Cu Ÿ so 0 DE ne ETUI NA TT DANS NN AT ARE RE MAR RETURN TO LIBRARY OF MARINE BIOLOGICAL LABORATORY WOODS HOLE, MASS. LOANED BY AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY 02 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tk “ aa 4 Da, ÉTAT Von: mA, AOL ar a h 1 4 SE À ANNALES DE LA \OCEETE ROYALE MALAOLONQUE 1 BELGIQUE TOME XXIV (QUATRIÈME SÉRIE, TOME IV) ANNÉE 1889 PRIX : 20 FRANCS BRUXELLES P. WEISSENBRUCH, IMPRIMEUR DU ROI 45, RUE DU POINCON, 45 en emÿ à: Sa. “ 7 » F : es 1 RS x cienc | < 7 pe “ NF. Aead of 8 LOUIS BELLARDI NOTICE BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE Par Frépérie SACCO —0:9300— La paléontologie vient de faire une très grande perte en la personne de M. Louis Bellardi, décédé à Turin, le 17 septembre 1889. Né à Gênes, le 48 mai 1818, M. Bellardi s'adonna dès sa Jeunesse à l'étude de la malacologie; il commença par recueillir les coquilles fossiles que l’on rencontre en si grand nombre et si bien conservées dans les terrains tertiaires des collines des environs de Turin et de V'Astisan. En 1838, il préludait déjà à la grande série des travaux malacol: giques dont son admirable ouvrage sur les mollusques du Piémont et de la Ligurie devait être le couronnement. - M. Bellardi fut, pendant plus de trente ans, professeur d'histoire naturelle dans les divers établissements d'instruction de Turin. L'exercice de ses fonctions et surtout le vif désir de généraliser et de rendre agréable l'étude de l’histoire naturelle l’amenèrent à publier plusieurs livres et de nombreuses planches traitant de cette science. Le savant professeur était aussi un entomologiste distingué, ainsi que le prouvent ses travaux de dictérologie. Il écrivit, entre autres, trois volumes, très appréciés des spécialistes, sur les dyptères du Mexique. L'importance de ses travaux, sa profonde érudition et ses voyages d'étude lui fournirent l’occasion de se lier avec les paléontologistes les plus illustres de ce siècle. IL visita successivement l’Europe, l'Asie occidentale et l'Égypte, d'où il rapporta de nombreux fossiles, qu'il étudia dans la suite. Parallèlement à ses études de cabinet, M. Bellardi consacra beau- coup de temps à la recherche des mollusques fossiles, spécialement ceux du Piémont et de la Ligurie, et l’on peut dire que la collection Y] SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE des fossiles tertiaires du Musée royal géologique de Turin, dont il fut le conservateur, lui doit certainement sa richesse extraordinaire et ses pièces les plus remarquables. D'une modestie rare, M. Bellardi ne rechercha jamais les honneurs; mais grâce à son grand mérite, il fut nommé membre des académies de Turin, de Bologne et de Catane, de plusieurs sociétés malacologiques et de diverses académies d'agriculture. La Société royale malacolo- gique l'avait élu en qualité de membre honoraire en 1877. En outre, de nombreuses marques de distinction lui furent octroyées tant par les gouvernements étrangers que par celui de son pays, où il était officier de la couronne d’ Italie. Quant à ses opinions scientifiques, on s'accorde à dire que M. Bel- lardi n’éprouva aucune répulsion pour le système basé sur l’évolution des formes organiques. Au contraire, il semble l'avoir accepté, et ses derniers ouvrages s'appuient sensiblement aux idées évolutionnistes. En ce qui concerne la malacologie fossile, branche à laquelle M. Bellardi se consacra_plus spécialement, ce furent les Gastropodes qui occupèrent le plus sa féconde activité. Il débuta par une remar- quable monographie des Cancellaridæ, des Pleurotomidæ, des Colum- bellidæ et des Mitridæ, suivie peu après de celle des Nuculides. Malheureusement, les exigences de ses fonctions de professeur, ses occupations variées et des raisons de diverse nature le contraignirent à déposer la plume pendant près de vingt ans, sans toutefois lui faire abandonner ses recherches paléontologiques. Enfin, après cette longue interruption, M. Bellardi put reprendre ses études favorites. C’est alors qu’il commença la publication par fascicules de son magni- fique ouvrage sur les Mollusques tertiaires du Piémont et de la Ligurie. Mais dans ces derniers temps, l’âge avancé et des douleurs phy- siques avaient un peu ralenti, non la volonté, mais la puissante acti- vité de l’auteur. La mort vint l’atteindre pendant qu’il s’occupait à la revision des Columbellides. Il laisse donc inachevé le monument scientifique auquel il avait voué ses dernières années ; mais son nom demeurera impérissable dans l’histoire de la malacologie, car les savants connaissent la précision, la perfection et l’ordre qui règnent dans tous ses travaux. Il suffira donc de présenter ici la liste des ouvrages malacologiques de M. Bellardi pour faire ressortir les droits qu'il s'est acquis au respect et à la reconnaissance des paléon- tologues. TE CRE de. AR, C2 1838. 1840. 1855. 1874. 1875. 1876. 1878. 1872 1877. NOTICE BIOGRAPHIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE vi PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES DE M. LOUIS BELLARDI Sur le genre Borsonia. (Bulletin de la Société géologique de France, 1"° série, vol. X, 1838.) Avec M. Michelotti. Saggio orittografico sulla Classe dei Gasteropodi fossili dei terreni terziari del Piemonte. (WMem. R. Acc. d. Scienze di Torino, Serie 22, tomo III.) . Description des Canceliaires fossiles des terrains tertiaires du Piémont, (Mem. R. Acc. d. Sciense di Torino, Serie 2°, tomo III, 1841.) . Monografñia delle Pleurotome fossili del Piemonte. (Mem R. Acc. d. Scienze di Torino, Serie 22, tomo IX.) . Monografia delle Collumbelle fossili del Piemonte. (Mem. R. Acc. d. Sciense di Torino, Serie 22, tomo X.) . Monografñia delle Mitre fossili del Piemonte. (Mem. R. Acc. d. Science di Torino, Serie 2%, tomo XI.) . Catalogne raisonné des fossiles nummulitiques du comté de Nice, avec la collaboration de M. E Simonda (Échinodermes), de M. D'Archiac (Fora- minifères) et de M. Haime (Polypiers). (Mémoires de la Societé géologique de France.) Catalogo ragionato dei fossili nummulitici d'Egitto esistenti delle raccolte del R. Museo mineralogico de Torino. (Mem. R, Acc. d, Sciense di Torino, Serie 22, tomo XV.) Monografia delle Nuculidi trovate finora nei terreni terziari del Piemonte e della Liguria. (Annuario del R. Liceo Gioberti di Torino.) Novæ Pleurotomidarum Pedemontii et Liguriæ fossilium dispositionis pro- dromus. (Boll. Soc. malacologica italiana, Pisa.) Descrizione di un nuovo genere della famiglia delle Bulhdi fossili del terreno pliocenico inferiore del Piemonte e della Liguria. (Bolt. Soc. malacologica italiana, Pisa.) Descrizione di una nuova specie di Zeidora trovata nelle marne del Pliocene inferiore della Liguria. (Atti R Acc. d. Sciense di Torino, tomo XII.) . 1 Molluschi terziari del Piemonte e della Liguria. (Mem. R. Acc. d. Scienze di Torino.) Parte I. Cefalopodi, Eteropodi, Pteropodi, Gasteropodi (Muri- cidæ, Tritonidæ). | Id. id. Parte IL. Pleurotomidæ. 1882. Id. id. Parte III. Buccinidæ, Cyclopsidæ, Purpuridæ, Corallio- philidæ, Olividæ. 1884. Id. Id, Parte IV. Fasciolaridæ, Turbinellidæ. 1887-88. Id. Id. Parte V. Mitridæ. 1889 RS 7 à id. Parte VI. Volutidæ, Marginellidæ, Columbellrdæ. CATALOGUE ILLUSTRÉ DES CORRE ES POSSILES DE L'ÉOCÈNE DES ENVIRONS DE PARIS PAR M. COSSMANIN — SÉANCE DU l* JUIN 1889 — ERRATUM DU TROISIÈME FASCICULE Nos lecteurs auront sans doute remarqué qu’à la page 85 du troi- sième fascicule de ce Catalogue, il manque le genre n° 36. C'est par suite de l'omission d’un feuillet du manuscrit que cette lacune s’est produite dans l'impression du texte; pour la combler, il suffit d'in- tercaler les lignes suivantes à la page 85. 30° genre. AIZYELLA, nov. gen. A.testa haud margaritata, turbiniformi, perforata, spira brevi, apice obtuso, funiculis spiralibus, umbilico in medio crassulæ callositatis mediocriter perforato; columella antice elata ; labro perobliquo extus sœæpe subincrassato. Coquille non nacrée, perforée, turbiniforme, à spire courte et à sommet obtus, ornée de cordons spiraux assez épais; ombilie étroite- ment perforé au milieu d’une callosité épaisse et lisse, qui circonscrit le bord columellaire; celui-ci est largement dilaté en avant, où il forme une sorte d’oreillette anguleuse (que n'indique pas la figure de À SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Deshayes) ; kibre très oblique, tranchant sur le bord et un peu épaissi à l'extérieur. Type : Phasianella herouvalensis, Desh. R. D. — Deshayes dit que, si cette coquille doit changer de genre, ce serait dans les Lacuna qu’elle trouverait sa place; je pense, au contraire, qu'elle doit rester classée dans le voisinage des Phasianella, dont la rapprochent sa columelle,. lobliquité de son labre, sa forme générale et surtout son épaisseur; pour trancher cette question, il faudrait que lon püt recueillir un individu muni de son opercule. 1. — Aizyella suessoniensis | Desh.] (If, p. 917, pl LXIV, fig. 10-12). E. I. R. D. — En dehors du gisement d’Aizy, où elle n’est pas rare, cette espèce n’a été rencontrée ailleurs que dans un état de conservation qui en rend la détermination douteuse : elle mérite donc bien le nom Aësyella. AJ. Loc. Sermoise, coll. Bezancçon ; le Roquet, coll. de Boury CLASSE DES GASTROPODES (suite) XXXVIE famille (9. — TRICHOTROPIDEÆ. Coquille ombiliquée, couverte d'un épiderme soyeux; ouverture anguleuse ou subcanaliculée à la base; labre aigu, oblique ; nucléus embryonnaire obtus. 134° genre, MESOSTOMA, Deshayes, 1861. Coquille turriculée, quelquefois variqueuse, cancellée, à embryon planorbulaire, lisse, plus ou moins dévié; ouverture subquadrangu- laire, brièvement canaliculée en avant; labre oblique, mince à son contour, s’'épaississant ensuite et marqué de rides intérieures, quand il coïncide avec une varice ; columelle arquée dans son contour infé- rieur, brusquement tordue du côté antérieur, obliquement rejetée à (!) Par suite d’une erreur d'impression qui nous a échappé, dans la correction des épreuves du 3° fascicule, à partir de la XX VII famille, tous les numéros doivent être augmentés de X ; la dernière est donc la XXX VE et non pas la XXV®. En outre, il y a, aux errata, la famille des Proserpinidæ, de sorte que le 4° fascicule doit reprendre au n° XXX VII. MÉMOIRES 5 droite, mais pas en ‘arrière, le canal étant à peu près dans Paxe. Type : M. pulchrum, Desh. R. D. — La plupart des auteurs classent, aÿec doute, dans les Cerithidæ, ce genre que Deshayes plaçait dans les Rissoidæ; je crois que sa véritable place est auprès des Trichotropis, dont le rapprochent son canal incomplètement fermé, ses stries d’accroissement fibreuses, son labre oblique, son nucléus embryonnaire : en comparant le Trichotropis borealis à l'un de nos Mesostoma éocènes, on est frappé de l’analogie des deux formes; les Mesostoma se distinguent toutefois par leur forme plus turriculée, par leur canal plus rejeté à droite et par la torsion plus forte de leur columelle. Il est probable qu'il faut aussi classer dans la même famille le genre Cerithioderma, Conrad (1860), dont le type parait avoir la columelle plus droite, le labre plus dilaté, plus arrondi en avant. En présence des caractères de l'embryon, qui est souvent dévié, on se demande si ce n’est pas aussi dans cette famille qu'il conviendrait de ramener les Mathildia. 1. — Mesostoma pulchrum, Desh. (II, p. 417, pl. XXVIIL fig. 13-16). E. M. R. D. — On la reconnaît à sa forme allongée, à ses tours nombreux, étroits, subanguleux, ornés de trois cordonnets spiraux équidistants, au-dessus de l’ar gle médian, et de trois au-dessous, croisés par des costules obliques et serrées ; feite ombilicale presque nulle; surface dénuée de varices. Ag. LOC. Parnes, coll. de Laubrière et de Boury; Chaussy, coll. Bernay. 2. — M. angulatum, Desh. (IL, p. 418, pl. XX VIII, fig.9-12), E.M.-E.S. R. D. — Moins rare et plus répandue que l'espèce précédente ; elle s’en distingue par sa forme beaucoup-plus turbinée, par son dernier tour presque égal au re:te de la spire, par son test plus épais, par ses cordonnets spiraux plus saillants, deux plus espacés au-dessus de celui de l'angle qu’au-dessous, où l'on en compte quatre: les costules, plus grosses, plus écartées, parfois variqueuses, s'arrêtent brusquement à la circonférence de la base qui est cerclée d’une carène spirale et saillante, au delà de laquelle on compte cinq cordonnets jusque sur le canal. Ag. LOC. Mouchy, coll. Cossmann et Houdas; Parnes, peu rare; Chaussy post type (pl. I, fig. 4-6), coll. Bernay; Vaudancourt, coll. de Boury; Le Fayel, coll. Cle- vallier; Le Ruel, coll. de Boury. 8. — M. gratum, Desh. (IL, p. 418, pl. XX VII, fig. 5-8). E. M. R. D. — Moins anguleuse et plus sillonnée que la précédente, elle s'en distingue surtout par ses côtes plus épaisses, plus écartées, persistant sur la base qui est plus arrondie, et par ses carènes spirales plus écartées, une seule au-dessus de celle de l'angle, quatre plus serrées en dessous; gros embryon lisse et peu dévié. Ag. Loc. Parnes, coll. de Boury; Aincourt, coll. Boutillier. 4. — M. cancellaroides [Mellev.] (IL, p. 419, pl. XX VII, fig. 1-4). KE. I. R. D. — On la distingue facilement des précédentes par ses tours convexes, par ses côtes variqueuses de place en place, que traversent six ou sept cordons irrégu- lièrement distribués; le labre porte souvent quelques rides sur un épaississement interne; embryon planorbulaire. 6 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ag. Loc. Hérouval, peu rare; Le Roquet, coll. de Boury; Liancourt, coll. de Laubrière. XXXVIIE famille. — PLANAXIDÆ. 135° genre. PLANAXIS, Lamarck, 1822. Coquille imperforée, sillonnée spiralement, courte et conique; ouverture échancrée en avant; labre arqué, épais, intérieurement ridé; bord columellaire presque droit, tronqué en avant, calleux en arrière. Type : P. sulcatus, Born. 4° section : PLANAXIS, sensu striclo. Labre oblique, en général épaissi. 1. — P. Fischeri, de Rainc. PT 66 )22: E. S (Bull. Soc. géol. de Fr., 1884, 3 sér., t. XII, p. 342, pl. XIL, fig. 4.) Petite coquille épaisse, trapue, conique, composée de six tours un peu convexes, séparés par une suture assez profonde et ornés de trois sillons écartés ; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, portant quatre ou cinq sillons, subanguleux à la circonférence de la base, qui est marquée de sillons plus rapprochés et plus profonds. Ouverture petite, échancrée en avant; bord columellaire à peine arqué, large et calleux ; labre sinueux, obliquement incliné, dénué de rides internes. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Cette coquille, généralement roulée, n’est pas aussi ventrue ni aussi ovale que l'indique la figure donnée par l’auteur; j'y rapporte une coquille d’Auvers, beau- coup mieux conservée, qui a les mêmes proportions que les individus du Ruel, et qui est ornée de trois sillons spiraux, ceux du bas plus profonds que le troisième, avec des stries intermédiaires assez profondes ; à la circonférence de la base, cet indi- vidu porte trois autres sillons assez écartés, aussi larges que le tiers de leur intervalle; sur le reste de la base et du canal, les sillons sont plus serrés et réguliers, sauf celui du milieu, qui est plus profond que les autres; j'ai fait figurer cet échantillon dont l’ornementation s'écarte un peu de celle indiquée pour le type. Loc. Cresnes, type (pl. I, fig. I), coll. de l'École des Mines; Auvers, variété (pl. I, fig. 2), coll. Bernay ; Le Ruel, peu rare. 2.— P.aulacophorus, nov. sp. Pl::1,69%9;: E.S. P. testa brevi, conica, ajice obtuso, lœævigato, anfractibus à profunde liratis, sutura Subcanaliculata discretis ; ultimo peramplo, sulcis bifidis late ornata; aper- MÉMOIRES 1 tura ovata, truncata; columella parum incurvata; labro tenui, èn medio recto, inferne obliquo. Petite coquille courte, conique, à sommet obtus et lisse, composée de cinq tours ornés de deux profonds sillons et séparés par une suture subcanaliculée ; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur totale, ventru, arrondi à la base, orné, ainsi que celle-ci, de larges sillons réguliers, égaux à la moitié de leurs intervalles et souvent bifides, cessant à la base du canal dont le dos porte des stries obliques ; ouverture ovale, tronquée en avant; columelle peu arquée, tordue à la naissance du canal; bord columellaire peu épais, large- ment étalé ; labre mince, à contour festonné par les sillons extérieurs, droit dans sa partie médiane, obliquement dirigé en avant dans sa partie postérieure. Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 3.75 mill. R. D. — Entre cette espèce et la variété d'Auvers que je rapporte à l'espèce pré- cédente, il y a de telles différences qu'on ne peut les confondre; celle-ci est plus courte, plus ventrue, elle a le dernier tour plus grand et est ornée de sillons bifides, plus profonds, moins nombreux à la base. Loc. Le Fayel (pl. I, fig 3), coll. de Boury; Le Ruel, coll. de Laubrière; Berville, coll, Houdas. 2° section : ORTHOCHILUS, NOV. sect. Labre presque vertical, mince. Type : Cerithium Bexançoni, De KR. 8. — Planaxis Bezançoni [de Rainc.]. BIT 9%92; E. M. Cerithium Bezançoni, de R., 1870, Bull. Soc. géol. de Fr., 2 s., t. XXVIT, p. 628, pl. XIV, fig. 4. Coquille courte, conique et ventrue, à sommet oblus, composée de huit tours à peine convexes, séparés par une suture étroite et fai- blement canaliculée, lisses et brillants, ornés, vers le bas, de trois sillons équidistants, burinés dans le test, et vers le haut, d’un qua- trième sillon très voisin de la suture et moins visible que les autres, dont il est très écarté; dernier tour supérieur à la moilié de la lon- gœueur totale, anguleux à la circonférence de la base qui est lisse, déclive et peu convexe. Ouverture ovale; columelle presque droite en avant, recouverte d’un bord mince et très étroit qui finit en pointe près de l’échancrure antérieure: celle-ci est large, mais elle ne forme pas un véritable canal et elle se joint sans inflexion au contour anté- rieur du labre qui se dilate médiocrement et aboutit presque vertica- lement à la suture. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 3 mill. ë SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Cette jolie coquille a été classée, à tort, dans le genre Cerithium ; elle a bien l'embryon, la columelle et l'échancrure des Planaæis, mais le labre est moins oblique et plus mince, de sorte que j'en ai fait une section distincte des Planaxis typiques; sa forme conique, l'angle de sa base, la disposition de ses sillons, la séparent nettement des deux précédentes. Loc. Chaussy, post type (pl. I, fig. 22), coll. Boutillier ; coll. Chevallier et Bernay. A, — Planaxis denudatus, #00. sp. Pl GS. 21 ES P. testa conica, subulato, lævigata, anfractibus 7 fere planis, sutura linearr dis- cretis ; ultimo dimidiam partem longitudinis œæquante, ad basim angulato; aper- tura rhumboidali: columella antice inclinata ac breviter emarginata. Coquille conique, courte, subulée, entièrement lisse et ne portant, dans le sens spiral, que la trace de linéoles colorées en rouge; sep (ours presque plans, séparés par une suture gravée et linéaire, marqués de très fines stries d’accroissement; dernier tour à peu près égal à la moitié de la longeur totale; base déclive, limitée par un angle arrondi ; ouverture rhomboïdale, terminée par une échancrure profonde et courte ; columelle excavée en arrière, droite et oblique- ment inclinée à gauche en avant; labre presque vertical, non sinueux. Dim. Longueur, 10.5 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — D'une forme analogue à celle du P. Besançon, celle-ci s'en distingue par l'absence complète d'ornementation spirale; elle a la columelle plus contournée, le canal plus profond, mais la direction oblique de la partie antérieure de la colu- melle ne permet pas de la classer dans les Cerithium. Loc. Le Fayel, unique (pl. Il, fig. 13), coll. Chevallier. 136° genre. BRACHYTREMA, Morris et Lycelt, 1850. Coquille turbinée, solide, à tours noduleux, costulés ou cancellés, quelquefois variqueux ; dernier tour grand, ventru ; columelle lisse, arquée, tordue en avant; canal court, oblique, plus ou moins échancré; labre oblique, un peu sinueux. Type : B. Wrighti, Cotlk. R. D. — M. Fischer classe, avec doute, ce genre dans les Cerithidæ; Tryon le rapproche des Tectarius ; je crois que ses affinités avec les Planaxidæ sont plus | intimes : il en à la forme générale, et, si le canal est mieux formé, si la columelle est plus arquée que dans les Planaæis, le labre a exactement la même disposition, s'insérant sur la base dans une direction oblique à 45°, d'arrière en avant. Les coquilles de l’éocène, que j'assimile au type jurassique de ce genre, ont le canal un peu plus tordu et plus profond : mais la columelle est courbe et le bord columel- laire est largement étalé sur la base; leur sommet est polygyré, mais les premiers tours sont lisses et la pointe est obtuse. + : MÉMOIRES 9 1. — Brachytrema muricoides [Lamk.] (IL, p. 230. E. M.-E.Ss. Cerithium muricoides, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VI fig. 30-33. R. D. — Élégante petite coquille, caractérisée par une double rangée spirale de tubercules transverses et tranchants, entremêlés d’une dizaine de cordonnets que croisent de très fines stries d’accroissement; au-dessus de la suture existe une troi- sième ligne de granulalions moins grosses que les deux principales ; enfin, on en compte trois sur la base, qui est peu convexe; quelques varices irrégulières sont formées par des tubercules plus saillants que les autres. La forme générale est variable, mais constamment trapue et conique; les jeunes individus sont un peu plus allongés et se rapprochent par là de ceux du B. acutidens. Renvoi au premier ouvrage (p. 426, pl. LXI, fig. 13-16). AJ. Loc. Mortefontaine, coll. Bezançon. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. En Bretagne, le Bois-Gouët {fide Vasseur). 2. — B. breviculum [Desh.| (III, p. 231). E. I. R. D. — On la distingue de la précédente par sa forme polygonale, à cinq pans, _et par son ornementation composée de trois rangées égales de granulations entre- mêlées de cordonnets finement perlés par les accroissements ; quand le labre coïn- cide avec une varice, il porte, à l'intérieur, trois ou quatre rides transverses, courtes et peu säillantes ; le canal est bien plus court et plus tronqué que celui du B. muri- coides. Renvoi au premier ouvrage (If, p. 425, pl. LXI, fig. 9-12). 3. — B. acutidens [Desh.] (IL, p. 231). E. M. R. D. — Beaucoup plus étroite et plus allongée que le B. muricoides, elle a le canal plus largement ouvert, moins obliquement rejeté en arrière; ses deux rangées de tubercules sont plus saillantes et si rapprochées qu’elles paraissent n’en former qu'une seule bifide, la rangée supérieure est la plus forte; enfin, au-dessus de la suture, il n'existe pas de troisième rangée, mais la rampe placée sous l'angle médian, porte quelques sillons. Renvoi au premier ouvrage. (Il, p. 427, pl. LXI, fig. 17-20). Ag. LoC. Ferme de l’'Orme, coll. Bezançon ; Villiers, coll. Cossmann. 4, — B. carinulata [Desh.] (IL, p. 165, pl. LXXIV, fig. 4-6). E. M. R. D. — C'est la plus étroite des espèces de ce groupe; les dentelures, indiquées dans le texte de la description, ont été omises par le dessinateur, sur la figure; elle se distingue des précédentes par sa carène unique, doublée en dessous par une petite rangée de tubercules qui disparaissent sur les derniers tours, et par ses stries granu- leuses qui persistent sur la base; sa forme est b:aucoup plus étroite et plus élancée, à tel point que Deshayes l'avait élassée dans les Cerithium proprement dits J'aurais pu hésiter sur la place à lui attribuer, si M. Houdas ne m'avait communiqué quelques individus typiques de Vaudancourt, dont l’un mesure 14 millimètres de longueur sur 7 millimètres de diamètre. La troncature de la columelle et le développement circulaire du labre de cette coquille ne permettent pas de la classer ailleurs que dans le genre Brachytrema. 10 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE XXXIX® famille. — CERITHIDÆ. 137° genre. CERITHIUM, Adanson, 1757. Coquille imperforée, turriculée, non épidermée; tours nombreux, étroits; ouverture oblongue, prolongée en un canal oblique, rejeté en arrière; labre plus ou moins épais et sinueux; columelle concave. 1" section : CERITHIUM, sensu stricto. Ouverture munie d’un tubercule dentiforme ou d'un pli spiral sur la paroi basale, près de la jonction du labre, qui est dilaté en avant el échancré vers la suture; tours souvent variqueux; columelle lisse. Type : C. Adansoni, Brug. (cérite, Adanson). R. D. — Pour distinguer les Cerithium marins des Potamides d'eaux saumâtres, les conchyhologues se fondent sur l'habitat et sur l'opercule; ce dernier étant corné, n'est pas conservé dans les espèces fossiles, de sorte que les paléontologistes n'ont d'autre indication que celle, souvent peu certaine, de la nature du gisement; d'autre part, l’ornementation est à peu près semblable dans les deux genres; les Potamides ont aussi un pli pariétal, mais le canal antérieur de leur ouverture présente un. caractère constant, qui permet de confirmer une séparation que la nature du gise- ment fait pressentir : le canal des Cerithium est toujours assez long, bien formé et sensiblement tordu ; dans les Potamides, mème dans ceux de la section Tympano- tomus qui ressemblent le plus aux Cerithium, le canal est bien plus court, tronqué comme si on l'avait coupé à la naissance de la torsion. Néanmoins, dans un grand nombre de cas, le classement des espèces fossiles est très artificiel et les apprécia- tions peuvent varier. 1. — GC. serratum, Brug. (II, p.121), E. M.-E.Ss. ? C. Ranzanii, Foresti, 1877, Journ. de Conchyl., p. 219. C. serratum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIL, fig. 1-10. R. D. — Le type de cette espèce est une coquille grande et allongée, dont la lon- gueur égale trois fois et demie le diamètre, à tours étroits, étagés par une rampe lisse, que couronne une rangée d’épines comprimées, au nombre de douze à quinze sur chaque tour ; au dessus de cette rangée, deux autres lignes de dentelures plus fines s’effacent graduellement sur les derniers tours, où bien celle du haut persiste seule, en s’accentuant. Dans son premier ouvrage (p. 302, pl. XLI, fig. 3-4), Deshayes signale une variété plus trapue, dont la longueur ne dépasse guère trois fois le dia- mètre et dont les deux lignes de dentelures persistent jusqu'au dernier tour; cette variété se relie au type par des intermédiaires; peut-être y a-t-1l lieu d'y rapporter la coquille décrite par M. Foresti, sans indication de provenance, sous le nom Ranzanii. M. Vasseur indique une autre variété plus trapue, caractérisée par le petit nombre de ses épines, c’est le C. Claræ. Dans les sables moyens, les individus très usés que l’on recueille sont probablement remaniés et appartiennent à cette variété. MÉMOIRES {1 2, — Cerithium diadema, Desh. (I, p. 200, pl. LXXV, fig. 25-26). E. M. R. D. — Je ne puis guère placer qu'auprès du C. serratum cette singulière coquille, dont je ne connais que l’unique échantillon de l'École des Mines; elle est caractérisée par la crête saillante et dentelée qui étage ses tours de spire et par la couronne de tubercules qui orne sa base; elle est trop étroite pour être la pointe d'un C. serratum ; elle a une rampe trop accentuée et des dentelures trop saillantes pour qu'on puisse la rapporter au C. denticulatum. Le canal est moins court que ne l'in- dique la figure; le labre est sinueux et proéminent en avant, les tours portent Ja trace obsolète de deux ou trois filets spiraux, qui s’effacent presque complètement. 3.— C. denticulatum, Lamk. (II, p. 121). E. M.-E.Ss. R. D. — Le pli pariétal de l’ouverture n'est guère visible que quand celle-ci est complètement formée, et il ne continue pas en spirale. Plus conique que le C. ser- ratwm, ayant la pointe plus effilée, au point que Lamarck a pris celle-ci pour une espèce distincte, C. gracile, elle se distingue par ses dentelures plus rapprochées de la suture, réduisant la largeur de la rampe ; au-dessus, il existe deux rangées de fines granulations souvent effacées, et à la circonférence de la base, deux cordons den- telés. La forme typique est celle qui est figurée dans le premier ouvrage (p. 305, pl. XLVIT, fig. 1-2) ; la variété contiqua, nommée à tort C. antiquum dans la légende (pl. XLVII, fig. 3-6) est un peu plus courte et plus trapue, mais plus conique que le C. Gravesi. Pour distinguer les jeunes individus de ceux du C. serratum, on remarque que le C. denticulatum a trois cordons perlés sur les premiers tours et les sutures non canaliculées, tandis qu'elles sont profondément canaliculées dans l’autre espèce qui, d’ailleurs, ne se rencontre pas au même niveau. 4. — C. Brocchii, Desh. (I, p. 121). E.S. R. D. — Beaucoup plus courte et plus trapue que les précédentes, elle s'en dis- tingue aussi par ses dentelures moins aiguës, plus tuberculeuses, sarmontées de trois cordonnets finement granuleux, souvent effacés. La base, circonserite par deux carènes dentelées, est plane et ne porte que quelques cordonnets obsolètes. Renvoi au premier ouvrage (p. 310, pl. XLVIT, fig. 23-25 et pl. XLVIIT, fig. 12-13, typiques ; quant à la figure 14, c'est probablement un C. denticulatum). 5. — C. tuberculosum, Lamk. (IT, p. 122). E. S. R. D. — Très voisine de la précédente, s’en distingue par les deux cordonnets tuberculeux qui surmontent la rangée inférieure de dentelures, par sa base plus convexe, sur laquelle sont d'autres rangées de tubercules. J'ai un individu de Beau- champ, dans lequel le premier cordon au-dessus de la suture est remplacé par deux fines rangées de petites perles, très voisines. Renvoi au premier ouvrage (p. 307, pl. XLVIII, fig. 1-2, typiques; les figures 3-5 sont des variétés dont le canal parait trop court). 6. — GC. mutabile, Lamk. (III, p. 122). E.S. R. D. —— Plus conoïde que les deux précédentes, elle a les tours étagés par une rampe mieux marquée; la rangée inférieure de tubercules comprimés est surmontée de deux cordonnets réguliers, finement perlés ; la base est circonscrite par deux carènes lisses, sa surface convexe est ornée de cordonnets décroissants. Renvoi au premier ouvrage (p. 305, pl. XLVII, fig. 18-22, typiques, fig. 16, 17 et 19, variétés). Le 19 SOCIÉTÉ ROYALE MAL££OLOGIQUE DE BELGIQUE C. Renati, Vasseur, est très voisin et ne se distingue que par la saillie un peu plus grande de ses deux cordons granuleux. 7. — Cerithium Gravesi, Desh. (II, p. 142). E. M.-E.S. C. Gravesi, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIL fig. 11-13 et 19-21. R. D. — Cette espèce a l'ornementation du C. denticulatum et la forme conoïde du C. mutabile; elle s'en distingue par la grandeur de son dernier tour, par les grosses rangées de tubercules de sa base. Renvoi au premier ouvrage (p. 310, p. XLVIL, fig. 13-15). : 8. — C. valdancurtense, nov. sp. Pl-Esho le E. M. C. testa globulosa, brevi, anfractibus circa 12, nodulis exasperatis 9, inferne ornatis, funiculo minus prominulo et nodifero superne notatis, sutura lineari dis- cretis; ultimo anfractu gibboso, varicifero; nodulorum tribus lincis basi cincta ; apertura prominula, sœpe soluta ; canali profunde emarginato, valde incurvato ; labro reflexo et dilatato. Belle coquille globuleuse, courte, conoïde, composée d'environ douze tours étagés et armés d’aspérités noduleuses, qui forment une eou- ronne inférieure de neuf épines obtuses, comprimées et triangulaires, se succédant d’un tour à l'autre; au-dessus est un seul cordon beau- coup moins saillant et plus faiblement noduleux; suture linéaire, superficielle et onduleuse, à égale distance de la couronne inférieure et du cordonnet supérieur, Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la longueur, gibbeux, portant une varice opposée à l'ouverture et sur la base, trois rangées décroissantes de gros nodules peu réguliers ; ouverture ovale, à bords épais, souvent détachée; labre dilaté et réfléchi, peu sinueux, avec une petite gouttière postérieure; bord columellaire calleux ; canal profondément échancré et très recourbé. Dim. Longueur, 30 mill.; diamètre, 15 mil. R. D. — Beaucoup plus courte, plus globuleuse et hérissée de nodosités plus saillantes que celles de C. Gravesi, cette espèce pyramidale s’en distingue, en outre, par son unique cordonnet surmontant la couronne de tubercules; j'en connais sept individus identiques, qu’il est impossible de confondre avec l'espèce de Deshayes. Loc. Vaudancourt (pl I, fig. 14), coll. Bernay; coll. Bezançon et Bourdot. 9. — C.labiatum, Desh. (II, p. 142). E. M. C. Goueti, Vasseur, 1881, Loc. cit. pl. IV, fig. 7 et pl. V, fig. 7. R. D. — Plus courte et plus pupiforme que la précédente, elle s’en distingue surtout par sa rangée de nodosités moins comprimées, plus oblongues, plus nom- breuses et moins saïllantes, surmontée de quelques fines stries et,:à la partie anté- rieure, sous Ja suture, d'un rang de petits tubercules obsolètes et obliques. Le C. Goueti fait, autant qu'ont peut en juger par la figure, double emploi avec l'espèce parisienne, Renvoi au premier ouvrage (p. 313, pl. XLVI, fig. 10-12). Ag. LOC. Venteuil, coll, de Laubrière, MÉMOIRES 13 10. — Cerithium Blainvillei, Desh. (II, p. 142). E. M.-E.Ss. R. D. — Se distingue par sa forme plus étroite et plus allongée que les deux précédentes, par sa rangée de fins tubercules écrasés et souvent bifides, que sur- montent deux cordons grossièrement perlés, formant, surtout sur les premiers tours, des côtes courbes d’aceroissement. Renvoi au premier ouvrage (p. 320, pl. L, fig. 10-12). 11. — C. Picteti, Desh. (I, p. 141, pl. LXXV, fig. 38). E. M.-E.Ss. R. D. — C’est une variété trapue de l'espèce précédente; elle est plus conique, elle a la même ornementation et la rangée de tubercules est également bifide, Ag. Loc. Vaudancourt, coll. Cossmann, Le Guépelle, coll. Bezançon. 12. — C. tiara, Lamk. (IL, p. 132). E.M.-E.S. R. D. — Dans son premier ouvrage (p. 315, pl. XLIV, fig. 12-13, typiques), Deshayes a indiqué (fig. 17-19), les deux principales variétés portant, au-dessus du rang de tubercules, tantôt trois cordons simples et effacés, tantôt deux ou trois ran- _gées de granulations, se succédant de manière à former des côtes courbes; ces cordons granuleux existent sur la base de tous les individus. L'espèce est, d'ailleurs, caractérisée par sa forme étroite et conoïde, par son ouverture projetée en avant; elle est plus petite, plus fine, plus délicatement ornée que le C. Gravesi. 13. — C. tiarella, Desh. (III, p. 132). E. M.-E.S. C. tiarella, Vasseur, 1881, Loc. cit., pl. IL, fig. 59-60. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins étroite, par le nombre des stries fines et serrées qui surmontent la couronne de tubercules, et par son canal moins tordu Auprès du type représenté dans le premier ouvrage (p. 314, pl. XLV, fig. 14-16), se placent deux variétés (pl. XLI, fig. 14-16); l'une est carac- térisée par les granulations dont se chargent les stries, l’autre par le prolongement des tubercules, qui forment de petites côtes courtes et droites, ne remontant pas jusqu'à la suture supérieure. Cette espèce a toujours été considérée comme caracté- risant les sables moyens; cependant j'en ai vu un individu typique, recueilli dans le calcaire grossier. Ag. Loc. Chaumont, coll. Bezançon. En Bretagne, le Bois-Gouët. 14. — C. æquistriatum, Desh. (IL, p. 131). E. S. R. D. — Ce n’est probablement qu'une variété très allongée de la précédente; la rangée de tubercules gros et lisses est surmontée de trois cordons réguliers, non granuleux, que séparent de profonds sillons. Renvoi au premier ouvrage (p. 312, pl. XLI, fig. 8-9). Le C. Monthiersi, Vasseur, en est très voisin ; cependant, d'après la figure, il paraît muni de fines granulations sur les cordons spiraux; sa forme plus conoïde le rapproche du C. tiara. #15. — C. mitreola, Desh. (I, p. 151). E. I. R. D.—. Je n'ai jamais vu cette rare coquille; d’après le premier ouvrage (p. 314, pl. L, fig. 6-7), elle se distinguerait du C. tiarella par ses deux cordons granuleux au-dessus de la couronne inférieure de tubereules. 16. — C. obliquatum, Desh. (II, p. 134). E. S. C. nodiferum, Desh., 1833, p. 318, pl. XLI, fig. 20-21 et 1864, p. 131. 14 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R D.— Forme voisine du C. tiarella, dans laquelle les tubercules s’allongent jusqu’à la suture supérieure et forment des côtes obliques, traversées par six ou sept cordons lisses. Il y a lieu d'y réunir le C. nodiferum, un peu plus trapu. Renvoi au : premier ouvrage (p. 318, pl. XLI, fig. 7, 17-18). 17. — Cerithium crenatulatum, Desh. (IL, p. 133). E. M.-E.S. R. D. — Espèce excessivement variable; le type porte, à la partie inférieure de chaque tour, dix à douze tubercules obtus, traversés par cinq ou six filets onduleux, surmontés de deux cordonnets granuleux, entre lesquels s’intercalent des filets plus fins et lisses; sur les premiers tours, les trois rangs s’égalisent et l’aspect de l’orne- mentation est tout différent ; la base est circonscrite par deux fortes carènes subgra- nuleuses; une variété, fréquente au Fayel, se distingue par l'effacement, sur les derniers tours, les tubercules dont la trace est seulement indiquée par quelques plisse- ments obsolètes, il ne reste alors que des filets lisses, alternant de grosseur. Cette espèce a vécu dans le calcaire grossier. Renvoi (p. 317, pl. XLLfig. 5-6). Ag. Loc. Amblainville, coll. Morlet; Grignon, coll. de Boury. En Bretagne, le Bois-Gouët,. 18. — C. angustum, Desh. (II, p. 181). E. M.-E.S. R. D. — Non moins variable que la précédente, celle-ci s'en distingue par sa forme plus étroite, par sa base lisse à partir de la carène périphérique, enfin par l'absence constante de nodosités, même obsolètes, à la partie inférieure des tours. Le type se trouve surtout à Mortefontaine, il est caractérisé par ses dimensions assez étroites (13.5 mil, sur 4.5 mill.) et est représenté dans le premier ouvrage (p. 340, pl. LIX, fig. 1-8); il a les tours un peu convexes, ornés de quatre cordonnets spiraux, lisses, plus ou moins écartés; bientôt ces cordonnets, surtout ceux du bas, se chargent de petites cannelures produites par des plis courbes; enfin, dans la variété de Marines, la forme est plus étroite encore (8 mill. sur 2 mill.), les cordons granuleux sont au nombre de deux ou trois, les tours sont tout à fait plans et subulés; dans une autre variété, à tours convexes, il y a trois cordons principaux, d'autres plus fins intercalés entre eux, crénelés seulement à la partie inférieure des | tours, ce qui donne à la coquille de la ressemblance avec le C. crenatulalum, mais ce dernier s’en distingue par ses nodosités et par sa base cerclée. Presque toutes ces variétés ont été indiquées par Deshayes (pl. LIT, fig. 18-20 et pl. LIX, fig. 19-20). 19. — C. subula, Desh. (IL, p. 181). . E.M.-E.S. R. D. — Se distingue de la précédente par ses tours plus convexes, régulièrement ornés de fins cordonnets lisses, dont deux sont un peu plus saillants que les autres ; jy rapporte, à titre de variété, une coquille plus trapue que le type, ayant la même ornementation, et le canal long, assez large, peu tordu. Renvoi au premier ouvrage (p. 339, pl. LIL, fig. 16-17). 20. — C. stephanophorum, Desh. (II, p. 133). E. I. R. D. — Souvent confondue avec le Lampania biserialis qui s'en distingue par ses deux rangs de tubercules ; celle-ci a au moins trois, quelquefois quatre carènes spirales, tuberculeuses, à l'intersection des côtes pyramidales, et granuleuses dans l'intervalle de ces côtes qui se succèdent avec plus ou moins de régularité; canal MÉMOIRES 45 assez long, étroit, rejeté en arrière; base circonscrite par un cordon assez épais et marquée de fins sillons concentriques. Renvoi (p. 352, pl. LIIL, fig. 1-2, 7). 21. — Cerithium creniferum, Desh. (II, p. 133) E. S. R. D. — Voisine de la précédente, elle s'en distingue par la régularité de ses côtes pyramidales que traversent quatre cordonnets plus finement granuleux dans les intervalles de ces côtes; une rampe oblique surmonte la suture et découpe, sur les côtes, des tubercules un peu saillants et anguleux. Renvoi (p. 354, pl. LIT, fig. 3-5). As. Loc. Le Fayel, coll. de Boury ; Cresnes, coll. Morlet. 22. — C. pireniforme, Desh. (II, p. 148). ET I-R:1: C. Caroli, de R., 1874, Bull. Soc. géol. de Fr., 3 s., IL, p. 203, pl. VI fig. 1. R. D. — A cause de son canal tordu et bien échancré, elle ne peut, comme le C. spinosum, être classée dans les Melanüidæ ; des épines pointues, minces et écar- tées, s'espacent sur un angle médian qui surmonte une rampe excavée, ornée de trois filets granuleux, avec un large bourrelet plissé au-dessus de la suture; quelques varices sont visibles sur les premiers tours. Renvoi au premier ouvrage (p. 366, pl. XL, fig. 14-16); l'individu figuré n’est pas adulte et porte, au-dessus de l’angle médian, des stries spirales qui n’existent pas en réalité. C’est ce qui a induit de Raincourt en erreur : son C. Caroli n'est que le C. pireniforme, muni d'une partie de l'ouverture. 23. — C. Jussieui, Mayer, nom. mut. E. M. C. decussatum, Defr. in Desh., 1833, p. 381, pl. XLIV, fig. 1-2. — Desh., 1865, IT, p. 143 (non Brug.). C. Jussieui, Mayer, 1877, Tert. v. Einsiedeln, p. 87. R. D. — Cette belle et grande espèce appartient au même groupe que le C. vul- gatum, de la Méditerranée, que tous les auteurs considèrent comme un Cerithium (sensu stricto); cependant, l'ouverture présente déjà quelques différences avec le type, surtout dans la forme du labre, à peine proéminent en avant et presque vertical ; on y remarque aussi un tubercule à l'extrémité antérieure du labre, contribuant à rétrécir l'embouchure du canal, vis-à-vis la torsion de la columelle; celle-ci est épaisse et un peu renflée au milieu; un pli pariétal existe à la partie inférieure de l'ouverture ; enfin, la surface porte des varices irrégulières. As. Loc. Le Fayel, coll. de Boury et Chevallier. En Suisse, Einsiedeln. 24. — C. substriatum, Lamk. (II, p. 199). E. M.-E.Ss. R. D. — Le labre est presque droit, le bord columellaire très calleux, presque détaché à la suture; elle se distingue par sa forme aiguë au sommet, conoïde et subulée sur les derniers tours, qui portent souvent des rubans spiraux et même des plis, comme sur les premiers ; maïs en général, ils sont lisses et la base est seulement sillonnée. Renvoi au premier ouvrage (p. 372, pl. LIV, fig. 25-26). 25. — C. constrictum, Desh. (III, p. 199). E. M. R. D. — Variété plus étroite de l’espèce précédente, encore plus dimorphe; ouverture plus courte. Renvoi au premier ouvrage (p. 373, pl. LVIT, fig. 20-22). 16 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 26. — Cerithium filiferum (!), Desh. (I, p. 144). E. M.-E.S. R. D. — Quand l'ouverture de cette belle espèce est entière, ce qui est rare, on y constate les mêmes caractères que sur celle du C. Jussieui; le bord columellaire est moins épais et n’est pas renflé au milieu ; elle se reconnaît à sa forme trapue, à ses dix cordons grossiers, ondulés par des côtes variqueuses, épaisses et arrondies ; les sillons étroits et profonds qui séparent ces cordons, sont traversés par de fins plis d'accroissement et portent quelquefois un petit filet spiral peu saillant. Renvoi au premier ouvrage (p. 377, pl. XLIX, fig. 15-16). M. de Laubrière ma communiqué un fragment de Montmiail, orné de cordons inégaux, trois plus saillants et plus larges, au milieu des tours, ceux de la rampe inférieure plus étroits et plus serrés. Ag. Loc. Trye, coll. Chevallier. 27.— C. semicostatum, Desh. (II, p. 144). EEE R. D. — Cette grosse espèce se distingue de la précédente, non seulement par sa forme plus allongée et plus conique, mais par son ornementation : ici, les côtes n'existent que sur les deux tiers antérieurs des tours et s'arrêtent brusquement au- dessus d’une rampe presque concave, ondulée par les prolongements obsolètes de ces côtes ; la figure du premier ouvrage (p. 376, pl. LV, fig. 1-2) n'indique pas suffi- samment la forte saillie de ces côtes, variqueuses, surtout à l'opposé de l'ouverture, qui est pareille à celle du C. J'ussieui. 28. — C. obesum, Desh. (II, p. 144). E. I. I. R. D. — Les individus de Châlons-sur-Vesle diffèrent notablement de la figure donnée par Deshayes (p. 378, pl. LVL, fig. 7-8), mais ils répondent assez bien à la description du texte; leur forme est un peu pupoïde, l'avant-dernier tour étant un peu plus ventru que le dernier ; ces côtes épaisses, régulières, sinueuses et pincées vers la suture inférieure, s'arrêtent brusquement en s'épaississant au milieu des tours ; au-dessus est une dépression peu profonde, que surmonte un bourrelet plat et lisse, accompagnant la suture supérieure; huit à dix cordonnets spiraux devien- nent granuleux sur la base; ouverture semblable à celle du C. Jussieui, calleuse et presque détachée en arrière ; labre presque vertical. Az. Loc. Jonchery, détails (pl. I, fig. 8), coll. Cossmann; coll. Plateau. 29.— C. Defrancei, Desh. (II, p. 145). Er EE R. D. — Plus étroite et plus allongée que la précédente, s’en distingue par ses côtes qui continuent d'une suture à l’autre, par ses larges varices aplaties, dissémi- nées sur la surface des tours ; six ou sept cordons peu profonds découpent des cor- dons larges et aplatis, qui forment des crénelures obsolètes sur les côtes; labre peu sinueux, columelle calleuse. Renvoi (p. 375, pl. LVIIT, fig. 5-6). 30. — C. bellovacense, Desh. em (IL, p. 145, pl LXXVI, fig. 14-15). E. I. I. R. D. — Plus allongée et plus étroite que les précédentes, elle s’en distingue par ses côtes plus nombreuses, plus saillantes, crénelées par de petits cordonnets spiraux, dont un plus gros que les autres forme un angle médian ; quelques varices sont dis- séminées sur la spire; l'ouverture, inconnue de Deshayes, à peu près conservée sur (') Je ne catalogue pas le C. calvimontanum, Desh. (p. 420, pl. LXXIV, fig. 22), créé pour un fragment indéterminable comme genre et comme espèce. MÉMOIRES 17 un individu de Bracheux que m'a communiqué M. de Boury, a le mème contour que celle du C. Jussieui. 81. — Cerithium globulosum, Desh. (III, p. 167). E. S. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 379, pl. LVIT, fig. 11-13) représente un individu très frais, voisin du C. filiferum, s'en distinguant par ses cordons gra- nuleux, entremélés de filets plus fins; les côtes sont plus régulières et cessent avant: la suture en deçà d’une rampe inférieure et excavée, bordée, contre la suture, d’un bourrelet plissé. 32. — C. Guilielmi, de Rainc. PI fe" 9ù E:T. (Bull. Soc. géol. de Fr., 1877, 3° sér., t. V, p. 331, pl. IV, fig. 2.) Coquille conique, trapue, composée de neuf ou dix tours à peine convexes, séparés par une suture linéaire que surmonte un petit bourrelet granuleux ; treize côtes peu saillantes, avec quelques varices larges et aplaties, sont traversées par de fines stries et crénelées par quelques cordons spiraux dont deux sont plus saillants ; à l’intersec- tion des côtes et des cordons sont de petits tubercules, de sorte que les premiers tours paraissent costulés, tandis que les derniers des individus adultes ont deux rangées spirales de nodosités. Dernier tour ventru, égal à la moitié de la hauteur totale, muni, à la circon- férence de la base, d’un troisième cordonnet ; celle-ci est cerclée par trois gros filets entremélées de fines stries; ouverture grande, colu- melle concave et tordue en avant; canal contourné; labre à peine proéminent. | Div. Longueur, 14 mill.; diamètre, 7 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus conique et par ses côtes bituberculeuses, par les stries fines qui sont dans les intervalles des cordons plus écartés que ceux de l'espèce des sables moyens. | Loc. Hérouval, post-type (pl. I, fig. 9), coll. de Boury; coll. Cossmann et Che- vallier. 83. — C. triangulum, Briart et Cornet. PRE Re 12513 EL E (Desc. foss. calc. de Mons, 1873, II, p. 37, pl. VIT, fig. 7.) Petite coquille conique, ventrue, composée de huit tours peu convexes, à sutures peu profondes, ornés de six filets spiraux, dont quatre sont quelquefois plus saillants, avec de petites granulations irrégulières qui ne forment pas de plis ; trois à cinq varices sur chaque tour se succèdent d’un tour à l’autre et donnent à la coquille une forme polygonale. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la lon- gueur, à base déclive et peu convexe, ornée de filets non granuleux ; ouverture ovale, à canal peu courbé et assez long, bord columellaire TOME XXIV, 1889 2 2 18 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE épais et lisse; à la dernière varice correspondent, à l’intérieur, deux dents tuberculeuses. { 13.5 mill,; | 6.05 mill. Type de Belgique. 1 Dim. Longueur : : largeur : : 5 à É F HAT a | 6.25 — Bassin de Paris. R. D. — On ne peut confondre cette petite coquille avec les jeunes individus du C. Defrancei ou du C. obesum, car elle ne porte jamais de plis axiaux ; ses varices peu nombreuses lui donnent un aspect polygonal bien caractérisé ; l'individu unique du calcaire de Mons n'en porte que trois, mais il y en a quelquefois davantage et le nom de la coquille est mal choisi; les granulations s’effacent quelquefois, et les filets intermédiaires égalent souvent les quatres filets principaux; sur les dix individus que je possède, c'est à peine s’il y en a deux identiques, aussi est-il prudent de les rapporter à l'espèce du calcaire de Mons, quoïque le type soit un peu différent. Loc. Abbecourt (pl. I, fig. 12-13), coll. Cossmann. Mons (fide Briart et Cornet). 34. — Cerithium tenuistriatum, Mellev. {III, p. 168, pl. LXXVII, fig. 31-34), E. I. R. D. — Le type porte trois rangs de granulations, les unes plus serrées bordant la suture, les autres formées par les crénelures de deux filets spiraux, à linter- section des côtes et des varices; dans les intervalles, 1l y a un Ou deux rangs de gra- nulations plus fines et des stries très serrées ; la variété se distingue par l’écartement des granulations principales, tandis que les stries secondaires sont plus fines. Il existe, à Hauteville, une coquille très voisine de celle-ci, un peu moins granuleuse. 35. — C. polysarcum (!), 200. sp. PL a te0; E. M. C. testa, obesa, pupoidea, anfractibus subangulatis, in medio tuberculis pustula- tis et remotis 10, ornatis et subtiliter striatis ; ultimo peramplo, ovali; basi funi- culis alternatis obsolete cincta; apertura ovata, canali paululum contorto; labro parum sinuoso, tenui, dilatato. Coquille ventrue, pupoïde, dont la pointe, absente dans les deux individus que je connais, devait être aiguë, mais dont les derniers tours sont étroits, rendus anguleux par la présence de dix tubercules pustuleux, disposés sur une crête spirale un peu tranchante ; le reste de la surface est orné de fines stries spirales; dernier tour grand, ovale, portant la trace obsolète d’une seconde crête au-dessus de la première; base déclive, circonscrite par un angle très obtus, marquée de cordonnets peu saillants, qui alternent de grosseur. Ouverture ovale; columelle courbe; canal peu tordu; labre mince, à peine sinueux, dilaté en avant. Dim. Longueur probable, 20 mill. ; diamètre, 7 mil. R. D. — Cette jolie coquille, quoiqu'elle soit incomplète, me paraît trop distincte de la précédente et de la suivante pour en être une simple variété. Je signale une forme encore voisine, venant de Serans (coll. Morlet) et s’en distingüant par l’exis- (!) To)uszpr0;, obèse, MÉMOIRES 19 tence de quatre crêtes spirales, l'une un peu plus saillante ; une varice est opposée à l'ouverture ; malheureusement l'individu est en trop mauvais état pour être décrit. Loc. Chaussy (pl. [, fig. 20), coll. Besançon ; Chambors, coll. Chevallier. 36. — Cerithium Passyi, Desh. (IL, p. 169, pl. LXXIV, fig. 36-37). E. M. R. D. — Très voisine des déux précédentes, elle se reconnait à ses cinq ou six rangées spirales de granulations obsolètes ét à ses côtes obtuses, presque effacées sur les dérniers tours; elle est plus allongée que le C. tenuistriatum, plus conoïde que le C. Guilielmi. Ag. LOC. En Belgique, Bruxelles, coll. Cossmann. 37. — C. Felix, Desh. (I, p. 169, pl. LXXIV, fig. 38-39). E. M. R. D. — Plus conique et plus étroite que la précédente, composée de tours plus convexes, elle a plutôt de l’analogie avec le C. Guilielmi ; mais elle est plus allongée, plus pointue, et s’en distingue par ses quatre rubans spiraux, dont deux sont gra- nuleux ef moins saillants au-dessus de la suture; par ses côtes variqueuses plus nombreuses, très irrégulières, persistant jusqu'à la base du dernier tour, qui occupe plus des deux cinquièmes de la longueur totale; l’ornementation change souvent d'un tour à l’autre, et les cordonnets intercalés entre les rubans principaux se char- gent parfois de granulations; l'espèce est surtout caractérisée par ses grosses varices arrondies. Je ne connais que l'individu typique de l'École des Mines. 38. — C. echinulatum, Desh. (II, p. 192). E. M. _R. D. — Guidé par une vague analogie d’ornementation, Deshayes a placé cette coquille près du C. echinoides, mais elle n'appartient pas au même genre; sa forme, allongée sur les premiers tours, pupoïde sur les derniers, son canal long et con- tourné, son ornementation même, exagérée dans la figure du premier ouvrage (p. 369, pl. LV, fig. 3-4), la placent entre les espèces globuleuses qui précèdent et le C. lamellosum ; elle porte environ dix côtes variqueuses, crénelées par deux cordon- nets médians et anguleux, assez rapprochés ; vers la suture inférieure, est une troi- sième rangée de granulations comprimées, plus nombreuses que les côtes auxquelles elles ne correspondent pas ; de fines stries onduleuses persistent seules sur la base. Ag. Loc. Chambors, coll. Chevallier; Ully-Saint-Georges, coll. Bezançon et Che- vallier. En Bretagne, Cambon (ide Vasseur). 39. — C. lamellosum, Brug. (IL, p. 159). E. M.-E.S. R. D. — Caractérisée par les trois carènes saillantes qui cerclent sa base et découpent le contour antérieur du labre, cette espèce porte bien, à l'extrémité de ce contour, le petit tubercule caractéristique du C. vulgatum; elle est donc du même groupe; le bord columellaire, peu épais, s'étale largement; entre les quatre filets spiraux crénelant les côtes sur chaque tour, on observe de fines stries; em- bryon lisse et globuleux, formé d’un tour et demi ; dans le premier ouvrage (p.370, pl. XLIV, fig. 8-9), Deshayes signale une variété dont l'ornementation est plus obso- lète et qu'on trouve à Chambors et à Parnes. Ag. LOC. Acy, coll. Cossmann. Dans le Vicentin, Ronca, coll. Cossmann. 40. — C. inabsolutum, Desh. (IL, p. 170, pl. LXXIV, fig. 23). E. M.-E.S. R. D. — Ce n’est probablement qu’une variété de la précédente, elle n'en difière 20 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE que par sa forme plus trapue et par sa base dénuée de carènes ; mais ces différences sont constantes, et permettent de distinguer l'espèce. 41. — Cerithium Chevallieri, #0. sp. PI. I, fig. 18-19. E.S. C. testa brevi, costulata et varicosa, anfractibus 10 parum convexis, sutura lineari discretis, funiculis quatuor ct stris liratis, supra costulas quadrifariam pustulatis ; ultimo anfractu haud alto, sæpe costulis evanescentibus ; basi convexa; apertura ovali, inferne canaliculata; labio calloso; labro fere recto; canali breci el parum emarginato. Coquille peu allongée, conique, composée d'environ dix tours peu convexes, séparés par une suture linéaire, ondulée par des côtes axiales plus où moins saillantes, plus ou moins nombreuses, entre- mêlées de quelques varices; quatre cordons spiraux forment, à l'intersection des côtes, de petites nodosités arrondies ou pustuleuses ; dans l'intervalle, il y a trois ou quatre fins sillons. Dernier tour court, convexe à la périphérie, souvent dénué de côtes et orné, ainsi que la base, de cordons et de stries comme le reste de la spire; quelquefois, la base porte un second cordon crénelé; ouverture ovale, avec une profonde gouttière postérieure; canal antérieur court, médiocrement échancré; bord columellaire épais, calleux, vernissé ; labre droit, quelquefois épaissi. Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Voisine du C. inabsolutwm, par son ornementation et ses premiers tours costulés, elle n’en a ni la forme générale, ni l'ouverture; les derniers tours ont des ornements bien différents ; on ne pourrait évidemment l'y réunir. Loc. Le Fayel (pl. I, fig. 18-19), coll. Chevallier ; -le Guépelle, Auvers, coll. Bernay ; Cresnes, coll. Morlet. 42.— C. edulcoratum, 200. sp. PI. I, fig. 15-16. E. M. C. testa elongata, conoidali, anfractibus 12 paululum convexis, sutura lineari, superne marginata, discretis, fere lævigatis, funiculis obsoletis spiraliter liratis et varicibus irregularibus, notatis ; ultèmo tertiam partem longitudinis vix æquante; basi declivi et nonnullis funiculis cincta ; apertura ovali, postice profunde canatcu- laia ; canali antico lato, parum incurrato, emarginato ; labro subincrassato, pau- lulu sinuoso. Coquille de petite taille, allongée, conoïdale et subulée, composée de douze tours un peu convexes, vaguement ornés de cordonnets spiraux très obsolètes et inégalement écartés, séparés par une suture linéaire que surmonte un petit bourrelet peu saillant, souvent marqué de quelques granulations effacées; des varices sont irrégulièrement distribuées sur toute la surface ; dernier tour à peine égal au tiers de la longueur, ovale, à base déclive, ornée de trois ou quatre cordon- MÉMOIRES 21 nets plus visibles que ceux des tours de spire ; ouverture ovale, avec une étroite et profonde gouttière postérieure; canal large, bien échaucré et peu recourbé; bord columellaire mince et très étroit ; labre un peu sinueux, épaissi par une légère varice. Var. Loustauæ. — Coquille plus étroite que le type, portant au milieu des tours, qui sont ternes et lisses, de petits plis tubereuleux très obsolètes ; je n’en connais qu'un individu mutilé, trop incomplet pour qu’il soit possible d’en faire une espèce distincte. 2-5 mue 3.0 mill. Type; Dim. Longueur : | FL Aiamètre & | se 5e É ETES INR PIN Trees R. D. — Cette espèce se distingue par son ornementation obsolète, qui est comme la trace adoucie de celle des précédentes; elle a le canal plus large et les tours moins convexes ; ces caractères paraissent, d'ailleurs, constants. Loc. Vaudancourt (pl. !, fig. 15-16), coll. Cossmann ; Chambors, coll. Cossmann et de Boury ; Grignon, var. Loustauæ, coll. Loustau : Fillerval, coll. Baudon. 43. — Cerithium Petitclercei, Cossm. PRES UE E. M. (Journ. de Conchyl., 1882, p. 291, pl. XIV, fig. 6.) Coquille conique, trapue, composée de dix lours assez étroits, un peu convexes en avant, déprimés vers la suture postérieure, qui est simple et linéaire, ornés de petits plis axiaux peu saillants, avec de petits tubercules comprimés, à l'intersection de trois funicules obso- lètes, entre lesquels est intercalée une fine strie; les premiers tours, jusqu'au cinquième, ne portent pas de plis et sont un peu anguleux ; quelques rares varices, à peine proéminentes, ornent la surface; dernier tour supérieur au tiers de la longueur totale, subcaréné à la circonférence de la base, qui porte trois cordonnets concentriques dénués de granulations, entre lesquels il y a un filet plus fin; ouver- ture grande, à péristome mince, canal court, peu contourné. Dim. Longueur, 12.5 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Beaucoup plus trapue et plus conique que la précédente, elle s'en dis- tingue surtout par son ornementation, qui rappelle plutôt le C. inabsolutum ; mais je ne puis la rapporter à ce dernier, qui est plus étroit, moins conique, qui a des plis beaucoup plus saillants, et dont les cordonnets ne sont pas tuberculeux; par consé- quent, quoique je n'en connaisse pas d'individus complètement adultes, je crois devoir la maintenir comme espèce distincte. Loc. Chambors, type (pl. I, fig. 17), coll. Cossmann, coll. de Boury. 44. — C. Goossensi, 06. sp. PlsrhorelL: E. M. C. testa turrita, acuta, anfractibus 15 convexis, primis bicarinatis, dein duobus funiculis, transversim nodulosis, et striis filiformibus ornatis ; ultimo alto, tertiam 929 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE parlem longitudinis multo superante, ad basim conveæo et lirato; apertura ovali, labro recto, tenut ; canali lato, haud incurvato, circulariter emarginato. Petite coquille turriculée, à pointe aiguë, composée de treize tours convexes, les premiers bicarénés, les suivants munis, sur leur convexité, de deux (quelquefois une seule) rangées spirales de petits tubercules tranchants et comprimés, qui se correspondent et forment au milieu des tours de vagues plis axiaux ; l'intervalle est rempli de fins cordonnets filiformes très serrés et beaucoup moins saillants que les deux filets médians; quelques rares varices complètent, sur certains individus, cette ornementation fine et délicate. Dernier tour grand, élevé, égal aux deux cinquièmes de la longueur, arrondi à la base, qui est ovale, ornée de cordonnets alternant de grosseur ; ouver- ture ovale, à péristome mince, à labre droit, quelquefois variqueux, terminée par un large canal, non contourné et échancré en cercle. Dim. Longueur, 9.5 mill.; diamètre, 3 mil]. R. D. — Voisine de la précédente, s'en distingue par sa forme bien plus étroite, par ses deux rangs de tubercules, au lieu de trois, par son ouverture moins quadran- gulaire, plus haute et plus dilatée, par les fines stries qui ornent sa surface, par ses plis moins marqués, par la grandeur relative de son dernier tour ; elle ne peut être confondue avec le C. edulcoratum, à cause de son ornementation et de sa forme plus plus pointue, moins conoïde. Loc. Chambors (pl. I, fig. 21), coll. de Boury; coll. Cossmann ; Parnes, Berti- chère, coll. Chevallier; Mouy, coll. Baudon; la Ferme de l'Orme, coll. Cossmann. A5. — Cerithium fragile, Desh. (I, p. 164). E. M. R. D. — Cette jolie et mince coquille est très variable; le type figuré dans le pre- mier ouvrage (p.363, pl. LIV, fig. 16-21) représente une coquille pointue, conique, ayant le dernier tour presque égal à la moitié de la longueur, ornée de petites cos- tules droites, avec deux crénelures plus saillantes au milieu des tours, et de stries régulières; base circonscrite par un cordon plus saïllant, munie de plusieurs filets alternant de grosseur. I1 existe une variété dans laquelle les côtes sont plus nodu- leuses et ne portent pas la double rangée de crénelures qui caractérise le type ; dans cette variété, le dernier tour ne dépasse guère les deux cinquièmes de la longueur, mais la longueur reste égale à trois fois le diamètre, l'ouverture est grande et dilatée comme dans le type, et son contour supérieur s'élève plus haut que le canal, qui est large, court, à peine recourbé. Le C. Goossensi s'en distingue par ses deux rangs de crénelures, qui n'apparaissent que sur les derniers tours et ne forment jamais de véritables côtes. < 46. — C. Hœrnesi, Desh. (III, p. 163, pl. LXXV, fig. 12. E. M.-E.S. R. D. — Voisine de la variété uninoduleuse du C. fragile; elle a cependant l'angle des tours mieux marqué, placé plus en avant, et la circonférence de la base circonscrite par un filet plus saillant; par ce dernier caractère et par ses sutures MÉMOIRES 93 accompagnées d'un bourrelet finement plissé, elle se rapproche du C. imperfectum ; mais elle est plus pointue et ne porte pas de varices. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. 47. — Cerithium crassicostatum, Desh. (III, p. 163, pl LXXVII, fig. 12-13). % E. M. R. D. — Courte comme la précédente, cette coquille s’en distingue par l'absence d'un angle médian, par l'épaisseur de ses côtes arrondies, qui ne se succèdent pas régulièrement; son canal plus court, non contourné, et sa forme plus trapue la dis- tinguent de la variété noduleuse du C. fragile ; mais ses côtes ne s'étendent pas d’un tour à l’autre, comme l'indique la figure. 48. — C. costulatum, Lamk. (III, p. 164). E.M-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus étroite que le C. fragile, elle s'en distingue, en outre, par ses nodules saillants et arrondis, au nombre de six à huit, se succédant assez régulièrément, quoiqu'ils ne forment jamais de côtes s'étendant d’une suture à l'autre; par ses stries très effacées, enfin par un petit filet placé au-dessous de la suture. La figure du premier ouvrage (p. 364, pl. LIIT, fig. 19-21) représente un individu presque lisse, mais les premiers tours sont souvent sillonnés. Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon ; Cresnes, coll. Morlet. 49.—- C. semicristatum, Baudon (I, p.171, pl. LXXV, fig. 11-12) E. M. R. D. — Ressemble beaucoup aux espèces du genre Bittium, mais le canal est plus allongé et dépasse le niveau du contour antérieur, comme dans le C. lamel- losum, et le labre porte aussi le petit tubercule rudimentaire et caractéristique de ce groupe ; quant à l'ornementation, elle n’a pas été bien dessinée : sur les quatre cordons spiraux, deux sont crénelés par les côtes et les tours sont plutôt convexes qu'anguleux, d’autres filets plus fins sont intercalés et on distingue quelques varice obsolètes. 50. — C. limbatum, Desh. (IT, p. 166, pl. LXXV, fig. 17-18). E. M. R. D. — Intermédiaire entre le C. Hærnesi et le C. imperfectum, elle n’a pas la forme étroite et pointue du premier, ni les varices du second ; si l'individu d'Haute- ville, que j'y rapporte, est bien déterminé, elle aurait les côtes un peu plus tuber- culeuses que ne l'indique la figure; le canal est court et tordu. Ag. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 51. — C. imperfectum, Desh. (III, p. 172). E. M. R. D. — Cette espèce, comme les suivantes, s'écarte beaucoup des Cerithium typiques; sa forme trapue, ses accroissements marqués par de nombreuses et grosses varices, sa base presque plane et subcarénée mériteraient presque la création d’une nouvelle section ; mais le canal et le labre sont disposés comme dans le C. lamello- sum; on peut donc, à la rigueur, éviter une nouvelle coupe. Le C. imperfectum est variable, mais il porte toujours un angle médian sur chaque tour, avec des tubercules à l'intersection de costules droites qui n’atteignent pas la suture infé- rieure ; celle-c1 est placée entre deux bourrelets très finement plissés, celui du dessous limité par une strie ; la surface est ornée de fines stries spirales ; au-dessus de l'angle, il existe un filet un peu plus fort, mais moins saillant que l'angle. É 924 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE A Chaussy, à Fontenai, on trouve une variété à côtes plus saillantes, fortement noduleuses persistant davantage sur le dernier tour; quelques individus ont les sutures non bordées. D'autres n'ont presque plus de varices et ressemblent au C. Hœrnesi. Dans son premier ouvrage, Deshayes a signalé (p. 365, pl. LNIL fig. 1-4) une variété dans laquelle les côtes disparaissent à partir du cinquième tour, de sorte qu’il ne reste que des varices et de fines stries; elle se rattache au type par son angle, pas tout à fait médian, par ses premiers tours costulés ; on pourra lui appliquer le nom apocosmetum, nob., si on la sépare comme espèce distincte. 52. — Cerithium Gardneri, #00. sp. 122 ANA rte D E.S. C. imperfectum, Morlet, 1888, Journ. de onch., p. 178, n° 351 (10n. Desh.). Coquille petite, aiguë, composée d'environ dix tours subanguleux, ornés de trois filets spiraux, celui du mieu coincidant avec l’angle, avec de fines stries intermédiaires; des côtes étroites, pincées et rapprochées, souvent très obsolètes sur les derniers tours, croisent ces filets et forment un petit tubercule sur l'angle médian ; des varices irrégulières sont disséminées sur toute la surface; dernier tour presque égal à la moitié de la longueur, séparé, par une carène sail- lante, de la base, qui est concave et ornée de fines stries concentriques ; ouverture subquadrangulaire, à canal court, large et peu contourné. Dim. Longueur, 10 mill.; diamètre, 3.5 mil. R. D. — Beaucoup moins trapue que le type du C. imperfectum, elle se distingue de la variété apocosmeta par son ornementation, par le rang de petits tubercules de l'angle médian: les côtes sont, d’ailleurs, moins noduleuses que celles du C. émper- fechum ; les échantillons même les plus usés portent la trace des trois filets spiraux, tandis qu'il n’y en a que deux dans la coquille du calcaire grossier; enfin, le canal est plus court et moins rejeté en arrière; ces différences sont encore plus sensibles sur les individus de Barton, plus frais que les nôtres. Loc. Le Ruel (pl. I, fig. 11), coll. Cossmann; coll. de Boury et Houdas ; Cresnes, coll. Bezançon; Marines, coll. de Boury. 53. — C. incommodum, Desh. (IE, p. 173, pl. LXXXI, fig. 2125. E.S. R. D. — $e distingue des deux précédentes par ses cinq filets spiraux, Inégaux et équidistants, formant un élégant treillis avec de petits plis axiaux; des varices épaisses et saillantes interrompent cette ornementation; la base ne porte que des stries spirales ; le canal est large et court; M. Morlet cite cette espèce à Cresnes, où je ne connais que le C. Gardneri. | AJ. LOC. Acy, coll. Bezançon et Cossmann ; Jaignes, coll. Cossmann ; le Gruépelle, coll. Chevallier et Bernay; Valmondois, coll. Bernay ; le Fayel, coll. Bourdot. 54. — C.intermissum, Desh. (Il, p.174, pl. LXX VIII, fig. 6-8). E.I.I.-E.I. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus courte et par la dispari- tion presque complète des côtes axiales, dont on voit encore la trace sur les premiers tours des individus bien conservés d’Aizy; il n’y a généralement que des filets MÉMOIRES 95 spiraux et les tours sont anguleux ; les varices des échantillons d’Aizy sont plus fré- quentes et les tours sont assez convexes, ornés de trois filets principaux et de quelques autres plus fins ; dans les sables de Chälons-sur-Vesle, il n’y a, entre ces filets, que de fines stries ; si l'on sépare cette forme, on pourrait réserver le nom intermissum au type d'Aizy décrit par Melleville et appeler Veslense la variété de la vallée de la Vesle. Ag. Loc. Bracheux, Hérouval, coll. de Boury ; Hondainville, coll. Baudon. 55. — Cerithium terebrale, Lamk (Il, p.214). E.I.I.-E. I.-E. M.-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, s'en distingue par ses tours convexes, ornés de cinq ou six filets spiraux, inégaux, que traversent de grosses varices arrondies; canal très court, large, tronqué à sa naissance; labre un peu plus sinueux que dans le C. imperfectum ; néanmoins l'espèce est du même groupe. Renvoi au premier ouvrage (p. 401, pl. LVI, fig. 29-31, mala). AJ. Loc. Valmondois, probablement remanié, coll. Bernay. 56. C. Bernayi, no». sp. BEA ele; E. M. C. testa minuta, conica, apice mumillato ac lœvigato, anfractibus 10 antice bian- gulatis et imbricatis, sutura lineari discretis, spiraliter liratis ; ultimo tertiam partem longitudinis superante; basi cincta et striata, parum convexa ; apertura rotunda, canali obliquo et lato, brevi, parum contorto; labro sinuoso, prominulo. Petite coquille conique, à sommet lisse et mamillé, composée de dix tours séparés par une suture linéaire, portant en avant deux carènes obtuses qui leur donne l'aspect imbriqué, et ornés de filets spiraux, fins, souvent inégaux, dont lun, sur la rampe postérieure, est assez saillant; dernier tour supérieur au tiers de la longueur totale, muni, à la circonférence, d’un troisième angle; base peu convexe, marquée de fines stries concentriques; ouverture arrondie, à canal court, oblique, assez large, peu contourné; bord columellaire mince; labre sinueux, proéminent en avant. Drm. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2.4 mill. R. D. — Bien distincte des précédentes par l'absence de côtes et de varices, cette petite coquille présente des caractères ambigus qui rendent son classement peu cer- tain. Il existe, à Vaudancourt, une variété un peu plus allongée, à tours plus con- vexes, qui se rattache au type par la disposition de ses premiers tours. Loc. Chaussy (pl. IL, fig. 13), coll: Bernay; Parnes (lAulnaie), coll. de Boury ; Trye, les Boves, coll. Chevalier; Vaudancourt, variété, coll. Houdas. 2° section : Campanie, Bayle, 1884. Coquille très grande, non variqueuse, columelle munie de un ou de deux plis, labre sinueux, proéminent en avant; canal fortement tordu. Type : GC. giganteum, Lamk. 26 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 57. — Cerithium giganteum, Lamk. (II, p. 115). E. M. R. D. — Cette grande coquille est caractérisée par les tubercules comprimés, courts et écartés qui ornent ses derniers tours et par les trois cordons granuleux des premiers, qui se transforment en huit à dix filets et s'effacent sur les derniers; ouverture remarquable par son épaisseur et par la torsion du canal, qui est presque droit et peu recourbé. Au type décrit dans le premier ouvrage (p. 300, pl. XLIT, fig. 1-2), Deshayes ajoute, dans le second, plusieurs variétés qui s'en écartent par leurs proportions, mais dont l'ornementation reste constante; la columelle ne porte, outre la torsion antérieure du canal, qu'un seul gros pli, oblitéré dans l'ouverture des vieux individus. 58. — C. incomptum, Dixon (Il, p. 116, pl. LXX VI, fig. 1). E. M. R. D. — Voisine de la précédente, dont elle diffère par sa forme plus trapue, par ses tours plus étroits, par le moindre nombre des cordonnets qui surmontent ses tubercules. Avec des espèces de si grande taille, on ne forme pas aisément des séries - de transitions d'une forme à l’autre; je conserve donc cette espèce, qui a un facies bien différent et ne paraît pas se relier au C. giganteum. Ag. LOC. En Suisse, Einsiedeln (fide Mayer). 59. — C. auversiense, Desh., en. (IT, p.116, pl. LXXIX, fig. 1). E.Ss. R. D. — Beaucoup plus subulée que les deux précédentes, elle a les tubercules placés sur la suture, au lieu d'être séparés d'elle par un espace plus ou moins large; ces tubercules sont surmontés de trois rubans inégaux, séparés par de larges sillons et crénelés, jusque vers le troisième tour avant le dernier, par des stries très obliques ; la base du dernier tour est ornée de gros cordons écartés. 60. — C. parisiense, Desh. (IT, p. 117, pl. LXXVI, fig. 1). E. M. R. D. — $e distingue d’abord par l'existence d’un second pli pariétal, ensuite par la position de ses tubercules, séparés de la suture par un assez large espace; sur les premiers tours, les tubercules sont, au contraire, placés sur la suture et ne tardent pas à s'en écarter; un sillon spiral médian persiste, d'une manière obsolète, jusque sur ces derniers tours; près de la suture, on voit encore deux autres sillons. Ag. Loc. Trye, coll. Chevallier. En Bretagne, Cambon (ide Vasseur). 61. — C. Benechi, Bayan, em. nom. mut. E. M. C. cornucopiæ, Desh., 1864, IT, p. 119, pl. LXXVIT, fig. 1 (non Sow.) C. Bedechei, Bayan, 1870, Et. coll. Ec. des Mines, I, p. SL; pl te le R. D. — Bayan a remarqué que le C. cornucopiæ, figuré par Dixon, est tout différent de la coquille du bassin de Paris; mais la coquille dessinée par Bayan n’est pas un fragment typique ; le type est bien la figure donnée par Deshayes, qui n’a pas été copiée, comme le croit Bayan, sur un échantillon d'Angleterre ; car les individus que j'ai sous les yeux répondent bien à cette figure, avec des côtes noduleuses, très saillantes, obliques et pincées, excavées à la suture, qui est fortement ondulée par la côte infrajacente. Il y a peu d'espèces aussi dimorphes : les premiers tours ressem- blent au C. incomptum, avec une forme plus étroite et plus subulée; puis, brusque- ment, la coquille s'élargit, devient globuleuse et se charge des grosses côtes qui la caractérisent. [ ÿ a deux plis, l'un columellaire, l’autre pariétal et peu saillant; la MÉMOIRES 97 coquille d'Angleterre paraît dénuée de ce pli pariétal, ses tours sont plus étagés, sa forme est plus conique, parce qu'il y a moins de différence entre l’accroissement des premiers et des derniers tours. La séparation faite par Bayan est donc motivée, mais sa description est faite sur un individu non typique (probablement un fragment de C. parisiense) ; il a, en outre, estropié le nom de l'instituteur de Montjavoult à qui est dédiée l'espèce. Ag. Loc. Trye, coll. Chevalier. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 62. — Cerithium paratum, Desh. (II, p. 116, pl. LXXXI, fig. 1) E.S. R. D. — Coquille conique et subulée qui paraît conserver à une taille plus avancée les ornements des premiers tours: on ne peut la considérer comme le jeune âge de C. auversiense, qui n’a pas ses larges rubans, ni ses deux plis, l’un columel- laire, l'autre pariétal, et dont les tubercules sont autrement placés. 3° section : BEzANcoNIA, Bayle, 1884. Tours de spire fortement canaliculés à la suture; ouverture à péristome détaché, à canal long et droit, à columelle faiblement plissée, à labre obliquement ineliné. Type : G. spératum, Lamk. 63. — C. spiratum, Lamk. (III, p. 143). E. M. C. latesulcatum, Stan. Meunier, 1879, La Nature, p. 101. R. D. — Les quatre ou cinq cordonnets qui ornent les premiers tours convexes de cette singulière coquille disparaissent rapidement et la surface est lisse, sauf un sillon qui persiste au-dessus du bourrelet sutural ; des cordonnets écartés s’enroulent sur le dos du canal. M. Stanislas Meunier a décrit, comme nouvelle espèce, le jeune âge du C. spiratum. Renvoi au premier ouvrage (p. 379, pl. XLIV, fig. 3-4). 64. — C. synarthrotum |!) nov. sp. PS Ge 16 E.S. C. testa turrita, conica, scalata, anfractibus angustis, profunda sutura exca- vatis et imbricatis, convexis et obsolete bicinctis; ultimo ad basim subangulato ; columella implicata ; canali incipiente. Coquille conique, turriculée et étagée en gradins, composée de tours étroits, séparés par une suture profondément excavée, et emboîités les uns dans les autres, comme les étages de la tour de Babel ; leur surface est convexe, à peu près lisse et seulement marquée de deux filets spiraux très obsolètes ; au-dessus du filet antérieur, ils se creusent pour former le canal sutural; dernier tour peu élevé, faiblement anguleux à la circonférence de la base, qui est un peu convexe, presque lisse, avec deux ou trois cordons concentriques ; ouverture mutilée sur le jeune individu décrit; labre sinueux; colu- melle munie d’un pli peu saillant à la base du canal. Dim. Longueur probable, 22 mill.; diamètre, 9,5 mill. (!) Evvyæpôporos, emboîté. 28 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — L'individu unique que j'ai pris pour type de cette espèce ne peut être confondu avec les jeunes exemplaires du C. spiratum; au lieu d’être conoïde, il a le contour excavé, parce que l'angle spiral croit avec l’âge; ses tours paraissent plus étroits, plus nombreux, ornés de deux filets qui n'existent pas au même âge dans le C. spiratum ; 11 mérite donc d'être décrit, quoiqu'il soit incomplet. Loc. Valmondois (pl. If, fig. 16), coll. Bernay. 4° section : VerrTacus, Klein, 1758. Columelle portant un pli médian et oblique; canal long, étroit, très recourbé ; ouverture à péristome souvent détaché ; bord columel- laire calleux ; labre presque vertical. Type : C. vertaqus, Lin. 65. — C. striatum, Brug. (III, p. 150}. E. M.-E.S. R. D. — Espèce subulée, conoïde, dont l'ouverture est typique; le pli columel- laire soblitère avec l'âge et se réduit souvent à un léger renflement; un autre pli tubereuleux limite le canal postérieur de l'ouverture, qui est étroit et profond; le labre, presque droit, décrit une légère sinuosiré près de la suture; il est évasé et bordé d'un très mince bourrelet extérieur; le canal est si fortement reconrbé en arrière que son embouchure est bien au-dessous du contour supérieur de l'ouver- ture. Dans son premier ouvrage (p. 382, pl. XLVIIL, fig. 17-20), Deshayes compare cette espèce au C. vertagus vivant; notre fossile est moins trapu et ne porte pas de tubereules, il ressemble davantage au C. fasciatum et-ne Sen distingue que par ses fines stries spirales. M. Briart rapporte à cette espèce une coquille de Mons, qui me parait distincte non seulement de notre C. striatum, mais aussi du C. modunense : elle est plus svelte que cette dernière et ses plis restent confinés près de la suture, qui est crénelée jusqu'au dernier tour, tandis que, lorsqu'ils persistent sur le C. striatum, is s'élèvent au milieu de la surface des tours; autant que je puis en juger par la figure, l'espèce de Mons est nouvelle et peut être nommée : C. prœæ- striatum, nobis. AJ. LOC. Acy, coll. Bezancon et Cossmann. Dans le Vicentin, San Giovanni Ilarione (coll. Cossmann). *66. — C. modunense, Desh. (II, p.151, pl. LXXXIL, fig.30-31, E.I.I. R. D. — C'est plutôt par l'analogie de la forme et de l'ornementation que par les caractères de l'ouverture qu'on peut rapprocher cette espèce de la précédente: on ne peut aflirmer que la columelle porte le pli des Vertagus, mais le canal est court et les plis marquent bien la sinuosité suturale du labre. D° section : SEMIVERTAGUS, AO. sect. Columelle concave, dénuée de pli; canal court, souvent réduit à une simple et large dépression du contour antérieur, avec une échan- crure qui n'existe jamais dans les Diastoma ; labre incliné et bord columellaire détaché, Type : G. unisuleatum, Lamk. MÉMOIRES 929 677. — Cerithium unisulcatum, Lamk. (Ill, p. 148). E. I.-E. M.-E.Ss. C. unisulcalum, Br. et Corn., 1873, Desc. cale. gr. de Mons, IL, p. 54, pl. X, fig. 1-4. | C. unisulcatum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IL, fig. 43-45. R. D. — Caractérisée par la finesse de ses stries; Deshayes indique, dans son pre- mier ouvrage (p.384, pl. LVIT, fig. 14-16), que ces stries disparaissent quelquefois, mais c'est un effet de l'usure ; le sillon médian est plus ou moins obsolète, quoiqu'on le distingue sur les individus le plus usés; l'ouverture à presque toujours le péris- tome détaché; le bord columellaire, très calleux et concave, ne porte aucune trace de pli, et le Canal, largement échancré, est court et rejeté en arrière. Parmi les variétés figurées par M. Briart, il y en a au moins deux identiques à la forme typique du bassin de Paris ; cette espèce a done vécu en Belgique à une époque plus ancienne, en y atteignant une taille beaucoup plus grande. Ag. Loc. En Belgique, calcaire de Mons (ide Briart et Cornet). 68. — C. melanoides, Lamk. (II, p. 149). E. M.-E.S. R. D. — Je ne connais cette espèce que dans le calcaire grossier : il est possible que les individus des sables môyens qu'on y a rapportés ne soient que des variétés de l'espèce précédente; elle s’en distingue par ses tours plus convexes, par ses sil- lons plus forts, sauf vers la suture inférieure, où il y a une zone presque lisse ; l'ouverture est plus faiblement canaliculée, moins calleuse et moins détachée: la forme générale est plus petite et moins trapue, quoique Deshayes ait indiqué le con- traire dans son premier ouvrage (p. 384, pl. LV, fig. 15-17). Ag. LOC. Essômes, coll. de Laubrière. 69. — GC. Queteleti, Briart et Cornet. Poe" 10: TT (Desc. foss. calc. gr. de Mons, 1873, t. II, p. 53, pl. X, fig. 6.) Coquille conique, turriculée, composée de douze tours presque plans, faiblement imbriqués près de la suture supérieure, qui est peu profonde, et ornés de sillons spiraux très fins qui séparent des filets assez larges et arrondis, inégaux; l’un d'eux, vers le milieu de chaque tour, est un peu plus saillant que les autres ; ils sont rendus rugueux par le croisement de quelques stries d’accroissement peu régulières ; cette ornementation persiste sur la base, qui est convexe et arrondie ; ouverture petite, ovale, oblique, terminée en avant par un canal court et très incliné et portant, en arrière, une étroite gouttière ; bord columellaire concave, peu calleux, détaché. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 2.75 mill. R. D. — Notre coquille est moins trapue que le type du calcaire de Mons, mais son ornementation correspond bien à la description du C. Queteleti; elle se distingue du C.melanoides par ses tours moins convexes, par ses filets spiraux et par l'absence de la bande lisse près de la suture. Loc. Abbecourt, unique (pl. [, fig. 10), coll. Cossmann; Chenay, coll. de Laubrière. En Belgique, Mons (fide Briart et Cornet). 30 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 70.— Cerithium diastoma, Desh. (I, p. 150, pl. LXXIII, fig. 28-31). E. M. R. D. — Espèce rarissime, qui ressemble au C. striatum non plissé, mais s'en distingue par son canal antérieur réduit à une simple dépression et par sa columelle dénuée de pli; on ne peut la rapporter au genre Diastoma, d’abord parce qu'elle ne porte pas de varices, ensuite parce que l'ouverture des espèces de ce genre porte précisément un ph. Elle se relie d’ailleurs aux formes peu canaliculées des espèces précédentes ; on la distingue du C. wnisulcatum par l'absence de sillon et par sa forme bien plus étroite ; mais elle a les tours bien moins convexes que le C. melanoides. 71. — C. consobrinum, Desh. (HI, p. 151, pl. LXX VIT, fig. 19-20). E. I. I. R. D. — Coquille variable, dont l'ouverture a bien les caractères des Semiverta- qus, c'est-à-dire une large échancrure antérieure, non indiquée sur la figure, bordée par une torsion columellaire très obsolète, qui s'enfonce en spirale à l'intérieur de l'ouverture; l’ornementation consiste en une rangée obsolète de tubercules à la par- tie postérieure des tours et au-dessus, deux cordonnets, simples sur les derniers tours, granuleux sur les premiers, qui sont convexes; quelquefois la rangée supé- rieure persiste, de sorte que les tours ont l'aspect bituberculé ; la base porte trois carènes faiblement granuleuses; le bord columellaire est limité par une petite côte qui contourne l’échancrure. 72. — C. diastomoides, Desh. (IL, p. 152, pl. LXXIX, fig. 2-3). E. I. R. D. — De même que les précédentes, cette espèce n’a qu'un canal rudimentare, une large échancrure qui ne se prolonge pas plus que le contour antérieur du labre; elle possède des varices comme les Diastoma, mais n’a pas le péristome détaché; sa columelle est lisse et l'ouverture se termine, en arrière, par une étroite et profonde gouttière ; elle se distingue toujours du Diastoma variculosum par une forme plus trapue, par son ornementation composée de filets spiraux dont les granules se suc- cèdent et forment des plis, enfin par un bourrelet finement perlé sur la suture. AJ. LOC. Saint-Gobain, Hérouval, peu rare. 138 genre. DIASTOMA, Deshayes, 1861. Coquille turriculée, variqueuse, à spire aiguë; ouverture oblique, ovale, canaliculée ét détachée en arrière, sinueuse, versante, non canaliculée en avant; columelle à peine concave, recouverte d’un bord étroit, peu calleux, avec un léger renflement spiral qui corres- pond à la carène limitant le contour supérieur de l’échancrure de l'ouverture. Type : Melania costellata, Lamk. R. D. — Deshayes a classé ce genre, qui n’est connu qu'à l'état fossile, dans les Melaniidæ ; M. Fischer le rapproche, avec raison, des Cerithium, car louverture a une grande analogie avec celle de certains Semivertagus et n’en diffère que par l'indication obsolète d’un plissement columellaire analogue à celui du Fastigiella, qui est la trace d'une carène recouverte par la collosité vernissée du bord. 1. — D. costellatum [Lamk.] (Il, p. 413). E. M.-E.Ss. D. costellatum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 29-34. MÉMOIRES 31 R. D. — Espèce variable : le type figuré dans le premier ouvrage (p. 113, pl. XI, fig. 5-6) représente une coquille étroite et allongée, à tours convexes, à sutures non canaliculées, portant six cordons principaux, des filets plus fins intercalés, de nom- breuses côtes axiales, arrondies, un peu obliques, enfin un petit nombre de varices, dont une opposée à l'ouverture; la longueur est presque égale à quatre fois le dia- mètre; dans une première variété (fig. 9), les côtes disparaissent sur les derniers tours, les filets s'égalisent et il y en a huit à dix, enfin les varices deviennent beau- coup plus saillantes ; dans une seconde variété, plus trapue, dont la longueur est à peine supérieure à trois fois le diamètre, les côtes persistent, tandis que les filets deviennent plus nombreux et moins saillants; la forme reste conoïde, les sutures sont superficielles, souvent bordées par un bourrelet peu saillant. Je ne puis admettre la réunion à cette espèce du Melania variabilis, Defr. (fig. 10), espèce du Cotentin dont je n’ai jamais vu d'individu dans le bassin de Paris ; il est probable que Deshayes aura fait dessiner un exemplaire d'Hauteville; c'est une espèce bien plus conique, à sutures canaliculées, avec six gros filets spiraux, treillissés sur les premiers tours, tandis que les derniers ne portent que des plis obsolètes. Sa longueur est inférieure à trois fois le diamètre. Quant au D. Gralcloupi, d'Orb., nous avons exposé, dans une étude sur le terrain oligocène, les caractères qui le séparent du type éocène. 2. — Diastoma acuminiense, Cossm. PI fe: E. S. (Journ. de Conch., 1882, p 120, pl. VI, fig. 2.) Coquille conoïde et subglobuleuse, composée de tours assez étroits, convexes, séparés par une suture enfoncée, non canaliculée, ornés de costules axiales, courbes et peu obliques, et de cinq rubans spiraux, aplatis, formant avec ces costules un réseau à mailles carrées, dont la régularité est interrompue par quelques varices ; un sixième ruban existe près de la suture supérieure. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la longueur, ovale, orné, ainsi que la base, de douze rubans et de costules obsolètes, disparaissant sans atteindre la périphérie de la base: pas de varice opposée à l'ouverture, qui est ovale, anguleuse, canaliculée en arrière, à peine détachée de la base ; bord columellaire épais, muni d’un filet spiral peu visible; dépression antérieure peu versante. : Dim. Longueur probable, 29 mill.; diamètre, 10 mill. R. D. — Avec ses filets écartés, dont les intervalles sont lisses, avec sa forme courte et globuleuse, son dernier tour bien développé, cette espèce ne peut être rapportée à aucune des variétés de la précédente; elle se distingue du D. variabile, qui est bien plus conique et qui a le dernier tour bien plus court. Loc. Acy, unique (pl. I, fig. 3), coll. Cossmann. 8. — D. inerme, Desh. (II, p. 415, pl. XXV, fig. 5-7). E. M. D. costellatum, var. variabile, Vasseur, 1881, Loc. cit., pl. VII, fig. 41. R. D. — Si l'on prend pour type du D. variabile Defr., la coquille figurée par Deshayes et caractérisée comme je l'ai indiqué ci-dessus, le D. inerme s'en distingue 32 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par ses filets à peine saillants, par sa forme plus étroite, par ses tours subulés et peu convexes, quelquefois plissés vers la suture, mais en général dénués de côtes: elle a les tours moins convexes que le D. costellatum et est moins ornée que les individus de même taille de cette espèce. Ag. oc. Trye, coll. Chevallier. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur). 4. — Diastoma variculosum, Desh. (I, p. 414, pl. XXV, fig. 2-4). E. I. R. D.— $e distingue du D. costellatum par sa forme plus petite, par ses filets granuleux à l'intersection des côtes, par ses varices plus nombreuses et plus sail- lantes, enfin par le bourrelet granuleux qui accompagne la suture des derniers tours ; les premiers tours des deux espèces commencent de la même manière. Ag. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann {et non pas la suivante). 5. — D. interruptum, Desh. (Il, p. 414, pl. XXV, fig. 5-7) E. S. R. D. — Plus étroite et plus petite que le D. costellatum, elle se distingue de la précédente par l'absence d'un bourrelet granulenx à la suture, seulement erénelée par des côtes nombreuses et saillantes ; les filets spiraux sont plus nombreux et plus serrés que dans les autres espèces et persistent seuls sur la base du dernier tour. Ag. Loc. En Bretagne, Cambon (fide Vasseur). 6. — D. multispiratum, Cossm. P1' II, fig: 32-33: EEE (Journ. de Conch., 1881, p. 172, pl. VIT, fig. 5.) Petite coquille turriculée, composée d’un grand nombre de tours convexes, séparés par une profonde suture et ornés d'environ quinze petites côtes courbées, étroites, plus marquées vers la partie posté- rieure que vers la partie antérieure des tours, souvent remplacées, sur les derniers, par des stries d’accroissement croisées par six ou sept cordonnets inégaux, quelquefois granuleux à l'intersection, avec de fines stries intermédiaires ; de larges varices se succèdent, au nombre de deux sur chaque tour, quelquefois elles sont peu visibles; ouver- ture arrondie, à peine sinueuse en avant; péristome mince, exceplé quand une varice coincide avec le labre ; extrémité postérieure angu- leuse, non détachée. Dim. Longueur probable, 8 à 10 mill.; diamètre, 2 mil. R. D. — Se distingue de ses congénères par ses tours convexes et arrondis, par son péristome mince ; l'ouverture entière de plusieurs individus que j'ai recueillis n’est pas celle d'un Bittium, mais celle d’un Déiastomu. Loc. Abbecourt, type figuré (pl. II, fig. 32-33), coll. Cossmann. 159° genre. SANDBERGERIA, Bosquet, 1860. Coquille courte, treillissée, non variqueuse; canal rudimentaire, large et court; labre mince, un peu arqué, vertical, très proéminent A ET Jo |: - LT SG CAEN MÉMOIRES 39 en avant, où il forme un angle avec le contour du canal ; bord colu- mellaire fortement renversé, circonscrit par un limbe qui contourne l’'échancrure et aboutit à l'angle supérieur du labre; columelle peu courbée, tordue par le pli du limbe. Type : S. cancellata, Nyst. R. D — L'ouverture a beaucoup d’analogie avec celle des Diastoma, quoiqu'elle en diffère par l'existence d’un limbe et que le labre ne soit pas incliné, ni détaché ; l’ornementation rappelle celle des Büittium, sauf les varices ; la pointe est celle des Cerithium typiques. Le classement de ce genre parait donc devoir être fixé 1ci. 4" section : SANDBERGERIA (sensu tricto). 1. — Sandbergeria communis, Desh. (Il, p. 228, pl. LXXXI, fig. 10-13). E. M.-E.Ss. R. D. — Se distingue par ses tours convexes et par sa forme assez allongée, par son treillis fin et régulier ; sa longeur varie entre deux et trois fois le diamètre ; rare dans le calcaire grossier, où elle est représentée par une variété munie d'une petite rampe suturale déclive. Dans son premier ouvrage (p. 212, pl. XIV, fig. 10-12), Deshayes la nommait Melania decussata et ÿ confondait plusieurs espèces qu'il a ensuite séparées, en rectifiant le double emploi avec le Cerithium _ decussatum. 2.— S. regularis [Mellev.] (IL, p. 229, pl. LXXXIT, fig. 2-5). E. I. R. D. — $e distingue de la précédente, par ses tours plans, étagés, à la suture, par une rampe étroite et canaliculée; dans le treillis, les côtes axiales sont moins visibles que les cordons spiraux. Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann ; Sapicourt, coll. Plateau. 3.— S. turbinopsis, Desh. (IL, p. 228, pl. LXXXI, fig. 18-21). E. S. R D.— Elle a les tours plans et les sutures canaliculées comme le S. regulartis, mais son ornementation est beaucoup plus grossière, avec quatre rangs de granula- tions régulières, persistant sur la base, et des côtes axiales courbes; le canal est échancré sur la callosité du limbe et limité par une torsion columellaire assez sail- lante ; il existe, dans le Cotentin, une espèce voisine, encore plus courte et caracté- risée par ses trois rangées de crénelures. AJ. LOo. Jaignes, coll. Cossmann. En Bretagne, Cambon (ide Vasseur). 4. — $S. Pissaroi, 700. sp. Plotfe 240: E. S. S. testa brevi, conoidea, anfractibus imbricatis, sutura lincari discretis, funiculis granulosis tricinctis; ultimo fere dimidiam partem longitudinis æquante, basi con- vexa et lirata; apertura rotunda, antice effusa; labio late carinato; labro parum incurvato. Petite coquille conoïde, courte, composée de sept ou huit tours plans, anguleux et imbriqués du côté antérieur, où une pelite rampe accompagne la suture, qui est peu profonde; trois rangs de granula- lions arrondies, reliées par des côtes axiales presque droites, l'une des rangées spirales coïncide avec l'angle des tours. Dernier tour TOME XXIV, 14889 3 34 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE presque égal à la moitié de la longueur, faiblement anguleux à la circonférence de la base, qui est un peu convexe et ornée de six ou sept filets non granuleux; ouverture arrondie, versante et faiblement échancrée par un large canal; limbe bien caréné; labre peu arqué. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.5 mill. R. D. — Ne peut être confondue ni avec le S. communis, qui a des tours con- vexes, non imbriqués, ni avec le S. éurbinopsis, qui a les tours plans, les sutures canaliculées et quatre rangs de granulations. Loc. Ezanville (pl. [, fig. 40), coll. Cossmann; Chamigny, coll. de Laubrière. 5. — Sandbergeria pseudoventricosa, d'Orb. (II, p. 225). E. I. R. D. — Côtes arrondies, crénelées par quatre cordons spiraux; sutures cana- liculées; base peu convexe, anguleuse à la périphérie, ornée de cordons non gra- nuleux ; canal plus profondément échancré que dans les espèces précédentes ; colu- melle très arquée, tordue par un bourrelet qui se détache, en saillie, sur la callosité du limbe; celle-ci, largement étalée sur la base, s'enfonce dans l'ouverture, sous le bord columellaire ; les tours sont plans et la forme est conoïde. Renvoi au premier ouvrage (p. 423, pl. LVIIL, fig. 27-30). 6. — S. subobtusa, d'Orb. (III, p. 226, pl. LXXXI, fig. 6-9). E. I. R. D. —- $e distingue par ses tours très convexes et par sa forme turbinée; les côtes portent des granulations arrondies et non pas des crénelures, comme l'espèce précédente; il y en a cinq rangs qui décroissent sur Le dernier tour, sans couvrir la base, dont la convexité ne porte qu’une carène, à peu de distance du limbe; le canal est à peine indiqué. Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière 2e section : ANEURYCHILUS, nov. sect. Ouverture arrondie, à peine versante et faiblement anguleuse en avant; bord columellaire mince, non étalé sur la base, limité en dehors par un angle caréné; labre mince, un peu arqué, peu proémi- nent en avant, un peu oblique vers la suture. Type : Cerithium secale, Desh. 7. — S. secalis, Desh. (IT, p. 229, pl. LXXV, fig. 31-33). E. M. R. D. — Cette espèce s'écarte du type du genre Sandbergeria; le limbe y est réduit à une étroite bande, visible quand l'ouverture est mutilée; canal à peine mar- qué, torsion columellaire effacée ; on la reconnaît à ses tours anguleux, erénelés par de petites côtes noueuses, ornés de fines stries et d'un filet plus saillant, de part et d'autre de l’angle médian; base ornée de quatre filets concentriques, équidistants ; la forme générale à de l’analogie avec les Réssoia ; mais le labre est toujours mince. Ag. LOC. Chaussy, commune; Damery, coll. Cossmann. En Bretagne, Cambon. 8. — S. cyclostomoides, Desh. (II, p. 230, pl. LXXIX, fig. 24-26). E. I. R. D. — Elle a un limbe encore moins développé, et le canal se réduit à une a à MÉMOIRES 3) sinuosité du contour antérieur ; ses côtes noduleuses sont, en général, traversées par six ou sept filets inéquidistants ; la base porte quatre cordons également espacés, Ag. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière. 9. — S. valmondoisiensis, #0v. sp. PI. IL, fig. 34. E. M.-E.Ss. S. testa brevi, subylobosa, convidea, apice acuto, anfractibus 8, in medio angu- latis, costulis nodulosis et funiculis 4 ornatis; ultimo spira paulo minore, rotun- duto, basi regulariter cincta ; apertura circulari, antice vix angulosa. Petite coquille courte, subglobuleuse, conoïdale, à sommet pointu, composée de huit tours séparés par une suture enfoncée; douze côtes sinueuses découpent des crénelures sur quatre cordonnets spiraux, dont l’un forme un angle médian ; un seul cordon est au-dessus de l'angle, les deux autres en dessous, celui du bas presque confondu avec la suture; dernier tour assez grand, presque égal à la moitié de la hauteur, arrondi à la base, qui porte cinq cordons réguliers ; ouver- ture petite, arrondie, à peine anguleuse, à la place du canal ; bord columellaire très étroit; labre courbé, s'insérant obliquement vers l'avant, à la suture. Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 1.25 mill. R. D. — Moins allongée que la précédente, elle se distingue du S. secalis par ses ornements ; elle ne peut en être le jeune âge, car elle n’en a jamais les fines stries. Loc. Valmondois (pl. If, fig. 34), coll. Bernay. Chaussy, coll. Bernay; Houdan, coll. Morlet. 140° genre. PTEROSTOMA, Desh., 1861. Coquille turriculée, à tours nombreux, variqueux; ouverture circu- laire, à péristome dilaté, réfléchi et bordé. Type : P. tuba, Desh. R. D. — Le classement de ce genre dans les Cerithidæ n'est motivé que par l'ornementation de la spire et par la forme subéchancrée de l'ouverture, quand elle est mutilée; il n’y à pas trace d’un canal, quand elle est entière; la pointe étant cassée dans tous les individus, il n’y a pas de conclusions à tirer de ses caractères. 1. — P. tuba, Desh. (Il. p. 429, pl. XXV, fig. 21-24). E. M. R. D. — Espèce assez fréquente, dont les fragments sont généralement confondus avec la suivante : elle se reconnait à ses côtes qui se succèdent d’un tour à l’autre, formant une pyramide tordue, à neuf pans; trois cordons spiraux traversent ces côtes et y laissent des tubercules oblongs; dans l'intervalle, un cordonnet moins saillant forme une nodosité plus petite; base subanguleuse, médiocrement convexe, ornée de cinq ou six filets simples ; une varice est opposée à l'ouverture, Le Cerithium regulari- costatum, du calcaire de Mons, doit appartenir au même genre, quoique la figure n y ressemble guère, mais d'après un individu que je possède. Ag. LOC. Neauphlette, Parnes, coll. de Boury. 36 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — Pterostoma bacillum |!) [Lamk.] (ll, p. 212). E. M. Cerithium grignonense, Desh. (IX, p. 212, pl. LXX VII, fig. 5-7). Pterostoma grignonense, Vasseur, 1881, Loc. cit., pl. IV, fig. 12-15. R. D. — Si l’on compare la figure donnée dans le premier ouvrage (p. 394, pl. LVI, fig. 3-6) pour le Cerithium bacillum, à celle du C. grignonense, on ne trouve aucune différence dans l’ornementation; l'angle spiral est peut-être un peu plus ouvert dans l'espèce de Lamarck, mais cela tient à ce que la pointe de l'espèce de Deshayes était cassée et non résorbée. Cette espèce est bien un Pterostoma : un individu que je possède, de la tranchée de Villiers, porte encore, au-dessus de la base, un fragment de la lame du péristome, formant une saillie aliforme dans le pro- longement de la varice opposée au labre; trois cordons principaux portent des tuber- eules oblongs, très écartés, placés sur des côtes obsolètes, souvent bifurquées, qui ne se succèdent pas; les rangées inférieure et supérieure, plus saillantes, encadrent la suture: dans l'intervalle, trois autres filets presque aussi saillants, celui du milieu chargé de granulations fines ; les premiers tours, très convexes, ne portent que cinq cordons lisses, non costulés, tandis que ceux du P.tuba portent déjà des côtes; cepen- dant, ces espèces sont voisines, et il est difficile de les séparer. Ag. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur:). 141° genre. FASTIGIELLA, Reeve, 1848. A Coquille turriculée; ouverture ovale, à columelle plissée, à canal court et tordu, bien échancré, auquel aboutit une carène issue d’une perforation ombilicale presque close. Type : F. carinata, Reeve. A"° section : FASTIGIELLA, sensu stricto. Tours convexes, ornés de cordons spiraux. 1. — F. rugosa [Lamk.| (II, p. 146). E. M. R. D. — Les premiers tours sont réticulés; les suivants ne portent qu'un on deux cordonnets obsolètes, vers la suture inférieure: enfin le dernier tour est orné de trois larges rubans, et la base, de cinq gros cordonnets saillants, s’arrêtant à la carène du limbe ombilical; le dos du canal est marqué de quelques plis d'accroissement lamel- leux. Dans son premier ouvrage (p. 371, pl. XLIV, fig. 10-11), Deshayes n’a pas indi- qué la plication columellaire, bien visible à tout âge, qui est la trace de l’enfonce- ment sous le bord columellaire, de la carène du limbe. 2° section : MELLEVILLIA, NOV. sect. Tours peu convexes, non variqueux, ornés de plis granuleux et de filets serrés; limbe bien caréné, se prolongeant sous le bord colu- mellaire, où sa trace est indiquée par un léger renflement ; gouttière () I existe un Cerithium bacillum, Issel (Malac. del mare Rosso, p. 278, 1869), qui devra changer de nom; peut-être cette rectification a-t-elle été déjà faite. MÉMOIRES Sa" postérieure élroite, creusée dans un canal sutural. Type : Cerithium gibbosulum, Meli. R. D. — L'espèce que je classe dans cette section a une ouverture analogue à celle du F, rugosa; le limbe est plus caréné et l'ornementation des tours est bien diffé- rente; mais le canal bien échancré, orné, sur le dos, de plis lamelleux, la gouttière postérieure, la forme à peine sinueuse du labre, sont caractéristiques. 2.— Fastigiella gibbosula|Mellev.] (Il, p.162, pl. LXX VIII, f. 28-30). E.I. R. D. — Cette espèce a été comparée au Cerithium gibbosum et au Biltium semigranulosum, qui ont une ornementation semblable ; mais elle s'en distingue par l’absence de varices, et surtout par son ouverture de Fastigiella. Ar. Loc. Liancourt, jeunes individus, coll. de Laubrière. 149° genre. BITTIUM, Leach, in Gray, 1847. Syx. Cerithiolum, Tiberi, 1869. Coquille petite, allongée, à tours granuleux, variqueux,; canal court, peu distinet, non courbé, largement échancré ; labre souvent dilaté, ayant le contour supérieur un peu plus élevé que l'extrémité du canal. Type : Strombiformis reticulatus, da Costa. R. D. — En proposant d'adopter le nom Cerithiolum, Monterosato dit que Bit- tium a été déjà employé pour un genre de crustacé; mais il n'indique ni l’auteur, ni la date, de sorte que je conserve provisoirement Bittium. 1. — B. semigranulosum [Lamk.] (fl, p. 160). E. 1.-E.M.-E.Ss. Cerithium semigranulosum, Vasseur, 1881, loc, cit., pl. ILE, fig. 52-54. R. D. — On la reconnait à ses plis courbés, chargés de granulations, à linter- section de quatre cordonnets spiraux, entre lesquels s’intercalent des filets plus fins, égalant parfois les cordonnets, sur les derniers tours; de grosses varices irrégulières sont disséminées sur la spire; ouverture ovale, à labre un peu sinueux, légèrement réfléchi; bord columellaire vernissé, très mince. Dans son premier ouvrage (p. 360, pl. LIV, fig. 3-6), Deshayes indique deux variétés qui ne s’écartent du type que par le nombre des filets granuleux et par l'angle médian des tours; j'en signalerai une plus importante, existant au Ruel et pour laquelle je propose le nom rucllensis, nob. : la partie inférieure des tours est excavée, et le quatrième cordonnet postérieur est très obsolète. Deshayes n’a pas cité cette espèce à Cuise, où elle est peu rare, et l'aura confondue avec la suivante. Le B. ccncinnium, de Barton, est très voisin dénotre espèce; cependant, ses cinq cordons forment, avec les plis, des mailles carrées, plus régulières, plus noduleuses. AJ. Loc. Cuise, peu rare; Hérouval, coll. Baudon. Le Ruel (var. ruellensis), coll. Cossmann. Dans le Cotentin, Hauteville, coll, Cossmann. En Bretagne, le Bois- Gouët (fide Vasseur:). 2. — B. transenna [Bayan|, 0m. mut. E. I.-E. M. Cerithium clathratum, Desh., 1834, IT, p.357, pl. LITE, fig. 22-25. 38 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Cerithium clathratnm, Desh., 1864, IT, p. 159 (non. Grat., 1827). — transenna, Bayan, 1873, Et. sur coll. Ec. des Mines, If, p. 107. R. D. — Pour distinguer cette espèce de la précédente, il faut se reporter à la description et à la figure du premier ouvrage; car, dans le second, Deshayes indique, en la comparant au Cerithium cuisense qui n'est pas du même genre, des caractères qui la feraient confondre avec le B. semigranulosum ; le type porte des plis saillants, presque droits, munis de granulations rugueuses à l'intersection de cinq cordonnets spiraux ; celui du haut, presque caché par la suture, n'est pas visible sur les premiers tours, qui n'ont que quatre cordons, entre lesquels 11 y a un filet lisse ; la forme géné- rale est plus trapue que dans l'espèce précédente, les tours sont moins convexes, la base est presque excavée, circonserite par deux petites carènes, ornée de filets con- centriques plus finement treillissés. Ag. Loc. Aizy, coll. Cossmann, Boursault, coll. Bezançon. 3.— Bittium gibbosum [Defr.] (I, p. 160). E'LT R. D. — Par son ornementation, elle se rapproche plus du Fastigiella gibbosula que des deux précédentes; mais son ouverture à canal court, large et peu échancré, ainsi que ses varices, la placent dans le genre Büttium; ses plis courbes et très serrés sont croisés par sept ou huit cordons granuleux; celui du bas forme un bourrelet plus saillant. Renvoi au premier ouvrage (p. 361, pl. LIV, fig. 912 4. — B. plicatulum [Desh.] (I, p. 160). E. I. R. D. — Espèce conoïde et subulée, ornée de plis courbes et aplatis, découpant des granulations carrées sur quatre rubans spiraux, plats et peu saillants, aussi larges que leurs intervalles; base munie de cinq cordons non granuleux ; quelques larges varices, peu proéminentes, dénuées de granulations, interrompent les plis; ouverture ovale, à labre réfléchi, sinueux, proéminent en avant; gouttière posté- rieure profonde; canal antérieur court, assez rejeté en arrière; bord columellaire un peu étalé. Renvoi au premier ouvrage (p. 359, pl. LIV, fig. 7-8). M. Bezançon m'a communiqué un individu de Cuise dans lequel deux des sillons sont effacés et où il ne reste que le sillon inférieur, de sorte que la coquille a un aspect tout diffé- rent; mais ce doit être une monstruosité accidentelle. Ag. LOC. Jaulzy, coll. Bezançon. 5. — B. acuminiense [Desh.] (IL, p. 161, pl. LXXLV, fig. 10-12). E.S. R. D — Se distingue de la précédeute par sa forme moins subulée, par ses sutures profondes, par ses quatre rubans plus larges, avec des sillons plus étroits. Az. LOC. Montémafroy (Aisne), coll. Boutillier. 6. — B. jucundum {Desh.] ({, p. 155, pl. LXXVII, fig. 16-18). EL: I: R. D. — Trapue, conique et subulée, elle se distingue par ses trois cordons spi- raux, dont les granulations ne se correspondent pas, de sorte que les tours n'ont pas l'aspect plissé; entre ces trois rangs principaux, il y a un ou deux petits filets fins; quelques varices peu proéminentes sont ornées de granulations comme le reste de la surface ; ouverture rarement entière, à canal court, non recourbé. La figure de cette espèce est très médiocre. MÉMOIRES 39 7. — Bittium Duchasteli [Desh.] (IT, p. 156). E. M. R. D. — Deshayes indique (p. 407, pl. LIX, fig. 15-18) quatre cordons vague- ment granuleux ; il n'y en a, en réalité, que trois: à la place du quatrième, sur une rampe excavée qui surmonte la suture, deux petits filets spiraux; les granula- tions ne se correspondent pas et ne forment pas de plis; ouverture ovale, arrondie; labre mince, sinueux ; columelle très courte; canal très large, tronqué par une large échancrure. *8. — B. capillaceum {Desh.] (I, p.214, pl. LXX VII, fig.22-24) E.I.I. R. D. — D'après la figure, cette petite coquille, à tours variqueux et convexes, ornés de fins cordonnets et de côtes obsolètes, paraît devoir être classée dans le genre Bittium ; elle a l'ouverture très faiblement canaliculée. 9. — B. catalaunense [{Desh.] (I, p.165, pl, LXXVIIL fig. 10-13). EÆ. I. I. R. D. — Fragile coquille, à côtes saillantes, écartées, presque droites, croisées par trois rangs de granulations, entre lesquels s’intercalent un ou deux minces filets onduleux; quand l'ouverture est entière, ce qui n'est pas fréquent, elle a la forme * courte et typique des Bittium et ne porte pas le canal allongé et tordu que lui attribue la figure faite d'après un individu mutilé, AJ. Loc. Abbecourt, coll. Cossmann. 10. — B. intangibile [Desh.] (IL, p. 171, pl. LXXVIIL, fig. 14-16). E. I. I. R. D. — Variété de l'espèce précédente, avec des côtes plus nombreuses, moins saillantes, et des granulations moins rugueuses. 11. — B. elachistum (!), 200. sp. PI II, f5, 35. E. M. B. testa minutissima, brevi, mumiola, apice obtuso, anfractibus 7 convexius- culis, subangulatis, obsolete varicosiS quadri vel quinqueliratis ; ultimo ven- tricoso, dimidiam partem longitudinis œquante, ad basim rotundato et lirato; apertura circulari, antice vix canaliculata. Très petite coquille, courte, pupiforme, à sommet obtus, composée d'environ sept tours très convexes, subanguleux, ornés de quatre ou cinq cordons lisses, à peu près égaux, que séparent des sillons de même largeur; quelques varices obsolètes, la dernière en arrière du labre; dernier tour globuleux, égal à la moitié de la longueur, arrondi à la base, qui est ornée de filets concentriques; ouverture petite, circulaire, faiblement anguleuse en avant, où la columelle finit un peu en pointe contre une dépression qui simule un canal rudimentaire ; labre sinueux et courbé, Drm. Longueur, 1.75 mill.; diamètre, 1 mill. R. D. — Cette minuscule espèce se distingue par sa forme courte et pupoïde, par ses tours simplement sillonnés, par son canal à peine formé; ses varices et la sinuo- sité du labre ne permettent pas de la classer dans les Melaniideæ ni dansles Rissoideæe. Loc. Essômes (pl. IL, fig. 35), Fay-sous-Bois, coll. de Laubrière. (1) Elæyusros, de petite taille, exigu. Le 40 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 143° genre. CERITHIOPSIS, Forbes et Hanley, 1849. Coquille turriculée, étroite, en général cancellée, non variqueuse, à canal court et tronqué, presque droit. Type : C. tubercularis, Mont. R. D. — Genre très voisin du précédent, caractérisé par labsence de varices et par l'opercule ; labre peu sinueux, bien différent de celui des Bittium. 1. — C. cancellata [Lamk.] (IT, p. 205). E. M.-E.S. R. D. — Espèce très commune, à tours peu convexes, ornés de cinq rangs de granulations régulières, formant des plis obliques et cessant brusquement à la cir- conférence de la base. Renvoi au premier ouvrage (p. 358, pl. LITE, fig. 26-29). Ag. Loc. Acy, coll.de Laubrière; le Fayel, coll.Chevallier ; Valmondois, coll. Bernay. 2. — C. ecostata, »0v. sp. PIPIE o216 E. M. C. testa elonguta, angusta, subulata, apice mamillato, anfractibus 14 paulo con- vexis, quinqueliratis, sutura lineari discretis; basi rotundata, cincta; aperltura. parva, rotunda; canali resecto; labro recto. Petite coquille allongée, étroite, subulée, à sommet obtus et mamillé, formé de deux tours lisses; les quatorze tours suivants, un peu convexes, séparés par une suture peu profonde, sont ornés de cinq cordons spiraux, plus étroits que leurs intervalles, lisses et dénués de granulalions; de très fines stries d'accroissement, très serrées, non sinueuses, se montrent dans les intervalles des cordons ; dernier tour peu élevé, arrondi à la circonférence de la base sur laquelle persistent des cordons équidistants ; ouverture petite, arrondie, avec une goultière dans l’angle postérieur ; canal à peine courbé, brièvement tronqué ; labre presque vertical. Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Ke distingue, à tout âge, du C. cancellata, par l'absence de granula-- tions ; elle est plus allongée et a les tours un peu plus convexes que le C. Philippardi, et elle n’a pas les fins plis axiaux de cette dernière espèce. Loc. Parnes, l’Aunaie (pl. IL, fig. 18), coll. Boutillier. ; 3. — C. dulcicula [Desh | (HE, p.206, pl. LXXII, fig. 38-40). E:S: R. D. — Beaucoup plus petite et plus courte que les précédentes ; se distingue du C. cancellata par ses plis à peine perceptibles, disparaissant vers la suture supérieure et ne formant que des granulations obsolètes sur les six cordonnets spiraux de chaque tour; ouverture à peine canaliculée, rappelant celle des Bayania, quand la coquille n'est pas adulte. AJ. LOC. Jaignes, coll. Cossmann et de Laubrière; Auvers, Valmondois, coll. Bezançon ; le Guépelle, coll. de Boury et Bernay ; Marines, coll. de Boury; Cresnes. 4. — C. Philippardi | Watelet] (IT, p. 194, pl. LXXVII, fig. 25-27). E.I. R. D. — Plus trapue que la C. cancellata, elle est aussi plus subulée; ses tours MÉMOIRES A plans, non granuleux, sont treillissés par des plis fins et obliques, et portent six cordons spiraux ; sur les derniers tours et sur la base, les plis se serrent et s'effacent, tandis que les cordons s’épaississent et égalent leurs intervalles. AJ. Loc. Cuise, peu commune. 5. — Cerithiopsis parcecostata [Watelet] (II, p. 194, pl. LXXIX, fig. 29-30). E. I. R. D. — Cette rare espèce ressemble beaucoup au C. Philippardi; elle est encore plus conique, et ses cordonnets, plus saillants, sont au nombre de quatre seulement, tandis que ses plis sont plus gros ; un large ruban circonscrit la base, qui est excavée et plus finement striée, tandis qu'elle est convexe et régulièrement cerclée dans l'espèce précédente. La figure qu'en donne Deshayes ressemble au Cerithium crena- tulatum, et représente une variété dont les cordons sont un peu crénelés et entre- mèlés de stries spirales ; mais leur ouverture est bien celle des Cerithiopsis. Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière. 6. — C. Escheri [Desh.] (I, p. 195, pl. LXXV, fig. 37). E. M.-E.Ss. R. D. — Ornée de quatre filets spiraux, portant de petites granulations transver- sales qui s’effacent sur les filets supérieurs des derniers tours; ces filets sont, d’ail- leurs, plus écartés et entre eux s’intercale un cordonnet plus fin; suture profonde, canaliculée, avec une petite rampe à la partie antérieure de chaque tour; moins allongée que le C' cancellata ‘Az. Loc. Fontenai, coll. de Boury ; Montjavoult, coll, de Laubrière et Bezançon; Valmondois, coll. Bernay. 14% genre. LÆOCOCHLIS, Dunker et Metzger, 1874. Coquille sénestre, à tours arrondis, à sommet lisse et mamillé ; ouverture subquadrangulaire; labre mince, un peu incliné en avant; columelle droite, non plissée; canal court, très profond, faiblement contourné. Type : L. granosa, Wood. R. D. — Ce genre est beaucoup plus voisin des Cerithiopsis, près desquels le classe M. Fischer, que des Triforis, parmi lesquels le place Tryon, probablement parce qu'ils sont sénestres et que le labre forme un crochet en arrière, près de la suture; mais quand on renverse l’image d'une Læocochlis dans une glace, on obtient une ouverture indentique à celle des Cerithiopsis, tandis que les Triforis repro- duisent celle des Lovenella. 1. — L.inclyta [Desh.] (I, p. 246, pl. LXXXI, fig. 33-34. E. M. R. D. — Deshayes ne connaissait qu'un fragment peu déterminable de cette espèce; un individu bien entier me permet d'en compléter la diagnose : coquille conique, tr'apue, à sommet formé d'un bouton lisse et aplati auquel succèdent trois tours ornés de costules axiales ; les suivants sont convexes, séparés par une pro- fonde suture, ornés de cinq rubans égaux que séparent des interstices de même a 1 Ï largeur; de petites cotes obliques et peu épaisses forment, à l'intersection, des , Il P ; granulations assez saillantes; sur les deux derniers tours, un cordonnet s'intercale 49 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE entre les rubans antérieurs plus espacés, les côtes se transforment en plis peu mar- qués et l'aspect est celui de la figure que Deshayes a donnée du dernier tour ; un renflement subvariqueux existe en arrière de l'ouverture rhomboïdale, à labre mince, presque rectiligne ; le bord columellaire forme une mince saillie, détachée du canal, qui est tordu et rétréci à son embouchure; base à peine convexe, treillissée par six ou sept filets concentriques et par de petits plis rayonnants. Dim. Longueur, 13 mill.: diamètre, 5 mill. A. Loc. Chaumont, posttype (pl. IT, fig. 20), coll. Baudon; coll. Chevalier et Boutillier: Chaussy, assez rare; Mouchy, coll. Chevallier et Cossmann. 2. Læocochlis Loustauæ, #0. sp. PI. Il, fig. 22. E. M. L. testa etongata, apice mamillato, anfractibus conveæis, tri vel quadriliralis, inferne quanquam ad suturam subexcavatis; ultimo ad peripheriam rotundato ; apertura rhumboidali ; labro subemarginato. Coquille assez étroite, à sommet lisse et subglobuleux, composée de tours convexes, sillonnés par de profondes rainures, portant quatre ou cinq rubans aplatis, inégaux, excavés au dessus de la suture, qui est bordée d’un ruban un peu plus convexe quand il y en a cinq; ces rubans sont croisés par de très fines stries d’accroissement qui n’y découpent pas de granulations, mais qui y produisent parfois des plis irréguliers. Dernier tour médiocrement développé, arrondi à la base, qui porte plusieurs sillons décroissants, ou qui est même quelquefois lisse: ouverture rhomboïdale, à canal court, bien échancré, moins élevé que le contour supérieur du labre; celui-ci est obliquement incliné en avant, un peu échancré en arrière, vers la suture ; bord columellaire un peu épais, non détaché du canal. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par ses premiers tours non costulés, par l'absence de granulations, par ses larges rubans, enfin par son dernier tour plus arrondi à la base. Loc. Villiers (pl. I, fig. 22), coll. Cossmann; Grignon, coll. Loustau et de Boury ; Neauphle, coll. Gilbert; Chaussy, col. Bernay ; Liancourt, coll. Chevallier. 3.— L. Chevallieri, #00. sp. PI. IL, fig. 21. E. M. S. testa angusta, subimbricata, apice applanato, obtuso, anfractibus embryona- libus costulatis, dein convexiusculis, liratis et axialiter plicatis, antice ad suturam declivibus ; ultimo anfractu ad peripheriam percarinato ; basi plana, lævigata ; apertura rhumboidali ; canali brevi ac intorto; columella in medio excavato, funi- culo externo obtuso. A Petite coquille étroite, à sommet presque plan, lisse et obtus; tours costulés, puis convexes, subimbriqués en avant, ornés de quatre rubans inégaux, aplatis, sauf le cordonnet plus saillant qui est placé sur l'angle antérieur de chaque tour ; ces rubans sont séparés par trois fines stries ponctuées par des plis d’accroissement peu inclinés, MÉMOIRES 43 découpant, sur les rubans, des espaces quadrangulaires non granu- leux ; sur les derniers tours, le second ruban postérieur se subdivise souvent en deux ou trois; en avant, la suture est accompagnée d’une pelite rampe déclive. Dernier tour fortement caréné à la base, qui est plañe, lisse et déclive; ouverture rhomboïdale, à labre mince, parallèle à l'axe; canal court et tordu ; columelle excavée au milieu, renflée en arrière par une saillie qui contourne le canal. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2 mil]. R. D. — Intermédiaire entre les deux précédentes; moins trapue que le L. inclyta, elle s'en distingue par l'absence de granulations saiïllantes, par ses tours imbriqués, par son labre moins incliné; ornée de larges rubans comme le L. Loustaucæ, elle a des plis d’accroissement plus marqués et plus écartés, des sillons ponctués, la base carénée et l'embryon orné de côtes axiales. Loc. Chaussy (pl. IT, fig. 21), coll. Cossmann, de Boury, Bourdot. 4. — Læocochlis Passyi [Desh.] (HI, p.245, pl. LXXXI, fig. 26-27). E. M. R. D. — Deshayes a donné une figure peu exacte de cette espèce; elle est aussi étroite que la précédente et s'en distingue par ses tours lisses, marqués seulement d’une gouttière faiblement excavée au-dessus de la suture, par sa base arrondie, par son labre développé, s’'élevant plus haut que l'échancrure du canal, qui est très court et peu tordu ; bord columellaire épais, calleux, non détaché. Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2 mill. Loc. Chaumont, unique (pl. I, fig. 23), coll. Chevallier *5. — L. affinis [Desh.] (IL, p. 237). E.S. R. D. — D'après la figure donnée dans le premier ouvrage (p. 396, pl. LVI, fig. 21-24) pour la variété du Triforis sinistrorsus, la coquille depuis séparée, sous le nom affinis, ressemble aux Læocochlis, à tours convexes, ornés de trois rubans et de fines costules obliques et régulières, à base aplatie, presque lisse 145° genre. LOVENELLA, Sars, 1878. Syx. Cerithiella Verrill, 1882 (non Ceritella, Morris et Lycett). Coquille subulée, cancellée; columelle simple, non plissée au milieu ; canal fortement recourbé en arrière, bordé par une torsion saillante de la columelle ; embryon lisse. Type : L. metula, Lovén. R. D. — La columelle de ces coquilles est trop tordue pour qu'on puisse les classer dans les Cerithiopsis, qui n’ont qu'une échancrure courte. Monterosato dit que Lovenella a déjà été employé, mais il ne cite n1 l’auteur ni la date, et il propose Cerithiella, qui ferait double emploi avec le genre de Morris et Lycett. L"° section : LOVENELLA, sensu stricto. 1. — L. clavus [Lamk.] (II, p. 209. E. M.-E.S. R. D. — Espèce conique, subulée, trapue, à sutures linéaires, encadrées de deux 44 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rubans tuberculeux, dont les nodosités sont produites par des plis axiaux légèrement inclinés en avant; le troisième filet, placé dans la dépression médiane de chaque tour, disparaît souvent, surtout sur les premiers, de sorte que la surface n'est pas toujours régulièrement treillissée. Dans son premier ouvrage (p. 391, pl. LVIHT, fig. 4-6 et 14-17), Deshayes signale une variété dans laquelle le filet du milieu égale les rubans extrèmes et se charge aussi de nodosités; mais ce filet reste toujours plus étroit et les tubercules suturaux sont plus saillants; la base est plate et lisse, l’ouver- ture quadrangulaire, à labre mince et à canal tordu. La longueur de la coquille est égale à cinq fois son diamètre. AJ. LOC. Marines, coll. de Boury. 2. — Lovenella accedens |Desh.]{II, p.209, pl. LXXIX, fig. 19-20). E. I. R. D. — Très voisine de la précédente, trapue et subulée, elle s’en distingue par ses plis inclinés d'arrière en avant, par le treillis plus régulier que forment, avec eux, ses trois cordonnets spiraux, quoique celui du milieu soit toujours plus petit: au-dessus de la suture, un quatrième filet presque caché représente la carène basale; il n'y a pas de plis columellaire, mais uue simple torsion produite par le canal. 3. — L. multispirata [Desh.] (IE, p. 212). E. M.-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus étroite que le L. clavus, puisque sa longueur égale presque six fois son diamètre, elle s'en distingue aussi par ses tours imbriqués, par ses trois cordonnets égaux, ornés de nodosités comprimées, non arrondies, produites par de petites côtes peu régulières. Renvoi (p 391. pl. LVE, fig. 9-14). 4. — L.tritorquata [Desh.]{I, p.211, pl. LXXIX, fig. 15-17). EX. I.I.-E. I. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus conique, par ses trois cordonnets plus tranchants, formant avec les plis des mailles plus carrées, à nodo- sités moins épaisses ; elle est très pointue, composée d’un grand nombre de tours, quoiqu'il n'y en ait pas 28, comme l'indique Deshayes, probablement par erreur. J'y rapporte des individus de l'étage de Bracheux, trop incomplets pour qu'on puisse les en séparer avec certitude, et distincts du L. Mourloni, Briart et Cornet, du cal- caire de Mons, qui a quatre rangs de granulations et des tours imbriqués. As. Loc. Chälons-sur-Vesle, Chenay, Jonchery, coll. de Laubrière. Aïzy, coll. Bezançon et Cossmann ; Hérouval, assez rare. 5.— L.pulcherrima |Desh. (I, p.207, pl. LXXV, f. 29-30). E.I.-E. M.-E.S. R. D. — Plus trapue que les deux précédentes, elle se distingue du L. clavus par son ornementation régulière et par ses tours convexes, imbriqués; trois cordonnets forment, avec des plis très saillants et assez épais, des mailles carrées armées de grosses nodosités ; la base porte des sillons concentriques et le bord columellaire forme une mince plaquette presque détachée de la columelle, qui est fortement tordue . à la naissance du canal. A côté du type, dont l’ornementation reste constante jusqu'au dernier tour, il y a une variété plus étroite, dont les derniers tours sont plus convexes, moins noduleux, o:nés de mailles plus grandes; elle porte une carène de plus à la circonférence de la base et un quatrième funicule confondu avec la suture, vers la partie postérieure de chaque tour: si l'on sépare ultérieurement cette variété, dont je ne connais encore que deux individus peu entiers (coll. Chevallier et Bernay), on la nommera L. pancala, nobis, MÉMOIRES 45 Ag. LOC. Azy, coll. Cossmann ; Chaussy, peu commune; Vaudancourt, coll. de Boury; Parnes (var. pancala), coll. Chevallier; Valmondois, coll. Bernay. 6. — Lovenella sulcifera [Mellev.] (IL, p. 210, pl. LXXIX, fig. 8-11). E. I. R. D. — Se distingue par sa forme régulièrement subulée, par ses tours plans et étroits, par son ornementation dans laquelle les cordonnets sont plus saillants que les plis, très serrés et un peu courbés: les granulations que ceux-ci forment à leur intersection sont comprimées et peu saïllantes; la base est lisse et faiblement exca- vée ; la columelle est simplement tordue à la naissance du canal. 7. — L. textilis [Desh.] (IT, p. 208). E. M. R. D. — Non moins subulée que la précédente, elle est caractérisée par la dispa- rition presque complète des plis axiaux, qui se transforment, sur les derniers tours, en de fines stries d’accroissement, courbées, irrégulièrement serrées; les trois filets spiraux, entre lesquels s’intercalent de fines stries, sont marqués, sur les premiers tours, de faibles ondulations subgranuleuses, produites par des plis obsolètes, mais sur les derniers, les filets sont minces et lisses; la base, légèrement excavée, ne porte que des plis rayonnants Renvoi (p. 400, pl. LVIIT, fig. 24-26). AJ. LOC. La Ferme de l'Orme, coll. Cossmann et Bezançon; Chaussy, coll. Bernay; Parnes, coll. Chevallier ; Essômes, coll. de Laubrière. 8. — L. prælonga [Desh.] (ill, p. 209, pl. LXXIX, fig. 4-6). E. I. R. D. — Les plis disparaissent dans cette espèce, et les tours, excavés au milieu, ne portent que quatre cordons inégalement écartés, inégaux, celui du haut formant un véritable bourrelet très saillant, au-dessous duquel est un second cordon plus petit et très rapproché; les deux autres sont plus écartés. 9. — L. quadrifida [Desh.]'IIT, p. 223). E. M.-E.S. R. D. — Plus trapue que la précédente, puisque son diamètre est un peu supé- rienr au quart de sa longueur, elle a des cordons disposés en sens inverse, le posté- rieur étant le plus gros et le plus saillant; les trois autres sont moïtié moins gros et les deux antérieurs sont très rapprochés l’un de l’autre; deux cordonnets obtus circonscrivent la base, qui est plane et lisse ; 1e bord columellaire est un peu calleux. Renvoi au premier ouvrage (p. 394, pl. LV, fig. 18-20). Ag. Loc. Marines, coll. de Boury ; Valmondois, coll. Bernay. #10. — L. inæquilirata [Desh.] (I, p. 224, pl. LXXIV, fig. 23-24) E. M. R. D. — Décrite d'après un fragment, elle me parait voisine du L. quadrifida et s'en distingue par sa forme plus étroite, la longeur égale cinq fois le diamètre. 2° section : CixcrecLa, Monterosato, 1884. Coquille ornée de cordons spiraux, lisses, avec de fins plis d’ac- croissement dans les intervalles. Type : Cerithium trilineatum, Ph. R. D. — L'ouverture et l'embryon des Cinctella étant exactement semblables à ceux des Lovenella, 11 y a lieu d’en faire seulement une section de ce genre. 11. — L. Archimedis {Desh.] (II, p. 220, pl. LXXV, fig. 9-6). E. S. R. D. — Ressemble beaucoup au type vivant, L. trilineata; cylindrique comme 46 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE lui, elle s’en distingue par ses sutures plus profondément canaliculées; très variable, puisque, dans le même gisement, on trouve des individus subulés, d'autres à tours convexes ou à suture accompagnée d’une rampe excavée au fond de laquelle dispa- rait presque le troisième cordonnet, tandis que les deux antérieurs sont saillants, de sorte que les tours ont l'aspect bicaréné. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Cossmann, Chevallier, Bernay ; le Guépelle, coll. de Boury. 12. — Lovenella trifaria |Desh.] (II, p. 221, pl. LXXV, fig. 9-10). E. M.-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus courte, pupoïde et plus conique que la précédente, munie de trois cordonnets dans les intervalles desquels il y a de fines lamelles d'accroisse- ment, elle s’en distingue surtout par ses sutures moins bien marquées. L’un des individus de Chaussy de M. Bernay a l'ouverture entière, petite, un peu en retrait sur l’avant-dernier tour; le labre est un peu proéminent en avant, dilaté et un peu réfléchi ; 11 se joint, en arrière, au bord columellaire, qui est assez épais; le canal est court, très profondément échancré par une entaille circulaire dans un plan très oblique, de sorte qu'on la voit très bien en examinant la coquille du côté du dos. Ag. Loc. Chaussy (pl. I, fig. 26), coll. Bernay ; Villiers, coll. Cossmann; Fontenai, coll. de Laubrière; Vaudancourt, coll. de Boury; Le Ruel, coll. Cossmann ; Marines, coll. de Boury et Bezançon; le Fayel, coll. de Boury. 13. — L. trilirata [Desh.] (IT, p. 221, pl. LXXV, fig. 2021) E. M-E.S. R. D. — Se distingue des deux précédentes par sa forme svelte, par ses tours nombreux, étroits, convexes, ornés de trois cordons peu saillants et séparés par une suture profondément canaliculée, qu'on distingue facilement des autres sillons ; un individu de Fontenai a l'embryon orné de costules axiales jusqu’au septième tour. Ag. LOC. Fontenai, coll. Bezançon ; le Fayel, coll. Chevallier. 14. — L. mundula |Desh.| (II, p. 222, pl. LXXIX, fig. 31-32). E. I. L.-E.I. R. D. — Étroite et allongée comme la précédente, elle s’en distingue par ses tours plans, par ses carènes spirales aiguës, parfois inégalement écartées, les deux postérieures plus rapprochées, séparées par des intervalles larges et concaves, mar- qués de très fines stries d’accroissement sublamelleuses ; le canal antérieur est extrêmement court et profondérient échancré. La longueur: est à peu près égale à six fois le diamètre. On peut rapprocher de cette espèce le ZL. constricta, de Claiborne, dont je ne possède que des fragments tout à fait semblables à notre coquille, mais trop incomplets pour qu’on puisse les y réunir avec certitude. Il en est de même du Cerithium. canaliculatum, Mellev., antérieur à l'espèce de Deshayes, mais dans lequel on n’est pas assez sûr de la reconnaître pour risquer une rectification de nomenclature qui serait peut-être erronée. Ag. LOC. Chenay, coll. Plateau. 15. — L. variata |Desh.] (ILE, p. 223, pl. LXXIX, fig. 27-28). E. I.-E. M. R. D. — Un peu moins étroite que la précédente, elle a une longueur égale à cinq fois son diamètre, trois cordonnets équidistants, dans les intervalles concaves desquels on distingue des plis courbes, probablement usés sur le type décrit par Deshayes ; un quatrième filet très étroit accompagne la suture ; l'embryon est globu- MÉMOIRES 47 leux et lisse, les deux ou trois tours suivants sont carénés et imbriqués en avant, puis apparaît l'ornementation typique ; cette coquille subulée et conique ne pent être prise pour l'âge adulte du L. trifaria, qui est conoïde et court, dont l'embryon est tout différent. Deshayes considérait les individus du calcaire grossier comme distincts de ceux de l’éocène inférieur et leur a attribué, dans les collections, le nom trisulca- tum, que je ne puis conserver, même à titre de variété, car ces individus sont identiques au type du Z. variata. Dim. Longueur, 21 milli.; diamètre, 4 mill. AJ. LOC. Chaussy, assez rare ; Vaudancourt; Fours, coll. Bezançon. 16. — Lovenella quadrisulcata | Lamk.] (Ill, p. 223). E. I.-E. M.-E.Ss. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 395, pl. LV, fig. 21-23) représente une coquille subulée comme les précédentes; mais les tours sont, en général, convexes ou même subimbriqués; au lieu de trois cordons aigus et d'un simple filet sutural, elle porte quatre gros cordons égaux, presque aussi larges que leurs intervalles, qui sont marqués de gros plis axiaux; les sutures sont un peu plus profondes que les sillons séparant les cordons ; la base, circonscrite par un cinquième cordonnet, est ornée de plis rayonnants assez forts et sinueux ; la longueur dépasse cinq fois le diamètre ; enfin, l'embryon est lisse et pointu, non mamillé comme celui des espèces précédentes. Ag. Loc. Hérouval, rare. Marines, Auvers, coll. Bezançon. Le Guépelle, Valmon- dois, coll. Bernay; le Fayel, coll. Chevallier. En Bretagne, Cambon {fide Vasseur). 17. — L.quadricingulata |Desh.] (Il, p.224. pl. LXXV, fig.27-28). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par ses tours convexes ; se distingue du L. trilirata par son quatrième cordonnet placé au-dessus de la suture et un peu plus étroit que les autres; des lamelles axiales très fines occupent les intervalles et laissent, de place en place, un pli plus saïllant; embryon lisse, allongé. Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann et Houdas ; Grignon, coll. de Me Loustau. 18. — L. quinquesulcata | Desh.] (I, p. 225, pl. LXXV, fig. 7-8). E. M. R. D. — Sur des tours plus arrondis que ceux de la précédente, elle porte cinq cordons réguliers, peu saillants, dans les intervalles desquels sont de fines lamelles axiales; la suture est marquée par un sixième petit filet à peine saillant; le canal est assez long, étroit et recourbé. AJ. LOC. Septeuil, coll. Bezancon. 3° section : TRACHYSCHOENIUM ('), nov. sect. A Petite coquille multispirée, à cordonnets granuleux, à embryon lisse pointu, à canal court tordu. Type : Cerithium alveolatum, Desh. R. D. — Se distingue des autres sections par la forme de l'embryon et par les aspérités des cordons qui ne sont ni treillissés comme ceux des Lovenella, ni lisses comme ceux des Cinctella. (!) Tozyvs, couvert d’aspérités; syowo, cordonnet. 48 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 19. — Lovenella alveolata |Desh.] (Il, p. 201, pl. LXXIX, fig. 21-23). E. I. I.-E. L.-E. M.-E.Ss. R. D. — Étroite et allongée, elle a des tours plans, séparés par des sutures canaliculées et ornés de trois cordons, granuleux à l'intersection de petites côtes droites ; embryon styliforme, composé de quatre tours lisses, étroits, sabimbriqués ; la base du dernier tour est plane et lisse. Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière et Bourdot. La Ferme de l'Orme, coll. Cossniann et Bezançon ; Essômes, coll. de Laubrière. Le Guépelle, rare; le Fayel, coll. Chevallier ; le Ruel, coll. Cossmann; Marines, coll. de Boury; Valmondois, coll. Bernay et Houdas. Sarron, ligrites, recueillie par M. Stuer. 20. — L. chaussyensis, 20m. mut. E. M. Cerilium minuatum, Desh. IT, p. 202, pl. LXXV, fig. 3 4 (non Sow.). R. D. — On la reconnait à ses tours convexes, presque bicarénés, quand le cordon postérieur, qui est plus petit, se confond avec la suture ; les côtes sont droites, sail- lantes, tuberculeuses; la longueur égale cinq fois le diamètre. Le barbarisme minualum ne peut être maintenu, il fait double emploi avec minutum, déjà employé. Ag. LOC. Mouchy, coll. Cossmann et Hou:las. En Bretagne, Cambon. 21. — L Maresi [Desh.] (If, p. 203, pl. LXXV, fig. 15-16). E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, ne s’en distingue que par sa forme plus courte (la longueur égale trois fois le diamètre), par ses mailles plus régulières, plus larges. Il existe à Grignon une forme qui a les tours convexes et le cordonnet postérieur confondu avec la suture, comme le type de l'École des Mines, mais qui a l’aspect plus pupoïde à cause de l’embryon lisse et styliforme absent sur le type. Ag. LOC. Grignon, coll. de Mn Loustau ; Septeuil, coll. Bezançon. 22.— L.trigeminata | Desh.] (I, p.204, pl. LXXIV, fig. 18-19). E.M.-E.S. R. D. — Aussi allongée que le ZL. chaussyensis, elle s'en distingue par ses tours plans et subulés, par ses sutures étroitement canaliculées; ses costules obliques, for- mées par les ondulations correspondantes de trois cordons égaux, la séparent du L. alveolata, qui a des côtes noduleuses; le canal est rétréci à sa naissance. On rap- prochera de cette espèce le Cerüthium subcylindraceum, du calcaire de Mons, qui à des sutures bordées et des côtes moins régulières. Ag. LOC. Vaudancourt, coll. de Boury; Le Fayel, coll. Chevallier. 23. — L. Baudoni {[Desh.] (II, p 204, pl. LXXIV, fig. 20-22). E. M. R. D. — Subulée comme la précédente, s'en distingue par sa taille plus grande, par son ornementation plus grossière, composée de trois filets inégaux {le postérieur moins épais), ornés de tubercules aplatis qui se correspondent en formant des côtes obliques ; celles-ci se succèdent souvent, de manière à produire l'aspect d’une pyra- mide tordue ; un petit filet saillant et onduleux borde la suture, en dessous. Ag. Loc. Chaussy, coll. Bernay et Chevallier; Fours, coll. Bezançon. 24. — L. diozodes ()}, nov. sp. PI. I, fig. 29-30. E. M. L. testa minuta, multispirata, subulata, apice lævigato; anfractibus numerosis, sutura indistincta, binodosis ac asperrimis ; basi subexcavata ; canali contorto. (!) A, deux fois; 52907:, noueux. MÉMOIRES 49 Petite coquille étroite et subulée; embryon aigu, composé de six {ours très étroits, lisses et consexes; les tours suivants sont très nombreux, plans, séparés par des sutures qu’il est difficile de distin- guer et ornés de deux rangées spirales de nodosités saillantes qui se succèdent en côtes obliques; sur les premiers tours, l’une des deux rangées est représentée par une carène lisse qui donne l'aspect imbriqué à la pointe de la spire; sur les derniers tours apparait, près de Ja suture supérieure, un troisième filet noduleux ; base un peu excavée, circonscrite par une carène crénelée; ouverture quadran- gulaire; canal tordu, sur tous les individus que j'ai étudiés. Dim. Longueur, 8 mill.; d'amètre, 1.5 mil]. R. D. — Se distingue du L. Baudoni par le nombre de ses rangs de nodosités, par ses tours ‘plus étroits et par sa forme plus allongée; les individus de Mouchy sont plus trapus. Loc. Chaussy, rare (pl. I, fig. 29-30), coll. Bezançon ; Parnes, coll. Bernay; Fours, coll. Bezançon ; Mouchy, coll Cossmann. 25. — Lovenella Bernayi, #00. 5p. Pia fe ral-32 E. M. L. testa minuta, elongata, conica, apice costulato, anfractibus imbricatis, infra angulum bicarinatis, costulis axialibus obliquis et asperrimis, ornatis ; basi excavata, canali intorto, brevi; apertura quadrata. Petite coquille allongée, conique; embryon formé de trois tours très convexes, presque disjoints et couverts de petites côtes courbes; les tours suivants sont anguleux en avant ; au-dessous de l'angle, on compte deux ou trois carènes spirales très serrées, tandis que la rampe antérieure en est dénuée; les trois carènes sont traversées par de petites côtes étroites, saillantes, armées d’aspérités noduleuses à leur intersection, franchissant la rampe et la suture antérieure, de manière à se succéder d'un tour à l’autre; dernier tour portant, à la circonférence, une carène crénelée ; base excavée; ouverture quadran- gulaire ; canal court et tordu. Var. z. — L'angle des tours est placé moins en avant et il existe -un petit filet au-dessus de cet angle; la coquille est moins conique. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 1 mill. R. D. — Se distingue par ses tours imbriqués, par ses carènes et par ses côtes connues. Loc. Chaussy, type (pl. I, fig. 31); variété (fig. 32), coll. Bernay; l'Orme. 26.— L. larva [Lamk:} (III, p. 206). E. M. R. D. — Cette petite coquille se rapproche, par son ornementation, plutôt du L. clavus que des Trachyschænium ; mais elle à l'embryon styliforme, bien difié- TOME XXIV, 14889 4 50 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rent du sommet mamillé des Zovenella typiques; pupiforme, elle a les tours ornés de deux larges rangs de crénelures plates, se correspondant, interrompues par un profond sillon et par une suture égale à ce sillon; en vieillissant, la coquille s’allonge et devient conique, les deux rangs de crénelures sont alors inégaux et portent des nodosités plus saillantes, moins plates ; quoique son aspect diffère beaucoup du type, : cette forme s'y rattache par des intermédiaires et ne peut en être séparée; j'ai figuré un individu typique (pl. I, fig. 27), de Chaussy, et une variété (fig. 28) de Parnes, coll. Bernay; cette dernière porterait le nom déplophymata, nobis. Ag. Loc. Fours, Saint-Félix, coll. Bezançon ; Gomerfontaine, coll. Bernay. 27. — Lovenella dispar {Desh.] (I, p. 214. pl. LXXXI, fig. 35-36). E. S._ R. D. — Très voisine de la précédente, quoique Deshayes l'ait placée dans un tout autre groupe; sen distingue par l'inégalité de ses deux rangs de crénelures. droites, l'inférieure étant toujours deux fois plus large que celle du haut et devenant quelquefois bifide; l'embryon comporte au moins trois tours lisses, étroits et con- vexes, probablement davantage quand la pointe n’est pas usée. Ag. Loc. Le Fayel, variété (pl. I, fig. 25), coll. Chevallier; Valmondois, même variété, coll. Bernay ; Marines, coll. Bezançon et de Boury. 4° section : TIARELLA, NO. sect. Coquille pupoïde, à embryon styliforme, à canal large, droit, ou à peine infléchi. Type : Cerithium pupina, Desh. R. D. — Par son canal, cette singulière coquille s’écarte des Lovenella, maïs son ornementation et son embryon sont semblables à ceux des Trachyschænium, de sorte qu'on peut tout au plus en faire le type d’une section du même genre. 28. — L. pupina |[Desh.] (HI, p. 206, pl. LXXIV, fig 13-14). E. M. R. D. — Deshayes ayant figuré un individu à pointe cassée, le type paraît avoir le sommet obtus; l'embryon est styliforme, composé de quatre tours convexes, très étroits, formant une pointe subitement rétrécie, hors de proportion avec la forme trapue et ovoïde de la coquille ; base convexe, ne se séparant du dernier tour que par la brusque cessation de l’ornementation, qui rappelle celle du L. trigeminata; enfin le canal, sans courbure, est simplement infléchi vers l'axe ; j'ai donné une nouvelle figure de cette espèce (pl. I, fig. 23), d'après un individu typique de Chaussy. Ag. Loc. Grignon, coll. Cossmann, variété plus étroite. 146° genre. TRIFORIS, Deshayes, 1824. Coquille dextre, ou plus souvent sénestre, à sommet lisse et styli- forme, allongée, cylindrique ou conique, généralement subulée, ornée de rangées de tubercules arrondis ou quadrangulaires, se succédant et formant des côtes axiales ; ouverture arrondie, quelquelois échancrée près de la suture et y formant une fissure ou un tube, labre incliné en avant, fermant le canal, qui devient un tube plus ou moins MÉMOIRES DL recourbé; quelquefois, le tube labial se trouve situé à l'opposé de ouverture, qui est elle-même lubulée. R. D. — Dans sa monographie des Triforis, M. Jousseaume en fait une famille distincte des Cerithidcæ ; cette opimon, uniquement fondée sur l'aspect de la coquille, me paraît excessive : il y a, en effet, des Lovenella, dont l'image renversée dans une glace, reproduit identiquement une forme de Triforis; quant à l'ouverture, elle se ferme dans quelques Cerithium; il n’y a donc que la fissure labiale, se transfor- mant en un tube dorsal, qui puisse légitimer une séparation ; mais, comme la radule est voisine de celle des Cerithium et que l’opercule est inconnu, il est plus prudent de conserver les Triforis dans les Cerithidæ et de les diviser en sections qui ne peu- vent être considérées comme de véritables genres. Car M. Jousseaume est trop aflir- matif quand il avance que jamais les Triforis à deux ouvertures n’ont, quel que soit leur âge, trois embouchures; cette opinion repose sur ce que l'on ne connait, en général, que peu d'individus bien entiers; grâce aux nombreux matériaux qui m'ont été communiqués, j'ai pu former des séries prouvant que la fissure labiale, près de la suture, se ferme peu à peu, forme d’abord un tube voisin du labre et relié à l'ou- verture par une petite rainure, puis s’en sépare, se déplace latéralement et finit par occuper une position presque opposée à l'ouverture. Cette constatation certaine enlève aux genres de M. Jousseaume leur principal caractère, et il ne reste plus, pour les distinguer, que certaines différences d'ornementation et d'aspect général qui n’ont que la valeur séparative de sections, simplement utiles pour faciliter le classement des espèces. 4" section : TRiFORIS, sensu stricto. Coquille dextre, cylindro-conique, à sommet pointu ; dernier tour tritubulé. Type : T. plicatus, Desh. 1. — Triforis plicatus, Desh. (HI, p. 237). E.S. R. D. — Très bien figurée dans le premier ouvrage (p. 431, pl. LXXI, fig, 13-17), cette espèce est caractérisée par ses plis droits ne se succédant pas d’un tour à l’autre, crénelant la suture, et traversés, vers le tiers antérieur, par un cordon spiral, qui y découpe des granulations épaisses et obtuses ; ouverture forte- ment projetée en avant, complètement fermée, tubulaire et lisse; canal court, coupé transversalement, obliquement rejeté en arrière et relié à l'ouverture par une côte obsolète, qui est la trace de l’occlusion d'une fissure de communication se fer- mant à mesure que la coquille vieillit ; enfin, à l'opposé de l'ouverture, est un troisième tube saillant et lisse, relié au labre par une portion de surface dénuée d'ornements. Ag. Loc. Le Guépelie, coll. Cossmann ; Marines, coll. Bezançon et de Boury. 9 section : TriruBa, Jousseaume, 1884. Coquille dextre, allongée, subcylindrique, tritubulée. Type : T. bitubulatus, Baudon 2. — T.bitubulatus, Baudon (II, p. 241, pl. LXXXI, fig. 28-32). E. M.-E.S. R. D. — Beaucoup plus allongée que la précédente, munie de tubes plus longs et 52 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'une embouchure plus dilatée, elle se distingue aussi par son ornementation plus rugueuse, formée de plis crénelés par trois cordons spiraux ; le cordon supérieur, presque confondu avec-la suture, est linéaire; les deux autres, presque égaux, portent des granulations arrondies à l'intersection des plis; ikne reste quelquefois qu'un rang de perles et un cordon presque lisse. Ag. Loc. Grignon, coll. Loustau; Vandancourt, var., coll. de Boury. Le Fayel, coll. Chevallier. 3. — Triforis fenestratus, 200. sp. PLAINE 2 E. M. T,testa elongata, turrita, conoidali, apice mamillato, anfractibus subimbricatis, costulatis et bicingulatis, sutura canaliculata discretis ; ultimo a peripheriam carinato, basi excavata; tubulis conicis. Petite coquille allongée, turriculée, cylindro-conique; bouton embryonnaire lisse et obtus; tours convexes subanguleux ou subim- briqués, ornés de costules axiales inclinées, que traversent trois cordons spiraux, deux plus saillants, le troisième antérieur à peine marqué, au fond de la dépression canaliculée qui accompagne la suture; à l'intersection, s'élèvent de petites nodosités granuleuses, peu saillantes, qui laissent à la coquille l’aspect treillissé; dernier tour caréné à la périphérie, à base excavée auprès de cette carène; embouchure en entonnoir oblique; canal tubulaire droit; tube postérieur conique, long, étroitement perforé à son extrémité libre. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 1.75 mill. R. D. — Appartient au même groupe que la précédente, s'en distingue par son ornementation formée de mailles régulières, au lieu de rangées de granulations, et par ses tubulures qui sont coniques, au lieu d'être cylindriques ; elle a l'embouchure obliquement tronquée, les sutures canaliculées, tandis que le T'. bitubulatus a les tours subulés ; enfin, sa forme est plus conoïdale et moins allongée: pour un même diamètre, l’autre espèce aurait une longueur bien supérieure. Loc. Chaussy (pl. IT, fig. 24), coll. Cossmann. 9° section : STyLIA, Jousseaume, 1884. Coquille sénestre, allongée, à sommet globuleux, lisse et dévié, à côtes obliques, découpées par trois cordons spiraux ; ouverture rhom- boïdale, à canal presque fermé, échancrée en arrière par un sinus circulaire, qui se ferme peu à peu et donne naissance à un tube distinct, perpendiculaire à l'embouchure, Type : T. grignonensis, Desh. 4. — T. minutus, De:h. em (HI, p. 240, pl. LXXXI, fig. 40-43). E. M. R. D. — Rare et petite espèce, à trois ouvertures, disposées comme celles du type vivant des JZniforis, Jouss.: elle s’en distingue par son ornementation composée de trois rangs de granulations au lieu de deux; les sutures sont profondes et bien visibles; les granulations, peu saillantes et parfaitement égales, forment des côtes MÉMOIRES De qui ne se succèdent pas toujours avec autant de régularité que l'indique la figure ; base porte quatre on cinq cordons assez fins qui remontent jusque sur le dos du canal ; longueur presque égale à dix fois le diamètre. Ag. Loc. Mouchy, coll. Chevallier. 5. — Triforis herouvalensis, de Rainc. Pb 26: E. I. (Bull. Soc. géol de Fr., 1877, 3° série, t. V, p. 331, pl. IV, fig. 1.) Coquille conique, étroite, allongée, à sommet pointu, lisse, com- posée de trois tours convexes, non déviés ; les tours suivants sont ornés de trois rangées de granulations très inégales : celle du haut est la plus grosse, celle du milieu, linéaire, disparaît sur les premiers tours entre les deux autres qui encadrent une suture canaliculée ; derniertour caréné à la périphérie; base peu convexe, ornée de quatre cordons simples; ouverture tritubulée, à embouchure dilatée et arrondie; canal clos, rejeté un peu en arrière ; tube dorsal court, faisant un angle de 120° avec l'embouchure. Dim. Longueur. 4.5 mill.; diamètre, 1.5 mill. R. D. — Se distingue du T. minutus par l'inégalité de ses trois rangs de granu- lations, du 7”. asper par son embryon et par ses granulations arrondies. Loc. Hérouval, rare entière (pl. If, fig. 26), coll. Cossmann; Liancourt, coll. de Laubrière ; le Roquet, coll. de Boury. 6. — T.sinistrorsus, Desh. (III, p. 237). E. M.-E.S. R. D. — Très bien figurée dans le premier ouvrage (p. 396, pl. LVI, fig. 25-28), elle se reconnait à ses tours convexes, presque imbriqués en avant, séparés par une profonde suture garnie d’un filet lisse, et ornés de trois rangs de granulations égales formant des côtes obliques : l'embryon se compose de deux tours globuleux et lisses, le premier complètement dévié; j'ai constaté, sur un individu de Chaussy, une ouverture à trois tubulures, comme celle des Stylia. As, Loc. Chaussy, ouverture (pl. IT, fig. 31), coll. Cossmann. Auvers, coll. Bernay. 7. — T. asper, Desh. (III, p. 239, pl. LXXXIL, fig. 18-20). E. M. R. D. — C'est surtout à cause de l’ornementation que je classe cette espèce dans les Stylia : Youverture des nombreux individus que j'ai examinés est toujours brisée ; cependant, sur un individu de Chaussy(coll. Bernay), j'ai constaté la formation rudi- mentaire d'un tube presque contigu au péristome, ce dernier un peu dilaté, fermant presque le canal antérieur. Pour distinguer cette espèce du T. minutus, il suffit de comparer les embryons : dans le 7. asper, les deux premiers tours, lisses et globu- leux, forment une excroissance déviée qui ne ressemble pas du tout aux tours régu- liers et convexes de l'embryon du T', minutus; en outre, les granulations des tours suivants sont plus pointues et plus saillantes, la rangée du bas est un peu plus grosse que les deux autres et forme une sorte de carène imbriquée au-dessus du canal de la suture; enfin, la base porte en général trois carènes, au lieu D4 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE des fins sillons du T. minutus; les jeunes individus sont aussi plus larges à la base. AJ. LOG. Précy, très commune, coll. Chevalier; Damery, coll. Cossmann. 8.— Triforis inversus, Lamk. (Ill, p.238, pl. LXXXI,f.21-23). E. M.-E.S. R. D. — Ornée de côtes obliques que traversent trois cordons à granulations saillantes, cette coquille allongée a les tours profondément canaliculés à la suture, la base cerclée par trois cordonnets lisses et épais, une échancrure tubuleuse dans le coin postérieur de l'ouverture, le canal presque clos par une saillie du contour supérieur, l'embryon lisse et globuleux comme celui du T, asper; toutefois, on la distingue de cette dernière par son treillis plus régulier, plus adouci, par ses cor-- dons plus réguliers, celui de la suture n'étant pas plus saillant que les autres, enfin, par sa base un peu convexe, non excavée, ornée de cordons au lieu de.carènes,. Ag. LOC. Valmondois, coll. Bernay ; le Fayel, coll. Chevallier ; le Guépelle. 9. — T. grignonensis, Desh. (I, p. 238, pl. LXXXII, fig. 6-7). E. M. T. bacillus, Desh., IX, p. 239, pl. LXX XII, fig. 12 14. R. D. — Voisine de la précédente, beaucoup plus rare, allongée comme elle, celle-ci s’en distingue par ses côtes beaucoup moins granuleuses, cannelées par trois lignes spirales, celle du bas confondue avec la suture peu canaliculée, de sorte que les tours ont l'aspect légèrement imbriqué ; la base est ornée de cordons comme ceux du T. inversus, quand l'ouverture est complète et munie de son échancrure latérale; embryon globuleux, lisse et dévié, comme celui du T. asper. Le T. bacillus, créé sur un fragment roulé d’une grande taille, a la même ornementation que certains T'. grignonensis mal conservés ; il y a lieu de les réunir. As. LOC. En Bretagne, le Bois-Gouët (fide Vasseur). 10. — T.ambiguus, Desh. (IT, p. 240, pl. LXXXII, fig. 15-17). E. I. R. D. — Très voisine du T°. énversus par son ornementation et par son embryon, elle s’en distingue par ses granulations plus arrondies, par sa forme plus conique, par les cordons plus saillants de la base de son dernier tour; un quatrième filet accompagne la suture, qui n’est pas canaliculée comme dans l’autre espèce; un des individus d'Hérouval (coll. Chevallier) a l'ouverture complète, le canal antérieur et l'échancrure latérale presque fermés ; c’est donc bien une Stylia. AJ. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière; Jaulzy, coll. Bezançon. 11. — T. costulatus, Desh. (HI, p.242, pl LXXXIL, fig. 21-27). E. M. R. D. — On la reconnait à ses tours convexes, subimbriqués en avant et portant quatre cordons granuleux ; les deux cordons antérieurs sont plus épais et séparés par un sillon très large; les deux cordons postérieurs sont plus petits et séparés par des rainures plus étroites ; un cinquième filet accompagne souvent la suture, qui est - linéaire ; l'ouverture porte l'échancrure caractéristique des Stylia et le labre suit la courbure sinueuse et très oblique des côtes formées par les granulations. Ag. LOC. Chaussy, peu rare ; Mouchy, coll. Chevallier. 4° section : Merazersis, Jousseaume, 1884. Coquille conoïdale, à embryon globuleux et dévié, ornée de costules obliques et plates, découpées par des sillons spiraux en rectangles MÉMOIRES D) qui se correspondent plus ou moins exactement; canal fortement tordu, rejeté en arrière et à droite; échancrure latérale presque fermée par le labre qui forme une saillie en contact avec la suture. Type : T. singularis, Desh. R. D. — Cette section se distingue des Stylia par la forme conoïde de la coquille, par l’ornementation dénuée de granulations et par la torsion oblique du canal. 12. — Triforis singularis, Desh. (NI, p. 244, pl. LXXXIT, fig. 1-5). E. M.-E.Ss. R. D. — Le type décrit par Deshayes était un peu usé; il porte un gros bourrelet antérieur crénelé, séparé, par un large sillon, d’un ruban postérieur deux fois plus _ large que le bourrelet, et divisé en deux rangs de crénelures inégales par une strie profonde; suture marquée par un filet étroit, onduleux et peu saillant; base cerelée par trois carènes saillantes. Les individus frais portent trois rangs de crénelures qui tendent/à devenir égales, tout en restant inéquidistantes, ce qui leur dônne un aspect tout différent ; longueur toujours supérieure à cinq fois le diamètre. Ag. Loc. Valmondois, coll. Bernay; Acy, coll. Bezançon et Cossmann. 13. — T.inæquipartitus, Desh. (II, p.242, pl. LXXXIL, fig. 23-25). KE. M. R. D. — Plus courte que la précédente, elle appartient au même groupe, ainsi que me l’a prouvé l’ouverture d’un individu complet de Chaussy ; ses crénelures sont plus plates et ne se changent jamais en trois rangs, comme dans le T. singularis ; la rangée supérieure, qui n’est égale qu’à la moitié de la rangée inférieure, en est séparée par un sillon bien plus étroit, et la rangée inférieure est simplement divisée par une fine strie. Il y a cependant des individus intermédiaires, dont le classement est peu certain. 14. — T. conoidalis, Rouault (III, p. 243, pl. LXXXIT, fig. 8-9). E. M. R. D. — Semblable à la précédente par le nombre et l'inégalité de ses rubans crénelés et par ses proportions, elle n’en diffère que parce que les crénelures de la rangée supérieure ne correspondent qu'aux intervalles de celles de la rangée infé- rieure et sont obliques en sens inverse; mais ce caractère n’est pas d’une constance absolue, et je pourrais citer des cas où la coquille commence en conoïdalis et finit en inæquipartitus. Il se peut done que l’on décide la réunion de cette espèce et de la précédente, en sacrifiant l'assimilation douteuse qu'en fait Deshayes avec une coquille des environs de Pau ; comme je ne connais cette dernière que par la figure du mémoire de Rouault, je laisse provisoirement le T. conoïdalis dans le bassin de Paris. J'ai vu des individus de Chaussy avec l’échancrure caractéristique des Meta- lepsis et un gros bouton embryonnaire dévié, comme dans les Mathildia. Ag. Loc. Fours, coll. Bezançon. 15. — T.biplicatus, Rouault{Ill, p.244, pl. LXXXII, fig. 10-11). E.M.-E.S. R. D. — Caractérisée par sa forme courte et trapue, pupoide; par sa longueur à peine supérieure à trois fois le diamètre; par ses rangées inégales de crénelures, souvent divisées, l’une et l’autre, par une ou deux fines stries spirales; ces créne- lures se correspondent exactement à tout âge. Ag. LOC. Valmondois, coll. Bernay et Houdas; le Fayel, coll. Chevallier. 56 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 16. — Triforis breviculus, 200. sp. PL-1L 8-07: E.S. T. testa brevi, conica, apice acuto, anfractibus circa 13, primis lævigatis, dein granulosis, tricinctis, funiculo mediano lineari; ultimo anfractu ad peripheriam margaritato ; basi plana, trisulcata ; canali brevi ; labro obliquo emarginato. Petite coquille courte, conique, à sommet aigu, formé de trois tours lisses, le premier peu dévié; le reste de la spire comprend environ dix tours assez étroits, ornés de trois rangs de granulations arrondies, les plus grosses encadrant la suture, le filet intermédiaire beaucoup plus finement crénelé, un peu plus rapproché du rang inférieur que du rang supérieur; dernier tour circonscrit par deux rangs de perles; base plane, marquée de trois sillons ; ouverture rhomboïdale; canal court, obliquement rejeté en arrière; labre oblique, échancré à la suture ; bord columellaire peu épais. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 1.8 mill. R. D. — Se distingue des espèces du même groupe par sa forme conique et par ses granulations arrondies, formant des côtes régulières et serrées ; eile est plus courte que le T. singularis et a un second rang de perles autour de Ia base. Loc. Le Fayel (pl. Il fig. 27), coll. Bernay; Auvers, Valmondois, Marinez, le Ruel, peu rare; le Guépelle, coll. Bernay ; Jaignes, coll. de Laubrière. 17. — T. diozodes, *0v. sp. PL AL g29: E. M. T. testa conica, anfractibus circa 12 convexis, inferne exvavatis, Sutura lineari discretis, superne binodosis ; basi disculo lævigato et cinclo operta ; apertura cireu- lari, canali intorto, labro sinuoso, postice subemarginato. Petite coquille conique, composée d'environ douze tours convexes à la partie antérieure, excavés en arrière par une rampe qui domine la suture: celie-ci est linéaire et accompagnée, en dessous, d’un filet peu saillant; côtes épaisses, obliques, traversées par une rainure antérieure qui les divise en deux rangées spirales de nodosités arrondies; au-dessus de la suture, un petit bourrelet forme, sur ces côtes, un troisième cordon obsolète; base circonserite par une petite carène, formant un disque plan, lisse, marqué de quelques rayons; ouverture circulaire; canal tordu, obliquement rejeté en arrière; labre sinueux, un peu échancré vers la suture. Dim. Longueur, 6.5 mill.; diamètre, 1.8 mill. R. D. — Cette coquille rappelle plutôt, par ses tours imbriqués, le T. costulatus que les espèces précédentes; mais elle s'en distingue par ses deux rangs et, en outre, elle a l'ouverture des Metalepsis. Loc. Préey (pl. If fig. 25), coll. Chevallier; Vaudancourt, coll. de Boury. MÉMOIRES Di 147 genre. COLINA, H. et À. Adams, 1853. Petite coquille allongée, à embryon lisse et multispiré; ornemen- {ation disparaissant souvent sur le dernier tour; ouverture dilatée, à péristome réfléchi; columelle droite et plissée; bord columellaire largement étalé et détaché de la base; canal court, tronqué, à peine rejeté en arrière. Type : C. macrostoma, Hinds. R. D. — L'embryon des coquilles de ce genre ne permet pas de les classer dans les Cerithium, comme l'ont fait Tryon et Fischer; elles se rapprochent plutôt des Lovenella, mais s’en distinguent par leur ouverture dilatée, par leur canal peu tordu et par leurs plis columellaires, visibles quand la coquille est mutilée, s'effaçant dans les individus dont l’ouverture est complète. 1.— C.perelegans [Desh.] (IL, p. 158, pl. LXXIV, fig. 16-17, 25-27, 29-30). E. M. R. D. — Coquille à ornementation variable, étroite, allongée, à tours imbriqués, à côtes axiales, un peu sinueuses, traversées par de fines stries spirales et par un, deux ou trois cordonnets, généralement antérieurs, de sorte que les tours sont uni- carénés, bianguleux ou convexes, selon le cas; la forme la plus répandue est celle dont les tours sont bianguleux, avec des mailles carrées ; la variété à trois filets spi- raux est rare et plus trapue; dans toutes les variétés, il existe une large rampe pos- térieure, déclive, costulée par les accroissements. La columelle porte deux plis, visibles seulement si la coquille est incomplète; si l'ouverture est entière, ces plis se dissimulent sous un bord vernissé, oblique et mince, tandis que le labre se dilate circulairement et se réfléchit en dehors; dernier tour presque dénué de plis d’ac- croissement, marqué seulement de deux stries spirales ; base circonscrite par deux filets plus saillants, excavée jusqu'à la naissance du canal, qui est coupé au niveau du contour supérieur. 2.— C. tenuis |[Desh.] (II, p. 160). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus courte et plus large, par ses tours régulièrement convexes, ornés de quatre funicules réguliers, quelque- fois un cinquième confondu avec la suture supérieure; des costules très serrées for- ment avec eux un treillis régulier; sur le dernier tour, des filets plus petits sinter- calent entre eux; base assez convexe, cerclée par trois ou quatre cordons; la figure du premier ouvrage (p. 402, pl. LIX, fig. 9-12) n'est pas très exacte et indique à tort une rampe au bas de chaque tour; il est probable que les fragments des sables moyens, rapportés à cette espèce, appartiennent à l'espèce suivante. Ag. LOC. La Ferme de l'Orme, coll. Bezançon. 3. — C. fayellensis [Desh.] (IL, p. 156, pl. LXXI, fig. 34-37). E.S. R. D. — Plus trapue que la précédente, elle s’en distingue par ses six cordons granuleux, celui du milieu quelquefois plus saillant que les autres ; la base, peu con- vexe, en decà de laquelle cessent les côtes axiales, porte six ou sept cordons égaux et serrés; l'ouverture, inconnue de Deshayes, est subquadrangulaire, à bord colu- 58 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mellaire fortement détaché, à labre bordé d’une grosse varice extérieure, vaguement crénelé à l'intérieur ; embouchure rétrécie à la naissance du canal, qui est profondé- ment et obliquement tronqué, séparé de la base par une petite dépression spirale. AJ. Loc. Valmondois, coll, Bernay ; Cresnes, Berville, le Ruel, peu rare. 4. — Colina difficilis [Desh.] (LI, p. 161, pl. LXXIV, fig. 7-9). E.S. R. D. — C'est la plus courte des espèces de ce genre; sa largeur est à peine égale à trois fois le diamètre ; l'embryon est composé de six tours lisses, très étroits ; les tours suivants sont convexes et ornés de cinq rangs de fines granulations. 5.— C. Labechei [Desh.] (II, p. 157, pl. LXXIX, fig.7]} E.I.-E.M. R. D.— Ni Ja description, ni la figure de cette espèce ne sont exactes ; l'individu, d’ailleurs usé, qui a servi de type, était mutilé et ses proportions ont été faussées par une maladroite restauration. Les premiers tours, après l'embryon lisse, sont plans, imbriqués, ornés de trois, puis bientôt de quatre cordons portant des nodosités tran- chantes à l’intersection de petites côtes droites et nombreuses; les sutures sont pro- . fondes; les derniers tours, un peu plus convexes, portent souvent un cinquième cor- donnet confondu avec la suture supérieure ; bord columellaire largement étalé, avec deux plis obsolètes et une dent pariétale; labre fortement variqueux, marqué, à l'intérieur, de cinq grosses crénelures ; canal large, recourbi, tronqué moins transver- salement que dans les autres espèces. Ag. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière, Chaussy, post-type (pl. I, fig. 34), coll. Bernay. 6.— C. Munieri {Desh.] (I, p. 157, pl. LXXIV, fig. 1-3). E.S. R. D. — Caractérisée par la régularité de ses ornements; ses tours, un peu con- vexes, portent six rubans aplatis, ceux du bas plus serrés que les trois antérieurs; les intervalles, égaux à la largeur des rubans, sont découpés par des sillons d’accrois- sement en crénelures rectangulaires, tandis que les rubans restent lisses, du moins sur les derniers tours: base convexe; ouverture largement dilatée; bord columel- laire mince et étalé; canal presque droit. profondément tronqué. Ag. Loc. Marines, coll. Bezançon; Valmondois, coll. Bernay; Gland, coll. de Laubrière. 7. — C. cuisensis |{Desh.] (I, p. 211, pl. LXXIX, fig. 12-14). E. I. R. D. — Se distingue du C. Labechei par ses tours un peu convexes, par ses cinq cordons plus fins et par ses côtes plus serrées; elle n’a pas les six rubans aplatis du C. Munieri, ni les tours convexes du C. fayellensis; la columelle porte deux plis tordus et obliques et l'ouverture a bien les caractères du genre Colina. 8. — C. indecorata |Desh.] (HI, p. 166, pl. LXXIV, fig. 13-14). E. M. R. D — En nlaçant, avec doute, cette espèce dans le genre Colina, je me guide par la forme de l'embryon lisse et multispiré, et par la disposition de la columelle droite et cylindracée, mais dénuée de plis ; l'ouverture n’est complète sur aucun indi- vidu connu; les deux cordonnets finement crénelés, qui accompagnent la partie antérieure des tours imbriqués, ont de l’analogie avec ceux du C. perelegans ; mais les stries d’accroissement sont plus inclinées, plus sinueuses. MÉMOIRES 59 148° genre. ORTHOCHETUS (), nov. gen. O. testa conica, clathrata ; apertura parva, canali elongato, recto; labio calloso, plica intorta antice notato, plica parietali et lato sulco postice a labro separato. Coquille conique, treillissée, ayant l'ouverture relativement courte et prolongée, en avant, par un canal étroit, presque droit, faiblement tordu et peu échancré; bord columellaire large, calleux, presque détaché, avec une petite fente ombilicale; pli tordu et transversal, marquant la limite de la naissance du canal; pli pariétal postérieur, circonscrivant une large gouttière contiguë à la suture; labre droit, peu épais. Type : Cerithium Leufroyi, Mich 1. — O. Leufroÿi|Mich.] (III, p. 146). E. M.-E.S. R. D./— Cette rare et splendide coquille s'écarte de toutes les autres formes de Cerithilæ : son ornementation rappelle celle de quelques Lovenella, le L. pulcher- rima, par exemple; cependant, cette dermère espèce est plus étroite et a les tours plus convexes, dénués de l’angle saillant qui marque les tours de l'O. Leufroyi. Renvoi an premier oûvrage (p. 380, pl. LVIL, fig. 23-24). Ag. Loc. Essomes, coll. de Laubrière; Grignon, coll. Boutillier. Acy, coll. Bezançon. 149° genre. ALOCAXIS (), nov. gen. A. testa multispirata, prælonga; apertura parva, quadrançgulari, antice medio criter canaliculata; columella recta, sulcifera, plicis ad aperturam evanescenti- bus ; labro incurvato, sinuoso. | Petite coquille très aliongée, multispirée; ouverture petite, qua- drangulaire, terminée en avant par un caral court, peu profond, à peine recourbé; columelle droite, recouverte d'un bord assez épais, rainurée par quatre sillons inégaux, inéquidistants, effacés sur les derniers tours, où il ne reste qu'une plication obsolète; labre courbe, excavé au milieu, sinueux en avant. Type: Gerith. cylindraceum, Desh. 1. — A. cylindracea [Desh.] (I, p. 208, pl. LXXVIIL fig. 18-20) E.L.I. R. D. — Deshayes place cette espèce auprès du ZLovenella textilis; mais la columelle présente des caractères tellement particuliers qu’elle justifie la création d'un genre; elle est, en effet, rainurée par de profonds sillons qui y découpent de larges plis aplatis, disparaissant avant d'atteindre le bord de l’ouverture, où il n'y a plus qu'une légère torsion antérieure limitant le canal ; celui-ci est beaucoup moins tordu que le canal des Lovenella, les plis d'accroissement sont aussi plus courbés que dans ce dernier genre et forment des granulations à l'intersection de quatre cordonnets spiraux. Je figure un individu de ma collestion, de Châlons-sur-Vesle (!) Op69:, droit ; oysr0s, canal. (2) Ad0ë, rainure; z&;, columelle. 60 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE (pl. I, fig. 37), montrant les rainures columellaires, ainsi que l'ouverture (fig. 38) d'un autre individu de Chenay (coll. Plateau). 150° genre. TRYPANAXIS ['), nov. gen. T'. testa elongata, multispirata, perforata, apice mamillato, anfractibus liratis ; agertura quadrata, antice paululum emarginata ; columella recla, tenui, in medio prominula ; labro obliquo. Petite coquille allongée, multispirée, à tours généralement sillonnés, à sommet lisse, obtus et mamillé, plus ou moins largement perforée dans l'axe; ouverture quadrangulaire, faiblement échancrée en avant, presque dénuée de canal; columelle droite et mince, un peu renflée au milieu: labre incliné, à peine courbé, peu sinueux. Type : Cerithium umbilicatum, Lamk. R. D. — Les coquilles de ce genre rappellent un peu les Nerincæa, mais s'en distinguent par la forme du labre, qui ne présente jamais d'échancrure suturale. Le genre Halloysia, Briart et Cornet, est créé par des coquilles ombiliquées comme nos Trypanaæis, mais ayant la columelle plissée; quoique le canal soit rudimentaire, le bourrelet qui circonscrit l’ombilic des Trypanaxis aboutit à une échancrure de l'angle antérieur de l'ouverture. 1. — T.umbilicata | Lamk ] (I, p. 219. E. M.-E.S. R. D. — Se distingue par sa forme régulièrement conique et subulée, par ses tours plans et étroits, ornés de quatre où cinq filets spiraux, très peu saillants ; lombilic, assez étroit, est bordé d’un bourrelet arrondi, souvent crénelé par les plis d'accroissement qui rayonnent sur la base ; le canal antérieur est, quand l'ouverture n'est pas mutilée, mieux formé que sur la figure (p. 398, pl. LVIIL, fig. 7-10). Ag. LOC. Valmondois, coll. Bernay. 2. — T. perforata |[Lamk.] (II, p. 220). E. M.-E.Ss. Cerithium Beyrichi, Desh., IT, p. 218, pl. LXXIV, fig 31-33. = dulce, Desh., IL. p. 218, pl. LXXV, fig. 34-36. R D. — Tandis que l'espèce précédente a une longueur égale à cinq fois son diamètre, le T. perforata, beaucoup plus étroit, mesure 7.5 sur 1 : les tours sont subanguleux, souvent bianguleux, quand une deuxième carène obtuse s'ajoute en avant de l'angle médian ; ils portent huit à dix filets spiraux, très serrés; l’ombilic est très étroit et le canal moins allongé que dans le T. umbilicata. Outre le type figuré dans le premier ouvrage (p. 220, pl. LVII, fig. 21-23), il y a une variété à base plus large et à ombilic plus ouvert (fig. 18-19), dans laquelle les stfies s’effacent; puis la variété acicula, Lamk. (fig. 1-2), qui a les tours convexes, très étroits et l’ombilic large, mais qui se distingue du T. wmbilicata par ses stries plus fines et par la convexité de ses tours; quant au Cerithium Beyrichi, cest un frag- Ne à à > (') Tpurzw, percer ; zh, columelle. MÉMOIRES GI ment roulé de la même espèce, dont les stries d’accroissement sont seules visibles ; le Cerithium dulce n’en est que le jeune age. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier et de Boury; Cresnes, coll. Morlet. .8.— Trypanaxis deceptrix|Desh.] IIl,p 217, pl. LXXIX, fig 39-41). E. I. R. D. — Très voisine de la forme typique de la précédente, celle-ci s’en distingue par deux caractères : d’abord ses varices irrégulières, ensuite ses cordonnets beau- coup plus épais; elle a l'ombilic étroit et le canal peu allongé, les tours étroits, subanguleux au milieu, la longueur égale à six fois le diamètre. As. Loc. Cuise, coll. de Boury et Cossmann ; Saint-Gobain, coll. Cossmann. 4. — T. pervia|[Desh.] (II, p. 216, pl. LXXIX, fig. 33-35). E. I. R. D. — Moins allongée et plus trapue que la précédente, sa longueur est à peine égale à cinq fois le diamètre; l'angle des premiers tours persiste jusque sur les derniers et est marqué par un filet plus saillant que les autres ; au-dessous de l'angle est une rampe excavée et ornée de cordonnets, l’un quelquefois plus gros: en F 1 gros; avant, un filet forme souvent un second angle plus obsolète, puis au-dessus sont deux ou trois filets plus petits; enfin, cnfdistingue quelques varices irrégulières. , ; [e] 1 1 Le) Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann et de Boury. 5. — T. aperta [Desh.] (II, p 217, pl. LXXIX, fig. 36-38). E. I. R. D. — Plus trapue encore que la précédente, avec des tours subulés, dénués d'angle médian, elle a un large ombilic qui la perfore de part et part ; deux ou trois gros filets, entremêlés d'autres plus fins; ouverture quadrangulaire ; canal rudi- mentaire. AJ. LOC. Liancourt, coll. de Laubrière. 6. — T. imperforata [Desh.] (II, p. 215, pl. LXXV, fig. 23-24). ‘E.S. R. D. — Cette espèce allongée se distingue des précédentes par l'absence d'ombilie couvert; on distingue seulement une fente rudimentaire, presque recouverte par le bord columellaire; la columelle et le canal ayant la même disposition que ceux du T. umbilicata, et les tours étant ornés comme ceux du T'. perforata, cette coquille doit appartenir au genre Trypanaxis, malgré le rétrécissement et l’obturation de l'ombihc. Il existe, dans le Cotentin, une espèce voisine, qui s’en distingue par ses deux carènes saillantes, entremêlées de fines stries spirales. AJ. LOC. Le Ruel, coll. Cossmann:; le Fayel, rare; Montjavoult, coll. Houdas. 7. — T. hypermeces [Cossm.|]. PL: her 30 E.S. Cerithium hypermeces, Cossm., 1886, Journ. de Conch., p. 94, pl. Il, fig. 9. Petite coquille faiblement perforée, très étroite, subulée, très allongée, composée d'un grand nombre de tours presque plans, à sutures linéaires et profondes, ornés de six ou sept cordons obsolètes ; dernier tour court, anguleux à la base, qui est plane, presque excavée, munie, au pied du canal, d’un petit bourrelet peu saillant, circonscrivant une fente ombilicale presque recouverte par l'expansion du bord columellaire ; ouverture carrée, avec un petit canal étroit et 62 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE court, rejeté à droite au-dessus de la perforation; columelle recti- ligne, oblique; labre incliné en avant. Dim. Longueur probable, 13 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — On rencontre au Fayel des pointes de Cerithiun denticulatum, qu'on pourrait confondre avec cette coquille, quand elles sont usées; mais le type est une | coquille adulte, qui se rattache au genre Trypanaxis par sa perforation et qu'on distingue du T'. wmbilicata par sa forme plus étroite, du 7”. perforata par ses tours plans, des deux par sa perforation peu visible. Loc. Le Fayel, unique (pl. I, fig. 39), coll. Cossmann; Cresnes, coll. Morlet,. 151° genre. POTAMIDES, Brongniart, 1810. Coquille conique, épidermée, d’origine saumâtre ; ouverture arrondie ou subquadrangulaire, à canal court, contourné et coupé à la racine; labre mince ou épaissi, généralement sinueux. Type : P. Lamarcki, Brongn. à ; 1e section : POTAMIDES, sensu stricto. $ 1. — P. lapidum [Lamk.] (IL, p. 175). E. M.-E.S. Cerithium dameriacense, Desh., IT, p. 178, pl. LXXVI, fig. 5-7. | — lépidum, Vasseur, 1881, Rech, géol. terr.tert., pl. HT, fig. 75-76, et pl. VII, fig. 23-26. RD. lisses; -parmi les variétés, l’une est caractérisée par un angle médian et dentelé, l'autre par deux cordons spiraux, granuleux ou plissés, la troisième par une rangée suturale de gros tubercules; la forme de la coquille reste étroite et svelte; le canal, court, est creusé dans une expansion columellaire réfléchie en dehors. Le Cerithium dameriacense n’est qu'une variété locale dont la crête est placée plus en avant. 2. — P. perditus |Bayan|, 20m. mut. E. M.-E. S. Cerithium Lamarchi, Desh., 1834, p.410, pl. LIX, fig. 27-28 (ron Brongniart). _ deperditum, Desh., 1864, IL, p. 176 (on Michelotti). -— perditum, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 41. = _ Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. HT, fig. 67-70. R. D. — Très voisine de la précédente, elle est plus courte et plus trapue ; elle a toujours les tours convexes, avec des cordons spiraux coupés par des plis d’accrois- sement plus ou moins marqués. Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière ; le Vouast, cale gross., coll. Chevallier. #8. — P.semiplicatus |Desh.] (IE, p. 175, pl. LXXIIT, fig. 32). E. M. R. D. — N'est peut-être qu’une variété locale du P. lapidum; sen distingue par les crénelures antérieures de ses tours peu convexes, 4. — P.acutangulus |Desh.| (Il, p. 176, pl. LXXIV, fig 31-35). E. M. R. D. — Si, dans le P. lapidum, on suppose que le cordon anguleux et médian Le type figuré (p 421, pl. LX, fig. 21-24) a les tours convexes et presque MÉMOIRES 63 devienne lisse et prenne une saillie carénée, on obtient le P. acutangulus, dont les premiers tours surtout sont étagés et profondément excavés ; la coquille est d’ailleurs plus courte et a des tours plus étroits ; le labre porte un sinus échancré, correspon- dant à la carène et dont les accroissements forment des plis obliques. Ag. Loc. Septeuil, coll. Bezançon ; le Vouast, coll, de Laubrière. 5. — Potamides cristatus | Lamk.] (III, p. 183). E. M.-E.Ss. Cerithium: catenatum, Desh., 1835, p. 419, pl. LIX, fig. 13-14, 1865, IIT, p. 184. R. D. — La forme courte et trapue de cette espèce la distingue des variétés à crête dentelée du P. lapidum; sous la crête, la rampe est plus excavée ; en avant, on distingue un bourrelet sutural onduleux; la base circonscrite par deux carènes serrées, porte de nombreux filets; dans la variété catenata, la crête est bifide, mais les autres caractères sont identiques. Renvoi au premier ouvrage (p. 42’, pl. XLIV, fig. 5-7, pl LX, fig. 10-11). 6. — P. confluens [Lamk.] (III, p. 180,. E. M.-E.Ss. Cerithium subscabrum, d'Orb. in Desh., I, p. 179. R. D. — Plus étroite que la précédente, ornée d'une crête dentelée moins sail- lante, au-dessus de laquelle s'élèvent une ou deux rangées de granulations plus petites ; trop variable pour qu'il y ait lieu d’en séparer le Cerithium scabrum, Lamk. (non Olivi); cette réunion, pressentie par Deshayes (p 407, pl. LV, fig. 12-14, et p. 421, pl. LX, fig. 14-18), rend inutile la correction faite par d'Orbigny. 7. — P. Margaritæ, nov. sp. PL Ee: et pl-XIF 40.1: E.S. P. testa brevi ventricosa, turrita, anfractibus angulatis et gradatis, inferne binodosis, superne biliratis; ultimo parum alto, ad basim trisulcato; apertura rotundata, canali lato et intorto ; labro emarginato; labio calloso ac in medio ob- _solete plicato. Coquille épaisse, courte et ventrue, à spire lurriculée, composée de tours étroits, anguleux et étagés par une rampe déclive au-dessus de la suture, couronnée par une double rangée de nodosités compri- mées et tranchantes, au tiers de la hauteur de chaque tour; au-des- sus de cette couronne est une région lisse, et la partie antérieure est cerclée par deux sillons simples. Dernier tour peu élevé, séparé par trois lorges rainures de la base, qui est un peu convexe et ornée de trois ou quatre cordons concentriques; ouverture arrondie, canal très large et tordu, tronqué transversalement ; labre épaissi, forte- ment échancré en arrière, vis-à-vis la couronne de nodosités, lacinié à l’intérieur ; bord columellaire peu excavé, calleux et étalé, portant un pli obsolète au milieu, outre la torsion antérieure, à la limite du canal. © Dim. Longueur probable, 30 mill.; diamètre, 12.5 mill. R. D. — Ne peut être confondue avec le P. confluens ; elle a les tours beaucoup plus étagés et ses deux rangs de crénelures très rapprochées ne ressemblent pas à FUI PTS SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'ornementation de cette espèce ; ces crénelures s’effacent quelquefois par l'usure et la coquille prend alors un aspect dans lequel on reconnaîtrait difficilement le type. Loc. Le Fayel, type (pl. XII, fig. 1), coll. Boutillier; Valmondois, individu usé (pl I, fig. 7), coll. Bernay. 8. — Potamides Laubrierei, n0v. sp. Pete E. M. P. testa conica, imbricata, anfractibus antice carina dentata notatis, postice con- vexis, subangulatis ac liratis, costulis obsoletis et subnodosis ornatis ; basi funiculis denticulatis et simplicibus cincta; apertura parva, rotunda ; canali antico parum incurvato et paululum obliquo ; labro sinuoso. Coquille conique, à tours imbriqués, en avant, par une carène dentelée, voisine de la suture, convexes et vaguement anguleux au- dessus de cette carène, ornés, dans cette région, de cordons qui se serrent davantage à mesure qu'ils s’éloignent de la carène et de nombreuses costules, arrondies, à peine saillantes, noueuses et correspondant aux dentelures de la carène ; suture un peu creusée sur les premiers tours, superficielle et marginée sur les derniers; base circonscrite, outre la carène du dernier tour, par deux cordons dentelés et portant, dans l'intervalle, ainsi que sur le reste de sa surface, des filets simples; ouverture petite, arrondie, cañaliculée en arrière, lerminée en avant par un canal peu courbé et un peu oblique; labre sinueux, proéminent ; bord columellaire épais. Dim. Longueur probable, 28 mill.; diamètre, 10 mill. R. D, — Cette coquille, malheureusement mutilée, appartient bien au genre Pota- mides par son canal court et peu échancré; elle se rapproche de la var. subscabra du P. confluens, mais s'en distingue par l'absence de cordons granuleux et par sa carène antérieure, par sa base plus convéxe et différemment ornée. Loc. Essômes, unique (pl. If, fig. 4), coll. de Laubrière. 9. — P. Cloezi [Morlet]. PL LE 2 E. S. Cerithium Cloezi, Morlet, 1888, Journ. de Conch., p. 210, pl. IX, fig. 11. Coquille turriculée, très allongée, à spire probablement aiguë, mais mutilée au sommet sur le type : il reste dix-sept tours angu- leux vers le tiers antérieur de leur hauteur, ornés de plis d’accroisse- ment très courbés qui forment, sur la crête des tours, des tubercules comprimés presque confluents ; au-dessus de cette crête est un second cordon plus faiblement tuberculeux ; la rampe inférieure est, au contraire, lisse et excavée, ayant sa plus grande profondeur un peu au-dessus de la suture; celle-ci est profonde, non canaliculée, irrégulièrement onduleuse; dernier tour très court, à base peu convexe, avec des cordonnets décroissants; ouverture arrondie, à. peine canaliculée ; labre échancré en arrière, proéminent en avant. 7 MERS TR MÉMOIRES 65 Dim. Longueur probable, 42 mill.; diamètre, 11 mill. R. D. — Voisine du P. confluens (var. subscabra), s’en distingue par sa forme plus étroite, par sa rampe excavée et lisse, par le cordonnet tuberculeux qui sur- monte la crête; jamais le P. lapidum n’a les tours aussi excavés, même quand ils sont anguleux ; cependant il est possible qu'on trouve ultérieurement des individus intermédiaires reliant le P. Cloesi, dont le type unique est mutilé, à l'espèce si variable de Lamarck. Loc. Le Ruel, type (pl. IL, fig. 2), coll. Morlet, 10. — Potamides tristriatus [Lamk.] (III, p. 180). E. M. R. D. — Le type figuré dans le premier ouvrage (p. 405, pl. LIK, fig. 21-23), est caractérisé par ses trois petites carènes rapprochées sur le milieu des tours, dente- lées par de petites costules courbes et peu proéminentes; au-dessous de ces carènes, une rampe un peu excavée accompagne la suture; dans une variété, qu'on trouve à Septeuil, ces carènes s’effacent, leurs dentelures deviennent obsolètes, d'autres filets s'intercalent, de sorte que la coquille ressemble au P. perditus; mais on l'en dis- tingue par sa forme plus trapue. On rapprochera de cette espèce le P. ventricosus, de Hordle, en Angleterre, qui a les tours moins étroits, dénués de rampe au-dessus de la suture inférieure et qui porte trois crêtes plus écartées. Ag. Loc. Mouy, coll. Baudon. 11. — P. tricarinatus [Lamk.] (I, p. 123). E. M.-E.S. Cerithium acus, Desh., II, p. 199, pl. LXXV, fig. 19-20. — tricarinatum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VI, fig. 17-22. R. D. — Espèce très variable, caractérisée par son angle antérieur dentelé, au-dessous duquel il y a généralement deux, quelquefois un seul, ou encore trois cordons granuleux, moins saillants, ce qui donne toujours un aspect imbriqué aux tours de spire; toutes ces variétés ont été figurées dans le premier ouvrage (p. 325, pl. LE, fig. 1-9). On la distingue du P. cristatus par son ouverture dilatée, portant une gouttière postérieure et mieux canaliculée en avant, munie d'un large bord colu- mellaire. Je signale, de Villiers (coll. Cossmaun), une nouvelle variété à tours peu © imbriqués, dans laquelle le cordonnet du milieu se dédouble sur les derniers tours. Quant au C. acus, c’est simplement la pointe du P. tricarinatus qui n’a que deux rangs de nodosités. 12. — P. mixtus [Defr.] (II, p. 123). E.S. Cerithium trivittatum, Desh., IX, p. 130, pl. LXXXIL, fig. 27. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus trapue et par ses tours qui ne sont pas imbriqués; elle ne porte, en général, que deux carènes dentelées, à peu près égales; la variété à trois cordons granuleux se rapproche un peu du P. cinctus et surtout du P. Carezi, Vasseur, des terrains tertiaires de Bretagne. Renvoi au premier ouvrage (p. 324, pl. XLV, fig. 6-11). Le Cerithium trivittatum me parait identique à l’une des variétés de cette espèce polymorphe. AJ. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 13. — P. Depontaillieri [Cossm.] DIR CRID PA E. S. Cerithium Depontaillieri, Cossm., 1881, Journ. de Conch., p.165, pl. VIL, fig. 4. TOME XXIV, 1889 5 66 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coquille assez petite, allongée, pointue, souvent subulée, à sommet pointu et multispiré, presque toujours usé, composée de dix-huit à vingt tours étroits, ornés : en avant, d'une carène spirale, lisse ou obtusément dentelée sur les premiers tours; et en arrière, au-dessus de la suture, d’un rang de petites perles; le reste de la surface est lisse, à part quelques stries irrégulières d’accroissement; la suture superficielle est bordée, en dessous, d’un filet peu saillant ; dernier tour peu élevé, bicaréné à la circonférence de la base, qui est presque plane et lisse; ouverture quadrangulaire, à canal court, profond, tordu; labre peu réfléchi à l'extérieur; bord columellaire mince. 4% Varré. Les dentelures de la carène antérieure persistent jusqu’au dernier tour; les perles inférieures deviennent pointues et s’espacent en se reliant aux dentelures par des côles étroites ; cette variété a seule été figurée dans le Journal de Conchyliologie. 2e Variéré. Entre la crête peu saillante et la rangée de perles, il y a deux cordonnets lisses; la rampe antérieure des tours est très étroite et les sutures paraissent canaliculées. R. D. — Cette espèce a les premiers tours pareils à ceux du P. tricarinatus, avec deux crêtes dentelées et un filet intermédiaire; mais elle est beaucoup moins étroite et, quand elle est adulte, la confusion est impossible, 4 cause de la différence de l'ornementation et de la forme subulée des derniers tours de notre coquille; son ouverture est moins dilatée et son canal est encore plus tordu ; on la distingue du P. Roissyi par l'absence de tubercules à la partie inférieure des tours. Loc. Marines, type (pl. IE, fig. 11); première variété (fig. 12), coll. Cossmann; le Ruel, peu rare; Valmondois, coll. Bernay. 9 section : Tympaxoromus, Klein, em., 1753. Tours anguleux, granuleux ou épineux, non variqueux ; columelle tordue; labre dilaté. Type : T. fuscatus, Linné. 14. — Potamides cinctus [Brug.] II, p. 178). E. I.-E. M.-E.Ss. Cerithium cinctum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VIL, fig. 40-45. R. D. — Cette espèce, qui ressemble au P. granulosus, du Sénégal, a des pro- portions très variables : sa longueur mesure tantôt trois fois et demie, tantôt quatre, tantôt presque cinq fois son diamètre ; elle est toujours ornée de trois cordons; celui du bas porte quelquefois des granulations un peu plus grosses; la suture est plus ou moins visible; quant à la columelle, outre la torsion antérieure du canal, elle est munie d'un pli spiral, qu'on n'aperçoit bien que quand l'ouverture est mutilée. ‘Les individus de Cuise appartiennent à une variété plus étroite, qui ressemble bien plus à la forme de Bretagne qu'à celle de notre calcaire grossier, et qui est caractérisée par l'égalité parfaite de ses trois cordons granuleux; je propose de la nommer MÉMOIRES 67 variété præcincta, nobis. Renvoi au premier ouvrage (p. 388, pl. XLIX, fig. 12-14). Ag. Loc. Cuise, coll. Cossmann. 15. — Potamides semicoronatus [Lamk.] (IH, p. 121). E. M. = R. D. — Munie, comme le P. cinctus, d'un pli columellaire médian, elle s'en distingue par sa forme plus trapue et par la saillie des dentelures du cordon inférieur; une rampe étroite accompagne la suture. Renvoi (p. 306, pl. L, fig. 1-3;. 16. — P. conoideus [Lamk.] (II, p. 137). E. M. Cerithium conoideum, Vasseur, 1881, Rech. géol.terr. tert., pl. VI, fig. 23-24. R: D. — Plus trapüe que la précédente, elle s'y rattache par sa couronne posté- rieure de tubercules, mais s’en écarte par le nombre des cordons qui la surmontent : il y en a trois, chargés de petites crénelures comprimées, ils sont étroits et séparés par de larges interstices; le pli columellaire est très obsolète. Renvoi (p. 333, pl. XLV, fig. 14-15). 17. — P. emarginatus [Lamk.] (II, p. 137). E. M. Cerithium emarginatum,Nasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. VE, fig. 25-29. R: D. — Dans son premier ouvrage (p. 332, pl. XLV, fig. 12-13), Deshayes paraissait croire que l’espèce précédente n’est qu'une variété de celle ci; cette opinion est inexacte : on reconnaît toujours le P emarginatus à ses tours étagés, dont l'or- nementation, effacée avec l’âge, comprend quatre cordons non carénés, ornés de granulations serrées et de stries sinueuses; le cordon inférieur porte des crénelures un peu plus grosses-et confluentes. Ag. Loc. En Bretagne, le Bois-Gouët (jide Vasseur). 18. — P. Cordieri [Desh.] (II, p. 137). ES. R. D. — Se distingue par ses tours plus où moins convexes, ornés de trois cordons granuleux, entre lesquels il y a deux ou trois cordonnets plus étroits; celui du bas porte quelquefois des tubercules oblongs, jamais aussi saillants que les dente- lures du P. semicoronatus; la rampe suturale, quand elle existe, est en avant du cordon antérieur. Renvoi au premier ouvrage (p. 338, pl. LIL, fig. 8, 14-15). Ag. oc. Le Ruel, peu rare. En Bretagne, Cambon {fide Vasseur). 19. — P. submarginatus [d'Orb.](U, p. 136). E.S. R. D. — Plus subulée et moins étagée que l'espèce suivante, elle s'en distingue par sa suture canaliculée, encadrée par deux rangs, presque égaux, de tubercules comprimés ; le milieu de la surface des tours porte, soit un gros cordon. presque lisse, soit deux petits cordonnets finement granuleux ; la columelle est dénuée de pli. On rapprochera de cette espèce le P. bicalcaratus, Brongn., du Vicentin, qui a seu- lement les sutures moins canaliculées. Renvoi (p. 336, pl. LI, is. 15-16). As. Loc. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 20. — P. conarius [Bayan] 20m. mut. E.S. Cerithium trochiforme, Desh., 1834, IL, p. 336, pl. LIT, fig. 1-3. £ — — Desh., 1864, II, p. 138 (707 Lamk.). — conarium. Bayan, 1873, Ét. sur coll, Éc. des Mines, H, p. 108. 68 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — On la reconnait à sa forme courte et pointue, à ses tours étagés par une rampe couronnée de fortes dentelures, surmontée de deux rangs de fines granulations. Ag, Loc. Le Ruel, peu rare. En Angleterre, Barton, coll Cossmann. 21.— Potamides Semperi [Desh.] (I, p. 135, pl. LXXVI, fig. 20-21. E. S. R. D. — Moins courte que la précédente, elle est moins étagée ; ses tubercules, quand ils ne sont pas effacés, sont moins épineux ; la rampe suture est plus déclive, moins arrêtée; enfin, la base du dernier tour est plus arrondie, Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann; Crouy, coll. Bezançon. 22. — P. proavus [Desh.] (II, p. 135, pl. LXX VI, fig. 22). dE R. D. — Se distingue par ses tours faiblement étagés, presque subulés, par ses trois rangs de tubercules, celui du bas un peu plus saillant que les deux autres. 23. — P. papalis [Desh.| (I, p. 134). E. I. Cerithium detritum, Desh., 1834, p. 331, pl. XLIIL, fig. 5-8, et 1864, IT, p. 128. R. D. — Très commune à Cuise et très variable : le type du premier ouvrage (p. 334. pl. XUIL, fig. 11-13) est court et trapu, avec une rampe déclive sous une rangée de tubercules, et deux cordons granuleux ; mais il y a des individus mesurant jusqu’à 40 mill. de longueur, pour un diamètre de 15 mill., fortement étagés et ne portant que deux filets lisses au-dessus de la couronne d'épines; le labre est profondé- ment échancré en arrière et le canal est large et court. Le C. detritum n’est représenté que par des individus usés de cette espèce. Ag. Loc. En Suisse, Einsiedeln (/ide Mayer). 24. — P. turris [Desh.] (II, p. 135). E:LT R. D. Se distingue de la précédente par sa forme plus conique, par ses tours plus étagés, par sa base plus convexe, mieux cerelée. Renvoi (p. 335, pl. LE fig. 13-14). 25. — P. funatus [Mantell] (IT, p. 124). D SE En Cerithäüun polygyratum, Watelet, IX, p. 215, pl. LXXXI, fig. 37-39. = Wateleti, Desh. HI, p. 126, pl. LXXIV, fig. 40. R. D. — Espèce polymorphe, dont quelques variétés se distinguent difficilement du P,turris, tandis que d’autres se rapprochent du P. involutus ; le type est rare : c’est une coquille allongée, à trois rangs de granulations, celle du bas un peu plus saillante (p. 403, pl. LXI, fig. 21 et 27 et pl. LX, fig. 4-5); dans la première variété (pl. LXI, fig. 22), ce cordon porte déjà des dentelures, tandis que les deux autres deviennent presque lisses; puis la coquille s’élargit (pl. LXT, fig. 25-26), les cordons supérieurs sont granuleux (fig. 29); enfin, on arrive à des formes courtes (pl. LX, fig. 19-20) et à une dernière variété (pl. LXI, fig. 28), qui a des épines écartées. Il existe encore une var, Rillyensis, nobis, qui mérite presque de former une espèce (pl. 1, fig. 24); elle porte deux rangs de tubercules, ceux du baut moins saillants, ceux du bas étageant la suture; sa base est ornée de deux cordons simples; il y a quelquefois un filet intercalé entre les deux rangs de tubercules, c'est ce qui la rattache au P. turris. M. Dollfus a appelé mon attention sur la nécessité de rappor- ter au P. funatus les individus désignés par Watelet sous le nom polygyratum; cette espèce, acceptée par Deshayes, ne peut être maintenue ; ainsi que je l'ai constaté sur MÉMOIRES 69 de bons individus, ils s'adaptent exactement à la pointe de l’autre espèce et n'en représentent que le jeune âge. À réunir aussi le Cer. Wateleti. 26. — Potamides circinatus [Desh.] (I, p. 125, pl. LXXVIE, fig. 21). 3 Dep PO Cerithium editum, Desh., II, p. 126, pl. LXX VII, fig. 15. R. D. — Se distingue de la précédente par la grosseur des deux rangs de granu- lations qui surmontent la couronne de tubercules ; elle mesure tantôt 44 mill. de longueur sur 13 mill. de diamètre, tantôt 33 mill. sur 12; mais elle est toujours plus allongée que le P. proavus; quant au Cer. editum, c'est la même espèce usée. Ag. Loc. Jonchery, coll. Cossmann. 27. — P. Hericarti [Desh.] (UT, p. 126). E. S- R. D. — Beaucoup plus étroite que les précédentes, elle a les sutures excavées ou bordées d’une rampe, deux rangs inégaux de granulations ou de tubercules, ceux du bas plus saillants; le dernier tour est très court, le labre peu dilaté; il y a une variété moins fréquente, seule figurée dans le premier ouvrage (p. 308, pl. XLVIT, fig. 7-9), avec un troisième cordon très voisin de celui du haut; mais l'aspect géné- ral est le même. 28. — P. Roissyi [Desh.! (IT, p. 127). F Là de £ PL EM EN) EL ID à 2 LORS PEUR SE MÉMOIRES 173 subépineux, et qui est accentué par la dépression dont il est surmonté; l’'ornemen- tation disparait beaucoup plus tôt, et la coquille est presque lisse ; enfin, la spire est plus courte, la columelle sans plis. 2. — Clavilithes deformis [Sol.], zom. mut. E. L.-E. M.-E.Ss. Murex deformis, Sol , in Brand., 1766, Foss. hant., p. 22, pl. Il, fig. 37-38, pl. VIII, fig. 93. Fusus longævus, Lamk., x Desh., 1836, p. 523, pl. LXXIV, fig. 19-21. == Desh., 1865, IT, p. 255 (707 Soland.). Fusus parisiensis, Mayer, 1877, Verstein. v. Einsiedeln, p. 89. R. D.— Il y a lieu de restituer à cette espèce le nom deformis que Solander attribuait aux jeunes individus et d'y rapporter l'individu adulte (fig. 93), quil confondait, à tort, avec l'espèce précédente. Quelque variable que soit le C. deformis, il ne porte jamais la rampe carénée qui caractérise le C. longævus : la spire est plus ou moins allongée, le dernier tour plus ou moins cylindrique; la rampe suturale est étroite, quelquefois horizontale, plus souvent oblique et déclive; le bouton embryonnaire est disproportionné (ce qui avait frappé Solander, d'où le nom deformis), et il forme un prolongement cylindrique rarement conservé dans les individus adultes: columelle lisse. La variété Ciupii, de Gregorio, mériterait, de former une espèce distincte. Le nom parisiensis, Mayer, ne peut être maintenu. 3. — C. maximus [Desh.] (I, p 258). E. M. R. D. — Localisée dans le calcaire grossier inférieur, cette grande espèce se distingue par sa large rampe horizontale, non carénée, existant dès les premiers tours ; l'ornementation persiste plus tard que dans les espèces précédentes, le dernier tour s’'allonge davantage et conserve des filets spiraux obsolètes qui reparaissent sur la base ; c’est bien à cette espèce, et non à une variété de la précédente, qu'il faut rapporter la coquille de Pau, pour laquelle M. von Kænen a cru devoir proposer le nom Rouaulti, qui doit, par conséquent, disparaitre. ° 4, — C. macrospira, 00 sp. PI. VI, fig. 7. E.S. C. testa angusta, polygyrata, anfractibus planis, gradatis, sutura scalata discretis, primis obsolele costatis ac liratis, dein lævigatis ; ultimo breviter ad basim attenuato ; canali lævigato ; columella paululum intorta; apertura brevi. Grande coquille étroite, à spire allongée, composée d’un grand nombre de tours plans, étagés par une suture que borde une étroite rampe horizontale surmontée d’une légère dépression à la partie infé- rieure de chaque tour; les premiers sont costulés et ornés de filets spiraux; mais, dès le cinquième tour avant le dernier, on en voit à peine la trace et la surface devient lisse. Dernier tour peu élevé, brusquement atténué à la base, qui est subconcave et lisse comme le dos du canal; celui-ci est un peu infléchi; ouverture courte et arrondie, avec une très petite gouttière postérieure; columelle faible- ment arquée, infléchie. Dim. Longueur probable, 130 mill.; diamètre, 37 mill. 174 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Bien que je n’aie que deux individus mutilés, je n'hésite pas à séparer cette forme des précédentes, dont elle se distingue par la longueur de sa spire, qui égalait presque celle de l'ouverture et du canal; ses tours lisses la rapprochent du C. longævus, Sol., mais sa rampe n’est pas carénée ; on ne peut la confondre avec le C. deformis, dont l'ornementation persiste davantage, ni avec le C. maximus, qui a la base cerclée de filets. Loc. Le Ruel (pl. VI, fig. 7), coll. de Boury. En Angleterre, Barton. 5. — Clavilithes conjunctus [Desh.] (IT, p. 255). E. M.-E.S. R. D. — Dans son premier ouvrage (p. 527, pl. LXX, fig. 16-17), Deshayes pense que cette espèce n’est qu’une variété du C. deformis ; elle s'en écarte cependant, d’une manière constante, par la forme conique et subulée de sa spire, qui ne porte pas de rampe suturale, mais seulement un-bourrelet peu saïllant; les côtes disparaissent sur les derniers tours, qui ne portent que des filets obsolètes; base plus excavée que ne l'indique la figure, ce qui accentue encore la conicité de la spire; columelle à peine arquée, presque droite, lisse. 6. — C. tuberculosus [Desh.] (II, p. 257). | E.M. R. D. — Munie d’une spire courte, en massue comme la précédente, celle-ci s'en distingue par ses côtes tuberculeuses formant de gros nodules arrondis persistant jusqu’au dernier tour, où ils ne sont pas toujours aussi effacés que l'indique la figure du premier ouvrage (p. 522, pl. LXXV, fig. 14-15); les filets spiraux deviennent seulement un peu plus obsolètes sur la base et sur le dos du canal ; celui-ci est droit et la columelle est lisse. 7. — C. Noæ [Chemn.] (IE, p. 257). E. M.-E.S. R. D. — Cette grande coquille n’a pas toujours le dernier tour lisse comme le type figuré (p. 528, pl. LXXV, fig. 8-9, 12-13); la var. brevicula (pl. LXXIT, fig. 3-4), et la forme rapportée à tort au C. rugosus (pl. LXXV, fig. 10-11), portent des côtes persistant jusqu'à la base du canal, et de gros filets spiraux ondulés par ces côtes ; mais on les distingue par la petitesse de l'embryon, qui forme un bouton pointu. AJ. LOC. Auvers, coll. Cossmann ; Acy, coll. Bezançon. 8. — C. dameriacensis [Desh.] (I, p. 256, pl. LXXXV, fig. 23-24). E. M. R. D. — Ce n'est probablement qu’une variété de la précédente ; cependant, à la même taille, quand le C, Ncæ à déjà le dernier tour cylindrique, celui du C: dameria- censis est et reste arrondi, muni d’une dépression au-dessus du bourrelet sutural, au lieu d’une rampe; elle s'écarte des C. deformis et conjunctus par ses filets spiraux persistant sur le dernier tour et surtout sur la base, ainsi que sur le dos du canal, qui est bien plus court par rapport à la spire. 9. — C. rugosus [Lamk.] (II, p.254). E. M. R. D. — Très voisine de quelques variétés non adultes du C. No et en particulier de la var. brevieula ; on l'en distingue par son gros embryon cylindrique, probosci- diforme ; ses côtes persistent, à tout âge, sur le dernier tour, elles sont plus obliques, croisées par des filets plus saillants, squamuleux à l'intersection des plis d’accrois- sement: la spire est presque aussi longue que l'ouverture et le canal; celui-ci est ; l 8 ; étroit, droit, sans inflexion. Renvoi (p. 519, pl. LXXV, fig. 4-7). pa dpass Le AE EE EDP NTeR . | MÉMOIRES 173 10. — Clavilithes angulatus [Lamk.] (II, p. 258). E. M.-E.Ss. R. D. — $e distingue par les deux carènes qui forment un angle antérieur sur les premiers tours, et qui persistent souvent jusqu’au dernier; columelle obtusément plissée, formant une transition aux espèces suivantes. Renvoi (p. 520, pl. LXXIV, fig. 4-5, 11-12). Ag. LOC. Acy, coll. Bezançon. 11. — C.lævigatus [Gmelin] (II, p. 255). E. M R. D.— Caractérisée par la brièveté de sa spire, cette espèce, que Lamarck dési- gnait sous le nom biplicatus (p. 531, pl. LXX, fig. 14-15), porte, en effet, deux plis bien marqués au milieu de la columelle; l'ouverture munie du canal occupe les cinq septièmes de la longueur ; la surface est souvent dénuée de filets spiraux, mais elle porte de petites côtes obsolètes et arrondies qui disparaissent sur la base ; l'embryon se compose d’un petit bouton lisse d’un tour et demi, puis d’un tour très étroit, orné de petits plis axiaux. 12. — C. uniplicatus [Lamk.] (Il, p. 258). E. M. R. D. — Cette espèce a la spire beaucoup plus allongée que la précédente ; l'ouverture avec le canal ne mesure que les quatre septièmes de la longueur ; les côtes sont plus saïllantes et plus noduleuses, mais la columelle porte aussi deux plis; le canal est plus court et plus tordu; le labre est un peu sinueux en arrière; l'embryon ne se compose que de deux tours lisses. Renvoi au premier ouvrage (p.536, pl. XCIVPis, fig. 1-2). 13. — CG. costarius [Desh.] (IT, p. 263). E. I. Fasciolaria Levesquei, d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 317, n° 363. Fusus costarius, Chelot, 1885, Bull. Soc. geol. de France, t. XIIF, p. 202. R. D. — Voisine de la précédente, s'en distingue par sa forme plus étroite, plus subulée, par son canal plus court, par ses côtes plus saillantes, par son embryon plus obtus. Renvoi au premier ouvrage (p. 532, pl. LXXIIT, fig. 8-9). M. Chelot a réuni, avec raison, à cette espèce le Fosciolaria Levesquei, que d'Orbigny n'a séparé du Fusus uniplicatus que par des caractères distinctifs, qui sont précisément ceux du C. costarius. 199° genre. LATIROFUSUS, nov. gen. L. testa perangusta, apice globuloso, anfractibus liratis et subcostatis ; canali recto, semiclauso ; columella biplicata. Coquille très étroite, à embryon lisse et globuleux, ornée de cor- delettes spirales et de côtes plus ou moins visibles; ouverture petite et arrondie; canal droit, presque fermé; bord columellaire souvent détaché, avec deux plis obliques. Type : Fusus funiculosus, Lamk. R. D. — Ce genre s'écarte du précédent par l’ornementation, et des véritables _ Fusus par les plis de la columelle et par l'embryon ; il y a lieu d'y classer le Fusus lancea, espèce vivante que Tryon confond avec les Latirus, quoiqu'elle ait le canal tout à fait rectiligne. 176 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1. — Latirofusus funiculosus [Lamk.] (II, p. 259). E. L.-E. M. R. D. — Caractérisée par ses gros cordons, ondulés par des côtes épaisses et arron- dies, treillissés par des plis d’accroissement fins et serrés ; l'ouverture, avec le canal, n'occupe guère plus de la moitié de la longueur ; la variété des sables de Cuise est caractérisée par sa forme plus étroite, par ses costules plus persistantes ; la variété de Grignon, de Parnes, se reconnait à la grosseur des cordons presque carénés, avec des filets intermédiaires moins saillants. Renvoi (p. 516, pl. LXXII, fig. 5-6). Il me parait douteux que les individus de l'oligocène d'Allemagne que M von Kæœnen (1889, oc. cit., p. 169) rapporte à cette espèce, y soient identiques. 2. — L. Lamberti [Desh.] (I, p. 259, pl. LXXXV, fig. 20-22). E. I.-E. M. Fusus decussatus, Desh., 1835, p. 517, pl. LXXI, fig. 8-10 (70 Lea). —— — Desh., 1865, INT, p. 259. — Lamberti, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 51. R. D. — Le nom decussatus ne pouvant être maintenu, et l'identité du Fusus Lamberti, de Saint-Gobain, avec le type du calcaire grossier étant évidente, 1l y a lieu d'adopter la rectification proposée par Bayan. Cette coquille se distingue de la pré- cédente, non seulement par le treillis plus fin de cordonnets et de stries d’accrois- sement, par la disparition rapide des côtes, mais encore par son canal plus allongé : l'ouverture, avec le canal, occupe les trois cinquièmes de la longueur ; la forme des sables de Saint-Gobain est un peu plus étroite que celle du calcaire grossier, mais cette différence ne me paraît pas suffisante pour en faire une espèce distincte. 200° genre. BUGCINOFUSCUS, Conrad, 1868. Coquille un peu ventrue, à spire allongée, sillonnée ct costulée, à sommet pointu ; canal un peu courbé; columelle à peine excavée, lisse ; labre mince, plissé, sinueux. Type : B. parilis, Conrad. R. D. — Ce genre, créé pour un fossile et auquel on rapporte aussi le Fusus ber- niciensis, espèce vivante, se distingue des Fusus par son canal courbé et plus court; il a l’aspect des Fasciolaria, sans en avoir les plis columellaires. 1. — B. Bezançoni, #00. sp. PI-VEfig#10: E. S. B. testa elongata, spira conica, anfractibus 7 convexis, antice subangulosis, pos- tice excavatis, sutura submarginata discretis, liratis, costulis ad anqulum subno- dosis, antice ornatis; ultimo ventricoso, costulis ad basim evanescentibus ; canali parum intorto, haud valde clongato; apertura piriformi; columella lœævi; labro paululum excuvato, intus plicato. Coquille allongée, à spire conique, pointue au sommet, composée de sept tours convexes et subanguleux en avant, excavés en arrière, séparés par une suture superficielle qu'accompagne un petit bourrelet; filets réguliers, alternés, dont l’un plus saillant marque l'angle obso- lète de la partie antérieure des tours; costules peu saillantes, larges et aplaties, formant sur l'angle une petite nodosité rendue tranchante À MÉMOIRES Lit par le filet, disparaissant sur la rampe postérieure; dernier tour grand, ventru, subcaréné au milieu, à base déclive, régulièrement atténuée, dénuée de côtes et munie de filets jusque sur le dos du canal; celui-ci est modérément allongé, faiblement tordu; ouverture piri- forme, columelle à peine excavée en arrière, dénuée de plis, à bord mince et appliqué sur le canal; labre sinueux en arrière, muni, à l'intérieur, de plis serrés et nombreux. Dim. Longueur probable, 40 mill.; diamètre, 16 mil]. R. D.— Cette coquille a le canal moins infléchi et plus long que le type du genre; mais elle s'écarte des véritables Fusus par son canal courhbé et par son bord colu- mellaire non détaché. Loc. Le Fayel (pl. VI, fig. 10), coll. Bezançon; Auvers, coll. Bernay. 201° genre. FUSUS, Klein, 1793. Coquille imperforée, étroite et allongée, à spire acuminée, poly- gyrée; ouverture ovale; labre mince, arqué, sillonné, columelle lisse, à bord détaché; canal étroit, très long, droit, non fermé. Type : F. colus, Linné. R. D. — On les distingue des Clavilithes par leur forme étroite, par leur embryon et par leur ornementation. 1. — F. porrectus [Sol.], ron.mut. E. M. Mure porrectus, Sol., in Brand., 1766, Foss. hant., p. 21, pl. I, fig. 35. Fusus aciculatus, Lamk., 1804, Ann. Mus., Il, p. 518; VI, pl. XLVE, fig. 6. — acuminatus et asper, Sow., 1821, Min. Conchyl., pl. CCLKXIV, fig. 1-7. — aciculatus, Desh., 1835, IL, p. 514, pl. LXXI, fig. 7-8. — _ porrectus, Dixon, 1850, Geol. of Sussex, p. 104. — aciculatus, Desh., 1865, II, p. 252. — propeaciculatus, de Greg., 1881, Loc. cit, p. 87, pl. VII, fig. 34. R. D. — Brander a donné deux figures du Murex porrectus : la première repré- sente notre Æ. aciculatus, comme l’a d’ailleurs admis Deshayes; c’est cette première forme qui porte le nom asper dans Sowerby; il n'y a donc pas d'hésitation sur le nom rectifié que doit porter notre espèce. Elle se distingue par ses six filets écartés et saillants, rendus rugueux par des côtes courbes et nombreuses, persistant jusqu'à la circonférence de la base. L'autre coquille de Barton, que Solander considère comme une simple variété, est plus étroite et a un plus grand nombre de filets spi- raux plus fins, plus serrés, non croisés par des côtes; je n’en ai qu'un individu et ne puis affirmer qu’elle ne se relie pas au type par des intermédiaires. Il y a lieu de réunir à cette espèce le fragment que M. de Gregorio dénomme propeaciculatus. 2. — F. unicarinatus, Desh. (II, p. 252). E. I. R. D. — Presque aussi allongée que la précédente, elle s’en distingue par ses tours anguleux; un filet médian est plus saillant que les autres et dentelé par les TOME XXIV, 148S9 < 178 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE côtes axiales; au-dessus de cet angle, il y a deux autres filets écartés, tandis que les quatre postérieurs sont plus serrés. Renvoi (p. 515, pl. LXXII, fig. 11-12). 3. — Fusus dissimilis, Desh. (II, p. 253, pl. LXXXIV, fig. 14-15}. E.Ss. R. D.— Très voisine de la précédente, elle est moins allongée et sa spire est plus courte, plus trapue; les tours sont moins anguleux, arrondis comme ceux du F. por- rectus, mais ce dernier est d’un tiers plus allongé. Le F. dissimilis porte trois filets de chaque côté de celui du milieu ; mais ceux du bas sont plus serrés. Ag. LOC. Chamigny, coll. de Laubrière; le Fayel, coll. Chevallier. 4. — F. serratus, Desh., IT, p. 253. E. M. R. D. — Caractérisée par sa carène saiïllante et dentelée, par sa spire conique, plus courte que celle du F. porrectus, plus anguleuse que celle du F. dissimilis ; 11 y a trois filets fins au-dessous de la carène et un seul au-dessus, le second disparaissant dans la suture; les côtes ne se montrent que sur l’angle médian. Renvoi {p. 313, pl. LXXHII, fig. 12-13). 5. — F. gothicus [Desh.] (III, p. 254). E. M. R. D. — C'est la plus courte et la plus ventrue de tout le groupe; la figure du premier ouvrage {p. 518, pl. LXXIV, fig. 9-10) lui attribue un canal tordu, tandis qu'il est presque droit, à peine infléchi en avant ; sur la rampe déclive inférieure, il y a six filets décroissant de la suture à l'angle médian; au-dessus de cet angle, il y a un cordon et un filet plus fin intercalé; la base et le dos du canal sont ornés de gros cordons alternés ; les côtes sont presque droites. LI[° famille. — MITRIDÆ. 2092° genre. MITRA, Lamarck, 1799. Coquille épaisse, solide, lisse, sillonnée ou costulée; ouverture étroite, échancrée en avant; columelle obliquement plissée; labre simple, souvent épaissi, non plissé à l’intérieur. k L° section : MrrrA, sensu stricto. Coquille lisse ou faiblement costulée; labre simple, quelquefois dentelé au contour; columelle non tordue. Type : M. episcopalis, L. 1. — M. elongata, Lamk. (II, p. 568). E. M..-E.Ss. M. cryptoconopsis, de Greg., 1881, Fauna S. Giov. Hil., p. 85, pl. VI, fig. 45. R. D. — Cette belle coquille lisse se reconnaît à sa forme un peu ventrue, à ses tours étroits, à peine déclives, souvent striés vers la suture postérieure, surtout à son ouverture toujours supérieure à la hauteur de la spire ; canal accompagné d'un bourrelet obsolète et de stries obliques très fines, disparaissant sur la base ; quatre MÉMOIRES 179 plis décroissants et un cinquième renflement antérieur. Renvoi au premier ouvrage (p. 665, pl. LXXXIX, fig. 7-8). Ag. LOC. Auvers, coll. Cossmann; Valmondois, coll. Bernay. 2. — Mitra Deluci, Defr. (III, p. 567). E. M.-E.S. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus étroite, plus allongée, par ses tours plus élevés, séparés par des sutures plus obliques, par son ouverture toujours plus petite que la spire, par le gros bourrelet qui accompagne le canal et qu s'infléchit plus obliquement du côté antérieur ; dans son premier ouvrage (p. 665, pl. XCIX, fig. 9-10), Deshayes indique l'existence d’une fente ombilicale, mais _ celle-ci est toujours recouverte; le dernier tour est cylindrique; la rampe déclive inférieure est mieux marquée et mieux striée que dans l’espèce précédente; quant aux côtes axiales, elles sont souvent effacées, et, quand elles existent, elles n’appa- raissent que sur les derniers tours. Ag. LOC. Berville, usée, coll. Bernay. 3. — M. plicatella, Lamk. (II, p. 568). E. M. R. D. — Beaucoup moins grande que les deux précédentes, s’en distingue par ses tours un peu en gradins, munis d'une rampe étroite et plissée qui surmonte la suture ; quatre plis columellaires ; canal à peine échancré, accompagné d'un bourre- let gibbeux qui porte d'assez gros filets obliques. Dans son premier ouvrage (p.667, pl. LXXX VIII, fig. 7-8), Deshayes signale une variété plus étroite, dont la longueur dépasse trois fois le diamètre et dont les tours sont plus élevés : elle se rattache au type par ses quatre plis, le cinquième ne se montrant en avant que quand il manque près d'un demi-tour. 4. — M. mixta, Lamk. (II, p. 569, pl. CIIL, fig. 1-3). E. M.-E.Ss. M. mixta, de Greg., 1881, Fauna S. Giov. Hilar., p. 82, pl. VI, fig. 20-21. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus ventrue, par ses tours plus étroits, dénués de la rampe suturale du 37. plicatella ; en outre, la columelle porte cinq plis, l’antérieur visible même sur les individus non mutilés; le M. mutica a moins de tours, est plus conique, plus subulé, a l'échancrure plus profonde, Ag. LOC. Acy.; le Guépelle, coll. Baudon; le Fayel, coll. Chevallier. 5. — M. crebricosta, Lamk. (III, p. 568). E. M. M. crebricosta, de Greg., 1881, Fauna S. Giov. Hil., p. 83, pl. VI, fig. 16-17. R. D. — D'une forme voisine de celle de la précédente, cette espèce s’en distingue non seulement par ses plis serrés, persistant au dernier tour, mais par ses sutures surmontées d'un étroit bourrelet crénelé par les côtes ; les tours sont à peine convexes et portent une légère dépression au-dessus de ce bourrelet; quatre plis columel- laires, le cinquième confondu avec la torsion antérieure, Renvoi au premier ouvrage (p. 666, pl. LXXXIX, fig. 21-22). Ag. LOC. Dans le Cotentin, Hauteville. Dans le Vicentin (fide de Gregorio). 6. — M. auversiensis, 206. sp. PEINE AE TS E.S. M. testa elongata, anfractibus 9 parum conveæxis, sutura impressa ac submargt- nata discretis, costulis fere rectis et funiculis interdum punctatis, decussatis ; 180 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ultimo spira paulo longiore, antice attenuato ; apertura angusta, canali truncato ; labro tenui, simplici ; columella quinqueplicata. Coquille étroite, allongée, composée d'environ neuf tours peu convexes, que sépare une suture enfoncée, presque marginée par une saillie supérieure, ornée de côtes à peu près droites que traversent des sillons réguliers, ponctués dans l'intervalle des côtes; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, atténué en avant; ouverture étroite, à canal tronqué, sans échancrure; labre mince, non plissé, un peu sinueux; columelle droite, munie de cinq plis, l'antérieur peu saillant, confondu avec la torsion. Dim. Longueur, 11 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Se distingue par sa forme étroite et par son ornementation. Loc. Auvers, unique (pl. VIL, fig. 7), coll. Bernay. 7. — Mitra angystoma, Desh. (II, p. 569, pl. CI, fig. 26-27). E.S. R. D. — Voisine du M. mixtu, s'en distingue par sa forme plus ventrue, par son dernier tour atteignant presque deux fois la longueur de la spire; cinq plis minces et transverses: elle est, en général, très roulée. 9° section : MITREOLA, Swainson, 1840. Coquille ventrue, conique, généralement costulée, quelquefois striée spiralement; sommet papilleux; labre épais, réfléchi à l'exté- rieur, denté à l’intérieur; quatre plis presque égaux. Type : W. mono- donta, Lamk. R. D. — Les Strigatella, souvent confondues avec les Mitreola, n’ont pas de dent à l'intérieur de la paroi du labre. 8. — M. parisiensis, Desh. (IL, p. 570, pl. CII, fig. 4-5, pl. CIV, fig. 7-8). 2 E. M.-E.S. R. D. — Quelles que soient les variations de cette espèce, elle n'a jamais une forme aussi courte que l'indique la figure (p. 677, pl. LXXXIX, fig. 16-17}; les tours, ornés de filets obsolètes, sont rendus subanguleux par de grosses nodosités pliciformes, plus ou moins écartées; bord columellaire calleux, presque détaché, muni de quatre gros plis transverses, presque égaux ; labre droit, muni, à l'intérieur, d'une dent obsolète, à peine réfléchi au dehors. Ag. LOC. Berville, très usée, coll. Bernay. 9. — M. Lajoyei, Desh. (II, p. 571). E.S. R. D. — Caractérisée par ses côtes crénelées à l'intersection de filets spiraux et par la dépression excavée qui surmonte la suture; une dent très saillante existe à la partie inférieure de la côte qui borde le labre; en face de cette dent est un ph pariétal mince, très écarté, placé en arrière des quatre plis columellaires. Renvoi (p. 678, pl. LXXXIX, fig. 5-6). 10. — M. labiata, Chemn. (II, p. 571). E. M. M. Sellei, de Raine., 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., t. XII, p. 472, pl. XV, fig. 8. MÉMOIRES 181 R. D. — Munie de plis noduleux bien plus saillants que ceux du M. parisiensis, elle s’en distingue par sa surface simplement marquée de plis d'accroissement, par sa taille plus petite, par son labre plus épais, muni d’une dent située presque dans l'angle inférieur de l'ouverture. Renvoi (p. 675, pl. LXXXVIIT, fig. 11-12). Le M. Sellei, de Rainc., me parait identique à cette espèce et ne peut être maintenu. 11. — Mitra obliquata, Desh. (III, p. 572). E. M. R. D. — Voisine de la précédente, s'en distingue par ses tours moins anguleux, moins étagés, par ses côtes obliques, armées de nodosités moins saïllantes, mais plus écartées que celles des espèces suivantes. La figure (p. 677, pl. LXXXIX, fig. 3-4 et XC, fig. 5-6) indique les stries spirales qui existent sur la rampe postérieure. 12. — M. crassidens, Desh. (II, p. 571). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente, non seulement par ses côtes plus droites, mais par ses tours plus subulés, dénués de rampe à la suture et de filets spiraux ; la dent est beaucoup moins épaisse que celle du M. obliquata. Renvoi au premier ouvrage (p. 676, pl. XC, fig. 3-4, 7-8). 13. — M. subcostulata, d'Orb. (III, p. 571). E. M. R. D. — Plus étroite et plus subulée que le 47. obliquata, elle a, comme elle, des cotes obliques et pincées, beaucoup moins écartées ; les figures du premier ouvrage (p. 673, pl. XC, fig. 1-2) représentent d’ailleurs deux individus bien distincts, non seulement par leurs proportions, mais par le nombre des cotes ; à Précy, on trouve une autre variété plus ventrue et entièrement striée ; malgré ces modifications, ilest difficile de réunir cette espèce à l’une des précédentes sans réunir aussi celles-ci. 14. — M. subplicata, Desh. (IT, p. 572). E. M.-E.S. R: D. — Plus épaisse et plus subulée que le M. obliquata, elle s'en distingue, en outre, par ses côtes noduleuses, presque effacées, par son ouverture plus rétrécie en arrière, par sa spire plus courte. Renvoi (p. 675, pl. LXXXIX, fig. 1-2). 15. — M. labratula, Lamk. (III, p. 572). E. M.-E.S. R. D. — Caractérisée par ses tours un peu convexes, non costulés, simplement striés ; un gros bourrelet subanguleux remonte obliquement sur le dos du canal et aboutit à une profonde échancrure, le labre est épais, vernissé, un peu réfléchi, à peine tuberculeux à l’intérieur. Les individus des sables moyens sont plus subulés et ont l'ombilic souvent plus ouvert. Renvoi (p. 672, pl. LXXXVIIT, fig. 9-10, 18-19). 16. — M. labrosa, Desh. (IT, p. 573). E. M. R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, elle n'a pas de stries spirales et son labre n’est pas réfléchi, mais variqueux à l'extérieur ; les plis columellaires sont moins épais. Renvoi (p. 673, pl. LXXX VII, fig. 20-21). 17. — M. mutica, Lamk. (IT, p. 573). E. M. R. D. — Beaucoup moins épaisse que les précédentes, complètement lisse, ovoïde et subulée, quoique ses tours soient un peu convexes, elle a le labre à peine épaissi, non réfléchi et dénué de dent interne. Renvoi (p. 674, pl. LXXXVII, fig. 22-23, 27-30). L] Ag. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 182 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 18. — Mitra monodonta, Lamk. (II, p. 574). E. M. R. D. — Plus étroite et plus conique que la précédente, elle s'en distingue par ses stries spirales, par ses plis d’accroissement presque effacés, par l’angle obsolète qui forme un bombement antérieur sur chaque tour; une dent isolée et saillante est située en arrière du labre, qui est plus épais que celui du M. mutica. Renvoi (p.671, pl. LXXX VIII, fig. 24-26). 19. — M. olivula, Baudon (IL, p. 574, pl. CII, fig. 20-30). E. M. R. D. — Plus étroite et plus subulée que la précédente, elle a des stries mieux marquées et ne porte pas le même angle obsolète ; ces différences sont très légères. Ag. Loc. Parnes, coll. Bernay. 20. — M. Bernayi, 00. sp. PI, VIH, fig.2. E. M. M. testa ventricosa, conica, apice globuloso, lævigato, anfractibus 7 fere planis, sutura profunda discretis ac postice paululum depressis; plicis incrementi obliquis, ad ultimum anfractum fere evanescentibus, ac funiculis spiralibus obsoletis : ultimo rotundato, antice attenuato ; apertura ovali, canali vix intorto; columella quadri- plicata. Coquille conique, ventrue, composée de deux tours embryonnaires papilleux et lisses, et de cinq tours presque plans, un peu déprimés au-dessous du milieu de leur hauteur, séparés par une profonde sulure que surmonte un léger renflement de la partie inférieure de chaque tour; plis d’accroissement obliques et serrés, disparaissant presque sur le dernier tour, crénelés sur les premiers par cinq ou six cordonnets spiraux, très obsolètes, groupés un peu en avant de la dépression de chaque tour. Dernier tour grand, arrondi, égal aux trois cinquièmes de la longueur; base convexe, obscurément ornée de cordons concentriques, atténuée en avant ; canal contourné par un gros bourrelet convexe et subombiliqué; ouverture ovale, columelle munie de quatre plis saillants, minces et obliques; labre peu épais. Dim. Longueur, 18 mill.; diamètre, 8 mill. R. D. — Cette espèce ambiguë a des rapports avec le M. labratula, dont la rap- prochent sa columelle et son crnementation; mais le labre est et doit rester mince à tout âge, et le bourrelet du canal est mieux isolé que dans aucune des espèces précédentes; on ne peut donc, quoiqu’elle ne soit pas adulte, la considérer comme le jeune âge d'une de celles-ci. Loc. Vaudancourt, unique (pl. VII, fig. 2), coll. Bernay. 3° section : Coxourrra, Conrad, 1865. Coquille biconique, lisse, costulée ou treillissée, à sommet papil- leux; labre mince, vertical, sillonné: columelle avec quatre ou cinq plis. Type : M. fusoides, Conr. * MÉMOIRES 183 21. — Mitra inaspecta, Desh. (II, p. 574, pl. CII, fig. 14-16). E.S. R. D. — Se distingue par ses côtes souvent effacées sur le dernier tour, bifides en avant sur la base, et par ses quatre plis columellaires, l’antérieur peu visible. Ag. LOC. Valmondois. 22. — M. Vincenti, Cossm. PI. VI, fig. 5-6. E.Ss. (Journ. de Conchyl., 1881, p. 170, pl. VIL fig. 6.) Coquille ventrue, à sommet papilleux et lisse, composée de sept ou huit tours étroits, ornés de douze à quinze côtes axiales aplaties, crénelant la suture, qui est assez profonde, et de trois stries équi- distantes, dont l’une, plus profonde, borde la suture ; ouverture étroite, à bords parallèles, plus longue que la spire, largement échancrée en avant; labre un peu sinueux; columelle munie de quatre plis transverses et saillants, tordue en avant par un cinquième pli peu visible. Var. . Côtes très nombreuses, se transformant en plis d’accroisse- ment sur le dernier tour, où l’on compte dix-sept ou dix-huit stries spirales, y compris celles de la base, formant avec les côtes un treillis à mailles crénelées. Var. 5. Autant de côtes que dans le type; une seule strie profonde au-dessus de la suture (rarement deux); sur la base, huit stries ascen- dantes. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — $e distingue du M. fusellina par ses proportions plus ventrues et par la régularité de ses côtes axiales, par sa spire plus petite que le dernier tour; du M. inaspecta par ses stries spirales et par ses côtes plus nombreuses, non bifides en avant; du M. marginata par ses côtes axiales; du M. graniformis par sa forme moins globuleuse et par ses stries spirales; du M. parva, Sow., par ses côtes moins sinueuses et plus larges, par ses stries plus écartées. Loc. Marines (pl. VI, fig. 5-6), coll. Cossmann; le Ruel, le Vouast, Auvers. 23. — M. graniformis, Lamk. (I, p. 575). E. M. R. D. — Se distingue par sa forme ventrue et par ses petits plis axiaux très serrés, crénelant la saillie anguleuse de la partie inférieure du dernier tour et s’arrê- tant en decà d'une petite zone lisse, non limitée par une strie et formant un petit bourrelet au-dessus de la suture; la spire est presque moitié plus courte que l’ou- verture ; celle-c1 est étroite et munie de quatre plis assez obliques, en avant desquels la columelle forme une torsion peu visible. Renvoi (p. 670, pl. LXXXIX, fig. 11-13). Le M. parva (var. pumila), de Barton, que Deshayes compare à cette espèce, s’en distingue par ses stries spirales et par ses plis columellaires plus-transverses. 24. — M. marginata, Lamk (II, p. 575). E. M. R. D. — Non moins ventrue que la précédente, ayant la spire aussi courte, mais 184 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE atteignant une taille plus grande, elle s’en distingue, non seulement par ses tours lisses, mais surtout par le sillon spiral et ponctué qui surmonte toujours la suture et au-dessous duquel est un petit bourrelet, souvent obtusément crénelé: la colu- melle porte cinq plis distincts: quelques stries obliques et écartées sur le dos du canal. Renvoi (p. 669, pl. LXXXVII, fig. 13-14). 25. — Mitra fusellina, Lamk. (I, p. 575). E. M.-E.Ss. M. fusellina, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. I, fig. 17-19. R. D. — Plus étroite et plus élancée que les précédentes, elle est caractérisée par sa surface lisse, marquée d'une strie spirale au-dessus de la suture, et de quelques sillons peu obliques à la base et sur le dos du canal; ces stries envahissent quelqne- fois la base, et le dernier tour se couvre de plis d’accroissement assez saillants: mais, dans toutes ces variétés, l'ouverture est à peu près égale à la spire et le labre est peu sinueux, marqué, à l'intérieur, de plis assez serrés; enfin, la columelle porte cinq plis, les trois postérieurs transverses, les deux antérieurs plus obliques et plus rap- prochés. Renvoi (p.667, pl. LXXXIX, fig. 18-20). Le M. porrecta, Sow., de Barton, me paraît identique à notre fossile. AJ. LOC. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 26. — M. hordeola, Desh. (II, p. 576, pl. CI, fig. 17-19). E. I. R. D. — $e distingue de la précédente par l'absence d’un sillon sutural ct par une légère dépression déclive à la partie postérieure du dernier tour, le labre sinueux est sillonné de plis internes très serrés ; l'ouverture égale la spire. 27. — M. prisca, Desh. (IL, p. 577, pl. CHI, fig. 8-10). EI R. D. — Se distingue par la forme allongée et pointue de sa spire, tandis que le dernier tour est un peu plus ventru au milieu, par ses quatre plis columellaires ; les sillons suturaux indiqués par Deshayes sont rarement visibles; il a d’ailleurs dû con- fondre des fragments appartenant à deux espèces distinctes : la forme à laquelle il y à lieu de conserver le nom prisca est celle qui est voisine du M, fusellina et qui est un peu ventrue; l'autre appartient à un autre groupe. 4° section : Fusimirra, Conrad, 1865. Coquille étroite, fusiforme, à spire allongée, pointue, souvent costulée ou treillissée, atténuée à la base; columelle munie de trois ou quatre plis; labre un peu sinueux en arrière, plissé ou denticulé: canal un peu tordu, orné de sillons obliques sur la région dorsale. Type : M. cellulifera, Conrad. R. D. — J'ai complété la diagnose d'après un échantillon typique du Mississipi ; elle s'applique à tout un groupe-de coquilles de notre éocène, qui ont la base plus atténuée et le canal plus tordu que les Conomitra, mais qu'on ne peut placer, comme le propose M. Fischer, dans le genre Turricula, caractérisé par de nombreux plis columellaires. Ce groupe a ee d'analogie avec celui que M. Bellardi a institué, en 1877, sous le nom Uromitra. 28. — M. aizyensis, Desh. ([ll, p. 579, pl. CII, fig. 6-7). ET R. D. — Très voisine du M. cellulifera, elle Sen distingue cependant par ses MÉMOIRES 185 côtes un peu plus droites et par ses sutures bordées d’un bourrelet moins large; l'échancrure postérieure du labre est à peine sensible et se réduit à une simple inflexion anguleuse, vis-à-vis la strie suprasuturale; quatre plis columellaires obliques, dont deux forment le prolongement des bourrelets ascendants que porte le dos du canal. AJ. LOC. Sapicourt, coll. de Laubrière. 29. — Mitra extranea, Desh. (II, p. 580, pl. CILL, fig. 11-13). E. I. R. D. — £e distingue de la précédente par ses côtes plus épaisses, plus écartées, non treillissées, les tours ne portant en arrière que quelques sillons finement burinés dans le test: quatre plis columellaires, les trois postérieurs épais et taillés carré- ment, mélangés avec les cordons plus fins et plus serrés qui ornent le dos du canal et que sépare en deux séries un ruban plus large: labre pen sinueux et plissé. AJ. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière. 30. — M. Barbieri, Desh. (I, p 578, pl. CIT, fig. 20-22), EF. M.-E.Ss. R. D. — Plus ventrue et moins conique que les deux précédentes, munie de gros plis qui seffacent souvent sur les dermiers tours, ayant les sutures canaliculées et crénelées, mais dénuées de bourrelet, ornée vers la suture de quelques sillons finement burinés, elle a le labre assez sinueux en arrière, plissé à l’intérieur; le bord columellaire est mieux limité et ses quatre plis se confondent moins avec les cordons du canal. Ag. Loc. Le Fayel; Acy, coll. Cossmann. 31. — M. Gaudryi, de Rainc. PI. VIL, fig. 4. E. S. (Bull. Soc. geol. de Fr., 1884, p. 345, pl. XIL fig. 12.) Coquille médiocrement allongée, conique, composée de six ou sept tours plans, un peu en gradins, à sutures surmontées d’un bourrelet crénelé, ornés de côtes droites, lisses, plates et épaisses, marqués, en arrière, d’un profond sillon spiral qui coupe les côtes et isole le bourrelel; dernier tour égal à la spire, ayant la base limitée par un angle net, en avant duquel elle est excavée et ornée de quelques gros cordons qui découpent des granulations sur le prolongement des côtes et continuent sur le dos du canal; ouverture petite, étroite, à bords parallèles; labre droit, plissé à l'intérieur; quatre plis columellaires décroissants. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par son bourrelet, par ses tours en gradins, par la proportion de son dernier tour; elle est moins ventrue que la figure du M. volutiformis, Edw., qui a la même ornementation; cependant je possède, sous ce nom, un individu de Barton qui ressemble plus à notre M. Gaudryi quà la figure donnée par Edwards : il serait donc possible que ce füt bien la même espèce. Loc. Le Ruel (p. VI, fig. 4), coll. de Boury ; Cresnes, Marines, rare en bon état. 32. — M. Boutillieri, 00. sp. PI. VIL fig. 6. E. M. M. testa conica, paulo ventricosa, anfractibus 8 subconvexis, sutura profunda 186 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE discretis, primo costulis rectis et numerosis, dein striis spiralibus solummodo ornatis; ullimo Spiram superante, ovali, antice parum attenualo, et lævigato, inferne lirato; apertura angusta, labro tenui, intus plicato; columella plicis 4 vel à regulariter decrescentibus notata. Coquille conique, un peu ventrue, composée d'environ huit tours, presque plans en arrière, un peu convexes ou subimbriqués en avant, séparés par une suture profonde, presque canaliculée, crénelée sur les premiers, qui portent de petites côtes droites, nombreuses, peu saillantes s’effaçant graduellement jusque sur l’avant-dernier tour, qui ne porte plus que quelques plis irréguliers ; elles sont croisées par des stries très fines qui persistent seules sur les deux derniers tours ; le dernier est un peu plus grand que la spire, il est ovale et strié seulement dans la partie inférieure, placée au-dessous du bombement médian; en avant, la base est peu atténuée et entièrement lisse ; ouverture étroite, à bords parallèles ; labre mince, obscurément plissé très au fond; quatre plis columellaires très chliques, surmontés d’une torsion peu visible, décroissant régulièrement ; le premier dépasse le sillon limitant le bord columellaire et forme un large ruban qui divise en deux faisceaux les cordons dorsaux du canal peu contourné, bien échancré. Dim. Longueur, 11.5; diamètre, 4.5 mull. R. D. — Ne peut se confondre avec aucune des précédentes : sa forme conique, un peu ventrue, ses sutures canaliculées, son ornementation la distinguent du M. Barbieri, qui à, d'ailleurs, le dernier tour plus court. Loc. Vaudancourt, unique (pl. VIL, fig. 6), coll. Boutillier. 33.— Mitra Bouryi, 206. sp. PI. VIL, fig. 3. E. S. M. testa ventricosa, apice acuto, anfractibus 10 fere planis, sutura subscalata ct marginata discretis et sulcis à interdum ornatis ; ultimo spiram mullo superante, amplo, basi attenuata et subexcavata ; apertura rhumboidea ; columella triplicata ; labro tenui, recto, intus haud plicato; canali lato, haud emarginato, parum intorto, supra dorsum lirato. Coquille trapue, à sommet pointu, composée de dix tours presque plans, séparés par une suture étagée, munie d’une étroite rampe spirale, et surmontée d’un petit bourrelet qu'isole un sillon un peu plus profond que les autres; de petites côtes pliciformes, droites, nombreuses et peu saillantes, descendent d’une suture à l’autre et sont croisées par des sillons burinés surtout dans les intervalles, au nombre de cinq sur chaque tour ; le dernier est grand, bien supérieur à la spire, orné d’une manière plus obtuse, brusquement atténué à la base, qui est un peu excavée et limitée en avant par un angle adouci; fat MÉMOIRES 187 ouverture rhomboïdale; trois gros plis columellaires, peu obliques et très saillants, surtout celui du bas, s’arrêtant à la limite du bord columellaire ; labre mince, droit, paraissant dénué de plis internes ; canal large, à peine contourné, non échancré, orné, sur le dos, de sillons obliques et rapprochés. Dim. Longueur, 18 mill.; diamètre, 7 mull. R. D. — Se distingue par sa forme trapue et par ses petits plis persistant sur la base ; par ses silions, par ses trois gros plis, tandis que le M. Gaudryi en a quatre. Loc. Le Ruel (pl. VIT, fig. 3), coll. de Boury, coll. Bernay. 34. — Mitra tetraptycta, Cossm. PI. VII, fig. 5. ET. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 128, pl. V, fig. 8.) Coquille conique et ventrue, à sommet mamillé, composée de sept tours peu convexes, que séparent des sutures assez profondes, sur- montées d’un étroit bourrelet crénelé; plis axiaux minces, un peu obliques, surtout vers la dépression postérieure qui sépare le bour- relet sutural, croisés par de nombreuses stries finement gravées, persistant jusqu'au canal, sur le dos duquel ils s’infléchissent en arrière ; dernier tour presque égal aux deux tiers de la longueur, un peu ovale, brusquement atténué à la base, qui est excavée ; ouverture fusiforme; canal court, large, à peine tordu; les stries y sont un peu plus profondes et plus espacées que sur la base; quatre plis saillants et transverses ; labre courbé, non sillonné. Dim. Longueur, 10 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Plus courte que la précédente, elle s’en distingue par ses fines stries spirales, par ses quatre plis ; elle ne peut se confondre avec le M. aizyensis, dont les plis se prolongent en bourrelets sur le dos du canal, qui est plus étroit et dont le dernier tour est plus court; son ornementation n’a pas de rapports avec celle du M. extranea. La diagnose bien différente, que j'ai donnée en 1885, était prise sur un individu très usé de la même espèce. Loc. Hérouval, post-type (pl. VII, fig. 5), coll. de Boury. 35. — M. cancellina, Lamk. (IT, p. 576). E. M.-E.Ss. R. D. — On la reconnaît à sa surface lisse, à ses quatre plis columellaires, dont le postérieur est plus mince que les autres ; sutures linéaires, peu enfoncées ; ouver- ture plus courte que la spire; se distingue du M. fusellina par l’atténuation de sa base, par son canal faiblement tordu, qui la placent dans un autre groupe. La figure (p. 669, pl. LXXX VIIT, fig. 15-17) est très défectueuse. As. LOC. Valmondois, coll. de Boury ; le Guépelle, coll. Baudon ; le Fayel. 36. — M. terebellum, Lamk. (Ill, p. 578). E. M.-E.Ss. M. terebellum, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. I, fig 8-10. R. D. — Beaucoup plus allongée et plus pointue que la précédente, elle a l’ouver- 188 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ture à peine supérieure au tiers de la longueur, le labre assez sinueux près de la suture, qui est généralement surmontée d'une rampe déclive; enfin, les plis très obliques sont au nombre de cinq, les trois postérieurs seuls visibles, les deux anté- rieurs presque cachés dans la torsion columellaire et très rapprochés. La coquille de Cuise que d'Orbigny rapproche de cette espèce et qu'il nomme M. terebelloicles est le Ptychatractus angustus. Renvoi {p. 668, pl. LXXXIX, fig. 14-15). 87. — Mitra Wateleti, Briart et Cornet. PLANETE E:I: I: (Desc. foss. cale. gr. de Mons, 1870, I, p. 70, pl. V, fig. 9.) Coquille lisse, fusiforme, allongée, composée de sept tours un peu convexes, séparés par une suture linéaire, quelquefois accompagnée d’une faible rampe déclive; dernier tour presque égal aux trois cin- quièmes de la largeur, un peu atténué à la base, qui se rétrécit gra- duellement en pointe; quelques stries obliques s'enroulent sur le dos du canal presque droit, à peine échancré et assez étroit; ouverture allongée; labre tranchant, non plissé, faiblement sinueux ; columelle portant trois plis obliques et écartés, l'antérieur peu visible. Dim. Longueur, 12,5 mill ; diamètre, 4.5 mil]. R D. — Nos individus du bassin de Paris répondent bien à la description et à la figure donnée par Briart et Cornet ; ils ont seulement les tours un peu moins convexes ; le M. prisca est plus ventruet a un plus grand nombre de plis columellaires. Loc. Chenay, post-type (pl. VIE, fig. 11), coll. Plateau; coll. Cossmann, LIIL® famille. — VOLUTIDÆ. 203° genre. CRYPTOCHORDA, Môrch, 1858. Coquille fusiforme, vernissée, à canal largement et profondément échancré, strié obliquement. sur le dos, avec une crête oblique qui s'enroule et aboutit à léchancrure, du côté du labre; celui-ci est simple, muni d'un sinus postérieur; columelle tordue, non plissée, terminée en pointe en avant. Type : Buccinum stromboides, Herm. R. D. — Cette coquille a plus d’affinités avec les Volutidæ qu'avec les Bucci- nidæ, et se rapproche des Zidora par ses sutures recouvertes d'un dépôt émaillé. 1. — C. stromboides [Herman] (II, p. 495). E.L-E. ME. S. Buccirum stromboides, Br. et Corn., 1870, Loc. eit., I, p. 28, pl. LE, fig. 10. R. D. — Malgré la fossilisation, cette espèce conserve une coloration brune, sur laquelle se détache, en blanc, avec un contour plus ou moins régulier, le vernis de la région columellaire ; des plis d'accroissement rident la surface du dernier tour, les stries obliques du canal s'avancent jusque sur la base, La coquille de Mons que MÉMOIRES 189 Briart et Cornet rapportent à cette espèce est classée par eux dans le genre Harpop- sis, Mayer, synonyme de Cryptochorda. Renvoi (p. 647, pl. LXXX VI, fig. 8-10). AJ. LOS. Le Bois-Gouët (/îde Vasseur). Mons (ide Briart et Cornet). 204° genre. VOLUTA, Linné, 1758. Coquille oblongue, solide, épaisse, à sommet mamelonné; columelle plissée en avant; labre simple, souvent épaissi. 1"° section : Eorsernæa, Fischer, 1883. Tours épineux, embryon papilleux, lisse, terminé en pointe; sept plis columellaires, l’antérieur très saillant. Type : V. muricina, LX. 1. — V. muricina, Lamk (I, p. 597). -E. M. V. muricina, de Greg., 1881, Fauna S. Giov. Hilar., p. 75. R.D. — Caractérisée par ses côtes épineuses sur l'angle postérieur des tours : } O 3 comme le témoignent les nombreuses figures du premier ouvrage (p. 697, pl. XCI, fig. 18-19 typiques, pl. XCIIE, fig. 3-4, pl. XCIV, fig. 3-4), les proportions de cette espèce sont très variables : tantôt l'ouverture égale la spire, tantôt elle est plus longue. 2. — V. Frederici, Bayan, nom. mul. E. M. V. Edivardsi, Desh., TT, p. 598, pl. XCI, fig. 2-3 (non d’Arch.). V. Frederici, Bayan, 1870, Ët. sur coll. Éc. des Mines, FE pro. R. D. — Très voisine de la précédente, s’en distingue par ses côtes plus nom- breuses (14 à 20), qui sont pincées et nn peu arquées sur l'angle postérieur des tours, mais jamais épineuses; les plis columellaires paraissent moins marqués, à peine distingue-t-on ceux qui sont en arrière du pli principal antérieur; l'ouverture est toujours plus allongée que la spire ; sur le dos du canal existent des filets obsolètes et onduleux ; enfin, la rampe déclive suprasuturale est ornée de cordonnets spiraux peu visibles. 3. — V. Goldfussi, Desh. (II, p. 599, pl. CIT, fig. 3-4). E. S. R. D. — Ovale et ventrue, cette grosse espèce se distingue par ses côtes non épi- neuses, épaissies ou effacées sur le dernier tour, par son ouverture presque deux fois plus allongée que le reste de la spire, par le nombre considérable des plis colu- mellaires placés au-dessous du plus gros; l’onverture est largement ouverte et peu échancrée en avant. Ag. Loc. Le Fayel, coll. de Boury ; Auvers, coll. Bernay. 4. — V. Berthæ, de Rainc. PENI;, f5:8;: E.S. (Bull. Soc. géol. de Fr., 3 sér , t. I, p. 204, pl. VI, fig. 4.) Coquille allongée, à sommet papilleux, composée de. sept tours peu convexes, séparés par une suture simple, ornés de fines stries spirales et de neuf côtes à peine obliques, se succédant d'un tour à l'autre, pincées et épineuses vers la partie postérieure du dernier 190 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tour, persistant sur la base jusqu’à la naissance du canal; ouverture à peine supérieure à la spire, ovale, atténuée en avant; canal rejeté en arrière, profondément échancré, auquel aboutit une mince carène dorsale; bord columellaire concave, mince, assez large, muni d'un gros pli antérieur que surmonte une faible torsion, et de cinq plis étroits, décroissants, écartés, équidistants. Dim. Largeur, 51 mill.; diamètre, 20 mill. R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, moins ventrue, plus élancée, elle a le dernier tour plus court, les côtes moins nombreuses, beaucoup plus épi- neuses, les premiers tours ornés de stries spirales, le canal plus courbé, mieux échancré, les plis columellaires plus nombreux. Loc. Nanteuil, Acy (pl. VI, fig. 8), coll. Bezançon ; Mary (ide de Raïncourt). 5. — Voluta mixta [Chemn | {II p. 600). E:. M. R. D. — $e distingue du V. muricina par sa forme plus étroite, par ses tours moins étagés et par ses côtes plus serrées, moins épineuses; ces côtes sont plus : nombreuses que celles du V. Berthæ, et le canal, encore plus contourné, est accom- pagné d'un bourrelet dorsal muni de lamelles d'accroissement. Renvoi (p. 698, pl. XOI, fig. 14-15). 6. — V. torulosa, Desh. (II, p. 600). : E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, plus étroite et plus ovale, ornée de côtes pincées et sinueuses, totalement dépourvues d’épines; le bourrelet dorsal est, en outre, moins saillant. Renvoi au premier ouvrage (p. 699, pl. XCI, fig. 12-13). 7. — V. relicta, Bayan, 70m. mut. E. M. V. costaria, Desh., 1837, p. 698, pl. XCL fig. 16-17 (non Lamk.). V. micta, Nyst, 1843, Cog. et pol. foss., p. 591, pl. XLIIL, fig. 18 (on Chemn.). V. angusta, Edw , 1854, Eoc. moll., p. 169, pl. XXIIL, fig. 3 ‘non Desh.). V. neglecta, Desh., 1865, IT, p. 601 (707 Michelotti). V. relicta, Bayan, 1870, Ët. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 57. R. D. — Plus trapue, ayant la spire plus courte que la précédente, des côtes plus écartées, un peu plus anguleuses, épaissies en avant du dernier tour. D'après un individu de Selsey, que je possède, cest à cette espèce qu'il faut rapporter la coquille anglaise, toujours déformée, qu'Edwards à assimilée au V, angusta; il en est de même de l'espèce belge figurée par Nyst. *8. — V. zonata, Desh. (IT, p. 601, pl. CIT, fig. 7-8). 3 AS fé R. D. — Ce n’est probablement qu'une variété de l'espèce suivante, ayant le der- nier tour accidentellement plus gros et les côtes un peu plus noduleuses que dans le type; quant aux zones de coloration conservées sur l'échantillon figuré, rien ne prouve qu’elles n'existent pas sur les individus très frais du V. angusta. 9. — V. angusta, Desh. (IT, p. 602). E. I. R. D. — Caractérisée par la petitesse de son embryon papilleux, c'est la plus étroite des espèces de son groupe : l'ouverture est toujours inférieure à la moitié de la longueur ; de fines stries onduleuses sur la rampe. Renvoi (p.697, pl. XCIV, fig. 5-6). MÉMOIRES 191 2 section : AuRINIA, H. et À. Adams, 1853. Coquille ovale, lisse, à sommet mamelonné; trois plis columellaires égaux, au-dessous de la torsion antérieure; ouverture à peine canali- culée en avant. Type : V. dubia, Broderip. 10. — Voluta Baudoni, Desh. (I, p. 584, pl. OIL, fig. 13-14. E.I.I. R. D. — Quoique le sommet de la spire manque dans le type et dans l'individu que m'a communiqué M. de Boury, cette espèce paraît bien appartenir au même groupe que le V. Lamberti, du terrain tertiaire supérieur : les plis columellaires ont la même disposition, et l'ouverture est rétrécie en avant, sans échancrure ; les tours sont convexes et la coquille a une forme turbinée qui a trompé Deshayes, en lui faisant classer cette espèce près du V. cithara, qui est d’un tout autre groupe. 3° section : Leproscarxa, Fischer, 1883. Coquille petite, oblongue, fusiforme, à sommet mamelonné; tours striés, une grosse varice sur le dernier; trois plis columellaires minces, égaux, se détachant, en arrière de la torsion antérieure, sur une callosité bien limitée ; canal court, échancré; labre épaissi. Type : V. variculosa, Lamk. 11. — V. variculosa, Lamk. (II, p. 605). E. M. R. D. — La hauteur de l’ouverture, presque égale à deux fois celle de la spire, et l'épaississement du labre donnent à cette coquille l'apparence d’une Mitra; mais la carène dorsale aboutissant au bord gauche de l'échancrure, la disposition des plis décroissants, la ferme de l'embryon, la placent près des Voluta ; la varice opposée à l'ouverture manque quelquefois. Renvoi (p. 703, pl. XCIV, fig. 8-9). 4° section : Harpua, Swainson, 1840. \ Coquille ovale, conique; à sommet papilleux; quatre plis colu- mellaires et d’autres plus petits en arrière. Type : V. vexillum, Chemn. 12. — V.intusdentata, 10v. sp. PSV Ge ET: E.S. V. testa ovali, subulata, brevispirata, anfractibus 6 lœvigatis, sutura vix per- spicua discretis ; ultimo amplo, antice parum attenuato ; apertura ovali, breviter emarginata ; labro extus marginato, intus dentato; labio subsoluto, plicis transver- sis et decrescentibus 4 supra columellam, dein interne perobliquis, notato. Petite coquille ovale, à spire courte, à sommet probablement mamelonné, composée, outre l'embryon, qui manque, d'environ six tours étroits, subulés, lisses, séparés par une suture à peine visible ; dernier tour très grand, peu atténué en avant, faiblement déprimé en arrière; ouverture égale aux deux tiers de la longueur, ovale; échancrure courte et large; labre garni d’un bourrelet peu saillant et d’une dent interne au tiers inférieur ; bord columellaire assez large, 192 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE peu épais, formant une lame détachée, sur laquelle sont quatre plis transverses, décroissants, se transformant, sur l'axe, en plissements plus obliques, visibles sur les individus mutilés. Dim. Longueur, 8.5 mill.; diamètre, 4 mull. R. D. — Beaucoup plus courte que la précédente, plus subulée, non striée, elle s’en distingue par ses plis columellaires, d’abord transverses, puis obliques. Loc. Auvers (pl. VI, fig. 17), coll. Bernay ; le Ruel, coll. de Boury, Boutillier. 13. — Voluta mitreola, Lamk. (Ill, p. 605). E M. R. D.— La figure donnée dans le premier ouvrage (p.703, pl. XCIVPis, fig. 12-14) représente une coquille analogue au M. terebellum; mais M. Boutillier m'a com- muniqué un individu qui répond assez exactement à la diagnose ; il a la spire plus courte que ne l'indique la figure, l'ouverture rétrécie en avant, cinq plis columel- laires, le premier oblique, les quatre autres décroissants et transverses; le bouton embryonnaire obtus; quelques plis d'accroissement peu marqués sur les premiers tours; le reste de la surface est lisse; sur le dos du canal, quelques sillons obliques; échancrure antérieure très profonde, une petite carène antérieure comme dans le V. variculosa; enfin, le labre, épais et garni d’un bourrelet obsolète, porte, en avant, une callosité dentiforme qui rétrécit l'embouchure du canal. Ag. Loc. Réquiécourt (pl. VII, fig. 9), coll. Boutillier ; Parnes, coll. Cossmann. D9 Incertæ sedis. 14. — V. multistriata, Desh (II, p. 605). EL R. D. — Je doute que cette coquille appartienne au genre Voluta; d'après un fragment de Cuise (coll. de Boury), la columelle est tordue deux fois sur elle-même, et les plissements très obliques qui en résultent s’enroulent sur l'axe, ce qui n’a pas lieu dans le genre Lævibuccinum, dont elle se rapprocherait par sa forme et par son sommet ; ouverture étroite, à bords parallèles, peu atténuée en avant, peu échancrée, mais tronquée ; labre un peu sinueux, épaissi à l'intérieur, en arrière du contour ; surface ornée de sillons comme les Actæon. Renvoi (p. 705, pl. XOV, fig. 1-2). 205° genre. VOLUTILITHES, Swainson, 14840. Coquille fusiforme, à spire conique, à nucléus aigu; tours costellés ou treillissés; piis columellaires faibles, obliques, inégaux, le premier faisant une forte saillie. Type : V. abyssicola, Ad. et Reeve. 1. — V. scabriculus, Soland. (III, p. 592). E. S. R. D. — C'est l'espèce fossile qui se rapproche le plus du type vivant de ce genre, par ses carènes imbriquées, crénelées par des plis sinueux et réguliers ; les sutures canaliculées sont élégamment surmontées d’une couronne de petites épines formées par l'extrémité des plis axiaux ; cette couronne est isolée par un sillon plus large et plus profond que les autres ; deux plis columellaires principaux, peu obliques ; les autres sont dans le prolongement des carènes de la base; labre épaissi et plissé à l'intérieur. Renvoi au premier ouvrage (p. 693, pl. XCIIT, fig. 1-2). MÉMOIRES 193 2.— Volutilithes crenulifer, Bayan, rom. mut. E. M. Voluta crenulata, Lamk., 1802, Ann. Mus., I, p. 478 {non Chemn.). — — Desh., 1837, p. 693, pl. XCIIL, fig. 5-9. — — Desh., 1865, II, p. 592. — crenulifera, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 55. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue par la présence de deux sillons au-dessus de la suture, par ses lamelles spirales plus serrées, moins saillantes, moins crénelées ; labre lisse, un peu réfléchi, lacinié par les sillons sutu- raux ; deux plis obliques et écartés, puis trois autres plus serrés, moins saillants, moins obliques, non striés dans le prolongement des carènes. 3. — V.elevatus, Sow. (IT, p. 591). E. I.-E. M. V. Lofevrei, Wat., 1875, Ann. Soc. malac. Belg., X, p. 121, pl. VIIL, fig. 3. V. elevata, Briart et Corn., 1877, Desc. foss. de Mons, HI, p. 34, pl. XV, fig. 9. R. D. — Voisine des deux précédentes, elle s’en distingue par ses sutures non canaliculées, et par la régularité de la décroissance de ses couronnes de crénelures, sur le dernier tour; en outre, la columelle ne porte qu'un seul fort pli antérieur, puis un autre plus mince, également oblique; renvoi au premier ouvrage (p. 691, pl. XOIE, fig. 10-11); elle est beaucoup plus ventrue que le véritable V. ambigquus, qui a les tours déprimés et accompagnés d’une rampe déclive au-dessus de la suture. Il y a lieu d'y réunir le V. Lefevrei, qui n’en est que le jeune âge. Briart et Cornet la citent dans le calcaire grossier de Mons. Ag. LOC. Essômes, calcaire grossier, coll. de Laubrière. 4. — V.bicorona, Lamk. (III, p. 590). E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, elle a une forme plus ovale et se distingue du V.crenulatus par ses côtes écartées, ne produisant pas de crénelures sur les stries spirales; la columelle porte deux plis très inégaux, très obliques, à peine visibles au dehors; la double couronne de tubercules épineux qui surmonte la suture est régulière dans tous les individus. Renvoi (p. 692, pl. XC, fig. 16-17). 5. — V. ambiguus [Sol] PI. VI, fig. 4. E.S. Strombus ambiquus, Sol., in Br., 1766, F'oss. hant., p. 32, pl. V, fig, 69. Voluta ambigqua, Sow., 1823, Min. Conchyl., IV, p. 135, pl. CCCXCIX, fig. 1. — — Edw., 1854, Eoc. moll., p. 150, pl. XIX, fig. 4. Coquille ovale, oblongue, à spire conique, élevée, composée de six tours convexes, subanguleux au milieu, séparés par une suture mar- ginée ; sur la partie antérieure, de petites côtes obliques forment un tubercule sur l'angle; en arrière est une rampe déclive, lisse Jusqu'au bourrelet crénelé qui surmonte la suture; dernier tour très grand, atténué en avant, orné de quinze côtes un peu sinueuses, arrêtées à une couronne postérieure de tubercules peu saillants, croisées par des sillons imbriqués et régulièrement écartés; ouverture égale aux trois quarts de la longueur, étroite, un peu canaliculée en arrière; canal large, peu échancré; labre épaissi et plissé à l’intérieur; colu- TOME XXIV, 1889 13 194 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE melle munie de deux plis obliques et inégaux entre lesquels est un renflement pliciforme. Dim. Longueur, 45 mill.; diamètre, 18 mill.; individu du bassin de Paris. R. D. — Caractérisée par sa forme étroite et allongée, par sa spire subulée, par la rampe déclive qui surmonte la suture, par les plis internes du labre. Loc. Le Ruel (pl. VI, fig. 4), coll. Bernay, de Boury. En Angleterre, Barton. ‘6. — Volutilithes depauperatus, Sow. (II, p. 590). E.S. Voluta Fabri, Desh., 1886, Bull. Soc. géol. de Fr., XXII, p. 338, pl. VIL, fig 4-5. — depauperata, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, IL, pti) pl. XIV, fig. 6. R. D. — Malgré les variations de cette espèce, soit pour la Jongueur de la spire, soit pour l'ornementation du dernier tour, tantôt lisse, tantôt sillonné, elle se recon- nait à ses tours anguleux, étagés au-dessus de la suture par une rampe excavée et encadrée de deux couronnes inégales de tubercules; la couronne supérieure, qui porte les épines formées sur l’angle par des côtes écartées, est plus saillante ; elle est doublée, en dessous, par un filet obsolète, qui manque dans les individus à spire longue et à tours striés, qu’on trouve à Barton; ceux qui ont les côtes sinueuses ef la spire plus allongée ont été séparés, par Edwards, sous le nom scalaris, s'ils sont striés, Solanderi, s'ils sont lisses ; on passe graduellement, par ces variétés, de la forme typique à la coquille à côtes plus écartées que notre éocène renferme en abondance ; il ny a donc pas lieu d'en faire des espèces distinctes. La columelle porte, en avant, un fort pliet, en arrière, deux ou trois plus minces et très obliques. Renvoi (p. 684, pl. XCIT, fig. 5-6). Le V. Fabri, des couches du gypse, est une variété allongée et d’ailleurs déformée du V. depauperatus ; comme la columelle n'en est pas connue, il n’y a pas lieu de le séparer. Ag. Loc. En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann. 7. — V. trisulcatus, Desh. (TITI, p. 592). E. I. R. D. — C'est une forme exagérément ventrue du V. elevatus, avec trois cou- ronnes crénelées au-dessus de la suture; la décroissance des rangées spirales est moins régulière que dans l’autre espèce. Renvoi (p. 690, pl. XCIV, fig. 10-11). Ag. Loc. Cuise, coll. Boutillier. 8. — V. spinosus [Linn.] (III, p. 590). E. M. V. spinosa, Briart et Corn , 1869, Desc. foss. de Mons, I, p. 63, pl. V, fig. 1. R. D. — Espèce commune et peu variable, caractérisée par ses dix à douze côtes épineuses, par ses sillons obliques en avant de la base, par ses deux plis columel- laires très obliques, inégaux, à peine saillants par sa coloration formée de linéoles rougeñtres écartées. L'espèce est de Linné, qui la classait dans le genre Strombus. Briart et Cornet la citent dans le calcaire de Mons. Renvoi (p. 690, pl. XCII, fig. 7-8). 9. — V. athletus [Sol.] (IL p. 588). E. S. R. D.— Munie de moins de côtes que la précédente et d’une couronne d’épines bien plus saillantes, tubulées et courbes, cette coquille se distingue, en outre, par ses trois ou quatre plis décroissants ; elle acquiert d’ailleurs une taille bien plus grande MÉMOIRES ) 195 et reste confinée dans des gisements qui ont un grand nombre d'espèces communes avec la localité de Barton. Renvoi (p. 689, pl. XCIL, fig. 12-13). 10. — Volutilithes labrellus, Lamk. ([II,p. 597). ES: R. D. — Bien que cette coquille s'écarte des précédentes par la disposition de ses plis et par la carène anguleuse de son dernier tour, sa spire crénelée et son embryon pointu ne permettent pas de l'éloigner du V. scabriculus ; c'est seulement sur le dernier tour qu'une carène lisse remplace la couronne d’épines ; la columelle porte cinq plis souvent épais, décroissant régulièrement et bien distincts des plis du V. musicalis, près duquel la place Deshayes, Renvoi (p. 694, pl. XCI, fig. 1-6). 11. — V. depressus, Lamk. (III, p. 588). E. I. L.-E. L.-E. M. R,. D. — Quand la surface est fraiche, les sillons de la base s'étendent sur la partie antérieure de l'avant-dernier tour, dont le reste est lisse ; la spire est conique et subulée, avec une couronne de tubercules petits et pointus; le V. denudatus de Bognor ressemble beaucoup à notre espèce et porte aussi trois gros plis columel- laires, obliques et rapprochés, presque égaux. Renvoi (p.688, pl. XCIHI, fig. 14-15). Ag. Loc. Le Boisgeloup, Parnes, coll. de Boury et Baudon. 12. — V. strombiformis, Desh. (III, p. 588,. E.S. R. D. — Grande espèce lisse et toujours roulée, caractérisée par la brièveté de sa spire et par ses tubercules noduleux très écartés, un gros pli oblique antérieur et deux autres écartés, puis quelques rides obtuses. Renvoi (p. 687, pl. XCIL fig. 13-14). 13. — V. cithara, Lamk. (III, p. 584). E. M.-E.S. Voluta ventricosa, Defr. in Desh., 1835, p. 683, pl. XOIL, fig. 9-10. Eee == Desh., 1865, IT, p. 584. R. D. — Avec une série d'individus choisis, on peut établir le passage graduel du V. cithara, tel qu'il est figuré dans le premier ouvrage (p.681, pl. XC, fig. 11-12), au V. ventricosa, qui n’en diffère que par le renflement de la partie postérieure du dernier tour et par un nombre moindre de côtes ; encore y a-t-il, dans les sables moyens, des individus ventrus qui ont autant de côtes que le type; ces côtes, minces 1 et écartées, sont toujours munies d'une double couronne de tubercules subépineux ; toute la surface est lisse, sauf en avant, où s’enroulent, sur le dos du canal, des sillons obsolètes et écartés ; un gros pli oblique, et en arrière, quelques plissements, 14. — V. mutatus, Desh. (III, p. 585). E.S. Voluta mutata, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, II, p. 112, pl. XIV, fig. 4 et 7. R. D. — Les stries imbriquées qui ornent toute la surface du dernier tour donnent à cette espèce beaucoup d’analogie avec celle du groupe du V. ambiguus ; mais elle se ratache au V. cithara par une double couronne de crénelures sur des côtes minces et écartées ; les trois plis columellaires décroissants sont bien visibles ; la variété figurée par Bayan est un peu allongée. Renvoi (p. 682, pl. XCIL, fig. 1-2). 15. — V.lÿra, Lamk. (II, p. 586). E. M.-E.S. R. D. — Coquille mince et fragile, qu'on reconnait à sa forme étroite et à ses petites côtes minces, droite, ornées de deux ou trois crénelures à peine visibles sur le dernier tour, tandis que les premiers portent des sillons spiraux plus nombreux ; 196 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE un gros pli columellaire antérieur et trois rides pliciformes postérieures, peu mar- quées. Renvoi au premier ouvrage (p. 685, pl. XCIL fig. 3-4). AJ. LOC. Auvers, coll. Bernay et Cossmann. 16. — Volutilithes plicatellus, Desh. (IT, p. 586). E. I. R. D. — Ovale comme la précédente, marquée de côtes plus épaisses, ayant le dernier tour entièrement sillonné, elle ne peut être confondue avec le V. e/evatus, qui est mieux crénelé et moins élancé; ses plis columellaires régulièrement décrois- sants l'écartent du V. cithara, qui est plus ventru et dont les couronnes de cré- nelures sont mieux marquées. Renvoi (p. 700, pl. XCIV, fig. 19-20). 17. — V.lineolatus, Desh. (II, p. 586). E. M. R. D. — Intermédiaire entre le V. {yra et le V. bulbulus, elle se distingue du premier par sa forme plus ventrue et par l'absence de côtes axiales; du second par ses crénelures obsolètes, persistant à la place des côtes absentes; enfin, par les linéoles rougeâtres qui ornent généralement les individus frais. Renvoi (p. 686, pl. XCII, fig. 11-12). Ag. Loc. Bruxelles, coll. Cossmann. 18. — V. bulbulus, Lamk. (III, p. 587). E. M.-E.Ss. R. D. — Absolument lisse, sauf sur les premiers tours, qui ont les fines créne- lures du V. lyra, elle a une forme ventrue et arrondie, la columelle munie de deux gros plis inégaux et écartés, et cinq ou six rides pliciformes en arrière; la figure du premier ouvrage (p. 685, pl. XC, fig. 13-14) représente un individu peu trapu. Ag. Loc. Gland, dans les sables moyens, coll. de Laubrière. 19. — V. Barrandei, Desh. (IL, p. 587, pl. CIL, fig. 1-2). E. S. R. D. — Caractérisée par ses côtes larges, épaisses, dans les intervalles desquelles sont des sillons imbriqués, par l'angle postérieur de ses tours de spire et par la rampe carénée qui surmonte la suture ; deux plis columellaires et une double torsion à l'extrémité antérieure. Ag. LOC. Auvers, Valmondois, coll. Bernay. 206° genre. VOLUTOLYRIA, Crosse, 1877. Coquille épaisse, ovale, costulée ; embryon petit, lisse, régulière- ment conique; ouverture étroite, à bords parallèles ; quatre ou cinq gros plis transverses en avant, et quelquefois, en arrière, plusieurs plissements; labre simple, épaissi en dedans ; canal échancré. Type : V. musica, Lamk. 1. — V. musicalis [Lamk.] (II, p. 593). E. M.E.S. R. D. — Caractérisée par les tubercules pointus qui couronnent sa spire, par ses - côtes écartées et peu sinueuses, que traversent de gros cordons obsolètes, au nombre de huit sur la base et sur le dos du canal, par ses quatre plis à peu près égaux, l’antérieur plus oblique, par le bourrelet caréné qui part de l’avant-dernier pli pos- térieur et aboutit à la profonde échancrare du canal ; labre épais et lacinié vis-à-vis des cordons spiraux. Renvoi (p. 965, pl. XCIV, fix. 17-18). MÉMOIRES 197 2.— Volutolyria mitrata [Desh.] (III, p. 594). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par sa spire plus allongée, par ses tubercules plus petits, plus courts, par ses cordons plus nom- breux, mieux marqués, plus régulièrement treillissés par les plis d’accroissement, enfin par sa columelle munie, en arrière des quatre plis principaux, de deux autres plis plus minces, plus enfoncés dans l'ouverture; ici, le bourrelet dorsal correspond au second pli antérieur. Renvoi (p. 696, pl. XCIV, fig. 1-2). 8. — V. Wateleti [Desh.] (I, p. 599, pl. CI, fig. 10-11). E. I. R. D. — Par sa forme trapue et ses épines, elle ressemble au V. musicalis, mais elle est dénuée de cordons spiraux, ses quatre plis columellaires sont plus minces, et le second en avant est le plus saillant ; le bourrelet dorsal, qui aboutit aussi à l’avant- dernier pli postérieur, est mieux caréné; enfin, les tours se recouvrent sur une cer- taine hauteur, la suture est sur la partie cylindrique, tandis qu’à l'emplacement qu'elle devrait occuper, il existe seulement un sillon superficiel, dont Deshayes ne fait pas mention. Ag. Loc. Saint-Gobain (55 mill.), coll. Cossmann. *4, — V.quinqueplicata [Bayan]|, 70m. mut. E. M. Voluta Heberti, Desh., 1865, IT, p. 594, pl. CT, fig. 8-9 (non Michelotti). V. quinqueplicata, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 56. R. D. — Je ne connais cette espèce que par la figure représentant un individu qui ressemble au V.musicalis, mais qui s’en distingue par ses cinq plis obliques. *5. — V. Hæœrnesi [Desh.] (I, p. 595, pl. CI, fig. 45). E. M. R. D. — D'après la figure, elle se distingue du V. mitrata par sa forme plus étroite, par ses côtes non épineuses, disparaissant presque sur le dernier tour, tra- versées par sept cordons écartés et granuleux; quatre gros plis antérieurs, un cin- quième caché dans l'ouverture. 6. — V. Bouei [Desh.] (HT, p. 595, pl. CI, fig. 6-7). E. M. R. D. — Ressemble plus au Mitra parisiensis qu'aux Volutolyria ; cependant, elle s'en distingue par ses côtes plus nombreuses, par son ouverture plus allongée, par l'absence de dent au labre, par ses deux plis pariétaux, placés en arrière des quatre plis principaux, un peu plus bas que dans le V. mitrata; elle doit être classée dans ce genre, à cause de son embryon et de ses plis égaux, l’antérieur un peu plus oblique et plus tordu. Ag. Loc. Le Boisgeloup, coll. Chevallier. #7. — V. Rigaulti [Desh.]| (I, p. 596, pl. CE, fig. l). E.S. R. D. — Le classement de cette grande coquille, évidemment roulée, me parait douteux ; à défaut de l'embryon, ses plis transverses, minces et égaux, la rappro- chent des Volutolyria; mais elle est plus conique, dénuée de côtes et d’épines. 207° genre. LYRIA, Gray, 1847. Coquille ovale, à spire pointue, costulée ; ouverture étroite; colu- melle plissée dans toute sa longueur, les plis antérieurs grands et 198 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE obliques, les postérieurs petits, minces et horizontaux ; labre épais et variqueux. Type : Voluta nucleus, Lamk. 1. — Lyria harpula [Lamk.] (IT, p. 604). E. I.-E. M. oluta harpula, Vasseur, 1881, Rech. geol. terr. tert., pl. I, fig. 32-33. R. D. — Espèce variable, dont le type, défini dans le premier ouvrage (p. 702, pl. XC, fig. 10-11), est une coquille ovale, conique, à sutures peu profondes, à côtes minces, nombreuses, faiblement sinueuses, ayant l'ouverture égale aux deux tiers ou aux trois cinquièmes de la longueur, une varice labiale en arrière du contour, dénuée de crénelures à l’intérieur du labre; deux gros plis obliques et huit à dix rides postérieures, souvent obsolètes; un gros bourrelet arrondi contourne le canal et aboutit à l'échancrure. On trouve à Chaussy une variété plus étroite, plus allongée, dont le dernier tour est plus court, l'ouverture égale à la moitié de la longueur, qui a les côtes plus écartées, la suture plus superficielle; enfin, dans l'intervalle des côtes, de très fines stries plus espacées sur le dos du canal. AJ. Loc. Cuise, coll. Bezançon. 2. — L. Coroni, Morlet. eat re E. M.-E.S. Voluta Coroni, Morlet, 1888, Journ. de Conchyl., p. 217, pl. X, fig. 7. Petite coquille ovale, courte, ventrue, composée de sept tours convexes, les deux premiers lisses et globuleux, les suivants ornés de côtes lamelleuses, obliques, crénelant la suture, qui est assez profonde et sur laquelle elles se replient; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, lisse dans les intervalles des côtes, atténué à la base du canal, qui est contourné par un bourrelet arrondi, enroulé presque verticalement ; ouverture allongée; labre peu épais, plissé à l'inté- rieur ; columelle munie, en avant, de deux gros plis obliques, et en arrière, d’une série de rides très fines. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus courte, par son labre plissé, par ses sutures crénelées, par ses côtes obliques, repliées vers la suture. Loc. Amblaimville (pl. VI, fig. 21), coll. Morlet; Vaudancourt, coll: Boutillier. Caumont, coll. de Laubrière. 3. — L. Branderi [Desh.] (III, p. 603). E.S. R. D. — Se distingue du L. harpula par sa forme plus ventrue, par ses sutures subcanaliculées et crénelées, par ses côtes plus épaisses, enfin, par la disposition de ses plis columellaires postérieurs, qui ressemblent moins à des rides et qui s’allon- gent plus transversalement; quelques sillons obsolètes et obliques existent près du canal; le reste de la surface est lisse. Renvoi (p. 701, pl. XC, fig. 15-16). 4.— L. turgidula |Desh.] (IT, p. 603). E. M. R. D. — Beaucoup plus ventrue que la précédente, ayant comme elle les côtes épaisses et droites, elle se distingue par ses tours étagés à la suture, qui est fortement crénelée sur une étroite rampe; l'ouverture occupe presque les deux tiers de la lon- AA MÉMOIRES 199 gueur ; les plis columellaires, situés en arrière des deux plis principaux, sont peu visibles et très serrés ; un gros bourrelet saïillant et arrondi contourne le canal, avec quelques sillons obliques; le reste est lisse. Renvoi (p. 700, pl. XC, fig. 9-10). 5. — Lyria maga [Edw.] (II, p. 602, pl. CIL, fig. 9 10). E.Ss. An Voluta simplex? Desh , 1835, p. 704, pl. XCIV, fig. 12-13, et 1865, p. 605. R. D. — Se distingue des deux précédentes par sa forme plus ovale et plus étroite, par les stries écartées qui ornent toute sa surface, quand elle est fraîche ; elle a les plis columellaires beaucoup moins marqués que le L. Branderi, mais plus écartés que ceux du Z. turgidula; on la reconnait surtout à ce que ses sutures ne sont pas crénelées, ni canaliculées, et à ce que les tours sont un peu déprimés à leur partie inférieure; elle a des côtes assez épaisses et écartées, un peu bombées en arrière. Je crois que le V. simplex n’est qu'un individu roulé de cette rare espèce ; mais, en présence de l'incertitude qui résulte de la mauvaise description du premier ouvrage de Deshayes, il est plus prudent de conserver le nom donné par Edwards à une forme bien définie, Le L. decora, Beyvich, me paraît orné de côtes plus épaisses et a la surface lisse; il caractérise un niveau plus élevé que celui de Barton. LIV° famille. — MARGINELLIDÆ. 208° genre. MARGINELLA, Lamarck, 1801. L° section : MARGINELLA, sensu stricto. Coquille à spire saillante, à sommet obtus, à sutures vernissées : ou- verture étroite, non échancrée en avant ; labre épais, extérieurement bordé ; quatre ou cinq plis columellaires; l’antérieur, très oblique, contourne l'ouverture et rejoint le labre. Type : M. glabella, Lamk. 1. — M. eburnea, Lamk (IT, p. 546, pl. CIV, fig. 4-6). E. M. R. D. — Le type est une coquille assez étroite (15 mill. sur 6 mill.), à spire conique, atténuée du côté antérieur, à tours un peu convexes, légèrement déprimés en arrière. L'ouverture est au moins égale aux deux tiers de la longueur totale ; la columelle porte quatre plis minces, dont l’obliquité augmente d’arrière en avant: labre assez épais, bordé d'un bourrelet saillant, presque parallèle à l'axe et un peu sinueux en arrière. Var. a. — La forme est moins étroite (13 mill. sur 6.5 mill.), la spire est plus courte, l'ouverture atteint et dépasse les deux tiers de la longueur. Var. 6. — Même forme que la var. a; mais un cinquième pli postérieur com- mence à apparaitre, d'abord peu visible et très enfoncé, puis plus saillant et formant un redan qui limite le canal situé sous le quatrième pli. Cette variété est la plus répandue ; nous la désignons par le nom pentaptycta, nobis. Var. y. — Taille beaucoup plus petite; forme et proportions se rapprochant de 200 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE celles du type; quatre plis columellaires minces; le bourrelet du labre est plus large et fait une plus forte saillie dans l'ouverture, en dessinant en arrière une petite sinuosité qui lui donne l'aspect dentiforme. Ag, Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 2. — Marginella crassula, Desh. (Il, p.547, pl. CIV,f.9-11). &. M.-E.Ss. M. crassula, Vasseur, 1881, Rech. geol. terr. tert., pl. I, fig. 11-12. R. D. — Se distingue de la précédente, même de la variété y, par ses tours plus anguleux, par ses gros plis columellaires plus épais, taillés carrément, moins obliques, par son large bourrelet qui rétrécit l'ouverture et ne s’'amincit qu'à l’échan- crure postérieure, en formant au-dessus d'elle une saillie dentiforme ; l'ouverture est égale aux trois cinquièmes de la longueur totale et le diamètre est un peu inférieur à la moitié de la longueur de la coquille; la columelle ne porte que quatre plis, Ag. Loc. Cresnes, Lizy, coll. Morlet. 3. — M. Chastaingi, Cossm. PI. VI, fig. 20-21. E. M. M. ventricosa, Uossm., 1882, Journ. de Conchyl., p. 292, pl. XII, fig. 6 (non Fisch.). Coquille ventrue, biconique et subulée, à sommet obtus, composée de cinq tours à peine convexes, séparés par une suture presque invi- sible ; dernier tour ovale, régulièrement atténué en avant; ouverture un peu supérieure à la moitié de la longueur, étroite, à bords parallèles ; labre parallèle à l’axe, bordé d’un bourrelet médiocrement épais, aminei en arrière, où il forme un petit renflement dentiforme ; columelle armée de quatre plis assez épais. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — Cette espèce, dont j'ai dû changer le nom, pour corriger un double emploi, se distingue du M. eburnea par sa forme plus ventrue, par ses plis plus transverses et plus épais, par son bourrelet plus vertical, avec une saillie denti- forme en arrière; du M. crassula, par ses tours presque plans et par son bourrelet vertical; du M. Edwardsi, par sa forme plus ventrue; du M. dissimilis, par sa forme plus ventrue, par son bourrelet plus mince et par ses plis moins épais; du M. bifidoplicata, par sa spire plus longue, par son bourrelet plus mince et par ses plis non bifides; du M. gracilis, Edw., par sa forme plus ventrue, par son bourre- let plus épais, muni d’une saillie dentiforme, par ses plis non bifides. Loc. Villiers (p. VI, fig. 20-21), coll. Cossmann; la Ferme de l'Orme, coll. Bezançon et Morlet ; Précy, Chaussy, coll. Chevallier. 4. — M. Edwardsi, Desh. (IT, p. 547, pl. CIV, fig. 12-14). E.S. R. D. — Caractérisée par l'évasement antérieur de son ouverture, qui n’a pas les bords parallèles, elle a la spire plus subulée que le AZ. eburnea et surtout que le M. crassula ; ses sutures sont ordinairement surmontées d’un petit bourrelet obso- lète formé par le recouvrement des tours; labre incliné, courbe, médiocrement épais, muni d’un très faible renflement postérieur. Ag. Loc. Le Fayel. VEINE MÉMOIRES 201 5. — Marginella dissimilis, Desh. (IT, p. 548, pl, CIV, fig. 15-17). E. M. R. D. — Très voisine du M. crassula, elle s'en distingue par quelques caractères fugitifs exigeant une grande attention : d'abord, son labre plus vertical, dont le bourrelet étrangle davantage l'ouverture; ensuite, ses plis plus écrasés à leur naissance ; enfin, sa spire plus subulée, un peu plus allongée, composée de tours tout à fait dénués de l'angle qui caractérise ceux du M. crassula ; un faible bourrelet accompagne la suture, comme dans le M. Edwoardsi, mais le labre est plus épais que dans cette espèce, . 6. — M. cylindracea, Desh. (IE, p. 549, pl. CIV, fig. 21-23). E. M.-E.Ss. R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire beaucoup plus courte, par son labre plus courbé, par sa suture déviée près de l'ouverture, qui est très large; les plis columellaires sont assez rapprochés, situés très en avant ; bourrelet très mince. Ag. Loc. Grignon, Chaussy, Ferme de l'Orme. Le Guépelle, coll. Bernay. 7. — M. dentifera, Lamk. (IL, p. 550, pl. CIV, fig. 36-38). E. M.-E.S. M. arctata, Desh., NI, p. 549, pl. CIV, fig. RES R. D. — Caractérisée par sa forme étroite, par son ouverture égale à la moitié de la longueur totale et par le peu d'épaisseur du bourrelet de son labre; il existe, en général, à la partie postérieure du labre, une dent d’une grosseur très variable, tantôt rudimentaire dans les individus que Deshayes désignait sous le nom arctata, tantôt aiguë et saillante, tandis que la forme de la coquille devient moins étroite ; mais le bord est toujours mince, et c’est le caractère le plus sûr pour la distinguer de la suivante. Ag. Loc. Le Fayel, rare. 8. — M. hordeola, Desh. (III, p. 559). E. M. R. D. — Bien que la figure du premier ouvrage (p. 708, pl. XCV, fig. 26-29) soit défectueuse, on peut distinguer cette espèce en y classant les Marginella étroites, ayant le labre bordé d’un bourrelet assez épais, qui rétrécit l'ouverture et qui porte une saillie dentiforme souvent aussi aiguë que celle du M. dentifera ; mais elle est moins cylindrique, elle a la spire plus courte, le bourrelet moins mince, l'ouverture plus étroite. AJ. Loc. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. 9. — M. crenulata, Desh. II, p. 550, pl. CIV, fig. 18-20). E. M. R. D. — Caractérisée par les petites crénelures suturales qui se montrent sous le vernis de sa surface, cette espèce ovale, à spire courte et très obtuse, est un peu plus ventrue que ne l'indique Deshayes, sans atteindre la forme biconique du M. Chastaingi; elle est plus subulée que le M. crassula, dont la rapprochent son bourrelet et ses plis. Ag. LOC. Parnes, Ferme de l’'Orme, coll. Cossmann, Bezançon et de Laubrière. 10. — M. acutangula, Desh (If, p. 551, pl. CIV, fig. 24-26). E. M. R. D.— Se rapproche de la précédente par les plis qui marquent la carène saillante de ses tours de spire, étagés en arrière, surtout le dernier, tandis que le M. crenulata est subulé; elle a, en outre, le bourrelet plus épais, les plis plus transverses. Ag. LOC. Fontenai, coll. Bezançon; E:sômes, coll. de Laubrière. 2092 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 11. — Marginella contabulata, Desh. (IL, p.551, pl. CIV, fig. 30-32). E.M. R. D. — Très voisine de la précédente, s'en distingue par la rampe plus déclive qui surmonte la suture, par son angle plus émoussé et surtout par ses plis divergents et bifides. Le M. crassula est plus étroit, a la spire plus allongée, les tours moins anguleux et les plis un peu différents. 12.— M.bifidoplicata, Charlesworth (I, p. 552, pl. CIV, f. 27-29). E. M.-E. S. R. D. — Le type de Barton est caractérisé par une forme courte et globuleuse, par le gros bourrelet du labre qui rétrécit l'ouverture, par ses quatre plis bifides à leur naissance et s’arrêtant abruptement, en formant une ligne de chevrons sur le bord columellaire ; la var. columbellina, Desh., du calcaire grossier, se distingue par sa forme un peu moins ventrue, par son ouverture moins rétrécie et par ses plis moins abrupts à leur naissance, quoiqu'ils soient encore bifides; quelques-uns de ces individus se rapprochent même plus, par leur forme étroite, de l'espèce précédente que du type de Barton; mais on les distingue toujours du M. contabulata, par l'absence d'un angle sur le dernier tour et par la saillie du bourrelet, quand la coquille est vue de dos; il ÿ en a qui portent un cinquième pli rudimentaire, comme le M. eburnea. Enfin, à Acy, on trouve une autre variété, plus étroite que le type anglais, mais ayant le bourrelet aplati par-devant et les quatre plis bien bifurqués : la spire est assez longue, subulée, pointue; le dernier tour est ovale, peu ventru ; cette variété peut être désignée sous le nom acyensis, nobis. Toutes ces variétés portent, en arrière, une échancrure entaillée aux dépens du bourrelet. 13. — M. abnormis, Morlet. PI. VI, fig. 18-19. E.S. (Journ. de Conchyl., 1888, p. 216, pl. X, fig. 5.) Petite coquille très ventrue, à spire courte, composée de quatre tours plans, le dernier muni d’un renflement calleux qui forme une gibbosité sur la face ventrale; ouverture égale aux trois cinquièmes de la longueur, sinueuse en arrière, rétrécie et presque close par l’épaississement du labre et par les plis columellaires ; ceux-ci sont au nombre de cinq, dont trois bitides, l’antérieur et le postérieur simples; bourrelet du labre réfléchi au dehors, un peu cintré, aplati du côté de l'ouverture, échancré en arrière, descendant bien au- dessous de la suture. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.5 mill. R. D. — Par sa forme, cette petite espèce est beaucoup plus voisine du M. bifi- doplicata typique que des variétés columbellina et acyensis du bassin de Paris; comme les gisements de Cresnes renferment beaucoup d'espèces de Barton, on pour- rait donc la considérer comme une forte variété de l'espèce anglaise, dont elle se distingue par sa gibbosité ventrale et par son cinquième pli columellaire. Loc. Cresnes (pl. VI, fig. 18-19), coll. Morlet; le Ruel, coll. Cossmann ; Marines. 14. — M. fragilis, Desh. (I, p. 553, pl. CIV, fig. 39-41) E. M. R. D. — Aussi ventrue que le M. bifidoplicata, elle a la spire plus courte, les MÉMOIRES ‘ 203 tours plus convexes, le labre moins épais, les plis plus étroits, au nombre de cinq, le postérieur dissimulé à l'intérieur de l'ouverture. 15. — Marginella Bouryi, 200. sp. PME 19: E. M. M. testa minutissima, angusta, coniformi; spira brevi, paululum conoidea, anfractibus subulatis, suturis indistinctis; ultimo grandi, olivoideo, antice atte- nuato ; apertura in medio constricta; labro mediocriter crasso, intus involuto, colu- mella quadriplicata. Très petite coquille étroite, coniforme ou subeylindrique, à spire très courte, composée de tours subulés, séparés par des sutures peu distinctes ; dernier tour très grand, olivoide, atténué en avant ; ouver- ture resserrée au milieu par la contraction du labre qui se replie un peu à l'intérieur, quoiqu'il soit peu épais; quatre plis. Dim. Longueur, 2 mill.; diamètre, 1 mill. R. D. — Beaucoup moins ventrue que la précédente, elle a la spire plus courte, les tours plus subulés, l'ouverture plus rétrécie; elle se rapprocherait du groupe du M. ovulata, si elle était crénelée et si son ouverture était échancrée en avant, avec un limbe dorsal. Loc. Neauphlette (pl. VIL, fig. 19), coll. de Boury ; Chambors, Réquiécourt. de section : EcouEexA, Jousseaume, 1875. Coquille à spire courte; quatre plis columellaires écartés, le pre- mier rejoignant le bord supérieur et le bourrelet labial non crénelé. 16. — M. nitidula, Desh. (IT, p. 553). E. M. R. D. — Caractérisée par sa plication, par son labre épais et non crénelé, elle a la spire très courte, composée de trois ou quatre tours faiblement étagés ; elle cor- respond assez bien à la diagnose des Egouena. Renvoi (p. 709, pl. XOV, fig. 10-11). 177. — M. entomella, 00. sp. PI. VIL fig. 20. E. M. M. testa minuta, ovoidea, anfractibus 4 convexiusculis, inferne depressis; ultimo peramplo, conico ; apertura angusta, truncata ; labro marginato, postice subdentato ac emarginato; plicis 4 tenuibus, remotis, transversis. Petite coquille ovale, conique, composée de quatre tours convexes, déprimés vers la suture; dernier tour très grand, conique; ouverture étroite, à bords parallèles, à canal antérieur tronqué, échancrée en arrière, près de la suture, par une petite sinuosité du iabre; celui-ci est un peu arqué, bordé d'un petit bourrelet qui se termine par une dent rudimentaire; columelle un peu courbée; quatre plis décrois- sants, minces, transverses, écartés. Dim. Longueur, 2.1 mill.; diamètre, 1.5 mul. R. D. — Elle appartient au même groupe que la précédente, mais elle s'en dis- tingue par sa forme et par sa spire sallante, par son échancrure postérieure. Loc. Chaussy (pl. VIE, fig. 20), coll. Bernay. 204 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 9° section : CrYProsriRA, Hinds, 1844. Coquille ovale ou globuleuse, à spire courte, avec cinq ou six gros plis columellaires; extrémité antérieure recouverte par un ruban calleux ou limbe, dont la limite inférieure correspond au troisième ou au quatrième pli, contourne le canal largement échancré et aboutit au labre, qui est épais, non bordé, souvent crénelé. Type : M. quinqueplicata, Lamk. 18. — Marginella ovulata, Lamk. (III, p. 554). E. M.-E.S. M. ovulata, Vasseur, 1881, Rech. geol.terr. tert., pl. Il, fig. 25-26. R. D. — Le type figuré dans le premier ouvrage (p.709, pl. XCV, fig. 12-13) est une coquille ovale, à spire très conrte et pointue, atténuée en avant, munie de einq plis assez épais, ayant le labre plissé par des crénelures allongées, bordé par un bourrelet très étroit qui s'amincit à mesure qu'il s'approche de la suture : celle-ci est bien visible sous la couche vernissée qui enduit la coquille ; on compte, outre le bou- ton embryonnaire, quatre tours très étroits; l’échancrure du canal est très profonde et circonscrite par un limbe large et bien limité, qui se prolonge sur le bourrelet du labre et qui porte quelques ondulations obsolètes dans le prolongement des plis columellaires. Cette forme typique (12 mill. sur 7.5 mill.), décrite d’après un individu de Villiers (coll. Cossmann), existe aussi dans les sables moyens, dans le Cotentin et en Bretagne. Var. polyptycta, nob. — Forme générale semblable à celle du type: un sixième pli, d’abord obsolète, puis un septième et souvent un huitième apparaissent sur le bord columellaire ; cette variété, qui se trouve aussi dans les sables moyens, est beaucoup plus commune que le type, surtout à Chaussy. Quelques individus d’Acy ont la forme plus étroite, les plis plus minces, plus transverses et plus serrés. Var. spirata, nob. — Forme plus étroite que celle du type, avec une spire plus comique et plus allongée; cinq ou six plis minces, comme dans le type. Le type et ses variétés se distinguent des espèces suivantes par leur forme géné- rale en massue, ayant la convexité maximum placée très bas, par le contour arqué du labre, près de la suture, par la forme conoïdale du sommet de la spire et par le peu d'épaisseur du labre, qui porte des plis internes très allongés. 19. — M. elevata, Cossm. P1.-VI, fig. 24-25. E. I. (Journ. de Conchyl., 1882, p. 127, pl. VI, fig. 8.) Coquille ovale, subeylindrique, à spire conoïde et subulée, égale à la septième partie de la longueur ; sutures peu visibles; dernier tour un peu déprimé en arrière, atténué en avant; ouverture très étroite, à bords presque parallèles, un peu sinueuse par suite de l’excavation de la columelle ; échancrure antérieure profonde, étroite : limbe limité par une côte assez saillante; labre droit, peu épais, crénelé, faiblement arqué vers la suture; cinq ou six plis épais, décroissants, transverses. ©? MÉMOIRES 920 Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Très voisine de la var. spèrata de l'espèce précédente, s'en distingue par son contour, dont la convexité maximum est plus en avant, par son labre moins arqué, par ses plis plus épais et plus transverses ; elle est plus étroite que la forme typique du M. ovulata et elle a l’échancrure moins large, la spire plus longue. Loc. Saint-Gobain (pl. VI, fig. 24-25), coll. Cossmann; Hérouval, Cuise, Liancourt. | 20. — Marginella Frederici, Cossm. PÉNISS YO: E. M. M. ovulata, Edw., 1854, Eoc. moll., p. 141, pl. XVIIL, fig. », non Lamk. Dim. Longueur, 14 mill.; diamètre, 7.5 mill. Coquille allongée, cylindrique, à spire très courte, terminée par un bouton saillant, composée de quelques tours très étroits, le dernier embrassant presque toute la longueur, peu atténué en avant; ouver- ture rétrécie en arrière, élargie en avant, à peine échancrée; labre un peu oblique, peu épaissi, garni de crénelures courtes et inégales ; columelle droite, munie de onze ou douze plis transverses, allongés, décroissants. R. D. — En rapportant cette espèce au I. ovulata, Edwards a signalé qu'elle s'en écarte par sa forme cylindrique ; j'ajoute que son bouton embryonnaire et ses plis transverses et très nombreux ne permettent pas de la considérer comme une variété du type de Lamarck; elle se distingue du 7. vittata et du M. suboliva par sa plication columellaire et par sa spire embryonnaire. Loc. Chaumont (pl. VIT. fig. 10), coll. Boutillier et Chevallier. Bracklesham (ide Edwards). 21. — M. pusilla, Edw. PIE 22087 E.S. M. Barreti, Morlet, 1888, Journ. de Conchyl., p. 215, pl. X, fig. 6 (non fig. 4). Petite coquille ventrue, parfaitement ovale, ayant sa plus grande convexité presque au milieu de la hauteur; spire très courte, obtuse au sommet, à sutures peu visibles, composée de quatre tours subulés ; ouverture allongée, étroite, cintrée, un peu élargie en avant, bien échancrée ; labre épais, presque droit, à peine infléchi à la suture, bordé d’un bourrelet étroit, et finement crénelé à l’intérieur; colu- melle convexe au milieu, excavée en avant, armée de six plis, les deux antérieurs épais et obliques, les deux médians transverses et écartés, les deux postérieurs rapprochés et très enfoncés. Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 2.2 mill. R. D. — Beaucoup plus ovale et plus courte que le M. elevata, elle se distingue du type du M. ovulata par sa convexité placée plus en avant, par la disposition de ses plis et par le contour du labre. En comparant aux individus de Barton ceux que M. Morlet a décrits sous le nom M. Barreti, je constate l'identité la plus complète. 206 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Loc. Le Ruel (pl. VI, fig. 22-23), coll. Morlet; Auvers, Valmondois, le Guépelle, Beauval, Verneuil, le Fayel, Essômes. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 22. — Marginella Cossmanni, Morlet. PI. VII, fig. 18. E. M.-E S. (Journ. de Conchyl., 1888, p. 214, pl. X, fig. 4 (non 6.) Petite coquille courte, ovale, subtrigone, élargie en arrière, atténuée en avant, à spire très courte, presque nulle, obtuse au sommet, composée de trois ou quatre tours à peu près plans, séparés par des sutures peu visibles; le dernier forme presque toute la coquille, il est triangulaire, arrondi en arrière, à contour rectiligne et déclive en avant; ouverture longue, assez étroite, à peine échancrée; labre épais, droit, faiblement crénelé; bord columellaire épais, calleux, armé de cinq plis, les deux antérieurs obliques et saillants, les trois autres moins marqués el transverses. Dim. Longueur, 2.5 null.; diamètre, 1.8 mull. R. D. — $e distingue des précédentes par sa forme subtrigone et par son sommet presque aplati; cette différence est encore plus marquée dans les individus du cal- caire grossier que dans ceux des sables moyens. J’en connais un individu sénestre. (Chaussy, coll. Chevallier;. Loc. Cresnes, éocène moyen (pl. VII, fig. 18, coll. Morlet; Chaussy, Précy, Hérouval, la Ferme de lOrme, Mouy. Le Ruel (fide Morlet). 23. — M. acutispira, n00. sp. PL. VIL fig. 12-13. E. M.-E.S. M. testa angusta, ovali, apice obtuso, spira exerta, conica, suturis bene impressis anfractibus à paululum convexis ; ultimo praœlongo, antice parum attenuato; aper- tura spira quinto longiore, postice angustata, antice, elatiore ac profunde emar- ginata; labro incrassato, rectilineari, intus crenato, postice infra Suturam pro- ducto; columella quinqueplicata. Coquille allongée, olivoide, à spire saillante, obtuse au sommet, conique et même à contour un peu concave chez certains individus; cinq tours faiblement convexes, séparés par des sutures bien mar- quées; le dernier très allongé et peu atténué du côté antérieur; ouverture égale aux cinq sixièmes de la longueur, rétrécie en arrière, un peu élargie et profondément échancrée en avant ; limbe peu mar- qué; labre rectiligne et vertical, épais au milieu, aminei aux extré- mités, dépassant un peu la suture avant de s’y attacher; columelle presque droite, recouverte d’un bord mince et bien limité, avec cinq plis épais, assez obliques et décroissants. VAR. subconcava, nobis. — Caractérisée par le contour un peu concave de la spire, par une moindre épaisseur du labre, qui est plus finement plissé à l'intérieur. R. D. — $e distingue de la var. spirata du M. ovulata par sa forme plus oli- voide, par sa spire encore plus allongée, à tours plus convexes, par son labre plus épais et plus grossièrement crénelé, par ses plis moins minces et moins écartés. MÉMOIRES 207 Loc. La Ferme de l'Orme (pl. VIL fig. 12), coll. Bezançon; Mouchy, Préey, Saint-Félix; Chaussy, var. subconcava (fig. 13), coll. Cossmann. Acy, forme typique, coll. Cossmann ; Verneuil, coll. Morlet; le Guépelle, coll. Morlet. 24. — Marginella vittata, Edw. PI. VI, fig. 26-27. E. M.-E.S. + M. vittata, Edw., 1854, Eoc. moll., p. 144, pl. XVII, fig. 7. 2M. Geslini, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IT, fig. 27-28. Petite coquille ovale, subeylindrique, un peu allongée, à spire très courte, généralement déprimée, composée de quatre tours, séparés par une suture enfoncée; ouverture étroite, rétrécie en arrière, élargie en avant, avec une échancrure large et profonde; labre droit, faible- ment arqué au point d'attache avec la suture, finement plissé à l’inté- rieur, un peu épaissi au milieu; columelle munie de quatre plis, les deux antérieurs saillants, tordus, obliques, se prolongeant presque sur le limbe, les deux postérieurs moins obliques, peu visibles, très enfoncés, surtout le dernier ; bord columellaire non limité. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Caractérisée par ses quatre plis formant deux groupes inégaux ; quel- quefois il y en a encore trois autres obsolètes, plus transverses, très serrés ; quant à la forme, qui est très variable, elle est plus cylindrique que celle du M. ovulata ; . quelques individus sont plus ovales et ont la spire un peu plus conique : ce sont pro- bablement eux que M. Vasseur a nommés M. Geslini; mais la majorité a la spire presque aplatie et une sorte de bourrelet anguleux à la suture du dernier tour, l'embryon obtus formant un petit bouton saillant sur cette surface tabulaire. Loc. La Ferme de l’'Orme (pl. VI, fig. 26-27), coll. Bezançon; Villiers, Septeuil, Parnes, Mouy, Fay-sous-Bois. Le Ruel, rare; Acy, coll. Cossmann et Bezançon. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann. En Angleterre, Lyndburst. 25.— M. suboliva, 00. sp. PI. VIL, fig. 14. E.S. M. testa angusta, fere cylindrica, olivoidea, apice conico, antice parum atte- nuata; anfractibus angustis, suturis distinctis ; apertura postice contracta, antice dilatata ac late emarginata; labro paululum sinuoso, intus multiplicato ; labio bene notato, subcailoso; plicis numerosis. Coquille étroite, presque cylindrique, oliviforme, à spire assez élevée et conique, composée de cinq tours très étroils, séparés par des sutures distinctes ; dernier tour faiblement ovale, peu atténué du côté antérieur ; ouverture un peu supérieure aux quatre cinquièmes de la longueur, rétrécie en arrière, dilatée en avant; échancrure large et peu profonde; labre peu épais, sinueux, un peu proéminent en arrière, s'attachant presque normalement à la suture, régulièrement plissé à l’intérieur, en arrière du contour; bord columellaire bien limité, un peu calleux, portant six à huit plis, les deux antérieurs 208 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE obliques et saillants, les autres plus transverses, parallèles, se pro- longeant dans l’angle inférieur de l'ouverture. Dim. Longueur, 7.5 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — Très voisine de la précédente, beaucoup plus rare, elle s'en distingue par sa plication columellaire et par la forme plus conique de sa spire; elle a, en outre, le labre plus sinueux, l'ouverture à bords moins parallèles. Loc. Acy (pl. VIT, fig. 14), coll. Bezançon; coll. Cossmann; le Guépelle, le Ruel. Dans le Cotentin, Hauteville, coll. Cossmann ; Fréville, coll. Morlet. 26. — Marginella Chevallieri, 70v. sp. PlEVIL' He 17; E. M. D. testa minuta, ovali, spira brevissima et obtusa ; ultimo anfractu peramplo, antice attenuato; apertura angusta, haud emarginata ; labro incrassato, contracto, intus mutico ; columella quinquies vel pluries plicata. Petite coquille ovale, un peu conoïde, à spire très courte et obtuse, presque sans saillie; dernier tour très grand, atténué en avant, dénué de limbe dorsal; ouverture étroite, à bords parallèles, terminée par une troncature arrondie sans échancrure; labre épais, contracté, lisse à l’intérieur; cinq ou six plis. Dim. Longueur, 2.25 mill.; diamètre, 1.3 mill. R. D. — Par sa petite taille, elle se rapprocherait du M. Cossmanni; mais elle est plus ovale, son labre ne fait pas une saillie aussi grande près du sommet; elle est d'ailleurs caractérisée par l'absence de crénelures au labre et d'échancrure au canal antérieur de l'ouverture; ce dernier caractère et sa forme conique la distinguent du M. simpleæ, Edw., qui a le labre lisse. Loc. Parnes, rare (pl. VIL, fig. 17), coll. Chevallier; Hérouval, éocène moyen, coll. Chevallier. 4° section : CLosia, Gray, 1857. Coquille ovale, à spire cachée par une callosité formant la jonction entre le bourrelet du labre et la partie postérieure du bord colu- mellaire ; labre crénelé; quatre à six plis à la columelle. Type : M. sarda, Kiener. 27. — M. angystoma, Desh. (III, p. 554). E. M.-E.Ss. R. D. — La forme typique (p. 710, pl. XOV, fig. 23-25) est étroite et allongée, son diamètre est à peine égal à la moitié de la longueur, elle porte deux gros plis antérieurs écrasés, se prolongeant sur le limbe dorsal, et ensuite trois à cinq plis plus courts, plus enfoncés. La variété qu’on trouve à Chaussy et dans les sables moyens est de plus petite taille, moins cylindrique, plus trapue, son diamètre étant égal aux trois cinquièmes de la longueur; mais, par ses autres caractères, elle se rattache intimement au type. Ag. Loc. Acy, coll. Cossmann et Bezançon; le Guépelle, le Ruel. MÉMOIRES 209 28. — Marginella. Goossensi, 700. sp. PI. VII fig. 15-16. E. M. M. testa ovoidea, eratoidea, apice callositate obtusa circumecincto, producto; aper- tura angusta, incurvata, late emarginata; labro incrassato, intus tenuiplicato ; labio calloso, bene notato, cum labro ad apicem juncto; plicis 6, duobus anterio- ribus crassis, dein duobus transversis, posticis tenuissimis. Petite coquille ovoide ayant la forme et l'aspect d’une Erato ; spire recouverte par une callosité obtuse et saillante, circonscrite par un bourrelet qui réunit le labre au bord columellaire ; dernier tour égal à la totalité de la hauteur, atténué à ses extrémités, régulièrement ovale et fusoïde. Ouverture étroite, à bords presque parallèles, arquée et rétrécie en arrière, un peu élargie en avant; échancrure assez profonde, à laquelle aboutit un limbe mal limité; labre épais, non marginé, plissé à l’intérieur ; bord columellaire large, calleux, atteignant le bourrelet qui contourne le bouton apical ; six plis trans- verses, inégaux, inéquidistants, les deux antérieurs très épais, assez proches, les deux médians forts et distants, les deux derniers voisins, minces et peu visibles. Dim. Longueur, 8.5 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Du même groupe que la précédente, elle s’en distingue par sa forme et par son bourrelet apical ; elle n’a pas la forme trapue et trigone de l'espèce suivante et n’a pas le labre disposé de la même manière. Loc. Chaumont (pl. VIT, fig. 15-16), coll. Cossmann ; Parnes, coll. Bernay. 29. — M. ampulla [Desh.] (II, p. 556). RS: Erato ampulla, Desh., 1835, I, p. 711, pl. XCV, fig. 17-19. R. D. — Cette petite coquille n’est pas aussi trigone que l'indique la figure : ce n'est pas une Ærato, mais une Marginella du même groupe que le M. angystoma, dont elle se distingue par sa forme moins allongée, plus trapue, par son labre dépas- sant le sommet, par la disposition de ses plis régulièrement décroissants. Post-type (pl. VI, fig. 6), coll. Morlet. £ LV° famille. — HARPIDÆ. 209° genre. HARPA (Rhumphius, 1705), Lamarck, 1799. Coquille ovale, ventrue, régulièrement costulée, à spire courte, aiguë, ouverture grande, oblongue, échancrée; labre non réfléchi, épaissi par la dernière côte; bord columellaire calleux. Type : H. ventricosa, Lamk. © TOME XXIV, 1889 14 210 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Section : Eocirnara, Fischer, 1883. Suture recouverte par le prolongement des côtes; callosité colu- mellaire saillante et relevée. Type : H. mutica, Lamk. 14. — Harpa mutica, Lamk. (IL, p. 524). E. M. H. Baylei, Mayer, 1877, Verst. v. Einsiedeln, p. 93. R. D. — La coquille figurée dans le premier ouvrage (p. 642, pl. LXXXWVI, fig. 14-15), n’est pas identique au type de Lamarck : elle est plus ventrue, elle a la spire plus courte, l'ouverture occupe les quatre cinquièmes ou les cinq sixièmes de la longueur, tandis que la forme typique est plus ovale et que l’ouverture n’occupe que les trois quarts de la hauteur totale. M. Mayer a séparé la variété ventrue sous le nom H. Baylei; une étude attentive d’une nombreuse série d'individus adultes m'a permis de m'assurer que la forme passe insensiblement de celle du type à la variété, sans qu'il soit possible d'y faire une distinction; je réunis donc le 4. Baylei. Ag. Loc. En Suisse, Einsiedeln (fide Mayer). 2. — H. elegans, Desh. (II, P. 524). E.S. R. D. — Plus régulièrement ovale que la précédente, elle s’en distingue par ses côtes plus serrées, entre lesquelles les cordons spiraux alternés sont plus saillants; la rampe existant entre les nodosités postérieures des côtes et la suture est plus déclive; les côtes y subissent une première déviation oblique avant de se courber parallèlement à la suture ; le bord columellaire se détache mieux du bourrelet dorsal et laisse une large fente ombilicale. Renvoi (p.643, pl. LXXXVI, fig. 16-18). Ag. Loc. Le Ruel, coll. de Boury. LVIe famille, — OLIVIDÆ. 210° genre. OLIVELLA, Swainson, 1840. Coquille polie, à spire acuminée, à cloisons internes résorbées ; ouverture un peu dilatée et profondément échancrée en avant ; colu- melle tordue et plissée du côté antérieur, souvent calleuse en arrière; labre aigu, échancré à la suture, qui est canaliculée et bordée, en dessous, par un bourrelet formé par le prolongement de la callosité columellaire. Type : O. jaspidea, Gm. R. D. — A défaut du caractère de la résorption interne des tours, on distingue ces coquilles des Oliva par leur columelle non plissée dans toute son étendue, moins droite, et par leur zone dorsale placée au-dessous du limbe calleux, qui correspond à l'échancrure antérieure. 1. — O. Branderi {Sow.] (II, p. 530). E.S. R. D. — On la reconnaît à sa forme ventrue, dont la convexité est située bien MÉMOIRES 211 au-dessous du milieu de la hauteur; en outre, le bourrelet infrasutural occupe presque la moitié de la hauteur de chaque tour; la columelle est profondément excavée en arrière de la torsion, puis un renflement correspond à la bande dorsale, laquelle est limitée par un sillon très net; ensuite, une dépression peu sensible à laquelle succède la callosité de l'angle inférieur de l'ouverture. Renvoi (p. 740, pl. XCVI, fig. 17-18). 2. — Olivella goniata, 00. sp. PEN p.: 7: E. I. O. testa brevi, ventricosa, nitida, anfractibus à planis, sutura profunda ac cana- liculata discretis; ultimo amplo, in medio subangulato, antice attenuato; apertura curta, postice angustata, late emarginata; columella excavata, obsolete plicata ; sonula dorsali parum alta. Petite coquille polie, courte et ventrue, anguleuse au milieu de sa hauteur, ce qui lui donne la forme d’un cône et d’un trone de cône opposés par la base; spire pointue, composée d'environ cinq tours plans, séparés par une suture profondément canaliculée, bordée en dessous d’un étroit bourrelet ; dernier tour grand, déclive en arrière de l’angle émoussé qui partage sa hauteur, atténué en avant, marqué, sur le dos, d’une zone peu large, au-dessous d’un limbe calleux et bien limité; ouverture courte, à peine égale aux trois cinquièmes de la hauteur, rétrécie en arrière, largement échancrée en avant ; labre vertical, un peu arqué à la suture; bord columellaire peu calleux en arrière, obtusément plissé en avant, excavé au milieu. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par la forme subanguleuse de son der- nier tour, par son ouverture moins élevée, par sa columelle moins calleuse en arrière, par son bourrelet sutural bien plus étroit. Loc. Cuise, unique (pl. VIIT, fig. 7), coll. Bezançon. 3. — O. micans, Desh., mss. PEVIEE fig,3. E. I.-E. M.-E S. Oliva micans, Bezançon, 1870, Journ. de Conchyt., p. 310, pl. X, fig. 6. — antiqua, Baudon, 1872, Revue des sc. natur. de Montpellier. Coquille polie, ovale, composée de sept tours plans, à sutures canaliculées, bordées par un bourrelet qui égale le tiers de la haüteur de chaque tour; dernier tour ovale, égal aux quatre cinquièmes de la longueur ; échancrure oblique, très profonde, dont les accroissements sont marqués sur un limbe calleux et assez large, séparé en deux régions inégales par un sillon correspondant au fond de l’échancrure : ouverture ovale, rétrécie en arrière; labre un peu sinueux, avec un petit renflement médian, terminé en avant par un bourrelet calleux et plissé auquel aboutit le limbe dorsal. Dim. Longueur, 25 mill.; diamètre, 10 mill. 212 SOCIÉTÉ ROYALE “MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Beaucoup moins ventrue que l'O. Branderi, elle a la convexité placée plus au milieu, l'ouverture bien moins haute, la spire plus longue; elle n’est pas anguleuse comme l'O. goniata, et elle a un bourrelet sutural plus large, quoique: moins élevé que celui de l'O. Branderi. Deshayes l’a séparée sans la décrire, et cette: lacune a été comblée par le D' Bezançon. Il y a lieu d’y réunir l'O. antiqua, Baudon : j'ai constaté sur l'échantillon type que ce n’est qu’un individu déformé, reconnais- sable à la hauteur du bourrelet sutural. L’O. émpressa, Vasseur, est plus étroit et a le bourrelet égal au quart de la hauteur de chaque tour. Loc. Thury, coll. Baudon (sables de Cuise), Hermonville, coll. Bezançon. Auvers, post-type (pl. VIII, fig. 3), coll. de Boury; Acy, le Fayel. 4. — Olivella Laumonti [Lamk.] (Il, p. 530). E. IL.-E. M.-E.S. .R. D. — Se distingue de la précédeate par sa forme plus étroite, moins réguliè- rement ovale, par sa spire plus allongée, par son ouverture plus courte, à peine plus élevée que la moitié de la longueur, par son bourrelet sutural'très étroit; la zone dorsale, comprise entre le sillon qui limite le limbe calleux et la ligne d'inflexion des stries d’accroissement, est plus visible. Renvoi (p. 742, pl. XCVI, fig. 12-13). Ag. Loc. Cuise, coll. Bezançon. 5. — O. nitidula [Desh.] (IT, p. 530). E. M. R. D. — Un peu plus allongée que la précédente, elle s’en distingue surtout par son bourrelet sutural, qui forme un petit filet plus calleux et plus étroit, par la lar- geur du limbe antérieur, divisé en deux zones à peu près égales par un sillon obso- lête ; elle est moins ovale que l'O. micans, elle a la spire plus allongée et le bour-- relet sutural beaucoup plus étroit. Renvoi (p. 741, pl. XCVI, fig. 19-20). 6. — ©. Marmini [Michelin] (IL, p. 531). E.S. Oliva cf. mitreola, v. Kœnen, 1889, Loc. cit., p. 262, pl. XXUI, fig. 16. R. D. — Beaucoup plus étroite que l'O. Laumonti, elle ne l’est pas autant que l'O. mitreola; elle a le bourrelet sutural moins saillant et plus large que l'O. niti- dula. Renvoi au premier ouvrage (p. 741, pl. XCVI, fig. 23-24). M. von Kœnen rapporte à l'espèce suivante une coquille de Westeregeln qui me paraît moins étroite et se rapproche davantage, d'après la figure, de l'O. Marmini; cette assimilation concorderait d’ailleurs peu avec les affinités stratigraphiques des gisements, il est done probable que c’est plutôt l'O. Marmini. 7. — O. mitreola [Lamk.] (I, p. 531). E. L.-E. M. O. mitreola, Br. et Corn., 1870, Desc. foss. de Mons, p. 46, pl. IV, fig. 2. R. D. — C'est la plus étroite et la plus allongée des Oliva du bassin de Paris, sur- tout dans les sables de Cuise, où se trouve la var. mucronata, d'Orb. Ses tours sont un peu étagés à la suture, et bordés d'un étroit bourrelet calleux ; le changement sinueux de la direction des stries d’accoissement est situé vers le tiers antérieur de la hauteur; le limbe assez large est divisé en deux régions très inégales, la posté- rieure beaucoup plus étroite que dans l'O. nitidula. Cette espèce a vécu dans le cal- caire de Mons, associée à une autre espèce encore plus élevée, à spire plus aiguë, l'O. acuta. Renvoi (p. 742, pl. XCVI, fig. 21-22). Ag.Loc. Dans le Cotentin; Hauteville, coll. Cossmann. MÉMOIRES 913 211° genre. ANCILLA, Lamk, 1799. Coquille oblongue, à spire souvent recouverte d’un dépôt émaillé ; ouverture échancrée; sillon dorsal sous le limbe calleux correspondant aux accroissements de l’échancrure; zone vernissée plus ou moins large au-dessous de ce sillon; bord columellaire excavé, calleux, recouvrant les plis antérieurs du limbe; labre un peu échancré à la suture. Type : Voluta ampla, Gmelin. 4° section : ANCILLA, sensu stricto. 1. — A. buccinoides, Lamk. (III, p. 534). E. I.-E. M.-E.S. R. D. — Variable comme le sont toutes les espèces communes, douées d'une grande longévité, tantôt très étroite, tantôt ventrue, elle présente quelques carac- tères distinctifs et constants : d’abord, la zone non vernissée, comprise entre le limbe calleux et le dépôt d'émail qui recouvre les sutures, est à peine supérieure à la moitié de la hauteur du dernier tour, comptée sur le dos; en outre, l’angle infé- rieur de l'ouverture est rempli par une callosité épaisse qui atteint la limite inférieure de la zone non vernissée et émaille la spire en dépassant, sur le dos, la suture pos- térieure de l’avant-dernier tour ; les cinq ou six plis obliques du bourrelet columel- laire sont épais, aplatis et bifides; quant à la spire, elle est pointue, terminée par un nucléus embryonnaire, tantôt subulée, tantôt ondulée par les excavations obso- lètes des sutures ; l’ouverture est peu dilatée en avant, l'échancrure est très profonde. Renvoi (p. 730, pl. XCVII, fig. 13-14). 2. — A. LamarcCki, Desh. (II, p. 534). E. M.-E.S. A. dilatata, Cossm., 1886, Journ. de Conchyl., p.98, pl. IL fig. 10. R. D. — Se distingue de la précédente par la grande largeur de la zone non ver- nissée qui occupe les deux tiers de la hauteur dorsale du dernier tour ; la bande ver- nissée de la suture ne la dépasse que de deux ou trois millimètres; en outre, le bord columellaire est plus mince, au lieu d’une épaisse callosité dans l'angle infé- rieur de l'ouverture, il ne forme qu'un enduit n’atteignant pas la bande vernissée de la suture et n’empiétant sur elle qu’à un demi-tour de spire en arrière; les plis colu- mellaires sont plus nombreux, plus étroits, peu saillants ; enfin, l'ouverture est plus dilatée, moins profondément échancrée. L'individu représenté dans le premier ouvrage (pl. XCVIL, fig. 11-12), n’est pas typique, l'ouverture est trop allongée, et c’est ce qui m’a induit en erreur, quand j'ai décrit la forme typique sous un nom dif- férent, A. dilatata, qui doit disparaitre. Ag. LOC. Précy, jeune individu (pl. VII, fig. 38-39), coll. Cossmann. 3. — À. obesula, Desh. (III, p. 535). E.S. R. D. — Beaucoup plus courte que les deux précédentes, elle a une zone non ver- nissée qui atteint à peine la moitié de la hauteur dorsale du dernier tour; le dépôt calleux de l'angle inférieur de l’ouverture descend directement sur la bande ver- nissée de la suture, qu’il dépasse presque aussitôt; le bourrelet antérieur est isolé par un sillon beaucoup plus profond que dans VA. buccinoides et porte quatre ou 914 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE cinq plis plats, larges et bifides; l'ouverture est toujours égale à la moitié de la hau- teur. Renvoi (p. 732, pl. XCVIL fig. 15-16). 4. — Ancilla glandina, Desh. (HI, p. 535). E. M. R. D. — On la reconnaît à son ouverture plus longue que la spire, au peu de- largeur de la zone non vernissée, qui dépasse à peine les trois huitièmes de la hau- teur dorsale du dernier tour; l'échancrure est extrêmement large et profonde; la. callosité columellaire descend presque verticalement sur la spire ; enfin, la columelle, beaucoup plus droite, porte six plis réguliers non bifides et quelques rides anté- rieures, Renvoi (p. 731, pl. XCVI, fig. 1-2). Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière. 2° section : SPARELLA, Gray, 1857. Spire peu élevée, sutures couvertes, labre denticulé en avant. Type : À. ventricosa, Lamk. R. D. — Se distingue par la présence, sous le limbe, d'un sillon dorsal superficiel qui aboutit à une denticulation découpée sur le contour antérieur du labre. 5. — A. dubia, Desh. (II, p. 536). E. M.-E.S. A. dubia, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IT, fig. 34-35. R. D. — On la reconnaît, non seulement à sa forme courte et ventrue, un peu cylindrique dans la partie correspondant à la zone non vernissée, mais encore à l'angle émoussé que porte son dernier tour au-dessus de la suture; le bord columel- laire, fortement calleux, est étalé en arrière et atteint, en faisant un crochet, la suture postérieure; la columelle, régulièrement excavée, porte dix à douze plisse- ments très obliques, très minces, qui cessent à la limite du bord columellaire et ne se prolongent sur le bourrelet que par deux gros plis qu'isole un large et profond sillon. La zone non vernissée occupe à peu près la moitié de la hauteur dorsale et se termine, en avant, par une étroite bande qui aboutit à la saillie dentiforme et peu aiguë dont le labre est armé, en avant. La variété ventrue, à spire courte et à ouver- ture allongée, que Deshayes signale dans les sables moyens, se rencontre aussi, mais plus rarement, dans le calcaire grossier. Renvoi au premier ouvrage (p. 734, pl. XCVI, fig. 3-5 typiques, fig. 8-9 variété). Ag. Loc. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 6. — A. olivula, Lamk. (II, p.536). E. M. R. D. — Caractérisée par sa forme heaucoup plus allongée et plus ovale que celle de PA. dubia; elle a la spire terminée par un bouton mucroné qui manque dans l’autre espèce ; en outre, la zone non vernissée du dernier tour atteint à peine les deux cinquièmes de sa hauteur dorsale; enfin, les plis presque effacés de la colu- melle sont plus nombreux (cinq) et plus minces sur le bourrelet, qui est isolé par un sillon assez profond. La bande correspondant au denticule labial est mieux délimitée et ce denticule est plus aigu. L’A. aperta, Vasseur, est plus globuleux et a l’ouver- ture plus dilatée; mais l'A. Ripaudi, Vasseur, me paraît très voisin, d’après la figure. Renvoi (p. 735, pl. XCVI, fig. 6-7, 10-11). MÉMOIRES ù 945 7. — Ancilla arenaria, 200. sp. PI. VI, fig. 8-9. E. L.-E. M. A. testa ovali, angusta, apice obtuso, anfractibus subulatis ; ultimo ovali, antice attenuato; apertura brevi, profunde emarginata; labio antice subdenticulato; colu- mella postice incrassata, antice sexies ac transversim plicata. \ Petite coquille ovale, étroite, à spire obtuse, non mucronée au sommet, composée de tours subulés, à sutures invisibles ; le dernier est grand, ovale, atténué en avant; quoique la spire soit courte, louverture est peu allongée et plus petite qu’elle, assez large, pro- fondément échancrée, munie, dans l'angle inférieur, d’un sinus peu distinct, qui est creusé dans la callosité columellaire ; celle-ci est peu épaisse, son contour est arrondi et elle n’atteini pas directement la suture de lavant-dernier tour ; columelle excavée, armée de six plis égaux et transverses, qui se prolongent sur le bourrelet; labre faiblement denticulé en avant, la bande qui y aboutit est large, et la zone non vernissée est à peu près égale à la moitié de la hauteur dorsale du dernier tour. Drm. Longueur, 13 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Beaucoup plus étroite que l'A. olivula et surtout que l’A. dubia, elle a la spire plus conique que la première de ces deux espèces et est dénuée du bouton mucroné qui la caractérise; elle n’a pas la forme cylindrique et anguleuse de l'A. dubia et s'en distingue par les plis de son bourrelet columellaire. On ne peut, d’ailleurs, à cause de sa bande dorsale et de son denticule labial, la considérer comme le jeune âge de l’A. buccinoides, qui est, en outre, plus allongé et plus pointu. Loc. Aïzy (pl. VIIT, fig. 8-9), coll. Cossmann; Cuise, Creil, Mons-en-Laonnois. 9° section : AMALDA, H. et A. Adams, 1853. Spire allongée, sutures comblées, bord columellaire peu calleux. Type : G. Tankervillei, Sow. 8. — A. excavata, Cossm. PI. VII, fig. 1-2. E. I. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 127, pl. VI, fig. 3.) Coquille ovale, allongée, épaisse, pointue au sommet, composée de cinq ou six tours, les premiers peu distincts, les deux avant- derniers un peu concaves en arrière, carénés en avant et séparés par des sutures profondément excavées, quoique comblées par un dépôt émaillé; dernier tour assez ventru, atténué en avant; ouverture égale aux deux tiers de la longueur, peu dilatée en avant; échancrure large et peu profonde ; bourrelet large et plissé; callosité columellaire peu épaisse. Dim. Longueur, 28 mill.; diamètre, 12 mill. 916 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Caractérisée par son sillon sutural et par l'absence de denticule labial, cette espèce se distingue de celles du groupe suivant par ses sutures comblées. Loc. Saint-Gobain, unique (pl. VIII, fig. 1-2), coll. Bourdot. 4° section : ANciLLarina, Bellardi, 18892. Coquille allongée, étroite, cylindro-conique, à spire courte et à sutures canaliculées; ouverture dilatée en avant et largement échancrée; labre aigu, subdenticulé; bord columellaire très calleux en arrière, obliquement plissé en avant. Type : À. canalifera, Lamk. 9.— Ancilla canalifera, Lamk. (III, p. 537). .! E.I-E.M.ESSs. A. canalifera, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 17-19. R. D. — Le large dépôt calleux du bord columellaire n’atteint pas la suture du tour précédent et forme un bourrelet sur la spire; l'ouverture est plus dilatée en avant que celle de l’A. suturalis des terrains tertiaires supérieurs, la forme de VA. canalifera est plus ovale et moins cylindrique; l'ouverture est un peu plus courte dans les individus des sables de Cuise que dans ceux du calcaire grossier ; ceux de l’éocène supérieur (le Ruel, Barton), ont, au contraire, l'ouverture presque égale à la longueur totale, moins étroite en arrière, le dépôt calleux moins visible et quatre zones bien limitées sur la surface dorsale du dernier tour. Ces différences sont trop peu caractérisées et trop peu constantes pour qu'on sépare, comme le propose M. von Kœnen, la forme de l’éocène inférieur sous le nom A. Cossmanni (qui, d'ailleurs, ne pourrait être admis, puisqu'il existe déjà un A. Cossmanni, Mayer — Bucc. patulum), et celle de l'éocène supérieur sous le nom A. Gardneri. Ce sont, tout au plus, des mutations, surtout l'A. Gardneri, et l'examen d'un grand nombre d'individus provenant de localités les plus diverses m'a permis de constater le passage graduel d'une forme à l’autre. LVIT famille. — CANCELLARIIDÆ. 212° genre. CANCELLARIA, Lamarck, 1799. Coquille ovale; ouverture à peine canaliculée; columelle fortement plissée; labre non réfléchi, crénelé. Type : C. reticulata, Gmelin. R. D. — Ce genre a été l’objet d'une monographie récente de M. Jousseaume, qui a triplé (de 7 à 22) le nombre de coupes qu'on y admettait avant lui : je n'ai pas à discuter cette méthode, me bornant à y emprunter une section créée, avec raison, pour nos fossiles éocènes qui ne se rapportent exactement à aucune forme vivante. 1"° section : Ux1A, Jousseaume, 1888. Coquille non ombiliquée, à embryon lisse et aplati, munie de MÉMOIRES PÉ 4 varices, costulée et crénelée, à sutures subcanaliculées; ouverture ovale, à canal court et largement échancré; trois plis columellaires saillants, épais, égaux, enfoncés; bord columellaire épais, non détaché; labre crénelé, épaissi par la dernière varice. Type : C. costu- lata, Lamk. R. D. — Groupe caractérisé par ses varices, par ses côtes droites, crénelées plutôt que cancellées, par ses cordons spiraux. Toutes les espèces qu'y classe M. Jousseaume ne peuvent y être conservées, car il y en a qui sont presque identiques au type dont il fait un autre genre ; l’auteur, si dur pour les naturalistes peu fortunés qui ne pos- sèdent qu’un petit nombre d’espèces vivantes, a évidemment, pour commettre une pareille confusion, éprouvé un dénüment semblable en ce qui concerne les fossiles, 1. — Cancellaria costulata, Lamk. (II, p. 95). E.M.-E.S,. R. D. — Caractérisée par ses côtes écartées et pincées, croisées, sur chaque tour, par trois filets qui produisent des crénelures peu saillantes à leur intersection avec ces côtes : le dernier tour, mesuré de face, est presque égal aux deux tiers de la lon- gueur; les filets antérieurs y sont presque effacés et ne reparaissent qu’à la base du canal. La figure du premier ouvrage (p. 499, pl. LXXIX, fig. 22-25) représente un individu dont l'échancrure a été exagérée; elle est large, peu profonde, et n'atteint pas les dimensions que le dessinateur lui attribue. Ag. Loc. Le Fayel, coll. de Boury; Auvers, coll. Bernay. 2.— C. rhabdota, Bayan ; am. mut. E. M. C. canaliculata, Desh., IT, p. 97, pl. pl. LXXIL, fig. 26-28 (107 Hôrnes). C.rhabdota, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 108. R. D. — Plus étroite et moins ventrue que la précédente, elle s’en distingue par ses trois plis plus transverses, inégaux, auxquels s'ajoute en arrière un quatrième filet pariétal, par son ouverture bien moins échancrée, par ses cordons spiraux plus nombreux, entremêlés de cordonnets plus fins sur le dernier tour, par ses sutures plus profondément canaliculées et mieux crénelées par les côtes. Le nom de l’espèce a été changé pour corriger un double emploi. Ag. LOC. Chaussy, coll. Cossmann et de Boury. 3. — C. diadema, Watelet (II, p. 96, pl. LXXIT, fig. 16-18). E. S. R. D. — On la distingue des deux précédentes par la grandeur de son dernier tour égal aux trois quarts de la longueur, par ses sutures largement étagées, canaliculées et fortement crénelées, par ses côtes saïllantes, rarement variqueuses, que traversent quatre ou cinq stries obsolètes, très écartées sur le dernier tour; le canal est court, mieux échancré que celui de l'espèce précédente ; le bord columellaire, assez épais, porte trois plis minces et un renflement obsolète dans l'angle postérieur. Ag. Loc. Le Fayel, Valmondois. 4. — C. delecta, Desh. (If, p. 99). E. L.-E. M.-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus étroite que le C. rhabdota, elle s'en distingue par ses côtes plus nombreuses, plus serrées, par ses sutures moins profondément canalicu- lées, étagées par une rampe, par ses cordonnets spiraux très serrés, alternés; ses trois plis sont transverses ; une dent pariétale existe dans l'angle postérieur de l’ou- 218 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE verture, qui mesure à peine la moitié de la hauteur totale. La figure du premier ouvrage (p.502, pl. LXXIX, fig. 24-25) représente une forme plus voisine de l'espèce suivante que des individus qu'on trouve dans le calcaire grossier de l’ouest du bassin, Ag. LOC. Le Ruel, coll. de Boury. 5. — Cancellaria separata, Desh. (II, p 97, pl. LXXII, fig. 20-22: E. M. R. D. — Très voisine de certaines variétés de la précédente, elle s’en distingue par sa forme un peu plus ventrue, par ses tours plus arrondis, moins étagés, ornés de crénelures plus saillantes à l'intersection de quatre cordons spiraux, entre lesquels est un filet beaucoup plus fin. 6. — C. multiensis, Morlet. PL:-VIL fe 2 E.S. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 49, pl IT, fig. 3.) Coquille petite, ovale, composée de six tours, le premier lisse et aplati, le second globuleux et cerclé, les suivants convexes, séparés par des sutures profondes et crénelées, non canaliculées, ornés de côtes régulières et saillantes, et de cordons spiraux, alternés, formant des crénelures à leur intersection avec ces côtes ; dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la longueur, costulé jusqu’à la base du canal ; ouverture ovale, un peu arquée, à canal court, non échancré; bord columellaire très mince, portant trois plis, l’antérieur confondu avec la torsion de la columelle, le second peu développé, le troisième saillant et transverse, enfin, dans l'angle postérieur, une dent plici- forme ; labre cintré, variqueux, régulièrement crénelé à l’intérieur. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Très voisine de la précédente, s’en distingue par sa forme plus ventrue, par l'inégalité de ses plis columellaires; les filets spiraux, intercalés entre les cor- dons, sont quelquefois effacés, mais le dernier tour est beaucoup plus grand; ses proportions la distinguent aussi du C. delecta, qui a une ornementation spirale plus fine, dénuée de crénelures. Loc. Acy (pl. VIT, fig. 24), coll. Morlet ; coll. Cossmann; le Fayel, Valmondoiïs. 7. — C. crenulata, Desh. (III, p. 99). | E. I. R. D. — Elle ressemble au C. delecta par ses plis serrés et par ses sutures créne- lées; mais elle s’en distingue par sa forme moins étroite, quoiqu'elle ne soit pas aussi ventrue que l'indique la figure (p. 501, pl. LXXIX, fig. 31-33); elle atteint une taille plus grande et est ornée de cordons spiraux beaucoup plus obsolètes, plus épais, formant des nodosités très peu saillantes sur les côtes ; l'ouverture est étroite, le canal est petit, presque pointu; les plis sont obliques, tranchants, posés sur un bord mince, presque détaché; la ride postérieure est étroite et saillante. 8.— C. dentifera, Desh. (II, p.98, pl. LXXIII, fig. 8-10). E. I. I.-E. I.-E. M. R. D. — Cette rare espèce est très voisine de la précédente ; elle a les côtes un peu plus écartées, se changeant quelquefois en varices épaisses ; elle a les sutures moins profondément crénelées ; son ornementation spirale, formée de filets fins, alternés et MÉMOIRES 249 - très serrés, rappelle davantage le C. delecta; mais elle a les plis moins serrés que cette dernière espèce, et dénués de crénelures à l'intersection des filets spiraux. Ces caractères distinctifs bien tranchés ont été très mal reproduits par le dessinateur, surtout dans le grossissement ; j'en donne une nouvelle figure (pl. VII, fig. 25). Ag. Loc. Noailles, coll. Houdas. Jaulzy (pl. VIL fig. 25), coll. Bezançon. Mouchy, coll. Baudon ; Vaudancourt, coll. Bernay. 9. — Cancellaria Boutillieri, 200. sp. PI. VII, fig. 28. E. M. C. testa ovata, apice lœævigato et obtuso, anfractibus 7 paululum convexis, sutura anguste canaliculata et valde crenulata discretis, costulis crassulis et funiculis 6 clathratis, interdum spiralibus ac tenuissimis striis ornatis; ultimo spira duplo longiore, ad basim attenuato ; apertura ovali, late emarginata ; labio tenui, angusto, plicis tribus obliquis notato ; labro tenui, multidentato. Coquille ovale, un peu allongée, à embryon obtus, lisse et aplati, composée de sept tours un peu convexes, séparés par une suture étroitement canaliculée et fortement crénelée par la saillie de côtes droites, un peu épaisses, que croisent six cordons qui y produisent des nodosités comprimées; dans l’intervalle existent de fines stries spirales. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, atténué à la base; ouverture assez large, ovale, échancrée en avant par un canal bucciniforme qui a presque la même largeur ; bord columellaire mince, peu visible, n’atteignant pas l’angle postérieur de l'ouverture, muni de trois plis obliques, enfoncés, peu saillants ; labre armé d’un grand nombre de petites dents internes, non épaissi à l'extérieur. Dm. Longueur, 10 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Se distingue du C. crenulata par l'absence de varices, par ses plis obliques ; du C. delecta, par ses côtes plus épaisses, par ses cordons plus nombreux, plus saillants, ornés de nodosités, par ses tries spirales très fines : le seul individu que je connais n’est malheureusement pas tout à fait adulte, le bord columellaire et le labre doivent probablement être plus épais, quand la coquille atteint son dévelop- pement complet. Loc. Chaussy (pl. VII, fig. 28), coll. Boutillier. 10. — C. Cossmanni, Morlet. PI. VIL, fig. 26. E.S. (Journ. de Conchyl., 1888, p. 209, pl. IX, fig. 10.) Coquille ovale, ventrue, composée de six tours, les deux premiers formant un bouton embryonnaire lisse, aplati et étroit ; les suivants à peine convexes, séparés par une suture linéaire, surmontée d’une rampe que couronnent des crénelures tuberculeuses ; côtes droites, assez écartées, médiocrement saillantes, traversées par trois cordons spiraux, inéquidistants, les deux antérieurs plus rapprochés, le postérieur plus écarté et voisin de la suture; pas de filets intercalés ; 290 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à l'intersection, des crénelures. Dernier tour grand, ventru, égal aux trois cinquièmes de la longueur, à base peu atténuée en avant ; ouver- ture étroite et allongée, à canal court, peu large, non échancré ; bord columellaire assez épais, bien limité, presque droit, muni de trois plis inégaux, l’antérieur épais et court, les deux autres plus trans- verses, plus allongés; il y a, en outre, quelques rides sur la base et une dent pliciforme, tout à fait transversale; labre épais, avec un large bourrelet et de minces crénelures. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Se distingue aisément de la plupart de celles qui précèdent, par l'absence de filets entre ses cordons inéquidistants; elle est ventrue comme le C. multiensis, mais elle a les tours moins convexes, accompagnés d'une rampe suturale ; elle n’a pas de varices disséminées, comme le C. rhabdota, et est d'ailleurs plus crénelée; enfin, elle n’a pas les sutures canaliculées comme le C. delecta et le C. Boutilliert. Loc. Le Ruel, type (pl. VIL fig. 26), coll. Morlet; coll. Cossmann. 11. — Cancellaria infraeocænica, nov. sp. PI. VIL fig. 27. E.I.I. C. testa elongata, anfractibus 7 convexis, funiculis 4 el costulis subobliquis asperrime clathratis, ultimo fere dimidiam partem longitudinis æquante ; apertura ovali, lata, brevi; columella triplicata, inferne corrugata et dentata; labro parum varicoso, inlus quinquedentato. Coquille allongée, assez étroite, composée d'environ sept tours convexes, séparés par une suture linéaire et ondulée, ornés de quatre cordons que croisent des côtes minces et obliques, produisant, à leur intersection, des nodosités saillantes et arrondies; dernier tour à peu près égal à la moitié de la longueur, arrondi jusqu’à la base du canal ; ouverture ovale, courte et assez large, dont le contour supérieur remonte aussi haut que le canal, qui est étroit, peu profond, sans échancrure ; bord columellaire bien limité, assez mince, avec trois plis antérieurs inégaux, puis en arrière, des rides et une dent peu saillante ; labre peu épais, faiblement bordé, armé de cinq crénelures internes, dentiformes en arrière, pliciformes en avant. Dim. Longueur, 8 mill.: diamètre, 4 mill. R. D. — Beaucoup plus allongée que les deux précédentes, elle se distingue par son ornementation saillante, par l'absence de filets entre les cordons, par son labre paucidenté, par la brièveté de son ouverture dilatée en avant, par la petitesse de son Canal antérieur. Loc. Chenay (pl. VIT, fig. 27), coll. Cossmann ; Jonchery, coll. Bourdot. 12. — C. angusta, Watelet (III, p. 99, pl. LXXIIL, fig. 4). ù DA Fe, R. D. — $e distingue facilement, même du C. delecta, par sa forme étroite et allongée, par son dernier tour très court, par ses plis d’accroissement fins et serrés, MÉMOIRES 291 interrompus par de grosses varices et croisés par sept ou huit filets, entre lesquels s'intercalent des filets un peu moins saillants; tours couvexes ; sutures dénuées de crénelures, Ag. LOC Sapicourt, coll. de Laubrière. 13.— Cancellaria interrupta, Desh. (ILE, p. 100, pl. LXXIIL fig.5-7). E.I. R. D. — Beaucoup moins allongée que la précédente, elle a un peu d’analogie avec le C. separata, mais elle a le dernier tour plus ample, plus élevé; ses cordons assez écartés forment, à l'intersection des côtes, des crénelures granuleuses et caractéristiques ; entre ces cordons est intercalé un filet mince et très fin qui ne: produit pas de crénelures sur les côtes; les stries d'accroissement forment, quand la surface est fraîche, de petites perles sur les cordons ; de grosses varices sont dissé- minéees sur la surface; sutures non canaliculées ; tours subanguleux au milieu. 14. — C. speciosa, Desh, (III, p. 100, pl. LXXIIL, fig, 1-3). EI: R. D. — Il est très difficile de distinguer cette espèce de la précédente; en les triant avec attention, on parvient à isoler celle-ci, en remarquant qu’elle a le dernier tour un peu moins élevé, les cordons plus saillants, produisant des crénelures plus tranchantes sur les côtes, les tours convexes, jamais subanguleux au milieu. Ag. LOC. Aizy, coll. Cossmann. 15. — C. ornata, Desh. (III, p. 101, pl. LXXIIL, fig. 19-20). Ex. R. D. — Elle est plus ventrue que le C. dentifera, dont la rapprochent ses filets serrés et presque égaux, dénués de crénelures à l'intersection des côtes; la figure est très imparfaite; car, si l'individu que j'y rapporte est bien déterminé, elle aurait une suture profondément canaliculée et étagée par de fortes crénelures, qui rappellent celles du C. diadema. Ag. Loc. Cuise, coll. Bezancçon. 16. — C. fusiformis, Desh. (IT, p. 102, pl. LXXII, fig. 31-32). E. M. R. D. — J'ai sûus les yeux l'exemplaire typique de la coll. Loustau : il serait difficile de le reconnaître dans la figure qu’en donne Deshayes; c’est une coquille étroite, dont le dernier tour dépasse à peine les trois cinquièmes de la longueur ; quatre cordons spiraux forment des crénelures régulières en passant sur des côtes peu proéminentes, mêlées de quelques varices à peine saillantes ; le labre porte une rangée de crénelures internes, quelquefois alternées, souvent moins serrées et égales ; trois plis très inégaux, l'antérieur à peine apparent, les deux autres presque transverses. J'y rapporte, à titre de variété, une coquille plus ventrue, qui a la même ornementation, mais dont l'ouverture égale la moitié de la largeur; je n’en connais d’ailleurs qu'un individu. Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière ; le Boisgeloup, var. ventrue, coll. Houdas. 17. — C. Spectabilis, Desh. (IH, p. 102, pl. LXXII, fig. 23-25). E. M. R. D. — On pourrait croire que cette espèce, à columelle déjetée vers la gauche, n'est qu'une monstruosité accidentelle ; cependant, sa fente ombilicale, son labre plissé et non crénelé à l'intérieur, ses côtes obliques et courbées, crénelées par trois ou quatre filets peu saillants, lui donnent un aspect caractéristique ; l'ouverture est triangulaire, pointue, non échancrée en avant. Ag. Loc. La Cornuleraye, coll. Boutillier. 222 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 18. — Cancellaria suturalis, Sow. (III, p. 96). E. M. R. D. — Par sa forme générale, courte et ventrue, cette espèce se rattache au C. costulata ; mais elle s'en écarte par la forme triangulaire de son ouverture non échancrée en avant, par son bord columellaire, bien limité du côté antérieur, se perdant en arrière sur la base, sans atteindre la suture; par ses trois plis saillants et tordus, l’antérieur épais avec de petites rides irrégulières; enfin, par ses petits plis peu saillants, granuleux à l'intersection de trois filets spiraux, entremêlés de six ou sept stries fines; les grosses varices qui interrompent cette ornementation complètent la ressemblance avec le T. reticulatuwm ; les sutures sont encore plus profondément creusées que dans le C. rhabdota. Deshayes cite cette coquille dans les sables moyens; mais j'ai constaté que l'espèce qui à vécu à ce niveau est différente. 19. — C. Danieli, Morlet. PL VIT, fig. 32. E. S. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 48, pl. IT, fig. 2.) Coquille ovale, ventrue, à embryon obtus, composée de six ours peu convexes, séparés par une suture étroite, non canaliculée, mais crénelée ; des côtes droites, mêlées de fortes varices, sont croisées par trois cordons tubereuleux à leur intersection et par de fines stries spirales dans les intervalles de ces cordons; dernier tour presque égal aux trois quarts de la longueur, arrondi, atténué en avant; ouverture égale à la moitié de la hauteur, étroite; canal court et contourné, sans échancrure ; labre épais, fortement crénelé; bord columellaire mince, bien limité: trois gros plis, l’antérieur confondu avec la torsion de la columelle; une ride transverse pariétale. Dim. Longueur, 13 mull.; diamètre, 7 mill. R. D. — Voisine de la précédente par sa forme ventrue et par son ornementation granuleuse, elle s'en distingue par ses sutures non canaliculées, par son ouverture. moins triangulaire, mieux canaliculée en avant ; elle se distingue aisément du C. mul- tiensis par son ornementation tout à fait différente, ne comportant pas de filets alternés, et par sa forme ventrue. Loc. Acy (pl. VIT, fig. 32), coll. Bezançon ; le Fayel, Auvers. 2e section : SVELTELLA, NOV. sect. Petite coquille turriculée, faiblement ombiliquée, variqueuse ; ouverture subtrigone, pointue en avant, non échancrée; deux plis, l’antérieur quelquelois bifide; labre peu épais, crénelé. Type C. quantula, Desh. R. D. — Ce groupe se distingue des See: Jousseaume, par sa petite taille, par sa fente ombilicale, par ses plis columellaires placés plus en avant, par la forme plus troite et plus pointue du canal antérieur, enfin par ses varices obsolètes; les Svel- tella se distinguent des Uxia par leurs deux plis columellaires et par leur ombilic. 20. — GC. quantula, Desh. (I, p. 106, pl. LXXIL, fig. 29-30). E. M. R. D. — Ornée de côtes un peu obliques sur le dernier tour et de deux séries MÉMOIRES 293 alternées de cinq filets onduleux, cette coquille à une forme allongée, une ouverture courte et subtrigone, une fente ombilicale et un bord columellaire détaché en avant, disparaissant en arrière, qui lui donnent un aspect caractéristique; ses deux plis médiocres et transverses sont rapprochés; le labre, mince à son contour, porte très au fond six ou sept crénelures correspondant à la dernière des varices; celles-ci sont rares, larges, aplaties, à peine saillantes. 21. — Cancellaria Bezanconi, de Rainc. PI. VIL, fig. 22, E. S. (Bull. Soc. géol. de Fr., 1884, 3° sér., t. XII, p. 345, pl. XIE, fig. 10.) Petite coquille courte, ovale, ventrue, à sommet obtus, composée de cinq tours séparés par une suture étroite et profonde, ornés de côtes saillantes, obliques, quelquefois variqueuses, que traversent quatre petites carènes; dernier tour égal aux deux tiers de la lon- gueur, à base très convexe, sur laquelle les carènes s'espacent et deviennent plus tranchantes; la dernière circonscrit un petit enton- noir ombilical, à demi recouvert par le bord columellaire ; ouverture large et ovale; canal étroit et pointu; labre peu épais, portant cinq plis internes allongés; columelle parallèle à Paxe; deux plis tran- chants, rapprochés, horizontaux. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Beaucoup plus courte et plus ovale que la précédente, elle s’en distingue par son ornementation, par ses plis plus tranchants, par son bord columellaire mieux limité en arrière. Loc. Le Ruel (pl. VIL fig. 22), coll. de l'École des Mines ; Marines, le Fayel. 22. — C. semiclathrata, Morlet. PLV, fe al E. S. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 90, pl. II, fig. 4.) Coquille courte, ventrue, composée de cinq tours un peu convexes, déprimés vers la suture postérieure, ornés de côtes tuberculeuses à l'intersection de quatre cordons spiraux; dernier tour égal aux trois quarts de la longueur totale, arrondi, un peu atténué à la base, sur laquelle les côtes s’effacent, fente ombilicale presque totalement recouverte par le bord columellaire; ouverture ovoide, à peu près dénuée de canal antérieur; labre épais, armé de huit plis internes allongés; columelle droite, avec deux plis, l’antérieur se dédoublant souvent sous la forme d’une ride transversale. Dim. Longueur, 5 mill., diamètre, 3 mill. R. D. — Par son ornementation, elle ressemble à l'espèce précédente, mais elle s’en distingue par sa forme un peu conique, surtout par ses plis columellaires, qui établissent une transition entre le groupe des Cancellaria à trois plis et celui des espèces à deux plis. Loc. Acy, type (pl. VII, fig. 31), coll. Bezançon ; coll. Morlet et Cossmann. 294 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 23.— Cancellaria nana, Desh. (II, p. 106, LXXII, fig. 11-12). E. I.-E. M.-E.Ss. R. D. — Cette minuscule et étroite coquille se rattache aux Sveltella par le nombre de ses plis columellaires, qui est de deux, moins obliques que ne l'indique Deshayes; il y a une légère fente ombilicale, et l'échancrure de l'ouverture est étroite; la surface lisse ne porte que de petites costules irrégulières, mêlées de grosses varices, sauf à la base, qui porte quelques sillons écartés, omis par Deshayes ; labre crénelé vis-à-vis de la dernière varice. AJ. Loc. Sapicourt, coll. de Laubrière et Plateau ; Aïzy, coll. Chevallier. Houdan, coll. Morlet; Vaudancourt, coll. de Boury. Le Fayel, coll. Chevallier. 9° section : ADMETULA, NOV. sect. Coquille ventrue, sans ombilic, variqueuse, cancellée; ouverture ovale, largement canaliculée, sans échancrure; labre lacinié au contour, crénelé vis-à-vis des varices ; bord columellaire non limité, mince, armé de trois plis tordus. Type : G. evulsa, Sol. R. D. — M. Jousseaume rapporte le C. evulsa au genre Bonellitia {d'ailleurs incorrectement formé, s’il est dédié à Bonelli, et ne pouvant être conservé, puisqu'il y a déjà un genre Bonellia) dont le type, C. Bonellii, ne porte pas de varices comme nos espèces de l’éocène ; l’existence de ces varices et l'épaisseur du test ne me per- mettent pas de les rapporter au genre Admete, Müller ; c'est pourquoi j'ai proposé cette nouvelle section. 24. — C. evulsa {[Sol.] (IT, p. 104), var. parisiensis, nob. E.S. (von Kœnen, 1889, Loc. cit., p. 117, pl. X, fig. 1-3.) R. D. — Sans préjuger la question (que M. von Kœnen dit avoir tranchée par la comparaison d'un grand nombre d'individus de Barton et de l'Allemagne du Nord) d'assimilation de l'espèce de Solander avec l'espèce de l'oligocène et avec celle du bassin miocène de Vienne, je puis du moins affirmer, avec certitude, que la forme qu'on rencontre dans le bassin de Paris s’écarte généralement du type de Barton. Comme celui-ci est assez variable (d’après M. von Kœnen, car mes échantillons anglais sont tous identiques entre eux), je me borne à proposer, pour notre coquille pari- sienne, le nom de variété paristensis, se distinguant du type ventru de Solander par une forme plus élancée, la longueur étant sensiblement le double du diamètre et l'ouverture égale à la moitié de la hauteur, par son ornementation formée de plis axiaux plus minces et plus nombreux, de filets spiraux entre lesquels il n’y a pas de stries, par son ouverture plus étroite, par ses plis plus petits et plus divergents. Ce sont là des différences très importantes ; mais avant d'admettre, à titre d'espèce dis- tincte, le C. paristensis, Cossm., il faudrait, — ce que je n'ai pu faire, — s'assurer que cette forme ne se rencontre pas à Barton, avec le type, et ne s’y rattache pas par des intermédiaires. Je puis toutefois affirmer que la forme typique du bassin anglais existe dans les gisements du Ruel et du Fayel, quoiqu’elle y soit rare. 25. — C. dubia, Desh. (I, p. 105, pl. LXXIII, fig.25-27). E. L.-E. M. R. D. — Se distingue du C. parisiensis par ses tours plus étagés, par son ouver- LOT EE de MÉMOIRES 995 ture un peu plus large, par ses cordons spiraux plus saillants, formant de petites dentelures aiguës à l'intersection des plis axiaux ; le type figuré et l'individu de Cuise que j'y rapporte ont, entre ces cordons, des filets réguliers, moitié moins saillants, qui n'apparaissent que sur l’avant-dernier tour; elle est moins ventrue que le C. evulsa typique, et son ornementation est dénuée de fines stries spirales. Ag. LOC. Cuise, coll. Cossmann ; Sapicourt, coll. Plateau. Essômes, Réquiécourt. 26. — Cancellaria læviuscula, Sow., nom. mut. E.I. C. lœæviuscula, Sow., 1882, Min. Conchyl., p. 84, pl. CCCLXI, fig. 1. C. subevulsa, d'Orb., 1850, Prod., IX, p. 315, n° 326. — Desh., III, p. 104, pl. LXXII, fig. 21-24. R. D. — Une comparaison attentive des échantillons d'Highgate décrits par Sowerby m’a convaincu de leur identité, non pas avec le C. striatulata, comme le croyait Deshayes, mais avec le C. subevulsa. La forme de la coquille anglaise paraît un peu plus ventrue que celle de nos individus des sables de Cuise; mais ce sont - bien les mêmes filets fins et serrés, au nombre de huit sur l’avant-dernier tour, avec des filets intermédiaires qui les égalent sur le dernier tour ; les plis axiaux sont très obliques et mêlés de varices. Ag. LOC. En Angleterre, Highgate, coll. Cossmann. 27. — GC. striatulata, Desh. (III, p. 106). E. M. R. D. — Plus allongée que la précédente, elle s’en distingue par ses tours plus étagés, par son ouverture plus courte, par ses varices plus saillantes; elle à une ornementation plus fine que le C. parisiensis, des filets spiraux beaucoup plus nombreux ; elle n’a pas les crénelures qui caractérisent le C. dubia. Renvoi au pre- mier ouvrage (p. 503, pl. LXXIX, fig. 29-30). Ag. LOC. Vaudancourt, coll. de Boury. 28. — C. sinuosa, 00. sp. PE VII 6e:23: ET: C. testa minuta, conica, anfractibus 5 parum convexis, sutura lineari discretis, regulariler liratis ac sinuose plicatis; ultimo peramplo, ovali, parum attenuato, obsolete varicoso; apertura brevi, angusto canali antice truncata; columella valde excavata, plicis 5 inæqualibus notata; labro intus sexies plicato. Petite coquille conique, un peu ventrue, composée de cinq tours peu convexes, séparés par une suture linéaire, régulièrement ornés de sillons spiraux, séparant des rubans étroits que croisent des plis d’accroissement fins et sinueux, mêlés de varices larges, aplaties et obsolètes; dernier tour grand, égal aux cinq septièmes de la longueur, ovale, peu atténué du côté antérieur; ouverture courte et large, canal tronqué et étroit; columelle très arquée, excavée, munie de trois plis inégaux, les deux antérieurs obliques et presque confondus, ie postérieur plus transversal ; labre peu épais, portant à l’intérieur six plis allongés. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Elle s'écarte de ses congénères par son ornementation et par sa petite TOME XXIV, 1889 15 9296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE taille, mais elle s'y rattache par sa forme et par la plication de sa columelle, par l'absence d’ombilic et l’obliquité de ses côtes. Loc. Aizy (pl. VII, fig. 23), coll. Chevallier; coll. Boutillier; Cuise, coll. Coss. mann et Bezancon. 29. — Cancellaria Bernayi, 200. sp. Pl: VII, fig.-29. E. S. C. testa ventricosa, anfractibus 6 conveæis, sutura superne tabulata discretis ; funiculis 4 latis et plicis granulosis ac obliquis ; ultimo peramplo, spira triplo lon- giore, antice attenuato et angustato, subperforato; apertura lata, canali brevi; labro: intus plicato; columella plicis 3 inœqualibus notata. Petite coquille ventrue, à spire courte terminée par un bouton lisse et mamillé, composée de six tours convexes, à sutures peu pro- fondes que surmonte une petite rampe étroite et aplatie; quatre rubans, presque aussi larges que les sillons qui les séparent, sont découpés en granulations comprimées et peu saillantes, par des plis d'accroissement très obliques et très sinueux ; dernier tour égal aux trois quarts de la longueur, arrondi, atténué et rétréci en avant; ouverture large; canal court et obsolète; labre peu épais, avec neuf ou dix plis allongés; bord columellaire recouvrant une fente ombi- licale rudimentaire, muni de trois plis, les deux antérieurs obliques et très rapprochés, le troisième transversal et saillant; enduit mince sur la base jusqu’à la jonction avec le labre. Dim. Longueur, 8.5, mill. ; diamètre, 5.5 mill. R. D. — Se distingue par son ornementation granuleuse, rappelant celle des Tré. ton, par sa fente ombilicale, par la disposition de ses plis. Loc. Auvers, deux individus (pl. VII, fig. 29), coll. Bernay. 80. — C. sphæricula, #00. sp. PI. VIL fig. 30. E. S. C. testa ventricosa, subsphærica, spira brevi, mamillata; anfractibus 6 parum convexis, sutura profunda discretis, funiculis 6 simplicibus et plicis incrementi. tenuibus,obliquis, decussatis ; ultimo peramplo, rotundo, antice attenuato ; apertura ovali, postice canaliculata, antice emarginata ; labro incrassato, intus multiplicato; labio triplicato, extus margaritato. Coquille ventrue, un peu sphérique, à spire courte, terminée par up gros bouton lisse et mamillé; tours peu convexes, séparés par une suture étroite et profonde, ornés de six cordons spiraux et simples, que croisent de petits plis d’accroissement serrés et obliques ; dernier tour très grand, arrondi, formant les quatre cinquièmes de la hauteur, atténué en avant; ouverture ovale, canaliculée en arrière; canal court, légèrement tordu; labre un peu épais, muni, à Pintérieur, d’un grand nombre de plis courts ; trois plis columellaires, l’antérieur transverse et confondu avec la torsion de la columelle, les deux autres MÉMOIRES 297 obliques, très enfoncés, celui du bas extérieurement bordé par une rangée de trois petites perles. Dim. Longueur, 10 mill. ; diamètre, 7 mill. R. D.— Plus ventrue et plus subulée qu'aucune des précédentes, elle a une orne mentation et une plication tout à fait caractéristiques. Loc. Fontenelle, unique (pl. VII, fig. 30), coll, Bernay. 4° section : BABYLONELLA, Conrad, 1865. Coquille allongée, mince, non variqueuse; trois plis se détachant sur un bord columellaire mince, peu distinct de la base; labre peu épais, obtusément sillonné. Type : C. elevata, Lea. R. D. — Ce groupe, créé pour des espèces fossiles de l’Alabama, n’a pas été carac- térisé par l’auteur; j'y rapporte une espèce de notre calcaire grossier, qui s'écarte des Admete par sa forme plus allongée, par ses plis mieux marqués, par son labre moins mince et faiblement sillonné. 31. — Cancellaria chaussyensis, r0v.sp. PI. VII, fig. 36. LE. M. C. testa elongata, turrita, apice globuloso, anfractibus 7 Convexis, Sutura pro- funda discretis, omnino liratis et ad suturam obsolete tenuiplicatis ; ultimo ovali ; apertura spira multo minore, antice late emarginata; labro paululum incrassato, obsolete sulcato; columella triplicata; labio tenuwissimo. Coquille allongée, turriculée, à sommet lisse et globuleux, com- posée de sept tours convexes, séparés par une suture profondément enfoncée, ornée de sillons qui séparent des rubans aplatis, un peu plus serrés en arrière; au-dessus de la suture se montrent de petits plis obsolètes qui disparaissent rapidement: dernier tour ovale jusqu'au bourrelet dorsal du canal ; ouverture assez large, égale aux deux cinquièmes de la longueur totale, échancrée en avant par un large canal; labre un peu épaissi et obtusément sillonné à l’intérieur : columelle munie de trois forts plis, en y comprenant la torsion antérieure qui limite le canal ; enduit columellaire très mince. Dim. Longueur, 12.5 mill.; diamètre, 4.5 mill, Loc. Chaussy, unique (pl. VIII, fig. 36), coll. Bernay. D° section : incertæ sedis. #32. — C. angulifera, Desh. (II, p. 107, pl. LXXII, fig. 13-15). E.S. R. D. — Deshayes ne connaissait qu’un fragment de cette singulière coquille, dont la forme générale et l'angle saillant rappellent le sous-genre Tribia, Jousseaume, qui à trois plis et l'ouverture triangulaire, mais dont l’ornementation n'a pas ce rapports avec le treillis de l’espèce du Fayel. 228 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 213° genre. PLESIOCERITHIUM, nov. gen. P. testa cerithiformi, turrita, haud varicosa, apice lævigato ac globuloso ; aper- tura parva; canali longo, lato ; columella obliquiter intorta et plicis 2 notata; labro tenui, intus simplici. Coquille turriculée, cérithiforme, à sommet globuleux et lisse; surface dénuée de varices; ouverture petite; canal droit, allongé, non échancré: bord columellaire un peu épais en avant, masquant la fente ombilicale, mince en arrière; columelle tordue presque verti- calement à l’entrée du canal, munie en dessous de deux plis très obliques, surtout l’antérieur, qui se distingue difficilement de la torsion ; ces plis sont très enfoncés; labre simple à l'intérieur, non épaissi au contour, vertical au milieu, obliquement dirigé vers la suture, Type : Cancellaria Magloirei, Mell. R. D. — Cette coquille rappelle, sauf sa plication, les Cerithium ou les Mathildia, par son ornementation; mais son embryon, la forme de la columelle et du canal], la placent près des Cancellaria. 1.— P. Magloirei [Mellev.] (II, p. 103, pl. LXXII, fig. 18-19). E. I. R. D. — A la diagnose générique que je viens de donner, on peut ajouter que cette rare espèce se distingue par ses deux carènes spirales et saïllantes, surmontées d'un petit filet près de la suture antérieure, par ses côtes filiformes et serrées, peu obliques, sauf en arrière, formant avec les carènes des mailles très régulières ; les tours sont étagés par'une large rampe déclive. Ag. Loc. Cuise, coil. de Boury. LVIIIe famille. — CONIDÆ. 214° genre. CONUS, Linné, 1758. Coquille conique, lisse ou striée spiralement ; spire peu allongée ou déprimée, carénée ou tuberculeuse; ouverture étroite, à bords parallèles ; columelle droite, lisse; labre simple, sinueux à la suture. Type : GC. marmoreus, L. - re section : Srepanoconus, Môrch, 1850. Spire tuberculeuse comme celle des Conus typiques, mais plus élevée, à tours concaves sur les sutures; dernier tour conique; ouverture peu élargie en avant. Type : C. cedonulli, Linné. MÉMOIRES 299 1. — Conus crenulatus, Desh. (II, p. 415). E. S. R. D. — Les contours du dernier tour ne sont pas aussi régulièrement coniques que l'indique la figure (p. 750, pl. XCVIIL, fig. 7-8) : ils s’arrondissent un peu en arrière, avant d'atteindre la couronne de crénelures qui surmonte l'angle de la spire ; l'ouverture, dont les bords sont parallèles, porte souvent un sillon spiral un peu au-dessus de l’angle postérieur ; torite la surface est cerclée de filets nombreux et rapprochés, souvent effacés par l'usure; la columelle est fortement tordue en avan: et cette torsion est précédée d’une petite dépression qui se prolonge sur la surface dorsale du canal. 2. — C. sulcifer, Desh. em (III, p. 417). E. S. R. D. — Elle se distingue par une forme plus trapue, par sa spire moins étagée, plus courte, par ses crénelures moins saillantes, par ses cordons plus écartés. Renvoi {p. 748, pl. XCVIII, fig. 3-4). 3.— C. cresnensis, Morlet. PI. VILL, fig. 5. E. S. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 315, et 1888, p. 213, pl. X, fig. 3.) Coquille étroite, allongée, composée de dix tours, séparés par une suture un peu canaliculée; les premiers sont subulés, les derniers, anguleux, portent, sur l'angle, des tubercules très peu saillants qui ondulent la suture supérieure et disparaissent sur le dernier tour ; entre cet angle et la suture inférieure, il y a trois cordons spiraux ; dernier tour très grand, supérieur aux cinq septièmes de la longueur, régulièrement conique, sauf en arrière, où il s’arrondit un peu, orné de filets spiraux effacés, qui s’accentuent en s’écartant sur le dos du canal; ouverture à bords parallèles, droite; labre peu arqué, - faiblement sinueux en arrière; columelle à peine tordue en avant. Dim. Longueur, 49 mill.; diamètre, 22 mill. R. D. — Se distingue des deux précédentes par sa forme étroite, par son labre moins échancré, par son ouverture à bords plus parallèles, par ses crénelures plus effacées ; elle a la spire moins étagée que le C. crenulatus et l'ornementation plus obsolète que le C. sulcifer. Loc. Cresnes (pl. VIIL, fig. 5), coll. Morlet; coll. Bezançon; Marines, le Ruel, 4. — C. calvimontensis, Desh., em. (II, p. 416, pl. C, fig. 5-6). E. M. R. D. — Cette grosse coquille ventrue a la spire bien plus courte que le C. crenu- latus, les tours moins anguleux et moins tuberculeux que le C. sulcifer ; le dernier tour porte seulement la trace de filets spiraux très obsolètes ; sur la rampe excavée de la spire, cinq ou six filets alternés. As. Loc. Le Mont de Magny, coll. Boutillier. 5. — C. Lebruni, Desh. (II, p. 417, pl. C, fig. 3-4). E. M. R. D. — Caractérisée par sa surface lisse, sauf à la base, où il existe cinq ou six sillons profonds et obliques, elle s'écarte de l'espèce suivante par ses tours plus excavés sous la rangée de grosses crénelures, divisées en trois par deux sillons spi- 230 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE raux; elle a d’ailleurs une forme plus trapue, la spire plus allongée et le bourrelet sutural beaucoup moins nettement plissé. On la distingue du C. concinnus, Sow., par l’absence de filets granuleux sur la rampe entre les crénelures et la suture. Ag. Loc. Essômes, coll. de Laubrière. 6. — Conus parisiensis, Desh. (III, p. 418). E. M.-E.Ss. R. D. — Ornée de crénelures écartées, souvent effacées et confluentes, placées sur un angle peu saïllant, elle est munie d’un bourrelet sutural finement plissé ; la rampe excavée qui surmonte ce bourrelet porte la trace très obsolète de quelques filets spi- raux; le labre est très arqué, profondément échancré; les sillons qui ornent le dos du canal sont serrés, au nombre de dix à douze décroissant en arrière; quand la coquille n'est pas adulte, ils continuent sur la surface du dernier tour. Renvoi (p. 749, pl. XCVIII, fig. 13-14). AJ. Loc. Le Guépelle, le Ruel. 2e section : HEMIcONUS, nov. sect. Coquille stromboïde, sillonnée, à tours non élagés, noduleux, à spire aiguë, terminée par un gros bouton dévié; labre très arqué, faiblement échancré en arrière. Type : GC. stromboides, Lamk. 7. — CG. stromboides, Lamk. (III, p. 420). E.M.-E.S. R. D. — Caractérisée par son contour arrondi, par sa spire égale à la moitié de la hauteur de l'ouverture et moins allongée que ne l'indique la figure {p. 749, pl. XCVIH, fig. 15-16); ses tubercules peu saillants, écartés et arrondis, surmontent un petit bourrelet sutural finement plissé ; surface striée. Ag. LOC. Acy, coll. Cossmann, de Laubrière et Bezançon; le Fayel. 8. — C. disjunctus, Desh. (II, p. 419, pl. C, fig. 17-19). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme beaucoup plus étroite et plus conique, par ses tubercules beaucoup plus saillants et par ses stries plus fines; sa spire paraît plus étagée; mais son embryon, son labre arqué, à peine échancré, la placent dans le même groupe. 9.— C. lineatus, Sol. (III, p. 420, pl. C, fig. 14-16). E. M. * C. nodulosus, Desh., II, p. 416, pl. C, fig. 24-26. R. D. — Cette petite espèce a la spire plus subulée que celle des deux précédentes, ornée de tubercules quelquefois assez saillants, comme dans la var. nodulosa, sou- vent effacés et placés contre la suture supérieure; un bourrelet granuleux assez large accompagne la suture inférieure; entre les deux, la surface à peine excavée porte deux filets très rapprochés ; tout le dernier tour porte des sillons réguliers. La longueur de la spire est très variable; allongée dans le type, sans atteindre cependant la dimension que lui attribue le dessinateur, elle est bien plus courte dans la var. corculum, Sow.; à ce point de vue, les figures données par Edwards sont plus exactes. Ag. LOC. Vaudancourt, var. corculum, coll. Boutillier et Cossmann. MÉMOIRES 231 10.— Conus scabriculus, Sol. (III, p. 418). E.S. R. D. — Caractérisée par ses carènes saillantes et granuleuses, entre lesquelles existent souvent des filets plus minces, tantôt simples, tantôt perlés; les tours de spire sont anguleux et striés : sur l’angle sont disposées des dentelures comprimées; le labre est arqué, à peine échancré. Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon. 11. — C. costiger, Cossm. PI. VII, fig. 34-35. E.S. (Journ. de Conchyl., 1886, p. 97, pl. IL, fig. 8.) Petite coquille ventrue, à spire pointue, terminée par un bouton mucroné, composée d'environ huit tours convexes, ornés de tubercules arrondis et écrasés, qui occupent la moitié de la hauteur et au-dessous desquels est une petite rampe excavée; dernier tour grand, arrondi en arrière, très atténué en avant, couronné d’un rang de pustules qui se prolongent en côtes obsolètes et sinueuses, crénelées par quelques gros filets granuleux, qu'on n’aperçoit que quand la surface est fraiche; ouverture large, égale à deux fois la hauteur de la spire. Dim. Longueur, 10 mill.; largeur, 5 mill. R. D. — Beaucoup plus ventrue et plus arrondie que la précédente, elle ne peut être confondue avec les individus du C. scabriculus, à cause de la position et de la forme de ses tubercules et de ses côtes. Loc. Le Fayel, post-type (pl. VIT, fig. 34-35), coll. Chevallier ; Auvers. 12. — C. bicoronatus, Mellev. PEN fes 24 RE C. bicoronatus, Mell., 1843, Mém. sables tert., p. 74, pl. X, fig. 12-13. = dOrb., 1850, Prod., IT, p. 314, n° 308. Petite coquille composée de sept ou huit tours, avec un gros bouton embryonnaire, lisse et obtus; tours peu convexes, ornés d'un rang de gros tubercules obtus et arrondis, d’un bourrelet granuleux près de la suture inférieure, et de stries dans l'intervalle des tuber- cules: dernier tour court, arrondi en arrière, rétréci en avant, finement sillonné; ouverture étroite; labre peu arqué, peu échancré. Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 7.5 mill. R. D. — Cette rare espèce, omise par Deshayes, se distingue de la précédente par ses sillons plus fins ; ses tubercules arrondis ne se changent pas en côtes sur la sur- face du dernier tour. Loc. Cuise (pl. VIIT, fig. 24), coll. Cossmann ; coll. de Boury; Laon. 13. — C. granatinus, Desh. (II, p. 419, pl. C, fig. 22-23). E. M. C. granatinus, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. UT, fig. 29-30. R. D. — Se distingue du C. stromboides par ses filets granuleux; mais elle s’en rapproche plus, par ses tubercules effacés et par la forme arrondie de son dernier tour, que du C. sabriculus, auquel la compare Deshayes. 932 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 14. — Conus Defrancei, Desh. (III, p. 425, pl. C, fig. 7-9). E. M. R. D. — Se distingue des précédentes par la disparition à peu près complète des crénelures sur la spire ; il ne reste, à la suture inférieure, qu’un bourrelet plissé ou perlé; elle est plus étroite que le C. Zineatus, dont elle se rapproche par sa spire mucronée, et elle a le dernier tour plus conique. 15. — C. turbinopsis, Desh. (III, p. 425, pl. C, fig. 10-11). E. M. R. D. — Beaucoup plus ventrue que le C. stromboides, elle ne porte, sur la convexité des tours, que de vagues nodosités écartées; la surface du dernier est à peu près lisse; enfin, il existe, à la suture, un petit bourrelet finement plissé. Les individus de Chaussy (coll. Boutillier) ont la spire plus courte que le type de Grignon. 16. — C. macrocentus, Bayan, nom. mut. E. M. C. acutus, Desh., IIT, p. 426, pl. C, fig. 20-21 (non Anton). C. macrocentus, Bayan, 1873, Et. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 110. R. D. — C'est la plus étroite et la plus allongée de tout le groupe; ses tours sont dénués de nodosités et le bourrelet est étroit et perlé; la surface du dernier est lisse. Ag. Loc. Parnes, coll. Boutillier. 3° section : Lirnoconus, Môrch, 1850. Coquille conique, à spire plus ou moins élevée, non couronnée; dernier tour quelquefois sillonné ; ouverture dilatée en avant ; labre profondément échancré en arrière. Type : C. millepunctatus, Lamk. 17. — C. diversiformis, Desh. (III, p. 423). E. M.-E.Ss. R. D. — Quoique la spire de cette espèce soit variable, comme l’indiquent les figures du premier ouvrage (p. 747, pl. XOVIIL, fig. 9-12), elle a toujours un contour concave qui la caractérise et la distingue du C. deperditus; le profil du dernier tour est exactement conique, sa surface est lisse, sauf en avant, où il y a quelques sillons obliques. La coquille qu'Edwards rapporte à tort au C. deperditus ressemble beau- coup plus à celle-ci, mais elle a une forme trapue, plus courte, d’un quart plus large en arrière, le profil du dernier tour est plus concave et les sillons de la surface per- sistent davantage en arrière :je propose, pour cette variété, le nom C. Edwardsi, nob. On peut encore rapprocher de cette espèce le C. planus, Schauroth, du Kressenberg, créé pour des moules internes, peu déterminables. Ag. Loc. Les Groux, var. Edwardsi, coll. Chevallier. Dans le Cotentin, Haute- ville, coll. Cossmann. En Angleterre, Selsey, Bramshaw, coll. Cossmann. 18. — C. deperditus, Brug. (III, p. 421). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins régulièrement conique, par son dernier tour plus arrondi en arrière, par sa spire plus déclive et plus conique, jamais concave ; le dernier tour n’est pas lisse, comme l’indiquent les figures du premier ouvrage (p. 745, pl. XCVIIL, fig. 1-2) et les sillons ne s'arrêtent pas aussi brusquement ; des filets obsolètes se montrent jusqu’à l'angle postérieur. 19. — C. derelictus, Desh. (III, p. 422, pl. C, fig. 1-2). E. M. R. D. — $e distingue par les crénelures obsolètes des premiers tours, par l'angle MÉMOIRES 25: caréné qui les divise au milieu, jusqu'au dernier, dont la surface est entièrement cou- verte de sillons fins et serrés; d’une forme analogue à celle du C. diversiformis, elle est plus étroite et porte, au-dessus de l'angle postérieur, un renflement ou bourrelet tout à fait caractéristique. Ag. Loc. Montmirail, coll. Bezançon. 20. — Conus turriculatus, Desh. (IT, p. 423). E. M. C. funiculifer, Cossm., 1886, Journ. de Conchyl., p. 95, pl. IL, fig. 3 (var.). R. D. — Le type de cette espèce (p. 748, pl. XCVIIT, fig. 5-6) est une coquille à tours étagés et très élevés, dont la spire égale presque le tiers de la hauteur totale ; la rampe située sous l'angle médian de chaque tour est peu excavée et porte trois filets ; la partie droite, située au-dessus, est lisse ; le dernier tour est orné de filets obsolètes assez serrés et rappelant ceux de l'espèce précédente; le labre est bien arqué, mais l’échancrure est large et peu profonde. Var. funiculifer, nob. — Se distingue du type dès les premiers tours, la rampe située soûs l'angle est plus excavée, elle porte aussi trois filets; la carène est plus proéminente et la partie qui la surmonte est un peu bombée, ornée de deux cordons écartés ; sur le dernier tour apparaissent de gros filets très saillants et écartés; enfin, des plis d’accroissement assez forts et fasciculés forment quelquefois, sur l’angle, des rugosités qui pourraient faire croire que la spire est crénelée comme dans les Stepha- noconus : elle se rattache au type par des intermédiaires. AJ. Loc. Précy, var. funiculifer (pl. XI, fig. 4), coll. Cossmann, coll. Chevallier. 21. — C. incomptus, Desh. (II, p. 424, pl. KOVIIL, fig. 12-13). E. M. R. D. — Rare espèce, caractérisée par le double bourrelet de ses tours de spire, l'inférieur plissé, le supérieur lisse; entre les deux est une étroite rampe excavée, ornée de filets spiraux; la spire est mucronée et son contour est concave; dernier tour à peu près lisse. Ag. Loc. En Belgique, Bruxelles, coll. Cossmann. 915° genre. CONORBIS, Swainson, 1840. Coquille biconique et ventrue, à embryon lisse et mamillé, à spire élevée, beaucoup plus courte que l'ouverture, qui a les bords parallèles; labre mince, très arqué, échancré près de la suture; columelle tordue en avant par un pli calleux presque vertical, accom- pagné d'un bourrelet dont il est séparé par une fente ombilicale rudimentaire; la partie postérieure du bord columellaire est recti- ligne; parois internes des tours de spire amincies, presque résorbées. Type : G. dormitor, Sow. R. D. -- Ce genre a été, en 1867, l'objet d’une étude comparative, par M. von Kœnen, qui en a indiqué le principal caractère, la résorption interne et partielle des cloisons; comme on ne peut pas toujours sacrifier des exemplaires rares, pour vérifier ce caractère, j'en indique d’autres qui permettent de reconnaître le genre, d'après Ja forme extérieure de la coquille. 234 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1. — Conorbis marginatus [Lamk.] (III, p. 403). E. M.-E.Ss. C. marginatus, von Kœnen, 1867, Ueber Conorbis u. Cryptoconus, p. 5. R. D. — Elle s'écarte du type du genre Conorbis par sa surface presque lisse, les tours ne portant, au-dessus de la suture, qu’un sillon finement ponctué par les accroissements ; sur le dernier, il y a un assez large espace lisse, puis les sillons ponctués se montrent de nouveau sur toute la base; la sinuosité du labre est large et peu profondément échancrée près de la suture. Renvoi au premier ouvrage (p. 442, pl. LXX, fig. 6-7-10-11). 2. — C. subangulatus [Desh.] (II, p. 403). E. M. C. subangulatus, von Kœnen, 1867, Loc. cit., p. 7. R. D. — Très voisine de la précédente, elle a la spire plus courte, à profil plus concave ; le bourrelet sutural est plus étroit et plus saillant, et il est surmonté d'une dépression étroite au-dessus de laquelle il y a deux ou trois filets obsolètes ; les sillons de la base du dernier tour sont plus serrés et s’effacent plus graduellement en arrière. Renvoi (p. 444, pl. LXX, fig. 8-9). 8. — C. æquipartitus, r0v. sp. PI.-VNL fig. TL E. M. C. testa elongata, biconica, polygyrata, anfractibus 12 antice conveæis, postice ad suturam depressis, marginatis, sulco punctato et superne stria spirali notatis ; ultimo fere rectilineari, ex parte lœvigato, ad basim lirato ; apertura spiram œquante, angusta, marginibus parallelis ; labro arcuato, parum profunde emar- ginato; columella antice verticali et subintorta. Belle coquille allongée, biconique, coniposée de douze tours étroits et convexes, lisses en avant, un peu excavés vers la suture, qui est subcanaliculée et accompagnée d’un large bourrelet; ce dernier inégalement divisé par une strie, sur les derniers tours, est surmonté d'un large sillon ponctué au-dessus duquel est encore une strie spirale. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur mesurée de face, à contours presque rectilignes, lisse sur une largeur de 3 milli- mètres, orné, à la base, de sillons écartés, peu profonds, ponctués, et de filets plus serrés sur le dos du canal; ouverture partageant la hauteur en deux parties égales, étroite, à bords parfaitement parallèles, obliquement tronquée du côté antérieur; labre mince, arqué, profondément échancré à la suture ; columelle droite, verticale, peu tordue en avant. Dim. Longueur, 31 mill.; diamètre, 11 mill. R. D. — Je n’ai pu scier le type unique de cette espèce, pour vérifier si les cloisons internes sont résorbées; mais, par ses caractères extérieurs, elle parait bien appartenir au genre Conorbis et se distingue de ses congénères par sa forme peu ventrue, par la longueur de sa spire. Loc. Grignon (pl. VIII, fig. 11), coll. de Me Loustau. MÉMOIRES 235 216° genre. CRYPTOCONUS, von Kæœnen, 1867. Coquille biconique, à spire élevée, lisse ou sillonnée; ouverture étroité, à bords presque parallèles ; canal antérieur large et court; labre très arqué, largement échancré par une sinuosité triangulaire en avant de la suture; bord columellaire calleux, lisse, cachant souvent imparfaitement la fente ombilicale, tordu vers le tiers anté- rieur de sa hauteur, s'enfonçant au milieu, dans l'ouverture. Type : Pleurotoma filosa, Lamk. R. D.—Les espèces de ce genre se distinguent des Conorbis par leurs cloisons non résorbées, par leur columelle plus calleuse, tordue plus en arrière; dont le bord s'étale davantage, par leur forme moins biconique, par leur ouverture à bords moins parallèles, par leur échancrure plus triangulaire. 1. — C. filosus [Lamk.] (III, p. 407). E. M. C. filosus, von Kæœnen, 1867, Loc. cit., p. 11, fig. 8. R. D. — Caractérisée par ses gros filets spiraux, au nombre de trois ou quatre sur chaque tour, par son bourrelet sutural surmonté d’une dépression assez large ; la fente ombilicale est presque ouverte et le bord columellaire visiblement tordu, quand l'ouverture est mutilée, forme une colonne verticale et calleuse, qui disparaît à l'intérieur de l'ouverture, en faisant un angle très ouvert avec le contour de Ja base de l’avant-dernier tour. Renvoi (p. 448, pl. LX VII, fig. 25-26). 2. — C. Baudoni, 0%. sp. PI. VII, fig. 20. E. M. C. testa elongata, apice acuto, anfractibus 10 subgradatis, parum convexis, sutura marginata discretis, funiculis spiralibus inœqualiter liratis; ultimo ovoideo, antice parum attenuato; apertura angusta, labro semicirculari, intus laciniato, postice profunde emarginato ; columella callosa. Belle coquille allongée, olivoïde, à spire aiguë, composée d'environ dix tours, les trois premiers lisses, formant un bouton mamillé, les suivants étagés par une rampe déclive, séparés par une suture pro- fonde qu'accompagne un bourrelet séparé de la rampe par un sillon; au-dessus de la rampe, il y a environ huit filets peu saillants, inégaux, plus espacés en avant qu’en arrière, avec de très fines stries spirales dans les intervalles ; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, régulièrement ovale et peu atténué en avant; ouverture étroite, à bords parallèles, terminée par un canal aussi large qu’elle; labre mince, lacinié, à l’intérieur, vis-à-vis des filets spiraux, développé en demi-cercle et profondément échancré à la suture; columelle calleuse et tordue, découvrant la fente ombilicale. Dim. Longueur, 30 null.; diamètre, 14 mill. R. D. — Ne peut se confondre avec le C. filosus, qui a des cordons plus saillants, 236 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE moins nombreux, une forme plus ventrue, plus courte et qui n’a pas les tours étagés; se distingue de la suivante par son canal bien plus large et plus court, par ses tours. étagés et sa spire plus longue. Loc. Mouchy (pl. VIIT, fig. 20), coll. Baudon; Saint-Félix, Châteaurouge. 3. — Cryptoconus calophorus [Desh ] (III, p. 406). E. M. R. D. — $e distingue des précédentes par son canal plus allongé, par sa fente ombilicale plus ouverte, par ses filets plus serrés en avant, se transformant au milieu, sur la convexité des tours, en rubans séparés par d’étroits sillons, reparais- sant, au nombre de deux ou trois finement plissés, au-dessus de la suture. La figure du premier ouvrage (p. 447, pl. LXIX, fig. 3-4), n'indique pas exactement ces carac- tères et représente un individu très ventru ; M. de Boury m'en a communiqué une variété plus étroite (47 mill. sur 16 mill.), venant de Grignon. AJ. Loc. Saulxmarchais, coll. Bezançon ; Essômes, coll. de Laubrière. 4. — C. subdecussatus [Desh.] (II, p. 410). E. M. C. subdecussatus, von Kœnen, 1867, loc. cit., p. 11. R. D. — Beaucoup plus courte et plus biconique que les deux précédentes, elle a la suture bordée d’un bourrelet très saillant, bifide et ponctué, surmonté d’une large rainure qui porte de fins plis obliques; le reste de la surface est orné par des filets aplatis, moins treillissés que l'indique la figure (p. 446, pl. LXX, fig. 1-2). 5. — C. clavicularis [Lamk.], nom. interversum. E. M. Pleurot. prisca, Desh., 1835, p. 436, pl. LXIX, fig. 1-2 et 1865, p. 406 (non Sol.). R. D. — Si l’on se reporte aux figures données par Solander pour le Murex priscus, on constate que l'assimilation proposée par Deshayes est inadmissible et on s'explique qu'Edwards n'ait pas cru devoir s’y rallier ; la forme typique d'Angleterre est, en effet, identique à celle du bassin de Paris, que Deshayes a désignée sous le nom clavicularis; mais, comme il existe, dans notre éocène, deux espèces distinctes que Lamarck con- fondait sous le même nom, il y a lieu de restituer le nom priscus à celle qui est iden- tique à l'espèce anglaise, et de réserver le nom clavicularis à la forme ventrue, dont la spire est plus courte que l'ouverture ou, au plus, égale à sa longueur; c'est une simple interversion de noms à réaliser. Il doit donc être entendu que, quoique le nom clavicularis eût mieux convenu à l'espèce étroite, à spire allongée, ce nom doit être désormais appliqué à la coquille dont le diamètre est, en général, égal aux deux cinquièmes de la longueur, dont l'ouverture est égale ou supérieure à la hau- teur de la spire, échancrée par un sinus très profond ; elle est localisée dans le calcaire grossier parisien et ne parait pas avoir vécu dans le bassin de Londres. 6. — C.priscus [Sol.], nom. interversum. E. M.-E.S. Murex priscus, Sol., in Brand, 1766, Foss. hant., p. 16, fig. 25 et 44. Pleurotoma clavicularis, Lamk., 1802, Ann. Mus., I, p. 165 (ex parte). — prisca, Sow., 1822, Min. Conchyt., IV, p. 119, pl. CCCLXXX VI. — clavicularis, Rouault, 1848, Desc. foss. éoc. de Pau, p. 25, pl. C, fig. 14-15. — prisca, Edw., 1860, Eoc. moll., p. 320, pl. XXII, fig. 1. — clavicularis, Desh., 1865, INT, p. 404 (non Lamk.). Cryptoconus clavicularis, von Kœnen, 1867, loc. cit., p. 12. MÉMOIRES | 231 R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, puisque son diamètre est égal au tiers de sa longueur, elle a l'ouverture au plus égale à la hauteur de la spire, avec une échancrure large et moins profonde, les tours moins convexes au milieu, moins déprimés au-dessus de la suture; l'ornementation est beaucoup plus variable : il y a des individus entièrement lisses, sauf à la base, où s'enroulent des filets fins et serrés, et sauf à la suture, qui est accompagnée d’une seule strie sur les premiers tours, de deux ou trois sur les derniers; dans la variété, les filets de la base sont alternés et envahissent presque tout le dernier tour, la suture est bordée d’un plus gros filet et souvent d’une dépression contenant un second filet, au lieu des stries fines qui caractérisent l'espèce précédente. Quand les individus ne sont pas adultes, on ne les reconnait guère qu’à ce dernier caractère et le doute est fréquent, tandis qu'il est impossible de réunir les deux formes lorsqu'elles ont atteint leur taille. 7. — Cryptoconus evulsus [Desh.] (II, p. 404. E. I. R. D. — Se distingue de la précédente par ses tours convexes, plus nombreux, munis d'un bourrelet sutural beaucoup plus étroit, par sa forme plus étroite, quoique le diamètre soit à peine supérieur au quart de la longueur, par les sillons fins et serrés qui ornent sa base du côté antérieur et qui s'arrêtent brusquement à la limite du dernier tour ; le bord columellaire est moins tordu, mieux appliqué sur la région ombilicale. Renvoi (p. 437, pl. LXIX, fig. 15-16). Ag. Loc. Saint-Gobain, coll. Cossmann. 8. — C.sublævigatus, d'Orb. (I, p. 405, pl. XCVIIL, fig. 25-27). E. I. R. D. — Voisine de la précédente, elle se distingue par ses tours plus plans, accompagnés, à la suture, de deux filets qui rappellent ceux du C. priscus, par les cordons écartés, obliques et saillants qui s’enroulent sur la base; elle se distingue moins facilement du C. priscus ; sa surface presque lisse, sa spire plus subulée, son labre plus arqué, enfin sa base plus rapidement atténuée, justifient cependant, à la rigueur, la séparation faite par Melleville. 9. — C. approximatus [Desh.] (IT, p. 408, pl. XOV, fig. 1-2). E. M. R. D. — Espèce ambiguë, qui est généralement confondue avec le C. priscus, mais qui est un peu plus ventrue, plus finement sillonnée près de la suture; ses tours sont moins convexes que n'indique la figure et dénués de dépression en arrière. 10. — C. denudatus [Desh.] (I, p. 409, pl. XCV, fig. 5-6). E. M. R. D. — Caractérisée par sa surface entièrement lisse, par ses tours presque plans, étagés à la suture, au-dessus de laquelle est seulement la trace d’un sillon obsolète ; la base porte quelques gros filets un peu imbriqués et l’échancrure du labre est large et peu profonde ; l’ouverture égale exactement la moitié de la hauteur. Ag. Loc. Chaussy, coll. Loustau. 11. — C. lineolatus [Desh.] (III, p. 408). E. M.-E.S. C. lincolatus, von Kænen, 1867, loc. cit., p. 12. Pieurotoma lineolata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IL fig. 03-04. R. D. — Quoiqu'elle soit très commune, elle a des caractères constants qui per- mettent de la distinguer facilement ; le type (p. 440, pl. LXIX, fig. 11-14), a une forme ventrue, des tours très convexes, ornés de linéoles ou de rangées de points 238 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE & rouges, excavés à la suture par une dépression qui porte ordinairement ün ôu-deux filets spiraux ; des filets aplatis et décroissants s'enroulent sur la base ; l'ouverture est large et courte, la columelle bien étalée et l’échancrure du labre peu profonde. La variété semistriata (p. 443, pl. LXIX, fig. 5-6), est un peu moins ventrue, ét les filets de sa base envahissent presque tout le dernier tour ; la dépression suturale est accompagnée d'un bourrelet analogue à celui du C.priscus, mais cette dernière espèce n’a pas les tours aussi convexes, ni la forme aussi courte. 12. — Cryptoconus unifascialis [Desh.] (II, p. 410). E. M. R. D. — Cette espèce n'est qu’une variété de la précédente; toutefois, elle ne se trouve qu’à un niveau plus élevé, où les coquilles, même épaisses, conservent souvent une translucidité qui leur donne l’aspect lacté ; elle est moins ventrue que le type du C. lineolatus et que ne l'indique la figure (p. 445, pl. LXX, fig. 12-13), elle a l’ou- verture à peine égale à la moitié de la hauteur, et la dépression de la suture porte un sillon très obsolète. Az. Loc. Hérouval, calcaire grossier, coll. Boutillier ; Essômes, coll. de Laubrière. 13. — C. erectus [Desh.] (IH, p. 402, pl. XCVI, fig. 29-31). E. M. R. D. — Se distingue par sa forme étroite, presque lisse, par la brièveté et la largeur de son ouverture ; on ne peut la confondre avec les jeunes individus du C. priscus, à cause de l'absence de stries ou de bourrelet près de la suture, et de son échancrure peu profonde. Ay.Loc. Essômes, coll. de Laubrière ; Vaudancourt, coll. Boutillier; Parnes. 14. — C. interpositus [Desh.] (IT, p. 402, pl. XCV, fig. 12-13). E. I. Pleurotoma seminuda, Mellev., 1843, Mém. sab. tert,, p. 64, pl. VII fig. 12-14 (non Anton). R. D. — Plus conique que ne l’indique la figure, elle a les tours presque plans, presque totalement striés, dénués de dépression suturale; l'échancrure, écartée de la suture, est souvent dessinée par des accroissements très marqués. C'est à cette espèce que doit être réuni le Plewrot. seminuda de Melleville, qui ne pouvait conserver ce. nom et qui est distinct du seminuda, Desh. Ag. LOC. Sapicourt, coll. de Laubrière. 15. — C.inæquistriatus [Desh.] (HI, p. 411, pl. XCV, fig. 17-19), E. M. R. D. — Si je n'avais sous les yeux le type de cette petite espèce (coll. Loustau), j'aurais hésité à la conserver ; mais elle est caractérisée par l'étroitesse de son ouver- ture fusoïde ; ses tours convexes portent six à huit sillons obsolètes qui disparaissent presque sur le dernier tour ; l’échancrure, indiquée par les accroissements, est plus profonde que ne l'a figurée le dessinateur, qui a mal restauré le labre mutilé. 16. — C. bistriatus [Desh.] (IT, p. 409). E. M. R. D. — Quoique Deshayes la compare au C. marginatus et dise même (p. 444, pl. LXX, fig. 3-5), que ce n’est qu'une variété, elle n'aprartient pas au même genre et c'est aussi l'avis de M. von Kœnen, qui a créé le genre Cryptoconus. Ses orne- ments, composés de sillons ponctués et treillissés par les accroissements, avec une rainure suturale, ont, en effet, l'aspect des Conorbis; mais son bord columellaire, MÉMOIRES 239 son ouverture à bords non parallèles et son labre très profondément échancré la rap- prochent, au contraire, des Cryptoconus. 17. — Cryptoconus glabratus [Lamk.] (IL, p. 407, pl. XCV, fig. 3-4). E. M.-E.Ss. C. glabratus, von Kæœnen, 1867, loc. cit., p. 13. R. D. — Espèce peu commune, quand on la restreint à la forme à spire courte et pointue, à tours convexes, munis, au-dessus de la suture, d’une gouttière à rainure excavée, qui est limitée au-dessus par un angle plus ou moins net, et en dessous, par un bourrelet ; cette rampe est sillonnée par quelques stries spirales, mais elle n’est pas finement plissée comme celle du C. bistriatus, qui a d’ailleurs les tours plans et le dernier très orné, tandis que la surface est lisse dans le C. glabratus, sauf à la base, où il y a quelques sillons très serrés. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Boutillier. 18. — C. labiatus | Desh.) (IE, p. 410). E. M. C. labiatus, von Kœnen, 1867, loc. cit., p. 13. R. D. — Très voisine de la précédente, elle ne s’en distingue que par sa forme un peu moins trapue, par l'absence de gouitière au-dessus de la suture, où 1l n'existe qu'une dépression mal limitée, enfin, par son ouverture plus courte. Renvoi (p. 438, pl. LX VIIL, fig. 23-24). 19. — C. elongatus [Desh.] (IT, p. 403). E. M.-E.S. C. elongatus, von Kœnen, 1867, Loc. cit., p. 13. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par ses tours peu convexes, dénués de rampe à la partie inférieure; les premiers sont ornés de stries spirales, dont une seule subsiste près de la suture des derniers tours ; elle a le labre beaucoup plus développé, l’échancrure plus profonde, l'ouverture plus allongée que le C. priscus. Renvoi au premier ouvrage (p. 432, pl. LXIX, fig. 19-20). Ag. LOC. Acy, coll. Cossmann. 20.— C. infragradatus, #00. sp. PI. VIIL, fig. 4. E. M. C. testa angusta, elongata, anfractibus convexis, inferne angulatis ac gradatis, sutura marginata discretis, lœvigatis, plicis incrementi solum notatis; ultimo spira fere triplo longiore, conico, antice reqularibus et densis sulcis ornato ; aper- tura angusta ; columella parum incurvata et intorta, umbilicum detegente. Coquille élancée, étroite et allongée, composée de tours un peu convexes en avant, anguleux, étagés en arrière par une rampe presque carénée, qui domine le bourrelet de la suture et qui est marquée de deux ou trois stries, tandis que la partie antérieure des tours ne porte que des stries d’accroissement assez accentuées; dernier tour presque égal aux trois quarts de la longueur mesurée de face, à contours peu arrondis et presque coniques, un peu gonflé en avant par un gros bourrelet qui circonscrit une fente ombilicale non perforée; sa surface est lisse, sauf à la base, où s’enroulent des stries fines, nombreuses et serrées ; ouverture étroite, à bords à peu près 240 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE parallèles ; labre assez proéminent, échancrure large et peu profonde ; columelle à peine courbée, faiblement tordue et formant en avant un pilier calleux qui se sépare de la fente ombilicale. Dim. Longueur, 25 mill.; diamètre, 8 mill. R. D. — Il est impossible de la confondre avec aucune des précédentes; sa rampe subcarénée, son faux ombilic garni d'un bourrelet, la forme conique de son dernier tour lui donnent un aspect caractéristique ; d'autre part, sa columelle calleuse et sa forme étroite ne permettent pas de la rapporter au genre Conorbis. Loc. Grignon (pl. VII, fig. 4), coll. Bezançon, Villiers, coll. Cossmann. 217° genre. PSEUDOTOMA, Bellardi, 1873. Coquille ovale, conique, à canal très court; sinus presque nul; bord columellaire calleux. Type : P. lœvis, Bell. R. D. — Les coquilles de ce genre ne sont pas caractérisées par leur surface lisse, car les premiers tours du P. lœvis sont ornés de tubercules qui s’effacent avec l’âge, et Bellardi rapporte au même genre des coquilles complètement ornées; c'est à la forme de leur sinus et à leur columelle qu'on peut les reconnaitre et les distinguer des Cryptoconus. 1. — P. Loustauæ [Desh.] (II, p. 411, pl. XCVI, fig. 22-24). E. M. R. D. — Cette espèce ventrue porte deux rangées inégales de tubercules et de stries spirales très fines; un étroit bourrelet déprimé accompagne la suture; le canal est large, court, faiblement rejeté en arrière ; l’'échancrure est réduite à une sinuosité à peine sensible, au-dessus de la suture. Ag. Loc. Le Guinot, coll. Boutillier ; Essômes, coll. de Laubrière. 2, — P. coronata [Lamk.] 20m. restit. E. M.-E.Ss. Pleur. transitoria, Desh., 1835, p.579, pl. LXXIV, fig. 15-17, et 1865, II, p. 412. R. D.— Très voisine de la précédente; mais, au lieu de tubercules écartés, elle porte de nombreuses crénelures, dont lés deux rangées se correspondent, et au lieu de stries serrées, quatre ou cinq filets antérieurs, laissant une petite rampe lisse et excavée vers le tiers inférieur de chaque tour. Il y a lieu de restituer à cette espèce le nom que lui avait donné Lamarck, en la plaçant dans le genre Fusus, et qui n'avait été changé par Deshayes que pour éviter un double emploi avec le Pleurotoma coro- nata ; cette dernière, en effet, n’est pas un Pseudotoma. *3., — pP. quieta (Desh.) (IT, p. 397, pl. XCVLI, fig. 32-34). E. M. R. D. — Cette coquille, égarée parmi les Pleurotoma, appartient au même genre que les deux précédentes ; elle s’en distingue par l'absence de tubercules et par ses plis onduleux que ne traverse aucune strie ; elle a la même forme et le même canal. 4. — P. colpophora, 700. sp. PL XIe 10; E. M. P.testa minuta, turrita, anfractibus 7 conveæis, anqulatis et subgradatis, ad suturam marginatis, costulis crassulis et rectis antice ornatis, ac spiraliter liratis ; ultimo spiram œquante, ovali, al basim subnodoso; apertura fusoidea, canali lato, MÉMOIRES 241 - brevi, paululum intorto ; columella lœvi, subincrassata, antice intorta; sinu lato, haud profundo, striis incrementi notato. Petite coquille turriculée, composée de sept tours, les deux embryonnaires obtus et lisses, les suivants convexes et anguleux vers le tiers inférieur, étagés par une rampe qui est accompagnée, à la suture, d'un petit bourrelet obtusément perlé; des côtes droites, épaisses, se correspondant d'un tour à l’autre, occupent la partie antérieure et cessent sur l’angle en y formant des saillies abruptes ; elles sont traversées par deux ou trois sillons écartés. Dernier tour égal à la spire, à base ovale, sur laquelle les sillons produisent quel- ques vagues crénelures à lintersection des côtes; de fines stries d’accroissement, visibles dans les intervalles des côtes, dessinent, sur la rampe excavée, une échancrure large et peu profonde ; ouverture fusoide, non rétrécie au canal, qui est large, court et un peu rejeté en arrière: columelle lisse, un peu calleuse, tordue en avant. Dim. Longueur, 5 mill.; largeur, 2 mill. R. D. — Par son ornementation, cette petite coquille ressemble plus à une Borsonia qu'à un Pseudotoma; mais elle a le canal et la columelle disposés comme dans ce dernier genre. Loc. Vaudancourt (pl. XII, fig. 10), coll. Boutillier. 218° genre. BORSONIA, Bellardi, 1838. Coquille fusiforme, noduleuse, à spire plus élevée que louverture; sinus peu profond, coincidant avec la dépression qui surmonte Ja suture; canal antérieur large; columelle calleuse, munie de un ou de deux plis obsolètes, très enfoncés, placés bas. Type : B. prima, Bellardi. R. D. — Moins biconiques que les Pseudotoma, les Borsonia s'en distinguent surtout par leur columelle plissée ; nos espèces éocènes n'ont pas absolument l'aspect des coquilles miocènes pour lesquelles le genre a été créé : elles ont canal plus court, une chainette basale et méritent de former une section distincte du type. Section : PHLYCTæNIA, nov. sect. (). Coquille plus ou moins allongée, à côtes pustuleuses, munie d’une chaînette de tubercules obsolètes qui sépare la base ; canal court, peu infléchi ; sinus peu visible. Type : B. nodularis, Desh. 1. — B. calvimontensis, Desh., em. (III, p. 341, pl. XCV, fig. 20-22). E. M.-E. Ss. (1) Dluxrauux, pustule. TOME XXIV, 1889 16 249 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Caractérisée par sa longueur presque égale à trois fois le diamètre, par ses larges pustules à peine saillantes, dominant une dépression large et peu profonde, avec un bourrelet aplati au-dessus de la suture; par ses petits filets spiraux, subgra- nuleux ; très serrés, un peu plus saillants sur le bourrelet; sinus assez profond,. arrondi, rejoignant sur la suture la callosité postérieure du bord columellaire ; les deux plis sont bien visibles, surtout le postérieur, qui est le plus gros; fente ombi- licale à demi cachée par le bord columellaire. Ag. Loc. Chaussy, coll. Boutillier et Cossmann. Montemafroy, sables moyens, coll. Boutillier ; Gland, coll. de Laubrière. 2. — Borsonia Chevallieri, 200. sp. PI. VII, fig. 10. E. M. B. testa conica, paulo ventricosa, apice globuloso, anfractibus 9 antice convexis, ad suturam depressis et submarginatis, omnino tenuistriatis et nodulis remotis, sœæpe evanescentibus, notatis; ultimo spira duplo longiore, basi attenuata, obsolete carinata; aperlura angusta, canali brevi, parum obliquo; columella callosa, bipli- cata; sinu labri fere nullo. Coquille un peu ventrue, à sommet globuleux, à spire conique, ayant le contour un peu excavé vers le sommet ; tours convexes en avant, déprimés vers la suture, qui est profonde et accompagnée d’un étroit bourrelet, bifide et peu saillant; sur la convexité s'espacent six ou sept nodules, courts et arrondis, très saillants sur les premiers tours, disparaissant souvent sur les derniers, assez régulièrement écartés et formant une pyramide polygonale ; stries spirales fines et soyeuses. Dernier tour très grand, égal aux deux tiers de la longueur, atténué à la base, qui porte une chaïnette très obsolète, ouverture étroite, canal court, à peine infléchi ; columelle calleuse, munie de deux plis écartés et d’une faible protubérance postérieure, au niveau de la chaînette basale; labre presque droit en avant, échancré en arrière par une sinuosité haute et à peine profonde. Dim. Longueur, 18 mill.; diamètre, 6.5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire conique, courte et à contour excavé, par son dernier tour plus allongé, par ses grosses nodosités polygonales, par son sinus plus large et moins profond, par son canal plus étroit, par l'absence de fente ombilicale. Elle est moins étroite que le B. acutata, qui a des côtes minces; elle n’a pas le dernier tour aussi court ni les côtes aussi nombreuses que le B. Bellardiüi. Loc. Précy (pl. VII, fig. 10), coll. Chevallier ; Mouchy; Chaussy. 8. — B. acutata, Desh. (I, p. 343, pl. XCV, fig. 29-31). E. M. R. D. — Aussi étroite que le B. calvimontensis, elle s’en distingue par ses côtes minces et droites, saillantes sur les premiers tours, pustuleuses sur les derniers et se succédant; en outre, elle a le sinus à peine indiqué et les plis columellaires ne sont visibles que quand l'ouverture est mutilée ; le bord, appliqué sur le canal, ne laisse voir aucune fente ombilicale, et la chainette basale est à peine indiquée. Ag. Loc. Vaudancourt, coll. Bourdot et Boutillier, MÉMOIRES 9243 4. — Borsonia Bellardii, Desh. (ILE, p. 342, pl. XCVI, fig. 10-12). E. M. R. D. — Ventrue et conique, cette espèce ne peut se confondre avec le jeune âge du B. calvimontensis ; ses tubercules persistent jusque sur le dernier tour, tandis que les stries s’y effacent presque totalement; l'échancrure est beaucoup moins profonde et il ny a pas de fente ombilicale ; enfin, la chainette basale est mieux marquée et porte des nodosités à l'intersection des plis souvent bifurqués qui corres- pondent aux tubercules du dernier tour. Ag. Loc, Vaudancourt, coll. de Boury, Boutillier ; Hérouval, coll. Chevallier. 5. — B. nodularis, Desh. (III, p. 343). E. M. R. D. — Cette espèce n’a pas toujours les nodules aussi saillants que l'indique la figure (p. 493, pl. LXVI, fig. 23-25); mais elle a une forme plus élancée que la pré- cédente et des côtes sinueuses à la place de tubercules ; ces côtes sont nombreuses et ne cessent pas aussi brusquement sur la rampe excavée, située au-dessus de la suture; de fines stries couvrent toute la surface ; à défaut des plis, qui sont peu visi- bles, on reconnaît le genre de cette coquille à la chaînette basale, qui forme un filet saillant et simple, AJ. Loc. Essômes, coll. de Laubrière. 6. — B. brevicula, Desh. (III, p. 344). E. M.-E.S. R. D. — Beaucoup plus courte que la précédente, armée de nodules plus sail- lants, d'une chainette basale grossièrement perlée, elle ne porte que quelques cor- dons spiraux effacés sur le dernier tour et moins marqués que ne l'indique la figure (p. 491, pl. LXVIU, fig. 13-15). Ag. LOC. Le Ruel, coll. Boutillier. 7. — B. obesula, Desh. (III, p. 344, pl. XCVI, fig. 13-15). E.S. R. D. — Intermédiaire entre les deux précédentes, elle se rapproche aussi, par sa forme un peu conique, du B. Bellardii, quoiqu’elle soit moins ventrue et qu’elle ait le canal plus atténué; elle porte des plis columellaires assez saillants, et le bord du canal est caréné à la place de la fente ombilicale; chaînette basale très obsolète ; labre à peine échancré. Ag, LOC. Auvers, coll. Bernay. 8. — B. minor, Desh. (II, p. 346, pl. XOV, fig. 23-25). E. M. R. D. — Très voisine, par sa forme courte et ventrue, du B. Bellardii et du B. obesula, elle s'en distingue par le bourrelet onduleux et très saillant qui accom- pagne la suture, par ses larges côtes obtuses, s’arrêtant à peu de distance au-dessus de ce bourrelet, par les fines stries existant dans l'intervalle de ces côtes, par l'absence presque complète d’échancrure au labre. Ag. LOC. Chaussy, coll. Bezançon ; Vaudancourt, coll, Boutillier. 9. — B. turbinelloides, Desh. (III, p. 345, pl. XCV, fig. 26-28). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par ses côtes pustuleuses moins arrondies, mieux délimitées, semblables à des larmes brusque- ment arrêtées au-dessus d'un petit bourrelet, qui est finement plissé quand la surface est fraiche; il en est de même des stries, évidemment effacées sur l'individu que Deshayes a pris comme type, elles sont profondément gravées dans la dépression 244 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE comprise entre les côtes et le bourrelet et persistent même dans l'intervalle des côtes; J’espèce est surtout caractérisée par l’échancrure profonde du labre et par les filets assez épais qui s’enroulent sur le dos du canal. Ag. LOC. Villiers, coll. Cossmann ; Vaudancourt, coll. de Boury. 10. — Borsonia cresnensis, de Rainc., em. PL VIT is 36 E.Ss. B. Cresnei, de Raïnc., 1884, Bull. Soc. géol. de Fr., XII, p. 344, pl. XI, fig. 9. Coquille variable, tantôt allongée, tantôt assez courte, composée de sept tours convexes, déprimés vers la suture, qui est linéaire, ondu- leuse et surmontée d’un bourrelet; des pustules assez saillantes, arrêtées au-dessus de la dépression, se correspondant d'un tour à l'autre, sont traversées par trois ou quatre stries spirales ; dernier tour un peu supérieur à la moitié de la longueur mesurée de face:; les côtes et les stries cessent brusquement à la chaînette basale, qui est fortement noduleuse; la base est un peu excavée et le canal est atténué ; ouverture large et courte; columelle munie de deux petits plis obliques. Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 4 à 5 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par ses stries et par sa forte chainette D basale: elle n’a aucune ressemblance avec le B. obesula et se distingue du B. mar- inata, qui à aussi des stries écartées, par sa chaînette tuberculeuse. Ï Loc. Le Ruel, post-type (pl. VIL, fig. 36), coll. de Boury; Cresnes, Le Fayel. 11. — B. marginata, Desh. (II, p. 345, pl. XCVI, fig. 7-9). E. I. R. D. — Caractérisée par ses côtes tuberculeuses limitées, en arrière, par une crête subanguleuse et traversées par trois ou quatre filets spiraux assez saillants; le bourrelet sutural est gros et finement plissé ; la chaînette basale se réduit à un filet un peu plus saillant que les autres; labre sinueux, presque sans échancrure ; fines stries d’accroissement sur toute la surface. 12. — B. Edwardsi, Desh. (IL, p. 348, pl. XCIX, fig. 1-3). E.M. R. D. — Caractérisée par sa spire courte, par son dernier tour assez long, par ses tours peu convexes, subanguleux au milieu, marqués en avant de côtes courtes, ces- sant sur l'angle et crénelées par trois petits cordons, tandis que la rampe inférieure et déclive porte cinq ou six stries onduleuses; dernier tour arrondi, à base striée; un cordon antérieur, un peu plus saillant que les autres et perlé, représente la chai- nette basale ; plis à peine visibles; échancrure assez sinueuse. Ag. Loc. Mouchy, coll. Cossmann et Chevallier ; Grignon, coll. Bezançon. 13. — B. incerta, Desh. (I, p. 348, pl. XCVI, fig. 1-3). E. M. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par son der- nier tour plus court, par ses stries égales, par ses côtes prolongées presque jusque sur la suture, qui est surmontée d'un bourrelet étroit, saillant et onduleux ; les côtes s’effacent souvent sur le dernier tour; la columelle parait entièrement dénuée de plis, MÉMOIRES 245 et il faut enlever près d’un tour de spire pour y apercevoir un renflement pliciforme ; l'échancrure est peu sinueuse et l'embryon est tout à fait obtus. Ag. Loc. Fontenai, coll. Bezançon; Réquiécourt, coll. Boutillier ; Chaussy. 14. — Borsonia angusta, Desh. (III, p. 346, pl. XCVI, fig. 4-6). E.S. R. D. — Étroite comme la précédente, elle s’en distingue par l'absence de stries et par ses plis columellaires bien visibles; les côtes disparaissent souvent sur les der- niers tours ; elles sont étroites, nombreuses et serrées ; bourrelet sutural peu sail- lant, très étroit. Ag. Loc. Le Ruel, coll. Cossmann; Beaugrenier, coll. Boutillier. *15. — B. mitræformis, Desh. (III, p. 347, pl. XOV, fig. 14-16). E. M. R. D. — Elle parait se distinguer par ses tours convexes, ornés de plis axiaux irréguliers et de stries fines vers le bas, par l'absence de bourrelet sutural. 219e genre. GENOTIA, H. et À. Adams, 1853 (em... Coquille à spire courte, à embryon proboscidiforme; ouverture allongée, à bords parallèles; canal court; columelle à peine tordue, calleuse; échancrure profonde, entaillée sur la rampe inférieure. Type : G. mitræformis, Kiener. R. D. — Aux caractères ci-dessus, il faut ajouter, pour nos coquilles de l’Éocène, qu'elles ont le labre plissé et l'embryon disposé comme celui des Dolichotoma. 1. — G. lyra [Desh.] (I, p. 381). E. M.-E.Ss. Pleurotoma lyra, Vassseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IL, fig. 51-52. R. D. — Coquille variable par son ornementation et par ses proportions ; sa forme s’allonge à mesure qu'elle avance en âge ; les côtes épaisses et obliques qui ornent la partie antérieure des tours, au-dessous de l'angle, sont tantôt crénelées par trois ou quatre filets, comme l'indiquent les figures 1 et 2 (pl. LXIV, p. 468), tantôt lisses (fig. 14-16); la rampe excavée, placée au-dessus de cet angle, est lisse; le bourrelet anguleux qui surmonte la suture est à peine perlé; les côtes sont généralement bifurquées sur le dernier tour et y sont croisées par des filets très écartés. Elle se rapproche beaucoup du Pleurot. conoides, Sol.; cependant, à la même taille, elle est moins trapue et a la spire un peu plus allongée ; en outre, l'espèce anglaise porte, au lieu de côtes régulières, deux ou trois rangs de crénelures serrées sur la partie antérieure des tours; la rampe excavée occupe, avec le bourrelet sutural, plus de hauteur dans l’espèce de Barton que dans celle du bassin parisien ; ce sont donc bien deux espèces distinctes. As. Loc. Acy (pl. IX, fig. 1), coll. Cossmann. 2. — G. pyrgota [Edw.]. PÈRK fe: 2 E. M. Pleurotoma pyrgota, Edw., 1860, Éoc. moll., p. 257, pl. XX VIII, fig. 16. — lyra, Desh., IT, p. 381 (ex parte). Coquille fusiforme, assez étroite, à embryon lisse et conoïde, formé de trois tours subulés et terminé par un petit bouton; après l'embryon, 246 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE on compte quatre ou cinq tours dénués de stries, anguleux au milieu et marqués, sur l’angle, de petites crénelures qui s’écrasent en se bifurquant en avant, sans se prolonger, sous la forme de côtes, jusqu’à la suture antérieure; au-dessous de l'angle est une rampe excavée, puis un bourrelet saillant qui surmonte la suture ; le dernier tour est à peu près lisse, sauf sur le dos du canal, où s’enroulent quelques sillons écartés ; ouverture étroite, à canal peu allongé, colu- melle calleuse; labre plissé à l’intérieur, échancré par un sinus peu profond, près de la suture. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 3 mil]. R. D. — On ne peut confondre cette espèce avec le G. lyra : au lieu de côtes, elle ne porte que des crénelures qui s’effacent rapidement ; sa surface est presque lisse, quoique Edwards indique l'existence de stries spirales ; elle a un embryon caractéris- tique, égal au neuvième de la hauteur, une forme conoïde que n'a pas le G. Zyra. Loc. Fontenai (pl. IX, fig. 2), coll. Bezançon; coll. Cossmann; Parnes, coll. Boutillier ; Chaumont (fide Deshayes). En Angleterre, Bramshaw (ide Edwards). 3. — Genotia Schlumbergeri [de Rainc.]. PITK; fes E.S. (Bull. Soc. geol. de Fr., 1885, 3° série, t. XIIL, p. 471, pl. XV, fig. 5.) Coquille allongée, conoïde, à embryon obtus et proboscidiforme, composée de sept ou huit tours anguleux au-dessous du milieu de leur hauteur; la région antérieure est plane et porte de petits plis serrés, formant, sur l’angle, des crénelures assez saillantes, qui disparaissent sans atteindre la suture ; au-dessous de l’angle est une rampe excavée, la suture est accompagnée d'un gros bourrelet perlé; la surface est ornée de cordons spiraux, écartés, presque toujours effacés sur la spire, plus apparents sur la base du dernier tour. Ouverture étroite ; canal large et court; columelle calleuse; un peu renflée au milieu ; labre plissé; échancrure large, peu profonde, entaillée sur la rampe. _ Dim. Longueur, 18 mill.; diamètre, 6 mill. R. D. — Très voisine de la précédente, elle ne peut lui être réunie sans qu’on les confonde avec le G. lyra et celui-ci avec le G. conoides ; je préfère donc conserver distinctes toutes ces espèces, quoique la séparation ne soit établie que sur des diffé- rences légères. Le G. Schlumbergeri a les crénelures plus rapprochées que celles du G. pyrgota, une forme plus conoïde et plus ventrue, la rampe postérieure plus étroite, l'angle des tours placé plus en arrière, des cordons plus apparents, surtout sur la base ; ses plis sont bien plus serrés que les côtes du G. Zyra et ne se prolon- gent pas jusqu'à la suture ; enfin, l'embryon est proboscidiforme, comme dans le Pleur. crenulata ; mais le labre plissé, la position de l’échancrure et la forme du canal la placent dans un tout autre genre. Loc. Cresnes (pl. IX, flg. 3), coll. Bezançon ; le Ruel, peu commune. de MÉMOIRES 247 290° genre. BELA, Gray, 1847. Coquille fusiforme, à spire allongée, à canal court, droit et tronqué, columelle simple, labre mince; sinus peu profond. Type : B. turricula, Montagu. Section : Bucnozra, Bayan, 1875. Syx. Etallonia, Desh., 1862 (non Oppel, 1861). Coquille courte, un peu ovale, à embryon globuleux ; columelle épaisse, cylindracée, faiblement tordue; canal un peu rejeté en arrière ; échancrure suturale très peu profonde. Type : Etallonia citharella, Desh. 1. — B. citharella [Desh.] (II, p. 607). E. M. R. D. Caractérisée par ses petits plis étroits, un peu obliques, que traversent de fines stries, par son bourrelet sutural correspondant au sinus; l'espèce d'Hauteville que Deshayes a séparée sous le nom Gervillei, a les stries plus écartées, les plis effa- cés sur le dernier tour et la forme plus étroite, plus ovale, moins conique. M. de Laubrière ma communiqué un individu d'Essômes qui ressemble plus à cette der- nière qu'au B. citharella ; mais cet individu n’est pas assez caractérisé pour que je puisse affirmer la présence du B. Gervillei dans le bassin de Paris. 2. — B. prisca [Desh.] (IT, p. 607, pl. XL, fig. 4-6). E. I. I. R. D. — Se distingue par sa forme ventrue, par ses tours treillissés et par ses côtes subépineuses, au-dessous desquelles il y a une rampe excavée, avec un bourre- let sutural. 3. — B. crassicostata, 700. sp. PI. VIIL, fig. 45-56. E.Ss. B. testa paululum angusta, apice obtuso, anfractibus 7 parum convexis, sutura lineari et profunda discretis, costis crassis ac parum prominulis usque ad basim notatis ; ultimo spira duplo longiore, ovato; apertura angusta, canali brevi, vix emarginato; columella valde inflexa; labro haud sinuoso. Petite coquille un peu étroite, à sommet obtus, composée de sept tours peu convexes, séparés par une suture profonde et linéaire, paraissant dénués de stries, ornés de côtes larges, épaisses, arrondies et peu saillantes, prolongées jusque sur la base du dernier tour; celui-ci est égal aux deux tiers de la longueur totale, ovoïde, à peine atténué en avant ; ouverture étroite et ovale, canal large et court, à peine échancré; labre non sinueux en arrière; columelle fortement coudée vers le tiers antérieur, excavée du côté postérieur. Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 2.25 mill. R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, elle s’en distingue par de grosses côtes lisses ; on ne peut la confondre avec le Borsonia incerta, quoiqu'elle ait 248 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE le même aspect, parce qu'elle n’a pas de bourrelet sutural et que sa columelle est tout à fait différente. Loc. Le Ruel, unique (pl. VIII, fig. 45-46), coll. de Boury. 4. — Bela entomella, #0. sp. PI VIE fig: 15. E. M. B. testa minuta, biconica, apice obtuso, anfractibus 6 fere planis, sutura sub- marginata discretis, primis obsolete costatis, omnino liratis ; ultimo spira duplo longiore, inferne subanguloso, ad basim declivi; apertura angusta, margini- bus parallelis, canali fere nullo; labio calloso, antice paululum intorto; labro arcuato, postice circulariler emarginato. Petite coquille biconique, à sommet obtus, composée de six tours presque plans, séparés par une suture que surmonte un bourrelet peu saillant; les premiers portent des côtes très obsolètes, pustuleuses, disparaissant sur l’avant-dernier tour ; toute la surface est couverte de sillons spiraux très réguliers ; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, à base déclive, vaguement anguleux en arrière. Ouver- ture étroite, à bords parallèles; canal très court, échancré; bord columellaire calleux, un peu contourné en avant; labre arqué, entaillé à la suture par une échancrure circulaire, assez profonde, coincidant avec la petite rampe inférieure que porte le dernier tour. Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — Son échancrure et son ornementation ne permettent pas de la confondre avec les précédentes; son ouverture la rapproche du même groupe, mais on pourrait peut-être la placer dans une section distincte. Loc. Chanssy (pl. VIIT, fig. 15), coll. Cossmann: coll. Bernay; Fontenai. 5. — B. lamellicostata, nov. sp. PI. VII, fig. 29. E. M. B. testa, cancellariæformi, apice globuloso, anfractibus 6 convexis, scalatis; lamel- lis axialibus paululum sinuosis, inferne ad suturam inflexis et valde acutis, inter quas striæ filiformes incurcæ et densæ; ultimo spira fere duplo longiore, ovato ; apertura ovali, antice fere integra ; columella intorta, vixæ callosa : labro lamella ultima marginato. Petite coquille cancellariiforme, à sommet lisse, obtus et globuleux, composée de six tours très convexes et étagés, ornés de nombreuses lamelles tranchantes, un peu sinueuses, recourbées et très aiguës vers la suture inférieure, avec des stries filiformes, serrées et courbées, peu saillantes, dans les intervalles. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la longueur, ovoïde, peu atténué à la base; ouverture ovale, presque sans échancrure à l'extrémité du canal, qui est large et court ; columelle tordue, recouverte d’un bord étroit, à peine calleux ; labre bordé par la dernière lamelle, à peu près dénué de sinus au- dessus de la suture. MÉMOIRES . 249 Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2.25 mill. R. D. — Son ornementation la distingue de toutes les espèces précédentes ; mais son ouverture est à peu près identique à celle du B. citharella. Loc. Chambors, unique (pl. VIIL, fig. 29), coll. de Boury. 991° genre. DOLICHOTOMA, Bellardi, 1875. Coquille ventrue, à canal peu allongé, à columelle tordue, à sinus profond, écarté de la suture. Type : Pleurotoma cataphracta, Brocchi. 4'e section : DoLicuoToma, sensu stricto. Embryon globuleux, un peu dévié; canal large et court; un seul pli columellaire. 1. — D. turbida [Soland.] PI. IX, fig. 4. E.S. Murex turbidus, Sol. in Brand., 1766, Foss. hant., p. 19, pL.IL, fig. 2 Le Pleurotoma colon, Sow., 1816, Min. Conchyl., II, p. 106, pl. CXLVE, fig. 7-8. — turbida, Morris, 1843 et 1854, -Cat. brit. foss., p. 157 et 270. — — d'Orb., 1850, Prod., II, p. 359, n°° 413 et 409. = _ Edw., 1860, Æoc. moll., p, 311, pl. XXXIL, fig. 2. Coquille ventrue, plus ou moins allongée, composée de tours con- vexes en avant, déprimés en arrière, marginés à la suture, ornés de filets spiraux, écartés auprès de la suture, plus serrés sur la convexité et sur la gouttière, et de plis sinueux qui produisent des crénelures sur la convexité et sur le bourrelet sutural; dernier tour grand, arrondi, atténué en avant; base marquée de gros cordons concen- triques, écartés, croisés, dans les intervalles, par des stries sinueuses et serrées. Ouverture ovale, peu rétrécie en avant; canal large, court, un peu échancré; labre demi-circulaire, mince, souvent plissé, avec une profonde entaille correspondant à la carène crénelée; columelle tordue au milieu par un pli obsolète, infléchie en avant, recouverte d’un bord calleux qui masque la fente ombilicale. PIS Po UN | DRE 10 mull. Dim. Longueur : | 34% = diamètre : | 12 Fc R. D. — L'état dans lequel on trouve cette coquille dans notre bassin, roulée, usée et incomplète, ne me permet pas de décider si on doit la rapporter au type de Barton ou à la variété de Bramshaw qu'Edwards a séparée sous le nom ligata; il y a des individus qui ressemblent davantage à cette dernière, d’autres paraissent iden- tiques au type du P. turbida. Loc. Auvers (pl. IX, fig. 4), coll. Bernay; le Fayel, coll. de Boury et Boutillier. 250 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2° section : Epauxis (), nov. sect. Canal un peu allongé, peu infléchi; embryon proboscidiforme, mamillé au sommet; columelle simple. Type: Pleurotoma crenulata, L*. 2. — Dolichotoma crenulata [Lamk.] (III, p. 367). E. M. Pleurotoma crenulata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. II, fig. 48-49, R. D. — On la reconnaît à sa forme ventrue, à sa spire conique, terminée par un embryon proboscidiforme et lisse; l'ouverture est au moins égale à la moitié de la hauteur ; suture bordée d’un bourrelet formé de deux filets saillants que surmonte une rainure peu profonde et assez large ; des côtes courtes, courbées à l'inverse des virgules, occupent la partie antérieure des tours; filets spiraux peu réguliers, assez serrés, sauf à la base du dernier tour ; canal large, droit, assez long; échan- crure profondément entaillée dans la couronne des crénelures. Renvoi au premier ouvrage (p. 473, pl. LXV, fig. 8-10). Ag. Loc. Grignon, post-type (pl. IX, fig. 5), coll. Cossmann. 8. — D. ventricosa [Lamk.] (III, p. 367). E. M.-E.S. R. D. — Quoique cette espèce ait le canal beaucoup plus court que la précédente et que, dans les individus adultes des sables moyens, ce canal soit accompagné d’un bourrelet et soit presque ombiliqué, elle appartient bien au même groupe par son embryon, par la position de son échancrure profonde, par ses crénelures semblables à celles du D. crenulata; mais elle a la spire moins conique, à contours curvilignes, le dernier tour plus court, l’ouverture à peine égale aux quatre neuvièmes de la hau- teur, les filets spiraux plus écartés sur les premiers tours et sur la base. Renvoi au premier ouvrage (p. 469, pl. LXV, fig. 1-7). On pourrait peut-être en séparer, comme variété, certains individus du Ruel plus ventrus que le type, ayant le canal plus allongé, et le labre muni, à l’intérieur, de quelques plis allongés. Az. Loc. Le Guépelle, post-type (pl. IX, fig. 6), coll. Cossmann. 222 genre. TRACHELOCHETUS (°), nov. gen. T. testa turriculata, spira elongata, basi rapide attenuata, ad dorsum canalis intumescente; columella subincrassata; rima in canaliculo postice incisa, haud suturali ; labro intus plicato. A Coquille à spire allongée, à embryon terminé par un bouton mamillé ; dernier tour court, atténué à la base; canal presque droit, peu allongé, ayant la surface dorsale gonflée comme un cou; labre plissé; échancrure placée dans le canal postérieur, à distance de la suture, Type : Pleurotoma desmia, Edw. (!) Exa)ës, crénelure. (?) Toxyshos, COU ; oysros, canal. MÉMOIRES 251 1.— Trachelochetus desmius [Edw.]. PI. VII, fig. 16. ES: Pleurotoma desmia, Edw., 1856, Eoc. moll., p. 240, pl. XX VII, fig. 5. — Dautszenbergi, Morlet, 1888, Journ.de Conchyl., p. 212, pl. X, fig. 2. Coquille allongée, turriculée, composée de onze tours très convexes en avant, fortement excavés en arrière, subcarénés à la séparation de ces deux régions, ornés de plis axiaux un peu obliques et de trois filets spiraux sur la partie antérieure, tandis que la rampe porte un treillis plus fin de stries spirales et de plis d’accroissement serrés et courbés qui forment, sur le bourrelet de la suture, des crénelures obliques. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, arrondi, subi- tement contracté à la base; canal large, assez long, un peu infléchi, gonflé au-dessus de la base; labre très arqué, plissé à l'intérieur, profondément échancré sur la rampe excavée. Dim. Longueur, 25.5 mill.; diamètre, 8.5 mil. R. D. — En comparant mes individus de Barton avec ceux du bassin de Paris, auxquels M. Morlet a donné le nom Dautzenbergi, j'ai constaté l'identité la plus complète; ce dernier nom doit donc disparaître de la nomenclature. Le classement de cette coquille est embarrassant : la forme tout à fait caractéristique du canal l'éloigne des véritables Plewrotoma et elle n’a pas la columelle tordue ou plissée des Oligotoma; son échancrure et son embryon ressemblent aux Dolichotoma. Loc. Le Ruel, post-type (pl. VIIL, fig. 16), coll. Morlet ; Cresnes, Berville. Barton. 293° genre. OLIGOTOMA, Bellardi, 1875. Coquille turriculée, à embryon oblus, à canal court ; bord colu- mellaire calleux, tordu en avant, souvent muni d’un pli peu saillant à la place de la torsion; échancrure peu profonde, distante de la suture; labre souvent plissé à l’intérieur. Type : Pleurotoma Basteroti, Desm. R. D. — Ces coquilles, qui ressemblent un peu au Buchozia, s'en distinguent par leur columelle tordue ou plissée, par la position de leur échancrure, par leur labre plus épais et plissé; elles ont l'échancrure moins profonde que les Dolichotoma, placée plus haut que celle des Pseudotoma, qui ont la columelle droite, non plissée. 14. — O. funiculosa [Desh.]|. E.S. Purpura funiculosa, Desh., III, p. 520, pl. XCIV, fig. 23-25. R. D. — Cette espèce n’a pas de rapports avec les Purpura; ses stries d’accroisse- ment indiquent vaguement la trace d’une sinuosité du labre; sa columelle calleuse, courte et tordue, son ornementation formée de petites carènes spirales, dont l'une est subgranuleuse, présentent bien les caractères du genre Oligotoma. As. LOC. Chamigny, coll. de Laubrière 259 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — Oligotoma Cossmanni [de Rainc.] Pl, IX fe: E. S. Purpura Cossmanni, de R., 1884, Bull. Soc. géol. de Fr., p. 344, pl. XII fig. 11. A Petite coquille étroite et turriculée, à spire plus longue que l'ouverture, composée de cinq tours, séparés par une suture qu’accom- pagne un petit bourrelet surmonté d’une rainure excavée; la région antérieure est un peu convexe, ornée de trois cordons saillants, l'antérieur presque confondu avec la suture, et de petites stries d’accroissement, qui dessinent sur la rainure postérieure une sinuosité assez profonde ; ouverture petite, rhomboïdale ; columelle excavée en arrière, infléchie au milieu en S, recouverte d’un enduit calleux ; labre un peu arqué, avec trois ou quatre dents internes. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par ses cordons plus nombreux, dénués de tubercules ; elle est aussi très voisine de l'O. sonulata, Edw.; mais l'espèce de Barton est plus ventrue, ne porte que trois minces carènes spirales équidistantes, et la rainure est moins large. Loc. Le Ruel (pl. IX, fig. 7), coll. de l'École des Mines ; assez rare. 3.— O. zonulata [Edw.]. PL. IX, fig. 8. : ES: Pleurot. zonulata, Edw., 1870, Eoc. moll., p. 317, pl. XXXII, fig. 6. Petite coquille ventrue, à spire obtuse, ornée de trois carènes équidistantes et minces, avec de petites stries d’accroissement sinueuses dans les intervalles. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, à base arrondie et ornée de filets épais ; canal très court; ouverture étroite; columelle épaisse et tordue ; échancrure large et peu profonde, placée assez haut. Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — Plus ventrue que la précédente, elle s’en distingue par son labre un peu épaissi à l'intérieur, dénué des crénelures qui caractérisent l'O. Cossmanni. I] existe, dans l'Eocène de Jackson (Etats-Unis), une espèce très voisine, ne portant que deux carènes ; M. Meyer me l'a dédiée sous le nom Pleurot. Cossmanni, qui ne peut être conservé, puisque c'est un Oligotoma qui tombe en synonymie de l'espèce de Raincourt ; je propose donc, pour l'espèce de Jackson, le nom O. Meyeri, nobis. Loc. Auvers (pl. IX, fig. 8), coll. Bernay; le Fayel, coll. Chevallier. Barton. 4. — O. microchila [Edw.] PI. WII fig. 13. E. S. Pleurot. microcheila, Edw., 1860. Eoc. moll., p. 245, pl. XX VIT, fig. 8. — cresnensis, de R., 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., p. 471, pl. XV, fig. 6. Coquille ventrue, conique, à embryon obtus, composée de huit tours, séparés par une suture canaliculée, que surmonte un gros bourrelet perlé et strié spiralement; la partie antérieure des tours est MÉMOIRES 953 ornée de petites côtes courtes et obliques, se réduisant souvent à une seconde rangée de crénelures bifides, surmontées d'un cordonnet granuleux qui borde la suture; entre cétte région et le bourrelet inférieur, est une large rainure excavée et lisse. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur, orné de côtes spirales, granuleuses et écartées ; ouverture étroite, canal très court; columelle calleuse et arquée, portant un renflement pliciforme sur la torsion antérieure ; labre épais, échancré sur la rainure, plissé à l'intérieur. Dim. Longueur, 10 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Se distingue des précédentes par son ornementation granuleuse; les individus de Barton sont un peu plus trapus, mais identiques à ceux du Ruel par tous leurs autres caractères; il y a donc lieu de réunir l'espèce de Raincourt à celle d'Edwards, Loc. Le Ruel, peu rare; post-type (pl. VIIL, fig. 13), coll. de Boury. Barton. 5. — Oligotoma dissimilis [Edw.]. PI. VII, fig. l4. E. S. Plewrot. dissimilis, Edw., 1860, Eoc. moll., p. 246, pl. XXVIIT, fig. 7. — Lapparenti, de R., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., p. 354, pl. X, fig. 2. Coquille fusiforme, ventrue, à embryon obtus, composée de huit ou neuf tours séparés par une suture assez profonde, que surmonte un bourrelet caréné, assez saillant sur les premiers tours, perlé sur les derniers tours des individus adultes ; au-dessus de ce bourrelet est une rainure assez large, ornée de fines stries spirales et de petits plis courbes dessinant les accroissements de l’échancrure; la région anté- rieure est convexe, ornée de costules épaisses, crénelées par deux ou trois cordons spiraux. Dernier tour égal à la moitié de la longueur, arrondi, atténué à la base qui porte des cordons écartés, faiblement rugueux à l'intersection des stries d’accroissement ; ouverture petite, ovale; canal large et court; columelle calleuse, tordue, portant plusieurs plis, dont un plus saillant, qui s’effacent tous quand la coquille est adulte; labre arqué, épais, crénelé à l’intérieur, entaillé sur la rainure. Dim. Longueur, 12 mill.; diamètre, 4 mil]. R. D. — Il n’y a pas une identité absolue entre le type adulte du Plewrot. Lappa- renti du Fayel et les jeunes individus de Barton ; ceux-ci sont plus ventrus, n'ont pas de perles sur la carène suturale et ont la columelle nettement plissée ; mais les premiers tours des échantillons bien conservés sont identiques, et j'ai tout lieu de croire qu’en vieillissant, ceux de Barton se modifient comme ceux du bassin de Paris : l'O. microchila est plus conique, mieux granulé. Loc. Le Fayel, type (pl. VII, fig. 14), coll. de Boury; jeunes individus, coll. Cossmann; Marines, coll. Morlet. En Angleterre, Barton, coll, Cossmann. 254 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 6. — Oligotoma quadricincta |Cossm.] PI VER Ge ute E. I. Aphanitoma quadricinota,Cossm., 1883, Journ. de Conch., p. 167, pl. VI, fig. 1. Coquille étroite, subulée, composée de neuf ou dix tours presque plans, séparés par une suture enfoncée ; les trois premiers forment un bouton embryonnaire oblus et lisse, les suivants sont ornés de trois carènes spirales tranchantes, et de petites côtes obtuses et courbes, qui y découpent des dentelures comprimées; un quatrième filet coincide avec la suture; l'intervalle des côtes est orné de fines stries d’accroissement. Dernier tour égal aux deux cinquièmes de la hauteur mesurée de face, arrondi à la circonférence de la base, qui est un peu excavée ; canal court, rejeté en arrière, muni de filets dorsaux plus serrés que ceux de la base; ouverture petite, étroite; columelle tordue, munie d’un pli médian, étroit et obsolète; labre mince, un peu excavé en arrière. Dim. Longueur, 13 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — L'absence presque complète d’échancrure m'avait d’abord amené à classer cette coquille dans le genre Aphanitoma, dont la columelle porte deux plis et dont le canal est plus court, non tordu; elle présente plutôt les caractères des Oligotoma, et particulièrement de l'O. Basteroti, dont l'ornementation et l'ouverture sont presque identiques, et qui a seulement l’'échancrure un peu plus sinueuse, Loc. Aizy, post-type (pl. VIIL, fig. 12), coll. Cossmann; coll. Chevallier; Saint- Gobain, coll. Cossmann et Bourdot. 294 genre. PLEUROTOMA, Lamarck. Coquille turriculée, fusiforme, à canal plus ou moins allongé; labre arqué, profondément entaillé ; columelle lisse. Type : P. baby- lonia, Linné. R. D. —Si l'on restreint le genre Pleurotoma gux coquilles qui ont le canal droit et allongé, l’échancrure placée sur la carène dominant la rampe située au-dessus de la suture, il n'existe pas de véritables Pleurotoma dans le bassin de Paris. Les auteurs ont séparé de ce genre les Surcula, dont l'animal est un peu différent; mais les paléontologistes, qui ne peuvent se fonder, pour la distinction à faire entre les deux genres, que sur la position de l'échancrure ou la courbure du canal, caractères fugitifs et aberrants, ne peuvent faire des Suwrcula qu'une section des Pleurotoma ; il y a d’ailleurs un certain nombre d'espèces éocènes pour lesquelles j'ai dû proposer de nouvelles coupes, dans l’impossibilité de les rapporter exactement à des sous- genres déjà connus. 4" section : SurcurA, H. et A. Adams, 1853. Canal allongé, un peu courbé; échancrure profonde et large, o L CS te js 1: PE | MÉMOIRES 255 placée au-dessous de l'angle ; spire allongée ; embryon lisse, conoide, pointu. Type : P. nodifera, Lamk. 1. — Pleurotoma transversaria, Lamk. (III, p. 354). E. M.-E.S. R. D. — On la reconnait à ses tours, convexes vers le tiers antérieur, excavés en arrière, presque lisses en avant, Ornés de larges sillons sur la convexité, de stries fines et serrées sur la rampe et, près de la suture, d'un filet un peu saillant qui limite une large rainure; le canal n’est pas tout à fait droit, la columelle est renflée au milieu et présente une faible inflexion. Renvoi (p 450, pl. LXIL fig. 1-2). Ag. Loc. Acy, Jaignes, coll. Cossmann. 2. — P. antiqua, Desh. (IL, p. 355, pl. XOVL fig. 21). à LEE 19e R. D. — La diagnose de cette espèce doit être rectifiée : les tours, plans en avant, sont étagés au milieu par un angle noueux surmontant une excavation assez profonde, et leur surface est déprimée au-dessus de la suture, qui est superficielle : des plis extrêmement obliques, formant des nodosités tranchantes sur l'angle médian, se ramifient en plusieurs branches dans la dépression postérieure ; il y a cinq ou six gros filets spiraux sur la partie antérieure et sur l'angle, de fines stries sur la rampe ; l’'échancrure est large et profonde; le canal est contourné à son extrémité. Ag. Loc. Chenay, coll. Plateau. 3. — P. subelegans, d'Orb. (non Desh.), nom. mut. PLIXK, fig. 9. E.T. P. elegans, Mellev., 1843, Mém. sab. tert., p. 62, pl. VII fig. 1-2 (non Defr.). P. subelegans, d'Orb., 1850, Prod., p. 315, n° 531. P. Lamberti, Desh., 1865, IL, p. 355, pl. XOVIL, fig. 1-2 (on Montrouzier). P. glyphana, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 110. R. D. — Il s’est établi, au sujet des figures de cette espèce et de la suivante, une confusion qu'on ne peut dissiper qu’en relisant attentivement le texte et en se repor- tant à l'ouvrage de Melleville : toutes deux ont les tours convexes, partagés en deux régions; mais, dans le P. subelegans, la région antérieure et arrondie porte des filets alternés et granuleux, ainsi que des costules obliques et obsolètes, tandis que la région déclive est ornée de filets plus fins et plus granuleux ; en outre, la suture est surmontée d’une rangée de petits plis obliques et réguliers ; le canal est contourné, très étroit; l’échancrure est relativement large; telle est l'espèce que Melleville a figurée avec plus d’exactitude que Deshayes, sous un nom que d'Orbigny a rectifié pour corriger un double emploi. Deshayes, interprétant mal cette descrip- tion, a réservé le nom subelegans à une autre forme, et a nommé celle-ci P, Lam- berti, double emploi que Bayan a d’ailleurs corrigé; mais cette dernière rectification devient inutile, puisqu'il faut reprendre le nom subelegans. Ag. Loc, Saint-Gobain (pl. IX, fig. 9), coll. Boutillier. 4. — P. exornata, Desh. (III, p. 356, pl. XCVIL, fig. 5-6). E. I. P. subelegans, Desh., I, p. 398, pl. XOVEIL, fig. 20-21 (non d'Orb.) R. D. — Plus allongée que la précédente, quoique le dessinateur l'ait, au contraire, figurée plus large, elle s'en distingue par son canal presque droit, par ses filets plus minces, plus serrés, non alternés, ni granuleux ; par son bourrelet sutural formé de deux filets plus saillants que ceux de la rampe déclive et plissés par les 256 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE accroissements ; les côtes obtuses s'effacent sur les derniers tours. La figure que Deshayes donne pour son P. subelegans (non d'Orb.) répond mieux à cette descrip- tion que la figure typique : il y a eu une confusion évidente de sa part. Loc. Cuise (pl. IX, fig. 10), coll. Bezançon. 5. — Pleurotoma Vaudini, Desb. (IH, p. 357, pl. XCVIL, fig. 24-26). E. I. ?An P. monilifera, Mellev., 1843. Mém. sabl. tert., p. 65, pl. VII, fig. 21-23. R. D. — Très voisine du P. subelegans par son ornementation, elle s’en distingue par sa forme plus courte, par ses sutures moins obliques, par son canal plus droit, par sa rampe plus étroite et moins excavée, ne portant qu'un seul filet granuleux au-dessus du bourrelet granuleux de la suture. La figure donnée par Deshayes est défectueuse et représente plutôt le jeune âge du P. subelegans ; quant au P. moni- lifera, Mellev., la figure en est tellement peu certaine, qu'on se demande s’il n’y a pas lieu de le rapprocher du P. Vaudini; mais l'assimilation n’est pas assez sûre pour qu'on puisse substituer le nom monilifera à Vaudini. Loc. Cuise, détail d'un tour (pl. IX, fig. 11), coll. Bezançon. 6. — P. terebralis, Lamk. (III, p. 359). E.I.-E. M. R. D. — Le type, du calcaire grossier, est une coquille étroite et allongée, dont les tours portent une carène médiane finement dentelée, avec des cordons serrés, - granuleux, alternés sur la partie antérieure, une rampe postérieure lisse et excavée, deux rangs de granulations à la suture ; sur le dernier tour et sur la base, les cor- dons granuleux sont très rapprochés, sans intervalle. Déjà, dans le calcaire grossier, apparait une variété dans laquelle les cordons principaux sont plus saillants, tandis que les intermédiaires s'amoindrissent ; cette séparation s'accentue dans les individus des sables de Cuise, où la carène est armée de dentelures plus écartées et plus sail- lantes; cette dernière forme répond assez exactement à celle des six variétés anglaises qu'Edwards a nommée P. pulcherrima. Renvoi (p. 455, pl. LXII, fig. 14-16). Ag. Loc. Sinceny, coll. de Laubrière. 7. — P. Chapuisi, Desh. (IT, p. 399, pl. XCVI, fig. 35-36). E. I. R. D. — Ce n’est peut-être qu'une des nombreuses variétés de l'espèce précédente : on n'en connaît que le fragment figuré par Deshayes qui attribuait à la spire absente une plus faible longueur qu'à celle du P. pirulata; mais son ornementation, ses tours carénés, la rapprochent du P. terebralis. 8. — P.catenata, Lamk. (III, p. 358). E. M. R. D. — Caractérisée par son canal droit, médiocrement allongé, et par ses tubercules arrondis et espacés, cette espèce présente plusieurs variétés d’ornementa- tion : le type porte, outre le bourrelet perlé de la suture, des chaînettes écartées, munies de granulations comprimées ; dans l'intervalle, trois ou quatre filets simples, très serrés, croisés par de fines stries d’accroissement ; dans la variété, les chaînettes s’effacent et il ne reste que des stries simples sur toute la surface; l'échancrure, peu profonde, est placée très en arrière. Renvoi (p. 451, pl. LXIL, fig. 11-13). A3. LOC. Précy, coll. Chevallier. 9. -- P. catenula, Desh. (IL, p. 358, pl. XCVIL, fig. 13-15). E. I. R. D. — Beaucoup plus petite que la précédente, elle s’en distingue par ses côtes MÉMOIRES 957 noueuses, qui occupent presque toute la hauteur des tours et s'étendent jusqu'au bourrelet plissé de la suture inférieure ; entre les filets granuleux, il y a seulement une ou deux stries. 10. — Pleurotoma Plateaui, nov. sp. PLEVIER-fe.7922; EI: É P. testa fusiformi, spira conica, anfractibus 8 antice convexis, obliquiter nodo- sis, sutura marginata ac tenuissime plicata discretis; ultimo elongato, postice subangulato, dense lirato; canali recto ; labro late emarginato. Belle coquille fusiforme, à spire conique, composée d’environ huit tours convexes en avant, excavés en arrière, déprimés au-dessus de la suture, qui est bordée d’une large bande finement plissée par les accroissements; la partie antérieure porte des côtes noueuses et obliques, traversées par six filets spiraux et par un large sillon médian, sur lequel est un ruban lisse où s'arrêtent les côtes; en arrière de ce ruban, sont la dépression, puis la bande suturale, traversées par quelques filets serrés. Dernier tour grand, allongé, un peu anguleux en arrière au dessus du ruban lisse, sillonné, ainsi que la base, par des filets très rapprochés; canal droit ; échancrure du labre large, peu profonde, située à la hauteur du ruban lisse. Dim. Longueur probable, 37 mill.; diamètre, 13 mill. R. D. — D'une forme intermédiaire entre le P. catenata et le P. dentata, elle s'en distingue par ses côtes et par son ornementation. Loc. Chenay, unique (pl. VIT, fig. 22), coll. Plateau. 11. — P. dentata, Lamk. (III, p. 360). E. M. R. D. — Caractérisée par sa carène dentelée et surtout par sa surface presque lisse, à peine ornée de fines stries à la partie antérieure des tours ; la rampe excavée porte aussi de fines stries spirales et deux filets au-dessus de la suture. Quand on la restreint à cette forme typique, figurée dans le premier ouvrage (p. 462, pl. LXIT, fig. 3-4), cette espèce est beaucoup plus rare que la suivante. La coquille de Pau n'a de ressemblance avec aucune des deux et doit en être séparée sous le nom P. bear- nensis, nobis. Ag. LOC. Villiers, détail d’un tour (pl. IX, fig. 12), coll. Cossmann. 12. — P. Michelini, Desh. (I, p. 361). E. M-E.S. P. dentata, Dixon, 1850, Geol. of Sussex, p. 102, pl. VI, fig. 24. (non Lamk.) — Edwards, 1856, Æoc. moll., p. 220, pl. XXVI, fig. 5. R. D. — Considérée dans le premier ouvrage (pl. LXII, fig. 7-8) comme une variété du P. dentata, elle en à été séparée, avec raison, dans le second, quoique cependant Deshayes ne lui ait pas attribué de numéro de classement : elle se distingue par les trois cordons saillants, entremêlés de filets plus fins, qui ornent la partie antérieure de ses tours et qui persistent sur la base, en se resserrant sur le dos du canal; celui-ci est moins droit, un peu courbé et accompagné d’un bourrelet qui laisse, contre le bord columellaire, une sorte de fente ombilicale à peu près close ; TOME XXIV, 1889 ; 17 258 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les dentelures sont assez saïillantes et ne s'effacent pas sur le dernier tour, mais la variété du Ruel a des tubercules moins tranchants et une forme plus subulée, une taille moindre. Loc. Mouchy, détail d’un tour (pl. IX, fig. 13), coll. Cossmann. Le Guépelle, Acy, Auvers. En Angleterre, Selsey, Bracklesham, Bramshaw. 13. — Pleurotoma textiliosa, Desh. (IT, p. 361). E.S. P. textiliosa, Edw., 1856, Eoc. moll., p. 222, pl. XX VI, fig. 7. R. D. — Comme l'indique la figure (p. 464, pl. LXIT, fig. 5-6), cette espèce est plus étroite que les deux précédentes et s'en distingue par ses côtes, tranchantes sur l'angle médian, arrondies et prolongées sur le reste de la hauteur des tours; la partie antérieure ne porte que trois cordons et de fines stries dans leurs intervalles; la rampe excavée porte de fines stries sur toute sa largeur, il n’y a pas de bande lisse au-dessous de l'angle; enfin, contre la suture est un gros bourrelet bifide et ondulé. Le canal est presque droit, une fente ombilicale sépare le bord columellaire du bour- relet dorsal. Cette espèce est très voisine du P. exorta, Sol., mais celui-ci n’a pas de bourrelet sutural et a l’angle médian bifide jusqu'aux derniers tours, de sorte que les dentelures paraissent moins tranchantes ; quant au P. macilenta, Sol., il se dis- tingue par la position de l’angle, qui est au tiers inférieur de la hauteur de chaque tour, et par ses côtes plus étroites, plus obliques et plus saillantes ; le P. crassicosta, Edw., que je considère comme une variété allongée du P. exorta, a aussi l'angle bifide et les côtes plus écrasées que notre P. textiliosa. Loc. Chéry-Chartreuve, détail d’un tour (pl. IX. fig. 14), coll. Cossmann. 14. — P. polycesta, Bayan, nom. mul. PER e QI E. I. P. Hoœrnesi, Désh., 1865, IX, p. 362, pl. XCVIIT, fig. 28-33 {non Mayer, 1859). P. polycesta, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, Il, p. HO. R. D. — Se distingue du P. dentata par ses filets égaux et serrés, subgranuleux à l'intersection des plis d’accroissement, par ses côtes plus noueuses, par ses tours moins excavés et plus déclives en arrière de l'angle médian; dans les individus adultes, les dentelures du dernier tour se serrent et forment une carène continue comme celle du P. dentata : c’est ce qui distingue cette espèce du P. textiliosa, qui a d’ailleurs des filets bien plus écartés. Dans la variété signalée par Deshayes, les filets sont alternés. Ag. Loc. Pierrefonds, détail d’un tour (pl. IX, fig. 15), coll. Bezançon. 15. — P. polygona, Desh. (II, p. 363). E. M. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 472, pl. LXV, fig. 24-26) représente un individu dont les tours ne paraissent pas aussi anguleux qu’ils le sont en réalité : les côtes, qui s'étendent d’une suture à l’autre, sont pliées par un angle médian, peu marqué sur les premiers tours, plus tranchant sur les derniers, qui portent souvent une carène comme le P. dentata; des filets égaux et serrés couvrent toute la surface; le canal est allongé, un peu infléchi à son extrémité; les jeunes individus ont l’aspect plus ventru que les adultes. As. Loc. Villiers, détail d’un tour (pl. IX, fig. 16), coll. Cossmann. + ie LES ESS MÉMOIRES 259 16. — Pleurotoma decipiens, Desh. (Il, p. 363, pl. XCVI, fig. 19-20). E. I. R. D. — Plus étroite que la précédente, munie d'un canal plus allongé, elle s’en distingue par ses côtes plus pincées, plus nombreuses, un peu plus anguleuses au milieu, quoique ses tours ne soient jamais carénés : des filets fins et alternés cou- vrent toute la surface. Il existe, à Aïzy, une variété dans laquelle les filets de la partie antérieure des tours et de la base sont beaucoup plus espacés que ceux de la rampe postérieure et sont séparés par de fines stries dans les intervalles; les autres caractères étant les mêmes, il ne paraît pas utile de dénommer cette variété. 17. — P. multigyrata, Desh. (IL, p. 364, pl. XCVII, fig. 21-23, pl. XCVILL, fig. 13-15). E. I.-E. M. R D.— Étroite et très allongée, ayant le dernier tour assez court et le canal un peu moins long que ne l'indique la figure, mais un peu infléchi à son extrémité, cette espèce est intermédiaire entre celles qui précèdent et les Hemipleurotoma; ses côtes, courbées sur les premiers tours, dentelées sur les derniers, ses stries fines, l’écartent du P. decipiens et la rapprochent un peu du P. Larteti; mais son canal presque droit ne permet pas de le placer dans le même groupe, elle est plus étroite, surtout la variété du calcaire grossier, qui porte des crénelures plus serrées. Az. Loc. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 18), coll. Boutilber; coll. Cossmann. Vaudan- court, variété, coll. Boutillier. 18. — P. streptophora, Bayan, 70m. mut. PI. IX, fig. 19. E. I. P. torquata, Desh., 1865, INT, p. 366, pl. XCVIIL, fig. 22-24 (non Phil., 1844). P. streptophora, Bayan, 1875, Ét. sur coll. Éc. des Mines, IL, Dit R. D. — Caractérisée par ses tours subanguleux, portant sur l'angle un rang de petites crénelures pliciformes qui, sur les premiers tours, se prolongent obliquement en avant, par son bourrelet perlé à la suture, ce qui la distingue du P. multigyrata, elle a les tours presque lisses et ne porte que quelques stries obsolètes sur la rampe déclive placée au-dessous de l’angle, ainsi que des sillons écartés sur le dos du canal et à la base du dernier tour. Elle se rapproche, par quelques-uns de ses caractères, de la description que Deshayes donne du P. subelegans (non elegans Mellev.), mais elle a le canal plus court, un peu gonflé au milieu; on a vu d’ailleurs que cette der- nière espèce n’est autre que le P. exornata; toutefois, il est probable que la confu- sion commise résulte non seulement d’une interprétation inexacte de la figure du P. elegans, Mellev., mais aussi du mélange de quelques individus du P torquata. Le P. streptophora se distingue encore du P. Prestwichi par ses tours plus angu- leux et par sa surface presque lisse, par sa forme plus allongée, quoique la figure lui attribue une forme assez ventrue. Ag. Loc. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 19), coll. Cossmann; Aïzy, coll, Cossmann. 2 section : APIOTOMA, nov. sect. Coquille étroite et allongée, à embryon mamillé, à canal droit, très étroit et allongé, à spire relativement courte; entaille peu pro- fonde, contiguë à la suture. Type : P. pirulata, Desh. ; Me, % d + LUN Sr 260 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 19. — Pleurotoma pirulata, Desh. (III, p. 399). E. L.-E. M. P. pyrulata, Edw., 1856, Eoc. moll., p. 232, pl. XX VII, fig. 7. R. D. — La forme typique figurée dans le premier ouvrage (p. 449, pl. LXVI, fig. 1-3) est celle du calcaire grossier, plus ventrue que celle des sables de Cuise : outre l'embryon lisse composé d’un tour et demi, elle compte seulement six tours étroits étagés par une rampe déclive que surmonte un angle peu saillant; les trois filets serrés qui garnissent cette rampe, au-dessus du bourrelet sutural, sont presque égaux aux Cinq filets que porte la partie antérieure des tours de spire; les stries d’accroissement très serrées forment seulement des ponctuations ou des plis dans les sillons séparant les filets. Var. epimeces, nobis. — Au lieu d'être égale aux trois cinquièmes de la lon- gueur, l'ouverture varie entre les quatre neuvièmes et la moitié; la forme générale de la coquille est plus effilée, la spire est mieux étagée, l'angle des tours est plus aigu ; la rampe est ornée de filets très fins, tandis que la partie antérieure porte six cordons principaux, entre lesquels s’intercalent des filets plus fins, et cette alter- nance persiste jusque sur la base du dernier tour; enfin, les plis d'accroissemnent sont mieux marqués. Cuise (pl. IX, fig. 36), coll. Cossmann. Var. aisyensis, nobis. — Au lieu de cordons, la partie antérieure des tours porte de petites carènes, les trois postérieures plus tranchantes, obtusément dente- lées par les plis d’accroissement, tandis que la rampe est finement treillissée par trois filets spiraux et par les stries courbes de l’échancrure ; entre cette variété et le type, il y a évidemment une grande différence, mais les individus de Cuise forment une transition. Aïzy (pl. IX, fig. 37), coll. Cossmann. Ag. LOC. Essômes, coll. de Laubrière. En Angleterre, forme typique, Clarendon. 9° section : HEMIPLEUROTOMA, nov. sect. Embryon lisse et conoïde; canal peu long, droit: échancrure placée sur la convexité des tours, à distance de la suture. Type : P. Archimedis, Bell. R. D. — C'est la deuxième section des Pleurotoma, d'après Bellardi (1877), qui n'a pas imposé de nom à ce groupe; la base du dernier tour est beaucoup moins atté- nuée que dans les espèces typiques et le canal est, par suite, plus court; ce sont bien des demi-Pleurotoma. 20. — P. Laubrierei, nov. sp. PI. IX, fig. 20. E. IT: P. testa elongata, angusta, anfractibus convexis, costulis nodulosis antice orna- lis, inferne excavatis, ad suturam marginatis, funiculis spiralibus 8 notatis ; ultimo Spira multo longiore ; basi cincta : canali fere recto et angusto. Coquille étroite et allongée, composée d'environ neuf tours, convexes en avant, excavés en arrière, séparés par une suture linéaire que surmonte un bourrelet assez saillant; la partie antérieure porte des côtes noduleuses et arrondies, à peine obliques, s’arrêtant brus- quement au-dessus de la rampe inférieure et traversées, ainsi que PET | LIRE TURC MÉMOIRES 261 celte gouttière, par huit cordons spiraux réguliers et peu saillants; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, mesurée de face, à base cerclée par des cordons plus saillants, non costulée ; canal long, étroit, presque droit; ouverture piriforme, peu large; échan- erure coincidant avec la partie inférieure des côtes et placée au-dessus de la rampe. Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 4.8 mill.- R. D. — Par la position de son échancrure, cette espèce se distingue nettement des Surcula: elle est moins lancéolée et a le canal moins allongé que le P.crassa, Edw., du même niveau. Loc. Chenay (pl. IX, fig. 20), coll. Plateau; Châlons-sur-Vesle, coll, Cossmann. 21. — Pleurotoma Wateleti, Desh. (I, p.360, pl XCVUE, fig. 16-17). E. I. R. D. — Les individus que je rapporte à cette espèce sont beaucoup plus petits que le type et ne ressemblent pas complètement à la figure ; mais ils répondent exac- tement à la description, leur bourrelet crénelé est, sur les premiers tours, contigu à la suture antérieure et ne devient médian que sur les derniers; la rampe située sous le bourrelet est plus profondément excavée que ne l'indique la figure ; la posi- tion des crénelures qui marquent la trace des accroissements du sinus fixe le classentent de cette coquille. Loc. Cuise (pl. IX, fig. 24), coll. Boutillier. En Angleterre, Highgate. 22. — P. metableta (!), 200. sp. EE RE E. I. P. testa fusiformi, anfractibus 9 convexis, liratis, costulis nodulosis in medio incurvatis et subangulosis, dein evanescentibus, ornatis; ultimo spira duplo lon- giore, rapide attenuato ; canali longo, parum intorto; rima a sutura remota. Coquille allongée, fusiforme, composée de neuf tours convexes, sillonnés par des filets spiraux, les deux voisins de la suture plus saillants que les autres ; après les trois premiers tours, qui sont lisses, apparaissent des côtes noduleuses et courbées au milieu de leur hau- teur, disparaissant vers les derniers tours, qui ne portent que des plis d'accroissement. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, mesurée de face, arrondi, rapidement atténué ; canal long, à peine infléchi: ouverture étroite et piriforme; labre mince, sinueux, échancré par une large entaille éloignée de la suture. Dm. Longueur, 17 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — On a sans doute confondu cette espèce commune avec les jeunes individus du LP. subelegans (olim Lambert); elle s'en distingue facilement par sa forme beau- coup moins allongée, par son canal plus court, par sa rainure placée plus haut, enfin par ses tours plus étroits, à sutures plus horizontales, ornés de côtes noduleuses et arquées, au lieu de plis obliques et antérieurs; si on la compare au P. Wateleti, elle (1) M=728)nTos, changeant. 262 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE n’a pas le bourrelet crénelé placé en avant sur les premiers tours, dont la convexité est, au contraire, médiane; en outre, elle est dénuée de la rampe excavée qui carac- térise l’autre espèce. On peut encore la rapprocher d'une espèce d'Highgate qu'Edwards a nommée P.simillima; elle s'en distingue par sa spire un peu plus courte, par ses côtes formant, sur la convexité des tours, des nodules plus saillants. Loc. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 21), coll. Cossmann; Cuise, Hérouval. 23. — Pleurotoma Prestwichi, Edw. PL 22 E.I. (Eoc. Mollusca, 1856, p. 282, pl. XXX, fig. 3.) Coquille allongée, à spire conique, composée de huit ou neuf tours, convexes en avant, un peu creusés en arrière, séparés par une suture que surmonte une rampe très étroite; sur la convexité des tours sont de nombreuses petites côtes courbées, serrées et crénelées, remplacées par de minces plis d’accroissement dans la partie concave; filets spiraux, rapprochés en arrière et sur la convexité, écartés en avant et sur le dernier tour, au-dessus de la couronne de crénelures ; celui- ci est égal aux deux liers de la longueur et se termine par un canal assez long, sans inflexion; ouverture étroite; sinus éloigné de Ja suture, correspondant aux crénelures. Dim. Longueur, 16 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Ayant les tours beaucoup moins convexes que ceux de l'espèce précé- dente, elle s'en distingue par ses petites crénelures rapprochées et par ses filets inégaux; elle ressemble plus à la variété figurée par Edwards (c et d) qu’au type, dont les côtes sont moins crénelées. Loc. Cuise, peu rare, post-type (pl. IX, fig. 22), coll. Bezançon; Mercin, coll. Cossmann. En Angleterre, Clarendon Hill, Alun Bay {fide Edwards). 24. — P. infraeocænica, no. sp. PL IX, fig. 17. E. I.I. P. testa fusiformi, anfractibus 9 paululum convexis, ad suturam marginatis, costulis incurvatis et funiculis decussatis ; ultimo spira longiore, antice attenuato ; canali aperto, intorto et elongato; apertura parum angusta; labro late et alte emarginato. Coquille fusiforme, composée d'environ neuf tours un peu convexes, séparés par une suture peu profonde, avec bourrelet, ornés de petites côtes courbes, s'étendant d’une suture à l’autre, mais coupées en arrière par un sillon peu profond qui limite le bourrelet sutural, sur lequel elles forment de petites granulations; les individus frais portent, en outre, sur la convexité antérieure, cinq cordons épais; sur les derniers tours, les côtes se transforment souvent en de simples plis d’accroissement, sept ou huit cordonnets spiraux traversent ces côtes et s’espacent sur la base du dernier tour ; celui-ci est arrondi, plus long que la spire, terminé par un canal largement ouvert, assez MÉMOIRES 263 long et infléchi; l'ouverture n’est pas très étroite ; columelle recou- verte d’un bord mince et peu calleux ; échancrure placée assez haut, large et peu profonde. Dim. Longueur, 21 mill.; diamètre, 5.5 mill. R. D. — Ornée de côtes moins onduleuses et plus arquées que celles du P. Lau- brierei, elle n’a pas de dépression en arrière des tours, qui sont bien moins con- vexes, tandis qu’elle est munie d'un bourrelet crénelé qui n'existe pas près de la suture de l’autre espèce; on ne peut la rapporter au P. cancellata, qui a les tours plus convexes, de simples plis d’accroissement au lieu de côtes, une échancrure plus profonde et un bourrelet non crénelé à la suture. Loc. Chenay (pl. IX, fig. 17), coll. de Laubrière; coll. Plateau et Boutillier; Jonchery, coll. Gilbert et Bourdot. 25. — Pleurotoma Mellevillei, 200. sp. PL-IX, fe. 26: : DE à P. testa fusiformi, anfractibus 9 convexis, ad suturam marginatis, costults parum incurvatis, applanatis, inferne haud productis, ac densis filis spiralibus, ornatis ; ultimo spira multo longiore, rotundato, canali satis longo parum intorto et aperto ; rima lata et alta. Coquille fusiforme, un peu ventrue, composée de neuf tours convexes, séparés par une suture linéaire que surmonte un petit bourrelet peu saillant, au-dessus duquel est une légère dépression ; la partie antérieure porte des côtes peu courbées, plus ou moins saillantes, généralement aplaties et terminées en larmes au-dessus de la dépression postérieure ; toute la surface est ornée de filets spiraux, minces et rapprochés ; dernier tour beaucoup plus grand que la spire, arrondi à la base, terminé par un canal assez long, ouvert et peu tordu; labre entaillé par une échancrure large et PU placée. - Dim. Longueur, 19 mill.; diamètre, 6 mill. R. D. — Très voisine de l'espèce précédente, elle s’en distingue par une forme plus ventrue, par ses côtes plus aplaties, s’arrêtant brusquement en arrière, par ses filets spiraux plus fins et plus nombreux. ak Loc. Sapicourt (pl. IX, fig. 26), coll. Plateau. 26. — P. cancellata, Desh. (II, p. 369). E. I. L.-E. I. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 474, pl. LXVI, fig 8-10), représente un individu trop trapu; la coquille mesure 18 mill. de longueur sur 5.5 mill. de diamètre : ses tours, convexes et subanguleux au milieu, excavés en arrière, séparés par une suture accompagnée d'un bourrelet bifide, portent de petits filets réguliers, deux plus saillants sur la convexité médiane, et de petits plis d’accroissement arqués se transformant souvent en côtes sur la convexité qui correspond à l'emplacement de l’échancrure du labre; celle-ci est très profonde; canal allongé, droit, assez large. Loc. Cuise (pl. IX, fig. 23), coll. Boutillier. 264 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 27. — Pleurotoma uniserialis, Desh. (III, p. 381). E M.-E.Ss. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 458, pl. LXII, fig. 1-3), représente un jeune individu trop trapu, avec des crénelures saillantes, quoique celles-ci per- sistent rarement sur les derniers tours; le type mesure 21 mill. de longueur sur 7 mill. de diamètre; au-dessus des crénelures, qui sont lisses, il y à trois filets écartés; au-dessous de ces crénelures, est une petite gouttière portant quatre filets très serrés, puis un bourrelet simple et saillant auprès de la suture; sur la base du dernier tour existent des cordons écartés, avec des filets plus fins dans lintervalle; enfin, des stries obliques bien plus serrées s’enroulent sur le dos du canal ; l'embryon est formé d'un petit bouton saillant et d’un cône lisse et subulé qui n’a pas de rap- ports avec l'embryon proboscidiforme du Dolichotoma ventricosa,'dont cette coquille se rapproche par son ornementation. Ag. LOC. Damery (pl. IX, fig. 25), coll. Bezançon; Septeuil, coll. de Laubrière. 28. — P. plebeia, Sow. PI. IX, fig. 34. E. M.-E.S. P. plebeia, Sow., in Dixon, 1850, Geol. of Sussex, p. 184, pl. VI, fig. 23. P. denticula, Edw., 1860, Eoc. mollusca, p. 286, pl. XXX, fig. 7 (non Bast.). Coquille conique, turriculée, à embryon conique et pointu au sommet, composée, outre cet embryon, de huit tours anguleux, ornés, sur l'angle, de pelites crénelures courtes et serrées, traversées par une strie qui les rend bifides; au-dessus de langle, deux petits cordons spiraux; au-dessous, dans la gouttière excavée, de petits filets serrés, croisés par de fines stries obliques; enfin, à la suture, un bourrelet assez saillant ; sur la base du dernier tour, de gros cordons écartés, avec des filets plus fins dans l'intervalle ; canal peu allongé, courbé ; échancrure profonde. Dim. Longueur, 20 mill.; diamètre, 6 mill. R. D. — Cette espèce n'est qu'une variété de la précédente et il existe des passages d'une forme à l’autre ; néanmoins, je m’abstiens de les réunir, car il faudrait alors y réunir le P. Nülssoni, puis les rattacher au P. denticula, Bast., du tertiaire supé- rieur, bien que celui-ci ait, en général, les crénelures plus écartées et plussaillantes : on serait donc amené à n’admettre qu'une seule espèce de la base de l'Éocène au som- met du Miocène, puis à y découper ensuite six variétés ou mutations, comme l'a fait Edwards ; on se demande, dans ces conditions, sil est bien logique de réunir des coquilles sous le même nom et de les séparer, en même temps, sous des noms diffé- rents. Le P. plebeia se distingue, d'après moi, du P. uniserialis par son angle plus saillant, par ses crénelures plus serrées et bifides, par sa forme plus étroite, par sa spire plus conique. Loc. Damery (pl. IX, fig. 34), coll. Bezançon ; Grignon, Mouchy. Le Façel, Auvers, le Ruel, Acy, Chéry. En Angleterre, Selsey, coll. Cossmann. 29. — P. Nilssoni, Desh. (III, p. 382, pl. XCVIL, fig. 1-3). E. I. P. denticula, Edw., 1860, Eoc. moll., p. 286, pl. XXX. fig. 7 (non Bast.). R. D.— Beaucoup plus étroite que le P. wniserialis, elle débute comme le P. ple- us fil éliah MÉMOIRES 265 beia, sur les premiers tours, mais les crénelures s’effacent souvent sur les derniers, qui ne portent qu'un angle simple ; trois cordons au dessus de la couronne de crénelures, des filets plus fins sur la gouttière, ceux de la base non alternés; elle a le canal assez allongé, à peine infléchi, le labre développé en arc de cerele et l'échancrure profonde. C'est évidemment à cette espèce qu'il faut rapporter les var. longæva et macrobia, Edw., du P. denticula; en tous cas, la forme de l’éocène inférieur s’écarte beaucoup plus de celle des faluns que le P. plebeia. Par une bizarre coïncidence, peut-être intentionnelle, Deshayes a étiqueté du nom denticulata (double emploi évident) les individus de Cuise, à crénelures persistantes, de sa collection, ainsi que ceux qu'il avait envoyés à Edwards. La figure qu'il a donnée du P. Nüssoni est d'ailleurs si peu exacte, qu'on n'y a généralement pas reconnu une coquille aussi commune que celle-ci l’est à Cuise : je n'ai jamais vu qu'un seul individu de Jaulzy (coll. Morlet) qui soit aussi dénué de crénelures que l'indique cette figure. Ag. LOC. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 35), coll. Cossmann; Aïzy, Liancourt. 4° section : EOPLEUROTOMA, nov. sect. Spire allongée, à embryon obtus; costules arquées, perlées à la suture; canal médiocrement allongé, un peu tordu; échancrure éloignée de la suture. Type : P. multicostata, Desh. R. D. — Cette section comprend les formes exclusivement éocènes, se rattachant aux Pleurotoma par la position de l’entaille, mais ayant le canal encore plus court que celui des Hemipleurotoma, un embryon différent et une ornementation tout à fait caractéristique, 30. — Pleurotoma multicostata, Desh. (II, p. 370). E. M. R. D. — Très hien figurée dans le premier ouvrage (p. 466, pl. LXIV, fig. 8-13), cette rare espèce est caractérisée par ses costules régulièrement pliées vers le tiers inférieur de la hauteur des tours, assez serrées, souvent bifurquées à leur extrémité antérieure, croisées par ses stries fines et égales; les tours sont déprimés au-dessus de la suture, mais il n’y a ni bourrelet ni crénelures à l'extrémité des côtes. Ag. LOC. Chaumont, détail d’un tour (pl. IX, fig. 27), coll. Cossmann ; Essômes. 31. — P. Lajonkairei, Desh. (IT, p. 371). DTA DE À R. D. — Plus trapue que la précédente, elle a les tours moins convexes, les côtes moins nombreuses, plus grosses, les stries moins serrées et inéquidistantes, la suture surmontée d’un petit bourrelet peu saillant et d’une faible dépression ; enfin, l'extrémité postérieure des côtes se sépare sur le bourrelet et y forme une petite crénelure un peu arrondie; léchancrure du labre n'est pas aussi profonde que l'indique la figure du premier ouvrage (p. 467, pl. LXV, fig. 18-20). Loc. Cuise, détail d’un tour (pl. IX, fig. 28), coll. Cossmann. 32. — Pleurotoma expedita, Desh. (III,p 371, pl. XCVIL, fig. 3-4). E. I. R. D. — Plus étroite que la précédente, elle a les tours encore moins convexes, les côtes plus droites, le bourrelet satural plus saillant et plus nettement perlé; elle a aussi le dernier tour et le canal beaucoup plus courts; les plis minces se ramifient sur la base du dernier tour. 266 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ag. Loc. Saint-Gobain, détail d’un tour (pl. IX, fig. 29), coll. Cossmann. 33. — Pleurotoma distans, Desh. (II, p. 372, pl. XCVIL, fig. 7-9). E.I. R. D. — Comme l'indique Deshayes, ce n’est guère qu’une variété de l'espèce précédente ; elle a cependant les tours moins convexes, presque plans, les côtes plus saillantes et le bourrelet sutural plus gros, des stries spirales plus écartées, le dernier tour et le canal un peu plus allongés ; l’échancrure est placée immédiatement au dessus du bourrelet. Ag, Loc. Saint-Gobain, détail d'un tour (pl. IX, fig. 30), coll. Cossmann ; Jaulzy. 34. — P. striatularis, Desh. (IL, p. 373, pl XCVIIL, fig. 6-9). E. I. R. D. — $e distingue des précédentes par ses petits plis plus arqués et plus obliques, souvent bifurqués à leur extrémité antérieure ; le bourrelet de la suture est à peine indiqué sur les derniers tours; les stries spirales sont excessivement fines, il y en a une plus profonde qui relie l'angle formé par les côtes, au point où elles se replient et où elles changent de direction. Ag. LOC. Saint-Gobain, détail d’un tour (pl. IX, fig. 31), coll. Cossmann. 35. — P. spreta, Desh. (II, p. 373, pl. XCVIIL, fig. 10-12). E. I. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme moins étroite, quoiqu'elle soit moins lrapue que le P. Lajonkhairei, dont la rapprochent ses plis continus et arqués, non interrompus au bourrelet sutural, se prolongeant jusqu’à l'extrémité du canal, qui est très court; l’échancrure est large, peu profonde. Ag. LOC. Jaulzy (pl. IX, fig. 33), coll. Bezançon. 36. — P. oligocolpa |(!'), 10. sp. PLIX, fie:38: E. I. P.testa angusta, fusiformi, apice mamillato, anfractibus 10 planis, sutura lineari discretis, subtiliter liratis, ac plicis minutis, parum obliquis, remotis, primo rectis, dein ad ultimos anfractus paululum arcuatis et angulosis, supra basim haud productis, ornalis ; apertura angusta, columella incrassata; labro supra suturam profunde emarginato. Coquille étroite, fusiforme et subulée, à sommet lisse et mamillé, composée de dix tours presque plans, séparés par une suture linéaire et ornés de très fines stries spirales ; petites côtes, droites sur les pre- miers tours, plus arquées et subanguleuses sur les derniers, écartées et étroites, ayant un petit renflement peu distinct au-dessus de la suture, s'étendant sur toute la hauteur des tours, s’effaçant souvent sur le dernier et disparaissant, en tous cas, sur la base, qui est peu convexe ; canal large et court, gonflé sur le dos; ouverture étroite ; columelle calleuse ; labre mince, excavé par une échancrure assez profonde, placée un peu au-dessous de l'angle obtus du dernier tour. Dim. Longueur, 14 mill. ; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Par son ornementation, elle se rapproche du P. expedita, quoiqu'’elle (1) Oduyov, peu; z0dres, pli. MÉMOIRES 267 ait les côtes plus minces et plus écartées, les tours beaucoup plus plans; elle est bien plus étroite que le P. distans et elle a les côtes bien moins saillantes, moins arquées et moins prolongées en avant que le P. spreta; on ne peut la rapprocher des variétés du P. tendistriata, qui a les côtes plus arquées. Loc. Saint-Gobain, assez rare (pl. IX, fig. 38), coll. Cossmann. 37. — Pleurotoma curvicosta, Lamk. (IL, p.376). E.I.-E. M.-E.S. P. Francisci, de Rainc., 1876, Bull. Soc. géol. de Fr., p. 355, pl. X, fig. I. R. D. — Caractérisée par ses côtes courbées et obliques, dessinant une nodosité saillante sur la partie médiane, à la hauteur du sinus, brusquement interrompues par une rainure spirale postérieure et garnissant le bourrelet sutural de crénelures arrondies correspondant aux intervalles des côtes ; stries spirales plus ou moins effacées, régulièrement espacées sur la base; ouverture égale aux trois huitièmes de la hauteur ; canal un peu allongé et tordu. Renvoi (p. 460, pl. LXIIT, fig. 4-6). Dans le calcaire grossier, la coquille prend une forme polygonale, due à ce que les côtes sont en petit nombre, très saïllantes et ramifiées en avant comme celles du Drillia furcata ; est à cette variété qu'on doit rapporter le P. Francisci, de Rainc., dont la figure est peu exacte. M. de Boury m’a communiqué le type provenant de la collection de feu l'abbé Saint, et j'ai pu m'assurer que c'est bien la même espèce ; la description de Raincourt a été faite à l’aide de caractères empruntés à deux individus, de sorte qu'il ne serait même peut-être pas très correct d'appliquer le nom Francisci à la variété du calcaire grossier. L'individu de Cuise est identique au type du Guépelle. Ay. Loc. Cuise, coll. Bezançon. Vaudancourt, Chambors, var. Francisci (pl. IX, fig. 40), coll. Cossmann. Le Guépelle, forme typique (pl. IX, fig. 39), coll. Cossmann. 38. — P. bicatena, Lamk. (Il, p. 378). E. M. R. D. — Ornée de côtes moins saillantes et moins arquées que celles de l'espèce précédente, dont la rapprochent sa forme étroite et son ouverture courte, elle s’en distingue aussi par une interruption moins prononcée entre ces côtes et le bourrelet sutural, sur lequel elles forment des crénelures moins arrondies ; huit filets spiraux presque équidistants traversent ces côtes et sont séparés par des sillons étroits, ponctués par des accroissements sur la base du dernier tour; dans le premier ouvrage (p. 157), à côté du type (pl. LXV. fig. 15-17), Deshayes indique une variété (pl. LXI, fig. 27-29), à côtes plus nombreuses et plus minces. Loc. Grignon, forme typique, détail d’un tour (pl. IX, fig. 41), coll. Cossmann. 39. — P. rudiuscula, Desh., mss. PI. IX, fig. 43-44. E.M..-E.Ss. Coquille allongée, turriculée, souvent très étroite, plus trapue quand elle est jeune, composée de treize tours convexes, un peu excavés en arrière, séparés par une suture simple, élégamment ornés de petites côtes courbes et de filets spiraux qui présentent une dispo- sition particulière et invariable; les côtes sont peu saillantes, ramifiées et obliques sur la région antérieure, noduleuses, protubé- rantes et serrées sur la convexité de chaque tour, puis elles se replient sur la dépression et forment, à la suture, une couronne de petits plis 968 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE crénelés et écartés, beaucoup moins saillants que les nodules médians; les filets spiraux sont inégaux : trois écartés sur la région où les côtes se ramifient en formant des aspérités à l'intersection de ces filets ; cinq ou six plus serrés sur les nodules ; deux très écartés sur le bourrelet plissé ; dernier tour assez court; canal un peu allongé et tordu, avec un renflement calleux au milieu de la columelle ; ouver- ture à peine égale aux deux cinquièmes de la hauteur; échancrure très profonde, à bords parallèles. 20 AMHE +, 6 mill. Dim. Longueur : De diamètre : 65 — R. D. — Se distingue des deux précédentes par son ornementation spirale tout à fait caractéristique, par son embryon plus pointu, composé de trois tours lisses. Deshayes, qui avait séparé cette espèce manuscrite dans sa collection, désignait sous le nom fracta les jeunes individus plus trapus que les adultes ; mais il ne paraît pas qu'il y ait lieu de leur attribuer un nom distinct. À Mouchy, on trouve, au contraire, une variété pour laquelle je propose le nom fercurtensis, nobis, dont la forme et les filets spiraux sont identiques au type, mais dont les côtes sont plus serrées, moins noduleuses, se transformant en de simples plis sur les derniers tours; elle a aussi les tours un peu moins convexes. Loc. Grignon, type (pl. IX, fig. 43), coll. Cossmann; Damery, Essômes, Ferme de l’'Orme; Mouchy, var. fercurtensis (pl. IX, fig. 44), coll. Cossmann ; Préey, coll. Chevallier. Marines, le Ruel, Berville. 40. — Pleurotoma undata, Lamk. (III, p. 378). E. M. R. D. — Elle n’a pas toujours les ornements aussi effacés que l'indique la figure du premier ouvrage (p. 456, pl. LXIIT, fig. 11-13); elle est caractérisée par la lon- gueur de son dernier tour, par son canal à peine infléchi, par son échancrure assez large et moins profonde que celle des espèces précédentes; ses côtes obsolètes ne se ramifient pas en avant et cessent même sur la région antérieure; les filets spiraux sont fins, égaux et serrés; les granulations de la suture sont à peine visibles; le diamètre est presque égal au tiers de la longueur. Dans une variété, pour laquelle je propose le nom evanescens, nobis, il ne reste que quelques plis obliques, à peine marqués sur la convexité des tours, un bourrelet bifide accompagne la suture et toute la surface porte des stries régulières et serrées. Loc. Grignon, forme typique (pl. IX, fig. 46), coll. Cossmann; Villiers, var. eva- nescens (pl. IX, fig. 32), coll. Cossmann. 41. — P. fluctuosa, Desh. (III, p. 380). E. M. R. D. — Beaucoup plus étroite et plus allongée que la précédente, puisque son diamètre dépasse à peine le quart de sa longueur, elle a le dernier tour plus court, les autres moins convexes et moins anguleux; enfin, au lieu de filets, elle a des stries spirales très fines. La figure du premier ouvrage (pl. LXIV, fig. 21-23) indique des côtes trop peu prolongées en avant : elles n’atteignent pas la suture antérieure. Ag. Loc. Essômes (pl. IX, fig. 47), coll. de Laubrière; Fay-sous-Bois. MÉMOIRES 269 42. — Pleurotoma plicaria, Desh. (I, p. 379). E. M. R. D. — Caractérisée par ses tours peu convexes, avec de petits plis arqués et serrés, s'étendant d’une suture à l’autre, non ramifiés en avant; ils ne sont pas tou- jours interrompus par une zone lisse au-dessus du bourrelet postérieur, comme l'in- dique Deshayes dans son premier ouvrage (p.463, pl. LXIIT, fig. 20-22); les filets spi- raux sont très obsolètes et peu apparents; le canal est court et infléchi. Il existe une variété ventrue, à contours conoïdes, qu'il est impossible de séparer du type et qui s’y rattache par son canal court, infléchi, garni d'un bourrelet. Ag. Loc. Chaussy, variété ventrue (pl. IX, fig. 48), coll. Cossmann; Essômes. 43. — P. propinqua, Desh. (II, p. 379). | E.Ss. R. D. — Elle a plus de rapports avec le P. rudiuscula qu'avec le P. curvicosta ; cependant, elle s’en distingue par ses tours moins convexes, par ses nodosités moins grosses, par son bourrelet sutural plus saillant; ses filets spiraux ont presque la même disposition, mais ils sont moins inégaux. As. Loc. Ver, détail d'un tour (pl. IX, fig. 42), coll. Cossmann.” 44. — P. Larteti, Desh. (HI, p. 364, pl. XOVIL, fig. 16-18). er R. D. — Égarée par Deshayes dans le groupe des espèces à canal long et droit, cette coquille est un Æoplewrotoma, par son canal relativement court, son échan- crure profonde et écartée de la suture, par le rang de petites nodosités écartées et obsolètes qui accompagnent la suture jusque sur les derniers tours; les côtes, nodu- leuses et courbées, moins infléchies que celles du P. curvicosta, occupent l'angle médian des tours et cessent complètement en arrière, avant d'atteindre les nodosités de la suture; on en compte dix ou onze sur le dernier tour; des filets très fins et réguliers ornent toute la surface. AJ. Loc. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 49), coll. Cossmann; Jaulzy, coll. Bezançon. 45. — P.tenuistriata, Desh. (IT, p. 376). BE P. tenuiplicata, Mellev., 1843, Mém. sables tert., p. 62, pl. VIU, fig. 3-5. — d'Orb., 1850, Prod., , p. 315, n° 332. P. cuisensis, Desh., II, p. 375, pl. XCVIIL, fig. 4-5. R. D. — Se distingue de la précédente par ses tours faiblement convexes, moins anguleux, par ses plis moins noduleux, atténués sur les dernièrs tours, par ses filets inégaux, plus écartés sur la convexité des tours qu'en avant et en arrière ; le bour- relet de la suture est mieux perlé: enfin, le canal est un peu plus allongé. Dans son premier ouvrage (p. 481, pl. LXIIL, fig. 17-19), Deshayes a donné de cette espèce une figure méconnaissable, d’après laquelle on la placerait dans un tout autre groupe : mais son embryon, son échancrure, son ornementation sont ceux des Eopleurotoma. 1 y a lieu d'y réunir le P. tenuiplicata, Mell. Le type est peu rare à Saint-Gobain (pl. IX, fig. 50), coll. Cossmann. Je ne compte pas moins de cinq variétés de cette espèce commune : elles se ratta- chent au type par des intermédiaires, et il ne parait pas possible d'en faire des espèces distinctes : Var, cuisensis, Desh. — Côtes plus écartées, se reliant mieux aux perles du 270 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE bourrelet sutural, s’atténuant au dernier tour, où elles se transforment en plis bifur- qués ; elle est intermédiaire entre le P. Larteti et le P. tenuistriata. Loc. Saint-Gobain (pl. IX, fig. 51), coll. Cossmann ; Jaulzy, Cuise, rare. Var. normalis, Desh., mss. — Tours beaucoup moins convexes, côtes moins arquées sur les premiers tours; stries égales, assez profondes, bourrelet sutural bien isolé. Loc. Saint-Gobain (pl. X, fig. 1), coll. Cossmann. Var. sulcatina, Desh., mss. — Côtes très serrées; filets spiraux saillants, for- mant de petites aspérités crénelées à l'intersection de ces côtes et des plis suturaux, qui sont moins perlés que dans le type ; cette variété n’a pas des caractères constants et passe insensiblement au type. Loc. Aïzy (pl. X, fig. 2), coll. Cossmann. Var. contraria, Desh., mss. — Une rangée de crénelures régulières et saillantes sur la convexité des tours et un rang de perles sur le bourrelet sutural, celles-ci cor- respondant exactement aux intervalles des crénelures; plis d’accroissement bifur- qués sur la base du dernier tour ; la dépression qui sépare la couronne de crénelures du rang de perles est assez profonde; l’ornementation spirale est un peu grossière. Loc. Cuise, détail d’un tour (pl. X, fig. 3), coll. Cossmann; Saint-Gobain. Var. cosmeta, nobis. — Forme un peu plus trapue que celle de la var. contraria; tours plus convexes en avant, mieux excavés en arrière; dernier tour plus allongé ; filets spiraux beaucoup plus fins. Loc. Saint-Gobain (pl. X, fig. 4), coll. Cossmann; Jaulzy, coll. Bezançon. De seclion : OXYACRUM, nov. sect. Embryon lisse et pointu; canal court, peu courbé; échancrure voisine de la suture. Type : P. obliterata, Desh. R. D. — L'ornementation des espèces de cette section ressemble à celle des Xo- pleurotoma ; maïs elles s’en distinguent par leur embryon et leur échancrure sem- blables aux Surçula, tandis que la brièveté du canal les écarte de ce dernier groupe et les rapproche des Drillia. 46. — Pleurotoma obliterata, Desh. (III, p 374). E. M..-E.S. R. D. — Petite espèce facile à reconnaitre par sa forme subulée et par la gran- deur de sa pointe embryonnaire, relativement à la hauteur totale; ses petits plis arqués sur la dépression postérieure ne forment pas, comme dans le P. infleæa, un bourrelet crénelé près de la suture, qu'ils atteignent sans s’interrompre. Ag. Loc. Mouchy, pointe (pl. X, fig. 10). Mary, coll. Boutillier. Le Fayel. 4". — P. inflexa, Lamk. (II, p. 380). E. M.-E.S. P. dubia, Defr., in Desh., 1836, p. 481, pl. LXVII, fig. 12-14, et 1865, p. 374. P. mitreola, Desh., 1836, p. 485, pl. LXVIIL, fig. 16-18. P. inflexa, Edw., 1860, Eoc. moll., p. 242, pl. XX VII, fig. 3. R. D. — Une étude attentive de ces trois espèces, dont deux seulement ont été réunies par Deshayes, dans son second ouvrage, confirme l'opinion d'Edwards qui les MÉMOIRES 971 réunit toutes : du type, dont les tours sont convexes en avant, déprimés ou rainurés au-dessus du bourrelet, on passe peu à peu aux formes à tours plans, à bourrelet isolé par un sillon peu large, qui représentent le P. dubia; les côtes sont plus ou moins épaisses, tantôt simples, tantôt bifurquées en avant; dans le type, elles forment, au-dessus de la rainure, une série de petites pointes épineuses qui s’effa- cent peu à peu et se transforment en petites protubérances arrondies, comme dans la var. dubia. Dans la var. mitreola, la rainure est remplacée par une dépression. Loc. Grignon, forme typique, détail d'un tour (pl. X, fig. 5); Villiers, var. dubia, détail d'un tour (pl. X, fig. 6), coll. Cossmann; Précy, coll. Chevallier. Le Ruel, coll. de Boury et coll. Cossmann. 48. — Pleurotoma constricta, Edw. PI. X, fig. 9. E. M. (Eocene mollusca, 1860, p. 256, pl. XXVIIL, fig. 1.) Coquille fusiforme, conoïde, subulée, à sommet pointu, composée de neuf tours à peine convexes, séparés par une suture superficielle que surmonte une carène entaillée de place en place, au-dessus de laquelle est une large rainure lisse; la région antérieure est ornée de cinq cordons spiraux, crénelés par des costules obliques ; celui qui est placé immédiatement en avant de la rainure est plus étroit et plus finement perlé que les cordons médians ; il y a à peu près deux costules pour une entaille sur la carène. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la longueur, ovale, régulièrement atténué à la base, qui porte des rubans à peine granuleux, séparés par de larges sillons et croisés par des stries sinueuses ; ouverture étroite, canal large et court, sans inflexion, columelle calleuse, labre arqué, entaillé par une échancrure vis-à-vis de la rainure située au-dessus de la carène. Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 4.75 mil. R. D.— Très voisine du P. inflcæa, elle s’en distingue par ses tours peu convexes, par sa rainure spirale, par ses cordons granuleux, par ses costules plus indécises, cessant sur la base, par son dernier tour plus allongé et par sa forme plus conoïde ; elle se distingue du P. innexa, Sol., par son bourrelet sutural, non granuleux et entaillé, et par sa large rainure. Loc. Chaumont (pl. X, fig. 9), coll. Boutillier; Chaussy, coll. Morlet. En Angle- terre, Barton, Highcliff, Highgate (fide Edwards). 49. — P. lepta, Edw. PS eee E. S. (Eocene mollusca, 1860, p. 244, pl. XXVIIE, fig. 10.) Coquille fusiforme, conique, composée de huit ou neuf tours peu convexes, séparés par une suture superficielle avec un large bourrelet crénelé, surmonté d’un profond sillon; aux crénelures du bourrelet correspondent, sur la région antérieure, des côtes épaisses, obliques, régulières, bifurquées sur le dernier tour, dans les intervalles DE SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE desquelles sont des stries spirales, peu profondes et serrées, qui s’écartent beaucoup sur la base du dernier tour; ouverture étroite, canal court, aussi large qu'elle; sinus assez profond, cireulaire; échancré dans la dépression et sur le bourrelet. Dim. Longueur, 14 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Beaucoup plus trapue que toutes les variétés du P. inflexa, elle a les côtes plus épaisses, des stries fines au lieu de filets écartés, un sinus plus profond, nos individus des sables moyens diffèrent un peu du type de l'éocène moyen de Bracklesham, leurs stries sont plus fines; mais il ne me parait pas possible d'en faire ” une espèce distincte, Loc. Acy (pl. X, fig. 7), coll. Cossmann ; Rozoy, coll. Bezançon; le Fayel, Cresnes, 50. — Pleurotoma contabulata, Desh., ss. PL'X 68 SC ReS Coquille étroite, à spire allongée et pointue, composée de huit tours, convexes en avant, excavés en arrière, séparés par une suture que surmonte un gros bourrelet granuleux ; la partie antérieure porte des côtes épaisses, peu obliques, lisses ou traversées par quelques filets écartés et obsolètes dans les intervalles, brusquement arrêtées au-dessus de la dépression profonde qui les sépare du bourrelet et qui est marquée, ainsi que ce bourrelet, de fines stries; dernier tour court, rapidement atténué à la base ; les côtes ne s’y prolongent et ne s’y bifurquent pas; les filets de la base sont beaucoup plus écartés et plus saillants que ceux qui sont dans les intervalles des côtes ; ouver- ture étroite, canal court, un peu infléchi; échancrure profonde. Dim. Longueur, 13 mill.; diamètre, 4.5 mill. R. D. — Elle ressemble au type du P. inflexa, et s’en distingue par sa spire plus étroite, par son dernier tour plus court, plus rapidement atténué à la base, surtout par ses tours presque étagés au-dessus de la dépression, qui est plus large, par les filets de sa base, qui sont plus écartés ; beaucoup plus svelte que le P. lepta, elle a une large dépression, au lieu d’une rainure entre la région costulée et le bourrelet ; ses. côtes ne sont jamais bifurquées et ne persistent pas sur la base; elle est plus allongée que le P. coarctata, Edw., et elle n’a pas les côtes bifides comme le P. innexa, Sol. Loc. Acy (pl. X, fig. 8), coll. Bezançon; coll. Cossmann : Rozoy, coll. Bezançon et de Laubrière; le Ruel, coll. de Boury et Cossmann; Marines, coll. Morlet. 225° genre. DRILLIA, Gray, 1838. Coquille turriculée, à spire beaucoup plus longue que l'ouverture, à canal court et courbé; échancrure voisine de la suture; labre sinueux. MÉMOIRES 913 RD: Drillia ont un embryon lisse, obtuset mamillé, quelquefois un peu dévié au sommet. A cette diagnose j'ajouterai que les fossiles parisiens rapportés au genre 4'e section : DRILLIA, sensu striclo. Canal étroit et recourbé; base atténuée. Type : D. umbilicata, Gray, mess. 1. — Drillia Bouryi, 200. sp. PLNIL pr #21 E. M. D. testa grandi, subperforata, fusiformi, anfractibus 12, primis antice nodulosis et convexis, dein in medio angulosis ac liratis; slriis incrementi sinuosis, subcris- patis ; ultimo brevi, parum attenuato; basi regulariter sulcata; apertura late cana- liculata ; columella intorta et incrassata ; labro profunde ac alte emarginato. Belle et grande coquille, allongée, à embryon obtus el mamillé, composée de douze tours, les premiers noduleux et convexes en avant, près de la suture supérieure, les suivants subanguleux au milieu de leur hauteur, presque plans en avant, un peu excavés au-dessous de cet angle obtus, munis d'une large bande plane ou légèrement gonflée, au-dessus de la suture; dix à douze sillons spiraux séparent de larges rubans sur lesquels des stries d’accroissement très sinueuses découpent des granulations crépues, plus marquées sur l'angle et sur la rampe que sur la partie antérieure. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la longueur, mesurée de face, avec de vagues dente- lures noduleuses sur l'angle, régulièrement sillonné à la base, qui ne s’'atténue guère jusqu'au gros bourrelet tordu aboutissant au canal ; ce dernier est presque aussi large que l'ouverture, très court et oblique ; la columelle est tordue et porte même un pli peu apparent vis-à-vis la naissance du bourrelet, elle est recouverte d’un large bord vernissé, un peu calleux dans la région où il masque à demi la fente ombili- cale; labre proéminent, profondément entaillé par une échancrure placée sous l’angle du dernier tour. Dim. Longueur, 44 mill.; diamètre, 14 mill. R. D. — Elle a le canal encore plus court et plus large que le D. brevicula et je ne vois, dans nos espèces, aucune coquille qui ressemble à ses premiers tours. Loc. Châteaurouge (?), unique (pl. VII, fig. 21), coll. de Boury. 2, — D. brevicauda [Desh.] (IL, p. 361) E. M. R. D. — On la confond souvent avec le Plewrot. dentata, quoiqu'elle ait un canal tordu, à cause de ses tubercules, tantôt tranchants, tantôt noduleux, situés à la partie antérieure des tours et se ramifiant en plis d'accroissement très obliques ; toute la surface est striée ; la forme est plus ou moins ventrue, et Deshayes a signalé une variété plus étroite. #2] TOME XXIV, 18859 , 274 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 3. — Drillia essomiensis [de Laub.] PI. VII, fig, 17. E. M. (Bull. Soc. géol. de Fr., 1881, 3° sér., t. IX, p. 378, pl. VIIL, fig. 6,9.) Coquille fusiforme et ventrue, formée de douze tours étroits, étagés par une petite rampe que limite un angle obsolète situé au tiers de leur hauteur; la partie antérieure est divisée en deux parties à peu près égales par une crête formée de dentelures presque hori- zontales et jointives sur les derniers tours; de fines stries couvrent toute la surface. Dernier tour égal à la spire, à base arrondie, excavée, ornée de filets un peu plus saillants et onduleux ; ouverture étroite, piriforme; labre mince et tranchant, avec une échancrure large et profonde sous la crête ; columelle excavée en arrière, tordue en avant, bordée d’un bourrelet arrondi; canal court et large. Dim. Longueur, 32 mill.; diamètre, 13 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par sa rampe et par ses dentelures hori- zontales, moins saillantes. Loc. Essômes, unique (pl. VIIL, fig. 17), coll. de Laubrière. 4, — D. nodulosa [Lamk.] (Ill, p. 365). E. M. R D. — L’'hésitation qu'éprouvait Deshayes, au sujet du véritable type de cette espèce, s'est traduite par une figure inexacte (p. 466, pl. LXV, fig. 11-14), repré- sentant un individu trop allongé ; la forme typique de Grignon mesure 20 millimètres de longueur sur 7 millimètres de diamètre et porte huit ou neuf grosses. nodosités placées à la partie antérieure des tours, qui sont ornés de filets-spiraux fins et obso- lètes; dans la variété, les filets deviennent plus saillants et le nombre des nodosités augmente, la forme reste trapue et la suture dégarnie de bourrelet. Ag. LOC. La Ferme de l'Orme (pl. X, fig. 11), coll. Bezançon. 5. — D. obliquata, Desh., mss. PIX hole E. M. Coquille étroite, allongée, à sommet terminé par un bouton lisse et mamillé, composée de dix tours anguleux séparés par une suture qu'accompagne un bourrelet peu apparent, portant des nodosités obli- ques et aiguës, formées par des côtes arquées qui se transforment en plis d’accroissement sur la rampe déclive située sous l'angle ; quelques sillons spiraux, obsolètes et écartés se montrent sur les tours et sur la base du dernier, qui est très court. Canal tordu, rejeté en arrière ; -ouverture petite, ovale; labre en are de cercle, avec une échancrure médiocre, dont le bord est un peu réfléchi au dehors; columelle excavée en arrière, tordue en avant, recouverte d’un bord mince. Dim. Longueur, 20 mill.; diamètre, 6 mill. 2 R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, elle a la spire plus allongée, le canal mieux tordu et plus étroit, les nodosités plus nombreuses, beaucoup plus | | | MÉMOIRES 9275 obliques, plus tranchantes, des sillons écartés au lieu de filets spiraux ; Deshayes l'avait séparée dans sa collection. Loc. Damery (pl. X, fig. 12), coll. Bezançon ; Réquiécourt, Amblainville. 6. — Drillia granifera [Desh.] (II, p. 365). E. M. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 473, pl. LXV, fig. 27-29) n'est pas aussi inexacte que Deshayes l'indique dans le second ; le D. granifera est d'ailleurs très variable, le type est une coquille allongée, à ouverture courte, mesurant 27 mil- limètres de longueur sur 8 millimètres de diamètre, à embryon mamillé, composée de onze tours étroits, convexes en avant, excavés en arrière, séparés par une suture que borde un bourrelet aplati, isolé par une rainure; sur les premiers tours, il y a, en avant, de petites côtes obliques et subnoduleuses, moins saillantes que celles du D. obliquata, interrompues à la rainure et reparaissant souvent sur le bourrelet sutural, où elles forment de petites larmes arrondies; sur les derniers tours, les côtes se raccourcissent et le bourrelet ne porte plus que des plis d’accroissement ; des filets spiraux, souvent saillants, quelquefois effacés, tantôt égaux, tantôt inéqui- distants, couvrent toute la surface. Ag. LOC. Damery (pl. X, fig. 15), coll. Bezançon; Chaumont, coll. Boutillier ; Essômes, coll. de Laubrière. 7. — D. decussata [Lamk.] (IT, p. 368). E. L.-E. M. R. D. — Intermédiaire entre le D. granifera et le D. brevicula, elle se distingue du premier par sa forme beaucoup plus courte et plus trapue, par ses petites côtes plus serrées, plus droites, plus arrondies, formant sur le bourrelet sutural de petites larmes qui persistent sur les derniers tours, et dont il n’est pas fait mention dans le premier ouvrage (p. 470, pl. LXIV, fig. 3-5 et 7); ces côtes sont traversées par des filets réguliers, plus écartés sur la convexité des tours que sur la rampe excavée qui est située au-dessus du bourrelet sutural ; le canal est court, accompagné d'un bour- relet tordu, et léchancrure du labre est peu profonde. La variété qu’on trouve à Cuise et à Précy a le dernier tour moins court. Ag. LOC. Damery (pl. X, fig. 14), coll. Bezançon ; Fleury, Précy, coll. Cossmann. 8. — D. brevicula [Desh.] (III, p. 369). E. M.-E.S. Pleurotoma brevicula, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. Il, fig. 50. R. D. — Cette espèce a les premiers tours ornés comme ceux de la précédente ; mais, sur les derniers, les côtes se serrent, se transforment en plis d’accroissement arqués, treillissés par des stries plus écartées sur la convexité que sur la rampe pos- térieure, et séparant des filets inégaux; la figure du premier ouvrage (p. 461, pl. LXII, fig. 7-10), est très exacte et représente bien cette espèce trapue dont l’ou- verture dépasse à peine le tiers de la longueur totale, et dont le canal est très tordu, tandis que l’échancrure est triangulaire et peu profonde. Deshayes a signalé une variété dans laqueile les côtes restent moins serrées jusque sur les derniers tours et qui a les stries spirales beaucoup plus fines. C’est de cette espèce, et non de la précé- dente, comme le fait Edwards, qu'il y a lieu de rapprocher le D. scabriuscula d'An- gleterre, qui ne s’en distingue que par sa suture munie d’un bourrelet crénelé. Ag. Loc. Mouchy (pl IX, fig. 15), coll. Cossmann; la variété à Précy, coll. Che- vallier, et à Réquiécourt, coll. Boutillier. Le Fayel, coll. de Boury. 976 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 9. — Drillia calvimontensis, 200. sp. ORAN E. M. D. testa conica, apice globuloso, anfractibus 11 concavo-convexis, sutura margi- nata discretis, tenuiter filiferis, plicis incrementi angustis, obliquis, postice sinuosis et arcuatis, clathratis; ultimo dimidiam partem œquante, ad basim coarctato ; apertura parum angusta, haud alta; canali brevi, lato, intorto; labro late ac parum profunde emarginato. Coquille conique, assez trapue, à sommet globuleux, composée de onze tours, convexes en avant, un peu excavés en arrière, séparés par une suture peu profonde que surmonte un bourrelet non limité et à peine saillant; des filets très serrés et très fins, un peu plus écartés en haut et en bas que dans la dépression postérieure, sont croisés par de petits plis d’accroissement minces et obliques, sinueux et arqués en arrière, moins visibles sur les derniers tours, où ils se transforment en stries. Dernier tour à peu près égal à la moitié de la longueur, arrondi et contracté à la base, terminé par un gros bourrelet qui aboutit à l'extrémité du canal ; celui-ci est large, court, tordu, rejeté en arrière; l'ouverture est courte et assez large; columelle mince, recouvrant la fente ombilicale; échancrure large, peu profonde. Dim. Longueur, 24 mill.; diamètre, 8 mill. R. D. — Se distingue du D. brevicula par ses tours moins convexes, plus fine- ment ornés, par sa forme plus allongée. Loc. Chaumont (pl. X, fig. 16), coll. de Boury. 10. Lau D. furcata, Lamk. (UT, P: 308). E. M.-E. S. R. D. — Par son canal court et courbé, par son embryon obtus, cette coquille se rapporte bien au genre Drillia, quoique son ornementation rappelle plutôt les Oxyacrum ; ce sont des plis arqués, interrompus par une étroite dépression posté- rieure, entre les crénelures qu’ils forment sur le bourrelet sutural, et les nodosités pincées de la convexité antérieure; ils se bifurquent ou se ramifient en avant, sur- tout sur les derniers tours, et sont croisés par des stries serrées et régulières, plus visibles dans les intervalles des plis. Renvoi au premier ouvrage (p.464, pl. LXV, fig. 21-23, et LXIIL fig. 23-26). Ag. Loc. Grignon (pl. X, fig. 17), coll. Cossmann. Acy, coll. Cossmann. 11. — D. raricostulata [Desh.] (IL, p.374, pl. XCVIL, fig. 10-12). E. I. R. D. — Plus étroite que la précédente, ayant la spire plus allongée, elle s'en distingue surtout par la brusque atténuation de la base de son dernier tour; ses côtes écartées et obsolètes ne sont jamais bifurquées et les stries spirales ne se montrent guère que sur la base; par son embryon mamillé et par son canal un peu tordu, elle doit être classée dans le genre Drillia, comme le D. nodulosa, auquel la compare Deshayes. Loc. Cuise (pl. X, fig. 18), coll. Cossmann. MÉMOIRES qi —1 9 section : CrassispirA, Swainson, 1840. Coquille claviforme, à embryon obtus, tuberculeuse ou granu- leuse; canal très court; columelle calleuse; labre souvent épaissi, échancré près de la suture. Type : Pleurot. pulchra, Gray. 12. — Drillia angulosa [Desh.] (IT, p. 384). E M.-E.S. R. D. — Petite espèce, bien figurée dans le premier ouvrage (p 478, pl. LXVIT, fie. 4-7), caractérisée par la rangée médiane de petites perles que portent ses tours subanguleux ; de chaque côté de l'angle, il y a un filet spiral moins granuleux ; la suture est accompagnée d’une série de pet crénelures obliques ; base treillissée par des plis sinueux et par des filets régulier+, écartés ct saillants ; échancrure profonde, située sur la rampe au-dessus de la suture. Saint-Félix, forme typique (pl. X, fig. 20), coll. Cossmann. Var. grignonensis, nobis. — Les perles de l'angle médian ne sont pas plus sail- lantes qué les granulations des autres filets ; la surface ne porte plus que des côtes arquées et serrées. Grignon, détail d’un tour (pl. X, fig. 21), coll. Cossmann. Var. propeangulosa, nobis. — Les tours ne sont plus anguleux et les filets posté- rieurs sont plus fins que les autres. Saint-Félix, détail (pl. X fig. 22), coll. Cossmann. Var. acyensis, nobis. — Les perles médianes sont plus saïllantes, plus distinctes que dans le type ; la gouttière placée au-dessous est ornée de filets plus serrés et le bourrelet de la suture est bifide. Acy, détail (pl. X, fig. 23), coll. Cossmann. 13. — D. pantrachia (!}, n00. sp. PES ot; E. I. I. D. testa brevi, conica, apice apptanato, anfractibus 5-6 convexis, asperulis, sutura subcanaliculata discretis; ultimo spiram fere œquante, canali brevi et intorto, subemarginato; apertura rhumboidea. Petite coquille courte, conique, à sommet lisse, aplati et planor- bulaire, composée de cinq ou six tours convexes, séparés par une suture un peu canaliculée, ornés de quatre cordons granuleux très inégaux, l’antérieur et le troisième peu saillants, le second et le sutural munis de crénelures plus fortes, qui donnent aux tours un aspect binoduleux ; ces aspérités sont produites par des côtes arquées, peu régulières, prolongées jusqu'à l'extrémité du canal, qui est court, tordu, assez large et un peu échancré; dernier tour à peu près égal à la spire, atténué à la base, qui est ornée de rugosités très régulières ; ouverture rhomboïidale, bord columellaire un peu calleux ; labre mince, faiblement échancré en arrière. Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par ses aspérités plus saillantes, persistant sur la base, par ses sutures canaliculées, par son canal plus dégagé et un peu tordu. Loc. Celles, lignites (pl. X, fig. 19), coll. Bezancon. (') Ta, tout à fait; roæyus, couvert d’aspérités, 978 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 14. — Drillia turrella [Lamk.] (IT, p. 385). E. I.-E. M.-E.S. Pleurot. spirata, Mellev., 1843, Mém. sables tert., p. 65, pl. VI, fig. 18-20 (non Lamk.). — pseudospirata, d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 316, n° 337. c — acutangularis, Desh., 1836. p. 471, pl. LXIV, fig. 17-20, et.1865, II, p. 385. — turrella, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. Il, fig. 37-38. R. D. — Tantôt étroite et élancée, tantôt trapue, cette coquille est caractérisée par son angle médian et subcaréné, noduleux sur les premiers tours, généralement lisse sur les derniers; les filets spiraux sont simples, alternés, croisés par des stries fines et sinueuses; l'embryon est gros, conoïde, terminé par un bouton moins aplati que celui de l'espèce précédente. Deshayes cite cette espèce à Bracklesham, mais Edwards à séparé la coquille anglaise sous le nom helicoides, et c’est d’ailleurs un Oligotoma plus ventru, portant l'angle bien plus en avant sur chaque tour. Dans le bassin de Paris, il ne me paraît pas possible de séparer le D. acutangularis du D. turrella (p.459, pl. LXIV, fig. 24-25); on trouve tous les intermédiaires entre les formes grêles et les formes trapues, surtout dans les sables de Cuise, où la carène saillante est souvent dédoublée ; ce sont ces individus que Melleville a décrits sous le nom spirata, qui faisait d’ailleurs un double emploi. Loc. Aïzy, var. pseudospirata (pl. X, fig. 24), coll. Cossmann. 15. — D. filifera [Mellev.]. PT AX; fig. 02 E. I. Pleurot. filifera, Mellev., 1843, Mém. sables tert., p. 64, pl. VII, fig. 15-17. — — d'Orb., 1850, Prod., p. 316, n° 336. Coquille allongée, étroite, obtuse au sommet, qui est terminé par un bouton conoïde et lisse, composée de neuf ou dix tours plans, séparés par une suture peu profonde que surmonte un bourrelet peu proéminent; au-dessus de ce bourrelet, il y à une légère dépression, tandis que la partie antérieure de chaque tour est, en général, un peu convexe; toute la surface est ornée de petits filets très serrés, subgranuleux sur les premiers tours, et de plis d’accroissement, d’abord grossiers, puis de plus en plus fins. Dernier tour arrondi, égal aux deux tiers de la hauteur ; canal peu allongé, à peine infléchi ; columelle calleuse ; échancrure peu profonde. Dim. Longueur, 15 mill.; diamètre, 4 mil]. R. D. — Cette espèce, dont les premiers tours ressemblent, sauf l'embryon, à ceux du D. angulosa, et les derniers, sauf le canal, à ceux du Pleurot.cancellata, se rapproche aussi de quelques variétés peu anguleuses du D. turrella; mais ses filets sont inégaux et les tours ne sont jamais anguleux; elle a, d’ailleurs, le canal plus allongé et l’échancrure plus écartée de la suture. Loc. Cuise (pl. IX, fig. 52), coll. Cossmann ; Mercin, Hérouval, Aizy. 16. — D. granulata [Lamk.] (II, p. 385). E. I. E. M.E.S. Pleurot. granulata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IL, fig. 36. À . # bts: dt me. Dresde 6eme lol, MÉMOIRES 979 R. D. — Caractérisée par les granulations régulières que produit l’entrecroise- ment de cinq filets spiraux et de stries d’accroissement arquées; les tours presque plans sont faiblement anguleux au milieu et la rangée de granulations correspon- dante est un peu plus forte que les autres, de sorte que l'aspect est presque le même que celui du D. angulosa; mais elle a l'embryon conoïde, non aplati au sommet et une forme plus allongée. Renvoi (p. 476, pl. LXVII, fig. 1-3). Az. Loc. Cuise, coll. Bezançon ; Saint-Gobain, Hérouval, Liancourt. Barton. Var. clathrata, Desh., mss.— Se distingue par ses tours un peu plus convexes et par ses granulations plus régulières, égales entre elles; les autres caractères sont identiques à ceux du type. Loc. Le Guépelle (pl. X, fig. 25), coll. Cossmann. 17. — Drillia subgranulosa [d'Orb.]. PI. X, fig. 26. E. I. Pleur. granulosa, Mellev., 1843, Mém. sables tert., p. 66, pl. VIIL fig. 24-26 (non Sow.). — /subgranvulosa, d'Orb., 1850, Prod., IX, p. 316, n° 339. Coquille fusiforme, à embryon court et obtus, composée de six ou sept tours convexes, séparés par une suture assez profonde, que sur- monte un bourrelet étroit et peu saillant; côtes très obsolètes, un peu obliques, surtout visibles sur la convexité des tours, coupées par des filets spiraux inégaux, plus écartés en avant qu’en arrière, où ils sont finement treillissés par des stries d’accroissement ; il en résulte qu'il y a, en général, deux rangs de crénelures antérieures et de fines granula- tions postérieures. Dernier Lour supérieur à la moitié de la longueur, à base ornée de filets écartés dans les intervalles desquels persistent les stries d’accroissement; canal court et tordu, presque aussi large que l'ouverture; échancrure peu profonde, un peu écartée de la suture. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — C'est avec raison que Melleville a séparé cette espèce, qui n’a pas été reprise par Deshayes ; elle est distincte de toutes les variétés du D. turrella. Loc. Cuise, peu rare ; post-type (pl. X, fig. 26), coll. Boutillier. 18. — D. margaritula [Desh.] (Ill, p. 386). E. M.-E.Ss. BR. D. — Le type figuré dans le premier ouvrage (p. 479, pl. LXVII, fig. 8-11), est caractérisé par une rangée médiane de petites crénelures arrondies, au-dessus desquelles est une rampe un peu excavée, que croisent des filets inégalement écartés; mais, dans la variété, qui est beaucoup plus répandue que le type, ces tubereules se transforment en côtes épaisses et aplaties qui produisent, vers la suture, un second rang de pustules très obsolètes ; en outre, la rampe s’atténue et l'aspect de la coquille est très différent ; malgré cela, comme il est difficile de trouver deux individus identiques, je ne puis séparer cette variété du type auquel elle se rattache par son labre plissé, par le canal court et large, par l'embryon obtus, quoique moins aplati que celui du D. angulosa. Loc. Parnes (pl. X, fig. 27), coll. Cossmann. 280 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 19. — Drillia mesomorpha, or. sp. PL AE N26 E. M. D. testa angusta, apice obtuso et deverso, anfractibus 8 convexis, inferne suban- gulosis et paululum excavatis, funiculis 4 et costulis crenatis numerosis, clathratis ; ultimo dimidiam partem vix œquante, breviter attenuato; apertura ovali, canali lato, paululum inflexo ; labro arcuato. Petite coquille étroite, à embryon lisse, obtus, obliquement dévié, composée de huit tours convexes, séparés par une suture linéaire et ondulée que surmonte une petite rampe excavée, limitée par un angle oblus; quatre cordons sur la région antérieure, le dernier coïneidant avec l'angle; quelques filets plus fins et plus serrés sur la rampe postérieure; enfin, de nombreuses côtes, un peu épaisses, obliques, crénelées par les filets, se prolongeant sur la rampe, en petits plis minces et arqués qui forment des granulations obtuses sur le filet sutural. Dernier tour à peine égal à la moitié de la longueur, rapide- ment atténué à la base, qui porte des filets alternés et des côtes d'accroissement sinueuses; ouverture ovale, canal large et court, obliquement tronqué; bord columellaire un peu calleux ; iabre arqué, proéminent en avant, entaillé sur la rampe postérieure par une échancrure assez profonde. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Très voisine du D. margaritula, elle ressemble aussi au D. costaria : elle se distingue du premier par son embryon non aplati, mais dévié, par l'absence de plis au labre, enfin, par ses côtes plus nombreuses, mieux crénelées, non perlées ; elle n'a pas les côtes pincées comme le D. costaria, ni le bourrelet labial du D. sul- cata et du D. Danjouxi, qui ont d’ailleurs un embryon tout à fait différent. Loc. La Ferme de lOrme (pl. X, fig. 28), coll. Cossmann; coll. Bezançon et de Laubrière; Parnes, Précy, coll. Chevalier. 20. — D. Mausseneti, »0v.sp. PIX 9029; E. I. D. testa minuta, brevi, apice conoidali et obtuso, anfractibus 5 parum convexis, sutura marginata discretis, asperulis ac funiculis 4 crenatis ; ultimo dimidiam parlem fere æquante; canali curto, haud incurvato. Petite coquille courte, à sommet conoïde et obus, composée de cinq tours peu convexes, un peu excavés en arrière, séparés par une suture qu'accompagne un bourrelet saillant et presque lisse, ornés de petites côtes courbes crénelant quatre cordons saillants et donnant à la surface un aspect rugueux qui persiste sur le dernier tour ; celui-ci est presque égal à la moitié de la longueur, atténué à la base, qui porte quatre où cinq carènes lisses et écartées, croisées par des plis fins et sinueux ; ouverture petite, arrondie; canal large et court, à peine infléchi. de tt db dt le MÉMOIRES | 281 Dim. Longeur, 5 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — L’ornementation de cette coquille a de l’analogie avec celle des premiers tours du D. Zypermeces, mais elle persiste sur les derniers tours; en outre, la forme est plus trapue, et 1l y a beaucoup moins de tours de spire. Loc. Aizy (pl. X, fig. 29), coll. Cossmann; Sapicourt, coll. Plateau. 21. — Drillia oxyacrum, #02. sp. PIX fig 30: E. M. D testa minuta, apice conoideo et subacuto, anfractibus 6 convexiusculis, costulis crenulatis antice obliquis, postice dextrorsum directis, ad suturam margaritatis, ac funiculis à clathratis; wltimo dimidiam partem cæquante; canali brevi, intorto; columella parum crassa ; labro haud profunde emarginato. Petite coquille fusiforme, à sommet lisse, conoïde, terminé par une petite pointe, composée, outre l'embryon, de six tours convexes et même subanguleux au milieu, ornés de petites côtes obliques en avant, pliées en arrière vers la droite et formant un rang de perles à la suture inférieure; elles sont crénelées par cinq cordons saillants, alternés sur la base, où les côtes sont souvent bifurquées. Dernier tour égal à la moitié de la longueur ; canal très court, assez large et tordu ; columelle peu calleuse ; labre échancré près de la suture. Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — $e distingue de toutes les variétés du D. angulosa par la forme de son embryon, qui n’est pas aplati; ses petites côtes obliques peu arquées la rapproche- raient du D. sulcata, dont elle se distingue par ses cordons spiraux et crénelés. Loc. Sant-Félix (pl. X, fig. 30), coll. Baudon ; Mouchy, coll. Cossmann. 22. — D. hypermeces, 02. sp. PI. VIH, fig. 19. E. I. D. testa perangusta, apice conoidali, spira elongata, canali brevi, anfractibus 9 convexis, liratis, subcostatis, funiculis 2 in medio granuliferis; ultimo angulato, ad basim coarctato ; labro late et parum profunde emarginato. Petite coquille très étroite, à spire allongée et à canal court, à sommet lisse et conoïde, un peu obtus, composée de neuf tours convexes, les derniers subanguleux, munis de filets spiraux inégaux, les deux du milieu portant des granulations peu régulières; les premiers tours sont vaguement costulés, mais ces côtes s'effacent et il ne reste que des granulations sur la convexité médiane, ainsi qu'un rang de crénelures obsoiètes au-dessus de la suture; dernier tour beaucoup plus petit que la moitié de la hauteur, à base brusquement contractée, ornée de filets réguliers et serrés ; labre saillant en avant, largement et peu profondément échancré. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — Se distingue par sa forme étroite, par sa longue spire et par son orne- mentation composée de granulations et de crénelures. Loc. Jaulzy (pl. VII, fig. 19), coll. Bezançon ; Hérouval, Aizy. 289 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 23. — Drillia sulcata [Lamk.] (II, p. 387). E. M.-E.Ss. R. D. — Petite espèce caractérisée par ses côtes obliques, presque droites, faiblement arquées en arrière, formant sur le bourrelet suturalun rang de fines cré- nelures pliées en sens inverse; elles se bifurquent souvent sur la base et cessent avant d'atteindre le dos du canal, qui est très large et extrêmement court ; dans l'in- tervalle de ces côtes se relèvent de petites lames spirales qui ne remontent pas sur les côtes ; l’échancrure est peu profonde, contiguë à la suture; embryon obtus et pau- cispiré; une varice externe assez épaisse existe, en général, un peu en arrière du contour du labre. Renvoi au premier ouvrage (p. 470, pl. LXVII, fig. 18-21). AJ. LOC. Ferme de l'Orme (pl. X, fig. 31), coll. Cossmann. Marines, coll. de Boury. 24. — D. Danjouxi [Baudon]. PEUX 69,52: E. M-E.Ss. Pleurot. Danjouxi, Baudon, 1856, Journ. de Conchyl., p. 92, pl. IV. Coquille étroite et peu allongée, à sommet lisse, conoïde et obtus, composée de six tours un peu convexes, ornés de minces costules à peine obliques, faiblement repliées et pincées vers la suture, sur le bord de laquelle elles forment un rang de petites granulations ; elles sont croisées et crénelées par cinq filets saillants et noduleux. Dernier tour supérieur à la moitié de la longueur, atténué à la base; canal large, très court, subperforé ; ouverture ovale: labre bordé d’un épais bourrelet, à peine échancré près de la suture. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2.7 mill. R. D. — Très voisine du D. sulcata, elle s’en distingue par ses filets moins nom- breux, plus écartés, formant des crénelures à l'intersection des côtes. Le Pleur. Danjouxi de M. Baudon comprenait évidemment les deux formes; on peut réserver ce nom et appliquer la description aux individus à filets carénés, et réunir ceux à stries fines au D. sulcata. Loc. Le Guépelle (pl. X, fig. 32), coll. Bezançon ; le Ruel, coll, Cossmann. Ully- Saint-Georges, coll. Baudon. 25. — D. costaria [Desh.] (III, p. 388). E. M.-E.S. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 485, pl. LX VIII, fig. 1-3), est tout à fait inexacte; c’est une coquille étroite, à spire allongée, à sommet obtus et subglo- buleux, à côtes minces et plus sinueuses que celles du D. sulcata, dont elle se rap- ‘proche par son labre bordé et par son canal large et court; ces côtes ne forment pas de bourrelet crénelé à la suture, elles sont croisées par huit ou neuf filets plus écartés que ceux du D. sulcata, plus serrés en arrière que ceux du D. Danjouxi; l'échan- crure du labre est large et peu profonde. Loc. Le Guépelle (pl. X, fig. 33), coll. Cossmann. 26.— D. simplex [Desh.] {IIT, p. 391). E. M.-E.Ss. R. D. — Un peu plus trapue que la précédente, munie de côtes plus épaisses plus écartées, moins sinueuses, elle s’en distingue surtout par l'absence de filets spi- -raux ou de stries; canal moins large que l'ouverture ; labre non bordé d’un bour- MÉMOIRES 283 relet, simplement épaissi par la dernière côte; embryon globuleux et obtus. Renvoi au premier ouvrage (p. 490, pl. LXVIIT, fig. 10-12). Ag. Loc. Mary, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Bernay. 27. — Drillia ecaudata [Desh.] Il, p. 396, pl. XCVI, fig. 16-18), E. M. R. D. — Deshages compare cette espèce à une Rissoia : je lui trouve encore plus de ressemblance avec le Siphonalia scalaroides ; elle s’en distingue par son échan- crure large et peu profonde, par son embryon globuleux et lisse ; ses petites côtes sont droites, à peine infléchies en arrière, croisées dans les intervalles par huit filets fins et réguliers ; dernier tour à peine égal à la moitié de la longueur, subitement atté- nué à la base ; canal large, court, tronqué. Loc. Grignon (pl. X, fig. 34), coll. Boutillier. 296° genre. RAPHITOMA, Bellardi, 1875. Coquille costulée et subanguleuse; embryon lisse, polygyré et pointu; canal large, assez court, peu infléchi ; échancrure profonde, entaillée près de la suture. Type : Mureæ harpulus, Brocchi. 4° section : RAPHITOMA, sensu stricto. 4. — R. plicata [Lamk.] (I, p. 392). E. I.-E. M.-E.Ss. Pleurot. plicata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. Il, fig. 39-40. R. D. — La forme typique, restreinte aux individus qui ont la surface crépue ou finement granuleuse, est beaucoup plus rare que le R.' costellata, avec lequel elle est souvent confondue : c’est une coquille moins trapue que ne l'indique la figure (p.487, pl. LXVI, fig. 17-19), ayant des côtes assez nombreuses et serrées, des tours angu- leux, non carénés, des filets spiraux, écartés au-dessus de cet angle, très serrés au-dessous ; le dernier tour dépasse les cinq huitièmes de la longueur et le diamètre est égal aux trois septièmes de la hauteur; je ne connais cette forme typique que dans le calcaire grossier, surtout dans les gisements de Grignon et environs. La Ferme de l'Orme (pl. X, fig. 35), coll. Cossmann. Var. carinata, Defr. (p. 489, pl. LXVI, fig. 26-29). — Réunie par Deshayes dans son second ouvrage, cette variété a l'angle des tours plus caréné, les côtes un peu moins arquées en arrière, une forme plus étroite ; elle est plus répandue dans l'éocène inférieur et dans l’éocène supérieur. Aïzy, détail d’un tour (pl. X, fig. 36). Var. Morleti, nobis. — $Se distingue par ses côtes moins nombreuses, plus droites, par ses cinq ou six filets serrés et granuleux à l'intersection des stries d’ac- croissement ; elle est localisée au Ruel, coll. de Boury, et à Cresnes, coll. Morlet; détail d’un tour (pl. X, fig. 37). 2. — R. costellata [Lamk.] (II, p. 393). E. M. Pleur. plicata, Edw., 1860, Éoc. moll., p. 248, pl. XX VII, fig. 11 (207 Lamk.). R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 488, pl. LXVI, fig. 14-16), fait assez bien comprendre les caractères distinctifs de cette espèce, qui ne peut être confondue 9284 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE avec aucune des variétés de la précédente; elle est un peu plus étroite que le type, le diamètre étant égal aux trois huitièmes de la hauteur; le dernier tour est plus élevé ; elle a surtout les côtes plus écartées, plus droites ; dans leurs intervalles, les stries d’accroissement ne produisent pas de rugosités crépues sur les filets spiraux, au nombre de quatre, écartés sur la région antérieure, et de six ou sept très serrés sur la rampe postérieure ; l'angle séparant ces deux régions est bien marqué par un filet peu saillant; échancrure peu profonde près de Ja suture. Loc. Damery (pl. X, fig. 38), coll. Bezançon. En Angleterre, d’après la figure qu'en donne Edwards. 3. — Raphitoma pachycolpa (!)} 00. sp. PEX, ie 240: E. M. R. testa elongata, apice conoideo, anfractibus 8, sutura marginata et undulosa discretis, subangulosis, filiferis, costulis crassulis et obliquis antice, angustioribus et incurvatis postice, ornaltis; ultimo spira fere duplo longiore, antice attenuato ; basi elegantiter decussata ; canali parum contracto nec intorto; labro ad suturam profunde emarginato. Coquille élancée, à sommet lisse, conoïde, un peu pointu, composée de huit tours un peu convexes et subanguleux en arrière, séparés par une suture que surmonte un bourrelet étroit, bifide et onduleux : côtes obliques, très épaisses sur la région antérieure, amincies et arquées sur la rampe déclive qui occupe le tiers inférieur de la hau- teur des tours, croisées par des filets réguliers, plus serrés sur cette rampe. Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur, atténué à la base, muni d'un angle sur lequel les côtes forment des nodosités obliques et au delà duquel elles se bifurquent pour donner naissance à des plis qui treillissent les filets de la base; canal assez long, peu rétréci, à peine infléchi ; échancrure profonde et voisine de la suture. Dim. Longueur, 11.5 mill.; diamètre, 3.75 mill. R. D. — Se distingue du À. plicata par ses tours peu anguleux, par son bour- relet sutural, par ses plis plus épais en avant, pincés en arrière, plus nombreux que les côtes du R. costellata, qui est d’ailleurs moins étroit ; elle ne peut être confondue ni avec le R. Baudoni, qui a un angle dentelé, ni avec le À. perpleæa, qui n’a pas de bourrelet et dont les filets spiraux sont plus écartés et plus saillants sur la région antérieure de chaque tour. Loc. Ully-Saint-Georges (pl. X, fig. 40), coll. Baudon; Chaussy, Parnes, Essômes. 4, — KR. quantula |[Desh.] (HI. p. 394, pl. XCIX, fig. 4-6). E. M. R. D. — Très voisine du 2. costellata par ses côtes écartées et par ses filets saïl- lants, elle s’en distingue par ses tours non anguleux, par son dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale; la rampe postérieure n’est indiquée que par la finesse plus grande des filets spiraux, qui y sont plus serrés. Loc. Chaussy (pl. X, fig. 57), coll. Cossmann. (1) Tzyus, épais; 203754, pli. MÉMOIRES 285 5. — Raphitoma subattenuata [d'Orb.] (II, p. 386). E. I. R. D. — Espèce ambiguë, ornée de côtes épaisses et presque droites, à tours non anguleux, dont les filets sont presque toujours effacés par l'usure : ces caractères se rapportent à la description de la page 483 du premier ouvrage, mais ils sont aussi ceux des figures 4 et 5 de la planche LXVIIT, que Deshayes donne pour l'espèce sui- vante; il y a eu une confusion évidente, qui s’est confirmée dans le second ouvrage et qu'on ne peut rectifier qu'en lisant attentivement le texte. Il doit donc être entendu que le R. subattenuata est l'espèce courte et ventrue, dont le dernier tour occupe les deux tiers de la longueur. Loc. Cuise (pl. X, fig. 41), coll. Bezançon. 6. — KR. striolaris [Desh.] (III, p. 387). 3 Du R. D. — Ainsi que je viens de l'indiquer, ce sont les figures 6-8 de la planche LXVIIT qu'il faut consulter pour être d'accord avec le texte de la page 484 du pre- mier ouvrage et aussi avec le nom elongata, primitivement attribué à cette espèce : elle est plus étroite et plus anguleuse que la précédente, et elle se distingue de la var. carinata du R. plicata par l'absence de rugosités granuleuses dans les inter- valles des côtes; celles-ci sont presque droites en avant, mais elles s'amincissent et se courbent brusquement sur la rampe, en dessinant une échancrure suturale assez profonde; filets spiraux serrés et réguliers. Loc. Cuise, détail d’un tour (pl. X, fig. 58), coll. Bezançon. 7. — R. dameriacensis |Desh.] (II, p. 394, pl. XCIX, fig. 7-9), E. M. R. D. — Très voisine du R. plicata, cette rare espèce s'en distingue par sa forme un peu plus étroite, par l'absence de rugosités dans les intervalles des côtes, qui sont droites et régulières, plus nombreuses que celles du 2. costellata ; elle a le dernier tour plus court que celle-ci, les filets plus fins et moins serrés que ceux du R. striolaris, mais aussi réguliers, jamais inégaux. Ag. LOC. Essômes, détail d’un tour (pl. X, fig. 59), coll. de Laubrière. 8. — R. Baudoni {Desh.] (IL, p. 393, pl. XCVI, fig. 25-26). E. M. KR. D. — Caractérisée par ses côtes peu nombreuses, très saillantes, formant des dentelures aiguës sur la carène médiane; je n'ai jamais vu qu’un seul individu pré- sentant exactement ces caractères. Ag. LOC. Cresnes, détail d’un tour (pl. X, fig 60), coll. Bezançon. 9. — KR. citharella |Desh.]| (II, p. 389). E. I.-E. M.-E.Ss. R. D. — Beaucoup plus trapue que le À. plicata, elle a la spire plus courte que ne l'indique la figure (p. 490, pl. LX VII, fig. 22-24); ses tours convexes sont à peine anguleux et la rampe postérieure n'y est indiquée que par la finesse plus grande des filets spiraux; les côtes axiales sont presque droites, à peine sinueuses et un peu amincies sur la rampe ; échancrure profonde ; embryon très pointu. Ag. LOC. Cuise, coll. Bezançon. Chaussy (pl. X, fig. 39), coll. Cossmann. 10. — R. Capellinii (I, p. 391, pl. XCVEI, fig. 27-28). E. S. R. D. — Se distingue par sa forme ventrue et par ses côtes obsolètes; la région antérieure des tours porte quatre filets écartés, onduleux, y compris celui qui est 286 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE placé sur l'angle obtus qui limite la rampe postérieure, ornée de trois ou quatre filets beaucoup plus serrés; sur la base, des filets écartés, plus serrés vers le canal, . À qui est large et tordu; échancrure assez large et profonde ; columelle calleuse. Ag. Loc. Caumont, coll. de Laubrière ; Rozoy, coll. Bezançon. 11. — Raphitoma Boutillieri, nov. sp. PI: VIN feel: E. S. R. testa ovato-elongata, apice acuto, anfractibus 8 sutura subscalata discretis, primis convexis et recte costulatis, dein fere planis et obliquis plicis incrementi notatis, omnino liratis, funiculis primo alternatis, ad ultimos anfractus æquali- bus; ultimo spira duplo longiore, ovali, ad basim attenuato; apertura angusta, canali lato intorto, truncato; labro parum arcualo, supra suturam profunde emarginato, intus incrassato. Coquille allongée, ovale, fusiforme, à sommet aigu, composée d'environ huit tours, les trois premiers étroits, Fe Le suivants séparés par une He un peu en gradins, d'abord convexes et ornés de costules droites et saillantes, puis presque plans, un peu arrondis au rebord de la suture et marqués de plis d’accroissement fins, serrés, obliquement ramifiés; toute la surface est couverte de cordonnets spiraux, d'abord alternés, s’égalisant sur les derniers tours et sur la base, où ils sont séparés par des intervalles égaux à leur épaisseur. Dernier tour un peu supérieur aux deux tiers de la longueur, ovale, atténué à la base, qui se termine par un bourrelet aboutissant à l'extrémité tronquée du canal; celui-ci est presque aussi large que l'ouverture est étroite, assez court et infléchi en avant : bord columel- laire calleux, appliqué sur le bourrelet ; labre peu arqué, profondé- ment échancré au-dessus de la suture, épaissi à l’intérieur par un contrefort qui cesse subitement en deçà de l’échancrure et qui est un peu en arrière du contour. Dim. Longueur, 18.5 mill.; diamètre, 6 mill. R. D. — Cette espèce a de l’analogie avec le R. perplexa, mais elle s’en distingue par ses tours un peu étagés, jamais RUE elle est plus étroite que le R. Capelli- ni et a des filets équidistants. Loc Le Fayel (pl. VIIT, fig. 18), coll. Boutillier ; coll. Morlet, de Boury; Auvers, coll. Bernay. 12. — R. perplexa |Desh.] (HI, p. 395, pl. XCIX, fig. 10-12.) E. M. R. D. — Cette espèce mérite le nom qui indique l'embarras qu'on éprouve à lui fixer des limites précises : il n’y a peut-être pas deux individus absolument iden- tiques, et, sur le même individu, les derniers tours ne ressemblent pas aux pre- miers, de sorte que, selon l’âge de l'échantillon qu'on étudie, on croit avoir affaire à une espèce différente. Le type est caractérisé par des côtes peu épaisses, descendant d’une suture à l'autre, effacées sur les derniers tours; par ses trois cordons posés sur la région \ > Ai ae CR CO PA LE - MÉMOIRES 287 antérieure et par les fines stries qui ornent la rampe postérieure ; la base est ornée de filets alternés, le canal est aussi large que l’ouverture, peu contourné et assez long; échancrure profondément entaillée sur la carène du dernier tour, La Ferme de l’Orme (pl. X, fig. 42), coll. Cossmann. Dans une première variété, il ne reste, au dernier tour, qu’une crête dentelée, et entre les cordons principaux de la base s’'intercalent plusieurs filets fins ; souvent ces filets égalent les cordons, et le dernier tour est uniformément orné de filets très ser- rés, croisés par de petites stries d’accroissement qui y forment des granulations ténues ; la crête elle-mème disparaît et est remplacée par deux cordons plus saillants que les autres filets et limitant une petite rainure à l'emplacement de l'angle; dans d'autres individus, cette rainure est remplacée par un ruban saillant, Dans toutes ces - - formes, l'embryon est aigu. Fay-sous-Bois (pl. X, fig. 63). AJ. LOC. Vaudancourt, coll. Boutillier; Mouchy, coll. Baudon ; Fontenai. 13. — Raphitoma leptocolpa, #00. sp. PAIX ANSE E. I. R. testa fusiformi, apice acuto, anfractibus 8, primis lævigatis et subulatis, dein in medio subangulosis et plicis lamellosis inferne arcuatis, ornatis, requlariter funi- culiferis ; ultimo spira duplo longiore; canali lato, parum intorto; rima parum profunda. Coquille fusiforme, à sommet aigu, composée, y compris l'embryon lisse et subulé, de huit tours, les derniers subanguleux au milieu, ornés de petits plis crénelés sur l'angle, très minces et lamelleux, surtout en arrière, où ils se recourbent avant d'atteindre la suture ; toute la surface est couverte de petits filets peu saillants et réguliers. Dernier tour supérieur aux trois cinquièmes de la longueur, allongé et atténué à la base; ouverture étroite, canal peu rétréci, à peine infléchi; bord columellaire assez épais ; échancrure large et peu pro- fonde, sur la rampe postérieure. Dim. Longueur, 6.5 mill.; diamètre, 2.75 mull. R. D. — Se distingue par la hauteur de son dernier tour; elle est moins ventrue que le R. citharella, et ses plis sont plus saillants sur l'angle des tours. Loc. Cuise (pl. IX, fig. 43), coll. Bezançon; Hérouval. 14. — KR. dictyella, nov. sp. PL, IX, fig. 44. E. M. R. testa angustissima, apice obtuso, anfractibus primis duobus convexis et lœvi- gatis, dein inferne subangulosis et elegantiter clathratis, costulis paulo obliquis, funiculis tuberculosis, antice remotis 4, postice densioribus ; ultimo elongato, basi parum attenuala, costulis et carinis usque ad canalem ornata ; apertura angusta ; canali lato, brevi, obliquo ; labro profunde emarginato. Petite coquille très étroite, à sommet obtus, composé de deux tours lisses et convexes, les suivants subanguleux en arrière, ornés de côtes obliques, sinueuses vers la suture postérieure, saillantes et presque égales à leurs interstices, croisées, sur la région antérieure, par 288 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE quatre carènes portant, à leur intersection, de petites nodosités tuberculeuses ; et sur la rampe postérieure, par quelques filets plus serrés. Dernier tour allongé, égal aux deux tiers de la hauteur, peu atténué en avant; l’ornementalion de la spire persiste sur la base jusqu'à l’origine du canal; dans les intervalles des carènes, on aperçoit des stries spirales très fines ; ouverture étroite, canal large, court et oblique; columelle à peine calleuse; échancrure profonde. Dim. Longueur, 6.5 mill.; diamètre, 1.75 mill. R. D. — Beaucoup plus étroite encore que le 2. perplexa, elle ne peut être con- fondue avec les variétés de cette espèce ; sa rampe postérieure est moins large, son embryon est moins pointu ; les mailles saillantes de son ornementation sont armées de tubercules au nœud d'intersection des côtes et des carènes Loc. Fay-sous-Bois (pl. X, fig. 44), coll. Cossmann; coll. de Laubrière; Préey. 15. — Raphitoma columnella | Desh.] (IT, p.396, pl. XCVI, fig.19-20). E.S. R. D. — Cette espèce est voisine de la précédente ; le dessinateur a exagéré la lar- geur du canal, qui ne se dilate pas en avant, mais qui est peu rétréci; elle se distingue par ses petites côtes peu saillantes, arquées près de la suture, disparais- sant sur le dernier tour et croisées par des filets écartés en avant, serrés en arrière, qui y forment de petites crénelares comprimées ; sur la base du dernier tour, des filets s’intercalent entre les cordons principaux et de fines stries d’accroissement forment des plis serrés près de la suture ; elle est plus étroite que le R. perplexa et n'a pas les mailles régulières et saillantes du R. dictyella. Ag. LOC. Valmondois, coll. Bernay et Cossmann ; le Ruel, coll. Boutillier. 16. — R. Plateaui, oc. sp. PIX hou E. I. R. testa brevi, apice conoidali, anfractibus convexis, sutura marginata discretis, plicis inflexis, antice crassulis, inferne lamellosis, ac striis filiformibus, ornatis ; ultimo dimidiam partem superante, basi attenuata, apertura angusta, canali lato et intorto, antice truncato ; rima lata, parum profunda. Petite coquille courte, à sommet lisse, conoïde et pointu, composée, y compris l'embryon, de cinq tours convexes en avant, un peu excavés en arrière, ornés de costules infléchies, un peu épaisses en haut, se transformant vers le bas en plis minces et lamelleux, créne- lant le bourrelet qui surmonte la suture; des filets spiraux peu saillants, un peu plus serrés en arrière que sur la convexité des tours, traversent ces côtes. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la longueur, atténué à la base; ouverture étroite, à canal large et un peu tordu, tronqué à son extrémité; columelle un peu calleuse; sinus large et peu profond, sur la rampe postérieure. Dim. Longueur, 7 mill.; diamètre, 2 5 mill. R. D. — Ressemble extérieurement au Drillia costaria; mais son canal plus en pi dia MÉMOIRES 289 allongé, son embryon pointu, la placent dans le genre Raphitoma, où elle se dis- tingue des autres espèces par son ornementation. Loc. Sapicourt (pl. X, fig. 45), coll. Plateau. 9° section : SYSTENOPE (|), nov. sect. Ouverture rétrécie à la naissance du canal, qui est court et tordu; côtes non prolongées sur la gouttière suturale; sinus profondément échaneré sur cette gouttière. Type : R. polycolpa, Cossmann. R. D. — Ces espèces se distinguent des Zomctoma par leur embryon pointu, sem- blable à celui des Raphitoma. 17. — Raphitoma polycolpa, 70v. sp. PL X, fig. 46. E. M.-E.Ss. R. testa buccinoidea, apice acuto, anfractibus T perconveæis, scalalis, sutura lineari discretis, inferne excavatis et tenuiter plicatis; costulis parum crassis et prominulis 10-15, ac funiculis alternatis, ad tintersectionem nodosis, ornatis ; ultimo ad basim attenuato, costulis usque ad canalem productis ; apertura ovali ; canali contracto et intorto; labio tenui; labro parum arcuato, ad suturam paululum emarginato. Petite coquille bucciniforme, à sommet lisse et aigu, composée, y compris l'embryon, de sept tours très convexes, élagés, au-dessus de la suture, qui est linéaire, par une gouttière sur laquelle de petits plis arqués et serrés dessinent les accroissements de l'échancrure ; dix à quinze côtes saillantes, à peine obliques, peu épaisses, plus ou moins écartées, cessant sur la gouttière postérieure, sont croisées par cinq cordons spiraux, entre lesquels s’intercalent des cordonnets moilié moins gros, formant de petites nodosités à l'intersection des côtes. Dernier tour égal aux trois cinquièmes de la longueur, arrondi et rapidement atténué à la base, sur laquelle les côtes se prolongent jusqu’à l’origine du canal, qui est court, tordu et échancré à son extrémité ; ouverture ovale, arrondie; bord columellaire très mince ; labre à peine arqué, entaillé par une échancrure peu profonde. Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 2.5 mill. Loc. Le Fayel (pl. X, fig. 46), coll. Bezançon et Morlet; le Guépelle, coll. Bernay et Morlet; Mouchy, coll. Cossmann ; Réquiécourt, coll. Boutillier. 18. — R. guepellensis, 07. 5p. PI. X, fig. 47. E.S. R. testa minuta, angusta, apice acuto, anfractibus 8 superne planis, inferne scalatis, costis 7 remotis ac rectis, et finiculis alternatis, ornatis ; ultimo spiram fere œæquante, ad peripheriam subanguloso, busi attenuata ; canali brevi ac intorto, labio subincrassato, labro paululum arcuato. Petite coquille étroite, à sommet aigu, composée, y compris (1) Suszsvos, rétréci; 971, ouverture. TOME XXIV, 18859 19 290 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE l'embryon, de huit tours à peu près plans en avant, étagés par une rampe déclive au-dessus de la suture, qui est linéaire; sur la rampe sont de fins petits plis arqués; sur la région antérieure, sept côtes écartées, droites, cessant au bord de la rampe et croisées par cinq ou six cordonnets, entre lesquels s’intercalent des filets plus fins, et qui remontent sur les côtes sans y produire de nodosités. Dernier tour égal à la moitié de la longueur, un peu anguleux à la circonférence de la base, qui est rapidement atténuée et qui porte, entre les côtes épaisses, de fines stries d’accroissement; ouverture rhomboïdale ; canal court, tordu, un peu échancré en avant; bord columellaire un peu calleux; labre légèrement arqué, peu profondément entaillé sur la rampe suturale. Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 1.75 mill. R D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par ses tours presque plans, par sa rampe déclive, au lieu d’une gouttière excavée, par ses côtes moins nombreuses, par ses filets moins saillants, dénués de nodosités. Loc. Le Guépelle (pl. X, fig. 47), coll. Baudon, assez rare; Beaugrenier, Chéry. 19. — Raphitoma goniocolpa, »0v. sp. PI. X, fig. 49. E. M.-E.Ss. R. testa angusta, spira elongata, apice peracuto, anfractibus convexis el in medio subangulatis, costulis crassis, obliquis, postice subsinuosis, funiculis spiralibus vel inœqualibus, vel alternatis, vel subæqualibus; ultimo spiram fere æquante, basi parum attenuata; apertura angusta, canali lato, inflexo, truncato; columella cal- losa, labro arcuato. Petite coquille assez étroite, à spire allongée, à embryon très pointu, composé de quatre tours lisses, les quatre suivants, convexes et anguleux au milieu, sont ornés de côtes épaisses, obliques en avant, un peu sinueuses en arrière, et de cordons spiraux, tantôt inégaux, trois sur la région antérieure, cinq sur la rampe postérieure, avec des filets plus fins intercalés, tantôt presque égaux entre eux et uniformément serrés; dans les intervalles des côtes, il y a de fines stries d’accroissement, plus visibles au-dessus de la suture, où elles se courbent en avant ; dernier tour presque égal à la spire, médiocre- ment atténué à la base; ouverture étroite, canal presque aussi large qu'elle, court, infléchi; columelle calleuse, labre proéminent et arqué, profondément échancré sur la rampe postérieure. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 mull. R D. — Beaucoup plus allongée et plus anguleuse que le R. polycolpa, elle s'en distingue par ses côtes qui se prolongent sur la rampe postérieure; elle n’a pas les tours droits et scalariformes du R. guepellensis; son canal court et tronqué l’écarte du groupe du À. plicata. he PTE hot 20 De en os : MÉMOIRES 291 Loc. Grignon (pl. X, fig. 49), coll. Boutillier ; Chaussy, coll Chevallier. Le Fayel, Bois-de-Perthes, coll. Bezançon et Morlet; le Guépelle, coll. Baudon et Bernay ; le Ruel, coll. de Boury. 20. — Raphitoma linophora, #00. sp. PI. X, fig. 48. E, S. R. testa ventricosa, anfractibus 7 quadrilineatis, costulis crassis fere rectis, notatis ; ultimo amplo rotundo; canali recto, brevissimo; apertura ovali; labro intus plicato, parum emarginato. Coquille ventrue, composée, y compris l'embryon, de sept tours régulièrement convexes, les derniers ornés de quatre filets écartés, ondulés par des côtes presque droites, un peu épaisses, s'étendant jusqu'à la suture; dernier tour grand, arrondi, orné de filets régu- liers; base subitement atténuée, canal droit, très court; ouverture : ovale, arrondie ; bord columellaire mince; labre arrondi, variqueux, brusquenient contracté à la naissance du canal, crénelé à l’intérieur par quelques dents obsolètes, entaillé par une échancrure peu pro- fonde, près de la suture, et par une échancrure antérieure, au-dessous de la contraction. Dim. Longueur, 6.5 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Plus ventrue que le R. polycolpa, elle s’en distingue par l'absence de rampe suturale, par ses fils spiraux dénués de nodosités, par son labre plus arqué et crénelé sur la paroi interne. Loc. Mont-Saint-Martin, unique (pl. X, fig 48), coll. Bezançon. 227e genre. AMBLYACRUM, nov. gen. A. testa fusiformi, costulata, apice obtuso, mamillato et paululum everso; rima ad suturam paruwm emarginata; canali parum elongato. Coquille fusiforme et costulée, à sommet lisse, obtus, mamillé et un peu dévié; échancrure peu profonde, largement entaillée sur la rampe suprasuturale ; canal peu allongé, légèrement infléchi. Type : Pleurotoma rugosa, Desh. R. D. — Si le genre Raphitoma est restreint aux espèces à sommet conoïde et pointu, il faut créer un genre distinct pour celles qui, avec un aspect extérieur sem- blable, ont le sommet obtus, comme le Pleur. rugosa, dont Deshayes ne faisait qu'une variété du plicata : ces espèces se distinguent des Homotoma par l'absence de gouttière suturale, par leur échancrure moins profonde, enfin, par leur canal anté- rieur, qui n'est pas tronqué. 1. — A.rugosum {[Desh.]. PERS Ge 50. E. M. R. D. — Séparée avec raison dans le premier ouvrage (p. 486, pl. LXVI, fig. 20-22), elle a été réunie, dans le second, au R. plicata, parce qu’elle porte, comme lui, des stries d’accroissement rugueuses ou finement granuleuses ; mais la 9299 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE forme de l'embryon la distingue au premier coup d'œil, et d'ailleurs l'ornementation ne ressemble pas à celle du À. plicata : c'est une coquille composée, non compris l'embryon, de huit tours, les premiers très convexes, presque anguleux, ornés de côtes épaisses, peu courbées, que traversent trois ou quatre filets saillants, écartés, onduleux, sur la région antérieure; ceux de la rampe postérieure sont plus serrés, finement granuleux, non seulement dans les intervalles, mais sur la saillie des côtes ; le dernier tour des individus adultes est souvent arrondi, à peu près dénué d'angle ; les filets de la base sont élégamment rugueux. Dim. Longueur, 14 mill.; diamètre, 5 mill. Loc. Mouchy (pl. X, fig. 50), coll. Cossmann ; Chaussy, Parnes, Vaudancourt. 2.— Amblyacrum Bernayi, 20. sp. PE X, fig. 51- E. M. A. testa minuta, brevi, ventricosa, apice contorto, anfractibus perangulosis, plicis rectis et tenuibus, ac funiculis striis incrementi subtiliter clathratis, ornatis; ultimo dimidiam partem superante; canali, brevi, lato ; rima parum emarginata. Petite coquille courte, ventrue, à sommet obtus et dévié, composée de sept tours étroits, partagés au milieu par un angle très saillant, ornés de plis droits et assez minces, de quatre cordonnets sur la région antérieure et de filets plus serrés et plus nombreux sur la rampe postérieure. Dernier tour supérieur à la moitié de la longueur ; les côtes persistent sur la base, qui est peu atténuée ; conal court, moins large que l'ouverture; échancrure peu profonde, ealaillée sur la rampe au-dessus de la suture. Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2.5 mull. R. D. — Cette coquille a l'aspect du Raphitoma plicata où du R. citharella, quoique son canal soit un peu plus court; mais son embryon dévié la place dans un genre diflérent; elle est plus trapue que la précédente, ornée de côtes plus minces et, sur chaque tour, d’un angle plus saillant; enfin, ses plis ne se bifurquent pas sur la base, et elle est moins granuleuse. Loc. Chaussy (pl. X, fig. 51), coll. Cossmann ; coll. Bernay ; Parnes, coll. Bezançon, 38. — A. crenuligerum, ”0t. sp. Pl he E. M. A. testa fusiformi, apice globuloso et mamillato ; anfractibus angulatis, antice carinis 4 alternatis et ad costulas crenulatis, postice tenuiter striatis et curvis plicis ornatis ; ultimo spira duplo longiore ; basi attenuata, funiculis alternatis et nodulo- sis, ac costulis usque ad canalem intortum, notata ; rima parum emarginata. Coquille fusiforme, à sommet lisse composé de deux tours globu- leux, le premier mamillé et dévié; ceux qui succèdent à l'embryon sont anguleux et très convexes ; la partie antérieure, égale aux deux tiers de leur hauteur porte quatre petites carènes alternées, celle du bas coïncidant avec langle et souvent dédoublée en-dessous ; des costules droites produisent de petites crénelures noduleuses à linter- section de ces carènes et se prolongent sur la rampe inférieure fine- 54 LOT MS Ai S. Wilde MÉMOIRES 9293 ment striée, en plis un peu arqués et obliques. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, atténué à la base, qui est ornéé de cordons alternés, crénelés par le prolongement des côtes, jusqu’à la base du canal, qui est court et tordu ; ouverture ovale ; échancrure peu pro- fonde, entaillée sur la rampe. Dim. Longueur, 6.25 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — Plus étroite et mieux crénelée que la précédente, elle a l'ouverture plus large, le canal plus rétréci, un peu plus infléchi ; ses côtes écartées et ses carènes la distinguent de l'A. rugosum ; son embryon dévié ne permet pas de la classer dans le genre Raphitoma, où elle n'aurait pas d'analogue. Loc. Parnes, unique (pl. X, fig. 53), coll. Chevallier. 4. — Amblyacrum Chevallieri, #00. sp. PIX, fig 52. E. S. A. testé angusta, scalata, anfractibus 7 perangulosis, plicis rectis, inferne paulo inflexis, funiculis 5 supra anqulum, striis densis infra, ornatis; ultimo dimidiam partém œæquante, basi funiculis alternatis et nodulosis notata, antice attenuata; aper- tro ovali ; canali brevi et intorto. Petite coquille étroite, scalariforme, à sommet obtus et dévié, composée de sept tours étagés par un angle médian, très saillant, presque dentelé par de petites côtes droites et minces, un peu infléchies vers la suture inférieure ; la région antérieure porte trois cordons entre lesquels sont intercalés des cordonnets plus fins; sur la rampe postérieure sont des filets plus serrés, également alternés. Dernier tour égal à la moitié de la longueur, à base atténuée, marquée de cordons saillants, régulièrement alternés et onduleux ; ouverture ovale, canal court, obliquement réfléchi en avant; échan- crare assez large et peu profonde. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 mil]. R. D. — Se distingue des deux précédentes par sa forme plus étroite et de l'A. rugosum par son ornementation qui rappelle plutôt celle des Raphitoma; mais son embryon la place dans le genre Amblyacrum : d'ailleurs, ses côtes sont plus droites que celles du À. costellata, elle a le dernier tour plus court; elle a des filets plus écartés et moins fins que le R. dameriacensis. Loc. Le Fayel (pl. X, fig. 52), coll. Chevallier; coll. Cossmann ; Valmondois, coll. de Boury. 298° genre. THESBIA, Jeffreys, 1867. Coquille mince, à tours convexes, à embryon obtus et dévié; échancrure presque nulle; ouverture dilatée; canal court, tronqué. Type : T. nana, Loven. 294 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1. — Thesbia microtoma, #00. sp. PI Xe 01 62 E.S. T'. testa minuta, apice globuloso et papilloso, anfractibus 5 convexis, sutura pro- funda discretis, tenuissime liratis ; ultimo spira duplo longiore, ovato ; canali lato, truncato, incurvato: labro arcuato, ad suturam angustissime emarginato. Petite coquille à sommet globuleux et papilleux, composée, avec l'embryon, de cinq tours convexes, séparés par une profonde suture, ornés de stries spirales à peine visibles à la loupe, qui donnent à la surface l’aspect terne; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, ovale, atténué à la base; ouverture courte, canal large et tronqué, un peu recourbé en avant; columelle anguleuse au milieu; labre arqué, échancré par une entaille étroite et peu profonde, placée tout à fait contre la suture. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1 mil. Loc. Bois-de-Perthes (pl. X, fig. 61-62), coll. Bezançon. 229° genre. HOMOTOMA, Bellardi, 1875. Coquille turriculée ou ovale, à tours canaliculés près de la suture, à embryon lisse et papilleux; canal court, tronqué; échancrure entaillée sur la gouttière suturale. Type : Plewrotoma textilis, Br. 4. — H. nana [Desh.]| (III, p. 387). E. M. R. D.— Cette rare et petite espèce est caractérisée par son embryon obtus et dévié comme celui des Sipho ; ses tours très convexes portent d'assez grosses côtes obliques, crénelées par cinq filets inégaux ; un sixième filet forme un bourrelet peu saïllant et perlé au-dessus de la suture; échancrure peu profonde, voisine de la suture ; ouver- ture arrondie, canal presque droit, court, tronqué. Renvoi (p. 482, pl. LXVII, fig. 19-22). Ag. Loc, Saulxmarchais, Grignon (pl. X, fig. 54), coll. Boutillier; Neauphlette. 2. — H. fragilis [Desh.] (IL, p. 388). E.M.E.Ss. R. D, — Aussi rare que la précédente, elle s’en distingue par ses côtes plus nom- breuses, par ses filets plus serrés, au nombre de sept où huit sur chaque tour, par sa rampe mieux étagée, dénuée de filets et portant seulement de très fines stries arquées qui représentent les accroissements de l’échancrure; quelquefois, les côtes sont un peu plus épaisses et les filets alternés, moins nombreux ; mais elle est tou- jours plus élancée que le Æ. nana. Renvoi (p. 480, pl. LXVII, fig. 25-27). 8. — H.striarella |Lamk.]{(IIl, p. 388). E. M.-E.S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, par sa surface à peu près dénuée de côtes, seulement munie de quelques plis obsolètes sur l'angle qui domine la rampe postérieure, et de fins sillons spiraux; elle a l'embryon court, tordu et dévié comme celui des Sipho, mais jamais les coquilles de ce genre n'ont une MÉMOIRES 295 échancrure aussi nette au-dessus de la suture. Renvoi (p. 477, pl. LX VII, fig. 28-30). Ag. Loc. Villiers (pl. V, fig. 13), coll. Cossmann. Le Fayel, coll. Morlet. 4. — Homotoma dimeres (!), 200. sp. PI. X, fig. 56. E. M. A.testa minuta, apice intorto, anfractibus 5 angulatis, cristatis, inferne striis arcuatis, superne carinulis 4, ornatis; ultimo amplo, rapide attenuato; apertura ovali, labro late emarginato. Petite coquille à spire assez courte, composée de six tours, y com- pris l'embryon papilleux ; ils sont subanguleux et partagés en deux régions distinctes : la région postérieure forme une rampe déclive, simplement ornée de stries courbes, marquant les accroissements de l’'échancrure ; la région antérieure est munie de quatre petites carènes, deux simples et peu saillantes en avant, deux plus tranchantes et dentelées sur l'angle médian. Dernier tour grand, un peu ventru, subitement atténué à la base, qui porte des carènes spirales écartées, dans les intervalles desquelles il y a de fines stries d’accroissement ; canal assez droit en arrière, probablement infléchi en avant ; ouver- ture ovale, arrondie; échancrure large, entaillée sur la rampe. Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus courte, mieux étagée, par ses carènes plus écartées et dentelées, par sa rampe plus large. Loc. Grignon, unique (pl. X, fig. 56), coll. Boutillier. 230° genre. MANGILIA, Risso em., 1896. A Coquille costulée, à embryon mamillé; ouverture étroite, canal court, labre variqueux, dans lequel est entaillé le sinus. Type M. tœæniata, Desh. 1. — M. parisiensis, #00. sp. PI. VIIL, fig. 25. E. L.-E. M.-E.S. M. testa angusta, apice obtuso et globuloso, anfractibus 7 parum convexis, supra suluram obsolete angulosis, costulis numerosis obliquis ac inferne paulo sinuosis, et interdum striis Spiralibus tenuissimis, ornatis ; ultimo spira duplo longiore, atte- nuato; canali lato et truncato; apertura angusta, labio calloso, labro arcuato, ultima costula incrassato. Petite coquille étroite et élancée, à sommet lisse, globuleux et mamillé, composée, y compris l'embryon, de sept tours peu convexes, un peu anguleux au-dessus de la suture, qu’accompagne une rampe mal limitée; de nombreuses côtes, souvent tranchantes, obliques, peu épaisses, sinueuses sur la rampe postérieure, sont croisées, dans leurs (1) Awzpns, partagé en deux. 296 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE intervalles, par de très fines stries spirales. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, ovale, régulièrement atténué en avant; canal court, tronqué, presque aussi large que l'ouverture, qui est étroite ; bord columellaire calleux, labre un peu arqué, épaissi par la dernière côte, avec une échancrure voisine de la suture, Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 2.75 mill. R. D. — Ii est probable que cette coquille, qui n’est pas très rare, aura été con- fondue avec le Raphitoma citharella ; on l’en distingue par ses côtes plus obliques, par sa forme plus étroite, par son canal plus large et plus court, surtout par la forme de son embryon, qui n'est pas pointu. Loc. Villiers (pl. VIIT, fig. 25), coll. Cossmann; Chaussy, Damery. Le Fayel. Hérouval, coll. Bezancon. 2. — Mangilia labratula, #0. sp. PI. VII, fig. 26. E. M.-E.S. M. testa ovali, brevi, apice obtuso, anfractibus à parum convexis; costulis fere rectis, ultra suturam productis, interdum tenuiter striatis ; ultimo spira multo lon- giore, ovali, canali brevissimo et lato, transversim truncato; apertura angusta ; labro varicoso, inferne emarginato. Petite coquille ovale, courte, à sommet obtus, composée, avec l'embryon, de cinq tours à peine convexes, ornés de nombreuses côtes peu obliques, dépassant la suture inférieure, sur laquelle elles se replient; dans l'intervalle sont gravées de fines stries spirales; dernier tour supérieur aux deux tiers de la longueur, ovale, atténué à la base du canal, qui est large et court, tronqué transversalement ; ouverture presque aussi étroite que le canal ; labre bordé d’une côte plus saillante que les autres, ayant le bord libre, mince et contracté à l’intérieur; échancrure entaillée dans l'épaisseur de la varice. Dim. Longueur, 5 mill.; diamètre, 1.75 mill. R. D. — Très voisine de la précédente, s'en distingue par sa spire plus courte, par ses tours non étagés, par ses côtes dépassant la suture, par son labre mieux bordé, échancré dans la varice. Loc. Cresnes (pl. VIIT, fig. 26), coll. Bezancçon ; le Ruel, le Fayel. Chaussy. 3. — M. acceptata, Desh., mss. PI NITE fie. 27: E. M.-E.Ss. Petite coquille ovale, à sommet globuleux et dévié, composée, avec l'embryon, de six tours peu convexes, séparés par une suture profon- dément canaliculée, ornés de petites côtes droites, crénelant le rebord du canal sutural, disparaissant souvent sur le dernier tour, et dont les intervalles sont finement striés; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, atlénué en avant; canal large et court, tronqué ; ouverture ovale; labre bordé d’une varice arrondie, dans laquelle est entaillée une échancrure à demi cachée dans la rainure suturale. MÉMOIRES 297 Dim. Longueur, 5.5 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — Se distingue par sa suture rainurée et crénelée, par ses côtes effacées en avant, pincées en arrière. Loc. La Ferme de l'Orme (pl. VIIL, fig. 27), coll. Bezançon ; coll. Cossmann ; Parnes, coll. Cossmann ; Précy, coll. Chevallier. Beaugrenier, coll. Boutillier. 4.— Mangilia semicostulata|Desh.](IIf, p.397, pl. XCV, fig. 32-34). E. M. R. D. — Cette petite coquille, mal figurée par le dessinateur, se distingue des précédentes par ses tours non convexes, que sépare une suture un peu enfoncée, ‘accompagnée d’un bourrelet peu saillant, par ses côtes disparaissant généralement sur le dernier tour, où il ne reste que quelques varices irrégulières, enfin par son échancrure à peine entaillée au-dessus de la suture; elle n’a pas de rainure suturale comme la précédente. Ag. LOC. Fay-sous-Bois (pl. VIIT, fig. 28), coll. Cossmann; Essômes. - LIX® famille. — TEREBRIDÆ. 231° genre. TEREBRA, Adanson, 1757. Coquille subulée, multispirée; ouverture échancrée en avant; colu- melle simple; labre tranchant, non sinueux. Type : T. maculata, L. 1. — T. plicatula, Lamk. (II, p.514). . E. I.-E. M -E.Ss. R. D. — Espèce très variable par le nombre et par l'épaisseur de ses plis axiaux, qui disparaissent quelquefois presque totalement; ainsi que l'indique Deshayes (p. 660, pl. LXXX VII, fig. 25-26), il n’y a pas lieu de distinguer des variétés ni des mutations parmi les nombreux individus qu'on recueille. Ag. LOC. Sinceny, coll. Boutillier. ORDRE IIE. — NUCLEOBRANCHIATA Famille. — ATLANTIDÆ. 232° genre. EOATLANTA, nov. gen. Æ. testa tenui, translucida, discoidali, cornui copiæ simili; anfractibus solutis, rotundatis ; apice dextro, minuto. Coquille petite, mince, translucide et fragile, discoïdale, semblable 298 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à une corne d'abondance, composée de tours détachés et arrondis ; sommet dextre, formant une saillie minuscule. Type : Cyclostoma spiruloïdes, Lamk. 1. — Eoatlanta spiruloides [Lamk.]. PI. X, fig. 63-64. E. M. R. D.— Dans son premier ouvrage (p. 78, pl. VIT, fig. 15-16), Deshayes indique que cette coquille n’est probablement pas bien à sa place dans le genre Cyclostoma, mais il ne l’a pas reprise dans le second ouvrage. Par sa minceur et par la disposi- tion de son sommet, elle paraît appartenir à la famille des At/antidæ; toutefois, elle n’a pas la carène dorsale des Atlanta et ses tours arrondis méritent la création d'un genre distinct; les accroissements successifs sont marqués par des renflements assez réguliers, entremêlés de fines stries annulaires, qui la rapprochent des Spirula; mais elle n’a pas de cloisons et ne peut être classée dans les Céphalopodes. ORDRE IV. — OPISTHOBRANCHIATA, Sous-ordre : Tectibranchiata. le famille. — ACTÆONIDÆ. 233° genre. ACTÆON, Montfort, 1810. Syn. Tornatella, Lamarck, 1812. Coquille ovale, à spire saillante, à sommet hétérostrophe ; ouver- ture entière, arrondie en avant, rétrécie en arrière ; columelle ornée de un ou de deux plis tordus. Type : À. tornatilis, Lin. 1" section : ACTÆON, sensu stricto. Un seul pli columellaire; tours sillonnés; labre arqué, un peu sinueux en arrière, épaissi à l’intérieur. 1. — A. subinflatus, d'Orb., nom. mut. E. M. Tornatella inflata, Desh., 1833, IL, p. 188, pl. XXIV, fig. 4-6 (non Defr.). Actæon subinflatus, d'Orb., 1850, Prod., I, p. 343, n° 96. Tornatella Ferussaci, Desh., 1862, II, p. 594. | R. D. — Se distingue par sa forme ventrue, par ses sillons ponctués, par son gros pli arrondi et tordu ; l'embryon obtus et lisse est formé d’un tour et demi, oblique- ment dévié, mais il n’est pas sénestre, comme l'indique Deshayes. Il y a lieu de È Lis re métal ati AS MÉMOIRES 299 restituer à cette espèce le nom que lui a donné d’Orbigny, pour corriger le double emploi commis par Deshayes, qui substitue, à tort, une nouvelle dénomination, sous prétexte d'éviter un sub. 2. — Actæon Gardneri, 20. sp. PI. VIIL, fig. 38. E. S. A. testa ventricosa, imperforata, Spira brevi, anfractibus 4 convexiusculis, angustis, sutura subgradata discretis, latesulcatis et lamellipunctatis ; ultimo glo- buloso ; columetla plica valde prominula et angulari notata ; labro intus incrassato. Petite coquille très ventrue, à spire courte et obtuse au sommet, composée de quatre tours un peu convexes, étroits, séparés par une suture un peu en gradins ; surface ornée de larges sillons qui séparent des rubans un peu plus larges qu'eux et qui sont ponctués par des lamelles axiales très serrées, dernier tour globuleux, arrondi, imperforé ; ouverture courte; columelle portant un gros pli saillant et anguleux, accentué par une forte excavation postérieure ; labre peu sinueux, épaissi à l’intérieur. Dim, Longueur, 4,5 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Plus ventrue que la précédente, elle a la spire plus courte, le pli colu- mellaire moins arrondi, les sillons plus larges, Loc. Marines (pl. VIT, fig. 38), coll. Boutillier, coll. Bezançon, Barton. 8.— A. turgidus [Desh.] (Il, p. 594), pl. XXXVII, fig. 14-16). E. I. R. D. — On la reconnaît à sa forme courte et ventrue, à la rampe déprimée qui existe à la partie inférieure des tours de spire, à ses gros rubans aplatis et lisses, séparés par des sillons ponctués très étroits, à son pli columellaire arrondi et peu . saillant, à sa fente ombilicale. Ag. LOC. Aïzy, coll. Cossmann. 4. — À. Gilberti, nov. sp. PI, VIN, fig. 32. FE: IE. A. testa cylindroides, ventricosa, spira brevissima, anfractibus 5 angustis con- vexiusculis ; ultimo peramplo, fere totam testam æquante, funiculis numerosis sœæpe bifidis, sulcis profundis et lamellis clathratis, discretis, ornato ; basi ovali, perforata ; apertura angusta, plica crassa et valde intorta. Grosse coquille presque cylindrique, ventrue, à spire très courte, composée de cinq tours, les quatre premiers très étroits, convexes, séparés par une suture linéaire, le dernier très grand, égalant presque toute la hauteur, ‘ovale à la base, qui est perforée ; sa surface est ornée de nombreux cordons aplatis, souvent bifides, séparés par de larges sillons, très profonds, élégamment crénelés par de minces Cle axiales ; ouverture étroite en arrière, médiocrement dilatée en avant ; labre vertical, à peine infléchi vers la suture; pli columel- laire épais et fortement tordu, situé assez bas. Dim. Longueur, 19 mill.; diamètre, 9,5 mill. 300 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Beaucoup plus étroite et plus cylindrique que la précédente, elle s'en distingue par sa spire bien plus courte, par l'absence d'une rampe à la partie infé- rieure des tours, par ses cordons tout à fait différents des rubans de l'A. turgidus, par ses sillons plus larges et plus profonds, enfin par son pli plus épais, placé moins au milieu. Loc. Jonchery (pl. VIT, fig. 32), coll. Gilbert; coll. de Laubrière, Bourdot. 5.— Actæon Deshayesi [de Rainc. et Mun. Ch.] PIPVIL es E. M.-E.Ss. (Journ. de Conchyl., 1863, p. 6 (tirage à part), pl. VIT, fig. 3.), Coquille ovale, globuleuse, à embryon très petit et dévié, à spire courte et conique, composée de six tours étroits, plans, subulés, ornés de deux sillons ponctués et séparés par une suture finement canaliculée; dernier tour très grand, marqué, en arrière, de deux forts sillons ponctués et souvent d'une rampe déelive et arrondie ; surface médiane presque lisse, avec quelques stries spirales très écartées, qui se serrent en avant, deviennent ponctuées et se trans- forment, à la base, en sillons lamelleux; ouverture assez étroite ; labre appliqué tangentiellement sur l’'avant-dernier tour, très faible- ment arqué ; bord columellaire calleux, recouvrant la fente ombilicale, qui est close; pli arrondi et tordu, au tiers de la bauteur. Dim. Longueur, 9 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — $e distingue de l'A. subinflatus par sa forme plus ventrue, par son ornementation, par son pli moins saillant; elle n’a pas les rubans de l'A. turgidus, dont la rapproche sa rampe sur le dernier tour; sa spire est plus conique et plus pointue que ceile de l'A. Grardneri. Loc. Grignon, post-type (pl. VIT, fig. 31), coll. Cossmann; Ferme de l'Orme, coll. Bezançon. Le Guépelle, le Fayel, assez rare; le Ruel, coll. de Laubrière, 6. — A. Monthiersi [Carez] PI. VIE, fig. 33. E.S. (Bull. Soc. géol. de Fr., 3 sér., t. VIT, p. 640, pl. XI, fig. 12-14.) Petite coquille ovale, globuleuse, à gros nucléus embryonnaire, à spire courte, composée de quatre tours convexes, un peu déclives en arrière, séparés par une suture canaliculée; dernier tour égal aux trois quarts de la longueur, ovale, imperforé ; surface ornée de sillons ponctués, peu nombreux el écartés; ouverture dilatée; columelle munie d’un pli oblique, placé en arrière. Dim. Longueur, 3 o mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par son gros embryon, par ses stries révu- lières, par ses tours convexes, moins nombreux, croissant plus rapidement; elle :a pas les larges sillons lamelleux de l'A. Gardneri, ni la rampe déclive qui cararts- rise l'A. turgidus. Loc. Le Buisson (pl. VII, fig. 33), coll, de Laubrière, MÉMOIRES 301 7.— Actæon electus [Desh.]{I, p. 595, pl XXXVIL, fig. 17-19). E.I.I.-E.I. Torn. aizyensis, Desh., IT, 597, pl. XXX VII, fig. 29-31, pl. XXXVIIL, fig. 1-3. R. D. — Trop variable pour qu'il soit possible d'y distinguer deux espèces : le type figuré par Melleville sous le nom elegans, qui ne pouvait être conservé, est une coquille dont la longueur égale deux fois le diamètre et dont l'ouverture atteint les trois cinquièmes de la hauteur ; des cordonnets, séparés par des sillons réguliers et cloisonnés, ornent toute la surface ; souvent ces cordons sont bifides sur le dernier tour; dans la variété qu'on trouve à Aïzy, mais qui n’est pas la forme aisyensis, puisque celle-ci est identique au type, le dernier tour est plus grand et la forme est plus ventrue ; enfin, les individus de Jonchery ont les tours plus étagés et une rampe arrondie à la suture; ces formes comportent de nombreux intermédiaires. Ag. LOC. Abbecourt, coll. Cossmann. Sarron (lignites), recueilli par M. Stuer. 8. — A. striatinus [Desh.] (II, p. 599, pl. XXXVIL, fig. 1-3). E. S. R. D. — On la reconnait à sa forme régulièrement ovale, à ses fines stries ponc- tuées, équidistantes; elle n’a pas de rampe à la partie inférieure du dernier tour, comme l'A. Deshayesi, et elle a des sillons beaucoup plus fins que l'A. Monthiersi ; enfin, son pli est placé moins en arrière. 9. — A. alter [Desh.] (Il, p 599, pl. XXX VII, fig. 4-7). E.S. R D. — On ne la distingue de la précédente que par son ornementation, formée de cordonnets que séparent des sillons beaucoup plus larges et cloisonnés; si on la compare à VA. subinflatus, on trouve qu'elle a la spire plus courte, les rubans bifides, le pli moins saillant, *10. — A. lætus [Desh.] (IL, p. 600, pl. XXX VII, fig. 23-25). E. I. © R. D. — D’après la description de cette espèce, dont la figure ressemble à celle de VA. electus, elle s’en distinguerait par ses stries très finement ponctuées et sa columelle serait plus largement étalée. 11. — A. Gmelini, Bayan, nom. mut. €. M. Auricula sulcata, Lamk., 1804, p. 434, pl. LX, fig. 7. Tornatella sulcata, Bronn, 1824, Syst. Conchyl , p. 50, pl. IT, fig. 13. — — Desh., 1833, IL, p. 187, pl. XXII, fig. 3-4. — — Desh., 1862, IT, p. 598 {nor Voluta sulcata Gmelin). Actæon Gmelini, Bayan, 1870, Et, sur coll. Éc. des Mines, YX, p. 12. Tornatella Octavii, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. X, fig. 20-22. R. D. — On la reconnait à sa forme élancée, à sa spire pointue terminée par un petit crochet embryonnaire dans un plan vertical, à ses tours nombreux séparés par une étroite rampe finement plissée, à ses sillons assez réguliers, ponctués et pro- fonds, à sa columelle peu excavée au-dessous du pli antérieur, brusquement tordue au-dessus de ce pli, qui est généralement bifide, c'est-à-dire que, sur la callosité colu- mellaire, 1l existe un deuxième renflement postérieur, séparé du pli par une légère dépression. Il y a lieu de réunir à cette espèce variable le Torn. Octavii, Vasseur; il me paraît identique au type du bassin de Paris, d'après la figure. Il existe à Parnes une variété dont le dernier tour est très court, l'ouverture n'ayant que les cinq douzièmes de la hauteur totale. 302 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 12. — Actæon procerus jDesh.] (II, p. 596, pl. XXXVIL. fig. 20-22) E. I. R. D. — Plus étroite que la précédente, elle s’en distingue aussi par son orne- mentation; les sillons manquent généralement sur la partie antérieure des tours de spire, et sur le dernier tour, il y a, par suite, une assez large bande lisse; puis d’autres sillons, plus fins que ceux de l'A. Gmelini, se montrent sur la base qui est imperforée. 13. — A. Loustaui [Desh ] (IT, p. 600, pl. XXVI, fig 35-36). E. M. R. D. — Cette petite espèce est caractérisée par sa surface lisse, sauf à la base du dernier tour, où il existe des sillons alternés et profonds ; les tours sont subanguleux, une dépression déclive occupe leur moitié postérieure ; le labre est à peine arqué, non sinueux. Un seul individu est connu, coll. Loustau. 14. — A. Chevallieri [Desh.] (IL, p. 601, pl. XXX VII, fig. 8-9). E.S. R. D. — Je n'ai vu qu'un seul individu pouvant se rapporter à cette forme étrange; à tours anguleux et subcarénés; mais je puis affirmer que son ouverture est bien celle des Actæon ; ses stries sont plus serrées sur la rampe. 2° section : AcræoninEr4a, Gabb., 1863. Ouverture étroite, tronquée en avant; columelle peu arquée, munie d'un pli saillant et médian. Type : G. oryxa, Gabb. 15. — A. dactylinus [Desh.] (IL, p. 596, pl. XXXVIL fig.10-13. E. M. R. D. — Caractérisée par sa forme assez étroite, ovale et surtout par ses cordons presque égaux aux interstices, croisés par des lames qui se correspondent très obliquement ; les accroissements ont, en effet, comme le labre, une direction très arquée et sinueuse ; le pli columellaire est épais, très saillant; la columelle se recourbe en avant contre le bec de l’ouverture, comme dans le genre Pseudotaphrus. 16. — A. Munieri [Desh.] (II, p. 602, pl. XL, fig. 1-3). E. S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire beaucoup plus courte, par son pli columellaire placé plus en arrière et plus mince; la troncature de l'ouverture est encore plus nette ; comme l'A. dactylinus, elle a des cordons égaux à leurs interstices, mais les lames d’accroissement qui les croisent sont beaucoup plus serrées, beaucoup moins obliques, et le labre est moins arqué, moins sinueux. Ag. LOC. Acy, coll. Cossmann. 9° section : CRENILABIUM, NOV. sect. Coquille imperforée, étroite, à spire lisse, sillonnée à la base ; ouverture Courte, terminée en bec un peu tronqué; columelle très obliquement tordue en arrière, un peu arquée en avant, où elle se termine en pointe, et recouverte d'un bord très étroit, portant de fines crénelures. Type : A. aciculatus, Cossmann. R. D. — Cette forme singulière, qu'on rencontre successivement dans l'éocène, dans l'oligocène et dans le miocène, se distingue des Actæon par l'absence d’un De MÉMOIRES 303 véritable pli et par son ouverture subtronquée, des Actæonidea par l'absence de pli, par les crénelures antérieures de sa columelle et par sa surface lisse. 17. — Actæon aciculatus, »0v. sp. PI. VII, fig. 30. E. I. A. testa angusta, apice everso, anfractibus 6 fere planis, nitidis, sutura lineari discretis, ultièmo spira duplo longiore, basi lirata; opertura postice angusta, antice transversim truncata ; labro fere recto, labio tenui, rugis à obsolete crenato. Petite coquille étroite et subulée, à sommet dévié, composée d'environ six tours brillants, avec des stries spirales excessivement fines, presque plans, séparés par une suture linéaire au-dessus de laquelle est une rampe indécise; dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, ovale et marqué, à la base, de quel- ques sillons concentriques et décroissants. Ouverture courte, rétrécie en arrière, tronquée transversalement en avant ; labre presque ver- tical; columelle tordue sur elle-même, en arrière, dans le fond de l'ouverture, recouverte, en avant, d’un bord étroit et un peu arqué, hermétiquement appliqué sur la base et muni de cinq rugosités obso- lètes et crénelées. Dim. Longueur, 4.5 mill ; diamètre, 1.33 null. R D. — On la distingue de l'A. Bouryi, Cossm. et Lamb., de l’oligocène, par sa surface lisse, par son ouverture plus courte; de l'A. crenatus, de Barton, par sa forme plus étroite, par ses sutures moins profondes et par sa surface lisse. Loc. Cuise, unique (pl. VIIT, fig. 30;, coll. Cossmann. 4° section : SocuLa, Fischer von Waldheim, 1807. Coquille solide; bord columellaire calleux, muni de deux plis transverses, l’antérieur plus épais, se raccordant par une courbe régulière au contour supérieur de l'ouverture, qui est entière. Type : A. solidula, Lin. 18. — A. Bevaleti [Baudon| (IE, p. 601, pl. XXVI, fig. 29-31). E. M.-E.Ss. R. D. — Petite coquille globuleuse, grossièrement ornée, caractérisée par l’iné- galité de ses deux plis, l’antérieur calleux, coupé carrément, deux ou trois fois plus gros et plus saillant que la lame postérieure qui s’enroule à la moitié de la hauteur de la columelle; les sillons qui séparent les cordons spiraux sont finement cloisonnés par des lamelles axiales. M. Bernay m'a communiqué des individus de Valmondoiïs, encore munis de leur coloration, formée de bandes axiales de taches rougeâtres. 5° section : TorNATELLÆA, Conrad, 1865. Deux plis columellaires égaux, très saillants, lamelleux; ouver- ture sinueuse, subéchancrée en avant ; labre souvent crénelé 19. — A. parisiensis [Desh.] (IL, p. 603, pl. XXX VII, fig. 26-28; E.I.I. A. parisiensis, Br. et Corn, 1887, Loc. cit. p. 114, pl. XXVI, fig. 10. 304 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Beaucoup moins ventrue que l'A. simulatus du mème groupe, elle a l'ouverture moins élevée, les plis columellaires moins obliques, le labre lisse à linté- rieur: des sillons irréguliers, étroits, peu profonds, séparent des rubans aplatis. M. de Laubrière m'a communiqué un individu de Jonchery dont la taille devait atteindre 15 millimètres et portant des cordons épais, séparés par des sillons pro- fonds et crénelés, munis de plis plus épais. Ag. Loc. En Belgique, calcaire de Mons, coll. Cossmann. G° section : SEMIACTÆON, n0 V. sect. Coquille ombiliquée, globuleuse, à embryon obtus et mamillé, à ouverture entière et arrondie; labre épais, avec un bourrelet obsolète à l'extérieur ; columelle droite, un peu renflée au milieu, se terminant en pointe à sa jonction avec le bord antérieur. Type : Tornatella sphæricula, Desh. R. D. — La forme de l'embryon, qui n’est ni saillant ni dévié, la disparition à peu près complète du pli columellaire, écartent cette coquille des autres sections et motivent la création d'une nouvelle coupe, placée à la limite extrème du genre. 20.— Actæon sphæriculus [Desh.] (I, p. 605, pl. XXVI, fig.f32-34,: et pl. XXX VII, fig. 32-33). E. M.-E.Ss. R. D. — L'ornementation de cette espèce est semblable à celle de l'A. Bevaleti, dont elle se rapproche aussi par sa forme, quoiqu’elle soit plus globuleuse ; mais il suffit d'examiner l'embryon et la columelle pour distinguer les deux espèces; celle-ci n’a pas toujours le bourrelet formé sur le labre, mais ses accroissements forment des varices sur le defnier tour. Deshayes a distingué une variété, qu'on trouve à Gri- gnon, dont la forme est plus étroite, dont la perforation ombilicale est presque close, dont les stries spirales sont plus serrées et plus finement ponctuées ; je propose pour elle le nom A. Bezançoni (pl. VIIL fig. 34), coll Bezançon. 234° genre. VOLVARIA, Lamarck, 1801. Coquille cylindrique, enroulée, à spire cachée ou peu proémi- nente; ouverture très étroite, échancrée en avant; columelle non calleuse, avec quelques plis obliques. Type : V. bulloides, Lamk. 1" section : VoLvarIA, sensu stricto. Spire involvée par le dernier tour, montrant seulement une saillie embryonnaire, formée d’un petit bouton globuleux et dévié. 1. — V. bulloides, Lamk. (II, p. 542). E. M. R. D. — Caractérisée par la troncature complète de l’ouverture, du côté anté- rieur, et par ses quatre plis columellaires, décroissant d’arrière en avant, les deux antérieurs s’'anastomosant ensemble. Renvoi (p. 712, pl. XCV, fig. 4-6). 2. — V. acutiuscula, Sow. (III, p. 542). E. S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa spire tout à fait cachée au fond MÉMOIRES 20 d’une sorte d'ombilie que recouvre à moitié le prolongement en pointe de la partie postérieure de l'ouverture; la columelle ne porte que trois plis inéquidistants et lamelleux ; les sillons de la surface sont plus serrés que dans l’espèce précédente, Renvoi (p. 713, pl. XCV, fig. 7-9). Ag. Loc. Marines, le Ruel. 9 section : VOLvARIELLA, Fischer, 1883. Spire saillante et convexe. Type : V. Lamarcki, Desh. 8. — Volvaria Lamarcki [Desh.] (II, p. 543, pl. CIV, fig. 1-3). E. I. R. D. — Caractérisée par sa forme cylindrique et par sa spire arrondie, très courte, avec une petite pointe mucronée au sommet, par ses sillons bifides sur le milieu du dernier tour, plus écartés en avant, enfin, par ses deux plis peu parallèles, AJ. LOC. Hérouval, coll. de Boury. #4, — V. Dienvali, de Rainc. E.I. (Bull! Soc. géol. de Fr., 3° sér., t. XIII, p. 471, pl. XV, fig. 7.) Petite coquille allongée, un peu conique, à spire mucronée, com- posée de quatre tours séparés par une profonde suture ; dernier tour très grand, orné de stries serrées et ponctuées, régulièrement espacées, sauf près de la suture, où elles sont plus rapprochées; ouverture étroite, un peu dilatée en avant ; columelle à trois plis, le postérieur plus saillant. Dim. Longueur, 11 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Elle paraît moins cylindrique que la précédente et s’en distingue par son ornementation, par le nombre de ses plis columellaires, si toutefois de Raincourt n’a pas compté pour un pli la torsion antérieure de la columelle ; en outre, la figure indique une spire plus mucronée, mais je crains que cette espèce n’ait été séparée du V. Lamarcki que par suite du peu d'exactitude de la figure qu’en a donnée Deshayes. Loc. Visigneux (ide de Raincourt). 239° genre. FORTISIA, Bayan, 1870. Syx. Orthostoma, Deshayes (ex parte). Coquille ovale, à embryon obtus; dernier tour très grand ; ouver- ture allongée, étroite, entière ; columelle calleuse, excavée, sans plis ; labre épais, rectiligne, oblique, non crénelé. Type : Auricula cono- vuliformis, Desh. 1. — F. conovuliformis [Desh.]. E M. Auricula conovuliformis, Desh., 1824, IT, p. 67, pl. VI, fig. 9-i1. Actæon conovuliformis, d'Orb., 1850, Prod., Il, p. 343. Orthostoma conovuliformis, Desh., 1862, I, p. 615. Fortisia conovuliformis, Bayan, 1870, Bull. Soc. géol. de Fr., XXNII, p. 476. — — Bayan, 1870, Et. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 10. TOME XXIV, 1889 à 20 306 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — La surface de cette coquille n’est pas lisse : quand elle est fraiche, elle porte des sillons imbriqués finement gravés dans le test: le bord columellaire recouvre complètement l'emplacement de la fente ombilicale. Le F. Hilarionis, Bayan, du Vicentin, a l’ouverture beaucoup plus étroite, la spire plus longue, à contour excavé ; cependant il y a, dans le bassin de Paris, des individus dont la spire est plus allongée que dans le type, et dont l'ouverture dépasse à peine la moitié de la longueur totale. 236° genre. DOUVILLEIA, Bayle, 1883. Coquille lisse, à embryon papilleux et dévié, à spire carénée; der- nier tour grand, ventru, ovale ; ouverture entière, allongée, étroite, arrondie et versante en avant; labre aigu, presque vertical ; colu- melle assez épaisse, un peu sinueuse, portant, quand la coquille est jeune, un pli saillant qui s’oblitère avec l’âge et se transforme en un renflement obsolète. Type : Ampullaria problematica, Desh. R. D. — M. Fischer classe ce genre près des Actæonina, à cause de la forme de l'ouverture et d'un indice de plication columellaire ; j'ajouterai que l'embryon est analogue à celui des Actæon et que c’est une raison de plus pour classer ce genre dans la même famille. 1. — D. arenaria [Mellev.], nom. mut. E. I. I. Buccinum arenarium, Mellev., 1843, Mém. sables tert. inf., p. 72, pl. X, fig. 1. Buccinanops arenarium, d'Orb,, 1850, Prod., IX, p. 303, n° 115. Ampullaria problematica, Desh., 1862, IT, p. 521, pl. XXX VI, fig. 1-2. Douvilleia problematica, Bayle, 1883, in Fischer, 1885, Man. Conchyl., p. 553. Douvilleia arenaria, Chelot, 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., XIII, p. 200. R. D. — Cette espèce doit être l’objet d’une double rectification générique et spé- cifique; quand les individus n’ont pas atteint leur taille, le pli columellaire, lamel- leux et saillant, est placé très en avant; en outre, une perforation ombilicale, extérieurement bordée par un bourrelet obsolète, est visible ; pli, ombilic et bourre- let disparaissent quand la coquille est adulte, comme l'individu figuré. LIe famille. — TORNATINIDÆ. 231° genre. TORNATINA, A. Adams, 1850. SyN. Bullina, Desh. (non Férussac). A Coquille cylindrique, à sommet papilleux, à spire saillante, à sutures profondément canaliculées ; ouverture étroite, columelle for- tement plissée. Type : Tornatina voluta, Quoy et Gaimard. MÉMOIRES 307 1. — Tornatina grignonensis |Desh.] (Il, p. 621, pl. XXXIX, fig. 10-12). E. M. R. D. — Caractérisée par sa spire courte, mucronée par un petit crochet embryon- naire, par ses tours étroits, que sépare une suture finement rainurée, par son petit pli antérieur peu saillant, en avant duquel le bord columellaire se dédouble, le limbe externe formant un bourrelet cylindrique peu saillant, tandis que le bord interne est aplati et arqué. Ag. Loc. Avrigny (Aisne), coll. Bezançon. 238° genre. VOLVULA, A. Adams, 1850. Coquille cylindrique, à spire non visible, cachée par un prolonge- ment rostré de l’ouverture, qui est étroite; bord columellaire avec un indice de pli basal. Type : Bulla acuminata, Brug. 1. — V.rostralina, 200. sp. Pl NII %g 35. E. I. V. testa angusta, ovali, apice rostrato et acuminato, ultimo anfractis totam tes- tam œquante, in medio lœvigato, inferne ac superne tenuilirato; basi perforata ; columella intorta et subplicata. Petite coquille étroite, ovale, un peu conique en arrière, où ellé se termine par une pointe rostrée et contournée, sans aucune perfo- ration; dernier tour formant toute la coquille, lisse et renflé au milieu, orné de sillons peu visibles à ses deux extrémités, l’antérieure moins atténuée; sa base porte une petite perforation ombilicale, sur laquelle se retrousse le bord columellaire épais et muni d’un pli pro- duit par la torsion de l'axe; ouverture très étroite, à peine élargie en avant; labre mince, presque vertical ; coloration composée de lignes spirales de ponctuations rougeàtres. Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2 mil]. R. D. — Caractérisée par la longueur et par l’acuité de son rostre ; le V. lanceo- lata, de Barton, est aussi conique, mais moins rostré; le V. Charlesworthi, de Barton, est plus ventru, plus ovale, dénué de sillons; enfin, le V, Dekayi, Lea, de PAlabama, est plus ventru, aussi conique, mais'plus fortement plissé en avant de la columelle. Loc. Cuise (pl. VIIT, fig. 35), coll. Bezançon ; Mons-en-Laonnois. 2. — V. oXyacrum, #00. sp. PI. VII, fig. 39. E. I. V. testa ovali, apice acutissimo producta ; ultimo anfractu totum testam œæquante, [ere lœvigato, antice tenuistriato, imperforato ; columella recta, vix intorta. Petite coquille ovale, terminée au sommet par un dard aigu et subitement rétréci, sans perforation; dernier tour formant toute la coquille, à peu près lisse, sauf quelques fines stries spirales en avant ; 308 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE base à peine perforée; ouverture étroite; columelle presque droite, faiblement tordue. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par son rostre formant une pointe droite et aiguë, qui ne se relie pas au dernier tour par un contour conique, comme dans le V. rostralina. Loc. Mons-en-Laonnoiïs (pl. VIIT, fig. 39), coll. de Laubrière. 8, — Volvula radius, Desh. (IT, p. 626, pl. XXXIX, fig. 22-23). E.I. R. D. — $e distingue des précédentes par son rostre moins prolongé, par sa forme conoïde, moins rétrécie en arrière que celle du V. rostralina, moins arrondie au-dessus du rostre que le V. oxyacrum ; fines stries du côté antérieur. Ag. Loc. Aizy, Hérouval, Sapicourt. 4. — V. redacta, Desh. (Il, p. 627, pl. XXXIX, fig. 1-3). E. M.-E.S. R. D. — Un peu plus ventrue que la précédente, elle s’en distingue par sa sur- face complètement lisse; elle a, comme le V. radius, le pli columellaire obsolète. Ag. LOC. Grignon, Essômes. Le Guépelle, coll. de Boury. ILT° famille. — SCAPHANDRIDÆ. 239° genre. SCAPHANDER, Montfort, 1810. Coquille striée, à spire involvée; ouverture ample, dilatée en avant, dénuée de columelle; bord columellaire mince, non plissé. 1e section : SCAPHANDER, sensu stricto. Coquille épaisse, à spire non visible. Type : Bulla lignaria, L. 1. — S. parisiensis, d'Orb. (II, p. 644). E. I. R. D. — C'est l'espèce la plus dilatée de celles du bassin de Paris; son bord colu- mellaire très excavé, muni d’une petite côte décurrente, laisse apercevoir l’enroule- ment interne des tours; le labre porte, à l'intérieur, une varice spirale peu sail- lante; les sillons sont: plus écartés au milieu qu'aux extrémités; sa forme générale est plus cylindrique que celle du S. Zignarius, moins ovale et moins renflée au milieu que celle du S. altuvillensis, du Cotentin; quant à l’espèce de Barton que Dixon a nommée Defrancei, sans la figurer, il n’y a pas lieu de la réunir au S. pari- stensis : si j'en juge par les individus de ma collection, elle est beaucoup plus courte et plus large, subombiliquée à la base, mieux close au sommet de la spire, munie de sillons plus profonds et moins nombreux. Renvoi (p. 44, pl. V, fig. 4-6). 2. — S. Brongniarti, Desh. (II, p. 644, pl. XXX VIII, fig. 12-13). E.S. R. D. — En comparant cette espèce à la figure que Bayan a donnée du S. For- MÉMOIRES 309 tisi, Brongn., on reconnait qu’elle doit être maintenue comme distincte : dans l'espèce de Ronca, le bord columellaire s'étale jusqu'au sommet et s'y retrousse bien plus que dans notre coquille, qui ressemble davantage au S. lignarius; elle est conique et rétrécie en arrière comme l'espèce vivante, moins dilatée en avant, et dénuée du mince enduit columellaire qui couvre une partie du dernier tour de celle-ci ; enfin, le labre dépasse le sommet, en formant un petit bec qui n'existe pas dans le S. Zignarius, dont la spire n'est pas ombiliquée comme celle du S. Bron- gniarti; la figure qu’en donne Deshayes représente un individu beaucoup trop élargi du côté postérieur. Dim. Longueur, 40 mill.; diamètre, 19 mill. Ag. Loc. Acy, coll. Bezançon; le Fayel, coll. Boutillier, de Boury ; Auvers. 3.— Scaphander conicus, Desh. (Il, p.645, pl. XXXVIIL, fig. 10-11). E.M. R. D. — Moins conique et moins rétrécie en arrière que la précédente, elle porte des stries plus écartées au milieu, elle a le sommet plus largement ombiliqué et le labre est moins prolongé en bec; la côte du labre est mieux marquée dans les jeunes individus; enfin, le bord columellaire forme, en avant, un bourrelet plus épais et plus réfléchi au dehors. Je ne cite cette espèce ni dans les sables de Cuise, où elle ne paraît pas avoir vécu, ni en Angleterre, où il ÿ a lieu de maintenir comme espèce distincte le S. Ediwardsi, qui est plus finement strié. Ag. Loc. En Belgique, Wemmel, coll. Cossmann. 4. — S. Cauveti [de Raine.]. PlAXD SNS: E. M. Bulla Cauveti, de Rainc., 1885, Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., t. XIII, p. 470, pl XV, fig. 4. Coquille allongée, un peu conique, presque cylindrique, à con- tours rectilignes, à spire involvée au sommet, dans un entonnoir profondément canaliculé; dernier tour orné de fines stries spirales, serrées, régulières et ponctuées par de petites lamelles d’accroisse- ment ; ouverture médiocrement dilatée; côte interne très saillante; bord columellaire calleux. Dim. Longueur, 24 mill.; diamètre, 11 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par son ouverture beaucoup moins dilatée, par sa forme plus cylindrique, par le peu de hauteur de la partie antérieure restant libre entre le contour supérieur et l’enroulement du dernier tour ; elle ressemble beaucoup au S. Ædwardsi d'Angleterre, mais ce dernier paraît être plus ovale et a le bord columellaire mieux excavé. Loc. Parnes, post-type (pl. XI, fig. 5), coll. Boutillier; Grignon, l'Orme. 5. — S. Iævis [Defr.] (Il, p. 643). E. M. R. D. — Cette espèce n’est pas absolument lisse : on y distingue quelques sillons écartés en avant et en arrière; moins dilatée en avant que ne le sont ordinaire- ment les Scaphander (p. 40 pl. V, fig. 25-26). AJ. Loc. Damery, coll. de Laubrière. 310 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 6. — Scaphander distans, Desh. (II, p. 643, pl. XXXVII, fig. 30-32). E. I.-E. M. R. D. — La description de cette espèce s'applique exactement à des individus d’Aïzy qui ont la même forme ovale et courte, des stries très écartées, mais dont la columelle est un peu tronquée en avant, au lieu de dessiner la courbe régulière de jonction qu'indique la figure; cette troncature, qui n’est que l’exagération d'un carac- tère qu'on observe dans la plupart des Scaphander, me décide à y classer cette espèce, quoiqu'elle ait une forme moins dilatée que les précédentes. Ag. LOC. Aïzy, coll. Cossmann. 9e section : Drarnana, Brown, 1833. SyN. Amphisphyra, Loven, 1846. Coquille mince, pellucide, à spire visible et à peine ombiliquée; ouverture dilatée, arrondie en avant, labre faiblement contracté en arrière; bord columellaire mince et étalé. Type": Bulla hyalina, Turt. 7. — S. assulus, Desh. (IL, p. 647, pl. XXXVIIL fig. 33-35. E.I.-E.M. R. D. — Petite coquille large et courte, caractérisée par ses stries gravées dans le test et par la minceur de son bord columellaire; vers le bas, le labre se contracte un peu et décrit une sinuosité avant de rejoindre la suture ; au sommet, la spire est tronquée, non involvée. Ag. Loc. Cuise, coll, Cossmann, Septeuil, coll. Bezançon ; Essômes. 8. — S. pulchellus, Desh. (IL, p. 647, pl. XL, fig. 19-21). E.S. R. D. — Se distingue de la précédente par sa forme encore plus courte, plus conoïde et plus ouverte, se rapprochant des Philine; sa spire est moins enfoncée et est même un peu saillante; ses stries sont plus serrées, à peine visibles dans la transparence du test. IVe famille. — PHILINIDÆ. 240° genre. PHILINE, Ascanius, 4772. SyN. Bullæa, Lamk. Coquille déroulée, ouverture dilatée en avant, contractée en arrière; spire recouverte par une callosité; bord columellaire mince. Type : Bulla aperta, Linné. 1.— P. excavata |Desh.] (Il, p. 650, pl. XXXVI, fig. 33-34). E. M. R. D. — Caractérisée par sa profondeur et par sa surface lisse, avec quelques sil lons au sommet. Ag. LOC. Mouchy, coll. Cossmann. 2. — P. striata [Desh.] (Il, p. 651). E. M. R. D. — Se distingue de la précédente par son ornementation, par sa minceur; MÉMOIRES 311 elle porte des sillons bifides, séparant d assez larges rubans spiraux ; la contraction du dernier tour produit un étranglement avec une dépression autour du sommet. Renvoi (p. 37, pl. V, fig. 1-3). 3. — Philine Vaudini [Desh.] (Il, p. 651, pl. XXXVI, fig. 31-32. E.I. R. D. — Caractérisée par le rostre que forme le labre avant de se joindre au sommet, plus ouverte que les deux précédentes, ornée de rubans moins réguliers que ceux du P. striata, séparés par des sillons larges, peu profonds, non bifides. 4. — P.expansa [Sow.] (Il, p. 651, pl. XXXVI, fig. 27-30). E.S. R. D. — C'est la plus étalée et la moins mince de nos espèces fossiles ; le rostre est moins prolongé que dans le P. Vaudini, ses sillons sont plus étroits, plus pro- fonds et onduleux ; la callosité columellaire forme une carène circonscrivant l’ouver ture ; un ERA épais entoure le sommet. re 100. Le Ruel, le Fayel. En Angleterre, Barton, et en Éiaue Wemmel, coll. Cossmann. 5. — P. corrugata, 700. sp. PL'XL fig. 16. E. S. P. testa tenuissima, aperta, ad apicem intus septifera; ultimo anfractu totam testam æquante, rugis incrementi antice arcuatis, in medio fere rectis, ac\inferne evanescentibus, see spiralibus nonnullis decussatis; labro postice refleæo ac involuto. Coquille très mince, translucide, ouverte et déroulée, dont la spire forme, au sommet, un petit septum; dernier tour embrassant toute la coquille, orné de rides d’accroissement régulières et convexes, qui se répèlent à l'intérieur, très arquées dans la partie supérieure, obliques et rectilignes dans la partie médiane, s’effaçant dans l’exca- vation postérieure, où elles sont croisées par quatre ou cinq sillons spiraux; Île labre est toujours mutilé, sauf dans la région inférieure, où il s'enroule à quelque distance autour de la spire, en se retrous- sant au dehors et en s’épaississant un peu. Dim. Diamètre probable, 15 à 18 mill.; profondeur excavée, 5 mill. R. D. — Cette coquille ne peut se confondre avec aucune autre, à cause de son ornementation et de la forme du sommet. Loc. Valmondois (pl. XI, fig. 16), coll. Bernay. Ve famille. — BULLIDÆ. 241° genre. CYLICHNA, Loven, 1846. Coquille cylindrique ou subconique, tronquée au sommet, à spire involvée et ombiliquée; ouverture étroite, un peu dilatée en avant; 312 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE columelle tordue, simulant un pli plus ou moins visible. Type : Bulla cylindracea, Pennant. 1e section : CYLICHNA, sensu stricto. 1. — Cylichna Bruguierei, Desh. (Il, p. 632, pi. XXXIX, fig. 13-15). E. I.-E. M.-E.Ss. R. D. — La forme typique du calcaire grossier (p. 42, pl. V, fig. 10-12) est carac- térisée par son contour cylindrique, par sa surface très finement striée, les stries devenant plus profondes et plus écartées vers le tiers antérieur de la hauteur, par son sommet tronqué et largement ombiliqué, par son labre échancré et prolongé plus en arrière que la troncature de la spire, par sa fente ombilicale, que recouvre incomplètement un bord columellaire assez étroit, présentant une légère torsion antérieure. Dans les sables de Cuise, la forme de la coquille est un peu moins cylin- drique, le bord columellaire forme un bourrelet plus épais, plus calleux, mieux réfléchi à l'extérieur. Enfin, dans les sables moyens, outre le type, on trouve une variété plus courte, dont les stries ont presque totalement disparu. Il existe, dans l’'éocène de l’Alabama, une espèce presque identique à notre C. Bruguieri, c'est le C. galba, Conrad : je n'y vois pas de différences. Toutefois, avant de proposer de donner à notre coquille le nom galba, qui est antérieur, il faudrait que les natura- listes américains eussent éclairé la question de priorité entre le nom galba et le nom Saint-Hilairei, Lea, qui est contemporain. 2. — C. Verneuili, Desh. (If, p. 631, pl. XXXVIIT, fig. 14-16). E. M. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue par sa forme un peu plus conique, par sa taille plus grande, par son ouverture moins étroite et plus dilatée; la fente ombilicale est largement ouverte; les stries spirales, très visibles en avant, s’effacent en arrière. $ 3. — C. Lebruni, Desh. (If, p. 634, pl. XXXIX, fig. 7-9). E. M.-E.Ss. R. D. — Cette petite espèce, rare, étroite et cylindrique, se reconnaît à sa sur- fate entièrement lisse, à son sommet étroitement tronqué, et surtout à son ouverture rétrécie, linéaire, à bords parallèles, subitement dilatée en avant : il ny a pas de fente ombilicale, et la columelle paraît dénuée de pl. 4, — C. goniophora, Desh. (I, p. 632, pl. XXX VII, fig. 26-29). E. I.-E.-M.-E.Ss. R. D. — Se distingue de la précédente par la carène aiguë qui circonscrit l’en- tonnoir du sommet de la spire, par sa fente ombilicale, par sa columelle encore moins tordue, par son ouverture moins étroite et moins contractée. IL existe, à Barton, une espèce voisine de celle-ci, mais dont l’entonnoir est plus rétréci, et dont la surface est striée : elle est dénommée Bulla anomala, Edw., mss. Ag. LOC. Hérouval, Aïzy, coll. Cossmann. 5. — C. angystoma, Desh. (II, p. 628). E.:T:1: R. D. — Plus ovale et plus gonflée que les précédentes, elle a aussi une tronca- ture carénée laissant apercevoir toute la spire, Renvoi (p. 41, pl. V, fig. 29-30). Ag. Loc. Chälons-sur-Vesle, Jonchery. MÉMOIRES 313 9e section : ACROTREMA, NOV. sect. Sommet perforé, spire invisible, forme cylindrique ou conique. Type : Bulla cylindroides, Desh. 6. — Cylichma cylindroides, Desh. (If, p. 637). E. I.-E. M.-E.S. R. D. — On la reconnait à sa forme allongée, un peu ovale aux deux extrémités, à sa surface presque lisse en arrière, ornée de fines stries alternées, du côté anté- rieur ; labre presque vertical, un peu proéminent en avant; bord columellaire cal- leux, faiblement tronqué, à peine tordu, recouvrant la fente ombilicale. Renvoi (p. 40, pl. V, fig. 22-24). Dans le calcaire grossier supérieur, il existe une variété plus petite, plus courte et plus trapue. .— C.ambigena, Desh. (IL, p.636, pl. XL, fig. 13-15). E. S. R. D. — Beaucoup plus étroite que la précédente, elle a le sommet encore plus étroitement perforé, les stries plus apparentes sur le milieu et en arrière, la colu- melle plus droite, plus allongée, munie d'un renflement tordu du côté postérieur et tronqué antérieurement. Ag. Loc. Le Fayel, le Ruel. En Belgique, Grimmeærtingen, coll. Cossmann. 8. — C. elliptica [Sow.|. PI. XL fig, 13. E. S. Bulla elliptica, Sow., 1824, Min. Conchyl., V, p. 95, pl. CDEXIV, fig. 6. — — d'Orb., 1850, Prod., I, p. 373, n° 721. Coquille cylindrique, ovale à ses extrémités, imperforée au som- met et à la base, ornée de stries spirales nombreuses, régulières el profondément gravées; ouverture étroite, peu dilatée en avant; labre vertical, à peine infléchi du côté antérieur ; bord columellaire épais, cylindracé, peu arqué, réfléchi sur la base, à peine tordu. Dim. Longueur, 8 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Moins allongée que le C. ambigena, elle s'en distingue par son sommet complètement fermé et par sa columelle moins tronquée en avant, moins tordue. Loc. Marines (pl. XI, fig. 13). En Angleterre, Barton, coll, Cossmann. 9. — C. consors, Desh. (IL, p. 635, pl: XL, fig. 16-18). E. I. R. D. — Se distingue du C. cylindroides par sa forme un peu plus ovale, par son sommet moins étroitement perforé, disposé en entonnoir, mais ne laissant pas apercevoir la spire, enfin, par ses stries fines et régulières ; très abondante à Aïzy. AJ. Loc. Liancourt, coll. de Laubrière. #10. — C. striatissima, Desh. (I, p. 636, pl. XXXVIIL, fig. 20-22. E.S. R.D.— D'après la figure et la diagnose, cette espèce se distinguerait des précé- dentes par sa forme plus ventrue et par son sommet plus largement ombiliqué, et surtout par la déclivité de la partie antérieure de l'ouverture, qui est tronquée très obliquement. 11. — C.sectifera, #00. sp. PEN -fot14. E. I. C. testa ovali, apice infundibulato, spiraliter lirata, axialibus radiis regulariter 314 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE impressa; basi perforata; apertura postice angusta, antice dilatata ; columella inferne intorta, paululum reflexa. & Coquille ovale, assez courte, un peu plus atténuée en arrière qu'en avant, munie, au sommet, d’un entonnoir assez largement. perforé, sur lequel se replie l'extrémité du labre et qui ne laisse pas voir la spire; stries spirales plus écartées et plus visibles aux extrémités qu'au milieu; sillons axiaux régulièrement distants, rectilignes, infléchis, comme le contour du labre, en avant et en arrière ; ouver- ture un peu contractée du côté postérieur, dilatée et arrondie en avant; columelle tordue en arrière, épaisse et réfléchie, en avant, au-dessus d’une large fente. Dim. Longueur, 4 mill.; diamètre, 1.75 mill. R. D. — Voisine du C. consors par son sommet en entonnoir, elle s’en distingue par sa forme plus courte et plus conique, surtout par ses rayons axiaux, qui ne sont pas accidentels et qui la divisent en petits secteurs égaux. Loc. Sapicourt, (pl. XI, fig. 14), coll. de Laubrière; coll. Plateau; Liancourt. 142. — Cylichna denudata, Desh. II, p. 629, pl. XXXIX, fig. 4-6). E.Ss. R. D. — Caractérisée par sa surface lisse, par sa columelle non tordue, formant un bord aplati, rectiligne, qui masque presque complètement la fente ombilicale, par son sommet aussi étroitement perforé que celui du C. cylindroides, elle est moins cylindrique que cette dernière, mais beaucoup plus ovale que le C. conulus. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. 13. — C. conulus, Desh. (IT, p. 628). E. L.-E. MES. R. D.— La figure du premier ouvrage (p. 41, pl. V, fig. 34-36) attribue à cette espèce une forme exagérément conique : elle est surtout caractérisée par son test épais, par son étroite perforation au sommet, par/le rétrécissement de son ouverture, que contracte, au milieu, le labre replié sur lui-même, tandis qu’en avant, elle se dilate subitement; la columelle, fortement tordue en arrière, tronquée en avant, est épaisse et recouvre la fente ombilicale; la surface n’est pas lisse, quoiqu'elle soit brillante: des stries assez fines se montrent aux deux extrémités. La variété des sables de Cuise est plus conique que le type du calcaire grossier ; au contraire, celle des sables moyens affecte une forme plus conique. 14. — C. Caïllati, Desh. (II, p. 630, pl. XXX VII, fig. 17-19). E. M. R. D. — Voisine de l’espèce précédente, elle atteint une taille plus grande et s’en distingue par son ouverture moins contractée, par sa perforation plus large au sommet, enfin, par ses sillons plus profonds aux extrémités; elle a aussi le labre épais, la columelle tordue en arrière, plissée en avant par la troncature, et la fente ombilicale n’est pas tout à fait close. 3° section : ACROSTEMMA (), nov. sect. Coquille subconique, à sommet infundibuliforme, circonscrit par (!) Axpos, sommet; sreupa, couronne. Er « dc ES MÉMOIRES a15 un bourrelet plissé et strié; labre profondément échancré à la suture ; sillon spiral canaliculé s'enfonçant dans l’ombilic; ouverture peu dilatée ; columelle à peine tordue. Type : Bulla coronata, Lamk. 15. — Cylichna coronata [Lamk.] (I, p. 631) E.I.I.-E.I.-E.M.-E.S. R. D. — Le type du calcaire grossier, que Lamarck avait en vue et que repré- sente la figure du premier ouvrage (p. 42, pl. V,fig. 18-20), est une coquille étroite, allongée, un peu conique, lisse au milieu, marquée de quelques stries écartées, du côté antérieur, et dont la couronne peu saillante forme un bourrelet garni de deux à quatre stries, crénelées par de petits plis axiaux très serrés qui se prolongent sur la surface médiane de la coquille. Dans les sables de Cuise, la forme est moins étroite, plus cylindrique et le bourrelet a plus de hauteur : il est orné de quatre ou cinq filets dont l’écartement diminue et qui sont granuleux à l'intersection des plis axiaux; cette mutation offre des caractères constants qui permettent de la distinguer du type sous le nom C.arenaria, nobis ; elle a aussi vécu dans les sables de Châlons- sur-Vesle, Dans quelques gisements des sables moyens et à Barton, on rencontre des individus aussi trapus que ceux de l’éocène inférieur, ayant le sommet garni d'un bourrelet crénelé, mais dont l’entonnoir est plus largement ouvert; c'est la variété Boutillieri, nobis. AJ. LOC. Châlons-sur-Vesle, Chenay, Jonchery, var. arenaria. Beaugrenier, var. Boutillieri (pl. XI, fig. 25), coll. Boutillier. En Angleterre, Barton, même var., coll, Cossmann. 16. — C. Bezançoni [Morlet]. PNB TES Te. E. S. Bulla Bezançoni, Morlet, 1885, Journ. de Conchyl., p. 314, et 1888, p. 202, pl. IX, fig. 4. Coquille ovale, conoïde, obliquement tronquée au sommet et per- forée en entonnoir étroit, ornée de quelques stries antérieures géné- ralement effacées par l'usure, garnie d’un bourrelet postérieur peu saillant, dont les crénelures sont à peine visibles; ouverture un peu prolongée au delà du sommet, étroite en arrière, peu dilatée et sub- canaliculée en avant; labre presque droit, à peine infléchi du côté antérieur; columelle excavée, étalée sur la fente ombilicale, qu’elle recouvre complètement, tronquée en avant par un pli tordu qui limite le faux canal de l'ouverture. Drm. Longueur, 10 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Cette coquille, propre à l’éocène supérieur, constitue une mutation tel- lement distincte de la forme typique du C. coronata et de ses variétés arenaria et Boutillieri, qu'il y a lieu de lui conserver le nom que lui a donné M. Morlet : outre sa forme, qui est plus ventrue, plus ovale, moins conique, outre la disposition de son bourrelet, qui n’est pas plissé, mais seulement cerclé, elle a la columelle bien plus arquée, mieux tronquée à la base, l'ouverture subcanaliculée, tandis qu'elle est arrondie dans l’autre espèce. Loc. Marines (pl. XI, fig. 12), coll. Bezançon; coll. de Boury et Cossmann; le 9316 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ruel, le Fayel; Chéry-Chartreuve, coll. de Laubrière; le Guépelle, coll. Bezançon ; Valmondois, coll. Bernay. 17. — Cylichna elacate [Bayan|, nom. mut. E.S. Bulla volva, Desh., I, p. 627, pl. XL, fig. 22-24 (non Linné). — elacate, Bayan, 1873, Ét. sur coll. Éc. des Mines, p. 114. R. D. — Plus ovale encore que la précédente, elle s'en distingue par son bour- relet très étroit, limité par des stries profondes, qui reparaissent du côté antérieur, par son ombilic incomplètement clos, par sa columelle moins arquée, quoique tron- quée du côté antérieur, par son labre plus prolongé en arrière. Ag. Loc. Le Fayel, coll. de Boury. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 249° genre. ATYS, Montfort, 1810. Coquille solide, globuleuse, sillonnée, à spire involvée, à sommet perforé; ouverture en croissant, élargie en avant; labre arqué, bord columellaire tronqué et tordu en avant, peu arqué ; fente ombilicale. Type : A: naucum, Lin. . R. D. — Les espèces parisiennes que Deshayes compare aux Haminea ont tous les caractères du genre Atys, notamment la troncature de la columelle, dont on trouve déjà l'indice dans les Acrostemma, qui formeraient ainsi une transition entre le genre Cylichna et le genre Atys. 1. — A. ovulata [Lamk.] (II, p. 637). E. L.-E. M.-E.S. R. D. — Caractérisée par ses sillons profonds et réguliers, souvent ponctués aux extrémités, séparant de longs intervalles qui sont généralement divisés par une strie peu visible ; perforation du sommet très étroite, en partie recouverte par le débouché de la gouttière inférieure du labre ; fente ombilicale à peine ouverte, sur laquelle se réfléchit le bord columellaire, qui est large, un peu excavé, tordu par un pli limitant un canal large et obsolète. Ag. Loc. Le Fayel, coll. Chevallier. En Angleterre, Barton, coll. Cossmann. 2.— À. biumbilicata [Desh.] (I, p.640, pl. XXXIX, fig. 33-35). E.M.-E.S. R. D. — Se distingue de la précédente, non seulement par sa forme plus courte, par ses sillons plus serrés, plus réguliers et plus profondément ponctués, même au milieu de la surface du dernier tour, mais surtout par le peu d'épaisseur de son bord columellaire et par la grandeur de son ombilic, sur le bord duquel on voit s’en- rouler les sillons jusqu'à une rainure peu profonde qui leur sert de limite; le labre se prolonge moins au delà du sômmet, et la gouttière qu'il forme est plus étroite, plus repliée sur la perforation; la columelle est plus excavée en arrière et porte un pli antérieur bien plus obsolète, moins épais. AJ. LOC. Parnes, coll. Bernay et Chevallier ; Mouchy, lOrme, coll. Bezancon. 3. — A. sulcatina [Desh.] (II, p.638, pl. XXX VII, fix. 23-25). E. I. I.-E. I. R. D. — Se distingue de l'A. ovulatu par son ouverture plus dilatée, par son sommet dont l'entonnoir est plus découvert, quoique la perforation soit aussi très ENS TT NT JAI, MÉMOIRES oi étroite, par sa columelle tordue en arrière, obliquement plissée en avant, et dont le bord recouvre presque complètement la fente ombilicale. Ag. Loc. Creil, coll. Cossmann. 4. — Atys cincta [Desh.] (I, p. 639, pl. XXXIX, fig. 19-21). E: I. FE R. D. — Caractérisée par la callosité labiale qui cache, en grande partie, la perforation du sommet, par son bord columellaire étalé et recouvrant complètement l'ombilic, en formant un limbe qui aboutit à l'extrémité antérieure d’une troncature produite par le plissement de la columelle. 5.— A. glaphyra |Desh.] (IE, p. 639, pl. XXXIX, fig. 16-18). ELITE R. D. — Un peu plus cylindrique que la précédente, elle s'en distingue par lin- terruption des sillons sur la région médiane du dernier tour, par sa columelle plus droite, moins étalée, divisée par un sillon spiral. 6. — A. LamarcCki |[Desh.] (I, p. 641, pl. XL, fig. 25-28). E. M.-E.Ss. R. D. Caractérisée par sa forme cylindrique, par son sommet largement per- foré, par ses sillons interrompus dans la région médiane du dernier tour, par sa columelle mince, peu réfléchie sur la fente ombilicale, tronquée en avant par un pli peu saillant. Ag. Loc. Hauteville, coll. Cossmann. 7. — A. semistriata |Desh.] (Il, p. 642). E. L.-E. M.-E.S. R. D. — Plus ovale que la précédente, plus conique, elle est, comme elle, carac- térisée par sa large perforation au sommet, par ses sillons que sépare une bande médiane, complètement lisse. Ag. LOC. Gland, sables moyens, coll. de Laubrière ; Auvers, coll. Bernay. 243° genre. BULLA, Klein, 1753. Coquille solide, globuleuse, à spire involvée et perforée ; ouverture dilatée en avant; bord columellaire calleux, régulièrement arqué, simple, dénué de pli et de torsion. Type : B. ampulla, Linné. 1. — B. plicata, Desh. (II, p. 635). E. M. R. D_— Quoique cette espèce soit beaucoup moins ovale que le B. ampulla, type vivant du genre Bulla, elle en a l'aspect et s'en rapproche par sa columelle; son sommet, assez étroitement perforé, est muni de plis saillants tout à fait caractéris- tiques, qui cessent vers le tiers de la hauteur du dernier tour et sont quelquefois remplacés par des stries d’accroissement beaucoup plus serrées; la base de la coquille est imperforée et porte quelques sillons très écartés. Renvoi au premier ouvrage (p. 43, pl. V, fig. 31-33). 2. — B. globulus, Desh. (II, p. 642). E. M. R. D. — Cette rare espèce a bien, d’après la figure du premier ouvrage (p. 40, pl. V, fig. 37-39,, la forme et la columelle typiques des Bulla, ainsi qu'une surface lisse comme celle du B. ampulla et elle a le sommet étroitement perforé. J'y 9318 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE rapporte un petit individu de Mouchy (coll. Baudon) qui répond assez exactement à cette diagnose. 244° genre. ACERA, Müller, em., 1776. | Coquille enroulée, mince, fragile, globuleuse, cylindrique; spire déprimée, sutures canaliculées; ouverture évasée ; labre mince, arqué, profondément échancré et disjoint à la suture; bord columellaire épais, formant un bourrelet caréné et arqué, sur un enduit mince et largement étalé. Type : 4. bullata, Müller. 1. — A. striatella [Lamk.] (Il, p 646). E. L.-E. M.-E.S. R. D. — Cette belle espèce est caractérisée par ses stries spirales très fines, un peu plus profondes en avant ; canal sutural limité par une carène saillante. Ag. LOC. Hérouval, var. plus mince; coll. Chevallier et Cossmann; Liancourt, coll. de Laubrière. VI famille. — RINGICULIDÆ. 245° genre. RINGICULA, Deshayes, 1838. Coquille petite, ovale, globuleuse, à embryon mamillé, un peu dévié; ouverture canalicuiée en arrière, échancrée en avant: labre épais, bordé à l'extérieur, tantôt lisse, tantôt denticulé à l’intérieur, un peu incliné sur l’axe et sinueux du côté postérieur ; columelle courte, arquée, munie de deux à quatre plis divergents; bord colu- mellaire épais, calleux, rejoignant, à ses deux extrémités, le bourre- let du labre. Type : Auricula ringens, Lamk. 1. — R. ringens [Lamk.]. PI. XI, fig. 19. E. M.-E.S. Auricula ringens, Desh., 1824, IT, p. 72, pl. VIII, fig. 16-17. Ringicula ringens, Desh., 1862, IT, p. 611. ee — Morlet, 1878, Journ. de Conchyl., p. 256, PNVI, Hpete: — — Morlet, 1880, Zhid. Suppl., p. 161, n° 7. R. D. — Le type est caractérisé par sa forme conique et pointue, par ses tours sillonnés, par son labre un peu renflé au milieu, finement denticulé à l’intérieur, par ses trois plis transverses, extrêmement saillants et tordus, l’antérieur limitant le canal de l'ouverture, le postérieur souvent bifarqué en arrière; la gouttière posté- rieure, comprise entre le prolongement dû labre et du bord columellaire, avance jusqu'à la moitié de l’avant-dernier tour. AN SET MÉMOIRES 319 2, — Ringicula Langlassei, Morlet. PIX, G6. 22, E. M. (Journ. de Conchyl., 1882, p. 207, pl. IX, fig. 6.) Coquille allongée, composée de cinq tours convexes, à sutures simples, ornée de sillons peu profonds, un peu plus rapprochés vers la suture inférieure que sur le milieu du dernier tour; celui-ci est égal aux deux tiers de la longueur, arrondi à la base; labre cintré, épais au milieu, très aminci en avant, garni d'un bourrelet extérieur, finement denticulé à l'intérieur ; bord columellaire portant trois plis très courts et très épais, le postérieur simple, ne se divisant pas sur la callosité columellaire, qui s’avance à peine au-dessous de la suture. Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 1.8 mill. R. D. — Plus étroite que le R. ringens, elle s'en distingue par ses plis plus courts, le/postérieur simple, par sa callosité moins développée, par son labre plus aminci en avant. Loc. Septeuil, post-type (pl. XI, fig. 22), coll. Morlet. 3. — R. minor, Desh (IL, p. 612, pl. XI, fig. 7-9). E: EI: R. minor, Morlet, 1878, Journ. de Conchyl., p. 253, pl. Mi tete R. D. — Se distingue du R. ringens par ses tours plus convexes, qne sépare une suture plus profonde, subcanaliculée, par son embryon plus gros, par son échan- crure antérieure beaucoup plus entaillée dans la callosité, qui est plus saillante sur le dos et que limite une rainure plus profonde; ses sillons sont plus marqués, les denticulations du labre sont plus fortes au milieu, les plis columellaires sont minces, moins divergents que ceux du À. ringens; la gouttière postérieure du labre est un peu plus large, mais elle ne s’avance qu'à la moitié de l'avant-dernier tour. 4. — R. Bezançoni, Morlet. PK SRI E. S. R. Besançoni, Morlet, 1878, Journ. de Conchyl.. p. 253, pl. VI, fig. 3. — var. herouvalensis, Morlet, 1880, Zbid., p. 206, pl, IX, fig. ©. Coquille épaisse, globuleuse, à spire très courte, à embryon glo- buleux et dévié, composée de cinq tours peu convexes, séparés par une suture subcanaliculée, ornés de sillons écartés et assez profonds ; dernier tour égal aux trois quarts de la longueur totale, gibbeux, arrondi à la base : ou erture assez large ; labre très épais, garni d'un très large bourrelet qui envahit, en arrière, tout Vavant-dernier tour et dépasse même sa suture inférieure ; l'intérieur est finement dentelé ; le contour antérieur est brusquement coudé, presque horizontal et cesse au bord de l'échancrure, qui est large et peu profonde ; callo- sité columellaire très dilatée, munie de trois plis lamelleux, les deux antérieurs transverses et parallèles, le postérieur souvent bifurqué sur la protubérance calleuse du bord columellaire. 320 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dim. Longueur, 3.2 mill.; diamètre, 2.4 mil. R. D. — On la reconnaît de suite à sa forme globuleuse et courte, à son bourrelet beaucoup plus prolongé en arrière que celui du X. ringens. Var. herouvalensis : se distingue du type par quelques caractères fugitifs, l'épais- seur du labre est plus grande, il est plissé plutôt que denticulé et est moins brus- quement coudé du côté antérieur ; à l'intérieur, l’épaississement est limité par un sillon plus net; enfin, les deux plis antérieurs de la columelle sont moins parallèles. Cette variété est représentée, dans les lignites, par des individus dont le labre est presque lisse à l'intérieur et dont les sillons spiraux sont interrompus, en arrière du dernier tour, par une large bande lisse. Loc. Le Fayel, peu rare (pl. XI, fig. 21), coll. de Boury; Auvers, Acy, Marines, le Ruel, le Guépelle. Var. herouvalensis, Hérouval; Sarron, dans les lignites (Zegit : M. Stuer). En Belgique, Bruxelles, coll. Cossmann. 5. — Ringicula Dugasti, Morlet. PLX I fe N20; E. S. (Journ. de Conchyl., 1880, p. 165, pl. V, fig. 9.) Coquille globuleuse, à spire très courte, composée de cinq tours convexes, séparés par une suture profonde ; le dernier tour est très grand, supérieur aux trois quarts de la longueur, régulièrement sillonné, arrondi à la base; ouverture rétrécie par l'épaisseur de la callosité du péristome, qui envahit presque toute la coquille; le bour- relet du labre est très large et atteint la suture inférieure de l’avant- dernier tour ; à l’intérieur, il forme une petite protubérance médiane et paraît dénué de denticulations; l’échancrure antérieure est large et peu profonde; le bord columellaire étalé porte trois plis, les deux antérieurs rapprochés, lamelleux, obliques et parallèles, le postérieur très écarté, très court et plus épais; la gouttière postérieure est tout à fait superficielle. Dim. Longueur, 4.8 mull.; diamètre, 3.5 mull. R. D. — Très voisine de la précédente, s’en distingue par sa taille plus grande, par son épaisseur, par sa Callosité plus développée, par son labre non crénelé et par la petitesse de son pli postérieur. Loc. Beauchamp (pl. XI, fig. 20), coll. Morlet; Valmondois, coll. Bernay. 6. — KR. Cossmanni, Morlet. Pl XI fe. 23. E. I. I. (Journ. de Conchyl., 1880, p. 164, pl. V, fig. 8.) \ Coquille allongée, à embryon aplati et tronqué, à spire étagée, composée de cinq tours à peine convexes, finement striés, séparés par des sutures profondes et étroitement canaliculées; dernier tour court, égal aux trois cinquièmes de la longueur, arrondi à la base; ouverture étroile et sinueuse, profondément échancrée en avant, terminée en arrière par une gouttière étroite et anguleuse; labre un jun iS LS MÉMOIRES 321 peu incliné sur l'axe, garni d’un bourrelet proéminent et étroit, épaissi en dedans sur la moitié antérieure, aminci en arrière, denti- culé sur la région épaissie; bord columellaire peu calleux, muni de trois plis lamelleux, tordus et divergents ; la jonction avec le bourrelet du labre se fait à la moitié ou au-dessus de la moitié de la hauteur de lavant-dernier tour. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 1.75 mill. R. D. — Il s’est établi une confusion au sujet de cette espèce, dont j'ai dû com- plètement rectifier la diagnose; le type d’Abbecourt, que j'avais communiqué à M. Morlet, m'a été rendu mutilé, et l’auteur a indiqué l'espèce comme provenant de la Ferme de l'Orme, où elle n'existe pas; puis il y a rapporté des individus des sables moyens, qui sont des À. ringens roulés, dont les crénelures labiales ont disparu par l'usure. Une bonne série d'individus de Châlons et de Chenay, que m'a commu- niqués M, de Laubrière, m'a permis, à défaut du type d'Abbecourt, qui est en miettes, de corriger ces erreurs : cette espèce bien caractéristique se distingue du R. ringens par les proportions très courtes de son dernier tour, par sa spire étagée, par le peu d'épaisseur de la callosité du péristome, mais elle a le labre marqué de crénelures assez saillantes. Loc. Abbecourt, coll. Cossmann à Châlons-sur-Vesle (pl. XI, fig. 23), coll. de Laubrière. 7. — Ringicula Raincourti, Morlet. PL. XI, fig. 24. E. M. (Journ. de Conchyl., 1880, p. 166, pl. V, fig. 3.) Petite coquille mince, ovale et globuleuse, à embryon dévié, à spire courte, régulièrement et très finement striée, munie de stries d'accroissement assez profondes, composée de quatre à cinq tours convexes, séparés par une suture qu'accompagne une rampe très étroite et déclive; dernier tour presque égal aux trois quarts de la longueur, arrondi à la base; ouverture large, à peine échancrée en avant, presque dénuée de gouttière postérieure ; labre arqué, légère- ment incliné sur l'axe, muni d’un bourrelet assez étroit, qui ne dépasse pas la suture du dernier tour et qui est muni de denticula- tions internes; bord columellaire mince, peu étalé, portant trois plis très inégaux, l’antérieur épais, tordu; le médian mince et oblique, le postérieur très court et pyramidal. Dim. Longueur, 3 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — Se distingue par sa forme et par son labre non denté; beaucoup plus mince et plus ovale que le À. Besançoni. Loc. Ferme de l’Orme (pl. XI, fig. 24), coll. Morlet; Chambors, coll. de Boury. TOME XXIV, 1889 21 9322 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE VIT famille. — UMBRELLIDÆ. 246° genre. UMBRELLA, Lamarck, 1812. Coquille orbiculaire, lisse, à sommet subcentral, terminé par un nucléus sénestre; disque interne central et rayonné; impression musculaire continue. Type : U. umbellata, Gmelin. 1. — U.laudunensis [Mellev.] (I, p. 657, pl. IV, fig. 12-13). E. I. R. D. — Munie d’un pli assez profond qui rayonne du centre à l'extrémité antérieure; extrêmement rare. ORDRE V. — PULMONATA. 1% sous-ordre : Thalassophila. F° famille. — SIPHONARIIDÆ. 247° genre. SIPHONARIA, Sowerby, 1824. Coquille solide, patelliforme, dissymétrique, à sommet subcen- tral; impression musculaire en fer à cheval, interrompue à gauche par une gouttière peu profonde, et dont les deux extrémités anté- rieures sont réunies par un sillon. Type : S. sipho, Sow. 1. — S. Spectabilis, Desh. (IT, p. 691, pl. VIIL, fig. 1-3). E. S.. R. D. — Caractérisée par sa forme obronde, à sommet central, par ses côtes nombreuses, étroites, également alternées, par sa large gouttière tout à fait latérale. 2. — S. costaria, Desh. (II, p. 692, pl. VIIL, fig. 4-7). E.S. R. D. — Très voisine de la précédente, un peu plus ovale, plus surbaissée, munie de côtes plus saillantes, moins nombreuses et moins régulières, elle a, en outre, la gouttière placée plus en avant, plus profonde, modifiant davantage le contour basal. 3. — S. crassicostata, Desh. (II, p. 693, pl. VII, fig. 8-11). E. S. R. D. — Caractérisée par ses côtes très saillantes et anguleuses, formant, sur le MÉMOIRES 828 contour, de véritables digitations, et entre lesquelles s’intercalent trois costules secondaires, celle du milieu plus forte. As. Loc. Le Ruel. 4. — Siphonaria Laubrierei, 00. sp. PI. X, fig. 9-11. EE ET. S. testa conica, apice centrali, obtuso, basi ovali, costulis radialibus obsoletis et strüûs incrementé ornata; cicatricula bene impressa, sinu lato et profundo interrupta. Petite coquille conique, à sommet central et obtus, à base ovale, ornée de côtes rayonnantes, écartées, très obsolètes, croisées par des stries d'accroissement un peu lamelleuses vers les bords ; impression du muscle profondément gravée, assez écartée du bord, interrompue à gauche par un large sinus qui modifie légèrement le contour de la coquille; le lobe isolé est étroit, en forme de , relié à la branche droite par un petit sillon rectiligne. Dim. Longueur, 5.75 mill.; largeur, 4.25 mill.; hauteur, 2 mill, R. D. — Se distingue par sa surface à peine costulée et par sa forme ovale. Loc. Chenay, très rare (pl. X, fig. 9-11), coll. de Laubrière. 5. — S. glabrata, de Rainc. PI. XI, fig. 27-28. E.S. (Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., t. IV, p. 291, pl. V, fig. 9.) Coquille ovale, presque symétrique, déprimée, dénuée d'orne- ments; sommet presque central, infléchi en arrière et incliné vers la gauche ; gouttière interne légèrement indiquée ; impression muscu- laire étroite, élargie à ses extrémités, avec une courte interruption au droit de la gouttière. Dim. Longueur, 6.5 mill.; largeur, 5 mill.; hauteur, 2.5 mill. R. D. — Elle est plus élevée et elle a le sommet plus incliné en arrière. Loc. Verneuil (pl. XI, fig. 27-28), coll. de l’École des Mines. 248° genre. SCUTULUM, Monterosato, 1877. Coquille mince, fragile, à sommet subcentral, spiral chez les jeunes ; lobe du sinus obsolète ou absent. Type : S. Gussoni, Costa. R. D. — L'individu que je rapporte à ce genre est caractérisé par l'absence com- plète du lobe, qui, dans les Siphonaria, est placé à côté de l'impression musculaire ; celle-ci est simplement coupée et ses deux extrémités ne se correspondent pas. Tryon préfère au nom Scutulum le nom Anisomyon, créé par Meek et Hayden pour un type de la craie qu'il identifie à l'espèce vivante ; cette assimilation hasardée entraî- nant une rectification peu correcte, 1l me paraît plus rationnel de conserver des noms distincts pour ces deux formes. 1. — S. Raïincourti [Cossm. |. NERPIIN En fes 15. E. M. Umbrella Raincourti, Cossm., 1885, Journ. de Conchyl., p. 125, pl. V, fig. 4. 324 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Coquille orbiculaire, déprimée, irrégulière, à sommet lisse, presque central, un peu enroulé ou dévié; surface bossuée, ornée de nombreux filets rayonnants, inégaux, minces et onduleux: surface interne lisse, vernissée, martelée de petites cavités correspondant aux bosses de la surface externe, de sorte que le sillon, qui devrait exister à l'emplacement de linterruption du muscle, est beaucoup moins visible que les gouttières accidentelles qui se sont formées en plu- sieurs points; impression en fer à cheval, très étroite en avant et à droite, plus élargie en avant, interrompue à gauche sur une assez grande largeur, sans lobe isolé; l'extrémité gauche se termine en massue dans une direction perpendiculaire au tracé de la branche droite antérieure. Dim. Largeur, 15 mill.; longueur, 13.5; hauteur, 4.5 mill. R. D. — En raison de la forme de son impression musculaire, cette coquille ne peut être classée dans le genre Umbrella, auquel je l'avais d’abord rapportée: sa surface interne est d’ailleurs dénuée de rayons ; elle est plus mince que les véritables Siphonaria; si l'on admet que le lobe isolé, au lieu de se rattacher par une étroite rainure à la branche droite de l’'adducteur, se prolonge avec la même largeur, on aura exactement la forme de la partie antérieure de l'impression musculaire de notre coquille. Loc. Chaumont, unique (pl. XI, fig. 1-3), coll. Bourdot. T° famille. — GADINIIDÆ. 249° genre. ACRORIA, Cossmann, em., 1885. Coquille mince, capuliforme, lisse, à sommet élevé, pointu, ineliné du côté antérieur, munie, de ce côté, d’une arête rayonnante et émoussée, correspondant à une profonde gouttière interne, qui aboutit à un bec du contour antérieur; impression musculaire peu visible, submarginale, paraissant interrompue par la gouttière. Type Nacella Baylei, Cossmann. 1. — Acroria Baylei [Cossm.]. PI. VIII, fig. 40-44. E. I. Nacella Baylei, Cossm., 1882, Journ. de Conchyl., p. 118, pl. V, fig. 5. Acroreia Baylei, Cossm., 1835, Ibid., p. 131, pl. V, fig. 3. Coquille étroite et conique, peu régulière, ayant le sommet très MÉMOIRES 3925 pointu, un peu excentré en avant; l’arête saillante est toujours déviée vers la gauche, quand on regarde la coquille par le sommet ; impression vernissée comme le reste de la surface interne, de sorte qu'on Ja distingue très difficilement : elle paraît s'arrêter de chaque côté de la gouttière; un individu porte une cicatricule rayonnante, peut-être accidentelle, contiguë à la gouttière, s'élargissant de la cavité du sommet jusqu'aux deux tiers de la longueur, où elle cesse subitement. | 13 mill.; | 6.5 mill.; 7 mill. Dim. Longueur : ? 10 — largeur : { 6.5 — hauteur : { 5 12 — un! — | T — R. D. — Il est difficile d'affirmer que ce genre est bien à sa place dans la famille des Gadiniidæ ; cependant, la position du sommet, l'impression musculaire presque marginale, ont quelque analogie avec celles des Gadinia ; si l'existence d'une cica- tricule rayonnante était ultérieurement constatée sur d’autres individus, ce pourrait être un caractère générique d’une grande importance. Loc. Hérouval (pl. VI, fig. 40-44), coll. Bourdot ; Liancourt, coll. de Laubrière. 250° genre. GADINIA, Gray, 1824. Coquille obliquement conique, à sommet obtus, subpostérieur ; sillon interne tangent à l'extrémité du muscle; impression en fer à cheval, submarginale, largement interrompue en avant, petite impression distincte en avant de l'extrémité gauche de l’adducteur. Type : G. afra, Gmelin. 1.— G. hipponyxoides, 207. sp. PI. XI, fig. 7-8. E.I. I. G. testa depressa, capuliformi, apice postice incurvato ; costulis radialibus granu- losis, interstitiis lamelliferis ; sulco interno obsoleto. Petite coquille capuliforme, orbiculaire et arrondie, à sommet peu élevé, recourbé du côté postérieur ; surface ornée de costules rayon- nantes, irrégulièrement écartées, assez saillantes, subgranuleuses, croisées dans leurs intervalles par des lamelles concentriques plus ou moins serrées ; bords épais ; impression musculaire peu visible, inter- rompue par une gouttière large et obsolète, contiguë à l'extrémité de la branche gauche. Dim. Diamètre, 5 mill.; hauteur, 2 mill. Loc. Chenay, unique (pl. XI, fig. 7-8), coll. de Laubrière. { LES > {2 ct =” mnt. mit ts). 5 326 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2 sous-ordre : Hygrophila. IIIe famille. — PHYSIDÆ. 251° genre. PHYSA, Draparnaud, 1801. Coquille sénestre, mince, columelle tordue. Type : P. fontinalis, L. L° section : ArLecTa, Keming em., 1898. Spire conique, columelle tordue. Type : P. kypnorum, Linn. R. D. — Moins globuleuses que les Physa typiques, elles ont la columelle moins fortement plissée, la spire plus conique. 1. — P. gigantea, Michaud (Il, p. 733, pl. XLIV, fig. 1-3). E. I. I. P. gigantea, Sandb., 1871, Land. u. Sussw. Conchyl., p. 144, pl. VI, fig. 12. R. D. — Caractérisée par sa forme allongée et par ses tours convexes, cette grande coquille a la columelle munie d’un renflement calleux et tordu, qui s'étale sur la base et recouvre complètement la perforation ombilicale, 2. P. pseudogigantea, Sandb. E. I-I. P. gigantea, var. Boissy, 1848, Bull. Soc. Géol.de Fr.,p. 19, pl. VI, fig. 22-23. P. pseudogigantea, Sandb., 1871, loc. cit. p. 145, pl. VE, fig. 13. R. D. — Beaucoup plus conique et plus courte que la précédente, avec laquelle elle était confondue, elle s’en distingue par ses tours bien moins convexes, par les proportions beaucoup plus élevées de son dernier tour, qui est ventru; mesuré de , À face, ce tour occupe plus des trois quarts de la longueur, tandis qu'il dépasse à peine les deux tiers dans le P. gigantea ; enfin, la base est un peu perforée et le bord columellaire s'en détache mieux. Dim. Longueur, 38 mill.; diamètre, 19 mill. Loc. Rilly, calcaire lacustre, plus rare que la précédente. 8. — P. primigenia, Desh. (Il, p. 733, pl. XLIV, fig. 11-12). ET P. primigenia, Sandb., 1872, loc. cit., p. 168. R. D. — Très voisine de la précédente, s’en distingue par sa forme un peu moins ventrue, par l’absence de fente ombilicale, par son bord columellaire qui s'enfonce dans l'ouverture pour se joindre au labre, au lieu de s’étaler sur la base; l'accrois- sement des tours est plus lent que dans le P. gigantea, et la forme générale est plus courte ; la torsion columellaire est assez saillante. 4. — P. Heberti, Desh. (II, p. 733, pl. XLIV, fig. 9-10). D DÉS Po R. D. — Plus ovale et plus pupoïde que le P. gigantea, columelle plus mince, moins calleuse. Ag. LOC. Vaugirard, couche pyriteuse du conglomérat. MÉMOIRES 327 5. — Physa pulchella, d'Orb., nom. mut. ET: P. pulchella, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 299, n° 33. P. Lamberti, Desh., 1863, II, p. 734, pl. XLIV, fig. 7-8. — Sandb., 1872, Loc. cit., p. 188, pl. IX, fig. 8. R. D. — Plus étroite que la précédente, quoiqu'elle soit plus ovale et plus courte que le P. columnaris qu’on trouve dans le même gisement, elle est caractérisée par la forte torsion de sa columelle, du côté antérieur. D’Orbigny la décrit ainsi: « Petite espèce allongée, conique, à tours convexes. » Il paraît évident que cette description incomplète vise le jeune âge du P. Lamberti, dont l'âge adulte est décrit par Des- bäyes; dans ces conditions, il vaut mieux reprendre le nom antérieur que lui a donné d'Orbigny. Az. Loc. Mont Bernon, coll. Lemoine; Sinceny, coll. Boutillier ; Grauves. 2e section : Macroraysa, Meek, 1865. Coquille à spire allongée, ouverture étroite; columelle munie d’un pli fortement tordu. Type : P. columnaris, Desh. 6. — P. columnaris, Desh. (I, p. 731). 2 OP 1 Isidora columnaris, Sandb., 1872, loc. cit., p. 189, pl. IX, fig. 9. R. D. — D'après la figure du premier ouvrage (p. 90, pl. X, fig. 11-12), cette rare espèce s’écarte des Aplecta par la petitesse de son ouverture, relativement à la spire, dont les tours sont élevés et convexes, déprimés vers la suture ; la columelle est tordue par un pli très saillant, son bord est mince, un peu étalé sur la base, et recouvre absolument lombilic, ainsi que je l'ai constaté sur un fragment et sur un autre individu entier. Ag. LOC. Grauves, 48 mil]. de longueur, coll. Boutillier. 7. — P. parvissima, Boissy (IT, p. 732, pl. XLIV, fig. 4-6). ) CPGE 1 Isidora parvissima, Sandb., 1871, loc. cit., p. 144, pl. VI, fig. 11. R. D. — Elle a les tours plus disjoints, à la suture, que l'espèce précédente; sa forme est beaucoup plus étroite que ne l'indique la figure; elle est d’ailleurs carac- térisée par sa très petite taille. Le barbarisme commis par Boissy a été conservé par droit de priorité : la rectification proposée par M. Crosse (P. Boissyi) est d'autant moins admissible que parvissima s'emploie en basse latinité. IVE famille. — LIMNÆIDÆ. 259€ genre. ANCYLUS, Geoffroy, 1767. Coquille mince, patelliforme, à sommet postérieur ; ouverture ovale, à bord mince et tranchant. Type : À. fluviatilis, Müller. 328 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Section : VELLeriA, Gray, 1840. Sommet de la coquille incliné à gauche. Type : A. lacustris, Müll. R. D. — Bourguignat a proposé le sous-genre Brondelia pour les Velletia, dont le nucléus embryonnaire persiste au sommet ; comme, dans la même espèce, il existe des individus dont le nucléus est absent ou obsolète et d'autres qui ont le nucléus bien enroulé, il ne me paraît pas possible d'appliquer à nos fossiles cette subtile distinction. 1. — Ancylus Matheroni, Boissy (I, p. 699, pl. XLII, fig. 16-18). E. I. I. A. Matheroni, Sandb., 1871, loc. cit., p. 146, pl. VI, fig. 15. R. D. — Cette coquille est beaucoup moins bombée que ne l'indique la figure donnée par Deshayes : la figure donnée par Boissy est beaucoup plus exacte ; de fines stries rayonnantes, très serrées, ornent toute la surface; le sommet est projeté très à gauche de l’axe et forme une petite saillie, quelquefois enroulée, mais générale- ment obtuse, sur laquelle on observe alors une petite dépression, indiquant la posi- tion du nucléus détaché. Var. Lemoinei, nobis. — $Se distingue du type, dont la rapproche sa forme apla- tie, par son ornementation plus visible, formée de filets rayonnants assez écartés et croisés par des accroissements irréguliers ; comme la surface des individus typiques de Rilly est toujours très usée, je ne puis affirmer qu'il n’y ait pas d'intermédiaires entre ces deux formes, et je me borne à faire de celle du Mont Bernon une simple variété de la première, d'après un excellent individu de la collection Lemoine. 2. — A. arenarius, #00. sp. PI. XII, fig. 33-34. BR: EUT A. testa convexa, ovali, apice postico, sinistrorsum directo, prominulo ac obtuso, extus tenuissime radiata. Petite coquille mince, fragile, assez convexe, ovale, à sommet saillant et obtus, obliquement dévié vers le contour gauche au-dessus duquel ïl se projette presque, tant il est postérieur; le contour dorsal est convexe en avant, excavé sous le sommet, la base est plane; la surface porte de très fines stries rayonnantes, gravées dans le test. Dim. Longueur, 5.5 mill.; largeur, 3.5 mill.; hauteur, 2 mill. R. D. — Beaucoup plus bombée que l'espèce précédente, elle a des stries encore plus fines que celles du type de Riülly ; contrairement à ce que pensait Deshayes, les couches où on la recueille sont à la base de notre éocène : il n’est pas étonnant que cette forme ne serve pas de transition entre celle du calcaire de Rilly et celle des lignites inférieurs du Mont Bernon. Loc. Thil (pl. XI, fig. 33-34); coll. de Laubrière; Jonchery, Chenay. *8. — A. Dutemplei, Desh. (IT, p. 700, pl. XUIT, fig. 19-21). E. M. R. D. — Autant qu'on peut en juger par la description et par la figure, cette espèce se distinguerait des précédentes par son sommet moins postérieur et par sa forme plus étroite ; elle paraît plus bombée que l'A. Matheroni et, au lieu des stries gravées de l'A. arenarius, elle porte des costules sabgranuleuses. MÉMOIRES 329 4. — Ancylus berellensis, de Laub. et Carez. PL XL fe: F7: E. I. (Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., t. VITE, p. 406, pl. XVI, fig. 13-14.) Coquille ovale, presque symétrique, un peu rétrécie du côté posté- rieur, à sommet placé vers le quart du grand diamètre, à peine incliné vers la gauche, obtus et dénué d’embryon; contour dorsal convexe en avant, déclive et peu excavé sous le sommet; surface ornée de très fines stries rayonnantes. Dim. Longueur, 1.25 mill.; largeur, 0.75 mill.; hauteur, 0.5 mill. R. D. — Se distingue par sa forme symétrique; elle a le contour moins excavé en arrière que l'A. Dutemplei. Loc. Brasles, unique (pl. XI, fig. 17;, coll. de Laubrière. 253° genre. LIMNÆA, Lamarck, em. 1801. ct Coquille spirale, mince, cornée, à spire aiguë; ouverture ovale, arrondie en avant, à bords réunis en arrière par une mince callosité ; columelle plus ou moins tordue; labre mince, oblique. Type L. stagnalis, Linné. Le section : LINNÆA, sensu stricto. 1. — L. longiscata, Brongn. !II, p. 722). E. S. Limnœus longiscatus, Sandb., 1873, loc. cit., p. 270, pl. XV, fig. 18. R. D. — La figure du premier ouvrage (p. 92, pl. XI, fig. 3-4) ne donne pas une idée exacte de la forme étroite et allongée du type de cette espèce : la pointe est efii- lée, rarement entière ; les tours, peu convexes, s'accroissent rapidement, le dernier est ovale, l'ouverture égale les deux cinquièmes de la longueur et la suture remonte obliquement jusqu’à l'angle postérieur du labre. AJ. LOC. Beauchamp, Auvers, Berville. 2.— L. pyramidalis, Brard (Il, p. 719). E. S. R. D. — Moins étroite que la précédente, elle n’a pas la suture ascendante au dernier tour, mais bordée seulement par une ligne parallèle qui limite un bourrelet obsolète ; ses tours sont moins convexes, la coquille a un aspect conique plus régu- her, il y a moins de disproportion entre la spire et le dernier tour. Renvoi (p. 95, pl. X, fig. 14-15). 3. — L. Baylei, Bayan. PIX Ge 6: DA D ER Ét. sur coll. École des Mines, 1870, I, ps, pPLAX, Ho; Coquille étroite, à spire très longue, conique et acuminée, com- posée de six ou sept tours croissant rapidement, régulièrement aplatis, séparés par une suture simple; dernier tour assez grand, formant plus du tiers de la longueur totale, orné de fines stries 330 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d’accroissement ; ouverture peu oblique, faisant un angle de 20° avec l'axe, ovale, arrondie en avant, acuminée en arrière ; labre mince et tranchant, bord columellaire rectiligne ; columelle épaisse, avec un pli oblique très peu saillant, derrière lequel paraît une fente ombili- cale très étroite. Dim. Longueur, 38 mill.; diamètre, 15 mill. Loc. Rilly (pl. XI, fig. 6), coll. de l'École des Mines. 4, — Limnæa berellensis, de Laub. et Carez. PI. XIL, fig. 13. E.I. (Bull. Soc. géol. de Fr., 1880, 3° sér., t. VIII, sp. 406, pl. XVI, fig. 7.) Coquille allongée, mince, fragile, à accroissements rapides, les derniers tours, seuls connus, sont convexes, séparés par une suture simple ; ouverture’ petite, étroite, rétrécie en avant, anguleuse en arrière ; columelle tordue; fente ombilicale presque cachée. Dim. Longueur probable, 25 mill.; diamètre, 10 mill. Loc. Brasles (pl. XII, fig. 13), coll. de Laubrière. 5. — L. acuminata, Brongn. (Il, p. 723). E.Ss. Limnœus acuminatus, Sandb., 1873, loc. cit., p. 271, pl. XV, fig. 19. R. D. — Allongée et effilée, comme le L. longiscata, elle a le dernier tour moins infléchi à la suture, elle est moins large que le Z. pyramidalis, et, quand les sutures sont bordées, c’est par un bourrelet plus étroit. Renvoi (p. 93 et 95, pl. X, fig. 20-21). 6. — L.arenularia, Brard (II, p. 720). E.S. R. D. — Très voisine de la précédente, elle a les tours un peu plus convexes, les sutures plus profondes et le dernier tour plus ventru. Renvoi (p. 93-95, pl. XI, fig. 5-10). 7. — L. lignitarum, Desh. (II, p. 726, pl. XLIV, fig. 13-15.) EL R. D. — D'après la figure, évidemment défectueuse, l’avant-dernier tour serait plus ventru que le dernier, et la columelle serait munie d’un pli caréné et saïllant: les individus recueillis par M. le D' Lemoine sont, au contraire, étroits et allongés comme le Z. longiscata et s'en distinguent par leurs sutures horizontales, bordées d’un bourrelet plus étroit, par leur columelle plus fortement plissée. AJ. LOC. Grauves, coll. Boutillier et Dollfus. 8. — L. elata, Desh. (IT, p. 724, pl. XLIV, fig. 22-24). E. M. R. D. — Voisine du Z. arenularia, elle s’en distingue par son dernier tour brus- quement élargi, par son bord columellaire plus mince ; la columelle, fortement réflé- chie, est à peu près dénuée de pli tordu; quand elle n’est pas adulte, la pointe est si étroite qu’elle paraît cylindrique. AJ. Loc. Neauphlette, commune; la Ferme de l’'Orme, Mouchy, coll. Cossmann. 9. — L. Bervillei, Desh. (II, p. 717, pl. XLIV, fig. 19-21). E. M. R. D. — Voisine de la précédente, elle est plus ovale et elle a le dernier tour MÉMOIRES 391 moins subitement dilaté; en outre, la columelle est plus calleuse, mieux tordue, moins réfléchie. Ag. LOC. Oulchy, Longpont. 10.— Limnæa Michelini, Desh. (Il, p. 718, pl. XLV, fig. 9-10). L. castrensis et albigensis, Noulet, Mém. coq. d'eau douce, p. 79 et 81. L. Michelini, Sandb., 1872, Loc. eit., p. 227, pl. XI, fig. 13. R. D. — Plus régulièrement conique que la précédente, elle a les tours moins convexes, plus nombreux; le dernier est plus grand que dans le L. pyramidalis ; Sandberger y réunit deux espèces décrites par Noulet, des calcaires du Tarn. E. M. Ag. LOC. Oger, coll. Boutillier. *11. — L. inconspicua, Desh. (II, p. 720, pl. XLV, fig. 5-6). E. S. R. D.—Plusétroite que les précédentes, elle parait se distinguer par le pl forte- ment tordu et très saillant dont est munie sa columelle. E. S. 12. — L. convexa, Edw. (IL, p.714, pl. XLV, fig. 7-8) R. D. — Un peu plus ventrue que la précédente, elle a le dernier tour un peu plus court, et l’avant-dernier disproportionné. 43. — L. ovum, Brongn. (I, p. 715, pl. XLIV, fig. 25-26). E.S. R. D. — Se distingue des deux précédentes par son dernier tour beaucoup plus allongé et par sa columelle faiblement tordue; elle est plus ventrue que le Z. acu- minaia et s'en distingue surtout par la dimension de son ouverture, toujours plus allongée que la spire. Ag. Loc Docks Napoléon, calcaire de Saint-Ouen, coll. de Laubrière. 2e section : Buzimnæa, Haldemann, 1841. Coquille ovale, subglobuleuse, n'ayant pas le dernier tour dilaté; spire assez courte, à sommet obtus, à embryon mamillé et légère- ment dévié; ouverture étroite, labre souvent épaissi à l'intérieur. Type : S. megastoma, Say. 14. — L. crassula, Desh. (IL, p. 711, pl. XLIV, fig. 27-32). E.S. Limnœus crassulus, Sandb., 1873, loc. cit., p. 255, pl. XIV, fig. 10. R. D. — Quelles que soient les variations de cette espèce, elle n’a jamais le der- nier tour aussi dilaté que l'indique la figure; la spire est courte, la columelle est épaisse et peu tordue; le nombre des tours varie de 4 à 6, leur accroissement est rapide et leur embryon forme un petit bouton mamillé; columelle épaisse, faiblement tordue par un pli médian. AJ. Loc. Le Buisson, Chézy, Auvers, Valmondoiïis, Beauchamp. 15. — L. Duchasteli, Desh. (Il, p. 725, pl. XLIV, fig. 16-18). E. M. Limnœus Duchasteli, Sandb., 1872, loc. cit., p. 216, pl. XI, fig. 18. R. D. — Plus ovale et plus étroite que la précédente, elle se rapproche cepen- dant beaucoup de la variété à spire courte; elle a le péristome épaissi à l'intérieur, 332 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE la columelle calleuse et faiblement tordue, quoique la figure indique à tort un pli subcaréné ; la fente ombilicale mentionnée dans le texte est presque cachée. 16. — Limnæa brachystoma, nov. sp. PLEXL ES: E. I. I. L. testa elongata, apice applanato, anfractibus 7 convexiusculis, sutura lineari discretis; ultimo ovali, haud dilatato ; apertura brevi, spira multo minore; labro fere verticali; columella tenui, obliquiter plicata. Coquille allongée, régulière et conique, à sommet terminé par un bouton presque aplati, composée de sept tours un peu convexes, séparés par une suture linéaire; dernier tour ovale, non dilaté, imperforé à la base; ouverture courte, à peine plus haute que le tiers de la longueur totale, labre mince, presque vertical ; columelle étroite et peu calleuse, tordue par un pli très oblique et saillant. Dim. Longueur, 11 mill.; diamètre, 5 mill. R. D. — Beaucoup plus allongée que les deux précédentes, elle s’en distingue, en ‘outre, par la petitesse de son ouverture et par sa columelle moins calleuse, plus visiblement plissée. Loc. Chenay, unique (pl. XI, fig. 31), coll. Cossmann. 254° genre. PLANORBIS, Guettard, 1756. Coquille discoïde, cornée, mince, à spire déprimée ou enfoncée : ouverture oblique, péristome simple, aigu. Type : P. corneus, Linné. 1 section : Meerus, H. et A. Adams, 1855. Coquille aplatie, à tours nombreux, à spire peu concave: tours souvent anguleux à la périphérie de l'ombilic; ouverture très oblique. Type : P. quadelupensis, Sow. 1. — P. goniobasis, Sandb., nom. mut. E.S. P. rotundatus, Brard, 1809, et Brongn., 1810, Ann. Mus., p. 370, pl.XXIT, fig. 4 (non Poiret). = Desh., 1824, p. 83, pl. IX, fig. 7-8. == Edw., 1855, Æoc. moll., p. 100, pLiXV, fe," — Desh., 1863, II, p. 739, pl. XL VII, fig. 1-5. P. goniobasis, Sandb., 1873, Loc. cit., p. 272, phXVifie-21: — ? Bourg., 1881, Malac. de Sansan, prier: R. D. — Quand cette espèce n’est pas adulte, elle a la spire un peu concave et son épaisseur atteint et dépasse le tiers de son diamètre; quand elle est adulte, la spire est tout à fait aplatie, sauf au centre, et l'épaisseur de la coquille n’est que le quart de son diamètre ; à tout âge, la base porte un angle obtus qui partage à peu près par moitié la surface des tours; quant aux stries spirales signalées par Deshayes, elles ne se montrent que sur les jeunes individus. Le nom de cette espèce a été changé par Sandberger, pour rectifier un double emploi qui a subsisté pendant plus de soixante . LA PETE rt < MÉMOIRES 999 ans, sans attirer l'attentiôn d'aucun conchyliologue. M. Bourguignat signale la pré- sence de cette espèce à Sansan, dans l'étage miocène ; ce fait demanderait à être vérifié. 2. — Planorbis pseudoammonius {[Schloth.], rom. mut. E. M. Helicites pseudoammonius, Sehl., 1820, Petref., I, p. 101. Planorbis pseudoammonius, Voltz, 1830, Topogr. Rheind., p. 62. == — Quenst, 1835, Petref., Il, p. 486, pl. XLV, fig. 31. — pseudorotundatus, Math., 1843, Cat. p. 213, pl. XXV, fig. 28-29, — Leymeriei, Desh., 1863, IT, p. 739, pl. XLV, fig. 1-4. j — pseudoammonius, Goub., 1866. Bull. Soc. géol. de Fr., t. XXIV, p. 156. = — Sandb., 1872, loc. cit., p. 226, pl. XIII, fig. 10-11. — — var. castrensis, Noulet 7 Sandb,, loc. cit., fig. 2, R. D. — Composée d’un plus grand nombre de tours que l'espèce précédente, elle sen distingue par sa forme plus arrondie à la base, où la trace de l'angle spiral est tout à fait adoucie; l'épaisseur de la coquille varie entre le tiers et le quart de son diamètre ; l'ouverture est extrêmement oblique, située dans un plan presque tangent à la convexité de l’avant-dernier tour. Ag. Loc. Longpont, coll. Cossmann ; Ogev, coll. Boutillier. *8. — P. paciacensis, Desh. (II, p. 740, pl. XLVI, fig. 13-16). E. M. R. D. — Composée d'un moins grand nombre de tours que l'espèce précédente, elle paraît avoir la base moins creuse que le P. goniobasis. 4. — P. rillyensis, Bayan, 70m. mut. FUEL: P. Boissyi, Desh., 1863, p. 471, pl. XLV, fig. 20-21 (non Pot. et Mich.). P. rillyensis, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, 1, p. 4. R. D. — Cette rare espèce a beaucoup d’analogie avec les jeunes individus du P. goniobasis, mais elle a les tours plus embrassants, la snire plus aplatie dès le jeune àge : la base re porte qu’un seul angle très obtus. *5. — P.lævigatus, Desh. (IT, p. 746). EE; L R. D. — Autant qu'on peut en juger par la figure très défectueuse du premier ouvrage (p. 85, pl. X, fig. 1-2), cette petite espèce est plus aplatie que le P, gonio- basis ; peut-être n'est-ce qu’un jeune individu de l'espèce suivante. 6. — P. sparnacensis, Desh. (II, p. 746, pl. XLV, fig. 27-30). E;: E:E: P. campaniensis, Desh., 1863, IT, p. 747, pl. XLV, fig. 22. P. sparnacensis, Sandb., 1872, p. 190, pl. IX, fig. 11. | R. D. — Caractérisée par ses tours nombreux et couverts de stries d’accroisse- ment, par sa forme presque symétrique, la surface étant aussi concave en dessus qu'en dessous ; cependant, on distingue le côté du sommet de la spire par l'embryon, qui fait une légère saillie globuleuse et qui montre l’enroulement sénestre de la coquille, ainsi que je l'ai constaté sur les individus des marnes blanches du Mont Bernon recueillis par le D' Lemoine. Quant au P. campañniensis, dans l’état de con- servation où est le type unique, il sérait téméraire d’en faire une espèce distincte. Ag. Loc. Grauves, coil. Bezançon, Boutillier et Dollfus. 7. — P. spiruloides, Desh. (II, p. 747, pl. XVII, fig. 6-9). E. S. R. D. — Cette petite coquille a les tours aplatis, plus nombreux, à peine embras: 334 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sants, presque juxtaposés : elle appartient encore au groupe P. goniobasis, quoique sa base ne présente aucune trace d'angle spiral. Ag. Loc. Valmondois, Essômes, Chézy, le Guépelle. 8. — Planorbis pygmæus, Desh. (IL, p.750, pl. XLVI, fig. 36-39). E. M. R. D. — Un peu moins aplatie que la précédente, elle a l'ouverture oblique et les” tours juxtaposés, comme le Menetus. Ag. Loc. Trye, coll. Baudon et de Laubrière ; Damery, Boursault, Essômes. 9° section : HELISOMA, Swainson, 1840. Coquille globuleuse, paucispirée, souvent carénée sur la spire et subanguleuse à la base; ouverture peu oblique. Type : P. érivoluis, Say. 9. — P. euomphalus, Sow. PI. XI, fig. 41-42. E.S. P. euomphalus, Sow., 1816, Min. Conchyl., IX, p. 92, pl. CXL, fig. 7-9. _ Edw., 1852, Eoc. Moll., p. 97, pl. XV, fig. 6. — Sandb., 1873, loc. cit., p.273, pl. XV, fig. 22. Coquille discoïdale, composée de six tours, à peine convexes du côté de la spire, qui est presque aplatie, carénés à la circonférence infé- rieure par un petit bourrelet qui apparaît à la suture vers le second: tour avant le dernier; celui-ci est ovale dans le sens transversal, arrondi à la circonférence de la base, qui est largement ouverte et peu excavée; ouverture très oblique et sinueuse; toute la surface est marquée de stries obliques. Dim. Diamètre, 12.5 mill.; épaisseur, 3 mill. Loc. Valmondois (pl. XI, fig. 41-42), coll. Bernay ; le Guépelle, jeune. 10. — P. subovatus, Desh. (IT, p. 742). E; TT: Helisoma subovatus, Sandb., 1872, Loc. cit., p. 191, pl. IX, fig. 12. R. D. — Caractérisée par son épaisseur, qui dépasse la moitié du diamètre de la coquille; elle n’est composée que de quatre tours arrondis, plus embrassants du côté de la base que sur la spire, quelquefois striés spiralement, marqués d’aceroisse- ment près de l'ouverture ; celle-ci est faiblement oblique et un peu sinueuse. 11. — P. altivolvis, #ov. sp. PI. XII, fig. 43-45. E. M. P. testa minutissima, tenui, anfractibus 4 rotundatis, altis, angustis, spira paulo concava; umbilico profundo, subangulato ; apertura ovali, labro sinuoso, parum obliquo. Très petite coquille, mince, fragile, dont la hauteur est grande relativement au diamètre, composée de quatre tours étroits, con- vexes, un peu embrassants ; le dernier est arrondi, vaguement angu- leux autour de l’ombilic, qui est étroit et profond, tandis que la . | : | | h 3 À. ‘suté ts aa Li nt Le tte sc hondn é 2T < MÉMOIRES 33 surface de la spire est moins creuse; ouverture ovale, à peine modifiée à la base; labre sinueux, peu oblique. Dim. Diamètre, 1.5 mill.; hauteur, 0.6 mill. R. D. — On ne peut confondre cette espèce avec le P. pygmæus, qui est bien moins épais et qui a les tours plus nombreux, juxtaposés, l'ombilic moins creux, l'ouverture plus oblique; elle est moins épaisse que le P. subovatus. Loc. Hérouval, calc. gr. (pl. XII, fig. 43-45), coll. Baudon; Neauphlette. 12. — Planorbis catinus, Desh. (I, p. 749, pl. XLVI, fig. 32-35). E. M. R. D. — Beaucoup moins épaisse que le P. subovalus, elle est, en outre, carac- térisée par l’angle que portent ses deux faces ; la base est ornée de stries spirales ; quoique ses tours soient peu embrassants, elle a l'ouverture peu oblique, comme les autres Helisoma. 3° section : Anisus, Studer, 1820. Coquille déprimée, tours carénés à la périphérie, nombreux et juxtaposés ; ouverture peu oblique. Type : P. carinatus, Müller. R. D.— Les espèces de cette section se distinguent des Menetus par leur forme plus aplatie et par la position de l'angle situé à la circonférence inférieure du dernier tour. 13. — P. subangulatus, Lamk. (Il, p. 748, pl. XLVI, fig. 20-23). E. M. P. subangulatus, Sandb., 1872, loc. cit., p. 215, pl-XI te" R. D: — Petite espèce, caractérisée par ses trois angles carénés, l’un à la partie inférieure de la circonférence du dernier tour, le second à la partie supérieure, le troisième eirconscrivant l'ombilic et limitant une rampe déclive ; ces trois angles ne sont pas toujours aussi saillants que dans le type pour lequel M. Baudon avait pro- posé le nom cingulatus ; quand ils sont émoussés, il devient très difficile de distinguer cette espèce de la suivante. As. Loc. Neauphlette, Septeuil, Vaudancourt, Trye. 14. — P. nitidulus, Lamk. (Il, p. 748, pl. XLVI, fig. 24-27), E. M.-E.Ss. P. nitidulus, Sandb., 1873, loc. cit., p. 256, pl. XIV, fig. 11. R. D. — Très voisine de la précédente, elle n’a pas de carènes saillantes; la partie inférieure du dernier tour porte seulement un angle arrondi et l’ombilic est circon- serit par une rampe taillée plus carrément que celle du P. subangulatus; il en résulte que l'ouverture est plutôt triangulaire que quadrangulaire, et que l’ombilic est moins largement ouvert. Ag. LOC. Neauphlette, Septeuil. Le Ruel, dans les sables moyens. 15. — P. Baudoni, Desh. (IL, p.750, pl. XLVI, fig. 28-31). E. M. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus aplatie, par son dernier tour beaucoup plus grand, plus plat, par sa base étroitement ombiliquée et par sa spire un peu concave au centre; la carène périphérique n’est pas saillante, mais l'angle est plus marqué que dans la précédente. Ag. LOC. Neauphlette, Septeuil. 9330 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 16. — Planorbis cuisensis, Cossm. PI. XII, fig. 2-4. E. I. (Journ. de Conchyl., 1885, p. 126, pl. VI, fig. 6.) Petite coquille discoidale et déprimée, anguleuse, quoique non carénée à la périphérie ; spire un peu excavée, composée de cinq ou six tours presque plans, étagés et taillés en gradins à la suture; base du dernier tour un peu convexe; ombilic assez étroit, circon- serit par un angle droit et limité par une paroi verticale ; ouverture triangulaire, presque symétrique. Dim. Grand diamètre, 3 mill.; petit diamètre, 2.75 mill.; épaisseur, 1 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par ses tours étagés à la suture ; elle est moins arrondie que le P. hemistoma, Sow., et n’a pas l'ouverture oblique comme les Menetus. Loc. Cuise (pl. XIT, fig. 2-4), coll. Bezançon. 17. — P. goniophorus, Morlet. Pl. XII, fig: 18-20. E. S. (Journ. de Conchyl., 1888, p. 208, pl. IX, fig. 9.) Coquille discoide, excavée en dessus et en dessous, composée de quatre ou cinq tours d’aceroissement rapide, à sutures canaliculées et bordées d’une rampe étroite; dernier tour muni, à la périphérie, de deux carènes obtuses et inégales ; ouverture subtrigone. R. D. — $e distingue du P. cuisensis par ses deux carènes périphériques et par ses tours moins nombreux, croissant plus rapidement; du P. nitidulus par ses sutures canaliculées et par sa spire un peu excavée; du P. Baudoni par ses angles carénés et ses sutures bordées. Loc. Cresnes (pl. XIT, fig. 18-20), coll. Morlet. 18. — P. hemistoma, Sow. (Il, p.752, pl. XLV, fig. 22-26). E.I. I.-E. I. P. hemistoma, Sandb., 1872, loc. cit., p. 189, pl. IX, fig. 10. R. D. — Se distingue par son étroit ombilic caréné et par son dernier tour angu- leux à la périphérie; la suture est faiblement canaliculée et la surface de la spire est un peu excavée. Ag. LOC. Brasles, dans le sous-étage superposé aux lignites. 19. — P.herouvalensis, 200. sp. Pl XIXe: 577: E. I. P. testa minuta, polygyrata, depressa, anfractibus 5-6 angustis, parum conveæis, sutura lineari discretis; ultimo ad peripheriam haud angulato, ad basim fere plano; umbilico lato, carina notato; apertura ovali, parum obliqua. Petite coquille déprimée, composée dé cinq où six tours étroits, séparés par une suture linéaire, peu convexes; le dernier est arrondi et dénué d'angle à la périphérie, sa base est presque aplatie jusqu’au contour de lombilic, qui est bordé d’une carène limitant une paroi verticale; ouverture ovale, peu oblique. Dim. Grand diamètre, 2 mill.; épaisseur, 0.6 mull. MÉMOIRES 337 R. D. — S'écarte du P. hemistoma par ses tours plus nombreux et par sa circon- férence non carénée; son ouverture à peine oblique ne permet pas de Ja rapprocher des Menetus. Loc. Hérouval (pl. XIL, fig. 5-7), coll. Cossmann ; coll. Chevallier et de Boury. 20. — Planorbis tropis, Edw. PI. XI, fig. 46-48. E. M. P. tropis, Edw., Eoc. Moll., 1852, p. 106, pl. XV, fig. 10. Coquille très aplatie, presque symétrique, composée de quatre ou cinq tours un peu convexes, séparés par une suture linéaire, dernier tour fortement caréné à la périphérie ; base à peine excavée ; ouver- ture très étroite, lenticulaire, un peu oblique. Dim. Diamètre, 2.5 mill.; épaisseur, 0.5 mill. R. D. — Notre coquille a les tours moins embrassants que ceux de l'espèce de Hordwell; elle appartient, d’ailleurs, à un niveau géologique beaucoup moins élevé; cependant, elle ressemble tellement à la figure qu'en donne Edwards que je n'oserais Ja séparer, n'en connaissant qu'un seul individu et ne possédant pas l'espèce d'Angleterre pour la comparer. Loc. Vaudancourt, unique (pl. XIE, fig. 46-48), coll. Bernay. 4° section : SEGMENTINA, Fleming, 1830. Coquille dextre, discoïdale, presque symétrique, à tours embras- sants et se recouvrant, ouverture triangulaire, échancrée par la saillie de l’avant-dernier tour qui, en trois points de chaque circonvolution, forme une saillie interne tendant à cloisonner ou plutôt à contracter l'ouverture, qui est sinueuse, peu oblique. Type : P. lacustris, Light. R. D. — Je n'ai pas constaté, sur nos fossiles, les cloisons rudimentaires, proha- blement dues à des arrêts de l'accroissement, que signale la diagnose des Segmentina ; mais leur forme est tellement semblable qu'il serait sans intérêt de créer pour eux une nouvelle section ; c’est d’ailleurs l'opinion de Deshayes. 21. — P. inflatus, Desh. (II, p. 745). ES - P. inflatus, Desh., 1833, II, p. 86, pl. X, fig. 3-5. P. inversus, Desh., 1833, II, p. 88, pl. IX, fig. 16-18, et Il, p. 755. P. lens, Desh., 1833, IT, p. 87, pl. IX, fig. 11-13 (x07 Brongn:), et IL, p. 754. P. planulatus, Desh., 1833, IT, p. 88, pl. X, fig. 8-10 (ex parte), et II, p. 753. P. lens, Sandb., 1873, loc. cit., p. 274, pl. XV, fig. 25. R. D, — Il s'est produit, au sujet de cette espèce, une suite de confusions fondées sur une interprétation inexacte du type de Brongniart, qui est une espèce des marnes blanches de l'oligocène inférieur, bien distincte de celle qu’on recueille dans les sables moyens; c'est une coquille très aplatie, carénée à la périphérie, presque éga- lement concave des deux côtés, dont le dernier tour, mesuré près de l'ouverture, a une largeur égale aux deux cinquièmes environ du diamètre total. Je conserve le nom in/flatus, le premier en date, quoiqu'il convienne moins à cette espèce, parce que le nom planulatus, qui serait plus exact, désigne à la fois des individus des TOME XXIV, 1889 22 398 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE sables moyens et des marnes blanches, que Deshayes confondait à tort, ces derniers devant être rapportés au P. lens. Quant au P. inversus, que Deshayes considère : comme une variété sénestre, il est probable que c'était un individu déformé. Ag. Loc. Le Ruel, Marines, Valmondois. 22. — Planorbis Chertieri, Desh. (Il, p. 753, pl. XLVI, fig. 5-8). E. M. P. Chertieri, Sandb., 1872, loc. cit., p. 226, pl. XII, fig. 9. R. D. — Se distingue de la précédente par son ombilie plus profond et par son dernier tour plus arrondi à la périphérie ; la largeur de ce dernier tour est, à l’ou- verture, les deux cinquièmes du diamètre total. Ag. Loc. Oger, coll Boutillier et Dollfus. 23. — P. concavus, Desh (I, p. 745, pl. XLVI, fig. 9-12). E. M. R. D. — Voisine du P. Chertieri, elle est moins aplatie et a les deux côtés presque également ombiliqués; de même que le P. inflatus, elle a l'ouverture un peu découverte du côté de la base, comme les Adeorbis ; du côté de la spire, le der- nier tour mesure, à l'ouverture, près de la moitié du diamètre total. Ag. Loc. Neauphlette, Oulchy. 24. — Planorbis obtusus, Sow. (Il, p.743, pl. XLVIL, fig. 14-17). E.S. P. ambiguus, Desh., IX, p. 744, pl. XLVII, fig. 10-13. — Sandb., 1873, loc: cit., p. 256, pl. XIV, fig. 12, P. obtusus, Sandb., 1873, p. 274, pl. XV, fig. 23. R. D. — Il ne paraît y avoir aucune différence entre les deux espèces, que Deshayes à inscrites à la suite l'une de l’autre, sans même les comparer ; le nom à conserver est celui de la coquille d'Angleterre, caractérisée par sa forme arrondie, par son dernier tour très découvert du côté de la base, mesurant près de la moitié du diamètre, du côté de la spire, qui est à peu près aussi excavée que l’ombilic. Ag. LOC. Chézy, Essômes, coll. de Laubrière ; le Ruel, Valmondois. 3 sous-ordre : Gehydrophila. VE famille. — AURICULIDÆ. 255° genre. CARYCHIUM, Müller, 1477 4. Coquille mince, petite, pupiforme; bord columellaire avec une ou deux dents; labre réfléchi, souvent denté. Type : C. minimum, Müll. 1" section : CARYCHIUM, sensu stricto. 1. — C. Michelini [Boissy] (IL, p.783, pl. XLIX, fig. 4-6). E. I. I. C. constrictum, Desh., IL, p. 784, pl. XLIX, fig. 10-12. C. Michelini, Sandb., 1871, Loc. cit., p. 146, pl. VL fig. 16. MÉMOIRES 339 R. D. — Coquille commune à Rilly, et par conséquent trop variable pour qu'on puisse en séparer le C. constrictum, qui est à peine plus étroit et qui a les dents un peu plus épaisses ; la gangue qui empâte ces coquilles se confond aisément avec le test et peut donner aux saillies un aspect plus calleux sur certains individus. Ag. Loc. Châlons-sur-Vesle (fide Dollfus). 2, — Carychium sparnacense, Desh. (I, p. 782, pl. XLVIIE, fig. 30-32). E. I. I. C. sparnacense, Sandb., 1872, loc. cit., p. 192, pl. IX, fig. 14. R. D. — Par sa forme, cette espèce se rapproche de la précédente, quoiqu’elle soit plus ovale; elle porte un gros pli columellaire transverse, saillant et médian, en face duquel s'élève, sur le labre, une dent obtuse; un mince bourrelet labial, oblique et légèrement sinueux, se réfléchit au dehors; la torsion antérieure de la columelle est peu visible et forme une troncature anguleuse. AJ. Loc. Grauves, coll. Dollfus et Bezançon. Chenay, coll. de Laubrière. 8. — C. berellense, de Laub. et Carez. PIX tinee6: E. I. (Bull. Soc. géol. de Fr., 1880, 3 sér., t. VIIT, p. 408, pl. XVI, fig. 5-6.) Petite coquille subeylindrique, composée de six tours, les deux premiers étroits et convexes, les autres rapidement élargis, presque plans et subimbriqués à la suture; dernier tour presque égal à la moitié de la longueur ; ouverture peu cblique, sinueuse, munie d’un fort pli columellaire, lamelleux et obliquement dressé, et d’une dent labiale à laquelle correspond une cicatrice externe. Dim. Longueur, 1.5 mill.; diamètre, 0.5 mill. R. D. — Se distingue par sa forme cylindroïde et par ses tours étagés. Loc. Brasles, deux individus (pl. XI, fig. 26), coll. de Laubrière. 4.— C. Michaudi [Boissy] (IL, p. 783, pl, XLIX, fig. 1-3). E, I. TI. C2 Michaudi, Sandb., 1871, Loc. cit., p. 147, pl. VI, fig. 17. R.D.— La figure donnée par de Boissy, recopiée par Deshayes et par Sandberger, est peu exacte; grâce à la comparaison des types mêmes de la coll. Boissy, j'ai pu m’assurer que cette coquille est bien un Carychium, qui ne se distingue des précé- dents que par sa forme beaucoup plus allongée et par ses tours plus nombreux ; elle mesure 3.5 mill. de longueur, sur 1 millimètre de diamètre ; l'ouverture, plus petite que le tiers de la hauteur, a le péristome dilaté, garni, en dedans, de deux dents columellaires, d'une mince lamelle pariétale, et enfin d'un gros tubercule labial. Je crois utile de donner une figure (pl. XII, fig. 32) de cette rare espèce, d'après un indi- vidu de ma collection, identique au type. 5. — C. hypermeces, 00. sp. PRIE GE +93; ÉÉE C. testa angusta, elongata, apice obtuso, anfractibus 6 convezis, nitidis ; ultimo ceteros fere æquante, ad basim rotundato et subperforato; apertura refleæa; plica columellari, usque ad dentem labialem fere producta. Très petite coquille allongée, étroite, à sommet obtus, composée 840 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de six tours convexes et brillants, le dernier presque égal au reste de la spire ; arrondi, perforé à la base, portant sur le bord de louver- ture une cicatrice bifurquée. Ouverture petite, à péristome dilaté et réfléchi; un fort pli columellaire rejoint presque la dent labiale située vis-à-vis de lui ; columelle un peu tronquée en avant, portant probablement un pli tordu très enfoncé, qu’on ne peut distinguer sur les individus empâtés dans la marne. Dim. Longueur, 1.25 mill.; diamètre, 0.6 mill. R. D. — $e distingue par sa forme allongée, par ses tours convexes, plus régu- liers que ceux du C. sparnacense, enfin par les caractères de son ouverture. Loc. Mont Bernon, quatre individus (pl. XIE, fig. 33), coll. de Laubrière. 9 section : CarYCHIoPSIS, Sandb., 1872. Coquille costulée: labre réfléchi en avant, muni de deux dents; bord columellaire garni de trois plis, deux pariétaux très inégaux, le troisième antérieur et transversal. Type : Pupa Dhorni, Desh. 6. — Carychium Dhorni |Desh.] (I, p. 854, pl. LVI, fig. 1-3), E.I.I. C. Dhorni, Sandb., 1872, loc. cit., p. 169, pl. X, fig. 17. R. D. — Cette jolie coquille, composée de neuf tours convexes, a une forme allon gée et porte des plis d’accroissement réguliers et saillants; le sommet forme un bouton obtus et lisse; l'ouverture contractée, à péristome évasé, porte cinq dents : la pariétale antérieure est la plus saillante, la dent columellaire est placée très près du contour supérieur, et le bord lamelleux qui la porte s'étale en se détachant de la région ombilicale. Ag. LOC. Grauves (fide Dollfus). 7. — C. alternans [Desh.] (If, p. 855, pi. LV, fig. 22-24). EEE R. D. — D'après un fragment que je possède et dont j'ai vérifié l'identité avec le type, elle est un peu plus ventrue que la précédente; la figure lui attribue des dents plus épaisses, mais cette apparence est probablement due à l'empâtement de la gangue calcaire; comme la faune de Rillz se relie intimement à celle de Jonchery, il est probable que le C. alternans n’est qu'une variété du C. Dhorni, dont les plis sont un peu plus fins. 8. — C. bigeminatum [Desh.] (I, p. 855, pl. LVE, fig. 7-9). E. I. I. Pupa bigeminata, Sandb., 1872, loc. cit, p. 193, pl. IX, fig. 15. R. D. — Espèce minuscule, qui a tout à fait la forme du C. sparnacense, mais dont le bourrelet labial est plus épais, plus sinueux, généralement dédoublé ; quand on peut dégager l’ouverture, on y constate, en outre, l'existence de cinq dents au lieu de deux. AJ. Loc. Grauves, coll. Bezançon. Jonchery, coll. de Laubrière. 9. — C. remiense [Boissy] (IL, p. 853, pl. LV, fig. 19-21). KE. 1: R. D. — D'après la figure, cette petite coquille, munie de fins plis d’accroissement, MÉMOIRES 341 n’a que quatre dents, et celle qui est placée contre le contour supérieur peut aussi bien être considérée comme une dent columellaire que comme une dent labiale. Le seul individu typique que j'aie retrouvé dans la collection de Boissy a, malheureuse- ment, l'ouverture mutilée. 256° genre. AURICULA, Lamarck, 1799. Coquille ovale, oblongue, à spire courte; columelle plissée; labre non denté. Type : 4. Judæ, Linné. A" section : SEMIAURICULA, NOV. sect. Labre mince et tranchant; columelle munie de quatre ou cinq plis, l'antérieur obliquement tordu, peu saillant, terminant la columelle, les deux médians très saillants, transverses et lamelleux, les parié- taux peu visibles, minces et rapprochés. Type : A. adversa, Desh. 1. — A. adversa, Desh. (II, p.773, pl. XLVIIT, fig. 10-11). NET: R. D. — Cette coquille, dont Deshayes ne connaissait que des fragments, est caractérisée par la brièveté de son ouverture, qui n’est égale qu'à la moitié de la longueur ; la columelle porte quatre plis, l'intérieur, peu saillant, est souvent à peine indiqué; quant au pli pariétal, il est si enfoncé dans l'ouverture, qu'il a échappé à l'examen de Deshayes. 2. — A. volutella, Desh. (I, p.774, pl. XLVIII, fig. 4-6). E. I. I. R. D. — Espèce très variable, tantôt ovale comme lindique la figure, tantôt courte et globuleuse, ayant toujours la spire brève, les tours étroits et l'ouverture au moins égale aux deux tiers de la longueur; en outre, elle a le pli antérieur mieux marqué que celui de l'A. adversa et un ou deux plis pariétaux moins enfoncés. 3. — A. Dutemplei, Desh. (IT, p.774, pl. XLVIT, fig. 14-16). E.I.I. A. Dutemplei, Sandb., 1872, loc. cil., p. 91, pl. IX, fig. 13. R. D. — Elle se distingue de la précédente par sa forme plus ventrue au milieu, plus conique et plus atténuée du côté antér'eur; les deux premiers plis, en avant, sont très rapprochés: le pli pariétal est à peine indiqué. 2 section : Pxrmiorsis, Sandberger, 1872. Coquille ovale, conique, comprimée, variqueuse, columelle munie de deux plis transverses et souvent d'un pli pariétal; labre épais, avec un renflement dentiforme. Type : A. ovata, Lamk. 4. — A. ovata, Lamk. (II, p. 777, pl. XLIX, fig. 7-9). E. M.-E.S. Pythiopsis ovata, Sandb., 1872, loc. cit., p. 213, pl. XI, fig. 15. Auricula ovata, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 39-43. R. D. — On la reconnait à sa forme ovale et comprimée, à ses tours munis de coutures obliques plutôt que de varices, à ses deux plis antérieurs lamelleux, aux- quels s'ajoute souvent une dent pariétale peu visible; le labre épais, sur presque 3492 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE toute sa hauteur, du côté antérieur, s’aminéit subitement dans l’angle inférieur de l'ouverture, ce qui produit un renflement tuberculeux vis-à-vis du pli pariétal ; elle est surtout caractérisée par la brièveté de son ouverture, égale à la moitié de la hau- teur totale, et par la bosse que porte la base dans l'angle inférieur de cette ouver- ture. Renvoi (p. 68, pl. VI, fig. 12-13). 5 Ag. LOC. Septeuil, Vaudancourt. Le Fayel, Beauval, Jaignes, le Guépelle. 5. — Auricula neglecta, Desh. (IL, p.777, pl. XLVIIL fig. 27-29) E,S. Melampus neglectus, Sandb., 1873, loc. cit., p. 257, pl. XIV, fig. 14. R. D. — $e distingue de la précédente par l'écartement de ses plis, le postérieur étant plus oblique et placé plus bas. C’est à tort que Sandberger la classe dans un autre genre que la précédente, car elle ne représente guère qu'une variété de l'A. ovata, qu'il a prise pour type de son genre Pythiopsis. 6. — À. Lamarcki, Desh. (II, p. 778, pl. XLVIIL, fig. 22-24). E. M. Pythiopsis Lamarcki, Sandb., 1872, loc. cit. ,°p. 214, pl. XI, fig. 14. Auricula Lamarcki, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 44-47. R. D. — $e distingue de l'A. ovata par sa forme plus ventrue, par son ouverture plus allongée, égalant les deux tiers de la hauteur totale, par son labre plus épais, moins subitement aminci en arrière ; le pli pariétal existe toujours dans les individus adultes, mais quand la coquille est jeune, elle a la forme d'un Actæon, avec un seul pl mince et transverse ; enfin, la base ne porte pas de gibbosité dans l'angle. Ag. LOC. Neauphlette, Vaudancourt; Hervelon, jeune (pl. VII, fig. 37), coll. de Laubrière. 7. — A. nobilis, Desh. (IE, p. 772, pl. XLVIIT, fig. 25-26). E.S. Pytliopsis nobilis, Sandb., 1873, Loc. cit., p. 257, pl. XIV, fig. 13. R. D. — Grande et belle espèce, plus ventrue que l'A. ovata, se-rapprochant plu- tôt de VA. Lamarchi, mais ayant la spire plus allongée et la forme plus atténuée en avant; on la reconnait à ses plis d'accroissement réguliers, plus saillants au-dessus du bourrelet de la suture ; dent pariétale taillée en équerre, quelquefois dédoublée, Ag. Loc. Le Fayel, Beauval, Ezauvile. Dans le Cotentin, Fréville, coll. Cossmann. 8. — A. depressa, Desh. (II, p. 776, pl. XLVIIL, fig. 19-21). E. I. Cassidula depressa, Sandb., 1872, loc. cit., p. 204, pl. X, fig. 21. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue ‘par sa forme moins ovale, plus conique, souvent très ventrue, par ses tours nombreux et étroits, par son ouverture moins prolongée en avant, par sa dent pariétale qui forme une petite saillie pointue, sans prolongement; les plis d’accroissement sont souvent aussi mar- qués, mais moins réguliers. Ag. Loc. Liancourt, coll, de Laubrière. 9. — A. cimex (!), Desh. (IL, p. 775, pl. XLVIIL, fig. 7-9). E. I. I.-E. I. (1) Je signale aussi un fragment que je possède d’Auvers et qui a l'ouverture plus rétrécie que l'A, cèmex, avec deux renflements tuberculeux à l'intérieur; j'en ai donné une figure (pl. XII, fig. 8), et je propose de lui attribuer le nom À. auver- siensis, nobis. MÉMOIRES 343 R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingue par sa forme beaucoup plus comprimée et plus trapue, par sa plication un peu différente, le pli pariétal étant plus allongé et ascendant ; enfin, la fente ombilicale, à demi cachée par le ren- versement de la lame columellaire, est plus profonde. Je possède un fragment, provenant d'Hérouval, dénué de ph pariétal et de perforation ombilicale, dont le labre porte, à l'intérieur, une crête irrégulièrement dentelée : c’est probablement une espèce distincte ; mais, comme je n'en connais que le dernier tour, je me borne à proposer pour cette forme le nom de var. flexilamella, nobis, à cause de la forme flexueuse de sa lame columellaire. As. Loc. Cuise, rare ; Hérouval, var. flexilamella (pl. XIX, fig. 17), coll. Cossmann. 257° genre. TRALIOPSIS, Sandberger, 1872. Coquille ovale, perforée à la base; ouverture rétrécie par trois plis columellaires obliques, deux ou trois plis pariétaux et par une denticulation labiale, plus ou moins saillante, implantée sur un épaississement interne du labre. R. D. — Ce genre est rapproché des Melampus par Tryon, des Alexia par Fischer ; il établit une transition entre les Pythiopsis et les genres qui ont le labre denté à l'intérieur. 1° section : TRALIOPsIS, sensu stricto. Labre fortement denticulé; trois plis pariétaux, le supérieur se relie au pli columellaire postérieur par une lame transversale. Type.: Auricula dentiens, Desh. 1. — T. crassidens [Mellev.], nom. restit. E. I. I. Pedipes crassidens, Mellev., 1843, Mém. sables tert. inf., p. 47, pl. VI, fig. 5-6. Auricula dentiens, Desh., If, p. 772, pl. XLVI, fig. 12-13. Traliopsis dentiens, Sandb., 1872, Loc. cit., p. 168, pl. X, fig. 19. R. D. — Coquille bizarre, d’une extrême rareté, dont l’ouverture a une plication tout à fait spéciale ; la lame transverse qui relie la dent pariétale au pli columellaire est visible à tout âge; le pli antérieur de la columelle est obliquement tordu et se prolonge, vers le contour supérieur, par un petit tubercule dentiforme. 2° section : ANELASMA (!), nov. sect. Trois plis columellaires, deux plis pariétaux, l’antérieur non relié au pli columellaire inférieur, qui est bifide; labre muni de quelques renflements obsolètes sur un épaississement interne, Type : T. Lemoï- net, Cossmann. (!) A, privatif; hace, lame. 344 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2. — Traliopsis Lemoinei, #06. sp. PI. XI, fe,37-38° LOS D T'. testa grandi, crassa, elongata, anfractibus 6 paululum convexis, ad suturam submarginatis, plicis incrementi notatis; ultimo spira multo longiore, ovato, ad basim subperforato ; apertura angusta ; antice rotundata ; plicis 5 valde inœæquali- bus, plica media crassa et subdivisa ; labro intus incrassato et tuberculifero. Grande coquille, allongée, ovale, très variable dans ses propor- tions, composée d'environ dix tours plus ou moins étroits, un peu convexes, munis, au-dessus de la suture, d’un étroit bourrelet, limité par une strie spirale peu profonde ; dernier tour égal aux deux tiers ou aux trois quarts de la longueur, ovale, muni d’une fente ombili- cale. Ouverture assez étroite, arrondie en avant; columelle portant : cinq plis, l’antérieur très oblique et peu saillant, le second très proéminent, épais et arrondi, le troisième encore plus saillant, taillé carrément, se subdivisant dans son rebord inférieur, puis deux plis pariétaux plus obsolètes ; labre à contour tranchant, épaissi, à une certaine distance du bord, par une côte interne qui porte quelques renflements tuberculeux. Dim. Hauteur, 35 mill.; diamètre, 16 mill. KR. D. — On ne peut confondre cette coquille avec la précédente, à cause de la disposition des plis de l'ouverture ; la subdivision du pli principal est un achemine- ment à la formation de la lame de jonction qui me parait être le caractère spécial des Traliopsis typiques, de même que les renflements obsolètes de la côte labiale sont le rudiment des plis saillants et étroits dont est munie la paroi interne du labre, dans le T'. dentiens. Loc. Jonchery, variété (pl. XI, fig. 38); coll. Lemoine; Chenay, coll. de Laubrière, Cuise, type (pl.XI, fig. 37), coll. Bezancon. 258° genre. LEUCONIA, Gray, 1840. Coquille ovale, imperforée, à labre simple; columelle garnie d’un pli transverse et d’une torsion antérieure. Type : L. bidentata, Montagu. 1. — L. remiensis [Boissy] (I, p. 779, pl. XLVIIL, fig. 33-35). E. I. I. Ophicardelus remiensis, Sandb., 1871, loc. cit., p. 147, pl. VI, fig. 18. R. D. — Cette coquille minuscule se rapproche plus des Leuconia que des Ophi- cardelus, qui sont plus allongés et largement ombiliqués ; cependant, sa petite taille et son habitat lacustre mériteraient peut-être la création d'un groupe distinct des Leuconia, qui vivent dans la zone littorale. Le L. remiensis est d’ailleurs caracté- risé par ses tours nombreux et étroits, par sa forme générale plus globuleuse que celle du ZL. bidentata ; 11 a vécu pendant toute la période de la base de l’éocène infé- rieur et s'éteint dans les lignites. Ag. LOC. Chenay, coll. de Laubrière, Grauves, coll. Bezançon et Dollfus. L - | : - : : ; MÉMOIRES 345 2. — Leuconia ? pulvis, de Laub. et Carez. PL. XI, fig. 18. BYE Auricula pulvis, de L. et C., 1880, Bull. Soc. géol. de Fr., p.410, pl. XVI, fig. 8. Coquille microscopique turbinée, à spire courte, composée de cinq tours séparés par une suture simple ; le dernier tour égale les trois quarts de la longueur totale : il est globuleux et convexe à la base; ouverture subanguleuse en avant, peu inclinée sur l'axe; labre simple et tranchant; columelle munie d’un seul gros pli oblique et tordu. - Dim. Longueur, 1 mill.; diamètre, 0.75 mill. R. D. — Il est possible que cette petite espèce ne soit pas du genre Leuconia ; mais ses caractères sont trop peu certains pour qu'on puisse la prendre comme type d'un nouveau genre ; son pl columellaire rappelle celui des Odontostomia, mais son embryon n’a pas la même forme enroulée et déviée. Loc. Brasles, deux individus (pl. XI, fig. 18), coll. de Laubrière. 259° genre. ALEXIA, Leach (in Gray, 1847). Coquille ovale, allongée ; paroi columellaire munie de deux plis lamelleux ; labre épaissi à l’intérieur, garni de dents tuberculeuses. Type : À. denticulata, Montagu. 1. — A. Boissyi, 200. sp. PI. XII, fig. 14. EL "ET. À. testa paulo elongata, anfractibus 6 conveæiusculis; ultimo dimidiam partem superante, basi rotundata, imperforata; apertura parva, plica parietali parum prominula, plica columellari valde intorta, cum margine superiore juncta ; labro tenui, intus unidentato. Petite coquille lisse, un peu allongée, à sommet obtus, composée de six tours un peu convexes, séparés par des sutures linéaires; der- nier tour supérieur à la moitié de la longueur, arrondi et imperforé à la base; ouverture petite, semilunaire; deux plis columellaires, lun pariétal et peu saillant, l’autre antérieur, fortement tordu, rejoignant le contour supérieur ; labre mince, muni, au milieu, d’une petite dent peu saillante. Dim. Longueur, 4.5 mill.; diamètre, 2 mill. R. D. — Il n'est pas possible de rapprocher cette coquille des Carychium, qui ont le péristome dilaté; la disposition de son pli antérieur, analogue à celui des Odontostomia, rappelle aussi quelques Pythiopsis; par sa forme allongée, elle ressemble aux À lexia, et c'est dans ce genre qu'il parait convenable de la classer. Loc. Rilly (pl. XII, fig. 14), coll. Bezançon. 260° genre. MARINULA, King, 1832. Coquille imperforée, ovale, conique, lisse; columelle munie de trois plis, péristome aigu. Type : M. pepita, King. 346 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE R. D. — Conformément à l'opinion de Sandberger, je rapporte à ce genre les coquilles de l'éocène que Deshayes assimilait aux Pedipes; elles résorbent, en effet, leurs tours et ne sont pas striées spiralement; il est vrai qu'elles se distinguent des véritables Marinula par leurs stries d'accroissement et par l'existence, à l'intérieur du labre, de deux à quatre côtes spirales et tranchantes, qui rappellent un peu la dentition labiale des Pedipes ; je n'ai pas cru devoir attribuer à ces différences une très grande importance et en faire l'objet de subdivisions. 1. — Marinula Marceauxi [Desh.] (IL, p. 763, pl. XLVII, fig. 28-30). E. M. Marinula Marceauxi, Sandb., 1872, loc. cit., p. 213, pl. XI, fig. 13. R. D. — Caractérisée par la petitesse de son pli columellaire antérieur, qui rejoint presque le pli médian terminé en virgule; labre muni de trois côtes internes, les deux antérieures minces et tranchantes, la postérieure plus obsolète, Ag. Loc. Boursault, Septeuil, Gueux. 2. — M. Pfeifferi [Desh.] (I, p. 763, pl. XLVIL, fig. 31-33). E. M. Pedipes Pfeifferi, Vasseur, 1881, Rech. géol. terr. tert., pl. IX, fig. 55-56. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s'en distingue par ses plis plus épais, l'antérieur plus visible, et le pli médian le rejoint en faisant un coude plus brusque, moins arrondi. #3. — M. Lowei [Desh.] (I, p. 764, pl. XLVII, fig. 34-36). E. I. Marinula Lowei, Sandb., 1872, loc. cit., p. 203, pl. X, fig. 20. R. D. — D'après Deshayes, cette espèce se distinguerait par sa forme plus globu- leuse, par son dernier tour plus court, par la disposition et la grosseur de ses plis. 4. — M. Lapparenti [de Rainc.]. PI KID fig. 11212; E.S. Pedipes Lapparenti, de R., 1884, Bull. Soc. géol. de Fr., p. 343, pl. XII, fig. 7. Coquille oblongue, conique, à sommet obtus, composée de six tours un peu convexes, à sutures linéaires, avec un bourrelet méplat surmonté d'un sillon obsolète; dernier tour égal aux deux tiers de la longueur, arrondi et faiblement perforé à la base ; ouverture étroite, avec une gouttière postérieure, bord columellaire un peu détaché, portant trois plis, le postérieur extrêmement saillant et lamelleux, taillé en cuvette à rebord ascendant, les deux antérieurs transverses et plus petits, se joignant par une crête extérieure a curviligne ; labre mince, muni de trois côtes spirales. Dm. Longueur, 9 mill.; diamètre, 5 mill. KR. D. — Beaucoup plus grande que les deux espèces du calcaire grossier, elle se rapproche de celle de l'éocène inférieur par la brièveté de son dernier tour; elle est caractérisée par la dimension de sa lamelle inférieure, qui touche presque le labre, en barrant l'ouverture. Loc. Le Rvel, post-type (pl. XIT, fig. 11-12), coll: de Boury. MÉMOIRES 347 261° genre. GILBERTIA, Morlet, em., 1888. Coquille globuleuse, imperforée, déprimée, sillonnée spiralement ; péristome calleux, étalé sur la base et garni d'un bourrelet au labre; ouverture entière, grimaçante, deux plis columellaires transverses et une côte pariétale oblique, dirigée vers l’angle inférieur de l’ouver- ture, labre muni de deux dents internes. Type : G. inopinata, Morlet. R. D. — En décrivant ce genre (sous le nom Gibertina, qu'il faut rectifier, puisqu'il est dédié au capitaine Gilbert), M. Morlet a proposé de le classer dans la famille des Ringiculidæ; mais il n’en a aucun des caractères : son habitat, l’absence d'échancrure antérieure, son embryon obtus, ses dents labiales, n'ont aucun rapport avec les Ringicula; au contraire, la disposition des plis, la forme générale de la coquille, son ornementation ont la plus grande analogie avec le Pedipes afer. Par conséquent, Je genre Gibertia me paraît devoir être classé près des Pedipes, dont il n'est même probablement qu’une section, caractérisée par le développement calleux du péristome qui envahit la base. 1. — G. inopinata, Morlet. PR he T5; 3 DAS 128 © (Journ. de Conchyl., 1888, p. 220 et 329, pl. XII, fig. 8-10.) Petite coquille, épaisse, globuleuse, à base déprimée, composée de quatre tours convexes, étroits, séparés par une suture linéaire, ornés de quelques sillons écartés; le dernier tour forme presque toute la coquille ; callosité columellaire très épaisse, surmontée d’une crête postérieure sinueuse, qui se perd à la limite de la gouttière infé- rieure de l'ouverture; pli columellaire antérieur. plus court que le postérieur, qui s’allonge et atteint l'extrémité postérieure de la crête oblique ; des deux tubercules labiaux, l’antérieur est plus proéminent et plus tranchant. Dim. Hauteur, 3.0 mill.; grand diamètre, 3.5 mill.; diamètre transversal, 2.5 mill. Loc. Jonchery, rare; post-type (pl. XI, fig. 15), coll. Cossmann. 262° genre. STOLIDOMA, Deshayes, 1864. Coquille dextre, allongée, subulée, à sommet obtus et aplati ; péris- tome simple, ouverture évasée en avant, un grand pli à la paroi columellaire ; columelle droite, tronquée. Type : S. crassidens, Desh. 1. — S. crassidens, Desh. (IT, p. 766, pl. XLVIIL, fig. 1-3). BE T S. crassidens, Sandb., 1872, loc. cit., p. 169, pl. XIX, fig. 23. R. D. — Grande espèce, caractérisée par le rétrécissement postérieur de l’ouver- ture, le labre s'appliquant tangentiellement sur l’avant-dernier tour; en avant du 348 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ph médian, lamelleux et transverse, la columelle forme une petite carène tordue presque verticalement, sans se raccorder au contour supérieur de l'ouverture. 2. — Stolidoma prælonga, Desh. (Il, p. 767, pl XVI, fig. 89. E. M. R. D. — Caractérisée par son accroissement rapide et par ses tours élevés, elle a le péristome épais, le pli médian peu saillant, limité en dessous par une gouttière qui remonte jusque sur le bord columellaïre ; la torsion de la columelle forme un second pli, très voisin, mais peu visible; labre un peu incliné sur l'axe, dénué, en arrière, de la contraction que le dessinateur a indiquée sur la figure, s'appliquant presque tangentiellement sur l'avant-dernier tour; callosité columellaire peu épaisse dans l'angle inférieur de l'ouverture, 3. — S. singularis, Desh. (Il, p. 767, pl. XVI, fig. 10-11). E. M. S. eocænica, de Rainc , 1876, Bull. Soc. géol. de Fr,, p 292, pl. V, fig. 2. R. D. — Allongée comme la précédente, plus étroite, elle s'en distingue surtout par ses tours plus nombreux, plus convexes, moins élevés, par son grand pli lamel- leux, plus mince et plus saïllant, limité par une excavation moins rainurée: la torsion antérieure de la columelle forme un petit pli plus oblique, J'ai constaté, d'après le type de la collection de Raincourt, que le S. eocænica, de cet auteur, n’est qu'un jeune S. singularis ; c'est donc une espèce à rayer de notre catalogue. Ag. Loc. La Ferme de l'Orme, Neauphlette, coll. Cossmann, Bezancon, de Boury. Æ. — S. Tournoueri, de Rainc. PI: XIE, fig. 15:16: E. M. S. Tournoueri, de Rainc., 1876, Bull. Soc. gcol. de Fr., p. 292, pk V, fig. 1. S. Morleti, Cossm., 1882, Journ. de Conchyl., p. 123, pl. VI, fig. 5. Petite coquille à sommet proboscidiforme et oblus, composée de six tours, les premiers très étroits, les deux derniers croissant rapi- dement, peu convexes, séparés par une suture superficielle; der- nier tour égal aux quatre cinquièmes de la longueur, subcylindrique, ovale à la base ; ouverture étroite, allongée, rétrécie en arrière par le labre, qui s'applique tangentiellement sur l’avant-dernier tour, arrondie et versante en avant; columelle munie d’un gros pli trans- versal, surmonté par une petite torsion oblique; bord columellaire garni d’un enduit mince et peu calleux, Dim. Longueur, 6 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — Se distingue par la brièveté de sa spire, ce qui lui donne l'aspect d'une Tornatina, surtout quand la coquille est jeune, et que le dernier tour ovale occupe presque toute la hauteur, sauf un prolongement pointu au sommet. Cette espèce doit conserver le nom que de Raincourt lui avait donné, six ans avant ma deserip- tion : la comparaison des types me permet de rectifier ce double emploi. Loc. Houdan, coll Cossmann; Neauphlette (pl. XI. fig. 15-16), coll. de Boury, Bourdot et Cossmann ; Septeuil, coll. Rourdot et de l'Ecole des Mines ; Vaudancourt. 5. — S. biplicata [Desh.]{1l, p.555, pl. XXVI, fig. 19-21). E. I. R. D. — En classant cette espèce dans le genre Odontostomia, Deshayes a | | | à MÉMOIRES _ 849 niéconnu les caractères qui la rapprochent des Stolidoma : son grand pli lamelleux et transversal, la torsion antérieure et pliciforme de la columelle, son embryon non tordu, mais obtus, ne luissent aucun doute au sujet de ce classement. AJ. LOC. Cuise, coll. Bezançon. 4° sous-ordre : Geophila. VIe famille. — TESTACELLIDÆ. 263° genre. GLANDINA, Schumacher, 1817. Coquille oblongue, lisse ou striée, columelle arquée, tronquée en avant, non lordue, ouverture ovale; péristome simple et droit. Type : G. truncata, Gmelin. 1.— G. Naudoti [Michelin] (I, p. 837, pl. LIT, fig. 1-3). E. M. G. Naudoti, Sandb., 1872, loc. cit., p.233, pl. XIV, fig. 1. R. D. — Grande espèce, régulièrement conique, allongée, ornée de fines lignes spirales qui la rapprochent de quelques espèces vivantes, pour lesquelles Crosse et Fischer ont proposé la subdivision Æwglandina; en classant cette espèce et les sui- vantes dans le genre Achatina, Deshayes n'a pas remarqué qu'elles n’ont pas la colu- melle tordue. 2. — G. longipontiensis, Bayan, em. PSI fera E. M. G. longipontina, Bayan, 1870, Ét. sur coll. Éc. des Mines, I, p. 1, pl. X, fig. 3. Coquille mince, ovale, oblongue, obtuse au sommet, composée de cinq tours un peu convexes; le dernier est grand, ovoide, un peu ventru, atténué à la base, orné de stries spirales ondées et très ser- rées; ouverture égale aux trois cinquièmes de la hauteur, arrondie en avant, rétrécie en arrière; labre mince; columelle droite et tron- quée à son extrémité antérieure. Dim. Longueur, 45 mill.; diamètre, 20 mull. R. D. — Très voisine de la précédente, s'en distingue par sa forme plus ovale et moins conique ; elle n'est pas moins allongée, mais, comme sa spire est plus courte, est a l'aspect plus ventru. Loc. Longpont (pl. XI, fig. 36), coll. de l'École des Mines. 3. — G. Cordieri {Desh.] (IL, p. 836, pl. LIL, fig. 4-6). E.S. R. D. — Beaucoup plus allongée que les deux précédentes, elle à l'ouverture plus courte et sa surface est dénuée des stries qui caractérisent le G. Naudoti; sa columelle est beaucoup plus arquée, en avant, que.ne l'indique la figure. A3. Loc. Marines, coll. Bezançon; Berville, coll. Bernay. 350 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 4. — Glandina Tournoueri, Denainv. PI. XI, fig. 35. E. M. (Journ. de Conchyl., 1875, 3 sér., t. XVI, p. 73, pl. IL.) | Coquille ovale, allongée, composée d'environ sept tours peu con- vexes, séparés par une suture linéaire qu'accompagne un bourrelet étroit et peu saillant ; dernier tour élevé, assez étroit, peu atténué en avant, orné de plis d’accroissement réguliers et de très fines stries spirales, excessivement serrées et ondées; ouverture petite, plus courte que la moitié de la longueur totale; columelle arquée et tronquée; labre mince et un peu oblique. Dim. Longueur, 43 mill.; diamètre, 14 mill. R. D. — Se distingue par sa forme étroite et par la brièveté de son ouverture. Loc. Oger, calcaire de Provins (pl. XI, fig. 35), coll. Lemoine ; Saint-Parres (fide Denainvilliers). 5. — G. Deschiensi, Bayan. PLAIT fre 9. E. M. (Ët. sur coll. Éc. des Mines, 1870, I, p. ?, pl. X, fig. 7.) Coquille mince, subulée, allongée, obtuse au sommet, composée de sept tours peu convexes, un peu déprimés vers la suture, qui est linéaire, faiblement étagée et plissée; dernier tour supérieur aux deux tiers de la longueur ; ouverture allongée, rétrécie en arrière; colu- melle à peine arquée; labre tranchant, légèrement oblique. Dim. Longueur, 13 mill.; diamètre, 4 mill. R. D. — Beaucoup plus étroite et plus cylindrique que les précédentes, elle a la spire plus allongée et l'ouverture plus courte. Loc. Saint-Parres, calcaire de Provins (pl. XIE, fig. 9), coll. de l'École des Mines. 6. — G. Terveri [Boissy] (IL, p. 841, pl. LIT, fig. 23-25). E. I. I. R. D. — Voisine, par sa forme, du G. Tournoueri, quoique sa taille soit beau- coup moindre, t'est la seule Glandina du calcaire de Rilly; les autres appartiennent au genre Columna; la figure qu’en donne Deshayes n’est pas aussi exacte que celle du mémoire de Boissy : la coquille est plus étroite et a les tours plus déviés que ne l’a indiqué le dessinateur ; plis d’accroissement très visibles au-dessus de la suture; columelle régulièrement arquée et tronquée à son extrémité antérieure. 7.— G. fragilis (!) [Desh.] (IT, p. 839, pl. LIL, fig. 13-15). B:IL°E G. fragilis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 174, pl. X, fig. 18. R. D. — Cette rare espèce n’est connue que par des fragments dans plusieurs collections; elle est très allongée et ses tours sont séparés par des sutures pro- fondes, subcanaliculées et très obliques; mais elle est surtout caractérisée par (1) On trouvera, classé dans le Supplément, l'Achatina antiqua, Desh., qui appar- tent au genre Lacuna. MÉMOIRES 351 ses plis obliques et très réguliers ; columelle arquée, largement tronquée en avant. Ag. Loc. Jonchery, coll. de Laubrière ;. Chenay, coll. Cossmann. VIT famille. — LIMACIDÆ. 264° genre. VITRINA, Draparnaud, 1801. Coquille mince, imperforée, déprimée, à spire courte; ouverture auriforme:; labre tranchant; bord columellaire infléchi. Type V. diaphana, Drap. 1. — V. rillyensis, Boissy (H, p. 792, pl. LIL, fig. 16-19). HE: E: I. V. rillyensis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 158, pl. XV, fig. 15. R. D. — Le type dessiné par de Boissy n’est pas aussi aplati que l'indique la figure donnée par Deshayes, laquelle ressemble plutôt à un Tinostora : la spire est très courte et tout à fait aplatie, ce qui permet de distinguer cette petite coquille des jeunes Helix de Rilly; le bord columellaire, mince, contourné en spirale, s'élève au-dessus de la base, qui est excavée, imperforée; labre arqué, sinueux en arrière. Ag. Loc. Jonchery, individu typique, coll. de Laubrière. 265° genre. ZONITES, Montfort, 1810. Coquille ombiliquée, déprimée, mince; péristome aigu. Type : Z. algirus, Linné. 1. — Z. Pellati [Desh.] (U, p. 818, pl. L, fig. 32-35). AIT R. D. — C’est la seule coquille des Helicidæ, du bassin de Paris, qu’on puisse, avec certitude, rapporter au genre Zonites ; Sandberger (oc. cit., p. 194) indique qu'elle pourrait appartenir à la section Hyalinia de ce genre : elle est lisse et n'a pas les stries obliques d’accroissement aussi marquées que Le dessinateur les a indi- quées; son péristome est mince et discontinu. Ag. Loc. Grauves, coll. Boutillier et Dollfus. VIII famille, — HELICIDÆ. 266° genre. ARIOPHANTA, Desmoulins, 1829. Syx. Nanina, Gray (non Risso). Coquille mince, sénestre ou dextre; dernier tour arrondi ou angu- leux ; péristome non réfléchi. Type : À. lœvipes, Müller. 302 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Section : Raysora, Albers, 1850. Coquille dextre, imperforée, dernier tour subanguleux; bord columellaire court, réfléchi sur la région ombilicale, un peu excavée. Type : A. monoxonalis, Lamk. 1. — Ariophanta occlusa [Edw.|. PI. XI, fig. 42-44. E.S. Helix occlusa, Edw., 1852, Eoc. moll,, p. 64, pl. X, fig. 10. Nanina occlusa, Sandb., 1872, loc. cit., p. 228, pl. XIII et pl. XV, fig. 27. Coquille globuleuse, à spire conoïde, tours un peu convexes, fai- blement déprimés en arrière, subimbriqués en avant, sutures pro- fondes ; stries d’accroissement obliques ; dernier tour grand, obtusé- ment anguleux à la périphérie; base déprimée et médiocrement convexe, excavée au centre; ouverture arrondie, inclinée à 45° sur l'axe; péristome mince, non réfléchi; bord columellaire droit, un peu calleux, fermant complètement l'ombilic. Dim. Diamètre, 15 mill.; hauteur probable, 11 mill. R. D. — Les fragments qui m'ont été communiqués me permettent d'affirmer la présence, dans notre bassin, de cette coquille caractéristique d'un niveau plus élevé, en Angleterre; à l'exemple de Sandberger, je ne puis la rapporter au genre Helix : Edwards y signale d’ailleurs une bande de coloration fauve, qui la rapprocherait complètement de l'A. monozonalis. Loc. Le Fayel, fragment (pl. XI, fig. 42-44), coll. Bourdot; Berville, fragment, coll. Bernay. 267° genre. HELIX, Linné, 1758. Coquille variable, à sommet oblus, péristome oblique, simple ou réfléchi, quelquelois denté. Type : H. pomatias, Linné. R. D. — A défaut des caractères tirés de l'anatomie de l'animal, le classément des Helix fossiles ne peut se faire que par une analogie plus ou moins certaine de Iä forme extérieure de la coquille. dre section : HELIX, sensu stricto. Coquille turbinée, globuleuse, imperforée, péristome circulaire et réfléchi ou évasé. 14. — H. Droueti, Boissy (II, p. 809, pl. L, fig. 8-10). E. I. I. R. D. — La figure que-Deshayes donne de cette espèce est peu exacte, surtout le - n°9, qui représente des tours trop convexes ; la coquille est globuleuse, arrondie, sa spire est ovoïde et subulée, on y compte six tours séparés par une suture superfi- cielle et ornés de stries’obliques. 2. — H. Heberti, Desh. (IT, p. 813, pl. LIT, fig. 5-7). E. S. R. D. — $e distingue par son dernier tour, subanguleux à la périphérie, par le- MÉMOIRES 353 faible évasement de son ouverture ; sa spire-est subulée comme celle de la précédente, mais elle est plus déprimée et ses tours sont moins nombreux. Ag. Loo. La Villette, coll. Boutillier. 3. — Helix Edwardsi, Desh. (If, p. 813, pl. XLIX, fig. 28-30). E. M. « R. D. — Moins globuleuse que les deux précédentes, ayant la spire plus conique? cette coquille n'est peut-être pas bien à sa place dans le même groupe; cependant, comme il est probable que l'ouverture est incomplète dans l'individu figuré, on ne peut affirmer que le péristome ne se réfléchit pas au dehors. 2e section : SAGDELLINA, NOV. sect. Coquille perforée, globuleuse, conoïde, mince, à tours étroits ; ouverture oblique, columelle droite, courte, péristome mince. Type : H. Chevallieri, Cossn. 4. — H.Chevallieri, Cossm. PI. XI, fig. 39-40. E. S. (Journ. de Conchyl., 1886, p. 224, pl. X, fig. 2.) Petite coquille, à spire allongée, conique, composée de six ou sept tours un peu convexes, s’accroissant lentement, séparés par une suture peu profonde, ornés de stries fines et obliques; dernier tour contracté près de l'ouverture, subanguleux à la périphérie, peu con- vexe à la base, perforé d’un ombilic médiocre, à demi caché par le renversement du bord columellaire, ouverture égale au tiers de la hauteur, elliptique, inclinée à 45° sur l'axe, péristome un peu évasé:; columelle droite, avec un léger renflement calleux. Dim. Hauteur, 4 mill.; diamètre, 3.5 mill. Loc. Le Fayel, très rare (pl. XI, fig. 39-40), coll. Chevallier; Valmondois, coll. Bernay. 5. — H. Laubrierei, 200. sp. PLEXIE fie 30-22: E. I. I. A. testa minuta, conoidea, apice obtuso, anfractibus ÿ parum convexis, sutura lineuri discretis, obliquis incrementi plicis irregulariter notatis ; ultimo ad periphe- riam angulato, Lasi convexa et perforata; apertura spiram œæquante; columella rectd, in medio incrassata; labro supra umbilicum refleæo. Petite coquille conoïde, à sommet obus, composée de cinq tours peu convexes, que sépare une suture linéaire; plis d’accroissement obliques et irréguliers ; dernier tour anguleux à la périphérie, à base convexe et perforée d’un ombilie très étroit; ouverture rhomboïdale, égale à la moitié de la longueur; labre mince; bord columellaire réfléchi sur lombilic; columelle droite, un peu renflée au milieu, formant un angle à sa Jonction avec le bord supérieur. Dim. Longueur, 3.5 mill.; diamètre, 3 mul. R. D. — Beaucoup plus courte et plus large à la base que la précédente, elle a les TOME XXIV, 1889 23 49 3D4 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tours moins nombreux, moins convexes, et la périphérie mieux carénée; mais son ouverture paraît identique. > Loc. Châlons-sur-Vesle (pl. XII, fig. 30 32), coll. de Laubrièré. 3° section : GRANDIPATULA, NOV. sect. Coquille largement ombiliquée, à spire déprimée; ouverture arrondie, à péristome aigu. Type : H. hemisphærica, Michaud. R. D. — Les espèces de cette section se distinguent des Patula par leur taille et par leur ombilic encore plus béant. 6. — Helix hemisphærica, Michaud (II, p. 798, pl. L, fig. 1-4). E.I. I. EH. hemisphærica, Sandb., 1871, Loc. cit., p. 148, pl. VI, fig. 19. R. D. — Grande espèce caractérisée par sa forme déprimée, par son large ombilie et surtout par ses stries d’accroissement finement onduleuses, presque grenues à l'intersection des stries spirales. 7. — H. discerpta, Desh. (I, p. 801, pl. L, fig. 5-7). FETE R. D. — Se distingue de la précédente, non seulement par sa forme plus dépri- mée et par son ouverture moins élevée, mais par sa surface, qui ne porte que des plis obsolètes d'accroïissement ; elle a, en outre, les tours plus nombreux, plus étroits, lombilic un peu moins largement ouvert et un léger bourrelet épaississant l'inté- rieur du péristome. 8. — H. Rigaulti. Desh. (IL, p. 799, pl. XLIX, fig. 16-17). E. I. I. H. Rigaulti, Sandb., 1872, Loc. cit., p. 170, pl. X, fig. 12. R. D. — Très voisine de la précédente, elle est un peu plus globuleuse, ses tours s’accroissent plus rapidement, ce qui la rapproche de l'A. hemisphærica, mais elle n’en a pas l’ornementation; la spire est plus déprimée au sommet et l’ombilic est moins largement ouvert. Ag. Loc. Thil, Chenay, Toussicourt. 9. — H. Chertieri, Desh. (IL, p. 800, pl. XLIX, fig. 24-27). E. M. R. D. — Se distingue par son ombilic plus rétréci, par sa spire un peu conique, composée de tours nombreux, et par l'angle obsolète que porte, en arrière, son der- nier tour, tandis que la circonférence de la base est arrondie et convexe. #10. — H. Berthelini, Desh. (II, p. 822, pl. XLIX, fig. 31-34). E. M. R. D. — Beaucoup plus déprimée que la précédente, elle a l'ombilic plus large, la base moins convexe, autant que je puis en juger par la figure. 4° section : Vinena, H. et À. Adams, 1852. Coquille déprimée, largement ombiliquée, carénée à la périphérie, péristome simple, ouverture triangulaire. Type : H. acutimargo, PE. 41. — H. luna, Michaud (IE, p. 823, pl. L, fig. 11-13). E. I. I. H. fallux, Meller., 1843, Mém. sables tert., p. 45, pl. V, fig. 4-7 (non Dekay). MÉMOIRES 355 H. subfallax, d'Orb., 1850, Prod., II, p. 297, n° 10. Trochomorpha luna, Sandb., 1871, loc. cit., p. 150, pl. VIT, fig. 2. R. D. — On la reconnaît à sa forme discoïde, subulée du côté de la spire, convexe du côté de la base, qui porte une carène très saillante à la périphérie ; l'ombilic est large et le bord en est limité par un angle arrondi Cette espèce a vécu dans l'étage de Chälons-sur-Vesle : c’est elle que Melleville a désignée sous le nom fallaxæ, cor- rigé par d'Orbigny. Ag. Loc. Chenay, coll. de Laubrière ; Jonchery, coll. Bourdot; Thil, coll Plateau. 12. — Helix perelegans, Desh. (IT, p. 824, pl. L, fig. 24-27). E. I. I. Trochomorpha perelegans, Sandb., 1872, loc. cit., p.194, pl, IX, fig. 17. R. D. — Discoïde et carénée comme la précédente, elle s'en distingue par ses plis d'accroissement plus saillants, crénelant la carène, par ses tours plus nombreux et plus étroits, par sa base plus obliquement déclive. AJ. LOC. Grauves, coll. Boutillier. D° section : OBBa, Beck, 1837. Coquille ombiliquée, globuleuse, déprimée, à spire obtuse, souvent anguleuse ; dernier tour contracté à l'ouverture; péristome réfléchi et épaissi; bord columellaire calleux en avant, empiétant sur lom- bilic avant de s'attacher à la base. Type : H. mamilla, Férussac. 13. — H. rara, Boissy ([, p. 802, pl. XLIX, fig. 21-23). E. I. I. H. rara, Sandb., 1872, loc. cit., p. 195, pl. IX, fig. 18. H. Prestwichi, Desh., Il, p. 802, pl. XLIX, fig. 13 et 15. R.. D. — Caractérisée par la contraction de son dernier tour, qu'accentue encore la dilatation du péristome réfléchi au dehors : elle a l’ombilic à demi caché par la callosité du bord columellaire ; dernier tour vaguement anguleux en arrière ; base convexe; ouverture oblique à 45°. Il y a lieu d'y réunir l'A. Prestwichi, qui n’en est qu'une déformation accidentelle. Ag. Loc. Grauves, coll. Boutillier et Dollfus. 6° section : VazLonrA, Risso, 1896. Petite coquille déprimée, ombiliquée, à tours arrondis et costulés par les accroissements; péristome réfléchi, circulaire, oblique. Type : H. pulchella, Müller. | 14. — H. sparnacensis, Desh. (I, p. 821, pl. L, fig. 28 31). EE T R. D. — Cette petite coquille n’a pas les tours aussi nombreux ni aussi étroits que l'indique la figure ; la périphérie du dernier est arrondie, dénuée de l'angle obsolète que le dessinateur lui a attribué; péristome évasé ; plis d'accroissement très obliques. AJ. LOC. Grauves, coll. Boutillier et Dollfus. 390 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 7° section : STroBILA, Morse, 1864. Petite coquille ombiliquée, globuleuse, ornée de plis obliques ? d’accroissement; ouverture ovale, à péristome réfléchi, munie d’une 3 ou de plusieurs lamelles pariétales. Type : H. labyrinthica, Say. R. D. — Le nom Strcbila fait, il est vrai, double emploi avec Strobiius, Anton À (Ad. 1855); mais les auteurs l'ont conservé, parce que ce dernier doit être supprimé, comme faisant un double emploi avec le genre Ferussacia, et parce que sa désinence différente évite la confusion. 15. — Helix monilis, Desh. (Il, p. 816, pl. LIV, fig. 4-7). E.S. Strobilus monilis, Sandb., 1873, loc. cit., p. 258, pl. XIV, fig. 15. R. D. -— Se distingue de l'A. labyrinthica par sa forme plus déprimée, par ses tours plus convexes et étagés, par le contour plus conique de sa spire, enfin par ses deux plis pariétaux, implantés sur le bord calleux qui recouvre la base, 16. — H. pseudolabyrinthica, Sandb. PI. XII, fig. 24-26. E. S. H. labyrinthica, Wood., London Geol. Journ., Y, p. 118 (non Say). — Edw., 1852, £oc. Moll., p. 67, pl. X, fig. 7. Strobilus pseudolabyrinthicus, Sandb., 1873, p. 277, pl. XIV, fig. 25. Petite coquille conoïde, à sommet obtus et lisse, composée de six tours convexes, séparés par une suture peu profonde, ornés de plis équidistants et obliques; dernier tour étroit, arrondi à la base, qui est largement perforée; ouverture un peu plus petite que le tiers de la hauteur, oblique, ovale, déprimée, à péristome épais et réfléchi ; bord pariétal calleux, muni d’une seule lamelle très saillante, obli- quement dressée à l'entrée de l'ouverture, Dim. Diamètre, 2 mill.; hauteur, 1.66 mill. R. D. — Moins déprimée que le type vivant, avec lequel Edwards la confondait, elle a les tours plus nombreux, le dernier plus étroit, la lamelle plus saillante, Loc. Ducy, post-type (pl. XIT, fig. 24-26), coll. Bezançon; Valmondois, coll. Bernay. En Angleterre, Headon Hill (fide Edwards). 8° section : AcaAnNTHINULA, Beck, 1846. Coquille perforée, globuleuse, turbinée, costulée ; péristome arrondi, mince, souvent dilaté, Type ; H. aculeata, Müller. 17. — H. Dumasi, Boissy (II, p. 824, pl. L, fig. 18-20). EEE: H. Geslini, Boissy, in Desh., Il, p. 825, pl. L, fig. 21-23. Pella Dumasi, Sandb., 1871, loc. cit., p. 150, pl. VI, fig. 3. R. D. — Boissy ne séparait pas sans hésitation ces deux espèces, que je réunis, n’apercevant aucune différence entre elles : c’est une coquille conoïde, largement … ombiliquée, dont le péristome paraît peu réfléchi; Sandberger la classe dans le genre MÉMOIRES > 391 Pella, qui dépend des Zonites, quoique les véritables Pella soient bien plus dépri- mées et n'aient pas le péristome réfléchi. Ag. Loc. Chenay, coll. de Laubrière. 18. — Helix Bouryi, 206. sp. PI. XII, fig. 27-29. E. M.-E.Ss. H. testa globulosa, conoidea, anfractibus 5 parum convexis, sutura profunda discretis ; plicis incrementi obliquis : ultimo dimidiam partem superante, basi late perforata ; apertura contracta, reflexa, perobliqua. Petite coquille, globuleuse, conoïde, composée de cinq tours peu convexés, séparés par une profonde suture et ornés de plis obliques d’accroissement ; dernier tour assez élevé, contracté près de l’ouver- ture, arrondi et très convexe à la base; largement perforé; ouverture circulaire, à péristome épaissi et noie incliné à 45° sur l'axe ; callosité pariétale épaisse, recouvrant la base. Dim. Hauteur, 3.5 mill.; diamètre, 3 mill. R. D. — Se distingue de la précédente par son ouverture contractée et plus oblique, munie d’un péristome plus épais et plus dilaté. Loc. Neauphlette (pl. XIL, fig. 27-29), coll. de Boury, coll. Bourdot ; Trye, coll. de Laubrière. Le Guépelle, coll. Bernay. 268° genre. BULIMUS (!), Scopoli, 1787, Coquille dextre, ovale, oblongue, solide, imperforée; ouverture allongée, columelle épaissie, munie d’un renflement pliciforme; péris- tome épaissi, souvent réfléchi Type : B. oblongus, Müller. 1. — B. auversiensis, Desh. (Il, p. 834, pl. LIV, fig. 28-30). E.S. R. D. — Cette rare espèce n'a pas été bien comprise par le dessinateur, car il n’a pas indiqué l’épaississement interne du péristome, qui rétrécit l'ouverture, sans se réfléchir au dehors ; la columelle, un peu oblique, porte une callosité très obsolète plutôt qu'un pli. (!) A retrancher du genre Bulimus, le B. mirus, Desh., qui n’est qu'un Megalo- mastoma Arnouldi, Michaud, passant du calcaire de Rilly dans les sables de Châ- lons-sur-Vesle; et le B, turgidulus, qui est une Assiminea, dont j'avais rapporté les fragments (IIIe fase., p. 210) à l'A. glandinensis, mais qui doit en être séparé sous le nom A. twrgida. (Voir le Supplément.) 358 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE IX® famille. — CYLINDRELLIDÆ (). 269 genre. CYLINDRELLA, Pfeiffer, 1840. Coquille dextre, cylindrique ou pupoide, multispirée, tronquée ; péristome continu, réfléchi; axe columellaire plissé ou tordu. Type : CG. cylindrus, Chemn. Section : TaaumAsrA, Albers, 1850. Coquille un peu ovoïde, à dernier tour détaché et caréné à la base ; péristome bordé Type : GC. decollata, Nyst. 1. — CG. parisiensis, Desh. (II, p. 872, pl. LVII, fig. 10-12), EL C. parisiensis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 171, pl. X, fig. 14. R. D. — Caractérisée par son embouchure projetée en avant, détachée de la base et garnie d’un rebord réfléchi, un peu en arrière du contour interne de l'ouverture, qui est plus contracté (pl. XII, fig. 37-38); les gros plis obliques et réguliers qui marquent les accroissements successifs de ce bourrelet s'arrêtent à la circonférence de la base, où ils sont limités par un gros cordon caréné; l’axe de la coquille est per- foré jusqu'au sommet, qui est obtus, presque aplati et lisse; la columelle porte un renflement pliciforme. Il est extrêmement rare de trouver cette coquille entière, le sommet est presque toujours absent : l'individu entier que j'ai figuré (pl. XII, fig. 37-38) appartient à la collection Gilbert. a — X° famille. — PUPIDÆ. 270° genre. BULIMULUS, Leach, 1814. Coquille solide, oblongue, à ouverture courte, implantée presque dans l'axe, simple ou dentée. Section : Masrus, Beck, 1837. Coquille subeylindrique, pupiforme, imperforée ; ouverture petite, ovale, columelle courte, tordue ; péristome épaissi en dedans. Type : B. pupa, Linné. (!) Je signale, dans cette famille, l'existence d'une coquille géante de Rilly, dont je ne possède qu'un fragment de 55 millimètres de longueur, trop peu complet pour être caractérisé. MÉMOIRES . 339 1. — Bulimulus Lemoinei, 0v. sp. PI. XII, fig. 21-22. HET B.testa tenui, imperforata ; ultimo anfractu ovali ; apertura parva, haud dilatata, subincrassata; columella laminosa, inferne intorta, antice inflexa ; labio tenui, ad basim expanso. Petite coquille mince, imperforée, dont le dernier tour, seul connu, est ovale et dont la base est dans le prolongement du contour supé- rieur de l'ouverture ; celle-ci est petite, elle a la forme d’un secteur, dont le centre est au point d’intersection de la columelle et de la base de l'avant dernier tour; le péristome, épaissi à l’intérieur, n’est pas réfléchi au dehors; labre à peine incliné sur l'axe, columelle mince comme une lame, {ordue à lextrémité inférieure, où elle s'enfonce dans l'ouverture un peu arquée au milieu, infléchie en avant, où elle fait un angle avec le contour supérieur; bord columellaire mince, largement étalé, limité par le contour saillant de l'ouverture, qui vient s'implanter sur la base, en recouvrant complètement la région ombilicale. Dim. Hauteur du dernier tour, 5 mill.; diamètre, 3.5 mill. R. D. — Je ne connais pas la spire de cette coquille, mais son ouverture peu latérale présente tous les caractères du genre Bulimulus. Loc. Jonchery, fragment (pl. XII, fig. 21-22), coll. Lemoine ; Mont-Bernon, coll. de Laubrière. 271° genre. ISTHMIA, Gray, 1840. Coquille dextre, subcylindrique, à sommet obtus; tours aplatis; ouverture semi-ovale, sans dents. Type : Pupa edentula, Drap. 1. — I. palangula [Boissy] (Il, p. 849, pl. LV, fig. 25-27). ET: +. R. D. — Cette petite coquille a les tours plus élevés et un accroissement plus rapide que les Zsthmia; mais sa forme générale, son ouverture, sont identiques; la fente ombilicale est à demi cachée par le renversement du bord columellaire. 2. — I. Archiaci [Boissy] (I, p. 850, pl. LV, fig. 28-30). E. I. I. R. D. — La figure que Deshayes à fait copier sur celle du mémoire de Boissy représente une coquille trop conique, trop large à la base ; elle est, il est vrai, plus globuleuse et plus trapue que la précédente, mais ses tours sont peu convexes, le contour de la spire est conoïde et subulé; au lieu du large ombilice qu'indique la figure, il y a simplement une perforation sur laquelle se réfléchit le bord columel- laire; l'ouverture, quand on peut la dégager, apparait dénuée de dents. 3. — I. novigentiensis [Sandb.]. BLXIE fer23: E. M. Vertigo novigentiensis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 230, pl. XIIT, fig. 22. Pupa novigentiensis, Denaïinv., 1875, Journ. de Conchyl., p. 74, pl. I, fig. 6. Petite coquille, courte, subcylindrique, composée de cinq tours, 360 . SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE les premiers formant un bouton obtus au sommet, les suivants con- vexes et étroits, le dernier ventru, arrondi et largement perforé à la. base ; ouverture ronde, à péristome un peu épais, non réfléchi; bord columellaire mince et étroit, se renversant sur l’ombilic, Dim. Longueur, 2.5 mill.; diamètre, 1.5 mill. R. D. — Plus globuleuse que l'Z. palangula, moins conique que V7. Archiaci, elle se distingue de ces deux espèces par sa large perforation. Loc. Neauphlette (pl. XI, fig. 23), coll. de Boury ; Oulchy-le-Château, Provins. 272 genre. PUPA, Draparnaud, 1805. Coquille perforée, ovoide, ayant les derniers tours contractés, l'ouverture petite, plus ou moins encombrée de dents labiales et de plis columellaires ou pariétaux. 1" section : OrcuLa, Held., 1837. Coquille ovale, polygyrée; une lamelle pariétale, un pli columel- laire ; péristome mince, un peu réfléchi. Type : P. doliolum, Brug. 1.— P.Plateaui, 20v.5sp. PI. XI, fig. 34. E.I I. P. testa ovoidea, apice obtuso, anfractibus 8 parum conveæis, nitidis ; ultimo spira multo minore, basi rotundata et late infundibulata, in medio minime perfo- rata; apertura contracta, columella subplicata; plica parietali lamellosa; labro intus tuberculato. Petite coquille ovoide, polygyrée, à sommet obtus, composée de huit tours très étroits, peu convexes, brillants, séparés par une ‘suture linéaire; le dernier, à peine égal aux deux cinquièmes de la longueur, est arrondi à Ja base; celle-ci forme, au centre, un assez large enton- noir, au fond duquel est une petile perforation ombilicale. Ouverture petite, contractée, à péristome mince et‘peu dilaté; columelle épaissie par un renflement obtus, qui tient lieu de pli; lamelle pariétale très saillante et mince; un tubercule à l’intérieur du labre. Dim. Hauteur, 4.5 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — On ne peut rapporter cette coquille au Vertigo interferens, qui est moins globuleux et dont l'ouverture est encombrée de plis plus nombreux; elle a tout à fait l'aspect du P. doliohun vivant, sauf que l'ouverture est plus contractée à la base. Loc. Chenay, unique (pl. XI, fig. 34), coll. Plateau. 2°: Incertæ sedis. *2. — P. Heberti, Denainv., 1875, Journ. de Conchyl., p. 75, pl. IE ee R. D. — Je n'ai pas de renseignements sur cette espèce du calcaire de Provins. MÉMOIRES 361 973 genre. VERTIGO, Müller, 1774. Petite coquille, à sommet obtus, à tours convexes; ouverture petite, dentée ; péristome dilaté. Type : V. antivertigo, Drap. 1. — V. oviformis [Michaud] (If, p. 852, pl. LV, fig. 31-32). E. I. I. R. D. — En cop'ant la diagnose et la figure orignales données par Michaud, ni Boissy, ni Deshayes n'ont rectifié les inexactitudes qu’elles contiennent; la coquille est beaucoup plus globuleuse et, ainsi que je l'ai constaté sur plusieurs moules internes, l'ouverture porte deux plis pariétaux, un pli columellaire et deux dents à l'intérienr du labre; on ne peut attribuer cette plication à des moules de Carychium, qui ne sont jamais aussi globuleux. Je ne possède malheureusement, de Rilly, aucun individu muni de son test, mais j'ai deux échantillons du Mont Bernon, dont l'ouver- ture, empâtée par la marne, parait présenter les mêmes caractères. *2, — V.interferens |Desh.] (U, p. 859, pl. LVE, fig. 10-12). E. I.-I. V. interferens, Sandb., 1872, loc. cit., p. 173, pl. X, fig. 16. R. D. — Plus étroite que la précédente, elle a les plis autrement disposés et une dent de plus sur le contour supérieur. Je n’en connais que la’figure. 274° genre. RILLYIA, Munier-Chalmas, 1883. Coquille sénestre, faiblement perforée, ovale, conoïde ; ouverture dilatée; pli columellaire se soudant à une lamelle ailée, très développée à lintérieur; péristome réfléchi; labre arqué. Type : Pupa rillyensis, Boissy. R. D. — Sandberger, qui ne connaissait pas la structure imterne et tout à fait particulière de la columelle, a classé ces espèces dans le genre A mphidromus, dont elles ont la forme. 1. — R. tenuistriata | Wetherell], nom. mut. E. I. I. Bulimus tenuistriatus, Weth., 1846, Geol. Journ., p 20, fig. 1. — splendidus, Desh., Il, p. 830, pl. LV, fig: 1-2. R. D. — Cette belle coquille est la géante du genre ; ornée de plis d’accroissement obliques et serrés, elle à l'ouverture déviée presque dans l'axe ; renflement columel- laire épais, situé très au fond de l'ouverture. AJ. LOC. Grauves, coll. Boutillier (70 mil. sur 33 mill.); coll. Dollfus. 2. — R.rillyensis [Boissy] (IL, p. 830, pl. LV, fig. 3-4). E. I. I. Amphidromus rillyensis, Sandb., 1871, p. 152, pl. V, fig. 5. R. D. — Moins grande et moins allongée que la précédente, elle s’en distingue par son pli columellaire plus lamelleux, placé plus en avant, et par la déviation moindre de l'ouverture. Ag. LOC. Chenay, Toussicourt, Jonchery, Grauves, dans les ligaites, coll. Dollfus. 362 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 3. — Rillyia columellaris [Michaud] (I, p. 831, pl. LV, fig. 5-7). E. I. I. Amphidromus columellaris, Sandb., 1871, p. 151, pl. VIL, fig. 4. R. D. — $e distingue de la précédente par sa forme plus ovoïde encore, à spire plus pointue, surtout par la dilatation de son péristome, qui se dresse dans un plan vertical, presque dans l’axe de la coquille ; la columelle n’est pas plissée, un renfle- ment obsolète, placé très bas, remplace la lamelle du R.rillyensis. Ag. LOC. Jonchery, coll. Lemoine. 4. — R. Michaudi [Boissy] (IL, p. 832, pl. LV, fig. 8-9) E. I. I. R. D. — Plus petite et plus conique que les précédentes, elle a l'ouverture placée plus latéralement, la fente ombilicale plus ouverte, la columelle très faiblement plissée; par ces caractères, qui participent à la fois de ceux du R. rillyensis et du R. columellaris, elle ne peut être considérée comme le jeune âge d'aucune de ces deux espèces. F 275° genre. MEGASPIRA, Lea, 1834. Coquille dextre, allongée, turriculée, polygyrée; ouverture semi- ovale, arrondie à la base ; columelle garnie de plis lamelleux ; un pli pariétal; paroi interne supérieure garnie d'arêtes spirales. Type M. elatior, Spix. 1. — M.exarata [Michaud] (II, p. 863, pl LV, fig. 10-12). E. I. I. Pupa elongata, Mellev., 1843, Mém. sables tert., p. 46, pl. IV, fig. 23-25. Pyramidella elongata, d'Orb., 1850, Prod., IT, p. 301, n° 77. Megaspira elongata, Desh., II, p. 864, pl. LV, fig. 13-15. == eæarata, Sandb., 1871, loc. cit., p. 156, pl. VII, fig. 11. — elongata, Sandb., 1872, 2d., p. 172, pl. X, fig. 15. R. D. — Coquille étroite et allongée, assez variable dans ses proportions, à tours plans, ornés de plis peu obliques, qui forment des crénelures à la suture, terminée au sommet par un bouton obtus, qu'on pourrait confondre avec une jeune Pupa, quand il est détaché ; l'ouverture porte trois lames columellaires, un pli pariétal et, sur la paroi supérieure, tantôt trois, tantôt quatres lames columellaires; aussi y at-il lieu de réunir les deux espèces de Melleville et de Michaud. AJ. LOC. Sézanne, coll, Cossmann Mont Bernon, coll Lemoine. - 276 genre. COELIAXIS, H. Adams et Augas, 1865. Coquille dextre, ombiliquée, à spire souvent décollée; tours nombreux, costulés; ouverture verticale, à péristome dilaté; une lämelle pariétale et un pli columellaire non visible de lextérieur. Type : C. exigua, Ad. et Angas. #1. — C.inermis [Desh.] (IL, p. 851, pl LVL, fig. 4-6). E. I. I. R. D. — Cette petite coquille ne peut être classée dans le genre Pupa, où \ 4 MÉMOIRES 363 Deshayes l’a placée; elle représente assez exactement les caractères des Cœliaxis, quoiqu'elle soit moins profondément ombiliquée ; la figure n'indique qu'un seul pli pariétal, mais il est possible que l’autre soit caché. 2. — Cœæliaxis campanica [Michelin] (I, p. 869, pl. LVIT, fig. 7-9). E. M. R. D. — Le classement de cette coquille, dont l'ouverture n’a pas été dégagée, est des plus incertains; par sa forme et par son ornementation, elle me parait très voisine de la précédente; elle est également munie d’une fente ombilicale ; mais la plication de l'ouverture est inconnue. 277° genre. CLAUSILIA, Draparnaud, 1805. Coquille sénestre, fusiforme, perforée, à tours nombreux; ouver- ture petite, ovale, à péristome bordé, avec un sinus postérieur, limité par un pli pariétal; columelle munie d’une lamelle médiane et d’un pli antérieur, souvent caché; clausilium interne logé entre ce pli et la lamelle. Type : G. plicatula, Drap. R. D. — La plication interne et la structure de la columelle des coquilles éocènes rapportées au genre Clausilia ne sont pas toujours faciles à saisir ; dans l’incertitude, une classification fondée sur la comparaison de la forme extérieure avec l'aspect des coquilles vivantes est seule possible : il est rare qu'on puisse apercevoir le Clausi- lium en place, et les individus sont trop peu nombreux pour qu’on en sacrifie afin d'en faire la coupe. 4" section : PHæDusA H. et A. Adams, 1855. Péristome dilaté ; lamelle columellaire et pli pariétal très saillants, disposés en équerre; pas de pli en avant de la columelle, Type : C. cochinchinensis, Pfeifier. 1. — C. contorta [Boissy] (I, p. 867, p. LVI, fig. 40-42). LOS EE C. contorta, Sandb., 1871, loc. cit., p. 157, pl. VII fig. 13. R. D.-— Par sa forme générale, cette espèce se place dans le voisinage du C. cor- nea, Phil., vivant à Java et classé par Tryon dans le sous-genre PAædusa ; quand l’ouverture-est complètement formée, elle se détache comme le pavillon d’une trom- pette; le labre porte une cicatricule externe, correspondant à un épaississement interne, qui n’a pas la valeur d’un pli, ni même d’une dent, et qui ne s'enfonce pas en spirale dans l'ouverture; les deux lamelles sont réunies entre elles par une callosité souvent épaisse, 2.— CG. joncheryensis, Desh. (Il, p. 868, pl. LVIL, fig. 4-6). E. I. I. C. joncheryensis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 171, pl. X, fig. 13. R. D. — Voisine de la précédente, elle s’en distingue par sa forme plus courte et plus trapue, par ses tours plus convexes, par son ouverture moins détachée, beau- coup moins dilatée, par sa lamelle columellaire beaucoup plus enfoncée, non soudée au pli pariétal par une callosité; enfin, la cicatricule externe du labre est beaucoup 364 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE plus profonde et s’allonge davantage sur le dernier tour, quoique l'épaississement interne soit moins visible. Ag. Loc. Chenay, coll. de Laubrière. 8. — Clausilia sinuata [Michaud] (IT, p. 853, pl. LV, fig. 16-18). E. I. I. Pupa sinuata, Sandb., 1871, loc. cit., p. 153, pl. VII, fig. 8. R. D. — Comme l'a fait observer Sandberger, cette coquille a la forme d’une Pupa (groupe des Faula) avec la plication des Clausilia; ce dernier caractère l'emporte sur celui de l'analogie de la forme ct je préfère la rapprocher des deux précédentes, d'autant plus qu'elle varie beaucoup dans ses proportions : un individu de Chenay mesure ]1 millimètres de longueur sur 6 de diamètre, un autre de Jon- chery, 13 millimètres sur 5, tandis que les individus typiques de Rilly ont 12 milli- mètres sur 9; la lame columellaire s'attache très loin du pli pariétal, mais elle s’y réunit presque, au milieu de l'ouverture; la cicatricule labiale se subdivise en deux _ ondulations. Ag. Loc Chenay, coll. de Laubrière. Grauves, coll. Dollfus; Mont Bernon, coll. Lemoine. 2° section : AGaTuyLLA, H. et À. Adams, 1855. \ Coquille costulée, étroite, à ouverture complètement délachée; . lamelle columellaire et pli pariétal presque parallèles ; plis antérieurs cachés au fond de l'ouverture. Type : G. exarata, Liegler. 4. — C. Edmondi, Boissy (Il, p. 868, pl. LVI, fig. 43-44). E I. I. C. Edmondi, Sandb., 1871, loc. cit., p. 156, pl. VI, fig. 12. R. D. — En copiant la figure donnée par Boissy, Deshayes a reproduit une dent labiale qui n'existe pas en réalité ; l'ouverture, projetée dans l’axe de la coquille, ne porte que deux lamelles, l’une pariétale très mince, l'autre columellaire plus épaisse, tordue et enroulée parallèlement à l’autre : tout au fond, en regardant l'ouverture d'en haut, on aperçoit un troisième pli assez épais, moins saillant que la lame colmmellaire ; le péristome, tout à fait détaché, se dilate à une assez grande distance de la base, qui ne présente aucune trace de perforation: deux cicatricules distinctes sur le labre et sur le contour supérieur; costules obliques et serrées, s’'anastomosant deux à deux sur le col de l'ouverture. Ag Loc. Chenay, Chälons-sur-Vesle. Grauves, coll. Dollfus. 5. — C. Houdasi, 200. sp. PI. XII, fig. 35-36. E. I. C. testa angusta, fusiformi, apice obtuso, anfractibus 8 parum contexis, sutura profunda discretis; ultimo retracto, producto ; apertura disjuncta, dilatata; plica parietali et lamella columellari convergentibus ; plicis internis 2? superne positis ac tenuibus : clausilio laminari in situ Jolie coquille étroite, fusiforme, à sommet obtus et arrondi, composée de huit tours peu convexes, séparés par une profonde suture et ornés de costules d’accroissement obliques et assez serrées ; dernier four égal aux deux cinquièmes de la longueur, rétréei et projeté dans l'axe; ouverture tout à fait détachée, à péristome dilaté, à - 1 = | 4 E: : = MÉMOIRES 309 dont le col porte des costules deux fois plus écartées et plus saillantes que celle de la spire. Pli pariétal mince et vertical, lamelle columel- laire tordue et convergeant avec le pli; en regardant l'ouverture d'en haut, on aperçoit en outre deux plis minces au-dessus de la lamelle, _et une plaquette contournée, appuyée sur ces plis, représentant le clausilium en place ; deux cicatricules externes de part et d'autre de l'ouverture. Dim. Longueur, 11 mill.; diamètre, 2.5 mill. R. D. — Très voisine de la précédente, elle s’en distingué par ses deux plis anté- rieurs, par sa lame plus mince, moins arquée, par son ouverture plus arrondie. Loc. Hérouval, unique (pl. XII, fig. 35-36), coll. Houdas. 6. — Clausilia Bernayi, #06. sp PI. XII, fig. 41-42. E. S. C. testa fusiformi; ultimo anfractu ovali el paululum convexo; apertura dis- juncta, parum dilatata, rhumboidea; plicis altis, lamellosis et convergentibus ; cicatriculis vix impressis. Coquille fusiforme, dont on ne connaît que les deux derniers tours, séparés par une suture peu profonde; le dernier est ovale, assez convexe; ouverture rhomboïdale, à péristome tout à fait disjoint, mais peu dilaté; lamelles minces et élevées, convergentes, celle de la columelle s'attachant très en avant; en regardant l'ouverture d'en haut, on aperçoit deux plis antérieurs obsolètes et obliques; cicatricules externes peu visibles; les côtes obliques ne s'anastomosent pas régulièrement, mais elles sont plus saillantes et plus écartées sur le col ou dernier tour. Dim. Hauteur du dernier tour, 5 mill.; diamètre, 2.75 mill. R. D. — $e distingue de la précédente par la forme de son ouverture et par la disposition de ses plis, par ses côtes moins régulièrement bifurquées. Loc. Valmondois, fragment (pl. XII, fig. 41-42), coll. Bernay. 9° : Incertæ sedis. 7. — C. Bourdoti, 20. sp. PI. XII, fig. 39-40. 3 A EQ C. testa dexlrorsum spirata, angusta, subcylindrica; anfractibus fere planis, costulis rectis ornatis; ultimo brevi; apertura vix disjuncta, implicata. Petite coquille dextre, étroite et presque cylindrique, dont on ne connaît que les trois derniers tours, presque plans et ornés de côtes droites, séparés par une suture linéaire et peu profonde; dernier tour peu élevé, terminé par une ouverture ovale, à péristome continu, dilaté et peu détaché de la base; les plis sont peu distincts, parce que l'ouverture est encombrée de grains de sable qu'on n’a pu enlever. 306 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dim. Hauteur du dernier tour, 2 mill.; diamètre, 1 mill. Loc. Jonchery (pl. XII, fig. 41-42), coll. Bourdot; Chenay, coll. de Laubrière. *8. — Clausilia novigentiensis, Desh. (II, p. 870, pl. LVII, fig. 15-16). E. M. R D. — Le fragment sénestre que Deshayes désigne sous ce nom est indéter- minable ; je le rapproche de l'espèce précédente, quoique l’enroulement soit de sens contraire, parce que les costules droites dont il est orné ressemblent beaucoup à celles du C. Bourdoti. XIe famille. — STENOGYRIDÆ. 278° genre. COLUMNA, Perry, 1811. Coquille étroite, dernier tour court; columelle tordue, tronquée; ; péristome simple, discontinu. Type : Achatina columna, Müller. | 1. — C: rillyensis [Boissy] (IL, p. 841, pl. LIV, fig. 11-13). E EL | C. rillyensis, Sandb., 1871, loc. cit., p. 153, pl. VIL fig. 7. \ R. D. — Coquille sénestre, caractérisée par ses tours plans et subulés, le der- nier subanguleux à la périphérie ; le pli columellaire est bien marqué et l’ouverture est tronquée, de sorte qu'on peut apercevoir l’enroulement de la spire, en la regar- dant d’en haut. 2. — C. columnella [Desh.] (Il, p. 843, pl. LIV, fig. 8-10). E. I. I. C. columnella, Sandb , 1871, Loc. cit., p. 152, pl. VII, fig. 6. R. D. — Quoi qu’en dise Deshayes, celle-ci ne me paraît être que la forme dextre de la précédente, ainsi que l’avait indiqué de Boissy : elle est variable, ses tours ne sont pas toujours aussi convexes que l'indique la figure ; comme on peut toujours la distinguer par l'enroulement, il n’y a pas d’inconvénient à conserver, comme espèce, | le nom qu’on aurait été conduit à lui assigner comme variété. 3. — C. diversa [Desh.](If, p. 845, pl. LIV, fig. 14-16). EI Eee R. D. — Moins allongée et moins cylindrique que la précédente, cette coquille dextre est plus petite, elle a les sutures moins obliques, les tours plus étroits, la base arrondie, l'ouverture moins découverte en avant. 4. — CG. cuspidata [Boissy] (II, p. 842, pl. LIV, fig. 17-19). EEE R. D. — Plus conique que la précédente, cette petite coquille sénestre a rare- ment les tours aussi convexes que l'indique la figure ; ils sont plans et subulés. 5. — C. similis [Boissy] (IL, p. 842, pl. LIL, fig. 26-28). E. I. I. R. D. — C'est la plus courte des Columna de Rilly; tantôt dextre, tantôt sénestre, elle se distingue par la hauteur de £on dernier tour, qui est presque égale au reste de la spire. MÉMOIRES 867 XIL° famille. — SUCCINÆIDÆ. 279° genre. SUCCINÆA, Draparnaud, 1801. Coquille oblongue, mince, à spire courte; ouverture grande, ovale ; columelle simple, tranchante; péristome-mince. 4'e section : SUCCINEÆA, sensu stricto. Spire un peu allongée, tordue. Type : S. putris, Linné. *1. — S. sparnacensis, Desh. (IL, p. 795, pl. LIT, fig. 30-32). E. I. I. S. sparnacensis, Sandb., 1872, loc. cit., p. 193, pl. IX, fig. 16. R. D. — On la reconnaît à sa forme conique, imbriquée à la suture et à sa base subanguleuse. 2e section : BracuysrirA, Pfeiffer, 1855. Spire très courte, dernier tour dilaté. 2. — S. brevispira, Desh. (IL, p. 794, pl. LII, fig. 33-36). E. S. R. D.— Caractérisée par sa spire courte, munie d’un embryon tordu et oblique, le dernier tour est ovale et très dilaté; columelle mince et carénée ; bord columel- laire peu épais, presque plan, étalé dans l'angle postérieur de l'ouverture. Ag. Loc. Fontenelle, sables moyens; Valmondois, coll. Bernay. 3. — S. Boissyi, Desh. (IL, p. 796, pl. LIV, fig. 1-3). 0 ES © Brachyspira Boissyi, Sandb., 1871, loc. cit., p. 157, pl. VII, fig. 14. R. D. — Plus ovale et moins dilatée que la précédente, elle parait avoir la spire encore plus tordue. Ag. LOC. Grauves, coll. Dollfus. FIN DES GASTROPODES (!). RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS De même que je l'ai fait pour les Pélécypodes, je résumerai ci- après, dans un tableau analytique, les genres de Gastropodes, avec la répartition stratigraphique et géographique des espèces qui y ont été classées. (!)} Les Ptéropodes, les Céphalopodes, les Brachiopodes seront catalogués dans le Supplément, qui comprendra aussi un résumé général. 308 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NUMÉROS DES lAMILLES HI Vel VII VII NUMÉROS DES GENRES. | 09 wÙ À —— © © =1 © Or E CN © a — n° — © — A 2 To © TT € . 7e no 7 s ‘ - os à ê < be re Ge Ü NOMS DES GENRES. Dentalium . Pulsellum Ë Siphonodentalium . Chiton ÆEnoplochiton Patella Acmæa . Helcion . Fissurella Fissurellidea Rimula . Emarginulu Subemarginula Seutum s Scissurella . Schismope Pleurotomaria . Cyclostrema. T'inostoma Delphinula . Calliomphalus . Liotia Trochus . Clanculus Monodonta . Boutillieria. Gibbula . Norrisia. Platychilus . Solariella Eumargarita Basilissa —. Calliostoma. Turbo Leptothyra . Collonia . Amberleya . Phasianella. Aizyella. Neritopsis Nerita É Ncritina. . . | Totaux à reporter. 200 | 23€ RÉPARTITION DANS LE BASSIN DE PARIS. Dans Deshayes. ON = D Or D O2 0 = =} O9 CO O9 CO en in mu OU ST ms OÙ © me CO # EE WW me et CO EE H CD : H OUOO' 2 (CE OU 9 ii SD CS CS CIO 2 eu ni mi O9 CO OT C0 ui tu ti O0 S] 0 © = = © © NN À t D © D 0 W 0 À CO O1 OT 0 = OO = 3 19 0 # O = O 9 C0 mi C0 > © mi CO Où CO 1 Di dt m m m = m (22) ASIA El be Dole S “1e ” 4 1l » Il 5 1 » 2 l » » 22 4 | 1 3 LI 2 3 WW Ii mms | pi: Ne Os: LR UV ms ue, | Ouest et Sud-Ouest. Num- mulitique. Belgique. Angleterre, — #1 H (10 = t Dm Os: MÉMOIRES 369 NOMBRE TOTAL RÉPARTITION , à L'ÉTRANGER. D'ESPÈCES. DANS LE DASSIN DE PARIS. EX FRANCE. NUMEROS NUMÉROS DES GENRES, des NOMS DES GENRES. / > A due | FAMILLES, SE [Set LI EL |EM |Es.|$26 $ | £ 2 À = 5 "% (En cs A 5 À = FR | | Reports. 200 | 2391 23 | 51 X ( 40 | Velates l PA De 2 2 » | :» Il ” ” (suite). | 41 | Tomostoma . l 2 » | 2, » » » » 42 | Pyramidella 3 1 M ” 2 2e » Il 43 | Syrnola . ve EE COR ES 7.2 LS CA 7 ON ” 2 44 | Odontostomia 19 | 24 3 9 Ses » » » 2 XI 45 | Eulimella ; 4 4 ” l 5 2 » » » » 46 |: Murchisontella. l | » » HIER » » » » 47 À Discobasis l 1 » » 1 l » » - ” 48 | Turbonilla . 8 9 » l 4 6 » » » » 49 | Eulima . 13| 19 Il Tel 8 Il » 2 » XII 50 Stylifer : l 4 »” »” 4 » , #” FD ” 51 F Miso. 5 31 » l 2 1 - l | » ! 52 | Scalaria. 29! 461 4 9:|, 24. 12 l » D 2 53 Canaliscala 5 l 1 ” ” l " » ” »” ” 54 | Tenuiscala . 2 ñ » 2 6 2 ; » - 7 XII € 55 | Foratiscala. ] 3 » ] 2 » ; » | » 56 | Acrirsa 7 912 2 4 | » l » 57 | Littoriniscala . » 2 » 2 » » » » » » 98 Aclis. 3 4 » ] 4 l 1 » 3 » | xp 59 | Adeorbis. x RSI SRE? 8 9 TE? » l l < | 60 | Rotellorbis . : » 15 l » A) er > : : 61 | MVatica 36| 381 8 16: 19! 141 G 2 5 7 XV | 62 | Sigaretus 4 41» l 3 l l » Il l 63 | Eunaticina . CN l ” 5 5 x » ” ” 64 | Ampullina . SITISEE 2 10 IS ETAT 6: 77 8 3 \ 62 Narica »” l » ” ” 1 ” » ” ” XVI 66 | Micreschara PAIE (0) 2 D D , ” » 5: | 67 | Cymenorytis à 41 >» l 3 11 - » » » 68 | Lacunaria . 2 2 2 » » - - XVII | 69 | Xenophora | CARS MPREMENS: DEN) S EN AP | fi Capulus . D ; » PA MS à CEST A: ” l ” 7 4 Plesiothyreus . " » , | : : X\ in ° 72 Crepidula ” l 5 ] | » ” »” »” » | 132 |Calyptræë <=; HA NES ES RE { 1 PR ” l 2 - 74 | Hipponyæ . _.= . À 11|- 11 Il » 9 4 4 3 l 2 . 75 rutéria É » g F Il | ; 5 5 5 XX 76 | Truncatella. ra 2 l » | » » » » EXT | F7] Berellaia +. . » 2 » 2 = » s|rCS 78 | Leptopona ..., ARR ER » - 4 ME - » - Fe 79 | Craspedopoma . 3 SAS » » » » » , » DRE ni MIA nr nes lrase | ES TR, à | | Totaux à reporter. | 451 | 565 | 59 | 152 | 330 | 200! 69 | 19 L 41 | 30 | j | TOME XXIV, 18S9 A in > SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE a el LA Z = C) FA el A V2] © ra LS À el Z NOMS DES GENRES. 81 82 \ l D] 84 85 | 86 87 88 89 { 90 91 92 | & |: 94 | 95 96 ; 98 99 le 101 | 102 | 103 | 104 ! 105 120 121 Reports. Megalomastoma Pomatias Assiminea . Valvata . Paludina Hydrobia Sellia. Bithinella Lapparentia Euchilus. Bithinia. Stenothyra . Nystia Acrophlyctis Rissoia . Ceratia . Dialopsis Drastictus Pseudotaphrus Rissoina . Chevallieria. Paryphostoma Lihiopa . Solarium Discohelix Homalaxis . Liltorina Risella 'avilabium . Lacuna . Dissochilus . Lacunodon . Lacunoptyxis Melania . Balanocochlis Semisinus Faunus . Melanopsis . Paludomus . Bouryia . Bayania. Totaux à reporter. DANS LE BASSIN DR PARIS. © (l Dans Deshayes. - Dans ce catalogue. Num- mulitique, Angleterre, | Belgique. 152 | 330 | 200 = ed OO = D mu 10 VIN WE Bmmalm Um Os EN TE D dpt 19 19 — OU 1 D > — ) = en (0 (OT 5 ER D — «. # OU en en % OÙ 2 He O1 V9 109 C0 10 ad DO On ee QU mn ed QT TO CO 4 © 1 1 O WI CO Be à es et en pen nd 2 Ÿ en ed — 5 us # À — 1 DO VO ni ti et et QUO, RO = NO O0 He en = 0 © 19 © = UT He OT Où NO 19 S 0 et) LE nd O0 +00 = C9 0 © 0 es 3 00 ee 7 mé pd — 1 1 79 10 + (#6) 5 nn) 2 m0 =Ù 3 bd ms (© es St O0 3 eu QU 10 eu © mt pod Or mm Om nn % nt Sd 1] es 213 | 445 | 286 MÉMOIRES NUMÉROS des FAMILLES, A eA Z « (o) 2 A A © E Z re] A XXXV | XXXVI XXXVIL XXXVI } NOMS DES GENRES. : Reports. Cœæcum 2 Thecopsella. Euchilotheca Turritella Mesalia . Eligmostoma Mathildia Tuba. Scaliola . Vermetus Tenagodes . Dimorphoptychia . “Mesostoma . Plañnazxis Brachytrema Cerithium Diastoma Sandbergeria Pierostomu . Fastigiella . Bitlium . Cerithiopsis. ._ Læocochlis . Lovenella Triforis . FCORAS.E Orthochetus. Alocaxis. Trypanaxis. Potamides …. Lompania . Chenopus Ischnodactylus . Strombus Rimella . Rostellaria . Terebellum . Diameza. Ovula Gisortia. Totaux à reporter. NOMBRE TOTAL D'ESPÈCES, RÉPARTITION DANS LE BASSIN DE PARIS, EN-FRANCE. A L'ÉTRANGER. Dans Deshayes, 642 | 8271116 | 213 ra: PE x Fe : l 1 ” )] 24 26 4 | L0 16 15 » 2 1 1 » 4 14 2 D 2 2 » l . il » » 14 15 l 4 9 9 » 2 l 1 16 » 4 4 » Il | F 4 » Ï 6 721 11 9 6 l } 9 ; 4 9 à 2 , ] ] 11 D 5» 2 £ 2 2 9 l » D » 2 ] . 3 5 5 9 2 2 2 ni 0 QD © ©) Où et OO fa Où Lo OT © 10 CO I à CO à CO OT = TIC NO 00 OUT — eu 00 ST T0 ÊT 3 L 6 4 13 l 2 6 R ; l ] » 3 ; 2 2 » | 985 | 12201 164 | 300 445 | £ 286 l ] 1 » bte JA ES 8|- 4 IMAC ee 2 1 | » den 7e DRE] ] 3 3 Il 44 |. 32 2 D D PO 2 | »” ] | ” 4 2 SACS A 1 221 00 CN À | 5 7 D: 2 T3) 0 9 AT AS EEE 2 2| | DE 41.9 7 2 Lien PAR ete : 2 3 3 2 3 El $ | à ES © ‘E ete | — LE E0 ce] = E A = < 2716011759 ” ” 2] ” »” »”» »” »” ” 2 3 D l 4 Il »” ” i ” . 5 » 1 1 - »” ” »” 1 »” l à ; " 5 s | = = ‘3 s 5 ] Il » 6 4 D l » ] 5 ) » À ; » e . » l l » e I É 5 5 # 5 ; » 5 ; , F = : , ” " »” "” » l 6 9 » 2 3 l ; » » a ; : jl ” »” D 2 2 8 Il D 4 2 l = »” 1 )] ” 9 , »” , 07 93 60 312 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE E et NOMBRE TOTAL RÉPARTITION A PR NUMÉROS | £ D'ENPÈCES. DANS LE BASSIN DE PARIS. DES £ | NoMS DES GENRES. : : pee RS m2 A Ÿ A S = Z ! 2 3 2 FAMILLE. | £ É2 [Seslenl|erlemlEesl$sé| 521 SE 2 RAR € © +|43] % ec Z — 5 | £l ES EU EE © | Reports. . .} 98511220] 164 | 500 | 656 4341152] 671 93| 60 XLIF (162| Cypræa . 1124 Sn foi SN >) 9 9 2 D 294 (suite). | 163| Erato. 2 S) l l l » » »| » XLIT |164! Pirula 6 6 1 2 3 5 l 4 D LS | 165| Cassis 3 4 » » 3 2 | » » n Sen 166 |: Morio LOUE 1: 41] 6 A RPANSINS RSS XLV 167| Triton S 18| 22 l 11e o) 4 4 » 1 | | 168 | Argobuccinum . » Il >: » | » » » 54 9» 169! Murex ù 26| 301 2 ANT 2 G| » | 170 Vitularia | | » Ù » ] ” ” 5) ” XLVI 171| Hadriania . l ] » » | » » » » ; he 172 Typhis 3 3 ; 9 9 ] l ; 1 ; Sistrum . 1 ] » » ] » » » XELVI || 174 Columbella . l 2) RUE l l » À » | 1 \175| Buccinanops l 1 , ” ” Il ’ » LE PSE (176| Truncaria . 3 31 » | 1 2 » » 5 x 177 | Pseudoliva 4 41 3 l 1 » » l 2 1 178| Cominella . 7 7 3 2 L 2 » » 1 » 179| Tritonidea . 161: 18172 gi 9 F D 1 l » 180 Pisania . 5 » | ” » ” ] » » »” »” 181 Euthria Ë 1 ] ” » Il 5 ; » 5» » ] 82 2 Metula ] 2 Ù » 2 l ; » » 0] PE 183| Liomesus ] Il » l l ; » » ; 184! Lœvibuccinum . | 3 » | 2 » » » » » 185 | Sipho. 10] 16 | »| 15 2 1 » » » 186| Siphonalia . JS TeSINa? 4| 16 6 l l ». [4 187| Genea l 2 » l 2 l ; » » 188 | Suessionia ] ] » } » » ) , » » ] 89 Pisanella | l » » ” ] ” » » » F4 190 | Strepsidura . ] IV 1 | Il Il il Et 1 [191 Melongena . 7 TS 1 D 31 BEA » Être 192 | Mayeria. Ê 72 AE 2 2 » » » PET x … 195 Semifusus | | l 5, | » » 5 » 5, 194! Sycum f 4 4 » | 3 4 2 2 3 1 195 | Ptychatractus . 4 AT » Il l 2 » 1: 5 196 Latirus S 4 8 2) 2 _ 2 »” » ] ”» 197 | Streptochetus s 8 JS 2 t ” l 2 n | -n 193 | Clavilithes . : . 19718 » 2| 10 6 D 4 5 3 199| ZLatirofusus. 3 2 » 2 2 » ] » » ñ 200! Buccinofusus ë » | » » » ] 5 n » » 201 Fusus EU 2. D D » 1 3 | » l | » LII A0 PA EM VOTRE RU EL PA) Rte) ER) 4 | 27 REVAIETO 3 DA : Totaux à reporter. [1215[1502f 186 | 353 | 830 | 537 FOI | 100 131 | 73 MÉMOIRES 313 0 à È re dde RÉMARIITIOE EN FRANCE. À à L'ÉTRANGER, NUMÉROS | & D'ESPÈCES. DANS LE DASSIN DE PARIS. des £ | NOMS DES GENRES, 5 = = ie : 2 2 |o … duel 8 LS FAMILES. | Se [SeelenL|eL|Eemles|Ssël 55) 5 | $ È AB [à & o s|4z To S 2 à $ Al ceRlRa tE qe | Reports : .:, 1121511502] 186 | 353 | 8301537 | 191 | 1001 131 | 73 203| Cryptochorda 1 1 » l l l l » 1 l : | 2041 Voluta nt "17 12| 14 l 3 TIÈCRS 2 2 2 | LIL (205! Volutilithes. . . 18 18 1 3 9! 10 Il 2 ADS | 206| Volutolyria. 4 TE l DES ee » l | » DU A ITEM PIE NET Te D 5 » | CAES l l 2 Il LIV 208| Marginella. . ec 29hr » Mi 23114 D »- AS Le LV 209| Harpa . Re 2 A RCE » l l Il l s » LVI (210: OHvella 1, :: 5 7 » 4 ARS 2 » ] | 4 1211! Ancilla . re 7 9 » 4 7218 3 2 EN LVII 212| Cancellaria. … 2 Li Vs 72 C2 A 14! 13 » » 3 2 213| Plesiocerithium . l | » l » » » » » 214| Conus CRT ST 19! 21 » Il IS RES 3 3 2: LA IR 2 | D Conorbis. : 5 9 3 » » 3 ] ” » » » 216| Cryptoconus :. - |: 18|; 201: » SNA 3 3 EN EM 217| Pseudotoma. ; 3 4 » » À 1 1 : 2 5 D181-Borsoniars. 2.r.. 1553 PSN LS | 11 5 1 » l » DION Genalia : = .: 2: l D » 2 à 1 ; F ; 220 Bela . . = L x 2 D » 3 l » » » » 221! Dolichotoma |. . 2 3 » ; D ? l 5 1 ; LVIIT 222| Trachelochetus. . » ] » » » ] ” . 1 . 223| Oligotoma . . . ] 6 » 1 » D » » 3 ; 224| Plewrotoma. . . AO E50 511627 ZI) Por re | » At I » 25 EC DrA EE EE Ur 1612227 l BAT IUTO 5 » 2 - 226| :Raphitoma. … .] 11[ 201 > (ES EAN À à EE l » l » 227| Amblyacrum . . ] 4 > » Sa » » » | » 228 T'hesbia ps : ” 1 »” ” » 1 » » , FT] 220! Homotoma . . . 9 À » 5 4 2 » : : 230| Mangilia l Al > Il AteNS E » » | 9» LIX 231| Terebra . 1 ] » Il | l l » | » I 232 Eoatlanta : Ë : » l » » 1 » » » » » DEA CIO ET AE, IA FAO NS ARTS, ] de I 234! Volvaria. s] 4 » 2 ] l 1 | 235 | Fortisia . ] ] » » Il » » ; | 236| Dowrilleia . : ] ] ] , » , » " 1 IL CSM EToO RNA LINE ES ] ] ” » ] » |» 1238] Volvula 2 4 : 3 ] 1 , ” Il 239 | Scaphander. 5 8 3 5 2 » 1 IV 240| Philine . Lee 4 5 » ] 2) Po , 1 l V PAL \NCykchha na 14} 171 2 î (Haiel 2 » 420 Totaux à reporter. [1494/18811 203 | 453 1049! 685 | 227 | 115 [192 | 95 314 NUMÉROS des FAMILLES. NUMÉROS DES GENRES, 268 269 270 271 272 273 274 275 276 277 278 279 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE NOMS DES GENRES. Reports. Atys . Bulla Acera Ringicula Umbrella 1494/1881 203 7 à V 9 (suite) | MUSÉE ï : VI ARS 2 ] VII 4€ APE ES | » I (247 Siphonaria . . . ON Eh il ) 248 | Scutulum . . . » l » II (RHONE AGO EUR. n | [ » ADO Cadinia ve Rd p | Il l JIT [RIT Phgsa. > 27. (EE | OP +) | | 5 4 2 ] | 1 { { | NOMBRE TOTAL RÉPARTITION EN FRANCE. À A L'ÉTRANGER. D'ESPÈCES. DANS LB BASSIN DE PARIS, = d 5 & | © s ro] à =, d . a =] 2e |2 60 2. Si 2 œ ÉS |[SoSle LIL EL |EMIESISeS| ESS S Az |A S£S © | 45 | © @ œ 3 = = [e2] A © un = < = =) mn (0 =) 453 | Ancylus . 2) 4 Limnca . LEE La) SG Planorbis PR Da 24 Carychium . 7 9 Auricula 9 9 Traliopsis ] 2 Leuconia 1 2 Alexia S Marinula SA 4 ; Gilbertia. » ] ] Stolidoma Les l Glandina 4 7 7 Vitrina . l ] 1 Zonites Il ] l Ariophanta. z Il ; Helix. 16! 181 10 Bulimus. : 2 ] ” Cylindrella . l l l Bulimulus ] ] Isthmia . | 3 a Pupa. »\f% x] 1 Vertigo . LA 2 2 Rillyia 4|, 4f° 4 Megaspira 2 1 I Cœæliaxis. 2] 2 | Clausilia 5] fe) D Columna. D 5) D Succincæea 3: 3) À Totaux. 1629 20511 283 MÉMOIRES 315 On voit, d’après les tableaux qui précèdent, que les Scaphopodes (!) et les Gastropodes du bassin de Paris se répartissent en 80 familles et 282 genres, formant un total de 2,051 espèces. L'ouvrage de Deshayes comptait 41 familles, 120 genres et 4,629 espèces appartenant à l’éocène. Famizes. — Leur nombre a été, à proportion, beaucoup plus augmenté que dans la revision des Pélécypodes, ce qui tient à ce que les modifications apportées à l'étude des Gastropodes par la con- naissance de l’animal et de sa radule, motivent aujourd’hui l'adoption de divisions quon ne jJugeait pas nécessaires lorsqu'on ne s’en rap- portait qu’à la forme extérieure de la coquille. | GENRES. — Leur nombre est porté de 120 à 289 : il est beau- coup plus que doublé; le démembrement de genres existants entre pour 108 dans ce chiffre; il y a, en outre, 27 genres déjà connus qui ont été ajoutés, et 28 genres entièrement nouveaux, une suppres- sion et 21 genres dont le nom a été changé, ce qui porte à 185 le nombre des modifications ou additions de genres. Espèces. — Leur nombre a augmenté de 492; le total des sup- pressions effectuées atteint le chiffre de 86 : il y a donc, en réalité, 508 espèces de plus dans notre catalogue que dans l'ouvrage de Deshayes. Sur ce nombre, 234 ont été ajoutées et 274 sont nou- velles ; à ces chiffres, il y a lieu d'ajouter 83 espèces ayant changé de nom spécifique, 662 classées dans un genre différent ou démembré, soit au total 1,295 espèces atteintes ou ajoutées, environ les deux tiers de la faune actuelle des Gastropodes de l’éocène du bassin de Paris. En présence de l’importance de ces modifications, il nous serait impossible de les résumer ici nominalement, comme nous Pavons fait pour les Pélécypodes ; nous passons donc à la répartition stratigra- phique, en signalant seulement qu'il y a 82 espèces que je ne connais que d’après la figure qu’en a donnée l’auteur. Au point de vue stratigraphique, je me bornerai à signaler l’exis- tence de : 283 espèces au niveau. E. I. I. AYRAN ET == E. I. LOS ne PAT ONT m A Este A et IL: TR SE RE A A ae mr La hs liste. Je, 9e (*) Pour éviter toute complication, nous comprendrons, dans ce résumé, les deux ordres sous le titre Gastropodes. 310 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE I en résulte que l'émigration d’une espèce dans plusieurs niveaux entre pour le quart environ dans la richesse de la faune totale ; nous n'énumérons pas le nombre considérable de ces espèces communes à plusieurs niveaux ; il suflit de constater que celle extension stratigra- phique de certaines formes prive le géologue, dans un grand nombre de cas, d’un moyen certain de reconnaitre les couches les unes des autres. TRICHOTROPIDÆ, TABLE ANALYTIQUE DES FAMIELES, GENRES ET SECTIONS CONTENUS Mec uor 5 PLANAXIDÆ . Planaxis . . . Planaxis. Brachytrema . CERITHIDÆ . Cerithium = Cerithium . — Campanile . — Besançonia — Vertaqus Diastoma Sandbergeria . : . Pterostoma . Fastigiella . s Fastigiella . Mellevillia* Bittium . Cerithiopsis . Læocochlis . Lovenella — Lovenella — Cinctella. — Trachyschænium*. + Sections et genres nouveaux. Orthochilus*. Semiverlagus*. Sandbergeria . Anevrychilus*. DANS LE 4 FASCICULE CERITHIDÆ (suite). CHENOPIDÆ . Lovenella (suite), Tiarella* Triforis . RER Triforis . Trituba Stylia . Metalepsis Colina Orthochetus * Alocaxis *# Trfpanaxis * Potamides . — Potamides. Pyrazus . Exechestoma * — Terebralia Telescopium . Tylochilus* . Lampania Chenopus . Ischnodactylus* . STROMBIDÆ . Strombus , Tympanotomus . Granulolabium*. Chenopus. Arrhoges . Pages. 1 1 WW ww Q © + # C2 318 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE -DE BELGIQUE STROMBIDÆ (suite). — Srombus (suite). — Rimella — — Rimella. — Gladius — — Hippochrenes — — Amplogladius* . — — Wateletia* — — Cyclomolops . pe — Semiterebellum*. — Terebellum . — — Seraphs . — Diameza . CYPRÆIDÆ = Ovula . — — Transovula — Gisortia — Cypræa. _ Bernayia Vulpicella Luponia . Cyprædia Trivia — Erato — — Eratopsis . Dome rs ee a P1TNIRE CASsSIDIDÆ — Cassis . — Morio TRITONIDÆ . == Triton . Triton. es — Monocirsus*. == — Epidromus _ — Simpulum _ 2 POUSSE Strombidea . Ectinochilus* . Terebellum. Plesiotrüon . Gutturnium . Pages. 88 TRITONIDÆ (suite). — Argobuccinum MuricinÆ == Murex . : _ — Pteronotus — — Muricidea. — — Muricopsis — Vitularia — — Lyropurpura. — .:Hadriana . — Typhis . — Sistrum. COLUMBELLIDÆ . Ë — Columbella . NAssIDz . — Buccinanops. 2 — Bullia. — Truncaria BuCCINIDÆ . — Pseudoliva . — Cominella — Tritonidea . =... — Tritonidear. — — Eudopachychilus*. — — Cantharus . "+ Pisana — _ Euthria . — Metula — Jiomesus Re -—- — Cyrtochetus* — Lævibuccinum . — Sipho. ; Be Parvisipho — — Tortisipho*. — — Volutopsis . — Siphonalia . ï Siphonalia . Lyrofusus . Penion. Atilia.. Columbellisipho * . Coptochetus * . Buccninz (suite). — Siphonalia (suite). == — Austrofusus — Genea — Suessionia* . TURBINELLIDÆ . + “Pisanells ”t — Strepsidura — Melongena. — Mayeria — Semifusus . — Sycum . FASCIOLARIIDÆ . — Ptychatractus . 2} Tatirus - Peristernia Leucozonia Latirulus * — Streptochetus*. — Clavilithes . — Latirofusus* — Buccinofusus — Fusus MiTRIDE , RE IMibrs: Mitra . Mitreola . Conomitra Le — Fusimitra VOLUTIDÆ STRESS — Cryptochorda . — Voluta . : + — Eopsephæa. Aurinia Leptoscapha — Volutilithes. — Volutolyria. —. Lyria Myristica. Pugilèna . Pseudolatirus* . Streptochetus* . MÉMOIRES Pages, MARGINELLIDÆ . — Marginella . Egouena . — — " Closia HARPIDÆ. — Harpa — — Eocithara OLIVIDÆ . SE — Olivella . — Ancilla — — . Ancilla . Sparella. Amalda. Ancillarina CANCELLARIIDÆ . — Cancellaria . — —— Uxia . — — Sveltella* — Plesiocerithium* CoNIDÆ . — Conus — — Stephanoconus. — — Hemiconus* — — Lithoconus. — Conorbis — Cryptoconus _— Pseudotoma — Borsonia A6 — — Phlyctænia* — Genotia . —" Bela.. Et © Buchosta. — Dolichotoma — — Epalxis* — Trachelochetus* . — Oligotoma . — Pleurotoma. Marginella . Cryptospira . Admetula* . Babylonella. Dolichotoma. 380 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Pages, | Pages. PHILINIDÆ (suite). — 2 Philme FEAR ESA Cox (suite). — Pleurotoma (suite). — — Surcula. 254 BéELinÆ EU VERT — — Apiotoma*. 251 =. “Cylichnar, "STRESS — — Hemipleurotoma*. 260 — —— Cylichna . .- 312 — — Eopleurotoma* . 265 —— — Acrotrema#. . 313 — — Oxyacrumn * 270 — — Acrostemma* . 514 — -Drillia 272 > à, AVS: AIR SET — — Drillia . 213 =, Bulla: ORAN SSI — — Crassispira. 277 — +" Acera + "ML ==, -Raphitomas:0.",;.4283".) RiNGICULIDæ » He Ur PROS — — Raphitoma . 283 _ Ringicula . .:.%318 — — Systenope* . 289 UMBRELLIDÆ NP — | — Amblyacrum*. . . . 291 -— Umbrella Se = 'Phesbiss ‘Livres ,3008 SIPHONARIIDÆ: + + #40 — Homotoma. . . . . 294 — Siphonaria. . .- 322 ee Mange er 2005 — Scutulum 2: 57323 TEREBRIDEÆE SR AS Re Eee 22907 GADINIDÆ JRLE ES PEN OR EN — Terebra.: 37 Sara =," AonoriaRS Re net ABLANTIDÆ ER re te ie 2, = Gaia 55% SRE —— Eoatlanta*. .:.1:..: 297 PÉSSIDE INSERT D REA AOTÆONIDÆ =. 2 serie 0e 0000 =, APhySa SAT EE 0 Lt Actæene 13 207.208! — — Aplecta . . . 326 — ns ACIEON >... 208 — — Macrophysa . 327 — — Actæonidea « 302 ÉIMNÆIDÆ : INT ER 2e — — Crenilabium*. 302 |, —. Anoylase trs OST — — Solidula . . 303 — =— 2" Velletia 70 0R828 — — Tornatellæa . 303 2 : Éimnæs : 2-20 SU — — Semiactæon* . 304 — — Limnæa . . 329 = Wolvaria; MTS ET 804 — — Bulimnæa . 5331 — — Volvaria. . 304 =" #Planorbis a res — — Volvariella, 305 — — 7 Menetus "03 RE OTÉISID: 0 ER de LR OUSUD — — Helisoma. . 334 —. Douvilleia . . . . 306 — A ARAISUS TEE PORNATIMDA SNS PET NES OG — — Segmentina . 337 — Lormatna re" 306 ÂAURICULIDÆ 1:15 204 RERO — Pom 07 — 7 LCarychium : 215088 SCAPHANDRIDÆ . /. .\.\ + . 308 — — Carychium . 338 — Scaphander RS Lie) — — Carychiopsis. 340 — — Scaphander. 308 7. urines ASE DESEAN — — Diaphana . 310 — — Semiauricula*. 341 PAILANIDE 5 rene ML — — Pythiopsis. . 341 AURICULID Æ (suite). Traliopsis . . . — Traliopsis . —_— Anelasma* . Leuconia. Alexia Marinula Gilbertia. Stolidoma _TESTACELLIDE . Limacinæ Hertcinæ Glandina VATTIDA EL MALE Zonites . Ariophanta . à — Rhysota . Helix — Helix. — Sagdellina *. — Grandipatula*. — Videna . — Obba. — Vallonia. . — Strobila . — Acanthinula MÉMOIRES 381 Pages. Pages, HELIcIDÆ (suite). 343 — Bubmus 5710707, 7357 343 OSCINDRELIBAÆ DONS 7358 343 — Cylindrella . . . . 358 344 — — Thawmasia. 358 345 POP, HANOINEUESNIERRS Ter 77 2958 345 — Bulimulus. . . . . 358 347 — — Mastus . . 358 347 == x Esther ee 77 7e 89099 349 = Pupa ASE 7 860 349 — — Orcula,. . . . 360 391 = Nertigos25 7 772361 391 ee RIRE TS is 90 391 — Megaspira.-. . . . 362 391 — + Cœkiaxis- + MEL, [362 3o1 — + Clans. EE 965 302 — — Phœdusa . . 363 392 — — Agathylla . . 364 392 STENOGYRIDA.. 5 LENS. 300 353 — Columna . . . 366 394 SUGCENÆIDÆ + + then 2: 27 907 302 = | SUÉCINEA + 55, + AUVOS ET 399 — — Succinæa.,. . 367 309 — — Brachyspira. 367 356 306 SUR LA NATURE PÉDIEUSE DES BRAS DE CÉPHALOPODES Paul PELSENEER _- SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 1889 — | À g. & à Dans un travail publié l'an passé, j'ai exprimé l'avis que le con- nectif qui relie, chez les Céphalopodes adultes, les ganglions céré- | bral et brachial d’un même côté, est une conformation adventive (). 4 On sait en effet que les glanglionsdits brachiaux sont eux-mêmes une conformation adventive, et qu'ils résultent d'une segmentation transversale en avant des ganglions pédieux primitifs (). Or, quand, dans le cours du développement, cette segmentation ne s’est pas encore produite, les ganglions pédieux primitifs sont déjà connectivés, en leur partie postérieure, avec les ganglions céré- braux, par un connectif qui représente le connectif célébro-pédieux des autres Mollusques. On constate alors, dans la situation que garde ce connectif, un fait intéressant pour l'interprétation de la valeur morphologique des bras. En effet, les ganglions pédieux primitifs non originellement une étendue assez peu considérable sur la face ventrale + la tête, (t) PELSENEER, Sur la valeur morphologique des bras et la composition du-sys- tème nerveux central des Céphalopodes. Thèse présentée pour obtenir l'agrégation à la Faculté des Sciences de Bruxelles. (Arch. de Biol., t. VIIL, p. 733.) (?) PeLsenEER, 1bid., p. 745-747, pl. XXX VII, fig. 13-16. MÉMOIRES 383 et l'endroit où ils se connectivent avec les ganglions cérébraux est, proportionnellement à la grande largeur de la tête, assez peu éloigné du plan médian sagittal. Mais (toujours dans ce même stade où la segmentation du gan- glion pédieux primitif ne s’est pas encore produite) la couronne bra- chiale — primitivement ventrale, chez des embryons très jeunes — s’est néanmoins déjà étendue autour de la tête, en avant et vers le côté dorsal. Et d'autre part, cette extension de la couronne bra- chiale est reproduite, d’une façon identique, par les centres qui linnervent, c’est-à-dire par les ganglions pédieux primitifs non encore segmentés. Toutefois, cette extension des ganglions pédieux en avant et vers le dos, à la suite des bras, se fait tout entière en avant et extérieu- rement aux deux connectifs cérébro-pédieux auxquels il a été fait allusion ci-dessus, car ces connectifs ne se sont pas déplacés et demeurent au même endroit. C’est donc bien de la partie périphérique des ganglions pédieux que naissent ces prolongements qui suivent la couronne brachiale dans son mouvement d'extension vers le dos, et qui plus tard se séparent de la partie postérieure des ganglions, qui innerve seule- ment l’entonnoir. Ces faits sont bien montrés par l'étude d’une série de sections sagittales d'embryon (Sépia, par exemple) à l'état dont il a été parlé plus haut, 4. — Sur une section assez centrale, c’est-à-dire passant dans la ‘cavilé du manteau, on trouve le ganglion pédieux réuni en sa partie postérieure dorsale, par son connectif, au ganglion cérébral. Le ganglion pédieux y est peu étendu en surface et tout entier du côté ventral. 2. — Dans une section plus eclaxiale, passant dans lépaisseur même du manteau (donc presque tangentielle au sac palléal) (figure ci-après), on voit que le ganglion ie s’est prolongé (extérieure- ment au connectif no vers le dos et en avant, et que c'est par le prolongement ainsi formé que les bras dorsaux sont innervés. Il résulte de l'étude des sections précitées, et surtout de l'examen de la figure ci-dessous : 1° Que tout au contraire de l'hypothèse de von Jhering — d’après laquelle les ganglions cérébraux iraient s'étendre jusqu’à la partie 384 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ventrale, pour ÿ donner naissance aux centres nerveux des bras (1) — Section sagittale (passant dans l'épaisseur du manteau) d’un jeune embryon de Sepia : I, ganglion cérébral; II, gan- glion optique; III, ganglion olfactif embryonnaire (dis- paraissant dans le cours du développement); IV, ganglion pédieux; V et V’, premier et deuxième bras dorsaux ; V'', bras tentaculaire; V//, premier bras ventral; VI, entonnoir; VII, manteau; VIII, place du vitellus nutritif sur lequel l'embryon est couché par sa face pédieuse. ce sont les ganglions pédieux (IV) qui s'é- tendent, dorsalement et extérieurement au connectif cérébro-pé- dieux, pour innerver les bras dont ils sui- vent le déplacement en avant ét vers le dos. 2° Que tous les bras(V— V7”) qui sont visibles sur cette fi- gure sont innervés par un seul ganglion ([V) qui, non seule- ment ne provient pas d’un déplacement vers la face ventrale d’une partie du ganglion cérébral du même côté (1), mais naît au contraire, d’une façon indépendante, à la face ventrale de la tête, et qui n’est autre que le ganglion pé- dieux primitif, puis- qu'il se trouve en avant de l’otocyste et innerve l'entonnoir. Les faits ci-dessus viennent donc confirmer l'hypothèse de la nature pédieuse des bras des Céphalopodes. () Vox IxEriNG, Vergleichende Anatomie des Nervensystemes und Phylogenie der Mollusken, p.267; et Ueber die Verwandtschaftsbesiehungyen der Cephalopoden. (Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. XXXV, p. 2-3.) SUR LE MANTEAU DE SCUTUM (= PARMOPHORUS) PAR Paul PELSENEER — SÉANCE DU 7 DÉCEMBRE 189 — eZ I 4. — Dans un grand nombre de Mollusques, le manteau se rabat au-dessus et tout autour de la coquille, formant ainsi un sac où cette dernière est entièrement renfermée, en même temps qu'elle est toujours réduite dans une notable proportion. On peut citer comme exemples de cette disposition : 1° Les Céphalopodes dibranchiaux en général ; 2 Les Marseniidæ (Lamellaria, ete.); 9° Un des Cypræidæ, Pustularia ; 4° Un des Fissurellidæ, Papilia ; 5° De nombreux Tectibranches, Pleurobranchus, Philine, Dori- dium, Gastropteron, Notarchus ; 6° Un grand nombre de Pulmonés limaciens ; T° Cryptochiton ; 8° Un Pélécypode, Clamydoconcha. 2. — Dans certains cas, le sac que forme le manteau, par son rabattement au-dessus de la coquille, n’est pas entièrement fermé, et cette dernière n’est alors que partiellement recouverte, en ses hords, tandis qu’une partie reste à découvert. TOME XXIV, 14889 25 386 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Cette disposition est présentée par : 1° Spirula, parmi les Céphalopodes dibranchiaux ; 20 Marsenina, parmi les Marseniidæ ; 3° Fissurellidea, parmi les Fissurellidæ ; 4° Beaucoup de Cypræidæ et de Marginellidæ (?) ; 5° Aplysia, parmi les Tectibranches ; 6° Homalonyæ et Hemphilia, parmi les Pulmonés limaciens ; 7° Les Galeommidæ, parmi les Pélécypodes ; qui montrent tous une spécialisation moindre que les formes corres- pondantes citées en premier lieu, puisque leur sac coquillier est incomplètement fermé; car, contrairement à lopinion de Vays- sière (?), je ne puis croire que, pour certains Tectibranches par exemple, la disposition primitive soit celle où la coquille est peu développée et renfermée dans une cavité coquillière totalement fermée (°). : Mais, dans l’un et l’autre cas ci-dessus : A. La cavité coquillière, formée par le rabattement du manteau, est simple (sans étranglement en aucun endroit) ; - B. Cette cavité, qu'elle soit close ou non, est presque entièrement remplie par la coquille, si réduite que soit celle-ci : En effet : 4. Dans Gastropteron et Doridium, où la coquille paraît à première vue beaucoup plus petite que la cavité coquillière, elle la remplit néanmoins en entier, mais n'est calcifiée qu’au sommet, la partie restante ayant l’aspect d’une pellicule (‘; (!) Les parties molles qui recouvrent la coquille d’un autre Prosobranche(Stylijcr) ont été aussi considérées comme appartenant au manteau, mais à tort. Les cousins Sarasin les ont très jastement nommées pseudopalliuwm ; puisqu'elles sont innervées par les ganglions cérébraux, comme je l’ai indiqué (Procès-verbaux des séances de la Société royale malacologique de Belgique, 1888, p. cv), elles constituent une formation céphalique. (2) VayssièRe, Recherches anatomiques sur les Mollusques de la famille des Bullidés, p. 76. (Ann. d. Sci. Nat. Zoologie, sér. 6, t. IX.) (5) Je ne puis d'avantage partager l'opinion de Ray Lankester (Mollusca, Ency- clopædia Britannica, 9% édit., vol. XVI, p. 635), d’après lequel la coquille des Mollusques primitifs ne recouvrirait pas totalement le manteau, mais serait partiel lement recouverte par celui-c1. (‘) Je puis confirmer, à ce sujet, les dires de Vayssières (loc. cit., p. 17 et 74, et MÉMOIRES 381 5. Les Mollusques sans coquille n’ont pas de cavité coquillière : Ja plupart des Octopodes, certains Hétéropodes (Firoloidea et Pterotra- chea), les Nudibranches, les « Ptéropodes » Gymnosomes et les Théco- somes de la famille Gymbuliidæ, un Tectibranche (Pelta = Runcina) (), certains Pulmonés (Philomycus, les Oncidiidæ et les Vaginulidæ), les Aplacophores (Neomeniidæ et Chætodermatidæ) ; y. Pleurobranchæa, qui, d’après Vayssière (*)}, aurait une cavité coquillière sans coquille, ne m'a jamais montré, dans les nombreux individus que j'ai vus, de trace ni de coquille, ni de cavité coquillière. M. Vayssière ayant eu récemment l’occasion d'examiner un Pleuro- branchæa mieux conservé que ceux qui avaient servi à ses premières observations, m'écrit que, comme je le pense, « il ne paraît pas exister de coquillle, ni même de cavité coquillière ». Il Dans Scutum (== Parmophorus), un des Fissurellidæ (voir la figure ci-après), la disposition est tout à fait différente, La coquille (XI), très réduite, est .placée en avant et recouvre seulement la cavité branchiale (IX); en outre, eile n’est elle-même que partiellement recouverte (principalement sur les côtés) par le manteau. Mais le sac formé par le rabattement de ce dernier, au lieu d’être indivis et presque entièrement rempli par la coquille (et d’être par conséquent localisé seulement autour de celle-ci), s’étend sur toute la face dorsale de l'animal et forme, en arrière, une vaste cavité aplatie et vide (XITI) au-dessus de la glande génitale. Cette cavité communique avec l’espace (XI1) qui entoure inférieure- ment la coquille, par-dessous le bord postérieur de cette dernière ; Recherches soologiques et anatomiques sur les Mollusques opistobranches du golfe de Marseille, p. 48, 49, Ann. du Musée d’hist. nat. de Marseille, t. Il, par une étude personnelle du Gastropteron meckeli et de plusieurs espèces de Doridium de Naples. (*) Les dissections et les coupes que j'ai faites dans plusieurs individus de ce genre me permettent d'affirmer qu'il ne possède pas la coquille que Vayssière croyait y avoir trouvée (Recherches soologiques et anatomiques sur les Mollusques opisto- branches du golfe de Marseille, loc. cit., p. 105). (2) VayssiÈRe, Recherches soologiques et anatomiques sur les Mollusques opisto- branches du golfe de Marseille, loc. cit., p. 109 et 130. 388 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE en cet endroit se trouve un passage assez étroit transversalement (XIV), alors que la cavité postérieure elle-même (XIII) est beaucoup "XIV EE ENST t ! : ; 2 _ VII | ; RC Bis in. dl Section sagittale médiane de Scutum : I, mufie; II, tentacule droit; III, pied; ILE’, son extrémité antérieure; II1”, son extrémité postérieure; IV, manteau, bord latéral du côté droit; V, partie antérieure droite du manteau, ouverte au-dessus de la tête jusqu’à VI, où elle se soude à la partie correspondante de gauche; VII, partie postérieure du man- teau; VIII, partie du manteau rabattue dorsalement;,1X, cavité ou chambre branchiale, dans laquelle s’ouvre X, l’anus; XI, coquille; XII, partie du sac coquillier située sous la coquille (entre celle-ci et le manteau); XIII, partie postérieure, vide, du sac coquil- lier formé par le rabattement du manteau; XIV. espace, assez étroit dans le sens trans- - versal, par lequel XIII communique avec la partie (XII) du sac coquillier qui entoure la coquille. plus large en arrière. Il y a donc, en ce point de communication, un étranglement de la cavité coquillière, dont la partie postérieure (la plus grande) est restée inoccupée par la coquille, alors qu’au-dessus de celle-ci, l’antérieure reste ouverte au dehors et communique avec Ja première par-dessous la coquille. Mais cette cavité postérieure est néanmoins sans aucune communi- cation avec le dehors et avec l’intérieur du corps, comme on pouvait s’y attendre. Quant à son contenu, il est nul, ses parois supérieure et inférieure étant appliquées l’une sur l’autre comme les deux feuil- lets d’une séreuse. RL LR RE DSL 2 —————— BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BEEGLO UE ? Séance du 5 janvier 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, 3. Coutu- rieaux, J. Crocq, A. Daimeries, le comte A. de Limburg-Stirum, G. Dewalque, É. Fologne, R. Maroy, M. Mourlon, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 1° décembre 1888 est adopté. Correspondance. M. le président de l’Académie royale des sciences de Turin adresse le programme du septième prix Bressa. Ce programme est déposé sur le bureau, à la disposition des membres de la Société. A la suite de demandes qui leur ont été adressées par M. le Secré- taire : M. le directeur de l'Institut royal géologique et Académie des Mines de Berlin annonce l'envoi du tome premier du Jahrbuch (1880) IV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de cet institut, et fait savoir que les Abhandlungen ne peuvent s'ob- tenir par voie d'échange; M. le secrétaire de l'Académie royale des Sciences de Munich répond que les volumes I-X de la première série des Abhandlungen de l'Académie sont épuisés, ainsi que les livraisons 1-3 et { des tomes VI et VII de la deuxième série ; M. le D' R. Hoernes fait savoir que la Société académique des Sciences de Graz n'existe plus. | La Société royale des Sciences naturelles de Hongrie annonce l'envoi de publications. L'Académie royale des Sciences de Turin, la Société d'histoire naturelle d'Aarau, la Société d'histoire naturelle de Bâle, le Musée de Bergen et l’Institut d'Essex accusent réception de publications. Dons et envois reçus. M. M. Cossmann fait don de son portrait photographié pour l'album. Brochures offertes par leurs auteurs : M. É. Delvaux : Sur un mémoire de M. le D' J. Lorié, privatdocent à l'Université d'Utrecht, : intitulé : Contribution à la géologie des Pays-Bas; M. W.-F: Pet- terd : Contributions for a systematic Cataloque of the: aquatic shells of Tasmania ; M. À. Senoner : Genni bibliografici. Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 1* décembre 1888. L} Communications du Conseil. Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu notification du décès de M. Alfred-Louis Rucquoy, attaché au Musée royal d'histoire naturelle et membre effectif de la Société. M. le Secrétaire est chargé de transmettre les compliments de condoléance de la Société à la famille du défunt. Communications des Membres. A la demande de M. le Président, M. G. Dewalque autorise bien volontiers le Conseil à insérer dans les Annales la notice qu'il à BULLETIN DES! SÉANCES. — ANNÉE 1889 \ écrite sur F.-L. Cornet et qui a paru dans l'Annuaire de l'Académie royale de Belgique. M. A. Daimeries à adressé la rédaction suivante : IV. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES Par A. DAIMERIES Le nom d’Ancistrodon fut donné, par Rœmer et par Debey, à des dents plates et crochues du crétacé supérieur qu'ils considéraient comme étant celles d’un genre de squalide. MM. P. Gervais et T.-C. Winkler décrivirent respectivement comme Sargus et comme Corax une troisième espèce d’Ancistrodon. Le D' W. Dames, ayant repris l’étude de ces ichthyolithes, obtient les résultats suivants : I. — Les Ancistrodon sont des dents pharyngiennes de poissons téléostéens . IT. — Le nom d’Ancistrodon ne s'applique qu'aux dents plates et crochues. [UE — Le nom d'Ancistrodon ne s'applique pas à un genre déterminé de poissons, mais à la nature du débris, c’est-à- ue que les Ancistrodon sont des dents de différents genres qu'on ne peut encore séparer. IV. — Le genre TOUR ainsi établi, se compose de cinq espèces : 1. A. mosensis, Dames. Maestrichtien (Maestricht): sénonien (Aix-la-Chapelle) ; 2. A. texanus, Dames. Sénonien (Texas) ; 3. A. libycus, Dames. Sénonien (Lybie) ; 4. A. armatus, Gerv. sp. Éocène (France, Belgique, Égypte) ; 5. A. vicentinus, Dames. Oligocène {Italie septentrionale). En étudiant les Ancistrodon trouvés dans les couches géologiques belges, nous y avons reconnu quatre espèces, dont deux nouvelles pour la science. N°7. — Ancistrodon mosensis, Dames. Synonymie. — Ancistrodon mosensis. DAMES, Zeitschrift d. d. Geolog. Gesellschaft, 1883, p. 662, pl. 19, fig. 4-5. Extension géologique. — Système maestrichtien, craie-tufeau (Maestricht) ; VI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Système sénonien (Aix-la-Chapelle (Lousberg) ; Système sénonien, littoral, zone à Micrabacia (Folx-les-Caves). Rapports et différences. — A. mosensis, Dames, figure déjà in. litt. sous la dénomination de Ancistrodon nov. sp. Debey, dans les listes de fossiles de la craie de Maestricht publiées par MM. Bosquet, Dewalque et Ubaghs. Comme pour le docteur Dames, les matériaux nous manquent pour résoudre la question de savoir si l'espèce d'Ancistrodon figurée par Schlüter (Séfzungsberichte der Niederrhein. Gesellsch. in Bonn, 1861), doit aussi rentrer dans la synonymie de l’Ancistrodon mosensis. Cest la plus petite espèce du genre. N° 8. — Ancistrodon landinensis, Daimeries. Synonymie. — Ancistrodon …sp. Darmertes, Notes ichthyologiques I. (Bulletin de la Société royale malacologique, 1888.) Extension géologique. — Système landenien inférieur. Gravier de base (Marêts). Rapports et différences. — Cette espèce est fort rare. Ancistrodon landinensis se rapproche ie plus de A. vicentinus, Dames, dont il présente la forme générale, mais dont il se distingue par la courbure moins arquée de la couronne. N° 9. — Ancistrodon armaius, Gervais sp. Synonymie. — BURTIN, Oryctographie de Bruxelles, pl. 1, fig. 7, m, n. Sargus (?) armatus et senatus. P. GERVAIS, Zoologie et paléontologie françaises, pl. 69, fig 9 et 10; pl. 67, fig. 8, p. 2 et 5. Corax fissuratus. WinkLer, Mémoire sur des dents de poissons du terrain bruxellien. (Archives du Musée Teyler, t. IT, p. 299, fig. 4.) Deuxième mémoire sur des dents de poissons fossiles du terrain bruæellien. (Archives du Musée Teyler, t. IV, p. 12, fig. 11 et 12.) Ancistrodon armatus, Gervais sp. DAMES, Zeitschrift d. d. Geolog. Gesellschaft, 1883, p. 664, pl. 19, fig. 9. Ancistrodon..…. NœTLING, Gesellschaft Naturforschender Freunde. Sitzung vom 16 Februar 1886. | Extension géologique. — Système ypresien, zone à Num. planulata (Saint-Gilles) ; Système paniselien, littoral (Calevoet, Le Helmet) ; Système bruxellien (Saint-Gilles, Dieghem, Woluwe-Saint-Lam- bert) ; ddr it citée ai ontsmeil seins Le raté à D HE » dou Dé ide : T's ul a te de nn lg nuit BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 VIT Système laekenien, zone à Numm. lævigata (Ixelles, S'-Gilles, Uccle). Rapports et différences. — I offre une très grande variabilité de grandeur et de forme, mais on peut très bien juger des caractères spécifiques en réunissant les figures citées dans la synonymie. C'est le plus grand des Ancistrodon. Les spécimens qui ne portent Ron de traces d'usure sont très rares. N° 10. — Ancistrodon Damesi, Daimeries. Extension géologique. — Système bruxellien (Saint-Gilles) ; Système laekenien, zone à Numm. lævigata (Saint-Gilles) ; Rapports et différences. — 11 se rapproche le plus de À. libycus, Dames, dont il se différencie par la forme beaucoup plus droite de la couronne. Sa taille est assez petite, la largeur est faible, l'épaisseur assez forte. Le sommet est fort obtus. Ses caractères le font donc facilement distinguer de A. armatus, Gerv. sp., avec lequel on le trouve associé dans les mêmes gisements. Au début de nos études sur les squalides ayant pour type vivant l’Ange, nous fûmes très perplexe sur la question de savoir s'il fallait les dénommer génériquement Rhina où Squatina, les auteurs n'étant point d'accord à ce sujet. Aujourd’hui, nous sommes d'avis qu'il faut admettre le terme générique de Squatina (Dumeril) et non Rhina (Klein), ce dernier, quoique plus ancien, faisant double emploi avec le terme générique Rhina (Blochi), qui reste appliqué à un genre de raie voisin du genre Rhynchobatus, avec lequel il forme la famille des Rhines. La famille des squatinides se compose du genre unique Squatina, dont l'apparition date du jurassique supérieur, et qui se continue jusqu’à nos jours, les mers actuelles en renfermant trois espèces. Les couches géologiques crétacées et tertiaires, qui constituent le sous-sol de notre pays, renferment des dents et des vertèbres nombreuses accusant la présence d’une dizaine d’espèces fossiles belges du genre Squatina. De ces dix espèces, quatre sont tertiaires et feront, seules, le sujet de la présente communication. N° 11. — Squatina prima, Winkl. sp. Synonymie. — Trigonodus primus. WinkLer, Mémoire sur quelques restes de pois- sons fossiles du système heersien. (Archives du Musée Teyler, vol. IV, fase, 1, p. 13, fig. 18-21.) VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Squatina prima, Winkl. sp. NŒTLING, Gesellschaft Naturforschender Freunde. Sit- zung vom 16 Februar 1886. Rhina Winkler. Dumertes, Notes ichthyologiques, I et II. (Bulletin de la Société royale malacologique de Belgique, maï-juin 1888.) Extension géologique. — Système heersien inférieur, zone à Cyprina Morrissi (Orp-le-Grand) ; Système landenien inférieur, gravier de base (Marêts). Rapports et difjérences. — Le premier auteur qui parle de ces dents est notre collègue M. G. Vincent (Bulletin de la Société mala- cologique de Belgique, t. VIII, 1873), et il les cite du heersien d'Orp-le-Grand, comme étant des Scaldia..…. sp. L'assimilation était heureuse; mais, ainsi que nous le verrons, le genre Scaldia (Le Hon) rentre dans la synonymie du genre Squatina (Dumeril). Peu après, le D'T.-G. Winkler crut devoir créer pour elles un genre nouveau, le genre Trigonodus ; et, par la suite, poussant plus loin la confu- sion, il réunit au Trigonodus prümus, Winkl. (le Sg. prima, Winkl. sp.) des espèces dénommées par lui Trigonodus secundus, tertius et minutus, qui ne sont point des squatinides. Depuis peu, le D' Nætling a bien déterminé le genre du poisson auquel les dents en question ont appartenu. Les auteurs citent encore le Trigonodus prümus, Winkl., comme ayant vécu pendant les périodes ypresienne, paniselienne, bruxel- lienne et laekenienne : ils ont ainsi versé dans une erreur nouvelle, le Squatina de ces périodes n'étant point le même que celui de l’éocène inférieur proprement dit (heersien et landenien). Cette faute était, du reste, facile à commettre, si l’on s'en rapporte aux figures que donne le D'° Winkler du Sq. prüna, figures qui rendent mal la forme- type de l'espèce qui, telle qu'elle est figurée, se rapprocherait plus de la forme du Sq. crassa, Daim., de l'éocène moyen, que de celle du Sq. prima, Winkl. sp., de l'éocène inférieur. Pour bien définir les caractères spécifiques du Sg. prima, Winkl. sp., une série de figures sera nécessaire. Sans lenir compte des figures du D° Winkler et en ne nous en rapportant qu'aux nombreux spécimens que nous avons sous les yeux, nous disons que le Sg. präma, Winkl. sp., se rapproche le plus du Sq. d'Anconaï, Lawley, dont il se distingue par la moindre lon- gueur du cône et le plus fort développement de la racine, et que, par ses caractères spécifiques, il tient le milieu entre le Sq. d'Anconaë, Lawley, et le Sg. alata, Probst. La variabilité des dents est très BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1889 IX grande. Le maximum du développement de l'espèce paraît être atteint pendant la période heersienne. Nous possédons aussi un certain nombre de vertèbres de Squatina du gîte heersien d'Orp-le-Grand, que nous réunissons sans aucun doute au Sg. prima, Wink!. sp.; des dessins seront nécessaires pour en faire ressortir les caractères spéci- fiques, aucune des figures de Hasse (System der Elasmobranchier) ne pouvant s'y rapporter. N° 192. — Squatina crassa, Daimeries. Synonymie. — Trigonodus primus, Winkl. En partie (in litt.). Extension géologique. — Système ypresien. Zone à Numm. pla nulata (Saint-Gilles) ; Système paniselien. Littoral (Calevoet) ; Système bruxellien (Saint-Gilles, Woluwe-Saint-Lambert) ; Système laekenien. Zone à Nunun. lœvigata (Saint-Gilles). Rapports et différences. — Nous renvoyons le lecteur à l'espèce précédente pour ce que nous avons dit à propos du Trigonodus pri- mus, Winkler. Le Sq. crassa ‘est beaucoup plus massif que le précédent ; il se rap- proche du Sq. Fraasi, Probst, avec un cône plus court, et tient ainsi le milieu entre ce dernier et le Sg. alata, Probst. De cette espèce, nous ne connaissons que des dents assez rares ; les vertèbres nous sont inconnues. . N° 13. — Squatina bifuris, Le Hon sp. i Scaldia biforis. Le How, Préliminaires d'un mémoire sur les pois- sons tertiaires de Belgique (figures sur bois). Synonymie. Extension géologique. — Pliocène{ine. sed.) des environs d'Anvers. Rapports et différences. — Les caractères donnés par Le Hon pour le genre Sealdia et surtout le visu des spécimens qui ont servi à l’éta- blissement du genre ne laissent aucun doute : les Scaldia biforis, Le Hon, sont des dents d'une espèce du genre Squatina. Dès lors, le Scatdia (Le Hon) rentre dans la synonymie du genre Squatina (Dumeril). Le’Squatina biforis se rapproche fortement du Sg. Fraasi, Probst, dont il se différencie par le moindre développement du cône prin- cipal. Les vertèbres de cette espèce sont également connues. x SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE N° 14. — Squatina rupeliensis, Daimeries. Extension géologique. — Système rupelien marin, argile de Boom (Rupelmonde). Rapports et différences. — Nous ne connaissons de cette espèce que des vertèbres. Hasse (System der Elasmobranchier) cite une ver- tèbre du genre Squatina du « pliocène (terrain rupelien) » comme lui ayant été donnée par M. Van Beneden : il y a là, évidemment, une erreur, le terrain rupelien étant oligocène. Nous devons y lire « oligocène (terrain rupelien) ». Ces vertèbres se distinguent de toutes celles figurées du genre et des figures seront nécessaires pour en faire ressortir les caractères spécifiques. Nous remercions ici M. É. Vincent, qui nous a communiqué les quatre seuls spécimens que nous connaissions de cette espèce. A M. M. Mourlon communique la note suivante, relative à quelques observations qu'il a faites au cours de ses études sur le terrain dans les environs de Renaix, et dont il a entretenu l'assemblée : SUR LE LEDIEN DES ENVIRONS DE RENAIX Par M. MOURLON Les travaux si consciencieux de notre collègue M. le capitaine Delvaux, faisant suite à ceux de MM. Ortlieh, Rutot et d’autres géo- logues sur les collines tertiaires des environs de Renaix, ont montré qu'il existe dans cette région un horizon à Nummulites variolaria correspondant à celui dés. environs de Bruxelles, qui avait été consi- déré, jusque dans ces derniers temps, comme formant la base de l'étage wemmelien. la nouvelle interprétation de ce dépôt, consistant à le regarder non plus comme formant la base de l’éocène supérieur, mais un nou- vel étage de l’éocène moyen, rend désirable de bien préciser les faits observés dans les différentes parties du bassin franco-belge. A cet effet, il ne sera peut-être pas inutile de faire connaître quelques-unes des coupes qu'il m'a été donné de relever dans les collines des environs de Renaix, à l’occasion des travaux de la Carte géologique. C'est d'abord celle que l'on observe au mont de la Cruche, dans une grande sablière, près la route d’Audenarde et en un point situé à la cote 115. ve re BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 xI Voici cette*coupe, relevée le 26 juillet 1879 : Coupe d'une sablière au mont de la Cruche, sur la route d'Audenarde. Ouest. Échelle de 0.005 millimètres par mètre. Q. «a. Limon avec cailloux roulés grands et petits, for- mant parfois des poches avec des blocs et pla- ques ferrugineuses. . . ren D O0 W. b. Sable argileux gris verdâtre et die légè- rement acute, variant en épaisseur de 30 centimètres à . . . Los 1:-4:0880 L, c. Sable quartzeux d’un jaune d'ocre, séparé de b par un lit ferrugineux, légèrement graveleux, con- tinu, formé de blocs et de plaques ferrugineuses qui forment des ramifications dans toute la masse €, variant aussi en épaisseur, mais en sens inverse de b, de 30 centimètres à . . . . 0"80 À reporter... "022210 XII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Report. V7 10209 d. Sable blanc Jaunâtre, légèrement pailleté, devenant rougeâtre par places . . : NOTE C} or dans un sable gris bdbure: devenue argileux à la partie supérieure . . 0"10 PE Sue Jaune verdàtre, présentant, à 95 ee | sous le gravier e, un lit ferrugineux et argileux et plus ou moins graveleux . . . . 0"60 Ces couches-de ue et de gravier, ainsi que 1"40 des sables d, ont été mis à découvert par un son- dage à la bêche que j'ai fait pratiquer dans la sablière; mais, dans la partie occidentale de celle-ci, on observait, sous des dépôts remaniés, un sable identique à f, légèrement glauconi- fère, avec quelques grandes paillettes de mica (f). Ce dernier forme des espèces de poches qui ont été exploitées et remblayées ultérieurement, et ce qu'il en reste ne forme plus qu'une petite couche fortement aquifère et séparée de l'argile sous-jacente par un lit ferrugineux peu épais. g. Sable gris verdâtre, glauconifère, traversé par un banc de 80 centimètres d'argile avec taches fer- rugineuses (g/) et un banc de même épaisseur de sable argileux glauconifère passant à l'argile (g”). D'après les ouvriers, le sable g aurait été rencontré sur une épaisseur de près de 10 mètres, mais Je ne l'ai observé que sur. . 660 Total Te on Comme on le voit par la coupe précédente, entre les sables pani- seliens g traversés de bandes argileuses g'et g” et le sable argi- leux b, que je rapporte à l'argile glauconitère, il existe des sables cd séparés des premiers par un épais gravier et du second par un lit ferrugineux graveleux. Les sables cd rappellent bien par leurs caractères minéralogiques ceux du nouvel étage ledien des environs de Bruxelles, et comme ils occupent la position que M. Delvaux assigne à la zone à Num. variolaria dans les collines de Renaix, on peut en conclure qu'au » BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XIII mont de la Cruche les sables lediens reposent sur le paniselien sans interposition de laekenien et sont surmontés de même par l'argile glauconifère sans interposition des sables de Wemmel proprement dits. | La coupe suivante, relevée le 25 juillet 4879, montrera la compo- sition et l’allure des mêmes couches, avec un plus grand développe- ment, entre les 5° et 6° bornes de la grande route de Berchem, dans une belle tranchée où lon a ouvert une sablière, en un point situé à la cote 125 et un peu à l’ouest du cabaret In de Komm, ren- seigné sur la carte au 1/20,000. | Coupe d'une sablière sur la route de Berchem. (4 . . . . ° msn nesnese Bres0000 = , . HAE d AS ENS MY ’ PEUR , PLIALLA LES ER Pa __——— P Échelle de 0.005 millimètres par mètre. 0, a. Cailloux roulés à plusieurs niveaux, dans un limon | pâle à la partie supérieure et dans- l'argile sableuse à la partie inférieure. .: . 0"80 W. b. Argile sableuse bigarrée de rouge donnant ét de vert, légèrement pailletée de mica, separée du sable sous-jacent par un lit ferrugineux. . . 200 AUrEpOrLers 5014049280 XIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Report. .::.,,: 2#80 L. c. Sable jaune quartzeux, parfois blanc, présentant, vers le haut, trois lits de sable concrétionné durci (c’), dont les deux inférieurs m'ont fourni des fossiles peu ou point déterminables : Orbitolites complanata, Gytherea, ete. Ce sable se colore fré- quemment en rouge vif par le fér, surtout vers le bas, où il forme une couche de 50 à 60 cen- timètres de plaques et de concrétions ferrugi- neuses passant à la limonite, avec pou gras de gravier-(ci). 1: D"20 d. Sable jaune g nulle avec lits de. gravier à dore niveaux ; le supérieur HR et l’inférieur continu reposant sur un lit mince ee SCDISTOIAE MON ANAEE À 1710 P. e. Sable jaune semblable au précédent, mais sans gravier et avec quelques ae A de mMica visible Sur ANR 1"30 D’après les ouvriers, le sable a été encore exploité à à plusieurs pieds de profondeur. | Fotal "4 400208 Je n'ai pas recueilli la Num. variolaria dans les couches séparant l'argile glauconifère des sables paniseliens dans les coupes qui pré- cèdent; mais, en décrivant ces couches, d’une manière générale, dans sa Notice explicative du levé géologique de la planchette de Renaix (4881), page 16, M. Delvaux y mentionne l'existence de ce fossile caractéristique. Une constatation analogue avait été faite à l’occasion de l’excursion de la Société malacologique aux environs de Renaix en 1879, dont M. J. Ortlieb (!) et M. A. Rutot (?) ont publié d’in- téressants comptes rendus. Ces géologues ont parfaitement reconnu la succession des dépôts éocènes dans cette région, ainsi que leurs relations intimes avec ceux des environs de Bruxelles. Il s'ensuit donc que si la nouvelle inter- prétation que j'ai proposée pour ces derniers se confirme, elle devra aussi s'appliquer aux dépôts qui leur correspondent aux environs de Renaix. () Annales de la Société geologique du Nord, t. VIT, 1879, p. 67-79. (*) Annales dela Société malacologique, t. XIV, 1879, p. 7-17, pl. L. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XV J'y reviendrai plus loin; mais avant, remarquons encore que lon constate aux environs de Renaix une transgressivité du ledien sur les dépôts plus-anciens, analogue à celle que fai signalée pour les environs de Bruxelles. Et, en effet, tandis qu'à Boitsfort et à Water- mael, par exemple, on voit les sables lediens reposer sur les sables et grès bruxelliens, partout ailleurs ils sont séparés de ces derniers par les dépôts laekeniens souvent réduits à leur gravier de base. De même aussi aux environs de Renaix, tandis que sur l'espace de la planchette de Renaix, le ledien repose directement sur le paniselien, partout ailleurs, sur les planchettes d’Avelghem, de Flobecq et de Frasnes, il en est séparé par un dépôt que M. Delvaux rapporte avec les autres géologues au laekenien. Les observations que j'ai pu faire en différents points de la planchette de Frasnes semblent bien concorder avec cette manière de voir, comme le mon- trent notamment les coupes ci-après relevées en août 1879. Coupe d'une sablière à l'endroit dit « Les Tayettes » (Frasnes), au sud de Saint-Sauveur. Q. «a. Cailloux roulés avec un peu d'argile, variant en épaisseur de 70 centimètres à plus d’un mètre, par ravinement des dépôts SoUS-jacents 1: ,1%224600 _LK. D. Sable assez fin, blanc et jaune . . . 1"00 Gravier se dédoublant par places et formant alors deux lits graveleux séparés de 20 centimètres de sable semblable DDR ANT AR 0"20 P. d: Sable légèrement pailleté et glauconifére, : zoné é de loose couleurs, variant du gris-verdàtre au gris-cendré pâle et présentant à la partie supérieure un lit mince d'argile à 40 centi- mètres sous le gravier, visible sur. . . . 2"50 LOCAL ER MST 0) D Si l’on ne pouvait observer que la coupe précédente, il serait difi- cile de fixer l’âge relatif du sable jaune b, qui, avec son gravier de base c, surmonte le sable paniselien d. Mais, comme on le verra dans la coupe suivante, un sable identique au sable jaune b et qui se trouve dans les mêmes conditions que ce dernier, est surmonté d'un sable jaune d’ocre dont il est séparé par ‘un second niveau de gravier et XVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE qui présente tous les caractères du sable ledien décalcarisé des envi- rons de Bruxelles. | Voici cette coupe , \ Coupe de la grande sablière du moulin de Croisette, au sud-est de Saint-Sauveur. 0:54 Calloux roulés c 428070 CT AUOMOES EEE L. ; Sable ia et Hanchätres parfois d'un jaune | d’ocre Ve SUIS F k 1*50 e. Gravier se dédoublant de É te A est le la sablière, absolument comme le gravier € de la précédente carrière 110. : 0720 LK. d. Sable jaunâtre, plus pale. tout à nie bla au sable b de la coupe précédente et présentant, au contact du gravier e, 15 centimètres de sable APSTEUX 5,2 :: FREE . Gravier formant Lea lits ïe 10 de ci cun, alternant avec des couches de sable blanc de 15 centimètres en haut et de 30 centimè- TES DAS Ne 1 008 J'ai recueilli dans le lit de gravier en di est au contact de f, un Se fossilifère, corrodé et perforé, d’un aspect tout particulier, blanc dans la cassure et jaune à l'extérieur, tout à fait iden- tique à ceux que j'ai trouvés à Etterbeek, entre l’ancien Champ des Manœuvres et la rue de. l'Église, à Haeltert, près d’Alost et à Saint- Gilles, derrière l’ancienne fabrique d’eau-forte. P. /. Sable glauconifère gris cendré et jaune verdâtre, présentant de petits lits argileux vers le milieu dela’ masse: visible -Shr.21 2e QE ER _2"90 Fotalim ie _6"70 Le On peut conclure de ce qui précède que les dépôts sableux qui, dans les collines des environs de Renaix, ont été rapportés aux sables de Wemmel, correspondent exactement à ceux qui, aux environs de Bruxelles, passent latéralement aux sables et grès calcarifères du BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XVII nouvel étage ledien, comme la tranchée du grand Pont au sud-est de la station d'Etterbeek m'en a fourni un curieux exemple (). J'ai montré aussi que dans cette tranchée les sables lediens sont recouverts par des sables avec plaquettes ferrugineuses renfermant la faune de Wemmel et présentant à leur base un épais gravier ravi- nant fortement le dépôt sous-jacent. Si ces superpositions ne s'observent pas plus fréquemment, c'est parce que le dépôt des sables de Wemmel, au lieu d’être prédomi- nant dans le bassin franco-belge, comme on l’a cru jusqu'ici, nest réparti que suivant une aire géographique extrêmement restreinte et ne dépassant guère au sud, sur la rive droite de la Senne, une ligne passant par la Petite-Suisse et Tervueren. Maintenant, si l'on réflé- chit que sûr la rive gauche de la Senne on constate, lorsque la _ série est complète, un passage insensible des sables de Wemmel à l'argile glauconifère et de celle-ci aux sables d’Assche, et qu'il en est à peu He de même sur la rive droite, en faisant abstraction dun lit presque imperceptible de gravier qui ne s’observe qu'en de certains points entre les deux premiers de ces dépôts, on sera porté à consi- dérer toute cette série de sables et d'argile comme formant un seul et même étage : l'étage wemmelien. En outre, comme on ne voit nulle part le contact de ces dépôts avec les couches argilo-sableuses de l'oligocène tongrien, il est permis de se demander s'ils ne constitueraient pas un facies de ces dernières. Mais ce n’est qu'après une revision complète de la liste des fos- siles de Wemmel et létablissement de celle des fossiles d’Assche qu'on pourra se rendre compte si les couches auxquelles elles se rapportent peuvent être groupées dans un même étage, et si ce der- nier doit être considéré comme formant le passage de léocène à l'oligocène ou comme se rapportant à l’un de ces deux terrains. La séance est levée à 5 heures. (t) Bulletin de l'Académie royale de Belgique, % série, t. XVI, 1888, p. 252- 27641 pl. * Lo TOME XXIV, 14889 XVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 2 février 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, J. Coutu- rieaux, À. Daimeries, J. De la Fontaine, le baron A. de Loë, le comte À. de Limburg-Stirum, É. Hennequin, M. Mourlon, D.- Raey- maekers, H. Roffiaen, É. Vincent, G. Vincent, L. van der Bruggen et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. J. Crocq et R. Maroy. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 5 janvier est adopté. Correspondance. Par dépêche du 29 janvier 1889, M. le Ministre de l’intérieur et de l'instruction publique fait savoir que la seconde partie du subside affecté à la publication du catalogue“de M. Cossmann sera prochai- nement liquidée. M. le chevalier Marchal, secrétaire adjoint de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, fait connaître que M. le secrétaire perpétuel autorise la Société à faire reproduire dans ses Annales le portrait de feu F.-L. Cornet. (Remerciements.) La famille de M. le professeur Giuseppe Meneghini, sénateur du royaume d'Italie et président de la Société malacologique de Pise, fait part du décès de cet illustre savant. L'assemblée décide de faire parvenir à la famille du défunt ses sentiments de sincère condoléance. M. le président de la Société de géographie de Berlin exprime le désir de recevoir les publications de la Société. Cette demande est accordée. Le directeur du laboratoire de zoologie de Villefranche-sur-Mer annonce la création, par le gouvernement russe, de ce nouvel établis - sement, Ce laboratoire sera ouvert à titre gracieux à tous les zoolo- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1880 XIX gistes sans distinction de nationalité, et le directeur exprime le désir de recevoir les publications de la Société. (Accordé.] M. le bibliothécaire de la Société linnéenne de Normandie annonce l'envoi de différents volumes qui m'étaient jamais parvenus à la Société. (Remerciements. La Société philosophique américaine de Philadelphie et le Service géologique et d'histoire naturelle du Canada accusent réception de publications. Dons et envois reçus. M. le Secrétaire dépose pour la bibliothèque trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 janvier 1889. Communications du Conseil. Dans sa séance de ce jour, le Conseil a nommé membre effectif à vie le R. P. G. Schmitz, en vertu de la décision prise en assemblée générale du 4° juillet 1870. Dans la même séance, le Conseil a reçu en qualité de membre effectif M. Victor Piéret, ingénieur d'arrondissement à Louvain, présenté par MM. D. Raeymaekers et Th. Lefèvre. Le Conseil a,-en outre, accepté la démission de M. L. Raey- maekers, qui quitte le pays pour un temps indéterminé, M. le Président fait part à l'assemblée de la promotion au grade de commandeur dans l'Ordre de Léopold de M. Dulieu, directeur général de l'administration des sciences, des lettres et des beaux-arts. M. le Président annonce également la retraite de ce haut fonction- naire, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la pension. Il énumère les titres de M, Dulieu à la reconnaissance des sociétés scientifiques et propose de lui adresser une lettre de félicitation au sujet de sa promotion au grade de commandeur et de regrets à l'occa- sion de sa retraite. (Adopté.) Travaux pour les Annales. M. le Secrétaire donne lecture d’une note intitulée : Sur le pied et la position systématique des Ptéropodes, par M. P. Pelseneer, et XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'un traÿail présenté par M. É. Pergens ayant pour titre : Deux nou- veaux types de Bryoxoaires cténostomes. Ge second travail est accom- pagné d’une planche. L'assemblée, déférant aux désirs exprimés par les auteurs, décide l'insertion de ces mémoires dans le tome XXIIT des Annales (1888), et vole des remerciements à MM. Pelseneer et Pergens. Lectures. M. le Secrétaire fait la lecture suivante : NOTES SUCCINCTES SUR LES BRYOZOAIRES Par É. PERGENS 1. — SUR DES BRYOZOAIRES DU MIOCÈNE DE LA RUSSIE MÉRIDIONALE. Je dois à l'obligeance de M. N. Andrussow quelques tubes de bryo- zoaires provenant des environs d’Odessa. J'ai pu y reconnaître dix-sept espèces et quelques variétés ; leur synonymie n’est donnée que pour les ouvrages ayant traité spécialement de la géologie ou de la paléon- tologie de ces contrées. Pour les autres localités, on la trouve dans les ouvrages de Waters, Hincks et dans mes publications antérieures. Dans son travail sur la géologie de la presqu'ile de Kertsch, deuxième partie, M. Andrussow a signalé dans le second étage méditerranéen (étage tortonien, Tschokrakkalk) la présence de Scrupocellaria scru- posa, L., Grisia denticulata, Lam., Cellaria fistulosa, L.; pour l'étage sarmatique : Hemieschara variabilis, Rss.; Diastopora corrugula, Rss. ; Tubulipora congesta, Rss.; Vincularia, sp. Crisia eburnea, Linné. Dans l'étage tortonien de Tschokrak, et de Mamàh. Crisia denticulata, Lamarck. Du tortonien de Tschokrak et de Mamàh ; dans la couche à Spirialis tarchanensis, Kittl., entre le cap Chronevi et le cap Tarchan, au bord de la mer d'Azow (nord-est de Kertsch), en-dessous du calcaire de Tschokrak. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 XXI Stomatopora granulata, Edwards. Du tortonien du cap Tarchan. Diastopora primigenia, Eichwald. - 1853. Pustulopora primigenia, Eichwald, Lethæa rossica, t. II, p. 17, pl. IH, fig. 11 et 12. — fruticosa, Eichwald, ibid., t. TL, p. 18, pl. I, fig. 9. « == curta, Eichwald, ibid., t. IIT, p. 18, pl. IL, fig. 10. 1869. Diastopora corrugata, Reuss, Tert. Bryoz. Kischinew, p. 6, pl. I, fig. 6 et 7; pl.-Il, fig. 1-5. La colonie, dont toutes les variétés ont été décrites par Reuss, est de forme très variable. Elle est rampante (Diastopora), en lames doubles (Berenicea), et très souvent en forme de tiges arrondies (Entalophora) ; celles-ci se dilatent quelquefois et donnent encore naissance à des bérénicies. Les zoécies varient assez bien pour les distances de leurs orifices. Leur surface est ornée de rides transver- sales, et ordinairement le parcours des zoécies n’y est que faiblement visible. Le diamètre transversal est au maximum de 0.46-0.5 milli- mètre ; le diamètre interne de l’orifice est de 0.18 millimètre. Reuss (1869) a réuni les trois pustulopores d'Eichwald, et leur a donné un nouveau nom, qui n'était pas nécessaire. Cette espèce est signalée de l'étage sarmatique de Kischinew (Bes- sarabie) et de Zukovice (Volhynie}(Eichwald); elle est abondante dans l’étage sarmatique au phare de Jenikale près Kertsch. Filisparsa Delvauxi, Pergens. Du tortonien de Mamaàbh. Entalophora proboscidea, Edwards. Du tortonien de Mamèàh et de Tschokrak; du sarmatique au phare de Jenikale. Entalophora lævis, Eichwald. 1853. Pustulopora lævis, Eichwald, Lethæa rossica, t. II, p. 18, pl. I, fig. 13 a, b, c. Cette forme a des dimensions zoéciales un peu inférieures à celles de Diastopora primigenia, Eichw., et n’en est probablement qu'une variété ; elle ressemble beaucoup à Pustulopora rugulosa, Manz. XXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Se rencontre dans le sarmatique de Kischinew et de Zukowice (Eichwald) et au phare de Jenikale. Scrupocellaria scruposa, Linné. Du tortonien de Mamàh, ainsi que dans la couche à Spirialis tar- chanensis entre le cap Chronevi et le cap Tarchan, en-dessous du calcaire de Tschokrak. Cellaria fistulosa, Linné. Dans le tortonien, entre le cap Chronevi et le cap Tarchan, en- dessous du calcaire de Tschokrak, dans la couche argilo-sablonneuse à Spérialis tarchanensis, Kill. Membranipora reticulum, Linné. 1803. Eschara lapidosa, Pallas, Reise in den südl. Statthalterschaften d. Rus- sischen Reiches, p. 241. 1842. —— — Huot ën Demidoff, Voyage dans la Russie méridionale, &- JE 1853. Pleuropora lapidosa, Kichwald, Lethæa rossica, t. IE, p. 38, pL/16. fig. 17 &, b. 1854. Membranipora lapidosa, Andrussow, Verh. K. K. geol. er Wien: no pe" 100: — — Andrussow, X. geoloqii Kertschenshkago poluos- trowa{!), 4.1, p. 197. 1886. —— — Andrussow, tbid., t. II, p. 99. ? 1886. Membranipora sp., Ostroumoff, Opjit issljädow. mischan. sewastop. buchtji, pl. IL, fig. 57 (:). Dans la Russie méridionale, cette espèce offre ordinairement la forme de colonies entor Lillées composées de feuillets simples ou accolés dos à dos. Pallas signala l'existence de cette espèce, sous le nom d’Eschara lapidosa, du détroit de Taman, où elle forme des couches uniquement composées de celte espèce. Huot en donna une excellente figure. Eich- wald, qui avoue n'avoir vu que la face neurale et la partie inférieure de la face operculaire, lui érigea un nouveau genre, Pleuropora, à cause de comissures observées à la face neurale. La figure 17a, d'Eichwald, est bien lEschara lapidosa, mais la figure 17b n’y appar- (*) Mémoires de la Société des naturalistes de la Nouvelle-Russie. Odessa. (?) Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Kasan. : | . TA PS BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXII tient guère, car au lieu de présenter un aréa vide de carbonate de calcium, d’où la membrane aréale à disparu par la fossilisation, la partie supérieure de cette figure présente une empreinte où toute la face operculaire est cal- si cifiée, et où l’orifice a la \ TN la forme du genre Schi- : | zxoporella. Après avoir passé dans le traité russe de géologie par Traut- schoïid dans le genre Cel- 1 lepora, sa place dans le genre Membranipora fut reconnue par M. An- drussow. Les figures ci- jointes proviennent toutes d’une même colo- nie et appartiennent à la Membranipora reticu- lum, L. Les figures 4 et 5 sont la forme éypica, où la bordure aréale est glabre; la figure 2 est la forme diadema, Rss. ; la figure 1 est la forme Lacroixi, Aud. Souvent 6 7 on remarque deux, trois ou quatre tubercules à la partie distale de la bordure aréale; ce sont des formes spéciales (fig. 3, 6 et 7). La figure 6 porte deux forts tubercules latéraux et un renflement entre les deux; cest probablement une oécie en voie de développement. M. reticulum, forma quadrata, vit abondamment dans la mer Noire. En Russie, on la rencontre au détroit de Taman, entre la mer Noire et la mer d’Azow, ainsi qu'à l'endroit Jus-Oba (mille montagnes) près de Kertsch. ? \ Il Membranipora reticulum, L., forma subtilimargo, Reuss. Cette forme a été décrite par Sinzow sous le nom de Membranipora bessarabica. Elle se rencontre au cap Tarchan, dans le tortonien. XXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Schizoporella sanguinea, Norman. Se rencontre au cap Zjuk (nord-ouest de Kertsch) et à Mamäh dans le tortonien, ainsi que dans le sarmatique de Jenikale. Schizoporella unicornis, Johnston. 21853. Cellepora solaris, Eichwald, Lethæa rossica, t. HI, p. 24, pl. I, fig 21 a, b, c. Se rencontre au cap Zjuk dans le tortonien. Schizoporella regularis, Eichwald. 1853. Cellepora reqularis, Eichwald, Lethæa rossica, t. IH, p. 24, pl. I, fig. 21 a, b, c (déjà signalée dans sa Naturhist. Shizse von Lithauen, Volhynien und Podoliën, p. 191). C'est une espèce qui varie beaucoup avec l’âge; l’orifice, d’abord très grand, est envahi peu à peu par le mucron qui est situé en-dessous de lui, et devient de plus en plus petit. Ce sont des formes de cette espèce qui font partie de Ta Hemieschara variabilis, de Reuss (Tert. Bryoz. Kischinew, p. 4); d’autres formes appartiennent à Schixopo- rella sanguinea, où quelquefois, sur des exemplaires vivants, un mu- cron assez développé devient visible qui rend parfois la distinction avec Sch. unicornis d’une extrême difficulté. Se rencontre dans le tortonien du cap Zjuk et dans le sarmatique du phare de Jenikale. Schizoporella vulgaris, Moll. Du torlonien du cap Zjuk. Lepralia uviformis, Eichwald. 1853. Cellepora uviformis, Eichwald, Lethæa rossica, t. IX, p. 23, pl. I, fig. 17 et 18 (déjà signalée dans sa Naturhist. Shizsze von Lithauen, Volhynien und Podoliën, p. 189). Cette espèce a l’orifice en demi-cerele ; un mucron se développe en- dessous de lui et va donner naissance à la forme figurée par Eich- wald. . Du tortonien de Mamàh; Eichwald la signale de Zukowice et de Novo-Constantinowo. Cellepora globularis, Bronn. Du tortonien du cap Tarchan. Mn BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXV M. G. Vincent obtient la parole et fait une intéressante commur- nication sur des DOCUMENTS RELATIFS AUX SABLES PLIOCÈNES A « CHRYSODOMUS CONTRARIA » D'ANVERS Par G. VINCENT Dans des séances précédentes, M. É. Vincent a fait connaître plu- sieurs coquilles nouvelles pour la faune pliocène d'Anvers et a fourni des renseignements complémentaires sur d'autres fossiles de cette même localité. Nous signalerons, de notre côté, deux coquilles inédites pour la faune des sables à Chrysodomus contraria, rectifierons la dénomination de l’Helix scaldisien et indiquerons la position géolo- gique précise d'un gastropode et d’un pélécypode. Nous parlerons ensuite de quelques ossements rencontrés dans ce même terrain et présenterons, enfin, quelques considéralions nouvelles sur la couche supérieure du scaldisien. Drillia crispata, Jan. Cette espèce, observée depuis longtemps par M. von Kœnen |) dans le miocène d'Edeghem, existe aussi dans le pliocène d'Anvers. Nous en avons découvert un spécimen fort bien conservé dans la collection de notre ancien collègue M. Stevens, qui la recueilli, au bassin Africa, dans le gravier base des sables à Chrysodomus contraria. Ce gastropode est très répandu. On le mentionne du miocène et du pliocène d'Italie (Bellardi); du miocène d'Autriche (Hôrnes); du miocène de l'Allemagne du Nord (von Kœænen); des terrains falu- niens de France (Bastérot et Grateloup); du coralline crag (Wood), et Bosquet l'indique à Eiberghem, dans la Gueldre. Lucina decorata, Wood. Cette élégante petite coquille est nouvelle pour la faune belge. Nous venons de la découvrir parmi des coquilles recueillies par notre collègue M. Delheid, au bassin America. Elle occupait le gravier base des sables à Corbulomya complanata, dépôt supérieur du scaldisien. (1) Vox KœxEN, 1872, Das mioc. Norddeutsh. und seine Moll.: Fauna, part. I, p. 239, n° 114. XXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE En Angleterre, on la trouve, d’après Wood, dans le coralline crag, à Sutton. Helix nemoralis, Linné. (Helis Haesendoncki, Nyst, 1843, Coq. et polyp. foss. des terr. tert. de Belgique, p. 464, pl. XXXVIIL fig. 17.) Nyst possédait d'Anvers cinq échantillons de cet Helix pliocène. Les quatre premiers qu'il s'était d'abord procurés sont en mauvais état et ont l'ouverture mutilée. Par suite de cette circonstance, il ne put décrire les caractères de cette partie importante dans son grand mémoire publié en 1843. Cependant, malgré la connaissance impar- faite de la coquille, et sans doute aussi à cause de sa présence dans des sédiments pliocènes, il la distingua des espèces connues et lui donna le nom de Helix Haesendoncki. Le cinquième échantillon, qu'il se procura plus tard, est très bien conservé et a l'ouverture complète, C'est cet échantillon qu'il a fait figurer dans son dernier mémoire sur la faune scaldisienne GE Malheureusement, ce dessin rend très mal la coquille, et surtout la région columellaire. Bien qu'il soit aisé de voir qu'elle est l'identique de l’Helix nemoralis, L., Nyst continua à main- tenir pour elle le nom spécifique de Haesendoncki. Les recherches que nous avons faites au bassin America nous ont également permis de recueillir plusieurs bons spécimens de cet Helix, Ils ne diffèrent en rien de léchantillon de Nyst. Nous les avons confrontés avec des Helix nemoralis, L. actuels et nous n'avons pu découvrir le moindre caractère qui puisse servir à les séparer. Tous les échantillons que nous avons oblenus proviennent du gravier base des sables à Corbulomya complanata, horizon à Corbula de MM. Van den Broeck et Cogels. Notre collègue M. Delheid en possède également plusieurs du même niveau. Chrysodomus despecta, Linné, var. carinata. Nyst, à l'exemple de plusieurs auteurs, a considéré le Chryso- domus despecta comme une variété du Chrysodomus antiqua, L. Il a également rattaché à cette dernière espèce le Chrysodomus contraria, L. Un fait actuellement bien connu, et qui démontre que ces trois ('} Nysr, Conchyliologie des terr. tert. de la Belgique. Terr. scaldisien. [Annales du Musée, t. III, pl. XVIL.) SE 6: V1 rio ds pit i + # BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XX VII coquilles sont spécifiquement différentes, c'est qu'elles occupent dans les mers actuelles une distribution géographique distincte. Le Chry- sodomus antiqua habite la mer du Nord ;le Chrysodomus despecta, les mers arctiques circompolaires, et le Ghrysodomus contraria, les côtes d'Espagne. Le Chrysodomus antiqua, L., manque totalement dans les dépôts pliocènes d'Anvers ; le Chrysodomus contraria, L., le plus ancien des trois, est confiné dans la masse sableuse surmontant les sables à Isocardia cor et les caractérise parfaitement, ainsi que M. Cogels l’a fait remarquer depuis longtemps. Le Ghrysodomus despecta, L.,dont le niveau précis élait resté inconnu, a apparu dans les sables à Chry- sodomus beaucoup plus tard que le Chrysodomus contraria et seule- ment lors d’un changement survenu dans le bassin. En effet, il ne se montre qu'à partir du gravier, base des sables à Corbulomya com- planata. Le Chrysodomus despecta, beaucoup moins répandu à Anvers que son congénère, est souvent roulé. Les échantillons recueillis par MM. Cogels, Van den Broeck, Delheid et nous-même répondent tous à la variété carénée figurée par M. O. Sars (). En Angleterre, ce même fossile ne se rencontre qu'à partir du crag de Sutton et de Butley, c'est-à-dire qu'il manque dans le crag de Walton, crag inférieur au précédent. Coralliophaga cyprinoides, S. Wood. (Coralliophaga cyprinoides,S. Wood, Crag moll, biv., p. 200, pl. XV, fig. 7.) D'après les indications fournies par M. E. Van den Broeck dans son tableau synoptique de la distribution des mollusques pliocènes belges, ete., précédant le mémoire de Nyst sur la faune scaldisienne, le niveau géologique de Coralliophaga cypr'inoides serait resté inconnu en Belgique. Nous avons rencontré dans la collection de M. Stevens trois spécimens de cette coquille recueillis aux cales sèches d'Anvers, dans les sables à Chrysodomus contraria. Les données fauniques que nous venons de signaler ne sont pas les seules nouveautés que nous avons à indiquer. Nous ajouterons encore que le crag d'Anvers renferme, de même que le crag d'Angleterre, des restes de mammifères terrestres. (t) O. Sars, 1878, Moll. regionis arcticæ Norvegiæ, p. 267, pl. XIV, fig. 4, 8, c. XXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les recherches poursuivies par M. Delheid et nous au bassin America ont amené la découverte d’ossements de cervidés et de pachy- derme. Ges restes étaient disséminés largement et occupaient une position géologique semblable : ils furent extraits du gravier qui sépare les sables inférieurs à Chrysodomus contraria de ceux qui renferment Corbulomya complanata. Ces ossements ont subi les mêmes transfor- mations que les nombreux débris de cétacés exhumés des diverses couches tertiaires des environs d'Anvers : ils ont les mêmes caractères physiques et la même composition minérale. Les restes de cervidés consistent en trois fragments de bois et en une moitié supérieure de tibia gauche. Les bois indiquent deux cerfs de taille différente et d'espèces distinctes. L'un de ces tronçons se rapporte peut-être au Cervus elaphus, où du moins à une espèce fort voisine. Le second est un fragment de dague qui nous semble spécifi- quement indéterminable. Le troisième est une extrémilé de bois à laquelle tient encore, vers le bas, un petit andouiller complet. La taille de lanimal qui le portait devait être voisine de celle du che- vreuil. Le tibia, comparé à ceux des cerfs connus de nos dépôts qua- ternaires, a élé trouvé complètement distinct. Ce cerf atteignait une taille moindre que celle du Cervus elaphus. L'os du pachyderme est une phalange de rhinocéros. Nous l’avons confrontée avec celles du Rhinoceros tichorhynus et nous n'avons pu l'y rapporter. Peut-être appartient-elle au Rhinoceros Schleiermaekeri, Kaup., espèce miocène citée aussi du crag anglais. Nous n'avons pas poussé plus loin nos recherches pour arriver à une détermination spécifique, par la raison que les GES néces- saires nous font défaut. Plusieurs de ces ossements sont couverts de nombreuses rayures fines et serrées pouvant faire croire, à première vue, qu'ils ont été entamés par un instrument. Nous attribuons ces raclures à des animaux, mollusques ou autres, qui ont rongé ces os avant leur miné- ralisation. Avant de terminer, nous présenterons encore quelques observations au sujet des sables à Chrysodomus contraria. Dans les bassins Africa et America, se remarquait, au-dessus des sables à Isocardia cor, une première masse sableuse caractérisée par le Chrysodomus contraria. On y distinguait deux bancs épais, consti- tués par de nombreuses coquilles entremélées et pressées les unes BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXIX sur les autres. Ces sables ont pour base un gravier formé surtout de débris triturés de coquilles, et renfermant, çà et là, des ossements de cétacés roulés et corrodés. Nous y avons rencontré aussi quelques gros blocs de silex de la craie, et M. É. Vincent y a découvert une Vene- ricardia planicosta, Lmk, remaniée de l'un de nos dépôts éocènes inférieurs, probablement du paniselien. En fait d'autres coquilles communes à ce niveau, nous signalerons surtout Nucula lævigata, Diplodonta rotondata et Glycimeris (Panopæa) Faujasi, souvent bivalves. En dehors de cette base graveleuse, ces espèces étaient rares et ne se voyaient que par valves isolées. D'autres espèces y étaient non moins abondantes, surtout : Osérea edulis, Pecten opercularis, Pecten pusio, Pecten maximus, Pecten Gerardi, Astarte Basteroti, Astarte Omaliusi, Lucina borealis, Cor- bula striata, Tellina Benedeni, Syndesmya prismatica, etc. Les gastropodes suivants y étaient également communs : Chrysodomus contraria, Turritella incrassata, Nassa reticosa, Nassa labiosa, Natica millepunctata, etc. À un niveau peu élevé au-dessus des deux bancs coquilliers, appa- raissait un second gravier parfaitement visible sur toute l'étendue des parois des bassins. Ce gravier ravine sensiblement les sables à Chry- sodomus contraria sous-jacents. Là où les roches étaient décalcarisées, il était moins apparent, mais une ligne mince de petits cailloux roulés et de nombreux débris de Lingula ayant résisté aux agents chimiques décomposant accusaient nettement son existence. Ce gra- vier est la base des sables que MM. Cogels et Vanden Broeck ont appelés sables à Corbules () et que M. É. Vincent et nous avons nom- més, dans ces derniers temps, sables à Corbulomya complanata et à Ophicardelus pyramidalis, ces fossiles étant spéciaux et, par consé- quent, plus caractéristiques pour cette formation. C'est dans ce dépôt de base que furént recueillis, par M. Delheïd et nous, les divers osse- ments de.mammifères terrestres dont il a été question plus haut, quelques ossements d'oiseaux et divers beaux fruits de conifères. Un fait digne de remarque, c'est qu'avec cette formation grave- leuse apparaissent des espèces inconnues auparavant, qui, la plupart, sont représentées, dès le début, par d'assez nombreux individus. Ce sont notamment : (1) E. Van pex Brorck et P. CoGeLs, Observations sur les couches quaternaires et pliocènes de Merxem, près d'Anvers, 1877. (Annales de la Societé malacologique de Belgique, t. XII, p. LXVIII-LXXIV.) XXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Helix nemoralis, L. (Helix Haesen- Potamides tricinctus, Brocc.; doncki, Nyst); Scalaria foliacea, J. Sow.; Ophicardelus(melampus)pyramidalis, Nassa propinqua, J. Sow.; J, Sow.; Natica catenoides, S. Wood ; Chrysodomus despecta, L. Tellina prætenuis, Leath.:; Littorina suboperta, X. Sow.; Cardium Parkinsoni, J. Sow.; Liltorina? terebellata, Nyst.; Corbulomya complunata, J. Sow. Un autre fait non moins frappant, et qui semble avoir échappé aux observateurs, sauf pour Corbula striata, c'est que bon nombre d'espèces prennent subitement un développement numérique relative- ment considérable. Le cas se présente surtout pour : Pleurotoma turricula, Brocc.; Nassa reticosa, J. Sow., et var. tiara. Mangilia costata, Da Costa; Natica millepunctata, Lk.; Terebra inversa, Nyst; — intermedia, Phil. (Natica Al- Anoba proxima, Adler ; deri, Forbes), Acanthina letragona, J. Sow.; Lepton deltoideum, S. Wood; Chrysodomus gracilis, Da Costa; Corbula striata, Walk. et Boys.; Scalaria frondicula, S. Wood ; ; Cardium edule, L.; Chenopus perpelecani, L., petite va- Astarte incerta? Wood; riété. Solen siliqua, L.; Buccinum undatum, L. Tellina Benedeni, Nyst; Nassa labiosa, J. Sow.; Lingula Dumortiert, Nyst. Au coniraire, Turritella incrassata, Ostrea edulis, Pecten opercu- laris, Pecten pusio, Pecten maximus, Pecten Gerardi, Astarte Baste- roli, et Astarte Omaliusi, si largement représentés dans les sables plus inférieurs, ont considérablement diminué. J’Astarte carbuloides, très abondant dans les sables à Isocardia cor et fort rare dans l'horizon immédiatement supérieur, réapparaît en assez grand nombre dans les sables à Corbulomya. Quant à Chrysodomus contraria et à Aurinia Lamberti, ni leur nombre ni leur taille n’ont subi la moindre modification. Que peut-on conclure de ces derniers faits paléontologiques et stratigraphiques? À notre avis, après la déposition des sables infé- rieurs à Chrysodomus contraria, il s'est produit un exhaussement du sol qui a fait reculer les eaux pliocènes. Un mouvement contraire s'étant effectué plus tard, la mer revint baigner Calloo, Anvers, et gagna successivement l’est du pays en submergeant Pulderbosch, Poederlé, Lichtaert, Sandhoven, Hérenthals, et même le Bolder- berg, où, lors de la dernière excursion de la Société, on a pu consta- ter des vestiges de cette formation. Des grès épars appartenant à un az vi jolenisilts à rt ATOS BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXXI dépôt aujourd’hui dénudé, mais qui couronnait autrefois la colline, renferment, en effet, Corbulomya complanata, etc. Le gravier, base de la formation à Corbulomya complanata, de méme que les ravinements des sables sous-jacents, accusent parfaite- ment le retour de la mer. Les modifications que l’on constate dans la faune par rapport à celle qui préexistait témoignent du temps écoulé entre le retrait de la mer et son retour. Le dépôt à Corbulomya a été classé par MM. Cogels et van Ert- born en sous-étage du système scaldisien (). Pour admettre celte classification, il faudrait, selon nous, que ces sables n'eussent point à leur base un gravier continu et qu'ils ne fussent pas en stralification transgressive sur d’autres sables, comme à Lichtaert, où, d’après M. Cogels, ils surmontent directement le diestien à Isocardia cor sans l’interposition de l'horizon inférieur (°). D'autre part, si le dépôt à Corbulomya eût été apporté sous les eaux qui formèrent le niveau inférieur à Chrysodomus, on ne constaterait pas une modification brusque de la faune. Nous pouvons admettre une classification en sous-élages dans le cas suivant, par exemple : les sables ypresiens supérieurs passant graduellement, vers le bas, à une masse argileuse. Ici, au contraire, il n’y a point passage insensible d’une couche à Fautre. On se trouve en présence d’un fait analogue à ce que lon connaît en Angleterre, où le crag rouge comprend une division inférieure (crag de Walton) et une division supérieure (crag de Sutton, Butley; reconstructed crag), ravinant la première et même l’enlevant presque partout, Des considérations qui précèdent il y a lieu, à notre avis, d’aban- donner la classification en sous-étages proposée par M. Cogels et, par suite de la présence d'un gravier séparalif, de ravinements et de la distribution excentrique de ce dépôt par rapport aux sables à Chry- sodomus inférieurs, d'admettre un nouvel étage auquel on pourrait donner le nom de poederlien. () Mélanges géologiques, par MM. P. Cogels et le baron O. van Ertborn, 1880, p. 8; — Tableau des formations géologiques des environs d'Anvers et Contribution à l'étude paléontologique et géologique de la Campine, par M. P. Cogels, 1881, pig (2) Mélanges géologiques, par MM. P. Cogels et le baron O. van Ertborn, fasc. 3, pl. XXII; — La Roche de Poederlé, p. 87; — Voir aussi la note de M. E. Van den Broeck : Diestien, casterlien et scaldisien, p. 5, 1872. (Annales de la Société mala- cologique de Belgique, t. XNIL.) XXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE A Ja suite de cette communication, M. Mourlon appelle l'attention de ses collègues sur une découverte dont il a déjà entretenu quelques- uns d'entre eux et notamment M. G. Vincent. Ce dernier vient de signaler certains faits relatifs aux environs d'Anvers, qui semblent venir appuyer l'interprétation que donne M. Mourlon d'observations faites par lui aux environs de Bruxelles, ce qui l'oblige à rompre le silence, ne füt-ce que pour prendre date. | Il s’agit de la constatation faite le 20 août dernier, à Ixelles, de l’exis-* tence d’ossements antédiluviens, c’est-à-dire recueillis sous le niveau des cailloux et des gros blocs de grès rouges bruxelliens roulés de la base du terrain quaternaire diluvien. Ces ossements constituent une faune spéciale limitée à quelques espèces dont plusieurs très abondantes. Aussitôt que le travail, toujours fort laborieux, de solidification, de classement et de détermination entrepris avec le précieux concours de M. De Pauw, sera terminé, M. Mourlon en fera connaître les résultats. Après un échange de vues au sujet des conséquences de cette décou- verte, entre M. Raeymaekers, M. le comte de Limburg-Stirum et M. Mourlon, ce dernier donne lecture de la note suivante : SUR LA DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS LANS LES DÉPOTS QUATERNAIRES DILUVIENS DE SAINT-GILLES (BRUXELLES) Par M. MOURLON Une excursion que nons fimes en mai dernier avec M. De Pauw amena la découverte, à Saint-Gilles, dans une petite carrière située au sud et près de la route de Waterloo, entre la 3° et la 4° borne, d’un ossement quaternaire de cheval (Equus caballus). Presque simultanément, notre collègue M. l'ingénieur Daimeries faisait don à l’Université d’ossements analogues recueillis par M. Cer- fontaine dans la même localité, à proximité de la glacière et un peu à l'ouest de celle-ci. C'étaient un pyramidal, un calcaneum et une demi-vertèbre caudale d'Elephas primigenius. Ces heureuses trouvailles me remirent en mémoire la découverte, en 1874, d’ossements dont je pus constater le gisement et qui eut lieu à l’occasion des travaux de terrassement effectués pour les fondations de la glacière de Saint-Gilles, située un peu à l’ouest du cabaret « À ma Campagne ». Ces ossements, que le propriétaire de la glacière, M. Craninckx, voulut bien me permettre d'offrir en son nom au Musée royal d’his- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXXIIT toire naturelle, furent immédiatement reconnus pour être ceux d'un renne (Cervus tarandus). Ils se trouvaient au fond d’une poche et à la base des dépôts qua- ternaires diluviens, comme le montre la coupe ci-dessous que je rele- vai le 19 février 1874. Coupe relevée sur l'emplacement de la glacière de Saint-Gilles. CSP E CRare g. | à Limon brun vers le bas et plus pâle vers le haut. Limon stratifié sableux, rubanné de parties plus päles et plus sableuses, ondulées, passant à un sable verdâtre et limité à la base par des cailloux roulés avec débris de grès blanc friable et de fossiles du banc séparatif laekenien. Ce dépôt b ravine fortement les sables sous-jacents, surtout au point où ont été trouvés les ossements. Amas de Num. lœvigata et scabra agglomérées, et autres fossiles de la zone laekenienne remaniée dans un sable jaune graveleux, se confondant avec les cailloux roulés de la couche b. Sable rougeàtre renfermant des concrétions siliceuses passant au grès et à la limonite. Sable blanc très fin sans concrétions ni coquilles, formant une couche de 150 d'épaisseur. Sable blanc calcarifère avec rangées de concrétions plus ou moins cohérentes, parfois teintées en noir à la partie supé- rieure. Idem avec concrétions friables. Ossements de renne (Cervus tarandus). Les ossements de renne de la coupe précédente, qui sont déposés au Musée, comprennent les parties suivantes du squelette : Frontal avec chevilles; maxillaire inférieur droit; fragment de TOME XXIV, 1889 ; 3 XXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE maxillaire supérieur droit avec deux molaires ; atlas; axis; 8°, 4° et 5° vertèbres cervicales ; 8°, 9° et 14° vertèbres dorsales; 1°, 2°, 3°, 4° et 5° vertèbres lombaires; sacrum; omoplate gauche; humérus gauche; eubitus gauche; os iliaque droit; fragment d'os iliaque gauche; fémur gauche; tibia gauche; canon gauche; calcanéum gauche; 2° phalange postérieure droite. On remarquera que parmi ces ossements ce sont à peu près exclu- sivement ceux du côté gauche qui ont été retrouvés, ce qui résulte probablement de ce que l'animal était couché de ce côté et, qu'après avoir été recouvert en tout ou en partie par un dépôt sableux, les cou- rants diluviens ne sont plus parvenus qu’à enlever les os du côté droit. Communications des membres. M. Mourlon annonce que l’Académie royale de Belgique vient de mettre au concours pour 1890 une question qui intéresse d'une manière toute spéciale plusieurs membres de la Société, et qui a déjà donné lieu, de la part de ces derniers, à de nombreuses communica- tions insérées aux Procès-Verbaux de nos séances et dans nos Annales. Cette question est ainsi conçue : « On demande de déterminer par la paléontologie et la stratigra- phie les relations existantes entre les dépôts rapportés par Dumont à ses systèmes laekenien et tongrien marin, en Belgique. » La valeur de la médaille décernée comme prix sera de séx cents francs. Les mémoires devront étre écrits lisiblement et pourront être rédigés en français, en flamand ou en latin. Is devront être adressés, franes de port, à M. Liagre, secrétaire perpétuel, au palais des Aca- démies, avant le 4° août 1890. L'Académie exige la plus grande exactitude dans les citations; les auteurs auront soin, par conséquent, d'indiquer les éditions et les pages des ouvrages cités. On n’admettra que des planches manus- crites. Les auteurs ne mettront point leur nom à leur ouvrage; ils y inscriront seulement une devise, qu'ils reproduiront dans un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse ; faute par eux de satis- faire à cette formalité, le prix ne pourra leur être accordé. Les mémoires remis après le terme prescrit ou ceux dont les BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXXV auteurs se feront connaître, de quelque manière que ce soit, seront exclus du concours. L'Académie croit devoir rappeler aux concurrents que, dès que les mémoires ont été soumis à son Jugement, ils sont et restent déposés dans ses archives. Toutefois, les auteurs peuvent en faire prendre des copies à leurs frais, en s'adressant, à cet effet, au secrétaire perpétuel. La séance est levée à 5 heures. Séance du 2 mars 1889 PRÉSIDENCE DE° M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; J. Couturieaux, J.Crocq, A. Daimeries, J. De La Fontaine, É. Hennequin, R. Maroy, M. Mourlon, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent et G. Vincent. Se font excuser : MM. A. Briart, C. de la Vallée Poussin, G. Dewalque et Th. Lefèvre. M. L. de Pauw assiste à la séance. Sur l'invitation de M. le président, M. D. Raeymaekers remplit les fonctions de secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 5 janvier 1889 est adopté. Correspondance. M. Th. Lefèvre fait part du décès de M"° V*° J.-B. Uytterhoeven. Sur la proposition de M. le Président, l'assemblée décide que des compliments de condoléance seront adressés à M. Th. Lefèvre à l’occasion du décès de M" Uytterhoeven, son aïeule. M. Dulieu, directeur général honoraire au ministère de l'intérieur et de l'instruction publique, remercie pour les félicitations qui lui ont été adressées à l’occasion de sa promotion au grade de commandeur dans l'Ordre de Léopold. XXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. le baron J. de Guerne remercie également pour la lettre de condoléance que la Société lui a fait parvenir lors du décès de son père, M. le baron de Guerne. La Société hongroise des Karpathes, dont le siège est à Lôcse, demande l'échange de publications. (Accordé.) La Société royale de zoologie d'Amsterdam, le musée Teyler de Harlem, la Société royale de Londres et lInstitution smithsonienne de Washington accusent réception de publications. La Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, le Service géologique des États-Unis, le Musée et Galerie nationale de Victoria, à Melbourne, annoncent l’envoi de publications. L'Académie royale des sciences de l’Institut de Bologne accuse réception et annonce l’envoi de publications. Dons el envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. H. Drouet (Unionidæ du bassin du Rhône); MM. Chaper et D'P. Fischer (De l'adoption d'une langue scientifique universelle); M. A. Preudhomme de Borre (1. Répertoire alphabétique des noms spécifiques admis ou proposés dans la sous-famille des Libellulines avec indications bibliogra- phiques, iconographiques et géographiques ; 2. Conseils pour l'étude des Palpicornes aquatiques; 3. Matériaux pour la faune entomolo- gique de la province de Namur. Coléoptères. 3° ceinture). M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 janvier 1889. Lectures. M. D. Raeymaekers donne lecture de la note suivante : NOTE SUR LA VARIÉTÉ « UN!CARINATA », Nogis, OBSERVÉE CHEZ LE « LITTORINA LITTOREA » (MALE) Par D. RAEYMAEKERS Ayant eu à notre disposition un grand nombre d'individus de cette espèce comestible, provenant de l'embouchure de lEscaut, nous avons eu la bonne fortune de trouver l'échantillon dont nous allons BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXXVII parler. Nous ne répéterons pas ici les caractères généraux de l'espèce. Disons seulement qu’elle appartient au type à spire déprimée, strié transversalement et d’une façon assez vigoureuse. Sauf à la partie columellaire, notre échantillon offre une co- loration brun noirâtre et n'avait pas encore atteint tout son développement. La suture est fine, bien marquée, simple, régulière par rapport aux divers tours, qui sont au nombre de cinq. Le bord libre de la bouche présente, à 4 millimètres de la suture, une inflexion de la substance calcaire de la co- quille, dont le sillon s'étend à une très faible distance à l’intérieur de l'ouverture buccale. A l'extérieur, cette partie saillante offre une carène bien manifeste, visible sur tous les tours et conservant proportionnellement sa distance par rapport à la suture. Nous avons donc là une variété carénée. L'anatomie de l'animal fut décrite par notre regretté collègue et ami Valère Liénard. Comme presque toutes les analyses faites sur les parties molles pour découvrir la cause intime des déformations du test, cette opération ne montra rien de particulier. Wood, dans son Crag mollusca (), figure une variété bicarinata, Wood, du Littorina littorea, L. Toutefois, il ne la fait précéder d'aucune explication. L'examen de la figure indique une coquille peu grande, présentant deux côtes en relief, espacées, très fortes, formant deux carènes, dont l’une est située près de la région moyenne du der- nier tour, et l'autre à la partie inférieure de celui-ci; la spire est étirée et élevée. Les stries des divers tours, et particulièrement du dernier, sont presque entièrement effacées, par suite de l’usure du spécimen. Cette variété fut rencontrée à l’état, fossile dans le crag anglais. Forbes et Hanley (), dans leur catalogue descriptif-illustré des coquilles marines, terrestres et fluviatiles de l'Angleterre, admettent pour cette espèce une grande diversité de forme et de couleur sans toutefois signaler de variétés carénées. Dans la British Conchology, Jeffreys décrit, à l’article Littorina (') Univalves, 1848, 1"° partie, fig. 14E, pl. X. (@) À History of British Mollusca and their shells, by prof. Edw. Forbes and Sylv. Hanley. 4 vol. London, 1853. Vol. I, p. 29. \ XXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE littorea, sans en donner le dessin, une monstruosité carénée comme son congénère L. rudis, L. Pour cette dernière, il signale un indi- vidu présentant une carène : « On the upper part of each whorl (especially the last, or else in the middle or lower part). » Évidem- ment, notre exemplaire correspond à cette première forme du L. rudis, L. Nous possédons, dans notre collection, des individus appartenant au L. littorea, L., et portant une carène visible seule- ment sur le dernier tour et près de la suture. L'individu figuré par M. Searles Wood réalise la combinaison d'une carène médiane et inférieure signalée par Jeffreys comme pouvant exister séparément sur un exemplaire. Voulant expliquer la raison de ces anomalies observées sur les coquilles du Littorina tittorea, L., Forbes et Hanley () admettent, pour les exemplaires à tours tordus, l’action modificatrice des cou- rants d’eau douce. Dans le même ordre d'idées, ils font intervenir la fonte des iceberg pour expliquer les curieuses déformations figurées dans l'ouvrage de Wood. Woodward et son continuateur M. P. Fischer () parlent aussi de l'influence de Ta qualité des eaux sur les ornements des coquilles. A côté d’autres exemples de formation de côtes ou de carènes obser- vées sur les Gastropodes miocènes d’Asie-Mineure (Forbes), ils citent aussi la torsion des littorines du crag anglais (Norwich-Sutton). À part l'allongement ou laplatissement de la spire, l’écartement mécanique partiel d’un ou plusieurs tours par suite de la présence de corps étrangers, de galeries intersuturales creusées par des orga- nismes inférieurs ou de fracture du péristome, etc., — accidents qu'on remarque fréquemment chez le Littorina littorea, L., vivant, — on observe rarement chez cette espèce une forme carénée ou un dernier tour franchement tordu. Tels sont les renseignements bibliographiques et techniques que nous avons pu nous procurer sur la forme carénée du Littorina lit- torea, L. Il est fort probable qu'en Amérique, où l'espèce est abondamment représentée, on ait signalé des spécimens présentant cette déformation. Dimensions : Largeur, 17.5 millimètres; hauteur : 18 milli- mètres. Localité : Zierickzée (bouches de lEscaut). (1: Libr. cit, , vol. AfL6p:32: (?) FiscHer, Manuel de conchyliologie, fase. 1, p. 108. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XXXIX M. A. Daimeries dépose la rédaction suivante, faisant suite à ses précédentes notes ichtyologiques : V. — NOTES ICHTHYOLOGIQUES Par A. DAIMERIES Les trois genres Ginglymostoma, Stegostoma et Crossorhinus créés par Muller et Henle étaient considérés par ces auteurs comme appar- tenant à la famille des Seyllidæ ; le D' Hasse (System der Elas- mobranchier), se basant sur la structure des vertèbres, en fait une famille particulière : les Scylliolamnidæ proprement dits. De cette famille, nous n'avons retrouvé dans les couches géologiques belges que le genre Ginglymostoma. Ce genre, représenté dans les mers actuellés par trois espèces, n’est connu à l'état fossile que par une seule. L'apparition du genre semblait done dater de l'époque pendant laquelle se sont déposés les sédiments de la mer ypresienne à Nummu- lites planulata ; la découverte d’une espèce nouvelle nous permet de reporter cette date au commencement de la période tertiaire. Notons que nous possédons une seule dent, assez mal conservée, que nous sommes tenté de rapporter au même genre et qui provient du séno- nien littoral de Folx-les-Caves. Si, par la suite, notre manière de voir se confirme d’après des matériaux plus nombreux ou moins frusles, nous aurons à enregistrer l'apparition du genre Ginglymoslomu vers le milieu du crétacé supérieur. N° 15. — Ginglymostoma Thielensis, Winkl. sp. Synonymie. — Plicodus Thielensis. WinkLer, Mémoire sur des dents de poissons du terrain bruxellien. (Archives du Musée Teyler, vol. IT, fase. 4, fig. 5.) Ginglymostoma Thielensis, Winkl. sp. NœruiNG, Gesellschaft. Naturforschender Freunde. Sitzung vom 16 Februar 1886, fig. (texte) 2 et 3. Extension géologique. — Système ypresien, zone à Nummulites planulata (Saint-Gilles) ; | Système paniselien. Littoral (Calevoet) ; Système bruxellien (Saint-Gilles, Woluwe-Saint-Lambert) ; Système laekenien, zone à Nummulites lœvigata (Saint-Gilles, Ixelles, Forest, Uccle). Rapports et différences. — Ainsi que le constate le D' Nætling, le genre Plicodus (Winkler) rentre dans la synonymie du genre Gin- glymostoma (Muller et Henle). XL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Les figures données par MM. Winkler et Nœtling sont bonnes, mais le nombre devra encore en être augmenté pour bien faire ressor- tir les caractères spécifiques, vu la grande variabilité des formes dentaires : cette variabilité tenant aux places diverses que les dents ont occupées sur les mâchoires et aussi à l’âge du poisson. Le Gingly- mostoma Thielensis se rapproche le plus du G. Mulleri, Gunther (vivant). Le D° Probst (Wurtembergische Naturwissenschaft, 18717, p. 71) fait une confusion entre le Plicodus thielensis, Winkler, — Gin- glymostoma thielensis, Winkl. sp., — et le Cestration Duponti, Winkl. : il cite le premier et le rapporte à un genre non déterminé du groupe des raies, ce qui n'est vrai que pour le second. N° 16. — Ginglymostoma minuta, Daimeries. Synonymie. — Rhina minuta. Daimeries, Notes ichthyologiques, I et IT. (Bulletin de la Société royale malacologique de Belgique, mai-juin 1888.) Extension géologique. — Système heersien inférieur, zone à Cyprina Morrissi (Orp-le-Grand); Système Jandenien inférieur, gravier de base (Marêts). Rapports et difjérences. — Cette espèce est fort rare, sans doute, à cause de son extrême petitesse (1 1/2 millimètre). Sa taille l’éloigne déjà de toutes les espèces du genre dont elle possède cependant tout les caractères génériques. Les caractères spécifiques consistent dans le relèvement sensible des bords latéraux du cône émaillé et la forte inclinaison de ce cône vers la face interne de la dent. Dans la note de M. Delfortrie sur les ossements entaillés et striés du miocène aquitanien (Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 9° série, &. VIT, pl. 14), nous voyons figuré un Sargus serratus, qui est pour nous une nouvelle espèce de Ginglymostoma G. Delfortriei, Daimeries, du miocène. Ce n’est point le Sargus? serratus ou Gervais, qui est un Ancistrodon. La famille des Scymnidæ ne se compose que du genre Scymnus, fort voisin des genres Centrina et Læmargus. L'apparition du genre date de léocène moyen : il en existe, à notre connaissance, deux espèces vivantes et trois espèces fossiles. Ces cinq espèces peuvent, au point de vue de la forme des dents, se répartir en deux séries. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 XLI [. — Espèces ayant les dents crénelées aux deux màchoires. Se. lichia, Bonap. Océan Atlantique, Méditerranée ; Se. majori, Lawley. Pliocène (Italie). IT. — Espèces ayant les dents crénelées à la mâchoire supérieure et non crénelées à la mâchoire inférieure : Se. braxiliensis, Cuvier (Ile de France, côtes du Brésil); Sc. triangulus, Probst. Miocène ; Sc. trituratus, Winkl. sp. Éocène. N° 17. — Scymnus trituratus, Winkl. sp. Synonymie. — Corax trituratus. WiNKLER, Deuxième mémoire sur des dents de poissons fossiles du terrain bruxellien. (Archives du Musée Teyler, t. IV, fasc. 1, pl. 2, fig. 13.) Scymnus trituratus, Winkl. sp. Prossr, Wurtembergische Naturwissensch. Jah- resheft 1879, p. 176. Centrina. ..… Dames, Zeitschrift d. d. Geolog. Gesellsch., 1883, p. 666. Scymnus trituratus, Winkl. sp. NŒTLING, Gesellschaft Naturforschender Freunde. Sitzung vom 16 Februar 1886. Extension géologique. — Système bruxellien (Woluwe-Saint-Lam- bert). Rapports et différences. — Cette espèce se rapproche le plus du Seymnus trianqulus, Probst, dont elle se distingue par le manque de courbure des bords tranchants et la moindre hauteur de la couronne. La figure donnée par le D' Winkler est très bonne. La famille des Scyllidæ telle que la comprend le D' Hasse (System der Elasmobranchier) ne se compose que du genre Seyllium. L'appari- tion de ce genre remonte au Jurassique supérieur : les mers actuelles en contiennent d'assez nombreuses espèces. Ün certain nombre d'espèces fossiles sont décrites et figurées par les auteurs, mais aucune des couches géologiques de la Belgique; nous comblons aujourd'hui cette lacune. No 18. — Scyllium Vincenti, Daimeries. Synonymie., — (raleocerdo Vincenti. DaimeriEs, Notes ichthyologiques, I et II. (Bulletin de la Société royale malacologique, mai-juin 1888.) Extension géologique. — Système heersien inférieur, zone à Cyprina Morrissi (Orp-le-Grand). XLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Système landenien inférieur, gravier de base (Marêts). Système landenien inférieur, tufeau de Lincent (Wansin). Rapports et différences. — La grande variation des formes den- taires du Scyllium Vincenti pourrait faire croire à l'existence de plusieurs espèces, si on ne tient point compte des différences apportées par la place que les dents occupent, soit sur une même mâchoire, soit sur la mâchoire inférieure ou la mâchoire supérieure. Pour bien établir les caractères spécifiques de notre Scyllium, ce que nos matériaux nous mettent à même de faire, une série de figures nom- breuses sera nécessaire. Certaines de ces dents ont une grande analogie avec les figures du Seyllium Hauchecornei, Nœtling (die Fauna des samländischen Tertiärs). L'espèce vivante la plus rapprochée par la forme des dents semble être le Scyllium Burgeri des mers du Japon. | Outre les dents de cette espèce, nous possédons encore une douzain de vertèbres pour lesquelles des figures seront nécessaires, de manière à établir les caractères spécifiques. N° 19. — Scyllium Colineti, Daimeries. Extension géologique. — Système sénonien, littoral zone à Micrabacia (Folx-les-Caves). Rapports et différences. — 11 paraît être très petit, si nous nous en rapportons aux rares spécimens que nous possédons. Le carac- tère saillant de l’espèce réside dans le développement d'un caractère générique; les plis de la surface externe s'étendent sur la plus grande partie du cône émaillé et envahissent même fortement les côtés laté- raux à la face interne. Les dents que nous possédons actuellement correspondent malheu- reusement à une position à peu près identique sur une seule màchoire. Parmi les nombreux débris de poissons téléostéens qu'on exhume des couches éocènes belges, se trouvent des dents décrites et figurées par le D° Winkler sous le nom de Gyrodus navicularis, Wink!. Nous _ rapportons ces dents à une espèce de poisson du genre Pseudospheæ- rodon, genre créé par le D° Nætling pour une espèce de l’éocène allemand. Nous donnons ici d’abord une traduction presque littérale de la diagnose du genre BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XLIII Pseudosphærodon, gen. nov. F. NœrLinG, die Fauna des Samländischen Tertiärs, Theïl. I, Lief. I,/p. 102, pl. 11, fig. 1-8. Les mâchoires sont garnies de dents en pavé de différentes formes. Les dents dans leurs contours sont ou étroitement trilatérales ou confusément trapézoïdales, la plus grande épaisseur se trouvant à la surface supérieure du côté intérieur, — dents en forme de coin; — ou bien elles sont largement trilatérales, essentiellement plus minces, la surface étant alors horizontale, — dents en forme de plaque. La couronne de la dent est intimement unie à los de la mâchoire, mais en est séparée par un sillon peu profond : sa structure interne est une grossière vasodentine devenant dense vers les bords. L'émail est lisse, brillant, mais très mince, rempli de crevasses en nombre considérable, ce qui explique pourquoi la dent est le plus souvent privée de cet émail, et qui se trouve être alors semblable aux dents en réserve dans l'os de la mâchoire. Les dents ne sont point serrées les unes contre les autres, mais séparées par un étroit intervalle. Les mâchoires, assez épaisses, consistent en une texture osseuse très poreuse. N° 20. — Pseudosphærodon, Winkl. sp. Synonymie. — Gyrodus navicularis. WinktEer, Deuxième mémoire sur des dents de poissons fossiles du terrain bruxellien. (Archives du Musée Teyler, vol. IV, fac p: 45, fi6.19,20; 25) Répartition géologique. — Système paniselien, littoral (Le Helmet) ; Système bruxellien (Dieghem, Woluwe-Saint-Lambert) ; Système laekenien, zone à Nummulites lœvigata (Saint-Gilles, Ixelles) ; Système wemmelien, sables de Wemmel (Wemmel). Rapports et différences.” — Les figures données par le D' Winkler ne Suflisent point pour faire ressortir les caractères du Pseudosphcæ- rodon navicularts ; il sera donc nécessaire d’en donner d’autres encore. Le Pseudosphærodon Hingeldorfi, Nœtling, de léocène allemand est fort voisin de l'espèce belge ; tous les deux offrent une grande variabilité dans les formes dentaires, tenant aux positions des dents sur les mâchoires; cependant ils se différencient par des carac- tères nets et constants. XLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'espèce belge a les dents plus minces, plus plates, à contours plus anguleux, moins réguliers que dans l’espèce allemande. Si nous nous en rapportons à la description et aux figures du D° Nætling, nous remarquons que, dans la structure interne de la couronne des dents, la texture fibreuse est plus fine pour l'espèce belge. Faisons remarquer que le D Nœætling et le D' Hilgendorf, de Berlin, à qui le premier a communiqué les dents du Pseudosphæ- rodon Hilgendorf, Nœtl., déclarent ne point avoir trouvé parmi les poissons vivants un genre ayant des dents offrant une structure interne semblable à celle des Pseudosphærodon. Ces auteurs, conséquemment, ne déterminent point la place que le genre nouveau occupe dans la classification; nous croyons avoir été plus heureux. La séance est levée à 5 heures. Séance du 6 avril 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à # heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, J. Coutu- rieaux, A. Daimeries, J. De La Fontaine, le baron A. de Loë, É. Fologne, É. Hennequin, M. Mourlon, A. Preudhomme de Borre, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, le baron O, van Erthorn, G. Velge, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance Les procès-verbaux des séances des 2 février et 2 mars 1889 sont adoptés. Correspondance. Par une circulaire en date du 1*mars 1889, M. Hebert, président de la Société géologique de France, annonce que ladite société a décidé de tenir, cette année, sa réunion extraordinaire à Paris, La date en est fixée au 18 août prochain. Les membres de la Société royale BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XLV malacologique de Belgique sont priés de bien vouloir considérer celte circulaire comme une invitation personnelle, dont ils n'ont d’ailleurs pas besoin pour être les bienvenus au sein de la Société géologique de France. Le programme de cette réunion extraordinaire, qui promet d'être des plus intéressantes, est déposé sur le bureau. La Société zoologique de France adresse la circulaire suivante, dont l'assemblée décide l'insertion au procès-verbal : Paris, le 17 janvier 1889. Monsieur le Président, A l'occasion de l'exposition universelle de 1889, la Société zoologique de France a pris l'initiative d'un congrès international de zoologie. Une commission d'organisa- tion et un comité de patronage sont déjà constitués. Le congrès s'ouvrira à Paris le lundi 5 août et sera clos le samedi 10. Le droit d’entrée au congrès .est fixé à 15 francs pour les membres titulaires et à 30 francs au moins pour les membres donateurs. Les membres du congrès assisteront aux séances avec voix délibérative ; ils rece- vront une carte-diplôme après versement de leur cotisation et, par la suite, les publi- cations du congrès. La commission d'organisation a désigné un certain nombre de questions, au sujet desquelles une discussion pourrait être utilement soulevée et a nommé les rappor- teurs : 1° Des règles à adopter pour la nomenclature des êtres organisés; de l'adoption d'une langue scientifique internationale. — Rapporteur : M. le D' R. Blanchard, professeur à la faculté de médecine de Paris; 20 Détermination des régions du globe dont la faune est insuffisamment connue et dans lesquelles il y aurait lieu de faire des explorations ; indication des méthodes de recherches, de préparation et de conservation des animaux, — Rapporteur : M. le Dr P. Fischer, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle ; 3 Des services rendus par l’'embryologie à la classification des animaux. — Rap- porteur : M. Edm. Perrier, professeur au Muséum d'histoire naturelle ; 4° Des relations qui existent entre la faune actuelle et les faunes fossiles. — Rap- porteur : M. le D' Filhol, sous-directeur à l'école des hautes études. Outre ces questions, au sujet desquelles des rapports seront prochainement publiés, vous jugerez sans doute nécessaire, monsieur le Président, de nous indiquer d'autres questions dont la discussion vous paraîtrait ntile. L'organisation du congrès et l'établissement définitif de son programme nécessitant une longue préparation, il est désirable que l'indication de ces questions nouvelles XLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE nous parvienne prochainement, ainsi que votre adhésion. La liste des membres sera publiée dans le Bulletin de la Société soologique de France. La commission d'organisation considère comme particulièrement désirable que votre Société fasse établir par l’un de ses membres un exposé sommaire des travaux et des découvertes qui ont été accomplis dans votre pays depuis l’année 1867 et qui ont le plus contribué au progrès de la zoologie. L'ensemble de ces exposés, qui seraient publiés avec les noms de leurs auteurs, constituerait un précieux document pour l'histoire des sciences zoologiques. Nous vous serons reconnaissants, monsieur le Président, de porter cette circulaire à la connaissance des membres de votre Société. Nous avons l'intention d'adresser des lettres personnelles d'invitation aux zoologistes les plus éminents ; dans la crainte de commettre quelque oubli regrettable, nous vous prions instamment de bien vouloir nous donner la liste avec l'adresse exacte des savants qu'il vous paraitrait convenable d'inviter. Veuillez agréer, monsieur le Président, l'expression de nos sentiments les plus distingués. Le Président de la Commission d'organisation, membre de l’Institut, À. Mixe-Epwarps. Le Secrétaire de la Commission d'organisation, D' R. BLANCHARD. Le Président de la Société s0ologique de France, Correspondant de l'Institut, J. COTTEAU. M. Th. Lefèvre, secrétaire, remercie pour les sentiments que M. le Président lui a exprimés, au nom de la Société, à l’occasion du décès de son aïeule, M" Uytterhoeven. La famille Meneghini remercie pour la lettre de condoléance qui lui a été adressée à l’occasion du décès de M. le professeur G. Meneghini, sénateur du royaume d'Italie et président de la Société toscanaise de sciences naturelles. La Société royale de Dublin et la Société royale saxonne des sciences, à Leipzig, acceptent l'échange de publications. (Remer- ciments.) M. F.-R. Mallet, au nom de M. le directeur du Service géologique de l'Inde anglaise, annonce l'envoi d’un complément de publications qui a été demandé par M. le Secrétaire à M. le superintendant de cet important service. (Remerciments.) BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 XLVYII M. le D° J. Barrois, directeur du laboratoire de Villefranche, remercie pour lenvoi des Annales de la Société. Il sera heureux chaque fois que l’occasion lui sera offerte d'être utile à nos col- lègues. Le Muséum des sciences naturelles de Lyon, l'institution smith- sonienne, le Service géologique des États-Unis, le département de la guerre (Signal Office) des États-Unis, l'Institut Wagner de Philadel- phie, la Société royale de Dublin, la Société royale saxonne des sciences de Leipzig et la Société royale de la Nouvelle-Galles du Sud accusent réception de publications. L'Académie impériale des sciences de Vienne, l'Institut royal géologique et Académie des mines de Berlin, la Société mexicaine d'histoire naturelle et le Musée australien de Sydney annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : Don L. Clariana y Ricart (Memoria inaugural leida en la noche del 10 de Noviembre en la Real Academia de Ciencias naturales y Artes de Barcelona, en el ano académico 1888 à 1889); S. A. le prince Albert de Monaco (1. Sur les recherches xoologiques poursuivies durant la seconde campagne scientifique de lHirondelle, 1886; 2. Sur la troisième campagne scientifique de l'Hirondelle ; 3. Sur la quatrième campagne scienti- fique de l'Hirondelle). Des remerciments sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires des procès-verbaux des séances des 2 février et 2 mars 1889. Communications du Conseil. M. le Président fait part à l’assemblée de la nomination, en qualité de chevalier dans l'ordre de Léopold, de notre collègue M. J. Gosselet, doyen de la faculté des sciences de Lille. Il propose d'adresser à M. Gosselet une lettre de félicitation: pour la haute marque de dis- tinction que lui ont value ses excellents travaux sur la géologie de notre pays. (Applaudissements.) XLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. le Président prie les membres de la Société qui auraient l’inten- tion de prendre part au congrès international de zoologie, à Paris, de bien vouloir se faire connaitre, afin qu'il puisse envoyer, à leur sujet, les renseignements demandés par la Commission d'organisation dans la circulaire insérée au présent procès-verbal. M. le Président fait savoir que le Conseil, dans sa séance de ce jour, a décidé de faire circuler une liste de souscription en vue de couvrir les frais de participation de la Société à l'exposition univer- selle de Paris. Le Conseil a été amené à prendre cette décision parce que cette dépense n'a pu être prévue au budget, et il espère qu’il sera fait bon accueil à la lettre que M. le Trésorier voudra bien, à cet eflet, adresser à nos collègues. Communications des membres. M. M. Mourlon présente quelques observations à l’occasion de la nouvelle nomenclature conchyliologique adoptée par M. G. Vincent dans la note, fort intéressante d’ailleurs, qui se trouve insérée au procès-verbal de la séance du 2 février dernier. . Si pendant longtemps les naturalistes ont été divisés sur la valeur du caractère paléontologique en géologie, aujourd'hui que l'accord est établi, voici que MM. les conchyliologistes, en particulier, sem- blent faire tous leurs efforts pour rendre leur science inabordable au géologue. Ils bouleversent la nomenclature au point de faire croire, comme c’est le cas pour la note précitée, qu'on a affaire à quelque niveau de bryozoaires à Chrysodomus contraria, alors qu'il ne s'agit que de notre couche classique à Fusus (Trophon) contrartus. La Voluta Lamberti n'est plus une volute, c'est une Aurinia et le Pecten opercularis cesse d’être un peigne pour devenir un Chlamys. On pourrait multiplier ces exemples à linfini et montrer que cer- tains auteurs, tels que notre regretté et éminent paléontologue de Koninck, en élevant un grand nombre de simples variétés au rang d'espèces et en répartissant celles-ci dans une foule de nouveaux genres qui n'ont, en réalité, le plus souvent, que la valéur d'espèces, ont rendu presque inutilisable au géologue leur œuvre pourtant si remarquable à tant de titres. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XLIX Si encore les paléontologues étaient d'accord entre eux pour adopter ces modifications, on s'inclinerait devant la nécessité; mais, au con- traire, il est à remarquer que certains groupes de formes différentes dont les uns font des genres ne sont considérés par les autres que comme des sous-genres. Or, si l’on adoptait le plus souvent cette der- nière manière de voir, cela présenterait l'immense avantage, tout en montrant les affinités de certaines espèces groupées en sous-genres, de laisser subsister l’ancienne nomenclature des genres adoptée aujour- d'hui presque universellement. Il est grand temps, semble-t-il, de s’arréter dans cette voie où nous engagent des savants de cabinet sans doute très consciencieux, mais qui ne s’aperçoivent pas qu’en agissant comme ils le font, ils écartent de leur science les seuls qui devraient en profiter, c’est-à-dire les géologués, dont le travail s'effectue en pleine nature et ne peut se concilier avec de telles complications de noms de genres. M. G. Vincent fait remarquer qu'il a suivi la classification de M. le D' P. Fischer, qui maintenant est généralement admise. Il reconnait néanmoins, ainsi que M. Cogels, combien cela complique les appellations géologiques, mais il serait difficile de faire autre- ment. ; Lectures. M. G. Vincent donne lecture de la note suivante : M. É. Vincent (!) a montré, en 1887, par l'étude de plusieurs coupes situées à l'est de Bruxelles, que le gravier et les sables à Nummulites variolaria, considérés jusqu'alors comme formant la partie inférieure des sables de Wemmel, sont séparés de ces couches par un gravier et constituent un dépôt particulier. M. É. Vincent qualifia d’abord ces roches du nom du foraminifère précité, qui en est la caractéristique principale ; mais, peu après, M. Mourlon et lui () les érigèrent, de commun accord, au rang d'étage et donnèrent à cet étage le nom de ledien. (!) Note sur quelques coupes visibles sur le territoire de la planchette de Saven- them. (Annales de la Société royale malacologique de Belgique, t. XXI, p. XL, 1887.) () M. MourLow, Sur une nouvelle interprétation de quelques dépôts tertiaires. (Bulletin del’ Académie royale de Belgique, t. XIV, 1887, p. 15.) TOME XXIV, 1889 4 É SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Actuellement, il reste à rechercher et à indiquer la faune de ce nouvel étage. Celle-ci connue, les affinités qui existent entre elle et les faunes des étages laekenien et wemmelien, entre lesquels le ledien . est intercalé, pourront être appréciées, de même qu'il sera possible de fixer l’âge relatif de ces trois formations. Dans ce but, nous faisons connaître les fossiles lediens rencontrés à Forest et à Saint-Gilles dans le gravier de base et dans la marne qui succède à ce dépôt. Ils ont été rassemblés par notre ancien col- lègue M. J. Stevens, qui (), en 1881, signala plusieurs d’entre eux, en les considérant comme d'âge wemmelien. Ces fossiles font aujour- d'hui partie des collections du Musée. Emys Camperi (?), Gray. Fusus subscalarinus, d'Orb. Cælorhynchus rectus, Ag. Clavella longæva, Lmk. Lamna elegans, Ag. Liostoma bulbus, Sol. — cuspidata, Ag. Typhis pungens, Sol. Carcharodon disauris, Ag. Murex crispus, Lmk. Otodus macrotus, Ag. —. tricarinatus (?), Lmk. — Vincenti, Winkl. Triton expansum, Sow. Miliobates toliapicus, Ag. — nodularium, Link. Œtobates irregularis, Ag. Cassis harpæformis, Lmk. Belosepia sepioidea, de Blaïnv. Morio nodosa, Sol. Actæon F'errussaci, Desh. — sp. (?). Scaphander conicus, Desh. : Pirula nexilis, Lmk. Conus diversiformis (?), Desh. Cypræa sp. (?). Pleurotoma clavicularis, Lmk. Rostellaria columbaria (?), Lmk. — acutangularis (?), Desh. —= fissurella, Lmk. — dentata, Lmk. — lucida; Sow. Cancellaria costulata (?), Lmk. Terebellum fusiforme, Lmk. — evulsa, Sol. Cerithium decussatum, Defr. Ancilla buccinoides, Lmk. — striatum, Brug. Marginella crassula (?), Desh. Diastoma cancellatum, Lmk. Voluta mixta, Chemn. Turritella Lamarcki, Defr. Volutilithes cithara, Lmk. —— imbricataria, Lmk. == bicorona, Lmk. — crenulata, Nyst. Fusus errans, SOow. Mesalia sulcata (?), Lmk. — aciculatus, Lmk. — abbreviata (t), Desh.- — intortus, Lmk. Homalaæis sp. (?). (t) Annales de la Société malacologique de Belgique, t. XNI. (Bulletin des séances , p. XXII et CLVI, 1881.) AS sait/ Éd BULLETIN DES SÉANCES . — ANNÉE 1889 LI Calyptræa sulcata (?), Vince. Xenophora agglutinans, Lmk. Naitica labellata (?), Lmk. Sigaretus clathratus, Gmel. Scalaria striatula, Desh. — Vincenti(?), Nyst. Eumargarita trochiformis, Desh. Dentalium eburneum, L. _— fissura (?), Desh. — sulcatum (?), Lmk. Ostrea plicata, Sol. — _ gryphina, Desh. Anomia sublævigata, dOrb. Limea obliqua, Lmk. Chlamys plebeia (?), Lmk. — Honi, Nyst. — cornea, SOW. Modiola hastata, Desh. — nuculæformis, Nyst. Arca condita, Desh. (Arca appendicu- lata, Cossm. non Sow.). — Lyelli, Desh. Pectunculus pulvinatus, Lmk. Limopsis granulata, Lmk. Trinacria cancellata, Desh. Nucunella Nysti, Galeotti. Nucula lunulata, Nyst. Leda striata (?), Desh. — Galeottiana, Nyst. Venericardia imbricataria, Lmk. — acuticostata, Lmk. == decussata, Lmk. — rugifera, Cossm. Crassatella Nystana, d'Orb. — sp.(?)(Cr. trigonata, Nyst). Cardium obliquum, Lmk. — _ porulosum, Sol. — Honi, Nyst. — parile, Desh. Chama calcarata, Lmk. Anisocardia isocardoides, Desh. — pectinifera, Sow. Libitina parisiensis, Desh. Meretrix parisiensis (?), Desh. — suberycinoides, Desh. — Honi, Nyst. Axinus Goodalli, Sow. Diplodonta transversaria, Cossm. Psammobia effusa, Lmk. Solenocurtus Deshayesi, Desm. Cultellus wvemmelensis, Lefèv. Solen sp. (?). Corbula Henckeliusi, Nyst. — striata, Walk. et Boys (C. pi- sum, SOw.). — gallica, Lmk. Glycimeris (panopæa) sp. (?). Teredo Burtini, Gal. Lucina Caillati (?), Desh. — mutabilis, Lmk. — arenaria, Vince. — gibbosula, Lmk. — elegans, Defr. — Rigaultiana, Desh. Corbis lamellosa, Lmk. Tellina scalaroides, Lmk. — subrotunda, Desh. — _ corneola, Lmk. — filosa, Sow. — rostralis, Lmk. — rostralina, Desh. — textilis, Edw. — pellicula, Desh. Syndosmya brachyrhynca, Cossm. Cuspidaria Raincourti, Cossm. Thracia wemmelensis, Vince. — corrugata, Vine. Poromya argentea, Lmk. Pholadomya sp. (?). Clavagella coronata, Desh. Lunulites radiata, Lmk. Cellepora (?) petiolus, Sow. Ditrupa strangulata, Desh. Serpula extensa, Sow. LII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Serpula heptagona, Sow. Orbitolites complanata, Lmk. Echinolampas affinis, Desm. Nummulites variolaria, Lmk. Schizaster acuminatus, Ag. — lœævigata, Lmk. (remaniée Pygorhynchus Gregoirei, Cott. du laekenien). Echinocyamus propinquus, Gal. Caulinites parisiensis, Brongn. Turbinolia sulcata, Lmk. M. M. Mourlon dépose la rédaction suivante faisant suite à une précédente communicalion : SUR LA DÉCOUVERTE, A IXELLES, D'UN OSSUAIRE DE MAMMIFÈRES, ANTÉRIEUR AU DILUVIUM, ET SUR L'EXISTENCE DE L'HOMME TERTIAIRE DANS LE HAINAUT Par M. MOURLON À la séance du 2 février dernier, j'annonçais la découverte à Ixelles, dans les dépendances de la villa Solbos, située rue du Bourg- mestre, à une cinquantaine de mètres à l’est de l'avenue de PHippo- drome, d’un ossuaire de mammifères antérieur au diluvium. Depuis lors, l’Académie a publié le résultat de mes recherches sur cette question, ainsi que sur les conséquences qui semblent en découler quant à l'existence de l’homme tertiaire dans le Hainaut (). Plusieurs de nos collègues ayant bien voulu me demander de faire une communication sur ce sujet à la Société, J'ai été d'autant plus heureux de pouvoir acquiescer à leur désir que cela me fournit l'occa- sion d'appeler la discussion sur les faits observés et la manière dont je crois pouvoir les interpréter. Il faut remarquer en premier lieu que, tandis que presque partout, à Ixelles, les roches bruxelliennes, qui y dominent, ne sont représen- tées que par des sables el grès calcarifères, la sablière qui a fourni notre ossuaire semble constituer une exception, et l'on peut se demander si le remarquable état de conservation de nos ossements n’est pas dû précisément à la nature exclusivement quartzeuse des sables qui les renferment. Voici la coupe de la paroi orientale de la sablière, telle qu'il m'a été donné de la relever au moment le plus favorable. (!) Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 3° série, t. XVII, n° 5, p. 131 4 151, 1889. soate bals dd) nt BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LIII N = Coupe relevée sur la paroi orientale de la sablicre. a. Limon pâle calcarifère, recouvert de terrain remanié provenant d'anciennes briqueteries et ne présentant de cailloux roulés au contact du dépôt sous-jacent b qu'en un seul point, à l'entrée de la sablière, variant en épaisseur de 0"50 à 1"50. a’. Limon brun recouvert de terre végétale et séparé du sable bruxellien c par un lit de cailloux roulés. ES b. Sable jaune brunâtre graveleux stratifié tranchant El: nettement sur l'argile précédente « par sa teinte êl plus foncée. Il renferme des cailloux roulés de silex souvent éclatés et de grès ferrugineux dis- séminés dans la masse et parfois très abondants au contact du sable bruxellien, où ils forment un lit presque continu, au niveau duquel se trouvent des blocs de grès rouge bruxellien arrondis, parfois très volumineux. e. Sable jaune quartzeux renfermant les ossements de mammifères (.) et ne se distinguant du sable bruxellien que par sa teinte un peu plus foncée, sa moindre résistance au toucher et la présence de petits fragments anguleux ou plus ou moins arrondis de grès rouge bruxellien disséminés parfois dans la masse. SITE o D 5 LI Po mD'e'a d. Sable jaune quartzeux bruxellien, avec rares con- crétions de grès effrités et plus ou moins lus- trés. A l'extrémité de la coupe, le sable bruxel- lien devient souvent ferrugineux et présente un niveau de grands blocs de grès ferrugineux in silu. TRS o WP, 6 veome" "rss Te — TR et eau Hicgue, gris Nota. — Les couches a et b sont inclinées de 10° vers le nord-nord-est. Ze de S Von par mètre Rue du Bourgmestre. Comme on le voit par la coupe qui précède, les ossements de mam- LIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mifères se rencontrent toujours à un niveau inférieur à celui des cail- loux roulés quaternaires, et au point le plus éloigné de l'entrée de la carrière où ils ont été trouvés, ils étaient même surmontés de plu- sieurs lits de cailloux. Tout en étant, dans ce dernier point comme sur tous les autres, dans un remarquable état de conservation, ils étaient d’une extrême mollesse et, à la moindre pression des doigts, ils se réduisaient en une matière grasse et onctueuse. La position exacte de ces ossements étant bien établie, il s'agissait de rechercher quel pouvait être leur âge géologique. A cet effet, il fallait commencer par les déterminer spécifiquement “en les comparant avec des débris d'animaux analogues provenant de dépôts dont la position stratigraphique et l’âge géologique sont bien connus. C'est ce que je fis, avec le concours de M. De Pauw, en étudiant prin- cipalement les belles collections des musées de Bruxelles et de Paris. Si l’on ne tient compte que des débris de mammifères qui se sont montrés susceptibles de détermination, l'ossuaire d’Ixelles comprend neuf espèces représentées par quarante-quatre individus qui se répar- tissent comme suit : Une hyène adulte et deux jeunes âges, un éléphant (E. antiquus?), quinze chevaux dont cinq (Equus caballus type), six de la variété plicidens et quatre de petite taille, un cerf (Cervus canadensis?), six bisons (B. priscus), dix-sept bos dont six de grande taille (B. pri- migentus) et onze de petite taille (Bos, sp.? et enfin un lièvre (Lepus timidus). Il est à remarquer que sur ces quarante-quatre mammifères, il en est vingt-sept qui se rapportent, sans aucun doute, à cinq espèces connues, tandis que les dix-sept autres, comprenant quatre formes différentes, ne sont pas susceptibles, au moins quant à présent, d'une détermination spécifique rigoureuse. Dans ces conditions, on comprendra que la plus grande réserve simpose pour la fixation de l’âge géologique de notre ossuaire. Tout ce que l'on peut dire, c’est que, dans son ensemble, la faune mammaliférienne d’Ixelles présente certains traits de ressemblance avec celle du Forest bed en Angleterre. Cest ce que montre, notam- ment, la liste des mammifères de ce dépôt, insérée à la page 107 de la traduction que j'ai publiée en 1874 de l'ouvrage de M. Prestwich : Sur la structure des couches du crag de Norfolk et de Sufjolk. Toutefois, en attendant que la découverte de nouveaux ossements CLONE BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 LV vienne favoriser les recherches que nous poursuivons à Ixelles, et nous permettre de trancher définitivement cette importante question, un point capital nous reste acquis, à savoir qu'un véritable ossuaire de mammifères se trouve à un niveau inférieur aux cailloux roulés quaternaires diluviens et dans le sable bruxellien. Cette constatation me paraît être. d'une grande importance et destinée à ouvrir un nouvel horizon aux géologues pour la solution de certains problèmes, comme j'essayerai de le montrer plus loin. Mais, auparavant, je dois faire remarquer que notre ossuaire se trouve situé entre les cotes de niveaux 75 et 80 et, par conséquent, de 45 à 20 mètres au-dessus du niveau des étangs d’Ixelles, qui forment, en quelque sorte, l'extrémité méridionale des anciens marécages de la vallée du Malbeek. Le point culminant étant à la cote 105, nos mammifères se trouvaient done à mi-côte de la vallée et sur le flanc oriental de celle-ci, lorsqu'ils furent enfouis dans le sable d’où nous les exhumons aujourd'hui. Et, en effet, les ossements généralement de teinte blanchâtre et parfois jaunâtre, rappelant, dans ce dernier cas, ceux d'animaux vivant actuellement, sont souvent en connexion anatomique. C'est le cas, notamment, pour le Bison priseus, dont une patte de devant à été retrouvée presque intacte, à partir du métacarpien, os du carpe, radius, eubitus et humérus. Il est à remarquer que les ossements ne sont pas roulés, mais quelques-uns d’entre eux sont légèrement usés par les eaux; c’est le cas, notamment, pour la tête de l'humérus de la patte de devant du bison. De même aussi, la patte de derrière du Bos primigenius qui a été conservée à partir des phalanges, métatar- sien, os du tarse et tibia, ne montre que la partie supérieure de ce dernier os usée par les eaux. D’autres humérus, radius, métacar- piens, tibias, os du tarse et métatarsiens sont aussi usés et seulement à une de leurs extrémités. : Sans espérer résoudre définitivement la question de savoir dans quelles conditions a eu lieu l’enfouissement de tous ces débris de mammifères, je ferai remarquer cependant que, se trouvant sur un sol presque exclusivement formé de sable meuble bruxellien, celui-ei a dû, avant son recouvrement par les dépôts quaternaires, subir non seulement l’action des eaux de la pluie, mais surtout celle des vents, qui ont dû être parfois très violents à ces époques reculées. Dans ces conditions, on peut se demander s’il ne serait pas possible LVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d'attribuer une origine éolienne à l’enfouissement de nos ossements dans le sable bruxellien. Ce n'est qu'après cet enfouissement qu'a eu lieu, non pas le creu- sement de la vallée, qui était déjà effectué, contrairement à ce que certains auteurs ont avancé, mais son remplissage par l’arrivée des cailloux roulés et gros blocs de grès qui ont précédé et accompagné le dépôt fluvial des sables jaunes graveleux auxquels ont succédé les limons (ergeron et terre à briques). Le sable tertiaire remanié ainsi sur place par les vents et qu'il est presque impossible de séparer du sable bruxellien ên situ serait dû à un nouveau mode de formation continentale d’origine éolienne dont on trouvera probablement de nombreuses applications par la suite. Je suis porté à croire que l’une de celles-ci nous est déjà fournie par les sables landeniens de Saint-Symphorien et de Spiennes, près de Mons, dans lesquels M. Cels annonçait récemment la découverte de silex taillés par l'homme préhistorique. Cette découverte a donné lieu, au sein de la Société d'anthropologie de Bruxelles, à une discus- sion de laquelle il ressort que les silex en question paraissent être incontestablement taillés de main d'homme, si l’on en juge par les déclarations formelles de M. Van Overloop et de M. De Pauw, dont on connaît la grande compétence en cette matière (?. Or, il s'est trouvé que tous les géologues et paléontologues, et ils étaient nombreux qui ont pris part à ce débat, ont déclaré que les silex ne pouvaient pas être taillés de main d'homme, parce que, sil en était ainsi, il faudrait reculer l'apparition de l’homme sur la terre au commencement de l’époque tertiaire, alors que se déposaient les sédiments de la mer éocène inférieure landenienne. Ces géologues et paléontologues étaient peut-être fondés à se pro- noncer aussi catégoriquement qu'ils l'ont fait, mais les deux spécia- listes en silex taillés prénommés ne l’étaient sans doute pas moins en maintenant leurs affirmations, même après le rapport des commissaires délégués par la Société d'anthropologie pour constater l’état des terrains dans lesquels M. Cels a découvert ses silex. En présence de cette divergence d'opinions absolument inexpli- cable à première vue, n'est-il pas permis de se demander si l’on n’a pas affaire ici à un phénomène analogue à celui qui s’est passé à Ixelles pour lossuaire qui fait Pobjet de cette communication ? Et, en effet, (t) Bulletin de la Societé d'anthropologie de Bruxelles, t. VI, 1887-88. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 LVII l’idée des silex taillés par la main de l'homme pourrait parfaitement se concilier avec leur existence au sein des sables landeniens des environs de Mons, si l’on admettait que ceux-ci, qui se présentent dans les mêmes conditions que les sables bruxeiliens d'Ixelles, en ce sens qu'ils sont les uns et les autres recouverts directement par les dépôts quaternaires, offrent un nouvel exemple de formation conti- nentale préquaternaire d’origine éolienne. Dès lors, l'homme tertiaire cesserait d’être un leurre et il serait établi qu'il a vécu en Belgique, de même que nos mammifères d'Ixelles, à quelque moment de la période pliocène. A la suite de cette communication, un échange d'observations a lieu entre M, Mourlon et plusieurs autres membres. M. É. Pergens a fait parvenir la suite de ses NOTES SUCCINCTES SUR LES BRYOZOAIRES Par É. PERGENS Il. — BRYOZOAIRES DRAGUÉS PAR M. G. DOLLFUS DANS LE NORD-OUEST DE LA MÉDITERRANÉE. Ces spécimens proviennent de Banyuls, de Port-Vendres (Pyré- nées Orientales) et de Palavas (département de l'Hérault) (). Quelques colonies, recueillies à Toulon par M. Dautzenberg, sont mentionnées dans la liste. J'exprime mes sincères remerciements aux donateurs. 1. — Crisia fistulosa, Heller. Un seul fragment : Banyuls. 2. — Crisia denticulata, Lamarck. Port-Vendres; Banyuls. 3. — Crisia eburnea, Linné. Port-Vendres ; Banyuls. 4. — Stomatopora major, Johnston. Sur Terebratula vitrea, à Toulon. 5. — Diastopora plumula, Reuss. Une colonie : Banyuls. (*) La liste des coquilles marines de Palavas a été donnée par M. G. Dollfus dans la Feuille des jeunes naturalistes, 1883. LVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 6. — Diastopora phalangea, Couch. Une colonie : Palavas. 7. — Idmonea gracillima, Reuss. Quelques fragments : Palavas. 8. — Osculipora tubulipora, Meneghini. 1884. Zdmonea tubulipora, Meneghini, Pol. della fam. dei Tubulipor, p. 12. Cette espèce est caractérisée par la disposition des orifices zoé- ciaux par groupes plurisériés. Avant de s'élever en tige, cette espèce forme une partie rampante, qui rappelle complètement la Semitubi- gera de d'Orbigny et les Lopholepis de Hagenow. Quelques fragments de Palavas. 9. — Filisparsa Delvauxi, Pergens. Une colonie de Banyuls. 10. — Entalophora proboscidea, Edwards. Banyuls et Palavas. 11. — Entalophora deflexa, Couch. Banyuls, Port-Vendres et Palavas. 12. — Lichenopora radiata, Audouin. Port-Vendres. 13. — Lichenopora mediterranea, Blainville. Banyuls et Palavas. À 14. — Lichenopora hispida, Fleming. Un seul exemplaire de Banyuls. 15. — Actæa anguina, Linné. Une colonie sur Megerleia truncata de Toulon. 16. — Scrupocellaria scruposa, Linné. La forme type et la forme elliptica, Reuss, se rencontrent à Palavas et à Banyuls; la première seule, à Port-Vendres. 17. — Caberea Boryi, Audouin. Deux colonies de Banyuls. 18. — Cellaria fistulosa, Linné. Commun à Banyuls, à Port-Vendres et à Palavas. 19. — Cellaria fistulosa, var. sinuosa, Hassall. Un fragment de Palavas. 20, — Cellaria salicornioides, Lamouroux. 1766 Cellularia salicornia, var. 5, Pallas, Elench. Zooph., p. 62. 1816. —— salicornioides, Lamouroux, Hist. pol. corall, flex., p. 127. 1526, — — Audouin et Savigny, L'Egypte, pl. VL fig. 7. Lab \ \ À j EAP PAS CO NT POP ET ere nd id BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 LIX 1834. Cellularia salicornioides, Blainville, Manuel d’actinol., p. 455. 1842 (1). — — Costa, Fauna del Regno di Napoli, Zoof., ord.WX, p--9;-pl:1V,-fig. 2. 1851. — Savignyi, d'Orbigny, Paléont. franç. terr. crét., t. V, p. 28. 1858. Nellia Johnsoni, Busk., Zoophyt. (j. mier. sc., t. VI), p. 125, pl. XIX, fig. 2. 1880. Cellaria Johnsoni, Hincks, Hist. Brit. mar. pol., p. 112, pl. XI, fig. 9-12. Cette espèce est signalée ordinairement sous le nom donné par Busk en 1858. Ce n'est pas autre chose que Cellaria salicornioides, dont deux figures bien reconnaissables avaient déjà été données. Une troisième existe encore (), mais je n'ai pu me procurer cet ouvrage, auquel Pallas renvoie. L'espèce n’est pas rare dans la Méditerranée. Se trouvait dans les matériaux de Banyuls, de Port-Vendres et de Palavas. 21. — Tubucellaria opuntioides, Pallas. Banyuls, Palavas. 22, — Membranipora reticulum, Linné. Sur Megerleia truncata de Toulon. 23. — Amphiblestrum angulosum, Reuss. Banyuls, Palavas. 24. — Cribrilina radiata, Moll. La forme radiata sur Megerleia truncata de Toulon. 25. — Microporella violacea, Johnston. Banyuls, Palavas. 26. — Microporella ciliata, Johnston. Sur Terebratula vitrea de Toulon. 27. — Microporella impressa, Audouin. Banyuls, Palavas. 28. — Microporella (Eschara) polystomella, Reuss. Palavas. 29, — Diporula verrucosa, Peach. Banyuls. 30. — Schizoporella vulgaris, Moll. Sur Megerleia truncata de Toulon; Palavas. (*) La partie de l'ouvrage de Costa qui renferme les bryozoaires porte la date de 1838; mais les livraisons ont paru aux dates suivantes : Cellariæ, p. 1-8, le 15 novembre 1842; p. 9-16, le 29 décembre 1842; p. 17-24, le 20 janvier 1843; p. 25-32, le 8 avril 1843; Amathia, p. 1-8, le 24 février 1843; Acamarchis, 1843. (2) J. Peniver, Plantarum Italiæ marinarum et graminum icones et nomina. Londoni, 1715, pl. IL fig. 9. LX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 31. — Schizoporella sanguinea, Norman. Banyuls, Palavas. 32. — Myriozoum truncatum, Pallas. Palavas. 33. — Lepralia foliacea, Ellis et Solander. Palavas. 34. — Lepralia pertusa, Esper. Palavas. 3. — Lepralia adpressa,.Busk. Banyuls, Palavas. 36. — Lepralia pallasiana, Moll. Banyuls, Port-Vendres. 37. — Smittia (Eschara) cervicornis, Pallas. Palavas. 38. — Mucronella Peachii, Johnston. Banyuls. 39. — Retepora cellulosa, Linné. Palavas. 40. — Cellepora Costazii, var. porosa, Manzoni. Palavas. 41. — Cellepora armata, Hincks. Palavas. IT. — BRYOZOAIRES DRAGUÉS PAR M. LENNIER AUX ENVIRONS DE BREST. M. Lennier a eu l'obligeance de me remettre ses récoltes de 1887. Elles comprennent : l. — Crisia cornuta, Linné. Au Raz-Blanchard, à 15 mètres de profondeur; sur la plage de Gréville. 2. — Crisia eburnea, Linné. Avec l'espèce précédente, aux mêmes endroits. 3. — Crisia denticulata, Lamarck. Au Raz-Blanchard, à 12, 15 et 20 mètres de profondeur. 4. — Tubulipora lobulata, Hassall. à Au Raz-Blanchard, à 20 mètres de profondeur. 9. — Diastopora (Tubulipora) plumula, Reuss. Au Raz-Blanchard, à 15 mètres de profondeur; au cap de la Hague, à 12 mètres. a fl do ions LAC ét CSN BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 13889 LXI 6. — Lichenopora hispida, Fleming. Au Raz-Blanchard, à 20 mètres de profondeur, 7. — Lichenopora hispida, var. meandrina, Peach. Avec l'espèce précédente. 8. — Bicellaria ciliata, Linné. Au Raz-Blanchard, à 25 mètres de profondeur; au Forain, à 40 mètres. 9. — Flustra foliacea, Linné. Sur les côtes, partout. L4 10. — Membranipora pilosa, Linné. Au Raz-Blanchard, à 12 et à 15 mètres; sur pierres et sur plantes ; aux roches de Guernsey ; à Auderville; près Goury; au cap de la Hague, à 12 mètres de profondeur. 11. — Membranipora pilosa, var. dentata, Ellis et Solander. Au Nez-de-Jobourg, à 20 mètres de profondeur. 12. — Membranipora reticulum, var. Lacroixii, Audouin. Au Raz-Blanchard, à 12, 15 et à 20 mètres de profondeur; au cap de la Hague, à 15 mètres. 15. — Membranipora Flemingii, Busk. Au Raz-Blanchard, à 12 mètres de profondeur. 14. — Schizoporella linearis, Hassall. Au Raz-Blanchard, à 20 mètres de profondeur, 15. — Schizoporella spinifera, Johnston. Au Raz-Blanchard, à 12 et à 20 mètres de profondeur. 16. — Schizoporella auriculata, Hassall. Dans l’anse Saint-Martin, au Raz-Blanchard, à 12 et à 20 mètres de profondeur. 17. — Chorizopora hyalina, Linné. Au Raz-Blanchard, à 12 mètres de profondeur. 18. — Umbonula verrucosa, Esper. Au Raz-Blanchard, à 15 mètres de profondeur. 19. — Mucronella coccinea, Abildgaard. À l’anse Saint-Martin, à 20 mètres; au Raz-Blanchard, à 19, 20 et 25 mètres de profondeur; au cap de la Hague, à 12 et à 15 mètres. 20. — Mucronella Peachii, Johnston, Au Raz-Blanchard, à 12 mètres de profondeur; au cap de la Hague, à 15 mètres. LXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 21. — Cellepora pumicosa, Linné. Au Raz-Blanchard, à 12 mètres de profondeur. 22. — Cellepora aviculifera, Hincks. Au Raz-Blanchard, à 20 mètres de profondeur. 23. — Cellepora Costazii, Audouin. Près de Gréville, profondeur non signalée. À l'exception des n° 9, 11, 22 et 23, toutes les colonies étaient développées sur des cailloux. M. le Secrétaire donne lecture, au nom de R. P. G. Schmitz, d’une NOTE MALACOLOGIQUE SUR UN FOSSÉ DE LUCHTEREN-LEZ-GAND Par G. SCHMITZ Étant, il y a un an, en résidence à Tronchiennes-lez-Gand, nous y avons fait quelques récoltes malacologiques. Malheureusement, les circonstances où nous nous trouvions entravèrent nos recherches et nos observations. Leurs résultats ne nous semblent guère offrir assez d'intérêt et d'importance pour être publiés. D'intéressantes études, croyons-nous, pourraient être entreprises dans ces parages touchant les mœurs des mollusques belges. Les innombrables fossés qui isolent dans ce pays, pour ainsi dire, chaque langue de terre, fournissent au naturaliste une multitude d'espèces vivant en compagnie de mille autres animalcules qui leur sont pour la plupart hostiles. Nous don- nerons une idée de la facilité avec laquelle on réunirait un grand nombre de mollusques, en faisant suivre la liste des individus recueillis en une couple d'heures dans un seul fossé. Nous devons la détermination de ces espèces à l’obligeance de M. le D' É. Pergens, auquel nous adressons nos sincères remerciments. GASTROPODES. Planorbis vortex, is, ARC: Helix nemoralis, L. C. (1). ss oser = re Succinea oblonga, Drap. AAC 2 contortus; MU SÈR Limnæa auricularia, L. A. C SES corneus, L. .- . . CC. Rs Le C. C HE RUES L. (un fragment). trs Mal C0. © D 2 RTE . CCC A TE Ce R. Paludina coRtestas NUE; a+ nus Mol. Le Valvata piscinalis,Müll. . . R. — complanatus, Müll. C. C. LAMELLIBRANCHES. — carinatus, Müll. A. R. Cyclas:cornen, LCR ET RER: (!) Cette annotation désigne le degré d’abondance des espèces pour la récolte faite dans ce fossé. : dde dun ht bete ait n'as dd TS, MS, à Ë | ( BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXIII Le fossé où nous avons recueilli ces espèces délimite le côté nord de la campagne située dans le quartier dit « Bosch Heete » du hameau de Luchteren (dépendance de Tronchiennes). Cette campagne se trouve dans l'angle nord-est formé par la chaussée qui va de Baerle à Vinderhout et celle qui relie Tronchiennes à Mérendrée. Nous communiquons ces quelques renseignements à la Société, ne prévoyant pas d'occasion prochaine pour continuer nos observa- tions. Ils attireront peut-être, sur une région si fertile, l'attention de quelque collègue plus exercé que nous. La séance est levée à 5 heures. Séance du 4 mai 1889 PRÉSIDENCE DE M. F, CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président ; J. Couturieaux, le comte À. de Limburg-Stirum, É. Fologne, É. Hennequin, J. De La Fontaine, R. Maroy, P. Pelseneer, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. P. Cogels et J. Crocq. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 6 avril 1889 est adopté. Correspondance. M. J. Gosselet remercie pour les félicitations qui lui ont été adressées à l’occasion de sa-nomination de chevalier de l’ordre de Léopold. L'Université royale de Lund et le Musée de Victoria à Melbourne annoncent l'envoi de publications. Le Musée de zoologie comparée de Harvard College, la Société américaine de philosophie et la Société géologique de Manchester accusent réception de publications. LXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : MM. G:-F. Mazarelli et R. Zuccardi (Su di alcune Aplysiidæ dell'Oceano Pacifico, apparte- nenti alla collexione Chiarchia ; nota preliminare); M. A. Pradhomme de Borre (1. Sur les Pœcilus cupreus et versicolor ; 2. Matériaux pour la faune entomologique du Hainaut, Coléoptères ; 4 centurie) ; M. À. Senoner (Cenni bibliografici); M. CG. Ubaghs (Le crâne de Chelone Hoffmanni). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal du 6 avril 1889. Communications des membres. M. P. Pelseneer annonce que l'étude qu'il a faite récemment de l'organisation, jusqu'ici assez peu connue, de Trigonia, lui a permis d'arriver à des résultats assez posilifs au sujet des affinités de ce genre, dont la position systématique a été si différemment inter- prétée. De toutes les formes actuellement vivantes de Pélécypodes, celle qui se rapproche le plus, par son organisation, de Trigonia est Pectunculus : les affinités de Trigonia sont donc pour l’ancien groupe des Arcacea (dont les Nuzulidæ doivent être distraits à cause de leurs caractères spéciaux encore plus archaïques). M. É. Hennequin présente quelques considérations relatives à un baromètre métallique, du format d'une forte montre, et qui peut, d’après lui, rendre de très bons services dans les excursions malaco- logiques et géologiques. Cet instrument, au moyen duquel il est facile de déterminer rapi- dement des différences approximatives de niveau, porte le nom de : BAROMÈTRE HOLOSTÉRIQUE OROMÉTRIQUE. Il a été construit sur les conseils du lieutenant-colonel du génie français Goulier, dont la haute compétence en matière d'instruments de précision est bien connue, et qui a fait paraître, en juillet 1880, une pelite notice explicative sur cet ingénieux baromètre. Le cadran de linstrument est muni de deux graduations, dont: l'une indique, en millimètres et dixièmes de millimètre, les pressions UT PPT 7 10 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXV barométriques aux points où lon observe, et dont l'autre permet d'obtenir en mètres, par la simple soustraction de deux nombres appelés nombres orométriques, la différence d'altitude entre deux points de station. Ce mode spécial d’agencement du cadran est nn He aux baro- mètres de montagne, qu'un célèbre météorologiste anglais, l'amiral Fitz Roy, a fait construire autrefois, et qui sont remplacés actuelle- ment par les modèles de baromètres portatifs ou de poche que ren- seigne le remarquable catalogue de MM. Negretti et, Zambra, opti- ciens à Londres. L'instrument que M. Hennequin met sous les yeux des membres de la Société a été acheté par l’Institut cartographique militaire, en février dernier, au prix de 50 francs, chez M. Fisch, successeur de la maison Meulemans, 70, rue de la Madeleine, à Bruxelles. L'un des officiers de l’Institut, le capitaine en premier Denecker, a eu récemment l’occasion d'en faire un examen dont les résultats ne sont pas dépourvus d'intérêt. Le 24 avril dernier, le capitaine Denecker, qui devait se rendre en chemin de fer de Bruxelles (Quartier-Léopold) à Jemelle, a com- paré les cotes obtenues par l'observation directe de l'instrument avec les altitudes que les opérations du nivellement général ont fait con- vaître pour les points suivants : Bruxelles (Q.-L.), cote du N. G. . . 60 . . . (Point de départ.) Ottignies (station) id. rer TO Cote obtenue 67 Diff. + 1m Gembloux ( ) id. SN Me à (OL: ” 156 SEE Namur ( ïd. } id. Ce ” 85 » +" Ciney ( ” ) id. re AR AU » 239 » —1" Jemelle ( id: ) id. PARA TES ” 205 = LU Des résultats aussi peu différents des cotes réelles semblent être exceptionnels; ils ont sans doute pour cause principale une très grande constance de Îa pression barométrique pendant la durée @es observations {environ 2 1/2 heures), non seulement dans la région des opérations, mais également au niveau de la mer. Les divergences d’altilude sont, en effet, comprises entre — 1 et + 2", alors que, d'après la notice explicative précitée, l'erreur à craindre sur une différence de niveau, peut dépasser — mais rare- ment — en plus ou en moins, # à ju + 4 à 5 centièmes de celte différence de niveau. TOME XXIV, 1589 ot LXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Le lendemain, 25 avril, M. Denecker a effectué les deux nivelle- ments suivants : le premier, en marchant de l'ouest vers l’est; le second, en se dirigeant de l’est vers l’ouest (!) : A. Grupont (église), cote du N. G. . . 243 . . . (Point de départ.) Ferme de Burlin. 320 Cote obtenue 323 Diff, +3" 15 - 408 » —7n B. Bois Saint-Michel, cote du N. G. . 524 . . . (Point de départ.) Fourneau-Saint-Michel. 299 . Cote obtenue 305 Diff. + 6m 9 Chemin vers Mormont . |. . . … 4 Ici les divergences entre les cotes obtenues et les cotes réelles — ces dernières étant déduites des courbes de niveau de 5 en à mètres que donne la carte — sont plus fortes que la veille. Elles varient de — Tà + 6", et semblent se rapprocher des écarts que l’on doit vrai- semblablement s'attendre à constater d'ordinaire. D'autre part, il est à remarquer que les chiffres concernant les opé- rations du 25 avril ne renseignent pas la différence de niveau, d’en- viron 116 mètres, qui existe entre le chemin vers Mormont et Fourneau-Saint-Michel. Cette lacune provient de ce que le capitaine Denecker, préoccupé de déterminations beaucoup plus importantes, a omis d'effectuer, en marchant de l'ouest vers l’est, l’observation qui devait servir à ratta- cher convenablement le point voisin du chemin vers Mormont avec le point repéré près de Fourneau-Saint-Michel. Quoi qu'il en soit, les observations indiquées démontrent : 1° que l'instrument examiné fournit, dans certains cas, les différences d’al- titude avec une exactitude vraiment extraordinaire, soit à À ou 2 mètres près; 2° que, dans d’autres cas — probablement plus fré- quents — les écarts varient entre — 7 et + 6 mètres. Sans aucun doute, le petit baromètre holostérique orométrique du colonel Goulier ne peut lutter avec des instruments qui sont beau- coup moins portatifs — baromètres à mercure de Gay-Lussac et de Fortin; baromètres anéroïdes à vis micrométrique Goldschmid, Hot- tinger ou Usteri-Reinacher, de Zurich; anéroïdes à grande ampli- tude Negretti et Zambra — dont les prix sont beaucoup plus élevés et varient de 250 francs à 150 francs; qui exigent enfin, pour la plupart, des calculs souvent très compliqués (tables de l'Annuaire {'} Voir feuille de gravure au 40,600°, n° 59 (Saint-Hubert), planchettes 7 et 8. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXVII du Bureau des longitudes et diagramme inséré dans le Manuel du voyageur de Kaltbrünner). Mais le petit volume du baromètre dont il s’agit, son prix réduit et sa grande facilité d'emploi en font un instrument très recomman- dable, lorsqu'une approximation de 4 à 5 mètres, soit même de 8 à 10 mètres, peut être considérée comme suffisante. M. Pelseneer dit qu'il a eu l’occasion de voir, entre les mains de géologues de Londres, de petits baromètres de poche, construits par MM. Negretti et Zambra, qui donnaient directement les difié- rences de niveau, et qui étaient munis, en outre, d’une boussole avec limbe gradué. Le prix de ces baromètres était de quelques livres anglaises. M. É. Hennequin croit que ces instruments ne figurent pas au catalogue des opticiens précités, dont le petit modèle de poche, avec échelle orométrique, revient à environ 1925 francs. Il ajoute qu'il se propose de continuer l'étude du baromètre sys- tème Goulier, et qu'il aura soin d'en faire connaître les résullats à la Société. M. L. De Pauw lit une lettre de M. Cotleau, auquel il a commu- niqué léchinoderme de grandes dimensions qu'il a trouvé dans la craie dé Ciply, par laquelle ce spécialiste dit avoir reconnu dans ce spécimen une espèce nouvelle pour la science, dont il soupçonnait déjà l'existence, d’après des fragments en sa possession. M. Cotteau, voulant bien se rendre au désir qui lui a élé mani- festé par M. De Pauw, annonce qu'il est tout disposé à publier la description de ce nouvel échinide dans les Annales de la Société. M. De Pauw promet de faire hommage à la Société d'un moulage de l’exemplaire en question. La séance est levée à 5 heures. LXVIIL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 1% juin 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, J. Cou- turieaux, G. Dewalque, É. Fologne, É. Hennequin, M. Mourlon, J. Ortlieb, A. Preudhomme de Borre, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, le baron O. Van Ertborn, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Se font excuser : MM. A. Briart et J. Crocq. M.L De Pauvw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du # mai 1889 est adopté. Correspondance. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre de M. le baron E. de Sélys Longchamps dans laquelle notre collègue signale à l'attention des membres de la Société le désir exprimé par M. von Shering, naturaliste du Musée de Rio-Janeiro, d'entrer en relations avec les conchyliologistes belges, à l'effet d'échanger des mollusques. M. von Shering habite à la Barre de Rio Camagnam, région sillonnée de canaux naturels, de marais, etc. On peut écrire à M. von Shering per Snrg Pietzcher et C, Rio-Grande do Sul (Brésil). : M. E. Van den Broeck, en faisant hommage, pour la bibliothèque, d’un certain nombrede brochures scientifiques, prie M. le Secrétaire de porter à la connaissance des membres de la Société que l’auteur met à leur disposition des exemplaires de celles de ces brochures qui pourraient leur convenir. (Remerciements.) MM. les Président et Secrétaire de l'Exposition scolaire de Bruxelles 1889 sollicitent l'octroi d'un subside permettant d'offrir au nom de la Société un premier prix pour les concours institués par cette exposition. (Ordre du jour.) M. P. Pelseneer écrit qu'il regrette que la note sur Littorina littorea déposée par lui à la séance du 4 mai n'ait pas été insérée au BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 18890 LXIX procès-verbal de cette séance. M. le Secrétaire croit devoir faire remarquer qu'ayant trouvé opportun de communiquer ladite note à M. D. Raeymaekers, qui y était visé, la réponse de celui-ci et le manuscrit de M. Pelseneer ne lui sont point parvenus en temps utile pour la publication. Le chef du secrétariat de l’Institut de France annonce que MM. les secrétaires perpétuels ont accordé à la Société les tomes XC, XCI, XCIV, CHI, CIV, CV et CVI des Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences. (Remerciements) L'Académie royale des Lynx, l'Académie royale des Fisiocritici de Sienne et le Comité géologique russe accusent réception de publica- tions. L'Académie royale des sciences de Munich et la Société royale saxonne des sciences annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. le D' W. Kobelt envoie pour les collections des coquilles terres- tres recueillies par lui-même en Espagne et en Algérie. Brochures offertes par leurs auteurs : M. A. Briart (Etude sur les dépôts gypseux et gypso-salifériens); M. É. Hennequin (Communicu- lion sur le baromètre holostérique orométrique, système Goulier) ; M. A. Koch (Umgcbungen von Bânffy-Hunyad-Blatt, zone 18] col. XXVIL (1 : 75,000). Geologisch auf Genommen und Erlaütert), M. Th. Lefèvre (Note préliminaire sur les restes de Siréniens recueillis en Belgique) ; M. F. Paetel (Catalog der Conchylien-Samm- lung, mit Hinxufüqung der bis Jetzt Publicirten recenten Arten sowie der ermittelten Synonyma. 9. Lieferung); M. L. Petrik (Der Hollô- häzaer (Radwänyer) Rhyolith-Koalin); MM. A. Rutot et E. Van den Broeck (1. Les Travaux de reconnaissance géologique et hydrologique à l'emplacement des forts de la Meuse; 2. Étude géologique et hydro- logique de l'emplacement projeté du nouveau cimetière de Saint-Gilles, à Uccle-Calevoet, suivie de quelques remarques sur le rôle de la géologie dans la question des cimetières); MM. A. Rutot, E. Van den Broeck et C. Aubry (Rapport de la délégation de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie envoyée à Solwaster pour y constater le degré d'authenticité de découvertes de mégalithes) : XX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. M. Schepman (Note XXIIT. Zoological researches in Liberia. List of Mollusca, with descriptions of new spectes); M. £. Van den Broeck (1. Causerie géologique fuite à l'occasion de l’excursion à la fabrique de ciment de la Société de Niel-on-Rupel. L’argile de Boom; ?. Note sur un nouveau gisement de la Terebratula grandis (Blum) avec une carte de l'extension primitive des dépôts pliocènes marins en Belgique ; 3. Note préliminaire sur l’origine probable du limon hesbayen ou limon non stratifié homogène ; 4. Notice nécrologique sur Victor Bouhy; 5. De l'extension des dépôts tongriens dans la haute Belgique entre Verviers, Eupen et Herbesthal; 6. Quelques mots au sujet du rôle des formations coralliennes dans les études stratigraphiques ; 7. À propos de l'origine éolienne de certains limons quaternaives ; 8. Les Eaux minérales de Spa. — Observations préliminaires sur la thèse d'une origine non interne (première notice); 9. À propos du rôle de la géologie dans les travaux d'intérêt public; 10. Bibliographie. — Les Formes du terrain, par G. de la Noë et Emm. de Margerie. Résumé bibliographique; 11. La nouvelle carte géologique internu- lionale d'Europe au 1/1,500,000 ; 12. Découverte d'un fruit de conifère par M. Cerfontaine dans les grès bruxelliens des environs de Bruxelles. Note de présentation ; 13. Paroles d'adieu prononcées au nom de la Société belge de géologie; de paléontologie et d'hydrologie sur la tombe d'Alfred Rucquoy, décédé le 28 décembre 1888 ; 14. Étude géologique et hydrologique du Condroz et de l'Entre-Sambre-et-Meuse faite au sujet du projet de distribution d'eau de MM. Leborgne et Pagnoul, et suivie d'une réponse à leur mémoire justificatif ; MM. E. Van den Broeck et A. Rutot (1. Etude géologique et hydro- logique des galeries d'eau alimentaire de la ville de Liége; 2. De l'extension des sédiments tongriens sur les plateaux du Condrox et de l’'Ardenne, et du rôle géologique des vallées d'effondrement dans les régions à zones calcaires de la haute Belgique; 3. Deuxième note sur la reconnaissance géologique et hydrologique des emplacements des forts de la Meuse; 4. Un nouvel appareil portatif de sondage pour reconnaissance rapide du terrain); M. G.-F. Matthew (1V. — On some Remarkables Organisms of the Silurian and Devonian rocks in Southern New-Brunswick). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 4 mai 4889. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1889 LXXI Communications du Conseil. M. le Président fait part à l'assemblée de lattitude prise au Sénat par M. le baron É. de Sélys Longchamps, dans la question des sociétés scientifiques belges. Il propose de voter des remerciements à notre collègue et de lui faire part de cette résolution. (Applaudis- sements.) Lectures. - DEUXIÈME COMMUNICATION SUR LE BAROMÈTRE HOLOSTÉRIQUE OROMÉTRIQUE SYSTÈME GOULIER Par M. Ë. HENNEQUIN M. É. Hennequin, s’'acquittant de l'engagement qu'il a pris dans la dernière séance, entretient la Société des nouvelles recherches de l'Institut cartographique militaire relativement aux baromètres à division orométrique du colonel Goulier. Il soumet d’abord à ses collègues un baromètre de ce genre, ana- logue à ceux que M. Lafontaine, opticien, 18, galerie Montpensier, à Paris, fournit au Club alpin français, au prix de 63 francs, avec graduation jusqu’à 5,000 mètres, et loupe très ingénieusement agencée pour les lectures. Toutefois, le modèle communiqué présente — outre cette loupe, fixée au moyen de baume du Canada sur le verre du cadran — des dispositions spéciales qui en élèvent le prix à une centaine de francs. _ Cet instrument, désigné sous le nom de BAROMÈTRE ALTIMÉTRIQUE, est muni d’une triple graduation, dont l’une, intérieure, n’est utilisée que pour les pressions barométriques les plus basses, entre 500 et 370 millimètres. La deuxième graduation, plus éloignée du centre, correspond aux pressions barométriques comprises entre 800 et 500 millimètres. La troisième, enfin, extérieure aux deux autres, est gravée sur un limbe par rapport auquel la boîte même du baromètre et le cadran sont mobiles, et qui porte des divisions orométriques commençant à O0 pour finir à 4,000 mètres. De 4,000 jusqu'à 5,800 mètres, l'aiguille repasserait sur les divisions 0—1,800 mètres du limbe. Cette disposition réalise une véritable échelle d’ascension et se comprend aisément. Elle sert à déterminer, sans aucun caleul, des LXXIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE différences de niveau pour lesquelles les limites d'approximation peuvent être assez étendues. Tel est, par exemple, le cas des ascensions aérostatiques ou alpines. Il suffit alors de placer, au moment du départ, le zéro de cette échelle en regard de la pointe de laiguille, pour que celle-ci marque, au fur et à mesure qu'on s'élève, l'altitude à laquelle on est parvenu au-dessus du point initial. Il devient donc inutile de faire les très simples annotations et sous- tractions que comporte l'emploi desbaromètres orométriques ordinaires. Mais cette facilité d'observation n’est acquise qu’au prix d’une certaine. erreur, que lon commet volontairement, au moment du départ, -en faisant coincider, avec les divers intervalles barométriques du cadran, des parties de l'échelle orométrique calculées pour des intervalles de pression différents, et qui, dès lors, ne conviennent rigoureusement que pour ceux-ci. | Toutefois, il est à noter que, si l'observateur connaissait l'altitude réelle ou approchée du susdit point initial, et si, au moment du départ, il amenait devant la pointe de l'aiguille la division de léchelle d’ascension qui correspond à cette altitude, les erreurs qu'il aurait à prévoir rentreraient dans les limites d’approximation d’une échelle orométrique ordinaire. Mais alors l'opérateur devrait évidemment effectuer les annotations et les soustractions que l’échelle d’ascension semble avoir précisément pour objet d'éviter : ses lectures directes lui indiqueraient des altitudes approximatives au-dessus du niveau de la mer. Les erreurs à craindre par suite de la position du zéro du limbe, peuvent ne pas étre considérables (!); mais, toutes autres choses étant égales, elles s'ajoutent à celles auxquelles on est exposé pour d’autres motifs. | Néanmoins, en supposant même ces erreurs négligeables eu égard au but à atteindre, il faut observer qu’en raison du peu d'écartement des traits de l'échelle d’ascension, il est difficile d'apprécier exacte- ment la position de laiguille. Cet inconvénient provient de ce que le modèle communiqué, dont l'amplitude ascensionnelle est de 4,000 mètres pour la circonférence du cadran, n'a qu'un diamètre de 55 millimètres. On se trouve ici () En réalité, comme M. le colonel Goulier nous le fait remarquer, les modes respectifs de graduation de l'échelle et du cadran écartent toute éventualité d'errears de ce genre. Nous fixerons ultérieurement les idées de nos collègues sur ce point important, (Note ajoutée pendant l'impression.) L À BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1589 LXXIII en présence d’une conséquence inévitable des conditions auxquelles l'instrument doit satisfaire. Il est à remarquer également que, dans le baromètre considéré, le limbe de l'échelle d’ascension fait corps avec l’anneau de suspension du baromètre. Il est done possible, si l'on n’y prend garde, qu'en replaçant le baromètre dans sa boîte, on dérange — légèrement, il est vrai —la position de ce limbe par rapport au cadran et à l'aiguille. La disposition contraire, dans laquelle c’est la partie principale de l'instrument qui porte l'anneau de suspension, semble être préférable et d’un emploi plus fréquent. Quoi qu'il en soit, le baromètre acheté chez M. Lafontaine, et qui est réellement un instrument de poche en raison de sa très faible épaisseur, paraît judicieusement combiné pour des excursions alpines, en vue desquelles il a été spécialement établi. M. Hennequin traite ensuite des précautions à prendre dans les observations barométriques devant servir à déterminer des différences approximatives de niveau. Une première précaution, dit-il, consiste à frapper légèrement avec le crayon sur le cadran de l'instrument, avant d'observer la position de l'aiguille. C'est afin de vaincre l'inertie éventuelle soit de la boîte — métal- lique et privée d'air — du baromètre anéroïde ou holostérique, soit des organes délicats (ressorts, leviers, chaînettes, etc.), qui transmettent à l'aiguille les variations de forme subies par la boîte, sous l'influence des modifications de la pression atmosphérique. E On sait qu'une recommandation analogue s'applique aux obser- vations des baromètres à mercure. En deuxième lieu, il est essentiel d'opérer avec beaucoup de méthode pour faire convenablement les lectures des nombres oromé- *triques et des pressions barométriques. En effet, lorsqu'on veut obtenir — au moyen du baromètre Goulier de 50 millimètres de diamètre, appartenant à l’Institut — les nom- bres orométriques en mètres, il s’agit d'apprécier, au voisinage des pressions 760, 750 et 740 millimètres, des fractions de 1/22 environ de millimètre. Et ceci, même avec de l'habitude, n'est certes pas facile. D'un autre côté, si l’on se décide — chose fort utile — à noter également les pressions barométriques, il faut estimer — ce qui n'est LXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE guère moins difficile — des fractions de 1/20 environ de millimètre. Chaque erreur d’une unité sur un nombre orométrique, c’est-à-dire de moins de 1/20 de millimètre en grandeur absolue, a pour consé- quence une erreur très généralement de plus de 4 mètre sur la diffé- rence de niveau. Mais cet écart pouvant, à la rigueur, se produire, pour l’un des points de station, en plus, et pour l’autre, en moins, on est exposé, en définitive, à un « aléa » de 2 mètres — au minimum — rien que par le fait de la difficulté de lecture. Aussi importe-t-il de s'exercer d’abord —- si lon n’en possède pas l'habitude — aux lectures des verniers ordinaires, dont sont munis nombre d'instruments de topographie. En peu de temps, croyons- nous, on acquerra l'habileté et l'assurance que réclame lobservation des baromètres orométriques. Si l’on dispose d’un instrument topographique, il conviendra de l'utiliser comme suit : évaluer d’abord, en dixièmes de la dernière subdivision de la graduation, la position occupée par le zéro du vernier ; constater ensuite quel trait du vernier coïncide avec un trait du limbe ou de l'échelle; rectifier, s'il y a lieu, la première appréciation. Voici, d’ailleurs, un moyen que nous proposons dans le but de suppléer à l'étude des verniers, et pour lequel il suffit d'une petite bande de papier « millimétré », qu'on se procure aisément partout. Au moyen d’un crayon dur, auquel on a fait une pointe aussi fine que possible, on s'exerce d’abord à intercaler, en s’aidant de la ioupe, quatre traits de division dans l'intervalle du carrelage qui est à très peu près de 1 millimètre (). A cet effet, on commence par marquer, vers la gauche de cet intervalle, un trait fin qui le divise dans le rapport de 2 à 3 ; et, chose singulière, cela n’est pas bien difficile. Puis, on trace un trait vers la gauche du premier et deux traits vers Ja droite. Étant arrivé par ce procédé à la conception, pour ainsi dire optique, du cinquième d’un petit espace déterminé, on peut passer à l’appré- ciation des dixièmes de cet espace. Nous ne conseillons pas de procéder en disposant les traits sur une seule ligne, ce qui, pourtant, n’est pas impossible : il vaudra mieux placer cinq nouveaux points ou traits, en quinconce, sous les premiers. Il sera facile de voir ainsi (1) En général, le carrelage est à un peu moins de 1 millimètre, à cause du retrait de papier après l'impression. | 4 4 | ni sd dr lt D, mi’, /hù dd Plus ir Es LE ‘4 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXXV que 0""{ peut être apprécié sans difficulté : c'est presque « un rien »; Omm9 et 0""8, de même que 0""4 et 0""6, ne sont pas non plus difficiles, parce qu'ils participent de la division première en cinq ; O"n5 est, de toutes les subdivisions, la plus facile; mais 0°"3 et 07 sont réellement difficiles. On s’aidera quelque peu en divisant, par la pensée, le millimètre en 3 (0""33) et en 4 (025). Disons, à ce propos, qu'aussitôt une appréciation micrométrique considérée comme effectuée, l'observateur doit passer outre, et ne plus y revenir; sinon il risquerait de perdre du temps, de se fatiguer la vue, et de ne faire que de la besogne médiocre, ; Comme troisième série de précautions, il est indispensable : 4° De se placer bien en face du cadran, le baromètre élant tenu horizontalement. Pour peu que l’on change de position par rapport à l'aiguille, celle-ci — en raison de sa distance, toujours sensible, au plan du cadran — se projette en des points différents de la graduation, et les lectures n’offrent pas de précision. D'autre part, il suffit souvent d’incliner un baromètre pour en voir l'aiguille se déplacer de quelques vingtièmes de millimètre ; 2 De tenir l’œil ou les yeux — et la loupe, quand on l’emploie — exactement dans l’axe de l'aiguille. C’est encore pour éviter le déplacement apparent de l'aiguille — l'effet de parallaxe, si l’on peut s'exprimer ainsi — dont nous venons de parler ; | 3° De placer la loupe, à moins qu’elle ne soit fixe, de manière que son foyer coïncide autant que possible avec la pointe de l'aiguille et avec les traits de la graduation. En outre, M. le capitaine Denecker est d'avis qu'il convient de ne pas se servir d’une loupe à champ trop restreint. On pourrait sinon risquer de se tromper dans la lecture de l'une ou FPautre pression barométrique. Quant aux nombres de l'échelle des hauteurs, les: chiffres hectométriques entre lesquels l'aiguille est comprise se trou- vent généralement tous les deux dans le champ d’une loupe même de petit diamètre. Une fausse lecture, en ce qui les concerne, est donc beaucoup moins à craindre; 4° D'opérer systématiquement pour une même série d'opérations, en lisant toujours soit avec un œil ou avec les deux yeux, soit à la vue simple ou — ce qui est beaucoup plus sûr — en employant la loupe. LXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Mais indépendamment de ces recommandations générales, qui sont de règle pour n'importe quelle observation de baromètres métal- liques, il en est une, que la notice explicative du colonel Goulier formule en ces termes : « On élimine l'influence de la température du baromètre, en rendant son effet à peu près constant; ce que l’on obtient en lisant la pression dès que l'instrument est sorti du gousset. » Sans aucun doute, le baromètre qu’un observateur transporte dans une poche de gilet doit présenter une température à peu près cons- tante. Comme, d'autre part, les indications de l'aiguille seraient influencées par un changement de température de l’instrument, on conçoit qu'on doive éviter toute modification notable que subirait cetle dernière, en raison de la température propre de Pair au point où l’on stationne. Pour ce motif donc, la prescription indiquée se justifie. Or, n’est-on pas en droit de se demander si, en observant #rop immédiatement — pour autant qu'on puisse s'exprimer ainsi — après que l'instrument est sorti du gousset, on laisse, au poids de la colonne d'air, un temps suffisant pour exercer complètement son action? N'y a-t-il pas lieu plutôt de ne pas trop se presser, et, par exemple, de constater d’abord la pression barométrique à titre de renseigne- ment et de moyen éventuel de contrôle; puis seulement de procéder à la lecture orométrique ? À ces questions intéressantes répond un nivellement exécuté le 7 mai dernier par le capitaine Denecker, entre Bruxelles (rue Neuve), la place Communale d’Ixelles et la route de Waterloo (”. De ce nivellement, il résulte tout d'abord que les divergences eutre les cotes obtenues et les cotes réelles sont comprises : Colonne 19 : entre + 0 et + 6 mètres; Colonne 20 : entre — 1 et + 5 mètres; Colonne 21 : entre — 0"50 et + 550. Elles restent toutes ainsi dans les limites des écarts constatés anté- rieurement par l'officier précité, qui est un très habile observateur. Mais les opérations du 7 mai ont eu pour résultat le plus impor- tant de fixer les idées sur le mode opératoire qu'il convient d'adopter. (') Voir nivellement n° 3, tableau I, dont les colonnes 1 à 21 indiquent les données d'observation et les résultats des calculs. Il sera question plus loin des colonnes 22 à 27 de ce tableau. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1589 LXXVII Le mode opératoire suivi par M. Denecker dans l'expérience insti- tuée, était le suivant : 1° Faire — à la loupe — une première lecture du nombre oromé- trique, dès que le baromètre est sorti du gousset (voir colonne 6 du tableau I) ; 2 Lire ensuite la pression barométrique (colonne 7); 3° Faire enfin une seconde lecture du nombre orométrique (colonne 8). Quant au procédé de calcul des différences partielles de niveau et des cotes elles-mêmes, les opérations nécessaires ont été effectuées de trois manières différentes, savoir : 1° En n'ayant égard qu'aux premières lectures seules (colonnes 10 et: 16): 20 En ne tenant compte que des secondes lectures (colonnes AA Er-27): 9° En faisant intervenir les moyennes de ces deux lectures (colonnes 12 et 18). Pour porter un jugement sur les résultats obtenus, nous avons admis que, nonobstant leur petit nombre, le calcul des probabilités leur était applicable, et nous avons eu recours aux erreurs probables qui correspondent à chacun des procédés faisant l’objet de lexpéri- mentation. (Voir la rubrique : Erreurs probables dans le tableau : colonnes 13, 14 et 15 pour les différences de niveau partielles ; colonnes 19, 20 et 21 pour les cotes elles-mêmes.) Ces erreurs probables — que l’on désigne parfois sous la Fe mination d'erreurs à craindre — sont des quantités telles, que plus lesdites erreurs sont grandes, moins les résultats auxquels elles se rapportent offrent de chance d’être exacts. Quant au double signe dont elles sont affectées, il s'explique en ce sens qu’elles peuvent se produire en plus aussi bien qu'en moins, par rapport à la valeur exacte ou considérée comme telle. Nous avons déterminé ces erreurs probables conformément au calcul des probabilités, en cherchant d'abord les erreurs moyennes des observations. Dans ce but, on doit : en premier lieu, former les carrés des écarts de chaque résultat par rapport à la valeur réelle — ou consi- dérée comme telle — de l'élément étudié; puis, faire la somme de ces carrés ; diviser ensuite cette somme par le nombre des détermi- TE LXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE nations effectuées ; extraire, enfin, la racine carrée du coeflicient ainsi obtenu, ce qui donne la valeur de l'erreur moyenne, affectée du signe +. Cette valeur étant obtenue, on passe à l’erreur probable, en pre- nant les 2/3 (exactement la fraction : 0,674489) de l'erreur moyenne. (Voir Liacre, Calcul des probabilités, À. Jamar, 1859, p. 193.) Le tableau [, que nous mettons sous les yeux de nos collègues, montre que, relativement aux différences de niveau partielles, c’est-à-dire d'un des points nivelés au suivant (colônnes 10,41 et 12), les écarts de ces différences par rapport aux différences réelles (colonnes 13, 14 et 15), conduisent à admettre des erreurs pro- bables de : - + 262 par la première lecture seule (colonne 13); + 184 par la seconde seule (colonne 14); + 213 par la combinaison des deux lectures (colonne 15). Quant aux cotes de niveau déduites des trois modes opératoires que l’on compare (colonnes 19, 20 et 21), leurs erreurs probables sont respectivement : | + 2°67 par la première lecture (colonne 19); + 177 par la seconde (colonne 20) ; + 2%16 par les deux lectures combinées (colonne 21); L'examen de ces chiffres prouve théoriquement que le meilleur mode opératoire, parmi ceux dont il a été fait usage pour les obser- valions et les calculs du nivellement n° 3, est celui qui correspond à la seconde lecture seule. En d’autres termes : #/ convient d'attendre un certain temps — une demi-minute, par exemple — avant de faire la lecture des nombres orométriques. | En effet, d'une part, les erreurs probables + 1"84 (colonne 14) et + 177 (colonne 20), relatives à la seconde lecture seule, sont plus faibles que les erreurs + 2"62 (colonne 13) et + 2°67 (colonne 19), qui correspondent à la première lecture seule. D'autre part, ces mêmes erreurs sont également moindres que celles auxquelles semble conduire, dans les calculs, l'emploi des deux lectures combinées, et qui ont pour valeurs : + 2"13 [colonne 15) et + 9"16 (colonne 21). Mais — il faut le dire — ces conclusions sont un peu théoriques, et semblent reposer sur un nombre de déterminations trop restreint pour donner lieu à une application pertinente du calcul des probabilités. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXXIX Nous pensons, en définitive, qu'on peut très bien, dans la pratique, s’en tenir aux deux lectures orométriques, admises en principe par M. Denecker. Ces lectures se contrôlent l’une l'autre, et leur intro- duction dans les calculs n’est pas de nature à produire, à notre avis, des erreurs sortant des limites d’approximation qui résultent des procédés d'observation et des instruments employés. Mais, nous le répétons, il convient de ne pas trop se presser. Les recherches de l'Institut cartographique n'avaient pas porté, dans le principe, sur des nivellements exécutés régulièrement en double, à l'aller et au retour, comme il est de règle pour les opéra- tions de nivellement général ou de précision. On sait que cette méthode d'observation a pour résultat d'éliminer, des différences de niveau calculées définitivement, certaines erreurs provenant de causes qui exercent, dans les cheminements d'aller et dans ceux de retour, des influences égales ou à peu près égales, mais en sens contraire. À ce point de vue, l'étude des nivellements barométriques approximatifs devait certainement offrir de l'intérêt. Toutefois, ainsi qu'il arrive souvent, le cadre des recherches s’est agrandi. Après avoir examiné l'effet des opérations combinées d'aller et de retour, nous avons été conduit, d’abord à faire graver le dia- gramme que nous avons appelé Cadran barométrique hypsomé- trique (), puis à calculer la table que nous désignons sous le nom de Table altimétrique (). C'est le 16 mai dernier que nous avons eu l’occasion d'effectuer le nivellement : Bruxelles-Liége-Chênée-Beaufays, complété, le lende- main, par le même nivellement en sens inverse. Les données des opérations et les résultats des calculs sont rensei- gnés dans un tableau dont nous prions nos collègues d’excuser la complication, mais qui nous sera fort utile pour exposer les considé- rations qui vont suivre (°). Disons, en premier lieu, que le nivellement projeté était intéres- sant par l'épreuve que devait subir la marche du petit baromètre Goulier appartenant à l'Institut. De Bruxelles (cote 19, colonne 3) à la station d’Ans (cote 178) (t) Voir tableau IT. (2) Voir tableau ITis. (5) Voir nivellement n° 4, tableau IH. LXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE — parcours de 94 kilomètres — l'instrument allait être soumis à un mouvement ascensionnel de 118"50 (colonne 4). D’Ans à Liége (cote 69) — trajet de 6 kilomètres, en moins de vingt minutes — il devait descendre de 109 mètres (exactement 109"65, entre les repères n® 2815 et 3322 du nivellement général actuel; voir Nivellement général du royaume, 1879, pp. 164 et 190). De la station des Guillemins à celle de Chénée (cote approxima- tive 72.50), la voie ferrée, sur une distance de 4 kilomètres, ne s'élève que de 5"50. Enfin, de Chénée à Beaufays (cote 274 environ), : la différence de niveau, pour un trajet de 6 kilomètres, est de 201"50 (205 mètres entre Liége et Beaufays). On remarquera le double changement qui devait se produire dans la marche du baromètre : à Ans d’abord, puis à Liége ou plutôt à Chênée. : Suivons maintenant, au moyen du tableau, le détail des opérations. Le 16 mai, l'instrument, trop haut de 7 mètres à Tirlemont (co- lonne 12), et de 8 mètres à la station d’Ans, est descendu très fran- chement de 108 mètres (colonne 9) sur l’ancien plan incliné de Liége. Mais il n’en a pas moins accusé, dans la station de Guillemins, vers 995, une altitude supérieure de 9 mètres à l'altitude réelle. Nous voyons, dans cette dernière circonstance, l'effet d’une augmentation de différence de niveau s'élevant à 8"50 (colonne 10), constatée par les lectures orométriques entre Louvain et Tirlemont, el que nous ne sommes pas en mesure d'expliquer en ce moment. Quant à la suite de nos opérations, c’est-à-dire entre Liége et Beaufays, l'examen des variations que la pression barométrique géné- rale a subies dans la journée du 16 mai, présente un intérêt tout particulier. | De 9°30 à 1130, pendant notre séjour à Liége, la pression baro- métrique passait à Bruxelles de 754""86 à 755""30, éprouvant, par conséquent, une hausse de 0""44. C'est ce que montre la figure 2 du tableau IT, pour l'établissement de laquelle nous nous sommes servi des courbes données par le Bulletin météorologique de Observatoire royal. Dans ce but, nous avons mesuré, en dixièmes de millimètre, les ordonnées qui nous élaient nécessaires; puis, des longueurs ainsi obtenues, nous avons déduit les pressions barométriques au moyen de proportions très simples, en admettant que les intervalles correspondant sur lesdites CE PT PE EN TU CL DORE ON PPT EI SPP OUEN OR BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1589 LXXXI courbes à des différences de 1 millimètre dans les pressions, fussent tous exactement égaux à 495, La hausse de Omm44 ainsi calculée pour Bruxelles, aurait eu pour conséquence — ainsi qu'il est facile de s’en assurer par le cadran barométrique hypsométrique dont nous parlerons tantôt — une différence de niveau (ex moins) d'environ 5 mètres (0,44 x 11"4). Un effet analogue a dû se produire à Liége, ainsi qu'il résulte des nombres orométriques 1,892"50 et 1,902 mètres (colonne 8), dont nous avons fait la lecture, à la station des Guillemins, aux heures sus-indiquées. Mais la différence de 9"50, accusée par ces chiffres, prouve que, pendant ce laps de temps, le baromètre s'est soumis — tout au moins en partie — à l'influence d'augmentation générale de la pression barométrique, à laquelle il paraît s'être soustrait — ou avoir été soustrait — pendant le trajet de Louvain à Liége. En arrivant à Chênée, nous y avous obtenu, par deux lectures, un nombre orométrique dont nous avons été fort surpris (1,903"50, colonne 8), et duquel résulterait une différence de — 1"50 (colonne 9) par rapport à la station des Guillemins, alors que la différence d'altitude est, en réalité, de 3"50. Toute réflexion faite, cette erreur, si erreur il y a, nous paraît rester dans les limites des erreurs à craindre. Peut-être convient-il d'y voir, au moins partiellement, un effet de la tendance à monter qui, depuis le matin, caractérisait nettement la pression barométrique générale. La figure 2 du tableau IF confirme cette supposition, et montre que, de 11*30 à 1230, la pression s’est élevée à Bruxelles de 155030 à 755"%45, soit de 0""15, ce qui correspond à une dépression de niveau de 1°71, d’après le cadran hypsométrique. Faut-il faire intervenir, d'autre part, dans l'explication à donner, l'influence qu'aurait eue, sur la température propre de l'instrument, la marche de l'opérateur, à un pas soutenu, sur une voie récemment ballastée et par un soleil assez fort? N'ayant pas cru devoir nous munir d'un thermomètre, dont l'instrument est dépourvu, nous ne saurions rien préciser à cet égard (). ('} On fera bien de ne pas attendre le moment du départ pour mettre le baromètre dans le gousset. Il faut un temps assez long pour que l'instrument prenne la tempé- rature qu'il conservera sans doute, à quelques degrés près, pendant les opérations. L'’oubli de cette précaution entacherait probablement d'erreur les premières diffé- rences de niveau partielles, TOME XXIV, 1889 (e LXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE De Chénée à Beaufays, l'instrument parait s'être comporté régu- lièrement, et les lectures ne donnent lieu qu'à de très faibles écarts, relativement aux différences de niveau partielles (colonne 10). Quant aux écarts des cotes obtenues par rapport aux cotes réelles (colonne 12), ils ne sont guère plus considérables. Ils varient, en effet, de — 3.00 à — 5"50, et subissent sans doute l'influence de la dépression anormale de 5 mètres (1"50 + 3"50), constatée à la station de Chênée. | I ya plus. Examinons quel peut avoir été l'effet de la pression atmosphérique générale sur la différence de niveau totale : Beaufays- Liége, trouvée de 202 mètres (colonnes 8 et 9), en défaut, par con- séquent, de — 3"00 (colonnes 10 et 12) sur la différence réelle de 205 mètres. La figure 2 précitée nous montre encore que de, 1130 à 2 heures, la pression barométrique à Bruxelles passait de 755""30 à 755°"53 augmentation de 0""93, qui correspond, d’après le cadran hypse- métrique, à une dépression d'altitude de 2"62. En supposant la même variation dans la région de Liége, il fau- drait porter la cote obtenue pour Beaufays de 271 à 275.62, ce qui l'identifierait, à 0"38 près, avec la cote réelle. Cette coïncidence est trop belle, pour que le hasard n'y ait pas contribué dans une très large mesure. Si nous passons à l'étude des opérations du AT mai, nous voyons d'abord que la pression barométrique à Bruxelles a ele constante ou à fort peu près constante (tableau IT, fig. 3); mais que, de Beaufays jusqu'à Chênée, l'instrument semble avoir été soumis à une influence qui a augmenté les cotes (colonne 20 du tableau IH), et témoigne ainsi d’une tendance à indiquer des pressions trop faibles. Nous ne pouvons que relater ici les résultats de nos observations, sans chercher à les expliquer. De Liége à Ans, sur la montée du plan incliné, le baromètre accuse cette fois, à notre grand étonnement, 117"50 de différence de niveau (colonne LOCME ue que le jour précédent il n'en avait marqué que 108. Le baromètre obéit done immédiatement, comme la veille; il accentue même son mouvement, faisant ainsi preuve d’une disposition à marquer des pressions trop faibles, circonstance identique à celle dont il vient d’être question. D’Ans à Bruxelles, enfin, nous obtenons trois différences : l’une, | | nt badés she daint est nt à œs: : BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LEXXXII insignifiante, pour Tirlemont, l’autre, trop faible, pour Louvain, et la troisième, légèrement trop forte, pour Bruxelles. Quelles que soient les singularités de ces observations, nous tenons à dire que nous les rapportons telles que nous les avons faites; nous les considérons comme répondant aux conditions de fonctionnement et de lecture de l'instrument. Il est à remarquer que la route que nous avons suivie a été par- courue, le 16 mai, de Bruxelles à Liége, en chemin de fer, et de Liége à Beaufays, à pied, le 17 mai, de Beaufays à Chénée, en voiture, et de Chënée à Bruxelles, en chemin de fer. Doit-on considérer le baromètre comme influencé par la pression spéciale de l’air dans un compartiment de chemin de fer, pression qui ne serait pas la même, pendant la marche, qu'aux arrêts du train? On serait fort tenté de le croire, en raison des divergences présentées par les nombres orométriques dont nous avons fait les lectures, le 17 mai, dans des arrêts de quelques minutes aux stations de Tirlemont et de Louvain (colonne 14). Notre attention ne s'était pas portée au même degré, la veille, sur cette particularité, qui inter- vient probablement dans le degré d’approximation de nivellements effectués en chemin de fer. Faisons observer encore que, dans nos opérations, nous avions eru tout à fait inutile de tenir compte de l'influence, soit de la situation exacte des repères de nivellement général au-dessus du sol, soit de la position de l'observateur debout ou assis. Il y aurait lieu, croyons-nous maintenant, de ne pas négliger ces déterminations supplémentaires, qui offrent l'inconvénient de réclamer un peu de temps. Conseillons d’ailleurs de ne pas employer à la fois plus d’un baro- mètre dans un nivellement. Les observations micrométriques trop nombreuses au même point ne laissent pas que de fatiguer la vue, et les divergences de deux instruments sont une cause de préoccupa- tions qu'on fera bien d'éviter. Recommandons enfin d’annoter soigneusement les pressions baro- métriques, dans la lecture desquelles nous avons pu constater qu'il est facile de se tromper d’une division. Quant au mode opératoire que nous avons admis — tant à l'aller (colonnes 6 et 7) qu'au retour (colonnes 14 et 15) — il diffère de celui LXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE du capitaine Denecker dans le nivellement n° 3, en ce que nous avons attribué une importance relativement grande à l'observation des pressions barométriques. Du reste, à l’époque dont il s'agit, l'étude des questions qui nous occupent était loin d’être aussi approfondie qu'aujourd'hui. Le mode opératoire adopté consistait à lire d’abord — sans trop de hâte, mais probablement en nous pressant encore un peu — le nombre orométrique ; puis, à observer la pression barométrique. En certains points, nous avons fait plus d’une de ces observations, pour ainsi dire, simultanées de nombres et de pressions, que nous appellerons volontiers observations conjuguées. Quelquefois deux ou même trois lectures orométriques sont annotées pour une seule pres- sion ; exceptionnellement, deux pressions barométriques correspondent à une seule lecture (16 mai, station de Louvain, colonnes 6 et 7). Quoi qu'il en soit, nous avons toujours employé dans les calculs les moyennes de toutes les observations; car il n’existait aucun motif de rejeter l’une ou l’autre d’entre elles. Les divergences des résultats quant aux cotes obtenues varient dans Îes Lntes suivantes : À l'aller (colonne 19) : de — 1.50 à + 9", et de — 3.00 à — 5"50; Au retour (colonne 20) : de — 8.50 à + 1"167 et de + 4.00 à + 11"00. | Ces divergences sont, nous le reconnaissons, assez fortes, ainsi que les erreurs probables correspondantes : À l'aller (colonne 19) : + 4"67 et + 3"19. Au retour (colonne 20) : = 2"87 et + 1"79. Mais c’est un fait remarquable, qu'en adoptant pour le calcul des différences de niveau partielles la moyenne des résultats obtenus à l'aller et au retour (voir colonne 21), on réduise, dans une très notable proportion, les divergences des cotes définitives, qui + = Colonne 24 : — 0.167 à + 4"00 et — 0.50 à + 27 en même temps que les erreurs probables prennent les . : Colonne précitée 24 : + 1"70 et + 1"03. Un tel effet de compensation, auquel nous étions loin de nous attendre, paraît, à première vue, fort étonnant. IL s'explique cependant irès bien, si l’on admet qu'un baromètre BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXXXV puisse avoir une {endance instrumentale à indiquer ou des pressions trop fortes ou des pressions trop faiblés ('). Supposons, par exemple, qu'un baromètre tendant à indiquer des pressions trop fortes soit employé à faire un nivellement en montant. Lorsque l'observateur parti de À sera arrivé en B (voir fig. 4 du tableau Il), il constatera une pression trop forte; la différence de niveau calculée 4N,, sera donc trop faible, par rapport à la différence réelle N, d’une certaine quantité +,, et il obtiendra l'équation : AN, = AN — x: Mais supposons que l'observateur, muni du même baromètre, toujours sujet à marquer des pressions trop fortes, opère en descen- dant de B vers A. La pression qu’il constatera en B sera encore trop forte; mais la différence de niveau 4N,, qu'il en déduira, au Heu d’être comme précédemment trop faible, sera maintenant trop forte, par rapport à la différence réelle 4N, d’une certaine quantité æ,, et il obtiendra ainsi : dN, = AN + x:. Si æ, est égal à x, ou en est peu différent, on déduit des deux équations ci-dessus exactement ou approximativement : aN, + 4N, ——. La aN =. C'est-à-dire que la différence de niveau réelle est égale à la moyenne des différences de niveau obtenues à l'aller et au retour. (!) L'hypothèse — assez singulière au premier abord — d’une « tendance instru- mentale » se justifie, parce que les organes principaux (boîte privée d'air et grand ressort) des baromèêtres métalliques sont soumis à des alternatives de tension et de distension, pouvant produire des effets différents dans des conditions identiques en apparence. Nous trouvons un argument à l'appui de cette manière de voir dans la remarque suxante, que M. le baron Albert de Fierlant, ingénieur chef de service à la Société générale des chemins de fer économiques, à faite au sujet des ressorts pour matériel de chemin de fer : « Il est utile de faire remarquer que dans presque tous les ressorts, les flèches constatées à la pression (en chargeant le ressort), de 1,000 en 1,000 kilo- grammes par exemple, diffèrent des flèches obtenues lorsqu'on diminue les charges pour revenir au point de départ : au retour les ressorts retardent, leurs flèches sont plus petites pour une charge donnée, mais entre 1,500 kilogrammes et 0 ils regagnent le retard perdu à l’origine. On remarque néanmoins que pour les pressions inter- médiaires, soit entre 2,000 et 5,000 kilogrammes, les pertes de flèche restent très comparables. » (Étude sur les ressorts de suspension et de traction à lames etagées, 2° édition. Bruxelles, Ramlot, et Paris, Michelet, 1889, p. 35). À part la grandeur des divers termes de la comparaison, la similitude des phénomènes est manifeste. LXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'effet de compensation dont il vient d’être question se produirait encore, indépendamment de toute considération relative à l’instru- ment lui-même, dans le cas où la pression atmosphérique générale éprouverait des variations régulières, soit en hausse, soit en baisse, pendant la durée totale des opérations aller et retour. Admettons, en effet, une variation régulière de la pression baromé- trique (voisine, par exemple, de 760 millimètres) dans le sens d’une hausse de 0"*1 à l'heure. | Supposons que l'observateur parti de À arrive en B après trois heures de marche. L'augmentation de pression de 0""3 lui donnera une différence de niveau plus faible d'environ 3"42 que la différence réelle (voir le cadran hypsométrique). Mais, si ensuite l'opérateur, parti de B, met encore trois heures à faire le chemin jusqu'en À, il trouvera en ce point une nouvelle augmentation de pression de 0"®3, de laquelle il déduira, cette fois, une différence de niveau, entre A et B, plus forte de 5"42 que la différence réelle. La moyenne des différences obtenues à l'aller et au retour coinci- dera donc aveg la différence de niveau réelle. Sans vouloir exagérer, au point de vue pratique, l'importance des raisonnements qui précèdent, nous sommes autorisé à tirer, de la partie du tableau IIT intitulée : Échelle orométrique, la conclusion suivante, relative à la méthode d'observation : IL est utile d'effectuer les nivellements barométriques approximatifs en double, à l'aller et au retour, lorsqu'il y a possibilité d'agir ainsi. Passons actuellement à la partie de nos recherches qui a donné lieu à la confection du petit diagramme intitulé : Cadran baromé- trique hypsométrique. Comme l’indique un des dispositifs constituant le tableau II, ce diagramme a pour objet de faciliter le calcul rapide de différences de niveau observées au moyen de baromètres anéroïdes où holosté- riques, non munis d'une échelle orométrique. L'idée a été conçue de construire ce cadran, en raison de la circonstance que, depuis longtemps, nombre de géologues et d’obser- valeurs se servent de baromètres métalliques ordinaires pour déter- miner des différences approximatives de niveau. Dans ce but, ils annotent les pressions P; et P, qu'ils observent respectivement à une station inférieure et à une station supérieure ; ils en font la différence BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 LXXXVII P,—P,, en prenant le millimètre pour unité; puis ils multiplient cette différence par un certain coefficient calculé en mètres. C'est ce qu'exprime la formule générale : Différence de niveau — (Pi — Ps) X coefficient. Ganot, dans son Traité de physique (édit. de 1880, p. 128), donne pour la valeur d’un tel coefficient, applicable du reste exclusivement à de très petites hauteurs, le nombre 10"466, qu'il déduit des valeurs respectives des poids spécifiques du mercure et de l'air par rapport à l’eau. M. J. Gosselet, dont nous admirons les beaux travaux et qui a si magistralement étudié l’'Ardenne, nous disait, il y a quelques jours —si nos souvenirs sont fidèles — qu'il emploie le multiplica- teur 40"50, lequel répond, semble-t-il, mieux que le chiffre de Ganot aux poids spécifiques du mercure et de l'air. Le baromètre de M. Gosselet fournit l'exemple d'une graduation qui, pour être exceptionnelle, n'en est pas moins heureuse. La division de premier ordre du cadran qui correspond à une différence de 4 centimètre de pression barométrique, occupe sans doute sur le limbe un espace assez grand, non seulement en raison du diamètre du cadran, mais encore par suite de l'écart relativement peu considé- rable des pressions extrêmes, inférieure et supérieure, que le baro- mètre est susceptible d'indiquer. Chacune de ces divisions de premier ordre est partagée en vingt-cinq divisions de deuxième ordre ou sous- divisions, exprimant des différences barométriques de 1/25 de centi- mètre, c'est-à-dire de 0""4, La moitié de la sous-division s’estime aisément, et la lecture directe permet ainsi d'apprécier avec exacti- tude des variations de pressions de 0 "9, c’est-à-dire des différences de niveau d'environ 2 mètres. On conçoit donc que les termes P;— P, de la formule générale précitée puissent, en définitive, être obtenus avec autant où même plus d’approximation que si, d’une part, les sous-divisions exprimaient des différences de pression de { millimètre, et si l’on devait, d'autre part, apprécier les dixièmes des intervalles correspondants sur le limbe. Notre collègue, M. Ortlieb, nous citait aujourd’hui même un autre géologue français, M. de Mercey, comme ayant utilisé systématique- ment le baromètre dans ses études relatives à la carte géologique du département de la Somme. Je me fais un devoir de laisser à notre collègue le soin de vous exposer la manière de procéder de M. de LXXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Mercev, ainsi que les conditions dans lesquelles il se sert lui-même d'un änéroide à petit cadran, aux indications duquel il applique, suivant les pressions qu'il observe, plusieurs coefficients variables. Personnellement, nous avons employé autrefois le multiplicateur ATL avec un petit instrument de poche, portant la marque du constructeur des baromètres holostériques orométriques du colonel Goulier. Ce multiplicateur résultait de quelques expériences d’étalon- nage, parmi lesquelles se trouvait notamment la différence de niveau d'environ 410 mètres entre la station d’Ans et celle des Guillemins : mais il nous arrivait souvent de constater qu’il « péchait par défaut », pour des différences d'altitude connues. Ces dernières, soit dit en passant, étaient relativement peu nombreuses il y a vingt ou vingt- cinq ans, la carte topographique n'étant ni publiée ni même com- plètement levée sur le terrain. Le motif de ces divergences qui se produisaient en moins est facile à reconnaître par un simple coup d'œil sur le cadran hypsométrique. Nous nous servions, en effet, du coeficient 11"1 — qui correspond à des différences de pression comprises entre 780 et 770 millimètres — dans une région de l'Ardenne, d'environ 450 mètres d'altitude, où le baromètre se tient en moyenne au voisinage de 720 millimètres. Or, nous savons aujourd’hui que, vers cette dernière pression, il convient d'appliquer au moins le coeflicient 11"8. Par conséquent, nous commeltions une erreur d'environ 0"70 par millimètre de différence de pression, ou d'à peu près 6 mètres pour 100 mètres de différence de niveau. Quoi qu'il en soit, le but du cadran hypsométrique est de fournir, sous une forme commode, une série de coefficients hypsométriques. d'un emploi très facile (voir tableau IT : Mode d'emploi), et d’une exactitude plus grande que les multiplicateurs constants dont on se sert généralement (!). Le degré d'approximalion des calculs effectués ainsi n’est guère inférieur à celui que les échelles orométriques permettent d'obtenir, (") Le tabieau IV est très intéressant à cet égard. Il concerne un nivellement exécuté par un de nos collègues à la Société géologique de Belgique, M. Fernand Levieux, étudiant à l'université de Bruxelles. I montre le parti qu'on peut tirer d’an baromètre anéroïde ordinaire ; il explique comment, sans posséder de nombreuses cotes de nivellement général, ne est possible d'effectuer des cheminements susceptibles de vérification; il offre, en outre, un exemple des procédés et des résultats de calcul par le € adran hypsométrique et par la table altimétrique. (Note ajoutée pendant l'impression.) ÉTUDE DE MODE OPÉRATOIRE ET DE PROCÉDÉS DE CALCUL POUR NIVELLEMENTS BAROMÉTRIQUES APPROXIMATIFS Nivellement n° 3 ; TaeLeau ] | Bruxelles (rue Neuve) — Place Communale dIxelles — Route de Waterloo (7 sai 1880) | POINTS NIVELÉS. ÉCHELLE OROMÉIRIQUE. CADRAN HYPSOMÉTRIQUE. a — ÉCAITS PAR RAPPORT A (3) ||pitrérences| Coemicients Dirérences| Écarts ue Écarts le JeueLES hyps0- par rapport, par rappori| obtenues, | 4yy fa. Nombres | Moyennes DIFRÉRENORS PARTIBLILES Différences, Héures Pressions. doi . Be ses L : = DÉSIGNATION DES POINTS. nelle à : partielles, 1 . lot. [6et[s niveau | métriques. | caleutées, | à14) pour(6). | pour), || pour(t). . le pour. | pour(9). 20 2 EN Lu N“ d'ordre. (il û 2 13 4 15 Plaque du nivellement dela ville de Bruxelles (1) (coin nord de la rue Neuve ot deln place Rogier). 20.50(2) 15 1968 1967 “ " (20.50) Départ (20.50 Départ (Distance : 750 mètres). pare. } épart. sance : 750 mètres). : + 34:50 Plaque du nivellement de lu ville de Bruxelles {en face de l'Obsorvatoire) : 55.00 (750) 1928 Plaque du nivellement de lu ville de Bruxelles {coin sud, vers lawille, de In re de ln Loi et du Boulevard) . . . 1919 5 " bl 65.5 67.50 68.38 00) .50 4 ù 2(1) | + 26(1 à ES 20. (24:50! Place Communale d'Uxelles (2) (prés de la rue Sou- fie) e AT = 7 5 9 1896 90.00 (900) {} Sainte-Croix (2 marche du perron de l'église). 1920 To2 1920 1920 (1,400) Entrée du Bois de la Cambre (2 marche du porron du pavillon ouest). ; (1,700) Roule de Waterloo (près de ln borne 6) (seuil de l'estaminet : À La paroisse d'Uecle). , . . 72 É é = (Distance totale : 6,800 mètres). î 114.00 Erreurs probables (D) Pour los plaques du nivéllement de Ia ville de Bruxelles, le baromètre a été plhcé sur la saillie formant le repère. (2) Les cotes réclles ont 4 idies, à 050 pris, pour tous les points nivelés#D'près des vérifications récentes, la cote 90, assignée au point IV, a été reconnue trop forte: (©) A partir de la place Communale Ixelles, les observations out été faites, l'opéréteur étant placé au-ilessus qu repère; le baromètre était tenu à la main, à une hauteur d'environ 1050 aulessus du repère. {#) Cote à modifier ainsi qu'il est indiqué entre crochets, en raison de la remarqié précédente. NB. — La marche de la pression barométrique pendant la durée des opération} est renseignée par la figure { du tableau 11. ù 4, , as {; È à Û J À , g > (l - - ; d i \ Î Re D à 3 A te Dee a NN , Lan] Eat Lt 48 Fu Ts 1 Li : REMARQUES: Le 1e Le tnbleau suivant peut servir à comparer des graduations d'échelles orométriques a indications de Ta täble altimétrique ci-imprimée au rerso. (Voir p. 42:) I ncordance des nombres hectométriques et des pressions barométrique T'LESSIONS, Nombres. Nombres. PRESSIONS. PRESSIONS, "nm sen sn NUE ! i Éch de pur Miam par es nier dé Cl pue mate our Les hauteur 692.0 Éah, e par Benne ù da 1e par D À \ Les coellicients renseignés au tableau ci-dessous permeltent d'obtenirdes résuliatsnun 3 tement plus exacts que les coefficients, à unesoule décimale, du cadran hypsométriques ir p. 27.) 0 Coeflicients hypsométriques à 3 décimales. 7 — een ele ls tlene lle 20e llRE È OBSERVATIONS Betis Sense ratite CS Ë “€ Ê é 82 Ê 54 ä 8£ cl É 53 Ë - sur le cadran barométrique hypsométrique et la table altimétrique, É£ 2% 8 À = S £& Ê 8 = £ AUEURe AnEnlre Ë “C'est au cours de recherches concernant J'emploi d'un baromètre Jiolostérique oromé- tique, du système de M, le colonel Goulier, appartenant à lnstilut cortographique militaire, que l'idée est venue d'établir le Cadran barométrique hypsométrique et de 13,643 12.778 42.020 drésser la Tale altimébrique publiée aujourd'hui. 610 a 6 740 Les résultats — trés satisfaisants — dénivellements efectués, au moÿentde l'instrument eee CAE OL TU en question, par l'un des ‘officiers de l'Institut, M. le capitaine en premier Denecker, ; 13.270 12 4 A1 758 Hfäient donné à penser que l'échelle des hauteurs de et ingénieux baromètre doit avoir. &30 680 730 £é calculée d'aprés la formule de Laplace, convenäblement appropriée (1). 2 13.108 12.926 41.641 Ayant reconnu le bien fondé de cette supposilion pour certaines pressions plus ou moins GA AE ro Ent brbitrairement choisies, nous avons calculé, de concert avec unsautre de nos'oflciers, 650 \ 700 ve 150 à M le capitaine Colin, tous les nombres oromêtriques correspondant üux pressions barométriques principales : 600, 610, 620 millimètres, etc. Ce travail a eu plusieurs résultats. En premier lieu, il a confirmé l'hypothèse relative au mode de calcul de l'échelle drométrique. Ia montré, en outre, que la graduation du modèle de baromètres dont il s'agit, est exécutée avec une précision et des soins qui font honneur au constructeur de ces instruments. ILa, enfin, mis en évidence, les relations qui existent entre les différences des nombres oroméfriques répondant aux intervalles de pressions : 760) à 750, 150 à 40 millimètres, etc., et les différences mêmes de ces pressions, lesquelles sont toujours égales à 40 millimètres. L'examen de ces relations a fait naître llidée de coefficients que nous avons appelés pur 4) Nous avons appris, dépuis, que la formule réellement employée dérive de la suivantes indé par Pabinet : Si nn Ms, H — 92 (600 +) Dans cette formule, H est la différence de niveau de deux stations, où ln température d ir et ln pression barométrique sont respectivement et hi, et A, leshauteurs el ant ramenées à la température 0 du baromètre. (Voir Levé des plans et nivellement F Ch.-L. Durand-Claye, À. Pelletan et Ch. Lallemand, 4889, pp. 201 et 203.) +3 | aumoyende baromêtres anroïdes où holostériques non munis d'une échelle orométrique aialague à elle du baromètre Dolostirique orométrique L du colonel Goulier pan! h À, HENNEQUIX, Demême pour PISTSS EU PE=TIBS dont in moyenne aritihm, estrs1.3, ge 1e coeiMieten Cu admeterese ra 11e. en $ ; C'est seulementdans lo ras durée tea! re iréranees de proton quelonANratE IL er ane À HAT CES dré dis erroutrs lin peu notables * SLA MEUES, CelD ea porlare Par exemple, sur uni dilféronce d'altiule d'en- Ihtion Hdtquée Coet MER niet Ce tan Dovom Diff, de ne=,5 x 1 LM ON UTOLI Le 2e IE ONE Sen RARE ME Tete DIT de LEE pJQE rique hupsomdtrique, sont basés sur les formu Lara es ro (CT A DISar éEnNe ON DA COL eL1R8 (y DOIESES suivantes : Di. de niv. MODE D'EMPLOI T8 el Ps== Eoriprises entr somdteique à en ntonas à 10, prises toutestlaux dans l'rin des in ter val TA 740) lé COOL no per eau apprôchée=Zi=18 fe niv.cher- lesirrensegne pour Uinéervalie de l'espéce 210 trouve vonprise la moyenne chéo=Zi#7i ess. baron Moy. dans Lequel aritbmäique 1 sons ahsarVrs, nr beta 5 L=temp; moy. à Ainsi, pour PL tr Co mémenivenu—20" Cent: 8=dimnut, la oyenne brithinétique, « da tom p-rove dei Pate qu 1100 le cneMiéient sta 1125, metres, d'altitude = | ai lieu de 11*42 ER Mai 1559, Ë coefficients hypsométriques, et qui sont tels que, pour obtenir la difiérénce approximative de niveauentre deux points où l'on a constaté les pressions Pret Ps, il suit demultiplien la différènce numérique de ces pressions pûrle coelicient hyÿpsométrique correspondant: C'est e qu'exprime la relation générale AN —(P;— P;) X coelliciente Pour connaître chacun des coefliofents convenant aux intervalles successifs de pression = 760 à 730, 750 à 740, 740 à 780 millimètres, etes, il y avait lieu d'attribuer successi- vement ä AN, premier membre de l'équation précédente, des valeurs connues, puisque les nombres orométriques correspondant aux pressions considérées avaientété calculés; etde diviser chacune d'elles par 10, valeur constante, en millimètres, du terme (Pr — P4}+ Les valeurs dé ces coeflicients ayant ëté obtenues, il dévennit intéressant dé leur donner une expression diñgrammatique et d'un emploi facile. Tel a été l'objet de l'établissement du petiticadran barométrique hypsomètrique, par l'emploi duquel out baromètre métal- lique paut donner très rapidement des différences approximatives dé nivenu. Mais {ce premier résultat demandait un complément : il convient en effet de pouvoir contrôler, en certains cas, l'exactitude des différences de niveau quel'on à obtenues» Pourréaliserce désideritum, il élait nôcessaire, soit de culculer rigoureusement les nombres orométriques correspondant à toutes les pressions millimétriques 759} 758, 757 millimètres, etc., soit de déterminer ces nombres par une interpolalion convenable. C'est ülce dernier parti que nous nous sommes arrété. Quelques Yérificuhions faites spécinlement pour les pressions 759nn5,758mm5, etc., ete,, ont démontré que cette méthodé nbrégée de calcul conduit, au point de vue pratique, ü des résultats suffisamment » concordants avec ceux d'une méthode plus rigoureuse: En résumé : . D'une part, le cadran barométrique hypsométrique permet de se servio de tout bon ce bb Eivoka = SP qent. de ia amp. 03,66 Targus 10 héros Malade 0406 MU eu baromètre, holéstérique ou anéroïde, dépourvu d'une échelle orométrique, comme sil était muni de cebltile complément. D'autre part, lbtable calculée fournit les moyens : 1° De vérifier, és unes par les autres, des lectures conjuguées de nombres oromélriques et de pressions baro étriques, faites au moyen de barométres munis d'échelles de hauteurs 2° De calcule les Haromètres non munis d'échelles orométriques, dés différences de niveau dont létdegré d'exactitude est comparable ou à très peu prés comparable & l'approximation que les échellus en question permettent d'obtenir au moyen des Haromètres du colonel Goull 3 3 De constat bürométrique hi, 2 mai 18 le corriger au besoin, les erreurs à craindre par l'emploi du cadran étrique dans les cas de très fortes différences de pressions chserrées. £. HENNEQUEN. TagLeau D MODE D'EMPLOI Solent: TRE ot V1 e"3, es deux pressions Daromalrigurs ob A On à à Fi Pym TB = 751 An D'autre prs, les pressfons cbsarvéén éLa amprisas tra M) où TP» métrique à eunplayer at 1e, ation indiquée, à Ni (1414) x Cou TT, de nIVæA SAIT" A a put 114 #4: salu Gsrv dde do B0nk eux dans l'un des Intervalle lo coaffelant À hilopLar dat celui que ska pour Nbre de 'espdcr, Ctervten. mienne area est HA, NE re Tan LT nt Sao Leu de Ir 4 N, B, — Les doux dispositifs ci-dessus imprimés réclo el verso pont être découpés ciroulairomont, afin d'être placés dans la boîte d'un baromètre do péché: le Cadran lypsométrique, à l'intérieur du couvoréle, Mode d'emploi, au fond de lalboîte. Table altimétrique pour servir au caleul des différences approximatives ce niveau déduites d'observations faites au moyen de baromètres anéroïdes ou holostériques. = = == 8 = £ En HE £ 5 £ de (IE 5 5 EF E 5 ÈS ÊÉ 5 12 Z A2 ÈS La 660 620 nl 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 5 7 7 S 8 9 9 “10 146.3 070 1 159. 1 Fr] 173. 2 3 185 3 4 | uw. 4 5 2 9 5 | % 7 8 û CONSTRUCTION DE LA TABLE. L de la table, en regard des pres nombres orométriques inserits dans la deuxième colonne des subdivisions verticales ons principales — ou centimétriques — 600, 610, 620 millimêtres, ete, ont élé culculés au moyen de la formule suivante : 2 (20-5[20—(8394:5 —N)%0-00606)]) 1,000 N— 2,000m—)(8, 39405 —Nun) 4 (8,804m5 Am) Cette formule a été déduite de celle de Lapla les hypothèses admises par M. après avoir introduit dans cette dernière 3 Ps — pression haromél le colonel Gou l'échelle des hauteurs de ses baromètres orométrique pour l'établissement de , savoirs 110 200 cent moyenne, en raison de l'allitude — 49 centigrade par 100 mètres où 0000606 par métre d'altitude. Dans celte formule, N indique le nombre orométrique à calculer pour une pression déter- minée PH, Ce nombre, pour la pression 760mm, prendra la valeur 2,000 mètres, de sorte que les nombres de la table seront di ique moyenne 760 millimètres pendant la saison des voyages au niveau de la me = tompérature moyenne de l'air à ce niveau ades; ë — diminution de celle température 6 par 65 mètres d'altitude, soit O0ü clément comparables à cdus que fournit ln graduation du baromètre holostérique orométrique du système Goulier, construit pour des diflérences de hiuteur de 2,400 mètros,Dans les burométres de ce système gradués pour une différence maxima d'altitude de 6,000 mètres, le nom: D'autre pu longitudes (A égal à 1 dontil s'agit prendrait la valeur 5,200 mètres . 2 représente le nombre que la table 1 de l'Annuaïre du Bureau dés ?, pp: 488-195) fournit pour la pression considérée Pas, Ce nombre est log Pan diminué de la constante 44,428m498. Sa différence: par rapport à $,39405, nombre correspondant à Po — Oum, donne une ! troisième colonne de chaque subdivision verticale, expriment les variations des nombres orométriques pour un dixième de millimètre de différence dans les pressions biromé- triques. Soient les deux pressions observées : P4 — 75; première valeur approchée de l'altitude, au-dessus du niveau dé la mer, que l'on calcule c'est la quantité que, dans les formules du Cadran barométrique hypsométrique, nous jrs — 15inn33, Q : avons appelée 1; elle est égale à 18,336% log Dos ete ENTER NA GETEIA On a fait d'ailleurs abstraction, dans la formule, des autres corrections indiquées par | Mn Tiéponse. — Lour 755 millimètres, la table donne … à à l'Annuaire DANS à la RSS de HR ment (kble ms à la EME de Ian 1,943. 9-12 au-dessus de la mer (table IV) En somme, l'emploi de la formule revient ; 19 à calculer d'abord, au moyen de la table LM de l'Annuaire, e D'où Ni— 1,952.22 l'altitude approchée Z;, dontnous venons de parler; % à déterminés Pour 751 millimètres la table indique où Se SES ENST Dr correction que doit subie celte première altitude Z4, en raison des hypothèses sus-indis 1] et la diféreuce est encore 114 pour O1; done, pour Onng à, . … 3.42 ï 2(to Xt) | quées. Cette corretlion est la quantité : 74 1,000 2° dans laquelle #, — 200.et # est D'où Ns— 1,901.02 dal à 209, diminué d'autant de fois 0000606 qu'il y a de mêtres dans la différence Apprd p, par conséquent : différence de niveau demandée = 4,932n22 — 1,901w02 — 51m90 chée Z, ; 49 à ajouter celle correction à la valeur approchée Z1, ce qui fournit l'altitude NEC à # en cherchée Z = 2 +74 — , que l'on considère comme exacte ou tout au müîns L'emploi du cadran barométrique hypsométrique auraît permis d'obtenir benucoup plus rapidement les deux valeurs : 45960 ot 5130 au lieu de 4550 et 5120, dans les deux exemples qui viennent d'être étudiés: ». Ges diflérences sont insignifiantes. En voici une plus forte : Pour P; — 760m® et P, — 650%, l'emploi du cadran ne donne que 4,320 mètres, tandis que le caleul au moyeu de la table conduit à AN — 2,000%0 — 674m2 — 1,325080, mu 000 comme exempte d'erreur notuble; 49 à retrancher enfin de 2,000 mètres le nombre obtenu comine äi vient d'être expliqué. Nous ayons ainsi caloulé les nombres orométriques N, correspondant à chacune der pressions centimétriques 600, 610, 620 millimètres. Quant aux nombres analogues correspondant aux pressions millimétriques 604, 602, 603 millimètres, ete, ils ont été obtenus par interpolation, procédé simple et sulisamment 1 exact, qui nous:a dispensé dos longs calculs qu'aurait exigés l'application de la formule à chacune de ces pressions. ë : & . 4 = El S2 ILES 25 |£ EME È È S= 5 3 É3 5 £ LE Ë 5 | À ZÉ |'à 2 à d SNS ÉAIÈSE ste USAGE DE LA TABLE. - % : La table altimétrique fournit — ou permet de calculer — pour toutes les pressions 12 “ 1 (0 barométriques comprises eutre 800 et 600 millimètres, des nombres aualoguesà ceux que Hi) 13 3 à ÿ le colonel Goulier a désignés, d'une manière trés heureuse, sous le nom de nombres 1e nr 1 110 étriques. 13 ô io (| |" En raison de leur mode de caleul, ces nombres sont tels que, pour obtenir la différence ï _ r sn D chantre de niveau entre deux points où l'on 4 fait les observations barométriques 1 4 9 1.10 |[MMPret P,, il suffit de retrancher, du nombre orométrique correspondant 4 P4 (pression, 750 11ô 33 | 7900 1.09 févieure), le nombre analogue correspondant à Ps (pression supérieure). Ciest ce quiex= ï 117 ne k 1.01 prime lu relation générale > î 16 IE aa =aN Ni AN j “ 117 F 4 0 3 d nu 4 A ti “dans laquelle Ni et N; sont — en mètres — les deux nombres orométriques en question. 7 110 e 7 1. : ee È ue fl fi 19 |A}, Soient, par exemple, Pi —755 millimètres et Ps — 751, chiffres que fournit directement ae n Ho me || première colonne d'une des subdivisions verticales de la table. On demande quelle est 5 ll : 2 È à 3 f] 12 # 5 ail 5) 5 il 5 12 jé in fs il L] 12 7 Ù Nivellement n° 4 POINTS NIVELÉS. | A DÉSIGNATION DES POINTS, ’ Lys (Guiliemiat, Dirérenses [V1 » + | Pabeurs (ana. +: Ditirenens (XV! {Ua} Lrrears prob den deu Hirrears prôbatäon du premier ce are (nosiss ar La dite dé La et rate pen ur) Isatayy (entendu larun Fer, da Be Pas, Mrreurs protahlus du moon lé x eat » 1e ÉCHEULE OROMÉTIRIQUE: MrOUR (A7 Lmoï 1 880). NT OMPARAISON DE MÉTIIODES D'OBSERVATION ET DE PROCÉDÉ Bruxelles-Liège-Chénée-Benufays w Bei DE CALGUL. POUR NIVELLEMENTS BAROMÉTRIQUES APPR Ufays-Chénée-Liége-Bruxelles {16 er 17 mai 1880) AUDE Er MOI - Dire paris. || Fr Er * | 75 | = + uw) ©» . 140% +» - D s10 +1w0| - . Was) ww - . ss ww - ñ 1 + 20! LEE + . : LE >; sw - . ja + no) - . 13 +æol ; ETES +560 : tonte! here | benrts | çoue | taru for Bear Marena |ruaireco | Par | po aux | 480 OP eur men] ar ravtar) our rarpoe rar rarroed dm oncle D) PO LL PS nr ue ‘ n ni ï 5 ni 5 | it Lo » » “ » ol en mis | nan . L Départ} | MG À 1 V00E d " us tqare | Dérart # lo Départs o0| 10] + : : ' * Entre | - Jéuml-on) : : a z “jo 0 120 . | = : A im + . pen | —oe mao], » ° ai 1m Ho | 1e | e = le | LEE 8 - Miro -ia |. - tem yoæm) - ) | +70) wæ | 10 mobs | - | . mes | co] 5 œor | +3 101.0 . . 1.0 E 1020 Je l yiwæl +10 | - : 1 ETES - ins) 4ox | : +3 Ë 0) ms | ë rm û ä Ë ve œ pus | : | wo D TT + £ Ï pa IN 0 | em) +10 | - 5 5 ! Wir] en | |. . [neo = | . ll É mo | +00 | oxv| 1 vmab | rer | + as ||] = or | 40e | ww | ml +om| - - : - + | 250% 50 | : + [ram | yo : - | à REP RENE IS 3 : ? : [are | - |+en ET ROI ETC nul alt à A me | ; . on | pan | tépan. | on | twran. à 2 Ë : ; : = st | DIPE ET 5 . 5 ms | -5m 1 vs | mS an re mo | #60 | - : # | +0 10.5 gi Fi num | Ai | + ë : 2 , # IEEE - sol -00 | En mo | « : |» 0 | so | nc | ex |\1e0 LATE ww | +4 . . ms | 0» | … [40] +0 =: 5 5 : - L\-sol trs | : + [+2 es | - to | : | = | no | 764 [is 5 wo |+om| . 5 60 | ro = S % a : = : = - w Feu : # + en | +02 ; | È mom || —520 5 5 71 | ca,4) ONE #0 | sn . , us | +22 4m! ; : . An |-s0|-10 | - nr - sa | 2 mo | =50 | som) 00 | mes | |) veu. || +4 s . | m +020 [=== ==) | Sraile : . - - [ms [= | +40 : : rw +0s || : | | A 5 41e A Ha 5 : à ’ . +30 3 +in ; ET b +iu | | . DETTE ETES : 118 - soil . |4iw : ccariehenus Diane de oireas. = Départs + 5m + #10 + 201.46 Een | sioyvans ar rare] dr ai | rreuoon +2 Différences rire ET OXIMATIFS Atten #r mirror: Stopeune chris. Lara aires [Par rapport sin . ° Dépare . us || vépan 6! +aw | +üm) +07 . « . . Û = - os | +ow | woz - 20] ue |+ns| +ix . . È . « 5 » mx | +es || ins ms] +5) +) 42m . Ê . . . . . 1005 | +sa) ra ins] -4s . . , : = œse | +086] us — 40! su | +msc) +ose| + « - . +4 . +20 : +6 . . : Départ . oo | véjare || man e - vx] =s@e|+usa| ton È . - . 3 , . +on || aire as - + 040 | +5) om] - g È 2 Ê - . . mis | —oe| eu sn - 22) +50 | hi +1 . . . - . . . . veus | +10 || os =un| -om|+mm| +om| . - . . d , . ao | 41e | rm = sw) - sl +mu| 20 « " È Départ. : . Ê —oc || 1o7s -ws| +: |4mel os : . . : + 26 . +0 - +0. . 2 Ou pe ae crvoasen Bora que ms snerrhés à 4 ca. Sos vecs map à ont amsn, on srppontst jaime 2 2 qu caro At, à ce mat, Leur Mars LG torretpendnnt précisement à ia déficenen Le Sites — 1 4 rem des saone crane Aiqas rni, à Fat, à Linge à ét, 6 On remmoyenes que 2 rene de sm LLinge-Chuske à dé Wouvée de — 120 à Par oies «6 de + #20 22 robes fade KT, 32 bagues 1e Le — Lntique Lg ne des 4 Chine et, pur RG, Che ae des de Lg. ne À sn pes moins remarçæe que 1 mienne de Faer af de rer rétnbtime le signe reel de ia détirvnee, ee tam ratroever Le on minime po là eston, mt réncrmmmmnt onto 26, ce QE mt qu'en a de board, pit ri encres fecianses Ret 6. _N. B.— Len mitire Lasers ans Le cuioemes: + Bart par rapport AIG = énbment ace petrencbd he TE Le Fe "#4 $ L+ * ' : ë EXEMPLE DE NIVELLEMENT APPROXIMATIE AU MOYEN D'UN BAROMÈTRE ANÉROÏDE ORDINAIRE Ë p Nivellement n° 5 Taeueau IV ‘ Bruxelles : Avenue Louise — Observatoire — Boulevard du Nord — Avenue Louise (20 zu 1889) a : _ POINTS NIVELÉS. * CADRAN HYPSOMETRIQUE. | TABLE ALTIMÉTRIQUE. Ê | —- = oo —— — - | ] | RESTES | d | | DIFFÉRENCES , | TER a É Cotes | Difrérencés Drérences | Coëmelentsl PAR TIELLEE Écarts || Cotes Cotes Hqaria | Nünibres DIAÉNENUEE Eee | Gotes carte | REMARQUES. | ÿ ATIO \ ions, OU PRE par ra ar rpport | paropuor ar rappor Ë DESIGNATION DES POINTS. PR, SE on AN SO Po : D Mn 1 | pressions. | métriques. | es | négatives | 4 Su | een treures 15 1 | | n 1 2 3 1118 529 £ û 10 Un) |NERS NE 14e es 715 18 19 EN 24 | | | EE ; se E = à ; EE | a HARRIS au moyen d'un anéroide de bureau, d'apparence {res ordinaire, sans nom, || 1 | | t n = | L LL | | jee AT Le RÉAANRE ,. Le diamètre du cadran estde 425 millimètres; celui du limbe divisé, de 90*millimétres. Le déplacement T | Avenue Louise (rez-de-cliaussée du n° 457). : . : | "m}| 1-00 LES DEN E 7 ï à 4 (400.00) | 73.06 | + V1 196248 Æ Q * 13.06 angulaire de l'aiguille est del2m25 pour 4 millimètre de pression. Ainsi que l'opérateur nous rte remar= {Dist. appr. : 470 mêtres) | || No d 10.26 uer, il serait avantageux de partager cette longueur d'arc en deux sous-divisions de {®{25. Le 4/10 de ces | I Use 11:4 | +10.26 " À ut n | du + 10.26 Re s'apprécierait encorélaisément, et la position de l'aiguille serait déterminée à pres de 140de millimètres | ; « ; RE | Le 4 ao lPrrester || quant à la pression barométrique, c'est-à-dire à 4044 environ de différence de niveau. IL | Coin des rues Souverain et del'Arbre-Bénit. : : . " il. » 155.8) || " " " " |(410,26) | 83 32 n|1 1952.22 " " de, S3.32 Les lectures étaient faites à l'ombre, sans loupe, l'instrument étant tenu horizontalement à 1®40enriron du so]. (660) | | . | | Au moment où il aentrepris son travail, l'opérateur ne connaissait aucune cote de nirellement général; mais | | | +0:8 11.4 y — 9.12 Dan % Pis s| e | — 9.412 il a eu soin : ü É | | EAtEe | 401.44) \ le # " 1° De « fermer » son nivellément au point même d'où ilLétait parti; 111 | Porle de Namur . En INA: 20 c. 156.6 | " " m " "0 | =26:04] 74.20 | (Départ) || 1961.34 Q Q l 14.20 | Départ. | ; 2° De SRE points A, LV, V, VIet X, de façon à « reconper «— toutau moins approximatirement — sù 311 = | | les repères de nivellement quülsupposait devoir s'y trouver. | — 19.70 Re" | æ | +17 114 d —19.38| — 0.32 S 2% F U 5 — 19.28] — 0.42 | Les clones 9-13 montrenbla manière de SA aux caleuls dans des cas semblables, c’est-ä-dire lorsqu'on - IV | En face de l'Observatoire . . . . : . . . .| 54.50 ni) 158.3 || " " ” " ton) | 54.82 | +032 1080.62 5 - 54500 LOT Ee, | ifnore la coté qui point A ASE SEE DE RENE EEE Ru ES QUE A GER OS (250) | | | | E fer lieu, il convient d'établir di lonnes de di ielles : 1 ï s positi Ë Sul | x n premier lieu, il convient d'établir deux colonnes de différences partielles : l'une des différences posilives, : — 8.00 », | L | +08 11.4 L — 942! + 1412 Là ? | F 7, 7 — 942] + 1.412 RER me on monte (lon 9); l'autre des négatives, quand on descend (colonne 40}. [ere (les Se É ee te à différence des sommes deices deux colonnes fournit l'« erreur de fermeture », qui serait égale à ziro, siles V | Porte de Schnerbeëk. ME ee) 46.50 “|| - 159.1 " " " " * (12:64) | 45-70) | — 0:80 | 1989.74 " g D 45-80 | — 0.70 || opérations et les calculs étaient irréprochables. IL est évident, en effet, que l'observateur, pour revenir au point | Il 26.50 | Los| 43 8 = 1.5 es | 28 99 1.78 | de départ, a descendu d'autantde mètres qu'il en a monté, et réciproquement. | ARE | “r 1 EN g PE] ar 20 g F [3 s 28.28 | + 1.78 | . En second lieu, on doit faireun calcul des cotes provisoires (colonne 42), dans lequel on admet une cote | | initia e : AC TRE ar V1 Coin du boulevard du Nord et du Jardin Botanique + | 20.00 (9 M} 1.35 | 616 | - È De F (44.39) | 17.45 |— 2/55 (1)) 2018.02 A $ ‘ 17.52 |—248(1) jaidale 100 pour OR ES Une ne nb LDge reproduit nécessairement, sauf erreur (689) | |l | 0.1 113 1.13 | | 1.42 | Puis, il fautidentifier lacoteprovisoire d'un des points recoupés, d'altitude connue, avec la cote réelle de ce | a | 3 + 118 | D LÉ L L | LA x 3e point. Nous avons choisi le point IL {porte de Namur), dont la cote provisoire 401.14 est deyenue la cote j' ant AT e INFO Rien ER : calculée 74.20, en retranchant/du premier nombre 104.74 — 74.20 — 26.94. VI1 || En fce du Palhis du res | "1| } 505 || 1615 É 5 pee] " 18-58 " 2016.90 " " " 18.64 Il ne reste plus qu'à transformer les autres cotes provisoires en cotes calculées, en retranchank de toutes les SE | || | 170 ds 19.38 | | rte premières le même nombre 26494 (voir colonne 13). | | ar È La : » re) PA L | | oi ESS sd) 28 Les cotes ainsi déterminées reviennent à celles qu'on aurait obtenues en sastreignant à prendre pour point | VIE | Bas de la rampe du Palais de Justice +: + «| - - | ms 5 . | - … |'esoo) | 8706 | © ago] à |, : 37.82 PR al en ACEA IE ET SC OMR En (EL) | | = 20 11.4 99.00 | ÿ = | . È | 92.78 Si l'on a eu l’occasion de recouper plus d'un repère, on: pourra déterminer plusieurs écarts de cotes calculées | | | ne à SReEED < ge | =. 22.78 | | par rapport à des cotes réelles, comme nous l'avons fait colonne 44. On en déduira l'erreur probable du | î ici le S ï 5 x ( e lara Au Paliie de Tnelica Se ES £ 4 à 157.8 | , S ; : , ler 50.176 | Ÿ l'or à nivellement, dont la valeur esticide + 1%03, un peu plus forte que l'erreur analogue + U®S4, des différences IX | Haut de la rampe du Pal js Justice. | 757.8 | (87:70) 60.76 || 4974.94 " » " 60.50 | de niveaupar telles (colo NE P +457 " — 0.3 11.4 | + 3.42) 46.73) + 1.01 n " » | " +- 3.39/(+ 46.47) + 0.75 Nous attirons sur ce mode,de calcul l'attention de nos collègues. 11 démontre que, pour obtenir les cotes de . | | | | tous les points nivelès, il suffit/ä la rigueur, de recouper ww seul repére de nivellement général, lequel peut étre Al iPorte Loufsu cs ee de ER | - 157.5 | . : - 5 » |'(0142) | 64.18 |— 1.54/| 197.55 Re AIS , 5 — 1,73 || aussi éloigné que l'on voudra du point initial du nivellement. Cette observation est bonne à noter : on trouvera | ) 1.54 || 1971.55 63.99 1.73 l'E MAS À e | (870) | | toujours sur la carte quelque point de l'espèce, au voisinage plus ou moins immédiat des opéralions à effectuer: | | — 0,8! 41.4 | + 9.12 " û »“ " | n | 5 + 9.07 On sait que les cotes des points du nivellement général figurent entre parenthèses sur les feuilles de la carte E | | | | | ( | | | au 40,000ede même que surlesplanchettes au 20,000, où elles sont imprimées en rouge. La désignation précise 1 | Avenue Louise (rez-de-chaussée du n°137) . . . . " " 2.40 | 756.7 " " " “ " | (400.24) | 73.80 | . 1962.48 " " " 73.06 || dés repères est donnée dans.lés cahiers par province de la publication intitulée : Nivellement général du | (Dist. totale : 7,900 mètres). | | | | | || Royaume, et les croquis indiquant les points exacts où la mire a été placée sont communiqués, par l'Institut | | f || cartographique, aux personnes qui en font la demande. Les cotes inscrites aux feuilles et aux planchetles | | —+ 66.11 | — 65.87 | 65.80 55,80 différent parfois, de quelques centimètres, de celles qu'on trouve dans les cahiers précités; c'est une conséquence | | | = | dela compensation parla méthodédes moindres carrés, à laquelle les cotes en question ont été soumises en 1879. | | _—_— | || ———— 10 q ; : Lie - | ( | | Les colonnes 15 à 20 concernent les calculs par la table altimétrique, dont l'emploi réduit l'erreur de fermeture Erreurs de fermeture et erreurs probables: . . |, ». | | à “ " + 0.24 Æ 0.84 ||CH0.24)| + 024 + 403| 0 NO TAN + 1.04 | à Te Hs probable des différences partielles à + 02754, l'erreur probable des cotes calculées ressor- | (l | tissant à 2 l a —— ee ER — =: 1 1 I = EEE ———_—_—_—_—.—.—.———.—"———]——————"."— —] — ————EELELELELELELEZLELELELEZEZELELZLZLZLELELELE ee K MERE ER BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 LXXXIX à moins qu'il ne s'agisse de différences de niveau de plusieurs cen- taines de mètres, plus de 600 mètres, par exemple. Dans ce dernier cas, il faudra recourir au caleul par la Table altimétrique, dont nous parlerons incessamment. ‘ On remarquera que la série croissante des coefficients hypsométri- ques, à partir de l'intervalle 800-790 millimètres jusqu'à celui de 610-600 millimètres, n'est pas tout à fait régulière. Ainsi, du nombre 141"10, applicable dans l'intervalle 780-770 millimètres, le cadran passe sans transition au coeflicient 11°30 pour l'inter- valle 770-760 millimètres; pareillement, après 11"60 pour les pressions 740-730 millimètres, se trouve indiqué le multiplicateur 1180 pour les pressions 730-720 millimètres. Nôus pouvons nous borner à faire observer ici que les coefficients hypsométriques sont précisément égaux à dix fois certains nombres inscrits aux troisièmes colonnes des subdivisions verticales de la table altimétrique, et nous différons l'explication de ces anomalies — de très peu d'importance d’ailleurs — jusqu'au moment où nous aurons à nous en occuper à propos de la table dont il s'agit. Cependant, comme les coefficients à une seule décimale du cadran hypsométrique sont, au point de vue numérique, moins exacts que s'ils avaient plusieurs décimales, nous croyons utile de donner le tableau suivant, dans lequel ces nombres ont été calculés avec trois décimales : TABLEAU V. COEFFICIENTS HYPSOMÉTRIQUES A 3 DÉCIMALES. PRESSIONS Coefficients PRESSIONS en millimètres. Coefficients mètres PRESSIONS millimètres. Coefficients PRESSIONS millimètres. Coeflicients millimètres, XC SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE La série devient ainsi beaucoup plus régulière, et ces nombres, un peu compliqués, pourront être employés lorsqu'il n’y aura pas d’'inconvénient à rendre les multiplications plus laborieuses. On trou- vera même avantage à s’en servir dans le cas de très fortes diffé- rences de niveau (). ; Les conditions dans lesquelles a été établi le cadran hypsométrique sont exposées sous la rubrique : Observations..…., du tableau IF. Les formules employées et les hypothèses admises sont, en défini- tive, celles dont il a été fait usage pour le calcul des termes 800... 760... 600 millimètres de la table altimétrique. Les unes et les autres sont au nombre des renseignements intitulés : Construction de la table, que nos collègues trouveront au tableau IP. Cependant, nous ferons observer ici que l'échelle orométrique du colonel Goulier, dont l'étude a conduit aux résultats qui nous occu- pent, n’a pas été précisément calculée d'après la formule de Laplace, comme nous l’avions d’abord supposé. La formule réellement employée est plus simple que celle que l’auteur de la Mécanique céleste à, le premier, fait connaître ; elle dérive de la formule suivante, donnée par Babinet : h—ht, H = 32 (500 + + v) rs (9 C'est ce que vient de nous apprendre un excellent ouvrage intitulé : Levé des plans et nivellement, par Charles-Léon Durand-Claye, André Pelletan et Charles Lallemand (Paris-Baudry, 1889, pp. 201 et 205), que nous recommandons spécialement à ceux de nos col- lègues désireux d'approfondir l'étude de ces questions. (") Nous en citerons comme exemple un écart de — 5"80 entre les résultats des calculs par le cadran hypsométrique et par la table altimétrique, visé au dernier paragraphe de la rubrique Usage de la table du tableau IPPiS, et concernant une différence de niveau de 1325"80 pour deux pressions P; — 760 millimètres et Ps — 650 millimètres. Cet écart se réduit à — 2"21 par l'emploi du coefficient à 3 décimales 12"029, au lieu du coefficient 12"0. (2) Dans cette formule, H est la différence de niveau de deux stations, où la tem- pérature de l’air et la pression barométrique sont respectivement # et 2, #’ et h”, les hauteurs À et L' étant ramenées à la température 0° du baromètre. Pour l'établissement des calculs de l'échelle orométrique ordinaire, les éléments k' et t” de la formule de Babinet ont été supposés constants, et l’on a choisi h' — 0760 et t’ — 20° au niveau de la mer. Il a été admis, en outre, que la tem- pérature varie proportionnellement à l'altitude, à raison d'une diminution de 1° pour 165 mètres d’élévation. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XCI Quoi qu'il en soit, examinons, au point de vue de l'emploi du cadran bypsométrique, les nivellements effectués les 7, 46 et 17 mai dernier. Les colonnes 22-27 du tableau I (nivellement n° 3) et 25-38 du tableau IT (nivellement n° 4) fournissent les résultats des observations de pressions barométriques, calculés au moyen des coefficients du cadran. On constatera que, pour le nivellement n° 3, l'erreur probable des différences calculées + 1°91 (colonne 25) est légèrement plus forte que l'erreur analogue + 1°84 {colonne 14), résultant de la deuxième lecture seule, et un peu plus faible que l'erreur + 2"13 (colonne 15) correspondant à la combinaison des deux lectures. Ceci prouve que l'observation des pressions barométriques a dû être, comme la première lecture des nombres orométriques, un peu prématurée, le 7 mai dernier. D'autre part, l'erreur probable des cotes elles-mêmes, + 2"45 (colonne 27), est plus forte que l'erreur + 2"16 (colonne 21), corré- lative à l'emploi de la lecture orométrique. Cette circonstance s'explique, à notre avis, par la raison que le nombre des lectures orométriques est ici double de celui des obser- vations barométriques. Quant au nivellement n° #4, l'application du cadran conduit, en ce qui concerne les différences de niveau partielles, aux incertitudes sui- vantes, plus fortes, une seule exceptée, que les erreurs analogues pour les calculs par l'échelle orométrique : Colonnes 29 et 10 (aller) : + 298 > + 292 et + 1m97 > + 1m67; Id. 34et 18 (retour) : + 488 > + 2093 et + 346 > + 3m04; Id. 36 et 22 (all. et ret.) : H 2"00 > + 1m68 et + 0m92 < + 1m04. Pareillement, les erreurs probables des cotes elles-mêmes, cal- culées seulement pour l'aller et le retour, sont : Colonnes 38 et 24 (all. et ret.) : + 2"16 > + 1m70 et + OmG2 < + Im08. La conséquence théorique à tirer de la comparaison de ces valeurs est que — sauf pour les différences partielles du cheminement de retour Liége-Bruxelles, où se manifeste un écart que nous ne nous expliquons pas, entre les erreurs probables + 2"93 (colonne 18) et + 4"88 (colonne 34) — la méthode d'observation et le procédé de caleul par le cadran conduisent à des résultats comparables à ceux qu'on peut réaliser au moyen de l'échelle orométrique. XCII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE IL nous reste encore à traiter de la Table altimétrique du tableau IP, Ainsi qu'il est dit aux Observations du tableau IT, le premier résultat obtenu par la confection du cadran barométrique hypso- métrique demandait un compiément. En effet, les très fortes différences de niveau calculées par ce pro- cédé rapide peuvent être affectées de certaines erreurs. Cette considération devait nous engager à joindre, aux valeurs des nombres orométriques déjà calculés rigoureusement pour les pressions « centimétriques » 600, 610, 620... jusqu'à 800 milli- mètres, les valeurs des nombres analogues correspondant aux pres- sions « millimétriques » 601, 602, 603..., 611, 612, 613... jusqu'à 799 millimètres. Les détaiis donnés dans le tableau IL sous la rubrique : Construc- tion de la table, font connaître de quelle manière il a été procédé, aussi bien dans l'application rigoureuse de la formule adoptée que pour la détermination des nombres 601, 602, 603..., dont il vient être question. Nous nous permettons de renvoyer nos collègues à ces détails, de même qu'aux indications concernant les calculs, au sujet desquelles le dispositif intitulé : Usage de la table, est suffisamment explicite. Une remarque cependant. Les nombres inscrits dans la 8° colonne de chacune des subdivisions verticales de cette table donnent les différences des nombres orométriques correspondant à des variations de 0""1 dans les pressions barométriques. Or, on constate que la série croissante formée par ces différences, depuis l'intervalle 800-799 millimètres jusqu'à l'intervalle 6014- 600 millimètres, n’est pas absolument régulière. Elle présente ce que l'on peut appeler des « à coups », notamment à l'égard des pres- sions 609, 610, 611 et 612 millimètres, dont les différences tabu- laires sont respectivement 1"36, 1"37 et 1"54. Ces variations sont, en réalité, insignifiantes, puisqu'elles ne por- tent que sur les centimètres des coefficients. Elles proviennent de ce que, d’une part, nous avons eu recours à un procédé d’interpolation devant exercer son effet spécialement au voisinage immédiat des pres- sions 610, 620, etc., et de ce que, d'autre part, les calculs des nombres orométriques ont élé effectués avec 3 décimales, réduites ensuite à 1 seule. Les fractions négligées (celles au-dessous de 0"05 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1839 XCIII et les fractions forcées (celles au-dessus de 0”05) ont eu pour consé- quence de rompre la série, fréquemment de 010, quelquefois de 0"20 ou même de 0"5 0, ainsi que le fait se produit ici. Les diffé- rences plus exactes, à 3 décimales, s’établissent comme suit : 608 millim. 119002 13"644, soit pour Om]. , 136 (non modifié). 609 » 132"646 15644 ” . . 136 (au lieu de 157) 610 » 146290 13m456 » eee LR » 1"34) 611 » 159746 13"456 » . |. 135 (non modifié) OLA 1732202 1935 D 2 el l’on voit qu’elles répondent à la série continue 156, Il y avait lieu, croyons-nous, de conserver à chacun des re de la troisième colonne la valeur que lui assignait le résultat — divisé par 10 — de la soustraction des nombres à décimale forcée de la deuxième colonne. Ajoutons, à ce propos, qu'après avoir dressé la table telle que nous la présentons aujourd’hui, nous avons prié l’un des officiers de l'Institut, M. le capitaine Colin, de calculer rigoureusement les nombres orométriques se rapportant aux pressions 605, 615, 625... millimètres. Les différences ainsi reconnues par rapport aux indications de la table n'ont varié que de 010 à 0"20 ; une seule d’entre elles, pour la pression 605 millimètres, a dépassé 020 sans atteindre 0"30. Dans ces conditions, nous n’avons cru devoir ni recommencer les interpolations de la table ni compliquer — inutilement, à notre avis — Je cadran, par l'addition de coefficients hypsométriques répondant à des intervalles de pression de à millimètres. En cette circonstance, et comme il arrive souvent, le mieux eût été « l'ennemi du bien ». Le tableau III renseigne, dans ses colonnes 39 à 48, les calculs du nivellement n° 4 effectués au moyen de la table altimétrique. Les erreurs probables des différences de niveau partielles prennent les valeurs : SS LuE L3 Colonne 41 (aller) : + 3"55 et + 2"05. Id. 44 (retour) : + 4"90 et + 3"50. Id. 46 (aller et teur) :=22%04et ==" 086; XCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE et celles des cotes de niveau, calculées seulement pour laller et le retour, deviennent : Colonne 48 (aller et retour) : 2"04 et + 0"8T. La comparaison de ces chiffres avec ceux que nous avons obtenus au moyen des méthodes d'observation et des procédés de calcul par l'échelle orométrique ainsi que par le cadran hypsométrique (voir page xc), montre que, si l’on admet le principe d'exécution des nivel- lements par aller et retour, les diverses méthodes d'observation et les différents procédés de calcul conduisent à des résultats qui, tous, peuvent être considérés comme très satisfaisants. Les erreurs probables des cotes obtenues sont, en effet : Colonne 24 : + 1"70 et + 1"03 pour les observations et calculs orométriques ; Id. 38 : + 2"16 et 0"62 pour les observations baromé- triques et les calculs par le cadran ; Id. 48 : + 2"04 et + O"87 pour les observations baromé- triques et- les calculs par la table. Si l’on soumet à une appréciation d'ensemble les deux chemine- ments réunis d'aller et de retour, on conclut aux valeurs suivantes des erreurs probables des différences de niveau partielles : Colonne 22 : + 1"37; colonne 36 : + 1"50 ; colonne 46: + 1"50, et à celles des cotes obtenues : Colonne 24 + 137 ; colonne 38 : + 1"51; colonne 48 : + 1"51. En définitive — et nonobstant les divergences de nos observations considérées isolément — nous avons réalisé un degré d'approximation que nous n'avions pas espéré. Il résulte également des chiffres ci-dessus que les observations et les calculs par l'échelle orométrique semblent fournir des résultats un peu plus précis que les observations et les calculs par les pres- sions barométriques. Formulons enfin les conclusions de cette communication, devenue aussi longue, parce que nous nous sommes imposé l'obligation de BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1888 , XCV traiter avec quelque détail tous les points qui présentent un certain intérêt. 1° Le baromètre de poche du système du colonel Goulier, appar- tenant à l’Institut cartographique, peut fournir des résultats très satisfaisants entre les mains d'opérateurs ayant une certaine habitude des lectures micrométriques. Les soins remarquables avec lesquels ce baromètre a été gradué se retrouveront, sans aucun doute, dans les instruments de l'espèce sortant des mêmes ateliers (°). Si donc il y avait lieu de faire construire des baromètres de poche destinés spécialement à des nivellements en Belgique, il conviendrait d'adopter la division orométrique du colonel Goulier, et l’on pourrait s'adresser, én toute confiance, au fabricant du modèle que nous avons expérimenté (°); 2° Le baromètre altimétrique dont il a été question précédemment (voir page Lxx1) semble répondre plis particulièrement aux conditions d'un emploi facile dans les grandes ascensions. Sur la question de savoir si la petite lentille formant loupe adhé- rente au verre, du cadran est réellement recommandable quand on recherche le plus d’exactitude possible, les avis ne sont pas définiti- vement fixés. Le capitaine Denecker — et j'incline à partager son opinion — voit des inconvénients à cette disposition, à cause notam- ment du champ peu étendu de ce genre de loupe; 9° Relativement au degré d'approximation des déterminations effectuées au moyen des petits baromètres Goulier, nous nous rallions complètement aux indications — très modestes — de la notice expli- cative qui les concerne, à savoir que : « L'erreur à craindre peut aller à 4 à 5" + 4 à 5 p. c. de la dénivelée ». Le premier terme de cette expression, 4 à 5 mètres, correspond sans doute à l'erreur probable résultant de la lecture de l'échelle orométrique; nous le croyons un peu trop fort en ce qui concerne le capitaine Denecker et nous-même. Le second terme, + 4 à 5 p. c. de la dénivelée, doit résulter d’un certain nombre d'expériences dans ( 1) Voir Note additionnelle, pp. cvi et cvur. () Voir Note additionnelle, pp. c-civ. XCYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE lesquelles des différences de niveau bien connues ont été déterminées au moyen de baromètres de l'espèce. Les résultats obtenus, comparés aux différences réelles, ont fourni des écarts d’où l’on a conclu la valeur des erreurs à craindre. Mais si le premier terme dont nous venons de parler nous semble un peu fort, en revanche, nos déterminations de niveau considérées isolément — c’est-à-dire soit à l’aller, soit au retour — nous ont donné des exemples d'erreurs, par rapport à la « dénivelée », sensi- blement plus fortes que la proportion sus-indiquée. Nous estimons, en définitive, qu'on peut espérer restreindre les incertitudes dans des limites de + # à 5 mètres, qui se réduiront à + 250, à + 1"50 ou même à moins, dans des circonstances favo- rables et pour des observateurs un peu exercés. Il se peut que parfois l'incertitude atteigne ou dépasse 4 à o mètres; généralement, à notre avis, elle sera moindre. En tout cas, il ne faut pas réclamer trop d'instruments d'un aussi faible diamètre, véritables baromètres de poche, qui n’exigent pas, comme les baromètres portatifs à plus grand cadran, le transport — plus ou moins gênant — dans un étui avec bandoulière ; 4° D'autre part, en nous référant à l'appréciation ci-dessus indi- quée des erreurs à craindre, nous estimons qu'en adoptant, lorsque la chose est possible, la méthode d'observation par aller et retour, on augmente sensiblement l'exactitude relative dont les déterminations sont susceptibles. Les erreurs probables : = 1"37 + 1"51 et + 1"51, dont nous venons de parler à propos de l’ensemble des cheminements du nivel- lement n° 4, nous paraissent justifier complètement cette manière de voir ; o° L'une des causes principales d'incertitude des nivellements barométriques exécutés par un seul observateur réside dans le défaut d'observations simultanées faites en une station fixe de la région où l’on opère. L'introduction dans nos recherches de l’influence que les variations de la pression barométrique générale peuvent avoir eue, notamment sur les déterminations du nivellement n° 4, nous a conduit à des mesures micrométriques assez délicates. On pourrait toutefois admettre ces mesures comme indispensables BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 XCVII en principe, pour des observations barométriques de ce genre insti- tuées dans un but spécial. Tel serait le cas, par exemple, si les officiers de l’Institut chargés de la revision topographique étaient pourvus de baromètres orométriques, dans le but de contrôler plus facilement l'expression du relief du terrain, indiquée par les courbes de riveau de nos cartes. C'est surtout dans des parties boisées où les points ont pu faire défaut lors des premiers levés, qu'on aurait utilement recours à ce mode de vérification. D’autres fois — presque toujours pour des « coups de côté », dépourvus de contrôle — il est arrivé que des cal- culs de dépression ont été effectués, tandis que le topographe avait affaire, en réalité, à des angles d’ascension. * Les erreurs, très rares du reste, des cotes inscrites, sont — dans ce dernier cas — doubles des différences de niveau réelles, et l’on s’en apercevrait sans doute aisément, étant donné le degré d’approxima- tion des instruments employés ; 6° Quant aux divers modes opératoires expérimentés à ce jour, ils s'accordent à fournir des déterminations d'altitude satisfai- santes. On peut tout aussi bien : procéder comme M. Denecker dans le nivellement n° 3; faire les observations conjuguées du nivellement n° 4 ou s’en tenir exclusivement à l’annotation des pressions baromé- triques (°). Des études ultérieures amèneront sans doute quelques perfection- nements à ces modes opératoires. En tout cas, nous pensons qu'il convient de ne pas trop se presser dans les lectures. D'autre part, profitant ici de l’occasion qui nous est offerte de réparer un oubli, nous dirons qu'il faut se garder de faire des obser- valions en exposant le baromètre à l'action directe des rayons solaires. C'est peut-être dans un manque de précaution à cet égard que se trouve le motif de l’une ou l’autre divergence inexpliquée ; 1° Pour ce qui concerne les procédés de calcul, ils peuvent être indifféremment, soit celui par simple soustraction de nombres, qui correspond à l'échelle orométrique, soit — et c’est une nécessité quand l’instrument n’est pas muni d’une échelle des hauteurs — ceux () Voir tableau IV, nivellement n° 5. «1 TOME XXIV, 1889 XCVIII * SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE dans lesquels on aura recours au cadran barométrique ou à la table altimétrique. Il conviendra d'employer cette dernière, lorsqu'on se trouvera en présence de très fortes différences de niveau déterminées au moyen d’anéroïdes ordinaires, ou quand on voudra contrôler, lune par l'autre, des lectures conjuguées de nombres orométriques et de pres- sions barométriques, obtenues au moyen d'instruments avec échelle de hauteurs. En terminant cette communication, nous nous faisons un devoir d'exprimer nos remerciements à MM. les capitaines Denecker et Colin, qui ont été nos principaux collaborateurs dans ces recherches : le premier, pour les opérations sur le terrain, et le second, pour la vérification de tous les calculs. M. le président remercie le lieutenant-colonel Hennequin de sa communication, qui sera insérée au procès-verbal de la séance, et il donne la parole à M. J. Ortlieb, qui s'exprime en ces termes : « On sait que M. de Mercey a fait de la géologie du département de la Somme le sujet d’études approfondies. « Le relief de la Picardie est très ondulé. La craie règne partout : son épaisseur est considérable ; les caractères minéralogiques de ses différentes parties sont peu marqués; les couches sont souvent très déplacées par des failles, leurs séparations sont confuses, et, pour comble de difficulté, les fossiles y sont généralement rares. « Tel est, en gros, l'aspect du département dont M. de Mercey a entrepris, et heureusement conduit à bonne fin, la carte géologique au 80,000°. Celle-ci n’est pas publiée encore, mais lors de notre dernière visite à M. de Mercey, nous en avons vu un exemplaire colorié à la main, achevé, et très remarquable. « L'auteur de ce beau travail s'était proposé de diviser cette grande masse de craie en horizons paléontologiques ou assises, et le baromètre lui a rendu de grands- services. Nous avons pu nous en convaincre pendant une excursion où nous avons vu M. de Mercey prendre très souvent l'altitude du lieu, et, notamment, chaque fois qu'il s'agissait de ramasser un fossile caractéristique. En même temps, ce géologue-distingué notait le point sur la carte et inscrivait la pression barométrique dans son carnet. L'observation était, en outre, complétée par les indications de la température et de l'heure, afin de BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 XCIX pouvoir, à domicile, corriger les observations directes suivant toutes les données de la science. « En ce qui concerne notre petit baromètre portatif et son coef- ficient variable suivant les circonstances, nous sommes redevables de cet instrument à notre collègue M. G. Dollfus, qui en avait fait l'expérience avec succès dans ses courses aux environs de Paris, pour le levé de la partie de la carte géologique dont il était chargé. « Ce petit appareil a été construit par Redier et C*°, 8, cour des Petites-Écuries, à Paris. Il ne coûte que 35 francs. Son diamètre est de 60 millimètres. Il est équilibré pour neutraliser les variations de température, et il donne, à simple lecture, toutes les allitudes com- prises entre 0 et 600 mètres. IL est ainsi parfait pour la Belgique, dont les cartes sont à la fois excellentes et à bon marché. « Nous lutilisons en géologue. Alors il ne s'agit plus d’altitudes absolues, mais simplement d'évaluer, le plus facilement et le plus . promptement possible, des différences entre deux ou plusieurs points observés à la base et au sommet d’une couche déterminée, pour se rendre compte de son allure et de ses variations d'épaisseur, ou même de tout un système de couches compris entre deux graviers, entre deux discordances ou dénudations, ete., ete. C’est là généralement ce que le géologue a besoin d'apprécier facilement, quand il se trouve dans des régions moins favorisées que la Belgique, comme c'était notre cas, l’année dernière, en Algérie, en Tunisie et dans le sud de la Russie. « Mais s’agit-ii de préciser une altitude, nous employons alors l’un des cinq coeflicients suivants, indiqués par M. Dollfus : 1 millim. de hauteur barométrique, vers la pression 740 millim., vaut 13 mètres. | ENTRE » » 750 » #12" Le ” » 760 » ARE à COS 1 » » » 770 » » 10 ” l » » # 780 » » 9 » « En résumé, le « limbe gradué circulant » dispense de tout calcul ; il n’y a pas non plus lieu de tenir compte de la température. L'instrument donne une différence de 5 mètres avec une certaine précision, et permet d'apprécier 2 mètres sans grande difficulté. Du reste, une lentille grossissante dispense de l'emploi d’une loupe. L'instrument est parfait pour un pays tel que le nôtre, où les points culminants restent en dessous de 600 mètres, comme c’est générale- ment le cas dans l’Ardenne, par exemple. » SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE [æ! Pendant l'impression du procès-verbal, M. É. Hennequin fait par- venir à M. le secrétaire, à titre de complément de sa communication en séance, la rédaction suivante : Note additionnelle Deux questions se posent comme conclusions finales de l'étude qui vient d’être faite. Nous les traitons ci-après. I. — CONSTRUCTION D'UN BAROMÈTRE DE POCHE POUR NIVELLEMENTS APPROXIMATIFS EN BELGIQUE. A l'éventualité d’un emploi topographique des baromètres du colonel Goulier, se rattache l'examen des conditions à satisfaire par des instruments de ce genre, qui seraient construits spécialement pour la Belgique. < Voici quelques indications sur ce point intéressant : \ 1° La condition essentielle à remplir est, à notre avis, que le modèle adopté soit réellement un baromètre de poche. Proscrivant donc les instruments portatifs qui exigent un étui avec bandoulière, nous nous en tiendrions au modèle de 50 millimètres de diamètre que nous avons étudié. Il va de soi que les dispositions accessoires seraient les plus simples possible. Ainsi, nous admettrions la loupe fixe pour les lectures — l'observa- teur pouvant ne pas s’en servir, s'il la juge trop faible ou d’un champ trop restreint, — mais nous rejetterions l’échelle d’ascension, dont l'emploi nous paraît donner lieu à quelque incertitude. Il est à observer que la distance qui existe nécessairement entre le plan des subdivisions d’une semblable échelle et le plan même du cadran est une double cause d'erreur, lorsqu'on s'astreint à faire les observations conjuguées dont il a été question précédem- ment. D'abord, le moindre déplacement de l'œil fait varier la projection de l'aiguille sur le limbe barométrique. Ensuite, il arrive, dans nombre d'instruments de ce genre, que la loupe, tenue à la main, ne se trouve pas au foyer des divisions du cadran, lorsqu'elle est placée convenablement à celui des subdivisions de l’échelle, et réciproque- ment. Il n’est pas inutile, croyons-nous, que, dans des observations BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CI visant à de l'exactitude, l'opérateur puisse lire, à la fois, les nombres orométriques et les pressions barométriques. 2° La deuxième condition serait que les divisions barométriques du limbe, tout comme ses divisions orométriques, fussent aussi grandes que possible, afin de diminuer la difficulté des lectures. Ceci conduirait — le diamètre du cadran n'étant plus en cause — à réduire au strict minimum l'intervalle des pressions maxima et minima à accuser par l'instrument. En effet, plus cet intervalle sera réduit, plus grand sera le déplacement angulaire de l'aiguille pour { millimètre de différence de pression, si, bien entendu, l'aiguille ne peut parcourir plus de la circonférence entière du cadran. Or, les altitudes de la Belgique, comptées à partir du niveau moyen de la mer, sont comprises entre — 2 et + 673. L'amplitude de l'échelle orométrique, à partir de 2,000 mètres (pression baromé- trique de 760 millimètres), serait donc de 673 mètres, ce qui donne- rait pour nombre orométrique 2,000 — 673 — 1,397 mètres, correspondant, en chiffres ronds à 702 millimètres de pression. Mais la pression barométrique à Bruxeiles — qui est en moyenne d'environ 756 millimètres — a varié entre 722 millimètres (en 1826) et T80 millimètres (en 1778). Il s'ensuit que, d’une part, la pression minima, au lieu d'être 702 millimètres, doit pouvoir s'abaisser à 668 millimètres, ét que, d'autre part, la pression maxima, au lieu d'être d'environ 762 millimètres, doit pouvoir prendre, dans les parties les plus basses du pays, une valeur d'à peu près 786 milli- mètres. La différence des nombres orométriques correspondant aux deux pressions 668 et 786 millimètres est de 1387"1. L'amplitude — en nombres ronds — des pressions à prévoir s’éta- blirait donc entre 660 et 790 millimètres, avec un écart de 15399. À ces 150 millimètres de différence répondraient 13 intervalles cen- timétriques, dont nous avons à déterminer la valeur en milli- mètres. Le cercle du cadran auquel aboutissent, dans le modèle que nous avons sous les yeux, les traits de subdivision pour les pressions et ceux pour les nombres orométriques, a un diamètre de 35""5, et, par conséquent, une circonférence de 111""53. Chaque intervalle centimétrique de pressions aurait donc environ 8""58, dans l’instru- ment à construire. CII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Quant aux intervalles correspondants des nombres orométriques, ils devraient être calculés, et l’on pourrait procéder à cet effet, de la manière suivante : Soit, par exemple, à déterminer la valeur de lare de cercle corres- pondant au nombre orométrique pour la pression 750 millimètres. On suppose d’ailleurs que 2,000 est le nombre de l’espèce pour 760 millimètres, Nous aurons recours à la table altimétrique du tableau ILŸ. Cette table renseigne pour 750 millimètres le nombre 1886"2, dont la différence à 2,000 mètres est de 113"80. L’échelle orométrique, en regard de la divison barométrique 750, devra donc marquer 11380. D'après cela, quelle sera la valeur de fa pression barométrique en regard de laquelle devra être tracée la division 1900 de l'échelle des hauteurs ? L'arc de cercle compris entre 760 et 750 millimètres a pour lon- gueur 8""58. Par conséquent, on a la proportion : 113,8 : 100 — 8mmb8:x; d'où x — 7mm54, À raison de 0""858 par millimètre de différence de pression, cet écart de 7""54 en arc correspond à 8""79 de différence de pression, et la pression cherchée sera 760 — 8.79 — 751""21 ou 751772. On pourrait calculer d’une autre façon à quelle division baromé- trique correspond le nombre orométrique 1900. Le calcul, qui est très simple au moyen de la table, indique le nombre 751""21, lequel diffère de 8"°79 de 760 millimètres, et dont la longueur en arc, 8.79 X 0""858, reproduit exactement celle de 7""54, qui vient d’être trouvée. Faisons remarquer encore que, pour obtenir les longueurs des intervalles orométriques de 100 en 100 mètres, corrélatifs aux intervalles barométriques 760-750, 750-740 millimètres, etc., il suffirait de diviser successivement la longueur constante de 858 par les coefficients du cadran hypsométrique du tableau IT, ou de diviser 8""58 par les différences tabulaires moyennes de la table altimétrique. En effet, en appelant + la longueur en arc de 1 mètre de l'échelle orométrique pour l’un ou l’autre des intervalles 760-750, 750-740..., 710-600 millimètres, on aura toujours la relation : (1) Snn58 = 4 (N, — No) — &, (No — N:) — ; BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CII NN IN 2x étant les nombres orométriques correspondant aux pressions 760, 750, 740 millimètres, etc. . Mais, d'autre part, la formule générale du cadran hypsométrique : ŒN = (P; — Ps) x coefficient fournit les équations : (2) N, — N, = 10 X coefficient, N;, — N; — 10 X coefficient, D'où, en combinant (1) et (2) : SU An AID CG COR = IN ON KT Che ve et par conséquent : OTBnRER EN me 7 10 X coeff.;’ #25 MO coeff. , CA Ce qui donne, pour valeurs par 100 mètres : 85mm8 5mme 100 24 = Ne coeff. , coeff. ; Ainsi, par exemple, en ce qui concerne l'intervalle des pressions minima 670-660 millimètres, on aurait : 85mm8 o. JUPE Pate Guari0; Un intervalle de 10 divisions de l'échelle des hauteurs — soit 10 mètres — conserverait donc une longueur de 0""67 dans cette partie du limbe, Les calculs qui précèdent ont, en quelque sorte, un caractère théo- rique. Si, pour des motifs de construction, les baromètres établis d'après ces données ne devaient pas offrir une précision supérieure à celle des instruments existants, nous nous en tiendrions — jusqu'à plus. ample informé — au modèle de 50 millimètres de diamètre dont l’Institut cartographique a fait l'essai. Le tableau suivant fait connaître à quelles pressions barométriques doivent correspondre — à en juger du moins d’après la table altimé- trique du tableau IS — tous les nombres orométriques de 100 en CIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 100 mètres, c’est-à-dire les nombres hectométriques, depuis 100 jus- qu'à 2,400 mètres. TABLEAU VI. NOMBRES HECTOMÉTRIQUES ET PRESSIONS CORRESPONDANTES. (Valeurs de ces dernières à 2 décimales.) PRESSIONS PRESSIONS PRESSIONS. PRESSIONS 9° Relativement à l'influence de la température, il serait à désirer que l'instrument fût compensé dans les limites des varia- tions que l’on peut prévoir, c’est-à-dire de 10 à 30 degrés, ce nous semble. L'augmentation de la dépense (25 à 30 francs, nous dit-on), serait justifiée par l'élimination d’une cause d'erreurs. Mais, si cette compensation devait avoir pour conséquence d'augmenter l'épaisseur du baromètre et de diminuer ses qualités d’instrument de poche, nous n'hésiterions pas à renoncer à cette condition. En effet, les opérations auraient généralement lieu pendant la bonne saison, et l'expérience a démontré que les erreurs à craindre, même pour des instruments non compensés, restent dans des limites très admissibles. 4° Quant aux observations simultanées à faire dans la région des opérations, elles seraient, sinon indispensables, tout au moins très utiles. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 : CV Il est vrai qu'on pourrait, comme nous l'avons fait, tirer parti des courbes du Bulletin météorologique de l'Observatoire royal. Mais ce ne serait qu'un pis aller; car il est évident à priori que les varia- tions de pression ne sont pas rigoureusement les mêmes à Bruxelles qu'aux environs, par exemple, de Paliseul ou d’Arlon. L'enregistrement des pressions au moyen d'un barographe confié à l’un des opérateurs envoyés sur le terrain nous paraît un corollaire obligé des observations qu'il y aurait lieu d'effectuer. Il. — EMPLOI DE LA TABLE ALTIMÉTRIQUE POUR L'ÉTUDE DES GRADUATIONS D'ÉCHELLES OROMÉTRIQUES. Nous reproduisons ci-dessous les données du tableau VI, en ne conservant toutefois qu'une seule décimale aux pressions baro- métriques. C’est dans le but de fournir, à ceux de nos collègues qui pourraient y avoir intérêt, un moyen facile de comparer les gradua- tions orométriques de leurs instruments avec les indications de la table altimétrique. TaBLeau VII. CONCORDANCE DES NOMBRES HECTOMÉTRIQUES ET DES PRESSIONS BAROMÉTRIQUES. PRESSIONS. PRESSIONS,. PRESSIONS. PRESSIONS. 1900 200 614.0 S00 659.9 708.5 2000 760.0 300 621.4 || 900 667.8 716.9 2100 768.9 400 629.0 1000 615.8 125.3 2200 711.9 500 636.6 1100 683.8 133.9 || 2300 186.9 || 600 644.3 1200 692.0 742.5 2400 796.0 Comme exemples de comparaisons de ce genre, nous insérons ici, tels que nous venons de les obtenir, les chiffres qui concernent les deux baromètres Goulier appartenant à l’Institut; l'un, portant le CNI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE n° 10, est celui dont il a été question jusqu'à présent; l’autre, acheté récemment, n’a pas encore été employé sur le terrain (!). TagLeau VIII. ÉTUDE DE GRADUATIONS D'ÉCHELLES OROMÉTRIQUES. Baromètre n° 10. Baromètre n° 11. un 22 . mn (2) £2È È mn 2E Z PO n Z Z cle un Z cle © 225 2 Os SE ANSE 2 NES ee = SEA a = = Ê 28 a = AE LA & q À ee mn © Do, E & À = DIS 8 8 © 2 OA & 2 S PE’ Q HA & A = Q À a nm . © CR = A = En. Æ A = ea us © cc = SE > Es 5 a S — Z CA £a s + Z & se Fi CE A5 AUS a S S m mm mm 100 | 606.6 +0 1300 |700.2 mm mm m mm mm 606.5 |— 0.1 |[1300 |700.1 |—0.1 200 | 613.9 |— 0.1 || 1400 |TOS.4 613.8 |— 0.2 111400 |708.3 | —0.2 900 | 621.4 | +0 1500 716.8 D | 621.3 |— 0.1 |[1500 |716.8 |—0.1 400 | 629.0 | +0 1600 |725. 628.8 | — O.1 636.5 |—0.1 3 500 | 636.7 |+ 0.1 || 1700 |733.9 3 600 | 644.4 |--0.1 || 1800 |742.: 644,2 |— 0.1 700 | 652.1 |+-0.1 || 1900 [754.15 652.0 | +0 800 | 659.9 | HO 2000 |760.0 659.8 |—-0.1 900 | 667.8 | + 0 2100 |768.8 667.7 |—0.1 +0 2200 |777.8 675.7 |—0.1 +0 2300 |786.9 683.8 | +0 +0 2400 |796.2 691.9 |—0.1 La concordance qui s'établit ainsi, au moment même où nous ter- minons ce travail, entre les indications de la table altimétrique et les graduations des instruments dont il vient d’être question, est certes fort curieuse; nous étions loin de la prévoir aussi complète. Les chiffres consignés au tableau ci-dessus conduisent, en effet, à admettre des valeurs d'écart probable, entre une lecture du limbe (t) Nous venons d'apprendre que ces instruments sortent des ateliers de MM. Per- tuis et fils, successeurs de Naudet, 4, place Thorigny, à Paris, qui ont pour corres- pondant exclusif en Belgique M. Fisch, 70, rue de la Madeleine, à Bruxelles. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CVIL et le nombre correspondant de la table, qui ne dépassent guère 0""05 de pression barométrique pour l'instrument n° 10 et 0""07 pour l'instrument n° 141. Nous voyons dans cette concordance la démonstration du bien fondé des calculs de la table précitée, en même temps qu'une preuve du très grand soin apporté à la gra- duation des baromètres de M. le colonel Goulier. Voici, d'autre part, les lectures que nous fournit l'examen de l'échelle d’ascension du baromètre altimétrique, le zéro étant placé en regard de la pression 760 millimètres, et les nombres orométri- ques, auxquels nous conservons leur chiffraison spéciale, indiquant, par conséquent, des altitudes au-dessus du niveau de la mer. TABLEAU IX. ÉTUDE D'UNE GRADUATION D'ÉCHELLE D'ASCENSION. Baromètre altimétrique (!). PRESSIONS, PRESSIONS, PRESSIONS, Écarts par rapport au tableau VIT, PRESSIONS, Écarts par rapport au tableau VIT, par r au tableau VIT, Quant à ce troisième instrument, les écarts sont donc plus forts, pour les raisons précédemment indiquées. Mais ils restent dans des limites, parfaitement acceptables, de 0""35 de pression baromé- trique, et correspondant, par conséquent, à 4 mètres environ d’alli- (*j Cet instrument a été construit par M. Périllat, 3, Faubourg du Temple, à Paris. CVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE tude; les divergences les plus fortes se manifestent pour 1,700 et 1,900 mètres, et ne sont que de 10 à 12 mètres. La répartition de ces écarts en trois séries est, du reste, fort curieuse : de 5,600 mètres jusqu'à 300 (en passant par 4,000 mètres et zéro), l'écart est, à une exception près, inférieur à 0""1 ; il se tient entre 0"°4 et 0°"6 depuis 400 jusqu'à 1,100 mètres; il acquiert enfin son maximum, de 0°"7 à 0®"9, pour les huit dernières altitudes exami- nées, de 1,200 à 1,900 mètres. Il est à remarquer que les diver- gences seront généralement beaucoup plus réduites, parce que l’obser- vateur, au lieu de déterminer des altitudes au-dessus de la mer, se servira de ce baromètre pour calculer des différences de niveau partielles. Les écarts conservent, en effet, des valeurs égales ou à peu près égales dans chacune des trois séries de huit nombres oromé- triques dont nous venons de parler. Nous considérons donc la divi- sion de cette échelle comme très satisfaisante, d'autant plus que le 1/10 de millimètre de pression y correspond, au voisinage de 760 millimètres, à moins de 1/30 de millimètre. Nous espérons que les recherches effectuées par l'Institut car- tographique militaire auront pour résullat d'appeler l'attention sur les services que peuvent rendre, en matière de détermination de différences approximatives de niveau, les baromètres oromé- triques dont nous avons fait l'étude, et qui sont — nous ne crai- gnons pas de le dire — des petits chefs-d'œuvre de conception et d'exécution ('). (') Nous corrigions les épreuves de ces dernières pages, lorsque nous avons recu de notre collègue M. Van den Broeck, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle et secrétaire de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hy- drologie, une lettre datée du 23 juin courant. M. Van den Broeck nous fait savoir que, sur les conseils de M. le colonel Goulier, il sera bientôt en possession d'un baromètre très précis, spécialement utilisable pour la Belgique. L'instrument, en construction chez MM. Pertuis, est un altimétrique de 7 centimètres de diamètre, d'une amplitude de 1,200 mètres, compensé pour la température, et qui subira une vérification rigoureuse. Nous nous félicitons vivement de cette réalisation prochaine du désir, que nous avions formé au cours de ce travail, de voir établir un instrument destiné à des nivellements approximatifs en Belgique. Nous serons heureux de pouvoir examiner, ainsi que M. Van den Broeck a bien voulu nous en faire l'offre, l'instrument que les personnes qui s'intéressent à l'étude ‘de notre pays devront bientôt à la haute compétence de M. le colonel Goulier et aux soins des habiles constructeurs de ses baromètres. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CIX Communications des membres. M. P. Pelseneer fait la communication suivante : Dans la séance du mois de mars dernier, M. D. Raeymaeckers a publié la description d’une « variété » unicarinata de Littorina litto- rea, d'après un spécimen provenant des bouches de lEscaut; et il indique cette forme comme rare. Je désire ajouter aux renseignements qu'il donne que des indi- vidus de L. littorea, présentant une carène vers la suture, ont déjà été rencontrés en divers autres points de la mer du Nord et de la Manche ou de l'Océan, et même en Belgique : à Blankenberghe, Ostende, Boulogne, Saint-Malo, ete. Des exemplaires provenant d'Ostende et de Saint-Malo se trouvent dans les collections du Musée de Bruxelles. Je ferai remarquer aussi que le terme « variété », appliqué à cette forme est assez impropre. Une variété ou race est une forme parti- culière de l'aspect spécifique, qui s’est fixée et transmise par hérédité et est généralement localisée dans une certaine partie de laire de dispersion de l’espèce. Au contraire, la forme carénée des Littorines de nos régions est une monstruosité, c'est-à-dire une forme anormale, qui se produit accidentellement, dans des endroits très distincts. Il faut noter encore que, de l'espèce type à la variété, il y a toutes les formes transitionnelles, représentant toutes les générations succes- sives qui s’écartent peu à peu de l'aspect spécifique. Dans une mons- truosité, au contraire, il y a un brusque écart de l'aspect spécifique, et habituellement la forme monstrueuse ne se fixe pas par hérédité. La monstruosité qui nous occupe se distingue donc, comme toutes les autres, par un caractère accidentel et brusque que les variétés ou races ne présentent Jamais. M. D. Raeymaekers demande la parole pour répondre à la commu- nication de M. Pelseneer. Il est heureux d'apprendre que des indi- vidus porteurs de cette anomalie dans l’ornementation du test ont été rencontrés en divers points des côtes d'Europe et même en Bel- gique. Longtemps il a hésité avant de publier la note dont s'occupe M. Pelseneer. L'abondance de Léttorina littorea a été signalée en bien des stations européennes et américaines, qui ont fait l'objet de CX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE communications au sein de sociétés scientifiques. On comprendra facilement que la bibliographie de cette espèce est une des plus fournies. Aussi un travail de revision de ses anomalies ou de ses variétés ainsi que de ses stations est très ardu. Dans son bel ouvrage sur la malacologie anglaise, Jeffreys signale la monstruosité carénée sans en donner le dessin, tout en admettant des différences dans la situation de la carène, celle-ci se trouvant placée contre la suture soit à la partie moyenne, soit à la partie inférieure du tour. Aussi M. Raeymaekers à cru établir une variété unicarinata pour la monstruosité de Zierickzée. Il lui semble n'avoir apporté aucune confusion dans la détermination. L'étude de la térato- logie lui a permis, comme à tous ceux qui abordent cette science, de faire la distinction entre une anomalie où monstruosité et la variété pure. L'observation de M. Pelseneer est basée sur un mot dont il ne paraît pas avoir bien saisi le sens. M. Raeymaekers a décrit la variété unicarénée de la monstruosité carénée. Au point de vue de la déter- mination de cet échantillon déformé des Littorina littorea, le mot variété n'a pas une valeur absolue ; il n'a qu'une valeur relative. La séance est levée à 5 heures 1/2. Assemblée générale annuelle du ‘7 juillet 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN * La séance est ouverte à À heure. La liste de présence porte les signatures de : MM. F, Crépin, pré- sident ; P. Cogels, À. Daimeries, H. De Cort, É. Fologne, É. Hen- nequin, R. Maroy, V. Piéret, À. Preudhomme de Borre, D. Raey- maekers, K. Roffiaen, L. Van der Bruggen, G. Velge, É. Vincent, G. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Font excuser leur absence : MM. J. Crocq, F. Péters et H. Rofliaen. Le procès-verbal de l'assemblée générale annuelle du 1 juil- let 1888, ne donnant lieu à aucune observation, est adopté. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CXI Rapport du Président. Messieurs et chers Confrères, A la clôture de chaque année sociale, votre Président a pour mission de vous dresser le tableau de ce que la Société a fait durant le cours de l’année écoulée. Nous sommes heureux de vous annoncer que l'exercice 1888-1889 peut compter parmi l’un des plus prospères et que notre Association continue à marcher dans la voie du progrès. Nos séances mensuelles ont été suivies avec zèle par un grand nombre de nos confrères ; dans chacune d’elles, ont été présentés des travaux qui ont donné lieu à des discussions fort intéressantes. Parmi les communications insérées dans les procès-verbaux de nos séances, nous citerons celles de MM. Daimeries, Hennequin, Mourlon, Pelseneer, Pergens, Raeymaekers, Roffiaen, É. Vincent, G. Vincent. Elles touchent à des questions variées qui se rattachent toutes aux sciences malacologique, paléontologique ou stratigraphique. MM. Pelseneer et Pergens se sont surtout occupés de l'étude de la structure anatomique de animaux inférieurs. Si nos procès-verbaux des séances mensuelles sont bien remplis, nos Annales du tome XXII, qui sera très prochainement distribué et dont un exemplaire est déposé sur le bureau, sont également du plus haut intérêt. Elles renferment notamment : le 3° fascicule du Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’éocène des environs de Paris, par M. Cossmann (12 planches) ; les mémoires intitulés : Deux nouveaux types de Bryoxoaires cténostomes, par M. Pergens (1 pl.);, Sur le déve- loppement des premiers Trilobites, par M. Matthes w (traduction de M. Forir); Sur le genre Trigonia et description de deux Trigonies nou- velles des terrains supracrétacés de Maestricht et de Ciply, par M. Briart{{ pl.); Sur Le pied et la position systématique des Ptéropodes, par M. Pelseneer; une Notice biographique sur F.-L. Cornet, par M. Dewalque, etc., ete. Quant aux archives, elles sont, comme par le passé, mises dans un ordre parfait, grâce à l’activité de notre dévoué Secrétaire. L’accroissement des collections comporte, cette année, des coquilles vivantes de la Carinthie, don de M. Ressmann, et un beau groupe CXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de coquilles vivantes d'Espagne et d'Afrique, envoyé récemment par M. le D' Kobelt. Le besoin s’en faisant vivement sentir, on a fait confectionner des cuvettes pour le classement des collections; mais l’état de nos res- sources ne nous permet malheureusement pas de poursuivre ce classe- ment, dont M. É. Vincent a bien voulu se charger, et dont il s’est toujours acquitté, dans la mesure du possible, à notre grande satis- faction. La bibliothèque, vous le savez, devient de plus en plus considé- rable. Pendant l'exercice que nous elôturons, la liste des publications périodiques échangées s'est notablement accrue. Parmi les sociétés nouvelles dont nous avons obtenu léchange, nous citerons : La Société Elisha Mitchell, de la Nouvelle-Caroline; le Mynwezen, de Batavia, dont nous avons reçu la collection complète, qui est pro- bablement la seule qui existe dans le pays et qui contient de nombreux et importants travaux sur les fossiles tertiaires de l’Inde néerlandaise ; la Société royale de Victoria, à Melbourne ; la Société de géographie de Berlin; le Laboratoire de zoologie de Villefranche-sur-Mer; la Société hongroise des Carpathes; la Société royale de Dublin; la Société royale saxonne des sciences, etc. L'Académie royale de Belgique nous a adressé la collection com- plète de ses Mémoires in-8°, et, à la suite d’une démarche de M. P.-J. Van Beneden, membre honoraire, les quelques volumes manquant encore à notre collection des Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences de Paris nous ont été accordés par MM. les secrétaires perpétuels de l’Institut de France. Quelques lacunes qui existaient dans certaines publications ont pu être comblées, grâce à la persévérance de M. le Secrétaire. Nous citerons les Verhandlungen de la Société des sciences naturelles de Carlsruhe, ainsi que le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. En outre, l’Institution smithso- nienne nous à envoyé vingt et un volumes de ses Miscellaneous Publications ; l'Institut royal vénitien nous a adressé plusieurs volumes de Mémoires, et nous avons pu, par voie d'échange, acquérir le tome VIIT des Acta Societatis scientiarum fennicæ, à Helsinglors, ce qui nous met en possession de le collection complète. Un autre échange nous à procuré un certain nombre de volumes de l'American Journal of Science, et nous sommes en correspondance avec Îles BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1589 CXIII éditeurs de cet excellent recueil pour obtenir a suite de la publi- cation, et le plus possible des volumes antérieurs à ceux que nous possédons déjà. MM. Crépin, Lefèvre, Weyers et Wytsman ont, de leur côté, fait don, pour la bibliothèque, de plusieurs livraisons et brochures qui sont venues remplir quelques vides et augmenter notre fonds. La bibliothèque a également reçu des ouvrages et des brochures de : MM. Briart, Carez, Chaper et Fischer, S. A. le prince de Monaco, le baron de Loë, Delvaux, Delvaux et Houzeau de Lehaie, Delvaux et Ortlieb, Dewalque, Dollfus et Dautzenberg, Dumys, De Koninck, Foresti, Hennequin, Hidalgo, Koch, Lauro Clariana y Ricart, Lefèvre, Matthew, Mazarelli et Zuccardi, Paetel, Pelseneer, Pergens, Petterd, Petrik, Preudhomme de Borre, Dietz et Van Sevelt, Rutot et Van den Broeck, Rutot, Van den Broeck et Aubry, Salvana, Senonér, Smith, Schepman, Sollas, Ubaghs, Van den Broeck, Van den Broeck et Rutot, É. Vincent, et d’un anonyme. Enfin, la bibliothèque continue à être mise à contribution par nos collègues. Cette année, la liste des prêts constate la sortie de 110 numéros. Comme vous le savez, Messieurs, la Société prend part, en ce moment, à l'Exposition universelle de Paris. Nous avons eu la satis- faction de recevoir, de notre collègue M. Cossmann, une lettre exprimant la bonne impression qu'il a éprouvée en présence de l'agencement bien-entendu des tableaux et des ouvrages que nous avons exposés. Nous avons tenu à faire dignement figurer notre Société à ce grand tournoi international; mais, en vue de ne pas grever notre budget de charges nouvelles, nous avons cru devoir présenter à nos membres une liste de souscription dont le produit servira à couvrir les frais de notre participation, et, quoique nous puissions vous dire, dès à présent, que les signatures déjà recueillies nous font bien augurer du résultat poursuivi, nous nous permettons d'adresser un nouvel appel à ceux de nos collègues qui n'auraient pas encore accordé, à notre entreprise, l'appui de leur souscrip- tion. À la suite des décès de MM. Hayden et Funck, de la radiation de MM. Hammelrath et Staes, par décision du Conseil, qui les consi- dère comme décédés, et de la nomination de MM. Buls, de Moreau TOME XXIV, 1889 5 s CXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE et Van Schoor, le nombre des membres honoraires est descendu de 15 à 12. | La mort nous a enlevé un membre correspondant, M. Morière, dayen de la faculté des sciences de Caen. Par mesure réglementaire, le Conseil a prononcé la radiation de MM. Charlier, Gaucher et Jamrach, qui n’ont pas fait part de leur changement d'adresse ou entretiennent plus de relations avec la Société depuis plusieurs années. Le nombre des membres correspondants, qui qu de 32 l'an dernier, se trouve donc réduit à 28. Les mutations et réceptions de membres effectifs se _ décomposent comme suit : Membre décédé : M. A. Rucquoy; membres nouveaux : MM. E. Car- thaus, docteur en sciences naturelles, attaché à l’Institut géologique et minéralogique de l'Université de Wurzbourg (Bavière); J. Cou- turieaux, lieutenant d'infanterie, répétiteur à l'École militaire, à Bruxelles; E. Delessert, ancien professeur, à Croix-Wasquehal: (Nord, France); F. Péters, sondeur, à Juprelle-Chaussée (Liége) ; V. Piéret, ingénieur d'arrondissement, à Louvain. Le nom de M. A. Preudhomme de Borre a été, sur sa demande, rétabli sur la liste des membres effectifs. Le Conseil a accepté la démission de M. L. Racymaekers, à à Louvain, qui a quitté le pays pour un temps indéterminé. Au cours de l'exercice écoulé, le R. P. G. Schmitz, à Liége, a été nommé membre à vie. Plusieurs de nos collègues ont reçu des marques flatteuses de la haute estime dont ils sont l’objet tant de la part du Roi que de la part des souverains étrangers. Nous avons vu, avec la plus grande satisfaction, décerner à M. Ë. Hennequin la croix de 2 classe du Mérite militaire d'Espagne, et les nominations de M. J. Gosselet en qualité de chevalier de l’ordre de Léopold, pour son travail magistral sur l’Ardenne; de MM. É. Fologne et P. Cogels, en qualité “d'ofi- ciers de l'ordre du Lion et du Soleil de Perse. L'honneur qui a été fait à nos excellents collègues rejaillit sur fa Société tout entière, et nous sommes convaincu d’être l'interprète fidèle des sentiments de l'assemblée en leur réitérant ici nos félicita- tions les plus chaleureuses. (Applaudissements.) Nous devons également une mention spéciale à notre honoré col- lègue M. le baron de Selys Longchamps et à M. Van Overloop qui, au BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXV Sénat, pendant la session 1888-1889, ainsi que M. Crocq l'avait fait précédemment, ont attiré l'attention de M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique sur la question des sociétés scientifiques. Je vous propose, Messieurs, de renouveler nos remerciements à M. de Selys Longchamps, et d'adresser à M. Van Overloop une lettre exprimant nos sentiments de reconnaissance pour la sollicilude dont il a fait preuve envers nos sociétés. (Applaudissements.) L'album s’est enrichi des portraits de MM. M. Mourlon, A. Preu- dhomme de Borre et M. Cossmann. En terminant ce rapport sommaire sur la situation et les travaux de la Société, nous devons voter des remerciements au Gouvernement et au Conseil provincial du Brabant pour les subsides qu'ils ont bien voulu/nous accorder ; à l'Administration communale et au Conseil d'administration de l’Université libre, qui continuent à mettre à notre disposition des locaux pour nos livres et nos collections, et pour nos réunions. M. De Pauw, conservateur du musée de l'Université, a égale- ment droit à nos sincères remerciements pour l'examen qu’il nous a: permis de faire, à plusieurs de nos séances, de délicates et habiles préparations malacologiques et paléontologiques dont il est l’au- teur. Vous le savez, Messieurs et chers Confrères, dans toute société, il y a deux agents dont l’action est toute puissante à divers points de vue : nous entendons parler du Secrétaire et du Trésorier. Notre cher confrère M. Lefèvre consacre tout son temps et tous ses efforts au progrès de notre association, et M. F ologne le seconde admirablement dans cette tâche. Nous vous proposons donc d'acclamer nos deux confrères et de leur voter des remerciements. (Applaudisse- ments.) Budget. M. le Trésorier rend compte, au nom du Conseil, des opéra- tions de l'exercice 1888-1889, clôturées et reconnues exactes par la Commission des comptes, et que l’Assemblée approuve définitive- ment. La parole est ensuite continuée à M. le Trésorier, qui donne lecture du projet de budget proposé par le Conseil pour lexercice 1889- CXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1890, pendant lequel la cotisation des membres effectifs reste fixée à quinze francs. À ce propos, M. le Trésorier fait remarquer qu'il serait désirable de ne pas dépasser les prévisions de dépenses, afin de ne pas augmenter le déficit probable afférent à cet exercice; à cet effet, il engage les membres à ne pas augmenter, dans les séances mensuelles, le nombre de planches arrêté pour le prochain volume des Annales. Fixation des jours et heures des assemblées de la Société. De l'avis unanime, les jours et heures des réunions mensuelles sont maintenus au premier samedi de chaque mois, à 4 heures de relevée. L'assemblée générale annuelle aura lieu le premier dimanche de juil- let, à 1 heure. Choix du lieu et de l'époque de l'excursion annuelle de la Société. Différentes propositions sont émises ; l'assemblée décide que, cette année, la Société se joindra à la Société géologique de Belgique pour faire, en commun, l'excursion annuelle, qui doit avoir lieu du 8 au 10 septembre. M. le Secrétaire est chargé de porter cette décision à la connais- sance de M. le Secrétaire général de la Société géologique et de s'entendre avec lui pour les dispositions à prendre en vue de cette exCursion. Une circulaire donnant le programme et les autres détails relatifs à ce déplacement sera ultérieurement adressée à MM. les membres de la Société. L'assemblée décide, en outre, qu'une autre excursion, ayant spé- cialement en vue la recherche de fossiles paniseliens, aura lieu sous la direction de M. G. Vincent dans les environs de Denderleeuw, le dimanche 11 août prochain. M. le Secrétaire est chargé de prévenir les membres de la Société en temps utile. Nomination de trois membres du Conseil pour les années 1889-1890 el 1890-1891. M. É. Hennequin demande la parole pour déclarer qu'il ne désire plus être réélu membre du Conseil. Il pense qu'en dehors du Secré- BULLETIN DES SÉANCES, — ANNÉE 1889 CXVII taire et du Trésorier, les fonctions de membre du Conseil ne doivent pas demeurer d’une façon pour ainsi dire permanente entre les mains des mêmes sociétaires : ce serait là un monopole dont il n’est pas par- tisan. En conséquence, il prie ses collègues de reporter leurs voix sur un autre membre, et il remercie l’assemblée de la confiance qu'elle lui à accordée pendant plusieurs années. Cependant, afin d'affirmer l'intérêt qu'il porte à la Société, il serait tout disposé, le cas échéant, à faire partie de la Commission des comptes. M. le Président remercie M. Hennequin des services qu'il a rendus au sein du Conseil, et pense qu'il y a lieu de tenir compte du désir manifesté par l'honorable membre. Seize membres prennent part au vote, qui donne les résultats sui- vanis : MMM DER AR GORE. 1) trie tte NN MMS Lane Defévre arc te ie 4-7 Rôdiaens Hit ares LUE En conséquence, MM. Daimeries, Denis et Lefèvre sont élus. Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l'année sociale 1889-1890. Le même nombre de membres prend part au vote. Ont obtenu : MM. É. Vincent . . . 45 voix. Hennequin . . . 14 — MATOV EE tes ARE OS AN PE RP MESSE A De En conséquence, MM. Hennequin, Maroy et É. Vincent sont élus. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président délare la séance levée à 2 heures. CXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du 3 août 1889 PRÉSIDENCE DE M. P. COGELS La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. É. Fologne, É. Hennequin, R. Maroy, M. Mourlon, V. Piéret, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, É. Vincent, G. Vincent et A. Daimeries, ff. de Secrétaire. MM. F. Crépin et Th. Lefèvre font excuser leur absence. M. L. De Pauw assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 1°* juin 1889 est adopté. Correspondance. M. le sénateur Van Overloop remercie pour la lettre qui lui a été adressée, au nom de la Société, par M. le Secrétaire. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre de M. le baron G. de Guerne, de laquelle il ressort que M. Westerlund a fait, à l'Académie des sciences de Paris, une communication sur la faune malacologique extra-marine de l’Europe arctique, d’après l’étude d’une collection attribuée en entier à M. Rabot et dans laquelle on ne reconnaît comme revenant à M. de Guerne que la trouvaille d’une seule coquille, Helix harpa, Say. « En réalité, dit M. de Guerne, j'ai réuni à la collection de M. Rabot toute celle que j'ai faite durant mon exploration du Pasvig en 1881, et qui comprend la moitié au moins des types cités, particulièrement des espèces terrestres. Tous les mollusques recueillis par moi ont été réunis à ceux de M. Rabot et envoyés directement par celui-ci à M. Westerlund pendant ma dernière campagne à bord de /’Hirondelle. Ni M. Westerlund, ni M. Rabot n'ont dissimulé volontairement la provenance de la collection dont il s’agit. Les étiquettes, en effet, ne portaient pas mon nom, et si l’Helix harpa seule a été citée d’après mes trouvailles, c’est que, connaissant l'intérêt de cette forme améri- caine, J'avais glissé dans le tube qui la contenait une note signée de mon nom. » M. de Guerne enverra sous peu une note détaillée dans laquelle il BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXIX aura l'occasion de parler de l'importance qu'il y a, dans les explora- tions arctiques, de toujours ouvrir les estomacs de poissons, afin d'y trouver des mollusques fluviatiles. Le bureau de l’Association française pour l'avancement des sciences, fusionnée avec l'Association scientifique de France, annonce que cette Association tiendra sa session annuelle du 8 au 14 août et que, en raison de l'Exposition universelle internationale de 1889, ce congrès se réunira à Paris. Les membres de la Société sont invités à y assister. (Remerciements.) La Société des naturalistes de l’Université de Kazan et l'Institut canadien demandent l'échange de publications. (Accordé.) L'Académie impériale des sciences de Vienne, la Société d'histoire naturelle de Brünnu, la Société d'histoire naturelle de Dorpat, la Société du Musée de Transylvanie et le Musée colonial de la Nouvelle- Zélande annoncent l’envoi de publications. L'Académie royale des sciences physiques et mathématiques de Naples, le Musée indien de Calcutta, le Service géologique du Canada, le Musée national de Mexico, et le Département des mines de la Nou- velle-Galles du Sud accusent réception de publications. L'Académie impériale Leopoldina-Carolina accuse réception et annonce l'envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : M. É. Hennequin (Commu- nications sur le baromètre holostérique orométrique du colonel Goulier et recherches sur la détermination des différences approximatives de niveau au moyen de baromètres de poche ordinaires); M. G.-F. Matthew (IV. On some Remarkable Orqanisms of the Silurian and Devoniam Rocks in Southern New-Brunswick); M. G. Ubaghs (Het Alluvium en Maasdiluvium in Limburg en de meer xudelijke ver- spreiding der Scandinavische gesteenten). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire des tirés à part suivants : Notes ichtiologiques, par M. A. Daimeries; Sur la découverte, à Ixelles, d'un ossuaire de mammifères antérieur au dilivium, et sur l'existence de l’homme tertiaire dans le Hainaut, _ Eux SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE par M. M. Mourlon; Sur le pied et la position systématique des Pté- ropodes, par M. P. Pelseneer ; Sur le développement des premiers Trélobites (traduction de M. H. Forir), par M. G.-F. Matthew; Com- munications sur le baromètre holostérique orométrique du colonel Gou- lier et recherches sur la détermination des différences approximatives de niveau au moyen de baromètres de poche ordinaires, par M. É. Hennequin. Communication du Conseil. M. le Président annonce que le bureau pour l’année 1889-1890 est composé de la manière suivante : Président : MM. F. Crépin. Vice-Président : P. Cogels. Secrétaire-bibliothécaire : Th. Lefèvre. Trésorier : É. Fologne. Membre : H. Denis. — À. Daimeries. —— G. Vincent. Communications de Membres. M. le Secrétaire donne lecture des notes suivantes, remises par M. P. Pelseneer et de M. G. Dewalque : SUR LA PERCEPTION DES MOUVEMENTS CHEZ LES CÉPHALOPODES Par P. PELSENEER Dans la cinquième partie de ses Recherches expérimentales sur la vision chez les Arthropodes, à propos d’un Dytique plongé dans un bocal plein d’eau, et qui « ne pouvait voir ce qui se passait au dehors », le professeur Plateau dit : « Tout le monde a eu l’occasion de s'assurer que, dans les aquariums publics, les animaux ne s'inquiètent nullement des mouvements des visiteurs (!) ». Je pense qu'il y a là une réserve à faire, et que certains animaux, notamment des Céphalopodes, ne se trouvent pas dans le cas du Dytique précité et voient parfaitement les mouvements qui se pro- (') Bulletin de l'Académie de Belgique, % série, t. XVI, n° 11, 1888, p. 98 du tiré à part. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXXI duisent à quelque distance hors des bassins dans lesquels ils sont plongés, surtout quand ces bassins sont placés dans des salles où la lumière arrive autrement qu'à travers l’eau de l'aquarium. Je citerai, au sujet de ces animaux, l'expérience suivante, que j'ai faite à la station zoologique de Naples. J'avais alors, pour les besoins de mes recherches anatomiques, un certain nombre de jeunes Poulpes dans mes bassins (jamais plus d'un dans chaque aquarium). On sait que, chez ces animaux, l'œil est très hautement organisé et le regard presque expressif; l'œil est notamment conformé tout diffé- remment que celui du Dytique, et même beaucoup plus parfait que celui des Gastropodes, qui, pour autant que J'ai pu le constater, ne peuvent pas plus que ce dernier insecte percevoir, par la vue, les mouvements exécutés hors des bocaux où ils se trouvent, alors même que ces mouvements se produisent à une distance excessivement minime. Chez le Poulpe, au contraire, — et l'expérience a été faite indif- féremment, avec le même résultat, sur des individus qui avaient séjourné plusieurs jours dans leur aquarium et sur d’autres fraiche- ment apportés du golfe et qui n'avaient donc pu prendre d'habitude ou s’apprivoiser, — chaque fois que j'approchais un peu vivement la tête vers le côté où se trouvait le Céphalopode, je voyais celui-ci fuir précipitamment vers le côté opposé de l'aquarium. L'expérience était toujours faite sans trépidation ni trouble d'aucune sorte : c'était donc bien par la vue que le Poulpe percevait un mouvement produit hors du bassin dans lequel il se trouvait. SUR LES NIVELLEMENTS BAROMÉTRIQUES : Par G. DEWALQUE Si j'avais pu rester jusqu’à la fin de la séance, le 1* juin dernier, j'aurais demandé la parole après l’intéressante communication de M. le lieutenant-colonel Hennequin pour donner quelques renseigne- ments qu'il me paraît utile de communiquer, mais l'heure du train m'a obligé de me retirer. Si l'assemblée veut bien les accueillir aujourd'hui, elle trouvera peut-être convenable de décider qu'ils prendront place, dans le tirage définitif, à la suite de la communi- cation à laquelle ils se rapportent. (Adhésion. J'ai fait jadis de nombreuses observations de nivellement, d'abord à l’aide d’un baromètre Bourdon, puis, d’autres instruments métal- CXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE liques qui devaient se porter en bandoulière et que j'ai abandonnés pour m'en tenir à un petit instrument du même genre, de 5 centi- mètres de diamètre sur-2 centimètres d'épaisseur, sans nom de système ou de fabricant. Pour le calcul des différences de niveau, il est évident que le coefficient à employer doit varier suivant la pres- sion barométrique, la colonne d’air qui fait équilibre à un millimètre de pression ne pouvant être la même pour toutes les pressions. Je me servais de la table n° XIX des Hypsometrical Tables, publiées par la Smithsonian Institution en 1858. Cette table a été calculée d’après la formule de Laplace. Pour s’en servir, on prend la moyenne des nombres donnés pour les indications du baromètre et du thermo- mètre aux deux stations et on la multiplie par la différence en milli- mètres des deux hauteurs barométriques. J'extrais de cette table les chiffres suivants, qu'il me semble utile de reproduire : Hauteur, en mètres, d’une colonne d'air correspondant à 1 millimètre du baromètre, à différentes températures et altitudes. centigrades. Température de l’air en degrés Baromètre à la station inférieure, en centimètres. 76 | m. 74. | 73. | 72. | Le 10,94 | 11,08 |-11,23 | 11,38 | 11,55 102 NIET MI:32% d'A 11168 11,11 11,41 11,72 11,19 11,49 11,81 11,58 11,90 11,67 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXXIII M. M. Mourlon donne lecture de la note suivante : SUR L'EXISTENCE DANS LE BASSIN FRANCO-BELGE D'UN NOUVEL HORIZON PLEISTOCÈNE ANTÉRIEUR AU DILIVIUM A « ELEPHAS PRIMIGENIUS » Par M. MOURLON Il existe aux environs de Mons, notamment à Spiennes et à Saint-Symphorien, entre les lits de galets quaternaires à Elephas prünigenius et les dépôts crétacés, des sables glauconifères et silexi- fères plus ou moins argileux avec conglomérat de silex à la base, qui ont été rapportés, jusque dans ces derniers temps, au groupe éocène inférieur landenien. C'est dans ces sables et ce conglomérat que se trouvent les silex taillés qui ont été attribués à l'homme tertiaire. Je me suis attaché à montrer (!) que non seulement ces silex sont bien réellement taillés intentionnellement, mais qu'ils font partie d’un véritable atelier de silex paléolithiques, comme on a pu le constater dans la première carrière de MM. Quintens, à Spiennes, dont j'ai décrit et figuré l’intéressante coupe relevée en mai dernier. On y voyait dominer dans le conglomérat le même type de silex que celui de la base du quaternaire dans la tranchée de Mesvin, Or, tandis que dans cette dernière tranchée les silex sont toujours roulés, il n’en était pas de même dans la carrière Quintens, où ils présentaient des formes se rapportant à différents types variant du type paléolithique le plus ancien ou mesvinien jusqu’au type moustie- rien, lequel paraissait même dominer dans les sables silexifères. En présence de ces faits, je me suis cru autorisé à conclure que les nouveaux dépôts des environs de Mons, formés d'éléments lande- niens remaniés, renferment le vrai niveau des silex mesviniens et constituent un nouvel horizon géologique dont l’âge reste à déter- miner, mais qui est antérieur au dépôt caillouteux à Elephas primi- genius de la base de notre quaternaire diluvien. M. Dupont ne partagea pas cette manière de voir et crut, au con- traire, pouvoir conclure, de la ressemblance de formes et de caractères des restes d'industrie primitive des nouveaux dépôts en question avec ceux de la tranchée de Mesvin, qu'ils appartiennent au même horizon que ces derniers (?). (:) Bulletin de l’Académie royale de Belgiqne, & série, t. XVII, 1889, p. 499-516. (?) Tbidem, p. 517. CXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Mais j'ai eu l’occasion de signaler, depuis ('), qu’un éminent géo- logue anglais, M. Prestwich, vient de publier un important travail qui semble de nature à trancher la question. Ce travail est intitulé : Sur la présence d'instruments de silex paléolithiques dans le voisi- nage du comté d'Ightam, leur distribution et leur äge probable. L'auteur est d'avis que ces silex se rapportent à une période de beaucoup antérieure à celle des graviers de vallée formés sous le régime des rivières actuelles et appartiennent à un étage plus ancien de Ja période glaciaire ou préglaciaire. Or, lune des planches (pl. XI) qui accompagnent le travail de M. Prestwich, laquelle reproduit les silex en question, permet de constater qu'ils présentent les mêmes caractères que nos silex mesvi- niens. Il en résulte done que les nouveaux dépôts des environs de Mons qui renferment ces silex doivent être d’un âge fort rapproché, si pas identique, à ceux du comté d'Ightam. J'ajouterai que la coupe de la tranchée de Frameries, près Mons, publiée par M. Rutot, en 1880 ©), montre la même succession de couches que celle de Spiennes et de Saint-Symphorien, mais ce géo- logue en donne une tout autre interprétation que celle que je pro- pose. Ï nous dit, en effet, que, bien qu'ayant été porté d’abord à ran- ger les couches supérieures dans le quaternaire, il a fini, de concert avec M. Pingénieur Dejaer, par les placer dans le landenien infé- rieur. Je dois, à ce sujet, réparer une omission que j'ai commise bien invo- lontairement en ne faisant pas mention, dans mes précédentes communications, de l'opinion exprimée par un géologue français, M. Ladrière, au sujet de l’interprétation de ces mêmes couches de Frameries. En les comparant avec celles qu'il a décrites et figurées de la tranchée du fort du Vert-Galant, dans les environs d’Avesnes, il arrive à cette conclusion que, dans cette dernière région comme à Frameries, les couches de sables silexifères rapportées par M. Rutot au landenien inférieur représentent l'assise inférieure du terrain quaternaire (°). | Il n'est pas sans intérêt de constater la concordance des vues que Jai exprimées tout récemment avec celles de M. Ladrière, qui Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 3° série, t. XVIII, 1889, p.'6. (1) () Annales de la Société géologique du Nord, t. VII, 1879-80, p. 92-99, pl. IN. (5) Zhidem, t. X, 1884, p. 86-99, BULLETIN DÉS SÉANCES. — ANNÉE 1889 NOXXV remontent déjà à plus de cinq ans et qui n'avaient complètement échappé, lorsque je fis ma dernière communication sur ce sujet à l'Académie. Je rappellerai aussi, à cette occasion, que M. Ladrière est porté à conclure de ses observations aux environs de Guise que le terrain quaternaire présente, dans le département de l'Aisne, la même succes- sion de couches que dans le Nord. Enfin, ce géologue nous apprend encore, dans son intéressant travail que « M. Prestwich a remarqué, dès 1860, qu'à Menchecourt- lez-Abbeville, on trouve sous le diluvium à Elephas primigenius une espèce de marne argileuse recouvrant un second diluvium plus ancien que le premier et qui serait formé de gravier subargileux. Le même auteur affirme que cette disposition existe également en Angleterre, à Hoxne, par exemple, où, sous le diluvium à Elephas primigenius, on rencontre une couche assez épaisse d’argile calcaire, plus ou moins grisâtre, dite boulder clay, contenant des coquillages d’eau douce, des débris de tourbe, quelques restes de bois, quelques lignes minces de sable, etc. ». On le voit par ce qui précède, s'il paraît hors de doute que les nouveaux dépôts de sables silexifères des environs de Mons consti- tuent un nouvel horizon pleistocène qui se prolonge en France et en Angleterre, il n'est pas encore possible de déterminer à quel niveau précis de la série anglaise, de beaucoup la plus importante, il correspond. Tout ce que nous savons, c’est que, par les silex taillés qu'on y trouve abondamment, il pourrait bien être plus ancien que le boulder clay; mais il faut attendre des preuves paléontologiques pour se prononcer. . Quant à la question de savoir si la faune de mammifères que J'ai découverte récemment à Ixelles lez-Bruxelles ne correspondrait pas à ce nouvel horizon, il faudra attendre pour la trancher que l'étude des nombreux ossements recueillis soit plus avancée. Je suis heureux de pouvoir annoncer, à cette occasion, que la collection que j'en avais réunie s'est considérablement accrue dans ces derniers temps et qu'il m'a été possible de relever des détails fort intéressants sur leur gisement. Je me bornerai, pour le moment, à signaler la pré- sence d’ossements jusqu’à plus de # mètres sous le niveau des cailloux roulés du quaternaire diluvien et lintercalation dans les sables aux- quels j'ai proposé d'attribuer, en tout ou en partie, une origine éolienne, de quelques lentilles de cailloux et de graviers bien stratifiés CXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE que Je n'avais pas encore observées précédemment et qui démontrent que l’action fluviatile n’a pas élé étrangère à la formation des dépôts ossifères d’Ixelles. M. É. Hennequin donne lecture de la note suivante : TROISIÈME COMMUNICATION SUR LES BAROMÈTRES OROMÉTRIQUES ET ALTIMÉTRIQUES DE M. LE COLONEL GOULIER ET SUR LES NIVELLE- MENTS BAROMÉTRIQUES APPROXIMATIFS Par M. Ë. HENNEQUIN Comme suite à nos deux communications du 4 mai et du 1° juin, nous présenterons d’abord à l'examen de la Société un baromètre holos- térique orométrique, format de poche, convenant spécialement pour des nivellements en Belgique. Ce baromètre appartient à l’Institut cartographique, à l'inventaire duquel il figure sous le n° 12. Il a été construit récemment par MM. Pertuis et fils, qui ont tenu compte autant que possible des con- sidérations exposées dans la note additionnelle du procès-verbal de. la séance du 1° juin dernier. De même que les orométriques n° 10 et 11 de l'Institut, cet instrument a 005 de diamètre. Mais au lieu de permettre de mesurer des différences de niveau de 2,400 mètres entre les pres- sions 800 et 600 millimètres, il ne fournit, pour un tour complet de l’aiguille, qu'une dénivellation — plus que suflisante d’ailleurs — d'environ 1,600 mètres, entre les pressions 790 et 650 millimètres. D'autre part, c'est le nombre orométrique 1,300 — et non le nombre 2,000, comme dans le modèle ordinaire — qui se trouve en regard de la pression moyenne 760 millimètres. La course de l'aiguille est ainsi de 1,300 mètres en ascension par rapport au niveau moyen de la mer et de 300 mètres en dépression. Pour rendre les indications de la table altimétrique que nous avons calculée com- parables aux divisions orométriques de l'instrument, il suflira de retrancher des premières le nombre constant 700 mètres. Chacun des 1% intervalles « centimétriques » de pression compris, sur le cadran, entre 650 et 790 millimètres, mesure en are 8"m13, tandis qu'un des 20 intervalles analogues des orométriques de même diamètre n° 10 et 11 na que 5"m58. Cette différence de longueur, qui est d'environ #6 p. c., facilite beaucoup la lecture, non seule- ment des pressions barométriques, mais des nombres orométriques correspondants. BULLETIN DES SÉANCES, —— ANNÉE 1889 CXXVIL L'instrument n’a pas été compensé pour les variations de tempé- rature qu'il peut subir. Son prix est le même que celui des oromé- triques ordinaires de 0"05 de diamètre, soit 50 francs ou plutôt 45 francs, en raison de la réduction qui nous est acquise chez M. Fisch. Les graduations du cadran sont nettement gravées, el laiguille est d’une finesse extrême, surtout dans la partie qui sert à lire les nombres orométriques. L'examen de la concordance des nom- bres orométriques et des pressions barométriques, effectué au moyen du tableau que nous avons donné dans ce but, n’a fait reconnaître que des différences généralement peu importantes. Nous avons employé ce baromètre, les 22 et 25 juillet dernier, dans deux nivellements (n° 6 et 7) auxquels se rapportent des tableaux autographiés dont nous sommes en mesure de distribuer, dès à présent, un certain nombre d'exemplaires. L'un de ces nivellements, le n° 7, peut se faire en un peu moins d'une heure, soit en deux heures pour l'aller et le retour. Il donne une amplitude d'environ 29 mètres en montées et en descentes ; il convient pour le premier essai d’un baromètre que l’on se propose d’expérimenter. L'autre nivellement, qui comporte près de 46 mètres de dénivella- tion, exige une heure et demie de marche, soit trois heures pour les cheminements dans les deux sens. L'épreuve est donc plus sérieuse pour l'instrument et pour l'opérateur. Le nivellement n° 6, dans lequel nous nous servions pour la pre- mière fois de l'orométrique spécial n° 12, a fourni, pour 9 points recoupés et de cotes connues, des divergences comprises entre + 0"35 et É 3"88, correspondant à un écart total de 3"55, dont la moitié est 1"77. L'écart probable d’une cote par rapport à là cote réelle est de Le ie Le nivellement n° 7 a donné, pour 9 autres points dont les cotes ont été déterminées exactement au niveau-cerele, le 24 juillet, par M. le lieutenant-colonel en retraite Hannot, les résultats suivants : divergences les plus grandes : — 1296 et + 105; écart total : 3m01, dont la moitié est 1M50: écart probable d'une cote par rapport à la cote réelle : + 74 centimètres. Ces résultats sont très satisfaisants, et nous ne doutons pas que tout observateur ne puisse réaliser le même degré d'approximation, pour peu qu'il ait acquis une certaine expérience, et que les opérations CXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ne soient pas faites dans des conditions trop défavorables, telles que: très grand vent, variations fortes et irrégulières de la pression baro- métrique, et, sans doute aussi, différences très notables dans la tem- pérature de l'air. Du reste, si même les écarts probables s’élevaient à + 2 mètres ou un peu plus, les observations offriraient encore, à notre avis, une approximation suffisante, eu égard au but à atteindre dans la revision topographique des planchettes sur le terrain. Nous dirons, en second lieu, quelques mots d'un nivellement d'étude, exécuté le 29 juillet au moyen du baromètre de M. I. Ortlieb. Notre collègue, en ce moment à l'étranger, a bien voulu m'autoriser à disposer de cet instrument, qu'il a décrit dans sa communication du 1* juin, et que j'ai l'avantage de mettre sous vos yeux. Le nivellement en question (n° 6”°) a été effectué par M. le capi- taine Colin, en même temps que nous observions nous-même lPoro- métrique n° 42. Les données et les résultats des opérations ont été consignés dans un tableau dont voici plusieurs épreuves autogra- phiées, et dont nous tenons d’autres exemplaires à la disposition des membres de la Société. La colonne : Observations de ce tableau contient quelques indica- tions intéressantes, notamment : | 1° Sur l’heure de chaque observation, qu'il convient d’annoter afin de pouvoir répartir convenablement, sur les cotes provisoires des points, les «écarts de fermeture » qui résultent — au moins dans une certaine mesure — de la variation de la pression barométrique géné- rale pendant la durée des opérations ; 2% Sur les précautions à prendre pour ne pas se tromper dans les signes des différences de niveau partielles entre les points successive- ment observés ; 3° Sur les vérifications que comportent les « fermetures », dans les colonnes des différences partielles et des cotes provisoires ; 4° Sur la compensation de ces dernières, et sur quelques autres points de détail. Nous ferons remarquer que ce nivellement a été calculé de deux manières : avec le coeflicient — unique, dans ce cas particulier — indiqué par M. Dollfus, et avec les coefficients de notre petit cadran hypsométrique. L'écart probable d’une cote par rapport à la cote réelle a pour valeur + 2"55 dans la première série d'opérations et + 2"49 dans la seconde. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXXIX Avant d'aborder un autre sujet, nous insisterons sur celte cir- constance qu'on est souvent obligé de recourir au calcul pour déter- miner, au moyen du baromètre, des différences approximatives de niveau. Il faut quelquefois procéder de cette manière, même lorsque les cheminements ne comportent pas un nombre de points très con- sidérable. Il en est des nivellements barométriques comme des nivellements ordinaires : ils sont soumis à des vérifications numériques et à des conditions géométriques dont il est-indispensable de tenir compte. C’est ainsi que la différence de niveau entre le point de départ et le point d'arrivée d’un nivellement doit être rigoureusement égale à la somme algébrique des différences de niveau partielles des points intermédiaires que l’on a successivement observés. C’est encore ainsi que les écarts de fermeture d'un polygone, d'une traverse ou d'un simple profil, quand on exécute celui-ci à l'aller et au retour, peu- vent disparaître par des corrections convenables. Ces calculs ne sont ni difficiles ni bien longs ; mais on est fort exposé à y commettre des erreurs, et l’on aurait tort de négliger les moyens de vérification qui se produisent au cours des opérations. Sous ce rapport, la remarque du 3° de l’énumération ci-dessus pré- sente une importance particulière. L'avantage des calculs que nous recommandons est d'augmenter le degré d’approximation des nivelle- ments. 11 nous est arrivé, pour des opérations qui s'étaient longtemps prolongées, de nous trouver en présence de «fermetures » à 8 mètres et même plus, qui semblaient de nature à faire rejeter les observations. Vérification faite de la marche de la pression barométrique générale, ces erreurs apparentes s'éliminaient en grande partie, et les cotes obtenues pour les points recoupés ne différaient plus notablement des cotes réelles, après les corrections barométriques convenables. Le troisième point sur lequel nous nous proposons d'attirer aujour- d'hui l’attention concerne les baromètres altimétriques de M. le colonel Goulier et leurs différences de graduation par rapport aux baromètres orométriques proprement dits. Le 1% juin dernier, nous avons soumis aux membres présents à la séance un baromètre altimétrique, du diamètre de 55 millimètres, construit par M. Périllat et muni d’une échelle d’ascension de 4,000 mètres pour un tour de aiguille, dont la course totale peut même se prolonger jusqu'à 5,800 mètres. Cet instrument nous avait TOME XXIV, 1889 9 CXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE suggéré l'observation qu'il pouvait y avoir chance d'erreur en raison du mode de graduation de l'échelle mobile, que nous considérions comme divisée de la même manière que l'échelle des hauteurs des baromètres orométriques proprement dits. Si, disions-nous, des parties de l'échelle orométrique calculées pour certains intervalles de pression étaient, au moment du départ de l’observateur, placées en regard d’'intervalles de pressions autres que ceux qui leur conviennent régulièrement, il y aurait, de ce chef, une chance de commettre des erreurs. Nous ajoutions que celles-ci pouvaient ne pas être considérables, mais qu’elles s’ajoutaient, toutes autres choses étant égales d’ailleurs, à celles auxquelles on est exposé pour d’autres motifs. Or, il résulte d’une communication que M. le colonel Goulier a bien voulu nous faire et de renseignements que nous avons trouvés dans la remarquable étude qu’il a publiée sur les nivellements baro- métriques (!}, qu'aucune éventualité d'erreur west à craindre par suite de la position donnée au zéro du limbe, quelle que soit la valeur de la pression barométrique. Cette modification à l'opinion que nous avons émise le 1* juin a sa raison d'être dans les différences que présentent les baromètres orométriques et les baromètres altimétriques. En ce qui concerne les premiers, les divisions « centimétriques » de la graduation barométrique sont égales entre elles, tandis que les intervalles « hectométriques » de la graduation orométrique dümi- nuent à partir des pressions les plus fortes jusqu'aux pressions les plus faibles. L'échelle des pressions et celles des hauteurs sont gra- vées sur un même plan. Il est à remarquer, en outre, qu'un petit intervalle de la dernière échelle reste non subdivisé entre le nombre orométrique le plus fort et l’origine de la graduation. Dans les seconds, au contraire, ce sont les divisions de hauteurs appelées altimétriques — qui sont égales, tandis que les inter- valles correspondant à des mêmes différences de pression auymentent à partir des pressions les plus fortes jusqu'aux pressions les plus faibles. L'échelle altimétrique est gravée sur un limbe mobile par rapport au cadran barométrique. De plus, il y a toujours sur ce (1) Étude sur la précision des nivellements topographiques et barométriques, suivie d'une note sur les erreurs de la méthode barométrique et sur la possibilité de les diminuer. ANNUAIRE DU CLUB ALPIN FRANÇAIS POUR 1879. (Tiré à part en 1880.) BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1589 CXXXI cadran, entre la pression la plus forte et la pression la plus faible, un cerlain intervalle où la graduation barométrique est interrompue (?). Il est facile d'expliquer théoriquement pourquoi ces deux dispo- sitifs, de construction différente, conduisent à des résullats identi- ques, toutes autres choses restant égales d’ailleurs. Nous avons, en effet, constaté que, dans les baromètres orométriques, les longueurs des intervalles « hectométriques » sont inversement proportionnelles aux longueurs des intervalles barométriques correspondants. Ces lon- gueurs diminuent, des pressions fortes aux pressions faibles, dans la même proportion suivant laquelle augmentent les coefficients du petit cadran hypsométrique : 1029, 11%0..., 11m4, {11m5..,, 19m5 15"6. Or, supposons que, pour lun ou l'autre motif, on veuille conserver une longueur constante aux différents intervalles « hecto- métriques » de l'échelle des hauteurs, de manière à les transformer en intervalles analogues de l'échelle altimétrique ; il est évident qu'on n'allérera pas la proportionnalité dont il vient d'être question, si, par un agencement particulier du mécanisme, on réussit à faire croître les intervalles barométriques, depuis les pressions les plus fortes jusqu'aux pressions les plus faibles, dans la proportion suivant laquelle croissent les coefficients hypsométriques sus-indiqués. Ces relations d’intervalles altimétriques égaux et d’intervalles barométriques inégaux rappellent à lesprit la projection cartogra- phique de Mercalor, dans laquelle les différences de longitude con- servent systématiquement des longueurs constantes, tandis que les différences de latitude sont représentées par des longueurs d'autant plus grandes que les latitudes considérées sont plus fortes. Les modes corrélatifs de graduation des deux espèces d’intervalles dont il s’agit ont été réalisés dans les baromètres altimétriques de M. le colonel Goulier, et l'importance de cette disposition est capitale au point de vue de emploi du baromètre. Les divisions de l'échelle altimétrique étant toutes égales entre elles, cette dernière est suscep- tible de tourner, par rapport à la graduation barométrique, sans qu'une erreur résulte de la position du zéro du limbe mobile, Dans la séance précitée du 1% juin, nous avions fait observer que le limbe de Péchelle d’ascension du baromètre altimétrique construit par M. Périllat fait corps avec l'anneau de suspension de l'instrument. (1) Voir, au sujet de la division des cadrans des baromètres en parties égales ou en parties inégales, la notice citée p. 28 et 29, CXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE L'inconvénient à craindre par suite de cette disposition a été évité dans les altimétriques sortant des ateliers de MM. Pertuis, et dont l'anneau est fixé sur la partie principale de l'instrument. Nous avions, enfin, signalé les incertitudes de lecture auxquelles peut donner lieu, dans certains baromètres, la distance qui existe nécessairement, disions-nous, entre le plan des subdivisions de l'échelle d’ascension et le plan même du cadran. Les modèles d'altimétriques de MM. Pertuis font disparaître toute éventualité d'erreur de ce chef, par une disposition des plus simples et des plus ingénieuses. Le limbe de l'échelle altimétrique, au lieu de s'élever perpendicu- lairement à une certaine hauteur au-dessus du cadran et de porter sa graduation sur une surface parallèle à ce cadran, s'élève, pour ainsi dire, immédiatement à partir du plan de celui-ci, en un talus peu incliné, sur lequel se trouvent gravées les divisions altimétriques. L'objection que l'on est en droit de faire à cet égard au mode d'agencement de plusieurs instruments que nous avons eu l’occasion d'examiner n’est done pas applicable aux baromètres holostériques altimétriques construits par MM. Pertuis et fils (). Il nous reste à vous entretenir du baromètre holostérique altimé- trique appartenant à notre collègue M. E. Van den Broeck, et men- tionné dans la note additionnelle au procès-verbal de la séance du 4% juin, ainsi que d’un instrument de même espèce qui est notre pro- priété personnelle. | Le baromètre de M. Van den Broeck est un altimétrique de 0"07 de diamètre, dont le tour complet de l'aiguille est de 1,200 mètres, entre les pressions 780 millimètres et 680 millimètres environ. Le cercle suivant lequel se raecordent le plan incliné de l'échelle altimé- (') Au sujet des indications que portent les barometres, nous reproduisons ici l'observation suivante de M. le colonel Goulier : « Les fabricants de baromètres, tout aussi bien que ceux de jumelles, longues-vues, etce., ne mettent leurs noms que sur les objets qu'ils vendent directement, Pour ceux qu'ils fournissent à des raärchands en magasin, ils font graver les noms de ces derniers et se contentent d'y ajouter une marque de fabrique plus ou moins apparente. Pour la fabrique Naudet et Cie, » — aujourd'hui Pertuis et fils — « cette marque est la qualification d'Aolostérique qui est leur propriété exclusive, de même que la qualification de métallique s'applique généralement aux baromètres Bourdon, dont le mode de construction est tout différent...» (Notice citée, p. 34.) BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CXXXIII trique et le plan du cadran à 0052 de diamètre et, par conséquent, une circonférence de 165""4. Chacun des 120 intervalles correspondant à 10 mètres sur l'échelle précitée — dont nous venons de voir que les divisions sont égales — est ainsi d'environ 1""35. Mais ces intervalles ont été par- tagés en demi-divisions valant-5 mètres de l'échelle des hauteurs et qui mesurent en arc à peu près 0""7, Le dixième de cette lon- gueur d'arc peut s’estimer sans trop de difficulté, puisqu'il s’agit de 1/14 environ de millimètre en grandeur absolue. A la rigueur donc, la lecture altimétrique est possible à 0"50 près; si l'on admet que cette incertitude du 1/10 de la demi-division se produise, pour lun des nombres observés, en plus, et pour l’autre, en moins, on conclut que le degré d’approximation de lecture sera de 1 mètre. L'emploi de la demi-division semble, au premier abord, un peu difficile. Nous pensons qu'il convient généralement de s’en tenir à la lecture du 1/10 de l'intervalle des traits altimétriques de 10 mètres, c'est-à-dire à l'estimation du 1/5 de l'intervalle des demi-divisions. On ne tardera pas à reconnaître que la position de l'aiguille s’apprécie très facilement, surtout pour les fractions 0.3 et 0.7 de l'intervalle de 10 mètres. On ne rencontrera pas non plus, le cas échéant, de difficulté bien sérieuse pour les estimations 0.15 ou 0.85, 0.35 ou 0.65, 0.45 ou 0.55 (?. Pareillement, le limbe barométrique est gradué en demi-divisions, dont chacune vaut un demi-millimètre de pression. D’après nos calculs, un millimètre de pression est représenté par environ 1""5 au voisinage de la pression 760 millimètres, et par 1°"7 dans la région barométrique 680-690 millimètres. L'instrument, compensé pour les variations de température qu'il peut éprouver, se transporte dans une gaine de cuir munie d’une pattelette qu'on soulève pour l'observation ; cette gaine est capitonnée, dans le but surtout de maintenir la température de l'instrument aussi constante que possible. Le baromètre qui nous appartient et que nous devons à une (!) Avec cet instrument, nous faisons les lectures en projetant sur le cadran non pas l’axe de l'aiguille, mais le côté de celle-ci qui se trouve à notre gauche, c’est- à-dire du côté des pressions fortes, en raison de la manière dont. il convient de tenir l'instrument, la pointe de l'aiguille vers le corps de l'observateur. (Note ajoutée pendant l'impression.) CXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE gracieuse attention de MM. Pertuis et fils, est également un altimé- trique de 0"07 de diamètre; mais le tour complet de son aiguille correspond à 1,400 mètres, entre la pression maxima 790 milli- mètres et une pression minima d'un peu plus de 670 millimètres. L’échelle altimétrique, disposée en biseau, se raccorde au plan du cadran suivant un cerele de 0"0595 de diamètre dont la circon- férence est de 164""9. Chacun des 140 intervalles correspondant à 10 mètres sur l'échelle altimétrique mesure done, à fort peu près, 1""18. Ces intervalles ne sont pas subdivisés en demi-divisions. Le limbe barométrique est gradué en millimètres de pression, dont la longueur approximative est de 1"%3 au voisinage de 760 milli- mètres et de 4""5 vers la pression 672 millimètres. Compensé pour les variations éventuelles de sa température propre, l'instrument est muni d’un écrin de 85 millimètres de diamètre sur 45 millimètres de hauteur. Au point de vue des qualités de ces deux instruments, nous pouvons dès à présent, en ce qui concerne celui de M. Van den Broeck, vous donner connaissance de lappréciation, exceptionnellement élogieuse, qui en a été faite par le juge le plus compétent en la matière, M. le colonel Goulier. Dans le courant du mois de juillet, M. Goulier a soumis l’altimé- trique de notre collègue, ainsi qu'un autre baromètre, construit sur les mêmes données par MM. Pertuis, et les deux orométriques n® A0et 11 de l'Institut, à des expériences de variations de pression sous la cloche d’une machine pneumatique, dont il a bien voulu nous communiquer les résultats. Ces résultats sont exprimés par des tracés que l’Institut cartographique a reproduits par la photolithographie, à l'intention des membres de la Société qui désireraient en faire létude. Au nombre des éléments d'appréciation fournis par ces tracés, nous mentionnerons les « retards » des baromètres, c’est-à-dire les écarts que l’on constate entre les pressions barométriques réelles et les indi- cations d’un baromètre métallique, lorsque l'aiguille de celui-ci se déplace sur le cadran, soit en cas de marche ascendante (quand les pressions diminuent), soit en cas de marche descendante (lorsque les pressions augmentent (). On conçoit que, plus ces retards seront (‘) Voir, pour ce qui concerne les retards, leur amortissement, leur généralité et leurs conséquences, la notice citée, p. 31-36. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXXXV faibles, plus les indications du baromètre se rapprocheront de celles d'un baromètre-type à mercure, et plus aussi, toutes autres choses restant égales, les différences de niveau observées se rapprocheront des différences de niveau réelles (”). Il suffit, à cet égard, d'examiner les tracés en question, pour reconnaître combien est fondée l'opinion que M. le colonel Goulier nous exprimait dernièrement en ces termes : « Vous voyez sur ces diagrammes que les écarts des courbes de marche ascendante et de marche descendante sont plus faibies pour 1e baromètre de M. Van den Broeck que pour les autres. Sur deux centaines de baromètres qui ont été expérimentés ici, trois ou quatre seulement ont présenté des écarts aussi faibles. Ce baromètre présente done, sous ce rapport, une qualité exceptionnelle. Il n’est pas probabie que cette qualité tienne au mode de construction, puisqu'un autre instrument, cons- truit de la même façon, ne la possède pas. Je ne puis latlribuer qu’à des qualités exceptionnelles pour lacier et pour la trempe, » Nous sommes persuadés que ce jugement si favorable sera con- firmé par les nivellements qui seront exécutés sur le terrain, et qui fixeront, à notre avis, les idées sur le plus haut degré d’exactilude que comporte l'emploi des baromètres de ce genre. Quant à notre altimétrique, il n’est en notre possession que depuis peu de Jours et n’a pas été expérimenté définitivement. Nous avons constaté que le mouvement de laiguille accuse, dans un même local, des dénivellations de 50 à 60 centimètres, et que les hauteurs des étages d’un bâtiment ordinaire se déterminent avec une approximation de quelques décimètres. Nous avons, à plusieurs reprises, trouvé des différences de niveau de 17 à 18 mètres, exactes à 1 mètre près, entre le pied et la crête d’un talus. D'autre part, la grandeur des intervalles altimétriques a permis de faire, dans une voiture de tram et avec une approximation de 1"50 à 2"50, des observations qui seraient impossibles au moyen des orométriques de poche. Enfin, dans un premier essai pour lequel il avait adopté liti- (!) Nous saisissons cette occasion de rectifier une indication qui figure, en note, aux Observations du tableau IT joint à notre communication du 1° juin dernier. C'est bien de la formule de Laplace, convenablement appropriée, et non de celle de Babinet, que M. le colonel Goulier s'est servi pour calculer, dans ses cadrans oromeétriques, les pressions correspondant aux diverses altitudes et, dans ses cadrans altiméiriques, les altitudes correspondant aux diverses pressions, CXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE néraire du nivellement n° 7, M. le capitaine Colin a obtenu + 0"81 pour écart probable d’une cote par rapport à la cote réelle. Des expériences plus complètes sont donc nécessaires; nous espé- rons avoir le loisir de les effectuer prochainement. M. D. Raeymaekers communique la note suivante : NOTE SUR LES PUITS ARTÉSIENS DE LÉAU ET DES ENVIRONS DESCENTE VIÈLE Par D. RAEYMAEKERS et V. PIÈRET La région de Léau est favorable pour le creusement de puits arté- siens Jaillissants. Aussi, depuis un certain nombre d'années, y a-t-on creusé une série de puits qui jaillissent à plusieurs mètres au-dessus du sol. Cette élévation de la colonne liquide, par rapport à la hauteur du point de départ de la nappe aquifère, est ici sous là dépendance de plusieurs facteurs dont nous pouvons estimer la valeur : tels que la faible cote de déversement, la plongement relativement fort des niveaux aquifères vers le nord, la faible distance des surfaces d’affleurement au sol des couches d'absorption, la perte de charge assez considérable, etc., etc. La question des eaux alimentaires est depuis quelques années à l’ordre du jour. Par suite de la contamination à peu près générale des eaux de la nappe ordinaire, les villes et villages de quelqu'impor- tance cherchent à se pourvoir d’une distribution d’eau convenable. À l'exemple de quelques rares localités, Léau a voulu avoir une ali- mentation publique s'adressant à des nappes artésiennes. Au mois de juin dernier, M. Axer, sondeur, à Bruxelles, a creusé un puits artésien pour le compte de la ville de Léau. L'un de nous, dirigeant officiellement les travaux, a chargé M. Axer de recueillir les échantillons de forage. La détermination géologique de ces maté- riaux ayant été opérée, nous avons cru utile d’en faire l’objet d’une communication à la Société. D'une part, grâce à la bienveillance de notre collègue et ami, M. F. Péters, de Liége, qui a foré presque tous les puits existants à Léau, — générosité dont il nous a donné maintes preuves, — nous avons pu obtenir tous les renseignements concernant ces artésiens. Qu'il reçoive ici l’expression de nos sincères remerciements. D'autre part, nous avions à notre disposition la coupe du puits de l’hospice civil de Léau, foré par un de nos collègues, M. le baron BULLETIN DES SÉANCES. -—— ANNÉE 1889 CXXXVII O. van Ertborn. La liste des couches rencontrées dans ce forage fut publiée en 1878, dans les Mémoires de la Société géologique de Belgique (). Nous avions donc entre les mains toutes les données nécessaires pour la rédaction de cette note. Pour rendre celle-ci aussi complète que possible, nous y avons intercalé des renseignements concernant quatre forages voisins exécutés aussi par M. Péters, mais situés sur les territoires des planchettes de Rummen et de Saint- Trond. Les textes explicatifs des cartes géologiques de Landen et de Saint-Trond, publiés sous la direction de MM. Rutot et E. Van den Broeck, relatent les coupes des puits artésiens creusés, à peu de dis- tance de Léau, sur les territoires respectifs de ces planchettes. Depuis 1878, époque où parut la note de MM. Rutot et Vincent concernant les sondages exécutés dans le Brabant par M. van Ertborn jusqu'en 1886-1887 (), rien de saillant n’a été publié sur l'hydro- graphie souterraine de cette région. Nous allons étudier successivement les coupes des forages de Léau en commençant par celle du puits artésien le plus récent. Puits communal de Léau (Rempart), cote de l'orifice + 35.60. 1. Sable jaunâtre, assez doux, quartzeux, avec petits grains Mes: noirs siliceux; remanié... . -. . UE et O0 . Sable gris noirâtre, avec veines de couleur Saunâtre, peu lues assez fin, tourbeux, avec nombreux frag- ments de racines d’équisetum . . . Fri LM 3. Sable jaunâtre, quartzeux, micacé, assez doux, avec nombreux grains siliceux, assez gros, épars . . 8.20 4. Argile gris noirâtre, sableuse, fine, glauconifère, fine- ment micacée, compacte avec rares petits noyaux de ÉOUICULÉDAIDÉRTOUSEMTBE Eee x 1: 0.70 A reporter. . . 192.00 (1) Relevé des sondages exécutés dans le Brabant par M. le baron O. van Ertborn, précédé d'une notice géologique sur ces sondages, par MM. Vincent et Rutot. (Mémoires de la Société géologique de Belgique, t. V, p. 67 à 99; 1878.) (?) Séance de la Société géologique de Belgique, 17 janvier 1886, Procès- Verbal, p. 28. — Idem, séance du 21 février 1886, Procès- Verbal, p.71. — Mémoires de la Société belge de g#ologie, de paléontologie et d'hydrologie, t. 1°, p. 117, deuxième partie; Étude sur le massif crétacé de la vallée de la Petite-Gecte et de ses affluents, par MM. Rutot et Van den Broeck. CXXXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Report: 12.00 o. Sable gris foncé, quartzeux, meuble, assez ce non micacé =, : 1.50 6. Argile gris verdâtre, sableusé, fe quartzôuse, avec a noyaux d'argile brune, altérée . BRSS nc il. 1. Sable graveleux, grossier, quartzeux, gris noirâlre 29400 S. Argile gris ha fine, plastique, avec banc de septarias Jaune grisâtre, aplatis, fendillés, durs, épais. dé,20.4:25 millimètres 2x 0 An 9. Argile grisâtre, fine, non micacée, avec assez bien de petits rognons argileux de couleur jaune brunâtre, surtout abondants vers la os supérieure de la COUCHES RS cl) 10. Argile gris verdàtre, lignée de gris, . quartzeuse, 4 pe RRasrss M Tee ON 1e Aroile verdâtre, plastique, fine, glauconifère, micacée. 0.60 42; Aroile grise, un peu sableuse, fine, glauconifères 1% 5414600 15. Sable gris verdätre, très glauconifère, argileux, fin, calcarifère à cause de petits rognons de marne . heersienne, qu'il renferme . , : 0.40 14. Même sable, grisàtre, assez fin, avec nombreux grains de glauconie et noyaux plus volumineux de marne . 0.50 15. Marne blanc grisâtre, fine, avec lits successifs plus ou moins. durs, heersien,-non ‘percée, 20-0990 Profondeur totale. . . 70.00 En résumé, on observe Mètres. Mètres. (1, 2, 5.) Terrains modernes et alluvions . . 11.30 | 19.50 (4, 5, 6, 7.) Quaternaire ancien des vallées (?}. 8.20 | (8 à 14.) Landenien inférieur . . . . . 28.40 | 928.40 (194 Heersiem Sources) NE CS RS 009 10/6000 | Cote 2238402 06000 70.00 Nous avons rapporté avec doute au quaternaire ancien des vallées la série des couches renseignées sous les n° 4 à 7. Alors que les couches qui le surmontent sont constituées par des bancs argilo- sableux, gris verdâtres, fins, paraissant purs, le sable graveleux, gris noirâtre, n° 7, a un aspect alluvionnaire assez prononcé. Si, BULLETIN DES SÉANCES, — ANNÉE 1889 CXXXIX toutefois, il mérite bien ce nom, ce gravier ne renferme pas de cail- loux, mais, par-ci par-là, quelques nodules épars d'argile grise. Nous avons déterminé ces couches d’après les échantillons recueillis par M. Axer; donc sous bénéfice d'inventaire. Circonstance assez intéressante : le landenien marin ne s’est montré que sous son facies argileux, et n’a pas présenté de psam- mites. On doit probablement attribuer ce fait à ce que la sonde n’a pas rencontré, dans ces assises, le moindre niveau d’eau. Comme on peut le voir, les coupes des autres puits montrent constamment ces grès argileux, glauconifères, grenus. Dans le courant de cette note, nous signalerons trois puits forés à Léau, qui s’alimentent, dans le landenien inférieur, dans ces lits argilo-sableux qui représentent le terme Zd1e de l’annotation spéciale de MM. Rutot et E. Van den Broëck. À sa partie inférieure, le landenien marin commence par un gra- vier renfermant beaucoup de nodules marneux enlevés à la roche sous-jacente. Le heersien entrevu sur une épaisseur de 22"10 présentait un toit assez résistant. Cette formation se compose d’une succession de lits marneux alternant avec des couches plus dures. Le débit du puits augmentait d’une quantité proportionnelle à la profondeur atteinte dans ce terme du tertiaire inférieur. Malgré nos recherches, nous n'avons pu trouver, dans ces assises, le moindre reste organique. Vu la cote élevée de l’orifice du puits (+- 35.60), l'eau s'écoule à la surface. Le débit est assez considérable et est évalué à 1,000 mètres cubes en vingt-quatre heures à la cote - 84. Sous l'influence de la surcharge, son niveau d'écoulement se déprimerait d’une quantité notable. Le puits est tubé jusqu’au contact du heersien. Continuons notre étude par les puits de l’hospice civil de Léau (). 1866. Hospice civil de Léau, cote d'orifice + 29.80. Foreur : M. Péters. 4. Terrains modernes et alluvionnaires blan- "tres. DRALPOS RER PEN RO ER en SE 7 00 2. Argile bleue et psammites alternatifs. . . 39.00 D MarneDIanchAtes se Re x. 46.00 Profondeurstotale. 25%." 692.00 32,20 (1) Cette coupe a été publiée par MM. Ratot et Van den Broeck, dans leur Étude sur le massif crétacé de la vallée de la Petite-Geete et de ses affluents. CXL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Grâce à la connaissance scientifique de la coupe du puits commu- nal, basée sur des preuves matérielles, on peut aisément interpréter celle-ci. En effet, elle montre 7 mètres d’alluvions modernes et anciennes de la vallée de la Petite-Gèthe, surmontées par des ter- rains remaniés; puis 39 mètres d'argile glauconifère, plus ou moins sableuse avec psammites disposés en bancs et appartenant à la sédimen- tation marine du landenien. Enfin, ces dernières assises recouvrent la marne heersienne, blanchâtre, percée sur une épaisseur de 16 mètres. Aussi, la cote d'orifice étant -E 29.80, la source est à — 32.20 par rapport au zéro de la mer. Lors de l’époque du forage, le débit était évalué à 2,000 litres à la minute, à #4 mètres au-dessus de la surface, soit 2,880 mètres cubes en quarante-huit heures. Cette somme de liquide contenue dans le heersien est considérable, car le diamètre intérieur du tube médian n'était que de 12 centimètres. Pendant quelques années, le puits de l’hospice assura cette quantité d’eau, quand tout à coup celle-ci diminua de valeur pour devenir même nulle : les tubages s'étaient en partie crevés. Quelques années plus tard, notre collègue M. van Ertborn fora, à quelques mètres de distance et à la même cote (+ 29.80), un autre artésien, profond de 53 mètres. La coupe de ce sondage fut publiée par MM. Rutot et Vincent, et, heureusement, elle complète les renseignements sommaires que nous possédions sur le premier puits de cet établissement. Nous transcrivons cette coupe () : Cote + 30.00. Mètres. Moderne. | lsTerre végétale SE PNR RD NES Le 1.40 Re ND LATE NOALREES Se PL NE TU iluvium. : e ; À s { 8. Sable jaune, gravier, pierres . . . . 4.60 Rupélien ( ue E ee r neue à 4. Argile grise, argiliteuse : . . . . 19.40 Rüpélhiens (ep: Q : À U inférieur? + Ÿ- Sable (petite source) . . . . . . 0.85 Tongrien ( re , & pY sapéricart | 0: Agile bleu-fonicé | "SU TS 5;08 Tongrien ( SRE CPEr , nn Le NES ue brUNAiLe FPT DS HR D Sy Cretacé | 8. Craie marneuse alternant avec bancs ou heersien? plus AUS EL TS PSS NE Ro ET OU Profondeur totale. . . 53.00 (t) Relevés des sondages exécutés dans le Brabant, p. 98. On y voit à la fois une faute d'impression et un oubli : le puits n'aurait que 43 mètres de profondeur, par suite de l'omission de l'épaisseur du n° 8, qui est de 10 mètres. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXEI Cette détermination des terrains réflète l’état des connaissances qu'on avait, il y a dix ans, sur les couches souterraines. Grâce aux études géologiques faites tant sur les roches visibles à la surface que sur celles mises au jour par les forages qui se multiplient, à cause des besoins incessants de l’industrie, on a pu mieux étudier les terrains. Aujourd’hui, on ne connait guère de région offrant des inconnues géologiques : une grande partie du sol est criblée de sondages. Les terrains modernes ont une épaisseur de 1"40 et peut-être même pourrait-on y ranger en partie la couche n° 2, composée d'argile noirâtre, épaisse de 2"60. La couche n° 3, constituée par « du sable jaune, du gravier et des grès », représente l’alluvion sableuse et caillouteuse des bas niveaux Qfe, étudiée par MM. Rutot et Van den Broeck sur les planchettes de Landen et Saint-Trond. Ce dépôt des vallées de la Pelite-Gèthe ne représente que l'extension vers le nord de celui figuré sur la planchette de Landen. Il a une épaisseur plus grande que celle du premier puits. En général, il est presque impossible d'évaluer son extension en profondeur, car les pentes que présente la partie inférieure de son gravier sont des plus variables; sous ce rapport, tous les sédiments de vallée se ressemblent, En continuant à interpréter cette coupe, nous pouvons ranger dans le landenien marin les n° 4, 5, 6, 7, formant un ensemble de 34"40. Nous remarquons la présence d'une source assez importante (n° 5), jaillissant à la surface et maintenue entre deux couches perméables. Nous aurons encore à la signaler ici. Dans cette région, elle n’existe pas à un niveau constant (‘). Elle est probablement utilisée dans deux des trois puits du landenien inférieur dont nous parlerons plus loin. Enfin, le n° 8 comprend le heersien sous forme de marne blanc grisètre, alternant avec des bancs plus durs, entrevus sur une épaisseur de 10 mètres. De l'avis de notre collègue M. van Ertborn, cette coupe devrait être modifiée comme suit : Mètres. N° 1,9,3. Terrains modernes et alluvions de vallée . 8.00 NS" =bandenten inférieurs 2e gens, 2 40:40 ND DR HECTARES et ne. ar 45200 SE LE AE RS A ee = 1. 40.00 Profondeur totale. . ,. 53.00 (t) Elle peut même manquer : puits communal, etc. CXLII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Comme on peut le voir, il existe une divergence d'opinion con- cernant l'interprétation des couches n° 5, 6, 7, rapportées au heer- sien par notre collègue. Pour lassise n° 8, sa présence bien constatée dans des points voisins de la région en question, de même que sa nature lithologique identique en bien des endroits ne permettent pas de la confondre avec la craie. Nous pouvons faire la même remarque pour les couches 5, 6, 7, que nous rapportons, grâce aux échantil- lons du puits communal, au landenien inférieur. M. van Ertborn serait même tenté de rapporter le n° 8 à linfra-heërsien; la question s'embrouille alors, faute de preuves. Nous en parlerons plus loin. À l’époque du forage, le courant Jaillissant était. des plus impé- tueux, car il ramenait à plusieurs mètres au-dessus du sol des mor- ceaux de marne blanche arrachés du fond ; ces fragments avaient la grosseur du poing. Le débit était très considérable; il se chiffrait par 3,360 litres à la minute. Selon les renseignements de M. van Ertborn, on obtint l’eau à une profondeur de 4375, c'est-à-dire lorsque le heersien fut entamé. Le débit augmenta au fur et à mesure de l’approfondissement. À 53 mètres, la sonde s'enfonça dans une crevasse de 40 centimètres et le jaillissement donna Ja quantité d’eau mentionnée plus haut. Au moment où nous écrivons, il est question de curer le puits et de renouveler la colonne de tubages, qui n’est plus étanche. En 1887, M. Péters fora, pour le compte de M. De Brauwer, Grand’ Place, à Léau, un puits profond de 63 mètres, cote + 30.00. Mètres, LS Rem AIS ee PR PARIS ARE RE 0.70 D Sable noir areileux 0 euh, nee 80 3. Sable bleu verdätre SI ee He ie 1.00 Re Saiblerousentrene nine, PANIERS O0 Be Argilesableuse, bleuatre As ee 2,00 6. &able Diéuatre, -MOUVANLE EL. 2.30 7. Sable bleuàtre argileux avec graviers, cuil: IG NE, el 0.5 8. Argile bleue, compacte, dure au forage . 0.40 9: Boule tendre; bleu verdatre:: 1,12: 0.5 10. Argile bleue, compacte, glauconifère, dure . 2.00 412 RE re AU TEE CPR CE SET à 0.55 19. Argile bleue, compacte, glauconifère, dure. 0.80 15: ne DAUD UE RNA EC PS AR Re A RS 0.40 À reporter. . :. 14.05 BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CXLIIT Mètres. Report. -. 14.05 14 Areile bleus: compacte, dure:240 5%: | 1.00 15. Psammite dur . . 0.60 16. Argile bleue, compacte et rognons de pyrite. 0.40 AT. —. — — et psammites 60:00 18. Sable argileux, bleuâtre, glauconifère sans SANTÉ RL SR ee Es OÙ Mn ant ehsalien en en. ce O6 Profondeur totale. . . 63.05 — 33.95 Les terrains modernes sont représentés par T0 centimètres de sables remaniés pour les besoins de l’homme. Par contre, les dépôts de vallée proprement dits ont une extension en profondeur de 8"90 et une base constituée par des graviers, cailloux et grès empruntés à des assises primaires, secondaires et tertiaires situées en amont. Nous observons ensuite 33"45 composés d'une succession de couches d'argile plus ou moins sableuse avec bancs de psammites interposés, appartenant au landenien marin, et le tout recouvrant 20 mètres de marne heersienne, dans laquelle en trouva une série de sources jaillis- santes. Signalons aussi que, vers 35 mètres de profondeur, la sonde (n° 17) rencontra un premier niveau jaillissant à une certaine hauteur au-dessus du sol. Remarquons aussi que la partie inférieure du lan- denien inférieur ne présente pas de graviers, mais le sable glauconi- fère caractéristique des puits du Limbourg. Le plus souvent, ce sable vert, argileux, assez fluide, renferme du gravier, des fragments de Sie eudis. peu volumineux, que la soupape peut même re ne pas ramener. Au fur et à mesure de l'avancement des travaux dans le heersien, le débit s'accroissait graduellement ; aussi l'eau s'éleva à plus de 4 mètres au-dessus du sol et le débit du puits put être évalué de ,500 à 1,800 litres à la minute, Il existe encore à Léau trois puits forés par M. Péters et qui s'ali- mentent dans le landenien inférieur; voici leurs coupes respectives : L. — Puits de la propriété de M. le notaire Van Goidsnoven, rue des Vaches, près du passage à niveau. Mètres Lennon RU EE Les COR GO Arelleranne, sableuses en ane ot 4 2e AO A reporter. ee 0 CXLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Mètres. Report. ©. 2725222800 3. Sable jaune: (mouvant) 227.462 20 70 en += Sablesbleu: argiléux pi me UE Le CR 5. Sable rougeâtre et cailloux . . . D en. 6. Sable bleuâtre (humide) gris verdâtre (sec) eo D 7. Argile bleue, compacte, avec psammites . . . . . 4.00 8 Sable noirâtre,-mouvant: 222 7 un ee 9: -Argile noirdiré 100 Poe ST Ro Profondeur totale . . . 23.20 L'eau est à 1"80 au-dessous de la surface. Nous pouvons transcrire la succession des couches avec leur inter- prétation sur le tableau suivant : (N° 1, 2, 3,4 et 5.) Terrains modernes et alluvions de la Mètres. Petite Ghoter es an Sr RE ES ER (IN 0, 17 8%et 9) Eandenien-mierieur- 24250" 15.00 925.20 Comme cette coupe semble l'indiquer, le puits ne s'alimente pas à la base du landenien marin. En prenant la moyenne des épaisseurs de ce terme du landenien des quatre puits signalés plus haut, on arrive au chiffre de 33"81. Une dizaine de mètres, au moins, nous séparerait donc de ce gravier sédimentaire. D’après l’annotation de MM. Rutot et Van den Broeck, le sable bleuâtre n° 7 serait le gravier d’émersion du Ld1 et aurait pour signe mnémotechnique Ld1d. II. — Puits chez M. le notaire Van Goidsnoven, rue de la Station, à Léau; cote de la surface + 31.80. Mètres. TN M ee rm ec 0) Sable anne "2.0 DEN ET 20 Sable bleu, argileux, a EPS Re en 9 LL _- —— — et tourbe . 0.50 Argile bleue, compacte et psammites . . . 4.50 Sable noiratre arbileux 0, 7 mere 0:60 Argile bleue, ne et psammites . AN 300 IDR © 1 ——— Profondeur totale . ,. ,. 17.60 + 14.20 BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CXLV L'eau est à 2 mètres au-dessous de la surface de la rue. Par rap- port à ce chemin, le puits est en contre-bas de 2 mètres. Par suite d'accidents arrives aux tubages en bois et en fer, le jaillissement de ce puits est descendu d’une certaine quantité. Les terrains modernes et alluvionnaires ont une épaisseur de 9"50, et le landenien marin a été constaté sur 8"10, c’est-à-dire la partie supérieure de cette assise. IT. — Puits chez M°"* Torsin, Grand'Place, à Léau, cote 30.00. Mètres. dE EN SR CNRS SR RE PS de ma À 2 ArenHenoiressabIpUSess 21, CR Eee 9/00 DR TO HS VERAAlEES + en me or. cms (40 A Sable bleu verdätre 2 7: © 524, "21: 1(.90 Do narerle OTISP SADIEUSE 2,202 ie over et à 400 6. — AVEC CALOuX rarue 4.OÙ 1. Argile bleue, compacte, dure RS 1.50 8. — — avec psammites 2.00 9: — — avec succession debancs-dé psamntes ee #0" +... 9% 00 Protondenr totale 2% "42.7 3140027700 L'eau jaillit à 1 mètre au-dessus du sol. On observe 9"50 de terrains remaniés et modernes, et 27"50 de lits argileux, durs au forage, alternant avec des bancs de psammites. Nous ne sommes pas loin du contact du landenien inférieur avec le heersien marneux. Le débit de ce puits serait de 250 litres à la minule. Telles sont les coupes des puits artésiens de Léau, qui s'alimentent les uns dans le landenien marin ou près de la base de ce terrain, les autres dans la marne heersienne. Aussi les résultats des analyses d'eau sont différents suivant que l’eau provient du L' ou du H. M. Claes, directeur du laboratoire agricole de l’État, à Louvain, en a fait les deux analyses suivantes : Par litre : Puits Puits Van Goidsnoven, De Brauvwer. rue de la Station. (Hs) (Lal) Aomentiriquenemmmrs ane 0 (0170 0.004 er DUREE ere eu à ee CU) OT. 0 gr. T. XXIV, 1889 10 CXLVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Puits » Puits Van Goidsnoven, De Brauvwer. rue de la Station. (Hs) (Ldl) AMMONAMES PAU US rates USER A0 AGidé-sulHhydrique #. Se CR 0er: 0.017145 — sulfurique os terre 01020 0 gr. Ghloné. 2: RÉSHSITeT e dAl UbEA 0.0184 Matières organiques - rires 0000066 0.0004 Résidu salin à 1U0°. . oral 600 0.498 Dureté totale (degrés français) Fe OR 30° == :.-persistante Re 020 20° Ces analyses montrent, pour ces deux puits, une dureté hydrote- métrique à peu près équivalente. L'eau du puits Van Goidsnoven renferme une quantité appréciable d'hydrogène sulfuré. Ce gaz peut dépendre de deux causes : d’abord de l'emploi du bois dans la colonne des tubages, ensuite de la présence de pyrite dans les assises lande- niepnes. Le sulfure de fer est assez abondant dans ce terrain, surtout sur le territoire de la planchette de Saint-Trond (!). Aussi celte eau doit être rejetée absolument, au point de vue alimentaire et ne peut convenir que pour les ablutions et les travaux domestiques. Par contre, celle du puits de Brauwer est relativement bonne et potable. En dehors de Léau, M. Péters a foré encore plusieurs puits, dont quelques coupes sont inédites. Les autres ont été publiées par MM. Rutot et Van den Broeck, dans les textes explicatifs des plan- chettes de Landen et de Saint-Trond. À quelques kilomètres à l’est de Léau, il existe un puits foré par M. Péters, au bord de lancien lac, à la ferme de M. le baron de Bonhomme; cote d'orifice + 29.00. : Mètres. LsTenre. végétale. =: RSR re ED AC 2. Argile jaune, sableuse. 4° =. 2.10 Brel OULDE, Ne ent tre res a OUT 4. Sable gris bleuàtre, mouvant et morceaux de succin nombreux . 9.60 Argile bleue, compacte avec psam- tes. ml, us une O1 20 au Hé HEEURS Areporter: 4." 46-00 OC (') Notice sur les forages exécutés en Belgique avant 1847, par Quetelet. (Annales des travaux publics, t. VE, p. 251. Voir Saint-Trond.) (?, Cette coupe a été publiée par MM. Rutot et Van den Broeck dans leur Etude BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1389 CXLVII Mètres. Report. . : 46.00 . Sable bleuâtre argileux, glauco- 1 LE ES MENE EN REA TU AU 7. Marne blanche, bécane avec SES ONDES en ve 2U0-0D Côte — 37.40. 66.40 au lieu de 66.80 ('). Eau jaillissant, d’après M. Péters, à 6 mètres au-dessus du sol. À 4250 au-dessus de la surface, débit de 2,000 litres à la minute. Diamètre du tubage intérieur — 35 centimètres et 15 centimètres vers le bas. Nous résumerons le sondage du lac de Léau de la manière sui- vante : More e 152,79) Terrains modernes el alluvions. 7,7" 25.90 (N° : PAMOMENÉUDeLIeUR er in use + OE00 NS #0hPhandemenainfrienre- rune RS S1.00 (No 7) HO SR Ve dome re AUD 66.40 Il n'y a rien de particulier à signaler concernant les terrains modernes et les alluvions de l’ancien lac en partie tributaire de la Petite-Ghète. L’épaisseur assez forte de la tourbe en cet endroit est à remarquer. Le landenien fluvio-marin est représenté par 9"60 de sable gris bleuâtre, plus ou moins pointillé de grains noirâtres, renfermant énormément de morceaux plus ou moins allongés de succin, de la grosseur moyenne dune noisette. On sait que, dans les environs de ce point, Dumont renseigne la présence de l’ambre entre Wul- mersom et Esemael dans ce terme sédimentaire (*). À Huppaye, dans ces dépôts, on à trouvé une faune spéciale que MM. Jorissenne et Gilkinet ont fait connaître en partie dans les publications de la Société géologique. Ge sont encore ces sables qui fournissaient cette quantité énorme d'eau qui a nécessité l'emploi d’une locomobile fonctionnant pendant plusieurs années pour faciliter le dessèchement du lac. On observe encore 31"60 de landenien inférieur avec sa base for- sur les dépôts crétacés de la vallée de la Petite Gecte et de ses affluents, 1886, p. 118, des Mémoires de la Société de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. (1) Zbidem. () Mémoires de Dumont, édités par M. Mourlon, t. IV, p. 308 CXLVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE mée de sable noir, glauconifère, argileux, caractéristique. Enfin, le heersien marneux fut entrevu sur une épaisseur de 20 mètres et on y constata diverses nappes Jailissantes. La présence de l'argile landenienne marine, comme formant le sous-sol du lac de Léau, avait déjà été entrevue par Dumont (). A environ 6,200 mètres est-sud-est de Léau, M. Péters a foré un puits vers la cote + 44, sur le territoire de la planchette de Rummen, pour le compte de M. le baron de Pitteurs-Hiégaerts, au château de Speelhof (Schuerhoven). Ce sondage, profond de 62"10, montre 4"60 de quaternaire (alluvions et terrains modernes); 3350 de landenien inférieur avec bancs de psammites et 24 mètres de marne heersienne. La source contenue dans ce dernier terrain est à la cote — 18.10. L'eau jaillit à 80 centimètres au-dessus du sol, donc à la cote +- 44.80. Un autre puits creusé à Saint-Jean (Saint- Trond), également pour le compte de M. le baron de Pitteurs, a une profondeur de 61"10. Le quartenaire est représenté par 710; le landenien inférieur par 32 mètres, et, enfin, le heersien n'a pas été percé sur 22 mètres. Disons que la marne heersienne renfermait des grès tendres et un niveau d’eau s’équilibrant à la surface du sol. À environ 6,100 mètres est-nord-est de Léau, M. Péters a foré un puits au château de Schoorbosch, à Nieuwerkerken, pour compte de M. Delgeur. Cote d'orifice + 47. é Mètres. 1: "Ferre végétales #0 Sn Sr ee 04e 2 Argile-sabléuse jaunatre 5%: +70.5225 d. Sable Jjaunâtre 1.70 4. Sable jaunâtre devenant prise à vers “e Das. 0.30 5. “Areïle-jaunatre et grise 2 Site Nr ne Ro 2D 6. Argile bleue, compacte MORE 26 0720 128 able Dieu EU VISE AREA REC RO TO 8. Argile bleue, sableuse . 4.20 9. Pierre grise, tendre RDS 10. Argile Fes compacte, avec bancs de same PROS ARE a Le Pet DOME La 11e Mapne. blanche. ste re tr ee AE 00 Profondeur totale . . . (69.00 — 292.00 Le quaternaire mesurait une épaisseur de 4"30; puis on rencontra (!,) Mémoires de Dumont, édités par M. Mourlon, t. IV, p. 302. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CXLIX quelques bancs d'argile jaunâtre, grisätre et bleuâtre, que nous rapportons au tongrien. Enfin, on observe 43"70 de Jandenien infé- rieur reposant sur 11 mètres de marne heersienne. L'eau provient des lits marneux de cette dernière formation. A cause de la cote élevée de l’orifice du puits, le niveau est à 60 centimètres de la surface. A l’est-sud-est de Léau, il existe encore à Halmael un puits foré par M. Péters, dans la propriété de M. Constant Sproelants. Cote + 58. Mètres. ARErTENERÉRA IE Se Ce (60 2. Argile jaune sableuse . . . . . . 4.90 D. , —, — — ‘veinée de gris el RTE VEN ED BE RU à AL 4. Argile bleue compacte et psammites. . 18.00 Profondeur totale. . . 35.00 cote 25.00 Niveau de l’eau à 11"30 au-dessous de la surface. Le limon quaternoire aurait une extension en profondeur de 17 mètres et le landenien aurait été entrevu sur 18 mètres. Le niveau d’eau, assez profond par rapport à la surface, provient fort probablement d'un accident arrivé aux tuyaux en bois et de la cote de l'orifice du puits. Sur le bord nord de la planchette de Saint-Trond, il existe encore divers puits forés par M. Péters et publiés par MM. Rutot et Van den Broeck dans le texte explicatif de cette carte géologique. Nous cite- rons particulièrement celui de la propriété de M. Mathys, jardinier, à la station de Saint-Trond. D'après MM. Rutot et Van den Broeck, ce puits aurait une pro- fondeur de 6607 et aurait percé la série marine du landenien et le heersien sur une épaisseur de 2095. Or, nous avons reçu de M. Pé- ters la coupe de ce sondage, et grand a été notre étonnement en apprenant qu'il n'avait qu'une profondeur de 3190 ; donc une diffé- rence en moins de 3417 sur celle indiquée par les auteurs du levé géologique. Au reste, voici les preuves : Cote d'orifice + 55. Terrain }) 4e D Ë mi V2 Terre moderne. | RETENIR SEE CR 0 TOR 02.10.74. |; 074 | végétale. Limon | 2 Argilejaunesableuse .". 7.28 + . - : … .:. . - 1.28 | 7.58 { Limon HESPAVET M ESS able aunatre te 0e Ce ED SON NEN ".10:30 j2-%""fhesbayen. bass ablenerdatre arriere, 2m 2 00e ec Lo ur 2:00 D | 5. Argile verdätre RER 4.50 4.50 l 7.00 Alluvions DRE 5. Argi erdâtre s2 RNA Ne ere Le À À AnCIÉINES RTS jaune eteaiilouse er USD 00. 20 0:50 A reporter. 2.219.265 15.32 CL SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Reports. 15 28 15 82 7. Argile jaune striée de rouge, compacte et bancs de psam- LEE MITBS RE er eee res er lUEe DRE srl de ne ll Lion andenien È ndenien ner 8. Argile bleue et bancs de psam- f 30.50 inférieur, MALES ES MAN ESRNS A D rc oute ee DD Profondeur totale. . . 31.90 Sable noir. . +: 0.40 L'eau est à 10 mètres du sol, soit à la cote +- 45. Marne blanche heer- | { ; : ; : 20.25 ? Heersien. Sienne tien 72020 | Profondeur totale, . . 66.07 |66.07 Nous n'avons pas de renseignements concernant les forages de Wilderen (}). À l’ouest de Léau, nous avons la coupe d'un sondage exécuté, en 18792, par M. Péters, à Melckwezer, au château de M. Michotte : cote + 40. Ce puits a une profondeur de 53 mètres et s’alimente dans le landenien inférieur et la marne heersienne percée sur 170, Le quaternaire a une extension en profondeur de 10 mètres; le lande- nien supérieur à une puissance de 17 mètres, l'étage inférieur de ce terrain a été entièrement percé sur 24"30. Le tubage atteint la pro- fondeur de 4845 et les tubes en bois ont un diamètre intérieur de 35 et 20 centimètres. L'eau jaillit à 50 centimètres au-dessus du sol et le débit du puits peut être évalué à 12 mètres cubes à l'heure (. La cote de la source est à — 13.00, par rapport au zéro de la mer. Comme un diagramme vertical des couches peut le faire remarquer, le-landenien marin garde, à peu de chose près, la même épaisseur sous Léau et les environs de cette ville. Léau est situé au milieu de la vallée de la Petite-Gèthe et son sol est formé par les alluvions de ce cours d’eau. Les deux versants de cette vallée sont en pente douce et délimitent deux pointes de plateaux dont le sous-sol est constitué par l'étage fluvio-marin du landenien. Le contact entre le landenien infé- rieur et le heersien est net et présente un aspect peu ondulé. Le sous- sol de Léau est constitué par l'étage marin du landenien (”). Celui-ci est formé par de l'argile où par une succession de bancs argileux (‘) Procès-verbal, 21 février 1886, p. 71, Société géologique de Belgique. (2) Coupe publiée par MM. Rutot et Van den Broeck dans leur Étude sur le massif crétacé de la Petite-Gecte. (*) Ce fait cesserait d'être en partie vrai, s'il était prouvé que les couches n° 4 à 7 du puits communal, rapportées au quaternaire, dussent être rangées dans le terme supérieur fluvio-marin du landenien, avec gravier au contact de l'étage marin. BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CLI alternant parfois avec des psammites. Il fournit une eau de mau- vaise qualité, mais en quantité suffisante pour les besoins d'une maison. La base du landenien inférieur est formée par du sable noirâtre, plus ou moins argileux, très glauconifère, mouvant, et renferme par- ci par-là quelques cailloux et silex crétacés. Dans ce terme stratigraphique, on rencontre une nappe aquifère, jaillissant au sol. Le heersien est représenté par une marne blanc grisätre, com- pacte et dure surtout à la partie supérieure de la formation. Au fur et à mesure que l’on descend, elle devient plus sableuse et renferme des lits moins durs. À cause d’une certaine imperméabilité de ces bancs plus ou moins compacts, ceux-ci émettent une certaine somme liquide. Aussi, ‘si dans cette région, on cessait de tuber les puits au contact du heersien et si l’on continuait le forage, on verrait le jaillissement s’accentuer proportionnellement à la profondeur. Cette augmentation du débit est graduelle et non brusque. Au puits de l’hospice de Léau.,. lorsque la sonde atteignit la profondeur de 43 mètres, c’est-à-dire au contact du landenien avec le heersien, l’eau jaillit à la surface du sol. Le jaillissement augmenta jusqu'à la rencontre d’une crevasse à 9 mètres, sous le heersien, et le puits débita alors la quantité de mètres cubes signalée dans le cours de cette note. Disons aussi que ce forage est le seul qui ait présenté des crevasses au sein du heersien. Grâce à une expérience basée sur de nombreux exemples, M. Péters a toujours constaté que le jaillissement commençait à se manifester d’une façon bien accusée dès que le heersien était entamé et qu'il allait en s'accroissant jusqu’à une dizaine de mètres de profon- deur dans ce terrain. Arrivant à quelques mètres de la base de cette formation, le débit restait stationnaire Ce n’est done pas le sable vert, glauconifère, argileux, situé à la partie inférieure du heersien qui renferme la nappe aquifère, comme le prétendent MM. Rutot et Van den Broeck dans le texte explicatif de la planchette de Saint- Trond (p. 68 et 87), mais bien des couches marneusés de la partie supérieure de ce terme de l’éocène. M. van Ertborn est tenté de rapporter à l’infra-heersien les dépôts que nous signalons comme appartenant au heersien. Aussi, dans la coupe du puits de l’hospice civil, nous renseignait-il dernièrement, comme constituant ce nouveau dépôt, la série des couches comprises entre 43 et 53 mètres. Quant à nous, nous rapportons avec confiance CLIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE au heersien la marne blanche des puits de Léau et des environs de Saint-Trond. Les fossiles seuls pourraient résoudre, d’une façon cer- taine, la question litigieuse. Il est à espérer que, dans un avenir prochain, il nous sera donné de voir percer à Léau ces couches mar- neuses et d'observer comment elles se comportent à leur partie infé- rieure. Au reste, la craie qui constitue leur substratum ne doit pas être éloignée. À propos de l’infra-hecrsien, nous avons revu la coupe du puits artésien du château Saint-Jean, à Zeelhem, foré par van Erthorn. Ce forage est distant de Léau de près de 16 kilomètres (). Nous sommes tentés de rapporter au heersien les 53"65 d'argile blanchâtre rencon- trée à la profondeur de 89 mètres, et à l’infra-heersien les 57 mètres sous-jacents, formés d'argile gris-foncé, avec grès argilo-marneux, terrain qui ne fut pas percé. En rangeant dans le heersien les couches rencontrées entre 89 mètres et 142965, on donne à la surface du heersien la régularité d’allure qu’elle présente généralement dans les diagrammes des puits du Limbourg. Quant au terme géologique que nous rapportons à l’infra-heersien, il est bien connu dans le Lim- bourg par les forages de Gors-op-Leuw, où il avait 19"50 d'épais- seur; de Jongenbosch (Vliermael-Rood), où il présentait plus de 43 mètres; du château de Ridelborne, où celte formation n'a pas été percée sur 7"25; de Hasselt, où ce terrain fut observé d'une façon plus ou moins certaine à la profondeur de 70 à 75 mètres (*). Il y a peu de temps, M. Péters fora un puits profond de 7690 à la fabrique de sirop de M. Wynants frères, près de la gare de Looz. L'examen des échantillons de ce forage permit à MM. Rutot et Van den Broeck de rapporter à l’infra-heersien les dépôts rencontrés entre 5970 et 71"30 de profondeur, soit 11"60. En ce point, ce nouveau terme géologique repose sur le tufeau de Maestricht et est recouvert de 31"20 de marne heersienne avec grès blanchâtre. Sur les planchettes de Saint-Trond et de Landen, divers forages ont percé le heersien. L'inspection d’un diagramme reliant différents puits du Limbourg montre que ce terrain a comblé les dépressions de la surface de la craie, qui a un aspect assez ondulé. Quant à la partie supérieure du heersien, elle est assez régulière. Ainsi, les (1) Procès-verbal du 17 mai 1885, Société géologique de Belgique, p. cvr. (?) De l’infra-hecrsien et du niveau occupé par le crétacé sur le territoire de la feuille de Bülsen, par MM. Cogels et O. von Erthorn. (Annales de la Société royale malacologique, Bulletin, 1886, p. Lvir.) BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLIII épaisseurs signalées dans les coupes de forages pour ce terrain sont assez variables. À Neerhespen, la base de cette formation n'a pas été atteinte sur 20"50. A Kerkom, toute lassise a une extension en profondeur de 32 mètres. À Rumsdorp et à Straeten (Saint-Trondi, la sonde la percée sur les épaisseurs respectives de 14"36 et de 25 mètres. En prenant la moyenne de ces trois dernières données, nous arrivons au chiffre de 25%45. À cause de la faible distance qui sépare Léau du territoire de Saint-Trond, nous avons des raisons de croire que le puits communal est près d'atteindre la base du heersien et que la craie est proche. En tous cas, l'examen des échantillons de lorage de ce puits indique déjà un changement dans la composition de la marne heersienne. En effet, celle-ci devient plus sableuse et renferme des lits très minces de sable grisâtre, bleuâtre, fin, à grains, noiràlres silicieux, glauconieux et avec des fragments de cristaux assez rares de magnélite (!) altirable à l’aimant. Au reste, dans peu de jours nous connaîtrons probablement la cote de base du heersien, car il est queslion d'approfondir le forage de 5 mètres. Si toutefois il existe, l'infra-heersien aurait là une épais- seur {rès réduite. Dans la région de Léau, la craie n'a été entrevue dans aucun son- dage. Elle y est peut-être représentée par les premières assises de la craie du Hainaut, comme le fait s’est présenté pour le puits de Straeten (*), où M. Rulot, sur l’examen d’un échantillon de silex, admit la présence en sous-sol de l'horizon de Spiennes avec ses rabots tabulaires. De même nous n'avons aucune donnée sur le primaire, Les pro- jections souterraines théoriques donnent une forte profondeur pour ce lerrain. Dumont signale le forage du château de Gingelom, actuellement au duc de Looz, où le primaire fut atteint à 125 mètres de profon- deur. Seulement, une distance de près de 10 kilomètres nous sépare de ces deux localités et, de plus, nous n'avons aucun renseignement au nord de cette ligne (*. M. van Ertborn a foré, en ces derniers temps, (!) Ce minéral a été découvert par MM. É. Vincent et A. Daimeries dans les sables glauconifères d’Orp-le-Grand, (*) Note sur un nouveau forage effectué à Straeten sur le territoire de la feuille de Saint-Trond, par M. A. Rutot, séance du 17 janvier 1886 de la Société géologique de Belgique. (5) Dumoxr, Mémoires édités par M. Mourlon, t. IV, p. 341. CLIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE à Saint-Trond (a), un puits qui a atteint le silurien à 209"50, après avoir percé 110 mètres de maestrichtien et de craie sénonienne (°). M. le Président fait part à l'assemblée que l’excursion de la Société géologique de Belgique doit avoir lieu les 8, 9 et 10 septembre; le but de l’excursion n’est pas encore déterminé. Messieurs les membres en seront avisés, en temps opportun, par circulaire spéciale. M. le Président attire l'attention des membres sur l’excursion du 41 courant, à Denderleeuw, sous la conduite de M. G. Vincent. La séance est levée à 6 heures. (a) Nous recevons de notre collègue, M. le baron O. van Ertborn, une lettre en date du 7 septembre, nous informant que ie puits en question n’a pas été foré à Saint-Trond mais à Wamont, au sud de Landen. Au reste, voiei la coupe qu'il nous donne : Cote de surface + 90. Mètres. Mètres. Q: | Limon avec cailloux à la base . . . . . . 14.00 | 14.00 + 76.00 Arpile-bleue à psammites Me. nn: 4.00 | L'. { Marne grisâtre à psammites. . . . . . . 14.00 ; 24.00+ 52.00 | ba mème plus pale Re AE en ee 6.00 | Marne NOITAE 22 7 LUE A EEE 0 60 a Sex TOulés et Verde. A PRES 0.40 | IP CAES Si Craiéblanché Pl MP Son er ir r08 24€ 33.24 + 7.86 S. | Quartzophyllades altérés à la partie supérieure. 127.36 | 127.36 — 119,50 209.50 209.50 Comme on peut le voir, cette coupe diffère essentiellement de celle publiée par M. Renier Malherbe. La cote du fond du puits est à —119.50 par rapport au zéro de la mer. Contrairement à l’opinion de l'honorable confrère de la Société géologique de Belgique, le maestrichtien n'a pas été entrevu. La craie est immédiatement sous- jacente au heersien. Ce fait ne nous étonne nullement, car nous avons des renseigne- ments concordants en ce qui concerne divers forages exécutés par M. Péters dans cette localité. (Note ajoutée pendant l'impression.) (') Étude sur la stratigraphie souterraine de la partie nord-ouest de la province de Liége, par Renier Malherbe, (Mémoires de la Société géologique de Belgique, t. XVI, p- 33-61.) ÿ4 LE ÉMRET: Le BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLV Séance du 7 septembre 1889 PRÉSIDENCE DE M. G. VINCENT La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. G. Vincent, membre du conseil ; P. Cogels, G. Couturieaux, C. de la Vallée Poussin, É. Hennequin, R. Maroy, M. Mourlon, D. Raeymaekers, L. Van der Bruggen, le baron O. van Ertborn, É. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire, MM. F. Crépin et G. Dewalque font excuser leur absence. 4 M. D. Raeymaekers demande à pouvoir ajouter une note à la communication intitulée : Sur les puits artésiens de Léau et des environs de cette ville, présentée en collaboration avec M. V. Piéret, et insérée au procès-verbal de la séance du 3 août dernier. L'assem- blée ayant été consultée, M. D. Raeymaekers est autorisé à opérer celle ajoute lors de la reniise en pages du procès-verbal pour les Annales. Nonobslant ce changement, le procès-verbal de la séance du 3 août 1889 est adopté. Correspondance. Comme suite à la communication de M. le baron G. de Guerne relatant la présence de lHelix Harpa, Say, dans la région arctique de l'Europe, notre collègue M. E. Craven nous écrit qu'il a égale- ment recueilli celte espèce en Suisse. On peut voir la mention de cetle découverte dans le Journal de Conchyliologie, tome XXVI, 1888, page 101. M. Suchetet, propriélaire au château de Bréauté, par Goderville (Seine-Inférieure, France), écrit à l'effet de connaître les noms de MM. les membres de la Société qui possèdent des collections. Depuis plusieurs années, M. Suchetet s'occupe del’hybridation ou croisement des espèces, soit que ces croisementsse présentent à l’état libre ou dans la captivité; il ne peut arriver à un résultat sérieux qu’en consultant les naturalistes qui ont pu eux-mêmes observer certains cas. C’est pourquoi l'honorable correspondant serait heureux d'entrer en rela- tions avec nos collègues. M. le Secrétaire se charge d'écrire à M. Suchetet pour le mettre à même de se procurer certains renseignements relatifs à la spécia- CLYI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE lité dont il s'occupe, et M. le Président engage vivement les membres de la Société à communiquer à M. Suchetet les particularités qui seraient parvenues à leur connaissance. M. le directeur du laboratoire russe de Villefranche-sur-Mer remercie pour l'envoi des tomes XXI à XXIII des Annales. L'Académie royale irlandaise annonce l'envoi de publications. Dons et envois reçus. M. Ë. Hennequin fait don, pour les archives, de divers tableaux de nivellement et de courbes relatifs aux observations qu'il a faites sur les baromètres holostériques orométriques. Brochures offertes par leurs auteurs : M. le D' L. Foresti (Del genere Pyxis Menegheni e di una varietà di Pyxis pyxidata (Br.); M. H. Forir (1. Sur une forme remarquable de calcite provenant de Visé; 2. Sur des cristaux dalbite de Revin; 3. Contributions à l'étude du système crétacé de la Belgique, IV, Troisième note sur des poissons et crustacés nouveaux où peu connus; 4. Notices biblio- graphiques, IV); le colonel G.-M. Goulier (Étude sur la précision des nivellements topographiques et barométriques, suivie d'une note sur les erreurs de la m’thode barométrique); M. le D' W. Kobelt (Bericht ueber die geographische Verbreitung, die Systematik und die Biologie, ete., der Mollusken); M. F. Paetel (Catalog der Conchylien- Sammlung, xehnte Lieferung); M. A. Senoner (Cennt bibliografici). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, un exemplaire du tiré à part intitulé : Deux nouveaux types de bryoxoaires cténostomes, par M. É. Pergens, et trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 3 août 1889. M. le Président cède le fauteuit à M. É. Hennequin et fait la communication suivante : COMPTE RENDU DE L’EXCURSION FAITE A ESSCHENE ET A TERALPHENE PAR LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Par G. VINCENT La première excursion de la Société en 1889 a eu lieu le 11 août ; elle avait pour but l'exploration de deux gîtes paniseliens, situés res- pectivement à Esschene et à Teralphene. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLVIL Ces deux points fossilifères, découverts par notre collègue M. G. Velge, et qu'il a bien voulu nous indiquer, sont situés sur le versant sud de la colline qui borde la vallée de la Dendre et de son atfluent le Bellebeek. Ce monticule étant, par la diversité de ses dépôts, l’un des plus inté- ressants à étudier dans cette région, nous croyons bien faire, avant d'entretenir nos collègues des résultats paléontologiques obtenus dans cette journée, d'indiquer les formations qu'il nous a été possible d'observer en le parcourant de bas en haut. Partis de la station d’'Esschene-Lombeek, qui se trouve au fond de la vallée et à la cote 15, les membres de la Société se sont dirigés vers le centre de ce premier village en suivant la route pavée. À peine sortis de cette partie basse, constituée et nivelée par des alluvions converties en riches pâturages, nous avons rencontré, vers la cote 20, les premiers affleurements de lassise paniselienne, qui se manifestent clairement par l’humidité constante du sol. Ensuite, entre les cotes 30 et 35, les berges de la route nous ont montré, en coupe, l'argile sableuse glauconifère de cette même assise avec psammites et grès fossilifères. Ces roches ont pu être suivies sur une assez longue étendue et jusque vers l'altitude 50, après quoi elles se dérebent sous le limon quaternaire. Dans notre marche ascendante, nous avons rencontré, peu après, deux petites sablières dont l’orifice est à la cote 53, siluées l’une à côté de l’autre; elles présentent les mêmes éléments. Voici la coupe de l’une d'elles, relevée de bas en haut : 1° Sables fins, quartzeux, pointillés de grains noirs, auxquels sont mêlées d'assez rares paillettes de mica. Ces sables, qui ne renferment plus le moindre débris de fossile et visibles seulement sur une épaisseur de "50, reposent sur les roches paniseliennes, à en juger par le peu d'espace qui existe entre le sommet de cette dernière assise et le fond de la sablière. Nous les rangeons dans l’assise ledienne à cause, d’une part, de leur analogie avec les sables de cette formation des environs de Lede, et, d'autre part, pour des raisons que nous faisons valoir plus loin ; 2° Gravier composé de sables quartzeux, à grains assez gros, à angles émoussés, généralement transparents ou translucides, blanc jaunâtre, quelques-uns rosàtre et d’autres laiteux et opaques. Ces sables, entremélés de très peu de mica, contiennent de très nombreux grains épais de glauconie, qui donnent à la couche une teinte de CLNIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE couleur noir verdâtre. Ce gravier, qui ravine sensiblement les sables lediens précédents, a environ 20 centimètres d'épaisseur. Dans la carrière voisine, ces mêmes éléments graveleux sont, par places, beaucoup plus réduits. Ce gravier de base passe, par transition insensible, à des sables plus fins, salis par l’altération de la glauconie et par une argile brunâtre jointe à la masse. Ces sables argileux, lorsqu'ils sont séchés, sont cohérents et grenus; humides, ils sont assez plastiques. La partie de cette assise qui y subsiste et qui est complètement dénuée de fossiles mesure 250 d'épaisseur. Elle est recouverte par un lit de cailloux de silex roulés, entremélés de sables, qui constitue la base du quaternaire, ainsi que par une couche mince d’humus. Ces deux dépôts mesurent ensemble une épaisseur d'environ 30 centimètres. À en juger par leur composition pétrographique, de même que par leur position stratigraphique, ce gravier et les sables argileux qui le surmontent ne peuvent être rapportés qu'à l’assise wemmelienne. Ce qui nous a permis de définir l’âge que nous attribuons à ces roches, c’est la suite de dépôts identiques et bien caractérisés par de nombreux fossiles qui existent entre Asbeek et Cautertaverent, à trois kilomètres nord-est du point qui nous occupe. En effet, comme dans la colline d'Esschene, il s'y développe, au- dessus du paniselien, des sables qui sont incontestablement lediens, ainsi que l'indique l'ensemble de la faune qu'ils recèlent, et notam- ment les nombreuses Nummulites variolaria et Ditrupa strangulata. A ces sables se superposent d’autres sables semblables à ceux qui surmontent le gravier glauconifère de nos deux pelites carrières et qui ont fourni, à M. Couturieaux et à nous-même, une faunule essen- tiellement wemmelienne, En quittant nos deux petites sablières, nous avons bientôt changé de direction et suivi le chemin montant et en partie en tranchée qui mène du village d’Esschene au sommet de la colline, qui est à la cote 75. Nous avons rencontré d’abord et un peu au delà d’une grande chapelle, largile giauconifère tongrienne de Dumont et asschienne de MM. Rutot et Van den Broeck. Puis, au-dessus de ces roches, nous avons vu se développer des sables fins de couleur cha- mois également rangés, par MM. Rutot et Van den Broeck, dans leur assise précitée, mais qui, pour Dumont, sont d'âge rupélien. Nous devons faire remarquer que Dumont, trompé par lappa- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLIX rence, a assimilé ces sables chamois à ceux de couleur semblable et plus élevés dans l'échelle stratigraphique qui, d’après les observa- tions de MM. Rutot et Van den Broeck, constituent la partie infé- rieure du diestien de la chaussée romaine, à Jette. Les sables chamois de notre colline deviennent successivement plus grossiers en montant, et, vers le haut, ils renferment des concrétions géodiques ferrugineuses parfois très fossilifères. Ces sables supérieurs, surmontés d’une couche assez épaisse de limon avec cailloux roulés à la base, ont été, à diverses reprises, exploités pour le pavage des routes. Actuellement, ces exploitations sont abandonnées, de sorte que nous n’avons pu nous procurer que de rares débris de cette limonite fossilifère. Aussi, les seuls fossiles qu'ils nous ont fournis dans la présente excursion se résument en des Nummulites wemmelensis et Orbignyt. Un fait qui découle des observations stratigraphiques et paléonto- logiques que nous venons de consigner, c’est que, contrairement aux vues de Dumont, ni le bruxellien, ni le laekenien n'existent dans les collines d’Esschene et de Cautertaverent. En somme, nous avons dans la colline d’Esschene les dépôts sui- vants, que nous indiquons dans l’ordre de leur ancienneté relative 4. Alluvion ; 2. Limon quaternaire avec cailloux de silex roulés à la base ; 3. Sables chamois. Rupelien de Dumont ; asschien de MM. Rutot et Van den Broeck ; 4. Argile glauconifère. Tongrien inférieur de Dumont; asschien de MM. Rutot et Van den Broeck (Le contact de cette argile sur les sables suivants est invisible) ; 9. Sables de Wemmel avec gravier à la base ; 6. Sables à Nummulites variolaria ou ledien (Le contact avec le pani- selien est invisible) ; | 7. Paniselien. Un autre fait que l'étude de ces éminences confirme, c’est que le ledien ne constitue pas dans ces localités, de même que sur la rive droite de la Senne, la partie inférieure du wemmelien, puisque nous venons de dire que ces deux dépôts y sont limités par un gravier et caractérisés par des faunes différentes. I est non moins intéressant de constater que le ledien repose, dans les régions d’Esschene et de Caulertaverent, sur le paniselien, alors CLX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE — qu'on le sait reposer avec son gravier pétri de Nummulites variolaria sur le laekenien à Saint-Gilles, à Forest, à Etlerbeek, à Sferrebeek et autres localités encore, et qu'en certain point il surmonte le bruxellien. L'érection en étage dislinet des sables à Nummulites variolaria, que nous devons aux recherches de MM. É. Vincent et M. Mourlon, est donc, par nos nouvelles observations, entièrement justifiée. Pour finir cette partie géologique, je crois utile de faire ressortir encore ces faits, déjà signalés, que les Nummulites lœviqata et scabra, que l’on croyail jusque dans ces derniers temps n’exister, à l'état remanié, que dans le gravier base du laekenien et en être la caractéristique par excellence, se rencontrent également dans le gra- vier base du ledien, et aussi abondamment, selon les observations de M. Raeymaekers, dans celui des sables de la rive droite de la Dyle, près de Louvain, que Dumont a rangés dans son système tongrien inférieur. Ajoutons encore que nous avons découvert la Nummulite lœvigata, à Nil-Saint-Vincent, dans le gravier base du bruxellien. Cette coquille n’a donc pas importance qu'on lui accordait pour distinguer le laekenien des autres terrains. Ces mêmes faits prouvent encore que maintes erreurs ont déjà dû être commises, au sujet de l’âge accordé à cerlains dépôts, quand on s'est borné, pour déterminer cet âge, à la constatation de la présence de ces nummulites dans le gravier de base. Comme nous l'avons dit plus haut, le but principal de notre excursion étant l'exploration de deux gîtes paniseliens, nous allons maintenant faire connaître les diverses coquilles que chacun d’eux nous à procurées. Le gîte exploré en premier lieu est situé à environ 700 mètres sud-ouest de l’église d'Esschene, sur le chemin pavé dont il a été parlé précédemment. Il nous à fourni : 1. Volutilithes (voluta) elevata,J. Sow. 7. Venericardia acuticostata, Lmk. 2. Turritella carinifera, Desh. = (T. 8. — aizyensis ? Desh. Dixoni, Desh.). 9. Crassatella propinqua, Watelet. 3. Homalaxis (Bifrontia) laudunen- 10. Cardium porulosum, Sol. sis, Desh. 1]: — paniselense, Vince. 4, Dentalium lucidum, Desh. 12. Protocardia (Cardium) Wateleti? 5. Ostrea submissa, Desh. Desh. 6. Pectunculus pseudopulvinatus, 15. Anisocardia (cypricardia) pectini d'Orb. fera, Sow. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXI 14. Meretrix (cytherea) proxima, Desh. 20. Corbula rugosa ? Lmk. 15. — — lœvigata, Lmk. 21. Tellina pseudorostralis, d'Orb. 16. — — ambiqua, Desh. 22. — donacialis, Lmk. 17. Corbula gallicula, Desh. 23. Poromya argentea, Lmk. 18. — striatina, Desh. 24. Nummulites planulata, Lmk. 19. — regulbiensis, Morris. Le second gîte qui a fait l’objet de nos recherches se trouve sur le territoire de Teralphene, dans le chemin en tranchée, un peu au sud du moulin à: vent que l’on découvre au nord-ouest de ce village, entre les cotes 37 et 58. Les espèces que nous avons recueillies en ce point sont : 1. Cylichna cylindroides, Desh. 16. Cardium porulosum, Sol. 2. Oliva mitreola, Lmk. 17 — paniselense, Vinc. 3. Volutilithes (voluta) elevata, Sow. 18. — sp} 4. Fusus, sp.? 19. Anisocardia (cypricardia) pectini- ». Rostellaria fissurella, Lmk. fera, Sow. | 6. Cerithium mundulum, Desh. 20. Meretrix(Cytherea) proxima, Desh. 7. Turritella carinifera, Desh. (= T. 21 — — lœævigata, Lmk. Dixoni, Desh ). 22e — = ambiqua, Desh. 8. Homalaxis (Bifrontia) laudunen- 23. Mactra Levesquei, dOrb. sis, Desh. 24. Corbula gallicula, Desh. 9. Xenophora nummulitifera, Desh. 29. — regulbiensis, Morris. 10. Ostrea submissa, Desh. 26. — rugosa?i Lmk. 11. Pinna margaritacea, Lmk. 27. Lucina discors, Desh. 12. Arcoperna? tenera, Desh. 28. — proxima, Desh. 13. Pectunculus pseudopulvinatus, d'Orb. 29. Poromya argentea, Link. CO © 14. Vencricardia acuticostata, Lmk. . Serpula heptagona, Sow. OÙ en 15. — aizyensis ? Desh. . Nummulites planulata, Lmk. Dans ces deux gîtes, les coquilles sont généralement à l’état de silice. Et si les gastropodes y sont rares, par contre nous y avons rencontré des restes de pélécypodes en fort grand nombre. Les Meretrix proxima, Meretrix lœvigata, Pectunculus pseudopulvi- natus, Corbula rugosa S'y font surtout remarquer par leur abon- dance. La Nummulites planulata peut aussi compter parmi les coquilles les plus communes. De ces espèces, deux méritent une mention spéciale, parce qu'elles n'avaient pas encore été observées dans le pays. TOME XXIV, 1889 11 CEXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Ces fossiles sont : Cerithium mundulum, Desh. ; Arcoperna (?) tenera, Desh. La première de ces coquilles est connue dans les sables inférieurs du bassin de Paris; la seconde, dans le calcaire grossier du même bassin. Cette dernière a donc vécu en Belgique avant de se propager en France. Un fait également important à signaler, c’est ; présence de Poromya argentea dans le paniselien. Cette coquille, toujours rare, n'avait été observée que dans les sables de Wemmel et dans lassise ledienne. En France, selon Deshayes et notre collègue M. Cossmann, elle n'existe qu’en des niveaux supérieurs aux sables de Cuise. M. le Président remercie M. G. Vincent au nom de l'assemblée, et décide que le très intéressant compte rendu de l'excursion du dimanche 14 août 1889 sera inséré au procès-verbal de Ia séance. M. G. Vincent reprend la présidence. M. le Président donne la parole à M. Rae qui fait les deux communications suivantes : M. Hennequin appelle l'attention de la Société sur la Carte géologique de la France à l'échelle du 1,000,000", récemment publiée par le Ministère des travaux publics de France. (Baudry et C°, édi- teurs du Service de la carte géologique détaillée de la France, 15, rue des Saint-Pères, à Paris.) Cette belle carte, qui mesure environ 1"15 de largeur sur 110 de hauteur, se compose de 4 feuilles, héliogravées par Arents et remarquablement imprimées en couleurs par Ehrard frères. Elle se vend, #r-plano, 9 fr. 50 c., et, parfaitement collée sur toile en 24 rectangles, 15 francs ou 13 fr. 50 c., chez les libraires qui accordent 1H réduction ordinaire de 10 p. e. Elle a été exécutée, d’après les publications du Service de la carte géologique détaillée de la France, par un comité dont font partie notamment MM. Barrois, Bertrand et Gosselet, M. Jacquot, inspec- teur général des mines, étant directeur du Service, et M. Michel Levy, ingénieur en chef des mines, adjoint au directeur. Le titre fait mention d’un certain nombre de travaux manuscrits, BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXIII qui ont été utilisés. Le canevas géographique a été emprunté à la carte au 320,000° du Dépôt de la guerre. La gamme des couleurs est celle de la carte géologique de l'Europe, actuellement en cours de publication. La légende comporte 41 termes, exprimés au moyen de 39 teintes coloriées, avec notations numériques, savoir : 21 termes (20 teintes) pour les terrains sédimentaires. Le dévonien comprend 2 subdivisions : l’une supérieure, 18°, jusqu’au calcaire de Givet inclusivement ; l’autre, inférieure, 18°. 3 termes (3 teintes) pour les terrains cristallophylliens ; 17 termes (16 teintes) pour les roches éruptives, roches acides, roches intermédiaires et roches basiques. Une subdivision 30° pour les dacites, rhyolites et perlites, dédouble la subdivision 30 des tra- _chytes et andésites pliocènes. Les limites stratigraphiques des terrains sont spécifiées dans la légende, dont une colonne fait connaître les notations de la carte détaillée au 80,000. = L'extension du tongrien marin est indiquée par des traits inter- rompus, se détachant sur la teinte jaune vif de l’oligocène 4. Les limites souterraines du bassin houiller sont marquées, pour la Belgique et le nord de la France, par un pointillé noir adouci. Les doubles traits des voies de communication du canevas se rap- portent aux principales lignes de chemins de fer. Les cours d’eau principaux sont également renseignés ainsi que les canaux. En comparant la nouvelle publication au tableau d'assemblage des feuilles de la carte d'Élie de Beaumont qui constitue la Carte géolo- gique dé la France à l'échelle du 2,000,000°, on constate combien, d’une part, les études se sont développées à l'égard de certains ter- rains, et combien, d'autre part, les procédés cartographiques se sont perfectionnés. Cette importante publication est appelée à rendre des services qui seront hautement appréciés par tous ceux qui s'occupent de l'étude de la géologie. M. Hennequin soumet à l'examen des membres l’un des baro- mètres altimétriques de 007 de diamètre que MM. Pertuis et fils viennent de livrer à l’Institut cartographique militaire, et qui sont particulièrement applicables à des nivellements en Belgique. Ces instruments, compensés pour les variations de leur température CLXIV SOCIÉTÉ - ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE propre, sont gradués, quant aux pressions barométriques, de 190 à 670,5 millimètres, et, quant aux nombres altimétriques, de 0 à 1,400 mètres. Le cercle de raccordement du plan incliné de l'échelle et du plan du cadran a 00595 de diamètre, et, par conséquent, 1649 de circonférence. Chacun des 440 intervalles égaux qui représentent 10 mètres de l'échelle altimétrique a donc environ 1#"18 de longueur. À un millimètre de pression baromélrique correspondent sur le cadran des arcs inégaux, qui augmentent à partir des pressions les plus fortes jusqu'aux pressions les plus faibles, et qui mesurent approximativement 1""3 au voisinage de 760 millimètres et 1%"5 vers la pression de 672 millimètres. Les intervalles de 10 mètres de l'échelle altimétrique sont partagés en demi-divisions, de 0""59 de longueur, et dont le dixième, c’est-à- dire 4/17 de millimètre, peut, à la rigueur, sapprécier à la loupe. Cependant il vaut mieux, en général, faire les lectures au 1/5 seu-. lement de la demi-division, soit au 1/10 dela division. Mais on remarquera que toutes les estimations de cette dernière, et notam- ment celles de : 0.15 ou 0.85, 0.35 ou 0.65, 0.45 ou 0.55, sont notablement facilitées par le trait de la demi-division. En tout cas, il faut avoir soin de considérer la grandeur de la demi-division comme déterminée par la distance qui sépare les milieux de deux traits con- sécutifs. Les divisions du cadran barométrique sont également partagées en demi-divisions, dont chacune correspond à un demi-millimètre de pression. Ces baromètres sont munis d'une gaine de cuir, capitonnée, avec pattelette mobile. Il est préférable de porter l'instrument en sautoir plutôt qu'en bandoulière, el l'on peut alors régler la longueur de la courroie de suspension de manière à rendre les observations rapides et faciles. M. Hennequin termine en donnant quelques détails sur la conti- nuation des recherches de l'Institut cartographique, au sujet des- quelles il dépose et distribue les documents autographiés suivants : 1° Nivellement n° 11, exécuté le 5 août 1889, au moyen de l’altimétrique appartenant à M. E. Van den Broeck ; BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXV 9° Nivellements n° 411%, 11°, 1% et 19° : Résultats de nivelle- ments comparatifs exécutés, les 5 et 6 août, au moyen de laltimé- trique de M. Van den Broeck et de celui de M. Hennequin ; 3° Nivellements n° 13 et 14 : Résultats d'ascensions compara- lives faites au palais de justice de Bruxelles, les 7 et 8 août, en : observant les deux instruments ci-dessus indiqués. Il résulte des documents repris au 1° et au 2° de lénumération précédente que, dans des circonstances très favorables, on à obtenu un peu moins de + 0"50 pour écart probable d'une cote par rapport à la cote réelle, les divergences entre les cotes observées et leurs valeurs exactes variant entre — 1"50 et + 0"50. C'est là, semble-t-il, le degré de plus grande approximation que emploi des baromètres en question permet de réaliser. Quant aux expériences des T et 8 août dernier, elles compor- tent, d’après des chiffres communiqués très obligeamment par M. l'architecte Engels, conservateur du palais : une ascension de 9113, depuis le niveau de la salle des Pas-Perdus Jusqu'à la lanterne au-dessus du dôme; une dépression de 22"60, depuis le niveau de la salle des Pas-Perdus jusqu'au bas de lescalier extérieur, rue des Minimes, et, par conséquent, une amplitude totale de 115"73. L’allimétrique de M. Van den Broeck, dont la précision est extré- mement remarquable, a fourni les hauteurs : 91"25, 21"00 et 119"95, le 7 août (transport en écrin); 88"50, 23"50 et 112"00, le 8 août (transport en étui capitonné). L'altimétrique de M. Hennequin, placé dans son écrin le 8 août, a donné : 8650, 24n00 et 11050, retardant, en définitive, un peu dans l'expérience par ascension, et avançant légèrement dans l'expérience par dépression. Les orométriques n° 41 et 12 de l'Institut cartographique mili- taire se sont également comportés, le 8 août, d'une manière très satisfaisante, tout en ayant une certaine tendance à accuser des diffé rences de niveau un peu trop fortes dans l'expérience par dépression. Enfin, deux autres baromètres, observés le même Jour, mais qui n'ont pas été construits par MM. Pertuis et fils, ont accusé des retards assez notables, non seulement dans l'essai par ascension, mais encore dans celui par dépression. M. M. Mourlon fait une communication relative à un nouveau facies que présente actuellement la coupe d'Ixelles qui fait le sujet CLXNI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE d’une de ses dernières communications, et propose de visiter cette coupe pendant la prochaine excursion annuelle de la Société. La séance est levée à 5 heures. Séance du 5 octobre 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; P. Cogels, J. Coutu- rieaux, J. Crocq, E. Fologne, D. Raeymaekers, F. Roffiaen, L. Van der Bruggen, É. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. Font excuser leur absence : MM. G. Dewalque et É. Hennequin. Le procès-verbal de la séance du 7 septembre 1889 est adopté. Correspondance. M. le Dr F. Sacco, professeur de paléontologie à l’Université de Turin, annonce la mort de M. L. Bellardi, membre honoraire de la Société, décédé à Turin, le 17 septembre dernier. M. Sacco se propose d'écrire une notice biographique et bibliographique concer- nant le regretté défunt, et serait heureux d'offrir cette notice à la Société. — M. le Secrétaire est chargé de transmettre à M. le profes- seur Sacco les compliments de condoléance de l'assemblée à l’occasion du décès de M. Bellardi, et de lui faire connaître, en outre, que la notice biographique et bibliographique qu'il prépare sera reçue avec reconnaissance. La Société silésienne des sciences naturelles annonce l’envoi de publications. L'Académie royale des sciences d'Amsterdam annonce l'envoi et accuse réception de publications. Dons et envois reçus. Ouvrages et brochures offerts par leurs auteurs : M. L. Bellardi (1 Molluschi dei terreni terziari del Piemonte e della Liquria, Léa ie Pi BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CLXVII parte IV, Fasciolaridæ e Turbinellidæ), M. G. Deby (Bibliotheca Debyana being a Catalogue of books and abstracts relating to natural Science with special reference to microscopy in the library of Julien Deby, vol. I); M. J. Ortlieb (1. Sur la Ciplyte, lettre à M. le pro- fesseur Gosselet ; 2. Quelques mots sur les roches phosphatées et sur les boues ceyseriennes de l'Algérie ; 3. Note sur un cas de formation accidentelle de dolomie); M. P. Pelseneer (Sur un nouveau Conu- laria du carbonifère et sur les prétendus Ptéropodes primaires): M. F. Sacco (1. Révista della fauna malacologica fossile terrestre, lacustre e salmastra del Piemonte; 2. Nuove specie fossili di Molluschi lacustri e terrestri in Piemonte, nota geo-paleontologica ; 9. Fauna malacologica delle alluviont plioceniche del Piemonte ; 4. Nuove specie terziarie di Molluschi terrestri, d'acqua dolce e salmastra del Piemonte; 5. Sopra alcuni Potamides del bacino terxiario del Piemonte; 6. Aggiunte alla fauna malacologica estramarina fossile del Piemonte e della Liquria); M. GC. Tapparone Canefri (Vzaggio di Leonardo Fea in Birmania e regioni vicine, XVIII, Molluschi terrestri e d’acqua dolce). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 7 septembre 1889. Travaux pour les Annales. M. le Secrétaire donne lecture, au nom de M. P. Pelseneer, d’une notice Sur le manteau de Seutum (— Parmophorus). — Gette note et la figure qui l'accompagne seront insérées dans le tome XXIV des Annales, et des remerciements sont votés à l’auteur. Communications de membres. M. É. Vincent fait la communication suivante : Arca scabrosa, Nyst. En 1824, Deshayes (Coquilles fossiles des environs de Paris, t. 1”, p. 210, pl. XXXIIL), décrit et figure une arche nouvelle des sables moyens, quil baptise du nom de 4. rudis. I] fait remarquer en même temps qu'il existe dans le miocène de la Touraine et d'Angers une coquille du même genre, qu'il ne peut séparer de la première. CLXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 2 En 1847, Nyst (Tableau synoptique des Arches, p. 64-65), ren- seigne deux Arca rudis, savoir : 1° A. (Cucullæa) rudis, Sow.; 2° A. rudis, Desh.; mais n’admettant pas le genre Cueullæa, il est amené à modifier le nom de l'espèce de Deshayes, postérieure à celle de Sowerby, et propose le nom À. scabrosa. D'Orbigny (1850, Prodrome de paléontologie, À. W, p. 424), men- tionne également le double emploi, et, pour léviter, désigne le fos- sile parisien sous le nom de A. subrudis. Cet auteur ne parle ni de VA. rudis ni de l'A. scabrosa dans la liste du falunien. En 1864, Deshayes (Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, t. 1%, p. 874), revenant à l'espèce, rejette Arca scabrosa, Nyst et A. subrudis, d'Orb., et maintient son À. rudis pour la raison que A. rudis, Sow. est, pour lui, un Cucullæa, genre qu’il adopte, ce qui fait cesser la confusion. Enfin, M. Cossmann (Catalogue illustré des coquilles fossiles de léocène des environs de Paris, fase. If, p.131), admettant le GC. rudis, Sow. comme arche, rejette en conséquence À. rudis, Desh., et le remplace par A. subrudis, d'Orb., réservant A. scabrosa, Nyst, à la coquille miocène. Quant à M. Ch. Mayer (Catalogue du Musée de Zurich, fase. I, p. 80), il suit, d’une part, Deshayes dans la manière de comprendre son espèce, d'autre part, Nyst sous le rapport de la nomenclature. Sur ce dernier point, il a parfaitement bien fait; il est le seul auteur qui, en cela, soit resté dans la vérité. Voici, en effet, le texte de Nyst (Tableau synoptique des Arches) : N° 360. Area (C.) rudis, Sow., Min. Conch., ete., Anclifr. — — — Desh., Coq. foss., etce., vide À. sca- brosa, Nyst. Et plus loin, à l'article À. scabrosa : N° 568. Arca seabrosa, Nyst. « Est l'A. rubis, Desh., Coquilles fossiles, ete. N'ayant pu confronter des individus d'Angers et des faluns de la Touraine, nous les mentionnons d’après l’autorité de Deshayes. » Ce passage montre donc que le nom À. scabrosa s'applique au fos- sile éocène et, par extension, à celui de la Touraine, mais dans le cas seulement où les deux coquilles seraient identiques. Si les deux arches sont distinctes, on ne peut pas suivre M. Cossmann, ni MM. G. Dollfus et Dautzenberg (Études préliminaires des coquilles fossiles des BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXIX faluns de la Touraine, 1886), qui admettent le nom de 4. scabrosa pour celle des faluns. Syndosmya Deshayesi, Bosquet. M. Cossmann a fait remarquer (Journal de Conchyl., 1886, p. 102, et Catalogue des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, fase. [°*, p. 54), l'existence de deux Syndosmya brevis : 1°S. (Liqula) brevis, Bosq. (Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 1851,t. 18, p. 338), du tongrien inférieur du Limbourg; 2° S. brevis, Desh. (Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, 1864,t. 1°, p. 311). Ce second S. brevis devant nécessairement disparaître, notre collègue a proposé à la place S. brachyrhyncha. Malheureusement, ce nom aussi passe à la synonymie, car Bosquet lui-même s’est chargé de changer la dénomination du fossile français, il y à vingt-cinq ans de cela. (Bulletin de lu Société géologique de France, deuxième série, &. XX, DoUt) Scalaria Bowerbanki, Morr. Tous les auteurs belges qui se sont occupés de cette espèce ont suivi la citation de Nyst (Se. angariensis, De Ryck. (em. Dew.), Mélanges paléontologiques, part. If, 1851). [ls ont ainsi relégué à la synonymie le Se. Bowerbanki, Morr. (Quart. Journ. Geol. Soe., 1859). Si, en effet, on a recours à l’article Sc. angresianas des mémoires de De Ryckholdt, on constate la date 1851 placée par cet auteur à la suite du nom du fossile. I! est à remarquer, toutefois, que la deuxième parlie de ces mémoires date de 1854, comme la fait remarquer déjà M. Dewalque (Annales de la Sociélé géologique de Belgique, t. VI, p. 158, Mémoires), puisque l'introduction de ce fas- cicule a été écrite à Gand en décembre 1853. La date 1851 n’a donc pas de valeur, et le Sc. angariensis, étant en réalité de 1854, passe en synonymie, Dans un travail sur les Chenopus éocènes et oligocènes anglais _(Geol. Magaz., 188%, p. 552, décembre), notre collègue M. Gard- ner nie l’existence du Se. Bowerbanki, Morr., pensant que Morris a dû se tromper en prenant un mauvais Chenopus pour un scalaire. Pénétré de cetle idée, il décrit et figure un Chenopus thanétien sous le nom de Ap. Bowerbanki, Morr. Cetle manière de voir trouvera, pensons-nous, fort peu d’adhérents; pour nous, la figure du Quar- terly Journal n'a Jamais pu représenter un Chenopus. D'ailleurs, CLXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Morris ajoute non seulement que son fossile est très voisin d’un sca- laire de Jauche (Se. angartensis) que Lyell lui a communiqué, mais que les deux sont probablement identiques. Enfin, M. Prestwich a fait figurer récemment (Quart. Journ, Geol. Soc., février 1888, p. 93), le Se. Bowerbanki dans une liste de fossiles thanétiens de la baie de Pegwell, d’après un spécimen de sa collection. Nyst (Tableau synoptique et syñonymique du genre Scalaire, A8TA, p. 96), et plusieurs auteurs après lui ont introduit Sc. Haidingeri, Binck. (Monographie des Gastéropodes et des Céphalopodes de la craie du Limbourg, p. 36), dans la synonymie du Sc. Bowerbanki. Malgré les grandes analogies qui existent dans la forme et l'orne- mentation de ces deux espèces, nous pensons qu'il serait prudent de conserver l'espèce de Binckorst, en attendant un nouvel examen du fossile maestrichtien. Nos réserves proviennent de ce qu'il nous sem- ble, en examinant la figure du Sc. Haidingeri, que ce dernier est imperforé. Si Sc. Haïdingeri n'était pas ombiliqué, il serait positi- vement distinct du fossile landenien. M. D. Raeymaekers présente quelques considérations sur la dis- tribution géographique de Lucina volderiana. Au moment de la (Se 2 rédaction du procès-verbal, notre collègue n'avait pas encore fait parvenir le résumé de sa communication. La séance est levée à 5 heures. Séance du 9 novembre 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président; A. Briart, J. Cou- turieaux, H. De Cort, G. Dewalque, É. Hennequin, M. Mourlon, A. Preudhomme de Borre, L. Van der Bruggen, É. Vincent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. Font excuser leur absence : MM. P. Cogels et D. Raeymaekers. Le procès-verbal de la séance du 5 octobre 1889 est adopté. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXXI Correspondance. M. le Commissaire général de la section belge de l'Exposition universelle de Paris (1889) fait savoir que le Jury supérieur des récompenses à décerné à la Société le diplôme de médaille d’or dans la classe 8 de cette exposition. La remise de cette récompense sera faite ultérieurement à la Société. M. É. Carthaus, rentré de son voyage à Sumatra, remercie pour son admission en qualité de membre effectif. M. G. Cotteau annonce l'envoi, par l'intermédiaire de M. De Pauw, de son mémoire sur l’'Hemipnuestes oculatus, et donne quelques détails relatifs à l'exécution de la planche qui accompagne ce travail. Notre ancien collègue saisit cette occasion pour affirmer son attache- ment à la Société, dont il lit toujours les publicatious avec intérêt. M. le comte À. de Limburg Stirum fait part du décès de sa mère, M°° la comtesse de Limburg Stirum, née baronne de Legillon. — Une lettre de condoléance sera adressée, au nom de la Société, à M. le comte À. de Limburg Stirum. M. G.-F. Matthew, membre correspondant, à Leustones, départe- ment de Saint-John, Nouveau-Brunswick (Canada), demande des renseignements sur les mœurs des Calmars et spécialement sur ceux de la section des Acanthoteuthis. M. Matthew demande, en outre, si l’on connaît quelque chose sur la façon dont ces céphalopodes saisissent leur proie, et spécialement sur la manière dont ils font usage des crochets et des aiguillons qui garnissent leurs bras; — s'ils en font usage pour fouiller (le fond) ou simplement pour saisir et maintenir leur proie. La Société géologique italienne, à Rome, communique la question faisant l’objet de son deuxième concours et intitulée : Sforia dei pro- gressi della geologia in Italia dal 1860 al 1885 (Histoire des progrès de la géologie en [talie de 1860 à 1885). Les concurrents devront adresser leur travail, avant le 31 mars 1892, à la présidence de la Société géologique italienne, via Santa-Susanna. Le prix afférent à ce concours est de 1,800 francs. M. le Secrétaire fait part du désir que lui a exprimé M. le D' Simon, ancien président de la Société zoologique de France (rue Fontaine, à Paris), de se procurer des bryozoaires tertiaires \ CLXXIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE de Belgique. M. Simon s’occupant spécialement de l'étude des bryo- zoaires, M. le Secrétaire prie MM. les Membres qui pourraient disposer, en faveur de ce spécialiste, d'espèces qu'ils possèdent dans leurs collections ou qu'ils recueilleraient dans leurs excursions, de bien vouloir les faire parvenir au Secrétariat, L'Institut canadien et la Société havraise d'études diverses acceptent l'échange de publications. — Remerciements. La Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie demande l'échange de publications. — Accordé. La Société géologique de Londres et la Société des Amis des sciences naturelles de Reichenberg accusent réception de publi- cations. Dons et envois reçus. M. É. Carthaus envoie son portrait pour l'album. Brochures offertes par leurs auteurs : M. L. Carez [L. Notes sur les couches dites triasiques des environs de Sougraigne (Aude) ; 9. Note sur le crétacé inférieur des environs de Mouriès (Bouches-du- Rhône); 3. Sur l'existence de phénomènes de recouvrement dans les petites Pyrénées de l'Aude); M. N. Clifford-Brown (4 Catalogue of the Birds known to occur in the vicinity of Portland, Maine); Le R. P. G. Schmitz (Note sur les sablonnières de Rocour) ; MM. G. Vasseur et L. Carez (Sur une nouvelle carte géologique de France au 1,500,000). Des remerciements sont votés aux donateurs. M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 5 octobre 1889, ainsi que trois exemplaires du tome XXIHII des Annales. Ce volume sera immédiale- ment envoyé à MM. les Membres qui ont acquitté la cotisation afférente à l'exercice 1888-1889. Communications du Conseil. Le Conseil, dans sa séance de ce jour, a reçu en quaiilé de Membres effectifs : M. G. Severeyns, lithographe de l'Académie royale et de la Société, à Bruxelles, présenté par MM. Crépin et Lefèvre, ct BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXXIIT M. X. Stainier, docteur en sciences naturelles, à Bruxelles, présenté par MM. Hennequin et Lefèvre. Travaux pour les Annales. M. le Secrétaire dépose le manuscrit et l'épreuve de la planche d'une Notice sur l'Hemipnuestes oculatus (Drapier), Cotteau, de la craie de Ciply, et les autres espèces du genre Hemipnuestes, par M. G. Cotteau, correspondant de l’Institut de France. Sur la proposition de M. le Président, ce travail est renvoyé, pour rapport, à MM. Briart et Dewalque. M. Dewalque demande la parole pour déclarer qu'il serait bien embarrassé d'élever la moindre critique au sujet de ce mémoire, élant donnée la haute compétence de son hauteur et le soin qu'il apporte dans ses travaux. En conséquence, M. Dewalque, d'accord avec M. Briart, propose à l’assemblée de voter par acclamation l'impression de la notice, et il demande que des remerciements chaleureux soient transmis à M. Cotteau, qui a bien voulu déférer au désir de M. De Pauw tendant à faire bénéficier la Société de la publication de son travail. Devant l'unanimité exprimée par les Membres, M. le Président déclare qu'il en sera fait ainsi, et charge M. le Secrétaire de commu- niquer à M. Cotteau les résolutions de l'assemblée. M. le Secrétaire dépose la notice biographique et bibliographique sur feu le professeur L. Bellardi, que M. le professeur Sacco a bien voulu écrire pour les Annales de la Société. Des remerciements sont votés à l’auteur. Communications de Membres. SUR LE PUITS ARTÉSIEN DU DÉPOT DE LA COMPAGNIE DU TRAMWAY A VAPEUR D'IXELLES Par M. MOURLON Dans une communication que je fis, en mars dernier, à l'Académie, sur la découverte à Ixelles d’un ossuaire de mammifères antérieur au diluvium, je mentionnai les résultats d’un sondage effectué à proxi- CLXXIV mité de cet ossuaire par notre collègue M. le baron van Ertborn (). Grâce à l’obligeance de ce dernier, qui a bien voulu me remettre la série des échantillons de roches traversées, je puis aujourd'hui en compléter le relevé, qui, ayant été publié avant lachèvement du sondage, devait forcément être incomplet. Voici ce relevé : C2 LRO 41. 19 SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Désignation des dépôts traversés. . Sable et grès rouges ferrugineux bruxelliens Sable jaune quartzeux. Sable calcarifère parfois d’un jaune sale, rappelant le sable en partie décalcarisé, avec douze rangées de grès souvent marneux et variant de 10 à 25 centimètres d'épaisseur . Sable blanc quartzeux sans grès sur 3"40, puis présentant onze niveaux de grès lustrés variant en Tu de 10 à 30 centimètres. . Gravier dont le niveau exact n'a Au êlre renseigné autrement que comme se trouvant entre 22"60 et 26"20. . Petits rognons de grès dans du sable marneux séparé de la couche n° 6 par 50 centimètres de sable rou- DeAlTe sos rs 1 . Sable très fin ypresien, gris verdâtre. . Sable argileux avec un lit d'argile de 90 centimètres vers le bas . . Argile plastique très foncée versle bas. . Argile sableuse. | Sable glauconifère g misalre, assez ct lande, re era des Argile à psammites . . . 2. Quartzite cambrien et quartz. Profondeur du puits artésien . PROFONDEUR (mètres). » 0.90 5.00 28.30 29.90 90.40 09.25 84.40 94.65 98.50 114.75 116.10 HPAISSEUR (mètres). 0.90 4.10 9.60 13.70 » (!) Bulletin de l'Académie royale de Belgique, & série, t. XVI, p. 134. en BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE. 1889 CLXXV Comme on le voit par le relevé ci-dessus, le puits artésien d’'Ixelles a atteint les roches primaires à la profondeur de 114"75 ; il donne actuellement 200 litres d’eau potable à la minute et on peut en pomper jusque 300. - Mais,outreces données hydrologiques importantes quinous faisaient défaut pour cette partie des environs de Bruxelles, l'orifice du puits artésien d’[xelles étant à la cote 77.75, il en est d’autres sur lesquelles il n’est pas inutile d'attirer l'attention. Il faut citer, notamment, l'existence, à la base des sables rapportés au bruxellien, d’un beau gravier dont le mode de forage du puits n’a malheureusement pas permis de déterminer le niveau précis. Quelle est la signification et l'importance stratigraphique de ce gravier ? C’est encore là un point qui reste à éclaircir, mais, en attendant sa solution, on peut se demander, comme l'a fait M. G. Vincent à une de nos dernières séances où il en avait été incidemment question, s'il ne pré- sente pas quelque rapport avec la couche de sable à gaiets et dents de poissons brisées signalée par M. Rutot entre les sables et grès calcari- fères bruxelliens et les sables à grès lustrés de la belle coupe relevée par ce géologue dans la rue des Deux-Tours, à Saint-Josse-ten-Noode (?). On remarquera aussi qu'il existe, dans la série des dépôts rapportés au bruxellien dans le puits artésien d’Ixelles, deux zones de sable quartzeux séparées par des roches calcarifères, comme on a pu le constater également en maints endroits, notamment à Forest, à Uccle, à Calevoet, etc. Or, la zone supérieure est précisément celle qui a fourni, sur son prolongement à moins de 50 mètres vers le nord, le remarquable ossuaire de mammifères d'âge pleistocène dont on ignore encore le mode d'introduction dans lesdits sables d'âge éocène moyen. La nature quartzeuse de ces sables avec tubulations sableuses semblerait, à première vue, les faire rapporter à la base du bruxellien, alors, au contraire, que la succession des dépôts du puits artésien permet de constater sa superposition aux roches calcaires considérées généralement comme appartenant au bruxellien supé- rieur. La séance est levée à 5 heures. (1) Annales de la Société géologique de Belgique, t. Ie", 1874, p. 45-59. CLXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Séance du ‘7 décembre 1889 PRÉSIDENCE DE M. F. CRÉPIN La séance est ouverte à 4 heures. Sont présents : MM. F. Crépin, président, P. Cogels, J. Coutu- rieaux, À. Daimeries, le baron A. de Loë, É. Hennequin, R. Maroy, M. Mourion, L. Van der Bruggen, G. Velge, É. Vincent, G. Vin- cent et Th. Lefèvre, secrétaire. M. L. De Pauw assiste à la séance. M. J. Crocq fait excuser son absence. Le procès-verbal de la séance du 9 novembre 1889 est adopté. Correspondance. M. D. Rayemaekers fait part du décès de son père, M. Joseph- Guillaume Rayemaekers. M. P. Pelseneer fait également part de la mort de son père, M. Alexis Pelseneer. — L'assemblée décide qu'une lettre -de condoléance sera adressée à chacun de ces Messieurs. M. le comte À. de Limburg Stirum remercie pour la lettre de condo- léance qui lui à été adressée à l’occasion du décès de sa mère, M" la comtesse de Limburg Stirum, née baronne de Legillon. L'administration communale a été chargée, par M. le gouverneur de la province, d'annoncer à la Société qu’un subside lui a été accordé par la députation permanente pour l’année 1889. — Pris pour noti- fication. L'Académie royale des « Fisiocritici » de Sienne offre de com- pléter, pour la bibliothèque, la collection de ses Actes. —- Remer- ciements. L’Instilut des sciences naturelles de la Nouvelle-Écosse adresse une demande tendant à obtenir la collection des publications de la - BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CLXXVII Société. — Sur la proposition de M. le Secrétaire, l'assemblée décide de compléter dans la mesure du possible la collection des Procès- verbaux. M. E.-H. White, P. O. Box, 200, à Astoria (Orégon), offre d'échanger des coquilles terrestres et fluviatiles de cette localité contre des coquilles terrestres de Belgique. La Société scientifique de Bruxelles accuse réception de publica- tions. = La Société d'histoire naturelle du Nouveau-Brunswick, le Service géologique des États-Unis, le Musée de Victoria et la Société d’his- toire naturelle de Hanau annoncent l'envoi de publications. Dons et envois reçus. Brochures offertes par leurs auteurs : MM. Cossmann (Extrait de l'Annuaire géologique universel. Gastéropodes) ; Delessert (1. Notice sur le volapück, langue commerciale universelle; 2. Une visite aux fouilles de Martigny-la-Ville ; 3. Société de géographie de Lille. Rapport sur le 4° congrès national de géographie, tenu à Lyon du 6 au 10 septembre 1881; 4. Compte rendu de la réunion de la Société d'histoire de la Suisse romande à Martigny (Valais), le 18 septembre 1884); D° A. Issel (1. Sui fossili plioceneci di Savone ; 9. Dei ritrovamento di una Conchiglia esotica nella caverna delle: Arene Candide; 3. Materiali per lo studio della fauna Tunisina raccolti da G. e L. Doria. VI. Molluschi; 4. Cenni sulla giacitura dello scheletro umano recemente scoperto nel pliocene di Castenedolo, provincia di Brescia; 5. Di una sepia del pliocene piacentino) ; A. Preudhomme de Borre (Pourquoi je me suis démis des fonctions de conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Belgique); S. A. le prince de Monaco (1. Exposition universelle de 1889. Principauté de Monaco. Résultats des campagnes scientifiques du yacht YHirondelle; 2. Liste des publications faites d'après les maté- riaux ou les observations provenant des campagnes du yacht VHi- rondelle; 3. Le Pavillon de Monaco à l'Exposition universelle de 1889). ; Des remerciements sont votés aux donateurs. TOME XXIV, 1889 12 CLXXVII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE M. le Secrétaire dépose, pour la bibliothèque, trois exemplaires du procès-verbal de la séance du 9 novembre 1889. Travaux pour les Annales. M. le baron A. de Loë annonce le dépôt à la prochaine séance de son rapport sur l'excursion annuelle de 1888. M. A. Daimeries annonce également pouvoir remettre à la même séance le compte rendu de lexcursion à Orp-le-Grand. Lectures. M. G. Velge donne lecture du travail suivant : OBSERVATIONS RELATIVES A LA STRATIGRAPHIE DE L'ÉOCÈNE EN EELGIQUE Dumont a figuré sur la carte géologique de la Belgique deux massifs terliaires à affleurements landeniens, le premier aux environs de Mons et se raltachant au bassin anglo-français, le second s'éten- dant sur une partie des provinces de Brabant, de Liége et de Limbourg, avec la commune de Landen (} comme centre. Depuis longtemps, j'avais été frappé de l'absence d’analogie exis- tant entre ces deux bassins homologues. Alors que la plupart de nos terrains primaires, secondaires et tertiaires conservent souvent sur d'immenses espaces, sinon une composition identique, du moins un facies très reconnaissable pour les initiés, il me semblait étrange que le landenien supérieur et le beersien, si développés dans le bassin oriental, ne soient, en quelque sorte, pas représentés dans le bassin occidental, et que le landenien inférieur revête des caractères si oppo- sés dans des régions aussi peu éloignées l’une de l'autre. On sait, en effet, que dans tout le Hainaut, dans une grande partie du nord de la France et jusqu'en Angleterre, le landenien constitue un horizon . essentiellement sableux (sables de Bracheux, Thanet sands), alors que dans le pays de Landen, les assises renseignées comme lande- niennes par Dumont se composent exclusivement d'argile, d’argilite, de psaminiles. Et cependant, dans le premier bassin, pas plus que dans le second, () Landen, à 60 kilomètres est de Bruxelles. BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1589 CLXXIX il n'existe aucun indice de dérangement des couches. Celles-ci sont également régulières de part et d'autre, et les mêmes caractères lithologiques se rencontrent à peu près sur toute l'étendue d’un même bassin, tout en restant bien tranchés lorsqu'on compare deux points quelconques appartenant à des bassins différents. Les données paléontologiques, très rares du reste, sont loin de dissiper cette impression, les listes de fossiles, telles qu’elles sont publiées, pouvant aussi bien servir à démontrer la différence d’àge que l'identité des deux horizons. D'autre part, les Mémoires de Dumont ne renseignent pas les raisons stratigraphiques qui ont décidé leur auteur, à défaut de fossiles et à défaut de ressemblance minéralogique, à acter sur sa carte l’identité des formations qu’il appelle landeniennes et à Mons et dans le Limbourg. Disons encore que depuis la publication de la carte de Dumont, M. Hébert et M. Gosselet ont montré, par l'étude des fossiles d’Orp- le-Grand (), que les marnes heersiennes se rapprochent beaucoup des sables de Bracheux. En présence de toutes ces incertitudes, j'ai cru utile de reprendre l'étude de la question et de chercher à découvrir les relations véri- tables existant entre les deux massifs tertiaires. Pour parvenir à ce résultat, J'ai cru que la méthode la -plus certaine consistait dans une exploration stratigraphique détaillée de toute la région séparant les deux bassins, et notamment dans la poursuite du prolongement des couches bien connues du Hainaut et de celles non moins bien connues du Limbourg. Il est évident, en effet, que si je parvenais à établir soit Ja fusion, soit la superposition des assises dans la région intermédiaire, je démon- trais, du coup, le synchronisme admis par Dumont ou bien l’antério- rité d’un bassin vis-à-vis de l’autre. C’est le résultat de ces recherches que Je vais faire connaître. Je ne veux pas, toutefois, m’appesantir, pour le moment, sur toutes les observations que j'ai eu l'occasion de faire au cours de cette étude longue et laborieuse. Ces renseignements, dont la lecture serait assez fastidieuse, seront mieux à leur place dans une carte géologique, qui paraîtra peut-être quelque jour. L'étude du landenien nous a même entraîné assez loin et nous a amené finalement à nous trouver en désaccord avee Dumont sur presque tous les termes de l’éocène inférieur. (1) Orpde-Grand, à 47 kilomètres est-sud-est de Bruxelles. CLXXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Malgré les points d'interrogation qui continueront à se dresser longtemps dans ces questions forcément obscures, je crois utile aux progrès de la géologie de faire connaître mes observations, même incomplète, parce qu’elles provoqueront, sans doute, la publication de la part de nos confrères d’un certain nombre de faits qu'ils ont pu noter, soit dans le même sens, soit conformes aux vues de Dumont. Ma première conclusion est relative au landenien inférieur du bassin oriental. Il m'a été impossible d'y trouver aucun point com- mun à celui du bassin occidental. Toutes les circonstances observées concourent, au contraire, à y montrer la continuation exacte, avec un facies à peine modifié, de l’ypresien inférieur du Hainaut. De même que l’argilite psammiteuse de Morlanwelz (!) appartient à l'horizon de l'argile plastique de Mons, de même je considère, jusqu’à preuve contraire, les psammites et argilites d'Ottignies (*), de Jodoigne (‘ et de M comme des extensions en sous-sol de l’argilite de Morli welz. Chose remarquable, Dumont lui-même paraît avoir eu cette manière de voir pendant plus de dix ans et il n’y a renoncé qu'à la veille de publier sa célèbre carte. J'ai constaté aussi que l'étage bruxellien n’est pas aussi répandu dans l’arrondissement de Nivelles (”) et dans le Hainaut que le croyait Dumont. Le bruxellien vrai, semblable à celui de Bruxelles, y existe, parfaitement caractérisé, mais seulement dans quelques régions peu . nombreuses. Partout ailleurs, Dumont a confondu avec le bruxellien vrai une assise d’un âge qui nous a paru tout différent. Je veux parler des sables verdâtres glauconifères à grains fins, avec nodulations ou plaquettes gréseuses, parfois calcareuses, que l’on trouve depuis Braine-l’Alleud () jusqu’à la Sambre et au delà, en pas- sant par Nivelles, Manage (°), Morlanwelz, Piéton (), Jumet (°), etc. Ces sables reposent sur l’argilite que Dumont croyait paniselienne et que MM. Cornet et Briart ont montré être ypresienne inférieure. 1) Morlanwelz, à 45 kilomètres sud de Bruxelles, Ottignies, à 25 kilomètres sud-est. Jodoigne, à 40 kilomètres sud-sud-est. Nivelles, à 27 kilomètres sud. Braine-l’Alleud, à 20 kilomètres sud. Manage, à 40 kilomètres sud-sud-sud-ouest,. ( (?) (5) (*) ( (6 () Piéton, à 45 kilomètres sud. Jumet, à 44 kilomètres sud-sud-sud-est. SET ER ET (® fs \ BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CLXXXI J'ai constaté le passage de ces sables sous le bruxellien vrai de Bruxelles, dans un grand nombre d’endroits, entre autres dans les vallées dela Sennètte et du Hain, aux environs de Charleroi, à Mar- cinelle (), à Ransart (?), à Heppignies F), à Tilly (f), à à Marançart Es à Ottignies. Ces sables pseudo-bruxelliens à grains fins ou demi-fins ne sont autres, me semble-t-il, que des extensions latérales des sables qui couronnent la colline boisée de Peissant (‘), sables dans lesquels MM. Cornet et Briart ont signalé depuis longtemps des fossiles ypresiens supérieurs. Je rattache à ce même horizon ypresien les grès calcareux exploi- tés à Genappe (), Braine-l’Alleud, Plancenoit (), Baulers (), Hou- tain (”), Loupoigne (”), etc., ainsi que la marne dans laquelle sont creusées les galeries de drainage de la distribution d’eau de Bruxelles à Ophain (*) et Lillois-Witterzée (”). Le calcaire de Gobertange (* devra également descendre d’un échelon dans la liste des terrains tertiaires. Cette assise, qui s'étend à l'est de la Dyle au niveau géologique de la marne de Genappe et de Braine-lAlleud est, — contrairement à l'opinion de Dumont, — toute différente des grès calcareux des environs de Bruxelles. J'ai constaté, en effet, que le calcaire de Gobertange est surmonté et raviné par le bruxellien-type ayant pour base un superbe banc de graviers et de cailloux roulés. Je pense aussi que les sables fins surmontés parfois des grès à pavés dits de Tirlemont (”) correspondent au sable qui fournit le cal- (!) Marcinelle, à 52 kilomètres sud-sud-sud-est de Bruxelles. (?) Ransart, à 42 kilomètres sud-sud-sud-est. (*) Heppignies, à 41 kilomètres sud-sud-sud-est, (#) Tilly, à 35 kilomètres sud-est. (°) Maransart, à 22 kilomètres sud-est, (5) Peissant, à 55 kilomètres sud-sud-sud-ouest. (°) Genappe, à 27 kilomètres sud-sud-est, (5) Plancenoit, à 21 kilomètres sud-sud-est. (°) Baulers, à 26 kilomètres sud. (10) Houtain, à 29 kilomètres sud-sud-sud-est. (11) Loupoigne, à 28 kilomètres sud-sud-sud-est. (12) Ophain, à 20 kilomètres sud. (15) Lillois- Witterzée, à 23 kilomètres sud. (1): Gobertange, à 38 kilomètres sud-sud-est. (5) 15) Tirlemont, à 45 kilomètres est. CLXXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE caire de Gobertange, au sable vert de Nivelles, au sable de Peissant, au sable à Nm planulata de Bruxelles. Dumont, au contraire, trompé par une très vague ressemblance, les considérait comme correspondant aux sables, avec grès, de Grand- glise (}, lesquels sont effectivement de lhorizon des sables de Bracheux. On comprend jusqu'à un certain point l'erreur de Dumont à l'égard de ces dépôts non fossilifères et à caractères minéralogiques si peu saillants, mais on s'explique plus difficilement qu'il ait cru pouvoir réunir aux sables pseudo-landeniens supérieurs, à grains fins, certains sables grossiers surmontant ces derniers aux environs de - Landen. Ces sables sont suffisamment caractérisés pour ne pouvoir, sous aucun prétexte, être attribués à la même période géologique que les dépôts sur lesquels ils reposent. Au lieu d'un grain fin et d’une strati- fication horizontale dénotant le calme dans lequel se sont déposés les sables inférieurs, on constate que le grain du sable supérieur est grossier, parfois même graveleux, que sa stratification est oblique et sa base caillouteuse, tous caractères accompagnant, en règle générale, un changement dans la faune. Un banc de cailloux roulés est même, à lui seul, l'indice accepté par tous les stratigraphes de Papparition d’une nouvelle période géologique. C'est peut-être pour cette raison que M. Rutot, l’auteur d'une carte géologique au 20,000° de Landen, a adopté ce banc de cailloux comme la limite séparative des deux étages landeniens, alors que Dumont admettait cette démarcation remarquable dans le corps même du landenier Supérieur, Après ce que j'ai dit plus haut du pseudo- -Jandenien inférieur du Limbourg, que je considère comme ypresien, je ne pourrais évidem- ment pas admettre dans l'horizon de Bracheux les sables grossiers qui surmontent les dépôts ypresiens à Landen, à Racourt ER Jauche (), à Grand-Hallet (‘), à Lincent () et ailleurs. Ces sables grossiersse trouvent exactement dans le prolongement de l'horizon occupé vers l’ouest als les sables bruxelliens, et je n'y (!) Grandglise, à 60 kilomètres sud-ouest de Bruxelles. Racourt, à 52 kilomètres est-est-sud-est. Janche, à 50 kilomètres est-sud-est. Grand-Hallet, à 55 kilomètres est-sud-est. } Lincent, à 54 kilomètres est-sud-est. } ) 5\ ] ) Ê É (' ( (6 BULLETIN DES SÉANCES. — ANNÉE 1889 CLXXXIIT découvre aucun caractère qui permette de les distinguer des sables bruxelliens types d’Uecle () et de Schaerbeek (*), de la Hulpe (), d’Archennes (‘, de Piétrebais (), de Jodoigne, de Jauche. Il est vrai qu'on y voit plus souvent des parcelles de lignile mélangées aux grains de quartz, ce qui donne souvent au sable grossier de Landen une légère teinte violacée; mais le lignite est un minéral si répandu que sa présence dans un terrain n’est presque jamais caractéristique, et, dans tous les cas, il ne peut pas signifier qu'un sable qui en con- tient n'est pas bruxellien. On sait, en effet, qu'il y a des traces de végétaux dans presque tous nos terrains, et dans le bruxellien plus que dans tout autre, car ce terrain en renferme des bancs entiers dans la vallée de la Grande- Ghète, soit comme lignite, soit comme bois silicifié. Du reste, le lignite est si peu caractéristique du prétendu lande- nien supérieur, que deux sablières creusées dans ce dépôt, à peu de dis- tance de la station de Landen, présentaient, lors de ma visite en 1888, l'une une très grande abondance de lignite, et l’autre un manque absolu de ce minéral. Je dois dire cependant que si Dumont ne paraît avoir eu aucune raison sérieuse d'ordre lithologique, stratigraphique ou paléontolo- gique pour justifier l'interprétation qu'il a donnée aux couches éocènes du bassin de Tirlemont-Landen, une découverte postérieure a paru confirmer les vues de Dumont. Vers 1881, M. Rutot avait trouvé à Léau (f), à 10 kilomètres au nord de Landen, et plus tard à Wommersom (*), dans les sables grave- leux, qu'il appelle landeniens supérieurs et que j'appelle bruxelliens, une faune de mammifères semblable à celle qui avait été trouvée peu auparavant dans les sablières d’'Erquelinnes ()-Jeumont (‘. Il avait découvert de part et d'autre, au milieu d'os de crocodiles et de tortues, la mâchoire d’un pachyderme, Phachynolophus Maldani, et la détermi- nation de ce fossile avait été faite avec le plus grand soin par M. Dollo. 1) Uccle, à 5 kilomètres sud de Bruxelles. ?) Schaerbeek, à 2 kilomètres nord-est. 5) La Hulpe, à 15 kilomètres sud-est, } Archennes, à 27 kilomètres est-sud-est. ) Piétrebais, à 35 kilomètres est-sud-est. ]) Léau, à 55 kilomètres est. ) Wommersom, à 50 kilomètres est. ) Erqrelinnes, à 69 kilomètres snd-su l-sud-onest. ) Jeumont (France), à 62 kilomètres sad-sud-sud-ouest, CLXXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE J'avoue que la présence du Pachynolophus à Wommersom contra- riait singulièrement ma théorie, que je croyais pourtant basée sur des observations stratigraphiques inattaquables. À moins de repousser complètement la valeur des données paléontologiques, il devenait difficile, après cette découverte, de contester l'identité des couches de Wommersom-Landen et d’ Erquelinnes. - S'il était vrai que ces dernières appartinssent à la partie supérieure des sables de Bracheux, il devait également en être ainsi pour les premières. Je fus ainsi amené à examinér si réellement les sables d'Erquelinnes occupent dans l'échelle stratigraphique de l’éocène la place qu’on leur a assignée. Pour résoudre cette question, j'ai exploré en détail les environs d'Erquelinnes, Peissant, Grandreng () et Jeumont, et voici, en résumé, ce que j'ai pu constater : À Peissant, j'ai trouvé suecessivement sur la craie toutes les forma- tions que l’on connaît à Haine-Saint-Pierre (*), à Carnières () et jusque dans le Brabant, savoir : 3 à 4 mètres de sable demi-fin de l'horizon de Bracheux, surmonté de 30 mètres d'argile ypresienne inférieure et de 10 à 15 mètres de sables fossilifères ypresiens supé- rieurs. Au sud de Peissant, lorsqu'on passe du bassin de la Haine dans celui de la Sambre, près de la route de Beaumont à Mons, le sous- sol change subitement : : les puissantes couches ypresiennes ont dis- paru et sont remplacées par des dépôts tout différents, reposant, chose remarquabie, sur la craie et sur le sable inférieur de Peissant, lesquels ont conservé leur aspect et même leur horizontalité. Les dépôts nouveaux de Grandreng, Erquelinnes, Jeumont, sont de bas en haut les suivants : 1° Un banc de cailloux roulés de puissance et d’allure très variables, dépassant parfois 1 mètre d'épaisseur et reposant sur le sable infé- rieur de Peissant ; 2° Une épaisseur de 5 ou 6 mètres de sables grossiers à stratifi- cation croisée, avec parcelles de lignite, de bois silicifié et d’ossements. 3° Un sable jaune assez fin et des couches d'argile calcareuse (!)- Grandreng, à 60 kilomètres sud-sud-ouest de Bruxelles. (?) Haine-Saint-Pierre, à 45 kilomètres sud-sud-ouest. (5) Carnières, à 47 kilomètres sud-sud-sud-ouest. | ANNÉE 1889 CLXXXV BULLETIN DES SÉANCES. À Ÿ ES Ÿ + ce 3 v UE En 5 LS © en © è SES & È 2 RS ° Ÿ RÈe KR ù d Sue ÿ ER ps SŸ Ê Ÿ 0% CG E NN NI SI AS _ = — v S S Ÿ © S à S CR “ Ne = à À CC LE ” = nù Ÿ ‘ (I à v = ; À Ÿ jen À + 187 Ÿ S Ÿ& À RE te EAN Os ù se sables JPrés'ens supérieur & Ÿ /s as PAL URLÉE JPTESIe he —170 INSEE ER are = DR TI PE PPT FL : CSS, 6e LÉ DEL CJOUE : FRANCE 160‘ 1 HAT CRE, ah ES Las 4? / ? IT NET 130 Hide CAR VA ETS TR Re Kt oni DIAGRAMME ou SOUS-SOL ves environs o LROUELINNES a evtice Decembre 15% CLXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE blanche avec empreintes de feuilles, d'une épaisseur dépassant parfois 10 mètres. Il doit exister entre Peissant et Erquelinnes une bande où les sables grossiers d'Erquelinnes et l'argile de Peissant sont en contact, où l’on pourrait voir, par conséquent, leur superposition et constater directement laquelle des deux formations repose sur l’autre ou, ce qui est la même chose, laquelle des deux est la plus récente, mais malheureusement cette bande n’est pas visible en affleurement. Pour suppléer à l'observation directe, nous sommes donc obligés de recourir au raisonnement, mais cela peut se faire, je pense, avec des garanties de certitude suffisantes. Deux hypothèses seulement sont possibles : ou bien les sables d'Erquelinnes passent sous l'argile ypresienne et sont plus anciens, ou bien ils reposent sur l'argile et sont plus récents. Dans le premier cas, ils seraient réellement landeniens, dans le second, ils ne le seraient pas. Première hypothèse. — Supposons les sables d’Erquelinnes plus anciens que les dépôls ypresiens de Peissant, c'est-à-dire inférieurs à l'argile, et voyons si cette hypothèse est compatible avec les faits observés et constatés. Nous avons dit que, sur la craie et sur le sable de Bracheux, l'un et l'autre plans et presque horizontaux, se sont déposées à Srquelinnes des couches d'âge problématique, presque horizontales aussi, ayant une quinzaine de mètres d'épaisseur. Si les couches sont lande- niennes, c'est-à-dire si les assises ypresiennes n'exislaient pas encore au moment du dépôt des premières, il faut admettre que lors de la sédimentation des sables d'Erquelinues, ceux-ci ne rencontrant pas de côte vers Peissant, doivent avoir coulé sur cette surface horizontale jusque bien au-delà de Peissant. Comme on ne trouve aucune trace de ce dépôt, ni à Peissant, ni au nord de cette localité, il faut en conclure que ce dépôt ancienne- ment existant a été démoli et balayé pendant la période qui a précédé immédiatement le dépôt de l'argile ypresienne, celle-ei ayant été conservée intacte à Peissant et y reposant sur le sable de Bracheux. Les sables grossiers auraient donc, à Peissant, élé ravinés et emportés par la mer ypresienne, au commencement du règne de celle-ci. | Mais s'il y a eu ravinement, il doit être facile de le vérifier, car le ravinement d'un dépôt est toujours enregistré par les dépôts géolo- BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXXX VIT giques. Il est tracé au moyen d'une couche à gros éléments, graviers, cailloux, poudingues: Or, aucune trace de banc caillouteux n'existe à la base de l'argile de Peissant. Je n’y trouve ni un gravier, ni même un gros grain de sable. Il est donc manifeste que l'argile ypresienne a succédé aux sables de Bracheux dans un calme absolu et sans ravinement. Donc aussi, il n'y a pas de place pour les sables d’Erquelinnes entre la période de Bracheux et celle d’Ypres. Seconde hypothèse. — Supposons les sables d'Erquelinnes moins anciens que les dépôls ypresiens de Peissant. Étant données la régularité et la puissance des couches ypre- siennes, depuis le nord de la Belgique jusqu’à Peissant, il est évident que cette formation ne s'est pas brusquement arrêtée à cette localité, où elle est encore dans toute sa puissance, et qu’elle s’est étendue au moins jusqu'à la Sambre, et, en effet, on la trouve même au sud de cette rivière. Comme il n'existe plus aujourd’hui d'ypresien à Erquelinnes, il faudrait alors que les sables d'âge problématique occupassent un bassin préalablement creusé dans les assises ypresiennes par les affouillements d'une mer agitée. Si l'on examine les sables d'Erquelinnes, on voit que cette hypo- thèse se justifie parfaitement par les faits observés. Les sables sont à gros grains, leur stratification est tourmentée, et l’on trouve dans leur masse des végétaux et des débris de squelettes d'animaux probable- ment mis en pièces par l’impétuosité des courants. De plus, la base des sables présente un banc de cailloux roulés dont l'irrégularité et la puissance attestent à l'évidence la force érosive et ravinante des eaux qui l'ont charrié. La stratigraphie montre donc que les sables d’Erquelinnes ont été déposés par des eaux ravinantes, et ce, précisément dans une région où lypresien manque. On peut donc en conclure avec beaucoup de vraisemblance que les sables d'Erquelinnes ont arraché l'argile et le sable ypresien et sont, par conséquent, postérieurs à cette formation. (Voyez le diagramme ci-joint.) D'autre part, la similitude d'aspect des couches d'Erquelinnes et de Landen prouve que les premières sont bruxelliennes, mais la paléontologie le montre également et elle le montre précisément par la découverte du Pachynolophus qui avait servi à M. Rutot pour CLXXXVIIT SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE établir la concordance des sables d'Erquelinnes et de certains sables de la Champagne, prétenduement de l'horizon de Bracheux. IL est probable que les difficultés que nous rencontrons dans le petit bassin tertiaire belge au sujet de la détermination de l’âge de certains terrains existent également dans le grand bassin du nord de la France et que des assises appartenant à une période y ont été, par erreur, rattachées comme chez nous à une période bien différente. C'est le cas, je pense, des assises tertiaires des environs de Reims. Je ne veux pas diminuer le mérite des géologues qui ont étudié le sous-sol de la Champagne, mais Je dois He di. cependant que, si leurs déterminations sont toujours telles que les a fait connaître M. Rutot en annonçant sa découverte, elles sont en contradiction avec les faits observés dans le bassin de Paris, où se trouvent les assises avant servi d’étalon aux autres pays. En effet, le Pachynolophus et le Lophiodon qui auraient été trouvés à Reims, dans l’horizon de Bracheux, ont été rencontrés à différentes reprises dans le bassin de Paris, à Passy, à Nanterre, à Courbevoie (*), mais jamais dans l'horizon de Bracheux. Au con-. traire, ces vertébrés ont été découverts dans la partie supérieure du calcaire grossier, lequel correspond, comme on sait, à notre sable bruxellien de Belgique. Pour être complet, je dirai toutefois que les Pachynolophes de Paris ont été dénommés P. Prevostii et P. Duvalï, tandis que celui d'Erquelinnes serait un P. Maldani. Je ne crois cependant pas que cette distinction puisse influencer ma thèse. — Pour qui veut bien admettre ce que je viens de dire, il est évident que les marnes heersiennes du Limbourg n’occupent pas, dans l'échelle stratigraphique de l’éocène, la place qui leur revient en réalité. Depuis longtemps, M. Hébert et M. Gosselet ont appelé l'attention sur lanalogie des faunes des sables calcareux d’Orp-le- Grand et des sables de Bracheux. Ces savants géologues n'avaient pourtant pas osé conclure à l'identité absolue des assises, parce que les couches d'Orp-le-Grand se trouvent sous des cailloux roulés et des psammites, dont l’âge landenien n'avait jamais été mis en suspi- cion. Mais du moment où cette dernière formation devient ypre- sienne, ainsi que Je le propose, plus rien n'empêche de considérer les sables d'Orp-le-Grand et les marnes de Gelinden et de Heers comme () Dorrrus. Notice sur une nouvelle carte géologique des environs de Paris. Berlin, A.-W. Schade, (Extrait du Compte rendu du congrès géologique de Berlin, 1885.) BULLETIN DES SÉANCES. —— ANNÉE 1889 CLXXXIX les seuls représentants dans le Limbourg et le Brabant oriental des sables de Bracheux et des sables appelés landeniens dans le Hainaut. Si l’on applique ces idées aux listes de fossiles de l’éocène inférieur belge, on est frappé de la clarté qui s'en dégage, alors que, dans leur forme actuelle, cette qualité leur faisait absolument défaut. L’obscurité de ces listes provenait, à notre avis, de ce que l’on avait réuni, comme constituant une faune unique, les fossiles recueillis dans des gisements situés à des niveaux géologiques tout différents. Ainsi, le gîte de Lincent était ajouté à ceux de Chereq (!), de .Ca- lonne (*) et d’Angre (*), alors que ceux d’Orp-le-Grand et de Gelin- den (‘ élaient présentés à part comme les deux étages d’une assise inférieure à celle d'Angre. Il faut, au contraire, me semble-t-il, ranger à part les fossiles de Lincent, lesquels appartiendraient à un horizon de l’ypresien inférieur à peine plus bas que l'argilite de Morlanwelz. Les gîtes de Gelinden, Chercq et Calonne appartiennent à l’ho- rizon des sables de Bracheux, et le tufeau d’Angre de même que les sables calcarifères d’Orp en constituent la partie inférieure. En envisageant de cette manière les listes publiées par MM. Rutot et Vincent, on verra que la paléontologie confirme parfaitement les conclusions auxquelles J'avais été amené par la seule stratigraphie. On connaît, en effet, dans les sables de Thanet et de Bracheux, 00 p. c. des fossiles de chacun des gîtes de Chercq, de Calonne, d’Angre, d'Orp, de Gelinden, et, si l’on compare les gîtes deux à deux, on retrouve la même proportion. Si l’on compare, au contraire, la faune de Lincent à celle de Bra- cheux et de Thanet, on constate que 20 p. €. à peine des fossiles sont communs, ce qui prouve clairement que les assises de Lincent et de Bracheux sont bien distinctes. M. L. De Pauw soumet à l'examen de l'assemblée quelques coquilles vivantes rapportées de l'Afrique centrale par M. Demeuse. et appartenant aux genres : Ætheria, Unio, Achatina et Ampullaria. La séance est levée à 5 heures. : S (t) Chercq, à 73 kilomètres ouest-sud-ouest de Bruxelles. (2) Calonne, à 73 kilomètres ouest-sud-ouest,. (5) Angre, à 70 kilomètres sud-ouest, (‘) Gelinden, à 66 kilomètres est-est-sud-est. ; pe RTE DTA OU Ne TE Et arts À } BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE LISTE DES OUVRAGES DÉPOSÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1889 ACADEMIA NACIONAL DE CIENCIAS, CORDOBA, — Boletin. Tomo XI, entrega 3, ACADÉMIE DE MACON. SOCIÉTÉ DES SCIENCES, ARTS, BELLES-LETTRES ET D'AGRICUL- TURE. — Annales. 2° série, tome VI. ACADÉMIE DE STANISLAS, NANCY. — Mémoires. 1887. 5° série, tome V. ACADÉMIE D'HIPPONE, BÔNE. — Comptes rendus des séances, p. LxIx-CxxxII. ACADÉMIE DES LETTRES, SCIENCES, ARTS ET AGRICULTURE DE METz. — Mémoires. 2° période, LXVIIe année, 3° série, XV® année, 1885-1886. ACADÉMIE DES SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DE DIJON. — Mémoires. 3° série, tome X, 1887. ACADÉMIE DU VAR, TOULON, — Bulletin. Nouvelle série. Tome XIV, fase. 2. 1888. ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. — Mémoires. Tome XXXVI, n° 2, 5. — Bulletin. Tome XXXII, feuilles 32-43, n° 2-4, ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES, CAEN. — Mémoires. 1887-1888. ACADÉMIE NATIONALE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX. — Actes. 3° série, 48° année, 1886. ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES BEAUX-ARTS DE BELGIQUE, BRUXELLES. — Annuaire. 1889. 55° année. — Bulletin. 58° année, 3° série, tome XVI, n° 12; tome XVII, n°° 1-6; tome XVIIL, n° 7-11]. — Mémoires de l’Académie. Tome XLVIT. - Mémoires couronnés et autres mémoires (éd. in-8°). Tome XLII. _ Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers. Tome Li. TOME XXIV, 1889 43 CXCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ACADEMY OF NATURAL SCIENCES, DavENPORT. — Proceedings. Vol. N,=part 1884-1889. ACADEMY OF NATURAL SCIENCES OF PHILADELPHIA. — Proceedings, 1888, part IT; 1889, part I-IT. ACADEMY OF NATURAL SCIENCES OF SAINT-Louts. — Transactions. Vol. V, n. 1-2. : ACADEMY OF SCIENCES, New-York. — Annals. Vol. IV, n. 10-11. — Transactions. Vol. VII, n. 1-4. ACCADEMIA D'AGRICOLTURA, ARTI E COMMERCIO pi VERONA. — Memorie. Serie HI, vol. LXIV. AGCADEMIA GIŒNIA DI SCIENZE NATURALI IN CATANIA. — Bullettino mensile. Nuova serie, 1888, fasc. 2-8. AGCADEMIA PonTiFIcia DE Nuovi Lino, Roma. — Atti. Anno XXXIX, 1885, sessione 1-5: Anno XL, 1886, sessione 1; 1887, sessione 2 8; Anno XLI, 1888, sessione 1-8. AMERICAN JOURNAL OF SCIENCE, NEW-HAVEN. — Second series, vol. VIT, XI-XXH, XXXI-XXXII. 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GouLiEer, G.-M. — Etude sur la précision des nivellements topographiques et baro- métriques, suivie d’une note sur les erreurs de la méthode barométrique. Extrait de l'Annuaire du Club alpin français pour 1889, HENNEQUIN, E. — Communication sur le baromètre holostérique orométrique système Goulier. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique, Tome XXIV, Bulletin, 1889. 7 Communications sur le baromètre holostérique orométrique du colonel Goulier. Recherches sur la détermination des différences approxima- tives de niveau au moyen de baromètres de poche ordinaires. Extrait des Annales de la Société royale malacologique de Belgique. Tome XXIV, Bulletin, 1889. CXCVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE = HorLANpscHE MAATSCHAPPIJ DER WETENSCHAPPEN TE HAARLEM. — Archives néer- landaises. Tome XXII, livraisons 2-5. INDIAN Museum, CaLcuTTA. — Index of the genera and species of Mollusca in the hand of the Indian Museum. Part I-II. Gastropoda. 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KaiserL1CH-KÔNIGLICHE NATURHISTORISCHER HorMuseuM, Wien. — Annalen. HI. Band, n. 4; V. Band, n. 5; IV. Band, n. 2-5. KaiserLICH-KÜNIGLICHE ZooLoGiscH-BOTANISCHE GESELLSCHAFT IN WIEN. — Ver- handlungen. Jahrgang 1889. XXXIX. Band, I-IL Quartal. KAISERLICH-LEOPOLDINISCH-CAROLINISCHE DEUTSCHE AKADEMIE DER NATURFORSCHER, HALLE. — Nova Acta. L. Band, n. 3; LI. Band, n. 2-3, 6; LIL. Band, n..5; XLVIIE Band, n. 2. — Leopoldina. 22-24. Heft (1886-1888). BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CXCIX Koser, D' W. — Bericht ueber die geographischen Verbreitung, die Systematik und die Biologie, etc., der Mollusken. Koon, D' À. — Umgebungen von Bänffy-Hunyad-Blatt zone 18/col. XX VII (1 : 75,000). Geologisch aufgenommen und Erlaütert. (Erlaüterungen zur geologischen specialkarte der Länder der Ung-Krone. Herausge- geben von der K. Ung. Geologischen Anstalt.) Budapest, 1889. KoxGELIG-NoRSK VIDENSKABS SELSKAB 1 TRONDHJEM. — Skrifter 1886 og 1887. KôniGLicH-BAYERISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU MüÜNCHEN. — Abhand- lungen. I-V. Band (VIII. Band, 2-3. Abtheïl.), VIII-X. Band, XVI. Band, 3. Abtheïlung. N — Sitzungsbericht. 1888, III. Heft. — ‘ Das Bayerische Præcisions-Nivellement. Siebenter Mittheilung von C.-M. von Brauerfeind. KONIGLICH-BÜHMISCHE GESELLSCHAFT DER WISSENSCHAFTEN, PRAG. — Sitzungsbe- richte 1889, I. Band. KONIGLICHE PHYSIKALISCH-ŒKONOMISCHE GESELLSCHAFT, KŒNIGSBERG. — Schriften. Neunundzwanzigster Jahrgang. 1888. KôNIGLICH-PREUSSISCHE AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN ZU BERLIN. — Mathema- tische und naturwissenschaftliche Mittheilungen. 1889, 1-9. Heft. — Sitzungsberichte. Jahrgang 1888, n. XXXVILI-LII. KÔNIGLICH-SÆCHSISCHE GESELLSCHAFT DER WISSENSCHAFTEN ZU LEtPzt@. — Bericht ueber die Verhandlungen (Mathematisch-Physikalische Classe). 1867, 1-4; 1868, 1-3; 1869, 1-4; 1870, 1-4; 1871, 1-7; 1872, 1-4; 1873, 1-7; 1874, 1-5; 1875, 1-4; 1876, 1-2; 1877, 1-2; 1878-1879; 1880, 1-2; 1881-1883; 1884, 1-2; 1885, 1-3; 1886, 1-4 u. Suppl. ; 1887, _1-2; 1888, 1-2; 1889, 1. KONINKLIRE AKADEMIE VAN WETENSCHAPPEN TE AMSTERDAM. — Verslagen in Mede- deelingen. Derde reeks, vijde deel. — Jaarboek, 1888. KONINKLIJKE NATUURKUNDIGE VEREENIGING IN NEDERLANDSCH-INDIÉ, BATAVIA. — Natuurkundig Tijdschrift. Deel XLVIIT, VIII serie, deel IX. KURLANDISCHE GESELLSCHAFT FÜR LiTERATUR uxp Kunst, Mirau. — Sitzungs- Berichte aus dem Jahre 1888. , LauRo CLARIANA Y RicarT, D. — Memoria inaugural leida en la noche del 10 de noviembre en la Real Academia de Ciencias naturales y Artes de Barce- lona, en el año academico de 1888 à 1889. LerÈvre, Ta. — Note préliminaire sur les restes de Siréniens recueillis en Belgique. 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NATURHISTORISK FORENING 1 KJGBENHAVN. — Videnskabelise Meddelelser for aaret 1888. NATURHISTORISCH-MEDIZINISCHER VEREIN, HEIDELBERG. — Verhandlungen. Neue Folge, IV. Band, 2-3. Heft. NATURHISTORISCHER VEREIN DER PREUSSISCHEN RHEINLAND .UND WESTFALENS UND DES REG.-BEZIRKS OSNABRUCK, BONx. — Verhandlungen. Fünfte Fülge, 5. Jahrgang, 2. Hælfte; 6. Jahrgang, 1. Hælfte. NATURWISSENSCHAFTLICHE GESELLSCHAFT Isis IN DRESDEN. — Sitzungsberichte und Abhandlungen. Jahrgang 1888, Juli bis December. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN DES HaARzEs, WERNIGERODE. — Schriften. Dritter Band. 1888. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR SCHLESWIG-HOLSTEIN, KIEL. — Schriften. VII. Band, 2. Heft; VIII. Band, 1. Heft. - NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN FÜR STEIERMARK, GRATZ. — Mittheilungen. Jahrgang 1887 (der ganzen Reïhe 24. Heft). NATURWISSENSGHAFTLICHER VEREIN VON NEU-VORPOMMERN UND RÜGEN, GREISFS- WALDE. — Mittheilungen. 20. Jahrgang, 1888. NATURWISSENSCHAFTLICHER VEREIN ZU BREMEN. — Abhandlungen. X. Band, 3. Heft. NATUURKUNDIG GENOOTSCHAP TE GRONINGEN. — Acht en tachtigste verslag, over het jaar 1888. NEDERLANDSCHE DIERKUNDIGE VEREENIGING, LEIDEN. — Tijdschrift. 24 cerie, deel I, aflevering 3. Nyr MAGaziN FOR NATURVIDENSKABERNE, CHRISTIANIA. — 31t° Binds, 31ie Hefte. OBERHESSISCHE (GESELLSCHAFT FÜR NATUR-UND HEILKUNDE, GIESSEN. — Sechsund- zwanzigster Bericht. OBSERVATORIO DO Rio DE JANEIRO. — Revista de Observatorio do Rio-Janciro. Anno IV, 1889, n. 10-11. OBSERVATORIO METEOROLOGICO, MExICo. — Memoria presentada al Congreso de la Union por el Secretario de Estado y del Despacho de Fomento, Colonizacion, Industria y Comercio, 1877-1882. Tomos I-III. — Estudios de Meteorologia comparada. Tomo I. — Anales del Ministerio del Fomento de la Republica mexicana. Tomo VIII. — Informes y Documentos relativos à Comercio interior y exterior, Agri- cultura, Mineriä é Industrias. N. 46-50 (1889). — Boletin mensual 1888. Titre, table et p. 247 à la fin. — Estudios de la filosofia y riqueza de la lengua mexicana. CCII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE ORTLIEB, J. — Sur la ciplyte. Lettre à M. le professeur Gosselet. Extrait des Annales de la Société géologique du Nord. Tome XVI. — Quelques mots sur les roches phosphatées et sur les boues ceyseriennes de l’Algérie. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1588. — Note sur un cas de formation accidentelle de dolomie. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome III, 1889, PAETEL, F. — Catalog der Conchylien-Sammlang, mit Hinzufigung der bis jetzt publicirten recenten arten sowie der ermittelten Synonyma. 9. u, 10. Lieferung. Berlin, Verlag von Gebrüder Paetel, 1889. PELSENEER, P. — Sur un nouveau Conularia du carbonifère et sur les prétendus « Ptéropodes primaires ». 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Serie sesta, tomo quinto, dispensa decima; tomo sesto, dispense prima-nona. Royaz Dugzix Soctery. — Scientific Transactions. New series, vol. I-IIT; vol. IV, 2-5 — Scientific Proceedings. New Series, vol. I-V: vol. VI, part ITI-VI. Royaz GEOLOGICAL SOCIETY 07 COoRNWALL, PENZANCE. — Transactions. je XIE part IT. RoyaL Iris AcapeMy, DUBLIN. — Proceedings (Science). Serie IE, vol. I, n. 1-3, 5,9; vol. IF, n. 1-2, 5-7; vol. IL, n. 1-10; vol. IV, n. 16. — Proceedings (Polite, Literature and Antiquities). Serie II, vol. I, n. 6-7 10,-12-13%%ol-H, 1-8: — Transactions (Science). Vol. XXV-XXVIIT ; vol. XXIX, part I-X. — Cunningham Memoirs. N. 1-4. — List of papers published between the years 1786-1886. ROYAL PHYSICAL SOCIETY, EDINBURGH. — Proceedings. Session 1887-1888. Royaz Society or LoNpon. — Proceedings, Vol. XLV, n. 273-279: vol. XLVI, n. 280-283. Royaz Soctery or New-Soura-WaLes, Sipxey. — Journal and Proceedings . Vol. XXII, part II. RoyaL SOcIETY OF QUEENSLAND, BRISBANE. — Proceedings. 1888. Vol. V, part II, V; vol. VI, part I, IV-V. — Annual Mecting (1889). CCIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE RoyaL SOCIETY OF SOUTH-AUSTRALIA, ADELAIDE, — Transactions and Proceedings and Report for 1878-1879; vol. VIT, IX-XI. = RoyaL Sociery or TASMANIA, HoBarT-Town. — Papers and Proceedings for 1888. RoyaL Soctery or Victoria, Melbourne. — Transactions. Vol. I, part I. — Proceedings. Vol. I (new series). RurorT, A. — (Vide : VAN DEN BroecK, E., et RuToT, A.) RuTor, A., ET VAN DEN BROECK, E. — Les travaux de reconnaissance géologique et hydrologique à l'emplacement des forts de la Meuse, Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome I:', 18S7. — Étude géologique et hydrologique de l'emplacement projeté pour léta- blissement du nouveau cimetière de Saint-Gilles, à Uccle-Calevoet, suivie de quelques remarques sur le rôle de la géologie dans la question des cimetières. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome IIT, 1889. Ruror, A., Van DEN Brorck, E., ET AuBry, €. — Rapport de la délégation de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie envoyée à Solwaster pour y constater le degré d'authenticité de découvertes de mégalithes, Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1888. S. À. LE PRINCE ALBERT DE Monaco. — Sur les recherches zoologiques poursuivies durant la seconde campagne scientifique de l'Hérondelle, 1886. Extrait du Compte rendu des séances de l'Académie des sciences de Paris. 1887. — Sur la troisième campagne scientifique de l' Hirondelle. ‘ Extrait du Compte rendu des séances de l’Académie des sciences de Paris, 1887. — Sur la quatrième campagne scientifique de l' Hirondelle. : Extrait du Compte rendu des séances de l’Académie des sciences de Paris. 1888. — Exposition universelle de 1889. — Principauté de Monaco. — Résultats des campagnes scientifiques du yacht l'Hirondelle. Paris, 1889. — Liste des publications faites d’après les matériaux ou les observations provenant des campagnes scientifiques du yacht Z'Hirondelle. Paris, Imprimeries réunies, 1889. — Le Pavillon de Monaco à l'Exposition universelle de 1889. Bulletin officiel de l'Exposition universelle de 1889. Édition spéciale. Sacco, F. — Rivista della fauna malacologica fossile terrestre, lacustre e salmastra del Piemonte. Extrait du Bulletin de la Société malacologique italienne. Tome XII. — Nuovi specie fossili di Molluschi lacustri e terrestri in Piemonte. Nota geo-paleontologica. Extrait des Actes de l'Académie royale des sciences de Turin. Vol. XIX,. — Fauna malacologica delle alluvioni plioceniche del Piemonte. Extrait des Mémoires de l'Académie royale des sciences de Turin. 2° série,t. XXX VII. Tu Nuove specie terziarie di Molluschi terrestri, d’acqua dolce e salmastra del Piemonte. Extrait des Actes de la Société italienne des sciences naturelles, Vol, XXXIX. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CCV Sacco, F.— Sopra alcuni Potamides del bacino terziario del Piemonte. Extrait du Bulletin de la Société malacologique italienne. Vol, XIII. — -Aggiunte alla fauna malacologica estramarina fossile del Piemonte et della Liguria. Extrait des Mémoires de l'Académie royale des sciences de Turin, 2° série, t. XXXIX. SCHEPMAN, M.-M. — Note XXIII — Zoological researches in Liberia. List of Mollusca with descriptions of new species. Extrait des Notes pour le Musée de Leyde. Tome X. SCHLESISCHE GESELLSCHAFT FÜR VATERLÆNDISCHE CULTUR, BRESLAU. — Sechsund- sechzigster Jahres-Bericht (1888). ScamiTz, G. — Note sur les sablonnières de Rocour. Extrait des Annales de la Société géologique de Belgique. Tome XVII, Mémoires, 1889. SCHWEIZERISCHE ENTOMOLOGISCHE (GESELLSCHAFT, SCHAFFAUSEN. — Mittheilungen. VIII. Band, 3. Heft. SENONER, D A. — Cenni bibliografici. SIEBENBURGISCHER MUSEUM VEREIN, KOLOSZVAR, — Értesito, 1888, XIII. Evfolyam, 1-3. Füzet; 1889, XIV. Evfolyam, 1-2. Füzet. SMITHSONIAN INSTITUTION, WASHINGTON. — Annual Report of the Board of Regents for the year 1886. Part I. — Smithsonian Miscellaneous Collections. Vol. XIII-XXXIII. — Report of the National Museum Building Commission and of the Architects. — Additions and Corrections to the List of foreign Correspondents to January 1883. SOCIEDAD CIENTIFICA ANTONIO ALZATE, MExIco. — Memorias. Tomo II, cuad. 5-11. SOCIEDAD ESPANOLA DE HISTORIA NATURAL, MADRID. — Anales. Tomo XVII, cuad. 3 ; ; tomo XVIII, cuad. 1-2. SOCIEDAD MEXICANA DE HISTORIA NATURAL, Mexico. — La Natureleza. Segunda serie, tomo I, cuad. 4-5. SOCIEDAD CIENTIFICA ARGENTINA, BUENOS-AIRES. — Anales. Tomo XXV, entrega 1-2; tomo XXVI, entrega 1-6; tomo XXVII, entrega 1-6; tomo XXVIT, entrega 1-2. SOCIETA ADRIATICA DI SCIENZE NATURALI, TRIESTE. — Bollettino. Vol. XI. SOCIETA DEI NATURALISTI IN MODENA. — Atti. Serie III, vol. VIL anno XXII; vol. VIII, anno XXII, fase. 1, SOCIETA DI LETTURE E CONVERSAZIONI SCIENTIFICHE, GENOVA. — (Giornale. Anno XI, 2° semestre, fase. 11-12. — Ateneo ligure (faisant suite au Giornale). Anno XII, 1°-3° trimestre. SOCIETA DI NATURALISTI IN NAPOLI. — Bollettino. Serie I, vol. IIT, anno III, fase, 1, 1889. : SOCIETA ENTOMOLOGICA ITALIANA, FIRENZE. — Bollettino. Anno ventesimo. SOCIETA GEOLOGICA ITALIANA, ROMA, — Bollettino, Vol, VII, 1888, fase. 3; vol, VIII, fase. 1-2, CCŸI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SOCIETA MALACOLOGICA ITALIANA, PisAa. — Bullettino. Vol. XIV, fogli 1-9 1/2. > SOCIETA TOSCANA DI SCIENZE NATURALI, PISa. — Atti. Processi-Verbali. Vol. VI, 11 novembre 1888-12 maio ]889. — Allamemoria del prof. Giuseppe Meneghini,;X XIV mar MDCCCXXXIX. SOCIETA VENETO-TRENTINA DI SCIENZE NATURALI, Papua. — Atti. Vol. X, fasc. 2, anno 1889. — Bullettino, tomo IV, n. 3.- SOCIETAS PRO FAUNA ET FLORA FENNICA, HELSINGFORS. — Acta. Tomus VI, partes I-IT. _ SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE FRANCO-HISPANO-PORTUGAISE, TOULOUSE. — Bulletin. Tome VII, 2e trimestre, année 1888, n° 2; tome IX, 1'T-2€ trimestres, année 1889, n° 1-2. SOCIÉTÉ AGRICOLE, SCIENTIFIQUE ET LITTÉRAIRE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES, PERPI- GNAN. — 30° volume, 1889, SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE, HISTORIQUE ET SCIENTIFIQUE, SOISSONS. — Bulletin. 2° série, tome XVI-XVII. SOCIÉTÉ BELGE DE (GÉOLOGIE, DE PALÉONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE, BRUXELLES. — Bulletin. 1887, tome Ie", 1888, tome IT ; 1889, tome II, fasc. 1-3. SOCIÉTÉ BELGE DE MICROSCOPIE, BRUXELLES.— Annales. Tome XII, fase. 1-3. — Bulletin. 15° année, n°° 2-11. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE LYON. — Annales. 15° année, 1887. Notes et Mémoires. — Bulletin trimestriel, 6° année, 1888, n°5 1-4. SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE DE BELGIQUE, BRUXELLES. — Journal. Tome XXXVI, 36° année, n° 3-12; tome XXXVII, 37° année, n°:1; SOCIÉTÉ CHORALE ET LITTÉRAIRE DES MÉLOPHILES DE HASSeLT. — Bulletin. XX VE volume. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, COMMERCE, SCIENCES ET ARTS DE- LA MARNE, CHALONS- suR-MARNE. — Mémoires. Année 1886-1887. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU DÉPARTEMENT DU VAR, DRAGUIGNAN. — Bulletin. Année 1888, tome VIIT; année 1889, tome IX, février-mai. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, HISTOIRE NATURELLE ET ARTS DE LYON. — Annales. 5e série, tome IX, 1886 ; tome X, 1887; 6° série, tome [tr, 1888. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES DU DÉPARTEMENT D'INDRE-ET-LOIRE, Tours. Annales. 127 année, tome LXVII, n°-]1-12. SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, B&LLES-LETTRES ET ARTS D ORLÉANS. — Mémoires. Tome XX VIIIL, n°5 1-4; tome XXIX, n°5 1-2. SOCIÉTÉ D'AGRIOULTURE, SCIENCES ET ARTS DE L'ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES. — Revue agricole, industrielle et artistique. 40° année, tome XE, n°5 6-12, 1883; 41: année, tome XLI, n°° 1-3, 1889. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CCVII SOCIÉTÉ DE BorDp4, À Dax. — Bulletin. 14° année 1889, 1°-3® trimestres. SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. — Mémoires. Tome XXX, |" partie. SOGËTÉ D'ÉMULATION D'ABBEVILLE. — Mémoires. 3° série, vol. I-I[V. — Bulletin des procès-verbaux. Année 1883. SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE CAMBRAI. — Mémoires. Tome XLIII. SOcIÉTÉ D'ÉMULATION DES CÔTES-DU-NORD, SAINT-BRIEUC. — Bulletins et Mimoires. tome XXVI, 1888, et supplément. SOCIÉTÉ D'ÉTUDE DES SCIENCES NATURELLES DE NiMEs. — Bulletin. 15° anne, 1887, n° 1-12; 16° année; 17° année, janvier-juin. SOCIÉTÉ D'ÉTUDES SCIENTI FIQUES DANGERS. — Bulletin. Nouvelle série, XV£° année, 1886 ; XVII° année, 1887. SOCIÉTÉ DES AMIS DES SCIENCES NATURELLES, ROUEN. — Bulletin. 2 {° année, 3 série, 1888. SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE KIEWw. — Mémoires. Tome X, livraison 1. SOCIÉTÉ D HORTICULTURE ET D HISFOIRE NATURELLE DE L'HÉRAULT, MONTPELLIER. — Annales. 2° série, tome XX, n° 4-6; tome XXI, n°‘ 1. SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DE LA NOUVELLE-RUSSIE, ODESSA.— Bulletin. Tome XII, fasSC ee: SOCIÉTÉ DES NATURALISTES DINANTAIS, DINANT. — Bulletin. Année 1888; année 1889, 1. | SOCIÉTÉ DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS DU HatNAUT, Moxs. — Mémoires et publications. 5° série, tome I°", 1888-1889. SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE, AUXERRE. — Buhetin. Année 1888, 42e volume. SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE (Ancienne Académie de la Rochelle). — Annales de 1887, n° 24. SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES DE NEUCHATEL. — Bulletin, Tome XVI. SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DE BORDEAUX. — Mémoires. 3° série, tome III, 2° cahier et appendice. SOCIÉTÉ DES SCIENCES PHYSIQUES, NATURELLES ET CLIMATOLOGIQUES D'ALGER. — Bulletin 25° année, 1888. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, BRUXBLLES, — Annales. Tome XXXII. — Comptes rendus. Séances de décembre 1888-janvier 1889; mars-décem- bre 1889. j SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE BELGIQUE, L1ÉGE. — Annales. Tome XIII, 2 livraison; tome XIV, 2°-3 livraisons; tome XVI, 1" livraison. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, Paris. — Bulletin. 3° série, tome XV, 1887, n° 9; - tome XVI, 1888, n°° 6-10 ; tome XVII, 1889, n° 1-4. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NORD, LiILLE. — Annales. XVI, 1888-1889, 1r°-6e livrai- sons. CCNIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SOCIÉTÉ IMPÉRIALE DES NATURALISTES DE Moscou. — Bulletin. Année 1888, n°5 3-4; 1889, n° I. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. — Actes. Tomes XIV-XX ; 5° série, tomel®r, 1887. — Mélanges. Id. du tome XX. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYoN. — Annales. Nouvelle série, tome XXXII, 1885; tome XXXIII, 1886; tome XXXIV, 1887. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE, CAEN. — Bulletin. 3° série, 8e-10° livraisons. SOCIÉTÉ LINNÉENNE DU NORD DE LA FRANCE, AMIENS. — Bulletin. Tome IX, 1888-1889, n° 187-198. SOCIÉTÉ MÉDICO-CHIRURGICALE DE LAÉGE. — Annales, 3° série, 28° année, n°5 1-12. SOCIÉTÉ NATIONALE D'AGRICULTURE, SCIENCES ET ARTS DANGERS (Ancienne Acadé- mie d'Angers). — Mémoires. 4° série, tome Il, 1888. SOCIÉTÉ PHILOMATIQUE DE VERDUN. — Mémoires, Tome X. SOCIÉTÉ ROYALE BELGE DE GÉOGRAPHIE, BRUXELLES. — Bulletin. 12° année, 1888, n° 6; 13° année, 1889, n°° 1-5. SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE, BRUXELLES. — Bulletin. Tome XXVI, fase. 2; tome XXVII; tome XX VIIT, fase. 1. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE, BRUXELLES. — Annales, Tome XXII, : 1888. — Bulletins. Tome XVIII, 1889. SOCIÉTÉ ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES.— Bulletin. Tome XV, 3°-11° livraisons. SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES.— Annales. 12° année, 1887-1888. SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE INDUSTRIELLE DE MARSEILLE. — Bulletin : 16° année, 3°-4° tri- mestres 1888; 17° année, 1° trimestre 1889. SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES, LAUSANNE. — Bulletin, 32 série, vol. XXIV, n° 99. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE, Paris, — Bulletin. Tome XIII, n° 7-10; tome XIV, n°5 1-5. TAPPARONE-CANEFRI, C. — Viaggio di Leonardo Fea in Birmania e regione vicine. — XVII. Molluschi terrestri e d’acqua dolce. Genova, 1889. TeYLER’S STICHTING, HAARLEM. — Archives. Série II, vol. IIT. 3° partie. —— Catalogue des collections géognostico-minéralogiques. Usaeus, C. — Le Crâne de Chelone Hoffmanni. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. 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Van DEN BROECK, E. — Causerie géologique faite à l’accasion de l’excursion à la fabrique de ciment de la Société de Niel-en-Rupel, L’Argile de Boom. Bruxelles, imprimerie des Travaux publics, 1887. — Note sur un nouveau gisement de la Terebratula grandis (Blum), avec une carte de l'extension primitive des dépôts pliocènes marins en Belgique. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie. Tome I:, 1887. — Note préliminaire sur l’origine probable du limon hesbayen ou limon non stratifié homogène, Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie. Tome I:', 1887, — Notice nécrologique sur Victor Bouhy. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1888. — De l'extension des dépôts tongriens dans la haute Belgique entre Verviers, Eupen et Herbesthal. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, Tome II, 1888. = Quelques mots au sujet du rôle des formations coralliennes dans les études stratigraphiques. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, Tome II, 1888. — Les Eaux minérales de Spa. — Observations préliminaires sur la thèse d’une origine non interne. (Première notice.) Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, Tome II, 1888. — À propos du rôle de la géologie dans les travaux d'intérêt public. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1588. — Bibliographie. — Les Formes du terrain, par G. de la Noë et Emm. de Margerie. — Résumé bibliographique. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’ Eydolosies Tome II, 1888. —— La nouvelle carte géologique d'Europe au 1/1,500,000. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie. Tome II, 1888. TOME XXIV, 1889 14 CCx SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Van Dex Broxck, E. — Découverte d'un fruit de conifère recueilli par M. Cerfon- taine dans les grès bruxelliens des environs de Bruxelles: Note de présentation. Extrait du Bulletin de la Société es de géologie, de paléontologie et d’hydrologie, Tome II, 1888. — Paroles d'adieu prononcées au nom de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie sur la tombe d’Alfred Rucquoy, décédé le 28 décembre 1888, à Court-Saint- Étienne. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome III, 1889. — Étude géologique et hydrologique du Condroz et de l’'Entre-Sambre-et- Meuse faite au sujet du projet de distribution d'eau de MM. Leborgne et Pagnoul, et suivie d’une réponse à leur mémoire justificatif. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie- Tome III, 1889. : VAN DEN BROECK, E., ET RUTOT, À. — Étude géologique et hydrologique des galeries d'eaux alimentaires de la ville de Liége. | Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. : Tome 1°, 1857. SE De l'extension des sédiments tongriens sur les plateaux du Condroz et de l'Ardenne, et du rôle géologique des vallées d’effondrement dans les régions à zones calcaires de la haute Belgique. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d’hydrologie. Tome IT, 1888. : — Deuxième note sur la reconnaissance géologique et hydrologique des emplacements des forts de la Meuse. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1888. ; _— Un nouvel appareil portatif de sondage pour reconnaissance rapide du terrain. Extrait du Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie. Tome II, 1888, Vasseur, G., Er CAREz, L. — Sur une nouvelle carte géologique de France au 1/500,000. : Extrait du Compte rendu de l'Académie des sciences de Paris, 1889. VEREIN DER NATURFREUNDE IN REICHENBERG. — Mittheïlungen. Neunzehnter Jahr gang; zwanzigster Jahrgang. VEREIN FÜR ERDKUNDE, HALLE. — Mittheilungen. 1889. VEREIN FÜR NATURKUNDE IN (ŒSTERREICH OB DER ENNS, Linz. —- Achtzehnter Jahresbericht. VEREIN FÜR NATURKUNDE, ZWicKAU. — Jahresbericht 1887. Id. 1888. ZooLoGicaAL SoctETx or LONDON. — Procecdings for the year 1888, part IV. Id. 1889, part HIT. ZOOLOGISCHER ANZEIGER, LetPziG. — N. 297-304, 306-315, 317-323. ZuccaRDI, R. — (Vide : MAZARELLI, G.-F., E Zuccarpi, R.) = WEST-AMERICAN SCIENTIST, San-DigGo, — Vol. V, n. 41; vol, VI, n. 42-49. — BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE CCXI WETTERAUISCHE GESELLSCHAFT FÜR DIE GESAMMTE NATURKUNDE ZU HANAU. — Bericht, April 1887-März 1889. WISSENSCHAFTLICHER CLUB IN Wien. — Jahresbericht 1888-1889. XIII. Jahrgang. — Monatsblätter. X. Jahrgang, n. 4-12; XI. Jahrgang, n. 1-3. —- Ausserordentliche Beilage zu den Monatsblätter. N, 1 zu n 4, X. Jahr- gang; n. 2 zu n. 6, X. Jahrgang ; n. 3-4 zu n. 8, X. Jahrgang ; n. ] zu n. 2, XI. Jahrgang. TC CERL SR TPE ————— COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DONS REÇUS POUR LES COLLECTIONS MALACOLOGIQUES DE LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1889 Les collections se sont accrues, cette année, de 132 numéros, se décomposant cornme suit : 1° Un envoi de M. le D' Kobelt, membre correspondant, comprenant des coquilles terrestres de la région circa-méditerranéenne, spécialement du nord de l'Afrique (109 numéros) ; 2° Coquilles diverses de la Carinthie (23 numéros), don de M. le D' Ressmann, membre correspondant. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES re LISTE DES ACADÉMIES, INSTITUTS, SOCIÉTÉS SAVANTES, MUSÉES, REVUES ET JOURNAUX, ETC. EN RELATION D'ÉCHANGE DE PUBLICATIONS AVEC LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 31 DÉCEMBRE 1889 (L'astérisque indique les institutions dont des publications ont été reçues pendant l’année.) os - AFRIQUE Algérie #ALGEr. — Société des Sciences physiques, naturelles et climatologiques d’Alger. #BÔNE. — Académie d'Hippone, Égypte #Le CIRE, — Institut égyptien. Ile de la Réunion #Sainr-DENIS. — Société des Sciences et Arts de l'ile de la Réunion, Ile Maurice Port-Louis. — Royal Society of Arts and Sciences of Mauritius. AMÉRIQUE Argentine (République) *BuÉnos-Atres. — Museo publico. * I. — Sociedad Cientifica Argentina. *CoRDOBA. — Academia nacional de Ciencias, CCXX SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE | Brésil *RI10-DE-JANEIRO. — Museu Nacional do Rio de Janeiro. In. — Observatoire Impérial de Rio-de-Janeiro. Canada HaLirax. — Nova Scotian Institute of Natural Sciences. #OTTAWA. — Geological and Natural History Survey of Canada *SAINT-JOHN. — Natural History Society of New-Brunswick. *ToRoNTO. — Canadian Institute. Chili #SANTIAGO. — Deutsch-Wissenschaftlicher Verein zu Santiago, États-Unis *BALTIMORE, Mary. — John's Hopkins University. BeLoiT, Wisc. — Geological Survey of Wisconsin. BosrTon, Mass. — American Academy of Arts and Sciences. * In. — Boston Society of Natural History. Ip. — Commonwealth of Massachusetts. ID. — Science record, M. Cassino. BRookvILLE, IND. — The Brookville Society of Natural History BurrALo, N.-Y. — Buffalo Society of Natural Sciences. *CamBRIDGE, MAss, — Museum of Comparative Zoology at Harvard College, In. — Science. *CHapeL Hicr, New-Caror. — The Elisha Mitchell scientific Society. CHicaGo, ILL. — Academy of Sciences of Chicago. Ip. — The Open Court Fortnightly Journal. XCINCINNATI, Ont. — Natural History Society of Cincinnati. *DAvENPORT, Iowa. — Academy of Natural Sciences. Derroir, Micn. — (Geological Survey of Michigan. FRANCFORT, KENT. — Geological Survey of Kentucky. INDIANAPOLIS, IND. — Geological Survey of Indiana. Manisox, Wisc. — Wisconsin Academy of Sciences, Arts and Letters. *Mibwauxer, Wisc. — Natural History Society of Wisconsin (late Naturhistorischer Verein). MixxeaPoLis, MINN. — Minnesota Academy of Natural Sciences. MoxTGomERy, ALAB. — (Geological Survey of Alabama. *NEW-HAvEN, CONX. — Connecticut Academy of Arts and Sciences. *New-York, N.-Y. — Academy of Sciences (late Lyceum of Natural History). *PHILADELPHIR, PENNS. — Academy of Natural Sciences of Philadelphia. * In. — American philosophical Society. Ip. — Geological Survey of Pennsylvania. Ip. — The American Naturalists Journal. In. — Wagner Free Institut of Science of Philadelphia. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CCXXI *XPoRTLAND, MAINE. — Portland Society of Natural History. *#Sarnr-Louis, Miss. — Academy of Natural Sciences of Saint-Louis. *SALEM, Mass. — Essex Institute. Ip. — Peabody Academy of Sciences. *SAax-D1EGo, CaLir. — The West-American Scientist, M. C. R. Orcutt. *XSax-FRancisco, Carir. — California Academy of Natural Sciences. * I. — California State Mining Bureau. *WASHINGTON, D. C. — Smithsonian Insütution. In. — United States of America. Department of Agriculture. * Ip. — United States of America. Department of the Interior. Geo- logical Survey. In. — United States of America. War Department. Office of Chief Signal Officer. Mexique *MEx1co. — Museo Nacional de México. * In, — Sociedad Cientifica Antonio Alzate, * Ip. — Sociedad Mexicana de Historia natural. ASIE Chine Zi-KA-WEI. — Musée des Pères de la Compagnie de Jésus. Inde anglaise BomBay. — Bombay Natural History Society, *CALCUTTA. — Asiatic Society of Bengal. FSAIS. — Geological Survey of India. ln: — Indian Museum. Indes néerlandaises *BaTaviaA. — Koninklijke Natuurkundige Vereeniging in Nederlandsch Indië. * In. — Mijnwezen in Nederlandsch Oost-Indië. Japon *XTokio. — Deutsche Gesellschaft für Natur- und Vôlkerkunde Ost-Asiens. EUROPE Allemagne *AUGSBOURG. — Naturhistorischer Verein in Augsburg *BERLIN. — Deutsche Geologische Gesellschaft, GCXXII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE *BERuIN. — Direction der Kôniglich-Geologischen Landesanstalt und Bergakademie. * Ip. — Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. * In. — Küniglich-Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Box. — Archiv für Naturgeschichte. * Ip. — Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinland, Westfalens und des Reg.-Bezirks Osnabrück. XBrÊÈME. — Naturwissenschaftlicher Verein zu Bremen. *BRESLAU. — Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. Brunswick. — Verein für Naturwissenschaft zu Braunschweig. *CaRLSRUHE. — Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. Casse. — Verein für Naturkunde. *CHemnitz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft zu Chemmitz. *XCoLmMar, — Société d'Histoire naturelle de Colmar. - DarmsraprT. — Verein für Erdkunde und verwandte Wissenschaften. *Drespe. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. Ezserrezr. — Naturwissenschaftlicher Verein in Elberfeld. *FRANCFORT-SUR-MEIN. — Deutsche Malakozoologische Gesellschaft. XGIESSEN. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Herlkunde. *GREIFSWALDE. — Naturwissenschaftlicher Verein von Neu-Vorpommern und Rügen. XGüsrrow. — Verein der Freunde der Naturgeschichte in Meklenburg. *Hazce. — Kaiserliche Leopoldinisch-Carolinische deutsche Akademie der Natur- - forscher. * In, — Verein für Erdkunde. HamBour&. — Verein für Naturwissenschaftliche Unterhaltung. *Hanau. — Wetterauische Gesellschaft für die gesammte Naturkunde zu Hanau. *HeIDELBERG. — Naturhistorisch-Medizinischer Verein. *Kiez. — Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. *KaniasserG. — Kônigliche Physikalisch-Oekonomische Gesellschaft. *Lerrz1G. — Kôüniglich-Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig. * Ip. — Naturforschende Gesellschaft. is * Ip. — Zoologischer Anzeiger. *Myrz. — Académie des Lettres, Sciences,-Arts et Agriculture de Metz. In, — Société d'Histoire naturelle de la Moselle. *Muxicx. — Kôniglich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. XMuwsrer. — Westfilischer-Provinzial Verein für Wissenschaft und Kunst. NUREMBERG. — Naturhistorische Gesellschaft zu Nürnberg. XOFFENBACH-SUR-MEIN. — Offenbacher Verein für Naturkunde. #RATISBONNE. — Zoologisch-mineralogischer Verein zu Regensburg. SONDERSHAUSEN. — Botanischer Verein Irmischia für das nôrdliche Thüringen. #STUTTGART. — Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg. *WERNIGERODE. — Naturwissenschaftliche Verein des Harzes. - *Wi1EsBADE. -— Nassauischer Verein für Naturkunde. *Zwicrau. — Verein für Naturkunde. ee INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CGEXXHII Angleterre *BeLrasT. — Natural History and Philosophical Society. *Croypox. — Croydon Microscopical and Natural History Club *DuBLix. — Royal Dublin Society. In. — Royal Geological Society of Ireland. * Ip. — Royal Irish Academy. * XÉDIMBOURG. — Royal Physical Society. *XGLaAsGow. — Natural History Society of Glasgow. PSAT — Philosophical Society of Glasgow. *Legps. — The Quarterly Journal of Conchelogy. In. — Yorkshire Naturalists Union. *LiverpooL. — Liverpool Geological Society. *LoNDRES. — Geological Society of London. In. — Geological Survey of the United Kingdom. * In. — Linnean Society of London. In. — Royal Microscopical Society. * Ip. — Royal Society of London. * Ip. — Zoological Society of London. XMANOHESTER. — Manchester Geological Society. XNEWCASTLE-SUR-TYNE. — Natural History Society of Northumberland and Durham, NorwicH. — Norfolk and Norwich Naturalists Society. Ip. — Norwich Geological Society. *PENZANCE. — Royal Geological Society of Cornwall. Autriche-Hongrie *AGRAM. — Jugoslavenska Akademija Znanosti 1 Umjetnosti In. — Societas historico-naturalis croatica. *BISTRITZ. — Gewerbeschule. *BRuNN. — Naturforschender Verein in Brünn. *Bupe-PEstx. — Kiralyi Magyar Természettudomänyi Tarsulat * I. — Magyar Kiralyi Fôldtani intezet igazgatosaga. * ID. — Magyar Nemzeti Muzeum. * In. — Magyarhoni Füldtani Tarsulat. *GraTz. — Naturwissenchaftlicher Verein für Steiermark. XHERMANNSTADT. — Siebenbürgischer Verein für Naturwissenschaften. *[xspruck. — Naturwissenschaftlich-Medizinischer Verein in Innsbruck. KLAGENFURT, — Naturhistorische Landesmuseum von Kärthen. *KoLozsvar.:— Siebenbürgischer Museumverein (Medicinisch-naturwissenschaft- liche Section). -XLixz. — Museum Francisco-Carolinum. * Ip. — Verein für Naturkunde in Oesterreich ob der Enns. *Lôcse. — À Magyarorszagy Karpategylet. _ *PraGuE, — Kôüniglich-Bühmische Gesellschaft der Wissenschaften (Mathematisch- Naturwissenschaftliche Classe). CCXXIV SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE *REICHENBERG. — Verein der Naturfreunde in Reichenberg. *TRIESTE. — Società Adriatica di Scienze Naturali. *XVIENNE. — Kaiserlich-Künigliche Akademie der Wissenschaften. * Jp. — Kaiserlich-Künigliche Geologische Reichsanstalt. * Ip, — Kaiserlich-Kônigliche Naturhistorischer Hofmuseum. * Ip. — Kaiserlich-Kôümigliche Zoologisch-Botanische Gesellschaft in Wien. * Ip. — Verein zur Verbreitung Naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. In. — Wiener Gæœthe-Verein. * Ip. — Wissenschaftlicher Club. Belgique ANvERs. — Société royale de Géographie. ARLON, — Institut Archéologique du Luxembourg. *BRUXELLES. — Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. * ID. — Fédération des Sociétés d’horticulture de Belgique. I». — Ligue de l'Enseignement. x Ip. — Moniteur Industriel. 5 Æ I. — Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. I. — Observatoire Royal. I. — Service de la Carte géologique de la Belgique. * Ip. — Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie. * Ip. — Société belge de Microscopie. * I. — Société centrale d'Agriculture de Belgique. * Ip. — Société Entomologique de Belgique. * I. — Société Royale belge de Géographie. = In. — Société Royale de Botanique de Belgique. * I. — Société Royale des Sciences médicales et naturelles de Bruxelles. * Ip. — Société Royale Linnéenne de Bruxelles. * In. — Société Scientifique de Bruxelles. Ip. — Université libre de Bruxelles. CHARLEROI. — Société Paléontologique et Archéologique de l'arrondissement de Charleroi. *DINANT. — Société des Naturalistes dinantais. GaND. — Natuurwetenschappelijk Genootschap van Gent. *HasseLr. — Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt. *Huy. — Cercle des Naturalistes hutois. LiËGE. — Association des élèves des écoles spéciales de l'Université de Liége. * Ip. — Société Géologique de Belgique. Ip. — Société libre d'Émulation de Liége, * Ip. — Société Médico-Chirurgicale de Liége. In. — Société Royale des Sciences de Liége. *Moxs. — Société des Sciences, des Lettres et des Arts du Hainaut. Namur. — Société Archéologique de Namur. TonGREs. — Société scientifique et littéraire du Limbourg. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CCXXV Danemark *CoPENHAGUE. — Naturhistorisk Forening i Kjübenhavn. Espagne *Maprip. — Comision del Mapa geolôgico de España. * Ip. — Reale Academia de Ciencias. * Ip. — Sociedad Española de Historia Natural. SANTIAGO. — Revista de Ciencias naturales. Doctor Vila Nadal. France *ABBEVILLE. — Société d'Émulation d'Abbeville. “AMIENS. — Société Linnéenne du Nord de la France. ANGERS. —— Société Académique de Maine-et-Loire. * Ip. — Société d'Études scientifiques d'Angers. * Ip. — Société nationale d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers (ancienne Académie d'Angers). *AUXERRE. — Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. BayoxxE. — Société des Sciences et Arts de Bayonne. BESANÇON. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. Béziers. — Société d'Étude des Sciences naturelles. *BoRDEAUx. — Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts. Pr 1D; — Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux. RÉ UE — Société Linnéenne de Bordeaux. BouLoGxe-sur-MEr. — Société Académique de l'arrondissement de Boulogne-sur- Mer. | XCAENX. — Académie nationale des Sciences, Arts et Belles-Lettres. * Ip. — Société Linnéenne de Normandie. *CamBral. — Société d'Émulation de Cambrai. *XCHALONS-SUR-MaRxE. — Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts de la | | Marne. CHERBOURG. — Société nationale des Sciences naturelles de Cherbourg. Dax. — Société de Borda. *D10xX. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. DRAGUIGNAN. — Société d'Agriculture, de Commerce et d'Industrie du département du Var. Ip. — Société d'Études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan. *LA RocuezLe. — Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (Aca- démie de La Rochelle). Le Havre. — Société Géologique de Normandie. *X — — Société nationale havraise d’études diverses. *Lizze. — Société Géologique du Nord. Lyox. — Annales du Muséum. TOME XXIV, 1889 A CCXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Lyon.— Association Lyonnaise des Amis des Sciences. *Ip. — Société Botanique de Lyon. *Ip. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. *Ip, — Société Linnéenne de Lyon. XMacow. — Académie de Mâcon. Société des Sciences, Arts, Belles-Lettres et d'Agriculture. XMaRSEILLE. — Société Scientifique Industrielle. 1. — Annales du Musée de Marseille. XMowTPELLIER. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. XNancy. — Académie de Stanislas, *Nimes. — Société d'Étude des Sciences naturelles de Nîmes. XOrLÉANS. — Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans. *Paris. — Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique. * Ip. — Feuille des Jeunes Naturalistes. * Ip. — Institut de France, Académie des Sciences. * In. — Journal de Conchyliologie. In. — Société d'Études scientifiques de Paris. * Ip, — Société Géologique de France. In. — Société Zoologique de France. *PERPIGNAN. — Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orien- tales. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen #Sainr-Briguc. — Société d'Émulation des Côtes-du-Nord. SEmur. — Société des Sciences historiques et naturelles de Semur, *Sorssons. — Société Archéologique, Historique et Scientifique. *XTouLon. — Académie du Var. *TouLouse. — Société Académique Franco-Hispano-Portugaise. *Tours. — Société d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-et-Loire. VALENCIENNES. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'arrondissement de Valenciences. *XVERDUN. — Société Philomatique de Verdun. VILLEFRANOHE-SUR-MER. — Laboratoire zoologique (Maison de Russie). Italie *BoLoGne. — Reale Accademia dell’ Instituto di Bologna. *BRrEscIA. — Ateneo di Brescia. XCATANE. — Accademia Giœnia di Scienze naturali in Catania. *FLORENCE. — Società Entomologica Italiana. XGÈNESs. — Museo Civico di Storia naturale. * Ip. — Società di Letture e Conversazioni scientifiche. Mican. — Società Italiana di Scienze naturali. *MopÈne. — Società dei Naturalisti in Modena. #NapLes. — Reale Accademia di Scienze fisiche e matematiche di Napoli. * In. — Società di Naturalisti in Napoli. INSTITUTIONS CORRESPONDANTES CCXXVII *Papoue. — Società Veneto-Trentina di Scienze naturali. PALERME. — Reale Accademia Palermitana di Scienze, Lettere ed Arti. STD, — Il Naturalista Siciliano. Ip. — Società di Acclimazione e di Agricoltura in Sicilia. *XP1sEe. — Società Malacologica Italiana. * Ip. — Società Toscana di Scienze natural, *RoOME. — Accademia Pontificia de’ Nuovi Lincei. * Ip. —- Biblioteca nazionale centrale Vittorio Emanuele. * Ip. — Reale Accademia dei Lincei. * Ip, — Reale Comitato Geologico Italiano. * Ip. — Società Geologica Italiana. *SIENNE. — Bollettino del Naturalista, * Ip. — Reale Accademia dei Fisiocritici di Siena. *TuriN. — Reale Accademia delle Scienze di Torino. *VENISE. — Reale Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti. *VÉRONE. — Accademia d’Agricoltura, Arti e Commercio di Verona. Luxembourg *LUXEMBOURG. — Institut Royal Grand-Ducal de Luxembourg. Néerlande *AMSTERDAM. — Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. ID. — Koninklijk Zoologisch Genootschap Natura Artis Magistra. GRONINGUE. — Academia Groninguna. ASE T0: — Natuurkundig Genootschap te Groningen. *HarLEM. — Hollandsche Maatschappij der Wetenschappen te Haarlem. * In. — Teyler’s Stichting. LEIDE. — Academia Lugduno-Batava. * In. — Nederlandsche Dierkundige Vereeniging. ROTTERDAM. — Bataafsch Genootschap der proefondervindelijke wijsbegeerte te Rotterdam. Norvège *BERGEN. — Bergen-Museum. Curisriania. — Den Norske Nordhavs-Expedition 1876-1878. I. — Kongelig Norsk Fredericks-U niversität. RSS 1 — Nyt Magazin for Naturvidenskaberne. I. — Videnskabs-Selskabet i Christiania. *DRONTHEIM. — Kongelig Norsk Videnskabs Selskab i Trondhjem. TroMsæ. — Tromsæ-Museum. Portugal LisBoNNE. — Secçâo dos Trabalhos Geologicos de Portugal. Porto, — Sociedade de Instrucçao do Porto. CCXX VIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE Russie *XDorpar. — Dorpater Naturforscher Gesellschaft. EKATHÉRINENBOURG, — Société Ouralienne d'Amateurs des Sciences naturelles. *XHELsINGFORS. — Finska Vetenskaps Societeten. 2 I. — Societas pro Fauna et Flora Fennica. Kazax. — Société des Naturalistes de l’Université de Kazan. *Kizw. — Société des Naturalistes de Kiew. XMirau. — Kurländische Gesellschaft für Literatur und Kunst. Moscou. — Société Impériale des Amis des Sciences naturelles, d'Anthropologie et d'Ethnographie. # In. — Société Impériale des Naturalistes de Moscou. OnEssa. — Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. *RiGa. — Naturforscher Verein zu Riga. #SAINT-PÉTERSBOURG. — Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. ID. — Comité Géologique Russe. Ip. — Kaiserlich-Russische Mineralogische Gesellschaft. Suède GoruemBourG. — Kongliga Vetenskaps och Vitterhets Samhället 1 Güteborg. *Luxr. — Universitas Carolina Ludensis. (Kongliga Fysiografiska Sällskapet i Lund.) Srocraozm. — Konglig-Swensk Vetenskaps Akademie. Upsar. — Kongliga Vetenskaps Societeten. Suisse Aarat. — Argauische Naturforschende Gesellschaft zu Aarau. BaLe. — Naturforschende Gesellschaft zu Basel. Berve. — Naturforschende Gesellschaft in Bern. In. — Schweiïzerische Gesellschaft für die Gesammten Naturwissenschaften. Core. — Naturforschende Gesellschaft Graubünden’s zu Chur. GENÈVE. — Institut national Génevois. * Ip. — Société de Physique et d'Histoire naturelle. #LAUSANNE. — Société Vaudoise des Sciences naturelles. #NEUCHATEL. -— Société des Sciences naturelles de Neuchâtel. SaxT-GaALL. — St-Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft. *SCHAFFHOUSE. — Schweizerische Entomologische Gesellschaft. Zuricu. — Naturforschende Gesellschaft in Zurich. OCÉANIE - Australie AUSTRALIE MÉRIDIONALE #ApéLaipe. — Royal Society of South-Australia, INSTITUTIONS CORRESPONDANTES COXXIX NOUVELLE-GALLES DU SUD *SYDNEY. — Australian Museum of Sydney. * In. — Department of Mines. * Ip. — Linnean Society of New-South-Wales. * In. — Royal Society of New-South-Wales. QUEENSLAND *XBRISBANE. — Royal Society of Queensland. VICTORIA *MeLBourxe. — National Museum of Natural History and Geology of Melbourne. * Ip: — Royal Society of Victoria. Nouvelle-Zélande AUKLAND. — Aukland Institute. *WELLINGTON. — Colonial Museum and Geological Survey Department, ID. — New Zealand Institute. Tasmanie *HogartT-Towx. — Royal Society of Tasmania. DER EE ST UE PE Souscripteurs aux Annales de la Société BRUXELLES. — Département de l'Intérieur et de l'Instruction publique. 35 exem- plaires. Ip. — Commission belge des échanges internationaux. 2 exemplaires. ID. — Institut cartographique militaire. 1 exemplaire. Ip. — Librairie Manceaux. 1 exemplaire, Ip. — Librairie Van Tricht. 1 exemplaire. LoxpRes. — British Museum. 1 exemplaire. Ip. — Dulau and C®, libraires. 1 exemplaire. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ TABLEAU INDICATIF PRÉSIDENTS DE LA SOCIÉTÉ. DES DEPUIS SA FONDATION (L’astérisque indique les Présidents décédés.) = — #2 © 4 —— 1863-1865. MM. H. LAMBOTTE. H. ADAN. * le comte M. DE ROBIANO. 1865-1867. 1867-1869. 1869-1871. 1871-1878. 1873-1875. 1875-1877. 1877-1879. 1879-1881. 1881-1882. 1882-1884. ei x 1884-1886. 1886-1888. 1888-1890. RE ae LE GORE COLBEAU. NYSE. . DEWALQUE. CROCAQ. . BRIART. CROCQ. . ROFFIAEN. CROCQ. . COGELS. CROCQ. . CRÉPIN. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE AU 31 DÉCEMBRE 1889 Le nom des membres fondateurs est précedé d'un astérisque. Membres honoraires 1888. Bus, CHarLes, bourgmestre de la ville de Bruxelles, représentant. — Rue du Beau-Site, 36, Bruxelles. 1888. DE Moreau, chevalier A., ancien ministre de l’agriculture, de l'industrie et des travaux publics. — Avenue Louise, 186, Bruxelles. 1888. Van SoxooR, J., ancien sénateur, administrateur-inspecteur de l'Université libre de Bruxelles. — Rue Royale, 63, Bruxelles. 1880. Crosse, HipPoLYTE, directeur du Journal de Conchyliologie. — Rue Tron- chet, 25, Paris. 1880. Fiscaer, D' PAUL, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. — Rue Cuvier, 57, Paris. (Conchyliologie.) (1863)-1881. *FoLoGNE, ÉGnr, architecte, trésorier de la Société Entomologique de Belgique. — Rue de Namur, 12, Bruxelles. 1884. MepuicorT, Henry-BENEDICT, ex-superintendant du Service géologique de l'Inde anglaise. — Londres. 1878. Sezwvyn, Azrren-R.-C., directeur de la Commission géologique du Canada, — Saint-Gabriel street, 76, Montréal (Canada). (1864)-1872. Senoner, D' Aporr, membre de diverses Académies et Sociétés savantes, — Landstrasse, Kieglergasse, 14, Vienne (Autriche). CCXXXVI SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1886. VAN BENEDEN, P.-J., professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, ete. — Louvain. 1881. WoopwarD, D' HENRY, conservateur de la section de géologie du British Museum, membre de la Société Royale. — Cromwell road, South Ken- sington. Londres, Domicile : 129, Beaufort street, Chelsea. — Londres, S. W. | Membres correspondants 1867. Bizz, E.-ALB., inspecteur royal de l’enseignement, membre de diverses Sociétés savantes, — Hermannstadt, Transylvanie (Autriche). 1867. BRusINA, SPIRIDIONE, conservateur du Musée national de zoologie, professeur à l'Université d'Agram, membre de diverses Sociétés savantes. — Agram, Croatie (Autriche), 1864. CANOFARI DE SANTA ViTroRIA, comte J. — Sora, Terra di Lavoro (Italie). 1868. CHEVRAND, ANTONIO, D' en médecine, etc. — Cantagallo (Brésil). 1864. D’AxcoNA, CESARE, docteur en sciences, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle, ete. — Florence (Italie). 1878. Foresri, D' Lonovico. — Hors la Porta Saragozza, n° 140-141, Bologne (Italie). (1868)-1880. Genrizuomo, D' CammiLro, conservateur du Musée royal d'histoire naturelle. — Via S, Francesco, 23, Pise (Italie). 1867. GoBawz, D' Joser, professeur d'histoire naturelle à l’École supérieure. — Klagenfurth, Carinthie (Autriche). 1872. HeyNeman, D.-F., membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. — Schifferstrasse, 53, Sachsenhausen, près de Francfort-sur-le-Mein (Allemagne). 1868. Hipazco, D' J.-GoxzaLez. — Calle de Cadix, 9, Madrid (Espagne). 1874. Isser, D' ArruRro, professeur à l'Université. — Gênes (Italie). 1873)-1882. Jones, T.-RUPERT, professeur à l'Université, membre de la Société P Royale. — 10, Uverdale Road, King's Road, Chelsea, Londres, S. W. 1872. Korerr, D' W., membre de la Société Malacozoologique allemande, ete. — Schwanheïm-sur-le-Mein (Allemagne). 1864. LALLEMANT, CHARLES, pharmacien, membre de diverses Sociétés savantes. — L'Arba, près d'Alger (Algérie). LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CCXXXNII 1866. MANFREDONIA, commandeur GIUSEPPE, docteur en médecine, professeur, membre de diverses Académies et Sociétés savantes, — Via Fonseca, 70, Naples (Italie). 1872. MarrHew, G.-F., membre de diverses Sociétés savantes. — Leustones, depart- ment St-John, Nouveau-Brunswick (Canada). 1869. PauLuccr, M la marquise MarraNNa. — Villa Novoli, Florence (Italie). * (Coquilles vivantes.) 1876. Ressmaxx, D' Fr. — Malborgeth (Autriche). \ 1868. RopriGuEz, JUAN, directeur du Musée d'histoire naturelle. —— Guatemala. 1867. Roux, TyGe, directeur du Jardin royal de Rosenborg. — Copenhague (Danemark). 1568. Scruro-Parri, CARMELO, ingénieur, membre de l'Académie des seiences natu- relles de Catane et de diverses Sociétés savantes, — Catane (Sicile). 1864. SrossicH, ADOLF, professeur, membre de diverses Sociétés savantes. — Trieste, Istrie (Autriche). 1878. TaPPARONE-CANEFRI, chevalier CESARE. — Piazza Colombo, 26 (interno 15), Gênes (Italie). 1582. Vox Koëxex, D' Anorpuk, professeur à l'Université royale de Gôttingue. — Gôttingue (Allemagne). 2. WesTERLuND, D' CARL-AGARDH. — Ronneby (Suède). 1865. WesrerMan, G.-F., directeur du Jardin zoologique d'Amsterdam, membre de diverses Sociétés savantes. — Amsterdam (Néerlande). 1873. WinkLer, T.-C., docteur en sciences naturelles, consérvateur au Musée Teyler, membre de diverses Sociétés savantes. — Harlem (Néerlande). Membres à vie (1885)-1888. CossMaANN, MAURICE, ingénieur au Service technique de l'exploitation à la Compagnie des chemins de fer du Nord. — Rue Saint-Vincent- de-Paul, 17, Paris. (1885-1889. Scamirz, Gasparp (le R. P.), professeur au collège Saint-Servais. — Rue Saint-Gilles, 80, Liége. Membres effectifs 1882. BaiLLoN, JEAN, membre de la Société Géologique de Belgique. — Place de la Calandre, 8-9, Gand, (Collection de mollusques vivants et fossiles.) 1885, Bauwexs, CHARLES, notaire, — Place du Petit-Sablon, 14, Bruxelles. CCXXXVIII SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE 1870. 1880. 1886. 1886. 1873. 1864. 1872. 1877. 1882. 1879. 1888. 1880. 1870. 1873. 1887. 1888. 1869. 1876. 1873. 1874. Bauwens, L.-M., receveur des contributions, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue Ganshoren, 15, Koekelberg-Bruxelles. BAYET, ERNEST. — Rue Joseph II, 58, Bruxelles. BÉTHUNE, ALBERT, notaire, — Tours-sur-Marne (Marne, France). (Mollus- ques actuels, fossiles des terrains tertiaires.) BourpoT, JULES, ingénieur civil. — Rue de Château-Landon, 44, Paris. Bouyer, ALFRED, général-major. — Rue du Méridien, 100, Saint-Josse-ten- Noode-Bruxelles. 2 BRIART, ALPHONSE, ingénieur en chef des charbonnages de Mariemont et Bascoup, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique. — Morlanwelz, Hainaut. BricourT, C., avocat. — Avenue Louise, 182, Bruxelles. BrorT, D' AuG. — Malagnon, 6, Genève. BüLrTEeR, CHARLES. — Rue d’Assaut, 20, Bruxelles. Carez, L.-L.-H., membre de la Société Géologique de France. — Avenue Hoche, 36, Paris. CARTHAUS, EMILE, docteur en sciences naturelles, attaché à l'Institut géolo- gique et minéralogique de l'Université de Wurzburg (Bavière). — Anrôchte (Westphalie-Allemagne). (Géologie et minéralogie.) CLUYSENAAR, GUSTAVE, professeur de sciences naturelles à l'École normale dé Huy. — Rue des Jardins, Huy. CoGELs, PAUL, membre de diverses Sociétés savantes. — Château de Boec- kenberg, Deurne, près Anvers. (Géologie et paléontologie des environs d'Anvers.) COLBEAU, Émize. — Rue Dagobert, 7, Louvain. CoRrNET, JULES, assistant à l'Université de Gand. — Chaussée de Bruxelles, 36, Ledeberg-lez-Gand. | CouTuRIEAUX, JEAN, lieutenant au 3° régiment de ligne, répétiteur à l'École militaire. — Rue Dekens, 14, Etterbeek-Bruxelles. CRAVEN, ALFRED-E., membre de diverses Sociétés savantes. — St-George’s Road, 65, Londres, S. W. CRÉPIN, FRANÇOIS, directeur du Jardin botanique de l'État, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, secrétaire de la Société royale de Botanique. — Rue de l'Association, 31, Bruxelles. CrocQ, D'JEAN, ancien sénateur, professeur à l'Université libre de Bruxelles, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique, ete. — Rue Royale, 110, Bruxelles. . DAIMERIES, ANTHYME, ingénieur. — Rue Royale, 2, Bruxelles. . DAUTZENBERG, PuHiLiPpe. — Rue de l'Université, 213, Paris. (Coquilles marines d'Europe.) . DAVREUX, PAUL, ingénieur, inspecteur de l'enseignement professionnel, secrétaire de la commission du Musée royal de l'Industrie. — Rue Lefrancq, 14, Schaerbeek-Bruxelles. Degy, JULIEN, ingénieur, membre de diverses Sociétés savantes. — 31, Beleize Avenue, Hampstead, Londres, N. W. (Observations microscopiques.) LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CCXXXIX 1880. De Cort, Hueo. — Rue de l’Arbre-Bénit, 79, Ixelles-Bruxelles. (Mollusques vivants. — Échanges.) 1874. DE Cossiexy, J. CHARPENTIER, ingénieur, membre de la Société Géologique de France, etc. — Courcelle, près Saint-Parres-les-Vaudes, départe- ment de l'Aube (France). 1885. DEeDEyN, RAYMOND, avocat. — Rue des Plantes, 28, Saint-Josse-ten-Noode- Bruxelles. 1880. DE DorLopor, l'abbé HENRY, professeur de théologie au grand Séminaire. — Namur. 1883. DE GREGORIO, marquis ANTONIO, docteur en sciences naturelles. — Via Molo, Palerme. 1874. DE GUERNE, baron JULES, licencié ès sciences. — Rue de Tournon, 6, Paris, (Nudibranches.) 1876. DEJAER, ERNEST, ingénieur en chef-directeur des mines. — Rue de la Chaussée, 22, Mons. 1869. DE Jox@xe, vicomte BaupouIx. — Rue du Trône, 60, Quartier-Léopold, Bruxelles. 1874. DE La FONTAINE, JULES, conservateur des collections de l'Université, membre de plusieurs Sociétés savantes, — Gand. 1885. DE LA VALLÉE Poussin, CHARLES, professeur à l'Université catholique. — Rue de Namur, 190, Louvain. 1888. DELESSERT, EUGÈNE, membre du Comité de la Société de Géographie de Lille, membre correspondant de la Société des Études historiques. — Croix- Wasquehal (Nord, France). 1887. DELHEID, ÉpouaRD, industriel. — Rue d'Artois, 50, Bruxelles, 1880, DE LimMBuR&G STIRUM, comte ADOLPHE. — Rue du Commerce, 15, Bruxelles, et château de Lumay, près Hougaerde. 1883. DE Loë, baron ALFRED. — Château de Beugnies, Harmignies, près Mons, et rue du Trône, 67, Bruxelles. 1871. DE Looz CoRswAREM, comte GEORGES, membre de diverses Sociétés savantes, — Château d’Avin, par Avennes, province de Liége, et boulevard de Waterloo, 64, Bruxelles. 1880. DELvAUx, ÉMILE, capitaine de cavalerie. — Avenue Brugmann, 216, à Uccle lez-Bruxelles. (Géologie tertiaire.) 1872. Denis, HECTOR, avocat, professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Rue de la Croix, 42, Ixelles-Bruxelles. 1863. *DE SéLys LonccHaMps, baron EDbMonp, sénateur, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, etc. — Quai de la Sauvenière, 34, Liège, et château de Longchamps, près Waremme. 1880. DETERME, STANISLAS, interne en médecine. — Hôpital de Stuyvenberg, Anvers. 1863. *DEwAaLQUE, D' GusTavE, professeur à l'Université de Liége, membre de l’Aca- démie royale des sciences de Belgique, ete. — Rue de la Paix, 17, Liége. 1872. Dorzrus, GUSTAvE, attaché au service de la Carte géologique de France, etc. — Rue de Chabrol, 45, Paris. 1882. Dupoxr, Vicror, industriel. — Rue de Saint-Sauveur, à Renaix. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE CCXL 1882. EBEN, GuiLLAUME, docteur en sciences naturelles, instituteur. — Vinxele- Delle, près de Velthem. (Mollusques fluviatiles et terrestres belges.) 1886. FirkeT, ADOLPHE, ingénieur en chef-directeur des mines. — Rue Dartois, 28, Liége. 1865. Fonranx, CÉSAR, membre de diverses Sociétés savantes. — Papignies, Hai- naut. 1887. FONTAINE, D' ERNEST. — Rue Van-Aa, 18, Ixelles-Bruxelles. 1879. Forir, Herr, ingénieur des mines, répétiteur de minéralogie et de géologie à l'Ecole des mines, conservateur des collections de minéralogie et de géologie de l'Université. — Rue Nysten, 19, Liége. 1874, FRIREN, l'abbé À., professeur au petit Séminaire, membre de diverses Sociétés savantes. — Montigny-lez-Metz, Lorraine (Allemagne). (Fossiles du lias et de l’oolithe inférieure.) 1881. GaRDNER, JoHN-STARKIE, membre de la Société Géologique de Londres. — Damer Terrace, 7, Chelsea, Londres. (Paléontologie végétale.) 1874. GossELET, JULES, professeur de géologie à la Faculté des sciences, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue d’Antin, 18, Lille (France). 1880. HagusLer, D' Rupozr, membre de la Société Géologique de Londres. — The Military Cottage, Sunbury-on-Thames, Middlesex. 1880. Hexnequix, Émis, lieutenant-colonel du corps d'état-major, directeur de l’Institut cartographique militaire, — La Cambre, Ixelles-Bruxelles, 1885. HozzaPreL, Df E., professeur de paléontologie et de minéralogie à l'Institut royal supérieur technique. — Aïx-la-Chapelle (Allemagne). 1883. Jansow, Paur, avocat. — Place du Petit-Sablon, 7, Bruxelles. 1879. Joux, A., professeur à l'Université libre de Bruxelles. — Rue du Parnasse, 38, Ixelles-Bruxelles. 1875. JorisseNNE, D' Gusrave, membre de la Société Géologique de Belgique, ete.— Boulevard de la Sauvenière, 130, Liége. - 1867. LaxSzWEERT, ÉDpouaRD, pharmacien. — Rue de la Chapelle, 85, Ostende. (Mollusques marins de Belgique.) 1872. Lervre, THÉODORE, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue du Pont- Neuf, 10, Bruxelles. (Paléontologie tertiaire.) 1871. Mazaise, CoxSTANTIN, docteur en sciences, professeur à l'Institut agricole de l'État, membre de l’Académie rovale des sciences de Belgique, etc. — Gembloux. (Terrain silurien et fossiles qu'il renferme.) 1887. Maroy, D' Ricnarp-LouiIs, membre de diverses Sociétés savantes, — Rue de la Chancellerie, 18, Bruxelles. 1873. Mazé, H., ordonnateur de la Guadeloupe. — Basse-Terre (Guadeloupe). 1875. 1882. 1879. 1877. 1886. 1887. 1884. 1872. 1880. 1882. 1888. 1889. 1879. 1873. 1888. 1882. 1883. 1863. 1880. 1881. 1884. 1874. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ | nn.” 3 MicHELET, GUSTAVE, ingénieur, membre de la Société belge de Microscopie, — Rue de Pascale, 6, Quartier-Léopold-Bruxelles. MoExs, JEAN, avocat. — Lede, près Alost. MoxTuiers, MAURICE, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Rue d'Amsterdam, 70, Paris. Mors, Émice. — Rue de Solférino, 4, Paris. MourLow, MicxeL, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle de Bru- xelles, membre de l'Académie royale des sciences de Belgique, ete. — Rue Belliard, 107, Bruxelles. Navez, Louis, homme de lettres. — Chaussée de Haecht, 144, Schaerbeek- Bruxelles. Nogre, D' AuGusro. — Liberdade, 59, Oporto (Portugal). ORTLIEB, J., chimiste, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue de Mérode, 169, Saint-Gilles-Bruxelles. (Géologie générale du bassin ter- tiaire anglo-flamand.) PELSENEER, professeur à l'École normale d’enseignement moyen de Gand. — Rue Bréderode, 5, Gand. PERGENS, ÉpouaRD, docteur en sciences naturelles. — Rue de Heppeneert, 4, Maeseyck, (Mollusques terrestres et fluviatiles de la Belgique. Fossiles maestrichtiens.) PéTERS, FERDINAND, sondeur. — Rocour, province de Liége. PiéreT, Vicror, ingénieur d'arrondissement, — Rue de la Station, 109, Louvain. Prrer, Aporpne, Comptoir belge de Minéralogie et de Paléontologie, — Quai de l’Arsenal, Tournai. POoTIER, ALFRED, ingénieur des mines, membre de la Société Géologique de France. — Boulevard Saint-Michel, 89, Paris. PREUDHOMME DE BORRE, ALFRED, conservateur-secrétaire au Musée d'histoire naturelle de Belgique. — Rue Seutin, 11, Schaerbeek-Bruxelles. RAEYMAEKERS, D'DÉSIRÉ. — Hôpital militaire, Bruxelles-Etterbeek. (Coquilles ‘ marines, terrestres et fluviatiles; fossiles tertiaires.) RENSsoN, CHARLES, pharmacien. — Rue de Tirlemont, 52, Louvain. *ROFFIAEN, FRANÇOIS, artiste peintre, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue Godecharle, 16, Ixelles-Bruxelles, (Collection des espèces ter- restres, principalement du genre Helix.) RorriaAEN, Hector, lieutenant du génie, adjoint d'état-major. — Rue Wiertz, 19, Ixelles-Bruxelles. RomBauT, EUGÈNE, ingénieur, inspecteur général de l'industrie et de l'en- seignement professionnel. — Rue des Chevaliers, 12, Bruxelles, RourFFART, D' Émice. — Boulevard du Régent, 9, Bruxelles. SCHEPMAN, M.-M., naturaliste. — Rhoon, près de Rotterdam (Néerlande). TOME XXIV, 1889 - 16 CCXLII 1889. 1889. 1880. 1879. 1886. 1872. 1884. 1869. SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE SEVEREYNS, G., lithographe de l'Académie royale de Belgique. — Rue du Boulevard, 6, Saint-Josse-ten-Noode-Bruxelles. STAINIER, XAVIER, docteur en sciences naturelles. — Chaussée de Wavre, 78, Ixelles-Bruxelles. STEEL, THomas, Condong Sugar mill, Tweed River (Nouvelle-Galles du Sud). TiLLIER, ACHILLE, architecte, — Pâturages. Tras, le R. P., professeur de chimie au coliège de la Paix. — Nan UBacus, Casimir, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue des Blan chisseurs, Maestricht (Limbourg néerlandais). à VAN BENEDEN, ÉpouaRp, professeur à l'Université de Liége, membre de l'Aca- démie royale des sciences de Belgique. — Rue des Augustins, 43, Liége. Van DEN BROECK, ERNEST, conservateur au Musée royal d'histoire naturelle, membre de plusieurs Sociétés savantes. — Rue de Terre-Neuve, 102, Bruxelles. (Physique du globe. Géologie et paléontologie des terrains tertiaire et crétacé. Foraminifères vivants et fossiles. Collection géné- rale de coquilles vivantes. Variétés, formes et habitats divers du Pur- pura lapillus.) 2, VANDENDAELE, HENRI. — Rue des Prêtres, 136, Renaix. (Fossiles tertiaires.) . Van DER BRUGGEN, Louis, membre de diverses Sociétés savantes. — Rue Belliard, 109, Bruxelles. (Mollusques vivants et fossiles de Belgique.) 1873. Van ErrBoRN, baron OcrTave. — Château de Solhof, Aertselaer, et rue des Lits, 14, Anvers. (Géologie tertiaire.) 1880. Van MossEvELDE, JULES, industriel. — Rue d'Amsterdam, Borgerhout- Anvers. 1880, VeLGE, GUSTAVE, ingénieur civil. — Lennick-Saint-Quentin. (Géologie tertiaire.) 1869. Vincent, GÉRARD, aide-naturaliste au Musée royal d'histoire naturelle. — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles. (Fossiles des terrains éocènes de Belgique.) . VINCENT, ÉMILE, docteur en sciences de attaché à l’Observatoir royal. — Avenue d'Auderghem, 97, Etterbeek-Bruxelles, . WEISSENBRUCH, PAUL, imprimeur du Roi. — Rue du Poinçon, 45, Bruxelles. *\WVEYERS, JOoskPH-LÉOPOLD, membre de diverses Sociétés savantes. — Païnan, ile de Sumatra. . WILLEM, VICTOR, professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré supé- rieur pour les sciences naturelles. — Porte d'Anvers, 13, Gand. (Ana- tomie et physiologie des mollusques.) 2, Woor DE TRIXHE, JosEPH, pharmacien. — Namur. . WRiGur, BRYCE, membre de la Société royale d'Histoire de Londres. — Hesket House, Guildford street, Russel square, Londres. . Yseux, D' Émirx, professeur à l'Université libre de Bruxelles, — Avenue du Midi, 97, Bruxelles. LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ CCXLIII Membrés décédés. 1877. BELLARDI, membre résidant de l'Académie royale de Turin (Italie), 1882. RENARD, Dr CHARLES, conseiller privé, président de 1 a Société Impériale des Naturalistes, à Moscou (Russie). TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXIV, 1889 DES ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE —— 2-0 05 0 0— Annales de la Société royale malacologique de Belgique, tome XXIV, . 1889 NT RS MT RIT LE CE Assemblée générale annuelle du 1‘ juillet 1888. Bulletin bibliographique . Bulletin des séances de la Société Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. Cossmann (pl. I-XII) Collections malacologiques Institutions correspondantes . : Pistesonérale des membres 2... 2e Le sn értr, Luigi Bellardi. Notice biographique et bibliographique, par M. F. Sacco. Mémoires. Séances de la Société : janvier 1889. IV. — Notes ichthyologiques, par A. Daimeries. Sur le ledien des environs de Renaïx, par M. Mourlon. 2 février 1889. Notes succinctes sur les Bryozoaires, par É. Pergens, — I. Sur les Bryozoaires du miocène de la Russie méridionale, Documents relatifs aux sables pliocènes à « Chrysodomus contraria » d'Anvers, par G. Vincent. Sur la découverte d’ossements dans les dépôts quaternaires diluviens de Saint-Gilles, par M. Mourlon. CCXIII CCXVII CCXXXI y 1 III XVIII CCXLYI TABLE DES MATIÈRES 2 mars 1889 Note sur la variété « Unicarinata *, Mobis, observée chez le « Littorina littorea » (mâle), par D. Raeymaekers. V.— Notes ichthyologiques, par A. Daimeries. 6 avril 1889 Liste de fossiles lediens rencontrés à Forest et à Saint-Gilles dans le gravier de base et dans la marne sous le ledien. Sur la découverte, à Ixelles, d'un ossuaire de mammifères, antérieur au diluvium, et sur l'existence de l’homme ter- tiaire dans le Hainaut, par M. Mourlon. Notes sucecinctes sur les Bryozoaires, par É. Pergens. — II. Bryozoaires dragués par M. G. Dollfus dans le nord- ouest de la Méditerranée. 4 mai 1889. Première communication sur le baromètre holostérique oro- métrique système Goulier, par E. Hennequin. 1er juin 1889 . Deuxième communication sur le baromètre holostérique oro- métrique système Goulier, par E. Hennequin. 7 juillet 1889 (assemblée générale annuelle) Rapport du Président. Budget. Fixation des jours et heures des assemblées de la Société. Choix de la localité et de l’époque de l’excursion annuelle de la Société. Élection de trois membres du Conseil pour les années 1889-1890 et 1890-1891. Élection de trois membres de la Commission des comptes pour l'année sociale 1889-1890. 3 août 1889 Sur la perception des mouvements chez les Céphalopodes, par P. Pelseneer. Sur les nivellements barométriques, par G. Dewalque. Pages. = XXXV XLIV LXIII LXVIII Cx CXVIIT TABLE DES MATIÈRES Sur l'existence dans le bassin franco-belge d’un nouvel horizon pléistocène antérieur au diluvium à « Elephas primigenius », par M. Mourlon. Troisième communication sur les baromètres orométriques et altimétriques de M. le colonel Goulier et sur les nivelle- ments barométriques approximatifs, par É. Hennequin. Note sur les puits artésiens de Léau et des environs de cette ville, par D. Raeymaekers et V. Piéret, 7 septembre 1889. Compte rendu de l’excursion faite à Esschene et à Teralphene par la Société royale malacologique de Belgique, par . G. Vincent. 5 octobre 1889. 9 novembre 1889 . Sur le puits artésien du dépôt de la Compagnie du Tramway à vapeur d'Ixelles, par M. Mourlon. 7 décembre 1889 . Observations relatives à la stratigraphie de l’éocène en Bel- gique, par G. Velge. Sur la nature pédieuse des bras des Céphalopodes, par P. Pelseneer Sur le manteau de Scutum (— Parmophorus), par P. Pelseneer . Table générale des matières contenues dans le tome XXIV des Annales de la Société royale malacologique de Belgique Tableau indicatif des présidents de la Société depuis sa fondation CCXLVII Pages. CLV CLXVI CLXX CLXXVI 382 389 CCXLV CCXXXIII PLANCHES DU TOME XXIV, 1889 DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE MALACOLOGIQUE DE BELGIQUE — 00 9 0-0— PLancHes I-XIL. — Catalogue illustré des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, par M. Cossmann. Mémoires, page 3. PLANCHE 1 Figures 1 PLanaxis Fisceri, de Rainc., grossi 4 fois . Re — — grossi 4 fois . 9: _ AULACOPHORUS, Cossm., grossi 6 fois 4-6. MEsosroma ANGULArUM, Desh., grossi 1 fois et 1/3. re PoraMipEs MarGariTæ, Cossm., grandeur natur. 8. CERITHIUM oBESUM, Desh., détail grossi - D — GuiLiezmi, de Raïinc., grossi 2 fois . 10. — QueTELETi, Br.etCorn., grossi 3 fois . 11. — GARDNERI, Cossm., grossi ? fois et 1/2 . 12-13. — TRIANGULUM, Briart et Corn., grossi 5 et 2 fois RER Er. 14. — VALDANCURTENSE, Coss., gr. ] foiset 1/3. 15-16. — EDULCORATUM, Cossm., grossi 2 fois 17 — PetiroLercI, Cossm., grossi 3 fois 18-19. — CHevazLiert, Cossm., grossi 2 fois 20. — POLYSARCUM, Cossm., grossi 2 fois À À — GoossEensi, Cossm., grossi 3 fois 22: PLANAXIS BEZANÇONI [de Raïnc.], grossi 3 fois . 23. LOvENELLA pupiNa [Desh.], grossi 6 fois . 24. POTAMIDES FUNATUS [Mantell], var. Rillyensis, Cossm., grandeur naturelle 25. LoveNELLA pispaR [Desh.], grossi 4 fois . 26. — TRIFARIA [Desh.], grossi 5 fois. AE — LARVA [Desh.], type grossi 8 fois . 28. —— — VAR. diplophymata, Cossm., CPOSSI 0 10.8 = 67. 29-30. —— DIOZODES, Cossm., grossi 3 fois et 1/2 et détail . RER Ro Sale — BERNayi, Cossm., type, détail de l'ornementation. ee 32-32bis - BERNAY!1, VAR. , grossi5 fois et détail. 33. PorTaMipes BouTILLIERI, Cossm., grandeur natur, 34. CoziNa LaBrcur1[Desh.], grossi 1 fois et 1/2 et dét. 35-36. Poramines FuNATUS [Mant.], gr. 3 fois et 1/2etdét. 37-38. ALOCAXIS CYLINDRACEA | Desh.], grossi 1 fois et 2/3 et détail Ro Ten mes Es 39. TRYPANAxIS HYPERMECES [Cossm.], grossi 3 fois . 40. SANDBERGERIA PISSAROI, Cossm., grossi 9 fois Cresnes. Auvers. Le Fayel. Chaussy. Valmondois. Jonchery. Hérouval. Abbecourt. Le Ruel. Abbecourt. Vaudancourt. Chambors. Le Fayel. Chaussy. Chambors. Chaussy. Parnes. Rilly. Le Fayel. Chaussy. — Le Fayel. Chaussy. Mont Bernon. Châlons-sur-Vesle. Le Fayel. Ezanville. Ah. de la Soc. Æoy Malac. de Belgique Tome AXIV 1889) PIT. ke || Lt (a Re KE M Cossmann, ad nat del . Lith.G.Severeyns Es , AL. w PLANCHE Il Figures. 1. POTAMIDES PLATEAUI, Cossm., grandeur natur. . 2. — CLogzi [Morlet], grandeur naturelle. 3. DIASTOMA ACUMINIENSE, Cossm., grossi 1 fois et 1/3. Fe À. PoTAMIpES LAUBRIEREI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. ; D. — Bouryi, Cossm., grossi 1 fois et 23 . 6. — PRÆPLICATUS, Cossm. ,grossi lfoiset]!3. de — SUBPUNCTATUS [Desh.], gr. 2 fois et 1/2. 5 8. — Morceri, Cossm., grossi 2 fois et 1/2. % 9: LampaniA HuarTi [de Rainc.]|, grossi 3 fois . 10. — — vaR., grossi 6 fois S 11. Poramines DEPONTAILLIERI|Cossm.|,gr. lfoiset1/2. 12: — — VAR., grossi 2 fois 1 PLANAXIS DENUDATUS, Cossm., grossi 2 fois et 1/2. 14. POTAMIDES TETRATÆNIA, Cossm., grandeur natur. 15. — TRITÆNIA, Cossm., grossi 2 fois et 2/3. 16. CERITHIUM SYNARTHROTUM, Cossm., gr. 1 fois et 1/2. Ê 17. Poramines TuBA [Desh.], var. herouvalensis, Cossm., grossi 2 fois et 1/2 : 18. CERITHIOPSIS ECOSTATA, Cossm., grossi ? fois 19. Lampania Prevosri [Desh.], var., gr. 1 fois et 1/4. 20. Læococnius INcLyTA [Desh.], grossi 2 fois Aile — CHEVALLIERI, Cossm., grossi 5 fois . x 22. — Lousrauzx, Cossm., grossi 3 fois 23. — Passyr [Desh.], grossi 5 fois . 24. TRIFORIS FENESTRATUS, Cossm., grossi 4 fois. 25. — DI0ZODES, Cossm., grossi 4 fois . 26. — HEROUVALENSIS, de Raiïnc., grossi 4 fois. 27e — BREVICULUS, Cossm., grossi 4 fois 28-30. IscanopacrTyLus PLATEAUI, Cossm., grandeur nat, 31. TRIFORIS SINISTRORSUS, Desh., grossi 4 fois . 32-33. DIASTOMA MULTISPIRATUM, Cossm.,grossi l et? fois. / 34. SANDBERGERIA VALMONDOISIENSIS, Cossm., grossi 10 fois 35. BITTIUM ELACHISTUM, Cossm., grossi 10 fois . 36. GLADIUS MACROPTERA [Lamk.], sinus antérieur . Jonchery. Le Ruel. Acy. Essômes. Cuise. Ferme de lOrme. Houdan. Valmondois. Marines. Le Fayel. Cresnes. Grignon. Valmondois. Hérouval. Chaussy. Amblainville. Chaumont. Chaussy. Villiers. Chaumont. Chaussy. Ully-Saint-Georges. Hérouval. Le Fayel. Jonchery. Chaussy. Abbecourt. Valmondois. Fay-sous-Bois. Chaussy. Arr de la Soc. Æoy. Malac. de Belgique. Tome XXI 1889) PL M.Cossmann, ad nat, del Lith.G.Severeyns, Figures. ns 1-2 ee 3-4. PLANCHE II TEREBELLUM OLIVACEUM, Cossm., grandeur natur. — FUSIFORMOPSE, de Greg., grandeur naturelle . RAS — CHILOPHORUM, Cossm., grossi 1 fois CESSE VE APP ne CG At — ÉRATOIDES, Cossm., grossi 4 fois. STROMBUS BOUTILLIERI [Bezançon], grandeur nat. OVULA DELPHINOIDES, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. CeriTHIUM BERNAYI, Cossm., grossi 4 fois. , Eraro BERNaviI, Cossm., grossi 3 fois. DrAMEZA MEDIA, Desh., grossi 4 fois OvuLa VIBRAYEANA, de Rainc., grossi 3 fois . . RIMELLA PLANA [Beyr.], grossi 2 fois et 2/3 . . CYPRÆA BARTONENSIS, Edw., grandeur naturelle. — Dorrrusi, de Laub., grandeur naturelle. TRITON CARINULATUS, Cossm., grossi 2 fois GISORTIA GISORTIENSIS [Passy], réduit au tiers, — détails AE poe Chaussy. Acy. Le Boisgeloup. Chaussy. Le Ruel. Ferme de l'Orme. Cuise. Le Fayel. Le Ruel. Parnes. Chaussy. Le Boisgeloup. Tome XXIV 1889) PL 1/1. Ann. de la Soc. ÆRoy. Madac. de Belgique. Lith.G.Severeyns, M.Cossmann, ad nat,del . 1 PLANCHE IV Figures. : 1-2. Cypræa LAUBRIEREI, Cossm., grossi 1 fois et 1/3 . . Verneuil, 3-4. — HIANTULA, Cossm., grandeur naturelle . . Parnes. 5 — $Sezei, de Rainc., grossi 2 fois . . . . (Chaumont. € 6. TrIToN CunEATUS, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. . . Le Fayel. à — LeyEunet, Mellev., grossi 1 fois et 3/4. . . Saint-Gobain. 8 — BERNAYI, Cossm., grossi 1 fois et 3/4 . . . Chaussy. 9. — GONIATUS, Cossm., grossi 1 fois et 3/4, . . — 10-11. Cypræa Bourvi, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 . . . Le Fayel. 12. Cassis CHevaLLiIERI, Cossm., grandeur naturelle. . Le Boisgeloup. 13. Moro ruryomLus, Cossm., grossi 1 fois et 1/4 . . Le Fayel. 14. Murex STUERI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. . . . Chaussy. 15. — SARRONENSIS, Carez, grossi 2 fois . . . . Sarron. 16. TRITONIDEA CRASSILABRUM [Desh.], grossi 1 fois et 1/4. Septeuil. 17. Murex pyscriITus, Cossm., grossi 2 fois. . . . . Vic-sur-Aisne. 18. — AUVERSIENSIS, Desh., grandeur naturelle . . Le Guépelle. 9) PLV « S Zome ATV 1186 Arr. de la Soc. Roy. Malac. de Belgique Lith.G.Severeyns M.Cossmann ad nat,del . PLANCHE V Figures. le TyPHIS PARISIENSIS, d'Orb., grossi 1 fois et 2/3. Grignon. 2.3, CoLUMBELLA BIARATA, Cossm., grossi ? fois et 2/3. Chaumont. 4-5. SIPHONALIA CALVIMONTENSIS [Cossm.],grossi ? fois. — 6-7. CoLumBeLLa ANGuSTA [Desh.], grossi 3 fois . Cuise. 8. PisaNIA SUBDENTATA, Cossm., grossi 1 fois et 2/3. Berville. 9. Suessronra extqua [Desh.], grossi 2 fois et 1/2. Saint-Gobain. 10. Murex Pzuni, de Raine., grossi © fois. . . . Parnes. 11. Srpno renuipricaTus, Cossm., grossi 3foiset1/2. Grignon. 12: — TEnuIS [Desh.], grossi 3 fois. Ferme de lOrme. 13. Homoroma srRIARELLA [Desh.], grossi 6 fois . Villiers. 14. SipHo POLYSAROUS, Cossm., grossi 5 fois . Ferme de lOrme. 15. — TENUIS [Desh.], var. nodulosa, Cossm., grossi 9 fois . ECS Saint-Félix. 16. — Rorræi [Baudon], grossi 9 fois. Chaussy. EE — Lousraux, Cossm., grossi 4 fois Grignon. 18. — CRASSIFUNIS, Cossm., grossi 6 fois. Chaussy. 19. — HORDEOLUS [Lamk.], grossi 4 fois . Ferme de l’Orme. 20. — TEREBRALIS [Lamk.], grossi 2 fois et 1/2. — SL — INFRAEOCÆNICUS, Cossm., grossi 2 fois. J onchery. 22.23, MeruLa Vasseur, Cossm., grossi 3 fois Grignon. 24. Sipno TENUIS [Desh.], vaR. raristria, Cossm. , CROSS A ADS TA PR RES EREE NSe Chaussy. 25. LæviBuconum oyciNprAcEUM [Desh.],grossid fois. Aizy. 26. SIPHO COLUMBELLOIDES, Cossm., grossi 7 fois. Chaussy. AT Le SIPHONALIA CHAUSSYENSIS, Cossm., grossi 4 fois. — 28. — VARIABILIS [Lamk.], grossi 4 fois. Grignon. 29: — MINUTA [Lamk.], grossi 4 fois. — 30. AraoBucciNum BouriLuieri,Cossm.,gr.3foisetl/2. Parnes. 31. SrpnonaLra Lupovicr [de Rainc.],gr. l fois et 1/2. Hérouval. 22 PTYCHATRACTUS CYLINDRACEUS [Desh.], grossi É 1 fois et 1/3. DS CRE Le Fayel. 33. GæNEA suBuLATA [Desh.], grossi 2 fois Chaussy. 34. LariRus suBArrINIS [d'Orb.], grossi 1 foiset 1/2. Cuise. 35. Srreproonerus Merevizet,Cossm., grand. nat, Saint-Gobain. 36. MayeriA BIFAscIATA [Sow.], grossi 2? fois. Cuise. 37. PTYCHATRACTUS EXCEPTIUNCULUS [Desh.], grossi DATES SALE NE US MAL SO AE Sn NE ETS E ER TL OT Parnes. 38. SIPHONALIA TRUNCATA [Baudon],grossi 3foiset1/2. Saint-Félix. 39. _— arenaria, Cossm., grossi ? foiset1/2. Retheuil. 40. — cuararara[Desh.], grossi3foiset 1/2. Grignon. NOTA. — Par suite d’une erreur de report, les numéros de renvoi des figures 24 à 40 se trouvent augmentés, dans le texte, d’une unité; c’est donc à la légende ci-dessus, qui est exacte, que le lecteur devra se rapporter pour rétablir la correspondance des figures. EE enr À 889) PLV Zormne AA (1 Arr de la Soc. Roy Matac. de B elgique Lith.G.Severeyns M.Cossmann. ad nat.del . Figures 1-2 Re g 4. : 5-6. ù cl 8 9 . . bd 0. LS 11. 4 12. 13 14. : 15. É 16. FT. 18-19. 20-21. 22-23. 24-25. 26-27. PLANCHE VI PTYCHATRACTUS HEMIGYMNUS [Cossm.], grossi 1 fois et 1/3 ee ee te MavyeriA BonxeTi, Cossm., grandeur naturelle . VoLUTILITHES AMBIGUUS [Sol.|, grandeur natur Mrrra VincenTI, Cossm., grossi 2 fois. CLAVILITHES MACROSPIRA, Cossm , grandeur nat. VoLuTaA BerRTHÆ, de Ruine., grandeur naturelle. MELONGENA LAUBRIEREI, Cossm., grandeur natur. Buccrnorusus BEzANÇONI, Cossm., grandeur nat. LATIRUS CALVIMONTENSIS [Cossm.], grandeur nat. — BourTiLiErt, Cossm., grossi 1 foiset 1/4. — ScLuMBERGERI [Desh. mss.], grossi 1 fois CHATS Eee ar BETETE TRITONIDEA BERELLENSIS [de Laub. et Carez.], grossi 1 fois et 1/3 eee SIPHONALIA SPECIOSA | Desh,], grossi 2 fois. LÆVIBUCCINUM BREVISPIRATUM, Cossm., gr. 3 fois. VOLUTA INTUSDENTATA, Cossm., grossi ? fois . MARGINELLA ABNORMIS, Morlet, grossi 5 fois . — CHASTAINGI, Cossm., grossi 2 fois — PUSILLA, Edw., grossi 5 fois. — ELEVATA, Cossm., grossi 2 fois . — VITTATA, Edw., grossi 2 fois . Valmondois. Chaumont. Le Ruel. Acy. Chenay. Le Fayel. Chaumont. Le Fayel. Chenay. Brasles. Le Guépelle. Fontenai. Auvers. Cresnes. Villiers. - Le Ruel. Saint-Gobain. Ferme de lOrme. ne AAIV (1889) PL. VI se 47 que De VWalac. de Æoy. Ækue. de la Soc L Lith.G.Severeyns M.Cossmann., ad nat, del . SA Figures. 1: SouœuE ww 34-35. 38-39. PLANCHE VII GENEA CHAUSSYENSIS, Cossm., grossi 1 fois et 2/3. Mirra BERNAY1, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. Bouryi, Cossm., grossi 1 fois et 1/2 Gaupryt, de Rainc., grossi 2 fois . TETRAPTYCTA, Cossm., grossi 3 fois. BouriLiert, Cossm., grossi ? fois et 1/2 . AUVERSIENSIS, Cossm., grossi ? fois et 1/2. CHEVALLIERI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. VOLUTA MITREOLA, Lamk., grossi 2 fois. MARGINELLA FREDERICI, Cossm., grossi ? fois Mirra WATELETI, Br. et Corn., grossi 2foiset 1/2. MARGINELLA ACUTISPIRA, Cossmann, grossi 3 fois . — vAR.subconcava,Cossm., grossi 2 fois et 1/2 suBOLIVA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. Goossexsi,Cossm., grossi 2 foiset1/2. CnevaLLieri, Cossm., grossi 10 fois. Cossmannr, Morlet, grossi 10 fois . Bourvi, Cossm , grossi 10 fois . ENTOMELLA, Cossm., grossi 10 fois . Lyria Corot [Morlet], grossi 3 fois CANCELLARIA BEZANÇONI, de Rainc., grossi 5 fois. SINUOSA, Cossm., grossi 6 fois . MULTIENSIS, Morlet, grossi 4 fois DENTIFERA, Desh., grossi 3 fois . Cossmanni, Morlet, grossi 3 fois. INKRAEOCÆNICA, Cossm., grossi 3 fois, BouriLLiert, Cossm., grossi 2? fois. BERNAYI, Cossm., grossi 3 fois . SPHÆRICULA, Coss., gr. ? fois et 1/2. SEMICLATHRATA, Morlet, grossi 4 fois. Danteut, Morlet, grossi 6 fois SIPHO DISTORTUS [Desh.], grossi 5 fois. Conus cosriGer, Cossm., grossi 2? fois et 1/2 . . SIPHONALIA ASPERULA [Lamk.], grossi 5 fois . BORSONIA CRESNENSIS, de Rainc., grossi 4 fois ANCILLARIA LAMARCKI, Desh. (jeune), grossi 2 fois. Chaussy. Le Ruel. Hérouval. Vaudancourt. Auvers. Précy. Réquiécourt Chaumont. Chenay. Ferme de l’Orme. Chaussy._ Acy. Chaumo: Parnes. Cresnes. Neauphlette. Chaussy. Amblainville. Le Ruel. Aizy. Acy. Jaulzy. Le Ruel. Chenay. Chaussy. Auvers. Fontenelles. Acy. Fay-sous-Bois. Le Fayel. Auvers. Le Ruel. Précy. Tome AA 1889) PLV s Arr. de la Soc. Roy Matac.de Belgique. om Severeyns, Lith.C. M Cossmamn ad nat, del Figures. 1-2. SE 4. 40-44. 45-46. PLANCHE VII ANCILLA EXCAVATA, Cossm., grossi 1 fois et 1/4. OLIVELLA MICANS [Desh. mss.], grossi 1 fois et 1/2. CRYPTOCONUS INFRAGRADATUS, Cossm., grossi oi ete PERS ENS, OR RUE Conüs cREsNENSIS, Morlet, grandeur naturelle. MARGINELLA AMPULLA, [Desh.], grossi 5 fois . OLIVELLA GONIATA, Cossm., grossi 2 fois ANCILLA ARENARIA, Cossm., grossi 1 fois et 2/3. BorsonrA CHEVALLIERI, Cossm., grossi 1 fois et 1/2. CoNORBIS ÆQUIPARTITUS, Cossm. , grossi 1 foiset 1/3. OLIGOTOMA QUADRICINCTA [Cossm.], grossi 2 fois. MiCROCHILA [Edw.], grossi 3 fois. — DiSSIMILIS [Edw.], grossi 2 fois BELA ENTOMELLA, Cossm., grossi 4 fois TRACHELOCHETUS DESMIUS | Edw.], gr. 1 fois et 1/5. DRiLLIA ESSOMIENSIS [de Laub.|, grandeur natur. RapxiroMA BouTiLLiERI, Cossm., grossi 2 fois. DRILLIA HYPERMECES, Cossm., grossi 2 fois et 1/2. Cryproconus Baupont, Cossm., grossi 1 fois et 1/6. Drizzia Bourvt, Cossm., grandeur naturelle. PLEUROTOMA PLATEAUI, Cossm., grossi ] fois et 1/6. TRITONIDEA PLATEAUI, Cossm., grossi ? fois et 1/2. ConNuS BICORONATUS, Mellev., grossi 5 fois. MANGILIA PARISIENSIS, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. — LABRATULA, Cossm., grossi 4 fois et 1/2. — ACCEPTATA [Desh. mss |, grossi 5 fois. BELA LAMELLICOSTATA, Cossm., grossi à fois. ACTÆON ACICULATUS, Cossm., grossi 3 fois et détail. — DEsayesi [de Rainc. et Mun.-Chal.], grossi 3 fois SN Louer de GizBerTi, Cossm., grossi 1 fois et 1/3 Monruiers1 [Carez]|, grossi 6 fois. SPHÆRICOULA, Desh., var. Bezançoni, Cossm., grossi 7 fois. JE VOLVULA ROSTRALINA, Cossm., grossi3 fois et 1/2. CANCELLARIA CHAUSSYENSIS, Cossm., grossi 2? fois. AuricuLa Lamarck1, Desh. (jeune), grossi 3 fois. ACTÆON GARDNERI, Cossm., grossi 6 fois . VoLVULA OXYACRUM, Cossm., grossi 4 fois. AcroriA BAYLEi [Cossm.], grossi 2 fois BELA CRASSICOSTATA, Cossm., grossi 2 fois et 1/2. SEMICOSTULATA [Desh.], grossi 5 fois. Saint-Gobain. Auvers, Grignon. Cresnes. ? Cuise. . Aizy. Précy. Grignon. Aizy. Le Ruel. Le Fayel. Chaussy. Le Ruel. Essômes. Le Fayel. Jaulzy. Mouchy. Chäteaurouge. Chenay. Sapicourt. Cuise. Villiers. Chaussy. Ferme de lOrme. Fay-sous-Bois. Chambors. Cuise. Grignon. Jonchery. Le Buisson. Grignon. Cuise. Chaussy. Hervelon. Marines. Mons-en-Laonnais Hérouval. Le Ruel. Tome XAIV 1889) PI VU. Malac. de P edgique 77 de.la Soc. Roy ever ey ns Lath.G.S M.Cossmann, ad nat,del . 5e PLANCHE IX Figures, 12 GENOTIA LYRA [Lamk.], grossi 2 fois 2, — PYRGOTA [Edw. |, grossi 3 fois. 3: — ScaLuMBERGERI [de Rainc.], grossi 2 fois CHAOS ANRT SRE ESS Nr Res 4 DoricHotToma TuRBIDA[Soland.], grossi 1 fois et 1/4. 5. — CRENULATA | Lamk.], gr. 1 fois et 1/2. 6. — VENTRICOSA[Lamk.], gr. 1 fois et 2/3. 7 8 OL1GOToMA Cossmanni [de Rainc.], grossi 5 fois. — ZONULATA [Edw.]|, grossi 4 fois 9: PLEUROTOMA SUBELEGANS, d'Orb., gr. 1 fois et 2/5. 10. — EXORNATA, Desh., grandeur natur. nt — Vaupini, Desh., détail - . PES —— DENTATA, Lamk., détail . 13: _ Micueuni, Desh., détail . 14. —— TEXTILIOSA, Desh., détail. IF _— POLYCESTA, Bayan, détail. : 16. — POLYGONA, Desh., détail . Re 17: — INFRAEOCÆNICA, Cossm. , grossi 2 fois. # 18. — MULTIGYRATA, Desh., gr. 1 fois et 1/2. 19: — STREPTOPHORA, Bayan, grossi 1 fois et 12 ee, 20. — LAUBRIEREI, Cossm., grossi 2 fois . 217 — METABLETA, Cossm., gr. ] fois et 1/2. 22 — Presrwici, Edw., gr. 1 fois et 1/2. ae DD: — CANCELLATA, Desh., gr. 1 fois et 1/2. k 3e L 24. — WATELETI, Desh.., grossi 1 fois et 1/2. ee 25: 2e UNISERIALIS, Desh., gr. 1 fois et 1/4. ea 26. — MELLEvILLEI, Cossm,, grossi 1 fois M et 1/3 . ete ; S ONE — MULTICOSTATA, Desh., détail d'un tour ER En dE 28. — LAJONKAIREI, Desh., détail d’un tour. ee 29. = EXPEDITA, Desh., détail d’un tour . 30. — DISTANS, Desh,, détail d’un tour. Acy. Fontenai. Cresnes, Auvers. Grignon. Le Guépelle. Le Ruel. Auvers Saint-Gobain. Cuise. Villiers. Mouchy. Chéry-Chartreuve. Pierrefonds. Villiers. Chenay. Saint-Gobain... Chenay. Saint-Gobain. Cuise. Damery. Sapicourt. Chaumont. Cuise. Saint-Gobain. Zome AA 1889) PLIX Au de la Soc. Roy. Matac. de Belgique. Lith.G,Severeyns, M.Cossmann ad nat, del . 3 Figures. 31. 32. ‘33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40, 41. 42. 43, 44. 45, 46. “AT: 48. 49, 50. 51. 52, PLEUROTOMA STRIATULARIS, Desh.., détail d’untour. UNDATA, Lamk., VAR. evanescens, Cossmesc détail er, SPRETA, Desh., grossi 1 fois et 2/3. PLEBEIA, Sow., grossi l fois et 1/2. Nizssowt1, Desh., grossi 1 fois et 1/2. PIRULATA, Desh., var. epimeces, Cossm., grossi 1 fois et 1/4 PIRULATA, VAR. Aëizyensis, Cossm., gross} fois et ere TE or1GocoLPpA,Cossm., gr.l fois et 2/3. CURVICOSTA, Lamk., gr. 1 fois et 1/2. — VAR. Francisci, de Rainc., grossi 1 fois et 1/3 . . BICATENA, Lamk., détail d’un tour . PROPINQUA, Desh., détail d'un tour . RaAPHITOMA LEPTOCOLPA. Cossm., grossi 2 fois et 2/3. PLEUROTOMA RUDIUSCULA, Desh., mss., grossi 1 fois et 1/4 — vaR.fercurtensis,Cossm., grossi 1 fois et 1/5 : UNDATA, Lamk., grandeur naturelle. FLUCTUOSA, Desh., gr. 1 fois et 1/2. PLICARIA, Desh., VAR., grossi 2 fois BÉMR Rares LarTETI, Desh., grossi ? fois TENUISTRIATA, Desh., grossi 1 fois et-253;: VAR. CUisensis, Desh., grossi 1 fois et 1/2 DRILLIA FILIFERA [Mellev.], grossi 2 fois et 1/2 , Saint-Gobain. Villiers. Jaulzy. Damery. Saint-Gobain. Cuise. Aizy. Saint-Gobain. Le Guépelle. Chambors. Grignon. Ner: Cuise. Grignon. Mouchy. Grignon. Essômes. Chaussy. Saint-Gobain. Cuise. Figures. 1° LAN] PLEUROT. PLANCHE X TENUISTRIATA, Desh., vAR. normalis, Desh., 2 fois. — VAR. sulcatina, Desh , détail -—- VAR. contraria, Desh , mss., gr. mss., mss., détail — var. cosmeta, Cossm., grossi 1 fois et 2/3. INFLEXA, Lamk., détail d'un tour . — vaR. dubia, Desh., détail. LEPTA, Edw., grossi 2 fois CONTABULATA, Desh.,mss.,gr. 21/2 CONSTRICTA, Edw., gross! I fois et 2) OBLITERATA, Desh., sommet grossi . DriLL1A NopuLosa [Lamk.], grossi 3 fois . OBLIQUATA | Desh. |, grossi 1 fois et 1/2. GRANIFERA [Desh.], grossi 1 fois et 1/2. DECUSSATA [Lamk.], grossi 1 fois et 1/3. BREVICULA [Desh.}, grossi 1 fois et 1/2. CALVIMONTENSIS, Cossm., grossil fois et1/8. FURCATA [Lamk.], grossi ? fois. RARICOSTULATA | Desh.|, grossi ? fois . PANTRACHTA, Cossm., grossi » fois. ANGULOSA [Desh.], grossi 5 =— vaR. grignonensis,Cossm. , dét. fois —— var. propeangulosa, Coss., dét. détail. TURRELLA [Lamk.], var. pseudospirata d'Orb., grossi 3 fois ; GRANULATA[Lamk.],var. clathrata, Desh.. — vAR. acyensis, Cossm., mss., grossi 3 fois. : ë SUBGRANULOSA [d’Orb.], grossi 3 fois. MARGARITULA [Desh.], grossi 3 fois MESOMORPHA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. MaussexETI, Cossm., grossi 5 fois Saint-Gobain. Aizy. Cuise. Saint-Gobain. Grignon. Villiers. Acy. Chaumont. Mouchy. Ferme de lOrme. Damery. Mouchy. Chaumont. Grignon. Cuise. Celles. Saint-Félix. Grignon. Saint-Félix. Acy. Aizy. Le Guépelle. Cuise. Parnes. Ferme de l’Orme. Aizy. IV. 1889) PLX Torne ur de la Soc. Roy Malac. de Belgique. 4 63 Lith.G.Severeyns, M.Cossmann, ad nat,del . Figures. 30. 31. 32. 33: 34, 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 61-62. 63-64. DRILLIA OXYACRUM, Cossm., grossi 4 fois — SULCATA [Lamk.], grossi 3 fois et 1/2. — Danyouxt [Baudon], grossi 4 fois. — CoSTARIA [Desh.], grossi 2 fois et 1/2. —- ECAUDATA [Desh.], grossi 3 fois et 1/2 RAPHITOMA PLICATA [Lamk.], grossi 1 fois et 2/3. vAR. carinata, Defr., détail. VAR. Morleti, Cossm., détail. = COSTELLATA [Lamk.], grossi 2 fois — CITHARELLA [| Desh.], grossi 3 fois et1/2. — PACHYCOLPA, Cossm., grossi 2 fois — SUBATTENUATA [d'Orb.], grossi 2 fois et 1/3 = PERPLEXA [Desh.|, grossi 2 fois et 1/2. _ — VAR. grossi ? fois et 1/2 = DICTYELLA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. — PLaTeaut, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. = POLYCOLPA, Cossm., grossi 4 fois . _ GUEPELLENSIS, Cossm., grossi 5 fois. = LINOPHORA, Cossm., grossi 3 fois et 1/2. = GONIOCOLPA, Cossm., grossi 3 fois AMBLYACRUM RUGOSUM [Desh.], grossi 2 fois . — BERNAY1I, Cossm., grossi 4 fois . — CHEVALLIERI, Cossm., grossi 3 fois. = CRENULIGERUM, Cossm., grossi 4 fois. HomoromMa NANA [Desh.], grossi 5 fois. —’ FRAGILIS [Desh.], grossi 5 fois. —— DIMERES, Cossm., grossi 5 fois. RAPHITOMA QUANTULA [Desh.], détail d’un tour — STRIOLARIS [Desh.], détail d’un tour. — DAMERIACENSIS [Desh.], dét. d’un tour. — Bauponi [Desh.], détail d’un tour. THESBIA MICROTOMA, Cossm., grossi 4 fois. EOATLANTA SPIRULOIDES [Lamk.], grossi 4 fois Saint-Félix. Ferme de l'Orme. Le Guépelle. Grignon. Ferme de lOrme. Aizy. Cresnes. Damery. Chaussy. Ully-S'-Georges. Cuise. Ferme de lOrme, Fay-sous-Bois. .Sapicourt. Le Fayel. Le Guépelle. ,Mont-Saint-Martin. Grignon. Mouchy. Chaussy. Le Fayel. Parnes. Grignon. Ferme de l’'Orme. Grignon. Chaussy. Cuise. Essômes. Cresnes. . Bois de Perthes. Grignon. < EE RUE PEED ar ‘x Figures. 2 4. 39-40. 41-42. 43-44. PLANCHE XI SCUTULUM RAINCOURTI ess grossi ? fois, CoNuS TURRICULATUS, Desh., var. funiculifer, Cossm., grandeur 2 SCAPHANDER CAUVETI [de Raïnc.], gr. 1 fois et 215. Limvæa BayLer, Bayan, grandeur naturelle. GADINIA HIPPONYXOIDES, Cossm., grossi 3 fois SIPHONARIA LAUBRIEREI, Cossm., grossi 3 fois CyLicaxa Bezançoni [Morlet], grossi 2 fois — ELLIPTICA [Sow.], grossi 5 fois . — SECTIFERA, Cossm., grossi 5 fois. GILBERTIA INOPINATA, Morlet, grossi 1 fois PHILINE CORRUGATA, Cossm., grossi 2 fois. ANCYLUS BERELLENSIS, de Laub., grossi 8 fois LeuconrA PuLvis [de Laub.], grossi 10 fois RINGIOULA RINGENS [Lamk.], grossi ? fois. = Duaasri, Morlet, grossi 4 fois . — BezançonI, Morlet, grossi 6 fois — LanGLasser, Morlet, grossi 6 fois . —— Cossmanni, Morlet, grossi 7 fois — RamcourTi, Morlet, grossi 7 fois. CYLICHNA CoRONATA [Lamk.], var. Boutillieri, Cossm., grossi 4 fois SESARRRE CARYCHIUM BERELLENSE, de Laub. et Carez, grossi 10 fois. PER SPRL NRA EE SIPHONARIA GLABRATA, de ane, grossi 3 fois. LÆVIBUCCINUM SPIRATUM, Cossm., grossi 3 fois SIPHO CLATHRATULUS, Cossm., grossi 4 fois LIMNÆA BRACHYSTOMA, Cossm., grossi 2 fois. Carycæium Micaupi [de Boissy], grossi 7 fois. — HYPERMECES, Cossm., grossi 16 fois. Pupa PLaTeaur, Cossm., grossi 5 fois. GLANDINA TouRNOUERI [Denainv.], grandeur nat. — LONGIPONTIENSIS, Bayan, grandeur nat. TraziopsiSs LEMOINEI, Cossm , grandeur natur. — — vaR., grossi 1 fois et 1/3. Hezix CHEVALLIERI, Cossm., grossi 6 fois. PLANORBIS EUOMPHALUS, Sow., grossi 1 fois et 1/2. ARIOPHANTA OCCLUSA [Edw.], grossi 1 fois et 1/2. Chaumont. Précy. Parnes. Rilly. Chenay. Marines. Sapicourt. Jonchery. Valmondois. Brasles. Ferme de lOrme. Beauchamp. Le Fayel. Septeuil. Chenay. Ferme de lOrme. Beaugrenier. Brasles. Verneuil. Chaussy. Chenay. Rilly. Mont Bernon. Chenay. Provins. Longpont. Cuise. Jonchery. Le Fayel. Valmondois. Le Fayel. Au de la Soc. Roy Malac de Belgique. Zome AAIV 1889) PLAT. M.Cossmann., ad nat,del Lith.G.Severeyns, Figures. l: 2-4. 9-7. CR PLANCHE XII Poramines MARGaARITZ, Coss., grossi 1 fois et 1/2. PLANORBIS CUISENSIS, Cossm., grossi 9 fois — HEROUVALENSIS, Cossm., grossi 10 fois. AURICULA AUVERSIENSIS, Cossm., grossi 4 fois. GLANDINA DESOHIENSI, Bayan, grossi 2 fois PSEUDOTOMA COLPOPHORA, Cossm., grossi 5 fois. MariINULA LaPPARENTI [de Rainc.], grossi 3 fois. LIMNÆA BERELLENSIS, de Laub. et Carez, gr. 2 fois. ALExIA Boissyi, Cossm., grossi 5 fois . STOLIDOMA TOURNOUERI, de Raïinc., grossi 4 fois. AURICULA CIMEX, Desh., vaR. lexilamella, Cossm. PLANORBIS GoNiopHoRus, Morlet, grossi 6 fois BuLimuLzus LEMoINEï, Cossm , grossi 5 fois ISTHMIA NOVIGENTIENSIS [Laub.], grossi 10 fois. HELIX PSEUDOLABYRINTHICA, Sandb., grossi 15fois OPA LOIS Re ES Rte tnt — Bouryi, Cossm., grossi 8 fois et 3 fois. — LAUBRIEREI, Cossm., grossi 8 fois et 3 fois. ANCYLUS ARENARIUS, Cossm., grossi ? fois. CLausiciA Houpasi, Cossm., grossi 3 fois . CYLINDRELLA PARISIENSIS, Desh., grossi 4 fois CLausiziA Bourpori, Cossm., grossi 5 fois. — BERNAY1I, Cossm., grossi 2 fois . PLANORBIS ALTIVOLvIS, Cossm., grossi 10 fois. — TROPIS, Edw., grossi 7 fois. Le Fayel. Cuise. Hérouval. Auvers. Saint-Parres. Vaudancourt. Montagny. Brasles. Rilly. Neauphlette. Hérouval. Cresnes. Jonchery. Neauphlette. Ducy. Neaupbhlette. Châlons-sur-Vesle. Thil. Hérouval. Jonchery. Valmondois. Hérouval. Vaudancourt. Arr de la Soc. Roy Malac. de Belgique. Tome AATV 1889) PL.X11. M Cossmann, ad nat,del . Lith.G.Severeyns, AUOISIH IVANIVN 40 WNASNM NVOIYNINY AE AINVOT ‘SSYN ‘3710H SAOOM AUOLHAOAUT 1H919071014 ANIXEN 40 ANHUQIT OL NäNn1z34 ra te ON Pat ï { [Xe pe 2 m2 ea BU LS 0 md id NTI Su NS us “Un