique bombée séparée de la partie thoracique par une strie assez profonde. La partie céphalique étroite se prolonge un peu en avant, en pointe ou rostre (fig. 1°); à l'extrémité de cette pointe sont posés quatre yeux égaux en carré, les supérieurs un peu plus rappro- chés. Plus bas, sur les côtés sont placées les deux autres paires d’yeux connivents (fig. 2). Chélicères fortes, longues, perpendiculaires. Pattes, 1, 2, 4, 3; rougeâtre-clair; longues comme celles des Tétragnathes. Chez le mâle, Les pattes-mâchoires allongées; tarse contournant et dépassant le bulbe sans le couvrir entièrement (fig. 3). Abdomen rappelant la forme de celui des Singa ; il s’allonge en dessous et sur les côtés en présentant trois forts tubercules, un inférieur et deux latéraux; l'abdomen de couleur foncée brun- verdâtre est recouvert de touffes de poils blancs argentés, formant un dessin régulier; au milieu, deux séries de taches parallèles, allongées et sur les côtés quelques points ou accents mal définis. Femelle inconnue. Capturée par M. E. Van Bruyssel aux environs de Pascagoula, (États du Mississipi). GENRE THERIDION. Walckenaer. Theridion flavonotatum. Nov. sp. (PILL fie 7, 8/92) Céphalothorax fauve, ovale, pointu en avant; partie céphalique étroite, élevée, séparée de la partie thoracique par une strie plus forte que les stries rayonnantes; une bande noire tout le long du céphalothorax. Les huit yeux presque égaux, formant un groupe transverse plus large que long sur le devant du front; quatre au milieu placés en carré, les deux yeux latéraux se touchant; les médians supé- rieurs ovales, obliques ; tous blanes cerclés de noir (fig. 8). Chélicères verticales, assez courtes ; crochets longs, aigus. Filières égales d’un seul article. 80 | DIAGNOSES Bandeau aussi large que l’aire oculaire. Lèvre courte, assez grande, arrondie. Lames maxillaires grandes, larges, inclinées sur la lèvre. Pattes, 1, 4,2, 3, fines, un peu allongées, jaune-pâle, une ligne noire le long du bord interne du fémur; patella courte, convexe; fémur et tibia des deux premières paires presque de même épais- seur que le métatarse; trois griffes tarsales. Fémur de la patte-mâchoire droit et mince. Abdomen assez gros, en forme de cœur; fauve-pâle, recouvert de poils blanchâtres; au milieu une grande tache plus large que longue en forme de 8 renversé, jaune-clair, finement bordée de rouge vif, le dessous de cette tache ombré, noirâtre. Mâle inconnu. Ce Theridion appartient au groupe de notre Th. tinctum. L’araignée enveloppe ses œufs, au nombre d’une trentaine, dans un joli petit cocon parcheminé, brunâtre, qu’elle suspend par un fil ou qu’elle emporte avec elle (fig. 9). Environs de Pascagoula ; États du Mississipi. Capturé par M. E. Van Bruyssel. Theridion pascagoulensis. Nov. sp. (PI. I, fig. 40.) x Céphalothorax ovale, plus large que celui du flavonotatum ; partie céphalique assezétroite, élevée; strie médiane et stries rayonnantes très-visibles; verdâtre, le milieu noir ainsi qu’une fine ligne margi- nale. Les huit yeux égaux, placés comme ceux du flavonotatum, mais la ligne supérieure plus courbée, et les yeux plus espacés. Chélicères verticales un peu allongées; crochets longs, aigus. Bandeau presque de même largeur que l’aire oculaire plutôt un peu plus large. Lèvre courte, arrondie. Lames maxillaires inclinées sur la lèvre. Pattes, 1, 4, 2,3, fines, très-allongées, verdâtres comme le cépha- lothorax; les fémurs des quatre paires noirs ainsi que les patellas;. tibias de la première paire noirs également, un point noir à chaque articulation ; trois griffes tarsales. Le tarse de la patte-mâchoire clair. Abdomen arrondi, assez gros, fauve,une tache noire occupant presque toute la surface supérieure; recouvert de longs poils blan- châtres espacés. Mâle inconnu. Il appartient également au groupe de TA. tinclum. + DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. » 81 Environs de Pascagoula; États du Mississipi. Capturé par M. E. Van Bruyssel. Theridion glaucescens. Nov. Sp. (PL. I, fig. 41.) Céphalothorax large, presque arrondi, atténué en arrière; partie céphalique bombée; sur celle-ci une bande longitudinale brun- foncé n’en occupant pas toute la largeur et descendant jusqu’à la fossette médiane; une fine ligne brune marginale; le reste fauve- rougeâtre. Huit yeux sur deux lignes comme les autres 7'heridion, les médians de la première ligne plus gros que les latéraux ; yeux du deuxième rang équidistants comme ceux du premier rang;les supérieurs séparés des inférieurs par un intervalle assez large. Chélicères verticales; bandeau aussi large que l'aire oculaire. Lames maxillaires inclinées, arrondies, dépassant la lèvre ; celle- ci petite, arrondie. Pattes peu allongées; 1, 4=— 2,3; jaune-fauve, annelées de brun; celles de la deuxième paire aussi longues que celles de la qua- trième; métatarses de la première paire de même longueur que les tibias; ceux-ci fins, à peine plus épais que les métatarses. Plastron allongé, rembruni sur les bords. Un anneau brun, à la base du tarse de la patte-mâchoire. Abdomen blane veiné, légèrement bleuâtre; deux points noirs au milieu et deux séries de petites tachettes noires à la partie posté- rieure se rejoignant vers l’extrémité; une tache noire au milieu, contre le bord antérieur et deux taches latérales finissant en pointe à la hauteur des points noirs du centre. Abdomen recouvert de poils blancs, espacés. Mâle inconnu. Ce Theridion est voisin du Th. genistæ. E.S. Environs de Pascagoula (États du Mississipi). Découvert par M. E. Van Bruyssel. FAMILLE DES AGELENIDÆ, GENRE AGELENA, Walckenaer, Agelena Hentzii. Sp. nov. (PL. IL, fig. 4, 2,3, 4.) Céphalothorax fauve-clair, verdâtre, une large bande noire découpée l'entoure sans aller jusqu’à la bordure; milieu éclairci; strie longitudinale bien marquée; revêtu de poils blancs assez 82 DIAGNOSES serrés; stries rayonnantes visibles; partie céphalique longue, étroite; front avancé. Huit gros yeux diurnes, brillants, cerclés de noir; yeux supé- rieurs égaux, bien séparés, formant une ligne courbée en arrière; les yeux antérieurs un peu plus resserrés, égaux, formant une ligne moins courbée que la supérieure (fig. 2). Chélicères fortes, ne dépassant pas le front, armées d’un Crochet recourbé solide, se repliant dans une rainure visiblement denti- culée; bandeau très-rentrant, moins large que l’aire oculaire. Plastron verdâtre, plus long que large, muni de poils blancs et de crins noirs ; lèvre courte un peu plus longue que large, plus foncée en couleur que le plastron; lames maxillaires assez larges, arrondies à l'extrémité, dépassant la lèvre (fig. 3). Pattes brun- fauve annelées ; 4, 1, 2, 3; couvertes de poils courts; des épines aux fémurs, aux tibias et aux métatarses des quatre paires, ainsi qu'aux tarses des deux premières paires seulement. Les quatre filières inférieures épaisses, courtes ; les filières supé- rieures longués, plus écartées, composées de deux articles, le deuxième en pointe, muni de fusules sur le bord interne. Trois griffes tarsales. Abdomen fauve-verdâtre assez foncé ; au milieu, une bande longi- tudinale rouge plus ou moins bien marquée, bordée de touffes de poils blancs et de tachettes noires; téguments revêtus de pubes- cence formée de poils simples et plumeux. Les couleurs ainsi que la taille différent peu dans les deux sexes. Chez le mâle, l’article tarsal des pattes-mâchoires cupuliforme, recouvrant le bulbe. Chez la femelle, une épigyne en plaque, à bords découpés for- mant bourrelet, ce rebord est noirâtre, deux fossettes (fig. 4); une griffe pectinée à la patte-mâchoire. M. E. Van Bruyssel a capture les deux sexes aux environs de la Nouvelle-Orléans. FAMILLE DES DRASSIDÆ. GENRE MICARIAULAX. N. g. Céphalothorax présentant une courte strie médiane longitudi- nale ; ovale, rétréci en avant et en arrière; front large, bombé; corps étroit allongé, pattes fines ; yeux antérieurs en ligne presque droite; abdomen pourvu d’un seutum. La présence d’une strie médiane sépare ce nouveau genre des Micaria, dont le caractère principal est de n’avoir jamais de strie au céphalothorax. DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 83 Micariaulax Dugesii, Sp. nov. (PL. II, fig. 9, 40.) Céphalothorax convexe, brun-rouge luisant; la moitié au moins de la partie céphalique obscurcie. Yeux supérieurs en ligne fortement courbée, les médians un peu plus petits que les latéraux, yeux antérieurs égaux, en ligne presque droite. Bandeau plus large que les yeux antérieurs. Lèvre assez longue; lames maxillaires courtes ne dépassant pas la lèvre, larges, leur bord interne droit; chélicères verticales, parallèles, peu longues. Deux griffes tarsales aux pattes, courbées brusquement vers le tiers supérieur; sous la pointe courbée trois petites dents bien distinctes (fig. 10). Pattes courtes jaunes; le fémur de la première paire noir ainsi que le tarse et métatarse de la quatrième. Des crins espacés au lieu de scopulas. Pattes-mâchoires longues, brunâtres. Abdomen très-allongé, légèrement élargi en arrière, noir cha- griné. Cet intéressant Drassidæ a été capturé aux environs de Guana- juato (Mexique) par M. Le D' Dugès, à qui je le dédie. Appartient au Musée de Bruxelles. GENRE ANYPHÆNA. Sundevall. Anyphæna velox. Nov. sp. (PLUIL fg.:5))6017) Céphalothorax fauve-clair, rougeâtre, garni de poils blancs, entouré d’une fine ligne noire marginale; assez convexe surtout en arrière, abaissé au bord postérieur, rétréci en avant; la partie céphalique bien séparée de la partie thoracique; front large obtus; espace oculaire plus foncé en couleur. Les huit yeux sur deux lignes arquées en sens inverse forment un groupe transverse plus large que long; les antérieurs plus resserrés que les supérieurs, équidistants; les yeux latéraux bien séparés; les médians antérieurs diurnes (fig. 6). Bandeau étroit de même largeur que les yeux antérieurs, se terminant en pointe sur les côtés. Chélicères longues, verticales, visibles au-dessus; d’un rouge brun foncé; lèvre grande, obtusément tronquée au sommet, avec un étranglement à la base (fig. 7). Lames maxillaires allongées, étranglées vers la base, puisélargies, ne s’inclinant pas sur la lèvre (fig. 7). 84 DIAGNOSES Plastron allongé, droit sur les côtés, se terminant en pointe; fauve-pâle, couvert de poils blancs (fig. 7.), les hanches des pattes- mâchoires plus rougeâtres que la lèvre avec une petite griffe fine sans dentelure. Pattes, 1, 4, 2,3; longues, épineuses; scopulas noirâtres aux tarses et aux métatarses des deux premières paires; deux griffes tarsales, fortes, arquées et denticulées. Abdomen ovale allongé, se terminant en pointe en arrière; brun- verdâtre, tigré finement de noir et recouvert de poils soyeux d’un blanc argenté. Sous le ventre le pli transverse, caractéristique. Épigyne en plaque fauve-brun, avec une fossette allongée, s’élargissant du bas. Mâle inconnu. Environs de Pascagoula (Etats du Mississipi). Reçu de M. E. Van Bruyssel. Anyphæna striata. Nov. sp. (PI. I, fig. 8.) Céphalothorax allongé, rouge-brun garni de poils blancs; partie céphalique bombée, élevée, tronquée carrément en avant; front trés-large, plus foncé en couleur. Les huit yeux disposés comme ceux de l’A. velox L. B. Bandeau aussi large au moins que les yeux antérieurs. Chélicères noirâtres, longues, verticales, visibles au-dessus; lèvre rougeâtre, allongée, arrondie. Lames maxillaires assez longues, élargies vers le haut, sans étranglement, de même couleur que la lèvre; plastron ovale allongé, bords arrondis. Pattes, 1, 4, 2, 3; assez longues, épineuses; scopulas peu serrées aux tarses des quatre paires; deux griffes tarsales. Abdomen ovale, légèrement renflé à la partie postérieure et se terminant en pointe; verdâtre, couvert de poils blancs argentés. Sous le ventre, le pli épigastrique caractéristique. Épigyne en plaque arrondie, fauve-clair bordée de noir, sans fossette. Mâle inconnu. Environs de Pascagoula (États du Mississipi). Reçu de M. E. Van Bruyssel. Anyphæna argentata. Nov. sp. (PL. I, fig. 42, 43, 44) Céphalothorax jaune recouvert de poils blancs argentés assez courts; strie médiane presque invisible; partie céphalique coupée bien carrément au bord frontal; séparée de la partie thoracique \ DE NOUVELLES ARANÉIDES AMÉRICAINES. 85 par sa forme convexe élevée; la partie thoracique paraît border la partie céphalique de chaque côté; bord frontal noirâtre. Les huit yeux placés sur deux lignes courbées en sens inverses; les supérieurs un peu plus gros; les deux médians supérieurs plus écartés l’un de l’autre que les médians antérieurs; tous les yeux blancs, bordés de noir (fig. 13). Chélicères noires verdâtres, longues avec des crins noirs et des poils. Pattes, 1, 4, 2,3, un peu allongées, jaune-pâle, couvertes de poils blancs et semées d’épines noires; scopulas noires aux tarses et métatarses des deux premières paires ; scopulas aux tarses seule- ment des deux autres, remplacées par des épines au métatarse; deux griffes tarsales. Bandeau très-étroit, à peine aussi large que les yeux antérieurs: pattes-mâchoires peu longues épineuses; plastron très-allongé se terminant en pointe; lèvre échancrée au milieu dans le haut, allant en diminuant vers le bas; lames maxillaires droites, un peu élargies à leur partie supérieure; dépassant de beaucoup la lèvre, sans être inclinées sur elle; lèvre,mâchoire, plastron et pattes de la même couleur (fig. 14). Abdomen brun-foncé ; la couleur du tégument disparaît tout à fait sous la couche de poils longs et argentés qui le recouvre; Épi- gyne en plaque fauve-rougeâtre pâle, sans fossette. Mâle inconnu. | Environs de la Nouvelle-Orléans. Rapportée par M. E. Van Bruyssel. LA Ame SOUS-ORDRE. — THERAPHOS ÆX. FAMILLE DES AVICULARIDÆ. GENRE CRYPSIDROMUS. Ausserer. Crypsidromus gypsator. Nov. sp. (PL. IL, fig. 41, 49, 43, 44, 15.) Céphalothorax plus long que large; partie céphalique bombée, allongée, tronquée en avant; séparée par son élévation même de la partie thoracique; stries rayonnantes peu marquées finissant à la fossette médiane placée très-bas, laquelle a l'aspect d’un étran- glement du céphalothorax. Les huit yeux posés sur une petite plaque cornée, en saillie, forment de chaque côté deux groupes de quatre; les yeux À sont diurnes, les yeux B nocturnes (fig. 12). ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 6 \ 86 DIAGNOSES D’ARANÉIDES AMÉRICAINES. Chélicères robustes, velues, horizontales, très-longues ; crochet solide se repliant dans une rainure dentelée (fig. 13). Abdomen assez étroit à sa partie antérieure, allant en s’élargis- sant et arrondi à sa partie postérieure, tres-velu; poils serrés, longs, jaunâtre-pàle, presque blanes. Quatre filières; deux courtes et deux très-longues composées de trois articles. Pattes dans l’ordre suivant: 4, 1, 2, 3; robustes et munies de deux petites grifles tarsales denticulées à leur base, rétractiles et très-cachées dans d’épais bouquets de poils serrés, courts, feutrés, qui garnissent le tarse et le métatarse (fig. 14); plastron arrondi presque aussi long que large; lèvre courte, très-cachée sous les poils (fig. 15). Patte-mâchoire de la femelle longue, armée d’un crochet mobile assez petit, enfoncé dans les poils feutrés comme ceux des pattes. Longueur du céphalothorax. . . . . . 11 mill. — de l'abdomen ."5:4, . Ni — de la 4° paire de pattes. . . . 30 — — de la 1" — UOTE _ de la 2e — UE 2 EN RATE _ de la 3 — LEE POTTER AN Ee Cette araignée appartenant au Musée de Bruxelles, a été capturée par M. Purves, aux Antilles (île d'Antigua). Mâle inconnu. Ce genre est divisé par M. Ausserer en trois sous-genres; Crypsi- dromus, Callyntropus et Harpaæibius. Les Crypsidromus se distinguent des autres par l'absence de poils plumeux aux côtés internes des cuisses de la quatrième paire de pattes. DESCRIPTIONS D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX APPARTENANT A LA FAMILLE DES CHRYSIDES par HENRI TOURNIER, de Genève, ‘ — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878 — Voici plusieurs années que je me sens entraîné par un courant irrésistible vers l'étude des Hyménoptères; c’est principalement à mon compatriote et vénérable maître, M. F. Chevrier-Scherer, que je dois cette soif ardente de connaître ces intéressants insectes ; les Fouisseurs et surtoutles Chrysides ont attiré particulièrement mon attention. Mon but primitif était d’avoir des données générales sur ces insectes, afin de pouvoir connaître les espèces du bassin du Léman; je le désirais surtout pour donner plus d’attrait aux nom- breuses journées de chasse que j'aime à faire; les Coléoptères ne m'offraient plus, sous ce rapport, que peu de choses nouvelles ou intéressantes, parce que, pendant plus de vingt ans, j'ai soumis le pays qui m’entoure à des fouilles et à des battues nombreuses. L’attrait puissant qui s'attache à l'étude des mœurs des Hymé- noptères, d’heureuses captures n’ont fait que développer en moi le désir toujours croissant que j'éprouve de connaître ces petits êtres; aussi le but tout modeste que je m'étais proposé, a bientôtété relégué au dernier plan. Loin de moi la pensée de vouloir négliger les Coléoptères, mais décidé que je suis à consacrer tout mon temps à l'étude de l’ento- mologie, j'espère pouvoir mener les deux ordres de front, sans faire du tort aux sujets de mes premières études. Dans cette idée, j'ai soumis à une inspection sérieuse les nom- breuses Chrysides de ma collection; j’ai dû remarquer parmi elles, plusieurs espèces nouvelles ou peu connues que je suis las de voir errer sans noms dans mes cartons; j'en donne aujourd’hui le signalement, heureux si je réussis à les faire connaitre. 88 DESCRIPTIONS Cleptes semicyanea, nov. spec. Long. 6 1/2 mill. Œ.Cetteespèceade grandsrapports avecleG'de €. nitidula Fabr., mais elle s’en distingue nettement par l'extrémité de l'abdomen, qui est d’un beau bleu, par le coloris des pattes, etc. Corps finement pubescent, pubescence grisâtre, peu dense. La tête, le thorax, une bande transversale sur le 3° segment de l’ab- domen, le 4° segment et les suivants, ainsi que les hanches, sont d'un beau bleu vif, avec quelques reflets violets ou verts; les autres par- ties de l'abdomen, les pattes et une tache au côté interne des han- ches antérieures sont d’un rouge de rouille clair; sur le côté interne des cuisses intermédiaires et postérieures, l’on voit une petite tache allongée d’un beau bleu verdâtre ; mandibules noires à la base, rousses à l’extrémité; les antennes sont noires, avec le 1* article vert, brillant. Tête brillante, visiblement, mais éparsé- ment ponctuée, beaucoup moins fortement et beaucoup moins den- sément ponctuée que chez C. nitidula Fabr.; au milieu, l’on voit un petit sillon longitudinal, qui part de l’ocelle antérieure et s’étend presque jusqu’à la base des antennes; ces dernières, à article 3 aussi long que 4-5 réunis, article 2 un peu plus court que 4. Pro- thorax et mésothorax très-finement et éparsément ponctuës, méta- thorax assez grossièrement chagriné, ridé. Abdomen très-finement et éparsément ponctué, les segments 1-2 presque lisses. Aïles non enfumées. M. le D' Becker de Sarepta m’a envoyé cette espèce il y a quel- ques années ; je ne connais que le Œ. Nore. J’ai capturé, aux environs de Peney, les 6 et9 juillet 1878, deux exemplaires d’une rare espèce de ce genre, à savoir Cleptes ærosus Fürster, bel insecte, bien distinct par son coloris et sa ponctuation, qui n’a jusqu'à présent été signalé que de Hongrie; c’est une découverte intéressante pour la faune du bassin du Léman. L'un de ces sujets butinait sur une ombellifère, l’autre sur un Sedum ; falaise abrupte, exposée au Sud. Omalus curtiventris, nov. spec. Long. 4 1,2-5 mill. G'@. Cet Omalus a des rapports intimes avec l'O. awratus Dahlb. ; il s’en distingue par l'abdomen, qui est beaucoup plus court, relativement plus large, plus convexe, par le 3° segment de l’ab- domen autrement incisé à l’extrémité, etc. Corps parcimonieusement paré d’une pubescence très-fine, courte, grisâtre. Coloris variant chez les trois exemplaires que j'ai sous les yeux. La tête et le thorax sont d’un beau bleu, légèrement lavé de vert; le scutellum et le postscutellum sont noirs; cuisses et tibias verts brillants; l'abdomen est très-brillant : chez l’un des sujets, il est . d’un beau rougeâtre doré, chez un autre, il est vert doré, enfin chez le &, il est d’un vert cuivreux foncé, presque noir sur le disque; (} { D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 89 mandibules rousses, antennes noires avec les deux premiers arti- cles verts; tarses noirs. Tête avec l'impression faciale large, arrondie à son sommet et remontant moins haut versles ocelles que chez 0. auratus Dahlb. ; la ponctuation du front est formée de gros points ronds, plus gros et par suite beaucoup moins nombreux que chez O. auratus Dahlb.,le sommet de la tête derrière les ocelles est entièrement lisse. Le bord antérieur et les côtés du pronotum sont marqués de quelques gros points variolés, le reste de ce segment est lisse, avec quelques points ronds, larges, superficiels ; le méso- notum est lisse antérieurement; il est marqué postérieurement et sur les côtés près du compartiment médian, de points peu profonds, ronds, très-grands; les autres parties du thorax sont ponctuées à peu près comme chez O0. auralus Dahlb., mais les points sont plus grands, moins nombreux, quoique aussi serrés. L’abdomen, vu de profil, est presque aussi haut qu'il est long, tandis que chez auratus Dahlb., il est presque deux fois aussi long qu’il est haut; les deux premiers segments sont lisses, le 3° segment offre surtout posté- rieurement quelques gros points, larges, épars, superficiels ; il est postérieurement plus régulièrement arrondi, moins étiré en pointe que chez auratus Dahlb., l’incision terminale est moins ouverte, beaucoup moins anguleuse, presque parallêle sur les côtés, arrondie dans le fond. Sarepta. GENRE Nortozus Fôürster. Le genre Notozus Fürster, créé en 1853 par le savant professeur d’Aix-la-Chapelle () correspond exactement à la division IT, établie par Dahlbom dans le genre Ælampus Spin.; l’auteur prend pour type de ce genre l'Zlampus Panzeri K., puis il décrit cinq espèces inédites. Après lui Schenck (2?) en signale quatre appartenant à ce genre; ce sont les espèces que Léop. Kirchner cite dans son Catalogue des Hyménoptères d'Europe, en compagnie de l’Zlampus ambiquus Dahlb., mais avec omission de N. minutulus S.; pour être complet et exact, il faut joindre encore aux espèces énumérées les trois sui- vantes : chrysonotus Dahlb., productus Dahlb., truncatus Dahlb., laissées à tort par les auteurs précités dans le genre Æ/ampus Spin., à l'exception toutefois de Schenck, qui a faitfigurer parmi les espèces décrites dans le genre Notozus, le N: productus Dahlb.; elles offrent tous les caractères du genre Nolozus Fürst.; à savoir : les cuisses (1) Fôrster Æine Centurie neuer Hymenopteren; Verh. Ver. pr. Rhld. Bonn, 1853, p. 331. (2) A. Schenck, Beschreib. d. in Nassau aufgef. Goldwespen, etc., p. 62. Wiesb. 1856. 90 DESCRIPTIONS antérieures un peu dilatées en angle à leur bord inférieur, le postscutellum produit postérieurement en une pointe saillante et enfin la structure du bord postérieur du 3° segment de l’abdomen ; elles ne peuvent donc pas en être séparées si le genre est admis. Le nombre total des espèces est de treize, auxquelles 1l faut encore joindre les deux que je décris aujourd’hui. En général, ces insectes rares ne sont représentés dans les collections que par un nombre d'exemplaires fort restreint. Notozus rufitarsis, nov. spec. Long. 5-5 1/2 mill. ©. Corps très-finement pubescent de gris clair; entièrement bleu foncé, sommet de la tête et thorax avec des teintes un peu plus claires, 1% segment de l'abdomen et tibias lavés de vert, labre vert doré; tous les tarses d’un beau rouge de rouille clair,postscutellum noir; mandibules rousses, noires à la pointe, antennes noires, 1% article bleu foncé ou vert; écailles des ailes noires, nervures brunes. Q@. D'une forme un peu moins allongée que celle du c', d’un coloris plus clair, soit d’un bleu plus vif, plus largement lavé de vert clair. Tête large, impression faciale grande, largement arrondie au sommet, pas abruptement coupée sur ses bords; front peu densé- ment ponctué, les points assez gros, ronds, peu profonds ; sommet de la tête derrière les ocelles très-éparsément et finement ponctué, joues densément et grossièrement ponctuées; pronotum et méso- notum régulièrement, assez densément ponctués, les points ronds, médiocres, peu profonds, assez semblables à ceux que l’on voit sur le front; flancs du mésothorax,sceutellum et postseutellum marqués de points très-serrés, grands, ronds, assez profonds, faisant paraître ces parties comme réticulées; métathorax largement et un peuirré- gulièrement réticulé; postscutellum projeté en arrière, dépassant un peu, vu de profil, la partie perpendiculaire postérieure du métathorax, sa pointe est largement arrondie. Abdomen également finement et très-densément ponctué, la ponctuation un peu plus serrée et un peu moins fine vers le bord postérieur du 3° segment; marge latérale de celui-ci bien visiblement bisinuée; extrémité tronquée, repli assez large, noir, lisse, offrant la forme d’un fer à cheval très-ouvert. La description que je viens de donner pour la sculpture de cette espèce, est faite d’après un sujet ©; l’exemplaire que je considère comme le G diffère peu, quant au coloris, comme on l’a vu précédemment, de la © ; mais touchant la sculpture, il en est autrement; toutes les parties du corps sont beaucoup plus fine- ment, plus obsolètement et plus superficiellement ponctuées; la tête, le pronotum et le mésonotum apparaissent presque lisses, l'abdomen offre une ponctuation si fine, qu’il faut un fort grossisse- . ment pour l’apprécier. Malgré ces différences, je ne puis les séparer, D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 91 les autres caractères étant similaires. Trois exemplaires de Sa- repta : 2 ©,1 Notozus bipartitus Nov. spec. Long. 7 mill. OS. Corps finement et parcimonieusement pubescent; les deux premiers articles des antennes, la tête, le thorax et les pattes, à l'exception des tarses, sont d’un beau vert clair, très-brillant. Abdo- men rouge doré brillant, ventre vert-clair avec quelques teintes dorées ; les antennes, à partir du 3 article, ainsi que les palpes, sont noirs ; les mandibules et les tarses, d’un testacé un peu brunâtre. Impression faciale peu profonde, peu abruptement limitée sur les bords, ridée transversalement dans le fond; front fortement et densément ponctué, les points gros, ronds; sommet de la tête, der- rièreles ocelles, moins grossièrement et beaucoup moins densément ponctué quelefront, les points laissententre eux des intervalles assez grands, lisses, brillants; pronotum assez grossièrement et densément ponctué, les points profonds, ne laissant entre eux que des intervalles étroits un peuélevés, très-brillants; mésonotum couvert d’une ponc- tuation analogue à celle du pronotum, mais un peu moins serrée ; scutellum et postscutellum couverts de points gros, arrondis, cette ponctuation très-serrée surtoutsur le dernier, où elle ne laisse entre elle que des intervalles très-étroits un peu saillants; postscutellum assez fortement produit en arrière; vu de profil, sa pointe dépasse la partie perpendiculaire postérieure du métathorax ; il est convexe en dessus et a la forme d’un triangle allongé, arrondi à son extré- mité ; les flancs du mésothorax et le métathorax sont grossière- ment et densément.ponctués ; abdomen densément et régulièrement couvertd’une ponctuation moyenne;sur lesdeux premiers segments, elle est un peu plus grosse et plus serrée près des bords latéraux ; le 3 segment est encore plus densément et un peu plus fortement ponctué que les précédents, il est bisinué latéralement, tronqué à son extrémité, à ce point, replié, de sorte que la petite partie tron- quée, vue de face, a la forme d’un croissant ; cette partie est un peu concave, trés-lisse, brillante, noire. Cette espèce a beaucoup d’afti- nités avec le Notozus bidens Fürst. Mais le coloris de ces insectes est différent et la structure du 3° segmentabdominal est tout autre. Chez N. bidens Fôürst., les bords latéraux sont légèrement échan- crés près de leur base, puis de ce point, ils sont presquedroits et ont un bord très-étroit, jaunâtre, transparent jusqu’au point apical tronqué ; celui-ci offre, de chaque côté, une petite dent saillante. Chez bipartilus les bords latéraux du 3° segment sont très-visible- ment et brièvement bisinués, les bords ne sont nullement transpa- rents, pas jaunâtres, la partie apicale tronquée est plus large, et n'offre pas à chaque angle la dent caractéristique qui se voit chez bidens Fôürst; cette dernière espèce me paraît bien voisine du 92 DESCRIPTIONS N. productus Dahlb., la structure du 3° segment est la même. Le N. bipartilus paraît fort rare, car, malgré des recherches assidues, Je ne l’ai rencontré qu’une fois en juin 1877 à Peney; sol léger, pierreux. GENRE Crysis Linné. Section I de Dahlbom. Chrysis lativentris, nov. spec. Long. 8 mill. d'Q. Espèce voisine de Chrysis ærata Dahlb., dont elle a le colo- ris et la pubescence, mais elle n’a pas comme elle le postscutellum conique et saillant ; l’abdomen est d’une autre forme ; chez C. ærata Dahlb., il est subparallèle latéralement, tandis que, chez C. lati- ventris, il est fortement et régulièrement élargi depuis la base jusqu’à l'extrémité du 2° segment, etc. Corps peu densément pubes- cent, la pubescence longue, souple, noirâtre; tête, thorax, cuisses et tibias peu brillants, d’un vert olivâtre un peu foncé, ayant par-ci par-là, des teintes bleues ou d’un vert un peu plus clair que le fond et un peu doré. La tête, vue de devant, offre la forme d’un triangle arrondi à ses angles, l'impression faciale est peu profonde et mal limitée, toute la tête est très-densément et assez finement ponctuée, chagrinée, mate; cette sculpture est moins fine sur l’oc- ciput derrière les ocelles et sur les joues, ces dernières sont en arrière, simplement arrondies et ne sont pas,comme chez certaines espèces, limitées postérieurement parune carène aiguë ; lesantennes sont noires, avec les trois premiers articles verts, le 3° article est aussi long que les 3 suivants réunis; mandibules noires, vertes à la base. Dorsulum assez grossièrement et densément ponctué, les points sont ronds, bleus dans le fond; les intervalles des points sont vert plus ou moins foncé, ou dorés, mats et finement ponetuëés ou chagrinés; la ponctuation du postscutellum est plus grosse que celle des parties adjacentes; le métathorax est densément et fine- ment ponctué, chagriné, mat, surtout sur les angles latéraux, ceux-ci sont plus étroits que chez ærata Dahlb., et mieux tournés en dehors. L’abdomen est d’un beau rouge doré avec quelques reflets pourpres, couvert d’une ponctuation assez fine, mais moins fine cependant que chez ærala Dahlb. et un peu moins serrée que chez elle, ce qui lui laisse un aspect plus brillant; le 1° segment à la base est étroit, puis fortement élargi jusqu’à l'extrémité, le 2° est élargi de même depuis la base jusqu’à extrémité; ce n’est que près des angles postérieurs qu’il commence à s’arrondir et à se rétrécir, e 3° est étroit postérieurement, à ce point de moitié seulement aussi large qu'à sa base; la ligne transversale située au devant de la marge apicale est régulièrement arrondie et formée de 15 à . D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 93 16points bien marqués, la marge elle-même estentière, sans dents, régulièrement arquée. Le ventre est noir, marqué de quatre taches d’un rouge pourpre, le repli des segments abdominaux est de cette dernière couleur. Les tarses sont bruns. Les ailes, peu transparentes, sont un peu enfumées près de l’extrémité. Peney, le 28 juin 1878, sur des ombellifères. Chrysis similaris, nov. spec. Long. 7 1/2 mill. ©. Espèce facile à confondre avec Chrysis simplexæ Klug; elle est de la même taille, du même coloris et du même aspect, mais on distinguera ces deux espèces, sans trop de peine, si l’on étudie la forme dela tête; chez C. simplex Klug, celle-ci est, de chaque côté, prolongée parallèlement au-dessous du bord antérieur des yeux et à ce point elle se présente sous une forme presque carrée; tandis que chez C.similaris, les côtès de la tête, à partir du bord antérieur des yeux, ne sont pas du tout parallèles, mais fortement dirigés obliquement intérieurement, ce qui fait que la tête, vue de face, offre une forme subtriangulaire ; chez C. simplex Klug, les joues sont limitées en arrière par une carène bien visible, tandis que, chez C. similaris, elles sont simplement arrondies. Corps pubescent, pubescence médiocre, peu dense, noirâtre. Tête, thorax, cuisses et tibias d’un beau bleu moyen; sur le front, sur le bord antérieur du pronotum, sur'les compartiments latéraux du mésonotum, sur le scutellum et sur les tibias antérieurs, le bleu passe au vert un peu doré, brillant; les antennes sont noires, à l’exception des trois premiers articles, qui sont verts, dorés; mandibules brunâtres ; tarses d’un noir brunâtre; abdomen doré, pourpré, brillant, les segments 2-3 sont noirs à leur base au point d'insertion avec les segments précédents; ventre noir avec quatre taches pourpres. Tête très-densément ponctuée, chagrinée, cette sculpture un peu plus forte aux joues que sur les autres parties; 3° article des antennes presque aussi long que les trois suivants réunis. Pronotum, mMésO; notum, scutellum et postscutellum, fortement, assez grossièrement et très-densément ponctuës, presque grossièrement chagrinés ; métathorax plus faiblement et plus finement sculpté, surtout les angles latéraux, ceux-ci courts, un peu divergents ; 1° segment de l'abdomen un peu fortement et très-densément ponctué, les points un peu plus gros latéralement ; 2° segment un peu plus finement et un peu moins densément ponctué que le 1%, n’offrant malgré cela entre les points que. des intervalles excessivement étroits ; sur le milieu, l’on observe une faible trace de carène longitudinale; 9° segment notablement rétréci de l'avant à l'arrière, la ligne trans- versale en avant de lamarge apicale, régulièrement arquée, formée de 14 points bien accusés, ce qui la rend plus accentuée que chez C. simplex Klug ; surface de tout le segment, y compris la marge 94 DESCRIPTIONS apicale, très-densément ponctuée, ponctuation plus fine et plus serrée que sur les segments précédents; antérieurement, sur la partie noire, la ponctuation est peu serrée et laisse entre elle des intervalles assez grands, lisses ; la marge apicale est entière, régu- lièrement arquée. Les aïles sont très-transparentes, avec une tache enfumée dans la cellule radiale, les nervures sont noires. Cette espèce a étè capturée à Peney le 22 juin 1878, contre une falaise où des éboulis de sable fin abritent bon nombre de nids d’'Hyménoptères. Section III de Dahlbom. Chrysis æneipes, nov. spec. Long. 5 mill. O. Par sa taille, cette espèce a de l’analogie avec C. Leachei Schuck., mais son coloris exceptionnel l’en distingue nettement. Corps pubescent; pubescence médiocrement longue, peu serrée, blanchâtre; l'extrémité antérieure de la tête, à partir du point d'insertion des antennes, d’un beau cuivrè brillant; sur le pro- notum, une large bande nettement limitée en arrière, le méso- notum, le scutellum, l’abdomen, les cuisses et les tibias sont d’un cuivré médiocrement brillant, tournant un peu à une teinte vineuse; la têteest verte, médiocrement brillante, avec une tache noirâtre sur le vertex entre les ocelles; l'impression faciale apparaît nacrée, bril- lante, avecquelques reflets irisés; ceci provient de cequele fond, d’un doré très-brillant, est densèément couvert d’une fine pubescence d’un beau blanc d'argent qui laisse par transparence apercevoir la cou- leur foncière ; la moitié postérieure du pronotum est d’un beau bleu, cette couleur forme une étroite bande transversale nettement tran- chée antérieurement et postérieurement, mais qui ne s'étend pas tout à fait latéralement jusqu'aux extrémités du segment; les flancs du mésothorax, le postscutellum, le métathorax et la poitrine sont d’un vert un peu doré par places; le ventre est noir avec quatre taches d’un rouge cuivré. La tête, le prothorax, le mésothorax, le scutellum et le postscutellum sont également très-densément et assez fortement ponctués, les points sont relativement profonds et ces téguments sont par suite peu brillants: le métathorax est presque mat, mais assez finement et densément ponctué, surtout sur les angles latéraux ; l'abdomen est également et très-densément ponctué, un peu plus finement que sur le dorsulum, surtout sur le 1e segment, qui l’est plus finement que les suivants; le 3° segment n'offre pas au devant de la ligne de points transversale antémargi- nale, un bourrelet sensible, la ligne de points est médiocrement accusée, ceux-ci sont au nombre de douze, irréguliers; la marge apicale est de même couleur que l'abdomen, elle à une forme ana- logue à celle du Ode C. LeacheiS. Cependant elle est un peu moins D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 95 anguleuse au milieu; les antennés sont noires, avec les trois pre- miers articles d’un rouge cuivré, les tarses sont bruns. Écaillettes et nervures des ailes d’un brun foncé; ailes très-transparentes. Peney, très-rare, sur des amas de pierres, le 19 juillet 1876 et le 25 juin 1878. Section VI de Dahlbom. Chrysis superba, nov. spec. Long. 5 1/2 mill. G'Q. Corps brièvement, très-finement et très-éparsément pubes- cent; pubescence d’un blanc grisâtre. Tête d’un beau vert clair brillant, avec une petite tache bleue entre les ocelles; elle est grosse; vue de devant, elle offre une forme très-arrondie; impression faciale profonde, occupant tout l’espace compris entre les yeux, limitée en haut par une carène transversale presque droite, assez saillante ; le fond de l'impression est très-finement ridé, chagriné et partagé longitudinalement par un fort sillon qui s’étend antérieurement jusqu’à la racine des antennes ; de chaque côté de ce sillon, elle est densèment couverte d’une pubescence médiocrement longue, d’un beau blanc d'argent; le front, l’occiput et les joues sont très-densé- ment couverts de points moyens, ronds, assez profonds, ne laissant entre eux que des intervalles étroits, brillants; les joues sont limitées postérieurement par une fine carène abrégée environ à la hauteur des angles antérieurs du pronotum; ce dernier est rouge doré brillant, il est aussi large que le mésonotum, parallèle sur les côtés, coupé droit devant, couvert d’une ponctuation moyenne, très-serrée, assez profonde, semblable à celle de la tête; comparti- ments latéraux du mésonotum et du scutellum colorés et ponctués comme le pronotum; compartiment médian du mésonotum d’un beau bleu violet; postscutellum et flancs du mésothorax vert doré, intervalles de la ponctuation par-ci par-là d’un rouge doré bril- lant; métathorax vert clair, un peu doré sur les angles latéraux ; abdomen d’un rouge pourpre un peu doré, base du 1° segment verte, dorée, marge apicale du 3° d’un beau bleu clair,quadridentée, les dents peu saillantes, égales; la ligne transversale au devant de la marge, formée de seize points, grands, profonds, en forme de carré long; surface des 3 segments couverte d’une ponctuation forte, égale, médiocrement serrée, lespoints profonds, ronds,laissant entre eux des intervalles lisses, brillants, d’une largeur environ égale à la moitié d’un des points; sur le 2° segment se montre une trace de carène longitudinale, lisse, brillante; poitrine, cuisses, tibias et ventre d’un beau vert clair, brillant; tarses brun-jaunûâ- tre. Cette magnifique espèce a quelques rapports de taille et d'aspect avec C. œrugiio:a Klug, mais elle s’en distingue nettement par son coloris, sa ponctuation, sa pubescence plus courte et la structure 96 DESCRIPTIONS du 3° segment; chez C. æruginosa Klug, le bourrelet transversal qui précède la marge apicale, est fort, saillant; au-dessus de lui, l’on voit une forte dépression transversale et les dents de la marge sont assez saillantes, aiguës; chez C. superba, le bourrelet transversal qui précède la marge apicale, est peu saillant, peu accentué; au- dessus de lui le segment est régulièrement convexe, sans dépres- sion transversale et Les dents apicales sont peu saillantes, les échan- crures sont trés-largement ouvertes. Peney, juillet 1877, sur des Sedum. Chrysis brevidens, nov. spec. Long. ©, 6 1/2 mill. G 9 1/2-6 mill. o'Q. Voici une espèce si voisine de C. ignita Linn., qu'’aussi longtemps que deux ou trois exemplaires seulement m'étaient connus, je l’ai conservée comme variété extrême de l'espèce; aujourd'hui qu’il m'a été donné d'en réunir un grand nombre (26 ex. 14 ©, 12 O9 et que j'ai acquis la certitude qu'avec plus de caractères constants, elle a aussi un autre habitat, je n'hésite pas à la décrire. À première vue, elle frappe l’œil par un toisé plus faible que ‘ celui de C. ignila Linn., par une forme générale beaucoup plus étroite, par la structure des segments abdominaux, etc.; par le coloris, elle a plus de rapport avec C. auripes Wesm., qu'avec C. ignita Linn., c’est-à-dire que le vert doré domine sur certaines parties de la tête, du pronotum, de la poitrine et surtout sur les pattes qui sont plus dorées que les autres parties du corps, etc., mais la ponctuation ne permet pas de la confondre avec celle-ci. La partie postérieure de la tête, les joues, une bande transversale sur le pronotum, le mésonotum, le scutellum, le postscutellum, une tache sur les flancs du mésothorax, placée au-dessous de la racine des ailes, sont d’un beau bleu plus ou moins clair et plus ou moins brillant par places; tout le devant de la tête, à partir de l’arête transversale qui limite en haut l'impression faciale, ainsi qu'un bord étroit, mal limité, autour des yeux, est d’un vert doré, bril- lant; bord antérieur du pronotum, poitrine, cuisses et tibias, ainsi que le repli inférieur des deux premiers segments abdominaux, vert très-doré, brillants; les hanches sont d’une teinte encore plus dorée que les parties adjacentes, avec des reflets pourpres ; abdomen ‘doré, avec des reflets rouge-pourpre, sur la base des segments 2-3; le 1°", ainsi que l'extrémité des segments suivants, est doré avec des reflets verdâtres; ventre noir,avec une faible teinte dorée en forme de tache, sur les deux premiers arceaux; écaillettes des ailes noir- brunâtre, avec une légère teinte verte; antennes noires, deux pre- miers articles verts, dorés; tarses noirs; ailes très-transparentes, nullement enfumées, nervures noires, cellule radiale fermée à l’ex- l D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 97 trémité. Tête relativement un peu plus petite que chez C. auripes Wesm., et C. ignita Linn.; l'impression faciale n’occupe pas, comme chez cette dernière, tout l’espace compris entre les yeux, mais le fond se relève doucement avant d'atteindre le bord interne de ces derniers, de manière qu’à côté de chaque œil il reste une étroite bande, mal limitée, qui n’est pas déprimée, la ponctuation de toute la face est plus grosse que chez C. ignita Linn., même le fond de l'impression où l’on voit les points assez gros, nettement accusés, tandis que chez C. ignila Linn., le fond de l'impression faciale est plutôt finement ponctué, ridé transversalement; chez les deux espèces, les joues sont parcourues par une carène saillante ; chez C. ignita Linn., cette carène est presque partout très-rappro- chée de l'œil et ne laisse entre celui-ci et elle que l’espace néces- saire à une seule rangée de gros points, tandis que chez C. brevidens, cette carène est placée plus en arrière et l’intervalle est couvert de points assez nombreux, irréguliers; le dessus de la tête est très- densément et assez fortement ponctué, presque mat, la ponctuation est, ainsi que sur tout le thorax, analogue à celle que l’on voit chez C. auripes Wesm., mais le thorax qui, chez C. auripes Wesm., n'égale pas en longueur le double de sa largeur entre les ailes, est chez C. brevidens, 2 1/4 fois aussi long que large à ce même point; l’abdomen est très-allongé, le 1” segment est en arrière nota- blement plus large que la base du 2° et se courbe à son bord posté- rieur comme pour mieux embrasser la base du segment suivant, ce qui fait qu'avant sa marge apicale, il apparaît comme renflé, la ponctuation, sur toute sa surface, est très-grosse, formée de gros points fovéolés, ronds, profonds, peu serrés, les intervalles entre ceux-ci sont brillants, parsemés de points fins et de rides longitu- dinales ; le 2e segment est plus étroit à la base qu’à l'extrémité, où il est aussi un peu renflé pour se resserrer ensuite à la marge pos- térieure, mais moins cependant que le 1° segment; sa ponctuation est médiocre, serrée, trois fois plus fine que celle du segment pré- cédent, les intervalles des points sont étroits, équivalant à peu près à la moitié de la largeur d’un des points; ils sont lisses, brillants; le 3° segment est allongé, relativement plus long que chez les espèces voisines; il est très-densément et finement ponctué, la ponc- tuation de ce segment est assez analogue à celle que l’on voit au même point chez C. auripes Wesm., la ligne transversale située au devant de la marge apicale est peu courbée, elle est un peu enfoncée, formée de 14 points inégaux, mais assez bien marqués; la marge postérieure est quadridentée, presque droite transversalement, les dents sont très-peu saillantes, les échancrures entre elles sont larges, peu profondes, régulièrement cintrées, celles du milieu plus larges que les latérales. 98 DESCRIPTIONS Cette espèce doit être parasite des Antophora atroalba et inter- media, car je l’ai constamment trouvée guettant l'entrée des nids de ces hyménoptères, sur le sable et la terre légère contre des fa- laises abruptes des bords du Rhône; Chrysis ignita Linn. est parasite d’hyménoptères nidifiant dans le vieux bois, car, iei au moins, je ne prends cette espèce que contre de vieux poteaux, de vieux pavillons ou des granges, où nichent des Osmia, Mega- chile, etc. Peney; en général de juin à fin juillet; un exemplaire cependant a été capturé le 9 octobre 1876. GENRE CHRYSOGoNA Fôrster. Cette coupe générique a été créée en 1853, en même temps que le genre Notozus Fürst. (!); l’auteur l’a formée pour une seule espèce, à savoir Chrysogona gracillima Fürst.; par le coloris, elle doit avoir à ce qu’il semble, car je ne la connais pas en nature, de grands rapports avec Chrysis ignila Linn.; mais elle a la marge apicale mutique; elle paraît fort rare; le principal caractère du genre réside dans le système de la nervation des ailes. A ce genre appartiennent encore Chrysis virgo Abeille et Chry- sogona larsata Tourn., si toutefois ces insectes ne sont pas les deux sexes d’une seule et même espèce. _ La première, Chrysis virgo Abeille, décrite dans la Fewille des Jeunes Naturalistes, sans que l’auteur se soit aperçu de la confor- mation exceptionnelle de la nervation alaire et sans qu'il indique si les sujets visés dans sa description sont des © ou des ©, sera peut- être reconnue plus tard comme la © de C. tarsata; dans la descrip- tion que M. Abeille de Perrin donne pour son espèce, il n'indique pas la couleur des tarses, mais un sujet que j'ai sous les yeux etque je tiens de lui, les a noirs. C. tarsata Tourn., dont je possède un exemplaire G' récolté à Syracuse par M. Frey-Gessner, devrait peut-être se rapporter à Chrysis assimailis Dahlb.; il faudrait pour cela admettre que cet auteur clairvoyant n'aurait pas vu la structure exceptionnelle des ailes chez ces insectes, ce qui est peu probable ; cependant, il me faut convenir que 1a description que Dahlbom donne pour C. assi- milis, cadre assez bien avec C. {arsata. Les sujets de C. virgo Abeille, que j'ai sous les yeux et dont l’un d'eux, comme je viens de le dire, est typique de l’auteur, sont tous ©, ils diffèrent de mon {arsata par les tarses qui sont d’un noir (:) Fôrster, Eine Centurie neuer Hymenopteren ; Verh. Ver. pr. Rhld. Bonn, 4853, p. 327. D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. 99 brunâtre au lieu d’être d’un blanc faiblement jaunâtre, par une taille un peu plus grande, une ponctuation plus fine, plus serrée, surtout sur l'abdomen. Chrysogona tarsata nov. spec. Long. 3 1/2 mill. GO‘. Corps pubescent, pubescence droite, médiocre, blanchâtre ; entièrement bleu, avec quelques teintes vertes sur le front, le pro- notum, les bords latéraux du mésonotum, le scutellum et sur le bord postérieur des segments abdominaux 1-2; antennes noires, avec les deux premiers articles bleus; tarses blanc-jaunâtre; ailes très-transparentes, nervures brunes. Tête, thorax et abdomen den- sément, fortement et assez grossièrement ponctués, les intervalles des points excessivement étroits, brillants; sur l’abdomen, surtout sur le 1° segment, les points sont un peu plus gros, faiblement, mais visiblement moins serrés que sur les autres parties du corps; sur les intervalles, on voit quelques points très-fins; le 3 segment offre la ligne transversale antéapicale peu cintrée, bien marquée, formée de 12 points, gros, bien accusés ; la marge apicale n’est pas ponctuée, mais très-finement chagrinée, mate; elle à de chaque côté une petite dent peu saillante et entre celles-ci elle est sinuée, ce qui forme entre elles deux lobes arrondis; le 5° article des antennes est court, 1 1/4 fois seulement aussi long que large. Spintharis pallipes, nov. spec. Long. 4-4 1/2 mill. G'Q. Au premier aspect un Spintharis ressemble assez bien à une /lalopyga; mais, en étudiant la structure de l'abdomen, l’en- tomologiste éclairé ne peut pas se tromper. Corps très-brièvement et finement pubescent de gris; tout le corps et les cuisses d’un vert clair, brillant, un peu doré par places, surtout sur le sommet de la tête près des ocelles, sur le comparti- ment médian du mésonotum et sur le scutellum ; antennes noires à la base, brunes à l’extrémité, le 1° article est un peu verdâtre; mandibules noires, rouges à la pointe ; genoux, tibias et tarses d’un rouge de rouille clair, les tibias ont sur leur tranche antérieure une très-faible teinte verte; le ventre est noir; le bord de la marge apicale du 3° segment est étroitement d’un blanc-jaunâtre, très- transparent, presque entier ou si finement denticulé qu’il faut un fort grossissement pour l’apprécier. Tête grosse; impression faciale large, occupant tout l’espace compris entre les yeux; mais elle est peu haute, son niveau supérieur atteignant environ les deux tiers de la hauteur des yeux, son fond imponctué, presque lisse, n’offrant que quelques très-fines rides transversales ; sommet de la-tête, joues et thorax grossièrement et densément ponctués, subréticulés, la ponctuation un peu plus grosse encore sur le sceutellum et le post- scutellum ; abdomen grossièrement, pas très-densément ponctué, ponctuation un peu plus grosse et un peu plus serrée sur le bord 100 DESCRIPTIONS D'HYMÉNOPTÈRES NOUVEAUX. postérieur du 2e et sur tout le 3 segment; sur ce dernier, les inter- valles entre les points sont très-étroits, tandis que, sur les deux pré- cédents, ils sont un peu plus larges, surtout sur le 1‘; partout ils sont lisses, brillants; écaillettes des ailes noirâtres, ailes un peu enfumées, nervures brunes. Ma collection ; trois exemplaires reçus en 1876 de M. Becker de Sarepta. OBSERVATION. Un caractère que je crois propre à ce genre réside dans la forme des joues; chez tous les genres européens appartenant à la famille des Chrysides, si l’on regarde la tête de profil, l’on voit les joues s’étendre plus ou moins largement depuis les tempes, jusqu’au bord antéro-inférieur des yeux; chez le Spintharis pallipes, seule espèce qui me soit connue en nature, elles sont larges depuis les tempes, jusqu’au milieu du bord posté- rieur des yeux ; à ce point elles sont coupées brusquement en biais contre ceux-ci et limitées en arrière par une très-fine carène. Re CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE PAR LÉON BECKER. TROISIÈME PARTIE. — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1878 — { FAMILLE DES THERIDIONIDÆ. Les araignées qui composent cette grande famille varient la forme de leurs toiles qui ne sont jamais régulières comme celles des Eperidæ; les fils rapprochés forment quelquefois une trame plusou moins serrée; d’autres fois, ce sont des réseaux simples et lâches. Les yeux sont placés au sommet du front en deux lignes trans- verses droites ou arquées et séparées du bord antérieur par un bandeau très-large, ce qui distingue de suite Les 7eridionidæ des Eperidæ, chez lesquels ce bandeau est très-étroit. Les Z’heridionidæ sont souvent ornés de jolies couleurs claires et vives. SOUS-FAMILLE LINYPHINÆ.. GENRE LiYPHiA. Latreille (1804). Linyphia montana. Clerck (1757). On la rencontre un peu partout, dans les jardins, les prairies, sur les haies, dans les bois, quelquefois même sous les pierres. Environs de Bruxelles : Uccle, Droogenbosch. — Province de Namur : Yvoir, Marche-les-Dames. — Province de Luxembourg, Redu. — Province de Liége, barrage de la Gileppe. Linyphia triangularis. Glerck (1757). C’est aux lisiéres des bois, sur les buissonsetles bruyères qu'il faut la chercher; elle tend une toile en forme de petit dôme suspendu, rattaché au-dessus et au-dessous par des fils croisés en tous les sens. Environs de Bruxelles : Groenendael, Auderghem. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 7 102 CATALOGUE Linyphia bucculenta. Clerck (1757). Assez rare ; sur les buissons et dans les mousses. Province de Luxembourg, Redu. Linyphia emphana. Walckenaer (1825). Elle vit dans les bois, sur les buissons, les graminées; on la trouve aussi à l'extrémité des tiges, sur l’aubépine, etc., etc.; peu commune. Province de Liége, Pont de Bonne. Linyphia thoracica. Wider (1834). Dans les bois; je l'ai vue souvent établie au pied des gros hêtres. Environs de Bruxelles : Groenendael, Boïtsfort, bois de la Cambre. Linyphia nigrina. Westring (1851). Je ne l'ai rencontrée jusqu'à présent que sur les plantes qui croissent dans les dunes, au bord dela mer et dans nos Ardennes. Flandre occidentale, Heyst. — Province de Luxembourg, Redu. Linyphia leprosa. Ohlert (1867). Je ne lai observée qu’une seule fois, cachée dans les bruyères. Province de Luxembourg, Redu. Linyphia tenebricola. Wider (1834. Dans les bois, sur les petits buissons et sous les mousses. Environs de Bruxelles, Boïtsfort. Linyphia peltata. Wider (1854). Sa toile est ordinairement tendue aux lisières des bois, sur les buissons, au bord des chemins ou dans les clairières. Environs de Bruxelles : Boïitsfort, Auderghem, Groenendael, Grand-Bigard. — Province de Namur : Yvoir, Marche-les-Dames. — Province de Liège, Modave. — Province de Luxembourg, Redu. Linyphia pusilla. Sundevall (1830). Espèce rare en Belgique; elle vit sur les buissons et les plantes élevées. Province de Liège, barrage de la Gileppe. Linyphia marginata. C. Koch (1834. Assez commune, mais peu répandue; elle tend sa toile en forme de petit dôme suspendu sur les bruyères pour lesquelles elle montre une préférence marquée. Environs de Bruxelles : Groenendael, Boïtsfort. Linyphia hortensis. Sundevall (1830). C’est la plus commune dans nosenvirons; on la rencontre jusque dans les jardins. Tous les environs de Bruxelles. — Province de Namur : Dinant, Anseremme, Dave, Yvoir,Marche-les-Dames. — Province de Liège : barrage de la Gileppe, Pont de Bonne. — Province de Luxembourg : Carlsbourg, Redu. DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 103 Linyphia clathrata. Sundevall (1830). Elle vit sur les buissons, les bruyères et dans les pays de mon- tagnes, où sa toile est établie entre Les pierres. Environs de Bruxelles, Boiïtsfort.— Province de Liége, Modave. Linyphia socialis. Sundevall (1833). Très-commune dans les bois; on la voit courir sur les troncs de hêtre ; son extrême agilité la dérobe aux regards; elle court aussi sur les rochers dans les Ardennes. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. — Province de Liège, Pont de Bonne. — Province de Luxembourg, Redu. Linyphia frenata. Wider (1834). Beaucoup moins commune que la Z.socialis ; elle S'établitsur les herbes ou entre les pierres et Les rochers. Province de Namur : Yvoir, ruines de Mont-Aigle. Linyphia nebulosa. Sundevall (1830). On la trouve sous les coins soulevés des écorces de sapins, sur les mousses; quelquefois sur les murs et les rochers. Environs de Bruxelles, Boitsfort. — Province de Liège. Pont de . Bonne. Linyphia bicolor. Blackwall (1833). Ses habitudes me sont inconnues. Environs de Bruxelles, Boitsfort. Linyphia concolor. Wider (1834). Sous les pierres; quelquefois sur les buissons et dans les herbes. Province d'Anvers, Deurne. GENRE TapiNopa. Westring (1851). Tapinopa longidens. Wider (1854). Elle vit dans les mousses des bois et dans les anfractuosités de rochers, quelquefois même sous les pierres. Province de Liège, Pont de Bonne. GENRE PACHYGNATA. Sundevall (1823). - Pachygnata Listeri. Sundevall (1830). On la rencontre sur les plantes basses, les graminées, etc.; au bord des chemins, dans Les bois et quelquefois sous les pierres. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Dilbeek. Pachygnata De Geeri. Sundevall (1830). Peu commune en Belgique; elle vit dans les bois, comme la P. Listeri. C’est la plus commune des araignées de France (E. Simon). Province de Liège : Visé, Embourg. Pachygnata Clerckii. Sundevall (1823). Assez peu répandue; je l’ai trouvée sous les pierres dans des 104 CATALOGUE endroits bien découverts; elle vit surtout aux bords des ruisseaux, dans les herbes très-humides, presque dans l’eau. Province de Liège : Modave, Visé. — Province d'Anvers, envi- rons d'Anvers. — Environs de Bruxelles, Dilbeek. GENRE ERIGONE. Savigny (1827). Erigone isabellina. C. Koch (1841). Elle vit dans les bois, dans les jardins, sur les haies; souvent on la voit courir à terre parmi les mousses et les feuilles sèches; elle est très-commune. Tous les environs de Bruxelles. — Province de Namur : Yvoir, Vezin, Samson, Marche-les-Dames. — Province de Luxembourg : Saint-Hubert, Redu. Erigone rufipes. Linné (1758). Sur les tiges de graminées et les buissons bas. Province de Liège, Pont de Bonne. Erigone dentipalpis. Wider (1834). On la rencontre sur les bruyères, les buissons bas, quelquefois sous les herbes ou les mousses. Environs de Bruxelles, Boitsfort. — Province de Limbourg, Munster-Bilsen. Erigone longipalpis. Sundevall (1830). Dans les herbes, les graminées ou sous les détritus. Province d'Anvers, Santvliet. Erigone dentata. Wider (1834). Également sous les détritus; à la base des plantes qui croissent au bord de l’eau. Province d'Anvers, Deurne. Erigone nigra. Blackwall (1834. Sous les mousses et les détritus humides. Province de Luxembourg, Redu. Erigone silvatica. Blackwall (1841). Au bord de l’eau ; à la base des plantes qui croissent le long des ruisseaux. Province de Luxembourg, Redu. Erigone acuminata. Blackwall (1833). Sous les mousses et les feuilles sèches, Environs de Bruxelles, Boitsfort. — Province de Liège, Spa, (E. Simon). GENRE THERIDION. Walckenaer (1805). Theridion riparium. Blackwall (1834). Il me paraît rare dans nos environs; il tend sa petite toile sur les plantes basses. DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 105 Environs de Bruxelles, Saint-Gilles (jardins). — Province de Liège : barrage de la Gileppe, Spa (E. Simon). Theridium tinctum. Walckenaer (1802). Sur les buissons, quelquefois sur les écorces rugueuses des arbres couverts de lichens. : La petite toile irrégulière aboutit à sa retraite en forme de nid d'oiseau. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. Theridion simile. C. Koch (1836). Le nid est établi aux bifurcations des petites branches des buis- sons ; quelquefois sur les bruyères. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael. Theridion varians. Hahn (1831). Comme son nom l'indique, cette espèce varie beaucoup; elle vit sur les buissons, dans les taillis, etc., ete. Commune partout. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael, Uccle, Grand- Bigard, Dilbeek. — Province de Namur : Yvoir, Samson. — Pro- vince de Liège, Pont de Bonne. — Province d'Anvers, Calmpthout. Theridion pictum. Walckenaer (1802). On le rencontre sur les arbres couverts de lichens, sur les buis- sons et quelquefois sur les murailles. Environs de Bruxelles : Uccle, bois de la Cambre, Boitsfort, Groenendael, Laeken, (murs du Parc). Theridion pinastri. L. Koch (1872). Moins commun que le 7. piclum ; dans les sapinières; j'ai ren- contré souvent sa petite toile tendue entre les bifurcations des branches d'arbres verts isolés. Environs de Bruxelles, Uccle. Theridion sisyphium. Clerck (1757). Cette espèce est très-commune dans les bois, sur les genêts, les bruyères et sur les buissons. Environs de Bruxelles : Auderghem, Boitsfort, Groenendael, Grand-Bigard. — Province de Namur : Saint-Servais lez-Namur, Yvoir, Marche-les-Dames. — Province de Luxembourg : Redu, Saint-Hubert. — Province de Liège, Modave. Theridion lineatum. Clerck (1757). Ce joli Theridion, que l’on reconnaît aux bandes roses qui ornent souvent son abdomen, est commun dans notre pays; il vit sur les buissons, dans les bois, dans les jardins, sur les fleurs, etc.; son nid est quelquefois caché dans ure feuille recourbée. Tous les environs de Bruxelles. — Province d'Anvers, Calmpt- hout. — Province de Namur : Saint-Servais lez-Namur, Dave, Yvoir, Dinant. — Province de Liège : Huy, Modave. — Province de Luxembourg : Saint-Hubert, Redu, Carlsbourg. 106 CATALOGUE Theridion formosum. Clerck (1757). Commun dans les bois; on trouve souvent sa toile irrégulière établie à la base des grands arbres ; dans cette toile elle accumule des détritus, des morceaux de feuilles, ete., pour mieux dissimuler son COCON. Environs de Bruxelles : Boitsfort, Groenendael, Laeken (murs du Parc). — Province de Namur : Yvoir, Marche-les-Dames, Saint- Servais lez-Namur. — Province de Liège, Modave. Theridion denticulatum.Walckenaer (1802). Sur les buissons, contre les rochers et quelquefois sur les murailles. Province de Namur, Yvoir, Vezin. Theridion bimaculatum. Linné (1767). Il file sa toile sur les feuilles des buissons peu élevés, aux lisières des bois, au bord des chemins ou dans les clairières. Il porte son cocon suspendu aux filières, à la façon des Lycosidæ. Environs de Bruxelles :.Boitsfort, Groenendael. — Province d'Anvers, Calmpthout. — Province de Liège, Embourg. Theridion pulchellum. Walckenaer (1802). Dans les taillis, sur les buissons et dans les sapinières ; il dépose son cocon sur une feuille ou dans les bifurcations de branches. Environs de Bruxelles : bois de la Cambre, Boitsfort. — Province de Namur, Samson. | Theridion tepidariorum. C. Koch (1841). Cette araignée est fréquente dans les serres et dans les jardins d'hiver; je crois qu'elle est importée en Belgique accidentellement. J'en ai reçu des exemplaires identiques, du Midi, de la Turquie et de la Caroline du Sud, etc. Bruxelles. GENRE STEATODA. Sundevall (1833). Steatoda thoracica. Hahn (1831). Commune dans nos provinces montagneuses; elle se tient sous les pierres, ou se cache dans les fentes de rochers. Province de Liêge, Modave. — Province de Namur, Yvoir. Steatoda bipunctata. Linné (1758). Cette araignée vit sur les buissons, dans les crevassesde murailles + et sur les clôtures en planches; elle se blottit dans les angles, une patte posée sur le bord de sa toile; on la rencontre encore à l’inté- rieur des maisons. Tous les environs de Bruxelles. — Flandre occidentale, Heyst. — Province deNamur, Samson. — Province de Luxembourg, Redu. Steatoda corollata. Linné (1758). Dans les bois et les endroits sablonneux et arides; elle se tient : -S DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. 107 près de sa toile dans un creux en terre, ou cachée sous une pierre. Environs de Bruxelles, Boitsfort. Steatoda guttata. Wider (1834). Elle vit sous les mousses, sous les pierres et les détritus, dans les endroits secs etarides; quelquefois dans les sapinières. Environs de Bruxelles, bois de la Cambre. — Province de Liège, Modave. GENRE Euryoris. Menge (1866). Euryopis tristis. Hahn (1831). Peu commune ; elle se trouve sur les buissons, les bruyères, les graminées, dans les parties découvertes des bois. Environs de Bruxelles, bois de la Cambre. GENRE EpisinNus. Walckenaer (1809). Episinus truncatus. Walckenaer (1809). are en Belgique; sous les pierres et les mousses, dans les rochers. Province de Liége, Pont de Bonne. Genre Nesricus. Thorell (1870). &esticus cellulanus. Clerck (1757). Il habite les cavernes, les grottes et les houilléres. Province du Hainaut, houillére de Bernissart. — Province de Namur, grotte du Han. GENRE ERo. C. Koch (1836). Ero thoracica. Wider (1854). Sur les buissons, dans les bois, au bord des chemins ou sur les bruyères. Environs de Bruxelles, Groenendael. — Province d'Anvers, Calmpthout. — Province de Namur, Yvoir. 3° SOUS-ORDRE GNAPHOSXÆ, FAMILLE DES DYSDERIDÆ. GENRE SEGESTRIA. Latreille (1804). Segestria senoculata. Linné (1758). Elle habite les trous d'arbres, les crevasses des vieilles murailles et se faufile sous les pierres. Environs de Bruxelles : Groenendael, Boitsfort. — Province de Namur, Yvoir. — Province de Liège, Modave. 108 CATALOGUE DES ARACHNIDES DE BELGIQUE. Segestria bavarica. C. Koch (1843). On la trouve sous les pierres ; elle est beaucoup moins commune que la S. senoculala. Province de Namur : Yvoir, ruines de Poilvache. GENRE DYySDERA. Latreille (1804). Dysdera erythrina. Walckenaer (1802). Assez rare. Elle vit sous les pierres, abritée dans une petite coque de soie. Province de Namur, Yvoir. Dysdera Hombergii. Scopoli (1763). Plus commune et plus répandue que lespèce précédente; elle habite sous les pierres et sous les talus qui surplombent au bord des chemins creux, dans les endroits arides et sablonneux. Environs de Bruxelles, Uccle. — Province de Liége, Modave.— Province de Namur : Yvoir, Samson. Dysdera crocata. C. Koch (1839). Assez rare; on la trouve presque toujours sous les pierres et les mousses, etc. Province d'Anvers (environs d'Anvers). #° SOUS-ORDRE THERAPHOS/Æ. FAMILLE DES AVICULARIDÆ. GENRE ATypPus. Latreille (1804). Atypus piceus. Sulzer (1776). Il vit sous terre dans une longue galerie doublée d’un tube de soie; le bout extérieur de ce tube est presque toujours relevé et accroché plus haut que l'ouverture ; c’est le seul indice auquel on puisse reconnaitre sa présence. Il est toujours diflicile à découvrir, c’est sur les talus des che- mins creux et ombragés qu'il faut le chercher; le mâle erre dans les environs du terrier de la femelle. À l’arrière-saison, on les trouve quelquefois ensemble, au fond de leur habitation souterraine. Cette espèce est peu répandue, mais commune aux endroits où on parvient à la découvrir. Je ne l’ai jamais vue sous les mousses. Environs de Bruxelles, Uccle. — Province de Luxembourg, Redu. PU E 7. + MATÉRIAUX POUR SERVIR A UNE MONOGRAPHIE DES ESPÈCES EUROPÉENNES & CIRCUMEUROPÉENNES DUVGENRE MYLLOCERUS SCHE () (COLÉOPTÈRES, CURCULIONIDES) PAR Henri Tournier, de Genève. — SÉANCE DU 4 JANVIER 1879 — Quoique le genre Myllocerus Schh. soit nombreux en espèces exotiques (?), surtout en espèces asiatiques, il n’a jusqu’à présent offert que peu de représentants pour la faune que les entomolo- gistes sont convenus d'appeler faune européenne et circumeuro- péenne, ou mieux faune très-élargie de l’Europe. Il a été créé en 1826, par Schônherr, puis en 1863, il a été main- tenu par Lacordaire sans modification (°). En 1873, M. Desbrochers à essayé de traiter ce genre dans sa Monographie des Phyllobiides (‘); il n’a connu qu’une espèce, celle qui aujourd'hui est la plus répandue dans les collections, à savoir damascenus Mill. {) ; le type pris par Schônherr pour la création du genre Myllocerus, M. arabicus Bohem., Schh., lui est resté (:) Schünherr, Disp. method. 1826, p. 178. | (2) Aujourd’hui il compte un total d'environ 46 espèces ; ajoutez aux espèces citées dans le catalogue de MM. Gemminger et Harold, p. 2300, vol. VIII : auriceps Fähr., Vet. Ak. Forh., 1811, p. 37; variabilis Roel., Ann. Belq. XVI, 1873, p. 168; castaneus Roel., L. c., p. 168; nigro-maculatus Roel., L. c., p. 169; griseus Roel., L. c., p. 170; elegantulus Roel., L. c., p. 170 ; viridulus Robl WC: ip. 171. (3) Lacordaire, Genera des Coléopt., vol. VI, 1863, p. 243. (4) Dans de Marseul, Abeille, vol. XI, p. 743. (5) C’est à tort que M. Desbrochers des Loges attribue cette espèce à M. Hampe. Voyez Wien. Ent. Monaischr., V, 1861, p. 208, pl. 4, fig. 9, 110 ESPÈCES EUROPÉENNES ET CIRCUMEUROPÉENNES inconnu en nature; par suite, il n’a pu qu'imparfaitement se rendre compte de l'importance et de l’élasticité des caractères lui affé- rant. Aussi, partant du principe que M. damascenus Miller avait en lui tous les caractères du genre Myllocerus, cet auteur a été natu- rellement conduit à former sous le nom de Corygetus, avec une espèce sibérienne (47. marmoratus Mannerheim, Desb.), un genre qu'il a considéré comme distinct, mais qui ne peut pas être soumis à une inspection sérieuse, si l’on a sous les yeux un matériel un peu nombreux ; il pourrait au plus être admis à titre de sous-genre; il faudrait alors, et pour être conséquent, former d’autres coupes pour plusieurs autres espèces du genre (exemple damascenus Mill.). La conformation de la partie supérieure du rostre, conformation qui a donné matière à cette création, n’est pas un caractère suffi- sant pour la formation d’un genre, surtout lorsque la forme de cet organe se modifie presque chez chaque espèce. Ainsi chez le M. arabicus B. Schh., le dessus du rostre est presque plan (!); chez les M. sibiricus Tourn., M. similis Tourn., il est un peu creusélongitudinalement; chez M. damascenus Miller, le rostre affecte une forme autre, il est largement concave sur sa longueur, sans cependant que la concavité atteigne le sommet du front; chez M. biformis Tourn., le rostre et la tête sont longitudi- naiement concaves sur toute leur longueur. Cela prouve à l'évidence qu'ici un genre ne peut être formé pour une espèce qui a le rostre plus ou moins relevé transversalement, ou, je le répète, pour être conséquent, il faudra créer des genres pour toutes celles qui s’écartent du type, autant, si ce n’est plus, que Mmarmoratus Mann. La formule générique que nous a donnée Lacordaire devra donc se modifier un peu, touchant la structure du rostre; il faudra lire : Rostre à peine aussi long,ou plus long que la tête, très-robustle, plus ou moins élargi au bout, anguleux, plan ou concave longi-' tudinalement, offrant parfois un empätement transversal et en général finement caréné en dessus, profondément et triangulaire- ment échancré à son extrémité, scrobes profondes et visibles d'en hauten avant, rapidement évasées et superficielles en arrière. Tous les autres caractères sont ceux énoncés par l’auteur du Genera. Les quelques espèces qui m’occupentseraient à proprement parler asiatiques si les entomologistes n’avaient pas annexé à la faune d'Europe les contrées qu’elles habitent. (?) C’est bien ainsi que Lacordaire le définit dans sa formule générique. DU GENRE MYLLOCERUS SCHH. 111 Trois sont sibériennes; ce sont : MarmoratusMannerheim, Desb., s2biricus Tourn.,sèmilisTourn. Une, damascenus Mill, est propre à la Syrie. 1 Et trois sont d'Arabie, à savoir : arabicus Bohem., Schh., biformis Tourn., Millingeni Tourn. De ces sept espèces, trois seulement sont connues, quatre sont nouvelles: mais, avant de les décrire isolément, je vais donner un tableau synoptique pour les sept espèces qui me sont connues en nature. Elles peuvent se répartir comme suit : A. Bord postérieur du thorax coupé droit. B. Thorax aussi long que large, sub-régulièrement carré. sibiricus nov. spec. B'. Thorax transversal. similis nov. spec. A’. Bord postérieur du thorax bisinué, muni d’un lobe médian bien distinct. B. Rostre n’offrant pas en dessus un empâtement transversal. C. Yeux visiblementconvexes et un peu saillants; articles 1-2 du funicule des antennes, allongés, égaux. D. Tête convexe ou plate en dessus, jamais concave. E. Thorax offrant antérieurement et postérieurement une dépression transversale, le milieu restant transversalement, faiblement mais visiblement convexe. Toutes les cuisses obsolètement dentées. damascenus Mill. E’. Thorax circulairement concave sur son disque, le centre seul un peu longitudinalement convexe. Cuisses antérieures et intermédiaires ayant une épine bien visible, étroite, très-aiguë; les posté- rieures obsolètement dentées. Millingeni nov. spec. D’. Tête largement concave sur toute sa longueur; cette concavité se prolonge jusqu’à l'extrémité du rostre. biformis nov. spec. C’. Yeux pas sensiblement convexes, nullement saillants. Article 2 du funicule des antennes plus court que I. Thorax sub-cylindrique, régulièrement convexe en dessus. arabicus Bohem.Schb. B’.Rostre offrant en dessus un empâtement transversal. (Cory- getus Desb.). marmoratus Mann. Desb. Le M". subcostatus Kolen, Bull. Mose. 1858, IL, p. 86, pl. 2, fig. 13, n'appartient assurément pas à ce genre; à voir la figure que donne l'auteur, c’est pour moi un Pachytychius Jekel. 112 ESPÈCES EUROPÉENNES ET CIRCUMEUROPÉENNES DESCRIPTIONS DES ESPÈCES INÉDITES, CITÉES DANS CE MÉMOIRE. Myllocerus sibiricus Tournier. Long. 6 1/2-7 mill.; larg. 3 mill. Ce Myllocerus, ainsi que le suivant, rappelle un peu par son facies celui des PAyllobius du groupe du sinuatus Fabr.; mais le rostre est construit sur un autre plan, les crochets des tarses sont libres, etc. Le rostre est un peu plus long que la tête, très-robuste, plan en dessus et finement carèné au milieu ; scrobes larges, visibles d'en haut, largement et superficiellement creusées en arrière, étendues jusqu'aux yeux ; antennes assez fortes, assez longues; le scape empiète un peu en arrière sur le thorax; celui-ci très-faible- ment plus long que large, subcaréné, presque droit sur les bords latéraux, très-faiblement mais assez régulièrement convexe, irré- gulièrement et assez fortement ponctué-chagriné sur son disque, bord postérieur coupé droit, l’antérieurun peu échancré au milieu ; élytres à épaules saillantes, bien accusées, sub-parallèles latérale- ment sur le milieu de leur longueur, puis rétrécies et arrondies postérieurement, séparément anguleuses à leur extrémité; surface convexe, marquée de stries ponctuées fines, mais bien accusées, interstries faiblement convexes; pattes médiocres, cuisses toutes obsolètement dentées. Brun de poix, pattes et antennes un peu plus claires; tout le corps est densément recouvert de petites écaillettes arrondies d’un gris jaunâtre, variées sur les élytres de taches brunes et d’un gris argenté; au-dessus de cette vestiture, on voit, sur le thorax et lesélytres, des soies courtes, couchées, disposées un peu en séries dans les interstriesdes dernières, pattes finement pubescentes. Sibérie. Myllocerus similis Tournier. Long. 5 mill., larg. 2 mill. Cette espèce est voisine de la précédente, mais elle en est bien distincte, par une taille inférieure, le rostre longitudinalement concave, sans carène en dessus, le thorax plus large, les antennes plus grêles, plus longues, les cuisses mieux armées, etc. Tête et rostre conformés comme chez.sibiricus Tourn. Mais ce dernier, au lieu d’être plan et longitudinalement caréné en dessus est creusé sur toute sa longueur d’un large sillon qui s'étend jusqu’à sa base; les yeux, quoique un peu proéminents, le sont beaucoup moins que chez les autres espèces du groupe, mais un peu plus cependant que chez #. arabicus B. Schh.; le thorax est transversal, coupé droit devant et derrière, un peu arrondi sur les côtés; le disque, qui est faiblement convexe, est marqué de chaque côté, un peu après le milieu, d’une fossette ronde assez large et bien accusée, la surface NL DU GENRE MYLLOCERUS SCHH. 113 est comme la tête, un peu éparsement et médiocrement ponctuée; les élytres sont construites comme chez l'espèce précédente, mais un peu plus élargies en arrière; les cuisses antérieures etintermé- diaires sont armées d’une épine courte et fine, mais aiguë, les pos- térieures sont obsolètement dentées. Il est entièrement d’un brun de poix, avec les antennes et les pattes faiblement plus claires ; totalement recouvert de petites écaillettes arrondies, grises ; chaque interstrie des élytres offre, outre cette vestiture, une rangée de petites soies brunâtres, un peu dressées. Lac Baïkal. Myllocerus Millingeni Tournier. Long. 6 1/2 mill.; Larg. 2 1/2 mill. Ce Myllocerus ressemble assez au damascenus Mill. ; il s’en dis- tingue cependant de suite, par la structure du thorax, du rostre, les cuisses antérieures mieux armées, etc. Tête grosse, plate, yeux ovales longitudinaux, bien convexes; rostre presque aussi large que la tête, un peu resserré au milieu, puis élargi à l'extrémité, longitudinalement concave et muni de chaque côté d’une arête qui limite en dessus les scrobes, celles-ci larges, profondes anté- rieurement, s’'atténuant fortement près des yeux, qu’elles attei- gnent ; antennes terminales, grêles, scape courbé, empiétant forte- ment en arrière sur le thorax, funicule peu épais; avec la massue, il est à peine plus long que le scape; la massue allongée, mince, pointue; thorax sub-carré, bisinué, mais pas élargi, arrondi aux bords latéraux, bord antérieur un peu cintré, le postérieur bisinué, à lobe médian large, avançant un peu plus en arrière que les angles postérieurs, ceux-ci un peu dongs,étirés,et paraissant aigus, vu de dessus; surface concave, les bords antérieur, postérieur et latéraux légèrement relevés, sans cependant former une arête saillante, le centre de la partie concave est un peu relevé en une petite place convexe, longitudinale, élevée antérieurement au niveau du bord du thorax, mais attéènuée postérieurement vers le bord du segment, qu’elle n’atteint pas; écusson bien visible, un peu saillant; élytres à épaules bien accusées, un peu rétrécies immédia- ment au-dessous de celles-ci, puis faiblement élargies et courbées latéralement, surface régulièrement convexe, finement striée- ponctuée, les interstries larges, plans; pattes assez grêles, cuisses antérieures et intermédiaires, armées d'une petite épine étroite, très-aiguë, les postérieures très-obtusément dentées. Le corps est noir, antennes et tarses brunâtres ; il est totalement et très-densé- ment recouvert d’écaillettes plus ou moins ovalaires d’un gris légèrement verdâtre et offrant à l’œil un aspect un peu soyeux ; au- dessus de cette vestiture, on voit des soies fines, courtes et cou- chées, de même couleur que les écaillettes; sur la tête, elles sont plus abondantes et mieux dressées. 114 ESPÈCES EUROPÉENNES ET CIRCUMEUROPÉENNES, ETC. Cette espèce a été récoltée en Arabie par M. le Dr Millingen, à qui j'ai le plaisir de la dédier; je possède un exemplaire récolté en Asie Mineure. Myllocerus biformis Tournier. Long. G‘5 mill.,Q 7 1/2 mill.; Larg. G'2 mill., © 3 mill. La tête n’est pas plus large que le rostre, celui-ci deux fois aussi long qu’elle; yeux brièvement ovales, convexes, non franchement longitudinaux ; la tête est creusée sur le milieu d’un large sillon, limité latéralement par un étroit bourrelet qui le sépare des yeux; il s'étend longitudinalement sur le rostre jusqu’à son extrémité et il y est limité latéralement par une arête longitudinale qui le sépare des scrobes; celles-ci sont larges et, en arrière, atteignent les yeux; quoique à ce point elles soient peu profondes, lorsque l’on regarde le rostre de dessus, il apparaît comme divisé en trois larges sillons longitudinaux, dont les latéraux sont les scrobes; antennes assez longues, scape droit, empiétant en arrière sur le thorax, funicule, sans la massue, à peu près aussi long que le scape; thorax un tiers plus large que long, bords latéraux rétrécis anté- rieurement, puis un peu élargis et arrondis pour se resserrer de nouveau et se prolonger ensuite, en s’élargissant un peu, jusqu'aux angles postérieurs, bord antérieur coupé droit, bord postérieur fortement bisinué, le lobe médian large, un peu tronqué au bout, surface déprimée transversalement, à l'exception d’un large bour- relet au bord antérieur et du lobe médian du bord postérieur qui sont un peu relevés; au milieu du disque, on voit une carène lon- gitudinale peu saillante, la surface est éparsément, mais assez gros- sièrement ponctuée; scutellum bien visible, en triangle arrondi; élytres construites comme chez l'espèce précédente; pattes médiocres, toutes les cuisses sont munies d’une épine obsolète. Corps noir, pattes et antennes brunâtres; il est entièrement et densément recouvert de petites écaillettes arrondies qui, chez les exemplaires G'Q que j'ai sous les yeux, sont d’un coloris différent ; les exemplaires que je considère comme les G, sont revêtus d’écail- lettes grises, de même teinte que la vestiture du M. damascenus Miller; chez les ©, les écaillettes sont d’un vert pâle; chez les deux sexes on voit encore de petites soies blanchâtres, courtes et cou- chées ; elles sont rangées en lignes irrégulières sur les interstries des élytres ; les tibias sont finement pubescents. Djidda en Arabie et Asie Mineure; sept exemplaires récoltés par M. le D° Millingen dans la première de ces contrées; j'en possède un de la seconde. OBsERVATION. Quoique les sujets que je considère comme les G du A. biformis Tourn., aient avec leurs Q une grande différence quant au coloris, je ne puis les séparer, tous les autres caractères leur étant communs. + DESCRIPTIONS DE QUELQUES CURCULIONTIDES NOUVEAUX APPARTENANT AU GENRE DICHOTRACHELUS STIERLIN martHenri Tournier, de\ Geneve: — SÉANCE DU 17 FÉVRIER 1879 — Mon excellent ami M. le D" Stierlin vient de nous donner une Monographie (‘) des espèces si intéressantes du genre Dichotra- chelus Stierlin; depuis que ce genre a été créé par lui en 1853 pour les D. sulcipennis Stierl. et D. Rudeni Stierl., il a été décrit, soit par lui-même, soit par d’autres entomologistes, un nombre d'espèces relativement grand ; malgré cela, M. Stierlin décrit encore aujour- d’hui dans son travail 5 espèces nouvelles, ce qui porte le nombre total de celles connues à 21. 11 semble dès lors que ce genre doive avoir dit son dernier mot; cependant il n’en est rien, car, sur les 80 Dichotrachelus que renferme ma collection, il y a des types de 6 espèces inédites ; ce sont ces espèces que je viens décrire aujour- d’hui. Elles appartiennent, dans l’ordre que voici, aux groupes que M. Stierlin nous donne dans son tableau synoptique : GROUPE I. D. concavicollis Tourn. Col de Fenêtre. D. gallicus Tourn. France méridionale. GROUPE II. D. seninudus Tourn. Col de Balme. D. depressipennis Tourn. Col de Fenêtre. D. sulcirostris Tourn. Col. de Balme. GROUPE III. D. minutus Tourn. Jura. (1) Dr Stierlin, Revision der Dichotrachelus-A rten.Mittheil. d. Schweizerischen Entomol., Gesellschaft, Vol. V. Heft. 7, p. 392 (1878). 116 DESCRIPTIONS D. concavicollis peut compter parmi les plus grandes espèces du genre; D. seminudus est la plus grande espèce du 2° groupe, et minultus la plus petite de tout le genre; les autres sont de taille moyenne; quant à leur manière de vivre, trois ont été récoltées sous des pierres, au-dessus de la région des sapins; ce sont : concati- colis Tourn., depressipennis Tourn., seminudus Tourn.; deux habitent la région des sapins etau-dessous d’elle, dans les mousses, ce sont : ). sulcirostris Tourn. et D. miniutus Tourn. Quant à l'habitat de la 6° espèce, à savoir 2. gallicus Tourn., je ne puis rien en dire, je ne l’ai pas récoltée moi-même, je l'ai reçue dans le temps de feu Daube, avec : » France méridionale » pour sa patrie, sous le nom de D. angusticollis Chevrolat, qui n’est pas le sien. D. conNcavicoLLis Tourn. Long. 7-8 mill., larg. 3-3 1/4 mill. Cette espèce est la plus voisine des D, {enuirostris Stierl. et bern- hardinus Süerl., mais elle se distinguera de suite des deux, par le thorax, qui, au lieu d'offrir un sillon longitudinal sur son disque, n'offre qu'une grande dépression circulaire qui, en arrière, touche le bord postérieur et, en avant, ne dépasse pas les 2/3 de la hauteur du thorax ; la forme de ce segment est aussi autre que chez les deux espèces citées, car il affecte la forme d’un octogone:; il est incisé de chaque côté au milieu des bords latéraux. Noir de poix, antennes rouge de rouille, pattes d’un brun de poix un peu clair; les téguments sont densément revêtus de petites écaillettes plaquées sur leur surface, ces écaillettes sont d’un brun noirâtre sur la tête, le thorax et les élytres, mais ces dernières sont comme tessellées par de petites taches arrondies jaunâtres, formées par la condensation d’écaillettes de cette couleur; au-dessus de cette vestitureappliquée, onvoitdes écaillettes plus longues, peu larges,dressées sur lescôtés du rostre, puis en forme de deux mouchets sur le front entre les yeux, sur le bord antérieur etles bords latéraux du thorax, sur le faible et étroit bourrelet qui circonscrit la partie concave du disque du tho- rax, sur les interstries des élytres 1,3,5,7 et enfin sur les cuisses et les tibias, où les écaillettes sont encore plus filiformes que sur les autres segments. Le rostre, quoique épais, estenviron deux fois aussi long que large, un peu courbé, creusé sur son dos d’un sillon pro- fond qui est limité en arrière, sur le front, par une fossette profonde située entre les yeux, flanquée de chaque côté d’un mouchet d’écaillettes. Les antennes sont médiocrement fortes, le scape empiète fortement en arrière sur les yeux, ilest peu à peu épaissi et du double plus épais à son extrémité qu’à sa base; il n’offre à son point le plus épais que quelques fines écaillettes éparses ; le funi- ché. th dé ie Lire ni nt. . st Ge pis Ent it ' 4 "2, Dan dés tit ’ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE PORGiQUE 2 ———— TOME VINGT - DEUXIEME | TRIMESTRE IT Sisnatures 8 à 11, e à g Paru le 9 octobre 1879 = ne et rs DENT di UN LE 1922 } iv E | 1] ÊJI 4 VS ‘dÉ Ra TIONAL MUS” D rent man rem BRUXELLES AU - SIÉGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE | FOTO | ve RU DR UE = + | æ . AUOIOUC 4 L tr } LG: nf re 5 k MERS CET IT ET AS ERA D w na # LE APR 4 TUs MO DE QUELQUES CURCULIONIDES NOUVEAUX. 117 cule est finement pubescent; Le 1° article est long, aussi long que les trois suivants réunis; le 2° est de moitié environ aussi long que lui, aussi long que les deux suivants réunis; le 3*est court, sub- nodiforme et les suivants sont faiblement, graduellement plus courts et plus larges, ce qui fait que le 7° est transverse, presque deux fois aussi large que long ; la massue est ovale, pointue. Le thorax chez le © est aussi long que large; chez la ©, il est un peu plus large que long, il affecte, surtout chez le premier, une forme octogone presque parfaite; ce segment est assez plat, très- faiblement resserré antérieurement en forme de col, marqué au centre d'une grande dépression ronde, peu, mais partout égale- ment profonde; en arrière elle touche aw bord postérieur du thorax; sur tout le tour de cette dépression se trouve un faible bourrelet qui laisse en avant, entre lui et le bord antérieur du thorax, un espace qui est parcouru par une dépression transversale ; de chaque côté de la dépression médiane, se trouve un sillon longitudinal, sinué, médiocrement profond, sub-interrompu au milieu de sa longueur, par une incision qui part du milieu des bords latéraux, ce qui fait que chaque sillon se présente mieux sous la forme de deux fossettes arrondies, une antérieure, l’autre postérieure. Les élytres sont deux fois aussi larges, prises ensemble, que le thorax, et trois fois et demie aussi longues; elles sont aussi larges à leur racine que le thorax à son point le plus développé, puis fortement élargies, arron- dies, sans épaules bien accusées, ensuite sub-parallèles sur les deux tiers de leur longueur, puis arrondies un peu avant l’extré- mité, où elles sont communément un peu prolongées en pointe; la surface est peu convexe, finement striée-ponctuée, les points assez fins ; les interstries 2, 4, 6, 8 sont larges, nullement convexes, les 1, 3, 9, 7 sont étroits, les 3, 5, 7, relevés en côtes assez saillantes. Les tarses sont relativement un peu plus longs et un peu moins larges que chez les espèces voisines, le 3° article est fendu presque jusqu’à sa base, mais il est un peu plus large que le 2e, le 4° est aussi long que les trois précédents réunis. Col de Fenêtre, Valais. D. GALLIcUS Tourn. Long. 4 1/2-5 mill., larg. 2-2 1/4 mill. Il a l'aspect d’un petit D. Linderi Fairm. et doit être placé à côté de cette espèce; plus court que lui, il a environ la moitié de sa largeur; le thorax est plus étroit, assez régulièrement courbé aux bords latéraux, rétréci en arrière. Totalement ferrugineux, antennes et pattes rouge de rouille clair; le corps est vêtu comme chez Linderi Fairm., mais les élytres sont plus largement macu- ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 8 118 DESCRIPTIONS lées de clair, surtout latéralement et ces taches sont d’un gris jau- nâtre clair; les écaillettes qui ornent les interstries relevés en côtes, sur les élytres, sont un peu plus longues que celles que l’on voit chez Zinderi Fairm.; rostre une fois et demie au plus aussi long que large, peu courbé, vu de profil ; il est renflé près de son extrémité, assez fortement sillonné en dessus, muni latéralement d’un bourrelet feutré, ainsi qu’on le voit chez Linderi Fairm., ce bourrelet s’épaissit au-dessus du bord interne des yeux en forme de tubercule; les antennes sont grêles, le scape est une fois et demie aussi large près de l'extrémité qu’à sa base, très-parcimo- nieusement paré d’écaillettes piliformes; le funicule est grêle, article l°" très-allongé, deux fois aussi long que le 2°, celui-ci aussi long que les deux suivants réunis ; le 3° plus long que large, obco- nique ; les 4° et suivants nodiformes ; le 7° à peine plus large que long, massue en ovale court, acuminée au bout. Thorax pas plus large que long, à peine visiblement resserré antérieurement en forme de col, sub-arrondi aux bords latéraux, mais cependant plus large avant le milieu de salongueur, que postérieurement; surface très-peu convexe, marquée au milieu d’un large, mais faible sillon longitudinal ; de chaque côté de celui-ci, on voit, non un sillon latéral, mais une faible dépression longitudinale peu appréciable; le bord postérieur est légèrement incisè. Élytres très-peu convexes, allongées, quatre fois environ aussi longues que le thorax, aussi larges à leur racine que le thorax au point de son plus grand déve- loppement, ponctuées-striées, les stries formées de points assez gros, interstries peu larges, les 1, 3,5, 7 relevés en côtes, I cepen- dant beaucoup moins élevé que les autres; tarses assez grêles, article 3 fendu presque jusqu'à sa base, faiblement plus large que 2, 4 presque aussi long que les 3 précédents réunis. France méridionale. D. sEmMINUDUS Tourn. Long. 6 1/2 mill., larg. 2 3/4 mill. Aussi, ou plus grand que les plus grands exemplaires du D. Imhoffi Stüerl.; très-voisin de cette espèce, s’en distingue par le rostre plus fortement sillonné, le scape plus épais à l'extrémité et densément couvert d’écaillettes allongées, noires; par le thorax encore plus long, plus étroit en arrière ; par les tibias plus épais; par sa vestiture, etc. Brun de poix ; tête ornée sur les carènes laté- rales du rostre et entre les yeux de deux petites touffes d’écail- lettes allongées, noires; le rostre n’est pas très-épais, environ deux fois aussi long que large, peu courbé, marqué sur le dos d’un sillon assez profond qui s'étend en arrière Jusque entre les yeux. DE QUELQUES CURCULIONIDES NOUVEAUX. 119 Antennes à scape très-épais, densément couvert d’écaillettes étroites, longues, noires, ce qui fait que celui-ci paraît d’une couleur très- foncée à côté du funicule qui est jaune de rouille clair, ce dernier est mince; le 1° article surtout est très-mince à sa base, un peu courbé, une fois et demie aussi long que 2, celui-ci allongé, deux fois aussi long qu’il est large à son extrémité, 3 et 4 chacun un peu plus court que 2, un peu allongés, obconiques; 5, 6,7 nodi- formes, nullement transverses; massue d’un ovale allongé, peu acuminée au bout. Thorax plus long que large, un peu resserré antérieurement en forme de col, régulièrement, mais faiblement courbé aux bords latéraux, un peu plus étroit à son bord postérieur qu'à l’antérieur; marqué sur le disque d’un sillon longitudinal droit, assez large, peu profond; de chaque côté de celui-ci, l’on voit la trace de sillons latéraux qui sont très-faibles ; le bord anté- rieur du thorax, les bords latéraux et les faibles bourrelets qui limitent de chaque côté le sillon médian, sont parcimonieusement ornés d’écaillettes allongées, étroites, dressées, d’un brun noirâtre. Les élytres sont communément échancrées à leur racine, à peine plus larges à ce point que la base du thorax, puis vont s’élargis- sant peu à peu, sansépaules marquées, jusqu’un peu après le milieu, ensuite elles se rétrécissent et se courbent, jusqu’à l'extrémité; avant la pointe, elles sont comme un peu resserrées et se prolon- gent ensemble postérieurement en une pointe arrondie; les inter- : stries 1, 3, o, 7, 9 sont relevés en côtes, les 1 et { en côtes faibles, les 3, 5,7 en côtes fortes, les interstries 3 à 9 sont réunis postérieu- rement comme suit, 3 avec 9 ets avec 7; les interstries 2, 4, 6 sont plans, plus larges que les autres, mais n’offrent aucune des écail- . lettes allongées que l’on voit chez les 1,3,5, 7,9; chez ces derniers les écaillettes sont longues, à demi dressées, partout noirâtres, à l'exception de la partie postérieure où elles sont mêlées à quelques écaillettes de même forme, mais d’un jaune brunâtre. Les cuisses et les tibias sont densément couverts d’écaillettes très-étroites, noires; l’extrème pointe des tibias estmarquée d'une tache jaunâtre formée par de petits poils dorés; ils sont épais, droits, un peu courbés à la pointe. Tarses courts, le 3° article deux fois aussi large que le 2°, fendu presque jusqu’à sa base. Sommets à gauche du Col de Balme, au bord de la neige restée durant l'été. D. DEPRESSIPENNIS Tourn. Long. 4 1/2 mill., larg. 3 mill. Cette espèce à de grands rapports avec le D. Rudeni; cependant je n’hésite pas à la séparer, en suite des différences que voici : D. depressipennis est relativement plus large que D. Rudeni, mais 120 DESCRIPTIONS surtout beaucoup plus plat en dessus; par ce caractère, il se rap- procherait mieux des espèces du groupe I; si on le regarde de profil, on voit le plan supérieur du corps, depuis le bord antérieur du thorax jusqu'aux trois quarts postérieurs des élytres, parfaïte- ment horizontal, pas même déprimé au point de jonction du thorax et des élytres. La tête et les antennes sont conformées à peu près comme chez 2. Rudeni, cependant le rostre est plus visiblement et largement creusé sur la surface entre les points d’insertion des antennes; ce sillon est court et ne remonte pas sur le front comme chez Rudeni, le front est convexe; les brosses du dessus du rostre sont noires, celles près des yeux sont jaunâtres. Le thorax est plus court que chez Rudeni, il n’est pas plus long que large, le bord postérieur n’est pas coupé droit, mais régulièrement cintré, le sillon médian est encore plus large et plus profond que chez l’es- pèce citée, il est entier, touche les bords antérieur et postérieur; les sillons latéraux sont mieux marqués, plus larges et forment antérieurement, de chaque côté, une large fossette arrondie; sa sur- face est variée de brun et de gris un peu argenté, cette vestiture est formée de petites écaillettes plaquées sur les téguments; au- dessus de celles-ci, l’on voit au bord antérieur, aux bords latéraux et sur les bourrelets qui limitent le sillon médian, quelques rares écaillettes dressées, noirâtres. Les élytres n’ont pas, comme chez Rudeni, leur plus grande largeur après le milieu du corps, mais elles affectent, au contraire, une forme très-régulièrement ovale et rappellent exactement, avec une forme plus régulière encore, ces mêmes organes chez D. Tournieri; les stries sont plus fortes et mieux marquées, mieux ponctuées que chez D. Rudeni, les inter- stries relevés sont les mêmes, à l'exception du 3°, qui, au lieu de courir parallèlement au 5°, se rapproche de lui, au quart environ de la longueur des élytres, paraît se relier à lui, puis s’écarte de nouveau pour conserver sa distance jusqu’à l'extrémité; la vesti- ture est un peu diflérente de celle de Rudeni; chez depressipennis, elle est brune, largement variée de gris clair, et les écaillettes dressées sur les intervalles 3, 5, 7 et sur le dernier tiers du sutural sont un peu plus courtes, moins larges, noires, quelques-unes sont d’un gris très-clair, non jaunâtre. Les pattes sont largement cou- vertes d’une vestiture grise, parcimonieusement mêlée de fines écaillettes noires. Col de Fenêtre, Valais. Cette espèce à aussi quelques rapports avec D. angusticollis Chevrol., mais ce dernier a, comme Æudeni, les élytres larges après leur milieu, sa vestiture est tout autre et son rostre n’est pas aussi creusé au milieu. J'ai capturé au-dessous de la Forclaz en Valais, une espèce qui DE QUELQUES CURCULIONIDES NOUVEAUX. 121 me paraît devoir se rapporter au D. angusticollis Chevrol.; il y a cependant, quelques caractères que j’observe chez mes exemplaires, qui sont opposés à ceux qu'indique M. Sterlin, à savoir : que les interstries relevés en côtes sur les élytres se réunissent postérieu- ment comme suit, 3 à 9 et 5 à 7; ce même entomologiste dit que, chez angusticollis, les lignes de points sur les élytres sont faibles, les points presque invisibles; chez mes sujets, ils sont forts, bien marqués et les striesne laissent entre elles que desintervalles étroits à peine plus larges que les stries ; il dit aussi que les écaillettes du dessus du corps sont brunâtres, variées de jaunâtre, que celles des interstries relevés sont mêlées de plus foncées; chez mes sujets, la vestiture est totalement unicolore; sur la tête, le thorax, les élytres, les pattes et le dessous du corps, elle est d’une teinte chamoiïs un peu claire; peut-être est-ce là une espèce distincte, D. arbutus Tourn. Inspecté 4 exemplaires; vit dans les mousses, sous l’arbousier trainant. D. SULCIROSTRIS Tourn. Long. 4 mill., larg. 2 mill. Ce joli petit Dichotrachelus est encore une espèce voisine du D. Rudeni; mais on le distinguera facilement de ce dernier par une taille plus étroite et surtout par le rostre et la tête, qui sont largement, profondément sillonnés jusque sur le front; par les stries des élytres formées de gros points ronds, par le thorax plus long, plus étroit, etc. De la taille du D. Rudeni, cependant plus étroit, surtout anté- rieurement; rostre une fois et demie aussi long qu’il est épais, vu de profil, largement et profondément sillonné longitudinalement, ce sillon remonte surle front jusque passablementau-dessus des yeux ; les bords latéraux du rostre et les côtés internes des yeux sont ornés d’écaillettes dressées, jaunes ; les antennes sont brunâtres, surtout le scape, le funicule est un peu plus clair; le scape est très-parcimonieusement paré d’écaillettesallongées, fines, noirâtres, le funicule est un peu plus grêle que chez ÆRudeni, quoique con- struit sur le même plan. Le thorax est passablement plus long que large, étroit, presque parallèle aux bords latéraux, un peu arrondi antérieurement et postérieurement, pas plus large à l’un de ces bouts qu'à l’autre, creusé au milieu d’un fort sillon longitudinal; sillons latéraux à peine distincts, bord antérieur assez densément revêtu d’écaillettes grandes, mais moins larges cependant que celles des élytres ; elles sont, ainsi que celles des bords latéraux et du milieu, variées, brunes et jaunâtres; aux bords latéraux, elles forment, environ vers le milieu, un petit mouchet saillant. Élytres 122 DESCRIPTIONS communément échancrées à leur racine, un peu plus larges à ce point que le thorax dans sa plus grande largeur, sans épaules marquées, mais peu à peu élargies jusqu'aux trois quarts de leur longueur; c’est à ce point qu’elles sont le plus larges, puis elles se rétrécissent assez brusquement en s’arrondissant jusqu'à lextré- mité, qui est un peu étirée en arrière; les interstries relevés sont comme chez Rudeni, mais paraissent un peu plus saillants; les stries sont fortes, bien marquées, formées par des points profonds, ronds, gros, bien marqués, plus appréciables que chez aucune des espèces du genre. Pattes assez fortes, assez largement garnies de fines écaillettes jaunâtres, entre lesquelles émergent des écaillettes étroites, noirâtres, plus ou moins condensées par places; tibias droits, les antérieurs et les intermédiaires un peu courbés au bout; tarses courts, 3 article deux fois aussi large que le 2°, entaillé presque jusqu’à sa base. Col de Balme. D. MNuTus Tourn. Long. ? 1/2 mill., larg. 1 1/4 mill. C’est la plus petite espèce du genre, si l’on en excepteles variétés minimes du D. muscorum Faïrm., qui n’ont parfois que 2 mill.; elle est voisine du D. Tournieri Stierl., mais le thorax n’est pas aussi long, pas aussi étroit; le rostre n’est pas sillonné en dessus et la vestiture est différente; elle se rapproche de cette espèce, sur- tout par les élytres qui sont régulièrement cintrées aux bords laté- raux et offrent ainsi leur plus grande largeur au milieu de leur longueur. Noir-brunâtre, antennes et tarses d’un rouge de rouille clair; rostre plat en dessus, presque glabre, un peu brillant, faiblement bisillonné, les deux sillons étroits, laissant entre eux une ligne lisse. Tête assez densément revêtue, de chaque côté, au-dessus et derrière les yeux, d’écaillettes jaunes et brunes, mêlées; antennes peu pubescentes, scape orné de rares petites écaillettes ovales jaunes ; funicule à article 1, assez épais au bout, presque aussi long que les3 suivants réunis, 2 beaucoup plus mince que lui, une fois et demie aussi long que 3, 3 à 7 sub-égaux nodiformes, massue en ovale court, acuminée au bout, brunâtre, finement pubescente. Thorax une fois et demie aussi long que large, élargi un peu angu- leusementavant le milieu, de ce point rétréci jusqu’en arrière, bord postérieur aussi large-que l’antérieur, tous deux coupés droits ; sur- face marquée d’un sillon longitudinal peu profond quoique bien accusé, un peu plus profond au milieu qu'aux extrémités qui attei- gnent les deux bords du segment; paré en dessus d’écaillettes arrondies, jaune de soufre un peu foncé, variées de quelques écail- — = et DE QUELQUES CURCULIONIDES NOUVEAUX. 1722 lettes brunes. Élytres communément échancrées à leur racine, pas plus larges à ce point que le thorax à sa base, sans épaules accu- sées, régulièrement élargies et cintrées aux côtés, comme chez le D. Tournieri Stüerl., ce qui fait que leur plus grande largeur est au milieu de leur longueur; la surface est régulièrement convexe, régulièrement et assez fortement striée-ponctuée; les stries sont bien visiblement ponctuées, mieux marquées en avant qu’en arrière, interstries larges, les 3,5, 7, un peu relevés en côtes arrondies, tous les interstries sont parés d’écaillettes dressées bien arrondies, larges, à peu près de même forme que celles du D. Rudeni, mais plus larges, plus rondes; ces écaillettes sont, en majorité, jaune de soufre un peu foncé, variées par-ci, par-là, mais surtout en arrière, de quelques écaillettes d’un brun noirâtre. Pattes peu pubescentes, la pubescence, très-éparse, se montre sur Les cuisses comme de très- petits grains jaune clair, et y forme par condensation avant l’ex- trémité un anneau clair; tibias droits, lesantérieurs etintermédiaires un peu courbés au bout; tarses courts, 3° article, deux fois aussi large que 2, échancré presque jusqu’à sa base, 4° presque aussi long que les 3 précédents réunis, griffes libres. Jura, Crête de la Neige. MONOGRAPHIE DES S CARITIDES (SCARITINI) par le baron M. de CHAUDOIR. PREMIÈRE PARTIE — SÉANCE DU 1 FÉVRIER 1879 — — 220 00—— Quoique personne ne songe plus maintenant à exclure les Scari- tides, sensu latiore, des Carabiques, il n’en est pas moins vrai qu'aucun groupe de cette famille ne se distingue par des caractères aussi nombreux et aussi tranchés, ainsi que par un facies tellement différent, que les anciens auteurs, jusqu’à Fabricius inclusivement, ont placé ces insectes près ou même parmi les Zenebrio. On trouve bien parmi les Carabiques des groupes offrant quelque analogie de forme, tels que les Ditomides, les Siagonides, quelques Broscides (Gnathoxys), le genre Droctes |!) parmi les Acinopides ; mais ces analogies ne sont qu'apparentes, car leurs caractères sont telle- ment différents qu'on ne saurait trouver aucune affinité réelle entre eux et les Scariles. Par la conformation des épisternes mésothora- ciques, où la suture des épimères atteint les hanches intermédiaires, ces insectes appartiennent à la première grande section des Cara- biques, ce qui seul déjà les éloigne des groupes dont nous avons fait mention, tandis que, par leurs jambes antérieures fortement palmées, ils différent de tous les groupes de cette première section. Les Scaritides sensu stricliore ou Scaritiens (Scaritini) se distin- guent parfaitement des autres sections de ce groupe par la confor- mation de la languette, qui n'a rien d’analogue dans toute la famille. Cette section reste circonscrite dans les mêmes limites que celles (!) Quelques entomologistes ont même voulu y faire entrer ce genre. MONOGRAPHIE DES SCARITIDES 125 que je lui ai assignées dans le travail que j'ai publié jadis sur ces insectes (Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, 1855, I, p. D) et que je complète maintenant par l’addition de quelques nouveaux genres et de beaucoup d’espèces tout à fait inédites ou qui m’étaient inconnues à cette époque. Grâce à l’obli- geance de quelques confrères, dont les uns ont mis à ma disposition leur propre collection (le comte Mniszech, M. Fairmaire), les autres m'ont permis d'étudier celles qui leur sont confiées (MM. de Harold, Lucas, D' Gestro), j'ai été mis à même de comparer quelques espèces qui ne figurent pas dans la mienne, ce qui fait que le nombre de celles décrites qui me sont restées inconnues, est assez restreint. Je les énumère à la fin de mon travail, l'insuffisance des descrip- tions, qui ne font mention d'aucun des principaux caractères, ne permettant pas de les intercaler entre les espèces connues. On ne sait des premiers états de ces insectes que ce que Schaum (Berliner Entomol. Zeit., 1859, p. 37) nous apprend de la larve du Scariles abbreviatus. Il est regrettable que les entomologistes du midi de la France, de l'Espagne, de l'Italie n’aient pu jusqu’à présent découvrir celles de plusieurs espèces communes dans leur patrie, tels que Scar. buparius, Polyphemus, lævigatus, arena- rius, ni les entomologistes américains, celles des Scar. subterra- neus, quadricollis et voisins. Les vrais Scaritides habitent toute la zone torride et les parties les plus chaudes des deux zones tempérées, dans l’une desquelles, la septentrionale, leur habitat ne s’étend guère au delà du 47° de latitude, et encore n’est-ce que dans le bassin Caspien qu'il va aussi loin, tandis que, dans la méridionale, il ne dépasse pas le 35°. Ces insectes, qui paraissent avoir des habitudes nocturnes, habitent de préférence les terrains sablonneux plus ou moins imprégnés de sel. Les Pasimachides d'Amérique et d'Australie paraissent se tenir,au contraire, dans des trous profonds creusès dans des terrains fermes. En Europe on ne rencontre de Scaritides que dans les trois pénin- sules, dans le midi dela France, le long des côtes de la Méditerranée, et dans les îles dont cette mer est semée, puis le long des côtes de Adriatique et de la mer Noire. En Asie, l’Anatolie et les pro- vinces transcaucasiennes ont en partie les mêmes espèces que celles du sud-est de l'Europe, et de plus, quelques belles espèces dont l'habitat s’étend Le long des côtes jusqu’en Égypte d’un côté, et vers la Perse de l’autre. Les steppes qui se déploient à l’orient de la mer Caspienne, et en général le pays qui forme maintenant le gouvernement général du Turkestan, en nourrissent quelques autres; l’intérieur de la Chine, nous étant presque inconnu, ne nous en à pas encore fourni; sur ses côtes orientales, vers le nord et en face du Japon, ainsi que dans ce dernier, on n’en a trouvé que deux 126 MONOGRAPHIE dont l’une (Sc. pacificus) diffère à peine de l’arenarius d'Europe; elles restent rares le long des côtes plus au midi, jusqu’à ce que, vers Hongkong, on retrouve une couple d’espèces indiennes (sw/- catus, semirugosus); les deux presqu’iles de l'Inde, en revanche, sont plus riches en espèces du genre Scariles, mais les seules formes aberrantes qu’on y rencontre, sont l’Hoplogaster du Bengale et les Coplolobus de Ceylan. Parmi les iles de la Sonde, Java seule en offre trois à quatre espèces, en partie identiques avec celles du continent indien; on n’en connaît point de Sumatra ni de Bornéo, tout aussi peu des Moluques et une ou deux des iles Philippines. L'Australie, si riche en espèces du groupe des Pasimachides (Scara- phites, Carenum, etc.), n’a donné jusqu’à présent que trois vrais Scaritides sens. strict., appartenant à une forme propre à ce conti- nent (Geoscaptus), bien que MM. de Castelnau et Mac Leay fils, aient cru y voir une douzaine d'espèces. On n’en connait point de la Nouvelle-Zélande et on peut être à peu près sûr que les Scari- tides (qui y sont remplacés par de nombreux Broscides) y manquent tout à fait. La seule espèce polynésienne que j'aie étudiée (1) (Nouvelle Calédonie) a, comme beaucoup d’autres Carabiques de cette île, une forme singulière, qui m’a obligé d’en faire le type d’un genre distinct (Anomoderus); quant au Scarites marginatus du Pêre Montrouzier, je ne puis, d’après la description, m'en faire aucune idée. Mais la vraie patrie des Scaritides semble être l’Afri- que, qui a enrichi nos collections d’une foule d'espèces appartenant pour la plupart à des genres différents des vrais Scarites, ou consti- tuant dans ce genre des sections distinctes, et Madagascar, qui, bien qu'encore peu explorée, nous a fourni les géants du groupe, appartenant à des formes complétement différentes de celles des côtes du continent qui en sont les plus rapprochées. Parmi les petites îles disséminées dans l'Atlantique, Madère seule en possède une espèce qui lui est propre. La moitié septentrionale du conti- nent américain n'offre que trois ou quatre espèces de vrais Scariles, tellement voisines l’une de l’autre, qu’on hésite à les séparer, et dans les parties tempérées de cette contrée, ainsi que dans le Mexique et l’Amérique centrale, ces insectes sont remplacés, comme dans l'Australie, par des Pasimachides, génériquement différents de ceux de ce dernier continent. L'Amérique méridionale présente un mélange de vrais Scarites voisins de ceux des Etats- Unis, avec trois ou quatre formes spéciales (Zæniolobus, Scaris, Holcogaster et Distichus), parmi lesquelles celles-ci sont bien plus nombreuses, et sont, à l'exception des derniers, qui ont quelques (1) Une seconde espèce, remarquable par sa surface chagrinée, sera prochaine- ment décrite par M. Fauvel, mais elle ne fait pas partie du même genre. ue ce, DES SCARITIDES. 127 représentants dans l’ancien monde, propres au nouveau, mais aucun Pasimachide. J'ai cru devoir introduire dans la terminologie un terme nou- veau pour désigner une partie du dessous de la tête située entre le sillon dans lequel vient se loger le premier article des antennes, quand l’insecte les ramène en arrière, et les côtés du menton. Dans la plupart des Carabiques, cette partie est peu remarquée à cause de son peu de développement, car entre elle et les côtés du menton on voit sortir la base des mâchoires, tandis que dans les Searitides, le rapprochement de la partie en question du menton ne laisse pas de place à la saillie de cette base, qui par là même est tout à fait cachée sous les lobes de ce dernier. Je nomme cette partie paragène (rapa ysveuv) à cause de sa position sur les côtés du menton. TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES, I. Maxillæ mala inferiore superiorem haud superante. Oxylobus. IT. Maxillæ mala inferiore superiorem multum superante. À. Maxillæ mala superiore apice obtuse rotundata. 1. Episterna postica angusta longaque. (Elytra libera; spe- cies alatæ.) a. Elytra intra marginem carinata. (Prothorax angulis posticis dentatis.) Ochyropus. b. Elytra intra marginem haud carinata. 2. Tarsi articulo ultimo tenui elongato. (Prothorax muticus.) Geoscaptus. 6. Tarsi articulo ultimo minus tenui nec elongato. (Pro- thorax angulis posticis dentatis.) Cryptoscaphus. 2. Episterna postica brevia, latiuscula. (Elytra connata ; spe- cies apteræ.) a. Abdomen segmentis penultimis minime punctigeris. Macromorphus. b. Abdomen segmentis medio evidenter punctigeris. 2. Prothorax angulis posticis dentatis. æ. Anus medio impunctatus. Otophthalmus. ææ, Anus medio bipunctatus. 128 MONOGRAPHIE z. Abdomen segmentis transversim haud sulcatis. Haplogaster. zz. Abdomen segmentis antice transversim sulcatis. Holcogaster. B. Prothorax angulis posticis muticis. æ. Abdomen segmentis antice transversim suleatis. Coptolobus. æx. Abdomen segmentis transversim non sulcatis. 3. Mandibulæ intus valde dentatæ minus porrectæ. y. Antennæ articulo secundo sequente multo longiore. Anomoderus. yy. Antennæ articulo secundo sequentem æquante. Haplotrachelus. 22. Mandibulæ intus crenatæ. y. Antennæ crassiusculæ submoniliatæ. (Prothorax late- ribus integris.) Dyscherus. yy. Antennæ tenues, filiformes. (Prothorax lateribus cre- nulatis.) Storthodontus. B. Maxillæ mala superiore apice incurva, acuta. 1. Maxillæ mala superiore apice interno acute angulato. a. Elytra intra marginem haud carinata. Menigius. b. Elytra intra marginem acute carinata. a. Abdomen segmentis transversim haud sulcatis. Crepidopterus. B. Abdomen segmentis antice transversim sulcatis. Scaris. 2. Maxillæ mala superiore apice acute adunca. a. Mentum lobis intra marginem externum carinatis. a. Episterna postica latiuscula, brevia (species apteræ). Tæniolobus. 6. Episterna postica angusta, valde elongata. (Elytra libera, alæ plerumque adsunt.) Distichus. b. Mentum lobis intra marginem haud carinatis. «. Abdomen segmentis antice transversim sulcatis, aut lineatis. æ. Episterna postica breviora (species aptera). Macrotelus. T0 DES SCARITIDES. 129 ææ. Episterna postica elongata (species alatæ). Scaritodes. 8. Abdomen segmentis transversim haud sulcatis. æ. Elytra ipso margine late reflexo. Pachyodontus. xx. Elytra angustius marginata. Scarites. I. — OXYLOBUS. Ligula Scarilis, antice truncata, dente laterali apice bise- toso, paraglossis connato, angusto. Palpi labiales breves, crassiusculi, articulo penultimo brevi, crasso, sub-clavato, intus bisetoso; ultimo paulo longiore, ovato-cylindrico. Maxillæ subarcuatæ, truncatæ, obtusæ, latiusculæ, intus dense ciliatæ; mala exteriore biarticulata haud longiore, arti- culo basali brevi. Palpi maxillares breves, articulo secundo brevissimo, crasso, inflato; ultimo præcedente longiore, ovato-cylindrico. Mentum dente medio truncato, lobis breviore, convexo; his subtrigonis, angustis, antice rotundato-angulatis. Labrum trilobum, inæquale, Iobo medio majore producto. Mandibulæ crassiusculæ, supra bicarinatæ, dentibus magnis erectis. Antennæ breves, moniliatæ; articulo primo sequentibus tribus simul sumptis æquali, attamen quam in Scarite breviore, valde clavato, 2°, 3°, 4° que brevibus, subconicis, intermedio paulo longiore ; cæteris lenticulatis, ultimo apice rotundato. Pedes Scarilis, sed crassiores ; tibiæ anticæ extus subacute tridentatæ ; intermediæ extus unispinosæ; posticæ margine postico canaliculato, haud ciliato. Caput sulcis linearibus, profundis, ut in Careno ; genis sub oculis longitudinaliter carinatis. Prothorax subquadratus, convexus, muticus. | Elytra ovatocylindrica, convexa, crassa, connata, alis nullis. Episterna postica angusta, sed parum elongata. Abdomen transversim profunde plurifoveolatum. 130 MONOGRAPHIE Ce genre si distinct, qui s'éloigne des autres Scaritides par la conformation de sa languette, dont les dents angulaires sont étroites, adhérentes aux paraglosses, et munies à leur extrémité de deux longues soies seulement, par la brièveté du deuxième article des palpes maxillaires, et par ses mâchoires, dont l’appendice externe ne dépasse pas en longueur le lobe interne, forme le pas- sage des Carénides aux Scaritides, ressemblant un peu à certaines espèces des premiers, et ayant de même deux sillons étroits et pro- fonds sur le front, ce qui ne se voit que dans un fort petit nombre de vrais Scaritides. Depuis que J'ai établi ce genre, il s’est enrichi de quelques espèces nouvelles; j'en ai décrit une sous le nom d’asperulus en 1857, et j'ai reconnu que le Scarites sculptilis Westwood n’était pas, comme je le croyais, identique avec le Zateralis, mais que c’êtait une espèce distincte, dont je possède quelques individus; je donne de plus la description de trois espèces inédites. Le Scariles designatus, décrit par Walker, est aussi un Oxylobus, qui est probablement identique avec le sculptilis, dont il a la taille. Tous les Oxylobus viernent de la presqu’ile occidentale des Indes et de l'île de Ceylan. On n’en connaît aucun de la presqu'île transgangétique, ni des îles de la Sonde. 4. Prothorax intra angulos anticos haud foveolatus. a. Paragenæ intus valde dentatæ et anterius emarginatæ. 1. Ox. quadricollis. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 7. Long. 17 1/2 mill. — Outre la conformation des paragènes, qui sont munies d’une forte dent, dont la pointe touche à l'angle basal externe du menton, et devant laquelle leur bord interne est profondément échancré et creusé, tandis que la moitié postérieure du bord externe est carénée, cette espèce se distingue du lateralis par plusieurs caractères. Téle notablement plus grosse et plus large; ses coins antérieurs plus arrondis et nullement échancrés en avant des yeux, qui sont beaucoup moins convexes et fort peu saillants; sillons frontaux plus profonds, plus sinués et divergeant postérieurement ; sur le bord antérieur de l’épistome on remarque une dent avancée un peu obtuse de chaque côté du labre; sur le milieu de la base du lobe du milieu de ce dernier un gros point, qui manque dans le Zateralis, où il est remplacé par deux petits points placés sur les côtés de sa base; mandibules plus grandes, plus épaisses vers leur base, où elles forment extérieurement une petite dilatation dentiforme, les dents internes plus grosses, plus relevées en cornes; la carène interne très-sinuée; la mandibule gauche un peu dilatée en dedans près de l'extrémité, près de laquelle on aperçoit une petite dent obtuse; corselet à peine plus DES SCARITIDES. 131 large que la tête, à côtés rectilignes parallèles, sans vestige de l’in- dentation qu'on y voit avant le milieu dans le Zateralis ; angles antérieurs plus carrés, quoique le sommet en soit arrondi; le sillon parallèle au bord antérieur est un peu plus marqué et ne décrit pas près des angles antérieurs un arc large et arrondi comme dans le /ateralis. La forme et la convexité des élytres sont presque les mêmes, cependant le milieu des côtés est plus droit; les stries internes sont presque aussi fortement fovéolées, même sur le disque, que les stries externes; les intervalles ne se rétrécissent pas en forme de côtes étroites près de l’extrémité; sur le 8°, près de celle-ci, on voit sur le milieu de sa largeur deux points qui n’y sont pas dans le Zateralis. Les trois avant-derniers segments de l'abdomen et l'anus sont ponctuës sur les côtés, mais pas sur le milieu. L’unique individu que je possède vient des Nilgherries et m'a été cédé par M. Guérin; l’autre a été détruit dans le transport de ma collection de Russie à Paris. b. Paragenæ intus haud dentatæ nec emarginatæ. 2. Ox. punctatosulcatus Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 6. Long. 21-24 mill. — Il est beaucoup plus grand que le lateralis, dont il est d’ailleurs parfaitement distinct. La téte ne dif- fère presque pas; les yeux sont seulement moins convexes; les mandibules plus striées; le corselet est plus large, élargi de même en arrière; il n’y a point d’indentation sur les côtés avant le milieu, mais la rigole porte une rangée plus ou moins distincte de petits points pilifères. Les élytres sont plus allongées, ovalaires, tout aussi convexes; les sillons internes tout aussi fortement fovéolés, même sur le disque, que dans le quadricollis, mais les points sont bien plus nombreux que dans celui-ci; les intervalles ne se rétré- cissent pas vers l’extrémité comme dans le /ateralis, et sur celle du troisième on aperçoit deux points enfoncés ; le 7°, qui, dans le Zate- ralis, ne forme qu’une fine ligne élevée n’atteignant ni la base ni l'extrémité, n’est ici qu’un peu moins large que le 6°, et se prolonge jusqu’à ce qu’il rejoigne l'extrémité de l'intervalle sutural, tandis que, dans le Zateralis, c'est le 6° qui va rejoindre ce dernier ; le 8° forme une ligne élevée étroite qui, à la base et vers l'extrémité, rejoint le 7°; la ligne transversale irrégulière des trois avant-der- niers segments de l'abdomen est composée de points plus nombreux et s’étend plus ou moins vers les côtés; le milieu de l’anus est cou- vert d’un certain nombre de gros points groupés en cercle. Les indi- vidus que j'ai décrits viennent du Népaul. 3. Ox. lateralis Dejean (Scarites), Spec., I, p. 400. Long. 13 1/2- 16 mill. — Tête assez petite, carrée, un peu moins longue que large, les côtés devant les yeux d’abord droits, puis vient un angle F 132 MONOGRAPHIE assez marqué, mais arrondi, suivi d’une échancrure plus ou moins forte ; les yeux assez convexes et saillants ; l’'épistome lisse, coupé assez carrément, sans saillies près du labre, avec un ou deux petits sillons vers les côtés; sillons frontaux assez rectilignes, parallèles, peu profonds; l’espace qui les sépare lisse, peu convexe; celui qui les sépare des yeux plus ou moins plissé en long près du vertex, et entre les plis quelques points qui manquent quelquefois; mandi- bules courtes, leurs carènes presque droites, l’espace qui les sépare presque lisse; les dents internes très-bifides et fort aiguës, subca- rénées en dessus. Corselet de moitié plus large que la tête, un peu moins long que large, rétréci en avant, bord antérieur fort peu échancré, angles nullement avancés, assez distants des côtés de la tête, arrondis au sommet; côtés peu arrondis près des angles anté- rieurs, offrant une petite indentation produite par un assez gros point pilifère placé sur le bourrelet latéral, à peu près au premier quart, puis fortement arqués dans leur partie postérieure et décri- vant une courbe régulière jusqu’au pédoncule; passablement con- vexe transversalement, très-lisse; ligne médiane fine, bien marquée, allant jusqu’à la rigole de la base, mais s’arrêtant à la ligne paral- lèle au bord antérieur, qui est très-peu marquée vers le milieu, mais qui l’est davantage en se rapprochant des angles antérieurs, où elle forme un léger coude, après quoi elle suit le contour des angles pour rejoindre la rigole latérale, qui est très-fine, sans points; bourrelet très-fin sur les côtés, grossissant un peu le long de la base, sur les côtés de laquelle, en dessus, on distingue une légère dépression arrondie à peine visible. £7ytres pas plus larges que le corselet, à peine plus longues que le devant du corps, ova- laires, subtronquées à leur base, à épaules arrondies, nullement dentées, un peu arrondies sur les côtés, qui ne sont point parallèles, plus arrondies à l’extrémité, très-bombées, surtout dans leur partie postérieure ; sillons profonds, s’élargissant près de l'extrémité, les deux premiers diminuant de profondeur et plus faiblement ponc- tués sur le disque, Les trois suivants fortement ponctués; les points devenant larges et transversaux vers l’extrémité, les intervalles internes moins convexes, se rétrécissant assez brusquement vers l'extrémité, et formant de petites côtes qui se terminent en forme de coins; le 6°, un peu plus convexe et un peu moins large que Les précédents, va rejoindre le long du bord postérieur l'extrémité des deux premiers; les intermédiaires, surtout le 4‘, s'arrêtent assez loin de l’extrémité, le 7° n’est qu'une très-fine ligne élevée, qui commence assez loin de l’épaule et se termine vers les trois quarts; il n'y a pas de traces du &°, et Le 9°, très-étroit, porte une ligne continue de points ombiliqués ; il n’y en a pas sur l’extrémité du 3°; les sillons n’atteignent pas le bord antérieur, qui est couvert DES SCARITIDES. 133 d’aspérités, comme dans la plupart des Scaritides. Côte du Coro- mandel. 4. Ox. asperulus Chaudoir, Bull. des Natur. de Mose., 1857, IE, p. 58. Je n'ai plus cet insecte sous les yeux. Dans ma description, je le différencie du quadricollis par sa taille un peu plus petite et sa forme plus étroite et plus parallèle. La {éle est couverte de petits points peu marqués et assez serrés; les angles antérieurs du corselet sont un peu plus avancés, le dessus de celui-ci et des élytres est moins bombé, Les côtés de ces dernières sont assez paral- lèles, et, vue de côté, la suture forme une ligne presque droite sur le disque. Ceylan; collection Dohrn. 5. Ox. sculptilis Westwood (Scarites), Arcan. Entom., I, p. 88, pl. 23, fig. 1. — Scar. designans? Walker, Ann. and Mag. of Nat. Hist, 1858, IT, p. 203. Long. 17-19 mill. — Très-voisin du lateralis, mais notablement plus grand, il en diffère par Le corselet qui n’est pas rétréci en avant; et par les é/ytres plus allongées, moins ovalaires, plus parallèles ; les deux premiers sillons sont généralement sans points sur le disque, et les segments abdomi- naux plus abondamment ponctués. Quatre individus venant du Coromandel. 2. Prothorax intra angulos anticos valde foveolatus. a. Elytra suleata, interstitiis convexis rotundatis. 6. Ox. foveiger. Long. 12 mill. — Plus petit que le Zaterals, auquel il ressemble assez; sillons frontaux beaucoup moins pro- fonds, plus étroits, l’espace qui les sépare et les coins antérieurs plans ; épistome sans sillons, avec deux assez fortes saillies denti- formes près des côtés du labre, entre lesquelles 1l est un peu échancré et déprimé le long de son bord antérieur, tandis que derrière cette dépression il est an peu relevé en bourrelet; le labre comme dans le /aleralis, ainsi que les mandibules; la ponctuation des côtés du vertex s'étend sur les côtés de l’espace qui sépare les sillons près du vertex; yeux tout aussi convexes. Corselet plus étroit, surtout postérieurement, où il ne s’élargit point; côtés paral- lèles, sans indentation, bien moins arrondis devant les angles posté- rieurs ; la ligne imprimée parallèle au bord antérieur un peu plus marquée; à côté du coude qu’elle forme en remontant vers les angles, on remarque un très-gros point enfoncé. Æ/ylres aussi courtes et à peu près de la même forme, sillonnées de même, mais les sillons sont plus profonds, même sur le disque, et ils y sont aussi fortement ponctués que sur les côtés, la base du 8° s’unit à celle du 4°, de sorte que le 4° intervalle s’avance moins vers la base, qui ne porte que deux ou trois petits tubercules, le reste étant lisse; les 2° et 3° intervalles plus larges que les autres et surtout que ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII, 9 134 MONOGRAPHIE le 4; aucun ne se rétrécit vers l'extrémité comme dans le Zateralus ; les extérieurs comme dans cette espèce. Il y a quelques gros points irréguliers le long du bord postérieur de l’anus, et un ou deux seulement de chaque côté du milieu des trois avant-derniers segments de l’abdomen. Un individu venant des Indes orientales. 7. Ox. alveolatus. Long. 15 mill. — A peu près de la taille du lateralis. Têle comme dans cette espèce, partie antérieure du front plus plane, épistome plus lisse, avec une légère saillie de chaque côté du labre, le lobe médian de ce dernier marqué d’un point sur son milieu, mandibules et paragènes semblables, menton plus lisse. Corselet plus court, un peu plus échancré à son bord antérieur, avec les angles très-légèrement avancés et moins arron- dis; côtés tout aussi arrondis près des quatre angles, mais un peu parallèles vers le milieu et sans indentation; le dessus très-lisse, un peu moins abaissè vers les côtés; ligne antérieure à peine distincte; de chaque côté, non loin des angles antérieurs, une grande fossette arrondie et profonde, la rigole latérale plus large, le bourrelet un peu moins fin. Zlytres un peu plus étroites et plus allongées, mais pas plus parallèles ; l'épaule marquée par une petite saillie formant un angle obtus, suivi d’une légère sinuosité de la base du côté; le bord de cette saillie un peu renflé et relevé ; le dessus plus aplani sur le disque, offrant le même nombre de sillons, mais ils sont très- larges, et au lieu de points, ils portent chacun une rangée de grosses alvéoles (presque comme dans les Polyhirma); par là même les intervalles sont assez étroits et relevés; Les 3° et 5° Plus convexes que les autres, formant des carènes arrondies, le 7° plus étroit et plus tranchant, ainsi que l’extrémité de tous; les bords latéraux comme dans le /aleralis, le 4 intervalle très-raccourci, tant vers la base que vers l'extrémité; le long du bord antérieur, qui est plus lisse, on ne voit que quelques points ombiliqués. Le dessous très-lisse, avec une fossette sur le milieu du prosternum, deux autres entre les hanches intermédiaires et deux encore entre les postérieures; de plus chacun des 4 derniers segments de l'abdomen est traversé par une rangée de très-grosses fossettes. Il w’a été donné par M. le docteur Haag de Rutenberg, qui l'avait eu de Schenck, comme venant des Indes orientales. b. Elytra late sulcata, interstitiis angustis, acute carfnatis. 8. Ox. costatus. Long. 19; lat. 6 mill. — Proportionnellement plus large que les précédents et ne ressemblant guère à aucun d'eux. Téle comme dans le /ateralis, mandibules, yeux et épistome semblables, ce dernier lisse; lobe intermédiaire du labre marqué d’un point au milieu. Corselet bien plus large que dans le Zateralis, bien moins long que large, subtransversal, pas plus rétréci vers DES SCARITIDES. 155 les angles antérieurs que vers les postérieurs, les premiers moins arrondis au sommet, le bord antérieur un peu plus échancré, les côtés un peu plus arrondis, sans indentation,; le dessus moins convexe, la ligne parallèle au bord antérieur tout à fait effacée; de chaque côté, près des angles antérieurs, une grande fossette d’où part une petite ligne arquée, qui suit le contour de l’angle et rejoint la rigole latérale, qui est étroite antérieurement, mais s’'élargit en arrière, surtout le long de la base, où elle devient presque un sillon, qui se dilate à l'endroit où il touche la ligne médiane ; le bourrelet marginal s’épaissit aussi postérieurement, les impressions arrondies des côtés de la base sont plus marquées. Éytres aussi larges que le corselet, plus larges proportionnelle- ment, mais pas plus allongées que dans le Zateralis, plus largement tronquées et un peu échancrées à leur base; courbe des épaules plus convexe, sans vestige de dent; côtés peu arrondis, mais pas parallèles; le disque plus aplani; les sillons très-larges, portant chacun une rangée de grosses alvéoles comme le précédent, mais moins profondes; la suture relevée en carène assez aiguë, mais s’aplanissant antérieurement; les 5 intervalles suivants formant des carènes tranchantes et étroites, les 2° et 4° un peu moins élevés que les autres, et n’atteignant pas la base, parce que l’intervalle sutural s'y unit au 5°, celui-ci au 5°, et ce dernier au 6°, formant 9 arcades; le 6e surplombe le rebord latéral, surtout vers la base et l'extrémité; le 7° est court et étroit comme dans le Zateralis, mais aussi bordé des deux côtés d’une rangée d’alvéoles, un peu plus petites que celles des autres sillons. En dessous il y a une fossette sur le milieu du prosternum, deux petites entre les hanches intermédiaires, une impression allongée entre les postérieures; une rangée ondulée de fossettes en travers de l'anus vers Le milieu; deux fossettes sur l’avant-dernier segment de l’abdomen, trois sur celui qui le précède, et toute une rangée transversale sur le précé- dent. Le dessus est notablement plus terne que le dessous, surtout dans les rigoles et dans le fond des sillons. M. S. Stevens m’en a vendu un individu comme venant de la côte de Malabar. C’est l’espèce qui, par sa forme et la sculpture des élytres, rappelle le plus le Carenum spencer. II. — GEOSCAPTUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Moscou, 1855, I, p. 9. Scariles, Mac Leay jun., Castelnau. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi maxillares tenues, articulo ultimo præcedente lon- 136 MONOGRAPHIE giore; labiales articulis 2 ultimis æqualibus, penulümo imtus 3-setoso. Mentum dente medio lobos æquante, basi convexo, bifoveo- lato, apice utrinque carinato; acuto; lobis latiusculis, antice subtruncato-rotundatis, lateribus minime carinatis. Paragencæ basi latiusculæ, planæ, utrinque carinatæ, carinis medio confluentibus, apice angustiore obliquato; intus suban- gulatæ. Mandibulæ capiti æquales, acutæ, supra læves, basi carina unica anterius bifida; dentibus internis supra carinatis, sub- cornutis, intus profunde excisis. Labrum trilobum, lobis subæqualibus, singulo medio uni- punctato. Antennæ tenues, capite cum mandibulis breviores; articulo primo modice longo, sequentibus tribus sensim decrescentibus ; cæteris vix latioribus, quarto æqualibus, oblongis aut sub- ovatis, ultimo apice acute rotundato. Pedes mediocres ; tibiæ anticæ extus acute tridentatæ, intus apice rotundatæ, spina superiore intus angulata ; intermediæ tum unitum bispinosæ ; tarsi graciles, articulo ultimo elongato, haud inflato. Prothorax lateribus muticus. Elytra parallela, humeris muticis, intra marginem haud carinata, obsolete striata ; alæ adsunt. Episterna postica longissima, valde angusta, anterius dila- tata. Abdomen simplex, segmentis tribus penultimis bipunctatis; ano ad marginem posticum utrinque bipunctato. MM. de Castelnau et W. Mac Leay, pour qui ces insectes étaient encore des Scariles, ont établi plusieurs espèces, qui, d’après l'examen que, grâce à l’obligeance de M. le docteur Gestro, j'ai été à même de faire des types mêmes du premier au moins de ces deux entomologistes, se rapportent toutes, Je crois, aux deux pre= mières espèces décrites ci-dessous. La troisième me paraît différer de toutes. 4. Tibiæ intermediæ 1-spinosæ, posticæ extus simplices. G. iævissimus Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 10. = Scarites Geryon W. Mac Leay, Trans. of the Ent. Soc. of New ES WW DES SCARITIDES. 137 South Wales, I. (1863) p. 68.— Sc. Jacksoniensis W. Mac Leay, ibid. p. 193. (1865). — Sc. Bostocki Castelnau, Not. on Austr. Col., 1867, p. 58. Eong. 22-24. Larg. 6 1/2 mill. — Il ressemble en grand au Distichus planus. Bon. Tête moyenne, carrée, angles antérieurs arrondis; milieu de l’épistome échancré entre deux petites saillies dentiformes aux côtés du labre, ses côtés tantôt lisses, tantôt finement striés; ces stries se prolongent un peu en arrière de la suture; enfoncements longitudinaux en forme de lignes parallèles, et s’élargissant en avant; tout le dessus lisse, assez plan; yeux assez grands, un peu saillants, emboîtés en des- sous et derrière dans la saillie des joues qui ne les dépasse pas. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, moins long que large, mais pas transversal, cordiforme; bord antérieur modé- rément échancré, angles très-peu avancés, arrondis au sommet, distants des côtés de la tête; côtés quelque peu arrondis vers ces angles, puis parallèles jusqu’au delà du milieu, après lequel ils s’arrondissent avec les côtés de la base sans former de dent, et en décrivant une courbe régulière modérée ; milieu de la base un peu échancré ; le dessus très-lisse, peu convexe; la ligne médiane fine, celle parallèle au bord antérieur marquée seulement vers les côtés; rebord latéral très-fin, grossissant un peu sur le pédoncule; lim- pression du dessus des côtés de la base à peine sensible; en dehors de celle-ci on distingue quelques très-légers plis transversaux, et dans la rigole un petit point pilifère. #/ytres de la largeur du cor- selet, un peu plus longues que celui-ci avec la tête et les mandi- bules, tronquées assez carrément à la base, dont le milieu est un peu échancré; épaules arrondies au sommet, sans vestige de dent; côtés très-parallèles ; extrémité arrondie ; le dessus très-plan, très- lisse; bords latéraux descendant brusquement sur la rigole, qui est chagrinée et marquée d’une ligne continue de petits points; bour- relet latéral assez gros, devenant plus fin vers l’extrémité; stries à peine distinctes, très-indistinctement pointillées; sur l'extrémité de la troisième deux points assez marqués; épipleures lisses, étroits. Dessous du corps lisse. Côté externe des tibias antérieurs sans dentelures après la troisième dent; tibias intermédiaires armés d’une épine unique, et finement dentelés et ciliés à leur côté externe; point de dilatation dentiforme à l’extrémité postérieure des tibias de la 3° paire. D'un noir extrêmement luisant, tant en dessus qu’en dessous; antennes roussissant extérieurement, extré- mité des palpes et cils des pattes rougeâtres. Cet insecte ne vient point de Simläh, comme me l’avait écrit feu Melly, mais bien de l'Australie méridionale. Le Sc. planiusculus W. Mac Leay, Trans. of the Ent. Soc. of New South Wales, 1865, p. 193, ne diffère du type que par les stries des élytres un peu plus distinetes. 138 MONOGRAPHIE 2, Tibiæ intermediæ bispinosæ, posticæ apice externo in dentem acutum producto. G. Cacus. W. Mac Leay (Scarites), Trans. of the Ent. Soc. of New South Wales, I, p. 67.=— Sc. Damastes W. Mac Leay, Trans. of the Ent. Soc. of New South Wales, 1863, p. 68. — Sc. Mitcheli Castelnau, Not. on Austr. Col., 1867, p. 57. — Sc. Waterhousei W. Mac Leay, 1. c., 1865, p. 192, — Sc. substriatus Castelnau, Not. on Austr. Col., 1867, p- 97. — SC. ruficornis Castelnau, I. c., p. 98.— SC. Mo ae Castelnau, I. c., p. 58; plus petit. Long. 24, larg. 6 2/3 mill. — Il diffère du précédent par sa forme plus cylin- drique, par son corselet plus allongé, par La seconde épine qu’on voit aux tibias intermédiaires au-dessus de la première, mais qui est beaucoup plus petite, ainsi que par la dilatation, en forme de dent aiguë, qu'on aperçoit à l'extrémité externe des jambes postérieures. La coloration est exactement la même; la tête et les mandibules ne diffèrent point; le corselet est à peu près aussi long que large, notablement plus convexe; la partie postérieure des côtés décrit avec ceux de la base une courbe plus forte, ce qui donne au corselet une forme plus carrée; les élytres ne diffèrent que par leur convexité notablement plus forte; l'épine supérieure de l’échancrure interne des tibias anté- rieurs est simplement arrondie à son côté interne, mais pas anguleuse. On le rencontre près de Port-Denison, dans l'Australie orientale. Si nous comparons la description du Sc. approximatus, nous ne trouvons aucun caractère vraiment spécifique qui le dis- tingue du Cacus. Quant au subporcatulus (ibid., p. 192. 3), établi sur un seul individu, il ne diffère que par quelques impressions transversales sur Le front entre les enfoncements, et par les inter- valles des stries légèrement relevés, ce qui n’est probablement qu'individuel. Si mes suppositions sont justes, les huit espèces de M. W. Mac Leay se réduiraient donc à deux, répondant à ses deux divisions. (Ibid., p. 194.) Dans le Sc. plicatulus Castelnau, Not. on Austr. Col., 1867, p. 57, le corselet est un peu plus large, l’épi- stome un peu plus fortement strié, les élytres sont un peu plus ovalaires, mais je doute, d’après le seul individu de la coleenon Castelnau, qu'il constitue une espèce distincte. G. Mac Leayi. Long. 20, larg. 5 1/5 mill. — Presque aussi convexe que le Cacus, maïs plus raccourci. Tête plus courte, épi- stome entièrement strié, une couple de stries près des sillons fron- taux. Corselet visiblement moins allongé et un peu moins convexe; élytres notablement plus courtes, un peu plus aplanies le long de la suture, marquées de stries distinctement ponctuées, mais peu pro- fondes; les points des stries larges ; les intervalles un peu relevés. DES SCARITIDES. 139 Coloré comme le Cacus, mais un peu mois luisant en dessus. L’in- dividu que je possède et qui m'a été vendu par M. H. Deyrolle, vient du nord-ouest de l'Australie. Quoique voisin du Cacus, la différence de longueur relative m'a paru être assez considérable pour nécessiter la création d’une espèce distincte. IT. — OCHYROPUS. Schiôdte, Krôy. Nat. Tidskr. N. R., II, p. 350. Scarites, Hope, Laferté, Murray. Maæxillæ obtusæ, rectæ. Palpi maæxillares validiusculi, modice elongati; articulis penultimo breviore, ultimo longiore, compresso, leviter dila- tato, rotundato-truncato; labiales articulo penultimo longiore, compresso, intus subdilatato, et multisetoso, ultimo breviore, ut in maxillaribus. Mentum excavatum, basi media profunde bifoveolatum, inter foveolas acute carinatum ; dente medio longo, basi utrinque carinato, dein angusto, acuterotundato ; lobis sublævibus, intus parallelis, extus subrotundatis, apice subangulatim rotundato, margine externo subcarinato. | Mandibulæ basi longius rectæ, apice arcuatæ, capitis lon- gitudine, interdum longiores, supra læves, obtusissime bicari- natæ, dentibus internis elongatis, angustis, intus tum grosse serratis, tum emarginatis. Labrum subtrilobum, minus amplum, medio productum et depressum, lobo medio basi utrinque unipunctatum; lobis lateralibus medio unifoveolatis. ‘ Antennæ capite cum mardibulis subæquales, validæ; arti- culo primo sequentibus tribus simul sumptis paulo longiore, apicem versus incrassato; sequentibus tribus longitudine sensim decrescentibus, glabris, subclavatis; sequentibus sex pubescentibus, compressis, sensim paulo latioribus, quadratis, ultimo apice rotundato. Pedes validi, longiusculi, #biæ anticæ extus acute 3-den- tatæ, apice interno in dentem aculum subproducto, calcaribus internis cylindricis, intermediæ extus bispinosæ, spina supe- riore semper multo minore, interdum minuta; tarsi articulis quatuor primis conicis, sensim decrescentibus, apice supra 140 MONOGRAPHIE passim, subtus dense ciliatis; ultimo elongato-clavato, tribus præcedentibus simul sumptis æquali, unguiculis longiusculis arcuatis. Caput magnum quadratum, — prothorax postice dentatus, — elytra complanata, humeris acute dentatis, parallela, intra marginem versus basin acutius carmata; alæinferiores Integræ. Episterna postica valde elongata et angusta. Abdomen segmentis ultimis juxta marginem anticum tenuiter transversim lineatis, medio bipunctatis; ano ad marginem pos- tieum quadripunctato. Paragenæ intus acute dentatæ et emarginatæ. Ce genre se distingue par sa forme et surtout par la longueur de l’article onguiculaire des tarses et des crochets même. $es mâchoires obtuses lui assignent une place dans la première divi- sion. On n’en connaît qu’une espèce, qui a reçu plusieurs noms et qui est connue depuis assez lontemps. Och. Savagei Hope (Scarites), Ann. of Nat. Hist., 1842, X, p- 9%. n° 26, — Och. gigas Schiôdte, Krôy. Nat. Tidskr. N. R., IL, p. 390 (1847). — Scar. Feisthameli Laferté, Rev. et Mag. de : Zoo!l., I, 1850, p. 531, — Sc. Hercules Murray, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 1857, XIX, p. 455, pl. 12, fig. 4. — Sc. Ajax Murray, ibid., p. 456, pl. 12, fig. 5. — Long. 34-40, larg. 10-11 1/2 mill. — Tête grande, carrée, moins longue que large, échancrée sur les côtés pour recevoir les yeux qui sont convexes, assez saillants, et emboîtés derrière dans la forte saillie de la joue, qui s’y élève en cône assez aigu, dont la hauteur dépasse celle des yeux ; coins antérieurs tronqués obliquement; enfoncements frontaux assez forts, mais courts, se dilatant antérieurement vers les coins le long de la suture peu marquée de l’épistome, et fort légèrement ou même pas du tout ridés; celui-ci assez échancré sur le milieu pour l'insertion du labre, avec une légère saillie dentiforme de chaque côté de celui-ci; la partie qui est derrière l’échancrure, déprimée; toute la surface de la tête, lisse, peu convexe. Corselel à peine plus large que la tête avec ses saïllies latérales, beaucoup moins long que large, transversal, en forme de cœur raccourci (Hope le compare à une demi-lune); assez semblable à celui du Sc. buparius (gigas), avec la base coupée plus obliquement sur ses côtés et plus prolongée sur son milieu; bord antérieur un peu plus échancré, angles très-largement arrondis ; dents latérales tout aussi aiguës, côtés de la base remontant bien plus obliquement vers les angles, bien moins fortement, mais plus longuement sinués; disque plus ui, DES SCARITIDES. 141 plan, tout aussi lisse, ligne transversale antérieure plus effacée vers le milieu, l'espace qui la sépare du bord antérieur finement strié, le rebord latéral plus étroit. E/ytres aussi longues que Pavant-corps avec lies mandibules, pas plus larges que le corselet, très-tronquées à la base, qui n’est pas échancrée, mais dont les côtés sont légèrement arrondis et descendent quelque peu vers l'épaule, avec un rebord qui s’élargit un peu vers celle-ci, où elle se termine par une dent assez aiguë; les côtés se rétrécissent un peu vers les épaules, le milieu en est un peu arrondi, après quoi elles vont en se rétrécissant vers l’extrémité, qui est un peu obtusément arrondie; le dessus est assez plan depuis la base jus- qu'aux trois quarts et depuis la suture jusqu’à la 5° strie: les stries sont peu enfoncées, quelquefois assez faibles, très-légèrement ponctuées; les intervalles plus ou moins plans, très-lisses, le 7° seu- lement est relevé en carène assez élevée, mais peu tranchante, depuis l'épaule, où elle dessine une légère courbe, jusqu'après le milieu, le reste est aplani; sur le 3%, à côté de la 3° strie, on aperçoit 3 à 4 petits points distribués sur sa longueur à partir du premier tiers; le bord antérieur est finement granulé, ainsi que la rigole latérale, le neuvième intervalle et une partie du hui- tième; la rangée de points du 9° est assez distincte; le rebord latéral assez relevé, un peu rétréci vers la base, où la carène du 7° intervalle Îe surplombe. Le dessous du corps tout à fait lisse. D'un noir plus ou moins luisant; articles extérieurs des antennes et palpes d’un brun obscur; cils des jambes et des tarses roux. Découvert d’abord au Cap Palmas par Savage, il a été retrouvé depuis assez abondamment sur divers points de la côte occidentale d'Afrique (Sénégambie portugaise, Guinée, Vieux-Calabar). Il ne saurait y avoir de doute sur la synonymie que j'ai donnée: on ne s'explique pas comment Murray, qui adopte le genre Ochyropus et en donne les caractères, décrit ensuite : l’Æercules et l Ajax comme des Scariles ; c’est ce qui a fait croire à MM. de Harold et Gem- minger que tous les Scariles qu’il décrit sont les Ochyropus, ce qui n’est point le cas, car le c/ivinoides est synonyme du Distichus gagatinus; le Patroclus n’est qu'un senegalensis ; le rotundicollis appartient tout aussi peu à ce genre, mais l'espèce m'est inconnue (1). / () Ochyropus lucanoides Putz. Long. 55, el. 36, lat. 16 mill. Parfaitement distinct du précédent. D'une taille beaucoup plus grande; les mandibules sont du double plus longues (12 mill.), plus droites, plus étroites ; les dents sont toutes plus aiguës ; les yeux plus saillants, mais moins fortement enchässés en arrière; la saillie postérieure de la joue est simple ; les deux enfon- cements latéraux de la tête convergent en arrière où ils se réunissent; les côtés postérieurs, à partir du milicu des yeux, sont parsemés de très-gros points. Le 142 MONOGRAPHIE IV. — CRYPTOSCAPHUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 13. Scarites, Laferté. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi maæillares mediocres, crassiusculi, articulis ultimis æqualibus, ultimo subcompresso, truncato ; — Zlabiales articulo penultimo longiore, intus subdilatato, quinquesetoso, ultimo breviore, rotundato-truncato. Mentum subexcavatum., medio acute carinatum, basi ad carinam utrinque foveolatum; dente medio acutiusculo, tri- gono, lateribus carinato, sinu profundo rotundato a lobis sejuncto ; his intus parallelis, extus parum rotundatis, apice subangulato-rotundatis, longitudinaliter pluricostatis ; para- genæ intus acute dentatæ et emarginatæ. Mandibulæ capite breviores, arcuatæ, acutæ, supra haud carinatæ, sed basi grossius striolatæ; dextra bidentata, sinistra dente basali majore, subapicali minore armata. Labrum breve, subtrilobum, medio in dentem subrotun- datum productum, lobo singulo denteque medio uni-punctatis. Antennæ breves, medium prothoracem vix attingentes, moniliatæ; apicem versus parum incrassatæ ; articulo basali sequentes tres æquante, clavato, his longitudine sensim de- crescentibus ; subconicis, sequentibus sex subrotundato-qua- dratis, ultimo apice subacute rotundato. Caput quadratum ; prothorax quadratus, lateribus dentatus, subcylindricus ; elytra elongato-cylindrica, humero subden- corselet est plus étroit, plus longuement rétréci vers sa base, hexagonal ; entre les angles postérieurs, qui sont plus marqués et situés bien au-dessus du milieu, les côtés ne sont point arrondis, mais formés de deux lignes droites dont la réunion produit un angle obtus; le rebord marginal est à peine relevé avant les angles pos- téricurs ; la rigole qui les longe est marquée d’une série de points ombiliqués dont ceux de la partie antérieure sont tous pilifères. La surface est plus convexe que chez le Savagei. Les élytres sont proportionnellement plus allongées, non arron- dies, mais obliquement tronquées à leur base; les stries sont moins nettement imprimées, mais plus larges avec les intervalles beaucoup plus relevés ct parsemés de points bien distincts. Ce superbe insecte m'a été donné par M. le Dr Candèze, comme venant du Mont Cameron. DES SCARITIDES. 143 tato, intra marginem haud carinata ; alis inferioribus integris. Episterna postica longa, modice angusta, lævia. Abdomen simplex, segmentis tribus penultimis ad mar- ginem posticum grosse bipunctatis, ano quadripunctato. Tibiæ intermediæ bispinosæ, spina superiore multo minore: posticæ canalicula postica unisetosa. Corporis habitu Scar. longiuseulum Chaud. valde refert. Par sa forme cylindrique il se rapproche un peu du Geosc. Cacus et il est tout aussi luisant, il est aussi voisin du Macromorphus elongatus, mais ses caractères le distinguent suffisamment de ces deux formes. Cr. lissonotus Chaudoir, Bull. des Natur. de Mosc., 1855, I, p. 14. = Scaritles subcylindricus Laferté, Rev. et Mag. de Zool., IT, 1850, p. 388. — Long. 25, larg. 6 1/2 mill. — Téte moyenne, carrée, presque aussi longue que large; coins antérieurs arrondis, yeux modérèment convexes, faiblement emboîtés derrière dans la légère saillie des joues; épistome échancré en arc de cercle, sans aucune saillie près du labre qui est très-large, mais très-court; il est sillonné sur toute sa largeur, surtout vers les angles, ces sillons ne dépassent la suture que devant les yeux, et encore assez faible- ment ; les enfoncements frontaux sont assez profonds, parallèles et s’élargissent un peu en avant; ils sont lisses, l’espace qui les sépare est lisse et un peu convexe; il y a un gros pli peu allongé près des yeux, et à côté une ride, le reste de la tête est lisse. Cor- selet d’un millimètre plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large; bord antérieur faiblement échancré, avec les angles nullement avancés, mais peu arrondis au sommet; côtés un peu parallèles, s’arrondissant cependant un peu vers les quatre angles; les postérieurs arrondis, mais munis d’une petite dent obtuse, base arrondie, nullement prolongée au milieu, ses côtés pas trop obliques ; le dessus lisse, semicylindrique, sans vestige de granu- lation ni d'impression près des côtés de la base; ligne médiane très- fine ; la ligne imprimée parallèle au bord antérieur, distincte sur toute. son étendue, mais peu profonde ; rebord laléral et rigole très- étroits. £4 ytres pas plus larges que le corselet, mais un peu plus longues que le corselet et la tête avec les mandibules, presque cylindriques; le milieu de la base un peu échancré, et l’échancrure séparée des côtés de la base par une légère saillie anguleuse, ceux-ci descendant assez obliquement vers les épaules, légèrement arron- dis et bordés d’un bourrelet qui grossit vers l’épaule, où il forme une petite dent; les côtés presque parallèles jusqu’au delà du milieu d’où ils vont en s’arrondissant vers l'extrémité, qui est peu obtuse; 144 MONOGRAPHIE le dessus descend fortement sur les côtés et sur l’extrémité, il est lisse et l’on ne distingue qu'avec la loupe des stries finement poin- tillées, dont les intervalles sont parfaitement plans; vers l'extrémité de la 3° on voit deux assez gros points enfoncés; le rebord latéral, très-fin en avant, grossit postérieurement; le long du bord antérieur, près de l’écusson et des épaules, règne une granulation presque interrompue à la base des 3° et 4° intervalles, la rigole latérale et le 9° intervalle, qui en outre porte une rangée de petits tubercules, sont finement granulés. Le dessous du corps est lisse. D’un noir de jais très-luisant, surtout en dessus; antennes et palpes d’un brun assez foncé, cils des jambes roux. Deux individus trouvés avec beaucoup d’autres par M. Boccandé dans les possessions por- tugaises sur le Sénégal. J’ignore si cette espèce a été retrouvée sur quelque autre point de la côte occidentale d'Afrique. V. — MACROMORPHUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1857, IL, p. 61. Scariles, Klug, Laferté. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi ut in Cryptoscapho. Mentum vix excavatum, subundulatum, medio obtuse sub- carinatum, dente medio trifurco, acuto, lobis subangustis, lævibus, apice angulatis, extus modice rotundatis et obtuse carinatis ; — paragenæ basi latæ, nec excavatæ nec ad latera carinatæ, intus angulato-emarginatæ. | Mandibulæ capiti æquales, parum arcuatæ, plus minusve acutæ, basi supra obtusissime unicarinatæ, intus basi modice in dentes dilatatæ; dente dextræ emarginato, sinistræ sim- plici, utroque striato. Labrum latum, haud trilobum, antice subbisinuatum, medio late productum et rotundatum, puncto medio unico et latera- libus binis impressis. Antennæ ut in Cryptoscapho. Pedes breviusculi; femora compressa; tibiæ antieæ calcare superiore interno intus subdilatato; intermediæ extus bispi- nosæ, spinis distantibus, superiore multo breviore; posticæ apice externo in dentem dilatato, postice breviter uni-setosæ. Caput quadratum, antice recte truncatum, fronte obsolete biimpressa ; prothorax elongato-quadratus, cylindricus, basi FL LS DES SCARITIDES. 145 regulariter rotundata, haud producta ; elytra cylindrica, longa, pone humeros intra marginem obtuse carinata, margine late- rali incrassato. Prosternum antice profunde biemarginatum; episterna postica brevia, extus rotundata, subtrigona, lævia; abdomen simplex, segmentis penultimis minime punctatis, ano solum ad marginem posticum quadripunctato. Habitus valde elongatus, cylindricus; Scaritem cylindro- notum refert, sed elytra lævia, haud striata. Cet insecte est très-remarquable par sa forme encore plus allongée et plus cylindrique que celle du Cryptosc. lissonotus ; mais, ce qui le distingue de tous les Scaritides que je connais, c’est l'absence complète de points sur les avant-derniers segments de l'abdomen ; caractère que je n’avais pas remarqué quand j'ai établi ce genre. M. elongatus Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1857, II, p. 62. — Long. 35, larg. 8 1/3 mill. — Tête grosse, carrée, un peu moins longue que large, coins antérieurs arrondis, bord antérieur de l’épistome presque droit, sans saillie ni échancrure, sa suture forte- ment en zZigzag et très-fine, le dessus finement strié sur Les côtés et un peu convexe au milieu ; enfoncements du front assez larges et fort peu profonds, marqués de quelques rides irrégulières ; le reste de la surface presque lisse, le point près de l’œil très-petit, quelque- fois à peine visible; yeux modérément convexes, emboîtés en des- sous et derrière dans la saillie de la joue, qui est obtuse, mais qui les dépasse un peu; la ligne imprimée sur le milieu de l’espace qui sépare les enfoncements, ne se voit que dans l’un de mes deux individus. Corselet pas plus large que la tête avec ses saillies laté- rales, un peu plus long que large; bord antérieur peu échancré, angles à peine avancés, peu distants des côtés de la tête, arrondis au sommet; côtés droits, même très-légèrement sinués,; parallèles, ne s’arrondissant que près des angles; les angles postérieurs très- arrondis, sans vestige de dent; milieu de la base droit, nullement prolongé, ses côtés modérément obliques et légèrement arrondis, sans la moindre sinuosité; le dessus presque lisse, semicylindrique; la ligne médiane trés-fine, celle parallèle au bord antérieur distincte sur tout son parcours, mais peu imprimée, anguleuse au milieu; rebord latéral très-fin, surtout vers le milieu des côtés, un peu renflé le long de la base, la rigole latérale très-étroite, s’apla- üssant et s’élargissant sur le pédoncule; point de granulation, mais une impression allongée à peine marquée le long des côtés de la base, Pédoncule assez gros, un peu élargi en avant. Ælytres 146 MONOGRAPHIE pas plus larges que le corselet, un peu plus longues que celui-ci avec la tête etles mandibules, base largement échancrée, ses côtés assez arqués, mais ne descendant pas vers les épaules, où le bour- relet qui les longe, forme une petite dent obtuse; côtés parallèles, extrémité arrondie en demi-cercle; le dessus en demi-cylindre aplani sur le disque, descendant assez fortement sur l'extrémité, point de granulation ni le long de la base, ni sur le bord latéral; les six premières stries presque complétement effacées, avec les inter- valles parfaitement plans et lisses, la 7° et la 8° plus marquées, séparées par un intervalle convexe, qui se relève en côte obtuse vers l'épaule, où il surplombe le rebord latéral; le %, très-étroit et lisse, porte une rangée continue de petits points peu serrés. À l'extrémité de la %estrie appuyé contre le 8° intervalle, on observe un petit point. Le rebord, très-fin antérieurement, s’épaissit posté- rieurement et forme un gros bourrelet; la première moitié de la suture est imprimée; le dessous ducorps est lisse et semicylindrique; il y a une indentation au côté interne des tibias antérieurs après la 3° des 3 dents, qui sont saïllantes et aiguës. L’insecte est entière- ment d’un noir profond, modérément luisant, les mâchoires, les palpes et les antennes sont plus ou moins brunâtres, les cils des pattes un peu roussâtres. Deux individus venant du Cap de Bonne- Espérance. L’un m'a été envoyé par Klug, l’autre figurait dans la collection Dejean et dans la 3° édition de son Catalogue, sous le nom de Sc. Boisduvali. VI. — OTOPHTHALMUS. Scarites, Wiedemann, Dejean. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi graciles; maæillares articulo ultimo præcedente lon- giore, subcompresso, ovato, recte truncato ; labiales articulis ultimis æqualibus ; penultimo intus pluriciliato, ultimo tenui, apice haud truncato. Mentum vix excavatum, lævissimum, medio tenuiter cari- natum, utrinque ad carinam minime impressum, dente medio trigono, lobos æquante basi dilatato, utrinque carinato; his intus parallelis, extus rotundatis, apice intus oblique truncato, dein angulato, intra marginem acute carinatis, Carina mar- gini parallela, arcuata; — paragenæ basi latæ, excavatæ, utrinque carinatæ, intus nec dentatæ nec emarginatæ. Mandibulæ capiti æquales, parum arcuatæ, sat acutæ, DES SCARITIDES. 147 supra basi obtuse bicarinatæ, intus basi modice in dentes dilatatæ et supra striatæ; dextra dente longiore bicuspi, sinistra dente simplici, inter dentem et apicem sinuata. Labrum latiusculum, subtrilobum, lobo medio angustiore magis porrecto et medio punctato-piloso. Antennæ prothoracis basin attingentes, basi tenues, apicem versus subincrassatæ ; articulo primo elevato, sequentes tres simul sumptos longitudine æquante, his subconicis, sensim decrescentibus; sequentibus secundum æquantibus, ovatis, apice truncatis, ultimo apice subacute rotundato. Pedes mediocres; tibiæ intermediæ extus bispinosæ, spina superiore minore, pone spinas pluridentatæ ; posticæ margine postico haud canaliculato, longius trisetoso ; {arsi apice infe- riore pluriciliato. Caput brevius quadratum, genis valde elevatis, oculos multum superantibus; prothorax transverse quadratus, late- ribus dentatus, media basi producta; elytra connata, ovata, valde convexa, basi truncata, humeris dentatis, basi intra marginem subcarinata; alis inferioribus nullis. Episterna postica brevia, trigona, extus rotundata. Abdomen simplex, segmentis penultimis bipunctatis, ano ad marginem posticum 4-punctato. Habitus corpulentus, fere Scar. tenebricosi, sed elytris haud striatis, lævibus. Quand, dans mon premier travail sur les Scaritides,je maintenais cette espèce parmi les vrais Scariles, je n'avais pas remarqué la conformation des mâchoires, qui, comme dans les autres genres de cette section, sont droites et arrondies à l’extrémité ; ce nouveau genre en diffère par l’un ou l’autre des caractères décrits ci- dessus. Ot. politus Wiedemann (Scariles). Zool. Mag. II, 1, p. 3%; Dejean, Species des Coléopt. I, p. 380; Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 62. Long. 19-23, larg. 5 3/4-7 mill. — Tête en carré moins long que large, avec les angles antérieurs arrondis et même coupés un peu obliquement, saillie des joues en forme de gros tubercule arrondi, découpé en avant et en dessus pour rece- voir l’œil, qui, quoique un peu convexe, est bien moins élevé que la saillie ; enfoncements du front peu profonds, linéaires postérieu- rement, triangulairement dilatés en avant, légèrement plissés lon- 148 MONOGRAPHIE gitudinalement sur leur versant externe, ces plis se prolongent sur les côtés de l'épistome, dont le milieu est à peu près lisse, et dont le bord antérieur est très-faiblement échancré en arc de cercle, sans aucune saillie; l’espace entre les enfoncements est très-indis- tinctement plissé en long, le reste de la surface lisse. Corselet un peu plus large que la tête avec ses saillies latérales, assez court, plus ou moins transversal, cyathiforme; bord antérieur un peu échancré en arc de cercle, légèrement indenté près des angles qui ne sont point avancés et sont assez arrondis au sommet; côtés fai- blement arrondis, dents de l’angle postérieur assez aiguës; base visiblement prolongée sur le pédoncule, coupée carrément, ses côtés remontant assez obliquement vers les angles, et sinués près du pédoncule, ce qui forme le prolongement; le dessus convexe, lisse partout; ligne médiane très-fine, ne dépassant pas la ligne parallèle au bord antérieur, qui est à peine distincte vers le milieu et un peu plus imprimée vers les côtés, l’espace qui la sépare du bord parsemé de quelques stries plus ou moins effacées ; le bour- relet latéral très-fin; la rigole très-étroite, avec un point pilifère non loin de l’angle antérieur et un second après la dent posté- rieure, bourrelet de la base un peu plus épais. Pédoncule assez étroit, ce qui fait paraître l insecte très-ctranglé. Élytres de la lar- geur du corselet, aussi longues que ce dernier réuni à la tête et aux mandibules, un peu plus de moitié plus longues que larges, peu allongées, en ovale très-tronqué à sa base, qui est un peu échan- crée au milieu, avec ses côtés descendant peu vers les épaules et légèrement arrondis; le bord antérieur est garni d’un bourrelet qui s'élève et devient de plus en plus gros vers l’épaule, où il forme une forte saillie dentiforme ; les côtés sont assez arrondis, ainsi que le bord postérieur; le dessus est très-bombé et descend forte- ment même sur 12 pédonceule; il est lisse; les cinq premières stries ne sont indiquées que par de petits points ou des traits interrompus à peine visibles, la 6° l’est un peu plus, la 7° forme un sillon peu profond, près duquel le bord interne du &* intervalle se relève en carène peu élevée, assez obtuse, dont la partie antérieure surplombe et cache le rebord latéral, qui décrit derrière l'épaule une courbe rentrante assez forte et assez longue ; le 9° intervalle, très-étroit, et placé entre deux stries à peine distinctes, porte une rangée de petits points ocellés, qui deviennent plus espacés après le milieu et disparaissent vers l'extrémité; on voit un assez gros point près de la base de la 5° strie, et trois ou quatre autres placés l’un derrière l’autre, à l'extrémité de la æ; le rebord latéral, très-fin antérieu- rement, s'élève et grossit un peu vers l’extrémité; il n’y a aucune granulation le long de la base ni sur les bords latéraux. Le dessous du corps est convexe, lisse, à l'exception de quelques granulations “gai L DES SCARITIDES. 149 semées quelquefois sur les épisternes antérieurs. Il y a deux à trois indentations aux tibias antérieurs au-dessus de la 3° dent. Il est entièrement d’un noir très-luisant, les cils des mâchoires et des pattes sont roussâtres, la pubescence des antennes est d’un brun grisätre ; les palpes et les antennes sont plus ou moins brunûtres. Dans un de mes cinq individus, qui est un peu moins luisant que les autres, les stries sont un peu plus distinctes. Il habite la colonie du Cap et a un facies très-particulier, qui le distingue entre tous les Scaritides. VII. — HAPLOGASTER. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi graciles; maæillares articulo ultimo præcedente fere duplo longiore, apicem versus subdilatato, apice obtuse rotun- dato ; labiales tenues, articulo penultimo ultimo vix longiore, intus pluriciliato. Mentum subplanum, subtiliter granulatum, medio usque ad dentis apicem acute carinatum, ad carinæ basin utrinque obso- lete foveolatum, dente medio apice acuto et tenui, basi dila- tato et lateribus carinato ; lobis intus parallelis, extus modice rotundatis, apice subrotundato-truncatis, margine ipso subca- rinato ; — paragenæ basi latæ, extus carinatæ, intus acute dentatæ et profunde emarginatæ. Labrum modice latum, evidenter trilobum, lobis externis rotundatis, medio angustiore et acutiore, singulo medio uni- foveolato. Mandibulæ supra obtuse bicarinatæ, carinis rectis approxi- matis, basi in dentem dilatatæ, hoc supra striato, intus plus minusve bicuspi. Antennæ præcedentis, paulo longiores. Pedes subelongati; {ibiæ intermediæ extus unispinosæ, vix denticulatæ ; posticæ margine postico quadrisetoso ; {arsi sin- gulis articulis apice inferiore parce ciliatis. Caput quadratum, bisulcatum, sulcis parallelis, anterius explanatis; prothorax basi rotundatus, subtransverso-qua- dratus, angulis posticis dentatis; elytra connata, ovata, con- vexa. striata, humeris dentatis, intra marginem haud carinata ; alis inferioribus nullis. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII, 10 150 MONOGRAPHIE Episterna postica brevia, trapeziformia. Abdomen simplex, rugulosum, segmentis duobus penultimis anoque medio bipunctatis, hoc ad marginem posticum quadri- punctato. L’insecte qui constitue ce nouveau genre ressemble à l’ÆZo/co- gaster æquatorius Chaudoir (Tæniolobus olim), mais il diffère des Holcogaster par son abdomen non sillonné transversalement, et des T'æniolobus par ses mâchoires obtuses. H. ovatus. Long. 22, larg. 7 mill.— Il est, tant en dessus qu'en dessous, d’un noir bien moins luisant que chez VO. polilus ; les palpes, les antennes et les mâchoires sont brunes, l'extrémité des articles des palpes et Les cils des pattes roux. Tête assez grande, en carré transversal, avec les coins antérieurs largement arrondis, yeux convexes, emboîtés postérieurement dans la saillie des joues qui est courte et les égale à peu près en hauteur, les enfoncements du front forment en arrière des sillons parallèles assez forts, mais leur partie antérieure s’aplanit et se perd dans les stries qui cou- vrent le bord antérieur vers les côtés, et qui se prolongent sur les côtés de l’épistome, dont le milieu est plus ou moins ondulé, et dont le bord antérieur émet deux assez fortes saillies dentiformes arron- dies sur les côtés du labre; tout le reste de la tête est lisse, le point juxta-oculaire est assez éloigné de l'œil. Corselet un peu plus large que la tête, bien moins long que large, subtransversal, nullement rétréci depuis les angles antérieurs jusqu’à la dent postérieure ; bord antérieur échancré peu profondément en arc de cercle; angles peu avancés, modérèment arrondis au sommet; côtés régu- lièrement, mais modérément arrondis d’un angle à l’autre; dent de l’angle postérieur petite, mais aiguë; côtés de la base coupés assez obliquement et rectilignes, le milieu coupé carrément, faiblement échancré, nullement prolongé, formant avec les côtès des angles très-arrondis; le dessus moins convexe que dans lO{ophth. politus, assez lisse, sauf quelques légères rides transversales le long des côtés de la base, qui ne sont point granuleux; la ligne médiane, assez marquée, ne dépasse pas celle qui est parallèle au bord anté- rieur, qui, quoique peu profonde, est assez imprimée sur tout son parcours; l’espace qui la sépare de ce bord, à peine ridé; rebord latéral très-fin, celui qui longe toute la base un peu plus gros séparé du disque sur le milieu par une rigole plate assez large; on aperçoit quelques petits points pilifères sur la moitié antérieure de la rigole latérale, et le point postérieur est placé à côté de la dent. Pédoncule pas plus gros que dans l'OL. politus. Elytres pas plus longues que l’avant-corps avec les mandibules, d’un demi-milli- DES SCARITIDES. 151 mètre à peine plus larges que le corselet, d’un peu plus de moitié plus longues que larges, en ovale peu allongé, assez tronqué anté- rieurement; milieu de la base un peu échancré; ses côtés, descen- dant fort peu vers les épaules, mais décrivant une assez forte courbe, qui se fond avec celle de l’échancrure, sont garnis d’un rebord d’abord très-fin et qui s’élève en se rapprochant de l'épaule, où il forme une petite dent plus ou moins aiguë; les côtés, assez arrondis, décrivent une courbe régulière jusqu’à l'extrémité de la suture; le dessus assez bombé, mais un peu aplani sur le devant du disque; strié; toutes les stries fines, également imprimées partout, lisses; les intervalles aussi lisses, ceux plus rapprochés de la suture plus plans que les externes; sur la 3° strie, trois points pilifères bien distincts; placés l’un au quart, le deuxième un peu après le milieu, le troisième vers les trois quarts de la longueur; le bord antérieur finement granuleux, avec une rangée transversale de points ocellés plus gros, placés en arc de cercle à la naissance des stries; le neuvième intervalle granuleux, avec une rangée con- tinue d'assez gros points ombiliqués, Le rebord latéral modérément étroit et tranchant sur toute son étendue, visible partout d’en dessus. Dessous du corps lisse, abdomen visiblement chagriné vers les côtés. Tibias antérieurs sans dentelures au-dessous de la 3° dent. Deux individus venant du nord de l’Hindostan (!). (:) Haplogaster humeralis Putz. Long. 38, el. 15, lat. 10 mill. D'un noir luisant; élytres absolument ternes, sauf les trois côtes élevées. Tête fort large, presque aussi large que longue, lisse, portant au milieu deux sillons profonds un peu convergents en arrière et se prolongeant beaucoup au delà des yeux; deux autres sillons plus étroits, mais encore plus profonds, longent les yeux jusqu’au point pone-oculaire et sont séparés de ceux-ci par une carène un peu courbe. Les yeux sont fortement enchâssés en arrière dans un orbite qui les déborde un peu et se prolonge jusqu’à la base du col. Les mandibules sont fortes, longues, régulièrement arquées dans leur moitié supérieure ; en dessus, elles por- tent deux carènes, dont lune se prolonge presque jusqu’à l'extrémité, tandis que l’autre se dirige obliquement vers la grosse dent du milieu; la partie interne des mandibules porte deux dents triangulaires, l’une un peu avant le milieu, l’autre au quart supérieur, et entre celles-ci une autre dent très-large et inégale. Le corselet est à peine un peu plus large que la tête, très-court, un peu arqué sur les côtés dans sa moitié antérieure, mais non rétréci avant les angles qui for- ment un angle saillant ayant l'aspect d’un petit tubercule; il se rétrécit ensuite jusqu'aux angles de la base qui sont semblables aux autres et sont situés beaucoup plus haut que chez la plupart des autres Scaritides ; la base même est en demi- cercle, sauf qu’elle est peu arquée au-dessus de l’écusson ; les angles antérieurs sont un peu avancés, mais non aigus; la rigole marginale est profonde; On y remarque un 3 point pilifère au-dessus du point supérieur ordinaire. L'impres- sion transversale antérieure est complète et très-marquée; le sillon longitudinal, 152 MONOGRAPHIE VIII. — HOLCOGASTER. Scariles, Perty. Tœniolobus, Chaudoir. | Maxillæ obtusæ, rectæ. . Palpi graciles; #aæillares articulo ultimo præcedente dimidio longiore, basin versus subattenuato, apice obtuse rotundato; abiales articulis ultimis duobus æqualibus; penul- timo intus pluriciliato, ultimo magis tenui, apice subacutius rotundato. Mentum subplanum, plerumque rugulosum, medio tenuiter carinatum, basi ad carinam utrinque subfoveolatum; dente medio trigono, basi latiusculo, utrinque carinato, lobos æquante, his anterius sensim angustatis, extus parum rotun- datis, apice intus oblique truncatis et angulatis, ênéra mar- ginem tenuiter acute carinatis, carinula recta (Tænioloborum modo); — paragenæ basi latæ planæque; margine externo acute carinato, intus medio valde dentatæ, dein profunde emarginatæ. également profond, ne la dépasse point; l'impression postérieure est moins dis- tinete ; la base est entièrement rugueuse et chagrinée. Les élytres forment un ovale assez court, avec la base large et tronquée oblique- ment, de façon qu’elle se relève jusqu'aux épaules, qui sont saillantes et terminées par une grosse dent obtuse ; leur plus grande largeur est un peu au-dessous des épaules; de À elles se rétrécissent un peu jusqu’à l'extrémité. La surface est plane. Chaque élytre porte trois côtes élevées et lisses ; les 4e et 3° se réunissent à l’ex- trémité ; la 3° s’oblitère au tiers postérieur ; entre la 1'e et la suture, on distingue une petite côte apicale; les intervalles entre les côtes sont d'un noir très-terne ; cbaeun d'eux renferme deux stries ou plutôt deux lignes de points assez gros. L'abdomen est lisse, sauf quelques ondulations transversales ; chacun des trois avant-derniers segments porte à sa base deux gros points pilifères ; l'anus en porte deux de chaque côté. Les épisternes métathoraciques sont un peu plus longs que larges à leur base, se rétrécissant vers leur partie inférieure. La dent du menton, carénée au centre, est carrée dans sa première moitié; elle devient ensuite plus étroite, de sorte que son extrémité forme une grosse dent obtuse. Le 4€ article des antennes est au moins deux fois aussi long que les deux suivants qui sont égaux en longueur. Les tibias antérieurs portent, au-dessus de la digitation terminale externe, deux longues dents suivies de deux denticules. Les tibias intermédiaires sont longuement uni-éperonnés. Lord Dormer en a reçu de Madras deux individus. Il a bien voulu m'autoriser à en conserver un. | DES SCARITIDES. 153 Mandibulæ capite haud breviores, subarcuatæ, acutæ; supra acute bicarinatæ, inter carinas lævigatæ, his rectis; basi interna in dentem dilatata, supra unicarinata et pluristriata ; dente dextræ longiore, plerumque intus pluridentato, sinistræ breviore, grosse crenato. Labrum trilobum, lobis lateralibus rotundatis, medio paulo acutiore, singulo medio unifoveolato. Anlennæ longitudine, variant, tum longissimæ, tum sat breves ; articulo primo longo, sequentibus tribus simul sumptis æquali ; secundo quartoque æqualibus, tertio eis paulo longiore, cæteris tertio subæqualibus, aut quadratis, aut elongatis. Pedes plus minusve elongati; #biæ anticæ extus tridentatæ, dentibus tenuibus valde acutis; intermediæ extus bispinosæ, posticæ margine postico 5-ciliato. Capul majusculum aut maximum, quadratum, plus minusve profunde biimpressum, impressionibus sublinearibus, paral- lelis; — prothorax transversus; basi rotundata; lateribus dentatus ; — elytra connata, ovata, striata, humeris dentatis ; alis inferioribus nullis. Epislerna postica brevia, subquadrata, extus rotundata, lævia. Abdomen segmentis tribus ultimis ad marginem anticum transverse sulcatis, tribus penultimis anoque medio bi- vel pluri-punctatis, hoc ad marginem posticum præterea quadri- punctato. Habitus Tænioloborum. Ce genre, que j'ai établi sur cinq espèces de l'Amérique méri- dionale, ressemble beaucoup à des Zæniolobus de la première section (planatlus, lævicollis, etc.), et j'avais même décrit l’æqua- lorius, seule espèce que je connusse en 1855, comme faisant partie de ce genre, n'ayant pas eu l’idée d'examiner les mâchoires, qui ne sont pas arquées et aiguës comme chez les Zæniolobus. Les espèces qui le composent peuvent être réparties dans deux sections. 1. Antennæ longiores ; elytra punctato-sulcata, intra marginem acute carinata. HE. glypticus, Perty (Scariles). Del. anim. itin. Spix et Mart., p. 8, t. IL, fig. 4, — Scariles Dohrni Fairmaire. Ann. de la Soc. Ent. de France 1868, p. 754. — Long. 34, larg. 10 mill. — 7e 154 MONOGRAPHIE fort grande, en carré un peu moins long que large, un peu plus étroite devant les yeux qu'à sa base, et s’arrondissant un peu vers celle des mandibules, qui sont un peu plus longues que dans les autres espèces ; épistome strié sur les côtés, lisse et penché vers le labre sur son milieu, coupé carrément, avec une forte saillie den- tiforme arrondie de chaque côté du labre; enfoncements peu pro- fonds, parallèles, sublinéaires, s’élargissant près de l’épistome ; leur versant externe strié, mais les stries très-faibles postérieure- ment, tout le reste très-lisse; yeux peu convexes, leur moitié posté- rieure emboîtée dans la saillie des joues, qui est courte, arrondie, etleségale en hauteur. Corselet court, du double pluslarge quelong, un peu plus large que la tête et même que les élytres, pas plus étroit aux angles postérieurs qu’à son extrémité; bord antérieur un peu échancré, les angles un peu avancés, peu arrondis au sommet ; côtés peu arrondis, surtout vers le milieu; dent de l’angle posté- rieur saillante et assez aiguë; base coupée carrément sur le pédoncule, très-faiblement échancrée; ses côtés rectilignes, très- faiblement sinuës, remontent assez obliquement vers les angles, le dessus peu convexe, surtout sur le disque, lisse partout, excepté quelques légères stries près du bord antérieur vers les côtés; ligne médiane assez imprimée, mais n’atteignant point le bord antérieur, la ligne parallèle à celui-ci effacée vers le milieu, mais distincte, quoique peu profonde, en se rapprochant des angles ; rebord latéral fin, celui qui longe la base l’est un peu moins. Pédoncule assez étroit, rétréci en arrière. Ælytres un peu plus longues que la tête avec le corselet, mais sans les mandibules, et un peu (1/2 mill.) plus étroites, en ovale peu allongé, bien tronqué à sa base, qui est très-légèrement échancrée au milieu, tandis que ses côtés recti- lignes forment un petit angle avec l’échancrure, et descendent peu obliquement vers l'épaule, où le bourrelet du bord antérieur, à peine visible près du pédoncule, grossit et s'élève en formant une dent aiguë; les côtès sont assez arrondis et l'extrémité l’est un peu obtusèment; le dessus est assez plan sur le disque, surtout antérieurement, il descend assez doucement vers l’extrémité, mais très-verticalement sur les côtés; les stries sont formées par d'assez gros points rapprochés les uns des autres, elles sont séparées par des intervalles tectiformes, à l'exception de l'intervalle sutural qui est plan ; le 7° et le 8, qui se réunissent à l'épaule, sont relevés en carènes très-tranchantes et élevées, dont l’externe, qui surplombe et dépasse le rebord extérieur sur toute sa longueur, se prolonge jusqu’à l'extrémité de la suture; de deux points situés vers l'extré- mité de la 3 strie, sortent deux longs poils; le 9° intervalle forme une étroite rigole ponctuée; le rebord latéral qui la longe est fin, tranchant, fortement sinué en arc de cercle rentrant, dans sa DES SCARITIDES. 155 moitié antérieure; le long du bord antérieur règne une bande étroite finement granulée, derrière laquelle on aperçoit une rangée transversale de petits tubercules. Les épisternes antérieurs sont couverts de petites granules, le reste du dessous du corps et les épipleures sont lisses. Le dessous est d’un noir un peu moins terne que le dessus; les élytres surtout sont plus ternes que la tête et le corselet, à l'exception du haut des deux carènes latérales. Dans cette espèce, les antennes atteignent les épaules; les sept articles exté- rieurs sont en rectangle comprimé, de moitié plus long que large; le dernier est très-obtusément arrondi au bout; chacun de ces articles est marqué, depuis sa base jusqu'au delà du milieu sur chacun de ses côtés, d’une dépression ovalaire. J’en ai trouvé un individu dans la collection Reiche, où il était marqué comme venant du Brésil. Quelques autres plus grands figurent dans les collections du Musée de Berlin et du comte Mniszech. H. boliviensis. Long. 33, larg. 9 1/2 mill. — Coloré comme le précédent, auquel il ressemble beaucoup; cependant il en diffère par la forme de son corselet et par quelques autres caractères. Les mandibules sont moins longues et plus lisses en dessus; la {6e est moins striée le long de la suture de l’épistome ; le corselet est plus arrondi sur le milieu des côtés; la base est arrondie en arc de cercle d’un angle à l’autre, on n’aperçoit aucune sinuosité sur ses côtés obliques près du pédoncule; le dessus est plus convexe, la ligne médiane plus imprimée, de chaque côté de la base on aperçoit une impression arrondie assez marquée. Les é/ytres sont notablement plus convexes, surtout sur le disque; elles sont striées et ponctuées de même, mais les intervalles ne sont point tectiformes, et sont simplement convexes, le 7° est relevé en carène moins élevée et moins tranchante; celle du 8° est aussi un peu moins haute; sur les trois derniers segments de l'abdomen, au lieu de deux points, on aperçoit de chaque côté du milieu, de deux à trois gros points disposés en ligne transversale. Le menton est tout à fait lisse. Les antennes sont incomplètes. Feu Guérin-Méneville m'en a cédé un individu venant de la Bolivie. IT. Antennæ minus longæ; elytra simpliciter striata, intra marginem non carinala. H. sulcipennis. Long. 21, larg. 6 mill. — Il ressemble beau- coup à l'æquatorius, mais il en diffère par les stries des élytres plus profondes, nullement oblitérées à l'extrémité, les 6°, 7° et 8° forment d'assez larges sillons, séparés par des intervalles passable- ment convexes et étroits, surtout près de la base, où ces deux derniers se réunissent près de l’épaule, comme dans les deux pré- cédents, mais le 8 ne surplombe ni ne cache le rebord marginal. 156 MONOGRAPHIE Il faisait partie de la collection Reiche et provient de Bahia. H. æquatorius Chaudoir (ZTæniolobus). Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 45. — Long. 21-23, larg. 6-6 1/2 mill. — Il res- semble effectivement au Zæniolobus Lebasi, maïs ses mâchoires obtuses ne permettent pas de le laisser dans ce genre. Il est, tant en dessus qu’en dessous, d’un noir très-luisant, la {6/e ressemble à celle du boliviensis ; la saïllie des joues est tantôt tout aussi élevée et dépasse l’œil, tantôt elle l’est moins; les côtés de l’épistome sont quelquefois striés et quelquefois presque lisses. La forme et la convexité du corselet sont presque pareilles; les élytres propor- tionnellement plus courtes, plus arrondies sur les côtés; les stries, nullement ponctuées, s’oblitèrent à l’extrémité; les intervalles, même les externes, sont peu convexes, surtout le 8°; le long du bord extérieur du 3°, on voit une rangée de cinq à six points pili- fères, bien marqués; l'abdomen est ponctué comme dans l’anten- natus ; le menton est un peu rugueux. Les antennes ne sont pas longues comme dans cette espèce, et ne dépassent que peu les angles postérieurs du corselet. Trois individus provenant des chasses de M. Bates sur les bords de l'Amazone inférieur. H. convexiusculus. Long. 14 1/2-20, larg. 4 1/2-6 mill.—Très- voisin de l’æquatorius, mais plus petit, plus allongé et plus convexe. Têle proportionnellement plus petite, saillie des joues moins élevée. Corselelt moins court et moins transversal, ses angles antérieurs un peu plus avancés et plus aigus; le dessus plus convexe; élytres plus rétrécies vers la base, plus allongées, plus régulière- ment ovales, notablement plus convexes, striées d’ailleurs de même, avec le même nombre de points sur le 3° intervalle. Les cinq indi- vidus que je possède viennent de la Colombie, des bords de l’Ama- zone et de Bahia. Leurs antennes sont un peu moins longues et plus grenues que celle de l’æquatorius. IX. — ANOMODERUS. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi graciles ; maæillares articulo ultimo præcedente lon- giore, tenui, subcompresso, apice truncatulo ; labiales magis tenues, articulis duobus ultimis æqualibus, penultimo intus trisetoso. Mentum latum, sublæve, sat planum, parum undulatum, nec medio carinatum; dente medio trigono, acuto, lateribus non carinato; lobis latis extus late rotundatis, apice suboblique truncatis, angulo omnino rotundato. margine obsolete cari- DA DES SCARITIDES. 157 nato; — paragenæ basi latæ, extus carinatæ, intus acute dentatæ et profunde emarginatæ. Mandibulæ capite paulo breviores, subarcuatæ, sat acutæ, supra læves, minime carinatæ; dentibus substriatis, modice latis, dextræ bicuspi, sinistræ integro. Labrum subtrilobum, lobis singulis medio unipunctatis, medio lateralibus fere breviore. obtuso. Antennæ graciles, fere filiformes, capite cum mandibulis vix longiores ; articulo primo sequentibus tribus simul sumptis æquali; secundo sequente dimidio fere longiore, tertio quar- toque subæqualibus; cæteris elongato-quadratis, basin versus subangustioribus, ultimo ovato. Pedes mediocres ; /emora parum incrassata, fibiæ inter- mediæ extus unispinosæ, supra pluridenticulatæ; posticæ margine posteriore brevius plurisetoso ; tarsi graciles. Caput quadratum, modice anterius biimpressum, impressio- nibus parallelis, epistomo antice haud dentato; — prothorax omnino abnormis, valde cordatus, lateribus muticus ; basi valde producta, quam pedunculus multo latiore, lateribus pro- fundissime sinuata; angulis pone sinum rectis, margine postico medio angulatim emarginato; — elytra connata, elongato- ovata, basi profunde emarginata, humeris minime dentatis, rotundatis, supra granulata, intra marginem carinata, singulo tricostato ; alis inferioribus nullis. Prosternum antice profunde biemarginatum, postice inter coxas subexcavato-deplanatum; episterna postica latitudine paulo breviora, trigona, extus rotundata. Abdomen simplex, segmentis tribus penultimis medio bipunctatis ; ano postice ad marginem quadripunctato. La forme du corselet de cet insecte est tout à fait insolite dans ce groupe et oblige à elle seule d’en faire un genre distinct; il est très-cordiforme; sa base, qui est très-prolongée, et bien plus large que le pédoncule, forme un angle droit, presque un peu saillant, avec ses côtés, qui sont tellement sinués que le fond de la sinuosité forme un angle très-rentrant, à peu près droit. An. costato-granulatus. Long. 20-23 1/2, larg. 6 1/2 mill. — D'un noir peu luisant, élytres encore plus ternes, antennes, palpes et tarses brunâtres ; cils des pattes roussâtres. 7é/e carrée, un peu 158 MONOGRAPHIE moins longue que large, avec les coins antérieurs arrondis, un peu coupés obliquement, le milieu de l’épistome échancré, l’'échancrure plus étroite que le labre, sans saillies dentiformes à côté de ce dernier, enfoncements longitudinaux linéaires, peu profonds, parallèles; l’espace entre eux et les yeux et même une partie du vertex marqués de très-légères stries ondulées, quelquefois à peine visibles; yeux modérément convexes, emboîtés en arrière dans la saillie des joues qui ne les égale pas tout à fait en hauteur. Corselet plus large que la tête, moins long que large, mais pas transversal, très-cordiforme; bord antérieur assez échancré en arc de cercle; angles un peu avancés, subaigus, distants des côtés de la tête; côtés un peu arrondis près des angles antérieurs, puis presque droits décrivant à partir du milieu une courbe assez convexe, qui se prolonge jusqu’au fond de l’angle rentrant, après lequel ils se redressent et tombent à angle droit, à peine arrondi au sommet, sur la base, formée par deux arcs de cercle produisant à leur inter- section sur le milieu du pédoncule, un angle rentrant assez marqué ; le dessus, assez plan, descend seulement un peu vers les côtés, et surtout vers les angles antérieurs ; il est assez chagriné le long des côtés et de la base, presque lisse devant et sur le disque ; la ligne médiane est assez imprimée et va du sommet de l’angle rentrant du milieu de la base jusqu'à la ligne parallèle au bord antérieur, laquelle n’est cependant imprimée que vers les cotés; le rebord latéral est très-fin partout, celui de la base s’oblitère en se rapprochant des angles, près desquels on voit de chaque côté une impression allongée; le long de la base on distingue une dépres- sion transversale, qui aboutit de chaque côté à une petite impres- sion arrondie, et qui est parallèle au bord postérieur. £lytres de la largeur du corselet, un peu moins du double plus longues que larges, peu rétrècies vers les épaules, mais se rétrécissant, à partir du milieu, vers l'extrémité, qui est peu obtusèment arrondie; base de chaque élytre échancrée en arc de cercle, puis s’avançant assez fortement en lobe et décrivant jusqu'à l'épaule une très-forte courbe, qui ne se termine par aucune dent, et qui se relie au rebord latéral; le dessus peu convexe, surtout dans sa partie antérieure, couvert d’une chagrination très-fine et de granules assez marqués; les stries sont tout à fait indistinctes; l'intervalle sutural est très- légèrement relevé, quoique à peine convexe, l'emplacement des 3°, 5° et 7° intervalles est occupé par trois carènes lisses sur le haut, dont la dernière, plus élevée et plus tranchante que les deux autres, se prolonge le long du bord postérieur, sans toutefois atteindre l'extrémité de la suture, tandis qu’à sa base, elle décrit près de l’épaule une courbe rejoignant presque la base de Ia côte intermédiaire, qui est beaucoup plus raccourcie en arrière que la DES SCARITIDES. 159 côte interne : la base de la côte externe surplombe légèrement celle du rebord latéral, mais tout de suite après, la courbe des côtés fait ressortir celui-ci de dessous la carène; sur l’espace qui sépare les deux côtes internes, on-voit de trois à quatre petits points pilifères, dont trois sont placés à quelque distance l’un de l’autre après le milieu ; la partie antérieure des épipleures et les épisternes anté- rieurs sont parsemés de petits granules, le sternum est lisse, l'abdomen finement chagriné vers les côtés. Les trois dents des tibias antérieurs sont très-saillantes et aiguës; après la troisième, on n’aperçoit qu’une petite dentelure. Deux individus venant de la Nouvelle-Calédonie, dont la faune offre tant de formes insolites. M. F'auvel le possède aussi. X. — COPTOLOBUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1857, IL, p. 99. Scarites, Walker. Maxillæ obtusæ. elongatæ, rectæ. Palpi tenues; maswillares articulo ultimo præcedente dimidio longiore, leviter clavato, apice subacute rotundato; labiales ultimo præcedente paulo breviore et magis tenui, illo intus pluriciliato. 1 Mentum læve, planiusculum, medio subcarinatum, dente medio basi dilatato et utrinque carinato, apice attenuato; lobis extus parum rotundatis, apice intus suboblique latius truncatis, angulo rotundato, margine obsolete carinato; — paragenæ. basi latæ planæque, extus carinatæ, intus acute dentatæ et profunde emarginatæ. Mandibulæ capiti vix æquales, arcuatæ, sat acutæ, supra læves, tum obsolete, tum acutius carinatæ ; dentibus modice dilatatis, dextro profundius emarginato, sinistro apice den- tato, intus subrecto. Labrum trilobum, lobo singulo medio uni-punctato, medio angustiore, subacuto. Antennæ plus minusve elongatæ, extus sensim crassiores, moniliatæ ; articulo primo sequentibus tribus æquali, secundo tertioque subæqualibus, quarto breviore, sequentibus qua- dratis, in mare paulo longioribus, ultimo ovato, basi truncato. Pedes mediocres, tibiæ intermediæ extus unispinosæ; pos- tüicæ margine posteriore longius biciliato ; farsi graciles. 160 MONOGRAPHIE Caput mediocre, quadratum, fronte longitudinaliter biim- pressa, genis parum elevatis, epistomo ad labrum bidentato; — prothorax lateribus muticis, cum basi rotundatis, hac medio haud producta ; — elytra connata, ovata, intra mar- ginem haud carinata, alis inferioribus nullis. Episterna postica latitudine haud longiora, quadrata. Abdomen segmentis posticis basi transverse sulcatis, penul- timis tribus medio bipunctatis, ano postice ad marginem qua- dripunctato. Habitus Holcogastri sectionis secundæ. 1. Elytra humeris haud dentatis. C. anodon. Long. 17 1/2, larg. 5 1/4 mill. — D’un noir de poix, modérément luisant, antennes, palpes et pattes légèrement bru- nâtres, cils des pattes roussâtres. Téle carrée, assez grande, avec les coins antérieurs coupés un peu obliquement, mais bien arrondis devant les yeux; le dessus lisse, avec deux impressions linéaires peu profondes, parallèles; sur le front et à côté d'elles, du côté des yeux, trois petits plis de plus en plus courts; yeux assez peu con- vexes, faiblement emboîtés en arrière dans la saillie des joues, qui est peu sensible; les deux carènes des mandibules distinctes, mais peu élevées; l’interne, plus courte, se réunit par sa base à l’ex- terne. Corselel un peu plus large que la tête, subtransversal, se rétrécissant peu à peu vers la base; bord antérieur un peu échancré en arc de cercle, avec les angles peu éloignés des côtés de la tête, modérément arrondis au sommet; côtés un peu arrondis près des angles antérieurs, un peu moins vers le milieu, puis décrivant avec les côtés de la base une courbe régulière assez forte, que n’inter- rompt aucune dent; le milieu de la base n’est ni arrondi, ni échan- cré; le dessus lisse, assez convexe vers les côtés, légèrement aplani sur le haut; ligne médiane bien marquée, n’atteignant ni l’extré- mité, ni tout à fait la base; la ligne parallèle au bord antérieur presque complétement effacée; le rebord latéral très-fin ; dans la fine rigole qui le longe, on voit trois petits points pilifères, le pre- mier tout près des angles antérieurs, le second un peu après le pre- mier, le troisième à l’endroit où les côtés se fondent avec la base; la rigole s’élargit et s’aplatit devant le bord postérieur au-dessus du pédoncule. Celui-ci étroit. Elytres pas plus larges que le cor- selet, à peu près aussi longues que l’avant-corps avec les mandi- bules, en ovale régulier, non tronqué antérieurement, mais échancré au milieu de la base; l’échancrure n’est séparée de la courbe très-forte des côtés de la base par aucune saillie angulaire, PR ST TE | DES SCARITIDES. 161 et il n’y a pas de trace de dent à l'épaule, où le rebord qui longe ces mêmes côtés et se prolonge sur ceux des élytres n’est nulle- ment renflé; ces derniers sont assez arrondis; le dessus est assez convexe, mais la partie antérieure du disque l’est moins; les stries sont fines, peu imprimées, surtout les deux premières et la septième; toutes s’oblitèrent vers l'extrémité; les intervalles sont très-peu convexes, et les trois premiers, ainsi que l'extrémité des autres, sont tout à fait plans; sur la 3° strie, il y a une rangée de cinq gros points, et il y en a un ou deux (peut-être accidentels) sur la moitié postérieure du 5° intervalle; le 9, très-étroit, porte une rangée continue de petits points ombiliqués, entre chacun desquels on aper- çoit deux petits granules ; le bord antérieur est finement granu- leux, et, à la naissance des stries, on voit une rangée transversale de petits tubercules; le rebord latéral est assez large et relevé. Le dessous du corps est lisse. Les antennes ont la longueur de la tête et du corselet réunis (sans les mandibules); leurs articles sont en forme de rectangle; les dents des jambes antérieures sont aiguës, et il n’y à pas d’indentation au-dessus de la troisième. Un mdividu venant de Ceylan. C. Taprobanæ. Long. 16-18 1/2, larg. 5-6 mill. — Je ne suis pas sûr que cette espèce soit distincte de la précédente, dont elle paraît cependant différer par quelques caractères; elle est d’abord moins noire et un peu plus brunâtre; les rides qui avoisinent l’en- foncement latéral du front de l’anodon, sont ici presque effacées; le long du bord antérieur du corselet, on aperçoit de petites stries très-faibles ; et, de chaque côté de la base, il y a une petite dépres- sion ovalaire, qui ne se voit pas dans l’anodon ; les côtés du cor- _selet sont aussi plus arqués; les stries des é/ytres sont bien plus marquées et leurs intervalles moins plans, il n’y a que quatre points sur la 3 strie, et il n'y en a aucun sur le 5° intervalle; le bord antérieur est plus fortement granuleux et le rebord des côtés de la base, sans former de dent à l’épaule, y est cependant un peu renflé, ce qui Ôôte à la courbe la régularité de celle de l’anodon. Dans le plus petit de mes deux individus, probablement une femelle, les antennes sont un peu plus courtes que dans l’autre, et leurs articles extérieurs sont en carré pas plus long que large, tandis que dans l’autre, ils sont plus longs que larges, comme dans le précédent. Ainsi que celui-ci et les autres espèces de ce genre, il habite Ceylan. Il. Elytra humeris dentatis. GC. omodon. Long. 12 1/2, larg. 4 mill. — Coloré comme le pré- cédent, il en diffère : 1° par les enfoncements frontaux qui diver- gent un peu.en arrière, et à côté desquels on n’aperçoit point de 162 MONOGRAPHIE plis, et par les yeux plus aplatis; 2° par le corselet moins court ‘et moins transversal, et chez lequel les côtés de la base sont un peu sinués, tandis que la partie de celle-ci, comprise entre les sinuosités, est notablement plus large que le pédoncule et tout à fait recti- ligne; la ligne parallèle au bord antérieur est encore plus effacée, et l’espace qui longe ce bord ne porte aucun vestige de stries; le point pilifère antérieur de la rigole latérale manque, et le second est placé un peu plus en avant; 3° par Les élytres plus courtes et dont la base est plus tronquée et plus rectiligne, avec une dent obtuse, mais assez marquée, à l'épaule, qui est plus carrée; les côtés sont un peu moins arrondis, le dessus est strié comme dans le Taprobanæ; avec le même nombre de points sur la 3° strie, mais le rebord latéral est plus large, et le bord antérieur, devant la rangée transversale de points ombiliqués, est lisse. Les antennes sont plus courtes et plus minces que dans mon petit individu de l’autre espèce, avec leurs articles extérieurs en carré pas plus long que large. GC. glabriculus Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1857, IL, p. 60. Long, 15-22, larg. 4 2/3-6 1/2 mill. — Celui-ci est d’un noir de Jjais très-brillant; cependant les antennes, les palpes et même les tarses sont un peu brunâtres, les mâchoires et les cils des pattes, rous- sâtres; la {éle est carrèe comme dans les précédents, lisse, impres- sionnée comme dans le Zaprobanæ; il y a quelques petites stries ondulées le long de la suture de l’épistome; les mandibules ne sont päs carénées en dessus; le corselel a les mêmes proportions, ses angles antérieurs sont un peu plus aigus; les côtés sont moins arrondis, ceux de la base, plus rectilignes, se réunissent à sa partie médiane par un angle bien arrondi et cependant un peu plus marqué; les é/ytres ont presque la même forme, si ce n’est que la base est moins échancrée sur son milieu, avec Les côtés plus recti- lignes, et ne descendant guère vers Les épaules, où le rebora de la : base grossit et forme une dent assez relevée; les côtés assez arrondis, les stries à peine perceptibles, avec leurs intervalles par- faitement plans et les mêmes quatre points sur la 5° strie. Antennes et pattes pareilles. NoTE.— M. Walker a décrit (Ann. and. Mag. of Nat. Hist., 1858, 3° sér., Il, p. 200 et 203) sous Les noms d’obliteralus et subsignatus une espèce de ce genre, venant aussi de Ceylan, qui se rapporte à l’une des miennes, sans que je puisse préciser laquelle, car, bien que, quand je l’ai vue au Musée britannique, j'aie pu constater le genre, je n’ai pu reconnaitre l’espèce. RE ms DES SCARITIDES. 163 » XI. — HAPLOTRACHELUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 15. Scariles Dejean. Maxillæ obtusæ, rectæ. Palpi validiuseuli; mawillares articulo ultimo præce- dente paulo longiore, subcompresso, elongato-quadrato, apice obtuse rotundato; Zabiales articulis ultimis binis æqua- Hibus ; penultimo intus pluriciliato, ultimo ut in maxilla- ribus. Mentum sublæve,-subplanum at undulatum, medio subca- rinatum, basi ad carinam utrinque excavatum, dente medio trigono, lateribus sinuato-carinato ; lobis extus rotundatis, apice rotundato-truncatis, margine subcarinato ; — paragenæ basi latæ, extus carinatæ, intus haud dentatæ nec emargi- natæ. leviter sinuatæ. Mandibulæ Scaritum. Labrum latum, planum, trilobum, lobis lateralibus late, intermedio angustius rotundatis, singulo medio unipunc- tato. Antennæ modice longæ, moniliatæ, extus subincrassatæ ; articulo primo sequentibus tribus simul sumptis æquali, his sensim decrescentibus, exterioribus quadratis, aut longitudine paulo angustioribus, ultimo subovato. Pedes validi; tibiæ anticæ extus dentibus tribus acutis, intermediæ extus unispinosæ, posticæ margine posteriore lon- gius quadriciliato ; éarsi minus graciles, articulo singulo subtus apice densius ciliato. Caput majusculum, quadratum, subtransversum, fronte biimpressa, haud vero bisulcata, oculis parvulis parum con- vexis; — prothoraæ lateribus muticus, transversus, basi rotundata, haud producta; — elytra connata, ovata, convexa, basi plus minusve truncata ; alis inferioribus nullis. Episterna postica brevia, quadrata, extus rotundata, lævia. Abdomen simplex, segmentis 3 penultimis medio ad mar- ginem bipunctatis, ano marginem quadripunctato. 164 MONOGRAPHIE J. Elytra humeris dentatis (intra marginem carinata). 4. Sulculo juxta oculos nullo. a. Genæ acutius tuberculatæ. æ. Prothorax basi minime productus. H. pasimachoides. Long. 39, larg. 12 1/2 mill. — 7éfe carrée, subtransversale, avec deux enfoncements triangulaires sur le front, dont le fond et le versant externe sont couverts de stries ondulées, qui se prolongent sur les côtés de l’épistome; celui-ci peu ondulé sur le milieu, avec une saillie dentiforme de chaque côté du labre; yeux assez aplatis; saillie de la joue plus élevée que l’œil qu’elle déborde en dessous, et formant un tubercule anguleux antérieure- ment et surmonté d’un sillon; point de sillon juxta-oculaire ; man- dibules au moins aussi longues que la tête, assez droites vers la base, arquées à l'extrémité. Corselel notablement plus large que la tête, très-large et très-transversal ; bord antérieur assez échancré, angles assez avancés, assez écartés des côtés de la tête, peu arrondis au sommet; côtés peu arrondis vers le milieu, s’arrondis- sant un peu vers les angles antérieurs et davantage vers la base, avec les côtés, fort peu obliques, de laquelle ils décrivent une courbe interrompue; milieu de la base plus rectiligne; le dessus modérément convexe, surtout sur le disque; ligne médiane assez marquée, ne dépassant pas la ligne parallèle au bord antérieur, qui est plus imprimée vers les côtès que sur le milieu ; l’espace qui les sépare du bord, couvert de rides à peine visibles ; le reste de la sur- face excessivement finement chagriné, le rebord latéral assez gros, assez relevé, d’égale largeur, tant sur les côtés que le long de la base; la rigole s’élargit et s’aplatit sur le pédoncule. Celui-ci pro- portionnellement assez mince. Élytres pas plus larges que le cor- selet, d’un tiers environ plus longues que larges, en ovale large- ment tronquè et échancré à la base, assez obtusément arrondi à l'extrémité; la partie de la base comprise entre le pédoncule et l'épaule légèrement arrondie, mais nullement oblique; le rebord qui la longe, grossissant un peu à l'épaule, où il forme une dent obtuse ; côtés plus arrondis vers l'épaule et vers l'extrémité que vers le milieu; le dessus assez aplani sur la partie antérieure du disque, mais descendant assez fortement vers l'extrémité et très- verticalement sur le pédoncule; il n’y a guère de trace des trois premières stries, les suivantes sont indiquées par des bandes fine- ment chagrinées, séparées par des intervalles presque plans, lisses, mais peu luisants, le 6° cependant est un peu plus relevé que les autres, le 7° forme une ligne étroite, lisse, légèrement relevée, qui s'arrête loin de l'épaule et un peu après les deux tiers, mais le &, qui part de l’épaule et va jusqu’à l'extrémité de la suture, est très- DES SCARITIDES. 165 élevé, assez gros et semble former le rebord latéral, tandis que ce dernier, qui est entièrement caché par lui, et dont il est séparé par une assez large rigole, n’est visible que quand on regarde l’insecte de côté; dans le fond de la rigole, on voit une rangée continue de petits points ombiliqués assez serrés, mais il n’y à de granulation, ni à la base, ni le long des côtés; les épipleures sont lisses. Le des- sous du corps l’est aussi, à part quelques granules excessivement fins sur les épisternes du prosternum, et une rugosité très-fine sur les côtés de l'abdomen. Il est, tant en dessus qu’en dessous, d’un noir assez terne. Sa patrie est le pays des Zoulous. H. rugososulcatus. Long. 31-37, larg. 11-13 mill. — Il res- semble au pasimachoides ; lêle un peu plus étroite; corselet plu. arrondi sur les côtés, plus rétréci vers les angles antérieurs; la ligne parallèle au bord antérieur plus profondément imprimée; sur le milieu de la base, près du bord postérieur, on voit une impres- sion transversale assez forte, qui a la largeur du pédoncule; toute la base et quelquefois même les bords latéraux, près de la rigole, sont distinctement chagrinés et ruguleux, é/ytres un peu plus larges, par là même plus raccourcies, plus arrondies sur le milieu des côtés ; le 8° intervalle est conformé de même, mais sur chaque élytre on voit sept larges bandes, fortement chagrinées et séparées par des intervalles très-légèrement convexes, qui sont plus lisses et plus luisants que les bandes; ces intervalles Le deviennent moins vers l'extrémité, où ils se rétrécissent, le 7° est très-étroit posté- rieurement, où il s’unit au 5°, mais sa moitié antérieure est com- plètement effacée, et quelquefois il l’est en entier. J'en possède deux individus, qui proviennent de la même localité et de la mème source. 6. Prothorax basi media subproductus. H. rugosostriatus. Long. 27, larg. 8 1/2 mill. — Quoiqu'il ressemble plus que les deux précédents au 7. ovipennis, tant par sa forme que sa plus grande convexité; cependant il en diffère par plusieurs caractères. Zéle à peu près semblable, saillie des joues aussi élevée et anguleuse que dans les deux précédents; bord antérieur du front plus largement strié le long de la suture de l’épistome, qui ne projette, comme dans l’ovipennis, aucune saillie de chaque côté du labre; dessus des dents des mandibules couvert de carènes au lieu de stries. Corselel un peu plus large, avec les côtés moins arrondis et ceux de la base visiblement sinuës près du pédoncule, ce qui fait que le milieu est assez distinctement pro- longé sur ce dernier; ligne médiane plus imprimée, celle parallèle au bord antérieur bien plus profonde, bord antérieur plus distinc- tement strié; prolongement de la base séparé du disque par une ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXII, ll 166 MONOGRAPHIE assez large rigole transversale rugueuse, devant laquelle on aper- çoit quelques rides transversales; les angles du prolongement très- arrondis. Élylres notablement moins allongées, ce qui les fait paraître plus larges, le milieu de la base plus échancré; ses côtés descendant plus obliquement et en s’arrondissant un peu moins vers l'épaule, le rebord qui les longe, plus relevé et plus gros, sur- tout vers l’épaule, où il forme une dent assez aiguë; les côtés plus arrondis; la partie antérieure du disque plus convexe que dans Les deux précédents, mais moins que dans l’ovipennis; ainsi que dans le rugosostrialus, il y a sur chaque élytre sept bandes rugueuses au lieu de stries, mais ces bandes sont produites par des traits for- nant des dessins variés, et elles sont plus étroites, ce qui fait que les intervalles lisses et assez plans, qui séparent ces bandes, sont plus larges ; la carène que forme le 8° intervalle, est bien plus élevée derrière l'épaule que dans l’ovipennis, elle diminue ensuite de hau- teur, mais elle est bien plus épaisse sur toute son étendue; on aper- çcoit deux points pilifères vers l'extrémité de la 3° strie, au milieu de la rugosité qui couvre tout le bout des élytres, et quatre autres sur la moitié postérieure du 7° intervalle; le rebord, qui est caché par la carène latérale, est assez fin, et la rigole qui le sépare de la carène, est couverte d’une fine granulation, dans laquelle on dis- tingue une rangée de points. Il y à aux tibias antérieurs deux indentations après la 3° dent. Il est d’un noir aussi peu luisant que le rugososulcatus. Un individu venant du Natal, trouvé par le pas- teur Guieinzius. b. Genæ obtuse tuberculatæ. H. holcopleurus Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 16 (et non chalcopleurus, comme l’a écrit Motschulski). Long. 36-39, larg. 11-11 1/2 mill. — Parmi les vrais Scariles, on ne peut comparer cet insecte qu’au Doguereaui, mais ses élytres sont plus régulièrement ovales, et fortement carénées près du bord latéral. Z'éle plus grande que dans le Scar. rugosus; Yeux plus convexes, nullement séparés du front par un sillon comme dans ce dernier, courbe des coins antérieurs un peu plus forte devant les yeux, ce qui fait que l’échancrure où sont enchâssés ces derniers est plus profonde; enfoncements frontaux un peu plus profonds et plus ridés longitudinalement, ces rides se prolongent tout le long de la suture de l’épistome; les coins de celui-e1 dépassent la base des mandibules; ses côtés sont fortement sillonnés; il n’y a point de saillie dentiforme de chaque côté du labre, mais le milieu, der- rière celui-ci, est un peu échancré; les mandibules sont bien plus longues, plus arquées vers l'extrémité et plus aiguës, les carènes du dessus sont plus touchantes, parallèles à leur base, l’espace æ Eee SÉL e DES SCARITIDES, 167 étroit qui les sépare est plus ox moins rugueux, les dents sont for- tementstriées obliquement; les antennes sont plus longues et plus fortes. Corselet plus large, moins arrondi sur le milieu des côtés, sans dents aux angles postérieurs, un peu plus élargi en avant; la base et le bord antérieur exactement pareils; les stries le long de ce dernier plus marquées; le dessus un peu moins convexe, plus lisse, le rebord latéral un peu plus gros. Æ/ytres de la largeur du corselet, pas élargies en arrière, comme dans le >wgosus, mais en ovae régulier, largement tronqué à la base, qui est largement échancrée en arc de cercle, avec ses côtés un peu arqués, mais ne descendant que fort peu vers l’épaule; le rebord qui les longe, presque effacé vers le pédoncule, grossit vers l'épaule, où il se ter- mine par une forte dent plus saïllante ; les côtés, peu arrondis vers le milieu, le sont davantage près de l’épaule et après le milieu, l'extrémité est peu obtusément arrondie; en dessus, la partie anté- rieure du disque est moins convexe que le reste, mais elle descend fortement et verticalement sur l’étranglement de la base du pédon- cule; les deux premières stries sont peu imprimées, les suivantes, un peu ponctuées, augmentent peu à peu de profondeur, et de même que les deux premiers intervalles sont plans, les suivants deviennent peu à peu plus convexes; le 8°, qui commence à l’épaule et se prolonge jusqu’à l’extrémité de la suture, forme une carène assez épaisse et très-élevée à sa base, et jusqu’à la moitié de la lon- gueur des élytres, surplombe et cache le rebord latéral, qui plus loin commence à être visible au-dessous de la carène, à mesure qu’elle diminue de hauteur; le bord antérieur est lisse, à l'excep- tion d’une rangée transversale de points ombiliqués avant la nais- sance des stries; le sillon qui sépare la carène latérale du rebord, est presque lisse, avec une rangée de petits points peu visibles ; on voit, en outre, sur le tiers postérieur du 3° intervalle, deux à trois points pilifères, et quelques autres distribuës sur toute la longueur du bord externe du 7°; les épipleures et le dessous du corps sont presque lisses ; les épisternes antérieurs légèrement granuleux ; les tibias antérieurs ont trois petites dents assez aiguës après la Je grande dent. Tant en dessus qu’en dessous, d’un noir assez lui- sant. Les quatre individus que je possède viennent de l’intérieur de la colonie du Cap. H. patruelis Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 18. Long. 34, larg. 10 2,3 mill. —:I1 se peut qu'il ne diffère pas spéci- fiquement du précédent, car 4l ne s’en distingue guère que parce que les stries des élytres sont presque complétement effacées sur le disque et que les intervalles, même externes, sont plans, à l’excep- tion du 8, qui forme carène comme dans le Lo/copleurus. Ce qui ne me décide pas à les réunir, c’est que le palruelis est indiqué 168 MONOGRAPHIE comme venant de Sierra Leone, mais je n’en possède qu'un seul individu. H. subcrenatus Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 18. Long. 29-32, larg. 9-9 2/3 mill. — Ii diffère de l’Ao/copleurus par sa taille moindre et sa forme moins large, qui le rapproche de l’ovipennis. Tête plus étroite, mais d’ailleurs à peu près semblable. Corselel moins large, moins transversal. Z/ytres plus étroites, plus allongées, bien moins tronquées et moins échancrées à leur base, avec les côtés de celle-ci descendant plus vers l’épaule, qui est dentée de même; base des côtés plus arrondie ; le dessus plus con- vexe antérieurement, les trois premières stries fines, avec les inter- valles plans ou du moins peu convexes; les quatre suivantes for- ment de larges sillons, dont le fond est légèrement alvéolé, surtout dans les deux externes; outre le 8e intervalle, qui est relevé en carène comme dans l’holcopleurus, le 6° est plus convexe que les autres, et le 7° bien plus étroit, presque linéaire, entamé des deux côtés par les alvéoles, et quelquefois comme interrompu; on retrouve les mêmes points à l'extrémité du 3° et sur le côté externe du 7°, il n’y a que deux petites dentelures aux tibias antérieurs au- dessus de la 3° dent; les autres caractères indiqués dans ma pre- mière description sont sujets à varier dans les trois individus que: j'ai sous les yeux. Sa patrie est Sierra Leone. Le Musée de Gênes en possède aussi un individu assez petit, qui se rapproche un peu du capicola de la même collection. 2. Sulculo intra oculos impresso. H. ovipennis Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 19 — Scartiles ovipennis Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1843, p. 732. Long. 26-31, larg. 8-9 1/2 mill. — Il rappelle beaucoup le Scar. tenebricosus, mais, outre ses caractères génériques, il en dif- fère par les coins antérieurs de la tête arrondis et non anguleux, son corselet nullement denté aux angles postérieurs et ses élytres carènées près du bord latéral. 7e comme dans le Sc. {enebricosus, arrondie aux coins antérieurs, qui ne forment pas de coude saillant devant les yeux ; le sillon qui sépare l’œil du front ne suit pas le contour du premier, mais il est rectiligne et cesse à la hauteur du bord postérieur de cet organe; il n’y a point de saillies dentiformes à côté du labre sur le bord antérieur de l’épistome. Corselel presque semblable, la ligne parallèle au bord antérieur plus imprimée; le rebord latéral moins fin. Ÿ/ytres plus régulièrement ovales, nulle- ment élargies en arrière, plus arrondies à la base des côtés derrière l'épaule; la base et la dent de l’épaule identiques, le dessus tout aussi convexe; la partie descendante de la base lisse, excepté de un à quatre points placés devant le commencement des premières e ro EAU DES SCARITIDES. 169 stries: celles-ci moins imprimées que dans le {enebricosus, lisses, tandis que les stries externes deviennent de plus en plus profondes et de plus en plus ponctuées, et que la convexité des intervalles augmente dans la même proportion; stries et intervalles se perdent dans la rugosité de l’extrémité; le & intervalle est assez relevé en carène, allant de l'épaule à l'extrémité de la suture; cette carène, assez haute à sa base et surplombant le rebord latéral dans sa pre- mière moitié, diminue d’élévation peu à peu; il y a deux petits points pilifères à l'extrémité de la 3 strie, points qui disparaissent quelquefois, et quelques autres le long de la moitié postérieure du côté externe du 7‘intervalle. Le dessous du corps est lisse ; il n'y a pas de dentelures aux tibias antérieurs au-dessus de la 3° dent. Quatre individus venant du Cap de Bonne-Espérance. H. gibbosus. Long. 28, larg. 8 mill. — On peut le comparer à l’ovipennis, mais la forte convexité des élytres l’en distingue de suite. La fête avec ses parties diffère fort peu, elle est plus large; la saillie des joues semble se fondre plus insensiblement dans les côtés du col, et les paragènes sont distinctement dentées et échan- crées intérieurement. Le corselet plus large et plus transversal, est un peu plus élargi antérieurement, ses angles antérieurs sont moins avancés, ses côtés moins arrondis, et par là même l'angle qu'ils forment avec les côtés obliques de la base est un peu plus indiqué, quoique toujours bien arrondi; en dessus le sillon parallèle au bord antérieur est plus profond. Les é/ytres sont un peu plus courtes; les côtés de la base, entre le pédoncule et l'épaule, sont moins arrondis, ce qui fait qu’elle paraît plus tronquée ; la dent humérale est plus saillante et forme l'extrémité d’un bourrelet basal plus élevé, surtout près des épaules ; le dessus est notablement plus bombé, surtout dans le sens de l’axe, et la pente de la partie posté- rieure vers l'extrémité est bien plus rapide et plus convexe; les stries intérieures sont un peu plus profondes et leurs intervalles plus convexes; les externes et la carène du 8° intervalle ne diffé- rent pas; on retrouve les mêmes points pilifères le long du côté externe du 7°, et sur l’extrémité du 3° on en voit encore quatre placés l’un après l’autre. Le dessous du corps ne diffère guère; il y a deux à trois petites dentelures au-dessus de la 3° dent des tibias antérieurs. Il à été trouvé dans la Caffrerie par M. de Castelnau. H. ignobilis. Long. 18 1/2, larg. 5 1/2 mill. — Voisin de l’orr- pennis, mais bien plus petit, proportionnellement plus étroit, plus convexe. Tant en dessus qu’en dessous, d’un noir assez terne. Téle plus étroite, striée à peu près de même sur le devant; échancrure de l’épistome un peu plus profonde. Corselet moins large et moins court, avec les angles antérieurs moins avancés et plus arrondis au sommet et le bord antérieur moins échancré; le dessus plus con- 170 MONOGRAPHIE vexe, plus ridé en travers, avec les impressions sur les côtés de la base plus marquées et le bourrelet latéral plus fin et plus étroit. Élytres un peu moins allongées; milieu de la base plus échancre, ses côtés ne descendant guère vers les épaules, mais un peu arrondis; dent de l'épaule plus saillante, le disque un peu plus bombé ; la base des 6° et 7° intervalles plus convexe, les points pos- térieurs sur celui-ei plus gros, un point distinct sur la base du 5”, l'extrémité des stries et des intervalles se confondant davantage dans la rugosité du bout des élytres; la carène latérale, le dessous du corps et les pattes comme dans l’ovipennis. L’individu que je possède n’a été donné par le vicomte de Bonvouloir et vient de la colonie du Cap. H. capicola Dejean (Scarites), Species des Col. V, p. 496; Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 23. — Long. 16 1/2-22, larg. 5 1/4- 6 1/2 mill. — Il diffère de l’ovipennas par sa taille bien moindre et le brillant qui le couvre; la /éle est pius courte, plus transver- sale, il n’y a pas de sillon le long des yeux, qui sont assez plats, le devant du front et l’épistome sont plus fortement striés et sillonnés; les carènes des mandibules sont plus saillantes, et l’espace creux qui les sépare, est couvert de fortes rides transversales un peu obliques. Le corselet est moins échancré en arc de cercle à son bord antérieur, mais le sommet des angles est plus aigu ; la partie des côtés qui avoisine ces angles, moins arquée et le milieu plus rectiligne ; le rebord latéral plus fin, le bourrelet du milieu de la base séparé du disque par une rigole plus large ; les impressions de la base de chaque côté du pédoncule sont plus marquées. Les élytres sont plus courtes et plus arrondies par les côtés: ceux de la base moins arrondis entre le pédoncule et épaule; le disque est plus bombé; les cinq premières stries sont peu imprimées; la 6° l’est davantage et elle est à peine ponctuée; tandis que la 7°, qui est plus large, est plus profonde et visiblement alvéolée, toutes sont bien distinctes jusqu’à l’extrémité, qui n’est pas rugueuse ; la base des 6° et 7° stries est assez arquée en dedans; il y a deux à trois gros points sur l'extrémité du 3° intervalle, et de huit àneuf tout le long du côté externe du 7°; le 8° est également relevé en carène, mais elle est moins élevée, surtout après le milieu. Les trois dents des tibias antérieurs sont longues et aiguës, sans en excepter la 3°, qui est suivie de deux à trois dentelures bien marquées. Outre le type de Dejean, j'en possède deux individus, qui, ainsi que le type, viennent de la colonie du Cap. Un individu un peu plus grand que les miens et plus terne m'a été communiqué par le Musée de Gênes. H. Dregei. Long. 36, larg. fere 11 mill. — Quoique dans l’in- dividu que je possède, la dent humérale soit presque nulle, cepen- DES SCARITIDES. 171 dant je le place dans cette section, parce que, comme dans les espèces précédentes, le rebord latéral se rattache à celui des côtés de la base par une forte sinuosité. 11 ressemble au subcrenalus, mais il est notablement plus convexe; la tête ne diffère guère, les côtés de l’épistome sont seulement moins striés, le corselel est plus large, plus arrondi sur les côtés derrière les angles antérieurs. Les é/ytres n’ont pas de dent saillante à l’épaule, les côtés sont plus arrondis ; le dessus est notablement plus bombé; Les intervalles sont égaux entre eux et également convexes, les stries ne s’élargissent, ni vers les côtés, ni vers l’extrémité, qui n’est pas rugueuse; les 6° et 7e sont bien moins ponctuées et les points n’entament pas le 7° intervalle, qui n’est plus étroit que les autres que près de sa base; le 8° inter- valle est relevé en carène moins haute, moins tranchante et plus épaisse. Le reste est comme dans le swbcrenatus. Il a été découvert par Drege dans l’intérieur de la colonie du Cap, et figurait dans la collection Dejean sous le nom que je lui ai conservé. IT. Elytra humeris haud dentatis. «. Prothorax intra marginem piloso-pluripuncetatus. H. Grandini. Long. 19, larg. 6 mill. — Il se rapproche beau- coup par sa forme du Scar. inermis, mais il est plus large et les élytres sont plus ovales. 7éfe plus courte que dans l’oripennis, yeux plus plans; corselet plus étroit, moins arrondi et assez parallèle sur les côtés, sommet des angles antérieurs plus arrondi ; le dessus plus convexe, la ligne transversale antérieure moins imprimée vers le milieu, le rebord latéral plus fin, avec une série de petits points dans la rigole étroite qui le longe; é/ytres de la même forme, un peu moins allongées, sans aucune dent à l'épaule ; le rebord des côtés de la base s’unissant au rebord latéral dans une courbe ininterrompue; Le dessus plus bombé, strié; Les stries lisses, assez fines, mais devenant plus profondes vers les côtés, la %e et la 4 s’unissant près de la base, avec un point imprimé à l'endroit où elles se joignent, les suivantes n’atteignant pas tout à fait la base; les intervalles lisses, peu convexes, le & de près du double plus large que les autres et tout aussi plan; le 9° excessivement étroit, avec une rangée de très-petits points ombiliqués; sur la moitié postérieure de la 3 strie, trois points pilifères, dont le premier, placé un peu après le milieu, manque quelquefois; le long de la base, une double rangée transversale de points tuberculés; le rebord latéral fin, mais assez relevé; après les trois dents des tibias antè- rieurs, qui sont assez longues, on aperçoit encore deux dentelures. Les deux individus que je possède viennent du Natal; ils figuraient dans la collection Laferté sous le nom que je leur ai conservé. 172 MONOGRAPHIE b. Prothorax intra marginem piloso-tripunctatus. a. Elytra interstitiis externis planiuseulis. H.oviventris. Long.23-25, larg. 7-8 mill.—Il ressemble à l'ovc- ennis encore plus que le Grandini, car il est plus grand, un peu plus large et moins convexe que ce dernier; mais, comme chez celui-ci, il n’y à aucune dent à l’épaule et le 8° intervalle n’est nulle- ment relevé. Il diffère du Grandini par sa taille plus grande, par son corselel plus large, plus transversal, et dont les angles antérieurs sont assez aigus au sommet et les côtés moins parallèles et un peu plus arrondis; le dessus est notablement moins convexe; le long du bord antérieur, on aperçoit de légères stries, et dans la rigole qui longe le rebord latéral, il n’y a que deux petits points pilifères dans la partie antérieure et un 3° (quelquefois double) après que le côté a tourné vers la base; par ses é/ytres plus larges, plus tron- quées à la base, plus arrondies sur les côtés, moins convexes sur le disque antérieur; striées de même, mais les stries extérieures et l'extrémité de toutes sont visiblement ponctuées ; les trois points de la 3° plus rapprochés l’un de l’autre et de l'extrémité; le 8° inter- valle est moins large, quoiqu'il le soit toujours un peu plus que les autres; les points tuberculés sur le 9 sont plus gros et se dédoublent près des épaules. Les trois individus que je possède viennent du Natal. B. Elytra interstitiis externis costatis. H. transwaalensis. Long. 24, larg. 7 1/2 mill. — Très-voisin de l’oviventris, mais avec les intervalles des élytres chagrinés et les deux externes relevés en côtes assez tranchantes. Yeux moins plans; disque antérieur des élytres encore moins convexe, 3° et 4 stries non réunies à la base, où le point placé à leur jonction dans les deux espèces précédentes manque; la ligne de points tuberculés du 9° intervalle ne se dédouble point près de la base; le 8° intervalle n’est pas plus large que le 7°; les côtés des élytres sont moins arrondis ; la côte latérale ne surplombe ni ne cache le rebord. Un individu venant de la République de Transvaal m’a été cédé par M. Boucard. XII. — DYSCHERUS. Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 21. Scariles, Klug. Maxillæ obtusæ. leviter arcuatæ. Palpi validiusculi; maæillares articulo ultimo præcedente longiore, elongato-quadrato, basi subattenuato, apice trun- DES SCARITIDES. 178: cato ; labiales articulo ultimo præcedente multo breviore, hoc intus multiciliato. Mentum haud excavatum ; medio obtuse carinatum, basi ad carinam utrinque profundius excavatum, dente medio apice tenui acuto, basi late dilatato, trigono, utrinque carinato; lobis latis, extus rotundatis, apice late suboblique truncatis et angulatis, margine haud carinato; — paragenæ basi latæ, tri- gonæ, extus carinatæ. Labrum breve, antice bisinuatum, utrinque rotundatum, dente medio parum prominente, tripunctatum. Mandibulæ sat porrectæ, parum arcuatæ, læves, bicari- natæ ; dente interno subcrenato (in costato), supra tricostato. Antennæ capiti cum mandibulis æquales, apicem versus subincrassatæ ; articulo primo sequentibus tribus simul sumptis æquali, his sensim decrescentibus, secundo sequente fere dimidio longiore, cæteris quadratis, aut subelongatis, ultimo ovato vel rotundato. Pedes soliti Scaritum ; tibiæ posticæ margine posteriore longius 4-ciliato. Caput quadratum, fronte modice subparallelo-biimpressa ; prothorax lateribus muticus, subcordatus ; elytra connata, elongato-ovata, disco subdepressa, costata, intra marginem bicarinata, humeris obtuse angulatis, alis inferioribus nullis. Episterna postica brevia, extus rotundata, lævia ; abdomen simplex, segmentis penultimis tribus medio bipunctatis, ano ad marginem posticum quadripunetato. 1. Paragenæ intus rotundatæ, apicem versus attenuatæ. D. costatus Klug (Scariles). Bericht üb. Madag. Ins., 1833, p. 38, t. [, fig. 6. Long. 29-34, larg. 8 1/2-9 1/2 mill. — D'un noir modérément luisant, élytres ternes, à côtes plus luisantes; bout des palpes, cils des mâchoires et des pattes roussâtres. Téle carrée, un peu moins longue que large, lisse; yeux peu convexes, emboités derrière et en dessous dans la saillie des joues, qui est peu élevée et que sépare des côtés de la tête le prolongement arrondi du sillon, qui longe le bord interne de l’œil; enfoncements du front peu pro- fonds, parallèles, dilatés extérieurement en, dehors; bords de la suture de l’épistome faiblement striés vers les côtés; ceux de l’épistome faiblement sillonnés; son bord antérieur assez échancré * 174 MONOGRAPHIE derrière le labre, avec une très-petite dent de chaque côté de ce dernier; antennes assez longues, leurs articles extérieurs en carré plus long que large, le dernier ovale; les lobes du menton parfaite- ment plans. Corselet un peu plus large (environ d'un mill.) que la tête et un peu moins long que large, assez échancré en are de cerele à son bord antérieur, avec les angles peu distants des côtés de Ia tête, assez avancés et aigus au sommet; côtés régulièrement arrondis depuis ces angles jusqu’au pédoneule, sans vestige de dent ni d'angle postérieur, base très-légèrement prolongée sur le pédon- cule, coupée carrément, avec les angles très-arrondis; le dessus lisse, assez convexe transversalement, ligne médiane très-fine, celle parallèle au bord antérieur effacée, à peine visible, même près des angles; bord antérieur nullement strié, aucune impres- sion sur les côtés de la base; le rebord latéral très-fin; dans la moitié antérieure de la fine rigole qui le longe, trois points pili- fères, un quatrième sur l'emplacement où devrait être l'angle pos- térieur. Pédoncule très-étranglé à sa base. Ælytres de Ia longueur de l'avant-corps avec les mandibules, pas plus larges que le cor- selet; milieu de la base tronqué carrément, à peine échancré, ses côtés descendant très-obliquement vers les épaules et fort peu arrondis; point de dent à l'épaule; côtés peu arrondis, extrémité subanguleuse à la suture; le dessus assez plan sur le disque, descendant assez faiblement vers l'extrémité; stries assez fortement ponctuées, diminuant de profondeur en arrière et s'efflaçant même à l'extrémité, qui est assez fortement chagrinée; intervalles plus ou moins convexes vers la base et s'aplatissant en arrière; le 3e plus large et plus convexe que les deux premiers, avec quatre ou cinq points pilifères près de la % strie sur sa moitié postérieure; le quatrième s'avançant moins vers la base que ses deux voisins, le cinquième aussi élevé que le 3° et relevé en côte dans sa moitié antérieure; le sixième ne formant qu'une petite ligne élevée entre les deux larges sillons qui le bordent et le séparent des cinquième et septième; celui-ci est relevé en carène aiguë jusqu'aux deux tiers, après lesquels il s'abaisse et s’efface peu à peu; antérieure- ment il se réunit sous un angle aigu au $, qui est encore plus élevé et plus tranchant, et qui se prolonge jusqu'à l'extrémité de la suture, surplombant fortement et cachant tout à fait le rebord latéral ; réuni antérieurement au 7°; tous deux se prolongent en ne formant plus qu'une carène élevée jusqu'au pédoncule; à leur jonction on remarque un angle très-obtus, suivi d'une petite sinuosité; le sillon qui sépare les deux carènes large et profond, surtout antérieurement; le rebord latéral fin, et, à côté de lui, on voit une rangée continue de très-petits points, parmi lesquels quel- ques-uns sont un peu plus gros; les épipleures ainsi que le dessous °\ DES SCARITIDES, 175 j du corps sont lisses; l’épine du côté interne des jambes antérieures … au-dessus de l'échancrure est angulairement dilatée en dedans vers … lé milieu; il n’y a qu'une épine au côté externe des jambes intermé- … diaires et quelques faibles dentelures aux jambes antérieures au- dessus de la troisième dent, Deux individus venant de Madagascar. 2, Paragenæ intus dentatæ et emarginatæ, D. tricostis Fairmaire, Ann. de la Soc. Ent. de France, 1869, 192 180. Long. 19, larg. 44/5 mill. — Coloré comme le costulus, mais … beaucoup plus petit. Té/e proportionnellement un peu plus petite, les côtés en avant des yeux plus arqués et légérement saillants; la saillie des joues beaucoup plus forte et dépassant de beaucoup les yeux, au-dessous desquels elle forme une carène tronquée antérieu- rement; elle est un peu creuse derriére l'œil, et cette excavation est séparée par une ligne élevée du sillon qui longe le rebord . interne de l’œil, le devant de la téte est tout à fait lisse; sur le front on voit deux sillons étroits fort peu profonds, légèrement conver- _ gents en avant, où ils ne s’élargissent point; l'épistome est lisse partout, et les dents de son bord antérieur sont plus saillantes; les _ antennes sont moins longues, leurs articles extérieurs ne sont guére - plus longs que larges et le dernier est arrondi ; les lobes du menton sont coupés longitudinalement par une carène élevéeun peu sinuée, qui les traverse par le milieu (je n'ai rien vu de semblable dans aucun autre Scaritide). Corselet moins allongé, à peu prés de la même forme, assez en cœur, moins échancré antérieurement, avec _ Jes angles à peine avancés et assez obtus; la courbe de la partie pos- térieure des côtés et de ceux de la base est plus forte, ceux-ci sont plus visiblement sinués prés du pédoncule et le milieu de la base … estun peu plus nettement prolongé; le dessus est un peu plus con- vexe, la ligne médiane et la ligne antérieure sont plus marquées, celle-ci surtout sur les côtés; de chaque côté de la base on aper- çoit une impression fort peu profonde, mais assez grande, légère- ment ridée; parallélement à la rigole qui longe le milieu de la base, il y à un sillon qui en est séparé par un bourrelet ; le rebord latéral est fin, et dans la partie antérieure de la fine rigole qui le longe, il - n'y a qu'un seul petit point pilifére. Élytres de la méme forme, - mais plus étroites, presque parallèles depuis la jonction des deux . carènes latérales jusqu'au milieu; disque moins aplani, strié de … même, stries fovéolées de la méme manière; intervalles ne se rele- - vant pas vers la base, entièrement chagrinés; le 3° et le 5, mais surtout le premier de ces deux, relevés en carènes étroites, tran- _ chiantes, quoique peu élevées, lisses, plus luisantes; le # n’atteint . pas la base; les 7e et 8° s'unissent à leur base comme dans le cos- 4 lalus, mais ici c’est le 7° qui est plus élevé que le suivant, qu’il sur- 176 MONOGRAPHIE plombe un peu près de la base; il se prolonge davantage à son extrémité, sans cependant atteindre la suture, tandis que le &°, qui n’est pas plus élevé à sa base qu’en arrière, l’atteint comme dans le précédent; le bord antérieur et le côté externe de la 8 carène sont granulés ; l’épine supérieure du côté interne des jambes antérieures n’est pas dilatée vers le milieu ; les dentelures du côté externe des jambes intermédiaires sont de plus en plus fortes vers l'extrémité, de sorte que la plus voisine de l’épine semble en former une seconde. Madagascar. L’individu décrit par M. Fairmaire est le même qui figure dans ma collection. Les Musées de Berlin et du Jardin des Plantes à Paris le possèdent aussi. Cette espèce n’appar- tient que très-imparfaitement au genre Dyscherus et devra proba- blement en constituer un nouveau. Les mandibules semblent un peu usées dans mon individu. XIII. — STORTHODONTUS. Chaudoir. Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 23. Maæxillæ obtusæ, angustissimæ, subrectæ, mala exteriore gracillima. Palpi tenues elongati; maæillares articulo ultimo penul- timo fere dimidio longiore, subcompresso, basin versus sensim angustiore, apice subtruncato; labiales articulo ultimo præce- dente multo breviore, hoc intus multiciliato. Mentum latum, transversum, media basi excavatum, ante- rius obsolete carinatum, dente medio trigono, apice subtrun- : cato, utrinque subearinato; lobis planis, latis, extus valde arcuatis, antice late obtuseque rotundatis, margine haud cari- natis; — paragenæ trigonæ, subexcavatæ, extus carinatæ, intus anterius nec dentatæ nec emarginatæ, basi a gulæ late- ribus carina acuta subarcuata sejunctæ. Labrum ampliusculum, planum, utrinque late rotundatum, antice biemarginatum, lobo medio subconvexo, hoc laterali- busque ad marginem anticum piloso-unipunctatis. Mandibulæ porrectæ, capite longiores, apice subarcuatæ, acutæ, supra subtusque læves, supra bicarinatæ; dente basali elongato, majorem mandibulæ partem occupante, intus grosse crenato. Antennæ longiusculæ, graciles, filiformes, articulo primo en DES SCARITIDES. 177 apicem versus parum incrassato, sequentibus tribus simul sumptis longiore, his sensim subdecrescentibus; cæteris secundum Ææquantibus, elongato-ovatis, basi subattenuatis, ultimo ovato. Pedes graciles, elongati; fibiæ anticæ parum apicem versus dilatatæ, extus acute angusteque tridentatæ, calcare interno superiore intus medio angulatim dilatato; intermediæ extus pluridentatæ, dentibus parum approximatis, sensim magis prominentibus, spina anteapicali unica, tenui. Caput magnum, quadratum, supra striolatum, vertice late- ribus rugato, fronte longitudinaliter biimpressa; prothorax cyathiformis, basi media evidenter producta, supra rugatus, margine sæpius crenulato ; elytra connata, basi late truncata, lateribus anterius parum rotundato, apice rotundato-acumi- nata, deplanata, intra marginem acute uni vel bicarinata ; alis inferioribus nullis. Episterna postica brevia, trigona, extus rotundata; — abdomen simplex, segmentis penultimis tribus medio posterius punctis duobus minutis impressis, ano ad marginem posticum quadripunctato. Les seuls Scaritides avec lesquels ces insectes offrent de la res- semblance sont les Crepidopterus; mais outre les mâchoires obtuses et d’autres caractères génériques, le corselet est plus rétréci en arrière et les épaules sont plus carrées et anguleuses. St. Coquereli Fairmaire (Crepidopterus). Ann. de la Soc. Ent. de France, 1868, p. 754. Long. 52, larg. 17 mill. — Tête énorme, ayant à elle seule avec les mandibules 22 millimètres de long sur 14 de large à sa base. Mandibules de la longueur de la tête peu arquées, dentelées en dedans, lisses et presque planes en dessus, à carènes fort peu élevées et ne dépassant pas la moitié de la lon- gueur ; il n’y a point de dilatations internes; fête carrée, un peu plus étroite devant les yeux qu’à sa base, à angles antérieurs arrondis; yeux un peu convexes, saillie des joues plus élevée que les yeux, tronquée obliquement antérieurement, creuse en dessus et rugueuse dans l’excavation, qui est bordée de deux carènes se rejoignant en arrière; côtés du vertex ponctuëés et rugueux avec une petite ligne élevée un peu arquée, non loin de la saillie des joues; front plan avec deux sillons larges et assez profonds, passa- blement longs, et qui sont comme étranglés dans leur milieu; côtés à peine striés, milieu du vertex lisse. Corselel plus large que la 178 MONOGRAPHIE tête, du double plus large que long; bord antérieur très-échancré en arc de cercle avec les angles avancés et assez aigus; côtés courts, presque droits, légèrement ondulés, mais pas dentelés ; sommet de l'angle obtus qu'ils forment avec ceux de la base arrondi, ces derniers descendant un peu obliquement et presque en ligne droite jusqu’au pédoncule où ils forment un petit angle rentrant, de sorte que le milieu est un peu prolongé sur une largeur moindre que celle du pédoncule, le bord postérieur rectiligne; le dessus peu convexe, opaque, ridé en divers sens, mais assez faible- ment; ligne antérieure transversale fortement marquée; l’espace qui la sépare du-bord antérieur, densément et fortement strié ; ligne médiane assez marquée ; il y a, de plus, une impression transversale arquée qui s'étend d’un angle rentrant à l’autre le long du milieu de la base, et que la ae médiane ne dépasse pas; le rebord latéral n’est que médiocrement large, et la rigole qui le sépare du disque est assez profonde. El ytres en ovale assez court, un peu plus larges que le corselet, nullement échancrées, mais émoussées à leur base; le dessus peu convexe, opaque, légèrement rugueux, stries larges et séparées par des intervalles un peu relevés, le 3: l’est un peu plus que les autres, surtout antérieurement; les stries ressemblent à de larges rigoles très-peu profondes; il n’y a pas de points sur le disque, la carène latérale surplombe et cache le fin rebord latéral, comme dans | Ægeon, et à sa base on voit, comme dans ce dernier, une dent obtuse, mais la carène interne qu’on voit dans l_Æ'geon manque ici complètement; cette carène se prolonge le long de la base jusqu’au pédoncule, offrant une indentation et un renflement à la base du 5° intervalle; l’unique carène latérale se prolonge jusqu’à l'extrémité de la suture. Antennes grêles, fil- formes, très-longues; pattes également longues; jambes grêles aplaties, tarses minces, plus courts que les jambes; les dents des jambes antérieures eflilées, très-aiguës ; la 3° assez petite, les dente- lures espacées comme dans les autres Slorthodontus ; une seule ‘épine au côté externe des intermédiaires. Je ne possède pas cette espèce, mais j'en ai vu quelques individus dans les collections du Muséum du Jardin des Plantes, du comte de Mniszech et de M. Fairmaire. St. Ægeon Chaudoir, Rev. et Mag. de Zool., 1862, p. 487. Long. 41-51, larg. 14 1/2-17 mill. — Le plus grand de mes deux individus est le plus grand vrai Scaritide que je connaisse. Zéle grande, carrée, un peu moins longue que large, avec le col plus élargi que la partie qui précède les yeux; coins antérieurs coupés obliquement et formant un angle arrondi avec le côté devant l'œil; celui-ci plus ou moins aplani suivant le sexe; la saillie de la joue forme au-dessous de l’œil une carène longitudinale, tronquée carré- DES SCARITIDES. 179 ment en avant à la hauteur de la moitié de cet organe; entre cette carène et le bord inférieur de l’œil on voit une rigole assez forte, qui s’élargit en arrière; le rebord qui longe le bord interne de l'œil se prolonge postérieurement en une ligne élevée, qui n’atteint pas tout à fait la base de la carène inférieure ; une seconde ligne élevée un peu oblique sépare le vertex des côtés de la tête et se prolonge jusqu’à la base; des deux côtés de cette ligne, le côté et le vertex sont couverts de fortes rugositès; le milieu de ce dernier est ïfine- ment chagriné; la partie du front qui s’étend entre les yeux est couverte de stries très-fines etondulées, qui s’affaiblissent peu à peu et disparaissent presque en se rapprochant de l’épistome; les enfon- cements longitudinaux sont larges, médiocrement profonds, paral- lèles, quelquefois élargis à leurs deux extrémités et plus striés que le reste; les côtès de l’épistome le sont aussi; le milieu est lisse et plan; le bord antérieur n’est que faiblement échancré derrière le labre, le fond de l’échancrure est droit, les saïllies de chaque côté du labre assez peu fortes, les mandibules plus longues que la tête; la dent interne s'étend sur la plus grande moitié de leur longueur, mais elle n’est pas très-large, et son bord interne présente quatre fortes dentelures, dont les deux antérieures sont les plus sail- lantes. Corselel un peu plus large que la tête, très-cyathiforme, assez fortement échancrè antérieurement en arc de cercle, avec les angles avancés, assez aigus et peu distants des côtés de la tête; les côtés peu arrondis vers le milieu, assez brièvement arrondis près des angles antérieurs, distinctement crénelés (comme dans certains Percus), décrivant avec les côtés de la base une courbe régulière peu convexe; ceux-ci assez fortement, quoique brièvement sinués près du pédoncule; milieu de la base distinctement prolongé sur celui- ci, les angles du prolongement obtus, mais bien marqués; le dessus peu convexe, couvert de rides entremélées, et finement chagriné entre les rides; la ligne médiane et celle parallèle au bord antérieur fortement marquées; tout le bord antérieur couvert destries serrées; le rebord latéral assez large, séparé du disque par une rigole égale- ment assez large; celui qui longe toute la base plus étroit. £/y- tres un peu plus larges que le corselet, surtout vers le milieu, d’un tiers ou d’un quart plus longues que larges, suivant les indi- vidus, largement tronquées à la base, qui n’est guère échancrée derrière le pédoncule; il n'y a à proprement parler aucun angle ni aucune dent à l’épaule, qui n’est pas visible de dessus, car la saillie humérale qu’on voit est produite par la jonction de la côte élevée qui surplombe le bord antérieur, avec la base réunie des deux fortes carènes latérales; côtés s’élargissant un peu depuis la base jusque vers le milieu, plus ou moins arrondis, puis se rétré- cissant peu à peu en s’arrondissant vers l'extrémité, qui est peu 180 MONOGRAPHIE obtuse ; le dessus assez aplani vers la base et dans le sens trans- versal, mais s'abaissant en voûte vers l'extrémité à partir du milieu; il est entièrement et finement chagriné, avec des stries finement ponctuées, à peine imprimées et séparées par des intervalles presque plans, dont le 3° porte extérieurement une rangée de cinq petits points, et le 6° est plus large que les précédents; le 7e est relevé en carène relevée et tranchante, surtout vers sa base ; il diminue peu à peu de hauteur et disparaît vers les trois quarts, tandis que le &?, qui surplombe de beaucoup le rebord extérieur, et qui à sa base se réunit à celle du 7e, est au contraire moins saillant à sa base que vers le milieu, et se prolonge jusqu’à l'extrémité de la suture; la carène qui longe le bord antérieur s’élève notablement extérieure- ment et y décrit une courbe assez forte, puis à sa jonction avec les deux carènes latérales, elle forme une saillie dentiforme, après laquelle la carène extérieure est sinuée; le rebord latéral est extrêmement fin, et la ligne ponctuée continue qui le longe en dedans, est composée de très-petits points ombiliqués, très-rappro- chés les uns des autres; le côté externe de la carène latérale forme un plan très-oblique, qui se replie en dessous vers le rebord, et qu’on peut facilement confondre avec les épipleures, qui ne com- mencent qu'au-dessous de ce rebord. Dessous du corps finement chagriné; les trois dents du côté externe des jambes antérieures minces, longues et très-aiguës; au-dessus de la 3° il en a quatre autres, assez distantes l’une de l’autre, courtes et aiguës, en petit triangle, du côté inférieur duquel sort un cil. Dans le premier individu que j'ai eu et que j'ai décrit, les élytres sont notablement plus allongées que dans un second que j'ai acquis depuis. Tous deux viennent des chasses de Goudot à Madagascar. St. Nimrod Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 24. Long. 37-46, larg. 12-14 mill. — Plus petit que l_Ægeon, auquel il ressemble d’ailleurs et dont il a à peu près les proportions. La tête ne diffère guère, le front semble un peu plus ondulé, le devant en dehors des enfoncements est plus strié; les saillies du bord antérieur de l’épistome sont plus fortes, le lobe intermédiaire du labre est plus avancé; les angles antérieurs du corselet sont plus aplanis et en forme de lobe arrondi; les élytres sont plus arrondies sur les côtés; la carène qui longe la base, est sinuée sur le milieu de chaque côté entre le pédoncule et son extrémité, qui forme une saillie moindre, suivie d’une sinuosité à peine sensible de la carène extérieure; mais ce qui distingue surtout cette espèce de la précé- dente, c’est la distribution des stries qui sont bien plus nombreuses; les deux premiers intervalles sont plans et séparés l’un de l’autre et du 3° par une double rangée de petits points; le 3° est plus large et plus élevé que les autres, puis viennent huit stries ponctuées, ere Le Hi ANNALES DE LA | | à SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE MS Mr DE he est urine nt Ed Né si DAS de SE Sd Pr, ni RC pere D TS dE net te L LM CPS RATE fu DE BELGIQUE TOME VINGT - DEUXIÈME TRIMESTRE IV Signatures 12à 15etkà m Paru le À 7 février 1880 \} L OA NE W ta ENS n - Ed SATION AL MOUSE " ; 3 Ts BRUXELLES AU SIÉGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE 1879 DES SCARITIDES. 181 séparant des intervalles étroits, dont le 4e est dans sa première moitié légèrement tectiforme; les deux carènes extérieures sont comme dans l’Ægeon; sur le côté extérieur du % intervalle on retrouve les mêmes points; il n’y a aux tibias antérieurs que deux à trois petites dents après la 3°. Même patrie. St. Actæon Chaudoir, Bull. des Nat. de Mosc., 1855, I, p. 27. Long. 35-36, larg. 10-10 1/2 mill. — Notablement plus étroit que le Nimrod. Tête aussi longue que large, d’ailleurs semblable; corselet moins transversal, plus allongé, plus densément ridé et plus cha- griné; élytres bien moins arrondies sur les côtés, plus parallèles, plus allongées, avec un petit angle rentrant à l'extrémité de la suture; le dessus beaucoup plus plan, la suture un peu relevée, surtout vers l'extrémité; la partie antérieure du disque est non- seulement plane, mais elle semble légèrement concave entre la suture et la carène latérale interne ; sa partie postérieure descend fort peu vers l'extrémité, et se relève davantage vers la carène . externe; il n'y a pas grande différence dans la distribution et le mode de ponctuation des stries, les intervalles sont un peu plus granuleux ; à l'extrémité, les stries s’effacent davantage; il n’y a que deux très-faibles dentelures aux tibias antérieurs, placées comme dans le précédent. Même patrie. NoTE. — Une cinquième espèce de ce genre, beaucoup plus petite que les précédentes, et égalemenñt originaire de Madagascar, sera prochainement décrite par M. le baron de Harold. Je ne la possède pas, mais j'en ai vu des individus dans les Musées de l’Université de Berlin et du Jardin des Plantes de Paris. TABLEAU ALPHABÉTIQUE DES GENRES, DES ESPÈCES ET DES SYNONYMES. Pages. Pages. ANOMODERUS n. g. 156 CREPIDOPTERUS. costato-granulatus n. sp. . 457 CamerelF arm. 04. SNA CoproLogus Chaud. 159 CRYPToSCAPHUS Chaud. 442 anodon n. sp. . . . « 460 lissonotus Chd. . . . . 4143 ébbricülus Ghd.". 1 à; . . 162 DyscHERUS Chaud, 172 pmodon'n:S8p. 1. : .1...1. 464 costatus Klug. . .. . 1473 MAprobauæ n: sp: . » tricostis Farm. CCR MAIS ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. 12 1 182 MONOGRAPHIE DES SCARITIDES. Pages. GEOSCAPTUS Chaud. 435 lateralis Dey. . Cacus W:Mac Leay. 7 NM punctatosulcatus Chd. lævissimus Chd . +. . . 136 quadricollis Chd. MacLeavin sp. 1e RemeeS sculptilis Westw. HAPLOGASTER n. g. 149 SCARITES. humeralis Putz. n. sp. . . 151 Ajax Murray . : OVatuS n° Sp... IYN-OMS0 approæimatus ? W. Mac L. HAPLOTRACHELUS Chd. 163 bipunctatus Cast. capicola Del: 02 CN EAO Boisduvali Dej. Cat. . chalcopleurus Motsech. . . 166 Bostocki Cast. Drereiniisp eh AR en ATO Cacus W. Mac L. SiDBOSUSN/Sp. 2/1 460 capicola Dej. GCrandininrisp te ae AU costatus Klug . holcopleurus Chd. . . . 166 Damastes W. Mac L. ienobiis/nesp EM SES CET 0) designans ? Walker Ovipennis Chd.W 72m LGS Dohrni Farm. OVINCDITIS RASD: MANN PERTE Feisthameli Laferté pasimachoides n. sp.. . . 1464 Geryon W. Mac L. paicuelis CRUE Us RAT MGT glypticus Perty rugosostriatus n. sp.. . *. 165 Hercules Murray . . rügososulcatus n. Sp. . . ; Jacksoniensis W. Mac. L. suberenatus.Chd. . * . . 168 lateralis Dej. . transWaalensis n. sp.. . . 1472 Mitcheli Cast. HOLCOGASTER n. g. 159 obliteratus Walker. mqualonus Chd/. 170050001486 boOlNIENSIS. Dep N MeLIELRS convexiusculus n. Sp. . . 4956 SIypheus Pertve SNS sulcipennis n.sp.. . . . 455 MacromoRPHUS Chaud. 144 elongatus Chd. . :. .. . 145 Ocuyropus Schiôdte. 139 gigas Schidie NE 0e MAD lucanoides Putz. n. sp. . . 141 Sayagel:Hopes 24 101%) 2 440 OTOPHTHALMUS n. g. 146 politus:.Wiedem:.1.17%% "5, 447 OXYLOBUS n. g. 129 alVEOlA LES D Sp EL)" VASE asperulus Onde ets). 155 COSQIUS MASD NE ENT ASE ioveilser SSD EME 1153 ovipennis Chd. planiusculus ? W. Mac L. plicatulus ? Cast. . politus Wiedem. . ruficornis Cast. Savagei Hope. sculptilis Westw. . subcylindricus Laferté. subporcatulus ? W. Mac L. subsignatus Walk. substriatus Cast. . Waterhousei W. Mac L. . STORTHODONTUS Chaud. Actæon Chd. . Ægeon Chd. Coquereli Fairm. . Nimrod Chd. . MES TÆNIOLOB US. æquatorius Chd. . FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. #0 Dar - fe fA ESSAI D'UNE CLASSIFICATIGN DES OPILIONES MECOSTETHI REMARQUES SYNONYMIQUES ET DESCRIPTIONS D’ESPÈCES NOUVELLES par E. SIMON. PREMIÈRE PARTIE — SÉANCE DU 5 AVRIL 1879 — ———e 22% Dansle tome VII de nos À rachnides de France, nous avons exposé une nouvelle classification des Arachnides de l’ordre des Opiliones, mais la pauvreté de notre faune française ne nous a permis d’en faire l'application qu'à un petit nombre de types. On sait, en effet, que l’ordre des Opiliones, très-nombreux et très-varié dans la zone tropicale, ne possède dans la zone tempérée que peu de représentants appartenant presque tous au sous-ordre des Plagiostethi. Le présent travail a pour but de combler cette lacune en ce qui concerne le sous-ordre des Wecostelhi; une monographie complète de ce groupe serait aujourd'hui prématurée; un trop grand nombre des espèces, décrites principalement par Perty et Kollar, nous étant encore inconnu, notre but, plus modeste, est seulement de proposer un groupement nouveau et rationnel des genres et des espèces que nous connaissons, en y ajoutant les descriptions des espèces nou- velles existant au Muséum de Paris, au Musée de Bruxelles et dans notre propre collection. 1° Sub-Ordo. — OPILIONES MECOSTET HI. Ce sous-ordre, correspondant à la famille des Gonyleptidæ de M. Sorensen et aux Laniatlores de M. T. Thorell, renferme tous les Opiliones présentant les caractères suivants : Céphalothorax soudé, en un scutum dorsal, aux premiers 184 _ ESSAI D’'UNE CLASSIFICATION segments abdominaux, les trois derniers segments au moins libres.— Hanches postérieures soudées au premier segment ventral en un scutum plus ou moins vaste, les autres segments ventraux libres. — Yeux portés sur un mamelon frontal, rarement portés sur deux mamelons distincts ou sessiles. — Hanches des trois premières paires transverses; sillons indiquant leurs intervalles ou leurs sutures parallèles et droits. — Lobes-maxillaires de la première paire de pattes soudés. — Premier segment ventral de l'abdomen ne dépassant pas en avant les hanches de la 4e paire. — Sternum long, en lame mince, séparant les hanches antérieures. — Orifice génital éloigné de l’orifice buccal. — Une seule griffe aux deux premières paires de pattes, deux aux deux postérieures, souvent accompagnées d’une apophyse unguéale. — Pattes de la 4° paire ordinairement les plus longues. — Patte-màchoire, avec le tibia et le tarse déprimés (Cosmetidæ) ou comprimés, ordinairement pourvus de fortes épines; tarse terminé par une griffe puissante, arquée, mobile, se repliant en dessous. Ce sous-ordre se divise en trois familles : Phalangodidæ, Cosme- tidæ, Gonyleptlidee. 1. FAMILIA — PHALANGODIDÆ. Spiracula occulta. Coxæ posteriores ceteris paulo latiores, cum segmento ventrali 1° ad basin coalescentes, ad apicem liberæ et serratæ. Le genre type, qui ne renferme que des espèces cavernicoles, ou au moins lucifuges, est répandu dans le midi de l'Europe et aux États-Unis d'Amérique sous une zone correspondante; les autres genres habitent l’Asie tropicale, la Malaisie et l’Afrique australe. GENERA. TA rSIOMNeSUNTA TU CULA TNA ANNEE Oncopus. Tarstiomnes MutIArCUlatle 0e MITA NUE EN NES 2 OCULAIRE ARTE AN TT EN TEEN ET ANT EDIT SNS NOR EEE Oeu) LE AA AE TR RNReRe RrIESE 3 Tuber oculorum in tuberculo longo erccto productum . UE 4 Tuber oculorum rotundum vel transverse ovale, haud productum . bi) Æ Tuber oculorum versus medium cephalothoracis positum (ex Thorell) Epedanus. Tuber oculorum in margine anteriore abrupte elevatum. Sitalces. ë Pedes-maxillares corpore longiores . . . . . Phalangodes. Pedes-maxillares corpore breviores . . : è 6 &G Cephalothoracis margo anterior, ante tuber an mutieus ; Gus oculorumiin/meédio) con vera. ee REUTERS Re Cephalothoracis margo anterior, ante tuber, spina erecta armatus; tuber oculorum in medio depressum . . . . Maracandus. DES OPILIONES MECOSTETHI. 185 1]. GENUS — PHALANGODES. Tellkampf, Archiv für Naturg. 1844, p. 320. Acanthocheir H. Lucas, Ann. Soc. ent. Fr. (1860). Scototemon H. Lucas, L. c. (1860) (et omn. auct.) Erebomaster Cope, Amer. nat. (1872). 1. P. Leprieuri H. Lucas, Ann. Soc. ent. Fr. 1860, p. 973; de Lombardie. 2. P. Lespesi H. Lucas, I. c. 1860, p. 974; des Pyrénées. 3. P. Querilhaci H. Lucas, L. c. 1864. Bull. p. xzmr; du midi de la France. 4. P. Lucasi E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr. 1872, p. 234; des Pyrénées. 5. P. Piochardi E. Simon, L. c. p. 236; du nord de l'Espagne. 6. P. clavigera E. Simon, Ar. Fr. t. vu, p. 151; des Basses- Pyrénées. 7. P. navarica E. Simon, 1. c. p. 152; des Basses-Pyrénées. 8. P. terricola E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr. 1872, p. 257; de. Corse et Algérie. 9. P. Doriæ P. Pavesi, Ann. Mus. civ. s. n. Genova vol. XII, 1878, p.969; d'Italie. 10. P. armata Tellkampf, Archiv. f. Naturg. 1844. p.320; de la grotte du Mammouth, en Kentucky. 11. P. flavescens Cope, Amer. Nat., VI, p. 420, 1872; de la grotte de Wyandotte, en Indiana. 12. P. robusta Packard, On a new cave Fauna in Utah, 1877, p. 164; du Colorado. Nora. Si le genre Ptychosoma Sorensen (Naturh. Tids. 1870, p. 513) est, comme je le pense, synonyme de Phalangodes, il faut ajouter à cette liste le P. vitellina, Sor..I. c.; d'Algérie. 2. GENUS. — MERMERUS. T. Thorell, Ann. Mus. civ. st. nat. Gen., 1876, p. 123. 1. M. Beccarii T. Th.1. c. p. 124. Java. Parait commun; j'en ai reçu plusieurs exemplaires du Dr Ploem et de M. Raffray. 3. GENUS. — EPEDANUS. T. Thorell, Le: p: 127. pictus T. Th. 1. c. p. 128; Borneo. 1.E. 2. E. javanus T. Th., 1. c.p. 131; Java. 3. E. lutescens T. Th, L. c. p. 133; Borneo. 186 ESSAI D’UNE CLASSIFICATION 4. GENUS. — MARACANDUS nov. gen. 1. Maracandus Macei sp. nov. Long. 5 mill. Obscure brunneus, pedibus obscure fulvis. Scutum longius quam latius, ad latera parce granulosum, in dorso tuberculis sex parvis et obtusis notatum. Cephalothoracis margo anterior spina acuta in medio armatus. Tuber oculorum humile, ad latera granu- losum haud tuberculatum. Segmenta libera granulosa. Scutum anale parce granulosum, transverse sulcatum. Pedes maxillares femore valde compresso, supra et infra denticulato, patella longa paullo lamellosa, tibia patella paululum breviore, intus unispinosa, extus in angulo denticulata, tarso ad basin lato et lamelloso, et intus et extus bispinoso, ungue articulo breviore. Pedes breves et inermes. Corps brun-foncé; pattes-mâchoires.et pattes fauve-rougeûtre. Scutum visiblement plus long que large, peu convexe et longue- ment atténué en avant, finement chagriné, parsemé sur les côtés de petites granulations et marqué au bord postérieur d’une ligne de granulations un peu plus fortes, traversé en dessus de cinq sillons larges et peu profonds et présentant trois paires de petits tubercules bas et arrondis disposés en deux lignes longitudinales et parallèles. Marge antérieure du céphalothorax granuleuse et pourvue au milieu, devant le mamelon, d’une pointe assez longue, grêle et subaiguë. Mamelon oculaire bas, transverse, granuleux latérale- ment. Segments libres présentant chacun une ligne de fortes gra- nulations. Pièce anale garnie de granulations semblables éparses, et marquée d’une dépression transverse. Patte-màchoire plus courte que le corps; fémur très-comprimé, finement denticulé en dessus et en dessous; patella très-longue, atténuée à la base, un peu lamel- leuse sur les bords, un peu denticulée au bord interne; tibia à peine plus court que la patella mais plus large, son bord interne pourvu au milieu d’une épine très-grêle, son angle supéro-externe saillant et obtusément bituberculé ;tarse un peu plus court que le tibia, très large et lamelleux à la base, surtout au côté externe, pourvu de chaque côté de deux épines fines et courtes; grifle plus courte que le tarse. Pattes assez courtes, inermes; fémurs légèrement rugueux ; tarse II de 10 articles, II de 7, IV de 8. Bengale. (Muséum de Paris, deux éxemplaires rapportés par M. Macé.) 2. Maracandus Mouhoti sp. nov. Long. 12 mill. Obseure brunneus, pedibus pallidioribus. Scutum crassum, longius quam latius, parce granulosum, in dorso tuberculis sex 4 A 4 tt DES OPILIONES MECOSTETHI. 187 0 acutis et longis armatum. Cephalothoracis margo anterior spina acuta in medio armatus. Tuber oculorum granulosum et bitubercu- latum. Segmenta libera granulosa. Scutum anale granulosum, in medio transverse sulcatum. Pedes maxillares tibia intus quinque- spinosa, femore tarsoque species præcedentis subsimilibus. Pedes robusti et inermes. Corps brun foncé avec les pattes-mâchoires et les pattes brun- rouge plus clair. Scutum visiblement plus long que large, peu convexe, longuement atténué en avant, entièrement et éparsement granuleux, surtout sur les côtés et présentant au bord postérieur une ligne de granulations plus régulières; sillons transverses peu indiqués ; en dessus, six tubercules assez grêles, coniques et aigus, presque équidistants, disposés en deux lignes parallèles, presque égaux, les antérieurs seulement un peu plus petits. Marge antérieure du céphalothorax granuleuse et pourvue au milieu, devant le mamelon, d’une pointe longue et aiguë, un peu infléchie en avant. Mamelon oculaire un peu plus large que long et canali- culé, granuleux et pourvu, en outre, de chaque côté, d’un tubercule vertical obtus. Segments libres présentant chacun une ligne de granulations. Pièce anale garnie de granulations semblables éparses et marquée d’une forte dépression transverse. Patte-mà- choire beaucoup plus courte que le corps; fémur très-comprimé, finement denticulé en dessus et en dessous; patella très-longue, atténuée à la base, lamelleuse sur les bords; tibia un peu plus court que la patella et un peu plus large, presque parallèle, son bord interne pourvu d’une série de cinq épines fines et assez courtes, au côté externe, son angle supérieur avancé et pourvu de deux épines fines; tarse plus court que le tibia, large et un peu lamelleux à la base, très-atténué, pourvu de chaque côté de deux épines fines assez courtes; griffe plus courte que le tarse. Pattes assez robustes, peu longues, inermes; tarses I et II de 7 articles, tarse IV de 9. Cambodge. (Ma collection.) 9. GENUS. — SITALCES gen. nov. 1. Sitalces novem-tuberculatus sp. nov. Long. 5 mill. Rufo-fuscus, chelis et pedibus maxillaribus pallidioribus. Scutum parum convexum, profunde sulcatum, parce granulosum, in medio tuberculis quatuor longis et acutis per paria dispositis, in margine posteriore tubereulis quatuor (anterioribus minoribus) in serie transversa dispositis armatum.Tuber oculorum altissimum, in tuberculo acuto et inæqualiter bifido produetum. Chelæ articulo secundo intus ad basin tuberculato. Pedes IT, IT inermes, parum granulosi; pedes I, femore denticulorum longissimorum et acu- torum seriebus duabus instructo. 188 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION Brun-rougeâtre avec les chélicères et pattes-mâchoires un peu éclaircies, presque fauves. Scutum peu convexe, un peu plus long que large, tronqué droit en arrière, graduellement et légèrement atténué en avant, coupé de stries transverses parallèles fines, dont les postérieures plus profondes, garni de grosses granulations peu serrées, disposées en séries transverses peu régulières et armé en dessus de deux paires de grands tubercules verticaux aigus, presque équidistants et au bord postérieur d’une ligne trans- verse de quatre tubercules semblables, dirigés en arrière, dont les latéraux plus rapprochés et plus petits que les médians. Segments libres et pièce anale éparsement granuleux. Mamelon oculaire rapproché du bord antérieur, élevé en tubercule ver- tical, large à la base, fortement acuminé et sub-aigu, plus long que les tubercules dorsaux, inégalement bifide, avec la branche antérieure beaucoup plus longue que la postérieure. Yeux très petits, très-écartés, placés presque à plat de chaque côté du mamelon;, marge antérieure du céphalothorax présentant, de chaque côté de cette base, un petit tubercule vertical presque carré. Chélicères fortes : 1 article inerme, fortement convexe géniculé; second article ovale large, armé au bord interne, dans la moitié basilaire, d’une série de trois ou quatre tubercules coniques. Patte- mâchoire plus courte que le corps; fémur comprimé pourvu à la base en dessous d’un petit tubercule conique et à l'angle supéro- interne d’un tubercule semblable; patella longue, atténuée à la base, inerme au bord externe, pourvue au bord interne d’une épine fine et longue; tibia un peu plus long que la patella, pourvu de chaque côté de trois épines fines très-longues ; tarse presque aussi long que le tibia, pourvu de chaque côté de deux épines semblables ; griffe presque aussi longue que le tarse. Hanches également et peu densément granuleuses. Pattes IT et III inermes, simplement granu- leuses, celles de la seconde paire plus fines; à la première paire fémur armé en dessus et en dessous de séries de très-forts tuber- cules aigus très-longs, quelques-uns, surtout en dessous, ayant plus de trois fois la longueur du diamêtre de l’article; les articles suivants inermes. Ile de la Réunion. (Muséum de Paris; rapporté par M. Bréon). 2. Sitalces Breoni sp. nov. Long. 5 mill. \ Læte rufo-fuscus, chelis, pedibus maxillaribus, pedibusque flavis. Scutum parum convexum, profunde sulcatum, haud granu- losum, in dorso inerme, tuberculis tribus minutissimis et obtusis ad marginem posteriorem notatum. Tuber oculorum late trans- versum, in tuberculo unico recto productum. Chelæ articulo secundo ad basin intus paullo tuberculato. Pedes femore I denti- AS VER DES OPILIONES MECOSTETHI. 189 culis longissimis in series duas dispositis instructo, reliquis femo- ribus tuberculis globosis et setiferis sparsis, patellis tibiisque tuberculis minoribus notatis. Brun-rougeûtre clairavecles chélicères, pattes-machoires et pattes fauves. Scutum à peine convexe, presque aussi large que long, arqué au bord postérieur, très légèrement atténué en avant, finement cha- griné, nullement granuleux, sauf à la marge antérieure et inerme en dessus, coupé de stries transverses fines, profondes et droites; bord postérieur présentant trois légères saillies obtuses; segments libres et pièce anale à peine granuleux. Mamelon oculaire tou- chant au bord antérieur, très-large et transverse à la base, élevé dans le milieu en longue pointe conique droite, un peu inclinée en avant; yeux assez gros, placés sur les côtés du mamelon; de chaque côté de sa base, un petit tubercule obtus et vertical partant du bord antérieur. Chélicères assez fortes; 1% article géniculé; 2 article pourvu à la base, au bord interne, de deux ou trois petits tubercules obtus. Hanches à peine granuleuses; celles de la 4° paire pourvues en avant, près l'extrémité, d’un petit tubercule conique. Pattes médiocrement longues, assez fines; fémur I présentant en dessous une ligne de 6 tubercules très longs et grêles, beaucoup plus longs que le diamètre de l’article, et en dessus une ligne de tubercules un peu plus courts; fémurs des trois autres paires parsemés de gros tubercules irréguliers globuleux, surmontés chacun d’une longue soie; patellas et tibias garnis de tubercules semblables, mais plus petits et beaucoup plus espacés (les pattes-mâchoires et les extré- mités des pattes manquent). Ile de la Réunion (Muséum de Paris; rapporté par M. Bréon). Genera invisa et incerlæ sedis. 6. Genus — Oxncopus T. Thorell, 1. c. p. 134. 1. O. Doriae T. Th. I. c. p. 135; de Borneo. 7. GENUS — FERETRIUS nov. gen. 1. F. quadrioculatus L. Koch, (sub Phalangodus), Verh. z. b. Ges. Wien, XV. 1865, p. 880; des îles Viti et Samoa. Présente le caractère exceptionnel d’avoir quatre yeux. Le genre Phalangodus, auquel le D° L. Koch l’a rapporté, est américain et appartient à la famille des Gonyleptidæ. (Voy. plus loin). 2. FAMILIA. — COSMETIDÆ. Spiracula conspicua. Coxæ posteriores ceteris multo latiores, cum segmento ventrali l° omnino coalescentes. Pedes maxil- lares breves, corporis longitudine multo breviores, femore alto et 190 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION compresso, tibia inermi valde depressa, intus et extus lamellosa, tarso tibia breviore et graciliore, inermi vel spinis gracilibus subtus instructo, ungue tarso breviore. Coxæ posteriores in tro- chanteri articulatione haud dentatæ. La famille des Cosmetidæ, est exclusivement propre à l AE rique. Le genre Oncopus (de Borneo) qui lui a été rapporté récem- ment ne lui appartient probablement pas. Elle est surtout richement représentée dans les Antilles, la Colombie, l'Équateur et les provinces du Nord du Brésil; deux de ses espèces atteignent les États-Unis; mais au sud, elle parait s'avancer rend moins que la famille Gonyleptidæ; en effet, jusqu'ici, aucun Cosmetide n’a été signalé dans la République Argentine, l’'Uruguay, le Paraguay et le Chili, tandis que les Gony- leptes y sont nombreux. GENERA. A Pedes longissimi et gracillimi, tarso I articulis 40 gracilibus subæquis ; corpus subtriangulare tubereulo magno unico instructum. Cosmetus. Pedes sæpissime breviores, tarso I articulis 5,6,vel 7, plus minusinflatis. 2 2 VPedes lonei,tarso) L'septemarticulatol( NM PEN ENN b) Pedes breviores, tarso I sex-vel quinquearticulato . . STE 3 Femur pedum maxillarium supra dentieulatum; pedes ie (s: De apud feminam) unguibus regulariter pectinatis . . . . Gryne. Femur pedum-maxillarium supra inerme . . . 21 ENT IQNNEEE Æ Scutum inerme; pedes posteriores unguibus fortiter ae Protus. Seutum postice tuberculis duobus longis et erectis instructum ; pedes pos- teriores unguibus simplicibus haud peetinatis . . . Pœcilæma. ë Scutum inerme; pedes brevissimi et robusti, tarsis 4, 3, 4 quinquearti- culatis, ue 49 valde infatis 10 ui Ne I OERDIbIA Scutum De pedes sat breves, plus minus robusti, tarso 1 sex vel quinquearticulato, articulis 4, 2, 3 vel 4 incrassatis, tarsis 3, 4 gracilibus . . . (9 &G Tarsus I ne cer in e au “ 2 Pare et nes 4 3, 4, 5 inter se conjunetis, clavam versus apicem paullo incrassatam for- mantibus; pedum maxillarium patella depressa et lamellosa; tuber oculorum inerme . . VAN ET ENOnORES Tarsus I sexarticulatus ; A ne nl ul cylindrica, haud lamel- losa, ad basin attenuata; tuber plus minus tuberculatum . . l 2 Corpus latissimum et crassum; in Gj' tarsi anteriores articulis 4-2 incras- satis, in © art. 4,2, 3 gracihbus et longioribus . . . Rhaucus. Corpus parum latum; in Get © tarsi anteriores articulis 4, 2, 3 vel 4 ANCTASSAUSS NME SAONE 8 S Pedes posteriores noie robustiores ; AE DU Le me convexum in medio HA tarsus J articulo 4° ovale, secundo lon- SIOre a NS LL NEA nAAAUE NT ErSEnUs: Pedes omnes fere æquales; seutum EI convexum, in medio haud depressum; tarsus 1 articulo 4° reliquis non multo longiore. Cynorta. DES OPILIONES MECOSTETHI. 191 1. GENUS — COoSMETUS. Perty, Del. Anim. (1832) (ad part.) 1. Cosmetus varius Perty, 1. c., p. 203. — Id. C. Koch, Ar., t. VII, p. 109, £. 586. — Long. 4 mill. Obscure fusco-virescens, punctis albis, in medio minimis et sparsis, in lateribus majoribus et subconfluentibus ornatus. Scu- tum subtriangulare, subtiliter rugosum, haud granulosum, post medium spina unica longa, valida, acuta, granulosa instructum. Coxæ omnes parce granulosæ, inermes. Pedes olivaceo-virescentes, longissimi et gracillimi, inermes et sublæves. Brésil. (Muséum de Paris; ma collection.) Species invisa. 2. Cosmetus mesacanthus Kollar in Koch, Ueb. Ar. Syst., If, p. 20 (1839) et Ar., t. VII, f. 587; du Brésil. 2 GENUS — PŒCILÆMA. C. Koch, Ueb. Ar. Syst., IE, p. 20 (1839). l'osmetus Perty, L. c. (ad partem). 1. Pœcilæma limbatum Kollar in Koch, 1. c.. p. 21. — Id. Ar., VIL, p. 107, f. 585. — Long. 5,5 mill.; larg. 4,5 mill. Scutum postice parum convexum, antice attenuatum, longius quam latius, rufo-brunneum, utroque latere et postice vitta margi- nali latissima, flavo-sulfurea clathrata notatum, vix rugosum, pos- tice tuberculis duobus longis, erectis et acutis, inter se approximatis armatum. Coxæ parum granulosæ. Tuber oculorum humile, trans- versum, latum, tuberculorum parvorum seriebus duabus notatum. Pedes longissimi et gracillimi, fere læves, femoribus IV (saltem apud marem) ad apicem incrassatis et intus valde denticulatis. Brésil : Teffé sur l’Amazone (un mâle, de ma collection, reçu de M. de Mathan). est probable que les denticulations des fémurs de la 4° paire sont, comme chez les #rginus, un caractère propre au mâle; GC. Koch ne les a pas figures. 2. Pœcilæma C-insignitum sp. nov. — Long. 5 mill.; larg. 4,3 mill. Sceutum humile, fere parallelum, antice vix attenuatum, obscure fusco-virescens, irregulariter flavo punctatum, medium versus uitrinque macula parva arceuata litteram C formante ornatum, postice tuberculis duobus erectis, sat longis, gracilibus et acutis- simis armatum. Tuber oculorum humile, læve. Chelæ magnæ, articulo secundo in processu globoso verticali producto. Coxæ I granulosæ, ceteræ læves, III serratæ. Pedes maxillares fulvi, 192 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION femore compresso sed elongato-ovale, tibia lamellosa a basi atte- nuata, tarso gracili, et extus et intus spina exili armato. Pedes longi et gracillimi, inermes et læves. Scutum brun verdâtre foncé; entièrement, assez densément et irrégulièrement ponctué de jaune testacé; quelques points plus gros en arrière du mamelon, et, de chaque côté, vers le tiers artérieur une tache courbe en forme de C; chélicères, pattes-mâchoires et pattes fauve-olivâtre avec les fémurs marqués de lignes foncées ver- miculées.Scutum visiblement pluslongquelarge, presque parallèle, à peine atténué en avant et à peine convexe, très-finement cha- griné, nullement granuleux, pourvu en arrière de deux tuber- cules verticaux, un peu divergents, longs et relativement grèles, très-aigus, leur intervalle beaucoup plus large que leur diamètre à la base; marge antérieure mutique. Mamelon oculaire bas, trans- verse et inerme.Segments libres inermes et lisses, traversés chacun d’une bande jaune interrompue sur la ligne médiane; pièce anale, inerme et lisse brunâtre. Hanche I pourvue de quelques grosses gra- nulations disposées en ligne; hanche IT présentant quelques granu- lations éparses; hanche III pourvue au bord postérieur d’une forte série denticulée; hanche IV inerme et presque lisse. Chélicères très-grosses; 1" article large, transverse et géniculé, pourvu de gra- nulations irrégulières et d’un tubercule conique à l'angle supéro- interne; second articulé perpendiculairement, élevé en dessus en une grosse saillie arrondie, verticale, lisse et inerme. Patte-mà- choire assez allongée; fémur comprimé, ovale, beaucoup plus long que chez les espèces voisines, très-finement, à peine distinctement, denticulé en dessous; patella petite atténuée à la base; tibia beau- coup plus long, plus large, à bord lamelleux, assez fortement et longuement atténué à la base, tronqué droit à l'extrémité avec les angles prolongés par de petites épines ; tarse petit, étroit et paral- lèle, ses bords interne et externe pourvus chacun d’une épine grêle; griffe visiblement plus courte que le tarse. Pattes très-longues, grêles,inermes,et presque lisses fémurs droits (les tarses manquent). Cayenne (Muséum de Paris). 3. Pœcilæma conspicillatum sp. nov. — Long. 5,2 mill; larg. 4,8 mill. Scutum postice convexum, antice attenuatum, rufo-brunneum, antice maculis duabus subrotundatis albo-flavescentibus, in medio macula latissima subquadrata flavo-sulfurea, antice punctüs duo- bus minutissimis, postice tuberculis duobus fuscis notatum, his tuberculis erectis, longis, subacutis, subtiliter rugosis. Segmenta libera, scutum anale, coxæque inermia haud granulosa. Coxæ III serratæ. Tuber oculorum humile, læve. Pedes maxillares fulvi, tibia lamellosa a basi attenuata, paululum ovale; ungue fere lon- DES OPILIONES MECOSTETHI. 193 gitudinem tarsi æquante. Pedes longissimi et gracillimi, inermes et læves, fulvo-olivacei. Scutum rouge-brun avec la marge éclaircie, présentant en avant deux grandes taches presque arrondies ou un peu anguleuses d’un blanc-jaunâtre mat, touchant par le bord interne au mamelon oculaire; au-delà de la strie céphalique une très-grande tache d’un jaune-soufre presque carrée, occupant presque toute la longueur et toute la largeur du scutum; marquée en avant de deux petits points bruns, en arrière de deux taches brunes arrondies, plus res- serrées, correspondant aux grands tubercules; chélicères, pattes- mâchoires et pattes fauve-olivâtre clair. Scutum un peu plus long que large, régulièrement et légèrement atténué en avant, assez for- tement convexe en arrière et abaissé en avant, tronqué droit en arrière, très-finement chagriné, nullement granuleux, armé, vers le tiers postérieur, de deux très-long tubercules verticaux, relati- vement grêles, acuminés, sub-aigus, légèrement rugueux, leur intervalle sensiblement plus large que leur diamêtre à la base; marge antérieure mutique avec les angles légèrement prolongés en pointe obtuse, et le milieu sensiblement convexe. Mamelon ocu- laire inerme, lisse, large et transverse, très-bas, à peine sensible dans le milieu, légèrement convexe latéralement. Segments libres inermes et lisses, fauve testacé; pièce anale lisse brun-rouge avec une grande tache médiane jaune-mat. Hanches simplement cha- grinées, nullement granuleuses; hanche HT pourvue d’une forte série au bord postérieur. Patte-mâchoire robuste; fémur très-com- primé, tranchant et irrégulièrement denticulé en dessous; patella étroite, atténuée à la base; tibia beaucoup plus long, lamelleux sur les bords, tronqué à l’extrémité avec les angles prolongés par de petites épines; tarse étroit, légèrement ovale et un peu élargi dans la seconde moitié; griffe presque aussi longue que le tarse. Chélicères petites, inermes. Pattes fines et longues, inermes et presque lisses; fémurs droits (les tarses manquent). La Martinique (Muséum de Paris). Pœcilæmala invisa. 4. P. phaleratum C. Koch, Ar., VIL, p. 117, f. 591 ; Brésil. 9. P. U-flavum Perty, Del. Anim., p. 203 (sub Cosmeltus). — Id. C. Koch, Ar., VII, p. 104, f. 584; Brésil. 6. P. marginale Perty, 1. c., p. 203 (sub Cosmetus). — Id. C. Koch, I. c. VII, p. 115, f. 589-90 ; Brésil. 3 GENUS — PROTUS nov. gen. 1. Protus insolens sp. nov.— Long. 5,5 mill.; larg. 5,2 mill. Scutum parum convexum, antice attenuatum, nigerrimum, 194 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION punctis albis minutissimis 4 ornatum. Tuber oculorum transver- sum, humile, læve. Chelæ modicæ. Pedes longi, graciles et inermes, nigricantes cum trochanteris et femoribus ad basin flavis. Scutum très-noir avec quatre très-petits points blancs arrondis, disposés en grand quadrilatère plus long que large; pattes-mâchoires brun-noirâtre; pattes brun-noirâtre ou noires, avec les trochan- ters et Le tiers basilaire des fémurs jaune-vif. Scutum un peu plus long que large, obtusément tronqué en arrière, assez fortement attenuê en avant, légèrement convexe, finement et régulièrement chagriné-mat, non-granuleux; marge antérieure mutique. Mamelon oculaire bas, transverse et mutique, fortement déprimé dans le milieu. Segments libres inermes, sans granulations; pièce anale parsemée de quelques petites granulations très-espacées. Hanches finement chagrinées et parsemées de granulations arrondies, plus serrées aux deux premières paires; hanche III pourvue au bord postérieur d’une forte série denticulée. Chélicères médiocres; pre- mier article en dessus presque carré, légèrement mamelonné et pourvu d’un faible denticule à l’angle interne; second article presque lisse, petit, nullement convexe à la base. Patte-mâchoire assez allongée; fémur comprimé, ovale, allongé, tranchant et lisse en dessus, pourvu en dessous d’une série de petites denticulations serrées; tibia plus long, à bords lamelleux, fortement et longue- ment atténué à la base, tronqué droit à l'extrémité avec les angles obtus non prolongés; tarse petit, étroit, peu atténué, inerme, pourvu en dessous de deux séries de crins raides; griffe un peu plus courte que le tarse. Pattes très-longues, assez grêles, inermes et presque lisses; fémurs droits; tarse I formé de7 articles, presque égaux chez la femelle; chez le mâle, les quatre premiers plus larges, le premier un peu plus long, atténué à la base; tarse II de 16 articles, dont les 3 premiers très-longs; tarse III de 10; tarse IV de 11. Brésil : Teflé sur l’Amazone, province du Para (de Mathan; ma collection). 4, GENUS — GRYNE nov. gen. 1. Gryne paraensis sp. nov. Long. 5,6 mill.; largeur 4,5 millimètres. Scutum postice parum convexum, antice modice attenuatum, longius quam latius, rufo-brunneum, utroque latere vitta margi- nali plus minus lata, flavo-sulfurea, punctata et denticulata, angulos posteriores sæpissime non attingente ornatum, fortiter et parce rugosum, postice tuberculis duobus longis et erectis, gracCilibus et subacutis, inter se approximatis armatum. Chelæ articulo 1° denticulato. Coxæ omnes parce granulosæ, IIT serratæ DES OPILIONES MECOSTETHI. . 195 Tuber oculorum humile, transversum, latum, fere læve. Pedes maxillares fulvi; tibia lamellosa ad basin attenuata; ungue fere longitudinem tarsi æquante. Pedes longissimi et gracillimi, iuermes et læves, fusco-rufescentes. Scutum brun-rouge foncé, avec une bande latérale marginale d’un jaune soufre, fortement ponctuée et denticulée, efilée en avant et en arrière, n’atteignant pas les angles postérieurs, non prolongée en arrière; chélicères, pattes-mâchoires et pattes jaune brunâtre obscur. Scutum plus long que large, à peine convexe en arrière, sensiblement atténué en avant, finement chagriné et parsemé de granulations petites et régulières, pourvu en arrière de deux tubercules verticaux, longs, relativement assez grêles, aigus et un peu divergents, leur intervalle à peine plus large que leur diamètre à la base; marge antérieure mutique. Mamelon oculaire bas, trans- verse et inerme. Segments libres plus ou moins tachés de jaune, pourvus chacun d’une ligne de petites granulations espacées. Pièce anale brune avec une ligne de granulations semblables. Hanches également parsemées de granulations assez petites et espacées ; hanches II et III pourvues, en outre, au bord postérieur de fortes séries granuleuses. Chélicères médiocres ; 1 article peu convexe, presque carré en dessus et pourvu aux angles de quel- ques petits denticules obtus; second article petit, nullement con- vexe. Pattes-machoiresnormales. Pattes très-longues, grèles, iner- mes et presque lisses; fémurs droits ; tarse II de 21 articles ; tarse III de 11 et tarse IV de 12 articles. Brésil, Para (de ma collection ; trois individus, probablement des femelles, reçus de M. de Mathan). Cette espèce ressemble complètement au Pæcilæma linbatum Kollar, dont elle a le faciès et presque la coloration, moins cepen- dant la prolongation de la bordure jaune au bord postérieur, elle en diffère cependant par son mamelon oculaire inerme, et son fémur de la patte-mâchoire pourvu en dessus d’une série denti- culée, l'absence de ces denticulations est le principal caractère du genre Pœcilæma. 9 GENUS. — CyNorTA C. Koch, Ueb. Ar. Syst. (1839). Cosmetus auctores (ad partem). (?) Flirtea C. Koch, L. c. (1839). (?) Gnidia C. Koch, L c. (1839). SPECIES, 1 Coxæ omnes granulosæ . . . RUE URI" EN se TMANAERen Coxæ læves; scutum eine DATA NE en Fès 1) NS RS UNSPONE QUE æ Scutum postice bituberculatum, brunneum quadriflavomaculatum ; Gf tarso I articulis 4-4 incrassatis . . . . , quadripustulata. 196 ESSAI D’UNE CLASSIFICATION Scutum quadrituberculatum, brunneum, lineis flavis vel albis ornatum. 3 3 Scutum haud granulosum, lineis flavis intersectis ornatum. flavoclathrata. Scutum parce granulosum, lineis albis ornatum : antice linea alba angu- losa litteram V formante, in medio linea Di 14 postice linea transyersa 1. "0. LA UNeibDER Z Scutum tuberculis SAR die à conicis ; scutum rufo-fuscum, quadriflavomaculatum . . . . . . . quadrimaculata. Scutum tuberculis anterioribus UE A et rotundatis; scutum obscure fuscum, lineis flavis ornatum . . . . . . scripta. 1. Cynorta quadrimaculata P. Gervais (sub Cosmetus) in Walck., Apt. IT p. 116 pl. XLVI f. 6 (1844). Long. 5 mill. Scutum læte rufo-fuscum, maculis quatuor flavis angulos versus sis, anterioribus subquadratis, posterioribus linea fusca trans- versa divisis ornatum. Scutum postice sat convexum, vix granu- losum, quadrituberculatum, tuberculis anterioribus conicis et obtusis, posterioribus longioribus, erectis et subacutis. Segmenta libera, scutum anale, coxæ, saltem posteriores, vix granulosa. Pedes longi, inermes, fere læves. Espèce très répandue dans toutes les Antilles. 2. Cynorta quadripustulata sp.nov. Long. 6 mill. Scutum rufo-fuscum, maculis quatuor flavis angulos versus sitis, anterioribus obliquis, extus attenuatis, intus obtuse bilobatis, posterioribus minoribus, linea fusca transversa divisis ornatum. Scutum parum convexum, regulariter et sat fortiter granulosum, postice tuberculis duobus rectis, longis, granulosis ev acutis armatum. Segmenta libera, scutum anale, coxæque fortiter gra- nulosa. Chelæ in Of articulo 2° elevato, verticali. Pedes parum longi, femoribus evidenter granulosis. Scutum brun-rouge très-foncé, marqué de quatre grandes taches jaune vif, rapprochées des angles; les deux antérieures ovales obliques, atténuées en avant, lobées en arrière; les deux postérieures transverses coupées d’un trait brun horizontal. Pattes brun-rou- geàtre un peu plus clair. Scutum visiblement plus long que large, ovale, atténué en avant, sensiblement élargi et arrondi latérale- ment au niveau des hanches de la 4° paire, très légèrement con- vexe, finement et entièrement granuleux; marge antérieure mu- tique; partie abdominale présentant en arrière deux forts tuber- cules verticaux sub-aigus, granuleux à la base, leur intervalle plus large que leur diamètre. Mamelon oculaire très-bas et transverse, présentant latéralement quelques granulations arrondies. Segments libres de l’abdomen pourvus chacun, au bord postérieur, d’une * DES OPILIONES MECOSTETHI. 231 bus gracilibus et longissimis ornata. Scutum anale tuberculis parvis 4 secundum trapezum dispositis munitum. Tuber oculorum magnum, elevatum, tuberculis duobus longis et acutis, tubercu- lisque minoribus instructam. Chelarum articulus 1 ad basin tuber- culis 4 brevibus, lineam arcuatam formantibus, notatus. Coxæ III et IV valde granulosæ. Femur IV gracile, rectum, denticulatum. Scutum brun-rouge foncé unicolore, aussi long que large, légère- ment arqué en arrière, convexe en avant et en arrière, fortement déprimé dans le milieu au niveau de la strie céphalique, garni de rugosités arrondies et assez grosses, formant latéralement deux séries peu régulières assez serrées, éparses en dessus en arrière du mamelon oculaire, sur le milieu de la partie abdominale et à la base des grands tubercules postérieurs ; partie abdominale pourvue en arrière de deux très-longs tubercules verticaux, un peu diver- gents, très-aigus et assez grêles, néanmoins élargis à la base, leur intervalle beaucoup plus étroit que leur diamètre; marge anté- rieure avec un rebord fin, pourvu dans le milieu d’une petite pointe aiguë dirigée en bas,et près des angles de trois tubercules rappro- chès dont le médian plus fort. Mamelon oculaire très-grand, très- élevé, beaucoup plus large que long, abaissé dans le milieu, surmonté de chaque côté d’un long tubercule vertical un peu divergent, terminé en pointe grêle aiguë, garni en outre en avant et en arrière de tubercules irréguliers, beaucoup plus petits et arrondis. Premier segment libre de l'abdomen pourvu de deux très- petits tubercules très-écartés transversalement ; 2° segment pourvu de deux tubercules plus longs et coniques, également espacés; 3°segment pourvu de deux tubercules beaucoup plus longs et aigus; 2 et 3 segments garnis en outre de séries granuleuses. Pièce anale pourvue de quatre petits tubercules, disposés en trapèze beaucoup plus large que long. Hanches I, IT et IIT présentant une série de très-grosses granulations inégales et peu régulières; hanches IV garnies de grosses granulations éparses irrégulières et très-espacées, armées en outre d’une pointe courte assez robuste et verticale au-dessus de l'articulation du trochanter. Chélicères assez robustes, lisses et brillantes ; 1° article convexe géniculé, pourvu en dessus, près de la base, d’une ligne courbe de quatre tubercules coniques, assez petits et presque égaux ; 2° article garni de crins épars légèrement soulevés. Fémur IV cylindrique, droit et grêle, garni de denticules assez espacés, disposés en séries peu régulières, ceux de la face dorsale assez longs et coniques, ceux des faces latérales et inférieure, courts et arrondis. (Les pattes- mâchoires et les pattes, excepté les fémurs de la quatrième paire, manquent.) Equateur (Musée de Bruxelles, rapporté par M. De Ville). 238 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION 2. Cranaus diabolicus sp. nov. Long. 8 mill. Fusco-olivaceus, pedibus nigro-reticulatis, parum granulosus. Scutum ante medium tuberculis duobus minimis, postice tuberculis duobus maximis, erectis, acutissimis et approximatis armatum. Segmenta libera I, Il inermia, III tuberculis minimis et obtusis notatum. Scutum ‘anale inerme, læve. Tuber oculorum magnum, altissimum, tuberculis duobus longis et acutis tuberculisque minimis instructum. Chelarum articulus 1 ad basin tuberculo unico, longo et acuto instructus. Pedum maxillarium femur, patella tibiaque, valde tuberculata, tarsus lævis, parum con- vexus. Coxæ III, IV vix granulosæ. Femora gracilia, recta, den- ticulis sparsis ornata. Brun-olivâtre clair avec Les pattes réticulées de brun foncé, les pattes-mâchoires et les chélicères brun plus foncé rougeâtre. Scu- tum aussi long que large, tronqué droit en arrière, convexe en avant et en arrière, fortement déprimé dans le milieu au niveau de la strie céphalique avec des rugosités basses, loca- lisées sur les bords, en arrière de la partie céphalique et dans le voisinage des tubercules abdominaux; partie abdominale pourvue en arrière de deux très-longs tubercules verticaux très-aigus et assez grêles, leur intervalle plus étroit que leur diamètre à la base ; en avant de ces tubercules et assez près de la strie céphalique, deux autres tubercules beaucoup plus petits, beaucoup plus écartés transversalement et mamelonnés. Marge antérieure avec un rebord tranchant, relevé en pointe courte et obtuse sur la ligne médiane, armé latéralement de trois fortes pointes conniventes, dirigées en avant, dont l’externe plus courte ; espace compris entre la base du mamelon et la marge pourvu d’un petit tubercule médian et de deux tubercules latéraux semblables en ligne oblique. Mamelon oculaire très-grand, très-élevé, beaucoup plus large que long, peu abaissé dans le milieu, surmonté de chaque côté d’un long tuber- cule vertical, large à la base, terminé en pointe grêle et aiguë, garni en outre de tubercules plus petits en arrière des tubercules prinei- paux, à leur base et dans leur intervalle, 1° et 2° segments libres de l’abdomen mutiques, 3° présentant deux petits tubercules obtus écartés. Hanche I présentant une série de très-grosses granulations peu nombreuses et inègales ; hanche II une série granuleuse plus faible; hanches III et IV presque lisses, ne présentant que quelques petites granulations au bord externe. Chélicères très-grosses et lisses, brillantes; 1° article fortement convexe géniculé, pourvu en dessus près la base, d’un tubercule vertical long, large à la base, terminé en pointe aiguë, sans tubercule au bord externe; second article large et ovale, parsemé de crins légèrement soulevés et z CR EL DES OPILIONES MECOSTETHI. 239 présentant une large saillie obtuse, à l'extrémité, au-dessus de l’ar- ticulation des doigts. Patte-mâchoire très-épaisse avec Le fémur, la patella et le tibia garnis en dessus de tubercules bas, inégaux, assez espacés, disposés en séries peu régulières, tarse lisse; fémur épais un peu arqué, présentant en dessous deux séries de tuber- cules plus bas que ceux de la face dorsale, près l’extrémité externe un grand tubercule allongé, un tubercule interne semblable et un tubercule médian plus petit et vertical, au-dessus de l’articu- lation ; patella atténuée à la base, inerme en dessous; tibia beau- coup plus long, ovale, pourvu en dessous, au bord externe, d’une série de trois tubercules bas et épais, dont le médian plus petit, et au bord interne de deux tubercules semblables très-écartés; tarse presque aussi long que le tibia, présentant en dessous aux bords interne et externe deux tubercules épais, plus longs que ceux du tibia. Hanche IV ne présentant aucune pointe à l’articulation du trochanter, sauf en dessus un tubercule bas et très-obtus. Pattes longues et grêles ; fémurs cylindriques, droits, pourvus de séries de denticules grèles, espacés et inégaux, ne dépassant pas le milieu aux deux premières paires, présentant de plus une forte épine articulaire; patellas convexes géniculées; tibias inermes, com- primés, sensiblement élargis de la base à l'extrémité (les tarses et métatarses manquent). Equateur (ma collection). 3. Cranaus margaritipalpis sp. nov. Long. 8 mill. Obscure rufo-fuseus unicolor, haud granulosus. Scutum postice tuberculis duobus validis, erectis, subacutis, parum longis arma- tum. Segmenta libera I, II inermia; segmentum IIT tuberculis minutissimis notatum. Scutum anale inerme et læve. Tuber ocu- lorum latum, humile, tuberculis duobus brevibus et obtusis armatum. Chelarum articulus 1 ad basin subtus et extus denti- culis conicis, brevibus, instructus. Pedum-maxillarium femur patella, tibiaque valde tuberculosa, tarsus lævis, parum convexus. Coxæ III vix granulosæ, IV haud granulosæ. Pedes mutici. _ G'Brun-rougeâtre très-foncé, unicolore. Scutum aussi long que large, convexe en avant et.en arrière, fortement déprimé dans le milieu au niveau de la strie céphalique, très-finement chagriné, nullement granuleux; marge antérieure rebordée, mutique dans le milieu, pourvue, de chaque côté aux angles, de 3 ou 4 tubercules obtus assez petits; partie abdominale pourvue en arrière de deux forts et longs tubercules verticaux, très-acuminés, sub-aigus, séparés environ de leur diamètre à la base. Mamelon oculaire très- grand, beaucoup plus large que long, fortement abaissé dans le milieu, relevé et conique au dessus de chacun des yeux, avec le 240 ESSAI D'UNE CLASSIFICATION cône surmonté d'un tubereule rouge obtus et garni, sur les pentes, de quelques tubercules plus petits irréguliers. 1” et 2° segments libres mutiques ; 3% présentant deux petits tubercules très-écartés. Han- ches T, IT et IIT très-fortement et inégalement granuleuses; han- che IV finement, à peine distinctement, granuleüse. Chélicères très- grosses lisses et brillantes; 1° article fortement convexe géniculé, pourvu en dessus près la base d’un tubercule conique assez petit sub-aigu et au même niveau d’un tubercule semblable au bord externe, présentant de plus près l'extrémité, quelques petits tuber- cules irréguliers; second article ovale large, parsemé de crins et pourvu en avant, près le bord interne, d’une ligne peu régulière de quatre tubercules bas surmontés de crins. Pattes-mâchoires très- épaisses avec le fémur, la patella et le tibia tout couverts en dessus de gros tubercules inégaux, coniques ou mamelonnés, disposés en séries peu régulières; tarse lisse; fémur très-épais arqué, pourvu en dessous, dans la. moitié basilaire, d’une ligne de trois tubercules rouges assez longs, surtout le médian; patella un peu atténuée à la base, inerme en dessous; tibia beaucoup plus long, légèrement ovale, son bord inféro-externe pourvu de 4 pointes grêles dont la 3 seule très-longue, son bord inféro-interne de 5 pointes dont la 1° et la 4° très-longues; tarse un peu plus court que le tibia, ses bords inféro-interne et externe pourvus chacun-de 4 épines, dont la let la 3 plus longues. Hanche IV ne présentant aucune pointe à l'articulation du trochanter, sauf un léger tubercule conique en dessus. Pattes longues, toutes entièrement inermes ; fémurs grêles, droits; patellas convexes géniculées; tibias comprimés, sensible- ment élargis de la base à l’extrémité. Q) Mamelon oculaire garni en arrière de petits tubercules; par- tie céphalique postérieure au mamelon, présentant dans le milieu quelques tubercules épars; partie abdominale finement et peu densément granuleuse sur les côtés, présentant en dessus, avant les deux grands tubercules, deux paires de tubercules beaucoup plus petits. Chélicères plus petites. Equateur (Musée de Bruxelles ; M. De Ville). Species invisæ.. 4. C. cinnamomeus {sub Goniosoma) P. Gervais, in Walck. Apt. IL, p. 110, pl. LX VI, f. 4; de Colombie. 9. C. chlorogaster (sub Goniosoma) P. Gervais, 1. c., p. 110, pl. LXVI, f. 7; de Colombie. 6. C. injucundus (sub Gonyleptes) H. Wood, Amer. Phil. Tr. XIII (1869), p. 436, pl. XXIV, f. 9; Équateur entre Quito et Napo, Pa É.2 1] DES OPILIONES MECOSTETHI. 241 7. GC. spinipalpis (sub Gonyleptes) H. Wood, I. c., p. 437, pl. XXIV, f. 6; Équateur. 8. C. multimaculatus (sub Gonyleptes) H. Wood, 1. c., p. 438, pl. XXIV, f. 10; Equateur. 6. GENUS. — AMPYCUS nov. gen. 1. A. telifer (sub Gonyleptes) Butler, Ann. Mag. nat. hist. (1873), p. 116, pl. IL, f. 3-4; de Ega. (sp. invisa.) 7. GENUS. — PHALANGODUS. P. Gervais, Mag. zool. Ar. (1842). 1. Phalangodus anacosmetus P. Gervais, 1. c., pl. IV. Long. 11,5 mill.; larg. 11 mill.; ped. IV ; long. 34 mill. Seutum rufo-fuscum, magnum et crassum, longius quam latius, piriforme, post medium valde dilatatum, ad latera rotundatum, antice et postice angustius et fere parallelum, postice truncatum rectum, in parte abdominali depressum, in parte cephalica evi- denter convexum, late sulcatum, subtiliter rugosum et parce granulosum, postice granulis magnis quatuor ornatum. Tuber oculorum latum, transversum, humile, in medio depressum, utrinque tuberculo minuto notatum. Chelæ permagnæ et crassis- simæ, parte cephalica longiores, articulo 1° convexo ad marginem parum denticulato, articulo 2° late ovato, nitido, intus tuberculis parvis et obtusis, in ordine unico dispositis, notato. Pedes maxil- lares crassissimi, femore alte compresso, subclaviformi, supra den- ticulis 5 vel 6 validis, acutis, in seriem unicam dispositis, infra ad basin apophysa magna, conica armato; patella subquadrata inermi; tibia longiore et crassiore, intus et extus spinis quatuor ad basin crassis (1,3 longis, 2,4 brevibus) subtus armata; tarso tibia vix breviore, paulo angustiore, sed attenuato, atque intus et extus spinis tribus armato, ungue ad basin erassissimo. Coxæ I, II granulosum robustorum serie unica notatæ, coxæ III granulis parvis notatæ et vix serratæ; coxæ IV parce granulosæ, tuberculis duobus humilibus et rugosis in medio munitæ, supra, in articula- tione trochanteri spina brevi et acuta armatæ. Pedes robusti, parum longi, læte rufo-fusci, femoribus I, If, IT subtiliter rugosis, iner- mibus, femore IV valde rugoso, ad apicem apophysa obtusa, sat longa perpendiculari intus armato; patellis tibiisque I, IT, III lævi- bus, IV valde rugosis. Tarsi I 8, IT 10, TTL, IV, 7-articulati. Colombie : une belle série appartenant au Muséum de Paris. Le professeur P. Gervais avait été induit en erreur sur la prove- nance de cette espèce, qu'il indique à tort, comme originaire d'Australie. NOTE ADDITIONNELLE À LA MONOGRAPHIE DES SCARITIDES PAR M. LE RARON M. DE CHAUDOIR. J'apprends que le nom d’Hococasrer a déjà été employé par Fieber pour un genre d'Hémiptères. En conséquence, je propose de lui substituer 1c1 le nom de GLYPTOGASTER. il AREA MALI HE NAN COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. ANNÉE 1879. Assemblée mensuelle du À janvier 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 7 décembre 1878 est approuvé, et celui de l’assemblée générale du 26 décembre reçoit, sur lecture de la minute, une approbation provisoire. Le Président annonce que le Conseil d'administration vient de constituer son bureau pour 1879, en nommant vice-président M. le D° Jacobs, et en continuant MM. Fologne et Preudhomme de Borre dans les fonctions de trésorier et de secrétaire-bibliothécaire ; M. Mëélise remplira au besoin les fonctions de secrétaire suppléant, et M. H. Donckier de Donceel continuera à être chargé de celles de bibliothécaire adjoint. Depuis la dernière séance mensuelle, M. O. de Kerchove de Denterghem a donné sa démission de membre effectif de la Société. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. M. le D' Jacobs donne lecture du rapport de M. Puls et du sien sur le mémoire de M. H. Tournier : Descriptions d'Hyménoptères nouveaux appartenant à la famille des Chrysides. Conformément à leurs conclusions, l'impression dans les Annales en est votée par l'assemblée. Après avoir entendu les rapports de MM. Eug. Simon et Uapron- ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. a Il nier, l'assemblée vote également l'impression de deux mémoires de M. Becker : 1° Catalogue des Arachnides de Belgique. Troisième partie. 2% Diagnoses de onze espèces d'Aranéides nouvelles, avec figures pouvant former deux planches. Le Secrétaire a reçu, pour les Annales, un nouveau mémoire de M. Tournier, intitulé : Matériaux pour servir à une Monographie des espèces européennes et circumeuropéennes du genre Myllo- cerus Schh. (Coléoptères, Curculionides). MM. Roelofs et de Borre sont désignés pour l'examen de ce travail. M. N. Kokouyew adresse de Jaroslavl le travail suivant : NOTE SUR UNE MONSTRUOSITÉ OBSERVÉE DANS UN EXEMPLAIRE DE L'OMASEUS VULGARIS L. Je possède dans ma collection un exemplaire de l’'Omaseus vul- garis L. qui présente une monstruosité remarquable. Comme je ne possède en fait de littérature de la tératologie des insectes que la brochure du D' H. M. Asmuss : Monstrositates Coleopterorum, Dorpat, 1835, et l’article du D° G. Kraatz : Ueber misegebildete Käfer (Deutsche Entomologische Zeitschrift, XXT. 1877. Heft. l), je ne sais pas si une pareille monstruosité a déjà été observée dans les coléoptères en général et dans ladite espèce en particulier. D’après le calcul de M. Perty, cité par M. G. Kraatz, on trouve parmi les insectes à peine un exemplaire monstrueux sur 17,000. Aussi je crois qu’il n’est pas inutile de décrire l’exemplaire en question. La monstruosité est une de celles qu’on appelle monstrositales per excessuin, et consiste en ce que la patte antérieure droite-pos- sède trois tibias réunis et trois tarses bien distincts, un sur chaque tibia. Deux des tibias sont réunis jusqu’au bout, le troisième leur adhère seulement dans les deux tiers de sa longueur. Les deux pre- miers se dirigent en dedans versla patte anté- rieure gauche, le tibia extérieur est presque droit, la partie libre est légèrement courbée vers le côté droit. Dans la partie supérieure des deux tibias réunis, on voit un sulcus assez court qui les sépare. L’échancrure, qui existe sur le côté interne du tibia antérieur normal, PT se trouve aussi sur chacun des trois tiblas ra Po enct léunis. Sur le tibia intérieur, elle se trouve du côté intérieur , sur le tibia médian, elle est située du côté extérieur et sur le tibia extérieur, du côté intérieur. Chaque tibia possède une épine au bout et une autre devant III l’échancrure comme les tibias normaux. Sur les tibids intérieurs, c’est-à-dire sur ceux qui sont plus soudés, les épines devant l’échan- crure sont aussi soudées par la base. Les trois tarses sont d’une égale longueur et ne se distinguent en rien de ceux des pattes normales. Tous les autres organes de l’insecte sont parfaitement bien développés et normaux. Le Secrétaire lit ensuite le travail suivant : À DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE COLÉOPTÈRE D'EUROPE APPARTENANT AU GENRE PHYELLOBIUS GERM. (CURCULIONIDES), PAR HENRI TOURNIER, DE GENÈVE. | Phyllobius monstruosus Tournier. Long. 4 4/9, Larg. 2 mill. Ce Phyllobius ne peut se confondre avec aucune des espèces connues ; au premier aspect, le G' pourrait être confondu avec un Orchestes à cuisses postérieures très-développées, car, chez ce sexe, celles-ci sont aussi épaisses que le thorax est large. Brun de poix, tête et thorax presque noirs, extrémité du rostre, antennes, tibias et tarses testacés; tout le corps est vêtu d’une fine pubescence couchée, brunâtre, excepté sur deux bandes transversales aux élytres et un anneau aux cuisses postérieures, où elle est d’un gris cendré. Tête un peu plus longue que large, parallèle derrière les yeux, rostre très-court, beaucoup plus étroit que celle-ci, aussi long que large, coupé en biseau à son extrémité, où il offre une plaque lisse; serobes très-courtes, arrondies, très-rapprochées sur le rostre, laissant entre elles un espace moins grand que le diamètre d’un œil; yeux médiocres, un peu proéminents; antennes assez longues, scape empiétant postérieurement sur le thorax, funicule à articles 1-2 égaux, aussi longs ensemble que les 4 suivants réunis, ceux-ci faiblement plus longs que larges, le 7° égal au 6”, massue ovale acuminée; thorax à peine plus long que large, ainsi que la tête, finement chagriné, bords latéraux arrondis, un peu resserré antérieurement en forme de cou, coupé droit devant et derrière; élytres plus de deux fois aussi longues que larges, à épaules bien aceusées, parallèles latéralement sur les deux tiers antérieurs de leur longueur, puis rétrécies et arrondies postérieu- rement, surface médiocrement convexe, striée-ponctuée, interstries étroits, très-faiblement convexes. | G' Pattes postérieures saltatoires ; cuisses très-fortes, très-grosses, renflées et munies d’une grande dent triangulaire, tibias un peu IV arqués et venant se replier et s'adapter sous la cuisse, comme chez les Orchestes. Q Pattes postérieures non saltatoires; cuisses moyennes, quoique un peu plus grosses que chez les autres espèces du genre, armées d'une dent triangulaire, médiocre. Calabre. Ce curieux insecte devra probablement être sorti du genre Phyl- lobius, pour constituer une coupe particulière. M. de Borre demande ensuite la parole : Notre savant collègue M. de Selys-Longchamps ayant, à notre dernière séance, signalé à notre attention une note publiée par M. J.-W. Douglas, dans le numéro de décembre 1878, de l’Ento- mologist®s Monthly Magazine, note dont il pensait qu’une traduc- üon pourrait être fort utile ici, je me suis empressé de traduire cet article : La difficulté de conserver les insectes à corps tendre dans des conditions où ils puissent servir à la science, est bien connue, et quoique, pour certains d’entre eux, elle ait été éludée plutôt encore que surmontée, en les plaçant dans des tubes remplis d'alcool ou d'un autre liquide antiseptique, cependant la structure délicate et fragile d’autres rend ce procédé impraticable, tandis que, si on les sèche, ils se recoquillent de manière que leurs organes ne sont plus reconnaissables. Tels sont, par exemple, les Aphidiens, dont le corps devient tellement rattatiné et informe, que l’on peut encore se féliciter, comme l’a dit M. le D" de Horvath (Entomol. Nach- richien, IV, 103), d’en conserver les ailes. Cependant M. von Schlechtendal a récemment indiqué, dans les Entomologische Nachrichten, IV,155, un procédé pour conserver les insectes mous au moyen de l’application subite d’une forte chaleur, procédé dont je donnerai ici un résumé pour ceux qui désirent avoir une collection d’Aphidiens à toutes les phases de leur existence, bien conservés en forme et couleur, avantages réclamés par la science, au témoignage de MM. Kaltenbach, Giebel, Tas- chenberg, Mayr et Rudow. Une telle collection est encore plus nécessaire pour suivre les recherches de M. Lichtenstein, et, en Angleterre, celles que publie M. Buckton sur nos espèces indigènes. La chaleur est empruntée à la flamme d’une lampe à alcool ou à pétrole ; au-dessus est disposée une feuille de fer-blanc, par-dessus laquelle on rôtit l’insecte. Un verre de lampe bombé, disposé hori- zontalement, sert de four à rôtir; c’est là qu’on tient l’insecte pour le dessècher au-dessus de la flamme, après qu’il a été préparé con- venablement et fixé sur un morceau de moelle de sureau. On peut aussi employer ce tube cylindrique fermé à une de ses extrémités at. ne dada. late, es bte. ot min 2. DO Se F2 _: dd dEetEnét, l'4 païi un bouchon de liége qui s’y enfonce assez profondément et sert alors à supporter l’insecte ; ce dernier mode est méme préfé- rable, parce qu’il laisse une main libre, et aussi parce que la chaleur est ainsi mieux concentrée. Du reste, la manière d’opérer varie suivant la nature des objets. Pour les exemplaires de grande taille, tels que les Hémipteres, les Cicadines et les Orlhoptères, dans leurs premiers états, la cha- leur ne doit pas être faible, et un peu de pratique fera connaître le degré de température qu’il faudra employer. Si la chaleur est insuffisante, l’insecte se dessèche en se déformant. Pour le rôtir, il faut le percer d’un morceau de fil d’argent à la partie inférieure du thorax, mais sans l’enfoncer au point d’endommager la partie supé- rieure, et ce fil d’argent doit être piqué à travers un disque de moelle placé sous l'insecte et sur lequel on aura disposé les pattes dans la position requise. Mais il est des objets, tels que les jeunes Strachia,pour lesquels la dessiccation doit se faire avec une grande rapidité, sinon, la distension tardant à se produire, l'expansion de l'air intérieur fait crever la tête avec un grand bruit. Pour certains Pentalomides mous et épais, il faut également conduire la chaleur de manière à ne pas mettre en ébullition les liquides intérieurs, ce qui gâterait toute la préparation. Il est avantageux d’écarter de temps en temps le cylindre et de s’assurer, à l’aide d’une loupe, qu'aucune contraction de la peau ne se produit sur aucun point. On s'assure enfin, en tâtant au moyen d’un fil d'argent ou d’une soie de porc, si l’insecte arrive à la dureté requise. Pour les Aphnidiens, on met l’exemplaire sicant sur un morceau de papier blanc et, au moment où il est dans la position voulue, on le tient au-dessus de la flamme; en un instant, il est mort et a conservé son attitude. Alors on le place, toujours sur le papier, à l'intérieur du cylindre, ou, ce qui vaut encore mieux, on le tient au-dessus de la feuille métallique chauffée, surveillant soigneuse- ment la dessiccation et mouvant circulairement le papier constam- ment, pour qu’il ne flambe pas. L'opération s’accomplit rapidement de toutes manières, mais un peu moins vite en dehors du cylindre, surtout pour les grandes espèces, telles que les Zachnus. Dès que le papier brunit, on doit redoubler d'attention. Il est fort hasar- deux de chercher à piquer ces préparations, et 11 vaut mieux les coller sur carton, en retournant quelques exemplaires sur le dos. Pour les Cecidomyiæ, Agromyzæ, Cynipidæ et d’autres petits insectes sujets à se déformer, quoique contenant peu d’humeurs liquides, tels que les Poduræ, Pediculi, Psyllidæ, etc., on adopte une autre méthode. Au-dessus de l’insecte, monté sur un fil d’ar- gent comme il a été dit plus haut, on tient un mince tube, ou une baguette de verre, chauffé fortement à l’un de ses bouts, et cette | VI chaleur est généralement suffisante pour amener le degré voulu de dessiccation et de distension; si elle est trop faible, l'opération doit être répétée; quoique dans cette méthode le danger de brûler l’in- secte ne soit pas assez évité, il faut admettre cependant que la position des pa'tes s y maintient beaucoup mieux qu'avec l'emploi du procédé antérieurement exposé. Les larves de toute sorte, jusqu’à la taille de celle de l’A séynomus ædilis, même après avoir été longtemps conservées dans l'alcool, peuvent être traitées avec succès par ces procédés; mais, pour ces objets, il faut avoir soin que la chaleur ne soit pas trop forte, sans quoi ils prennent une forme tordue. Pour les petites larves, il est préférable de faire usage d’un verre court, afin de mieux les déplacer sans toucher la partie supérieure, qui se couvre de vapeur, contact qui causerait la perte de la préparation. Les larves de coléoptères, contenant beaucoup d'humidité ou ayant une surface muqueuse, doivent être étendues sur un papier ou un morceau de moelle, pour empêcher qu’elles ne se collent et ne grillent, et, dans le même but, il sera bon de secouer légèrement le cylindre pendant l'opération et de changer ainsi la position de l'objet. Je n’ai pas eu l’occasion d’essayer ce procélé, mais il ne me semble pas difficile à exécuter dans aucune de ses modifications, et, avec de la pratique et du soin, il doit devenir aisé. Dans les insectes délicats, les articulations deviendront trés-fragiles; mais, en pratique, cette circonstance n’est pas pire que lorsqu'elle résulte d’une dessiccation ordinaire. Je me permettrai d'indiquer l'usage du tale (matière transparente, incombustible), découpé en lamelles de taille convenable, sur lesquelles on fixera les insectes dans la position voulue avec de la gomme adragante, ce qui dispensera d'employer le fil d'argent. Je pense que la dessiccation serait ainsi rendue plus facile et que le talc pourrait rester comme support permanent et être fixé dans les boîtes de la manière indiquée par M. Edwards (Ent. Monthly Mag., Vol. XII, 282) ('). (t) Pour étre aussi complet que possible, je crois devoir aussi traduire ici ce petit article de M. Edwards : Voici une méthode simple de monter les Typhlocybæ, ete., de manière à com- biner les avantages du collage sur carton avec la facilité d'examiner le côté infé- rieur du corps et la nervation des élytres ct des ailes : Au moyen d’une très-petite goutt: de baume de Canada, préalablement chauffé, le corps de l’insecte sera fixé sur une p tite lame de verre mince, tant soit peu plus longue que ne le serait un support en carton, et de manièr: à laisser un peu plus d'espace en arrière de l'insecte. Le bord postéri ur de lalam Ile de verre est inséré dans une rainure horizontale pratiquée au bord d’un petit carré de liége, au travers duquel on peut passer une épingle, comme on le fait pour les supports en carton. L'élasticité du liége suffit déjà en général pour maintenir le VIT M. le D" Candèze ne voit rien de bien neuf dans ces procédés de dessiccation rapide. Depuis longtemps, le principe est connu; mais il ne paraît pas que les diverses méthodes d'application qui ont été essayées aient jamaïs donné des résultats satisfaisants. M. Becker ajoute que la dessiccation des araignées par la chaleur a été très-souvent essayée, mais que les résultats n’ont jamais été, au point de vue de l étude des objets ainsi préparés, assez satisfai- san{s pour faire adopter ces procédés. M. de Borre fait voir, de la part de M. A. Mertens,un exemplaire de l’'Amphugynus piceus Marsh. (ro{undicollis Dej.), espèce de Calathide rare en Belgique. M. Mertens l’a capturè au bois de la Cambre, le 1° janvier. Notre collègue et ses enfants se livrent en ce moment à des chasses d’insectes aux environs de Bruxelles, chasses dont les résultats abondants prouvent combien il serait désirable qu’on eût. plus généralement le courage de rechercher les insectes au plus fort de l'hiver. Le Président déclare ensuite rouverte la discussion sur la ques- tion mise à l’ordre du jour, et accorde de nouveau la parole à M. de Borre, qui s'exprime comme suit : J'étais disposé à croire que j'avais assez souvent pris la parole sur la question qui nous occupe depuis quelques séances. Cependant il se trouve dans la lettre que nous a envoyée M. Fauvel, quelque chose qu’il m'est impossible de laisser sans réponse. C'est cette condamnation explicite qu’il prononce contre les catalogueslocaux, à cause des erreurs qu’ils renferment presque toujours, j'en con- viens avec lui. Mais ne vaut-il pas mieux encore avoir un cata- logue, même avec quelques erreurs, même avec bon nombre d'er- reurs, que pas de catalogue du tout? C’est une question qu'on peut poser. Comment, sans catalogues, arriverons-nous à connaître peu à peu la géographie entomologique? Par nos chasses personnelles? Par nos voyages? Par les quelques matériaux reçus à grand'peine et toujours de localités restreintes? Ce sont là, si on exclut à priori les catalogues, les seules sources où peut puiser un auteur qui veut s'occuper de la dispersion des espèces, en la basant sur des faits observés, et non sur des inspirations de son imagination. Qui ne voit que de pareilles sources sont trop insuflisantes? Je maintiens donc qu’il faut laisser produire des catalogues, de bons catalogues, si on peut, de médiocres même, si on ne peut en avoir de bons. Turdis deficientibus,comeduntur merulæ.A défaut de grives, on mange les merles. Maintenant, pourquoi les catalogues ne sont-ils pas tous parfaits? verre dans toutes ls circonstances où l'on a à déplacer l’exemplaire; mais on peut même en consolider la connexion au moyen de gomme. VIII Pourquoi sont-ils si souvent mauvais? Tout simplement parce que chacun met trop en oubli cet autre proverbe, français cette fois : Qui trop embrasse, mal étreint. Je me tue à répéter, et M. Fauvel, je l'ai remarqué, fait écho, qu’il faut se restreindre, et dans le sens systématique, et, au point de vue catalogal, dans le sens géogra- phique. Que chacun ait ses groupes spéciaux, à l'étude desquels il fasse servir même les formes exotiques, et que les faunes locales ne s'étendent pas au delà du champ exploré directement par l’au- teur, et nous pourrons avoir alors d'excellents catalogues. M. Fauvel s’est acquis dans la science une réputation assez élevée pour que je ne eroie pas l’affecter en lui adressant le reproche de ne pas tout à fait prêcher d'exemple. Étant l’un des premiers spé- cialistes de notre époque pour les Brachélytres ou Staphylinides, le volume de la Faune gallo-rhénane qu’il à consacré à cette famille de coléoptères est, de l'avis de tous, un travail magistral et un vrai chef-d'œuvre pour tous ceux qui, comme moi, aiment à voir apporter dans les détails cette exactitude qui rappelle les œuvres de certains peintres de l’école hollandaise. Sans contester la science de M. Fauvel, ni l’utilité considérable qu’aura tout ce grand ouvrage, peut-on raisonnablement espérer que, pour toutes les autres familles, où il n’a pas la même longue préparation spé- ciale, cette Faune aura absolument la même valeur? D'autre part, quelque soin que M. Fauvel ait apporté à s'assurer de toutes parts des matériaux, quelque judicieuse critique qu'il ait su faire de toutes les listes, de tous les catalogues, s'est-il absolument rendu maître de la faune des Staphylinides de toute sa vaste contrée gailo-rhé- nane? Dans quel grand nombre de localités encore, le séjour qu'y ferait M. Fauvel, ou quelque autre spécialiste dans cette famille, ne ferait-il pas faire d'énormes progrès, des découvertes inatten- dues, comme celles que M. Tournier nous disait l’autre jour être résultées de son établissement à sa campagne de Peney? M. Tour- nier, pour ce seul petit coin, où il chasse depuis son enfance, n'ose pas encore donner la liste des seuls Chrysides! Avec beaucoup d’autres, j'ai été heureux de pouvoir fournir à M. Fauvel beaucoup de renseignements fauniques sur les Staphylinides de la Belgique, quoique je ne les aie étudiés ni chassés particulièrement. Mais je suis convaincu qu’un entomologiste s’adonnant à cette famille dans l’une ou l’autre de nos provinces, n’aurait besoin que de quelques années pour démoder fortement l'ouvrage de M. Fauvel, en ce qui concerne les indications géographiques pour cette fraction du terri- toire gallo-rhénan. La liste des Staphylinides de Belgique qu'on extrairait de sa Faune serait certes fort incomplète encore aujourd’hui. Mais, par contre, s’il m'était utile d'avoir celle des Staphylinides du Calvados, ou de la Normandie, si l’on veut, je IX m'empresserais de la puiser dans son livre, qui, là, est un vra trésor, une œuvre aussi près de la perfection qu'on peut l’exiger. C'est-à-dire qu’en matière de faune, nul n’est prophète que pour son pays et pour ce qu’il a étudié spécialement. Je suis certain que, si tant de ces catalogues départementaux condamnés par M. Fauvel sont pleins d'erreurs, ces erreurs viennent avant tout de ce que leurs auteurs, au lieu de se spécialiser, ont voulu trop embrasser; la prétention vaniteuse de vouloir créer de nouvelles espèces ne vient qu'en seconde ligne; là où les auteurs auraient été spécia- listes, leur compétence leur aurait fait éviter cet écueil. - Je persiste donc à dire qu’il faut pousser à la production de listes locales, les meilleures possible, cela va sans dire; mais, lors même qu’elles sont médiocres, ou fort fautives, elles valent cependant encore mieux que les ténébres profondes où leur absence plongerait la faune d’une contrée. M. Jacobs, prenant la parole, regrette que jusqu’à présent, dans toute la discussion, il n’ait été formulé aucun projet dans le sens pratique. Il se propose, dans la prochaine séance, d'exposer ses idées sur la méthode à suivre pour travailler efficacement à la connaissance de la faune entomologique du pays et développer parmi nous l’étude des groupes d'insectes négligés ou abandonnés par les amateurs. La séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du 1: février 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 4 janvier est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration a reçu les démissions de MM. K. J. Lange, à Athènes, et Lilley, à Gravesend, membres effectifs, et celle de M. Morette, d’Ixelles, membre associé. Il vient d'admettre au nombre des membres effectifs de la Société : lord Dormer, membre de la Société entomologique de Londres, à Grove Park (Warwick, Angleterre), présenté par MM. Preudhomme de Borre et Roelofs; M. le D' Aug. Puton, membre de la Société entomologique de France, à Remiremont (Vosges), présenté par X MM. Lethierry et Preudhomme de Borre; et M. R. Garcia Cardiel, à Madrid, présenté par MM. Bolivar et Preudhomme de Borre. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. Conformément aux conclusions des rapporteurs, MM. Roelofs et de Borre, l’assemblée vote la publication, dans les Annales, du mémoire de M.Tournier: Matériaux pour servir à une Monogra- phie des espèces européennes et circumeuropéennes du genre Myl- locerus Schh. M. le baron de Chaudoir nous adresse la première partie d’une Monographie des Scarilides. MM. Putzeys et de Borre sont nommés commissaires pour ce travail. M. Tournier nous adresse un travail intitulé : Descriptions de quelques Curculionides nouveaux appartenant au genre Dichotra- chetus. MM. Roelofs et Jacobs sont désignés comme rapporteurs. Avant de donner la parole pour des lectures, le Président remarque qu'il est fort regrettable qu’il arrive que des membres nous font des communications qu'ils adressent immédiatement après ailleurs, notamment aux Petites Nouvelles Entomologiques, à Paris, où elles paraissent alors avant notre Compte-rendu, qui semble avoir puisé ses matériaux dans lesdits journaux. [lui semble que les membres qui nous envoient des notes comme choses iné- dites, devraient prendre ainsi l'engagement tacite de ne pas les publier en même temps autre part. Tous les membres présents témoignent de leur adhésion à cette manière de voir. Le Secrétaire lit la note suivante, envoyée par M. Tournier : Je viens de lire avec beaucoup d'intérêt la notice (Compte-rendu de l'assemblée du 7 décembre 1878, Série II, n° 58) de M. le D" Jacobs, touchant le Trigonalys nigra Westwood ; aux localités citées dans ce mémoire comme habitat de cette espèce, il faut joindre la Suisse; je possède dans ma collection trois exemplaires de ce rare Hyménoptère; l'un d’eux a été capturé dans le Valais, aux environs de Sierre, par M. Frey-Gessner, qui m’en a généreu- sement fait don ; les deux autres ont été capturés par moi à Peney, le 9 juin 1877 ,au fond d’un ravin (/e Nant d'Avril), sur des buissons de sureau. Ces trois échantillons n’offrent pas entre eux des différences appréciables, quant au coloris et àla pubescence, mais ils ne se : rapportent entièrement ni à la description de Westwood, ni à celle que M. Jacobs donne pour la variété so/itaria ; chez les deux exem- plaires de Peney, la couleur est d’un noir profond, sans teinte brunâtre aux bords des segments de l'abdomen; chez celui récolté à Sierre, on voit un bord très-étroit, brunâtre, transparent, à la XI marge postérieure des 2°, 3°, 4° segments; chez ce même individu, les genoux, le côté interne des tibias et les tirses de la première paire de pat'es sont d'un brun testacé clair, les autres tarses sont d’un noir brunâtre; cette même disposition de couleur se retrouve chez les autres s :jets, mais à un degré moins prononcé; chez tous les trois, la pubescence de l1 tête, sirtout des joues et du thorax, est un peu longue, peu serrée, d’un blanc d'argent; celle de l'ab- domen et des pat:es est plus courte et lézèrement jaunâtre. Je trouve aux antennes de mes Trigonalys vingt-sept articles (j'ai répété plus de vingt fois la même étude), sans tenir compte de l'article basilaire et minime qu’indique M. Jacobs; c'est-à-dire qu'à l'exemple de Westwood, je prenls pour article premier le plus gros, soit l'article 2 selon M. Jacobs, le précédent me paraissant plutôt constituer la tige de celui-ci; j'ai fait l'étude de cet organe à l’aide d’une forte loupe, puis avec le microscope, enfin sous un microscope surmonté d’une chambre claire, ce qui m’a permis d’en faire un dessin au trait très-exact et de compter, aussi souvent que je le voulais, le nombre des articles; jai toujours obtenu le même résultat. Quant à la forme des 2° et 3 cellules cubitales, je vois chez mes trois sujets toutes les formes énoncées par M. Jacobs et, chose remarquable, qui prouve que l’on ne doit pas attacher une trop grande importance spécifique à leur forme ou dimension, l’un des sujets récoltés à Peney me montre à lui seul des caractères divers: l'aile antérieure de gauche a une nervation parfaitement identique à celle du sujet décrit par M. Jacobs; l'aile de droite, tout en offrant sa 2° cubitale semblable à celle de l’aile gauche, a La 8° cubi- tale mieux carrée, les l'° et 2° nervures récurrentes s’abouchent à une petite distance des nervures cubitaleset, par conséquent, ne con- tinuent pas la ligne avec les nervures cubitales : chez le second des sujets récoltés à Peney, les deux ailes antérieures sont semblables entre elles, la 2° cellule cubitale est irréguliérement triangulaire, mais allongée, la 3° est subcarrée.; la l'nervure récurrentes’abouche à l'angle antérieur de la 2° cellule cubitale et continue une ligne sinuée avec la nervure cubitale au point de jonction de ces ner- vures; la 2° cellule cubitale est plus arrondie qu'anguleuse; la 2e nervure récurrente montre ici la forme décrite par Westwood et Spinola, c’est-à-dire qu’elle s'abouche presque au milieu de la 3e cellule cubitale; enfin, chez l'individu récolté à Sierre, la forme de la 2e cellule cubitale et de la l'enervure récurrente est analogue à celle que l’on vient de voir chez le dernier sujet décrit; mais la 2e nervure récurrente joint la 3° cellule cubitale plus près de angle externe, au tiers environ de sa longueur. M. Jacobs dit, en décrivant la forme des antennes, « le 3* (article) XIT aussi long que large, les suivants minces, diminuant successive- ment d'épaisseur et de longueur »; cette définition n’est pas très- exacte, car si les articles diminuent successivement de longueur, ii n’en est pas de même de leur épaisseur ; au contraire, depuis le 3° (3° selon moi, 4 pour M. Jacobs), les antennes grossissent faible- ment, mais régulièrement jusqu'aux 10-125 articles, puis diminuent très-doucement jusqu’à l’extrémité; ce qui fait qu’elles apparaissent plus épaisses au point où généralement l’antenne se courbe un peu en spirale après la mortde l’insecte. La longueur de mes sujets varie passablement. Celui de Sierre a 14 mill., l’un de ceux de Peney 12 mill., l’autre 11 mill. Les détails qui précèdent prouvent assez que le 7igonalys nigra Westw.est sujet à varier, au moins dans de certaines limites ; je ne puis pas séparer mes sujets de ceux antérieurement décrits. M. le D' Jacobs demande la parole. Sans vouloir discuter les descriptions de M. Tournier, qui lui paraissent résulter d’un examen très-consciencieux, il ne peut, après avoir de nouveau très- longuement étudié son type à l’aide du microscopeet de la chambre claire, que maintenir que le nombre des articles antennaires n’y est positivement que de vingt-quatre, en y comprenant l’article basi- laire, dont il est toujours d'avis qu'il faut tenir compte. A ce propos, il insiste de nouveau sur l’ensemble des caractères remar- quables et aberrants qui font du genre 7'rigonalys un genre très- difficile à classer au milieu des hyménoptères voisins. M. Roelofs demande la parole pour faire connaître que M. Che- vrolata reconnu quele Cleonus acutipennis Roelofs, l’un des Curcu- lionides japonais rapportés par M. Lewis, devait rentrer dans le genre Lixus. M. Roelofs a reconnu l'exactitude de cette rectifica- tion. M. de Selys-Longchamps nous adresse la lettre suivante de M. Lichtenstein : Messieurs et très-honorés collègues, Je vous remercie beaucoup de la bienveillante hospitalité que vous avez bien voulu prêter dans vos Comptes-rendus à mes idées nouvelles sur la biologie des Pucerons. La dernière phrase de ma lettre à mon honorable ami M. le baron de Selys-Longchamps était pour lui seul, mais puisqu'elle a paru dans nos Annales, je ne la retire pas et je suis prêt à défendre mes opinions par des faits. Ayant l’honneur d’être connu de plusieurs d’entre vous, j'espère que vous êtes convaincus d’avance que, dans la discussion, je ne sortirai jamais des bornes de la plus parfaite courtoisie, surtout envers des contradicteurs qui peuvent se tromper sur un point, mais qui me sont bien supérieurs par leur science et leur haute XNI position universitaire. Du reste, je ne pense pas qu’ils me fassent même l'honneur d'examiner la question de plus près. Je commence par reconnaître que ceux d’entre vous qui ont blâmé le mot de #onoïique, ont raison; j'avais cru pouvoir l’em- ployer en antithèse au mot dioïque dont M. Balbiani s'était servi déjà pour désigner l’état sexué des Aphidiens (Bibl. des Hautes Etudes, Paris, 1870 : Mém. sur la génération des Aphides, p. 2). Je me propose de changer ce mot en #onoone et dioone; ce n’est pas très-euphonique, mais l’étymologie sera claire. Je remercie vivement M. de Borre d’avoir si bien expliqué le rôle de notre Société entomologique; c’est celui d'offrir une tribune impartiale où le pauvre observateur laïque est admis à émettre ses opinions et à les défendre, même contre les maitres. Je ne cherche qu'à m'instruire et j'éenonce un fait si évident, que je ne puis con- cevoir comment il n’a pas été encore l’objet d’une discussion appro- fondie. Il faut deux œufs chez tous les insectes dont je connais les métamorphoses pour obtenir les deux sexes. Il ne faut qu’un œuf de Puceron pour obtenir non-seulement un couple, mais plusieurs couples d'individus sexués. Les formes intermédiaires entre l'œuf fécondé et les sexués, sont des états larvaires et, quelle que soit la perfection de leur structure extérieure, comme 27 leur manque la poche séminale, comme ils sont infécondables et que la forme mâle correspondante n'existe pas, je les considère comme de fausses femelles ou Pseudogynes, aptes à bourgeonner et à se multiplier par gemmation, mais ne pouvant pas pondre des œufs véritables. Dans le règne végétal, il y a beaucoup de graines dont une seule fournit une plante qui porte des fleurs réunissant les organes mâles et femelles; il y en a beaucoup moins (je crois) chez lesquelles :il faut deux graines donnant, l’une un pied mâle et l’autre un pied femelle. Chez les insectes, la proportion serait renversée, mais le parallélisme serait complet, la grande majorité fournit des œufs unisexués et les œufs des Pucerons sont Di- ou même polyserueés. Uneautre particularité très-curieuse à noter, c’est que les femelles des insectes dioones donnent d'innombrables quantités d'œufs et que, chez les insectes monoones, les femelles ont très-peu d'œufs et dans beaucoup de genres (Phylloæera, Tetraneura, Pemphi- gus, etc.) un œuf unique. Je le répète, je n’ai rien inventé ni rien découvert (sauf quelques formes nouvelles chez quelques pucerons); mais je tâche d’expli- quer d’une manière nouvelle des faits très-connus. On n’a, je crois, fait jusqu’à présent que des hypothèses sur la génération des Aphi- diens et après l’'Hermaphrodisme de Réaumur, Balbiani, etc., après la Parthénogénèse de von Siebold, Leuckart, je viens très- XIV timidement et en m'inclinant devant les savants que je cite, hasarder l’opinion de quatre phases larvaires amenant les formes sexuées. Ce serait alors à peu près comme chez tous les insectes, etil n’y aurait à admettre que la possibilité d’une gemmation multiple chez la larve de l’Aphidien, tandis que la gemmation est simyle chez les insectes dioones — c’est-à-dire, par exemple, qu'une chenille ne donne qu'une chrysalide et qu’une chrysalilde ne donne qu'un papillon, tandis qu’une larve d’Aphidien de l'° phase donne plusieurs larves de 2° phase et ainsi de suite. M. de Borre lit, en la traduisant de l'espagnol, la communication suivante, envoyée par M. V. L. Seoane: A mon retour du voyage de quatre mois que je viens de faire à travers l’Europe, j'ai reçu le n°57 des Comptes-rendus de la Société, dans lequel p. 17) se trouve la note sur un Termitide qu'à mon passage à Bruxelles j'avais laissée à M. Preudhomme de Borre. En me faisant l'honneur de présenter en mon nom les insectes et les bois attaqués par eux, et de traduire ma note, M. Preudhomme de Borre exprimait le regret que je me fusse borné à donner les noms vulgaires des arbres d'Amérique et des Philippines que je citais. Pour satisfaire au désir de mon savant ami, et faire voir en même temps la difficulté de cette tâche, je vais donner ci-après les noms vulgaires et lesnoms botaniques correspondants des végétaux cités par moi dans cette note, sans pouvoir répondre qu'ils soient exempts d'erreur, lorsque l’on n’a pas sous la main le végétal avec sa fleur et son fruit, pour vérifier cette identification; d'autant plus que ces noms vulgaires sont appliqués non-seulement à plusieurs espèces, mais à des espèces de différents genres et familles, comme on va le voir : Famille des Anonacées, D. C. re Mémécylées, D. C. Gualteria virgata, Dun. Mourüria myrtilloides, Poir. Sabina. “Juniperus virginiana, L. J. sabina, L. J. nana, Willd. | Taaodium distichum, Rich. Yaya. ‘Uvaria neglecta, Rich. | — Cupressinées, Endl. D’autres plantes encore sont appelées en espagnol : Sabina. Espinillo. ‘Parkinsonia aculeata, L. Ingamicrophylla,.B.etKunth. } Famille des Légumineuses, D. C. Sabicu. “Acacia formosa, H.B.et Kunth. * L’astérisque indique la plante qui paraît correspondre au nom vulgaire dans le cas actuel. XY Guayacau. Guayacum officinale, L. \ G. sanctum, L. G. arboreum, D. C. G. verticale, Gomez Ortega. Haya. Fagus ferruginea? Michx. | F. oblonga, Pavon. Famille des Zygotilées, D. C. — Cupulifères, Endl On voit que les noms vulgaires étant donnés à plusieurs plantes, il serait téméraire, sans connaître la plante de vue, de lui assigner un nom scientifique. Pour l’objet dont il s’agissait, j'avais cru suffisant et toujours intéressant de faire connaitre les noms vulgaires. Une autre rectification à faire, c’est que c’est la corvette Narvaez, et non pas la frégate Berenguela, qui a été détruite au Ferrol par ces Termites. M. J. Bourgeois nous adresse le travail suivant : LYCIDES RECUEILLIS AU BRÉSIL PAR €. VAN VOLXEM. CALOPTERON (Guér. (1830). 1. GC. limbatum. F. Syst. EL. IL, p. 115 (nec Castelnau). S' Abdomiuis segmento 7° subtus leviter subarcuatim emargi- nato. Q Abdominis segmento 7° semilunato. Un exemplaire © à Santa-Cruz. Long. 14 mill.; lat. hum. 3 mill.; lat. max. 6 mill. (’). La des ription que donne Castelnau du C. limbatum, K. (Hist. nat. [, p. 262) ne saurait à aucun titre convenir à cette espèce et doit être rapportée à une variété de son C. brasiliense. 2. C. affine. Luc. Voy. de Cast. 1859, p. 80. Charactus signatus. Dej. Cat. 3° éd. 1837, p. 111. O' Abdominis segmento 7° subtus leviter arcuatim emarginato. Q Abdominis segmento 7° subtriangulari, lateraliter areuato. Six exemplaires dont deux à Rio-Janeiro (août) et un à Botafogo; les autres sans localité. Long. 14-18 mill.; lat. hum. 3-4 mill.; lat. max. 7-8 1/2 mill. 3. GC. brasiliense. Cast. Hist. nat. I, p. 261. Charactus brasiliensis. Dej. Cat. 3° éd. 1837, p. 111. G' Abdominis segmento 7° subtus medio arcuatim emarginato. Q@ Abdominis segmento 7° subtriangulari, lateraliter arcuato. (1) Les mesures indiquées ne s'appliquent qu'aux exemplaires capturés par C. Van Volxem,. XVI Coloration typique : Elytris fusco-nigris, macula humerali magna fasciaque lata transversa pone medium flavis; abdominis segmentis primis medio flavo-maculatis. Var. a (par défaut) : Elytris flavis, fascia dorsali interrupta apiceque late nigrescentibus. Var. $ (par excès) : Elytris fusco-nigris, vitta humerali fasciaque transversa pone medium flavis; abdomine ut in typo. C’est à cette variété qu'il faut rapporter la description donnée par Castelnau du C. {imbatumK. Var. y (par excès) : Elytris fusco-nigris, fascia transversa obsoleta, sæpius interrupta pone medium flava, humeris vix flavescentibus; abdomine omnino nigro. Un exemplaire G° de cette dernière variété à Santa-Theresa. Long. 17 mill.; lat. hum. 3 1/2 mill.; lat. max. 9 mill. 4. C. Volxemi nov. sp. Oblongo-ovatum, antice attenuatum, parum convexum, brevis- sime pubescens, vix nitidum, nigro-fuscum, thorace lateribus elytrisque vitta humerali fasciaque media sinuata flavis, subtus nitidum, mandibulis, palporum articulis primis, trochanteribus femorumque basi rufescentibus; prothorace trapeziformi, longitu- dine basi fere æquali, antrorsum paulum angustato, antice subro- tundato, postice utrinque sinuato, lateraliter reflexo-marginato, subrecto, ad marginem anticam et lateralem rugoso-punctato, angulis posticis haud productis ; elytris a basi usque ultra medium subarcuatim dilatatis, dein apicem versus rotundatim attenuatis, d-costatis, costis 2 et 4 magis elevatis, quarta ad humerum in callum dilatata, intervallis costarum a clathris transversis in areolas divisis, his subplanatis, quadratis, postice irregularibus. go‘ Abdominis segmento 7° subtus medio arcuatim emarginato. Q Hucusque invisa. Voisin du C. melanoptlerum Luc., mais distinct par la taille plus petite, le corselet non transversal et à peine rétréci en avant, avec les côtés presque droits et les angles postérieurs non saillants, et par les élytres plus élargies en arrière et différemment colorées. Un exemplaire ©. Long. 13 mill.; lat. hum. 2 1/2 mill., lat. max. 7 mill. 9. CG. juvenile, nov. sp. Obcordatum, subplanatum, brevissime pubescens, vix nitidum, nigro-fuscum, thorace flavo-ochraceo, medio infuscato, elytris macula humerali fasciaque media flavo-ochraceis, corpore subtus nitidiore, mandibulis, palporum articulis primis, trochanteribus femorumque basi ochraceis; prothorace longitudine basi fere æquali, antrorsum haud angustato, antice fortiter rotundato, postice obsolete bisinuato, lateribus reflexo-marginatis, sinuatis, rugoso- A XVIT punctatis, angulis posticis longe productis, acutis; elytris a basi usque ultra medium subrecte dilatatis, postice conjunctim rotun- datis, 4-costatis, costis 2 et 4 magis elevatis, tertia postice abbre- viata, quarta ad humerum in callum dilatata, intervallis costarum a clathris transversis in areolas divisis, his quadratis, subplanatis. O' Abdominis segmento 7° subtus arcuatim emarginato. © Hucusque invisa. C’est une des plus petites espèces du groupe des Calopteron à élytres dilatées. Elle a quelque analogie, pour la taille et la colo- ration, avec le C. melanoxanthum Kirsch, mais s’en distingue immédiatement par les élytres plus élargies en arrière et conjoin- tement arrondies à l'extrémité, tandis que chez ce dernier elles sont chacune obtusément acuminées. Un exemplaire G. Long. 9 mill.; lat. hum. 2 mill.; lat. max. 5 mill. 6. GC. anxium nov. sp. Charactus anxius. Dej. Cat. 3° éd. 1837, p. 112. Elongatum, vix convexum, subopacum, brevissime pubescens, nigrum, thorace elytrisque flavo-ochraceis, his dimidio posteriori vittaque suturali usque ad scutellum extensa, illo disco nigris, subtus nitidum, mandibulis, palporum articulis primis, trochante- ribus femorumque basi flavescentibus; prothorace trapeziformi, latitudine basali breviore, angulis anticis retusis, posticis latera- liter longe productis, acutis, lateribus reflexo-marginatis, fere rectis, rugoso-punctatis, costis 2et 4 multo magis elevatis, inter- vallis costarum a clathris transversis in areolas divisis; his sub- quadratis. og Abdominis segmento 7° emarginato. Q Abdominis segmento 7° subtriangulari, lateraliter arcuato. Deux exemplaires dont un à Rio-Janeiro (juillet et septembre). Long. 7 12-10 mill.; lat. 5-4 mull. Variat prothorace longiore, angulis anticis rotundatis, posticis lateraliter minus productis, sæpius retrorsum recurvatis. ? Charactus scapularis. Dej. Cat. 3° éd. 1837, p. 112. Deux exemplaires à Rio-Janeiro (septembre). Long. 8-9 mill.; lat. 3 1/2-4 mill. , Subtus medio profunde arcuatim HAPLOBOTHRIS nov. gen. (&nddos, simplex ; Bolpuoy, fovea.) Gen. Emplecti Zr. vicinum, illumque prothoracis fovea dor- sali elliplica revocans, sed differt antennis in utroque sexu ser- ratis (in Emplecto antennis feminæ serratis, maris autem ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII, b X VIT flabellatis), elytris costis tantum 4 œæqualibus instructis, inter- vallis a clathris transversis in areolas divisis, his subquadratis, simplicibus. 1. H. humeralis nov. sp. Fere parallela, subplanata, brevissime pubescens, vix nitida, fusca, thoracis lateribus maculaque humerali flavis, subtus nitidior, trochanteribus femorumque basi flavescentibus; antennarum arti- culo quarto tertium longitudine multo superante quintoque paullo longiore ; prothorace subtrapeziformi,antice rotundato, basi leviter bisinuato, angulis posticis lateraliter productis, subacutis. O' Abdominis segmento 7° subtus arcuatim emarginato. Q Hucusque invisa. Un exemplaire cf. Long.7 mill.; lat. 2 1/2 mill. 2. H. scapularis nov. sp. Elongata, subplanata, brevissime pubescens, subopaca, fusea ; antennarum articulo quarto tertio paullo longiore sequentique æquali; prothorace trapeziformi, basi fortiter bisinuato, angulis. anticis rotundatis, posticis prolongatis, subacutis, fovea dorsali magis elongata quam in præcedente, lateribus margineque antica flavis; elytris apicem versus paululum dilatatis, macula magna, triangulari, flava, angulum humeralem occupante singulatim ornatis ; Corpore subtus nitido, trochanteribus subflavescen- tibus. © Abdominis segmento 7° subtus arcuatim emarginato. ; Q Hucusque invisa. Distinct du précédent par les élytres un peu élargies en arrière avec la tache humérale large et prolongée triangulairement jusqu’au milieu du bord marginal, le corselet fortement bisinué à son bord postérieur avec la fossette dorsale en ellipse plus allongée et surtout par le 4° article des antennes beaucoup-plus court. Un exemplaire © à Therezopolis. Long. 7 mill.; lat. max. 3 mill. 3. H. pumila nov. sp. Charactus pumilus. Dej. Cat. 3° éd. 1837, p. 112. Parallela, subplanata, breviter pubescens, subopaca, nigra, thorace lateraliter et antice humerisque flavo-ochraceis, subtus nitidior, pubescens trochanteribus femorumque basi rufescentibus; antennarum articulo tertio sequenti fere æquali; prothorace sub- trapeziformi, latitudine basali multo breviore, antice subrotundato, basi obsolete bisinuato, angulis posticis paulum productis sub- acutis. 9. Hucusque invisus. Q. Abdominis segmento 7° subtriangulari, lateraliter arcuato. 1 | 1 4 4 æ CE ee REZ ONE RE PF SAT) enéns.=0 sé Get Et de berne Le CE À RE TR en ET le DURE PE AE ee US TS a LS st x # n'i EL ES XIX Variat colore plus minusve fuscescente. Diffère des précédents par les élytres plus allongées, le cor- selet très-transversal et le 3° article des antennes égalant presque le 4. Deux exemplaires ©. Long. 61/2-7 1/2 mill.; lat. 2-2 1/2 mill. ' PLATEROS C. Waterh. Mss,. Gen. Eros approximans, sed prothorace haud areolato, plerumque postice longitudinaliter canaliculalo apiceque cari- nulato, antennis compressis, serratis apicemque versus senstin atlenuatis, elytris 9-costatis, costis parallelis, modo æqualibus, modo allerne elevatioribus cum intervallis uniseriatim punc- tato-areolatis, mox distinctum. Ce groupe très-naturel a été séparé des £7r0s proprement dits par M. Waterhouse, qui en a formé son genre 18 (Trans. Ent. Soc. 1878, I, p. 100). Je lui ai conservé le nom manuscrit sous lequel il est désigné dans la collection du British Museum. Il renferme un assez grand nombre d'espèces, toutes d’origine américaine,du moins jusqu’à présent. Chez les unes, les côtes des élytres sont également élevées, tandis que chez d’autres, elles sont alternativement plus saillantes ; quelques espèces colombiennes présentent des passages entre ces deux modes de sculpture. Les Zycus sanguinipennis Say, Dictyoptlerus crocatus, decoratus Kr.,Calopteron thoracicum, Eros bogotensis, phænicurus Kirsch, Dictyoptera melanura Blanch.(!),et plusieurs espèces encore inédites (Charactus axillaris, Letourneurii, etc., du Cat. Dejean) appartiennent aussi à ce genre. - P. brasiliensis Luc. Voy. de Cast. 1859, p. 81 (sub Eros). g' Antennis profunde serratis, abdominis segmento 7° (penul- timo)subarcuatim emarginato. Q Antennis serratis;, abdominis segmento 7° (ultimo) semi- lunato. Coloration typique : Elytris ochraceis, apice nigris. VAR. 2 : Elytris ochraceis, regione scutellari apiceque nigris. Variat præterea elytris tantum summo apice nigris. Cinq exemplaires de la var. +, dont quatre à Rio-Janeiro et un à Botafogo. Long. 9-12 mill.; lat. 3-4 mill. M. Becker demande la parole et lit la notice suivante : (t) Homalisus apicalis Germ. XX DIAGNOSE D'UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ARANÉIDE D'EUROPE PAR LÉON BECKER. 2: sous-ordre. — Araneæ Verzæ. FAMILLE DES AGELENIDÆ, GENRE TEGENARIA. Lir. Tegenaria Berthæ. Long. 7 mill. Céphalothorax brun, légèrement teinté de rougeàtre, surtout en avant, présentant deux larges bandes latérales un peu denticulées, d’un brun plus noirâtre, peu indiquées. Partie céphalique médiocrement longue, assez large, légèrement convexe Yeux supérieurs formant une ligne tout à fait droite, gros, égaux, presque équidistants, leurs intervalles environ de même largeur que leur diamètre; yeux médians antérieurs beaucoup plus petits et beaucoup plus resserrés que les supérieurs; intervalle des anté- rieurs aux supérieurs au moins aussi large que le diamètre de ceux-ci. Yeux antérieurs très-resserrés, les latéraux beaucoup plus gros que les médians. Bandeau presque deux fois plus large que les yeux médians antérieurs. Chélicères lisses, brun-rouge, robustes et longues, parsemées de crins fauves. Plastron brun sur les bords, éclairci dans le milieu, parsemé de fines granu- lations; la partie claire en forme de trèfle. Abdomen ovale, noirâtre, légèrement éclairci sur la ligne médiane et présen- tant deux séries parallèles de grandes taches allongées et obliques d’un fauve olivâtre très-obscur. Pattes médiocrement longues, assez robustes, grêles aux extrémités, brun-olivâtre foncé avec la base des fémurs, les métatarses et les tarses légèrement éclaircis et un peu teintés de rougeâtre,; fémurs des deux premières paires légèrement rugueux en dessous. Article ter- minal des grandes filières conique et à peine aussi long que le basilaire. Pattes 4, 1, 2, 3. Cette petite espèce est voisine des T. pusilla. E.S., perita,E.S., et torpida, C. K.; elle se distingue facilement des deux premières par l’article terminal des grandes filières à peine aussi long que le basilaire et par la seconde ligne des yeux tout à fait droite; elle diffère de 7’. torpida par la partie céphalique plus courte et plus large, par les yeux médians formant un trapèze plus long que large (chez T°. torpida, ce trapèze est au moins aussi large que XXI long), enfin, par les fines granulations des fémurs antérieurs et du plastron (). J’ai trouvé cette espèce, dont le mâle est inconnu, dans une cave, à Uccle, aux environs de Bruxelles, en août 1878; je la dédie à ma fille, qui depuis longtemps partage mes chasses et mes travaux, et à laquelle je dois mes plus intéressantes découvertes. La parole est continuée à M. Becker, qui s'exprime comme suit : Plusieurs de nos collègues m’ayant témoigné le désir de voir publier un travail qui facilitât l'étude si attrayante de nos arai- gnées indigènes, j'ai l'honneur de présenter à la Société entomo- logique ce résumé, qui rendra, je l'espère, les commencements plus faciles. Avant de pénétrer dans la vie intime de l’araignée, il faut la connaitre, pouvoir la déterminer, savoir au moins à quelle famille elle appartient, et même alors qu'on n’en ferait pas une étude spéciale, n'est-il pas utile d’avoir quelques notions sur ces êtres sin- guliers qui se mêlent à notre vie plus peut-être que tous les autres articulés, qui nous rendent des services journaliers, hélas! trop méconnus ? CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES ARANÉIDES. Les Araignées (Aranéides) forment, dans l’état actuel de la science, le premier ordre de la grande classe des Arachnides. Ce groupe est des plus naturels; ilest difficile en effet de confondre une araignée proprement dite avec n’importe quel, autre articulé. Elles ont pour caractère d’avoir le corps divisé en deux parties reliées entre elles par un pédicule court, ressemblant vaguement à celui de certains Ichneumons. La première partie, le corselet, nommé céphalothorax, est formé de la fusion de la tête et du dos; son tégument, assez solide, supporte les pattes, les yeux et les pièces de la bouche. La partie supérieure ou le dos du céphalothorax est recouverte d’une plaque assez dure, large, se rétrécissant en avant; là, elle se courbe, se plie et forme le rebord frontal qui supporte Les yeux. Elle s’'échancre et se déprime en arrière. On y remarque des sillons plus ou moins profonds partant tous d’un point central ; ce sont les stries rayonnantes qui viennent aboutir aux bords latéraux, à la naissance des pattes. La strie médiane est placée dans la partie thoracique, au milieu du céphalothorax. () Les T. torpida. C. K. et pusilla E.S. se rencontrent en Belgique; elles sont rares; je ne les ai pas observées aux environs de Bruxelles. — La 7° perita, E. S., dont le mâle est inconnu, se rencontre dans les Pyrénées orientales (E. S.). XXII Les stries céphaliques, que l’on distingue toujours, sont les deux premières stries rayonnantes: elles séparent la partie céphalique de la partie thoracique. La face inférieure est occupée par le sternum, formé de deux pièces d’inégale grandeur; dans le haut, la lèvre sur laquelle viennent s’articuler les pattes-mâchoires dont nous parlerons tout à l'heure. cette lèvre, très-variable de forme, offre de bons carac- tères génériques. La pièce postérieure, le plastron ou sternum, beaucoup plus grande que la lèvre, d2 forme ovale, se termine en pointe en arrière; sur les côtés, les pattes s’'insèrent dans des échancrures plus ou moins découpées. Quelquefois le céphalothorax est dépourvu de poils, mais le plus souvent il en est abondamment garni. La seconde partie du corps, nommée abdomen, est entourée d’une peau molle qui devient plus dure sur le dos. L'’abdomen affecte des formes diverses, selon les différents genres. A sa partie postérieure se trouve placée l'ouverture anale, entourée des filières qui servent à la sortie de la soie. Le ventre est presque toujours plat; l’épigastre ou partie anté- rieure, qu'un simple sillon sépare de la postérieure, présente deux ou quatre plaques très-visibles, sans poils, destinées à recouvrir les ouvertures des organes respiratoires (stigmates). Entre ces opercules, au milieu,se trouve placée une petite ouver- ture ; c’est l’orifice des organes de la génération. L'ensemble de ces derniers organes chez les femelles prend le nom d'épigyne; ils offrent des caractères importants pour la détermination des espèces. Les filières, au nombre de quatre ou de six, affectent la forme de petits mamelons articulés plus ou moins allongés, disposés par paires ou en rosace autour de l'anus. Le bout se termine par une fine membrane molle percée d'une quantité de trous (fusules). Un seul fil d’araignée se trouve ainsi formé par la réunion de centaines de filaments agglutinés après leur sortie de la filière. Sur l'abdomen on distingue encore facilement huit points enfoncés disposés sur deux lignes. Ces points, plus ou moins visi- bles, selon les espèces, servent d'attache à des muscles intérieurs. Sur l'abdomen encore, on remarque d'élégants dessins de couleurs variées, formés soit par les poils ou le duvet, soit par un dépôt de pigment dans la peau. Les yeux, toujours simples, sont au nombre de huit, six quelque- fois; leur disposition offre d'excellents caractères génériques. Ces yeux sont de deux espèces, les uns convexes, colorés, bien ronds, brillants, sont diurnes ; les autres, destinés à voir dans la XXII _ nuit, sont ternes, opaques, plus plats et varient dans leur forme. Les araignées ont toujours huit pattes d’inégale longueur, com- posées des pièces suivantes : La hanche, appliquée sur le céphalothorax, le trochanter, pièce trés-petite qui suit la hanche, le fémur, beaucoup plus long, la patella, qui forme un angle aigu avec la pièce précédente, la jambe ou tibia, puis le tarse, composé lui-même de trois articles, qui se termine par deux ou trois grifles (°). Les antennes des insectes sont remplacées chez les araignées par deux appendices appelés chélicères ; ils sont placés en avant et terminés par un crochet mobile, arqué, dur, plus ou moins long, à l'extrémité duquel se trouve un petit trou correspondant à la poché à venin, avec lequel l’araignée tue ou plutôt engourdit sa proie pour s’en nourrir. Ce crochet se replie dans une rainure dont les bords sont parfois garnis de dents acérées. La bouche se compose d’une pièce unique : la langue placée en dessous des chélicères. Outre les pattes dites ambulatoires, l’araignée offre encore, attachés à la partie thoracique, deux appendices appelés pattes- mâchoires. En examinant une araignée couchée sur le dos, on trouve en avant de la tête deux espèces de pattes mobiles, plus courtes que les autres, dont le premier article très-élargi, avancé sous la bouche, s'articule de chaque côté de la petite pièce sternale antérieure appelée lèvre. Ces organes singuliers sont formés de plusieurs articles : la hanche, le trochanter, le fémur, la patella, le tibia et le tarse, comme les pattes. Seulement, outre que le développement de ces pièces est moins grand que dans la patte, la hanche change d’aspect ; elle s’élargit fortement en forme de mâchoire ; le bord interne en est garni de poilsraides;le tarse se compose seulement de deux articles presque d'égale longueur. Chez la femelle le tarse présente à son extrémité un petit crochet simple. Chez le mâle, le tarse se renfle et renferme le bulbe génital, ce qui rend lessexes faciles à distinguer à première vue. Ce tarse renfiè est creusé en forme de coupe recouverte et fermée par des expansions membraneuses lobées ou découpées diverse- ment selon les genres. | C’est là que l’animal fait sa provision de liqueur séminale, dans le but de féconder sa femelle en l’introduisant dans l’oviducte. (1) Le trochanter et le fémur forment la cuisse ; le tibia et la patella forment la jambe. XXIV Généralement, les mâles sont plus petits et souvent plus rares que les femelles. Enfin, les araignées ne subissent pas de métamorphoses; elles sortent de l’œuf avec la forme qu’elles garderont pendant toute la durée de leur existence, parfois assez longue. Certaines espèces privilégiées vivent de dix à douze ans. Elles n’acquièrent les carac- tères spécifiques véritables qu'après plusieurs changements de peau; elles ne sont même déterminables qu'à l’état adulte. Mais le grand caractère distinctif des araignées, outre leur forme extérieure toute spéciale, est d'avoir les organes respiratoires localisés, ce qui est évidemment un signe de supériorité frappant. Le genre Aranea de Linné répond à l’ordre moderne des Araneæ. En 1805, Walckenaer le premier en fit un ordre et en publia les caractères dans son tableau des Aranéides. CLASSEMENT. Jusque dans ces derniers temps, Walckenaer, le savant auteur de l'Histoire des Insectes Aptères, était le guide suivi par les auteurs pour le classement des Aranéides. Encore maintenant, certains collectionneurs, certains musées ont recours à ce classement devenu tout à fait insuffisant, niant ainsi les progrès de la science etne tenant aucun compte des travaux de nos auteurs modernes. Pourtant, en 1861, paraissait la Faune de Suède, de Westring, qui le premier sut étudier les organes de la génération, les pattes, pour en faire des caractères génériques ou spécifiques, en aban- donnant les caractères tirés des couleurs, dont se servaient les anciens. De 1861 à 1864, parut l'Histoire des Araignées de la Grande- Bretagne de Blackwall, continuée par M. O. P. Cambridge, qui a publié depuis de remarquables travaux. Enfin, M. Thorell propose une classification nouvelle dans ses Araignées d Europe. En 1864, M. E. Simon publia son Æistoire naturelle des Pro gnées, et en 1874 parut le premier volume de son admirable ouvrage : Les Arachnides de France. = Comme j'ai suivi le système de M. E. Simon dans le classement de ma collection, appartenant actuellement au Musée royal de Bruxelles, ainsi que pour ma future Æistoire des Arachnides de Belgique, 1 n’est pas inutile d'en dire quelques mots, puisés du reste dans son livre. Les familles sont partagées en quatre sous-ordres, basés sur d'importants caractères anatomiques, XXV 1: sous-ordre : ARANEÆ OCULATÆ. ee — — VERÆ. By _ — GNAPHOSÆ. 4 sut JE THERAPHOSÆ. Ces divisions sont fondées dans la nature; les caractères sur lesquels elles reposent sont d’un autre ordre que ceux des familles. Ces caractères sont basés sur des modifications profondes de tel ou tel système organique qui sont ou qui paraissent indépen- dantes de la forme et du genre de vie. Le premier sous-ordre : les Oculalæ, diffère du type connu de l’araignée. La partie céphalique du céphalothorax tend à se séparer nette- ment de la partie thoracique; la troisième paire d’yeux devient énorme, tandis que lesautres diminuent (!). La première paire de pattes, plus forte, se distingue presque tou- jours des autres; elle semble servir plutôt de palpes que d'organes de locomotion. Le second sous-ordre : les A. Veræ, offre les caractères les plus frappants de l’araignée telle que chacun la connaît. Les huit yeux forment sur le devant du front un groupe trans- verse plus large que long. Le troisième sous-ordre, les A7. (rnaphosæ, présente les mêmes caractères, sauf les systèmes de la vision et de la reproduction qui, étant plus simples, marquent une infériorité. Ils n’ont que six yeux réunis en un groupe quin’occupe pas toute - lalargeur du front. Le quatrième sous-ordre, les Theraphosæ, montre, par la présence de quatre cavités respiratoires, un passage vers la segmentation, et par conséquent vers les ordres inférieurs, les Scorpions et les Pédipalpes. Il y a encore d’autres caractères des plus importants, particuliers à ce sous-ordre, comme l’ab- sence des lames maxillaires ou dilatation des hanches des pattes- mâchoires et l'allongement pédiforme de ces pattes-mâchoires. Voici les caractères des sous-ordres : | Chez le mâle, l'organe copulateur enveloppé par le tarse de la patte- mâchoire, celui-ci élargi en forme de coupe, ou très-modifié. Une 1 épigyne chez la femelle . . . 2 Chez le mâle, l'organe copulateur Het sous le Aus dont ji Aie n "est \ pas modifiée; chez la femelle, pas d'épigyne. . . . . . . 3 (*) Ces yeux ne forment pas un groupe transverse sur le front, mais sont dis- posés sur plusieurs rangs qui occupent toute la longueur de la tête ; ils présentent donc un groupe beaucoup plus long que large; ce sont les anciennes araignées chasseuses de Walckenaer. XXVI ! Yeux inégaux toujours homogènes occupant toute la longueur de la tête, formant ainsi un groupe au moins aussi long que large. — 1° sous- ordre. Oculatæ. Yeux presque égaux, souvent nbnes, formant un groupe trans- verse plus large que long, sur le devant du front.— 2e sous-ordre. \ Veræ. Chélicères verticales, le crochet se repliant du côté interne ; toujours six yeux nocturnes. — 3° sous-ordre. Gnaphosæ. { Chélicères horizontales, le crochet se repliant longitudinalement en | dessous. Huit yeux, dont deux diurnes. Quatre stigmates pulmo- naires. — 4e sous-ordre. Theraphosæ. 15 SOUS-ORDRE. — OCULAT ÆX. Ce premier sous-ordre se divise en deux familles : 1° Athidæ ; 2 Lycosidæ. Examinons les caractères de ces deux familles. re FAMILLE. — ATTIDÆ. L'article tarsal du mâle très-modifié, élargi en forme de coupe etenveloppant l'organe copulateur; chez la femelle, une épigyne en plaque, souvent marquée de fossettes. Yeux inégaux, toujours diurnes, figurant dans leur ensemble un grand carré long; disposés sur trois rangs : quatre gros yeux par devant, deux très-petits yeux en arrière sur les côtés, et enfin, en troisième rang, deux yeux de grosseur moyenne (yeux dorsaux). Bandeau (c’est la partie comprise entre les yeux de la face et la base des chélicères) vertical ou renfoncé obliquement, rarement plus large que les gros veux antérieurs. Céphalothorax tronqué carrèment en avant, plus long que large, partie céphalique et partie thoracique confondues, excepté chez les Sallicus ; quelquefois simplement séparées par une ligne ou strie. Plastron allongé. Les pattes ne sont jamais très-longues, la troi- sième paire est souvent plus longue que les autres; ce caractère est exclusivement propre aux A{lidæ; les pattes sont terminées par deux grifles tarsales pectinées, assez longues ; une scopula aux grifles. (Les scopulas sont des brosses de poils souvent dilatés qui garnissent le dessous des tarses et des métatarses.) Six filières; lesquatre latérales cylindriques, lès deux inférieures épaisses, les supérieures un peu plus longues, plus minces, d’un seul article, sauf pour le genre Neon; fihères du milieu cachées. La face est garnie de crins colorés, dont les uns, qui entourent les yeux, sont appelés cils, les autres, qui couvrent le bandeau, sont appelés barbes. LS & = CS er CE Ë NT S ar = res es SES een TE Es de: ä ré se EI de ue XXVIT La chaleur est indispensable pour les Attes; aussi les voit-on courir et surtout sauter à l’ardeur du soleil. Elles ne tissent pas de toile, mais laissent toujours un fil sur leur passage; elles sont essentiellement chasseuses; lorsqu'elles guettent une proie, elles deviennent lentes dans leurs mouvements. Les À {tidæ se réunissent parfois sous la même pierre ou sous la même écorce, pour pondre, ou pour hiverner ; elles se construisent de grandes coques de soie blanche leur servant d'habitation. Elles sont prèsque toujours revêtues de brillantes couleurs ; les sexes diffèrent peu par la taille. 2e FAMILLE. — LYCOSIDÆ. Le céphalothorax est élevé, prismatique, beaucoup plus long que large, avec la face triangulaire; cette forme les distingue facilement des À {tidcæ. Huit yeux diurnes, disposés sur trois rangs; les deux premiers rangs placés sur la face, le troisième sur le dos. Les quatre premiers yeux sont petits, contrairement à ceux des Attide ; les deux du second rang plus gros, et les deux du troi- sième rang plus petits que les seconds, sont posés obliquement vers le tiers antérieur de la partie céphalique. Le bandeau est assezétroit ; les robustes chélicères sont verticales. La lèvre, beaucoup plus courte que les lames maxillaires, est plus longue que large. Les pattes, plus ou moins longues, n’ont jamais d’épines aux tarses, elles sont munies de trois petites griffes. Six filières. Téguments revêtus de pubescence. Les Lycoses semblent ne pouvoir rester en place, elles sont tail- lées pour la course, l'immobilité forcée les tue promptement. Même pendant la ponte, leurs habitudes ne se modifient pas, elles portent partout avec elles leur cocon et lorsque arrive l’éclosion, les petits montent sur le dos de leur mère qui continue à courir et à chasser. Elles ne construisent pas de coques comme les A{/ideæ, et le plus souvent elles n’ont aucune retraite. Les œufs ne sont jamais agglutinés. Les sexes diffèrent peu, aussi bien pour les couleurs que pour la taille. Voici les caractères de ces deux familles : Céphalothorax élevé prismatique. Face triangulaire . . . 2 LI Céphalothorax coupé carrément en avant. Yeux sur trois rangs JE 2. a. ‘Attidæ. { Yeux disposés sur trois rangs 4-2-9, mais ne formant pasun carré aussi | parfait. Lycosidæ. XXVIIT 2 SOUS-ORDRE. — AR. VERÆE. Le second sous-ordre se divise en sept familles qui sont : 1° Sparassidæ; 2 Thomisidæ, % Epeiridæ; 4 Therididc ; ÿd Agelenidæ; 6 Dictynidæ; 7° Diassidæ. Nous allons passer brièvement en revue les caractères princi- paux de ces sept familles. re FAMILLE. — SPARASSIDÆ. Le céphalothorax est au moins aussi long que large; les stries rayonnantes sont très-visibles. Le front est large, arrondi, le bandeau très-étroit ; les huit yeux presque égaux sont diurnes et forment un groupe occupant le plus souvent toute la largeur du front; ils sont disposés sur deux lignes; les chélicères sont verticales ; la lèvre plus longue que large; le plastron large et arrondi; les lames maxillaires droites et longues. Pattes allongées latéralement, celles de la seconde paire plus longues que celles de la quatrième et parfois que celles de la pre- mière; une scopula sous les tarses et métatarses; deux grifles tarsales robustes, pectinées. Le tarse de la patte-mâchoire du mâle recouvrant le bulbe. Chez la femelle, outre l’épigyne en plaque ou en fossette, la patte- mâchoire se termine par une griffe pectinée. Les couleurs des Sparassidæ sont claires, le plus souvent d’un beau vert ou rose. La réduction de la petite pièce antérieure du sternum, en forme de croissant, est un caractère important qui les rend assez faciles à reconnaître. Ils se distinguent des Drassidæ par leurs yeux diurnes, par leurs pattes articulées latéralement, et des Tomisidæ par un ban- deau très-étroit ; ce dernier caractère surtout a une grande valeur. Les Sparassideæ ne filent pas de toile, ils sont errants et se nour- rissent de chasse; à l'époque de la ponte, leurs mœurs se modifient, ils deviennent sédentaires et construisent une assez vaste coque de soie d’un tissu solide pour y déposer leurs œufs qu'ils surveillent avec Soin. 2e FAMILLE. — THOMISIDÆ. Le céphalothorax est aussi large que long, les stries céphaliques sont toujours bien apparentes; le front est large, les yeux, au nombre de huit, sont presque égaux et tous diurnes, ils occupent la largeur du front et sont placés sur deux lignes; le bandeau élevé est presque aussi large que toute l’aire oculaire; les chélicères inclinées verticalement sont fortes, larges à leur base, les crochets courts, arqués, sont solides; la lèvre en forme de triangle allonge : XXIX les lames maxillaires, très-inclinées sur la lèvre, sont allongées et se rétrécissent vers le bout; les pattes sont solides, les premières articulations, mobiles, permettent presque chez tous les Thomisidæ lamarche latérale caractéristique, semblable à celle des crabes; ces pattes sont dépourvues d’épines et munies de deux griffes tarsales. Les fossettes de l'abdomen sont bien marquées. Six filières courtes et rapprochées, d’uñ seul article chacune. Les mâles sont presque toujours colorés autrement que les femelles et plus petits; le tarse de la patte-mâchoire recouvre com- plétement le bulbe. L’épigyne de la femelle en forme de fossette. Ces araignées errantes sont loin d’avoir la vivacité des Zycosidæ ; elles courent en laissant toujours tendu après elles un fil qui sou- vent, aux yeux du naturaliste, décèle leur présence; presque toutes chassent à l'affût. Les œufs, nombreux, ne sont pas agglutinés; le cocon n’est Jamais posé dans une coque comme chez les Sparassideæ, les femelles le soignentavec amour. Les Thomisidæ se distinguent des Sparassidce par leur bandeau plus large, et par les lames maxillaires longues, rétrécies à l’extré- mité et entourant la lèvre, tandis que celles des Sparassidæ sont droites, parallèles et larges, sans être inclinées. 3° FAMILLE. — EPEIRIDÆ. Céphalothorax plus long que large, couvert de poils colorés, les stries bien marquées, huit yeux peu inégaux, posés sur deux lignes transversales parallèles, Les quatre du milieu forment géné- ralement un carré séparé; le front est bas, le bandeau moins large que l'aire oculaire, vertical, quelquefois rentré obliquement. L’abdomen n'offre que des poils soyeux ou quelques crins, sa colo- ration est due au pigmentum. Les filières, au nombre de six, sont courtes, les quatre latérales, plus fortes, rapprochées en rosace. Les Epeiridæ possèdent trois griffes tarsales, les deux supérieures sont solides et pectinées, l’inférieure est longue et recourbée ; près de cette dernière grifle sont plantées quelques fortes épines pecti- nées d’un seul côté, que l’on appelle griffes auxiliaires; elles n’ont jamais de scopulas. Le tarse du mâle contourne le bulbe du côté interne, mais sans le recouvrir. L’épigvne de la femelle est surmontée d’un crochet plus ou moins long, recourbé en arrière. Ce sontlesEperridæ qui construisent les grandes toiles circulaires à fils rayonnants que l’on admire dans les bois et les jardins. XXX Les différences sexuelles sont plus ou moins prononcées, le mâle est généralement plus petit que la femelle. Ce genre est facile à distinguer à première vue; l’abdomen élevé a la forme d’un triangle dont le sommet serait tourné vers le bas; il y a souvent d'assez gros tubercules aux angles supérieurs. 4° FAMILLE, — THERIDIDÆ. Céphalothorax ovale, assez allongé, la partie céphalique étroite, élevée; stries distinctes. Les yeux égaux, placés sur deux lignes, occupent presque la largeur du front, quatre au milieu en carré plus ou moins régulier, les latéraux très-rapprochés l'un de l’autre, se touchent quelquefois. Le bandeau est au moins aussi large que Paire oculaire; la lèvre est courte, grande, semi-circulaire ou triangulaire; les mâchoires plus au moins longues, inclinées sur la lèvre; les chélicères verti- cales sont munies de longs crochets aigus. Le tarse de la patte-mâchoire effilé ne recouvre qu’à moitie le bulbe; celui-ci, large, renfermant un conjoncteur pointu, fourchu à son extrémité. Filières égales, d’un seul article. Les pattes, munies de trois griffes, sont fines, assez allongées, les tarses formés de deux articles. Les couleurs de ces araignées sont presque toujours vives, élé- gantes, le corps est glabre et luisant; la fabrication de leurs toiles est assez variable, elles ne sont jamais orbiculaires comme celles des Epeiridcæ ; tantôt, c'est une espèce de nappe horizontale sou- tenue en l'air par des fils nombreux, irréguliers, tendus dans tous les sens; ou bien elles se contentent de poser dans les endroits sombres, sur les haies, contre les troncs d’arbres, des fils écartés qui constituent une toile assez grossière; c’est là qu’elles pondent leurs œufs entourés d’un cocon plus ou moins solide. 5e FAMILLE. — AGELENIDÆ. Céphalothorax plus long que large, une strie ou fossette au milieu de la partie thoracique, cette strie toujours longitudinale: la partié céphalique est séparée de la partie thoracique par de pro- fondes stries obliques. Les yeux presque égaux forment deux lignes transversales courbes ou presque droites ; les deux yeux du milieu, par devant, sont seuls diurnes; le bandeau vertical est moins large que l’aire oculaire. Six filières, les quatre de côté plus longues, les deux supérieures formées de deux articles dont le second pointu offre plusieurs rangs de fusules sur son bord interne seulement, ces deux articles des filières supérieures sont Fun des caractères prin- at - = XXXI cipaux des À gelenidæ. Les chélicères sont perpendiculaires ; les tarses des pattes sont munis de trois griffes, mais n’ont pas les griffes auxiliaires des Æpeirideæ. Chez le mâle, le tarse des pattes-mâchoires recouvre le bulbe. L’épigyne de la femelle n’a pas de crochet, elle est en forme de plaque variable, avec une ou deux fossettes. Les À gelenidæ, quoique formant un groupe assez naturel, sont très-voisins des T’heridideæ et des Drassidee. Ces araignées sont excellentes fileuses, elles tendent de véri- tables tapis de soie dans nos maisons, sur les haies, etc., etc.; ces toiles, qui se moulent sur les objets où elles les posent, s ‘enroulent en tube à leur extrémité, c’est de là qu ’elles s’élancent sur leur proie avec la plus grande vivacité. Les sexes diffèrent très-peu; la femelle dépose ses œufs dans plusieurs cocons. 6e FAMILLE. — DICTYNIDÆ. Céphalothorax plus long que large, une strie longitudinale à La partie thoracique ; la partie céphalique étroite, convexe, séparée de la première par des stries profondes. Les yeux presque égaux posés sur deux lignes droites, trans- versales, les deux du milieu, par devant, diurnes ; bandeau étroit, vertical, chélicères perpendiculaires ; six filières, les quatre laté- rales, épaisses, courtes, égales, rondes, disposées en carré ou trapèze; celles de dessous d’un seul article, les supérieures de deux, dont le second court, est garni de fusules sur toute sa surface. Trois griffes tarsales, sans grifles auxiliaires. Le corps est couvert de poils ou de pubescence colorés. Le tarse du mâle est ovale, large et recouvre tout à fait le bulbe en dessus. Un calamistrum bien marqué aux métatarses de la quatrième paire de pattes, il occupe la longueur de l'article (1). Entre les filières inférieures un cribellum en forme de carré long (?); à la partie supérieure deux petites fossettes rondes ou ovales. Les Diclynidæ voyagent peu ; ils se construisent de jolies petites toiles à larges mailles composées de fils complexes, ils déposent leurs œufs dans plusieurs cocons aplatis placés les uns près des autres et pondus à quelques jours d'intervalle. () Organe singulier formé de deux rangées de poils serrés, parallèles, disposés comme les barbes d’une plume, placé toujours sur les métatarses de la 4° paire de pattes. (2) Saillie placée entre les filières inférieures ; surmontant parfois un stigmate ; cet organe n'existe jamais que chez les espèces munies d’un calamistrum. XXXII e FAMILLE. — DRASSIDÆ. Céphalothorax presque aussi long que l'abdomen, plus étroit en avant qu’en arrière, présentant rarement des stries rayonnantes. Les yeux peu inégaux sont placès sur deux lignes; l’antérieure courbée en avant, la postérieure droite, les yeux du milieu de la ligne de devant sont seuls diurnes; le bandeau plus où moins ver- tical est moins large que l'aire oculaire ; les chélicères sont perpen- diculaires ; pourtant on les trouve projetées en avant chez quelques femelles; six filières; les quatre de côté plus longues, cylindriques, d'un seul article, avec de grandes fusules terminales: les filières inférieures plus fortes et plus longues S, séparées, ou placées les unes contre les autres; les tarses des pattes armés de deux griffes. Les pattes sont robustes et assez courtes, la quatrième paire est la plus longue, les deux paires antérieures sont dirigées en avant avec les fémurs un peu arqués en dehors; les pattes de la troisième paire sont toujours les plus courtes, elles sont toutes munies de deux griffes tarsales, avec des scopulas sous ces griffes. Le tarse de la paite-màchoire du mâle recouvre le bulbe. Chez la femelle, il n'y a ni calamistrum, ni cribellum. Les Drassidcæ soni fort nombreux et je ne doute pas que beaucoup d'espèces ne restent à découvriren Belgique. Ces araignées chassent avec agilité, surtout pendant la nuit; pourtant on en rencontre quelques espèces courant au soleil; les premières sont noires, tandis que les secondes sont de couleur claire ; d’autres sont ornées de teintes métalliques. Elles ne font jamais de toile, mais se filent des retraites en tissu lèger. Caractères de ces sept familles (1) : { Trois griffes tarsales aux pattes 4 EP TEATROS ; } Deux griffes tarsales aux pattes . . . 2 Tous les yeux homogènes diurnes. Pattes de la Seconde pire plus lon | ques que celles de la quatrième et souvent que celles de la première. 5 æ { Yeux médians antérieurs diurnes, les autres nocturnes. Pattes de la | seconde paire plus courtes que celles de la première et de la quatrième Le paire. Drassidæ. Lames maxillaires droites. Bandeau très-étroit. Sparassidæ. æ ? Lames maxillaires très-inclinées sur la lèvre. Bandeau élevé. Thomisidæ. j Chez la femelle un calamistrum et un cOBElRINE 4/3 NN & | Chez la femelle ni calamistrum ni cribellum. (:) J'ajoute à ce tableau la famille des Eresidæ, dont on trouvera probablement un représentant en Belgique. XXXII Yeux hétérogènes équidistants, formant deux lignes parallèles. Dictynidæ, Yeux homogènes ; les latéraux (au moins les postérieurs) très-écartés des médians, Partie céphalique très-convexe, fortement séparée de la partie thoracique. Yeux médians inégaux, formant un groupe serré très-séparé des latéraux des deux lignes. Eresidæ. Bandeau au moins aussi lgrge que l'aire oculaire. Céphalothorax ovale allongé. Partie céphalique étroite et élevée. Filières égales, d’un seul article. : Therididæ Bandeau plus étroit que l'aire oculaire . . . , , CNT NP Yeux médians antérieurs diurnes, les autres nocturnes: - tue du mâle cupuliforme, recouvrant l'organe copulateur. Chez la femelle, épigyne en forme de plaque. Agelenidæ. Yeux diurnes, ou au moins les quatre antérieurs. Article génital lacinié, contournant l'organe copulateur, Chez la femelle, épigyne pourvue d’un crochet et d’un scape (1). Epeiridæ. 3° SOUS-ORDRE. — GNAPHOSÆ, Le troisième sous-ordre ne rerferme en Belgique que la seule famille des Dysderide. Voici les caractères de cette famille : Six yeux nocturnes; les chélicères articulées verticalement en avant du front, qui forme un angle, présentant un bandeau plus ou moins large; le crochet se replie du côté interne de la tige. Les lames maxillaires sont assez élargies, les autres articles de la patte-mâchoire sont plus courts; chez le mâle le tarse n’est pas. élargi, le bulbe inséré en dessous est très-simple. I1 y à deux sacs pulmonaires et deux stigmates trachéens placés sous les stigmates pulmonaires; chez ni femelle, la vulve est dépourvue d’épigyne, les organes de la génération sont donc simples dans les deux sexes. Les Dysderidæ vivent généralement sous les pierres, dans les anfractuosités de rochers ou dans des trous d'arbre. Elles s’en- ferment dans des coques de soie qu’elles entourent de détritus; leur extrême vivacité les dérobe facilement aux recherches de l’obser- vateur. #° SOUS-ORDRE. — THERAPHOS Æ. Ce dernier sous-ordre, ainsi que le précédent, ne renferme, en Belgique, qu'une seule famille : Avicularidæ, qui n’est même représentée que par un seul genre : A/ypus. Latreille. En voici les caractères : Les chélicères sontarticulées horizontalement, leurs tiges dépas- (!) Le scape est le bord inférieur de l’épigyne, élevé et formé de trois pièces. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXH, (a XXXIV sant le front; le crochet inséré à l’extrémité de la tige se replie longitudinalement par-dessous, et non pas sur le côté interne; les yeux, au nombre de huit, sont très-resserrés et pccupent une petite plaque posée sur le bord frontal. En dessous, la base de l'abdomen présentequatre stigmates; chez la femelle, une simple fente trans- versale forme l'ouverture de la vulve; la lèvre est très-petite, les pattes-mâchoires très-longues servent à les aider dans leur marche, le tarse du mâle est plus court que celui de la femelle et pas plus large ; dessous est inséré le bulbe, simple et découvert. L’Atypus se creuse en terre un long conduit doublé entièrement de soie. M. Putzeys adresse, de la part de M. J. Van Volxem, un exem- plaire de l'Ædilis montana, pris se chauffant au soleil, à Marie- mont, dans les premiers jours de décembre dernier. M. A. Stevens montre à l’assemblée le dessin qu’il vient de faire d’une variété remarquable de la Vanessa urticæ, que M. H. Donc- kier se propose de décrire prochainement. M. Becker fait passer sous les yeux de l’assemblée un très-bel exemplaire de Scorpionidæ yrovenant de Liberia, envoyé au Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles par M. le D° Hey- laerts, de Bréda. Ce scorpion fait partie du genre Æeterometrus et appartient au groupe de l’Heterometrus afer. M. Becker entre dans quelques considérations sur ce genre; il croit que cette espèce est le Z. Rœseli E.S., d’après l'étude som- maire qu'il à faite de la forme si caractéristique de la main, du placement des yeux, du nombre de dents des peignes, etc., etc. ; pourtant, avant de se prononcer définitivement sur son ‘entité, il se propose de communiquer ce scorpion à notre collègue Simon, créateur de cette espèce, confondue pendant si longtemps avec d’autres espèces voisines. : Personne n’ayant demandé la parole sur la question à l’ordre du jour, l’assemblée s'occupe du choix de la localité à visiter pour la première de nos huit excursions, qui doit avoir lieu le dimanche 9 mars. M. de Borre propose Calmpthout, et cette localité est admise sans contestation. La séance est levée à 9 3/4 heures. XXXV Assemblée mensuelle du 1: mars 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 1® février est approuvé sur lecture d’une épreuve. Le Président annonce que le Conseil d'administration vient d'admettre deux nouveaux membres effectifs : M. Miguel Cuni y Martorell, membre de la Société Espagnole d'Histoire Naturelle, à Barcelone, présenté par MM. Preudhomme de Borre et H. Donckier de Donceel, et M. Louis Michels, naturaliste, à Bruxelles, présenté par MM. Weyers et Preudhomme de Borre. Lord Dormer, admis le mois dernier comme membre effectif, est devenu membre à vie,ayant adressé à cet effet au trésorier la somme de deux cents francs. Le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque de la Société, un exemplaire du tome XXI des Annales (1878), paru dans lecourant de février. Il donne ensuite lecture de la correspondance. M. de Borre donne lecture du rapport de M. Putzeys et du sien sur la Monographie des Scaritides, par M. le baron de Chaudoir, et l'assemblée, adoptant leurs conclusions, en vote l'impression dans nos Annales. Ces rapports comprennent non-seulement la première partie de la Monographie, présentée à la séance du 1° fé- vrier, mais aussi la seconde partie adressée par l’auteur à M. Put- zeys dans le courant defévrier, et pour laquelle la date de prés?n- tation à la Société sera celle de la séance de ce iour. L'importance de ce travail nécessitera qu’il soit compris dans deux volumes. Après avoir entendu MM. Roelofset Jacobs, rapporteurs, l’assem- blée vote également l'impression dans les Annales, du travail de M. H. Tournier : Descriptions de quelques Curculionides nouveaux appartenant au genre Dichotrachelus Sterlin. En exprimant le regret que l’auteur n’ait pas donné de courtes diagnoses des espèces nouvelles, propres à être insérées dès à présent au Compte-rendu, pour leur faire prendre date, les rappor- teurs pensent qu'il y a lieu de les énumérer aujourd’hui. Ce sont: Dichotrachelus concavicollis, du Col de Fenêtre(Valais); D. gallicus, de la France méridionale; D. seminudus, du Col de Balme; D. depressipennis, du Col de Fenêtre (Valais); D. arbutus, de la Forclaz (Valais); D. minutus, du Crêt de la Neige (Jura). M. H. Donckier présente le manuscrit d’un travail intitulé XXX VI Supplément au Catalogue des Coléoptères de la Faune Belge. (Relevé des Addenda publiés dons les Tomes I à XX inclusive- ment.) Plusieurs membres ayant demandé à en prendre con- naissance, l'assemblée, du consentement de l’auteur, ajourne à la prochaine séance la nomination de rapporteurs pour ce travail. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant, communiqué par l'intermédiaire de M. de Selys-Longchamps : NOTE SUR UNE ÉPIDÉMIE CAUSÉE SUR DES DIPTÈRES DU GENRE SYRPHUS PAR UN CHAMPIGNON (ENTOMOPHTHORA), par MM. Max. Cornu et Ch. Brongniart. En faisant une excursion dans la forêt de Gisors(!), en sep- tembre 1877, l’un de nous remarqua avec étonnement un grand nombre d'insectes morts pour la plupart et fixés sur les panicules de graminées poussant en touftes dans le chemin. Toutes ces grami- nées appartenaient à la même espèce; c'était le Molinia cærulea dont les longs chaumes atteignent quelquefois 1 mètre et 1°20 de hauteur. Les insectes fixés sur les épis des Molinia étaient tous sem- blables ; c’étaient des individus de la même espèce, des sortes de petites mouches, des Diptères, se rapportant au genre Syrphus ; pour la détermination exacte de l'espèce, nous avons eu recours à l’obligeance de notre collègue M. J. Bigot, entomologiste très- distingué, de la Société Entomologique de France, et dont la compé- tence sur ce sujet est bien connue : tous ces insectes étaient des Syrphus mellinus. Ils étaient accrochés aux épillets nombreux etserrés des Molina; presque tous étaient morts, et ceux chez qui la vie ne s'était pas complétement éteinte, ne présentaient que quelques mouvements si l’on venait à les toucher. Leurs ailes transparentes étaient écartées du corps et presque horizontales. La tête de chacun de ces Syrphes semblait attachée à la graminée sans offrir un aspect anormal: il en était de même pour le thorax; mais l'abdomen était considéra- blement gonflé et distendu ; les anneaux, écartés les uns des autres, () La Forêt de Gisors est située dans le département de l'Eure. Bien qu'élevée, elle est assez humide, à cause de son sol argileux, et l’on y rencontre des plantes rares aux environs de Paris. de ne citerai qu’un champignon, l'A manita prætoria, espèce extrêmement rare; c'est dans le but de retrouver ce cryptogame que M. Cornu et moi fimes cette excursion pendant laquelle nous remarquâmes le fait que nous signalons. «2 ET XXXVII par suite de l'extension de l'abdomen, montraient des zones alter- nativement colorées et pâles et sur ces dernières on apercevait à la loupe comme une exsudation graisseuse. Nous reconnûmes de suite un Ænlomophthora, champignon parasite semblable à celui qui décime à l’automne les bataillons de la mouche commune, champignon qui détermine autour des mou- ches mortes et collées aux vitres une auréole blanche de spores. M. Planchon, professeur à l’École de Pharmacie de Paris, constata, sur une espèce d'Entomophlhora qui avait frappé de mort par centaines les pucerons de la vesce cultivée, une odeur semblable à celle du poisson en putréfaction. Les graminées (Molinia cœærulea) présentaient dans leur port et leur apparence, une modification complète. Au lieu d’être droits et dirigés vers le ciel, les chaumes étaient courbés vers la terre, surtout à leur extrémité; en outre, les rameaux secondaires de la panicule, qui sont d'ordinaire étroitement réunis, étaient écartés de l’axe et se courbaient sous Le poids : la présence de tous ces insectes donnait à l’ensemble une apparence différente et nous affirmons que cette différence aurait frappé les regards, beaucoup plus que la modification imprimée par quelques Sclérotes, dont l'influence est déjà bien sensible. Nous n’expliquerons pas la cause de ce fait; nous nous bornerons à dire que les Syrphes avaient sans doute choisi ces herbes parce qu’elles étaient situées dans une place découverte, suivant l’instinct qui porte les insectes à préférer un lieu de repos sur les brins d'herbes élevés et isolés; ils ont choisi en général le sommet des épis, parce que de là ils pouvaient mieux surveiller les alentours; puis, fatigués et alourdis par la maladie, ils se sont fixés par les crochets des tarses de leurs pattes aux poils et aux stries des glumelles ; ils sont morts et sont restés là suspendus. Dans la séance du 28 août 1878, de la Société Entomologique de France, M. Poujade montra des épis de graminées, Brachypo- dium sylvalicum, qui présentaient des Syrphes également atteints de la même maladie due à ce champignon parasite, l’Entomo- phthora ; mais l’espèce n’était pas la même, c'était le Syrphus gra- cilis Meig. Ils avaient été rencontrés dans cet état, quelques jours auparavant, dans la forêt de Meudon (Seine-et-Oise), par notre collègue M. P. Mabille. Dans cette petite note, nous nous sommes contentés de signaler cette épidémie à l’attention des entomologistes; nous espérons qu'ils dirigeront leurs recherches sur ce point intéressant et qu’ils voudront bien nous présenter à leur tour leurs observations, qui nous permettront alors un jour peut-être de donner une explica- tion à ce fait curieux. XXX VIII M. Lethierry signale une nouvelle espèce d'Homoptère belge, qu’il a rencontrée dans les chasses de feu C. Van Volxem. C’est la Psylla alni Linné. Elle a été prise à Spa. Cette espèce se trouve dans nos contrées sur l’aulne, comme son nom l'indique, mais beau- coup moins fréquemment que la Psylla Foersteri Flor, qu'on trouve ordinairement seule sur ledit arbuste. M. Bolivar envoie la rectification suivante à son travail sur les Orthoptères rapportés de Portugal par C. Van Volxem : Je dois vous avertir que dans l'étude que je viens de faire des Pamphagus, j'ai signalé que le Pamphagus que j'ai eu jusqu'à présent comme étant hespericus Ramb., n'est pas cette espèce, mais une nouvelle que j'ai nommée Mabrllei; ce dont je me suis assuré par l'examen des types de Rambur que je dois à l’obligeance de M. P. Mabille; donc il faut changer la détermination de cette espèce qui se trouve parmi les Orthoptères de C. Van Volxem. M. H. Donckier fait connaître que le Brachinus sclopeta s’est trouvé parmi les insectes qu'il a recueillis à Dave, près Namur, en 1877. M. Putzeys, qui en avait pris à Liège trois individus en 1822, n’en avait plus vu depuis d'exemplaires belges. M. Becker demande la parole et s'exprime comme suit : « J'ai l'honneur de présenter à notre réunion le Catalogue des Aranéides des Pays-Bas, tel que j'ai pu l’établir jusqu’à ce jour; je crois que la Faune de nos voisins du Nord nous intéresse particu- lièrement et que, dans tous les cas, il y a utilité à publier ce travail qui étend l'habitat de beaucoup de nos espèces et qui peut avoir une certaine importance au point de vue géographique. M. Six, le premier, publia une liste des Araignées hollandaises il yaunevingtaine d’années;depuis cette époque il a malheureusement cessé de s'occuper d’arachnologie; un amateur zélé,M.Van Hasselt, de La Haye, a recueilli une importante collection et m'a communi- qué des notes du plus haut intérêt. Des membres de la Société Ento- mologique Néerlandaise lui ont fait des envois intéressants; ce sont surtout MM. Heylaerts et W. Albarda, pour le Brabant septentrio- nal; À. Maurissen, pour le Limbourg Hollandais ; M.-H.-L. Gerth van Wyk et J.-G. de Man, pour la Zélande, S.-C. Snellen van Vol- lenhoven, C. Ritsema, feu A.-B. Van Medenbach de Rooy pour la Gueldre, J.-G. Everts, A.-F.-A. Leesberg, V.-N. Swierstra, feu Hartogh Heys, R.-T. Maitland et J. Van Leeuwen, pour les deux provinces de Hollande nord et sud. Les Araignées de la Frise, Groningue, Drenthe, Over-Yssel, tout le nord enfin, sont encore malheureusement inconnues. J'ajoute à ce travail une liste d’Aranéides de Russie, recueillies à Jaroslaw (Russie septentrionale), par M. Kokouyew. [00 . ’ XXXIX Je joins ensuite quelques noms nouveaux pour faire suite à la première liste des Araignées de Hongrie, publiée dans notre . bulletin de la séance du 7 décembre 1878 (Aranéides recueillies par M. de Horvath). ARANÉIDES DE NÉERLANDE, par M. LÉON BECKER. J'ai pu composer ce Catalogue d’après les documents publiés en 1858 et 1863 par M. G.-A Six (!), les listes et espèces mises gracieusement à ma disposition par M. A.-W. Van Hasselt(?) et les résultats de mes propres excursions dans les Pays-Bas, le long de nos frontières. FAMILLE DES AT'TINDÆXÆ. - GENRE SALTICUS Ltr. S. formicarius De G.(V. H.).(*) Très-rare! La Gueldre et le Brabant septentrional. GENRE MarprissA C. K. M. muscosa CI. (S., V. H., L. B.). Toute la Néerlande. GENRE CALLIETHERA C. K. C. scenica CI. (S., V. H., L. B.). Toute la Néerlande. GENRE HASsaRIUS E, $. I. arcuatus CI. (V. H.). La Gueldre et le Brabant septentrional. H. falcatus CI. (S., V.H., L. B.). Hollande, Utrecht, Limbourg, etc. GENRE PELLENES E. S. P. tripunctalus WIk. (S., V. H., L. B.). La Gueldre, Utrecht. GENRE ATTUS WIk. A. pubescens F. (S., V. H., L. B.). Toute la Néerlande. A. floricola C. K. (V.H.). Utrecht, Brabant septentrional. (1) Lijst van Spinnen uit Utrecht, in Bouwstoffen voor eene Fauna van Neder- land, I, Leiden, 1858, blz. 292. Et son Nieuwe Bijdrage tot de inlandsche Spinnen, in T'iÿdschr. v. Entomologie, Deel VI, 1863, blz. 124. (2) Ce savant arachnologue de La Haye, à qui j'adresse ici (ous mes remerct- ments, a bien voulu me communiquer les noms et les types de certaines espèces intéressantes de sa riche collection. Il a recueilli lui-même presque toutes les espèces citées dans le temps par son ami M. Six. Il est à espérer qu'il complètera plus tard ce travail si intéressant pour l'étude de l’aire géographique des espèces. (3) Les initiales V. H. signifient : trouvées par M. Van Hasselt; l'initiale S. signifie : trouvées par M. Six; les initiales L, B. signifient : trouvées par moi-méme. XL PF; & GENRE PHLEGRA E.S$. fasciata H. (S., V.H.). Hollande, Utrecht. — Je n'ai pas encore observé cette espèce en Belgique. GENRE ÆLuRoOPS Th. . insignila CI. (S., V. H.). Hollande, Utrecht. GENRE HELIOPHANUS C. K. cupreus WIk. (S., V. H., L. B.). Toute la Néerlande. dubius C. K. (S., V. H.). Utrecht. — Cette espèce ne se trouve pas en Belgique, du moins jusqu'aujourd’hui. flavipes H. (S., V.H.). Utrecht.— Encore une espèce que je n'ai pu rencontrer en Belgique. GENRE BALLUS C. K. . depressus WIk.(S., V. H., L. B.). Utrecht, Brabant septen- trional. 1 GENRE EUOPHRYS C. K. . frontalis WIk. (S., V. H.). — Un peu partout. FAMILLE DES LYCOSIDÆ. GENRE OCYALE Cl. . mirabilis C1. (S., V. H., L. B.). — Toute la Néerlande. GENRE DOLOMEDES Litr. fimbriatus C1. (S., V. H.). Utrecht, Hollande, Brabant septen- trional, Limbourg. GENRE Lycosa Ltr. . inquilina CI. (S., V. H.). Utrecht, Hollande, Brabant septen- trional, Limbourg, Zélande. — Cette espèce est rare en Belgique, je ne lai jamais observée; M. E. Simon l'a découverte aux environs de Spa. pulverulenta CI. (S.). Utrecht cuneata CI. (S., V. H.). Utrecht, Hollande, Limbourg. ruricola De G. (V. H.). Un peu partout. . trabalis CI. (S., V. H.). Utrecht, Hollande, Zélande. Je ne l'ai pas observée en Belgique. perila Litr. (S., V. H.). Zélande, Gueldre, Hollande, Utrecht. . leopardus Sund. (V.H.). Utrecht. — Pas observée en Belgique. GENRE PIRATA Sund. . ptraticus.©l. (S., V. H.). Utrecht, Limbourg, Zélande, Hollande. GENRE PARDOSA C. K. . paludicola CI. (S., V. H.). Partout. monticola CI. (S., V. H.). Utrecht, Gueldre. 7 XLI P. proxima C. K.{(S., V. H.). Utrecht, Gueldre. P. lugubris WIk. (S., V. H.). Utrecht, Hollande. P.amentata C1. (S., V. H., L. B.). Utrecht, Gueldre, Limbourg. P. pullata CI. (S., V.H.). Utrecht, Hollande, Gueldre. ARANEÆ VERÆ. FAMILLE DES SPARASSIDÆ. GENRE MICROMMATA Litr. M. virescens C1. (S., V. H.). Utrecht, Gueldre. M. ornata WIk. (S.). Utrecht. FAMILLE DES THOMISIDÆ, GENRE XYsTICUS C. K. X. cristalus C1. (V.H.). Brabant septentrional, Limbourg. X. ulmi H. (V.H.). Un peu partout. X. pini H.{(S., V.H.). Hollande, Utrecht. X. lanio C. K.{S., V. H., L. B.). Toute la Néerlande. X. bifasciatus C. K.(S., V.H.). Brabant septentrional, Limbourg, Utrecht, Hollande. X. sabulosus H. (S., V. H.). Hollande, Utrecht, Limbourg. X. KochiTh.{(S., V.H.). Répandu partout; il me paraît rare en Belgique. GENRE SYNEMA E.S. S. globosa F.(V. H.). Brabant septentrional, Limbourg. GENRE OXYPTILA E.S. O. horticola C. K. (S.). Utrecht. 0. pralicola C. K. (S., V. H.). Toute la Néerlande. GENRE MISUMENA Ltr. M. vatia C1. (S., V. H., L. B.). Partout. M. tricuspidala F. (V. H.). Limbourg (Maestricht). — Un seul exemplaire de cette très-rare espèce a été pris en Néer- lande ; je ne l’ai jamais rencontrée en Belgique. GENRE Di&a Th. D. dorsata K.(V.H.). Utrecht, Brabant septentrional. GENRE PHILODROMUS WIK. P. aureolus C1. (S., V.H., L. B.). Partout. P. dispar. WIk. (S., V. H.). Utrecht, Hollande, Zélande. P. margarilatus C1. (V.H.). Utrecht, Gueldre.—Je n’ai pu jusqu’au- jourd’hui la rencontrer en Belgique. P. hustrio Ltr. (V. H.). Gueldre, Limbourg. XLII GENRE TIBELLUS E. S. T. oblongus WIk. (S., V. H.). Hollande, Utrecht, Zélande. — Je n'ai pu rencontrer cette espèce en Belgique ; ce genre même n’y est pas représenté jusqu'à présent. GENRE THANATUS C. K. T. formicinus C1. (S., V. H.). Utrecht, la Gueldre. — Encore un Q SE S. S NS RRRRRRR RRRE genre qui nous manque en Belgique. FAMILLE DES ERESIDÆ. GENRE ERESUS WIk. . cinnabarinus H. (V. H.). La Gueldre (Velp près d’Arnheim). — Un seul exemplaire de cette belle espèce a été trouvé en Néerlande; je n’ai pu la découvrir en Belgique. FAMILLE DES EPEIRIDÆ. GENRE CycLosA M. . conica Pal.(S.,V. H., L. B.). Utrecht, Gueldre, Zélande, Brabant septentrional, Hollande. GENRE EPEIRA WIk. angulata C1. (V. H.). Brabant septent., Limbourg, Hollande. dromedaria Wik. (S., V. H., L. B.). Utrecht, Brabant septen- trional, Limbourg. gibbosa WIk. (V. H.). Hollande, Utrecht. ciademata CI. (S., V. H., L. B.). Partout. marmorea C1. (S., V. H.). Hollande, Utrecht. marmorea, variètè pyramidata C1. (S., V. H.). Hollande, Zélande, Utrecht. quadrata C1. (S., V. H.). Utrecht, Brabant septent., Limbourg. cucurbitana CI. (S., V. H., L. B.). Partout. triguttata F.(S., V. H.). La Gueldre, Utrecht, Hollande. umbratica CI. (S., V. H.). Partout. sclopetaria CI. (S., V.H.). Partout. patagiata CI. (S., V. H.). Partout. acalypha WIk. (S., V.H.,L. B.). Utrecht, la Gueldre, Brabant septentrional, Zélande. Redii Sep. (V.H., L. B.\. Hollande, Zélande, Limbourg. — C'est l’'Z. solers de Walckenaer (1830). cornuta CI. (S., V. H., L. B)). Partout. GENRE SINGA C. K. . hamata C1. (V. H.). Utrecht, Limbourg. . pygmæa Sund. (S., V. H.). Utrecht, Zélande. — Je ne l'ai pas observée en Belgique. albovittata Wstr. (V. H.). Utrecht, Hollande. XLIII GENRE CERCIDIA Th. C.prominens Wstr. (V.H.). Utrecht, Gueldre, Limbourg. GENRE ZILLA C. K. Z. altrica C. K. (V. H.). Utrecht, Limbourg. Z. X-notata CI. (S., V. H.). Partout. GENRE META C. K. M. segmentala CI. (S., V.H., L. B.). Partout. Idem, var. Mengei (V. H.). Partout (1). M. Merianæ Sel. (S., V. H.). Utrecht, Limbourg, Hollande. GENRE TETRAGNATHA Ltr. Prextensa Litr.(S., V. H., L. B.)-Partout. FAMELELE DES THERIDIONIRD Æ. GENRE LinyPHiA Ltr. L. montana CI.(S., V. H.). Utrecht, Gueldre, Brabant septentr. L. socialis Sund. (V. H.). Partout. L. clathrata (S., V.H.). Partout. L. pusilla Sund (S.). Utrecht. — Espèce rare. L. frutetorum C. K. (S., V. H.). Utrecht, Eollande. L. resupina Wider. (S., V. H.). — Je ne l'ai pas observée en Bel- gique. Z. bucculenta CI. (S., V. H.). Utrecht, Zélande, Hollande. L. pygmæa Wstr. (S.). Utrecht. — Cette petite espèce n’a pas encore été rencontrée en Belgique. L. nebulosa Sund. (S.). Utrecht. GENRE PACHYGNATAA Sund. P. listeri Sund. (S., V. H.). Utrecht, Brabant septentrional, etc. P. De Geeri Sund. (S., V. H.). Utrecht, Brabant septentrional, etc. P. Clerckii Sund. (S., V. H.). Utrecht, Brabant septentrional, etc. GENRE ÉRIGONE Savigny. . . dentipalpis Wider (S., V. H., L. B.). Utrecht, Brabant septen- trional, Hollande. longipalpis Sund (S., V. H.). Utrecht, Brabant septentrional. dentata Wider (S.). Utrecht. livida B. (V. H.). Brabant septentrional. — Pas encore trouvée en Belgique. FF, pusilla Wider (S.). Utrecht. — Pas en Belgique. (1) Dans mon Catalogue des Aranéides de Belgique, je ne cite pas cette variété qui est très-commune au printemps. Quelques auteurs en ont fait une espèce dis- tincte; je pense avec M. Simon, que les différences légères que l'on y constate difficilement, n’ont aucune valeur spécifique. XLIV E. elongata Wider (S.). Utrecht. — Encore une espèce à recher- cher dans le pays. E. monoceros Wider (S.). Utrecht. — Pas en Belgique. E. bituberculata Wider (S., V. H.). Utrecht, Hollande. — Pas en Belgique. E. brevis Wider (S.). Utrecht. — Pas en Belgique. E. rufipes L. (S.). Utrecht. — Pas en Belgique. E. rufa Wider (S.). Utrecht. — Pas trouvée en Belgique. E. sulcifrons Wider (S.). Utrecht. — Pas trouvée en Belgique. E. rubens B. (S., V. H.). Utrecht, Hollande. — Pas trouvée en Belgique. GENRE THERIDION WIk. . saxatile C. K. {S., V.H., L. B.). Utrecht, la Gueldre, Brabant septentrional. . vittatum C. K. (S., V. H.). Partout. . lunatum CI. (V. H.). Partout. Pas en Belgique. . simile C. K.(S.). Utrecht. . varians H. (S., V. H., L. B.). Partout. . Sisyphium CI. (S., V. H., L. B.). Partout. . bimaculatum L. (S., V. H.). Utrecht, etc. . lineatum C1. (S., V. H.). Utrecht, etc. . tepidariorum C. K. (V. H.). Utrecht, ete. — Toujours dans les serres. Le Be = Bla Me Be I one GENRE STEATODA Sund. S. bipunctala L. (S., V. H.). Partout. S. guttata Wider (S., V. H.). Utrecht, la Gueldre. S. corollata L. (V.H.). Utrecht. S. {horacica H.(V. H.). Brabant septentrional, Hollande. GENRE Euryopris M. E. tristis H. (S.). Utrecht. E. flavomaculata C. K. (S., V. H.). Utrecht, Hollande. — Pas en Belgique. GENRE EPISINUS WIk. E. truncatus Wik. (S., V. H.). Utrecht, etc. GENRE NEsrTious Th, N. cellulanus CI. (V. H.). Utrecht, Zélande; dans les caves. GENRE ERo C. K. E. tuberculata De G. (S., V. H.). Utrecht, etc. GENRE ASAGENA Sund. A. phalerala Panzer. (S., V. H.). Utrecht, Gueldre. — Ce genre nous manque en Belgique. te 7 ET XLV FAMILLE DES PHOLCIDÆ, GENRE PHozcus WIk. P.phalangioides Fuessl. (V. H.). Utrecht, etc. — Cette espèce parait manquer en Belgique. FAMILLE DES AGELENID Æ. GENRE ARGYRONETA Ltr. A. aqualica C1. (S., V. H.). Un peu partout. GENRE TEGENARIA Ltr. T. ferruginea Panzer. (S., V.H., L. B.). Partout. T. domestica CI. (S., V. H.). Partout. Tridiricu.C:K.'(V. Partout. GENRE AGELENA WIk. À. labyrinthica C1. (V. H., L. B.). Brabant septent., Hollande. GENRE TEXTRIx Sund. T. denticulata Olv. (S., V. H.). Utrecht, Hollande. GENRE HAENIA C. K. H. pusilla C. K. (S.). Un seul individu trouvé aux environs d’Utrecht. (Coll. V.H.). — Nous ne l’avons pas; elle ne se trouvait, jusqu’à présent, que dans le midi de la France et en Allemagne. FAMILLE DES DICK YNIDÆXÆ. GENRE DICTYNA Sund. D. flavescens WIk. (V.H.). Utrecht. D. viridissima WIk. (V. H.). Utrecht, Hollande, Limbourg, Bra- bant septentrional. D. arundinacea L. (S., V.H., L. B.). Utrecht, Limbourg, Brabant septentrional. D. uncinata Th. (V. H.). Hollande, Zélande, Brabant septentrional. GENRE AMAUROBIUS C. K. À. fenestralis Stroem. (S., V.H., L. B.). Partout. A. ferox WIk. (S:, V. H.). Partout. FAMILLE DES DRASSIDÆ. GENRE MicariA Wstr. (Macaria C. K.). M. fulgens WIk. (S., V.H.). Utrecht, Hollande. — Pasen Belgique. M. pulicaria Sund. (S., V.H.). Utrecht, Brabant septentrional. M. formicaria Sund. (S., V. H.). Utrecht, Hollande. — Pas en Belgique. GENRE PROSTHESIMA L. K. P. sublerranea C. K.(S., V. H.). Utrecht, Hollande, Gueldre. XLVI GENRE DRaAssUS WIk. D. lapidosus WIk. (V.H., L. H.). Utrecht, Brabant septentrional. D. quadripunctatus L. (S.). Utrecht. — Je ne le connais pas encore de Belgique. GENRE PŒ&CILOCHROA Wst. P. conspicua L. K. (Drassus nocturnus WIk.) (S., V. H.). Utrecht, Gueldre. GENRE PYTHONISSA C. K. P. nocturna L. (L. B.). Environs de Maestricht. GENRE CLUBIONA Litr. C. phragmatis C. K. (C., V. H.). Un peu partout. C. palhidula CI. IS., V. H.). Un peu partout. C. compta C. K.(V.H.). Utrecht. Ctrivialis C. K. (S.). Utrecht. — Pas en Belgique. GENRE CHIRACANTHIUM C. K. C.punclorium Villers (S., V. H.). Hollande, Utrecht, Brabant sept. C. erraticum WIk. (S.). Utrecht. GENRE ANYPHÆNA Sund. A. accentuala WIk. (S., V. H.). Hollande, Utrecht, Limbourg, Zélande. GENRE MicaRiosoMA E. S. M. festivum C. K. {(S., V. H.). Hollande, Utrecht. GENRE AGRÆCA Wst. A. brunnea B. (V.H.). Utrecht, Hollande, Gueldre, Brabant sept. GENRE Z0RA C. K. Z. spinimana Sund. (V. H., L.B.). Utrecht, Maestricht. ARANEÆ GNAPHOSÆ. FAMILLE DES SCYTODIDÆ. GENRE SCYTODES WIk. S. thoracica WIk. (V. H.). Hollande, Utrecht. — Ce genre n’est pas encore représenté en Belgique. FAMILLE DES DYSDERIDÆ. GENRE SEGESTRIA Litr. S. senoculata L. (S., V. H.). Utrecht, Brabant sept., Hollande. S. perfida WIk. (V. H.). Zélande. GENRE DYSDERA Litr. D. erythrina C. K. (V.H.). Utrecht, Zélande, Hollande. ARANEÆ THERAPHOSÆ. FAMILLE DES AVICULARIDÆ. | GENRE ATyPus Ltr. A. piceus Sulzer. (V. H.). Utrecht, Brabant septentrional. ARANÉIDES DE RUSSIE RECUEILLIES A JAROSLAW (RUSSIE CENTRALE) PAR M. KOKOUYEW, PAR LÉON BECKER. LYCOSIDÆ. GENRE DOLOMEDES Ltr. Lycosa cinerea F. Ne se trouve pas en Belgique. — D'après M. Simon, elle est plus commune dans le Midi, au bord des rivières et sur les plages. Lycosa ruricola De G. Paraît aussi commune en Russie qu’en Bel- gique. GENRE PIRATA Sund. Pirala piscatorius CI. Ne se trouve en Belgique qu’au bord des marais de la Campine. THOMISIDÆ. GENRE XYsTIcus C. K. Xysticus erraticus B. GENRE OxXYPTILA E.S. Oxyptila praticola C. K. GENRE PHILoODROMUS WIKk. Philodromus margarilatus CI. Je n’ai pas encore rencontré cette espèce en Belgique; elle est commune en France. — M. Van Hasselt l’a trouvée en Hollande. . Philodromus aureolus. Paraît aussi commune qu’en Belgique. EPEIRIDÆ. GENRE EPEIRA WIK. Epeira cornuta CI. Eperra patagiata CI. Elle paraît au moins aussi commune qu’en Belgique. GENRE META C. K. Meta segmentata C1. THERIDIONIDÆ. GENRE LinyPHia Ltr. Linyphia bucculenta CI. Linyphia bicolor BI. 1 XLVIIT GENRE PACHYGNATHA Sund. Pachygnatha Listeri Sund. Pachygnatha De Geeri Sund. GENRE ERIGONE Say. Erigone dentipalpis Sund. Wider. Erigone lividu BL. Je ne l’ai pas observée en Belgique. GENRE STEATODA Sund. _Steatoda bipunctata L. AGELENIDÆ. GENRE ARGYRONETA Ltr. Argyroneta aquatica CI. DRASSIDÆ. GENRE CLUBIONA Ltr. Clubiona cœrulescens L. K. Clubiona pallidula CI. Clubiona erralica C. K. Je ne lai jamais observée en Belgique; elle est très-rare en France, plus commune en Allemagne. — Elle paraît être plutôt une espèce orientale. GENRE AGRÆCA Wst. A. brunnea B. Reçu un nid de cette curieuse espèce, construit comme dans nos environs, recouvert de terre, et attaché à une tige de bruyère. J'ai à ajouter à la liste des Aranéides recueillies en Hongrie et en Moldavie par MM. de Horvath et À. Montandon, et publiées dans notre Compte-rendu du 7 décembre 1878, les quelques espèces sui- vantes : LYCOSIDÆ. Lycosa ruricola D. G. Citée de Moldavie; prise aussi en Hongrie. Pardosa amentata CI. Prise également en Hongrie. THOMISIDÆ. Philodromus emarginatus Schrenck. Espèce de Belgique, prise en Hongrie. EPEIRIDÆ. Epeira marmorea CI. Hongrie. Zilla montana C. K. Hongrie. THERIDIONIDÆ. Linyphia montana CI. Citée de Moldavie; prise aussi en Hongrie. Linyphia phrygiata C. K. Hongrie. XLIX M. de Borre demande la parole et expose qu’à la suite de la publication qu’il a faite dans le Compte-rendu de la séance du 4 janvier, de la traduction d’un article de M. Douglas sur la prépa- ration des insectes très-délicats, notre collègue M. J. Lichtenstein l’a engagé à traduire aussi de l'anglais une communication faite par lui àl’Entomologists Monthly Magazine (janvier 1879). Voici la petite note dont il s’agit : « J’emploie depuis deux ans le tale au lieu de verre; il est facile à couper avec des ciseaux, presque aussi transparent que le verre, plus mince et moins fragile. En dissolvant un morceau de colo- phane dans de l'essence de térébenthine, je forme un ambre artifi- ciel, un peu brunâtre, mais suffisamment transparent. J’en place une goutte sur un petit carréde tale, j'y place monpuceron et je l'y immerge complétement; généralement les pattes et ailes s'étendent ainsi d’une manière naturelle. Je place ensuite un autre carré de talc au-dessus et je presse jusqu’à ce que le liquide se soit étendu et environne bien complétement l’insecte. Je fixe le tout en l'enfer- mant dans un cadre de carton recouvert par un papier gommeé, le carton et le papier ouverts au centre de manière à faire voir de part et d'autre la préparation; sur le cadre, j'inseris le nom, le numéro et la page de mon journal; la préparation est ensuite tra- versée d'une épingle à l'un de ses angles et piquée dans ma collec- tion. » Dans sa lettre à M. de Borre, M. Lichtenstein ajoute que le kilo- gramme de talc en débris lui coûte 75 centimes et peut servir à un nombre extrémement considérable de préparations. D’après son estimation, chaque préparation lui coùte moins d’un centime, et cinq à dix minutes de temps. M. Lichtenstein a envoyé avec sa lettre un spécimen de prépa- ration de ce genre, que M. de Borre fait voir à l'assemblée. Il contient un Pemphigqus cornicu- larius, forme ailée émigrante, sortie des galles de Pistacia lerebinthus le 3 septembre 1878. A côté sont les embryons. Cette préparation peut se fixer, ainsi qu'il est dit, dans la collection, au moyen d’une épingle, et se placer également commodément sur le porte-objet d’un microscope. M. H. Donckier demande si le baume de Canada ne pourrait pas être substitué à la résine de M. Lichtenstein, pour obtenir une plus grande transparence. Cependant il convient que ce baume pourrait même, dans certains cas, avoir l'inconvénient d’une trop grande transparence, ainsi que celui d’une évaporation plus rapide. En somme, continue M. de Borre, les insectes baignés dans une résine, que nous avait communiqués dernièrement M. Petzold, de ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXH. [14 L Vienne, ne sont qu'une autre application à des exemplaires de plus grande taille, du procédé que M. Lichtenstein suit de son côté. A notre dernière séance, plusieurs de nos collègues ont été d’avis que le procédé de M. Petzold avait le très-grand inconvénient de rendre trop difiicile l'étude des insectes incarcérés dans cette résine, reproche qu'on ne peut, du reste, adresser au système employé par M. Lichtenstein pour de minuscules exemplaires, obje’ d’études microscopiques. Cependant, j'aurai un mot à dire défendre aussi Le procédé Petzold. Quand je vois dans une collectio. d’'Hémiptères, combien il est dificile, pour la plupart des familles, de découvrir parmi des centaines d'insectes piqués comme d’ordi- naire, quelques individus ayant conservé absolument et intégrale- ment tous leurs organes appendiculaires (pattes, antennes, etc.), je me demande si une collection semblable ne devrait pas faire en sorte de posséder, pour chaque espèce, un ou deux exemplaires complets de tous leurs membres, immergés dans la résine suivant le procèdé Petzold, et si, en dehors des Hémiptères, ledit procédé ne mériterait pas d’être également partiellement employé pour beaucoup de Diptères, de Névroptères, d’Arachnides, etc.,tandis que le procédé Lichtenstein serait employé de son côté pour ces Micros de tous ordres dont on ne peut faire d'étude véritable qu'avec un microscope. M. Capronnier annonce que des chenilles d’Antheræa Yama-mai venant d'éclore prématurément chez lui, un peu par sa faute, sans qu’il eût de chênes forcés en serre pour leur nourriture, il à essayé de les nourrir avec les feuilles persistantes d’un chêne vert dont il avait rapporté des glands de Nice. Cet essai réussit parfaitement. Ilse pourrait même que ces feuilles fussent pour les chenilles une meilleure nourriture que les premières feuilles trop tendres de notre chêne commun. M. Roelofs dit qu’il a récemment eu occasion d’assister à La Haye à une réunion d’entomologistes de cette ville, qui a lieu tous les quinze jours. Ils y fait de très-intéressantes communications. Dans la séance à laquelle il assistait, M. Snellen van Vollenhoven entre- tint ses confrères d’une découverte remarquable signalée par M. Cornelius, d’Elberfeld, dans le tome XX XIII (1876)des Verkand- lungen de la Société d'Histoire naturelle des provinces rhénanes et de Westphalie. Il s'agissait des réservoirs d’eau où plongent les cloches des gazomètres, et qui sont, paraïit-il, remplis d’insectes qui viennerts’y noyer en quantités considérables. Le nombre en est même tellement grand, qu’on ne peut l’attribuer à une circonstance fortuite, et qu’il y a évidemment dans l'odeur de cette eau quelque chose qui attire les insectes de tous ordres. Il y aurait Le plus grand 1 LI intérêt à vérifier ce faitici et dans toutes les villés ayant l'éclairage au gaz. L'assemblée s'occupe de choisir une localité pour l’excursion mensuelle d'avril qui aura lieu le lundi de Pâques, 14 avril, au lieu du 13(second dimanche du mois). La proposition de M. Weyers d'explorer Ruysbroeck, près Boom, est adoptée. La séance est levée à 9 3/4 heures. Assemblée mensuelle du à avril 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le retard dans la publication du compte-rendu du 1* mars fait ajourner à la prochaine séance l'approbation du procès-verbal. M. de Selys-Longchamps demande la parole. Il se fait l'interprète des sentiments de tous ses collègues en félicitant notre honorable président, M. Weinmann, de la nomination de chevalier de l'Ordre de Léopold que lui ont valu ses brillants succès industriels à l’Expo- sition de Paris. (Applaudissements.) M. Weinmann témoigne à l’assemblée sa reconnaissance pour cette sympathique et cordiale manifestation. Le Président annonce que M. le D' Fromont, à Saint-Josse-ten- Nood2, notre collègue il y a quelques années, vient d’être admis de yaq nouveau comme membre effectif par le Conseil d'administration, sur la présentation de MM. Fondu et Preudhomme de Borre. L'as- semblée en témoigne une vive satisfaction. MM. le D" Jacobs et de Borre sont nommés commissaires pour l'examen du travail présenté par M. H. Donckier à la séance du 1e" mars : Supplément au Catalogue des Coléoptères de la Faune Belge. Relevé des addenda publiés dans les volumes I à XX inclu- sivement. M. Becker présente, de la part de M. E. Simon, le manuscrit d'un mémoire intitulé : Essai d’une classification des Opiliones meco- stethi; remarques synonymiques el descriptions d'espèces nou- velles. Sont désignés comme rapporteurs : MM. Becker et Plateau. M. Roelofs dépose deux mémoires : 1° Description de quatre nouvelles espèces du groupe des Cyphides. 2° Additions à la Faune du Japon. LIT MM. Candèze et Weyers sont chargés de l'examen de ces deux mémoires. M. de Borre présente la suite de son Ætude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se rencontrent en Belgique. Deuxième parte : Sphodriens et Calathiens. — Commissaires : MM. Putzeys et Weyers. ( M. Roelofs, à cause du retard que subira nécessairement, par suite du nombre des mémoires acceptés par la Société, l'apparition de ses travaux, demande à donner brièvement la diagnose des nouvelles espèces, pour s'assurer incontestablement la date de leur publication. DIAGNOSES DE NOUVELLES ESPÈCES DE CYPHIDES, par WW. Roelofs. CYPHUS. 1. C. Oliveiræ. Statura C. augusti Iliger, prothorace minus transverso; squamulis cinereis pallide viridi-tinctis obductus; punctis striarum viridibus; corpus subtus glaucum. Brésil; collection du professeur Paulino d'Oliveira. 2. C. elegans. C. Germari similis sed minus robustus; antennis pedibusque longis gracilibusque; tibiis anticis valde curvis; brun- neo-niger,elytris maculis fasciisque sulfureis, margaritaceo-mican- tibus. Bahia (Brésil); coll. Roelofs, provenant de la collection Castelnau. CYPHOPSIS, nov. gen. Rostrum parallelum; funiculum antennarum marginem pos- ticum oculorum attingens, articulis duobus primis subæqualibus. Oculi longitudinaliter ovales. Prothorax conicus, lateribus tuber- culatus. Elytra triangularia, humeris prominentibus. Tibiæ intus denticulatæ ; tarsi articulis longis. 3.C. Jekelii. Brunneo-nigrum, nitidum ; prothorace lineis tribus, elytrorum maculis longitudinaliter dispositis passimque confluen- tibus olivaceo-lutescente squamosis; sutura brunnea; elytris seriatim punctatis; prothorace utrinque fortiter tuberculato; subtus pedibusque ocraceo-squamosis. Brésil; coll. Roelofs, provenant de la collection Jekel. 4. C. clathratum. Nigrum, parum nitidum; capite prothoraceque squamis sulfureis trilineatis; elytris striatis, maculis luteis depressis; prothorace utrinque subtuberculato ; subtus pallide luteo-marmoratum ; pedibus pilis concoloribus. Jacobina, province de Bahia, Brésil; coll. Roelofs, provenant de la collection Castelnau. LIIT L' DIAGNOSES DE NOUVELLES ESPÈCES DE CURCULIONIDES, BRENTHIDES, ANTHRIBIDES ET BRUCHIDES DU JAPON, par WW. KHoelofs. CURCULIONIDES. 1. Piazomias Lerwvisi. P. velalo' affinis, eadem colore; rostro linea media tenui, utrinque striato; prothorace rugoso-tubercu- lato, anguste et subtiliter medio sulcato ; elytris tenuiter punc- tato-striatis. Japon. PSEUDOCNEORHINUS. 2. P. setosus. Ovalis, cinereo-fusco dense squamulatus; elytris obscure bifasciatus, squamulis erectis fuscis. Japon. 3. P. Adamsi. Brevis, dense cinereo-fusco squamosus; elytris subglobosis, squamulis erectis, longis, albicantibus, sparsis. Mantchourie. 4. P. ininimus. Breviter ovalis, dense squamulis cinereo-griseis obductus, elytris squamulis erectis, brevibus, raris. Japon. SCAPHOSTERNUS N. G. (Byrsopsides). Mentum vix pedunculatum; rostrum inclinatum, crassum, breve ; antennæ breves, funiculo sexarticulato; oculi transversi pro- thorax convexus; elytra longa; prosternum usque ad coxas anticas emarginatum; tibiæ mucronatæ, unguiculatæ ; tarsi pubescentes ; uigulis parvis remotis; Corpus apterum. o. S. rugosus. Niger, opacus, pilis brunneis in cavitatibus parce obsitus ; rostro rugoso, pluri-carinato; prothorace tuberculis pori- feris adsperso; elytris seriatim fossulatis, interstitiis tuberculis minutis lucidis, basi bicristatis, apice suturam tuberculatis. Japon. 6. S. scrobiculalus. S. rugosum forma approximans; prothorace brunneo-pubescente, tuberculato, tuberculis piligeribus; elytris quam in S. 7ug0s0 profundius sculptis; elytrorum fossulis seriatis, subtus pedibusque piligeris. Japon. 7. Phæopholus major. P. ornato R. assimilis, sed major, brun- neus, squamulis concoloribus tectus; elytris nigro-bifasciatis; subtus parce griseo-squamulosus. Japon. 8. Rhynchiles Haroldi.Cupreus, viridi-micans ; subtus, pedibus, rostroque apice cyaneis; maris COxis anticis Curvis. Japon. LIV IXALMA Pascoe; XENoOPUS R. 9. I. Hilleri. Pallidus, rufo-brunneus ; elytris interstitiis striarum æqualibus; femoribus posticis lamina profunde digitata munitis. Japon. 10. Z. indica. Rufo-brunneus; linea laterali prothoracis in ely- tris paulo prolungata; striarum interstitiis alternis elevatis; femo- ribus posticis longissimis, lamina digitata munitis. Inde boréale. 11. Lychnuchus fascicularis. Niger, nitidus ; antennis tarsisque testaceis; prothorace grosse punctato, nigro-piloso ; elytris basi api- ceque albo penicillatis, sutura albo-pilosa et fasciculo nigro ornato. Japon. 12. Nanophyes japonicus. Ovalis, niger, albo-pubescens ; anten- narum sCapo, rostro subtus, femoribus, apice excepta, tibiis abdo- mineque segmentis tribus ultimis testaceis. Japon. CRYPTORHYNCHUS. 13. C. annulipes. Elongatus, nigro-brunneus ; prothoracis mar- gine cum squamulis penicillatis rufo-brunneis: elytris nigro brunneoque variegatis; pedibus coloribus similibus annulatis. Japon. 14. C. obscurus. Oblongo-ovalis ; brunneo-niger, fuligineo-squa- mulosus; prothorace nigro-penicillato; elytris vage albido-quadri- punctatis. Japon. 15. Baris Rein. Oblongo-ovalis, niger, parum nitidus, nigro- subsquamosus ; elytrorum interstitiis squamulis luteis linea ornatis, vittaque abbreviata basali et plaga ultra medium concoloribus. Japon. DRYOPHTHOROIDES N. G. (Stromboscérides). Rostrum breve, basi transversa impressum; antennæ breves, funiculo quadriarticulato ; oculi magni, angusti, transversi, subtus contigui ; corpus elongatum, apterum. 16. D. sulcatus. D. lymexyloni similis sed latior, ater; indu- mento cinereo squamiformi indutus; prothorace varioloso; elytris costatis ; interstitiis grosse punctatis. Japon. BRENTHIDES. 17. Baryrhynchus Porceri. B. militi affinis, similiter maculatus sed lucidior ; capite cum tumore transverso lævi; antennarum arti- culis elongatis. Japon. LV ANTHRIBIDES. 18. Phlœbius gibbosus. P. allernantis et longicornis vicinus; niger, flavo-pilosus, nigro-variegatus; prothorace transverso, albo- punctato; scutello albo ; elytris basi gibbosis. Japon. 19. Zitocerus japonicus. Nigricans, antennis, clava excepta, et unguiculis tarscrum testaceis; rostro apicem versus dilatato ; fuligineo-pilosus nigroque variegatus; prothorace similiter mar- morato; elytris pallide bifasciatis, interstitiis secundo et quarto elevatioribus. Japon. 20. ZL. rufescens. Niger; prothorace margine antico, sutura elytrorum pedibusque rufescentibus; rostro lineari, cum capite flavo-piloso; infra oculos macula magna flava ; linea media in pro- thorace postice valde perspicua et nivea, apiceque elytrorum macula suturali, transversa, dilatata, grisescentibus. Japon. 21. Brachylarsus niveovariegatus. Niger, antennis, clava excepta, tarsisque testaceis; prothorace albo-marmorato, elytrorum interstitiis alternis elevatioribus, maculis albis ornatis. Japon. BRUCHIDES. 22. Bruchus fulvipes. Ovalis, niger, albo-pubescens; antennis pedibusque pallide testaceis; prothoräce pubescente, plaga albo- sericea elevata, bipartita, antescutellari ; scutello concolore; sutura elytrorum, apice excepta, fasciisque duabus griseo-albis. Japon. M. Becker présente, au nom de son auteur, la note suivante : NOTE SUR LES EPEIRIDÆ DE LA SOUS-FAMILLE DES ARCYINE, par E. SIMON. Le genre Arcys a êtè longtemps rapproché des Thomisideæ ; Walckenaer avait cependant signalé ses affinités avecles Xperrideæ (Apt., t. I, p. 499). Le Rév. O. P. Cambridge (Ann. and Mag. of Nat. H., 1870, p. 416) et en dernier lieu le D' L. Koch (Ar. Austr. p- 215) l'ont rangé avec raison dans cette dernière famille. Par le nombre et la structure des griffes des tarses, la présence de griffes accessoires, la disposition des filières, les Arcys sont en effet de vrais Fpeiridæ; le genre type présente même une frap- pante ressemblance avec les Gasleracantha, par sa partie cépha- lique brusquement élevée et transverse, par ses yeux, par son abdomen garni d’ocelles; les genres nouveaux que nous décrivons LVI plus loin, touchent de près aux Zil{@ et Gulenor par la structure de la patte-mâchoire chez le mâle. Les pièces de la bouche ont été très-imparfaitement décrites par Walckenaer; en effet, les lames maxillaires ne sont ni cylindriques ni inclinées, elles sont au contraire droites et arrondies à l'angle externe, mais seulement échancrées au niveau de la pièce labiale, comme cela se voit chez beaucoup d’Æpeiridæ ; la pièce labiale se distingue cependant par sa grandeur, elle est toujours arrondie à l'extrémité, jamais tronquée, mais sa forme est assez variable; en efet largement semi-cireulaire chez les Arcys, elle est visiblement plus longue que large et presque parallèle chez le Gnolus spicu- lalor. Les Arcyineæ différent surtout des £peiridæ ordinaires, par leurs pattes et la disposition de leurs épines qui rappellent celles des TAo- masidcæ; les deux premières -paires sont en effet beaucoup plus longues que Les deux postérieures et rejetées latéralement, leurs épines sont disposées en séries régulières à la face inférieure des übias et des métatarses, tandis que chez les Zpeiridæ, ces épines sont ordinairement alternes ou en verticilles, mais cette disposition des éypines n’est bien accusée que chez les femelles: chez les mâles de Gnolus limbatus et Oarces reticulatus, les tibias antérieurs sont garnis en dessus et en dessous de longues épines et diffèrent peu de ceux des Zpeiridæ ordinaires; les métatarses antérieurs sont toujours arqués et souvent fortement rétrècis de la base à l'extrémité. La sous-famille des Arcyinæ est représentée en Australie et au Chili; le genre Arcys est propre à l'Australie, il est aujourd’hui prouvé que Walckenaer avaitété induit en erreur sur la provenance du type qu'il indique à tort du Brésil ; les espèces chiliennes ont été décrites par Nicolet, dans l'ouvrage de Gay (Ist. fis. y. pol. di Chile; Zool., t. IID), elles font aujourd’hui partie des collections du Muséum de Paris,où nous avons pu les étudier, grâce à l’obligeance de M. H. Lucas; ces espèces chiliennes diffèrent des vrais Arcys australiens, par des caractères d’une importance générique incon- testable et nous proposons d'en former deux genres sous les noms de Gnolus et d'Oarces. Le premier touche detrès-prèsaux Epeiridænormaux; tandis que le céphalothorax des Arcys ressemble à celui des Gasteracantha, celui des Gnolus rappelle davantage celui des Æpeira et leur abdomen n'a point d’ocelles. Le second présente le facies du genre Tmarus de la famille des Thomisideæ, il en a presque le céphalothorax; ses yeux latéraux sont disjoints et peu séparés des médians, le profil de son abdomen rappelle celui de Tmarus Piochx;di; ses caractères essentiels sont cependant ceux des Arcyincæ. à. Etats LVIT SOUS-FAMILLE DES ARCYINÆ. GENRES. L Pars cephalica transversa abrupte eleyata a latere angulosa ; oculi medii aream multo longiorem quam latiorem occupantes. Arcys. Pars cephalica haud elevata, haud angulosa ; area oculorum mediorum latior quam longior . . AUS NON RE ONE El UE %Æ Cephalothorax in dorso us. Re marginem posteriorem abrupte declivis; oculi laterales a mediis longe remoti inter se contingentes. Gnolus. . , . , . . Cephalothorax in medio convexus, antice et postice gvidenter declivis ; oculi laterales disjuncti à mediis parum remoti. Oarces. 1% GENRE Arcys Walk. (sub Arkys). Partie céphalique haute et transverse, anguleuse latéralement, brusquement élevée au-dessus de la partie thoracique; celle-ci beaucoup plus basse et plus étroite. Yeux médians, formant un grand trapèze beaucoup plus long que large et beaucoup plus étroit en avant. Yeux latéraux rapprochès mais un peu disjoints, élevés sur les angles antérieurs de la partie céphalique. Bandeau de moitié moins large que l’aire oculaire, néanmoins beaucoup plus large que les yeux antérieurs . Abdomen pourvu d’ocelles. Propre à l’Australie. ]. Arcys lancearius WIk. Apt., t. IIL, p. 497. Id. L. Koch. Ar. Aust., p. 216; pl. XIX, fig. 1. Australie. 2. Arcys cornutus L. Koch. 1. c., p. 218, pl. XIX, fig. Z Australie : Rockhampton et Bowen (L. Koch). 3. Arcys Walckenaeri sp. nov. ©. Céph. th. long. 3; Abd. long. 5; larg. 2,8. Céphalothorax fauve-rouge marqué de forts points enfoncés rugueux, peu denses. Partie céphalique élevée, transverse, très- légèrement canaliculée, son bord postérieur arqué, ses angles pos- térieurs un peu saillants, mais trés-obtus, nullement prolongés en pointe. Yeux placés sur des taches noires; Les médians formant un grand trapèze beaucoup plus long que large; les antérieurs petits, resserrés, leur intervalle à peine égal à leur diamètre, les supé- rieurs plus gros, beaucoup plus écartés, leur intervalle ayant plus de cinq fois leur diamètre. Yeux latéraux connivents, les anté- rieurs au moins trois fois plus gros que les postérieurs. Abdomen étroit et très-long, en avant à peine plus large que le céphalo- thorax, très-longuement et fortement acuminé en arrière, terminé en pointe sub-aiguë, son bord antérieur assez fortement échancré avec les angles très-obtus, en dessus jaune clair ; au bord antérieur une rangée de neuf ocelles serrés, dont les latéraux plus petits, La LVIIT deux rangées latérales d’ocelles, beaucoup plus petits et plus espacés et deux rangees médianes parallèles d’ocelles semblables, beaucoup plus espacés. Plastron et pièces buccales, fauve-rou- geâtre. Pattes fauve-rougeâtre; fémur 1 présentant en avant une ligne de deux épines noires et en dessus une épine plus petite sub- terminale; tibias 1 et 2 pourvus en dessous de deux rangées de 5-4 épines très-fortes et très-longues ; tibia 2 présentant de plus en dessus et en dessous des épines latérales irrégulières plus courtes; métatarses 1 et 2 pourvus en dessous de deux rangées de six à sept épines semblables mais inégales. Épigyne pourvue d’un crochet fauve lisse, recourbé en avant, au moins trois fois plus long que large, paraïlèle et obtus et un large scape formé de chaque côté de la base du crochet d’une grande pièce arrondie, un peu convexe. Victoria. 2° GENRE GNOLUS, gen. nov. Arkys Nic. ad part. Céphalothorax grand, peu atténué en avant, presque plan en- dessus, mais abaissé verticalement au bord postérieur; partie céphalique plane, de niveau avec la partie thoracique, simplement indiquée par deux dépressions faibles et très-obliques convergeant en arrière; partie thoracique légèrement relevée en arrière et mar- quée d’une large dépression longitudinale. Yeux médians formant un trapêze au moins aussi large que long et plus étroit en avant. Yeux latéraux connivents, très-largement séparés des médians et placés sur les angles antérieurs. Abdomen sans ocelles. Propre au Chili. ESPÈCES. L Abdomen triangulare multo latius quam longius cum angulis latera- libus productis et acutissimis. Femora anteriora inermia longe setu- losa. Metatarsus 1 sex spinis longissimis subtus armatus. Pars labialis evidenter longior quam latior. spiculator. Abdomen triangulare mulio longius quam latius postice longe atte- nuatum. Femora spinosa breve setulosa. Metatarsus 4 subtus qua- drispinosus. Pars labialis minime vel parum longior quam latior. 2 2 Abdominis anguli anteriores obtusi rotundati. Area oculorum mediorum longior quam latior. cordiformis. Abdominis anguli anteriores sub-acuti. Area oculorum latior quam longior. limbatus. 1. Gnolus spiculator Nic. Arkys spiculator Nic. L. c., p. 384, pl. IV, fig. 12. Arkys parvulus Nic. IL. c., p. 384. Arkys nigriventris Nic. I. c. p.385. LIX D’après l’examen des types, les À. parvulus et nigriventris sont établis sur de très-jeunes individus du spiculator. 2. Gnolus cordiformis Nic. Arkys cordiformis Nic. 1. c., p. 385. Arkys variabilis Nic. 1. c. p. 385. Diffère du précédent par son céphalothorax plus étroit, plus acu- miné en arrière ; les fémurs antérieurs sont pourvus d’épines mais paraissent manquer de longs crins dressés. Le tibia 1 présente en dessous une ligne interne de cinq épines très-fortes moins longues que chez (. spiculalor et une ligne externe plus nom- breuse d’épines inégales. Le métatarse offre en dessous quatre fortes épines disposées par paires et prolongées en avant jusqu’à l'extrémité du tarse par deux lignes de très-petites épines serrées. L’abdomen à une forme très-différente de celle de spiculator; tandis que chez celui-ci il est triangulaire, beaucoup plus large que long, chez cordiformis il est triangulaire beaucoup plus long que large, très-acuminé en arrière et avec le milieu du bord antérieur obtu- sément échancré. L’A. variabilis est le jeune du cordiformis (d’après les types). 3. Gnolus limbatus Nic. L c.,p.386,pL.IV, fig. 11 (sub 47kys). Très-voisin du précédent; le céphalothorax est le même, mais les yeux médians forment un trapèze visiblement plus large que long. : Les épines des tibias et des métatarses sont plus longues et plus grêles, mais offrent la même disposition. L’abdomen encore plus étroit et plus long se distingue par ses angles antérieurs aigus. Parmi les types de Nicolet, se trouve un mâle, sa patte-màchoire rappelle celle de Z2//a atrica ; elle est aussi longue que le céphalo- : thorax et grêle; le fémur est presque droit et parallèle; la patella est petite, cependant presque deux fois plus longue que large, parallèle, pourvue à l'extrémité de deux crins spiniformes dressés ; le tibia est au moins deux fois plus long que la patella, très-légé- rement élargi de la base à l’extrémité et pourvu de grands cerins; le tarse est au moins deux fois plus court que le tibia, à peine plus large, presque arrondi; le bulbe est petit et pourvu de deux apo- physes coniques écartées. ge GENRE OARCES, gen. nov. Arkys Nicolet ad partem. Céphalothorax peu atténué en avant assez fortement convexe dans le milieu légèrement incliné en avant, plus fortement et lon- guement en arrière; partie Céphalique à peine indiquée par de légères stries. Yeux médians disposés en trapèze aussi large que long, les antérieurs beaucoup plus petits. Yeux latéraux disjoints, peu séparés des médians. Bandeau étroit à peine plus large que les LX yeux médians antérieurs. Yeux supérieurs formant en dessus une ligne courbée en avant. Abdomen sans ocelles. Par son céphalothorax et son facies général, ce genre rappelle le genre Tmarus de la famille des Thomisidæ, le profil de son abdomen ressemble particulièrement à celui du Tmarus Piochardi; mais indépendamment des caractères essentiels qui le rattachent au groupe des Arcyinæ, il diffère encore des 7marus en ce que ses pattes de la seconde paire sont beaucoup plus grèles que celles de la seconde, tandis que chez tous les Z’homisideæ, les pattes des deux premières paires sont presque également épaisses. Propre au Chili. I. Oarces reticulatus Nic. Arkys reticulatus Nic. 1. c., p. 387. Arkys piriformis Nic. 1. c., p.388. Arkys Gayi Nic. I. c., p.388. Arkys flavescens Nic. 1. c., p. 389, pl. V, fig. 1. Arkys liliputanus Nic. L. c., p. 389. Arkys infiatus Nic. 1. c., p. 389. L'étude des types nous a prouvé que les six espèces décrites par Nicolet ne différent absolument que par de légers détails de colo- ration. Le /i/iputanus est décrit sur de très-jeunes individus. La patte-mâchoire du mâle rappelle celle de Gnolus limbatus ; elle est seulement plus courte et plus épineuse; elle est un peu plus courte que le céphalothorax; le fémur est presque droit et parallèle ; la patella est petite, plus longue que large et pourvue de deux très-forts crins spiniformes,; le tibia est au moins d’un tiers plus long que la patella, assez fortement élargi de la base à l’extré- mité et pourvu de très-grands crins spiniformes, le tarse est à peine plus long que le tibia, beaucoup plus court petit et arrondi, le bulbe est petit et pourvu de deux apophyses courtes et écartées, l'inférieure tronquée carrément avec les angles un peu saillants, la supérieure dentiforme, un peu courbe. ; Nora. Le genre Heterognatha Nic. qui, d’après les dessins de Nicolet, paraît se rapprocher des Arcyincæ, ne diffère pas du genre Epeira, auquel on doit le réunir. La figure que Nicolet a donnée de ses pièces buccales est très-inexacte; en eflet, ces pièces sont tout à fait conformes à celles des Zpeira. M. Becker fait ensuite la communication suivante : Dans notre première excursion mensuelle à Calmpthout, excur- sion favorisée par un temps magnifique, j'ai pu capturer d'assez nombreux exemplaires d’une aranéide nouvelle pour notre faune, le Philodromus histrio Lir. Il se tenait caché au milieu des touffes de bruyère. Re lu LXT 1 Plusieurs de nos collègues ayant bien voulu se livrer également à des recherches d’aranëides, j'ai pu constater encore à Calmpthout la présence de trois espèces de Linyphia rares en Belgique; la bicolor BI., trouvée jusqu’à présent dans les environs de Boïitsfort, la pusilla Wid., que nous possédions de la province de Liège, la bucculenta CI., que j'avais découverte récemment à Redu (Luxem- bourg). De plus, notre président M. Weinmann a pris vivantes dans le grand marais quelques beaux exemplaires de l’Argyronela aqua- hica, qui déjà se sont mises au travail dans les bocaux où je les ai installées, ce qui me permettra, je l'espère, d’éclaircir certains points obscurs pour moi dans les travaux et les mœurs de cette intéressante araignée. M. de Borre ajoute que, sous le rapport des insectes proprement dits, les résultats de l’excursion de Calmpthout ont eu moins d’im- portance. Il y a pris un exemplaire de Amara infima. M. Mertens a trouvé un exemplaire de l'Hydaticus zonatus, déjà antérieure- ment signalé dans cette localité; enfin M. Fromont fils a pris un Carabus nitens. Du reste nous n’avons pas à nous plaindre de cette première de nos huit excursions de 1879, qui a été pleine d’agré- ments pour les huit membres qui y assistaient (MM. Weinmann, président, Becker, de Fuisseaux, Dietz, Du Pré, Mélot, Mertens et de Borre) et auxquels avaient bien voulu se joindre trois étran- gers à la Société. M. Becker fait voir un insecte des plus remarquables et sur la classification duquel il reste dans le plus grand doute, même après lavoir soumis à plusieurs entomologistes de Paris. Salongue trompe le rapprochant des Hémiptères, M. Pierret le reçoit pour l’exa- miner. M. le D' Fromont donne quelques explications sur le système de flacon dessiccateur à cyanure de potassium, qu’il emploie dans la chasse aux insectes, et plusieurs membres en discutent les avan- tages et les inconvénients. Le Président invite l’assemblée à choisir une localité pour l’ex- cursion du mois de mai. Le choix se porte sur les ruines de l’abbaye de Villers, localité proposée par M. de Thibault. La séance est levée à 9 heures. LXIT ' Assemblée mensuelle du 3 mai 1879. PRÉSIDENCE DE M. LE D" JACOBS, VICE-PRÉSIDENT. La séance est ouverte à huit heures. ; Les procès-verbaux des séances du 1* mars et du 5 avril sont approuvés. Le Secrétaire donne lecture de la D ee Re Après avoir entendu MM. Jacobs et de Borre, rapporteurs pour le travail de M. H. Donckier, intitulé : Supplément au Catalogue des Coléoptères de la Faune belge. Relevé des addenda publiés dans les tomes T à XX inclusivement, V'assemblée est appelée à décider si ce travail sera imprimé à son tour de présentation ou s’il sera ajourné à une époque où la quantité de travaux à imprimer sera moins considérable. La majorité se prononce pour l'impression suivant le rang de présentation. Le Secrétaire donne lecture des rapports de MM. Becker et Pla- teau, sur le travail de M. Eugène Simon : Essai d’une classifica- lion des Opiliones mecostethi; remarques synonymiques et descrip- tions d'espèces nouvelles. Conformément aux conclusions des rap- porteurs, ce travail sera imprimé dans nos Annales. L’audition des rapports de MM. Candèze et Weyers sur deux mémoires présentés par M. Roelofs est ajournée à la prochaine séance. Après avoir entendu la lecture du rapport de MM. Putzeys et Weyers, l’assemblée vote encore l’impression dans les Annales du travail de M. de Borre : Étude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se enbon then en Belgique. Deuxième partie : Spho- driens et Calathiens. Ce mémoire est accompagné d’une planche, dont l’auteur déclare prendre entièrement à sa charge l’exécution. M. de Selys-Longchamps adresse le travail suivant : RÉVISION DES OPHIOGOMPHUS ET DESCRIPTIONS DE QUATRE NOUVELLES GOMPHINES AMÉRICAINES, par M. de Selys-Longchamps. Dansles Quatrièmes À dditions au Synopsis des Gomphines (Bul- let. Acad. Belg.'octobre et novembre 1878) j'ai décrit lOphiogom- phus severus du D' Hagen parmi les Herpetogomphus, parce que la femelle ne porte pas au bord de l’occiput les tubercules cornus que J'avais considérés comme un caractère appartenant à tousles Ophio- gomphus. LXIIT _ Ayant reçu récemment une espèce nouvelle voisine du severus, qui est décrite plus bas sous le nom de Morrisoni, et préoccupé de l'opinion du D' Hagen, dont l'avis a une grande valeur pour moi, J'ai étudié de nouveau les deux sous-genres voisins, et je me rallie à l'opinion de mon ami Hagen, mais à condition de modifier les caractères assignés précédemment. Ainsi nous devons laisser de côté l'absence de dent au second article du pénis chez les Herpeto-. gomphus (caractère qui ne s’applique probablement qu’au crota- linus) et celui de l’occiput des femelles, simple ou cornu. — Mais nous formerons deux coupes très-naturelles en prenant pour carac- tères principaux la forme des appendices anals des mâles et celle de l’écaille vulvaire des femelles. La stature, le système de coloration et la distribution géographique s'accordent parfaitement avec eux. Je profite de la publication des deux sous-genres rectifiés, pour faire connaître quatre espèces nouvelles de Gomphines américaines que j'ai reçues récemment, et qui constituent déjà un petit supplé- ment aux Quatrièmes Additions citées plus haut. Trois de ces espèces faisaient partie des objets recueillis en 1878 dans le territoire de Nevada, par M. Morrison, l’infatigable entomologiste voyageur qui, depuis plusieurs années, explore successivement avec une rare intelligence les contrées les plus intéressantes et les moins connues des Etats-Unis. GENRE GOMPHUS SOUS-GENRE : HERPETOGOMPHUS, de Selys (Caractères modifiés). Membranule des ailes presque nulle. Thorax jaune ou verdâtré, ayant en avant six raies brunes (par- fois oblitérées); abdomen grêle, jaunâtre plus ou moins varié de brun ou de noirâtre. Occiput simple presque droit. Appendices anals jaunâtres, de la longueur du 10e segment qui est presque égal au . Pieds très-courts, les postérieurs n’arrivant qu’à la moitié du 3 segment. Fémurs à épines courtes nombreuses. O' 8° et % segments un peu dilatés. Appendices anals supérieurs peu écartés, simples ou wn peu anguleux, effilés et inclinès en bas et en dedans dans leur seconde moitié. L'inférieur divisé dés la base en deux branches parallèles contiguës, notablement recour- bées en haut. Oreillettes médiocres. Bord anal des secondes ailes excavé. Q. Ecaille vulvaire courte, divisée en deux plaques /riangulaires Ou arrondies, écartées à leur extrémité. Oreillettes presque nulles. À. Ptérostigma noir. Les dessins noirâtres du corps bien mar- qués. LXIV Herp. compositus, Hag. — designatus, Hag. — viperinus, de Selys. | B. Ptérostigma brun ou jaune. Les dessins bruns du corps en partie oblitérés. Herp. Menetriesi, de Selys, — elaps, de Selys, — boa, de Selys, — copluas, de Selys, — crotalinus, de Selys. PATRIE : Les parties tropicales de l'Amérique septentrionale (Amérique centrale, Mexique), excepté deux espèces qui existent dans le Texas occidental jusque vers le 30° degré de latitude. N. B. Les mots soulignés dans la caractéristique du sous-genre indiquent ce qui le sépare de celui des Ophiogomphus. J’ai effacé le caractère du manque de dent au second article du pénis, puis- qu'il ne paraît appartenir qu’au crotalinus. L’appendice inférieur des mâles rappelle celui des Onychogomphus de l'Ancien Monde; mais chez ces derniers, les appendices anals sont beaucoup plus longs par rapport au 10° segment. SOUS-GENRE : OPHIOGOMPHUS, de Selys (Caractères modifiés). Membranule des ailes presque nulle. Thorax jaune ou verdâtre, ayant en avant six raies noirâtres (parfois peu marquées); abdomen assez robuste, noir à taches dor- sales lancéolées jaunes. Appendices anals jaunâtres, de la longueur environ du 10° segment, qui est notablement plus court que le %. Pieds médiocres; fémurs à épines excessivement courtes, nom- breuses. Oo 8 et % segments dilatès. Appendices anals supérieurs simples, peu écartés, swbcylindriques, un peu penchés en bas et en dedans vers leur extrémité. L’inférieur divisé dans sa seconde moilié environ en deux branches droites, presque contiguës, redressée au bout extrême seulement. Oreillettes médiocres. Occiput droit; bord anal des secondes ailes excavé (une dent au second article du pénis). Q 8° et 9° segments peu dilatés. Ecaille vulvaire divisée en deux branches éfroiles, assez longues, parallèles, presque contiguës, amincies et pointues au bout. Oreillettes petites (occiput variable). À. Occiput de la femelle droit, simple. Oph. severus, Hag. — Morrisoni, de Selys. B. Occiput de la femelle muni de deux cornes ou tubercules. Oph. Rupinsulensis, Walsh. — Mainensis, Packard, — colu- brinus, de Selys, — serpentinus, Charp., — spinicornis, de Selys, ? assimilis, Schneider. PATRIE : Zone froide et tempérée de l'hémisphère boréal (Europe, Asie et Amérique, au nord du 30° degré de latitude). Annales de la Socete entomoloaiue ! | L.Becker pi. LL Sinça Van Bruysseln, z. Beck 7. Theridion flavonotatum, Z.Beck 1e Aréyro des trituberculatus, Z Becker. 10. Theridion pascafoulensis, PRE Er L Te. TEL - élaucescente, L. Beck 12. Anyphaena arbentata, L. Beck P, TeEUT- 1 AT = à nn . * " 115 ns me, RTE à rt U on: à EN è EE ou LE, PUR », ’ es ; h à | ) j n ne: | e RE F2 1 AGelena Hentzn1, .Z. Becker >. Anyphaena velox, Z Beck 8 id striata, Z. Beck. de) Micariaulax Duéesu, L.Beck 1. Crypsidromus 6ypsator, Z. Beck FE e] 16. Cyrtarachne bicurvata, Z. Beck Pnp.Larnoure: Z ÉC Debray se c LXV N. B. En effaçant des caractères du genre celui de locciput bicornu chez les femelles, j'ai pu faire rentrer ici le severus et Le Morrisoni qui ne se placeraient qu’artificiellement parmi les Herpe- togomphus, et qui ont au contraire la plus grande analogie avec le colubrinus sous les autres rapports. Il est encore douteux si le Cerastis de l'Inde est un DRRSAtRS phus ou s’il appartient aux Onychogomphus. DESCRIPTION DES ESPÈCES INÉDITES. Ophiogomphus Morrisoni, de Selys. Abdomen G°35 mill. ; Q 35-36. Aïle inférieure c'31; © 33-34. Ailes hyalines; réticulation noire; costale jaune pâle en dehors; ptérostigma brun foncé (jaune pâle chez les jeunes) long de 2 1/4 mill. (GS) de 3 (©); 12-14 nervules antécubitales aux supé- rieures. Membranule petite, livide. Jaune un peu verdâtre, à dessins noirs. O' Tête jaune verdâtre; extrême base de la lèvre supérieure, suture entre le nasus et le front et la base de ce dernier, noires. Dessus de la tête noir, avec une tache ovale jaune derrière les ocelles. Lame occipitale presque droite, jaune, ciliée de noir ; der- rière des yeux jaune, noir près de l’occiput. Prothorax noir, sa base et une marque médiane jaunes. Thorax jaune verdâtre, ayant en avant une bande médiane noire ne tou- chant pas le bas, excepté par un petit prolongement sur l’arête, qui plus haut est finement jaunâtre; une bande antéhumérale ne tou- chant pas le haut, rapprochée d’une humérale complète, et sur les côtès une ligne inférieure à la première suture, prolongée à la base des pieds et une ligne complète à la seconde suture, noires. Abdomen épaissi à la base, élargi latéralement aux 7-9° segments; jaune avec une bande latérale noire dessinant des taches dorsales lancéolées jaunes ne touchant pas le bout, le noir réparti ainsi qu'il suit : au 1® segment, une tache latérale; aux 2-7°, la suture transverse médiane (interrompue au dos); aux 8-10°, les taches sont encore lancéolées, mais non trilobées. Les 3-8° segments portent en outre sur les côtés, plus bas que la bande latérale, une petite tache terminale noire arrondie. Appendices anals jaune pàle; les supérieurs de la longueur du 10e segment, peu écartés, en fuseaux très-épais, renflés en dessous dans leur seconde moitié, où le bord courbé, vu deprofil, porte 7-8 petites dents noires, le bout de l’appendice finissant swbrlement en une petite pointe mousse. Appendice inférieur wn peu plus long, divisé dans plus de sa moitié en deux branches coniques presque contiguës, surtout au bout. Ces branches, vues de profil, sont épais- ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII. e LXVI ses et recourbées en haut à leur extrémité, dont la pointe est fine, aiguë. Pieds jaune pâle; extérieur des fémurs, intérieur des tibias, leurs épines et les tarses noirs, mais les onglets en partie ferrugineux. © La ligne noire de la suture du bas du front en partie effacée. Les bords des 7-9° segments moins élargis, comme roulés. Appen- dices anals cylindriques très-pointus, jaune pâle, de la longueur du 10° segment, écartés par une protubérance conique de même cou- leur qui termine l’abdomen. Écaille vulvaire plus courte que le 9° segment, divisée dans plus de sa moitié en deux branches effilées presque contiguës, à pointes légèrement écartées. La bande noire externe des fèmurs amincie à leur base, oblitérée même dans cette partie aux fémurs postérieurs. PATRIE : Le territoire de Nevada (Etats-Unis), par M. Morrison ; coll. Selys. N. B. Cette espèce est fort voisine du severus (décrit comme un Herpetogomphus dans Quatr. Add., n°21, septembre); mais elle s’en distingue par la suture transverse entre le front et le nasus finement noirâtre, le noir de l’abdomen plus étendu, surtout au 10e segment; la bande dorsale du thorax large, la présence d’une antéhumérale et d’une humérale également épaisses, la raie noire à la seconde suture des côtés; les fémurs plus largement noirs et le ptérostigma plus court. Chez le mâle les appendices supérieurs sont plus dilatés en des- sous, finissant subitement en pointe courte (et non insensiplement comme chez le severus), enfin l’appendice inférieur est un peu plus long que les supérieurs. Sous le rapport de la coloration, le mâle du Horrisoni res- semble à un exemplaire du territoire de Montana signalé par le D' Hagen, et qu'il supposait être une variété du severus parce que les appendices sont semblables à ceux du type (ce qui n’est pas le cas chez le Morrison). J'ai proposé de donner le nom de montanus à cette race ou variété qui diffère encore du Morrisoni parce que la bande noire antéhumérale est isolée, ne touchant pas le bas. L’O. Morrisont ressemble au colubrinus, mais chez ce dernier, les appendices supérieurs du mâle ne sont pas renflés, et la femelle porte deux cornes à l’occiput. Dans les Quatrièmes Additions (citées plus haut) il faut corriger à la description du severus deux fautes graves. Il est dit : derrière des yeux noir — il faut lire : jaune. Puis, à propos des petites dents noires des appendices supérieurs, on a imprimé que ces dents se trouvent en dessus de lappendice; c’est en dessous qu'il faut lire. Gomphus consanguis de Selys. G' Abdomen 37, aïle infé- rieure: 32. LX VII Réticulation noire, y compris la costale ; ptérostigma brun jau- nâtre (long. de 3 1/4 mill.) couvrant 5 cellules; 12-13 antécubitales et 12 postcubitales aux supérieures. Lèvre inférieure noirâtre au milieu; la face et Le front jaune olivâtre ; la lèvre supérieure ayant une étroite bordure en avant seulement, un point central et sa suture basale, le nasus deux impressions ; la suture contre le front et une bande à la base de celui-ci noirâtres. Espace entre les yeux noir avec un très-petit point jaune derrière l’ocelle médian. La lame occipitale jaune, presque droite, ciliée de noir; derrière des yeux tout noir. Prothorax noir; sa base, un double point dorsal et une tache latérale jaunes. Thorax jaune olivâtre avec six bandes noiràtres en avant, les deux médianes ne touchant pas le bord antérieur, con- tiguës à l’arête dorsale qui est finement jaune; l’antéhumérale et l’humérale plus épaisses, très-rapprochées mais non confiuentes, complètes. Ces bandes confluentes àla base des pieds âvec deux raies noirätres complètes à la première et à la seconde suture latérale. Abdomen noir, grêle dans son milieu, modérément élargi en feuilles latérales jaunes aux 8°-9: segments. Dessus du 1° et une bande trilobée jaunes au 2°; des taches sur les côtés des mêmes segments ; les 3°-7° avec une petite tache basale prolongée en ligne fine sur l’arête. Aux côtés des mêmes segments un point arrondi Jaune, placé inférieurement. Au 8° un vestige de ligne basale. Appendices anals de la longueur du 10° segment, noirs, égaux et également divariqués; les supérieurs épais en dessous à l’extrême base, amincis et subcylindriques ensuite; le bout tronqué, son angle supérieur un peu prolongé en pointe inclinée en haut et en dedans, son angle inférieur précédé d’un petit épaississement. Appendice inférieur à branches un peu redressées au bout. Pieds noirs; intérieur des premiers fémurs jaune pâle, les der- niers longs de 7 1/2 mill.; finement denticulés. © Inconnu. PATRIE : Caroline du Nord, par M. Morrison. Coll. Selys. N. B. Malgré ma répugnance à voir une nouvelle espèce dans ce groupe si diflicile et si nombreux es Gomphus américains, je ne puis rapporter ce mâle unique au />alernus dont les appendices supérieurs finissent insensiblement en pointe assez longue et sont moins divariqués que les branches de l’appendice inférieur. L’adelphus, auquel le consanguis ressemble par la coloration, est plus petit, a le ptérostigma très-court et le bout tronqué de ses appendices supérieurs forme en dessous une dent aiguë assez forte. Quant au confralernus et au sobrinus de Californie, leur pté- rostigma est plus court, la costale jaune en dehors et le bout des appendices supérieurs non tronqué. LX VIIT Progomphus polygonus de Selys. Q Abdomen 31, aile infé- rieure 31. g' Inconnu. Q Jeune. Ailes hyalines, larges, arrondies; réticulation noirâtre. Tous les triangles divisés par une veine, ou bien le discoïdal des inférieures, en trois cellules par trois veines confluentes au milieu. Le discoïdal des supérieures à côté supérieur notablement plus court que les deux autres, dont l'externe est un peu concave, étant composé d'une ligne brisée en dedans à l'endroit où aboutit la veine transverse, qui divise le triangle et qui est la continuation de celle qui traverse d’abord le triangle interne. Deux rangs postrigonaux. Ptérostigma long de 4 mill. épais, jaune entre des nervures noires, surmontant 4 cellules ; 16-17 antécubitales et 13-14 posteubitales aux supérieures, un seul rang postcostal (excepté quelques cellules doubles). Noirâtre, marqué de jaune. Tête olivâtre, un peu roussàtre à la lèvre inférieure. Devant du thorax noirâtre avec une large raie antéhumérale jaune un peu courbée en 7 en arrivant au bord mésothoracique ; ne touchant pas les sinus vers le haut. Les côtés et le dessous oli- vâätres, passant au brun vers le haut du premier espace, où cette nuance est marquée d’une ligne courte, jaune. Abdomen brun obscur; 1°" et 2° segments jaunâtres latéralement. Oreillettes petites, velues. Vestige de marques latérales aux 3°-6°. Un anneau jaune occupant le tiers basal du 7°. Appendices anals coniques, renflés, pointus, jaunâtres, plus longs que le 10° segment, qui est très-court. Ecaille yulvaire très-courte, fendue. Pieds jaunâtres ; fémurs antérieurs obscurs en dessus. PATRIE : Merida (Venezuela). Coll. Selys. N. B. Cette curieuse espèce ressemble au pygmœus de Bogota par le triangle discoïdal des premières ailes à côté supérieur court (comme chez les Gomphoides) et à côté externe doublement brisé. Mais le pygmcœus est infiniment plus petit et le nombre de ses nervules costales est beaucoup moindre. Le polygonus appartient certainement aux Progomphus, malgré la proportion du triangle discoïdal, puisque son voisin pygmœus a les appendices et la disposition de la cellule de l’angle anal con- formes à ceux du genre, et que l’espace hypertrigonal est libre dans les deux espèces (traversé par des nervules chez les Gom- phoides). Tachopteryx Hageni de Selys. G° Abdomen 44, aile infé- rieure 38. Ailes hyalines; réticulation noire, costale jaunâtre, ptérostigma brun jaunâtre entre deux nervures noires, mince, long de 6 mill. LXIX aux inférieures, couvrant 7 cellules. Triangle discoïdal des infé- rieures libre, 14-15 antécubitales et 8 postcubitales aux supérieures; membranule petite, grisâtre. Stature de la Thecaphora distalops. Noire, variée de jaune clair ainsi qu'il suit : Lèvre inférieure et coins des mandibules jaunâtres; front jaune, cette couleur débordant un peu au milieu sur le bord supérieur du nasus, mais l’extrème base du front et son bord contre les yeux noirs. Occiput renflé en arrière, où il est un peu jaunâtre. Prothorax noir avec deux points et les côtés du lobe postérieur jaunes. Thorax noir, ayant en avant une bande antéhumérale divisée en deux taches, dont l’inférieure cunéiforme est appuyée sur lebord mésothoracique ; etsur chaque côté quatre taches ovales isolées placées obliquement deux par deux et quelques points supé- rieurs sous les aïles et à l’espace Imteralaire. Abdomen noir, marqué de jaune en dessus, savoir : le bout du l® segment; au 2° un demi-anneau presque basal interrompu à l’arête, suivi d’un trait court transverse; oreillettes subtriangu-. laires noires, finement denticulées; enfin une tache triangulaire terminale sur les côtés ; aux 3°-8° un demi-anneau supérieur occu- pant à peu près le second quart dorsal, et presque divisé en deux taches par l’arête; les 3°-0° ayant en outre sur les côtés (à la base et au bout) un petit trait transverse jaune qui, au 3° segment, est plus large et confluent avec le demi-anneau. Articulation basale des 9-10: jaunâtre. Appendices anals noirs ; les supérieurs de la longueur du 10°seg- ment, étroits à la base, dilatés de chaque côté de leur arête médiane, le bord externe de cette dilatation formant une courbe allongée et rejoignant au bout la dilatation interne; cette dernière munie de plusieurs dents avant son extrémité qui est tronquée et penchée en bas. Appendice inférieur un peu plus court, élargi au bout où il se termine de chaque côté par un angle aigu courbé en haut. Entre cette sorte de fourche se trouve, au milieu du bord terminal un petit tubercule, de façon que l’appendice vu en dessus est très-brièvement trifurqué. Pieds noirs; intérieur des premiers fémurs jaune pâle; les pos- térieurs longs de 8 mill. © Inconnue. Parme : Le territoire de Nevada (États-Unis) d’après un exem- plaire unique envoyé par M. Morrison. Coll. Selys. N. B. Je dédie à mon ancien ami et collaborateur, le D° Hagen, cette espèce intéressante qui forme la seconde du genre connu jus- qu'ici par la seule 7°. Thoreyi qui habite aux États-Unis les États orientaux. LXX La T. Hageni s’en distingue par sa taille beaucoup moins grande le triangle discoïdal des ailes inférieures libre ; la lèvre supérieure noire; le dessin du thorax formant de chaque côté trois bandes jaunes dont chacune est divisée en deux taches superposées; les demi-anneaux jaunes de l’abdomen courts (à peu près comme chez le Cordulegaster dorsalis des mêmes contrées), enfin l’appendice inférieur sans dents de chaque côté après la base, mais muni au bout d’un tubercule médian. Dans le Synopsis (Add. n° 116bis) il y a une erreur typogra- phique grave; il faut lire pour les dimensions du mâle de la Thoreyi : abdomen 58; aile inférieure 51. La même erreur existe dans la Monographie, en ce qui concerne l'abdomen. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant : DESCRIPTIONS D'OPILIONES NOUVEAUX par M. Eusg. Simon. Egænus pachylomerus sp. nov. c' Long. 12. Corps épais ovale, brun-fauve foncé, légèrement ponctué de fauve obscur; céphalothorax présentant en avant une fine ligne noire longitudinale, n’atteignant pas le mamelon et, de chaque côté, deux taches obliques et sinueuses, convergeant en avant. Cépha- lothorax présentant en avant un groupe de petits denticules irré- guliers et sur les côtés quelques denticules très-espacés formant plusieurs lignes obliques. Abdomen marqué, au moins sur les trois premiers segments, de lignes transverses de denticules semblables, effacés sur les côtés. Bord antérieur presque droit, ni élevé, ni échancré. Mamelon brun foncé, petit, assez élevé, incliné en arrière, un peu plus long que large et légèrement canaliculé, armé de deux séries de tubercules aigus, dont le postérieur plus long etdirigé en arrière. Chélicères brun-rouge, avec le 1° article varié de fauve en dessus, l’extrémité du second et les doigts fauves; 1® article épais, long, convexe, garni en dessus de petits denticules irrégu- liers; 2° article pourvu à la base de très-petits denticules, ensuite inerme et lisse, grand, parallèle, un peu conique en dessus à la base; doigts très-épais et assez longs. Patte-mâchoire épaisse et assez courte; fêémur noir éclairci aux extrémités; patella et tibia brun-rouge avec l'extrémité du tibia fauve, tarse fauve; fémur robuste, un peu courbe, armé en dessus de trois séries de forts denticules coniques et serrés, garni en dessous de denticules irré- guliers; son angle supéro-interne saillant, arrondi; patella beau- coup plus longue que large, très-atténuée à la base, armée en dessus de deux séries de petits denticules n’atteignant pas le sommet, son 27 PS ÈS LXX] angle supéro-interne saillant en large apophyse courte garnie de crins; tibia environ de même longueur, inerme, faiblement atténué à la base; tarse grêle et long. Pattes fauve-rouge très-obscur, plus ou moins rayées de brun-foncé, avec le fémur, la patella et le tibia de la 1° paire brun rouge en dessus, noirs en dessous et le tibia rayé de fauve latéralement; pattes de la 1° paire très-épaisses et très-différentes des suivantes ; leur fémur large, très-comprimé, claviforme, garni en dessous, dans toute sa longueur, de petits denticules irréguliers, non sériaux; tibia armé en dessous de deux séries très-régulières de denticules plus longs, aigus, augmen- tant de longueur de la base à l'extrémité; métatarse relativement court et grêle, garni en dessous de forts spicules noirs irréguliers, serrés, et armé à l'extrémité d’une apophyse perpendiculaire conique, plus longue que son diamètre ; 1* article du tarse présen- tant une apophyse semblable, mais un peu plus courte et courbée en avant; fémurs des autres paires fortement anguleux, pentago- naux et pourvus de séries de denticules aigus très-réguliers; tibias fortement anguleux, inermes ou avec des séries inférieures de petits spicules. Hanches inermes, lisses, celles de la 1° paire beau- coup plus larges que les suivantes. Q. Pattes fauve obscur avec les tibias rayés de brun; presque semblables, fortement anguleuses, avec Les fémurs pourvus de séries de denticules, très-faibles en dessous à la 1"° paire. Abyssinie intérieure (Raffray). Nora. Le genre ÆgænusC. Koch (1839), auquel il faut réunir le genre Zacheus du même auteur, renferme aujourd'hui deux espèces africaines : les Æ. africanus (sub Zacheus) Karsch, de Mozambique, et pachylomerus E. $S., et sept espèces propres à l'Europe centrale et orientale; les trois (conveæus, tibialis et icte- ricus) décrites par C. Koch, auxquelles il faut ajouter son Zacheus mordax (= Ph. crista Brullé) et trois espèces que j'ai décrites récemment (Clairi, sinisler, gqulosus). Le tableau suivant résume les caractères des six espèces qui me sont connues : ZL Bord frontal droit non relevé. Tibias des quatre paires anguleux. Mamelon ORNE AES eZ: CLONE MATE EUR A AE TERRES SEEN S TE 7 CLIS A AT NE Bord frontal un peu échancré et relevé. Tibias cylindriques, au moins les antérieurs. Mamelon oculaire très-bas . . . . . . . . 4 % Mamelon oculaire inerme. Chélicères très-volumineuses. gulosus E. Simon (!). Mamelon armé de deux séries de denticules. Chélicères médiocres . . 3 (1) E. Simon, Comptes-rendus de la Soc. Ent. de Belgique, séance du 20 nov. 1878; de Russie méridionale. LXXII 3 Corps inerme. Fémurs inermes non anguleux. Chez G'métatarse I sans apophyse terminale. crista Brullé (?). Corps garni de denticules. Fémurs anguleux, pourvus de séries de denticules. Chez gf métatarse I armé d’une apophyse terminale. pachylomerus E. S. (?). Æ Bord antérieur et angles du céphalothorax mutiques. Corps gris blan- chàtre ponctué de brun Clairi E. Simon (5). Céphalothorax pourvu aux angles d’un groupe de denticules. Corps brun foncé ou noir . . . . . 7 2! A AUTRES Premier article des chélicères et Fne de la 7 -mâchoire inermes. Métatarse I grêle et cylindrique. tibialis (. Koch ({). Premier article des chélicères garni en dessus et fémur de la patte- mâchoire en dessous, de nombreux denticules. Métatarse I fusiforme, large, atténué aux deux extrémités. sinister E. S. (5). GENUS RHAMPSINITUS (©) nov. gen. Téguments très-durs,coriacés. Corps convexe, presque parallèle, obtusément tronqué en arrière; limite du céphalothorax indiquée par une profonde strie arquée en avant; stries des cinq premiers segments abdominaux non indiquées. Mamelon oculaire élevé, com- primé, plus long que large, séparé du bord frontal par un espace un peu plus long que son grand diamètre. Chélicères plus longues que le corps, comme chez les Ischyropsalis. Épistome en lame verticale, terminée en pointe courte recourbée en bas. Pattes lon- gues (les pattes-mâchoires sont mutilées). Ce genre remarquable se place à côté des Acantholophus, il s’en distingue à première vue par ses grandes chélicères épineuses rap- pelant celles des Zschyropsalis. Rhampsinitus Lalandei sp. nov. Long. 6, 9, larg. 5. Corps brun-rouge vif; chélicères, pattes- Fe à et pattes noires avec les doigts des chélicères et les derniers articles des pattes antérieures éclaircis rougeàtres. Assez convexe, large et court, presque parallèle, obtusément tronqué en arrière, entière- ment garni en dessus de tubercules aigus, serrés, disposés sans ordre, un peu plus longs au bord postérieur, sur les côtés et en avant du mamelon oculaire. Mamelon oculaire élevé, plus long (1) Brullé, Ses sc. de Morée. Artic. (1832) — Zacheus mordax (. Koch + Z. trinotatus C. K.; de Grèce et de Turquie. (2) D’Abyssinie ter (3) E. Simon, Ann. Soc. Ent. de France, Bull. p. CXCVII, 1875; de Constan- tinople. (4) C. Koch, Ar. V, f. 430 ; de Transylvanie. (5) E. Simon, I. c., p. CXCVII ; de Constantinople. (5) Nom propre. Pur, ! ST OT ER LXXIIT que large, pourvu de deux séries de quatre longs tubercules aigus, équidistants, dont les antérieurs plus petits. Chélicères très- grandes : l‘ article plus long que le céphalothorax, épais, légère- ment comprimé, presque parallèle, entièrement garni de forts tubercules coniques, inégaux et irréguliers; second article plus long que le ler, légèrement élargi de la base à l’extrémité, garni, à la base seulement, de petits tubercules irréguliers; doigts épais et courts. Pattes assez longues; fémurs anguleux, surtout les posté- rieurs, sub-pentagonaux, garnis dès la base de séries de forts den- ticules aigus, serrés; patellas armées de denticules plus petits; tibias non anguleux, un peu comprimés, présentant des séries de très-petits spicules espacés. Cafrerie. (Muséum de Paris, plusieurs exemplaires en mauvais état, prove- nant du voyage de De Lalande.) GENUS PANTOPSALIS (!) nov. gen. Téguments sub-coriacés. Corps très-court, presque arrondi; abdomen plus court que le céphalothorax, celui-ci très-élevé presque conique. Mamelon oculaire élevé, plus large que long, inerme, largement séparé du bord antérieur. Chélicères d’une lon- gueur excessive, plus de quatre fois plus longues que le corps, leurs deux articles presque égaux ; doigts robustes et courts. Pré- épistome très-grand, trapézoïde : épistome plus petit, en triangle avec le sommet un peu saillant et conique, mais non en forme de lame. Lobes maxillaires de la seconde paire, cylindriques, assez grêles, non atténués et obtus, dirigés obliquement en avant mais ne se ren- contrant pas. Avance sternale de l'abdomen un peu élargie en avant et tronquée. Pièce anale petite, semi-circulaire, à peine aussi large - que les bords réfléchis du 8° segment. Patte-mâchoire beaucoup plus courte que les chélicères ; patella et tibia beaucoup plus longs que larges, presque d’égale longueur, sans brosse interne; griffe tarsale très-petite. Pattes très-longues et fines ; tibia de la seconde paire et métatarses des 4 paires pourvus de fausses articulations. Ce genre est le plus singulier dela famille des Phalangiidæ; par ses énormes chélicères, ayant plus de quatre fois la longueur du corps, il rappelle, même avec exagération, le genre Ischyropsalis ; ses principaux caractères le rapprochent du genre Gagrella Stoll. Pantopsalis Listeri White, Proceed. Zool. Soc. part. XVII, 1849 (sub Phalangiwm). Long. 5; chél. long. 25. Corps très-noir, finement chagriné, présentant seulement en avant, sur le bord antérieur, un groupe de petits denticules irrégu- (l)x&s totus et pis forfex. LXXIV F liers. Chélicères noires, entièrement garnies de forts denticules obtus, inégaux, très-irréguliers, plus gros et plus serrés à l'extrémité du second article; 1‘ article grêle, plus de deux fois plus long que le corps entier, faiblement élargi à l'extrémité ; 2 article plus long que le 1, assez fortement élargi à l'extrémité en massue ovale; doigts courts, très-robustes, pourvus chacun d’une forte dent médiane. Patte-mâchoire blane-testacé avec le fémur brun-rouge. Pattes noires, cylindriques ; fémurs garnis de petits denticules irréguliers. Nouvelle-Zélande (île du Milieu). Le Muséum de Paris en possède trois exemplaires rapportés par M. Filhol. GENUS TARACUS (1) gen. nov. Céphalothorax à pièces épimériennes soudées, mais indiquées par une strie, à pores latéraux visibles, ovales. Mamelon oculaire bas, très-grand, ovale plus long que large, ni déprimé ni canaliculé. Pièce anale semi-circulaire. Stigmates visibles. Chélicères très- grandes, plus longues que le corps, leur 1: article beaucoup plus long quelecéphalothorax; doigts assez grêlesetlongs. Epistomeplan. Patte-mâchoire au moins aussi longue que le corps et assez robuste ; übia aussi long que la patella, assez épais, brusquement atténué à l’ar- üculation ; tarse beaucoup plus court que le tibia, fusiforme, replié en dessous. Abdomen présentant 6 segments ventraux, le Ge soudé au 9° dans le milieu, libre sur les côtés. Très-voisin du genre Jschyropsalis dont il diffère par son mamelon oculaire plus long que large, nullement canalieulé, par le tarse de sa patte-màchoire fusiforme et replié en dessous et surtout par la présence d’un 6° segment ventral avant la pièce anale; par sa patte-mâchoire il se rapproche du genre Sabacon E.S., mais il s’en distingue par ses chélicères très-longues et son épistome plan. Taracus P ackardi sp. nov. Long. 4-5. Céphalothorax brun foncé; abdomen gris testacé, violacé en dessus; chélicères très-noires; pattes-mâchoires et pattes brun- fauve. Céphalothorax finement chagriné; partie antérieure au mamelon moins large que lui et déclive ; bord postérieur coupé d’une échancrure semi-cireulaire, membraneuse et pourvue d’une épine grêle verticale. Mamelon très-grand, ovale peu convexe, plus long que large et lisse; yeux petits, très-écartés transversalement. Abdomen très-finement chagriné, presque glabre. Chélicères très- grandes : 1° article aussi long que le céphalothorax et la moitié de la plaque abdominale, droit, cylindrique et parallèle, un peu inégal et irrégulièrement garni de petits tubercules inégaux sur- (:) Nom propre. PRES re - à 4 ER PT IE PT - eme, LT PS ER 2 CT den s LXXV montés de crins; 2° article plus long que le 1*, plus large, fusi- forme allongé, atténué à la base mais sans pédicule distinct, garni comme le 1, dans toute sa longueur, de petits tubercules crinigères disposés en séries longitudinales peu régulières. Patte-mâchoire : fémur gréle, parallèle, légèrement courbe, garni de crins très- espacés un peu plus courts que son diamètre; patella très-longue, droite et parallèle, garnie de crins semblables espacés; tibia de même longueur, très-légérement courbe, brusquement atténué à la base, ensuite parallèle, garni de crins blancs dressés, serrès,disposés en brosse; tarse plus de deux fois plus court, ovale, acuminé, replié en dessous, garni de crins semblables. Hanches à bords lisses, non crénelés, garnies de crins, un peu soulevés aux premières paires. Pattes assez longues, assez robustes, garnies de crins courts, espacés, rudes; fémurs assez fortement élargis à l'extrémité, sub- claviformes ; métatarses pourvus de fausses articulations. Colorado (reçu de M. Morrison). Trogulus gypseus sp. nov. Long. 14. Gris fauve terne, couvert en dessus de granulations assez fines, égales et serrées; séparation du céphalothorax indiquée par une strie ; les 3 premiers segments abdominaux indiqués par des côtes transverses assez fortes, arquées; une côte médiane arrondie. Chaperon un peu plus long que large, arrondi en avant, à peine plus étroit que le bord antérieur du céphalothorax; saillie oculaire très-convexe, canaliculée; yeux gros, débordés, leur intervalle ayant environ trois fois leur diamètre. Dessous du corps finement et densèément granulé, à le strie presque droite. Patte-mâchoire fauve avec le tarse brunâtre; patella et tibia garnis de crins sim- ples, plus longs et plus serrés en dessus, surtout au bord interne. Pattes gris-blanc avec les tarses brunâtres, finement rugueuses, garnies de crins simples courts blancs, mêlés aux métatarses de crins noirs plus forts etcourts; fémur II sans crête en dessus ; méta- tarse IV sans épines claviformes ; apophyse tibiale des métatarses, forte aux paires 1, 3 et 4, sensible à la paire 2; tarses relativement très-courts aux quatre paires; à la paire 2 presque deux fois plus court que le métatarse; à la paire 4 dépassant l’apophyse métatar- sale de son dernier article seulement. Jérusalem (C. de la Brülerie). Cette grande espèce se distingue facilement à la brièveté de ses tarses, et à la présence d’une apophyse métatarsale à la seconde paire de pattes. M. Dietz adresse la liste suivante de quelques Carabiques et Brachélytres pris par lui à l’excursion faite à Ruysbroeck le 14 avril : LXXVI Odacantha melanura, Lin. Un exemplaire. Oodes helopioides, Fabr. Un exemplaire. Badister bipustulatus, Fabr. Deux exemplaires. Anchomenus albipes, Fabr. Plusieurs. — (A gonum) parumpunclatum, Fabr. Plusieurs exem- plaires. — — viduum, Panz. Plusieurs exemplaires. — — micans, Nicol. Deux exemplaires. Anisodactylus binotatus, Fabr. var. spurcaticornis, Dej. Stenolophus teulonus, Sch. Stenus bigutlatus, Linn. — Argus, Gray. Pæœderus riparius, Linn. (Cette espèce était extraordinairement commune là; je ne l’ai pas confondue avec gregarius, Scop.) Xantholinus linearis, Oliv. A ctobèus signaticornis, Muls. et Rey. — villosulus, Steph. P'ilonthus ebeninus, Grav. _ nigritulus, Grav.(aterrimus, Er.). — varians, Payk. variété agilis, Grav. Quedius cinctus, Payk. (impressus, Panz.). Tachinus sublerraneus, L. M. Weyers donne quelques détails sur cette excursion, fort con- trariée par un temps très-froid et à laquelle quatre membres (MM. Branquart, Dietz, Pierret et Weyers) ont seuls pris part. M. Weyers a visité deux autres fois la même localité, mais par un temps constamment peu propice. Il se propose d’y continuer toute l'année des chasses de coléoptères. Le Président invite l’assemblée à choisir une localité pour l’ex- cursion du dimanche 8 juin. L'assemblée se prononce pour Rotse- laer et Wesemael, entre Louvain et Aerschot. M. de Borre fait remarquer que la Pentecôte étant cette année le 1° juin, et beaucoup de membres ayant deux jours entièrement libres à cette époque, il conviendrait probablement de s'entendre pour choisir aussi, pour les chasses à faire les Il‘ et 2 juin, une localité un peu plus éloignée de la capitale et où il y ait possibilité de loger. L'assemblée choisit Beverloo, sur la proposition de M. de Thibault. La séance est levée à 9 heures. LXX VII Assemblée mensuelle du 7 juin 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 3 mai est approuvé. Le Président annonce la perte que la Société vient de faire de l’un de ses membres effectifs indigènes, M. Jules Demont, décédé à Namur le 22 mai 1879. Une lettre de condoléance a été adressée à sa famille. L'un de nos membres effectifs, M. C. de Mazarredo, après avoir fait le versement réglementaire de deux cents francs, est devenu membre à vie. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. La Première Section de la Commission de l'Exposition nationale de 1880 nous invite à déléguer un membre auprès du Comité de cette Section. Après une discussion à laquelle un grand nombre de membres prennent part, et sous réserve de décider ultérieurement com- ment la Société pourra S’associer aux fêtes du cinquantième anni- versaire national (coïncidant avec le vingt-cinquième anniversaire de la fondation de notre Société), l’assemblée désigne son secrétaire, M. de Borre, comme délégué auprès de la susdite Commission, avec laquelle il se mettra immédiatement en rapport. M. le D' Candèze donne lecture de son rapport et de celui de M. Weyers sur deux mémoires de M. Roelofs : 1° Description de quatre nouvelles espèces du groupe des Cyphides, et 2 Additions à la Faune du Japon. Conformément à leurs conclusions, ces deux mémoires seront publiés dans nos Annales. M. de Borre demande la parole et lit le travail suivant : NOTE SUR LE BREYERIA BORINENSIS. Depuis le jour où j’eus la chance de présenter à la science des insectes fossiles, dans le Breyeria borinensis, un des restes les plus curieux de l’entomologie des temps primaires, un grand nombre de savants de haute autorité, en première ligne MM. Scud- der et Mac Lachlan, ont revendiqué cette espèce pour l’ordre des Névroptères, où le dernier a été jusqu'à lui désigner une place parmi les Éphémérides; en même temps, avec la plus grande cour- toisie du reste, je me plais à le constater, ils ont voulu relèguer dans le domaine de la fantaisie la comparaison que j'avais présentée LX XVIII de cette empreinte d’aile avec l’aile des Lépidoptères. Pendant quatre ans, j'ai gardé le silence, sans en appeler de ce jugement qui me semblait trop général pour oser, moi trop novice dans la science des fossiles, ne pas courber la tête devant une sentence qu'en con- science je ne croyais pas avoir méritée. Cependant, comme un entomologiste éminent, M. Alf.-R. Wal- lace, vient de reprendre, contre M. Mac Lachlan, la défense des affinités lépidoptériques du Breyeria borinensis, je crois, en vous traduisant ce qu’il vient d'en dire (!), pouvoir y ajouter quelques considérations générales sur la portée qu'on doit, me semble-t-il, se borner à donner aux déterminations, quand il s’agit surtout d'êtres d’un temps aussi éloigné que l’époque de la houille. » Je ne puis pas, dit M. Wallace, accepter la décision de M. Mac Lachlan rapportant aux Éphémérides l'intéressant Breyeria bori- nensis, bien qu'il ait » examiné le fossile » et qu’il » n’ait aucun doute à cet égard.» La photographie que j’en possède est si belle et si fine, qu’elle fait ressortir les moindres détails et que l'examen soi- gneux et la comparaison que j'en ai faite avec des spécimens et des dessins m’amènent à la conclusion que /e caractère général de la nervalion de l'aile est strictement lépidoptérique et du type Bom- bycien, ayant les nervures costale, subcostale et médiane, avec leurs branches et bifurcations arrangées précisément comme dans ce groupe, mais différant dans la plus grande longueur de Paile et le nombre par suite accru des branches de la nervure subcostale (sept au lieu de quatre). Toutefois, dans quelques espèces de Chal- cosiides, il y a souvent six branches à cette nervure, mais refoulées l’une sur l’autre et quelquefois anastomosées, en conséquence de la moindre longueur de la portion apicale de l'aile. Dans cette famille aussi, nous avons souvent une faussenervureintermédiaire, laquelle est distinctement visible dans le fossile. C’est pourquoi, jusqu’à ce que je sois fixé sur le groupe duquel cet insecte se rapproche le plus, je dois convenir qu’il est wne forme ancestrale de lépidoptère hélérocère (moth), quand bien même les lépidoptères hétérocères (moths), ainsi que le pensent MM. Haeckel et Scudder, n’auraient pas existé à l’époque carbonifère. » Après une comparaison soigneuse de la photographie avec des spécimens et des figures d’E bn de je ne puis y trouver la moindre ressemblance avec la nervation de la famille à laquelle M. Mac Lachlan l’associe avec tant d'assurance; d'autre part, la » dense réticulation transversale » sur laquelle il se base, ne me semble due qu’au chiffonnement de la membrane, et elle n’a certai- nement aucune ressemblance avec la forte rêticulation des Éphé- (1) Nature, N° 495 (24 avril 1879), p. 582. EL LXXIX mérides; de plus,elle n’est visible qu’à la base de l’aile (1). Mais la forme générale de l’aile et la disposition des nervures sont telle- ment différentes, qu’elles sont, suivant moi, tout à fait concluantes contre cette opinion. » Permettez-moi d'ajouter ici quelques réflexions. Veuillez remar- quer que je n’ai jamais entendu assimiler absolument le Breyeria borinensis à nos Lépidoptères actuels; je n’y avais jamais vu un être de tout point semblable à eux pour la forme, la vie, les mœurs. Je l’avais même d’abord rapproché des Orthoptères, surtout à cause de cet indice de réticulation, moins insignifiant que ne le croit M. Wallace. Mais, vous vous en convaincrez en relisant ma note, j'avais insisté sur cette nervation de l'aile qui le rapproche du type Bombycide, en la comparant à celle des At{acus, et vous voyez que M. Wallace est bien de mon avis sur ce point. Ensuite, comme lui, j'avais donné à entendre que j'y voyais une forme ancestrale du type Lépidoptère, tout en ménageant un peu mes expressions, pour ne scandaliser personne parmi les partisans de la création spécifique, si nombreux encore en Belgique : M. Haeckel, disais-je, l’appellerait un Prolépidoptère. » M. Wallace émet sans hésiter la même idée. Ce qui m’a paru assez surprenant, c’est de rencontrer la plupart de ceux qui se sont récriés devant l’énonciation de cette analogie, parmi des partisans plus ou moins convaincus de l’évolution des espèces. Il semblerait que, restant sous l'influence des idées de la spécificité fixe et des caractères invariables des groupes, ce qui est assez naturel, puisque l’étude systématique, la détermination des exemplaires vivants nous y tiennent constamment plongés, il sem- blerait, dis-je, que l’on méconnüt complétement les conséquences logiques de la doctrine transformiste, telles qu’elles résultent des écrits de l’illustre Darwin et de tous les maîtres qui ont exposé et développé cette théorie, la seule explication scientifique qui ait été donnée de l’origine des espèces, de leur diversité et de leurs afti- nités. Ces conséquences logiques, les voici : Si plusieurs espèces descendent d’une tige commune (2), à mesure (1) C’est exact; mais je dois dire que cette faible réticulation, perceptible à la loupe seulement, n'est pas cependant tellement insignifiante qu’elle puisse, suivant moi, n'être que le résultat d’un chiffonnement de l’aile. (?) Je me suis souvent aperçu que, dans l’appréciation du transformisme, non- seulement la plupart des adversaires, mais aussi beaucoup de partisans très- convaincus, se laissent influencer par une opinion bien fausse, à savoir que, lorsque plusieurs espèces sont reconnues ou supposées parentes, elles seraient nécessairement issues de l’une d’entre elles, actuellement vivante à côté des “autres. C’est ce qui fait pousser des cris d'horreur à quelques-uns, à la pensée que Darwin nous ferait descendre du singe (le singe étant ainsi, je ne sais pourquoi, LXXX qu'on remontera vers cette commune origine, en retrouvant des fossiles dans l'intervalle qui les sépare de leur point de départ, on verra s’effacer peu à peu les caractères distinctifs, spécifiques, les- quels caractères sont, par conséquent, dans leur intégrilé, absolu- ment propres aux individus actuels, ayant été constatès par l’ana- lyse des individus actuels et formules synthétiquement pour nous donner un moyen de les classer. Pareillement, si plusieurs groupes d'ordre supérieur à l’espèce (genres, tribus, familles, ordres, etc.) sortent aussi par une évolu- tion graduelle (‘) d’un tronc commun, ce ne peut être que par un effacement, une fusion, graduelle aussi, de tous les caractères (), qui nous amène à un groupe primordial n'ayant plus que des rap- ports éloignés avec les divers groupes qui en sont généalogique- ment sortis. Ces rapports seront manifestement, non des ressem- blances de détail, telles que dans le cas présent, celles qui auraient trait à la réticulation de l'aile, mais des analogies résidant dans des points plus généraux de l’organisation, comme la disposition fon- damentale des grandes nervures de l'aile. Quand, à la suggestion de feu notre savant collègue, le D'Breyer, car je me plais à proclamer que c’est à son coup d'œil sagace que je dois d’avoir été mis sur la voie,quand je me suis hasarde à attirer l'attention sur cette disposition des nervures, qui est si analogue à regardé comme une seule espèce, alors qu'il y en a des espèces nombreuses, tout comme il y a, dans les hommes présents et passés, des variétés, sinon des espèces nombreuses). Or, en général, rien de plus invraisemblable que cette conservation rigoureuse du premier type, tandis que les types qui en sortaient se seraient seuls modifiés. Il est bien plus naturel de penser que toute la nature est dans un mouvement de transformation excessivement lent, mouvement aussi général et aussi continuel que celui de la translation des mondes de l'univers infini au milieu de l’espace sans limites. Cette conception du transformisme est d’une bien plus haute portée philosophique que l’autre. Rassurez-vous, Messieurs, nous ne descendons pas plus des singes que nous connaissons, que ces singes ne des- cendent de nous; mais tous, hommes, singes, animaux, plantes, tous, comme êtres matériels étudiés par l’histoire naturelle, nous descendons, individuellement, c’est indubitable, spécifiquement, c’est presque aussi certain, d’une première cellule vivante. Ainsi l’a voulu l’Infinie Sagesse. (:) Scientifiquement une apparition soudaine des groupes avec tous leurs carac- tères est tout aussi inadmissible qu’une telle apparition des espèces. Ceci devien- drait du miraculeux, du surnaturel, et alors nous empiétons sur le domaine de ceux que nous ne devons pas laisser empiéter sur le nôtre. (2) Quel naturaliste d’ailleurs n’est pas à même de citer, pour le groupe dont il s'occupe, des espèces aberrantes, en révolte contre nos lois de classification? Pauvres lois arbitraires que l'étude du passé de la nature vient à tout moment confondre et que l'avenir ensevelira un jour dans l'oubli avec le souvenir même de leurs auteurs. LXXXI celle des Bombycides, et à l’interpréter comme un caractère pou- vant faire soupconner dans cette forme (voisine à d’autres égards des Orthoptères et Névroptères) une souche ancestrale du type Lépidoptère, pourquoi se récrier et prendre arbitrairement mes paroles comme l’assignation rigoureuse d’une place à cet être ambigu, à ce fragment, parmi les rangs systématiques de nos Lépi- doptères vivants? M. Mac Lachlan ne serait-il pas aussi téméraire en le classant. parmi les Éphémérides? M. Wallace vient de nous le déclarer. Le fait est que, s’il est invraisemblable que les Lépidoptères tels que nous les connaissons existassent au temps de la houille, il doit être également douteux pour tout qui admet l’évolution et ses con- séquences, que les Éphémérides, avec leur délimitation systéma- tique actuelle, fussent aussi du nombre des insectes de ce temps-là. Il est bien plus probable qu’on ne se tromperait guère en disant qu’à cette époque il n'existait ni Lépidoptères, ni Névroptères, ni Orthoptères, etc., dans le sens où nous les entendons aujourd’hui; c’est-à-dire assujettis aux diagnoses que nous formulons pour ces ordres vivants, mais un ensemble d'insectes destiné à devenir ulté- rieurement la souche commune de tous ces ordres, et chez les espèces duquel on pouvait déjà voir les premières manifestations des caractères qui s’accentueraient plus tard dans les uns et dans les autres (1). Le Breyeria borinensis, dont une empreinte d’aile a (!) Dans un travail tout récent (The early Types of Insects : or the origin and sequence of insect life in Palæoxoic times. Mem. of the Boston Sociely of Natural History, WI, 1, 2; Roston, 6 mars 1879), notre savant collègue M. S.-H. Scudder partage les insectes en deux grandes divisions : les Metabola et les ÆZeterometabola, les premiers correspondant aux Hyménoptères, Lépidoptères et Diptères, et les seconds, aux Coléoptères, Hémiptères, Orthoptères et Névro- ptères. Les Merabola seraient plus parfaits et plus récents sur le globe que les Heterometabola. W serait trop long d'analyser ici les raisons que fait valoir M. Scudder à l’appui de cette théorie; j'y reviendrai peut-être un autre jour. Cependant je remarque en passant qu'il caractérise les Metabola en ce que chez eux, de la larve à l’insecte parfait, il se manifeste une concentration toujours croissante des segments du corps en régions bien distinctes, ce qui est parfai- tement vrai pour les Hyménoptères et les Diptères, mais me le paraît infiniment moins pour les Lépidoptères, qui, envisagés à ce point de vue, me sembleraient plutôt inférieurs aux Coléoptères, Hémiptères, Orthopières et Névroptères. Plus loin (op. cit., p. 17), M. Scudder remarque très-bien que, parmi les espèces des terrains paléozoïques, la distinction semble si difficile à faire entre Névroptères, Pseudonévroptères et Orthoptères, que ce n’est pas sans raison que Dohrn, et après lui Goldenberg, ont proposé de réunir tous ces fossiles en un groupe nouveau, les Palæodictyoptera de Goldenberg. Je pense que c'est là une solution plus raison- nable que de chercher à les plier aux classifications de nos vivants. Je pense, de plus, que ces Palæodictyoptères, si on veut les nommer ainsi, pourront souvent ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII, : [ LXXXIT bien voulu arriver jusqu’à nous, nous montre une nervation alaire dans laquelle feu Breyer, moi et maintenant M. Wallace déclarons reconnaître une analogie frappante avec celle des Bombyeides vivants, et plus spécialement des Saturnides. M. Mac Lachlan y voit quelque chose qui lui rappelle beaucoup plus les Ephémérides ; à M. O. Heer, l'empreinte rappelait un Odonate ; à M. Hagen, cer- taines empreintes de la même époque que l’on à rapprochées des Orthoptères. Parmi ces diverses assertions, il se peut qu'il y en ait qui soient mal fondées, mais il est tout aussi possible qu’elles soient ‘toutes justifiables et aient même une grande portée, eu égard au temps reculé où vivait cet insecte et où les divers groupes auxquels on le compare n’existaient pas encore, au moins avec leurs rigou- reux caractères systématiques dont la valeur, précise à l’époque actuelle, va s’affaiblissant à mesure que l’on s'enfonce dans le passé des êtres. Comprenons mieux le transformisme, et nous serons plus facilement d'accord dans de telles appréciations (7). Sortant un instant des insectes, je vous citerai un autre exemple actuel. Plusieurs d’entre vous ont pu voir ces cinq magnifiques squelettes d'Zguanodon que l’on est en ce moment occupé à remonter à côté de nous et qui ont été découverts l’an dernier dans le terrain wealdien du Hainaut. Ils réservent bien des surprises à la science. On y découvre des caractères ostéologiques qui semblent les rapprocher des sauriens, des batraciens, des oiseaux et même des marsupiaux. Les paléontologistes vont-ils se disputer pour les placer dans l’un ou l’autre de ces groupes? C’est possible, mais ce sera entrer dans une voie bien stérile. Cette hétérogénéité de carac- tères prouve, comme pour notre Breyeria borinensis, que ces êtres sont d’un temps où nos groupes de l’époque actuelle n’existaient pas encore avec leurs caractères précis, donnés ou reconnus par les zoologistes, mais que ces caractères, mal dessinés le plus souvent, parfois réunis dans un même type, pointaient déjà dans les êtres de cette époque reculée. On a grand tort, semblerait-il, de chercher à appliquer à ces ves- tiges du passé de la nature les modes de détermination et de classe- nous présenter des caractères précurseurs de ceux d’après lesquels nous distin- guons tous nos ordres d'insectes, qu'ils soient Aetabola ou ÆHeterometabola pour M. Scudder. (1) Sans avoir été l'ancêtre même des Bombycides, ce qu'il serait bien difficile de constater, le Breyeria borinensis peut avoir été — excusez cette comparaison un peu vulgaire — leur grand-onele; les Bombycides seraient sortis de quelque autre type spécifique ou générique voisin, du même temps, ayant une nervation analogue, précurseur de celle de nos Saturnides, ete., rien n'empéchant d’ailleurs de retrouver peut-être dans d’autres formes voisines la tige d’où est partie l’évo- lution qui a abouti à nos Éphémérides. CPS LEA Je, ; À 4 LXXXIII ment que nous employons pour grouper nos contemporains. Réus- sissons-nous déjà si bien avec ceux-ci dans bien des cas? En paléontologie, on devrait moins s'occuper de la classification des espèces et de leur synthèse que de l'analyse des caractères et de leur comparaison avec les caractères des êtres actuels. C’est de cette analyse que pourra jaillir la lumière; la synthèse ne peut qu'égarer. La parole est continuée à M. de Borre, pour la lecture de la note suivante : Un nombre assez considérable d’entomologistes, principalement ceux qui ont des collections de coléoptères, ont adopté l'usage de placer leurs caisses ou cartons dans une position verticale, les ran- geant en général dans des armoires ou sur des rayons, comme les livres d’une bibliothèque. Cet arrangement est sans doute dicté par la raison que les car- tons sont ainsi plus aisés à consulter et qu’il y a en même temps une grande économie d'espace. Mais je me crois à même d'établir qu'il est très-défectueux au point de vue de la conservation des col- lections, où 1l peut causer des accidents, irréparables dans certains cas. La démonstration suivante, appuyée par une expérience de bon nombre d’années, ne me semble laisser aucun doute à cet égard, Dans une caisse ainsi pla- cée debout, le liége où lé- pingle est piquée étant ver- tical, l’épingle se trouve être horizontale, et l’insecte, ordi- nairement placé par les ento- mologistes (1) à quinze centi- mètres ou plus de hauteur sur l’épingle, pèse, lorsqu'il a une certaine taille et un certain poids, sur un long bras de levier, dont la résistance, à partir du point & du fond de la caisse, porte dans une ma- tière élastique comme le liége, ou molle et friable comme la tourbe, sur la faible distance séparant ce point de celui où la pointe de l’épingle a pénétré. I en résulte que rien n’est plus fréquent que de voir les insectes (*) Les entomologistes anglais évitent, il est vrai, cg inconvénient par l'habitude de piquer les insectes en contact avec le fond de la caisse, d’où résultent d’autres genres d’inconvénients. LXXXIV un peu lourds arracher, au bout d’un certain temps, leurs épingles et tomber au bas de la caisse, brisant souvent ainsi leurs pattes et antennes. Mais ils ne brisent pas qu’eux-mêmes. Dans une position verti- cale des caisses, 1l y à en dessous d’eux d’autres insectes qui, lors d’une chute semblable, sont atteints, également mutilés, quelque- fois arrachés et précipités de compagnie avec le premier détaché. On est alors dans Ja nécessité, ou de repiquer, en attendant une nouvelle catastrophe, les insectes ainsi mutilés, ou de leur recoller tant bien que mal les organes brisés, au risque quelquefois de donner à l’un ce qui appartient à l’autre, quand plusieurs ont été ensemble victimes de l'accident. Dire pourtant qu’une foule d’ento- mologistes pleins de soin et de dévouement à leurs collections exposent ainsi à des mutilations irréparables leurs types les plus précieux! Un autre accident qui résulte de la position verticale des caisses, c’est ce fait, que beaucoup d’entomologistes ont signalé sans en avoir bien analysé le mécanisme, et que j'ai constaté moi-même journel- lement, de la rotation des insectes autour de leur épingle. Un insecte n’est pas piqué à son centre de gravité. Bien loin de là. On pique les coléoptères notamment sur leur élytre droite, vers les 3/4 de l’élvtre. Il arrive, dans les caisses placées verticalement, que lecoléoptère,placé comme d'habitude la tête en avant, se déplace et vient se mettre en long suivant la ligne a b pour chercher une position d’équi- libre plus stable dans la situa- tion où il est suspendu. S'il a des voisins à droite et à gau- che, il leur donne des acco- lades où des pattes et an- tennes sont parfois brisées, de sorte que ce déplacement,pour être moins dangereux que la chute de l’insecte déraciné, n’en à pas moins des consé- quences tout aussi fâcheuses. Le plus souvent l’axe de rotation, l’épingle, ne se déplace pas dans ce mouvement tournant, qui est exécuté par le corps seul de l’in- secte. Cependant, dans le cas où l’adhérence est forte au point où l’insecte est traversé, l’épingle elle-même, cela a été constaté au moyen de signes de repère, l’épingle aussi tourne avec l’insecte, et naturellement cette rotation dans le trou du liège deviendra égale- LXXXV ment le point de départ du déracinement et de la chute de l’insecte au bas de la caisse (!). Rarement les amateurs de lépidoptères placent leurs caisses ver- ticalement. Cela se comprend. Rien de plus disgracieux que le coup d'œil que présenteraient ces boîtes où tous les lépidoptères, cherchant un équilibre stable, tendraient à se retourner la tête en bas, entre-heurtant leur ailes dans le déplacement. Un autre inconvénient, avoué de tout temps par tous les entomo- logistes qui emploient ce système, inconvénient cependant moins sérieux, c’est que, si un insecte est attaqué par des larves, la pous- sière qui signalerait à temps ce malheur dans une position horizon- tale de la caisse, va tomber sur le côté placé en bas et laisse au moins dans le doute à qui des insectes placés au-dessus il faut porter secours. À côté du bris possible d'insectes précieux, cet inconvé- nient a certes moins d'importance. Une autre considération. Une des qualités d’une bonne caisse réside dans sa fermeture aussi exacte que possible pour empêcher: l'entrée, non-seulement de la poussière et de tous les insectes des- tructeurs, mais aussi de l’air humide ou chargé de propagules de moisissure. On garnit souvent, à cet effet, l’emboîtement du cou- vercle d’un double cordon de velours ou de quelque autre étoffe élastique. Placez vos caisses debout, et la valeur de cette clôture est bien amoïindrie; souvent le couvercle s’écartera de la caisse, comme je le vois dans une expérience journalière, et l'emploi du velours ne sert alors plus à rien. Mettez, au contraire, votre caisse à plat, le poids du couvercle comprime les rubans de velours et rend la fermeture d'autant plus hermétique. La position inclinée donnée à la caisse, dans un but d’exhibition, ainsi que cela se fait dans certains musées, n’atténuera ces consé- quences dangereuses de la position verticale que dans une mesure d'autant plus marquée que cette inclinaison sera plus faible, plus rapprochée de lhorizontalité. Je conclus donc que la position horizontale est celle qu'il faut adopter de préférence pour une caisse à insectes, et que, si le but d’exhibition publique demande de placer des caisses sous une cer- taine inclinaison, il est nécessaire, pour éviter les accidents (:) Tout le monde des amateurs de coléoptères va s’empresser de me dire qu'on obvie à ces inconvénients en étayant de droite et de gauche les insectes au moyen d’épingles accessoires. C'est effectivement ce qu'on fait presque constamment pour les très-gros exemplaires; mais qui se donnera la peine de consolider aussi, comme il le faudrait, par ce peu gracieux échafaudage, une foule d'insectes de taille moindre, mais cependant encore sujets aux accidents dont je parle ? Ne vaut-il pas mieux placer les caisses dans une position qui rende les accidents impossibles et permette de se passer de toutes ces épingles ? LXXXVI signalés plus haut, que cette inclinaison soit la moins forte pos- sible. Ellene devrait guère dépasser, je pense, l'angle de 25 à 30(). M. le D' Jacobs donne lecture de la note suivante : NOTE SUR LA CONSERVATION DES INSECTES, 4° Par la dissolution de 1a naphtaline dans la benzine; 20 Par les vapeurs d'acide cyanhydrique. L'emploi de la naphtaline blanche cristallisée, pour la conser- vation des insectes, m'a suggéré l’idée de trouver un moyen de faire pénétrer ce corps dans la trame intérieure de l'animal. La benzine m'a paru remplir ce but, elle dissout un certaine quantité de naphtaline. L’insecte, après avoir été plongé pendant un temps plus ou moins long, de deux à vingt-quatre heures, se présente au bout de quelques minutes, après l’évaporation de la benzine, recouvert d’une pous- sière cristalline blanche, qu’un pinceau trempé dans de la benzine pure enlève avec la plus grande facilité; la surface inférieure peut rester recouverte du corps cristallin, sa présence ne peus qu'être favorable à la conservation de l’animal. J’ai reconnu que les coléoptères sont pénétrés jusque dans leur trame interne par la dissolution ; sur des coupes on voit facilement à l’œil nu les cristaux de naphtaline, les lépidoptères supportent très-bien cette immersion; mais il n’en est plus de même des hymé- noptères dont le corps est garni de poils, tels que les Mellifères, et les diptères; le pinceau enlève une partie des poils et gâte l’insecte. Le moyen ne sera que restreint dans son application. Un autre moyen, qui probablement a déjà été expérimenté, con- siste à mettre l’insecte attaqué par leslarves d’Anthrènes, sous une cloche sur du sable humide, ou sur une plaque de liège flottant sur Veau, et de le plonger dans une atmosphère d’acide cyanhydrique qui se dégage du cyanure de potassium par l'humidité. Ce procédé altère l’épingle, mais l’insecte étant ramolli, il est trés-aisé de le repiquer. Ce moyen insecticide très-efficace offre quelques dangers par l’exhalation des vapeurs d'acide cyanhydrique et sera toujours restreint dans son emploi. Il est applicable à tous les ordres d’insectes ; les Lépidoptères devront subir cependant un nouvel étalage. (1) L'inclinaison de 450, la meilleure peut-être au point de vue du coup d'œil, me semble encore un peu trop forte, eu égard aux circonstances que je viens de présenter. Cependant il est juste de reconnaître que, sous cet angle, les inconvé- nients signalés plus haut ne se manifesteraient plus que dans une très-faible mesure. fl ‘e LXXX VII M. Weinmann dit que, tant qu’il a possédé une collection de lépi- doptères, il a parfaitement réussi à couper court à toute invasion d'Anthrènes, par le procédé suivant. Ses caisses étaient disposées horizontalement, ainsi que M. de Borre vient de le préconiser. Aussitôt que les poussières indiquaient la présence d’une larve d’Anthrène dans une caisse, cette caisse était placée quelque temps retournée, le couvercle vitré en bas, et une goutte de solution de cyanure de potassium déposée à l’intérieur sur la vitre du cou- vercle, afin de ne pas tacher le papier. Le Secrétaire lit la description suivante d’une espèce nouvelle de Formicomus, de la collection du Musée royal, par M. FI Baudi : Formicomus suratus n. sp. Rubro-sanguineus, nitidus, parce pilosus; elytris pone basin transversim subdepressis ac rubro- fasciatis ; tibiis anticis pedibusque posticis nigro-piceis; capite tho- raceque lævibus, illo anterius granuloso, oculis magnis, episto- mate utrinque marginato; thorace basin versus fere sensim atte- nuato, plaga media longitudinali punctata. Mas femoribus valde incrassatis, anticis intus dente magno, brevi, apice late subtruncato armatis; tibiis 1isdem validis, intus paulo procul à basi medium usque sensim leniter dilatats, inde apicem versus paullulum attenuatis, extus subrectis, apice denti formiter angulatis, infra, basin prope, lamella arcuata, tenui, longe flavo-ciliata, medium haud attingente munitis, abinde subtiliter canaliculatis : abdominis segmento ultimo apice semicirculariter exciso, lobis utrinque obtusis, modice prominulis. Formicomo pedestri statura æqualis et facie consimilis, hisce dignoscitur. Caput haud perspicue punctatum, fronte antice gra- nulis piliferis dispersis, postice sensim minoribus parcioribusque consparsa; epistomate utrinque super antennas carinula tenui, modice elevata marginato; oculis magnis, sat promimulis, corneolis eorumdem evidenter majoribus; antennis ibidem fere ac in pedes{rt extructis, articulo tamen primo minus valido, longiore, sequentis duplum fere æquante. Thorax relative tantisper longior, basin versus sensim fere ac minus attenuatus, vix ad quadrantem pos- ticum coarctatus, lævis, dorso plaga lata longitudinali punctis majoribus, parum profundis, basin versus sensim evidentioribus asperata atque pilosa. Elytra capitis cum thorace vix longitudinem æquantia, transversim ad quadrantem anticum depressa, ibidem obscure rufo-sanguinea, cæterum nigro-picea, vix perspicue per- parce punctulata ac pilosa. Pedes, uti caput, thorax et pectus,rubro- sanguinel, posticis anticorumque tibiis nigro-piceis, femoribus magis incrassatis, tibiis validiuseulis. F. Bramino Laf. (ex descr.) capitis elytrorumque forma equidem LXXXVIIT accedere, notis hisce attamen solummodo, cæteris nequaquam, præter patriam longe aliam, convenire videtur. Ad Tingin Mauritaniæ in coll. Thomson apud R. Museum Bruxellense Belgicum (°). Le Secrétaire lit ensuite une lettre par laquelle M. J. Lichten- stein lui fait connaître qu’il a enfin réussi dans un élevage complet de la Lylla vesicatoria ou Cantharide officimale. » Après avoir passé l'hiver, la pseudonymphe s'est changée le 15 avril en une nouvelle /arve, blanche avec des moignons triar- ticulés à la place des jambes. Elle s’est agitée lentement dans sa cellule souterraine pendant quinze jours, après quoi elle a pris la forme d’une »ymphe de coléoptère,avec tous ses membres visibles, mais emmaillotés; cela a eu lieu le 29 avril. Vers le 20 mai, elle s’est colorée en vert en rejetant une dernière pellicule, et le 23 mai, l'insecte parfait est sorti de terre et s’est mis à manger des feuilles de frêne. » J'ai pu, grâce à mon élevage en tube, recueillir les sept dépouilles larvaires qui ont précédé la forme larvaire, savoir : 1. triongulin; 2.3. 4. trois larves blanches; 5. pseudonymphe; 6. larve blanche souterraine; 7. nymphe vraie. » M. Becker demande la parole et lit successivement les deux notes suivantes, la première faisant suite à une première liste qu'il a donnée précédemment d’Aranéides de Moldavie (séance du 1* mars 1879), la seconde relative à nos Aranëides indigènes. ARANEÉIDES RECUEILLIS EN MOLDAVIE PAR M. A. MONTANDON, par Léon Becker. LYcosIDÆ. Ocyale mirabilis CI. Dolomedes fimbriatus CI. Lycosa inquilina CI. Pardosa hortensis Th. — _ morosa L. K. N’existe pas en Belgique. SPARASSIDÆ. Micrommata ornata WIK. {) Le nom de suratus dérive de sura, suræ — le gras de la jambe, le mollet. C’est dommage qu'il n’y ait qu’un seul individu qui, par la conformation de ses jambes antérieures, se distingue très-bien de ses congénères; d'autre part, vu la conformation identique des deux côtés, je ne pense pas que ce puisse être une anomalie. L LXXXIX THOMISIDÆ. Xysticus pini H. — bifasciatus C. K. Philodromus pœcilus Th. N’existe pas en Belgique. us emarginalus Schrank. EPEIRIDÆ. Epeira marmorea C1. Zilla montana C. K. N’existe pas en Belgique. THERIDIDÆ. Linyphia phrygiata C. K. N’existe pas en Belgique. AGELENIDÆ. Cicurina cinerea Panz. N’existe pas en Belgique. DRASSIDÆ. Drassus infuscatus WSst. Clubiona compta C. K. DYSDERIDÆ. Segestria senoculata L. Gnaphosa montana XL. K. N’existe pas en Belgique. ARANÉIDES NOUVEAUX POUR LA FAUNE DE BELGIQUE, par Léon Becker. J'ai à communiquer à la Société Entomologique quelques captures intéressantes pour notre Faune : 1° Lycosa cinerea F. Prise aux environs de Bruxelles par M. De Koninck. Elle est beaucoup plus commune dans le midi de l’Europe. > Pirata piscatorius CI. Prise à Calmpthout par M. de Borre; espèce rare qui paraît assez localisée. 3 Pardosa palustris L. J’ai découvert cette espèce à Calmpt- hout; je l’avais capturée il y deux ans en Suisse, dans la Haute- Engadine, au pied des glaciers. 4 Philodromus margaritatus CI. C'est encore à Calmpthout que j'ai pris ce Philodromus, qui est beaucoup plus commun en France que chez nous, je l'avais déjà signalé en Hollande; je l’ai reçu récemment de Russie. 5 Hahnia elegans B. Le genre Hahnia C.K. n’était pas encore représenté chez nous; il doit prendre place dans mon catalogue, dans la famille des Agelenidæ après le genre Textrix Snd. C’est à M. De Borre que nous devons cette prise intéressante, faite dans notre première excursion mensuelle à Calmpthout. Ces araignées vivent ordinairement à la base des herbes ou sous les mousses et se XC trouvent surtout au printemps; leur petitesse les dérobe facilement aux recherches du naturaliste. 6° Drassus Blackwalli Th. Bonne espèce assez rare partout, reçue de M. Gravet, qui l’a capturée à Louette-Saint-Pierre. À en juger par ses envois, cette localité paraît assez riche au point de vue arachnologique. 7° Prosthesima latitens L. K. Cette bonne et rare espèce a été capturée à Carlsbourg dans les Ardennes. M. H. Donckier fait voir un Crambus nouveau pour la faune belge, le Cr. Zricellus H. Ce microlépidoptère a été pris par M. Ch. Donckier dans les Hautes-Fanges, le 22 juillet 1878. M. H. Donckier à lui-même pris à Eeckeren, près Anvers, le 17 mai, quatre exemplaires de l'Emus hirtus. 11 montre encore une variété del’Antherophagus nigricornis Er. qu'il a prise à Marbehan, entre Neufchâteau et Arlon, le 23 juin de l’année précédente. M. de Borre exhibe un certain nombre de captures intéressantes, faites par M. Mertens. Ce sont : À Vilvorde, le rare Spercheus emarginatus. À La Hulpe, le Scaphium immaculatum et V Aëlophorus impe- rialis. À Etterbeek, le Panagœus quadripustulatus. À Groenendael, le Harpalus lævicollis, espèce de la Belgique orientale. À Marche, l'Ophonus cordatus. À Villers-devant-Orval, la Blethisa mullipunctata et VOdacantha melanura. M. Mertens a enfin pris dans le Parc de Bruxelles, en juillet 1878, une femelle de Cerophytum elateroides. M. de Borre rappelle qu'il a pris cette même espèce au même endroit il y a peu d'années. Le 14 mai dernier, il en a trouvé un exemplaire dans l'intérieur d’une maison, boulevard du Régent. Il pense que ce coléoptère assez rare habite sans doute les sommets des grands arbres du Parc. M. Candèze dit l'avoir pris à Visé. M. de Borre fait encore la communication suivante : L'examen des coléoptères rapportés par moi de notre excursion du 9 mars à Calmphout, vient de me faire reconnaître que j'y avais pris en nombre (32 exemplaires) une de nos plus rares espèces d'Amara, VA. famelica Zimm. Je l'y avais déjà prise en mai 1867 (un seul mâle), et M. Putzeys l’a signalée aussi à la Baraque Michel. Je puis désigner l’endroit précis où j'ai trouvé tous ces exemplaires, et où j'en aurais pu ramasser bien davantage, mais malheureuse- TE «TT . XCI ment je l’avais prise sur le terrain pour l'A. spreta. C’est l'endroit où de petites dunes, autrefois plantées de grands conifères, sont aujourd’hui défrichées et converties en sablonnières, le long du. chemin de fer, à gauche en se dirigeant vers la Hollande, et à un quart de lieue environ au nord de la station de Calmpthout. M. de Furuhjelm rend brièvement compte de l'excursion du 11 mai à Villers-l’Abbaye, où il s’est rendu avec MM. Ch. Donckier et de Troostembergh. Il fait voir le petit nombre de coléoptères qu'il y a pris (Pæœcilus dimidiatus, Geotrupes Typhœus, Micro- zoum libiale et d'autres espèces plus communes). Il y a pris égale- ment des araignées qui sont confiées à l'examen de M. Becker. Aucun des membres présents à la séance n’a pris part à l’excur- sion des l*et 2 juin, au Camp de Beverloo. L'assemblée, ayant à désigner une localité pour l'excursion du 13 juillet, choisit Genck (province de Limbourg). La séance est levée à 9 1/4 heures. Assemblée mensuelle äu »% juillet 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 7 juin est approuvé. Le Président annonce la mort de l’un de nos membres correspon- dants, M. S$. de Solsky, ancien secrétaire de la Société Entomolo- gique de Russie, à Saint-Pétersbourg. Le Conseil a recu la démission de M. Al. Mavrocordato, d'Athènes, membre effectif. M. Ronnberg, commissaire de la Troisième Section de la Com- mission de l'Exposition nationale de 1880, ayant l’agriculture dans ses attributions, écrit pour manifester le désir que les membres de la Société Entomologique s'associent à la partie de cette Exposition qui comprendra les collections d'animaux nuisibles et d'animaux utiles à l’agriculture et à l'horticulture, soit par un groupe collectif, soit par des.envois individuels. M. Weinmann pense qu'in: lépendamment des expositions parti- culières que la Socièté ne peut qu'engager chacun de ses membres à faire dans ce but, il conviendrait sans doute que la Société, fai- sant appel à la bonne volonté de tous, et par les soins d’un comité nommé à cet effet, format une petite collection d’insectes nuisibles. XCIT M. de Selys-Longchamps appuie cette idée et développe les con- sidérations suivantes : Une telle exposition ne devrait pas présenter le défaut de la plupart des collections que l’on forme dans ce but et qui aspirent toutes à être très-étendues. Elle devrait être restreinte aux espèces véritablement nuisibles, bien et dûment reconnues comme ayant causé de véritables préjudices aux cultures en Bel- gique, et dont le procès et la condamnation auraient lieu devant la Société. Quant aux insectes utiles, nous les laisserions de côté ; cette dénomination est trop élastique et nous entrainerait trop loin, du moment qu’elle conduirait à admettre sous ce nom toutes les espèces qui détruisent ou peuvent détruire les espèces nuisibles ou réputées nuisibles. La seule exhibition des espèces positivement nuisibles à nos cultures serait, au contraire, quelque chose de défini et surtout de très-utile; elle occuperait peu d'espace et ne serait pas difficile à constituer. Après une discussion à laquelle prennent part plusieurs autres membres, l'assemblée met à l’ordre du jour de notre prochaine séance l’organisation de la coopération de la Société Entomolo- gique à l'Exposition nationale de 1880, section des collections d'animaux utiles et nuisibles. M. le D' Dugès adresse du Mexique un petit mémoire avec des- sins, intitulé : Métamorphoses du Bruchus Barcenæ Eug. Dugès. MM. Candèze et Chapuis sont nommés rapporteurs. M. Mélise demande la parole et donne lecture de la note suivante : Dans l’intéressant ouvrage qu'il a publié sous le titre de Méta- morphoses des insectes, notre savant collègue M. Maurice Girard rapporte, d’après Swammerdam, que lorsqu'on coupe à des che- nilles une ou plusieurs des pattes écailleuses des trois premières paires, le papillon qui éclôt par la suite se montre mutilé des mêmes membres. Cette observation a été rappelée de nouveau dans une conférence remarquable que M. Girard a donnée, l’année dernière, à Paris, à des membres du corps enseignant, conférence dont j'ai trouvé le compte-rendu dans le Journal de Instruction publique de Québec. Les lépidoptéristes auxquels j'ai rapporté cette assertion, — éma- nant d’ailleurs d’une autorité scientifique des plus respectables, — m'ont accusé des doutes et même assez d’incrédulité; aucun d'eux n'avait connaissance de l'expérience; plusieurs m'ont fait observer que la mutilation d’une chenille, au point de priver l’animal d’une de ses pattes, amènerait probablement la mort, tout au moins pri- verait la chenille de la force ou de la somme de vitalité qui lui est indispensable pour opérer sa transformation. J’ai profité de la circonstance que mon fils élevait des vers à soie nd XCIIT (Sericaria mori) pour tenter l'épreuve dont parle M. Girard. Parmi une cinquantaine de chenilles, j'ai choisi les dix qui m'ont paru les plus vigoureuses et, au moyen de ciseaux, j'ai opéré sur chacune d’elles la section de la patte écailleuse postérieure droite. Cette opération a eu lieu à intervalles divers, dans les quinze jours qui ont immédiatement précédé la mise en cocons. Tout d’abord, la chenille se tortille pendant quelques secondes, comme sous l’action d’une cause gêénante; elle perd, par la plaie qui vient de lui être faite, un liquide jaunâtre, dans la proportion de quatre à cinq gouttes d’eau; mais il est à supposer que la dou- leur ne l’incommode pas outre mesure, car elle se remet à manger presque immédiatement après l’opération. Je trouve ici l’occasion de constater, une fois de plus, combien est peu élevé, chez les insectes, le degré de sensibilité qui produit la souffrance physique chez les vertébrés et particulièrement chez l’homme, où il semble arrivé à son point culminant. La chenille est à peine dérangée dans ses repas par l’amputation d'un membre important et par une perte de sang considérable. La mouche vole, privée de tête. Le Lucanus Cervus vit trois ou quatre mois sans nourriture, le corps transpercé par une énorme épingle. Mes vers à soie ou bombyx ont opéré leur transformation de la façon la plus régulière, et j'ai obtenu les papillons que j’ail’honneur de mettre sous vos yeux. L'expérience vient confirmer l’assertion de Swammerdam. Tous mes bombyx sont plus ou moins privés de leur patte posté- rieure droite. La terminaison de la partie restante de leur organe a toute l'apparence d’une section faite à l’aide d’un instrument tranchant; la pubescence qui couvre la patte s'arrête à la coupure, de sorte que celle-ci reste complétement à nu. Sur les dix papillons : Un est privé de trois articles du tarse, mais, chose remarquable, il lui est resté le crochet; Trois sont privés de trois articles et du crochet; Trois n’ont plus que la cuisse et le tibia; Un est amputé au milieu de la cuisse ; Les deux derniers, enfin, n’ont conservé qu’un moignon saillant à peine d’un millimètre. À la vérité, aucun d’eux n’est privé de son organe locomoteur d'une façon absotue, mais il est facile de voir à quel point l’ampu- tation sur la chenille a continué ses effets sur le papillon. Quant aux différences dans les parties restantes des membres opérés, 1l est probable qu’elles proviennent de ce que, pour chaque XCIV # chenille, l’amputation n'aura pas été identique, celle-ci ayant d’ailleurs présenté quelques difficultés. 11 y a sans doute corrélation entre la plus ou moins grande partie de la patte enlevée à la chenille et la partie plus ou moins considérable du même organe manquant au lépidoptère, et il est à supposer qu'une ablation radicale et parfaite eût amené un résultat plus absolu. Toutefois, il ne paraît pas impossible non plus que la cause puisse se trouver ailleurs et qu'elle tienne, par exemple, au plus ou moins de temps qui s’est écoulé entre le moment de l'opération et celui auquel la chenille est arrivée au terme de sa croissance. Ce côté de l’observation m'a malheureusement échappé. Il serait intéressant de savoir si, en opérant sur des chenilles très-jeunes, ayant encore longtemps à croître avant de se chrysa- lider, on arriverait à un résultat pareil à celui que l’on obtient au moyen de chenilles parvenues à leur dernier degré de développe- ment. Je me permets de recommander cette dernière expérience à ceux de mes collègues qui s’occupent plus spécialement des lépidoptères. M. le D' Jacobs rappelle que l’an dernier M. Weinmann nous avait annoncé des expériences qu'il se proposait de faire pour véri- fier une assertion qui s'était produite à l’étranger sur la propriété qu'’aurait l'acide sulfurique concentré de hâter l’éclosion des œufs des lépidoptères ; il demande quel a été le résultat de ces expé- riences. M. Weinmann répond qu’effectivement il à expérimenté dans ce but, non-seulement l'acide sulfurique, mais une foule d’autres liquides, et que tous se sont trouvés impuissants à réaliser l’effet annoncé. Mais ces expériences lui ont prouvé combien la vitalité de l'œuf est protégée par ses enveloppes et combien il est résistant aux substances les plus corrosives. Des œufs plongés une minute dans l'acide nitrique concentré, dans l'acide sulfurique concentré, restent vivants et peuvent ensuite éclore. La potasse caustique et le naphte sont les deux seuls des réactifs expérimentés qui tuent positivement le germe dans l’œuf. M. Candèze demande quel est le temps nécessaire au naphte pour tuer l’œuf. M. Weinmann répond qu'une immersion d’une minute est sufi- sante. La parole est ensuite donnée à M. Becker pour faire la lecture suivante : XCV COMMUNICATIONS ARACHNOLOGIQUES, par Léon Becker. J’ai l'honneur de présenter à l’assemblée la liste des Aranëides recueillies par nos collègues dans les deux dernières excursions mensuelles de mai et de juin. Si les résultats comme nombre ne sont pas des plus brillants, ils sont assez intéressants toutefois, car ils étendent l’habitat de cer- taines espèces. Excursion de mai 1879, à Villers-la-Ville : Lycosa terricola Th. — ruricola de Geer. Epeira diademata CI. — cucurbilana CI. Mela segmentata CI. Telragnatha extensa L. Diclyna uncinala Th. Tegenaria atrica C.K. Excursion de juin 1879, à Wesemael : Marpissa muscosa C1. Heliophanus æneus H. Dendryphantes rudis Snd. Espèce rare en Belgique. Xysticus pini H. Epeira cucurbilana CI. Pachygnatha de Geeri Snd. Prosthesima subterranea C. K. Notre collègue M. Donckier a recueilli quelques bonnes espèces, dans diverses localités intéressantes pour notre faune, et qu’il est utile de signaler. En mai 1879, à Boendael : Pardosa palustris L. Erigone dentipalpis Snd. En mai 1879, à Eeckeren, près d'Anvers : Xysticus acerbus Th. Trouvé pour la seconde fois dans cette localité. Philodromus dispar WIk. En juin 1879, à Bloemendael : (Je donne la liste entière des espèces que M. Donckier a recueillies dans cette localité, encore inexplorée au point de vue arachnolo- gique.) Lycosa terricola Th. Pardosa nigriceps Wst. XCVI Xysticus cristatus CI. Philodromus aureolus CI. Misumena vatia CI. Epeira cornuta CI. — cucurbilana CI. — acalypha WIK. — umbraltica CI. Meta segmentata CI. Tetragnatha extensa L. Clubiona reclusa CI. En juin 1879, à Faïlais, entre Huy et Landen : Pardosa lugubris WIk. Que je n’ai pas encore observée aux environs de Bruxelles. Erigone rufipes L. Epeira cucurbilana CL. Extraordinairement commune. En juin 1879, à Namêche : Pythonissa nocturna XL. Un bel exemplaire. Je n’avais encore observé cette espèce qu’à Han-sur-Lesse. Linyphia nigrina Snd. Theridium pulchellum WIKk. Anyphæna accentuala WIK. Theridiwm lineatum C1. M. Delecolle, aide-préparateur au Musée de Bruxelles, a capturé, en juin 1879, à Auderghem, deux exemplaires du Xyslicus acerbus Th., pris pour la première fois aux environs de Bruxelles. Notre collègue M. de Troostembergh m'a communiqué le pro- duit de ses chasses aux environs de Louvain; j'en donne la liste, n'ayant pas encore exploré moi-même cette localité. Il y a d’abord deux espèces nouvelles pour notre faune, qui sont : Erigone punclata C. K. — pusilla W. Puis les espèces suivantes : Heliophanus æneus H. Hasarius falcatus CI. Xysticus lanio C. K. — pin H. — cristatus CI. Oxyptila horticola C. K. Epeira cornuta C1. — umbratica CI. — acalypha WIk. — Redii Scl. XCVII Epeira cucurbilana C1. Meta segmentata CI. Singa hamata C1. Pachygnata de Geeri Snd. Ocyale mirabilis CI. Prosthesima sublerranea C. K. Enfin, moi-même, j'ai fait une excursion exclusivement entomo- logique de plusieurs jours, dans la vallée de l’Ourthe, à Esneux, Tilff, Comblain-au-Pont, etc. Le temps ayant été favorable, mes chasses ont été très-productives. Je publierai plus tard les résultats complets de mes recherches ; je ne citerai aujourd’hui que les espèces suivantes, nouvelles pour notre faune : Singa rufula E. S. Erigone Simoni Cambr. — graminicola Snd. — elevalaC.K. Espèce rare partout. — _ globipes L. K. Espèce très-rare. Micaria scintillans Cambr. Micariosoma minima C. K. J’ai repris encore la Salticus formicarius de Geer,; elle se tenait sous des éboulis de pierre bien exposés au soleil, comme à Yvoir, où je l’ai observée pour la première fois. Le Révérend D" O.-P. Cambridge me signale une capture du plus haut intérêt, faite par une dame aux environs de Bruxelles; c’est celle de l’'Erigone furcillata, l’une des plus extraordinaires araignées de ce genre si nombreux. On ne connaît jusqu’aujourd’hui que quatre exemplaires de cette espèce; le premier, de Silésie, décrit par Menge; le second, des environs de Londres, faisant partie de la collection Cambridge; le troisième, trouvé près de Bruxelles; enfin le quatrième, découvert ces jours derniers à Vernon, en Normandie, par mon savant ami E. Simon. Nous avons reçu récemment des envois assez nombreux d’Es- pagne et d'Italie; je citerai comme dignes d’intérêt les deux espèces suivantes : De Catalogne : l’Hyclia Canestrinii Cn. Connue seulement d'Italie et de Corse. Des environs de Turin : la Zegenaria urbana E.S$. Connue des environs de Paris et de quelques localités du midi de la France. + Parmi des Avicularidæ reçus des Indes néerlandaises, j'ai con- staté une monstruosité curieuse, qu’il me parait utile de citer. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXH, g XCVIIT Cette grande araignée appartient certainement au genre Sele- nocosmia Ausserer; la mauvaise conservation de l’exemplaire m'empêche de la déterminer d’une façon plus complète; c’est pro- bablement la Selenocosmia (Mygale) Javanensis de Walcke- naer. On sait que les Avicularidæ ont les huit yeux placés sur un petit mamelon en saillie au devant de la tête; ordinairement deux au milieu et trois groupés de chaque côté. Dans l'espèce qui nous occupe, les yeux sont au nombre de neuf; les deux médians antérieurs ronds, gros, en ligne droite, bien séparés; les quatre postérieurs, gros, ovales, formant de chaque côté deux groupes normaux; à gauche et à droite, les petits yeux laté- raux antérieurs ronds,un peu plus avan- cés que les médians; du côté droit, entre les gros yeux ovales posté- rieurs et l'œil de devant, se trouve placé l’œil supplémentaire très- rond et aussi brillant que les autres. Je donne ici la figure de l’aire oculaire de cette curieuse aberra- tion. 11 y a quelques années déjà, l'Âcho du Parlement a publié dans ses colonnes, sous ce titre : Ingénieuses découvertes sur l’instinct et les mœurs des araignées, ce qu’il appelle une révélation scientifique! Ce travail est puisé dans un mémoire du révérend père Babaz. Ce mémoire, présenté à l'Académie des sciences de France, en mars 1867, passa inaperçu; plus tard, le révérend père prit le parti de le publier, et l’#cAo donne un résumé de ces soi-disant décou- vertes. Il y à dans cet écrit, comme je vous le démontrerai, un sin- gulier mélange de faits vrais mais exagérés, à côté d’autres complé- tement faux, qui prouvent combien l'imagination est dangereuse conseillère pour l'observation des faits scientifiques. C’est une grande difficulté, dans l’étude des mœurs de ces petits êtres, que de rester dans les strictes limites du vrai. Le révérend père Babaz a découvert le vol des araignées! Bien des auteurs anciens avaient déjà émis cette opinion; il ya un siècle, un académicien de mérite, de Homberg, avait fait les mêmes observations et les présentait à la docte assemblée, qui les publia dans ses bulletins; seulement, il n'affirmait pas comme le fait le révérend père! Voici comment ce dernier s'exprime : » Une propriété remarquable de ces aranéides (Zhomises, Lycoses, etc.), c’est la faculté qu’elles ont de voler, c’est-à-dire de s'élever en l'air, de s'y maintenir, de voyager horizontalement, XCIX verticalement; en un mot, de s’y comporter comme dans leur élé- ment. C’est un fait dont j'ai été témoin mille fois, et que j'ai fait constater par un grand nombre de personnes qui, incrédules d’abord, et alarmées pour les lois de la gravitation, n’en ont pas moins fini par se rendre au témoignage de leurs yeux. » Comme vous le voyez, les témoins ne manquent pas, il les compte par milliers; et comme il est professeur, voici comment il démontre le fait à ses élèves : n C’était même devenu un amusement pour les élèves dont j'étais chargé. Pendant la récréation, ils me cherchaient les araignées convenables, et quand ils me les apportaient, les mettant sur mon doigt, je les leur faisais monter en l’air, où, après les avoir suivies quelque temps des yeux, ils ne tardaient pas à les perdre de vue. » Ainsi l’araignée se comporte comme un vulgaire hanneton qu’un enfant tient au bout de son doigt! Mais voici plus fort encore, il découvre que, semblables aux hirondelles, les araignées ont une époque de migration : » Mais quand j'eus découvert, comme je le dirai plus tard, la migration générale que quelques espèces exécutent spontanément chaque année vers Les régions de l’atmosphère, je n’eus pas tant de peine à prendre pour jouir de ce spectacle en grand. » Plus loin, il cite des faits, et analyse même le vol des araignées! r Le vol des araignées est quelquefois très-rapide, surtout en commençant. Elles échappent des mains souvent sans qu'on sy attende. C’est ce qui m'arriva un jour, entre autres, avec une Zycose vorace, que jimportunais depuis longtemps sans succès. Au moment où j'allais la rejeter comme trop engourdie, elle m'échappa subitement par un bond latéral si rapide que je la perdis un instant de vue, et quand je la retrouvai un instant après, elle voguait tranquillement en l'air. Expérimentant un jour avec quelques amateurs, dans la cour intérieure du collége que j'habite, nous fimes monter une Lycose qui s’engagea d’abord sous des galeries environnantes, et là parcourut l’espace de près de vingt mètres, à un décimètre de la voûte, contre laquelle elle allait battre de temps en temps et tâtonner pour chercher un passage; n'en trouvant point, elle finit par se rejeter dans la cour, s’éleva perpendiculai- rement, et disparut vers les nues. » Ordinairement, avant de monter, elles jettent un fil qu’elles suivent quelque temps; puis, arrivées à une certaine hauteur, elles le brisent pour naviguer plus librement. S'il en reste devant elles, elles Le pelotonnent rapidement avec les pattes, le rejettent, et for- ment ainsi ces jolies petites couronnes de soie blanche, en forme de Craquelins, qu'on voit souvent voltiger en l'air au temps des fils de ‘Ja Vierge. Mais une autre particularité encore plus remarquable C du vor des araignées, c’est l'attitude qu’elles prennent en volant. Elles nagent renversées, c’est-à-dire le dos tourné à la terre, les pattes repliées sur le corselet et parfaitement immobiles. Comment s'expliquer la possibilité d’un pareil vol? Car elles sont beaucoup plus pesantes que l'air. Plongées dans l'alcool, elles s’'immergent rapidement; dans l'air, elles ont une aisance, une liberté, une faci- lité de transport admirable, sans qu'il m’ait jamais été possible, je le répète, de surprendre en elles le moindre mouvement, ni même une augmentation de volume apparente. N’y a-t-il pas là pour les habiles une question intéressante à étudier? » Ainsi le révérend père veut bien admettre que quelquefois, rare- ment, elles lancent un fil; mais il considère ce fait comme une exception ; de plus, pour faire ces expériences incroyables, il choisit des Lycoses et cite même l'espèce, la Lycose vorace WIk.(ZLycosa pulverulenta C1.); or, les Lycoses sont toutes taillées pour la course, elles poursuivent leur proie sans faire usage de leurs fils, et se tiennent toujours à terre dans les champs, les prairies, comme dans les bois; elles sont d’une vivacité telle, qu’on parvient fort difficilement à s’en saisir; il me parait de toute évidénce que le révérend père n’a jamais vu de Lycose, car, quelque pauvre obser- vateur que l’on puisse être, il suflit de les voir courir pendant quelques secondes, pour ne plus pouvoir écrire qu’un jour il fallut en importuner une pour la faire voler. En 1861, MM. Desétangs et de Frarière publièrent, dans le numéro de l’Z{lustration du 12 octobre, un article sur les fils de la Vierge, question que le révérend père tranche en quelques mots; ces messieurs prétendaient que ces fils sont produits par les arai- gnées-loups (Lycosidæ) et qu’elles s'enlèvent dans les airs, au moyen de ces fils, pour y opérer leur accouplement. Vous voyez qu'il n’y a même rien de bien neuf dans les découvertes du révérend père! Les fils de la Vierge sont, en effet, selon moi, produits par des araignées, et sont le résultat de cette quantité immense de fils accumulés depuis le printemps, et qu’on voit partout en automne, époque où le besoin de filer semble redoubler d’ardeur, chez les Epeiridæ surtout; aussi toutes les espèces fileuses concourent-elles d’une manière inconsciente à la production de ces fils. On trouve fréquemment de petites Thomises, Épeires, etc., accro- chées au bout de ces fils, flottant au gré du vent; mais ce sont tou- jours des jeunes araignées indéterminables, et il y a loin de là au vol que décrivent ces observateurs. J’ai remarqué souvent notre Xysticus lanio, posé sur un endroit élevé, le bord de ma fenêtre par exemple ; il se laisse glisser le long d’un fil, dans le but évident de gagner la terre; le fil trop long CI pour son poids, se casse, et l’araignée semble s'envoler, soutenue par cette espèce de parachute, jusqu’à ce qu’elle rencontre un arbre ou un buisson contre lequel elle se cramponne au plus vite. Les plus anciens observateurs depuis Aristote ont vu des araï- gnées, suspendues par leur fil tenu accroché au bout du doigt, dévier de la ligne verticale de ce fil, pour se diriger latéralement, ou remonter obliquement, en faisant un angle plus ou moins aigu avec ce fil vertical, de sorte qu’effectivement elles semblent s’avancer ou monter dans l’air. Mais on a facilement reconnu main- tenant qu’elles marchent ainsi grâce à leurs fils qu’elles dévident très-vite, qui s’accrochent près d’elles, souvent à nos habits, et qui leur servent de point d'appui pour se lancer, comme les acrobates, sur leur corde raide. Il est facile de sen assurer en passant un doigt autour de l’araignée; dès qu’on brise le fil, elle retombe en s’accrochant au fil qui reste suspendu à l’un de ses points d'attache. Un seul auteur, Virey, précurseur du révérend père, a soutenu avoir passé le doigt dans tous les sens autour de l’insecte, et n'avoir jamais rencontré de fil qui pût le soutenir ; comme notre moderne observateut, il à, dit-il, réitéré ses expériences en présence de plu- sieurs personnes, et il affirme n’avoir pu se tromper sur ce fait. Il conclut donc également que la seule explication possible de ce fait extraordinaire était que l’araignée se servait de ses pattes d’une certaine manière pour nager dans l'air. Ces observations sont publiées dans le Bulletin universel de Férussac, 1829, t. XIX, n° 79, p. 130. Il faut pourtant constater une différence dans les observations de ces messieurs; tandis que Virey prétend que larai- gnée remue les pattes pour voler, le révérend père affirme qu’elles restent complétement immobiles! Il est parfaitement constaté maintenant que l’araignée ne peut ni traverser, ni monter dans l’espace qu'à l’aide de fils attachés par les deux extrémités. Le révérend père reprend ensuite l’ancienne idée d’Aristote, et prétend, comme lui, que l’araignée lance son fil, non plus comme le porc-épic lance ses piquants, au hasard, mais comme un archer le fait de sa flèche, vers un but bien déterminé et choisi d'avance; cette opinion, résultat d'observations mal faites, a été combattue depuis Swammerdam (Bibl. Nat., t. [#, p. 55) et de Geer (t. V, p. 137) jusqu’à nos jours. J'ai exposé déjà le résultat de mes propres observations dans mon mémoire intitulé : Quelques mots sur les travaux des arai- gnées, publié dans les Comptes-rendus, t. XXI, p. cxxvIr, de nos Annales, travail que l’Echo du Parlement, l'Atheneum, etc., ont reproduit, circonstance qui me force à dire quelques mots du travail qui nous occupe. dl CIT Comme on le voit, la plupart de ces faits sont du domaine de la fantaisie et doivent grossir le livre qu’il serait curieux d'écrire sous ce titre : Zégende de l'araignée. Il est regrettable de voir se reproduire à notre époque de sem- blables travaux, alors que la science entomologique est dans une voie de progrès si remarquable, alors surtout que la vulgarisation de la science est le but que recherchent les travailleurs sérieux. M. de Borre fait les communications suivantes, exhibant en même temps les insectes qu'elles concernent : J'ai pris hier sur la place du Trône un seul exemplaire du Phos- paænus Lemiplerus, que] y retrouve chaque été. Mais cette année, il doit y être plus rare, soit à cause de la température exceptionnel- lement froide, soit peut-être parce qu'on a fortement taillé, il y a quelques mois, les lierres qui paraissent être son refuge. M. Weyers a repris à Bruxelles, dans le mois de juin, la Zeptidea brevipennis. M. H. Donckier de Donceel a fait pour le Musée quelques chasses, et parmi ses captures, il m'a demandé.de vous signaler : Une espèce de Raphidia (probablement la À. ophiopsis L.), prise à Bloemendael, près de Bruges, le 11 juin. Le Caccobius Schreberi, pris à Mont-Saint-Guibert, le 27 juin. Deux exemplaires du Graphosoma lineala et quatre de l’Atopa cervina, pris à Yvoir, le 21 juin. Enfin, deux exemplaires d’une espèce intéressante de Diptère, le Clenophora pectinicornis Linné, et un Billacus tipularius L, pris en fauchant à Fallais, sur la Mehaigne, en Hesbaye, le 23 juin. M. de Selys-Longchamps dit que cette dernière capture est une des plus intéressantes qui pouvaient être faites. Jusqu'ici le Bit- tacus tipularius n’était connu en Belgique que par la capture que Wesmael avait autrefois faite d’une demi-douzaine d'exemplaires de ce Névroptère à Vivier d’Oye, entre Uccle et le bois de la Cambre. Depuis la disparition de la mare qui donnait son nom à cette localité, on pouvait désespérer d’y retrouver cette espèce. M. Ch. Donckier de Donceel fait savoir que, le 7 juin, il lui est éclos une Dianthœæcia carpophaga, d'une chenille trouvée à Hockai. Cette espèce n’a encore été signalée qu’une fois par M. Colbeau comme ayant été prise aux environs de Huy par M. de Franquen {séance du 4 février 1871). M. Lethierry nous signale trois Hémiptères-homoptères à ajouter aux espèces signalées en Belgique : Delphaæ striatella Fallen. Arlon (de l’ancienne collection de la Société Entomologique). Mhysanus ocellaris Fieber. Melsbroeck (H. Donckier). Chlorita flavescens Fabr. Melsbroeck (H. Donckier). | | | | / te ét td 0 CN DS nn D Cd : CIIT Le Delphas et Y Athysanus n’ont pas encore été rencontrés dans les limites du département du Nord ; quant à la Chlorila, elle y est très-commune partout, pendant toute l’année. M. de Borre dit qu’il a pris part, ainsi que MM. le D' Du Pré, Mélot et de Troostembergh, à l’excursion du 8 juin, à Wesemael, près Aerschot. Les conditions topographiques de cette localité sont trés-favorables et on y à fait une assez ample récolte d'insectes. Cependant il n’y a recueilli d'espèce à signaler que deux exem- plaires d’une Coccinellide, la Myzia oblongo-qutlala, pris sur de jeunes sapins. M. Becker à donné plus haut la liste des Arachnides recueillies à cette excursion, M. Mélot ajoute qu’il y a pris la Cassida margarilacen. M. Becker dit qu ‘il vient de recevoir de M. Dietz un Théridion exotique vivant, pris au Jardin Zoologique d'Anvers, ainsi que trois Heteropoda, qui lui sont malheureusement arrivées mortes. M. de Selys-Longchamps a observé dernièrement pour la seconde fois une Gryllolalpa vulgaris nageant parfaitement. Il à déjà | signalé cette curieuse particularité de mœurs dans le Calaloque | des Orthoptères de Belgique (Annales, t. VI, p. 140). M: de Selys dit encore que la Belgique doit avoir eu sa part de la grande migration de Vanessa Cardui, qui a été récemment signalée | dans les journaux, pour la France et la Suisse. Partout où il a pu observer le mois dernier, à Waremme, à Liége et dans la vallée de l’Ourthe jusqu’à Hamoir, il a vu des quantités considérables de ce Diurne. Les exemplaires étaient généralement fort fanés. M. Becker, qui vient de faire une excursion de plusieurs jours dans la partie inférieure de la vallée de lOurthe, confirme ce fait. A Comblain-au-Pont, à Esneux, à Tilff, il a remarqué des quantités extraordinaires de Vanessa Cardur. M. Michels fait voir deux exemplaires d’un grand Bostrichide gris-foncé qu'il a reçus du Cap. Appelée à choisir une localité pour l’excursion mensuelle du 10 août, l'assemblée choisit Yvoir, entre Namur et Dinant. La séance est levée à 9 1/4 heures. AMssemblée mensuelle du ® août 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de la séance du 5 juillet est approuvé. Le Président fait connaître que deux nouveaux membres effectifs CIV viennent d’être admis par le Conseil : M. le D' J. Spângberg, pro- fesseur à l’Université d’Upsal, présenté par MM. Seoane et Preu- dhomme de Borre, et M. Georges Metzler, membre de la Société Entomologique de Berlin, à Francfort-sur-le-Mein, présenté par MM. Preudhomme de Borre et H. Donckier de Donceel. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. Le rapport de MM. Candèze et Chapuis sur une note de M. Eug. Dugès est ajourné à la prochaine séance. M. Becker donne lecture du travail suivant : CATALOGUE DES ‘ ARACHNIDES DE BELGIQUE par Léon Becker QUATRIÈME PARTIE OPILIONES. Snp. Ces arachnides connues généralement sous le nom de faucheurs sont beaucoup plus nombreuses dans le centre et le midi de l’Europe ; nous en connaissons jusqu'à présent en Belgique treize espèces; l'Angleterre en possède seize, la Suède onze ; d’après M. E. Simon, a France, en y comprenant la Corse, en compte cinquante-quatre. Les Phalangiens, pourvus de très-longues pattes, courent assez rapidement sur les buissons et les troncs d'arbres; ils se laissent tomber au moindre danger. On les voit souventles pattes immobiles, tendues, balancer leur corps par un mouvement régulier; les fau- cheurs nefilent point de toile et ne se construisent pas de retraite; ils vivent de chasse, etleur rapidité seule les dérobe à la poursuite de leurs ennemis. SOUS-ORDRE — ©. PLAGIOSTETHI, E. S. FAMILLE DES PHALANGIIDÆ. SOUS-FAMILLE. — SCLEROSOMATINÆ. GENRE SCLEROSOMA. Le. (1858). Sclerosoma quadridentatum. Cuvier (1795) (sub PAalan- gum). Peu commun; on le rencontre pendant toute l’année dans les bois, sous les mousses, etc. Province de Luxembourg, Redu. CV Sclerosoma romanum. L. K. (1868) (sub Homalenotus). Très-rare ; dans les bois. Province de Luxembourg, Redu. SOUS-FAMILLE. — PHALANGIINÆ. GENRE LioBonNuM. C. K. (1839). Ce sont les genres Phalangium et Opilio des auteurs. Liobonum rotundum. Latr. (1798). Commun dans les bois, courant sur les buissons, les troncs d'arbres, etc., etc. Environs de Bruxelles, Boitsfort, Villers-la- Ville. — Province de Namur, Dinant. — Province de Luxembourg, Redu. Liobonum Blackwalli. Meade (1862). Assez commun en automne dans les bois, courant sur les arbres, les taillis, comme le roltundum, avec lequel il est souvent con- fondu. Environs de Bruxelles, Boitsfort. GENRE PHALANGIUM. L. (1758). Phalangium Opilio. L. (1761). Il varie beaucoup; on le trouve communément pendant tout l’été partout. Environs de Bruxelles, jardins, murs de la ville, Forêt. — Pro- vince de Namur: Dinant, Yvoir. — Province de Luxembourg : Saint-Hubert, Redu.— Province d'Anvers, environs d'Anvers. — Flandre orientale, Tête de Flandre.— Flandre occidentale: Heyst, Knocke, Blankenberghe. Phalangium brevicorne. C. K. (1839) (sub Cerastoma). Plus rare que l’espèce précédente ; dans les bois. Environs de Bruxelles, Boitsfort. Phalargium parietinum. De Geer (1778). Assez rare, il court sur les rochers et les troncs d’arbres. Province de Namur, Dinant. Phalangium saxatile. C. K. (1839) (sub Opulio). Peu commun; dans les lieux humides, au pied des arbres, cou- rant sur les joncs au bord des étangs; quelquefois sous les pierres, etc. Environs de Bruxelles, Auderghem. GENRE PLATYBUNUS. C. K. (1839). Platybunus corniger. Herm. (1804) (sub Phalangium). Commun au printemps dans les bois. _ Environs de Bruxelles: Uccle, Auderghem, Groenendael. — Province de Namur, Louette-Saint-Pierre. Platybunus triangularis. Herbst (1799) (sub Opi/io). CVI Assez rare au premier printemps, jusqu’au mois de juin, dans les mousses, les détritus, etc. Province d'Anvers, Eeckeren. (M. Donckier.) GENRE MEGaABuNus. Meade (1855). Megabunus diadema. F. (1779) (sub PAalangium). Très-rare, dans les dunes. Flandre occidentale, Ostende; je l’ai reçu aussi d’Ecosse. GENRE Oucozopaus. C. Koch à Francfort-sur-Mein (1872). Oligolophus morio. F. (1779) (sub Phalangium). Assez commun dans les bois; il court aussi sur les rochers. Environs de Bruxelles : Auderghem, Groenendael. — Province de Namur, Namêche. Oligolophus ephippiger. E. S. (1879). Assez répandu dans les bois; tout l’été et l'automne. Environs de Bruxelles: Auderghem, Boistfort, Uccle.— Province de Luxembourg, Redu. — Province de Namur, Louette-Saint- Pierre. Oligolophus tridens. C. K. (1836) (sub Opilio). On le trouve dans les bois, sous les mousses, souslesbruyères, ete.; assez commun. Environs de Bruxelles : Dielbeek, Auderghem, Boistfort. — Pro- vince de Luxembourg, Redu. GENRE ACANTHOLOPHUS. C. K. (1839). Acantholophus spinosus. Bosc (1792) (sub Phalangrum). Assez rare; il vit caché sous les pierres, les mousses, etc. Environs de Bruxelles, Boistfort. FAMILLE DES NEMASTOMATIDÆ. Ils sont plus petits que les Phalangiens; les pattes sont courtes et robustes; ils vivent cachés sous les mousses humides, sous les pierres, etc. On les trouve en toute saison. GENRE NEMASTOMA. C. K. (1839). Nemastoma lugubre. Muller (1776) (sub Phalangiwn). Peu commun, mais assez répandu, sous les mousses, etc. Environs de Bruxelles : Boistfort, Uccle. — Province de Liège, Baraque Michel. — Province de Luxembourg, Redu, — Province d'Anvers, Deurne. Nemastoma chrysomelas. Herm. (1804) (sub Phalangium). Très-rare; sous les pierres. Province de Luxembourg, Redu. CVIT FAMILLE DES TROGULIDÆ. Ces Arachnides ont les téguments très-durs, le corps aplati, les pattes courtes; leur démarche est lente, ils restent immobiles au moindre danger et font le mort; ils vivent plusieurs années. SOUS-FAMILLE. — TROGULINÆ. GENRE ANELASMOCEPHALUS. HAS: Anelasmocephalus Cambridgei. Westwood (1874) (sub Trogulus). | Assez commun sous les détritus, sous les mousses, etc. Environs de Bruxelles, Groenendael. GENRE TROGULUS. Latr. (1802). Trogulus tricarinatus. L.(1758)(sub PAalangiuwm). Rare; sous les pierres et les mousses humides. Province de Luxembourg, Redu. Trogulus rostratus. Latr. (1798) {sub PAalangium). Assez commun, dans les endroits très-humides, sous les mousses, les pierres; il s'enfonce dans la boue. Environs de Bruxelles : Boistfort, Groenendael. GENRE METOPOCTEA. E. S. (1879). Metopoctea melanotarsus. Herm. (1804) (sub Phalan- gium). Rare; sous les mousses et les détritus. Province de Luxembourg, Redu. Le Secrétaire donne lecture du travail suivant, envoyé par M. de Horvath : HÉMIPTÈRES RECUEILLIS AU JAPON PAR M. GRIPENBERG. Le Musée de l’Université de Helsingfors ayant bien voulu, par l'entremise du savant hémiptériste M. Reuter, me charger de déterminer un petit lot d'Hémiptères japonais, je vais vous en soumettre la liste en y joignant la description de deux espèces nouvelles. Pour tout détail, on a seulement pu m'indiquer que tous ces insectes ont été récoltés dans l’île de Kiusiu par M. Gripenberg, oflicier de la marine russe. Coplosoma cribrarium, Fabr. Macroscytus japonensis, Scott. Bolbocoris reticulatus, Dall. Graphosoma rubrolineatum, Westw. CVIIT Erthesina fullo, Thunb. Halyomorpha picus, Fabr. Slotlia guttigera, Thunb. — distacta, Dall. Plautia Skili, Scott. Zangis melanosticta, Voll. Homæocerus marginiventris, Dohrn. Cette espèce, connue seulement jusqu'à présent de Ceylan, est représentée par une seule © qui cadre exactement avec les des- criptions de MM. Dohrn et Stâl, sauf la couleur des antennes. Dohrn dit dans sa description (Stett. Ent. Zeit. 1860, p. 402): " Antennarum artic. 1 fulvo, apice et articulo 2 fusco, 3 fulvo, 4 aurantiaco. » Cependant Stàl, qui connaissait cette espèce de la collection Dohrn, s'exprime déjà ainsi (Enum. Hem. III, p. 59) : " Antennarumarticuli. . . . . .secundus et tertius nigri- cantes, quod certe variat » etc. Cette dernière supposition de l'illustre auteur suédois n’est que trop vérifiée par notre exemplaire, dont les antennes sont presque entièrement pâles; seulement l’extré- mité du deuxième article est noire, le sommet du troisième article et le quatrième article sont un peu brunâtres. Homoœæocerus unipunctatus. Thunb. Acanthocoris sordidus, Thunb. Cletus trigonus, Thunb. Leplocorisa varicornis, Fabr. Riplortus clavatus, Thunb. Pachymerus atbomaculatus, Scott. Dieuches abbreviatus, Scott. Physopella gutla, Burm. — cinctlicollis, Stal. Pyrrhocoris tibialis, Stàl (coriaceus, Scott). M. Stàl (Enum. Hem. IV, p. 168) et Scott (Ann. and Mag. of Nat. Hist. Ser. 4, Vol. XIV, p. 440) ont décrit (1874) la même espèce. Endochus Slälianus, Horv. Hygrotrechus remigator, n. sp. Niger, opacus, subtus albido-sericeus; linea transversa curvata verticis, lineola mediana antica lineaque laterali anterius abbre- viata thoracis, macula discoidali prostethii ante coxas, macula inferiore magna acetabulorum posteriorum, limbo angusto laterali ventris segmentisque genitalibus subtus pallide testaceo-flavescen- tibus; thoracis lobo antico mox pone marginem anticum trans- versim impresso, Lobo postico fortiter punctato (apud Q subrugoso), GÉSISR mEMERS PRE CIX disco nonnihil in ferrugineum vergente; hemelytris abbreviatis, nigricantibus; macula magna acute triangulari per mesostethium medio sulcatum extensa, metastethio et ventre obsolete ferrugineo- flavescentibus, hoc medio carinato, connexivo nigro; spinis api- calibus segmenti sexti abdominis segmentis genitalibus in utroque sexu æquilongis. O' Hemelytris basin segmenti quinti dorsalis vix attingentibus ; segmento sexto ventrali apice profunde rotundato-emarginato; segmento primo genitali medio prope basin tuberculo bifido, retror- sum in on brevem continuato instructo. Long. 11 1/2 mill. Q Hemelytris basin sesmenti dorsalis terti attingentibus; segmento sexto ventrali apice minus profunde rotundato-emargi- nato. Long. 14 mill. Cet insecte a beaucoup d’analogie avec 7. paludum Fabr.; mais l'impression transversale près du bord antérieur du corselet, la couleur päle du dessous du corps et les épines du sixième segment abdominal ne dépassant pas chez aucun sexe le sommet de l’ab- domen, le distinguent de l’espèce d'Europe. Le coloris un peu ferrugineux du corselet et les élytres raccourcies ne constituent point de différences spécifiques; car une pareille nuance du corselet se trouve parfois aussi chez . paludum, et quant au raccourcis- sement des élytres, moi-même j'ai déjà observé un exemplaire de notre espèce indigène dont les élytres laissent les deux derniers segments abdominaux à découvert. (V. Természetrajzi Füzetek, Il, p. 135 et 189). Limnotrechus gracilicornis n. sp. Niger; antennarum articulis duobus basalibus, thoracis linea longitudinal antica, lobo postico vittaque angusta laterali usque ad apicem continuata (anterius obsoletissima), macula laterali anteoculari capitis pedibusque flavo-cinnamomeis; plaga utrinque prostethii ante coxas, acetabulis posterioribus subtus limboque laterali abdominis flavescentibus; trochanteribus anticis subtus, vitta lata exteriore femorum anticorum, tibiis apicem versus tarsisque nigris; hemelytris fusco-cinnamomeis, venis obscurio- ribus; antennis gracilibus, corpore dimidio æquilongis, articulo ultimo filiformi, apicem versus sensim leviter attenuato; ventre longitrorsum carinato. ©. Long. 14 mill. Espèce facile à distinguer par sa grande taille et surtout par ses antennes grêles dont le quatrième article est filiforme et s’atténue successivement jusqu'au sommet, au lieu d’être fusiforme comme chez les autres espèces connues de ce genre. Une telle structure des antennes rappelle le genre Zimnogonus Stàl, qui a cependant des antennes beaucoup plus longues, savoir à peu près aussi longues que Le corps. Platypleura Kaempferi. Fabr. (fenestrata Uhler). Cosmopsaltria spinosa, Fabr. Cryptlolympana intermedia, Sign. La parole est de nouveau donnée à M. Becker pour la lecture du travail ci-après : QUELQUES MOTS SUR LES TRAVAUX DES ARAIGNÉES par Léon Becker. Ilme ARTICLE (1). Dans ma première étude sur les intéressants travaux des araignées je n’ai parlé que des toiles que construisent les Âpeires, ces véritables filles de l'air et du soleil, insouciantes d’une vie qui généralement ne doit durer qu’un été, et pour cela même se gardant mal, étalant avec effronterie leurs piéges soyeux aux regards de leurs ennemis, et Dieu sait si elles en sont entourées; enfin, péris- sant misérablement pour la plupart, victimes de leur folle impré- voyance. Chez ces araignées, la concurrence vitale ne se soutient que par le nombre prodigieux d'œufs renfermés dans le volumineux cocon qu'elles cachent de leur mieux et qu’elles abandonnent ensuite pour mourir. Nous étudierons aujourd’hui le travail compliqué d’une araignée dont presque toute l’existence cachée à nos yeux s'écoule sous terre et qui par conséquent est moins connue, bien que tout aussi intéressante. Je veux parler de l’Afypus piceus Sulzer, qui fait partie du quatrième sous-ordre des Aranéides, les Theraphosæ, E.S. Cette curieuse araignée est l’unique représentant, dans le nord de l’Europe, de la famille des Avicularidæ, si riche en grandes espèces aux Indes, en Amérique, etc. Destinée a vivre durant plusieurs années, le nombre de ses œufs est relativement faible; malgré ses apparences robustes, elle est d’une grande sensibilité, le moindre accident la tue; aussi la voyons- nous s’entourer de précautions infinies; elle doit se conserver pour assurer l’avenir de sa famille, elle garde ses œufs auprès d’elle nuit et jour; à leur naissance, les petites araignées sont soignées par la pauvre mère, qui les nourrit, les protège, s'occupe de leur première éducation. La lutte vitale serait donc impossible pour elle dans les conditions des Épeires; vaincue, elle disparaîtrait promptement; aussi allons-nous la voir exécuter patiemment un travail de mineur lent, difficile et laborieux: elle se sent néces- (1) Voir le vol. XXI de nos Annales, Comptes-rendus, page CxxvIr. Le CX] saire, elle sait qu’une fois la mère morte, morte sera la couvée. Malgré son volumineux abdomen, l’Épeire semble légère, ses longues pattes lui permettent cette vivacité d’allures qui étonne, qui effraye même quelquefois lorsqu'on la voit se précipiter vers ses victimes; notre Atype, au contraire, a l’aspect lourd et j’oserai dire réfléchi; la première étale au grand jour ses couleurs bril- lantes et ses réseaux d'argent, la seconde est de couleur sombre, comme il convient à la pauvre travailleuse que la lumière effraye et dont la triste demeure consiste en un obscur souterrain. L'Âpeire fixe sa toile partout, comme au hasard, reconstruisant gaiement celle que le vent vient de détruire; elle est prodigue de sa soie; son piége, qui ne dure que deux ou trois jours à peine, ne lui sert qu'à se procurer ses nombreux repas quotidiens, et plus tard, de lit nuptial pour ses passagères amours; l’A/ype, au contraire, cherche patiemment un endroit propice; il faut que la terre ne soit pas trop durcie, que rien autour d'elle n’attire l’attention; le sol doit être recouvert d'herbe ou de mousse, pas trop cependant, car les racines enchevêtrées gêneraient un travail dont dépend la vie de ses enfants; il doit encore être abrité des vents froids, car il s’agit de braver les rigueurs de nos longs hivers du Nord, et con- struit sur un terrain en pente qui le préserve des inondations ; aussi choisit-elle presque toujours les talus arides, sans pierres, un peu sablonneux, qui bordent les chemins creux, humides et bien ombragés. La forme de l’A/ype est étrange; sa taille atteint souvent celle de l’Épeire diadème; Yabdomen est ovale, d’un noir mat velouté tirant sur le violet; son énorme céphalothorax, aplati fortement dans la partie thoracique, s’élève brusquement dans la partie cépha- lique, ce qui lui donne une forme bosselée. Sur une petite plaque cornée, en saillie, placée sur le devant du front, sont groupés les huit yeux; elle n’a pas besoin de voir de côté, ni derrière elle, comme les autres araignées ses sœurs, ce qui explique la position de ces organes; mais ce qui surtout doit facilement la faire recon- naître au premier coup d’œil, c’est la longueur démesurée de ses mandibules (chélicères) placées horizontalement; elles sont au moins aussi longues que le céphalothorax tout entier, munies de solides poignards recourbés, très-aigus. Ces chélicères sont cornées, d’un noir luisant, avec le poignard rouge sanguin foncé, articulé verticalement; celui-ci est caché au repos dans une gaine ou rainure aux bords dentelés, creusée dans le côté inférieur des chélicères; les pattes sont courtes, robustes, ce qui lui donne une démarche lourde; on sent qu’elle n’est pas taillée pour la course. Quoique parfaitement inoffensive pour nous, l’aspect de l’Atype CXII inspire une sorte d’effroi instinctif; lorsqu'on l’excite, elle se redresse par un mouvement brusque, écarte ses pattes antérieures et projette en avant ses immenses poignards; elle parait agitée d’un tremblement fébrile ; si dans cet instant on lui tend le doigt, ses poignards en s’abaissant avec force parviennent à peine à déchirer l’épiderme; dans tous les cas, cette blessure insigni- fiante est moins douloureuse que celle produite par exemple par la morsure d’une cicindèle. Lorsqu'on la touche, elle contrefait la morte en ramassant ses pattes sous le corps, et reste immobile pendant quelques instants. Les extrémités des tarses sont armées chacune de trois griftes solides, dentelées, rétractiles comme celles des chats, lesquelles forment avec les chélicères de puissants outils de mineurs. On peut trouver l’Atype pendant toute l’année, aussi bien l'été que l'hiver; seulement il faut une certaine habituce, ou en avoir vu souvent, pour la découvrir ou plutôt pour découvrir l’entrée de son terrier. Cette galerie souterraine atteint quelquefois trente centimètres de profondeur; elle pénètre en terre horizontalement d’abord, puis s'incline assez brusquement en formant un angle presque droit. L'intérieur de ce terrier est doublé d’un solide tuyau de soie, d’une trame serrée comme de l’étoffe; cette doublure, semblable à la maçonnerie circulaire qu'exécutent les ouvriers en creusant un puits, empêche les éboulements en maintenant la terre tout alen- tour; comme l’intérieur en est poli, soyeux, l’araignée peut y cir- culer, s y retourner même sans craindre de se blesser aux parois rugueuses que présenterait la terre nue. Si, dans le cours de son travail, l'Afype rencontre une racine d'arbre ou une pierre trop grande, elle contourne l'obstacle ; dans ce cas, il est bien difficile de déterrer le tube tout entier; il faut creuser avec patience jusqu’au fond et se garder surtout d'essayer de le tirer, car il se déchire facilement, et bien souvent on perd ainsi complétement la piste. Lorsqu'on veut observer l’A{ype chez soi, le mieux est d'enlever à l’aide d’une bêche bien tranchante, un grand carré de terre con- tenant le terrier et de tâcher de le faire transporter ainsi pour l’établir dans une caisse vitrée, en ayant soin de l’arroser de temps en temps. Il est toujours utile d’user de précaution, car, comme je l’ai dit plus haut, malgré son air féroce et son aspect robuste, l’A{ype a la vie très-tendre. Le tube de soie, qui double la galerie, se prolonge à l'extérieur de huit à dix centimètres et se termine en pointe effilée; cette partie libre n’est pas, comme on pourrait le supposer, couchée sur la terre ; elle est, au contraire, relevée et rattachée plus haut que l'entrée _ à pNdct ER 7, 7, _ TOR A CXIII du terrier, soit à la terre qui surplombe, soit contre une racine d'arbre. Ici je touche à un mystère jusqu’à présent inexplicable pour moi. Comment s’y prend l’araignée pour attacher cette extrémité libre? Le fait-elle extérieurement? C’est probable, on ne peut guère s’en rendre compte autrement; mais alors, pour rentrer chez elle, on devrait trouver au moins une trace d'ouverture dans le tube; malgré les plus minutieuses recherches, je ne suis jamais parvenu à en découvrir; à l’aide du plus fort grossissement, je n’ai pu y voir aucune solution de continuité. Pourtant l’A{ype, bien que,comme toutes les araignées, elle puisse facilement supporter de longs jours de jeûne, doit toujours finir par se nourrir ; j'ai pu observer souvent, amoncelés au fond de son réduit, les reliefs de ses festins composés de coléoptères souvent d'assez forte taille, de mouches, etc. Ces sorties, quelque rares qu’elles puissent être, doivent forcé- ment avoir lieu; il est possible que, pressée par la faim, elle troue l'extrémité du tube et qu’elle le recouse intérieurement après sa rentrée, mais je n’oserais rien affirmer à cet égard. Les nids que j'étais parvenu à établir chez moi dans de grandes caisses pleines de terre, détériorés en route ou déchirés en les déterrant, étaient presque toujours raccommodés dès le lendemain, et jamais non plus je n’y découvris d'ouverture. L’A type étant nocturne, j'ai passé plusieurs nuits en observation dans les endroits où ces nids abondent, sans parvenir à déchiffrer cette énigme. | Ce redressement du tube n’est pas une exception, du moins pour les Atypes observées par moi en très-grande quantité aux environs de Bruxelles; c’est, au contraire, la règle presque générale, car chaque fois que je trouvais le bout du tube couché sur la terre, le nid se trouvait vide et me paraissait abandonné... On crut longtemps que l’Alype ne sortait jamais et qu’elle se nourrissait de vers de terre; elle les aurait surpris en traversant le fond arrondi du terrier doublé, en effet, d’un tissu transparent plus mince que le reste; mais, pour cela, il lui aurait fallu creuser des galeries, comme la taupe, pour rencontrer une proie, et jamais je n'ai vu la moindre trace d’un semblable travail, ni la moindre déchirure dans Le fond du tube. Quant à supposer qu’elle attende le passage d’un lombric ter- restre pour se nourrir, ce serait laisser au hasard le soin de présider à la conservation de l'espèce, ce qui est tout à fait inadmissible et contraire à toutes les lois naturelles. Ces nids présentent encore fréquemment une autre particularité ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXII, Rk CXIV singulière dont je n’ai pu me rendre compte, que je n’ai jamais vu faire, et dont je ne puis m'expliquer l'usage; ils offrent une ramifi- cation formant comme un second tube plus court et qui vient déboucher dans le tube principal. Ce pourrait être une porte ou sortie dérobée, ce qui expliquerait bien des mystères ; mais je n’ai jamais vu qu’une seule fois ce petit tube accessoire prolongé jusqu’à l’extérieur. Tous les nids observés par moi dans ces dernières années, pré- sentaient cette configuration bizarre : tantôt ce tube supplémentaire sortait du tube principal à dix centimètres de son extrémité infé- rieure, se dirigeait de bas en haut, formant avec lui un angle aigu; tantôt l'embranchement se formait tout près de la surface du sol; ce travail, comme on le verra plus loin, rappelle celui de certains Avicularidæ américains. Je n’ai jamais rencontré le mâle seul au fond d’un terrier, d’où je conclus qu’il n’en construit pas et se contente, à la saison des amours, de partager celui de la femelle; je les ai rencontrés ensemble en plein hiver. On trouve le plus ordinairement le mâle errant sur les mousses et dans les hautes herbes. Cette araignée n’est, en réalité, pas aussi rare qu’on le pense; pourtant je dois ajouter qu'aux environs de Bruxelles, je ne con- nais, jusqu'à présent du moins, que deux endroits où l’on soit sûr de la rencontrer en abondance. Jamais je n’ai vu ces terriers creusés dans les plaines comme en Angleterre (!), ni cachés sous des pierres ou sous la mousse qu’il faudrait soulever par larges plaques pour la découvrir, comme en France (?); je les ai toujours trouvés le long des talus, en exami- nant le terrain avec une scrupuleuse attention; je me contentais d’une exploration d’une centaine de mêtres dans la journée; la partie suspendue du tube, salie, couverte de débris de mousse, de brindilles, etc., échappe facilement au regard; elle ressemble à un bout de racine sortant de terre et souvent il faut la toucher du doigt pour s’assurer qu’on a sous les yeux le travail d’une araignée. Au fond, près de l'extrémité inférieure du conduit, on remarque un étranglement prononcé qui précède la chambre arrondie où se tient l’Atype seule au printemps, avec son mâle en automne et plus (1) D’après le Révérend 0.-P.Cambridge, ces nids se trouvent généralement dans la plaine, là où le gazon est plus long que d'habitude et pas trop serré à sa base. La situation favorite pour ces araignées est le côté d’une motte de gazon faisant saillie sans végétation, mais recouverte par des herbes qui les protégent. (From the Annals and Magazine of Natural History, for February 1878.) (2) E. Simon. Annales de la Société Entomologique de France. (Séance du 41 décembre 1872.) 4 CXV tard entourée de sa petite famille; c’est là qu’on trouve les débris de ses repas et les dépouilles desséchées provenant de ses change- ments de peau. Le cocon contenant les œufs est placé dans la partie étroite qui précède la chambre; ce cocon d’un beau blanc est suspendu comme un hamac par ses extrémités accrochées par deux gros fils solides réunis par une trame plus fine; les œufs sont déposés sur un lit moelleux de flocons de soie et le tout est entouré de plusieurs enve- loppes serrées dont la dernière ressemble à de la fine batiste. Ainsi suspendu, ce cocon se trouve placé à l’abri de l'humidité. Une fois éclos, les petits restent assez longtemps auprès de leur mère et lorsqu’au bout d’une quinzaine de jours, si la saison n’est pas trop avancée, ils abandonnent le nid maternel, on les voit se grouper dans les environs, sous une trame assez grossière de fils croisés en tous les sens, et attendre là quelques jours pour changer de peau et prendre des forces avant de commencer leur grand tra- vail ; au moindre danger, ils se laissent tomber suspendus par un fil à la façon des Epeiridæ. Examinons maintenant comment s’y prend l’araignée pour mener à bonne fin son laborieux travail. À la fin d'avril, par une belle journée, je rapportai chez moi plusieurs À {ypes ; j'avais préparé à l'avance, dans une vaste caisse, de la terre mélangée avec un peu de sable, disposée en forme de talus; j'avais eu soin quelques jours auparavant d’en garnir la sur- face de mousse et de touffes d'herbes; j'y déposai doucement mes araignées que je fis sortir du vieux tube dans lequel je les avais capturées. Pendant plusieurs heures elles restèrent dans une com- plète immobilité; puis lentement je les vis explorer le terrain; l’une d’elles, après bien des hésitations, s'arrêta dans un léger ren- foncement et se mit à creuser à l’aide de ses puissantes chélicères ; pendant ce travail, le poignard invisible reste plié,enfermé comme dans une gaîne entre le rebord dentelé et les poils qui le garnis- sent; elle se sert en même temps des fortes griffes de ses pattes protégées par des poils feutrés très-épais. Le travail sérieux était commencé ! Quelquefois elle interrompait le forage pour tasser et lisser autour d’elle la terre déplacée; lorsqu'il y en avait trop, elle la repoussait en marchant à reculons jusqu’à l'extérieur. L’Atype déploie une incroyable vivacité pendant ce travail. Parvenue à quelques centimètres de profondeur, et sans doute pour se garantir de toute surprise du dehors ou pour dissimuler sa présence, elle se retourne et vient tendre quelques fils croisés devant l’ouverture, qui suffisent momentanément à la préserver d’une attaque imprévue ; avant de creuser plus profondément, elle CXVI se mit à tapisser les parois de son puits; je la vis appliquer de nom- breux fils en longueur d’abord; ensuite elle en superposa d’autres croisés en tous sens; ces fils sortent en nombre incroyable de ses fortes filières et forment de véritables écharpes de soie. Les filières, mobiles comme la trompe d’un éléphant, lui servent de truelle pour les appliquer sur le canevas primitif. Quels admirables instruments de travail! Elle procède pour ainsi dire par couches, tapissant de l’extérieur à l’intérieur; elle avance ainsi, creusant etmaçonnant ensuite; elle se retourne souvent, ce qui paraît presque impossible dans un couloir qui n’a guère que la grandeur juste de son corps; ce mouvement, exécuté très-vite, est singulier à observer ; elle recourbe son abdomen sur le dos en exé- cutant un mouvement de torsion qui lui permet de passer le devant du corps. Une fois retournée, elle examine le travail posément, le corrige par places en rentrant à reculons, car, comme nous l'avons déjà remarqué, la disposition de ses yeux l'empêche, comme les Attidæ ou les Lycosidæ, de voir en arrière. Pendant cette inspection, le travail des filières et des pattes postérieures ne cesse pas. Dans ces mouvements de torsion, l’ab- domen qu'elle frotte souvent aux mêmes endroits contribue évi- demment à lisser la soie qui devient de plus en plus serrée. Comme on le voit, c’est en petit l’œuvre de nos puisatiers. La fatigue doit être excessive, car elle prend souvent de longs moments de repos. Avant d’obliquer et de creuser verticalement, elle revient consolider l’ouverture en y ajoutant des fils croisès qui finissent par prendre, ainsi que le reste, la consistance d’une étofle ; dans cette phase du travail, j'ai parfaitement constaté qu’elle se ménageait une petite ouverture circulaire au milieu de la trame. Il y avait quatre heures qu’elle travaillait ainsi, je pus voir alors que toute la partie terminée du tube tiraillé par elle avait fini par isoler de la terre qui l’environnait ; il y était simplement rattaché, par places, par quelques fils mêlés de fragments de terre. Le travail continua pendant presque toute la nuit; le lendemain tout était bien dissimulé; des particules de terre, des brindilles s'étaient collées à la soie gluante de l’entrée et je dus recourir à la loupe pour retrouver la petite ouverture centrale qui suffit pour donner passage à l’araignée, car on sait que ces fils sont doués d’une grande élasticité. Elle me parut rester en repos toute la journée et ne se remit au travail que la nuitsuivante; j'en trouvai les traces le surlendemain, de bonne heure; c'étaient de petits tas de terre évidemment apportés de l’intérieur ; de plus, la toile tendue à l’entrée commen- çait à se bomber et à faire saillie; cela dura trois jours, puis un beau matin je trouvai cette toile transformée en tube pointu trai- —., CXVIT nant à terre, comme je l’ai déjà dit, et sans aucune ouverture. Il est probable qu’elle perce largement et repousse les bords de cette toile vers l’extérieur, et qu’elle y ajoute ensuite le bout pointu qu'elle ferme hermétiquement; quant au redressement du tube, je n'ai pu l'obtenir en captivité. Ce travail n’est-il pas admirable? Quelle force, quelle patience chez ce faible animal, mais aussi quelle organisation spéciale ! Com- bien la nature à su tout prévoir ! Les pattes courtes sont bien armées, les chélicères acquièrent un énorme développement et deviennent l'outil par excellence, armé de dents qui en font de véritables râteaux. Je disais plus haut que ce travail rappelait celui de certains Avi- cularidæ américains; n’y aurait-il pas là un restant d’instinct pri- mitif? Notre A/ype ne serait-elle pas une descendante dégénérée peut-être d'espèces anciennes vivant dans nos contrées avant leur refroidissement, espèces dont quelques types subsistent encore dans le midi de l’Europe, en Amérique, aux Indes, etc.? Jetons un rapide coup d’œil sur les travaux de ces sœurs de notre À{ype. Le bout suspendu de l'extérieur du tube est remplacé par une porte ronde à charnière, retombant comme une trappe par son propre poids dans une rainure qui la ferme hermétiquement; il est à supposer que certains ennemis puissants, n’existant plus peut- être dans nos pays du Nord, rendent nécessaire ce luxe de précau- tion. La porte est formée de terre mouillée mêlée de soie et durcie ensuite, la charnière est composée d’une large et épaisse plaque de soie (1); une fois rentrée chez elle, à l’apparence d’un danger, l’araignée se cramponne intérieurement à la porte et forme un véritable verrou vivant; elle construit en outre, plus bas, à la moitié de la longueur du tube, une seconde porte à charnière comme la première, habituellement ouverte; si le danger devient sérieux, elle abandonne sa première ligne de défense et se précipite à l'étage inférieur en fermant la seconde porte; souvent alors l’ennemi s'éloigne, croyant le souterrain inhabité. Une autre espèce creuse un embranchement oblique comme celui de notre Atype, mais plus complet. Dans l’angle, à l’endroit où ce second tube sort du tube principal, elle établit sa seconde porte qui peut fermer alternativement chaque conduit. L’araignée peut ainsi se sauver dans le tube oblique pendant que l’ennemi visite le restant de sa demeure, elle arrête la poursuite, et comme ce tube supplé- (t) Voir dans nos Comptes-rendus, séance du 2 novembre 1878, mon petit tra- vail sur l'habitation de la Ctenisa Sauvagei Rossi, CX VTIT mentaire aboutit quelquefois à la surface du sol, caché simple- ment par quelques feuilles, elle s'assure une fuite rapide et cer- taine. D’après les observations de M. Moggridge (!), le commencement du travail de ces grandes aranéides est tout à fait semblable à celui que j'ai observé chez notre Afype; il n’y a de différence que pour les portes et les tubes obliques dont l'usage, chez ces espèces exo- tiques, est mieux déterminé. Toutes ces araignées sont nocturnes; après avoir fait, pour les retrouver, des signes à quelques-uns de ces terriers, M. Moggridge vint les observer pendant la nuit. Les petites portes étaient entr'ouvertes et l’on en voyait sortir quelques pattes velues; les araignées se tenaient en embuscade, prêtes à se précipiter sur la première proie venue. Une autre observation est plus curieuse encore; passé neuf heures du soir, on vit sortir des terriers quelques araignées et dans les herbes du voisinage, chacune d'elles construisit à la hâte une toile grossière; puis elles rentrèrent dans leurs trous, tenant les portes entr'ouvertes; dès qu’une proie était prise au piège, on les voyait se précipiter sur la toile, saisir le pauvre insecte et l’entraîner chez elles pour le dévorer à l’aise. On le voit, les habitudes ont changé avec le milieu dans lequel elles étaient destinées à vivre, quoique les outils soient restés les mêmes; la différence et la diminution des dangers ont simplifié le travail. La lutte vitale me paraît acharnée chez ces espèces qui tendent évidemment à devenir moins nombreuses et qui se localisent dans certaines contrées chaudes. Dans une prochaine étude, nous examinerons le travail d’une araignée qui passe presque toute sa vie au fond de l’eau, qui y tend ses toiles et y élève sa famille. M. deSelys-Longchamps fait la communication suivante : La Classe des Cirrhipèdes, ce que l’on rapprochaiït autrefois des Mollusques, ayant été reconnue appartenir au même groupe d’ani- maux que la Classe des Crustacés, qui rentre dans le cercle de nos études, à titre d’Articulés, je crois à propos de signaler l’apparition à Ostende d’un nombre considérable d’Anatifes (Zepas anati- fera L.), qui a eu lieu récemment, et notamment le soir du 27 juil- let dernier. Une poutre équarrie qui est venue échouer contre la digue de mer ce jour-là, en était littéralement couverte; au point que ces (t) The structure and habits of Spiders by J.-H. Emerton. el ER CXIX animaux étaient fixés absolument les uns contre les autres. Le len- demain on recueillit encore des morceaux de bois dans les mêmes conditions. Il paraît que c’est particulièrement en Norvége que l’Anatife abonde sur les charpentes maritimes. L’espèce n’habite pas régulièrement nos côtes. On m'a informé à Ostende qu'on ne l’y rencontrait guère qu’à des époques souvent assez éloignées, apportée, à la suite de tempêtes, sur des débris de bois où elle estfixée. M. Becker dit qu’il a été témoin d’un fait semblable à Blanken- berghe, il y a quelques années. M. de Borre a reçu de M. Marchal, conservateur au Jardin bota- nique de Bruxelles, une lettre relative à une chenille qui aurait exercé de grands ravages dans les cultures du Hainaut. Les che- nilles accompagnant cette lettre s'étaient chrysalidées en route, et le papillon ne tardera pas sans doute à éclore. M. Capronnier croit pouvoir, dès à présent, reconnaître dans la chrysalide celle de la Plusia gamma. M. de Selys ajoute qu’il vient aussi d'apprendre de M. Cornet, membre de l’Académie de Belgique, qu'une chenille, différente du Ver gris ordinaire, a fait, cette année, beaucoup de dégâts dans les champs aux environs de Mons. M. Becker dit qu'il a fait tout récemment, en compagnie de M. Ch. Donckier, une petite excursion aux Hautes-Fanges (envi- rons de Hockay). Il y avait absence à peu près complète de Lépi- doptères; mais la chasse aux Arachnides lui a donné d'excellents résultats. M. de Borre donne lecture d’une lettre de M. de Troostembergh, le seul membre qui se soit trouvé à l’excursion du 13 juillet à Genck, l'incertitude du temps ayant empêché d’autres de nos col- lègues de s’y rendre. Les résultats de sa chasse ont été insignifiants, et faute de connaître la localité et de pouvoir s’aventurer seul dans les marais, son champ d'exploration a été fort restreint. Mais il cite, parmi ses captures aux environs de Louvain, plu- sieurs espèces nouvelles pour notre faune, et dont il doit la déter- mination à MM. Régimbart et de Marseul, ses correspondants. Ce sont : Hydroporus discretus Fairm., A. discedens Régimb., Trichopteryx lala Motsch (gigas Allib.), Catops meridionalis Aubé, Colon wiennense Herbst., Pityographus ramulorum Per- ris (!). M. de Troostembergh écrit qu’il prend en nombre sur le serpolet, (:) M. Lethierry (Ann. Soc. Belg. XV, p. Lvi) a cité cette espèce comme se trouvant au Mont Noir, près de Lille, mais rare. CXX près de Louvain, le Cryplocephalus pygmœæus que le Catalogue Mathieu dit fort peu répandu en Belgique. M. de Borre rappelle qu’à la séance du 4 juillet 1874, il a pre- senté, avec une note de M. H. Tournier, une énorme agglomération de femelies d’Atherix Ibis, recueillie au bord du Rhône, près de Genève. La dernière livraison du tome XXXII des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux renferme une nouvelle observation de ce fait curieux, à Barèges, par M. Perez, qui a constaté que c'était ainsi que ce diptère opérait la ponte de ses œufs, dans un amas composé d'œufs et des cadavres des femelles ayant déjà pondu. Comme cette grappe était, ainsi que celle de Genève, sus- pendue au-dessus d’un cours d’eau, M. Perez suppose que les larves écloses tombent dans l’eau où elles sont destinées à vivre. Le Président invite l'assemblée à choisir une localité pour l’ex- cursion du 14 septembre. On propose Genck, Herenthals et Cap- pellen (entre Anvers et Calmpthout). C’est cette dernière localité qui obtient la préférence. L'assemblée a ensuite à discuter la question de l’organisation d’une collection d’insectes nuisibles pour l'Exposition Nationale de 1880. M. de Borre craint que la Société ne réussisse pas à constituer une collection de ce genre digne d’être placée sous son nom. Nos membres belges, dit-il, peuvent se ranger en deux catégories : D'abord les anciens ou les maîtres, dont quelques-uns se sont fait un nom dans la science, mais par des travaux deseriptifs ou systé- matiques; les plus instruits d’entre eux s'occupent généralement plutôt des insectes exotiques que des indigènes, et encore moins des espèces vulgaires et nuisibles. Ce n’est pas dans leurs belles et riches collections que nous trouverions les matériaux pou- vant répondre à un programme d'exposition d'insectes nuisibles. Ensuite, nous avons les débutants, les jeunes gens, les chasseurs d'insectes, dont la tendance est de former des collections dela faune indigène, collections systématiques et non appliquées, en atten- dant qu’ils prennent place, à leur tour, parmi ceux qui s'occupent d’exotignes et de travaux monographiques. Dans la plupart des Sociétés étrangères, il y a, à côté de ces éléments, un petit groupe de travailleurs qui se vouent spécialement aux questions d’entomo- logie appliquée, d'insectes utiles et d'insectes nuisibles, et créent des collections pour cette branche très-spéciale de la science que nous cultivons. Ici, tout au moins parmi nos membres belges, nous devons constater l’absence d’un tel groupe de travailleurs; c’est un fait éminemment regrettable, et je crois que c’est là ce qui nous empêchera d'aboutir à la formation d’une collection d’insectes nui- sibles pour l'Exposition de 1880. Je pense que nous sommes tous CXXI d'accord pour préférer nous abstenir que d’exposer quelque chose qui nous ferait peu d'honneur vis-à-vis des spécialistes étrangers qui viendront à Bruxelles. Après une discussion à laquelle prennent part plusieurs autres membres, le Président propose la formation d’une commission de trois membres pour l’étude de cette question. MM. de Furuhjelm, H. Donckier et Mélise sont désignés pour en faire partie. La séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du 6 septembre 18279. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal du 2 août est approuvé. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. Après avoir entendu lecture des rapports de MM. Candèze et Chapuis, l’assemblée vote l'impression aux Annales d’un petit travail de M. E. Dugès, intitulé : Mélamorphoses du Bruchus barcenæ, accompagné de dessins pouvant former une planche au trait. M. Mélise présente le manuscrit d’un travail ayant pour titre : Les Lucaniens de Belgique. Sont désignés comme rapporteurs : MM. Candèze et de Borre. M. H. Donckier de Donceel présente un autre travail intitulé : Revision du Catalogue des Staphylinides de Belgique. MM. Cha- puis et Heylaerts sont déSignés comme commissaires. M. Mélise demande la parole pour rendre compte, au nom d’une commission nommée dans notre dernière séance, de l’examen de la question de la participation de notre Société à l'Exposition natio- nale de 1880, quant aux collections d'insectes nuisibles ou utiles. Ainsi que l’avait fait pressentir la discussion qui avait eu lieu dans la séance du 2 août, la Commission a reconnu que le projet n'aurait pas de chances de succès et elle conseille à la Société d'y renoncer. Quant à des expositions organisées individuellement par quelques- uns de nos membres, la Commission est sans renseignement à cet égard, personne n’ayant répondu à l’appel qu’elle avait fait insérer à cet effet au compte-rendu. Les conclusions de la commission sont adoptées. M. Weinmann croit devoir signaler à ceux qui auraient la patience de s’y adonner, l'intérêt que présenterait l'exposition en CXXII petites cages, avec leur nourriture, de chenilles vivantes. Toutes nos chenilles pouvant être en général considérées comme nuisibles, une telle exposition rentrerait parfaitement dans le programme et serait de nature à faire grande impression sur le public. Le Président présente à la Société deux flacons d'insectes qui lui sont offerts par M. Jean Van Volxem, de retour d’un mois de séjour dans la Haute-Ëngadine. Dans une lettre jointe à cet envoi, M. Van Volxem entre dans d’intéressants détails sur la contrée qu’il a visitée, au point de vue de la géologie, de la botanique et de l'histoire naturelle générale. L'assemblée lui vote des remerciements et décide que les insectes offerts seront déposès au Musée Royal avec les autres collections appartenant à la Société. M. de Borre sera prié de signaler à la Société les espèces intéressantes que l'examen de ces flacons lui ferait découvrir. La parole est ensuite donnée à M. Becker : COMMUNICATIONS ARACHNOLOGIQUES par Léon Becker. Ainsi que j'ai eu l'honneur de le dire à notre dernière séance, j'ai fait une excursion entomologique des plus fructueuses dans la vallée de l'Ourthe, et plus tard à la Baraque Michel, cette curieuse localité, si peu explorée encore, et qui nous promet beaucoup d’intéressantes découvertes. Notre excellent collègue, M. Donckier père, avait bien voulu m’accompagner dans ce pays si nouveau pour moi; malheureuse- ment ses récoltes en Lépidoptères ont été moins nombreuses que les miennes; l’année paraît décidément mauvaise pour eux aussi bien en France qu’en Belgique. Dans une chasse récente aux environs de Paris, dans les jolis bois de Meudon, je n’ai pas vu voler cinq diurnes, tandis que je récoltais une ample moisson d'araignées. L'année me paraît exceptionnellement bonne dans toute l'Europe pour l’arachnologie. Je ne donne dans les listes suivantes que les espèces dont la pré- sence dans ces localités nouvelles offre un réel intérêt. Vallée de l’Ourthe : Tilf, Esneux, Comblain-au-Pont. (Juin 1879.) ARANÉIDES. Famille des Attidæ. Salticus formicarius, De Geer. Calliethera scenica, C1. . ” RE ee: ME VE CXXIIT Hasarius falcatus, CI. Pellenes tripunctatus, Wik. Aelurops insignala, CI. Heliophanus cupreus. WIk. Ballus depressus, WIk. Neon reticulatus, BI. Famille des Lycosidæ, Lycosa nemoralis, Wstr. — _ ruricola, De Geer. Pardosa nigriceps, Th. Commune au bord de l'Ourthe. — amentala, CI. — _ paludicola, CI. Plus fréquente que dans nos environs. — tugubris, WIk. — horlensis, Th. — _ pullala, CI. Dans le haut des rochers. — palustris, L. — prahvaga, L. K. Dans les bois élevés ; rare dans la vallée. Aulonia albimana, W]k. Moins rare que dans nos environs. Famille des Thomisid:e. Xysthicus cristatus, C1. Les exemplaires sont plus forts et mieux caractérisés que dans nos environs. — acerbus, Th. Assez rare. Tmarus piger, WIk. Rare; je ne l’avais encore observé que dans les environs de Namur. Philodromus dispar, WIk. Assez commun dans les hautes herbes, Famille des Epeiridæ, - Cyclosa conica. Pallas. Epeira sclopetaria, CI. Bord de l’Ourthe. — acalypha, WIk. — diodia, WIk. Cette jolie araignée est beaucoup plus fré- quente que dans nos environs; elle tend sa petite toile dans les herbages. Zilla X-notata, CI. Meta segmentala, CI. — Merianæ, Scopoli. Tetragnatha extensa, L. Famille des Agelenidæ Tegenaria atrica, C. K. _ campestris, C. K. Je ne l’ai pas découverte encore dans nos environs. — domestica, CI. Dans les rochers, surtout dans leshangars et les écuries. Textrix denticulata, Olivier, CXXIV Famille des Dictynidäæ. Dictyna uncinata, Th. — flavescens, WIk. Titanæca quadriguttata, Hahn. Rare. Amaurobius similis, BI. _ ferox, WIk. Dans les crevasses de rochers. Famille des Drassidæ. Micaria pulicaria, Sund. Peu commune. Prosthesima pedestris, C. K. Drassus lapidosus, WIk. Clubiona terrestris, Wstr. Je ne l'avais observée qu’une seule fois aux environs de Bruxelles. Zora spinimana, Sund. Famille des Theridionidz#. Linyphia pusilla, Sund. — tenebricola, Wider. — clathrala, Sund. — pellata, Wider. — montana, CI. Pachygnatha De Geeri, Sund. Theridion lineatum, C1. Toutes les variétés. — simule, C. K. — bimaculatum, L. — sisyphium, CI. — pulchellum, WIKk. — ripartum, BI. — denticulatum, WIk. — varians, Hahn. Sleatoda bipunctata, L. — guttala, Wider. Nesticus cellulanus, C1. Entrée de la grotte de Tilff. Famille des Dysderidzs. Segestria senoculata, L. Dysdera erythrina, WIk. OPILIONES, Sund. Famille des SclerosomatinzÆæ, Sclerosoma quadridentatum, Cuvier. Sous les pierres. Famille des Phalangiinæ, Phalangium opriho, L. Commun. Platybunus corniger, Herm. Courant parmi les mousses, sur les rochers. CXXV Baraque-Michel. (Juillet 1879.) ARANÉIDES. Famille des Attidz. Heliophanus cupreus, WIk. Famille des Lycosidæ, Lycosa nemoralis, Wstr. — accentuata, Ltr. Très-commune. Pardosa pullata, CI. — nigriceps, Th. Au moins aussi commune que sur le lit- toral. Famille des Sparassidzæ, Micrommata virescens, CI. Très-commune. Famille des Thomisidzæ, Xysticus cristatus, C1. Famille des Dictynidæ,. Dictyna arundinacea, L. Famille des Epeiridt#æ. Epeira diademala, CI. — adianta, WIk. Je n'avais jamais observé cette Epeire que dans nos dunes; il est assez singulier de la trouver aussi communément dans une localité si élevée. — acalypha, WIk. — cornuta. CI. — quadrata, CI. Assez commune. — marmorea, CI. Toutes celles que j'ai vues appartiennent à la variété (renisoni ; je n’ai pas rencontré le type. — cucurbilana, C1. Cercidia prominens, Wstr. Meta segmentata, CI. Tetragnatha extensa, L. Famille des DrassidÆæ, Clubiona cœrulescens, L. K. — reclusa, Ch. Chiracanthium erroneum, Cb. Commun. Famille des Theridionidæ. Linyphia triangularis, C1. — pusilla, Sund. Je l'avais reçue déjà du Barrage de la Gileppe. Erigone dentipalpis, Wider. Pachygnatha De Geeri, Sund. Theridion sisyphium, C1. CXXVI Theridion pictum, WIk. — simile, C. K. Stealoda bipunctata, L. OPILIONES, Sund. Famille des Phalangiinæ. Phalangium opilio, L. Assez commun. Platybunus corniger, Herm. Moins commun. Famille des Nemastomatidæ. Nemastoma lugubre, Muller. Sous les pierres. M. l’abbé El. Simon, habitant Postel, une des plus intéressantes parties de la Campine anversoise encore inexplorée au point de vue arachnologique, a bien voulu, à la demande de notre collègue M. H. Donckier, recueillir pour nous quelques aranéides; voici le résultat de ces premières recherches. # Famille des Attidzæ. Marpissa muscosa, Th. Famille des Lycosidæ. Lycosa terricola, Th. — Cuneata, CI. Plus commune et plus grande que dans nos environs. — perila, Ltr. — pulverulenta, Th. — accentuata, Ltr. Pardosa monticola, CI. — paludicola, CI. Cette espèce et la précédente sont peu com- munes dans nos environs. — amentala, C1. — hortlensis, Th. — pullata, CI. — palustris, L. Famille des Thomisidæ. Xysticus Kochi, Th. Espèce assez rare. Famille des Agelenidæ. Tegenaria ferruginea, Panzer. — domestica, CI. Famille des Drassidæ. Drassus Blackwalli, Th. Bonne espèce, découverte à Louette- Saint-Pierre pour la première fois. CXXVII Famille des Dictynid#æ. Dictyna flavescens, WIk. Amaurobius similis, BI. — ferox, WIk. ARANÉIDES NOUVEAUX POUR LA FAUNE BELGE. Famille des Attidsæ. GENRE MARpissA, C. K. Marpissa radiata, Grube. Espèce rare; je l'ai prise à Tilff, courant sur les plantes aquatiques, au bord de l’Ourthe. GENRE HELIOPHANUS, C. K. Heliophanus flavipes, H. Pris à Comblain-au-Pont; il saute dans les tas de pierres, à l’ardeur du soleil. GENRE Euorxrys, C. K. Euophrys æquipes, Cb. Découvert à Boitsfort sous les mousses, dans un endroit sablonneux, bien exposé au soleil. Famille des Thomisids. GENRE XYsTIcus, C. K. Xysticus luctator, L. K. Espèce très-rare partout, je l’ai décou- verte à Comblain-au-Pont, dans les hautes herbes au bord d’un chemin montagneux. GENRE OxYPTILA, E. S. Oxyptila simplex, Cb. Rare; à Tilff dans les prairies. — scabricula, Wstr. Rare; à Tilff sous les pierres dans une prairie ; elle marche très-lentement. GENRE PIsTIUs, E.S. Ce genre, dont nous n’avions pas encore de représentant, prend place dans mon catalogue après le genre Diaea. Th. Pistius truncatus, Pallas. Je l'ai pris à Tilff; il est moins rare en France et surtout en Hongrie. GENRE THANATUS, C. K. Encore un genre nouveau pour la faune de Belgique, il se place après le genre Tibellus. E.S. Thanatus arenarius, Th. Pris entre Hockai et la Baraque Michel. CXXVITI Famille des EpeiridÆæ. GENRE SINGA, C. K. Singa pygmæa, Sund. Environs de la Baraque Michel. GENRE META, C. K. Meta Menardi, Ltr. Notre collègue M. le Dr Candèze a bien voulu m'apporter le joli cocon de cette espèce, qu'il a découvert à l’entrée de la Grotte de Tilff. — Cette araignée me paraît fort rare en Belgique. Famille des Theridionidæ. GENRE ÉRIGONE, Savigny. Erigone longimana, C. K. Prise à Tilff. — antica, BI. Prise à Boitsfort. — parallela, Wider. Prise à Uccle. — nudipalpis, Wstr. Prise à Groenendael. — scabricola, Wstr. Prise à Groenendael. — atra, BI. Prise à Groenendael. Ces trois dernières espèces ont été découvertes sous les mousses par notre zélé collègue M. Mertens. — livida, BL Environs de la Baraque Michel. GENRE THERIDION. WIk. Theridion familiare, Cb. Pris à Boitsfort. GENRE Euryopis, Menge. Euryopis flavomaculata, B1. Pris à Tilff dans la vallée. GENRE ASAGENA, Sund. Ce genre nouveau pour notre faune se place dans mon catalogue près du genre Nesticus. Th. Asagena phalerata, Panzer. Pris dans une sablonnière, à Boitsfort. Famille des Scytodidææ. GENRE SCYTODES, Ltr. Nous n'avions de représentant en Belgique ni de ce genre, ni même de cette famille qui fait partie du 3° sous-ordre : Aran. gnaphosæ et prend place avant les Dysderideæ. Scytodes thoracica, WIk. Découvert à Deurne, province d'Anvers, par notre collègue M. Dietz. M. H. Donckier a rapporté de Namêche le Micariosoma festi- vum, C.K., que je n’avais encore observé qu’à Boitstort. CXXIX ARANÉIDES NOUVEAUX POUR LA FAUNE NÉERLANDAISE. Famille des Lycosidæ. GENRE Lycosa, Ltr. Z. cursor, H. Capturée dans la campagne entre Hilverding et Marden; cette espèce me paraît s’avancer peu vers le Nord ; je ne l’ai pas encore observée en Belgique. L. accentuata, Ltr. Même localité. L. miniata, C. K. Capturée entre Maartensdijk et De Bilt. L. terricola, Th. Capturée entre Hilversum et Amersfoort. Famille des Drassidsæ. GENRE PROSTHESIMA, L. K. P. petrensis, C. K. Capturée entre Hilversum et Amersfoort. GENRE CLUBIONA, Ltr, Clubiona reclusa, Cb. Environs de De Bilt. C’est à M. À. Foettinger, aide-naturaliste au Musée royal de Bel- gique, que je dois ces espèces nouvelles pour cette faune. J’ai remarqué dans son intéressant envoi que tous les exemplaires de Pardosa monticola, CI., appartenaient à la variété minima, propre aux régions maritimes. FAUNE DE HONGRIE ET MOLDAVIE (suite) (1). « Les espèces suivantes ont été recueillies à Brostenii, par M. A. Montandon. Famille des Attidæ. GENRE ATTUS, WIk. Attus rupicola, C. K. Famille des Lycosidæ:. GENRE Lycos, Ltr. Lycosa pulverulenta, C1. Se trouve également en Belgique; dans le nord et le centre de la France, en Suisse, en Corse, en Espagne, Italie, Algérie, Syrie, etc. — inquilina, CI. Rare en Belgique ; espèce septentrionale. (:) Voir les Comptes-rendus de nos séances du 7 décembre 1878, du 4° mars 1879 et du 7 juin 1879. 14 ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXII. à ê CXXX Lycosa ruricola, De Geer. Aussi de Belgique, de Hollande, de France, de Russie, ete., etc. GENRE Parposa, C. K. Pardosa Wagleri, H. Commune aussi dansles Alpes, j'en ai recueilli beaucoup en traversant le col du Saint-Gothard. — paludicola, OI. Se trouve aussi en Belgique, en Hollande, dans toute la France, etc. Famille des Thomisideæ. GENRE Xysrious, C. K. Xysticus gallicus, E. S. Bonne espèce, découverte en France, par M. E. Simon; elle vit dans les bois, sous les pierres humides. GENRE MISUMENA, Litr. Misumena valia, CL. Se trouve très-communément aussi en Bel- gique, en Hollande, en France, ete. Famille des Epeiridæ,. GENRE Epetra, WIk. Eperra gibbosa, WIk. Rare en Belgique et en Hollande; se trouve aussi en France, en Corse, ete. Famille des Theridioniqaæ. GENRE LiNypia, Lir. Linyphia bucculenta, C1. Espèce assez rare en Belgique. GENRE THERIDION, Wlk. Theridion ripartun, BI. $e trouve aussi en Belgique. — sisyphèun, CI. Très-commun en Belgique. GENRE ERIGONE, Sav. Erigone scabricula, Wstr. Famille des Dictynidæ. GENRE AMAUROBIUS, C, K. Amaurobius fenestralis, Stroem. Se trouve aussi communément en Belgique, en Hollande, dans toute la France, en Suisse, en Italie, ete., ete. — claustrarius, H. Je ne l'ai observé ni en Belgique, ni en Hollande; il est rare en France. On le trouve en Transylvanie, en Bavière, dans le Tyrol, etc. . CXXXI ORDRE DES OPILIONES, Snd, Famille des Phalangiids. GENRE PLATYBUNUS, C. K, Platybunus bucephatus, C. K. Également de Gallicie et du Tyrol. Famille des Nemastomatidsæ. GENRE NEMASTOMA, C. K. Nemastoma quadripunclatwum, Perty. On le trouve en France, dans l'Isère; en Bavière; dans le Tyrol, en Alle- magne. — luaqubre, Muller, Assez commun en Belgique et dans toute la France. J'aurai de plus à ajouter trois aranéides nouveaux pour la faune européenne, dont je donnerai prochainement les diagnoses. M. Becker fait encore la communication suivante : A notre dernière séance, M. Marchal, conservateur au Jardin botanique de Bruxelles, communiquait à M. de Borre quelques chenilles d’une espèce qui'avait exercé de grands ravages dans les cultures du Hainaut; c’étaient des chenilles de la Plusia ganvma ; depuis vous aurez sans doute observé, comme moi, l'abondance tout à fait anormale de ce papillon. Ces dégâts ont été constatés dans presque toutes nos provinces. Depuis plus de trente ans que je m'occupe d’entomologie, je n’avais jamais assisté à une pareille invasion. Dans un jardin aux environs de Bruxelles, vers le soir, sur une volumineuse touffe de pois de senteur, en deux coups de filet, j'en ai capturé dix-sept, et cela n’empêchait pas les essaims de se renou- veler plus nombreux ; littéralement chaque fleur des parterres du jardin en était couverte. C’est encore cette Plusia, existant en nombre incalculable dans nos dunes, qui venait le soir, attirée par les lumières de la digue de mer à Ostende et à Blankenberghe, incommoder les promeneurs et surtout les promeneuses. Aux environs de Paris, j'ai pu constater le même fait. Près de Meudon, dans une vaste clairière du bois, clairière remplie de fleurs et de bruyères, il en volait des milliers. L'été a été fort mauvais, pluvieux, humide, ce qui a dû empé- cher bon nombre d'oiseaux de se livrer à leur chasse habituelle ; de plus, le long hiver que nous avons subi doit avoir détruit pas mal de larves de coléoptères carnassiers ; ce peut être là une des causes CXXXII de l'apparition spontanée de cette espèce; j'attribue encore aux mêmes causes le grand nombre d'araignées que j’observe cet été, car, comme je crois l'avoir dit déjà, l’année est exceptionnelle pour cet ordre d’articulés. Un fait remarquable encore, c’est qu’au printemps, la Plusia gamma n’était pas plus fréquente qu’en temps ordinaire; ce ne sont donc que les pontes d'été correspondant aux grandes pluies qui ont toutes réussi. A la suite de cette lecture, plusieurs membres communiquent leurs observations personnelles au sujet de l'abondance extrême et inusitée de la ?/usia gamma cet étè dans presque toutes les loca- lités. M. Weinmann, se rendant d'Anvers en Zélande, en a vu le pont du bateau à vapeur littéralement couvert. M. Becker, dans son excursion à la Baraque-Michel, y a au con- traire constaté l'absence de cette Noctuelle, si abondante partout ailleurs. M. de Lafontaine demande si l’on a constaté cette année une abondance d’Ichneumonides de nature à nous faire espérer de n'avoir pas, l'année prochaine, la même multiplication désastreuse de Plusia gamma. M. le D’ Jacobs dit que les grandes espèces d’Ichneumons sont rares cette année aux environs de Bruxelles. Mais dans ses chasses en Campine, où la PZusia gamma est aussi extrêmement abon- dante, les espèces communes d’Ichneumons sont actuellement fort nombreuses. Parmi les autres Hyménoptères, les Bombus sont extrêmement rares cette année; mais les Guêpes abondent, notamment les Vespa rufa et sylvestris. M. H. Donckier annonce que M. Lallemand a pris à Dinant, le 2 septembre,la varièté Helice de Colias Edusa et qu'on lui a dit que plusieurs exemplaires en avaient été pris aux environs de Bruxelles. Le 4 août, M. Ch. Donckier a pris à Liège Emydia cribrum L., qui n’avait encore été signalée qu’en Campine par MM. Tennstedt et Becker. M. Becker pense que cette ancienne capture avait eu lieu à Postel. M. Ch. Donckier ayant eu l’occasion de revoir la collection de feu notre collègue M. Demont, il a pu s'assurer que le Notodonta, qui nous à été signalé comme Torva par M. Demont, est bien le Dromedarius, ainsi qu’il nous l'avait déjà déclaré précédemment {Compte-rendu du 7 décembre 1878), et que le Zycæna resté dou- | À K CXXXIII teux est le Z. A/con. Cette espèce a été prise à La Cuisine (Luxem- bourg). Jusqu'à présent elle n’était connue que de Hoesselt, dans le Limbourg, où M. Maurissen la prend assez abondamment. MM. Pierret et Hennuy sont les seuls membres de la Société qui se soient trouvés à Yvoir le 10 août. M. Pierret dit qu’il a pris très-peu d’insectes. Parmi les Hémiptères, il a communiqué à M. Lethierry un Homoptère qui lui était inconnu, et il remet à M. Becker quelques Arachnides qu’il a recueillis à cette excursion. Le Président invite l’assemblée à choisir une localité pour la dernière excursion mensuelle de 1879, qui aura lieu le dimanche 12 octobre. Sur la proposition de M. de Borre, l’assemblée choisit Braine-le-Comte et la forêt de la Houssière. La séance est levée à 9 heures. Assemblée mensuelle du Æ octobre 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 6 septembre est approuvé. Le Président annonce à la Société la perte qu’elle vient de faire de l’un de ses membres indigènes les plus distingués, M. le D° Félicien Chapuis, décédé à Heusy, près Verviers, le 30 septembre dernier. Une lettre de condoléance sera adressée à sa famille. M. le D' Candèze demande la parole et s'exprime comme suit : Messieurs, L’entomologie belge vient de faire une perte éminemment regrettable. Notre savant collègue, M. le D' Chapuis, s’est éteint mardi dernier 30 septembre, à la suite d’une maladie qui minait depuis plusieurs mois sa robuste constitution et qui a pris tout à coup, il y a trois semaines, une gravité telle, que tout espoir de le conserver a dès lors été perdu. Félicien Chapuis est né à Verviers en 1824. Son père pratiquait la médecine dans cette ville et y avait acquis une nombreuse clien- tèle, grâce à ses connaissances étendues en même temps qu’à son caractère plein d’aménité et de bienveillance, et au dévouement qu’il apportait dans l’exercice de son art. Dés son plus jeune âge, Chapuis s’éprit de l’entomologie. A J’Uni- CXXXIV versité, où je le rencontrai en 1847, il consacraït déjà tout le temps qu’il pouvait distraire des austères études auxquelles l'obligeait la volonté paternelle bien plus qu’une inclination innée, à récolter, déterminer et classer les coléoptères des environs de Liège. Ce fut lui qui m'initia aux joies de la chasse aux insectes. Il alluma chez moi cette passion connue de tous les entomologistes, dont j'avais à mon insu le germe. Guidé par son expérience, mon zèle fut vite à la hauteur du sien, et je crois même qu’il le dépassa quelque peu, car, l’avouerai-je, il m'arriva plus d’une fois — par une belle mati- née de juin — d'entraîner mon nouvel ami loin des leçons de patho- logie et de thérapeutique où nous appelait un trop rigoureux devoir, pour courir les bois des bords de la Meuse ou de l'Ourthe en quête de quelque coléoptère ardemment désiré! J’étais bien coupable, mais que l’entomologiste qui, dans sa jeunesse, n’a pas commis semblable péché, me jette la première pierre! Vers 1848, si mes souvenirs sont précis, Lacordaire, dont nous suivions alors le cours de zoologie et à qui nous soumettions de temps en temps le produit de nos chasses, nous engagea à récolter de préférence les larves de coléoptères — dont l'étude était alors assez négligée, — à les capturer vivantes, à les élever, à les décrire et à rédiger en commun une sorte de Catalogue raisonné, où tout ce que l’on connaissait alors sur les premiers états des coléoptères serait résumé. Un livre de ce genre, nous disait-il, pourrait guider, dans leurs recherches, ceux qui voudraient suivre la voie où, faute d’un tel ouvrage, nous devions nous-mêmes rencontrer tant de difli- cultès bibliographiques et autres. Nous suivimes cet excellent conseil et, en 1853, nous présentâmes à la Société royale des Sciences de Liège un mémoire intitulé : Catalogue des larves des coléoptères connues jusqu'à ce jour, avec la description de quelques espèces nouvelles. Cette œuvre commune, fruit d’un travail assidu de plusieurs années, fut favorablement accueillie par le monde savant et nous mit dès lors en relation avec beaucoup d’entomologistes étrangers. Que l’on me pardonne d'autant parler ici de moi que de celui à qui ces lignes sont consacrées; la raison en est simple : c’est que ma vie entomologique de cette époque se confond absolument avec la sienne, que nous n'avions alors qu'une âme dont les sentiments pour notre chère science étaient également passionnés, que les joies etles soucis résultant de nos recherches et de nos découvertes étaient communs, enfin que nous étions les /rères Siamois de l’entomo- logie liégeoise. Cela dit, je ne vais plus dorénavant m'occuper que de lui seul, car, à partir d'un séjour que nous fimes à Paris en 1852-1853, Chapuis s'étant fixé, comme médecin, dans sa ville natale, notre CXXXV association à des travaux pour lesquels la distance qui nous sépa- rait rendait la communauté difficile, vint à cesser. Cette séparation, du reste, ne porta nulle atteinte à l’étroite amitié qui nous unissait et qui continua de se manifester par de fréquents rapports. Chapuis se maria en 1855. Les soins que reclamaient sa nombreuse clientèle et sa famille naissante l’absorbèrent bientôt tellement que, pendant plusieurs années, il ne put s’appliquer à l’entomologie avec assez d’assiduité pour oser entreprendre un travail de longue haleine. Il se bornait à soigner et à augmenter sa collection, com- posée exclusivement alors des coléoptères indigènes. D’autre part, il publiait un petit livre intitulé : Ze Pigeon voyageur belge, dans lequel étaient consignées toutes ses observations concernant cet intéressant volatile : il faut savoir que Chapuis, comme beaucoup de ses compatriotes, était grand amateur de pigeons voyageurs; son colombier avait de la renommée et lui-même se plaisait à prendre part à ces concours pour lesquels les villes de nos provinces ont une certaine célébrité. Il projetait toutefois un travail étendu, et c'était sur les Xylo- phages qu'il avait jeté son dévolu. Il rassembla peu à peu d’impor- tants matériaux concernant cette famille et, en 1863, il commença la Monographie des Platypides, qu'il mena à bonne fin après trois ans de labeur. Cet ouvrage ardu révèle toute la patience, l’assi- duité d'application, la finesse d'observation de notre collègue. Il y décrit non-seulement un nombre considérable d’espèces nouvelles pour la plupart, mais il Les figure toutes, sans exception, et tel est le soin scrupuleux qu’il apporte à ses dessins, qu’il s'attache à repro- duire, avec une rigoureuse exactitude, les détails les plus minimes de la ponctuation et de la sculpture des téguments de deux cents spécimens, dont la plupart n’ont que quatre à cinq millimètres de taille. Cetouvrage terminé, Chapuis se remit à l’œuvre en vue de traiter des Scolytides, comme il l'avait fait des Platypides. Il ne publia cependant, de ce groupe, qu’un Synopsis qui parut dans les Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége, en 1869, et en outre quelques diagnoses d'espèces dans nos Bulletins. Une œuvre plus importante encore devait illustrer la fin de sa carrière. La mort de Lacordaire, qui survint en 1870, laissait inachevée l’œuvre capitale de notre maître vénéré. Le Genera des Coléoptères s’arrêtait au tome IX, c’est-à-dire à la fin des Cérambycides. Vive- ment sollicité par l'éditeur des Suites à Buffon, Chapuis entreprit la fin de cette immense révision, et il se consacra courageusement à l'achèvement d’une œuvre qu’il eut le bonheur de terminer. Suc- cessivement parurent les tomes X, XI et XII, contenant les Chryso- mélides, famille aux genres innombrables, comme chacun sait, les Erotylides et les Coccinellides. CXXXVI La courte notice que je donne ici s'adresse aux entomologistes; je n'ai donc pas à faire ressortir le mérite de la part d'intervention de Chapuis dans le Genera des Coléoptères. Cet ouvrage est trop connu pour qu’une analyse de ses derniers volumes soit nécessaire. Qu'il me suflise de dire que ceux-ci furent à la hauteur des premiers, et, en avançant cette assertion, je ne crains pas d’être démenti par ceux qui ont pu les apprécier. Chapuis laisse un nom considérable dans la science entomolo- gique. Non-seulement ses écrits sont importants au point de vue de la somme de travail qu'ils représentent, mais encore ils se distin- guent par une qualité qui résulte du caractère même de notre regretté collègue, Chapuis apportait à tout ce qu’il faisait un soin, une conscience, une réflexion remarquables. Ses moindres observations étaient scrupuleusementanalysées, etil n'émettait ses appréciations qu'avec une prudence extrême. Il se montrait aussi honnête homme dans ses écrits entomologiques que dans sa vie privée, et sa probité scien- tifique est celle de ses qualités qui, à mon sens, honore le plus sa carrière de savant. Je termine par quelques mots de son caractère. Aussi modeste que laborieux, simple de mœurs, obligeant, serviable, enjoué, d’une égalité d'humeur inaltérable, ami sûr et dévoué, le plus attentif des époux et le meilleur des pères, Chapuis laisse parmi ses concitoyens, ses amis, sa famille, le souvenir d’une nature d’élite, d’une exis- tence accomplie sans la moindre défaillance; c’est au milieu de l'amour des siens et de l'estime méritée de tous qu’il a terminé, trop prématurément hélas! une vie si nécessaire à ceux qui lui tiennent de près, si utile, si bien remplie. Chapuis n’est plus, mais sa mémoire vivra longtemps dans le cœur de tous ceux qui l'ont connu et aimé. Le Président annonce que le Conseil, depuis la dernière séance, a admis trois membres effectifs : M. V. Liénard, de Gand, présenté par MM. Th. Le Comte et Preudhomme de Borre; M. Robert Scott, de Richmond (Victoria, Australie), présenté par MM. Simson et Preudhomme de Borre, et M. Ern. Vanden Broeck, de Bruxelles, présenté par MM. Becker et Preudhomme de Borre. Le secrétaire donne lecture de la correspondance. MM. Candèze et de Borre lisent successivement leurs rapports sur le travail de M. Mélise : Zes Lucaniens de Belgique. Après avoir entendu la défense de M. Mélise contre quelques critiques de ses rapporteurs, et conformément aux conclusions de ceux-ci, l’as- semblée vote l'impression du travail de M. Mélise dans les Annales. Le rapport sur la Révision du Catalogue des Staphylinides de CXXX VIT Belgique, par M. H. Donckier de Donceel, est ajourné. Le premier commissaire, notre regretté confrère Chapuis, sera remplacé par M. Heylaerts, second commissaire, auquel l’assemblée adjoint M. Lethierry. Le Président donne la parole à M. le D' Heylaerts, qui s'exprime comme suit : l Messieurs et honorés collègues, En étudiant les Psychides de la faune européenne en 1872, etayant sous la main les travaux de Lederer, Herrich-Schäffer, Bruand, Rambur et {ulli quanti, je m'aperçus, en comparant mes spécimens avec les descriptions, que tout n’était pas encore débrouillé. En effet, pour la plupart des espèces, les chenilles, les fourreaux, les chrysalides, les femelles étaient encore inconnus. La classification reposait encore presque partout sur les mâles, et jusqu'alors on avait négligé d’y employer les femelles. La grande similitude des mâles de plusieurs espèces aurait dû engager à rechercher celles-là. Et qu'est-ce que nous voyons? Il ne faut pas seulement rétrograder jusqu’au travail d’Illiger (Syst. Verz.der Schmelt. des Wiener Gegend 1801, loc. cit. 2B. p. 77), dans lequel il nie l’existence de © de Ps. viciella Schiff.; mais nous trouvons même dans le livre, justement apprécié par les lépidopté- rologistes, de Von Heinemann (Dre Schmett. Deutschl. u.d. Schweiz) qu’il croit décrire les femelles en décrivant leurs chrysalides (vide Sleltinensis, p. 179, etc.), et qu il dit sérieusement page 178 (Gross. Schmett. 1859) que les Jeunes chenilles sortent de la femelle elle- même. Lederer néglige partoutla description deschenilles et des femelles. Herrich-Schäffer n’en dit mot, etc. Il y a heureusement Bruand, il - ya Millière, il y a notre regretté collègue Le Dr Breyer et quelques autres qui ont fait mieux. Ainsi donc le fiat lux était encore loin, et je pris la résolution de tâcher d’apporter la lumière. Avec une ferme volonté j'ai poursuivi mes investigations, j'ai consulté presque tout ce qui a été publié sur les Psychides depuis Linné jusqu’à nos jours; je me suis procuré les chenilles vivantes d’une grande quantité d’espèces, et J'ai décrit sur le vif tout ce j'ai eu. M. le D'Staudinger m'a envoyé les unica des collections de Lederer, du D’ Herrich-Schäffer et de sa propre collection ; M. le chevalier P. Millière n’a pas cessé de m'’en- voyer tout ce qui se trouve en Psychides dans les Alpes Maritimes; M. Rouast, de Lyon, et M. le D' Ottmar Hofmann (auteur de la précieuse Monographie des Psychides) m'ont envoyé, avec un louable empressement, le premier les chenilles vivantes des CXXXVIIT Psychides du Lyonnais, le second des spécimens de sa collec- tion. J'ai encore à citer M. le professeur Zeller, notre vénéré maître en lépidoptérologie, qui m'a envoyé les descriptions des Psychides des livres sur l’entomologie les plus rares, des espèces de Psyche des environs de Stettin, etc.; MM. le chevalier Mann, de Vienne, Anker, de Buda-Pesth, Failla-Tedetti, de Sicile. Et maintenant je crois être prêt. J’ai eu le bonheur d'étudier toutes les Psychides de la faune européenne, et ma monographie, si elle est digne d’y paraître, trouvera, je l'espère, une place dans vos Annales. Toutefois, il faudra attendre encore, car, comme m'écrit votre savant Secrétaire, il y a une grande avalanche de tra- vaux scientifiques pour les Annales. Cette attente peut être de longue durée, et je crois bien faire en publiant déjà maintenant les quelques novæ species et les deux nova genera qui suivent et qui se rapportent exclusivement aux Micro-Psychides. Je publierai plus tard les changements que j’ai dû faire en étudiant le genre Psyche Schrk. 1. GEN. DrABASIs, m. Petites Psychides aux ailes assez allongées, velues, non squam- meuses. Les antérieures ont dix nervures libres : il n’y a qu’une seule nervure dorsale (interne)/forte; la 2 supérieure est très-mince. La tête est petite et porte des pseudopalpes passablement longs et des antennes assez longues, dont les barbules s'épaississent vers leur extrémité. Le thorax et l'abdomen sont assez minces. Les tibias postérieurs ne portent qu’une seule paire d’éperons. La seule espèce de ce genre est : D. Helicinoides, m. d' parva; antennis fuliginosis composito-pinnatis; alis fuscis oblongis, griseo-villosis non squammatis; ciliis longis dilutioribus. Alæ anteriores costis X ; cellula intrusa nulla. Thorace, abdomine pedibusque griseo-pilosis. Expans. alarum 13 millim. Femina involucraque ignota. Habitat Græciam. (Mons Parnassus.) L’exemplaire unique se trouve dans la collection du D" Stau- dinger. Ce genre relie Psyche Schr. à Apterona, Mill. 2. Espèces nouvelles du GENRE EPICHNOPTERYX, Hb. a. E. Flavescens, m. GO‘ parva ; antennis composito-pinnatis; alis flavescentibus, sub- sericeis; marginibus, præsertim apicem versus, fere aurantiacis ; Re nt Ve, CXXXIX ciliis dilutioribus, fere albescentibus, nitidis. — Alæ anteriores costis X. Thorace, abdomine pedibusque stramineo-pilosis. Expansio alarum 9,5 millim. Habitat Ala Tau (Turkestania Rossica.) Quatre exemplaires dans la collection précitée. b. E. Staudingeri, m. 9‘ parva; antennis composito-pinnatis, alis albis pellucidis, dilute brunneo-marginatis, nervulis obscurioribus. Alæ anteriores costis X; ciliis albidis nitidis. Thorace abdomineque nigris, albo- pilosis. Expans. alarum 9 millim. Habitat : Sarepta, Deux exemplaires dans la collection précitée. (Publiée déjà dans le Naturaliste du 15 avril dernier.) c. E. Millierei, m. O parva ; antennis composito-pinnatis; alis albo-griseis subdia- phanis, subsericeis,; ciliis albidis nitidis. Alæ anteriores costis VIII. Thorace abdomineque nigris, albo-venosis. Expansio alarum 11 millim. Habitat : Montes Uralenses meridionales. Un exemplaire dans la collection précitée. (Publiée déjà dans le Naturaliste, 15 avril 1879.) e. E. Hofmanni, m. G'parva;antennisnigris composito-pinnatis dentibus longioribus; pseudopalpis longe pilosis. Alis brunneo-fuscis margine obscuriori; ciliis dilutioribus subnitidis. Alæ anteriores costis X. Pedibus dilute griseis. Expansio alarum 9 millim. Habitat : Palermo. Un exemplaire dans la collection précitée. (Publiée déjà dans le Naturaliste, 15 avril 1879.) 3. GEN. BIUGIS, m. Ce genre a pour les mâles les mêmes caractères que le genre Epichnoptleryx, Hb. Les femelles, au contraire, sont pourvues d'antennes et de pattes articulées. La tête porte des yeux à facettes et leur oviducte est très-distinct, elles sont pourvues d'une {ouf anale. La tête et les trois premiers segments sont couverts d’un duvet long, dense et cotonneux. Elles ne quillent jamais leur fourreau. Les chrysalides femelles sont pourvues d’enveloppes (étuis) pour les antennes, les pattes et les ailes. a. B. Bombycella, Schiff. b. B. Pectinella, F. CXL 4. Espèce nouvelle du GENRE FuMEA, Hb. a. F. Rouasti, m. G' antennis composito-pinnatis, fuliginosis; alis griseis dense squammatis, oblongis; ciliis albidis subnitidis. Alæ anteriores cos- tis XI; cellula media cellula intrusa, alæ posteriores costis VII. Thorace abdomineque nigris griseo-villosis. Pedibus canis; tibiis posterioribus latis, compressis. Expansio alarum 12-14 millim. Habitat : Ala Tau (Turkestania Rossica). Trois exemplaires dans la collection précitée. M. le D' Heylaerts met sous les yeux de l’assemblée les dessins « destinés à accompagner sa monographie, et qui pourront former trois planches. Il enverra avant la fin du mois la première partie de cette Monographie de Psychides. MM. Çapronnier et Fologne sont désignés comme rapporteurs. M. Becker demande la parole et lit successivement deux notes : DESCRIPTIONS D’ARANÉIDES EXOTIQUES NOUVEAUX par Léon Becker. Zn SOUS-ORDRE. — THERAPHOSÆ. FAMILLE DES AVICULARIDÆ. GENRE PACHYLOMERUS, Ausserer 1871. Pachyloscelis, Luc. 1836? Sphodros, WIk. 1842. Mygale, WIk. 4837 Cteniza, C. K. 1839. Ctenixa, Sells. 4837. Mygale, Henz. 1841. Actinopus, Luc. 4837. Pacyloscelis, Dol. 1852. Pachylomerus pustulosus, Sp. nov. Q Cephal. long. 9 millim. larg. 7 millim. Longueur totale ee millim. Pattes 4, 1, 2, 3. Céphalothorax plus long que large; partie céphalique assez éle- vée, convexe, terminée carrément en avant, s’abaissant vers la par- tie thoracique qui est plate, séparée de celle-ci par un sillon creux; brun-rougeâtre foncé, luisant, avec une petite bordure plus claire; fossette assez profonde en forme d’U. Les huit yeux massés sur une plaque arrondie un peu plus large que longue, noi- râtre, formant une légère saillie; par devant, au bord du bandeau, deux gros yeux ronds fortement en saillie, écartés l’un de l’autre de deux fois leur diamètre; plus haut deux yeux ronds plus petits, rapprochés l’un de l’autre; et en 3° ligne, deux petits groupes laté- raux de deux yeux chacun rapprochés des bords de la plaque, allongés, se touchant presque; ces deux groupes sont aussi séparés CXLI que les deux gros yeux antérieurs ; au milieu de la plaque, derrière laseconde ligne d’yeux, deux petits tubercules, suivis sur le cépha- lothorax d’une rangée de tubercules un peu plus gros se prolon- geant jusqu'à la naissance de la fossette, un petit crin noir sur chaque tubercule; quelques-uns plus petits sur les côtés. Abdomen d’un gris-fauve, violacé, plus pâle que le céphalothorax, milieu rembruni, sans dessin distinct, rugueux, couvert de petits tuber- cules supportant des crins courts, noirâtres. Plastron triangulaire, plus long que large; dans la partie large qui est par en bas, deux fossettes latérales. Lèvre courte, plus large à sa base. Pattes- mâchoires allongées; chélicères horizontales courtes et très-larges munies d’un petit crochet solide. Pattes peu longues, robustes, velues, épineuses; la % paire qui est la plus remarquable présente une hanche forte, arrondie, fémur gros, très-renflé à l'extrémité, tibia court, gros, comprimé à sa base, très-renflé égale- ment à l’autre extrémité qui est hérissée d’une quantité de petits crins supportés par des tubercules; une impression bien marquée en dessus de la base de cet article; métatarse et tarse très-courts, velus. Par la position des yeux surtout, notre pustulosus diffère forte- ment des Pachylomerus solstitialis, Henz (Mygale), carolinensis, Henz (Mygale), et Audouintii Lucas. (Pachyloscelis); elle est voi- sine de cette dernière espèce. Mâle inconnu. Cette intéressante araignée m'a été rapportée de Guanajuato (Mexique), par M. E. Van Bruyssel. SCODRA, n0Y. gen. Céphalothorax plus long que large, partie céphalique peu élevée ; ligne dorsale apparente, plaque oculaire grande, aplatie, ce qui rend les yeux médians peu saillants; chélicères horizontales, fortes; pas de lobes maxillaires, insertion de la patte-mâchoire terminale; pattes longues, assez robustes, sans épines; une profonde fossette dorsale; deux griffes aux tarses, recouvertes par une très-épaisse scopula. 1 Ce nouveau genre, très-rapproché du genre Scurria, C. K. 1850, en diffère surtout par la profondeur de la fossette dorsale, par le peu d’élévation des yeux médians; chez Scurria, ces yeux sont tellement en relief, qu'une ligne tendue à leur base ne toucherait pas les latéraux ; de plus, la seule Scwrria connue jusqu’à présent, la S. fasciata, Lx. (Mygale) habite l'Asie méridionale, tandis que la nôtre nous arrive de Liberia. La Scurria geniculata, C. K. 1850, qui fait actuellement partie du sous-genre Acanthoscurria, Aus- serer, provient du Brésil. CXLIT Scodra Aussererii, Sp. nov. Q Cephal. long. 22 millim. larg. 20., longueur totale 53 millim. Pattes 1, 4, 2, 3et 1, 4 —2, 3. Céphalothorax aplati au dessus, à pubescence fauve, avec une fine bordure claire; ligne dorsale un peu visible; partie céphalique à peine plus élevée que la partie thoracique, séparée de celle-ci par un sillon bien marqué; fossette médiane triangulaire, profonde. Les huit yeux placés sur une plaque cornée, en largeur, présentant un relief au milieu, sur le bord duquel les yeux médians sont pro- fondément enchâssés, tandis que les antérieurs font saillie; une ligne tendue de la base des médians, toucherait les latéraux au milieu; la ligne des quatre yeux antérieurs est courbée en avant; ils sont de même grandeur, les médians un peu plus écartés l’un de l'autre que des latéraux; les yeux de la seconde ligne sont très- séparés au milieu, groupés de chaque côté, petits, se touchant pres- que, ils sont courbés en sens inverse de la l”° ligne ; si ce n’était le léger rapprochement des yeux médians antérieurs, ils formeraient deux groupes distincts ; sur la plaque noire les yeux se détachent en rouge brillant. Abdomen couvert de longs poils fauves, épais; une ligne plus noire longitudinale avec un dessin découpé, vague- ment indiqué, six points noirs enfoncés distincts. Plastron allongé se terminant en pointe par dessous, échancré fortement sous la lèvre ; celle-ci presque carrée, recouverte ainsi que le plastron, les hanches des pattes, les trochanters et les fémurs (par dessous) d'une très-épaisse couche de poils noirs courts, veloutés. Pattes-mâchoires assez longues, également veloutées par dessous; les bords des hanches garnis de poils rouges vifs. Chélicères robustes à long crochet uni: le bord inférieur de la rainure armé de nombreuses petites denticulations aiguës, cachées sous les poils rouges qui gar- nissent les deux bords. Pattes longues, très-velues; fémurs I très- courbés; cette courbure interne dépourvue de poils longs; une grande tache très-noire aux tarses et métatarses des quatre paires ; deux traits en longueur, noirs, bien nets à la base des tibias de la 4 paire ; les bords de chaque articulation plus pâles; les métatarses et les tarses garnis d’une épaisse scopula ensevelissant les griffes et faisant paraître les extrémités carrées. Filières grêles, longues, dépassant l’abdomen. Mâle inconnu. Nous devons ces exemplaires à l’obligeance de notre collègue M. Heylaerts, de Breda, qui les a reçus de Liberia. Je dédie cette remarquable araignée à M. Anton Ausserer, le savant auteur d’un remarquable travail sur les Avicularidæ, qui a bien voulu m'aider dans la détermination souvent si difficile de ces grandes espèces exotiques, CXLITTI GENRE AVICULARIA, Lamarck, 1818. Mygale, Wik. 1805. Eurypelma, C, K. 1850. Avicularia, Lam. 1818. Avicularia, Thor. 4870. Theraphosa, Eichwald. 1830. Avicularia De Borrii, Sp. nov. Q Cephal. long. 18 millim., larg. 13 millim.; long. totale, 36 millim. Pattes 4 — 1,2, 8. Céphalothorax un peu plus long que large, coupé carrément en avant, peu convexe; fossette petite, profonde; ligne dorsale appa- rente; couvert de poils fauves, éclairci sur les bords; stries rayon- nantes distinctes. Les quatre yeux antérieurs en ligne presque droite, les deux du milieu plus gros, un peu plus écartés entre eux que des latéraux ; les gros yeux médians soulevés sur la plaque de telle façon qu’une ligne tendue de leur base effleurerait à peinelehaut des latéraux; les yeux postérieurs largement séparés au milieu en deux petits groupes latéraux, les médians plus petits et plus bas. Abdomen couvert de poils fauves. Plastron ovale, uni; lèvre aussi longue que large, quadrangulaire. Chélicères longues, très-fortes ; crochet robuste, aigu, muni d’une petite dent à sa base; rainure bordée de longs poils rouges et d’une rangée de denticulations. Pattes fortes, assez courtes, inermes, velues; une épaisse scopula aux métatarses et surtout aux tarses, plus large en avant, ce qui fait paraître les extrémités carrées. G' Pattes 4, 1, 2,3. Un peu plus petit. Prolongement épineux au tibia I, fortement recourbé en dedans, assez aigu, avec une protu- bérance courte et grosse dans la courbure interne. ; Cette espèce est voisine de l’irsutissima figurée par Koch (Die Arachniden, vol. IX, fig. 738). Elle s’en distingue par sa longue pubescence, la position des yeux et surtout par le prolongement épineux du tbiaL. Cette araignée, appartenant au Musée de Bruxelles, provient de Paramaribo (Surinam). Je la dédie à notre collègue M. de Borre, notre zélé secrétaire, qui a bien voulu me la communiquer. GENRE EURYPELMA, C. K. 1850. Mygale, Ltr. 1806. Lasiodora, GC. K. 1850. Mygale, Wik. 1837. Avicularia, Th. 1870. Eurypelma, C. K. 1850. Eurypelma Dupontii, Sp. nov. Q Cephal. long. 20 millim. larg. 18 millim.; longueur totale, 55 millim. Pattes 4, 1, 3, 2. Céphalothorax presque glabre, coupé carrément en avant; partie CXLIV céphalique-élevée, arrondie, séparée par son élévation même de la partie thoracique, cette élévation s’abaissant dans la fossette médiane qui est profonde, grande, et en largeur comme les autres Evrypelma. Strie longitudinale apparente. Les huit yeux appliqués sur une plaque noirâtre ovale, en largeur, assez haute et grande ; les quatre du milieu en carré, les antérieurs plus gros, jaunes, brillants comme des yeux de chat; les postérieurs plus petits, un peu plus écartés l’un de l’autre que les antérieurs; ces quatre yeux sont portés sur une éminence arrondie assez saillante pour qu'une ligne tendue de leur base efleure seulement la surface des latéraux; ceux-ci plus petits; les deux lignes d’yeux sont presque droites, malgré que, vues de face, elles semblent courbées en avant; les gros yeux antérieurs médians sont séparés d'à peu près deux fois leur diamètre. Abdomen noir profond, recouvert de poils noirâtres et de poils roux, ceux-ci plus longs et espacés. Plastron large, découpé, se rêtrécissant vers le bas. Lèvre carrée à bords arrondis, un peu étranglée vers le bas. Pattes-mâchoires allongées ; lames maxillaires divergentes munies chacune d’une forte apophyse épineuse, longue, au bord interne supérieur; ce bord garni de poils roux serrés; à la base de ces lames, ainsi qu’au bord supérieur de la lèvre, une quan- tité de très-petits tubercules noirs, brillants, serrés, supportant chacan un petit crin noir. Chélicères horizontales solides, le ero- chet sans denticulations, petit, noir, corné, se replie contre le bord garni de longs poils fauves, et armé d’une douzaine de petites denti- culations noires. Pattes grêles, épineuses ; fémurs garnis en dessous, du côté externe, de longs poils fauves; une rangée de six à huit épines aux métatarses de la 4° paire; scopula très-serrée aux tarses, non divisée, arrondie en avant (caractère générique). Quelques épines aux métatarses de la 3° paire; griffes assez longues, dente- lées, bien dissimulées sous les scopulas. G' Pattes 4,1,2,3: un peu plus petit; abdomen pas plus long que le céphalothorax ; le corps plus grêle fait paraître les pattes plus longues. Tarse de la patte-mâchoire court, arrondi, velu, comme feutré, dépassant le bulbe; celui-ci simple, placé par dessous, se dirigeant de haut en bas, pyriforme, terminé en pointe contournée aiguë, mais assez courte. Extrémité du.tibia de la l'epaire de pattes munie de deux fortes apophyses épineuses en forme d’éperon et de deux autres épines semblables en face, mais beaucoup plus petits; scopula aux tarses et métatarses ; à la 2° paire, deux épines courtes au bout du tibia, une autre à la base; scopula aux tarses et méta- tarses; à la 8° paire, scopula au tarse et jusqu’à la moitié du méta- tarse; à la 4° paire, scopula au tarse se prolongeant un peu sur le métatarse. Cette belle espèce est voisine de l’Z. Sleindachneri Ausserer; en PP Pt lee TT TT TT JS CXLV elle en diffère par la forme du bulbe génital; chez la Sfeindachneri, ce bulbe est prolongé, assez grêle; chez la Dupont, il est pyriforme un peu contourné, robuste, plus court et replié vers le milieu en forme de genou; le tarse est aussi plus petit et moins arrondi; elle s’en éloigne encore par les épines du tibia de la 1° paire de pattes que j'ai décrites plus haut; les yeux médians antérieurs sont égale- ment plus écartés. Cette araignée m’a été rapportée du Mexique par M. Ernest Van Bruyssel; je la dédie à mon savant ami M. Dupont, l’éminent direc- teur de notre Musée royal d'Histoire naturelle, DESCRIPTIONS D'ARANÉIDES D'EUROPE NOUVEAUX par Léon Becker, GENRE DRassus, WIk. Drassus Montandonii, Sp. nov. O' Céphal. long. 2 millim. larg. 1, 4; longueur totale, 5 millim. Pattes 4, 1,2, 3. Céphalothorax fauve-rougeàtre, unicolore, ovale allongé, rétréci en avant, front étroit. Yeux antérieurs formant une ligne légère- ment courbée en arrière; les médians plus gros et plus rapprochés entre eux que des latéraux; yeux supérieurs formant une ligne presque droite; les médians, plus gros que les médians antérieurs, et plus rapprochés entre eux que des latéraux, la ligne des yeux supérieurs plus large que l’antérieure. Abdomen oval, gris-ver- dâtre pâle, à pubescence gris-blanchâtre avec une ligne un peu plus foncée, vaguement indiquée, partant du céphalothorax et des- cendant jusqu’à la moitié de la longueur de l’abdomen. Pattes fauves plus pâles que le céphalothorax. Patte-mâchoire assez robuste, fauve, avec les deux derniers articles noirâtres; fémur presque droit; patella plus longue que large, légèrement courbée; übia plus court, un peu plus étroit à l'articulation, élargi dans le haut, apophyse plus courte que l’article, assez difficile à voir, se dirigeant en haut, légèrement détachée du tarse contre lequel par moments elle paraît appliquée, courbée, aiguë; tarse plus long que les deux articles précédents, ovale, convexe, allongé, recouvrant et dépassant le bulbe; le lobe externe de celui-ci assez développé, surmonté dans le haut d’une petite apophyse noire, courte, recour- bée en dedans. Q inconnue. Moldavie. Ce Drassus fait partie du groupe de notre D. troglodytes, C. K ; il est voisin des D. minusculus, L. K. et invalidus, Cb.; il diffère de ce dernier surtout par la position des yeux encore plus resserrés, ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXII, J CXLVI et du premier par l'abdomen concolore et la forme de l’apophyse tibiale. Je dédie cette espèce à M. Arn. Montandon, zélé naturaliste suisse, habitant la Roumanie, à qui nous sommes déjà redevables de beaucoup de communications précieuses. GENRE HARPAOTES, Templ. Harpactes Le Honii, Sp. nov. Q Céphal. long. 2,5 larg. 1,4; longueur totale, 5 millim. Pattes 4 1,28: Céphalothorax rougeûtre, luisant, bombé, les stries rayonnantes finement indiquées. Abdomen ovale très-allongé, fauve-rougeûtre, moins rouge que le céphalothorax, recouvert de quelques poils blanchâtres. Chélicères saïllantes, horizontales. Pattes fauve-pâle, longues, fines. Plastron en forme de cœur, très-grand, occupant presque toute la surface inférieure. Six yeux resserrés, placés sur une petite plaque noire luisante, deux devant, allongés, occupant tout le bord du bandeau, les quatre antérieurs formant une ligne très-courbée, les latéraux également allongés et les médians ronds plus gros que tous les autres. g' inconnu, Moldavie. Capturé par M. A. Montandon. Je dédie cette espèce à mon regretté collègue le major H. Le Hon, le savant naturaliste, enlevé trop tôt à la science et à ses amis. GENRE LiNypHiA, Latr. Linyphia encausta, Sp. nov. Q Céphal. long. 1 millim.; longueur totale, 3 millim. Pattes 15 214,3: Céphalothorax légèrement allongé, arrondi par devant, fauve- rougeâtre, finement bordé de noir, un peu rembruni vers la fos- sette médiane; stries rayonnantes peu distinctes; yeux se détachant nettement en noir; la ligne antérieure courbée en avant, la ligne postérieure courbée en sens inverse, Les deux yeux du milieu anté- rieurs ainsi que les quatre latéraux se touchant; les médians posté- rieurs séparés l’un de l’autre d’un peu plus que la largeur de leur diamètre ; bandeau presque aussi large que l’aire oculaire. Pattes fauve-pâle, fines, longues. Abdomen d’un brun rougeâtre plus pâle que le céphalothorax, orné de petites tachettes blanches disposées comme suit : à la partie supérieure, deux taches arrondies de chaque côté, suivant le contour de l’abdomen ; un peu plus bas, deux groupes latéraux de quatre tachettes chacun formant une croix; entre ces groupes un petit trait perpendiculaire puis deux chevrons formés de deux petites tachettes chacun, la supérieure XLVIT petite, ronde, l'inférieure plus grosse; d’autres taches sont dissé- minées sur les côtés. Mâle inconnu. Moldavie; capturé par M. A. Montandon. Notre savant confrère, M. van Lansberge, gouverneur général des Indes néerlandaises, adresse, par l’interméuiaire de M. le D' Candèze, le travail suivant : DIAGNOSES DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE BUPRESTIDES ET DE SCARABAEIDES DE LA MALAISIE. 1. Catoxantha Netscheri. Viridi-ænea, capite thoraceque nigro-viridibus,hoc maculis duabus testaceis, elytris maculis duabus arcuatis testaceis pectore toto viridi-æneo,abdomine testaceo, pedi- bus nigro-viridibus, antennis nigris. Caput sulcatum, grosse punc- tatum, clypeo piloso. Thorax trapezoidalis, planus, disco vage late- ribus crebre profundeque punctatus, præsertim in maculisbasalibus, postice subcarinatus. Elytra rugose punctata, parte posteriori cre+ berrime confluenter punctata, sutura apice spinosa. Pectus crebre, lateribus confluenter punctatum. Abdomen vage leviter punctatum segmento ultimo profunde emarginato. Pedes punctati. Long. 70, lat. 25 millim. Cette belle espèce m’a été envoyée de Sumatra (pays des Bataks), par M. Netscher, actuellement membre du Conseil des Indes et zélé promoteur des sciences, à qui je me plais à la dédier. Elle diffère de la C. bicolor et espèces voisines par l'absence de tubercules aux angles postérieurs du corselet, les taches jaunes étant sur le même plan que le reste du corselet, lequel se distingue, en outre, par sa forte ponctuation, le peu de sinuosité de ses bords latéraux et son aplatissement sur le disque. Une différence notable consiste dans la couleur de la poitrine. Les taches des élytres sont arquées avec la convexité antérieure. 2. Chrysochroa Bimanensis. Rubro-cuprea, elytris viridi- æneis, regione scutellari azurea, apice obscure cupreo, prosterno cyaneo. Caput profunde excavatum. Thorax longitudine multo latior, lateribus crebre punctatus, medio lævior, subcarinatus, carina magis aurea. Elytra punctato-striata, striis 4 elevatio- ribus rugose punctata, apice serrata, sutura dentata. Subtus cum pedibus fortiter punctata, sterno abdominisque processu cyaneis, pedibus viridi-æneis. Magnitudo C. fulminants. Ile de Bima. Espèce très-tranchée. La description en est malheu- CXLVIII reusement défectueuse, l’exemplaire sur lequel elle est faite étant incomplet. 3. Chrysodema foraminifera. Viridis, prothorace utrinque fovea parva, rotundata, rubro-aurea instructo, subtus aurea, pedi- bus viridibus, tarsis brunneisarticulo ultimo viridi. Caput foveatum, antice transverse elevatum, aureum. Thorax disco bisulcatus, punc- tatus, basi utrinque foramine triangulari instructus, puncüs lateri- bus confluentibus. Elytra striato-punctata postice margine cœru- lea, serrulata, foveis tribus posthumeralibus, duobus que posticis ornata, foveis his cupreis. Corpus subtus pedesque rugosi. Antennæ obseure brunneæ. Long. 25-30 millim. Flores. Reconnaissable aux petites fossettes triangulaires basales du corselet. Les fossettes des élytres manquent parfois, soit en partie, soit en totalité. 4. Belionota intermedia. Obscure viridi-cyanea, capite thora- ceque nigro-æneis, hoc angulis basalibus rubris, pectore lateribus abdominisque segmentis rubro-maculatis, pedibus æneis, antennis nigro-ænels. Sumatra. Voisin dela B. scutellaris qu’elle représente à Sumatra, cette dernière espèce habitant particulièrement l’île de Java. Elle se trouve cependant aussi à Bornéo et Banca, conjointement avec la B. intermedia. Celle-ci estintermédiaire entre les B. scutellaris et fatlaciosa. Elle à la couleur de la première, mais le corselet et l’écusson de la seconde. Elle diffère des deux par la couleur des segments de l'abdomen qui sont rayés de rouge. Il y à aussi une tache rouge de côté qui s'étend sur l’extrémité des hanches et la partie visible du dos. 5. Belionota Hilæ. Aureo-viridis, elytris cupreo-brunneis, basi dilutioribus, corpore subtus lateribus igneo, abdominis seg- mentis basi nigris, pedibus obscure cyaneo-viridibus. Hila (Amboine). Très-voisin de la B. sumpluosa, mais ayant le corselet plus étroit et bien moins fortement ponctué. L’écusson est vert, finement ponctué. La couleur du corps en dessous est com- plétement différente. Taille de la B. sumpluosa. 6. Catharsius Timorensis. Niger, opacus, elytris sericeo-ru- gosis, subtus nitidus, pedibus fusco-pilosis. Mas : Caput cornutum ; thorax retusus utrinque cornu instructus, inter cornua emargi- natus. Femina : Caput linea elevata transversa medio dentata instructum; thorax antice linea transversa munitus. Long. 10-30. Lat. 7-14 millim. Archipel de Timor. Très voisin du C. Molossus. Il en diffère par la granulation du corselet qui est plus fine et par la forme de l’êlé- vation antérieure qui est légèrement émarginée, tandis que dans le C. Molossus, elle s’avance en triangle obtus. Cette conformation fait paraitre le prothorax plus étroit. À u à ) ci CXLIX 7. Apogonia Ilævicollis. Aenco-nigra, nitidissima, quadrato- ovata, antennis tarsisque fuscis. Caput latum, oculis valde distan- tibus, clypeo integro, rugoso, punctato, fronte leviter punctata, vertice fere Iævi. Thorax convexus, latus, brevissimus, punctis paucis instructus, medio lævigatus. Scutellum convexum, impunc- tatum. Elytra postice rotundata, remote punctulata, striis angustis bigeminatis instructa. Corpus subtus, pygidium propygidiumque remote sat fortiter punctata. Tibiæ anticæ tridentatæ. Long. 6-8 millim., lat. 3-4. Java et Sumatra. Reconnaissable à sa forme carrée, la largeur de la tête et l’absence presque complète de ponctuation sur le corselet. Cette dernière particularité la distingue de l'A. granum, Burm, dont elle est du reste voisine. 8. Apogonia heptagona. Aeneo-nigra, nitida, breviter ovata, antennis tarsisque fuscis. Caput confertissime punctatum, clypeo subemarginato, leviter reflexo. Thorax crebre subtilissime punc- tulatus, basi medio elevato productus, lateribus ampliatus, con- vexus. Sceutellum convexum, fere læve. Elytra crebre haud pro- funde punctata bigemellato-striata, striis latis, punctulatis. Corpus subtus confertim punctatum, præcipue pectore, pygidio longitu- dinaliter carinato. Tibiæ anticæ bidentatæ. Long. 7, lat. 3 1/2 millim. Borneo. Cette espèce a le corselet dilaté latéralement et prolongé âu milieu à la base, ce qui lui donne une forme heptagonale. M. Burmeister décrit une espèce de Borneo qu’il nomme sphærica et dont les caractères s’appliqueraient assez bien à cette espèce-ci, si ce n’est qu’il n’est fait aucune mention, ni de la forme insolite du corselet, ni de la carène pygidiale. 9. Apogonia cribrata. Statura À. raucæ sed dimidio minor, ænea, subtus nigra, antennis rufis, tota æqualiter confertissime punctulata. Clypeus nigricans, subemarginatus, leviter reflexus. Thorax convexus, lateribus rotundatus. Elytra apice rotundata, ampliata, striis punctulatis fere haud perspicuis. Pygidium grosse punctatum. Tibiæ anticæ bidentatæ. Long. 6,7 millim. Java. 10. Apogonia rugosa. Parvula, fusca, tota fortiter punctata; pedibus dilutioribus lævioribusque. Caput sat magnum, clypeo rotundato, integro, brevissimo, oculis valde distantibus, fronte medio impressa. Elytra distincte gemellato-striata. Pygidium brun- neum. Tibiæ anticæ obsolete bidentatæ. Java. Du triple plus petite que l'A. rauwca, dont elle a, du reste, la forme, reconnaissable à son chaperon trés-étroit formant un croissant autour du front et à sa forte ponctuation qui la fait paraître rugueuse. CL 11. Ancylonycha flaviventris. Cylindrica, brunnea, elytris dilutioribus, abdomine testaceo. Caput sat magnum, rugoso-punce- tatum, clypeo medio elevato emarginato. Thorax brevis, latus, lateribus medio ampliatus, postice constrictus, pruinosus, fortiter punctatus, linea medio elevata. Elytra elongata, crebre punctata, subcostata, sutura elevata. Pectus griseo-pilosum. Abdomen pygi- diumque nitida, subtiliter punctata, breviter tomentosa. Tibiæ anticæ tridentatæ. Metatarsus brevis, latus. Long. 17, lat. 8 millim. Timor. Voisine de l'A. constricla, mais plus petite et en diffé- rant par la couleur irisée du corselet et les côtes des élytres qui sont à peine indiquées. 12. Ancylonycha Celebensis. Cylindrica, statura A. con- striclæ, brunnea capite thoraceque obscurioribus abdomine pygi- dioque testaceis, tota pruinosa. Caput rugoso-punctatum, clypeo medio elevato, emarginato. Thorax lateribus ampliatus, postice constrictus, grosse punctatus medio linea lævi. Elytra grosse haud profunde punctata, subcostata. Pectus griseo-tomentosum. Abdomen parce subtiliter punctulatum. Long. 17, lat. 8 millim. Ile de Célèbes dans toute son étendue, îles Sangir. Voisine de l'espèce précédente, mais ayant la tête et le corselet plus larges et les côtes des élytres plus distinctes et se distinguant, en outre, par la couleur plus foncée, entièrement pruineuse. 13. Rhopea Aruensis. Oblongo-ovata, fusea pilis squammifor- mibus griseis vestita, capite margineque anteriori prothoracis pilis erectis instructis, pedibus nigris, antennarum clava testacea. Caput clypeo lato, medio elevato, emarginato, vertice transverse subcari- nato. Thorax convexus latitudine multo brevior, lateribus rotun- datis. Scutellum lateribus rotundatum. Elytra haud costata, postice tuberculo piloso instructa. Pectus pilosum. Abdomen medio lævi- gatum. Pygidium parce pilosum. Pedes nitidi, fere læves. Mas flabello 5-, fem. 4-articulato. Long. 30, lat. 14 millim. Iles Arou. 14. Exopholis pinguis.Valida, convexa, rufo-brunnea, thorace, antennis pedibusque nigricantibus. Caput latitudine paulo brevius. oblongo-rugoso-punctatum, clypeo leviter reflexo, rotundato, genis ochraceo-pilosis. Thorax reticulato-punctatus, linea longi- tudinali elevata. Scutellum punctatum. Elytra convexa, postice ampliata, apice separatim rotundata, reticulato-punctata, costis 10 elevatis lævibus apicem haud attingentibus, sutura obscuriore latioreque, lateralibus basin versus evanescentibus. Propectus pilosus. Mesosternum brevissimum, paulo productum, metaster- num medio impressum vage punctatum lateribus punctatis, pilosis. Abdomen medio aciculato-punctatus, versus latera ochraceo- pilosus. Pygidium rugosum. Tibiæ anticæ tridentatæ, Gente supe- riore minimo. Long. 35, lat. 15 millim. CE — CLI Intérieur de Sumatra. Ayant la forme massive de l’Æ. costata Burm. dont elle se distingue par sa taille beaucoup plus grande, sa couleur plus foncée et les côtes des élytres qui sont plus étroites et plus prononcées. Entre chacune des quatre premières côtes, il yen a encore une rudimentaire. L’Æ. costala est très-rare et ne se trouve que dans la partie occidentale de Java. Anomala anchoralis. Minuta, testacea, capite tarsisque rufo- brunneis, thorace elytrisque nigro-maculatis. Caput rugoso-punc- tatum, clypeo breve rotundato. Thorax brevis, lateribus dilatatus, subtiliter vage punctulatus, disco nigro-bimaculatus. Scutellum testaceum, vage punctulatum. Elytra fortiter punctato-sulcata, humeris nigricantibus macula angusta suturali scutellum amplec- tente apicem versus utrinque dilatata anchoram simulante nigra. Pygidium convexum, subtilissime punctulatum. Corpus subtus concolor, pectore breviter piloso abdomine vage punctato. Anten- narum clava mediocris. Tibiæ anticæ bidentatæ. Long. 7; lat. 3 1/2 millim. Java. Cette jolie espèce est voisine de l'A. varicolor Schhr., mais de moitié plus petite. Le dessin du corselet est identique, mais celui des élytres est différent. La tache discoïdale est cependant sujette à disparaître en partie. 16. Anomala luctuosa. Ovata, tota nigra, nitida, pectoris late- ribus abdominisque segmentis tomento griseo maculatis. Caput parvum, crebre punctulatum, clypeo antice recto, sat fortiter mar- ginato, Thorax antice angustatus, basilobatus, urfdique marginatus, sat fortiter punctulatus, angulis baseos paulo productis. Scutellum medio punctulatum. Elytra pone humeros ampliata, dein angus- tata, fortiter punctato-striata. Pygidium rugosum, griseo-pilosum. Corpus subtus punctulatum; tibiis anticis edentatis, cæteris griseo- setosis. Long. 15, lat. 7 millim. Amboine, Ceram. 17.Anomala Ternatana. Præcedenti similis sed major,brunneo- testacea, ovata, elytrorum marginibus nigricantibus, subtus magis obscura, abdominis segmentis macula nigra necnon fasciculo griseo ornatis. Caput obscurum, punctulatum, clypeo recto marginato. Thorax antice angustatus, vage punctatus. Scutellum parce puncta- tum nigro-marginatum. Elytra sat fortiter striato-punctata. Pygi- dium rugosum, pilosum. Pectus griseo-pilosum. Pedes obscuri, femoribus margine posteriore flavo. Tibiæ anticæ inermes. Anten- narum flabellum brevissimum. Long. 18, lat. 9 millim. Ternate, Batchian, Gilolo. Forme de l’espèce précédente, dont elle diffère par la couleur, la taille et le corselet un peu plus large. 18. Anomala (Euchlora) pulchripes. A./urineipaulo minor, breviter ovata, viridis, thoracis marginibus corpore subtus femori- CLIT : busque fulvo-cupreis, tibiis tarsisque metallico-viridibus. Caput crebre punctulatum, clypeo rugoso. Thorax æqualiter crebre punctatus. Scutellum medio punetis nonnullis ornatum. Elytra geminato punctato-striata, interstitiis crebre punctulatis, punctis suturam versus fortioribus, minus frequentibus, inter striis 4 et 5 plicaturis transversis. Pygidium rugosum, apice fulvescens. Corpus subtus nitidum impunctatum, pectoris lateribus rugosis. Femora vage punctata. Sumatra orientale, Banka, Billiton, Borneo. Cette espèce re- présente dans les localités susindiquées l'A. Jurinei de Java, dont elle se distingue par la teinte plus foncée et la couleur remarquable des pattes. Dans les parties occidentales et septen- trionales de Sumatra, elle est remplacée par l'A. cupripes. 19. Anomala (Euchlora) Scheepmakeri. Parvula, crassa, olivaceo-viridis, subtus rubro-cuprea.Caputconfertim punctulatum clypeo rugoso, rubro-marginato. Thorax sat elongatus, subtiliter punctulatus lateribus medio angulatim ampliatus utrinque prope marginem tuberculo parvo instructus. Scutellum nigro-margina- tum. Elytra breviora, crebreirregulariter punctata, bicostata, inter costas rugoso-plicata, punctis nonnullis majoribus versus latera et postice confluentibus. Pectus pedesque griseo-pilosi. Antennarum clava sat elongata, testacea. Long. 15, lat. 8 millim. Java orientale. Remarquable par sa forme trapue. 20. Anomala (Euchlora) crassa. Statura præcedentis sed major, supra purpureo-olivacea, thorace interdum viridi-, subtus obscure cuprea.Caput rugosum. Thorax crebre punctatus, lateribus rotundato-ampliatus. Scutellum fere læve, cupreo-marginatum. Elytra breviora punctis irregularibus disco confluentibus plicatu- risque ornata, costis duabus elevatis. Pectus pedesque griseo-pilosi, Abdomen lateribus grosse confluenter punctatum. Pygidium rugo- sum. Femora parce punctata. Java. Voisine de la précédente dont elle se distingue en outre par la taille, la couleur et l'absence des deux petits tubercules du corselet. 21. Spilota Burmeisteri. A la page 272 du 4° volume de son Handbuch der Entomologie, M. Burmeister indique comme le mâle d'A. irrorella Casteln. un insecte possédant à peu près la même forme et le même dessin, mais plus petit et autrement fait. Ayant été à même d'examiner un très-grand nombre d'exemplaires des deux formes, j'ai constaté dans chacune d’elles des différences sexuelles qui prouvent que c’est par erreur et faute de matériaux suflisants qu’elles ont été réunies en une seule espèce. Les mâles ont la dent terminale des tibias antérieurs en forme de spatule, tandis que chez la femelle elle est plus courte et en forme de cro- + CLIIT chet. En outre, le crochet interne des tarses est dilaté ou dentelé chez la femelle, tandis qu’il est simple chez le mâle. L’A. irrorella a la dent plus forte que l’autre espèce que je nommerai Burmeis- ler. Les Spilola asiatiques ont un facies particulier qui, joint à la prolongation mésosternale, plaident pour le maintien du genre. 22. Mimela nana. Minima in hoc genere, testacea, capite tho- raceque viridi-micantibus, subtus obscura. Caput minutum, crebre punctulatum, clypeo marginato. Thorax convexus, subtiliter punc- tulatus. Elytra fortiter striato-punctata, interstitiis externis latis, lævissimis. Corpus subtus crebre, minus profunde, punctulatum. Tibiæ anticæ bidentatæ. Antennarum clava mediocris. Long. 8, lat. » millim. ‘ Java. 23. Dipelicus lobatus. Validus, elongatus, fusco-brunneus, nitidus, subtus cum pedibus dilutior. Caput cornu valido arma- tum. Thorax sat elongatus antice utrinque fortiter dentatus, dein profunde excavatus, basi medio lobo maximo scutellum obtegente instructus, lobo antice bicorni postice rotundato- inciso, in excavatione lævissimus, ceterum rugoso-punctatus, præsertim lobo basali. Elytra prothorace ampliora, 4-costata, costis angustis interstitiis fortiter umbilicato-punctatis, partim, præcipue suturam versus, cicatricosis. Pectus pedesque fulvo-pilosi parce punctati. Mas. Femina mihi ignota. Long. 40, lat. 20 mil. Amboine. 24. Oryctes trituberculatus. Simillimus 0 Rhinoceronti sed multo major, corpore crassiore et thoracis parte retusa medio tritu- berculata. Long. 60, lat. 27 mill. Sumatra, Celebes. 25. Xyloryctes Florensis. Magnus, nigro-castaneus, supra opacus, subtus nitidus, fulvo-pilosus. Mas. Caput cornu erecto elongato apice profunde furcato armatum. Thorax cornu longis- simo caput superante apice furcato basi intus utrinque bi- seu tridentato. Elytra subtiliter corrugata, punctis perpaucis suturam versus instructa. — Femina. Caput tuberculis duobus armatum. Thorax inermis anticé confluenter, basi vage punctatus. Elytra nitida punctis rugisque vix perspicuis. Long. 70, lat. 30 mill.(corne du prothorax comprise). Ile de Flores. Espèce très-distincte. Le mâle se rapproche du X. australis; quant à la femelle, elle a, à l'inverse de ce qui a lieu chez celles de toutes les autres espèces, les élytres presque complé- tement lisses. Les dents basales de la corne prothoracique du mâle disparaissent chez les petits développements. 26. Chalcosoma Beccarii Gestro. Femina : Caputrugosum, CLIV carina transversa medio elevata instructum Thorax nitidus, con- vexus, antice rugoso-punctatus, basi punetis paucis distantibus. Elytra brunnea, opaca, basi vage, apicem versus creberrime subti- liter punctata. Trouvé par M. Laglaize à Amberbaki (N. Guinée). 27. Lomaptera Laglaizei. Angustata, tota cuprea, colore supra magis æneo. Caput subtiliter punctulatum, elypei lobis aciculatis, apice rubrescentibus. Thorax lateribusrotundatus, mar- ginatus, antice angustatus, basi fortiter lobatus, lobo apice fusco, disco lævissimus lateribus vage subtiliter punctatus. Elytra basi thorace ampliora dein sensim angustata, post humeros prominentes sinuata, separatim convexa apice inermia, omnino lævia, parte posteriore tantum lateribus striolata. Corpus subtus lævissimum femoribus coxis abdominisque lateribus striolatis. Sterni processus rectus, planus. Femora fulvo-pilosa. Tibiæ anticæ tridentatæ, dente superiore obsoleto. Pygidium compressum, striolatum. Long. 28, lat. 12 mill. Rapportée d’Amberbaki par M. Laglaize. Voisine de la L. Arouensis Thomson, mais de couleur diffé- rente, de forme plus allongée et s’en distinguant en outre par l’absence d’épine à l’angle sutural des élytres. Elle appartient à la division à laquelle M. Gestro a imposé le nom d’Ischiopsopha. 28. Chalcothea Bockii. Maxima in hoc genere, speciebus cæteris multo latior, olivacea, capite propectore, coxis abdomineque aureo-viridibus, pygidio læte viridi, tibiis tarsisque cupreis, ore brunneo. Caput vage profunde punctatum, elypei lobis extus rotun- datis. Thorax conjunctim cum elytris longitudinaliter impressus, basi latus: breviter lobatus, antice valde angustatus, lateribus marginatus, subsinuatus. Scutellum elongatum. Elytra basi tho- race multo latiora duplo longiora, dein sensim angustata, apice tuberceulata, sutura spinosa, lævigata, extus tantum nonnullis punetis striolisque ornata. Pygidium convexum. Corpus subtus lævissimum, abdominis lateribus punctis nonnullis. Mesosterni pro- cessus brevis, acutus. Femora striolata, antica pilis fulvis paucis vestita. Tibiæ anticae 3-dentatæ. Long. 33, lat. 15 mill. Sumatra. Ager Mantjoer. Cette belle espèce a été découverte par M. Bock, jeune naturaliste danois, à qui je me plais à la dédier. 29. Antracophora Scheepmakeri. Nigro-ænea. Caput sat dense profundeque punctatum fulvo-irroratum. Thorax antice angustatus, lateribus postice sinuatus, nitidissimus, disco vage lateribus crebre umbilicato-punctatus fulvo-irroratus. Scutellum medio læve, lateribus fulvo-maculatum. Elytra prothorace latiora, plana, circum scutellum nonnihil impressa, striis elevatis postice CLV confluentibus, opaca, fulvo-irrorata, maculis nonnullis nigro-velu- tinis. Pygidium opacum, fulvo-irroratum. Corpus subtus nitidum, vage punctatum, lateribus cum pedibus fulvo-maculatum, meso- sterni processu acuminato, Tibiæ anticæ tridentatæ. Pedes breves. Long. 17, lat. 9 mill. Je dois cette jolie espèce à M. Scheepmaker, riche négociant à Soerabaya, qui l’a découverte sur le mont Ardjoeno, aux environs de cette ville. M. Candèze met sous les yeux de l'assemblée un exemplaire d’une magnifique et singulière espèce de Lucanide, le Neo/arn- prima À dolphincæ Gestro. Cette espèce, qui habite d’ailleurs le sud de la Nouvelle-Guinée, a les plus grandes affinités de forme avec les espèces australiennes du genre Zamprima. M. Capronnier donne quelques détails sur les belles collections de Lépidoptères de notre collègue M. Ch. Oberthur, qu'il vient de visiter à Rennes et qui l’a reçu avec une affabilité dont il ne saurait trop se louer. Par le nombre considérable d'exemplaires de chaque espèce, cette collection est des plus remarquables, et ce nombre fait voir combien les variations sont multipliées dans les espèces, ce qu'on ignore trop souvent quand on se tient à un ou deux exem- plaires. M. H. Donckier fait la communication suivante : Dans une excursion que j'ai faite hier, 3 octobre, à Audenarde, J'ai pu constater la présence de milliers d'individus du Co/ymbeles fuscus.Cesanimaux n'étaient très-abondants nidansl’Esçaut nidans les fossés, mais par contre les petites mares qui se trouvent dans les briqueteries au bord de l’'Escaut en étaient littéralement remplies. Is s’y nourrissent de ces jolies Épinoches et Épinochettes que l’on admire souvent dans les aquariums, les Gasterosteus leiurus C. et V., pungilius L. et trachurus Cuvy. (en passant je ferai observer que cette dernière espèce n'avait encore été rencontrée dans notre pays que dans les eaux saumâtres), Un chiffre suflira pour prouver combien ces bêtes étaient abondantes; en un seul coup de filet, (j'entends par un coup de filet un mouvement unique) je capturai 112 Colymbetes et 98 Gasterosteus. J'ai été à diverses reprises témoin d’un fait très-curieux. Les Co/ymbeles se jetaient avec voracité sur les malheureux Dytiscus qui s’aventuraient dans leurs eaux, ils les pourchassaient sans reläche et de temps à autre on voyait apparaître sur les bords de la mare une de ces pauvres victimes se traînant péniblement en tirant à la remorque trois ou quatre Colymbeles qui lui déchiraient l'abdomen. Un de ceux que J'ai capturés a le corselet en partie dévoré. CLVI Cette particularité des mœurs des Colymbetes lorsqu'ils sont très-nombreux sur un même point a-t-elle déjà été constatée? Je r'i ignore. J'ai pris 7 Dytiscus marginalis dont 3 appartiennent à la variété Q à élytres lisses, ce qui semblerait indiquer que cette variété se rencontre là dans une proportion beaucoup plus forte que d’habi- tude. J’ai aussi pris quelques Pelobius Hermanni, et je ne doute pas que ma chasse en Hydrocanthares eût été excellente si le nombre des Colymbetes eût été moindre. En effet, de la prodigieuse multi- plication de cet insecte sur un espace très-restreint, il résulte la destruction presque complète de tous les autres insectes. Les car- casses d’épinoches et les élytres de Dytiscus dont les bords de ces mares sont jonchés, attestent suffisamment l’effrayante voracité des C. fuscus. M. Becker, à l'appui de cette observation de M. Donckier, dit qu'il a effectivement constaté que de tous les Dytiscides, le Colym- betes fuscus paraît être le plus carnassier. Il a dû autrefois l'exclure d’un aquarium, où il détruisait tous les autres insectes qu’on lui associait, y compris les Dytiscus, que leur taille et leurs mandi- bules ne défendaient pas suffisamment contre la voracité et la féro- cité de ces coléoptères moitié plus petits qu'eux. M. le D' Jacobs dit qu'il a trouvé cette année le C2 ybister Roeseli dans.les mares qui avoisinent l’Asile du Bon Pasteur, près du chemin de fer, à Schaerbeek. M. H. Donckier annonce que M. Mertens a pris à Arlon un nombre considérable de coléoptères, parmi lesquels ce lunarrs et Cerocoma Schæfferi. MM. Candèze, de Lafontaine et Mélise disent que le Copris lunaris ne saurait être considéré comme une espèce rare, du moment qu'on est renseigné sur la manière de le découvrir dans la galerie longue et coudée qu’il pratique en dessous des bouses, ainsi que M. Mélise l’a constaté dans les dunes de Nieuport. M. de Borre lit une lettre de M. Dietz qui s’est trouvé seul, par un mauvais temps à l’excursion du 12 septembre à Cappellen. Il n’y a rien pris de remarquable, citant seulement la capture simultanée dans un fossé de six espèces d’Anchomenus ou Agonum. M. Dietz a fait cette année plusieurs chasses à Calmpthout, où il a pris : Blethisa multipunclala L., Cychrus rostratus L., Cymindis macularis Dej., Panagœus crux-major L., Pristony- chus terricola Herbst, Lyperus alerrimus Payk. et un Agonum viduum bleuâtre qu’il considère comme se rapportant à la variété L cyanescens Preller. Il n’est pas parvenu à retrouver l’Amara ré — " PET ra ads CS es run RS Le PE di CLVTI famelica, à l'endroit où M. de Borre avait trouvé abondamment cette espèce au mois de mars. M. Lallemand a visité dernièrement la collection de notre collègue M. de Thibault. Il y a vu deux lépidoptères qui n'ont pas encore été signalés chez nous, et que M. de Thibaulta pris à Mersch (Grand-Duché de Luxembourg); ce sont : Amnoconia Led. cæci- macula S. V. et Xylina Ochs. f'urcifera Hufn. (conformis S. V.). M. Heylaerts dit qu’il a pris ces deux espèces dans le Brabant néerlandais. Notre collègue M. de Thibault vient de partir pour l’intérieur de l'Algérie, où il chassera cet hiver. La séance est levée à 9 1/2 heures. Assembiée mensuelle du S novembre 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. Le compte-rendu du 4 octobre étant en retard de publication, l'approbation en est ajournée à la séance du 6 décembre. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. Les rapports de MM. Heylaerts, Lethierry, Capronnier et Folo- gne sur des travaux de MM. H. Donckier et Heylaerts n'étaient pas encore achevés. M. Heylaerts adresse à la Société les deux observations sui- vantes, relatives à une collection de Psychides et autres lépido- ptères voisins que le Musée Royal de Belgique lui a communiquée pour l'étude. OBSERVATION Î. J'ai trouvé dans la boîte une Heterogynis, qui diffère de toutes mes 1. penella Hb. Elle est plus foncée, quoique un peu fruste, ce qui indique qu’elle a été capturée; Les nervures des ailes sont plus fortes et plus noires, le bord interne des ailes antérieures est presque droit, et d’ailleurs elle est plus petite que mes exemplaires, et le corps(thorax et abdomen) est plus grêle. En comparant avec la diagnose de LA. affinis Rbr (affiniella Brd) de Bruand (Mono- graphie des Psychides, p. 31) je trouve : » Penella paululo minor, obscurior. Antennæ nigræ, barbulis elongatis, ad apicem sensim decrescentes. Corpus nigrum. » En consultant sa description, cette lecture confirme encore ma supposition, et je n'hésite pas à CLVIII déclarer que le spécimen précité est une F7. affinis Rbr, quoique fruste. Je ne connais pas la chenille; d’après Bruand, elle ressem- blerait assez, ainsi que la femelle, à celle de lZ. penella Hb. Probablement ce n’est qu'une varièté locale, et peut-être M. le D' Staudinger a-t-il bien fait de ne pas la mentionner comme espèce; en tout cas, elle semble assez rare et vaut bien la peine d’être remarquée. À propos de la famille des Heterogynidcæ, je me permets encore de fixer l’attention des lépidoptérologistes sur la grande faute que commet M. le D' Herrich-Schäffer, dans son travail sur les lépi- doptères exotiques (Sammlung aussereuropäische Schmetterl., p.3. Analytische Tabelle) : » A. Alæ non fissæ, etc. d. Alæ posteriores costis costali et subscostali liberis, cellula media omnium non divisa. 8 Heterogynina. » Or rien n’est plus faux. J’ai vu et examiné peut-être deux cents Hétérogynes de différentes contrées, et jamais je n’ai rencontré un seul exemplaire qui n’eût pas la cellule discoïdale divisée. Le grand maître aura commis cette erreur en ne remarquant pas que la partie antérieure de la cellule précitée est quelquefois ouverte, la partie antérieure de la disco-cellulaire manquant. Les exemplaires typiques les ont fermées à l’instar des Psychides. Dans le Catalogue des D'S Staudinger et Wocke, la famille des Heterogynidcæ est bien mal placée. Pourquoi mettre ces insectes, qui n’ont n1 ocelles, ni spiritrompe, n? palpes, après les Thyridæ, qui ont au moins palpes et sprritrompe, et avant les Zygænidæ, qui possèdent ocelles, palpes et spriritrompe. Herrich-Schäffer les a mis dans son système immédiatement avant les Psychidæ, et c’est là la place qui leur convient. OBSERVATION Il. La deuxième rareté est Psyche Sicheliella Brd. C’est le deuxième exemplaire que j'en vois; le premier m'avait été envoyé à l'étude par M. le D' Staudinger. Ce second exemplaire lui ressemble en tout point, sauf que les ailes antérieures sont un peu plus larges. On en trouvera la description dans ma monographie. À propos de Psychides, je prierai instamment mes collègues belges de m'envoyer aussitôt que possible les Psychides qu'ils ont capturées en Belgique, mais pourvues d’une étiquette disant o% et quand elles ont été trouvées. C’est de rigueur, car, sans ces testi- monta, il me serait impossible d’en faire mention dans ma mono- TS IT I PI OS TS TT ER PE PR PR A Ce 2 nee rh dE CLIX graphie. En Hollande, aucune espèce n’est admise sans son certi- ficat, et n'est proclamée indigène, si elle n’a pas été vue par un conseil de révision ad hoc. Si le moindre doute existe, l’exem- plaire est envoyé aux spécialistes, de sorte que tout lépidoptère mentionné dans les listes officielles hollandaises est : 1° parfaite- ment nommé, et 2 certainement du pays. Plusieurs membres manifestent à ce sujet le regret que nous ne mettions pas la même sévérité dans le contrôle des espèces que chacun de nos collègues annonce avoir prises dans le pays, sous sa seule responsabilité. M. Capronnier demande la parole et donne lecture de la note suivante : Dans la séance du 1* mars dernier, j'ai dit quelques mots à propos de l'élevage de l’Antheræa Yama-May, Gu.-Mén. Ayant réussi complètement dans cette éducation, je crois utile de consigner la méthode que, j'ai employée pour obtenir de beaux lépidoptères destinés à figurer dans les collections. C’est sous ce point de vue seul que je me place et je laisse de côté tout ce qui a rapport à la sériciculture. À deux époques j'ai fait des essais malheureux; je n’arrivais tout au plus qu’à la deuxième mue, et cela, en suivant scrupuleusement toutes les précautions indiquées par les auteurs. (Ces précautions sont réunies dans un opuscule de M. A. Simon, Br. 1878.) Je me doutais que c’était la chaleur qui manquait, vu le système d’aérage et d'arrosage préconisé par les auteurs. Aussi je me promis d'agir tout autrement à la première occasion. Le 2 février écoulé, nous reçcûmes à la Société un certain nombre d'œufs de Yama-May, j'en eus pour ma part une vingtaine. J’en mis quatre dans mon atelier à une température de 16 à 18°, quatre dans une serre à 0°, descendant quelquefois à — 3°, et le reste des œufs dans une chambre à la température de 3 à 40. Le 26 du même mois, je fus pris au dépourvu par l’éclosion que je ne m'attendais pas à voir aussi rapide. Mes chênes mis en pots ne bourgeonnaïent pas encore. J’avisai alors des plants de chêne vert (Quercus Ilex qui provenaient de glands rapportés de Nice, et je vis avec plaisir que mes petites chenilles s’en accommodaient fort bien. Pour leur venir en aide, je coupai les feuilles en lamelles de 3 à 4 millimètres, légèrement humectées et placées dans un petit vase en porcelaine, afin de conserver les feuilles fraîches. À la deuxième mue, les chenilles étaient assez fortes pour pouvoir les placer sur le plant vif, entouré d’un manchon de gaze. Il est à remarquer qu’à propos de la nourriture, il est indiqué dans les auteurs cinq espèces de chênes, et il est dit que le Quercus CLX Ilex ne convient pas pour l’alimentation à cause de la dureté de ses feuilles. Mes chenilles, au contraire, se sont vaillamment compor- tées en attendant l'épanouissement des chênes ordinaires. J’ai conservé une chenille que j'ai élevée exclusivement sur le chêne- vert, jusqu'au cocon; je n'ai pu en élever plusieurs, parce que je prévoyais ne pas avoir assez de feuilles; effectivement la chenille; arrivée à grosseur, à manqué d'un peu de nourriture, et comme le papillon est éclos sans se développer complètement, on peut l’attri- buer à cette cause. Quoi qu'il en soit, les feuilles persistantes du Quercus Ilex peu- vent servir de nourriture en attendant l'épanouissement de nos chênes. Maintenant j'arrive au point important. Dans les auteurs il est recommandé de placer les chenilles dans une salle bien aérée et d'ouvrir constamment les fenêtres, même la nuit; ensuite d’ar- roser fréquemment. Or, j'attribue mes non-rêussites précédentes au manque de chaleur. Dans notre climat, au mois d'avril, la tem- pérature n’est pas favorable aux délicates petites chenilles ; aussi je plaçai bravement tous mes plants chargés de chenilles, entourès de manchons de gaze, à deux mètres du poêle; la chaleur était très- forte, de 20 à 25°; je n’arrosai que la terre des vases sans toucher aux feuilles. | Les œufs qui n'avaient pas été forcés, sont éclos Le 3 avril, et Les petites chenilles furent soumises au même régime de chaleur. J’eus la satisfaction de les voir se développer à plaisir. Les cocons furent très-beaux, et en juillet, j’obtins une dizaine de papillons Get Q très-grands, parfaitement développés dans des teintes jaunes, roses et olivâtres. Ainsi donc mon élevage est bien simple : Retarder l’éclosion des œufs pour tâcher d'arriver au moment où les feuilles de chêne commencent à se montrer — à leur défaut, le chêne-vert permet d'attendre leur développement, — et soumettre le tout à une chaleur constante, sans arrosage. Je me trouve donc en contradiction avec toutes Les prescriptions relatives à l'élevage des chenilles, mais je n’en puis rien, j'ai con- signé des observations tout empiriques, mais dont le résultat m’a donné de magnifiques papillons. Je répéterai ce que j'ai dit en commençant, mon but est de faci- liter l'élevage en chambre pour obtenir de beaux exemplaires de papillons. Je comprends parfaitement qu’à un autre point de vue, l’éduca- tion doit se faire le plus possible en plein air, et qu'il y a des dispo- sitions spéciales à prendre pour arriver à l’acclimatation de cet intéressant ver qui nous donne de si belle soie. * CLXI Le Secrétaire donne lecture du travail suivant : RHAPIOCERA PICTA NOUVELLE ESPÈCE DE LA FAMILLE DES STRATIOMYIDES par F.-M. van der WWulp. Parmi les insectes, récemment recueillis par feu M. Camille Van Volxem en divers pays et entre autres dans le Brésil, il se trouvait aussi un certain nombre de Diptères. M. Preudhomme de Borre, le zèlé conservateur de la partie entomologique du Musée royal à Bruxelles, à eu la bonté de m'envoyer cette collection pour en faire la révision. Pour la plupart, c’étaient des espèces petites, qui ordi- nairement ne se trouvent que très-rarement dans les collections que nous recevons des contrées tropicales. Je m'attendais donc à y rencontrer plusieurs espèces nouvelles pour la science; mais mal- heureusement presque tous les exemplaires étaient collés de facon qu’il était impossible d’en reconnaître les caractères ou d’en dresser une description exacte. Quelques-uns des plus grands étaient épin- glès et parmi eux il se trouvait un seul individu d’une Stratiomyide du Brésil, formant une espèce nouvelle du genre Rhapiocera, dont je veux donner ici la description. Rhapiocera picta. N.Sp. Nigra; capite, thoracis striis quatuor, scutello, abdominisque maculis sex, basi et apice flavis; fronte et facie nigro-vittatis; antennis pedibusque fulvis, tibiis fuscis; alarum costa brunnea. ©. 10 mill. Entièrement nu, même les pattes. Antennes fauves; extrémité du troisième article brunâtre ; style apical noir. Tête d’un jaune vif et luisant; front partout de la même largeur, moins large cependant que la face; l’un et l'autre à bande noire, celle du front n’atteignant pas les ocelles; parties de la bouche d’un noir luisant ; derrière les yeux une bordure jaune, assez large, un peu bombée, interrompue au sommet de la tête. Thorax atténué vers la base, le plus large à l’insertion des ailes, noir, avec le dessin suivant d’un jaune vif, luisant et un peu en relief : les callosités humérales et une bande latérale de là jusqu’au- près de la base des aïles, où elle se courbe en bas et se termine dans une tache au-dessus de la seconde paire des hanches ; ensuite sur le dos deux stries longitudinales, qui s’élargissent un peu en arrière et traversent la suture, sans atteindre l’écusson ; enfin les callosités derrière l'insertion des ailes et une grande tache de chaque côté du métathorax. Écusson d’un jaune verdâtre luisant ; extrémité des épines brune. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T,. XXII, k CLXIT Abdomen allongé, également large dans toute sa longueur, d’un noir mat; le premier segment, une paire de taches allongées sur chacun des trois segments suivants, Le bord latéral et l’anus de la même couleur jaune que le dessin du thorax et aussi un peu en relief. Hanches et cuisses fauves ; hanches antérieures à tache noirâtre ; jambes noires à anneau jaunâtre vers le milieu; tarses d’un jaune pâle, les derniers articles noirs. Balanciers jaunes à tête tachetée de noir. Ailes assez grandes, d’un teint gris-brunâtre ; la base, les deux premières cellules basales et la cellule discoïdale hyalines; le bord extérieur et une bordure de la nervure posticale d’un brun clair; la tache stigmatique d’un brun plus foncé. Une femelle recueillie dans le Brésil par feu M. Camille Van Volxem. Conformément à l'interprétation de M. Schiner (Diptera der Novara-Reise, p. 69), je rapporte cette espèce au genre Rhapiocera, à cause de la forme étroite du thorax. Elle semble avoir beaucoup de rapports avec Rh. armata Wied. et Rh. Falleni Perty (Delect. animal., art. 184, pl. XXX VII, fig. 1), maisle dessin de ces deux espèces est d’un vert pomme et, en outre, les ailes de la dernière espèce sont hyalines. M. de Borre rend compte de la dernière excursion de l’année 1879, faite aux environs de Braine-le-Comte, le 12 octobre, et à laquelle il s’est trouvé avec MM. H. Donckier, Mélot et Liénard. Ce dernier, venu de Gand de son côté, n’a rejoint les autres excursionnistes que le soir, après avoir contourné presque complètement la forêt de la Houssière ; il avait capturé un exemplaire du Prionus coriarvus. Les trois membres arrivés de Bruxelles ont exploré dans la forêt de la Houssière les contours d’un triangle compris entre les chemins de Braine à Ronquières, de Braine à Henripont, et la lisière orien- tale du bois. Ces localités, surtout les ondulations de terrain qui longent la forêt à l’est, leur ont paru des lieux très-propices aux chasses entomologiques, à celles de la fin du printemps et de lété surtout. Au 12 octobre, elles ne pouvaient donner autant; cependant plusieurs centaines d’insectes ont été capturés, surtout des Staphy- linides et autres espèces vivant dans les champignons (‘), qui étaient très-abondants dans la forêt. Quelques Vesses-de-loup nous ont (1) La forêt de la Houssière mérite d'être signalée aux mycologues. Nous y avons rencontré les espèces les plus variées de ces végétaux. A l'entrée du bois vers Braine-le-Comte, un terrain à demi défriché nous à offert une station où se trouvait en nombre le Phallus impudicus. RS nt Et © D 2 RP SR PT SR Se LT RE TS VII TONNES x A CE CLXTIT donné jusqu’à 150 exemplaires du Cryptophagus lycoperdi Herbst. Les mousses, grattées au cul des arbres, comme le disait en propres termes un naturel du pays, dans un état complet d’ébriété, qui s’obstinait à nous accompagner, nous ont aussi donné quelques Carabiques, Catops et Staphylinides. Enfin les Arachnides ont été communiquées à notre collègue Becker, qui en rend compte comme suit : Excursion mensuelle du 12 octobre 1879, dans les bois de la Houssière. Arachnides récoltées par MM. de Borre et Donckier. DÉTERMINÉES PAR L. BECKER. ARANÉIDES. Lycosa ruricola, De Geer; Z. perila, Ltr.; Pardosa lugubris, WIk.; P. amentatæ, C1.; Xysticus ulmi, H.; Epeira diademata, CL; Meta segmentata, C. K.; Cœlotes Atropos, WIk.; Agræca brunnea, B.; Zora spinimana, Snd.; Linyphia lriangularis, CI. L, clathrata, Snd.; Pachygnatha De Geeri, Snd. De plus deux espèces nouvelles pour la faune de Belgique. Erigone rurestris, C. K., et Er. penicillata, Westr. OPILIONES. Phalangium opilio; Nemastoma lugubre; Liobonum rotun- dum. CHELIFERIDÆ. Obisium simile, L. K. — C’est la première fois que l’on ren- contre ce Chelifer en Belgique. Dans la lettre qui accompagnait cette note, M. Becker dit encore : Dans notre prochaine séance, j'aurai, je l'espère, à vous pré- senter quelques observations intéressantes sur les mœurs du Buthus australis. Ce Scorpion africain, provenant de l’Oasis de Biskra, au sud de Constantine, a été rapporté par M. De Cuyper, qui, sur la prière de notre collègue M. Weyers, l’a offert au Musée de Bruxelles. Il en restait deux exemplaires vivants, que j'ai pu installer dans mon cabinet et que j'étudie avec soin. Il y aura là quelques faits intéressants à noter, car les mœurs des Scorpions sont encore très-peu connues. M. Le Comte dit que, chassant il y a quelques années, près d’Agram, en Croatie, avec M. Brusina, ce savant fut piqué au bras par un Scorpion, et qu'il en fut quitte pour avoir le bras enflé CLXIV ‘ pendant deux ou trois jours, sans avoir voulu prendre la peine d'y appliquer aucun remède, tant la piqûre du Scorpion de cette contrée est regardée comme peu dangereuse. M. H. Donckier annonce que M. Mertens a pris récemment à Arlon le Sarrotriwm clavicorne et à Izel, près Florenville, les Licinus depressus et silphoides. La séance est levée à 8 1/2 heures. Assembiée mensuelle du G décembre 1879. PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN. La séance est ouverte à 8 heures. j Les procès-verbaux des séances du 4 octobre et du 8 novembre sont approuvés. Le Président annonce que le Conseil a reçu les démissions de MM. H. de Fuisseaux et Liagre, membres effectifs. Trois nouveaux membres effectifs ont été admis : MM. Albert Verbessem, de Gand, présenté par MM. Weinmann et Weyers; Auguste de Bormans, de Valenciennes, présenté par MM. Preud- homme de Borre et H. Donckier de Donceel, et C. Engels, contrô- leur des contributions et accises, à Gembloux, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Weinmann. Le Secrétaire donne lecture de la correspondance. Le Secrétaire donne lecture des rapports de MM. Heylaerts et Lethierry sur le travail de M. H. Donckier de Donceel, intitulé : Révision des Staphylinides de la Belgique. Conformément à leurs conclusions, l’assemblée vote l'impression de ce travail dans les Annales. M. Heylaerts avait joint à son rapport la liste des Staphylinides des environs de Bréda. L’assemblée manifeste le désir que ce tra- vail soit utilisé à compléter celui de M. Donckier. M. de Selys-Longchamps demande la parole et lit la note sui- vante : LA SOUS-FAMILLE DES PSOCINES EN ANGLETERRE, EN BELGIQUE ET EN SCANDINAVIE. J’ai reçu, il y a quelques mois, un mémoire intitulé Psocina Sue- ciæ el F'ennic (Ofversigt af Sveriges och Finlands Psociner), RTS UE DE De CT de PR a PEER CORRE PR PRE SE MF Een + CLXV publié en 1878 par l’Académie royale des Sciences de Stockholm, et dont l'auteur, M. le D° Jacob Spângberg, fait partie de notre Société entomologique. Ce travail, fort bien fait, sera très-utile, non-seulement aux entomologistes scandinaves, mais encore à ceux des autres pays, car toutes Les espèces y sont décrites en latin aussi bien qu’en suédois, accompagnées de tables analytiques et de deux planches représentant les ailes très-agrandies, ce qui permet de bien étudier leur réticulation spéciale. Ces dessins sont précisé- ment comparables à ceux donnés par notre autre collègue M. Mac Lachlan en 1866-1867 dans l’Entomological Monthly Magazine, sous le titre de Monograph of the British Psocidcæ. Les Psocides d'Europe sont toutes, on le sait, de très-petite taille. Les cinq genres démembrés des Psocus sont pour cette faune Zlipsocus, Hagen. — Cæcilius, Curtis. — Psocus, Latr. Hag. — Sienopsocus, Hag. et Peripsocus, Hag. — Auxquels il faut ajouter celui que j'ai établi sous le nom de Psyllidipsocus (Ent. Monthl. Magaz. décembre 1872) pour placer le Psyll. Ramburii, Selys (Ps. pedicularius, Ramb. excl. syn.). Ces genres sont fondés sur la réticulation desailes, d’ailleurs peu compliquée, et sur les articles des tarses. On ne saurait donc assez recommander l’usage des deux Mono- graphies locales de MM. Mac Lachlan et Spâängberg à ceux qui voudront étudier et déterminer rigoureusement ces petits névro- ptères beaucoup trop nègligés, d'autant plus qu’elles comprennent presque toutes les espèces européennes. Il est curieux en effet de constater combien est étendu l'habitat de chaque espèce. Les. Faunes d'Angleterre, de Belgique et de Scandinavie sont presque identiques sous ce rapport, et il en est de même de la France, pour autant que nous la connaissons jusqu'ici. L'inspection du tableau que je donne aujourd'hui le prouve. Sur les 26 espèces qu’il contient, 16 sont communes aux trois con- trées. L’Angleterre, qui en à 24, possède en propre Elipsocus hyalinus — Cœcilius Dalii et Slenopsocus nervosus. La Belgique, dont j'ai énuméré les 19 espèces dans ma Révision des Psocides décrites par Rambur (Soc. Ent. Belg. 1873) en montre deux : S{enopsocus stigmaticus et Cæcilius hirtellus, cette dernière décrite par M. Mac Lachlan dans le Compte-rendu de notre séance du 13 octobre 1877 (T. XX de nos Annales). C’est celle que J'avais énumérée avec doute comme Cæc. Dalii et qui est fondée sur des exemplaires recueillis par feu Cam. Van Volxem sur les pal- miers d’une serre à Laeken. Elle est probablement d’origine exo- tique et peut-être identique avec Psocus pedicularius Burm. (Handb. excl. syn.), d’après ce qu’en dit Mac Lachlan. CLX VI Il nous manque en Belgique Ælipsocus Weshvooodii — Elips. hyalinus — Cœc. Dalii — Ps. subnebulosus. — Ps. morio — Ps. quadrimaculatus — et SI. nervosus, qui existent en Angleterre. La Suède a 18 espèces. Toutes se trouvent aussi en Angleterre. Il est bien probable que de nouvelles recherches feront dispa- raitre les différences légères qui existent entre les trois faunes comparées dans le tableau suivant : © E FROCEUR: Angleterre. | Belgique. | Scandinavie 5 (SOUS-FAMILLE DES PSOCIDAE.) 4 | Elipsocus unipunctatus. Müll. . . » y " 2 — Westwoodi, Me Lachl. . % % 3 — hyalinus Steph Ur AU “A 4 — flaviceps, Steph. Je y > | Cæcilius flavidus, Steph. “ ge # 6 —},: obsaletus,\ Steph. ! 4101 LU y 7 — |" Dalns MC Bach NU w 8 — fuscopterus, Latr. (vittatus, Dalm) . # " x 9 — pedicularius, L. tes e y 10 — hirtellus, M. Lachl. . % 41 | Psocus longicornis, Fab. . . . . ” x # 412 — nebulosus, Steph. . . . y % % 43 | — variegatus, Fab. Ê £ % 44 | TA SCIATUS FAR ANT RUE Ce er " % 15 — sexpunctatus, L. . . . à % x 16 — bifasciatus, Latr. SAIT ES SAME % % % 47 — subnebulosus, Steph. . . . w 18 — bipunctatus, L. " L A 19 == 1} RROTOS LODEL, 27 LEA ANA ANS A Et 4 20 — quadrimaculatus, Latr. . % | 91 | Stenopsocus immaculatus, Steph. L s 22 D stigmaticus, Imhoff. . . . " 93 _— nenvosus, Slephi tri EU % 24 — cruciatus, L. . . . x y | 25 | Peripsocus alboguttatus, Dalm. . # % # \ 26 _ phæopterus, Steph. . .. . . % % % A rer mr M CLX VIT M. Spängberg ne s’est pas occupé de la sous-famille des Atro- pines qui, en Belgique eten Angleterre, comprend deux espèces : Alropos divinaloria, Müll. et Clothilla pulsaloria, L. M. Mac Lachlan a observé, en outre, en Angleterre Cloth. inquilina, Hag. — Cloth. picea, Motsch. — et Psoquilla marginepunclata, West- wood, qui sont des espèces étrangères importées, d’après les cir- constances où elles ont été observées. POST-SCRIPTUM. Mon collègue et ami, M. Mac Lachlan, ayant lu la notice ci-dessus, me signale les additions et rectifications suivantes à y faire : 1° Elipsocus hyalinus, Steph. n’est peut-être qu’une variété de E. Weshwoodii, Mc Lachl. ; & Cæcilius atricornis, Mc Lachl. (Ent. Monthl. Mag. V, p. H6) à ajouter aux espèces britanniques. Observé en Hollande par M. Al- barda ; 3° Slenopsocus nervosus, Steph. est une variété du crucia- lus, L. ; 4 Stenopsocus sligmaticus, Imhoff, est à ajouter aux espèces britanniques et suédoises. (Ent. Monthl. Mag. IX, p. 63 et XVI, p. 94). Enfin, quant aux Atropina, M. Mac Lachlan a trouvé chez lui la Clothilla annulata, Hagen, observée aussi en Hollande par M. Al- barda. Il reste quelque doute sur l’existence, en Angleterre, des Psocus morio et bipunclatus, connus par des exemplaires uniques, que M. Mac Lachlan n’a pas pris lui-même. M. de Bormans nous adresse le travail suivant : DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PAMPHAGIDE. Cette espèce, appartenant au Musée de Bruxelles, avait été trans- mise avec beaucoup d’autres au regretté docteur Stàl de Stock- holm. L’éminent professeur la renvoyée avec l'étiquette : Pani- phaqus sp.nov., mais n’en a donné nulle part la description. C'est cette lacune que nous allons essayer de combler ici, en dédiant la nouvelle espèce à la mémoire vénérée du savant et de l'ami que nous ne cesserons d'admirer. Eunapius Stâlii (mihi.). Fulvo-griseus, vel fulvo-fuscus, flavo-varicgatus, rugosus; vertice subdeclivi, supra granoso lateribus transversim rugoso, occipite fronteque fortiter carinaus, CLX VIII antennis caput longe superantibus, filiformibus, erassis ; pronoto tectiformi, antice posticeque producto, rugis et punetis elevatis obsito; crista compressa sulco subtil summam partem percurrente instructa et sulco transverso posteriore fortiter intersecta ; margine postico ferè recto, obliquo, distincte serrulato, reflexo. Elvtris ovalibus, medio latissimis, area interna flava striga fusca notata ; prosterni tubereulo allo, crasso, bifido. Femoribus posticis pronoto sensim longioribus, latis, parüm depressis, apicem versus distinctissime angustatis, Carinis non dila- {atis carinà superiore distincte serratà; tibiis posticis concoloribus, spinis apice fuseis ; abdominis segmentis suprà forliter carinatis. Long. corp. Œ 28 pronoti Gt 8 femor. postic. cf 12 4/2 mill. — Q 44 — © 12 — Q 19 — Sa couleur varie du. fauve grisàtre au brun fauve, souvent variée de jaune, surtout chez le mâle. Têle assez grande, vertex un peu déclive, concave, carène du milieu bien saillante dans toute son étendue, carènes latérales très- saillantes, d’abord parallèles et peu écartées de la médiane, puis divergentes jusqu’au milieu, redevenant ensuite parallèles jus- qu'aux 3/4 de leur longueur totale, et enfin convergentes et se réunissant entre elles et à la carène médiane au sommet du front. Carène frontale bien entière, formant la continuation des carènes occipitales ; ses côtés réunis au sommet divergent régulièrement, mais faiblement, jusqu’à l’épistome. Yeux moyens, globuleux, entourés postérieurement de fortes rides dis- posées en rayons, bien moins marqués chez la © ; toute La tête est granuleuse, sauf la partie faciale. Les antennes sont beaucoup plus longues que la tête, filiformes, assez épaisses et composées de seize articles. Pronotum en forme de toit terminé par une crête bien sensible, dont le sommet est divisé dans toute sa longueur par un sillon étroit; cette crête est fortement coupée, aux 3/4 de sa longueur à partir de la tête, par un sillon transverse parallèle au bord posté- rieur du pronotum, très-profond, continu. Le bord antérieur s’avance en angle aigu sur la tête; le bord postérieur est prolongé en arrière au sommet, puis redescend obliquement, sans sinuosités; il est fortement festonné et réfléchi. Toute la surface du pronotum est couverte de rides et de points élevés souvent jaunes ou blan- châtres; outre le sillon postérieur transverse, on en voit un autre, parallèle, placé entre ce dernier et le bord antérieur, mais ne s'étendant que sur la moitié inférieure du lobe; les carènes laté- rales ne sont visibles que sur la moitié antérieure du pronotum. Elytres ovales, très-larges au milieu, granulées, débordant le pronotum d’une longueur égale à sa moitié environ; elles sont brunes avec une large bordure interne jaune, divisée elle-même par une ligne brune. CLXIX Le tubercule du prosternum est gros, élevé et très-nettement bifide au sommet, avec les pointes émoussées. Cuisses postérieures assez larges, très-distinctement atténuées à l'extrémité, bien plus longues que le pronotum. Leurs carènes ne sont pas dilatées, la supérieure est très-visiblement dentelée. Tibias postérieurs uniformément de la couleur du corps, leurs épines ont la pointe brune. L’abdomen est fortement caréné en dessus et peu rugueux. Cette espèce doit être placée entre Euwunapius Bolivarii (Sal) et Eunapius rugulosus (SD dont elle est très-voisine. Elle diffère du premier par le pronotum rugueux, avec la crête coupée assez visiblement par le sillon postérieur, et sillonnée elle- même longitudinalement, et présentant deux fossettes postérieures et deux autres près du bord antérieur. Elle diffère du second par l’existence d’une crête bien marquée sur le pronotum. HaBiTarT. L’Eunapius Slälii fait partie de la collection de feu Camille Van Volxem, sans indication de patrie; mais on doit sup- poser que ce savant naturaliste, si prématurément enlevé à la science, l'avait rapportée du Portugal. M. Becker demande la parole et fait les communications sui- vantes : COMMUNICATIONS ARACHNOLOGIQUES par Léon Becker. SUR LA METRIOPELMA BREYERI, L. B. M. Alfred Dugès, à qui je suis redevable de l'Avicularidæ nou- veau, Metriopelma Breyerii, L. B., pour lequel j'ai créé le genre Metriopelma et dont j'ai publié la diagnose dans notre séance du 7 juillet 1878, vient de me communiquer d’intéressants détails sur les mœurs de cette grande aranéide. Les Mexicains la désignent sous le nom de Turentula, et les gens de la campagne lui attribuent le pouvoir de faire tomber les sabots des chevaux qui se font piquer en l’écrasant. Cette croyance æ&iste au Guatemala pour une espèce de Theridion, on la retrouve même dans le sud de l'Italie; ce qui est plus certain, c’est que la piqûre de la Breyerti n’est pas sans danger. M. le D' Dugès me cite un cas qu’il a observé à Guanajuato. Cette piqûre occasionne une tumeur dure d’un pouce et demi de large, à bords très-tuméfiés, formant un petit bassin oblong au centre duquel se voient les deux points rouges produits par les poi- gnards; les accidents généraux sont, un peu de fièvre, des frissons, même de la défaillance ; la plaie se cicatrise au moyen d’astrin- CLXX gents; ces accidents sont, paraît-il, assez rares, bien que l’espèce soit commune au temps des pluies surtout, de juin à septembre. Dans le pays, on emploie la teinture de cette araignée comme remède contre l’éléphantiasis, mais naturellenent sans le moindre succès. Ces araignées sont lourdes, peu actives, leurs mouvements sont lents, elles ne courent que lorsqu'on les excite; encore n’est-ce pas pour bien longtemps. M. Dugès les a observées pendant le jour; il est probable qu'elles sont plus vives la nuit, comme toutes ces grandes Aviculaires. Il les trouve sur une montagne près de Gua- najuato, à plus de cent cinquante mètres d'altitude; la ville elle- même est située à deux mille vingt-cinq mètres au-dessus du niveau de la mer. Elles recherchent les terrains accidentés à végétation naine; elles se creusent sous les pierres des trous le plus souvent sans toiles; lorsqu'on découvre leur retraite, elles se pelotonnent sur elles-mêmes et restent immobiles sans chercher ni à fuir, ni à attaquer. M. Dugès avoue ne les prendre qu'avec un certain malaise; il met l'index sur le céphalothorax, puis il ramasse les pattes de manière à éviter les terribles poignards dontsont armées ses fortes chélicères. Elles se nourrissent d'insectes, sauterelles, chenilles, etc., etc.; en captivité, elles s’accommodent très-bien de viande de bœuf crue ; elles paraissent rechercher l'humidité; ce qui le prouve, c’est que lorsqu'on les laisse longtemps sans eau, et qu’on leur en donne ensuite dans un vase plat, elles s'y étendent et en absorbent assez rapidement une grande quantité. Comme chez presque toutes les aranéides, leurs membres arra- chés repoussent à la mue suivante; ces mutilations ne paraissent même pas les impressionner beaucoup; lorsqu'elles se battent entre elles, les pattes s’arrachent facilement et, comme toujours, les plus fortes mangent les plus faibles, ce qui arrive fréquemment pour les mâles. Malgré quelques expériences, je n’ai pu réussir à observer moi- même ce fait curieux. En captivité, la femelle tue toujours le mâle au bout de quelques jours, ce qui a malheureusement empêché le D' Dugès d'observer l’histoire complète de leurs amours, quoiqu'il soit parvenu à en conserver durant plus d’un an en captivité. SUR LES NEMESIA CONGENER, CAMBR. ET SIMONI, MOGGRIDGE. J'ai recu, le 30 octobre de cette année, des individus vivants de la Nemesia congener, Cambr., capturés aux îles d'Hyères et aux envi- rons de Toulon par mon savant ami M. E. Simon, qui m'a égale- EST CITES = < DE el US TS Te Ver. ID POS In EE PT LT Or ne = 20 CLXXI ment rapporté des nids parfaitement conservés de cette intéressante aranêide; comme la C{eniza Suuvagei. Rossi, dont j'ai parlé dans notre séance de l’année dernière (2 novembre 1878, cette espèce se creuse une longue galerie souterraine, garnie de soie et munie d’une porte à charnière mobile, ainsi que vous le voyez par le nid que j'ai l'honneur de faire passer sous vos yeux; tandis que chez la Sauvagei, cette porte était épaisse, soyeuse, unie, celle-ci est mince, peu résistante, et pourtant également recouverte de débris, de mousse, etc., etc., qui dissimulent sa présence ; le travail est évidemment plus grossier que celui des espèces à opercules épais; mais nous voyons cette négligence apparente rachetée par un travail caché, peut-être plus merveilleux encore. À quelques centimètres plus bas, à l’intérieur du conduit, la congener construit son véritable rempart de sûreté, consistant en une porte solide, à coupe triangulaire, qui se rabat dans une cavité ou diverliculum creusé par elle, et qui répond un peu comme aspect au bout de tube supplémentaire dont j'ai parlé dans mon étude sur notre À {ypus piceus, Sulzer. (2 août 1879.) C’est à l’angle du tube principal et du diverticulum que vient s'attacher ce couvercle, qui diminue d'épaisseur du côté de la char- nière; il s’emboîte dans ce diverticulum lorsque le passage est ouvert, comme dans une véritable gaîne; ici, comme on le voit, cette cavité était absolument nécessaire. Au moindre danger, l’araignée se précipite dans son tube et ferme cette seconde porte, elle se blottit dans le creux du diverti- culum, et son corps même sert d’obstacle à l'ennemi; tandis que la Sauvagei tire en dedans le grosopercule extérieur, la congener, au contraire, le pousse vers l'extérieur; il faudrait l’écraser pour péné- trer dans sa demeure; cette porte est composée de couches de soie et de terre, elle est d’un beau blanc, et le travail en est très- soigné. J’ai tant bien que mal rétabli en terre, dans les débris de leurs tubes munis encore des opercules extérieurs, les exemplaires que j'ai reçus vivants; jai pu constater qu'elles s'étaient remises à leur travail de mineur, mais aux premiers froids, malgré le feu que j'en- tretiens dans mon cabinet, elles ont cousu intérieurement leurs portes; deux fois j'ai forcé l’entrée, et la nuit suivante la couture était refaite; je les laisse maintenant reposer et je m'assurerai plus tard si elles ont commencé le travail curieux du double fond. Généralement les Aviculaires qui construisent ces doubles fonds se contentent d’un opercule léger à l'extérieur, formé d’une mince couche de soie mélée de terre, dont l’aspect, comme structure, rap- pelle celui d’une écaille d’huître, les zones arrondies partant toutes du haut, à l'endroit de la charnière. Chez les araignées qui se fabri- CLXXII quent un seul opercule extérieur solide, le travail est lisse et les zones, presqueinvisibles, sont parfaitement rondes autour du point central. A la fin de septembre, je recevais encore toute une nichée de Nemesia Simon: Moggridge (!), capturée aux environs de Bordeaux; c’est la seule Nemesia qui atteigne les bords de l'Océan; j'ai pu en conserver une vivante, c'était la plus robuste, qui avait au moins le double de la taille de ses frères et sœurs; au bout de quelques jours, elle se mit à creuser son terrier, et j'ai pu observer la fabri- cation de son opercule. Le travail de cette Nemesia est moins perfectionné que celui de ses congénères de Provence; il est même moins fini à l’intérieur que celui de notre Afypus. La façon de creuser est pour ainsi dire la même, elle se sert surtout de ses chélicères et de ses pattes anté- rieures, à peine est-elle enfoncée de quelques centimètres en terre, qu'elle tend des fils qui masquent l’ouverture parfaitement arrondie; sur ces fils gluants, comme tous les fils d’aranéides, viennent se coller des particules de terre qui dissimulent parfaite- ment sa présence ; désormais à l’abri de l'invasion, elle continue son travail souterrain; elle creuse et avance lentement en tassant et lissant la terre autour d'elle sans la rejeter à l'extérieur; du moins je n’ai vu nulle trace de ce travail, bien que je l’aie suivi avec la plus scrupuleuse attention ; ce n’est que lorsque le tubeestcreusé, doublé de soie, enfin parfaitement terminé, qu’elle remonte et découpe intérieurement le bord du couvercle, en renforçant le côté de la charnière; c’est alors aussi qu’elle ajoute à l'extérieur tout ce qui peut encore contribuer à dissimuler sa porte. Tout ce travail, du moins le travail extérieur, s’exécute surtout la nuit. L’opercule de la Simonti est moins soigné encore que celui de l'espèce précédente; il est probable que, n’ayant pas les mêmes ennemis, elle ne doit pas user des mêmes précautions; c’est comme un trait d'union entre le tube relevé de l’Atype et les opercules plus compliqués des espèces méridionales,. SUR LE BUTHUS AUSTRALIS, LINNÉ (?). Comme j'ai eu l'honneur de l'écrire à notre dernière séance, Je possède vivants deux beaux individus du Buthus australis; souf- frants et comme engourdis à la suite de leur long voyage, ils ont (1) Cette Nemesia a été découverte par M. Moggridge aux environs de Bordeaux, lors d’un voyage que cet arachnologue américain fit en Europe il y a quelques années. () Buthus australis. Linné. — Synonymie : Androctonus funestus, Ehr. ; A. Hector, C.K.; À. Diomedes, C. K. CLXXIII depuis repris leur activité et semblent même s’habituer à leur prison à demi remplie de sable et de débris d’écorces et de bois, sous lesquels ils se blottissent pendant le jour; ces scorpions sont noc- turnes, le soir ils sont très-vifs; on les voit courir avec une extrême rapidité, les bras étendus, les mains ouvertes, la queue recourbée au-dessus du céphalothorax, prêts à l'attaque comme à la défense. Le développement des derniers anneaux de la queue ajoute encore à leur aspect lourd et peu rassurant, lorsqu'on les touche, ils lancent leur aiguillon avec une agilité et une force vraiment incroyables, et cela dans tous les sens, hussi bien en avant qu’en arrière et sur les côtés; j'ai vu le plus grand des deux, la femelle probablement, que j'excitais un peu à l’aide d’un manche de pin- ceau, lancer son dard de côté et atteindre la paroi de la cage con- struite en bois blanc; l’aiguillon y pénétra, et je dus l'aider à se dégager. Ces scorpions grimpent facilement contre les surfaces raboteuses, et cela sans ralentir leur allure; ils se servent des crochets aigus, dont sont armés leurs tarses; lorsqu'ils se trouvent en présence d’un corps lisse, ils se dressent verticalement sur l'extrémité de la queue, se tenant en équilibre à l’aide des pattes postérieures, tandis qu'ils cherchent à s’accrocher avec les pattes de devant. Pendant les premiers jours de leur installation, je pus encore les nourrir de mouches, qu’ils saisissent dans leurs mains et qu’ils sucent à la manière ordinaire des aranéides; depuis, je suis par- venu à les nourrir de viande crue, dont ils paraissent s’accommoder parfaitement; ils supportent, du reste, très-bien des jeûnes pro- longés. Ayant reçu ces jours derniers d'Anvers, avec quelques arai- gnées, des Blattes(Periplanela americana L.) prises vivantes à bord d’un navire chargé de riz, et venant d’Akyab, je les introduisis dans la demeure de mes scorpions; vers le soir, j'assistai à une véritable chasse à courre; malgré la grandeur et l’excessive viva- cité de ces insectes ils parvinrent à en saisir chacun un qu'ils dévo- rèrent pendant la nuit. Le jour ils se cachent dans les coins sombres et se creusent des réduits peu profonds dans le sable; ils restent là immobiles, le corps aplati contre le sol, les pattes et les mains repliées; pour exécuter ce petit travail, ils se servent d’abord de leurs mains et deleurs pattes antérieures; puis, se dressant très-haut sur les pattes postérieures, ils chassentle sable en arrière par dessous leurs corps; ensuite, ils le ramassent en tas sur les côtés à l’aide de leur lourde queue qui fait l'office de balai. Une fois le trou creusé, ils y restent des journées entières comme endormis; dans cet état ils paraissent CLXXIV inoffensifs; mais à la moindre alerte, ils s’élancent en avant, la queue redressée. La vue et l’ouiïe sont excessivement développées; on les voit tres- saillir au moindre bruit; du reste, ils paraissent vivre en bonne intelligence, car je les surprends souvent entrelacés sous le même débris de bois. ESPÈCES NOUVELLES D’ARACHNIDES DE BELGIQUE. ARANÉIDES. Famille des Epeiridæ. GENRE TETRAGNATHA, Ltr. T, chrysochlora, Aud. in Sav. 1827. Très-rare; prise à Auder- ghem (Rouge-Cleître) par M. Delecolle, aide-préparateur au Musée de Bruxelles. Famille des Thomisidæ. GENRE THoMiIsus, WIk. Ce genre, dont nous ne possédions pas encore de représentant en Belgique, se place dans mon catalogue après le genre Diaea. Th. T.onustus, WIk. Très-rare; pris à Postel (Campine anversoise) par M. l'abbé Simon. Cette espèce est commune dans les régions méditerranéennes; je l’ai reçue de Corse et aussi de Genève. GENRE MISUMENA. Ltr. M. tricuspidata, F. Prise à Melreux par M. Donckier; je l'avais observée en Hollande et je l'ai reçue récemment de Hongrie. Famille des Theridid<æ. GENRE ERIGONE, Say. E. rurestris, C. K. Forêt de La Houssière, près de Braine-le- Comte. I E. penecillata, Wst. Forêt de La Houssière, près de Braine-le- Comte. E. cuspidata. BI. Je l'ai prise à Boitsfort, sous les mousses. E. obscura. BI. — — E. rufa. Wider. ee —— E. cristata. Cambr. Prise à Tilf, par M. Maréchal, instituteur communal. CLXXV E. corniculans, Cambr. Très-rare; j'ai fait cette capture inté- ressante près du cimetière de Boitsfort; elle se tenait cachée sous les bruyéres; M. E. Simon l’a découverte en Auvergne, en secouant les feuilles sèches de hétre; la clairière où je l'ai observée était également jonchée de feuilles de hétre; les conditions sont donc à peu près semblables. GENRE PHoLcoMMA, Th. Ce genre, nouveau pour nous, se place auprès du genre Euryopis. P. gibbum, Wst. Rare; je l'ai découvert à Pont-de-Bonne (Con- droz), caché sous les pierres. Famille des Agelenidsæ. GENRE CICURINA, M. C. cinerea, Panzer. Rare; je l’ai découverte à Pont-de-Bonne (Condroz), cachée sous les pierres; cette espèce est propre aux localités montagneuses. Famille des DrassidÆæ. GENRE CLUBIONA, Ltr. C. neglecta, Ch. Rare; je l'ai observée à Ostende, dans les dunes. GENRE CHIRACANTHIUM, C. K. C. lapidicolens, E. S. Rare; je l'ai découvert à Pont-de-Bonne (Condroz), caché sous les pierres. GENRE AGRŒCA, Wst. A. celans, PI. Rare; je l’ai découverte à Uccle, près de Bruxelles, sous les mousses, dans un chemin creux très-ombragé. OPILIONES. Famille des Nemastomatidz. GENRE NEMASTOMA, C. K. N. quadripunctatum, Perty. Cette capture est peut-être la plus intéressante que j'aie faite cette année, j'en ai rencontré plu- sieurs individus à Boitsfort, et un autre à Pont-de-Bonne; il est très-rare partout. En France, M. E. Simon le signale dans l'Isère (Sappey), où il l’a découvert dans des fagots de sapins; c’est également dans un petit bois de sapin, en soule- vant les mousses, que je l'ai observé. Cette belle espèce est CLXXVI propre surtout à l'Europe centrale; Perty l'a découverte pour la première fois en Bavière; elle est signalée du Tyrol, et je l’ai reçue récemment de Moldavie. Comme prises intéressantes faites cette année, je citerai encore l'Hahnia elegans, B., découvert récemment à Calmpthout par M. De Borre. Je l’ai retrouvé à Boitsfort. — L’Ærigone livida, B1., de Boïtsfort également; je l'avais découverte près de la Baraque- Michel, l’Erigone scabricula Wst. découverte à Groenendael, et retrouvée à Hoboken près d'Anvers, par M. Dietz. Parmi les Opiliones (faucheurs), le Nemastoma chrysomelas, Herm. et le Sclerosoma romanum L. K., que j'ai rencontrés pour la seconde fois à Pont-de-Bonne (Condroz); enfin le Sc/erosoma quadridentatum Cuvier, que j'avais découvert dans le Luxem- bourg et que j'ai retrouvé à Uccle, sous les mousses, et à Pont-de- Bonne, sous les pierres. ESPÈCES NOUVELLES D’ARANÉIDES DE NÉERLANDE. Famille des Theridionidæ Linyphia tenebricola. Wider. Erigone graminicola. Sund. Famille des Drassidsæ. Clubiona terrestris. Wst. Environs de Maestricht. Famille des Dysderidæ. Segestria bavarica. C. K. Bonne espèce, que je n’ai rencontrée en Belgique jusqu’à présent que dans les ruines de Poilvache, près d’Yvoir (province de Namur). C’est à notre collègue M. Maurissen que je dois la connaissance de ces espèces; dans ses chasses aux environs de Maestricht, il a retrouvé encore la Linyphia resupina, Wider, dont je n'ai pas constaté la présence en Belgique. M. Lethierry signale quelques espèces d'Hémiptères nouvelles pour la Belgique. HÉTÉROPTÈRES. Metatropis rufescens Herr.-Schäffer. — Namêche (H. Donckier de Donceel). Acetropis carinata, H.-Sch. — Marche-les-Dames (H. Donckier de Donceel). Criocoris crassicornis, Hahn. — Nuth (Maurissen) (1). (:) Nuth n’est pas sur le territoire belge, mais tout à proximité, près de Maestricht. LA LAPE CLXXVII HOoMoPTÈRES. Delphazx sordidula, Säl. — Embourg (H. Donckier). Idiocerus decipiens Kirschbaum. — Embourg (H. Donckier). Deltocephalus punctum, Flor. — Louette-Saint-Pierre (Gravet). Les Acetropis carinata et Deltocephalus punctum n’ont pas encore été rencontrés dans les limites du département du Nord. Le Metatropis rufescens s'y trouve quelquefois, dans les allées ombragées des grandes forêts; c'est une de nos espèces indigènes les plus élégantes. M. H. Donckier annonce que M. le lieutenant Kerremans, ento- mologiste bruxellois, a pris à Boendael (Ixelles) le Cerophytum elateroides, et qu’il vient de céder au Musée royal un exemplaire du Trechus discus qui avait été pris à Sempst, entre Vilvorde et Malines. M. H. Donckier annonce encore qu’il a pris lui-même à Vezin (province de Namur), le 10 juin 1878, le Lissodema denticolle Gylh., espèce de la famille des Pythides, non encore indiquée en Belgique. Aucun autre membre n'ayant de communication à faire, le Pré- sident, avant de lever la séance, prend la parole : Au moment de clore l'exercice 1879 et de convoquer l'assemblée générale qui doit en approuver les résultats et préparer l'exercice suivant, le Conseil a eu à examiner sérieusement la situation finan- cière de la Société. Au point de vue de l'accroissement continu des ressources, cette situation serait excellente si elle ne menaçaït pas de voir son équilibre détruit par la prospérité scientifique dont le développement semble plus rapide encore. De nombreux manus- erits attendent leur tour de publication dans nos Annales, et notre Secrétaire, avant même de commencer l'impression du volume de 1880, a entre les mains les matériaux suffisants pour remplir deux énormes volumes; nos comptes-rendus ne sont plus le simple résumé ou procès-verbal d'une séance de discussions scientifiques et de petites communications, mais ils renferment des notices et des travaux dont la véritable place serait, pensons-nous, dans les Annales. Tout cela nous indique une prospérité scientifique exubé- rante et à laquelle on ne pourrait qu'applaudir si les ressources de notre Société pouvaient croître dans la même proportion. C’est ce qui n’a pas lieu; c’est pourquoi votre Conseil s’est réuni et a con- sacré plusieurs séances à étudier les moyens de tirer le parti le plus utile de la somme d'argent que nous pouvons consacrer chaque année aux impressions. Voici la résolution qu’il vient de prendre ensuite de cette étude. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXII. l CLX X VIII Lorsque le Conseil, en 1866, prit l'initiative de faire imprimer les comptes-rendus de nos assemblées mensuelles, ces comptes-rendus, distribués aux seuls membres belges, furent remaniés et réim- primés dans chaque volume de nos Annales. Puis, quelques années plus tard, nous augmentâmes le tirage de ce bulletin mensuel, afin d’en gratifier aussi tous nos membres étrangers, toutes nos Sociétés correspondantes, et on ne continua pas moins à le réimprimer dans nos Annales. Cette publicité donnée à nos travaux de chaque mois a eu le plus heureux résultat pour le développement de notre pros- périté scientifique, et on l’a dit plus d’une fois, nos comptes-rendus sont la vie de la Société. Mais on peut se demander aussi si ce n’est pas un acte de mauvaise administration, une prodigalité injusti- fiable que de dépenser chaque année plusieurs centaines de francs pour donner & chaque membre, à chaque société correspondante (1) deux fois le compte-rendu de chaque séance. Le Conseil trouve qu'il serait tout à fait déraisonnable de continuer à le faire, lorsque les manuscrits scientifiques affluent chez nous au point de dépasser ce que nous pouvons en imprimer chaque année. Employons donc notre argent à imprimer davantage et non à remanier et à réim- primer. Il a donc décidé que le compte-rendu ne sera imprimé qu’une fois, dans la forme d’un ouvrage à pagination suivie, paraissant par une ou deux feuilles pleines(?) chaque mois et dont la composition sera la suivante : l° le compte-rendu de chaque séance rédigé par le Secrétaire ; 2 les notes et travaux lus à cette séance et dont l’im- pression au compte-rendu aura été votée par l'assemblée; ceux qui se composeront de diagnoses ayant pour but de prendre date de publication, passeront avant les autres. Comme les feuilles devront être complètes pour être publiées, il arrivera le plus souvent que la fin d’un travail ne paraîtra que le mois suivant, en tête des feuilles contenant le compte-rendu de ce mois. La liste des ouvrages reçus pour la bibliothèque ne sera plus donnée qu’à la fin de chaqueannée. Les avis administratifs concernant la bibliothèque, les excursions, etc., seront envoyés imprimés à part. Le compte-rendu dans cette forme sera adressé, comme par le passé, à tous nos membres ainsi qu'aux sociétés et revues entomolo- giques étrangères. Les autres sociétés, qui ne l’auront pas reçu mensuellement, le (t) Un certain nombre de Sociétés reçoivent le Compte-rendu seulement; il en est de même des membres correspondants et associés. Pour eux done, rien n’est changé. (2) En 1878, les Comptes-rendus ont atteint le chiffre maximum de 24 feuilles d'impression, CLXXIX recevront à la fin de l’année avec le volume des Annales, et il sera aussi joint et même broché avec les volumes souscrits pour les bibliothèques publiques ou mis dans le commerce. On nous à objecté et on nous objectera encore sans doute que certains membres égarent une partie des comptes-rendus remis mensuellement, et ont par suite besoin, pour avoir la collection complète, de retrouver les comptes-rendus réimprimés dans leur tome d’annales. En bonne justice, répondons-nous, peut-on pré- tendre que la Société doit pâtir de cette négligence et continuer à dépenser cinq ou six cents francs pour leur donner toute latitude à cet égard? Nous soutiendrons, de notre côté, qu’en bonne justice, un membre, pour sa cotisation, n’a droit qu'à une seule fois les publications de la Société, et que s’il en désire un second exem- plaire, un troisième et ainsi de suite, il doit en faire l’acquisition à ses frais L'abonnement aux comptes-rendus coûtant cinq francs par an, tout membre qui désire, indépendam- ment de l’exemplaire qu’il recevra par feuilles chaque mois, en obtenir un autre à la fin de l’année, broché avec le volume des Annales, est prié d’en informer, tout au commencement de l’année, le Secrétaire, afin que celui-ci puisse ordonner le tirage en conséquence, et d'envoyer en même temps la somme de cinq francs, montant de l’abonnement à ce second exemplaire. D’autre part, tout membre qui préférerait ne recevoir les comptes-rendus que tous ensemble et avec le volume, est invité à en pré- venir le Secrétaire avant le 15 janvier. La séance est levée à 9 1/4 heures. Assemblée générale du 26 décembre 1879. PrésipeNce DE M. WEINMANN. Présents : MM. Becker, Capronnier, H. Donckier de Donceel, Fologne, Fondu, de Furuhjelm, Jacobs, Lallemand, Mélise, Pier- ret, Putzeys, Thyes, Vanden Broeck, Van Nerom, Weyers et Preudhomme de Borre, secrétaire. MM. Heylaerts et de Selys-Longchamps ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 12 1/2 heures, CLXXX Le procès-verbal de l'assemblée générale du 26 décembre 1878 est définitivement approuvé. Le Président prend la parole et s'exprime comme suit : MESSIEURS, Conformément à l’article 14 des statuts, et au nom de votre conseil d'administration, je viens vous rendre compte, d’une façon sommaire, de la situation de notre Société et de sa marche pen- dant l’exercice qui vient de se terminer. Quinze membres effectifs nouveaux ont été admis pendant cet exercice. Par contre, nous en avons perdu onze, dont deux par suite de décès (MM. Chapuis et Demont), six par démission, et, d'accord avec votre commission de vérification des comptes, nous avons dû en rayer trois. Ce qui, par cette augmentation de quatre membres, en porte le nombre à cent soixante et un, dont quatre- vingt-deux résidant en Belgique. Dans ce nombre sont compris six membres à vie qui ont racheté leur souscription annuelle par un versement unique de 200 francs. Ce qui constitue une augmentation de deux membres dans cette catégorie. Aucune nouvelle présentation de membres associés ne s’est faite cette année. Mais, ayant eu à enregistrer une démission, le nombre de ces membres est réduit à six, contre sept qu’il était l’année dernière. Le nombre de nos membres honoraires est resté au complet, soit de douze, limite extrême fixée par nos statuts. En ce qui concerne nos membres correspondants, nous en comp- tions encore vingt et un à la fin de l'exercice écoulé. Comme d’après votre décision, ce titre n’est plus appelé à être renouvelé, nous avons décidé de supprimer de notre liste six de ces membres dont nous n’avons plus eu de nouvelles depuis plusieurs années; et l'un des autres étant décédé (M. CR leur nombre est réduit aujourd’hui à quatorze. Quinze nouvelles sociétés sont venues s’ajouter aux cent soixante- douze sociétés avec lesquelles nous échangions nos publications; ce qui en porte le chiffre à environ cent quatre-vingt-sept. Au moyen de ces nombreux échanges, nous sommes parvenus à créer une bibliothèque entomologique importante, et nous espérons qu’elle rendra à nos membres les services en rapport avec les lourds sacri- fices qu’elle impose à la Société. Le tome XXII de nos annales, qui va vous être distribué prochai- nement, contient des mémoires intéressants de MM. Lethierry, Pierret, Becker, Preudhomme de Borre, Tournier, Simon et de es, DS te — de nd ntate es Ca bas din CLXXXI Chaudoir; l’un de ces mémoires est accompagné de deux planches coloriées. Comme vous voyez, votre conseil n’a rien négligé pour encourager les auteurs à nous confier leurs travaux. Vous avez pu vous assurer que nos comptes-rendus mensuels continuent à prendre une place très importante dans nos publi- cations ; ils contiennent des communications plus ou moins éten- dues de MM. Kokouyew, Tournier, Douglas, Preudhomme de Borre, Lichtenstein, Seoane, Bourgeois, Becker, Cornu, Bron- gniart, Roelofs, Simon, de Selys-Longchamps, Jacobs, Baudi, Mélise, de Horvath, Candèze, Heylaerts, van Lansberge, Donckier de Donceel, Capronnier, van der Wulp et de Bormans. Huit excursions entomologiques ont eu lieu dans Le courant de cette année, et nous constatons avec satisfaction, par le tableau qu’en à bien voulu dresser notre secrétaire, que dix-sept membres y ont pris part et que, malgré une année exceptionnellement défa- vorable, ces excursions ont donné de meilleurs résultats que l’ancienne excursion générale annuelle. Nous sommes heureux de pouvoir constater que, sous le rapport scientifique, notre Société marche en progrès. Plusieurs branches de la science entomolo- gique sont encore venues s'ajouter à celles dont nos membres s’occupaient plus spécialement et donnent déjà lieu à des travaux importants. Notre situation financière, ainsi que le projet de budget pour l'année prochaine, qui vont vous être exposés par votre trésorier, vous présenteront peut-être à première vue un aspect moins favo- rable. Mais cette situation passagère ne doit pas vous inquiéter. Nous vous prions d’abord de remarquer que nous avons immobilisé les versements de nos membres à vie et que, par conséquent, ces sommes, tout en existant réellement dans la caisse sociale, ne sont plus comptées dans nos ressources disponibles que pour un faible intérêt. Et si notre budget se solde par un léger déficit, il ne faut en chercher la cause que dans les sommes importantes que nous avons dû consacrer à vos publications. Nous ne pouvons que regretter que nos ressources ne soient pas plus considérables, car l'empressement des auteurs à nous remettre leurs travaux à été telle, que le volume X XIII est déjà totalement sur chantier, et que nous avons été obligés de remettre à 1881 des mémoires que nous eussions été heureux de pouvoir publier immédiatement. Du reste, Messieurs, nous avons déjà pris les mesures nécessaires pour assurer le service pendant l'année qui va commencer et nous avons la certitude de pouvoir, l’année prochaine, vous présenter un budget qui soldera en équilibre. Indépendamment des ressources que nous crée l abonnement de l'État à nos annales, le Ministère de l’Instruction publique est CLXXXII venu les augmenter d’une façon notable, par l'achat d’une série complète de nos annales et ensuite par un abonnement permanent à un certain nombre de nos publications. Nous sommes heureux de constater une fois de plus la sollici- tude que montre le gouvernement pour l'étude des sciences natu- relles et de lui en exprimer ici toute notre reconnaissance. Pour reconnaître cette bienveillance, nous avons cru devoir vous sou- mettre une série de mesures, destinées à faciliter l'accès de notre Société aux membres du corps enseignant. Je ne terminerai pas ce court exposé sans venir vous rappeler que l’année prochaine sera la vingt-cinquième de notre existence, et nous vous proposons de célébrer cet anniversaire par une petite fête intime qui, nous en sommes certains, ne fera que resserrer les liens de cordial accord qui unissent tous les membres de notre Société. (Applaudissements.) M. Thyes, au nom de la commission de vérification des comptes, fait connaître que cette commission a vérifié les écritures du trésorier et en a reconnu l'entière exactitude. M. Fologne, trésorier, fait l'exposé de la situation financière de la Société. Les comptes, arrêtés le 1* décembre dernier, portent en recettes : fr. 6,633-41; en dépenses : fr. 4,713-20, laissant un reliquat de fr. 1,920-21. M. Thyes, organe de la commission de vérification des comptes, signale la proportion trop forte dans laquelle, pour l'impression du tome XXI, les crédits votés ont été dépassés par le conseil d'administration. Après des explications données par M. Weinmann, au nom du conseil, et une discussion à laquelle plusieurs membres prennent part, l'assemblée approuve les comptes. Le Président ouvre ensuite la discussion du budget de l’exer- cice 1880, en y intercalant les propositions à l’ordre du jour, de nature à influer sur le chapitre des recettes. Le chiffre de la cotisation des membres effectifs demeure fixé à seize francs, et le prix des volumes XXI et XXII à dix-huit francs. M. de Borre demande la parole pour développer une proposition tendant à réduire le prix de vente d’une partie de notre première série de vingt volumes. Le prix actuel, trop élevé, paraïît-il, nuit à l'extension de la vente de nos anciens volumes d’annales. Il propose de réduire de 12 à 10 francs le prix de nos tomes VIII à XIV, et de 18 à 15 francs celui de nos tomes XV à XX. Les membres de la Société obtenant, come par le passé, une réduction d'un tiers, et les libraires une réduction de 2 francs par volume. Cette proposition est adoptée. CLXXXIII Le conseil, ensuite de l’acquisition que le Ministère de l’Instruc- tion publique fait actuellement des volumes de notre II° série d’annales pour ses écoles normales primaires, pense qu’il pourrait être éventuellement question de lui proposer d'acquérir pour le même but des collections de nos vingt premiers volumes, et demande, dans ce cas, à pouvoir les céder à un prix réduit de 100 franes la collection. M. Weinmann fait remarquer que ce sacrifice serait compensé, dans une certaine mesure, par la diffusion d'autant plus grande qui en résulterait des connaissances entomologiques dans le pays, diffusion dont la Société ne peut qu'être amenée à bénéficier. Après les observations de plusieurs membres tendant à faire constater que ce chiffre de 100 francs ne doit être regardé que comme un minimum très exceptionnel, la proposition est adoptée. En reconnaissance de cet appui que notre Société a trouvé dans le nouveau Ministère de l’Instruction publique, et toujours avec l’espoir d'appeler de nouveaux adeptes à nos études, le conseil propose encore d'admettre au nombre de nos membres associés, sans limite d'âge, les membres du personnel de l’enseignement primaire, moyen et normal primaire. Cette proposition est également adoptée à l’unanimité. Il est ensuite procédé au vote des articles du budget pour 1880 et l’ensemble de celui-ci est voté, portant en recettes : fr. 9,803-37, et en dépenses : fr. 9,987-73 (1). Déficit : fr. 184-36. M. Weyers, membre sortant du conseil d'administration, déclare qu’il ne lui serait pas possible d'accepter le renouvellement de son mandat, le temps lui manquant pour en remplir exactement les devoirs. Le scrutin pour l'élection de trois membres du conseil a lieu, et MM. Jacobs et Preudhomme de Borre sont réélus. M. Becker est élu en remplacement de M. Weyers. M. Jacobs propose de témoigner à M. Weyers nos regrets pour sa détermination et la reconnaissance de la Société pour le dévoue- ment qu’il a apporté à l'administration depuis près de dix-huit ans qu'il a fait partie du conseil. (Applaudissements.) M. Weyers lui répond en déclarant que ce dévouement est acquis pour toujours à notre Société et qu’il sera toujours heu- reux de lui en donner la preuve. MM. Alf. De Lafontaine, Putzeys et Thyes sont réélus membres de la commission de vérification des comptes. Le Président, prenant la parole, rappelle que la Société ento- () Y compris le placement pour capitalisation de cinq cotisations de membres à vie, CLXXXIV mologique ayant été fondée en 1855, le conseil a pensé qu'il convenait qu’elle célébrât son XXVe anniversaire en 1880, en même temps que la Belgique fêtera le L° anniversaire de son existence nationale. Il propose de demander à pouvoir convoquer, en 1880, une assemblée générale extraordinaire, suivie d’une petite fête intime. La date et les détails seraient ultérieurement fixés, d'accord entre les assemblées mensuelles et le conseil. Cette proposition est adoptée après une courte discussion, et la séance est levée à 1 3/4 heures. ERRA'TA. Page xx, ligne 7, au lieu de trois articles, lisez de deux articles. — ligne 31, au lieu de seulement de deux articles, lisez d’un article seulement. Page xcvi, ligne 410, au lieu de Clerck, lisez Cambridge. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE 26 DÉCEMBRE 1879. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des membres fondateurs. Les noms en caractères gras sont ceux des membres à vie. Membres effectifs. MM. Abeille de Perrin (Elzéar), membre de la Société entomologique de France, rue Marengo, 56, à Marseille. — Coléoptères d'Europe. BAR (Constant), propriétaire à Cayenne (Guyane française). — Entomologie géné- rale, Lépidoptères. BECKER (Léon), artiste-peintre, rue Godecharles, 28, à Ixelles.— Arachnides. BELLIER de la CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin, de France, d'Italie, etc., rue St-Louis, 35, à Évreux (Eure). — Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. BLACKBURN (Révér. Th.), chapelain de l’évêque, à Honolulu (Iles Hawaïi).— Coléo- ptères. Bolivar y Urrutia (Ignacio), membre de diverses Sociétés savantes, Calle de Atocha, 2%, à Madrid. — Coléoptères et Orthoptères d'Europe. BOMMER (J.-E.), professeur à l’Université de Bruxelles, conservateur au Jardin botanique de l'État, membre de diverses Sociétés savantes, rue de la Chancel- lerie, 18, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. BoNAERT (Baron Raoul), rue de la Réunion, 5, à Mons. — Coléoptères. BoxvouLorr (Vte Henri de), membre des Sociétés entomologiques de France, Lon- dres, Berlin, Stettin, Vienne, Lyon et Suisse, rue de l’Université, 45, à Paris. — Coléoptères. BorMaNs (Auguste de), rue de Constantinople, 7, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Orthoptères. BouILLON (Auguste), maître de gymnastique à l’Athénée Royal, rue Bréderode, 43, à Bruxelles. — Coléoptères. BourDON (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 15, à Liége- — Coléoptères. CLXXXVI BourGeoIs (Jules), rue Beauvoisine, 126, à Rouen. — Coléoptères d'Europe, Ma- lacodermes exotiques. Bovie (Alphonse), brasseur, rue des Fabriques, 2, à Bruxelles. — Coléoptères. BRoNenIART (Ch.), membre de diverses Sociétés savantes, au Muséum d'Histoire naturelle, rue Guy de la Brosse, 7, à Paris. — Insectes fossiles, BRoun (Thomas), capitaine, à Whangarei Head, Auckland (Nouvelle-Zélande). — Entomologie générale. CANDÈZE (E.), docteur en médecine, membre de la Société entomologique de France, membre de l’Académie royale de Belgique, ete., à Glain lez-Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Élatérides, Lamellicornes et Longi- cornes). CAPRONNIER (J.-B.), artiste-peintre, membre de la Société entomologique de France, rue Rogier, 251, à Schacrbeek. — Entomologie générale, Lépido- ptères de Belgique et exotiques. CARVALHO-MONTEIRO (Antonio-Augusto de), docteur en droil et en sciences natu- relles, rua do Alecrim, 72 (Largo do Barao de Quintella) à Lisbonne. — Lépi- doptères. CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, membre de plusieurs Sociétés savantes, faubourg Saint-Gilles, 19, à Liége. — Entomologie générale, Lépidoptères, Coléoptères. CHAuDorR (Baron Maximilien de), gentilhomme de la chambre de S. M. l’'Empe- reur de toutes les Russies, membre de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères, en Volhynie (Russie), ou chez M. Sallé, rue Guy de la Brosse, 43, à Paris. — Coléoptères (Carabiques). CHEVROLAT (Auguste), membre de la Société entomologique de France, rue Fon- taine-Saint-Georges, 25, à Paris. — Coléoptères. CLAVAREAU (Camille), notaire, à Noville-les-Bois, province de Namur. — Lépi- doptères de Belgique. CLEMM (Frédéric), libraire, rue de l'Université, 24, à Gand. — Entomologie géné- rale. “CoLBEAU (Jules), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, rue d'Orléans, 41, à [xelles lez-Bruxelles.— Coléoptères en général, Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères de Belgique. Cosra (Achille), directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, membre de diverses Sociétés savantes, à Naples. — Entomologie générale. CRAVEN (Alfred), membre de diverses Sociétés scientifiques belges et anglaises, 36, Princes Gate, SW, à Londres. — Entomologie générale, Crustacés. CRÉPIN (François), directeur du Jardin botanique de l’État, secrétaire général de la Société royale de Botanique, membre de l’Académie royale de Belgique, rue de l’Esplanade, 8, à Bruxelles. — Entomologie générale. Crick (Ch.), docteur en médecine, à Thuillies (Hainaut). —Entomologie générale, Coléoptères. Cuni Y MARTORELL (Miguel), membre de la Société entomologique de France et de la Société espagnole d'Histoire naturelle, Calle de Codols, 18, à Barcelone. — Insectes de Catalogne. DE LarONTAINE (Alfred), rue des Deux Éghses, 31, à Bruxelles. — Aptères. CLXXX VII ‘DE LAFONTAINE (Jules), conservateur des collections de l'Université, à Gand. — Coléopières, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. D£LaAMaIN (Henri), membre de la Société entomologique de France, à Jarnac (dé- partement de la Charente). — Lépidoptères d'Europe. “DEMOULIN (Gaspard), membre de la commission administrative du Musée de Mons. membre de la Société entomologique de France, rue de Nimy, 46, à Mons, — Hyménoptères et Diptères. DEPuISET, naturaliste, membre de la Société entomologique de France, rue des Saints-Pères, 17, à Paris. — Entomologie générale, Lépidoptères. DESBROCHERS DES LOGEs (J.), membre de la Société entomologique de France, à Ardentes, près Châteauroux (Indre). — Coléoptères européens, Curculionides européens ct exotiques. DESPRET (Félix-Léon), rue du Bouchain, à Ath. — Entomologie générale. DEYROLLE (Emile), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, ‘rue de la Monnaie, 23, à Paris. — Entomologie générale. DEYROLLE (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, faubourg Saint-Honoré, 191, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères exotiques. Dierz (François), rue Van Bloer, 8, à Anvers. — Coléoptères. DONCKkIER DE DONCEEL (Ch.), rentier, rue Mandeville, 134, à Liége. — Lépido- ptères. DONCKkIER DE DoNCEEL (Henri), aide-préparateur au Musée royal d'Histoire natu- relle, membre de la Société royale de Botanique et de la Société belge de Microscopie. — Entomologie générale, Hémiptères épizoïques. Dormer (Lord), membre de la Société entomologique de Londres, Grove Park, Warwick (Angleterre). Coléoptères. Dugois (Alphonse), docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Durour (Arthur), joaillier, rue Royale, 72, à Bruxelles. — Lépidoptères. Dugès (Eugène), docteur en médecine, à Guanajuato, Mexique. — Coléoptères. DupoxT (E.), directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, au Musée d'His- toire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale. Du PRÉ (Gaston), docteur en médecine, rue Duquesnoy, 13, à Bruxelles.— Coléo- ptères. Euica (Gustave d’), secrétaire-adjoint am Ministère royal hongrois du commerce, chevalier de plusieurs ordres et membre de plusieurs Sociétés savantes, à Pest (Hongrie). — Coléoptères. ENGeLs (C.), contrôleur des contributions directes et accises, à Gembloux (Namur). — Entomologie générale. Everrs (Écuyer E.-J.-G.), docteur en philosophie, professeur à l'École moyenne, Huigensstraat, 41, à La Haye. — Coléoptères. *FOLOGxE (Égide), architecte, membre de la Société malacologique de Belgique, rue de Namur, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. *Fonpu (Nicolas), contrôleur des contributions directes et accises, hôtel de la Toison d’or, à Leuze (Hainaut). — Lépidoptères. FonTAINE (César), membre de la Société royale de Botanique de Belgique, à Papi- gnies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. FRéDÉRIC (Victor),rue de Lausanne, 60, à St-Gilles lez-Bruxelles.— Lépidoptères. CLXXXVIN FROMONT (D: Louis), inspecteur-général honoraire du service de santé de l’armée, rue de la Victoire, 73, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Coléoptères et Lépi- doptères. FuIssEAUX (Georges de), étudiant, rue Blanche, 20, à Saint-Gilles lez-Bruxelles.— Coléoptères. FuRUHJELM (Victor de), étudiant, rue du Cadran, 25 à Saint-Josse-ten-Noode.— Coléoptères GARCIA-CARDIEL (Ricardo), membre de la Société espagnole d'histoire naturelle, Travesia de San Mateo, 4, à Madrid. — Diptères et Coléoptères d'Europe. GiLnicxi (Henri), naturaliste, rue de la Monnaie, 23, à Paris. — Coléoptères. GIRARD (Maurice), docteur en sciences naturelles, professeur de sciences physiques et naturelles au Collége Rollin, membre de la Société entomologique de France, du Conseil de la Société zoologique d’Acelimatation, etc., rue Thé- nard, 9, à Paris. — Entomologie générale, anatomie, physiologie, insectes nuisibles et utiles, sériciculture. GIRON (Alfred), conseiller à la Cour d'appel de Bruxelles, rue Goffart, 16, à Ixelles. — Lépidoptères. GoBErT (Émile), docteur, à Mont-de-Marsan, département des Landes (France). — Diptères, Coléoptères. GONZzALo y Goya (Angel), professeur d'histoire naturelle, Plaza de la Verdura, 70, Salamanca (Espagne). — Entomologie générale. GOUTTIER (H.), notaire, à Braine-l’Alleud (Brabant). — Lépidoptères. Grenier (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de Vaugi- rard, 55, à Paris. — Coléoptères de France. HEYLAERTS (F.-J.-M. fils), docteur en médecine, membre de la Société entomolo- gique néerlandaise, Sint-Jans’ straat, A-503, à Bréda (Brabant néerlandais).— Lépidoptères, Coléoptères. HORVATH (Geyza de), docteur en médecine, membre de diverses Sociétés savantes, à Varanno (Zemplin) Hongrie. — Coléoptères et Hémiptères. ‘Jacogs (J.-Ch.), docteur en médecine, rue des Ursulines, 28, à Bruxelles. — Hyménoptères, Diptères, Coléoptères. î JEKEL (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France; cabinet entomologique, rue de Dunkerque, 62, à Paris. — Coléoptères euro- péens et exotiques (Curculionides). | KATTER (F.), professeur au lycée, membre correspondant de la Soc. des Sciences naturelles de Wetteravie, membre des Sociétés entomologiques de Berlin, Stettin, Silésie et Suisse, à Putbus (Ile de Rugen, Prusse). — Coléoptères, Lépidoptères. Kocx (Carl-Ludwig), docteur en médecine, Strasse nach Wohrd, 3, à Nuremberg (Bavière). — Arachnides. KokOUYEW (N.), libraire, à Jaroslavl (Russie). — Coléoptères. LacERDA (Antonio de), consul de Belgique à Bahia, Brésil. — Coléoptères. LALLEMAND (Amédée), candidat notaire, rue Berckmans, 42, à Saint-Gilles lez- Bruxelles. — Lépidoptères. LAMARCHE (Oscar), industriel, membre de la Société royale de Botanique, rue Lou- vrex, 10, à Liége. — Lépidoptères (spécialement les Papilionides). LawBricHs (Edmond), artiste-peintre, rue Kessels, 66, à Schaerbeek. — Entomo- logie générale, Lépidoptères. CLXXXIX LANSBERGE (G. van), gouverneur général des Indes Néerlandaises, membre de diverses Sociétés savantes, à Batavia. — Coléoptères, spécialement Lamelli- cornes. LARRINUA y AzcONA (Angel de), licencié en droit, à Vergara (Guipuzcoa, Espagne). — Coléoptères. LE BRUN (Marcel), membre de la Société entomologique de France, rue Grand- Cloître St-Pierre, 28, à Troyes (Dép. de l’Aube). — Coléoptères. LECATTE (Louis), rue Linnée, 79, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. LE ComrE (Théophile), membre de la Société malacologique de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, à Deux Acren, près Lessines (Hainaut).— Entomologie générale, Lépidoptères. LEE (Leslie-Alexander), professeur au Bowdoin College, à Brunswick (Maine, États-Unis). — Entomologie générale. LEerèvRE (Edouard), membre de la Société entomologique de France, rue du Bac, 419, à Paris. — Coléoptères, spécialement Clytrides. LEMONNIER (Alfred), rue des Quatre Fils Aymond, à Mons.— Lépidoptères. - LETHIERRY (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue Blan- che, 16, à Saint-Maurice lez-Lille. — Coléoptères et Hémiptères. LICHTENSTEIN (Jules), membre de la Société entomologique de France, membre correspondant de l’Académie des sciences de Madrid, à La Lironde, près Montpellier (Hérault). — Entomologie générale et appliquée, Hyménoptères. LiËNarp (Valère), préparateur d'anatomie comparée à la Faculté des sciences, boulevard des Hospices, 298, à Gand. — Entomologie générale; anatomie et physiologie comparées ; Tipulaires. LiNTNER (J. A.), conservateur au Museum d'histoire naturelle de l'État de New- York, à Albany (États-Unis). — Lépidoptères. Looz-CorsWAREM (Prince Guillaume de), au château d’Ahin, près Huy. — Lépi- doptères. MABILLE (Paul), professeur au Lycée de Vanves, membre de la Société entomolo- gique de France, rue Cochin, 5, à Paris. — Lépidoptères. Mac LacHLAN (Robert), F. R. et L. S., Limes Grove, 39, Lewisham, S. E. London. — Névroptères. MAURISSEN (A.-H.), membre de la Société entomologique néerlandaise, rue de Tongres, à Maesiricht. — Insectes d'Europe. Mazarredo (Carlos de), ingénieur forestier, à Bilbao (Espagne). — Entomologie générale. Méuise (Louis), employé au Ministère de l'instruction publique, rue du Président, = 24, à Ixelles. — Coléoptères. MéLor (Albert), étudiant, chaussée de Charleroi, 12, à St Gilles lez-Bruxelles. — Coléoptères. MERTENS (Albert), contrôleur à l'Administration des chemins de fer de l'État, rue Marie de Bourgogne, 32, à Bruxelles.— Coléoptères. MeTzLer (Georges), membre de la Société entomologique de Berlin, Neue Main- zerstrasse, 28, à Francefort-sur-le-Mein. — Coléoptères d'Europe. MicuELeT (Gustave), ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie, rue Pascale, 6, à Bruxelles. — Entomologie générale. MiceLs (Louis), naturaliste, Galerie du Roi, 19, à Bruxelles. — Entomologie générale. CXC MrEpEL (Joseph), membre de la Société entomologique de France, rue des Pré- bendiers, 6, à Liége. — Coléoptères. Mior (Henri), substitut du procureur de la République, à Semur (Côte-d'Or). — Entomologie appliquée, insectes utiles et nuisibles. MNiszECH (Comte de), membre de la Société entomologique de France, rue Balzac, 22, à Paris. — Coléoptères. MOERENHOUT (Victor), rue des Images, à Anvers. — Lépidoptères. Morren (Edouard), professeur de botanique à l’Université de Liége, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs Sociétés savantes, quai de la Boverie, 1, à Liége. — Entomologie générale. ‘Mors (Louis), ingénieur civil, membre de la Société entomologique de France, rue Solferino, 4, à Paris. — Coléoptères et Lépidoptères. MourLon (Michel), docteur agrégé à la faculté des sciences de l'Université de Bruxelles, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, membre corres- - pondant de l’Académie royale de Belgique, rue de Trèves, 24, à Ixelles. — Entomologie générale. Nizis, docteur en médecine, médecin-adjoint à l'Hôpital militaire, à Bruges. — Entomologie générale. OBERTHUR (Ch.), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (département d'Ile- et-Vilaine, France). — Lépidoptères. Opi1Er (James), banquier, rue de la Cité, 24, à Genève. — Coléoptères. OLiIvEIRA (Manuel Francisco d’), docteur en médecine, rua do Rosario, 23, à Rio de Janeiro. — Entomologie générale. OzIviER (Ernest), membre de la Société entomologique de France, rue du Clos, 25, à Besançon (Doubs). — Coléoptères. PAULINO DE OLIVEIRA (Manoël), membre de la Société entomol. de France, etc , professeur à l'Université de Coïmbre (Portugal). — Coléoptères et Lépidoptères. PESCATORE (Gustave), docteur en droit, référendaire de justice et privat-docent à l'Université de Marburg (Allemagne). — Lépidoptères. ‘PETEAU (Antoine), rue Royale, 173, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. PICHARDO (Gabriel), médecin-chirurgien, membre de la Société espagnole d’histoire naturelle, de l’Académie médico-chirurgicale de Madrid et de la Société Anthropologique de l'Ile de Cuba, Calle Oreilly, 34, à la Havane.— Entomo- logie générale. PIERRET (Émile), rue du Progrès, 132, à Schaerbeck. — Hémiptères. PLATEAU (Félix), docteur en sciences naturelles et en sciences zoologiques, pro- fesseur de zoologie à l'Université de Gand, membre de l’Académie royale de Belgique, rue du Casino, 15, à Gand. — Entomologie générale, anatomie et physiologie; Crustacés ; Myriapodes. PREUDHOMME DE BORRE (Alfred), membre de plusieurs Sociétés savantes, conser- vateur-secrétaire du Musée royal d'histoire naturelle, rue de Dublin, 19, à Ixelles. — Entomologie générale; géographie entomologique; Coléoptères, spécialement les Hétéromères et les Hydrocanthares. Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Berlin, etc., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. — Diptères, Hyménoptères. PurvEs (J.-C.), membre de plusieurs Sociétés savantes, conservateur du Musée d'histoire naturelle, à York (Angleterre). — Entomologie générale. PurTox (Auguste), docteur en médecine, membre de la Société entomologique de France, à Remiremont (Vosges). — Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères, CXCI PuTzEYs (J.), secrétaire général honoraire du Ministère de la Justice, membre de plusieurs Sociétés savantes, rue du Trône, 82, à Ixelles.— Coléoptères (Cara- biques). QuarDvLIEG (Louis), rue de la Goutte d'Or, 91, à Aubervilliers (Seine). — Lépi- doptères et Coléoptères européens et exotiques. RaGusA (Enrico), membre de la Société entomologique italienne, ete., Albergo Trinacria, à Palerme. =— Coléoptères. REIBER (Ferdinand), faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg. — Hémiptères. RiLEY (C.-V.), à Washington. — Entomologie générale et appliquée. “RoeLors (W.), artiste-peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek, — Coléo- ptères (Curcuiionides). Rover (Ch.), membre de la Société entomologique de France, à Langres (Haute- Marne). — Coléoptères et Lépidoptères d'Europe. SAUNDERS (Sir Sidney Smith), membre de la Société entomologique de Lon- dres, etc., Gatestone, Central Hill, Upper Norwood, SE. Londres, — Ento- mologie générale. ‘SAUVEUR (Jules), secrétaire général du Ministère de l’Instruction publique, rue Juste-Lipse, à Bruxelles. — Faune entomologique de Belgique. SCHUSTER (Ad.), Herrngasse, à Cobourg (Saxe-Cobourg). — Lépidoptères. ScoTT (Robert), James Street, à Richmond (Victoria, Australie). — Coléoptères. SÉDILLOT (Maurice), avocat, membre de la Société entomologique de France, rue de l’Odéon, 20, à Paris. — Coléopières. *SÉLys-LonGcHaMps (Baron Edmond de), sénateur, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, boulevard de la Sauvenière, 34, à Liége. — Névroptères (principalement Odonates) et Lépidoptères d'Europe. SEOANE {Victor-Lopez), membre des Sociétés entomologiques de France, Berlin, et Stettin, zoologique-botanique de Vienne, géologique de France, etc., ancien professeur d'histoire naturelle, avocat, médecin et naturaliste, à La Coruna (Espagne). — Coléoptères. SHARP (David),membre de plusiewæs Sociétés savantes, à Thornhill (Dumfriesshire, Écosse). — Coléoptères. SIMON (Eugène), membre de la Société entomologique de France, avenue du Bois de Boulogne, 56, à Paris. — Entom. générale, Arachnides. SIMSON (Auguste), à George’s Bay (Tasmanie). — Coléoptères. SPANGBERG (Jacob), docteur en philosophie, professeur-agrégé à l’Université, membre des Sociétés entomologiques de France, Stettin et Suisse, à Upsal (Suède). — Hémiptères, Lépidoptères et Névroptères. STAUDINGER (D' Otto), Blasewitz, près Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe. STEVENS (Agap.), artiste peintre, Chaussée d’Ixelles, 242, à Ixelles. — Lépido- ptères. TEIRLINCK (J.), professeur à l'École normale, rue des Quatre-Vents, 74, à Molen- beek-S'-Jean. — Entomologie générale. THIBAULT (chevalier Edouard de), place Dailly, 13, à Schaerbeek. — Lépidoptères d'Europe. Tumor (Édouard), chef de bureau à l'administration communale de Schaerbeek, rue de l'Orient, 19, à Etterbeck. — Lépidoptères et Coléoptères, CXCII Tuiroux (Eugène), membre de la Société royale Linnéenne, boulevard de la Senne, 1401, à Bruxelles. — Insectes nuisibles ou utiles à la culture. THomas (E ), ingénieur civil, rue du Progrès, 12, à Saint-Josse-ten Noode.— Ento- mologie générale. THYEs (Eugène), contrôleur des contributions directes et accises, rue Van Aa, 46, à Ixelles. — Lépidoptères. TouRNier (Henri), membre de la Société entomologique de France, Villa Tour- nier, à Peney, près Genève. — Coléoptères. TROOSTEMBERGH (Max de), place Saint-Jacques, 22, à Louvain. — Coléoptères. Van BEMMEL (Charles), étudiant, rue Saint-Lazare, 25, à Saint-Josse-ten-Noode. — Entomologie générale. Van BENEDEN (Édouard), docteur en sciences naturelles, membre de l’Académie royale de Belgique, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’'Uni- versité de Liége, rue Louvrex, 90, à Liége. — Entomologie générale, biologie, embryogénie, Crustacés et Annélides. VANDEN BERGHE (Emile), directeur de la Société coopérative, à Roulers.— Lépido- ptères; Entomologie appliquée à l’agriculture. VANDEN BROECK (Ernest), membre de diverses Sociétés savantes, rue Terre- Neuve, 124, à Bruxelles. — Entomologie générale, Arachnides. Van Nero (Prosper), étudiant, rue Saint-Guidon, à Anderlecht.— Coléoptères. VAN SEGVELT (Edmond), pharmacien, membre de la Société royale de Botanique, rue du Serment, 11, à Malines. — Entomologie générale; mœurs des insectes. Van Tricar (Rév. P. Victor), professeur de sciences naturelles au Collége de la Paix, à Namur. — Entomologie générale. VERBESSEM (Albert), étudiant, avenue du Jardin Zoologique, 36, à Gand.— Coléo- ptères. VERDIANI-BaNDI (Luigi), membre des Sociétés entomologiques d'Italie et de France, Via Ricasoli, 52, à Sienne (Italie). — Coléoptères. WEINMANN (Rodolphe), industriel, chaussée de Mons, 294, à Cureghem lez- Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe, Lycénides européens et exotiques. Weyers (Joseph-Léopold), membre de diverses Sociétés savantes, rue de Lacken, 51, à Bruxelles. — Coléoptères (Buprestides). Membres honoraires. MM BorspuvaL, docteur en médecine, membre des Sociétés botanique de France, ento- mologique de France, et centrale d’horticulture de Paris, etc., à Ticheville, par Vimoutiers (Orne). Dour (C.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, ete., à Stettin (Prusse). FAIRMAIRE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne, et royale d'Édimbourg, licencié en droit, rue du Bac, 94, à Paris. HAGEN (Herman-Auguste), docteur, à l’Université de Cambridge, État de Massa- chussets (États-Unis de l'Amérique du Nord). HaroLD (baron Edgar von), conservateur des collections de coléoptères du Musée royal de Berlin, membre de diverses Sociétés savantes, Wilhelmstrasse, 134-2, à Berlin. MS PT IE EST LE NS CURE DE PARA RE PESTE « CXCIII KRAATZ (G.), président de la Société entomologique de Berlin, docteur en philoso- phie, ete., Linkstrasse, 28, W, à Berlin. LE ConTE (John-L.), docteur en médecine, Spruce street, 4625, à Philadelphie (Pensylvanie, États-Unis). MILLIÈRE (Pierre), membre de la Société entomologique de France, Villa des Pha- lènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). Muzsanr (Etienne), président de la Société linnéenne de et à Lyon. SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (Samuel-Constant), docteur en droit el ès sciences, membre de l’Académie royale des sciences, Laan van Mecrdervoort, 48, à La Haye. STAINTON (H.-T.), membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mounts- field Lewisham, SE. London. Wesrwoop (John-Obadiah), membre de diverses Sociétés savantes, professeur de zoologie à l’Université, Walton Manor, à Oxford. Membres correspondants. MM. BERTOLONI (Gius.), professeur à l’Université, à Bologne. GeBawz, docteur, professeur à Klagenfurt (Carinthie). KawWALL, pasteur, à Poussen (Courlande, Russie). Kocx (Gabriel), docteur, membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, Friedberger Landstrasse, 83, à Francfort-sur-le-Mein. KôPPEN (Fr. Th.), employé au ministère, Grande Morskaya, 21, à Saint-Pétersbourg. LancrA DE BROLO (due Frédéric), secrétaire de l’Académie royale Palermitaine, à Palerme. MaRSEUL (Abbé S.-A. de), membre de diverses Sociétés savantes, boulevard Pereire, 271 (porte Maillot), Ternes, à Paris. OSTEN-SACKEN (baron Charles), membre du corps diplomatique de Russie, etc., Maison Mai, Wredeplatz, à Heidelberg. | PackaRD (D' A.-S.), professeur de Zoologie et de Géologie, Bronn University, Pro- vidence, Rhode-Island (États-Unis) PALLANDT (baron Henri de), Oranje straat, 4, à La Haye. PEREZ ARCAS (Laureano), professeur de zoologie à l'Université, membre de l’Aca- démie royale des sciences, Calle de las Huertas, 14, à Madrid. ROGENHOrFER (Aloïs), conservateur au Musée Impérial d'Histoire naturelle de Vienne, secrétaire de la Soc. Imp. et R. Zoolog. Botan., Josefstädterstrasse, 19, à Vienne. SAUSSURE (Henri de), membre de diverses Sociétés savantes, Cité, 24, à Genève. ScuppER (Samuel), à Boston, Massachussets (États-Unis de l'Amérique du Nord). Membres associés. MM. BRAnquaRT (Jules), étudiant, rue du Grand-Hospice, 14, à Bruxelles. — Coléo- ptères. CARION (François), étudiant, rue Névraumont, 55, à Saint-Josse-ten-Noode. — Entomologie générale. F&TTWEISs (Maurice), rue de Limbourg, 19, à Verviers.— Entomologie générale, Coléoptères. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXII, m CXCIV RugL (Fritz), rue Rogier, 12, à Verviers. — Entomologie générale, Diptères. STEVENS (René), artiste-peintre, rue Malibran, 127, à Ixelles. — Coléoptères et Lépidoptères. VANDRESSE (Paul), rue Fyon, à Verviers.— Coléoptères. Membres décédés. MM. Crapuis (Félicien), à Verviers. (Membre effecuif.) Demowr (Jules), à Namur. (Membre effectif.) Sozsky (Simon), à Saint-Pétersbourg. (Membre correspondant.) MM. MM. ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE SOCIALE 1879. Conseil d’administration., WEINMANN, président. JACOBS, vice-président. PREUDHOMME DE BORRE, secrétaire et bibliothécaire. FOLOGNE, trésorier. CAPRONNIER. MÉLISE. WEYERS. Commission de vérification des comptes. À. DE LAFONTAINE. PuTzEys. THYESs. f A, TABLE DES MATIÈRES. a —— Pages. Premier Essai d’un Catalogue des Hétéroptères de ee par MM. L. LETHIERRY et E. PIERRET. . . . 5) Catalogue des Arachnides de Belgique, par M. L. pue Deuxième partie (Drassidæ) . … . , . . . . . 24 Étude sur les espèces de la tribu des Féronides qui se ren- contrent en Belgique, par M. À. PREUDHOMME DE BOoRRE. Première partie. |. Anchoméniens . . . 31 Diagnoses de nouvelles Aranéides. américaines, par MUR Backer| (avec deux, planches}, :: < . : . 77 Espèces nouvelles : Agelena Hentsu es ie. 81 Cyrtarachne bicurvata . . . 17 | Micariaulax nov. gen. . . . 82 Singa Van Bruyssellii. . . TU Dunes Sn RE 83 Argyrodes trituberculatus . . 19 | Anyphæna velox . :. . . » Theridion flavonotatum. . . SO 2 D 1 DANSE PE PNR 84 Th. pascagoulensis . . . . SON EA argent el. » HR alauéescens NL en | 81 | Crypsidromus gypsator . . . 85 Descriptions d'Hyménoptères nouveaux appartenant à la famille des Chrysides, par M. H. TOURNIER. . . . 87 Cleptes semicyanea . . . . 88 | Chrysis œæneipes. : . . . 94 Omalus curtiventris. . . . DANCE SUEDE ELEC. 95 INGLOZUS TURIGTSTS 0 Ua 1. JOMROLrRAPrEUUENS EN RESEE 96 AU TO LIU NENNRRRNRINES 914 | Chrysogona tarsata. . . . 99 Chrysis lafiventris .: . _. . 92 | Spintharis pallipes . . . . » Canemnans) UNE 0 93 Catalogue des Arachnides de Belgique, par M. L. BECKER. Troisième partie. Famille des Theridionidæ . . . RUN T Re AE 101 3e sous-ordre, Gnaphosæ. Famille des Det. à CUT UNIT 107 4° » Theraphosæ. » Avicularidæ. .. . . . 108 CXCVIIT Matériaux pour servir à une Monographie des espèces euro- péennes et circumeuropéennes du genre Myllocerus Schh.(Coléoptères Curculionides), par M. H. TOURNIER Espèces inédites : M. sibiricus. . . . . . 1419 | M. Millingeni . M. similis . 1. biformis. Descriptions de quelques Cureulionides nouveaux appar- tenant aw genre Dichotrachelus Stierlin, par M. H. TouRNIER . CURE DRE D. depressipennis DE CONCUVICOLUIS SAR SNOINENNE 416 D. galieus ie 04 tte NS NAT D. sulcirostris . D. 'seminudus :" UT ER 4148 | D. minutus. Monographie des Scaritides (Scaritini), par M. le baron M. ne CHauporr. Première partie À Ua Tableau alphabétique des genres, des espèces et des synonymes . Essai d’une classificationdes Opiliones Mecostethi, remarqués synonymiques et descriptions d'espèces nouvelles, par M. E. Simox. Première partie Familles, genres etnouvelles espèces: Phalangodidæ . . . . : 184! Erginusn.g Phalangodes. . . . . : 185 | Æ. Devillei. Mermerus NE TE nn le » | Æ, militaris. PI RELARUS UT RARE re » | Æ. serripes . Maracandus n. g. . . : :+ 186 | Æ. papilionaceus 1} RP (1) 82 RETRO EOVSRR TS EEE AUS » | Æ. latesulfureus. M. A) LORS OT » | Æ. marginellus . Sitalces n. : Le EN PAST ES vEnLRICOSUS EE S. M die LUS » | Æ. granulosus S. Breoni . . . . . . 188 | Vononesn. g. Oncopus. . . . . … 1489! V-'octotuberculatus. Fereraus ne 6: Va EURE MEUNr. » | KRhaucus n.g. . Cosmeude le N REN » | À. vulneratus Cosmetus . . . . . + 19 | R. quinquelineatus. DEAR OT ANA RAR FENTE » | Libitia n. g. P.'Cansignéum 0 Ne » | L. fusca. P. conspicillatum . . : +: 192 | Discosoma . Protusn.g. . . .,. . 4193 | Gonfleptie. PEU le ORNE ELA PSREIRS » | Stygninæ Gryne n. g. . . . . . 1494] Phareusn.g. CITROEN SES ESA SIA » | Séygnus . Cynorta. . . .... . 493 | Séyphelus n. g. . C. AE Ua . . |. 496 | S: flavitarsis C. flavoclathrata . . . . A97 | Stygnoplusn. g. C. V-album. . . . . . 198 | Stygnidius n. g.” C. scripia . . . . . . 199 | Stenostygnusn. g Pages. : { u | 1 1 ( Rd OT EN DA A AL NO QE M bare ARE EN EN CVERE Ocrophihaimus. LR 7, 1,0" 20b | ASGPOUS GT EEE PR ANNE TOILE ET PNR AE » | À. COTTON RE PER NET AO RE O2 AN Crantus nes MENU AT T6 Go NU 007 LC diabolicue tu (à Un NON 088 Gthalassinum … . . .. . 999 | C. margarinipalpis . . . . 939 Gacutangulum. . . . . 230 | Ampycusn.g. . . . . . 9M COCA MAMIE LENS CN I Phalangoduss V1 EN » Note additionnelle à la Monographie des Scaritides, par M. le PAGMAME DE AC ERATDOER 2 OURS RE RU UTC 24 Comptes rendus des séances de la Société : SéAndeanvier Sr LE NEA TE Re I (Note sur une monstruosité observée dans un exemplaire de l'Oma- seus vulgaris L. — M. N. Kokouyew) avec une figure. (Description d’une nouvelle espèce de Coléoptère d'Europe appar- tenantau genre Phyllobius Germ. (Curculionides.) — M. Tournier. (Sur un procédé pour conserver les insectes mous au moyen de l'application subite d’une forte chaleur, traduit de l’anglais par M. Preudhomme de Borre. — M. J.-W. Douglas.) (Réponse aux critiques de M. Fauvel touchant les catalogues de faunes locales. — M. Preudhomme de Borre.) SAT Ever 18700 SU NON AUS Ne IX (Sur le genre Trigonalys. — M. Tournier.) (Lettre sur la génération des Aphidiens. — M. Lichtenstein.) (Complément d’une note sur les Termitides, publiée dans le tome XXI. — M. V.-L. Seoane.) (Lycides recueillis au Brésil par C. Van Volxem. — M. Bourgeois.) (Diagnose d’une nouvelle espèce d'Aranéide d'Europe. —M. Becker.) (Abrégé de l’histoire naturelle des Aranéides de Belgique. — M. Becker.) RTS UML Are DS AO SA a ES OU Eh le Et EX XNI (Note sur une épidémie causée sur des Diptères du genre Syrphus par un champignon (Æntomophthora). MM. M. Cornu et Ch. Bron- gniart.) (Aranéides de Néerlande. — M. Becker.) (Aranéides de Russie, recueillies à Jaroslaw (Russie centrale), par M. Kokouyew. — M. Becker.) (Addition à la liste des Aranéides recueillies en Hongrie et en Mol- davie, par MM. de Horvath et Montandon. — M. Becker.) (Sur les procédés de MM. Lichtenstein et Petzold, pour la conser vation des insectes dans un ambre artificiel. — M. Preudhomme de Borre) avec une figure. CC Séance du 5 avril 1879 2: ARR CU NN EMA LI (Diagnoses de nouvelles espèces de Cyphides. — M. Roelofs.) (Diagnoses de nouvelles espèces de Curculionides, Brenthides, Anthribides et Bruchides du Japon. — M. Roelofs.) (Note sur les Epeiridæ de la sous-famille des Arcyinæ. — M Eug. Simon.) Séance du 3 mai 1879 :: 2, LL UM TRE RAI (Révision des Ophiogomphus et descriptions de quatre nouvelles Gomphines américaines. — M. de Selys-Longchamps.) (Descriptions d’Opiliones nouveaux. — M. Eug. Simon.) Séance du 7 juin 1819 2 7,214 Le ANNIEEES (Note sur le Breyeria borinensis. — M. Preudhomme de Borre.) (Note sur la position à donner aux caisses ou cartons d'insectes. — M. Preudhomme de Borre) avec deux figures. (Note sur la conservation des insectes : 4° par la dissolution de la naphtaline dans la benzine; 2° par les vapeurs d’acide cyanhy- drique. — M. Jacobs.) (Description d’une espèce nouvelle de Formicomus.—. F1. Baudi ) (Sur l'élevage de la Lytta vesicatoria. — M. Lichtenstein.) (Aranéides recucillis en Moldavie, par M. A. Montandon. — M. Becker.) (Aranéides nouveaux pour la Faune de Belgique, — M. Becker. ) Séañce du 5 juillet IS 7.2, Ce NL CC TEINTE (Observations sur la métamorphose des Lépidoptères.—M. Mélise.) (Communications arachnologiques. — M. Becker) avec une figure. Séracodu 2 avt ID 220 De EL UT OS EE 20 D APTE (Catalogue des Arachnides de Belgique. Quatrième partie. — M. Becker.) (Hémiptères recueillis au Japon, par M. Gripenberg. — M. de Hor- vath.) (Quelques mots sur les travaux des Araignées. Deuxième article. — M. Becker.) (Apparition d'une quantité de Lepas anatifera L., à Ostende. — M. de Selys-Longchamps.) Séance du O6 septembre 18797; 20/40 (Communications arachnologiques. — M. Becker.) (Aranéides nouveaux pour la Faune belge. — M. Becker.) (Aranéides nouveaux pour la Faune néerlandaise. — M. Becker.) (Faune de Hongrie et Moldavie (suite). — M. Becker.) (Sur l'apparition en nombre de Plusia gamma. — M. Becker.) Séance du 4 octobre 1879 . . . . . RAD E 2.6 6: 1 (Notice nécrologique sur feu le Dr Félicien Gap y. Candèze.) (Diagnoses de nouvelles espèces de Psychides (M. Heylaerts.) (Deseriptions d’Aranéides exotiques nouveaux. — M. Becker.) (Descriptions d'Aranéides d'Europe nouveaux. — M. Becker.) (Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Buprestides et de Scarabæides de la Malaisie. — M. van Lansberge.) (Sur les mœurs du Colymbetes fuscus. — M. H. Donckier de Don- ceel. Séance du 8 novembre 187 (Sur l'Æeterogynis 4 Rbr et la Hyde Sicheliella Brd. — M. Heylaerts. (Sur l'élevage de l'Antheræa Fama-May. — M. Capronnier.) (Rhapiocera picta, nouvelle espèce de la famille des Stratiomyides. — M. van der Wulp.) Doancerdu 6 décembre 1879 « . .: . .. à +... (La sous-famille des Psocines en Angleterre, en Belgique et en Scandinavie. — M. de Selys-Longehamps.) (Description d'une nouvelle espèce de Pamphagide. — M. de Bor- mans.) (Sur la Metriopelma Breyerii L. B. — M. Becker.) (Sur les Nemesia congener Cambr. et Simoni Moggr.—M. Becker.) (Sur le Buthus australis Linné. — M. Becker.) (Espèces nouvelles d’Arachnides de Belgique. — M. Becker.) (Espèces nouvelles d’Aranéides de Néerlande. — M. Becker ) (Quelques espèces d'Hémiptères nouvelles pour la Belgique. — M. Lethierry.) CLVII .« CLXIV Assemblée générale du 26 décembre 1879. . . . . . CLXXIX HÉTAR LS À SOS Lu 2 Mo ZAR SO ERSEEES Liste des membres de 1 Société SRE NT M rs OM AR NOEARRES Grganisation administrative en 1879 . . . . CXCV ST ENTER COTE CREER CXCVII CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ. Ce catalogue, dont les fascicules sont publiés successivement dans les Annales, et peuvent être acquis séparément, est divisé systématiquement comme suit; il comprend, indépendamment des titres des ouvrages publiés isolément, ceux de tous les mémoires et notices insérés dans les recueils que possède la bibliothèque : I. XII. XIV. Entomologie générale ; Entomologie appliquée ; Ouvrages traitant d’Insectes de plusieurs ordres ou d’Articulés de plusieurs classes. . Coléoptères. . Lépidoptères. . Névroptères et Orthoptères. . Hyménoptères. . Diptères. . Hémiptères. . Aptères, Thysanoures, Aphaniptères, Arachnides et Myriapodes. . Crustacés et Cirrhipèdes. . Vertébrés. . Mollusques et Animaux inférieurs. . Histoire naturelle générale; Zoologie générale; Botanique; Géologie; Minéralogie. Ouvrages divers. Revues périodiques; Publications des Sociétés savantes. En vente au prix de cinquante centimes le fascicule : Div. F, fase. 4 et 2; Div. I, fase. 4, 9, 3, 4 et 5: Div. LI, fase. 4, 2, 3, 4et 5; Div. IV, fase. 1; Div. V, fase. 1, Div. VE, fase. 1 : Div. X, fase. 4: Div. XI, fase. 1; Div. XI, fase. 1, 2, 3 et 4. 1 Par LéPCA La Société peut encore disposer de quelques exemplaires des ouvrages suivants : PUTZEYS. — Prémices entomologiques (Monographie du genre PASIMACHUS ; 62 esp. nouv. Cicin- del. et Carab.) (1 pl.), in-8e. ROME —— Post-scriptum ad CLIVINIDARUM monogra- | phiam (2 pl.), in-8°. 3" (Extraits des Mémoires de la Société royale des sciences de Liège.) — TRECHORUM europæorum conspectus, in-8°. 0 75 (Extrait de Stettiner entomologische Zeitung.) — . Révision générale des CLIVINIDES in-8°. 8 — Supplément à la révision générale des CLIVINIDES (1 pL.), in-8. 1 50 (Extraits des Annales de la Société entomologique de Belgique.) LEDERER. — Contributions à la faune des Lépidoptères de la Transcaucasie (2 pl. color.), in-8°. 3 oÙ (Extrait des Annales de la Société entomologique de Belgique.) DE SELYS-LONGCHAMPS. — Sur la Faune de Belgique, in-80. 0 50 (Extr. des Bull. de l'Acad. royale de Brlisique.) PRECDHOMME DE BORRE. — Note sur le Byrsax (Bole- tophagus) gibbifer Wesm., in-8". 0 20 (Extr. des Bull. de l'Acad, royale de Belgique.) DE ne AUDOIR. — Essai monographique sur le groupe des Pogonides, in-&. 1 50 — Essai monographique sur les Orthogoniens, in-8°. 1 50 2 Essai sur les Drimostomides et les Cratocé- rides, etc. 1 50 — Monographie des Callidides. 3 Comptes-rendus des séances de la Société entomologique de Belgique. Années 1868-(9, 1869-70. Chacune. à Qu Jdem. Année 1873. LR Le AU # 4 ne en æ Probe cn TE) | ui “a nt sr Vo ns AAA IAA Fan | Du je \ 1) Ré LAS Re oc atdttamee ul 4 " AARGAA | 4 s AE vu \ OR à : ARTE A uw ( ni ne au | | re Se ep Y + UNI DiR Res, . & æ\ #i=, A | Ni | A pe QU HUES AN > pe LT )2» LT sf MD AD Lo LE SE e Pa HER RE a à "0 4 ,% æ.. : PRE CE LETE bb 11 et | an LI 6! LE ROC EEhA E TT AA A TU er" || CUS ddl | ] ji: hs, NT den. LAN, DORA PRO RNPPTIERE au A ail £a nt, NU É Vus da pugunn, DES pat eu LH £ PRE AA AU "AJ UNe 1] url 42” ad Hal e L If en! un ne «! ; F ’ TL {| | "LL TM LIN 1 1É M Du anatéf LL APRIA A4 p” AR" ! “à Ann 4%! [TL PARA HUE Le ut IN. 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