FOIS UNI AE k ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Lypographie FcLIX MALTESTE el Ce, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ EXTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Natura maximé miranda in minimis Deuxiéme Serie. TOME HUITIÈME. A PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M. LUCIEN BUQUET, RUE HAUTEFEUILLE , 19. 1850. ANNALEN DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. LAVE RRTRRNRRN ES RRNS RAR AR UE ARR RUE OR RS 2 SAR AR ERREUR RUE LRUA RER RRRRS LU NE LE RE LR LEARN AULARE RARE QRUR OBSERVATIONS SUR LE THERIDION CIVICUM H. Lucas. PAR M. C. DUMÉRIL, Membre honoraire. (Séance du 26 Décembre 1849.) A Monsieur Lucas, membre de la Société entomologique. Mon cher confrère, Vous avez bien voulu m'adresser la description et les figures des individus des deux sexes de l'espèce nouvelle de Theridion que vous avez observée et décrite avec beau- coup de soins. J'ai I[u avec plaisir ce petit mémoire, dont je vous remercie, et qui m'a d'autant plus intéressé que j'avais eu moi-même occasion de connaître cette espèce d'araignée, il y a plus de vingt ans, mais trop superficiel- lement je l'avoue. Je l'avais extraite plusieurs fois du 6 ANNALES centre des petites toiles arrondies qu'elle file et de la ca- vité où elle se tient tapie et souvent assez profondément enfoncée; mais, en raison de sa taille exiguë, je pensais qu'elle n'avait pas pris toute sa croissance et qu'elle n’of- frait que le jeune âge de quelque autre espèce qui devait acquérir de plus grandes dimensions. Je suis maintenant convaincu que vous avez eu raison de la considérer comme appartenant à un genre et à une espèce tout à fait distincts. Ce qui me portait surtout à étudier cet insecte, c'est que je m'étais assuré qu'il était la cause innocente, mais principale, des grandes taches ou placards gris et désa- gréables que l'on voit se produire à Paris, sur la plupart des façades ou à l'extérieur des monuments que l’archi- tecture construit avec les plus belles pierres calcaires extraites des carrières des environs de la ville; ce qui a lieu surtout dans les deux ou trois premières années de ces édifications. Vous indiquez vous-même ces grandes taches que vous avez vues sur plusieurs de nos bâtiments, ainsi que je m'en étais depuis longtemps assuré , en examinant les colonnes de la Faculté de médecine, et depuis, surtout, le pourtour des murailles, de l'hôtel du Conseil d'état, sur le quai d'Orsay. Quant à moi, voici ce que jai observé et ce qui m'a porté à rechercher quelque procédé simple au moyen duquel on pourrait obvier aux résultats vérita- blement fâcheux de la présence et de la propagation de cet insecte, ou plutôt pour les prévenir et l'empêcher de venir ainsi salir au dehors nos plus beaux monuments. Je me suis assuré que cette petite araignée se logeait constamment dans l'un des petits espaces ou cavités nom- breuses que présente la surface des pierres calcaires des environs de la capitale, creux produits par des restes de DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 7 coquilles fossiles et dont la destruction a laissé là quelques retraits. C’est dans ces sortes de petites tanières et vers le centre de la toile que se tient constamment l’insecte; tantôt placé en embuscade vers l'entrée, tantôt dans l’in- térieur même de cette caverne en y pénétrant plus pro- fondément, pour y trouver un refuge assuré dans le dan- ger : car les moineaux leur font aussi la chasse, comme je l'ai vu souvent. La toile que l’araignée se file, et dont elle étale cireu- lairement le tissu , est un réseau dont les filaments sont d'une ténuité excessive et presque microscopique. Cepen- dant leur surface est engluée et collante ; elle reste con- stamment visqueuse, surtout pendant les premiers mois : car alors, si l'on approche le doigt ou tout autre corps solide , le tissu se soulève en partie et on a de la peine à les détacher. Dans cette première circonstance , ou à cette époque, la toile est à peine visible; mais par la suite, surtout pendant l'automne , les atômes de poussière et les débris des petits corps organiques qui voltigent dans l’atmo- sphère, et que les vents transportent, viennent se coller et adhérer à ces réseaux englués ; ils y restent fixés, et dès-lors seulement leurs filaments deviennent apparents, et la totalité de la surface sur laquelle ils sont étalés pré- sente une lache grise très distincte. Voilà l'effet : tel est le résultat de la première année. Mais dès-lors ce même appareil de pêche aérienne ne peut plus servir, il a perdu sa principale propriété : car les filets tendus ainsi, pour arrêter les moucherons que l'air agité projette sur leur étendage, ou que leur sort y attire, ne sont plus propres à les retenir, parce qu'ils ont perdu toute leur viscosité. L'année suivante, si l'araignée à survécu après son engourdissement d'hiver, comme cela 8 ANNALES arrive très probablement, et ceux des individus de sa race auxquels elle a pu donner naïssance , vont chercher dans le voisinage d’autres petites cavernes autour desquelles, chacune en particulier , ne tarde pas à filer et à tisser de semblables réseaux. De là cette agglomération de toiles nombreuses étalées sur des espaces déterminés et circon- serits. Ce ne sont pas seulement les résultats, déjà désagréables pour la vue, de ces premières taches grisâtres , générale- ment arrondies , qui salissent la blancheur de nos mu- railles ; elles produisent encore un effet consécutif, véri- tablement très fâcheux et dont il est facile de concevoir la cause et d'expliquer les effets. Comme ces toiles gluantes fixent et retiennent, ainsi que nous l'avons dit, des mo- lécules organiques dont les propriétés sont très hygro- métriques, ces corpuscules ne tardent pas à s’altérer par les temps humides et à donner lieu à des productions de moisissures, à de petis byssus qui, par suite, végètent, s'attachent, se fixent en s’incrustant intimement à la sur- face de la pierre et en y développant ainsi des taches noïi- râtres, indélébiles, qui salissent l'extérieur de nos édi- fices et finissent par envahir presque toute la surface des monuments construits avec nos pierres calcaires, si blau- ches et si éclatantes d’abord, dont elles altèrent considé- rablement l'aspect et la beauté primitive. En songeant aux moyens qui pourraient remédier à ce grave inconvénient, et comme il était démontré pour nous, ainsi que vous avez eu l'occasion de le remarquer vous- même, que les murs badigeonnés ne se couvrent point de ces toiles d'araignée , il a été évident pour moi que c’est parce que les trous ou les petites eavités, produites par le détritus des coquilles, se sont trouvé bouchés ou reuplis par la matière liquide appliquée sur la surface des pierres, DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 9 et dont la place convenable à la demeure des araignées se trouvait occupée, que celles-ci en ont été exclues : rien ne serait donc plus facile que d'empêcher la production de ces taches, puisque nous en connaissons parfaitement la cause et les effets. Les architectes auxquels jen ai parlé ont reconnu la réalité du fait; mais ils supposaient que le grattage qu'ils font opérer sur les surfaces extérieures, en les usant et les polissant avec un grès, ou avec d’autres instruments ap- propriés , devaient suflire pour boucher les cavités dont je viens de parler. La vérité est que le travail de la con- struction étant entièrement terminé, et avant de faire en- lever les échafaudages, pour donner, comme l’on dit, la dernière main, on cherche à obtenir à l'extérieur une sur- face blanche d’un même ton et très unie; mais cet état de perfection n'est pas de longue durée, parce que, par l'acte même de l'opération, les molécules calcaires déta- chées et pulvérisées par le raclage, viennent s'insinuer et se blottir dans Îles parties creuses qu’elles remplissent et qu'elles effacent complétement. Cependant, comme cette poussière n'est pas adhésive, elle se dessèche, devient friable et se trouve, tôt ou tard, délayée et emportée par les eaux pluviales, de sorte qu’à la seconde ou à la troi- sième année, tous ces petits orifices restent à découvert et livrés à la demeure très convenable et à l’industrie de vos petites araignées, qui ne tarderont pas, en effet, à venir les occuper. Que faudrait-il donc faire pour mieux réussir? II me semble que l'on pourrait indiquer à messieurs les archi- tectes un procédé très simple et peu dispendieux : ce serait, avant de faire opérer le grattage définitif, ou le blanchis- sage pour la parure des surfaces extérieures, de faire éten- dre à la brosse de fils fins de laiton , une couche de chaux 10 ANNALES hydraulique qui, remplissant ainsi les petites cavités, y prendrait de la consistance en se séchant et boucherait alors complétement les orifices des loges coquillières. Après cette première application , on passerait sur toute la surface le grès ou les autres outils dont on se sert pour le raclage, et, par ce procédé bien simple, on mettrait à l'unisson et on pourrait comme polir toute la surface de la pierre. Puisque je viens de trouver l'occasion de vous parler des causes qui peuvent altérer l'aspect de nos monuments d'architecture , je dois vous en indiquer une autre, qui est aussi fort naturelle, mais contre laquelle nos architec- tes sont parfaitement en mesure d'employer leur auto- rité bien légitime. J’ai vu sur plusieurs édifices, notamment dans la grande cour du Louvre et dans celle de l'École de méde- cine, à d'assez hautes élévations, et sur les murailles ex- térieures, de grandes traînées de substances colorantes frès sales et provenant, sans aucun doute, de la présence de matières salines hygrométriques ; il m'a semblé que ces taches, par leur direction et par la manière dont elles étaient étalées, ne pouvaient provenir que de la paresse de certains ouvriers qui, placés sur les échafaudages et pour s'éviter la peine d'en descendre et d’y remonter, avaient obéi à certaines nécessités naturelles ; aussi les murs ont-ils conservé et gardent-ils peut-être encore les sales témoignages de leurs émissions liquides. Voilà, mon cher confrère, une lettre plus longue que le billet que j'avais l'intention de vous écrire. Siles détails dans lesquels je viens d'entrer sont de nature à intéres- ser les membres de notre Société entomologique, et que vous le pensiez, veuillez les leur communiquer : ils pour- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 11 raient ainsi donner lieu à une note qui ferait suite à votre petit Mémoire. Agréez, etc. C. Duériz. Paris, 41 décembre 1849. Note de M. H. Lucas (1). Je suis tont à fait de l’avis de M. le professeur Duméril au sujet des moyens à employer pour empêcher cette Aranéide de venir fixer sa demeure sur nos édifices publics. Comme ce savant zoologiste l’a ju- dicieusement fait observer dans son intéressante communication, si les pierres avec lesquelles nos monuments sont construits recevaient avant d’être polies une couche de chaux hydraulique qui en se con- crétant remplirait toutes les fissures et cavités qu’elles peuvent pré- senter, de manière à ne rien laisser à leur surface, il est probable, pour ne pas dire certain, que les Theridion civicum seraient obligés de choisir d’autres lieux pour établir leurs co'onies, C’est donc aux architectes à mettre à exécution le moyen fort simple signalé par M. le professeur Duméril, moyen peu coûteux et qui ferait disparaître ces taches d’un gris foncé qui maculent tous nos monuments publics et altèrent considérablement l'aspect et la beauté primitive de nos pierres calcaires naturellement si blanches et si éclatantes. (1) A la suite de la lecture du Mémoire de M. C. Duméril, la note suivante a été adressée à la Société, et nous avons cru devoir la trans- crire ici, E. D. ET ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 RAR A ER AR LE LUE RS AR RS AS LE LE LEA LA LRUE LR ES LS EURE UE LEA LE SRE LE LE LE LES VERSA NE RS AVR ES NOTE SUR LA PRÉTENDUE POUSSIÈRE CRYPTOGAMIQUE QUI RECOUVRE LE CORPS DE CERTAINS INSECTES ; Par M. Ch. COQUEREL. (Séance du 12 Septembre 1849.) MM. Al. Laboulbène et Follin ont présenté dernière- ment à la Société un travail sur la matière pulvérulente qui couvre le corps des Coléoptères du genre Lixus (V. Ann. Soc. ent. de Fr., 1848, p. 301). Ils ont soumis cette substance à l'examen microscopique, et ont cru re- connaître qu'elle était formée de cryptogames analogues à ceux que l’on trouve dans les favus de la Teigne. La poussière qui recouvre le corps de lEuchroma gigantea de Cayenne, et certaines chrysalides de Noctuelles, leur a paru être de même nature. Nous avons repris les expériences de ces observateurs, et nous avons retrouvé cette singulière substance non seulement dans les différentes espèces de Lixus et de La- rinus, mais encore chez plusieurs Buprestides (Steraspis squamosa, Psiloptera attenuata, Chalcophora mariana, Lampetis bioculata), et chez quelques Gétonides (Oxy- thyrea stictica, O. Petitit, O. amabilis, Gametis versico- lor, etc.). Chez tous ces insectes cette matière se compose de filaments ou bâtonnets entremêlés, presque droits chez les Buprestides, plus où moins contournés chez les Cé- toines, et réunis par une substance d'aspect résineux. 4 Nous n'avons rien à ajouter à l'excellente description 14 ANNALES que MM. A. Laboulbène et Follin ont faite de cette ma- tière, mais nous ne pouvons pas partager leur opinion sur sa nature. à La matière pulvérulente qui recouvre le corps des Lixus et de quelques autres Goléoptères n’est pasune réu- nion de cryptogames. 1° Ge serait le seul cas connu d’un champignon nor- mal existant toujours sur l’insecte, le recouvrant souvent entièrement, et comme nécessaire à son existence.— Les cryptogames qui se développent sur le corps des insectes finissent toujours par déterminer leur mort quandils ont pris une certaine extension (Muscardine). 2° La disposition de cette matière chez des Cétoines, sur les élytres desquelles elle forme des dessins parfaite- ment réguliers (Oxythyrea stictica, O, amabilis), éloigne l'idée de la possibilité d'un champignon. 3° Cette matière se reproduit plusieurs fois chez l’in- secte vivant, lorsqu'on l’a enlevée, et non chez l’insecte mort, l'organe qui la sécrète ne fonctionnant plus. 4° Les filamens qui la composent, et qui ont une cer- taine analogie avec quelques mycelium de cryptogames, ne sont cependant jamais articulés et ne présentent pas de spores. Or, la présence de ce dernier corps est indis- pensable pour pouvoir décider qu'on a affaire à un cryp- togame. Ce que MM. À. Laboulbène et Follin ont pris pour des spores ne sont que des fragments isolés de fila- ments. 5° La matière pulvérulente des Lixus ne présente pas les changements si remarquables qu'on observe dans les véritables cryptogames, Elle n'offre pas de fructifications, et nous venons d'observer tout récemment, sur un Lixus vivant, qu’elle présente le même aspect que sur les insec- tes qui sont depuis dix ans dans notre collection. DE LA SOCIÈTE ENFOMOLOGIQUE. 15 Ajoutons que nous avons fait voir nous-mêmes cette matière, dans différents insectes, à M. le docteur Mon- tagne, dont l’autorité est si grande quand il s’agit de vé- gétaux inférieurs, et que ce savant naturaliste nous a déclaré qu'il croyait pouvoir affirmer que ces corps n'a- vaient aucun rapport avec de véritables champignons.— M. le docteur Robin, qui a publié un travail si intéressant sur les végétaux qui croissent accidentellement sur l'hom- me et les animaux, et qui par conséquent pouvait mieux que personne donner son opinion sur la question, a été du même avis. Si ce n'est pas un champignon, quelle est donc la na- ture de cette subslance singulière? Nous pensons que c'est un produit de sécrétion ; mais, pour décider la ques- tion, il faudrait l’observer chez des Coléoptères au mo- ment de leur transformation de larve en nymphe. Il est probable que c'est à cette époque qu’elle se produit, et la mollesse des élytres des insectes à ce moment de leur exis- tence permettrait probablement de retrouver les organes qui sécrètent cette matière. De plus, il serait important de la soumettre à l’action des réactifs; nous avons expé- rimenté, avec le concours de M. Robin, l’action de lal- cool concentré ; il la pâlit et finirait peut-être par la dis- soudre. On sait que l'alcool n’a aucune action sur les cryptogames. Nous appelons l'attention des observateurs sur l'étude curieuse de cette matière, dont l'existence était d'ailieurs complétement inconnue avant le travail intéressant de MM. A. Laboulbène et Follin. cu LE sp dne ne ji Mrs Sp ch É nr scsi DL LE F TA pot < À: LÉ sr out sie n'ira PRE dax Je Renag mess es AoNe 19 pie te RE Hide a che ; : kÉ aa CE PET Dir AAIrREEN w se fes | ue naar e this! ia veine a. FOUR fisù 4: . taie Ts BAR age (us LE tx Bon | ht M dre ton fase one rs Hip RESTE Fe 2 EN o e. . 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Follin et les miennes ; mais, 1près y avoir encore bien réfléchi, je ne puis partager vo- «re Opinion sur là nature non cryplogamique de cette sub- stance singulière. Vous savez cependant que le premier jour où je cherchaï à la connaître, je m'attendais à la trouver constituée par un produit de secrétion, une exsu- dation, si vous l’aimez mieux, etce n'estqu'après avoir vu et revu des préparations variées, comparé à différentes reprises tous les résultats obtenus, que je me suis laissé convaincre. J'ai cru alors à une nature cryptogamique, à la production d'un végétal rudimentaire et placé aux der- niers degrés de la série botanique. Il faut vous le dire, vos arguments ne me paraissent 2+ Série, TOME vi. 2 16 ANNALES pas, à eux tous, établir une preuve; je vais les combattre un à un. 1° Il est certain que nous annoncçons le premier cas de champignon normal; mais croyez-vous donc que nous eussions insisté sur le végétal parasite d'un insecte mort comme sur un fait nouveau ? Et le cas existant tel quel, ne faut-il pas le signaler une première fois? 2° Votre argument de la disposition régulière des des- sins me semble porter à faux. Vous avez reconnu nos bâtonnets dans la poussière de Buprestides autres que le PB. gigantea; maïs n'avez-vous pas remarqué une dispo- sition suturale, pour ainsi dire, de la poussière jaune ou blanchâtre, une large bande sur les côtés du thorax ou de l'abdomen à la réunion de leurs diverses pièces? Vos filaments courbes de Cetonia ne sont plus la même sub- stance, car ils sont formés par des poils longs et contour- nés. Rappelez-vous bien que sur les Lixus et surtout les Larinus il y a non seulement des poils arrangés par pla- ques, formant des taches, mais encore la matière jaunâtre saupoudrant sans ordre les intervalles plus abondante le long du bec et sur les côtés du corps. 3° La reproduction plusieurs fois répétée s'explique par végétation comme par sécrétion. L'animal mort, le végétal meurt à son tour. Quoi de plus simple? 4° J'ai attentivement recherché si les spores que nous avons représentés ne seraient point, non des fragments de bâtonnets comme vous le dites, ils sont trop réguliers pour cela, mais ces mêmes bâtonnets vus de champ par un de leurs bouts. Je reste convaincu que ce sont des spores, et on en observe souvent un grand nombre dans le champ du microscope. Et puis 5° n'avons-nous pas constaté, dans le 2. gigan- tea, des filaments articulés? (Voy. notre dessin.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 Ce qui ébranlerait ma conviction, c'est l'opmion de MM. les docteurs Montagne et Gh. Robin ; mais j'attends, avant de me rendre, d’avoir des preuves matérielles, sai- sissables, et non une imposante négation du fait avancé. Enfin, je puis vous annoncer, sur le témoignage de M. Pilate, qui a étudié sur les lieux les premiers états des gros Euchroma, que ces Buprestides, en quittant leur dé- pouille de nymphe, sont entièrement dépourvus de pous- sière jaune ou blanche; celle-ci apparaît, végète, passez- moi le mot, après leur développement, alors que les ély- tres sont devenues d’une consistance très forte. Je vous rappellerai, en terminant, mon cher ami, votre indécision quand vous étudiiez l'enveloppe pulvérulente de nos insectes. Vous avez plusieurs fois modifié votre jugement; je crois, comme vous, que de nouvelles re- cherches sont encore utiles pour élucider tout à fait cette difficile question, Soyez assuré que de mon côté je chercherai au plus tôt, dans les élytres des Lixus vivants, s’il n'y a pas quelque glaudule cachée, quelque follicule inaperçu. Tout à vous, etc. Az. LABOuLBÈNE, | (-e à aimer sud 4 #4 #4, Ê A oi) ds pla mit, un s dE Re Aer : Ë RES Et pe | RÉ Er, uexér, << 4 Pre EL GR “hour Ki A 4e 1 ce “2 as: Re or DRE “nette k 10) si) ct ra he Be En RE à dc EU pr pen Es cé sa Re ie Ed et me ë Senioné. 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La- boulbne et Follin (2° série, T. 6 (1848), p. 301), sur la matière pulvérulente qui recouvre la surface du corps des Lixus et que ces auteurs considèrent comme une pro- duction cryptogamique existant sur ces insectes à l'état normal, opinion que je ne veux point discuter, m'a dé- terminé à entretenir la Société d’un cas fort remarqua- ble de production d’un parasite sur le Brachinus crepitans de l'ordre des Coléoptères. Mon observation remonte déjà à plusieurs années; et si je ne l'ai pas fait connaître plus tôt, c’est que je supposais qu'elle pouvait bien avoir été signalée antérieurement, sans être pour cela arrivée à ma connaissance. Comment, en effet, aurais-je pu induire du silence des ouvrages com- posant ma modeste bibliothèque entomologique que cette observation fût réellement nouvelle, en réfléchissant sur- tout à la grande quantité d'ouvrages d'Entomologie qui me sont inconnus et que je ne pourrais par conséquent consulter sur le fait en question ; il pourrait bien se faire que ma découverte füt connue depuis an siècle : aussi javais cru devoir garder le silence. Cependant, encouragé d'une part par les conseils de quelques entomologistes, et notamment de notre savant collègue M. Brullé, auquel je fis part de mon observation, il y a environ deux ans, 22 ANNALES d'autre part, par le silence de MM.AI. Laboulbène et Foi- lin, sur le parasite dont il s’agit, dans la notice dont j'ai parlé plus haut : silence que je ne m'expliquerais pas, s'ils eussent connu le fait que je vais avoir l'honneur de faire connaître à la Société, puisqu ils semblent vouloir rappe- ler, dans leur travail, les observations antérieures sur les productions parasites qui existent, soit accidentellement, soit d'une manière normale sur des insectes vivants : je vais rapporter mon observation, persuadé, si elle est nou- velle, qu’elle ne manquera pas d'intérêt. En 1840, je remarquai, parmi les Brachinus crepitans que j'avais pris, pendant l'année, dans les environs de Dijon, un insecte de celte espèce qui présentait à l'extré- mité d’un des derniers articles d'une antenne un appen- dice très petit et très étroit que je pris pour un petit arti- cle surnuméraire implanté sur l'article normal. N'ayant alors à ma disposition qu’une lentille d’un grossissement insuffisant, je ne poussai pas plus loin l'observation et me contentai de placer mon insecte dans ma collection, avec une étiquelte indiquant le genre de monstruosité dont je le croyais aflecté. Deux ans plus tard , je remar- quai que plusieurs des Brachinus crepitans que je possé- daïs présentaient sur les pattes des productions sembla- bles à celles que j'avais remarquées précédemment sur l'antenne d'un insecte de cette cspèce; plusieurs étaient placées loin des articulations, de sorte qu'il n’était plus possible d'expliquer leur présence comme je l'avais fait pour celle de l'antenne. Un examen plus attentif me fit découvrir sur d’autres Brachinus crepitans plusieurs de ces productions sur la tête; sur le prothorax et sur les ély- tres : il n'y avait plus à douter, j'avais sous les yeux des parasites vivant aux dépens des coléoptères. Je fus assez heureux pour ne procurer, quelque temps après, un mi- croscope dun fort grossissement, à l'aide duquel j'ai des- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 siné, en les mettant dans de l'eau, quelques-uns de ces parasites qui sont représentés fig. 1 à 7 de la pl. 3, n. [. Hs sont composés de deux parties bien distinctes : l’une que j'appellerai le corps et l’autre les appendices (1). Le corps, de la longueur d'environ un demi-millimètre, est allongé, étroit à la base, par laquelle il adhère assez for- tement à l’insecte, et s’élargit insensiblement jusqu au sommet : on pourrait le comparer, pour la forme, à une betterave ou à une carotte; il paraît divisé, dans son inté- rieur, en plusieurs parties, séparées par des cloisons, et dont chacune est cemposée d'espèces de globules inégaux que j'ai représentés dans les deux premitres figures. Les appendices sont filiformes, plus ou moins allongés, en nombre variable, souvent bifurqués et naissent de la partie supérieure du corps; ils sont divisés transversalement et comme articulés : les premières articulations contiennent quelquefois à leur intérieur des globules (fig. 2, pl.3, n. 1) comme ceux qui se remarquent dans les divisions du corps. Ces parasites, qui sont de couleur jaunâtre, se rencon- trent fréquemment sur les Brachinus crepitans pris dans les environs de Dijon; ces insectes en sont quelquefois presque couverts, surtout sur les élytres; ces singulières productions sont toujours plus ou moins couchées sur l'insecte et ne paraissent le gêner en aucune facon, bien que certainement elles vivent à ses dépens. Je n'ai pas été à même d’observer des Brachinus venant d’autres loca- lités, de sorte que je ne puis savoir si ces parasites s'y trouveraient également, je serais cependant volonticrs tenté de le penser, car ils sont si peu rares ici, aussi bien sur ces insectes, pris sur les montagnes dans les endroits secs, que dans les lieux bas et humides; quil ne m'est (1) Je me sers à dessein du mot vague d'appendices puisque je ne me prononce pas sur leur nature, ce mot devra être remplacé par ce- lui de tentacules ou de filaments selon qu'on décidera ultérieurement si ces parasites appartiennent au règne animal ou au règne végétal, 24 ANNALES pas possible de croire que leur développement soit dû à quelque circonstance atmosphérique ou autre particulière à notre localité. J'ai observé aussi ce parasite, mais au nombre d’un seul sur trois autres espèces de Coléoptères (Ophonus brevicollis , Emus olens, et Pæderus riparius), inais il in'a été impossible d'en découvrir sur les Brachi- nus sclopeta et explodens qui sont pourtant bien voisins du crepitans et se trouvent presque toujours en société avec ce dernier. Il est à TEA AUES que les quatre espèces de coléoptères, sur lesquelles j'ai trouvé ce parasite, sont couvertes de poils. Maintenant se présente tout naturellement une ques- tion. Quelle est la nature de ces parasites ? sont-ils des animaux ou des végétaux? Je laisse à d'autres le soin de la résoudre. Quant à moi, qui ne pourrais tout au plus que donner une opinion sans motifs, je préfère m'abste- nir et avouer que l'absence d'études, sur cette partie si diffcile de l'histoire naturelle, qui a pour objet la con- naissance des êtres placés sur la limite des deux règnes, me rend incompétent en cette matière. Je désirerais bien vivement que quelque naturaliste, versé dans l'étude des animaux et des végétaux inférieurs voulût bien entreprendre quelques observations sur les singuliers parasites que je n'ai fait connaître que d’une manière incomplète, il arriverait sans doute à déterminer leur nature et leur espèce, ainsi que leur mode de déve- joppement, peut-être même pourrait-il découvrir les causes de leur apparition. Dans ce cas, et dans la suppo- sition peu probable où la production de ces parasites se- rait particulière à nos environs, je me ferai le plus grand plaisir d'en procurer aux personnes qui men feront la demande aux époques où se trouve le Brachinus crepi- tas. c’est-à-dire au printemps eteu automne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 DA VAS RULES VULAAE SALUE LE UT AR AAA AS DU LE ARR NA LIRE EL AUARR RAA RNA AR RUE QUE RAA AR LA BARS ANR SN LORS NOTE EUR LES MOEURS DU CONIATUS CHRYSOCHLORA Lucss. Par M. ÉDOUARD PERRIS. (Séance du 12 Décembre 1849.) Dans le Bulletin entomologique des Annales de la So- ciété entomologique, T. 6, 2° série, 1848, p. xvnr, M. NH. Lucas a publié la description d'un Contatus nouveau qu'il désigne sous le nom spécifique de chrysochlora (1), etqui a été pris en Algérie, dans les environs de Philippeville, par M. Durieu de Maisonneuve. Sur le témoignage de ce botaniste, M. Lucas annonce que la larve de ce Coniatus forme, à ia base des racines de certaines mousses, des œdèmes dans lesquels ellesubit toutes ses métamorphoses. Lorsque je recus le fascicule de nos Annales où se trou- vent consignés ce fait et la description de Finsecte en queslion, je venais de me livrer à d'inutiles recherches pour déterminer un Coniatus qu'en juillet 1847 j'avais pris très abondamment à la este, sur le Tamarix gallica L. En lisant la notice de M. Lucas, il me sembla qu'elle se rapportait à l’insecte qui m'avait lant préoccupé, et en comparant celui-ci avec la description très fidèle et très (1) Mieux aurait valu peut-être le nommer chrysochlorus ou chrysochloros , le genre Coniatus étant masculin. 26 ANNALES détaillée donnée par notre collègue, je constatai très po- sitivement l'identité. Ainsi, le Contatus chrysochlora, si- gnalé comme africain, est aussi notre compatriote. Mais une chose me choquait grandement, c'était le mode d'existence de la larve de cet insecte. La plage nue et sablonneuse sur laquelle vivent les Tamarix de la Teste ne m'avait pas offert la moindre trace de mousses, et puis je trouvais assez étrange que cette larve se déveioppât dans un œdème, une sorte de galle, lorsque des Curculionites voisins, tels que les PhAytonomus, rongent à ciel ouvert les feuilles des plantes, et se transforment dans des coques en réseau collées à ces mêmes plantes ou aux végétaux VOISINS. Pendant que je faisais ces réflexions, mon savant ami, M. Léon Dufour, s'associait, sans s’en douter, à ma sur- prise, et, quelques jours après, il m'écrivait pour protes- ter contre l’assertion de M Durieu de Maisonneuve, re- produite de très bonne foi par M. Lucas. Les lois de l'a- nalogie, que dans toutes les sciences il est permis d'invo- quer, servaient de base à cette protestation. « 1] y a plus de quarante ans, me disait M. Léon Du- » four, c'était en septembre 1808, j'observais sur les » Tamarix des bords de l'Ebre, près de Logrogno, la » larve du Contatus tamarisci, qui en dévorait le feuil- » lace. Cette larve, de quatre à cinq lignes de longueur, » est noire avec un liseré jaune de chaque côté du corps. » Pour subir sa métamorphose, elle senferme dans un élégant réseau globuleux, de la grosseur d’un grain de pots, qu'elle fixe sur les branches mêmes de l’arbris- » seau. Remarquez d’ailleurs, dans l'intérêt des analogies » d'organisation et d'habitudes, qui nous conduisent si » bien à une bonne classification, que dans divers PAy- LA TZ A 2 > Lonomus, genre contigu aux Coniatus, les larves, je cite- DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 » rai celle du P. rumicis, attachent aussi sur les plantes » où elles vivent leur coque réticulaire. » Pressé par le temps et emporté aussi quelque peu par mon ardeur, j'avais omis d'étudier, durant le séjour de quelques heures que je fis à la Teste, la manière de vivre du Coniatus chrysochlora et de sa larve; mais un de mes amis allant cette année sur les lieux, je le priai de secouer à mon intention les Tamarix et de me rapporter tout ce qui tomberait sur un linge qu'il aurait préalablement tendu au pied de ces arbrisseaux. Ma commission a été remplie; j'ai eu le plaisir de recevoir une copieuse provi- sion de Contatus, et le plaisir plus grand encore de trouver parmi ces insectes un certain nombre de coques en tout semblables à celles dont parle M. Dufour, les unes conte: nant des nymphes, d’autres des charançons récemment transformés, d’autres percées d’un trou par lequel lin- secte était sorti. Je n'ai point vu de larve, mais l'existence des coques me suflit pour que je me prononce très expli- citement sur la parfaite ressemblance d'habitudes entre le Contatus chrysochlora et le C. tamarisci. Poussons un peu plus loin l’analogie, pour arriver à déterminer certains caractères de cette larve que nous ne connaissons pas, et dont la congénère n'est signalée qu'imparfaitement dans les notes de M. Léon Dufour. Enoncer qu'une larve vit sur le feuillage délicat, sur les rameaux souples du Tamarix, au milieu d'une plage maritime exposée aux vents les plus violenis, c’est faire supposer que cette larve a des pattes pour s’accrocher, pour se déplacer. Cette supposition se présenta sur-le- champ à mon esprit, mais elle renversait toutes mes idées, car je savais que toutes les larves de Curculionites con- nues, et, pour ma part, j'en ai vu un grand nombre, sont apodes. T'interrogeai M. Dufour; il n'avait pas observé 28 ANNALES celle particularité, il s'en préoccupait comme moi, Mais Ja réflexion et le raisonnement ont levé toutes mes incer- titudes. Si l'on observe, en eflet, les jarves phytophages des Phytonomus, des Cionus, des Phytobius, on les verra se balancer sur les feuilles et résister aux vents les plus im- pétueux, aux courans d'eau les plus rapides, car il y a des larves de Phytobius qui sont aquatiques; or, pour bien qu'on examine ces larves, on ne leur trouvera pas de pattes. Et quel besoin en ont-elles avec ces mame- Jons, ces bourrelets ambulatoires dont la nature les a douces, avec cette humeur visqueuse qu'elles sécrètent et qui les fixe si solidement au plan de position? Donc la larve du Conialus n'a pas nécessairement besoin de pat- tes; donc elle n’en à pas, car autrement elle formerait une exception unique, j'ose le dire, dans toute la grande famille des Curculionites, et cette exception, cette ano- malie sans exemple, je ne l'admets pas. Cette notice, rectificativeet complémentaire de celle de M. Lucas, était rédigée, lorsque j'ai reçu le premier fasci- cule du tome VII (1849) de nos Annales, et je trouve dans le Bulletin entomoiïogique, p.xxvu, une note dans laquelle notre honorable et sayant collègue ajoute à sa première notice un fait nouveau. Il s'agit de deux individus du Co- niatus chrysochlora trouvés dans les récoltes botaniques de M. Durieu de Maisonneuve, parmi les échantillons de Tamarix africana, et qui, probablement, avaient subi toutes leurs métamorphoses à Paris. Ce fait, que M. Lucas considère à juste titre comme curieux, après l’idée qu'on Jui avait déja donnée des habitudes de cet insecte, vient directement à l'appui de mes indications, et est de plus corroboré par elles. Ce fait exalte nécessairement le sen- timent d'admiralion que nous font éprouver les merveil- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 29 leux instincts des insectes, si habiles à discerner les afli- nités organiques des plantes ou des animaux aux dépens desquels ils sont appelés à vivre. Le Coniatus chrysochlo- ra confiant sa postérité en Afrique, au Tamarix africana, en France au T'amarix gallica, est un de ces insectes bo- tanistes comme on en rencontre tant dans la nature, ct dont les nomenclateurs, les faiseurs de classifications ct de genres, devraient quelquefois suivre les lecons. Note de M. H. Lucas (1). Je suis tout à fait de l'avis de M. Edouard Perris au sujet des mé- tamorphoses du Coniatus chrysochlora; n'ayant pas observé moi. même les transformations de ce joli Curculionien, j'ai dû natureile- ment m'en rapporter au témoignage de mon collègue M. Durieu de Maisonneuve, qui m'avait assuré avoir trouvé ce Coniatus dans des ædèmes formés par la larve de cette espèce à la base des racines de certaines mousses. Depuis la publication de cette note, M. Durieu de Maisonneuve m'a communiqué d’autres individus du Coniatus chry- sochlora, mais les conditions dans lesquelles ces nouveaux individas ont été rencontrés m'ont permis de douter beaucoup du fait consigné dans ma première note, aussi ma seconde observation au sujet des nouvelles conditions dans lesquels ce Coniatus a été trouvé, doit- elle être considérée comme n'étant en quelque sorte qu’une rectifi- cation de la première. C’est au reste ce qui a été parfaitement compris par notre collègue M. Edouard Perris, dont les judicieuses observa- tions dans sa note rectificative viennent pour ainsi dire corroborer ce que j’ai avancé dans ma seconde communication. De plus, je ferai encore observer que la note pleine d'intérêt de M. Ed, Perris vient enrichir la Faune française d’une très jolie espèce de Curculionien que je communique à la Société et qui jusqu’à présent n'avait encore été signalée que comme habitant nos possessions dans le nord de l'Afrique. (1) Ala suite de la lecture du travail de M. Ed, Perris, cette note a élé communiquée à la Société, et nous avons pensé devoir l'im- primer ici, . . TPE —— F+ AD Ê svt rurs TA si 14 à hu ep NE L d (SEA RTE d ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 31 æ CAUSES ANS RS LE LS LE ELEVEUR VE LE LE LAULI LE LLLE EI LR LAS LA LE VELE VS HO VLLL LAVE VI LI IA SA SE LALEVE ES LAS OBSERVATIONS SUR UN NOUVEAU GENRE DE L'ORDRE DES COLÉOPTÈRES ( GENUS STENOMERA) QUI HABITE LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L'AFRIQUE ; PAR M. H. LUCAS. (Séance du 28 Novembre 1849). Lorsque M. le professeur C. Duméril créa, sous le nom de Pentamera , une section de l’ordre des Coléoptères qui a été adoptée par Latreille, ce savant zoologiste ne suppo- sait pas qu'un jour cette dénomination deviendrait arbi- traire, ou du moins serait susceptible d’être considérable- ment étendue. En effet, on fait entrer aujourd'hui, dans cette section des Pentamères des Coléoptères qui sont té- tramères, d’autres qui sont trimères, et d'autres enfin qui sont hétéromères, c'est-à-dire tétramères aux deux pre- mières paires de pattes et pentamères à la troisième paire. Comme exemple, je citerai, dans la section des Pentamè- res, un certain nombre de genres dela famille des Braché- lytres qui sont trimères : tels sont les Bledius, les Platys- thetus, les Oxytelus, les Phlæonemus, les Trogophlœæus, les Apocellus de la tribu des Genuini d'Érichson, les Glypto- ma et les Micropeplus de la tribu des Proteinini du même savant. Comme insectes tétramères dans cette même fa- mille, je citerai les ygronoma, les Oligota, les Diglossa, les Æypocyptus, les Tanygnathus, les Evæsthetus de la 32 ANNALES tibu des Æleocharini d'Erichson. Enfin, parmi les genres nombreux qui composent cette même tribu des Aleocharini de l'entomologiste allemand, il y en a aussi un très grand nombre qui sont héléromères : tels sont les Myrmedontia, les Autalia, les Falagria, les Bolitochara, les Tachyusa, les Homalota, les Physetus, les Gyrophæ- na, les Peliusa, les Placusu, les Euryusa, les Dinarda, les Lomechusa , les Silusa, les Pronomæa etles Wyllæna. Un nouvel exemple de modification dans le nombre des arti- cles des tarses se présente chez un insecte coléoptère qui a une assez grande analogie avec les Dasytes, mais beau- coup plus cependant avec quelques genres de la famille des Terediles, particulièrement de celui désigné par M. Spinola sous le nom anagrammique de Peloniun. Chez ce Coléoptère singulier, tous les articles des tarses présentés par les organes de la locomotion sont au nom- bre de quatre, c'est-à-dire tétramères, et si l’on suivait rigoureusement la division de l'ordre des Coléoptères en Pentamères, en Hétéromères, en ‘létramères, etc., ce serait dans cette dernière section qu'il faudrait placer cet insecte remarquable avec lequel je crois devoir faire une nouvelle coupe générique, Mais à mesure que les amis de l'Entomologie ont reculé les bornes de cette science, ils sont arrivés à modifier beaucoup tout ce qui avait été fait par leurs devanciers; la uature ensuite, qui est infinie dans ses productions, se plaît souvent aussi à renverser com- plétement ce qui nous a coûté tant de peine à ériger, et, comme elle n'aime pas à rester dans les limites dans les- quelles nous voulons la tenir prisonnière, elle nous oblige alors à revoir et même à changer quelquefois nos métho- des. C’est par suite de ces diverses modifications que l'on est arrivé aujourd'hui à ne considérer que comme secon- daires ces grandes divisions des Insectes en Pentamères, DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 33 en Hétéromères, en Tétramères et en Trimèéres, qui avaient au premier abord semblé si naturelles. Est-ce dans la famille des Mélyrides ou dans celle des Clérides qu'il faut placer la nouvelle coupe générique que je me propose d'établir ici? Ce sont deux questions que je me suis souvent faites et que je n'ai encore pu résoudre que d’une manière très imparfaite, Si on prend en considéra- tion les caractères imposés par Latreille à la tribu des Mélyrides, on serait presque tenté de ranger dans cette tribu notre nouvelle coupe générique. Latreille dit (Règne animal de G. Cuvier, Insectes, T, IV, p. 472), au sujet des caractères qu'il assigne à cette tribu, que les palpes sont le plus souvent filiformes et courts ; que les mandi- bules sont échancrées à la pointe ; que le corps est le plus souvent étroit et allongé, avec la tête complétement re- couverte à sa base par un corselet plat ou peu convexe, ordinairement carré ou en quadrilatère allongé, et que les articles des tarses sont entiers; que les crochets du dernier sont unidentés ou bordés d'une membrane; que les antennes sont ordinairement en scie, et même pecti- nées dans les mâles de certaines espèces. Si à ces caractè- res je compare ceux offerts par notre nouveau genre, je vois que les mandibules sont petites, en pointe et non échancrées à leur extrémité; que les palpes sont courts, non filiformes, mais presque terminés en massue ; que le corps est étroit et allongé ; que le corselet est convexe et non en quadrilatère allongé, mais bien corditorme; que les articles des tarses sont entiers, grêles, filiformes, mais qu'au lieu d'être au nombre de cinq, comme cela se voit chez les Insectes composant la tribu des Mélyrides, ils ne sont qu’au nombre de quatre; quant aux crochets, ils sont simples, ct non bordés par une membrane, com- me chez les Mélyrides. Je ferai aussi remarquer que les 2° Serie, TOME viu. 3 34 ANNALES antennes, qui ont onze articles, ne sont pas en scie, et que les quatre derniers articles seulement sont en forme de dents de peigne, mais dans le mâle seulement, car dans la femelle il n’y a que les huitième et neuvième qui soient en dent de scie. La comparaison que je viens de faire suffit pour faire remarquer qu'ils présentent en- tre eux une certaine analogie qui les rapproche des Insec- tes représentant la tribu des Mélyrides, à l'exception ce- pendant des palpes, qui ne sont pas filiformes, des articles des tarses, qui sont au nombre de quatre au lieu de cinq comme dans les Mélyrides. Je ferai aussi observer que les articles composant les antennes sont au nombre de ouze dans ce nouveau genre, dont quatre en dents de peigne dans les mâles, tandis que chez les Mélyrides ces organes présentent bien aussi onze articles, mais ordinai- rement en dent de scie, et même sensiblement pectinés dans quelques espèces. Si maintenant je compare les ca- ractères de ce nouveau genre avec ceux des Insectes com- posant la tribu suivante ou les Clérides, les différences qu'ils présentent sont moins grandes qu'avec ceux de la tribu des Mélyrides. En effet, chez les Clérides, deux de leurs palpes (les maxillaires) au moins sont avancés et terminés en massue. Les mandibules sont dentées; le pé- nultième article des tarses est bilobé, et le premier est très court et peu visible dans plusieurs espèces. Les an- tennes sont tantôt presque filiformes et dentées en scie, et antôt terminées en massue, ou grossissant insensiblement vers le bout. Le corps est ordinairement presque cylin- drique, avec la tête et le corselet plus étroits que l’abdo- men, et les yeux sont échancrés. Comme chez les Clérides, les palpes maxillaires de cette nouvelle coupe générique, que je propose de dési- guer sous le nom de Stenomera, sont avancés, avec leur DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 35 dernier article sensiblement terminé en massue; quant aux mandibules, au lieu d’être bidentées, elles sont ter- ninées en pointe mousse. Le corps est comme dans les Clérides, c'est-à-dire presque cylindrique. Pour ce qui est des organes de la locomotion, le pénultième article des tarses n'est pas bilobé, coume cela se remarque ordinai- rement chez les Clérides, et le premier article, au lieu d'être très court, comme dans les Insectes représentant cette tribu, est au contraire très allongé. Il est aussi à re- marquer que les organes de la vue, chez le genre Steno- mera, sont gros, saillants, arrondis, et non échancrés, comme dans la plupart des genres de la tribu des Clé- rides. D'après l'exposé succinct de ces quelques caractères fait comparativement avec ceux des Mélyrides et des Clé- rides, on remarquera que celte nouvelle coupe générique a une grande analogie avec les premiers, mais que cepen- dant une identité de caractères à peu près parfaite semble plutôt les rapprocher des derniers. Du reste, je suis porté à croire que d’après cette ressemblance de caractères avec les Mélyrides et les Clérides, ce genre paraît établir un passage sérial entre ces deux tribus. Ge qui m'engage encore à placer ce nouveau genre plu- tôt dans la tribu des Clérides que dans celle des Mélyri- des, ce sont les caractères donnés à cette tribu par M. Maximilien Spinola, dans un excellent travail ayani pour titre : Essai monographique sur les Clérides. Dans cet ouvrage consciencieusement fait, le savant entomolo- giste génois a fait connaître un assez grand nombre de nouveaux genres, et parimi ceux-ci il en est un qu'il dé- signe sous le nom de Pelonium, et qui présente une très grande analogie avec notre genre Stenomera. Chez les Pelonium, les antennes de onze articles sont 36 ANNALES terminées par une massue triarticulée ; celle-ci est sou- vent allongée et dépasse quelquefois la longueur du reste de l'antenne. Dans le genre Stenomera, ces mêmes orga- nes présentent aussi onze articles, mais ils sont terminés par une massue quadriarticulée, très allongée, dépassant deux fois la longueur du reste de l'antenne; elle est en forme de dents de peigne dans les mâles, en dents de scie dans la femelle (les huitième et neuvième articles seule- ment). Les yeux, toujours réniformes et transversaux chez les Pelonium, sont au contraire entièrement arrondis et très saillants dans les Stenomera. Dans ce dernier genre, le thorax est cordiforme, c'est-à-dire plus large que long; chez les Pelonium au contraire ce même organe est étroit et ordinairement plus long que large. L’écusson est très petit, trianguliforme, et non en demi-cercle ni en demi- ovale transversal, comme chez les Pelonium. Les élytres sont allongées, étroites, et uniformément convexes, com- me dans le genre Pelonium. Quant aux organes de la lo- comotion, ils sont plus grêles, plus allongés, et les tar- ses, au lieu d’être échancrés et bifides en dessus, munis en dessous d’un appendice plus ou moins large, sont, dans le genre Sfenomera, simples et entiers. Cette nouvelle coupe générique se rapproche aussi des genres Orthopleura et Epiphlæus, avec lesquels elle ne pourra être confondue à cause du thorax qui, dans les Orthopleura, est plus large sur ses côtés latéro-posté- rieurs qu'antérieurement, tandis que chez les Steno- mera ce sont au contraire des angles latéro-antérieurs qui sont élargis; et comme dans notre genre le thorax est plus étroit à la base, ce mode de conformation lui donne un aspect tout à fait cordiforme. Les antennes dif- férent de celles des Steromera en ce que les articles sont plus petits et en dents de scie, au lieu de se présenter DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 37 sous la forme de dents de peigne. Outre les différences qui existent dans les organes buccaux, je ferai encore re- marquer que les tarses des Orthopleura sont beaucoup plus courts que les tibias, tandis que le contraire a lieu chez les Stenomera. Dans les Epiphlæus, le thorax est beaucoup plus long que large; les yeux sont réniformes et fortement échan- crés, au lieu d’être arrondis et saillants, comme dans les Stenomera ; de plus, le premier article des antennes, au lieu d’être très court, comme chez les Stenomera, est ar- qué et plus long que les sept suivants réunis. Elle avoisine également les genres Platynoptera et Enoplium ; maïs chez les premiers, les élytres, plus ou moins aplaties et dilatées au-delà, s'écartent de l’abdo- men dans tous les sens et le dépassent en longueur et en largeur d'une grandeur proportionnelle à celle des ailes, qu'elles doivent recouvrir et protéger. Quant aux anten- nes, dont le nombre des articles est de onze, la massue formée par les trois derniers, c’est-à-dire les neuvième, dixième et onzième, ont toujours un aspect serriforme et ne sont nullement en dents de peigne, comme dans les Stenomera. Quant aux Ænoplium, outre la différence provenant de l'échancrure des yeux qui est sensible, des articles des antennes qui sont plus petits et dont les trois derniers forment une massue aplatie, ils diffèrent encore des Ste- nomera par la forme du thorax, qui est plus large sur les côtés latéro-postérieurs qu’antérieurement; par lesélytres uniformément convexes, courtes et entourant l'extrémité de l'abdomen ; par les pattes, dont les trois premiers ar- ticles des tarses sont triangulaires, comprimés à leur ori- gine, dilatés ct tronqués à leur extrémité, munis en dessous d’un appendice membraneux entier dont la 38 ANNALES grandeur est proportionnée à celle de l'article ; il est aussi à remarquer que le second article étant beaucoup plus grand que le troisième, celui-ci estembrassé dans tous les sens de manière à étre dérobé quelquefois à la vue. De plus, les articles des tarses sont beaucoup plus courts que les tibias, tandis que chez les Steromera ces articles sont très allongés et dépassent par conséquent en longueur les tibias. Tels sont les divers genres avec lesquels j'ai cru devoir comparer eette nouvelle coupe générique si remarquable par la disposition singulière des articles composant ses antennes et surtout celle de ses tarses, et que je propose de désigner sous le nom de Stenomera, qui signifie arti- cles étroits, par opposition à ceux des Clérides, chez les- quels les articles des tarses sont ordinairements courts, larges et robustes. Genus Stenomera (1) Lucas. Capuit longius quam latius, antice transversim excavatum. Labrum parvum, multo longius quam latius, antice forti- ter transversim excavutum. Mandibulæ parvæ, proeminentes, validæ, antice acutæ sed non emarginatæ. Palpi maxillares elongati, validi, primo articulo maxi- mo, secundo parvo, tertio majore, in medio inflato antice- que truncato. Palpi labiales breves, exiles, articulo terminali satmagno, in medio subinflato. Oculi inflati, proeminentes, rotundati. Antennæ elongatæ, primo articulo sat magno, secundo brevi, subsequentibus (3, 4, 5, 6 et 7) minimis, confertissi- (4) Srevos, étroit, wépos, partie, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 39 nus; 8, 9, 10 et 11 dentato-pectinatis in mare, 8 et 9 tan- tum dentato-serratis in fmina. Thorax cordiformis, supra convexus, ad basim angus- tatus. Scutellum sat magnum, triangulare. Elytra elongata, convexa, ad humeros proeminentia, in medio sensiter angustata, postice rotundata abdomenque tectentia. Pedes exiles, elongati, tarsis integris, exilibus, elonga- tis, tantumque quadriarticulatis terminati. Tête plus longue que large, sensiblement excavée entre les antennes, avec son bord antérieur transversalement concave. Lèvre supérieure petite, beaucoup plus large que lon - gue, ayant son bord antérieur fortement creusé trans- versalement. Mandibules petites, saïllantes, robustes, non recouver- tes par la lèvre, plus longues que larges, ayant son extré- mité terminée en pointe non échancrée. Palpes maxillaires allongés, assez robustes, ayant leur premier article le plus grand de tous, le second très petit ; quant au troisième ou terminal, il est plus grand que le second, renflé dans sa partie médiane et tronqué à son extrémité. Palpes labiaux courts, grêles, avec l’article terminal grand, légèrement renflé dans son milieu, et ayant son extrémité terminée en pointe tronquée. Feux très renflés, saillants, arrondis. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le tho- rax réunis, composées de onze articles ainsi disposés : le premier assez allongé, le second beaucoup plus court et 40 ANNALES comme noduleux, les suivants, c'est-à-dire les troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième très courts, très serrés entre eux, de manière que le troisième et le quatrième semblent réunis; quant aux quatre derniers, ils sont très allongés, en dents de peigne dans les mâles, fortement en dents de scie dans les femelles, les huitième et neuvième seulement, les dixième et onzième étant réunis dans ce sexe. Thorax plus large que long, cordiforme, ne recouvrant pas la tête à sa partie antérieure, convexe en dessus, ar- rondi et élargi sur les côtés latéro-antérieurs, avec sa base et ses côtés latéro-postérieurs rétrécis. ÆEcusson assez grand, triangulaire, terminé en pointe arrondie à sa base. Elytres élargies, uniformément convexes, un peu plus larges que le thorax, à épaules saillantes, sensiblement rétrécies un peu avant leur milieu, terminées en pointe arrondie à leur base, et recouvrant dans les deux sexes entièrement l'abdomen. Pattes grêles, allongées, à fémurs très légèrement ren- flés, avec les tibias des première, deuxième et troisième paires plus courts que les tarses réunis. Tarses grêles, simples, entiers, allongés, tétramères ou composés de quatre articles (1) dans toutes les pattes; crochets des tarses simples. (1) Afin de m’assurer si ce nombre était exact, j'ai exposé à un fort grossissement ces organes, et dans les quatre articles que for- ment les tarses, je n’ai vu aucun sillon transversal ni aucune saillie qui pussent faire supposer l'existence d’un cinquième article. Cela ne m'ayant pas satisfait, j'ai prié M. Gnérin-Méneville de vouloir bien examiner les articles des tarses de cet insecte singulier, et cet habile observateur à vu comme M, Nicolet et moi que les organes de la lo- comotion de cette nouvelle coupe généritur ne nrésentaient dans le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 41 Segments de l'abdomen au nombre de cinq, ne présen- tant rien de remarquable. Stenomera Blanchardii, Lucas. Long. 5 millim. 1/4; larg. 1 millim. 1/4, mâle. —Long. 6 millim, 1/2; larg. 2 millim., femelle. S. Capite thoraceque nigro-nitidis fortiter confertimque punctatis, hoc in medio longitudinaliter convexo, ad late- ra subdepresso utrinque antice rubescente unimaculato ; scutello lævigato, nigro-nitido ; elytris fortiter confertimque punctatis, nigro-nitidis, sutura lateribusque rubescente mar- ginatis ; sterno abdomineque nigro-nitidis, subtliter confer- timque punctulatis, segmentis postice rubescente marginatis ; pedibus nigris, tarsis rubescentibus. Fœmina a mare differt : macula rubescente utrinque tho- racis majore, sutura lateribusque elytrorum latius rubro- marginatis, abdomirieque omnino rubescente. Mile. La tête, d’un noir légèrement brillant, est en- tièrement couverte de points assez forts, profondément marqués et très serrés; des poils d’un gris cendré clair, allongés et placés çà et là, se font remarquer dans sa par- tie médiane ainsi que sur ses côtés latéraux. Les yeux, très gros, sont d'un brun roussätre. Les mandibules sont d’un noir brillant, lisses et en partie cachées par des poils d'un gris cendré clair qui revêtent les parties où elles viennent s'articuler. Les palpes maxillaires ainsi que les labiaux mâle comme dans la femelle que quatre articles à tous les tarses, Cet exemple paraîtra sans aucun doute anormal aux yeux de beaucoup d'entomologistes ; mais comme contre des faits il n’y a rien à oppo- ser, j'ai été obligé de me rendre à l'évidence, quelque extraordinaire que dût paraître au premier abord ce nombre de quatre articles seu- lement dans les tarses de ce nouveau genre. 42 ANNALES sont d'un brun roussâtre, avec leurs divers articles héris- sés de poils de cette dernière couleur. Les antennes, beau- coup plus longues que la tête et le thorax réunis, ont leur premier article d’un noir brillant; ceux qui suivent, c'est-à-dire les deuxième, troisième, quatrième, cin- quième, sixième et septième, sont roussâtres, avec les quatre derniers ou ceux en dents de peigne d’un brun roussâtre : ces organes sont glabres, à l'exception cepen- dant des deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième articles, qui présentent quelques poils roussâtres placés cà et là. Le thorax, couvert d’une ponc- tuation assez forte et serrée, est d’un noir brillant et pré- sente de chaque côté en dessus et antérieurement une tache arrondie rougeâtre; il est longitudinalement con- vexe dans son milieu, subdéprimé de chaque côté de cette convexilé et arrondi sur ses côtés latéraux; il est couvert de poils d’un gris cendré clair, particulièrement sur les parties latérales et sur les côtés latéro-antérieurs. L’écus- son est lisse et d’un noir brillant. Les élytres, assez allon- gées, couvertes de points assez forts et serrés, sont d’un noir brillant, avec la suture finement bordée de rougeà- tre et leurs parties latérales présentant de chaque côté une bande longitudinale assez large de cette couleur ; il est à remarquer que cette bande n'atteint pas l'extrémité des | élytres et de plus que ces organes présentent une légère pubescence formée par des poils d'un gris cendré clair très courts et peu serrés. Tout le sternum ainsi que l’ab- domen, plus finement ponctués que les élytres, sont d'un noir brillant avec les segments finement bordés de rougeä- tre à leur partie postérieure; je ferai aussi remarquer que les diverses pièces qui composent extérieurement les or- ganes mâles sont entièrement rougeûtres. Les pattes sont d'un noir brillant avec les tarses rougeâtres; des poils DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 d'un gris cendré clair, assez allongés, hérissent tout le sternum, les segments de l'abdomen et les organes de la locomotion. Femelle. Elle diffère du mâle par sa taille, qui est beau- coup plus grande, par la tache rougeûtre qu offrent de cha- que côté les parties latérales du thorax, qui est plus large et surtout plus allongé, et par la dépression que présente également, de chaque côté, cet organe, qui est beaucoup plus profondément accusée que dans le mäle. Il est aussi à noter que la couleur rougeâtre qui borde la suture est plus largement marquée, et que la bande longitudinale de cette couleur présentée de chaque côté par ces organes est beaucoup plus grande que dans le mâle, qu'elle en- vahit les épaules et toute la partie antérieure des élytres et va se confondre avec la couleur rougeâtre de la suture; de plus l'abdomen, au lieu d’être d’un noir brillant com- me chez le mâle, est au contraire dans la femelle entière- ment rougeûtre. J'ai dédié cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Doüé, à notre collègue M. le major Blanchard, qui l’a découverte aux environs de Misserghin, dans la pro- vince d'Oran, afin de perpétuer le souvenir des services que cet entomologiste zélé a déjà rendus à la science et de ceux qu'il est encore appelé à rendre à la Faune ento- mologique des possessions françaises du nord de l’Afrique. Explication de la planche I, N° 1. Fig. I. Stenomera Blanchardii mâle grossi : a, la gran- deur'naturelle ; b, tête du mâle vue de face; c, tête de la femelle vue de face; d, une patte de la première paire vue de profil; e, une patte de la troisième paire vue de profil. LL Anodaoee Pas: HEAR ka ai | values dermato ma soichéthtéodé éngns bi. : 406 Rsnsqur 24 10, eo te ë FR mr ns RER LEUR, RÉ dtiemions taf tuss ing Stap DR LT ils ii ei QUI SUEDE , als rfi tnailles #4 sHésguue sbset sh 44 D que: guet anlq tes lui HA COP CENTS mpiani- UP LEE “ass ETES réfasragl maspio Sunolts el etats go sons. 18 tag eo do “bo pet à 48 raustes bese fall le, EÙ eau vip ntines Prsobbaecmt am 3 artite f oo up set spa n0S | Et gr vob À fs all sedi:nf ps ep érseneméf déerkr sde rs mé 230. np Sr bio er mrcibrnésateie sat: md, atènd a sal or Metal sultan see sr Fab al ephre mie, ak hard Jp: absent dishier TONER ET) shit Stlon nf evo Mb sat 5 Amel val ot est ebhnomié ere oemiieheark enfer et) Mers wi sciot né era) Srbsrériqu rs dat: bts nf ROME RAMRECNTT 0 Los, TT AGE? Khan: Hs FU sa Sprensr 3 we 1 ay putes niéret Émi; she vien EDEN CUS Haye eu atome roi ojRan sion encre # to té 094 4 al pr PTE is pepe enls sé me quo g dr a. 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Néanmoins le genre offre des caractères très saillants, sur lesquels je ne m'arrête- rai pas puisqu'ils sont exposés ci-après; mais je ferai remarquer que ses antennes insérées tout à fait en avant de la tête, celle-ci formant en outre un bourrelet, lui don- nent quelque analogie avec les Tychus (genre de la fa- mille des Psélaphiens), mais son abdomen de six seg- ments, ses tarses de cinq articles , le dernier article des palpes maxillaires presque invisible, etc., lui assignent une place parmi les Scydmaenides. Genre CnevroLarTiA, Jacq.-Duv. Corpus elongatum ; palpi maxillares articulo tertio 46 ANNALES magno, globoso-ovato, ultimo quam obsoleto ; antennæ in- crassatæ, antice insertæ , basi valde approximatæ ; elytra abdomine breviora ; metathorax carinatum ; abdomen seg- mentis inæqualibus, primo maximo. Corps allongé, un peu plus étroit en avant.Tête graduel- lement rétrécie en arrière ; cou s’enfonçant dans le pro- thorax; palpes maxillaires à troisième article très gros, renflé, globuleux-ovalaire, le quatrième à peine visible ; palpes labiaux très courts de deux articles ; antennes de anze articles, insérées tout à fait en avant, très rappro- chées à leur base, qui se trouve un peu couverte par un rebord de la tête, épaisses, grossissant presque insensi- blement vers le bout : les trois derniers articles à peine un peu plus gros : premier article très épais, plus long que le second; élytres plus courtes que l'abdomen. Mésosternum caréné. Métathorax très distinctement ca- véné dans son milieu; la carène diminuant insensible- ment en arrière et finissant avant d'arriver au bord postérieur. Abdomen de six segments, le premier au moins aussi grand que les trois suivants réunis : ceux-ci égaux entr eux : le cinquième un peu plus grand que cha- cun des trois précédents : le sixième grand, arrondi à l'ex- trémité; tarses simples, de cinq articles, terminés par deux ongles égaux. Mœurs inconnues, probablement analogues à celles des Scydmaenes. J'ai dédié ce genre à M. Chevrolat, pré- sident de la Société entomologique de France, en recon- naissance de la bienveillance qu'il a bien voulu me témoi- gner. Cuevrozaria insienis. Jacq.-Duv. (pl. 1, N° IL, fig. a. b. c.) Rufus, aurea pube adspersus; capite antice, spatio ele- vato lævi, nitido, postice tricarinato ; thorace elongato, ni- DE LA SOCIETE ENFOMOLOGIQUE. 47 t1do, lævi, basi carinato atque quadrifoveolato ; elytris elon- gatis, nitidis, subtiliter punctulatis ; antennis pedibusque testaceo-rufis. Gallia meridionalis. Longueur : à peu près 3 millimètres. s Dessus d’un roux testacé, un peu brunätre sur la tête et le prothorax, plus clair sur les élytres. Tête ovale-al- longée, offrant en avant un grand espace lisse, élevé. luisant, arrondi antérieurement sur la base des antennes, rétréci en arrière et se prolongeant en carène; la tête est en outre élevée de chaque côté , de manière à former en- core deux carènes luisantes, partant du bord interne des yeux et parallèles à celle du milieu ; le reste de cet organe est couvert d'une pubescence dorée assez longue, formant particulièrement une houppe épaisse de chaque côté der- rière les yeux : ceux-ci noirs, un peu saillants; palpes testacés ; antennes de la longueur de la tête et du protho- rax, d'un testacé un peu roussâtre, légèrement pubes- centes. Prothorax un quart plus long que large, un peu plus étroit antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés; angles postérieurs droits, base légèrement bisi- nueuse; dessus un peu convexe, lisse, luisant, offrant une pubescence dorée rare sur le disque, plus sensible sur les bords, épaisse aux angles antérieurs; il offre quatre fossettes à sa base, deux au milieu séparées par une ca- rène et une petite de chaque côté. Ecusson indistinet. Elÿtres allongées, un peu plus larges que le prothorax, arrondies à l'extrémité où elles sont un peu déhiscentes, peu convexes, luisantes, éparsement et très finement ponctuées, parsemées d'une pubescence dorée peu serrée, offrant de chaque côté une petite fossette vers la région scutellaire et un pli longitudinal vers l'épaule. Dernier 48 ANNALES segment de l'abdomen grand, dépassant les élytres, arrondi à l'extrémité, couvert d’une pubescence dorée. Dessous du corps un peu pubescent, d'un brun roussâtre, l'extrémité de l'abdomen d'un testacé roussätre. Pattes testacées. Ce curieux insecte a été trouvé dans le midi de la France, par mon ami M. Charles Lespès, licencié ès- sciences naturelles. Un accident a détruit l'individu unique sur lequel j'avais fait ma description. IT. Descriptions de deux Staphyliniens français nouveaux. Euzsraerus LesPpesn Jacq. Duv. Testaceo-ferrugineus, nitidulus, fere glaber; capite tho- raceque confertim punctatis, hoc elytrorum fere latitudine, dorso postice lineolis duabus arcuatis impresso, basique dis- tincte sulculo transverso leviter trifoveolato ; elytris subtilis- sime punctulatis. Gallia. (Tolosa; Lutetia.) Long. 3/4 lin. (1 2/3 mill.). D'un testacé ferrugineux un peu luisant, presque gla- bre, offrant seulement une pubescence très courte, exces- sivement fine, à peine visible.Tête de la largeur du pro- thorax, densément ponctuée; antennes atteignant à la moitié du prothorax, entièrement testacées. Prothorax à peu près de la largeur des élytres, un peu plus large que long, très fortement arrondi en avant sur les côtés et aux angles antérieurs, rétréci à la base, un peu convexe, den- sément ponctué; ayant sur son milieu en arrière deux lignes raccourcies, fortement enfoncées, arquées, se re- gardant var leur convexité, puis entr'elles et le bord pos- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49 térieur une ligne enfoncée transverse bien marquée, of- frant des points plus gros et trois petites fossettes longi- tudinalement carénées, une au milieu et deux sur les côtés ; les carènes fines et se joignant à la base. Elytres à peu près de la longueur du prothorax, très légèrement et un peu moins densément ponctuées, finement unistriées le long de la suture. Abdomen très finement pointiilé, marginé. Pieds testacés ou pâles,. Mâle : sixième segment ventral profondément excisé au sommet; troisième et quatrième longitudinalement impressionnés dans leur milieu ; le quatrième offrant vers le sommet deux petits tubercules rapprochés, un peu comprimés ; cinquième...? Femelle : sixième segment ventral arrondi au sommet. Cette espèce a été trouvée aux environs de Toulouse par mon ami M. Charles Lespès à qui je l'ai dédiée ; elle existe aussi, des environs de Paris, dans la collection de M. Chevrolat. Très voisin du ruficapillus, il en difière par sa couleur entièrement testacée ; sa pubescence presque nulle, sa ponctuation un peu plus fine; son prothorax légèrement plus large et plus arrondi en avant sur les côtés et ses fossettes un peu plus arquées. Outre les caractères de couleur, de ponctuation, etc., par lesquels il diffère des deux autres espèces, il offre de remarquable la ligne trans- verse enfoncée postérieure, très distincte, qui se retrouve à peu près aussi distincte et semblable dans le ruficapil- lus, mais qui, chez le scaber et le lœviusculus, est seu- lement indiquée par des points un peu plus gros ou lé- gèérement tracée, sans être bien marquée, enfoncée et offrir les trois petites fossettes tricarénées : du moins c’est ce qui résulte des exemplaires que j'ai examinés. Afin de mieux différentier mon espèce des trois autres 2° Série, TOME vu. 4 6 ANNALES européennes déjà décrites, et pensant qu'il peut être utile d'en avoir les diagnoses réunies, j'ai établi comparative- ment les principaux caractères des quatre espèces euro - péennes de ce genre. 1. E. scaser. Grav. Erichs. Gen. Staph., p. 746. 1. Nigro-piceus, opacus, breviter subtilissime pubescens ; capite pedibusque rufis, capite thorace elytrisque con- fertissime punctatis , thorace elytris parum angustiore, versus basin angustato, dorso postice lineolis duabus rectis impresso. — Mas. Abdominis segmento inferiore sexto apice profunde exciso { lin., Germania. Lutetia, etc. 9, E. zæviuscuzus. Mannerh. Bull, de la Soc. des nat. de Moscou. T. XVII. Nigro-piceus, nitidulus, fere glaber, fortiter minus crebre punctatus; thorace elytrorum fere latitudine, ver- sus basin minus angustato , dorso postice lineolis duabus subrectis impresso; antennis basi rufis.—Mas. Abdominis segmento inferiore sexto apice leviter exciso. Var. Rufo-testaceus, elytris abdomineque saturioribus. 56 lin. Finlandia. 3. E. ruricarizus. Erich. Gen. Staph., p. 747. 2. Piceus, nitidulus, breviter subtilissime pubescens; capite pedibusque rufis, capite thoraceque confertim punctatis. hoc elytris paulo angustiore, versus basin an- guslato, dorso postice lineolis duabus leviter arcuatis im- presso, basique distincte sulculo transverso leviter trifo- veolato, elytris subtilissime punctulatis. — Mas. Abdo- minis segmento inferiore sexto apice exciso. 3/4 lin.; Germania. Gallia. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. of 4. E. Lesprsu. Jaq. Duv. Testaceo-ferrugineus, nitidulus, fere glaber, capitc thoraceque confertim punctatis, hoc elytrorum fere lati- tudine, versus basin angustato, dorso postice lineolis dua- bus arcuatis impresso , basique distincte sulculo trans- verso leviter trifoveolato; elytris subtilissime punctula- tis. — Mas. Abdominis segmento inferiore sexto apice profunde exciso. 3/4 lin. Gallia. STENUS GUyNEMERI. Jacq. Duv. (Farsi articulo quarto simplice. — Abdomen margina- tum. — Elytra immaculata. — Pedes testacei.) Aierrimus, supra nitidulus, fere glaber, fortiter punctato - rugosus ; abdomine nitido, parcius subtiliter punctulato, subtiliter griseo-aureo pubescens ; antennis brunneïs ; palpis nigro-brunneis, basi pallide testaceis ; fronte excavata, late bisulcata , medio subcarinata ; thorace supra inæquali, me- dio fovea oblongo-ovali impresso ; elytris thoracis longitu- dine; pedibus nigro-brunneis, femoribus late basi, tibiis- que medio testuceis. Pyrenæis. Long. 1 516.—2 lin. (4 114 — 4 3j4 mill.). Très noir. Tête, prothorax et élytres un peu luisants, lésèrement veloutés, à peu près glabres ; palpes d’un noir- brun; premier article et base du second d’un testacé pâle; antennes brunes, assez longues et grêles, troisième article plus long que le quatrième ; tête, y compris les yeux, beaucoup plus large que le prothorax, fortement ponctuée-rugueuse; front excavé, largement el assez pro- fondément sillonné de chaque côté, l'intervalle un peu 52 ANNALES élevé en carène, les bords aussi un peu élevés; yeux grands et saillants. Prothorax légèrement plus étroit que les élytres, un peu plus long que large, arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, un peu convexe, très fortement ponctué-rugueux, sa surface très inégale, offrant principalement au milieu une fossette profonde ovale-oblongue, à fond lisse, plus ou moins distinctement prolongée en pointe en arrière ; en avant, au-dessus et de chaque côté de la fossette médiane, une impression longitudinale légèrement oblique; puis une autre en ar- rière semblablement placée, mais confuse et peu distincte, côtés un peu comprimés; bord antérieur un peu relevé, finement marginé ainsi que la base. Elytres une fois et demie au moins aussi larges que le prothorax à sa base, à peu près de la même longueur que lui, très fortement ponctuées, les points confluents de sorte qu'elles parais- sent rugueuses ; leur surface offrant plusieurs impressions qui la rendent inégale. Abdomen légèrement plus étroit vers l'extrémité; très finement et peu densément ponc- tué, très luisant, orné d'une pubescence fine et très peu serrée, d'un gris doré plus sensible sur les côtés. Dessous noir, luisant, avec une fine pubescence d’un gris doré. Pattes d'un noir brunâtie , la moitié basilaire des cuisses et le milieu des jambes d'une manière plus ou moins large, testacés ; tarses brunâtres. Mâle. Sixième segment ventral largement échancré au sommet. Femelle. Sixième segment ventral arrondi au sommet. Ce Stenus remarquable m'a été communiqué par M. Chevrolat ; il a été rapporté des Pyrénées par M. Guy- nemer à qui je l'ai dédié. Notre collègue M. Léon Fair- maire l’a aussi trouvé dans la même localité, “ms One — DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 DESCRIPTICN D'UN NOUVEAU GENRE DE EU CANIDE. PAR M. LÉON FAIRMAIRE. (Séance du 14 Novembre 1849.) G. STREPTOCERUS. Antennarum clava quadri-articulata, articulo primo lon- giore. Scapus funiculo longior. Mandibulæ inermes, valdè arcuatæ, intus non pilosæ. Prothorax lateribus non sensim angulatis. La tête est plus large que longue, creusée en avant, déprimée au milieu, se prolongeant au dessus ct en avant de chaque œil en un angle court et mousse, largement mais peu fortement creusé en avant, et offrant au-dessus de la naissance des antennes une ligne élevée, lisse, obli- que et courte. La surface est parsemée de gros points enfoncés, ronds, épars, plus serrés vers le bord antérieur et derrière les yeux ; les yeux sont réniformes, la partie faiblement échancrée est du côté du corselet. Les anten- nes sont insérées en avant des yeux ; le scapus est un peu plus long que le reste de l'antenne, légèrement arqué, grêle à la base, augmentant à peine de grosseur jusqu'à l'extrémité, qui devient rapidement claviforme; funicule de cinq articles, les quatre premiers égaux, le cinquième »4 ANNALES ua peu plus court, portant une massue de quatre articles épais, serrés, diminuant de longueur à partir du pre- nier. L'épistome est presque perpendiculaire, en forme de languette, légèrement creusé en cuillère à son extré- mité, qui se termine par une petite pointe; sa surface est ponctuée et un peu ridée. Les mandibules sont deux fois aussi longues que la tête, comprimées latéralement, forte- ment arquées, se rejoignant presque à l'extrémité, tran- chantes supérieurement, formant en dessus une dent an- guleuse, large, un peu renversée en dehors, et une autre plus petite avant l’extrémité, qui est mousse et un peu re- levée; leur surface est ponctuée, mais le côté interne est très faiblement ponctué, si ce n'est à Ja base, qui est presque rugueuse. Les palpes maxillaires ont le premier article claviforme, un peu plus long que le troisième, qui est ovoïde, allongé, arrondi à l'extrémité; le deuxième est moitié du premier. Le premier article des palpes la- biaux est très court, le deuxième un peu plus long, le troisième deux fois plus long, oblong, allongé. Le menton est large, court, quadrangulaire; les angles antérieurs sont arrondis; il est couvert de gros points enfoncés. Le corselet est transversal ; les côtés sont arrondis, lé- ;èrement angulés au milieu et faiblement crénelés ; le vord postérieur est bi-sinué ; la surface médiane est plane; le gros points enfoncés un peu plus serrés au milieu, et urtout le long des bords latéraux, où l’on voit vers le uilieu une trace de fossette peu marquée. Le milieu du orselet est un peu plus large que les élytres. Ecusson riangulaire. Les élytres sont presque droites sur les côtés, rrondies à l'extrémité; les épaules sont anguleuses, mais eu pointues; la surface est lisse; le long de la suture est ne petite strie peu marquée. Le dessous du corps est densément ponctué, rugueuse- DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 55 sement au prosternum; le mésosternum forme en avant un angle mousse; le sillon médian cest peu enfoncé; les côtés du mésosternum et du sternum sônt couverts d'une pubescence courte d'un brun jaunâtre. Les pattes sont de grandeur ordinaire, fortes ; les fé- murs un peu comprimés, les tibias presque quadrangu- laires, sauf les antérieurs qui sont un peu comprimés, ar- més de cinq ou six dents, externes, peu saillantes, di- minuant vers la base des tibias et d'une seule interne; les autres tibias ont deux très petites dents au milieu de la carène externe, et deux ou trois à l'extrémité assez ai- guës. Les tarses, y compris les crochets, sont presque aussi longs que les tibias; les quatre premiers articles sont petits, courts; le cinquième est claviforme, plus long que les quatre premiers réunis. Les crochets sont forts, tranchants, arqués. S. SPECIOSUS. Oblongus, crassus, mandibulis inermibus, valdè arcuatis, intùs glabratis ; brunneo-niger, submetallicus, opacus, ely- tris nigro-æneis, nitidioribus. Prothorax margine lateral: subserrato, disco et lateribus punctis magnis impressis. Ca- put remote punctatum, ante oculos utrinque p'ominens, ani- tice excavatum. Subtus obscure æneus, medio satis nitidus. Pedes validi, tibüs anterioribus paulo compressis, dentatis : tarsorum articuli 4 primi breves, quinto longiore clavifor- mi: femora nitida, basi cyanea. Long. 32 m. Larg. 11 1/2 m. (PI. 1, fig. 2. a. Mas.) La couleur est en dessus d’un brun noir, à peine métal- lique, mat. Les élytres sont brillantes, un peu bronzées ; leur bord réfléchi et les côtés du prosternum sont un peu cuivreux et assez brillants. Le dessous du corps est d’un bronzé obscur, assez brillant au milieu. Les cuisses sont 06 ANNALES luisantes, bleuâtres à la base, ainsi que la partie interne des mandibules. La femelle (PI. 1, fig. 2,0) ressemble au mâle; elle est un peu plus étroite et un peu plus petite; les mandibules seules diflèrent sensiblement; elles sont courtes, épaisses, à peine plus longues que la tête, droites, aiguës à l'extré- mité qui est très faiblement courbée, rugueuses et mu- nies d’une petite dent aiguë sur sa carène supérieure. La tête est un peu plus petite et plus pouctuée. Les antennes sont plus courtes, les articles du funicule courts et serrés. Les tibias antérieurs offrent sept ou huit dents plus fortes et plus aiguës. Il est étonnant que ce genre, indiqué dans le catalogue Dejean, ait été passé sous silence par M. Burmeister dans le quatrième volume du Zandbuch. W ne renferme qu'une espèce dont il n'existe encore que deux individus; le mâle, qui ma été communiqué par M. Reiche avec sa complaisance ordinaire, provient de la collection Dejean et se trouve aujourd'hui dans celle de M. de la Ferté; la femelle appartient à M. Chevrolat, qui a bien voulu la mettre à ma disposition. Cet insecte, qui provient du Chili, est très intéressant en ce qu'il remplace dans l'Amérique australe les Zam- prima de la Nouvelle-Hollande avec lesquels il offre beau- coup de ressemblance ; il s’en distingue cependant, dans l'état actuel de la science, par la massue des antennes quadriarticulée et la forme des mandibules. Mais il serait possible quon découvrit un insecte intermédiaire qui établirait le passage entre ces deux genres; car le nom- bre des feuillets des antennes varie très fréquemment chez les Lucanides, et quant à la forme des mandibules, on ne peut guère s'y arrêter dans le groupe des Lampri- mites, et dans le genre Lamprima proprement ditilest im- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 possible de distinguer les espèces au moyen des mandi- bules. M. Reiche m'a communiqué un individu chez le- quel ces organes sont deux fois plus longs qu’à l'ordinaire, crénelés en dedans, fortement relevés et tridentés à l’ex- trémité, ce qui donne à l’insecte un aspect tout différent du Z. Latreillei Mac Leay, duquel on ne peut cependant le séparer. MM. Erichson et Burmeister ont créé dans les Zam- prima un certain nombre d'espèces qui nous sont incon- nues et qui nous paraissent au moins douteuses. En effet, depuis plusieurs années, le Museum et les entomologistes de Paris ont reçu des centaines de Zamprima, et il serait bien surprenant qu'aucune des espèces signalées par les naturalistes allemands ne se retrouvat dans ce nombre. Les épines tibiales sur lesquelles sont basées les différen- ces spécifiques me paraissent aussi peu constantes que les mandibules, et sur les huit espèces admises par M. Bur- meister, je crois qu'il n'en faut garder que trois ou quatre : ænea, Micardi et Latreillei et peut-être varians Burm. Re ES : AE 3 4 a eh | ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 SSSR ARR MARA À RARES ARLES VE LE LE LERAB LE VE LRU AR AR AS RS RARE NL LES LATE GAUE DELLE LE ÉS SE DE LES EE ES NOTE SUR LA CLASSIFICATION PARALLÉLIQUE DES ORTHOPTÈRES. Par L. BRISOUT DE BARNEVILLE. (Séance du 24 Octobre 1849.) En étudiant les Orthoptères de notre pays, j'ai été conduit à vérifier l'exactitude de la théorie des analogues de M. Geoffroy-St-Hilaire, et je me suis convaincu de la nécessité de classer les insectes de l’ordre des Qrthoptè- res, par séries parallèles. Déjà de savants naturalistes ont fait d’heureuses applications de la classification paral- lélique à différents groupes d'animaux: Ainsi M. Is. Geoffroy-St-Hilaire l’a appliqué aux mammifères et aux oiseaux ; MM.Duméril et Bibron aux reptiles; M. Brullé aux hexapodes, etc. Cependant ce n'est pas un travail général sur les Orthoptères, envisagés au point de vue de la méthode naturelle, que je présente aujourd'hui à la Société, mais seulement quelques exemples de parallélisme choisis parmi un grand nombre que l'on pourrait citer{(1). Si d'abord on compare les espèces de la section Ædi- poda, du grand genre ÆAcridium parmi les Acrididés, aux espèces des genres Locusta et Decticus parmi les Locus- tidés , on trouve, dans chacun de ces trois groupes appar- (4) Voyez la Rev. zool. de Guérin, 1848, p. 31. 60 ANNALES tenant à deux familles différentes , d’une part, des espèces comme les Æcridium germanicum, cærulusescens, migrato- rium, biguttulum, etc., la Locusta viridissima, les Decticus albifrons, verrucivorus, griseus, tesselatus, ete., chez les- quelles les élytres et les ailes sont bien développées et d'égale longueur dans les deux sexes (1), et qui, par con- séquent relativement à cette disposition des organes du vol, se représentent mutuellement dans les trois genres ÆAcridium , Locusta et Decticus. D'une autre part, on re- marque d’autres espèces, telles que les Æcridium declivum, montanum, parallelum, dispar, etc., qui, par l'inégalité de développement des élytres et des ailes, dans les denx sexes, et généralement aussi par la brièveté plus ou moins orande des aïles (2), sont évidemment, à des degrés di- vers, les analogues de la Locusta dorsalis et des Decticus bra- chypterus, brevipennis, bicolor, etc., qui offrent les mêmes modifications générales de ces organes. Ce n'est pas tout, je n’ai encore entretenu la Société que d’une des sections du genre Acridium, celle des Ædipodes ; mais ce genre en renferme d’aatres telles que celle des Criquets propre- ment dits et celle des Gomphocères. Or, d’une part les espèces de ces trois sections forment trois séries parallèles, et, d'une autre part, elles reproduisent, avec les genres Locusta et Decticus, le même parallélisme que nous avons vu précédemment exister entre les Ædipoda, le genre (1) J'entends ici par égalité de longueur des élytres et des ailes, que ces organes étant dans leur état de repos et les ailes pliées et couchées sur le dos, celles-ci atteignent l'extrémité des élytres. L'i- négalité de longueur des élytres et des ailes est également détermi- née d’après leur disposition dans le repos. (2) Ce caractère de la brièveté des ailes se présente chez les Acri- dium declivum et montanum à un moindre degré que chez les Acri- dium parallelum et dispar, et c'est l’Acridium dispar qui a les ai- les plus courtes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 Locusta et celui des Decticus. En effet, comme dans les grou- pes précédents, la section des Criquets proprement dits, et celle des Gomphocères, nous présentent des espèces telles, d'une part, que les Æcridium dux, peregrinum, lineola, etc., et de l’autre les Æcridium sibiricum, rufum, biguttatum, qui ont des élytres et des ailes longues, bien développées et d’égale longueur dans les deux sexes, et qui, par consé- quent, se correspondent dans chacune des séries que for- ment ces deux divisions et y représentent les Æcridium germanicum, cærulescens, migratorium, biguttulum, etc., de la section Ædipoda. En même temps, les différentes espèces du genre Æcridium que nous venons de citer et qui appartiennent aux trois sections des vrais Criquets. des OËdipodes et des Gomphocères, trouvent leurs cor- respondants parmi les Locustidés, dans la Locusta viridis- sima et les Decticus albifrons, verrucivorus, griseus, tesse- latus, etc. Enfin la Locusta dorsalis et les Decticus bra- chypterus, brevipennis, bicolor, etc., ont leurs analogues à des degrés divers, et quant au type général sur lequel les élytres et les ailes sont établies , dans l’Æcridium pedes- tre et plusieurs autres espèces, parimi les vrais Criquets, et dans l’Acridium brevipenne, parmi les Gomphocères, in- sectes qui, tous, ont la même disposition générale d’ély- tres et d'ailes. Comme je l'ai dit, je me serai borné à présenter aux entomologistes quelques exemples d’affinités paralléli- ques, choisis dans les Orthoptères, mais sans parler ici des nombreux faits d’analogie que présentent les autres organes de ces insectes, lorsqu'on les compare chez les différentes espèces qui constituent cet ordre, le parallé- lisme des séries, basé sur la considération des organes du vol que je viens de signaler entre trois genres seulement des familles des Acrididés et des Locustidés, s'étend non 62 ANNALES seuleinent à d'autres groupes de ces deux familles, mais encore très probablement à toutes les familles de l'ordre des Orthoptères tel qu'il est encore aujourd'hui généra- lement admis par les entomoiogistes. Au reste, le parallélisme des séries formées par les Or- thoptères ne s'arrête pas aux espèces, soit de genres diffé- rents, soit d'un même genre, il descend encore plus bas. L'observation des Æcridium et des Tetrix des environs de Paris ma appris que les variétés d'une espèce formaient souvent, avec les variétés appartenant à d’autres espèces, des séries manifestement parallèles. Ainsi que l'on com- are les nombreuses variétés de l’Æcridium biguttulum avec celles des {cridium parallelum, biguttatum et rufum, on trouvera, que ces espèces tendent à se modifier parallèle- ment ; c'est-à-dire que des variations analogues se pro- duisent dans chacune d'elles. Cette tendance de la nature à se répéter, dans les variétés d'espèces différentes, s'a- perçoit également chez les Tetrix subulata et bipunctata. En terminant cette note, que la Société me permette encore de lui faire remarquer que l'interprétation vérita- blement scientifique des faits qui résultent de l’observa- tion exacte des êtres organisés, considérés au point de vue de leur distribution méthodique, conduit le naturaliste à la classification parallélique. | Le tableau ci-contre du parallélisme multiple de trois sections du genre Æcridium, et des genres Locusta et Dec- ticus, donnera d'un seul coup d’œil une idée générale de la classification proposée dans ce mémoire. 63 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. “sie. sinod 9p oui] oun Jed sa29dsa xnap s99 juei] Ua neajqe] a Suep 1ormonded 11oddes 29 Jonbipur,p 94essa 1e,f ‘saurioy so] 1npoidol U9 [I AUISIOA 91198 E{ 9p WnnJInP1Q *V,] 2p a1oexa uonNpdos eI Sa1920qdw0on sa] 1 1uuvd 159 un]ni°p ] Wu 159 un/ni°p je wnmnin#1q VAN aisixa mb aisoqeue 7 (1) . 119 \ à ‘219 : ‘+ + + «edsp y 219 Feel ke : PRE ST SNEPIO) LD Se ‘anuédaoun NV re x ; nes AU es “ansopad Ai . . 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Bocandé de son voyage dans la Guinée portugaise : elle me paraît nouvelle et se distingue des espèces con- nues par l'absence de la matière cotonneuse dont sont enduits les derniers segments de l'abdomen , dans les véritables Lystra (pulverulenta, lanata et auricoma.) Long. 0,15 mill. Envergure 0,04 mill. Corps d’un noir foncé en dessus et jaune mêlé de brun en dessous. Tête jaune, avec trois bandes longitudinales noires, deux latérales et une médiane; le prothorax présente éga- lement deux bandes latérales qui ne correspondent pas tout à fait avec celles de la tête, et la médiane, qui au sommet se bifurque, et va se réunir avec les latérales; le mésothorax offre deux taches jaunes sur un fond noir. Abdomen noir en dessus, avec les bords latéraux des segments rouges, ainsi que les organes sexuels ; en des- sous, il est jaune mêlé de brun. 2e Série, TOME vin. 5 66 ANNALES Ailes. Les supérieures forment deux portions dis- tinctes, l’une axillaire d’un jaune clair, avec les nervu- res plus foncées, présente sept points ou taches noires, deux dans le premier intervalle et cinq autres plus petits dans la partie moyenne. La portion externe est bistre foncé et laisse à peine apercevoir les nervures. Les ailes inférieures présentent également deux por- tions : la portion axillaire est transparente, incolore avec nervures noires; l’autre partie présente une large bor- dure prenant plus de la moitié de l'aile, et d'un bistre plus clair que la couleur des ailes supérieures. Pattes jaunâtres, mêlées de brun; les portions articu- laires généralement jaunes (Mäle.). DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 67 DENCRIPTION D'HÉMIPTÈRES NOUVEAUX PROVENANT DE LA GUINÉE PORTUGAISE. PAR M. V. SIGNORET. (Séance du 27 Juin 1849.) 1. Description de deux espèces nouvelles du genre Petascelis Mihi. GROUPE DES MICTIDES, Am. et Serv. Lors de la publication de ma description du genre Petascelis (1), je l'avais placé après les Spathophores Amyot et Serville. Mais le caractère de l’échancrure entre les antennes étant le plus saillant, il convient mieux de le placer après les Mictis Leach, en le rapportant au groupe des Mictides. Quelques caractères propres à chacune de mes espèces seraient peut-être suffisants, aux yeux de quelques ento- mologistes, pour créer des genres. Mais je pense qu'on peut hésiter à former de nouvelles coupes génériques, lorsque les espèces sont peu nombreuses. Le caractère principal du genre Petascelis, qui repose sur la dilatation générale des pattes, se trouve dans mes deux nouvelles espèces. Mais d’autres caractères, tel que la dilatation des antennes de mon dilatatus ct celle des (1) Ann. Soc. entom. de Fr., 2° série, vol, 5, p. 301. 1847. 65 ANNALES côtés du prothorax de mon bilobus me force à modifier la description du genre Petascelis, en me bornant à indi- quer toutes les jambes foliacées comme seul caractère de ce genre, et se contentant de former des divisions qui ser- viront à distinguer les espèces entre elles, et autour des- quelles viendront se grouper les espèces nouvelles. Et prenant le groupe 2 des Mictides de MM. Amyot et Audinet-Serville, je dirai comme enx (N° 305) : cuis- ses épineuses en dessous, les postérieures plus épaisses que les autres , et j'ajouterai jambes postérieures dilatées. Et après le N° 309, je formerai une autre division, en disant : Toutes les jambes dilatées; puis arrondis, division A. à angles Prothorax. aigus, division B. a bords dilatés en ailes, division C. Division A. Prothorax à angles postérieurs arrondis; mousses. 1. Petascelis dilatatus Mihi. Long. 0, 025. (PI. 4, fig. 1. a gr. nat. en dessus; b. id. en des- sous; c. tête en dessus; d. id. en dessous.) Brun ; assez allongé ; se rapproche, moins le protho- rax dont les angles postérieurs sont arrondis, du Mictis valgus Linné. Tête carrée, avec les tubercules antenniféres tellement développés qu'à peine si l’échancrure qui existe entre eux est visible, même avec une loupe; antennes avec le pre- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 69 mier article le plus long; le deuxième et le troisième égaux entre eux, plus petits que le premier, et le troi- sième foliacé; le quatrième presque aussi long que le pre- mier et d'une couleur roussâtre. Impression, au-dessus des ocelles , très forte et pro- fonde. Bostre n’alteignant pas les pattes intermédiaires. Prothorax étroit, arrondi, angles postérieurs mousses. Abdomen présentant quatre tubercules ou dents, dont deux carrés sur le premier segment et deux sur le second : ceux-ci aigus. Pattes. Cuisses présentant toutes une épine en dessous et au sommet; les postérieurs fortement arquées et tuber- culeuses. Les tibias sont tous dilatés et foliacés;, mais les anté- rieurs moins que les postérieurs qui sont largement apla- tis en feuille, à rebords sinueux. Tarses. Premier article très long ; le second très petit. &, De ma collection. Patrie : Cut insecte provient des chasses de M. Bo- candé, dans la Guinée portugaise. Division B, Prothorax avec les angles postérieurs aigus, pointus. 2. Petascelis remipes Mihi (1). Division C. Prothorax avec les côtés relevés en ailes 3. Petascelis bilobus Mihi. (PL. 4, fig. 2. a insecte grossi; b. mesure de la gran- deur ; c. abdomen.) (1) Voir Ann. de la Soc. entom., vol. 5, 2° série, p. 301, pl. 3, N° IV,1847, 70 - ANNALES Cet insecte me paraît très voisin du Pachylis tribulus Germ., peut-être est-ce le mâle. Long. 0,02 mill. Il est brun; un peu plus grand que le dilatatus et moins grand que le précédent. Tête petite, échaucrure assez prononcée ; antennes cy- lindriques ; le premier article le plus long, le deuxième et le troisième plus petits, égaux entre eux ; le quatrième plus long, mais moins que le premier. Prothorax avec les bords latéraux dilatés en ailes, se dirigeant en avant, et finement crénelés. Abdomen présentant un fort tubercule dirigé vers l'anus et bilobé; de chaque côté une épine. Pattes. Quisses ayant toutes deux épines à leur som- met; la base de ces épines est très dilatée et comme fo- liacée : les postérieures sont plus épaisses que les autres. Tibias tous très dilatés, foliacés ; les postérieurs beau- coup plus que les autres. Cette dilatation présente une échancrure au côté ex- terne et à son extrémité inférieure. d De ma collection. Patrie : Guinée portugaise; provient également du voyage de M. Bocandé. On devra probablement ajouter à ces espèces : 4. Petascelis tribulus Ger. Pachylis tribulus Ger. — Rev. Silb., vol. 5, p.153. 9. Patrie : Cap de Bonne-Espérance. IX. Description d’une nouvelle espèce du genre Mictis (1). Cette espèce provient des insectes rapportés par M. Bo- candé de la Guinée portugaise. (4) Celte note a été lue à la Société dans sa séance du 9 juillet 1849, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 71 Elle se rapproche beaucoup des Lygœus tumidipes, tenebrosus et curvipes de Fabricius, mais en diffère ce- pendant par l’ensemble de ces caractères. Mäictis cinctus Mihi. (PI. 4, fig. 3. a en dessus; b. d en dessous; c. 9 en dessous.) Couleur bois, plus foncée sur les élytres, qui sont re- couvertes d’une légère pubescence soyeuse, et dont la membrane est cuivre-bronzé. Antennes noires filiformes, aussi longues que le corps ; le premier article plus long que le second et le troisième, qui sont d'égale grandeur entre eux : dernier le plus long de tous. Téte légèrement échancrée, yeux très saillants. Prothorax finement crénelé et bordé de noir de chaque côté; bord postérieur sinueux ; angles saillants. Abdomen présentant sur le premier segment du mâle un tubercule aplati : chez la femelle, le même segment est sinueux. Pattes. Cuisses antérieures et intermédiaires épaissies vers l'extrémité et présentant deux petites épines; les postérieures fortement renflées et arquées chez les mâles, ne sont guère plus épaisses que les autres chez les fe- melles, celles-ci ont une forte épine à l'extrémité. Tibias aplatis, offrant, chez les mâles, une dilatation à la partie interne, avec trois dents dont deux petites à l'extrémité et une plus forte au milieu. Tarses, avec le premier article très grand, les suivants plus petits. @. De ma collection. Patrie : Guinée portugaise. ES GO —— a Feu 4 Ras L Vi “é nn RON Mpéos n ces 4 è 6 + à fran Fe abus / … - La F | ES FL k la L LE ba % : ten les va ré = des : 1 - Car i + - N opt ue È re ? Ce : \ RUES Ge ei LA x à e + 17 à E ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 DD URSS LOUE LE LS LS LE LEVEL LE LE LEUS LA LE LE LE LEUR LE LEUR SUR RU URES CALE LE SUR LAS AE RE AURA LIU LENS OBSERVATIONS SUR LES LÉPIDOPTÈRES DE L’AUVERGNE. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 28 Novembre 1849). Parti de Paris le 12 juillet 1849 pour aller explorer les montagnes d'Auvergne, je rencontrai, en arrivant au Mont-Dore, M. Antoine Guillemot, de Thiers, qui any avait précédé dans le même but. Cette rencontre fut pour moi une bonne fortune, car je trouvai dans notre collègue non seulement un spirituel et aimable compagnon de chasses, mais encore un entomologiste intrépide, d’un zèle et d’une ardeur infatigables. M, Guillemot avait déjà fait antérieurement une petite excursion en Auvergne, et ses connaissances locales, qu’il s’empressa de mettre si obligeamment à ma disposition, me furent d'un grand secours pour diriger utilement mes recherches dans un pays tout nouveau pour moi. A la première vue, l'aspect que présentent Îles monta- gnes de l'Auvergne ne ressemble en rien à celui des au- tres montagnes françaises. À voir ces pics dénudés que la neige recouvre pendant sept mois de l'année, et dont le sol calciné porte encore en tant d’endroits l'empreinte des révolutions profondes que cette partie de notre globe a dû éprouver; à voir, dis-je, ces montagnes privées pour 74 ANNALES la plupart de grands végétaux et garnies seulement de roches arides, l’entomologiste ne peut s'empêcher d'ac- corder quelques souvenirs de regrets à nos Alpes si riches de végétation, à nos Pyrénées si accidentées et si terri- bles, à notre charmante chaîne des Vosges, et il se prend à craindre que les recherches auxquelles il va se livrer pour enrichir ses collections ne demeurent infructueuses. Telle était l'impression qu'avait produite sur moi la vue du Puy-de-Dôme, au pied duquel je venais de pas- ser, et celle des autres pics que j'avais traversés pour me rendre au Mont-Dore; mais cette impression ne tarda pas à seffacer, lorsque, cédant aux instances de M. Guille- mot, je fus m'installer avec lui dans la délicieuse vallée du Chambon, située à quelques lieues seulement du Mont-Dore. Ce fut là que nous établimes d’abord notre quartier-général avant d'explorer le Mont-Dore lui-même, ct le 16 je commencçai avec notre confrère la série de mes excursions. Voici, sans parler de ces Lépidoptères qu'on rencontre partout, quelles sont les espèces dont nous pûmes consta- ter la présence en Auvergne. L'Apollo, qui semble répandu sur toutes les monta- gnes, même d'une élévation moyenne, commençait à pa- railre vers Ja mi-juillet. Beaucoup moins abondant que dans les Alpes et les Pyrénées, il est difficile à prendre; car il aflectionne presque exclusivement les pentes Îles plus ardues. Nous le vimes voler un peu partout, mais particulièrement dans les prairies qui dominent Chaude- four, dans les bois de La Chanaux et dans les gorges ro- cailleuses du Capucin. L’Æpollo de l'Auvergne est assez grand, moins caractérisé que celui des Pyrénées, et dif- fère peu du type des Alpes. La Mnemosyne se montre parfois, mais très rarement; M. Guillemot avait pu en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 prendre deux exemplaires déjà usés avant mon arrivée. Pour le Phœbus, il n’a pas encore été signalé dans ces montagnes. Les Argynnes sous-alpines /710 et Niobe volaient en- semble dans les mêmes localités. Nous primes aussi quel- ques débris de la Daphne, et nous supposimes que cette jolie espèce avait dû être abondante, vers Îa fin de juin, dans les endroits arides où croissent les framboisiers, sur les fleurs desquels elle aime à se reposer. La Viobe d'Au- vergne est fort belle, mais les individus à taches nacrées en dessous sont rares. Les femelles atteignent quelquefois des dimensions énormes, et nous en primes plusieurs dans les gorges de la vallée de Chaudefour dont les ailes étaient singulièrement rembrunies,. Celte propriété des montagnes de donner à certains Lépidoptères une Leinte obscure a déjà été signalée à la Société entomologique par un de ses membres, dans la séance du 14 octobre 1846. On citait alors les espèces du genre Ærebia comme étant celles que les conditions géo- logiques de l'Auvergne modifiaient de la manière la plus sensible. Cette observation était parfaitement exacte, comme j'ai pu m'en convaincre moi-même chez les Ære- bia que j'ai recueilles; mais elle doit, je crois, être éten- due davantage et s appliquer à beaucoup d’autres Rhopa- locères, car outre la Viobe, l/no et l'Aglaja présentent parfois les mêmes particularités. Il en est encore de même de la Melitæa Parthenia, dont M. Guillemot et moi pri- mes chacun le même jour, dans les prairies de Chaude- four, un exemplaire parfaitement enfumé, se rapprochant beaucoup à la première vue d’une Dyctinna. Quelques espèces communes, comme Mœra et Semele, se revêtent aussi, dans les endroits élevés, de couleurs très sombres; mais je n'ai remarqué aucune modification chez la Melitæa 76 ANNALES didyma, qui varie cependant si facilement. Les Polyom- natus Chryseis et Gordius recueillis sur les sommets of- rent encore la même tendance à se revêtir de couleurs ombres. Les Chryseis mâles surtout se glacent alors d’une elle teinte violette qui envahit toute la surface de l'aile, tt les femelles deviennent presque noires. La variété en connue chez laquelle les points sont remplacés en lessous par des traits noirs obliques, se prend aussi en Auvergne. Le Virgaureæ, qui n'est pas rare dans les bois de La Chanaux, ne donne lieu à aucune observation. Je pensais par induction que je rencontrerais communément l’'Argynne Valezina, et je fus surpris de n’en pas voir une seule. Il est vrai que Paphia elle-même, si abondante partout d'ordinaire, ne se montrait qu'assez rarement, soit que cetle espèce fût déjà passée, soit plutôt qu'elle eût manqué cette année, de même que beaucoup d'autres. Quant à l'4rgynne pales, que le catalogue de Duponchel m'indiquait comme habitant l'Auvergne, je la cherchai en vain dans les vallées de la Cour, daus le Val d’Enfer, au Pic de Sancy, dont l'élévation est de 1,900 mètres au dessus du niveau de la mer, et où nous n’eussions sans doute pas manqué de la découvrir si elle existe réellement dans le pays. Le genre Lycæna est pauvrement représenté en Au- vergne, L'Eumedon et le Dorylas sont les seules espèces alpines que nous y ayons vues : le premier paraît durant tout le mois de juillet ; on le voit voler à une certaine élévation dans les ravins un peu couverts où croît un Geranium dont la fleur paraît avoir pour lui beaucoup d’attrait et dont la feuille sert sans doute de nourriture à sa chenille. Le Dorylas n'est pas très rare aux environs de Randane, dans les parties de montagnes nouvellemen défrichées. J'en vis voler quelques-uns, lorsque, me ren- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 dant au Mont-Dore, je traversai à pied les boïs de Ran- dane pendant que la voiture gravissait péniblement une côte. Le Thecla Acaciæ, qu'on n'a encore observé jusqu'ici que dans un nombre de départements assez restreint, habite l'Auvergne. Nous en primes plusieurs individus déjà détériorés aux environs de la source gazeuse de La Voissières. C’est dans la même localité que M. Guillemot découvrit, au commencement de juillet, une intéressante variété de l'Arge Galatæa différant essentiellement du type par le dessous et servant d’intermédiaire entre celui- c1 et la leucomelas des auteurs. Le mois de juillet voit aussi éclore en Auvergne les grandes Ærebia. C'est dans les ravins couverts et dans les gorges humides des prairies élevées quil faut chasser ligea et Euryale. La cœcilia s'élève encore davantage nous la primes à la fin de juillet dans les prairies qui do- inent la vallée de Chaudefour, puis plus tard nous la retrouvâmes, au commencement d'août, au Pic de Sancy, dans les vallées d'Enfer, de la Cour et de Cacadogne. La cœcilia et le type Pyrrha, que nous renconträmes aussi, ne sont pas répandus partout et étaient également rares, cette année du moins, dans toutes les localités où nous pûmes les chasser. Il n’en est pas de même de Cassiope et de Dromus, que nous vimes voler en abondance sur presque tous les pics. Zlandina, beaucoup plus tardive que ses congénères, commençait seulement à paraître lorsque je quittai le Mont-Dore le 9 août. Pour avoir le catalogue complet des Satyres nègres de l'Auvergne, il faut ajouter aux six espèces que nous venons de citer le Neoridas, que M. Guillemot m'a affirmé n'être pas rare aux environs de Clermont, et le Sfygne, l'éternel Stygne! ainsi que l’appelait un de nos spirituels confrères, fatigué 78 ANNALES de le rencontrer partout sous ses pas, pendant un voyage entomologique qu'il entreprit en 1848 dans nos Pyré- nées françaises. Les Syrichtus voltigeaient en grand nombre sur toutes les pelouses fleuries. La Carthami est répandue partout. L’alveus, un peu moins commune, était déjà à peu près passée, et toutes nos recherches pour découvrir la Lava- teræ demeurèrent sans résuliat; mais nous primes au commencement d'août, en pelite quantité, une jolie es- pèce voisine d'orbifer, que je crois nouvelle. L'/Zesperia Actæon se rencontre en compagnie de la lineola, dans les vallées un peu boisées. Cette dernière m'a paru rem- placer en Auvergne sa congénère linea. Un fait fort remarquable, qui peut-être a déjà été ob- servé, ne manqua pas de nous frapper, c'est que le genre Zygena, qui est ordinairement nombreux en espèces dans les pays de montagnes, manque en Auvergne; car, à l'exception de deux ou trois filipendulæ que nous aper- çûmes non loin du lac Chambon, nous ne rencontrâmes pas une seule autre Zygène dans tout le cours de nos ex- cursions. Plusieurs espèces d’'Hétérocères communes dans les Alpes suisses ne sont également pas rares dans les mon- tagnes d'Auvergne, telles que l'Æeliophobus graminis, la Nemeophila plantaginis et ses diverses variétés, la Lupe- rina imbecilla, la Cleogene tinctaria, la Larentia rupes- traria, Va charmante Torrula equestraria, qu'on ne com- mence à voir voler que là où le Spartium scoparium fait place au purgans, ce qui indique infailliblement qu'on est parvenu à des régions très élevées. Tous ces Hétérocères ont le vol diurne et partent devant le chasseur quand on agite les grandes Graminées et les broussailles. L'Æelio- phobus graminis se rapproche par ses mœurs beaucoup DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 79 plus des Bombyces que des Noctuelles. Les mâles volent quelquefois en grand nombre dans les prairies élevées, le matin, de sept à neuf heures, lorsque le soleil n'est pas voilé ; ils rasent alors la terre avec une grande rapi- dité, allant à la recherche des femelles, qui se tiennent constamment cachées dans les touffes d'herbes les plus épaisses, ce qui les rend fort difficiles à découvrir, Nous n'en pümes recueillir qu'un très petit nombre que nous parvinmes à trouver en suivant les males. La Nudaria mundana est encore plus matinale : on la voit voltiger de six à sept heures du matin, dans les petits chemins que bordent de chaque côté des murs en pierres sèches. Les cavités de ces pierres recèlent les femelles, qui sortent peu. On y trouve aussi les mâles dans l’état de repos à une heure plus avancée de la journée. Cette Li- thoside n’est pas rare aux environs de Chambon, sur- tout dans le chemin qui conduit au lac. Nous la vîmes aussi aux environs du Mont-Dore. La cnenille, comme celle de murina, se nourrit des lichens qui croissent sur les pierres. Il m'est arrivé plus d’une fois de trouver réu- nis l'insecte parfait, ses œufs déposés prés de lui par pa- quets, des chrysalides non encore écloses et des larves. La Psyche muscella mâle vole aussi à l'ardeur du soleil dans les prairies élevées; je trouvai près du Chambon une assez grande quantité de fourreaux d’une autre Psy- che que je crois être l'albida; mais cette Psyche doit pa- raître en juin, car toutes les coques que je ramassai étaient vides. La Xanthia rubecula, qu'on na pas encore signalée, je crois, dans nos montagnes françaises, est assez commune en Auvergne, dans les hautes prairies où croissent les Sa- lix phylicifolia et repens dont les chatons fort gros nour- rissent probablement dans le jeune âge la chenille de cette 80 ANNALES Xanthia. La rubecula vole souvent dans le jour, mais sou- vent aussi on la trouve dormant sur les fleurs, notamment sur celles des Gentianes jaunes. C'est la même plante que paraît affectionner la ZLuperina imbecilla. Nous primes encore sur les Gentianes Ja Voctua festiva et V' Hadena dentina, qui est fort obscure en Auvergne. La petite Apamea captiuncula se repose également pendant le jour sur les fleurs, de préférence sur celles de la Solago vrr- gaureæ. La Plusia iota, variété percontationis, la Cucullia aste- ris, et quelques Ægrotis se tiennent dans les hautes her- bes, d’où elles partent aisément quand il fait du soleil. La PAlogophora scita, toujours rare dans les collections, existe en Auvergne. Un individu en débris, que je fis tomber d'un sapin dans les bois de La Chanaux, m'a servi à constater la présence de cette précieuse espèce. Je pris dans les mêmes bois la Tryphæna subsequa et la variété bien caractérisée secalina de la Luperina didyma. Les Géomètres sont nombreuses dans les montagnes d'Auvergne. Outre les espèces alpines dont j'ai déjà parlé, nous prîmes encore abondamment l’Ænaitis præformaria, qui habite aussi les Pyrénées, l'Odezia chærophyllaria, les Cidaria olivaria et elutaria. L'Eupisteria quinquaria vole sur les sommets élevés. Il en est de même des Cida- ria pyraliaria, popularia et de la Melanippe tristaria. Les bois de sapins, pendant la chaleur du jour, servent de retraite à une foule d'espèces telles que Ciduria reticula- ria, variaria et russaria, Numeria capreolaria, Halia wa- varia, Eubolit miaria et scabraria, Boarmiæ repandaria, metrocampa, variété prasinaria, margaritaria, Larentia du- bitaria, cæsiaria et var. flavicinctaria, etc. On trouve dans les prairies les Æcidalia scutularia, osse- aria, incanaria, rufaria, umbelaria, nütidaria, a Mela- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. s1 nippe, rivularia, la Melanthia blandiaria et la Larentia molluginaria. La Gnophos pullaria se prend appliquée pendant le jour contre les rochers, tandis qu’il faut battre les touffes de genêts pour en faire sortir la Speranza con- spicuaria. La Melanthix stragularia, qui est encore peu répandue dans les collections de Paris, habite exclusivement les forêts de sapins. Nous la prîmes dans les bois du Mont- Dore, dans ceux de La Chanaux et du Capucin. Mais la Géomètre qui nous offrit le plus d'intérêt fut la Numeria Donzelaria, découverte au Mont-Dore en août 1826 par M. Donzel, qui en prit un seul individu ç. Nous fûmes assez heureux pour recueillir trois nouveaux exem- plaires Q de cette jolie phalène qui n'avait pas été retrou- vée depuis la découverte qu'en fit notre savant collègue. Il nous fut impossible de nous procurer un plus grand nombre d'individus, bien que nous ayons chassé spécia- lement cette espèce, M. Guillemot et moi, pendant plu- sieurs jours, ce qui me fait croire que cette Géomètre est réellement rare. J'aurais voulu, en terminant ces observations, ajouter quelques mots sur les insectes des autres ordres que pro- duit l'Auvergne, notamment sur les Coléoptères, qui of- frent tant d'intérêt; mais je les ai si peu recherchés et rues connaissances d’ailleurs sur cette matière sont si imparfaites, que je m'abstiendrai d'étendre davantage une note qui déjà peut-être est beaucoup trop longue. 2° Série, TOME VIN. 6 LE” avpooouE Aero A 40 me Ci te “srihnalt “silrutat sl PC ANNE pe ET prie Î ue TK pa sind tomate) ñ.i font ACT mhsd d quet Tri at Er pratsot FLE to aol 8! frybsisc 2701 83 de à 4 Li Poe Sin de [7 DITES où aufhrot got | : | RULES sie sobasqie 3 4} vg Sas fe tip flute ARC ERE anl Jatinos: mris ra nie AT fs airoifaslles A0! états À #10 ut stod: ent are , sus tt el ail FETE RE é à PILE | au np } LA] xXFa IS TRU eÀ 3b y fs” Le env si En) ÿ emule of 3 io OR iü up Mr) nf ete aüoe ce _ssotf-nol DIET PU) bo} sh ,nnolssuetk Hrimias fé #0 Vi :© gabivibni lue ot Soie La À BUT ‘ner ét 1 +8} ave! og EDEN HO sion) 3Hioghon 1ÿoq xs us A Votes sen} -Lovet iè 684 Here a Up Sistlèekg stop its sb Q asüslq «26m sHos iuevse Salt x cts wp sresvsosbh sf aisysb sv bon ele gs VON «son sb otlitroqr But suon 11 -isbqe been endpn ete sup aaid auhivibafh srdanor -#ig usbarse . torts %s Jomslliso) M ai sbos désael M ionct she ed À so ia DT Hop 30 BON waste | 2 eerer Yaarirélhain AH ander bide dos Santa rat 110 ilüor CV TIE 4 014 Sup Eorban exc seb esse nt sal aus Hotis-asfpläuy “10 ip DAREUE as ira, none) pere perl Jo rdoredoor. sq ke fa à #91 1 um tee l Sent Jrarst ‘w don sabitent 986 nie esuollie ts POPTICETEUES es | Sinrogatesihs asbeai'h ianbasétecta"res of #0 p anhilhaqin: Li fi or sous Jas ts 4 pd Moss : a PT Re NE EP ET “xs dre Dés NT i = - er À ? S RE rs sie . S rai DLL A . Æ ! LA Le d. > # = Ré 3 G 7 = La Fr à = Es à dus ' - er AA l-NOFT.: | l + 3 + QE ire î ; ù - ET AMON NE € detr) L ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 SAND SAND RENE OR AA AA RA LA US LA LA LEGALES RAA AAGE SALE LA AA UT RAS AR AA SALE US LALTANLS SIA AIN IAUIAN AA OBSERVATIONS SUR LES LÉPEIDOPTÈRES des Genres PAPILIO, ANTHOCHARIS, CIGARETIS et CEROCALA, QUI HABITENT £ES POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L'AFRIQUE. PAR M. H. LUCAS. (Séance du 27 Juin 1849.) HEie) Du Genre Papilio Latr. Depuis la publication que j'ai faite des Lépidoptéres dans mon Histoire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie, d'autres espèces me sont survenues; les unes sont nouvelles, les autres ont déjà été décrites, mais les descriptions que j'en ai données ayant été faites sur des individus qui n'étaient pas en aussi bon état de conservation que ceux que je possède aujourd'hui, je crois devoir reve - unir sur quelques espèces de cet ordre. Avant d'entrer dans ces détails rectificatifs, plusieurs observations me semblent nécessaires. Quelques notes traitant de ces Lépi- doptères du nord de l'Afrique ont été publiées, et parmi elles je citerai celle du général Jean Levaillant qui a été insérée dans le quatrième trimestre de 1848, p. 407. Pendant mon séjour dans le nord de l'Afrique, j'ai ren- contré assez communément dans l’estet dans l’ouest de nos 84 . ANNALES possessions le Papilio Podalirius que MM. Levaillant et Pierret (1) considèrent comme étant une espèce dislincle de la première, et qui a été décrite et figurée par M. Du- onchel sous le nom de Papilio Feisthamelii, Dup., Hist. nat. des Lépidopt. d'Europe, suppl., tom. 1, pl. 1, fig. 1, Je n'ai pas étudié la chenille de ce Rhopalocère, quoique je l'aie quelquefois rencontrée dans les environs d'Alger et du cercle de la Calle. Suivant M. Levaillant, elle res- semble beaucoup à celle de notre Papilio Podalirius : seu- lement elle est plus grosse et souvent parsemée de taches brunes, ce que ne présente jamais celle de notre Papilio Podalirius. Je sais que les chenilles sont d’un très grand secours en lépidoptérologie et qu'elles aident beaucoup à la distinction des espèces; maïs je me demande si les lé- gères différences indiquées par M. Levaillant ont réelle- ment assez de valeur pour faire du Paplio Podilarius de l'Algérie une espèce distincte? Je ne le crois pas et voici les motifs sur lesquels j'appuie cette assertion. M. Levaillant dit, p. 417 de son mémoire, que, sowent, la chenille du Papilio F'eisthamelit est parsemée de taches brunes que ne présente jamais celle de notre Papilio Po- dalirius. Maïs ce souvent n'est rien moins qu’'exclusif. Ainsi les termes mêmes dont se sert ce consciencieux ob- servateur nous amènent nécessairemeut à conclure qu’il y a aussi des individus qui ne présentent pas de taches brunes. En effet, je me rappelle fort bien que, parmi les chenilles de ce Papilio que j'ai trouvées dans les environs d'Alger, et surtout du cercle de la Calle, il y avait des individus légérement tachés de brun ; mais d’autres aussi ui étaient entièrement sans taches, c'est-à-dire tout à fait semblables (la grosseur exceptée) à celle de notre Papilio (4) Ann. de la Soc. entom. de France, 2° série, tom. 6, Bulletin, p. xcit (1848). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 Podalirius des environs de Paris. Puisque j'ai rencontré et M. Levaillant aussi des chenilles offrant des taches brunes et d’autres n'en présentant pas, je suis porté à croire que ces caractères offerts par cette chenille ne sont pas de valeur à constituer ure espèce, et que ces diffé- rences ne sont probablement dues qu'aux influences cli- matériques. Je n'ai pas étudié l'œuf qui, suivant M. Levail- lant, est plus gros que celui du Papilio Machaon. Je n'ai pas non plus observé la chrysalide, qui a été aussi fort bien étudiée par M. Levaillant. A Ja fin de son memoire, cet habile observateur dit : « Ces deux papillons offrent entre eux de nombreuses et importantes dissemblances. S'ils ne forment qu'une seule espèce, il est bien difficile d'expliquer comment le climat algérien, qui aurait si pro- fondément modifié le Papilio Podalirius a pu laisser in- tact le Papilio Machaon et ces nombreuses espéces euro- péennes que l'on rencontre dans le nord de l'Afrique. » Pour cette dernière observalion, je dirai aussi que je ne puis partager l'opinion émise par cet observateur; car si ie Papilio Podalirius a été sensiblement modifié, je trouve que le Papilio Machaon a subi aussi une modification (1) assez grande. Tous les individus que j'ai pris en Algérie (et cette espèce, Papilio Machaon, s'y trouve également dans l'est et dans l’ouest) sont ordinairement plus petits, comparés à nos individus d'Europe. Outre cela, la couleur jaune est beaucoup plus foncée, la couleur noire est aussi (1) On peut admettre comme thèse générale que ces animaux arti- culés que nourrit l’Europe et qui se retrouvent en Afrique, ont tous subi d’une manière plus ou moins sensible l'influence climatérique. Les modifications présentées par les Crustacés, les Arachnides et les Insectes portent particulièrement sur la taille qui est plus ou moins grande, sur les couleurs qui sont plus ou moins fortement accusées, sur ces taches et leur développement qui sont plus ou moins exagè- rement indiquées. 86 ANNALES plus intense et surtout plus largement accusée. Il est aussi à remarquer que les atômes jaunes des premières ailes en dessus sont en beaucoup plus grand nombre et plus ser- rés. Ces taches et bandes noires sont beaucoup plus larges, surtout celles qui oceupent la cellule discoïdale. 11 est encore à noter que les nervures qui partent de cette cellule sont bien plus envahies par la couleur noire que cela ne se voit dans ces individus d'Europe. Ces diffé- rences que je viens de signaler, seulement pour les ailes en dessus se présentent aussi en dessous et d’une manière encore plus tranchée. Quant aux secondes ailes en dessus, elles diffèrent aussi beaucoup de celles des individus d'Europe, outre que la couleur jaune est plus foncée, et que le bord abdominal est entièrement envahi par le noir, les nervures qui forment la cellule discoïdale sont entièrement noires; la bande longitudinale de cette couleur est bien plus foncée et surtout plus largement accusée que dans les individus d'Europe, et les taches bleues formées par des atômes de cette couleur sont aussi beaucoup plus grandes. Enfin l’œil ferrugineux de l'angle anal est beaucoup plus petit, et de plus à peine liseré de bleu; le dessous présente les mêmes différences, mais elles sont encore beaucoup plus prononcées. Les dissemblances que je viens d'indiquer entre les individus du nord de l'Afrique et ceux qui habitent les environs de Paris se présentent aussi chez les individus qui ont été recueillis en Sicile et en Calabre, par M. E. Blanchard, surtout pour la bande longitudinale noire des secondes ailes, qui est si largement accusée qu'elle atteint la cellule discoïdale, au moyen des nervures émises par cette cellule, et le jaune se trouve tellement circonscerit qu’il forme une tache isolée de cette couleur. La seule différence que je lrouve, et qui du reste est très sensible, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 dans le Papilio ( Feisthameli) Podalirius est la grandear exagérée (1) des individus de l'Agérie, taille qui n’appar- tient pas exclusivement à cette partie de l'Afrique, puis- que le Papilio (Feisthamelii) Podalirius, figuré et décrit par M. Duponchel, sous le nom de Papilio Feisthamelii, présente presque aussi celte grande taille, et ces individus ont été pris dans les environs de Barcelone : il en est de même pour ceux qui ont été rencontrés par M. E. Blanchard en Cal4bre, en Sicile, et même dans l'île de Crète par M V. Raulin. M. Duponchel, dans son excel- lent travail sur les Lépidoptères d'Europe dit, au sujet du Papilio F'eisthamelii , que le fond des ailes de cette pré- tendue espèce (2), qui n'est qu'une variété climatérique, est constamment blanchätre avec la côte des supérieures et le bord des inférieures d’un jaune d’ocre foncé. Je ne sais si M. Duponchel a eu en sa possession un très grand nombre d'individus de cette variété ; quant à moi j'en ai rencontré quelques-uns en Algérie, et j'ai vu en effet que le fond des ailes est bien moins jaune que dans les indivi- dus d'Europe. Mais faut-il admettre cette teinte plus on moins foncée des ailes comme étant un caractère spécifi- que à signaler? Je ne le crois pas. Si on étudie le Papilio Podalirius qui habite la Sicile et la Calabre, on remarquera qu'il diffère aussi des individus des environs de Paris ; le fond des ailes n'est pas aussi jaune ; mais cependant cette couleur est plus foncée que dans les individus de l’'Algé- rie : et c'est cette tendance du fond des ailes à devenir (1) Les collections du Muséum possèdent un individu femelle que j'ai pris en mai dans les environs du cercle de la Calle et dont l’en- vergure égale environ 87 millimètres. (2) M. Duponchel, dans son catalogue méthodique des Lépidoptè- res d'Europe, publié en 1845, p. 21, ouvrage par conséquent bien postérieur à son supplément, considère actuellement cette espèce comme n'étant qu'une variété du Papilio Podalirius. 88 ANNALES moins jaune, suivant que ce Papilio habite un point plus méridional, qui me fait dire que le Papilio Podalirius de la Sicile et de la Calabre établit le passage entre les indi- vidus de notre pays et ceux de nos possessions d'Afrique. Le fait que je signale se présente, non seulement pour le fond des ailes, mais aussi pour les taches et bandes noi- res dont ces organes sont ornés. Les bandes noires des quatre ailes sont toujours plus larges, dans les individus du nord de l'Afrique que dans ceux de France, et la ligne jaune qui divise dans le sens de sa longueur la bande terminale s'éteint vers le milieu de l'aile, dans les indi- vidus de France, tandis qu'elles se prolonge jusqu’au bas chez les individus du nord de l'Afrique. Mais si on étudie les individus du Papilio Podalirius qui ont été recueillis en Sicile et en Calabre, par M. E. Blanchard, on verra que la ligne jaune divise à peu près les trois quarts de la ‘bande noire. Ces différences ne peuvent donc pas être considérées comme étant un caractère, puisque cette ligne jaune varie par la position plus ou moins étendue qu'elle occupe sur les ailes supérieures : il en est de même pour la partie noire saupoudrée de jaune des aïles inférieures, de Ja tache ocellée de l'angle anal et des queues qui sont plus ou moins longues, suivant que ces individus ont été rencontrés en France, en Sicile , en Crète ou en Algérie. Si malgré les différences que je viens d'indiquer, et qui ue sont que climatériques, on admet quele Papilio F'eistha- melii est une espèce, je ne vois pas pourquoi l'on n'admet- trait pas que le Papilio Machaon du nord de l'Afrique, de la Sicile etdela Calabre forme aussi une espèce. Quant aux dissemblances qui existent entre les individus du Papilio Machaon qui habitent le nord de l'Afrique et ceux qui se trouvent en France, le contraire a lieu de ce qui se présente pour Île Papilio Podalirius; c'est-à-dire que le Papilio DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 Âlachaon des possessions françaises du nord de l'Afrique est toujours plus petit et d’un jaune plus foncé que les individus qui se trouvent en Europe. Ce qui me porte à croire que ces différences de taille sont encore le résultat des influences climatériques, c'est que les Papilio Machaon qui habitent la Sicile et la Calabre commencent déjà à étre plus petits que ceux de France : il en est de même pour le Papilio Podalirius qui, à Barcelone, en Sicile, en Calabre et en Crète, est plus grand que celui de France, et finit ensuite par atteindre une taille exagérée dans le nord de l’Afrique. Outre cet exemple, je pourrais en ci- ter encore un autre qui démontre combien les influen- ces climatériques modifient quelquefois certaines es- pèces. Tous les individus du Deilephila euphorbiæ que j'ai ob- tenus d'éclosion en Algérie diffèrent de ceux de l'Europe par la teinte pâle des couleurs qui ornent les aïles et tout le corps. Le thorax, ainsi que l'abdomen , présentent la même couleur que chez les individus d'Europe, à l’excep- tion cependant de la partie inférieure ou le dessous de l'abdomen qui est olivâtre, au lieu d'être d'un rouge pâle. Les ailes, en dessus, sont d’un gris cendré clair, au lieu d’être d’un gris rougeâtre, à l'exception cependant des secondes ailes, qui sont très légèrement teintées de rose ; en dessous, elles sont d’un cendrétrès légérement olivâtre. Le fait que je signale ici n'a pas été observé sur un seul individu ; mais bien sur sept ou huit de ce Deilephila dont j'avais rencontré les chrysalides dans les environs d'Alger. Ces différences, dues sans aucun doute, aux influences climatériques, se présentent non seulement pour l'ordre des Lépidoptères, mais aussi pour les autres ordres de la classe des Insectes, tels que les Coléoptères, les 90 ANNALES Orthoptères, les Hémiptères, les Névroptères, les Hymé- noptères , elc. J'ai aussi remarqué ces dissemblances dans les animaux marins, et même dans la classe des Arachnides. Ainsi, par exemple, les Tegenaria domestica qui habitent l’est et l'ouest de l'Algérie sont toujours plus grandes, et les taches présentées par la partie supérieure de leur abdomen beaucoup plus fortement aceusées que dans les individus d'Europe. D'après les divers faits que je viens d'exposer, je suis donc porté à croire, et M. le dorteur Boisduval (1) a pensé comme moi, ainsi que M. Boyer de Fonsco- lombe (2), que le Papilio Feisthamelit Duponch., ne forme pas une espèce, mais doit être simplement consi- déré comme n'étant qu'une variété climatérique dont la grandeur, la couleur et les taches varient suivant le point plus ou moins méridional quil habite. Du genre Anthocharis, Boisd.. — Pieris, Auct. Dans le tome 3*° de mon Histoire naturelle des Ani- maux articulés de l'Algérie, j'ai signalé huit espèces du genre des Ænthocharis : ce sont les 4. belemix, slaucæ, be- lia (3), ausonia, Charlonia, Levaillantii, Douei et nouna. Sur ces huit espèces, quatre sont nouvelles et paraissent propres à l'Algérie : ce sont les 4. Charlonia, Levaillantii, Douei et nouna. Les régions diverses fréquentées par ces espèces sont assez remarquables et méritent d'être signa- (1) Genera et Index méthodicus, p. 1. (2) Ann. de la Soc. entom. de France. 2° série, tom. 7, Bullet., p. XLVUL. (3) En admettant que les À. belia et ausonia ne forment qu’une seule espèce, cela réduirait le nombre des Anthocharis qui habitent les possessions françaises du nord de l'Afrique à sept espèces. DE LA £OCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 91 lés ici. Les 4. belemia, glaucæ, belia, ausonia et Douei sont abondamment répandues sur le littoral de l’état de l'ouest de nos possessions, et on peut dire que l’4. Douei représente, dans cette partie de l'Afrique, 4. Eupheno de la France méridionale. L’4. Charlonia que je connais seulement d'après une figure, et qui a été décrite dans les Annales de notre Société, 1"° série, tome 2, p. 197, pl.8, fig. 1, habite l'extrémité est de Algérie, et c'est dans les régions élevées et sablonneuses, aux environs d'Emsila, que cette curieuse espèce a été prise par M. le capitaine Charlon. Quant à 4. Levaillantii qui a beaucoup d’ana- logie avec l’4. Charlonia, mais qui cependant en est bien distincte, ce n'est que dans les petites montagnes et sur les plateaux élevés du Djebel-Amour que cette espèce a été découverte par M. le général Jean Levaillant. Cette 4n- thocharis par la teinte et la coupe de ses ailes ressemble beaucoup aux Zegris et rappelle ce genre (la femelle au moins) de M. le docteur Rambur qui, jusqu'à présent, n'a encore été signalé que comme habitant l’Andalousie. Enfin la dernière espèce, à laquelle j'ai donné le nom d’4. nouna Luc., Hist. nat. des Anim. art. de l'Alvérie, tom. 3, p. 350, pl. 1, fig. 2, est propre à l’ouest de nos possessions. Ce n'est qu'aux environs d'Oran que j'ai pris quelques individus de cette espèce qui, suivant M. Levail- lant, y est assez commune, à la fin du printemps et dans le commencement de l'été. Cette Ænthocharis, à en juger par la coupe de ses ailes et les couleurs que présentent ces organes, rappelle plutôt, dans cette partie de l’Afrique maurilanienue, les espèces qui habitent le Sénégal , que celles de l'Europe méridionale. C'est cette variété dans les formes de ces diverses espèces, dont les unes représentent celles d'Europe, les autres celles d’une toute autre par- tie de l'Afrique (le Sénégal), qui m'a fait dire dans mon 92 . ANNALES introduction que l'entomologie de cette partie de nos pos- sessions dans le nord de l'Afrique ne présente pas une réunion d'espèces capables, par leurs formes particulières aux lieux où on les trouve, de caractériser une région; car le plus grand nombre de ces espèces rentrent dans les genres européens, et c'est cette grande conformité qui me permet d'avancer que la Faune de l'Algérie est une Faune tout à fait mixte, Je n'ai fait connaître, dans mon travail, que deux espèces nouvelles propres à l'Algérie : V4. nouna, que j'ai décrite et figurée Op. cit., t. 3, p. 350, pl. 1, fig. 2, et l'4. Levaillantit, Op. cit., t. 3, p. 348, pl. 2, fig. 1. Quant à cette dernière espèce, je n'ai pu la décrire que très imparfaitement, ne possédant qu'un seul individu femelle en mauvais état et dont il ne restait plus que quelques vestiges de l'abdomen. M. le général Levaillant, qui a découvert cette espèce, et auquel je me suis fait un plaisir de la dédier, a bien voulu m'en donner un second individu, à son retour d'Afrique, et comme il est en parfait état de conservation, j'ai cru de- voir le faire figurer et le décrire, car c'est un mâle, et ce sexe m'était tout à fait inconnu, lorsque j ai décrit pour la première fois cette Ænthocharis dans mon Histoire na- turelle des Animaux articulés de l'Algérie. Anthocharis Levaillantit, Luc. Hist. nat. des Anim. art. del Algérie, tom. 3, p. 348, n° 12, pl. 2, fig. 1 (femelle). (PL. 1, fig. 2, N°IL.) Long. 15 mill. Enverg. 40 mill. A, Alis ad basim nigricantibus, anticis sulphureo sub- virescente tinclis, puncto discoidali apiceque nigris, hac line maculari subflavescente transversim separatä; posticis flavo sulphureo virescentibus, infra flavo virescentibus, for- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9% titer nigro irroratis, novem decemve subvirescente macula- ts; capite thoraceque nigris, flavo nigroque pilosis, hoc anticè piloso rubescente; abdomine supra nigro, flavo, trrorato ; pedibus nigris, femoribus squamoso virescentibus, tibits tarsisque albicante subrubescentibus. Mäle. Elle ressemble beaucoup à l'4. Charlonia, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue, à cause de la disposition des taches et de la coupe des ailes qui sont différentes. Les premières ailes en dessus sont d’un jaune soufre tirant uu peu sur le vert, avec tout le bord antérieur liseré de rougeûtre; dans l'angle disco-cellu- laire, on aperçoit un point transversal d’un noir foncé, réniforme, surmonté; d'un trait noir qui touche la côte; ce trait est légèrement saupoudré de jaune soufre, et n’est point séparé du point réniforme par du jaune, comme dans l 4, Charlonia. Tout l'angle apical est noir, finement saupoudré de jaune soufre, mais cette couleur noire transversalement présente une bande maculaire formée par des éclaircies jaunes. Je ferai aussi remarquer que la couleur noire du sommet de l’angle apical est fortement saupoudrée de jaune : ce qui lui donne une teinte verdä- tre. La frange qui borde ces ailes est très légèrement rou- geatre, et celle frange présente cinq ou six petites taches noires dont celle de l'angle apical est très légèrement ac- cusée; à leur base, ces ailes sont fortement saupoudrées d'atômes noirâtres, ce que ne présentent pas ces mêmes organes dans la figure de l’4. Charlonia. Ces mêmes ailes, en dessous, sont d’un jaune soufre plus franc qu’en dessus, avec le point disco-cellulaire assez bien accusé, mais n’é- tant pas surmonté comme en dessus d'un petit trait noir, qui s'aperçoit cependant, mais seulement par trans- parence et par conséquent d'une manière très faible, 91 ANNALES tandis que dans 4. Charlonia ce trait est fortement indi- qué; tout l'angle apical est fortement saupoudré de vert foncé : couleur qui est finement sablée d'atômes jaunà- tres ; tout le bord antérieur est verdâtre finement saupou- dré de noir, avec la côte rougeätre comme en dessus; ce bord antérieur présente six taches d’un blanc jaunâtre séparées entre elles par la couleur rougeître de la frange ; le bord externe est orné de cinq taches noïrâtres faible- ment indiquées par des poils soyeux de cette couleur et qui du reste ne sont que la reproduction des taches que présente le bord externe en dessus. Les secondes ailes en dessus sont d’un jaune soufre beaucoup plus fortement teinté de vert que les premières ailes avec leur base cou- verte d’atômes noirâtres, et la frange très légèrement rous- sâtre; dans la cellule discoïdale, on aperçoit une petite tache jaune arrondie et deux autres taches de cette couleur aussi arrondies, entre les nervures émises par cette cel- lule. Les taches que je viens de signaler ne sont que la reproduction par transparence de celles que présente la partie inférieure de ces mêmes ailes; en dessous, elles sont d'un jaune verdâtre , fortement sablées de noir et ornées de neuf ou dix taches légèrement verdâtres et ainsi dis- posées : quatre situées près du bord antérieur, et dont la seconde est la plus grande, une cinquième plus petite, blanche , occupant l'angle disco-cellulaire; enfin deux autres, ou la sixième et la septième, d’un vert clair, pla- cées dans l’espace que laissent les nervures émises par la cellule discoïdale ; la frange est légèrement rougeûtre, et sur le bord externe on aperçoit trois petites taches blan- châtres qui sont très faiblement indiquées. La tête est noire, couverte de poils d'un jaune verdâtre, parmi les- quels on en aperçoit d’autres qui sont noirs. Les palpes couverts d’écailles d’un blanc jaunâtre tout hérissés de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 95 longs poils jaunes et noirs. Les antennes sont fauves. Le thorax est noir, revêtu de poils jaunâtres et orné à sa par- tie antérieure d’un collier formé par des poils rougeâtres. L'abdomen en dessus est noir, couvert d'atômes jaunâtres, avec toute la partie inférieure de cette couleur; les pattes sont noires, avec les fémurs revêtus d'’écailles vertes; les tibias et les tarses sont d'un blanc légèrement teinté de rougeâtre. Quant à la femelle (1), elle diffère du mâle par une taille un peu plus grande, par le point réniforme qui est plus large, et par le trait dont ce point est surmonté qui est plus fortement accusé. Je ferai encore remarquer que les éclaircies jaunes qui divisent transversalement le noir de l'angle apical sont plus larges et forment presque des taches arrondies. C’est tout à côté de 1 4. Charlonia que vient se ranger cette espèce avec laquelle elle ne pourra être confondue, à cause de ses ailes supérieures dont le bord antérieur est finement bordé de rougeâtre, de la tache apicale qui est plus grande avec les éclaircies qui divisent cette tache beaucoup plus distinctes. Je ferai encore remarquer que ces mêmes ailes en dessus diffèrent de celles de |’ 4. Char- lonia en ce que le point réniforme n’est pas surmonté d’une tache ou d'un trait, comme cela se remarque dans la figure de l'4. Charlonia, que la côte et la frange sont rougeûtres et que l'extrémité présente cinq ou six petits points de couleur blanche. Quant aux ailes inférieures, le dessus est comme dans l’4. Charlonia , à l'exception ce- pendant de la couleur des ailes qui est moins verte ; mais en dessous, au lieu d’être d’un jaune pâle, elles sont au (1) Ce n’est pas un mâle que j'ai décrit et figuré dans le tome 3° de mon Histoire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie, p. 348, N° 42, pl, 2, fig, 1, mais bien une femelle, 96 ANNALES contraire, d'uu jaune verdâtre foncé fortement sablées de noir ou bien noirâtres et fortement sablées d'atômes d'un vert foncé; de plus, elles sont ornées de neuf à dix taches verdâtres, caractère que ne présente pas la figure de l'A. Charlonia : car elles ne seraient qu’au nomibre de six, suivant la description de cette espèce. Outre ces caractères que je viens de signaler, je ferai encore observer que la coupe des ailes de l’4. Charlonia est bien différente de celle de l 4. Levaillantii : car d’a- près la figure de cette espèce, donnée dans les Annales de la Société entomologique, 1° série, tom. XI, p. 197, pl. 8, fig. 1, elle est beaucoup plus grèle, les ailes sont beau- coup plus étroites et la coupe de ces organes présente un faciès qui différentie manifestement l4. Charlonia de celle à laquelle j'ai donné le nom d’4. ZLcvaillantir. C'est dans les parties montagneuses, sur les plateaux élevés du Djebel-Amour que cette espèce a été rencontrée par M. le général Jean Levaillant. En dédiant à cet offi- cier général cette Ænthocharis algérienne, j'ai voulu le remercier des espèces intéressantes qu'il m’a communi- quées et sans lesquelles mon travail sur les animaux ar- ticulés de l'Algérie aurait présenté une très grande la- cune. Da genre Cigaritis, Boïsd. Ce genre est seulement indiqué par M. ie docteur Bois- duval, et je ne sache pas que les caractères de cette coupe générique aient jamais été présentés. M. Donzel, dans un travail ayant pour titre : Description de quelques espèces nouvelles de Lépidoptères, et qui a été inséré dans les Annales de la Société entomologique de France, 1845, cite seulement ce genre, en disant qu'il a été établi par M. Boisduval, et de plus il ajoute que les Polyomma- DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 97 tus palmus, thysbe, thero, alphœus, petalus et nicetus de l'Encyclopedie méthodique appartiennent au genre des Cigaritis. Pendant que j'explorais, en mars 1840, la pro- vince de Constantine, dans l’est de l'Algérie, je fis la dé- couverte d'une espèce appartenant à ce genre et que j'a- vais d’abord placée dans les Zerithis ; elle est désignée sous le nom de Cigarttis Syphax, dans le texte de mon ouvrage, tom. 3, p. 362, N° 48, et sous celui de Zerithis Syphax sur la pl. 1, fig. 8. Cette erreur a été corrigée dans l’ex- plication des figures qui suit la description de cette espèce nouvelle, p. 362et 363. Quelque temps après la publication de cette planche, M. Donzel fit connaître dans le 4° trim, de 1847, p. 525, pl. 3, N° I, fig. 5 et 6, une nouvelle es- pèce de ce genre à laquelle il donne le nom de Cigaritis Zohra. L'entomologiste lyonnais lui donne la Barbarie pour patrie ; mais j'ai appris par M. le général Levaillant que cette espèce a été rencontrée dans les vallées du Dje- bel-Amour. Parmi les Lépidoptères qui m'ont été donnés pendant que cet ofhicier général guerroyait encore en Al- gérie, se trouva une espèce nouvelle du Cigaritis que j'ai désignée sous le nom de C. Massinissa, Ann. de la Société ent. de France, 2”: série; Bullet., p.zxn, et que j'ai dé- crite dans le tom. 3"*° de mon Histoire naturelle des Ani- maux articulés de l'Algérie, p. 364, n° 50. Cette descrip- tion a été faite sur un individu femelle auquel les anten- nes et l'abdomen manquaient. À son retour en France, M. le général Levaillant eut l'extrême obligeance de me communiquer plusieurs Lépidoptères parmi lesquels s’est trouvé un individu du Cigaritis Massinissa en parfait état de conservation : c'est encore une femelle que j'ai fait re- présenter, et dont je donne une description beaucoup plus complète que celle insérée dans le tom. 3"*, p. 364, N° 50 de mon Histoire naturelle des Animaux articulés de 2e Serie, TOME vu. 7 98 ANNALES l'Algérie. Avant d'exposer les caractères du genre Cigari- tis, je dirai que ce n’est que dans l'est de l'Algérie, aux en- virons de Constantine et du cercle dela Calle, que j'ai pris le Cigaritis Syphax, qui se plaît dans les lieux élevés et découverts. Quant aux autres espèces, le C. Zohra et Massinissa, une habite les vallées et l’autre les plateaux élevés du Djebel-Amour. Genre Cigaritis Boisd. (inédit.). — Polyommatus, Auct. Caractères. Antennes droites, lésèrement annelées de blanc, terminées par une masse allongée, fusiforme et tronquée à son extrémité; palpes très allongées, dépas- sant de beaucoup la tête; les premiers articles très grands, revêtus à leur partie inférieure de poils écailleux ; le der- nier beaucoup plus court, grêle, toujours bien distinct des précédents, terminé en pointe arrondie à son extré- mité et à peine revêtu de poils écailleux ; yeux de forme ovalaire, assez bombés et entourés de poils écailleux ordi- nairement blancs. Thorax assez robuste. Abdomen court, à moitié caché par les bords internes des inférieures qui ne forment pas gouttière dans l'état de repos. Cellules discoïdales des aïles supérieures et inférieures ouvertes. Ailes inférieures ayant le bord externe légèrement dentelé; VPangle anal assez profondément échancré, avec les côtés de cette échancrure ordinairement pourvus d'une petite queue; ailes supérieures et inférieures ordinairement or- nées en dessous de petites taches métalliques. Crochets de tous les tarses petits. Les espèces connues jusqu'à présent et qui composent cette coupe générique, établie aux dépens desPolyommatus des auteurs, sont propres au nord et au sud de l'Afrique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 Cigaritis Massinissa, Luc. Hist. nat., des anim. art. del'Algér., T. 3,f, 364, n° 50. (BI1.9,.N°T, fig. 2.) Long. 13 mill., émarg. 33 mill. CT Alis supra Julvo-ferrugineis, nigricante marginatis ; anticis nigro-punclatis, his infrà fulvescentibus (disco atta- men albicante), fusco-punctatis, fulvo ferrugineo bivittatis argenteoque maculatis; posticis supra fortiter nigro-mar- ginatis, infrà albis quinque fusco ferrugineo vittatis, aura- toque lineatis ; antennis fuscis, subtiliter albo-annulatis ; abdomine suprà squamoso-fulvo-rufescente, infrà& albo ; segmentis abdominis posticè supra albo-marginatis. (Fæmi- nam tantum novi.) Femelle. Il est voisin du C. Zohra et vient se ranger dans le voisinage de cette espèce ; toutes les aïles en dessus sont d'un fauve ferrugineux, avec le bord interne des pre- mières marginé de brun noirâtre, couleur qui forme une bande assez large, fortement dentelée à son côté interne ; les côtés antérieur et postérieur, ainsi que la base, sont légèrement teintés de fauve clair ; quant à la frange, elle est d'un gris blanchätre; ces ailes sont ornées de cinq points noirs dont le premier, qui occupe l'extrémité de la cellule discoïdale, est trianguliforme; vers l'angle apical, lout près de la côte, on aperçoit une autre pointde forme carrée; dans l’espace laissé par les deux points que je viens de signaler, on remarque trois autres points, dont deux fort rapprochés, sont assez bien marqués ; quant au troisième, il est petit et obscurément indiqué; vers le som- met on voit une bande longitudinale noirâtre assez bien accusée ; entre cette bande et le point de forme carrée, qui est situé tout près de la côte, on remarque une petite tache 100 ANNALES d'un jaune clair; en dessous , ces mêmes ailes ont leur partie antérieure blanchâtre et leur partie postérieure d'un fauve clair, avec la frange de la même couleur qu'en dessus et le bord externe marginé de brun fauve; cinq points bruns, dont les second et troisième sont les plus grands, occupent le bord antérieur, et chacun d’ewx (le premier excepté cependant) sont ornés d'une petite tache métallique d'un jaune argent; le milieu de ces ailes est occupé par une bande maculaire longitudinale sinueuse d'un fauve ferrugineux, limitée à ses côtés externe et in- terne par de petits traits d'un brun foncé; près du bord externe, on aperçoit une autre bande maculaire, moitié brune, moitié d’un fauve ferrugineux et bordée de petits traits bruns, seulement à son côté interne; l’espace qui existe entre cette bande maculaire et le bord externe est d'un brun jaunâtre et présente une suite de petits points noirs régulièrement disposés qui diminuent de grandeur au fur et à mesure que ces points atteignent l'angle api- cal; les secondes ailes en dessus sont marquées de noir, surtout à leur bord antérieur ; la frange est d’un gris blan- châtre, la bordure et l'angle anal sont fortement dentelés; en dessous elles sont blanches, avec la bordure d'un brun roussâtre et ornée de six petits traits d'un noir foncé; la partie inférieure de ces ailes est formée de cinq bandes maculaires, d’un brun ferrugineux, ainsi disposées : la première bande, située tout près de la base est composée de quatre taches séparées et dont les trois premières sont assez rapprochées; la seconde rangée est aussi formée de quatre taches également séparées et dont la première et la quatrième seulement présentent un petit point mé- tallique de couleur jaune argent; la troisième bande ne présente que quatre taches dont la seconde et la troisième sont réunies; sur le centre de chacune de ces DE LA SOCIÈIE ENTOMOLOGIQUE. 101 taches, on remarque quelques atômes métalliques de couleur jaune argent; la quatrième bande est forte- ment sinueuse et les taches, au nombre de sept qui la forment, sont toutes réunies et présentent chacune un petit trait métallique jaune-argent, vient enfin la cin- quième bande dont les taches, régulièrement disposées et toutes distinctes entre elles, présentent aussi de petits traits métalliques jaune-argent , à l'exception cependant des trois premières. La tête est couverte de poils roussä- tres; les antennes, d'un brun tirant un peu sur le roux, sont finement annelées de blanc. Le thorax est couvert de longs poils fauves. L’abdomen en dessus, ainsi que les parties latérales, sont revêtus d’écailles d’un jaune rous- sâtre, avec tous les segments annelés de blanc à leur partie postérieure ; en dessous, il est blanc. Les pattes sont noires et entièrement couvertes de poils écailleux blancs. Cette espèce, dont je ne connais que la femelle, res- semble beaucoup au C. Zohra, avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue, à cause de la disposition des taches noires que présentent les ailes supérieures qui sont en plus grand nombre et différemment disposées. Je ferai aussi remarquer que dans le €. Massinissa les ailes inférieures en dessus ont leur centre entièrement d’un fauve ferrugineux; tandis que dans le €. Zokra cette cou- leur ne se présente que sous la forme de bandes. Le des- sous des ailes supérieures diffère de celui du €. Zokra par la couleur du disque qui est d’un blanc jaunâtre , au lieu d'être d’un fauve roux : couleur qui, chez le C. Mas: sinissa, forme seulement deux bandes maculaires longi- tudinales, le dessous, au lieu d’être d’un brun terne comme dans le C. Zokra, est blanc et présente cinq bandes bien distinctes formées par des taches d’un brun ferrugineux sur lesquelles on aperçoit de petits traits métalliques 102 ANNALES jaune-argent placés çà et là. Cette espèce, a été décou- verte par M. le général Jean Levaillant sur les plateaux élevés du Djebel-A mour. Du genre Cerocala, Boisd. — Noctua, Hubn. — Ophiusa, Ochsouh. Le genre Cerocala, dont on ne connaît encore qu'une seule espèce, a été caractérisé, pour la première fois, par M. le docteur Boisduval, dans son Genera et Judex me- thodicus, p. 171; il a été adopté par M. Duponchel qui en a aussi exposé les caractères, dans son Catalogue méthodique des Lépidoptères d'Europe, p. 190. C'est dans le grand genre Noctua qu'Hubner, en décrivant ce Lépidoptére, a placé cette espèce qui, plus tard, a été rangée par Ochsenheimer et Treitschke, dans le genre Ophiusa. M. Duponchel , dans son Histoire naturelle des Lépidéoptères de France, met aussi ce genre parmi les Noctua, maïs avec doute cependant : car ce savant ento- mologiste dit, tome 7, 1" partie, p. 353 : « cette espèce semblerait appartenir au genre Erèbe, et, par son corps eflilé et ses antennes pectinées, à la tribu des Phalénites. Cependant le port et la coupe de ses ailes le rapprochent tellement des Voctua Algira, geometrica et autres es- pèces du genre Ophiusa d'Ochsenheimer, que nous nous proposons de la placer parmi elles dans notre balance méthodique. » Peu de temps après, M. le docteur Bois- duval créa, avec cette Noctuelle, son genre Cerocala qui a été adopté par tous les lépidoptérophiles. C’est donc dans cette coupe générique que je laisse ce Lépidoptère dont la seule espèce connue n'avait encore été signalée que comme habitant l’Andalousie et quelquefois aussi Ja France méridionale. DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE. 103 La Noctuelle que je fais passer sous les yeux de la So- ciété est fort remarquable et démontre combien les in- fluences chimériques modifient souvent certaines espèces de Lépidoptères. Le Cerocala scapulosa que j'ai fait repré- senter forme une variété climatérique fort curieuse, par la taille qui est beaucoup plus petite que celle des individus pris en Europe : outre cela, les taches et dessins qui or- nent les ailes sont aussi considérablement modifiés. Cerocala scapulosa, Hubn. {Noctua) Sammil. Europ. Schmett.Noct., long. 17 mill., enverg. 33 mill. PI. 77, fig 360 (mäle), pl. 121, fig. 561 (femelle), (1796). Ophiusa scapulosa, Ochs., Die. Schmett. von Europa, tom. 4, p. 94, (1816). WNoctua scapulosa Preist. Die Schmett von Europa, t. 3, p- 317, n° 17 (1826). Noctua scapulosa, Duponch., Nist. nat. des Lépidopt. de France, tom. 7, 1'° partie, p. 353, n° 522, pl. 121, n° 5 (mâle), n° 6 (femelle) (1827). Cerocala scapulosa, Boisd., Gener. et Ind. meth., p- 71 (1340). Cerocala scapulosa, Duponch., Cat. méth. des Lépi- dopt. d'Europe, p. 183 (1844). (PL 2; NeIT, fig:3:) Long. 17 mill. Enverg. 53 mill. Mâle. Les ailes supérieures en dessus sont d'un brun roussâtre, légèrement luisant, avec les traits en relief à peine marqués. Les deux bandes presque droites qui tra- versent le centre de chacune des ailes sont beaucoup plus larges que celles des individus d'Europe; de plus, elles 104 ANNALES sont d'un blanc roussâtre, surtout celle qui regarde l'an- gle apical, et la ligne blanche qui les borde extérieure- ment à peine marquée. Entre ces deux bandes, il n’y a que la tache orbiculaire qui soit réellement bien indiquée; elle est ovalaire et d'un brun roussâtre. La double ligne qui traverse l'aile en formant deux courbes, dont la con- vexité regarde la frange et dont une embrasse la bande blanche chez les individus d'Europe, est dans cette va- riété climatérique obscurément indiquée. Cette double ligne extérieurement, au lieu d'être bordée par une bande d'un blanc bleuâtre, comme cela se remarque chez les individus d'Europe, est d’un brun roussâtre brillant chez cette variété, avec la frange festonnée en brun foncé. Le dessus des ailes inférieures est d’un jaune roussâtre tra- versé longitudinalement par une bande assez large, fes- tonnée, d'un brun tirant un peu sur le roux; deux taches d’un brun foncé, dont une située vers l'angle du bord externe, l'autre un peu au-dessous de l'angle anal, ornent ces organes; la frange est entièrement blanche ; le dessous des quatre ailes d'un blanc tirant un peu sur le roussâtre est orné de taches et de bandes brunes, avec un point central de cette couleur assez bien marjué sur chacune d'elles. La tête, entre les yeux, est revêtue de poils d’un roux foncé ; tandis que postérieurement, sur les côtés et en dessous, les poils que ces diverses parties pré- sentent sont d’un blanc tirant un peu sur le jaune; les palpes sont couverts de poils écailleux d’un blanc jaunâ- tre, les antennes sont d'un gris cendré, avec les soïes qui forment des dents de peigne, noires. Le thorax est couvert de poils d’un brun foncé, formant sur cet organe une bande transversale assez large; antérieurement , il présente un collier de poils d’un blanc jaunâtre ; ceux qui revétent les côtés et la partie postérieure sont d’un blanc tirant un DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 105 peu sur le roux. L’abdomen est entièrement d’un blanc jaunâtre en dessus et sur les côtés, tandis que en dessous, il est entièrement blanc ; quant à la touffe de poils que présente l'extrémité abdominale, elle est d'un blanc tirant un peu sur le fauve. Les pattes sont couvertes de poils d'un brun foncé, à l'exception de celles de la troisième paire où les poils sont d’un blanc jaunâtre. Je ne conuais pas la femelle de cette variété remarqua- ble qui labite les vallées du Djebel-Amour, où elle a été découverte par M. le général Jean Levaillant. Explication de la planche 2, N° II. Fig. 1. Anthocharis Levaillantii (mâle), a vue en des- sus; b la même vue de profil. Fig. 2. Cigaritis Massinissa (femelle), a vue en dessus ; b la même vue de profil. Fig. 3. Cerocala scapulosa (var.) (mâle), a vue en des- sus ; b la même vue de profil. Hi APRES EL NES CIN RENN I E “. saskt rw b Hréarers HAE han anepotadte À 205 0. us FC _—. ‘atbat EE" 149 spé 2 LOL ua ds mures 11e amas Si CET DE Inere + ss td hosablicr LES LE « LEE) fr fi al cat MA ae et. atvmadris HaLER Sos sh Lente CALE 4 PRE à PAL sk MES DEL Mréné: psrëté PTE Ho ls 4re Hire té 2200 paurkdh dd À alt mb CASE PTIT ERA TAUPE st doutes nt #Hfoi un! des ÉS PES warltas ef 0 LUE ! 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J'avais, depuis longtemps, l'intention de communiquer à la Société quelques observations que m'a suggérées le genre Thyatira. Une note de M. Bruand, que je viens de lire dans les derniers numéros de nos Annales, medécide à aborder de suite ce sujet que j'envisagerai ainsi sous deux aspects. $ Sur le genre Gonornora proposé par M. Bruand. Déjà notre collègue m'avait fait part, ainsi qu’il le dit lui-même, de son projet de diviser en deux l’ancien genre Thyatira d'Ochsenheimer et n'avait pu se contenter de ma réponse : que, « si on examinait avec cet esprit de détail » tous nos genres de Lépidoptères, on se trouverait en- » traîné à un fractionnement indéfini; » M. Bruand n'a- vait alors invoqué à l'appui de son opinion que les diffé- rences qu'il signale dans les colonnes de la page 42 et qui, 108 ANNALES se réduisant pour la plupart à du plus ou du moins, ne m'avaient pas semblé aussi concluantes qu'à lui. Aujour- d'hui cet entomologiste en appelle à la nervulation et dé- clare qu'on ne doit plus conserver de doutes sur la ques- tion. Il donne comme preuve deux dessins faits « avec beaucoup d'attention au microscope solaire, » auxquels je courus d'abord, curieux de voir s'ils confirmaient les re- cherches sur la ptérologie des Noctuélites que m'a com- mandées la rédaction de mon Species général et dont je m'occupe toujours avec le plus grand intérêt; car l'expé- rience m'a démontré que, si on ne trouve pas là plus qu'ail- leurs de caractères absolus, on y rencontre du moins de précieuses ressources par la classification. J'avoue que la planche de M. Bruand me fit sauter d'étonnement. Si ces dessins sont exacts, me dis-je, non seulement la de- rasa (1) n’appartient pas au même genre que la Batis, mais ces Noctuelles ne sont pas de la même tribu, pas de la même famille : il y a plus, derasa n'est pas une Noc- tuelle, tandis que Batts en est une. Ces conclusions, tout exagérées qu'elles paraissent au premier abord, étaient pour moi logiques, inévitables, et je me charge de vous y amener tous comme moi-même; mais j'ai besoin pour cela d'entrer dans quelques détails sur la charpente alaire des Noctuelles, afin qu'il ne puisse y avoir d'erreur sur les désignations et que chaque personne, même étrangère à la ptérologie des Lépidoptères, puisse me comprendre avec la loupe d’une main et de l’autre deux ailes dénudées de la première noctuelle venue. J'ai adopté dans le cours de mon travail à peu peu près toutes les dénominations employées par notre collègue et ami M. Alex. Lefebvre, dans ses communications verbales (4) Le compositeur a imprimé par erreur derosa dans tout le cours du mémoire de M. Bruand. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 sur la ptérologie des Lépidoptères (Ann. de la Soc., t. XI, pag. 5, pl. 1, 2, 3). Je me trouve seulement obligé de désigner certaines nervules auxquelles ni lui, ni mon col- laborateur, ni M. Rambur n’ont donné de noms particu- liers et qui existent, en nombre inégal il est vrai, chez tous les Lépidoptères. Voici le passage de mon introduc- tion où je désigne ces nervules. « Voilà donc dans les noctuelles, comme dans les au- » tres Lépidoptères, cinq nervures : la costale, la sous-cos- » tale, la médiane, la sous-médiane et l'interne, dont trois » seulement bien constantes et communes aux quatre » ailes: la sous-costale, la médiane et la sous-médiane et » deux constantes seulement à deux des ailes et varia- » bles aux deux autres, mais toujours simples : la costale » pour les ailes supérieures etl’interne pour les inférieures. » Occupons-nous maintenant des ramifications des trois » premières qui varient suivant l’aile qu'elles sont des- » tinées à soutenir. « J'ai dit qu'aux premières ailes la costale allait aboutir » vers les 3j4 de la côte qui, jusque-là, n'est soutenue que » par le bourrelet costal. La sous-costale se ramifie dès le » milieu de Ja cellule discoïdale pour envoyer, un peu au- » delà dela costale, un rameau que j'appelle premier rameau » costal. Un peu plus loin, elle se bifurque encore et » forme ainsi deux des côtés d’une petite cellule rhom- » boïdale, plus ou moins oblongue, exactement fermée, » et que je nomime avec M. Lefebvre aréole sus-cellulaire » ou simplement aréole. La présence de cette aréole est » fort importante et constitue un excellent caractère pour » les Noctuélites chez lesquelles elle ne manque presque » jamais, et qu’elle sépare ainsi nettement des Bombyx » où elle n'existe pas, et des Géomètres où elle est tantôt » absente, tantôt double, et rarement unique comme dans L 110 ANNALES » les Noctuelles. Sur cette aréole , un peu avant l'extré- » mité, s'opère une nouvelle bifurcation qui donne nais- » sance au 2e r'ameau costal. Enfin de son sommet même partent deux branches dont la supérieure devient elle- » même bifide et forme le 3° rameau costal et la 3° nervule supérieure (1), tandis que la branche inférieure reste simple et constitue la 2° nervule supérieure. Enfin, du côté interne de l’aréole naît, soit immédiatement, soit » après un coude très court, une nervule qui n'est autre que la première supérieure. « Il résulte de là que la ramification de la nervure sous- costale comporte dans les Noctuelles trois nervules et trois rameaux costaux : ces derniers plus ou moins rapprochés, presque parallèles, soit entre eux soit avec la nervure costale , et formant à la côte une charpente » très nerveuse et qui est le principal soutien de l'aile. Si on les brise, toute solidité disparaît et l'action mus- culaire de l’insecte est paralysée. On peut, au contraire, fracturer presque impunément les ramifications de la » médiane, et il arrive fréquemment qu'on rencontre des » individus mutilés ainsi accidentellement et dont le vol ne se trouve pas pour cela notablement modifié. » Ces dénominations bien entendues, je répéterai que le caractère le plus certain peut-être (s’il existe un carac- tère certain pris isolément ) qui sépare les Noctuelles des Bombyx et des Geometra, c’est la présence de l’aréole sus- 2 “ > CA T LA LA 4 TE = = D LA D LA ) - » 4 D LA 2 2 2 2 > » (1) Dans une petite quantité d'espèces des tribus les plus rap- » prochées des Bombyx les deux nervules naissent sans bifurcation » sur l’aréole même, en sorte que le 3° rameau costal et la 3° infé- » rieure ont une origine distincte. * . Nota. Ce cas est précisément celui du genre Thyatira. On re- marquera toutefois l'étrange anomalie figurée dans la planche et qui fait rentrer une de mes Batis dans la règle ordinaire. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 111 cellulaire : je ne l’ai encore vu manquer dans aucune de celles que j'ai étudiées, à l'exception de l’ancien genre Anthophila et de quelques espèces voisines. Or, dans le dessin de M. Bruand, l'aréole existe dans la Batis, fig. 2, et est absente dans la derasa, fig. 1 : donc derasa n'est pas une Noctuelle, tandis que Batis en est une. En second lieu on a vu, par ce que je viens de dire, que les nervures sous-médiane et interne des secondes ailes sont toujours simples chez les Noctuelles. Or, dans le dessin de M. Bruand, l’interne serait simple dans de- rasa et bifide dans Batis ; tandis qu’au contraire la sous- médiane, sümple dans Batis serait largement bifurquée dans derasa. Enfin l'insertion de la 1'° nervule de la médiane des mêmes ailes, dont j'ai fait un très grand usage dans tout le cours de mon volume, parce qu’elle m'a fourni, dans la plupart des genres, un caractère souvent précieux , au- rait lieu, toujours d’après les mêmes dessins, tout près de la 2° nervule, dans la derasa, tandis que, dans Batis, elle viendrait s’anastomoser avec la disco-cellulaire, pres- que au milieu de la cellule et non loin du pli cellulaire. Arrêtons-nous ici et régligeons tous les autres détails, et en particulier les courbes, essentiellement différentes chez les deux Noctuelles, que décriraient, d’après les des- sins de M. Bruand, la plupart des nervures et nervules, courbes qui entraîneraient certainement, si elles exis- taient, de profondes modifications dans la forme exté- rieure de l'aile. Il fallait donc que la disposition de la charpente alaire ne fût, pour la nature , qu'un jeu capricieux et que mes observations et celles des entomologistes qui m'ont mon- tré la route fussent bonnes à jeter au feu , ou bien que M. Bruand se füt trompé. A peine arrivé chez moi, je 112 ANNALES m'empressai, on le pense bien, de briser un exemplaire de chacune des Noctuelles en question et de soumettre à un fort grossissement les ailes dénudées. Ce fut avec plus de satisfaction que d’étonnement, je l'avoue, que je m aperçus que ce n’était pas la nature qui avait tort. En effet , chez les deux espèces , les nervures sous-médiane et interne des secondes ailes sont absolu- ment simples et sans aucune bifurcation.— La 1"° nervule de la médiane des inférieures est insérée rigoureusement à la même distance de la seconde, dans les deux espèces. — Enfin l’aréole est tout sussi bien formée chez derasa que chez Batis.— Seulement, chez la première, la 1"*ner- vule supérieure prend naissance sous l'aréole aux 213 environ de sa longueur, et les 2° et 3° forment un V ou angle asez ouvert et un peu courbé; tandis que chez la seconde, la 1'° supérieure part de la disco-cellulaire, à l'endroit où celle-ci se forme, c'est-à-dire au premier quart de l’aréole, et la 3° nervule supérieure forme, avec le 3° rameau costal un angle très aigu : il arrive même, chez un exemplaire qu’elles ontune même origine et cons- tituent une véritable bifurcation. Ces différences, que ne rendent nullement du reste les dessins de M. Bruand, sont sans doute assez curieuses, mais elles ne me parais- sent pas suffisantes pour motiver à elles seules un genre séparé (1). (1) Il s'agissait ici d’un dissentiment si profond et M. Bruand est si affirmatif dans sa note que je n’ai pas voulu m’en fier à moi seul. J'ai donc prié notre ami M. A. Lefebvrede vérifier mes observations et de me faire des dessins aussi exacts que possible à l’aide de l’ingénieux instrument qu’il nomme Mégagraphe et qui lui sert journellement dans ses études ptéro'ogiques. Les observations de M. Lefebvre ont de tout point confirmé les mieanes, et c’est sur ses dessins ou plutôt ses calques que je prie la Société de faire graver la planche qui sera jointe à celle notice alin d'en mieux assurer la fidélité. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 Quant aux autres caractères signalés par M. Bruand, et qu'il a imprimés en italique pour les faire mieux ressor- tir, j'ai dit quils ne différaient guère que du plus au moins : ce dont on peut se convaincre par leur seule lec- ture. J'ajoute que je ne les ai pas trouvés tous exacts en les vérifiant. Aïnsi les antennes sont prismatiques dans tout le genre et non point rotundatæ (ou pour parler plus exactement cylindricæ) : seulement elles sont pubescentes chez la Batis et simplement veloutées chez d’autres espè- ces. Les palpes ne diffèrent que bien légèrement chez les deux nôtres et présentent des variations bien pius mar- quées dans le même groupe chez les T'hyatira exotiques. Enfin, quant à la forme des ailes, je puis faire voir à M. Bruand et à la Société une espèce de l'Amérique du Nord (Th. pudens Gun.) qui appartient tout à fait au groupe deBatis dont elle a tous les dessins et dont l'angle apical est partout infiniment plus aigu que chez derasa. Je néglige ici une foule de considérations de détail pour uc pas donner à cette notice une longueur qui ne se justi- fierait pas par son utilité, et je conclus en persistant à croire que la séparation des Thyatira d'Ochsenheimer en deux genres n'est pas nécessaire quant à présent, et que les observations sur lesquelles M. Bruand a voulu l'ap- puyer manquent d'exactitude et de correction. J'arrive maintenant à la seconde partie de cette notice. $$ De la place dans la méthode du genre Fayarira. Jusqu'ici, tous les lépidoptéristes qui ont étudié exelu- sivement les espèces curopéennes, se sont trouvé fort em- barrassés pour classer convenablement certains genres anormaux et n’ont vu d'autre moyen de sortir d'affaire que de les rattacher, tant bien que mal, à la tribu qui s'en 2° Série, TOME vin. 8 114 ANNALES éloigne le moins. 1] en est résulté des disparates cho- quantes et des genres entiers qui font tache au milieu d'une famille d’ailleurs homogène. La tribu des Hadénides se trouve particulièrement chargée de ces genres déclas- sés, au nombre desquels je puis citer les G. Æurhipia, Placodes , Eriopus qui appartiennent, en réalité, à des tribus très éloignées, mais presque entièrement composées d'espèces étrangères à l'Europe, et enfin le genre Thyatira qui nous occupe. ‘étude des espèces exotiques est sans doute un puissant moyen et parfois même le seul de trouver, pour ces genres, une place plus naturelle; cependant, pour quelques-uns d’entr'eux, on aurait pu saisir, même sans celte ressource, leur véritable affinité, et l'étude des premiers états dont quelques entomologistes affectent encore de nier l’impor- tance, aurait pu seule nous conduire à trouver la vraie place dugenre Thyatira. Ses chenilles, si voisines de celles des Notodontides, par leur conformation et leur attitude, au- raient sufñ pour nous mettre sur la bonne voie. J'ai ac- quis, en eflet, la conviction, depuis que j'ai généralisé mes travaux sur les Noctuelles, que le genre Thyatira ap- partient bien réellement à la tribu des Noctuo-Bom- bycides. Ge genre est un de ceux qui doit commencer la série des Noctuelles. Il touche, d'un côté, le dernier genre des Pygærides et se lie intimement avec une coupe générique nouvelle de cette tribu qui renfermera les Pha- læna concinna, anguina, unicornis d'Abbot, ainsi que l'albifrons du même auteur, qui n'est autre que cette es- pèce américaine qu'Hubner a figurée dans ses Noctuelles d'Europe, sous le nom d'albicosta. De l'autre côté, le genre Thyatira avoisine de très près nos Ceropacha ou Cymatophora, et il a avec elles une affinité si marquée que la dernière espèce de Thyatira (ceropachoides Gn.) DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 115 a une parenté très facile à saisir avec nos Cer. fluctuosa, octogesima, etc., tout en conservant bien les caractères du genre Thyattra et une ressemblance des plus pronon- cées avec la Th. pudens dont j'ai parlé plus haut et qui est une sorte de Batis américaine. Voici donc encore une fois l'indication donnée par les premiers états confirmée par les caractères de l’insecte parfait, et une nouvelle preuve de la nécessité de faire marcher de front les caractères fournis par tous les états de l’insecte. Que si les partisans de la méthode qui se base exclusivement sur l’état parfait, viennent m'objec- ter, après cela, comme le fait M. Rambur (pag. 69, t. vi de ces Annales), que, « si j'ai bien saisi ces affinités, j'ai » été plutôt guidé par les mœurs des chenilles que par » l'étude des caractères génériques, » je ne m’arrêterai pas davantage à ce qu'une pareille supposition a de com- mode pour des critiques et j'aimerai mieux reporter avec eux tout le mérite de la découverte sur la méthode natu- relle à laquelle ils rendent aïnsi un hommage d'autant plus précieux à recueillir qu'il est plus involontaire. Explication de la pl. 3, N° 11. a. TnyaATiRA DERASA d, aile supérieure. b. Id. aile inférieure. c. TuyarirA BaTIs d, aile supérieure. d. Id. aile inférieure. 2e, Anomalie dans la THyATIRA BATIS. PR “+ a AO 06 ARS LA à ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 INR RAD SAR RE ARR LR RE UE SARL AR LE LR RS BU UE LAVE LE RE LA VENUE UE LAVE LE RE LE LS ME UE VBA 2 LAURE SAUVE 4 SPECIES PTALICE GENERIS EUMERI, OBSERVATÆ ET DISTINCTÆ A CAMILELO RONDSNI. F'ragmentum decimum-sextum ad inserviendum Dipterologiæ Jtalicæ, (Séance du 14 Février 1849.) Duodecim sunt species generis Eumeri in variis Italiæ regionibus, inventæ quæ in collectione mea asservantur. Istarum sex jam notæ sunt et descriptæ ab entomologis etin aliis Europæ plagis vitam agunt; cœteræ vero non- dum cognitæ dipterologis mihi videntur, non solum quia notas distinctivas possident magni momenti in auctorum diagnosibus non recensitas, sed etiam quia characteribus nonnullis carent quibus Æumeri noti distincti sunt. Species igitur italicæ generis hujus numero circiter æquant europæas, nisi numerosiores sint nostrates, nam cogito Eumeros aliquos in serie specierum Europæ enu- meratos aliarum sexus vel individua esse posse diversa, quia facilius separationes istæ erroneæ accidere poterant, nam feminæ specierum, fere semper, articulum tertium latiorem antennarum et etiam forma diversum possident; mares præter differentias congeneribus maribus commu- nues, non raro, characteribus peculiaribus distinctissimis præditi sunt : uterque vero sexus satis eE sæpe variat 15 ANNALES gradatione et latitudine colorum nonnullorum, aut [on- pitudine et densitate pilorum vel pubescentiæ, etc. Ut melius notæ species Eumerorum distinctæ essent a nuper detectis, earum descriptiones restaurare necesse erat, sed ne inutiliter latitudo memorii hujus diagnosibus omnibus reformatis aueta esset, meliorem esse consilium condidi, species omnes a me observatasin schedaordinata ennumerare characteribusaliquibus tantum, sed meliusob- servandis et validioribus distinctas, deseriptiones solum integras novarum specierum addendo : quæ sufficere mibà videntur ne cum notis novæ confundantur et e contrario. Generis descriptio optima est in opere Zetterstedtii : Diptera Scandinaviæ ; igitur eam hic referre non interest, tamen aliqua, ut perficiatur, characteribus antennarum et femorum posticorum addenda esse puto, organa illa sic describendo. Antennæ articulo terlio sub-ovato vel circulari, ad api- cem non raro, magis vel minus oblique truncato, et aliquando eliam vel paulo excavato vel sub-acuminato. F'emora postica sæpe valde inflata, raro minus crassa vel vix paulo crassiuscula : in medietate exteriori inferne ma- gts vel minus late biseriatim spinulosa, seu denticulis brevi- bus serrata. Larvæ Eumerorum ignotæ sunt et ideo illorum mores in primo vitæ stadio non cognoscuntur, tamen in hoc pe- riodo phytophagos esse præsumendum est, non solum quia insecta completa in plantis vel prope plantas semper inveniuntur, sed etiam quia corporis forma proxima vi- dentur Merodonibus, Brachipalpis, Milesis etaliis Syrphi- narum generibus quorum larvæ nounullæ detectæ fuerunt quæ vegetabilibus vivis vel putrescantibus vescuntur. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 Species Italicæ generis Eumert. A. Abdomen dorso magis vel minus late rubescente. B. Oculi omnino nudi. {. ÆEum. sabuülonum Fall. BB. Oculi pilosuli. 2. Euin, tricolor Fab. 4 A, Abdomen dorso non rubescente. C. Femora postica parum aut vix incrassata. D. Antennæ articulo tertio in & apice inferne sub-acu- minato, in 9 sub-ovato. Femora postica in utroque sexu vix incrassata ; in superne ut tarsi pube densissima nivea sub-ar- gentea tecta. 3. Eum. exilipes Mihi (nivipes Olin in lütteris.) DD. Antennæ in # ad apicem distincte truncatæ, in Q subcirculari articulo tertio. L'emora postica in utroque sexu parum, sed mani- feste crassiuscula, in “ pube sub-argentea non tec- ta superne. 4. Eum. crnatus Mgn. €C. Femora postica satis aut valde incrassata. E. Coxæ quatuor anticæ rufescentes. G._ Mas ventre penicillo pilorum alborum, et tibiïis pos- ticis unco distincto apicali interiori præditis. Abdominis in utroque sexu segmentum quartum duplo circiter longius præcedente. 5. ÆEum. ancipes Mihi. EF, Maris tibiæ unco destitutæ, et venter non penicilla- tus, abdomen vero summo apice paulo lutescens 1260 ANNALES et Jateribus albo barbatis ut femora postica in- ferne. In utroque sexu abdominis segmentum quartum pa- rum longius præcedente. G. Eum. barbiventris Mihi. £ÊE.Coxæ omnes nigræ vel nigricantes, Gi. Tarsi antici, saltem superne magis vel minus late nigricantes nisi nigri Omnino. H. Antennæ nigræ vel nigricantes. J.. Tarsi omnes omnino nigri. 7. Eum. funcralis Mgrl. JT. "Tarsi intermedi rufescentes apice tantum nigricante. 8. Eum. strigatus Fall. HH.Antennæ luteæ vel lutescentes vel rufescentes sal- tem inferne. K.. Tibiæ posticæ distincte dilatato-compressæ et intus manifeste foveolatæ, Oculi nudi. 9. Eum. cavitibius Mihi. AX."Tibiæ posticæ nec dilatato-compressæ nec intus manifeste foveolatæ. Oculi pilosuli. 10. Eum. Delicate Schembri (in litteris). GG. Tarsi antici omnino lutei vel fere omnino. LL. Antennæ articulo tertio in mare satis angusto et longiusculo. Abdomen in utroque sexu nigro-nitidum, non æneum. 11. Zum. An gustiCOTTEs Mibi. LE. Antennæ in mare artieulo tertio brevi non angus{o. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 121 Abdomen in utroque sexu æneum. 12. Eum. barbarus Wied. DESCRIPTIONES ET OBSERVATIONES. 1. Æ. sabulonum Fall. Zett. — rubriventris Macq. Meig, A me semel captus in colle sub-apennino ditionis par- mensis, mense Julii. Descriptionem hujus speciei opti- mam vide in opere Zetterstedtii. T. [, pag. 863. 2. E. tricolor Fabr. Lat. Mgn. Macq. — Syrphus mix- tus Pz. Satis rarus apud nos. Mas bis inventus in agro par- mensi, semel a me in collibus, semel a Doct. Berté in Apennino. Captus fuit aliquando etiam in Insubria, ex qua provincia exemplar unum accepi collectionis Dom. De Cristofori. Vide hujus Eumeri descriptionem in operibus Meigeni et Macquartii, cum quo ultimc convenio circa formam articuli tertii antennarum, scilicet ad apicem obtrunca- tum esse saltem in mare. 3. E. exilipes Mihi. Speciem hanc micantem esse Fabricii vel australem Meigenii olim dubitavi : sed micans femora postica satis incrassata præbet et abdomen cinereo-villosum possidet, testibus Meigenio et Macquartio, quæ nostro Eumero non conveniunt. ÆAustralis vero articuli duo primi antenna- rum nigri, tertiusque circularis, et tarsi ones basi rufi dicuntur à Meïgenio et characteres isti in nostra specie non sunt observandi, cui adde, de femoribus posticis 122 ANNALES nulla verba in descriptionibus inveniri, quod docet in australé ut in speciebus congeneribus incrassata esse dis- tincte, dum in exilipede vix crassiora sunt præcedentibus. Quare pro certo habeo speciem hane meam nondum evulgatam esse, et ideo sic eam describo. Eum. exilipes Mihi.—nivipes Olim in litteris.— V. Icon. Tab. quarta N° IL, fig. 1, 2, 3. Longit. millim, 6-8. Atro-levis, thorace paulo ænescente vel obscure metal- lico, scutello magis vel minus chalybescente. Facies nigro-subvirescens vel cyanescens, albido-pi-- losa. Oculi paulo pilosuli, seu brevissime sed satis, manifeste hirti. Antennæ fulvæ vel rufescentes, articuli tertii margine supero nigricante vel fusco : apice inferne paulo sub-acu- minalo in mare. Thorax vittis duabus anticis parum perspicuis sub- albidis. Abdomen, modo solito, albido-lunulatum, subnudum, nigro-nitidum manifeste paulo cærulescens : (lunulis al- bis anticis vel posticis aliquando deletis). Squammæ albæ ; halteres albicantes. Pedes nigri, coxis nigricantibus; femoribus summo apice et tibiis basi rufescentibus; tarsis fuscis, vel aliqua parte fusco-rufescentibus; femoribus posticis vix paulo crassiusculis. Alæ sub-limpidæ areola secunda exteriori ad apicem fusco-rufescente vel subnigricante. Maris. Oculi late antice cohærentes ; frons angusta, albo-pilosa, areola nuda nigro cyanescente, vertice nigro- piloso, — Antennæ minores antennis feminæ. — Tibiæ S DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 ut tarsi postici pube densissima nivea sub-argentca su- perne tectæ. Feminæ. Frons fata, nigro-cyanescens, pilosa, pilis su- peris nigricantibus, inferis albidis, maculis duabus in parte antica prope oculos prope albo-pollinosis. — An- tennæ latiores antennis marium, parte infera apicali sub- rotundata non sub-acuminala. — Tibix ut tarsi postici pubescentes, pube tamen nec densissima nec sub-argen- tea ut in maribus. Habitat non rarus in Italia centrali. Prima individua mense majo lecuntur, ultima mense Jovis tam in planitie quam in collibus : in plano vero minus frequentia. 4. Æ. ornatus Mgn. Meq. Zett. — V. Icon. Tab. quarts NH) fg. 4,5, 6. Vide descriptionem hujus species in opere Zetterstedtii, in qua non loquitur de colore rufo laterali abdominis, dum Meigenius et Macquartius in hujus Eumeri diagnosi ut in aliquibus aliis latera abdominis rufa esse dicunt; sed hujus discrepantiæ causa, ni fallor, in hoc sita est, quod dipterologi germaniecus et gallicus exemplaria viva vel non omnino exsiccata descripserunt in quibus ventris basis inflata rufa est, et sic latera abdominis in iisdem rufa versus basim videre possumus; specicus vero entomo- Jogus individua émnino exsiccata cognovit in quibus ven- tris basis rufa a lateribus non est observanda, ut ideo nec in hujus speciei nec in aliarum descriptione de colore rufo laterali abdominis verba dixit, illa tamen excepta Eumeri grandis Meïigenïi in quo certe abdominis latera rufescunt. ». £, uncipes Mihi.—V. Icon. Tab. quarta N'IL fig. 7. Long. mill. 6 112-9. Similis habitu, statura, colore, epistomatis pubeseen- 121 ANNALES lia, etc. ÆEwm. exilipedi. Distinctissimus tamen coxis quatuor anticis rufescentibus ; femoribus posticis satis in- crassatis; antennis minoribus, in mare ad apicem sub- truncatis, in fœmina magis circularibus, abdomine seg- iwento quarto longiore, et scutello sæpius ænescente, non chalybescente, etc. Mas vero ab omnibus congeneribus magis remotus, fascieulo pilorum alborum ventrale infra secundum et tertium sepgmentum, et tibiis posticis unco apicali inte- riori præditis, in quibus pariter sulcus valde excavatus observatur, interior. Ânlennæ in utroque sexu fusco-subferrugineæ mar- gine supero non manifeste nigricante. — Abdomen ni- gro-nitens, non aut fere nihil cyanescens, lunulis albidis modo solito dispositis. — Oculi minus etiam pilosuli, subnudi. Non infrequens in agro parmense tam in planitie quam in collibus, frondes arbustorum diligit, sed in floribus et herbis etiam colligitur a mense majo usque ad mensem october. 6.Æ. barbiventris Mihi.—V.]Icon.Tab. quarta N°II, fig.8. Long. mill. 8-10. Antennæ ovatæ, ad apicem subtruncatæ, fusco-subru- fescentes, superne fusciores. — Epistoma albicans, albo- pilosum. — Oculi pilosuli. Thorax ut scutellum nigro-ænescens, lineis duabus albicantibus ex margine antico ultra medium producta Abdomen nigro-nitidum parum subcyanescens, late- ribus ct apice sub-æneis lunulisque albidis solito modo præditum. Squamæ et halteres albida. Pedes nigricantes, coxis quatuor anlicis, femorum DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 125 summo apice, et basi tibiarum rufescentibus : femoribus posticis valde incrassatis. Alæ sublimpidæ, aliquando, præsertim in maribus, fuscescentes in medio. Segmentum quartum abdominis parum longior præce- dente. Maris. Abdomen apice anguste sed manifeste lutes- cente, lateribus pilis longis albidis barbato. Femora postica inferne pilis pariter albidis et longis barbata. Oculi modice late antice contigui; fronte angusta albo- pilosa ; vertice piloso, pilis intermediis nigricantibus, su- peris albidis, et fasciculo parvo antico pilorum alborum, in illesis. Fœminæ. Krons lata nigro-ænescens, pilosa, pilis anti- cis et posticis albidis, intermediis nigricantibus; fasciolis prope oculos albido-pollinosis; lineaque longitudinali impressa intermedia. Non rarusin Italiæ centralis collibus ubi super frondes arbustorum sæpius quam in floribus colligitur mensibus augusti et julii. Nota. Ab Eumero ruficorne mihi inviso barbiventris distinctus est præsertim colore tarsorum omnium semper nigro velnigricante, dum in altera specie Meigenius docet tarsos rufas esse, « füsse rüthlichgelb. » 7. E. funeralis Mgn. Mcq. etc. Hujus Æumeri descriptionem in opere citato Zciters- tedtii lege, cujus characteres nostrati conveniunt, sed unicum exemplar in agro parmense captum possideo quod dubitanter huic refero speciei, quia auctor clar. de quibusdam characteribus silet qui in nostro observantur. 126 ANNALES In hoc tarsi omnes omnino nigri, et tibiæ vix ima basi tantum paulo rufescentes sunt, abdominisque fasciolæ albidæ interius latiores et extrinsecus attenuatæ sub- acuminatæ observantur. Si pedum color aut lunularum abdominis forma in alüs individuis ut in illo observate constantes sunt, species hæc ab aliis proximis satis dis- tincta videtur. 8. Æ. strigatus Fall. Mgn. Macq. Zett. Non infrequens in planitie et collibus Italiæ centralis, ubi a mense majo usque ad mensem octobris in foliis, floribus et herbis lecitur. Descriptio speciei quæ in opere Zetterstedtii optima est convenit in exemplaribus nostris, tamen de colore tarsorum intermediorum in eadem non loquitur. In Italicis, Gallicis et Germanicis individuis a me observatis tarsi intermedii magis vel minus sed sem- per lutescunt apice tantum nigricante, tarsique antici el postici nigricantes sunt articulorum commissuris non raro subrufescentibus ; quæ notæ strigatum ab aliis Eu- meris affinibus tarsis omnibus nigris vel nigricantibus sejungunt. Speciem hanc abdominis latera rufescentia præœbere Zetterstedtius non dicit ut Meigenius et Macquartius af- firmant, sed certe huic quoque conveniunt consideratio- nes meæ circa Eumerum ornatum. 9. £, cavitibius Mihi.—V. Icon. Tab. quarta N° If, fig. 9. Long. mill. 7. Habitu, statura, colore, etc. £. uncipedi similis, ta- men distinctus abunde; oculis nudis; antennis magis lutescentibus ; alis paulo infuscatis; tibiisque posticis la- tioribus et magis compressis unco apicali in mare desti- tutis, quamvis intus pariter canaliculatis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 127 Mas semel captus in colle sub-apennino ditionis par- mensis tempore æstivo. 10. £. Delicatæ Schembri (in lüteris, in genere Pumilio), Long. mil. 4-5. Maris. — Antennæ articulo tertio sub-ovato, lutes- cente, raro fusco-fulvescente, primis duobus fuscioribus vel nigricantibus. Epistoma albido-pubescens et albo-pilosum. — Oculi non late cohærentes. Frons angusta pube albissima et densa omnino tecta. Vertex nigro-ænescens, pilosus, pilis posticis albican- tibus anticis fuscis. Fœminæ. — Antennæ articulo tertio latiore et magis circulari. Frons lata, subcœrulescens, pilosa; pilis anticis et posticis albicantibus, verticalibus fuscis ; lineolis prope oculos albido-pollinosis angustis. Oculi in utroque sexu hirti. — Scutellum et thorax nigro-ænescentia vel subvirescentia; vittæ thoracis albidæ magis vel minus manifestæ. Abdomen nigro-ænescens, in medio et basi magis ni- gricans; lunulis albidis ordinariis præditum ; lateribus ad apicem pilis albidis longiusculis præsertim in mare in- structum. Squamæ et halteres albicantes. — Alæ sublimpidæ, stigmate fusco. Pedes nigri, femoribus summo apice tibiisque late ad basim fulvescentibus; tarsis nigricantibus, intermediis aliquando articulorum commissuris paulo rufescentibus ; femoribus posticis crassis, inferne albo-pilosis, pilis in mare longiusculis. Frequens in insula Melita; a Dom, Antonio Schembri 128 ANNALES oruithologo et entomologiæ cultore accuratissimo collec- tus, et Dom. Delicata, botanico peritissimo melitensi, ab eodem dicatus. Fœæminam semel legi ego quoque in colle ditionis par- mensis, et nomine parvulr olim eam distinxi, sed Schem- brii nuncupalionem adoptavi, quia inspectione tantum exemplarium utriusque sexus ab eodem collectorum, speciei novitatis orta est certitudo. 11. Æ. angusticornis Mihi.—V. Icon. Tab. quarta N° IF, fig. 10-11. Long. mill. 5-6. Paulo major £um. Delicatæ. Epistomate, fronte, ver - tice, thorace, scutello, alis, etc., eodem similis, at distinc- tissimus. Antennæ in mare ovato-elongatæ et satis manifeste angustæ; in fœmina ovato-subrotundatæ. Abdomen nigro-nitens vix ænescens, aut parum, in utroque sexu. Pedes, tibïis basi late fulvescentibus, in quatuor anti- cis summo apice quoque fulvo; tarsis anticis et interme- diis omnino luteis. Habitat non frequens in Italiæ centralis collibus, ubi super flores præsertim umbellatarum colligitur, mensibus jui, augusti et september. 12. Æ. barbarus Wied. Long. mill. 9-10. Oculi hirti. — Antennæ articulo tertio rafo vel fusco- rufescente, margine supero fusciore vel nigricante. — Epistoma albidum albido-pilosum. Thorax ut scutellum æneus, vittis duabus albicantibus, magis vel minus distinctis, ultra medium productis. DE LA SOCIFÉTE ENTOMOLOGIQUE. 129 Alæ in medio sæpe paulo fuliginosæ, macula stigmatica fusco-lutea. Abdomen lunulis albicantibus ordinariis præditum. Pedes : femoribus nigris apice rufescente ; posticis satis incrassatis, albido-pilosis ; tibiis quatuor anticis fulves- centibus annulo nigricante subapicali ; posticis basi late rufescentibus, apice nigricantibus; tarsis fulvescentibus, arliculo quarto in omnibus magis vel minus fusco, in duobus posticis metatarso quoque fusco-nigricante. Squamæ et halteres albida. — Tibiæ posticæ ad basim longitudinaliter impressæ. Maris antennæ arliculo tertio ovato. Frons alba albo- pilosa. Vertex pilosus, pilis postice pallide fulvescentibus, in medio fuscis, et antice fasciculo pilorum albo-lutes- centium. Oculi modice lati, contigui. Abdomen æneum pallide-fulvo tomentosum, dorso ad apicem segmentorum fasciis transversis in medio dilatatis nigricantibus, nigro- tomentosis. Fœminæ antennæ articulo tertio subrotundato. Frons albicans vitta longitudinali intermedia nigro-subvires- cens ; pilosa, pilis anticis et posticis magis vel minus pal- lide lutescentibus, intermediis nigricantibus. Abdomen æneum dorso in medio cupreum; pallide-fulvi tomento- sum, apice segmenti quarti pilosulo. In insula Melita inventus non raro a Dom. Ant. Schem- bri, et mihi amicitiæ signo injustè dicatus ab eodem. Ex hisce observationibus liquet, Eumeros in Italia cen- tralimense majo tantum apparere, et mense octobris ul- tima individua ejusdem generis reperiri tam in planitie quam in collibus. In jugis montium species nonnullas vivere in plano nondum repertas, et omnes quæ ibi colliguntur etiam in 2° Série, ToME vin. 9 130 ANNALES collibus inveniri, ubi fere in omnibus speciebus major est individuorum numerus. Ubivis vero in frondibus præsertim arbustorum facilius quam in floribus colligendos esse, et per accidens tantum supra glebas vel petras. Tconum explicatio tabulæ quartæ, N° II. 1. Femur posticum cum tibia et tarso Æum. exilrpidis Rndn. Antenna maris ejusdem speciei. Antenna fœminæ ejusdem. Antenna maris Eum. ornati Mgn. Antenna fœminæ ejusdem speciei. Femur posticum et tibia ejusdem speciei. Pes posticus Eum. uncipedis Rndn. . Pes posticus £um. barbiventris Rndn. Pes posticus £um. cavitibit Rndn. Antenna maris Eum. angusticornis Rndn. Antenna fœminæ ejusdem. me © © © I O O7 à % ND œt but DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 134 SAR VAS VAR ARR AN 8 re AB LA LS AS RUE VS LE LR LS VE AA LE RER ERA UE LARMES URUr LE LAURE AN LA AA AAA AE ANUS QU DEXCRIPTION ET ICONOGRAPHIE DE QUELQUES DIPTÈBRES DE L'ESPAGNE. Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 10 Janvier 1849.) Je publiai en 1833, dans le tome XXX des Annales des sciences naturelles, un aperçu sur ce même sujet. A quelques-uns des types mentionnés alors je viens aujour- d’hui ajouter des figures, des observations critiques, et enfin de nouvelles espèces, Sans plus de préambule, j'en- tre en matière. 1. Astomella curviventris Duf. PI. V, fig. 1. Duf., Ann. d. sc. nat., T. XXX, p. 210. A. marginata et A. clavicornis. Latr., Consid. gén., p- 443. — Nouv. Dict. d'hist. nat. A. curviventris. Macq., Dipt., I., p. 367. — Meig., Dipt. eur., VII, p. 103. Henops Waxeli? Klug. (in Macq. et Meig., 1. c.) Nigra villosa, thorace densius griseo-villoso ; abdominis incurvt segmentis tribus primis basi macula dorsali trans- versa lata nigra ; pedibus testaceis, tarsis posticis obseuris > 132 ANNALES alis hyalinis, nervis costalibus nigris. — Long. 4 1/2 lin. Hab. in Hispaniæ floribus, Matritum circa. Quand un type aussi rare que celui-ci se présente à l'observation directe, il faut en quelque sorte épuiser le sujet pour doter la science d'un document positif et au- thentique. Jl y a juste quarante ans que je découvris à Madrid un seul individu de cet insecte. Après l'avoir étudié et dé- crit, mon culte pour la science, l'instabilité de ma posi- tion dans une armée active et l'amitié me décidèrent à l'envoyer à Latreille. J'ignore ce qu'il est devenu dans la vente et revente de sa collection. Le professeur Mieg, de Madrid, en a rencontré dans la même localité un autre individu qu'il m'a généreusement communiqué, en l'ac- compagnant de son portrait. Je l'en remercie au nom de la science et au mien. C’est avec le secours et le contrôle de cette double étude que j'essaie l'histoire de l'Astomelle, en attendant que de plus heureux que moi la complètent par celle des métamorphoses et de l’anatomie. Je maintiens l'expression des caractères génériques ex- posés dans le recueil précité ; je ferai observer seulement que Latreille, par l'épithète nominative de clavicormis, et en appelant bouton le dernier article des antennes, en a donné l'idée la plus fausse, car cet article, à raison de son extrême compression, de sa minceur, est une véritable lame, une palette foliacée à bords tranchants. Ni M. Macquart ni Meigen n'ont connu personnelle- ment l’4. curviventris. Ces deux célèbres diptérologistes ont admis dans le genre que j'ai fondé une seconde es- pèce qu'ils n’ont pas connue davantage, c'est l'A. Waxe- lit, que Klug avait rangée dans les Zenops de Fabricius, et qui pourrait bien ne pas diflérer de la première. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1334 Le bout de l'abdomen du curviventris se courbe sous le ventre et se compose de trois segments plus petits, noirs, où une loupe scrupuleuse reconnaît un très fin liseré tes- tacé. Gette courbure, qui n'a pas été signalée par les au- teurs cités, n'est point le résultat de la dessiccation. Elle est d’une structure organique et fait supposer quelque chose de particulier dans la coaptation respective des organes copulateurs,. Le premier des segments ventraux est noir, le deuxiè- me est testacé, et le troisième a celte dernière nuance, avec une tache noire au milieu. Les jambes et les tarses postérieurs sont simplement obscurs, parce que la pu- bescence noirâtre n’en dérobe pas le fond. ‘Tous les tibias ont, à une forte loupe et à certain jour, l'angle interne de lenr bout tarsien prolongé en une petite épine aiguë. Celle-ci serait exceptionuellement à l'angle externe dans lesantérieurs. Les artieles des tarses sont serrés entre eux, à peine distincts, ce qui indique peu d’agilité et porte à croire que cet insecte est mauvais marcheur. Les ongles peu arqués et susceptibles d’un grand écartement s’ac- compagnent de trois pelottes testacées oblongues. Cette structure des pattes dans un Diptère qui, comme quelques œstres, a un appareil buccal, invisible, fait supposer qu'en stationnant sur les fleurs il se borne à sucer, à pomper une pelite quantité de neclar liquide. Ce que M. Macquart a dit des cellules alaires, dans le signalement générique des Astomelles, ne saurait s'appli- quer en tout point à notre espèce. Ges cellules, comme on peut le voir dans la figure exacte qui les représente, sont disposées ainsi : {° troiscellules basilaires aboutissant, vers l'origine de l'aile, à une nervure transversale; 2° trois discoïdales n'atteignant pas le bord de l'aile et dont la plus postérieure forme un ovale ou une ellipse détachée ; 134 ANNALES 3° quatre costales allongées, annexées à la côte, qui est une nervure plus forte et plus noire. La brièveté remarquable des ailes de l'Astomelle sem- ble compensée par le grand développement de la villosité des cueillerons des balanciers, qui, comme on sait, sont des rudiments de secondes ailes, et par le tympanisme de l'abdomen faisant l'office d’aérostat. Par toutes ces con- sidérations de structure, j'ai lieu de penser que la vie de ce curieux Diptère est presque tout aérienne. Il partage- rait ces habitudes avec le Cyrtus, l'Ogcodes, V'Acrocera, etc., trois petits Diptères fort originaux et bossus, com- pris avec l'Astomelle dans la famille des Vésiculeux de Latreille. Mes recherches anatomiques sur l’un d'eux m'ont démontré, en confirmation de cette vie aérienne, l'existence dans la cavité abdominale de ballons trachéens fort développés. OsservaTions. Si le troisième article de l’_4st. Wazxeli a, suivant Klug et ses traducteurs, une couleur réelle- ment jaune de miel, cette espèce serait différente du cur- viventris, où le même article, vu à contre-jour à cause de sa minceur, n'a qu'une teinte d'un testacé enfumé. Mais n'y a-t-il pas lieu de s'étonner qu'une couleur aussi tran- chante sur une tête noire ne soit pas entrée comme élé- ment dans le signalement spécifique du Waxelii? Si au contraire ces auteurs ont exagéré cette couleur, ou si cel- le-ci ne présente une semblable intensité que dans l’un des deux sexes ou suivant quelque circonstance particu- lière, l'étude comparative de tous les autres traits du IVaxelii et du curviventris porterait à croire qu'il n'y a là qu’un seul et même type; sous le rapport climatérique il y aurait conformité d'habitat, car le Waxelit a d’abord été trouvé sur les bomls de la mer Noire, puis en Italie, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 135 et le curviventris sur le plateau de Madrid. Enfin la taille est la même dans les deux. Alors le genre Æstomella ne renfermerait qu’une seule espèce légitime. Or, c’est en 1807 que Klug a publié son insecte; son droit de priorité est incontestable. 2. Nemestrina Perez, Duf. PI. V, fig. 2. Nigra , rufescente tomentosa; abdomine ferrugineo, vita dorsali nigra ; capite, antennis pedibusque piceo ru- fis ; alis fumosis apice posticeque distincte reticulatis. — Long. 6 lin. (proboscide haud computata). Hab. in His- paniæ floritus, Matritum circa. Mieg. Trompe noire, de la longueur de la moitié du corps. Palpes roussâtres. Téte testacée avec une tache triangulaire assez grande, d'un noir obscur, au bord oculaire interne. Feux bruns. Ocelles entourés d’une teinte noire. Antennes à dernier article turbiné et à soie terminale triarticulée. Fond du thorax et de l'écusson noirs. Balanciers à bouton turbiné noirâtre. Abdomen d'un ferrugineux vif, avec un ruban dorsal noir continu, et le premier ainsi que le dernier segment noirs. Ventre fauve, avec les trois derniers segments noirs. Bout de l'abdomen de la femelle avec deux appendices vulvaires oblongs, comprimés, d’un seul article. Armure copulatrice du mäle inférieure, petite, arron- die, enchatonnée. Réticulation des ailes en lout semblable à celle repré- sentée par M. Macquart dans la N. Osyris Wied. Non seulement une grande étendue du bout de l'aile a des 136 ANNALES mailles nombreuses presque carrées ou irrégulièrement pentagonales; mais il y en a aussi aux cellules marginales postérieures. Les cuisses, surtout les postérieures, sont parfois d'une teinte obscure. T'arses à articles serrés, c'est-à-dire étroitement conti- gus, le premier aussi long que l’ensemble des quatre autres. Trois pelottes interongulaires pâles, ovalaires. Notre Némestrine a plusieurs traits de ressemblance avec la N. ruficornis Macq. (Diptérol., p. 15), mais elle en diffère comme espèce. Je lai dédiée à notre collègue M. Perez, jeune entomo- logiste de Madrid, élève du professeur Graells. M. Mieg a trouvé cet iusecte accouplé vers la mi-juin. 3. Xestomyza chrysanthemi. Cest encore ici un de ces insectes qui, connus de vieille date, ont été peu ou mal étudiés. Une révision des caractères génériques et spécifiques de ce curieux Diptère ainsi que son iconographie sont un besoin de la science. Lorsqu'en juin 1808 je le rencontrai aux environs de Ma- drid je le crus nouveau, et Latreille me confirma dans cette idée. Quel entomologiste, en effet, eût pu imaginer qu'il fallait le chercher dens les Tipula de Fabricius? Je le publiai plus tard sous le nom de Ploas rhagioniformis, tout en annonçant qu'il devait constituer un genre par- ticulier ; enfin des recherches ultérieures m'apprirent que c'était le Airtea chrysanthemi Fabr., dont Meigen a fait le type du genre Xestomyza. M. Macquart, n'ayant pas connu ex visu cet in- secte et trop confiant dans mon Ploas rhagioniformis, l’admit sous ce dernier nom dans son excellente histoire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 des Diptères, où il inscrivit aussi ie Xestomyza. J'ai donc été l’occasion involontaire de ce double emploi, C'est ainsi que marche la science avant de s'arrêter définitive- ment à la vérité, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES: Trompe dirigée en avant, dépassant la tête, mais non les antennes, à lèvres ovalaires. Palpes à bouton terminal sphéroïdal. Aniennes dirigées en avant, contiguës, plus longues que la tête, insérées sur une double éminence du front, triarticulées; premier article grand, conoïde, hérissé ; deuxième très petit, urcéolé; troisième oblong, à soie terminale courte. Corps allongé; étroit. Pattes grêles, de médiocre longueur. Balanciers nus. La trompe, sur la structure de laquelle les auteurs gardent le silence, est triarticulée. Premier article plus gros, donnant insertion aux palpes et à deux lames bru- nes sétiforines ; deuxième allongé ; troisième surtout for- mé par deux lèvresovalaires, à texture veloutée intérieure, à bords externes brièvement ciliés à la loupe. Quand on n'’étudie les palpes que sur le sec, on les voit souvent courbés en arc, à cause de la gracilité du pédi- celle. Il est présumable que ce caractère, donné comme générique par Meigen dans le Toxophora, est tout à fait aussi accidentel que dans notre Xestomyza. Par le fait même de cette courbure du pédicelle, celui-ci paraît arti- culé à des yeux peu scrupuleux, et c'est sans doute par inadvertance que la figure de M. Macquart le représente ainsi dans le Toxophora. Mais lorsqu'on explore cetorgane {38 ANNALES dans l'insecte vivant, ou bien lorsqu'on l’a préalablement fait macérer dans l’eau, on reconnaît qu'il est, comme à l'ordinaire, d'une seule pièce. Sa tige et le bouton termi- nal sont, au microscope, hérissés sur le dos de poils assez longs, tandis qu’au côté opposé ils offrent la texture ve- loutée propre aux surfaces textiles. Les antennes du X'estomyza ressemblent parfaitement à celles du Ploas. Leur premier article n’est point cylin- drique, comme l'avance Meigen, mais bien conico-pyri- forme et fort gros. Leur insertion sur une double émi- nence du front a été méconnue des auteurs et présente cette particularité que, dans la femelle, les éminences sont hémisphériques, noires, luisantes, glabres, tandis que dans le mâle ce sont deux plaques d’un gris cendré à peine exanthématiques. J'ai vérifié cette curieuse diffé- rence sexuelle dans vingt individus. La petite soie termi- nale est caduque et ne s'observe que dansles insectes bien frais. La gracilité des pattes du Xestomyza, celle des tarses à articles bien distincts, les deux pelottes ovalaires, et la pelitesse des ongles, quine dépassent pas ces pelotes, sont parfaitement adaptées aux habitudes de cet insecte de se poser, de stationner sur les corolles à la manière des Ploas, pour en sucer le pollen. Quant aux nervures des ailes, elles ont la plus grande analogie, par leur nombre et leur disposition, avec celles de ce dernier genre. Quel poste doit occuper le Xestomyza dans Île cadre diptérologique? Meigen l’a placé dans la famille des Bom- byliers de Latreïlle, mais en donnant à celle-ci une ex- tension qu’eût réprouvée notre Jussieu de l'entomologie. M. Macquart imita d'abord Meigen; maïs, dans son ou- vrage plus récent sur les Diptères exotiques, cet auteur, DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE. 139 préoccupé surtout de la nervation des ailes et de la forme allongée du corps, a transporté, j'allais dire déporté, le Xestorryza parmi les Xylotomes de Meigen, à côté des Theresa, dont il a, il faut en convenir, la tournure. Les entomologistes habitués à accorder quelque valeur à l’ap- pareil buccal, aux antennes et aux habitudes des insectes, comprendront difficilement la distraction du Xestomyza du groupe qui renferme le Ploas. J'avoue, pour mon compte, que je regarde cette séparation comme une més- alliance, et que je condamne aussi la fusion des 4nthra- ciens de Latreille avec ses Bombyliers. Sile Xestomyza diffère du Ploas par un corps plus allongé, caractère bien secondaire, il s'en rapproche organiquement par sa trompe, ses antennes, ses balanciers et ses pattes. CARACTÈRES DE L ESPÈCE. Xestomyza chrysanthemr, pl. V, fig. 2. Meig., Dipt. eur., VI, p. 329. Macq., Hist. d. Dipt., I, p. 386. Tipula chrysanthemi. KFabr., Ent. syst., IV, p. 249. Ploas 1hagiontformis. Duf., Annal. d. sc. nat. T. XXX, p- 213. Atra cinereo-pruinosa ; thoracis dorso bilineato ; abdo- minis segmentis primis in femina aurantiaco-ferrugineis, tn mare concoloribus ; alis fumosis. — Long. 5-5 1/2 lin. Hab. in varus floribus hispamiæ, Matritum circa. Fabricius, qui avait vu dans la collection de Vahl des individus dont l'abdomen était de la couleur du reste du corps, avait déjà soupçonné avec raison qu'ils ne diflé- raient que par le sexe. Le professeur Mieg , qui a été 140 ‘ : ANNALES témoin de l'accouplement en mai 1848, a confirmé ce fait. Le mâle a une villosité grise bien prononcée au corse- let et aux deux premiers segments de l'abdomen. Ceux-ci dans la femelle sont, au-dessus seulement, d'un orangé ferrugineux et presque glabres. J'ai observé des variétés de ce même sexe, où tantôt cette dernière couleur était interrompue ou par une tache ou par deux mouchetures noires, et tantôt le bord seul de ces segments était fauve. Le reste de l'abdomen est dans la femelle d'un noir lui- sant, glabre, et dans le mâle gris cendré avec des reflets latéraux de cette nuance. Le caractère le plus distinctif des sexes est, comme je l'ai dit, dans les tubercules an- tennifères. Les balanciers sont en massue et d’un jaune vif, les pattes noires dans l’un et l'autre sexe, quelquefois les ge- noux roussâtres. Le Xestomyza chrysanthemi est loin d'habiter unique- ment le Chrysanthème. Cette plante n'existait pas dans une localité où M. Mieg a pris en un jour une quarantaine d'individus de ce Diptère. Il les trouvait plus particuliè- rement sur les fleurs d'une Euphorbe. 4. Anthrax Miegii. Duf., pl. V, fig. 4. Atra, thorace fulvo-villoso ; abdominis fascia basilari, punctis duobus in tertio segmento, punctoque ad alarum ba- sim niveis; alis limpidis margine costali late rufo-fulvo ; antennis subulatis pedibusque nigris. — Long. 6 lin. Hab. in Hispaniæ foribus, Matritum circa. Prof. Mieg. Admirable espèce qui, par la proéminence de la face et la forme subulée du dernier article antennaire, appar- tient au genre Æsprosopa, fondé par M. Macquart dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 141 son beau travail sur les Diptères exotiques. Le noir pro- fond de l'abdomen a une teinte bleuâtre. Bord postérieur du thorax avec quelques soies longues, raides et noires. Ailes ayant à la base de leur côte une saillie, mais sans une série de soies. 5. Anthrax fasciata. Duf., pl. V, fig. 5. Facie prominente, antennis subulatis. Fuscescens griseo- subrufescente villosa ; abdomine albido, fusco fasciato; alis basi unguiculatis, nigris, macula subbasilari, alia centrali margint interno connexa apiceque late albo diaphanis. — Long. 7 lin. Hab. in Hispaniæ floribus, Matritum circa. Prof. Mieg. C'est encore un Æxoprosopa de notre célèbre diptéro- logiste. Trompe dépassant à peine l’épistome. Paites et antennes noirâtres. ÆEcusson bordé de cils noirs assez longs. Duvet blanchâtre du ventre écailleux, collé. Bandes de l'abdomen continues, au nombre de quatre ou cinq. Cette grande et belle espèce doit avoir quelques rap- ports avec l'Anthrax Megerlei de Meigen (Dipt. eur., H, p- 174), qui se trouve aussi dans le midi de l'Europe, ainsi qu'avec l'Exoprosopa consanguinea de M. Mac- quart (Exot., p. 44), qui est originaire du Sénégal et qui suivant lui diffère peu du Megerlei; maïs elle s’en distin- gue et par les bandes continues de l'abdomen et par les maculatures des ailes. Osservarion. Je dois ici une explication du terme un- guiculatis attribué aux ailes de cet Anthrax. Il existe, à l'origine antérieure de ces ailes, un trait d'organisation 9e Série, TOME vu. 10 142 ANNALES . ou de structure inaperçu par les auteurs qui ont traité des Anthrax, quoiqu'il ne soit pas exclusivement particulier à notre espèce. C’est un ergot corné roussâtre, assez long, uu peu arqué, dirigé en arrière, et dont le but physiolo- gique ne m'est point connu. Ce caractère, indépendant de la série pectinée de soïes occupant une saillie de la côte alaire, peut servir comme divisionnaire dans l'étude difficile des espèces du genre. Il est bien saillant dans l'4. algira de Fabricius (très bien figuré par Coquebert Icon., pl. XXI, fig. 1), grande espèce que j'ai trouvée à Madrid et qui n’est mentionnée ni par Meigen ni par M. Macquart. On le rencontre aussi dans l'4. jacchus, où il est noir, et dans un grand Ænthrax d'Alger, peut- être nouveau, où il est court, robuste, triangulaire, cro- chu, testacé. 6. Anthrax bombyciformis. PI. V, fig. 6. Duf., Ann. d. sc. nat. T. XXX, p. 214 (1833). Exoprosopa lutea. Macq., Dipt. exot.T.IT, p. 40 (1840). F'acie prominente, antennis subulatis. Rufo-aureo molli- ter uniformiterque villosa ; alis luteis, postice late puncto- que discoidali nigro-fumosis; pedibus rufescentibus. — Long. 6-7 lin. Hab. in Hispaniæ siccioribus, Matritum circa, nunc terram nunc flores. Il y a quarante ans que je découvris, à Casa del Campo, près Madrid, ce joli et remarquable Anthrax. Trompe, yeux et antennes d’un roux brun. Le dernier article de celles-ciestsubulé, mais nullement bulbeux à sa base. Quand ilse poseil relève son abdomen comme quel- ques petits Bombycites, de là sa dénomination spécifique. Je ne doute point du synonyme de M. Macquart. J'ob- serve en.effet au vertex de l’un de mes individus, le du- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. i43 vet noirâtre dont parle cet auteur ; mais les petites taches qu'il signale aux trois premiers segments de l'abdomen sont indubitablement dus à la perte ou à la desquamma- tion du duvet blond. 7. Mydas lusitanicus. PI. VI, fig. 7. Meig. Dipt. eur., I, p. 130. T. VI, pl. 66, fig. 1. Macq. Hist. d, Dipt., I, p. 274. Nigro. Cinereus albido villosus ; thorace quadrivittato ; abdominis incisuris albidis secunda fulvescente ; alarum nervis rufis.—Long. 8 lin. Hab. in Hispania, Mieg., in Lusitania (Hoffmansegg.) Ce rare Diptère, quoique figuré par Meigen, ne me semble ni bien représenté, ni suffisamment décrit. Tête, thorax et les deux premiers segments de l'abdo - men (mâle) avec une villosité blanche et fine. Antennes dirigées en avant, de cinq articles; les deux premiers courts et gros, le troisième long et grêle, le qua- trième et le cinquième peu distincts, formant ensemble une massue ovale-oblongue, comprimée, comme tronquée à son extrémité; mal] saisie par Meigen. Trompe s'avançant un peu au-delà de la tête, terminée par deux lèvres ovalaires. Deux palpes rudimentaires courts, ovalaires, un peu pointus, insérés à la base de la trompe. Thorax ayant quatre raies longitudinales blanchâtres, eftilées en arrière, les latérales plus velues. Ces raies lui sont communes avec le Mydas lineata Oliv. (Encycl.), que cet auteur avait pris en Egypte, près des Pyramides, et auquel Latreille (Nouv. Dict. d’hist. nat.) rapportait, à tort sans doute, une espèce du Portugal et de la Corse. ÆEcusson noir, luisant, convexe, glabre. 144 ANNALES Balanciers nus, à bouton ovale-arrondi, roussâtre. Abdomen avec le bord postérieur des segments un peu relevé en bourrelet, premier noirâtre, deuxième bordé de fauve. M. Macquart dit ce segment entièrement fauve, ce que je n'observe point dans le bel individu que j'ai sous les yeux; il n'y a qu'une bordure de cette couleur, et qui ne se continue pas en dessous. Segments suivants d’une teinte plus noire, pubescents, avec un fin liseré posté- rieur blanchâtre existant aussi en dessous. Ge liseré s’ob- serve aussi dans l'espèce égyptienne d'Olivier, qui n’au- rait point le trait fauve de la nôtre. Bout de l'abdomen du mâle plus sensiblement velu en dessous; son dernier segment lavé de roussâtre, de texture plus mince, échan- cré et débordé au milieu par un lobe arrondi et noirâtre dépendant de l'armure copulatrice. Branches du forceps cornées, rousses, munies à leur base d’autres pinces plus petites. Pattes de longueur et de grosseur moyennes, d'un gris cendré, brièvement velues, ou plutôt pubescentes, ex- cepté aux trochanters postérieurs, qui ont une touffe lai- neuse blanche. Cuisses toutes d’égale grosseur et point renflées. La loupe la plus scrupuleuse ne découvre aux postérieurs aucune trace des spinules signalées par Olivier dans son M. lineata, et qui s’observent aussi dans plu- sieurs espèces exotiques. Ongles peu robustes, médiocre- ment arqués, avec des pelottes oblongues. Ailes à nervures roussâtres, mais ne justifiant point l'épithète de flavicantibus attribuée par Meigen. Nota : On ne connaissait encore qu'une seule espèce européenne de Mydas, le lusitanicus; je vais en décrire une seconde, et je ne doute pas qu'on ne finisse par ren- contrer dans le midi de l'Espagne une troisième espèce, le DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 145 M. cinctus Macq., découverte à Oran par feu Lepeletier de Saint-Fargeau fils. 8. Mydas fulviventris, Duf. Niger, thoracis vita laterali virgulaque humerali griseo- cinereis; abdominis segmentis secundo, tertio, quarto, quin- toque supra fulvis, margine griseo-sericeis ; alarum nervis subfumosis.— Long. 8 lin. Hab. in Hispaniæ littore Tar- raconense. Téte à front déprimé, à duvet gris. Trompe à lèvres comprimées, ovales, noires. Antennes noires, composées comme dans l'espèce pré- cédente, mais avec le troisième article proportionnelle- ment moins long et la massue sub-ombiliquée à son ex- trémité. Pattes noires, simples comme dans le lusitanicus. Pendant le siége de Tarragone, en juin 1811, jepris un seul individu de ce Mydas sur la plage méditerranéenne qui avoisine cette place forte de la Catalogne. Je ne le possède plus dans ma collection ; j'en fis hommage à La- treille. Heureusement pour la science, j'en avais consigné le signalement dans le journal de mes observations ento- mologiques. 9. Ortalis maculipennis. PI. VI, fig. 8. Oscinis maculipennis, Latr., Encycl. méth., n°2; Capite antennisque rufo-fulvis, orbitalibus albidis ; tho- race cinereo, subtiliter nigro punctulato, vix lineato ; ab- domine nigro nitido, cingulis 4-5 albidis medio dilatatrs ; pedibus nigro-piceis, tarsis obscurioribus ; alis elaris, basr testaceis, maculis duabus transversis ad basüun, alia costali 146 ANNALES versus medium, nervis duobus transversis, maculisque apr- ealibus 2-3 nigris. — Long. 3 172 lin. Hab. in Hispanua. Madrid, Mieg.; in Pedemuntio, Turin, Latreille. J'ajouterai à ce signalement : Bord du vertex lavé de noirâtre, avec de rares poils. Antennes plus courtes que la tête, à second article ur- céolé, à palette ovale, à soie simple. Corselet à pointillé noir visible à la loupe, à poils clair- semés, à quatre raies longitudinales noirâtres bien peu marquées et n’atteignant pas le milieu de cette partie. Ecusson d'un cendré uniforme non pointillé, à quatre poils raides. Abdomen ovalaire un peu atténué en arrière, à dernier segment tout noir, à face inférieure ou ventrale glacée de cendré. PBalanciers testacés. Cette espèce, bien décrite par Latreille (an 1811), n'a été, que je sache, citée par aucun auteur, et ce silence ab- solu me porte à penser que depuis lui personne n'avait eu occasion de la voir. Elle a tous les traits du genre Ortalis et ressemble à s'y méprendre, ainsi que l'avait déjà avancé Latreille, à la Musca formosa Panz. (fase. 59, fig. 21), qui est aussi une Ortalis, et sur la synonymie de laquelle il existe une extrême confusion. 10. Divciria chalcogastra, Duf. PI. VI, fig. 9. tra, abdomine depresso, cupreo-aureo, nilido, subtus aureo-villoso ; tibiis posticis incrassato-clavatis ; tarsorum posteriorum articulo primo incrassalo, OValo ; reliquis glo- bosis ; alis atris ; halteribus flavis. — Long. 4 lin. Hab, in Hispaniæ campo Valentino et Matritense. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 147 Mon savant ami M. Macquart, que j'ai consulté sur cette espèce et la suivante, m'a dit qu'il rangeait l’une et l’autre dans son genre Chalcogasier, qu'il n’a point encore publié. Ces Diptères me semblent de légitimes Dioctria et ont en particulier des rapports marqués avec la D. n1- gripes Meig, Antennes noires, composées comme dans les Dioctria; seulement les deux premiers articles sont conoïdes et égaux entre eux ; les deux derniers, rudimentaires et for- nant ce que Meigen appelle le style, sont fort petits et ovalaires. Poils du vertex roux, ceux de la moustache noirs ou parfois entremélés de quelques poils roussâtres. Fond de la face d'un gris soyeux à une bonne loupe. Corselet noir luisant. Abdomen étroit, déprimé, d'un beau doré cuivreux métallique en dessus, remarquable à sa face ventrale par un duvet roux doré dense qui la déborde. Paites noires. Massue des tibias postérieurs garnie en dessous d’un duvet velouté, court, serré, d’un gris rous- sâtre. Pédicelle du balancier en partie noir. Osservarion. En avril 1812, je rencontrai, aux envi- rons de Saïnt-Philippe, royaume de Valence, un individu de cette même espèce, avec le dernier segment de l’abdo- men, bordé, couronné de fort petites pointes subulées, pectiniformes. C'est là sans aucun doute une différence sexuelle. Ce trait a la plus parfaite analogie avec celui que Mei- gen a représenté (Dipt. eur., tab. 20, fig. 9) dans un Da- sypogon dont il ne désigne pas l'espèce et dont il n'a figuré 48 ANNALES que le bout de l'abdomen, singulièrement ressemblant à celui de notre Dioctria chalcogastra. 11. Dioctria melas, Duf. PI. VE, fig. 10. Atra, abdomine depresso, concolore ; antennarum stylo subulato; pedibus quatuor anticis griseo-hursutis ; tibiis posticis clavatis ; tarsorum posteriorum articulo primo in- crassato, oblongo ; reliquis suburceolatis ; alis atris, halte- ribus flavis.— Long. 4 lin. Hab. in Hispaniæ campo Ma- tritense. Sa forme et sa taille sont si semblables à celles du 2. chalcogastra, que j'ai cru d’abord que la différence des couleurs n’était qu’un attribut sexuel. Maïs je les crois spécifiquement distincts. Dans le melas le dernier article du style antennaire, au lieu d’être ovalaire, est subulé. Poils du vertex noirs, ceux de la moustache mélangés de gris. J'ai sous les yeux deux individus mieux conservés où le thorax présente de chaque côté de sa région anté- rieure une tache triangulaire d'un gris fugace. L’un d'eux a de chaque côté des segments de l'abdomen un petit point soyeux blanc, visible à certain jour. Tibias et tarses des quatre pattes antérieures hérissés de poils gris ; cuisses de ces pattes et les pattes postérieures absolument noires. Tibias de ces dernières en massue bien moins grosse que dans le chalcogastra , avec le velouté de dessous moins marqué et gris. Articles des tarses postérieurs ni si courts ni si globuleux. OssEervATION. Dans un individu dont l'abdomen est plus glabre et d’une teinte bronzée, une forte loupe con- state de chaque côté du dernier segment trois petites pointes subulées. (Foir l'observation relative à l'espèce précédente.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 12. Miltogramma aurifrons, Duf, PI. VI, fig. 11. Nigra; capite intensive aureo; antennis nigris, stylo glabro; thorace nigro-cinereo, antice lineato ; abdomine aureo-subtessellato ; pedibus nigris ; alis basi ferrugi- neis.— Long. 3 lin. Hab. in Hispaniæ floribus. Matriti, Mieg. Espèce ayant des rapports avec le M. tessellata Meig., dont elle diffère par la couleur de la tête, ses antennes noires et ses ailes fauves à leur base. 13. Sarcophaga tertripunctata, Duf. PI. VE, fig. 12. Cinerea; capite argenteo-sericeo, vitta frontali nigra ; antennis nigris ; thorace nigro-trivittato; abdomine ovato rufescente-cervino, segmentis tribus prümis poslice nigro- tripunctatis ; pedibus nigris, pilosis.—Long. 6 lin. Sic fœ- mind. Maris abdomine angustiore, segmenti primi secundique macula loco punctorum, tertio punctis distinctis ; pedibus dense villosis (nec pilosis), tibüs posticis subtus villosio- ribus. —- Hab. in Hispanie campis Matritensibus. Prof. Meg. Belle espèce remarquable par le blond chamoïis de l'ab- domen. Taille presque du carnaria. Structure extérieure du ruralis Meig. Les deux premiers segments de l'abdo- men dépourvus au bord postérieur des soies raides qui s'observent aux suivants. Fond de tous les segments pu- bescent ou avec de petits poils couchés. Dans la femelle les points du troisième segment confluent souvent à une base commune noire, et ceux du premier constituent parfois une tache. Ailes diaphanes avec une teinte roux sale vers la base, Opercules des balanciers blancs, {50 ANNALES 14. F'allenia fasciata Duf. (1). PL VE, fig. 13. Le Cytherca fasciata de Fabricius, dont Meigen a con- stitué le genre Zullenia, n'a point encore été figuré, et la science sera redevable de son iconographie à M.Mieg, de Madrid. Meigen et mon illustre ami M. Macquart ont épuisé preque tout ce qu'il ÿ avait à dire sur le genre et l'espèce de ce rare Diptère. Je n’y ajouterai que peu. C'est un de ces intéressants types de transition qui se lient à divers groupes. Latreïlle l'a compris dans sa famille des Ænthra- ciens, Meigen dans celle des Bombyliers. M. Macquart, plus heureusement inspiré, l’a placé dans sa tribu des Némestrinides. W a la tête du Mulio (ou Cytherea Fabr.), le corps et les pattes du Vemestrina, et des nervures alai- res qui lui sont propres. Le style des antennes a été mal saisi par les auteurs. Ce style, qui termine une antenne de trois articles sub- globuleux, serrés, est plus long que cette dernière, droit, raide, roussâtre, insensiblement renflé en légère massue et hérissé de quelques poils unilatéraux. Les yeux, dans l'insecte vivant, brillent d’un beau vert chatoyant. Les palpes, quoique cachés dans les poils qui recou- vrent la base dela trompe, sont bien saillants, allongés, d’une seule pièce, velus et terminés par quelques soies courtes et raides, Les pattes, de moyenne longueur, ont les cuisses très hérissées de poils d'un gris jaunâtre. Les jambes sont dépourvues de piquants ou ergots à leur extrémité. Le premier article des tarses est aussi long que les autres pris ensemble. Les suivants sont courts, serrés entre eux, (1) Cette description et la suivante n’ont été lues à la Société que dans la séance du 11 juillet 1849, DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 15i garnis sur les côtés et en dessous de poils courts en brosse. 11 existe trois pelottes interongulaires oblongues, et les ongles, peu arqués, sont assez faibles. Gette struc- ture des pattes rappelle parfaitement celle des Vemestrina, que j'ai récemment fait connaître dans le N. Perezi. Elle m'autorise à penser que la Fallénie, ainsi que la Némes- trine, a des pattes peu ambulatoires, qu'elle se repose sur les fleurs pour en sucer le nectar, et que sa vie est surtout aérienne. Les deux sexes, qui sont représentés ici, différent prin- cipalement par la présence, dans la femelle, d’un ovis- capte exserte, et par l'absence, dans le mäle, de tout ap- pendice génital, de toute armure copulatrice visible exté- rieurement. L'oviscapte, dans l'individu que j'ai sous les yeux, se présente sous la forme d’un stylet corné, noir, glabre, légèrement arqué. 11 semble d'une seule pièce ; mais il paraît, d’après les dessins de M. Mieg, qu il est formé de deux lames rapprochées, mais séparables. L'ab- domen est courbé en bas et d’arrière en avant. La Fallénie est un Diptère méridional. Elle a d’abord été trouvée en Italie par Schestedt, dans la Chersonëse par Wiedemann. Latreille et M. Macquart l’indiquent dans le midi de la France, et MM. Mieg et Graëlls vien- nent d'en prendre en 1849 plusieurs individus, aux envi- rons de Madrid, sur les fleurs des Cynarocéphales. 15. Lampromya funcbris, Duf. PI, VE, fig. 14. Dans le supplément de son excellente histoire des Dip- tères, M. Macquart a fondé le genre Lampromyia sur un Diptère fort hétéroclite découvert à Oran, dans l'Algérie, par Lepeletier de Saint-Fargeau fils. M. le professeur Mieg vient de doter notre vieille Europe d'une autre es- pèce de ce même genre. 152 ANNALES M. Macquart, tout en hésitant à assigner à cet insecte une famille ou un groupe dans le cadre diptérologique, se décide pourtant à le placer dans les Bombyliers, tou- tefois en signalant ses aflinités génériques avec les Empis, les Xestomyza, les Cyllenia, etc. Aussitôt que je recus ce ce singulier Diptère, et avant que M. Macquart, à qui je m'empressai de le communiquer, m'eût dit que c'était une espèce nouvelle du genre Lampromyia, je l'avais colloqué dans ma collection entre les £mpis et les Hybos. Son corps grêle, sa tête petite et bien détachée, ses ner- vures alaires, enfin sa longue trompe dirigée en arrière, justifient à mes yeux ce poste dans la série entomolopgi- que. C'est plus particulièrement à la famille des Empides que le Zampromyia appartient. 16. Lampromyia funebris, Duf. PI. VE, fig. 14. Nigra, thorace obscure testaceo lineis tribus nigris ; pe- dibus piceo-lividis ; alis nigro-fumosis ; abdomine immacu- lato.— Long. 4 192-5 lin. Hab. in Hispaniæ campo Ma- tritense. Mieg. Par sa taille comme par sa configuration générale, cette Lampromyie ressemble à la L. pallida Macq.; mais elle en diffère comme espèce. Le signalement et les figures rendent superflus d’autres détails. Le bouton des balan- ciers est ovale et fort gros. La tête a une teinte roussâtre, et son chaperon se prolonge un peu sur la base de la trompe. Celle-ci, de la longueur de la moitié du corps, est habituellement dirigée en dessous et en arrière. Elle est engaïînée dans sa moitié antérieure par deux soies la- melliformes appliquées sur elle et qui lui donnent plus d'épaisseur. Sa pointe est bifide, bilabiée. Je n'ai pas pu constater les deux pelottes ongulaires signalées par M. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 153 Macquart dans le pallida ; elles étaient sans doute striées. Les ongles sont petits et faibles. Explication des figures. RIEVS Fig. 1. Æsiomella curviventris. a Mesure de sa longueur naturelle. b L'insecte vu de profil pour faire voir la courbure de l'abdomen. c Tête détachée pour mettre en évidence Ja position et la forme des antennes. d Une aile détachée avec le cueilleron du balancier. e Une patte postérieure détachée pour faire voir sa forme et sa composition. Fig. 2. SQ Nemestrina Perezü mâle et femelle de gran- deur naturelle. a Antenne détachée. b Patte postérieure détachée. Fig. 3. Q Xestomyza Chrysanthemi mâle et femelle. a Mesure de sa longueur naturelle. b Tête détachée de la femelle, pour mettre en évidence la forme et la composition des antennes, les tuber- cules frontaux, les ocelles, etc. c Organe buccal détaché : la trompe, les lèvres, les deux soies, les palpes. d Lèvres écartées, leur texture. e Une patte postérieure détachée. J: Dernier article : pelottes interongulaires, ongles. Fig. 4. Anthrax Miegii de grandeur naturelle. Fig. 5. Anthrax fasciata de grandeur naturelle. a Une aile détachée, pour la disposition des nervures. 154 ANNALES Fig. 6. Anthrax bombyciformis. a Le même vu de profil, avec l'abdomen relevé. b Antenne détachée. (PI, VI.) io. 7. Mydas lusitanicus de grandeur naturelle. ee ue, a Une aile détachée, disposition des nervures. b Téteisolée : antennes, trompe; palpes c Abdomen isolé vu de profil. Fig. 8. Ortalis maculipennis. a Mesure de sa longueur naturelle. b Tête isolée vue de profil. c Antenne détachée. Fig. 9. Dioctria chalcogastra. a Mesure de sa longueur naturelle. b Antenne isolée. c Patte postérieure isolée, pour faire voir le tibia en massue, les articles des tarses subglobuleux. Fig. 10. Dioctria melas. a Mesure de sa longueur naturelle. b Tête isolée vue de profil. c Antenne détachée. d Aüle détachée, ses nervures. e Une patte postérieure détachée. Fig. 11. Miliogramma aurifrons. a Mesure de sa longueur naturelle. b Tête détachée vue de profil. c Antenne détachée. Fig. 12. Sarcophaga tertripunctata femelle. a Mesure de sa longneur naturelle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 b Tête détachée vue de profil. c Antenne isolée. d Aïle détachée, ses nervures. e Patte postérieure du mâle détachée. Fig. 13. a Fallenia fasciata $ de grandeur naturelle. b La même & vue de profil pour mettre en évidenre sa trompe. c Antenne détachée, grossie. d Palpe isolé, grossi. e Portion de l’abdomen isolée pour mettre en évidence l'oviscapte. J Patte postérieure. Fig. 14. a Lampromyia funebris, grossie. b Mesure de sa longueur naturelle. c Le même insecte vu de profil, pour mettre surtout en évidence sa trompe. d Tête détachée vue par derrière. e Antenne isolée. f Patte postérieure détachée. Dans le Journal entomologique de Stettin, 1844, p. 123, M. Lœw a créé le G. Baryphora pour un Diptère de l'archipel grec, qui, nou- veau comme espèce, ne peut pas être génériquement séparé des Xestomyza : il est facile de s’en convaincre en comparant la plan- che 2, fig. 1,3 et 5 du Journal de Stettin avec la planche 5, fig. 3 de nos Annales de cette année, Les caractères génériques donnés par M. Læw sont : Corpus gracillimum ; frons prominens ; proboscis porrecta, recurva; antennæ : artliculo primo longissimo, cras- sissimo : secundo valde minuto, cyathiformi : tertio breviter-co- nico, stylo terminali nullo, et tous ces caractères s'appliquent par- faitement au Xestomyza helianthemi. LÉON FAIRMAIRE. En ; Le sr + à soie + ru “er Fe x ÿ hs ME st. PR Le Es RENRRE GA à - fs 4 . . , ne Peut DE es. sil smsobih ; CRT. ar ces Na 0h à Ca ads Ha: # be dr si sbd anna > Mb ose on née Q lee | “a Le fe : FA " ARS te è rie auf. Sc SG à % Èk., sis . taggnoË 18. 4h, sueslf ‘à alé os Hu RUE Sir EE COTE ES # de ru MAR ET À ANNALES DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 LS AREA ERREUR ERA SABRE RU VE VE LA VAS VAS LUS SALE EUR LE AA VE LA USE LA AA AU UL LI ALU LAURE US LAMAMA CS MÉMOIRE SUR PLUSIEURS ESPÈCES 9E MYODAIRES-ENTOMOBIES. Par M. 4.-B, ROBINEAU-DESVOIDX. (Séance du 14 Février 1849.) Dans ce mémoire nous avons à nous occuper de vingt- deux espèces de mouches, dont les larves vivent dans les cheniiles. Ces Entomobies sont écloses chez MM. Berce, Bellier de la Chavignerie et Guérin-Méneville, qui avaient soi- gneusement noté les espèces de chenilles, et souvent l'é- poque des éclosions. Nous arrivons donc avec un ensemble de vingt-deux faits authentiques. C'est déja un résultat assez avanta- geux, qui toutefois eût été plus considérable si nous fus- sions arrivé de meilleure heure à Paris. Car M. Bellier de la Chavignerie avait récemment disposé de la plupart de ses espèces en faveur de M. Macquart. La science n’y perdra rien; le nouveau propriétaire nous en est un sûr garant. Maïs nous ne dissimulons pas que nous eussions désiré avoir eu ces richesses à notre disposition. Les vingt-deux espèces d'Entomobies, soumises à no- tre étude, ont pleinement confirmé les conséquences que notre premier travail faisait entrevoir : chacune de ces 2° Série, TOME vin. 11 158 ANNALES espèces appartient à une section et à un genre déjà éla- blis. La science aura peu à profiter sous ce rapport. Mais les résultats sont tout à fait différents si l’on en- visage ces espèces sous le point de vue des mœurs, et sous celui de leurs propres rapports spécifiques. Ainsi, sur ces vingt- -deux espèces, six Ou sept seule- ment avaient été déterminées d’une manière rigoureuse. Quant aux quinze ou seize autres espèces, il faut avouer ingénument qu'il n’en est fait aucune mention dans nos divers travaux sur les Myodaires. L'éducation des chenilles aura done un double avan- tage : celui de nous indiquer les espèces nourricières de chaque Entomobie, et celui de nous fournir le moyen cer- tain de préciser et de fixer l'espèce. Que de choses nous restent donc à faire dans cette fa- mille! Nous espérons arriver au but désiré, mais nous n’y arriverons qu'avec le temps et qu'avec le concours si- müultané de toutes les sections de l'entomologie. Sur LE Sturmia Vanessæ. R.-D. Pour peu qu'on ait jeté le moindre regard sur les in- sectes parasites, on acquiert bientôt la certitude que les individus de la même espèce sont soumis à des modifica- tions de taille et de couleur qu'on rencontre plus rare- ment chez les espèces qui n'ont ni les mêmes mœurs, ni les mêmes conditions d'existence. La cause de ce fait est facile à apprécier. Les premiers nous avons indiqué qu’elle provient de l’objet même de l'alimentation. En effet, si un trop grand nombre de larves se développent dans une chenille, il arrivera nécessairement que les individus pa- rasites seront moins forts, et qu'ils ne se développeront que dans des proportions plus exiguës. Pour produire l’a- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 159 nimal normal, il faut donc que l'aliment, sous le rapport de la quantité, soit proportionné à la taille normale du sujet que la nature l'a destiné à nourrir. Ces exemples sont très communs dans l’histoire des parasites de l'ordre des Hyménoptères, de celui des Hémiptères et de celui des Diptères. Le Sturmia Vanessæ nous offre dans ce mo- ment la preuve la plus manifeste de cette insertion. Nous mettons sous vos yeux un individu qui offre à peine Je tiers de la taille de ses frères, dont il semble encore s'é- loigner par son système de coloration. Taille et teintes sont tellement modifiées chez lui, qu'aucun entomolo- giste n'eût hésité àen faire une espèce distincte. Mais ce re- cours nous est interdit devant la certitude de la simul- tanéité des mœurs et de l’éclosion. Qu'un mot nous soit encore permis au sujet des teintes de cet insecte. Dans notre premier travail, nous avions admis le St. Vanessæ, le St. floricolla, et le St. concolor. Pour la distinction de ces espèces, nous nous étions ap- puyé sur la présence ou l'absence de la teinte fauve soit sur l’écusson, soit sur les côtés des segments de l'abdo- men. Lorsque la réunion d'un grand nombre d'individus nous eut mis à même de concevoir nettement une autre opinion, nous nous soinmes empressé de reconnaître que ces trois espèces n’en constituent qu'une seule; et dans notre mémoire sur les Bombomydes, publié en 1847, nous avons adopté cette manière de voir, qui aujourd’hui est un fait incontestable, puisque ces trois espèces primi- tives sont écloses ensemble des chrysalides du Vanessa Lo. Mais on ne saurait avancer que le système de colora- tion donne ici lieu à des variétés. Il n'y a variété dans une espèce que par la continuité de générations qui, sous l'in- fluence des mêmes conditions d'existence, demeurent tou- jours frappées de la méme modification. Dans le cas actuel, 160 ANNALES les choses ne se passent pas de la sorte : les variétés ne sont qu'édividuelles. La différence de coloration ne pro- vient ni de la différence sexuelle, ni du changement de climat, ni de la diversité de l'alimentation. Nous ne som- mes donc pas dans les conditions qui constituent la va- riété dans l'espèce. Du reste, cette propension individuelle paraît inhérente au genre Sturmia ; car le St. scutellata of- fre pareillement les plus notables différences entre ses in- dividus. En réduisant ainsi le nombre des espèces, et en les rapportant à un type primitif, il est certain qu'au lieu de simplifier la science, on la complique sous le rapport de la facilité à grouper un insecte isolé. On n'a point de peine à distinguer des espèces qui ne se distinguent guè- res que par leur système de coloration. Mais la nature fi- nit par apporter tant de nuances dans la disposition de ces mêmes teintes que le type primitif peut devenir d’une reconnaissance plus ou moins laborieuse. Cet obstacle est sérieux dans la classification des Myodaires- Entomobies qui ne seront bien distinguées qu'après de longs tâtonne- wents et qu'après des travaux repris à différentes fois. Nos collègues les éleveurs de chenilles sont appelés à faire cette science; eux seuls peuvent nous fournir les maté- riaux vrais pour l'exacte définition de l'espèce, but cons- tant de nos investigations personnelles et de nos études journalières. Nous sommes sur la voie du bien; nous ar- riverons à la perfection; mais il nous faut absolument l'aide des collaborateurs désignés. Cette aide ne nous fera pas défaut. Les considérations que nous venons d'énoncæ nous engagent à donner la description tout à fait complète de celle espèce, qui désormais appartient irrévocablement aux cadres de l’entomolopie, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 161 Sturmia Fanessæ: R.-D. Essai sur les Myod., p. 172. n°° 2-3-4. Annal. de la Soc. Ent. de Fr. 1847. p. 202. n°3: Cæsia-nitens ; antennis, palpis, pedibus, nigris ; thorax cinereo-lineatus et adspersus; scutellum cœæsium, nunc ma- jori parte, nunc parte apicali sol, subfulvum ; abdomen nitidum, tribus fasciis transversis cinereo-albidis ; 1°, 2°, 3° segmenta lateribus nunc absolutè nigris, nune subfulvis ; calyptis subalbidis ; alæ limpidæ, nervis nigritis. Longueur 2-5 lignes. Frontaux noir de velours, ou d’un noir obscurément fauve; antennes et pattes, noires; côtés du front d'un brun albicant; face d'un cendré-argenté; palpes noirs; poils de la barbe cendrés ; poils de derrière la tête bruns, bord postérieur des yeux blanc; corselet noir de pru- neau luisant, rayé et saupoudré de cendré; écusson tantôt bleu de priineau en totalité, tantôt en partie fauve, tan- tôt fauve seulement au sommet; abdomen noir de pru- neau luisant, avectrois fascies transverses de reflets d’un blanc:cendré qui offrent une ligne médio-dorsale noire; les côtés des troïs premiers segments peuvent être entiè- rement noirs, ou d'un brun-fauve, ou fauves : il peut n'y exister du fauve que sur les côtés du second et du troi- sième segments; et il peut n'en exister que sur le second; pattes noires; cuillerons blancs ou d'un blanc-jaunûtre; ailes claires, avec les nervures noirâtres. Nous possédons un individu provenant d'éclosion qui n'a pas plus de 2 lignes de long, et qui n'offre de fauve ni sur le corselet, ni sur l'abdomen. Duponchel et M. Bellier de la Chavignerie ont obtenu, en juin, celte espèce des chrysalides du F’anessa 10. 162 ANNALES SUR LES CARCÉLIES. Dans l'état actuel de la science, les Carcélies consti- tuent un genre naturel, dont les caractères sont nets et tranchés : elles sont remarquables surtout par leurs espè- ces, et souvent par la quantité des individus. De concert avec les Phorocères, mais moins nombreuses que ces der- nières, elles aident à la destruction des chenilles, qui opè rent les plus grands ravages dans nos vergers et dans nos bois. Elles servent à entretenir une sorte de contrepoids destiné à empêcher la trop grande prépondérance des espèces nuisibles : mais trop de fois, elles ne remplissent pas complétement l'utilité de leur rôle! A la fin du mois de mai 1848 , nos regards se fixè- rent sur une Carcélie femelle qui, sur une branche d: Pommier sauvage, tenait ses ailes dans une vibration con- tinuelle, et courait cà et là avec des signes non équivo- ques de plaisir et de contentement. Nous eûmes bientôt l'explication de ces mouvements et de cette joie. Unc longue file de chenilles escaladait l'arbre, et venait d'at- teindre la branche en questions Ces chenilles marchaient sur un seul rang. La première arrivée contre la mouche témoigna une inquiétude manifeste, et passa sur les côtés et en-dessous de la branche. La seconde s’apprêétait à prendre la même direction; mais la mouche, par la plus rapide des allures, vint appuyer son anus centre cetté chenille, et probablement se hâta d'y déposer un œuf. Même opération à l'égard des chenilles qui se succédaient, soit que ces chenilles cherchassent à éviter l'ennemi, soit que, s'avançant avec défiance, elles contraignissent l'en- nemi à céder momentanément la place qu'il occupait. Chacune des chenilles qui arrivait dut recevoir le germe de l'hôte que Ja nature lui avait dévolu. La Carcélie ne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 163 cessa de pondre qu’à la suite d’un coup de filet qui de Ia branche de l'arbre la fit passer dans notre boîte. Carcelia Arion. R.-D. Annal. de la Soc. Ent. 1847. p. 275. n° {. Comme nous n'avons donné la description que du mâle de cette espèce, nous allons compléter notre œuvre par la description de la femelle. Mas : Frontalibus, antennis, nigris ; frontis lateribus al- bidè subbrunnetïs ; faciæ albidä; palpis, margine postico mesothoracis, scutello, tibiisque , fulvo-testaceis ; thorax cæsius, cinereo-trroratus ; abdomen atrum lateribus primi, secundi, tertiique segment latè fulvis ; femoribus tarsisque nigris calyptis subalbis; alis sublimpidis. Femina : Cinereo-subflavescens,; frontis lateribus albidè flavescentibus, thorax cinereo magis vittatus et irroratus; abdomen segmentorum lateribus nigris, haud fulvis. Longueur 4-5 lignes. Le male : Frontaux, antennes et chète, noirs; côtés du front d’an blanc un peu brun ; face blanche ; paipes d'un testacé-fauve; poils de la barbe et de derrière la tête d’un cendré-grisâtre ; corselet noir, légèrement saupoudré de cendré; bord postérieur du mésothorax, et écusson d’un fauve-testacé ; abdomen noirâtre, avec des poils noirs; les trois premiers segments largement fauves sur les c6- tés; tibias d’un fauve-jaunâtre; cuillerons blancs; ailes claires avec la base un peu flavescente. La femelle : Semblable ; côtés du front d'un blanc un peu jaunâtre; le duvet du corps cendré-flavescent ; point de fauve sur les côtés de l'abdomen. La couleur testacée du bord postérieur du mésothorax $G4 ANNALES empêche aisément de confondre cette espèce avec aueune de celles décrites jusqu’à ce jour. Au mois d'avril, le mâle est éclos chez M. Berce, de la chrysalide de l'Orgya pudibunda. La femelle est éclose, en juillet, chez M. Bellier de Ia Chavignerie, de la chrysa- lide de l'Orgya antiqua. Dès le premier printemps nous avons pris cette espèce dans les bois. Sur Le Carcelia gnava. R.-D. Annal. de la Soc. Ent. 1847. p. 276. n° 2. Tachina gnava. Meig. M. Bellier de la Chavignerie a obtenu, au mois de juin, cette espèce de la chrysalide du Bombyx castrensis. Sur LE Carcelia puparum. R.-D. Annal. de la Soc. Ent. p. 278. n° 4. Musca puparum. Fabr. Nous avions obtenu cette espèce de la chrysalide du Bombyx pudibunda, Fabr. M. Berce l’a obtenue, au mois d'avril, de la même chrysalide (Orgya pudibunda). Ce fait était déjà signalé dans la science, et avait engagé Fabri- cius à imposer à cette espèce le nom de Musca puparum. Carcelia Bercei. R.-D. Femina : Frontalibus ferruginers ; antennæ bast nigra, ultimo articulo fulvescente; cheto nigro; frontis lateribus cinereo-albidis ; faciæ argented; palpis fulvis; thorax cœ- sus, cinereo vittatus et adspersus ; scutello fulvo ; abdomen totum fulvum, vitt& dorsali latiore nigra usquè ad quartum segmentum, tribusque fasetis transversis tessellanti-cinerets ; DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 163 pedes nigri, tibüs obscurè fulvescentibus ; calypta subalba';, alæ limpide, basi flavescente. Longueur 5 lignes. La femelle : Frontaux d’un brun-ferrugineux ; base des antennes noire, le dernier article d’un brun-fauve; chète noir; côtés du front cendré-argenté; face argentée; pal- pes fauves ; poils de la barbe et de derrière la tête blanc- cendré ; bord postérieur des yeux blanc; corselet bleu de pruneau, rayé et saupoudré de blanc-cendré; écusson d'un testacé-fauve ; abdomen entièrement fauve, avec une large ligne dorsale noire, qui ne s'étend que jusqu'au quatrième segment, et avec trois fascies transverses de reflets albides; pattes noires ; mais à une certaine lumière les tibias, surtout les postérieurs, sont d’un fauve ebseur; cuillerons blancs ou blanchâtres; ailes claires, avec la base un peu sale. M. Berce a obtenu cette jolie espèce d’une chrysalide dont il a négligé de noter le nom. Cette espèce, par ses teintes fauves, diffère d'une ma- nière notable des autres espèces parisiennes décrites jus- qu'à ce jour. Elle se rapproche beaucoup du Carcelia ru- brella (Myod. n° 8), signalé dans notre premier ouvrage, et qui est d'origine américaine. Hubneria Eruceti. R.-D. Femina : Antennæ nigræ, terti articulé basi flaves- cente; tertius articulus tantüm bilongior secundo ; frontali- bus nigris ; frontis lateribus aurcis; facie albidä; palpis apice testaceo-fulvo, basi fusca; thorax cum seutello cæsto- nitens, cincreo vittatus et trroratus ; abdoment nigro-cæstun: 166 ANNALES tribus fascus transversis latioribus tessellanti-cinereis : : pedes nigri; calypta aurulenta; alis sublimpidis. Longueur 2 1/2-3 lignes. La femelle : Antennes brunes, avec un peu de fauve obscur vers la base du dernier segment, qui offre une lon gueur à peine double de celle du second ; frontaux noir de velours; côtés du front dorés; face albide; épistôme albide ; sommet des palpes fauves; poils de la barbe cen- drés; poils de derrière la tête d’un cendré-flavescent ; bord postérieur des yeux flavescent; corselet et écusson noir de pruneau, rayés et saupoudrés de cendré ; abdo- men noir luisant, avec trois larges fascies transverses do- rées ; pattes noires; balanciers obscurs ; cuillerons jaunes et ailes claires. Cette espèce est éclose chez M. Guérin, au mois de septembre, de la chrysalide d'une chenille rouleuse des feuilles du Rosier. Par ses caractères antennaires, cette espèce est voi- sine du Carcelia grisea (Myod. pag. 182, n° 17) et du Carcelia Monhcinti (pag. 183, n° 21), mais la description empêche de la confondre avec elles. Sous le rapport des teintes, elle est également voisine du Carcelia velox (N° 20). C'est une espèce bien distincte. Hubneria Cucullie. R.-D. Femina : l’rontalibus, antennis, cheto, palpis, tibiis tarsisque, nigris; frontis lateribus subaurulentis; facie brun- neo-albidä, epistomate flavescenti; thorax nigro-casius, subaurulento vittatus et irroratus; scutelli margine postico pellueido; abdomen nigro-cæsium, tribus lineis transversrs DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 167 subaurulentis, lineola dorsali nigrä interrupta ; femoribus subpallidis ; calyptis flavis; alis vel basi limpidis. Longueur 2 2/3-3 lignes. La femelle : Antennes, chète et frontaux, noirs; côtés du front jaunes ou jaunâtres; face d’un brun obscuré- ment obscur ; épistôme jaunâtres ; palpes noirs; poils de la barbe et de derrière la tête, noirs; pourtour postérieur des yeux jaune ou jaunâtre; corselet noir, rayé et sau- poudré de jaune; écusson noir, saupoudré de jaunätre, avec son bord jostérieur un peu transparent; abdomen noir, avec trois fascies transverses jaunes ou jaunâtres, qui sont interrompues sur le milieu du dos par une pe- tite ligne noire; cuisses d’un brun pâle obscur; tibias et tarses noirs; cuillerons jaunes: ailes claires, même à la base. M. Guérin a obtenu cette espèce de la chrysalide du Cucullia Lychnitia. Cette espèce, par ses teintes d'un jaune un peu doré, est voisine du Carcelia aurifrons (Myod. pag. 182. n° 19), mais ses caractères de genre en font une véritable Hub- nérie. | Notre Carcelia flavescens (n° 21) est de plus petite taille, et nous l'avons indiqué comme ayant les deux der- niers articles des antennes de longueur à peu près égale. Hubneria acronita. R.-D. Nigra-cæsia, nilens; antennis chetoque nigris; frontis lateribus albidè-brunnets ; facie albidä; palpis apice lætè croceis, basi obscuriore ; thorax et abdomen cinereo-vittata el adspersa; scutellé apice ferruginco; alis limpidis basi haud nigricante. Longueur 6 lignes. 168 ANNALES Antennes et chète, noirs; côtés du front d’un albide un peu brun; face albide; péristôme albide; palpes jau- nes au sommet avec la base brune; poils de derrière la tête cendré-blanc; bord postérieur des yeux blanc; cor- selet bleu de pruneau, rayé et saupoudré de cendré; sommet de l'écusson testacé-fauve ; abdomen noir luisant, avec trois fascies transverses de reflets cendrés; paltes noires; cuillerons blancs; ailes claires, à base non noi- râtre. Il est certain que les tibias postérieurs, non courbés en arc, Offrent une frange de poils raides et serrés à leur côté extérieur. Les yeux ne sont villosules qu’à la loupe. L'Hubneria cæsia a la totalité de l'écusson fauve avec la base des ailes noirâtres. L'Æubneria apicalis a la totalité de l’écusson noire. L’Aubneria hilaris a la majeure partie de l’écusson fauve, avec les côtés du front blancs ou d'un blanc un peu doré, et avec la base des ailes noirâtre. L'Hubneria rustica a V'écusson entièrement noir et ses teintes sont plus obscures, tandis que la base et le côté extérieur des ailes sont noirâtres. M. Berce a obtenu cette espèce de la chrysalide de lAcronyia megalocephala. Sur LE Zenillia hibatrix. R.-D. Myod. p.153: n° 2. Nous ne possédions encore aucune donnée sur les inœurs de larves des Zenillia, M. Bellier de la Chavigne- rie a obtenu, en juillet, cette espèce de la chrysalide du Bombyx Neustria. Zenillia Oreyæ. R.-D. Mas: Frontalibus, antennis, pedibus, nigrisÿ palpis DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 flavis; frontis lateribus aureis; barbä subfusca; thorax fla- vescente-aureo vittatus, abdomen dorso aurulenta; calyp- tis alarumque basi flavis. Longueur 3-3 1/2 lignes. Le müle : Antennes et chète, noirs; frontaux noir de velours; côtés du front dorés; face albide ; palpes jaunes ; poils de la barbe et du derrière de la tête bruns ou noi- râtres; le bord postérieur des yeux flavescents; corselet noir, fortement rayé de jaune doré; majeure partie de l'écusson testacée ; le premier segment de l’abdomen noir sur le dos; les autres couverts de poils jaune doré; cuil- lerons jaunes; base des ailes jaunes, avec le sommet clair. 4 Cette espèce est éclose chez M. Berce d’une chrysalide de lOrgva pudibunda. Tachina Macroglossæ. R.-D. Mas : Antennis, alis, pedibus, nigris ; frontis lateribus aureis ; facie albida, lateribus albidè flavescentibus ; palpis Julvis ; barba cinereo-albidè; thorax nigro-cæsius, nitens, lineis cinereis; scutellum fulvum aut subfulvum, basi nigra; 5 abdomen nigrum, nitidum tribus fasciis transversis subobs- curis, cinereo-subaureis, lineä medit dorsali nigra; seg- mentorum lateribus haud fuluis seu fulvescentibus; calyp- torum squamd inferiore flavescente; alæ subclare, non pellucidæ, bast sublimpida. Longueur 5 lignes. Le male : Frontaux, antennes et pattes, noirs; côtés du front d’un beau jaune doré; face albide, avec les cô- tés un peu flavescents ; palpes fauves; poils de la barbe et de derrière la tête d’un blanc cendré; corselet noïr de 170 ANNALES pruneau , avec des lignes cendrées sur le dos, et avec un duvet cendré sur les côtés; écusson noir à la base, et fauve dans les deux tiers postérieurs; abdomen noir-jais lui- sant, avec trois fascies dorso-transversales un peu obscu- res, et d’un cendré plus ou moins doré : elles sont inter rompues sur leur milieu par une petite ligne noire; point de tache fauve sur les côtés des segments; le dessous de l'abdomen est noir, avec des poils noirs, et avec quel- ques reflets cendré obscur ; pattes noires; cuillerons à squame inférieure d'un blanc-jaunâtre ; ailes claires, non diaphanes, avec la base assez claire. Cette espèce est éclose au mois de juin d'une chrysalide de Macroglossa stellatarum chez M. Bellier de la Chavi- gnerie. Erycia Vanessæ. R.-D. Antennis, cheto, pedibus, nigris; frontalibus rubris aut fusco-rubris ; facie albidè argentea; palpis testaceo-fulvis ; thorax cæsius, fortiter cinereo-vittatus et adspersus, scu- telli apice fulvo-testaceo ; abdomen nigrum, tribus fasciis transversis latis cinereo-tessellantibus; in mare, secundo articulo lateribus fulvis ; calyptis albis; alis limpidis, basi subinfuscatx. Longueur 6 lignes. Antennes et chète, noirs; frontaux rougeâtres ou d'un brun-rougeâtre ; côtés du front d’un cendré un peu brun ; face d'un cendré argenté; palpes testacés ; poils de la bouche et de derrière la tête d'un cendré un peu gris; corselet bleu de pruneau, fortement rayé et lavé de cen- dré; écusson bleu de pruneau lavé de cendré, avec le sommet testacé-fauve; abdomen noir, avec trois larges fascies transverses de reflets cendrés. Le mâle est fauve DE LA SOCIÉLÉ ENTOMOLOGIQUE. i71 sur les côtés du second segment; pattes noires ; cuille- rons blancs; ailes claires, avec la base brune. M. Bagriot a obtenu cette espèce de la chrysalide du Vanessa Lo. Cette espèce n'appartient pas réellement au genre Ery- cia. Elle constitue le type d'une nouvelle section, ainsi que nous l'établirons en traitant de la tribu des Ærycines. Sur LES PHRyxés, Les espèces comprises dans le genre Phryxe actuel de- vront former plusieurs divisions; car il est impossible de laisser les choses dans l’état où elles sont. Phryxe Vanessæ. R.-D. Cæsia, nitens; antennis, cheto, palpis, pedibusque, ni- gris; frontalibus ferrugineis ; frontis lateribus fusco-subal- bidis ; facie fusco-albidä ; thorax cinereo plis minusve vit- tatus et trroratus, scutelli apice fulvo-testaceo ; abdomen tribus fasciis transversis latioribus tessellorum plus minusvè manifestè cinereis; halteribus fuscis; calyptis albis; alis sublimpidis, basi subflavescente. Longueur 3 lignes. Antennes et chète, noirs; frontaux rougeâtres ; côtés du front d'un noirâtre albide; face d'un brun albide ; épistôme albide; palpes noirs; poils de la barbe cendrés; poils de derrière la tête d’un cendré-brun obscur ; bord postérieur des yeux cendré; corselet bleu de pruneau plus ou moins rayé et saupoudré de cendré; écusson bleu de pruneau avec le sommet testacé-fauve ; abdomen fauve, avec trois larges fascies transverses de reflets cendrés plus ou moins prononcés ; on distingue du fauve sur les côtés 172 ANNALES du second segment ; pattes noires; balanciers bruns ou d'un brun obseurément fauve; cuillerons blanes ou blan- châtres ; ailes assez claires, à base flavescente. Cette espèce est éclose chez M. Guérin de la chrysa- lide du ’anessa urticæ. Elle est voisine de notre Phryxe arvensis (Myod. pag. 167. n° 27), qui a les côtés du front blancs. Elle est pareillement voisine du Phryxe Athaliæ (n° 34), qui a la face et les côtés du front blancs, avec les fascies abdominales d’un cendré-grisatre. Phryxe Pieridis. R.-D. Feminä : Ærontalibus brunneis ; antennis chetoque ni- gris ; frontis lateribus cinereo-brunicosis ; facie albidè-sub- bruned; epistomate albidè flavescente; palpis nigris ; barba alba ; thorax cæsius , cinereo-vittatus et irroratus ; scutello anticè nigro-cæsio, posticè fulvo ; abdomen nigro-nitens, cinereo-obscuro irroratum ; pedes nigri, calyptis flavescen- tibus ; alis basi et costd exteriore subfuscescentes. Longueur 3 1/4 lignes. La femelle : Frontaux bruns; antennes et chète, noirs; côtés du front d'un cendré-brun; face d'un albide un peu brun; épistôme d'un blanc flavescent ; palpes noirs; barbe blanche; poils de derrière la tête cen- drés; bord postérieur des yeux cendré; corselet bleu de pruneau, rayé et arrosé de cendré; moitié antérieure de l'écusson noire, la moitié postérieure d'un fauve testacé ; abdomen noir et saupoudré de cendré obscur; pattes noires ; cuillerons d'un blanc jaunâtre; ailes claires, avec la base et la côte extérieure lavées de noirâtre. M. Guérin a obtenu cette espèce de la chrysalide du Pieris Rape. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 Dans notre premier travail (Myod. pag. 268, n° 31), nous avons dit avoir vu une Phryxé éclose de la chrysa- lide du Pieris Cardaminis que son mauvais état de con- servation nous avait empêché de décrire : elle devait être voisine de notre Phryxe Pieridis, sice n'était pas elle-même. Gette espèce est tout à fait voisine du Phryxe velox (Myod. n° 31), dont elle diffère surtout par le cendré répandu sur tout le dos de son abdomen, et par ses ailes enfumées à la base. Dans la collection de M. Guérin, cette espèce est éti- quetée de la main de M. Macquart, sous le nom de Meto- pia Noctuarum, que cet auteur rapporte à notre Phoro: cera Noctuarum : il faut admettre que M. Macquart n'a examiné cet individu qu'à un faux jour. Phryxe flavipalpis, KR. D. Myod. pag. 269, n° 34. (Nous donnons ici la description plus complète de cette espèce dont rous ne connaïissions qu’un sexe, et que ses caractères mieux étudiés font nécessairement sortir du genre et peut-être de la section des Phryxés.) Antennes à premier article court ; le second est le tiers de la longueur du troisième sur le mâle; sur la femelle les deux articles sont presque d'égale longueur; le troi- sième article peu allongé et prismatique; le second arti- cle du chète plus long que le premier. Yeux velus, distants sur les deux sexes; front large sur les deux sexes; faciaux n'ayant que des cils basiliaires ; la cellule y c ouverte bien avant le sommet de l'aile, avec sa nervure transversale cintrée; corps cylindrico-subar- rondi. Longueur 3 lignes. 2e Série, TOME vu. 19 174 ANNALES Nigra, nitens ; frontalibus nigritis ; palpis lætè flavis ; thorax cinereo lineatus et adspersus, scutelli majori parte ferruginea ; abdomen tribus fasciis transversis odscurè tes- sellanti- cinereis ; in mare, secundi segmenti lateribus fulvis; pedes nigri ; calyptis subalbis ; alæ sublimpidæ basi subfus- cescente. Antennes et chète noirs; côtés du front noirs ou noi- râtres; face d’un brun-albide; palpes d'un jaune vif; poils de la barbe et de derrière la tête d’un cendré-fla- vescent; corselet noir luisant, légèrement rayé et saupou- dré de cendré ; majeure partie de l’écusson testacé-fauve ; abdomen noir luisant avec trois fascies transverses d’un cendré obscur; un peu de fauve sur les côtés du second segment chez le mâle; pattes noires; cuillerons blancs dans le mâle et d'un blanc jaunûtre sur la femelle; ailes claires avec la base noïrâtre. M. Bellier de la Chavignerie a obtenu cette espèce de la chrysalide du Chelonia civica. Sur LES PHOROCÈRES. Aujourd'hui il y a nécessité de diviser notre genre Phorocera qui comprend plusieurs espèces qu'on ne sau- rait laisser dans la même section, fsi l’on veut parvenir à quelque résultat avantageux sous le point de vue de l'ordre et des rapports naturels : ce nouveau travail sera donné dans la prochaine exposition de ces races. Ces insectes constituent une des coupes les plus inté- ressantes de l'entomologie parasite. Eux surtout sont chargés de la destruction des innombrables chenilles de Bombycites, qui attaquent nos arbres forestiers. Les éclosions dont nous avons à nous occuper en ce moment ne comprennent que des espèces voisines de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 175 Phorocera Noctuarum et de notre Phorocera Prorsæ. Nous avons insisté sur la description complète des échantillons mis à notre disposition, parce que leur origine est authen- tique, et parce qu'il nous semble que ces insectes ont réellement besoin de toute les ressources de nos études. Phorocera Orthalidis, R. D. Femina. Frontalibus, antennis, chelo, pedibusque, nr- gris ; frontis lateribus albo-subauratis ; facie albo- ragented ; ; Roue testaceis, apice summo fuscescente ; barbd can ; ocu- lorum margtrie posteriore cano; thorax cæsius, cinereo- grisescente lineatus et irroratus, scutello griseo-cineres- cente ; abdomen nigrum, tribus fasciis transversis latis cine- reo-grisescentibus; calyptis albis ; alis limpidis, vel ad basim non flavescentibus. Longueur 4 lignes. La femelle : : Frontaux et antennes noirs; chète entié- rement noir : le dernier article n'étant point pâle à la base; côtés du front d’un blanc doré; face d’un cen- dré argenté; épistome blanc; palpes jaunes, avec leur extrême sommet un peu noirâtre; poils de la barbe blancs; bord postérieur des yeux blanc; corselet bleu-de- pruneau, rayé et saupoudré d’un cendré grisälre; écus- son garni d'un cendré grisätre; abdomen noir , avec trois larges fascies transverses d'un cendré grisâtre; pattes noires; cuillerons blancs; ailes claires, même à la base qui n'est lavée ni de brun, ni de flavescent, M. Bellier de la Chavignerie a obtenu cette espèce de la chrysalide de l'Ortalis stabilis. Cette espèce fait partie du groupe des Phorocères à palpes Jaunes; le dernier article du chète entièrement 176 ANNALES noir et non d'un brun pâle à la base, la distingue nette- ment des Phor. Noctuarum, nitens, Caïæ; la base des ailes claire, non flavescente, aide à la différencier du Por. Prorsæ; elle est moins cendrée que le Phor. Antiopis, moins jaune que le Phor. Pygeræ. Phorocera Orgyæ, KR. D. Mas. Migro-cæsius , cinereo vittatus et irroratus ; anten- nis nigris; cheti ultimo articulo basi obsurè flavescente ; frontalibus subfulvis ; frontis lateribus albidè sub -aureis ; facie albidä, ciliis rigidioribus ; epistomate toto palpisque flavis; barbä sub-auret ; pilis post caput canis; abdomen fasciüs subobscuris ; pedibus nigris; calyptis subalbis ; alis sublimpidis,, paulisper subobscuris. Longueur 5 lignes. Le male : Antennes noires; base du dernier article du chète d’un fauve obscur; frontaux brun rougeâtre ; côtés du front blanc jaunâtre ; face blanche; la totalité de l’é- pistome jaune; palpes jaunes; poils de la barbe cendré doré; poils de derrière la tête blancs; pourtour posté- rieur des yeux blanc; corselet bleu-de-pruneau, rayé et saupoudré de cendré; abdomen noir-de-pruneau , avec trois fascies transverses de reflets cendré brunâtre; pattes noires; balanciers et cuillerons blanchätres; ailes d'un clair un peu obscur. La totalité de l’épistome et la barbe jaunes distinguent nettement cette espèce au milieu de ses congénères déjà étudiées. M. Berce a obtenu cette espèce, en avril, de la chry- salide de l’Orgya pudibunda. 3 SJ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 Phorocera Cuculliæ , KR. D. Mas. Frontalibus et antennis nigris; ultimo chett arti- culo basi subflavescente ; frontis lateribus aurulentis ; facie argented , ciliis rigidioribus ; epistomatis margine anteriore flavo ; palpis luteis ; thorax, cum scutello, niger, cinereo- vittatus et irroralus ; abdomen nigrum, tribus fasciis trans- versis tessellanti-cinereo-subgriseis; pedes nigri; calyptis subflavescentibus; alis limpidis, basi non flavescente. Longueur 4-5 lignes. Le male : Frontaux et antennes noirs; la base du troi- sième article du chète est d’un brun pâle; côtés du front un peu dorés; face blanche et à cils raides; bord anté- rieur de l’épistome jaune; palpes jaunes; poils de la barbe et de derrière la tête blanc-cendré; bord posté- rieur des yeux blanc; corselet noir, rayé el saupoudré de cendré; écusson noir ; abdomen noir, avec trois fascies transverses à reflets cendré-grisâtre ; pattes noires ; cuil- lerons d’un blanc jaunâtre; ailes claires, avec la base non flavescente. M. Berce a oblenu cette espèce de la chrysalide du Cucullia V'erbasct. Cette espèce diffère du Por. Æntiopis ( N° 9) par les côtés dorés du front et par une taille plus forte ; elle dif- fère du Phor. Jovora (N° 10) par le troisième article du chète qui est flavescent ou pâle à la base : le Por. Prorsæ (N° 8) a les palpes noirs. Phorocera Bercei, R. D. Femina : Æniennis nigris ; cheti tertio articulo basi pal- lescente ; frontis lateribus cinereis ; facie albidd, cilüis rigi- diortbus ; epistomate albo; palpis pallidè flavis ; burba (78 ANNALES incand;, thorax cæsius, fortiter cinereo-vittatus et trroratus; abdomen nigrum, tribus fasciis transversis obscurè-cinerets ; pedibus nigris ; calyptis albis; alis basi non flavescente. Longueur 4 lignes. Le mâle : Antennes noires ; la base du troisième article du chète pâle à une certaine lumière; frontaux noir de velours ; côtés du front blancs ; face blanche et à cils rai- des; épistome blanc; palpes d'un jaune un peu pâle; poils de la barbe et de derrière la tête d’un blanc-cendré; bord postérieur des yeux blanc; corselet fortement rayé et saupoudré de cendré; abdomen noir, avec trois fascies transverses de reflets cendré obscur; pattes noires ; cuil- lerons blancs; ailes assez claires. M. Berce a obtenu cette espèce de la chrysalide du Bombyx processionea, Fabr. Les côtés blanc-cendré et non flavescents du front distinguent cette espèce du Phor. Jovora; les ailes non flavescentes à la base , la différencient du Por. Prorse ; le cendré obscur de l'abdomen et une taille plus forte les distinguent du Phor, Antiopis ; elle doit se rapprocher de l’espèce que (pag. 134, N° 8) nous avons indiquée comme vivant dans la chenille du Bombyx processionea de Geoffroy, ou plutôt elle est cette espèce même. Phorocera Guerint, R. D. Femina. Frontalibus, antennisque nigris ; cheti ultimo articulo basi pallescente ; frontis lateribus cinereo-subgri- seis ; epistomate albido ; palpis flavis ; barbä cinered ; tho- rax, cum scutello, fortiter cinereo-subgrisescente lineatus ct irroratus ; abdomen nigrum, nitidum , tribus fascus trans- versis latioribus cinereo-subgrisescentibus ; halteribus flaves- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 179 centibus; calyptis albis; alis perquam levissimè fuliginosis. Longueur 5 lignes. La femelle : Frontaux et antennes noirs; le dernier article du chète d’un brun pâle à sa base; côtés du front cendré grisâtre; face cendrée, avec les cils raïdes et re- montant assez haut; palpes jaunes; poils de la barbe et de derrière la tête cendrés ; bord postérieur des yeux cendré; corselet et écusson fortement rayés et saupoudrés d'un cendré un peu grisâtre; abdomen noir, avec trois légères fascies transverses et à reflets d’un cendré un peu gris; pattes noires; balanciers jaunâtres; cuillerons blancs; ailes ayant une très légère teinte enfumée. M. Guérin a obtenu cette espèce de la chrysalide du Noctua Rumicis. Elle est tout à fait voisine du Phor. Prorsæ (pag. 132, N°8), mais elle a les ailes à disque moins clair et à base non flavescente. Dans la collection de M. Guérin, celte espèce est éti- quetée de la main de M. Macquart, sous le nom de Hc- topia concinnata ( Tachina concinnata, Meig. N° 30). Notre exemplaire est voisin du 7, concinnata de Meigen : mais ce n'est assurément pas lui. Nous pensons qu'il faut en dire autant pour ce que M. Macquart a avancé sur notre Phor. Prorsæ. Phorocera Pieridis, R.-D. Fem. Wigro-cæsia; frontalibus, antennisque nigris; cheti ultimo articulo basi pallescente; frontis lateribus griseo-sub- cinereis ; facie cinereo-albida ; epistomate subflavescente ; facialibus minüs ciligeris, barbä cinerea; thorax cinerco- vittatus et irroratus; scutello nigro ; abdomen tribus fasciis transversis latioribus cinereis ; pedes nigni; calyptis albis ; 180 ANNALES alæ sublimpidæ, basi et costä exteriore vix fuscescentibus , nervis fuscis. Longueur 5 lignes. La femelle : Frontaux et antennes noirs; base du dernier article du chète d'un brun pâlissant; côtés du front cendré-gris; face cendré albide ; les cils faciaux mon- tant moins haut ; épistome d'un blanc flavescent ; palpes jaune testacé; barbe cendrée; poils de derrière la tête d’un cendré-gris; bord postérieur des yeux cendré; cor- selet noir-de-pruneau, fortement rayé et arrosé de cen- dré; écusson entièrement noir-de-pruneau, avec un du- vet cendré; abdomen noiïr-de-pruneau , avec trois larges fascies transverses cendrées; pattes noires; cuillerons blancs; balanciers flavescents; ailes claires; très légère- ment enfumées à la base et le long de la côte extérieure, avec les nervures brunes. M. Guérin-Méneville a obtenu cette espèce de Ja chrysalide du Pieris Brassicæ. Cette espèce, qui appartient à la section des Phoroce- res à palpes jaunes, et qui en outre ont le dernier article du chète un peu pale, est voisine du Phor. Antiopis (page 134, N° 9), mais elle est d'une taille plus forte, et la base des ailes n’est point flavescente. Sans ses palpes jau- nes, il serait aisé de la confondre avec le Phor. Myodæa qui, comme elle, offre les cils s'arrétant presque au niveau du milieu des faciaux : caractère qu'il importe de bien saisir pour distinguer ces espèces entre elles, et qui nous prouve que nous sommes sur une véritable division des Phorocères. M. Macquart devrait rapporter cette espèce au Tachina concinnata de Meigen. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 18i Phorocera pusilla, KR. D. Femina. Antennis nigris, chelt ultimo articulo basi obscurè- pallescente ; palpis pallidis; thorax cum scutello , nt, ger, cinereo-vittatus et irroratus ; abdomen nigsrum , tri- fasetis transversis cinereis ; ; pedes nigri, calyptis albis; alis limpidis. Longueur 2 lignes. La femelle : Antennes noires; le dernier article du chète pâle-obseur à sa base; frontaux d’un brun-rougeà- tre ; côtés du front brun-cendré; face cendrée; cils fa- ciaux raides, dépassant à peine la moitié de la face, et ne laissant compter qu'au nombre de cinq à six; pal- pes pâles; poils de la barbe et de derrière la tête d'un cendré obscur; bord postérieur des yeux cendré; corselet et écusson noirs, rayés et arrosés de cendré; abdomen noir avec trois fascies transverses de reflets cendrés; pat - tes noires; cuillerons blancs; ailes claires. M. Guérin a obtenu cette espèce de la chrysalide du Pieris Rupæ. Cette même chrysalide, nourrissait en outre deux larves d’'Ichneumons. Jusqu'à ce jour, c'est la plus petite espèce observée sous le climat de Paris. Ainsi que le Phor. Pieridis, elle se fait remarquer par ses cils faciaux moins nombreux et qui montent un peu moins haut le long des fossettes. Les caractères segmentaires de l'abdomen indiquent une véri- table Phorocère; la cellule y c s'ouvre presque dans le sommet de l'aile, et sa nervure transversale est droite, ou presque droite. ) et ce nb - Le Sn ee damedu — \ ET Poe at AE PC UEY à ru UE panrt Lun 1 ré nie Los HN Sante d qu dite Ft Le RATER . sr :. PAGE , me: Sphres Kit UE Lie eee RS LRMRPEE pe after aicreshe nf pet assise v Ma | cHloguencesrré auf adxfédnt; panchi ÿ- ha fe sf bahuen. oil dessu at: 6 Nan | br Posom sl fs BHiocal ontoqué tieteeqhh estate Men rad de puise al atnion getupt, 1544 sys dosbaint un/ben8t sf osévto ho mdrr fans éiléqueg pose c toujours ouverte dans le sommet de laile; nervure longitudinale de la cellule 8 c garnie de cils raides dans sa longueur ; ces cils peuvent ne pas exister : la nervure transversale de la cellule y b peut manquer. Petite taille; corps cylindriforme, un peu ramassé sur luismême; teinte grise, ou d’un gris-cendré parfois noires, accompagnées d’un peu de fauve. Les larves observées vivent dans les chenilles de Noc- tuélites. Antennæ abbreviatæ ; primo segmente breviore; seeundo longitudine saliem duplici primi ; tertio duplict aut triplici longitudine secundi ; secundo cheti articulo longitudine du- plici aut triplici primi; tersio subfiliformi, basi geniculata. Oculi nudi, distantes in utroque sex; frontalia latiora ; facie subobliqua, facialibus nudis ; peristomate subquadrato ; proboscis nunc brevis et membranaceus nunc filiformis di- visionibus coriaceis ; cellula y c semper aperta in ipso ala- rum apice ; nervo longitudinali cellulæ 8 c per totam longi- tudinem solità ciliis instructo ; ciliis interdüm deficientibus ; nervo transverso cellulæ y c rarius deficiente. Corpus haud crassum , cy lindriforme subcoarctatum ; color solitù griseus, nunc griseo cinereus, nunc nigricans, simul et subfulvescens. Larvæ observatæ vivunt in Erucia. Cette section faisait d'abord partie de celle des Trypto- cérées; elle appartient donc à la série de Myodaires qui ont le troisième article du chète coudé et comme bridé avec le second. D'après cette classification, les Céromydes se trouvent tout à fait voisines des Thryptocérées et des Gonides. L'absence de cils faciaux, la face non boursoufilée, le DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 185 plus grand développement du second article des anten- nes; tandis que le dernier article tend à se rappetisser, et la cellule y c des ailes toujours apicale, les séparent nettement des Gonides. Les Thryptocérées ont le corps plus cylindrique, le chète plus resserré, avec son troisième article moins filiforme, elles offrent une face plus oblique; les articles basilaires des antennes raccourcis ; tandis que le dernier, toujours plus long, acquiert une épaisseur qu'on n'observe dans aucun autre groupe des Myodaires ; en outre, les nervu- res longitudinales des rayons A, B, C, D de leurs ailes sont garnis de cils le long de plusieurs cellules. Nos Cé- romydes ne présentent ces cils qu’à la nervure de la cel- lule b du rayon C, et peuvent même exister sous ce carac- tère, comme on le voit sur les Néeres et les Elfes, Condidérées dans l’ensemble des Entomobies, les es- pèces de cette section se rapprochent beaucoup des Ery- thracérées, et surtout des Graosômes. On serait presque tenté de les prendre pour la suite directe de ces dernit- res, si l'on voulait ne s'appuyer que sur certains carac- ières. Dans l’étroitesse du cercle où nous les resserrons, les Céromydes nous paraissent constituer une famille natu- relle. Si la trompe bi-coudée et solide de plusieurs espèces mérite notre attention, la plupart d’entr'elles sont inca- pabies de nous attirer, soit par la forme de leur taille, soit par leur brillante coloration; toutes sont petites : presque toutes n'ont que le gris-cendré pour teinte de leur habillement. Malgré les apparences d’une si faible constitution, elles ont le vol agile et les mouvements très prestes : elles aiment à jouer et à courir sur les feuilles des arbres. 186 ANNALES La plupart d'entr'elles dont difficiles à se procurer, parce qu'il faut les chercher dans les clairières des bois et dans l'épaisseur des broussailles : on ne les rencontre même qu à certaines heures de la journée et sous certai- nes données de la lumière : plusieurs n’ont encore été prises qu'une seule fois. L'entomologiste peut donc espé- rer et faire de précieuses découvertes dans cette section. La larve du seul Syphona geniculata , a été observée par de Géer : elle avait vécu dans une chenille prise sur un chou. Le genre Aphrie ne saurait appartenir à cette section : il n’a pas le chète brisé, et il n'offre pas de cils aux nervu- res longitudinales de la cellule y c des ailes; de plus, la cellule > c s'ouvre avant le sommet de l'aile. À. Point de cils à la nervure longitudinale de la cellule + c de l'aile. Le troisième article des an- tennes comprime et élar- gi sur les côtés. Présence de la nervure transversale de la cellule > c de l'aile. Absence de la nervure IL, CG El. 0 0 27e transversale de la cel- lule > c de l'aile. Le troisième article des an- tennes prismatique. I. G. Vafrellia. . . . . { Cellule y c apicale avec des | nervures transversales. | Tarière non saillante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 Antennes cachées sous le IV: G. Rondani«. CAAORSE EE front, et assez courtes. Tarière saillante. B, Cils à la nervure longitudinale de la cellule b c de l’aile. * Trompe membraneuse. Le troisième article des an- VC Ceromya . . . . . tennes non-aigu au som- met. Le troisième article des NAS ENCORE eee antennes aigu au som- met. * Trompe effilée, bicoudée et à divisions solides. VIL GoSyplona:.ss :vire Trompe solide, bicoudée. A. Point de cils à la nervure longitudinale de la cellule y c de l'aile. 1. G. Néere. Neæra, R.-D. Tachina, Meig. Tryptocera, Macq. Le second article antennaire cylindriforme, au moins double du premier pour la longueur; le troisième article double du second, pour la longueur; élargi et comprimé sur les côtés, avec le bord antérieur arrondi : ce qui lui donne un aspect particulier. Le second article du chète, au moins le premier pour la longueur, est un peu convexe 158 ANNALES sur le dos; le troisième article est court et tomenteux à la loupe. Yeux de moyenne grandeur et nus ; front large; face un peu oblique ; faciaux nus; péristome large, presque carré, avec l’épistôme concave et sans saillie ; trompe membraneuse;, nervures intermédiaires des ailes sans épines ; la cellule y c fermée dans le sommet de l'aile et parfois un peu pétiolée ou subpédiculée, avec sa nervure transversale droite; corps cylindriforme, à teintes d’un noir-cendré. Antennæ secundo ærticulo cylindriformi, saltem bilon- giore primo ; tertio duplici longitudine secundi , subdilatiore et lateribus compressis, margineque antico subrotundato ; cheti secundus articulus triplici longitudine primi, dorsoque subconvexo ; tertio articulo abbreviato, et ad lentem tomen- 1050. Oculi mediocres et nudi ; fronte latiore ; facie subobliqua ; peristomate latiore, ferè quadrato, epistomate concavo, haud prominulo ; facialibus nudis ; proboscide membrana- ced ; alarum nervis interioribus haud spinosi; cellulà y e in alæ apice claust, interdumque subpediculatä, nervo trans- verso recto ; corpus cylindriforme, fusco cinerascens. 1. Neæra laticornia. Meig. Tachina laticornis. Meig. Neæra immaculata. KR. D. Myod. n° 1. Thryptocera inmmaculata. Macq. n° 5. ® Thryptocera laticornis. Macq.; Annal. de la Soc. ent., an. 1845, n° 2. Mas. Cylindriformis ; thorax niger, cinereo-irroratus ; abdomen nigrum, cinereo subirroratum, tribus fasciis trans- versis albis; frontalibus rubris; antennæ nigræ , secundo DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 articulo interdum fulvescente ; palpis testaceis ; pedibus ni- gris ; halteribus infuscatis ; calyptis albis ; alis basi vix fla- vescente. Femina : Pauld major ; abdomen fascüs cinereo sub- 2risetis. Long. 2 1/2-3 lignes. Le male : Corselet noir, saupoudré de cendré; abdo- men noir, légèrement saupoudré de cendré qui, vers les insertions segmentaires, y forme comme trois bandes transverses blanches ; frontaux rouges ou rougeätres ; côtés du front et face d'un blanc-cendré; antennes noires ; le second article est parfois d'un brun-fauve; chete noir; palpes testacés ; pattes noires; balanciers bruns; cuille- rons très blancs ; aïles claires; à peine un peu de flaves- cent à la base. La femelle, un peu plus grande; le duvet et les bandes de l'abdomen sont d’un cendré gris ou grisâtre. Le male de cette espèce est commun au mois de juin sur les Ombélles du Pencedanum gilans : il est rare de reñconter la femellé. 2. Neæra atra. R. D. Femina : Thorax niger, subcinereus ; abdomen nigrum, absquè fasciis transversis albis ; calyptis albis. Long, { 1/2 ligne. La femelle : Corselet noir, très légèrement saupoudré de cendré; abdomen noir, sans aucune apparence de bandes subalbides; frontaux d’un brun rougeâtre; côtés du front d’un noir cendré; face cendrée; antennes, chète, 2° Série, TOME vu. 13 190 ANNALES pattes noirs; cuillerons blancs; ailes un peu jaunâtres à la base. Nous ne possédons que la femelle de cette espèce. II. G. Ezrie. Elfia, KR. D. Achia, R. D. Myod. Caractères des Néeres : palpes dilatés au sommet; cel- lule y c de l'aile sans nervure transversale. Characteres Neerarum : palpis apice dilatato; cellulä y e alarum absquè nervo transverso. Il nous est impossible de signaler des caractères aussi importants sans les reconnaître par l'établissement d’un wenre qui sera intermédiaire aux Néeres et aux Acties, mais qui, par l'absence de cils aux nervures alaires, ap- partient essentiellement à la première de ces sections. 1. ÆElfia cingulata. Actia cingulata, KW. Myod., n° 1. Nigricans ; thorax dorso cinerascente ; abdomen læve, incisuris albis ; frontalibus bast rufescentibus ; ale limpidæ, nudæ. Long. 1 1/2 ligne. Corps noir ou noirâtre ; côtés de la face d’un brun cen- dré; base des frontaux rougeâtre; dos du corselet gris cendré ; abdomen lisse , avec les incisions des segments albides; cuillerons assez blancs ; ailes claires. Nous avons trouvé cette espèce au mois de mai. 2. Elfia spathulata, KR. D. Femina : Atra; ultimo antennarum articulo basi flaves- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 194 vente; palpi basi nigrä, apice dilatato, fulvo; calyptrs al- bis ; alis limpidis. Long. 1 1/4 ligne. La femelle : Tout le corps noir jais ; corselet très légè- ment saupoudré de cendré obscur; frontaux d’un brun rougeûtre; côtés du front d’un noir un peu cendré; face noire; antennes noires, avec la base du troisième article fauve; pattes noires; cuillerons blancs et ailes claires. Nous ne possédons qu'une femelle de cette espèce : elle a été prise en été sur les feuilles d’une haie. IT, G. Varrezue. ’afrellia, R. D. Caranthia, R. D. Myod. Le troisième article des antennes prismatique, un peu arrondi en dessous et aigu vers le sommet; face verticale; cellule y e ouverte dans le sommet de l'aile, avec sa ner- vure transversale manifeste; point de cils à la nervure longitudinale de la cellule D. Antenne terlio articulo prismatico, subtès subrotundato, versus apicem subacuto. Facia obliqua; cellula y c in alurum apice apertd, nerve transverso manifesto; nervo longitudiniali cellulæ b haud ciligero. Si ce genre possédait des cils à la nervure longitudi- nale de la cellule 8 c des ailes, nous aurions une Céro- myée, ou plutôt une Céranthie, ainsi que nous l'avons imprimé dans notre premier travail. 1. Pafrellia podacina. Cârénthia podacina, R. D. Myod., no 2. Femina : Pusco cinerascens ; abdomen tribus lincas 192 ANNALES transversis albis; frontalibus, palpis, antennarum basi, femoribus, tibiis, testaceis; calyptis albis; alæ basi flaves- cente. Long. 2 174 lignes. La femelle : Gylindriforme; tout le corps saupoudré d'un duvet brun cendré; trois lignes transverses très pe- tites et blanches à l'insertion des segments de l'abdomen ; frontaux , base des antennes, palpes et pattes d’un tes- tacé fauve; tarses noirs; balanciers testacés; cuillerons blancs; ailes à base jaunâtre. Nous ne possédons qu'une femelle de cette espèce, trouvée au mois d'octobre. IV. G. Ronpanie, Rondania, R. D. Antennes ne descendant pas jusqu'à l’épistome; côtés du front et de la face en saillie et comme recouvrant les antennes d’une sorte de capuchon; épistome taillé en triangle aux dépens de la face ; tarière saillante; nervure longitudinale de la cellule y c, non garnie de cils ; yeux moyens; front large; abdomen de la femelle déprimé; corps à teintes grises. Antennœæ ad epistoma non porrectæ, frontalibus penitus apertæ; oculi mediocres, nudi; frons latior; frontis et fa- ciei lateribus anticè prominulis, cuculliformibus ; epistomate eoncavo; abdomen feminæ depressum; terebrä manifestè excedente, pluribus tubulis construct&; nervus longitudina- lis cellulæ > c alarum nudo. Des antennes presque entièrement cachées par un ca- puchon frontal, une tarière saïllante formée de plusieurs tuyaux emboités, l'absence de cils le long de la nervure longitudinale dela cellule > c desailes, etc., constituent une DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 réunion de caractères qui assurent à ce genre une base tout à fait solide. Rondania cucullata, R. D. Feinina : Grisea; frons anticè cuculiformis; frontalibus ochraceis ; palpis pallidè albis; Jemoribus tibüisque flavo testaceis;, femoribus anterioribus nigro lineatis; calyptis albis; alis sublimpidis. Long. 2 lignes. La femelle : Corps entièrement garni d'un duvet gris; frontaux rouge d'ocre; côtés du front d’un cendré- bru- nâtre ; côtés de la face d’un albide rougeâtre ; premiers articles des antennes cachés par un capuchon frontal; le dernier article d’un brun-rougeûtre; face et palpes d'un blanc-päle; cuisses et jambes d’un jaune testacé; une ligne noire au côté externe des cuisses antérieures; une tache noire vers le sommet des cuisses intermédiaires et postérieures ; tarses noirs ; balanciers d’un testacé fauve; cuillerons blancs; ailes assez claires. Nous ne possédons que la femelle de cette espèce qui parait être très rare. B. Cils à la nervure longitudinale de la cellule y c de l'aile. * Trompe membraneuse. V. G. Cénouye. Ceromya, R. D. Tachina., Meig. Thryptocera, Macq. Antennes raccourcies ; le premier article très court; le second article au moins triple du premier et plus court sur le mâle que sur la femelle; le troisième déprimé sur 194 ANNALES les côtés, au moins double du second pour la longueur ; plus épais ou un peu plus élargi sur le mâle; chète nu; le second article triple du premier pour la longueur ; à dos un peu arqué ; le troisième coudé avec le second. Yeux nus, largement distants sur les deux sexes ; front et frontaux larges sur les deux sexes; front un peu plus saillant sur le mâle; face également plus oblique sur le mâle; péristome presque earré; trompe membraneuse ; cellule y c ouverte dans le sommet de l'aile, avec sa ner- vure transversale légèrement cintrée; nervure longitudi- nale de la cellule 8 c munie de eils raides dans toute sa longueur; eorps cylindrico-sous-arrondi; teintes brunes avec un duvet gris ou cendré. Antenne abbreviatæ, primo articulo brevi ; secundo lon- gitudine saltem triplici primi, paul breviort in mare; tertio lateribus depressis, medio crassiusculo , longitudine saltem duplici secundi ; chetum nudum, secundo articulo longitu- dine saltem triplici primi ; dorsoque subarcuato ; tertio arti- culo geniculato. Oculi nudi, largè distantes in utroque sexu; fronte fron- talibusque latè distantes in utroque sexu; fronte in mare prominulä, facieque obliquiore ; peristomate quadrato;, pro- boscide membranacea; cellulä y c in apice alarum aperta, nervo transverso subarcuato; nervo longitudinal: cellulæ 8 c toto ciligero; corpus cylindrico-subrotundatum ; colore bruneo, griseo aut cinereo permixto. a. Base des antennes fauve. 1. Ceromya erythrocera, R. D. Myod., n° t. Thryptocera erythrocera, Macq., n° 5. Frontalibus, antennisque fulvis ; facies roseo albida; eor- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 pus griseo-brunicans; pedibus pallidè fulvis; tarsis bruners ; ala claræ: Long. 3 lignes. « Frontaux et antennes fauves; côtés du front et face » fauve blanc; corps gris-brun; les segments de l’abdo- » men plus bruns à leur insertion; pattes fauve pâle; » tarses bruns ; cuillerons blancs ; ailes claires. » Comme nous ne possédons point cette espèce, nous n'avons pu vérifier de nouveau ses caractères. Cette espèce, qui est rare, a été trouvée par MM. Le- peletier de Saint-Fargeau et Blondel. 2. Ceromya ludibunda , R. D. Femina : Thorax griseo cinerascente lineatus ; abdomen cinereum, parte posticd segmentorum maculatim infuscata ; frontalibus rubris, aut rubro ochraceis ; primis antennarum articulis fuluis, ultimo nigricante, fusco, fusco-fulvescente, subfulvo; palpis pallidè fulvis ; pedes flavo-fulvi, femoribus anticis externè infuscatis; calyptis albis; alis sublimpidis. Mas : Feminæ similrs. Long. 2 172 lignes. La femelle : Gorselet cendré ou grisâtre , ou gris-cen- dré, ordinairement rayé de lignes d’un brun pulvéruient plus prononcé sur le dos; le fond de l’abdomen est cen- dré, mais la moitié postérieure des segments devient brune et offre même des apparences de taches noirätres; frontaux d'un rouge vif ou d’un rouge d'ocre vif; côtés du front d'un cendré grisâtre ou d’un gris flavescent; face blanche; premiers articles des antennes fauves: le der- nier noir; palpes d'un fauve pâle; pattes d'un jaune 196 ANNALES fauve ou d’un brun-noirâtre, ou d'un brun fauve, ou fauves; les deux cuisses antérieures brunes en dehors; parfois des taches brunes aux autres cuisses; tarses d’un brun fauve ; cuillerons blancs et ailes claires. Le male est semblable à la femelle. Quand le brun se trouve plus prononcé sur le dos de l'abdomen, les segments à leur bord antérieur offrent une sorte de zône ou de bande transverse d'un blanc- cendré. Nous possédons les deux sexes : on voit que la cel- lule y c est presque fermée au sommet de l’aile. Dès le premier printemps (mars et avril), cette espèce voltige au-dessus des branches des chênes et parmi celles des haies : elle aime beaucoup à sucer la liqueur sucrée des jeunes bourgeons de l’érable. 3. Ceromya vivida, R. D. Fœmina : Thorax bruneo-cinereus ; abdomen secundo, tertioque segmento fulvis; vitä dorsali nigrä ; reliquis seg- mentis nigris ; prümis antennæ articulis fulvis ; palpis fulvo pallidis ; femoribus tibiisque flavo testaceis. Mas : Feminæ simillimus. Long. 1 172 ligne. La femelle : Corselet brun-cendré avec le sommet de l'écusson un peu fauve ; le second et le troisième segment de l'abdomen fauves, avec une ligne dorsale noire; les autres segments noirs, avec un léger duvet cendré ; une légère ligne de reflets cendrés à l'insertion des segments ; frontaux jaunes ou rougeûtres; côté du front d'un cendré flavescent ; face blanche; premiers articles des antennes fauves: le dernier noir; chète rougeâtre; palpes, cuisses et DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 197 jambes jaunâtres; tarses noirs; balanciers d'un blanc pâle; cuillerons d'un blanc jaunâtre; ailes assez claires. Le male est semblable à la femelle. Nous possédons les deux sexes de celte espèce, que l’on trouve en été sur les feuilles des bois. 4. Ceromya rubrifrons, R. D. Myod. n° 3. Thryptocera rubrifrons, Macq. n° 7. Femina : Thorax niger, subcinereus, scutelli apice tes- taceo ; abdomen nigrum, subnitidum, tribus fasciüs trans- versis albis ; frontalibus, antennarum basi, palpisque fulvis; pedibus nigris; calyptis albis ; alis limpidis, nervo longitu- dinali cellulæ y c ad mediun ciligero. Long. 2 lignes. Ea femelle : Cylindrique; corselet noir légèrement saupoudré de cendré ; sommet de l’écusson testacé; abdo- men noir assez luisant avec trois bandes transverses albi- des vers l'insertion des segments; frontaux rouges ; côtés du front et face argentés ; premiers articles des antennes fauves: le dernier noir; palpes testacés; pattes noires; cuillerons blancs; ailes claires; les cils se poursuivent sur la moitié basilaire de la nervure longitudinale de fa cellule > c; caractère non encore observé. Nous avons trouvé cette espèce sur les feuilles d'une haie. b. Base des antennes noire. 5. Ceromya abdominalis, R. D. Myod. n° 2. Thryptocera abdominalis, Macq. n° 6. Femina : Thorax nigro cinereus, scutelli parte postica 195 ANNALES testaced; abdomen primis duobus segmentis flavo testaces ; tertio anticè testaceo, dorso et posticè nigro; ultimis seg- mentis nigris, cinereo irroratis ; tribus fasciis transversis albis; antennis nigris ; femoribus tibiüsque flavo testaceis ; calyptis subalbis. Long. 2 lignes. La femelle : Corselet noir, saupoudré d'un duvet cen- dré; moitié postérieure de l'écusson testacée; les deux premiers segments de l'abdomen d’un jaune luisant; le troisième testacé en devant, noir sur le dos et en arrière; les autres segments d’un noir-luisant; les troisième, qua- trième et cinquième saupoudrés de cendré vers leur inser- tion ou leur base; côtés du front d'un blanc-grisätre ; frontaux fauves; face blanche; antennes brunes; palpes testacés; cuisses et jambes jaune-testacé; tarses noirs; balanciers flavescents; cuillerons blancs; ailes à base flavescente. Nous avons pris cette espèce sur les feuilles d'une haie. 6. Ceromya grisea, R. D. Mas : Thorax subcinereus, scutelli apice subtestaceo; abdomen grisescens, secundi tertiique segmenti lateribus latè lestaceo pallidis ; frontalibus luteis ; antennæ nigræ; facie palpisque albiüis ; femortbus et tibiis flavo-testaceis ; calyptis subalbidis ; alis sublimpidis. Long. 1 1/2 ligne. Le male : Corselet cendré sur les côtés et cendré gri- sâtre sur le dos ; sommet de l'écusson d’un testacé obscur; abdomen brun-grisâtre, avec les côtés du second et du troisième segment largement d'un testacé pâle; frontaux jaunes ; côtés du front d’un cendré un peu jaunâtre; face DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 198 et palpes blancs ; antennes et chète noirs; cuisses et jam- bes d’un jaune-testacé ; tarses noirs ; balanciers testacés ; cuillerons blanchâtres; ailes assez claires. Nous ne possédons que le mâle de cette espèce. 7. Ceromya microcera , R. D. Myod. n° 5. Thryptocera microcera, Macq. n° 9. Similis Cer. rubrifonti; antennis nigris ; secundo cheti articulo breviore ; thorax cinereus ; abdomen nigro-nitens, albo fasciatum. Long. 2 lignes. « Antennes noires; le second article du chète peu al- » longé; frontaux rougeâtres ; face blanche; corselet » garni d'un court duvet gris; abdomen noir-luisant, » avec deux petites lignes transverses blanches; pattes » noires; cuillerons et ailes clairs. » Nous avons trouvé cette espèce aux environs de Paris. Comme nous perdu l'échantillon type de cette espèce, nous n'avons pu vérifier de nouveau ses caractères: mais il est probable qu'il doit former un genre spécial. 8. Ceromya testacea, KR. D. Myod. n° 4. Thryptocera testacea, Macq. n° 8. Tota testacea , thorace nigricante. Long. 2 lignes. Tout testacée; corselet noirâtre avec un peu de cen- dré ; tarses bruns; antennes épaisses; ailes claires. Cette espèce nous a été communiquée par M. Macquart. Comme nous n'avons pas cette espèce sous les yeux, nous n'avons pu vérifier de nouveau ses caractères 200 ANNALES toutefois l'épaisseur indiquée des antennes dénote qu'elle a besoin d'un nouvel examen. VI. G. CérRANTME. Ceranthia. Ceranthia, R. D. Myod. Thryptocera, Macq. Caractères des Céromyes; le troisième article des an- tennes arrondi en dessus et aigu vers le sommet. Characteres Ceromyarum ; antennæ ultimo articulo suprà subrotundato apiceque acuto. 1. Ceranthia flavipes, R. D. Myod. n° 1. Thryptocera flavipes, Macq. n° 11. Mas : Cylindricus ; thorax niger pulverulento vix irrora- tus, scutelli apice subflulvo ; abdomen nigro-nitens, se- cun di tertique segmenti lateribus subfulvis, tribusque fascio- lis transversis albidis; frontalibus, palpis, pedibus, flavis; antennis, tarsique nigris; halteribus testaceis ; calyptis fla- vescentibus; alis basi flava. Long. 2 1/4 ligues. Le male : Cylindrique ; corselet noir-luisant et légère- ment saupoudré d'un duvet pulvérulent; sommet de l'é- cusson fauve; abdomen noir luisant, avec du fauve sur les côtés du second et du troisième segments, et avec trois petites fascies transverses albides; frontaux jaunes ; côtés du front jaunâtres; face blanche; antennes noires; pal- pes et pattes jaunes ; tarses noirs; balanciers testacés; cuil- lerons jaunätres; ailes claires, à base jaune. Nous ne possédons que le mâle de cette espèce, trouvé en été sur les fleurs du Leucanthemum Chrysanthenum. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 201 C'est par une erreur d'impression que, dans notre pre- nier travail, cette espèce porte le now de Cer. fulvipes. Notre Ceranthia podacina a cessé d'appartenir à ce genre, ainsi qu'on l’a vu plus haut. *“* Trompe effilée, bicoudée, et à divisions coriaces ou solides. VIT. G. Syrnone. Syphona, Meig. Musca , De Géer. Stomaxis , Fabr, Bucentes, Latr. Syphone, R. D. et Macq. Le second article des antennes double du premier pour la longueur; le troisième prismatique, ‘louble et triple du second pour la longueur ; chète nu; le troisième arti- cle triple du second et coudé. Yeux nus, distants sur les deux sexes; front et frontaux larges sur les deux sexes; face un peu oblique; faciaux non ciligères; trompe longue, bicoudée, à divisions soli- des ; cellule > c ouverte dans le sommet de l'aile, avec sa nervure transversale un peu cintrée; nervure de la cel- lule 8 c munie à l'extérieur de petits cils sur toute sa lon- gueur; corps cylindriforme et à teintes grises. Antennæ secundo articulo duplici longitudine primi : tertio prismatico longitudine duplict triplicive secundi; che- tum nudum, tertio articulo triplict longitudine secundt. Oculi nudi, distantes in utroque sexu; fronte et frontali- bus latioribus in utroque sexü; facie subobliqua ; facialibus haud ciligeris ; proboscide elongatä, filiformi, geniculatä, coriaced; cellula y c operl& in alarum apice, nervo trans- verso subarcuato; nervo cellulæ 8 b per totum longitudinem eiligero ; corpus cylindriforme, colore griseo. 202 ANNALES Les deux petites lèvres observées par Meigen existent réellement, ainsi que nous nous en sommes assuré : ce sont deux palpes articulés qui ont échappé à M. Mac- quart. Nous avons lieu de soupçonner qu'en 1845 M. Mac- quart ne connët encore qu'une espèce propre à ce genre. Il en existe pourtant un certain nombre qui sont aussi distinctes qu'on peut le desirer; mais il est plus aisé de convoiter leur possession que de se les procurer. 1. Syphona geniculata. Musca geniculata, De Géer. Stomaxis minuta, Panz. S Bucentes geniculatus, Latr., Lamk. Syphona geniculata, Meig. Macq. Syphona geniculata, R. D. Myod. n° f. @ Syphona cinerea, R. D. Myod. n° 2. Femina : Grisea pulverulenta, grisea-cinerascens : fron- talibus ochraceis; primis antennæ articulis fulvis ; palpis fulvo pallidis ; femoribus tibiis fulvis; abdomen secundo segmento subtus obscurè subtestaceo. Mas : Pauld minor; abdomen lateribus fulvis aut fulvo- testacezs. Long. 2-2 1/2 lignes. La femelle : Corps garni d'un duvet gris pulvérulent ou gris-cendré, avec les côtés du corselet un peu plus cendrés; frontaux jaune-d'ocre; côtés du front d’un gris flavescent ; premiers articles des antennes fauves, le der- nier noir; palpes d’un fauve pâle ; la seconde division de la trompe noire, et la troisième division fauve ou d’un DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 brun-fauve, cuisses et jambes jaune-fauve; tarses noirs; cuillerons jaunes ou jaunätres ; ailes assez claires. Ordinairement, on ne distingue pas de tache testacée obscure sur les côtés du second segment de l'abdomen ; cette tache peut exister plus ou moins apparente; la base même de l'abdomen peut être testacée : les deux premiers articles des antennes peuvent être bruns où d’un fauve brun. Le müle : un peu plus petit, et cylindrique; les côtés des second, troisième et quatrième segments sont fauves ou fauve testacé, ou d’un fauve-brun. On rencontre cette espèce durant toute l’année entomo- logique, depuis la fin de mars jusqu'en novembre; en automne, elle abonde sur les Mentha, les Lycopus et les Virga aurea; sa trompe longue et eflilée s'adapte parfai- tement aux petites fleurs de ces plantes. Dans notre premier travail, nous avions fait une espèce de la femelle, sous le nom de S. cinerea. 2. Syphona quadrinotata. R. D. Femina : Sünilis Syphont geniculatæ ; magis fusca ; ab- domen secundi tertiique segment lateribus maculato-fulvis. La femelle : Semblable au S. geniculata; un peu plus brune; une tache fauve sur les côtés du second et du troi- sième segments de l’abdomen. Ce n’est peut-être qu'une variété du S. gentculata : des renseignements plus exacts sont nécessaires. 3. Syphona tristis, R. D. Femina : Migra, tomentosulè cinerascens ; abdomen secundi segmenti lateribus obscurè testaceis; frontalibus 204 ANNALES luteis, primis antennarum articulis fulvis; palpis obcurè flavis. Long. 2 1/2-3 lignes. La femelle : Corselet brun-cendré sur les côtés, sur le dos, mais un peu plus flavescent vers l’écusson dont le sommet est d'un flavescent obscur ; abdomen noir, avec un léger duvet brun-cendré, et avec le second segment fauve sur les côtés ; frontaux noirs; côtés du front cendré- jaunâtre; face blanche; premiers articles des antennes fauves; le dernier noir; palpes d'un jaune-pâle; pattes jaunes, tarses noirs; cuillerons flavescens; ailes à base jaunûtre. Nous ne connaissons que la femelle de cette espèce. 4. Syphona pusilla, R. D. Syphona pusilla, R. D. Myod. n° 4. Mas : Thorax latcribus cinereis, dorso grisescente ; scu- telli apice testaceo ; abdomen fusco-grisescens, secundo ter- tioque segmentis obscurè fulvis ; primis antennæ articulis, palpis, femoribus, tibiis, testaceo-fulvis : calyptis subflaves- centibus ; alis sublimpidis. Long. 1 1/4 ligne. Le male : Corselet cendré sur les côtés, avec le dos gri- sâtre ; sommet de l’écusson testacé ; abdomen brun-grisä- tre, avec le second et le troisième segments d’un fauve obs- cur; premiers articles des antennes, palpes, cuisses et tibias d’un testacé-fauve; cuillerons d'un blanc jaunûâtre; ailes assez hyalines. La femelle : Semblable , encore plus grise; elle n'of- DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 fre un peu de testacé obscur que sur le second et le troi- sième segments de l'abdomen. On trouve cette espèce en été : elle paraît tre rare. 5. Syphona fuscicornis , R. D. Mas : Grisescens ; abdomen primorum segmentorum late- ribus in mare obscure testaceis ; in feminä primis duobus segmentis fulvescentibus ; frontalibus subrubris ; primis an- tennæ articulis fulvo-brunicosis, rarissimè fulvis; palpis, pedibusque flavis . Long. 2 lignes. Le mâle : Gylindrique; gris ou grisâtre; un peu de tes- tacé ohscur sur les côtés des premiers segments de l'abdo- men ; frontaux rougeâtres ; côtés du front d’un gris flaves- cent; premiers articles des antennes d'un fauve brun; palpes et pattes jaunâtres ; cuillerons flavescents. La femelle : Gorselet gris; sommet de l’écusson jau- nâtre ; abdomen grisâtre; le second et le troisième seg- ments un peu fauves, avec une ligne dorsale d’un brun grisâtre ; frontaux jaune d'ocre ; côtés du front gris jau- nâtre; face blanche ; premiers articles antennaires d'un fauve brun, rarement fauve; palpes jaunes; pattes d'un jaune testacé ; cuillerons jaunâtres et aïles claires. Nous possédons les deux sexes de cette espèce qu'on trouve en été. 6. Syphona consimilis, R. D. Mas : Simillirus Syph. fuscicorni; thorax nigricans, tomentosulè cinereus ; abdominis dorso subfusciore. Long. 2 lignes. 2e Série, TOME vi. L4 206 ANNALES Le mäle : Tout à fait semblable au Syph. fuscicornis ; corselet noir ou brun, avec un très léger duvet cendré et non gris; abdomen un peu plus brun. Nous ne possédons que le mâle de cette espèce. . 7. Syphona analis, R. D. Myod. n° 3. Thorax bruneo-grisescens ; abdomine flavescente, ano nigro Long. 1 1/3 ligne. « Petite, effilée; front jaune ; antennes noires ; corse- » let brun, saupoudré de gris; abdomen jaunâtre, avec » l'anus noir; cuisses et tibias d’un jaune pâle. » Cette espèce, trouvée par Carcel , est bien distincte; mais nous n'avons pas la certitude qu'elle soit parisienne. Ce serait peut-être ici le lieu de mentionner le SypA. tachyneria, n°3, pag. 94, décrit par M. Macquart ; mais cet auteur (Annal. de la Soc. d'entom., 2° série, tom. HT, pag. 294) est maintenant porté à le considérer comme une variété du Syph. geniculata. 8. Syphona melanocera, K. D. Femina : Cinerea; thoracis dorso flavescente; primis antennæ articulis nigris ; palpis pallidulis ; alis sublimpidis. Long. 2 lignes. La femelle : Corps cendré, avec le dos du corselet et l'écusson un peu jaunâtre ; un peu de fauve obscur sur les côtés du second segment de l'abdomen ; frontaux rougeà- tres; côtés du front cendré-jaunâtre; face blanche ; pre- miers articles antennaires noirs; le second offre un peu de fauve vers le sommet; le dernier article noir; palpes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 07 pâles; cuisses et tibias jaunes; tarses noirs; cuillerons jaunâtres et ailes claires. Nous ne possédons que la femelle de cette rare espèce. 9. Syphona testacea, KR. D. Mas : Thorax niger, tomento canereo, macula humerali scutellique apice flavescentibus ; abdomen testaceum , vitta dorso longitudinali nigrd; primis antennarum articulis fulvis. Long. 2 172 lignes. Le male : Corselet noir , avec un léger duvet cendré; une tache humérale et sommet de l'écusson d’un jaune testacé; abdomen jaune testacé, avec une ligne dor- so-longitudinale noïre; frontaux rougeâtres; côtés du front gris-cendré; face blanche; premiers articles des antennes fauves, le dernier noir ; palpes d’un jaune pâle; cuisses et tibias d’un jaune un peu testacé; tarses noirs; cuillerons jaunâtres et ailes à base flavescente. Nous ne possédons que la femelle de cette espèce, qui paraît être rare. 10. Syphona humeralhs , R. D. Mas : Similis Syph. testaceæ; minor; thorax niger, cénerascens aut cinereus, macul& humerali scutellique apice flavescentibus ; abdomen flavo-testaceum vittä& dorsali, dor- soque duorum posticorum segmentorum nigricantibus ; fron- talibus flavis ; primis antennæ articulis fulvis. Femina : Similis, thorax cinereus, abdomen secundr segmenti lateribus macula subtestacea. Long. 1 23 ligne. 208 ANNALES Le mäle : Semblable au Syph. testacea; plus petit; corselet noir, saupoudré de cendré, avec une tache humé- rale et le sommet de l’écusson jaunâtres ; abdomen jaune- testacé; les deux derniers segments noirs sur le dos ; une bande noire sur le dos des premiers; frontaux jaunes ; premiers articles des antennes fauves. La femelle : Semblable ; dos du corselet cendré; on ne voit une tache testacée que sur les côtés du second seg- ment de l'abdomen. 11. Syphona sylvatica, R. D. Mas : Thorax cinereus , dorso interdium brunescente, scutelli apice subtestaceo ; akdomen secundi tertiique seg- menti lateribus fulvo-testaceis , vitt& dorsali fuscä; reliquis segmentis fuscis ; frontalibus flavescentibus ; primis antennæ articulis anticè fuscis, posticè fulvis ; calyptis subalbis. Femina : Abdomen secundi tertiique segmenti lateri- bus testaceo-fulvo maculatis. Long. 1 174 ligne. Le mâle : Gorselet cendré ; avec le dos parfois d’un cen- dré brunâtre; sommet de l’écusson testacé : le second et le troisième segments de l'abdomen testacé-fauve, avec une ligne dorsale brune; les derniers segments bruns ; frontaux jaune-rougeûtre; côtés du front blanchâtres; face blanche; premiers articles antennaires bruns en de- vant et fauves en arrière; palpes pâles : pattes d’un tes- tacé pâle, avec les tarses noirs; cuillerons blanchätres; ailes à base flavescente. Nous avons pris cette espèce vers la fin du mois d'août ; elle voltigeait le long de la lisière d'un bois. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 12. Syphona clausa, R. D. Mas : Griseo bruneus, primis ventris segmentis subpellu- cidis ; frontibus brunicosis; antennis basi fulva; palpis pallidis ; pedibus testaceis ; alis limpidis, celluld y c in ipso alarum apice clausa. Long 1 174 ligne. Le male : Corps gris un peu brun; les premiers seg- ments de l'abdomen un peu transparents sous le ventre ; frontaux bruns; base des antennes fauve; palpes päles; côtés du front brun-jaunâtre; pattes testacées et à tarses noirs ; cuillerons blancs; aïles claires; la cellule > c fer- mée dans le sommet même de l'aile. Nous ne possédons que le mâle de cette espèce. pare Aa he sans deg; ci, RME lé dites #0 grenade ee Je # oi À 44 j pr moe _— | Phèer Des sn ; rs | = Î 2 de pe a me ME des ds Re, ie he nd rent}. Sara el s TT 2 Lit Een “4 ne” Breton à Qu es tt LG aps F " re 1 “lie PS | ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 AS SARA A LE RE RD ALAN SLSA BA US AD AA LE LA RA AT AE ARE ARABE NAN UN AR AREA VIA BA RAA AA ENS à MARI SAR NS NOTA SEXTA PRO DIPTEROLOGIA ITALICA DE NOVA SPECIE GENERIS CÆAZÆ Fasnicu, DET£LCTA ET DESCRIPTA A CAMILLO RONDANIH. (Séance du 14 Février 1849.) Ceria subsessili Wligeri vartis characteribus ab als speciebus congeneribus Europæ distincta, et præsertim absentia longi petioli frontalis antenniferi, et constric- tione valida secundi segmenti abdominalis, genus dis- tinclum institui quod appellavi Cerioides : et hoc eum antiquo Ceriarum, juxla ordinationem meam, lineam pe- culiarem simul componunt in Syrphinarum familia de Ceriellis nuncupatam. ' Genus novum pro specie tantum subsessili instructum fuit, sed nunc alteram Ceriam delexi quæ characteribus præstantioribus jam indicatis prædita est, et ideo cum illa in eodem genere conjungenda ; et hæc detectio, ni fallor, aliquo modo confirmat convenientiam generieæ separa - tionis et distinctæ lineo separationis. Specificis notis Ceria novissime observata ab aliis cog- mitis distinctissima est, et melius ista quam illæ, similis apparet habitu Z’espariis aliquibus, ita ut eam statim de- 212 ANNALES prehendere non ausus sim aculei timens immerito. Hujus similitudinis ratione generis Cerioidis nomen, litteris tantum et non typis evulgatum , nunc oblitero, et voca- bulum Sphiximorpha eodem substituo. Ab aliis lineis quibus familia Syrphinarum constat cha- racteribus hisce præcipuis distinctæ sunt. Ceriellæ, Mihi. Antennæ clavatæ, clava subfusiformi, in longo petiole vel in tuberculo frontali insertæ. Stilus antennarum terminans, breviusculus. Areola quinta exterior alarum prope venam costalein apice clausa; margini antico exeavala, et intus appendh - cula instructa, etc. Linea Ceriellarum duobus generibus sic à me distinc- tis instructa est. A. frons in utroque sexu petiolo antennifero valde elongato prædita. Abdomen subcylindricum segmento secundo non dis- tincte coarctato. Gen. 1. Cera, Fab. Typ. Gener. : C. conopsoides, Lin. AA. Frons in utroque sexu tuberculo brevi antenni- fero, et non petiolo longo instructa. Abdomen subclavatum, seu ad secundum segmentum distincte coarctatum. Gen. 2. Srmiximorrua, Mihi. Typ. Gener. Ceria subsessilis, A]. Speciem novam generis Sphiximorphæ nomine distinxi Petronille, ex lo dominæ meæ cui eam dicavi, quia me- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 913 cum ad ripas Padi insecta colligebat quando dipterum hoc pulcherrimum inveni. Charact. novæ speciei. Sphiximorpha Petronillæ, Mihi. Long. : 15 mill. Antennæ fulvo-subferrugineæ, articulo secundo cæteris valde breviore; arista seu stilo terminante extra albido intus rufescente pilo exilissimo ad apicem instructo, albo. Frons antice flava lineola transversa nigra post tuber- culum antenniferum ; postice nigra, maculis duabus trans- versis, sublanceolatis in medio fere conjunctis, flavis. F'acies flava, fascia intermedia perpendiculari, sub- lanceolata, lateribus, maculis parvis seu punctis duobus interpositis, et fasciola transversa subfrontali nigris. Thorax dorso nigro, humeris utrinque bicallosis, cal- lis, vittis duabus longitudinalibus posticis, punctisque duobus interpositis ante scutellum flavis. Scutellum omnino flavum. — Squamæ flavescentes. Pectus ut pleuræ nigrum ; pleuræ flavo-bimaculatæ , macula supera elongata, infera sub-rotundata. Halteres capitulo flavo, stipite rufescente, Abdomen superne segimento primo nigro; secundo flavo, fascia transversa postica sub-marginali lateribus dilatata, macula intermedia subcordato-rotundatà , lineola ad ba- sim longitudinali, et fasciæ posticæ petiolo latiusculo con- juncta nigris; tertio et quarto in medio flavescentibus, omnino nigro-marginatis, lineaque intermedia longitudi- nali, et punctis duobus interpositis nigris, margine poste- riori flavo ; quinto in medio suhflavescente basi et late- ribus nigro-marginato, 214 ANNALES V’enter segmentis quatuor primis nigris margine postico flavo : ultimo flavo-lutescente. Alæ margine antico luteo-fuscescente, spatio inter ve- nas longitudinales tertiam et quartam subferrugineo : postice pallidissimæ et vix lutescentes. Pedes rufi, coxis et femorum basi satis late nigris. Fæmina tantum speciei à me tecta fuit in planitie pro- pepadana Parmensis ditionis, supra flores Euphorbiæ mense aprilis Jlabente. Explicatio Tabule VII, N° 1. 1. Sphiximorpha Petronillæ Rondani. (aucta). 2. Antenna ejusdem (magis aucta). 3. Longitudo naturalis specieï. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 215 OBSERVATIONS SUR UN NOUVEAU GENRE DE L'ORDRE DES DÉCAPODESs MaACROURESs APPARTENANT A LA TRIBU DES PÉNÉENS. PAR M. H. LUCAS. ( Séance du 28 Février 1849, ) Les animaux articulés présentent quelquefois des mo- difications si grandes dans leurs organes, soit de la vue, soit de la locomotion, soit de la manducation, soit du toucher, etc., que, malgré la tendance dans laquelle on est de ne pas vouloir établir de coupes génériques nou- velles, on y est souvent, malgré soi, obligé : c'est le cas qui se présente ici pour le crustacé qui forme le sujet de ce travail et qui, malgré sa grande analogie avec le genre des Penæus, ne peut rester dans cette coupe générique, à cause de la modification quil présente dans la structure de ses antennes internes, Une particularité non moins frappante s'est déjà offerte dans un genre de lor- dre des Décapodes Macroures, et malgré la grande ap- parence d'identité que les Rhyncocinetes présentent avec les Hippolytes, M. Milne Edwards a cru cepen- dant devoir les séparer et en faire une coupe généri- que nouvelle. La particularité qui distingue le genre des Rhyncocinetes de celui des Æippolytus consiste dans la 216 ANNALES structure du rostre, qui présente une conformation vrai- ment remarquable. Chez tous les crustacés connus que renferme l'ordre des Décapodes Macroures, le rostre est toujours continu avec la carapace, tandis que, dans le genre des Xhyncocinetes , il forme au contraire une pièce dis- üincte, c'est-à-dire qu'il est articulé sur le bord frontal du bouclier dorsal et reste mobile, comme celase voit pour la plaque frontale du genre des Squilla. Parmi les crus- tacés que j'ai reçus depuis la publication de la première partie de mon Histoire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie, se trouve un Macroure fort remarquable par le développement et surtout par la conformation de ses antennes internes. Ge crustacé a déjà été décrit et figuré par M. le docteur Philippi, dans les Archives de Wieg- mann, 1840, p. 190, et ce zoologiste le range dans les Penœus, genre établi par Latreiïlle aux dépens des Cancer de Linné, des Palemon d'Oliv., et adopté par tous les carcinologistes. Le seul individu que je possède, et qui inême n'est pas en parfait état de conservation, a été pris dans la baie d'Alger et non loin des rochers à fleur d’eau situés dans le voisinage du fort Bab-Azzoun. M. le doc- teur Philippi est le premier qui a découvert ce singulier crustacé : il s'en est procuré cinq ou six individus, et c’est dans la baie de Naples qu'il a été rencontré. Je ferai aussi remarquer que, dans le travail dont ce Macroure à été l’objet, M. le docteur Philippi lui a donné ie nom de Penœus siphonoceros. Comme le nom spécifique l'in- dique, M. Philippi a été frappé de la singulière confor- mation des antennes internes de ce crustacé, et c'est l'a- nomalie présentée par ces organes et que n'offre aucun des genres de la tribu des Pénéens. qui m'a engagé à faire de cette espèce de Penœus une coupe générique nouvelle. Avant d'exposer quels sont les caractères qui différen- DE LA SOCIELE ENTOMOLOGIQUE. 217 tient ce nouveau genre de celui des Penæus, je crois qu'il n'est pas sans intérêt de dire aussi quelques mots sur ceux présentés par les coupes génériques, dans le voisinage desquelles ce nouveau genre vient se placer. M. Milne Edwards, dans son savant travail sur l'His- toire naturelle des Crustacés, a établi, dans la famille des Salicoques, de l’ordre des Décapodes Macroures, qua- tretribus: les Crangoniens, les {lphéens, les Palémoniens et les Pénéens. Les caractères qui distinguent entre elles ces diverses tribus sont assez tranchés, par conséquent ils ne permettent pas de les confondre ; et en étudiant compa- rativement les caractères de ces divisions, on ne tarde pas à être convaincu que c'est réellement à la tribu des Pénéens qu’appartient le Crustacé dont il est ici question. En effet, le rostre assez court qui termine la carapace de ce Pénéen, tout son corps, qui est fortement comprimé, les derniers articles des pattes des première, deuxième et troisième paires, qui sont didactyles, etc., sont les caractères dis- tinctifs de tous les Crustacés qui composent cette tribu , et c'est ce qui, sans aucun doute, aura déterminé M. le doc- teur Philippi à faire de ce singulier Crustacé un Pénéen proprement dit. Mais si on étudie la conformation des antennes internes, ne remarque d'abord que ces organes sont très allongés, et si l'on pousse plus loin ses investi- gations, on ne tarde pas à s'apercevoir que les filets ter- minaux présentent une structure si anormale que, tout en laissant ce crustacé dans la tribu des Pénéens, il est impossible d'en faire un Penœus proprement dit. En effet, si On examine les antennes internes, non seulement des genres Penœus, mais des Stenopus et des Sycionia, divi- sions génériques près desquelles ce nouveau genre vient se ranger, On remarque dans les filets terminaux de ces di- vers genres une structure tout à fait identique, Chez les 218 ANNALES Stenopus. le pédoncule des antennes internes est assez gréle et ne présente pas d'appendices lamelleux, comme cela se remarque chez les Penœus; de plus, les filets terminaux de ces organes sont longs, cylindriques et présentent tous deux la même conformation. Dans les Sicyonia, coupe générique assez voisine de celle des Penœæus, les antennes internes sont très courbes ; leur pédoncule est gros, et dépourvu d’appendice lamel- leux, recourbé en dessus des yeux; de plus, les filets ter- minaux, au nombre de deux, sont extrêmement courts et parfaitement semblables entre eux. Si maintenant on étudie l’antenne interne d'un Penœus proprement dit (Penæus caramote), on remarque que le premier article des antennes internes est très grand et excavé en dessus, de manière à former une cavité qui loge les organes de la vue; son bord externe est orné d’une dent et son bord interne porte un petit appendice lamel- leux et cilié qui se recourbe en haut et en dehors. Quant aux derniers articles du pédoncule, ils sont cylindriques et courts, et de plus ces organes se terminent par deux filets exactement identiques de forme et dont la jongueur varie suivant les espèces. Les trois genres que je viens de signaler sont ceux dans le voisinage desquels vient se placer notre nouvelle coupe énérique, et il est à noter que les filets terminaux du pédoncule des antennes internes sont toujours semblables entre eux et indépendants l’un de l’autre. Si j'insiste sur la forme des filaments terminaux des antennes internes, c'est que là réside le caractère princi- pal de notre nouveau genre, caractère extrêmement re- marquable et qui le distingue essentiellement de ceux que j'ai cités plus haut. Parmi les crustacés que renferme d'ordre des Décapodes Macroures, je ne connais pas d'es- “ DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 pèces chez lesquelles les filets des antennes internes soient creusés en gouttière et forment une rainure daus laquelle un des filets vient s'emboîter de manière que lorsqu'il est en place, il semble. à la première vue, que les filets ter- minaux des antennes internes ne sont composés que d’un seul fouet. La première fois que j'ai examiné ce curieux Crustacé, jai pensé que les antennes internes étaient mutilées, c'est-à-dire qu'un des filets terminaux manquait, et ce n'est qu'après un examen attentif que je me suis aperçu de la structure singulière des fouets des antennes internes qui sont au nombre de deux, à peu près de même lon- yueur, et qui, conjointement avec ceux de l'antenne op- posée forment une espèce de tube ou de canal. Vers leur extrémité terminale, chacun de ces fouets est en forme de tige, convexe extérieurement, excavée intérieurement, finement cilié, de manière que si le filet interne est placé dans le filet externe qui est plus large et creusé en gout- tière, le tube se trouve presque complétement fermé. Je ne connais pas de Crustacés, dans l'ordre des Déca- podes Macroures qui présentent une particularité analo- gue ; c'est à cause de celte structure vraiment remar- quable et unique que je propose de désigner ce nouveau genre, sous le nom de Solenocera. Genus : Solenocera(1), Lucas. — Penæus, Philippi. Testa compressa ut in Penœis, in medio longitudind-- liter cristata, rostro angusto, subcurvato terminato ; oculr breves, reniformes; flagelli antennarum superiorum œæqua- (1) Soaw, canal, tube; xscxc, corne. 220 ANNALES les, omnes quatuor canalem sert clausum fingentes , horum pedunculo primo brevi profundè excavato, secundo elongato adbasim suprà semi-excavato; pedes elongati, exiles, tertio, quinto quartoque paribus elongatis, secundo primoque pa- ribus parvis his tertioque didactylis, subsequentibus mo- nodactylis; abdomen compressum, suprà fortiter carina- lun. La caparace, comme dans le genre des Penœæus, est gar- nie en dessus d'une crête médiane qui se continue en avant avec un rostre étroit, légèrement courbe, lamelleux et seulement dentelé en dessus; on y remarque de chaque côté, près de l'insertion des antennes internes, une dent assez forte de laquelle part un sillon qui circonscrit la région stomacale; presque sur le bord de ce sillon on aperçoit une épine très forte, dirigée en avant et une au- tre plus inférieure, également dirigée en avant et placée sur le bord antérieur de la caparace ; plus en arrière, on remarque un deuxième sillon, semi-transversal, très profond, qui atteint presque de chaque côté la crête mé- diane et qui inférieurement, présente une petite dent spi- niforme; ce sillon, qui sépare la région stomacale des régions branchiales, est profondément marqué dans cette partie qui offre une petite crète ; il atteint l'angle latéro- antérieur de la carapace qui, à cette partie, est armé d’une épine assez forte. Je ferai aussi remarquer qu'au-dessous de la dent spiniforme part un autre sillon moins profond que le précédent, se dirigeant longitudinalement en arrière. Les yeux sont gros, réniformes, et le pédoncule qui les supporte est bien plus court que dans le genre des Penœus. Le premier article des antennes internes est court et profondément excavé en dessus de manière à recevoir l'œil proprement; son bord supérieur porte un DE LA SOCIÉTÉ £NTOMOLOGIQUE. 221 petit appendice lamelleux légèrement recourbée et cilié en dessus : ce second article est beaucoup plus allongé, et surtout plus épais que dans le genre des Penœus ; de plus, à sa base, supérieurement, il est sensible, taillé en biseau de manière à ne pas gêner l'œil dans le mouvement que font supérieurenrent les antennes ; le troisième est épais et trèscourt, enfin cet article, ainsi que le précédent, sont couverts de poils courts assez serrés; les filaments ou fouets qui terminent ces organes sont très allongés; ils dépassent en longeur la carapace, atteignant presque le troisième segment abdominal. La structure de ces filets est fort remarquable et empêchera de confondre ce nou- veau genre avec celui des Penœus. Dans ce genre, les filaments ou fouels varient peu pour la longueur et sont toujours indépendants l’un de l’autre. Dans le genre des $Solenocera l'insertion des filets est semblable à celle des Penœus; mais le filet interne qui est un peu plus court que le filet externe ct articulé au-dessus de celui-ci, qui, à sa naissance, présente une légère dépression de manière à laisser passer le filet interne venant s'emboîter dans l'espèce de rainure ou de gouttière que forme le filet ex- terne, qui est ordinairement plus large et plus allongé ; chacun de ces filets est en forme de tige convexe exté- rieurement, excavé intérieurement, et lorsque ces fouets sont emboîtés l’un dans l’autre, ils forment une espèce de canal (1) presque fermé, et semblent à la première vue n'être composés que d’un seul filet. C’est cette conforma- (1) Suivant M. Philippi, ce canal se prolongerait jusque dans le pédoncule, mais là le sillon n’est formé que pir la moitié supérieure du pédoncule ; inférieurement il est fermé par les appendices faciaux des antennes externes. Il paraîtrait aussi, d’après ce zoologiste, que la lèvre supérieure fait bifurquer le canal qui se dirigerait alors à droit et à gauche vers les branchics, 2° Série, TOME vu, 15 222 ANNALES tion singulière que démontrent les figures 1 b et 1 e de la pl. VIT, N°IT, qui m'a engagé à désigner ce curieux crustacé sous le nom de Solenocera, c'est-à-dire antennes en canal. Les antennes externes s’'insèrent en dessous des précé- dentes et ne présentent rien de remarquable. Le seul individu que je possède ayant été mis dans l'alcool, dans un état déjà très avancé, je n'ai pas pu en étu- dier les organes buceaux. Les organes de la locomotion sont grêles, allongés et différent beaucoup de ceux des l’'enœus, pour la longueur relative, Dans le genre Soleno- cera, les troisième et cinquième paires de paltes sont les plus allongées , puis viennent ensuite les quatrième, deuxième et première paires; dans le genre des Penœus, au contraire, les organes de la locomotion augmentent progressivement de longueur d'avant en arrière. Je ferai aussi remarquer que, comme dans les Penœus, les pattes des trois premières paires sont terminées par une petite main didactyle; quant aux pattes postérieures, elles sont mo- nodactyles comme dans le genre des Penœus. L'abdomen paraît moins grand que dans les Penœus : mais comme chez ces derniers, il est très comprimé, et la crête médiane que présente cet organe est fortement accusée; elle com- mence à partir du troisième segment; tandis que dans le genre Penœus, il n'y a que la moitié postérieure de Fab- domen qui soit surmontée d'une crête médiane; les fausses pattes sont plusétroites, bien moins encaissées parles lames latérales de l'abdomen, et les lames qui les terminent sont ciliées, allongées, plus grêles et surtout beaucoup plus filiformes que dans les Penœus. La nageoire caudale est grande ; sa lame médiane est triangulaire, plus allongée et surtout plus étroite que dans le genre Penœus : comme chez ce dernier, la lame médiane est creusée, en dessus - d'un sillon médian très profond. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 223 Solenocera Philippii, Lucas. (PI. VII, N° ID). Penœus siphonoceros Philippi; Archiv. für natirgesch., p. 190, PI. IV, fig. 3 (1840). Long. : 65 mill. ; larg. : 9 mill. S.carnea, antennis, pedibus, segméntorum mar ginibusque rubescentibus; testé in medio suprà semiter utrinque unisul- catä aut fortiter granulatä; appendiculo folidceo antenna- rum exleriorum elongato; pedunculo antennarum interio- rum crassissimo ; Ooculis magnis, nigris ; pedibus exilibus, elongatis, subtiliter ciliatis ; lainellis lateralibus pinnæ cau- dalis longitudinaliter unisulcatis fortiterque sulcatis. Elle est de couleur de chair, avec les antennés, les pat- tesét les bords des segments postérieurs de l'abdomen de même couleur, mais plus foncés que les autres parties. La carapace, en dessus, ne présente pas de sillon médian, mais de chaque côté de la crête médiane 6n aperçoit un sillon très fin, sensiblement marqué avec l’inter- valle qui existe entre ces sillons et la crête médiane assez fortement granulé: l'appendice foliacé des antennes exter- nes est plus de deux fois plus long que le bec; il est de forme ordinaire, présentant un sillon longitudinal; le pédoncule de l'antenne n'arrive qu à la moitié de la lon- gueur de l’appendice foliacé, tandis que le fouet anten- naire a une fois et demie la longueur du corps de l'animal. Le pédoncule de l'antenne externe est très épais, aussi long que l’appendice foliacé de l'antenne externe. L'œil proprement dit est volumineux, d'un noir foncé. Les pattes, grêles , allongées, sont finement ciliées; les faus- ses pattes sont étroites, allongées , les appendices qui les terminent sont grêles et fortement ciliés. L’abdomen 224 ANNALES ne présente rien de remarquable, si ce n’est que les lames latérales de la nageoïire caudale offrent chacune un sillon longitudinal profondément marqué et que les cils que ces lames présentent sont très allongés et serrés. Cette espèce, qui habite la baie d'Alger, se plaît à de petites profondeurs , non loin des roches à fleur d’eau, situées dans le voisinage du fort Bab-Azzoun. J'ai cru devoir dédier ce Pénéen à M. le docteur Philippi, qui a le premier attiré l'attention des carinologistes sur ce singu- lier crustacé. Explication de la Planche VII, N° IL. Fig. 1. Solenocera Philippü, de grandeur naturelle, vue de profil, 14, la caparace , vue en dessus, et sur la- quelle on remarque la disposition des épines, les sillons et la granulation situés de chaque côté de la crête médiane; 1b, une antenne interne, vue du côté externe; {cla même, vue du côté interne , indiquant la position occupée par le fouet interne dans la rainure ou gouttière formée par le fouet externe. vip ë ) ETE ENTOMOLOGIQUE D DE LA SOCI . 29 SORA ARLES LRU E LE A VEUVE LS LE UE LE LR LR LEE LE LAS ARS LEE ARR DE D RAR RAR VS DER 142511121112] OBSERVATIONS SUR L'INDIGÉNÉITÉ DES SPHYNX NERII ET CELERIO. PAR M. DONZEL. (Séance du 10 Octobre 1849.) Ces deux espèces ont été, jusqu'à ce jour, considérées. par tous les auteurs, entr'autres par Ochsenheimer, Go- dar, Duponchel (Iconographie des chenilles), Boisduval. (Collection iconographique et historique des chenilles d'Europe), comme absolument indigènes à la manière de leurs congénères Euphorbiæ, Galii, Elpenor, etc. ; c'est-à- dire comme suivant en France, en Allemagne , la même marche, les mêmes phases dans leur reproduction. C’est là je crois, une erreur : je vais essayer de le démontrer. Elles sont proprement africaines ; elles ne se trouvent en France et autre part en Europe qu'accidentellement : elles n’y sont pour ainsi dire que de passage et irrégulié- rement. Je pourrais bien leur adjoindre une troisième es- pèce du même genre: le Sphynx lineata; mais, comme cer- taines observations m'ont été faites, je la laisse de côté pour y revenir, quand je serai mieux informé. L'indigénéité, à n'en pas douter, existe à plus d’un 226 | ANNALES degré. De ce qu'une espèce se rencontre plus ou moins fréquemment dans une contrée, il ne s'ensuit pas rigou- reusement qu'elle s’y trouve aux mêmes conditions que la plupart des autres. La nature a voulu qu'il y eût des es- pèces qui émigrassent, qui quittassent leur terre natale pour aller, d’une manière irrégulière, se reproduire en d’autres climats : et, certes, dans tout l'ordre de Lépi- doptères, il n’en est pas de mieux organisés, de plus rigou- reusement taillés que les Sphynx, pour acccomplir une pareille destinée. J'en reviens aux deux espèces dont il s'agit; je discu- terai, pour chacune d'elles , les preuves de ce que j'a- vance. : La chenille de Verii est quelquefois fort abondante à Hyères ; mais il arrive aussi que, pendant plusieurs an- nées consécutives, on n'en voit pas une seule. Or, quand tout à coup il en apparaît en grand nombre, d'où peuvent- elles provenir , si ce n'est d'individus venus d'autre part? et, d'après les raisons que je vais faire valoir, d'où peuvent provenir ces individus, si ce n'est d'Afrique ? Ces mêmes circonstances ont été observées à Marseille, à Montpellier : ce qui est déjà un commencement de preuve en faveur de mon opinion. C'est ordinairement dans le courant de mai que les émigrans arrivent. On m'a rapporté qu'une fois, à cette époque, on en avait vu plusieurs dans une halle, à Tou- lon, se poursuivant en plein jour pour s’accoupler. C'est de ces émigrations que proviennent les chenilles qu'on trouve ensuite en juin, juillet et août. Les Sphynx qu'elles donnent produisent celles d'octobre; ces derniè- res ne produisent presque rien : c’est là, faute de chaleur, que s'arrête la reproduction. Les chenilles acquièrent bien toute leur taille, se métamorphosent sans peine et donnent DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 227 des chrysalides parfaitement conformées; mais si quel- ques-unes de ces chrysalides éclosent en hiver, il n’en sort que des individus décolorés, avortés, absolument im- propres à la reproduction. Mais, qu'on le note bien, cest à le point essentiel de la question , aucune chrysalide n'arrive vivante au prin- temps suivant. ‘Toutes, sans exception , quoi qu'en aient dit les auteurs, meurent infailliblement. C'est un fait de toute vérité pour moi et qui, surtout, a été observé par un entomologiste très éclairé : par M. Meiïssonier 4d'Hyë- res. Depuis vingt-cinq ans, quelques précautions qu’il ait prises, quelques moyens ingénieux qu'il ail imaginés, sur plus de mille chrysalides qu'il a possédées, il n’a jamais pu obtenir une seule éclosion au printemps. Quant à moi, voilà ce qui m'est arrivé : en 184%, étant à Hyères vers le milieu d'octobre, on me donna onze chrysalides provenant de chenilles trouvées en juillet et août : cette année, elles avaient été fort abondantes. Quelques joars après, je fus prévenu que, dans un jar- din, des lauriers-roses à fleurs doubles étaient dévorés; jy allai de suite, et en effet j'ens pour la première fois de ma vie, la joie de recueillir, de mes propres mains, cette magnifique chenille. J'en trouvai treize dont onze étaient à peu près à terme : les deux autres, à moitié de leur taille, grandirent et se transformèrent un peu plus tard : la der- nière le 3 novembre. Des onze chrysalides dont on ur'avait fait cadeau, uuc Le drangulaires, qui deviennent semi-lunaires à l'angle anal el ovales-oblongues sur la queue.Leur base est couverte de poils jaunes et pourpres sur la première paire, pâles sur la seconde dont le bord intérieur ou anal, d’un ferru- gineux rougeâtre, est frangé de longs poils. La face inférieure des aïles est assez semblable à la supérieure, avec cette seule différence qu'elle est plus pâle, et que le bord antérieur des postérieures est cilié. Tout le corps est densément couvert d’une villosité, lon - gue, très fine et de couleur variée. Les yeux sont noirs, la tête, les antennes et les épaules jaunes; le corselet est d'un rougeâtre-pourpre; l'abdomen est annelé de jaune, de noir et de pourpre obscur ; enfin les pattes sont d’un rouge purpurin, avec les cuisses ciliées de longs poils soyeux et jaunâtres. La chenille de la S. /sabellæ est une des plus belles que je connaisse parmi les Nocturnes de l'Europe. Le fond de sa couleur est d’un vert-pomme sur les côtés et d'un brun rougeâtre clair sur le dos et l'abdomen : elle est couverte partout de nombreux petits points blancs. La tête, de couleur obscure, a quelques lignes jaunâtres formées par la réunion de plusieurs des points qui la cou- vrent, Le segment post-cervical est de couleur jaune et à en outre une tache transversale d’un pourpre obscur, pontuée de blanc. Sur le deuxième segment, la tache de la partie antérieure est d’un pourpre-noir et le pli est jaune; ilen est de même pour le troisième segment, avec la différence que la tache pourpre est divisée en deux par la prolongation de la bande dorsale. Ges deux segments sont plus renflés que les autres; et quand la chenille est inquiétéc, elle fait entendre un bruit analogue à celut que produit celle de la S. pyri, et retire sa tête sous ces segments qui lui forment une espèce de capuchon. Les 244 ANNALES autres segments, à l'exceplion des deux derniers qui sont enticrement de la couleur de la bande dorsale, ont chacun un anneau d'un pourpre rougeâtre et six taches blanchà- tres, oblongues, tuberculifères, disposées en verticilles, dont les petits tubercules se terminent par un pinceau de poils blancs : l'avant dernier segment a un tubercule situé sur la ligne médiane , et les poils y sont plus longs. Il en est de même pour les 2° et 3° segments : seulement leurs tubercules , ainsi que les poils, sont jaunâtres; les vraies pattes sont d'un rouge obscur qui est plus foneé sur la partie calleuse des fausses. La chrysalide, de couleur et de forme analogues à celles des autres Saturnia européennes est enveloppée d’une coque pyriforme, disposée comme celle de la Pavo- nia major, mais très molle et de peu d'épaisseur; de telle sorte que, dans quelques endroits, on distingue la chry- salide dans son intérieur. Ce magnifique Lépidoptère a été l'objet de mes désirs et de mes recherches, pendant onze années consécutives. Récemment établi à Madrid , j'eus le plaisir de connaître M. Juan Mieg, célèbre professeur de Physique de S. M., et naturaliste distingué qui, dans nos conversations ento- mologiques, m'assura plusieurs fois que la Saturnia Luna existait dans notre faune. Cette affirmation surprenante stimula ma curiosité de telle sorte, qu'après avoir pris tous les renseignements nécessaires , je résolus de faire les plus grands eflorts pour retrouver ce beau Lépidoptère américain. Mes recherches furent vaines jusqu’au prin- temps de 1848, époque à laquelle je rencontrai une che- nille qui, par ses caractères génériques, me fit soupçon- ner de suite qu'elle appartenait au papillon que je cher- chais; ear je n'avais aucun doute sur le genre dont elle faisait partie, et j'étais sûr que ce n'était pas la chenille DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 945: des quatre espèces de Saturnia connues en Europe. Au printemps de cette année (1849), je retournai au même endroit, et après trois jours de recherches continuelles et minutieuses, jeus le bonheur de rencontrer, non le Lé- pidoptère que le professeur Mieg croyait avoir vu et que je cherchais avec ardeur, mais bien l'espèce que je viens de décrire, et qui avait donné lieu à l'erreur de mon sa- vant ami. En effet, la S. Zsabellæ a une certaine ressem- blance avec la S. Luna, mais elle s'en distingue d’une ma- nière très précise par les caractères que j'ai indiqués dans ina description. Gomme toutes les espèces du même genre qui vivent dans notre pays, l'insecte parfait naît au prin- temps, sa chenille vit deux mois, après lesquels elle se transforme en une chrysalide, état où elle passe les dix autres mois. | Quand j'aurai complété l'étude des mœurs de cet in- secte, je me propose d'en faire part à mes savants colle- gues, comme je l'ai déjà fait pour des découvertes moins importantes. Explication de la Planche VIIL. . Chenille. HD D — Coque. 3. Chrysalide. 1. Insecte parfait. Femelle vue en dessus. ». dem Femelle vue en dessous, # ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 AAA DD EUR RE EN RNLE MR RELEVÉ RE LEUR AA ELA IRAAE SALE A AR VE MAS AR AA DE LULU LA LEA LM AA LE LAMARE LA DESCRIPTION DE QUELQUES LÉPIDOPTÈRES RHOPALOCÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, PROVENANT DE LA CAZAMANCE (AFRIQUE) (4). PAR M. LE GÉNÉRAL FEISTHAMEL. (1'° partie). (Séance du 27 Février 1850.) 1. AcRoœEA SEis. Boïd. Alæ fulvæ nigro punctatæ ; anticis ad extimum macula fascia subdiaphana ; posticis nigro marginatis lunulis ful- vis. Omnes subtus pallidiores; posticis punctis marginali- bus tribusque basalibus flavo-albis. Les quatre ailes sont d'un jaune fauve, parsemé de quelques points noirs qui sont disposés sur deux lignes (4) La Cazamance est un fleuve qui coule parallèlement à celui de Ja Gambie et qui se jette dans la mer à environ cent vingt lieues de Saint-Louis (Sénégal). Son embouchure est donc 40 lieues plus loin que celle de la Gambie. Le gouvernement francais fait construire sur les bords de ce fleuve, à 90 lieues environ de son embonchure, un fort qui en porte le nom. afin de protéger les navires marchands qui le remontent pour sers 948 ANNALES iransversales ; la première , qui en contient ordi- nairement quatre, coupe l'aile supérieure à peu près en deux parties égales ; l’autre ligne transversale, située plus près du sommet, est également composée de quatre points noirs, mais beaucoup plus petits. Ces derniers points servent de bordure à une tache transparente trans- versale qui s'étend jusque près du sommet. Enfin on aperçoit un gros point noir, quelquefois deux sur l'in- tervalle qui existe entre les quatre points et la base des ailes supérieures. Les ailes inférieures, parsemées de points noirs irrégu- lièrement disséminés, sont bordées extérieurement d’une bande noire accompagnée de lunules fauves. Le dessous des quatre ailes, plus pâle que le dessus, lui ressemble entièrement : seulement trois points d’un blanc légèrement fauve sont placés à la base des inférieures, dre à Sedhiou, où ils échangent de la gomme, des dents d’étéphant, etc., avec les naturels du pays. Les bords de la Cazamance, auprès du fort, sont couerts de ro- seaux très épais et très élevés ; les autres parties, habitées par des Yo- lofs, sont en général bien cultivées et couvertes de nombreuses ri- zières. La végétation y est fort belle dans les endroits quine sont pas en culture, étant facilitée par une chaleur humide qui règne presque constamment, mais qui rend le climat très dangereux pour les Euro- péens, surtout pour ceux qui ne craignent pas d'affronter le soleil pour colliger les insectes. Aussi nous ne saurions trop louer le zèle courageux de M. le capitaine Caternault qui a exploré cette région insalubre avec un grand soin et enrichi la science d’une quantité d’es- pèces nouvelles. Nous consignons de nouveau ici les expressions de notre reconnaissance. Les forêts sont en général composées de Cayecedra, Carapa, Rignonia, Combretum, Pterocarpus, Achodiorcarpus, Smeath- mania, Mimosa, elc., etc, Les beaux ombrages de ces forêts favo- risent le développement d'une riche entomologie. eg DE LA SOCIEÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 près du corps, au milieu de quelques autres d'un beau noir. La femelle offre les mêmes dessins ; mais comme dans les autres espèces de ce groupe elle est un peu plus grande que le mâle, d’une coulenr plus obscure et offre des des- sins moins prononcés, Le corselet est noir, parsemé de quelques points blancs. L’abdomen est de couleur fauve et les antennes sont noires, Se trouve en Gambie, Collections Boisduval et Feis- thamel. 2, Hypans Cora. Feisth. Affinis Pollinicis et supra similis. Alæ rotundatæ, sub- denticulatæ fulvæ, fascia baseo margineque fulvo maculato nigris; posticæ subtus obscure ferrugineæ fascis tribus ma- cularibus albis. Cette jolie espèce est voisine de Pollinice et lui ressemble tout à fait en dessus. Les ailes de couleur fauve sont ar- rondies et légèrement dentelées. Une large bande noire, ornée de taches fauves, termine les ailes inférieures. Le dessous des ailes est de couleur ferrugineuse foncée et les inférieures sont traversées par trois bandes maculaires parallèles d'un blanc jaunâtre dont les deux premières liserées de noir et la sub-terminale lunulée. La tête, le corselet et l'abdomen sont de couleur ferru- gineuse, avec une ligne supérieure dorsale de couleur noire. Prise à la Cazamance, par le capitaine Caternault. Collections Boisduval et Feisthamel. 250 ANNALES 3. SALAMIS ErnyrAa. Feisth. Affinis Chorimene et supra fere similis. Ale sinuatæ, angulatatæ , supra Juscæ; strigis macularibus sordidè lu- teis ; anticarum puncto apicali albo ; subtus cinereo-fuscæ , ad limbum pallidiores striga communi fusca, extus in pos- ticis maculis duabus albis ad costam fœta. Cette espèce est voisine de Chorimene et lui ressemble presque entièrement en dessus. Les aïles sont découpées et anguleuses. Le dessus de couleur noirâtre, est traversé par des stries maculaires d’un jaune sale et accompagné d'un point blanc au sommet. Le dessous des quatre ailes est de couleur cendrée, plus claire vers les bords et tra- versée par une raie commune noirâtre. On aperçoit sur cette raie, près la côte des inférieures, deux taches blan- ches brillantes : un petit point blanc existe souvent aussi sur la côte près des bords. Les antennes, ie corps et l'abdomen participent de la couleur des ailes. La femelle est semblable au mâle, seulement les ailes sont moins découpées. Cette espèce, découverte par le capitaine Caternault, se trouve communément dans les environs de Cazamance. Nota. Nous possédons une variété dans laquelle on aperçoit, sur le dessous des ailes inférieures , une rangée décroissante de sept taches blanches, placée sur la ligne transversale commune, au lieu de deux seulement qu’on y trouve le plus ordinairement. Collections Boisduval et Feisthamel. 4. SALAMIS AnrTiLopé, Feisth. Alæ sinuato angulatæ fulvæ, fasciis duabus angulatis , D LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 954 striga basal didyma limboque fuscis; subtus corticine striga commun recta pallide lutea. Port et taille de Halena et d_Ælmana (Inde), dessus des quatre ailes d’un jaune fauve, avec l'extrémité brunûtre, glacé de gris violâtre sur la tranche, chez les individus bien frais. Une série sub-marginale de petites points noirs, comme dans les espèces voisines, mais jamais ocel- lés ou ponctués de blanc; outre cela, les ailes sont tra- versées par une bande commune noire en zigzag ou forte- ment sinuée, laquelle bande est précédée sur les ailes de devant d’une raie arquée de la même couleur, précédée elle-même d’une double liture nairûâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris tanné plus ou moins brun, selon les individus, avec quelques raies ou ondes plus obscures, rappelant un peu le dessin de la face opposée; les quatre ailes sont en outre traversées par une raie droite commune d’un blanc jaunâtre, située comme dans les espèces analogues. Les points de la face opposée sont ici à peine distincts. Le corselet, l'abdomen et les antennes sont fauves. La femelle, ou l'individu que nous prenons pour tel, ne diffère en aucune façon du mâle. Cette espèce n'est pas rare à la Cazamance. Collections Boisduval et Feisthamel. 5. Eurypnena GAmmg%. Feisth. (PL 9 ee 2) Affinis Bury. Guineensis; alæ supra fulvæ, feminæ pal- lidiores in utroque sexu fusco-fasciatæ ; subtus cinereo-vio- laceæ disco anteriorum flavescenti, posticarum limbo costa- que late sinuatim, fuscis. 252 ANNALES Le genre Euryphène se compose ; jusqu à présent, d’une quinzaine d'espèces africaines dont il n'y a guère que la moitié de décrites ou de figurées. Celle que nous décrivons ici appartient au groupe des Cocalia Fab., Ly- sandra Drury, Senegalensis Boisdv. et Guineensis Boisdy. Elle se rapproche surtout de cette dernière par la taille, le dessin et la couleur du dessus des ailes, mais elle en diffère complétement par dessous. Le dessus des ailes est fauve comme dans la Guineen- sis, avec un dessin à peu près semblable, c'est-à-dire des raies et des bandes maculaires brunes, mais le contour des ailes est sensiblement plus sinué. Le dessous des ailes supéricures est d’un fauve pâle, avec des raies costales d’un gris brunâtre ne dépassant pas la nervure médiane, et vers l'extrémité qui est lavée de brun, deux rangées de petits points noirâtres dont les antérieures plus marqués et doublés de blanc en avant. Le dessus des inférieures est d'un gris violâtre ondé, avec des bandes brunes assez larges, contournant l'aile depuis la base jusqu’à l'angle ana cette même bande est profondément sinuée le long de la côte et offre, dans son premier sinus, deux litures blanches irrégulières, suivies d'une petite raie courte, transversale, sinuée, brune; sur la partie d'un gris violâtre, on aperçoit, en outre, une raie plus ou moins distincte de points blancs doublés de brun s’alignant avec ceux des ailes supérieures. La femelle est un peu plus grande que le mâle, comme chez la Guineensis. Le fond, de la couleur du dessus, est d’un gris blanchâtre pâle, au lieu d'être fauve ; le dessous offre le même dessin que dans le mâle. Cette espèce ne paraît pas trés rare, dans les environs de la Cazamance. Collections Boisduval et Feisthamel, Nota. Fabricius a décrit plusieurs espèces appartenant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 à ce genre, mais ses descriptions sont si courtes qu'il nous a été impossible d'y reconnaître la nôtre : c'est ce qui nous à fait supposer qu'elle n'a pas encore été men- tionnée par les auteurs. 6. Euryphene Phreone. Boisdv. Affinis Cocaliæ; alæ maris apice sub acutæ supra fulvæ, nigro fusco-fasciatæ, in anterioribus fascia obliqua ante apicem luteo-fulvæ; alæ feminæ supra cæruleo-casiæ anti- carum dimidio apicali nigro fusco fascia obliqua alba ; sub - tus in utroque sexu cinereo-Yufescentes, linea media com- muni intus convexa albida. La femelle du PAreone était seule connue et figurait dans la collection de notre savant collègue M. Boisduval, parmi les Evana dont elle a tout l'aspect. Mais ayant recu plusieurs mâles, rapportés de la Cazamance par le capitaine Caternault , nous avons reconnu que c’était un Euryphène bien voisin du Cocalia. Au premier aspect les mâles du Phreone et du Cocalia sont en tout semblables. Ils différent cependant en ce que chez le Phréon la coupe des ailes est plus aiguë au som- met et plus concave au bord terminal, et surtout parce que la cellule est d'un fauve clair sur lequel ressortent vivement tous les signes noirs, tandis qu'elle est concolore avec le fond, chez le Cocalia. Enfin en ce que la ligne subterminale des inférieurs fortement dentée chez le l'hreone, est seulement onduleuse chez le Cocalia. Les ailes du mâle sont de couleur fauve, avec des bandes d’un brun noirâtre; sur les antérieures une large bande de couleur fauve jaunâtre traverse obliquement le sommet. Les ailes de la femelle sont, en dessus, de couleur bleu- 2e Série, ToME vu. 17 254 ANNALES azur, avec le bord d'un brun noirâtre. Le sommet des ailes, qui est noir jusqu’à la moitié de l'aile, est traversé par une bande oblique blanche. Le dessous des ailes, dans les deux sexes, or. de cou- leur grise tirant sur le violâtre. Celui des supérieures est marqué d’une large place occupant la dernière moitié de l'aile, arquée et précédée d’une bandelette claire. Le des- sous des inférieures est varié de brunâtre avec une bande vaguc irrégulière, noirâtre, commençant au bord abdo- minal et s’éteignant vers la cellule. Dans quelques indi- vidus, ces dessins sont plus délayés, mais les earactères n'en persistent pas moins. On trouve assez facilement cette espèce à la Cazamance. Collections Boisduval et Feisthamel. 7. EuryPnene Cocazia. Fab. Alæ maris apice sinuatæ extimo tenuissime niveo, supra obscure fulvæ fuseo-fasciatæ , in anterioribus fascia obliqua ante apicem ochracca; alæ feminæ supra cæruleo-cæsiw limbo fusco ; anticorum dümidio apicali fusco, fuscea obli- quo ochraccæ extimoque niveo; subius in utroque sexu, cine- reo rufescentes linea media communi, fusca intus convexa. Le mâle de l'Euryphene Cocalia a été décrit par Fabri- cius , et la femelle m'a été envoyée, il y a peu de temps d'Angleterre sous le nom d’Adriana. Aujourd'hui que le mâle et la femelle ont été trouvés à la Cazamance , nous avons pensé faire une chose utile à la science en les dé- crivant tous deux. Les ailes du mâle sont en dessus d’un fauve brun, avec quatre lignes noires maculaïrés communes transversales. L'’extrémité du sommet des ailes est terminée par une ta- che blanche très mince, une bande couleur d’ocre tra- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 955 verse obliquement devant le sommet des ailes qui est aussi d’un fauve obscur. La femelle, beaucoup plus grande que le mâle, n'a de commun avec lui que la tache blanchâtre du sommet des ailes, ainsi que la bande ocréacée qui traverse oblique- ment le sommet des ailes supérieures. Les quatre ailes sont noires, elles sont coupées par une bande très large, commune, transversale, de couleur bleu châtoyant et arrondie en arc parallèlement au bord des ailes. Cette belle tache bleue est elle-même partagée en deux parties par une petite bande noire en cercle pla- cée près du bord inférieur des ailes. Un petit cercle de points noirs entoure la partie obscure qui environne le corps et l'abdomen. Le dessous des quatre ailes est de couleur cendrée, par- tagé en deux parties par une ligne médiane convexe en dedans. La partie en dedans dela ligne, du côté du corps, est beaucoup plus claire que l’autre; le corps et l’abdo- men participent de la couleur des ailes. Les antennes sont brunes, à l'exception de la massue qui est couleur d'oere. Cette espèce a été trouvée par le capitaine Catanault à la Cazamance où elle ne paraît pas rare. Collection Bois- duvalet Feisthamel. B. Cnaraxes Poux. Cramer. (PI. 9, fig. 1) Nigro-fusca alis supra fascia communi vallide fulvo ; pos- ticis punctis marginalibus cæruleis; omnibus subtus nigre fuscis, ad baseis annulis, fasciaque media albis. Ce magnifique Charaxes a été figuré par Gramer, mais 296 ANNALES d'une manière si inexacte que nous ne l'avions pas re- connu. C'est en feuilletant l'Encyclopédie que Godard a. attiré notre attention à ce sujet : car il signale la figure de Cramer comme tout à fait méconnaissable. La beauté de ce Lépidoptère , qui rivalise avec les espèces les plus éclatantes de l'Afrique, nous a décidé à en donner une nouvelle figure très exacte. On jugera par l'exécution de la planche 9" que les deux habiles artistes, MM. Grol- leau et Migneaux, qui se sont offerts généreusement à réhabiliter ce superbe Lépidoptère, ne sont pas restés en dessous de leur tâche. Cette belle espèce fait partie du groupe de Jasius, epr- jasius, Pelias, Brutus et Castor. Le dessus des quatre ailes est d'un noir-brun, avec une bande transversale, com- mune, d'un fauve pâle, un peu maculaire, n'’atteignant pas le bord abdominal des inférieures, bifide vers le som- met des ailes supérieures el marquée sur ces mêmes ailes de deux taches de la couleur du fond. Les aïles inférieures, qui ont deux queues inégales, comme chez les espèces du même groupe, offrent parallèlement à leur bord postérieur une rangée de petites taches bleues s’alignant vers le bord externe avec deux ou trois lunules d’un fauve pâle. Le dessous des quatre ailes est d'un brun très noir vers la base qui est chargée de taches annulaires ét de hiéro- glyphes blancs, comme dans les espèces voisines ; vient ensuite une bande commune, blanche, bordée de fauve sur les ailes supérieures et sur les inférieures, où elle est d'un blanc beaucoup plus pur, par une large bande fer- rugineuse : outre cela, ces deux dernières présentent vers l'extrémité une série submarginale de taches ou de lunules violâtres, appuyées sur une tache fauve. À l'extrémité des supérieures, on remarque encore une série de gros- ses taches noires. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 357 Le corps est très robuste, proportionnellement plus fort que dans notre Jasius. Comme dans les espèces de ce groupe, la femelle ne diflère pas essentiellement du mäle. Ce Charaxes remarquable a été trouvé dansles environs de Cazamance par le capitaine Caternault ; il n’y est pas rare, mais ilest très difficile à prendre à cause de la rapi- dité de son vol. Collections Boisduval et Feisthamel. 9, Cnaraxes Episasius. Cramer. {Aberratio.) Dans le nombre considérable d'Æpijasius que nous avons reçus du Sénégal, il s'est trouvé une variété assez extraordinaire pour mériter, suivant nous, une descrip- tion. Le dessus des ailes supérieures est semblable à l'espèce typique, mais la bande jaune des inférieures disparaît pour faire place à une couleur verdâtre presque semblable à celle de la bande verte qui occupe le milieu de laile inférieure. Mais c'est le dessous des ailes qui à surtout attiré notre attention ; le fond des quatre ailes est de couleur brune tirant sur le vert, une bande large, lransversale, com- mune, beaucoup plus claire que le fond et placée le long du bord extérieur semble partager le dessous des aïles en deux parties distinctes et presque égales; tous les jolis dessins de l'espèce typique ont disparu : on ne retrouve absolument rien qui y ressemble que la partie de la bande jaune transversale, placée le long du bord extérieur des ailes supérieures : on devine aussi la place des belles lunules bleues au bas des ailes inférieures. 258 ANNALES Cette curieuse variété de l'E pijasius a été trouvée en Cazamance par M. Caternault. Collection Feisthamel. 10. Cnaraxes Epayra. God. Alæ maris supra nigræ, punctis costalibus anticarum sæpius subnullis, cæsio-virescentibus, lunulis posticarum albidis; alæ feminæ supra fuscæ fascia communi in anticis bifida, ochracea in posticis latiort albido-cæruleo ; subtus in utroque seæu lineis sinuatis nigris. Le mâle de ce Charaxes a été décrit par Godard, dans l'Encyclopédie, mais la femelle, jusqu'à présent, était inconnue. Comme elle vient de nous parvenir de la Caza- mance, nous nous sommes déterminé à la faire connaître. La deseription du mâle par Godard se rapporte entièrement à ceux que nous possédons, seulement il y a des individus qui différent légèrement les unes des autres par la quan- tité de petits points bleu de ciel qui sont placés sur le bord supérieur des ailes. Il ÿ en a quelquefois trois ou quatre dont deux placés l’un sous Fautre. Les ailes inférieures sont quelquefois sans taches, tan- dis que l’on aperçoit sur d’autres une ligne fulgurale ver- dâtre qui semble une répétition du dessous. La femelle, plus grande que le mâle, est d'un noir- brun, avec une bande transversale commune, d’un fauve pâle sur les supérieures et s'adoucissant sur les infé- rieures, jusqu’à une teinte de blanc de lait, Cette bande un peu maculaire bifide vers le sommet des ailes supé- rieures s'appuie sur le bord abdominal. Les inférieu- res, qui ont deux queues égales, ont la frange verdâtre jusqu'à la seconde queue, où elle se change ensuite en une couleur fauve. On retrouve, chez la femelle, les huit DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 259 traits blancs que nous avons décrits dans le mâle, mais plus prononcés. Le dessous des aïles est d'une couleur cendrée claire : on y remarque la trace de la bande transversale du dessus des ailes etensuite toutes les lignes hiéroglyphiques noires du mâle. Le corselet, la tête, l'abdomen et les palpes sont noirs en dessus et fauves en dessous. Les antennes sont entié- rement noires. La tête est ornée de quatre points blancs ; on en découvre deux autres sur chaque épaule. Le reste comme chez le mâle. Se trouve en Cazamance. Collection Feisthamel. 11. Cuaraxes Horarius. Fab. Alæ maris supra nigræ, fascia terminali fulva anticarum inaculari abbreviata posticarum sœ pius ocellata; alæ femineæ supra fuscæ fascia communi lata media bifida lineaque mar- ginali in posticis fulvis ; subtus in utroque sexu ferruginæ lineis nigris fasciüsque pallidis. Le mâle de cette espèce a été décrit par Fabricius, sous le N° 202, mais il n'a pas connu sa femelle ni son habi- tation. Nous croyons devoir compléter sa description en ajoutant, pour ce qui concerne le mâle, dont nous avons consulté plusieurs exemplaires, que, dans certains, au lieu de cinq points noirs ocellés et placés sur la bande rouge du dessus des ailes inférieures, on n'en rencontre que trois et quelquefois deux seulement. Voici la description de la femelle, qui est un peu plus grande que le mâle, Le dessus des quatre ailes est de cou- leur brune obscure, avec une bande médiane, commune, large, d’un jaune fauve, bifide et maculaire sur les ailes 260 ANNALES supérieures el finissant au bord abdominal des inférieu- res. En arrière de ces bandes, sur ces mêmes ailes, on remarque une série de lunules blanchätres peu pronon- eées, appuyées sur une petite bordure d’un fauve vif, liseré de noïr et donnant naissance à deux petites queues de longueur égale. Le dessous des quatre ailes est plus pâle que dans le mâle. I offre le même dessin avec la bande de dessus qui se reproduit d’une couleur plus pâle. Entre cette bande et le corps règne une autre bande étroite, brune également, commune, bordée sur les ailes supérieures seulement de de petits traits noirs sinués. On retrouve à la base des supérieures les trois points noirs qui existent dans le mâle. Enfin le dessin du dessus des ailes inférieures se répète dans le dessous : seulement les traits blanchätres qui rè- gnent le long du bord des ailes inférieures sont remplacés par sept lunules blanchâtres dont la postérieure contient deux pupilles noires. Cette espèce a été trouvée sur les bords de la Caza- mance, par le capitaine Caternault : elle n’y est pas rare. Collections Boisduval et Feisthamel. 12. Cnaraxes ProrocLez. Feisth. Affinis Horatii at ecaudata et multo major; alæ supra maris atræ fascia terminali vivide fulva, anticarum abbre- viata sub maculari, posticarum latissima immaculata. Sub- tus rufæ lineis sinuatis ferrugineis, lunulaque nigra in arr- gula anali anticarum. Ce Charaxes est voisin d'AHoratius, mais sans queue et beaucoup plus grand. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 261 Les ailes du mâle sont noires en dessus, avec une largg bande rousse oblique maculaire, petite sur le bord de l'an- gle interne des supérieures et très large sur les postérieu- res dout elle envahit la moitié des ailes en s’appuyant sur le bord abdominal. Le dessous des quatre ailes est de couleur roussâtre avec des lignes sinuées ferrugineuses et une Junule noire sur l'angle anal des supérieures, deux ou trois lignes noires partagent l’espace compris entre cette lunule et l'origine des ailes, On aperçoit quelques atômes blanchâtres au sommet des ailes supérieures et le long du bord externe des infé- rieures. La tête, le corselet, l'abdomen sont uoirs en dessus et roux en dessous. Les antennes sont noires. Cette description a été faite sur un mäle unique rap- porté de la Cazamance par le capitaine Caternault. La femelle nous est inconnue. Collection Feisthamel.. 13. Cnaraxes Boum. Feisth. Subaffinis Lucretii et Candiope. 4læ maris fulvæ, fuscus macularibus alteraque subterminali, communi, continua, ni- gris, posticarum angulo ant virescenti ; subtus omnes dilute lutescentes lineës sinuatis ferrugineis, posticarum fasctis duo- bus lincaque marginal, tenui, sinuata, albido-margari- taccis. Ce Charaxes est voisin de Lucretu et de Candiope. Les ailes du mâle sont d’un fauve vif, un peu plus foncé à la base. Les supérieures ont la dernière moitié coupée par des bandes noires irrégulières qui laissent entr'elles 262 ANNALES des taches arrondies de la couleur du fond, savoir : une sé- rie terminale entière, puis une autre série ne se continuant que jusqu’à moitié de l'aile, ouvertes en Ÿ, entre les bran- ches duquel sont deux autres taches oblongues. Les ailes inférieures n'ont que deux bandes noires, l'une commen- çant à la côte et finissant en pointe dans la cellule, l'autre subterminale, L’angle anal est d’un vert olive pâle, sur- monté d’une tache noire géminée, pupillée de blanc vio- lâtre. Le dessous des mêmes ailes est varié de jaune clair et d'un brun fauve , avec trois bandes d'un blanc argenté : les deux premières renfermant entr elles une bande lisérée de fauve et de noir. La troisième lunulée et répondant à la bande subterminale du dessus. Le dessous des supérieures est varié de jaune ocracé et de brunâtre, avec des signes ferrugineux dans la cellule et d'autres signes noirs entre la seconde nervure infé- rieure et la sous-médiane. A l’angle interne est une place noire marquée de quelques taches d’un blanc violâtre. La tète, le corselet et le corps participent en dessus et en dessous de la couleur des ailes. Les antennes sont d’un brun foncé : la femelle nous est inconnue. Nous avons dédié cette jolie espèce à M. le capitaine de vaisseau Bouet qui, à l'époque où il était gouverneur du Sénégal, a enrichi notre collection d'une quantité d’es- pèces précieuses. Qu'il reçoive ici l'expression de notre reconnaissance. Provenant de la Gambie. Collection Feisthamel. ÈS DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 263 NOSSNAR ER SAR MERS VER LB S SUR LE LE LU LUE LAVE LE LE UE LE LE RUE LL LEUR LENS DAS VE LULS LIU LRLEVELS LE MÉMOIRE Sar les Genres PSALIDOGNATHUS Er CHIASOGNATHUS. Par M. REICHE, { Séance du 9 Janvier 1850 ). 1° Sur le Genre Psalidogriathus. Le nombre des espèces d'insectes décrites depuis quel- ques années, s'est accru dans une proportion tellement considérable qu'il devient très difficile, pour ne pas dire impossible , à l’entomologiste descripteur de se tenir au courant. Une foule de descriptions isolées, insérées dans des recueils peu répandus ou écrits en langues étrangères, doivent nécessairement lui échapper, et il est ainsi exposé à créer des doubles emplois, en décrivant, comme nou- velles, des espèces intéressantes qui lui arrivent et qu'il ne sait pas avoir déjà été décrites (1) : c'est ce qui a failli marriver, à propos d'un Coléoptère trés remarquable qui ina été communiqué récemment et qu'au premier coup (1) La Société entomologique venant de créer un nouvel emploi, celui d’archiviste-adjoint, ne serait-il pas utile que ce fonctionnaire t chargé du dépouillement de sa bibliothèque en inscrivant sur des artes mobiles les noms des espèces décrites isolément, avec la cita- 264 ANNALES d'œil je reconnus comme une espèce nouvelle du genre Psalidognathus Gray, pensant qu’il ÿ aurait quelque in- térêt à le décrire, je le comparai aux espèces déjà con- nues, et en commençai la description, lorsque le hasard {it tomber sous ma main un fascicule extrait des Annals et Magasine of natural history, février 1845, accompagné d'une .planche dans laquelle je crus reconnaître mon in- secte : la lecture de sa description me confirma dans cette opinion. M. White, naturaliste attaché au Muséum britan- nique, a eu Île premier connaissance de cette espèce. En la comparant avec le Psal. Friendi, seule espèce qui existât au Muséum, il remarqua des différences qu'il crut suffisantes pour établir une coupe générique nouvelle qu'il nomma Prionocalus. Ces différences consistaient principalement dans la plus grande brièveté de l’abdo- men ct des élytres; la soudure de ces dernières et l'ab- sence d'ailes. Par induction et d'après la description de Fries V’etensk, Akad. Handl. 1833, il crut devoir rap- porter à ce nouveau genre le Psalid. modestus de cet auteur. Cette espèce est bien connue des entomologistes de Paris, etaucund’eux n'a jamais songé à la séparer du genre Psalidognathus. Je suis d'avis que le Prionocalus Cacicus White rentre dans le même genre, et que les différences remarquées par l’auteur ne sont que spécifiques. Le genre Psalidognathus compterait donc aujourd'hui les quatre espèces suivantes : tion Ge l'ouvrage; ces cartes seraient rangées par familles, par gen- res, etc. Un des membres les plus distingués de la Société, M. Guérin- Méneville possède ainsi un répertoire considérable et des plus inté— *esants qui lui est d'un grand secours pour ses publications, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 265 1. Psal. Friendi. Gray. Anim, Kingd, | y superbus. Fries. | Hab. Colombia. 2, — modestus. Fries. Vetensk. Akad. Id. 3. — Erythroce- rus. Reiche. Revue zool. 1840. Id, h, — Cacicus (Prionocalus). White. Ann. et Magaz. of natural Hist. 1845. Mexico, Æquator. L'insecte remarquable qui a donné lieu à ces obser- vations a été donné à M. Lemoine, consul général de France à Lima, par un voyageur qui l'avait recueilli dans l'Etat de l'Équateur et dans des circonstances assez sin- gulières. Il aperçut, un jour, un serpent d'environ 60 centi- mètres de long qui s’agitait convulsivement à terre; il s'en approcha avec toutes les précautions que peut sug- gérer une pareille rencontre, et ne fut pas peu surpris de voir que le reptile se débattait entre les puissantes man- dibules d'un Coléoptère. Persuadé que ce dernier avait attaqué le serpent pour en faire sa proie, et jaloux de faire connaître ce trait de mœurs non encore étudié, il prit le serpent et le mit dans un bocal plein d'alcool, sans que l’insecte lâchAt prise. C'est dans cet état qu'ils arrivèrent à Paris, où on eut le tort de séparer, à grand’peine, les combattants que je présente néanmoins tous les deux-à la Société. Est-il nécessaire d'ajouter que le voyageur fut induit en erreur par les apparences, et que le malheureux insecte ne faisait que se défendre contre un de ses plus cruels ennemis. 20 Sur une nouvelle espèce du genre Chiasognathus. Le classement du grand nombre d'espèces décrites 206 ANNALES dans les dix dernières années a nécessité la création de beaucoup de genres nouveaux, fondés sur des types qui ne se rapportaient à aucuns des anciens genres des auteurs. Dans un tel travail, il a dû nécessairement y avoir un peu de confusion causée par l'ignorance où l’on était de toutes les espèces qui constituent le groupe appelé genre. Les principes adoptés pour le classement des espèces com- posant ce groupe exigent que celle qui possède au plus haut degré les cararactères du genre, figure comme type au haut de l'échelle et que les autres espèces viennent prendre leur place à la suite, suivant qu'elles s'en rappro- chent plus ou moins, de manière que l'espèce, placée au dernier échelon, peut s'éloigner beaucoup du type, et tellement même, que l'entomologiste qui ne connaîtrait pas les espèces intermédiaires et ne verrait que les deux extrêmes, pourrait être porté à les considérer comme deux types génériques différents. N'est-ce pas préciséinent là ce qui est arrivé, lors de la création du genre Sphenognathus par notre collègue M. L. Buquet, et ce genre ne doit-il pas être réuni à celui de Chiasognathus de M. Stephens? M. Stephens, Trans. of the Cambridge Phil. society , tom. 4, a tellement étendu le nombre des caractères génériques du genre Chiasognathus qu'il n’a plus eu à s'occuper que des couleurs pour décrire l'espèce. Il est évident qu'avec un pareil système tous les genres ne se composeraient plus que d'une seule espèce, c'est-à-dire u'il n'y aurait plus de genres. Quelqu'attrayant qu'un pareil état de la science puisse être, pour certain nova- teur, la grande majorité des entomologistes ne s'en accom- moderait que difficilement, par l'effrayante confusion qu'amènerait l'abolition du système dinomique de Linné. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 267 M. Burmeister, Handb. der Entomol. 1om 5, en créant la famille des Chiasognathides, qu’il composa des genres Rhyssonotus, Chiasognathus et Sphenognathus, sentit le besoin de modifier les caractères du genre typique et s'ar- rêta à ceux qui suivent : « Le bord du chaperon dilaté et avancé au milieu en » une pointe aiguë (1). « Une épine aiguë, denticulée à la base inférieure des » mandibules. « Le stype (1° article) de antennes s plus long que tous » les autres articles réunis et portant à l'extrémité un faisceau de poils dans le mâle. « Le corselet échancré et épineux aux angles posté- » rieurs. » L'absence de ces caractères, tous les autres étant com- muns, constitue le genre Sphenognathus. Un insecte provenant du versant oriental des Andes du Chili communiqué par M. de Jousselin, et que je mets sous les yeux des membres de la Société, vient complé- tement renverser cet arrangement. Get insecte, véritable Chiasognathus pour moi, manque de tous les caractères soi-disant génériques cités plus haut, à l'exception du dernier. En effet, il a le chapéron simplement ondulé en avant, sans épiné avancée. Les mandibules sont inermes en dessous. Le type des antennes est de la longueur du restant des articlesréunis, Le corselet néanmoïns est échancré et épineux aux angles postérieurs. » Est-ce un Chiasognathus, où bien un Sphenognatus ? Les mandibules sont courbées de haut en bas tandis ŸY (1) Gette pointe n’est jamais aiguë, mais tronquée et un peu échan- crée au bout, 268 ANNALES qu'elles le sont horizontalement dans tous les Sphenognu - thus connus; les jambes antérieures sont allongées dans le mâle, et, ainsi que les intermédiaires et postérieures, elles sont de la même épaisseur dans toute leur longueur, tan- dis que dans les Sphenognathus elles vont en grossissant légèrement de la base à l'extrémité. Le facies est celui d’un Chiasognathus , très peu déve- loppé, et c'est sous ce nom que je le décris, en con- cluant néanmoins, que je crois que les deux genres doi- vent être réunis en un seul qui garderait le nom de Chia- sognathus. Ch. Jousselint, Reich. Longit. (mandibulis exclusis) 15 mill., lat. 8 mill. Mas. Brunneus, æneo submicans, pube griseo vestitus.Ca- put latum, crebre punctatum ; epistomo undulato medio sub emarginato ; angulis anticis utrinque subacutis; man- dibulis crebre punctatis, thorace vix longioribus , perpen- diculariter arcuatis, apice incurvatis, intus denticulatis ; antennis thorace vix longioribus , articulo primo reliquis longitudine.Thorax convexus, capite plus duplo latior, la- titudine plus dupld brevior ; disco crebre punctato, late ca- naliculato ; canaliculi lateribus elevatis, sublævigatis, niten- tibus utrinque carinula mediana transversali emittentibus ; lateribus rotundatis, crenulatis, postice elevatis bispinosis ; utrinque infra medium cava rotunda, polita, cupreo mi- cante; margine antico medio rotundato, subproducto; mar- gine postico undulato , medio rotundato subemarginato. Scutellum semi cérculare, viridi æneum nitidum; lateribus punctatis. Elytra convexiuscula, thorace vix latiora, trans- versaliter subrugosa,' squamulis lanceolatis, griseis sparsim vestita. Corpus subtus pilis longioribus griseo hirtus; femo- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 269 ribus anticis haud incrassatis; tibiis anticis elongatis, supra convexis (infra vix concavis) biseriatim spinosis, apice sub- dilatatis bidentatis : intermediis posticisque quinque vel sex extus Spinosis, intus muiicis. L'individu qui a servi à cette description ne me paraît pas avoir atteint le développement normal de l'espèce : il est probable qu'on en découvrira à mandibules beaucoup plus développées. La villosité du corselet et du corps et les écailles grisâtres, répandues sur les élytres, distinguent suffisamment cette espèce du Grantii, indépendamment des caractères cités dans la description qui précède. > Serie, TOME vin. {8 .+ " CEA ÉENRE FRE ' ‘ - « PR fui + se. € ï F t SA ne = 4 # ca J É À . ea - » > tt rl 4 . ei ei té s ae Cp , . re CUBE. * “ Le 2 > L- 2 Va ce SH = Fr de LA 4 sac Ce) SD r ETAUYAUT Le £ , SN PORTE À ET 2 " FAN n " m 2 0 cd — e jus 4 C 4 ‘ ” pi VDS F «+ He LAN EE nr k = 4 CLS G 2 vs À D ES ET RS À ; en à Vr Fr re LE + de re : = = fre F nu .…1 æ 7. ve Q x Le - Le É # LE ‘ x EE "TR HE NMOT ANT k { . ax Ja DÉRAE ÿ » « PRE LULU OU due - EEE ANNALES DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 274 POLE VE SS LOUE LS LE LE UE LE VE LAVE LE LEA LA US LA LE LS LE LIVE LAS LA VE LR LELVEUS LA RA LE LUE LE AS LAURE AN LISE LIL MONOGRAPHIE DES ENPÈCES EUROPÉENNES DU GENRE CRYPTOCEPHALUS (Deuxième partie). (Suite) (1). PAR M. SUFFRIAN. Traduit de l'allemand par M. LÉON FAIRMAIRE (Séance du 27 Mars 1850.) Depuis l'impression de la première partie, M. Erich- son communiqua à M. Suffrian une espèce dont voici la description et qui se place après le C. fasciatus. 68 (28-29 )-- C. Carinthiacus. Noir, base des antennes brune; deux taches frontales, angles postérieurs du cor- selet, écusson et une tache humérale d'un jaune blanch4- tre, élytres grossièrement ponctuées ; avant le milieu, une bande transverse interrompue, d’un rouge jaune ainsi que l'extrémité. Long. 3 1. Larg. 4 3/4 1. Un seul individu 9. Alpes de la Carinthie. 11° section. Antennes grêles ; corps noir ou métallique, en partie avec des dessins jaunes; corselet ponctué, avec de fortes impressions latérales; élytres régulièrement ponctuées en ligne, le plus souvent grossiérement. Espé- ces courtes, larges, comprimées, bombées, d'un habitat plus restreint, mais ne manquant complètement dans au- cune partie de l'Europe. (1) Voyez 2° série, T. VI (1848) p. 285, et T. VII (1849) p. 44& 279 ANNALES 69. C. 10 punctatus.—Chrysomela, id. Linn. fn. Suec, 560.— OI. /ns. F1, 804, 33, 1. 5, f. 69. Noir, base des antennes, une tache frontale cordiforme, pattes et élytres jaunes : ces dernières avec cinq taches noires, séparées ou confluentes (2, 2, 1); corselet jaune à taches noires. Les taches noires varient beaucoup. Dans un individu de Kiew, on ne voit qu'une tache humérale et la trace de la tache postérieure, le plus souvent elles se dilatent. Var. 8. Taches se réunissant : la tahe jaune arrondie, postérieure du corselet, se confond avec une tache en ovale allongé. Gette variétéest rare, maislasuivanteestcommune. Var. y. Elytres uniformément noires; le bord externe reste encore jaune vers l'épaule; la tache jaune au milieu du corselet devient de plus en plus étroite et courte. — Chrysomela bothmica, Linn. Fn. Suec. 170, 557, OI. Zns. VI, 823, 66, t. 6, f. 96. — Crypt. ornatus, Hb. Fussl. AICROAT >; 09. 19: Allemagne, France, Russie, [talie, Suisse, Hongrie. 70. C. flavescens, Schn. Mag. 1, 196, 3. Dessous noir avec une tache jaune sur le lobe huméral, dessus jaune ainsi que les antennes et les pattes; élytres allongées, tachées de noir ou entièrement noires. Long. 1 2/3, 2 t/6. Larg. 1, 1 5/6. Se distingue du précédent auquel il ressemble beaucoup, par les élytres allongées, les bords du corselet toujours Jargement jaunes. Les individus typiques ont une tache humérale, noire, un peu dilatée en arrière (C. callifer, Germ. inéd., nigri- ventris, Parr.) Var. 8. Eïytres à taches noires, plus ou moins con- fluentes, H, Sch 113, £. 2. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE, 273 Var. y. Elytres entièrement noires : seulement un bord jaune au calus huméral. Si le corselet en arrière a deux taches noires, c'est le €. frenatus, Fab. Si le corselet a deux bandes noires, c'est le C. trilincatus, Fab., frenatus, Panz. Ol. et decempunctatus, Schn. var. 8. Allemagne, Italie, Espagne, Alsace. FENC, punctiger, Gyil, Zns. Suec. III, 624, 18. AI- longé, noir, à duree bleues : base des antennes, pattes antérieures et intermédiaires, bord antérieur du corselet, et une tache frontale bifurquée près la bouche, jaunes. Long. 314, { 112 1. Larg. 1124 374 1. Suède, Finlande, Hanovre, Courlande, Angleterre. 72. C, janthinus, Germ., ns. Sp. 555, n. 757. D'un bleu violet mat, dessous de la tête, base des antennes et hanches jaunes, intervalles des stries finement ridés. # Bord antérieur du corselet jaune, ainsi qu'une tache frontale bilobée touchant un chaperon. $ Front avec deux lignes jaunes, étroites. Long. 1 112, 1 3141. Larg. 516, 11141. Prusse, Hongrie, France (Paris, Touraine). 73. C. fulcratus. SorEe Ins. Sp. 557, n. 758. €. flavi- labris, H. Sch. 116,1. 5. D'un bleu violet : dessous de la tête, base des antennes : hanches jaunes; élytres et stries grossièrement ponctuées , intervalles lisses, Long. 1 113- 1 213 1. Larg. 516, 1 1. Allemagne, Russie, Italie, Espagne, France, sur l'Aulne. 74. C. flavilabris, Pk., Fn. 50, 11, 146,18. D'un bleu- verdâtre : dessous de la tête et base des antennes jaunes; 274 ANNALES élytres à stries finement ponctuées, intervalleséminemment lisses et luisants. Long, 1 516, 2. 1. Larg. 1 174 1. Confondu avec le fuleratus, dans beaucoup de collec- tions ; il se distingue par sa taille plus grande, sa forme plus épaisse et sa couleur qui varie parfois jusqu’au noir. Suède, Allemagne. 75. C. marginatus, F. E. Syst. II, 58, 27 9. OI. VI, 801, 29, t. 5, f. 66.— C. flavilabris, Rossi. Fn, Etr. 240 d. —C. terminatus, Germ. 1ns Sp. 555. n. 756 4. D'un vert noirâtre, dessous de la tête et base des antennes jaunes, élytres à stries grossièrement ponctuées, intervalles assez lisses. # Elytres unicolores ou avec une tache transver- sale, petite, peu distincte à l'extrémité. 9 Elytres avec une large bande jaune. Long. 1 3j4 1. Larg. 1 116, 1 is Hongrie, Russie méridionale (1). 76. €. Grohmanni Suffr. D'un bleu noir, base des an- tennes et côtés de la tête jaunes, élytres à lignes de gros points, intervalles lisses. d Elytres avec une grande tache transversale jaune, tranchée , avant l'extrémité. 9 ? Ely- tres avec une large bande longitudinale sinuée. Ressem- ble tellement au marginatus qu'on pourrait n'en faire qu'une variété locale : mais la couleur est d’un bleu plus violet, la ponctuation du corselet est plus grosse, sinon plus serrée, et la tache terminale est bien nette, d’un jaune clair. Long. 1 3j4 1. Larg. 1 116,1 112 1. Sicile. 77. C. biguttulus Sufir. Allongé, d'un bleu violet; (1) J'ai trouvé cette espèce à Fontainebleau et dans la forêt de Sénart. M. Rouzet l’a trouvée dans la forêt de Bondy ; elle n’est pas rare à Chamouny. L, FAIRMAIRE. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 275 dessous de la tête et base des antennes jaunes; élytres à lignes de gros points : intervalles ridés transversalement ; une tache d’un jaune clair avant l'extrémité. Ressemble ut beaucoup au fulcratus et au punctiger; s'en distingue par la : À ! tache jaune apicale qui monte presque jusqu'en haut de le déclinité postérieure. Long. 1 2/3 1. Larg. 5/6 1. Crimée. 12° section. Antennes grèles; corps découvert ou d'un bleu noirâtre ; corselet lisse, ordinairement avec deux im- pressions latérales; élytres à stries ponctuées régulières. Une seule espèce du nord de l’Europe, allongée presque cylindrique, atténuée aux deux extrémités. 78. C. pallifrons Gyll. ns. 50,111, 625, 19 d-o —C. furcifrons. Mann. Col. Fin]. (Bull. de Mosc. 1844)15 n° 10. Base des antennes dessous de la tête, tache frontale bilobée et pattes jaunes; élytres à stries régulières, inter- valles lisses. # Tache frontale s'étendant jusqu'au bord externe des yeux, séparée seulement en haut par un fai- ble sillon : souvent aussi les angles antérieurs du corselet sont jaunes. Q Tache frontale largement bifurquée; cor- selet toujours unicolore. Cette espèce allongée a presque le faciès d’une Aaltica du groupe des Cryptocephale. Long. 1 1/4, 1 2/3 1. Larg. 3/4, 1 1. Poméranie, Suède, Finlande. 79. C. salicis, F. Ent. S. IT, 53. 3 — €. trimaculatus, Rossi Fn. Er. 246. Charp. Hor. Ent. 237,t.7, f. 5. — C. 6 maculatus, O1. Ins. VI, 791, 12. Noir, base des antennes brune, élytres rouges, à lignes de points très fines et trois points noirs (1, 2 la paire postérieure oblique). C'est unc des plus grandes espèces du genre; très voisin, 276 ANNALES pour la forme; a le dessin du C. imperialis, mais facile à distinguer par le corselet luisant et fortement bombé et les fascies très ponctuées des élytres. Long. 2 2{3, 3 2/3. Larg. 1 213, 2 116. Europe méridionale, France. 80. C. bistripunctatus, Germ. Ins. Sp. 757, n. 760. Noir base des antennes d’un jaune rougeâtre; élytres jaunes à stries de gros points, bordées de noir, avec trois points noirs (1, 2, paire postérieure oblique). Très voisin du précédent avec lequel il est confondu dans beaucoup de collections, quoique facile à distinguer par la forme plus cylindrique, plus allongée, les antennes plus lon- gues et la couleur des élytres. Long. 2 112, 3 113 1. Lar- geur 1 1j221. Autriche, Suisse (1). 81. C. bipunciatus, L. Fn. sv. 168, 548. — C, dispar. Gyll. ns. sv. III, 614, 13. Noir, base des antennes brun rouge, élytres à stries de gros points, rouges avec une bor- dure et deux taches noires qui, en se réunissant envahis- sent parfois toute la surface. Long. 2-3 112 1. Larg. 1 116-2 1. Var. 8. Une grande tache noire, peu régulière, mal arrêtée, au-delà du milieu : c’est le véritable bipunctatus de Linné. Var. y, Cette tache s'allonge en une large ligne qui a presque la forme d’un point d'exclamation renversé. Var. d. Cette ligne se réunit au point huméral et forme une bande longitudinale, arquée, qui s'élargit au point (A) J'ai trouvé deux individus de cette espèce dans la forêt de Saint-Germain, près Paris. L. FAIRMAIRE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 que le rouge ne forme plus qu'une bordure, C. lineola, Fab. ÆEns. syst. 11, 59, 30. — OI. Jns, V1, 799, 26, tab. 4, f. 64. Var. e. La couleur noire envahit la suture et le bord externe; il ne reste plus de rouge qu'à l'extrémité et à la base , et quelquefois seulement autour de l’écusson. Frid- waldsky a envoyé ce Cryptocephalus sous le nom de pa- radoxus. Var. €. Le rouge est réduit à une tache apicale. C. bipus- tulatus, Fab, Ens. syst. IT, 67, 74.— OI. 7ns. VI, 821, 62. 1.6, f. 92. — C. biguttatus Hb. in Funl, arch. VIL, 163, 20, £. 44, f. G. Les individus chez lesquels cette tache est très petite sont rares; mais la variété suivante est en- core plus rare. Var. n. Elytres entiérement noires. Gyll. var. f. Dans toute l'Europe. 82. C. anticus. Noir, base des antennes d'un fauve rouge ; élytres à lignes modérément ponctuées ; une tache transversale avant l'extrémité et les pattes antérieures, d’un jaune rouge. Ressemble beaucoup à la variété 9 de espèce précédente, mais les antennes sont proportion- nellement un peu plus longues, plus claires à la base; le chaperon est lisse, et au lieu de points, est marqué de fai- bles impressions. Le corselet est moins convexe , un peu plus large en arrière, plus rétréci en avant, à ponctuation éparse @. Long. 2 3141. Larg. 1 314. Caucase. 13° section. Antennes très grèles ; corps ordinairement noir dessus jaune ou mélangé de jaune et de noir. Corse- tet ordinairement lisse, rarement ponctué ou strié ; élytres 278 ANNALES à lignes ponctuées très régulières, souvent obsolètes en arrière du milieu. Insectes à corps bien proportionné, propres à l'Europe centrale, mais cependant ne manquant nulle part; ordinairement de taille petite. 83. C. sexpustulatus Rossi, Fn. Etr. 248. — C. octo- guttatus O1. Ins. VI, 816, 54 &. Noir, base des antennes, pattes antérieures et quatre taches (1, 2, 1) sur les élytres, jaunes, corselet lisse, élytres à lignes de gros points. S Dessous de la tête, tache frontale cordiforme, bord anté- rieur et angles postérieurs du corselet, jaunes. © Corselet et tête noirs. Côtés du chaperon jaunes. Long. 1 112, 2 112 1. Larg. 1, 1 2p3 1. Allemagne, Russie méridionale, France méridionale, Espagne , Italie. 84.C. gravidus Herr.-Sch.143,t.24.—C.8 guttatus Fab. Ent, syst. II, 66, 68. Court, fortement convexe, noir; front, base des antennes , une tache oblique sur le lobe huméral, pattes, et quatre taches sur les élytres (1, 2, 1) jaunes. Corselet lisse. Elytres à lignes de points pres- que effacés. # Dessous de la tête, bords antérieurs et laté- raux du corselet largement jaunes. 9 Dessous de la tête noir, labre brun, corselet entièrement noir. Ressemble beaucoup au précédent, s en distingue par sa forme, large, surtout aux élytres, qui sont plus élevées autour de l’écus- son, Long. 1 2/3, 2 119 1. Larg. 1-1 14 1. France méridionale, Portugal, Alger. Le C. crassus O\.Ence. V1, 620, 65, me paraît être iden- tique avec cette espèce : ce serait une variété du mâle, avec les élytres entièrement noires, sauf un reste de la tache jaune humérale. — M. Lucas a décrit dans Ja Re- vue Zoo, 1845, 126, 10, une espèce très voisine qui parait DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 différer par le dessin du corselet. — Le €. 8 pustulatus St. n’est qu'une femelle du gravidus. 85. CO. Æoyi. — C. 8 guttatus OI. Enc. VT, 616, 44, Germ. Fn. Ins. Eur.6 t. 5.Noir; base des antennes, des- sous dela tête, pattes antérieures etquatre taches sur les ély- tres (1, 2,1) d’un jaune rougeâtre. Corselet très finement ponctué. Elytres à lignes ponctuées, visibles. “ Dessus de la tête jusqu'au bord supérieur des yeux, hanches an- térieures et intermédiaires et une tache sur le côté interne des cuisses intermédiaires, d'un jaune rouge; bords et angles antérieurs du corselet largement bordés de jaune rouge. 9 Une grande tache angulée jaune sur le chaperon. De la grandeur des plus petits individus de l’octoguttatus Fab., auquel il ressemble beaucoup, et dont il diffère par la couleur d'un jaune plus foncé et le dessin de la tache frontale. Long. 1 172, 2 1. Larg. 516, { {gp |. Var. 8. Les taches intermédiaires des élytres forment une bande transverse un peu arquée, interrompue à la suture, et la tache antérieure se prolonge en arrière. Var. y. La tache antérieure est réunie à la bande trans- verse : il ne reste plus de noir que sur le calus huméral. La portion antérieure des élytres est rouge avec une Croix noire. Espagne, Portugal. 86. C. Rossi. Noir; base des antennes et quatre taches sur les élytres (1, 2, {), souvent coufluentes, d’un jaune rouge. Corselet finement ponctué, avec des poils gris aux angles antérieurs, élytres à lignes de points. Forme in- termédiaire, qui joint les trois espèces précédentes avec les suivantes; ressemble au vitatus par la couleur noire de la tête et des élytres. Les taches de ces dernières sont 280 ANNALES quelquefois réduites à des points, C. punctulatus Dj. Cat. Var. 8. Tache humérale unie à la tache intermédiaire interne par une bande transverse dilatée vers la suture. Var. y. Cette bande se joint à la tache postérieure par une ligne étroite; le bord externe restant noir. Var. J Les élytres paraissent entièrement rouges avec un point huméral et une double croix noire. Long. 1 516, 2 314 1. Larg. 1-1 112 1. France méridionale, Espagne, Portugal. 87. C.vittatus SFab.Ent.syst. IT, 64, 59.—OI.Ins. VE, 815,5 3,1. 6, f.87.—C. quadratus OI. Enc. VI,615, 39. —C, suturalis ibid. 624,19. — 9 C. quadrum Fab. Mant. Ins. 1, 82, 46. Noir, base des antennes jaunâtre ; élytres jaunes à bordure et à bandes longitudinales jaunes. Cor- selét ponctué finement, avec des poils gris aux angles antérieurs; élytres à stries ponctuées, fortes et un peu confondues. “ Bandes longitudinales des élytres arquées en arrière et se joignant à la suture, qui est noire. 9 Ban- des libres ou seulement jointes à la suture par une fine ligne transversale. Taille du flavipes ; la femelle est quel - quefois deux fois aussi grosse que le mâle : c'est la plus grande des espèces à élytres jaunes avec des bandes noires, et elle est facile à distinguer par les angles antérieurs du corselet, garnis de poils gris et par le corps rétréci en arrière. Long. 1 143 2 1. Larg. 516 1 1161. Europe centrale, Russie. 88. GC. Celtibericus. Noir; base des antennes, cuisses, bords antérieurs et latéraux du corselet jaunes; élytres avec la suture el une bande noire; corselet grossement et densément ponctué, ayant au milieu une bande lisse, qui DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE, 981 forme presque une carène en avant; élytres à stries ponc- tuées fortes et régulières. Comme les espèces précédentes, ces trois espèces for- ment un groupe homogène qui se distingue par une forme cylindrique, étroite, le calus huméral à peine saillant et le manque d'impression visible à la base des élytres, et par une couleur jaune à dessins noirs : cette espèce-ci est la plus grosse. Long. 1, 1 1f2. Larg. 243, 1 1. Espagne méridionale. 89. C. tesselatus Germ. Mag. I, a, 128, 16 — C. clon- gatulus O. Ins. VI, 835, 81, t. 7, f. 115. Noir; base des antennes, pattes, bords antérieurs et latéraux du cor- selet, côtés latéraux des élytres et deux taches carrées sur chacune d'un jaune clair; corselet densément ponctué ; élytres à stries ponctuées. # Dessous de la tête et une gran- de tache frontale bilobée, jaunes. 9 Tête noire, bou- che brunâtre. C'est la plus petite espèce du genre. Lon- gueur 23, 1 116. Larg. 112, 374 À: Russie méridionale, Autriche, Paris. Le nom d'Olivier est le plus ancien : je ne l'ai pas adopté, parce qu'il y a un elongatus Ziegl., afin d'éviter toute confusion : d’ailleurs le nom d'elongatulus ne lui convient pas plus qu’à un autre. Cette espèce porte, dans plusieurs collections , le nom de dimidiatus ou dimidiati- cornis Lieg]. 90. C': bilineatus— Chrysomela id. Linn. Syst. nat. ZT, 597, 83— Charp. Hor, Ent. 249, 1. 8, f. 4. Noir; base des antennes, pattes, bords antérieurs ct latéraux du corselet jaunes; élytres jaunes, avec la suture et une bande noires ; corselet acupunctué, élytres à stries visi- blement ponctuées.# Tête de couleur jaune, cette couleur 282 ANNALES bilobée au sommet, 9 ‘Tête noire avec deux taches fron- tales jaunes et le chaperon brunûtre. Var. 8. Bandes noires, les élytres réunies en arrière. Var. y. Bandes noires réunies en arrière et en avant de manière à former au milieu une tache oblongue irrégulière. Cette variété ressemble beaucoup à l'espèce précédente. Var. d. Cette tache oblongue disparaît et les élytres sont entièrement noires, il ne reste qu'une étroite bor- dure jaune. Pour le corselet, on retrouve aussi des varié- tés tachées de noir, et entièrement noires. Long. 516, 1 174 1. Larg. 112, 3/4 1E Russie, Suède, Hongrie, France (1). 91. C. connexus OI. Ins. FI, 836, 89, t. 7, f. 117. — C. amænus Charp. Hor. Ent. 242. 1. 8, f. 3. —C. vittatus Rossi. Fn. Etr. Mant. II, 91, 40. Noir; base des antennes, une tache frontale bilobée, dessous de la tête, bords antérieurs et latéraux du corselet et pattes d’un. jaune rougeâtre ; élytres jaunes, avec la suture noire et une bande noire qui se réunit en arrière à la suture; corselet lisse, élytres à stries ponctuées fortes et réguliè- res. d Bord antérieur du corselet largement bordé de jaune, tache frontale dilatée jusqu'au bord externe des yeux , et réunie à la tache du chaperon. © Bordure antérieure du corselet étroite : tache frontale séparée en deux portions distinctes. Sa taille est celle des plus petits individus du C. vittatus ; il est proportionnellement plus (1) M. Suffrian dit que cette espèce se trouve dans les endroits secs, et, d’après M. Rosenhauer, sur le Statice armeria. J'ai pris ce cryptocephale en assez grand nombre dans des prés fort humides, auprès de Montereau, et aux environs d'Orléans. L. FArRM, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 283 large et n'est pas rétréci en arriére. Long. 1 176, 1 IIPRE Large. 314, 1 1. Turquie, Caucase, Hongrie, Piémont, Toscane. 92. C. vittula. Noir; base des antennes, tache frontale bilobée , dessous de la tête, bords antérieur et latéraux du corselet, et pattes, jaunes ; élytres jaunes, avec la su- ture et une bande noires. Corselet densément, presque rugueusement ponctué; élytres à stries ponctuées visibles. S Tache frontale s'étendant jusqu'au bord antérieur des yeux, réunie au chaperon qui est jaune. 9 Tache frontale séparée en deux portions distinctes. Dans les collections cette espèce est confondue tantôt avec la précédente, tan- tôt avec la suivante, auxquelles, en effet, elle ressemble beaucoup, surtout à la var. 8 du C. pygmæus, mais la cou- leur et la ponctuation ne sont pas identiques, et je n'ai trouvé aucun passage qui conduisit au pygmæus, dans le grand nombre d'individus que j'ai examinés. Le corselet est plus long que celui du pygmæus ; les élytres sont plus courtes ; ce n'est pas que le corselet du dernier soit plus court, mais il paraît tel, parce qu'il est très déclive en avant, et que la partie la plus haute se trouve placée plus en arrière. La ponctuation du corselet est très fine et éparse chez le pygmeus. Chez le vittula, elle n'est pas à la vérité beaucoup plus grosse, mais tellement serrée, que toute la surface paraît rugueuse. Les élytres aussi ne sont pas cylindriques, mais plus larges aux épaules et rétrécies en arrière comme celles du vittatus. Long. 1, 1 3[4 1. Larg. 273, 1 1. Allemagne, Caucase, Turquie, Sicile, Nice. Cette espèce a été répandue sous le nom de connexus et rawarius Koy. J’y aurais rapporté le C. trivittatus Geb)l, 84 ANNALES Ledeb. Reise 11, 209 35, sans la phrase suivante : « inter- stüia profundè punctata. » 93. C. pygmœus Fab. Ent. syst. II, 70, 89. — Charp. H. Ent. 244, 1. 8 f. 6. Noir; base des antennes, tache frontale bilobée , dessous de la tête, bords antérieur et latéraux du corselet et pattes jaunes, avec la suture et une tache humérale noire. Corselet à peine ponctué ; élytres à stries ponctuées visibles. Long. 1, 1 1141. Long. 112, 21 1. Var. 8. La tache humérale se dilate en une bande lon- gitudinale noire (H. Sch. III, t. 3). Allemagne, Hongrie, Sicile, Paris. 94. C. signaticollis. — €. pusillus Rossi Fn. Etr. 255. Jaune en dessus, noir en dessous; dessous de la tête et quatre taches frontales souvent réunies d’un jaune clair ; corselet ayant deux grandes taches antérieures noirâtres ; élytres avec la suture et une bande qui s avance jusque sur le corselet, noires; corselet lisse, élytres à stries ponc- tuées profondes. Long. 213, { 18 L. Larg. 112, 374 I. Var. 8.Taches antérieures presque effacées, ne laissant qu'une trace brunâtre ; les taches postérieures deviennent beaucoup plus Fans et l’écusson reste toujours jaune. Ces individus ressemblent extrêmement au C. minutus, mais ils sont facilement reconnaissables par le manque de la tache scapulaire. Var. >. Taches du corselet se réunissant de manière à ne plus laisser que les bords antérieur et latéraux et une tache transversale devant l'écusson, jaunes. Quelquefois, cette dernière tache disparaît presque entièrement, et ces individus ressemblent au €. connexus; mais le corselet DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 985 est moins bombé, à peine ponctué, et les bandes des ély- tres ne sont pas réunies à la suture, sinon par une faible trace. Dalmatie, Toscane, Nice, Sicile. 95. C. pulchellus. D'un brun jaune; métasternum ct anus noirs ; élytres d'un jaune clair, avec la suture et une bande noires; corselet lisse; élytres à stries ponctuées, plus fines à partir du milieu. # Bandes longitudinales des élytres, larges, obliques , se réunissant avec la suture en arrière; pygidium et extrémité à l'abdomen noirs. 9 Ban- des tronquées en arrière; pygidium et extrémité de J'ab- domen jaune. Ressemble beaucoup au précédent, ainsi qu'au minutus, et le mâle offre le dessin du connexus. Long. 314, 1 114 1. Larg. 112, 3141. Sicile, Pyrénées orientales. 96. C. minutus Fab. Ent. syst. II, 70 87.— OI. /ns. V1, 838, 93,1.7,f.121.—C. ochraceus Steph. ZILIF, 369,20. Jaune; tête, corselet, pattes, d’un brun jaune; poitrine et abdomen noirs, avec des taches d'un jaune brun sur le lobe huméral; corselet lisse; élytres à stries ponctuées ; suture brunâtre, base bordée de noir, calus huméral bru- nâtre : cette couleur s'étendant parfois jusqu’à l’extré- inité de l’élytre. Long. 516, 1 113 1. Larg. 112, 3ç4 1. Cette espèce et les suivantes sont, depuis longtemps, regardées comme des variétés d'une seule et même espèce : elles sont en effet très voisines les unes des autres, mais cependant bien certainement différentes. Le plus sûr moyen de les reconnaître est d'examiner les stries ponc- tuées des élytres. Chez le minutus, elles sont visibles jus- qu'à l'extrémité; chez les C. populi, pusillus et gracilis, elles deviennent plus fines à partir du milieu, et à la dé- 2° Série, TOME vin. 19 236 ANNALES clivité postérieure elles sont presque entièrement effacées ; le C. populi se distingue aussi par son corselet à peine bombé, et ses tibias antérieurs arqués. Enfin le €, gra- cilis est facile à séparer par les taches jaunes des lobes huméraux et les côtés des élytres qui sont d’un jaune plus pâle. Var. 8. Couleur d'un jaune brun sale, bande suturale et tache humérale petites; taille ordinairement plus petite; il est dans plusieurs collections sous le nom de fulvicollis Dahl. Var. y. Une bande longitudinale noire sur chaque élytre ; un seul exemplaire de Hongrie. Cette variété est très remarquable, mais je n'ai pas osé en faire une espèce, n'ayant qu'un individu. Allemagne, Angleterre, France, Suède, Sicile, Caucase. 97 C. populi. Allongé, jaune; poitrine et abdomen noirs, avec des taches transversales d'un jaune brunûtre sur le lobe huméral; corselet lisse, à peine bombé; ély- tres à stries ponctuées s’affaiblissant à partir du milieu; tibias antérieurs arqués en dedans. Long. 1 114, 1 273 1. Largeur 213, 516. Espagne, Allemagne, Autriche. 98. C. pusillus Fab. Ent. syst. IT, 69,86.—C. minuius Steph. ZI. IF, 362, 19. Jaune-brun ; poitrine et abdo- men noirs, élytres unicolores ou tachées de brun; corse- let lisse et luisant, stries ponctuées des élytres presque effacées, à partir du milieu. Extrêémement voisin du mi- nutus, auquel il a été réuni par la plupart des entomolo- pistes. Il se distingue, au premier abord, par la couleur d’un brun-doré plus foncé, pareille sur le corselet et les élytres ; la forme du corps est. plus allongée, plus étroite DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 28 en avant, légèrement élargie en arrière; le corselet est moins bombé, avec les côtés plus arqués ; enfin les stries s'aflaiblissent, à partir du milieu et deviennent presque obsolètes. Elytres d’un brun-doré unicolore, seulement le calus huméral, une fine bordure le long de la base et de la suture, et le tour de l’écusson , rarement l’écusson entier, noirâtre. Cette variété ressemble extrêmement au C. minutus et a donné lieu vraisemblablement à la confu- sion qui existe dans ces espèces. Long. 314, 1 113 1. Lar- geur 112, 3[4 1. Var. 8. Elytres colorées de noir : c'est le vrai pusillus Fab. et minutus GyIl. Ins. Sv. III, 629, 22; tantôt le noir forme une tache oblique du calus huméral vers l'écusson ; tantôt il forme une tache sur la partie déclive postérieure : quelquefois il forme sur chaque élytre deux taches qui se réunissent de diverses manières. Var. 7. Elytres noires avec l'extrémité et les bords la- téraux d’un fauve jaune, et une teinte plus claire autour de l’écusson ; quelquefois le noir envahit tout et ne laisse de bordure jaune qu'en arrière : tels sont les C. margi- nellus Marsh.; minutus Gy\]., var. e, et rufipes OI. Ins. VI, 836, 90, t. 7, f. 118. Olivier semble avoir confondu cette variété avec l'espèce suivante. France, Angleterre, Allemagne, Russie méridionale, Suëde, 99. C. gracilis, Fab. Ent. Syst. II, 70, 88. Noir; tête, corselet et pattes d'un jaune-brun; bord externe des ély- tres derrière le calus numéral et une tache oblique sur le lobe huméral, d'un jaune blanchätre; corselet lisse et luisant; stries ponctuées des élytres presque effacées, à partir du milieu. Long. 314, 1 1121. Larg. 112, 5(6 1. 2838 ANNALES Extrémement voisin du précédent, paraît plus court, plus droit sur les bords ; la couleur noire des élytres est plus nette et plus foncée ; il n'y a de teinte brune qu'à l'extrémité, tandis que chez l'espèce précédente il y a tou- jours cette teinte sur les côtés ; les intervalles des stries sont moins brillants, presque ridés. Var. 8. La couleur noire des élytres s'avance sur le cor- selet et forme en avant de l’écusson une grande tache cor- diforme, mal circonscrite en avant. Sturm. Cat. 1796, t. 1,f. 3. L'autre variété figurée par Sturm, avec deux taches à l'extrémité des élytres, doit être, sans aucun doute, rapportée au C. pusillus. Dans toute l'Europe centrale. 100. C. Hubneri, Fab. Ent. Syst. II, 65, 66.— C. hæ- morrhoidalis Schneid. Mag. 1, 202. 10. Noir; base des antennes, tête, pattes, bord réfléchi et extrémité desélytres d’un jaune-brun,; corselet lisse et luisant ; stries ponctuées des élytres presque effacées, à partir du milieu. # Bords antérieurs et latéraux du corselet étroitement marginés de jaune brunûâtre. ç Corselet unicolore. Long. 516, 1 1121. Larg. 112, 314 |. Europe centrale, France. 101. C. labiatus Linn. Fn. Sv. 159, 553. Noir; base des antennes et pattes jaunes, avec les cuisses d’un brun noir; corselet lisse, stries ponctuées des élytres dimi- nuant et presque effacées avant la déclivité postérieure. & Côtés du chaperon d’un jaune clair. 9 Côtés du chape- ron bruns. Avec cette espèce commence une série de pe- tites espèces noires qui sont très difficiles à séparer, à cause de leur grande ressemblance. Long. 516, 1 13 1. Larg. 172, 3j4 |. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 Suède, Allemagne, France, Hongrie, Russie méridio- nale. 102. C. digrammus. Noir; base des antennes, dessous de la tête et pattes d’un jaune clair, cuisses d’un brun- noir; corselet lisse; stries ponctuées des élytres fines et presque effacées à la déclivité postérieure. # Deux li- gnes transverses jaunes sur la base des antennes. © Des- sus de la tête entièrement noir. Long. 516, 1 113 1. Lar- geur 112, 374 1. Allemagne septentrionale, Russie méridionale. 103. C. Wasastjernü Gyll. Ins. Su. 1, App. 699, 21-22. Noir; base des antennes et pattes jaunes; cuisses postérieures noirâtres ; corselet finement pointillé ; stries ponctuées des élytres régulières. # Dessous de la tête d’un jaune rougeâtre, front avec deux larges lignes transversa- les jaunes. © Bord inférieur du chaperon et bouche d'un brun de poix, front unicolore. Long. 516, 1 1141. Larg. 113; 213.4 Suède, Livonie, Allemagne septentrionale. 104. C. geminus Gyll. 1ns. Sv. 1F, App. 670, 665. — H. Sch. 116, &. 7.—C. labiatus O1. ns. VI, 833, 84, €. 7, f. 113. Noir; base des antennes, dessous de la tête, deux taches frontales et les pattes jaunes ; élytres élargies en arrière, à stries ponctuées plus fines même avant le milieu. # Yeux bordés de jaune en dehors, taches frontales gran- des, irrégulièrement quadrangulaires, ç Front noir, avec deux petites taches jaunes. Long. 1, { 2131. Larg. 213 1 1. Dans toute l'Europe. 105. C. mystacatus. Noir, base des antennes, dessous de la tête et pattes jaunes; corselet lisse,,stries ponctuées. Tête lisse, finement et assez densément ponctuée entre 2e Série, TOME vint. 20 290 ANNALES les antennes; chaperon rugueux. La seule femelle que j'aie vue a le bord externe des yeux marginé de jaune et le chaperon d’un jaune brunâtre , avec les côtés plus clairs. Long. 1 113 1. Larg. 516 1. Portugal. 106. C. querceti Erichs. 2n litt.—C. labiatus Fab. Ent. Syst. IT, 65, 62. — Panz. 68, f. 9. Noir; antennes, des- sous de la tête et pattes jaunes ; corselet lisse, stries deve- nant plus fines, à partir du milieu. Espèce intermédiaire entre le geminus et le labiatus ; elle a le front entièrement noir et la taille du dernier, avec la ponctuation et les pat- tes jaunes du premier. Longueur 1 114, 1 2j3 1. Lar- geur 213, 5[6 I. Allemagne septentrionale. 107. C. larvatus. Noïr; base des antennes, dessous de la tête et pattes jaunes; corselet lisse; stries ponctuées des élytres fines, presque effacées; une grande tache frontale à deux pointes; bord antérieur du corselet, moi- tié des bords latéraux et prosternum, jaunes, &. © incon- nue. Long. 3141. Larg. 112 1. Portugal. 108. C. scapularis. Noir ; base des antennes, tête et pat- tes jaunes; corselet lisse ; stries ponctuées des élytres de- venant plus fines à partir du milieu. # Bord antérieur du corselet, tache transversale sur le lobe huméral et bord réfléchi du lobe d’un jaune clair. $ Angles antérieurs du corselet brunâtres. Long. 1, 1 1 1131. Larg. 213, 516 1. Cette petite espèce réunit le dessin de la tête, du cor- selet et des élytres du /rontalis, avec la ponctuation et les pattes du querceti. Sicile. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 991 109. C. frontalis Gyll. Ins. Sv. IT, 626, 20.— C. la- biatus Schneid. Mag. 1, 204, 12, var. b. Noir; base des antennes, dessous de la tête, une grande tache frontale, bord antérieur du corselet, bords réfléchis des lobes laté- raux et pattes jaunes, cuisses brunâtres; corselet lisse, à stries fortement ponctuées. # Tache frontale fendue, moi- tié postérieure de l’écusson jaune. © Tache frontale for- tement bilobée, écusson entièrement noir. Long. 1,11/21. Larg. 213, 516 1. Cette espèce est peu connue et manque dans presque toutes les collections. Suède, Angleterre, Allemagne septentrionale. 110. C. strigosus Germ. Ins. sp. 560, 766. —H, Sch. 114. Noir; base des antennes et pattes d'un jaune rou- geâtre ; une bande transversale courte à la base des ély- tres, et une petite tache marginale sur le lobe latéral d’un jaune clair; corselet lisse; élytres à stries ponctuées. & Dessous de la tête d'un jaune rougeâtre ; tache frontale fourchue , et souvent une étroite bordure antérieure sur le corselet, d’un jaune clair. 9 Dessous de la tête brunä- tre et deux taches frontales rondes d’un jaune clair. Long. 516, 1 113 L. Larg. 112, 34 1. Var. 8 Une petite tache jaune transverse avant l’extré- mité des élytres. Autriche, Styrie, Carinthie, Italie septentrionale. ADDENDA. 111. (55-56) C. modestus. D'un bleu noir foncé, avec la base des antennes jaune ; corselet lisse; élytres à stries ponctuées irrégulières. Long. 1 112 1. Larg. 2/3 1. Russie méridionale. 292 ANNALES 112. (21-22) C. Suffriani Dohrn. in litt. Suffr. Ste. Zeit. 1849, 18. Noir; base des antennes brune; une ligne médiane courte et côtés du corselet, ainsi que le berd externe des élytres le long du lobe latérale, d’un jaune blanchâtre ; élytres modérément ponctuées, rudes, inter- valles plats. Long. 2 112, 3 1. Larg. 1 114, 1 1121. Carinthie. 113.(45-46) C. cristatus (1). Suff, Stett. Zeit.1849, 19. D'un vert doré, à reflets soyeux ; antennes noires ; corse- let densément ponctué, longuement caréné au milieu; côtés droits ; élytres rugueusement ponctuées avec des lignes effacées. Long. 2 1. Larg. 1 1. Le mâle offre sur le dernier segment abdominal une petite carène. Pyrénées. 114. (66-67) C. centrimaculatus Suffr. Stett. Zeit. 1849, 20. Noir; base des antennes brune, une bande transver- sale, interrompue, placée avant le milieu des élytres et l'extrémité, d'un jaune rouge ; corselet finement ponctué ; élytres à stries ponctuées effacées. Longueur 2 114 1. Lar- geur 1 114 I. Espagne. Genre Pachybrachys. Yeux échancrés. Prosternum sillonné. Ecusson visible. 1 section. Elytres unicolores , irrégulièrement ponc- tuées. Espèces métalliques ou noires, de l'Europe orien- tale et méridionale. (1) Cette espèce a été décrite en 1843 sous le même nom par M. L. Dufour dans son excursion entomologique à Ossau. L.F. DE LA SOCIÈTÉ ENLIOMOLOGIQUE. 293 1. P. azureus. En dessus, d’un bleu azuré brillant ; front avec trois taches jaunes; bouche, base des antennes et pattes d'un jaune rougeâtre ; cuisses ayant l'extrémité jaune et la carène externe noire; tibias antérieurs forte- ment arqués. Long. 1 3j4 1. Larg. 1 1. Espagne. 2. P. vcridissimus. En dessus, d'un vert doré brillant, noir en dessous, front taché de jaune, bouche , base des antennes et pattes d’un jaune rouge; tibias antérieurs modérément arqués. Long. 1 174 1. Larg. 516 1. France méridionale. 3. P. piceus. D'un noir de poix brillant, front taché de jaune, bouche, base des antennes et pattes d’un jaune rouge, cuisses avec l'extrémité jaune, et le côté externe noir; tibias antérieurs droits. Long. { 314, 2 174 1. Lar- geur 516, 1 173 1. Volhynie, Russie méridionale. 2° section. Elytres à lignes jaunes et noires, à points formant souvent de doubles lignes peu régulières. Espèces méditerranéennes. 4. P. scriptus H. Sch. 164, £. 4. Noir; front taché de jaune, ainsi que le corselet, qui est densément, mais modérément ponctué; base des antennes, pattes, une large bordure sur le pygidium et sur le dernier segment abdominal, jaunes ; élytres à lignes jaunes interrompues; tibias antérieurs légèrement arqués. Long. 1 114, 2 I. Larg. 314, 1 114 I. Cet insecte porte, dans quelques collections, le nom d'Hellwigi Dahl. et erycinus Gené. Toscane, Sardaigne, Sicile. 294 ANNALES 5. P. lineolatus. AMongé, noir ; front et corselet tachés de jaune blanchâtre : ce dernier à ponctuation grosse et éparse; base des antennes et pattes d’un jaune blanchätre; élytres ayant des lignes interrompues d’un jaune blan- châtre; tibias antérieurs à peine arqués. Long. 1 2/3 1. Larg. 314 1. Cadix. 6. P. cinctus. Gylindrique, allongé; front et corselet tachés de jaune : ce dernier densément et finement ponc- tué; base des antennes, pattes, une large bordure au py- gidium, au dernier segment abdominal et aux élytres, jaunes; tibias antérieurs à peine arqués. Long. 1 1f4 1. Larg. 314 1. Sardaigne. 7. P. hippophaes. Allongé, presque plane en dessus ; noir, tête, antennes, corselet et pattes, tachés de jaune blanchätre ; élytres avec des taches allongées, d'un jaune blanchâtre et des stries ponctuées irrégulières; tibias an- térieurs presque droits. Long. 1 114, 2 1. Larg. 314, { 1. Autriche, Hongrie, Suisse. 8. P.scripticollis. Assez allongé, plane en dessus, jaune, avec des taches noires; noir en dessous, avec une tache oblique jaune sur le lobe huméral ; base des antennes et pattes jaunes; élytres modérément ponctuées en avant, après le milieu, ayant de faibles stries ponctuées ; tibias antérieurs modérément arqués. Long. 2 1121. Larg. 1 1121. Caucase. 9. P. hieroglyphicus Fab. Ent. Syst. IT, 66, 71. — OI. Ins. VI, 809, 42, t. 5, f. 77. — C. histrio Fab. Ent. Syst. II, 55, 74. Assez allongé, modérément aplani en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 295 dessus, noir, avec une tache transversale sur le lobe hu- mére]; tête, antennes et pattes tachées de jaune; élytres à taches jaunes qui se réunissent souvent, et à stries ponc- tuées, irrégulières, qui s’effacent à la déclivité posté- rieure. Long. 1 113, 2 113 L. Larg. 56, 1 112]. Var. 8. La tache du lobe huméral manque. Gette espèce, excessivement variable, est répandue dans presque toute l’Europe. 10. P. histrio O1. Ins. VI, 809, t. 3, f. 31.— C. hie- roglyphicus Schn. Mag. I, 199, 5 — C. tessulatus OI. Enc. V1, 618, 52. De forme ovalaire, courte et large, faiblement bombée, noir ; tête, antennes, corselet et pat- tes tachés de jaune; élytres à taches jaunes, offrant, après le milieu, des stries ponctuées, irrégulières, effacées à Ja déclivité; tarses antérieurs visiblement arqués. Lon- gueur 1 213, 2 1. Larg. 1, 1 112 1. Se distingue du précédent par la taille beaucoup plus courte; le corps visiblement bombé, par le manque de tache au lobe huméral, les tibias plus fortement arqués et les taches d’un jaune plus blanchätre. Dans toute l'Europe. 11. P. tauricus. Court et largement ovalaire, faiblement bombé, noir; iête, antennes, corselet, pattes teintés de de jaune; élytres à taches jaunes : à stries grossièrement ponctuées, irrégulières après le milieu; tibias antérieurs visiblement arqués. Long. 1 516, 2 1131. Larg. 1 114, 13141. Crimée, Turquie. 12. P. maculatus. Court et largement ovalaire , faible- ment bombé, noir; base des antennes jaune; tête, corse- let, élytres et pattes un peu teintés de jaune; corselet 296 ANNALES finement ponctué, mais très densément, presque rugueu- sement ; élytres à stries ponctuées , irrégulières après le milieu, presque effacées à la déclivité; tibias antérieurs visiblement arqués. Long. 1 112, 2 1. Larg. 1, 1 113 1. Cette espèce, peu connue, ressemble beaucoup aux in- dividus peu tachetés du P. istrio. Italie, Turquie, Corfou. 13. P. limbatus Ménétr. Zns. Const. et Balkan, 47, n.233 1.2, f. 9. Court et largement ovalaire , faiblement bombé; base des antennes, tête, corselet, élytres et pat- les un peu teintés de jaune; corselet brillant, à pouctua- tion visible et éparse ; élytres avec de fines stries ponc- tuées, irrégulières à la déclivité, et carénées au bord externe ; tibias antérieurs visiblement arqués. Long. 2, 2 172 1. Larg. 1 113, 1 3/4. Var. 8. Entièrement noir, sauf la bouche, la base des antennes, le côté interne des tibias antérieurs, et une tache aux hanches antérieures qui sont jaunes. Turquie, 14. P. fimbriolatus. Gylindrique , allongé, noir, avec la base des antennes jaune; tête, corselet, élytres et pattes un peu teintés de jaune; corselet finement et assez densé- ment ponctué; élytres à ponctuation grosse en avant, dis- posée en sties irrégulières, après le milieu, presque effacée à la déclivité ; tibias antérieurs visiblement arqués. Lon- gueur { 1f4, L 121. Larg. 3ç4, 1 1. Var. 8. Entièrement noir. Russie méridionale, Hongrie, Bavière, Italie septen- trionale. Cette espèce porte, dans quelques collections, le nom de tristés Laich.; mais on ne sait quel est l’insecte que Laï- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 297 charting, a ainsi nommé. Le tristis d'Olivier est décrit trop vaguement pour être rapporté à telle ou telle espèce. 15. P. fulvipes. Cylindrique, allongé, noir ; antennes et pattes d’un jaune rouge ; tête, corselet et élytres peu teintés de jaune; corselet et moitié antérieure des élytres grossièrement ponclués ; ces dernières ayant en arrière des stries ponctuées irrégulières, presque effacées à la déclivité; tibias antérieurs visiblement arqués. Longueur 1 12 1. Larg. 1 1. Espagne. Genre Stylosomus. Yeux ovales. Prosternum uni. Ecusson invisible. Les petits coléoptères européens qui composent ce groupe sont remarquables par leur forme cylindrique, étroite , atténuée en avant, et leur surface entièrement garnie de poils serrés. 1 S. tamaricis. — Cryptoc. tamarici H. Sch=143;5:94: Jaune-paille, sommet du front et une bande suturale, atténuée en arrière, noirs; élytres à stries ponctuétes, Long. 314, 1 112. Larg. 112, 3j4 |. Bords de la Méditerranée. 2.8. minutissimus Germ. ns. Sp. 561, 767: Noir; base des antennes et pattes jaunes; élytres à ponctuation irréoulière, formant en arrière des stries irrégulières. Long. 112, 1 1121. Larg. 113, 3141. Paris, Pyrénées, Sardaigne, Portugal, Dalmatie. 3. S. ilicicola. Noir; base des antennes et tibias d'uu brun jaune; corselet fortement sillonné au milieu en travers; élytres à ponctuation irrégulière, formant en arriére les lignes irrégulières. Long. 112 1. Largeur 113. Marseille, "F, 14% pa . »-} x A Ta % 4 ‘4 ni = 1 5: Ï _ + . is. pre ré æ. à nue et + à ae re ficus Id PA hpisge pd rest on E os cé dre Te vec de CU GS Ha FE AE r D ARE Ce | lantt SE he 2h | ? ea HU M 4 EU PE _ w nr pa “mn; 4 s 7 Le A DT: 28 18 Ses nie . als pente ES ee À 4 FR à dti, ps ire “CE a UNE ALAIN ANNALES DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 VS RAS AA VA LAE VE VA VERRE LE LE VE VAE VE GA VER ELA SALSA LA VE BA SLA AA LE VEUT US VALLE LM URLS AIT DESCRIPTION DE QUELQUES INSECTES COLÉOPTÈRES APPARTENANT A L'EUROPE ET A L'ALGÉRIE, PAR M. LE DOCTEUR CH. AUBÉ. (Séance du 22 Mai 1850.) Depuis longtemps j'avais accumulé, dans l'intention de les décrire, quelques Coléoptères que je considérais comme nouveaux; mais, jusqu'alors, le temps me fit défaut et j'ajournai toujours ce travail. Cependant, sentant que la description de soixante insectes appartenant presque tous à des groupes nouvellement étudiés, devait pré- senter quelque utilité, je me suis mis à l'œuvre et j'ai la satisfaction d'offrir aujourd'hui à la Société le résultat de ce travail. J'aurais pu le rendre plus volumineux, en décrivant plusieurs autres espèces qui font partie de ma collection, et sont très probablement inédites. Mais, ou elles ne sont pas assez tranchées, ou bien j'en possède un trop petit nombre d'exemplaires, pour avoir la certitude que ce sont bien des espèces distinctes. J'ai donc préféré m abstenir et ne pas courir la chance d'augmenter en pure perte la synonymie, déjà si difficilement extricable. Je joins à ce travail une planche au trait (pl. 11) sur laquel- le je dois quelques explications. Trois des figures se rap- portent au présent mémoire, et je n'ai rien à en dire. Mais il 300 ANNALES n’en est pas de même de deux autres, dont l'une repré- sente le Platypus oxyurus (fig. 4) que M. FE. Dufour a décrit page 92 de son travail, ayant pour titre : Excur- sion entomologique dans les montagnes de la Vallée d'Ossau, et l'autre le Faronus Lafertei (fig. 5), dont j'ai moi-même donné la description dans nos Annales. Après m'avoir sacrifié le seul exemplaire du Platypus qu'il ait trouvé, M. L. Dufour désirait compléter sa description par une figure : ce qu'il n'avait pu faire lui- même dans son livre qui ne comportait pas de planches. Il me pria d'en faire le dessin et de le publier, mais j'ai différé jusqu à ce jour la publication de ce dessin, croyant toujours pouvoir donner prochainement le présent travail. Quant au Laronus, je n'ai pu le figurer dans ma Révi- sion des Psélaphiens qui était à peu près achevée, lorsque M. de la Ferté a eu l'extrême générosité de me sacrifier l'insecte qui a servi de type à cette coupe générique. Cette publication, toute tardive qu'elle est, sera j'espère, accueillie favorablement : elle vient servir de complément à deux travaux déjà anciens , sans embarrasser la science en quoi que ce soit (1). 1. HyproPoRus PALLIDULUS, Ovatus, crassus , subdepressus , supra pallido-testaceus, enfrà niger; elytris quatuor lineis abbreviatis, prœter sutu- ram, utrinque nigro-ornatis, subtiléssimè purnctulatis.31/2m. Mas. nüidulus. Femina opaca abdomine pallido. Ovale, court , légèrement déprimé en dessus. Tête et corselet d’un testacé un peu rougeâtre, le dernier à peine (1) Une autre figure due à M. Jacquelin-Duval, et représentant le Vesperus Xatartii mâle, est aussi jointe à la pl, 41, fig. 6. E. D. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 301 pointillé en avant et en arrière ; antennes testacées. Ely- tres plus pâles que la tête et le corselet, marquées de qua- tre lignes noires : les trois internes fortement abrégées en avant et légèrement en arrière : la quatrième, au contraire, fortement abrégée en arrière, atteint presque la base : cette dernière est quelquefois divisée, dans sa longueur, en deux lignes distinctes, ou même réduite à une très petite tache linéaire placée au milieu environ de la lon- gueur de l'élytre ; la suture est également noire dans toute son étendue : elles sont à peine pointillées. Le dessous du corps, dans le mâle, est noir, à l'exception du prothorax qui est testacé, et du dernier segment de l'abdomen qui est ferrugineux à son extrémité : dans la femelle, l’abdo- men est entièrement testacé. La poitrine et l'abdomen sont fortement ponctués sur les côtés. Pattes testacées. La femelle est plus terne que le mâle. Cet ÆZydroporus est très voisin du confluens, mais il s’en distingue par sa teinte plus pâle, le dessus du corps un peu plus déprimé et entièrement privé de points épars. De Sicile. 2. FALAGRIA CRASSIUSCULA. Bufo-picea, capite obscuriore; thorace subgloboso, trans- verso, posticè obsoletè canaliculato ; antennis testaceis, articulis primis pallidioribus ; pedibus pallidè testaceis. 2 m. D'un brun rougeâtre, avec la tête presque noire et l’ab- domen légèrement rembruni. Antennes testacées, avec les deux ou trois premiers articles plus pâles. Gorselet transversal, convexe, avec un sillon longitudinal très peu marqué et abrégé en avant. Élytres à peine plus lon gues que le corselet, un peu plus larges que lui, très légè- rement pubescentes et à peine pointillées. Abdomen un 302 ANNALES peu plus rembruni que le corselet et les élytres, très lé- gèrement pointillé et pubescent. Pattes testacées. Elle se distingue de toutes les autres espèces par la forme du corselet, qui est aussi large en arrière qu'en avant, et à peine sillonné. Trouvée, par M. Montandon, aux environs de Batoum, en Iméritie. 3. CALODERA PROPINQUA. Rufo-castanea, lucidula, tenuiter pubescens; thorace subquadrato , vix convexo ad basin canaliculato, dense punctulato ; elytris creberrimè fortiter punctatis; antennis, palpis pedibusque pallidioribus. 4 m. Cette espèce a la plus grande analogie avec la C. nigri- collis ; elle est de la taille des plus petits individus de cette dernière; elle en diffère essentiellement par son corselet qui est de la couleur du reste du corps, dont la ponctua- tion est beaucoup plus fine, plus écartée et moins confuse, de sorte qu’il est légèrement brillant; il est aussi un peu moins convexe, et offre en arrière un petit sillon peu sen- sible; les élytres sont un peu pius courtes et leur ponctua- tion est peut-être encore plus forte et plus confuse. J'ai trouvé un individu de cette espèce dans le courant d'août 1849, en compagnie de la Formica rufa. 4. CALODERA SULCICOLLIS. Bufo-picea, opacd, creberrunè fortiter punctato, tenue pubescens; thorace posticè angustato, latè canaliculato, concolore. 5 m. Cette espèce a la plus grande analogie avec la C. nigri- collis ; elle en diffère cependant par la ponctuation de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 303 tête, du corselet et des élytres qui est plus fortement sen- tie, et surtout par son corselet un peu plus sensiblement rétréci en arrière, très largement et assez profondément sillonné dans toute sa longueur ; en outre, il n’est pas plus foncé que la tête et les élytres. Elle a été prise dans les Alpes du Piémont par M. Ghi- liani. 5. CALODERA ATRICOLLIS. Depressa, rufo-picea, capite thoraceque nigris, opaca, creberrimè vix punctulata , pube brevissima vestita ; capite depressiusculo ; thorace canaliculato ; antennis rufo-picets ; pedibus pallidè testaceis. 4 m. D'un brun rougeâtre plus ou moins foncé, avec la tête et le corselet noirs, ternes, très finement pointillés et réticulés; elle est couverte d’une pubescence très fine et très serrée. Tête assez fortement déprimée sur le front. Antennes d'un brun rougeâtre, très longues; le dernier article presque aussi long que les trois précédents réunis. Corselet très légèrement rétréci en arrière, canaliculé, plus fortement en arrière qu'en avant. Elytres un peu plus larges que le corselet, à peu près aussi longues, d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé. Abdomen brunûtre, un peu plus foncé en arrière; légèrement brillant, pubes- cent et couvert d'une ponctuation plus forte que celle du corselet et des élytres et beaucoup moins serrée. Pattes d’un testacé pâle : les deux premiers articles des tarses postérieurs à peu près égaux. Trouvée, par M. Ghiliani, dans les Alpes du Piémont. 6. GCALODERA PICINA. Picea subüliter punctulata , pube testacea dense vestita ; antennis pedibusque testaceis. 2 à 2 1/4 m. 304 ANNALES Cette espèce a beaucoup d'analogie pour la forme avec le fronticornis; elle est moitié plus petite. La tête et le corselet sont à peu près semblables; cependant ponctuées plus finement et plus serrées ; les antennes moins grosses à l'extrémité ; les élytres plus convexes, plus larges, moins brillantes et surtout beaucoup plus finement ponctuées et couvertes d'une pubescence beaucoup plus fine et plus serrée. Abdomen et pattes à peu près comme dans la fronticornis. J'ai plusieurs fois rencontré cette espèce au pied des arbres, dans les bois un peu frais des environs de Paris. 7. HOMALOTA NIGRINA. Nigra, nitida, tibiis tarsisque testacers ; thorace elytris angustiore, transversim subquadrato, posticè foveolato, sparsim punctulato ; elytris, in feminä , nitidis, sparsim punctatis ; in mare, OpaCis, creberrimè punctatis. 3 1f2 m. D'un noir assez brillant dans la femelle, plus terne dans le mâle. Tête petite, plus étroite que le corselet, à peine ponctuée; antennes, dans le mâle, presqu'aussi longues que la tête, le corselet et les élytres réunis ; un peu plus courtes dans la femelle. Corselet un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, peu convexe; mar- qué d'une légère impression transversale à la base, très finement ponctué ; un peu moins brillant dans le mâle que dans la femelle, Elytres un peu plus larges que le corse- let, à peine plus longues que larges, couvertes,chez le mâle, d’une ponctuation assez forte et très serrée qui les rend ternes; chez la femelle, au contraire, elles sont ponctuées beaucoup plus finement et les points sont plus écartés : aussi sont-elles brillantes. Abdomen ponctué, un peu plus fortementsur les trois premiers articles; les deux derniers DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 305 chez les mâles offrent quelques petits tubercules élevés, dis- posés sans ordre. Cuisses noirâtres, jambes et tarses testa- cés. Elle doit être placée dans le voisinage de la gramini- cola. Je possède deux exemplaires de cette espèce, pris à Lille et communiqués par M. Emile Cussac. 8. HouALOTA PLANATICOLLIS. Linearis, deplanata, nigra, tenuiter pubescens ; antenna- rum bast, elytris pedibusque piceo-testaceis ; thorace subqua- drato, partim leviter angustato, late et profundè canalicu- lato. 2 m. Etroite, allongée et très déprimée, d’un noir terne et couverte d’une pubescence très fine. Tête à peine plus étroite que le corselet; très finement pointillée et dépri- mée ; antennes noirâtres avec la base plus pâle. Corselet à peine plus large que long, arrondi sur les côtés et très largement rétréci en arrière, avec un sillon longitudinal très large et profond; il est terne et couvert d’une ponc- tuation plus fine et plus serrée que celle de la tête. Ely- tres très déprimées, à peine plus larges que le corselet, un peu plus longues que larges; d'un brun un peu pâle; légèrement plus foncé vers la base et couvertes d'une ponctuation analogue à celle du corselet : elles sont ce- pendant un peu moins ternes. Abdomen finement poin- tillé. Pattes brunâtres, avec les jambes et les tarses plus pâles. Le mâle a la tête plus déprimée; le corselet un peu plus fortement sillonné, et le cinquième segment abdo- minal offrant un petit tubercule arrondi vers le milieu de son bord postérieur. Elle peut être placée près de l'angustula. J'ai plusieurs fois rencontré cet insecte dans les prés 2e Série, rom£ viu. 21 306 ANNALES humides des environs de Pris; j'en ai également recu deux exemplaires pris à Lille, par M. Emile Cussac. 9. HomALoTA MAJOR. Depressiuscula, nigro picea, pube levi vestita; antennis, elytris, pedibusque rufotestaceis ; thorace transverso postice leviter impresso , elytrisque densè punctulatis ; abdomine sparsim punctulato, postice sublævi. 4 m. D'un brun noirâtre et lévèrement pubescente. Tête un peu plus étroite que le corselet; noire, assez luisante et couverte de points assez fins; antennes un peu plus lon- gues que la tête et le corselet réuuis, assez fortes et d’un testacé rougeâtre. Corselet un peu plus large que long, très légèrement arrondi sur les côtés, un peu plus en ar- rière ; couvert de points enfoncés assez serrés et marqué d'une petite strie très peu sentie, placée chez quelques individus, peut-être chez les mäles, dans une dépression assez large. Elytres à peine plus larges que le corselet ; à peu près aussi longues que larges, d'un ferrugineux pâle un peu rembruni vers la base et couvertes de points un peu plus forts et un peu moins serrés que ceux du corse- let. Abdomen couvert de petits points épars, presque lisse sur les deux derniers segments. Pattes testacées. Elle doit être placée près de la pavens dont elle difière cependant essentiellement; elle est plus grande, moins déprimée , plus fortement ponctuée ; les antennes sont moins grêles, etc. Je l'ai prise en mai 1842 sous les feuilles mortes des grandes futaies de la forêt de Fontainebleau. 10. HOMALOTA CASTANEA. Brunneo-castanea, subopaca, pube brevi vestita; anten- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 307 nis, elytris, pedibusque pallidioribus ; thorace transverso, subtilissimè densius punctulato, vix conspicue canaliculato; abdomine antice dense punctato, postice sublævt. 3 m. D'un brun châtain, légèrement pubescent. Tête un peu plus étroite que le corselet, noirâtre, très finement poin- tillée; antennes testacées, plus pâles à la base. Corselet transversal, une fois et demie aussi large que long , assez convexe, arrondi sur les côtés et en arrière, couvert d’une ponctuation extrêmement fine et serrée qui le rend terne, et marqué dans toute sa longueur d’un petit sillon étroit, peu sensible et visible seulement sous un certain jour. Elytres à peu près de la largeur du corselet, un peu plus larges que longues, d’un châtain clair un peu rem- bruni vers l'écusson et les angles externes postérieurs, couvertes d’une ponctuation plus forte et moins serrée que celle du corselet. Les trois premiers segments de l'abdomen assez fortement ponctués , les autres pres- que lisses : le sixième, dans le mâle, offre un petit tuber- cule arrondi, lisse et luisant. Elle doit prendre rang dans le voisinage des 7. flavi- pes Grav., et confusa Markel, dont elle difière, sur- tout par la forme plus arrondie de son corselet, dont les angles postérieurs sont beaucoup moins sentis. J'ai rencontré plusieurs fois cette Æomalota à Fontaine- bleau, sous les feuilles mortes des grandes futaies. 11. HoMALOTA EUCERA. Linearis, depressa, picea, nitidula; antennarum basi pedibusque testaceis ; thorace transverso, sparsim punctalo, supra canaliculato;, elytris sparsim punctatis; abdomine late marginalo. 2 m. Linéaire, un peu déprimée, d'un brun assez foncé et 308 ANNALES légèrement brillante. Tête à peine plus étroite que le cor- selet, noire et couverte de points épars assez forts; an- tennes brunâtres, testacées à la base, assez courtes et ren- flées dans leurs deux tiers terminaux; le premier article aussi grand que les trois suivants réunis; le second, moi- tié plus petit, obconique ; le troïsième très petit obconi- que ; le quatrième, le plus petit de tous, presque sphéri- que, légèrement transversal; les six suivants à peu près égaux entre eux, transversaux, assez gros, et formant avec le dernier, de forme ovoïde, une massue allongée, qui donne à ces vrganes un aspect remarquable. Corselet transversal, plus large que long, arrondi sur les côtés et en arrière, couvert de points assez forls et écartés, avec un sillon longitudinal très bien marqué. Elytres de la largeur du corselet, aussi longues que larges, couvertes de points analogues à ceux du corselet. Abdomen très largement rebordé. Pattes testacées. Cette espèce doit être placée près de la socialis. Elle se distingue de toutes ses congénères par sa ponctuation profonde et écartée, et surtout pour la forme Rs de ses antennes. J'ai pris cette Homalota une seule fois et un seul individu, que je suppose être un mâle, dans le hois de Meudon, près Paris. J'en ai reçu un second exemplaire de M. Chevrier, qui l’a trouvé à l’Aïgle. Cet individu diffère un peu du mien et pourrait bien être la femelle. Ses an- tennes sont un peu plus grêles, la ponctuation générale est plus faible et il est presque terne. 12. HOMALOTA NIGERRIMA. Fusiformis, nigra, subnitida, fere glabra; thorace trans- verso, convexiusculo, vix conspicue punctulato; pedibus piceis, 1 1f4 m. DE LA SOCIËTÉ EN :OMOLOGIQUE. 309 A peu près de la forme de l’aterrima, maislégèrement plus courte et un peu plus large. Tête et corselet à peine visi- blement ponctués. Elytres de la longueur du corselet, plus larges que longues et couvertes d'une ponctuation assez forte et assez serrée. Les trois premiers segments de l'abdomen ponctués un peu plus fortement que les sui- vants. Pattes brunûtres. Elle ressemble à l’aterrièma, mais elle est plus petite, plus trapue, plus luisante; ses élytres sont plus courtes et beaucoup plus fortement ponctuées ; la ponctuation est semblable à celle des élytres de l’Æ. inconspicua; elle n est pas non plus pubescente comme l'aterrima. J'ai pris deux exemplaires de cette espèce en fauchant dans un pré aux environs de Châteauroux, en juin 1847. 13. QxyPODA ELONGATULA. Elongata, picea, tenuiter sericeo-pubescens ; thorace leviter convexo, vix ad basin impresso ; antennarum artt- culo primo et pedibus testaceis ; antennis extrorsum grada- tim validioribus. 2 3/4 m. Très voisine de la longiuscula, dont elle ne diffère réel- lement que par la taille un peu plus forte, relativement plus allongée; mais surtout par ses antennes qui sont plus longues et dont la forme est tout à fait différente. À par- tir du troisième article, elles vont toujours en s'épaissis- sant jusqu’à l'extrémité : le dernier article est lui-même beaucoup plus grand et au moins aussi long que les deux précédents réunis, et presque toujours d’une couleur un peu plus claire. J'ai assez souvent rencontré cette espèce dans les prés humides, sous la mousse au pied des arbres, en février et mars. Environs de Paris. 310 ANNALES 14. Oxyropa ANcusTA. Elongata, picea, nitidula, punctata, vix pubescens; tho- race convexo basi foveolato; antennis, pedibus, abdominis segmentis duobus primis et ano rufo-testaceis. 2 1/2 m. Allongée, presque linéaire , brune, à peine pubescente et légèrement brillante. Tête assez forte, un peu plus étroite que le corselet , très finement pointillée ; antennes et palpes testacés. Corselet un peu plus large que long, fortement arrondi sur les côtés et en arrière, assez con- vexe; couvert de points un peu plus forts que ceux de la tête et marqué, vers la base, d’une impression transver- sale. Elytres de la largeur du corselet, à peu près aussi longues que larges, couvertes de points très serrés et beaucoup plus forts que ceux de la tête et du corselet. Abdomen assez fortement ponctué, avec les deux pre- miers segments et l'extrémité testacés. Pattes testacées. Le mâle offre sur les élytres, dans leurs deux tiers pos- térieurs et dans le voisinage de la suture, un pli longitu- dinal assez large et assez élevé. Le cinquième segment abdominal présente aussi, en dessus, un très petit tuber- cule allongé et lisse. Cette espèce a été recueillie par M. Montandon, dans les environs de Batoum, en Iméritie. 15. OxyPODA FULIGINOSA, Linearis, depressiuscula, ferrugineo-picea , Opaca , vix pubescens; thorace ad latera et basin angustissime margt- nato, foveolato; antennarum basi pedibusque testaceis. 2m. Allongée, linéaire, légèrement déprimée, brunûtre, à peine pubescente et terne. Tête noirâtre, un peu plus étroite que le corselet, très finement pointillée. Antennes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 311 testacées à la base. Corselet transversal, un peu plus large que long ; légèrement rétréci en arrière; arrondi et très fi- nement rebordé sur les côtés et à la base, avec une très lé- gère impression transversale et couvert de points très petits et très serrés. Elÿtres un peu plus larges que le corselet, à peu près aussi larges que longues et couvertes de points enfoncés très serrés, mais plus forts que ceux de la tête et du corselet. Abdomen très finement pointillé; les premiers segments et l'extrémité un peu plus clairs. Pattes testacées. Le mâle offre sur le cinquième segment abdominal un petit tubercule allongé et lisse. Recueillie par M. Montandon , à Batoum, en [méritie. 16. ALEOCHARA DECORATA, Nigro-picea, nitidula, pube subtili vestita; antennis bas et apice, pedibus, anoque testaceis ; elytris thorace ix breviortbus, vitta obliqua sanguinea ornatis. 4 m. De la taille et de la forme de la rufipennis, d'un brun de poix peu brillant et pubescente. Tête noirätre, très fine- ment ponctuée ; antennes d'un brun ferrugineux, avec la base et le dernier article testacés; les deuxième et troisième articles à peu près égaux entr'eux. Corselet une fois et demie aussi large que long, rétréci en avant, convexe, couvert de points très fins et très serrés; les bords laté- raux légèrement ferrugineux. Elytres aussi larges que le corselet, à peine plus courtes que lui, couvertes de points fins et serrés, un peu plus forts que ceux du corselet : elles sont marquées d’une large bande ferrugineuse obli- que, de l’angle huméral à l'angle sutural postérieur. Ab- domen couvert de points enfoncés aussi forts que ceux des élytres, serrés, mais cependant un peu moins que sur les élytres ; le bord postérieur de l'avant-dernier segment, 312 ANNALES et le dernier tout entier, plus ou moins testacés. Pattes testacées, Elle ressemble beaucoup à la scutellarts que M. H. Lucas a décrite, dans son travail sur les Insectes d’Algérie, mais elle en diffère essentiellement par sa couleur moins noire ; sa ponctuation plus fine et plus unie, par la forme de son corselet qui est plus convexe, et sur lequel l’on n’observe aucune apparence de dépression au milieu du bord postérieur ; tandis que dans la scutellaris le corselet est toujours légèrement déprimé en arrière et offre sou- vent deux très petites impressions. J'ai recu deux exemplaires de cet insecte de M. Anju- bault, du Mans, qui les a rencontrés en compagnie de fourmis : j'en ai pris moi-même un individu au vol dans l’intérieur de Paris. 17. ALEOCHARA INCONSPICUA. Nigra, nitida, pilis raris instructa ; thorace sparsim punc- tato , punctis valde distantibus ; elytris valde sparsim punc- tatis; abdomine vix punctato, fere levi; tibiis testaceis. 2 1/2 à 4 m. A peu près de la taille de la itida; d'un noir brillant, couverte d’un duvet peu serré. Tête couverte de petits ‘points très écartés; antennes entièrement noires: le troi- sième article une fois et demie aussi long que le second. Corselet un peu plus large que long, légèrement convexe et couvert de points enfoncés très espacés. Elytres un peu plus larges que le corselet, et couvertes de points en- foncés assez forts, épars, mais moins espacés que sur le corselet. L'abdomen est presque lisse et n'offre que quel- ques points disposés irrégulièrement. Jambes testacées. Elle ressemble un peu à la nitida, mais ses élytres sont immaculées et le corselet n'offre pas les deux lignes longi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 313 tudinales de points enfoncés qu’on observe sur le corse- let de cette dernière. Je possède quatre exemplaires de cette espèce : je les ai recus de M. Chevrier, de Genève, sous le nom que je lui conserve. Deux ontété pris à Genève, lesautres à Aigle. 18. ÂLEOCHARA LUGUBRIS. Nigro-picea, nitidula, pube tenut vestita; antennarum basi, ano pedibusque rufo-testaceis ; elytris ferruginets, thoracis longitudine. 2 1/2 à 3 1/2 m. A peu près de Ja taille et de la forme de la mæsta, d'un brun de poix , assez brillante et couverte d’une pubes- cence läche. Tête couverte de points enfoncés fins et écartés; antennes testacées à la base : le troisième arti- cle un tiers plus long que le second. Gorselet transversal, un peu plus large que long, couvert de points assez fins et écartés. Elytres à peu près de la longueur et de la largeur du corselet, un peu plus larges que longues, ferrugineuses et couvertes de points assez forts et assez serrés. Abdomen presque lisse, avec quelques points en- foncés très écartés, l'extrémité ferrugineuse. Pattes d’un testacé ferrugineux. Elle ressemble beaucoup à la mæsta dont elle diffère par une taille généralement plus petite, une forme plus étroite, par la couleur des élytres, qui sont rarement fer- rugineuses dans la mœæsta : la ponctuation est aussi un peu plus lâche. Je possède six exemplaires de cette Æleochara que tous je tiens de M. Chevrier, de Genève. Deux ont été recueillis à Genève, les autres dans le Jura : ils m'ont été adressés sous le nom que je maintiens. 314 ANNALES 19. MYLLÆNA GLAUCA. Elongata, picea, cinereo-sericea; thoracis angulis posti- cis subrectis, antennis, pedibus anoque testaceis. 2 1/2 m. Allongée, brunâtre et entièrement couverte d'un duvet très fin et très serré. Antennes grêles, longues, testacées, plus pâles à la base et à l'extrémité. Corselet rétréci en avant, légèrement bisineux à la base, avec les angles postérieurs presque droits. Elytres plus courtes que le corselet. Abdomen avec l'extrémité et souvent le bord postérieur de tous les segments testacés. Pattes testacées. Cette espèce diffère essentiellement de toutes celles dé- crites par Erichson : elle est beaucoup plus grande et plus étroite, mais elle se rapproche beaucoup de la AZ. graci- lis, Heer, laticollis Kiesenwetter : cette dernière est un peu plus petite, relativement plus large, et a la tête, le corselet et les élytres ferrugineux. J'ai plusieurs fois pris cet insecte aux environs de Pa- ris, sur le bord des petites mares où il court avec beau- coup de rapidité. Lorsque le soleil brille, il s'envole sou- vent, lorsqu'on veut le saisir. 20. LEPTACINUS BASALIS. Niger, nitidus ; thorace piceo ; antennis piceis, articulo primo ferrugineo ; elytrorum basi pedibusque testaceis. 5 m. Allongé, très étroit, très brillant. Tête allongée , très peu convexe, presque quadrangulaire, couverte de très petits points enfoncés très écartés et présente, en outre, de chaque côté, trois ou quatre autres points beaucoup plus forts; antennes très courtes : le premier article aussi long que les trois premiers réunis et en massue : le DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 315 second obconique, plus fort que le troisième, très petit et sphérique : le quatrième transversal un peu plus petit que le cinquième : les six suivants à peu près égaux, trans- versaux el comprimés et le dernier ovoïde. Corselet d’un brun ferrugineux, lisse. Ecusson triangulaire lisse et tes- tacé. Elytres à peu près de la largeur et de la longueur du corselet, lisses, noires et testacées à la base. Abdomen noirâtre , très étroitement marqué de testacé sur le bord externe et à l'extrémité de chaque segment. Pattes tes- tacées. Trouvé par M. Montandon, aux environs de Batoum, en Iméritie, et fait partie de la collection de M. Reiche. DA lle Ocxrus ABBREVIATIPENNIS. Alatus, niger, opacus; capite thoraceque nitidis, tarsis rufo-ferrugineis; antennarum articulo ultimo testaceo. 12 à 14 m. À peu près de Ja taille et de la forme du similis, avec la tête et le corselet brillants. Tête un peu plus large que le corselet, couverte de points enfoncés assez forts; très serrés en arrière et sur les côtés ; un peu plus espacés sur le front ; elle offre une petite ligne lisse, très étroite, à peine saillante, descendant du vertex jusqu’à la moitié antérieure environ. Le dernier article des antennes d’un testacé jaunâtre. Corselet un peu plus long que large, très légèrement rétréci en arrière, arrondi à la base; couvert de points enfoncés, assez rapprochés, presque également répandus : cependant un peu plus serrés sur les côtés; le milieu relevé en ligne élevée, lisse et occupant toute son étendue. Elytres moitié plus courtes que le corselet, très confusément ponctuées et ternes. Abdomen également 316 ANNALES terne, mais plus finement et moins confusémeut ponctué que les élytres; tarses d'un ferrugineux pâle. Il ressemble beaucoup au sémilis, maïs il a la tête et le corselet plus luisants et moins finement ponctués, surtout la tête; les élytres sont beaucoup plus courtes : le dernier article des antennes seulement jaunâtre et les tarses tes- tacés. Pris par M. Montandon, aux environs de Batoum, en Iméritie. 992. PiLoONTHUS THERMARUM. Niger, antennarum basi pedibusque pallidè testaceus ; thorace punctis quinque seriatim utrinque impresso ; elytris piceo-testaceis, sparsèim punctatis. 2 1[2 à 2 3/4 m. A peu près de la forme de l’aterrimus , mais beaucoup plus petit que lui. Tête un peu allongée, lisse, luisante et marquée de chaque côté, en arrière des antennes, de deux petits points enfoncés placés l’un derrière l’autre; antennes brunâtres, avec les trois ou quatre premiers ar- ticles testacés pâles. Corselet un peu plus étroit que les élytres, presque aussi long que lui, avec deux lignes lon- gitudinales de cinq points enfoncés, et quelques autres points disposés sans ordre et placés sur les côtés, vers les angles antérieurs. Ecusson avec quelques très petits points au centre. Elytres un peu plus longues que larges, d'un testacé un peu foncé, très légèrement rembrunies à la base, couvertes de points assez forts et assez écartés et légèrement pubescentes. Abdomen très finement poin- tillé; assez pubescent, noir, avec le dernier segment très légèrement ferrugineux à son sommet. Pattes d’un tes- tacé très pâle. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 317 Découvert par M. Rouzet, dans la (année des serres du Jardin des Plantes de Paris. 23. SuNIUS FILUM. Elongatus, linearis, niger ; elytris brevibus et ano rufo- testaceis ; antennis pedibusque testaceis. 4 1/2 m. De la taille du filiformis avec lequel il a la plus grande analogie. Tête noire, semblable à celle du filiformis à peine plus fortement ponctuée ; antennes testacées. Cor- selet noir, cordiforme, plus étroit et un peu plus for- tement ponctué que chez le filiformis : le point le plus large est placé un peu plus en arrière. Ecusson terne, très finement pointillé. Elytres d'un testacé rougeûtre , à peu près de la largeur et de la longueur du corselet, cou- vertes de points enfoncés assez forts et très serrés, gra- nuleuses. Abdomen noirâtre avec le sixième et l'extré- mité du cinquième segment rougeàtres ; à peu près ponc- tué comme le corselet, cependant d’une manière un peu moins serrée. Pattes testacées. Il ressemble beaucoup au filiformis ; il en diffère par sa ponctuation un peu plus forte, son corselet plus étroit, ses élytres plus courtes et testacées. Trouvé par M. Lauras, en Algérie, et faisant partie de la collection de M. Reiche. 24. Sunius ASPER. Elongatus , linearis, piceus , thorace, elytris, abdominis segmentis quinto sextoque rufo-testaceis; antennis et pe- dibus testaceis ; thorace et elytris rugoso-punctatis. 41/2 m. De la taille et de la forme du féliformis, dont il dif- fère par sa ponctuation beaucoup plus forte : le corselet 318 ANNALES et les élytres surtout sont granuleux. Le corselet est un peu plus étroit, avec les angles latéraux plus sentis, Les élytres sont plus convexes. La couleur est aussi diffé- rente. La tête et l'abdomen sont brunâtres ; le cinquième et le sixième segments de ce dernier, le corselet et les élytres, d’un ferrugineux rougeûtre ; les antennes et les pattes testacées. Je n'ai vu qu'un seul individu de cette espèce : il fait partie de ma collection et a été pris en Andalousie, par M. Ghiliani. 95. SUNIUS DIVERSUS. Elongatus, linearis , niger; thorace cordato; antennis, pedibusque pallidis; elytris testaceis, macula nigra maxima ornatis. 4 m. De la taille et de la forme du bimaculatus, dont il dif- fère par la tête un peu plus large, le corselet plus cordi- forme et déprimé; les élytres un peu plus larges, dont la tache noire est beaucoup plus large et n’est pas placée de même. Dans le bimaculatus, elle est située au milieu de l'élytre etun peu en dehors ; dans le diversus, au contraire, elle est beaucoup plus grande et occupe presque toute Ja partie antérieure : souvent même elle paraît atteindre la base. Cette dernière variété ressemble beaucoup à l'an- gustatus, mais elle en diffère par sa taille, plus voisine de celle du filiformis ; son corselet est aussi relativement plus rétréci en arrière. Le sixième anneau de l'abdomen du mâle présente une échancrure profonde et triangulaire. J'ai, plusieurs fois, pris cette espèce aux environs de Paris, dans le fumier des couches à melons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 319 26. Sunius PULCHER. Elongatus, linearis rufo-testaceus , nitidus ; abdominis quatuor segmentis primis nigris ; antennis et pedibus testa- ceis; capite, thorace elytrisque brevibus, punctis validis sparsim punctatis. 4 m. Il est linéaire, d’un testacé rougeâtre brillant, avec les quatre premiers segments de l'abdomen noirs. Tête ova- laire, couverte de points très forts et très écartés. Corse- let cordiforme, un peu plus étroit que la tête; couvert de points enfoncés très forts, très écartés, distribués sans ordre, à l'exception de quelques-uns qui sont disposés en deux lignes longitudinales, un peu déprimées, placées en arrière et faisant ressortir une petite carène lisse, plus sen- sible à la base qu'au sommet. Ecusson très petit, lisse, avec un ou deux points enfoncés. Elytres de la largeur du corselet, plus courtes que lui, plus étroites au sommet qu'à la base et couvertes de points enfoncés, très forts ; un peu moins écartés que sur le corselet et régulièrement répartis. Abdomen noir, avec les deux derniers segments rougeâtres : il est plus finement ponctué que les autres organes. Pattes testacées. Ce Sunius est très remarquable et s'éloigne de tous ses congénères par son système de ponctuation. Au lieu d’être plus ou moins finement ponctué, rugueux et terne, il est lisse et couvert de points énormes et très écartés : il est impossible de le confondre avec aucun autre. Cette espèce a été trouvée en Algérie, par M. Lauras, et fait partie de la collection de M. Reiche. 27. Pzæperus LONGicoRNis. Alatus, cyaneus, elytris cæruleis; thorace rufo-ferrugineo; 320 ANNALES palpis, anlennis pedibusque nigris ; antennis valde elon- gaiis. 9 m. Ila la plus grande analogie avec le ruficollis, dont il doit cependant être séparé. Il est un peu plus grand, sa couleur générale est plus franchement bleue ; mais il s'en distingue surtout par ses antennes dont la longueur dé- passe, de beaucoup, celle de la tête et du corselet réunis. Chacun des articles est au moins une fois et demie aussi long que ses congénères, dans le ruficollis. Je possède trois exemplaires de cet insecte que j'ai pris sur les bords d'un petit torrent à Seyssel en Savoie : ce sont deux mâles et une femelle. Je suis certain que cette espèce est commune dans la localité que j'indique, car, sur six ou huit individus que j'ai recueillis comme ruficol- lis, et cela sous le rapport géographique seulement, j'ai eu le bonheur, de retour à Paris, de trouver trois longicornis. 28. BLepius sus. Niger, nitidulus, antennis ferrugineis, basi dilutioribus ; O 2 , , pedibus testaceis ; thorace profundè punctato, canaliculato ; elytristhorace sesqui longroribus, valdè punctatis. 4 à 4 1f2m. I est de la taille du pallipes. Tête très finement réti- culée et terne , avec deux petits tubercules sur le front, lisses et ferrugineux au sommet ; antennes ferrugineuses, plus pâles à la base. Corselet convexe, un peu rétréci en arrière ; les angles postérieurs largement arrondis; il est couvert de points enfoncés très gros et assez écartés, et a un sillon longitudinal assez profond aui occupe toute son étendue; il est assez brillant. Elytres une fois et demie aussi longues que le corselet, couvertes de points enfoncés un peu moins fortset légèrement plus rapprochés que ceux du corselet, et aussi brillantes que ce dernier. Abdomen DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 très finement ponctué, presque lisse; l'anneau terminal un peu ferrugineux. Pattes testacées. Il ressemble un peu, pour la taille, la forme et la cou- leur, au pallipes ; mais il en diffère essentiellement par la ponctuation de son corselet, qui est beaucoup plus forte, et par les angles postérieurs de cet organe très largement arrondis, tandis qu'ils sont un peu plus saillants et sentis dans le pallipes. J'ai trouvé cette espèce dans les environs de Compiè- gne, dans le sable frais, sous l'égoût du toit d’une maison. 99. OMALIUM STRIATIPENNE. Elongatum, subdepressum, glabrum, nitidum, castaneum ; capite sparsim, thorace densius, elytris crebre sub seriatim punctatis. 2 m. Il est à peu près de la taille et de la forme du vite, mais un peu plus petit, un peu moins déprimé et entit- rement roux. Tête couverte de points très écartés, très légèrement impressionnée de chaque côté en dedans des antennes : celles-ci de la longueur de la tête et du corse- let réunis, avecla massue composée des cinq derniers arti- cles. Corselet un peu plus étroitque les élytres, légèrement rétréci en arrière ; les angles postérieurs presque droits ; il est couvert de points enfoncés assez forts, un peu plus rapprochés que ceux de la tête, et est déprimé au milieu : la dépression presqu'imperceptiblement divisée en deux fossettes; on observe encore le long du bord externe ct en arriére une impression un peu oblique et assez forte- ment sentie. Elytres près de deux fois aussi longues que le corselet, couvertes de points très serrés et irrégulière - ment disposés en stries longitudinales, placées un peu obliquement. Abdomen lisse, testacé à l'extrémité. 2° Série, TOME vin. 9,9 322 ANNALES Pris par M. Montandon aux environs de Batoum en Iméritie, 30. Hisrer sorpipus. Oblongus, niger; thoracis lateribus bistriatis ; elytrorum strais dorsalibus duabus primis abbreviatis, marginali nulla, externè late rubro maculatis ; tibiis anticis quadridentatis, dente extremo bifido, intimo vix conspicuo, 4 m. De la taille, de la forme et de la couleur du bimacula- tus. Tête avec la strie ordinaire. Corselet ayant la strie latérale assez éloignée du bord externe , avec une autre petite strie vers les angles antérieurs. Les élytres sont mar- quées de six stries dorsales dont les deux internes abré- gées en avant, la suturale un peu moins que la seconde; la strie marginale manque entièrement, et la fossette infé- rieure est traversée dans toute son étendue par la strie ter- minale; elles sont ornées d’une tache rouge irrégulière- ment triangulaire, qui part de l'angle huméral, se diri- geant vers l'angle sutural postérieur, en occupant toute la partie externe. Le pygidium, les côtés de la poitrine et de l’abdomen sont fortement ponctués. Pattes ferrugineu- ses, les jambes antérieures fortement dilatées, avec quatre dents; la dernière très large et bifide, la première et la seconde très petites, la première surtout est presqu'im- perceptible. D'Espagne méridionale. 31. ParomALus MiInimus. Rotundato-ovalis, niger, punctulatus ; elytrorum strits dorsalibus quatuor vix posticè abbreviatis, prima antice ad suturam recurva; tibiis anticis obsoletè tridenticulatis. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 323 Arrondi, légèrement convexe en dessus et noir. Tête très finement pointillée, légèrement déprimée en avant entre les antennes : celles-ci rougeñtres, avec la massue testacée. Corselet pointillé comme la tête, avec les bords latéraux très étroitement rebordés. Elytres couvertes de points enfoncés, un peu plus forts que ceux du corselet, mais beaucoup plus écartés, très sensibles sur le milieu, s'effaçant insensiblement sur les côtés et en arrière : elles ont quatre stries dorsales peu senties, à peine abrégées en arrière; la plus externe est recourbée en avant et en de- dans, en se dirigeant vers la suture; les stries marginales et terminales sont parfaitement visibles. Pygidium très finement pointillé. Pattes ferrugineuses ; les jambes anté- rieures armées de trois petites dents à peine sensibles. C'est le Dendrophilus minimus du Catalogue de M. le comte Dejean. Cet insecte est assez rare; je l'ai plusieurs fois pris aux environs de Paris, dans les matières animales desséchées, sous des morceaux de peau et sous de très petits animaux. J'en possède un individu d'Algérie et un autre de Sicile, 32. ABROEUS CONSOBRINUS. Piceus, nitidus, valde sparsim punctatus ; tibiis anticis tenue rotundatim ampliatis. 1m. [l'a la plus grande analogie avec le granulum, dont il diffère cependant par la taille un peu plus petite, la ponc- tuation un peu plus lâche, un corselet plus court, et principalement par la forme des jambes antérieures qui sont moins fortement dilatées, régulièrement arrondies en dehors; en outre la dilatation naît et finit insensible- ent de l'articulation de la cuisse à celle du tarse; tandis que, dans le granulum, la jambe est brusquement élargie. 324 ANNALES Je possède trois exemplaires identiques de cet insecte : ils ont été pris tous trois par M. Montandon aux environs de Batoum en Iméritie. Je saisis ici l’occasion de rectifier une erreur que j'ai commise (Ann. de la Société Entom.t. x1, p.232.), au su- jet d'un insecte que j'ai décrit sous le nom de Æbrœus punctum , et qui doit être rapporté au Tribalus minimus de Rossi. CATOPSIMORPHUS. (Planche 11, figure 1, &, b, c, d, e.) Aniennes de onze articles; le huitième n’est pas plus étroit que le précédent et le suivant et à peine plus court: elles sont très aplaties. E pisiome coupé à peu près carrément. Labre largement et profondément échancré et muni en avant d'une petite membrane très mince , fortement échancrée au milieu et ciliée dans l’échancrure. Mandibules cornées, denticulées à l'extrémité et garnies en dedans d'une membrane ciliée. Machoires avec le lobe interne terminé par un petit crochet; le lobe externe mousse et velu à son extrémité. Palpes maxillaires de quatre articles : le premier très petit, le second un peu en massue, le troisième obeoni- que, le dernier conique, moitié plus petit que le troisième. Lèvre inférieure membraneuse, assez fortement échan- crée. Palpes labiaux de trois articles, cylindriques; le der- nier le plus petit. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 325 Tarses de cinq articles; les antérieurs et intermédiai- res peut-être dilatés chez le mâle. Le facies de ce genre est tout à fait analogue à celui des Catops : ce qui a motivé sa dénomination. Il diffère de ces derniers principalement par la forme des antennes. Nous ne connaissons rien sur son genre de vie. 33. CATOPSIMORPHUS ORIENTALIS. (Planche 11, figure 1.) Ovalis, convexiusculus, niger, griseo pubescens ; anten- nis, ore, elytris pedibusque ferrugineis ; thorace antice an- gustato, angulis omnibus rotundatis, 3 1/2 m. Tête noire, un peu brillante, assez large, très finement pointillée et légèrement pubescente; labre, palpes et antennes, testacés; ces dernières ont le premier article assez long, cylindrique, le second presque globuleux, les suivants sont transversaux, aplatis et vont en s’élargis- saut jusqu'au dernier qui se termine en pointe, le hui- tième à peine plus court que le précédent et le suivant. Corselet plus d’une fois et demie aussi large que long, beaucoup plus étroit en avant qu'en arrière, presque carrément tronqué au sommet et à la base, très largement arrondi sur les côtés: les angles antérieurs et postérieurs mousses et arrondis; il est noir pubescent el finement pointillé et réticulé. Elytres aussi larges que le corselet à sa base, environ une fois et demie aussi longues que lar- ges ; larcement arrondies en arrière; elles sont ferrugi- neuses, ponctuées et réticulées, moins finement que le corselet; pubescentes et marquées d’une strie fortement sentie de chaque côté de la suture. Dessous du corps noir, avec l'extrémité de l'abdomen un peu ferrugineuse. Pat- tes ferrugineuses, les cuisses légèrement rembrunies. 326 ANNALES Je possède deux individus de cette espèce : ils ont été pris, par M. Montandon, aux environs de Constantinople. Ces deux exemplaires sont probablement deux femelles à tarses simples. 34. CATOPS MERIDIONALIS. (Planche 11, figure 2.) Ovatus, convexiusculus , piceus; antennis pedibusque ferrugineis ; thoracis angulis posticis valde productis ; elytris oblongiusculis , striatulis. 5 1/2 m. 1] ressemble beaucoup au picipes, mais il est un peu plus grand et surtout plus allongé. Tête noire, très finement pointillée ; antennes et palpes ferrugineux. Corselet brunâtre, transversal, une fois et demie aussi large que long, assez convexe, échancré en avant; coupé presque carrément en arrière, où il est un peu plus large; les côtés très largement arrondis; les angles antérieurs abaissés et arrondis, les postérieurs très saillants en ar- rière et un peu aigus. Ecusson assez grand, finement ponc- tué et réticulé. Elytres brunâtres, ovalaires, assez allon- gées, aussi larges que le corselet, près de deux fois aussi longues que larges, finement pointillées et réticulées et marquées, de chaque côté de la suture, d’une strie assez marquée et de quelques autres sur le disque, beaucoup moins senties, surtout en avant. Pattes ferrugineuses. Cet insecte m'a été envoyé par M. Chevrier, deGenève, sous le nom que je lui conserve ici. IT provient de Sicile. 35. CaTors QUADRATICOLLIS. (Planche 11, figure 3.) Olongo-ovalis, convexiusculus, niger ; antennarum arti- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 327 culis primis el ultimo tibiisque ferrugineis ; thorace qua- drato, vix postice angustiore, angulis posticis rectis, 3-3/4mn. Il est à peu près de la taille du fristis, dont il se rap- proche beaucoup par la forme et la couleur : il est cepen- dant un peu plus allongé et généralement plus foncé, pres- que noir. Ses antennes sont un peu plus filiformes, moins brusquement renflées pour former la massue; mais il en diffère principalement par la forme de son corselet qui est à peu près aussi long que large, plus rectiligne sur les côtés, avec les angles postérieurs plus droits. Les bords latéraux sont un peu plus arrondis dans les mâles que dans les femelles, mais cependant toujours moins que dans le tristis. J'ai plusieurs fois trouvé ce Catops aux environs de Paris sous de petits animaux morts et desséchés. Il pourrait avoir beaucoup d'analogie avec le montiva- gus Heer, Faun., Col. Hely., pars, p. 381, qui est très voi- sin du fristis et dont il ne diffère, d’après M. Heer, que par le corselet légèrement plus étroit et dont les angles postérieurs sont un peu plus aigus, et par le dernier article des antennes à peine plus grand que le précédent. Le quadraticollis, au contraire, a les angles postérieurs du corselet moins sentis que le tristis, el je n'ai pu saisir de différence dans la longueur relative du dernier article des antennes, chez l’une ou l’autre espèce. 36. PriziumM MARGINATUM. Oblongum, nigrum, opacum , dense fortiter punctatum , pubescens; thorace postice late marginato, antennis, ely- trorum apice pedibusque testaceis. 3/4 m. Un peu plus grand que l’angustatum Erichs., dans le voisinage duquel il doit être placé. Tête régulièrement et 328 ANNALES finement ponctuée; antennes d’un testacé un peu grisätre. Corselet une fois et demie aussi large que long; les angles antérieurs assez saillants, les postérieurs arrondis ; il est très faiblement rebordé sur les côtés, mais très largement à la base qui est arrondie; il est légèrement pubescent et terne, et couvert de points enfoncés très serrés, plus forts que ceux de la tête et des élytres; celles-ci trois fois aussi longues que le corselet, ovalaires, un peu plus larges en arrière , à peine moins foncées que la tête et le corselet, avec l'extrémité testacée ; elles sont finement ponctuées et très pubescentes. Pattes testacées. Cette espèce se distingue de langustatum par sa taille plus grande, son corselet relativement plus court et plus large, dont la ponctuation est plus forte et qui est très largement et très sensiblement rebordé en arrière. Il a aussi quelque analogie avec le Æunzei, mais il est deux fois aussi grand que lui, a les élytres beaucoup plus lon- gues et son corselet est tout différent. J'ai pris cet insecte, le 31 mai 1849, au milieu d'une très petite fourmilière de Formica rufa, dans la forêt de St-Germain. J'en possède trois exemplaires parfaitement identiques. 37. IPiDiA LArTA. Oblongo-ovalis, nigro-picea, nitidula; elytris rugoso- confertèm striato-punctatis rufoque bimaculatis. 3 1/2 m. Ovalaire et légèrement convexe. Tête noirâtre , légé- rement chagrinée , terne, avec un sillon transversal assez profond entre les antennes : celles-ci ferrugineuses; les deux avant-derniers articles rembrunis. Corselet d’un brun noirâtre, avec les bords latéraux ferrugineux, envi- ron deux fois aussi large que long, légèrement sinueux en DE LA SOCIÉTÉ ENLTOMOLOGIQUE. 329 arrière, fortement échancré en avant; les angles antérieurs obtus, les postérieurs assez aigus et saillants; ii est cou- vert de poils rares et de points enfoncés assez forts et très écartés. Ecusson arrondi etlisse, Elytres ovalaires, arron- dies à l'extrémité, d'un brun noirâtre assez luisant et ornées chacune de deux taches rouges, l’une bilobée, pla- cée à la base, l’autre un peu au-delà du milieu : cette dernière arrcndie; elles ont huit stries légèrement mar- quées de points peu enfoncés et transversaux : les inter- valles sont légèrement relevés en avant, beaucoup plus fortement en arrière et marqués chacun d'une ligne de petits points d'où sortent de petites soies jaunûtres, le septième plus élevé que les autres dans toute son étendue. Dessous du corps ponctué et noir, les pattes d’un brun ferrugineux avec les tarses testacés. Pris par M. Montandon aux environs de Batoum, en Iméritie. 38. DipuyiLus FAGI. Elongatus, pubescens, brunneo-castareus ; antennis, pe- dibus , humeris et elytrorum apice, testaceis ; antennarum articulo nono octavo majore; thorace utrinque bicarinu- lato. 3 m. Ovale, allongé et entièrement pubescent. Tête brunä- tre, couverte de points enfoncés assez écartés, et marquée entre les yeux de deux petites impressions ovalaires; an- tennes testacées : les articles, de trois à huit, égaux entre eux et le neuvième transversal, plus fort que le huitième et moins que le dixième, peut être considéré comme fai- sant partie de la massue. Corselet une fois et demie aussi large que long, à peine échancré en avant, légèrement sinueux en arrière ; les bords latéraux très finement ere- nelés : ilest entièrement couvert de points enfoncés, assez 330 ANNALES gros et écartés et offre, en outre, de chaque côté, deux petites carènes peu élevées. Ecusson transversal. Elytres ovalaires, brunâtres, avec les épaules, souvent toute la base et l'extrémité, testacées : elles sont marquées de stries ponctuées, les intervalles sont planes. Dessous du corps ferrugineux. Pattes testacées. Cet insecte est assez commun aux environs de Paris, sous l'écorce du hêtre. Je lui ai conservé le nom sous le- quel il figure dans beaucoup de collections , et qui lui a été assigné par M. Chevrolat. 39. DipnyLLUS FRATER. Elongatus, tenue pubescens, piceo-brunneus ; antennis, pedibus, humeris et elytrorum apice, ferrugineis ; antenna- rum articulo nono octavo œquali ; thorace utrinque bicari- nulato. 2 3/4 m. Il a la plus grande analogie avec le fagi; il est à peine plus petit que lui, un peu plus finement ponctué, moins pubescent, un peu plus foncé; mais ce qui le fera toujours reconnaître c’est la forme de ses antennes, dont les arti- cles, de trois à neuf, sont égaux entre eux et dont la mas- sue n’est réellement formée que de deux articles. Cet insecte a été pris, par M. Gené, dans l'île de Sar- daïigne, et j'en possède dans ma collection deux individus que je dois à sa générosité. 40. MyrMecuoxEeNus picinus (1). Piceus, nitidus, fortius punctatus ; antennis pedibusque testaceis. 1 3/4 m. (4) J'ai cru devoir imiter M. Markel, qui a changé le nom de Myr- mechicenus en Myrmechorenus, qui est plus en harmonie avec les lois de l’étymologie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 331 Il est tout à fait de la taille et de la forme du vapora- riorum de M. Guérin-Méneville, mais il s’en distingue en ce qu'il est brun, plus luisant et couvert d'une ponctuation beaucoup moins serrée. Il ne peut être confondu avec la variété brune du subterraneus qui est moitié plus petite, beaucoup plus étroite et bien plus finement pointillée. Je possède un exemplaire de cette espèce; je le tiens de M. Reiche qui en a reçu plusieurs de Corse et d'Algérie. 41. CORTICARIA CRASSIUSCULA. Ovata, castaneo-picea, nitidula , convexiuscula, tenue pubescens ; thorace transverso, brevi, postice fovcolato, lateribus crenato-dentatis ; antennis pedibusque testa- ceis. 1 1/4 m. Tête très finement pointillée et terne; antennes testa- cées. Corselet transversal, plus d’une fois et demie aussi large que long; arrondi sur les côtés, où il est fortement denticulé, chaque dent garnie d’une soie jaunâtre. Il est couvert de points enfoncés assez forts et très écartés, et offre en arrière une petite impression arrondie; il est un peu brillant et couvert de petites soïes rares. Ecusson transversal. Elytres ovalaires, assez convexes , couvertes de points enfoncés assez forts, irrégulièrement disposés en lignes longitudinales, nullement enfoncées, en forme de stries; elles sont garnies de petites soies jaunâtres dispo- sées en lignes. Pattes testacces. Elle se distingue de ses congénères à corselet denté par sa laille beaucoup moins allongée, son corselet beaucoup plus large et dont les dents des bords latéraux sont beau- coup plus fortes. J'ai reçu cette espèce de M. Montandon qui l'a prise aux environs de Batoum, en Iméritie. Deux exemplaires 339 ANNALES ont été communiqués à M. Mannerheim qui me les a re- tournés comme nouveaux. 49. LATRIDIUS CORDATICOLLIS. Breviter ovatus, niger; antennis, elytris, pedibusque, fer- rugineis, vel omnino ferrrugineus ; thorace cordato, late marginato, in disco canaliculato; elytris punctatostriatis, striis postice evanescentibus. 2 m. Tête noire ou ferrugineuse , terne, très finement poin- tillée, marquée sur le vertex d’une petite impression lon- gitudinale ; antennes ferrugineuses, très courtes, avec le premier article très gros et globuleux. Corselet noir ou ferrugineux, terne, cordiforme, un peu plus large que long; à peine échancré en avant, coupé presque carré- ment en arrière ; fortement élargi en avant, brusquement rétréci un peu avant le milieu , subanguleux au point où commence le rétrécissement; marqué, en dessus et en ar- rière, d’une large dépression transversale et d’un sillon longitudinal placé au milieu ; les bords latéraux sont très largement marginés et légèrement granuleux. Elytres ferrugineuses, avec chacune huit stries assez fortement ponctuées, en comprenant les stries marginales; ces stries s'oblitèrent en arrière, surtout les internes; les intervalles sont un peu relevés. Dessous du corps noir ou ferrugi- neux. Pattes ferrugineuses. Il doit être placé dans le voisinage du minutus, dont il diffère par la forme de son corselet qui est à peine échan- cré en avant, avec les bords latéraux plus largement ar- rondis vers les angles antérieurs. Je possède trois individus de cette espèce, deux pris par moi aux environs de Paris et le dernier au Mans par M. Anjubault, Deux de ces exemplaires sont entièrement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 333 ferrugineux, plus ou moins clairs, le troisième a la tête, le corselet et le dessous du corps, noirs. Cette espèce a été communiquée à M. Mannerheim qui la considère comme nouvelle. 43. Larrinius GENE1. Ovalis, piceo-ferrugineus , convexus , glaber ; thorace antice angustato, crasso-marginalo, postice transversim impresso ; elytris gibbosis, punctis validioribus, vix stria- tis, fortiter punctatis, late marginatis, margine leviter re- flexo. 1 1/2 m. Tête d’un ferrugineux assez foncé, granuleux et terne, antennes ferrugineuses. Corselet granuleux comme la tête et également terne, à peu près aussi long que large; qua- drilatère, légèrement rétréei en avant; coupé à peu près carrément au sommet et à la base; les angles antérieurs obtus, les postérieurs droits; les bords latéraux sont mar- ginés ét très épais, presque parallèles dans leur moitié antérieure, arrondis en avant; il est marqué, près de la base, d’une très forte et très large dépression transversale. Elytres ovales, très convexes, gibbeuses, un peu plus bril- lantes que la tête et le corselet; couvertes de très gros points disposés en lignes longitudinales, à peine striées ; elles sont assez largement marginées, et les marges sont minces, lévcèrement relevées et finement denticulées; les pattes sont à peine plus claires que le reste du corps. Gette espèce remarquable se distingue de toutes les autres de ce genre par ses élytres très convexes, couver- tes de points énormes et dont les bords latéraux sont for- tement marginés et légèrement crénelés. Je possède un exemplaire de cette Latridie : je la dois à M. Gené qui l’a prise en Sardaigne et auquel je la dédie. 334 ANNALES 44. Larripius FiLUM. Linearis, rufo-testaceus , depressus, glaber; thorace cor- dato, postice valde constricto, supra granulato, in medio foveola lata impresso; elytris striato-punctatis. 1 1/4 m. Tête granuleuse, avec une légère impression longitu- dinale entre les yeux. Corselet cordiforme, fortement rétréci en arrière, les bords latéraux assez largement marginés; il est granuleux, avec une dépression transver- sale, très large et à peine sentie, placée près de la base et une petite fossette arrondie sur le disque, un peu avant le milieu. Elytres ovalaires, très allongées, près de qua- tre fois aussi longues que le corselet; marquées de stries garnies de points très serrés, les intervalles étroits et très légèrement relevés en carènes. Elle a la plus grande analogie avec le féliformis, mais elle en diffère par sa forme encore plus linéaire; son cor- selet plus cordiforme, moins largement marginé, dont l'impression transversale postérieure, est moins sentie, et qui offre sur son disque une petite impression arrondie qui n'existe pas dans le ffliformis; en outre, ses élytres sont plus ovalaires, la base étant moins large et les épaules moins saillantes. Cette espèce a été découverte par M. Guérin-Méne- ville qui l’a vue naître chez lui, dans un champignon venant d'Algérie. 45. LATRIDIUS ELEGANS. Linearis, rufo-testaceus, glaber ; thorace cordato, postice et ad latera, impresso; elytris striato-punctatis, interstitirs alternis elevatis. 1 1/3 m. Tête presque aussi large que le corselet, assez fortement ponctuée, avec une petite impression longitudinale sur le DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 335 vertex, Corselet légèrement cordiforme, un peu plus étroit en arrière qu'en avant ; les bords latéraux à peine arron- dis; il est marqué, un peu au-devant de la base, d’une im- pression assez large, ovalaire et transversale, et d’une au- tre longitudinale de chaque côté, le long du bord latéral ; il est entièrement couvert de points enfoncés assez forts. Elytres ovalaires, très allongées, près de quatre fois aussi longues que le corselet; déprimées et marquées de stries assez fortement ponctuées, et dont les intervalles sont al- ternativement relevées en carènes étroites assez saillantes ; la suture est également relevée. J’ai pris cette espèce, dont je possède trois exemplaires, dans l’intérieur de mon appartement ; elle a été commu- niquée à M. Mannerheïm qui la considère comme nou- velle. Elle doit être placée dans le voisinage de la fili- formis, Gyl. 46. ANTHRENUS MOLITOR. Niger, undique squamulis albido-ochraceis dense vestitus ; antennis undecim articulatis, clava tribus articulis compo- sita. 2 m. Cette espèce est de la taille et de la forme des petits exemplaires de l’Anth. varius; elle est noire et entière- ment couverte de petites squames d’un blanc jaunûtre, très serrées; les antennes sont entièrement noires, de onze articles avec la massue triarticulé. De l’île de Crète. 47. AMMÆCIUS RUGIFRONS. Niger, nitidus; capite dense punctato-rugoso, clypeo an- tice emarginato , supra plica transversa instructo ; thorace æqualiter sparsim punctulato, præter puncta majora in disco 336 ANNALES sparsa, ad latera densiora impresso ; elytris striato punca- tis; antennis testacers ; tarsis ferruginers. 5 m. De la taille, de la couleur et de la forme de |’ 4m. bre- vis Erichs.; mais il en diffère essentiellement par la tête entièrement couverte de points enfoncés assez forts, très serrés et qui la font paraître rugueuse, tandis qu’elle est lisse dans son congénère. Le corselet, en outre des gros poins enfoncés, assez rapprochés sur les côtés et très écartés sur le disque, est encore entièrement couvert d’une ponctuation très fine et assez régulièrement répartie. Les stries des élytres sont aussi un peu plus finement ponc- tuées. Algérie. 48. CAMPYLUuS PARALLELICOLLIS. Anguste elongatus; capite fortiter punctato, in fronte valde foveolato ; thorace ferè parallelo, in disco sulcato, ante angulos posticos oblique impresso, lateribus fere rectis, angu- lis posticis acutis, parum elevatis, vix divaricatis. 9 m. Il a Ja plus grande analogie avec le linearis, auquel il ressemble entièrement par la tête et par les élytres; mais le corselet est tout différent, ponctué et impressionné de la même manière ; ses bords latéraux sont presque droits, à peine un peu élargis au-delà du milieu, les angles pos- térieurs beaucoup moins écartés en dehors et beaucoup moins relevés; ils sont aussi plus aigus. Lorsqu'on exa- mine le bord latéral sur le côté, il est considérablement moins sinueux. Cet insecte a été pris par M. Montandon, aux environs de Batoum, en Iméritie. Je possède un seul individu, et c'est le mâle. Comme les insectes de ce genre varient beaucoup pour la couleur, je n’ai pas tenu compte de ce caractère dans la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 337 description. Cependant, comme elle a toujours une cer- taine valeur, je vais signaler ici celle qui appartient aux trois exemplaires que j'ai pu observer. Tête noire, avec le bord antérieur légèrement ferrugi- gineux. Antennes noirâtres, avec la base des 3, 4, 5, 6, 7, 8 articles, le sommet du premier, le second et les trois derniers, testacés. Toute la bouche testacée. Corselet rou- geâtre. Elytres testacées, avec la suture très étroite et une bande longitudinale, près du bord externe, noirâtres. Le dessous du corps noir, avec les bords latéraux, l’extré- mité de l'abdomen, les pattes et les trochanters, testacés. 49. CARDIOPHORUS ABDOMINALIS. Cinereo- pubescens , niger, abdomine pedibusque rufo testaceis ; antennis nigris, articulis duobus primis rufo-fer- rugineis ; thorace subtilissimè punctulato. 6 m. 1/2. Ilressemble beaucoup au rufipes, maisilest un peu plus étroit ; le corselet est un peu moins convexe; les élytres sont un peu plus aiguës en arrière, et les pattes, y compris les tarses, ainsi que l'abdomen, sont d’un testacé rougeä- tre; les deux premiers articles des antennes ferrugineux. D’Algérie, Erichson, Zeitschrift für die Entomol. T. II p. 294, décrit une espèce de Cardiophorus, sous le nom de ven- tralis , qui est très voisine de la nôtre, mais que je crois cependant différente. Erichson donne à son espèce des antennes noires avec le premier article d'un rouge sombre, ainsi que l’extrémité des deux ou trois suivants. En outre, il dit quele premier segment abdominal est noir : le nôtre a les deux premiers articles des antennes ferrugineux et et tout l'abdomen rougcâtre; de plus, le C. ventralis d'Erichson est du Gap de Bonne Espérance. 2° Séric, TOME vin. 23 338 ANNALES 50. CRYPTOHYPNUS FLAVIPES. Niger, nitidus, pubescens, antennarum basi pedibusque testaceis ; thorace obsoletè carinato ;*elytris striatis. 2 m. Il ressemble considérablement au minutissimus par la forme et par la taille; mais cependant il s’en distingue essentiellement par les caractères suivants : ses antennes sont testacées à la base; la tête et le corselet sont beau- coup moins finement pointillés, et le corselet offre, dans son milieu, une petite ligne longitudinale très légèrement relevée et lisse; les élytres sont beaucoup plus visible- ment striées, et enfin les pattes sont testacées. Cet insecte a été découvert, par M. Léon Fairmaire, aux environs d'Orléans, sous des débris de végétaux ap- portés par les eaux, lors du débordement de la Loire. J'en possède quatre exemplaires dans ma collection et je les dois tous à M. Fairmaire. 51. APION HERBARUM. Niger, supra parcè pubescens ; antennis et pedibus testa- ceis, tarsis anfuscatis ; elytris rufo-testaceis, sutura, basi et lateribus nigricantibus ; thorace brevi, antice transver- sim sulcato, marginalo. 1 172 m. . De la taille et de la forme de l'atomarium , à peu près coloré comme le malvæ, mais plus foncé. Tête large, dé- primée entre les yeux où elle est très finement striée; ros- tre légèrement arqué, assez fort et couvert de très petits points enfoncés ; il est noir comme le reste de la tête, avec l'extrémité très lésèrement ferrugineuse; antennes testa- cées, la massue assez longue et légèrement rembrunie. Corselet noir, une fois et demie aussi large que long, très légèrement rétréci en avant et en arrière, très fortement rebordé en avant, les cotés un peu arrondis; il est pu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 bescent, couvert de points enfoncés assez forts et marqué à la base d’une petite strie longitudinale à peine visible. Ecusson très petit, noir. Elytres plus larges que le cor- selet, au moins trois fois aussi longues que lui, couvertes de stries ponctuées assez profondes; les intervalles con- vexes : elles sont d’un testacé ferrugineux, avec la base, la suture et les bords latéraux, surtout en avant, noirâ- tres. Dessous du corps noir. Pattes testacées, les tarses rembrunis. Il doit être placé à côté de l'atomarium, avec lequel il a la plus grande analogie de forme ; il est à peu près co- loré comme le malvæ, mais il s’en distingue par sa forme générale toute différente. La tête est beaucoup plus large, le corselet plus court et fortement rebordé en avant. Il a été pris à Batoum, en Iméritie, par M. Montandon, dont je tiens le seul individu & que je possède. 52. APION LEPTOCEPHALUM. Nigrum, nitidulum; fronte rugulosa inter oculos striatula ; thorace angusto, cylindrico , subpunctato, leviter canalicu- lato ; elytris cyaneiïs, striato-punctatis , interstitiis plants, rugulosis. 3 m. Cet Apion a, je pense, été longtemps réuni à l'&tkiops avec lequel il est très facile de le confondre : il doit cepen- dant former une espèce distincte. Il ne difftre réellement de son congénère que par sa tête un peu plus étroite, les yeux un peu plus noirs, saillants, et surtout par son cor- selet plus étroit, plus cylindrique, moins fortement ponc- tué et plus longuement canaliculé ; du reste entièrement semblable à l’æthkiops. Ce n est qu'après plusieurs communications queM. Ger- mar a reconnu à cet insecte les caractères d’une espèce 340 ANNALES distincte et lui a assigné Îe nom de leptocephalum que je Jui conserve ici. Il est beaucoup plus commun aux environs de Paris que le véritable œthiops. Je l'ai pris moi-même un jour en quantité innombrable sur un pommier à basse-tige dont toutes les feuilles en étaient littéralement couvertes. J'ai pu, avec un peu de précaution et en plaçant, une nappe sous le pommier,en recueillir plus d'un demi-litre. Tous les exemplaires sont identiques : j'en ai communi- qué une petite boîte à M. le docteur Schaum , une autre à M. Walton de Londres, et tous deux ont confirmé mes observations. 53. STYPHLUS UNGUICULARIS. Oblongus , piceo-ferrugineus, leviter pubescens ; rostro apice, antennis tarsisque dilutioribus ; thorace ad apicem valde constricto, medio carinato, densè et confusè punc- tato, elytris punctato-striatis, interstitüs alternis eleva- tis. 3 172 m. D'un brun plus ou moins ferrugineux, très légèrement pubescent. Tête très finement réticulée; le rostre confu- sément strié, un peu rougeûtre à l'extrémité; antennes ferrugineuses. Corselet ovalaire, très fortement et brus- quement rétréci en avant de manière à former un angle rentrant, très sensible le long du bord latéral; il est trés confusémentponctué, un peu plus pubescent que le reste du corps et offre sur son disque une carène très sensible qui occupe toute sa longueur. Elytres assez régulièrement ovalaires, cependant un peu plus étroites en avant, mar- quées de stries et de très gros points enfoncés: la suture, lés troisième, cinquième et septième intervalles sont re- levés en carène. Pattes brunâtres, les tarses ferrugineux. DE LA SOCIÉTÉ ENYOMOLOGIQUE. 341 Cet insecte a été découvert aux environs de Chinon, par M. le marquis de la Ferté-Sénectère, qui a eu l'obli- geance de m'en offrir deux exemplaires, sous le nom de Anchonidium unguiculare; mais c’est un véritable Sty- phlus : j'en ai moi-même, depuis, repris trois autres aux environs de Châteauroux, en battant des fagots. 54. STYPHLUS ULCEROSUS. Oblongus, ferrugineo-piceus, pilis rarissimis tectus ; ros- tro, antennis pedibusque dilutioribus ; thorace ovato, ad apicem leviter constricto, punctis validioribus sparsim im - presso ; elytris ovatis, punctis maximis in lineis dispositis profundè impressis , vix striatis. 3 174 m. D'un brun ferrugineux, un peu plus clair sur le corse- let. Tête très finement ponctuée; rostre très fortement strié, rougeâtre à l'extrémité. Corselet ovalaire, très légè- rement déprimé latéralement vers le quart antérieur, arrondi sur les côtés, subanguleux au milieu; il est tout couvert de points enfoncés très forts et très écartés, un peu moins gros et plus serrés vers le sommet.Elytres assez régulièrement ovalaires, un peu convexes et couvertes de points énormes disposés en lignes longitudinales, presque striées ; ces points vont toujours en diminuant de taille de la base à l'extrémité, où ils disparaissent presqu'entiè- rement et font place à des stries assez profondes. Les in- tervalles sont étroits et offrent quelques poils rares, jau- nôtres. Pattes d’un rouge ferrugineux. Cet insecte provient des chasses que M. Montandon a faites aux environs de Batoum, en Iméritie. 55. STYPHLUS CUNEIPENNIS. Oblongus, piceus, pilis rarissimis tectus ; rostro, antennis, 342 ANNALES elytrorum apice pedibusque rufo - ferrugineis ; thorace ovato, densè valde punctato; elytris gradatim ultra me- dium ampliatis, abrupte angustatis et declivis, punctato- striatis. 3 1. D'un noir de poix un peu ferrugineux. Tête finement ponctuée ; rostre et antennes d’un rouge ferrugineux. Corselet régulièrement ovoïde, un peu allongé, entière- ment couvert de points enfoncés assez forts et extrême- ment rapprochés. Elytres un peu plus larges en avant que le corselet à sa base; s’élargissant insensiblement de la base vers le tiers postérieur ; se rétrécissant ensuite brus- quement, un peu déprimées en dessus et s’abaissant assez fortement vers le point de leur plus grande largeur; elles sont marquées de stries assez larges, garnies de points un peu plus forts que ceux du corselet et sont ferrugi- neuses à leur extrémité. Pattes d’un rouge ferrugineux. Trouvé, par M. Ghiliani, dans les Alpes du Piémont, 56. Tvycnius AMPLICOLLIS. Niger, supra squamulis castaneis, subtus ochraceo-albi- dis tectus; thorace antice valde coarctato , ad latera late ampliato , albido-trimaculato ; elytris lineis quatuor, præ- ter suturam albido ornatis ; rostro antennis pedibusque ferru- gineis ; femoribus dentatis. 4 172 à 5 m. absque rostro. Tête couverte de poils jaunätres, le rostre et les anten- nes ferrugineux : le premier très légérement strié. Cor- selet un peu plus large que long , très fortement étranglé en avant, de menière à présenter une espèce de col qui est à peine plus large que la tête et qui occupe environ le quart de la longueur générale; il est très largement et brusquement élargi avec les bords latéraux un peu ar- rondis, d'un brun châtain et marqué de trois lignes lon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 343 gitudinales blanchâtres, assez larges : l’une au milieu et les deux autres sur les bords; il paraît comme divisé en deux parties et offre, au point de l’étranglement, un an- gle rentrant très grand et un peu aigu; élytres de la longueur du corselet dans son point le plus large, un peu moins de deux fois aussi longues que lui, très-légère- ment rétrécies en arrière, d’un brun châtain et ornées, en outre de la suture, de quatre lignes longitudinales étroites blanchâtres , la première réunie en arrière avec la quatriéme, et la seconde avec la troisième. Pattes fer- rugineuses ; cuisses dentées. De Sicile. 7. Mecnus DorsaLis. Oblongus , niger, subnitidus , dense albido-pubescens ; rostro crasstusculo valde arcuato, antice denudato;, thorace confertissimè rugoso-punciato, vittis duabus longitudina- libus minus pubescentibus nigricantibus ornato ; elytris pro- Jundè punctato-striatis, interstitiis angustis, rugoso-punc- tatis ; femoribus inermibus. 2 172 m. Oblong , noir, entièrement couvert d’un petit duvet blanchâtre; rostre assez fort, arqué , dénudé et lisse dans sa moitié antérieure. Corselet à peu près aussi large que long, un peu rétréci en avant avec le bord antérieur légé- rement rebordé, les côtés peu arrondis; il est couvert de points enfoncés très petits, très serrés et d'un duvet blan- châtre plus abondant sur les côtés et au milieu; de sorte qu'il paraît grisâtre et marqué de deux bandes longitudi- nales noirâtres, placées parallèlement sur le disque.Ecus- son très petit, couvert de poils blancs. Elytres un peu plus larges que le corselet, deux fois et demie aussi lon- gues que larges, largement arrondies en arrière, couvertes 344 ANNALES de stries très enfoncées et fortement ponctuées; les in- tervalles très étroits et marqués de points très petits, très serrés et qui les font paraître rugueux. On observe sur toute leur surface de petits poils blanchâtres un peu moins denses que sur le corselet. Dessous du corps et pattes ponc- tués et couverts de petits poils blanchôtres; les cuisses sont dépourvues de dents. Cette description est faite sur un seul individu que m'a offert M. Anjubault, par lequel il a été pris aux environs du Mans. Peut-être est-ce une femelle, ce qui pourrait laisser supposer que les cuisses des mâles sont dentées. 58. MECINUS FILIFORMIS. Anguste linearis, valdé elongatus, niger, vix subnitidu- lus, dense albido-pubescens ; rostro minus arcuato , antice denudatio, nitido ; thorace confertim punctato, in medio vix conspicuè subcarinato; elytris punctato-striatis , interstitis rugoso punctatis. În mare femoribus anticis acute dentatis, posticis tuberculatis, in femin& omnibus muticis. 3 à3 172 m. Très allongé, tout à fait linéaire,aussi long et aussi étroit que le Lyprus cylindricus,noïr et entièrement couvert d’un petit duvet blanchâtre. Rostre pointillé à sa base et lisse à son extrémité, dans une étendue beaucoup plus grande chez la femelle. Corselet un peu plus long que large, as- sez fortement rétréci en avant, avec le bord antérieur re- bordé, les bords latéraux assez arrondis; il est légèrement convexe, avec une carène longitudinale au milieu, mais à peine sentie ct visible, seulement sous un certain jour: toute sa surface est recouverte de points enfoncés très ser- rés et d’un léger duvet blanchâtre également répandu. Ecusson assez grand et recouvert de duvet. Elytres très allongées, plus de trois fois aussi longues que larges, cou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 345 vertes de stries ponctuées, les intervalles étroits, marqués de points très serrés qui les font paraître rugueux , et toute leur surface offre de petits poils blanchâtres. Les cuisses antérieures, chez les mâles, sont armées d'une dent aiguë ; les postérieures d’un petit tubercule ; toutes les cuisses sont dépourvues de dents, chez la femelle. Je possède quatre individus de cette espèce : deux ont été pris par moi à Fontainebleau, et les deux autres aux environs du Mans, par M. Anjubault. 59. NANOPHYES FLAVIDUS. Ovatus, testaceus, tenue pubescens, pectore et abdomine nigrescentibus ; elytris striato-punctatis , fascia transversa obliqua pallida pauld ante medium ornatis; femoribus bi- spinulosis. 2 m. De la taille et de la forme du Y. lythri ; il est entière- rement testacé, avec la poitrine et l’abdomen noirâtres. Tête marquée d’une petite carène longitudinale qui part du front et descend sur le rostre jusqu’à l'insertion des antennes ; yeux noirs. Corselet et élytres comme dans le lythri pour la forme et les stries, mais testacées ; les der- nières marquées d’une bande blanchâtre, transversale et oblique qui part de l'épaule et descend en dedans pour venir se réunir à la suture avec celle du côté opposé, un peu avant le milieu. Pattes testacées, pâles; les cuis- ses armées en dessous de deux petites dents aiguës. J'ai pris une douzaine d'exemplaires de cet insecte en fauchant sur des plantes basses dans le bois de Boulogne, pendant le mois d'août 1838. Je crois qu'il vit soit sur le Thymus serpillum, soit sur l'Helianthemum vulgare. Com- muniqué à M. Schônherr, il m’a été retourné comme nou- velle espèce etsous le nom de flavidus quejelui aiconservé. 346 ANNALES 60. NANOPHYES TRANSVERSUS. Oblongo-ovatus , testaceus, densè albido pubescens ; ros- tro punctato ; elytris punctato-striatis, fascia transversa obliqua ex pilis albidis in medio ornatis ; femoribus trispi- nulosis. C'est, je crois, le plus grand Vanophyes connu. Il est un peu plus fort que l’Ænthonomus rubi, ovalaire, d'un testacé un peu rougeâtre, tout couvert d'un duvet assez long et blanchâtre. La poitrine est légèrement rembrunie. Le rostre est luisant et couvert de petits points enfoncés assez écartés. Corselet finement pointillé. Elytres striées et ponctuées avec les intervalles légèrement convexes ; elles sont marquées d’une petite fascie oblique, composée de petits points blancs : cette fascie partde la suture vers le milieu de la longueur des élytres et se dirige en dehors eten avant vers l'épaule qu'elle n’atteint cependant pas. Cuisses armées chacune de trois petites dents. J'ai recu cet insecte de M. Solier, qui l’a pris aux envi- rons de Marseille, et sous le nom que je lui ai conservé. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE,. 347 VV MERE IEEE ES DUR LR VERRE AA LE LE LUE VE VE VE NRA LUE EE VEUVE VE VE UDAS VEUVE AR VS LES SAS VRMLATIEULE ARR NS NOTE SUR LE MALE DU VESPERUS XATARTI, Mulsant. PAR M. SACQUELIN-DUVAL,. (Séance du 8 Mai 1850.) M. Mulsant, dans son Histoire naturelle des Coléop- tères de France (Longicornes),a décrit sans l'avoir connu, sous le nom de Xatarti, Dej. inédit, un Vesperus que M. Léon Dufour avait découvert dans le royaume de Valence (Espagne),et que depuis M. Xatart avait retrouvé à Prats de Mollo (Pyrénées-Orientales), mais la femelle seule en était connue. J'ai retrouvé à Prades, au pied du Ganigou, sur le côté opposé à Prats de Mollo, un individu mâle appartenant évidemment à l'espèce décrite par M. Mulsant; car tous les caractères assignés par lui au VW. Xatarti 4 sont parfaitement applicabies au & que je possède, en tant bien entendu que caractères communs aux deux sexes. Je l’ai pris le mois de mars dernier, des- séché et pendu à une toile d’araignée (probablement de- puis l'an passé), dans l’intérieur d’un chêne yeuse creux ; il était à peu près intact, malgré son mauvais état apparent. 348 ANNALES Je crois donc que c'est là un fait intéressant et qu'il est utile d'en donner la description et la figure (PI. 11, figure 6.) Vesperus XararTi, Muls. Hist. nat. des Coléoptères Longicornes, pag. 219. 3 (9). # Capite post oculos subparallelo thoraceque brunneo- ferrugineis, densè punctatis, isto conico, disco spatio lævi, lateribus foveola leviterimpressa; antennis dentatis, corpore paululum longioribus, articulis compressis, elongatis ; ely- tris pallidis, fortiter punctatis, abdomen obtegentibus. Long. 22 mill. S Tête ovale, subhorizontale, à peu près parallèlement prolongée derrière les yeux, arrondie en arrière et portée sur un cou, d'un ferrugineux brunâtre, densément et ru- guleusement ponctuée, garnie de poils jaunâtres, courts, peu denses et couchés, creusée d'une fossette profonde au devant des antennes, tuberculeusement élevée à leur base, offrant un petit sillon qui part de la fossette et se pro- longe un peu en arrière. Yeux d’un brun noirâtre, faible- ment échancrés, assez saillants. Mandibules ferrugineu- ses, leur extrémité noire. Antennes très peu plus lon- gues que le corps, ferrugineuses, très finement pubescen- tes, un peu dentées en scie, à articles comprimés , assez allongés, le premier ponctué, les autres très finement pointillés. Prothorax à peu près aussi long que la tête depuis la base des antennes jusqu’au cou, rétrécien avant, conique, tronqué à la base où il est rebordé, relevé et re- bordé en devant où il est un peu échancré; densément ponctué, offrant sur le milieu du disque un espace entière- inent lisse etune petite fossette de chaque côté ; de la même DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 couleur que la tête et garni de petits poils semblables. Ecusson noirâtre, très obtusément arrondi au sommet. Elytres d'un pâle livide, deux fois aussi larges que le prothorax à sa base, trois fois aussi longues que larges, un peu rétrécies dans leur partie moyenne, arrondies chacune séparément à l'extrémité; flexibles, rebordées, assez forte- ment ponctuées, présentant quelques traces vagues de lignes longitudinales élevées ; offrant une pubescence concolore très peu dense ; un peu ciliées dans leur pour- tour. Dessous du corps d'un livide brunâtre ou un peu ferrugineux, peu densément pubescent. Pieds allongés, de même couleur que le dessous du corps, couverts d’une pubescence jaunâtre, 14 cidotenns affon AHSNY: 55 tax : - FERMER UE + Ryan : t 49 A le Dai À a exp > ail. ET ao” ra : set pote 408 Ar aa. pan esibiquaa , NY re in dus ob UE ho); FORTE ceabbradien . ntcbiral y hihntre LE Hard sb amine sASaU. La 9 ip PTT PAUSE toi Loue ‘aérit dues ù ‘avral islamibaigaot pt sera: Aiot sasb vobifie: DO RUE TR aus eb 440 loguon NTM RDA? NO) "1 abiit of h pie eo 1008 à youite els. Aoomlie digues msle 54 HN 1er so at PE ssenenpreb al aps sxxdat sb Ka he sog0semlaq ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 351 BA VAS A VAR DE RUE VEUT AE RAS SAR ARR RAR LAS LEA LR RUE AA AURA LA VE VE LR LA LS LEUR RS BAL AALLER ALLER ES NOTICE NÉCROLOGIQUE ALEXANDRE PIERRET. PAR M. DOUÉ. (Séance du 44 Août 14850.) Rappeler dans une notice nécrologique ce que l'on sait des particularités de la vie d’un homme auquel nous liait une communauté de goûts et d’habitudes, est un devoir toujours pénible à remplir; mais combien ne devient-il pas douloureux pour moi, ce devoir, lorsque j'ai à vous parler, Messieurs, d’un ami que j'avais vu naître et qui eut, dès son jeune âge, une part de l'attachement que, depuis longtemps déjà, je portais à sa famille. Aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs, c’est à peine si je me rappelle le temps où je n’ai pas connu et aimé son père. Pourquoi faut-il que, par un renversement des lois naturelles, il m'ait été réservé de pleurer le fils et de pro- noncer ici son éloge, quand c’est lui qui eût dû me consa- crer quelques lignes alors que j'aurais disparu d'au milieu de vous. Alexandre Pierret naquit à Paris le 12 avril 1814. Après les premières années d’une enfance remarquable 352 ANNALES par le prompt développement des facultés intellectuelles, il commença des études qui devinrent bientôt brillantes et le placèrent au premier rang parmi ses condisciples. À la fin de chaque année scolaire, la distribution des prix, cette fête de la jeunesse studieuse, était pour lui l'occasion de nouveaux triomphes. Souvent les palmes du collége vinrent récompenser ses efforts. En 1830, à la suite du concours général entre les lycées de Paris et de Versailles, il obtint le second prix de vers latins. Il avait alors seize ans et venait de finir sa rhétorique. C’étaient les prémices de ces idées poétiques, de cette richesse d'imagination dont il devait plus tard donner tant de preuves. Ses étu- des classiques terminées, il fit avec succès un cours de droit. Le temps était venu de penser au choix d'un état. Esprit ardent et pour lequel la liberté était le premier des besoins, une vie réglée d'avance, dont tous les jours se ressemblent, comme celle de la magistrature ou de l'ad- ministration, aurait été pour lui une sorte de supplice. Certes, il ne luieût pas été difficile d'entrer dans la car- rière que son aïeul et son père ont si honorablement parcourue, mais l'obligation de s'astreindre à une règle fixe était là ; il n'en fallait pas plus pour le détourner, malgré ce qu'il pouvait trouver d'attrayant à commencer à la Cour des comptes une troisième génération de con- seillers référendaires probes, éclairés, hommes d'expé- rience, dignes enfin de toute la considération publique. Il résolut donc de vivre avec l'indépendance que sa posi- tion de fortune lui rendait possible, mais l’existence qu'il se fit était tout aussi laborieuse que celle de l’homme qui remplit chaque jour des devoirs imposés. L’entomologie avait été la distraction de son jeune âge. Encore enfant, quand venaient les jours de congé, il visi- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 353 tait, conduit par son père, les environs de Paris, piquant avec l’ardeur d’un néophyte, tous les insectes que le ha- sard lui faisait rencontrer; mais bientôt ses recherches se bornérent aux Lépidoptères. Plus tard , devenu libre, ce qui n'était d'abord qu'un goût, devint une passion. Il parcourait dans ses chasses un rayon plus étendu, trop étendu même puisque souvent il faisait à pied, sous un soleil ardent, des courses de huit ou dix lieues qui de- vaient épuiser ses forces; mais ces courses aussi fréquen- tes que: productives Jui donnaient beaucoup de doubles, à l’aide desquels il put accroître le nombre de ses corres- pondants. Chaque année, d'ailleurs, son père faisait un long voyage et, chasseur moins ardent mais aussi habile, il mettait successivement à contribution les Alpes, les Pyrénées, la Corse, la Savoie, le Piémont. Il est tel Lépi- doptère dont la recherche devint l’occasion d'excursions de sept ou huit cents lieues, aller et retour. C'est ainsi que pour se procurer l'Arge Amplhitrite, qui ne se trou- vait alors que dans bien peu de collections, M. Pierret père, sur les indications que lui donna notre collègue, M. de Sélys-Longchamps, se rendit, en 1844, dans le royaume de Naples, entre Salerne et Amalfi, où il prit plus de cent individus de cette belle espèce. Une correspondance très active était la conséquence nécessaire des nombreuses relations d'Al. Pierret. Elle absorbait une partie de son temps, dont le reste était donné aux soins de sa collection et aux préparations qu’exigeait l'immense produit de ses chasses et des éclo- sions qu'il s'était ménagées en élevant des chenilles. On pourrait sétonner de ce que, passionné comme il l'était pour l’entomologie, et ayant acquis par de longues années de recherches, de travaux et d'études une expé- rience qu'il pouvait rendre si utile à la science, il n’ait 2° Série, TOME vin. 24 334 ANNALES cependant rien produit, si ce n'est quelques descriptions d'espèces nouvelles, un traité de la chasse aux lépidoptè- res, publié en 1847 par M. Deyrolle, notre collègue, et d'intéressantes observations faites pendant les mois de juillet et d'août 1848 sur les Lépidoptères qui se trouvent aux environs de Gavarnie; mais, ainsi que je viens de le dire, des détails pratiques et matériels, et l'obligation de correspondre avec un grand nombre d'entomologistes français et quelques amateurs étrangers à plusieurs des- quels il écrivait soit dans leur propre langue, soit en latin; cette obligation, dis-je, ne lui permettait pas de se livrer à un travail de longue haleine. J'en donnerai la preuve en vous rappelant, Messieurs, qu'en 1844 Pierret fut chargé par vous de faire une notice sur Charles Nodier, mort membre honoraire de notre Société. Certes votre choix ne pouvait que lui plaire; nul n'était en effet plus capable de bien apprécier, de louer dignement cet écrivain si pur, ce savant critique, cet ingénieux romancier. Il devait nécessairement sympathiser avec l’homme qui, tout dévoué aussi à la science dont le charme avait embelli sa vie, a dit de l’histoire naturelle et particulièrement de l'entomologie : « Il y a quelque chose de merveilleuse- ment doux dans cette étude de la nature qui attache un nom à tous les êtres, une pensée à tous les noms, une affection et des souvenirs à toutes les pensées, et l'homme qui n’a pas pénétré dans la grâce de ces mystères a peut- être manqué d’un sens pour bien goûter la vie. » Malgré l'attrait particulier que devait lui présenter ce travail dont l'accomplissement eût enrichi nos annales de quelques belles et spirituelles pages, le vœu que vous aviezexprimé resta sans effet. J'en parlai plusieurs fois à notre collègue en le stimulant autant que je pouvais le faire; sa réponse était toujours la même: le temps lui manquait. Il fallait DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35ä bien qu'il lui manquât réellement et que l'entomologie ab- sorbât sa vie presque tout entière, puisqu'ilavait renoncé, depuis plusieurs années déjà, à un délassement qui lui au- rait valu des succès mérités dans le monde, si les suffrages de ce qu'on appelle le monde avaient eu le moindre prix à ses yeux. J'ai dit délassement parce que ce n'était pas un travail pour lui et je veux parler de la poésie qui de- vait d'autant plus le séduire, qu'il faisait avec une grande facilité des vers charmants et marqués au coin du bon goût ; mais le hasard seulement révélait la muse de notre collègue, car ainsi que l’a dit un de ses amis(1), poète lui-même et bon juge en pareille matière, Pierret prenait autant de soin pour voiler son talent que d'autres pour mettre leur nullité en évidence. Il est cependant un livre que notre collègue laisse après lui, livre qui s’est fait presque tout seul; c’est le recueil complet de ses chasses et de celles de son père depuis 1829 jusqu'en 1849 inclusivement. Il nc forme pas moins de deux volumes in-8°, indiquant pour chaque jour de sortie dans la saison favorable, les époques, les localités et le nombre des individus de chaque espèce qui ont été capturés, Si ce recueil était publié, ce serait le meilleur guide qui püût être donné aux lépidoptéristes pour les di- riger sûrement dans leurs chasses aux environs de Paris et dans quelques parties de la France et de l'Europe. Il présente d’ailleurs le point de départ et les progrès tou- jours croissants d’une admirable collection, la plus belle sans nul doute qui existe en France, eu égard au nombre et à la fraicheur virginale, si l’on peut dire, des individus qui représentent chaque espèce. Pierret avait été nommé membre de la Société Entomo- logique de France le 9 janvier 1833. C’est sur son (1) M. Alcide Genty, professeur de rhétorique au collége d'Alençon. 35 ANNALES rapport que, le 2 octobre suivant, j'eus l'honneur d'être admis parmi vous, Messieurs. Je venais de recommencer ma collection et je m'associais de temps à autre aux longues courses de mon ami. Parcourant dès le matin les bois qui avoisinent Paris, la recherche des insectes était notre seule occupation. À peine, au détour d’une allée où nous nous rencontrions, échangions-nous quelques mots pour nous faire part de notre bonne ou mauvaise for- tune, tant était grand, de son côté surtout, le zèle qui nous enflammait. Le soir venu et lorsque la fatigue nous rapprochait, c'était tout autre chose. Nos victimes étaient presque oubliées, la causerie intime commençait; la litté- rature en était ordinairement le sujet. J'admirais la pro- digieuse mémoire de mon compagnon de chasse qui me citait non seulement des pages, mais des actes, des chants entiers de ses auteurs favoris, mettant dans son débit cette verve, cette ardeur que nous lui avons connues et qui jetaient souvent tant d'animation dans nos séances. Quand il disait les vers d’un poète alors son idole, cette ardeur augmentait encore; Pierret voulait me faire par- tager son culte. Plus calme, je me permettais quelques critiques, je citais à mon tour les poètes du bon temps, au risque de passer pour un esprit rétrograde. Gertes je ne refusais pas de reconnaître un incontestable mérite, je ne blämais que ce qu'il y avait de trop exclusif dans une admiration juste à beaucoup d'épards. Je disais que cet enthousiasme passerait et que le temps viendrait peut-être où je défendrais contre lui celui qu'il plaçait si haut alors. Malgré un sourire d'incrédulité, bien peu d'années après le fait était accompli. La fougue de l’âge s'était calmée, Ja réflexion venue avait réhabilité les vrais modèles, et le dieu tombé gisait sous les débris de son temple. Ce ne sont pas seulement les opinions littéraires de Pierret qui s'étaient modifiées d’une manière aussi remar- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 357 quable. La lecture de certains ouvrages de Voltaire et de ceux des autres coryphées de cette école avait bien pu, en matière de religion, égarer son jugement lorsqu’à peine il était formé, maïs non le corrompre. Si, comme tant d’autres jeunes têtes, il fit parfois l'esprit fort en sortant du collége et peut-être un peu plus tard, son instinct reli- gieux ne faisait que sommeiller. Il fallait une occasion pour lui rendre toute sa force; celte occasion ne vint que troptôt. La sœur de notre collègue, élevée dans les senti- ments d’une sage et vraie piété, lui donna des conseils bien solennels, il faut le dire; elle était alors à son lit de mort. Ecoutés avec recueillement, ces conseils portèrent fruit. Ce n’est pas qu'il se fit un changement notable dans les habitudes de Pierret. La religion ne consistait pas pour lui dans les actes extérieurs du culte. Il la compre- nait autrement. Sans affecter les dehors de la dévotion, il croyait et sa foi se manifestait par des œuvres de charité qu'il fallait deviner en quelque sorte, tant il s’attachait à les tenir secrètes, et, comme l’a dit si justement M. le doc- teur Lemaout dans quelques paroles bien senties qu'il a prononcées sur la tombe encore entr'ouverte de notre collègue, écartant de l'aumône ce qui aurait pu faire rou- gir le front du pauvre, il voulait, selon le véritable esprit du Christianisme, que sa main gauche ignorât ce que donnait sa main droite. J'arrive à la partie la plus pénible de ce récit, celle qui se rapporte aux dernières années de Pierret. Bien qu'il fût d'une constitution délicate, sa santé n'était pas habituel- Jement mauvaise. A part uneirritation d’entrailles qui se développait surtout sous l'influence d'une température froide, rien ne semblait devoir donner des inquiétudes sérieuses à son père et à ses amis. Toutefois, un régime sévère et des soins continuels, malheureusement incom- patibles avec sa vie tropactive, lui auraient été nécessaires. 398 ANNALES En eflet, Pierret avait puisé dans le sein de sa mère, enlevée bien jeune aussi à la tendresse de sa famille, le germe d'un mal contre lequel la science médicale n'est que trop souvent forcée de reconnaitre son impuissance. Ses recherches entomologiques, bien que bornées aux en- virons de Paris, devenaient trop fatigantes parce que, emporté par son ardeur naturelle, il dépassait souvent la limite de ses forces; mais cette ardeur même exigeait un plus vaste théâtre. En 1848, pour recueillir des espèces qu'il n'avait pu prendre jusqu'alors, il fit dans les Pyré- nées un voyage de plusieurs mois. C'était pour lui un nouveau monde. La vue de ces montagnes gigautesques agit comme elle devait le faire sur cette nature impres- sionnable, aussi n'en parlait-il qu'avec admiration. Il pénétra jusqu'en Espagne, mais des courses répétées chaque jour sur un sol bouleversé, où la marche toujours pénible est souvent périlleuse, où la température change si brusquement, convenaient mal à la faiblesse de sa poi- trine. La capture de certaines espèces, c'est lui-même qui l'a dit dans le petit mémoire dont j'ai parlé plus haut, lui causait des peines inouies. Très satisfait néanmoins du résultat de ses chasses, il résolut de consacrer chaque année une partie de la belle saison à une excursion loin- taine. En 1849, il se rendit à Digne et parcourut une partie du département des Basses-Alpes. Entraïîné par cette sorte de fièvre qui le surexcitait dans tous les actes de sa vie, il ne fut pas même retenu par la certitude que des marches forcées auraient sur lui une funeste influence. Des signes certains d’une grave lésion des organes pulmo- naires se manifestèrent dans le cours de ce dernier voyage; ce fut pour lui un avertissement inutile, Impa- tient qu'il était de s'approprier les richesses entomologi- ques du pays qu'il explorait, lorsque, au moment de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 plus forte chaleur, ses compagnons se retiraient prudem- ment, il continuait de poursuivre les Lépidoptères sousun ciel de feu et ne rentrait qu'à la fin du jour. Il acheva ainsi de s'épuiser et revint à Paris portant sur ses traits amaigris des traces trop visibles d'une profonde débilita- tion. Plusieurs mois se passèrent cependant sans que le mal parût s’aggraver; la santé de Pierret semblait au con traire être devenue meilleure. En décembre dernier, il avait été nommé avec MM. Reiche, Desmarest, Fairmaire et moi membre d'une commission chargée d'examiner une question rela+ tive aux intérêts de la Société. Un dimanche matin, nous étions réunis excepté lui, lui ordinairement si exact. La discussion était ouverte depuis quelque temps lorsqu'il arriva pâle et la figure défaite. À nos questions empres- sées il répondit en nous montrant un mouchoir cou- vert de larges taches de sang. Une forte hémoptysie s'était déclarée la veille. Sur nos vives instances, il se retira pour consulter son médecin. Le lendemain j'allai le voir. Il s’occupait tranquillement de sa collection, le remède qui lui avait été prescrit ayant promptement arrêté l’effusion du sang; mais, dès le jour suivant, l’acci- dent se reproduisit avec plus de gravité; il persista et bientôt survint une faiblesse toujours croissante, suivie d'une toux opiniâtre, et d'une fièvre presque continue. Pendant une de mes visites quotidiennes, son père n’é- tant pas alors près de lui, Pierret en me prenant la main me dit qu'aucune illusion ne lui était plus possible, qu'il connaissait la gravité de sa position et que sa fin ne pou- vait être éloignée. Je voulus combattre ce triste pressen- timent, mais le malade avait étudié les meilleurs ouvrages de la médecine moderne, et son imperturbable mémoire, en lui rappelant presque textuellement tout ce qu'il avait lu, ne donnait que plus d'autorité à ses tristes paroles. 360 ANNALES Qu'ajouterai-je ? Pendant cinq mois il lutta contre un malin- curable, chaque jour apportant de nouveaux indices d'une inévitable mort. Enfin, le 27 mai dernier, en paix avec Dieu comme avec lui-même, il s'éteignit tranquillement. Son dernier souffle n'amena sur ses lèvres qu'un sourire. Largement doué des avantages de l'esprit, Pierret n'’é- tait pas moins bien partagé sous le rapport des qualités du cœur. Bienveillant par caractère, il était heureux d'obliger. Combien de jeunes entomologistes n'a-t-il pas aidés de ses conseils, encouragés par des dons de toute espèce. J'ai dit ce qu'il était pour les pauvres. Hélas! cette belle intelligence, cette organisation d'é- lite se sont anéanties; ce cœur dévoué a cessé de battre et Pierret venait à peine d'accomplir sa trente-sixième année! S'il ne laisse après lui aucun ouvrage important qui rappelle encore son trop court passage sur la terre lorsque nous-même nous aurons subi la commune des- tinée, du moins il a marqué dans nos séances d’une ma- nière assez brillante pour que son souvenir ne s’efface pas entièrement, aussi longtemps qu’un seul des membres actuels de notre Société ayant assisté à ces réunions, n'aura pas cessé de vivre. Et, faut-il le dire, puisque la générosité de son père a voulu qu'une magnifique collec- tion, fruit de vingt ans de peines et de travaux incessants, appartint à la Société entomologique de France, peut- être cette collection, bien que composée d'éléments si périssables, portera-t-elle le nom de Pierret aux succes- seurs des plus jeunes d'entre nous, tant est grande la fra- gilité de l'homme, tant il traverse rapidement un monde où l’atterdent les larmes, la douleur et la mort. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 361 LS NS LS LA VS VU URLS VERS LEUR DA LAURE LE LE LE LS LE MAUVE LEUR LA LE LEVELS VAL LELE RES LUE LR LBIELN VE SERRES LI AR ICHNEUMONOLOGIE PROVENCÇALE, OU CATALOGUE DES ICHNEUMONIDES qui SE TROUVENT AUX ENVIRONS D AIX, ET DESCRIPTION DES ESPÈCES INÉDITES. (Suite (1) ). Par M. BOYER DE FONSCOLOMBE. (Séance du 8 Mars {848.) Genre HorzisMenus, Grav. 1. Hoplismenus perniciosus, Grav. Long. 0,009. H. metathorace bispino ; niger, scutello albo ; abdomine femoribus tibiisque rufis, tibiis posticis pro parte nigris. m. {. (Mas tarsis posticis ; fem. antennis, annulo albo Grav.). Var. 1, Grav. Je n'ai que la femelle. La partie supérieure de l’orbite interne des yeux est blanche. Les palpes et la lèvre supérieure roussätres; le 1‘’articledesantennes et l'extrémité seulement dessuivants à peine roussâtres. La tégule est brune. Les hanches et les trochanters, noirs.Le dessus des cuisses postérieures et même leur côté vers l'abdomen ou interne est noiratre : caractère qui contitue la variété 1° de M. Gravenhost:; (4) Voyez 2° Série, Tome V (1847), p. 51 et 397, et Tome VIT, (4849), p. 211. 369 ANNALES les jambes postérieures à peine roussâtres, en dedans de leur base; lee tarses des mêmes uniformément bruns. 2. Hoplismenus dimidiatus, Grav. Long 0,008. H. capite nigro ; thorace rufo nigroque picto : segmentis let 2 rufis, sequentibus nigris, ultimis macula albd; pedi- bus rufis, posticorum femoribus et tibiis apice nigris. m. f. (L'em. antennis tricoloribus) Grav. Les deux individus, et @, que je possède présentent as- sez de différences avec la description de M. Gravenhorst, pour les regarder comme une variété non comprise dans celles qu'il décrit. Le mâle. Les antennes sont noires, avec les articles 9°, 10°et11° blancs en dessus; mais la tête ayant été recollée, je ne puis assurer qu'il n’y ait pas erreur. Les côtés de la poitrine sont, en partie, de la même couleur rouge que le métathorax. Le rayon de l'aile et la partie antérieure du stigmate sont roux-jaunâtre. Les hanches intermédiaires et postérieures sont rousses avec l'extrémité de celles-là et la base de celles-ci légèrement tachées de noir. Le pé- tiole de l'abdomen, dans les deux sexes, m'a paru tout au plus double de la longueur du reste du premier segment; les segments postérieurs, à partir du 4**, sont bordés de blanc-jaunâtre. On voit à l'anus deux appendices coni- ques assez longs. La femelle. Antennes noires avec le milieu blanc; le 3° article et la base du 4”° roussâtres : le reste du 4°, le 5°, le 6° et les derniers, noirs. Le corselet en entier est roux ou rouge; le col seul et à peine une légère nuance à l'origine des ailes, noirs. Le rayon et le stigmate, comme dans le mäle; l’aréole plus pentagonale que chez le mäle qui l’a tout à fait triangulaire. Les premières hanches sont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 363 noires, les trochanters postérieurs noirs à leur base; les cuisses sont noires, les antérieures rousses à la base et au genou, les postérieures à la base. Les jambes antérieures rousses, brunes vers l'extrémité, au moins les intermé- diaires; les postérieures noires avec leur milieu roux ou testacé ; les tarses de la couleur des jambes. Les segments de l'abdomen sont bordés de blanc, à partir du 5"°. Le reste est conforme à la description du savant pro- fesseur allemand. Genre Cryrrus, Fabr. Gravenh. Section I. Ecusson et abdomen noirs. 1. Cryptus cyanator? Grav. Var? Long. 0,016. Cr. abdomine nigro subcæruleo ; femoribus tibiisque rufis, horum posticis apicem versus nigris. m.f. Grav. L'individu de ma collection est en très mauvais état. La dernière moitie de l'abdomen a été rongée et manque en- tiérement. C'est cependant une femelle. Ilest possible que cette espèce ne soit pas celle de M. Gravenhorst; maisalors elle ne se trouve pas parmi ses Cryptus. Au reste, elle n’en diffère que par les caractères suivants. Les mandibules sont rousses. Les premiers trochanters roux-testacés de la même couleur que le reste des pattes. Les tarses antérieurs sont aussi de cette couleur. L’extrémité et même les côtés des premiers segments sont obscurément nuancés de brun- roussâtre à peine sensiblement , et cette nuance ne paraît peut-être qu’à cause de la dégradation de l’insecte. Ce Cryptus ressemble beaucoup à l’/chneumon castigator. 2. Cryptus fibulatus, Grav. Long. 0,0185. Cr. tibüs anterioribus femoribusque jfulvis , tarsorum posticorum articulis 3 et 4 albidis, m. Grav. 364 ANNALES 3. Cryptus tursoleucus, Grav. Long. 0,019. Cr. femoribus tibiisque rufis, tarsis posticis pallidioribus; facie pallidè maculatä, Grav. ( feminis vix Nob.). L'orbite externe des yeux est souvent bordé légèrement de blanc; l’intérieur l’est à peine dans les femelles et quelquefois l’externe l’est aussi, mais bien faiblement dans celles-ci. Les mâles ont souvent un point ou l'ébauche d’une ligne, très effacé au-dessous des ailes. Celles-ci ne sont pas plus enfumées dans ce même sexe que chez les mâles, mais la tégule n’est point du tout tachée de blanc. Les trochanters antérieurs ont une ligne blanche inférieure très marquée dans la plupart ; l'extrémité de leurs jambes postérieures est un peu noircie; le premier article des mêmes tarses est ferrugineux un peu clair, quelquefois de- venant jaunâtre à son extrémité, les 2°-4* blanc-jaunûtre; les tarses des femelles sont aussi ferrugineux que les jam- bes. L'abdomen des mâles est noir-bleuâtre. Cette espèce est très commune , surtout le mâle , sur les fleurs des haies, au commencement de mai. 4. Cryptus pubescens Nob. Long. 0,015. Cr. tibiis anterioribus femoribusque fulvis, tarsorum pos- ticorum, art. 2-4 albidis, areolä quadrangulari, Nob. Mâle. Tout son corps, surtout la tête et le corselet, est pubescent; il est noir. Les palpes sont ferrugineux ou d’un roux clair. Le bord interne des yeux et une grande tache sur le chaperon sont blancs. Les antennes de la lon- gueur du corps, noires. Le métathorax est armé de deux épines. Le stigmate, le rayon des ailes ct la tégule sont d'un brun de poix : celle-ci marquée d’une tache blanche à son origine; la racine rousse ou couleur de poix plus DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE 365 claire; l'aréole bien carrée, point de trace de nervure avancée dans la cellule intérieure; les ailes bien transpa- rentes. Les pieds ferrugineux; hanches ettrochanters noirs: l'extrémité de ceux-ci à peine tachée de roux ; genoux pos- térieurs léoèrement, et jambes de la même paire, noirs; cel- les-ci rousses à leur base ; le premier article de leurs tar- ses, noir : les suivants, blancs; les tarses intermédiaires roux, avec le 3"° article blanchätre. L'abdomen est ovale, plus large que dansles mâles voisins; le 1°" segment s’élar- git insensiblement ; le pétiole est moins large et plus long que la partie antérieure qui est plus large que longue; le 2%° seoment est peu sensiblement bordé de roux, cette couleur s'étendant obscurément sur les côtés de ce même bord postérieur. Il se rapprocherait du Cryptus parvulus, Grav. 26, par l'aréole carrée et les tarses tachés de blanc; maïs sa taille est beaucoup plus grande, la tégule est blanche à sa base, et les hanches sont noires. Les Cryptus moschator et fibu- latus diffèrent par la forme de l’aréole et la tégule noire. 5. Cryptus sptralis, Grav. Long. 0,009. Cr. femoribus tibiisque rufis, korum posticis apice nigro; cellulà interiore vestigio nervi dividentis, m. f. (Femina antennarum annulo albo) Grav. La femelle, que je connais seule, diffère de la descrip- tion de M. Gravenhorst, en ce que les antennes, compris le 1°" article jusqu'au 8°, sont au moïns en dessous d’un brun-roux ; le 8*° et le 9"° jaunes : les suivants noirs. Il n'y a point de tache blanche au-dessous des ailes; le stig- mate est ferrugineux, la racine d'un roux pâle. Les tarses sont d’un brun ferrugineux. La couleur des antennes et du stigmate de ce Cryptus 366 ANNALES paraissant être plus pâle que ceux que l’auteur allemand a décrit, le mien semblerait être un individu plus jeune et dont les couleurs n'auraient pas encore pris toute leur intensité. Au reste, le Cryptus viduatorius que M. Graven- horst cite comme en étant presque une variété, a quelque- fois les 1°"* articles des antennes d’une teinte aussi faible. 6. Cryptus nigerrimus, Nob. Long. 0,012. Cr. niger, nitidus, tibiis anticis internè rufescentibus, aculeo vix abdomine breviore, Nob. Femelle. Il est tout noir-luisant. Les antennes sont plus longues que la moitié du corps. Le corselet un peu pubes- cent, le métathorax tronqué net, avec deux tubercules épineux. Les ailes sont légèrement obscures; le stigmate, le rayon, la racineet la tégule, noirs. Aréole pentagonale approchant de la forme carrée; un commencement de nervure récurrente s’avance dans la cellule intérieure. Les pattes sont noires, seulement le genou des antérieures, le côté interne des deux premières jambes, la base de toutes, un point à l’origine de toutes les cuisses, ferrugi- neux. Les tarses sont noirs, la base du 1°" article et l’ex- trémité des autres , sont à peine marqués de roussâtre. L'abdomen est ovale fusiforme. La partie antérieure du 1°" segment est carrée, plus courte et presque deux fois plus large que le pétiole qui s'élargit un peu en s'éloignant de son origine. Le bord du 2° segment est légérement roussätre ; le 5° est assez avancé sous le ventre et l’aiguil- lon assez épais est à peu près de la longueur de l'abdomen. Trouvé une seule fois le 7 de mai. Il diffère évidem- ment de tous ceux qu'a décrits M. Gravenhorst. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 Section II. Ecusson pale, abdomen noir. 7. Cryptus viduatorius, Fabr. Grav.%Long. 0,011. Cr. femoribus tibiïsque rufis, korum posticis apice nigro. m. f. (mas facie et cox1s anterioribus albomaculatis ; femina annulo albo antennarum) Gray. Je ne connais que le mâle. Il a un point blanc sous les ailes et une ligne avant leur origine. Les ailes sont un peu nébuleuses, la tégule toute blanche. Les trochanters des quatre premières pattes sont entiérement blancs en des- sous. Les jambes postérieures sont rousses jusqu au-delà du milieu; les articles 3°et 4° deleurs tarses sonttrès blancs, Ja base du 1°" et du 2°° articles est un peu blanche. 8. Cr. cognatus, Nob. Long. 0,009. Cr. Jemoribus anterioribus tibiisque nigris rufo-macula- tis, femoribus posticis rufis, ano et antennarum annulo alho, Nob. Il est très voisin du Cryptus quadriguttatus, Grav., et eut-être n'en est-il qu'une variété. Femelle. Les palpes sont bruns. Les antennes presque aussi longues quele corps, très noires, articles 9°-1 1° blancs en-dessus. Le corselet et tout le corps noir-luisant; le métathorax un peu arrondi en bosse avec deux petits tu- bercules presque épineux ; écusson blanc; ailes enfumées, rayon et stigmate noirâtres, racine brun-roussâtre, tégule d'un blanc de neige, aréole carrée. Hanches ettrochanters, noirs; cuisses antérieures rousses, mais largement noires à leur base, surtout en dessous, et une ligne noire qui se prolonge en dessus; les moyennes noires, excepté leur extrémité qui est rousse , surtout en dessous ; les 308 ANNALES postérieures rousses où rougeâtres, tachées de noir à la base et le genou de même. Les jambes antérieures rousses, un peu rousses extérieurement ainsi que les tarses; les moyennes noires, excepté le genou ; les postérieures de même, à peine leur base roussâtre. Le premier segment grossissant insensiblement, la partie antérieure plus courte et plus large que le pétiole. Le bord du 2“° et du 3"° à peine et insensiblement bordés de rouge. Presque tout le dos du 7**, un point sur le 6°, un autre un peu plus grand sur le 8°. Les 4°° et 5*° très avancés en pointe sous le ventre pour l’insertion de l’aiguillon : celui-ci presque aussi long que l'abdomen, les valves en masse ou en cuiller à leur extrémité. Section IT. Æcusson pale, abdomen à bandes. 9. Cryptus seductorius, Fabr. Grav. Long. 0,02. Cr. facie, segmentorum 1 et 2 marginibus, femoribus tibuisque flavis, horum posticis apice obscurioribus aut ni- gris, antennarum annulo testaceo albo. m. f. (/femina ano flavo). Gravenh. Mâle et femelle. La lèvre de la femelle est jaune, le cha- peron noir, avec une tache jaune qui est liée à la couleur de la face. Dans un individu, cette face est noire et la tache du chaperon est détachée du fond noir. Dans un seul mâle, les points jaunes au-dessus du col n'existent pas. Le métathorax de toutes les femelles a une bande en chevron jaune. La couleur des ailes est beaucoup plus foncée ou enfumée dans celles-ci que dans les mâles. Les trochanters intermédiaires, et quelquefois les derniers, sont tachés de roux à leur extrémité ; le dessous de ceux- là est tout à fait jaune, dans les mâles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 Il n'est pas très rare. Il sort souvent du nid argileux du Pelopæus spirifex. Section IV. Æcusson tache de blanchatre; abdomen roux ou roux el noir. 10. Cryptus femoralis, Grav. Long. 0,017. Cr. abdominis medio, tibiis anterioribus femoribusque rufis ; antennarum annullo albo. f. Gray. Les jambes intermédiaires sont uniformément rousses. Le premier segment est largement roux vers son extré- mité; le 4%° est entièrement roux. 11. Cryptus armatorius, Fabr. Grav. Long.0,011-0,015. Cr. metathorace bispino, abdomine rufo ; femoribus et tibiis rufis nigro maculatis. {. Grav. Il n’y a pas de point blanc sur le chaperon dans les miens. Celui de l’écusson est toujours très petit. Dans plusieurs on voit une grande nuance un peu obscure après le stigmate jusque vers le bout de l'aile; la tégule est ou blanche avec le milieu noir, ou toute noire avec un point blanc peu visible. Les cuisses antérieures sont toujours plus ou moins noires : les postérieures noires , rousses à l'extrémité, cette dernière couleur s'étendant plus ou moins versl milieu. Le noir domine davantage dans un individu que j'ai reçu. Il est assez commun. Var. Disque des ailes à tache obscure. 12. Cryptus perspicillator, Grav. Long. 0,011-0,01 4. Cr. facie albomaculata; segmentis 2-7, femoribus 2e Série, TOME vu, 25 370 ANNALES tibiisque anterioribus rufis ; femoribus mediis bast nigrü; tarsorum posticorum annulo albo. m. Grav. Les mandibules sont blanchätres; les joues ne le sont pas, et il n’y a point de tache de cette couleur sur la face. Le 1°° article des antennes est noir, dans un individu seulement marqué d’un très petit point blanc. La racine des ailes est d’un roux clair et la tégule toute noire. Les hanches et les trochanters sont noirs sans tache; les tarses intermédiaires bruns n'ont pas leurs 3° et 4° articles plus pâles, l'extrémité de tous seulement est un peu roussâtre. La base des cuisses posterieures a une très petite tache rousse : celle des jambes est aussi obscurément de cette couleur. Le premier segment est tout noir, le second n'est roux qu'à son extrémité, et quelquefois entièrement noir. Telles sont les seules différences entre mon insecte et la description de l'auteur silésien. 13. Cryptus fugitivus, Grav. Long. 0,008. Cr. abdomine rufo, apice nigro, ano albo. m. f. (Mas pedibus anterioribus rufis, coxis et trochanteribus albido maculatis, tarsorum posticorum annulo albo. Femina femo- ribus rufis, anticis basin versus nigricantibus tibiis anterio- ribus rufis). Grav. Mile et femelle. Le bord du labre et les joues sont blancs. La tégule de la femelle est brune avec un point blanchâtre. La base des cuisses antérieures est très légère - ment noire. Le bord postérieur de tous les segments est assez relevé et un peu bombé dans les mäles; celui du 4e est noirâtre aussi, dans ce sexe. Non seulement le 7e, mais le 8°° ont une tache dorsale blanche, dans les femelles ; une de celles-ci, prise à Lyon, est beaucoup plus petite. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 14. Cryptus gracilis, Grav. Long. 0,0095. Cr. abdomine medio rufo, ano albo ; femoribus tibiisque rufis nigro maculatis; tarsis posticis annulo albo. m. Grav. Les joues sont blanches ; cette couleur faisant suite à la bordure des yeux. Les palpes sont très blancs. Les cuis- ses postérieures presque entièrement noires, dans un in- dividu , avec une petite tache rousse à la base. Le 4° segment est roux dans l’un avec le bord noir; dans un autre, noïr-roussâtre dans son milieu. Le bord des seg- ments est relevé comme dans le Cryptus fugitivus. Au reste ce caractère est commun à beaucoup de mâles congénères, 15. Cryptus insinuator? Grav. Long. 0,011. Cr. segmentis 2-6, tibiüsque anterioribus, rufis ; femori- bus anterioribus tribus lateribus rufis. m. Grav. Je crois que c'est la même espèce que celle de M. Gra- venhorst. Tout sy rapporte , excepté la couleur du 6"° segment qui est noire chez le mien, tandis que le savant professeur le décrit comme seulement brun à sa base, D'ailleurs, comme dans sa description, le stigmate, le rayon, la tégule des ailes sont noirs, la racine roussâtre, l'aréole pentagonale. Les pieds postérieurs sont aussi noirs, avec le genou un peu roux, une très petite tache de la même couleur se voit à la base des cuisses et la base des jambes est un peu rousse. 16. Cryptus intricator, Nob. Long. 0,011. Cr. abdominis medio tibiisque anterioribus rufis; femori- bus anterioribus nigris apice rufis ; macula anal alba, pedi- bus gracilibus. Nob. 372 ANNALES Il se rapproche des Cr. tibiator et leucopygus, ainsi que des variétés du Cr. migrator; je le regarderais comme une variété de celui-ci qui varie beaucoup ; mais il me semble que ses jambes grêles et allongées l’en distinguent. Les palpes sont bruns avec leur 1‘'article blanc. L'écus- son est marqué d’un point blanc, et il y a une petite ligne blanche transverse en dessous. Le stigmate et le rayon sont couleur de poix, la racine roux-clair, la tégule d'un blanc de lait, l’aréole pentagonale presque carrée ; point de trace de nervure récurrente; ailes légèrement enfu- mées vers leur extrémité. Pattes minces, longues (les postérieures manquent), noires, l'extrémité des trochan- ters des cuisses, plus large et les jambes rousses; le côté extérieur de celles-ci légèrement rembruni; la base un peu pâle ; tarses de la couleur des jambes. Abdomen de la même forme, linéaire, que celui des espèces voisi- nes ; 1‘ segment noir, son extrémité un peu rousse : les 2°, 3° et 4°, roux; les suivants noirs, un petit point blanc sur le 6°, et une tache ronde de même couleur sur le 7°. 17. Cryptus soccatus, Nob. Long. 0,008 — 0,01. Cr. abdominis medio pedibusque anterioribus rufis, his nigro maculalis, COXIS nIgris ; pedibus posticis nigris; seg- menti primi margine, tarsis et tibiarum basi, albis. Nob. Il se rapproche beaucoup des Cryptus ischioleucus et pygoleucus. Je l'aurais pris pour une variété du Cr. mi- grator, mais la tache très prononcée de son écusson suivie d’un trait blanc, ainsi que la présence de la nervure récur- rente, me paraissent devoir en faire une espèce distincte. Les palpes, le milieu des mandibules, le bord des yeux blancs : dans quelques individus , le labre et une ligne transversale sur le chaperon , de la même couleur. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 373 L'écusson est blanc et toujours accompagné en dessous d’une petite ligne blanche ; dan; l’un, le métathorax est marqué de deux points jaunâtres. Les ailes sont légère- ment enfumées ; le stiginate et le rayon couleur de poix, la racine et la tégule, jaunâtres, dans d'autres blanches : celle-ci marquée d'un point noir; l’aréole carrée; une légère trace de la nervure récurrente. Pattes antérieures rousses ; hanches et trochanters noirs, extrémité de ceux- ci rousse ou blanchâtre; base des cuisses plus ou moins noirâtre, surtout en dessous ; jambes un peu rembrunies à l'extérieur, leur base pâle ou blanchâtre; pattes posté- rieures noires, leur base marquée d'un point roux, base des jambes avec les 2° à 4° articles des tarses, blancs, quelquefois la base du 2° noire, Abdomen linéaire, partie antérieure du 1°° segment un peu plus large et plus courte que le pétiole, presque carrée : premier segment noir, avec l'extrémité blanchätre, les 2° à 4° roux, le 5° un peu roux à la base, les suivants noirs, avec une tache blanche sur le 7°e; dans un individu, un petit point blanc sur le 6°. 1' Var. Palpes bruns, tête sans taches blanches, toute noire; aréole presque pentagonale ; 2° segment noir à la base, le 4° à son extrémité. 2% Var. Tégule noire; cuisses antérieures, surtout les intermédiaires , plus largement noires à leur base; 2° article des tarses postérieurs presque tout noir; 2"° seg- ment noir à la base. 18. Cryptus leucostictus Grav. Long. 0,01. Cr. segmentis 2-7 rufis, femoribus rufis, posticis basi nigra ; tibiis rufis, posticis apice nigro, puncto infrà ala- rum, annulo tarsorum posticorum, picturis faciei et coxarum anticarum, albis. m. Grav. 574 ANNALES Mâle. Les trochanters intermédiaires sont blancs en des- sous, dans celui que j'ai trouvé ici : ils sont noirs et l’a- réole entièrement triangulaire, dans l'individu que j'ai reçu de Loudun. 19. Cryptus proximus, Nob. Long. 0,0085. Cr. segmentis 4-6 rufis margine nigro, ano albo ; pedi- bus rufis, coxtis et trochanteribus nigris, tarsis posticis annulo albo. Nob. m. Mâle. Il se rapproche beaucoup du Cryptus gracilis et quelque peu du Cr. bicingulatus, Grav. : peut être n'est-il qu'une variété du premier. Les mandibules, le chaperon, le côté interne des yeux et un point au milieu de la face, blancs. Autennes noires, un peu roussâtres, à partir du 3"° article : le reste man- que, depuis le 5°. Ecusson blanc. Aïles transparentes, peu enfumées vers l’extrémité ; stigmate, rayon et racine d’un roux pâle; téoule très blanche; aréole presque carrée. Pattes d’un roux assez clair; hanches, trochanters, noirs; ceux-ci à peine roux à leur extrémité; base des cuisses antérieures lésèrement noirâtre; jambes postérieures brunes, leur base roussâtre; tous les tarses roux-brun : les derniers plus foncés; 2° et 3"° articles blancs (les derniers manquent); les 3"° et 4° blanchätres aux tarses intermédiaires. Le 1°" segment presque linéaire comme dans les espèces voisines, noir, ainsi que le 2"° et le 3": le bord de ces derniers rougeître et leurs côtés presque tachés de cette même couleur; les 4° 5"° et 6** d'un roux sombre avec le bord postérieur légèrement noir ; le des- sus du 7%* blanchâtre. Le bord postérieur des segments est relevé et assez saïllant. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 375 20. Cryptus melanopus, Nob. Long. 0,012. Cr. alarum disco fusco; segmentis 2-4 rufis, 7 superné albo ; femoribus, tibiisque posticis nigris, annulo tarsorum posticorum albo. Nob. Mâle. 11 se rapproche des Cr. albolincatus, et fugitivus, Grav. S'il y avait quelque trace de la nervure récurrente, j'aurais été porté à le resarder comme le mâle du Cr. adus- lus, Grav. La tête et le corselet sont entièrement noirs, sauf la tache de l’écusson. Les ailes sont enfumées : cette nuance formant presque une tache confuse au-dessous et autour du stigmate, comme dans l'adustus. Le stigmate, le rayon et la tégule sont noirs, la racine roussätre, l’aréole car- rée. Les pattes sont noires, l'extrémité des cuisses de la première paire est rousse; les mêmes jambes sont blan- châtres, avec une ligne noirâtre au côté intérieur; les moyennes sont noires en dessous et au côté extérieur, blanchâtres en dessus, plus blanches à la base , avec un petit point noir peu marqué qui semble séparer cette coloration de la base du reste de l'organe; les pattes pos- térieures noires ; les tarses sont bruns ou noirs; les arti- cles 2°, 3° et 4° des postérieurs blancs, avec leur extré- mité noire; le 2° est d’un blanc enfumé. Le 1°" segment est linéaire (la partie antérieure à peine plus large que le pétiole), il estnoir, les 2° à 4° roux; les suivants noirs; la partie postérieure du 7"° occupée par une tache blanche. Section V. Ecusson noir, abdomen rouge ou rouge et notr. 21. Cryptus Dianæ? Grav. Long. 0,01. Cr. abdomine medio rufo; femoribus tibiisque rufis, 376 " ANNAËES posticis apice nigro.m. f. (Mas' picturis capitis et annulo tar- sorum posteriorum albis ; femina annulo antennarum albo.) Grav. Je n'ai que le mâle : je le regarde comme une variété du Cr. Diane. Il n’a point de tache blanche sur la face. Les tubercules du métathorax sont peu ou point apparents: il n’y a pas de taches blanches au prothorax. La racine des ailes est d'un roux assez pâle ; la tégule noire. Les genoux posté- rieurs sont peu ou point noirs; les jambes postérieures noires, roussâtres à leur base; les 2° à 4° articles des mêmes tarses sont blancs, sauf la base du 2"° qui est noi- râtre. Le 1°" segment de l'abdomen est entièrement noir, les 2° à 4° sont roux. L’abdomen, dans le seul individu que je possède, est fort comprimé, presque comme celui des Campolex, sans doute par suite de la dessiccation. 22. Cryptus obscurus, Gmel., Grav. Long. 0,012-002. C. abdomine rufo basi nigra; tibiis anterioribus femori- busque rufis. m. f. (Mas tarsis posticis annulo albo.) Grav. Mâle et femelle. Il n'y a pas de point blanc chez un des mâles ; dans aucune femelle le borddes yeux n'est blanc; le 1* article des antennes dans un mâle est taché de blanc en dessous: noir chez un autre qui a le point ou la tache blanche en dessous et assez près de l’origine des antennes. Un seul mâle a un point blanc sous les ailes. La tégule des mâles est bordée ou marquée de blanc. Les trochanters antérieurs du même sexeontune ligne blanche en dessous, les intermédiaires sont quelquefoistout noirs. Les cuisses antérieures sont rarement rousses, sans tache, ordinairement noires à la base, surtout en dessous où DE LA SOCIELTÉ ENTOMOLOGIQUE. 377 cette couleur s'étend davantage en ligne; les cuisses pos- térieures sont plus souvent noires en grande partie : ce qui constitue la variété ci-dessous ; celles des mâles le sont dans tous mes individus. Les articles 3° et 4° des tarses sont rarement plus päles chez les femelles. Le 1°" segment est toujours noir; les derniers ne sont pas plus obscurs dans mes mâles. L'aiguillon varie de longueur, il est quel- quefois plus long que l'abdomen. tre Variété, qui se rapproche assez de la. {"° variété de M. Gravenhorst. Les dernières cuisses tout à fait noires dans le mâle, souvent aussi dans les femelles, ou obscu- rément roussâtres à la base et en dessous. Dans une seule, les derniers segments sont un peu noirâtres. 2me Var. Femelle. Premier segment roux, moins le pétiole. Jambes comme dans la 1'° variété ou comme dans le type. Un individu beaucoup plus petit que tous les autres. 23. Cryptus spinosus ? Grav. Long. 0,012. Cr. metathorace bispino ; abdomine rufo; orbitis oculo- rum internis et annulo antennarum albis. m. f, (Mas pedi- bus nigris, tibüs anticis subtus ferrugineis. Femina femo- rum latere infero, tibisque anterioribus , rufescentibus). Grav. L'individu que j'ai sous les yeux est si maltraité et s; incomplet que j'ai de la peine à y reconnaître l'espèce décrite par M. Gravenhorst : cependant je le crois le même, les parties qui restent intactes présentant les mê- mes caractères. Il ressemble beaucoup aux variétés du Cryptus armatorius dont les pattes sont plus noires; mais l’écusson est noir, 378 ANNALES 24. Cryptus italicus, Grav. Long. 0,011. Cr. segmentis 2-7 rufis, tibis anterioribus subtus albi- dis. m. f. (Mas tarsis posticis albis. Femina antennarum annulo albo.) Grav. Le mâle seulement. Le bord interne des yeux n'est nullement blanc. Le côté interne des premières jambes est blanchâtre ou pâle; il est roux aux secondes ; et à peine brun-châtain dans les cuisses postérieures. 25. Cryptus analis, Grav. Long. 0,012. Cr. segmentis 2-4 rufis, tibits anticis seu anterioribus, rufis. mn. f, (Femina annulo albo antennarum.) Gray. Je n'ai que des mâles. La tégule est quelquefois mar- quée d’un point peu sensible en arrière. L'aréole est tou- jours bien carrée; la nervure inférieure de la cellule exté- rieure est presque droite, dans un grand individu , tortillée dans les autres. Les jambes antérieures, surtout les premières, sont rarement brunâtres en dessus. Dans le plus grand individu cité ci-dessus les articles 2° à 4° des tarses postérieurs sont entièrement blancs: dans les au- tres, les 3° et 4° seulement : la variété ci-dessous seule a les tarses intermédiaires blancs. Le premier segment est tout noir dans l’un, roux dans sa moitié postérieure chez les autres. Les 3° à 4° segments sont roux; les côtés de la base du 5° ordinairement tachés de la même couleur. Variété qui se rapprocherait un peu du Cr. titillator mâle, quoique le 1°" segment soit aussi étroit que dans l'analis. Le métathorax est tronqué (ilest plus insensible- ment rabaïissé dans les autres variétés). La tégule est toute noire, la racine de l'aile roux-brun; il paraît une légère trace de la nervure récurrente. Les articles 3° et 4° des DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 tarses intermédiaires sont blancs : les postérieurs ont aussi le 2%° article blanc, depuis le milieu jusqu’à l'extrémité. Le bord du 4° segment est noir et le 5° n'a point de teinte rousse à la base. 26. Cryptus titillator, Linné, Fabr., Grav. Longueur : mâle 0,01., femelle 0,011—0,015. Cr. segmentis 2 et 3 necnon primx apice rufis ; tibiis anticis rufis. m. f, (Mas tarsis posticis annulo albo. L'emina antennis albo annulatis.) Grav. Les mäles sont beaucoup plus petits que la plupart des femelles. Je ne crois pas me tromper en les attribuant à la même espèce ; dans les deux sexes il y a une trace bien marquée de la nervure récurrente, Dans les uns et les au- tres, les cuisses antérieures sont rousses en dessus, quoique M. Gravenhorst dise en dessous. Les intermédiaires ainsi que les jambes de cette même paire sont quelquefois pres- que entièrement noires; les tarses postérieurs rarement annelés de blanc. Le 1° segment n'est presque jamais tout noir; les 2"* et 3"° roux, le 4"° de la même couleur, au moins à la base. Var. 1°’, Gravenh. Articles 9° à 13° des antennes légè- rement tachés de blanc. Les 2° à 4° segments de l’abdo- men roux. Sorti d'une chenille le 7 mars. Var. 2°, Gravenh. Une femelle reçue de Loudun a leseul article 9° légèrement blancà l'antenne droite, à peine visible à l'antenne gauche : les autres les ont noires. Dans une seule femelle, les articles 2° à 4° des tarses posté- rieurs sont blancs; dans une autre, les 3° et 4° en partie blanc-roussâtre, Les 2° à 4° segments sont roux, quel- quefois le bord du 4"° noir. J'ai recu aussi cette variété de Lyon. 330 ANNALES Variété du mâle, Nob. Tarses noirs. 27. Cryptus filiformis, Nob. Long. 0,011. Cr. abdomine lineari, segmentis 2 et 3 rufis; pedibus rufis nigro maculatis, tibiis posticis nigris, tarsis annulo 4 . albo, areola minore. Nob. Il se rapproche beaucoup des mâles du Cryptus analis et Cr. titillator. Mäle. Tête, antennes et corselet noirs et sans taches. Pal- pes brun-roussâtre. Antennes de la longueur du corps. Métathorax cylindrique, insensiblement incliné en arrière. Stigmate, rayon et tégule, noirs; les deux premiers quel- quefois couleur de poix; la racine roux-brun; l’aréole à peu près carrée, beaucoup plus petite que dans l’analis et le titillator. Pattes rousses , cuisses et trochanters très noirs : la baseetle côté inférieur, en partie, des cuisses anté- rieures, noirs, cette dernière couleur plus étendue aux in- termédiaires ; les jambes antérieures rousses ; tarses de Ja seconde paire bruns. Cuisses postérieures rousses ou tein- tées dans leur partie supérieure de noirâtre plus ou moins étendu ; les mêmes jambes noires; 3° et 4° articles des tarses et extrémité du 2°, blancs. Abdomen linéaire plus étroit et un peu plus long que la tête et le corselet réunis; les derniers segments sensiblement comprimés : 1°" seg- ment linéaire, la partie antérieure deux fois plus longue que large, à peine plus large que le pétiole ; extrémité de ce segment un peu rousse; les 2°, 3° et quelquefois la base du 4° de la même couleur : le reste noir. L’aréole, plus petite, pourrait faire placer cette espèce dans le sous-genre Mesostenus : il paraît assez voisin du Mesostenus ligator, Gray. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 381 28. Cryptus infimus, Nob. Long. 0,009. Cr. segmentis 2-4 rufis ; pedibus rufis nigro maculatis ; tibiis posticis fuscis, tarsis annulo albo , areolé quadratä, squamula alba. Nob. Mâle. Tête, corselet et antennes noires : celles-ci pres- que de la longueur du corps. Stigmate, raÿon et racine couleur de poix, tégule blanche, aréole carrée, plus grande que dans l'espèce précédente. Pattes rousses; hanches et trochanters noirs : l'extrémité de ceux-ci rousse ; cuisses antérieures noires, depuis la base jusqu'au milieu dans la première paire, presque jusqu’au sommet dans la seconde. La base des cuisses postérieures noire; cette couleur s’é- tendant un peu sur le côté inférieur. Jambes et tarses antérieurs, roux-pâle, les postérieurs uniformément bru- nes; articles intermédiaires des mêmes tarses, blancs. La forme du métathorax et de l'abdomen est la même que dans le Cryptus filiformis : celui-ci cependant est un peu plus large et non comprimé vers l'extrémité. 29. Cryptus bitinctus, Grav. Long. 0,0045. Cr. antennarum basi, segmentis 2-7, pedibusque rufis, coxis posticis nigris. f. Gravenh. La nervure extérieure de l’aréole est tout à fait oblité- rée. Si mon insecte n'était pas exactement le même que celui du savant professeur, je l'aurais réani aux Hemiteles : il est vrai que l’aiguillon est plus long qu’il ne l'est ordi- nairement dans ce sous-venre. Les hanches postérieures sont rousses, mais en grande partie brunes en dessus ; le sommet des jambes de la même paire est brunâtre. L'ex- trémité du 1°" segment est rousse, l’aiguillon un peu plus court que l'abdomen. 382 ANNALES 30. Cryptus Gravenhorstit, Nob. Long. 0,01 Cr. segmentis 2-7 rufis ; pedibus nigris, tibiis anteriori- bus rufis; tarsis fuscis ; antennarum annulo albo. Nob. Femelle. Tête et corselet noirs; palpes brun-roussà- tre. Antennes presque de la longueur du corps, les 8° à 11° articles blancs en dessus, Deux tubercules presque épi- neux, peu prononcés au mélathorax. Ailes un peu enfu- mées vers leur extrémité; stigmate, rayon et tégule noi- râtres; racine roux-brun; aréole petite, pentagonale; point de nervure récurrente. Pieds noirs; cuisses antérieures rousses à leur extrémité; postérieures très noires ; jambes antérieures roux-foncé, les moyennes un peu plus à leur sommet; les jambes postérieures noires ; tous les tarses bruns. Abdomen de la même forme que le Cr. titillator , mais le 1°" segment est étroit, presque linéaire , s'élargis- sant insensiblement vers la partie antérieure qui est pres- que deux fois plus longue que large, guère plus large que le pétiole et très distinctement canaliculé. Ce segment est noir, le reste de l'abdomen roux. L'aiguillon noir presque aussi long que l'abdomen. I] diffère du Cr. spinosus par la tête entièrement noire; les tubercules du métathorax moins grands et moins aigus; l'aréole plus pentagonale; les tarses antérieurs bruns comme les autres; le 1°" segment plus étroit. Il paraît se rapprocher beaucoup du Cr. italicus, mais il s’en dis- tingue par la couleur plus foncée des jambes antérieures, la tête entièrement noire et les tarses postérieurs sans tache blanche. 1] diffère de l'analis et du titillator par ses der- niers segments roux , et de celui-là par l’aiguillon beau- coup plus long. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 31. Cryptus alternator, Grav. Long. mâle 0,0075 : fe- melle 0,0055. Cr. abdominis medio rufo; tibiis femoribusque anterio- ribus rufis, his basi nigré ; annulo antennarum tibiarum et tarsorum posticorum albo. m. f. Grav. Mâle et femelle. Les articles blancs des antennes le sont presque en entier, dessus et dessous, le 2° dans les femelles est roux, ainsi que les 3"* et 4° seulement. La couleur rousse de la base des cuisses postérieures est plus étendue dans la femelle que chez le mâle; dans ce dernier sexe, les jambes intermédiaires sont presque to- talement rousses, à peine marquées d’une ligne brune sur le côté externe; les épines apicales ou éperons sont blan- ches comme aux jambes postérieures; le 1°’ article des mêmes tarses est blanc à sa base, ainsi que le 3"° seule- ment : aux tarses postérieurs le 1°" est blanc à la base ; les 2'*et 3*° en entier, seulement un point noir à l'extrémité du 2°. L'aiguillon est plus long que la moitie de l'abdo- men. 32. Cryptus incubitor, Stroém, Grav. Long. 0,008. Cr. abdomine rufo apice nigro, ano albo; pedibus r'ufrs, posticis femorum apice tibüsque nigris, his basi albis; an- tennis tricoloribus, Grav. L'article 5"° des antennes est noir en dessus, roux en dessous jusque vers l'extrémité qui est noire. Les trochan- ters sont roux, un peu tachés de noir. Le 4° segment est roux à sa base et sur les côtés de cette même base; le dos du 5** tout blanc, le 6*° noir. L’aiguillon est plus long que la moitié de l'abdomen. 384 ANNALES 33. Cryptus migrator, Fabr. Oliv. Grav. Long 1,008. Cr. peregrinator, Linné. Cr. abdomine rufo, apice nigro, ano albo ; apice femo- rum anteriorum et latere altero tibiarum anteriorum, rufis ; ébiis posticis basi albis. m. f. (Femina antennarum annulo albo, femoribus posticis rufis apice nigro.) Gravenh. Femelle. La tête est sans tache. Les articles 2° et 3° des antennes roussâtres en dessous. Les ailes ont dans leur milieu une nuance obscure assez marquée. Les cuisses antérieures à peine un peu noirâtres en dessous ; le côté extérieur des jambes lésèrèment obscur ; les hanches pos- térieures entièrement noires. Mâle. Var. 2%, Grav. La face est noire, mais la bou- che et la bordure des yeux sont blanches ainsi que le milieu des mandibules. Le 1°" article des antennes est noir. Le côté externe des jambes antérieures est très noirci ; les 2° à 4° articles des tarses postérieurs sont d’un blanc jauuä- tre sale, les tarses antérieurs d’un roux très pâle. Le 5° segment est roux à sa base et le bord postérieur légè- rement bordé de roux. Var. 4°, Gravenh. Femelle. Les cuisses antérieures sont très noirâtres au côté convexe, surtout les 2° où cette couleur gagne même le dessous, l'extrémité presque seule restant rousse ; les cuisses postérieures sont noires, légèrement rousses à leur base. Le 1°" segment est presque en entier roux, le 4° est noir avec un peu de roux sur les côtés inférieurs de la base. 34. Cryptus nubeculatus, Grav. Long. 0,011. Cr. abdomine rufo, apice nigro, ano albo; femoribus et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 übüs anticis subtus testaceis. vw. f. (Femina antennarum articulis 8-10 albis.) Grav. Femelle. Le tour des yeux est noir, Le {‘" article des antennes est également noir. Le 4° segment est roux à sa base et lécèrement à son bord postérieur, surtout sur les côtés de ce bord, le reste de ce segment est noir; la ta- che blanche du 5"° est bien marquée. 35. Cryptus occisor ? Grav. Long. 0,012. Cr. abdominis medio, nec non tibiis anticis et femorum anticorum apice rufis ; ano exalbido, Gray. f. Je crois que mes Cryptus sont, en effet, de l'espèce dé- crite par M. Gravenhorst. Voici le peu de difficultés qui pourraient me donner du doute. Les miens sont un peu plus grands et l’aréole est parfaitement carrée. La va- riété ci-dessous, qui certainement est de la même espèce, ' offre de plus une différence dans la couleur de la tégule. Les ailes sont enfumées ; le stigmate, le rayon et la tégule sont noirs; la racine de l'aile, couleur de poix. Les ieds sont noirs, l'extrémité des premières cuisses, à peine celle des secondes, et les premières jambes sont tes- tacées ou ferrupineuses. La forme de l’abdomen est sem- blable à celle des espèces voisines et telle que M. Graven- horst la décrit. La partie antérieure est presque carrée, un peu plus longue que large , presque aussi longue que le pétiole. Celui-ci est noir, le reste du segment, ainsi que les deux suivants, et la base du 4° sont roux. L’ai- guillon est, comme le décrit l’auteur allemand, à peu près de la longueur de l'abdomen. Variété. Elle ne diffère que par la tégule blanche eu avant, et la membrane blanchâtre du 7° moins sensible. 2° Série, TOME vin, 26 386 ANNALES 36. Cryptus lacteator? Grav. Long. 0,008. Cr. abdomine rufo, apice nigro, ano albo; pedibus rufis, Grav. (4ddo : Femina pedibus anterioribus nigro macula- tis, coxis et trochanteribus nigris, posticorum cosxis rufis.) Il se rapproche beaucoup du Cr. occisor, mais il est plus petit. Je le crois une simple variété du lacteator, à cause de ses hanches postérieures rousses. La tête est noire ; les antennes sont rompues au 7"° ar- ticle, noires jusque là. Les cuisses antérieures sont pres- que en entier noires ; les hanches noires, excepté les pos- térieures ; tous les trochanters noirs, avec l'extrémité lé- gérement rousse. Les jambes et les tarses antérieurs sont roux-brun : celles-là un peu brunies à l'extérieur. Les pieds postérieurs sont roux avec l'extrémité des cuisses et des jambes noire et les tarses bruns. La base du 4*° seg- ment est largement rousse; le 7** seulement a la tache blanche ; le reste comme dans la description du savant professeur allemand. 37. Cryptus ornaius, Grav. Long. 0,007. Cr. segmentis 1-3 rufis, 7 dorso albo; pedibus rufis, posticis femorum et tibiarum apice nigro ; antennis tricolo- ribus, Grav. f. Les hanches de la première paire sont tachées de noir à la base. Les jambes postérieures sont rousses avec l'ex- trémité largement noire. Les côtés de la base du 4*° seg- ment sont tachés de roux; ce segment est entièrement noir, dans un individu reçu de Lyon, qui est plus grand que celui de Provence. L'aiguillon m'a paru dans l’un et l'autre un peu plus long que la moitié de l'abdomen. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 Section VI. Ecusson et corselet en partie roux, abdomen roux et noir. 38. Cryptus scaber, Nob. Long. 0,013. Cr. niger, segmenti print apice, 2 toto, pedibusque rufis ; coxts nigris; ano albo ; scutello rufo maculato, Nob. J'ai rangé ce Cryptus dans cette section, quoique son corselet soit à peine marqué de rougeätre, parce que le Cryptus prædator, Grav. qu'on y a placé participe encore moins à cette couleur. ‘Fête, antennes et corselet, noirs : celui-ci ponctué.d’une manière assez marquée; le métathorax un peu raboteux et couvert de points plus forts et plus serrés; il a deux tabercules un peu épineux; il est assez cylindrique, un peu gibbeux ou relevé et tronqué en arrière. La pointe de l’écusson est à peine visiblement tachée de roux, et cette couleur s'étend des deux côtés en une ligne assez peu marquée et prolongée jusqu à l’origine des secondes ailes. Les ailes sont lésèrement enfumées, le stigmate et la tégule noir-brun, le rayon couleur de poix, la racine roux pâle, l’aréole carrée et presque transverse. Les deux premières pattes manquent; les secondes entièrement rousses, à peine l'extrémité des jambes, ainsi que les tar- ses, ayant un point noir; toutes les hanches et les trochan- ters sont noirs, ceux-ci roux à leur extrémité, surtout les postérieurs; les cuisses et les jambes postérieures sont rousses; l'extrémité des jambes, depuis le milieu, noire; les tarses de cette même paire manquent. Le pétiole de l'abdomen presque aussi court que la partie antérieure du segment, s’élargit insensiblement à son extrémité; il a deux lignes élevées, très marquées, qui se prolongent presque jusqu’au milieu de la partie antérieure; celle-ci 388 ANNALES plus large que longue , très ponctuée, ainsi que le pétiole est rougeâtre et celui-ci noir. Le 2"° segment est roux et encore assez ponctué, quoique un peu plus faiblement; les suivants sont noirs et assez lisses ; les côtés de la base du 3° sont roux, et le dessus du 5° blanc. L'aiguillon, plus court que l'abdomen, est épais, noir, même la pièce intermédiaire. Les valvules un peu en masse à leur extré- mité. Il paraît se rapprocher du Cr. prædator. Les antennes noires, la couleur du second segment et l’aiguillon plus Jong l'en distinguent. Il aurait aussi quelques rapports avec le Cryptus montanus, Grav. 39. Cryptus tibialis, Nob. Long. 0,0135. Cr. segmenti primi apice, 2 et 3 totis, pedibusque, rufis ; coxis nigris; ano albo ; thorace nigro, scutello rufo macu- lato, Nob. Il est difficile de ne pas regarder ce Cryptus comme le mâle du précédent. La conformité des couleurs, la forme transverse de l’aréole absolument semblable, la ponc- tuation du corselet et des premiers segments ne permettent guère d'en douter. Il est d’une forme plus allongée et plus mince, l’abdo- men plus étroit et un peu plus long que la tête et le cor- selet ensemble, les pattes minces et longues, surtout les postérieures. Les antennes et la tête sont noires, le bord des yeux interne et externe est blanc. Le corselet noir, la pointe de l'écusson rougeâtre un peu plus marquée que dans le pré- cédent, ainsi que les deux lignes latérales qui, ici, sont redoublées parallèlement. La ponctuation du métathorax et des deux premiers segments sensible, mais un peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 moins marquée : celui-là est plus cylindrique et incliné en arrière sans être tronqué. L'extréinité des ailes est un peu noirâtre ; le stigmate et le rayon bruns, la racine roux-pale, la tégule roux-sombre et l'aréole comme dans le précédent. Les pieds sont roux, les hanches et les tro- chanters noirs, ceux-ci roux à leur extrémité. Le dessous de la base des cuisses antérieures est légèrement marqué de noir; l'extrémité des jambes intermédiaires à peine et leurs tarses, sont bruns; les tarses antérieurs de la cou- leur de la jambe. Les jambes et les tarses postérieurs sont noirs : la base de celles-là rousse et le prenier article de ceux-ci blanc, sauf sa base. Le 1°* segment est beaucoup plus étroit que dans le Crypius précédent et s’élargit in- sensiblement ; le pétiole est noir, la partie antérieure, le 2%° et le 3° en entier, sont roux; les suivants noirs; le 7° blanc avec la base noire. 40. Cryptus flagitator, Rossi, Grav. Long. 0,007. Cr. abdominis basi rufa, apice albo; thorace rufo, macula pectorali et regione circa scutellum nigris ; tibiis ferrugineis, posticis apice nigro ; annulo antennarum albo. £, Grav. Je ne suis pas assuré que celui que je possède ait été pris en Provence. Il ne diffère de la description du savant entomologiste silésien , qu'en ce que le 3"° segment est roux à sa base comme le2"°, mais très peu largement, tandis que le second est presque entièrement de cette couleur. Ai. Cryptus rubricans, Nob. Long. 0,0055. Cr. abdomine basi, pedibus, capiteque, rufis ; thorace rufo nigro maculato ; scutello et antennarum annulo, albis, Nob. Il se rapproche tellement de la description du Cryptus hœæmatodus, Grav., que je serais porté à ne le regarder 390 ANNALES que comme une variété. Il n'en diflère que par la tête noire, la couleur rouge des cuisses postérieures et l’ab- domen très fortement ponctué. Tête entièrement rouge; antennes plus longues que la moitié du corps, assez épaisses : quatre premiers articles rougeâtres ; le 5° et le 6° noirs, ainsi que les derniers; les 7°-11° blancs de trois côtés. Il a un tubercule obtus au front comme l’hæmatodus. Gorselet rougeûtre , col noir, le dessous de l’écusson largement noir, ainsi qu'un peu de la même couleur en avant de sa base ; une plaque longitudinale noire au milieu du métathorax; un tuber- cule épineux, épais de chaque côté de celui-ci; et une ligne blanche sous l’origine des ailes : eelles-ci très trans- parentes, aréole pentagonale , un commencement de la nervure récurrente; stigmate et rayon couleur de poix, racine blanche, tégule rousse. Pattes rousses; trochanters seuls noirs avec leur extrémité rousse; l'extrémité des jambes postérieures noire, les mêmes tarses roux avec l'extrémité des articles noirâtre. Abdomen ovale couvert de points très enfoncés ; partie antérieure du premier seg- ment un peu plus large que longue, un peu plus courte que le pétiole; ce premier segment rougeûtre, un atôme noir au milieu et de chaque côté de son bord postérieur, les sui- vants noirs, leur bord légèrement roux, un peu plus au second segment, ainsi que les côtés de la base; dernier segment et anus un peu velus ou ciliés, terminés par deux appendices très courts. Il semble que les tubercules du corselet, l’aréole et les appendices anales devraient rapprocher cette espèce du sous-genre Æoplismenus ; mais sa grande proximité avec le Cr. hæmatodus m'engage à le laisser dans le genre Cryp- tus, et à la place que je lui ai assignée. SR DE R——— DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 NOTICE SUR QUELQUES LÉPIDOPTERES NOUVEAUX TROUVÉS DANS LES PYRÉNÉES ORIENTALES EN 1847. Par M. A. DE GRASLIN. (Séance du 24 Octobre 1849.) j'ai l'honneur de soumettre à la Société entomologique la description et les figures de plusieurs espèces nouvelles de Lépidoptères que j'ai eu le plaisir de trouver dans les P yrénées-Orientales ; j'espère que mes savants collègues ne trouveront pas cette communication inutile ou impor- tune. J'ai entendu, quelquefois, des naturalistes critiquer Ja publication de quelques espèces isolées qui se trouvent comme perdues et noyées au milieu d’une foule d’autres espèces et d'observations avec lesquelles elles n'ontaucun rapport; bien loin de partager cette opinion, je crois u'un des avantages de notre Société c’est la facilité qu'elle offre à ses différents membres, surtout à ceux des dépar- tements qui demeurent souvent à de grandes distances les uns des autres, de pouvoir se communiquer par ses Annales les découvertes qu’ils ont eu le bonheur de faire; sans ce moyen de publication, la science serait privée de découvertes qui sont le fruit d’explorations souvent pénibles; les espèces nouvelles ne seraient connues que 392 ANNALES par un petit nombre d’intimes, et nos confrères en ento- mologie, ignorant Jes lieux qu’elles habitent et même leur existence, ne pourraient pas en enrichir leurs collec- tions. Je ne me permettrai pas de tracer ici, je ne dirai pas un tableau, mais une légère esquisse des productions en Lé- pidoptères des Pyrénées, quoique j'aie exploré pendant plus de trois mois la partie orientale de ces montagnes pittoresques et majestueuses. J'avais d’abord été me fixer tout à fait à leur extrémité, aux lieux où leurs derniers contreforts viennent, en s’abaissant, expirer sur les pla- ges dela Méditerranée; maïs, après un séjour de quelques semaines, je ne tardai pas à éprouver la crainte de ne trouver danscette localité queles espèces propresaux contrées méri- dionales de la France. Je résolus alors d’entrer plus avant dans la chaîne de ces montagnes pour y chercher des espè- ces qui lui appaitinssent spécialement ; j'ai parcouru ses rochers sourcilleux, ses monts aux flancs décharnés et a l'aspect austère; puis, à mon retour, j ai été jeter, en pas- sant, un coup d'œil d'admiration sur les pentes verdoyan- tes et la végétation vigoureuse de la chaîne centrale dont les sommets gigantesques dominent la région des nuages; mais que sont trois mois pour ex plorer et connaïtre même imparfaitement les espèces de Lépidoptires répandues sur un pays si accidenté, si riche et si varié? des années sufhraient à peine à cette tâche. Cependant, je me trouve heureux d'avoir pu rapporter de ces belles montagnes quelques Lépidoptères encore in- connus que je regarde comme un simple échantillon des richessses qu'elles renferment ; j'espère que la Société en accueillera là communication avec quelque intérêt, d’au- tant mieux que j'y joins certains détails de mœurs et d'or- ganisation que j'ai été à même d'observer et que je crois nouveaux, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 393 D'autres découvertes attendent très probablement, dans les Pyrénées, les investigations des entomologistes qui s'occupent de Lépidoptères; et, si cette opinion n'avait pas pour tout le monde un aussi grand degré d'évidence, je dirais qu'un fait est venu la confirmer l’année dernière, car j'ai reçu d'un de inmes correspondants une espèce d’Erebia nouvelle, prise sur les montagnes de la chaîne centrale; cette Ærebia, voisine de Manto, mais parfaite- ment distincte, avait échappé jusqu à présent aux explo- rateurs qui, attirés par les beautés des Hautes-Pyrénées et les ressources qu’elles offrent aux voyageurs, les visi- tent de préférence aux autres parties de la chaîne. On peut croire, d’après des analogies et des rapports assez constants dans la géographie entomologique, qu’un pays habité par plusieurs Ærebia qui lui sont particuliè- res, doit nécessairement offrir d'autres espèces qui lui sont propres, tant dans les Rhopalocères que dans les Hétérocères. Je ne serais donc pas surpris en apprenant un jour que l'on a rapporté des Pyrénées quelque Lycæna ou quelque Satyre nouveaux. Quant aux Hétéro- cères, je crois que nos collègues qui s'occupent de Lépi- doptères penseront, avec moi, qu'il y a presque certitude d'y faire des découvertes intéressantes. 1. ErEerrA STRENNYo. (PL. X. fig. 1 à 3. Alis nigro-fuscis : anticis fascid fulv4, sursum lata ; quatuor oculis nigris, tridi fulv&, obliquè positis; posticis quator seu quinque oculis nigris, tridi fulva. Posticis sub- tus cinereis lined mediand subfusca. — Envergure: 18 li- gnes d. Quoique cette Ærebia ait d'assez grands rapports avec 394 ANNALES V£. Manto, elle s'en distingue facilement et forme une espèce bien caractérisée ; elle est à peu près de la taille d'£uryale; ses quatre aïles, un peu plus arrondies que celles de Manto, sont en dessus d'un brun noirâtre cha- toyant beaucoup plus foncé et à peu près de la même teinte que Gorgone. Ses premières ailes ont une bande transverse d'un fauve ferrugineux, très dilatée au sominet, et dont les bords se fondent légèrement avec la couleur du fond; cette bande est marquée sur sa partie externe de quatre yeux d'un noir foncé, assez gros, un peu oblongs, placés obliquement en descendant légèrement de dedans en de- hors et ayant un iris d’un fauve ferrugineux, mieux écrit que la bande. Les ailes inférieures, dépourvues de bande, ont quatre ou cinq yeux en tout semblables aux précé- dents, mais un peu moins gros et dont le second, en descendant, est un peu plus grand que les autres. La frange est un peu plus pâle que les ailes et paraït à certain jour d’un gris blanchâtre entre l'extrémité des nervures, surtout aux inférieures dont le bord paraît très faiblement dentelé. En dessous, les ailes supérieures sont d’un fauve ferru- gineux assez largement ombrées de brun noirâtre infé- rieurement, et elles ont la côte et le bord externe d'un gris cendré finement pointillé de brun. Les yeux du des- sus y reparaissent mais plus petits et entourés d'un iris d'un fauve jaunûtre. Le dessous des ailes inférieures est d’un gris cendré finement pointillé de brun avec un rudiment de raie brune transverse, très ondulée, placée un peu plus bas que le milieu; les yeux du dessus y sont remplacés par quatre petits points noirs situés entre cette raie et le bord externe, qui est légèrement lavé de brunäâtre entre les nervures, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 La tête, les palpes, le corps et le dessus de l'abdomen sont noirs: le dessous de ce dernier, ainsi que les pattes, sont gris. Les antennes sont d'un brun noirâtre en dessus, d'un gris blanchâtre en dessous avec la partie interne de la massue lavée de fauve jaunûtre. Je n’ai encore vu que deux mâles de cette espèce et je n’en connais pas la femelle; je les ai figurés tous les deux parce qu'ils différent d'une manière assez notable. La seconde variété que j'ai figurée se distingue de celle que j'ai décrite plus haut parce quelle a cinq yeux aux ailes inférieures, ce qui, du reste, arrive dans beaucoup d'es- pèces; parce que ses yeux sont un peu plus gros et que le premier des ailes supérieures se trouve surmonté d'une tache oculaire noire, oblique, très allongée et entourée, seulement à sa partie inférieure, d’un iris semblable à celui des autres yeux. N'ayant jamais observé de tache semblable sur aucune Ærebia, Jai pris pour type de l’espèce la première, et je regarde la seconde comme une variété soit accidentelle, soit constante, ce qu'on ne pourra décider qu'après en avoir examiné un plus grand nombre. L’£Ærebia Sthennyo se distingue facilement de la Hanto par sa couleur plus foncée, par ses yeux beaucoup plus rapprochés du bord de l'aile, surtout aux supérieures ; elle n'a point comme la Manto, en dessus et en dessous des premières ailes, une raie brune transversale placée à peu de distance des yeux entre ceux-ci et le corps, ni une seconde raie semblable qui se trouve à peu de distance du bord de l'aile chez la plupart des Manto; enfin, le milieu du dessous des ailes inférieures de la Sthennyo n'offre qu'un rudiment de raie très sinueuse, brunäâtre, tandis que chez la Manto on en voit une, au même endroit, très foncée et très bien écrite, et une 396 ANNALES seconde moins apparente entre le corps et celle du milieu. L'Erebia Sthennyo m'a été envoyée sous le nom de Manto par M. Philippe, de Bagnères de Bigorre; cet en- tomologiste m'a écrit qu’il l'avait prise dans la première quinzaine du mois de juillet, dans la vallée de Lesponne, et à Avise, régions alpines des Hautes-Pyrénées. 11 pa- rait qu'elle habite des localités assez circonscrites et qu'elle est beaucoup moins connue que Hanto. 2. HETEROGYNIS EROTICA. an H. PENELLA? Hübner. (PL. 10, fig. 4 à 7.) Alis fusco-rufescentibus pallidis, subdiaphanis ; anten- nis nigris, pectinatis , elongatis, paululüm latioribus Hete- rogynis paradoxæ. — Envergure #, 9 lignes 1/2. Le genre Heterogynis, créé par mon ami M. Rambur, renferme des espèces dont les mœurs sont fort extraordi- naires et qu'on ne peut séparer les unes des autres qu'a- vec difficulté; celles que je connais sont d’une seule cou- leur, et c'est à peine si la forme des nervures de leurs ailes peut servir d'une manière un peu efficace à les distin- guer. Je ne suis donc pas tout à fait sûr que celle dont il est question ici ne soit pas la penella d'Hubner; la con- naissance seule de la chenille et du cocon de la penella pourrait éclaircir ce doute; cependant, quoiqu'il y ait incertitude à cet égard dans mon esprit, j'ai pris le parti de décrire comme nouvelle l'espèce que j'ai trouvée dans les Pyrénées-Orientales, J'ai pensé que les espèces du genre {eterogynis, dont les femelles sont condamnées à vivre et à mourir dans leur cocon, devaient être parti- culières à certains groupes de montagnes indépendants d'autres chaînes et y demeurer circonscrites. Je désire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 que quelques entomologistes, en étudiant les premiers états de la penella des Alpes, viennent confirmer ou dé- truire cette opinion que je suis bien éloigné de donner comme tout à fait concluante; quoi qu'il en soit je n'ai pu résister au plaisir de faire connaître à mes collè- gues quelques détails sur les mœurs de l'Æeterogynis des Pyrénées. Les ailes de l'Æeterogynis erotica mâle ont presque un quart de moins en longueur que celle de la paradoxa et sont un peu plus larges à proportion; elles sont d'un brun pâle un peu roussâtre et transparentes, avec la frange légèrement plus foncée. La tête, les pattes, le corps et l’ab- domen qui est velu, sont noirs. L’extrémité de l'abdomen, c'est-à-dire le dessus des parties sexuelles, est pointu, nu et dun noir luisant. Les antennes sont noires et plus largement pectinées que celles de paradoxa. La femelle, qui a plutôt l'air d’une chenille que d'un Lépidoptère, est d'un jaune verdâtre très pâle, avec une bande vasculaire noire qui s'élargit aux incisions; le côlé du dos a deux autres bandes semblables, réunies aux deux extrémités et finissant en pointe vers la partie anale; l’espace contenu entre ces deux bandes est d’un blanc gris; deux autres bandes, en tout semblables, mais plus petites, longent les côtés de l'abdomen : une bande d’un roux foncé couvre le milieu du dessous du ventre. Cette femelle tient son corps replié en forme d'S, comme celle de la paradoxa, et n'offre d’autres organes pour indiquer que cest un insecte à l'état parfait qu’un petit rudiment de tête noir et comme corné, caché sous le pre- mier anneau et de petites pattes écailleuses, également noires et à l'état rudimentaire. La chenille est cylindrique, légèrement attenuée aux extrémités et un peu déprimée en dessous, avec les inci- 395 ANNALES sions bien marquées ; le fond de sa couleur est d’un jaune de soufre grisâtre, excepté le premier anneau et le der- nier qui sont gris blanchâtre; elle a une bande vascu- laire noire attenuée aux deux extrémités, faiblement inter- rompue à la partie postérieure des anneaux et un peu rétrécie sur leur milieu : cette bande projette à la partie postérieure des anneaux où elle est interrompue, un trait transversal et pointu ; puis vient une bande latéro- dorsale d'un gris pâle blanchâtre, largement bordée de noir, partant du deuxième anneau et finissant à la partie postérieure du onzième; une autre bande semblable se trouve au-dessus des pattes. Le dessous du ventre est d'un gris pâle jaunâtre, avec une bande longitudinale d'un brun violâtre, placée sous le milieu. Enfin quel- ques poils blanchâtres partent des diverses parties du corps où il s’en trouve ordinairement chez les chenilles qui en sont pourvues. La tête est très petite, noire et souvent cachée par le premier segment. Les stigmates, visibles seulement à la loupe, sont ronds, noirs et cernés de gris blanchätre. Cette description concerne la chenille de la femelle ; celle du mâle offre les mêmes caractères; seulement elle est beaucoup plus petite. J'ai trouvé cette chenille sur les Genista purgans et scoparia, mais elle paraît aimer surtout le Genista sagittalis; elle file une coque peu épaisse et un peu transparente, où il n'entre que de la soie ordinaire- ment d'un jaune pâle ou quelquefois d’un blanc jaunàä- tre; cette coque, attachée le long d’une tige de graminée ou de la plante qui a nourri la chenille, est de forme ovoïde, asssez molle, mais d’un tissu très tenace et dont la soie paraîtrait pouvoir être employée. La coque du mâle est semblable à celle de la femelle, DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE, 399 mais beaucoup plus petite; sa chrysalide est pointue à sa partie postérieure et d’un brun noir luisant. La chrysalide de la femelle est une sorte de sac assez allongé, cylindrique, obtus et arrondi à ses deux extré- mités; ce sac, formé par une pellicule mince, transpa- rente à sa partie supérieure, et qui laisse voir le corps de la femelle, devient beaucoup plus gros sur l'abdomen, où il prend une coloration d’un brun testacé. Voici, mainte- nant, une particularité d'organisation qui n'avait pas en- core, je crois, été observée chez aucun Lépidoptère; j'i- gnore si d’autres espèces d'Aeterogynis offrent cette même Organisation; je ne me rappelle pas l'avoir remarquée dans la paradoxa ; mais peut-être ne l’avais-je. pas exa- minée assez attentivement ; voici donc cette particularité : la partie supérieure et antérieure de la chrysalide, c’est- à-dire le côté de la tête, offre une espèce de petite sou- pape ou clapet qui s'ouvre par devant lorsque la femelle veut sortir; quand cette femelle est éclose, elle sort de sa chrysalide en poussant avec sa tête le clapet qui se trouve rejeté en arrière par son dos, tandis qu'une autre portion de la partie antérieure de cette enveloppe déchirée re- tombe en petits lambeaux par devant. Pour s'accoupler, la femelle sort entièrement du cocon et de la chrysalide et se tient accrochée par derrière à l'orifice de cette der- nière; penchée la tête en bas sur le cocon, dans lequel la chrysalide est demeurée presque tout entitre, elle attend qu'un mâle arrive. L’accouplement dure à peu près une demi-heure. Dès que la femelle sent qu’elle est fécondée, elle force le mâle à l'abandonner, en contractantles an- neaux de son abdomen, puis elle rentre en fort peu de temps dans sa chrysalide et laisse retomber la soupape sur sa tête. Si on vient à la toucher, elle se retire égale- ment avant l'accouplement dans cette singulière chrysa- 400 ANNALES lide dont elle ressort au bout de quelque temps. Apres l'acte de la fécondation, renfermée dans ce sac qui va lui servir de tombeau, et qui sera le berceau de sa postérité, elle ne tarde pas à y pondre une grande quantité d'œufs qui sont eux-mêmes assez extraordinaires; ces œufs sont jaunâtres et liés entre eux par une humeur visqueuse qui les réunit en un chapelet à grains serrés et leur donne un aspect si étrange qu'on les prendrait pour une espèce de cordon. Ici se présente encore une autre singularité de mœurs : les petites chenilles naissent peu de temps après la ponte, mais elles ne sortent pas du cocon immédiatement après leur naissance; lorsqu'elles sont écloses au fond de la chrysalide ou sac dans lequel tout l'abdomen de la fe- melle s'était fondu en œufs, elles se mettent à manger l'humeur visqueuse qui attachait les œufs, ainsi que ce qui restait de la partie supérieure du corps de leur mère. Sion ouvre la chrysalide quelque temps après la ponte, on est tout surpris d'y voir les petites chenilles déjà pré- tes à subir leur première mue: à cette époque elles per- cent la chrysalide et le cocon et se répandent sur les plantes qui doivent les nourrir. Le mâle de l’Æeterogynis erotica m'a offert une puis- sance de fécondation qui dépasse de beaucoup tout ce que j'ai été à portée d'observer à cet égard dans les au- tres Lépidoptères. J'avais renfermé dans une petite boîte un mâle fraîchement éclos afin de connaître le nombre de fois qu'il pourrait s'accoupler et la durée de l’accouple- ment. Je possédais un bon nombre de cocons de femelles qui étaient séparés dans d’autres boîtes; jen pris un sur lequel se tenait une femelle qui venait d'éclore, et, l’ayant approché du mâle, l'accouplement eut lieu sans retard. Une demi-heure après, la femelle, sentant probablement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 0! que l'acte de la fécondation était accompli, commença à contracter les anneaux de son abdomen pour rentrer dans sa chrysalide et le mâle, contraint de l’abandonner, fut en voltigeant se poser sur un des rideaux de mon ap- partement ; il resta à peu près une demi-heure immobile comme pour se reposer; voyant qu'il commençait à s'a- giter de nouveau, je lui présentai une seconde femelle avec laquelle l'acte de la génération se passa comme avec la première. Mon mâle fut encore chercher du repos et des forces, au soleil, sur les rideaux de mes fenêtres. Enfin, après une demi-heure ou une heure tout au plus, un troi- sième accouplement s'accomplit, de la même manière, avec une troisième femelle; mais lorsque cette dernière fécondation fut terminée, le mâle demeura tout le jour dans un repos complet, soit parce que ses forces étaient épuisées, soit parce que l'heure de l’accouplement était passée; car, comme je l'ai observé plusieurs fois dans les montagnes, cet acte ne s'accomplit que dans la matinée : c'est dans cette partie du jour et avant la chaleur que l'on voit les mâles voler assez lentement et à la manière de certaines Ædèles à la recherche des femelles qui les attendent sorties sur leurs cocons. Je replaçai facilement mon mäle dans sa boîte, au moyen de petites pinces, car il faisait le mort, ainsi que les autres, dès que je le touchais; le lendemain et pendant plusieurs autres jours, il s’accoupla tous les ma- tins de deux à trois fois; ayant gardé les cocons des fe. melles avec lesquelles il s'était accouplé, je m’assurai que toutes avaient été fécondées; c'est une chose assez éton- nante que de voir un Lépidoptère, dont la trompe est pres- que nulle et qui ne peut réparer ses forces d’aucune ma- nière, jouir d’une aussi grande vigueur. J'ai trouvé cette espèce dans les Pyrénées-Orientales, 2° Série, TOME vu. 27 402 ANNALES aux environs du Vernet, puis sur la route de Fontpe- drosa à Montlouis et enfin, beaucoup plus haut, à l'entrée de Ja vallée d'Eyna. 3. CHELONIA HEMIGENA (1). (PI. 10, fig.oà11.) Alis fusco rufulis ad apicem subroseis : anticis in apice quatuor maculis nigris, transversis : duabus non longè à corpore oblongis, coadunatis ; tertia sinuosa producta, sur- sùm dilatata ; quarta subsimili tertiæ sed minore : in infima parte tribus maculis nigris parvis, ferè rotundis , interme- dia majore: posticis paululùm dilutioribus, subdiaphanis, lunula centrali nigrescente, duabus seu aliquandà tribus maculis concoloribus parvis marginalibus ; thorace villoso castanco fusco, pilis griseo-carneis circumdato. Æntennis pectinatis, angustioribus Zoraïdeæ. Fœmina semi-apterd, larvd nigrä. — Enverg. & de 10 à 12lignes; ç de 7 à 9. Cette Ecaille offre, au premier aspect, une si grande af- finité avec sa congénère Zoraïda, que j'ai d'abord cru qu'elle en était une variété plus petite et modifiée par le climat; mais je n'ai pas été longtemps à m'apercevoir que ce sont deux espèces bien distinctes ; des différences notables dans l'organisation m'’auraient sufñ pour les sé- parer, si la connaissance des chenilles de chacune de ces deux espèces avait pu me laisser, à cet égard, dans quelque incertitude. Elle est d’un quart moins grande que Zoraïda ; ses quatre ailes sont d'un gris roux , assez largement lavées de fauve orangé sur la côte; les pre- mières sont marquées sur cetle partie, outre un petit {\) nuiœvs, demi ; yévesss, naissance, D’après les ailes de la femel- le, qui ne sont qu’à moilié formées. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 403 trait noir touchant au corselet, de quatre taches trans- verses d'un noir foncé, très finement liserées de jaune fauve ; les deux premières de ces taches, à partir du corps, sont toujours réunies par leur milieu, et, dans presque la moitié des individus, n’en forment même plus qu'une; la troisième tache, qui est la plus longue de toutes, et un peu sinueuse, assez large sur la côte et plus étroite inférieurement, se recourbe extérieurement, et, après avoir formé un angle assez saillant du même côté, descend un peu plus bas que le milieu de l'aile ; la qua- trième tache offre, en diminutif, à peu près le même des- sin que la précédente ; le bord inférieur de ces mêmes ailes est marqué de trois taches également noires et très finement liserées de fauve jaunâtre ; les deux premières, à partir du corps, sont oblongues, rapprochées, parfois réunies; la seconde de ces taches est la plus grande, et la troisième est presque orbiculaire. Dans quelques indivi- dus, on voit encore un point noir au côté externe de celle-ci. Les ailes inférieures, un peu moins foncées que les su- périeures et très légèrement tranparentes, ont une lunule centrale noirâtre, deux petites taches rapprochées, de même couleur, à leur extrémité supérieure et quelquefois une troisième, située également près de la frange, entre ces premières et l'angle anal. Le corselet est assez velu d’un brun noir, avec un col- lier grisätre ou roussâtre, et, dans la plupart des indivi- dus, les poils longs et fins qui portent des épaulettes ont l'extrémité d’un gris couleur de chair ou roussâtre. L'ab- domen, assez velu et un peu moins foncé que le corse- let, offre au milieu de son extrémité une petite toufle de poils d’un rose rougeâtre. Le dessous du ventre est d’un rose assez vif avec une bande longitudinale noirâtre sur 4104 ANNALES le côlé. Les antennes, assez étroits, sont plumeuses et d'un brun noir, Les pattes sont d’une couleu: de chair grisâtre avec Fextrémité d'un brun noirâtre, et la partie antérieure des tibias est du même rose que le dessous de l'abdomen. Cette espèce est sujette à varier soit pour le fond dela couleur, soit pour l'étendue, le nombre et la forme des taches. Quelquefois, comme dans Ja variété que j'ai figu- rée, le fond de la teinte des ailes est d’une couleur de chair grisâtre; les taches noires sont plus grandes , et les deux premières sont presque entièrement séparées les unes des autres. Je possède un autre individu dont les quatre ailes sont d’un joli rose, et dont les taches ne s'é- cartent pas du dessin ordinaire. D’autres variétés, au contraire, ont la troisième tache, à partir du corps, in- terrompue dans son milieu par la couleur du fond; chez quelques-uns, les deux taches transverses les plus ex- ternes sont beaucoup plus courtes, n'ayant que la partie supérieure de marquée, tandis qu'un autre individu a l'angle apical presque entièrement noir, et l'angle externe des secondes ailes d'un gris noirâtre. La femelle n'offre que des ailes à moitié avortées ; cette conformation, qui se présente pour la première fois, à ma connaissance, dans le genre Chelonia, m'avait d'abord fait penser que cette espèce devait entrer dans le genre Trichosoma ; maïs, n'ayant pas les autres caractères de ce dernier genre, je l'ai laissée dans le premier. Ses ailes, qui ne sont que des moignons assez souvent recoquillés et mal conformés, sont à peu près de la même couleur que celles du mâle; les premières ont ordinairement une grande tache noire sur la côte, à peu de distance du corps, et une autre moins grande non loin de l'angle apical; souvent, au-dessous de celle-ci, on voit un très petit DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 405 point noir ; quelquefois, un autre plus grand se trouve au milieu de l’aile, entre cette seconde tache et la première. Enfin, dans certains individus, un autre petit point noir est placé à l'angle externe inférieur de l’aile. Les se- condes ailes, de forme presque triangulaire, ont ordinai- rement une pelite tache noire située au-dessus de l'angle externe. Dans quelques individus, il s'en trouve deux autres au-dessous auprès de la frange, l’une à peu de dis- tance de la première, et la troisième un peu pius éloignée de cette seconde. Le corselet de la femelle est moins robuste que celui du mâle; sa couleur est à peu près la même, mais la teinte des épaulettes et du collier est assez souvent plus claire, et il arrive quelquefois que le toupet frontal parti- cipe de la nuance de ceux-ci. Le corps, qui est gros et as- sez velu, est parfois entièrement d’un brun noir en des- sus. Le plus souvent, les incisions sont un peu plus clai- res sur les côtes, et tirent tantôt sur le gris couleur de Chair, tantôt sur le gris rose ou le gris blond. Le dessous de l’abdomen est d'une couleur de chair rose grisâtre, avec deux bandes inoins longitudinales de chaque côté. Je possède une femelle dont toute la couleur du fond de l'abdomen est en dessus de la même teinte qu en dessous, avec une large bande dorsale noire, macu- laire, composée de taches en forme de lunules dont la partie convexe est du côté de la tête. Les côtés de l'abdo- men offrent une bande semblable dont les taches sontun peu plus étroites, et une bande noïre maculaire longeles côtés du dessous du ventre, comme chez les autres indi- vidus. Cette femelle est une des deux variétés que j'ai fi- gurées. Les pattes sont comme celles du mâle. Les antennes paraissent filiformes à l'œil nu, et sont denteléeset ciliées 406 ANNALES en les examinant à la loupe; elles sont ordinairement d'un brun noir et d’un gris rose à la base et à l'extrémité. Quelquefois, le brun envahit toute l'antenne, et, dans d'autres individus , au contraire, elle est presque entière- ment d’un gris rose. La chenille a tous les poils ainsi que les tubercules pili- fères d'un beau noir. La peau du dos est noire ; elle est moins foncée sur les côtés, où elle est lavée de roussâtre, et elle offre une raie latérale, maculaire, de couleur oran- ger, écrite seulement sur le milieu des anneaux , et plus vive et plus apparente sur les trois premiers et sur le on- zième. On aperçoit une ligne vasculaire, d’un gris blan- châtre et très peu visible. Les pinceaux de poils placés sur les dixième, onzième et douzième anneaux sont fun peu plus longs que Îles autres. Le dessous du ventre est d’une couleur de chair tirant sur le gris plombé. Les pattes écailleuses sont noires: les membraneuses sont de la couleur du ventre, avec une plaque cornée d’un noir brillant sur les côtés, et les cro- chets bruns. Les stigmates, dont le dernier est le seul bien visible à l'œil nu, sont d'un blanc couleur de chair et cerclés de noir. Avant sa dernière mue, cette chenille a la peau du dos d'un gris plombé foncé, avec une raie vasculaire d’un blanc grisâtre assez large, atténuée aux deux extrémités. La peau des côtés est d’un grisätre ferrugineux, plus vif sur les trois premiers anneaux et sur le onzième. Les tu- bercules du dos sont noirs et ceux des côtés d’un brun noir. Enfin, les poils sont d'un gris cendré entremélés d'autres noirs. Cette chenille estextraordinairement vive et court avec DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE, 407 une grande rapidité , lorsqu'elle se sent poursuivie; elle est polyphage sur les plantes herbactes ; elle parvient à toute sa grosseur vers la fin de juillet ou au commence- ment du mois d'août. Pour se chrysalider, cette espèce a une habitude que je n'ai jamais observée chez une autre Chelonia; elle se cache ordinairement sous une pierre et se creuse dans la terre un trou peu profond et assez large, qu'elle tapisse intérieurement avec une coque lâche composée de fils et de parcelles de terre; le tissu, où il entre plus de terre que de toile, ferme l'ouverture de manière à ce qu'on ne la trouverait pas facilement; elle file une seconde coque formée par un mélange de fils et de ses poils, où la chry- salide est étroitement logée. La chrysalide, dont les anneaux sont immobiles et sou- dés comme dans le genre Trichosoma, est d'un brun rouge foncé, luisant, un peu déprimée en dessous; celle du mâle est armée à l'extrémité de l'abdomen de six pe- tites épines crochues. La chrysalide de la femelle, que l'on reconnaît facilement à sa taille plus grande, à la grosseur de son abdomen et au peu de développement de l'enveloppe de ses ailes, a aussi deux petites épines pla- cées sur un petit tubercule. L’insecte parfait paraît vers le milieu du mois de mai. L'accouplement a lieu de dix heures du matin à deux heures du soir. J'ai découvert cette espèce aux environs du Vernet(Py- rénées-Orientales), et dans d’autres localités de ia même chaîne, à une hauteur correspondante, La Chelonix hemigena se distingue de sa congénère Zoraïda d’abord par sa taille moins grande d’un quart : différence , du reste, peu importante, si d’autres carac- tères ne venaient séparer parfaitement ces deux espèces. 408 ANNALES Les antennes de la Zoraïda sont, à proportion, beaucoup plus largement plumeuses; son corps est beaucoup plus court et est loin d'atteindre l'extrémité inférieure des se- condes ailes, tandis que celui de l’Aemigena les dépasse notablement. Les deux premières taches noires, à partir du corps des ailes supérieures, chez Zoraïda, sont bien séparées et placées à une assez grande distance l’une de l’autre, et chez hemigena, au contraire, elles sont presque toujours réunies ou du moins fort rapprochées; ces ca- ractères sufliraient bien pour séparer ces deux espèces, mais la différence des chenilles lève toute incertitude. Je n'avais pas eu le temps, malheureusement, de décrire et de figurer, pendant mon séjour en Andalousie, la chenille de Zoraïda; la description que j'en avais donnée plus tard était un peu vague, puisqu'elle était faite simplement de mémoire. Mais, comme en histoire naturelle on ne doit rien avancer à la légère, lorsqu'il s’agit de décider la séparation de deux espèces, j'ai voulu m'assurer si ma mé- moire m'avait bien servi dans la description de la chenille de Zoraïda; j'ai eu le bonheur de retrouver la coque et la chrysalide du seul individu de cette espèce que je pos- sède, et qui est un mäle. Ayant examiné la dépouille de la chenille, j'ai vu qu'elle avait effectivement sur les côtés une bande de poils d'un fauve roux comme ceux de ci- vica, tandis que tous les poils d'emigena sont noirs. D'après les grands rapports qui placent à côté l'une de l'autre les deux Chelonia que je viens de comparer, tout porte à croire que la femelle de Zoraïda, que je ne con- nais pas, doit être aptère ou semi-aptère. 4. CHENILLE DE L'ORGYA AUROLIMBATA. CDI 10 ne 212.1 Jusqu'à présent, on ne connaissait de cette espèce que DE LA SOCIÈTLÉ ENLOMOLOGIQUE. 409 l'individu découvert dans les montagnes de l’Arriëge par feu notre collègue de Villiers, et ses premiers états étaient demeurés inconnus. Ayant été à même d'observer la che- nille ainsi que les mœurs de cette Orgya dans les Pyré- nées, j'espère que mes collègues qui s'occupent de Lépi- doptères ne seront pas fâchés d’avoir quelques détails sur ce sujet. Voici d'abord la description de la chenille : Le dos est d’un jaune orangé, moins vif aux incisions dont les plis sont noirs, avec une bande noire, vasculaire, plus foncée et mieux écrite sur les septième, huitième, neuvième et dixième anneaux, comme les autres chenilles d'Orgya; chacun des quatrième, cinquième, sixième et septième anneaux porte sur le dos une brosse de poils coupés carrément par en haut, et qui sont, dans cette es- pèce, d’un fauve grisätre. Des poils blonds, très fins et clairsemés sont répandus sur le corps aux endroits ordi- naires; les plus longs partent du premier et des deux der- niers anneaux ; le premier anneau, en outre, donne nais- sance, de chaque côté de la tête, à un pinceau de poils noirs assez longs et eflilés; un autre pinceau semblable, mais composé de trois faisceaux de poils d’inégale lon- gueur, part du milieu du dos du onzième anneau et est suivi, sur le douzième, par un autre moins long composé de poils gris. Les côtés sont d'un jaune pâle grisätre, marbrés de brun noirâtre ; cette dernière couleur forme sur les côtés du dos une raie longitudinale un peu ondu- lée. Une bande d'un brun noirûtre se trouve au-dessus des pattes. Les stigmates ne sont pas visibles à l'œil nu. Le dessous du ventre est d’une couleur de chair livide, et les pattes sont de la même couleur; la pointe des écail- leuses, ainsi que les crochets des pattes membraneuses, sont d'un brun noir. La tête est noire et brillante. 410 ANNALES Cette chenille, comme certaines autres du même groupe du genre Orgya, offre un très petit tubercule blanchâtre de la forme d’un petit bouton, implanté sur le dos des neuvième et dixième anneaux. J'ai trouvé la chenille de l'Orgya aurolimbata dans plu- sieurs localités des Pyrénées-Orientales, aux environs de Montlouis; elle m'a paru rare ; elle n'est pas répandue in- distinctement partont, mais vit par petits groupes dans les localités qu’elle affectionne. Elle n'est pas polyphage comme l'Orgya dubia, car, malgré toutes mes recher- ches, je ne l’ai trouvée que sur deux végétaux qui, ce- pendant, n'ont guère de rapports entr'eux : principale- ment sur le Genista purgans, puis sur le saule marceau. Pour se chrysalider, la chenille de la femelle choisit or- dinairement une petite anfractuosité d'un rocher, dans la- quelle elle s'enferme d’abord au moyen d’une toile lächeet blanchâtre, semblable à celle d’une araignée ; puis elle se file une seconde coque d’un tissu plus serré, dans lequel entrent ses poils. La chenille du mâle se fait simplement une coque semblable à cette dernière , et elle expulse, quand la chrysalide se forme, sa peau par la partie posté- rieure de cette coque, à laquelle cette dépouille reste sou- vent suspendue. La femelle de l'Orgya aurolimbata est complétement aptère et d'un blond pâle; sa tête est noire et comme cornée, et ses pattes sont d’une couleur testacée pâle. L’accouplement de cette Orgya m'a présenté une par- ticularité qui , je crois, n'avait pas encore été observée dans aucune autre; cette habitude est-elle particulière à l'aurolimbata , ou n’a-t-elle pas été constatée dans d’au- tres espèces, parce qu'on ne les a pas examinées avec as- sez de soin ? Je pencherais pour cette dernière opinion, parce que j'ai des motifs pour croire que l'Orgya dubia DE LA SOCIÈËTÉ ENLOMOLOGIQUE. 411 d'Andalousie doit avoir les mêmes mœurs; quoi qu'il en soit, voici ce qui se passe dans cet accouplement : la fe- melle reste enfermée dans sa seconde coque; le mäle, at- tiré par ses émanalions, vient en voltigeant se poser sur la première toile, et ne tarde pas à passer au travers en s’aidant de sa iête et de ses pattes; arrivé là, commence pour Jui une besogne beaucoup plus rude : les antennes rabattues sur le corselet, il travaille avec un mouve- ment précipité de la tête et des pattes, et avec une grande ardeur, à se faire une ouverture; au bout de quelques minutes, la tête aidée par la pression des ailes et des pattes, qui trouvent sur la coque comme le point d'appui d'un levier, ne tarde pas à faire son trou; dès que la tête a franchi le passage, les efforts des pattes la portent en avant, et les ailes, repliées et froissées par le peu de lar- geur de l'ouverture faite par la tête, s'appliquent et s’en- roulent autour du corps comme dans les espèces du genre Hyponomeuta. Dans ce moment, l'opération étant fort avancée, le mâle se trouve en un clin d'œil auprès de la femelle, dans une coque où tous les deux sont étroite- ment logés. L’accouplement dure plusieurs heures; lors- qu'il est terminé, le mâle perce une seconde fois la coque et la toile par le côté opposé à celui par lequel il est en- tré. Il peut s'accoupler jusqu'à trois fois. On doit penser que cet instinct qui pousse le mâle de l'Orgya aurolim- bata à percer le cocon de la femelle est une loi bien im- périeuse pour lui. Plusieurs fois, je lai mis dans une boîte où se trouvait une femelle tirée de sa coque; le mâle la sentait bien, mais il ne cherchait qu'à percer les parois de la boîte; dans son inquiétude, il passait même sur la femelle et la dédaignait, cherchant toujours des obstacles à vaincre. S'il y avait dans la boîte une feuille sèche dans laquelle la chenille s'était chrysalidée, c'est là 412 ANNALES que se portaient ses efforts. Enfin, je n'ai jamais pu en faire accoupler à découvert. L'Orgya aurolimbata est fort délicate à élever et meurt très facilement. Le corps de la femelle se fond presqu'entièrement en œufs, qui ne sont pas aussi nombreux qu'on pourrait le croire, parce qu'ils sont fort gros à proportion de Ja taille de cette Org ya. 5. HADENA socrABILIS. (PI. 10. fig. 13.) Alis anticis cineraceis, tribus linreis transversis luteo-gri- seoalbidis, lineolis griseo-fuscis cinctis: basali sinuatä, me- diana camurä, marginali tribus lineamentis sagittatis, ma- culà orbiculari parvd, rotundd, griseo-albidä, fusco cinctd ; maculd reniformi cinereo-nigricante ; macul& tertid in figurä lunulæ paululiem productæ ; posticrs cinereo-albidis, lunul& centrali, fasciä marginali, cinereis ; antennis gri- seo=fuscis, filiformibus. Enverg. # 9 de 13 à {4 lignes. Elle est un peu plus petite que l'Hadena Chenopodii dont elle est très voisine. Les premières ailes sont d'un gris jaunâtre, ombrées d'un gris cendré principalement autour des taches ordinaires, sur le milieu de l'aile à la partie externe de la tache réniforme et longitudinalement à peu de distance du bord interne; ces ailes sont traver- sées par trois raies: une basilaire, ondulée, d'un gris jaune blanchâtre, liserée des deux côtés par une ligne dé- liée, d’un brun noirâtre ou d'un gris brun selon les indivi- dus; quelquefois cette raie disparaît presque complète- ment et n'offre plus que trois petits points blanchâtres : deux à peu de distance de la côte placés l’un au-dessus de DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE, 413 l'autre, et un autre un peu plus gros sur le tiers infé- rieur de l'aile. À peu de distance du corps, il part de la côte un rudiment de raie semblable à celle qui vient d’é- tre décrite. Une raie presque semblable à la basilaire, dentelée et arquée à sa partie supérieure, embrasse la ta- che réniforme. La raie fulgurale, d’un blanc jaune grisä- tre, très finement liserée de gris brun roussâtre, offre une M beaucoup plus courte que celle de l'Æadena Che- nopodi ; cette raie fulgurale se dilate ordinairement assez largement à la partie externe inférieure de l'aile et au som- met où elle couvre quelquefois l'angle apical presque tout entier ; entre cette raie et la raie médiane, la côte est ordi- nairement ombrée de gris brun noirâtre et, sur le reste de sa longueur, elle est entrecoupée de petits traits noirâtres. La tache orbiculaire est petite, ronde, d’un gris blanchâ- tre, finement cerclée de brun noirâtre et quelquefois très finement pupillée de gris brun. La tache réni- forme est grande, presque carrée, d'un gris noirâtre inférieurement, plus claire à sa partie supérieure et fine- ment liserée de brun noirâtre. Dans certains individus, elle offre un petit point d'un gris blanchâtre sur le bord interne de sa partie inférieure. La troisième tache, située au-dessous de l'orbiculaire, un peu plus foncée que la couleur du fond, est finement liserée de brun noir; sa forme est à peu près celle d'une lunule qui serait un peu allongée dans le sens de son pôle. Le milieu de la raie fuleurale offre trois petits traits transverses sagittés d'un brun noirâtre dont le second, en descendant, est le plus grand; on en aperçoit quelque- fois deux autres plus petits au-dessous du troisième ; entre la raie médiane et ces petits traits, les nervures d'un gris noir sont interrompues sur leur milieu par un petit trait d'un gris blanc. La frange est d'un gris jaune blanchâtre, 414 ANNALES entrecoupée de gris noirâtre; cette frange est séparée de l'aile par une ligne déliée, dentelée, d'un gris jaune pâle, laquelle est marquée de très petits points noirs dans ses parlies rentrantes. Les ailes inférieures sont d'un gris blanc, avec une bande marginale d'un gris noirâtre, moins large que dans Chenopodii; cette bande marginale est ordinairement séparée du bord de l'aile par une autre plus étroite, ma- culaire, d’un gris blanc. Une ligne d’un brun noir, for- mée par une suite de petits traits rapprochés, sépare l'aile de la frange; cette dernière est blanche; ces secondes ailes ont une Junule centrale, assez grande, d’un gris noï- râtre; leurs nervures sont d’un gris noir, et le rameau interne de celle du milieu est interrompu une ou deux fois par du gris blanc. Le corselet, de la couleur des premières ailes et très finement pointillé de gris brun, offre un collier très peu marqué, également d'un gris brun, et, au milieu de sa partie inférieure, une petite houppe de poils dont l’extré- inilé est entremêlée de gris blanchâtre et de gris noirà- tre. Le corps est d’une couleur un peu plus claire que les premières ailes et les antennes sont d'un gris brun et fili- formes. Le dessous des quatre aïles est d’un gris blanc, fine- ment pointillé de gris brun sur la côte des premières et sur la partie supérieure des secondes; les nervures sont marquées en gris brun sur le milieu des premières; la raie fulgurale ainsi que la partie supérieure de la raie mé- diane, y sont écrites en gris noirâtre et la tache réni- forme en gris noir; l'entrecoupé de la frange y est plus apparent qu'en dessus. Les secondes ailes ont la lunule centrale plus courte etplus obscure qu'en dessus, et la DE LA SOCIÉLIÉ ENTOMOLOGIQUE. 415 bande marginale y reparaît assez souvent, mais plus étroite. Les pattes sont de la couleur du corps et leur extrémité est annelée de gris blanc jaunâtre et de brun noirâtre. Je possède une femelle dont la tache orbiculaire, une fois plus grande qu'à l'ordinaire, est ovale, allongée et va se réunir à la tache réniforme. La chenille de cette Æadena est charmante; malheu- reusement, je n'ai pas eu le temps de la peindre ni de la décrire; j'en ai conservé plusieurs individus dans l'al- cool, mais leurs couleurs sont complètement effacées. Cette chenille ressemble un peu pour la forme et le dessin à une chenille de Cucullia ; je me souviens qu'elle est d'un très joli vert, avec des raies blanches latéro-dorsales et des traits d’un joli rose, et qu'elle a un écusson sur le pre- mier anneau et une plaque anale plus foncée que la cou- leur du corps. J’ai trouvé cette chenilleexclusivementsur les {rthemi- sta campestris et cærulescens, mais principalement sur cette seconde, à une hauteur moyenne dansles Pyrénées- Orientales ; elle semble se cantonner dans certains en- droits ; les plantes sur lesquelles elle vit sont très répan- dues dans ces montagnes et cependant on est bien loin de la rencontrer partout; mais quand on tombe sur une loca- lité qu’elle affectionne, on en trouve jusqu'à douze et plus sur un seul pied d’armoise. Ces chenilles varient trés peu; jen avais recueilli au moins cent quatre-vingt dont un seul individu différait des autres parce que le vert était remplacé chez lui par du brun. Je ne sais si cette espèce est difficile à élever, ou si la vie agitée du voyage avait nui au grand nombre de che- nilles que je possédais ; quoi qu'ilen soit, je n’en ai guère obtenu qu'une dizaine de Lépidoptères qui sont éclos 416 ANNALES depuis le mois de juillet jusque dans la seconde quin- zaine du mois d'août. Je crois que l'HÆadena sociabilis a plusieurs générations qui se succèdent pendant toute la belle saison; j'en ai trouvé un individu à l’état parfait dans le mois de juin, en même temps que des chenilles grosses et petites, et, à la fin de juillet, j'ai encore vu de ces chenilles de diverses grosseurs. Pour se chrysalider, cette espèce se fait, avec de la terre agglutinée, une coque dure et assez petite pour sa taille. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 417 RANGS SALE RAS RUE VA RA AA LE LA RAGE LEE ARE VERS LU UE VAUT LE LCA LAGAAUA SA ULUEAA LS LEAVE: A ELA LA VEUVE NOTE RELATIVE A L'EREBIA STHENNYO pe M. DE GRASLIN. Par M. AL. PIERRET. ({ Séance du 21 Octobre 1849.) Après la lecture du mémoire qui précède, M. Pierret prend la parole pour faire observer à la Société, qu’à son avis, l'ÆrebiaSthennyodenotre collègue, M.de Graslin, n’est qu'une variété de l'Erebia Manto, propre à la partie cen- trale de la chaîne des Pyrénées. Gette variété est très com- mune au pic d Ardidanio, près de St-Sauveur, ainsi que dans toutes les localité voisines des neiges, et situées par conséquent, à 600 ou 700 mètres au-dessus de Gavarnie. Le type du Manto des Alpes paraît même ne pas se re- trouver dans cette région des Hautes-Pyrénées. Toutes les Erebia Manto que M. Pierret a rapportées du voyage quil a fait à Gavarnie en 1848, appar- tenaient, sans exception, au $Stkennyo de M. de Graslin. M. Pierret pense qu'il faut être très circonspect alors qu'il s'agit d'établir une espèce nouvelle dans le genre Zrebia. ne toutes les espèces de ce groupe sont de véritables Protées, qui empruntent la plupart du temps toutes les différences de leur couleur, parfois même celle de leur 2° Série, TOME vin. 28 418 ANNALES dessin, soit à l'exposition des montagnes, soit à la consti- tution particulière du sol où elles vivent. C'est ainsi que les individus de l'£rebia Euryale, ceux surtout de l’£rebia ligea et de V'Erebia Pyrrha, qu'on rencontre dans les montagnes d'Auvergne, ont un aspect plus sombre que ceux des Alpes et des Pyrénées. Et ce qui s'applique au faciès général, doit aussi s'appliquer aux caractères de détail que présentent ces espèces. Sur tel ou tel sommet, les taches ocellées s'agrandissent ou se restreignent; la bande sur laquelle ces taches reposent, s'éclaircit ou s'as- sombrit, s'accroît ou diminue, tantôt s’éloignant, tantôt se rapprochant du bord externe des ailes, sans que pour cela, il y ait lieu d'y voir une espèce différente. Néan- moins, aux yeux du naturaliste, ces variétés de régions offrent plus d'intérêt que les espèces les plus tranchées, et à ce titre, M. Pierret pense que la description et la fi- gure de la variété Sthennyo occuperont un rang honorable dans nos Annales (1). (1) M. Bellier de la Chavignerie prend la parole à son tour, et dit que son opinion est entièrement conforme à celle de M. Pierret. Il ajoute qu'il lui semble que l’'Heterogynis erotica de M, Graslin ne diffère pas sensiblement de la penella de Hubner. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 BA A AA SARA LA ARR LE AA LR AR RD ND AR AA RE AA LE AA LE LR LU LE AVE LE LA VE VERRA AA LE ARR LL AAA UE AT AR LE NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES DIPYERES D'EUROPE DE LA TRIBU DES TACHINAIRES Suite (1). PAR M. J. MACQUART. (Séance du 22 Novembre 1848.) XIX° Genre. Puorocëre, PhAorocera. Face inclinée, bordée de soïes jusqu’au-delà de la moi- tié de la hauteur; épistome peu saillant, Front plus ou moins saillant, large, “o. Antennes couchées, atteignant à peu prés l’épistome ; deuxième article court; troisième, de trois à cinq fois aussi long que le deuxième. Style quelquefois un peu pubescent. Yeux velus. Abdomen tan- tôt ovale, tantôt elliptique. Aïles à une cellule postérieure entr'ouverte, aboutissant soit au bord extérieur avant l'extrémité, soit à l'extrémité; deuxième nervure trans- versale située ordinairement aux deux tiers entre la pre- mière et le coude. Tachina, Fall. Meig. 4. Phorocera, Rob.-D. Metopia, Lydella (partim), Macq. S. à B. (1) Voyez 1845 (2° Série, tome I), p. 237; 1848 (2° série, Tome VI), p. 85, et 1849 (2° série, Tome VIT), p. 853. 420 ANNALES Phorocera, Macq., Dipt. du nord de la France. Phorocera, Meig. 7. Tachina, Zett. 3. Ce genre a été fondé primitivement par M. Robineau- Desvoidy, dans son Essai sur les Myodaires, pour un groupe de la section des Phorocérides.Nousl'avons adopté, dans les Diptères du nord de la France, en y comprenant les genres Blondelia, Palis, Medina, Rkynomyia et Latreil- lia, Rob.-D.; et il l’a été également par Meigen, dans son volume supplémentaire, en en distrayant la partie du genre Latreilia, Rob.-D., dont il a fait le genre frontina; nous le reproduisons circonserit de celte manière. La longueur du troisième article des antennes, la face ciliée et les yeux velus le distinguent des genres voisins, et particulière- ment des Muscaires, des Exoristes et des Métopies. Il présente des modifications dans la plupart des orga- nes, les principales sont : la forme ovale ou elliptique de l'abdomen et la première cellule postérieure des ailes qui aboutit au bord extérieur ou à l'extrémité. Les observations qui ont été faites sur le développement des Phorocères, sont celles mentionnées par M. Zetterstedt, du ?. assimilis qui est sorti du Bombyx pavonella, à Lund, le 25 mars, et par M. Robineau-Desvoidy, des Ÿ. prorsa, antiopa , zavora, pygelæ, CAC®, bombycivora qui sont éclos des Lépidoptères portant les mêmes noms. 1. Première cellule postérieure des ailes aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité. A. Palpes fauves. 1. Phorocera gramma. Cinerea ; scutello testaceo abdomine elliptico, nigro mt- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 421 canti lateribus macula testaceo ; palpis rufis. Long. 0010, 0012 &. Tab. 19, fig. 13. Tachina gramma, Meig. 4.390. Phorocera gramma, Meig. 7. Face blanche à reflets gris ; soïes s'étendant jusque vers le haut; front, demi-bande noire à léger duvet gris; cô- tés d’un blanc ardoisé; soïes descendant jusqu'au quart de la face ; deux sous la base des antennes : celles-ci noi- res; troisième article quatre fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu’au milieu. Thorax à quatre bandes noi- res. Abdomen marqueté de noir changeant ; deuxième segment à tache testacée plus ou moins distincte; des soies au inilieu des deuxième et troisième. Pieds noirs. Cuil- lerons blancs. Aïles à première cellule postérieure abou- tissant au bord extérieur avant l'extrémité; nervure ex- terno-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième trans- versale sinueuse (1). Peu rare. Je l'ai trouvée en juillet sur les ombellifères. 2, Phorocera elongata Nob. Nigra, albido pubescens; scutello testaceo ; abdomine elliptico, maculato; segmentis medio nudis ; palpis rufts. Long. 0010. Tab. 12, fig. 1. Face, soies s'étendant jusqu'aux deux tiers; front à bande d’un noir brunâtre à léger duvet gris; côtés d'un gris clair; soies nombreuses descendant jusqu'au tiers de la face ; quatre sous la base des antennes : celles-ci, deu- xième article, un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième, à extrémité droite en dessus, ar- rondie en dessous; style renflé jusqu'au-delà du tiers; (1) Pour éviter les répétitions inutiles, je supprime, dans les des- criptions suivantes, les mots soulignés, qui restent, à l'exception «es cas particuliers, 422 ANNALES thorax à lignes noires; écusson testacé à duvet blanc ct base noire. Abdomen : premier segment noir, les autres à taches changeantes de duvet blanc; les incisions et une ligne dorsale noire, pas de soies au milieu des segments. Ailes à base un peu jaunûtre; première cellule postérieure aboutissant au borde xtérieur avant l'extrémité ; nervure externo-médiaire arquée : deuxième transversale presque droite. Je l'ai trouvée à Lestrem, au mois d’août, sur les fleurs en ombelles des prairies. Cette espèce, voisine du P. gramma, en diffère parti- culièrement par l'absence des soies au milieu des segments de l'abdomen. 3. Phorocera pullata. Cinerea ; scutello flavicante ; abdomine ovato, fusco- micante; tncisuris albidis; linea dorsalis nigra; palpis rufis. Long. 0005. 9. Tab. 12, fig. 10. Tachina pullata, Meig. 4.361. Phorocera pullata, Meig. 7.261. Face, soies s'étendant jusqu’au-delà du milieu; front à large bande noire, côtés blancs à reflets noirâtres; soies descendant jusqu'au quart de la face ; trois sous la base des antennes; deuxième article des antennes un peu al- longé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen assez convexe; premier segment noir : les suivants gris à reflets bruns, qui se prolongent au bord postérieur en une bande d'un noir luisant ; incisions d'un gris blanchâtre. Cuillerons d'un blanc brunâtre. Ailes claires; première cellule pos- térieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité, nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude ; transversale, presque droite, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 425 D'Allemagne, collection de Meigen. 4. Phorocera assimilis. Cinerea; abdomine conico, nigro tessellato; palpis Jerru- gineis. Long. 0008,0012. & @. Tab. 12, fig. 7. Tachina assimulis, Fall. Musc. 28.58. — assimilis, Meig. 4.388. — agilis, Rob. — D. 1. Phorocera agilis, Macq. S. à B. 2127. — agilis, Macq., Dipt. du Nord. 144. — assimilis, Meig. 7. Tachina assimilis, Let. Dipt. hi Face assez inclinée, soies s'étendant jusque vers le haut; épistome assez saillant; front à bande noire, côtés d'un blanc ardoisé; soies médiocres 4, descendant jusqu'au tiers de la face; trois sous la base des antennes, troisième article des antennes quatre fois aussi long que le deuxième; style renflé jusque vers la moitié. Abdomen marqueté de noir, des soies au milieu des segments. Ailes à première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité, nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième, transversale, un peu arquée. Peu rare. Je l’ai trouvée dans les prairies au mois d'août. Suivant M. Zetterstedt, les soies de la face s'étendent peu au-dessus du milieu, tandis que dans tous les indivi- dus de ma collection elles montent jusque vers le haut. Des individus sont sortis de Bombyx pavonella, à Lund, dès le 25 mars. 5. Phorocera tessellata, Nob. Nigra, albido pubescens ; abdomine elliptico; tessellato ; palpis rufis; fronte testacea. Long. 0009. . Tab. 12, fig. 7. 424 ANNALES Face, soies s'étendant jusqu'aux deux tiers, front à bande d'un testacé brunâtre, à duvet gris, côtés ardoisés, soies descendant jusqu'au quart de la face, deux sous la base des antennes : celles-ci n'atteignant pas l’épistome. deuxième article un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième. Style renflé jusqu'au milieu; Thorax à lignes noires. Abdomen irrégulièrement taché de noir, des soies au milieu des segments. Aiïles à base jaunâtre; première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l’extrémité; nervure externo-médiaire arquée ; deuxième transversale peu sinueuse. Je lai trouvée à Lestrem, au mois de juillet, dans les prés. G. Phorocera cæsifrons, Nob. Cinerea; abdomine elliptico masculis insisurisque nigris ; palpis rufis; fronte cæsio. Long. 0008. #. Tab. 12, fig. 7. Face, soies assez petites, montant jusqu'aux deux tiers de sa hauteur. Front à bande noire, côtés un peu ardoi- sés, soies descendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci, deuxième article, un peu allongé; troisième, quatre fois aussi long que le deuxième. Style renflé jusqu'au tiers. Abdomen à duvet blanc et taches noires changeantes; des soïes au milieu des seg- ments. Ailes claires ; première cellule postérieure abou- tissant au bord extérieur avant l'extrémité ; nervure ex- terno-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième trans- versale peu sinueuse, située un peu en-decà des deux tiers entre la première et le coude. Des environs de Mons. Communiquée par M. Demoulin. 7. Phorocera minuta, Nob. Migra, cinereo pubescens ; abdomine elliptico, nigro-ma- culato ; palpis rufis, Long. 0007. @. Tab. 12, fig. 7. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 495 Face, soies s'étendant jusqu'aux deux tiers; épistome un peu saillant ; front, bande noire, côtés gris, soies des- cendant jusqu’au quart de la face, deux sous la base des antennes; troisième article de celles-ci quatre fois aussi long que le deuxième. Style renflé jusqu'au milieu. Tho- rax à bandes noires. Abdomen irréguliérement tacheté de noir, des soies au milieu des segments. Aïles claires; première cellule postérieure aboutissant au bord exté- rieur avant l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée, deuxième transverse, peu sinueuse. Je l’ai reçue de M. Demoulin de Mons. 8. Phorocera varipalpis, Nob. Nigra, alba pubescens; abdomine elliptico maculis albis micantibus; palpis rufis basi nigris. Long. 0008. #.'Tab. 12, fig. 12. Palpes à base noire. Face cendrée; soies s'élevant jus- que vers le haut; front rétréci, à bande noire et côtés ardoisés ; soies descendant jusqu’au tiers de la face; trois sous Ja base des antennes : celles-ci n'atteignant pas l'é- pistome, presque couchées ; troisième article cinq fois de la longueur du deuxième. Style renflé jusqu'au milieu à peu près. Abdomen à léver duvet blanc, bord postérieur des segments et taches changeantes noires; des soies au milieu des segments. Ailes claires : première cellule pos- térieure aboutissant assez loin de l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée au coude , ensuite droite; deu- xième transversale sinueuse. De Mons : M. Demoulin. B. Palpes noires. 9. PAhorocera frontosa. Cinereo, scutello apice testaceo ; abdomine ovato, nigre 426 ANNALES fasciato lateribus testaceis fronte prominula ; palpis nigris. Long. 0012. “9. Tab; 192, fig.10. Tachina frontosa, Meig. 4.388. Phorocera frontosa, Meig. 7. Face d'un blanc de perle; front très saillant, bande noire à reflets gris; côtés blancs; soies descendant jusqu’à la moitié de la face; cinq sous la base des antennes; an- tennes à troisième article cinq fois aussi long que le deu- xième. Style renflé jusqu’au milieu, ensuite subitement capilliforme. Thorax muni de fortes soies. Abdomen ovale 9, un peu elliptique et testacé sur les côtés d'; des soies au milieu des segments. Cuisses d'un gris blanchä- tre en dessous, Ailes claires : première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l’extrémité; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deu- xième transversale presque droite. Baumhauer l’a trouvée, en été, près de Beaucaire , et Megerle en Autriche. Collection de Meigen. 10. Phorocera pumicata. Nigra nitida, scutello testaceo marginato; abdomine ovato; palpis nigris ; tibüs posticis testaceis. Long. 0009. 9 €. 140.12 45.11; Tachina pumicata, Meig. 4.397. Palis florea, Rob.-D. 1. Senometopia pumicata, Macq. S. à B. 2.111. Phorocera pumicata, Meig. 7.261. Tachina pumicata, Zett. Dipt. Scand. 3.1128. Palpes renflés à l'extrémité, soies de la face s'étendant jusque vers le haut, front à bande noire, côtés noirs à duvet gris, soies descendant jusqu'au quart de la face, deux sous la base des antennes : celles-ci plus longues DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 dans les males que dans les femelles; troisième article des antennes quatre fois aussi long que le deuxième. Style renflé jusqu'au milieu. Thorax et abdomen d'un noir luisant, à reflets bleus ou verts, à léger duvet blanc; une tache testacée de chaque côté du deuxième segment à; des soies au milieu des deuxième et troisième. Jambes intermédiaires et postérieures d'un testacé obscur : ces dernières ciliées et munies de soies. Ailes grisätres ; pre- mière cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité; nervure externo-médiaire , à angle droit au coude, ensuite droite, deuxième transversale droite. Elle n’est pas rare : je l'ai trouvée à Lestrem et à Bé- thune, dans les prairies. 11. Phorocera confinis. Atra nitida , scutello testaceo ; abdomine ovato ; segmente secundo cinereo ; palpis nigris. Long. 0009. e. Tachina confinis, Fall. Musc. 32.65. — confinis, Meig. 4,396. Phorocera confinis, Meig. 7.261. Face, soies s'étendant jusque vers le milieu; front à bande noire, côtés d'un gris clair, soies descendant jusqu'au milieu de la face; six sous la base des antennes : celles-ci brunes; troisième article linéaire, six fois de la longueur du deuxième. Thorax à peine un peu gris en avant, à lignes noires. Abdomen plat; deuxième segment à légers reflets gris. Aïles claires : première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale presque droite. De la collection de Meigen et de celle de Baumhauer. 428$ ANNALES 12. Phorocera Leucomelus. T'horace schistaceo ; abdomen conies albo, fasciis nigris nitidis; fronte prominula ; palpis nigris. Long. 0009. %. Tab 12; to; Tachina leucomelas, Meis. 4.379. Metopia leucomelas, Macq. S. à B. 2.129. Phorocera leucomelas, Meig. 7.261. Face d’un blanc bleuâtre, soies s'étendant jusqu’au milieu. Front très saillant assez rétréci & ; à bande noi- re, côtés d'un blanc bleuâtre, soies descendant jusqu'au quart de la face, deux sous la base des antennes : celles-ci brunes; troisième article quatre fois aussi long que le deu- xième; style allongé, renflé jusqu'au quart. Thorax à reflets noirâtres. Ecusson gris. Abdomen à reflets noirâtres, côtés testacés d'; premier segment noir, deuxième et troisième à large bande d'un noir luisant ; quatrième d’un noir luisant. Ailes claires : première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude, mais concave à l'extrémité ; deuxième transversale peu oblique et droite. De la collection de Meigen. Baumhauer l’a trouvée au bois de Boulogne. 13. Phorocera angusta, Nob. Nigra, albida pubescens ; abdomine elliptico, fasctis linea- que dorsali nigris ; palpis nigris. Long. 0006, 0007. & 9. Tab. 12, fig. 7. Face, soies s'étendant jusque vers le haut; front peu saillant, bande noire, côtés d'un gris clair un peu jaunä- tre, soies descendant jusqu’au quart de la face ; deux sous la base des antennes; troisième article de celles-ci, cinq DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 429 fois aussi long que le deuxième. Style allant jusqu'au Liers. Thorax à lignes noirâtres peu distinctes. Abdomen étroit; le tiers postérieur des segments noir, les bandes blanchä- tres, à taches noires changeantes, des soïes au milieu. Cuillerons un peu jaunâtres. Aïles jaunâtres : première cellule postérieure aboutissant au bord extérieur avant l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée; deuxième transversale droite. De Lestrem, au mois de juillet, dans les prairies. IT. Première cellule postérieure des ailes aboutissant à l'extrémité. A. Palpes fauves. 14. Phorocera tæniata. Cinerea, abdomine conico, nigro faciato ; palpis testa- ceis. Long. 0010. 9. Tab. 12, fig. 4. Tachina tæniata, Meig. 4.389. Phorocera tæniata, Meig. 7.261. Palpes à extrémité noire; soies de la face s'étendant jusqu'au milieu et bordées d’une ligne noire, depuis la base des antennes. Front à bande noire, côtés blancs; soies descendant à peu près jusqu'au tiers de la face; deux sous la base des antennes ; troisième article de celles-ci quatre fois aussi long que le deuxième. Style allongé, renflé jusqu’au milieu. Thorax et abdomen à reflets noirâtres : ce dernier brièvement conique. Ailes presque hyalines; première cellule postérieure aboutis- sant à l'extrémité, nervure externo-médiaire arquée au- delà du coude; deuxième transversale sinueuse. De la collection de Meigen et de Baumhauer. 15. Phorocera cinerea, Nob. Cinerea ; abdomine elliptico, maculis micantibus linea- 430 ANNALES que dorsali nigris; palpis rufis. Long. 0008. 9. Tab. 12, fig. 9. Face, soies s'étendant jusque vers le haut; front, bande brune, à duvet gris ; côlés cendrés ; soies descendant jus- qu'au quart de la face; deux sous la base des antennes ; celles-ci : troisième, cinq fois aussi long que le deuxième. Style renflé jusqu'aux trois quarts. Yeux peu velus. Thorax à bandes noires. Abdomen à taches irrégulières peu marquées, quatrième segment noir ; pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes claires : première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité; ner- vure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu sinueuse, située en-decà des deux tiers entre la première et le coude. M. Brémi l’a trouvé en Suisse. B. Palpes noirs. 16. Phorocera pavida. Cæsia, nigra micans ; scutello testaceo ; abdomine ovato ; palpis nigris; tibus testaceis. Long. 0008. 0012. «eo. Tab. 12, fig. 5. Tachina pavida, Meig. 4.398. Metopia pavida, Macq. S. à B. 2.125. Phorocera pavida, Meig. 7.261. Face, soies s'étendant dans toute la hauteur; front d étroit; © bande noire à reflets gris, côtés gris; soies des- cendant jusqu'au tiers; trois sous la base des antennes : celles-ci brunes : troisième article cinq fois aussi long quele deuxième. Style renflé jusqu’au milieu. Ecusson plus ou moins testacé. Abdomen fort convexe, d’un noir bleuä- tre luisant, à reflets d’un gris blanchâtre : quelquefois DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 431 une ligne dorsale noire. Guisses et tarses noirs, Ailes grisatres : première cellule postérieure aboutissant à l’ex- trémité ; nervure externo-médiaire à angle droit, ensuite droite, deuxième transversale sinueuse. De la collection de Meigen qui l’a trouvée au printemps et au mois d'août. 17. Phorocera prœcox. Cinerea; abdomine oblongo fusco tescellato; palpis nigris; tibis testaceus. Long. 0008. 9. Tab. 12, fig. 6. Tachina præecox, Meig. 4.390. Phorocera precox, Meig. 7.261. Front assez étroit, à large bande noire et côtés d’un blanc grisâtre ; soies descendant jusqu’au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci brunes; troi- sième article quatre fois de la longueur du deuxième ; style renflé jusqu'au tiers. Abdomen d’un ovale allongé; ventre cendré. Guisses et tarses noirs. Ailes grisâtres, étroites : première cellule postérieure aboutissant à l’ex- mité; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite, située entre le milieu et les deux tiers de la première au coude. De la collection de Meigen qui l’a trouvé plusieurs fois au printemps. 18. Phorocera æœstuans. Cesia; abdomine breve, ovato nigro micans; palpis nigris; tibiis intermeduis ciliatis. Long. 0012. 9. Tab 12, fig. 3. Phorocera æstuans, Meig. 7.261. Face d'un blanc de perle, à reflets bruns; soies des- . , , cendant jusqu'au tiers de la face ; quatre sous la base des 432 ANNALES antennes : celles-ci d’un bran obscur ; troisième, quatre fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu’au mi- lieu. Thorax et abdomen d'un gris ardoisé à reflets noi- râtres : ce dernier couvert de soïes au milieu des segments ; ventre d'un gris clair à incisions noires. Jambes intermé- diaires ciliées en dehors de longues soies. Ailes grisâtres : première cellule postérieure aboutissant presque à l’extré- mité; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse. De la collection de Meigen qui l'a trouvé au mois d'août. 19. Phorocera unicolor. Atra nitida; abdomine elliptico ; palpis nigris. Lon- gueur 0008. Q. Tab 12, fig. 8. Tachina unicolor, Fall. Musc. 35.75. — unicolor, Meig. 4,398. Phorocera unicolor, Meig. 7.261. Face noire à duvet gris; soies nombreuses s'étendant jusque vers le haut; épistome peu saillant; front large, bande noire; côtés d'un gris ardoisé ; soies descendant jusqu'au quart de la face ; deux sous la base des antennes ; troisième article cinq fois de la longueur du deuxième ; style renflé jusqu'aux deux tiers. Thorax à léger duvet gris et lignes noires. Abdomen d'un noir un peu bleuà- tre; des soies au milieu des segments. Ailes grisâtres ; première cellule postérieure aboutissant un peu avant l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée au coude, ensuite droite ; deuxième transversale droite. Un individu n'a été donné par M. Robert de Chesnée. Il diffère de la description de Meigen par les côtés du front, gris au lieu de noirs, et par le style des antennes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 renflé jusqu'aux deux tiers, au lieu des trois quarts, mais il lui ressemble pour tout le reste, et je crois à son identité. XX° genre. FRONTINE, Frontina. Face perpendiculaire, ciliée; épistome non saillant; front saillant ; antennes atteignant l’épistome : deuxième arücle court : troisième cinq à six fois aussi long que le deuxième; yeux nus. Abdomen elliptique. Aïles à pre- mière cellule postérieure aboutissant au bord extérieur Al 9 ? . près de l'extrémité. Tachina, Meig. T. 4. Latreillia, Rob.-D. Metopia, Macq. S. à B. Frontina, Meig. T.7. Tachina, Zeit. T. 3. Ce genre, par ses caractères, se place entre les Phoro- cères et les Métopies. Letypeest le. lætaauquel Meigen a joint les 7. austera et demissa : nous y comprendrons aussi une espèce nouvelle. Aucune observation n’a été faite sur le développement des espèces de ce genre. 1. Frontina læeta, Win. Thorace cinereo ; abdomine ferrugineo, pellucido linea dorsal nigra; palpis tibüsque rufis. Long. 0011.49. Tab. 12, fig. 5. Tachina lœta, Meis. 4,381. Latreillia testacea, Rob.-D. 106. Metopia læta, Macq. S. à B. 2.129. Phorocera testacea, Macq., Dipt, du N. 146. Frontina lœta, Meig. 7.248. Tachina lætabilis? Zett., Dipt. 3.1049. 2e Série, TOME VI, 29 434 ANNALES Face d'un jaune pâle; soies s'étendant jusque vers le haut ; front large ; bande noire à reflets bruns ; côtés jau- nes; soies descendant jusqu'au quart de la face : une sous la base des antennes et celles-ci menues, avec les deux premiers articles et la base du troisième, testacés : le reste noir. Style épais jusqu'aux trois quarts. Thorax d’un gris jaunâtre à lignes noires. Écusson testacé à duvet gris. Abdomen à léger duvet blanc, changeant; troisième et quatrième segments à bord postérieur noir; des soies au milieu des deuxième et troisième. Cuisses postérieures d’un testacé foncées au dehors. Jambes postérieures ciliées. Cuillerons blancs. Ailes à bord extérieur un peu brunä- tre; nervure externo-médiaire un peu arquée ; deuxième transversale sinueuse. Cette description faite d’après nature diffère un peu de celle de Meigen, mais elle ne diffère pas de celle du Tachina lætabilis, Lett., que je considère comme identique avec la F. læta, quoique cet auteur la regarde avec doute comme distincte. 9. Frontina ausicra. Cinerea ; abdomine maculis fuscis micantibus ; palpis tibiisque rufis. Long. 0010. S @. Tab. 12, fig. 16. Tachina austera , Moig. 4.383. Frontina austera, Meig. 7.248. Face d’un gris clair à reflets bruns ; soies ne deseen- dant pas jusqu'au milieu ; front, bande noire à duvet gris; côtés d’un blanc brunâtre, noir dans le haut; soïes des- cendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci noires. Style renflé jusqu'au milieu. Abdomen à reflets brunâtres. Cuisses et tarses noirs. Quillerons blancs. Aïles à nervure externo-médiaire ar- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 quée au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. Meigen n'a décrit que la femelle. J'ai trouvé le mâle dans la forêt de Fontainebleau, au mois de mai. 3. Frontind tibialis, Nob. Cinerea; oculis angustis ; antennis nigris, basi testaceis; tibiis testaceis; fronte piloso. Long. 0010, g. Fab. 12, fig. 14. ‘Frompe et palpes presque cachés dans la cavité buc- cale : ces derniers noirs ? à poils blancs ; face d’un blanc jaunâtre, un peu ciliée dans le bas; joues grandes ; épis- tôme peu saillant ; front avancé, bande noire; côtés d'un gris jaunâtre; soies intérieures assez petites sur deux rangs, descendant jusqu'à la base du troisième article des antennes : celles-ci noires, couchées; les deux premiers articles testacés : deuxième couvert d’une touffe de poils. Style renflé dans le tiers de la longueur. Thorax d’un gris jaunâtre, à lignes noires, un peu de fauve peu distinct à l'extrémité de l'écusson. Abdomen ovale, déprimé, d'un gris jaunâtre, changeant en gris noirâtre ; pas de soies au milieu du segment. Cuisses et tarses noirs. Guillerons blancs. Ailes claires ; nervure externo-médiaire presque droite; deuxième transversale peu sinueuse, située en- deçà des deux tiers entre la première et le coude. De Suisse. M. Brémi l'a trouvée à Mandacheregy et en Argovie, au mois de mai. XXI° Genre. Mérorir, Meiopia. Face fort inclinée, ciliée ; épistome non saillant ; front très saillant ; antennes atteignant l’épistome, à deuxième article court : troisième de quatre à six fois aussi long que le deuxième; yeux nus. Abdomen elliptique. Ongles et 436 ANNALES pelottes ordinairement petits S@. Cuillerons grands. Ailes à première cellule postérieure aboutissant au bord exté- rieur assez long de l'extrémité. Metopia, Meig. Tachina, Meig. 4. Fall. Araba. Ophilia, Rob.-D. Metopia, Macq. S. à B. et Dipt. du Nord. Metopia, Meig. 7. Ce genre a été créé par Meigen et ensuite abandonné par le même auteur : je l'ai adopté, dans les Suites à Buflon, de Roret en le comparant aux genres Za- treillia, Ophilia, Araba, Phorocera, Blondelia et quelques autres intermédiaires de M, Robineau-Des- voidy, et en admettant parmi ses caractères les yeux nus et quelquefois velus. Dans les Diptères du nord de Ja France, je l'ai restreint au genre Æraba et Ophilia de M. Robineau-Desvoidy, et il a été repris ainsi par Meigen dans son volume supplémentaire. Les principales espèces de ce genre sont remarquables sous plusieurs rapports : le front très saillant des mâles ne présente pas la bande ordinaire, au moins dans la partie antérieure; il semble couvert, dans toute sa lon- gueur, d’une lame brillante d'argent, au milieu de laquelle on aperçoit à peine une ligne noire, etles soïes des par- ties latérales sont interrompues comme la bande, mais au-delà elles se présentent sur deux rangs comme dans toutes les femelles de Tachinaires. Les pieds se font remarquer par la petitesse des ongles et des pelottes dans les deux sexes; les cuillerons sont très grands; la nervure externo-médiaire des ailes, au-delà du coude, est allongée comme dans plusieurs Micropalpes, et la deuxième transversale, restant fixe, se trouve ainsi rapprochée de ce coude. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 437 Les mœurs de ces ‘Tachinaires présentent aussi des modifications remarquables : au lieu de déposer leurs œufs sur les chenilles , elles choisissent pour victimes les Hyménoptères fouisseurs, et elles le font avec un ins- tinct fort singulier. Elles épient le moment où un Pom- pile ou un Crabron sort de son souterrain , après y avoir porté l’insecte qu'il destine pour nourriture à ses lar- ves ; elles s y glissent, y font leur ponte et se retirent. Les larves, naissant avant celles des Hyménoptères, se nour- rissent de la proie préparée pour ces dernières qui péris- sent faute d'aliments. C'est notre ami et collègue Lepel- letier de Saint-Fargeau, dont la mémoire nous est si chère, et M. Robineau-Desvoidy, qui ont fait les premiers ces observations intéressantes. 1. Metopia fastuosa. Nigra, albido-pubescens, abdomine oblongo 4, ovato 9, palpis nigris ; fronte argentea; alis macula nigra 4. Lon- gueur 0006. S 9. Tab. 13, fig. 1. Tachina fastuosa, Meig. 4.370. Araba fastuosa, Rob.-D. 128. Metopia fastuosa, Macq. S. à B. 2.126. Metopia fastuosa, Meig. 7.248. Face et front argentés; bande concave rouge d, écar- late 9; soies frontales ne dépassant pas la base des antennes : celles-ci noires; style renflé jusque près de l'extrémité. Thorax d’un noir luisant, à duvet gris et lignes noires & , d’un gris ardoisé à lignes noires 9; écus- son d'un gris jaunâtre. Abdomen & court, conique, les deux premiers segments noirs : les deux autres blanchâ- tres, quelquefois à reflets rougeätres; trois points noirs au bord antérieur de chacun ; @ ovale; premier segment 2° Série, TOME vin. 30 438 ANNALES nGir : les autres d'un gris blanchâtre, un peu soyeux à reflets bruns; trois taches noires contiguës, au bord anté- rieur de chacun; anus noir; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons blancs ; ailes claires : 4, la tache carrée, située à l'extrémité de la nervure mar- ginale et s'étendant jusqu'à la sous-marginale ; une petite tache brunâtre au coude de l’externo-médiaire et quel- quefois à l'extrémité. La partie de la nervure externo- médiaire, au-delà du coude, allongée, à angle droit, en- suite droiïte ; deuxième transversale peu sinueuse, située aux trois quarts entre le première et le coude. Du midi de la France à commencer de Lyon. 2. Metopia leucocephala. Cinerea, abdomine segmentis maculis tribus nigris trigo- nis, palpis nigris ; facie fronteque antice argenteis, nitidis- simis. Long. 0007. “Q. Tab. 13, fig. 2. Musca labiata , Fab. Ent. syst. 4.329.74. Musca labiata , Fab. Syst. antl. 304.100. Musca leucocephala, Panz. F. G. 54.14. Tachina leucocephala, Fall, Muse. 8.11. Tachina leucocephala, Meig. 4.373. Araba leucocephala, Rob. D. 129. Metopia leucocephala, Macq.S.à B.2.126., D. N. 148. Metopia leucocephala, Meig. 7.248. Tachina leucocephala, Zett. Dipt. Scandin. 3.1026. Face et moitié antérieure du front d’un blanc très bril- lant, à reflets noirâtres : , une ligne longitudinale noire, élevée; moitié postérieure noire, à large bande noire; les soies latérales ne s'étendant que jusqu'à la partie argentée, à double rang de chaque côté; le rang extérieur incliné en avant, l'intérieur en arrière; ç, la partie argentée DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 moins brillante, souvent un peu jaunâtre; la bande fron- tale noire s'étendant jusqu'à la base des antennes : cel- les-ci noires; style renflé jusqu'au milieu. Thorax noirâ- tre, à duvet gris et lignes noires. Abdomen : premier segment noir ; les autres à duvet d'un gris blanchâtre ; les deuxième et troisième à trois taches noires, triangu- laires ; pas de soies au milieu. Pieds noirs, à peu de soies; tarses presque nus; pelottes et ongles petits “9. Guille- rons blancs. Ailes claires; nervure marginale à huit ou dix spinules s'étendant jusqu'à la première transversale ; nervure externo-médiaire à angle droit au-delà du coude, ensuite droite; deuxième transversale sinueuse, située aux deux tiers entre la première et le coude. Se trouve sur les talus sablonneux que fréquentent les Hyménoptères. 3. Metopia argyrocephala. Cinerea; abdomine segmentis maculis tribus nigris trigo- nis ; palpis nigris ; jacie fronteque argenteis vitta frontali angusta, nigra, integra. Long. 0008. &. Tab. 13 fig. 2. Tachina argyrocephala, Meig. 4.372. Araba argyrocephala, Rob.-D. 129. Metopia argyrocephala, Macq. S. à B. 2.127. Dipt du N. 148. Metopia argyrocephala, Meig. 7.248. Tachina argyrocephala, Zeit. Dipt. Scand. 3.1098. Voisine du leucocephala; la partie argentée de la tête moins brillante ; bande frontale noire, étroite, s'étendant jusqu’à la base des antennes; front moins saillant, sem- blablement conformé dans les deux sexes; soies disposées sur un seul rang #, de chaque côté, taches de l'abdomen contiguës. 440 ANNALES 4. Metopia campestris . Cinerea ; abdomine fascüs sinuatis lineaque dorsal nigris; palpis nigris; vitta frontali lata. Long. 0005. do. Tab. 13. fig. 3. Tachina campestris, Fall. Musc. 8.12. Tachina campestris, Meig. 4.373. Metopia campestris, Macq. SiraB. 2198; Tachina campestris, Meig. 7.249. T'achina campestris, Zett., Dipt. Scand. 3.1028. Face d’un blanc argenté; front à bande noire et côtés blancs ; soies disposées sur deux rangs de chaque côtés 49, ne descendant que jusqu’au quart de la face; un sous la base des antennes : celles-ci noires ; style renflé à peine jusqu'au milieu. Abdomen assez large et aplati; premier segment noir, les autres blanchâtres à reflets bruns; ligne dorsale noire et bande sinueuse au bord postérieur; pas de soies au milieu ; anus aigu, sans tubercule recourbé. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles à nervure externo- médiaire arquée au-delà du coude ; deuxième transversale peu sinueuse, située aux trois quarts entre la première et le coude d'; aux deux tiers Q. Assez commune dans les lieux secs et sablonneux. 5. Metopia biseriata Nob. Nigra, albido pubescens; abdomine fascüs nigris; palpis nigris; fronte setis seriatim munita. Long. 0009.9.Tab. 13. fig. 4. Face d'un blanc grisâtre, à reflets noirs ; soies ne s’éten- dant que jusqu'au milieu. Front : bande noire, à duvet gris; côtés gris; soies descendant jusque vers le milieu de la face, disposées sur deux rangs, également nombreux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 441 de chaque côté. Antennes noires; style renflé jusque vers l'extrémité. Abdomen luisant, un peu bleuâtre ; bord antérieur des segments à bande de duvet blanc, chan- geant; des soies au milieu des deuxième et troisième. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Aïles à nervure externo- médiaire arquée au-delà du coude ; deuxième transver- sale presque droite, située aux deux tiers entre la première et le coude. Je l’ai reçue de M. L. Dufour, de St-Sever. 6. Metopia convexinevris, Nob. Nigra, albido-pubescens ; abdomine incisuris lineaque dorsali nigris ; palpis nigris ; alis nervo transverso secundo convexo. Long. 0009. 9. Tab. 13, fig. 6. Face blanche à reflets noirs ; soies s'étendant jusqu’au milieu; front : bande noire, à duvet gris ; côtés d'un blanc ardoisé ; soies descendant jusqu’au tiers de la face, dispo- sées sur deux rangs également nombreux de chaque côté. Antennes noires ; style renflé jusque près de l'extrémité. Abdomen: premier segment noir; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Guillerons blancs ; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale arquée convexement, située aux trois quarts entre la première et le coude. Cette espèce est voisine du M. biseriata, maïs elle en diffère par l'abdomen et les nervures des ailes. Je l'ai reçue de M. Géné, qui l'avait trouvée en Sar- daigne. 7. Metopia sinuata, Nob. Nigra, albido-pubescens ; abdomine fascüis lineaque dor- sali nigris; palpis nigris. Long. 0007. 9. T. 13, fig. 5. 442 ANNALES Face blanche, à reflets noirs; soies s'étendant jusque vers le haut. Front à bande large noire; côtés étroits, cendrés ; soies ne dépassant pas la base des antennes : cel- les-ci noires; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen : les bandes blanches, un peu sinueuses au bord posté- rieur; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes à nervure externo-médiaire ar- quée; deuxième transversale un peu sinueuse, située aux deux tiers entre la première et le coude. Je l'ai reçue de M. Demoulin, de Mons. 8. Metopia argentata. Cinerea, abdomine maculis obsoletis nigris ; palpis ni- gris ; facie fronteque argenters ; vitta frontali angusta ni- gra, alis nervo transverso secundo perpendiculari. Long. 0007. 9. Tab. 13, fig 7. Metopia argentata, Bremi, in litteris. Voisine du M. argyrocephala ; front, à trois soies au bord des yeux ; les taches latérales de l'abdomen ne sont pas triangulaires, mais oblongues; elles sont peu dis- tinctes, ainsi que les dorsales. Aïles à nervure externo- médiaire un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située aux deux tiers entre la première et le coude. M. Brémi l’a reçue de Malans, près de Coire. 9. Metopia rubricornis, Nob. Nigra, albido-pubescens ; abdomine albo tessellato ; pal- pis nigris; antennis testaceis. Long. 0004. q. Tab. 13, fig. 8. Face argentée; front antérieurement argenté; côtés à du- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 vet blanc (vus de côté); soies descendant jusqu'au quart de la face; antennes d’un testacé brunâtre. Thorax à lignes noires. A bdomen noir, merqueté de taches de duvet blanc. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes à nervure externo- médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite, située aux deux tiers entre la première et le coude. Prise sur les bords du Rhône, collection de M. Dejean. XXII: Genre. Decéerie, Degeeria Meig. 7. Face inclinée, ciliée, épistome non saillant. Front sail- lant. Antennes couchées atteignant l’épistome ; deuxième article court : troisième prismatique, de quatre à six fois aussi long que le deuxième. Yeux nus. Abdomen ordinai- rement elliptique. Aïles à première cellule postérieure aboutissant à ou près de l'extrémité; deuxième nervure transversale située vers le milieu entre la premiére et le coude. Tachina, Meig. 4. Metopia, Macq. Ge genre, que Meigen a formé dans son volume sup- plémentaire, se rapproche , par la face ciliée, des genres Phorocère, Frontine et Métopie; mais il diffère du pre- mier par les yeux nus; du second, par la face inclinée et du troisième, par le front peu saillant. Il se distingue des trois par la première cellule postérieure des ailes abou- tissant plus ou moins à l’extrémité et par la deuxième nervure transversale située vers le milieu entre la pre- nière et le coude. D'après cette disposition des nervures, l'extrémité de l’aile est plus forte, elle présente plus de résistance que lorsque les nervares sous-marginale et 444 ANNALES externo-médiaire aboutissent au bord extérieur; mais ie bord intérieur est affaibli par la situation de la deu- xième transversale éloignée de ce bord. La plupart des espèces sont petites et d’un noir luisant, peu rayé d’un duvet blanc. Nous n'avons recueilli aucune observation sur le déve- loppement des Degeeria. 1. Degeeria fasciata, Nob. Nigra, cinereo-pubescens; abdomine conico, albo fasciato; palpis testaceis. Long. 0008. 9. Tab. 13, fig. 16. Face blanche, ciliée jusque vers le milieu de sa hau- teur; front à bande noire; côtés gris ; soies descendant jus- qu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci noires ; deuxième article court; troisième quatre fois aussi long que le deuxième; style renflé jusque près de l'extrémité. Thorax à lignes noires. Abdomen d’un noir verdâtre, formant de larges bandes au bord pos- térieur des segments; des soies au milieu de ces derniers. Picds noirs. Cuillerons blancs. Ailes à base jaunâtre; première cellule postérieure aboutissant au bord exté- rieur avant l'extrémité, nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale si- tuée au milieu entre la première et le coude; deux pointes au bord extérieur. M. Brémi l’a trouvée aux environsde Zurich, aux mois de juin et d'août. 2. Degceria muscaria. Thorace albido ; abdomine conico nigro insisuris albis; palpis rufis. Long. 0008. # @. Tab. 13 fig. 10. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 445 Tachina muscaria # @. Fall. Muse. 14.26. T'achina infuscata, Fall. Musc. 14.25. Tachina muscaria, Meig. 4.402. Metopia muscaria, Macq. S. à B. 2.132.34. Degeeria muscaria, Meig. 7.249. Tachina muscaria, Lett. Dipt. Scand. 3.1052. Face ciliée jusqu'au milieu. Front : côtés blancs, à reflets noirs; soies ne descendant que jusqu'au cinquième de la face; une sous la base des antennes : celles-ci à style renflé à peine jusqu'au milieu. Abdomen d'un noir lui- sant, à incisions blanches ; ligne dorsale noire; côtés à reflets testacés. Pieds à ongles et pelottes petits. Ailes gri- sâtres; première cellule postérieure aboutissant à l'extré- mité; nervure marginale à trois ou quatre spinules à la base; externo-médiaire presque droite au-delà du coude, qui est arrondi; deuxième transversale droite, perpendi- culaire, située un peu au-delà du milieu, entre la pre- mière et le coude; une petite pointe au bord extérieur. D’Allemagne, Collection de Meigen. 3. Degeeria strigata. Thorace cinereo; abdomine ovato, nigro, nitido, incisuris albis; palpis rufis ; alis unguiculatis. Long. 0008. 9. Tab. 13, fig. 11. Tachina strigata, Meig. 4.375. Degeeria strigata Meig. 7.249. Face ciliée jusqu’au-delà du milieu. Front : bande noire à reflets gris; côtés gris. Antennes à deuxième article court, un peu allongé ; troisième trois fois aussi long que le deuxième; style court, renflé jusqu'au milieu. Thorax à lignes peu distinctes. Abdomen fort convexe. Ailes gr5- satres; première cellule postérieure aboutissant près de 446 ANNALES l'extrémité; nervure externo-médiaire, presque droite au-delà du coude; deuxième transversale droite, un peu oblique, située un peu au-delà du milieu entre la pre- mière et le coude. D'Allemagne. Collection de Meigen. 4. Degeeria selecta. Nigra nitida; thorace cinereo pubescente; scutello testa- ceo ; abdomine ovato ; fasciis albis interruptis ; palpis ni- gris; antennis stylo elongato. Long. 0007. #9: Tab. 13, fig. 15. Tachina selecta, Meig. 4.377. Degeeria selecta, Meig. 7.249. Face ciliée jusqu'au milieu; front à côtés d'un brun grisâtre. Style des antennes renflé jusqu’au tiers. Thorax à reflets gris; écusson d’un testacé obscur. Abdomen con- vexe, à ligne dorsale noire. Aïles claires; première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité ; nervure exter- no-médiaire assez arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite, oblique, située près du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 5. Degceria alboraculata, Nob. Nigra, cinereo-pubescens ; abdomine ovato nitido, late- ribus maculis albis ; palpis nigris. Long. 0006 9. Face ciliée jusqu’au-delà du milieu.Front : côtés d’un gris un peu ardoisé. Antennes : troisième article cinq fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'au tiers. Abdo- men d’un noir un peu bleuâtre; côtés des deuxième, troi- sième et quatrième segments à tache de duvet blanc au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 447 bord antérieur ; pas de soies au milieu. Jambes postérieures munies de cils et de soies. Cuillerons bordés de jaunûtre. Ailes claires; nervure externo-médiaire à angle droit au coude, et ensuite droite; deuxième transversale presque droite, située un peu au-delà du milieu entre la première et le coude. De Nordshausen, près Hesse-Cassel. M. Hoffmeister. 6. Degecria ambulatoria. Nigra, nitida; thorace schistaceo pubescente; abdomine ovato, incisuris albis ; palpis nigris. Long. 0006. S@. Tachina ambulatoria, Meig. 4.407. Degeeria ambulatoria, Meig. 7.249. Face ciliée jusqu'au-delà du milieu, à côtés d’un gris bleuâtre. Antennes brunes atteignant à peu près l'épis- tome; style ren flé jusqu’au tiers. Abdomen peu convexe. Ailes grisâtres : première cellule postérieure aboutissant près de l’extrémité ; nervure externo-médiaire droite au- delà du coude ; deuxième transversale droite, un peu obli- que, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 7. Degceria fascinans. Thorace cinereo ; abdomine elliptico, nigro, fasctis in terruptis albis ; palpis nigris. Long. 0004. Q. Tab. 13, fig. 15. Degeeria fascinans, Meig. 7,250. Front à côtés blancs. Antennes brunes; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen à bande dorsale noire. Ailes claires; première cellule postérieure aboutissant près de 448 ANNALES l'extrémité ; nervure externo-médiaire assez arquée au- delà du coude; deuxième transversale droite, un peu obli- que, située un peu au-delà du milieu entre la première et le coude. De Stolberg. Collection de Meigen. 8. Degecria collaris. Atra nitida; thorace antice albo-micante ; abdomine conico, fascüs albis; palpis nigris, filiformibus. Lon- gueur 0009. s'o@. Tab. 13, fig. 12. Tachina collaris, Fall. Musc. 15.27. Tachina collaris, Meig. 4.404. Metopia collaris, Macq. S. à B. 2.130. Degeeria, collaris, Meig. 7.249. Tachina collaris, Zett., Dipt. Scand. 3.1072. Face ciliée jusque vers le haut. Front assez étroit; côtés blancs. Antennes menues, inclinées, atteignant à peine l'épistome ; style allongé, renflé jusqu'au tiers, pubescent (vu au microscope). Thorax à moitié antérieure blanche, n’atteignant pas la suture; quatre bandes noires; écus- son d’un noir luisant. Abdomen elliptique 9; bande dor- sale noire; côtés à reflets testacés. Pieds assez menus. Ailes grisâtres : première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité; nervure externo-médiaire à peu près droite, oblique, située au milieu entre la première et le coude. Nord de la France et d'Allemagne, en été et en automne. 9. Degeecria ornata. Nigra, nitida; thorace anticè albo-micante ; abdomine elliptico, albo-fasciato ; palpis nigris ; calyptris flwwidis. Long 0009. &. Tab. 13, fig. 13. Degeeria ornata, Meig. 7.249. DE LA SOCIËÊTÉ ENTOMOLOGIQUE. 449 Face ciliée jusque vers le haut. Front assez étroit, #, à côtés blanchâtres. Antennes menues; troisième article cinq fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu’au tiers. Abdomen à bande dorsale noire; des soies au mi- lieu des deuxième et troisième segments. Cuillerons d'un jaunâtre pâle. Ailes claires : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure externo-médiaire un peu sinueuse au-delà du coude, qui est arrondi ; deuxième transversale presque droite, oblique, située au-delà du milieu entre la première et le coude. Je l’ai trouvée à Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs des prairies. 10. Degeeria albocingulata. Atra nitida ; abdomine conico, albo faseiato ; palpis ni- gris, fronte nigra-nitida ; antennis stylo brevisculo, incras- sato. Long. 0008. 9. Tachina albocingulata, Fall. Muse. 16.30 Tachina albocingulata, Meig. 4.376. Degeeria albocingulata, Meig. 7.249. Tachina albocingulata, Zett. Dipt. Scand. 3.1054. Face ciliée jusque vers le haut. Front à côtés d’un noir luisant. Style des antennes à peine aussi long que les antennes, renflé jusqu'aux deux tiers. Thorax : un peu de duvet blanc aux épaules. Abdomen à bandes blan- ches au bord postérieur des segments. Aïles : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure ex- terno-médiaire presque droite au-delà du coude; deuxième transversale oblique un peu sinueuse, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 190 ANNALES 11. Wegecria blanda. Nigra nitida; thoracis vita intermedia abbreviata ; ab- domine elliptico, incisuris albis ; palpis nigris. L. 0007 «. Tachina blanda, Fall. Muse. 15.29. Tachina blanda, Meig. 4.404. Metopia blanda, Macq. S. à B. 2.130. Degeeria blanda, Meig. 7.249. Tachina blanda, Zett. Dipt. Scand. 3,1073. Voisine du D. collarts. Face d'un blanc argenté, ciliée jusqu'au-delà du milieu. Front à bande assez large d'un noir mat; côtés antérieurement d'un blanc argenté, postérieurement noirs ; soies disposées sur deux rangs de chaque côté & 9. Antennes plus menues 9, plus larges 9; style de trois ar- ticles distincts, renflé jusqu’au milieu. Abdomen à ligne dorsale noire. Pieds à tarses antérieurs un peu dilatés, Ailes brunâtres : première cellule postérieure aboutis- sant à l'extrémité; nervure externo-médiaire droite au- delà du coude, qui est arrondi; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située vers le milieu entre la première et le coude. De France et d'Allemagne. Collection de Meigen. 12. Degeeria fuscanipennis, Nob. Nigra nitida, abdomine elliptico incisuris albidis; pal- pis nigris ; alis fuscanis. Long. 0006. &. Antennes à style renflé jusqu’au milieu. Abdomen velu; soies au milieu des segments. Cuillerons d'un blanc jaunâtre. Aïles un peu brunâtre, aboutissant à l’ex- trémité : deuxième nervure transversale, située en decà de la moitié entre la première et le coude. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 451 De Nordshausen. M. Hoffmeister. 13. Deegeria cærulescens, Nob. Nigra cœrulea, nitida; abdomine ovato; palpis nigris ; calyptris flavis. Long. 0006. à. Face ciliée jusqu'aux trois quarts de la hauteur. Front large ; côtés à léger duvet gris. Antennes : deuxiè- me article, fort court ; troisième, six fois de la longueur du deuxième ; style renflé jusqu'au milieu. Thorax à lé- ger duvet gris à peine distinct. Abdomen sans duvet ve- lu; pas de soïes au milieu des segments. Aïles claires, à base jaunâtre : première cellule postérieure presque fer- mée, aboutissant à l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale perpen- diculaire presque droite, située au milieu entre la pre- mière et le coude. De Nordshausen, M. Hoffmeister. 14. Degeeria incisuralis, Nob. Atra nitida ; thorace albido , subpubescente ; abdomine elliptico ; incisuris albis ; palpis nigris; calyptris flavidis. Long. 0006. 9. Tab. 13, fig. 9. Face ciliée jusqu'au-delà du milieu. Front à côtés d’un blanc grisätre. Antennes noires :troisième article six fois de la longueur du deuxième; style renflé jusqu'au tiers. Abdomen : des soies au milieu des segments. Cuil- lerons jaunätres. Ailes claires : première cellule posté- rieure aboutissant au bord extérieur un peu avant l’ex- trémité; nervure externo-médiaire un peu arquée au- delà du coude : deuxième transversale peu sinueuse, peu oblique, située au milieu entre la première et le coude. 452 ANNALES Je l'ai trouvée au mois d'août, à Lestrem, sur les fleurs des prairies. 15. Degeeria flavisquamis. Nigra nitida, albido pubescens; abdomine elliptico; caly p- trs flavidis; palpis nigris. Long. 0005. 9. Tab. 13, fig.15. Elophoria flavisquamis. Rob.-D. Face ciliée jusqu'à la moitié de la hauteur. Front à côtés blanchâtres. Style des antennes renflé jusque près de la moitié, Abdomen : bord antérieur des segments à duvet blanc; pas de soïes au milieu des segments. Cuil- lerons d’un jaune pâle. Ailes grisâtres : première cellule postérieure aboutissant un peu avant l'extrémité; ner- vure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deu- xième perpendiculaire droite, un peu oblique, située au- delà du milieu entre la première et le coude. De la collection de M. Serville, nommée par M. Robi- neau-Desvoidy. 16. Degeeria separaia. Atra nitida; humeris incisurisque abdominis albis ; pal- pis nigris. Long. 0005. “9. Tab. 13, fig. 14. Tachina separata, Meig. 4.406. Degecria separata, Meig. 7.249. Face ciliée jusqu’au-delà du milieu. Front assez étroit #. Côtés antérieurement blancs. Antennes brunes n'atteignant pas l’épistôme ; style renflé jusqu'au milieu des segments. Ailes grises : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervureexterno-médiaire peu ar- quée au-delà du coude ; deuxième transversale droite, per- pendiculaire, située au milieu entre la première et le coude. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 Je l'ai recue de M. Hoffmeister de Nordshausen. 17. Degceria parallela. Atra nitida; thoracis humeris abdominisque incisuris albis ; palpis nigris ; antennis stylo capillari, L. 0005 . Tab. 13, fig. 14. Tachina parallela., Meig. 4.377. Degceria parallela, Meig. 7.249. Face ciliée jusqu'au milieu de la face. Front à c6- tés d’un blanc grisâtre. Antennes brunes; style renflé jusqu’au quart. Abdomen ovale. Aïles claires : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure externo-médiaire presque droite au-delà du coude, qui est un peu arrondi; deuxième transversale droite, per- pendiculaire, située un peu au-delà du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne, collection de Meigen. 18. Degecria tragica. Atra nitida; abdomine ovato; palpis nigris. L. 0005 Q. Tab. 13, fig. 14. Tachina tragica, Meig, 4.408. Degeeria tragica, Meig, 7.249. Face ciliée jusqu'au haut. Front large ; côtés d’un noix luisant. Antennes brunes, épaisses ; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen à soies au milieu des deuxième et troi- sième segments. Cuillerons jaunâtres. Ailes : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure exter- no-médiaire droite au-delà du coude; deuxième trans- versale presque perpendiculaire, située vers le milieu entre la première et le coude. De France et d'Allemagne. 2° Série, TOME vin. 31 454 ANNALES 19. Degeeria pulchella. Atra nitida; abdomine conico, incisuris albis ; palpis ni- gris. Long. 0004. ©. Tachina pulchella, Meig. 4.406. Degeeria pulchella, Meig. 7.249. Face ciliée jusqu'au milieu. Front à vertex d’un noir luisant; côtés blancs. Style des antennes renflé jusqu'au milieu, Thorax à côtés ardoisés. Aïles claires; première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure ex- terno-médiaire droite au-delà du coude; deuxième trans- versale droite, un peu oblique, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 20. Degeeria pygmæa. Abdomine ovato ; segmentis medio nigris, palpis nigris calyptris fuscanis. Long. 6004. à. Face noire, ciliée jusqu'au-delà du milieu, à duvet blanchätre; épistôme non saillant. Front : côtés blanchä- tres, à reflets noirs. Antennes atteignant à peu près lé- pistôme ; deuxième article court; troisième quatre fois de la longueur du deuxième; style renflé jusqu'au tiers. Thorax à duvet gris peu distincts. Abdomen à duvet gris; deuxième et troisième segments à tache dorsale noire; des soies au milieu. Jambes postérieures munies de cils et de soies. Cuillerons et ailes un peu brunûtres : première cel- lule postérieure aboutissant près de l'extrémité; nervure externo-médiaire presque droite au-delà du coude ; deu- xième transversale sinueuse, située un peu au-delà du mi- lieu entre la première et le coude ; pas de soies au bord extérieur. De Nordshausen. M. Hoffmeister. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 21, Degeeria minima, Nob. Nigra nitida ; abdomine ovato; palpis nigris ; calyptnis flavidis. Long. 0003 . Face ciliée jusqu’au milieu, à reflets noirs. Front à cô- tés d’un noir luisant, n’atteignant pas l’épistôme. Style renflé jusqu'au tiers. Thorax et abdomen d’un noir un peu bleuâtre ; un peu de blanc aux incisions de l’abdo- men ; des soies au milieu des segments. Jambes munies de peu de soies. Ailes un peu brunâtres : première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure interno- médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située au milieu entre la première et le coude. Des environs de Mons, M. Demoulin ; et de Nordshau- sen, M. Hoffmeister. XXIIT Genre. MasicÈre, Masicera. Face tantôt inclinée, tantôt à peu près perpendiculaire, peu ou point bordée de soïes. Front un peu plus étroit dans les mâles que dans les femelles. Antennes couchées, atteignant ordinairement à peu près l'épistome : deuxième article court ; troisième prismatique, ordinairement qua- tre fois aussi long que le deuxième; style de deux articles distincts. Yeux nus. Abdomen ovale ou elliptique. Aïles à première cellule postérieure aboutissant ordinairement au bord extérieur avant l'extrémité ; deuxième nervure transversale située le plus souvent aux deux tiers entre la première et le coude. Tachina, Fallèn., Meig. Tom. 4. Zett. Phryxe, Carcelia, Lydella, Robineau-Desvoidy. Masicera, Lydella, Macq. Dipt. du nord de la France. — _—_ Dipt. S. à B. Masicera, Meig. Tom. 7. 456 ANNALES Ge genre, que nous avons formé dans les Suites à Buf- fon, et qui a été adopté par Meigen dans le volume sup- plémentaire de son ouvrage, se rapproche plus ou moins de plusieurs des divisions semblables de la grande famille des Tachinaires, tels que : les Phorocères, les Métopies, les Exoristes. Gest avec ces derniers que ses rapports sont les plus intimes, n'en différant que par les yeux nus et par la largeur plus grande du front dans les mâles. Pres- que aussi nombreuses qu'eux, les Masicères présentent de même plusieurs modifications organiques qui permettent de les subdiviser en sections et d'établir un ordre métho- dique entre les espèces. Ainsi la face inclinée dans les unes, presque perpendiculaire dans les autres, constitue une première distinction entre elles. L’abdomen tantôt ovale, tantôt elliptique, en présente une seconde. Ensuile se montrent des modifications dans la longueur des antennes et dans les dimensions respectives des deux premiers ar- ticles; dans le renflement plus ou moins prolongé du style; dans les soies du front qui descendent diversement sur la face; dans celles de l'abdomen, présentes ou absen- tes, au milieu des segments; dans celles des jambes pos- térieures ordinairement accompagnées de deux rangées de cils; enfin dans les nervures des ailes dont l’externo-mé- diaire se coude, et la deuxième transversale s’insère diver- sement. Les Masicères, dans l'état adulte, se trouvent, comme la plupart des autres Tachinaires , sur les fleurs et surtout sur les Ombellifères, au printemps et vers la fin de la belle saison : elles paraissent répandues sur la plus grande partie du globe. Parmi celles de l'Europe, j'en ai reçu non seulement de diverses parties de la France, mais de Hambourg, de M. Von Winthem; de la Hesse, de M. Hoffmeister; de Zurich, de M. Brémi; de Turin, de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 457 M. Géné ; de Parme, de M. Rondani (1); de Malte, de M. Schembri. Nous n'avons pas encore recueilli beancoup d’obser- vations sur le premier âge des Masicères : et nous les de- vons en grande partie à MM. Brémi, Robineau-Desvoidy et Bellier de la Chavignerie, Diverses espèces sont sorties des chenilles de l'Argynnis athalia, Pieris cardamines, Fanessa io, Sphynx atropos et euphorbie ; Bombyx pa- vonia, quercus, Chelonia caja, Nonagria tipheæ : c'est un bien faible commencement de connaissances sur | berceau de ces Tachinaires. j. Face inclinée. À. Palpes fauves. 1. Masicera rutila. Ferruginea; abdomine ovato; palpis antennarumque basi flavis. Long. 0012 g. Tab. 14, fig. 1. Tachina rutila, Meig. 4.382. Masicera rutila, Meig. 7.240. Face blanche à reflets blancs. Front à bande noire et côtés d’un jaune doré; soies descendant jusqu'au tiers de Ja face ; trois sous la base des antennes : celles-ci noires; les deux premiers articles jaunes; troisième brun; style renflé un peu au-delà du milieu. Thorax à quatre bandes noires. Abdomen presque sphérique, convexe, d'un fer- rugineux uniforme , à reflets bruns; ventre d'un brun noirâtre. Pieds noirs; jambes d'un brun ferrugineux. Cuillerons blancs. Ailes un peu brunâtres, à base ferrugi- (4) Je n'ai pss décrit celles de M. Rondani, qui doit les publier. 458 ANNALES neuse, nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite. Cette espèce a été trouvée par Baumhauer, près de Turin. Suivant la description de Meigen , la nervure externo- médiaire est droite au-delà du coude qui est un peu obtus,; mais l'individu de sa collection a cette nervure arquée, ainsi que nous venons de la décrire. 9. Musicera scutellata. Scutello rufo ; abdomine ovato, nigro maculato ; latert- bus rufis; palpis rufis; antennis basi testaceis. Lon- gueur 0016 &, 0011 @. Tab. 14, fig. 1. Nemoræa scutellata #, obliqua 9, Rob.-D. Essai. 4.5. Senometopid ciliata, Macq, S. à B. 2.113. Erycia ciliata, Macq. Dipt. du nord. fr. 158. Sturmia scutellata, Rob.-D. Myod. 260. Face inclinée, bordée de poils dans la moitié de sa hauteur. Front à côtés d’un gris jaunâtre ; soies descen- dant jusqu'au tiers de la face : quatre sous la base des antennes. Les deux premiers articles des antennes testa- cés; troisième, trois fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu'au milieu. Thorax et abdomen d'un noir bleuâtre. Abdomen à duvet d'un blanc grisûtre ; taches noires changeantes et ligne dorsale noire ; un peu de fauve sur les côtés du deuxième segment et du bord antérieur du troisième; pas de soies au milieu. Jambes postérieures ciliées, sans longues soies. Cuillerons blancs. Ailes à nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite. Deux individus de cette espèce sont sortis d'une che- nille du Sphynx atropos. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 459 Il ne faut pas le confondre avec le Tachina scutellata, Lett. Dipt. Scand., qui devra changer de nom. 3. Masicera ferruginea.…. F'errugine ; abdomine ovato ; palpis rufis; antennis fuscis. Long. 0010 9. Tachina ferruginea, Meig. 4.382. Front à bande étroite; côtés ferrugineux ; soies descen- dant jusqu'au tiers de la face : deux sous la base des an- tennes : celles-ci n’atteignant pas l'épistome; style renflé un peu au-delà du milieu. Jambes d’un brun ferrugineux. Cuillerons ferrugineux. Ailes un peu brunâtres, à base jaune; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale peu sinueuse. Des environs de Stolberg. 4. Masicera micans, Nob. Scutello testaceo, abdomine ovato, maculis nigris mican - tibus, lateribus maculis testaceis; palpis rufis. Long. 00149. Tab. 14, fig. 2. Face à quelques poils à la base. Front à côtés d'un blanc un peu ardoisé ; soies descendant jusqu'au tiers de la base; quatre sous la base des antennes. Style des antennes renflé au-delà du milieu. Abdomen à duvet blanc et taches noires changeant : des taches testacées sur les deuxième et troisième segments, et plus ou moins cachées par le duvet blanc; pas de soies au milieu. Jam- bes postérieures munies de quelques soies sur le côté an- térieur. Ailes : externo-médiaire presque droite au-delà du coude; deuxième transversale assez oblique, peu sinueuse. Des environs de Mons et de la Suisse, coinmuniquée par M. Démoulin et Bréimi. 460 ANNALES Cette espèce ressemble au M. pratensis, Meig., mais elle en diffère par la longueur du troisième article des antennes relativement à celle du deuxième. 5. Masicera florum, Nob. Scutello rufo; abdomine elliptico, cinereo pubescente; palpis rufis; vitta frontali testacea ; tibüis testaceis. Lon- gueur 0008 9. Tab. 14, fig. 3. Front à bande testacée et léger duvet gris; côtés gris; soies descendant jusqu'au tiers de la face : trois sous la base des antennes ; rang extérieur, 9, formé de quatre. Antennes : deuxième article un peu testacé; troisième terminé obliquement ; style renflé jusqu'aux deux tiers. Abdomen noir, à léger duvet gris uniforme. Jambes d’un testacé obscur. Ailes à base jaunâtre; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude; deuxièine transversale sinueuse. De Lestrem, sur les fleurs en ombelles des prairies. 6. Masicera brevis, Nob. Scutelli apice flavo ; abdomine elliptico, incisuris albis; palpis rufis. Long. 0005 . Tab. 14, fig. 4. Face grise, à reflets noirs; front à côtés gris et reflets noirs; soies descendant jusqu'au milieu de la face; trois sous la base des antennes. Style des antennes renflé jus- qu'au milieu. Abdomen noir; un peu de blanc au bord extérieur des segments; pas de soies au milieu. Ailes: première cellule postérieure aboutissant près de l'extré- mité; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude; deuxième transversale droite située en deçà des deux tiers entre la première et le coude. Je l’ai trouvée en Suisse. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 461 7. Masicera lutescens, Nob. Albida ; abdomine conico, nigro, tessellato;, palpis rufis ; fronte lutescente. Long. 0010 9. Tab. 14, fig. 5. Face à quelques pelites soïes au bas; front à bande noire et côtés d'un blanc jaunâtre; onze soïes dont trois sous la base des antennes et descendant jusqu’à la base du troisième article. Style des antennes reuflé jusqu'au milieu. Abdoinen à duvet blane changeant en noir; troi- sième segment à petite tache hémisphérique, noirâtre, changeante, de chaque côtés du bord antérieur; deux soies au milieu des segments. Ailes grisatres : nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite, située un peu au-delà de la moitié entre la première et le coude. De Mons, envoyé par M. Démoulin. 8. Masicera fatua. Cinerea, abdomine conico ; segmento secundo maculx dorsali nigra; palpis rufis. Long. 0010 à. Tab. 14, fig. 6. Tachina fatud, Meig. 4.384. Masicera fatua, Meig. 7.240, Face d’un gris clair, un peu bordée de poils à la base. Front étroit d, large $ ; bande à reflet gris; côtés d'un gris uoirâtre; soies descendant jusqu'au tiers de la face ; trois sous la base des antennes : celles-ci atteignant Pépis- iome; style renflé jusqu'au milieu. Thorax et abdomen à reflets bruns; écusson quelquefois testacé à l'extrémité. Deuxième segment de l'abdomen à tache et ligne dorsale noirâtres $. Ailes à nervure externo-médiaire presque droite ; deuxième transversale un peu sinueuse. 462 ANNALES D’Allemagne; en été, sur les fleurs des bois. Collec- tion de Meigen. 9. Masicera analis, Nob Wiridi-nigra, albo-pubescens ; scutello ovato ; ano rufo ; palpis rufis. Long. 0009 e. Tab. 14, fig. 7. Front à côtés d’un blanc grisätre; soies au nombre de dix de chaque côté, descendant jusqu'au tiers de la face : trois sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusque près de la moitié. Abdomen à léger duvet blanc ; deuxième segment à quatre soies au bord postérieur; deuxième et troisième sans soies au milieu ; cinquième et oviducte, fauves. Ailes : nervure externo-médiaire trés peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale peu sinueuse. De la Suisse; communiquée par M. Brémi. 10. Masicera aprica. Glauca ; abdomine ovato, nigro micante; palpis tibuis- que testaceis. Long. 0012 g.'Tab. 14, fig. 5. Tachina aprica, Meig. 4.384. Masicera aprica, Meig. 7.240. Front : bande à reflets gris; côtés ardoisés; soies des- cendant jusqu’au quart de la face, disposées en arc; deux sous la base des antennes. Style des antennes fauve, renflé au-delà du milieu. Thorax ardoisé, à reflets et ligne dorsale noirâtres. Ailes à nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale peu sinueuse, D’Allemagne. Collection de Meigen.. 11. Masicera maculifacies, Nob. Abdomine ovato, fasciis albis ; palpis testaceis basi ni- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 463 gris; calyptris flavidis, Long. 0008 +. Tab. 14, fig. 8. Face bordée de poils depuis la base jusque vers le tiers de la hauteur; une tache triangulaire de reflets noirs à la base des joues. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au tiers de la face : trois sous la base des antennes. Style des antennes reuflé jusqu’au milieu. Abdomen : les bandes de duvet blanc vont en s’affaiblissant, depuis le bord antérieur des segments jusque vers le milieu; elles ont des reflets noirs et sont interrompues par une ligne dorsale; des soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes à cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; ner- vure externo-médiaire droite au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse, située en deçà des deux tiers entre le premier et le coude. Trouvée dans les environs de Mons, par M. Démoulin. 12. Masicera montium, Nob. Nigra, albo pubescens; abdomine ovato ; maculis nigris micantibus; palpis nigris, apice rufo. Long. 0009 $, Tab. 14, fig. 9. Front : bande à reflet gris; côtés gris; soies descen- dant jusqu'à la moitié de la hauteur de la face; quatre sous Ja base des antennes; deuxième article des antennes un peu allongé; troisième double du deuxième; style renflé jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Abdomen à soies au milieu des segments. Ailes à base jaunâtre : ner- vure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse. M. Brémi l’a trouvée en mai et juillet sur PUtli et le Jura. 461 | ANNALES 13. Masicera unicolor, Nob. Abdomine elliptico, flavido pubescens; palpis rufis, basi nigris. Long. 0007 &?. Tab. 14 fig. 10. Face bordée de soies jusqu'au milieu de sa hauteur. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au quart de la face : deux sous la basc des antennes; troisième article des antennes trois fois aussi long que le deuxième. Thorax et abdomen d’un gris un peu jaunâtre : le premicr à lignes noires. Cuillerons jaunâtres. Aïles à nervure externo-mé- diaire fort arquée au-delà du coude; deuxième transver- sale presque droite. De Mous, communiquée par M. Démoulin. À À. Palpes noirs. 14. Masicera nitida, Nob. Nitida nigra; thorace cinereo, subpubescente; abdo- mine elliptico. Palpis nigris, apice flavidis. Long. 0008. 9. Tab. 14, fig. 11. Face bordée de poils à la base. Front à côtés ardoisés ; soies descendant jusqu'au quart de la face : deux sous la base des antennes : celles-ci atteignant l'épistome, presque couchées ; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen : un peu de duvet blanc sur les côtés, aux incisions; pas de soies au milieu des segments. Cuillerons bordés de jaunûtre. Aïles à base et à bord extérieur jaunâtre ; première cellule postérieure presque droîte, située un peu au-delà du mi- lieu, entre la première et le coude. Des environs de Mons. M. Démoulin. 15. Masicera multisetosa, Nob. Scutello rufo, basi nigro; abdomine elliptico ; palpis DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 465 nioris ; tibüs testaceis. Long. 0009. 9. Tab. 14, fig. 12, Front à duvet gris; côtés gris; soies descendant jus- qu'au milieu de la face : trois sous la base des antennes; rang extérieur d, composé de cinq. Autennes atteignant l'épistome ; troisième article six fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'aux trois quarts. Abdomen d’un noir un peu luisant, à léger duvet gris; des soïes au milieu des segments. Jambes d'un testacé obscur, à base et extrémité noires. Ailes à base jaunâtre : nervure exter- no-médiaire presque droite au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse. De Lestrem, au mois de septembre, sur les fleurs des prairies. 16. Masicera flavifrons, Nob. Nigra, flavido pubescens ; abdomine ovato, nigro fas- ciato ; palpis nigris ; fronte lateribus flavidis. Lon- gueur 0009. @. Tab. 14, fig. 13. Front : côtés à duvet jaunûtre; soies descendant jus- qu'au tiers de la face; deux sous la base des antennes; style des antennes renflé jusqu'au milieu. Thorax à du- vet gris. Abdomen à bande noire, au bord postérieur des segments; pas de soies au milieu. Cuillerons d’un gris un peu jaunâtre. Ailes à nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. Trouvée à Mons par M. Démoulin. 17. Masicera virescens, Nob. Abdomine oblongo; fascis albis micantibus ; palpis ni- gris. Long. 0008 S ç. Tab. (4, fig 9. Front assez large d'; côlés gris, à reflets noirs; soies 466 ANNALES descendant jusqu'au quart de la face; trois sous la base des antennes : celles-ci atteignant l’épistome; deuxième article un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième ; style tomenteux, renflé jusqu’au milieu. Abdomen ovale allongé, un peu aplati; noir, à léger re- flets verts; les bandes blanches, changeant en noir, des soies au milieu des segments; ventre d'un noir luisant, Jambes postérieures munies de cils et de soies. Cuille- rons bordés de jaunâtre. Aïles à nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; transversale sinueuse, située en decà des deux tiers entre la première et le coude &, aux deux tiers 9. De Nordshausen. M Hoffmeister. 8. Masicera buccata. Cinerea; abdomine ovato ; segmento secundo trimaculato obsoleto; palpis nigris. Long. 0008 9.'Tab. 14, fig. 12. Tachina buccata, Meig. 4.356. Masicera buccata, Meig. 7.240. Face un peu renflée, bordée de quelijues poils à la base. Front large ; côtés d’un blanc grisâtre; soies descen- dant jusqu au tiers de la face; trois sous la base des an- tennes : celles-ci fort grèles, d'un brun noirâtre; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen convexe; deuxième segment à trois taches obscures, peu distinctes; première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité; ner vure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu sinueuse. D'Allemagne, collection de Meigen. 19. Masicera fuscipennis, Nob. Abdomine elliptico. maculis lincaque dorsali migris ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 467 palpis nigris; alis fuscanis. Long. 0008 &. Tab, 14, fig. 14. Face cendrée; côtés à reflets noirs. Front assez étroit ; côtés à léger duvet gris; soies descendant jusqu'au tiers de la face; trois sous la base des antennes : celles-ci attei- gnant l'épistome ; deuxième article un peu allongé; troi- sième trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'au tiers. Thorax d’un noir luisant un peu verdâtre. Abdomen : les taches noires des deuxième et troisième segments triangulaires et changeantes; côtés du deuxième à tache jaunâtre peu distincte; des soies au milieu des deuxième et troisième. Jambes postérieures à longues soies, mais non ciliées, Cuillerons d’un jaunâtre sale. Ailes d'un brun jaunâtre, à bord intérieur clair: première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité ; ner- vure externo-médiaire un peu arquée; deuxième trans- versale sinueuse, située au-delà du coude, un peu en decà des deux tiers entre la première et le coude. De Mons. M. Démoulin. 20. Masicera media, Nob. Nigra, cinereo pubescens ; abdomine elliptico cinereo ; palpis nigris. Long. 0007. . Tab. 14, fig. 15. Face à duvet gris, bordée de soiïes à sa base. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci inclinées ; deu- xième article un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'au tiers. Abdo- men d'un gris uniforme ; pas de soies au milieu des seg- ments. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Aïles à base jau- nâtre : première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité, nervure externo-médiaire à coude un peu 468 ANNALES arrondi, presque droite au-delà et arquée vers l'extré- mité; deuxième transversale peu sinueuse, située au milieu, entre la première et le coude. De Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs en ombelles. 21. Masicera tessellata, Nob. Abdomine elliptico, cæruleo-nigro, albo tessellato; pal- pis nigris. Long. 0007. à. Tab. 14, fig. 16. Face bordée de soies à sa base. Front à côté blanc, un peu jaunâtre et bande noire; soïes descendant jusqu'au quart de la face : deux sous la base des antennes : troi- sième article six fois aussi long que le deuxième. Thorax à léger duvet cendré. Abdomen d'un noir bleuâtre, mar- queté de duvet blanc. Ailes : nervure externo-médiaire un peu coudée au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse, De Mons, communiquée par M. Démoulin. 99, Masicera myodea. Nigra, cinereo pubescens ; abdomine elliptico, cineréo fasciato ; palpis nigris. Long. 0006 @. Tab. 14, fig. 1. Lydella myodæa, Rob.-D. 114. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au liers de la face ; trois sous la base des antennes : celles-ci à deu- xième article un peu allongé; troisième trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusque près de l’ex- trémité. Abdomen : des soies au milieu des segments, Ailes assez claires : nervure externo-médiaire arquée au- delà du coude; deuxième transversale presque droite. De la collection Dejean, étiquetée par M. Robineau- Desvoidy, sous le nom de Lydella myodæa. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 469 23. Masicera angusta, Nob. Abdomine elliptico, incisuris nigris; palpis nigris, Long. 0006 &. Tab. 14, fig. 17. Face grise; front à côtés gris; soies descendant jus- qu’au quart de la face ; deux sous la base des antennes : celles-ci atteignant l’épistome ; troisième article six fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'au milieu. Abdomen d'un noir bleuâtre, à léger duvet gris ; pas de soies au milieu des segments. Ailes: première cellule pos- térieure atteignant presque l'extrémité; nervure externo- médiaire droite au-delà du coude; deuxième transversale droite, presque perpendiculaire, située en decà des deux tiers entre la première et le coude. Trouvé par M. Demoulin, près de Mons. 24. Masicera interrupta, Nob. Abdomine ovato, incisuris albis interruptis ; palpis ni- gris. Long. 0006 & ç. Tab. 14, fig. G. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au tiersdela face ; trois sous la base des antennes : celles-ci à deuxiè- me article un peu allongé; le troisième trois fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu'au milieu. Ab- domen d’un noir assez luisant, à bordure blanche assez étroite, au bord antérieur des segments; des soies au mi- lieu. Ailes à nervure externo-médiaire presque droite au- delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. De Lestrem, sur les fleurs des prés, au mois de septem- bre, 25. Masicera minuta, Nob. Abdomine ovato, fascüs nigris; palpis nigris. Long. 0004 9 Tab. 14, fig. 18. 2° Série, ToME vur. 39 470 ANNALES Lydella minuta, Macq. S. à B. 2. 138. Front à côtés cendrés ; soies descendant jusqu'au quart de la face ; deux sous la base des antennes : celles-ci at- teignant l'épistôme; style renflé jusqu'au milieu. Abdo- men à large bande noire au bord postérieur des segments; des soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes: premitre cellule postérieure presque fermée à l'extré- mité, nervure externo-médiaire légèrement arquée au- delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. De Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs en ombelles des prés. Il. Face à peu près perpendiculaire. À. Palpes fauves. 26. Masicera silvatica. Scutello testaceo; abdomine ovato, nigro tessellato; palpis rufis. Long. 0012 & 9. Tab. 14, fig. 19 4 et 20 €. Tachina silvatica, Fall. 12. 20. Masicera silvatica, Meig. Macq. S. à B. 2. 119. Be Meig. 7. 241. T'achina silvatica. Zett. Dipt. Scand. 3. 1033. Face: quelques poils à la base. Front saillant, un peu moins large dans les mâles; côtés d’un blancun peu ardoisé dans la moitié antérieure, noirâtre en arrière; soies descendant jusque près de la moitié de la face; quatre sous la base des antennes. Deuxième article des antennes un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième; style-renflé jusqu'aux deux tiers. Ecusson testacé, à base noire. Abdomen irrégulière- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4j ment marqueté; ligne dorsale noire; un peu de testacé sur les côtés ; pas de soies au milieu des segments. Ai- les: nervure externo-médiaire un peu arquée au coude, ensuite droite ; deuxième transversale presque droite. De l'Allemagne, du nord de la France, en élé, sur les fleurs en ombelles. Je l’ai reçue aussi de St-Sever, de M. L. Dufour. 27. Masicera major, Nob. Albida; thorace vittis quatuor nigris; abdomine ellip- lico, nigro-fascialo; palpis rufis, fronte flavescente. Long. 0015 d, 00149. Tab. 14, fig. 21. Face à petites soies qui s'élèvent jusqu'au milieu de la hauteur. Front à côtés d’un blanc jaunâtre; soies au nombre de treize, dont cinq sous la base des antennes et descendant jusque vers la moitié du troisième article. Troisième article trois fois aussi long que le deuxième ‘; un peu plus du double ?. Ecusson un peu testacé. À bdo- mén: bord postérieur des segments d’un noir luisant ; ligne dorsale noire. Ailes grisätres : nervure externo - médiaire arquée au coude, ensuite droite, deuxième ner- vure transversale droite, située aux trois quarts entre la première et le coude. De Mons. M. Démoulin. Voisin du M. Silvatica. 28. Masicera festinans. Scutello apice testaceo; abdomine ovato cinereo; an- tennis nigris, basi testaceis; palpis lateis. Long. 0010 @. Tab, 14, fig, 22. Tachina festinans, Meig, 4. 384. Masicera festinans, Meig, 7, 241. Tachina festinans, ett. Dipt. Scand. 3. 1032. 472 ANNALES Palpes renflés. Face d'un gris jaunâtre pâle. Front très large Q à côtés gris; soies descendant jusqu'au tiers de la face; trois soies sous la base des antennes : celles-ci atteignant l'épistome ; les deux premiers articles d’un tes- tacé obscur. Ecusson d'un testacé foncé. Abdomen ovale, d’un gris uniforme; pas de soies au milieu des segments. Cuillerons d'un blanc jaunätre. Ailes grises, à base jaunâtre : nervure externo-médiaire presque droite au- delà du coude ; deuxième transversale sinueuse. M. Brémi l’a pris à Wintherthur, canton de Zurich. Je l'ai reçu aussi de M. L. Dufour, de St-Sever. 29. Masicera ruficornis, Nob. Nigra, cinereo-pubescens; scutello rufo; abdomine ovato, micante; antennis rufis, apice fuscanis; palpis pe- dibusque rufis. Long. 0009 9. Tab. 15. fig. 1. Face à reflets jaunâtres ; quelques soiïes à la base. Front à côtés d’un gris foncé, un peu ardoïisé; soies descendant jusqu'au tiers de la face; trois sous la base des antennes : celles-ci à deuxième article fort court ; troisième à moitié postérieure brunâtre, six fois aussi long que le deuxième ; style renfié jusqu'au milieu, relevé vers l'extrémité, à base et extrémité noirs; le milieu fauve. Thorax à lignes noires peu distinctes. Abdomen : le fond noir couvert de duvet gris, avec quelques reflets noirs au milieu; des soies au milieu des segments. Jambes postérieures mu- nies de cils et de soïes. Cuillerons jaunâtres. Aïles un peu jaunâtres, à base jaune ; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale si- nueuse. Cette espèce ressemble au T. fulvipes. Meig. Mais elle en diffère par la couleur de l'abdomen qui, dans les fului- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 473 pes, est d’un noir luisant, à reflets bleus; les antennes absentes. C'est peut-être une variété. De Nordshausen. M. Hoffmeister. 30. Masicera cespitum. Nob. Cinerea; scutello apice rufo ; abdomine ovato ; palpis rufis ; tibüis testaceis, Long. 0009 9. Tab. 15. fig. 2. Front: bande à reflets gris; côtés gris ; soies descen- dant jusque près du milieu de la face ; trois soies sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusqu'aux deux tiers. Thorax d’un gris jaunâtre, à bandes noirûtres antérieurement. Abdomen cendré; des soies au milieu des segments. Pieds noirs; jambes testacées à base et ex- trémité noires. Aïles à base jaunûtre : nervure externo- médiaire droite au-delà du coude; deuxième transver- sale sinueuse. De Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs des prai- ries. 31. Masicera pulverulenta, Mob. Scutello testaceo bast nigro ; abdomine elliptico, nigro, albo-fasciato ; palpis testaceis. Long. 0009 9. Tab. 15, fig. 3. Face bordée de soies à la base. Front à bande assez étroite; côtés d'un blanc un peu ardoïsé; soïes descen- dant jausqu'au tiers de la face; deux sous la base des an- tennes; deuxième article de celles-ci un peu allongé ; troisième trois fois aussi long que le deuxième; style ren- flé jusqu'au milieu. Abdomen: chaque segment à large bande de duvet blanc et bord sinueux; ligne dorsale noire; pas de soies au milieu des deuxième et troisième ; Ailes à nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà 474 ANNALES du coude; deuxième transversale un peu sinueuse, située aux trois quarts entre la première et le coude. De Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs en ombelles. 32. Masicera distincta. Nigra, cinereo-pubescens ; abdomine elliptico ; scutello palpisque rufis ; fronte cinerea. Long. 0009 , Tab. 15, fig. 4. Carcelia distincta, Rob.-Desv. 179, Front large ; bande à duvet gris; côtés gris; soies des- cendant jusqu’au tiers de la face; trois sous la base des antennes : celles-ci noires, atteignant l’épistôme ; deuxiè- me article un peu allongé ; style épaissi jusqu'à la moitié. Abdomen d'un gris uniforme; un peu de fauve peu distinct sur les côtés des trois premiers segments; pas de soies au miheu des deuxième et troisième. Ailes grisä- tres : nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu sinueuse. De la collection de M. Serville, nommée par M. Robi- neau-Desvoidy. 33. Masicera rufoscutellata, Nob. Scutello testaceo ; abdomine elliptico, incisuris nigris; lateribus rufis ; palpis rafis. Long. 0010 & Tab. 15. fete Face à côtés un peu ardoiïsés ; épistôme jaunâtre, Front à cotés gris; soies descendant jusqu'au tiers de la face; quatre sous la base des antennes. Style de celles-ci renflé jusque près de la moitié. Abdomen à duvet gris presque uniforme; les incisions noires, peu distinctes ; le fauve des côtés s'étendant sur les deuxième et troi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 sième segments et recouvert par le davet; pas de soies au milieu. Aïles : nervure externo-médiaire très peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale sinueuse. De la Suisse, communiqué par M. Brémi. 34. Masicera socia, Nob. Scutello, apice testaceo ; abdomine ovato, nigro macu- lato, linca dorsali nigra; palpis testaceis. Long. 0010 9. Tab. 15, fig.5. | Front à côtés un peu ardoisés; soies descendant jus- qu’au tiers de la face ; trois sous la base des antennes; deuxième article de celles-ci un peu allongé; troisième trois fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu'au inilieu. Abdomen : une petite tache irrégulière, noire, changeante, de chaque côté du troisième segment, vue d'arrière en avant; pas de soies au milieu. Aïles claires, à base un peu brunâtre:; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude, ensuite droite; deuxième trans- versale droite. Des environs de Lille, sur les fleurs en ombelles, au mois d'août. 35. Masicera cylindrica, Nob. Scutello rufo; abdomine subcylindrico, albo pubescente ; palpis rufis; tibiis testaceis. Long. 0008 ©. Tab. 15, lig. 6 Front: bande à reflet gris; côtés gris; soies descen- dant jusqu au tiers de la face; trois sous la base des an- tennes : celles-ci atteignant l'épistôme; style renflé jus- qu'aux deux tiers. Abdomen d'un gris blanchâtre uni- forme; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs ; à76 ANNALES jambes d'un testacé obscur. Ailes: nervure externo-mé- diaire presque droite au-delà du coude ; deuxième trans- versale un peu sinueuse. De Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs en ombel- les des prairies. 36. Masicera Bremii, Nob. Nigra, cinereo-pubescens ; abdomine elliptico, fascia al- bida ; palpis testaceis. Long. 0012 &. Tab. 15. fig. 7. Palpes presque nus. Face bordée de petits cils jusqu à la moitié. Front assez large d'; côtés d’un gris ardoisé; soies descendant jusque vers le milieu de la face; quatre sous la base des antennes. Troisième article des antennes un peu convexe, [rois fois aussi long que le deuxième ; style renflé dans la moitié de sa longueur. Abdomen d'un noir bleuâtre, à bande de duvet blanc au bord posté- rieur des segments; pas de soies au milieu des segments. Ailes claires: nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse. M. Brémi l’a obtenu à Zurich, de chenilles de la Fa- nessa Îo, aux mois de juin et juillet. 37. Masicera flavidipennis, Nob. Abdomine ovato, conico, albo-tessellato; palpis testaces; calyptris alisque flavidis. Long. 0008 9. Tab. 15, fig. 8. Palpes d’un fauve foncé. Face à cils courts s'élevant jusqu’à la moitié de la longueur. Front à côtés ardoisés ; soies descendant jusqu'à la base du troisième article des antennes. Thorax à duvet gris et lignes noires. Abdo- men ovalo-conique, marqueté de duvet blanc; des soies au milieu des segments. Cuillerons jaunâtres. Ailes jau- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 477 uâlres : première cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale presque droite, située en- deça des deux tiers de la discoïdale. De Mons, communiquée par M. Démoulin. À. À. Palpes noirs. 38. Masicera atropiwor«. Scutello testaceo; abdomine ovato, albido maculato ; li- teribus testaceis #; palpis nigris. Long. 6009, 0011 9. Fab 15, fig. 9. Sturmia atropivora, Rob.-D. 171. Face d'un blancargenté; côtés d’un blanc un peu ardoisé; soies descendant jusqu’au quart de la face; deux sous la base des antennes. Celles-ci fort inclinées: troisième ar- ticle trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'aux deux tiers. Abdomen d', à taches testacées sur les côtés des deuxième et troisième segments, couvertes de duvet blanc; pas de soies au milieu. Jambes posté- rieures arquées, ciliées sans adjonction de soies. Ailes : nervure externo-médiaire à angle droit au coude, en- suite droite ; deuxième transversale fort oblique, presque droite. De France et d'Italie. M. Serville a obtenu plus de 80 individus d’ane chrysalide du Sphynx atropos. J'en aï reçu deux de M. Deyrolle, provenant de l'Italie et qui étaient sortis du même Spkynx le 14 octobre. 39, Masicera Robertir, Nob. Scutello testaceo ; abdomine ovato, fasciis albrs, inter-- 478 ANNALES ruptis, lateribus ventreque testaceis ; palpis migris. Lon- gueur 0012 &. Tab. 15, fig. 10. Face : quelques poils à la base. Front : côtés d'un blanc un peu ardoisé; soices descendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : deuxième article de celles- ci un peu allongé; troisième, deux fois et demie aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu'au tiers. Abdomen à reflet vert ; le testacé des côtés s'étendant sur les deuxiè- me et troisième segments en dessus et en dessous ; pas de soies au milieu. Jambes postérieures ciliées, sans adjonc- tion de fortes soies ; côté antérieur muni de trois soies. Ailes: nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. Je lai reçue de M. Robert, de Chénée près de Liége. Cette espèce ressemble à la Tachina bella, Meïg.; maïs elle en diffère par les soies du front qui descendent moins bas et par la longueur du troisième article, relativement au deuxième. 40. Masicera acutangulata, Nob. Nigra; scutello apice testaceo; abdomine elliptico, cine- reo tomentoso, incisuris nigris; palpis nigris. Long. 0010 9. Tab. 15, fig. 11. Face d'un blanc ardoisé. Front à côtés ardoisés; soie: au nombre de huit ; cinq grandes et trois petites; ne des- cendant que jusqu'à l'extrémité du deuxième article des antennes ; une seule sous Ja base. Style des antennes à base peu renflée. ‘Thorax d'un noir luisant, un peu bleuûâtre, À bdomen du même noir, mais couvert de du- vel gris ; pas de soies au milieu des segments. Aïles assez claires: nervure externo-médiaire à angle aigu, ensuite DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE 479 droite; deuxième transversale droite, située en decà des deux tiers entre la première et le coude. Des environs de Coire, communiquée par M. Brémi. 41. Masicera montana, Nob. Nigra; scutello apice rufo; abdomine elliptico, fasetis cinereo-tomentosis ; palpis nigris. Long. 0008 Q. Tab. 14, fig. 22. Face d'un blanc ardoisé. Front à bande d'un brun rougeätre; côlés jaunâtres ; soies descendant jusqu à la base du troisième article des antennes ; trois sous le pre- mier. Un peu de fauve à l'extrémité de l’écusson. Les bandes grises de l’abdomen presque de la largeur des seg- ments ; des soïes au milieu des deuxième et troisième, Ailes grisâtres : nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse, fort oblique, située en decà des deux tiers entre la première et le coude. | De Suisse, sur les Ombellifères du Zurichberg, en juin. Communiquée par M. Brémi. 42, Masicera declivicornis, Nob. Scutello apice subtestaceo ; abdomine ovato-oblongo, in- cisuris lineaque dorsali nigris; palpis nigris. Long. 0006 ©. Tab. 15, fig. 12. Face un peu ciliée. Front à côtés d'un blanc grisâtre; soies descendant jusqu’à la base du troisième article des antennes : celles-ci inclinées. Style épaissi dans la moitié de sa longueur. Thorax à duvet gris, écusson paraissant un peu rougeätre à son extrémité. Abdomen ovale, assez étroit, à duvet blanchätre, à ligne dorsale et bord posté- rieur des segments, noirs; des soies au milieu des seg- 480 ANNALES ments. Ailes assez claires, à base et bord extérieur jau- nâtres : nervures un peu bordées de brunäâtre peu distinct; première cellule postérieure aboutissant près de l’extré- unité ; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude ; deuxième transversale peu sinueuse,. De Mons, communiquée par M. Démoulin. 43.Masicera pachystyla, Nob. Nigri-nitida ; abdomine elliptico; antennarum stylo usque ad apicem incrassato ; palpis nigris. Long. 0009 Q. Tab. 15, fig. 13. Front à côtés gris ; soies descendant jusqu’à la base du troisième article des antennes ; style de celles-ci épaissi jusque près de l'extrémité. Abdomen presque cylindri- que, velu, à soies au milieu des segments, un peu de duvet gris peu distinct, au bord antérieur des segments. Ailes grisâtres : première cellule postérieure aboutissant assez près de l'extrémité; nervure externo-médiaire ar- quée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite; une petite pointe au bord extérieur. De Suisse, communiquée par M. Brémi. Cette espèce ressemble au M. (T achkina) albocingulata, Fall., Meig. Le style des antennes est également épaissi jusque près de l'extrémité, mais il est plus long. 44. Masicera errans. Abdomine elliptico, incisuris nigris ; calyptris flavidis. Long. 0008 &. Tab. 15, fig. 14. Tachina errans, Meig. 4.323. Masicera errans, Meig. 7.241. Face grise. Front à côtés gris; soies descendant jusqu'au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 481 quart de la face; deux sous la base des antennes ; deu- xième article de celles-ci un peu allongé; troisième trois fois de la longueur du deuxième; style renflé jus- qu'au tiers. Abdomen assez étroit, à bordure étroite, noire au bord postérieur des segments; des soies au mi- lieu. Cuillerons d'un jaune grisâtre. Ailes à base et bord extérieur brunätres; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude ; deuxième transversale un peu sinueuse, M. Brémi l'a trouvée en Suisse. 45. Masicera badensis, Nob. Nigri-nitida, albo-pubescens ; abdomine ellhiptico, inci- suris albidis; palpis nigris. Long. 0009 f ç. ‘Fab. 15, fig. 15. Front : bande à reflet gris; côtés ardoiïsés, à reflets noirs; soies descendant jusqu'au tiers de la face; trois sous la base des antennes; deuxième article de celles-ci un peu allongé; troisième trois fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu’au milieu. Thorax à léger duvet blanc. Abdomen à léger duvet blanc; vu d’arrière en avant, une bordure blanche au bord extérieur des segments; des soics au milieu. Aïles à base brunâtre : nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deu- xième transversale un peu sinueuse. Je l'ai trouvée à Baden, au mois de juin, et ie l'ai reçue de M. Noffmeister de Nordshausen. 46. Masicera hannoniensis, Nob. Cinerea ; abdomine elliptico-nigro, cinereo-tessellato ; palpis nigris; calyptris flavidis. Long. 00099. Tab, 15; fig. 16. 482 ANNALES Front à côtés grisàtres; soies descendant jusqu'à l'ex- trémité du deuxième article des antennes : celles ci imcli- nées, assez menues; troisième article lrois fois aussi long que le deuxième. Abdomen irrégulièrement marqueté; des soïes au milieu des segments. Aïles à base jaunätre: première cellule postérieure atteignant le bord à l'extré- mité; nervure externo-médiaire arrondie au coude, en- suite droite; deuxième transversale droite, peu oblique, située un peu au-delà du milieu entre la première et le coude. De Mons, sur le feuillage des arbres dans un bois. M. Démoulin. 47. Masicera pinetorum , Nob. Nigra; abdomine elliptico, cinereo-fasciato ; palpis ni- gris. Long. 0009 &. Tab. 15, fig. 17. Front à côtés blancs; soies descendant jusqu’à la base du troisième article des antennes : quatre en dessous de la base; deuxième article des antennes un peu allongé; troisième trois fois aussi long que le deuxième; style renflé à la base seulement. Abdomen d'un noir bleuâtre; les bandes grises larges ; des soies au milieu des segments. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Aiïles grisätres : nervure externo-médiaire droité au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse. De Suisse, en juin, dans les forêts de pins sur l'Uto. Communiquée par M. Brémi. 48. Masicera nitens, Nob. Migro-nitida albo, subpubescens ; abdomine elliptico ; palpis nigris, Long. 0009 &. Tab. 15, fig. 18. Front à côtés gris, à reflets noirs; soies descendant DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 jusqu'au tiers de la face : trois sous la base des antennes, deuxième article de celles-ci un peu allongé; troisième, trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu’au milieu. Thorax el abdomen à léger duvet gris. Ailes à hervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; deu- xième transversale un peu sinueuse, située un peu en decà les deux tiers entre la première et le coude, M. Brémi l’a trouvée en Suisse. 49. Masicera bisignata. Abdomine elliptico; segmento secundo maculis duabus nigris ; palpis nigris. Long. 0009 & @. Tab. 15, fig. 19. Tachina floralis, Fall., Muse. 36.75. Tachina bisignata, Meig. 4.322. 7.190. Tachina bisignata, Macq. 2.147. Tachina bisignata, Lett. Dipt. Scand. 3,1047. Front à côtés blanchâtres; soies descendant jusqu'au tiers de Ja face : deux sous la base des antennes; celles-ci assez menues ; troisième article trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu’au tiers. Abdomen d’un gris jaunâtre, à ligne dorsale noire ; deuxième segment à deux taches noires, triangulaires ; des soies au milieu des deu- xième et troisième. Pieds noirs. Cuillerons un peu brunà- tres. Ailes grises : première cellule postérieure aboutis- sant près de l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite, située en deçà des deux tiers entre la première et le coude. Meigen, dans son 7° volume, a placé cette espèce dans le genre Tachina; mais elle appartient aux Masicères par les dimensions des articles antennaires. Au mois de mai, dans les prairies. 484 ANNALES 50. Masicera quadrimaculata, Nob. Abdomine elliptico; segmentis secundo tertioque maculis duabus nigris. Long. 0005 &. Tab, 15, fig. 19. Voisin du M. bisignata dont il ne diffère que par la petitesse, et les deux taches noires changeantes du troi- sième segment de l'abdomen : c'en est peut-être une sim- ple variété. Je l’ai trouvé à Lestrem, au mois d'août, sur les fleurs des prairies. Je l'ai reçu aussi de M. Hoffmeister, de Nordshausen. 51. Masicera innoxia. Atro-nitida; abdomine conico, incisuris albis ; palpis fronteque nigris. Long. 0008 9. Tab. 15, fig. 16. Tachina innoxia, Meig. 4.405. Masicera innoxia, Meïg. 7.240. Face d'un blanc argenté; front à côlés d'un noir Jui- sant; soies descendant jusqu’au tiers de la face : trois sous la base des antennes. Style des antennes renflé un peu au delà du milieu. Thorax : un peu de reflet blanc aux épau- les. Abdomen à incisions blanches, un peu interrompues au milieu. Tarses antérieurs non élargis. Aïles à première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité; nervure externo-médiaire presque droite, un peu arrondie au coude; deuxième transversale droite, située en decà des deux tiers entre la première et le coude. D’Allemagne, collection de Meigen. 52. Masicera consobrina, Nob. Abdomine elliptico ; incisuris albis ; palpis nigris. Lon- gueur 0008 . Tab. 15, fig. 16. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 Front à côtés ardoisés ; soies descendant jusqu'au tiers de la face : trois sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusqu'au milieu. Abdomen à bordure blanche au bord antérieur des segments; pas de soies au milieu. Ailes à nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; 2° transversale droite. Trouvée par M. Démoulin aux environs de Mons. 53. Masicera palustris, Nob. ÆAbdomine elliptico, fascüs nigris; palpis nigris. Lon- gueur 0008 9. Tab. 15, fig. 20. Front assez étroit; côtés gris; soies descendant jusqu'au quart de la face ; deux sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusqu'au milieu. Abdomen à duvet gris jusqu'aux deux tiers des segments; des soies au mi- lieu. Aïles à nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite, située un peu en deçà des deux tiers entre la première et le coude. Je l’ai trouvée dans une prairie marécageuse à Lestrem, au mois d'août. 54. Masicera ænescens, Nob. Viridi nigra nitida, albo pubescens, abdomine ovato, albo fasciato; palpis nigris. Long. 0007 ©. Tab. 15, fig. 21. Trompe à lèvres terminales allongées. Front large; côtés d’un blanc ardoisé; soies descendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes. Deuxième article des antennes un peu allongé; troisième trois fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'au milieu. Ab- domen déprimé ; des bandes de duvet blanc, irrégulières, occupant la moitié antérieure des segments; des soies au mi- 2° Série, TOME vin. 33 486 ANNALES lieu. Jambes postérieures à cils et à soies. Guillerons bor- dés de jaunâtre.Ailes claires, un peu courtes et arrondies : nervure exlerno-médiaire droite au-delà du coude; deuxième transversale presque droite. De Nordshausen , près Hesse-Cassel ; communiqué M. Hoffmeister. 55. Masicera flavescens, Nob. MNigra flavido pubescens, abdomine ovato albo cingulato; palpis nigris. Long. 0007 9. Tab, 15, fig. 22. front à côtés jaunâtres; soies descendant jusqu'au quart de la face; deux sous la base des antennes : celles-ci atteignant l'épistome; troisième article prismatique six fois aussi long que le deuxième ; style renflé jusqu’au milieu. Abdomen d'un noir luisant, un peu verdûtre; chaque segment à bande de duvet d'un blane jaunâtre au bord antérieur et ligne dorsale noire; des soïes au milieu. Jambes postérieures munies de cils et de soies. Ailes claires; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite, insérée au milieu entre la première et le coude. De Nordshausen : envoyée par M. Hoffmeister. 56. Masicera albocincta, Nob. Nigra, albo pubescens ; abdomine ovato, nitido incisu- ris albis ; palpis nigris. Long. 0007. 9. Tab. 15, fig. 21. Front à côtés ardoisés ; soïes descendant jusqu’au quart de la face : deux sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusqu’au milieu. Abdomen d'un noir bril- lant, à légers reflets verts; les incisions blanches inter- rompues au milieu; des soies au milieu des segments. Ailes à base un peu brunâtre : nervure externo-médiaire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 48? presque droite au-delà du coude; deuxième transversale presque droite. Trouvée par M. Brémi, près de Zurich. 57. Masicera durnetorum, Nob. Cinereo ; abdomine ovato, unicolore; palpis nigris. Long. 0006 9. Tab. 14, fig. 18. Face d'un gris clair. Front à côtés cendrés; soies des- cendant jusqu’au tiers de la face : trois sous la base des anténnes; deuxième article de celles-ci un peu allongé ; troisième trois fois de la longueur du deuxième ; style renflé jusqu'au tiers. Thorax à lignes peu distinctes. Ab- domen d'un cendré uniforme; des soies au milieu des segments. Ailes à nervure externo-médiaire un peu ar- quée au-delà du coude; deuxième transversale sinueuse, située un peu en deçà des deux tiers entre la première et le coude. De Lestrem, au mois de septembre, sur les fleurs en ombelles. 58. Masicera latipennis, Nob. Thorax cinereo ; abdomine ovato, nigro, incisuris albis ; palpis nigris; alis latis. Long. 0006 e. Tab. 15, fig. 20. Face grise. Front à côté gris ; soies descendant jusqu'au quart de la face : troïs sous la base des antennes. Style des antennes renflé jusqu'au tiers. Abdomen à bande étroite de duvet blanc au bord extérieur des segments; pas de soies au milieu. Cuillerons d’un blanc jaunitre. Ailes assez larges : premiére cellule postérieure aboutissant près de l'extrémité; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale presque droite, située en deçà des deux tiers entre la première et le coude. 488 ANNALES M. L. Dufour l'a trouvée à St Sever, et je l'ai recue de M. Hoffmeister, de Nordshausen. 59. Masicera parvula, Nob. Abdomine ovato oblongo, albido, fascüis latis lineaque dorsali nigris. Long. 0006 g. Tab. 15, fig. 23. Face à cils, au nombre de quatre, s'étendant jusqu'au milieu de la hauteur. Front à côtés d'un gris jaunâtre; soies descendant jusqu’à la base du troisième article des antennes : celles-ci atteignant l’épistome ; troisième arti- cle six fois aussi long que le deuxième ; style épais jusqu’à la moitié de la longueur. Thorax à duvet d’un gris blan- châtre. Abdomen étroitement ovale, à ligne dorsale noire; moitié antérieure des segments à duvet blanchâtre; des soies au milieu des segments. Cuillerons d'un blanc jau- nâtre. Ailes : nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale peu sinueuse, située un peu au-delà du milieu entre la 1" et le coude. De Mons, communiquée par M. Démoulin. 60. Masicera cinerea. ÆAbdomine ovato, incisuris nigris ; palpis nigris. Lon- gueur 0005. Tab. 15, fig. 11. Lydella cinerea, Macq. S. à B. 2.138. Face cendrée. Front à côtés cendrés ; soies descendant jusqu’au quart de la face : deux sous la base des antennes. Style de celles-ci renflé jusqu’au tiers. Abdomen : deux petites soies au milieu du deuxième segment. Cuillerons et ailes grisàtres; première cellule aboutissant près de l'extrémité et paraissant fermée; nervure externo-mé- diaire presque droite au-delà du coude; deuxième trans- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489 versale presque droite, située en decà des deux tiers entre la première et le coude. De Lestrem, au mois d’août, sur les fleurs en ombelles des prés. 61. Masicera parva, Nob. ÆAbdomine elliptico nigro maculato ; linea dorsali nigra; palpis nigris; calyptris flavidis. Long. 0007 &. Tab. 15, fig 24. Face grise. Front à côtés gris; soïes descendant jus- qu'au quart de la face : deux sous la base des antennes. Style de celles-ci renflé jusqu'au tiers. Abdomen à ligne dorsale et deux taches noires sur chaque segment; des soies au milieu. Ailes à base et bord extérieur, un peu bru- nâtres : nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale un peu sinueuse. Troloée aux environs de Mons, par M. Démoulin, qui rapporte à la même espèce une femelle différant de cette description par le gris jaunâtre du corps. De Mons, envoyé par M. Démoulin. Explication des figures. Planche 12. Fig. 1. Phorocera elongata @. a Caput. b Antenna. JL leucomelas, Ala. 3... — aestuans. Ala. 4. — tæniata. Ala. D... _— pavida. Ala. n Gue præcox. Ala. 7 — assimilis, angusta, tessellata, minuta, cæsifrons. Ala. 490 ANNALES Fig. 8. Phorocera unicolor. la. 9. — cinerea. Ala. tO0 vs frontosa, pullata. Caput. a Aiu. 11. — pumicata. Caput. a Antenna. b la. 5 ARS varipalpis. Caput. a Antenna. b Ala. 13. — gramma. Caput. a Antenna. b Alu. 14. Frontina tibialis. a Caput. b Frons. 15. — læta. Ala. L 16. — austera. Ala. Caput. Planche 13. Fig. 1. Metopia fastuosa. Ala. 2. — leucocephala, argyrocephala. à Caput. 3. — campestris. Ala. &. — biseriata. Ala. 5 — sinuata: Ala. 6. — convexinevris. Ala. 7. — argentaia. Ala. a Caput. b Antenna. 8. — rubricornis. Ala. 9. Degeeria incisuralis. a Caput. 10. — muscaria. Ala. 11. — strigata. la. 12 — collaris. Ala. 13. — ornata. Ala. a Caput. 14. — tragica, parallela, separata. à Capui. b Antenna. 15. — selecta, flavisquama, fascinans. Ala. a Caput. 16. — fasciata. Ala. a Caput. Fig. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 491 RQ D OÙ En CO ND Planche 14. . Masicera rutila, scutellata, myodea. Ala. micans, Ala. florum. Ala. brevis. b Ala. lutescens. aprica. Ala. Jatua, interrupta. b la. analis. a Caput. maculifacies. Ala. a Caput. montium, virescens. Ala. unicolor. Alu. nitida. Ala. multisetosa, buccata. flavifrons. Ala. Juscipennis. Caput. a Antenna. b Ala. media. Ala. tessellata. Ala. angusta. Caput. Ala. minuta, dumetorum. Alu. silvatica #. b Ala. silvatica $. Ala. major. Ala. Jestinans, montana. Ala. à Caput. Planche 15. . Masicera ruficornis, rufiscutellata. Ala. cespitum. a Caput. b Ala. pulverulenta. Ala. distincta. Ala. socia. a Caput. b Ale. cylindrica. Ala. PBremü. Ale. 492 ANNALES Fig. 8. Masicera flavidipennis. Ala. 9. 10. FF. EE 13. 14. 15. 16. me 18. 19. 20. 21: 22: 23: 24. atropivora. Ala. Robertit. Ala. a Caput. acutangulata, cinerea. Ala. decliwicornis. Ala. pachystilum. Ala. errans. Ala. a Caput. badensis. Ala. a Caput. hannoniensis, consobrina, innox1a, Ala. pinetorum. la. nitens. Ala. a Caput. bisignata, 4-maculata. Ala. a Cäput. palustris, latipennis. Ala. a Caput. ænescens, albo-cincta. Ala. a Caput. flavescens. Ala. a Caput. parvula. Ala. parva. Ala. : » A) Ar ANT À al 1 ft DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 493 BE WE BAR AA AR LA LR AR ARE RSR AR LA DER LE LE RARE AAA AL LS ALLO VE AR ARR AR LA ARR AR ERA LR LR RR RS NOTE SUR LA CHRYSALIDE DU SCENOPINUS FENESTRALIS ET SUR LE POSTE DE C£ DIPTÈRE DANS LA CLASSIFICATION, Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 11 Septembre 1850.) Ïl existe dans l'Entomologie comme dans la Botanique des genres incertæ sedis:le genre Scenopinus est un Dip- tère dans cette catégorie. En parlant de son anatomie (Mém. Acad. d. Sc., tom. x1, 1850), j'ai dit « qu’il sem- blait avoir été mis au monde pour le tourment et le déses- poir des classificateurs. » L'étude de son système nerveux, la considération de ses cellules alaires, l'absence de soie aux antennes et le nombre des segments abdominaux font penser qu'il ne doit point siéger dans l’immense nation des Muscides, où Latreille, dans son immortel Genera, lavait placé. Plus tard, ce législateur de la science, relé- gua le Scenopinus à la fin de sa famille indigeste des Ta- nystomes, à la suite des Dolichopodes. Meigen crut tran- cher la difliculté, en fondant avec ce seul genre Ja famille des Scénopiniens, égarée entre les Dolichopodes et les Conopsaires. Notre Meigen de Lille, ne se dissimulant pas son embarras, établit le rebelle Diptère en tête de la famille hétérogène des Athéricères. Dans mon anatomie précitée , j'avais émis l'idée que le genre Scenopinus devait occuper un poste plus élevé dans 494 ANNALES l'échelle diptérologique, et je lui avais assigné ce poste dans la famille des Thérévides. La découverte que je viens de faire de sa chrysalide étaie puissamment cette manière de voir, et je m'empresse de reconnaître que le vénérable de Géer avait compris le Scenopinus, dans ses Némotèles qui renferment les T'hereva. Enfin mes observations et mes réflexions m'aménentà déclarer que, à l'exemple de Meigen, il faut conserver la petite famille des Scénopiniens et la placer immédiatement après celle des Thérévides. Les archives de la science gardent le silence le plus absolu sur les métamorphoses du Scenopinus, sorte de mouche domestique que l'on voit, en été, se promener gra- vement sur les vitres de nos appartements. En juin 1850, je trouvai sur le bureau de mon laboratoire une petite chrysalide en bon état que je ne balançai pas à regarder comme celle d’un Diptère. Après l'avoir tournée et re- tournée dans tous les sens, je reconnus dans sa configu- ration et sa structure des traits qui me jetèrent dans la plus grande incertitude sur le groupe naturel auquel on pou- vait la rapporter. Je Ja plaçai, isolée, dans une boîte avec son étiquette. Peu de jours après, à ma vive surprise, j'en vis éclore un Scenopinus fenestralis : ce fut là une bonne, une excellente fortune. Quoique ce fait ne soit qu'un épisode de l'histoire des métamorphoses de cet insecte problématique, je ne saurais résister à l'impatience de le faire connaître, en attendant que moi ou d'autres trouvent l'occasion de le compléter. Voici le signalement de la chrysalide : Nympha nuda, obvoluta, elongato-cylindroidea, rufes- cens, pilosa ; capitis facie bispinosa; abdominis apice bise- tos0. Long. 3 lignes. Habit, 22 domorum quisquiliis. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 Remarquez-le bien, ce n'est point ici une pupa comme dans les Muscides, c’est-à-dire une coque formée par le retrait, l'induralion de la peau, même de la larve, c'est une véritable chrysalide. Ge dernier trait éloigne le Sce- nopinus des Athéricères de Latreille, pour le rapprocher des Thérévides, des Tabaniens, des Asiles, ainsi que des grandes Tripulaires. La tête de notre chrysalide est ronde et grosse. Au haut de la face, on voit obliquement couchées deux épines cornoïdes, mais simples, qui ne la débordent point. Ce trait cadre admirablement avec celui que j'observe dans la chrysalide de la Thereva nobrilitata dont je dois la com- munication à mon ami M. Edouard Perris. Ces épines sont bien plus prononcées, plus détachées, plus exsertes dans la Thereva, où elles peuvent s'appeler, à juste titre, des cornes. La région de la bouche a quelques marquelures symétriques, qui sont les opercules des organes buccaux. Le dessous du thorax présente les linéaments des deux premières paires de pattes : la troisième est invisible; mais une loupe scrupuleuse découvre à la ligne médiane, entre les étuis alaires rabattus, les bouts des trois paires. Cette même invisibilité de la troisième paire de pattes s’observe aussi dans la Thérève, et cette conformité a bien sa valeur de classification. L'abdomen a huit à neuf segments bien distincts gar- nis en dessus et en dessous d’une série transversale de soies et d'autres plus longues sur les côtés. Le dernier de ces segments se termine par deux soies plus longues, plus fortes, simples, divergentes et implantées sur une sorte de bulbe. Je compte aussi dans la Thérève neuf segments abdominaux, et une loupe bien servie coustate, au bout du dernier, deux soies infiniment plus courtes que dans le Sceropinus , et en quelque sorte rudimentaires, Ces 496 ANNAEES segments ont un petit tubercule latéral qui ne s'observe pas dans le Scenopinus. La chrysalide de celui-ci a un tiers de plus de longueur. que l’insecte ailé. L’éclosion se fait par un éraillement médian de la tête et du thorax. Explication de la figure N° IF, de la PI. 16. Chrysalide du Scenopinus fenestralis considérablement grossie, vue par la région inférieure ou ventrale et à côte mesure de sa longueur naturelle. — Cette figure est dessinée par M. L. Dufour. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 RALAU LE LV SAIS SALSA LAURE BA UE AE RAR RAA RR AR AA NE LE LEE LUE LE NUS LAURE LAN AAMRRBLRES MALE LE LE LEUR NOTICE SUR LE GROUPE DES EURYMEÉLIDES. PAR M. V. SIGNORET. (Séance du 28 Août 1850.) Le but que je me propose ici est de réunir des descrip- tions éparses, de décrire des espèces nouvelles, et surtout d’assigner une place aux insectes composant le groupe des Eurymélides. Ce groupe, comme le forment MM. Audinet-Scrville et Amyot, se trouve composé du genre Æurymela et du genre Æthalion, et est placé, par eux, en tête des Cerco- pides, dans la tribu des Planidorses et la race des Lévi- pèdes, à cause du petit nombre d’épines garnissant les tibias postérieurs. Mais je pense que ces Messieurs se sont arrêtés à un caractère de bien peu d'importance, pour en népliger d'autres très essentiels et qui rendent celte classification inadmissible. En effet, pour qu'une col- lection soit bien classée, il faut que les individus, les gen- res, races, tribus, familles, etc., se rapprochent entr'eux, par des caractères qui peuvent leur être communs, et pour cela que l’on commence par un bout de l'échelle ou par l’autre. Je me demande donc comment Îes genres £urymela, 498 ANNALES Æthalion et Ulopa se trouvent dans la méthode deMM.Au- dinet-Serville et Amyot(méthode que j'ai suivie pour ma collection), se trouvent placés, dis-je, avant les Cerco- pides et dans la même race, et j'ajoute à dessein le genre Ulopa qui doit, selon moi, être aussi rangé ailleurs ; car, par les caractères que je vais indiquer , il se trouve dans le même cas que les Homoptères qui m'occupent ici. En étudiant le tableau synoptique de ces auteurs, je trouve au N° 901 le caractère de la tribu, et au N° 902 celui de la race énoncé ainsi : Jambes postérieures ayant seulement au plus une, deux ou trois épines rangées sur la même ligne. Voici d’abord un caractère que je veux combattre et que je ne puis ad- mettre. En poursuivant, je vois le caractère du groupe au N° 905 : et c'est ici que je désire attirer l'attention des entomolosistes : Tête coupée droite et ne formant qu'un rebord étroit au-delà des yeux. Je pense qu'on a voulu dire au-delà du prothorax , ou du moins entre les yeux : car les yeux font partie et sont compris dans ce rebord ; au- delà des yeux, je ne vois rien : et pour cela on peut exa- miner une espèce du genre Eurymela. Comme il est im- portant pour moi de bien poser la question, je discute ce point, qui pourrait paraître une chicane de mot; mais il n'en est pas ainsi : ce que je dis ici étant admis, je retrouve le même caractère au N° 970. Tête arquée en avant, ne formant qu'un bord au-delà du pRoTnorax. Il est vrai qu'ilest dit ici arquée, et plus haut coupée droite. Mais il y a du plus ou du moins dans ceci : je trouve, dans quel- ques espèces de l’une et de l’autre de cette division, les mêmes caractères, quant à cela. Quel motif a pu faire placer ainsi des insectes présen- lant le même caractère aussi loin les uns des autres ? C'est ce que nous allons examiner : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 Nous venons de voir que la forme de Ja tête ne doit compter pour rien dans cette classification : c'est donc plus haut ou dans le caractère de la race qu'il faut le cher- cher, N° 902. Jambes postérieures ayant seulement au plus, une, deux ou trois épines rangées sur la même figne, quelle est la valeur de ce caractère, au plus, Ainsi, s'il n'y en a pas, il faut passer outre, et s'il y en a quatre, il faut créer une division nouvelle. C'est bien peu de chose, ce- pendant, qu'une épine de plus et créer une race pour cela! En poussant les choses aussi loin, on serait bientôt obligé de créer une race ou un genre pour chaque espèce, ou forcé d'admettre la méthode mononymique qui présen- terait bien un grand avantage : c'est celui de ne plus avoir besoin des descriptions génériques et une grande facilité apportée à l'étude de l'Entomologie. Quant à moi je dirai de suite que je n’admets pas cette méthode, à cause de la grande confusion quelle apporterait dans l'Entomologie. Peut-être pourrait-on la discuter un mo- ment, sil n'en existait pas d’autres. Mais avec les nom- breux travaux des savants auteurs que nous possédons aujourd’hui, je pense que le choix ne doit pas être long. Ce n'est pas à dire qu'il faille rejeter le livre de l'auteur de la méthode mononymique, il n’y a pas de travail sans utilité : il faut donc en prendre ce qu’il y a de bon pour en faire usage. Mais revenons à notre sujet. Je disais donc que le caractère tiré d'une épine était mauvais. Et comment se fait-il que le genre Æthalion et Ulopa soient dans cette race? Car il n’y a pas d'épines, suivant eux : c'est ce qui est dit au N° 907 et 910. M. Amyot est forcé lui- même d'abandonner son carac- tère de race et de prendre l'exception pour en faire un caractère distinct; maïs ce caractère des épines est tout à fait mauvais, pour des divisions de races et même de 200 ANNALES genres : tout au plus, peut-on s'en servir comme caractère d'espèces. Ici ces épines existent toujours, mais sont plus ou moins visibles ; et je dirai que j'en vois des grandes et des petites; et de ce qu'elles sont petites, il ne faut pas dire qu'elles manquent. Au N°929 jelis: jambes postérieures ayantune doubleran- gée d'épines ; et en considérant attentivement, on voit que les jambes sont prismatiques : c'est ce que dit M. Amyot lui-même dans la définition des genres, comment n'a-t-il pas été amené à se servir de ce caractère , pour classer les Eurymélides qui le présentent ayant, pour une grande partie, la double rangée d’épines, visible même à l'œil nu. Le motif que nous cherchons, et qui repose sur une épine, estdonc mal choisi. Et comment ces Messieurs ont-ils pu placer dans une race des insectes qui s’en éloignent ? Par la tête coupée plus ou moins droite en avant, ayant une face plus ou moins verticale, par les ocelles placés en avant; tandis que, pour les Cercopides et les Aphropho- rides, qui composent presque toute la race , la tête est prolongée en avant, très arquée, et les ocelles placés en dessus, par l'inervation des élytres et des ailes, et par dessus tous les autres caractères, la structure des jambes postérieures. Dans les Cercopides et les À phrophorides, toutes les jambes sont arrondies; tandis que, comme nous l'avons fait voir plus haut, les Eurymélides ont les jambes prismatiques. Ge seul caractère invariable, et par suite le meilleur, aurait dû servir à MM. Serville et Amyot, pour la division des deux races, et ils auraient pu dire : Au N° 902, jambes postérieures arrondies. Au N° 729, jambes postérieures prismatiques. Par cette division, les Eurymélides se trouvaient forcé- ment amenés dans les Jassites, entre les Bythoscopus et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5014 les Typhlocyba, place que leur assigne M. Burmeister, dans son Manuel d'entomologie, et dans son Genera, etque Latreille lui-même, sans connaître l'insecte, avait indi- qué, dans son ouvrage sur les Crustacés et les Insectes , etc., page 221, où il dit : « La description de lEurymela « fenestrata convient parfaitement à une espèce figurée « par Donovan (1), dans son ouvrage sur les Insectes de la « Nouvelle-Hollande, et dès lors les rédacteurs de l’arti- « cle (MM. Le Pelletier et Audinet-Serville) auraient été « induits en erreur sur la patrie de cet insecte, puisqu'ils « le disent du Brésil. Dans le cas que cette synonymie « füt exacte, le caractère de ce nouveau genre, absence « d’ocelles, serait faux, car ils existent , quoique d’abord « difficiles à reconnaître, à la partie supérieure du front, « celte espèce rentrerait, dès lors, dans le genre Jassus.» Ainsi le caractère des ocelles, reconnu depuis longtemps, a servi ici à Latreille, et aurait pu servir également à ces Messieurs. Le caractère des jambes prismaliques qui m'a porté à exclure le genre £urymela de la race des Lévipèdes m'en fait exclure aussi le genre Æthalion, comprenant les Schyzia, de M. de Castelnau, et le genre Ulopa, que je placerai aussi dans le groupe des Jassites, entre le genre Eupelix et les Paropia. Mon intention est de décrire le groupe des Euryméli- des tel que le forme MM. Audinet -Serville et Amyot, en divisant mon travail en deux parties : la première com- prendra le genre Eurymela, et la seconde celui des Ætha- lion. Aujourd'hui, je donnerai la description des espèces (1) L'espèce figurée par Donovan, est bien un Eurymela , mais qu’il ne faut pas confondre avec la fenestrata; c'est l’'Eur. maura, Fabr. 2e Série, TOME viu. 34 502 ANNALES comprenant le genre Eurymela, me proposant dans une autre séance de vous présenter la seconde partie. Genre EuryYMELA. Quoique ce genre soit bien connu et qu'il en existe plusieurs descriptions très bonnes, entr'autres celle de M. Burmeister, dans son Genera, je me vois forcé de la refaire, à cause de plusieurs caractères que je trouve dans quelques espèces que j'introduis dans ce groupe, n'osant pas créer un genre à part pour ces espèces, et, en outre, je me vois forcé de faire plusieurs subdivisions. La première se composera des espèces pouvant cadrer daus la description du genre déjà connu, et la seconde reposera sur divers caractères que je vais énoncer. La tête, dont le rebord antérieur estun peu plus arqué en avant, ne forme, dans cette subdivision, qu'un plan courbe (p.X VIT, N° Il, fig. 3), depuis la base jusqu'au rostre, tandis que, dans la première division, la tête forme deux plans (fig. 4) : d’abord, un vertical, puis un autre se repliant en des- sous et se terminant au rostre. Les élytres présentent la suture droite (f.5) dans la pre- mière, et au contraire une membrane en recouvrement sur l'autre (f.6)dansla seconde. L’inervation desailes estégale- ment différente (f. 5 et6). Le principal caractère de lase- conde division repose sur le nombre des épines, et prin- cipalement sur la double rangée qui est très visible, tan- dis que, dans la première division, on observe au plus deux grandes épines : les autres sont très petites et visibles seulement à l’aide d'une bonne loupe. Un autre caractère se rencontre constamment dans la seconde : je veux par- ler de la forme du dernier segment de l'abdomen , dans la 9; il s'étend d’un bord à l’autre, dans la seconde divi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 503 sion ; est fendue par le milieu, et les deux bords en recou- vrement l’un sur l’autre (f.8 b),tandis que, pour la première division, il n'y a que deux espèces offrant ce caractère : la bicolor, Burm. et la rubrovittata , Am. et Serv. Tou- tes les autres espèces présentent deux lamelles (fig. 7 b) plus eu moins en recouvrement l’une sur l’autre et s’éten- dant sur les deux lobes valvulaires (fig. 7 a) : ce qui est propre à la première division. L'ensemble des caractères de la seconde division la rapproche beaucoup des Bythoscopus avec lesquels il est impossible de les joindre, et quiontété cause de l'attention que j'ai apportée aux Æurymela , auxquels il m'eût été impossible de rapporter ces espèces, si j'avais dù les lais- ser dans la race des Lévipèdes. Ainsi je diviserai comme il suit le genre £urymela, dont toutes les espèces sont de la Nouvelle-Hollande : A. Elytres à suture droite (fig. 5)/a. Dernier segment de l'abdomen s'étendant d'un bord àl’aut.f.7. Jambes postérieures avec)b. Dernier seg. consis- deux épines au plus. tanten deux lamelles. 78 B. Elytres à suture en recouvrement l’une sur l’autre f. 6. Jambes postérieures avec double rangée dl'épines. Division À. a. 1. Eurymela bicolor. PI.X VII, N°IX, f.9. Burm., Genera. Une des plus belles espèces de ce genre, d'un noir bleuâtre avec les joues, la base des élytres, le corps, la base des cuisses , le premier article des tarses postérieurs 504 ANNALES d’un rouge carmin; l'anus entièrement noir. M. Bur- meister signale plusieurs variétés de cette espèce. Var. a. Présente une tache sur le vertex; la suture supérieure frontale et tous les bords du prothorax rouge. Var. b. A le vertex sans taches; les bords du protho- rax largement rouges, ainsi que le bord externe de la base des élytres; le bord postérieur du dernier segment de l'abdomen, Q@, sinueux; jambes postérieures présentant deux épines. Observ. Gette espèce , ainsi que la suivante, présente, en outre, des caractères qui les distinguent : un as- pect particulier dans la forme de la têle et qui est dû aux deux plans de la face frontale, qui sont séparés à angles droits, et à ce que la tête, au lieu d’être convexe, est concave. Long. 0,014-15 Q. Nouv-Holl. D ns à, urymela rubrovittata, Am. et Serv. Suites à Buffon, pag. 555, pl. 10, fig. 4. D'un noir cuivré, avec le bord supérieur de la tête, deux bandes sous les ocelles, les joues, le premier article du rostre, le bord postérieur du thorax, deux bandes transverses sur les élytres, l'abdomen, excepté les orga- nes sexuels qui sont noirs, les trochanters et la face supé- rieure des cuisses, d'un rouge carmin foncé , ainsi que le premier article des tarses postérieurs ; bord postérieur du dernier segment de l'abdomen Q presque droit; jam- bes postérieures présentant deux épines. Long. 0,014-13. J'ai même vu des exemplaires n'ayant que 0,010 & s. Nouv.-Holl. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 Division À. b. Dernier segment de l'abdomen consistant en deux lamelles. f, 7. b. 3. Eurymela fenestrata. Le Pelletier et Serville. Encye , pag. 604. Burmeister, Entom. 11. 1. 108, id. Ge- nera, tab. f, 1. Blanchard, Hist. nat., Int. 111, 199. Hem. pl. 15,f. 5. Amyot et Serville. Suites à Buf- fon, pag. 555. D'un noir cuivré bleuâtre , avec les joues, deux taches sous les ocelles, le bord supérieur de la tête, le pourtour du prothorax, les bords de l'écasson , la base et le bord externe des élytres, le dessous du corps, excepté le som- met de l’anus, les cuisses, excepté vers l'articulation tibiale et le premier article des tarses postérieurs, d'un jaune rougeâtre. On observe, en outre, sur le disque de l’élytre deux taches d’un jaune blanchäâtre, dont l’une supérieure, plus ou moins étendue, ne dépasse jamais le disque ra- diale, près la suture clavienne ; l’autre, inférieure, est placée près du bord externe, au niveau de l'extrémité de la suture clavienne. Dernier segment de l'abdomen, que jenommeraiappen- dice vulvaire; d’un jaune brunâtre en recouvrement à l'extrémité, ce qui, avec l'absence d'épine de chaque côté, distinguera cette espèce de la suivante. Long. 0,011-12d &. Nouv.-Holl. 4. Eurymela discoidalis, mibi. Semblable à la précédente dont elle diflère par l'absence des taches sur les élytres, par le prothorax rouge, avec un disque noir qui présente lui-même une tache rouge dans son milieu; base des élytres largement rouge, ainsi que les bords. Quelques espèces présentent le commencement de la tache supérieure des élytres; mais l'on distingue 506 ANNALES facilement cette espèce par les appendices vulvaires qui sont plus larges, non en recouvrement et d’un brun noi- râtre, mais surtout par la présence d'une épine de chaque côté de ces valvules. Long. 0,010, 11. & $. Nouv.-Holl. 5. Eurymela ruficollis, Burm. Genera. Semblable à la précédente, mais moins ramassée; en- tiérement d’un jaune rougeâtre, excepté deux taches sur le vertex, deux taches sur le prothorax, trois sur l'écusson; les élytres d’un brun cuivré, avec deux taches comme dans la jenestrata, avec la tache humérale largement rouge : le reste comme dans cette espèce. Les cuisses sont rouges dans une plus grande étendue. Long. 0.011 à 12. $. Nouv.-Holl. Ces trois espèces, qu'on pourrait confondre ensemble, me semblent devoir former trois espèces distinctes et non des variétés. 6. Eurymela distincta, mihi. Gette espèce, qu'il ne faut pas confondre avec la fenes- trata, à laquelle elle ressemble, en diffère par la taille, beaucoup plus grande, par la couleur uniforme, sans aucun bord rougeâtre, par l'absence de la tache basilaire des élytres, et surtout par la présence d'une troisième tache, près de la supérieure, et celle-ci sur le disque cu- bital, et séparée de l’autre par ja suture clavienne qui est entièrement noire, par les côtés de la poitrine brunûtre; par l’appendice vulvaire plus grand et dan noir uni- forme. Long. 0.013-014. d &. Nouv.-Holl. . 7. Eurymela vicina, mihi. Très voisine de la précédente, dont elle diffère par les deux taches supérieures réunies, formant une bande, par DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 la couleur d’un rouge-brique très foncé; par les plaques anales, &, et vulvaires *, entièrement noirâtres, par la présence de l'épine de chaque côté de l’appendice vul- vaire : épine qui ne se distingue que très difficilement dans l’épine précédente. Long. 0,013, 14. de. Nouv.-Holl. 8. Eurymela erythrocnemis, Burm. Genera Amyot et Serv. Suites à Buff., pl. 10, fig. 5. D'un noir foncé, avec la poitrine, le milieu excepté, qui est jaune, l'abdomen , la base des fémurs antérieurs et intermédiaires et les jambes postérieures, d’un jaune rougeàtre. La tête est entitrement noire , avec une tache blan- châtre sur les joues; prothorax noir, avec le bord pos- térieur blanchâtre; élytres, avec tousles bords, d'un jaune rougeâtre, etdeux fascies transverses blanchâtres en forme de croissant et opposées : l’une antérieure dont la conta- vité est supérieure et l’autre postérieure à concavité infé- rieure. Long. 0,007, 008. d', Nouv.-Holl. 9. Eurymela marmorata. Germ. Burm. Genera. M. Burmeister place, après la précédente, cette espèce, que je ne connais pas en nature et dont il donne la des- cription suivante : D'un testacé pâle, taché de brun; élytres avec deux fascies noires convergentes ; femurs sanguins; tibias et tarses noirs. Le premier article des tarses postérieurs blanc. Long. 0,010, 011. Nouv.-Holl. 10. Eurymela maura, Fab. S.R. 51. 27. Ent. syst, 4. 40. 57. Don. ovan. Ins. Nouv.-Holl. Cette espèce, une des plus petites de cette division, à 908 ANNALES un aspect ramassé et est singulière par Ja forme de Ja tête, qui est très convexe et comme aplatie, d'un noir vioiet; sans tache; avec le bord postérieur du prothorax et tous ceux des élytres rouges, ainsi que la base de tous les femurs et le milieu de la poitrine; abdomen presque noir: Fabricius dit sanguineus : je ne vois que les bords ainsi. Les élytres, dans cette espèce, sont peu convexes et presque lisses : à peine peut-on distinguer les nervures. Long. 0,005. &. Nouv.-Holl. Division B.Tète ne formant qu'unesurface convexe. f.9 et 3. Elytres en recouvrement l'une sur l’autre, f. 6 et 10, à nervures régulières. A ppendice vulvaire, ou dernier segment abdom. s'étendant d’un bord à l’autre, fendue dans son milieu. f. 8 D. Tibias postérieurs avec une double rangée d’épines. Comnie type de cette subdiv., la bicincta d'Erichson. 11. Eurymela pulchra, mihi, fig. 10. Cette espèce, la plus grande de cette division, présente les mêmes couleurs que les précédentes. Tête d’un brun noirâtre, avec le front jaune, présen- tant une bande noire dans son milieu et qui se conti. nue en jaune rougeâtre, sur la partie supérieure de Ja tête; rostre noir, ainsi que le chaperon qui est jaune de chaque côté. Prothorax présentant deux taches sur son disque, et son bord postérieur jaune. Ecusson avec les bords jaunes. Elytres de même couleur que les précé- dentes et présentant deux bandes transverses, l’une au tiers supérieur et l'autre inférieure, d'un jaune qui varie dans les individus , du jaune rougeâtre au jaune blanchä- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 509 tre; la bande supérieure est séparée en deux par la suture clavienne, le long de laquelle s'étend la tache de la par- tie cubitale. Ailes, comme dans toutes les espèces de ce genre, plus ou moins enfumées et irisées. Abdomen jaune, présentant une large bande dorsale noire, ainsi que le dernier segment et l'appareil génital. Pattes, avec les cuisses jaunes, ainsi que le premier arti- cle des tarses postérieurs. Les tibias et les genoux noirs. Long. 0,011; du corps 0,009; enverg., 0,022-023. Nouv.-Holl. Les taches de cette espèce varient de nuances. Ainsi, dans des individus , le bord postérieur du prothorax et les bandes des élytres sont d’un jaune presque blanchâtre, tandis que les taches de la tête et du disque du prothorax sont d'un jaune rougeätre. De ma collection et de celle du Muséum. 12. Eurymela lineata, mihi. fig. 11. (var.) Cette belle espèce, presque aussi grande que la précé- dente, est d'un brun-noirâtre-violacé. Tête noire irisée, avec le front, les bords externes du chaperon et une ligne sur la partie supérieure de la tête, jaune rougeâtre ; le front présente une bande noire dans son milieu;les joues sont de la même couleur de la tête : ce qui ne se voit que pour cette espèce et la maura de la division précédente. Prothorax, avec son bord postérieur, d'un jaune blanchâtre. Ecusson, avec les bords, d’un jaune rougeâtre. Elytres présentant deux bandes blan- châtres, transverses, et les nervures entre les deux ban- des, blanches : quelquefois la bande supérieure manque. Ailes comme dans les espèces précédentes, Abdomen jaune rougeâtre, avec une bande dorsale : le dernier segment et l'appareil sexuel noirs. 10 ANNALES Pattes comme dans l'espèce précédente, excepté les cuisses postérieures, enlièrement, et le sommet des tibias postérieurs, jaunes. Les épines de cette espèce ne sont qu'au nombre de irois très visibles, ct les autres sont excessivement petites, invisibles à l'œil nu. Long. 0,010, 0,011. Nouv.-Holl. De ma collection et du Muséum. 13. Eurymela adspersa, mihi. fig. 2 (Tête). Entièrement d’un brun noirâtre, aspergé de petites macules d'un blanc jaunâtre, avec les bords de l’écusson et des élytres rougeatres. Chaperon noir, bordé de jaune; joues jaunâtres, mé- langées de br un. Poitrine noire. Abdomen noir en dessus et jaune en dessous : excepté l'appareil sexuel qui est noir. Pattes, cuisses jaunâtres dans leur partie supérieure et noires à la partie inférieure. Tibias noirâtres, mélés de jaune ; les postérieurs présentent un grand nombre d'épi- nes, dont la base, au point d'insertion, est blanchätre : ce qui donne un aspect ponclué aux pattes. Long. 0,010. Nouv.-Holl. Femelle de ma collection. 14. Eurymela bicincta, Erichs. Faun. Vand., pag. 286. De notre Mémoire, fig. 12. Brune, avec deux fascies blanches. Tête brune, avec le chaperon, les joues et le bord supé- rieur jaunâtres. Prothorax brunâtre, avec des macules jaunes, et son bord postérieur d'un blanc jaune. Ecusson brunâtre et ses bords jaunâtres. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 511 Elytres d’un brun noirâtre, métalliques, avec deux fascies blanches : l’une supérieure se dirigeant de la pointe de l’'écusson au milieu du bord externe, de dedans en dehors et de haut en bas : l'autre coupe perpendiculaire- ment l'élytre au niveau de la membrane. Abdomen noir en dessus, avec ses bords jaunes; jaune en dessous, excepté l'appareil sexuel, brunâtre. Pattes comme dans l'espèce précédente. Long. 0,007-008. Nouv.-Holl. 15. £urymela ocellata, mihi., fig. 13. De même grandeur que la précédente; peut être facile- ment confondue avec les suivantes. Tête brune, variée de jaune, ainsi que le prothorax qui présente le bord postérieur blanchätre. Ecusson brunûtre, mêlé de jaunâtre. Elytres brunes, avec une forte fascie blanche, près de son tiers supérieur, et dont la portion humérale est beau- coup plus large que celle du cubitus, qui ne forme qu'une ligne; deux points blancs vers son bord sutural à l’extré- mité des deux nervures cubitales, Près de son som- met une tache circulaire blanche dont le milieu est brun. Abdomen jaune, avec l'appareil sexuel noir. Pattes et cuisses jaunes, avec le sommet noir, ainsi que les tibias; les épines des tibias postérieurs et le premier article des tarses blancs. Long. 0,007-008. De ma collection. Nouv.-Holl. 16. Eurymela punctate, wihi. Gette espèce ressemble beaucoup à la précédente, dont elle difière par les taches des élytres; la supérieure est à peu près identique, mais l'inférieure n'en forme qu'une très large à son bord externe et allant en dimi- nuant jusqu'au bord interne. La partie brune, surtout celle du disque cubital est parsemée de petites macules 512 ANNALES blanches. Elle en diffère encore par l'abdomen , qui est entièrement noir en dessus et jaune en dessous, et par l'appareil sexuel qui, ici, est jaune à sa base, tandis qu'il est entièrement noir dans l’espèce précédente. Long. 0,007. Nouv.-Holl. 17. Eurymela tri-fasciata, mihi, fig. 14. Ressemble à la précédente dont elle diffère par les fas- cies des élytres qui sont au nombre de trois et par l'abdo- men entièrement noir, excepté le bord inférieur de cha- que segment qui est jaune blanchätre. Long. 0,007. Nouv.-Holl. 18. Eurymela porriginosa, mihi. Même forme que les précédentes dont elle diffère en- tièrement pour les couleurs; elle est d’un jaune verdâtre livide, mêlée de nuance peu claire. Elytres d’un jaune verdâtre, avec des macules blan- ches dont la série supérieure forme une fascie : celles du sommet de l'élytre sont disséminées dans une portion plus brune. Abdomen jaune en dessous, brun en dessus avec les pattes entièrement jaunes, testacées, excepté les tarses qui sont bruns : le premier article des postérieures étant jaune comme dans toutes les espèces de ce genre. Long. 0,006-007. Nouv.-Holl. Cette dernière espèce est celle qui me fit, tout d’abord, classer les espèces de cette dernière subdivision parmi les Jassites, plus encore par sa couleur que par les autres ca- ractères. Gependant un seul m'a déterminé à réunir cette division à la première, en en formant des £urymela. C'est la forme du dernier segment de l'abdomen que j'ai appelé plus haut appendice vulvaire. Dans les Jassites, cet appen- dice forme bien un segment de l'abdomen entier, tandis DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 513 qu'ici il est toujours fendu dans son milieu : ce qui m'a porté à l'appeler appendice. Pour compléter la série des Eurymélides, je donnerai une seconde partie qui comprendra la monographie du genre Æthalion des auteurs. Explication de la planche 17, N° I. 1. Tête de l'Eurymela fenestrata, 1"° Division. 2. Id. de l’adpersa, 2*° Division. 3. Id. Vue de profil de la vicrna, 1° Division. 4e Jde 14. de la pulchra, 2°° Division. 5. Elytres et ailes de la fenestrata. 6. Id. Id. dela pulchra. 7. Abdomen de la fenestrata. 8, Id, de Ja lineata. 9. Eurymela bicolor. 10. Eurymela pulchra. 11. Elytres de la lineata. 19. Zd, de la bicincta. 13. Zd. de l’ocellata. 14. Id. de la tri-fasciata. NOTE DE M. AMYO®. Ce n'est pas ici le lieu de réfuter les objections que M. Signoret fait au sujet de la méthode mononymique, à laquelle, du reste, il se borne à opposer une fin de non recevoir tirée de l’usage, c'est-à-dire de ce que j'appel- lerai Ja routine ; mais son observation sur les Eurymèles et les Æthalions me paraît extrêmement juste. La situa- tion des ocelles doit évidemment les faire placer dans les Antérocelles (’. Entomologie française, Rhynchotes, 396.—Annales de la Soc. ent. de France, 1547, p. 200). Le caractère tiré de leurs jambes postérieures épineuses 514 ANNALES complète le rapport naturel qu'ils ont avec les Bythos- copes, auxquels. d’ailleurs, ils ressemblent tellement par la disposition du front, en forme de bandeau étroit au- devant du prothorax, qu'il est diflicile de trouver un ca- ractère précis pour en faire une division à part. L'observation de la situation des ocelles, dans les gen- res de l'Eurymèle et de l’Æthalion, m'a conduit à faire une autre remarque : c'est que les Cornidorses (Membra- cis. — Ent. franc. Rhynch. 316.— Ann. Soc. ent. fr. 1847, page 180) sont tous également antérocelles, ce qui doit aussi, par conséquent, leur faire quitter la place que les auteurs leur ont assignée, pour venir se mettre dans les Antérocelles avec les genres du Bythoscope et du Jassus. Le caractère tiré des jambes postérieures, munies d’une double rangée d’épines, vient à l'appui de ce rap: prochement; car les Cornidorses le présentent tous, à l'exception du groupe si remarquable, dont l’'Umbonia est le type, qui offre des tarses d'inégale longueur et où les jambes postérieures cessent d’être épineuses. Dans ce sys- tème, il y aurait donc à diviser ainsi les Homoptères bio- celles antéricornes : I. SUPÉROCELLES. 1. (2). Jambes postérieures sans double rangée d'épi- nes. — Lévirines (Cercopis-Ulopa). 2. (1). Jambes postérieures à double rangée d'épines. — SEerRiPÈDESs (T'ettigonia-Ledra). II. ANTÉROCELLES. 1. (4). Prédorsumencorné.—Corninorses (Membracts) 2. (3). Tarses d'inégale longueur; jambes postérieures sans épines. — Diversirarses ({/mbonia). 3. (2). Tarses tous d'égale longueur; jambes posté- rieures épineuses. ÆQUALITARSES (Membracis) 4. (1). Prédorsum plane, sans corne.— PLANIDORSES. CRE — DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515 SA LAB LRAUS EAU LL UT LE: EREUR LEUR LR LAUR LR RE RE AR LRO AR NAME NUE AAA LR AE 49 DUAL LR AN RR NE ARS SA OBSERVATIONS SUR LE GENRE DASYSTERNA; DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE CE GENRE, QUI HABITENT LES POSSESSIONS FRANCAISES DU NORD DE L'AFRIQUE. PAR M. H. LUCAS. (Séance du 10 Cctobre 1849.) M. Dejean, dans le Catalogue des Coléoptères de sa collection, p. 176, désigne, sous le nom de Dasysterna, un genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Lamellicornes et de la tribu des Scarabéides phyllopha- ges. C'est dans le voisinage des Elaphocera de M. Généet des Artia de M. le docteur Rambur que vient se ranger cette coupe générique qui a été adoptée par les entomolo- gistes. M. le docteur Rambur, dans son excellente Mono- ‘graphie du genre Ælaphocera, insérée dans le T, Ie" de la 2e Série des Ann. de la Soc. enlomologique, P23 1, parle du genre Dasysterna dont il fait connaître trois espèces : le Dasysterna barbara (1). Ramb., Ann. de la (1) Fabricius, dans son Entom. syst. tom. 1, p. 163, N° 35, désigne sous le nom de Melolontha hirticollis, un Lamellicorne de Barbarie dont la description sembléraitaller au Dasysterna barbara de M.Ram- bur. Je crois que cette opinion, émise par plusieurs entomologisies, ne peut êcre adoptée, et voici sur quoi j’appuie mon assertion : c’est que la description donnée par Fabricius de son Melolontha hirticol- lis est tellement vague qu’elle peut aussi bien s’appliquer aux Dasys- terna barbara et Reichæi de M. Rambur qu'au Dasysterna hirti- collis inédit de M. Reiche. 516 ANNALES Sociét. entom., 2"* série, tom. 1, p. 331, qui habite les environs de ‘Funis; le Dasysterna canariensis, Ramb., Op. cit., tom {, p.331, qui a été rencontré dans l'Ile de Ténériffe, aux Canaries, et le Dasysterna Reichæi, Ramb. Op:tait:p193%"quiaeté pris dans les environs d'Athè- nes. l'elles étaientles espèces décrites jusqu'à présent; mais depuis ce travail, qui date de 1844, j'ai fait connaître, dans le tome 2° de mon Hist. nat. dés Animaux articu- lés de l'Algérie, p. 561. N° 4, un Lamellicorne, que j'ai placé, à tort, parmi le genre Ælaphocera de M. Géné. Cette espèce, que je figure dans ce premier opuscule, doit être maintenant désignée sous le nom de Dasysterna rubripennis , puisqu'elle présente les caractères de cette coupe générique dont quelques-uns ont été indiqués par M. Rambur, dans sa monogr. des Elaphocera. MM. Reiche et Godard ayant eu l'extrême obligeance de me communi- quer depuis ma publication , tous les insectes Coléoptères qu'ils ont reçus du nord de l'Afrique, j'ai trouvé, dans les riches collections de ces entomophiles, remplis d'aménité, deux autres espèces nouvelles du genre Dasysterna, dont une est désignée par M. Reiche, sous le nom inéditde Da- systerna hirticollis. Ge genre, qui se compose maintenant de six espèces, dont cinq sont propres à l'Afrique (quatre au nord de PAfrique et une aux Iles Canaries) et une à la Grèce, a beaucoup d’affinité avec celui des Ælaphocera, et semble n’en différer que par le nombre moins grand des feuillets qui composent la massue des antennes et la dilatation plus ou moins marquée des tarses des première et seconde paires de pattes. M. le docteur Rambur, en signalant cette coupe géné- rique (in Ann. de la Société entom., 2*° série, tome I, p: 331), qui avant lui n'avait pas encore été caractérisée, n'a fait connaître que quelques différences, pour distin- guer ce genre, qui avait été seulement indiqué par De- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 517 jean, dans son Catalogue des Coléoptères, p. 176. J'ai pensé quil ne serait pas inutile d'exposer, dans ce mé- moire, les caractères des Dasysterna comparativement avec ceux des Ælaphocera ct des Artia, genres entre les- quels vient se ranger cette nouvelle coupe générique. Comme aspect, les Dasysterna rappellent tout à fait les Elaphocera de M. Géné : ils pourraient même être con- fondus avec eux, car, comme dans les Ælaphocera, l'épistome est grand, fortement rebordé en avant et plus ou ou moivs arrondi. Quant aux diverses pièces qui com- posent la bouche, quoique peu développées, elles parais- sent cependant plus propres que dans les Ælaphocera à a manducation, à cause des dents qui arment les mâchoi- res et les mandibules. Comme ces divers organes m'ont présenté des différences notables dans leur conformation, jai cru devoir, en les signalant, les considérer comme étant des caractères génériques. Le labre est très petit, transversal et fortement creusé dans sa partie médiane, tandis que dans les Ælaphocera il est étroit, entier, obtus ou presque arrondi à l'extrémité. Les mandibulcs sont plus allongées, non pyramidales, léocérement en forme de croissant et fortement bidentées à leur extrémité, au lieu d’être obtuses et pointues, comme cela se remarque chez les Ælaphocera. Les mâchoires plus allongées et moins larges que dans les Elaphoceru sont bidentées à leur extrémité. Quant aux palpes maxillaires, ils sont moins allongés, composés aussi de quatre articles, mais dont le dernier diffère beaucoup par sa forme. Dans les Elaphocera, il est allongé et filiforme; chez les Dasysterr:a, au contraire , il est court, renflé, subuliforme et légère- ment creusé sur un de ses côtés en dessus. La lèvre infé- rieure est plus large que dans les Ælaphocera, avec les pal. 9° Série, TOME vu. 25 o18 ANNALES pes labiaux moins allongés. Il est aussi à remarquer que le dernier article des palpes labiaux, ou le second, est légèrement renflé à son extrémité. Chez les Elaphocera, les articles qui composent les antennes sont au nombre de dix, dont sept en forme de lamelles; dans le genre Dasysterna, les articles des antennes sont aussi au nom- bre de dix, mais cinq seulement sont en lamelles. Je ferai aussi observer que, dans les Dasysterna, les 2°, 3°, 4° et 5° articles sont très courts et noduliformes, au lieu d'être allongés, comme cela se remarque chez les Elapho- cera. Dans le genre Artia, dont une seule espèce est con- nue us Carthaginensis, Ramb., Ann. de la Soc. ent., 9me série, tom. I, p. 333), les antennes présentent aussi dix articles; mais ceux en lamelles qui forment la mas- sue des antennes, jusqu au nombre de cinq, comme dans les Dasysterna, sont trés courts, peu développés et cupu- liformes. Quant aux 2°, 3°, 4° et 5° articles, ils sont plus grèles, plus allongés et non noduleux comme dans les Dasysterna. Outre ces caractères différentiels présentés par les antennes et les diverses pièces de la bouche, les organes de Ja locomotion offrent dans les tarses un carac- tère tout à fait particulier et qui empêchera de confondre le genre Dasysterna avec ceux des Elaphocera et Artia. Chez le premier de ces genres, les pattes sont ordinaire- ment assez allongées avec les tarses qui les terminent, grêles et filiformes. Dans le genre Dasysterna, les tibias de la première paire sont ae ntés comme chez les £la- pe mais les articles des tarses des première et deu- xième paires de pattes, sont dilatés et cordiformes, carac- tère que ne présentent pas les Ærtia : car, comme dans les Elaphocera, les articles des tarses sont grêles, allongés et filiformes. Outre ces différences, offertes par le genre DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 Àrtia (1), l'aspect des insectes qui cemposent cette coupe générique (#rtia Carthaginensis, Ramb.) diffère beaucoup de celui des Dasysterna. Les Artia sontordinairement plus allongés et leurs élytres beaucoup plus grandes que dans les Dasysterna, recouvrent beaucoup plus aussi la partie postérieure de leur abdomen, ou le pygidium. Le genre Tanyproctus (2) de M. Faldermann (T'anyproctus Per- sicus, Ménétr.) ressemble beaucoup aussi aux Dasysterna; mais outre que, chez ce genre, le troisième article des an- tennes est beaucoup plus allongé que dans les Dasysterna, il est encore à remarquer que le: articles des tarses des première et seconde paires de pattes rappellent plutôt, par leur forme grêle, allongée et étroite, ceux des Elapho- cera que ceux des Dasysterna, chez lesquels ces organes, dans les deux sexes, sont toujours dilatés, cordiformes et munis, en dessous, de poils, courts, serrés, formant une espèce de brosse. Tels sont les caractères qui différentient les Dasysterna des genres £laphocera, Artia et Tanyproctus, et que je crois devoir résumer de la manière suivante : (1) Cependant, d’après M. le docteur Rambur, les mâles auraient aussi les Larses dilatés, mais dans ce sexe seulement : n'ayant vu que des femelles, c'est d’après ce dernier sexe que j'ai établi des carac- tères génériques différentie}s. (2) Suivant M. le professeur Th. Lacordaire, ie genre Phleæxis ? Annales dele Soc'crtem.de france. D Serce lem Y 7. / OL: | | | | | Macquart dét ë Vecolet pc DOC RE TR Tachimares. Annales de le Soc SI 1] )à ® / [| N Z À VI ) AKAININ \ 1 01 IN e/e# 7 \ \ YU | DE DAV: JUNE Te A 5 | A m1 a: Ce £ péter, /1 DEAN EU HA pan) MN } I WA HR DATE Ml 11 FA f 10 Yatias 7 on € CA ui nn) No ART 5 LOTIR Ar Z Dafour del. L za 6. Apate capucine. QAu. À. ser-dentata, Lai. À sinuala. IL Zemnéidum sériatum m5 «à l'age monstrueux. d. Fadpe normal. [IL Zee Hobini /rarve, IV, Jeenopirus. fénertralis (Tirphe.) W, Æylgraphus Gostrichoitdesr. 14 5. rare. Ce 7 Ymphe- « Le {Annales de la Jhcetele riulomologique de France 2 Jerrze Tome 72 —- se — a = —— — = = — — ———— —- l, 7, Vasyslerna TUOTIDERTRUS H Lucas 2, |. Buleolls H. Tuu : 7 7 Î[, Genre L'urymela BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. RECUEILLI PAR M. E. DESMAREST, SECRÉTAIRE, DEUXIÈME SÉRIE. TOME HUITIÈME, ANNÉE 1850. MEMBRES DU BUREAU. Président. MM. CuevroLar. Vice-Président. Relce. Secrétaire. E. Desmaresr. Secrétaire-adjoint. AL. Pierrer. Trésorier. L. Buquer. Trésorier-adyoint. L. Faimmaire. Archivisie. Doùé. Archiviste-adjoint. Jacquezin-Duvar. RS VE “NAT TÉAORe, ste éRirese NAME HSE ie amor amiens mé Rs san en RE NUE ve APN je Dire store NC * tatoué | “raasr® MIA raser a% üoËk tt. CNET &t Ne Por, ‘rio es à US À A ; ù HOME # (à 20. néaMesA 4: h RAAER # NA La #8 x KA + ; Kant LLHAIAA cree. ee Ce re er Br = s. A | Le ÿa eaué: ae ER jobs Des ” ; ob EURE sénieet, | D mp) ÉA CRe Ant Fée ts me séar BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. LELLILLELLIZ) ANNÉE 1850. PREMIER TRIMENTRE, SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 9 Janvier 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. La Société tient ses séances à l Hôtel-de-Ville de Paris, dans l’ancienne salle de la Caisse d'Epargne, quelle a occupée en 1847 et 1848, et qui vient de nouveau d’être mise à sa disposition. M. E. Desmarest, secrétaire, donne lecture du pro- cès-verbal de la dernière séance, et la rédaction en est adoptée par la Société. M. Guenée remercie la Société de l'honneur qu'elle lui a fait en lui confiant les fonctions de président, pen- dant l’année 1849, et il cède le fauteuil à M. Chevrolat, président de 1850 , qui adresse également des remerci- ments à ses collègues. Communications. M. H, Lueas montre à la Société un LATE ANNALES Coléopière de la tribu des Mélasomes , appartenant au genre Morica et il lit à ce sujet la note suivante : Cette espèce qui est nouvelle et que je n'avais pas rencontrée pen- dant mon séjour en Algérie, est remarquable par la forme de son thorax, dont les expansions latérales sont bien moins grandes que dans la Morica octocostata de M. Solier, Ann. de la Soc. ent, de France, 1° série, tom. 5, p. 649, N° 2; de plus, de chaque côté ces expansions présentent un sillon sinueux, longitudinal, et qui est dépourvu de plis transversaux ; enfin il est aussi à remarquer que les angles de chaque côté de la base, au lieu d’être aigus et subépineux comme dans la Morica octocostata, sont au contraire mousses et arrondis, Quant aux élytres, qui sont larges, arrondies et assez bom- bées, elles sont parcourues de chaque côté par quatre lignes lon- gitudinales de tubercules dont la quatrième s’oblitère un peu à leur partie médiane avant l’espace qui existe entre cette quatrième ligne et la suture, espace couvert de tubercules irrégulièrement disposés : ces tubercules, peu serrés, cachent un peu plus de la moitié desély- tres, lesquelles à leur partie antérieure sont lisses. Cette espèce, longue de 25 mill. sur 42 mill. de large et d’un noir brillant, sera décrite plus au long dans le supplément que je prépare à mon Histoire naturelle des Animaux articulés de l'Algérie ; c’est sous le nom de Morica Jevini que je propose de désigner cette espèce, qui a été prise aux environs de Djemmâä-Ghazouat, sous les pierres, par notre collègue M. le major G. d’Aumont. — Le même membre montre un Cleonus, décrit par Olivier sous le nom de Zixus hieroglyphicus, Oliv., Hist. nat. dés Ins. "T. 5, p. 258, N° 267; PL. 20, fig. 258; Cleonus hieroglyphicus, Sch. genera et spec. Curcul., Tom. 2, pars prima, p. 174, N° 6, et qui n'avait encore été signalé, jusqu’à présent, que comme habitant l'Egypte et la Perse, où il a été rencontré par Olivier. Il se trouve aussi à Java, d'où il a été rapporté par M. Westermann. Le Cleonus hieroglyphicus que notre collègue fait passer . sous les yeux de la Société, a été pris dans les environs DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. w de Biskra (Province de Constantine) et lui a été commu niqué par M. Doüé. — M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de ses col- lègues, au nom de M. Brémi de Zurich, une belle collec- tion de feuilles desséchées, parfaitement préparées, for- mant une espèce d'herbier entomologique dans lequel on peut étudier les travaux des larves mineuses de plusieurs Diptères, tels que l’Ægromyza pinguis sur l'OEgopodium podagraria, la Cecidomyia sanguinea sur V' Hieracium mu- rorum, la €. limbitorquentis sur l'Osier, la C. ulmaria sur la Spirée à feuilles d'Orme, la C. papillifica sur le Saule imarsaule, les C. fagi et annulipes sur le Hêtre, la C. re- supinans sur le Chêne, etc. IT y a aussi quelques exemples des galeries creusées par plusieurs chenilles de Noctuelles, telles que les Opostega saligna, Lyonnetia folielle, ete., et des galles causées par la piqüre de quelques Hyménop- tères, tels que le ÂWeuroterus Reaumurit sur le Chêne, le Cynips gregaria sur le Chêne pédonculé, le Nematus ky- dronectus sur l'Osier, etle V. saliceti sur le Salix tetrandra. La: Société charge M. Léon Fairmaire d'exprimer à M. Brémi tout l'intérêt qu'elle prend à ses travaux. — M. L. Buquet, trésorier, rend compte des recettes et ‘dépenses de la Société, pendant l’année qui vient de s'é- couler, et montre que notre position financière s’est encore améliorée. — Une commission composée de MM. Aubé et Reiche, est chargée, aux termes du règlement, de vérifier les comptes du trésorier. Lectures. M. Reiche donne lecture de deux mémoires intitulés : {° Notice sur le genre Psalidognathus, et 2° Note sur une nouvelle espèce du genre Chiasognathus. — M. Jacquelin-Duval lit une notice contenant la des- 2° Série, TOME vin. Bulletin n. vi ANNALES cription d'un nouveau genre et de quelques espèces nou- velles de Goléoptères propres à la faune française : ces insectes sont désignés sous les noms de Chevrolatia insi- gnis, Euæsthetus Lespesi et Stenus Guynemeri. A l’occasion de cette lecture, M. L. Fairmaire dit qu'il y a plus de quatre ans qu'il a trouvé, dans les Pyrénées Orientales, le Stenus décrit par M. Jacquelin-Duval, et que M. Kiesenwetter devait en publier la description avec celle de plusieurs autres espèces des mêmes localités. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses membres Don Juan Villanova y Piera, géologue espa- gnol, résidant momentanément à Paris, présenté par M. le général Feisthamel. — Commissaires-rapporteurs MM. Chevrolat et L. Fairmaire. (Séance du 25 Janvier 1850 ). Présidence de M. REICHE, vice-président. Communications. M. H, Lucas fait passer sous les yeux de ses collègues un Coléoptère du genre Eurychora, et à ce sujet il lit la note suivante : Les espèces du genre Eurychora qui sont jusqu’à présent con- nues, n'avaient encore été indiquées par les auteurs que comme habitant le cap de Bunne-Espérance, Angola, le Sénégal , la Nu- bie et l'Egypte. Celle que je communique à la Société a été dé- couverte par M. le général Levaillant en Algérie, et c’est je crois la première fois que ce genre est signalé comme ayant été rencontré dans cette partie de l'Afrique. Elle se rapproche un peu d’une espèce qui habite le cap de Bonne-Espérance et que M. Solier a fait connai- tre sous le nom d'Eurychora crenata. Voici la description de cette nouvelle espèce que je propose de désigner sous le nom de : DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. vii Eurychora Levaillantii, Lucas. Long. 7 mill. Larg. 4 millim. Elle est plus petite que l'E. crenata, Solier (Ann. de la Soc, ent. de France, 1°° série, tom. 6, p. 160, N° 4), dans le voisinage de la- quelle cette curieuse espèce vient se ranger. Elle est d’un noir rous- sâtre. La tête, finement granuleuse, présente de chaque côté, un peu avant les yeux, une dépression très profonde. Les antennes sont d’un brun-roussâtre avec le dernier article entièrement de cette der- nière cou!eur. Le thorax, dont les expansions sont irès dilatées sur ses parties latérales, est bien moins relevé en dessus que dans l'E. crenala, et quoique cet organe soit bordé d’épines sur ses côtés la- téraux, il n’est cependant pas crénelé en dents de scie comme dans cette dernière espèce ; de plus, il est plus allongé, finement granulé et présente cinq dépressions ainsi disposées : deux antérieurement, assez profondes, mais petites, deux postérieurement, plus grandes, mais moins profondes, et enfin une médiane à la base, petite, plus profondément marquée que les précédentes, surtout celles qui sont postérieures; dans son müieu, on aperçoit une impression lon- gitudinale, assez fortement accusée, avec les bords de cette impres- sion surmontés de chaque côté de deux petites saillies épineuses. L'écusson est très finement granulé. Les élytres assez allongées, un peu plus étroites que le thorax, sont profondément déprimées de cha- que côté dans leur partie médiane; elles sont fortement ponctuées avec la suture finement granulée et faisant saillie ; ses bords latéraux présentent deux rangées longitudinales d’épines assez fortes qui se réunissent seulement à la partie humérale, laquelle est fortement di- latée de chaque côté, de manière à former un angle aigu ; en dessus on aperçoit de chèque côté une troisième rangée longitudinale d'é- pines , qui atteint les parties antérieure et postérieure ; de la base de ces mêmes organes et de chaque côté part une quatrième rangée d’épines qui n’atteint pas tout à fait la moitié des élytres et à laquelle vient se réunir la deuxième rangée d’épines du bord latéral; à leur partie inférieure, elles présentent des points beaucoup plus gros et plus profondément marqués que ceux offerts par la partie médiane de ces mêmes organes. L'abdomen est noir, chagriné. Les pattes sont roussâtres, très finement épineuses ; quant aux tarses, ils sont de même couleur que les pattes. Cette jolie espèce habite les plateaux élevés du Djebel-Amour vil ANNALES c’est sous les pierres que cette Eurychore nouvelle pour la Faune algérienne a été découverte par M, le général Levaillant, auquel je me fais un plaisir de la dédier. — Le même membre dit que lÆpion malvæ, Sch., gener. et spec. Gurcul., tom. 5, suppl. pars prima, p. 399, N°79, qui n'avait encore été signalée, jusqu'à présent, par les auteurs que comme exclusivement propre à l'Eu- rope tempérée et méridionale, vient d'être pris aux envi- rons de Messerghin (Province d'Oran) par notre collègue M. le major Blanchard. — M. Guenée annonce que M. Dardouin de Marseille a découvert et envoyé à M. Pierret la femelle de l Æelio- phobus hirta, dont les collections ne renfermaient jus- qu'ici que des mâles. Chez cette femelle, les quatre ailes sont réduites à des rudiments aussi courts que chez l'£xa- pate salicellu; le thorax est très rétréci, et les ptérygodes ainsi que le collier sont à peine développés; les palpes, plus courts que ceux du mâle, sont tout à fait incombants et les pattes presque glabres, ont les éperons à peine sen- sibles. En un mot, toutes les parties antérieures sont comme atrophiées au profit de l'abdomen qui joue, comme chez toutes les femelles aptères, le principal rôle. Les Noc- tuelles offriront donc désormais comme les Bombyx, les Géomètres, les Teignes, etc., de ces curieuses anomalies que la nature ne soustrait probablement à la loi com- mune que pour régler la production qui se trouverait entravée sans cette fécondité particulière de quelques femelles. — M. Robineau-Desvoidy expose que le genre Trixa, parmi les Myodaires, doit cesser d’être placé avec les Entomobies, ou mouches parasites. Il annonce que les insectes de ce genre sont vivipares, et qu'il a observé la DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 1x femelle déposant ses larves sur des matières fécales de l'homme, au mois d'octobre. Le genre Trixa devra donc être reporté dans la tribu des Macropodies ou Dexiaires, sa véritable place, Rapport. est donné lecture du rapport suivant d'une commission composée de MM. Aubé et Reiche, rappor- teurs, chargée d'examiner les comptes du trésorier pour l’année 1849. Appelée à la vérification des comptes présentés à la séance du 9 janvier 1850 par le Trésorier de la Société, la commission a pu cons- tater que l’état déjà satisfaisant de notre position financière s’est en- core amélioré cette année dans une proportion assez considérable. Il appert par les documens fournis que l'importance des recettes a atteint les chiffres suivants : Restant en caisse au 31 décembre 1848. 2,087f, 31 Recouvrement des exercices anciens . . 714 » — de lexercice 1849 .,. . 2,688 » Subvention ministérielle . . . . . . . .« 800 » Recettes diverses es eo. à eme +. 40% 90=6,252f, 94 Les dépenses se détaillent comme suit : Publication des Annales , . . .,. . . . 2,910 95 Impression de circulaires, . . , . . . . 112 50 à MR POL TD NME à * 00 99 Achat d’un corps de biblotièque. 5. à #05 05 Locations diverses . . . , . . « . + « « 346 22=3,7h1 27 Restant en caisse au 31 décembre 1849. 2,510 f. 94 Les dépenses sont justifiées par 50 pièces parfaitement régulières. De l'examen comparatif des comptes de 1848 avec ceux de 1849, il résulie, quant aux recettes : 1° Que le recouvrement des cotisations arriérées a produiten 1849 près du double de ce qu’il avait produit en 1848. 2° Que le recouvrement des cotisations sur l'exercice 1849 portant sur 168 membres, a fourni 120 fr. de plus que celui de 1848 qui por- tait sur 167 membres. x ANNALES 3° Que la vente des Annales de la Société a rapporté une somme de 144 fr. h* Que la vente du Species des Chrysomelines de M. Th. Lacor- daire a produit 50 fr., ce qui porte nos rentrées sur cet article à 210 fr. jusqu’à ce jour, et par conséquent ne nous laisse plus à dé- couvert que de 90 fr. 5° Que la subvention ministérielle s'est élevée de 100 fr., et que deux de nos collègues, MM. Robineau-Desvoidy et Schaum, ont con- tribué ensemble pour 190 fr. aux dépenses résultant de la publica- tion de nos Annales. De l'examen des dépenses il résulte : 1° Que l’augmentation de nos publications a nécessité un excédant de dépenses de 418 fr. 65 c. 2° Que sur les frais divers, y compris ceux des circulaires, il y a au contraire une diminution de 158 fr. 50 c. 3° Que la privation de la salle qui nous avait été concédée à l’Hô- tel-de-Ville pour la tenue de nos séances, avait nécessité la location d’un local et par suite un surcroît de dépenses de 246 fr. 22 c. h° Que l'achat d'un meuble pour renfermer les livres composant notre bibliothèque a nécessité une dépense de 105 fr. 05 c. De la balance des comptes de recettes et de dépenses, il résulte, au 31 décembre 1849, un encaisse de 2,510 fr. 94 c., toutes dettes payées. Ce reliquat de compte est le plus élevé que la Société ait cu jusqu’à ce jour. En outre de cet encaisse, la Société peut encore compter sur une partie des sommes qui lui restent dues : 4° Pour cotisations arriérées « . « « + à . + ee + + + 4,956 fr. 2° Pour cotisation de l'exercice 1849. ... ..... 1,440 Total es, ee 99796; fr: L'achat d’un corps de bibliothèque va nécessiter l'ouverture d’un nouveau compte, celui de l'avoir mobilier de la Socicté. Il convien- dra d'y comprendre, outreles meubles qu’il est indispensable de nous procurer, la valeur approximative des livres composant la bibliothè- que, valeur qui va en augmentant d'année en année, et celle des exemplaires de fond de nos Annales. Par tout ce qui précède, la Société entomologique reconnaîtra que sa position financière est plus florissante que jamais. Est-il nécessaire DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE. x de lui rappeler qu’elle doit en grande partie cette situation aux soins assidus et inappréciables de son Trésorier et de son Secrétaire ? La commission conclut en conséquence à ce que la Société vote de nou- veaux remerciments à ces dignes fonctionnaires. Signé : REICHE, CH, AUBÉ. Les conclusions de ce rapport, mises aux voix par le président, sont adoptées à l'unanimité. (Séance du 13 Février 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT., Correspondance. Lettres de MM. E. Bottée de Toul- mon de Paris, et Camille Boulard de Bitche, adressant leurs démissions de membre. — Ces démissions sont acceptées. ; Communications. M. H. Lucas demande la parole et communique la note suivante : Dans mon travail sur l’histoire naturelle des animaux articulés de l'Algérie, j'ai dit que l’ouest de nos possessions dans le nord de l’A- frique ne nourrissait qu'une seule espèce d’Adesmia (Adesmia mi- crocephala) qui a été décrite par M. Solier dans le tome 4, p. 533, N°6 (1) de la 1'° série des Annales de notre Société ; mais depuis ma publication j'ai reçu de notre collègue M. le major G. d’Aumont des Coléoptères recueillis exclusivement dans l'ouest, et parmi eux j'ai trouvé une autre Adesmia remarquable par la gracilité de ses orga- nes de la locomotion ; voici la description de cette espèce qui est nou- velle et qüe je propose de désigner sous le nom de : Adesmia Goucyi, Lucas. Long. 11 millim. 3/4. Lat, 7 millim. Entièrement noire. La tête à son sommet est lisse, d’un noir mat, avec toute la partie antérieure, ainsi que l’espace compris entre les (4) Lucas, Hist. nat. des Anim, art, in Expl. scient. de l'Algérie, tom. 2, p. 305, pl. 27, fig. 2 ant ANNALES yeux couverts de points très petits et peu serrés. La lèvre supérieure, arrondie de chaque côté de ses parties latérales, est faiblement exca- vée dans son milieu ; quant aux organes de la manducation, c’est-à- dire aux mandibules, aux palpes maxillaires et labiaux, ils ne présen- tent rien de remarquable, Les antennes sont noires avec l'extrémité de leur dernier article légèrement roussâtre, Le thorax d’un noir mat présente une ponctuation finement accusée et peu serrée, et de cha- que côté, en dessus, on aperçoit une impression arrondie assez grande et subprofondément marquée; les élytres peu convexes, d’un noir mat et légèrement élargies sur leurs parties latérales, sont parcou- rues longitudinalement en dessus par deux côtes très saillantes légè- rement en croissant, sensiblement crénelées et d’un noir brillant sur leur bord supérieur; ces côtes , qui naissent un peu après la partie humérale, n'atteignent pas la base des élytres qui, posté- rieurement, sont très finement tuberculées, légèrement rétrécies et terminées en pointe arrondie; l’espace qui existe entre ces côtes qui, à leur base, ne se présentent plus que sous la forme de tubercules d’un noir brillant, et la suture, est rempli par desgibbosités tubereu- liformes, irrégulièrement disposées, mais qui semblent former cepen- dant trois rangées longitudinales et qui ne dépassent pas les côtes que je viens de signaler ; sur leurs parties latérales, elles sont bica- rénées avec la carène interne crénelée et n’atteignant pas comme la carène externe la base des élytres ; l’espace qui existe entre la carène interne et la côte saillante est parcouru longitudinalement par une série de tubercules à sommet légèrement spiniforme, d’un noir bril- lant et tous assez largement espacés entre eux; il est aussi à remar- quer que l'intervalle laissé par les carènes externe et interne pré- sente une série longitudinale de tubercules beaucoup plus petits que ceux que je viens de signaler et qui n’atteignent pas la base de la ca- rène interne. L'abdomen est d'un noir mat avec les premier, deuxiè- me et troisième segments finement sillonnés longitudinalement. Les pattes d’un noir mat sont très grêles avec les fémurs finement tuber- culés; lestibias sonttrès comprimés et parsemés sur les côtés interne et externe, ainsi que sur leurs hanches supérieure et inférieure, de spinules très courtes ; il est aussi à remarquer que l’épine que présen- tent les tibias à leur base est roussâtre ; quant aux tarses, ils sont très grêles avec les griffes qui les terminent roussâtres. Cette espèce, qui ne ressemble à aucune des Adesmia que j'ai décrites et figurées dans mon Histoire naturelle des Animaux articu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xm iés de l'Algérie, à été rencontrée sous les pierres, dans la plaine de Sebdou (province d'Oran), par notre collègue M. le major G. d’Au- mont, — M. L. Brisout de Barneville présente à la Société un Orthoptère nouveau pour la France : la Locusta cantans, T. Charp. trouvée dans la vallée de Barèges (Pyrénées), en 1832, par M. Millet. —M. V. Signoret fait passer sous les yeux de la Société plusieurs espèces d'Hémiptères du groupe de Teitigonia, provenant de l'Amérique méridionale et qui doivent constituer un genre distinct. Ce nouveau genre, que notre collègue nomme Dilobopterus, comprendra cinq espèces D. dorsalis Signoret (Colombie), fusciatus Signo- ret (Cayenne), Lexapterus Burmeister (Mexique et Bré- sil), maculiceps Signoret (Mexique), et bimaculatus Signo- ret (Rio-Janéiro). Un travail, accompagné de figures, sera publié incessamment sur ce sujet par M. V. Signoret, dans la Revue et Magasin de Zoologie de M. Guérin-Mé- neville, —M. H. Lucas signale à la Société un fait assez curieux, sous le point de vue de la géographie careinologique, au sujet d'un crustacé de l’ordre des décapodes brachyures, de la famille des Casométopes et qui démontre combien est mixte la faune entomologique de l’Algérie. Le genre Heterograpsus, dit M. H, Lucas, dont j'ai décrit et figuré une espèce dans l'exploration scientifique de l'Algérie sous le nomd’He- terograpsus sexdentatus, Luc., T. 1, p. 19, pl. 2, f. 4, et que je croyais propre aux côtes est de nos possessions dans le nord de l’A- frique, habite aussi d’autres parages ; car cette nouvelle coupe géné- rique a été prise dans l'archipel grec, particulièrement sur les côtes de l'île de Crète par M. Victor Baulin, et dans le golfe de Gênes par notre honorable collègue M. Maximilien Spinola. apport. Le secrélaire donne lecture d’un rapport de XIV ANNALES Ja commission de publication réglant la composition du 1° numéro des Annales pour l’année 1850. — La Société adopte les conclusions du rapport de la commission. Lectures. M. le secrétaire communique une nouvelle suite aux mémoires de M. Boyer de Fonscolombe sur l'Ichneumonologie provençale, et comprenant, en parti- culier, le genre Campolex. — M. Amyot fait connaître un travail ayant pour titre : Entomologie française : Gnathotes, Coléoptères, Penta- mères, Sextipalpes (Carabes); méthode mononymique. Après cette lecture, une longue discussion à laquelle un grand nombre de membres prennent part, a lieu sur le système particulier adopté par notre collègue. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres : M. Millet, secrétaire de la Société d'agriculture et d'histoire naturelle d'Angers, présenté par M. L. Brisout de Barneville, — Commissaires rapporteurs MM. E. Des- marest et H. Lucas. (Séance du 27 Février 1850.) Présidence de M. REICIHE, vice-président, Communications M. Bellier de la Chavignerie donne lecture de la note suivante : Dans une note insérée au Bulletin de nos Annales, année 1849, page xLix, M. Rouget annonçait à la Société qu’un deses compatrio- tes, M. Tarnier, venait de rencontrer aux environs de Dijon, l’Hete- rogynis paradoxa. Ce fait paraissait des plus extraordinaires, car la paradoxa dé- couverte en 1835 par M. Rambur dans la partie la plus méridionale de l'Espagne et retrouvée depuis dans la même localité, n'avait en- core élé jamais signalée en France. Je viens d’avoir entre les mains DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xv un certain nombre d'exemplaires de l'Heterogynis dont M. Rouget nous à entretenus, ainsi que des cocons de l’un et de l’autre sexe; j'ai donc pu les examiner attentivement, et il m’a été facile de me convaincre que l’Heterogynis trouvée dans les environs de Dijon par M. Tarnier n'est point la paradozxa, dont la coque diffère essen- tiellement de celles de ses congénères par la couleur et le tissu, mais doit être rapportée à la penella, qui habite ordinairement la France, et n’est même pas rare dans plusieurs de nos départements, notam- ment dans ceux des Ilautes et Basses-Alpes. Nonobstant cette rectification, la communication faite par notre collègue M. Rouget n’en demeure pas moins fort intéressante au point de vue de la géographie entomologique. — MM. Amyot et Robineau-Desvoidy donnent quel- ques détails sur diverses espèces du genre Cecidomyia, et principalement les C. destructor (Mouche de Hesse) et tritict. — M. H. Lucas annonce à la Société qu'il va retourner en Algérie, et que, pour ce second voyage, auquel il ne peut consacrer que quatre mois, son intention est d'explo- rer les plateaux élevés de l'Atlas. Notre collègue se rendra d'abord à Médéah, ville située à 920 mètres au-dessus du niveau de la mer, où il compte passer six semaines à ex- plorer les régions élevées qui se trouvent dans les envi- rons de cette ville; ensuite il ira à Milianah, ville un peu moins élevée que Médéah, où, après y avoir séjourné six autres semaines , il se rendra à Alger pour s'embarquer, afin de visiter dans l’est les rives sablonneuses de la Sey- bouse, et, dans l’ouest, les plages arénacées de Mostaga- nem et d'Aazew. Dans cette seconde exploration, M. H. Lucas espère rencontrer des animaux articulés bien diffe- rents de ceux qui ne quittent jamais la région basse, et par conséquent propres à ces régions élevées qui, jusqu à présent, n'ont point encore été visitées sous le point de vue entomologique, XVI ANNALES Lecture. M. Villanova lit un mémoire de M. le général Feisthamel intitulé : Description de vingt Lépidoptères Rhopalocères nouveaux , provenant de la Cazamance (Afrique). Après cette lecture, on fait passer sous les yeux des membres une planche gravée qui doit accompagner ce mémoire et que M. Feisthamel se propose d'offrir à la So- ciété, ainsi que plusieurs autres qui doivent faire partie du même travail. La Société accepte l'offre de M. Feisthamel et charge son secrétaire de lui exprimer ses remerciments. Membre reçu. La Sociélé admet au nombre de ses mem- bres M. Garden de Saint-Etienne (Loire), présenté par M. L. Buquet. — Commissaires - rapporteurs MM. L. Brisout de Barneville et Al. Pierret. (Séance du 15 Mars 1850). Présidence de M. CHEVROLAT. Communications. M. L. Fairmaire présente : {quelques espèces nouvelles de Goléoptères d'Europe qu'il compte décrire prochainement : ce sont les Zabrus inflatoï- des, Purpuricenus ferrugineus , Cassida melanocephala, trouvés en Espagne par notre collègue M. Mieg, et l’Omias W achaurui rencontré aux environs de Marseille , par le zélé entomologiste dont cet insecte porte le nom; 2°une très jolie variété de la C'icindela kybrida, chez laquelle la lunule humérale est réunie, par une ligne longitudinale, à la bande transverse du milieu : cette Cicindèle a été prise à Fontainebleau par M. Berce , qui a bien voulu la lui donner, quoique unique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xvn — Le même membre dit qu'en étudiant le genre Cy- mindis il a reconnu que la C. Æaminit devait en être séparée; le faciès de cette espèce est en effet très différent de celui des autres Cymindis; la forme de la tête, la briè- veté des antennes, la forme du corselet , et surtout l'ab- sence de dentelures aux crochets des tarses, se réunissent pour en faire le type d'une coupe générique distincte qui devra comprendre quelques espèces d'Afrique et du midide l'Espagne. M. L. Fairmaire propose de donner à ce nou- veau genre le nom de Platytarus. M. Amyot ajoute que le fait indiqué par M. L. Fair- maire n'est pas unique, et que, dans la tribu des Tronca- tipennes, des espèces placées dans les genres caractérisés par la présence de dentelures aux crochets des tarses n'offrent cependant pas cette particularité. —M. Al. Laboulbène annonce que le Læmophlæus Du- fourt, découvert par lui aux environs d'Agen et retrouvé à Toulouse, vient d'être pris de nouveau à Maubourguet près de Tarbes, par M. L. Pandellé. Get entomologiste l’a rencontré une première fois, pendant l'automne (9 sep- tembre), en compagnie des Brontes flavipes et du Sylva- nus unidentatus, sous l'écorce d’un tronc de chêne. Il l’a repris depuis, au printemps (13 mars), sous des écorces de peupliers abattus : et cette fois il était seul de son espèce et de sa famille. — M. Guenée entretient la Société d’une curieuse par- ticularité qu'il a découverte, en étudiant la Polia felicina. Cette Hadénide, au lieu d’avoir le front uni ou légèrement déprimé, comme les autres Noctuelles, porte sur cette partie uue sorte d’écusson saïllant dont les bords sont relevés en forme de cuvette subcordiforme, au milieu de laquelle s'élève une protubérance rugueuse qui forme XVI ANNALES une sorte de corne et rappelle les Coléoptères des genres Copris, Ateuchus, etc. Gette pièce est dure et cor- née comme le front lui-même, et si saillante qu'elle dé- passe le toupet frontal, qu'on n a pas besoin d’écarter pour l'observer. Comme il n'existe dans les collections de Paris que des mâles de cette Hadénile, M. Guenée n'a pu s’as- surer si la femelle présente des modifications dans cet appendice, et il engage fortement les entomologistes du midi à suivre ses observations à cet égard. Ce caractère, joint à plusieurs autres aussi importants, (les antennes glabres, la trompe robuste, le thorax squa- meux, les pattes courtes à tarses grêles et à éperons très effhilés, etc.), l'ont décidé à séparer génériquement cette espèce des Polia, sous le nom de Metopoceras. M. Guenée rappelle à ce sujet qu'il a déjà signalé chez plusieurs Noc- tuelles, et en particulier chez les monogramma et flavida une conformation frontale toute particulière : mais celle- ci est de beaucoup la plus curieuse qu'il ait observée chez les Lépidoptères. — M. A. Pierret adresse à la Société l'extrait suivant d'une lettre quil vient de recevoir de notre collègue M. V. Ghiliani, et qui renferme l'indication d’un fait en- tomologique important. Le 24 décembre 1848, un de mes amis m'a apporté dix individus de l'Argas reflexus (Ixodes marginatus Fabr.) de différente grosseur, qu'il a trouvés contre les parois d’une chambre à la campagne ; vou- lant déterminer l'espèce qu'on m’apportait, je trouvai dans l'ouvrage de M. Gervais sur les Aptères (Suites à Buffon) que M. Hermann avait gardé un individu de cette espece vivant pendant huit mois, sans lui donner aucune nourriture ; naturellement l'idée me vint de répéter l'expérience. Or, ayant enfermé mes Argas dans une petite boîte que j'ai toujours gardée dans un endroit sec, j'ai constaté, à diffé- rents intervalles, la mort de huit individus; mais deux autres de taille DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx moyenne me restent encore vivants, après quatorze mois et demi de privation absolue d'aliments. Quoique cette expérience me répugne, il me reste toutefois à vé- rifier jusqu’à quand ces pauvres animaux pourront supporter l’absti- nence. — M. Reiche annonce que M. de Brême vient de don- ner ses collections d’Insectes au Musée de Turin , et que M. Ghiliani a été nommé conservateur de la partie entomologique de ce Musée. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° M. Chambovet de Saint-Etienne (Loire), présenté par M. L. Buquet; commissaires-rapporteurs MM. L. Fairmaire et Al. Laboulbène, et 2° M. Emile Frey, d'Aarau (Suisse), présenté par M. L. Fairmaire; commissaires-rapporteurs, MM. L. Buquet et Deyrolle. (Séance du 27 Mars 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. Correspondance. Lettre de M. le ministre de l’Instruc- tion publique annonçant qu'une somme de trois cents francs est allouée, pour l’année 1850, à titre d'indemnité scientifique, à la Société entomologique de France. — M. Safferling , d'Heidelberg (Grand duché de Bade) adresse à la Société sa démission de membre. — Ceite dé- mission est acceptée. Communications. M. L. Fairmaire fait passer sous les yeux de la Société la larve et la nymphe du Dusytes cæru- leus qu'il a trouvés récemment dans la forêt de Sain t-Ger- main, ct sur lesquels il se propose de faire un travail. Cette larve, quoique très commune, n'a pas encore été xx ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. décrite : elle paraît surtout intéressante à cause de son peu de ressemblance avec les larves de Dasytes décrites et figurées jusqu à ce jour. —Le même membre dit que M. Souverbie a rencontré, au mois de février, auprès de Berdeaux, sur des troncs de saule le Morimus lugubris. M. Chevrolat ajoute qu'il a pris plusieurs fois ce Coléoptère, en hiver, dans les environs de Paris, et qu'il le trouvait au pied des saules, des peupliers, et même dans des troncs de chêne. Lectures. M. Guenée donne lecture d’un mémoire ayant pour titre : Note sur la composition du front de plusieurs espèces de X ylinides et sur les divisions du genre Cleo- plana. — M. Macquart lit un mémoire sur les Tachinaires d'Europe. Dans ce travail, qui fait suite à plusieurs no- tices déjà présentées à la Société, l’auteur étudie particu- lièrement le genre Tachina. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. Prophette, médecin-dentiste à Nimes (Gard), présenté par M, Javet. — Commissaires-rapporteurs, MM. L. Fairmaire et H. Rouzet. £U VU de BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. LLLLLLLLLI2] ANNÉE 1850. DEUXIÈME TRIMENTRE, 0-0 Q n— SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 10 Avril 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. M. E. Desmarest, secrétaire, lit le procès-verbal de la dernière séance, et la rédaction en est adoptée par la Société. Communications. M. Chevrolat annonce que le Stenus asphaltinus Erichson, désigné comme propre au Tyrol, et qui avait été pris également auprès de Turin, vient d'être rencontré récemment, en grande quantité, aux environ de Rouen. Le même membre ajoute qu'il avait déjà, il y a longtemps, capturé un individu unique de cet insecte aux environs de Paris. — M. L. Fairmaire indique l’Hæmonia equiseti comme ayant été trouvée, au mois de mars, auprès de Paris. Rapport. M. le secrétaire lit un rapport de la commis- sion de publication réglant la composition du 2° numéro 2e Série, TOME vu. Bulletin 1. XXII ANNALES des Annales pour l'année 1850. — La Société adopte les conclusions du rapport de la commission. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres, 1° M. L. Pandellé, de Maubourguet (Hautes- Pyrénées), présenté par M. Al. Laboulbène. —Com- wissaires-rapporteurs MM, L. Fairmaire et Reiche; 2° M. Laurent Perez Arcas, professeur de zoologie au Musée Royal de Madrid, présenté par M. le général Feis- thamel. — Commissaires-rapporteurs MM. L. Fairmaire et Don Juan Vilanova y Piera. (Séance äu 24 Avril 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. Correspondance. Lettre de M. Saucerotte, habitant anciennement Strasbourg, résidant actuellement à Stutt- gard, qui adresse sa démission de membre. — Gette dé- mission est acceptée. Communications. M. le docteur Aubé dit qu il a reconuu dans un coléoptère récolté à Batoum par M. Montandon, le Trigonurus Mellyi de M. Mulsant , que ce dernier a trouvé à la Grande-Chartreuse. Get insecte appartient à la famille des Staphyliniens, et M. Mulsant le classe dans le groupe des Omalides, mais M. Aubé pense qu'il appartient plutôt au groupe des Protéinides, car il n'a pas d'ocelles. — M. Becker fait passer sous les yeux de ses collègues plusieurs boîïtes contenant des insectes d'ordres différens et des Arachnides, dont les formes, ainsi que les couleurs, sont parfaitement conservées par un procédé particulier, “ DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. xxm découvert par M. Constant Bar, et que ce dernier se propose de mettre en usage, dans un voyage qu'il va faire à Cayenne et Surinam. M. Bar promet, dans quel- que temps, l'envoi de son procédé à la Société. Lecture. M. Reiche lit une notice de M. de la Kerté- Sénectère intitulée : Observations sur le genre Panagæus et création, dans ce groupe, d'une division générique nou- velle, celle des Zsocheirus. À Ja suite de cette lecture quelques observations sont présentées par MM. Chevrolat et Reiche. (Séance du 8 Mai 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. M. le secrétaire se trouvant indisposé est remplacé au bureau par M. L. Fairmaire, Communications. On annonce à la Société la perte qu'elle vient de faireen la personne de M. de Blainville, l’un de ses membres honoraires, décédé à Paris, le 1°" mai. — M. Gaubil adresse une révision des espèces du genre Hydroporus que notre collègue M. le docteur Schaun: a faite, lors de son passage à Strasbourg. — Cette liste est renvoyée à la commission chargée par la Société de dresser un nouveau Catalogue des Coléoptères d'Europe. —M. H. Lucas envoie une lettre dans laquelle il donne quelques détails sur ses excursions entomologiques aux environs de Milianah; il dit que les productions des mon- tagnes ne diffèrent pas très notablement de celles de la plaine, etil ajoute que , malgré toutes ses recherches, il. n'a encore découvert aucun Hyrocanthare. XXIV ANNALES — M. H. Rouzet montre des Pimélies vivantes en- voyées d'Alger par M. H. Lucas, avec des Caméléons. —M. Javet, qui arrive d'Angleterre, dit que le Thi- nobius ciliatus a été pris en Irlande par M. Haliday, et que cet entomologiste croit que son Heterocerus sabulo- sus est identique avec le femoralis Ksw. Notre collègue ajoute qu'il a trouvé, en Angleterre, le Micralyamma bre- vipenne sur des rochers immergés à la marée haute. Ces insectes se logent dans les fentes de ces rochers qui sont feuilletés et on les trouve en faisant sauter les feuillets qui offrent peu de résistance. — M. Mellié annonce qu'il a rencontré à St-Germain, sur les Aubépines, le Bradybatus Creutzeri que M. Che- vrolat avait déjà pris, il y a plusieurs années, dans les mêmes conditions . — M. Aubé dit qu'il a trouvé, avec M. L. Fairmaire, dans une excursion récente à Fontainebleau, le genre Symbiotes de M. Redtenbacher. — M. Jacquelin-Duval lit la note suivante sur quel- ques observations qu'il a recueillies dans un récent voyage à Prades. Je citerai d’abord, comme apparition prématurée, au mois de mars, les Carabus rutilans et melancolicus, le Rhizotrogus thoracicus, ainsi que lAteuchus laticollis, que j'ai pris il est vrai sous une pierre : comme espèces peu répaudues, le Dapna trimaculata, l'Agabus melas : comme habitat remarquable, Les Ochthenomus sinuatus et angustatus Laferté, que j'ai rencontrées assez fréquem- ment sous les pierres placées au bord des champs, le plus souvent parmi de petites fourmis. Rechercheraient-ils ces dernières ? je ne le pense pas ; leur habitat, même, n’est peut-être pas aussi singulier qu’on pourrait le croire au premier abord. En effet, je crois pouvoir l'expliquer, en disant que le pays s’arrose au moyen d’un grand ruis- seau provenant de la Tet. Par conséquent, les Ochthenomus au- raient ét6 apportés par l'eau et se seraient répandus ensuite : je l'ai, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx du reste, pris au bord de la Tet, à peu près dans les conditions normales. Je mentionnerai aussi une femelle de Dytiscus pisanus à élytres totalement lisses et reproduisant la variété conformis du D. marginalis, la variété dubius du D. circumecinctus, et confir- mant que ce ne sont en effet que des variétés. Je dirai encore que l’'Héliopates hybridus, qui se trouve très communément sous les pierres, dans les lieux secs, produit un petit bruit très distinct par le frottement de l'extrémité de l’abdomen contre les élytres, et que le mâle seul produit ce bruit, comme j'ai pu m'en convaincre par l'examen d’un très grand nombre d'individus. Enfin j'ajouterai que j'ai trouvé une Lamia textor , dont le corselet est armé, sur un de ses côtés, d’une épine bifurquée. — Le même membre dit, en outre , que la découverte la plus intéressante qu'il ait faite est celle du Seleno- phorus scaritides Liegler, espèce peu répandue dans les collections , indiquée comme exclusivement propre à l'Autriche, et que notre collègue a trouvée aux environs de Toulouse. — M. Becker dit qu'un entomologiste aliemand, rési- dant à Barcelone, a rencontré dans le Musée de cette ville une nouvelle espèce magnifique de Chelonia voisine de la villica, avec laquelle elle était confondue. Cette Che- lonia provient des forêts de l'Escurial. Lecture. M. Jacquelin-Duval lit une note sur le ’es- peras Xatartii, dont le mâle n'était pas connu. Cette note est accompagnée d'une planche, (Séance du 22 Mai 1850.) Présidenre de M. CHEVROLAT. En l'absence de M. E. Desmarest, M. L. Fairmaire remplit les fonctions de secrétaire. Correspondance. Lettre de M. Boyer de Fonscolombe, x XVI ANNALES annonçant quil met à la disposition de la Société une première somme de 50 fr. pour hâter l'impression de son travail sur l'Ichneumonologie provençale. Communications. M. Doüé montre quelques Coléop- ières provenant de Sétif, dont deux Omophlus remarqua- bles par leur forme et un Glaphyrus viridicollis en parfait état de conservation. —M. Reiche communique, de la part de M: Leprieur, un tableau dichotomique pour servir à la détermination des espèces du genre Stenus. —- M. Bellier de la Chavignerie fait connaître Ja note suivante sur la Vumeria Donzelaria. J'annonçais dernièrement à la Société que M. Guillemot et moi avions retrouvé en Auvergne, au mois d'août 1849, la Numeria Donzelaria dont on ne connaissait, jusque là, qu'un seul exemplaire pris au même lieu, par M. Donzel, en 1826, lequel exemplaire avait servi à établir l'espèce. La Donzelaria décrite par Duponchel, d’a- près l'individu que M. Donzel avait apporté du Mont-d’Or, était une femelle et les trois nouvelles Donzelaria que nous recueillimes l’été dernier appartenaient également au même sexe. Restait donc à dé- couvrir le mâle de cette intéressante Géomèire , et c’est dans l'espoir d'y parvenir que je conservai avec le plus grand soin huit œufs pon- dus par une de nos Donzelaria. L’éclosion de ces œufs eut lieu, peu de jours après mon retour à Paris, c’est-à-dire vers la fin d'août. Supposent que les jeunes che- nilles devaient se nourrir d'arbres résineux, je les installai, dès leur naissance, sur un petit sapin (Abies picea) que je m'étais procuré en caisse et dont elles s'accommodèrent fort bien. La croissance de mes chenilles s’opéra fort lentement, et je vis de suite qu’elles hiver- neraient; mais malgré tous les soins que j'apportai à leur éducation il ne m'en restait plus qu’une seule, au printemps : les sept autres avaient péri successivement, dévorées, pour la plupart, par une très petite arraignée qui s'était établie sur mon sapin et avait échappé à mes regards pendant longtemps. L'unique chenille de Donzelaria, qui survécût à ses sœurs se mit à grossir très rapidement vers la fin de mars, et, dans les derniers jours d'avril, elle fila entre quelques DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxvrs feuilles de sapin, un tissu lâche dans lequel elle se transforma en chrysalide. Trois semaines plus tard, le 19 mai, ma chenille de Don- zelaria, qui avait atteint la dernière phase de ses métamorphoses, me donnait une magnifique capreolaria à. Ces observations prouvent donc d'une manière incontestable que la Numeria Donzelaria n’est point une espèce typique comme l'avaient cru les auteurs, mais n’est qu’une variété, fort remarquable du reste, de la Numeria capreolaria 9. Elles prouvent aussi le dan- ger qu'il y a, en lépidoptérologie, à créer de nouvelles espèces, quand on n’a sous les yeux qu’un exemplaire unique dont les pre- miers états sont inconnus. J'ajouterai que la Géomètre capreolaria et sa variété Donzelaria paraissent probablemement deux fois, en mai et en août. Je n’émets toutefois cette opinion qu'avec réserve : car tous les entomologistes qui élèvent des chenilles savent quelles modifications importantes les éducations domestiques apportent souvent dans l’éclosion des Lébpi- doptères. — M. Guenée adresse de Chaäteaudun la lettre sui- vante , contenant des détails sur les recherches aux- quelles il vient de se livrer relativement au décalquage des Lépidoptères. J'ai entretenu la Société, dans l’une de ses dernières séances, de diverses opérations taxidermiques et du profit que la science pourrait retirer de préparations considérées , jusqu'ici, tout à fait à tort, comme un simple amusement. Je lui ai annoncé entr'autres choses que j'étais sur la voie de la découverte du procédé de l'impression des Lépidoptères dont on fait si grand mystère depuis près de quinze ans. Je dois rappeler que je me suis rencontré à cet égard avec nos collègues, MM. Reiche et Aubé, qui le soupçonnaient comme moi. À peine arrivé ici, je me suis livré à une série d’expériences qui ont enfin amené la découverte complète de ce procédé. J'ai dit que si je le trouvais, mon premier soin serait de le rendre public, afin que chacun pût non seulement l’appliquer, mais encore l’amener, par des perfectionnements successifs, à son maximum d'utilité. Je veux tenir ma parole aujourd’hui même. Seulement, je ne donnerai que le fond du procédé, me réservant d'indiquer les détails et les tours de main, dans uve notice que je rédigerai plus à loisir et dont j’accompagnerai l'envoi de spécimens choisis dans les espèces le plus difficiles à obtenir, Je constate d’abord les résultats obtenus : XX VIH ANNALES 4° La première impression (à laquelle on peut se borner pour certaines espèces dont les écailles sont de la même couleur des deux côtés) vient parfaitement pure, et il ne reste pour ainsi dire pas une seule écaille à la membrane alaire, sauf à la côte et au bord interne où l’aile supérieure recouvre l’inférieure et où par conséquent l'im- presion est aussi impossible qu'inutile. 2° La membrane ainsi dépouillée devient elle-même une prépara- tion précieuse pour l'étude de la nervulation et doit être mise à part dans ce but. Pour preuve de ces deux assertions, je vous envoie deux ailes d’une Erebia neoridas $ que je viens d'imprimer. 3° La contre impression enlève toutes les écailes de la première impression, les retourne, leur rend leur couleur sans altération, fixe. les poils les plus légers et réussit aussi bien, et même mieux, sur les ailes le plus abondamment garnies d’écailles, comme celles des Saturnia, des Sphynx, des Noctuelles que sur celles des Diurnes les plusdélicats. Les Lycæna bleues etla Theclarubiretrouvent leur couleur primitive. L° Les deux impressions peuvent s'obtenir sur papier ordinaire, sans le gaufer ni le contourner, et on n’a point besoin de recourir au carton de Bristol comme l'ont fait jusqu'ici tous les possesseurs du fameux secret, 5° Le procédé de fixation des épreuves que j'avais annoncé comme possible à découvrir est également obtenu ; je l'ai employé avec suc- cès sur cerlaines épreuves, mais je ne puis certifier qu'il s'applique à toutes les espèces. Il brillante un peu, il est vrai, les papillons et leur fait perdre de leur velouté ; mais en revanche il les fixe d’une manière indélébile, réduit l'épreuve à l’état d’une peinture et la rend transpor- table et susceptible d’être reliée en cahier comme nos recueils de planches. Il est sans doute susceptible de perfectionnement, et je vais l’étudier de nouveau dans ses détails : d’un vernis qui aurait l'alcool pour base serait peut-être mieux approprié que le liquide que j'ai employé jusqu'ici. Maintenant, voici le procédé : La première impression s'obtient à l'aide du mucilage de gomme arabique, adragante et de sel indiqué par Godart, dans son premier volume de l'Hist. nat. des Lépidoptères : ceci est connu depuis long- temps. DE LA SOCIETÉ ENFOMOLOGIQUE xxzx On laisse sécher l'épreuve ; on la découpe avec des ciseaux ou un canif; puis à l’aide du vide ainsi obtenu et en s’en servant comme d’une vignette, on enduit un second papier de vernis blanc à l'esprit de vin ; on applique lestement la première épreuve sur ce vernis et on le soumet à une légère pression; on laisse bien sécher, puis au moyen d’un pinceau rempli d’eau on humecte le derrière de la pre- mière épreuve qui s’enlève ainsi facilement et laisse les écailles adhé- rentes au vernis. Pour fixer la contr’épreuve, on le couvre d’une gaze fine, puis avec un pinceau ou une éponge on passe à diverses reprises un ver- nis composé d’une solution de gomme arabique et d’une petite quantité de savon blanc. La gaze s'oppose à ce que le pinceau enlève ou déplace les écailles, et l'épreuve se trouve ainsi couverte d’une couche légère de gomme qui en séchant, perd la majeure partie de son éclat et fixe l'épreuve que le doigt ne peut plus effacer. — M. Becker montre des papillons dont le corps est décalqué ainsi que les ailes. L'auteur de ce nouveau pro- cédé prétend que le corps s’imprime aussi facilement que les ailes, Lecture. M. Aubé présente la description de soixante espèces nouvelles de Coléoptères d'Europe et d'Algérie, travail accompagné d’une planche noire. Decision. La Société charge M. E. Desmarest de faire pour les Annales une notice sur la vie et les travaux entomologiques de De Blainville. (Séance du 12 Juin 1850.) Présidence de M. REICHE, vice-président. M. L. Fairmaire lit le procès-verbal de la dernière séance et la rédaction en est adoptée. M. E, Desmarest reprend ensuite les fonctions de secrétaire. XX ANNALES Communications. On annonce à la Société la triste nou- velle de la mort de M. AT. Pierret, secrétaire-adjoint de- puis 1836, décédé à Paris, le 26 mai 1850. Un grand nombre de nos collègues ont assisté à son enterrement, et l’un d'eux, M. Amyot a prononcé sur sa tombe les mots suivants : Messieurs et chers coliègues de la Société entomologique de France, nous ne pouvons pas rester silencieux devant cette tombe qui va se fermer pour jamais, et qui renferme un coliègue, un ami aussi pré- cieux que regretté. Je dis un ami, et je veux G’abord m'arrêter sur celte pensée : car c’est le cœur de Pierret, ce cœur si ardent, si dé- voué, si rempli d’attachement pour ses collègues! c’est ce cœur excel- lent surtout que nous regretterons toujours d’avoir perdu. La science, comme l'amitié, fait en lui une perte également douloureuse ; cette science à laquelle nous vouons un culte qui a été celui de toute sa vie, Il est né dans son sein, pour ainsi dire, il a été élevé, il a vécu, il est mort avec elle ; elle a fait le charme de son existence, et elle a produit pour fruit, dans ses mains, cette magnifique collection de Lépidoptères d'Europe qui fait l'admiration de tous ceux qui l'ont connue, la plus belle qui existe dans le monde. Espérons qu'en le per- dant lui-même, nous ne la perdrons pas avec lui : espérons que la France n’aura pas le chagrin de la voir passer sur une terre étran- gère, et que, conservée dans l'établissement scientifique qui présen- tera le plus de garantie pour les soins précieux qu'elle mérite, elle servira parmi nous à l'instruction et aux délices des amis dela science, en passant jusqu'aux générations les plus éloignées comme un monu- ment digne de conserver la mémoire de l’ami que nous pleurons. D’autres vous raconteront ses travaux et les détails intéressants d’une vie trop courte à nos vœux. Je me borne ici à vous rappeler combien il mérite nos regrets et à dire à haute voix ce qui est dans le cœur de uous tous ; que nous l’aimions ! que nous le regrettons et que nous ne l’oublierons jamais ! __ M. Doüé donne lecture d'une liste d’une cinquan- taine d'ouvrages, pour la plupart relatifs à l'Entomologie, que M. Pierret père offre à la Société au nom de son fils. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. XX: — La Société accepte l'offre de M. Pierret et charge son bureau de lui offrir ses remerciements. —- M. Reiche montre une monographie des Psélaphiens propres aux Etats-Unis d'Amérique, par M. Leconte, et il dit que, sur cinquante-neuf espèces décrites, un très grand nombre sont nouvelles. --M. L. Fairmaire annonce qu'il a trouvé récemment à St-Germain la larve de l’Ægasoma scabricorne. — M. Amyot donne quelques détails sur lÆlucite qui, en ce moment, fait des dégâts aux environs de Paris; et il rapporte des observations présentées à ce sujet à la Société nationale et centrale d'Agriculture. —M. le Secrétaire fait connaître un rapport présenté à la Société nationale et centrale d'Agriculture, sur le con- cours ouvert pour la découverte et mise en pratique des moyens propres à détruire les insectes nuisibles aux forêts, aux grandes cultures, aux jardins fruitiers, potagers et fleuristes, ainsi qu'aux récoltes emmagasinées. (Commis- saires MM. Héricard de Thury, Brongniart, Mérat, Mil- ne-Edwards , Decaisne et Guérin-Meéneville, rapporteur.) — Des récompenses sont accordées, 1° à notre collègue M. Bruand, de Besancon, pour sa monographie des Lépi- doptères nuisibles à l’agriculture et à l’économie domes- tique ; 2° à M. le docteur Herpin pour son mémoire inti- tulé : Destruction économique de l’Alucite et du Charan- con, vivant renfermé dans l'intérieur des grains , au moyen du tarare à grande vitesse, ou brise-insectes; et ° à M. Raïbaud l'Ange pour sa notice ayant pour titre : de la Muscadine et des moyens d’en désinfecter un atelier. — On annonce que M. Guérin-Méneville vient de xXXxI1 ANNALES parti de nouveau pour étudier , dans le midi de Ja France, les maladies des vers à soie. Décision. La Société charge MM. Doüé et Bellier de la Chavignerie de faire, pour les Annales, une notice sur la vie et les travaux entomologiques d'Al. Pierret. (Séance du 26 Juin (850.) Présidence de M. DOUÉ, archiviste. Communications. M. Doüé annonce que M. Pierret offre à la Société la magnifique collection de Lépidoptères d'Europe que son fils avait mis près de vingtansà recueillir, et il ajoute que M. Pierret, ne voulant pas occasionner de dépenses nouvelles pour loger cette collection, se propose de donner annuellement à la Société une somme de deux cents francs. La Société accepte avec une vive reconnaissance l'offre de M. Pierret, et décide qu'une lettre de remerciements lui sera adressée par les membres de son bureau, qui la représentent. Décision. La Société décide que la Collection Pierret sera placée, ainsi que notre Bibliothèque, dans un loge- ment spécial qu’elle louera, rue Hautefeuille, 19. BULLETIN ENTOMOLOGIQUE, 4014454464 ANNÉE 1860. TROINÈNE TRIMENTRE, SÉANCES DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Présidence de M. CHEVROLAT. (Séance du 10 Juillet 1850.) En l'absence de M.E. Desmarest, M. L. Fairmaire rem- plit les fonctions de secrétaire, et lit le procès-verbal de la dernière séance, dont la rédaction est adoptée. Communications. M. Bellier de la Chavignerie an- nonce que, chaque année, il se procure des Gracilia pyg- mæa avec un vieux panier dosier, bois dont les larves doivent se nourrir.—M, L. Fairmaire rappelle à ce sujet que M. Solier a fait la même remarque il y a huit ou dix ans, et que M. Mellié trouve aussi cet insecte, tous les ans, de la même manière. — M. Al. Laboulbène ajoute que M. Ed. Perris a rencontré, à peu près dans les mé- mes conditions, la Gracilia brevipennis, dont M. Mulsant a fait le genre Leptidea : cet insecte sort en grand nowbre de paniers d’osier qui renferment des cocons de vers à soie. 9e Série, TOME vu. Bulletin 1v. XXXI1V ANNALES — M. Chevrolat annonce que, dans une excursion qu'il vient de faire dans la forêt de Compiègne en com- pagnie de M. Mellié, il a trouvé un individu de la Sa- perda phoca, qui n'avait encore été signalée en France que par M. Javet, aux environs de Nîmes. — Outre cet in- secte, il atrouvé également l'Oxyporus maxillosus. — Ïl est donné communication de la note suivante, dans laquelle M. Leprieur donne quelques détails sur les mœurs et les métamorphoses du Spercheus emarginatus : Tous les entomologistes savent maintenant, par le travail de M. Mulsant sur les Palpicornes, que la femelle du Spercheus emar- ginatus porte, comme celle de l’Helophilus lividus, ses œufs dans un sachet soyeux retenu contre la partie supérieure et postérieure de l'abdomen, au moyen de la pression des cuisses et surtout des tibias postérieurs. Malheureusement, cet insecte est tellement rare, que fort peu de naturalistes ont pu être dans le cas de vérifier par eux- même, et sur l'individu vivant, cette particularité remarquable. Peut- être suis-je aujourd’hui sur le point de résoudre ce problème scien- tifique. Les Spercheus emarginatus, sans être communs à Lille, depuis le dessèchement de certains fossés où ils paraissaient se plaire, se rencontrent néanmoins encore assez souvent; mais çà et là seule- ment. Comme beaucoup d’autres insectes, le Spercheus produit, pro- bablement à l’aide du frottement de ses élytres et de la partie supé- rieure de l’abdomen, un bruit faible, mais non moins très sensible. Au commencement de mai, je trouvai dans mon filet quelques fe- melles de cet insecte munies de leur sachet ovigère, et au lieu de les immerger dans l'alcool, je les gardai dans un flacon avec de l’eau de la mare où je les avais trouvées. —Quel ne fut pas mon étonnement de voir que, malgré les conditions très défavorables où ces insectes se trouvaient, les œufs se soient complétement développés et lais- saient voir à travers la membrane qui les renfermait, des points noirs formés, comme je l’ai su depuis, par la tête des jeunes larves. Dès lors, je surveillai avec attention mes Spercheus, et le 8 mai je vis, pour la première fois, de petites larves aplaties, munies de lon- vues pattes noires, se mouvant avec rapidité à la surface de l’eau : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxv elles étaient longues d’an millimètre et demi environ. — J'essayai d'en dessiner un individu, à l’aide du microscope d’Oberhauser et je reconnus des mandibules très fortes, munies à leur extrémité de deux dents presque égales qui semblent indiquer, dans les larves, la né- cessité d’une nourriture animale. Mais comment faire, pour leur pro- curer à la fois et la nourriture qui leur convient et cette nourriture assez faible, pour ne pas offrir de résistance à leur propre faiblesse ? Je troublai fortement l’eau de la mare où j'avais trouvé les insectes parfaits ; et dans cette eau, renfermant des Limnadies, des Cyclopes, et probablement aussi des animaux microscopiques, je plaçai mes jeunes larves, ainsi que deux femelles dont les œufs n’étaient pas en- core éclos, — Aujourd’hui, 20 mai, elles sont encore bien vivantes, et il me semble qu’elles ont un peu grossi. J’arriverai donc, j'en ai l'espoir, à étudier ab ov0, je puis le dire, le développement du Spercheus. — M.Bellier de la Chavignerie dit quil a trouvé au bois de Boulogne, en assez grand nombre, le Sphinx pini, qui paraît s'y être naturalisé. — M. Becker signale ur fait très intéressant pour les entomologistes. On sait que toutes Îles tentatives ont échoué pour faire accoupler les Lépidoptères diurnes en captivité; on sait également que la plupart des femelles que l’on prend au vol sont fécondées. En plaçant une de ces femelles sur un morceau de coton fortement imbibé d’eau sucrée, notre collègue a remarqué qu'elle s’y cram- ponne, suce le liquide et pond chaque jour quelques œufs. Le morceau de coton doit être piqué sur du carton, et c'est sur ce carton que les œufs sont déposés. Le soir est le moment le plus favorable, et l’on peut même se dis- penser de piquer l’insecte. M. Becker a vu pondre aussi des œufs par l’4patura Ilia ; et il engage ses collègues à faire des essais sur d'autres espèces. Décision. La Société décide que la lettre suivante, si- guée par tous les membres du bureau, sera adressée à XXXVI ANNALES M. Pierret pour le remercier du don quil vient de faire de la collection de son fils, Monsieur, C'est avec un profond sentiment de gratitude que la Société En- tomologique de France accueille les dons que vous lui avez faits de la magnifique collection de Lépidoptères de votre fils, et des livres qui composaient sa bibliothèque entomologique. Vous avez, s’il est possible, ajouté à la reconnaissance que a Société vous doit, en subvenant avec tant de générosité aux frais de location que nécessi- terait le placement convenable et la conservation de cette précieuse collection. Pour répondre autant qu'il est en elle à l'intention qui a dicté votre résolution, la Société, dont nous sommes ici les organes, s’efforcera d'employer à l'avancement de la science les richesses que vous avez bien voulu lui sacrifier, et elle conservera avec un religieux respect la collection d’un collègue qu’elle aimait, et dont le souvenir restera gravé dans le cœur de tous ses membres. Permettez-nous, Monsieur, de vous exprimer l'assurance de notre profonde sympathie et de la haute considération de vos très humbles et très dévoués serviteurs. — La Société décide également que non-seulement elle cherchera à compléter la collection de Lépidoptères que lui a donnée M. Pierret, mais qu'elle fondera des col- lections de tous les autres ordres d'insectes. — Un appel est adressé aux membres de la Société et à tous ceux qui s'occupent d’entomologie pour obtenir les matériaux devant former ces collections, qui pourront, par la suite, être d’une grande utilité aux personnes qui s'occupent de l'histoire naturelle des animaux articulés, Rapport. M. L. Fairmaire lit un rapport de la commis- sion de publication, réglant la composition du 3° numéro des Annales pour 1850. — La Société adopte les conclu- sions de ce rapport. Lettures. M. L. Buquet lit une note de M. Th, Bruand, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxvn inlitulée : Deux mots de réponse à M. Guenée à propos des Noctua PBaiis et derasa. — M. Al. Laboulbène communique deux mémoires de M. L. Dufour, ayant pour titre : 1° Mélanges entomologiques (1° Etude de l’'Entomo- logie; 2 Habitat du Serenthia læta; et 3° sur l’£ssus gryl- loides de Fabricius.); 2° Sur une nouvelle espèce de Celonites (C. dispar.), et réflexions sur la famille des Masarides. Proposition. M. Jacquelin-Duval lit une proposition tendant à modifier le règlement, afin de pouvoir sollici- ter l’autorisation ministérielle, qui nous reconnaïitrait comme établissement d'utilité publique, ce que l'on dé- sire depuis longtemps.—La Société adopte cette proposi- tion, et le président nomme une commission composée de MM. Amyot, Bellier de la Chavignerie, E. Desma- rest et Reiche, chargée de présenter un projet de règle- ment à la prochaine séance. (Séance du 24 Juillet 1850.) Présidenc de M. CHEVROLAT. M. L.Fairmaire lit le procès-verbal de la dernière séance, et la rédaction en est adoptée. — M. E. Desma- rest reprend ensuite les fonctions de secrétaire. Communications. On annonce à la Société la mort de deux de nos collègues : MM. Kirby, membre honoraire, et Mellié, décédé à la suite d’une très courte maladie. —M. Che vrolat signale comme ayant pris à Fontaine- XXX VIH ANNALES bleau le Bostrichus cornutus, espèce inédite, que l'on croyait exclusivement propre à la Suisse. — M. H.Lucas, de retour de son voyage en Algérie, annonce qu'il rapporte un très grand nombre d'insectes, surtout dans les petites espèces. Il dit qu'il a trouvé une différence bien peu sensible entre les animaux articulés qui habitent les hauts plateaux et ceux que nourris- sent les régions basses. Notre collègue ajoute que c'est à Boghar, poste le plus avancé dans le Sud de nos possessions de la province d'Alger, qu'il a rencontré les espèces les plus curieuses, mais qui, cependant, rappel- lent beaucoup aussi celles qu'il avait recueillies sur le plateau de Sétif en 1840; et cette identité lui paraît, à juste raison, remarquable sous le point de vue de la géo- graphie entomologique. — M. L. Brisout de Barneville présente un Orthoptère nouveau pour la France : l’Æcridium parapleurum Costa (Gryllus parapleurus Hagenbach, OE£dipoda parapleura, Audinet-Serville), trouvé au bord de la Durance par M. Boyer de Fonscolombe, et à Barèges , dans les Pyré- nées, par M. E. Deville. — M. V.Signoret montre plusieurs Hémiptères nou- veaux ou peu connus provenant du Silhet (Indes): il fait surtout remarquer une nouvelle espèce qui se rapporte à son genre Petascelis. Rapport. On lit un rapport d'une commission chargée de présenter un projet de règlement. — Après cette lec- ture, la Société commence la discussion de son règlement et renvoie la fin de ce travail à la séance suivante. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxix (Séance du 14 Août 1850.) Présidence de M. REICHE , vice-président. Communication. M. Al. Laboulbène signale les W’es- perus Xatarti, Meloe ænea et Elater biguttatus, espèces rares de Coléoptères, comme ayant été prises récemment dans le midi de la France. — M. Doüé communique les passages suivants d'une lettre, datée de Strasbourg, qu'il vient de recevoir de M. le capitaine Gaubil. Dans son ouvrage sur les Hydrocanthares, M. Aubé cite comme habitat de l’'Hydaticus grammicus : l'Italie, la Sicile et l'Arménie ; pour l’H. austriacus, il indique l'Autriche. Vous pouvez annoncer à la Société que ces deux espèces ont été prises par mon soldat dans les flaques d’eau du Rhin, à Strasbourg. Il a pris aussi les Hydaticus Hybneri, transversalis, cinereus, bilineatus, et zonatus ; Colym- betes conspersus, Gyll. collaris Payk et Grappii, Gyll., ainsi que l’'Hydrophilus aterrimus que M. Mulsant cite comme n’ayant été rencontré qu’en Suisse et en Allemagne. M. le capitaine Gaubil ajoute qu’un de ses correspondants a pris, dans une excursion qu'il fit en passant à Marseille, une espèce du genre Thorictus, qui probablement est nouvelle. Dans tous les cas, ce genre est nouveau pour la faune française. — M. E. Desmarest annonce que M. Guenée se fera un devoir d'augmenter autant qu'il dépendra de Jui les collections entomologiques de la Société, et qu’il tâchera de lui donner principalement des Microlépidoptères. — Le même membre lit ensuite la note suivante de M. Guenée, et qui est relative à la discussion qui s’estéle- vée entre cet entomologiste et M. Bruand à l'occasion des Noctua Batis et derasa. J'ai, dans ma note sur le genre Thyatira, accusé d’inexactitude et d'insuffisance ïes dessins et les caractères sur lesquels M. Bruand XL ANNALES s’est appuyé pour le diviser en deux. M. Bruand m'a répondu et il était parfaitement dans son droit. Nul doute que je ne sois également dans le mien en lui répliquant et rien ne me serait plus facile. Toute la question est de savoir si l'exercice de ces droits profiterait à la science et j'en doute très fort, Nous avons donné chacun nos figures et nos raisons. Quel bien reviendra-t-il aux lecteurs des Annales de me voir donner, comme le fait M. Bruand, une seconde édition des miennes ? — Quant à la méthode naturelle, à propos de laquelle je ai nullemert provoqué M. Bruand, qu'il me permette aussi de lui refuser le combat, et cela exactement par les mêmes raisons. Je Pai discuté dans une longue polémique avec notre vieil ami Duponchel dont M. Bruand ne fait que reproduire les arguments. À quoi servi- rait-il de répéter mes réponses? Si M. Bruand tient absoiument à voir cette question remise sur le tapis, qu’il veuille bien attendre le volume de mon Species ou je la traite et l’applique de nouveau, et qu’il me permelte de laisser, en attendant, la place dans les Annales de la Société à des travaux plus neufs et moins superflus. — M. Doüé fait connaître la note suivante, qui avait été adressée récemment à M. Al. Pierret, et dans laquelle M. de Romand rapporte un fait d'histoire naturelle inté- ressant à signaler. Mon jardinier m’apporta, il y a quelque temps, une branche de l'OŒnothera speciosa, où un Sphinx de la vigne était fixé. Je vis en effet qu’il était retenu par sa trompe dans le fond de la corolle, où il était allé puiser, à la base du pistil, la substance dont il est friand. Il y était pris comme à un piége, et se débattait pour en sortir. — Depuis, deux fois encore, j'ai retrouvé deux autres Lépidoptères dans la même plate-bande , et fixés sur le même OEnothera, le petit Pourceau et une Noctuelle que je ne connais pas. Il faut croire que la trompe entre dans une espèce de vagin qui, sensiblement affecté par son contact, se rétrécit assez pour la presser et retenir linsecte. En effet, je les ai tous surpris se débattant pour retirer la trompe engagée au fond du calice, et enfin épuisés par leurs efforts, rester comme morts dans la corolle, jusqu’à ce que la fleur, qui vit peu, perdant, en se fanant, sa sensibilité, détende l'ouverture où la u'ompe est prise, et laisse échapper l’insecte, J'en ai presque la preuve dans le premier insecte, le Sphinx de la vigne, que j'avais mis dans une boîte, avec sa prison, et que j'ai re- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x trouvé le lendemain dégagé de la fleur entièrement fanée. Il serait possible que les deux autres, par le même motif, vous arrivassent également dégagés. Je ne perds pas de temps pour vous communi- quer mon observation, Je vous envoie les trois insectes, bien dégagés de la fleur, et les deux autres à la cangue chinoise, tous sont vivants. Ce fait intéresse aussi la botanique : il prouve la sensibilité de cette partie de la plante qui, en se rétrécissant, peut retenir un corps assez long, comme la trompe des Lépidoptères. D’un autre côté, cetie particularité n’est pas spéciale à un insecte, puisque trois espèces distinctes, et même deux genres, en ont été victimes. — M.L. Brisout de Barneville présente un Orthop- tère nouveau pour la France : la 'orficula decipiens, Ge- né, prise par lui à Toulon (Var) au mois d'avril. Cette espèce a sous les élytres des ailes très petites, rudimen- taires. — M. H. Lucas, en montrant une Arachnide du genre Ixodes, communique la description suivante : Ixodes Poortmani, Lucas. 1. Ovatus; capite flavo-testaceo ; palpis exilibus, fusco-rufes- centibus ; corpore suprà viridi sub-flavescente, fusco-rubescente lineato punctatoque, utrinque flavo unirraculato, infrà flavo- virescente; pedibus validis, fusco-rufescentibus testaceoque sub- annulatis (marem tantüm novi.) Long. 4 mill. 1/2, Earg. 3 mill. #14. (Mâle.) Mâle. — Le corps est de forme ovalaire, sensiblement plus long que large, avec la partie antérieure légèrement rétrécie, La tête est d’un jaune testacé, avec le suçoir de cette couleur, à l'exception ce- pendant de sa base qui est d’un brun rougeûtre. Les palpes, grêles et assez allongés, sont d’un brun rougeâtre et hérissés de poils testacés. Tout le corps en dessus est d’un vert légèrement jaunâtre et présente çà et là quelques points d’un brun roussâtre ; il est bordé de cette couleur et de chaque côté il présente une tache jaune, ovalaire, cir- conscrite au côté interne par une bande assez large, d’un brun rou- geûtre, qui est interrompue dans son milieu; antérieurement et de chaque côté de l’échancrure dans laquelle la tête vient se placer, on XLII ANNALES aperçoit une petite ligne ondulée, d’un brun rougeâtre, émettant cha- cune dans leur milieu et du côté externe seulement, une petite tache longitudinale, d'un brun rougeâtre, et qui se trouve reliée avec la ligne ondulée par un trait très fin de cette couleur; dans son milieu, il est orné d’une bande en forme de croissant, d’un brun rougeâtre ; postérieurement, il est bordé par une bande qui va se lier de chaque côté antérieurement à la ligne qui circonscrit les taches jaunes des parties latérales; inférieurement, cette bande qui est en forme de croissant émet de chaque côté un petit trait d’un brun rou- geâtre; enfin dans la partie médiane, on aperçoit une ligne très fine, d’un brun rougeûtre, assez large à sa partie antérieure et qui va rejoindre la bande en croissant qui borde la partie postérieure ; tout le bord abdominal est parcouru par de très petits sillons longi- tudinaux et paraît comme découpé; en dessous, ilest d’un jaune ver- dâtre, avec les ouvertures anale, génératrice et stigmatifère, d’un brun rougeâtre. Les pattes sont robustes, d'un brun roussâtre et l6- gèrement annelées de testacé. Cette espèce dont je ne connais que le mâle, ne pourra être confondue avec l’I, Gervaisii, Luc. Ann, d2 la Soc. ent., 2° série, tom. V, Bullet. P. XCIX; figurée par M. Milne-Edwards in Atl. du Règn. anim. de Cuv. Arachn. PI, 27, fig. La et 1b, à cause de la forme de son corps qui est ovalaire au lieu d’être plus large que long, et surtout à cause de la disposition des taches et des bandes qui ornent le dessus de son abdomen. Elle à aussi beaucoup d’analogie avec l'I. flavo-maculatus, Luc. Ann. de la Soc. ent. de France, 2 série, tom. VI, p. 56, N° 1, PL 1 fig. 1, avec lequel on ne pourra non plus la confondre, en ce que, dans cette espèce, le corps, au lieu d’être ovalaire, est arrondi, et surtout à cause de la couleur qui est brune au lieu d’être d’un jaune verdàtre ; elle en diffère encore par la disposition des taches que présente le dessus de son addomen. Cette espèce vit parasite sur le Cynhyæna picta du cap de Bonne-Espérance. Je J'ai dédiée à M. Poortman qui a rencontré cet Ixodes entre les doigts de ce mammifère. —- Le même membre fait passer sous les yeux de la So- ciété un crustacé de l’ordre des Décapodes brachyures, fa- mille des Cyclométopes, tribu des Portuniens. Ce crustacé, qui est le Polybius Henslowii, Leach, Malac. brit. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xun Pi. 9 B. Desm. Consid. génér. sur les Crust, p. 100 PL, 7, fig. À, Edw. Hist, nat. des Crust., tom. 1, p. 439, n'avait encore été signalé jusqu’à présent que comme habitant les côtes d'Angleterre, où il a été rencontré, pour la première fois, par Leach qui en a fait un genre particulier aux dépens des Cancer de Linné, des Por- tunus de Fabricius et des Platyonichus de Latreille; il a été aussi trouvé sur les côtes du département de la Vendée, par M. d'Orbigny, et l'individu que notre collègue fait passer sous les yeux de la So- ciété a été pris dans la baie d’Alger, par M. L. Vacherot, non loin des roches qui avoisinent le fort Bab-Azoun, C’est la première fois que ce Cyclométope est signalé dans la Méditerranée. — M. Jacquelin-Duval adresse sa démission d’archi- viste-adjoint. — Cette démission est acceptée. Lectures. M. Doüé donne lecture d’une notice nécrolo- gique sur Âl. Pierret. — La Société décide l'impression immédiate de ce travail. — M. le secrétaire lit une nouvelle suite des mémoires de M. Boyer de Fonscolombe sur l'Ichneumonologie pro- vencale. Decision. La Société termine le travail de révision de son règlement et l'adopte dans son ensemble. (Voir le règlement à la fin du volume.) Nomination. Il est procédé à la nomination d'un secrétaire-adjoint en remplacement d'Al. Pierret. — M. H. Lucas ayant réuni la majorité des suffrages, est nommé. (Séance du 28 Août 1850.) Présidence de M. REICHE , vice-président. Correspondance. Lettre de M. de Romand promettant son concours pour la formation de collections entomolo- giques. XLIV ANNALES Communications. M. Guérin-Méneville donne lecture d'un mémoire qu'il a déjà lu à l'Institut, et qui est inti- tule : Observations faites en 1850 à la Magnanerie expéri- mentale de Sainte-Tulle (Basses-Alpes), sur les maladies des vers à soie. — L'auteur, dans ce travail, donne particu- lièrement des observations anatomiques et physiologiques nouvelles. — M. H. Lucas montre deux coléoptères vivants : l'£le- nophorus collaris, Fabr., et l'Hesperophanes griseus, qui ont été recueillis aux environs d'Alger, dans les pre- miers jours d'août, par M. L.Vacherot. — M. Berce montre plusieurs individus de l’Æoplia squamosa, espèce méridionale qu'il a prise, à la fin de mai, à Fontainebleau, sur les fleurs de l'églantier, dont elle dévore les pétales. Cette espèce peut être maintenant considérée comme appartenant à la faune parisienne, car elle a déjà été prise, il y a deux ans, dans la même localité, par M. Deltil. — M. Ch. Coquerel fait passer sous les yeux de la So- ciété quelques insectes recueillis dans un court séjour qu'il a fait à Lisbonne au mois de juin. If a pris un cer- tain nombre de ces Coléoptères flottants sur les eaux du Tage, à la suite d’un grand coup de vent. Quelques-uns étaient enduits de goudron, tels que l'Æygrobia Herman- ni, le Calosoma sycophanta, et une nouvelle espèce de Cebrio, voisine du Carrenot. Parmi les Coléoptères recueillis également à Hyères, par M. Charles Coquerel, nous citerons le Psoa ita- lica, qui n'avait pas encore été signalé en France, et le Scarites planus. I a fait dans la même localité une remar- que assez curieuse, que nous croyons nouvelle pour la science : c'est que certaines espèces de Sauterelles pon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xzv dent leurs œufs dans le bois; il a, en eflet, trouvé dans un vieux arbre de jeunes Sauterelles qui venaient d'é- clore, mais qu'il n’a pu conserver à cause de leur jeune A œ age: — M. Berce communique à la Société une variété bien remarquable de la Melitœa Parthenia, chez laquelle le noir a envahi toute la surface des ailes en dessus, à l’ex- ception d'une bande maculaire fauve aux supérieures et d'une série de taches de même couleur aux inférieures ; le dessous est aussi profondément modifié. Cette variété ressemble beaucoup à celle décrite, par Dalman, sous le nom de Hertha; seulement, cet auteur la rapporte à la Melitœa Athalia, tandis que celle-ci est une Parthénie. Elle a été prise à Fontainebleau en juin. — On communique la note suivante de M. de Ro- mand, relative à la larve d'un Myrmeleo. Depuis plus d’un an, j'élevais dans une boîte remplie de sablon, quatre larves de Myrmeleo formicarium. Je ne voyais plus les cavi- tés où elies se tiennent à l’affut, et je pensais qu’elles s'étaient mises en cocons. Ces jours-ci, je vis étendu sur le sable un corps d2 nym- phe, qui avait quelque mouvement. Je le relevai et je le plaçai légère- ment entre deux couches de coton, sur le sable, dans la même boîte. Deux jours après, je vis l’insecte parfait en bon état sur le cocon. L’enveloppe de la nymphe était restée dans le coton. Cette transfor- mation s'était faite sans qu’il y eut traces de cocon. En effet, le sur- lendemain, je trouvai dans la boîte un autre insecte parfait, et ayant passé le sablon au tamis, je vis le cocon du deuxième attaché au fond de la boîte, et renfermant à moitié l'enveloppe de la nymphe; enfin, je retrouvai les troisième et quatrième larves dans leur pre- mier état, mais désséchées. —Il résulte pour moi de cette observation, qu'un de ces Myrmeléons s’est d’abord transformé en nymphe, et en- suite en insecte parfait, sans avoir fait son cocon. La première trans- formation a eu lieu dans le sable, et sans le secours du cocon, et la deuxième s’est accomplie sous l’envelopne du coton qui lai a servi de cocon, XLVI ANNALES — M. H. Lucas montre plusieurs individus du Pteropitus Vespertilionis, L. Dufour, Ann. des Sc. nat., tom. 96, p. 98, et tom. 25, pl. 9, fig. 6-7, et un Diptère du genre des Nycteribia(N. Dufourü), Westw., of the Zool. soc. of Lond., tom. 1,f. 290, pl. 36, fig. 49-50; Nycteribia Ves- pertilionis, L. Duf., Ann. des Sc. nat., tom. 22, p. 381, pl. 13, fig. 4, qui ont été rencontrés sur les ailes d’un V'espertilio murinus, chéiroptère trouvé en assez grand nombre à Paris pendant le mois de juillet, dans le clo- cher de Saint-Gervais. _— Le même membre fait la communication sui- vante : Le Crustacé que je fais passer sous les yeux de la Société, appar- tient à la famille des Cyclométopes et à la tribu des Portuniens. Ce Brachyure qui est le Portunus (Cancer) puber, de Linné, n’avait encore été signalé que comme habitant les côtes océaniques de France et d'Angleterre, où il est très abondamment répandu; il se trouve aussi dans la Méditerranée, car Risso, dans son Histoire des Crustacés des environs de Nice, le cite comme fréquentant les côtes des Alpes maritimes. L’individu que je fais passer a été pris en juillet dans la baie d’Alger, et c’est la première fois que ce Crustacé a été trouvé dans cette localité. La rencontre de ce Cyclométope sur les côtes des possessions françaises du nord de l'Afrique, démontre combien est mixte la faune des animaux pélagiens qui fréquentent ces parages. Je ferai remarquer que lors de mon premier séjour dans le nord de l'Afrique, durant les années de 1840, 1841 et 1542, je n’a- vais pas rencontré cette espèce qui a été prise une seule fois pen- dant mon second séjour en juillet 1850. C’est près du fort de l’eau, dans des profondeurs assez grandes qu'a été rencontré ce Cyclomé- tope qui est un mâle; et c’est à M. L. Vacherot que je dois cette curieuse espèce. Lectures. M. H. Lucas lit deux mémoires de M. Ed. Perris, ayant pour titres : 1° Quelques mots sur les métamorphoses de quatre DE LA SOCIÈTÉE ENTOMOLOGIQUE. xzvu Coléoptères Mycétophages (T riphyllus punctatus , Di- phyllus lunatus , Agathidium seminulum et ÆEucinetus (Nycieus) meridionalis) ; 2° Mœurs et métamorphoses des Æpate capucina, sex- dentata et sinuata. __M. dela Ferté-Senectère donne lecture d'un mémoire sur la tribu des Panagéides, comprenant l'ancien genre Panagæus et groupes voisins. — M. V. Signoret communique un travail sur le groupe des Æ urymélides. Nominations. La Société procède à la nomination d’un archiviste-adjoint. — M. Bellier de la Chavignerie ayant réuni la majorité des suffrages, est nommé. — Aux termes de l’article 47 de son nouveau règle- ment, la Société procède à la nomination d’une commis- sion de trois membres chargés de l’arrangement et de la surveillance des collections. — Sont proclamés membres de cette commission MM. Berce, Boisduval et Guenée, qui ont réuni le plus grand nombre de voix. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses membres M. Louis Vacherot, conservateur du mobilier de l'Etat à Alger, présenté par M. H. Lucas. — Commissai- res-rapporteurs : MM. L. Brisout de Barneville et Doüé. (Séance du 11 Septembre 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. Correspondance. M. Macquart écrit qu'il secondera de son mieux l'intention de la Société de foriner des collec- XLVII ANNALES tions de tous les ordres d'insectes, et quil lui enverra particulièrement des Diptères, heureux de trouver une occasion de Jui donner un témoignage de dévoûment et de reconnaissance. Communications. M. Reiche montre un Scarabœus prove: nant des bords de la Madeleine (Rio-Negro): cet insecte, assez voisin de l’Æcteon, constitue une nouvelle espèce. — M: L. Fairmaire dit qu'il a trouvé récemment à Saint-Germain un individu du Cymindis humeralis. — M. Al. Laboulbène parle de l’anatomie des Staphy- lins, et annonce que Île gésier de ces insectes est revêtu intérieurement de séries de poils très distincts. — M. Jacquelin-Duval fait passer sous les yeux de la Société un cas très curieux de monstruosité dans un Bembidium striatum. (Voir les Annales, 4° trimestre.) — M. H. Lucas montre plusieurs individus d'un in- secte xylophage, qui, dans ce moment, cause de très grands dégâts au jardin des Plantes, dans une allée dési- gnée sous le nom de Constantine, située sur le quai, au- près de la Seine, et qui est entièrement composée de Pinus laricio. Ge Coléoptère est le Dendroctonus piniperda de Fabricius; il creuse dans les rameaux du Pinus laricio un canal assez profond dans lequelils’accouple, et qui finit par faire périr les sommets des tiges attaquées par ce xylophage. Pour se faire une idée bien juste des dégâts causés par ce Coléoptère, et du nombre d'individus que nourrissent ces conifères, il suflit de secouer seulement les pins attaqués, et le mouvement imprimé à ces arbres fait tomber les tiges malades dans lesquelles on trouve jusqu’à deux et même trois individus du Den- droctonus piniperda. Dernièrement, en allant visiter cette allée, notre collègue a remarqué que tous les Pinus laricio avaient les som- mités de leurs tiges d’un jaune feuille morte, couleur qui indique que ces rameaux ont été attaqués par ce xylophage. Si on ne porte un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xx prompt remède à la destruction de cet insecte dévastateur, les Pinus laricio qui composent cette allée finiront par disparaître entièrement. — M. Jacquelin-Duval fait part d’une observation sur les mœurs de la Meconema varia, Orthoptère de la fa- mille des Locustes. 1l a trouvé une femelle de cet insecte occupée à pondre dans l’écorce d’un ormeau sur les bou- levards intérieurs de Paris. Les deux lames de son ovi- ducte, un peu écartées pour le passage des œufs, étaient implantées fortement dans l'écorce. Ge fait, quoique in- complet, est assez curieux, d'autant plus que, dernière- ment, M. Coquerel a annoncé qu'il a trouvé de petites larves de Sauterelles dans l’intérieur de branches d’arbres. — M. H. Lucas communique la note suivante sur un Crustacé de l’ordre des Décapodes macroures et de Ja fa- mille des Astaciens. Ce Crustacé qui est le Nephrops (Astacus) Norwegicus de Linné, Mus. Lud. Ulric, p. 456, n'avait été signalé par les carcinologistes anciens que comme habitant les mers du Nord, principalement celle de Norwège; il fréquente aussi la mer Adriatique ainsi que la Médi- terranée, où notre collègue l’a rencontré en 4835, particulièrement sur les côtes de Nice et de Gênes. L'individa que M. H, Lucas com- munique à été pris dans la baie d’Alger où cette espèce n'est.pas très rare pendant le printemps et une grande partie de l'été. La rencontre dans ces parages de ce macroure, qui est comestible, dé- montre combien est mixte le faune carcinologique de l'Algérie. Lectures. M. L. Fairmaire donne lecture d’un travail de M. Charles Coquerel, ayant pour titre : Note pour servir à l’histoire de l’Æpus Robin, et description de sa larve. — M. AI. Laboulbène lit plusieurs mémoires de M. L. Dufour, intitulés : 9e Série, TOME vin. Bulletin v. L ANNALES {° Sur le Xylographus bostrichoides, et sur ses méta- morphoses,; 2 Sur une Jyalomyia, née des entrailles du Bracky- deres Lusitanicus ; 3° Sur la chrysalide du Scenopinus fenestralis , et sur la place de ce Diptère dans la classification ; 4° Sur la Musca vitripennis ; 5° Sur l’Otites pulchella. — M. V. Signoret communique une notice contenant la suite du travail qu'il a présenté, dans la dernière séance, sur le groupe des Eurymélides, et comprenant particulièrement la monographie du genre OEthalion. (Séance du 25 Septembre 1850. ) Présidence de M. CHEVROLAT. Communications. M. L. Buquet annonce le décès de notre collègue M. le docteur Schmidt, de Brême, qui avait été recu membre de la Société en 1837. _ M. Rouzet fait passer sous les yeux de la Société un individu vivant du Cychrus rostratus, Linné; elongatus, Dejean, qu'il vient de trouver dans la forêt de Bondy. — M. L. Buquet parle des dégâts produits sur les Or- mes, au parc de St Cloud, principalement dans la grande allée qui borde le quai, par le Galeruca calmariensis. Cet insecte, en quantité innombrable, détruit toutes les feuil- les de ces Ormes séculaires. — M. Al. Laboulbène fait passer sous les yeux de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1 Société une larve probablement d'Hyménoptères , qu'il a trouvée dans l'intérieur du corps de la chenille du Sphinx ligustri, et qu'au premier aspect il avait prise pour le tube digestif très développé de cette chenille. — M. L. Buquet montre un individu de la magnifique Saturnia Isabelle. Cet insecte a été adressé à M. Feistha- mel par M. Graëlls. — M. V. Signoret annonce qu'il vient de rencontrer en grande quantité le Miris tunicatus. Get insecte, dont, malgré toutes ses recherches, il n'avait pu prendre qu'un seul individu dans tout le courant de l'été, se trouve dans ce moment de l'année en abondance sur les chatons naissants du noïsetier, principalement aux environs de Paris. — MM. V. Signoret et L. Buquet donnent quelques détails sur le Tingis pyri, qui a fait au printemps et pen- dant l'été de très grands dégâts aux lauriers et aux pom- miers. Quoique les feuilles de ces arbres soient seules atta- quées, ce sont surtout les fruits qui en éprouvent une action des plus funestes. — M. H. Lucas montre plusieurs individus du Gerris lacustris Linné, et donne communication de la note sui- vante: Ces insectes ont été rencontrés dans le Zowan, montagne située au centre de la régence de Tunis. Suivant M. le docteur Guyon qui a trouvé cette espèce, cet Hémiptère a été pris dans la source située au pied de la montagne, et qui fournissait jadis de l’eau à Carthage. Ce n’est pas la première fois, au reste, que le Gerris lacustris de Linné est signalé comme habitant le nord de l'Afrique, car notre collègue l'avait déjà rencontré lors de son premier voyage en Algérie, in ANNALES DELA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. dans les mares et ruisseaux du cercle de la Calle, de Bône, de Cons- tantine et d'Alger. Cette espèce se plait aussi sur les hauts pla- teaux de la province d'Alger, car M, H. Lucas l’a rencontrée en avril et mai de cette année dans les ruisseaux qui se trouvent aux environs de Médéah, ainsi que dans ceux situés au nord de Boghar, et dont l’é- lévation au-dessus du niveau de la mer est de 975 mètres pour le pla- teau de Médéha, et de 1,200 mètres pour celui de Boghar. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses membres M. Stainton de Munntsfield, secrétaire de la Société entomologique de Londres, présenté par M. Sa- muel Stevens. —Comumissaires-rapporteurs : MM. Becker et Berce. REGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. | CHAPITRE I. Formaaîiior «12 La Société. ArriccE {e'. La Sociéti est constituée sous le titre de Société Entomologique de France. Arr. 2. Elle a pour but de concourir aux progrès de l'entomologie, et d'appliquer cette science à lAgricul- ture, à l'Industrie et aux Arts. Arr. 3. Elle s'occupe de tout ce qui concerne l'his- toire naturelle des Insectes, et, en général, des animaux articulés. Arr. 4. Le nombre des membres de la Société est illi- mité. Les Français et les Etrangers peuvent également en faire partie. Arr. 5. Tout membre s'engage à payer une cotisation annuelle de vingt-quatre francs. Il reçoit immédiatement son diplôme , un exemplaire du règlement, et successivement toutes les publications faites par la Société, à partir du premier trimestre de l’an- née de sa réception. Arr. 6. Les membres domiciliés dans les départe- ments ou à l'étranger, ajouteront à cette cotisation une somme de deux francs pour frais de port sur le territoire français. Arr. 7. Chaque membre résidant paie sa cotisation d'avance, par trimestre. 2 Les membres non résidants doivent faire parvenir Ja leur, sans frais , au trésorier de la Société, dans le mois de janvier de l'année courante. Arr. 8. Pour être admis dans la Société, il faut être présenté par un de ses membres. Le bureau, sur cette présentation, nomme deux com- missaires pour faire un rapport qui doit être lu dans la séance suivante. Après cette lecture, la Société se pro- nonce au scrutin secret et à la majorité sur les conclusions des rapporteurs. AnrT. 9. La Société choisit es membres honoraires parmi les personnes qui ont rendu des services éminents à la science. Leur nombre ne peut dépasser celui de douze. Ils ne sont astreints à aucune cotisation et reçoivent les diverses publications de la Suciété. Lorsqu'il y a lieu à la nomination d’un membre hono- raire, le bureau désigne une commission de cinq mem- bres qui présente, à la séance suivante, un rapport et une liste de candidats. Il est procédé ensuite à la nomination, s'il y a lieu, conformément à l’article 8. Arr. 10. Tout membre a droit d'assister aux séances et de prendre part aux délibérations ; néanmoins, les mem- bres résidants recevront seuls des lettres de convocation. Arr. 11. La Société publie et édite elle-même un Re- cueil périodique de ses travaux, sous le titre de : Annales de la Societé Entomologique de France. ñ . 1. Les auteurs des Mémoires pourront, s'ils en font la de- mande, soit au Secrétaire, soit au Trésorier, obtenir un tirage à part de leur travail; ce tirage ne pourra être moindre de dix exemplaires, ni excéder vingt-cinq. Tout auteur qui en désirera un plus grand nombre, de- vra en faire l'objet d’une demande spéciale. Le prix des tirages à part est de cinq centimes pour chaque feuille de texte, de dix centimes pour chaque plan- che en noir, et de quarante centimes pour chaque planche coloriée. Le prix de ces tirages à part et du port est payable d'avance, sur l'avis qui en est donné aux auteurs. 3 CHAPITRE 11. Hu Bureau cé de l'Administration de Ia Socicte. Arr. 12. L'administration de la Société est confiée à un bureau. Arr. 13. Le bureau est choisi parmi les membres ré- sidants, élu au scrutin secret et à la majorité absolue. Si, après deux tours de scrutin, il n’y a pas eu de majo- rité absolue, il est procédé à un scrutin de ballottage entre les deux membres qui ont obtenu le plus de voix. Le bureau se compose de huit fonctionnaires, savoir : 1° Un président ; 2° Un vice-président ; 3° Un secrétaire; 4° Un secrétaire-adjoint; 5° Un trésorier; 6° Un trésorier-adjoint ; 7° Un archiviste. 8° Un archiviste-adjoint. ArT. 14. La Société peut nommer un président hono- raire. AnT. 15. Le bureau est renouvelé tous les ans à la se- conde séance de décembre, et entre en fonctions à la pre- mière séance de janvier. Arr. 16. Tous les fonctionnaires sont rééligibles, à l'exception du président, qui ne peut être nommé deux années consécutives. CHAPITRE III. es Fonctionnaires. Ant. 17. Le président dirige l’ordre des séances. Il nomme les commissions de concert avec le bureau. , Arr. 18. Quand les votes sont également partagés, le président a voix prépondérante. 4 Arr. 19. Le secrétaire rédige le procès-verbal des séan- ces. Il donne lecture de la correspondance, des mémoires adressés à la Société, etc. Il recoit et inscrit les travaux à mesure qu on les présente. Il est chargé de la correspondance scientifique, et il adresse les iettres de convocation. Arr. 20. En cas d'absence des présidents, le dernier président, ou, à son défaut, le doyen d'âge, occupe le fauteuil. En cas d'absence des secrétaires, le bureau désigne un membre pour en remplir les fonctions. Arr. 21. Le trésorier est chargé de la correspondance administrative, du recouvrement des cotisations, du dépôt et de l'envoi des Annales. Il est personnellement responsable des fonds qui lui sont confiés. Anr. 22. Les dépenses courantes sont payées par lui sans autorisation préalable. Les dépenses extraordinaires ne peuvent l'être qu'en vertu d’une délibération de la Société. Il doit justifier de toutes dépenses par pièces à l'appui. Arr. 23. Une commission de trois membres est nom- mée chaque année par la Société, à la première séance de janvier, à l'effet d'examiner les comptes du trésorier : elle fait son rapport à la séance suivante. Arr. 24. L'archiviste a dans ses attributions la con- servation des livres, collections et archives de la Société. Il est personnellement responsable des objets qui sont sous sa garde, e: doit en donner communication aux mem- bres de la Société qui lui en font la demande. Arr. 25, Les adioints aident les titulaires ; ils les rem- placent en cas d'absence. CHAPITRE IV. Ordre des séances. — NravAUx. Arr. 26. Les séances ordinaires de Ja Société ont lieu 5 à Paris, à l'Hôtel-de-Ville, à sept heures du soir, les deuxième et quatrième mercredis de chaque mois. Arr. 27. Les travaux de chaque séance ont lieu dans l'ordre suivant : 1° Lecture du procès-verbal de la séance précédente; 2° Présentation des ouvrages offerts; 3° Lecture de la correspondance; 4° Communications verbales; 5° Rapports divers présentés à la Société; 6° Lecture des travaux ; 75 Propositions de présentation et propositions admi- nistratives. 8° Ordre du jour pour la prochaine séance. Art. 28. Les lectures ont rigoureusement lieu par or- dre d'inscription. En conséquence, tout membre qui a des rapports, travaux ou propositions à faire, doit en pré- venir le secrétaire avant la séance, pour être inscrit à l'ordre du jour. Arr. 29. Toute décision est prise par assis et levé, à moins que le scrutin secret ne soit réclamé par trois membres. Arr. 30. Toute propsition tendant à modifier le régle- ment, ou ayant pour objet de disposer des propriétés de Ja Société, doit être écrite, signée par son auteur, et déposée en séance entre les mains du président. Si elle est prise en considération , elle est renvoyée à une commission nommée par la Société. Cette commission, à laquelle est adjoint le secrétaire, entend l’auteur de la proposition et fait un rapport à la séance suivante. La proposition doit être consignée en entier dans la lettre L convocation pour cette séance, et discutée en comité secret. Arr. 31. Chaque année, le secrétaire fait un résumé des travaux de la Société pendant le cours de l’année pré- cédente. Arr. 32. Lors du décès d'un sociétaire, le bureau dési- gnera un membre pour faire une notice nécrologique. 6 Arr. 33. Toute discussion étrangère aux sciences nalu- relles est sévèrement interdite. Arr. 34. Tout membre peut amener aux séances une ou deux personnes étrangères à la Société. Il doit, en arrivant, les présenter au président. CHAPITRE V. Des publications. Arr. 35. Une commission composée des membres du bureau, auxquels cinq membres nommés spécialement seront adjoints, est chargée de réunir tous les mémoires présentés, de choisir ceux qui devront être proposés à la Société pour l'impression de son recueil, et d'en surveiller la publication. Arr. 36. Les membres adjoints au bureau en vertu de l’article précédent, sont nommés au scrutin secret et à la majorité des suffrages dans la dernière séance du mois de décembre, et ne sont rééligibles qu'après une année d’in- tervalle. Arr. 37. Aucun travail ne pourra être imprimé dans les Annales, s’il n’a été préalablement lu, ou du moins communiqué par extrait à la Société. Il portera, quelle que soit l'époque de sa publication, Ja date de la séance dans laquelle il aura été présenté. Arr. 38. Les opinions émises dans les mémoires pu- bliés par la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. CHAPITRE VI. Bes propriétés revenus et dépenses de la Société. Arr. 39. La Société forme un bibliothèque. L'archiviste doit tenir un catalogue de tous les ouvra- ges imprimés ou manuscrits qui la composent, Anrt, 40. Aucun ouvrage ne pourra êlre prêté qu'aux 7 membres de la Société résidant en France et sur un reçu donné à l’archiviste. Tout ouvrage prêté devra être rendu dans le délai d'un mois, sauf à être redemandé par la même personne pour un nouveau délai, mais dans le cas seulement où nul autre membre n'en aurait fait la demande pendant la durée du premier prêt. Arr. 41. Tous les ouvrages prêtés aux membres de la Société devront être réintécrés à la bibliothèque dans la dernière quinzaine de décembre, afin que l’archiviste en constate l'état et en fasse son rapport à la Société dans la première séance de janvier. Arr. 42. Les procès-verbaux, rapports ettravaux quel- conques de la Société, doivent être déposés aux archives, ainsi que deux exemplaires de ses diverses publications. Arr. 43. Les manuscrits de tous les mémoires impri- més dans les Annales sont la propriété de la Société. Néanmoins il sera fait remise des dessins aux auteurs qui en feront la demande. Arr. 44. La Société forme des collections entomologi- ques. Arr. 45. Les collections seront communiquées à tout membre de la Société qui le désirera, aux jour et heure convenus avec l'archiviste, mais seulement dans le local où elles seront déposées. Arr. 46. Nulle personne étrangère à la Société ne peut consulter les archives, bibliothèque et collections sans une autorisation accordée par le bureau, et qu’autant qu'elle est accompagnée d’un membre sous la responsa- bilité duquel cette communication aura lieu. ArT. 47. A la derniére séance de chaque semestre, il sera nommé une commission de trois membres au moins, chargée, conjointement avec l'archiviste, de la surveil- lance et de l'entretien des collections. Elle en dressera un catalogue détaillé et fera, à l'expiration de chaque trimestre, un rapport écrit sur ses travaux et sur l’état de ces collections. Les membres de cette commission peuvent être réélus, 8 Aur. 48. La Société accepte les dons qui lui sont faits. Ils sont inscrits aux procès-verbaux des séances avec les noms des donateurs. Arr. 49. L'archiviste et la commission de surveillance tiendront, chacun en ce qui les concerne, un registre dans lequel seront inscrits les ouvrages et objets apparte- nant à la Société, et où seront consignés les noms des do- nateurs. Arr. 50. Le timbre de la Société sera apposé sur tous les objets qui seront susceptibles de le recevoir. AnT. 51. Tous les ans il sera imprimé, à la fin du recueil de la Société, une liste des membres qui la com- posent. Arr. 52. Les décisions prises en séance sur quelque objet que ce soit, obligent tous les membres de la Société, présents ou absents à la délibération. Arr. 53. La Société prend fin à l'égard de chacun de ses membres, par mort ou démission. La démission est constatée par le procès-verbal de la séance où elle est reçue. Arr. 54. La Societé ne peut être dissoute que par un fait de force majeure. Arr. 55. Celui qui refuse de se conformer au présent règlement, perd ses droits et sa qualité de membre de la Société, sans cesser d’être tenu de ses obligations envers elle, tant qu'il n’a pas donné sa démission ou qu'il n’a pas été rayé de la liste des membres. : Paris, 20 Septembre 1850. ———_—_—_—_—_—— Parrs. — Typographie FÉLIX MALTESTE et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22, BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. +shitsriese ANNÉE 1850. QUATRIÈUR TRIMENTRE. ——_22-0 00 —— SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, (Séance du 9 Octobre 1850. ) Présidence de M. CHEVROLAT. M. P. Gervais assiste à la séance. M. E. Desmarest, secrétaire, lit le procès-verbal de la dernière séance, ct la rédaction en est adoptée. Correspondance. I! est donné lecture de la lettre sui- vante adressée au président, par M. Milne Edwards, et la Société en décide l'impression dans son Bulletin. Monsieur, J'ai l’honneur d'offrir à la Société entomologique de France la pre- mière livraison du Catalogue méthodique et descriptif de la Collec- tion entomologique du Muséum d'histoire naturelle, qui se publie par ordre de l'assemblée des professeurs-administrateurs de cet établis- sement, Je saisirai aussi cette occasion pour vous rappeler, Monsieur et cher collèeue, que cette collection est, comme par le passé, à la disposition des entomologistes, et qu’on est admis à étudier les insec- tes qui sont conservés dans les meubles et ne se trouvent pas expo- 2° Serie, TOME vu. Bulletin vr. LIV ANNALES posés à la vue du public, le mardi de chaque semaine, sur la présen- iation d'une carte délivrée par moi à cet effet. J’ajouterai que si quel- ques membres de la Société entomologique desiraient consulter nos collections dans d'autres moments, je me ferai toujours un plaisir de leur en faciliter l'accès. — M. le Trésorier lit une lettre de M. Ballot, de Mon- largis, qui adresse sa démission de membre. — Cette dé- mission est acceptée. Communications. M. Al. Laboulbène donne lecture de la note suivante de M. L. Dufour sur le Callicnemis trun- catifrons. Mon ami M. Ulysse Darracq, pharmacien à Saint-Esprit (Landes), et naturaliste fort instruit, a trouvé, en 1850, un individu mort, mais en bon état, de ce rare Lamellicorne, sous des débris délaissés par la marée à la plage sableuse du Boucau, près Bayonne. Serait-ce là uu habitat accidentel, un naufrage de linsecte? On ne sait encore rien, ni sur les métamorphoses, ni sur le genre de vie du Callicne- mis. Tout fait présumer que ses habitudes sont analogues à celles des Oryctes, dont il a la physionomie et la texture tégumentaire et près desquels il est placé dans la série générique. M. Mulsant (Lamellicornes de France), dans la description de ce Callicnemis, n’aura eu sous les yeux que la femelle : le mien estun mâle caractérisé par l'existence, au milieu du bord antérieur du cor- selet, d’une saillie conoïde aiguë, d’une petite corne. J'en demande pardon à M. Mulsant, mais les tibias intermédiaires et postérienrs du Callicnemis ne sont pas aspèrement ponctués. Je lui passe ce néologisme, pour la suture des éiytres qui condamne ainsi celui des tibias. L’aspérité suppose des points saillants , et ceux des tibias en question sont creux, gros, varioloïdes. Au sujet de l'habitat maritime du Callicnemis truncatifrons, re- marquons qu'il a été trouvé à Fréjus, à Bayonne et à Cadix : trois ports de mer, Remarquons encore qu’en 1806, je rencontrai sur la plage de Porquerolles, l’une des îles d'Hyères, un individu du Pachy- pus candidæ, dont je fis cadeau à Latreiile, que vers 1807, ce même Pachypus fut découvert à Biarritz, près Bayonne, par feu mon ami Bardol, médecin militaire, et que Géné qui, le premier, en a fait con- DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. LY naître la femelle aptère, l'avait obtenue de la Corse et de la Sardai- gne. Enfin, pour compléter tout ce que je sais sur la communauté de l'habitat maritime des divers types de ce groupe curieux de Lamelli- cornes, je dirai que les Leptopus denticornis et Bedeaui, que ja- dis je communiquai à Dejean, furent découverts à Cadix en 1829 par M. Bedeau, pharmacien militaire. — M. L. Buquet fait voir plusieurs Curculionites provenant de la Californie, et qui constituent des espèces nouvelles. --M. Rouzet dit qu'il vient de trouver à Noisy-le-Sec, dans des détritus de végétaux, l'Onthophilus sulcatus, et que ce Coléoptère se trouvait en compagnie de l'Ontho- philus striatus. — M. Doüé communique les passages suivants d’une lettre qu'il a reçue de M. le capitaine Godard, entomolo- giste résidant à Lyon. Le voyage que je viens de faire dans le midi n’a pas répondu à mes espérances, et quoique j'aie récolté un assez grand nombre d’in- sectes, je n’ai rien trouvé de remarquable, excepté un Staphylin que j'ai pris dans les montagnes des Corbières (Aude) : malheureusement je n’ai rencontré que deux individus, mâle et femelle. Je désigne cet insecte sous le nom de Staphylinus Mulsanti, et j'en ai lu la des- cription à la Société Linnéenne de Lyon, après m'être assuré, tant dans Erichson que dans plusieurs autres auteurs, qu’elle n’avait pas été faite. La diagnose latine de ce Coléoptère est la suivante : Niger, capite thoraceque subæneis, nigro-subpubescentibus, elytris,tibis'suprà tarsisque anticis rufis, abdomine cinereo-sericeo-maculato. Long. 17 42 à 20 mill. Lat. 3 344 à 5 mill. J'ai mis dars mon envoi un Balaninus que j'ai récolté chez moi. Ayant remarqué, dans une de mes excursivns entomologiques, des noyaux du Prunus spinosa percés d’un trou rond, j'en ramassai une trentaine que je déposai dans une caisse où je place ordinaire- ment les objets que je veux observer. Il en est sorti tout récemment LVI ANNALES une douzaine de Gurculionites que je crois être le Balaninus ceraso- rum, car la description donnée par Gyllenhall, tom. 1r, page 204, convient de tous points à cet insecte, Si cela pouvait être de quelque intérêt , je vous prierais aussi de faire connaître à MM, vos collègues que j'ai trouvé, en 4849, cou- rant sur les neiges qui convrent les montagnes des Hautes-Alpes, aux environs de Briançon, la variété de la Cicindela campestris Gua- darramensis Graëlls et la variété Farellensis, du même auteur, dans la vallée de la Durance, près de Sisteron. — M. L. Brisout de Barneville présente à la Société une espèce nouvelle du genre Æcridium, sect. OEdipoda , dont il donne la diagnose qui suit : Acridium amænum, L. Brisout. Syn. — OEdipoda cruentata $ partim, Lucas (non Bruilé), Hist. nat. des Anim, artic. de PAlgérie, tom. 111, p. 38. Car. Capat declivum ; palpi pallidi; antennæ subfiliformes ; pro- thorax tricarinatus, carinis lateralibus angulatis; alæ elytra longitu- dine æquantes, modice rotundatæ, aqueæ, versus apicem nigricantes ; femora postica valida aut validiuscula ; abdomen subtus longè vel bre- viter sanguineum; quatuor mucrones cornei anales fæœminæ dentati ; abdominis segmentum ultimum in mare breve, subconicum. & Long, 45 à 19 mill. 9. Long. 20 à 24 mill. Habit. en Algérie, Constantine (Lucas 1840), Aumale (L. Bri- sout, 1850), Boghar (Lucas 1850). Pour compléter la diagnose latine qui précède, M. L. Brisout donne une description détaillée des pièces qui termiuent l'abdomen de la femelle. qu'il désigne sous le nom d’appendices sexuels. Femelle, Appendices sexuels supérieurs médiocrement comprimés, une grosse dent à leur bord supérieur et externe, qui, en arrière de celle-ci, est droit ou presque droit dans une grande ou une assez grande longueur; partie supero-terminale de ces appendices assez légèrement ou assez fortement dirigée cbliquement de bas en haut et d'avant en arrière. Appendices sexuels inférieurs très comprimés DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. LVil dans leur partie postérieure, munis d’ane dent à leur bord inférieur et externe. — Le même membre montre à la Société un Æcridium nouveau pour la France, l'Æcridium lætum, Brullé, qu'il a trouvé aux environs de Toulon (Var). — M. H. Lucas annonce que la Mantis religiosa, Fabr., vient d'être prise en très grande quantité dans les envi- rons du Havre : c'est de notre collègue M. E. Blanchard, que M. H. Lucas tient cette découverte nouvelle, qui lui paraît curieuse comme géographie entomologique. — M. Paul Gervais fait passer sous les yeux de la So- ciété un Myriapode fossile assez bien conservé, qu 1l a trouvé dans une des cavernes à ossements des environs de Montpellier. Ce Myriapode appartient au genre Poly- desmus. Rapport. M. le Secrétaire lit un rapport de la commis- sion de publication réslant la composition du 4° N° des Annales pour l'année 1850. — La Société adopte les con- clusions du rapport de la Commission. Lecture. M. H. Lucas donne lecture d’un mémoire ayant pour titre : Observations sur les métamorphoses, de la Titubæa (Clythra) octosignata, Fabricius. (Séance du 23 @ctobre 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. MM. Westwood et Al. Lefebvre, membres de la Société, et MM, Bevilacqua, Bianconi, Gualandi et de Mots- choulsky, assistent à la séance. Communications. M. L. Buquet montre une nouvelle espèce de Coléoptères Longicornes du genre Phacellus EVIH ANNALES (P.Cuvieri, Buquet), propre au Brésil : notre collègue a déjà caractérisé ce genre dans le Magasin de zoologie, et il a fait connaître les trois espèces qui y entraient : il se pro- pose de publier la quatrième dans la Revue et Magasin de zoologie. — M. Guérin-Méneville montre un felleius dilatatus qui vient d'être pris aux environs d'Abbeville, et il fait remarquer que cette espèce semble différer de celle que l'on a décrite sous ce nom. —M. Victor de Motschoulsky, qui a eu l’occasion de vi- siter presque toutes les collections entomologiques considé- rables de Russie et de l'Europe, annonce qu'il vient de faire paraître la première livraison d’un Catalogue de Coléop- tères de Russie. Ce catalogue doit renfermer toutes les espèces jusqu'ici connues de Coléoptères de ce vaste empi- re, embrassant les productions du nord de trois des parties du monde, c'est-à-dire des possessions russes en Europe, en Asie et en Amérique. Chaque famille sera précédée de tables synoptiques, contenant des définitions courtes des divisions, des groupes et des genres. Chaque espèce sera suivie d'une note indiquant l'ouvrage où elle est décrite, ou du moins l’auteur qui l’a nommée. Les espèces les plus remarquables auront leurs diagnoses en quelques mots. Les genres nombreux en espèces seront divisés par des ca- ractéristiques faciles à saisir. La distribution géographi- que sera désignée avec le plus grand soin. Ce catalogue renfermera environs 12000 espèces. L'ouvrage s'imprime à Moscou, il contiendra environ huit livraisons, chacune d'elles sera de 2 fr. sur place. Pour l'étranger, il faudra compter les frais de port et de commission. M. Guérin-Méneville, en aura un dépôt à Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1x — M. Westwood fait passer sous les yeux de la Société un assez grand nombre de dessins faits au trait, représen- tant treize espèces de Psélaphiens, parmi lesquelles se trouvent cinq espèces du genre Ærticerus; ces Pséla- phiens font partie de la collection de M. Melly et ont été recueillis à la Nouvelle-Hollande, à l'exception d'une es- pèce du genre Articerus, remarquable par une taille assez grande et qui a été rencontrée au Brésil. Toutes ces espè- ces, figurées et accompagnées de leurs parties caractéristi- ques, formeront le sujet d'un travail que M. Westwood destine aux Annales de la Société. — Le même membre montre trois individus du genre . LE] L] C2 5 Psalidognathus quil croit, mais avec doute, être le mo- S q à ) destus, Fries ; ces trois individus différent non seulement par la taille, mais encore par la forme de la tête et sur- tout par celle des mandibules. — M. Westwood entretient également la Société d’une larve de Goléoptère remarquable par sa forme, et qui se nourrit des larves de Lymexylon navale; cette larve est très étroite, filiforme, et égale en longueur 15 millimètres. 1] suppose que c'est une larve d’Artractocerus. Le bois dans lequel cette larve carnassière a été rencontrée est un chêne provenant d'Italie. — 11 parle ensuite de deux espèces de Coléoptères du genre Cholovocera,de M. Motschoulsky rapportées de Ma- dère par M. Wollaston, dont l’une est remarquable en ce qu'elle est privée d’yeux, tandis que l’autre présente à la place de ces organes, et de chaque côté, trois yeux lisses semblables aux stemmates des larves de Lépidoptères. M. Westwood fait remarquer que c'est la première fois qu'une semblable conformation dans les organes de la Lx ANNALES vue a été observée dans les insectes hexapodes à métamor- phoses. — Enfin notre collègue termine ses communications en parlant d’un parasite qui a été observé en Chine par M. Bowring sur la partie dorsale de l'abdomen d'un Ful- gora candelaria; ce parasite, de la grosseur d’un pois, recouvert d'une matière blanche qui rappelle celle pro- duite par certains Hémiptères-homoptères , a donné un Cépidoptère nocturne de la grandeur d'une Tortrix. — M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la Société an Orthoptère du genre OEdipoda qui n'avait encore été signalé par Toussaint-Charpentier que comme habitant ia Sicile et la Turquie. Get Orthoptère, qui est l'OEdi- soda longipes, Touss.-Charpent., Orth. Descript. et Depict. PI. 54, a été pris par notre collègue dans les pre- miers jours de juillet, sur les plages de sable situées entre le Jardin d’Essaiet Hussein-Dey, près Alger. Cette espèce, qui se plaît dans des lieux arénacés, est excessivement agile, et ce n’est que pendant la plus grande chaleur du jour , au commencement de juillet, que M. H. Lucas prenait cet OEdipoda, qui s'envolait au moindre mouve- ment que l'on faisait pour s'en emparer. — Le même membre montre un Orthoptère du genre Eremobia, Audinet-Serville , qui forme une espèce non- velle dans cette coupe générique. G'est aux environs de 3oghar, vers le milieu du mois de mai, dans des lieux in- ‘ultes et sablonneux, que cette espèce, qui a beacoup d’a- analogie avec l'Eremobia (Gryllus) cisti de Fabricius a été lécouverte par notre collègue; il a surpris le mâle et la femelle réunis. M. H. Lucas prépare, au sujet de cette »spèce, qui habite aussi Bouçada située à 30 lieues au sud Y'Aumale, un travail sur les diverses stations occupées DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE 1x par les espèces de la famille des Acridites dans les posses- sions françaises du nord de l’Afrique. Cette communica- tion est accompagnée d’une planche, remarquablement exécutée par M. Vaillant et qui représente le mâle et la femelle de cet Orthoptère que M. H. Lucas désigne sous le nom d'Æremobia Clavelir. M. L. Brisout de Barneville fait aussi observer qu'il a également recu cet Orthoptère de Bouçada, pendant son voyage en Algérie. Lecture. M. L. Fairmaire donne communication dun travail en latin adressé à la Société par M, E. Truqui et qui est intitulé: Vovæ Histerinorum species descriptæ. Ces insectes, propres au midi de l'Europe, ont recu les noms de Platysoma ebenum, Hister helluo , teter, lugubris, lim- batus, Plegaderus sanatus. L'auteur y joint la description d'un Cryptocephalus (C. scutellaris). (Séance du 13 Movembre 1850.) Présidenre de M. CHEVROLAT. MM. Frey, membre de la Société, et de Motschoulsky assistent à la séance. Communications. M. H. Lucas communique la note suivante, au sujet de la manière de vivre du Graphipterus oxclamationis, Fabricius. On peut dire que cette espèce habite indistinctement et les régions wsses et les hauts plateaux de l’est et l’ouest de l'Algérie, car je l’ai rouvée aux environs d'Oran et sur le plateau de Sétif en juin 1840, ‘{ en juillet 484? ; je l'ai prise aussi aux environs de Boghar en 1550, el C'est je crois la position la plus élevée où ce Graphiptère a été, usqu'à présent, rencontré, Je ferai aussi observer que cette espèce, LXxII ANNALES qui est très commune aux env rons de Bogbar pendant les mois de mai et de juin, se tient sous les pierres et se creuse dans le sol une retraite de deux centimètres de profondeur environ dans laquelle elle se retire le soir et n’en sort le lendemain, dans la journée, que lorsque l'atmosphère a été échauffée par les rayons brûlants du soleil. Je l’ai toujours trouvée iso'ée sous les pierres : ce qui me fait supposer que le Graphipterus exclamationis ne vit pas en bonne intellisence avec les individus de son espèce. Il est très agile, mar- che d'une mawière saccadée : aussi est-il difficile de prendre cette espèce dans la journée, ou on la rencontre errant ça et là, courant avec une extrême rapidité et se cachant au moindre mouvement que l’on fait pour s’en emparer, soit au pied des grandes herbes, soit dans les excavations du sol qui, à cette époque de l’année, commence déjà à être profondément fissuré. Enfin, je ferai encore remarquer que, iorsqu'on saisit cette espèce, elle fait sortir, de chaque côté de son abdomen, près de la partie anale, un appendice blanchâtre, court, de forme ovalaire et qui répand une odeur assez semblable à celle exhalée par ces mêmes organes dans l'£Emus olens de Fabricius. — Le même membre dit que la Pinelia (Prionotheca, Solier) carinata , Oliv. Ent., tom. 3, N°59, p. 4, PI. 2, fig. 17, que l’on croyait propre à la haute Egypte, habite aussi les possessions françaises du nord de l'Afrique; et à l'appui de cette communication intéressante, sous le point de vue de la géographie entomologique, M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la société un individu de cette curieuse espèce qui a été pris dans les environs de Bis- kara, et qui lui a été envoyé par M. le capitaine Godard. — M. H. Lucas fait encore remarquer que la Dicra- nura vinula, Linné, God. et Duponch. Hist. nat. des Lépidopt. d'Europe, tom. 4, p. 160, PI. 25, que l'on ne connaissait que comme habitant l'Europe , se trouve aussi dans le nord de l'Afrique, et c'est aux environs d'Alger que ce Lépidoptère a été découvert par notre collègue M. le docteur Lauras. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. zxm — M. Javet montre à la Société une larve de Coléop- tères qu'il rapporte à l'Æpus fulvescens, et qui est très voisine de celle de l’Æpus Robinir. — M. L. Brisout de Barneville présente à la Société trois Orthoptères nouveaux, dont il donne les diagnoses suivantes : I. Acridium Lucasii, Brissut, Syn. — OŒEdipoda biguttula partim, Lucas, Hist. nat. anim, artic. de l'Algérie, tom. IL, p. 39. Le dessus de la tête du prothorax et des élytres du mâle et de la femelle est indifféremment vert ou brun ou gris. Tête déclive; paipes estacés (chez les individus desséchés) ; antennes subfiliformes. Pro- thorax plus étroit en avant et plus large en arïière, tricaréné, à carè- ves latérales, sensiblement droites, presque droites ou un peu ar- quées. Præsternum mutique. Elytres longues; ailes de la longueur des élytres, médiocrement arrondies, noirâtres ou fuligineuses vers leur sommet. Cuisses des pattes postérieures assez allongées, médio- crement renflées. Abdomen rouge-sanguin en dessous dans une éten- due plus ou moins considérable, Les quatre appendices sexuels de la femelle sans dent. Plaque sous-anale du mâle subconique, courte. Long. mâle 14 millim, 4/2; femelle 17 millim. 1f2 à 21 millim. Hab. l'Algérie, — Alger (Lucas, L. Brisout), Médeah, Milah, la Calle (Lucas). II. Acinipe microptera, Brisout. Antennes subfiliformes. Prothorax rugueux , tectiforme-caréné, à carène médiane assez élevée, entière, à carèaes latérales bien moins saillantes que la médiane, à bord postérieur droit dans toute sa par- tie moyenne. Præsternum muni d’une petite pointe. Elytres excessi- vement petites, très rudimentaires, Jambes des pattes postérieures bleues à leurs faces postérieure et interne ou seulement à leur face postérieure. Long. mâle 17 à 21 mill.; femelle 27 mil. 172 à 36 mill. Hab. l'Algérie, — Oran (Lucas). Médeah (Lucas, L. Brisout). Al- cer, Aumale (L, Brisout). II. Tetrix acuminata, Brisout, Costa. Fn. Nap. Ort., tab. I, fig. à. Vertex large, Prothorax dépassant longuement l'abdomen, acuminé, LXIV ANNALES déprimé; sa carèue médiane assez élevée antérieurement, angulcuse vers le tiers antérieur de sa iongueur et puis basse où même très basse, ea arrière de son inflexion, dans ses deux tiers postérieurs environ. Ailes plus longues que l’abdomen et aussi longues que le prothorax. Hab. en Fran‘e, les départements des Bouches-du-Rhône et du Var (L. Brisout). — M. Beilier de la Chavignerie lit la note suivante, relative à l'Heterogynis erotica de M. de Graslin. Lorsque M. de Graslin communiquait, pour la première fois à la Société, le mémoire dans lequel il décrit comme nouveaux plusieurs Lépidoptères trouvés par lui dans les Pyrénées-Orien- ta!es, j'émettais le doute que l’un de ces Lépidoptéres, l'Helterogynis erotica fûtnouveau, je faisais observer que l’erotica de M. de Graslin me semblait n’être autre chose que la penella d'Hubner, espèce con- nue depuis fort longtemps ; car en comparant les descriptions et les dessins de M. de Graslin avec ceux que les auteurs donnent de la pe- nella, il m'avait été impossible de saisir la moindre différence, et M. de Graslin qui indique dans son mémoire comment son erotica peut se distinguer de la paradoxa, a omis de nous dire en quoi l'erotica diffère de la penella, c’est qu’en effet il lui eût été bien dificile d'établir entre ces deux Heterogynis des caractères différents propres à chacune d'elles, tels enfin qu’il en faut pour constituer des espèces séparées. Depuis, j'eus occasion d'élever des chenilles de la penella dont j'ai conservé quelques-unes. Elles avaient été recueillies vers ln fin de mai, dans le département de la Côte-d'Or, où cette Psychide ne paraît pas être beaucoup pius rare que dans les Basses-Alpes. Ges chenilles ne diffèrent en rien de celles que M. de Graslin a décrites et figurées sous le nom d’erotica : les cocons sont aussi entièrement semblables. La boîte dans laquelle elles me farent envoyées contenait quelques débris de feuilles desséchées que je crus reconnaître pour être celles du Genista purgans. N'ayant pas à ma disposition cet arbuste, qu’on chercherait vainement, je pense, dans nos bois des environs de Paris, je présentai à mes chenilles des branches de Ge- nista scoparia : elles en dévorèrent les feuilles avec beaucoup d’a- vidité, et s’accommodèrent toujours fort bien de celte nourriture. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zx il n’est donc pas douteux pour moi que l'Heterogynis publiée comme nouvelle, par M. de Graslin, dans nos Annales, sous le nom d’erotica, ne soit la même que celle connue, depuis très longtemps , sous le nom Ge penella, M. de Graslin annonçait du reste, dans son mémoire, qu'il n'était pas tout à fait sûr que son Heterogynis fût nouvelle et que la connaissance seule de la chenille et du cocon de la penella pourrait éclaircir ses doutes, mais alors notre collègue ne s'est-il pes trop bâté, en baptisant d’un nom nouveau une espèce déjà nommée ! Tous nos efforts ne duivent-ils pas tendre à simplifier l'étude déjà si compliquée de la science entomolog'que, à ne pas ac- croître les diflicultés d’ane synonymie qui deviendra bientôt, si on n’y prend garde, un dédale inextricable ; à n’admettre enfin comme nou- velles que les espèces qui présentent des caractères véritablement distincts, et tels qu'il ne puisse y avoir aucun doute à leur égard. Le mémoire de M. de Gras!in contient du reste, comme tous ceux dont notre honorable collègue a enrichi nos Annales, de sérieuses et cosciencieuses observations. Il renferme surtout, sur les mœurs de l’'Heterogynis penella, des détails entièrement nouveaux et par con- séquent fort intéressants. Lecture. M. de Motschoulsky lit une notice sur un genre nouveau de la fainille des Curculionites, et auquel il appli- que le nom de Cotaster. La seule espèce connue ancienne- ment était nommée par Schoënherr Phlæophagus uncipes ; une seconde espèce du même genre, trouvée aux environs de Marseille, sous des fucus rejetés par la mer, a recu de M. de Motschoulsky la dénomination de Cotaster litto- ralis. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres : 1° M. Duteux, receveur général du grand duché du Luxembourg , présenté par M. Becker. Commis- saires rapporteurs : MM. Bellier de la Chavignerie et Boisduval ; 2° M. Rosway, de Paris, présenté par M. Jacquelin- Duval. Commissaires rapporteurs MM. L. Fairmaire et Rouzeët. LXVI ANNALES (Séance du 27 Novembre 1850). Présidence de M. CHEVROLAT. MM. Ch. Coquerel, membre de la Société, etde Mots- choulsky assistent à la séance. Correspondance. Lettre de M. Silbermann adressant sa démission de membre : cette démission n’est acceptée que pour 1851. Communications. On annonce à la Société la mort de l'un de nos plus anciens collègues M. H. Donzel, de Lyon. — M. Doüé montre plusieurs coléoptères intéres- sants qu'il vient de recevoir de l'Algérie , et il fait surtout remarquer un individu de l’Ænthia venator pro- venant de Bouçada. —M. Chevrolat dit que l'Hoplia que M. Berce a trouvée à Fontainebleau n’est pasle squamosa, mais le pulverulenta. — Le même membre pense que le Purpuricenus barba- rus de M. H. Lucas ne coustitue pas une espèce nouvelle, et qu'il dit être rapporté à l'affinis. —M. Ch. Coquerel montre plusieurs insectes nou- veaux découverts sur les côtes de Madagascar par M. Vesco, et qu'il se propose de décrire dans les Annales; il fait principalement remarquer deux espèces de Cetonia. — M. de Motschoulsky communique la note qui suit sur un Elaphrus nouveau des Pyrénées et du midi de la France : Dans plusieurs collections de Coléoptères de France, j'ai remar- qué un Elaphrus d’un vert assez vif placé sous le nom d’E. uligino- sus, qui, dans le nord de l'Europe, ne vient que de couleur plus ou moins obscure. Examinant de plus près cet insecte, il m'a paru être DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxvu une espèce toute différente ; plus allongée et plus étroite que l'E. uli- ginosus, le corselel est plus étroit, les intervall®s luisants des élytres sont presque dépourvus de points. Dans le catalogue de M. Gaubil, cet insecte est noté comme l'E. splendidulus, Eschscholtz, propre au Kamtschatka, qui lui res- semble effectivement, mais qui est plus allongé, plus fortement ponc- tué, et qui a le corselet plus large et à augles postérieurs plus droits. Je propose de nommer la nouvelle espèce E. pyrenœus , parce qu'elle se trouve, le plus communément dans les Pyrénées, quoique se rencontrant également dans le midi de la France. M. Al. Laboulbène (séance du 11 décembre 1850) présente quelques observations à l'occasion de cette note, et il pense que l'Ælaphrus décrit par M.de Motschoulsky n'est pas une espèce distincte, mais une simple variété de VE. uliginosus. — M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux de la Société une Noctua radiosa et une Melasina ct- liaris recueillies aux environs de Thiers par notre collè- gue M. Guillemot. La découverte de ces deux Lépidopté- res dans le centre de la France est un fait très intéres- sant qui mérite d’être signalé à la Société ; car la Noctua radiosa est indiquée par les auteurs comme habitant l’Au- triche, et la Melasina ciliaris n'a encore été signalée que comme propre au Valais et à la Dalmatie. — M. H. Lucas communique Ja note suivante : J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société plusieurs Apis mellifica qui présentent sur le thorax, et particulièrement sur les parties latérales de cet organe, des parasites fort curieux et que M. Niwscht (Thierinsekten in tome 3 du Mag. der Eutom, de Germar, p. 286) a désignés sous ie nom de Braula, C'est parmi ses Diptères épizoïques que cet entomologiste place ce genre singulier et que M. Macquart n’a pas signalé dans son Histoire naturelle des Diptères, quoique le travail de M, Nitzscht ait paru en 1818, On peut dire que ces parasites sont gigantesques, comparativement à l'Hymé- LXVIII ANNALES uopière sur lequel ils vivent, car ils égalent en longueur À millimè- tre 2j? et n’ont pas moins de 374 de millimètre en largeur. Ce genre, dont les caractères ont été parfaitement exposés par M. Nitzscht, op. cit., p. 814, se rapproche un peu par sa forme, et surtout par la dis- position de ses organes de la locomotion des genres Ornythomia et Meloyhagus de la famiile des Pupipares de Latreille, et semblerait prendre place dans la méthode entre ces coupes génériques et ceile des Nycteribia. C'est sous le nom de Braula cæca que ce parasite est désigné par Nitzscht, op. cit., tome 3, page 515 (1818). Gette espèce est remarquable par tout son corps qui est d’un brun brillant, cui- rassé et divisé distinctement en tête, thorax et abdomen avec les seg- ments de ce dernier organe parfaitement indiqués ; elle est aptère et garnie de toutes parts de poils court, raides et comme aiguillon- nés. Fixée fortement, au moyen de ses organes de la locomotion, sur le thorax des Abeilles, tantôt elle est sans mouvement, tantôt elle relève la partie antérieure de son corps et remue ses pattes de la première paire comme le font les espèces du genre des Nycteribia. Nous avons observé, M. Blanchard et moi, ce singulier Diptère, nous avons soumis sa tête, détachée, au foyer du microscope et, comme M. Nitzscht, nous n'avons remarqué aucune trace d’yeux, ni aucune saillie qui permit de faire supposer l'existence de ces organes. Je di- rai même qu'à la place des yeux nous avons observé une fossette de forme circulaire et qui nous a paru profondément creusée de chaque côté de la tête. D'où viennent ces parasites généralement fort peu agiles? De quelle manière s'introduisent-ils dans les iuches des Abeile les pour vivre aux dépens de ces Hyméaoptères, et comment s’y développent-ils? Telles sont les diverses questions que je me suis souvent adressées, mais que je n’ai jamais pu résoudre. Je ne saurais trop engager les entomologistes qui se livrent à l’éducation des Abeilles à étudier ce singulier Diptère qui a été rencontré par M. de Beauvois et envoyé au Muséum de Paris. Je n’ai pas observé ce pa- rasite à l'état vivant, mais je sais que, retiré de dessus l’Abeille et placé sur an corps lisse, i! marche «dans tous les sens avec anxiété et cherche l'animal sur lequel il était précédemment, et sur lequel il reprend, lorsqu'il le peut, son ancienne position. Ce Diptère n'était pas inconnu aux auteurs anciens, car Réaumur, le premier au reste, avait déjà, en 1/40, signalé et figuré ce singulier Pupipare, que Geof- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxix froi et Fabricius ont rapporté, mais à tort, à un Acarus décrit par Linné, sous le nom d’Acarus gymnopterorum Linné, Fauna suecia, p. 349, N° 1208 (1746). M. Nitszcht, dans son Tierinsekten qui a paru en 1818, n'a pas connu la figure de Réaumur ; car, dans la des- cription qu'il a faite de cette espèce, il ne cite pas l'ouvrage de ce célèbre observateur qui a été publié en 4740. M. Costa, in atti del Reale, istit. incorrag., tom. 7, qui a paru en 1845, décrit et figure ce Diptère singulier, sous le nom d'Entomobia apum, mais sans citer M. Nitszcht, ce qui tne fait supposer que M. Costa n'a pas connu le travail de ce savant. J'ai donc été obligé de modifier la syno- pymie générique et spécifique de ce Diptère; et afin de la rendre compréhensible, j'ai cru devoir employer la méthode chronologique qui est, je crois, la meilleure. D’après les remarques que je viens de faire, au sujet des noms divers imposés à ce Diptère épizoïque par les entomologistes, telle doit être actuellement la synonymie de cette curieuse espèce de Pupipare, Braula cœca, Nitzscht, Tierinsekten, in Mag. entom. de Germar, tome 3, p. 315 (1818). Réaumur, Mém. pour serv. à l'Hist. nat. des Ins., tome 5, p. 714. PI. 38, fig. 1, 2, 3 (1746) (es- pèce innommée et seulement figurée). Entomobia apum, Gosta, atti del Reale istit. incorrag. tome 7, (1845). Non Acarus gymnopterorum, Linné, in Faunà suecià, p. 549, N° 1208 (1746) de Geoffroi (1) et de Fabri- cius (2) qui ont cité à Lori, comme synonyme de cet Acerien, la figure de Réaumur, Mém. pour serv. à l’Hist. nat, des Ins., tome 5, p. 711, fig. 1, 2, 9 (1740). — Membre reçu. La Société admet au nombre de ses membres M. André Murray, d'Edimbourg, présenté par M. Javet. — Commissaires rapporteurs MM. Bellier de la Chavignerie et L. Fairmaire. (4) In Hist, nat, des Ins. des envir. de Paris, t. 2, p. 623, N° 5 (1762). (2) In Entom, syst., t, 4, p. 432, N° 37 (1794). Serie, TOME vu. Bulletin vu: LXX ANNALES (Séance du 11 Décembre 1850.) Présidence de M. CHEVROLAT. MM. Gouréau, membre de la Société, actuellement résidant à Paris, et de Motschoulsky assistent à la séance. Correspondance. Lettre de M. Mariano de Sans, de Barcelone, adressant sa démission de membre. — Cette démission n'est acceptée que pour 1851. : — Lettre de M. Macquart annonçant qu'il adressera bientôt des Diptères pour les collections de la Société. Communications. M. Ch. Bouvin offre à la Société et à plusieurs de ses membres un tableau dans lequel il a disposé la notice de M. Doüé sur notre collègue Alexan- dre Pierret. — M. Ch. Coquerel montre à la Société une magnifi- que espèce de Phasma provenant de Madagascar, et qu'il se propose de décrire dans les Annales. — M. L. Buquet communique une lettre de Turin, de M. Ghiliani, dans laquelle notre collègue présente quel- ques observations entomologiques : 1° Sur des chenilles du Derlephila nerii qui ont été très abondantes pendant 1850 en Piémont, et qui ont pu s'élever très facilement; car sur une trentaine d'indivi- dus qu'il a élevés cette année pas un seul n’a péri, aucun n'a été attaqué par des parasites, et tous ont produit des chrysalides : ce qui fait penser à notre confrère que le Deilephila neri est aujourd’hui tout à fait acclimaté dans le Piémont ; 2 Sur l'Argas reflexus , qu'il conserve encore vivant, après vingt-trois mois et demi de privation absolue d’ali- ments. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxx Nominations. La Société ne pouvant se réunir le 25 décembre 1850, à cause de la solennité de Noël, il est procédé dans cette séance, d'après le terme des articles 15, 36 et47 du nouveau règlement au renouvellement annuel des membres du bureau et à la nomination des nouvelles commissions de publication et de surveillance des col- lections. Ont été nommés pour l’année 1851 : Membres du bureau : President, M. Reicue; Vice-président, M. le colonel Goureau ; Secrétaire, M. E. DEsMaresr ; Secrétaire-adjoint, M. H. Lucas ; Trésorier, M. L. Buqurr, Trésorier-adjoint, M. L. Faimmaire ; Archiviste, M. Doüé ; Archiviste-adjoint ; M. Bezzier DE LA GuAvienERE, Membres de la commission de publication : Outre les membres du bureau, MM. Anxor; CnEVROLAT ; DeyroLLE; LABOULBENE ; Rouzer. hiembres de la commission de surveillance des collections : (Comumission nommée pour le 1°" semestre de 1851.) MM. Bercz; BoispuyaL ; GUENÉE, cr DE GE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE £xxmi ANR OR LA LAS ERA LAURE AS LE LS AR LA URL LA LA RL ART LE AE LEE LRU LE LR LIVEUT ER VE VE AE LRIUE LEUR LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ PENDANT L'ANNÉE 1850 (1). Abandlungen der Kéæniglichen Akademie der Wis- senschaften zu Berlin aus dem jahre 1848. 1 vol. in-4°. (En échange des Annales.) Actas de la Academia real de Ciencias. Madrid 1849. (Offert par l’Académie de Madrid.) Albin. A natural history ofenglish insects, illustratea wich a hundred copper plates. 1 vol. in 4°. (Offert par M. Pierret.) Annales de la Société entomologique de France.2"sér., tome VIT, 4° trimestre 1849, ettome VIII, 1°", 2° et 3° trimestres 1850. (Deux exemplaires.) Annales des sciences physiques et naturelles d’agricul- ture et d'industrie de la société nationale d'agriculture de Lyon. 2° série, tomes I et IL. (En échange des Annales.) Aperçu des travaux de la Société des sciences naturel- les de la Charente-Inférieure. Brochure in-8°. (Offert par la Société de la Charente-Inférieure.) Arbanère. Tableau des Pyrénées françaises, descrip- tion complète de cette chaîne de montagnes. Deux tomes en 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.). Beaumont (de). Observations sur la Corse. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Boisduval. Genera et index methodicus europæorum Lepidopterorum. 1 vol. in-8°, (Offert par M. Pierret.) Bonelli. Descrizione di sei nuovi insetti Lepidottert (1) Gette liste est due à M. Doüé, archiviste. LXXIV ANNALES della Sardegna. { cahier in-4°. (Offert par M. Pierret.) Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. N°° 3 et 4 1848 ; 1, 2, 3 et 4 1849; 1, 1850. (En échange des Annales.) Bulletin des séances de la Société nationale et centrale d'agriculture. 2° serie, tome, 5, n* 2, 3 et 4. (En échange des Annales.) Cambry. Voyage pitloresque en Suisse et en Italie. 2 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Catalogue de la Collection entomologique du Museuw d'histoire naturelle de Paris. 1'*livrais., { vol. in-8° bro- ché. (Offert par M. Milne-Edwards.) Chevrolat. Coléoptères du Mexique. 5° et 5° fascicu- les. (Offert par l’auteur.) Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l'A ca- démie des sciences de Paris. Tome XXIX, n°° 20 à 27; tome XXX, n° 1 à 925; tome XXXI, n° 1 à 23; et table du 2° trimestre 1849. (En échange des Annales.) Comte. (Ach.) Keepsake d'histoire naturelle; descrip- tion des oiseaux. { vol. gr. in-8°; planches coloriées, (Offert par M. Pierret.) Cramer. Papillons exotiques de l'Asie, de l'Afrique et et de l'Amérique. 2 cahiers petit in-f°. N°°4 et 11. (Of- fert par M. Pierret.) Delacour. Essai sur les insectes qui attaquent les ar- bres fruitiers. Broch. in-8°. (Offert par l’auteur.) Doubleday (Henry). À synonymic list of british Lepi- doptera including the names of all these insects. 1 vol. in-8° (Oflert par l’auteur.) Doüé. Notice nécrologique sur À. Pierret. Brochure in-8° (Offert par l’auteur.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Lxxv Duclos. Voyage en Italie. { vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Dufour (Léon). Recherches anatomiques et physiolo- giques sur les Diptères. 1 vol. in-4°. (Offert par l’au- teur.) Dumont-d'Urville. Voyage pittoresque autour du monde. 2 vol, gr. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Duponchel. Catalogue des Lépidoptères d Europe. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Dusaulx. Voyage à Barèges et dans les Hautes-Pyré- nées. 2 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Entomologische zeitung herausgegeben von dem ento- mologischen vereine zu Stettin. Zehnter jahrgang. 1 vol. in-12. Plus, du même recueil, les années 1840-41-42- 43-44-46. (En échange des Annales.) Epitome entomologiæ Fabricianæ, sive nomenclator entomologicus. S. D., éditor. { vol. in-8°. (Offert par l’auteur.) Estatutos de la Academia real de ciencias exactas, fisi- cas y naturales, Madrid, 1848. (Offert par l’Académie de Madrid.) Extrait des procès-verbaux des séances de la Société philomatique pendant l'année 1849. { cahier in-S$°. (En échange des Annales.) Fabrici philosophia entomologica sistens scientiæ fun- damenta. { vol. pet. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Fairmaire (Léon). Essai sur les Coléoptères de la Po- lynésie. Broch, in-8°. (Offert par l’anteur.) Gaubil.{Catalogue synonymique des Coléoptères d'En- rope et d'Algérie, { vol. in-8°, (Oflert par l’auteur.) LXXVI ANNALES Gervais (Paul) .Zoologie et paléontologie françaises, où recherches sur les animaux vivants et fossiles de la France. 1°, 2°, 3° et 4° livr. in-f°. (Offert par le minis- tre de l'Instruction publique.) Giorna. Calendrier entomologique du Piémont. 1 vol. in-12. (Offert par l'auteur.) Gistl. Systema insectorum secundum classes , ordines genera, species, cum characteribus, T. 1. Coleoptera, fase. 1. Manticora, Dromica. (Offert par l’auteur.) Goedart Metamorphosis et historia naturalis insecto- rum. { vol. in-12. (Offert par M. Pierret.) Guenée. Europæorum microlepidopterorum index me- thodicus. { vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Guenée et Devilliers. Tableau synoptique des Lépidop- tères d'Europe. 1 vol. in-4°. (Offert par M. Pierret.) Guérin-Méneville. Revue et mogasin de zoologie pure ét'appliquée: N°10; 1l'et 15184906 "23 #)51et et 6, 1850. (Offert par le ministre de l'Instruction pu- blique.) Le même. Analyse des expériences sur la muscardine et les autres maladies des vers à soie en 1849. 1 cahier in-8°. (Offert par l’auteur.) Le même, Note sur les travaux séricicoles exécutés à la magnanerie de Sainte- Tulle. Broch. in-8°. (Offert par l'auteur.) Le même. Enumération des insectes qui consomment les tabacs, et description du Catorama tabaci. Brochure in-8°, (Offert par l'auteur.) Kongl velenskaps-akademiens handlingar for ar 1847. 1 vol. in-8°; autre vol, pour 1848. (En échange des An- nales.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1xxvn Laspeyres. Sesiæ Europæ icouibas et descriptionibus ilustratæ. 1 vol. in-8°. (Offert par N. Pierret.) Latreille. Considérations générales sur l’ordre naturel des Crustacés, des Arachnides et des insectes. 1 v. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Lemaout. Atlas élémentaire de botanique avec le texte en regard. (Offert par M. Pierret.) Lenormant. Rapport à l’Académie des sciences et bel- les lettres au nom de la commission des antiquités de la France. (Offert par M. le ministre de l'Instruction pu- blique.) Leroux. L'art entomologique, poëme didactique en six chants, { vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Linnæa entomologica. Zeitschrift herausgegeben von dem entomologischen vereine zu Stettin. Vierterband. (En échange des Annales.) Linnæi entomologia, faunæ suecicæ descriptionibus aucta, curante et augente C. de Villers. 4 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Lucas (H.). Description et figure d’une Aranéide nou- velle pour la faune parisienne. Brochure in-8°. (Offert par l'auteur.) Le même. Observations sur les Carabus de l'Algérie, et description d'une nouvelle espèce de ce genre. Broch. in-8°. (Offert par l’auteur.) Mannerheim (comte de). Notice biographique sur G.-F, Schonherr. Brochure in-8°. (Offert par M. Pierret.) Le même. Description d'insectes Coléoptères de la Si- bérie orientale nouveaux ou peu connus. Broch. in-8°, (Offert par l’auteur.) Mawe. Voyage dans l'intérieur du Brésil. 2 vol, in-8°, (Offert par M. Pierret.) LXXVIII ANNALES Mémoires de la Société libre d'émulation du Doubs. 3° vol., tome If, 3° et 4° livrais. (Offert par M. Bruand.) Mémoires de l'Académie impériale des sciences de St- Pétersbourg. 6° série, 2° partie. Sciences naturelles, tome VI; 3°, 5eet 6° livrais. (En échange des Annales.) Mémoires présentés à l'Académie impériale des scien- ces de Saint-Pétershbourg, par divers savants. tome VI, 2e et 3€ livrais. (En échange des Annales.) Mémoires de la section des sciences de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier. Année 1849. (En échange des Annales.) Memorie della reale Academia delle scienze di Torino. Serie seconda, tomo X. 1 vol. in-4°. (En échange des Annales.) Mérat. Nouvelle flore des environs de Paris, suivant la méthode naturelle. 2 vol. in-18. (Offert par M. Pierret.) Monatsbericht der Konigl. Preuss. Akademia der Wissenschaften zu Berlin. 11 n° de juillet 1849 à juin 1850. (En échange des Annales.) Mulsant. Lettres à Julie sur l’entomologie. 2 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Nuovi annali delle scienze naturali. Serie 3, tomo II. Luglio e Agosto 1850. 1 cahier in-8°. (En échange des Annales.) Nylander. W. Adnotationes in monographiam Formi- carum borealium Europæ. { cahier in-4°. (Oflert par l’auteur.) Le même. Adnotationes in expositionem monographi- cam Apum borealium. { cahier in-4°. (Offert par l'au- teur.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxix Ofversigt af kong vetenskaps-akademiens forhandlin- gar. Femte argangen 1848. 1 cahier in-8°. (En échange des Annales.) Orbigny (d”). Keepsake d'histoire naturelle, descrip- tion des Mammilères. { vol. gr. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Philosophical transactions of the royal Society of Lon- don. For the year 1849, part. 2; and for the year 1856, part. {. 1 vol. in-4°. (En échange des Annales.) Proceedings of the royal Society of London. 1849, n® 73, 74et 75. 3 cahiers in-8°. (En échange des An- nales.) Rossi. Mantissa insectorum, exhibens species nuper in Etruria collectas. 1 vol. in-4°. pl. col. (Offert par M. Pierret.) Le même. Fauna etrusca, sistens insecta quæ in pro- vinciis florentinà et pisanä, collegit P. Rossius. (Offert par M. Pierret.) Resumen de la actas de la Academia real de Giencias. Madrid, 1849. Broch. in-8°. (Offert par l’Académie de Madrid.) Raoul-Rochette, Lettres sur la Suisse suivies d’un voyage à Chamouny et au Simplon. 2 vol. in-8°. (Of- fert par M. Pierret.) Saint. Fargeau (Lepeletier de). Monographie des ‘Fen- thredines. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Saunders. Insecta saundersiana, or characters of un- described insects in the collection of W. W. Saunders. Diptera. fre partie. (Oflert par l'auteur.) LXXX ANNALES Schæffer (Hærrich). Nomenclator entomologicus, Ver- zeichniss der europaischen insecten zur erleichterung des tauschverkehrs mit preisen verschen. 1reet 2e parties. (Offert par l'auteur.) Le même. Systematische bearbeitung der schmetter- linge von Europa als text revision und supplement 1reet 2e parties. (Offert par l’auteur.) Schiodte. Om en afvigende slœgt af spindlernes orden. Cahier in-12. (Offert par l’auteur.) Le même. Specimen _faunæ subterraneæ. Bidrag til den underjordiske fauna. 1 vol. in-4°. pl. n. (Offert par l'auteur.) Schott. Catalogue systématique des chenilles connues en Allemagne. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Scopoli. Entomologia carniolica, exhibens insecta car- uioliæ indigena. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Sélys-Longchamps (de). Revue des Odonates ou Li- bellules d'Europe. 1 voi. in-8°. pl. n. (Offert par l’au- teur.) Silbermann. Enumération des entomologistes vivants. 1 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Simond. Voyage en Suisse pendant les années (817- 18-19. 2 vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Le même. Voyage d'un Français en Angleterre. 2 v. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille. Publications agricoles et conférences. Tome VIE, n° 5. Br. in-8°, (Offert par M, Macquart.) Svanberg. Nagra reflexioner i anledning af kamins stu- dium och om denna vetenskaps stallning i staten. { vol. in-8°, (Offert par l'auteur.) Swammerdam. ‘The book of nature, or the history of DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. rxxxi insects translated from the dutch by Th. Flloyd. 1 vol. in-fo. Fig. (Offert par M. Pierret.) Thuillier. Flore des environs de Paris, ou distribution méthodique des plantes qui y croissent naturellement. L vol. in-8°. (Offert par M. Pierret.) Vallot (le D'). Eclaircissements relatifs à plusieurs pas- sages des mémoires publiés par Réaumur. Broch. in-8°. (Offert par l’auteur.) Valmont de Bomare. Articles relatifs aux insectes, extraits du dictionnaire d'histoire naturelle. 3 vol. in-8° manuscrits. (Offert par M. Pierret.) 4 AA A 1e $ io | per F5 _. Fra | 5 pue HR NM a RATE Er | De ARRET Fa sn. x ir | n sde Free à és FRERE SARA 5 ; Gr pates HLERE Be Tin as » DARRES RE) * ui in AE sa “ . î M PR Dem re DEMEURE JA Lou Un: # su Lun % FE È + hs 2. pré Er s se Yes s d Lu Fe ti He | eee EEE D Re a Re | ER CR US hu n UE, dei io FOND js NL FN Ver BON Fe dns En En. are ME Eur Souieté: Hs MCE UE: on # 4 \ Les at Paie ke ne Meta fe sh Fins ou | ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Lxxxun AR RAR A LR AA LA MA A ER RAA RAR A/R AU AAA AR ARR LS AR à AU ARR AS AR RS DNA AN ARS AA RUE A AR LA DR à NS DE LA LISTE DES MEMBRES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ANNÉE HS%@. == DIX-NEUVIÈME DE SA FONDATION, ——“DOr— Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules 1841. 1834. 1547. 1848. 1933. 1846. 1839. 1845. 1839. 1844. 1837. son! ceux des Membres honoraires, 4 MM. Agicor, notaire; à Gien (Loiret). Auvor, avocat à la Cour d'appel; rue des Prou- vaires, 3. Ausé, docteur en médecine, membre des So- ciétés entomologiques de Londres et de Stet- tin, etc.; rue de Tournon, 8. Bacrior; passage Saint-Charles, 10, à Vaugirard, Baran (Gabriel de); à Grenelle, rue du Théi- tre, 85. Bass (le chevalier); à Milan. Bauni pe Sezvs (le Chevalier) à Furin. Becker , entomologiste; quai Bourbon, 49, île Saint-Louis. Bezcier DE LA CHAVIGNERIE, attaché au iminis- tère de la justice, rue de Provence, 60 bis. Berce, graveur héraldique; place de Laborde, 14. Bicor, rue Neuve-de-Luxembourg, 27. BzrancuArp, aide naturaliste d'entomologie au Muséum d'histoire naturelle, membre des LXXXIV 1849. 1838. 1833. 1832. 1842. 1842. 1846. 1839. 1843. 1838. 1847. 1834. ANNALES Sociétés philomatique de Paris et entomolog:i- que de Stettin, etc. ; rue Saint-Jacques, 161. BLancaarp, ancien major de cavalerie, officier de la Légion-d'Honneur; à Pont-St-Vincent, près Nancy (Meurthe). Buisson, ancien sous-bibliothécaire de la ville du Mans; rue de Tascher, 21, au Mans (Sarthe). Bzurez, directeur des douanes en retraite ; à La Rochelle (Charente-Inférieure). Bouemax, professeur au Musée de l’Académie royale des sciences de Suède, etc.; à Stockholm. Borspuvaz, docteur en médecine, chevalier de la Légion d'honneur; rue des Fossés-Saint-Jac- ques, 22. BoiscirauD, doyen de la Faculté des sciences de Toulouse (Haute-Garonne). Boxar», chirurgien en chef de l'hôpital de Ca- lais, chevalier de la Légion d'honneur, etc.; à Calais (Pas-de-Calais). Bouczey , ancien recteur de l'Académie de Pau (Basses-P ÿrénées). BorLarp (Désiré), employé au laboratoire d'en - tomologie du Muséum d'histoire naturelle ; rue Saint Jacques, 326. Bouvix (Charles), ancien employé du labora- toire d'entomologie du Muséum d'histoire na- turelle , etc. ; 1ue du Renard-Saint-Sauveur, 8. BrÈME (le marquis de), sénateur, membre de l'Académie des sciences de Turin, de la Société impériale de Moscou, etc. ; à Turin. Brisqur DE Barnevizce (Louis); rue Le Regra- tier, 2. Bruano (Théophile), membre de la Société libre d'émulation du Doubs ; à Besançon (Doubs). * BruzLé, professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Dijon, chevalier de la Légion d'hon- neur, etc.; à Dijon (Côte-d'Or). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxv 1843. 1832. 1833. 1841 18950 1834 k 1839. 1842. 1841 1849 1832. 1839 1845 1838. 1847. Bruyar(Joanuy), direct. du théâtre royal; à Nice. Buenon, mewbre de la Société helvétique des sciences naturelles, etc. ; à Lausanne. Buquer (Lucien), naturaliste, attaché au minis- tère de la marine, membre correspondant de la Société Linnéenne de Lyon, de la Société d'Histoire naturelle de Prague (Bohème) etc. ; rue Hautefeuille, 19. Burueisrer, professeur de zoologie à l'Univer- sité de Haîle, etc. ; à Halle (Saxe). Camsover, courtier de commerce; à Saint- Etienne (Loire). Cuaupoir (le baron Maximilien de), conseiller honoraire au service de Russie, etc ; à Kiew. GuEevrOLAT, commis principal à l'administration de l'octroi de Paris, etc. ; rue Fontaine-Saint- Georges, 25. Cox, avocat, directeur du Muséum d'histoire naturelle d'Arras (Pas-de-Calais). Coquerez (Charles), chirurgien de la marine nationale, docteur en médecine; rue Saint- Lazare, 79. Cosra (Achille), membre de l’Académie des as- irants naturalistes ; à Naples. Cussac (Emile de) 4, rue du Gars; à Lille (Nord). Dause, propriétaire, à Montpellier (Hérault). Decacour, juge d'instruction ; à Beauvais (Oise). Démourzi, membre de la commission du Mu- sée d'histoire naturelle à Mons (Belgique). Desmaresr (Eugène), membre de la Société entomologique de Stettin, membre titulaire de la Société de Biologie, employé au laboratoire d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle, etc. ; rue Hautefeuille, 3. Devizze (Emile), employé du laboratoire de Mammalogie et d'Ornitholovie du Muséum d'histoire naturelle, chevalier de la Légion d'Honneur; au Muséum. 2e Série, TOME vin. Bulletin var. LXXX VI 1842. 1845. 1833. 1849. 1834. 1832. 1832. 1843. 1845. 1850. 1833. ANNALES DevrOLLE, naturaliste ; rue de la Monnaie, 19. Douszepay (Henry); à Londres. Doüé, ancien chef de bureau au ministère de la uerre, officier de la Légion d'honneur, etc. ; rue Hautefeuille, 19, Doueas (John -Williams) ; à Londres. Drewsen, négociant ; à Strendsmollen, près Copenhague. DUFOUR (Léon), correspondant de l'Acadé- mie des sciences, chevalier de la Légion d’hon- neur, etc. ; à Saint-Sever (Landes). DUMERIL , membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle et à la Faculté de médecine, officier de la Légion d'honneur, etc. ; au Museum. Dumowrier, ex-chirurgien de la marine natio- nale, chevalier de la Légion d'honneur, etc.; chaussée des Martyrs, 2, à Montmartre. Durempze pe LA Groix (le comte Louis), officier de la marine nationale; à bord de l'Orion. Durreux; receveur-général du grand duché de Luxembourg. Ecorrer, directeur des contributions indirectes, à Colmar (Haut-Rhin.) * Enwarps (Milne), membre de l'Institut et de la 1842. 1833. Légion d'honneur, professeur d’entomologie au Muséum d'histoire naturelle , doyen de la Faculté des sciences, etc.; au Muséum. Farmmaire (Léon), membre dela Société entomo- logique de Stettin, employé de l'Administra- tion des Hôpitaux etc.; rue d'Argenteuil, 36. Farnogus, membre du conseil d'Etat, chef du département de l'intérieur en Suède, grand'- croix de l'Etoile polaire ; à Stockholm. * FrisrnaMEL, général de brigade en disponibi- lité, commandeur de la Légion-d'Honneur , DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. rxxxvu 1836. 1837. 1532. 1850. 18338. 1850. 1847. 1846. 1842. 1847. 1833 1844. 1844. 1839. 1833. 1932. 1833. 1849. 1849. membre de plusieurs sociélés savantes, etc.; rue de Sorbonne, 7. Fiscuer pe WALDuEIM, membrede la Société im- périale des naturalistes de Moscou, conseiller d'Etat actuel, erand'croix des ordres deSaint- Anne et de Saint-Stanislas, etc.; à Moscou. For, névociant,; rue du Sentier, 16. Foxscozomse (Boyer pe); à Aïx (Bouches-du- Rhône). Frey (Emile), à Aarau (Suisse). Frivazpyzry, docteur en médecine; à Pesth. GanpeN, conservateur du Musée; à Saint- Etienne (Loire). GausiL, capitaine au 17° régiment d'infanterie légère ; à Quillan (Aude). Gaurier (Antoine); à Nice (Sardaigne). GEuiIN, pharmacien; à Metz (Moselle). GENIN, conservateur du Musée d'histoire natu- relle, etc.; à Chambéry (Savoie). GErmar, profess. d'hist. natur.; à Halle (Saxe). Guizrant (Victor), employé au Musée d'histoire naturelle; à Turin. Gouserr (Léon), conservateur des Tabacs; à Benfeld (Bas-Rhin). Goureav, colonel du génie en retraite, membre de la Légion d'honneur, etc., rue de la Sour- dière, 19. GrAELLS, membre du Conseil royal de l'Ins- truction publique, professeur de zoologie, chef et directeur du Muséum d'histoire natu- relle de Madrid. GRAsLIN (de), membre correspondant de l’Aca- démie royale des sciences et arts de Barce- lone, etc ; à Château-du-Loir (Sarthe). GrAvennorsr, docteur en philosophie, conseiller privé de la cour de Prusse; à Breslau. Griveau (Alfred); rue du Mont-Thabor, 24. Gruë (Marius); à Marseille (Bouches-du-Rhône). LXXXVIII 1836. 1832. * 1846. 1847. 1547. 1834. 1846. 1847. 1832. 1843. 1848. 1847. 1843. 1849. 1832. 1846. 1845. 1846. ANNALES GuÉNEAU D'AUMONT, capitaine adjudant-major au 9° régiment d'infanterie; à Laon (Aisne). Guexés (Achille), avocat ; rue Saint André-des- Arts, 5, Guériv-MÉNEvILLE, membre de la Société natio- naleet centrale d'agriculture de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, etc; rue des Beaux- Arts, 4. Guernisac (le comte de); à Morlaix (Finistère). Guizremor (Antoine); à Thiers (Puy-de-Dôme). Guru (J.-G.); à Londres. Hérérigu, inspecteur des contributions direc- tes, membre du conseil général du dép. du Lot; à Montauban (Tarn-et-Garonne). Hérozp ( Albert ), rédacteur attaché au cabinet du préfet de police; rue Lemercier, 20, aux Batignolles. Hevpex (Von), sénateur ; à Francfort. HUMBOLDT (le baron de), membre des Aca- démies des sciences de Paris et de Berlin, grand'croix de la Légion d'honneur, etc.; à Berlin Irant (don José Cayetano de); à la Havane. Jacquezin-Duvaz ; rue Neuve-Richelieu, 4. Javer, négociant; rue Geoffroy-Marie, 10. Jexez (Henri), (Curculionites) ; rue des Prome- nades, 16, à Montmartre. Kiesexwerrer (Hellmuth von); à Baudzen (Saxe). KLUG, docteur en médecine, directeur du Mu- séum d'histoire naturelle de Berlin. Kozewari (Frédéric) ; à Prague (Bohême). Kürnoure (le comte Ferdinand de), assesseur de la direction des mines et salines à Hall, en Tyrol. LasouLsëne (Alexandre ); membre titulaire de la Société de Biologie, correspondant de la So- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zxxxix 1837. 1843. 1845. 1832. 1832. ciété d'Agriculture, sciences et arts d'Agen; interne des hôpitaux ; à Bon-Secours, rue de Charonne. . LacorparrE, professeur de zoologie et d'anatomic P s comparée à l’université de Liéoe, etc.; à Liége. LarerTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de); à Beugny, par Chinon (Indre-et-Loire). . LAGRELLz, négociant; à Bordeaux (Gironde). . Lamserr (Paul), étudiant en médecine; rue Dau- -phine, 20. . Lamorre (Maitial), pharmacien ; à Riom (Puy- de-Dôme). . Lareynie (Philippe), étudiant en droit; à Béze- nac, par Saint-Cyprien (Dordogne) . Lauras, docteur en médecine, pharmacien aide- major de 1'° classe; à Alger. . Lerevure DE Cérisy, ingénieur de la marine, ancien amiral de la flotte égyptienne, officier de la Légion d'honneur, etc. ; à Foulon (Var). Leregvre (Alexandre), chevalier de la Légion- d'Honneur, membre des Sociétés savantes de Catane, Moscou, Barcelone, Madrid, Londres, etc.; à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). Leprieur jeune, pharmacien aide-major, pro- fesseur attaché à l'hôpital militaire de Lille (Nord). Lésézeuc (de), chirurgien de la marine natio- nale, détaché aux mines de Poullaouen, près Brest (Finistère). Levoirurier ( Jacques-Alexandre ) ; à Orival Seine-Inférieure). Lucas (H.), du Muséum d'histoire naturelle, membre de la commission scientifique de l'Algérie, de la Société philomatique, cheva- lier de la Légion d'honneur, etc.; au Muséum. Macquarr , de plusieurs sociétés savantes, che- valier de la Légion d'honneur ; à Lille (Nord). XC 1846. 1833. 1835. 1832. 1849. 1850. 1844. 1839. 1850. 1845. 1850. 1849. 1834. 1846. 1833. 1337. 1850. 1338. ANNALES MAnNDERSTIERNA , Capitaine aux gardes de l’em- pereur de Russie; à Saint-Pétersbourg. Mannermeim (le comte), président de la haute cour de justice de Viborg, grand'croix de l’ordre de sainte Anne et de saint Stanislas, de l'ordre de saint Wladimir, etc. ; à Viborg. Marseur (de); rue du Pot-de-Fer-Saint-Sulpice, 1143 Mezzy, névociant, à Liverpool. Mrec (Don Juan), directeur du Cabinet royal de physique de Madrid, docteur en philosophie, membre de l'Académie médicale, à Madrid. Mizzer, secrétaire de la Société d'agriculture et d'Histoire naturelle de Maine-et-Loire; à Angers (Maine-et-Loire). Mocquerys (Emile); rue Grand-Pont, 57, à Rouen (Seine-Inférieure). Monisse, membre de la Société géologique de France, etc.; rue Beauverger, 12, au Havre (Seine-Inférieure). Murray (André); à Édimbourg. Nicocer, ‘onservateur des collections de l'Ins- titut agronomique de Versailles, de la Société philomatique ; à Versailles (Seine-et-Oise). Panpezzé (Louis), à Maubourgout, près de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Pararez, percepteur des contributions directes, à Saint-Etienne, vallée française, par Saint- Jean-du-Gard (Lozère). Paris, notaire; à Epernay (Marne). Paris, docteur en médecine, etc.; a Gray (Haute- Saône). Passerint, agréé du professeur de zoologie au Muséum d'histoire naturelle de Florence. Peccniozti; à Pise. Perez Arcas (Laurent), professeur de Zoologie au Musée royal de Madrid. Permis, chef de division à la préfecture de Mont- DE 1835. 1846. 1849. 1833. 1833. 1840. 1848. 1844. 1890. 1841. LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xt de-Marsan, chevalier de la Légion-d'Hon- neur, etc.; à Mont-de-Marsan (Landes). . Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l’université de Genève. \ . Pierre pe Monresquieu, pharmacien à Tou- louse (Haute-Garonne). . Pinare; rue de Février, 8, à Wazemmes(Nord). Pory, professeur de zoologie et d'anatomie com- arée à l’université de la Havane. b . PranterR, lieutenant de vaisseau de la marine nationale; à Lorient (Morbihan). Prornetre, chirurgien-dentiste; à Nîmes (Gard). Ramsur, docteur en médecine; à Saint-Chris- tophe, près Tours (Indre-et-Loire). Reicue, négociant, membre de la Société impé- riale des naturalistes de Moscou, etc. ; rue du Marché-Saint-Honoré, 4. Reicuensacu, professeur et directeur du Muséum d'histoire naturelle du roi de Saxe, docteur en médecine, etc. ; à Dresde. RENARD; à Saint-Quentin (Aisne). Romin (Charles), professeur agregé à l'Ecole de Médecine, président de la Société biologi- que, de la Société philomatique; rue Haute- feuille, 19. Romineau-Desvoinx, docteur en médecine, etc: ; à Saint-Sauveur (Yonne). Roëyns, banquier; à Bruxelles. Roman» (de), chevalier de la Légion d'honneur, etc.; à Vouvray, par Vernon (Indre-et-Loire). Ronpani (Camillo), membre de plusieurs socié- tés savantes ; à Parme. RosexaauEer (W. G. de); à Erlangen. Roser (de), conseiller intime de légation ; à Stutt- gard (Wurtemberg). RoswaG; place du Lycée Louis-Legrand, 2. Roucer (Auguste); à Dijon (Côte-d'Or). XCH ANNALES 1847. Rouzer, employéaulaboratoire d Anatomie corm- parée du Muséum d'histoire naturelle, mem- bre honoraire de la Société d'horticulture du Cantal, correspondant de la Société d'agricul- ture du même département, etc.; rue de Beaune, 11, à Belleville. 1833. Sauceere, docteur en médecine, professeur émé- rite de l’Académie impériale d'Alexandre , chevalier de l’ordre de saint Wladimir, etc.; à Helsingfors (Finlande). 1834. Sans (Mariano de), secrétaire de l’Académie royale des sciences et arts de Barcelone, etc. ; à Barcelone. 1842. Sauxpers DE Vansworra (Williams- Wilson), membre des Sociétés linnéenne et entomolo- gique de Londres, etc.; à Londres. 1832. SAVIGNY, membre de l'Institut, chevalier de la Légion d'honneur, etc. ; à la ferme de Galy, pare de Versailles (Seine-et-Oise). 1843. Scnaum, docteur en médecine, membre de la So- ciété entomologique de Stettin, ete. ; à Stettin. 1847. ScnemBri (Antonio); à Malte. 1841. Scumn (le chevalier Louis de); chambellan de S. A. R. le duc de Lucques, à Florence. 1835. Scnoœrrer, docteur en médecine ; à Ratisbonne. 1834. Sezxs Loxccnamps (de), membre de la Société des sciences naturelles de Liége, etc; à Liége. * SERVILLE (AUDINET), membre de la So- ciété impériale des naturalistes de Moscou, etc. ; au Marais, près la Ferté-sous-Jouare (Seine- et-Marne). 1843. Sienorer ( Victor }, docteur en médecine, pharmacien, etc. ; rue de Seine, 5f. 1832. SiLBERMANN, avocat, directeur du Muséum d'his- toire naturelle de Strasbourg, chevalier de la Légion d'honneur ; à Strasbourg (Bas-Rhin). 1834. Soumer, négociant, membre de plusieurs socié- tés savantes; à Altona. DE LA SOCIÊTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcui 1831. 1833. 1539. 1890. 1845. 1849. 1849. 1846. 1538. 1834. 1833. 1841, 1849. SPENCE (lenry), membre de la Société entomo- logique de Londres, etc ; à Londres. SpEenCE (Williams), président de la Société ento- mologique de Londres, etc.; à Londres. SPINOLA (le marquis Maximilien de) ; à Gênes. STAINTON DE Munnrsriezp, secrétaire de la So- ciété entomologique de Londres. Srernexs, membre de la Société entomologiqüe de Londres, etc.; à Londres. STEvENs (Samuel); à Londres. Teriro (Arias), ancien magistrat espagnol}, Beaune (Côte-d'Or). Tueis (le baron de), consul général de France à Tunis, membre de la Société des sciences et arts de Saint-Quentin, ete. ; à Tunis. Tuisésarp, fondé de pouvoir du receveur-géné- ral du département de l’Aisne, à Eaon (Aisne). Trorerr, docteur en médecine, chirurgien de première classe de la marine en retraite, etc. ; à Saint-Pol-de-Léon (Finistère). Truqui (Eugène), docteuren médecine; à Turin. Vacueror (Louis), conservateur du mobilier de l'Etat ; à Alcer. Virzanova x Piera (Juan), géologue espanol ; rue du Cloitre-Saint-Benoist, 8. W'aca (de), professeur d'histoire naturelle, etc.; à Varsovie. WALCKENAER (le baron), secrétaire perpé- tuel de l’Académie des inscriptions et belles- lettres, membre de la Légion d'honneur, etc.; rue Lafhtte, 53. WESTERMANN, négociant ; à Copenhague. Wessrwoop, membre des Sociétés linnéenne et entomologique de Londres, ete. ; à Londres. Wmre (Adam), aide-naturaliste au Musée bri- tannique, membre de la Société entomologique de Londres, ete. ; à Londres. Wozzasros ; à Londres. œ- XCIV 1832. 1833. 1832. 1832. 1847. 1833. 1337. 1849. 1845. 1845. 1845. 1844. ANNALES MEMBRES DÉCÉDÉS. MM, BLAIN VILLE (Ducroray DE); à Paris. Doxzez ; à Lyon (Rhône). KIRBY ; à Barham (Angleterre). MarcuanD, à Chartres (Eure-et-Loire). MecLié ; à Paris. Pierrer ; à Paris. Scumipr;, à Brême. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES. MM. Bazcor; à Montargis (Loiret). Borrée DE TouLMon; à Paris. Bouzarp; à Bitche (Moselle). SAFFERLING ; à Heidelberg (Duché de Bade). SAUCEROTTE ; à Stuttgard. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. xev ARLES à A AR AA AR RUE AUS AA RL RE LE CURE 0 RAA LE D RRRRN TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1). Abœus consobrinus, Auné. 323. Acinipe microptera, L. Brisout de Barneville. LXIN. Acridium amcænum, vi; lœtum, Lvn; Lucasii, parapleurum, L. Brisout de Barneville. XXXVIIL. Acrœa seis, Feisthamel. 247. Adésmia Coucyi, H. Lucas. : XI. Ægosoma scabricorne (larve de l), L. Fairmaire. XX Æpus fulvescens (larve de l’), Javet. LXII. Æpus Robintii (note sur l'), 529, et descrip. de sa larve, Ch. Coquerel. 532. Æthalions et les Euriméles (note sur les), Amyot. 513. Agabus melas (note sur l)}, Jacquelin-Duval. XXIV. Alcochara decorata, 311; inconspicua, 312; lugubris, Aubé. 313. Algérie (voyage en), H. Lucas. x: Alucite (détails sur l), Amyot. XXXI. Ammæcius rigifrons, Aubé. 335. Anthia venator (note sur l’), Doüé. LXVI. Anthocharis Levaillantii, H. Lucas. 92. Anthrax bombyciformis, 142; fasciata, 141; Miegü, L. Dufour. 140. Anthrenus molitor, Aubé. 335. Apate capucina, 555; Dufourii, 563; sexdentata, 559; si- nuata, (mœurs et métam. des), Edouard Perris. 562. Apion herbarum, 338; leptocephalum, Aubé. 339. Apion maluæ (note géogr. sur l), H. Lucas. VIE. (1) Cette table est dûe à M, H, Lucas, secrétaire-adjoint, XCVI ANNALES Argus refleæus (“ote sur V), Ghiliani, XVII; LXX. Articerus (note sur des espèces nouvelles d’), Westwood. Lix. Artractocerus (uote sur une larve d’). Westwood. Lix. Astomella curviventris, L. Dufour. 131. Ateuchus laticollis (note sur l’), Jaquelin Duval. XV. Balaninus cerasorum (note sur le), Godard, LV. Baryphora (g. nouv. de dipt.), Lœw; L. Fairmaire. 155. Bembidium (Palpe monstr., obs. sur un), Jacquelin- Duval. 533. — — A. l'aboulbêne. 534. Bledius sus, Aubé. 320. Bostrichus cornutus (note géogr. sur le), Chevrolat. xxxvir. Brachinus crepitans (product. parasite observ. sur un), Aug. ,Rouget. 21. Bradybatus Creutzeri, (note sur le), Mellié. XXIV. Braula cœca (note sur le), H. Lucas. LXVIL. Bulletin entomologique, 1er trimestre, ur; 2%e trimestre, XX1; 3e trimestre, XXX ; 4€ trimestre, LIII. Callicnemis truncatifrons (note sur le), L. Dufour. AL Calodera atricollis, 303 ; p'cina, 303 ; propinqua, 302 ; sulci- collis, Aubé. 302. Calosoma sycophanta (note sur le), Coquerel. XLIY. Campylus parallelicollis, Aubé. 336. Carabus melancolicus, rutilans (note sur les), Jacquelin- Daval. XXIV. Cardiophorus abdominalis, Aubé. 337. Carcelia arion, 163; Bercei, 164; gnava,164; puparum, R. Desvoidy. 164. Cassida melanocephala, L. Fairmaire. XVI. Catops meridionalis, 326 ; quadraticollis, Aubé. 326. Calopsimorphus orientalis (nouv. g. de Coléopt.), Aubé. 324. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xevu Cebrio (nouv. esp. de), Coquerel. XLIV. Cecidomyia destruclor, tilici, Amyot et R. Desvoidy. xv. Ceranthia flavipes ER. Desvoidy. 200. Cerielle, Camille Rondani. 212; Cerocala scapulosa, H. Lucas 102. Ceromyu abduminalis, 197 ; erythrocera, 194; grisea, 198 ; tudibunda , 195 ; microcera 199 ; rubifrons, 197 ; testacea, 199 ; vivida, 196, R. Desvoidy. 196. Ceromydæ (section des), R. Desvoidy. 183. Charaxes Boueli, 261 ; ephyra, 258; epijasius, 257; horatius. 259; protoclea, Feisthamel. 260. Chelonia hemigena, À. de Graslin. 402. Chelonia (nouvelle espèce de), Becker. XXV. Chevrolatia insignis (nouv. g. de Coléopt.), Jacquelin- Duval. 45. Chiasognathus Jousselinui, Reiche. 268 Cholovoccra (note sur deux espèces de), Westwood. ix. Cicindela campestris var., quadarramensis (note sur la). Godard. Cicindela hybrida (var. de la), L. Fairmaire. XVI. Cigaritis massinissa, H. Lucas, 96. Cleophana (divisions du genre), A. Guenée. 233. Cleonus hieroglyphicus (observ. géogr. surle), H. Lucas. 1v. Coléoptères (cat. des) de Russie, V. de Motchoulsky. Lvrrr. Colymbetes collaris, conspersus, Grappii (note géogr. sur les), Gaubil. XXXIX. Communications. 1, VI, XI, XIV, XVI, XIX, XXI, XXIE, XXI, XXV, XXIX, XXXII, XXXIII, XXXVIT, XXXIX, XLIIE, XLVII, L. Comptes du trésorier, v. Rapport, 1x. Remercimens, xr. Coniatus chrysochlora (note sur les mœurs du), Ed. Perris. 25, Le — H. Lucas. 29, Correspondance, XE: XX XXE, XV, XLIIL, XL VIF Coriicaria crassiuscula, Aubé. SL. XVI ANNALES Cryptoce; halus anticus, 277 ; biguitulus, 274; bilineatus, 281 : bipunctatus, 276; bistripunctatus, 216; carinthiacus, 271; celtibericus, 280; centrimaculatus, 292; connexus, 282; crassus, 278; cristatus, 292; decempunctatus, 272; di- grammus, 289 ; flavescens, 272; flavilabris, 273 ; frontatis, 291 ; fulcratus, 273 ; geminus, 289; gracilis, 287 ; gravidus, 278; Grohmanni, 274; Hubneri, 288; janthinus, 273; Koyi, 279; labiatus, 288 ; larvatus, 290 ; marginatus, 274 ; minutus, 285; modestus, 291 ; mystacatus, 289; pallifrons, 275; populi, 286; pulchellus, 285 ; punctiger, 273 ; pusillus, 286; pygmœus, 284; querceli, 299; Rossi, 279; salcis, 275; scapularis, 290; sexpustulatus, 278; signaticoilis, 284; strigosus, 291; Suffriani, 292; tesselatus, 281; vit- talus, 280; vatula, 283; Wasastjernii, Suffrian. 289. Cryptohypnus flavipes, Aubé. 338. Cryptus alternator, 383 ; analis, 378; armatorius, 369 ; bi- tincius, 381; cognatus, 367; Dianæ,"375; femoralis, 369; fibulatus, 363 ; filiformis, 380; flagitator, 389; fugitivus, 390; gracilis, 311; Gravenhorstii, 382; incubalor, 383; infimus, 381; ansinuator, 311; intricator, 371; ialicus, 378; lacteator, 386 ; leucostictus, 373; melanopus, 375; migrator, 384; nigerrimus, 366 ; nubeculatus, 384; obscu- rus, 316; occisor, 385; ornatus, 386; perspicillator, 369; proximus, 314; pubescens, : 64; rubricans, 389; scaber, 387; seductorius, 368; soccalus, 372. spinosus, 371 ; spi- talis, 365 ; tarsoleucus, ?64 ; tibialis, 388; titillator, 379 ; viduatorius, Boyer de Fonscelombe. 367. Curculionites nouveaux de Californie, L. Buquet. LV. Cychrus rostratus (elongatus Dej.) (note sur le), Rouzet. x. Cymindis humeralis (note sur le’, L. Fairmaire. XLVIT. Cyrtonus angusticollis, 543 ; brevis, 547 ; curtus, 547; Du- fouri, 546 ; elegans, 541; eumolpus, 545 ; montanus, 542; plumbeus, 540; ruficornis, 544; rotundatus, 539; thora- cicus, L. Fairmaire. 544, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE XCIX Dapsa trimaculata (note sur la), Jacquelin-Duval, XXIV. Dasysterna hirticollis, 523; rubripennis, 521 ; unicolor, H. Lucas. 525. Dasytes cœruleus (larve du), L. Fairmaire. IX Décisions. XXIXS XXXIT, XXXVS XLR Degeeria albocingulata, 449 ; albolineata, 447 ; albomaculata, 446 ; blanda, 459 ; cœærulescens, 451; collaris, 448; fas- ciuta, 444; fascinans, 447 ; incisularis, 451 ; minima, 455 ; muscaria, 444; ornata, 448; parallela, 453; pulchella, 454; pygmæa, 454 ; selecta, 446; separata, 452; strigala, 445 ; trajica, Macquart. 453. Deilephila nerii (note sur le), Ghiliaui EX x Dendroctonus piniperda (observ. sur les ravages du), H. Lucas. XLVUI, CXIL. Dicranura vinula (note géogr. sur la), H. Lucas. LXII. Dilobopterus bimaculatus, dorsalis, fasciatus, hexapterus, ma- culiceps, V. Signoret. XIE, Dioctria chalcogastra, melas, L. Dufour. 146. Diphyllus fagi, 329 ; frater, Aubé. 330. Dytiscus marginalis (note sur le), Jacquelia-Duval. XXV: Elaphrus pyrenœus, Motschoulsky. LXVI. — — Al. Labouibène. Lvir. Elater biguttatus (note sur l’), Al. Laboulbène. XXXIX: Elenophorus collaris (note sur l’), H. Lucas. XLIV. Elphia cingulata, 190 ; spatulata, R. Desvoidy. 190. Erebia sihenyo, À. de Graslin. 393: Erebia sthenyo (note relative à l’), Pierret. 417. Eremobia Clavelii (note sur l’), H. Lucas. EX: Errata. CIX. Eurychora Levaillantii, H. Lucas. VIL. Erycia vanessæ, R. Desvoidy. 170: Eumeri (species italicæ q.), Camille Rondani. 117. Eumerus angusticornis, 128 ; barbarus, 128: barbiventris, c ANNALES 124; cavitibus, 126; delicatæ, 127; exilipes, 121; fune- ralis, 125; ornatus, 123 ; sabulonum, 121 ; strigatus, 126; tricolor, 121 ; uncipes, Camiile Ronilan:. 123. Euæsthetus Lespesii, Jacqueln-Duva). 48. Eurymela adspersu, 510 ; bicincta, 511; bicolor, 503 ; discoi- dalis, 505 ; distincta, 506; erythrocnemis, 507; fenestrata, 505; lineata, 509; marmorata, 507; maura, 508; ocel- lata, 511; picina, 506; pulchra, 508; porriginosa, 512; punctata, 512; rubrovittala, 504; ruficollis, 506 ; trifas- ciala, V. Siguoret. 542. Euryphena cocalia, 254; gambiæ, 251, Phresne, Feis- thamel. 253. Falagria crassiuscula, Aubé. 301. Fallenia fasciata, L. Dufour. 150. Forficula decipiens (note sur la), L. Brisout de Barne- ville. à 1 Frontina austera, 434; lœta, 433 :; tibialis, Macquart. 435. Glaphyrus viridicollis (note sur le), Doüé. XXVL. Gerris lacustris (observ. géogr. sur le), H. Lucas. LI. Gracilia brevipennis, pygmæa (note sur les), Bellier de la Chavignerie, Laboulbène, L. Fairmaire. XXXUI. Graphipterus exclamationis (uote sur les manières de vivre du), H. Lucas. LXI. Hadena sociabilis, À. de Graslin. 412. Hesperophanes griseus (note sur l’), H. Lucas. XLIV. Heliopates hybridus (note sur l’), Jacquelin-Duval. xxv. Heliophobus hirta (femelle de l'), A. Guenée. VIII. Heterocerus sabulosus, doit être rapporté à l’H. femoralis, Ksw., Javet. XXIV. Heterograpsus sexdentatus (observ. géogr. sur l')}, H. Lucas. XII. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. ca Heterogynis erotica, À. de Graslin. 396 Heterogynis erotica (note sur l’), Bellier de la Chavigne- rie. LXIV. Heterogynis paradoxa, Rouget, doit être rapporté à l'A. pe- nella, Bellier de la Chavignerie, XIV Hister sordidus, Aubé. 345 Homalota castanea, 306; eucera, 307; major, 306; nigerrima, 308 ; nigrina, 304 ; planaticollis, Aubé. 305. Hoœmonia equiseli (note géogr. sur |’), L. Fairmaire. xx. Hoplia farinosa (note sur l’), Berce. XLIY. Hoplia pulverulenta (note sur l’). Aug. Chevrolat. LXVI. Hoplismenus dimidiatus, 362; perniciosus, B. de Fonsco- lombe. 361. Hubneria acrontictæw, 167; cuculliæw, 166; eruceu, R. Des- voidy. 165. Hydaticus austriacus, bilineatus, cinereus, germanicus, Hyb- neri, zonalus, (note géogr. sur les), Gaubil. XXXIX. Hydrophilus aterrimus (note géogr. sur l), Gaubil. xxxix. Hydroporus (rév. des esp. du g. des), Schaum ; Gaubil. xxur. Hydroporus pallidulus, Aubé. 300. Hygrobiu Hermanni (note sur l'}, Coquerel. XLIY. Hyménoptère (note sur une larve d’), Al. Laboulbène. 1Lr. Hypanis cora, Feisthamel. 249. Insectes de l'Algérie {obs. géogr. sur les), EL. Lucas. xxxvrr. Insectes (conservation des), par M. Bar ; Becker. XX. Insectes (découverts sur les côtes de Madagascar), Ch. Co- querel. LXVI. Insectes nuisibles (rapp. sur la destr. des). XXXI, Insectes (ravages des), Bremi. Y. Ipidia lata, Aubé. 328. Ixodes Poortmani, H. Lucas. XLI. Lamia textor (note sur la) Jacquelin-Daval. XXY. 9e Série, TOME Vi. Bulletin 1x. ii ANNALES Lampromyia funebris, L. Lufour. 152. Latridius cordaticollis, 232 ; elegans, 234 ; filum, 234; Genei, Aubé. 259. Lectures. V, XIV, XVI, XX, XXII, XXV, XXIX, XXXVI, XLII, XLVI, XLIX, LVIT, LXT,-LXV: Lépidoptères d'Auvergne (observ. sur les), Bellier de la Chavignerie. 13 Lépidoptères d'Al. Pierret (coll. de), Doüé. XXXIL. Lépidoptères (décalcage des), A. Guénée. XXVIL. — _ Becker. XXIX. Lepidoptères diurnes (manière d'obtenir des œufs de) Becker. XXXV. Leptacinus basalis, Aubé. 315. Letire (extr. d'une) de M. H. Lucas, datée de Médéah. xx. Locusta cantans, L. Brisout de Barneville. XIII. Loœmophlœus Dufourii (note géogr. sur le) A. Laboul- bène. j XVL. Lystra punctata, V Signoret. 65. Mantis religiosa (note géogr. sur la), H. Lucas. LVIL Masicera acutangulata, 478; albocincta, 486; analis, 462; angusta, 469 ; aprica, 462; atropivora, 477 ; badensis, 481 ; bisignata, 483; Bremii, 476; brevis, 460 ; buccata, 466 ; cespitum, 473 ; cinerea, 488 ; consobrina, 484 ; cylindrica, 475; declivicornis, AT9; distincta, 474; dumetorum, 487; errans, 480 ; fatua, 461 ; ferruginea, 459; festinans, 471 : flavescens, 486 ; flavidipennis, 476 ; flavifrons, 465; florum, 460 ; fuscipennis, 466 ; hannoniensis, 481 ; innoxia, 484; interrupta, 469; latipennis, A8T ; lutescens, 461; maculi- frons, 462 ; major, 471 ; media, 467; micans, 459; minula, 469; montana, 419; montium, 463; mullisetosa, 464 ; myodæa, 468; nitens, 482; nitida, 464 ; ænescens, 485; pachystyla, 480 ; palustris, 485; parva, 489 ; parvula, 488 ; pinciorum., 482; pulverulenta, 473 ; quadrimaculata, 484 ; Robertii, ATT ; ruficornis, 472; rufoscutellata, ATA ; rutila, DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. cm 457; sculellata, 458; sylvatica, ATO ; socia, 475 ; tesselata, 468 : unicolor, 464 ; virescens, Macquart. 465. Mecinus dorsalis, 343 ; filiformis, Aubé. 344. Meconema varia (note sur une femelle de la), Jacquelin- Duval. XLIX. Melasina ciliaris (note géographiqu? sur la), Bellier de la Chavisuerie. LXVIL. Melitæa parthenie (var. rem. dela), Berce. XLA. Meloe œnea (note sur le), AL. Labou bène. XXXIX. Membres du bureau (uomination des), pour 1851. Lxxr. Membres de la commission de surveillance des collec- tions. {er semestre 1851. LXXI. Membres de la commission de publication (nomination des), pour 1551. LXXI. Membres décédés en 1850. XCIV. Membres démissionnaires. XCIV. Membres reçus en 1850. vi, XIV, XVI, XIX, XX, XXII, XLVII. EIF, LXV HXIX: Membres de la Sociéié entomologique de France pour l’an- née 1850 (liste des). EXXNUT. Metopia argentata, 442 ; argyrocephala. 439 ; biseriata. 440 ; campestiis, 440 ; convexinevris, 442 ; fastuosa, 437 ; leuco- cephala, 438 ; rubricornis, 442; sinuala, Macquart. 441. Micralammata brevipenne (uote sur le), Javet. XXIV. Miliogramma aurifrons, L. Dufour. 149. Miris tunicalus (note sur le), V. Signoret. DL Morica Jevini, H. Lucas. IV. Morimus lugubris (observ. géogr. sur le), Chevrolat et L. Fairmaire.