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H (; HpEonne L SA SEE ATYEETS DE TRE 1 es PADE = LEE HE ITA RER: << = STRESS RTS RE ES TESTÉ TES Et mt etste rs ESS Le HE =. REA MESA . X) RTE . ji ; 4 L HE Ju Hp 4 ie ANNE Hù (Hu (4 y 4 ie 1 D Sp Œ RER RE PT duc PA | DUR Le NL LEs vos y -. LA | ARR pè A FENLCE ON AR ht e | ” Br : dé" even Qi LE SD ns Ars g Un, n FA Reqen | RALENTIR, PT DRMREN ARTE EE MRENEE CEE in ; PO PPREPE CE JM È vu D ne in TA ++ L RP LS A NT Cr” 4 N° SLI RAN i M vas ave sb NES FA EE AT AN | are: Rs HT | AMAEUUE ALU LL EME asset d MY ren ÊEFE IT LA LÉ À: AT LE 5 JPA M eRR POLE [LA 11 | Abe LU RL AA IN ru CRD | 1 | | L M DE UHULMS west et Ve 4 b PPT LT Laui4.,/T] LEP LL ALES V4 + Dons Ÿ / à per . Pts” AAC MAS Pre Dre. ou Ex PTIT PRET < 2%. LL Tr. Los INSRPNTITE Nr we (ah D°4 v wwe 3 À Va BLOETS À. SECTE VS + rie h Po. ze. 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Lélel4 FERR Au) HAUT lure {l Ronnie, get tte | eu É Ur LOTO A LEE Un à MÿE8, ne HN AUDE AU QU NÉ ne a eee NOTE TT PERTE LT o 4 [" à ste AAA (Dir: lat2 Fe RER EEE Dita RAR LS LA PT: PL AR a des L\h Lôs | LL LIL Miss.” 70 int La 1, | | Ï anni, Lim qi F 1 Dosetonnnnm nn | Mia” | \ | EPP PAEENTTTT EE ÿe. e , 5 2 À e D een re 1 , HÉt & Cu ah FT] [ELU TEE QE ch, PEU LU ER gr. LS + LAS Le NP Pr PU | (r NE MU NH ere LEE AN LE fe Pen à LOL Seti nt NS er WWy LA PF LE: LA PRE, fit al Von T Lol | PP NERXERS Ys DAAPUNT. PE des y ea | er | + be é V1 2er 1% wrer l DEL EE Ÿ it CS ÿ ; , om LOT ft S UT) FT are au: vil DT M Le ‘ty Eu 15, ru a Herr IN y AU y , ! LH un sys db | AU nrmul CONLDPrAEU ro! 141490 6x lf ft FF] (HIT AA LANNUNs Uron pr EEE ere cuve PAZ TA 7 4 2 è &- Nuvrut LA AMAR AJ CU Les NUE EEE À! | RL | VoGn di \f MÉREE ALT ME A) | ENS LI LITE NAEL EUR du ; (CE ñ "ie A “is HA L: (NPA ANA, MON Aa ht tnt à FI Re Hi h | ne fit Ch TARN ALP Ÿ de” AU TCN ANNALES DE 1 A SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE CLSO9D3-— TOME TRENTIÈME PEER RETRO PR RNNEN IST Pr sonia ST, BRUXELLES AU SIÈGE DELA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCCTS 1886 AVIS. Le prix des tomes I à VII des Annales a été fixé à cinq francs; celui des tomes VIII à XIV à dix francs; celui des tomes XV à XX à quinze francs ; celui des tomes suivants à dix-huit francs (sauf le tome XXIV, dont le prix est de quatorze francs). Le prix de la collection des tomes I à XXVIII est fixé à 200 francs. Les membres de la Société désirant obtenir les volumes antérieurs à l'année de leur réception jouissent d'une réduction d’un tiers de la valeur. On peut s'abonner aux comptes-rendus mensuels des séances de la Société au prix de cinq francs par an. S’adresser, soit au trésorier, M. E. Fologne, rue de Namur, 19", soit au secrétaire, M. Auguste Lameere, chaussée de Charleroi, 121, à Bruxelles. Les membres de la Société sont priés de porter ceci à la connaissance de tous ceux qui pourraient avoir intérêt à s’abonner. La cotisation des membres de la Société est fixée à seize francs. Les membres étrangers peuvent se libérer en une fois de toute cotisation, moyennant un versement de deux cent francs. Les membres associés, résidant en Belgique, payent cinq francs par an, et recoivent seulement les comptes-rendus des séances. Ils ne peuvent être membres associés que depuis l’âge de 15 jusqu’à celui de 25 ans, sauf lorsqu'ils font partie du personnel enseignant moyen, normal et primaire, ou aussi quand ils sont fils ou frères d’un membre effectif, habitant avec eux. ANNALES SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DENBEEGIQUE DÉPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Sociélé n'en assume aucunement da responsabilité. | Gand, imp. GC, Annoot-Braeckman, Ad. Hostc, sucer. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME :TRENTIÈME BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG LIBRAIRIE C. MUQUARDT MERZBACH & FALK, SUCCTS 1886 2 à s + A . 7 À ("1 NOTE SUR DES TRES ASH NES RECUEILLIS EN 1884, A L'ILE DE WAIGIOU (NOUVELLE-GUINÉE) PAR M. VAN RENESSE-VAN DUIVENBODE, par J. B. Capronnier. — SÉANCE DU 7 NOVEMBRE I885 — Lt E-— Le Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique a reçu, en don, pour sa collection, une certaine quantite de Lépidoptères récoltés par M. Van Renesse-Van Duivenbode, consul de Belgique dans les Indes néerlandaises. L'envoi se compose de 150 individus dont 58 espèces. Ils ont été parfaitement capturés et sont généralement d’une bonne fraîcheur. Comme ces insectes appartiennent à des localités les moins explorées de la Mélanésie et de la Ne Guinée, nous espérions découvrir de nouvelles espèces, mais notre espoir a été déçu : nous n’avons rien trouvé qui n'eût été décrit. Néan- moins parmi ces espèces antérieurement décrites, lesquelles existent en Malaisie, nous en avons quelques-unes propres à la Papouasie et qui sont très rares. Nous avons suivi le catalogue de Boisduval, mais comme il date de longtemps déjà, les noms généralement adoptés actuellement ont été ajoutés aux genres. RHOPALOCERA. PAPILIONIDES. 1. Ornithoptera Priamus var. Poseidon Doubl., 8 G, 2 Q@. Le magnifique Priam de Lin. que les anciens appelaient « le Velouté d'Amboine » à cause de sa belle parure qui offre à la vue toute la douceur du velours, est localisé aux îles d’Amboine et de Céram. Cette espèce varie beaucoup, en s'étendant dans toute la Papouasie et la côte septentrionale de la Nouvelle-Hollande. ANNALES DE LA SOC, ENTOM,. DE BELGIQUE, T. XXX. I 2 NOTE SUR DES LEPIDOPTÈRES RECUEILLIS EN 1884, ETC. Elle accuse alors des variétés locales, que les auteurs se sont plû à nommer, ce qui en rend l'étude difficile; car on trouve tous les passages qui les relient entr’elles pour les ramener au type. Les Lépidoptères quinous occupent proviennent de l'île Waïgiou, située à la pointe ouest de la Nouvelle-Guinée. Ils appartiennent à la var. Poseidon Doubl. parfaitement figurée par Westwood (Cab. Or. Ent , tab. 11). Nous avons reçu 8 G' et 2 G. Cette varieté diffère du type Priam surtout par l’atténuation des taches orbicu- laires noires et jaune doré. Dans ces Lépidoptères un exemplaire n'a aucune tache ni noire ni jaune. On peut suivre dans les autres la gradation de l'em- preinte. des taches noires pour arriver exactement à la figure de Westwood. Il en est de même des taches jaunes; on n’en remarque que sur quatre individus, d’abord presque invisibles, pour arriver graduellement aux trois petites taches bien marquées du type Poseidon. Parmi nos Lépidoptères se trouve un exemplaire dont toute la couleur verte tourne sensiblement au b/euté, en commençant par les ailes supérieures, pour finir plus jaunâtre vers la côte abdominale. Cette variété semble être l'indice du passage à Orn. var. Urvil- ina Guér. On pourrait donc espérer trouver dans la Nouvelle- Guinée cette belle variété bleue U/rvilliana, qui jusqu’à présent n’a été observée que dans la Nouvelle-Irlande. Ces deux stations sont du reste sous la même latitude. On n’est pas d'accord jusqu’à présent sur la question de savoir si Orn. Urvilliana est une espèce distincte. MM. Staudinger et Kirby sont dans le vrai, selon nous, en n’en faisant qu’une variété du Priamus Lin. Les deux femelles sont grandes, elles ont environ 0"17 d’enver- gure. Elles sont semblables à la figure donnée par Westwood dans l'ouvrage précité. Toutes les © de la grande famille du Priam varient beaucoup. La différence qu'on remarque entre la © Poseidon et la © Priamus (Panthous Cr.) réside surtout dans la grande cellule discoïdale des ailes supérieures qui est brune dans Priam, tandis que dans Poseidon cette cellule contient plusieurs taches blanches confluentes transversales. L’une de celles que nous avons eue à examiner, a cette tache blanche régulière s'étendant dans toute la cellule. Les autres taches de cette Q sont toutes élargies et saupoudrées d’atomes bruns, ce qui donne au sujet un aspect moins vif que dans l’autre exemplaire. 2. Papilio Ulysses L., 3 &. Pius petits d’un tiers dans l’envergure que le type Cramer (Pap. exot., pl. CXXI, fig. A-B) et pouvant se rapporter à la var. Awto- lycus Feld. NOTE SUR DES LÉPIDOPTÈRES RECUEILLIS EN 1884, ETC. 3 3. P. Leodamas Wall. var., 1 G\, 1 Q. Très vifs en couleurs. Ce Papilio est particulier à la Papouasie. 4. P. var. Ambraciæ Wall. Du type P. Ambrax Bdv., 3 G:. 5. P. Ormenus Guérin, 3 4 1 Q. Grands et beaux exemplaires. Les & varient peu, mais les © présentent au contraire de nom- breuses variations. Celle dont nous nous occupons se rapproche de la © À drastus Feld. Les © varient, on peut le dire, du noir au blanc. On s’en rend compte dans Hewitson, (Ex. But., Il, Papil.,3, fig. 8), qui publie sous le nom d’Onesimus, un Papiho aui est une femelle albine d’'Ormenus. 6. Papilio Deipylus Feld., var. de Deiphobus. Propre à la Papouasie. 1 exempl. très beau. 7. P. Euchenor Guérin. Deux grands et beaux exempl. &. 8. P. Pherecrates Feld., var. de Parmatlus Gray. Propre à la Papouasie. 2 exempl. 9. P. Eurypilus Lin. 1 exempl. en mauvais état. 10. P. Sarpedon Lin. 3 exempl. médiocres. Ne different pas des espèces de la Malaisie. MÉSECodrus Cr 11e 10: Sont assez bien conservés. Ils appartiennent au type de Cramer. Cependant la ©, par la petite tache claire au bord antérieur des secondes ailes, en dessous, ferait rapporter notre espèce à la var. Gilolensis Wall. 12. P. Laglaizei Depuiset (An. Ent. de France, série 5, tome VII, 1878), 1 G, 1 ©. Notre savant collègue, M. Ch. Oberthür, dans ses Etudes d'Ent., nov. 1879, consacre un long article à cette intéressante espèce. Il raconte comment elle a été apportée à Paris pour la première fois en 1877. C’est une bonne fortune que nous soyons en possession de cette rare espèce. M. Depuiset n’a pu faire sa détermination que sur la ©, nous la complèterons en disant que le ne diffère pas essentiellement de la ©, ainsi que l’avait pressenti M. Depuiset. Les bandes bleuàtres, transverses, comparées à la © sont plus étroites, et sur les secondes ailes elles s’effacent vers la côte abdominale, en se couvrant d’atomes noirâtres. La bande du sommet s'aperçoit, mais effacée. 4 NOTE SUR DES LÉPIDOPTÈRES RECUEILLIS EN 1884, ETC. En dessous le dessin se présente du même aspect pour les deux sexes, seulement chez le G' tous les motifs des dessins noirs sont plus élargis, plus intenses. Notre Q est assez bien conservée mais malheureusement le G' est en mauvais état. PIERIDES. 13. Pieris (Delias) Mysis Fabr. Peut s’appeler var. Lara, suivant Bdv., comme provenant de la Papouasie, 1 G' et 1 ©. 14. P. (Delias) Aruna Bdv., G et Q. Cette belle espèce est remarquable par le G' qui a ses ailes d’un jaune orangé brillant, tandis que le dessous est rouge et noir. La Q est plus régulière, le noir du dessus se répète exactement au dessous et n’a de rouge que la tache ovale du G' qui se distingue à la base des secondes aïles vers le bord antérieur. 15. P. (Tachyris) Celestina Bdv., 2 G. D’après M. Oberthür, cette espèce vole au bord de la mer et se repose sur le sable humide. Elle vole avec une grande vivacité. 16. Nymele (Eronia) Iobæa Bdv., 1 exemplaire. 17. Callidryas (Catopsilia) Alcmeone Fabr., 1 exemplaire. 18. C. (Catopsilia) Scylla Lin., 1 exemplaire. 19. Terias (Eurema) Suava Bdv., 3 exemplaires, 2 G,, 1 Q. LYCÆNIDES. 20. Arhopala Hercules Bdv. D'un bleu velouté noir profond. 2 beaux exemplaires G. 21. Thecla (Deudorix) Despoena Hew., 1 exemplaire ©. 22. Isselia (Cupido) Danis Cr., 6 exemplaires. 23. I. (Cupido) Hylaïs God., 3 exemplaires. 24. I. (Cupido) Cyanea Cr. Syn.: Zsselia Epicoritus Bdv., 1 exemplaire. DANAIÏDES. 25. Euploea Mesocala Voll., 1 exemplaire Q@. Grande et belle espèce. 26. E. Servillei Bdv., 1 ©. 27. Danaïs Philene Cr. var. Obscura, 1 &2Q. Cette espèce dans le type est déjà foncé; la variété qui nous occupe a le brun encore beaucoup plus intense. Le dessous est éga- lement très foncé. NOTE SUR DES LEPIDOPTÈRES RECUEILLIS EN 1884, ETC. 5 28. Danaïs Archippus Fabr. G'etQ appartiennent au type dont les taches à l'angle apical sont jaune brun au lieu d’être blanches. Cette espèce est commune en Amérique et surtout dans la Nouvelle-Hollande. 29. Idea (Hestia) d’Urvillei Bdv., Voy. Astr., Lep. 2 exempl. grands et beaux. 30. Hamadryas Zoïlus Fabr. 1 exemplaire. ACRÆIDES. 31. Acræa Moluccana Feld., var., 1 exemplaire. NYMPHALIDES. 32. Emena (Messaras) Wallacei Feld., 1 exemplaire. 33. Cethosia Chrysippe Fabr., 1 exempl. ardent en couleur. 34. C. Cydippe, var. Cyrene Wall.,3 Get 1 © bien marqués. 39. Vanessa (Rhinopalpa) Sabina Cr., 1 exemplaire. 306. Vanessa (Rhinopalpa) Iphita Cr., 2 exemplaires. 37. Salamis (Rhinopalpa) Algina Bdv. 1 exempl. © appar- tient au type dont la bande discoïdale transversale est complètement blanche. 35. Cynthia Arsinoë Cr., 2 exempl. 39. Cyrestis Paulinus Feld., 3 exemplaires. 40. Cyrestis Acilia God., 1 exempl. 41. Limenitis (Neptis) Consimilis Bdv., 1 exempl. 42. L. (Neptis) Shepherdi Moor, 1 exempl. 43. L. (Athyma) Venilia Lin., 1 exempl. Commun. 44. Diadema (Hypolimnas) Bolina Lin., 11 exemplaires. Nous voici arrivés à une de ces espèces qui sont, surtout quant aux ©, de véritables Protée, comme les Papilio Aemnon Lin., Merope Cr., etc. Cette espèce, antérieurement, était connue sous le nom de Zassi- nassa. Boisdu val, Ménétriès, Kirby, l'ont écrit ainsi, tout en citant Cramer qui a imprimé Zisianassa; ce nom de Zassinassa est donc fautif. Actuellement le nom de Polina devient le type, et l’ancien Bolina est devenu le Misippus Lin. C'est à Cramer qu’il faut avoir recours pour se retrouver dans les variations de cette espèce à qui cet auteur a donné environ une quinzaine de noms différents, qu'on réunit avec raison au Polina Linn. Dans les onze individus qui nous arrivent de la Papouasie, 6 NOTE SUR DES LÉPIDOPTÈRES RECUEILLIS EN 1884, ETC. nous distinguons : 1° deux ' qui sont Polina (soit Lisianassa de Cramer, 205, À. B.) mais plus petit que le type; 2° trois G' que nous appelons var. Auge Cr. (190, A. B.), et qui se distinguent par une tache blanche très large qui envahit le centre des ocelles bleus discoïdaux et en dessous des secondes ailes, par une bande blanche transverse qui n’existe pas dans le type; 3° deux © qui se rap- portent à Helita(Cr., 28, D.E.), et semblent appartenir à Zisianassa ; 4° quatre © semblables à Zphigenia(Cr., 205, A. B) appartiendraient à la var. G'Auge. 45. Minetra (Parthenos) Tigrina Voll. 3 G\, 1 ©; espèce propre à la Papouasie. 46. Adolias (Symphædra) Æropus Lin. 2 beaux exemplaires de cette rare et belle espèce. 47. Amathusia (Doleschallia) Bisaltide Cr., 1 exempl. 48. A.(Doleschallia)Bisaltide, var. Australis Feld.,1exempl. MORPHIDES. 49. Hyades (Tenaris) Horsfieldii Swains., G et ©. Cette espece est très variable; on compte une dizaine de noms se rapportant au type donné par Swainson. 50. H. (Tenaris) Dioptrica Voll., 1 exempl. ol. H. (Elymnias) Agondas Bdv. g etQ appartiennent à ces espèces qui offrent une si grande différence dans les sexes; le G d’Agondas a la couleur noire domi- nante sur toute la surface des ailes, tandis que la © Les a blanches. SAT YRIDES. 02. Cyllo (Melanitis) Leda Lin. 2 g'et 1 Q. Espèce commune. Les individus frais sont rares, ils nous arrivent presque toujours en mauvais état, et par ce motif sont difficiles à déterminer. On compte jusqu’à 26 noms de variétés, donnés abusivement comme types. HESPERIDES. 53. Ismene Lugubris Bdv. 1 exempl. de la Papouasie. Seule Hespéride dans l'envoi. HETEROCERA. 54. Nyctalemon Patroclus L., 2 exempl. 05. Bizarda Optima West., 1 exempl. 06. Dasnias Melaxantha Bdv., 1 exempl. 57. Baputa Disnidiata West., 1 exempl. 98. Nyctipas Crepuscularis L., 2 exempl. RTE 27 — LISTE DES TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES. COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES ACTUELLEMENT AUTHENTIQUEMENT CAPTURÉES EN BELGIQUE AVEC LE TABLEAU SYNOPTIQUE DE LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DANS LE PAYS par A. Preudhomme de Borre. —. SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 1885 — —Z<— Le titre que j'inscris en tête de ce travail, indique suffisamment que, dans ma pensée, il n’est pas encore le catalogue complet et définitif de notre richesse faunique en Cicindélides et Carabiques, bien qu'il ne s’en faille pas de beaucoup assurément. Le premier Catalogue publie en 1857 au tome I de nos Annales (pages 116 à 157) ne renseignait que 326 espèces. L’accroissement de la liste actuelle est cependant de plus de 14 espèces, car j'ai dû laisser de côté un bon nombre de numéros de l’ancien catalogue. Il en est qui ne sont que le résultat d’une confusion synonymique, par exemple (p. 120) les Calosoma sericeum et indagator ; d’autres sont des variétés indûment élevées au rang d'espèces. Enfin notre défunt collègue Mathieu, qui avait accaparé la direction d’un travail d’abord entrepris comme œuvre commune de la Société, a été plus d’une fois repris d’inexactitudes; ce qui a jeté sur tout son catalogue une suspicion peut-être bien exagérée, mais que j'ai dû regarder comme justifiée, afin que le travail livré aujourd’hui à la publicité fût au contraire rigoureusement établi (*). (:) Si je n’ai pas compris dans ma liste l’Æ/aphrus aureus, le Carabus nodulosus, le Licinus cassideus, \’'Æpus marinus, le Pterostichus metallicus, etc., ce n’est pas que je regarde leur capture en Belgique comme quelque chose d’improbable ou de fabuleux, mais c’est parce que tous mes efforts pour obtenir à leur égard une certitude complète, n’ont pas encore abouti. Ceux qui ont pu les prendre, se déci- deront peut-être un jour à le dire et, ce qui vaudra mieux, à le prouver. 8 LISTE DES TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES DE Celui-ci n’est en quelque sorte qu’un résumé général des recher- ches publiées par moi depuis cinq ans sous forme de Matériaux pour la faune entomologique des diverses provinces, recherches dont je n’ai pas voulu encombrer les Annales de notre Société, mais aux- quelles je me suis plu à donner une publication locale, avec l'espoir de stimuler le développement d’études locales, seule bonne base future de notre faune indigène. Pour ces familles de Carnassiers terrestres, le catalogue est bien plus près d’être complet qu’il ne saurait l'être en ce moment pour les autres coléoptères, grâce au travail d’un consciencieux et labo- rieux spécialiste qui, pendant plus de vingt-cinq ans, a scrupuleuse- ment annoté les captures et concentré les résultats de toutes les chasses qu’on s’empressait de lui soumettre. Ce sont donc les recher- ches de Putzeys qui doivent être regardées comme la première base de ce résumé, sans vouloir déprécier les chasses de beaucoup de nos confrères qui, avec mes propres chasses et études, m'ont permis de les compléter encore ('). Je prépare en ce moment la même liste, pour les Coléoptères carnassiers aquatiques, moins étudiés jusqu’à présent. Liège. Namur. cs] : TETE CON CN PER ET CM AAA CSA EIRE EA = SUIESRIEE EE NE PE NE ENEM EN E, © IE | eee ENS ENS Æ |& see SLR 5 | & |& A FAMILLE DES CICINDÉLIDES. 1. Cicindela germanica L.. + k | + * k C-sylvatica Le: 0.00: eu NI RCE + CAT bTIAER Le VALUE SEE HER DÉCORER IAE RER RSS U IOE ST EE 4. C. maritima Latr. et Dej. (1) | x * 5. C. campestris L. . . . | # | + | + | + | + | x | + | + | + | » FAMILLE DES CARABIQUES. Sous-famille des Carabinæ Tribu I. — OMoPHRoNIN. 1. Omophron limbatum Fabr. .| + | + | + | # | « | « | x (°) C'est surtout pour la constatation de la présence des espèces dans chaque province, qu’il y aura dans mes listes des astérisques à ajouter, c'est-à-dire des lacunes à combler. Puisse-t-on me signaler ces lacunes et laisser de côté cette force d'inertie qui, pour tant d'amateurs, fait éternellement rester sous le boisseau la lumière que donneraient leurs découvertes, COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES, ETC. 9 EEE LEE Liège. Namur. En. ee CR. , 8 | S RENE ONE = “ls|igls 2ls|wi ss Sels ARMES EEE N EEE ER EE EN NE NE APE ES RON RS EN tonne | S VEN) EN EN PENSE NE Le | © CE & ei I ON SE Tribu IT. — CycHRini. 2. Cychrus rostratus L. . 2 .| + | + x | + % SICHAENUAEUS RAD NC x ja Tribu IV. — CARABINI. 4, Procrustes coriaceus L. . k | à | + | & 0 | Me LS E 5. Carabus intricatus L. . . *k % % # 6. C: auratus Le . . * * *% % * % %k # % 7. C. auronitens Fabr (? és ë + x | * x | + % 8. (CE nitens Ib . a *% + F2 Le % F2 9. C. clathratus L. . # * %# # 1OAC eranulatus LEO + xx ax | % # || x 11. C. cancellatus Ilig. ((62)). . Il * *k k *k k * k # 2 * A0 C. monilis Fabr. ( ) . * * * % * À *# * % 14 13. C. arvensis Fabr ; k | + | + | + | x % 14. C. catenulatus Scop. (°) + | AUILES “ollr 15. C. catenatus Panzer. (6) . * 16. C. purpurascens Fabr. (7) . .| + | x | & | « | + | x | x | & | + | x NMACACONVELUS HALL EME # 2 || HR CRIRE 18. CG: nemoralis Müller 5 *# É 2 % FA *% + + %k %k # 19. C. irregularis Fabr. (8) . . + 20. Calosoma inquisitor L.. . . RUMEUR NE re NX 21 C.sycophantaL. . . . .| «| x | + UNE Lx * 22. C. sericeum Fabr. . re + 23. C. reticulatum Fabr. (° ) LURTAINE Tribu VIT. — ELAPHRINI. 24. Elaphrus uliginosus Fabr... k % * 25. E. cupreus Duftschm. . DIRES RENE RENE EMI EINEE % 26. E. riparius L. . UE EN EN EE NE CE CN ESC CR EPA 27. Blethisa multipunctata el UNIS * | x Tribu VIII. — LORICERINI. 28. Loricera pilicornis Fabr. . .| % | æ | æ | + | & | « | « | « | x | x Tribu IX. — NeBRini. 29. Notiophilus aquaticus L. A DE EN DE a | = *# 30. N. rufipes Curtis. + | + | + | + | x # 31. N. palustris Duft. EEE NE # * 32. N. biguttatus Fabr.. . PA ER EE PR ES A ER 33. N. quadripunctatus Dej. (10) : + 34. N. punctulatus Wesm.. . ke ER EE EE IE * + 35, Leistus spinibarhis Fabr. . .| + | | + | + | + | x | x | x | « < 36. L fulvibarbis Dej. : %# SU ME TUSMEUSSE M EURE x | + | + + 38 L rufescens Fabr. . , . .| + | & | + | x | x *# 939. Nebria brevicollis Fabr. . .| + | + | « | + | x | + | «| x | «x | * k 10 LISTE DES TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES DE 40. Dyschirius globosus Herbst. 41. D. læviusculus Putz. (11) . 42. D. salinus Schaum. (11). 43. D. chalceus Er (11) . 44. D. impunctipennis Daws. 45. D. obscurus Gyll. Rp . 46, D. nitidus Dej. : : 47. D. politus Dej. ’ 48. D. thoracicus Illig. . 49. D. angustatus Ahrens . 50. D. æneus Dej. 51. D. intermedius Putz. 52. Clivina fossor L. 53. Tribu XV. — Scaritini. C. collaris Herbst. (1). Sous-famille des Harpalinæ EE En EE 9 EE En 1 EE EEE tu bisetosæ. Tribu XVI. — PANAGÆINI. . Panagæus crux-major L. . P. quadripustulatus Sturm. Tribu XXII. — BEMBIDIINI. . Tachypus pallipes Duft. . "He favipestl.- : . Bembidium paludosum Panzer ; . argenteolum Ahrens. (11) . impressum Panzer. . . . punctulatum Drapiez. prasinum Duft. flammulatum Clairv. VATlUMIOl CRE OR adustum Schaum. . .obliquum Sturm.. . ephippium Marsh. (ES . pallidipenne De (Le ruficorne Sturm. : elongatum Dej. . lunatum Duft. fluviatile Dei. littorale OI. : bruxellense Wesm. . femoratum Sturm. cruciatum Dei. concinnum Putz. obsoletum Dej. . fasciolatum Duft. . cœruleum Dej. Anvers. Brabant. *x + XX XX *# * Flandres. Cd dl uv # Æ % % à Hainaut. Liège. LT Rive droite, à Rive gauche. * Limbourg. XX X + Luxembourg. KXKKKHEX X k XX X + Namur. ns. 0 2 | = œ d = Neue SIRÈNE = © = FA = 2 D'INEMIRE (-] 4 d > E | .— ñ < RE LE = = En 2 | Ë e + COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES, ETC. 11 Liège. Namur. CPE Re le Ale lels|T |& ls les |SlE ENNEMI E SENS "lre | S an! a a = |n |=s es) © = | &0 = Se ee 22 TP CR I EE A RO PER CE 1 81. B. atrocæruleum Steph. . . + | x * 82. B. tibiale Duft.. . . . * * k k 83. B. nitidulum Marsh. . . : 5 * * * C2 % #k 4 ke k 84. B. monticulum Sturm. . . * + | * 85B. decorumPaAnz. . 230 NE 20 LE PRE A 86. B. bipunctatumL.. . . + APE: * 87. B. nigricorne Gyll. . , + %# e 88. B. lampros Herbst. x | | + | + Ne el ee 89. B. minimum Fabr. * % k 90. B. normannum Dej. (11) . * k 91. B. tenellum Erichs. (?6) . * 92. B. gilvipes Sturm. . METRE * SPP DOrSIPANZEL ES NEED ESNIRSE x ONE" SIUENI PANZ MEN * UE DB ALEIQUlATUMEPANZe ON RER ENNEMI DE *# # 96. B. quadriguttatum Fabr. . .| x | * | * | x | + | + | x | + | + | * 97. B. quadripustulatum Dej.. % * + | x | + 98. B. quadrimaculatum L. . AN DE D ME os 0e LE LE 99. B. humerale Sturm. L # 3% 100 assimTlel CNE LIRE NIINE Clarki Daws. (1?) fumigatum Duft. . x * biguttatum Fabr. (27). LOI RE ARE “AI RO PE Pr PE er RE 2 ie "ÆNEUMIEETIN- SN. le # * outtula Fabr. . NES ES Mannerheimi Sahlb. 2 Les obtusum Sturm. RENE rufescens Dej. . “x he % quinquestriatum Gyl. + | + | x achys scutellaris Germ. (15). * bistriatus Duft. 5; . : A 5% 5 + 3% % . nanus Gyll. (15). ns % . quadrisignatus Duft. (15) # * . sexstriatus Duft. (15) . # # . parvulus Dej. (15) . . Focki Hummel (15) us >) 3 28 28 28 0 6 EE 6 En bu Et Tribu XXIII. — PoGonini. 117. Patrobus excavatus Payk. . * % 118. Pogonusluridipennis Germ.(11) % 119. P. chalceus Marsh. (11) , .| * # 120. Trechus discus Fabr. . . .! x | æ | x | | 121. Te micros Herbst. . = 21] * C2 + 2 122. T. longicornis Sturm.. 123. T. rubens Fabr. s #02 x % TAN minutus Hart RARE EN Enr tit s 125. T. secalis Payk. . + NE ï 126. Perileptus areolatus Creutzer. (HO) SN RME | NE ER * * * 12 LISTE DES TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES DE EE _—] Liège. ë . à a | S AUS 1 SE él218)3)s|s$ 82) sl /)4 SNS MEN ESANEAIS | SCENE = g E |.= E] M E 2 © 5 £lÉSISIS SE SSI SPENCER | Æ > = LE = mn = |Æ = |n |£ & | 8 = ne] a |* Tribu XXIV.— PTEROSTICHINI. 127. Pœcilus punctulatus . . .| + | * æ | + # 128. P. cupreus L. (12) 5 : LIL x * % k > # 5 129. P lepidus Fabr. = : . lee % + % # % k 130. P. dimidiatus OI. : % # «le 131. Adelosia picimana Duft. + * *# 132. Lagarus vernalis Panzer. . | + | + | x | x x» | + 133. Pedius inæqualis Marsh. . # % | x % 134. Lyperus aterrimus Payk.. + | x | % % % 135. Omaseus niger Schaller 26 || RO LEO RE AE ECO NE EE 136. O. vulgaris L. 5 A EU EN EEE ES 137. O. nigrita Fabr. LME NINSEOIMSCNIMTS | A 138. O. anthracinus Ill... D EAN 1 21 EN A D EG 139. O. gracilis Dei. . % * % % *k % 140. O. minor Gyll. < *% * *% k + L 4 2e 141. Argutor interstinctus Sturm. * | * 142/“A"’strenuus Panzer... 2, NE *# x | + 143 A dilisens Sturm Nr UIX k AE 144. Platysma oblongopunctatum Rabr er : HSE REC IE EEE 145. P. angustatum Duft. . x lux # | % % | x 146. Steropus madidus Fabr. (15) ne MAIRIE 141.-St. æthiops Panz. (165), … | 148. Pterostichus Pme tus Dej. . OR * x | + # 149. Abax striola Fabr.. : : * x | * x | + ISOMPAMOYAIS DUT ER CN MR æ | * *# 151. A. carinatus Duft. . x 152. A. parallelus Duft. x # 153. Molops terricola Fabr. L x | + x CPE 154. Amara patricia Duft. . . & | + | x x | + x la lp PASulya de Geer 0 IEEE SI + | à 156. A. apricaria Payk.. . . MR SN D Er TIRE SPA NCONSUlATIS DUT x lex | + | | *% x | *% 158. A. aulica Panzer . Se | Nc RE 159. A. convexiuscula Marsh. (1). # % 160. A. striatopunctata Dej. % 161. A. concinna Zimmerm. . % 162. A. tricuspidata Dej. . . + | + | x EC DE 163. A. strenua Zimm. (17). . * 164. A. plebeja Gy1l. RE HI AIT % * *k k à + # k 165. A. similata Gyll . . RER SEEN IEEE # | + | « 166 AW 0ovata FHabr. EM /)NE 0 RES MEN) SES OS EN EAU 167. A. montivaga Sturm. . . x Ale x [x [ex x 1684 S UT EEE SERIE x | x x | + 169 A.communis Panz. se RE NE ASE ON MEN LE AE 170. A. curta Dej SRUERNE ee Il LEE + | + * 1 VA TIPANSIPANZN 0 a 0e OMR ON FN PANNE 172. A. spretaDejeesr.t RUN #0) + D AIMER ERA ENS COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES, ETC. Anvers. Brabant. Flandres. 173. A. famelica Zimm. . 174. A. trivialis Gy1l. 175, A. acuminata Payk 176. À familiaris Duft . 177. A. anthobia Villa. . 178. A. lucida Duft. 179. A. tibialis Payk. 180. A. ingenua Duft. 181. A. cursitans Zimm. . . 182. A. municipalis Duft. (1#). 183. A. sylvicola Zimm. 184. A. infima Duft. 185. A. bifrons Gyll . 186. A. rufocincta Sahlb. 187. A. indivisa Putz. (1°). 188, Stomis pumicatus Panzer. 189. 190. 191. 192. 1935. 194. 195. 196. 1976 198. 199. 200. 201. 202. 203. 204. 205. Tribu XX V. — LiciNINI. Licinus silphoides Fabr. L. depressus Payk. L. Hoffmannseggi Panzer (20) Badister unipustulatus Bonelli B. bipustulatus Fabr. . B. humeralis Bonelli. . B. peltatus Panzer. Tribu XXVI. — PLATYNINI. Calathus cisteloides I]. . fulvipes Gy1l. GAUSCUS HADT EN C. mollis Marsh. (11) . C. melanocephalus L. . C. micropterus Duft. : Amphigynus piceus Marsh. . Sphodrus leucophthalmus L.. Pristonychus terricola Herbet. Anchomenus Ne LEE Fabr. 206. A. prasinus Thunb, (1) : 207. A. albipes Fabr. 208. A. oblongus Fabr.. 209. À. livens Gyll. . 210. A. marginatus L. . . 211. A sexpunctatus L. 212. A. ericeti Panz. (16) - 213. A. parumpunctatus Fabr. 214. A. gracilipes Duft (16) 215. A. austriacus Fabr. (2?). 216. A. viduus Panzer. . # % % % # € À + x + * % % % % + + “4 Liège. Namur. D. TR ER. 0 à . Er DIE . ep œ 5 a C Se d = ES ES RE IESLR . EIRE Ë rs) = S = = = = es ee = a A = es EME o = = SL a 2 £ © =! = En A © d EG © £& | © | = I LE es! t< (-b] “ = er ANR IR RER ECAIRENIRS & | & ei EN ee .— cs un = © [-b] .— = En S | es] * * * % * * + * + L Éd * * * * x * ES * * LG À * Q *X % %k *k * ES # ES *# CS # # * % * # * * * F4 *% * * ES # * CS * + + % 52 Æ + + * k # + * + * *% *X *% + *% ke # CS À * + x x ES * % * Cu * * * *# # *# k * ES * % # ES * *# * + # % # % ES * 3 % * * *k CS *# *X + *k *# % *# *# + * 5% * * * *# * * *# *k * # # Cu * *# ES 14 LISTE DÉS TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES DE 217: 218. 219. 220. 221. 222. 223. 224, 225. . versutus Gyll. . dolens Sahlb. . atratus Duft. . micans Nicol. . piceus L.. | . gracilis Gyll. . tuliginosus Panz. . puellus Dej.. . Thoreyi Dej JM Er etes 227. Taphria nivalis Panzer. . 228. Masoreus Wetterhali Gy1l. Tribu XXIX. — ODACANTHINI. 229. Odacantha melanura L. . Tribu XXX. — LEBIINI. 230. Lamprias cyanocephalus L. 231. L. chlorocephalus Hoffm.. 232. Lebia crux-minor L. . . 233. L. hæmorrhoidalis Fabr. . 234. Aëtophorus imperialis Germ. 235. Demetrias unipunctatus Dej.. 236. D. atricapillus L. 237. Dromius linearis OI. . angustus Brullé. . agilis Fabr. . fenestratus Fabr. . quadrimaculatus L. . quadrinotatus Panz. . quadrisignatus Dej. . notatus Steph. 245. D. sigma Rossi . à 246. D. melanocephalus Dej. 247. Blechrus glabratus Dutt. 248 B.maurus Sturm. . . 249. Metabletus truncatellus L, 250. M. foveola Gyll. . . 244. se Ù . . SODÉBOEOEHE 201. Lionychus quadrillum Duft. à 252. Cymindis humeralis Fabr, 253. ,C axillaris Fabr. . 1" \ 254. C. macularis Dej. . 259. C. vaporariorum L. . Sous-famille des Harpalinæ unisetosæ. Tribu XL. — BRACHYNINI. 256. Brachynus crepitans L. (25) 2517. B. explodens Duft.(*5) . 258. B. sclopeta Fabr. (25) . , 226. Olisthopus rotundatus Payk.. Anvers. Brabant, Flandres. Haivpaut. Liège. — Rive droite, D Rive gauche, Limbourg. Luxembourg. Rive droite. PE + Entre Sambre et Meuse. Région septentrionale. + 261. 262. 263. 264. 265. 266. 267. 268. 269. 270. 271. 272. 213. 274. 275. 216. 271. 278 279. 280. 281. COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES, ETC. [A (214 Tribu XLII. — BRroscINI. 259. Broscus cephalotes L. . Tribu XLV. — CHILÆNIINI. 260. Caillistus lunatus Fabr. (25) Chlænius variegatus Fourcr.. Ch. vestitus Payk. : Ch1. Schranki Duft. (4) : Chl. nigricornis Fabr. Chl. holosericeus Fabr. Ch1. sulcicollis Payk. (25). Oodes helopioides Fabr. Tribu XLVI. — ZABRINI. Zabrus gibbus Fabr. Tribu XLVII. — HARPALINI. Ophonus sabulicola Panzer . . obscurus Fabr. . . rotundicollis Fairm. et Lab. . punctatulus Duft. Ha een 000000000000 azureus Fabr. cordatus Duft. . rupicola Sturm. . puncticollis Payk. . rufibarbis Fabr. . parallelus Dei. . maculicornis Duft signaticornis Duft. rpalus ruficornis Fabr. griseus Panzer. calceatus Duft. . . ferrugineus Fabr. . hottentota Sturm. . lævicollis Duft.. ignavus Duft. . . distinguendus Duft. æneus Fabr : . discoideus Fabr. . rubripes Duft. latus L. . luteicornis Duft, quadripunctatus Dej. fuliginosus Duft. . neglectus Dej. . tenebrosus Dej,. . . melancholicus Dei. . tardus Panzer. . Anvers. Brabant. Flandres. Hainaut. Liège. 5 d 2 |< UE = ED El Rte * * x + * * *k *k *# + < % + phrprp} Payk. (11 . D. obsoletus Dei. (t +) « . Diachromus germanus L.. . Anisodactylüs signatus Panz . À. binotatus Fabr.. . À. nemorivagus Duft.. . . A. pœciloides Steph. (11). . A. pseudo-æneus Dej. (11) ppersene Anvers. Brabant. Flandres. NOTES. Hainaut. % % Æ Liège. LE Rive droite. Rive gauche. Limbourg. + XX À X x k % % Luxembourg. N 2» 5 = = | Rive droite. Entre Sambre et Meuse, Région septentrionale. (*) Cette espèce a occupé récemment nos entomologistes. M. Weyers, dont j’in- clinais à partager l'opinion, pense que nous confondons en Belgique deux formes sous ce nom, l'une, simple variété de la C. kybrida, l’autre, véritable espèce, spéciale chez nous à Cailmpthout. Des recherches plus récentes de MM. Dietz et Lameere, à Calmpthout et à Knocke, semblent contraires à cette opinion. Dans tous les cas, espèce ou variété, simple ou double, la C. maritima est propre ae cote et aux dunes de Calmpthout, situées à quelques kilomètres du delta de scant. COLÉOPTÈRES CARNASSIERS TERRESTRES, ETC. ll (2) La remarquable variété Pytzeysi Mors ne se rencontre que dans la forêt de Soignes. (5) La véritable forme typique du C. cancellatus est très rare en Belgique. Nos exemplaires se rapportent plus ou moins à la variété fusus Palliardi. (*) Les deux formes (#onilis vrai et consitus) se rencontrent à peu près aussi fréquemment l’une que l’autre. (5) Presque toujours le C. catenulatus de notre pays appartient à la variété que M. Géhin appelle gallicus. (5) Cette espèce, dont la véritable patrie est loin de nous (le sud de l’Autriche), n’est évidemment qu’accidentelle. 11 n’en a été pris qu’un seul exemplaire auprès de Verviers par feu le Dr Chapuis. La capture est tout-à-fait authentique et l’exem- plaire encore entre les mains des fils de notre savant collègue. (f) La variété exasperatus Duft. se rencontre dans les parties élevées de l’Ardenne. Je n’ai pu encore avoir mes apaisements quant à l'existence en Belgique du véritable C. violaceus. (8) N'est connu que par une seule capture par M. Miedel, sur le plateau des Hautes-Fanges, au point culminant de tout le pays. (*) Une seule capture, probablement accidentelle, par M. Becker, dans la Cam- pine anversoise. Après avoir appartenu à feu le Dr Breyer, l'exemplaire a figuré longtemps dans la collection de la Société Entomologique, où il a fini par être volé, il y a environ deux ans. (12) Une seule capture authentique, à Carlsbourg, près Paliseul, par le Frère Achille. Une variété du W. biguttatus a été plusieurs fois prise à tort pour cette espèce. (11) Espèce halophile, autrement dit n’affectionnant que le voisinage de la mer et des eaux saumâtres. (12) Une seule capture, par M. Miedel, près de Liège. (25) Les très petites espèces de Bembidiides n’ont probablement pas été suffisam- ment recueillies dans le pays. Il en est de même du Perileptus arcolatus, pour la même raison d’exiguité de taille. (14) On a longtemps confondu partout sous le nom de cupreus deux espèces. La seconde, le P. versicolor Sturm, n’est pas rare en Belgique. Mais je n’ai pu lui faire sa part dans la distribution géographique, car les matériaux anciens et abondants dont je me suis servi, étaient souvent d’une étude antérieure à la distinction des deux espèces. De nouvelles études seront nécessaires pour les débrouiller au point de vue de la faune belge. Ce P. versicolor sera une 336: espèce de Carabiques indi- gènes, provisoirement réservée. (15) La variété à pattes rouges, assez commune, est plus propre aux parties orientales du pays. (:6) Espèce propre aux Hautes-Fanges. (17) Capturée une fois seulement par feu Wesmael dans les environs de Charleroi. (*8) Une seule capture par M. Weyers, dans la vallée de l'Ourthe. (1°) Capturée seulement par feu M. Tennstedt à Diest, sur les glacis de la place. (22) Une seule capture à Jemelle par feu Wesmael. (21) L'espèce est des plus vulgaires, des plus abondantes. Toutefois elle parait absente des parties campiniennes des provinces d'Anvers et de Limbourg, et je ne crois pas qu’on l'y trouve autrement qu’accidentellement. (22) C’est la variété modestus Sturm, et non le type, que nous trouvons en Bel- gique. (25) Les espèces du genre Brachynus et le Callistus lunatus sont des espèces essentiellement propres en Belgique aux terrains de calcaire primaire. Mais de là elles se transportent, semble-t-il, facilement partout avec les matériaux extraits des carrières et je ne serais pas éloigné de penser qu’elles ont pu s’acclimater, au moins temporairement, dans certains endroits très-différents de leurs lieux d’ori- gine. (24) La variété Hibialis Dej., qu'un très grand nombre d’auteurs considèrent comme une véritable espèce, est propre aux parties orientales et surtout à la vallée de la Meuse. (25) Probablement accidentel, a été pris une fois par feu M. Demoulin aux ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX. H 18 LISTE DES TROIS CENT QUARANTE ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES, ETC. environs de Mons. J’ai vérifié l'exacte détermination de l’exemplaire, aujourd’hui au Musée communal de Mons. (25) Au moment de livrer le travail à l'impression, M. Dietz me communique des exemplaires de cette espèce. nouvelle pour la Belgique et prise au bord de l'Escaut. (27) En même temps, M Dietz a trouvé, confondue parmi les 2. biguttatum du Bas-Escaut, la forme sur laquelle M. Bedel a récemment établi une nouvelle espèce, le B. iricolor. J'agirai à son égard comme pour le Pæcilus versicolor. Ce sera une 337: espèce, à réserver jusqu’à nouvel examen d’un grand nombre d'exemplaires du B. biquttatum, parmi lesquels on pourra probablement la rencontrer encore; après quoi on pourra indiquer sans confusion les localités de lune et de l’autre. LISTE DES CENT DIX-SEPT ESPÈCES COLÉOPTÈRES CARNASSIERS AQUATIQUES ACTUELLEMENT AUTHENTIQUEMENT CAPTURÉES EN BELGIQUE AVEC LE TABLEAU SYNOPTIQUE DE LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DANS LE PAYS par A. Preudhomme de Borre. — SÉANCE DU 9 JANVIER 1886 — —— "#8 <— Après vous avoir présenté la liste des espèces de Coléoptères carnassiers terrestres à admettre avec certitude comme belges, je vous offrirai aujourd'hui celle des Carnassiers aquatiques (Halipli- des, Pélobiides, Dytiscides et Gyrinides), qui se trouvent dans le même cas. Ici, je dois vous l'avouer, nos connaissances sont moins avancées que pour les premiers. On n’a pas eu ici un Putzeys, c’est-à-dire un spécialiste compétent prenant en main la question, encourageant partout les chasseurs, leur déterminant les espèces et enregistrant soigneusement toutes les captures après les avoir vérifiées. Sans les récoltes que, de 1870 jusqu'en 1882, il m’a été permis de faire faire pour le Musée, sans mes propres chasses antérieures et celles que bon nombre de mes collègues m’ont bien voulu soumettre, notre connaissance de la faune belge, sous le rapport des Carnassiers aquatiques, serait plus vague et plus incertaine que celle de cer- taines contrées lointaines. C’est vous dire qu’à l’heure qu’il est, elle ne nous a pas dit son dernier mot et que je compte sur de nombreuses additions, quant aux localités surtout. 20 LISTE DES CENT DIX-SEPT ESPÈCES DE AREA I D Go D FAMILLE DES HALIPLIDES. . Brychius elevatus Panzer . Haliplus obliquus Fabr. . lineatus Aubé $ . badius Aubé (1) . variegatus Sturm. . fulvus Fabr. . flavicollis Sturm. . cinereus Aubé. . ruficollis de Geer. . fluviatilis Aubé . fulvicollis Er. (?) . . . lineatocollis Marsh. 13. Cnemidotus cæsus Duft,. FAMILLE DES PÉLOBIIDES. 1. Pelobius tardus Herbst.. FAMILLE DES DYTISCIDES. Sous-famille des Dytisci frag- mentati. D 21 OUR CO RO janfasfacfarharorparparpushas Tribu I. — NOTERINI. 1. Noterus clavicornis de Geer. 2. N. capricornis Herbst. . Tribu III. — LaAccopxiLini. 3. Laccophilus interruptus Panzer. 4. L. obscurus Panzer . : 9. L. variegatus Germar. . Sous-famille des Dytisci com- plicati. Tribu IV. — HyDROPORINI. 6. Bidessus unistriatus Schrank . 7. B geminus Fabricius 8. Hyphydrus ovatus L. 9. H variegatus Aubé(5) . 10. Cœlambus inæqualis Fabr. 11.C versicolor Schaller . À 12. C. quinquelineatus Zetterst (4) 13. C. decoratus Gyl1l.(5) . . . 14. C. impresso-punctatus Schaller 15. C. parallelogrammus Ahrens . 16. C. novemlineatus Steph. 17. C. confluens Fab, Anvers. *X + Brabant. XX YX + x à Fhandiess Liège. Namur. et RS. ER. à . à a | - . en Q œ d © GR | Le 2 5 |] 0) DIS | ANNE = © co E] © © _ ie œ A = = = © _ ENS ERIne EAN = ‘a Le] ED = CS) o e = == > Ka De “ Le pe) =" .— > =] Der CS] Æ = = | & LA = = GI un = ol. = En SU a | | *# * 3% * * * * ES %# * *# * % * *# % 2 É2 % %k ES % % k * > * * *# k *# *k ke * * * * *k *k # % *k *k *k # % 24 * FU InE OI * *# * 18. Deronectes mœstus Fairm (°). 19. 21. 22. A COLÉOPTÈRES CARNASSIERS AQUATIQUES, ETC. D. latus Steph. 20 D: duodecimpustulatus Fabr. D assimilis Payk. D. depressus Fabr. . Hydroporus halensis Fabr. H.rivalis Gyll. . .lepidus OI (7) . lineatus Fabr. . granularis L. . . flavipes OI. pictus Fabr. melanarius Sturm. memnonius Nicolaï . nigrita Fabr. . obscurus Sturm.. discretus Fairm. . pubescens Gyll. . lituratus Brullé . . planus Fabr. . marginatus Duft . Gyllenhali Schiôdte. . tristis Payk à neglectus Schaum. angustatus Sturm. umbrosus Gyll. vittula Er. : . incognitus Sharp. palustris L. . erythrocephalus É . rufifrons Duft. . . H. dorsalis Fabr.. Tribu VI. — COLYMBETINI. . Agabus guttatus Payk. . . A. biguttatus OI.. . A. paludosus Fabr. . brunneus Fabr. (°) . uliginosus L. (°) . . affinis Payk. (1°) . . didymus OI. . congener Payk. () . nebulosus Fürster. conspersus Marsh. . striolatus Gy11. (5) . femoralis Payk. . abbreviatus Fabr, . Sturmi Gy1l. : . chalconotus Panzer. . fuscipennis Kiesenw. (s). Anvers. %. X %X % Brabant. Flandres. Hainaut. Liège. mn. 0 s |S = rs} © = = cc T Era] SN NS 7 > = | = Lun! Limbourg. Luxembourg. Rive droite. Entre Sambre et Meuse. Région septentrionale. 22 LISTE DES CENT DIX-SEPT ESPÈCES DE qe | Liège. Namur. nn A mn. — S | S és |. | co MIRENIES S|S ssl 2 5 1588 |s|S CREME LCR Er ILE 5 S | £S | «| | o Elo |8è|£ MN SN RE NISRSNI LES | 2 EN SNS e | ÆURE ea Qi, 240 | DEAR AE Ë |:& & | EE TEE NY 66. A. bipustulatus L. i A ISO | MES RENE EN EE RRE S * 67. Platambus maculatus L. %k | & | + | % + | + | & | + 68. Ilybius ater de Geer. (EE EEE LE LE LES A 69. I. obscurus Marsh. RENNES CS EE In < 70. I. subæneus Er. . x 71. I. guttiger Gyil. . # | x 72. I. ænescens Thoms . % | % % | + % 93. I. fuliginosus Fabr. . ER EE EN OS ES ES EN # 74. I. fenestratus Fabr. . x || xl x | + | x | x | « # 15. Copelatus agilis Fab. . x | x | x | x # 16. Rhantus pulverosus Steph... x | x | x | x + | + | + | x # 77. Rh. Grapii Gy1l. à x | * # 78. Rh. notatus Fabr. : & | x | + # 79. Rb. bistriatus Bergstr. . HN # * | * 80. Rh. exoletus Fôrst. . RER ENT OS RS GENS 81. Rh. adspersus Fabr.. * # 82. Colymbetes fuscus L. EEE AMEN eines Ni) Tribu VII. — Dyriscini. 83. Dytiscus punctulatus Fabr. ke lex lex x [x x | x 84. D. dimidiatus Bergst. LA ME ARE AIR * | + 69. .D'marpinalis LR" ES Ou (AE 07 RE CSS NEO PES TES EN LEE 86. D. circumcinctus Ahr. . x | x | # 87. D. circumfiexus Fabr. x | + | x # # x | % 88. D. latissimus L. (“). * # Tribu VIII. — HyYpATICINI. 89. Hydaticus seminiger de Geer. .! + | + # *# 90. H. transversalis Pontopp. OUEN RISE # 91. H. grammicus Germar (‘?). *# 92. Acilius sulcatus L. 60] PA MERE DE IE ARE SOUS SES SCO DES * 93. A. fasciatus de Geer. # x | x | % 94. Graphoderes cinereus L + | * % | x * x | x 95. G. zonatus Hoppe ce | & æ | % *# 96. G. bilineatus de Geer % | x # x | x Tribu IX. — CyBISTRINI 97. Cybister Roeseli Fabr xxx xl x | * FAMILLE DES GYRINIDES. 1. Gyrinus miautus Fabr . % | * x | % 2. G. elongatus Aubé # * 3 G. natator L. CAE ne 20 EE NE A AE AIN # 4. G. bicolor Fabr . x | x *# 5. G. marinus Gyll. . . se NO ANSE 2. | & # 6. Orectochilus villosus Müller *# x | x | * # COLÉOPTÈRES CARNASSIERS AQUATIQUES, ETC. 20 NOTES. (1) N’a été encore trouvé qu’à Heyst, dans la région du littoral. (?) Espèce propre à la Campine. (5) Cette espèce, propre au midi de l'Europe, a été rencontrée seuiement aux environs de Bruxelles par M. Kerremans Elle avait déjà été signalée antérieure- ment par notre premier catalogue, mais avec un doute que l'examen des exemplaires de M. Kerremans a dissipé. (+) Une seule fois capturé à Laeken par feu C. Van Volxem. (5) Capturé seulement à Ploegsteert, près la frontière française, par M. Lethierry. (6) Cette espèce appartient à un groupe d'Hydroporides propre à l’Europe méri- dionale, mais elle a été prise aussi dans le nord de la France. La capture par M. Kerremans à l’étang de La Hulpe est la seule qu’on ait faite chez nous. Jusqu'à ce qu’on la retrouve, elle peut, je pense, être regardée comme acci- dentelle. (7) Capturé seulement à Herstal, par M. Miedel. (8) Capturé seulement à La Hulpe, par M. Kerremans. () Ces deux espèces ont été prises en nombre par M. Miedel, seulement aux environs de Bilsen, sur les confins de la Campine. (*°) Espèces des Hautes-Fanges. (1) Cette belle et grande espèce est très rare et, dans ce dernier quart de siècle, sa présence en Belgique, que plusieurs mettaient en doute, n’a été prouvée que par deux captures, à Calmpthout, par M. Weyers, puis tout récemment à Maeseyck, par M. Verheggen. (*?) Capturé seulement à Angleur par feu Chapuis. DESCRIPTIONS DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE ÆGIDIUM WESTWOOD SUIVIES DE LA LISTE DES ORPHNIDES DU MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE par A. Preudhomme de Borre. — SÉANCE DU 9 JANVIER I8$6. — Le genre Ægidium Westwood, qui représente dans le Nouveau- Continent le genre Orphnus de l'Ancien Continent(1), comprend en ce moment à ma Connaissance cinq espèces décrites, dont trois, les Æ. colombianum Westw., parvulum Westw., et quianense Westw., sont représentées dans les collections du Musée Royal de Belgique. Reclassant les Orphnides du Musée, j'ai constaté à côté d’elles la présence de deux espèces inédites : une grande et remar- quable espèce, envoyée de Quito par feu le consul belge E. de Ville, et une autre, de la Nouvelle-Grenade, qui figurait dans l’ancienne collection de M. James Thomson sous le nom inédit de Æ. Reichei. Certain de leur différence spécifique, tant d’avec les trois formes décrites par M. Westwood et que j'ai sous les yeux, que d’avec lÆq. alatum Castelnau (kzdulus Westw.), espèce brésilienne brillante et à pronotum fortement excavé chez le mâle, comme Æ. colombianum, et d'avec l'Æg. Steinheili décrit par M. von Harold en 1880(2) et dont le pronotum, moins creusé, est lisse dans son milieu, j'ai cru bien faire d'ajouter aux cinq espèces décrites, les deux suivantes : (*) Représenté seulement en Amérique par une seule espèce, de l’extrême Amé- rique australe, l’Orphnus Strobeli Steinheil (an hujus generis ?) (?) Stettiner Ent. Zeit. XLI (1880), p. 42. DESCRIPTIONS DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES, ETC. 25 ZÆgidium asperatum n. sp. Piceo-nigrum, latum, depressiusculum. Pronoto valdè convexo, in maribus fortiler excavato, lateribus foveæ hujus parum elevatis, tuberculo in margine anteriore medio posito, dense et aspere ubique punctato, callo laterali levi excepto. Elytris etiam dense et grosse punctatis, sutura et indiciis costarum duarum in singulo elevatis. Femina adhuc ignota. Long. 14 mm; lat. 7 £. G. Large et un peu déprimé en dessus. Noir de poix assez terne, à peine un peu plus clair en dessous et sur les membres. Tête courte et large, finement ponctuée sur le vertex, fortement et densément sur tout le reste de la surface; bord du chaperon fin, un peu retroussé, arrondi aux angles. Corselet fort convexe, creusé sur son disque d’une forte excavation dont les bords, moins abruptes que chez l'Ægidium colombianum, forment des saillies latérales ne dépassant guère le niveau qu'aurait le disque non excavé; un tubercule très marqué sur le bord antérieur devant le centre de l’excavation; angles antérieurs saillants et faiblement arrondis ; les côtés un peu crénelés à la suite de ces angles ; les angles postérieurs complètement arrondis, en même temps que les côtés y remontent vers la base; tout le pronotum très grossièrement et très-densément ponctué, à l'exception d'un petit espace saillant et miroitant sur la déclivite de chaque côté; épipleure large et moins rugueuse. Écusson triangulaire, allongé, lisse. Élytres densément et grossierement ponctuées, avec la suture un peu relevée et la trace faible de deux lignes costiformes sur le disque. Dessous du corps, cuisses et tibias fortement ponctués. Tibias antérieurs tri- dentés extérieurement vers le sommet. Q Inconnue. D’après le peu de développement relatif des sculp- tures thoraciques du mâle, je pense qu’elle ne doit pas avoir le pronotum excavé, tout comme la femelle de l’espèce suivante. Un seul mäle, provenant des récoltes de feu M. de Ville aux environs de Quito (Mus. R. Belg., Invent. Coleopt. n° 8415). Ægidium Reichei n. sp. Piceo-nigrum. Capite dense, sed minus profunde punctato. Pro- noto valdè convexo et lateribus ampliato-rotundato, dense et ubique fortiler punctato, in maribus leviter excavato et tuberculo in margine anteriore munito, în feminis simplice. Elytris convexiusculis, dense, grosse et confuse punctatis. Long. 11 5 mm.; lat. 5 *. Entièrement d’un noir de poix également terne et à peine un peu ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX, Hi 26 DESCRIPTIONS DE DEUX ESPÉCES NOUVELLES, ETO. brunätre en dessous. Tête large, aplatie, densément, mais peu profondément ponctuée, le vertex lisse et même un peu brillant. Le chaperon a son bord très peu relevé, surtout chez la femelle. Corselet convexe, à bords latéraux très saillants, très déclives et très arrondis; angles antérieurs très marqués et pointus; les postérieurs complètement arrondis; point d'espace lisse miroïtant latéral, mais une ponctuation générale tres-dense et très grossière, un peu plus espacée sur le disque; celui-ci, simple chez la femelle, est déprimé largement et peu profondément en avant chez le mâle, avec un tubercule bien apparent au milieu du bord antérieur. Ecusson un peu spatulé, lisse. Élytres assez convexes, avec de faibles vestiges d’une côte suturale et de deux autres sur le disque; ponctuation dense, grossière, un peu confuse. Dessous du corps, cuisses et tibias à ponctuation moins dense et moins forte que le dessus. Tibias antérieurs tridentés. De la Nouvelle Grenade. Un mâle et une femelle (Ex collect. J. Thomson, nune Mus. Reg. Belg., sub. numer. 8416 et 8417 Inv. Coleopterorum). Je donnerai, par la même occasion, la liste des espèces d'Or- phnides que renferme actuellement la collection de notre Musée royal d'Histoire naturelle : Genus Hybalus Brullé. 1. tingitanus Kairm. © Q 3. Dorcas Fabr. &'Q 2. cornifrons Brullé © 4. angustatus Lucas o'Q Genus Orphnus Mac Leay. 1. bicolor Fabr. © 4. Mac Leayi Casteln. o' 2. impressus Westw. o'Q 5. senegalensis Casteln. Q 3. detegens Walker œ'Q 6. nitidulus Guér.-Mén. d'Q Genus Ægidium Westwood. 1. coïombianum Westw. o* 4. Reichei n. sp. o'Q 2. parvulum Westw. o'® 5. guianense Westw. o'Q 3. asperatum n. Sp. Genus Ochodæus Audinet-Serville. 1. chrysomelinus Kabr. . 2. Zutescens Westw. MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS par le D: Euc. DUGÈS — SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1886 — —<>— STRATEGUS JULIANUS Burm. La larve de ce Coléoptère présente tous les caractères généraux de celles des Lamellicornes, aussi la décrirons-nous succinctement. Elle a environ 8 cent. de iong et 2 de large. Elle est entiere- ment membraneuse, sauf la tête et les pattes qui sont cornées. La tête est droite en avant et en demi-cercle en arrière; sa surface est rugueuse surtout en avant. Epistome transversal, un peu rétréci en avant; labre assez grand, transversal, légèrement arrondi en avant et aux angles, velu sur le bord libre; mandibules grandes, avec l'extrémité coupée obliquement, de sorte qu’elles semblent aiguës avec une petite dent pres du bout. Il y a une autre petite dent au bord interne et enfin la molaire, énorme, tranchante verticalement ; mâchoires avec un seul lobe et un palpe clairement 4-articulé; sous-menton grand, carré, arrondi en avant; menton transversal, arrondi de chaque côté, un peu échancré en avant; languette épaisse, carrée, avec des palpes de deux articles portés par un palpigère. Cette languette présente ceci de curieux, que, si on enlève les mâchoires, on apercoit de chaque côté du premier organe une sorte de corne ou dent cornée, et que, si on examine la languette du côté buccal, on voit qu’elle est légèrement trapézoïde et qu’elle porte à sa base un corps corne triangulaire dont les angles latéraux forment les dents déjà indiquées. Les antennes, situées en dehors des mandibules, sont portées par un tubercule; assez longues et de quatre articles, 1 et 2 subégaux, grossissant au bout, 3 plus court avec son angle 28 MÉTAMORPHOSES supéro-interne prolongé, 4 ovoïde et très rétréci à la base. La base du 1° article est un peu renflée et simule très bien un premier article, mais il m’a été impossible de voir une suture de séparation. Il n’y a pas trace d’organe de la vision. Tout le reste du corps, thorax et abdomen, a la forme ordinaire, c’est-à-dire que tous les arceaux dorsaux sont composés de trois replis principaux ; le 7° n’en a que deux et le 8° un seul, enfin le 9 et dernier offre un pli qui le fait paraître divisé en deux. Tous sont velus. Les stigmates occupent leur position habituelle sur le protho- rax et les 8 premiers anneaux abdominaux, mais ils sont arrondis et portent au centre une sorte de petit tubercule conique, noir. Les membres se composent : 1° d’une hanche assez mince pour paraître un article et au moins aussi longue que les autres segments réunis; 2° d'un trochanter; 3 d’une cuisse assez longue; 4° d’un tibia presque ovoïde qui porte un petit crochet (tarse) en forme d’épine. La premiere larve que nous avons examinée et vue se transformer était femelle et avait été trouvée dans une bûche de chêne; les autres nous ont été données par notre excellent ami, le D' Epifanio Jimanes, qui les avait trouvées dans une poutre pourrie sous terre. La nymphe mâle que nous possédons a 6 cent. de longueur et 23 mill. de largeur. Vue du côté abdominal, on trouve en haut et au milieu, la tête, et au-dessus, de chaque côte de celle-ci, le prothorax. : Ce dernier est fortement échancré au milieu en avant, et derrière cette échancrure en son milieu s'élève un grand et gros tubercule co- nique; en arriere et de chaque côté de celui-ci, on en voit un autre moins développé, un peu aplati, droit sur le bord postérieur, courbé et ridé sur l’antérieur; enfin de chaque côté de la tête on trouve le bord antérieur, très gros. La tête est tout à fait horizontale dans cette position de la nymphe; on n’apercoit qu’une partie du front séparé de l’épistome par des rides irrégulières; puis l’épistome qui est en carré transversal avec une forte dépression au centre et a le bord libre comme sillonné ou ridé verticalement. Au-dessous sont les organes buccaux. Labre en forme de triangle arrondi aux angles et à base supérieure; mandibules formant de chaque côté un gros tubercule conique sillonne profondément du sommet à la base; mâchoires composées d’un tubercule arrondi portant au-dessous et un peu en dehors un tubercule ou cône aigu; enfin la languette avec ses palpes (petits cônes appliqués contre elle). Le menton est peu visible mais trapéziforme. De chaque côté de la tête on voit, touchant au front, un tubercule double, anguleux, suivi de deux autres arrondis, unis entre eux par une portion plus étroite, que nous pensons être le fourreau des antennes. Nous r’avons rien vu qui rappelat les yeux. Au-dessous de la tête nous trouvons les membres antérieurs, DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 29 laissant voir entre eux un tubercule sternal assez gros; puis les intermédiaires dont les hanches sont contiguës; suit le métasternum assez. développé, avec la naissance des hanches postérieures. De chaque côté les élytres un peu ridées, recouvrant les ailes membra- neuses, et le long de leur bord inférieur le tibia et le tarse posté- rieurs. Enfin les anneaux abdominaux, 3 à 8 simples, 9 petit, trian- gulaire portant de chaque côté l’espèce de corne abdominale veloutée des nymphes d’Oryctides. Examinée du côté dorsal, cetté nymphe est beaucoup plus curieuse. D’abord nous trouvons le prothorax et ses trois éminences, puis le mésonotum et le métanotum avec les élytres de chaque côté. Enfin les anneaux dorsaux qui présentent une disposition qui nous a paru très singulière et que nous allons décrire, ne sachant pas si on l’a déjà fait. Si nous examinons le bord postérieur du premier anneau, nous verrons de chaque côté du sillon dorsal, une cavite transversale, oblongue, sub-veloutée et avec son bord antéro-supé- rieur formé par une espèce de bourrelet corné demi-circulaire; l'anneau suivant nous offrira la même disposition sur son bord posté- rieur; mais sur l’antérieur, les cavités qui y existent également, sont plus allongées transversalement, de manière que, si nous redressons l'abdomen de la nymphe, cette deuxième cavité ou mieux son bour- relet recouvrira le bourrelet de la cavité postérieure du premier anneau comme le ferait le couvercle d'une boîte. Les autres anneaux sont semblables, sauf le 6° qui n’a pas de cavités sur son bord postérieur; 6, 7,8 et 9 en manquent tout à fait. Quel est l'usage de cet appareil? nous l’ignorons complètement, mais il nous a paru intéressant de le signaler. La nymphe de la femelle est complètement semblable à celle du mâle, sauf que le prothorax ne porte que de petites éminences au lieu de tubercules. Il nous a paru inutile de donner la description de l’insecte parfait; ce Coléoptère varie beaucoup pour la taille et le développement des ornements thoraciques. Nous avions déjà donné les métamorphoses de la femelle de Stratequs julianus dans la Naturaleza (T. III, p. 49, 1874), mais il nous a paru convenable de la publier de nouveau plus complète (celle du mâle) dans un organe plus répandu. MONEILEMA VARIOLARE Thoms. La larve de la Moneilema variolare nous offre tous les caractères généraux des larves de Longicornes. Elle a environ 35 mill. de long et 8 de large; elle est allongée, presque cylindrique et apode. Elle est molle, sauf la tête qui est cornée et le prothorax un peu coriace. Comme toujours, la tête est fortement invaginée dans le prothorax, et ce qu'on en voit forme un carré transversal déprimé de chaque 10e MÉTAMORPHOSES côté et droit en avant où il est séparé de l'épistome par un sillon très marqué. Épistome transversal, un peu rétréci en avant avec tous ses bords droits; labre aussi transversal, droit en avant et arrondi sur les côtés; mandibules normales; mâchoires assez fortes avec un seul lobe corné armé d’épines; palpes maxillaires de trois articles : 1 court et gros, cylindrique, 2 plus petit, de même forme, 3 conique. La partie du corps qui supporte ces palpes se rétrécit un peu et on pourrait croire que cette portion est un article; mais si l’on examine une mâchoire sèche on voit qu’il n'en est rien; sous-menton très développé, trans- versal et court; menton en carré transversal, légèrement échancré en avant; languette épaisse, presque carrée, droite sur son bord libre, portant des tubercules palpigères très gros, mais rétrécis un peu à leur extrémité qui simule ainsi un article, et portant des palpes de deux articles : 1 gros, cylindrique, assez long, 2 conique. Sur l'angle antéro-externe de la tête on voit les antennes portées par un assez gros tubercule. Il faut beaucoup d'attention et se servir de forts grossissements pour reconnaître le nombre exact des articles de ces antennes, parce que le 1 qui est grand, est membraneux et se plisse ou ride facilement de manière à en simuler plusieurs. Quant à nous, nous sommes convaincu que ces organes ont trois articles, 1 conique, assez gros et membraneux ; 2 également assez gros et conique, mais corné et portant à son extrémité interne un gros poil; 3 enfin très petit, presque globuleux, placé à l’extrémité de 2. Au dessous de cette antenne en voit un ocelle parfaitement caractérisé. Prothorax transversal, sub-corné, brunâtre, avec un sillon dorsal à peine marqué et un autre plus profond près du bord latéral. Il est lisse, sauf le bord postérieur quiest rugueux et garni de petites épines rougeûtres. Mésothorax et métathorax formés par un simple bourrelet. Le der- nier avec un sillon transversal rugueux et velu. Abdomen parcouru tout entier par un sillon dorsal très profond qui paraît noir pendant la vie de l’insecte, probablement parce que l’on aperçoit par trans- parence le canal vasculaire. Les quatre premiers anneaux portant chacun sur leur portion dorsale un écusson de chaque côté du sillon longitudinal; 5, 6et7 ont les écussons plus ou moins confondus en un seul central. Tous ces écussons sont parcourus transversalement par un sillon plus ou moins marqué et rugueux ; 5 et 6 sont plus étroits que les autres, de manière que la larve va grossissant du milieu aux deux extrémités. Le 8° anneau est presque lisse, mais avec un sillon transversal qui manque sur 9, lequel est un peu rétréci en arrière et porte le tubercule anal. La face ventrale a beaucoup de ressemblance avec la dorsale, seulement, les écussons ont plus de tendance à s’unir entre eux; le sillon transversal est plus profond et leur superficie est beaucoup plus rugueuse. Sur les côtés se trouvent les stigmates et au-dessous, DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 31 un tubercule petit et arrondi sur le thorax et le 1% anneau abdomi- nal, s’allongeant peu à peu en forme de bourrelet sur les cinq der- niers. Cette larve vit dans les tiges de Nopal (Cactus opuntia) où elle se forme une coque pour se transformer en nymphe. Cette nymphe n’a rien de particulier quoique les anneaux dorsaux de l’abdomen 2 à 7 nous montrent un sillon transversal et soient couverts de petites épines dirigées en arrière. Cette nymphe s’est transformée en insecte parfait au bout de 24 jours. L’insecte parfait vit sur le Nopal comme sa larve. SPHENOPHORUS SPINOLÆ Gyÿll. La larve du Sphenophorus Spinolæ a 25 mill. de long. et 1 cent. de large. Elle est blanchâtre et molle, sauf la tête et le prothorax qui sont cornés. La tête est ferrugineuse, assez grande, aplatie, arrondie en arrière. Labre presque trilobulé en avant, arrondi sur les côtés, armé de nombreux soies; épistome en carré tranversal, rétréci en avant, séparé du front par une suture droite, mandibules grandes, fortes, pyramidales, aiguës à la pointe qui est légèrement recourbée; mächoires bien développées avec un seul lobe qui est cependant parcouru par un sillon longitudino-médian. Ce lobe est gros, corne et armé de véritables épines. Palpes maxillaires de deux articles, 1 gros, cylindrique, 2 ovoïde. Ils sont portés par une portion plus grosse du corps de la mâchoire, comme une sorte de palpigère; menton grand, cordiforme, échancré anguleusement en avant, languette très grosse (charnue) offrant d’abord deux gros corps sessiles à leur base et séparés au sommet, qui sont de vrais palpi- gères, portant sur leur portion supéro-externe les palpes labiaux composés de deux articles, 1 gros et cylindrique, 2 ovoïde. Entre ces palpes on aperçoit la languette charnue avec son extrémité libre très grosse formant une petite table horizontale, dont le bord antérieur échancré est uni aux palpigères. Ce bord ainsi que le postérieur portent de chaque côté de la ligne médiane une épine aigue et recourbée en dedans. La surface supérieure de la tête est convexe et lisse et nous présente plusieurs sillons. Un au milieu, longitudinal, qui n’occupe que la moitié postérieure, et un de chaque côté qui naît au-dessous de l'antenne et se dirige en dedans et en arriere pour s’unir à son congénère et aux médians, à peu près aux 2/3 de la tête, formant ainsi un angle à sommet postérieur. Sur la moitié antérieure (front) on voit deux dépressions longitudinales et assez profondes, ridées; enfin, sur la portion occipitale, il y a de chaque côté 3 ou 4 points pilifères. De chaque côté du front nous trouvons les antennes portées par un tubercule en forme de tube très court et composées de 32 MÉTAMORPHOSES deux articles, 1 membraneux presque hémisphérique, 2 petit, corné, conique (chez un individu, du côté droit, ce 2° article était bifide : PI. IL, fig. 6-c). Ces antennes sont très rétractiles à cause de la texture du 1° article; aussi arrive-t-il souvent qu'à l'extrémité du tubercule antennifère il y a une dépression au centre de laquelle on voit le 2°article comme un petit tubercule; au-dessous de ces organes il y a un ocelle bien développé. Le corps est un peu élargi environ à son tiers postérieur. Du reste dans la marche, la larve se contracte et prend la forme représentée PI. IL, fig. 2. Le prothorax est ferrugineux et finement granuleux. Il porte de chaque côté un stigmate placé sur un petit espace trian- gulaire; puis viennent deux tubercules. Sa portion sternale est fortement échancrée en avant et avec l’échancrure remplie par un gros tubercule. Le mésothorax et le métathorax sont formés dans leur moitié dorsale par deux bourrelets anguleux sur leur ligne transversale qui est armée de petites épines brunâtres et de quelques poils; sur leur arceau sternal ils nous montrent un tubercule de cha- que côté et une petite plaque centrale séparée de ceux-ci par un sillon oblique d’avant en arrière et en dedans. L'intervalle de ces deux arceaux porte trois tubercules. Les trois premiers anneaux abdomi- naux ontsur leur portion dorsale trois bourrelets anguleux etépineux; de chaque côté un stigmate porté par un tubercule triangulaire suivi de quatre tubercules qui ont une élévation centrale avec un point noir au milieu. Leur portion abdominale est formée par un large tubereule divisé transversalement et un tubercule placé à chaque extrémité du premier. Le 4° anneau diffère des précédents en ce que ses bourrelets dorsaux portent chacun deux rangées d’épines, et qu'il a cinq tubercules latéraux, ou pour mieux dire qu’il est comme plissé latéralement. Les 5° et 6° sont semblables au 4° avec les tubercules latéraux plus épineux, plus rétrécis et au nombre de sept à huit. Enfin les arceaux abdominaux de tous ont un sillon transversal très profond garni surtout sur ses bords de petites épines ; 7 ressemble à 3 par sa forme mais il ne porte d’épines sur aucun point, 8 est comme déprimé de manière que sa portion dorsale est tout entière visible par dessus et très oblique d’avant en arrière. Cette partie est formée d’une sorte de plaque présentant au milieu un espace carré assez grand, puis sur le côté un sillon, une élévation longitudinale où se trouve le stigmate, un autre sillon et enfin une espèce de rebord extérieur. Sur le côté on voit une superficie quadrangulaire, puis deux tubercules, et sur l'abdomen un tubercule allongé divisé transversalement. Le 9° est complètement vertical. Sa partie dorsale est en forme d’ovale irrégulier et transversal avec deux silions longitudinaux qui la partagent en trois. Sur ie bord postérieur il y a quatre soies de chaque côté. En dessous on trouve l'anus formé en DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 33 avant par un gros bourrelet transversal, au centre un mamelon irrégulier, de chaque côté un tubercule et enfin le bord postérieur formé par le bord postérieur de l’arceau dorsal. Cette larve vit dans les tiges du Cactus opuntia. Au moment de se transformer, elle se fabrique un vrai cocon avec les fibres de ce végétal ou quelquefois se pratique une simple excavation dans une partie dure. La nymphe ne présente guère de notable que la forme du dernier anneau abdominal qui est bifurqué, de sorte qu’il a un lobe anté- rieur et un postérieur et que si on le regarde du côté du ventre on voit qu’il est beaucoup plus grand que les autres et terminé par une sorte de pointe ou tubercule saillant. Du reste je crois que les figures en donneront une idée suffisamment exacte. SCYPHOPHORUS ACUPUNCTATUS Gy1l. Ladescriptionde la larve du Sphenophorus Spinolæ nous permettra de faire celle du Scyphophorus acupunctatus en quelques mots qui seront, croyons-nous, suffisamment éclairés par les figures. Ces deux larves quoique se ressemblant beaucoup, ont cependant quelques caractères différents qui, suivant nous, autorisent amplement la séparation des genres. Les parties buccales sont à peu près sem- blables, la tête également, si ce n’est que sur sa partie postérieure on voit trois sillons longitudinaux au lieu d’un seul, que toute la partie frontale est fortement plissée transversalement et que sur les parties latérales on voit de nombreux sillons ou lignes irréguliers. Enfin l'antenne et l’ocelle sont semblables. Le corps est complètement dépourvu des épines qui couvrent celui du Sphenophorus, mais leur grande différence consiste dans la forme du dernier segment abdominal ; celui-ci en effet au lieu de se terminer par un bord droit, lisse, envoie de chacun de ses angles une petite corne charnue relevée en haut, légèrement arrondie à son extrémité et fortement velue; à la base de ces cornes et entr’elles. se voitungros tubercule en ovale allongé. Le stigmate est rejeté sur le côté; enfin les tubercules de l'anus sont plus gros. Chez la nymphe cette même partie est sim- plement arrondie avec la trace des quatre tubercules sur sa portion anale. Cette larve vit dans l’intérieur de l’Agave meæicana. Nous avions déjà publié les métamorphoses de ces deux Curculioniens dans le journal mexicain la Naturaleza (T. V, p. 121, 1886) mais les mêmes raisons qui nous ont décidé à donner de nouveau celles du S{ralequs julianus nous ont engagé à en faire de même pour ceux-ci. Pas plus que pour le précédent nous ne donnons la description de l'insecte parfait. 34 MÉTAMORPHOSES MELASOMA (LINA) LINEATOPUNCTATA Forst. La larve de cet insecte a 11 mill. de long et 3 de large, c'est- à-dire qu’elle est allongée et étroite. Elle est aplatie et molle, sauf la tête, le pronotum et quelques tubercules qui la couvrent qui sont sub-cornés: sa couleur générale est brunâtre. La tête est peu visible d’en haut, trapéziforme. L’épistome est transversal, très court, droit en avant et légèrement arrondi aux angles. Il est séparé du front par un sillon qui au milieu se confond avec un autre longitudinal qui n’atteint qu ‘aux 2/3 postérieurs. De chaque côté il y à un autre sillon qui naît près de l’antenne et, se dirigeant en dedans et en arrière, vient s'unir à ce sillon longitudinal. Labre transversal, échancré en avant; mandibules armées à l'extrémité de cinq petites dents aiguës; mâchoires avec un seul lobe corné, épineux ; palpes maxillaires de quatre articles, 1 court et large, 2plus petit, 3 presque cylindrique et 4 assez allongé et tronqué à l'extrémité; menton transversal, largement échancré en avant; languette membraneuse, assez grande, droite au bout, avec ses angles arrondis, et armée de poils durs; palpes labiaux de deux articles, 1 presque cupuliforme, 2 conique et tronqué au bout. De chaque côté à l’angle latéro-interne de la tête, se trouvent les antennes qui sont composées de quatre articles, 1 cupuliforme, 2 presque tuberculeux, 3 allongé et cylindrique, 4 de la forme de 3 mais plus mince. Derrière cette antenne on voit quatre ocelles dis- posés en quinconce et au-dessous deux autres. Ces ocelles sont portés par de courts tubercules. Prothorax fortement transversal, échancré en avant, subanguleux sur les côtés au milieu desquels il y a un tubercule noir; arrondi en arrière. On y voit de chaque côté près du bord un sillon qui s’unit en arrière avec le dorsal. Il est ridé sur les côtés du disque. Le centre est noir avec les bords latéraux et postérieur brun clair. Le mésonotum est fortement transversal et porte de chaque côté un peu en avant une tubérosité ou gros tubercule en portant lui-même un autre petit qui forme l’angle antéro-externe du mésonotum. Cette tubéro- sité est blanche avec son tubercule noir et a de plus sur la base deux ou trois petits points noirs. Le disque est brun clair et de chaque côté du sillon dorsal on voit deux taches noires en carré transversal, une antérieure et l’autre postérieure. Le métanotum est semblable au mésonotum, seulement, ses tubérosités paraissent un peu plus petites. Les anneaux abdominaux 1 à 6 ressemblent beaucoup au métanotum, mais la tubérosité latérale n'est plus qu’un gros tubercule blanc à pointe noire; sur le disque il n’y a qu’une seule tache noire de chaque côté du sillon dorsal et enfin sur la base du tubercule latéral, sur son côté externe et antérieur, on voit un tubercule noir (stigmate). Le 7° a les taches discoidales réunies. Le 8° est semblable au 7°, DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 35 mais sans tuebreule blanc et seulement avec le petit noir latéral, le % enfin est noir, coupé droit en arrière et porte une sorte d'expansion membraneuse, un peu collante, jaune, qui sert à la larve pour marcher et se fixer pour changer de peau. Les tubercules laté- raux dorsaux (blancs) laissent échapper, quand on tourmente la larve, une goutte de liquide limpide neutre au papier réactif. En dessous elle est jaune tachée de noir. Le prosternum a une tache noire centrale et porte de chaque côté une patte noire formée d'une hanche comme bivalve, une cuisse grosse et conique, un tibia, un tarse allongé portant à son extrémité en dessous une sorte de pelote molle et enfin un crochet appendiculé à pointe très aiguë. Le mésosternum nous présente la tache centrale un peu antérieure et un point noir de chaque côte et enfin un tubercule de même couleur sur l’angle antéro-externe. Il porte la 2° paire de pattes. Le méta- sternum est semblable au mésosternum et porte la 3° paire de pattes. Les sept premiers anneaux abdominaux ont chacun une tache transversale centrale et un peu antérieure ; un peu plus bas de chaque côté un point assez petit. Sur le côté on voit un sillon lon- gitudinal, puis entre celui-ci et le bord, un point noir et enfin sur le milieu du bord un tubercule également noir. La tache centrale s’al- longe peu à peu de manière que sur les 7° et 8° elle se confond avec les petits points latéraux. Le 9e est court, noir au milieu. Enfin on apercoit l'appareil adhésif. Si nous examinons la face latérale, nous trouvons à la base de la tubérosité du mésothorax le petit tubercule portant le 1e" stigmate, les autres sont placés de même sur les anneaux abdominaux. Enfin, entre les tubercules latéraux dorsaux et abdominaux, on voit une rangée de gros points noirs placés sur la ligne intermédiaire. Cette larve est peu agile; nous l’avons trouvée sur le saule (Salix PBomplandia ?) mangeant les feuilles aux mois d'octobre et de novem- bre (deuxième génération ?). Quand elle est jeune, cette larve est entièrement noire; mais elle va en s’éclaircissant et quelques indi- vidus mûrs sont jaune brunâtre. Pour se transformer en nymphe, comme pour changer de peau, cette larve se fixe par son appareil adhésif aux feuilles de saule, généralement à leur face inférieure, et se suspend ainsi la tête en bas comme le font les chenilles de certains Lépidoptères. Cela fait, elle se secoue fortement de temps en temps jusqu’à ce que la peau se fende sur le dos et se ramasse à son extré- mité laissant la plus grande partie de la nymphe à découvert. Cette peau lui forme ainsi une sorte de queue (PI. II, fig. 28) qui la fait paraitre très allongée (1 cent.), mais en réalité elle a 6 mill. de long et est fortement ovale. Cette nymphe n’a absolument rien qui soit digne d’être noté si ce n’est la forme de son pénultième article abdominal dont les côtés prolongés en épines paraissent destinés à 36 MÉTAMORPHOSES pénétrer dans la dépouille des tubérosités thoraciques de la larve pour retenir la nymphe. Elle est noir-brun avec les derniers anneaux abdominaux, qui sont couverts de la peau de la larve, brun-rouge. Elle reste sept à huit jours sous cet état. L'insecte parfait vit aussi sur le saule. La seule observation que nous ayons à faire sur la description qu’en a douné Stäl (Mon., p. 294) est que sur l'insecte frais, les bords du prothorax et la marge des élytres sont vermillon et non jaunes. Enfin nous dirons encore que nous avons trouvé deux larves de cette Melasoma dévorées par une autre larve plus petite, blanche et molle, complètement à découvert et que ces larves nous ont donné un petit Chalcidien. J’ai vu aussi quelques insectes parfaits s'accou- pler mais non la femelle pondre. Il est probable qu’elle ne le fait qu’au printemps suivant. PLAGIODERA SCABRICULA Stäal. La larve de cette Plagiodera à environ 5 mill. de long et 2 de large ; elle est légèrement ovale, noirâtre en dessus avec une bande dorsale blanc jaunâtre, ainsi que le dessous et les parties latérales de l'abdomen de cette couleur. Elle est molle, sauf la tête et quelques tubercules qui sont coriaces. D’en haut on n’apercoit de la tête que la portion occipitale. Cette tête est lisse, noire et orbiculaire, déprimée au centre. On y voit un sillon dorsal complet et de chaque côté un autre oblique qui naît à la base de l'antenne et se réunit avec son congénère et le dorsal aux 2/3 postérieurs de celui-ci. Epistome séparé du front par un sillon profond, grand, transversal, un peu rétréci en avant, droit sur les côtés ; il est échancré angulairement en avant: labre trans- versal presque bilobé, avec chaque moitié arrondie en avant et latéra- lement; mandibules ferrugineuses, cornées, armées à l'extrémité de 5 dents fortes et aigues; mächoires avec le lobe à peine visible; palpes maxillaires de trois articles : 1 gros, 2 cylindrique, 3 conique; menton grand, trapéziforme; languette membraneuse, droite en avant et arrondie aux angles ; palpes labiaux portés par des palpi- gères unis entre eux, de deux articles, 1 assez gros, 2 conique; antennes de quatre articles, 1 gros, 2 plus petit, cylindrique, 3 de même forme, plus petit, mince et conique; en arrière de ces antennes, un peu en haut, on voit 4 ocelles placés en carré, et, près de leur base en dessous, deux autres. Prothorax transversal, légèrement échancré en avant, arrondi sur les côtés et en arrière. Il est noirâtre avec une bande dorsale jaune et une grande tache noire de chaque côté un peu déprimée au centre. Mésothorax passablement plus large que le prothorax et fortement transversal, échancré en avant et arrondi en arrière, DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 3? légèrement anguleux et tuberculé sur les côtés. Sur l’angle antérieur on voit le 1er stigmate et un petit tubercule. Il est noirâtre, taché de noir. De chaque côté du sillon dorsal jaune, on voit deux taches transversales, une antérieure et une postérieure, celle-ci plus grande; en dehors de ces taches et entre elles, il y a un point, et enfin près du bord un gros tubercule coriace. Le métathorax est semblable au mésothorax, sauf qu’il n'a pas de stigmate et que son tubercule latéral est plus gros. | Les anneaux abdominaux s’élargissent peu à peu de 1 à 4, puis diminuent jusqu’à l'extrémité, ce qui donne à la larve sa forme légèrement ovale. Tous sont courts et larges, 1 est noirâtre avec les bords lateraux et une bande dorsale jaunes et tachés de noir. On voit une tache transversale de chaque côté de la bande dorsale, puis un gros tubercule noir. Un peu en avant se trouve un stigmate; 2 est semblable à 1; 3 à 6 ont une disposition semblable, sauf que les taches dorsales vont en augmentant peu à peu et que le bord latéral est jaune surmonté d’un tubercule ou tache noir; sur 7 la tache dor- sale est une bande transversale; 8 et 9 sont noirs au centre. Ce dernier porte l’appareil adhésif qui est sub-bilobé, et jaunâtre. En dessous cette larve est, comme nous l’avons déjà dit, blanc jaunâtre avec des taches noiratres. Sur le prothorax on voit de chaque côté de la ligne centrale une petite tache ovale oblique d'avant en arrière et en dehors, et sur le côte les hanches de la 1"° paire de pattes. Le mésothorax a ces deux taches unies entre elles en haut et un petit point au-dessus des hanches de la 2° paire de pattes. Le métathorax nous montre une tache transversale centrale et un peu antérieure, un peu plus bas et de chaque côté un point et un autre au-dessus des hanches de la 3° paire de pattes. Les tubercules dorsaux laissent sourdre un liquide limpide quand on tourmente cette larve. Les 6 premiers anneaux abdominaux ont une très petite raie de chaque côté de la ligne longitudinale, un peu plus en dehors une autre oblique et enfin un gros point arrondi noirâtre. Comme dessus, les bords sont entièrement jaunes dans 1 et 2 et jaunes avec le som- met noir dans les autres, 7 et 8 ont les deux petites raies internes réunies, 9 est tout noir et porte le corps adhésif. Les pattes sont noires, normales, avec les tarses armés à l’extrémité d’une petite pelote et le crochet appendiculé. Cette larve au moment de se trans- former se fixe par son appareil caudal sur une feuille de saule où elle vit mais généralement à la partie supérieure, se raccourcit et se courbe fortement tout en restant horizontale. Au bout de 4 à 6 jours sa peau se fend et la nymphe apparaît mais reste adhérente à la dépouille de la larve. J’ai remarqué que cette larve mangeait le parenchyme de la feuille d'un seul côté laissant par exemple la couche inférieure et les nervures intactes. 28 MÉTAMORPHOSES La nymphe est blanchâtre du côté abdominal et de cette couleur avec des taches obscures du côté dorsal. Le 6° anneau abdominal a son angle externe et postérieur un peu prolongé, probablement pour retenir la nymphe dans sa dépouille de larve. Cette dépouille du reste arrive en triangle presque à toucher la bouche en dessous et par dessus latéralement jusqu'au 4° anneau dorsal. L’insecte parfait vit comme sa larve sur le saule (Salix Bomplandia). NEpA (CYcLoNEDA—DAULIS) ABDOMINALIS Muls. La larve de cet insecte à 9 mill. de long et 25 de large; elle est donc allongée, et elle va diminuant peu à peu depuis le thorax jusqu’à son extrémité postérieure. Elle est un peu aplatie. Sa couleur générale est noire avec des taches jaune d'or. Tête noire, subar- rondie avec une dépression de chaque côté. Épistome échancré en avant; labre transversal, échancré en avant, arrondi aux angles; mandibules allongées, minces, bifides à l'extrémité avec les deux pointes très aiguës; mâchoires avec un seul lobe membraneux ; palpes maxillaires gros, de quatre articles, 1 très court, 2 plus allongé, 3 conique, 4 conique et tronqué au bout; menton grand, en carré long; languette sub-carrée, droite à son bord libre qui est velu et arrondie aux angles; palpes labiaux de deux articles coniques suppor- tés par des palpigères unis entre eux. Antennes de trois articles au moins; le 3° me parait en effet être surmonté plutôt par un petit mamelon mou que par un véritable article. En arrière de cette antenne il y a trois ocelles, 1 assez haut, 2 presque au-dessous et 3 entre les deux autres, un peu en arriere. Prothorax fortement transversal, rétréci en avant, arqué en arrière; sur les côtes on voit de petites dépressions au nombre de quatre ou cinq. Il est noir avec les angles antérieurs et le bord pos- térieur jaunes. Mésothorax tres large, légèrement sinué en avant et en arrière. Arrondi sur les côtés où existe un sillon oblique d’avant en arrière et en dedans. Sur les parties latérales on voit une sorte de plaque noire, irrégulièrement arrondie, gauffrée, avec le bord externe relevé en forme de petite crète tuberculeuse. Enfin sur la moitié postérieure du bord latéral se trouve un tubercule aigu. Il est noirâtre avec une tache centrale, une autre au-dessus de chaque plaque discoïdale et le tubercule latéral jaune d’or. Le métathorax est semblable au mésothorax mais un peu plus large. Les huit premiers anneaux abdominaux sont semblables pour la forme mais vont en diminuant peu à peu de largeur. Tous ont deux tubercules aigus et velus, un de chaque côté près de la ligne dorsale (plus près que sur la figure) etun autre un peu plus en dehors, et de plus un 3° au milieu du bord latéral. Le 1‘ anneau est noir avec la moitié postérieure centrale du disque et les côtés jaune d'or; 2 et 3 n’ont que la tache DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 89 discoïdale ; 4 a tout le centre, y compris les 1" tubercules et les bords latéraux, jaune; 5 à 8 sont semblables à 8. Le 9° est entièrement noir et porte à son extrémité un corps adhésif composé d’une petite partie assez dure en forme de cupule, noire et d’où sort la portion spongieuse adhésive. En dessous le corps est jaune sale et nous n’y trouvons de remarquable qu’un tubercule de chaque côte des anneaux abdominaux et formant ainsi une double série. Membres noirs com- posés d’une hanche, un trochanter, une cuisse, une jambe et un tarse armé d’un crochet aigu appendiculé. Les stigmates sont placés à la base des tubercules latéraux. Le 1° entre les pro- et mésothorax tout à fait sur la membrane d’union. Cette larve est tres agile; nous l’avons trouvée d’abord sur les rosiers d’un jardin public à Guanajuato, puis à Tupataro sur le saule. Dans les deux cas elle dévorait les pucerons qui couvraient les feuilles de ces arbres et avec lesquels nous avons pu la nourrir. Pour se transformer en nymphe, cette larve se fixe par sa partie postérieure sur une feuille, son corps se rétracte, se courbe et bientôt la peau en s’ouvrant sur le dos laisse sortir la nymphe qui reste fixée à cette peau recoquevillée en arrière. Cette nymphe a 4 mill. de long et 3 de large. Elle paraît aussi large parce que son pronotum est dirigé fortement en bas et que la tête est entièrement appuyée sur le prosternum. Si on l’examine du côté dorsal, on voit d’abord la moitié postérieure du pronotum qui se présente sous la forme d’une plaque transversale en ovale très allongé et qui à ses extrémités semble envelopper la naissance des élytres. Ce que l’on voit ainsi du pronotum est jaune sale avec une tache noirâtre de chaque côté du centre. Si l’on veut bien voir cet organe, il faut regarder la nymphe par son extrémité antérieure, alors on aura la fig. 22, PI. III. Vient ensuite le mésonotum trapé- ziforme, jaunâtre avec une tache noire de chaque côté, oblique sur le sillon dorsal et échancrée en avant. Ensuite le métanotum également trapéziforme, jaunâtre et avec de chaque côté une tache carrée. En dehors et de chaque côté, sont les élytres noires et unies, et dont l’extrémité atteint le 3° anneau dorsal. Pour bien voir les anneaux abdominaux nous avons extrait la nymphe de la dépouille de la larve. Tous ces anneaux sont jaunes et tachés de noir, 1 avec un point de chaque côté; 2 avec un petit point assez rapproché du sillon dorsal et un autre gros assez près des élytres ; 3 avec un point semblable au plus externe du précédent anneau et un autre près du bord latéral et sur le bord postérieur une bande sinueuse élargie de chaque côté. De plus, près du bord il y a un sillon ou repli longitu- dinal; 4 est semblable à 3; 5 n’a plus que la bande postérieure ; 6 est sans tache; 7 est de même, à peine visible. Vue du côté abdo- minal, la nymphe est jaunâtre sauf la tache antérieure du pronotum 40 | © MÉTAMORPHOSES et les élytres qui sont noires. Il en est de même de deux gros corps (palpes maxillaires) qui naïssent de chaque côté de la tête et se prolongent jusqu'aux élytres. Ces corps sont ce que cette nymphe a de plus remarquable avec l'appareil qui porte ce dernier anneau abdominal. À son extrémité postérieure et de chaque côté, naît un appendice ou corne mince et pointu qui se recourbe en dedans, de manière à former avec son congénère une sorte de pince. Je crois que ce petit appareil sert à retenir la nymphe fixée à la dépouille de la larve. L’insecte parfait apparaît au bout de 7 à 8 jours. En naissant il est entièrement jaunâtre. Ce n’est que peu à peu qu’appa- raissent les taches noires qui du reste varient beaucoup. Cet insecte fait comme sa larve la chasse aux pucerons; c’est dire qu’on le rencontre sur toutes les plantes attaquées par ces parasites. EPILACHNA MEXICANA Muls. La larve de cette Z'pilachna a 1 cent. de long et 3 ! mill. de large, c’est à dire qu’elle est un peu ovale. Elle est légerement convexe en dessus et couverte de poils ou épines ramifiés. Sa couleur est brun obscur avec les appendices noirs. Tête sub-orbiculaire, fortement déprimée au milieu, la dépression ovale. Elle est brunâtre avec une bande claire oblique naïssant près de l'antenne et atteignant le sillon médian en arrière. Épistome plus étroit que le front, droit en avant et en arriere, un peu retréci en avant, transversal, blanc sale. Lobe droit en avant et en arrière où il est un peu rétréci, velu sur son bord libre; mandi- bules fortes, terminées par une grosse extrémité armée de 5 dents longues et minces (presque de très grosses épines), deux forment l'extrémité supérieure, 2 autres au-dessous sur le bord latéro-anté- rieur et une 3° sur le bord postérieur; mâchoires fortes, avec un seul lobe bien développé et velu à l'extrémité; palpes maxillaires de quatre articles: 1 gros et court, 2 et 3 sub-cylindriques, 4 long, coni- que; menton grand, en carré allongé semblant supporter en avant les palpigères qui sont soudés entre eux; languette large, échancrée en avant et arrondie aux angles. Vue du côté buccal, on aperçoit un corps velu semi-circulaire, fixé à sa base; palpes labiaux de deux articles, 1 cylindrique, 2 conique. Antennes de trois articles, 1 gros, tuberculeux, 2 beaucoup plus petit, cylindrique, 3 de même forme, allongé et légèrement conique. Derrière ces antennes sont placés trois ocelles disposés en triangle. Prothorax transversal, légèrement échancré en avant, arrondi sur les côtés; brunâtre avec une plaque noire de chaque côté. Sur chacune de ces plaques s'élève un poil ramifié noir qui en porte un second simple à sa base; plus en dehors près du bord on voit un troisieme DE QUELQUES COLEOPTÈRES MEXICAINS. 41 poil ramifie. Mésothorax un peu échancré en avant, arrondi en arrière et sur les côtés, avec un stigmate sur l'angle antérieur. Semblable pour la couleur et la disposition des poils au prothorax, sauf que les 2 poils discoïdaux sont ramifiés, et qu’en dedans du poil externe il y a un sillon longitudinal. Métathorax semblable au mésothorax, sauf qu’il est un peu plus large. Les anneaux abdomi- naux sont tous noirâtres au centre, puis vient une raie longitudinale brunâtre que suivent une noire, une 2° brunâtre et le bord enfin noir. Les 8 premiers portent des poils ramifiés noirs disposés partout de même. Tout à fait sur le sillon dorsal s’élèvent deux de ces poils divergents un peu en dehors, et presque unis à leurs base, puis en dehors un autre sur la raie noirâtre et enfin un troisième près du bord latéral. Sur les 7° et 8° ces poils sont plus courts et les laté- raux ne sont guère que des tubercules velus; 9 est brun et ne présente que les tubercules latéraux. En dessous cette larve est entièrement jaune brunâtre avec quelques points plus obscurs. Les 3 anneaux thoraciques ont un point de chaque côté du sillon sternal et portent chacun une paire de pattes qui sont normales. Les anneaux abdominaux 1 à 6 ont une petite raie transversale centrale, puis sur un des côtés un ou deux points et une petite raie semblable. Sur 7 à 8 il y a tendance à ce que ces dessins se confondent entre eux. Le 9° nous présente l’orifice anal forme par trois sillons en étoile. Les stigmates abdominaux sont placés à la base de poils latéraux. Cette larve se fixe par sa partie postérieure pour se transformer en nymphe et sa peau, après avoir laissé sortir celle-ci, se ramasse à son extrémité postérieure, Pour bien étudier cette nymphe il nous a fallu la débarraser de cette dépouille. Elle a la forme d’un ovale tronqué en avant et aigu en arrière. En l’examinant du côté dorsal, on trouve d’abord la partie postérieure du pronotum fortement transversal, un peu arqué et sinueux sur son bord postérieur; il est jaunâtre avec une tache brune de chaque côté. Si on le regarde de face on trouve que ce pronotum est transversal, forte- ment échancré en avant, arrondi sur les côtés et fortement courbé en arrière. Enfin tous ses bords sont couverts de poils raides. Le mésonotum est grand, transversal, trapéziforme, jaune à dessins brunâtres. Métanotum également transversal et trapéziforme, arqué en avant et légèrement échancré en arrière. Il est jaune au milieu et brun sur les côtés. Les trois premiers anneaux abdominaux sont jaunes avec deux petites raies centrales et longitudinales brunes. De chaque côté ils ont une petite crête brune; 4-6 n’ont pas la crète latérale. Les autres sont entièrement jaunes. Enfin le 9° est prolongé au milieu et porte une expansion en forme de fourche à branches dirigées en dehors et qui sert probablement ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX. IV 42 MÉTAMORPHOSES À comme dans la Veda abdominalis à fixer la nymphe dans sa peau de larve. Du côté abdominal on trouve d’abord le pronotum formant seulement une sorte de bande ou bourrelet sinueux. Puis la tête sillonnée au milieu avec l’épistome et le lobe tres visibles et de chaque côté les palpes maxillaires ? formés par un corps oblong très développé. Yeux à peine visibles. Tout le reste est normal, jaune avec les membres et deux nervures velues sur les élytres brunes. Le 9° anneau nous offre comme ci-dessus la fourche caudale. Nous allons maintenant dire quelques mots sur les appendices de la larve. Ces organes sont de véritables épines : ils nous paraissent trop gros pour leur donner le nom de poils. Ils ont tout à fait l'aspect d'une petite branche garnie de longues épines. Ce qu'ils ont de remarquable, c'est la manière dont se comportent Les pointes. Tantôt il y a un simple rétrécissement brusque un peu avant l'extrémité, d'autres fois cette extrémité semble sortir de l'intérieur de l’épine dont le bout est tronqué. Enfin il y a une autre disposition très curieuse. L'extrémité de l’épine est tronquée mais dentelée tout au- tour de la troncature et du milieu de cette couronne de petites dents aiguës s’échappe un corps piliforme, long, un peu mou, sinueux et de couleur brunâtre. Ces larves m'ont été envoyées par mon frère, le D' Alf. Dugès, et je ne sais si ces épines laissent sourdre quelque liquide chez l'animal vivant. Il les avait trouvées réunies aux nymphes et aux insectes parfaits dans le jardin du collège de Guana- juato, jardin, nous le disons en passant, assez curieux par sa situation. Il faut monter 4 éfages pour y arriver. Cela pourra donner une idée du pittoresque de la ville de Guanajuato. Elles se trouvaient ainsi réunies sur un Cestrum nocturnum. J'ai généralement recueilli l’insecte parfait sur des Cucurbitacées. Tupätaro, 17 décembre 1885. DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Fig. 1. Larve légèrement grossie de Sérategus julianus Burm. Fig. 2. Sa tête. Fig. 3. Mandibule. Fig. 4. Mâchoire. Fig. 5. Lèvre inférieure. Fig. 6. Languette vue par derrière. Fig. ‘7. Antenne. Fig. 8. Patte. Fig. 9. Stigmate. Fig. 10. Nymphe vue du côté abdominal. Fig. 11. La même vue de côté. Fig. 12. La même vue du côté dorsal. Fig. 13. Deux anneaux dorsaux montrant les cavités centrales. Fig. 14. Tête de la nymphe femelle avec le prothorax. Fig. 15. Larve de Moneilema variolare Thoms. vue du côté dorsal. Fig. 16. La même vue du côté abdominal. Fig. 17. Sa tête avec une mandibule. Fig. 18. Lèvre inférieure et mâchoires. Fig. 19. Languette vue par derrière. Fig 20. Antenne et ocelle a. Fig. 21. Nymphe vue du côté abdominal. Fig. 22. La même du côté dorsal. 41 Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. ni © LL CO OU ICONE MÉTAMORPHOSES PLANCHE Il. . Larve de Sphenophorus Spinolæ GyUh. . Sa forme pendant la marche. . Ses derniers anneaux dorsaux — 4, 4’, a! , Stigmates. . Anus. Tête. . Lèvre inférieure et mâchoires. . Tête vue de côté — 4, antenne — #, ocelle. . Antenne vue sous trois aspects différents. . Nymphe vue de face. . La même vue de côté. . Tête de la larve de Scyphophorus acupunctatus GY1h. . Ses derniers anneaux dorsaux. . Dernier anneau abdominal. . Lèvre inférieure et mâchoire. . Sa tête vue de côté — @, antenne — à, ocelle. Nymphe. . Larve de Lina (Melasoma) lineatopunctata Korst. vue du côté dorsal. . La même vue du côté abdominal. . Sa tête. . Mandibule. . Mâchoire. . Lèvre inférieure. . Tête vue de côté avec l’antenne et les 6 ocelles. . Un ocelle séparé. . Antenne. . Crochet. . Nymphe vue du côté abdominal avec la peau de la larve. . La même vue du côté dorsal et suspendue. . La même sous la dépouille de la larve vue du côté abdominal. . Derniers anneaux dorsaux. ENONCE © © I © DE QUELQUES COLÉOPTÈRES MEXICAINS. 45 PLANCHE III. . Larve de Plagiodera scabricula Stäl vue du côté dorsal. . La même vue du côté abdominal. . La tête. . Mandibule. . Lèvre inférieure et machoires. . Tête vue de côté avec les 6 ocelles. . Antenne. . Crochet. . Nymphe vue du côté abdominal. . La même vue du côté dorsal. . Larve de Cycloneda (Daulis) abdominaltis Muls. vue du côté dorsal. . La même du côté abdominal. . La tête. . Mandibules. . Lèvre inférieure et mâchoires. . Languette vue par derrière. . Mâchoire. . Tête vue de côté avec l’antenne 4, et les ocelles à. . Crochet. . Nymphe vue du côté abdominal. . La même du côté dorsal. . Pronotum de lanymphe. . Larve d’Epilachna mexicana Muls. vue du côté dorsal. . La même du côté abdominal. . La tête. . Mandibules. . Mâchoire. . Lèvre inférieure. . Une épine. . Les 3 modes de terminaison de ces épines. . Crochet. . Nymphe vue du côté abdominal. 3. La même du côté dorsal. LISTE DES CICINDÉLIDES DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT AU CATALOGUE DE MUNICH PAR J. DEMOOR — SÉANCE DU 6 MARS 1886 — ——2-0 9% 0-0 — Déjà plusieurs de nos collègues nous ont donné des suppléments du « Cataloqus Coleopterorum » de MM. Gemmiger et de Harold. Suivant leur exemple, j'ai fait le releve des Cicindelidæ décrits depuis la publication de cet important ouvrage; et, sur le conseil de notre président M. Preudhomme de Borre, je me suis décidé à le présenter à la Société. L’accroissement qu’a subi cette famille est assez important. En 18 ans, environ 230 espèces nouvelles ont été décrites; de plus, 4 genres et 5 sous-genres ont été créés. Pour terminer, qu’il me soit permis de présenter mes sincères remerciments à notre secrétaire, M. Lameere, qui a beaucoup faci- lité ma tache par ses obligeants conseils et ses savants renseigne- ments. Omus Eschscholtz. ambiquus Schaupp, Bull. Brookl. ent. Soc., VI, p. 121. California. Edmwardsi Crotch, Trans. Am. ent. Soc., V, p. 73. U:1S%oce: Horni Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 157. California. Lecontei Horn, Trans. Am. ent. Soc., IV, p. 143. — segquoiarum Crotch, Trans. Am. ent. Soc., V, p. 73. Sierra Nevada. submetlallicus Horn, Trans. Am. ent. Soc., II, p. 129. California. Dromochorus Guérin. Pilalei Guér. var. Belfrayei Sallé, Ann. Fr., 1877, p. 6. LISTE DES CICINDÉLIDES DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT, ETC. 47 Megacephala Latreille. Bazxteri Bates, Ent. Month. Mag., XXII, p. 188. Ugogo. excelsa Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 261. Africa or. Revoili Lucas, Bull. Soc. ent. Fr., (6) I, p. CI. Africa merid. senegalensis Latr. var.cyanescens Dokht., Rev.mens.d’Ent.,I,p.11. Senegal. Styphloderma n. g. (Waterh., Ann. nat. Hist., sér. 4, XX, p. 424.) asperatum Waterh., 1. c. Lac. Nyassa. lævicolle Waterh., Ann. nat. Hist., sér. 5, VI, p. 92. Africa or. Tetracha Hope. bifasciata Brullé. var. obscura Dokht., Rev. mens. d'Ent., Ï, p. 5. Amazon. var. splendida Dokht., I. c. Peru. cribrata Steinheil, Col. Heft., XIII, p. 95. Nov. Granada. fuliginosa Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 261. Nicaragua. ignea Bates, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 587. Chiriqui. Morsii Fairm., C. R. Soc. ent. Belg., XXVI, p. XLIV. Zanzibar. pulchra Brown, Trans. ent. Soc., 1869, p. 352. Australia occ. Oxychila Dejean. Chestertonii Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 264. Nov. Granada. glabra Waterh., Ann. nat. Hist., ser. 5, VI, p. 92. Ecuador. gracillima Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 263. — gratiosa Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 262. Nov. Granada. nigroænea Bates, Ent. Month. Mag., VIIT, p. 263. Ecuador. var. oariipes Bates, 1. c. — polila Bates, I. c., p. 264. Nicaragua. Pseudoxychila Guérin. tarsalis Bates, Ent. Month. Mag., VI, p. 290. Costa Rica. Chaudoiri Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 6. Ecuador. Hiresia Dejean. pulchra Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 17. Nicaragua. Oxygonia Mannerheim. albitænia Bates, Trans. ent. Soc., 1871, p. 377. Nov. Granada. annulipes Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 242. Ecuador. Boucardi Chevrol., Bull. Soc. ent. Fr., (6) I, p. VII. Panama. 48 LISTE DES CICINDELIDES Buckleyi Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 241. Ecuador. carissima Bates, 1. c., p. 242. re cyanopis Bates, Trans. ent. Soc., 1871, p. 377. Nov. Granada. fioridula Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 241. Ecuador. gloriola Bates, 1. c., p. 240. — moronensis Bates, 1. c., p. 242. = Vuillefroyi Chaud., Rev. et Mag. Zool., 1869, p. 25. Quito. Cicindela Linne. ANTENNARIA n. subg. Dokht., Rev. mens. d’Ent., I, p. GS. CEpHALorA n. subg. Dokht., 1. c., p. 70. ELLiPsoPTERA n. subg. Dokht., 1. c., p. 70. HABROSCELIMORPHA n. subg. Dokht., 1. c., p. 69. HaBrocELis n. subg. Dokht., 1. c., p. 69. aberrans Fairm., Ann. Fr., (5) I, p. 29. Madagascar. æneicollis Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 18,f. 13. Mexico. Albertisii Gestro, Ann.Mus.Civ.Genov., XIV,p.554. Nova Guinea. anosignata Bates, Cistul. Ent., II, p. 333. Calabra. anthracina Horn, Trans. Am. ent. Soc., VIII, p. 139. Mexico. austromontana Bates, Ent. Month. Mag., XV, p. 22. Nova Zeeland. azureocincla Bates, Cistul. Ent., II, p. 333. Bombay. balucha Bates, 1. c., p. 332. Belutchistan. Beccari Gestro, Ann. Mus. Civ. Genov., XV, p. 49. Sumatra. Pelti Bates, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 588. Nicaragua. bisignata Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 12. California. Blanchardi Fairm.,Revoil, Faun. et Flor. Comal., Col., p.4. Somali. borneana Dokht., Rev. mens. d’'Ent., I, p. 11. Borneo. Pramani Dokht., 1. c., p. 262. Ind. orient. Burmeisteri Fish. var. punclala Dokht., Rev. mens. d’'Ent., Kuldja. 1882. p 210: Burmeisteri(? — Balassogli var.) Dokht., 1. c., p.215. Gabon. cabinda Bates, Cistul. Ent., II, p. 331. Landana. calhaica Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 265. Hong Kong. chalceola Bates, 1. c., VIII, p. 265. Peru bor. Chaudoiri Ballion, Bull. Mosc., XLIII, p. 322. Kapal. Chevrolati Boucard, Bull. Soc. Zool. Fr., 1881, p. 4. Panama. chontalensis Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 264. Nicaragua. cimarrona Raffray, Bull. Soc. ent. Fr., (6) II, p. XLVIT. Adua. cènclella Chevrol., Le Naturaliste, II, p. 93. Andaman. clarina Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 6. Mexico. corticala Putzeys, C. R. Soc. ent. Belg., XVIII, p. LXIX. Ceylon. Crespignii Bates, Trans. ent. Soc., 1871, p. 379. Borneo bor. DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT AU CATALOGUE DE MUNICH. 49 delicata Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 265. Nova Guinea. ditissima Bates, 1. c., IX, p. 49. Hong-Kong. Dokhlouromwi Jakovl., Rev. mens. d'Ent., I. — Faun. Fergana. Coléopt. Aralo-Casp., part. I, p. 33, t. XI, f. 4. dysenterica Bates, Biol. C. Am., Col. I, p.7. Mexico. elaphroides Dokht., Rev. mens. d’Ent., I, p. 276. Manilla. elegantula Dokht., 1. c., p. 261. Cochinchina. euthales Bates, Ann. nat. Hist., ser. 5, IX, p. 319. Mexico. Fauveli Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 275. Malacca. Jiligera Bates, Cistul. Ent., II, p. 332. Borneo. flammulata Quedenf., Berl. ent. Zeit., XXVII, p. 241. Malacca. flavipes Putzeys, J. Sc. Lisb., XXIV, p. 33, f. 1. Braganza. Flohri Bates, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 588. Mexico. Jfrontalis Fairm., Ann., Fr., (5) I, p, 30. Madagascar. gabonica Bates, Cistul. Ent., II, p. 330. R. Ogowe. (falathea Thieme, Berl. ent. Zeit., XXV, p. 97. Turkestan. (ormazi Reed, Ent. Month. Mag., VIII, p. 77. Chili merid. granulipennis Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 265. Ecuador. graphica Bates, Cist. Ent., II, p. 330. Angola. hilariola Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 263. Persia bor. hirtilabris Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 161. Florida. hispidula Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 264. Brasilia merid. ]ægei Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 6. Mexico. Iutioni Broun, Man. N. Z. Col., t. I, p. 2. Nov. Zeeland. hybrida Linn. var. sibirica Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 13. Sibiria. igneicollis Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 262. Australia occid. immanis Bates, 1. c., p. 266. Yemen. inanis Wallengrèn, Entom. Tidsk., 1881, p. 10. Transvaal. infuscata Quedenf., Berl. ent. Zeit., XVII, p. 245. Malange. ioessa Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 5, f. 5. Mexico. Julie Ballion, Bull. Mosc., XLIII, p. 322. Turkestan. Æraalzi Dokht., Rev. mens. d’'Ent., I, p. 10. Nova Guinea. lacunosa Putzeys, C.R. Soc. ent. Belg., XVIII, p. XVIII. Ceylon. lagunensis Gauthier, Ent. Month. Mag., IX, p. 223. Castella. lalesignala Lec. var. semicincta Schaupp, Bull. Brook!l. ent. Colorado. 500. VI)p. 122: Lemisi Bates, Trans. ent. Soc., 1873, p. 226. Japonia. Lucasi Dokht., Rev. mens. d’Ent., I, p. 274. Nova Guinea. lunalonga Schaupp, Bull.Brookl.ent.Soc.,VI,p.122. Sierra Nevada. maga Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 161. Louisiana. Magdalenæ Lec., Proc. Ac. Philad., 1873, p. 821. Nova Carolina. maino Mac Leay, Proc. Linn. Soc. N.S.W.,t.1,p.165. Nova Guinea. 50 LISTE DES CICINDELIDES maracadensis Solsky, Fedsch. Expd.Turkest., t.II,5,p.3. Maracand. megaspilola Dohrn, Stett. Zeit., 1884, p. 44. Turkestan. microtheres Bates, Ent, Month. Mag., VIII, p. 265. Ecuador. Millingeni Bates, Cist. Ent., II, p. 329. Bushere. mina Wallengrèn, Ent. Tidsk., 1881, p. 10. Transvaal. Monteiroi Bates, Cist. Ent., IT, p. 331. Delagoa. muata Harold, Mitth. Münch. ent. Ver., t. I, p.99. Afric. centr. nebulosa Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 263. Nicaragua. nephelota Bates, Ann. nat. Hist., sér. 5, IX, p. 319. Mexico. nevadica Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 159. Nevada. nilidipes Wallengrèn, Entom. Tidsk., 1881, p. 10. Transvaal. niohozana Bates, Trans. ent. Soc., 1883, p. 213. Niohozan (Japonia). nocturna Steinheil, Col. Heft., XIII, p. 96. Nova Granada. novilia Bates, Trans. ent. Soc. 1883, p. 216. Japonia. nubifera Quendenf., Berl. ent. Zeit., XX VII, p. 243. Malange. obtusidentata Puizeys, J. Sc. Lisb., XXIV, p. 22. Angola. occulla Bates, Cist. Ent., II, p. 332. Tamatave. olivia Bates, 1. c., p. 330. India. ordinata Jakovl., Rev. mens. d'Ent.,[.—Faun.Coleopt. Fergana. Aralo-Casp., part. I, p. 33, t. XI, f. 4. ovas Bates, 1. c., p. 331. Madagascar. ovipennis Bates, Trans. ent. Soc., 1883, p.213.t. XIII, f. 1. Japonia. panamensis Boucard, Bull. Soc. Zool. Fr., 1881, p. 3. Panama. perhkispida Broun, Man. N. Z. Col., I, p. 4. Nova Zeeland. Pierroni Fairm., Le Naturaliste, Il, p. 236; Ann. Nossi-Be. Er O)X, Ip'321 phosphora Bates, Cist. Ent., Il, p. 329. Mexico. platycera Gestro, Ann. Mus. Civ. Genov., XIV, p. 553. Cap-York. Poggei Harold, Mitth. Münch. ent. Ver., I, p. 99. Afric. centr. politula Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 159. Texas. pretiosa Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 276. Amazon. puritana Horn, Trans. Am. ent. Soc., II, p. 325. New Hampshire. Rutherfordi Bates, Cist. Ent., II, p. 329. Cameroons. Schauppii Horn, Trans. Am. ent. Soc., V, p. 240. Texas or. semicuprea Quedenf., Berl. ent. Zeit., XXVII, p.244. Malange. semipicla Fairm., Ann. Fr., (5) I, p. 30. Nossi-Be. singulalis Red Sea, R. Z., sér. 3, IV, p. 330. Ins. Dalak. Solskyi Dokht., Rev. mens. d’Ent., I, p. 275. Malacca. somalia Fairm., Revoil, Faun. et For. Comal., Col., p. 5. Somali. stoliczhana Bates, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 713. Kuen-Lun. striga Lec., Trans. Am. ent. Soc., V, p. 160. Florida. Slurmi Ménetries. var. S'tandingeri Kraatz, Deut. ent. Zeit., Fergana. XX VII, p. 337. DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT AU CATALOGUE DE MUNICH. LE: sublacerata Solsky, Fedsch. Expd.Turkest., t. II, 5, p.8. Kokand. sumatrénsis Herbst. var. niponensis Bates, Trans. ent. Soc., Niigata (Japonia). 1883, p. 216. Swinhoei Bates, Cist. Ent, II, p. 332. Formosa. tetrachoides Gestro, Ann. Mus. Civ. Genov., VIII, p. 514. Hatam. thibetana Blanch., Compt. Rènd. Acad. Scienc., LXXII, Thibet. p. 812. tricondyloides Gestro, Ann. mus. Civ.Genov., VI, p. 304. Sarawak. turkestanica Ballion, Bull. Mosc., XLIII, p. 332. Turkestan. uncivillata Quedenf., Berl. ent. Zeit., XXVII, p. 242. Malange. variventris Quedenf., 1. c., 245. = velata Bates, Ent. Month. Mag., IX, p. 50. N. Borneo. villosa Putzeys, J. Sc. Lisb., XXIV, p. 22. Huilla. viridis Raffray, Bull. Soc. ent. Fr., (6) 2, p. XLVITI. Abyssinia. viridisticta Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 14,t. I fig. 20. Mexico. vitiosa Heyden, Berl. ent. Zeit., XXIX, p. 283. Kuldsha. vivida Dohrn, Stett. ent. Zeit., 1881, p. 81. Bagamoyo. Wallacii Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 264. Celebes. Wapleri Lec., Trans. Am. ent. Soc., V. p. 158. Mississipi. Wakefieldi Bates, Ann. nat. Hist.,sér.4, XIII, p.234. Nova Zeeland. Wallistoni Lec., Bull. U. S. Geol. Surv., V, p. 507. Wyoming. Elliptica n. g. (Fairm., C. R. Soc. ent. Belg., XX VIII, p. LXX). flavovestila Fairm., 1. c. Makdischu. Peridexia Chaudoir. hilaris Fairm., Le Naturaliste, 1883, p. 364; Stett. ent. Zeit., 1884, p. 129. Madagascar. Odontochila Castelnau. argentina Arribalg., Nat. Arg., I, p. 309. Buenos-Ayres. Championi Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 16. Guatemala. chiriquina Bates, 1. c., p. 17. Panama. cinctula Bates, 1. c., p. 16. Guatemala. erythropyga Putzeys, J. Sc. Lisb., XXIX, p. 24. Angola. todopleura Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 285. Nicaragua. leptalis Bates, Biol. C. Am., Col. I, p. 15, t. I, f. 23. Mexico. lucidicollis Chaud., Rev. et Mag. Zool., 1869, p. 23. Philippinæ. nicaraguensis Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 269. Nicaragua. rubefacta Bates, 1. c., V, p. 287. Amazon. rufiscapis Bates, 1. c., X, p. 268. Ecuador. rugalula Bates, 1. c., V, p. 287. Amazon. 52 LISTE DES CICINDELIDES Salvini Bates, IL. c., X, p. 267. Panama. secedens Steinheil, Col. Heft., XIV, p. 140. Nova Granada. trochanterica Bates, Ent. Month. Mag., V, p. 287. _ Amazon. vermiculala Bates, 1. c., VIII, p. 285. Ecuador. Pentacomia n. g. (Bates, Ent. Mont. Mag., VIIT, p. 265). chrysamma Bates, 1. c., p. 266. Ecuador. Pronyssa n. g. (Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 267). nodicollis Bates, 1. c. Darjeling. Megalomma Westwood. marginatum Fairm., Ann. Fr., (5) I, p. 33. Madagascar. rugicolle Fairm., 1. c., p. 32: == unigutiatum Fairm., 1. c., p. 31. e Distypsidera Westwood. Mastersi Mac Leay, Trans. ent. Soc. N.S. W., II, p. 80. Gayndah. papuana Gestro, Ann. Mus.Civ.Genov., XIV,p.556. Nova Guinea. Plutchewmskyi Doxht.,Rev.mens.d’Ent.,I,p.7. Australia(Somerset). var. nterrupla Dokht., I. c. — — Caledonica Chaudoir. acentra Chaud., Rev. et Mag. Zool., 1869, p. 23. Incert. sedis. Bavayi Fauvel, Rev. d’'Ent., I, p. 225. Kanala. myrmidon Fauvel, 1. c., p. 226. — Ophryodera Chaudoir. Mechowi Quedenf., Berl. ent. Zeit., XX VII, p. 248, f. 3. Malange. Myrmecoptera Germar. bilunata Dohrn, Stett. Ent. Zeit., 1883, p. 278. Zambese. Dromica Dejean. albicinctella (marginella Chaud. nec Boh.) Bates, Cist. Transvaal. Ent., II, p. 334. alboclavata Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 8. Natal. auropunctata Quedenf., Berl. ent. Zeit., XXVII, p. 249. Malange. fossulata Wallengren, Entom. Tidsk., 1881. p. 11. Transvaal. granulata Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 9. Caffraria. olubi Dohrn, Stett. ent. Zeit., 1881, p. 318. Africa merid. Mauchi Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 287. S. E. Africa. Oatesii Westw., Matabele Land, Ent.,p. 359,t.G, Matabele Land. he toit. EH Ge: 10la, 1b. DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT AU CATALOGUE DE MUNICH. 55 polyhirmoides Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 286. S. E. Africa. purpurascens Bates, 1. c., XXII, p. 189. Mamboia. Revoili Fairm., Revoil, Faun. et Flor. Comal., Col., p. 6. Somali. simplex Bates, Cist. Ent., II, p. 333. Mozambique. Suturalis Putzeys, J. Sc. Lisb., XXIX, p. 25. Angola. transvaalensis Dokht., Rev. mens. d’Ent., I, p. 10. Transvaal. quadriquttata Bates, Ent. Month. Mag., XXII, p. 189. Mamboia. Therates Latreille. bellulus Bates, Ent. Month. Mag., VIII, p. 286. Philippinæ. caligatus Bates, 1. c., p. 285. == Chenneli Bates, Cist. Ent., IT, p. 335. Naga-Hills. erinnys Bates, Ent. Month. Mag., X, p. 269. Borneo. B'verelli Bates, Cist. Ent., II, p. 334. Mindanao. misorieusis Raffray, Bull. Soc. ent. Fr., (5) VIII, Nova Guinea. BE CVE: | princeps Bates, Cist. Ent., II, p. 335. Borneo. punclipennis Bates, 1. c., p. 334. Mindanao. sumatrensis Putzeys, Not. Leyd. Mus., II, p. 191. Sumatra. versicolor Bates, Cist. Ent., II, p. 334. Mindanao. Tricondyla Latreille. Beccari Gestro, Ann. Mus. Civ. Genov., VI, p. 306. Sarawak. brunnea Dokht., Rev. mens. d'Ent., I, p. 13. Sumatra. doria Dokht., L c. — Collyris Fabricius. andamana Bates, Cist. Ent., II, p. 335. Ins. Andaman. rhodopus Bates, 1. c. Borneo. rubens Bates, 1. c., p. 336. Anam. Ctenostoma Klug. asperulum Bates, Ent. Month. Mag., IV, p. 278. Amazon. corculum Bates, I. c., p. 277. Bahia. ebeninum Bates, 1. c. Ega. eburatum Bates, 1. c., IX, p. 49. Brasilia merid. Gautardi Chaud., Rev. et Mag. Zool., 1869, p. 22. Porto Seguro. ibidion Dohrn, Stett. ent. Zeit., 1880, p. XII. Costa Rica. Landolti Steinheil, Mitth. Münch. ent. Ver., I, p. 48. Columbia. læticolor Bates, Proc. Zool. Soc., 1878, p. 588. Nicaragua. sigma Bates, 1. c. — CATALOGUE DES TROGIDES DÉCRITS JUSQU'’A CE JOUR, PRÉCÉDÉ D'UN SYNOPSIS DE LEURS GENRES ET D'UNE ESQUISSE DE LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE, PAR Alfred Preudhomme de Borre — SÉANCE DU I MAI 1886 — —Z<— De toutes les parties du Cataloqus Coleopterorum de MM. Gem- minger et de Harold, il en est peu qui aient autant besoin d’une révision complète que les Lamellicornes de la tribu des Trogides (TomeIV, pages 1087 à 1093). Un travail qui consisterait à énumérer, comme il a été fait pour d’autres groupes, les nouvelles formes décrites depuis 1869, date de la publication, serait tout à fait insuffisant. Effectivement ce n’est qu’en 1872 qu'a paru dans les Coleopterogische Hefte, l'excellente monographie des 7rox de notre savant confrère, M. von Harold, laquelle a été la première et est restée jusqu'ici la dernière étude sur l’ensemble de ce genre. Ceux qui ont la bonne habitude de faire intertolier de blanc leur Cataloqus Coleopterorum et d'y inscrire toutes les additions, toutes les modifica- tions de la synonymie(‘), doivent comprendre combien la publication que je fais aujourd’hui, était devenue indispensable. Un peu plus tard (1874), M. von Harold a encore donné un travail, beaucoup moins complet malheureusement, sur les Trogides de quelques autres genres, d'où résultent aussi des changements à la taxonomie du groupe. Je n’ai pas cru devoir m’assujettir absolument à la marche suivie (‘) Je parle des modifications im portantes. Par le temps qui court, celui qui vou- drait enregistrer toutes celles qui se produisent, n’aurait pas trop de deux ou trois secrétaires pour cette besogne. CATALOGUE DES TROGIDES DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 90 par le Cataloqus Coleopterorum, où il y a un point qui, pour ceux qui, comme moi, sont appelés à faire un emploi incessant de ce répertoire, laisse à désirer. Il est fâcheux, pour les genres nombreux en espèces surtout. que les noms d'espèces tombées en synonymie, ceux des variétés, en un mot les noms en italiques, ne soient pas rangés dans l'ordre alphabétique, comme les autres; cela fait souvent perdre bien du temps. Mettre ces noms à la suite de celui de la forme spé- cifique à laquelle on les rattache, c'est chose excellente dans un travail monographique, mais un Cataloqus Coleopterorum est une espèce de table et, de même que les noms spécifiques, tous les autres devraient y être énumérés dans l’ordre alphabétique. La différence des caractères d'impression suffit pour les distinguer et le signe — est là pour donner le moyen de dire à quelle espèce on rapporte les synonymes et les variétes. Quoique cela allonge les listes, il n’est pas mauvais, dans un grand nombre de cas, d'indiquer aussi, en italiques naturellement, les espèces à leur rang alphabétique, dans certains genres où les auteurs les avaient placées, mais où elles ne figurent plus. En un mot un catalogue n’est pas une monographie et a d’autres exigences à satisfaire. SYNOPSIS DES GENRES. Il ne sera pas sans utilité de placer à la suite les uns des autres les caractères des genres qui figurent parmi les Trogides. Il y a bien peu à modifier à ceux que Lacordaire admettait dans son (enera en 1856 (t. III, p. 148 et suiv.), mais plusieurs genres nouveaux et fort remarquables sont venus prendre place près des anciens, mieux élucidés parfois eux-mêmes, notamment par les études de MM. von Harold{‘), Burmeister (?) et Sharp (Ÿ). Mais, dans son ensemble, la tribu des Trogides a aussi subi des modifications. Aux États-Unis, MM. Le Conte et Horn (Classifica- tion of the Coleoptera of North America pp. 245 à 247) l'ont rem- placée par trois tribus de leurs Scarabeide laparosticti : Acanthoce- rini, Nicagini et Trogini. La première et la troisième répondent aux deux seules sous-tribus admises par Lacordaire; la deuxième est établie sur un insecte remarquable de l'Amérique du Nord, que (*) Monographie der Gattung Trox (Coleopt. Hefte. IX-X), 1872. — Zur Kennt- niss der kugelfürmigen Trogiden (Ibid. XII, 1874). (?) Die Argentinischen Arten der Gattung Trox Fabr. (Stett. Entom. Zeit., XXX VII, 1876). {5) Descriptions of some new genera and species of Scarabæidæ from tropical Asia and Malaisia, Part II. (Coleopt. Hefte., XIV, 1875). 56 CATALOGUE DES TROGIDES le major Parry voulait comprendre parmi les Lucanides, dont il se rapproche certainement. Lacordaire ne l’a connu que comme un Ochodæus tres douteux (Genera, IIT, 132, note 1). Il serait au moins aussi juste de créer une quatrième tribu pour le genre tétramère si extraordinaire découvert récemment au Brésil, Heptlaphylla Friedenreich (Stett. Ent. Zeit., 1883, 375), qui a des affinités avec les Géotrupides. Enfin le genre européen Glaresis, que je replace parmi les Tro- gides, bien que le Cataloqus Coleopterorum l'intercalàt dans les Aphodiides, est aussi un passage naturel des Trogides à ces derniers, où il a tant d’affinité avec le genre Zyialia. La constatation de toutes ces aberrations ou transitions entre des groupes naturels une fois bien faite, il ne me semble pourtant pas nécessaire d'autant multiplier le nombre des tribus. Les Trogides me paraissent mériter d’être conservés dans leur sens lacordairien et comme un groupe équivalent aux Géotrupides et Aphodiides(!), et où des subdivisions peuvent s’établir : deux grandes d’abord pour les Zrogini et les Acanthocerini, les premiers ayant le corps non contractile, les autres possédant la faculté de se rouler plus ou moins en boule; ensuite trois petites sous-tribus pour les trois genres de transition, les Zentaphyllini, les Glaresini et les Micagini. Voici un tableau pour la distinction sommaire de ces cinq sous- tribus : 1 { Tarses tétramères . . . . , . ,. . . . . . . Heptaphyllimi l » pentamères . re M ae SLR E Ru SR RE 2 Abdomen membraneux et recouvert par les cuisses postérieures Glaresini » corné et non recouvert » » ‘ Hanches obliques, atteintes par les épimères mésothoraciques. . . . 4 » arrondies, séparées des ” » . . Trogini 4 Corps. contractilé, :: 05 14 Fe 0e à SAN PE ACT NO CEE PAROON CONLACHIO NE EN NET NT CR RER Nicagini Exposons maintenant les caracteres des genres de chacune de ces sous-tribus. HEPTAPHYLLINI. Heptaphylla Friedenreich. Stettin. Entomol. Zeitung, XLIV (1883), 371. Ce genre aberrant a été fondé sur une seule espèce de Sta Catarina (Brésil), de mœurs fungicoles et l’auteur lui assigne des caractères dont je résumerai comme suit les traits principaux : Lèvre inférieure arrondie en avant ; languette élargie au sommet. Dernier article des palpes labiaux ovale, recourbé, tronqué au (:) Je n’en dirais pas autant des Coprides de Lacordaire, dont l’ensemble est trop complexe DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 57 sommet, aussi long que les deux précédents pris ensemble. Aux palpes maxillaires, le 4° article est aussi grand que l’ensemble des précedents, ovale-allongé et arrondi au bout. Mandibules fortes; celle du côté gauche bifide. Tête déclive, aplatie, insérée jusqu'aux yeux dans le corselet. Labre transversal, trapéziforme. Chaperon très convexe; son bord antérieur perpendiculaire, coupé carrément. Antennes de onze articles, dont les sept derniers forment une grande massue ovale, Prothorax convexe, un peu retréci en avant; angles antérieurs arrondis; angles postérieurs aigus ; base bisinuée. Écusson en triangle transversal. Élytres embrassant tout l'abdomen et cou- vrant le pygidium. Abdomen de cinq segments chez la femelle et de six chez le male. Pattes non fouisseuses. Tarses de quatre articles, le 4 aussi long que les trois premiers ensemble. Crochets simples. GLARESINI. Glaresis Erichson. Naturg. der Ins. Deutschl., II1 (1848), 925. Il n’y a rien à changer à la caractéristique suivante, composée par Lacordaire, d’après celles d'Erichson et de Westwood : « Menton presque carré, un peu évasé en avant et très-cilié. Languette tres-petite, garnie de soies. Lobes des mâchoires munis en dedans de spinules robustes et arquées, longuement ciliées en dehors. Palpes courts; le dernier articledes labiaux grand, tronqué, celui des maxillaires fusiforme.Mandibules larges à leur base, arquées, et aiguës au bout, échancrées et munies d’une large dent tronquée au côté interne. Labre transversal à peine échancré. Tête courte, large et plane; chaperon très court, yeux à demi divisés. Premier article des antennes renflé au bout; leur massue à 1° article très grand, concave. Prothorax fortement transversal, un peu rétreci en avant, tronqué à sa base, avec les angles de celle-ci aigus. Élytres ovales, convexes, couvrant en entier le pygidium. Cuisses antérieures et postérieures grandes; jambes antérieures tridentées, les intermé- diaires uni-épineuses en dehors, les postérieures larges, échancrées dans leur milieu au côté externe, avec leur sommet prolongé en un lobe épais obliquement tronqué; tarses grêles et courts, leurs crochets petits. Abdomen membraneux, cache par les cuisses postérieures. » TROGINI. Trox Fabricius. Syst. Entom. (1775), 31. Apres avoir été exposés par Lacordaire dans son Genera des Coléoptères, les caractères du genre 7%0x ont été l’objet d’une longue étude de M. von Harold et peuvent être résumés comme suit : ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX. Y 58 CATALOGUE DES TROGIDES Tête petite, inelinée en avant et contractile; dans cette position, les yeux, qui Sont globuleux, sont enchässés dans une excavation sous l’angle antérieur du prothorax et masqués en dessous par l’applica- tion de la pelote soyeuse qui se remarque sur la cuisse antérieure. Chaperon court, de forme triangulaire ou cireulairement arrondi en avant. Vertex portant deux tubercules, quelquefois dédoublés, d’autres fois linéaires et se rejoignant. Antennes de dix articles; le 1% est grand, arqué, son extrémité, souvent poilue, dépassant l'insertion du 2° article ; la massue lamellée est assez brièvement ovale. Menton en général transversal, entier ou faiblement échancré en avant; languette membraneuse ou plus ou moins cornée, dépas- sant faiblement le menton à ses angles. Lobes des mâchoires cornés; l’externe trigone, tronqué et cilié en avant; l’interne plus petit, divisé en trois dents ou en deux dents, dont la supérieure bi- ou trifide ; dernier article des palpes cylindrique ou ovalaire, plus long que les précédents. Mandibules robustes, arrondies et ciliées au côté externe, recourbées et aiguës au bout, présentant au côté interne deux tranchants séparés par une rigole; le tranchant supé- rieur est échancré et obtusément bidenté à sa base. Labre saillant, obtusément tronqué ou arrondi en avant, généralement muni en arrière d’une arête transversale. Prothorax transversal, plus ou moins lobé au milieu de la base et plus ou moins échancré vers les angles postérieurs, souvent cilié aux bords latéraux; le disque convexe et presque toujours fort inégal. Ecusson en triangle curviligne ou en fer de lance. Élytres ovales, parfois un peu oblongues, convexes ; les épaules, le plus souvent avancées, sont, chez certaines espèces, fuyantes en arrière et laissent une forte échancrure entre elles et les angles postérieurs du prothorax. Surface généralement couverte de côtes longitudinales, de tubercules plus où moins forts et de petites touffes de poils. Pattes médiocres; cuisses antérieures très grosses, ayant une tache soyeuse au côté interne; jambes de la même paire grêles, terminées extérieurement par une grosse dent plus ou moins échancrée ou bilobée, précédée d’un petit nombre de denticules, généralement pas plus de deux. Tibias des deux autres paires peu élargis au bout, plus ou moins crénelés sur leur arête externe. Tarses courts et grêles, avec des crochets petits. Métasternum court, avec sa partie centrale un peu creusée et quelquefois circonscrite par un rebord. Abdomen très plan. Il a été proposé autrefois, aux dépens du grand genre 77ox, la création d'un genre PAoberus (Mac Leay, or. Entom. I, 137) et DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 59 d’un autre genre Omorqus (Erichson, Wiegm. Arch. f. Naturg.. 1847, I, 111), mais ni l’un ni l’autre n’ont paru à Lacordaire, ni à M. von Harold suffisamment délimitables dans leurs caractères. Cependant ils répondaient au fait de l'existence naturelle d'affinités spéciales entre certaines espèces. C'est-à-dire que, tout en mainte- nant l’intégrité du genre 770x, il n'est pas possible d'y méconnaître l'existence de groupements inférieurs un peu vagues. Aussi crois-je bien faire de reproduire ici l'essai de classification proposé en 1876 par M. Burmeister (Sleit. Ent. Zeit., XXXVII, 264) : I. Base du prothorax arquée, sans lobe médian devant l’écusson. A. Tibias antérieurs étroits, peu dentés; les quatre posté- rieurs sans dents, ciliés d’épines (Pæoserus). M, Bur- meister n'y laisse que le 7%. Lorridus Fabr. B. Tibias antérieurs souvent plus larges, plus fortement den- tes; les quatre postérieurs denticulés extérieurement. a. Tibias postérieurs glabres, non ciliés ; carènes médianes du prothorax à peu près droites (CHesas). M. Bur- meister n’y comprend que le 77. pastillarius Blanch. b. Tibias postérieures tantôt glabres, tantôt ciliés ;carènes médianes du prothorax anguleuses (PoLyNoncus). Ce sous-genre ne renferme que des espèces sud- américaines. IT. Base du prothorax anguleuse, avec un lobe médian triangulaire devant l’écusson. A. Écusson en fer de lance. a. Tibias larges, comprimés, longuement ciliés, sans dents (LacopeLus). M. Burmeister n’y comprend que le Troz ciliatus Blanch. b. Tibias étroits, les quatre postérieurs quadrangulaires, un peu soyeux en dedans, généralement dépourvus de dents(Omoraus). Dans ce sous-genre, M. Burmeister place toutes les espèces australiennes (), la plupart des africaines, deux espèces indiennes et quatre espèces américaines, dont le 77. suberosus, la plus commune d’un bout à l’autre du Nouveau Continent. B. Écusson non anguleux latéralement (forme en fer de lance) mais elliptique ou en triangle un peu cordiforme (Trox). Ici se placent toutes nos espèces d'Europe, () M. Burmeister a laissé de côté deux espèces australiennes de grande taille, les T. gigas et Dohrni. | me paraît que, dans sa classification, elles auraient dû former un sous-genre spécial, à placer à la fin : C. Ecusson petit, enfoncé, échancré à son sommet (MEGALOTROX mihi). Deux espèces autraliennes de forte taille : 7. gigas Har. et 7. Dohrni Har. 60 CATALOGUE DES TROGIDES beaucoup d’espèces américaines et surtout celles de l'Amérique boréale représentatives des nôtres et un certain nombre d’espèces africaines. M. Burmeister les répartit en deux sections, fondées sur la sculpture des elytres. Pour les trois genres suivants, je puis encore me borner à repro- duire les caractères donnés par Lacordaire. Bien que M. von Harold ait revu le genre Ziparochrus (Coleopt. Æefte, XII, 47), il n’a eu à introduire dans sa caractéristique aucun élément nouveau. Cryptogenius Westwood. Transact. of the Ent. Soc. of Lond., IV (1845), 169. « Menton tres-grand, atteignant le labre en avant, transversal, arrondi sur les côtés, fortement rétréci et échancré dans son milieu en avant. Languette membraneuse, bilobée, ses lobes ciliés. Lobes des mâchoires membraneux et ciliés: l’externe grand, trigone, l’interne petit. Palpes tres-courts; le dernier article des labiaux subfusiforme et arqué, celui des maxillaires ovalaire et acuminé au bout. Mandi- bules visibles seulement au dehors, très-épaisses à leur base, larges, simples au bout, munies d’une lame membraneuse interne. Labre horizontal, transversal, légerement arrondi en avant, avec une petite saillie médiane. Chaperon très-grand, en carré transversal, vertical et replié en arrière. Yeux entièrement cachés sous les angles anté- rieurs du prothorax. Antennes de dix articles, le 1‘ très-grand, robuste, arqué; leur massue brièvement ovale. Prothorax plan en dessus, transversal, subitement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs très-saillants et le milieu de sa base un peu bifide, échancré en avant avec une carène le long du bord antérieur. Élytres oblongues, parallèles, très-planes, carénées latéralement, avec les épipleures verticales. Pattes assez longues, surtout les postérieures, âpres ; jambes presque linéaires, denticulées sur leurs tranches externe et interne, ainsi qu'en dehors; les antérieures terminées par une dent aplatie et échancrée; tarses assez longs, leur 1‘ article un peu plus grand que les autres ; crochets médiocres. Abdomen très-plan. » Anaides Westwood. Transact. of the Ent. Soc. of London, IV, 167. « Menton oblong, tronqué en avant. Languette membraneuse, bilobée, dépassant le menton. Lobes des maächoires membraneux; l’externe tres-allongé et cilié au bout, l’interne grêle, court, cilié, terminé par une petite dent cornée. Palpes courts; le dernier article des labiaux subcylindrique, celui des maxillaires subfusiforme et DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 61 allongé. Mandibules longues, droites, arquées et simples au bout, bordées en dedans d’une lame membraneuse. Labre transversal, légèrement échancré en avant. Chaperon brusquement rétréci, sllongé et parabolique. Yeux complètement cachés sous les angles antérieurs du prothorax. Antennes de dix articles, le 1‘ allongé, en massue et arqué; leur massue lenticulaire, son 1 article concave. Prothorax transversal, plan et longitudinalement bicaréné en dessus, arrondi sur les côtés, bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs distincts et les antérieurs un peu saillants. Écusson petit, en triangle curviligne allongé. Élytres oblongues, planes, carénées latéralement, avec leurs épipleures verticales. Pattes médiocres, assez robustes; jambes antérieures tridentées, les quatre postérieures sublinéaires, denticulées sur leur tranche externe; tarses médiocres, leur 1er article un peu plus grand que le suivant; crochets petits. » Liparochrus Erichson. Naturg. der Ins. Deutschl., III (1848), 925. « Menton presque carré, très-cilié. Languette courte, échancrée en avant. Lobes des mâchoires coriaces, inermes, ciliés. Palpes labiaux très-courts, les maxillaires plus longs ; les articles 2 et 4 de ceux-ci plus grands que les autres. Mandibules courtes, larges à leur base, arquées et aiguës au bout, membraneuses au côté interne. Labre court, entier. Tête petite, carrée, un peu rebordée en avant. Yeux entiers. Antennes courtes. de dix articles, le 1° épais et cilié; leur massue semi-giobuleuse, à 1° article emboîtant les deux autres. Prothorax transversal, convexe, légèrement rebordé sur les côtés. Écusson petit, triangulaire. Élytres gibbeuses, avec leurs tubercules humeéraux saillants. Pattes courtes ; jambes antérieures tridentées et denticulées à leur base en dehors ; leur éperon terminal tres-long ; les quatre autres s’élargissant peu à peu, subtrigones, avec leurs angles denticulés et sétigères; crochets des tarses simples. Corps court, ovale etgibbeux. » Phoeochroops Candèze. Ann. Soc. Entom. Belg., XIX (1876), séance du 7 octobre, p. LXIIT. Voici les caractères que M. le Dr Candèze, qui a fondé ce genre il y à dix ans, lui assigne : « Tête oblongue; mandibules saillantes, arquées en dehors, con- caves en dessus ; labre médiocrement grand, en rectangle transver- sal; menton oblong; palpes maxillaires et labiaux assez longs, terminés par un article oblong, graduellement épaissi depuis la base jusqu'au sommet, Antennes courtes, de dix articles, le 1° garni de cils, la massue lenticulaire, son 1° article concave, emboîtant les deux suivants. Yeux à demi cachés sous les angles antérieurs du 62 CATALOGUE DES TROGIDES prothorax. Prothorax plan. beaucoup plus étroit que les élytres. Écusson petit, oblong. Élytres amples, convexes, dilatées en arrière, recouvrant entièrement le pygidium. Pattes assez longues, le jambes antérieures denticulées extérieurement et munies, en outre, de trois dents également espacées et s’en détachant à angle droit; tarses assez longs; crochets simples. » M. le D' Candèze compare ce genre avec les Anuides, mais il me semble, par la forme des élytres convexes, et non planes et à épi- pleure verticale, se rapprocher peut-être plus des Ziparochrus. Par suite de l’adjonction des PAæochroops et de la soustraction des Glaresis, le petit tableau synoptique que Lacordaire donne des genres des Trogini, sera à modifier comme suit : I. Massue des antennes de trois articles lamelleux. Chaperon horizontal, continuant le front : 7rox. — vertical, puis replié en arrière : Cryplogenius. II. Premier article de la massue antennaire concave, emboîtant les deux autres. a. Élytres très déprimées, à épipleures verticales : Anaïdes. aa. — plus ou moins convexes. Prothorax transversal et convexe : Liparochrus. — tres étroit et aplati : PAæwochroops. ACANTHOCERINI. Cloeotus Germar. Zeitschs. f. Entomol., IV (1843), III. Ce genre représente l'ensemble des deux genres Acanthocerus et Clæotus, tels que les admettaient Germar et Lacordaire. Pour ces auteurs, les Clœotus étaient établis sur deux espèces (Zatebrosus et semicostatus) ne se séparant de leurs Acanthocerus que par un très petit nombre de caractères, dont le seul un peu important (9 articles aux antennes au lieu de 10) s’est trouvé être inexact, après l'étude plus minutieuse qu'en a faite M. von Harold.En même temps, M. von Harold s’apercevait que le genre A canthocerus, qui remonte à Mac Leay (1819) s’appliquait, par la caractéristique de cet auteur, non aux espèces que Grermar lui avaient assignées, mais à celles dont il avait fait le genre Sphzromorphus. Dans le fait, la chose etait sans grande conséquence ; Germar avait fait autorité et après lui les deux noms génériques étaient restés appliqués par tout le monde comme il l’avait entendu; la publication du Genera de Lacordaire leur avait ensuite donné une consécration que, dans ma manière de voir, il eût été désirable de voir respecter, du moins jusqu'à la publication d’un nouveau (enera des Coléoptères. Mais M. von Harold est un des par- tisans les plus convaincus de la loi de priorité appliquée quand même par tout venant (le lynch des États-Unis} et il a restitué aux Syphæ- DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 63 romorphus de Germar le nom d’Acanthocerus Mac Leay, réservant à l’ensemble des Acanthocerus et des Clæotus de Germar ce dernier nom de Clæotus, qui n’en désignait qu’une très petite fraction. Je me soumets ici à cette rectification, mais je dois dire que je le fais de très mauvaise grâce, d’autant plus que le travail, si remar- quable d’ailleurs, de M. von Harold sur les Trogides globuleux, n’est pas comme celui sur les 70%, une véritable monographie; c’est une révision boîteuse, laissant indécise la position d'un très grand nombre d'espèces. Ce n’est pas à des travaux de ce genre, mais aux seules monographies, dans le sens d'une étude complète de toutes les formes existant dans un groupe, qu’il faudrait permettre d'appliquer la loi, de changer les noms, et peut être encore ceux des espèces seulement; les modifications aux noms génériques ne devraient guère être permises qu'aux auteurs de Genera complets. Cette sorte de chassé-croisé de noms génériques dans le cas qui nous occupe, rend absolument démodées pour la science les pages 1091 à 1093 du Cataloqus Coleopterorum, où M. von Harold n'avait pas encore touché aux noms de Germar et Lacordaire. Les caracteres génériques assignés par Lacordaire au genre Acanthocerus, restent encore valables pour le genre Clæotus tel qu'il est établi aujourd'hui : « Menton transversal, profondément échancré en demi-cercle; ses lobes larges, tronqués obliquement de dedans en dehors. Lobe externe des mâchoires grand, trigone, arrondi en dehors, avec son angle interne aigu. Dernier article des palpes labiaux ovalaire, celui des maxillaires subcylindrique, arrondi au bout. Mandibules larges, obtuses à leur extrémité, avec un petit crochet interne, munies d’une lame membraneuse en dedans. Labre transversal, incliné, arrondi et un peu saillant dans son milieu en avant. Tête trans- versale, anguleuse sur les côtés, arrondie postérieurement. Yeux gros, globuleux, à peine ou médiocrement échancrés; leur por- tion visible en dessus plus ou moins grande. Antennes de dix articles, le 1 fortement anguleux ou dentiforme à son extré- mité en dehors; leur massue oblongue ou ovale. Prothorax trans- versal, rétréci en avant, arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs obtus, mais distincts. Écusson très-grand, terminé en pointe aiguë. Élytres subglobuleuses, un peu dilatées et arrondies latéralement à leur base. Pattes robustes; cuisses comprimees, unidentées ou anguleuses près de leur milieu en dessous; jambes antérieures crénelées sur leur tranche externe, avec deux ou trois dents de grandeur variable; les quatre postérieures triquètres, épaisses, crénelées ou non en dehors, carénées sur leur tranche interne et leur face externe; tarses au moins de la longueur des deux tiers des jambes, à articles trigones; crochets arqués. » 64 CATALOGUE DES TROGIDES Acanthocerus Mac Leay. Horæ entomolog., I (1819), 136. Sous le nom de Sphæromorphus Germar, Lacordaire lui donne les caractères suivants : € Organes buccaux du genre précédent, avec le menton moins fortement échancré en avant. Tête coupée oblique- ment de chaque côté à partir des canthus oculaires et formant anté- rieurement un triangle plus ou moins aigu. Yeux profondément entamés par leurs canthus ; leur portion visible en dessus petite, au plus médiocre. Antennes de dix articles, le 1°" anguleux extérieure- ment à son extrémité. Écusson et élytres des Clæotus. Jambes très comprimées, lamelliformes, tranchantes en dehors; les antérieures étroites, terminées par une dent aiguë déjetée en dehors, précédée d’une à trois dents très-petites ; les quatre postérieures très-larges, triangulaires, coupées carrément au bout; tarses de la longueur au moins des deux tiers des jambes, pareils à ceux du genre qui précède. Corps complètement contractile. » Perignamptus v. Harold. Annal. Mus. Civic. di St. nat. di Genova, X (1871), 106. Ce genre a été caractérisé comme suit par son auteur : « Corps globuleux en dessus, contractile, aptère. Organes buccaux du Acanthocerus. Antennes de dix articles. Chaperon formant en avant un angle obtus, l'extrémité de l’angle pointue. Yeux entière- ment divisés, leur partie supérieure tres petite, en ovale allongé et étroit. Prothorax àangles antérieurs et postérieurs arrondis. Écusson en triangle large et court, entièrement couvert par le bord posté- rieur du prothorax, and le corps n’est pas contracte. Épimères mésothoraciques très-étroites, invisibles d’en haut. Jambes ante- rieures bidentées, les quatre postérieures lamelliformes, celles de la dernière paire terminées en dehors en angle dentiforme. Tarses postérieurs courts, ne dépassant pas la largeur du tibia: crochets assez petits. ». Synarmostes Germar. Zeitschr. f. Entomol., IV (1843), 124. Lacordaire lui assigne les caractères suivants : « Menton allongé, échancré à plus de la moitié de sa longueur, l’échancrure circulaire dans son fond; ses lobes latéraux étroits et arrondis au bout, Lobe externe des machoires allongé, étroit et cilié. Mandibules larges à leur base, grêles dans le reste de leur étendue, arquées et aiguës au bout. Labre transversal, arrondi et sinué en avant. Antennes de neuf articles, le 1: déprime, élargi, DÉCRITS JUSQU’'A CE JOUR, ETC. 65 mais non anguleux en dehors à son extrémité. Prothorax semilu- naire. Tarses courts. Pour le surplus, ces insectes ne different en rien d’essentiel des Sphæromorphus (Acanthocerus), si ce n’est qu’ils possèdent encore à un plus haut degré la faculté contractile. » Les quatre genres actuellement compris dans les Acanthocerini peuvent faire l’objet du tableau synoptique suivant : I. Tibias postérieurs comprimés, mais triquètres. Angles posté- rieurs du prothorax obtus avec le sommet arrondi : Clæotus. II. Tibias postérieurs absolument comprimés et lamelliformes. Angles postérieurs du prothorax absolument arrondis. a. Antennes de 9 articles : Synarmostes. aa. — de 10 articles. Tarses postérieurs extrêmement courts. Yeux complete- ment divisés par le canthus oculaire : Perignamptus. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia. Yeux entamés, mais non coupés en deux par le canthus : Acanthocerus. NICAGINI. Nicagus Le Conte. Classif. of North. Amer, Col., I (1860), 139. Le Conte caractérise ce genre comme suit : « Tête arrondie; chaperon finement margine. Labre largement arrondi, pubescent. Mandibules courtes, pyramidales, faiblement saillantes. Menton épais, triangulaire, pubescent, anguleux en avant; palpes courts, leur dernier article ovale. Antennes de dix articles, leur massue de trois, plus longue chez le mâle que chez la femelle. Hanches antérieures grandes, coniques, proëéminentes ; hanches intermédiaires presque contiguës, obliques; épimères du mésothorax atteignant les hanches. Pygidium recouvert par les élytres. Abdomen ayant cinq segments libres. Pattes de forme normale; tibias antérieurs quadridentes; les intermédiaires et les postérieurs épaissis graduellement vers le bout chez la femelle, mais minces chez le mâle, avec une petite dent aiguë et quelques denticules sur leur arête externe; les éperons des tibias postérieurs aigus chez le male, obtus chez la femelle; les tarses sont longs et grêles chez le mâle, plus courts et plus robustes chez la femelle; l'onychium, petit, porte deux longues soies, comme chez les Lucanides. » ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX; Ÿ1 66 CATALOGUE DES TROGIDES ESQUISSE DE LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Du catalogue des espèces de Trogides qui va suivre, on pourrait déjà obtenir une idée de la distribution géographique de cette tribu. Toutefois je pense qu’il ne sera pas sans intérêt de la résumer d’abord ici à grands traits. Le genre aberrant ÆZeptaphkylla et la sous-tribu qu'il constitue à lui seul, n’ont été rencontres encore que dans le sud du Brésil, dans la province de Santa Catarina. La deuxième sous-tribu et son unique genre (laresis sont au contraire propres à l'Ancien Continent. Fondé sur une espèce de Hongrie, ce genre en a depuis acquis une seconde, découverte dans le sud-est de la Russie et s'étendant peut-être à l’Asie centrale. S'il compte d’autres espèces, ce sera sans doute cette dernière contrée qui les fournira. Le genre 7rox est cosmopolite. M. von Harold nous fait remarquer que sesespèces ne s'élèvent guère dans les montagneset sont exclues de l'extrême nord. Cependant, M. C. G. Thomson, nous indique le Trox scaber, une espèce qui a été rencontrée dans les contrées les plus diverses des deux mondes et jusqu'en Australie, comme cap- turée en Laponie; et l'étude entomologique des régions boréales du Nouveau Continent est encore trop peu avancée pour que nous puis- sions affirmer que leurs 7ox ne se rencontreront pas également à des latitudes aussi élevées. Les 7rox sont, cela est moins contes- table, des insectes tout à fait appropriés aux plaines; d’où leur abondance en espèces dans les Pampas de l’Amérique du Sud, dans nombre de contrées africaines et enfin en Australie. L’Asie cen- trale en renfermeaussi, mais ils y sont moins nombreux en espèces. Pour un genre aussi vaste et où des subdivisions sont indis- pensables, je crois devoir reprendre ici celles qu'à proposées M. le Dr Burmeister, en les envisageant plus spécialement au point de vue geographique. Le 7Trox horridus, V'unique espèce du sous-genre PAoberus, se rencontre seulement dans l'Afrique australe, dans le pays qui s’étend entre le Cap de Bonne Espérance et la baie de Saldanha sur l'Atlantique meéridional. Le deuxième sous-genre, Chesas, ne comprend que le 7rox pastil- larius, répandu depuis la baie de San Blas en Patagonie jusqu’à l’état de Cordova dans la République Argentine. Un petit nombre d'espèces assez communes, toutes propres aussi à l’Argentinie et à la Patagonie, constituent le sous genre Po/ynoncus. C’est dans la même contrée, depuis la Patagonie jusqu'à Mendoza que se trouve le remarquable 7rox ciliatus, seule espèce du sous- genre Lagopelus. DECRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 67 Le sous-genre Omorgus à une distribution géographique beaucoup plus complexe. Nous y trouverons, pour le Nouveau Continent, un groupe d'espèces, en tête desquelles se place le 7r0x suberosus, répandu depuis le nord des État-Unis jusqu’en Patagonie, mais dont les quelques autres espèces ne se trouvent plus dans la région des Pampas, étant plutôt propres aux pays par où les deux Amériques confinent. Dans le même sous-genre se placent toutes les espèces australiennes, à l'exception des deux qui m'ont paru mériter l'établissement du nouveau sous-genre Megalotrox; les espèces de V'Asie méridionale; enfin les espèces africaines du genre 7rox, à l'exception de l'Acrridus, de quelques espèces de l’Afrique australe et de celles qui sont spéciales à la faune cireum-méditerranéenne. Le sous-genre T'rox proprement dit a aussi une aire très-vaste. J'ai déjà parlé du cosmopolitisme du 7'rox scaber, qui est excep- tionnel. Ce sous-genre renferme de nombreuses espèces des faunes paléarctiques et néarctiques, très voisines de nos espèces vulgaires de l’Europe occidentale et auxquelles il faut adjoindre quelques formes de l'Afrique australe(luridus, caffer, fascicularis etc.)(!), et d'autres de la région des Pampas et du Chili (æger, pilularius, brevicollis, etc.). J’y laisse aussi le Zrox Batesi, de l'Amazone, remarquable par son corselet sans protubérances aucunes, et qui mériterait peut-être d’être regardé comme un type de sous-genre spécial. Le genre Cryplogenius n’est connu que par une espèce, de la Nouvelle Grenade. Le genre Anaïdes ne paraît habiter que la Colombie et le Mexique. Le genre Liparochrus est australien, en comprenant bien entendu dans l’Australie, la Nouvelle Guinée; de plus, en dehors de cette faune si naturelle, il vient d’en être signalé une espèce de Sumatra. Le genre Phœochroops est établi sur une espèce javanaise. Les Clæœotus (Acanthocerus et Clæotus olim) sont un genre sud- américain (Brésil, Bolivie, Chili, Pérou, Guyane et Colombie); deux espèces ont été rencontrées dans l'Amérique du Nord et, ce qui est fort remarquable, une espèce (variolosus) dans la Malaisie. Les Acanthocerus (Spheromorphus olim) sont surtout brésiliens, mais s'étendent dans les Antilles et les parties méridionales de l’Amérique du Nord. On en a aussi décrit des espèces de la Malaisie et il paraît qu’il en existe d’inédites en Afrique. Les Perignamptus sont de la Nouvelle Guinée et se trouveront peut-être aussi en Malaisie. () C’est aussi parmi les 702 proprement dits que se place le 77. procerus qui habite depuis l’Inde jusque dans les parties nord-est du continent africain, d’où il s’étend encore jusqu’au Sénégal. 68 CATALOGUE DES TROGIDES Les Synarmostes sont propres à la fois à la faune malaise et à celle de Madagascar ; il en existe même dans l’Afrique australe. Reste la sous-tribu des Nicagini, dont le seul genre Vicaqus est propre aux partiss orientales des États-Unis. Au moyen d'une dizaine de petits planisphères, j'ai essaye de représenter graphiquement l'aire géographique approximative de ces genres et sous-genres. DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 69 CATALOGUE DES ESPÈCES. Heptaphylla. FUNGICOLA Friedenreichk, Stett. Ent. Zeit., 1883,375. Brésil méridion. 1: Glaresis. Beckert Solsky, Bull. $. Nat. Moscou, XLII, 163. Russie méridion. FrivazpszKyi Westwood, Tr. Ent. S. Lond., 1852, 72, PI. IX, f. 8. — Lacord., Gen. Atl,, PI. 28, f. 4. Hongrie. yufa Frivald. 2n litt. — FRIVALDSZKYI Westw. 22 Trox. ACANTHINUS Harold, Monogr. (Col. H. IX-X), 154. Mexique. ACULEATUS Har. Mon. 37. Caffrerie. ÆGER Guér.-Mén., Icon. R. An. Ins. 85, PI. XXII f. 9. a. c. (1839). — Har. Mon. 132. Plata, Montevideo, Pérou. ÆQUALIS Say, New Sp. Ins. Louis. 5 (1832). — Har. Mon. 185. États-Unis. afinis Guér. ên litt. — pASTILLARIUS Blanchard. ALTERNANS Mac Leay, King’s Surv. Austral. II, Zool., 439 (1827). — Har. Mon. 86. Australie, Tasmanie. alternans Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6, 212 — | LECcoNTEI Harold, var. Ouest des Etats-Unis. allernatus Say, Bost. Journ. Nat. Hist. I, 179 — SUBEROSUS Fabr. angulatus Fähr. Ins. Caffr. 1,381 —suLcarus Thunberg. arabicus Gory ?n litt. — PROCERUS Harold. arabicus Reïche în Wtt. — suLcATUS Thunb. arenarius Fabr., Mant. Ins. I, 18 — scABER L. arenarius Payk., Faun. Suec. I, 80 — rxisprpus Pontopp. arenosus Gmelin, Ed. Linn. Syst N. I, 4, 1586 — SCABER L. arenosus GyIl. Ins. Suec. I, 11 — msprpus Pontopp. ARGENTINUS Har. Mon. 143, Plata, 70 CATALOGUE DES TROGIDES asiaticus Falderm. Nouv. Mém. Moscou, IV, 261, Tab. VII, f. 7 — xispipus Pontopp. vaR. Caucase. ASPER Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6, 215 (1854). — Harold, Mon., 118. Sud des États-Unis. ASPERULATUS Har. Mon.. 75. Caffrerie, N’Gami. ATROx Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6,214 (1854). Long’s Peak. Australasie Erichs. Wiegm. Arch. VIII, 1, 158 — ALTERNANS Mac Leay. Australasie Germar, Linn. Entom. IIT, 189 — Lrri- &1osus Har. BACCATUS Gerstäck. Wiegm. Arch. XX XIII, 1,49(1866). — Har. Mon., 82. Zanzibar. BADEN1 Har. Mon., 83. Brésil septentr. BARBARUS Har. Mon., 169. Syrie, Egypte, Algérie. barbosus Laicharting, Verz. Tyrol. Ins. I, 31 — sCABER L. BarTesi Har. Mon., 126. Amazone. bolivianus Guér. in litl. — PILULARIUS Germ. VAR. Bolivie. Borret Har. Mon., 84. Montevideo. BREVICOLLIS Eschsch. Entom. I, 12 (1822) — Har. Mon. 114.Chili. Bruckt Har. Mon., 93. Australie. BULLATUS Curtis, Trans. Linn. Soc. XIX, 444 (1845) Solier in Gay, Hist. Chil. V, 74, PI. XVI, f. 2. — Har. Mon., 54. Chili. CADAVERINUS Illig. Mag. Ins. 1, 44 (1802). — Har. Mon., 172. Europe centr. et orient., Sibérie. CAFFER Har. Mon., 41. Afrique australe. canaliculatus Say, Long’s Exped. App. II, 278 — TUBERCULATUS de Geer. cancellatus Reiche ?n lilt. — SsuBEROoSUS Fabr. var. Colombie, Mexique, États-Unis. Candezei Har. Mon., 113 — ciL1ATUS Blanch. var. Pampas. cANDIDUS Har. Mon., 98. Australie E et SE. capensis Dej. Cat. 3° éd., 164 — suLcarus Thunb. CAPILLARIS Say, Journ. Ac. Phil. III, 238 (1823) — . Har. Mon. 170. Amér. boréale. carbo Dohrn in lité. — DENTICULATUS OI. var. Orient. carinatus Deyrolle in litt. — ALTERNANS Mac Leay var. Australie. carinatus Reiche in lité. — RHYPAROÏDES Harold. carolinus Dej. Cat. 3° éd., 164 == monacaus Herbst. Chevrolati Har. Col. H. IV, 86 — PERLATUS Goeze VAR. Cuba. CHILENSIS Har. Mon., 137. Chili. CHINENSIS Bohem. Res. Freg. Eug., 52 (1858). — Harold, Mon. 104. Chine. cizrATUS Blanch. Voy. d’Orb. Col., 190 (1843). — Har. Mon., 112, Patagonie, Mendoza. DÉCRITS JUSQU’A CE JOUR, ETC. 71 cihiatus Dej. Cat. 3° éd., 164 — GRaANULATUS Herbst. clathratus Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 4° sér. I, 205 (1861) — CRIBRUM Gené vAR. Corse. concinnus Erichs. Nat. Ins. Deutschl. III, 932 — EvERsMANNI Kryn. confiuens Wollast. Cat. Col. Canar., 193 — GRANULI- PENNIS Fairm. ?coracINUS Gmel. Ed. Linn. Syst. N. I. 4, 1587 (1788). ? cosTATUS Wiedem. Zool. Mag. II, 1, 30 (1823). — Har. Mon., 114. Java, Siam. costatus Dej. Cat. 3° éd., 164 — PENICILLATUS Fähr. crenatus Oliv. Ent. I, 4, 7 t. I f. À — superosus Fabr. CRIBRUM Gené Mem. Acad. Torin. XXXIX, 186, t. I f. 18 (1836). — Har., Mon., 159. Sardaigne. ?crispaAns Herbst. Käf. III, 27,t. XXI, f. 9 (1790) an species al. familiæ ? ? Crorcx Harold, Col. H. VIII, 16 (1871). — Id. Mono- gr. 96. Queensland. CURVIPES Har., Mon., 90. N. Hollande. DENTICULATUS Oliv., Ent. I, 4,13. T. IL, f. 14 ab. (1789). — Har., Monogr., 70. Mésopot., Arabie, Syrie, Abyssin. denticulatus Blanch., Voy. d’Orb., 189 — PEDESTRIS Har. denticulatus Lap. de Cast., H. nat. Col. II, 107 — GRA- NULATUS Herbst. denticulatus Pal. de Beauv., Ins. Afr. et Am., 176, t. 4?, f. 7 et 8 — suBERoSUS Fabr. DESERTORUM Har., Mon., 77. Egypte, Arabie. Dorni Har. Col. H. VII, 112 (1871). — Id. Mon., 49. Australie. ELEVATUS Har, Mon., 73. Angola, Benguela. ERINACEUS LeConte, Proc. Acad. Phil. VII,6,212(1854). — Har. Mon., 180. Caroline du Sud. EversmanniKrynicky, Bull. S.N. Mosc.I,5,123(1832). — Har., Mon., 151. Europe orient. et mérid. EXIMIUS Falderm., Mém. Ac. Pet., II, 368 (1835). — Har. Mon. 151. Mongolie. Fabricii Reiche, Ann. S. Ent. Fr., 1853, 89 — PERLA- TUS Goeze vaR. Andalousie, Algérie. FASCICULARIS Wiedem., Germ. Mag. IV,129 (1821). — Har., Mon. 38. Cap. B. Espér. Jfasciculatus Dej., Cat. 1'° éd., 55 = LURIDUS Fabr. FASCIFER Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6, 213 (1854). San Francisco. Jemoratus de Geer, Mém. Ins. IV, 269, 14, t. X, f. 12 — SABULOSUS L. 72 CATALOGUE DES TROGIDES FENESTRATUS Har., Mon., 97. Australie septentr. fiavicornis Dej., Cat., 3° éd., 164 — TERRESTRIS Say. foveicollis Har.('), Mon., 181 — INsULARIS Chevrol. FOVEOLATUS Boh., Oefv. Vet. Ak. Fürh., 1860, 114. = Har.,.Mon., 95. Afrique australe. gagates Boh., in litt. — sQuaLIDuS OI. var. éncullus. GEMMATUS Ol., Ent. I, 4, 7, t. I, f. 3 à. b. (1739). — Har., Mon., 66. Afrique occid. et orient. gemmatus Il. Uebersetz. Oliv. II, 9 (1802) = GRANU- LATUS Herbst. GEMMIFER Blanch., Voy. d'Orb. Col., 187 (1843). —Har. Mon., 148. Patagonie, Mendoza. GEMMINGERI Har., Mon., 134. Brésil inter. GEMMULATUS Horn, Tr. Amer. Ent. Soc.,V, 8. San Diego. gibbus O1., Ent. I, 4, 18. T. IT, f. 13. — suBERosus Fabr. G1GAS Har., Mon., 48. Adélaïde. glandulosus Chevrol., ën lilt. — PERLATUS Goeze var. Europe. globatus Chevrol. in ill. — SCUTELLARIS Say. GLOBULATUS Fairm., Ann.S.Ent. France, 1883,490. Punta Arena. grecus Brullé, in lit. — TRANSVERSUS Reiche. GRANULATUS Herbst, Fuessl., Arch., IV, 12, T. XIX, f. 20 (1783) — Harold, Mon. 61. Indes orientales. granulatus Fabr., Syst. El. I, 110 — PERLATUS Goeze VAR. Algérie. GRANULIPENNIS Fairm., Ann. S. Ent. Fr., 2° sér. X, 83 (1852).—Har., Mon., 167. Eur.mérid.,norddel'Afr.,Orient. (5) En faisant du nom foveicollis Har. un simple synonyme de #rsularis Chevrol., j’exécute une rectification indiquée par M. von Harold lui-même, mais en même temps je m’écarte d’un principe que je voudrais voir adopter, ainsi que je l’ai plu- sieurs fois déclaré, comme correctif à cette pluie de rectifications de noms qui transforme la science des coléoptères en un inextricable chaos : celui de ne per- mettre les rectifications qu'au monographe, et même seulement dans le cours de sa monographie. C’est postérieurement à sa monographie que M. von Harold a reconnu que son 7roæ foveicollis était identique à l’éxsularis de Chevrolat, qui était resté jusqu'alors pour lui une ##visa species. Je ne me rappelle plus où cette recti- fication s’est produite; mais je l’avais annotée sur mon exemplaire de la mono- graphie. Sans cette annotation, je l'aurais probablement oubliée et ignorée, comme l’ignoreront la plupart de ceux qui, ayant à étudier des 770æ, prendront un exemplaire de l’excellente monographie en question, guide indispensable pour un travail de ce genre. De bonne foi, peut-on exiger de tout entomologiste qu’il enregistre les milliers de rectifications, se rectifiant souvent les unes les autres, que nombre d’entomologistes passent aujourd’hui leur existence à éparpiller par- tout? Ces rectifications, je le répète, ne devraient être admises que lorsqu'elles sont le fait d’une revision monographique du groupe, revision qui alors devient le vade- mecum de tous ceux qui ont à s’en occuper. Je prie les hommes de sens pratique de me pardonner cette petite infraction à mes propres principes, en tenant compte du caractère de travail d'ensemble du présent catalogue, et aussi de la circonstance que la rectification a été proposée par l’auteur de la monographie et de l’espèce dont le nom est supprimé. | DÉCRITS JUSQU'À CE JOUR, ETC, 15 granulosus Reïiche, in lift. — PILULARIUS Germar. grossus Reiche in litt. — PRocERUS Harold. GUITIFER Har., Col. H., IV, 86 (1868). — Id. Mon., 146. Patagonie, Mendoza. Haaar Har., Mon., 59. Tranquebar, Bengale. HaroLpt Flach, Deutsch. Ent. Zeit., XXIII, 155, an.? — EvVERSMANNI Kryn. var. Bavière. HEMISPHÆRICUS Burm., Stett. Ent. Zeit., 1876, 253. Patagonie. hispanicus Waltl. in lil. — PERLATUS Goeze VAR. Espagne. xispipus Pontopp., Dansk. Atl.,I, 1, 431,t. XVI(1763). — Har., Mon., 164. Europe. hispidus OI., Entom., I, 4,9, T. If, f. 9, a. b. — saBuLosus L. hispidus Payk., Faun. Suec. I, 8] — scABER L. HORRIDUS Fabr., Syst. Ent. App. 818(1775). — Oliv., Ent. I, 4, 5,t. I, f. 2. — Har., Mon. 35. Cap. B. Espér. horridus Wiedem. Germ. Mag. IV, 130 = Luripus Fabr. INCLUSUSs Walker, Ann. Nat. Hist., 3° ser., II, 208 (1858). — Har., Mon., 105. Ceylan. incultus Fâ&hr., Ins. Caffr. II, 377 (1857) — sQuALI- DUS OI. var. Caffrerie. INpicus Harold, Mon. 102. Indes orient. inflatus Falderm., Dej., Cat. 3° éd. 164 — ExIMiIus Falderm. INSULARIS Chevrol., Ann. S. Ent. France. 1864, 416. Cuba, Amér. boréale. integer Le Conte, Journ. Ac. Phil. VII, 6, 216 (1854) — PUNCTATUS Germar vAR. Texas. ITALICUS Reiche, Ann. S. Ent. France, 1853, 89. — Harold, Mon, 110. Indes orient. J'ugeleti Buquet, Dej., Cat. 3° éd., 164 — BuLLATUS Curtis. lachrymosus Curtis, Trans. Linn. Soc. XIX, 145 =- BREVICOLLIS Eschsch. lævigatus Eschsch., Dej., Cat. éd. 3, 164 — cADAVE- RINUS Illig. LARVATUS Gerstäcker, Reise v. d. Dechen IIT, p. 2, 309. Zanzibar. LATICOLLIS Le Conte, Proc. Acad. Phil., VII, 6, 213 (1854). New-York. latus Philippi, 2x lit. — BULLATUS Curtis. LEconTEr Har., Mon. 156. N. Mexique, Mexique, Louisiane. leprosus Blanch. Voy. d'Orb. Col. 188 — ÆGER Guér. lineatus Klug, in lilt. — RHYPAROIDES Harold. LITIGIOSUS Har., Monogr., 88. Australie mérid. LONGITARSIS Har., Monogr., 156. Chili. LURIDUS Fabr., Spec. Ins. IT, App. 496 (1781). — Har., Mon., 39. Cap. Bon, Espér. 74 CATALOGUE DES TROGIDES luridus O1. Ent. I, 4, 5, T. I, f. 5 — suLcarus Thunb. luridus Rossi, Faun. Etr. I, 17 — xispipus Pontopp. lusilanicus Hoffmanns. 2n litt. — PERLATUS Goeze vaR. Barbarie, Espagne. ?Lurosus Marsh., Ent. Brit. I, 25 (1805) an ? — mona- caus Herbst. Littoral de l’Angleterre. madagascariensis Fairm., Ann. Soc. Ent. France, 5 sér. I, 34 (1871) — squaziDus OI. var. Madagascar. MASSALIS Har., Mitth. Münch. Ent. Ver., IV, 156. Herero. ?Maurus Herbst, Käf. IIL, 26, t. 21, f. 8 (1790). ü melancholicus Fahr. Ins. Caffr., II, 378 (1857) — squa- LIDUS OI. var. Caffrerie. miliarius Gmel., Ed. Linn.S$. Nat. I,4,1587— LuRIDUS Fabr. mixtus Reïiche în lill. — GRANULIPENNIS Fairm. var. Europe méditerr. MoNACHUS Herbst., Käf. III, 25, t. 21, f. 7 (1790) — Har., Mon., 116. Sud des États-Unis. monachus Knoch in lité. — TUBERCULATUS de Geer. morsus Le Conte, Journ. Acad. Phil. VII, 6, 216 — PUNCTATUS Germar. MORTICINIT Pallas, Icon. I, 11,t. A., f. 11 (1781) — Har. Mon. 149. Kirghis, Mongolie, Turcomanie, mucronatus Fald. in Jill. — CADAVERINUS Illiger. muricatus Dej., Cat. 3° éd. 164 — suBErosus Fabr. murinus Dej., Cat. 3° éd. 164 — suBERosUS Fabr. NASUTUS Harold, Mon. 34. Cap. B. Esper. NIDICOLA Bonnaire, Ann.S. Ent. Fr.,1881,Bull., LXIII. France. niger Rossi, Mant. Ins. 1, 9 — msripus Pontopp. NILOTICUS Har., Mon. 79. Nubie, H'° Egypte, nobilis Wollast., Col. Hesper. 93 — suBERosUS Fabr. nodulosus Dahl. in litt. — xispipus Pontopp. var. Europe. oblongus Sturm, Catal. 1843, 112 — TERRESTRIS Say. OBsCURUS Ch. Waterh., Tr. Ent. Soc. Lond., 1875, 98. Japon. OMACANTHUS Har., Mon. 64. Bengale, Deccan. OPACOTUBERCULATUS Motsch., Et. entom., 1860, 14. Japon. ordinatus Dej., Cat., éd. 3, 164 — GRANULATUS Herbst. orientalis Hope. in lité. — GRANULATUS Herbst. ovatus Pal. de B., Ins. Afr. et Amér., 179, t. 46, f. 2 — SUBEROSUS Fabr. PAMPEANUS Burm., Stett. Ent. Z., 1876, 255. Plata. PASTILLARIUS Blanch., Voy. d’Orb., Col., 187 (1843) — Har., Mon. 50. Patagonie. PATAGONICUS Blanch., Voy. d’Orb., Col., 186 (1843). Patagonie, Pampas. DÉCRITS JUSQU'A CE JOUR, ETC. 75 patagonicus Guér., ên lilt. — GUuTTIFER Har. pectinatus Pallas, Icon., I, 10, t. A, f. 10 (1781) — HORRIDUS Fabr. PEDESTRIS Har. Mon., 128. Patagonie, Cordova. PENICILLATUS Fahr., Ins. Caffr. II, 383 (1857). — Har. Mon., 42. Afrique australe. peniculatus Germ. èn lit. — suLCATUS Thunb. PERLATUS Goeze, Ent. Beitr. I, 74 (1777). — Har., Mon. 161. Europe moy. et mérid., nord de l’Afr. perlatus Scriba, Journ. Ent. I, 58 (1790) — PERLATUS Goeze vAR. Europe. Perrisi Fairm., Ann. S. Ent. Fr., 4e sér. VIII, 482 — EvEersMANNI Kryn. PERUANUS Erichs., Wiegm. Arch. XIII I, 111 (1847) — Har., Mon., 142. Pérou. PILULARIUS Germar, Ins. sp. nov., 113 (1824). — Har.. Mon., 139. Sud de l'Amérique mérid. pinquis Falderm. în litt. — MorTicInIT Pallas var. Mongolie. porcatus Say, Journ. Ac. Phil. V, 193 — UNISTRIATUS Palisot de B. PROCERUS Harold, Mon., 127. Sénégal, Egypt. Asie mérid. PUNCTATUS Germar, Ins. sp. nov. 113 (1824). — Har. Mon. 124. Etats-Unis. punctatus Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6, 215 — SUBEROSUS Fabr. pustulatus Le Conte, Proc. Ac. Phil. VII, 6, 215 — MoNACHUS Herbst. quadrimaculatus Ballion, Bull.$. Nat. Mosc., 1870,IV, 338 — GRANULIPENNIS Fairm. vaR. Europe orientale. RADULA Erichs., Wiegm. Arch. IX, 1, 235 (1843). — Har., Mon., 68. Guinée mérid., Afrique austr. radula Bohem., Kongl. Sv. Akad. Fôrh., 1860, 157 — ASPERULATUS Har. regularis Harold, Col. Hefte, IV, 85 — cosTaATus Wiedem. RHYPAROÏDES Har., Monogr., 32. Cap. B Espér. rugulosus Falderm. in lilt. — SCABER L. RUSTICUS Fähr., Ins. Caffr., II. 379 (1857). — Har. Mon., 76. FI. Gariep. SABULOSUS L., Syst Nat., éd. X, 350 (1758). — Har. Mon., 175. Europe. sabulosus Oliv., Ent., I, 4, 8., T. I, f. 1, a. c. — PER- LATUS Goeze vAR. Allemagne. sabulosus Preyssl., Verz. Bôhm. Ins., 48 — Hispipus Pontopp. 76 CATALOGUE DES TROGIDES sALEBRoSUS W. Mac Leay, Tr. Ent. S. N.S. Wales, II, 186 (1872). Gayndah. SALLEI Harold, Mon., 138. Bolivie. scABER L., Syst. Nat., éd. XII, 573 (1767). — Harold, Mon., 183. Cosmopolite. scABROSUS Pal. de Beauv., Ins. Afr. et Am., 175, T.IV, b, f. 4 (1805). — Har. Mon., 100. États-Unis. SCUTELLARIS Say, Journ. Acad. Phil., IIT, 238 (1823). — Har., Mon. 56. Kansas, Texas, Mexique. SEMICOSTATUS W. Mac Leay, Tr. Ent. S. N. S. Wales, II, 186 (1872). Gayndah. serpiginosus Schmidt et Helfer in lité. — GRANULIPENNIS Fairm. serrulatus Pal. de B., Ins. Afr. et Am., 176, t. 4, b, f. 9 — TUBERCULATUS de Geer. setaceus Fald. in lilt. — EvVERSMANNI Kryn. SETIFER Ch. Waterh., Tr. Ent. Soc. Lond., 1875, 98. Japon. selosus Ziegler 2n litt. — EVERSMANNI Kryn. siamensis Deyr. in ltt. — cosTATUSs Wiedem. silphoïides Gmelin, Ed. Linn. S. Nat., I, 4, 1586 (17388) — LURIDUS Fabr. silphoïides Thunb., Mus. Nat. Ac. Ups., III, 38, 12(1787) — HORRIDUS Fabr. sonoræ Le Conte, Proc. Acad. Phil., VII, 6, 211 (1854). Sonora, Californie. sorpipus Le Conte, Proc. Acad. Phil., VII, 6,211 (1854). tar: Mon, 1. États-Unis. spectabilis Mann. in lit. — varicosus Erichs. SQUALIDUS Ol:Ent:1l, 4 12,622 12/1789) > Har: Mon. 107. Afrique. squalidus Mac Leay în lilt. — SCABROSUS Pal. de Beauv. SQUAMIGER Roth, Wiegm. Arch., XVII, 1, 133 (1851). — Har., Mon., 47. Abyssinie, Angola. squamosus W. Mac Leay, Trans. Ent. S. N. S. Wales, IT, 186 (1872). Gayndah. STELLATUS Harold, Mon. 92. Australie. srrrATUS Melsh., Proc. Acad. Phil. IT, 137 (1848) an — EvEersMANNI Kryn. SUBCARINATUS W. Mac Leay, Tr. Ent. S.N.S. Wales, I, 128 (1864). — Har. Mon. 94. Australie. SUBEROSUS Fabr., Syst. Ent., 31, (1775). — Har. Mon., 119. Amérique sept. et mérid. suberosus Chevrolat in litt. — scagrosus Pal. de Beauv. suberosus OI. Ent., I, 4, 6,t.1, f. 6. — OMACANTHUS Har. subplicatus Guérin in lité, — ciziarus Blanch. DÉCRITS JUSQU'A CE JOUR, EG. 77 subterraneus Fourcr., Ent. Par. I, 8 — PERLATUS Goeze VAR. France. sULCATUS Thunb., Mus. Nat. Ac. Ups. III, 38, 11, (1787). —- Har. Mon, 45. Afrique australe. ?sulcatus O1., Ent., I, 4, 11, t. 2, f. 10 (1789) an — BOLETOPHAGUS SP. Paris. suTURALIS Le Conte, Proc. Acad. Phil. VIT,6,214, (1854). Texas. rALPA Fähr., Ins. Caftr. II, 380 (1857). — Har. Mon., 44. Caffrerie. TENEBROSUS Harold, Mon., 130. Amérique mérid. TERRESTRIS Say, Journ. Ac. Phil. V, 1, 192 (1825). — Har. Mon., 179. Amérique boréale. tessellatus Le Conte, Proc. Acad. Phil. VII, 6, 216 (1854) — PUNCTATUS Germar var. Nouv. Mexique. tezanus Le Conte, Proc Acad., Phil. VII, 6, 214 (1854) — SCUTELLARIS Say VAR. Texas. ToRPIDUS Har. Mon., 58. Buenos Ayres. TRANSVERSUS Reiche, Ann. S. Ent. Fr., s. 4, IV, 405 (1856) — Har. Mon. 158. Orient. trisulcatus Curtis, Tr. Linn. Soc. XIX, 446 — scaBER L. TUBERCULATUS de Geer, Mém. Ins. IV, 318, t. 19, f. 2 (1774). — Har. Mon. 155. États-Unis, centre et sud. tuberculatus Palis. de B., Ins. Afr. et Am., 175, t. 4, b, f. 3. — Lap. de Cast., H. nat. Col. II, 107 — MONACHUS Herbst. TUBEROSUS Klug, Monatsb. Berl. Ac., 1855, 657. — Har. Mon. 81. Mozambique. tucumanus Chevrolat 2n lit. — ARGENTINUS Har. UMBONATUS LeConte, Proc. Acad. Phil. VII,6,214(1854). Texas. undulatus Zubkoff, Bull. S. N. Moscou, VI (1829), 158, t. 4, f. 4 — CADAVERINUS Illig. UNISTRIATUS Palis. de B., Ins. Afr. et Am., 175, t. 4, b. f. 5 (1805). — Har. Mon., 173. États-Unis. valdivianus Philippi 2n lift. — BRevicoLLis Eschsch. VARICOSUS Erichs., Wiegm. Arch. IX. 1, 235 (1843). — Har. Mon., 53. Ambriz, Angola. variolatus Melsh., Proc. Acad. Phil. IT, 138 — scABER L. variolosus Fâähr., Ins. Caffr. II, 378 — RADULA Erichs. verrucifer Reiche in lité. — GEMMINGERI Har. verrucosus Coulon 2n lift. — ALTERNANS Mac Leay. verrucosus Reiche, Ann. S. Ent. Fr., 3° sér., IV, 404 == . DENTICULATUS Oliv. WairenEant Wollaston, Col. S. Helen., 61. Ile Ste Hélène, 119. 78 CATALOGUE DES TROGIDES Cryptogenius. MiersiANUSs Westw., Tr. Ent. Soc. Lond. 17 (1846) 171,t. XII, f. 1. — Lacord., Gen. Atlas, pl. 28, TA à N. Grenade. Anaiïdes. FOSSULATUS Westw., Proc. Ent. Soc. Lond. 1841, 41. Ann: N. Hist 41542458: Ur: Ent S ANAIGS; ON 140: Ameér. merid. LATICOLLIS Harold, Ann. Soc. Ent. France, 1863, 175. Mexique. 9) A e Liparochrus. ABERRANS Fairm., Pet. Nouv. Ent. II. 166. . Australie. ASPERULUS Fairm., Pet. Nouv. Ent. II, 166. Australie. bimaculatus (C'ælodes) W. Mac Leay, Tr. Ent. S. N. S. W. I (1864), 126 — rossuLATUSs Westw. brunneus (Antiochrus) Sharp, Rev. Zool., 1873, 267. Australie septentr. cILIBOÏDES Harold, Col. H. XIV, 138. N. Galle du Sud. crenatulus Fairm., Pet. N. Entom. Il, 166 — muzri- STRIATUS Har. DERASUS Harold, Notes f. Leyd. Mus. II, 195. Sumatra. FossULATUS Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1852,70. Moreton Bay. GEMINATUS Westw., Tr. Ent. Soc. Lond, 1852, 69, (AXE RG. Australie. MULTISTRIATUS Harold, Col. H. XII (1874), 48. Rockhampton. oblonqus Harold, Col. H. XI (1873), 105 — BRUNNEUS Sharp. pApuus Lansb., Ann. Mus. Civ. Genova, sér. 2, II, 25. Fly River. PIMELIOÏDES Lansb., Ann. Mus. Civ. Genova, sér. 2, 125: Somerset, Cap York. QUADRIMACULATUS Harold, Ann. Mus. Civ. Gen., X,105. Somerset. RAUCUS Fairm., Pet. Nouv. Ent. II, 166. Australie. sCULPTILIS Westw., Tr. Ent. Soc. Lond. 1852, 70, 116 0 Ba DOS PM Clarence River. SILPHOÏDES Harold, Col. H. XII (1874), 49. N. Galle du Sud. SULCATUS (Sphœridium) Montrouzier, Ann. S. Ent. Fr., 1860, 269. 1 Din 15. Phoeochroo»s. LANSBERGEI Candèze, C. rend. Soc. Ent. Belg. XIX, Lx. Java. (4 DÉGRITS JUSQU'À CE JOUR, ETC. 79 Cloeotus. ANTIQuUs (Acanthocerus) Erichs., Germar, Monogr. 141. Surinam. APHODIOIDES (Welolontha) Illig. Wiedem. Arch. Zool. I, 2, 109. Amer. boréale. ASPER (Acanthocerus) Philippi, An. Univ. Chile, 1859. — Stett. Ent. Zeit. XXI (1860), 247. — Harold. Col. H. XII, 44. Chili. Barest Harold, Col. H. XII, 46 (1874). Ega. BRUNNIPES (Acanthocerus) Germar, Mon., 142. Bolivia. GLoBosUs (7rox) Say, Bost. Journ. N. Hist. I, 179 — (Acanthocerus) Germ. Mon., 138. Amer. boreale. INDIGACEUS (Acanthocerus) Germ. Mon., 135. Nouv. Grenade. LATEBROSUS Germar, Mon., 129, tab. I, f. 11. Colombie. LeprieuRI (Acanthocerus) Germ. Mon. 134. Cayenne. Mac LEayr (Acanthocerus) Perty Del. an. art. 43,t. IX, f. 4. —- Germar, Zeiïtschr. IV, 139. Brésil. METALLICUS Harold, Col. H. XII, 45. Ega, Saboya. NITENS (Acanthocerus) Guér.-Mén. Rev. Zool. 1839, 299. — Lacord. Gen. Atl., pl. 25 f. 5. — Germar, Mon., 136. Bresil. PLICATUS (4 canthocerus) Erichs., Germar Zeitschr. IV, 143. Para. POsTICUS (Acanthocerus) Germar, Mon., 144. Chili. PUNCTICOLLIS(Acanthocerus)Erichs., Germar Zeitschr.IV, 140. Bresil. PUNCTICOLLIS Harold, Col. H. XII, 46. Colombie. PUSILLUS ( Acanthocerus)Casteln. H. nat. Col. II, 109. Colombie. RUGATUS (Acanthocerus) Germar, Mon., 147. N. Grenade. RUGICEPS (Acanthocerus) Germar, Mon., 134. Bresil. RUGOSUS (Acanthocerus) Germar, Mon., 146. Colombie. SEMICOSTATUS Germar, Zeitschr. IV, 130. Colombie. SEMITUBERCULATUS (Acanthocerus) Germar, Mon., 146. Brésil. SENEGALENSIS( À canthocerus) Casteln., H.nat. Col. IT, 109.Cayenne. STICTICUS(A canthocerus) Erichs., Germar Zeitschr.IV,140. Brésil. striatus (Acanthocerus) Germar, Mon., 141 — SENEGALENSIS Cast. SULCIPENNIS Harold, Deutsch. Ent. Zeit., 1875,217. Chanchamayÿo. VARIOLOSUS Harold, Stett. Ent. Zeit. XXXV, 285. Pulo Penang. 26. Acanthocerus. ACROMIALIS (Sphæromorphus) Pascoe, Journ. Entom. I (1860), 42, Singapore. ÆNEUS Mac Leay, Hor. Entom. I, 137. — Germar, Mon., 144. Amér. boréale. ahenus Sturm, Catal., 1843, 112 — SEMIPUNCTATUS. antigquus Erichs. Germ., Mon. 141 — CLŒOTUS ANTIQUUS. 80 CATALOGUE DES TROGIDES aphodioides Illig. Germ., Mon. 137 — CLŒOTUS APHODIOÏDES. asper Philippi, An. Un. Chile, 1859 — CLŒOTUS ASPER. atratus Sturm, Cat. 1843, 112 — CL&oTUS NITENS Guér. AUREOLUS Harold. Col. H. XII, 40. Bresil. BaAsILIOUS (Sphæromorphus) Germar, Zeïtschr. IV, 122, Tab. I, f. 8. — Har. C. Heft. XII, 38. Brésil. Biornorus (Sphæromorphus) Germar, Zeitschr. IV, 117. Har: Col tHeft Ter Bresil. brumnipes Germar, Mon. 142 — CLŒOTUS BRUNNIPES. gyrrHoibes (Spaæromorphus) Westw., Notes f. Leyd. Mus. V, 1. Ternate. CHALCEUS (Sphæromorphus) Germar, Zeïitschr. IV, 114. Cuba. columbinus Dup. in lité. — CLæœorus Mac LEayi Perty. corinthius Germar in litt. — CLŒOTUS NITENS Guér. cupreus Sturm, Cat., 1843, 112 — CLŒOTUS NITENS Guér. Dejeani Lacord., Dej. Cat., éd. 3, 163 — CLœoTus NITENS Guér. EBENINUS (Spkæromorphus) Erichs. Germ. Zeitschr. IV, 118. — Harold, Col. H. XII. 37. Brésil. Germari Mus. Vindob. — SEMIPUNCTATUS Germar. globosus (Trox) Say, Bost. Journ. I, 179. — (Acantho- cerus) Germ., Mon., 138 — CLŒOTUS GLOBOSUS. GLoBuLus(Sphæromorphus)Erichs., Germar Zeitschr. IV, 117 Brésil. GunpLzacHi Harold, Col. Heft. XII, 54. Cuba. HUMERALIS(Sphæromorphus)Erichs.,Germ. Zeitschr.IV, 35. — Harold, Col. H. XII, 35. Para. iexiTus (Sphæromorphus) Westwood, Notes f. Leyd. Mus. V, 2. Sarawak. indigaceus Germar,Monogr., 135 — CLŒOTUS INDIGACEUS. | lævis Germar, Dej. Cat., éd. 3, 164 — SEMISTRIATUS Germar. lævistriatus Casteln. H. nat. Col. II, 109 = CLŒ&OoTUS APHODIOÏDES. latipes (Scarabœus) Germar, Ins. spec. nov. 114 — CLŒOTUS APHODIOÏDES. Leprieuri Germar, Mon., 134 — CLŒOTUS LEPRIEURI. Mac Leayi Perty, Del.an. art. 43—CLæorus Mac LEAytI. MICANS Harold, Col. Heft. XII, 36. Brésil. muricatus Curtis, Trans. Linn. Soc. XIX, 444 — CLŒOTUS POSTICUS Germar. NANUS (Sphæromorphus) Germar, Zeitschr. IV, 119. — Harold, Col. H. XII, 34. Bresil. NIGERRIMUS (Sphœrelytrus) Blanchard, Voy.d'Orb. Col., 186, pl. X, f. 10, an = CLŒOTUS NITENS Guér. Brésil, DÉCRITS JUSQU'À CE JOUR, ETC. si nitens (Sphæromorphus) Moritz, in litt. —seruLosus Har. nilens Guër., Rev. Zool. 1839, 299 — CLŒOTUS NITENS. NITIDUS (Sphœromorphus) Germar, Zeitschr. IV, 122, — Harold, Col. H. XII, 39. Bresil. nucula (Spheromorphus) Moritz, 2n litt. — REDTEN- BACHERI Harold. oblongopunclatus Dej. Cat., éd. 3, 163 — CLæoTus GLOBOSUS. phcatus Erichs., Germar, Zeitschr. IV, 143 — CLæorTus PLICATUS. POLITUS(Sphæromorphus)Erichs.,Germ.Zeitschr.IV,114. Brésil. politus Dej. in litt. — CLŒOTUS NITENS Guér. posticus Germar, Mon., 144 — CLŒOTUS POSTICUS. punctatostriatus Sturm, Cat. 1843, 112 — CLæorTus Mac LEAy1 Perty. puncticollis Erichs., Germar Zeitschr. IV, 140 — CLæo- TUS PUNCTICOLLIS Er. puncticollis Moritz., în lit. — CLŒOTUS PUNCTICOLLIS Harold (nec Erichs.) pusillus Casteln., H. nat. Col. II, 109 — CLæorus PUSILLUS. | PYGMŒUS Harold, Col. H. XII, 33. Surinam. PYRITOSUS (Sphæromorphus)Erichs., Germar Z.IV,121. I. Saint Thomas. REDTENBACHERI Harold, Col. H. XII, 31. Colombie. repandus Buquet, in litt. — CLŒOTUS NITENS Guér. rugatus Germar, Mon., 147 — CLŒOTUS RUGATUS. rugiceps Germar, Mon., 134 — CLŒOTUS RUGICEPS. rugosus Germar, Mon., 146 — CLŒOTUS RUGOSUS. scabrosus Cast., H. nat. Col. II, 109 = SYNARMOSTES SCABROSUS. SEMIPUNOTATUS (Sphæromorphus) Germar, Zeitschr.IV, 119. — Harold, Col. H. XII, 35. Brésil. SEMISTRIATUS (Sphæromorphus) Germar, Zeitschr. IV, 120. — Harold, Col. H. XII, 37. Cuba. semituberculatus Germ.,Mon., 146 —CLŒOTUS SEMITU- BERCULATUS. senegalensis Cast., H. nat. Col. II, 109—CL&OTUS SENEGALENSIS. SERIATUS (Sphæromorphus) Erichs., Germar Zeitschr. IV, Para. 124. SESQUISTRIATUS (Sphæeromorphus) Germar, Zeitschr. IV, 115. — Harold, Col. H. XII, 35. Brésil. SETULOSUS Harold, Col. Heft. XII, 32. Colombie. spinicornis Fabr., Ent. Syst. I, 88 — Mac Leay, Horæ ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXe vil 82 CATALOGUE DES TROGIDES Ent. 1,137. — . Cast. H. nat. Col. II, 109. = Harold, Col., H, XII, 27 — spec. incert. gener. splendidus Say, Bost. Journ., I, 180,= CLŒoTUS APHODIOÏDES Illig. sticticus Er., Germ. Zeitschr, IV. 140 — CL&OTUS sTICTICUS striatipennis Chevrol. in liller. — CLOEOTUS GLOBOSUS Say. striatus Germar, Mon., 141 — CLOEOTUS SENEGALENSIS Cast. subcornutus Germar ?n liller. — CLOEOTUS NITENS Guér. sulcatus Montrouz., Ann. S. Ent. Fr., 1860, 269 — Lrpa- ROCHRUS SULCATUS. tibialis Klug, Ins. Madag., 164 — SYNARMOSTES TIBIALIS. UNDULATUS Harold, Col. H. XII, 38. Bresil. vozvox (Splæromorphus) Erichs., Germar, Zeitschr. IV, 123. — Har. Col. H. XII, 40. Géorgie, Colombie. WaLLAcEr (Sphæromorphus) Pascoe, Journ. of. Ent. I (1860), 43. Bornéo. 28. Sphoeromorphus et Sphoerelytrus. Ces deux genres sont supprimés et toutes leurs espèces sont des Acanthocerus. Perignamptus SHArpt Harold. Ann. Mus. Civ. Gen. X, 106. Ile Yule. L: Synarmostes. AMPHICYLLIS Sharp, Col. Hefte, XIV, 65 Nouv. Guinée. BREvIS Sharp, Col. H. XIV, 65. Mysol. crUx Sharp, Col. H. XIV, 64. Sarawak. Gesrror Harold, Stett. Ent. Zeit. XXXV, 285. Sarawak. HaroLpt Sharp, Col. H. XIV, 64. Singapore. LATERICOSTATUS Fairm., Ann.Soc. Ent.Fr., 1884,227.Madagascar. LATUS Sharp, Col. H. XIV, 65. Singapore. PICINUS Sharp, Col. H. XIV, 64. I. Philippines, PULCHER Lansb. Ann. Mus.Civ.Gen., serie2, 11,399. Sumatra. PUNCTICOLLIS Sharp, Col. H. XIV, 63. Java. scABROSUS (Acanthocerus) Casteln. H. nat. Col. IT. 109. — Germar, Zeitschr. IV, 128. — Harold, Col. H. XII, 41. Madagascar. riBlaLIS (Acanthocerus) Klug, Ins. Mad. 164. — Germ. Zeitschr. IV, 127, t I, f. 9. — Harold, Col. H. XTUYLL: Madagascar. 1122 Nicagus. oBscurRus Le Conte, Journ. Ac. Phil. 2° sér.1,(1848),86. 1. Amér. boreal. 209 espèces. NOTE SUR LE GENRE ECTINOHOPLIA REDTENBACHER PAR A. Preudhomme de Borre. — SÉANCE DU 3% JUIN 1886 — —058200— Dans les descriptions des Coléoptères du Voyage de la Novara (pages 63-64), Redtenbacher a créé en 1868 le genre Z'ctinohoplia. pour une grande espèce de Hoplide chinoise, à laquelle il a conservé le nom de sulphuriventris que lui avait donné le Dr C. A. Dohrn dans les collections. Ayant sous les yeux trois autres espèces inédites à y ajouter, je transcrirai d’abord ici les caractères de ce genre, auquel il faudra sans doute rattacher encore plus d’une des espèces de Zoplia de l'Asie orientale qui existent dans les collections. « Antennæ decem-articulatæ, Labrum transversum, leviter sinuatum. Mandibulæ apice simplices, intus ciliatæ. Maxillæ lobo corneo apice acute 6-dentato. Palpi maxillares filiformes articulo ultimo fusiformi. Labium corneum, elongatum, in medio profunde canaliculatum, antice truncatum. Palpi labiales margine laterali affixi, filiformes, articulo ultimo oblongo-ovato. Pedes graciles, elongati, tibiis ecalcaratis, anticis externe tridentatis, tarsis ante- rioribus biunguiculatis, unguiculis longitudine subæqualibus, apice fissis, tarsis posticis unguiculo unico, apice fisso(). Corpus elonga- tum, depressum, squamosum. » On pourra, après examen comparatif, constater que ces caractères sont plutôt restrictifs, c’est-à-dire qu’ils constituent un moyen de séparer du grand genre /Zoplia, peut être plus exactement comme (‘) Ce caractère ne se maintient pas pour les autres espèces d’Zctinohoplia. Les Hoplia varient aussi sous ce rapport. 81 NOTE SUR LE GENRE ECTINOHOPLIA REDTENBACHER. simple sous-genre, un groupe d’espèces qu’un ensemble de particu- larités rapprochent les unes des autres, ainsi que leur distribution géographique, car elles semblent être toutes propres aux parties orientales du continent asiatique. Ces Æoplia, qui devront prendre place dans les Zctinohoplia de Redtenbacher, sont des espèces de taille plutôt au dessus de la moyenne pour le genre; leurs élytres sont très déprimées, avec les bords latéraux assez parallèles; chaque élytre est séparément arrondie au sommet et au point où elles se séparent au bout de la suture, on remarque quelques gros poils formant presque un pinceau. Les pattes sont longues et grêles. Les antennes ont toujours dix articles, comme chez les espèces d'Europe dont on a fait le sous- genre Decamera (H. philanthus, Ramburi, praticola). La seule espèce que Redtenbacher a inserite en 1868 dans ce genre Æctinohoplia est donc l'Ectinohoplia sulphuriventris. La collection de Mélolonthides de M. James Thomson, acquise il y a quelques années par le Musée Royal de Belgique en contenait innommé, un exemplaire, provenant de Schang-Haï. (Mus. R. Belg. Inv. Col. n° 8856). En voici une description sommaire : Long. 12 mm., larg. 51/2. La couleur foncière est noire, mais tout le dessous est recouvert d'une vestiture serrée de squamules jaune soufré verdâtre; des squamules vert-bleuâtre se montrent clairsemées sur les pattes, y compris les tarses eux-mêmes. La tête est revêtue de squamules noires; le thorax également, mais avec le dessous, les côtés du dessus, une ligne longitudinale médiane et deux lignes latérales allant de la base vers le milieu, revêtues de squamules jaune soufré; l’élytre est aussi couverte de squamules noir velouté sur le disque, et légèrement parsemée de squamules vertes; ces mêmes squamules vertes couvrent les épipleures et deux larges bandes longitudinales aux bords suturaux. L’écusson est également tout couvert de squamules verdâtres. Cet exemplaire répond bien à la description de Redtenbacher, résumée dans cette diagnose : Vigra, subtus thoracisque lateribus sulphurea, supra nigro-squamosa, vülis tribus longitudinalibus thoracis elytrorumque margine laterali et suturali squamis viridibus ornalrs. Comme je l’ai dit plus haut, il s’est encore trouvé dans la ci-devant collection Thomson trois autres Hoplides asiatiques inédites, à rapporter à ce même genre Zctinohoplha : Ectinohoplia variegata n. sp. Subelongata, elytris subquadratis, depressis. Nigra, pedibus piceis, antennarum articulis basalibus palpisque ruñs; clava anten- narum nigra; pectore, abdcmine, pygidio, scutello, epipleuris NOTE SUR LE GENRE ECTINOHOPLIA REDTENBACHER. 85 elytrorum et femoribus dense squamulis luteis vestitis; tisdem squamulis in elytro singulo clathrationem macularum nigrarum eficientibus. Unquis tarsorum posticorum haud fissus. Long. 9 mm., larg. 4. Cette espèce est représentée dans l’ancienne collection Thomson par un exemplaire de Schang-Haï, étiquete : Z7. variegata Deyr., nom de collection (Mus. R. Belg. Inv. Col. n° 8857). Elle a la même forme et les mêmes élytres quadrangulaires aplaties que l'espèce précédente, mais elle en diffère par l’ongle des tarses postérieurs très gros et nullement fendu. Noire; les pattes brun de poix; les palpes et les premiers articles des antennes sont rougeâtres, leur massue est noirâtre. Tout le dessus du corps et les cuisses sont densément couverts de squamules jaunâtres. Ces mêmes squamules couvrent le pourtour du corselet et y forment sur le disque trois bandes longitudinales dont les deux latérales n'attei- gnent pas le bord antérieur. L'écusson est couvert des mêmes squamules, ainsi que les épipleures des élytres. Celles-ci ont leur disque dessiné d’une sorte de fénestration formée par trois bandes transversales squamuleuses, ainsi que les bords latéraux et suturaux et entre eux, deux étroites raies longitudinales sur chaque élytre. Quelques grands poils bruns au bout de la suture. Quelques squa- mules bleu-verdâtre çà et là sur les tibias et les tarses. Cette espèce doit être assez voisine d’une autre Hoplide du nord de la Chine, rapportée par Robert Fortune et ainsi caractérisée par Wollaston (Ann. and. Mag. Nat. Hist., sér. 3, IV (1859), p. 430): Hoplia Paivæ Woll. S'ubovata, supra depressa, nigra, prothoracis limbo, Linea centrali lineaque breviore intermedia necnon elytrorum sutura Jfasciisque tribus transversis squamis subvirescenti-albido-luleis dense vestilis, antennis pedibusque rufo-ferrugineis plus minus vestilis, illarum clava obscuriore. Je pense que cette espèce, qui ne m’est connue que par la descrip- tion ci-dessus, doit également se placer parmi les Ectinohoplia. Ectinohoplia suturalis n. sp. S'ubelongata, elytris subquadratis depressis. Nigra supra aspe- yula. Pronotum laleribus late squamulis aureo-flavis vestilum, medio longitudinaliter depressum, in sulco illo vitta longitudinali earumdem squamularum ornatum, quæ eliam in singulo elytro, villam suluralem el maculam post-humeralem formant. Pygidium alque propyqidium dense iisdem squamulis vestita. Corpus infra 86 NOTE SUR LE GENRE ECTINOHOPLIA REDTENBACHER. dense squamulis cœruleis milentibus dense veslitum, ad lalera abdominis autem squamulis viridibus nilidissimis. Long. 8 1/4 mm., larg. 3 3/4 mm. Un exemplaire, de l’Inde, de l’ancienne collection Thomson (M.R. Belg. Inv. Col. n° 8858). Même forme. Noir et chagriné en dessus. Le corselet avec les côtés assez largement, mais irrégulière- ment bordés de squamules jaune doré; uue bande longitudinale médiane enfoncée et plus large en arrière de ces mêmes squamules ; sur les élytres cette bande est prolongée par une Jarge bande suturale (écusson compris), et ces squamules jaune doré forment encore une tache épipleurale un peu en arrière de l'épaule, suivie d'un petit nombre de squames détachées Quelques poils noirs sur le disque du corselet, quelques autres au sommet de la suture des élytres. Pygidium et propygidium densément revêtus d'une squamu- lation d'un beau jaune doré. Tout le dessous est densément couvert de squamules bleu d'azur resplendissant, que remplacent vers les bords externes des segments abdominaux, des squamules vert doré étincelant. Des squamules bleu verdâtre sur les cuisses. Aux jarabes postérieures, l’exemplaire a perdu les tarses, ce qui m'em- pêche de rien dire de leur ongle. Ectinohoplia quadrituberculata n. sp. Breviter ovala, elytris subquadratis, depressis; pronolo serie transversa À tuberculorum in disco distincto. Castaneo-brunnea, libiis rufescentibus; undique squamulis luleis dense vestila, in elytris pilis brevibus griseis intermixlis. Unquis larsorum posti- corum inleger. Long. & mm., large 4 mm. L'ancienne collection J. Thomson en renfermait un exemplaire, de Schang-Haï (M. R. Belg. Inv. Col. n° 8859). Forme un peu plus courte et plus voisine de celle des ÆZoplia proprement dites. D'un brun chocolat, avec la tête plus noirûtre; les pattes entierement d’un rougeûtre clair. Corselet, élytres et tont le dessous densément couverts de squamules jaunes, qui se montrent un peu moins abondantes sur les cuisses et dont il se voit encore quelques-unes sur les tibias, où dominent des poi:s un peu écailleux d’un blanc un peu verdâtre. Sur le disque du corselet, s'élève une rangée médiane transverse de quatre tubercules bien marqués. Élytres à calus huméral assez saillant; elles montrent des séries longitudinales de petits poils gris qui sortent d’entre les squamules. Quelques cils gris au bout du bord sutural de chaque élytre. L'angle des tarses postérieurs est entier. NOTE SUR LE GENRE ECTINOHOPLIA REDTENBACHER. 87 Voici un petit tableau synoptique des cinq espèces que j'ai cru devoir rapporter à ce genre, ou sous-genre, Zctinohoplia : Élytres densément couvertes d’une squamulation uniforme; corselet 1 chargé d’une rangée transverse de quatretubercules. quadrituberculata. Élytres à squamulation formant des bandes claires sur les élytres. Corselet bombé et simplement sillonné au milieu . 12 Les squamules claires restant confinées aux ER suturale et 2 latérales des élytres. . . RON ES Des bandes transversales de squamules claires sur les élytres AA BRENT | Région suturale de l’élytre largement et région latérale plus étroite- ment chargées de LE gs verdâtres. Squamules de l’abdomen jaunes . . . sulphuriventris. Région suturale marquée d'une: raie de ‘squamules jaunes; une tache latérale de la même couleur. Squamules del’abdomen azurées. suturalis. La suture des élytres et trois bandes transverses garnies de squa- R RS CR. 0 0 mules d’un blanc jaunâtre tirant — Après avoir terminé le travail de fusion d2 plusieurs collections de Lamellicornes laparostictiques dans celle du Musée royal d’His- toire naturelle de Belgique, j'ai cru qu’il serait assez opportun de donner, conformément au désir de la famille Van Volxem, la liste complète des espèces de ces tribus recueillies par notre jeune et regretté compatriote, dans le voyage qu'il fiten 1872-1873, avec MM. E. Van Beneden et W. de Selys-Longchamps, aux provinces brésiliennes de Rio Janeiro et Minas Geraes, puis à Montevideo et à Buenos-Ayres. Une seule partie de ces récoltes en Lamellicornes coprophages avait été étudiée par M. von Harold, les Aphodiides, que notre savant confrère a publiés en 1876 dans nos Annales. Je les ai énumérés, pour rappel, à la place qu’ils doivent occuper dans la liste ci-après. Le nombre d’espèces nouvelles pour la science était relativement peu considérable; c’est pourquoi, comme je l'ai fait en 1881 pour lénumération des Criocérides du même voyage, j'y ai ajouté les descriptions d'un certain nombre d’espèces sud-américaines inédites des collections du Musée Royal, plus particulièrement des espèces que j'avais eu occasion de porter en juillet 1850 à Berlin, où elles ont été confrontées dans les collections de ce riche Musée, avec l'assistance de M. von Harold, qui en était encore alors le conser- vateur. M. le D' Candeze m’a confié aussi, pour les étudier et au besoin les décrire, un bon nombre d’espèces intéressantes de sa belle col- lection. Qu'il en recoive ici mes affectueux remerciments. 104 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. Ateuchides. . Megathopa bicolor Guérin-Ménev. — Montevideo, 2 exempl. . Canthon curvipes Harold. — Montevideo, 1 exemplaire. . ©. seplemmaculatus Latr., var. histrio Lepell. et Serv. — Barbacena, 2 ex. . C. molilus Har. — Rio Janeiro, 1 ex. . C. smaragdulus Fabr. — Rio Janeiro, 3 ex., Botafogo, 18 ex. Copa Cabana, 1 ex. . C. conformis Har. — Sao Joao del Rey, 2 ex. . C. bispinus Germar. — Buenos-Ayres, 6 ex., Montevideo, 2 ex. . C. opacus Bohem. — Buenos-Ayres, 1 ex. . C. tristis Har. — Sao Joao del Rey, 14 ex., Barbacena, ] ex. . Dellochilum submetallicum Casteln. — Barbacena, 1 ex. . Æurysternus deplanatus Germar. — Barbacena, 5 ex. Choeridiides. . Trichillum Heydeni Har. — Barbacena, 3 exempl. . Chœridium subquadratum Har. — Sao Joao del Rey, 4 ex., Barbacena, 3 ex.; nombre d’autres exemplaires du Brésil, sans spécification de localité. . Ch. puncticolle Har. — Sao Joao del Rey, 4 ex.; Barbacena, 1 ex., et plusieurs autres sans spécification de la localité. . Ch. pauperatum Germar. — Montevideo, 2 ex. . Ch. robustum Har. — Barbacena, 2 ex., Montevideo, 2 ex. . Ch. squalidum Fabr. — Rio-Janeiro, J ex., Botafogo, 3 ex. . Ch. vividum Germ. — Barbacena, 1 ex. . Ch. carbonarium Har. — Therezopolis, 1 ex., Petropolis, 1 ex. . Ch. striatulum sp. nov. (voir plus loin la description). — Sao Joao del Rey, 1 ex., Barbacena, 2 ex., Brésil sans autre indication, 9 ex. . Ch. Volxemi sp. nov. (voir plus loin la description). — Rio Janeiro, 1 ex. . Canthidium dispar Har. — Botafogo, 1 ex. C. lucidum Har. — Therezopolis, 3 ex., Juiz de Fora, 1 ex., Barbacena, 1 ex. C. cupreum Blanch. — Buenos-Ayres, 3 ex. C. globulum Har. — Therezopolis, 1 ex. C. mæstum Har. — De nombreux exemplaires, sans indication de localité. Comme ils sont en très mauvais état, il ne serait pas impossible qu’au lieu d'avoir été rapportée d'Amérique par Cam. Van Volxem, cette espèce lui eût LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 105 été procurée par les lavoirs de Verviers, où elle s’est souvent trouvée dans les laines provenant de l’Amérique du Sud. 27. C. breve Germar. — Montevideo, 6 ex., Buenos-Ayres, 4 ex. Plusieurs autres sans indication et fort mutiles des pattes proviennent aussi assez probablement des laines importées pour la draperie verviétoise. 28. C. politum Har. — Rio Janeiro, 1 ex. 29. C. barbacenicum sp. nov. (voir plus loin la description). — Barbacena, 3 ex. 30. C. Volxemi sp. nov. (voir plus loin la description). — There- zopolis, 1 ex. Coprides. 31. Ontherus quadratus Er. — Sao Joao del Rey, 1 ex. 32. Pinotus anaglypticus Mannerh. — Sao Joao del Rey, 1 ex. . semiæneus Germar. — Sao Joao del Rey, 5 ex.; Barbacena 2 ex. Plusieurs autres sans localité. . ductuosus Har.— Sao Joao del Rey, 17 ex., Barbacena 4 ex. . Ascanius Har. — Sao Joao del Rey, 1 ex. . crinicollis Germ. — Barbacena, 1 ex. . semisquamosus Curtis. — Copa Cabana, 3 ex. . Nisus Olivier. — Sao Joao del Rey, 3 ex., Barbacena, 6 ex. 39. Gromphas inermis Har. — Buenos-Ayres, 7 exempl. et un grand nombre d’autres sans localité spécifiée. 40. Phanæus ensifer Germar. — Barbacena, 2 ex. Al. PA. splendidulus Fabr. — Buenos Ayres, une quarantaine d'exemplaires des deux sexes, Barbacena, 1 G:. 42. PX. floriger Kirby. — Botafogo, 1 G!. 43. P. Kirbyi Vigors. — Barbacena, 1 Q. 44. Ph. saphirinus Sturm. — Therezopolis, 1 @. co Cl © où © jose Lac Mas ae Onthophagides. 45. Onthophaqus fracticornis Preyssler. — C. Van Volxem a pris le 4 novembre 1872 une femelle de cette espèce d'Europe à Juiz de Fora, 46. O. hirculus Mann. — Sao Joao del Rey, 3 Q, Barbacena, 1 G'et 3 ©, Buenos-Ayres, 1 G', Montevideo, 1 Q. 47. ©. buculus Mann. — Sao Juao del Rey, 1 G, Barbacena, 2 G'. 48. O. sp. — Barbacena, 1 &. 49. O. sp. —- Buenos-Ayres, 3 ©. Bien que les collections du Musée royal de Belgique contiennent un nombre très-considérable d'espèces d'Onthophagus, tant déter- minées qu’indéterminées, l'étude de ces deux espèces n’a abouti qu’à 106 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. me faire identifier la première avec une forme qui se trouvait dans l’ancienne collection James Thomson, sous le nom 2% lité. de medio- cris Deyrolle. Toutefois, je me garderai bien de les décrire ainsi isolées; ce serait rendre un trop mauvais service à la science. Le gigantesque genre des Onthophagus, dans le sens de Lacordaire, est un véritable chaos en ce moment; les collections renferment un nombre considérable de formes qui n’ont jamais été décrites, et les ouvrages, une quantité non moins considérable de descriptions fai- sant souvent double emploi. Il faut absolument qu’un monographe s'y produise, et, en sacrifiant une demi douzaine d'années peut-être de son existence, il aura bien mérité de la science. Comme bien d’autres, je dois décliner cette tâche, incompatible avec mes devoirs professionnels ou qui, du moins, traînerait entre mes mains dix fois plus que dans celles d’un homme moins occupé. Il y a d’ailleurs quelque espoir que le savant spécialiste néerlandais, M. van Lans- berge, qui a déjà travaillé en maître les Ontlophagus de la Malaisie et d’autres, se laissera persuader et se dévouera à cette difficile, mais bien nécessaire revision générale. Aphodiides. 50. Aphodius Van Volxremi Harold. Ann. Soc. Ent. Belg. XIX, (1876), C.-rend. p. xou1. 51. Saprosites puncticollis Har. 52. S. breviusculus Har. 58. S. aspericeps Har. Ann. S. Ent. Belg. 1. cit. xovur. À l’exem- plaire qui a servi de type à M. von Harold, il faut en ajouter d’autres, retrouvés ultérieurement et de la même localité de Botafogo. 54. Ailænius Derbesis Solier. 55. A. stercorator Fabr. 56. A. picinus Har. 57. A. platensis Blanchard (integer Har). — Aux quatre localités A A A citées par M. von Harold, il faut encore ajouter Baependy. A. opatrinus Har. — A Sao Joao del Rey, il faut ajouter la localité de Barbacena. 59. À. complicatus Har. A. scutellaris Har. À. opatroides Blanch. — Ajouter : de Buenos-Ayres. A. opacus Har. — Ajouter : de Sao Joao del Rey. A. crenator Har. Ann. Soc. Ent. Belg. 1. cit. xcvir. Aussi de Montevideo. Ainsi que je l’ai dit plus haut, M. von Harold a étudié les Apho- diides du voyage Van Volxem et en a fait l’objet d’ane étude savante et consciencieuse, où l’on trouvera de plus amples détails à leur sujet. LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 107 Hybosorides. 64. Cœlodes gibbus Perty. — Therezopolis, 1 ex., Sao Joao del Rey, 1 ex.; un troisième sans localité spécifiée. 65. C. humeralis Mannerh. — Deux exemplaires sans localité spécifiée. 66. Metachælodus (n. g.) discus Dej. in Catal. sub nomine gener. Hybosorus, (voir plus loin les caractères du genre et la description de l'espèce). — De nombreux exemplaires, sans spécification de localité. Comme ils sont génerale- ment très mutilés, j'ineline à croire qu’ils n’ont pas éte rapportés d'Amérique par Van Volxem, mais trouvés à Verviers dans les laines. M. le Dr Candèze, en possède aussi de grandes quantités obtenues de cette manière. Trogides. 67. Trox suberosus Fabr. — Plusieurs exemplaires de Buenos- Ayres et Montevideo. 68. T. pilularius Germar. — Id. Id. 69. T. argentinus Harold. — Deux exemplaires de Buenos-Ayres. Acarthocérides. 70. Clæotus aphodioides Ilig. — Cachambu, un exemplaire. Uroxys Rodriguezi. U. dilaticollis Deyrolle, in sched. coll. Thomson. Brevissime ovatus, æneo-niger, leviter cuprascens, antennis pal- pis tarsisque rufescentibus. Caput modice convezum, inerme, clypeo fortiter bidentato et rugose punctato. Thorax transversus, subqua- dratus, antice leviter bisinuatus, angulis anticis superne visis, oblique et late truncalis, posticis rotundatis, ad angulos anticos tantum parce et grosse punclatus; foveolis lateralibus simplicibus. Elytrorum strie antice obsolete punctatæ, poslice evidentius el profundiores; interstiliis planis atque levibus. Long. 7 1/4 mill., lat. 4 1/2. Très-brièvement ovalaire. D'un noir bronzé métallique à reflets un peu cuivreux, avec les antennes, les palpes et les tarses brun- rougeâtre. Tête un peu convexe, mais sans tubercule, ni carène; bord antérieur du chaperon retroussé et fortement bidente; une ponctuation grossière vers ce bord et tout le reste de la tête lisse. Corselet à peu près quadrangulaire et bien transversal; le bord antérieur avec une échancrure faiblement bisinueuse; les côtes droits; le devant et les bords latéraux réfléchis finement marginés ; 108 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. la base très faiblement arquée, non marginée; angles antérieurs remplacés, vus d’en haut, par une troncature oblique ; angles posté- rieurs arrondis; fossettes latérales simples; surface lisse, sauf quelques points assez gros vers les angles antérieurs. Élytres à interstries plans et Fe : les stries fortes, obsolètement ponctuees en avant, mais plus distinctement en arriere, où elles sont creusées. Le pygidium, l'abdomen et la plaque métasternale lisses, le méso- sternum et les épisternes rugueusement ponctués. Tibias antérieurs à trois dents assez obtuses. Guatemala. Mus. R. Belg., Inv. Col. 1275. Je dédie cette espece à mon excellent ami Don Juan Rodriguez, directeur du Musée zoologique de Guatemala. Il se placera près de VU. cuprescens Westwood et n’a absolument rien de commun avec l’U. dilaticollis Blanchard, de l'Amérique méridionale (Voyage de d'Orbigny, Coléopt., p.173)dont il portait le nom dans la collection J. Thomson. Scatimus patruelis. Chœridium patruele Dejean, Catal, éd. 3, p. 153. Ovatus, nigro-piceus, nitidus, pedibus rufescentibus, antennis flavis. Caput dense et subtilissime punctatum; clypeo antice sinuato algue bidentato. Thorax laleribus bifoveolatus, in foveis grosse punctatus. Elytra striato-punctata, interstris levibus, Îleiaster- num leve, haud sulcatum. Long. 5 mill. Ovale assez régulier. D’un noir de poix tres brillant ; les pattes rougeâtres; les antennes d’un testacé jaunâtre très-clair. Tête densément, mais tres finement pointillée ; chaperon faiblement retroussé, sinué et bidenté en avant; une petite carène transverse un peu arquée au milieu du front. Corselet presque deux fois aussi large que long, lisse avec deux fossettes latérales fortement ponc- tuées de chaque côté. Élytres à stries fines et ponctuées, un peu creusées en arrière; interstries lisses. Mésosternum grossièrement ponctué, ainsi que les flancs du métasternum et les segments abdo- minaux ; la plaque métasternale lisse n’a pas le sillon qu'offre la seule espèce mexicaine décrite jusqu'ici (ovatus Harold.) Mexique. Mus. R. Belg., I. Col. n. 1271, de l’ancienne collection J. Thomson, où elle portait le nom ci-dessus du Catalogue de Dejean. Choeridium striatulum. Nigrum,nilidum, femoribus piceis, tibis et tarsis rufescentibus, antennis palpisque ochraceo-flavis.Caput medio tuberculatum, antice rugose punclatum, clypeo concavo, bidentato alque ciliato. Thoraz valde convezus, lævissimus, basi immarginata. Elylrorum striæ LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 109 subliles obsoletissime punctale, anle apicem desinentes ibique pro- fundiores. Pygidium læve, convezum. Long. 6 mm. Noir brillant avec les cuisses brun de poix, les tibias et les tarses brun-rougeâtre; antennes et palpes d’un jaune d’ocre clair. Tête portant un tubercule bien marqué, presque lisse en arrière et vers les yeux, rugueusement ponctuée sur le devant du chaperon, qui est un peu creusé et se termine antérieurement en deux dents assez marquées; quelques cils en avant du chaperon et d’autres aux angles antérieurs du corselet. Celui-ci très convexe, très lisse, marginé en avant et latéralement, point en arrière. Élytres lisses, marquées chacune de 7 stries très-fines, séparées par des interstries très plans; ces stries s’approfondissent vers le som- met, sans l’atteindre complètement; leur ponctuation est tout à fait obsolète, sauf la 7e qui, à son commencement, derrière le calus huméral, offre quelques points apparents. Mésosternum rugueux ; métasternum lisse, ses flancs ponctués ; les premiers segments de l'abdomen ponctués en séries transversales. Pygidium bombé, lisse. L'arête externe du tibia antérieur porte trois dents suivies d’un faible denticule. Hab. : Brésil, Du voyage de Van Volxem (voir plus haut). Mus. R. Belg sub. num. 1310 Invent. Coleopt. Choeridium Volxemi. Ch. metallicolle Reïiche in litt., secund. sched. collect. Thomson. Niqrum, nilidum, pedibus brunneis, antennis palpisque testaceis. Caput læve, muticum, clypeo antice subemarginato. Thorax conve- œus, lævissimus, striola longiludinali brevi ante medium baseos notatus. Elytra lævia, strialo-punctata, stris postice profundiori- bus, ante apicem deflezum abbreviatis, punctis striarum in disco minus conferlis. Seymenta abdominis omnia subseriatim punctata. Long. 5 mm. Noir brillant, avec les pattes brunes ; les antennes et les palpes d’un testacé clair. Tête lisse, mutique; quelques points seulement le long des côtés du chaperon, qui est assez faiblement sinué au milieu. Corselet tres lisse et bombé; sur la base une faible striole longitudinale médiane. Élytres à interstries plans et lisses, séparant sept stries bien marquées, plus profondes en arrière, où elles cessent avant le sommet, qui est bien réfléchi; la ponctuation de ces stries est assez forte et les points, rapprochés en arrière, sont assez espacés sur le disque. Comme chez l'espèce précédente, le mésosternum est rugueux, le métasternum lisse, avec des flancs grossièrement ponctués; enfin tous les segments abdominaux, et 110 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. non les premiers seuls, sont marqués de forts points assez en séries. Pygidium excavé, grossièrement et densément ponctué. Tibias extérieurs faiblement tridentés. Hab.: Rio Janeiro (Van Volxem). Un autre exemplaire brésilien dans l’ancienne collect. J. Thomson, Mus. R. Belg., sub. num. 1311 Inv. Col. Canthidium splendidum. Ch. consentaneum Dej. in sched. coll. Thomson. Viride, ac nitens, infra violaceo-nigrum, femoribus viridibus, tibiis tarsisque brunneis; antennis alque palpis ochraceis. Caput antice nigrum, punctatum, in mare carina media bidentata munitum, in femina tantum gibbosum. Thorax valde convezus, basi tota marginata. Elytra leviter striato-punctata, interstriès velutinis et delicatissime punctulatis. Pygidium dense punctatum. Long. 9-10 mill. Assez robuste. D’un beau vert brillant, avec le bord antérieur de la tête et le dessous du corps d’un noir un peu violacé; cuisses verdatres; tibias et tarses brunâtres, de même que les hanches intermédiaires; antennes et palpes ferrugineux. Chaperon légere- ment sinué et bidenté en avant. Ponctuation de la tête et du corselet dense, plus forte chez le mâle que chez la femelle. Celle-ci a le centre de la tête simplement gibbeux, tandis que le mâle a une saillie ou carèné bidentez, en arrière de laquelle le vertex est bien excavé. Corselet très-bombé, complètement marginé, y compris la base, comme dans l'espèce que M. von Harold a nommée smarag- dinum; les fossettes des côtés très fortes ; sur le milieu du bord antérieur, dans les deux sexes, il y a, aux deux côtés du sillon médian presque obsolète, deux petites dépressions très peu appa- rentes. Élytres a sept stries fines, portant des points légers et espacés; les interstries absolument. plans et d’un aspect satiné, à cause d’une ponctuation extrêmement dense et délicate. Pygidium terne et densément ponctué. Ponctuation grossière sur les flancs de la poitrine, faible sur le centre et l’abdomen. Bord externe des tibias antérieurs crénelé à la base, puis muni de trois fortes dents. Hab. : Brésil. 4Q Mus.R. Belg.(Sub num.Inv. Col. 5639 et 5640). Provenant de l’ancienne collection J. Thomson, où ils figuraient comme le C#.consentaneum Dej.(Cat.3 éd., p. 153) qui, pour M. von Harold est un synonyme de C. lucidum. J'avais d’abord supposé qu'ils pouvaient être le C. véride Lucas (Voy. de Castelnau), dont il paraît que le smaragdinum Harold est un synonyme postérieur. Mais, d’après les descriptions, les stries élytrales de cette espèce sont {ortes et creusées, surtout en arrière, tandis qu'ici l’élvtre est plane et tout à fait légèrement striée; d’ailleurs, comme je l'ai fait remar- LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 111 quer dans la description, les deux espèces se placent à côte l’une de l’autre, par leur rebord entier de la base du corselet. Canthidium Haroldi. . Viridi-micans, pectore obscuriore, abdomine pedibusque atro- viridibus, tibiarum dentibus et tarsis brunneis: antennis palpisque ochraceis. Caput dense et subtilissime punctatum, vertice bituber- culato; clypeo rufomarginalo, late sinuato, breviter et obtuse bidentato. Thorax obsolete punctatus, sulco longitudinali medio, basi serie punctorum longitudinalium tota marginata. Elytra striato-punctata, punctis minutlis, striis duabus primis postice profundioribus; insterstitirs subconvexzis. Pygidium lœve. Metatho- racis pleura granulosa. Long. 7 mill. circiter. Vert brillant, avec quelques reflets dorés; devant du chaperon borde de rougeàtre; antennes et palpes jaune-rougeàtre ; la poitrine d’un vert plus terne; l'abdomen et les pattes, y compris les hanches, noir-verdâtre; tarses et dents des tibias brun-rougeàtre. Tête à ponctuation très-fine et assez dense; le sinus antérieur du chaperon large et les dents courtes et obtuses ; en avant du vertex, une saillie bituberculée, noirâtre au sommet. Corselet à ponctuation extrême- ment fine et presque effacée; bords latéraux finement margines; la rigole médiane du disque plus marquée que d'ordinaire; la collerette de points allongés de la base aussi complète que chez le C’. lucidum. Élytres à stries fines, mais un peu enfoncées entre des interstries qui ne sont pas absolument plans; elles sont un peu. plus creusées tout en avant sur la base de l’élytre et les deux premières le sont aussi très-fort au sommet; elles portent des points espaces assez faibles. Pygidium lisse et bombe. Dessous lisse, sauf les flancs du métathorax qui sont semés de granulations allongées en virgules. Tibias antérieurs assez obtusément tridentés ; leur éperon fortement recourbe chez la femelle. Hab. : Nicaragua. Une femelle (collect. Candèze). Canthidium atricolle. Aterrimum, nitidum; elytris rubris, antennis palpis tarsisque testaceis. Caput rugose punctatum, medio tuberculatum; clypeo antice leviter sinuato atque bidentato. Thorax contexus, lateribus marginatus, dense et subtiliter punctatus, basi serie punctorum distinctus. Elytra fortiter striato-punctata, striis 5 primis in fovea apicali communi desinentibus; interstriis convezis. Long. 8 mill. D'un noir profond luisant et non métallique; les élytres rouge- cerise. Antennes, palpes et tarses rougeûtres. Tête rugueusement ponctuée, avec un tubercule central; chaperon médiocrement sinué et Ie LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. faiblement bidenté en avant; son bord antérieur retroussé. Face supérieure des yeux très-petite. Corselet bombé, densément, mais finement ponctué; son rebord marginal bien marqué; points de la collerette basilaire faibles et assez espaces. Élytres fortement striées- ponctuées; les trois premières stries se réunissant dans une fossette apicale, où elles sont à peine séparées, interstries convexes. Pygi- dium à ponctuation faible, mais dense. Poitrine très finement ponctuée au centre, plus grossièrement sur les flancs. Tibias courts et robustes, tres élargis au sommet; les antérieurs à trois dents obruses. Hab. : Brésil (Anc. coll. Thoms.). Musée R. Belg. Inv. Col., n°1346. Canthidium aurichalceum. Chœridium aurichalceum Dej., Cat., 3° éd., 153. Metallescens; capite antice viridi, postice violaceo, pronoto luteo nitido, elytris rubris, corpore infra cum pedibus luteo. Caput dense et irrequlariter punctatum. tuberculo frontali mediano duplici; clypeus margine antico réflexo, sinuato et obtuse bidentato. Thorax dense et aspere punctatus, anqulis anticis prominentibus, basi serie punctorum in medio deleta, marginata. Elytra crenato-striata. Long. 7 mm. Luisant et métallescent: la tête est verte en arriere, violette en avant; le corselet jaune-cornaline, brillant, les élytres rouge-cerise ; le dessous et les pattes jaune-clair avec quelques reflets métalliques. Tête à ponctuation dense et irrégulière; un tubercule à donble sommet saillant en avant de la suture frontale; bord antérieur du chaperon retroussé, avec une forte échancrure médiane entre deux lobes ou denticules obtus. Corselet convexe, à ponctuation dense et d'aspect râpeux, rebordé en avant et sur les côtés ; angles antérieurs très saillants ; à la base une série de petits plis longitudinaux, effacés au centre. Stries des élytres crénelées de points assez transversaux. Tout le dessous et le pygidium ont une ponctuation fine ou obsolète. Cuisses très lisses. Tibias antérieurs avec trois dents externes, dont la première se prolonge vers la base en arête crénelée. Hab. : Cayenne. Mus. R. Belg. Inv. Col., n° 1344. Ex coll. J. Thomson. Canthidium Volxemi. Nigrum. nilidum, antennis palpisque testaceis, pedibus piceis. C'aput obsoletissime punctatum; clypeo antice profunde emarginato et bidentato. Thorax vix perspicue punctulatus, basi serie plicarum longitudinalium marginatus. Elytra striato-punctata, punctis stria- rum latis et distantibus; striis antice et postice profundioribus. Pygidium convexzum, apice lucidum. Long. 6 1/2 mm. LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 113 Noir brillant; pattes brun de poix; antennes et palpes testacés. Tête lisse ou très-indistinctement ponctuée; chaperon à bord anté- rieur un peu retroussé, avec une profonde échancrure médiane séparant deux dents assez prononcées. Corselet bombé, presque imperceptiblement pointillé, avec une collerette de petites rides longitudinales le long de la base. Élytres à stries fines, marquées de points plus larges qu’elles et assez espacés; ces stries se creusent en fossettes à la base et plus encore au sommet; interstries plans. Pygidium bombé, brillant, sauf vers la base où il se ternit. Meéso- sternum et métasternum lisses, le premier à reflet verdâtre, le second à reflet violacé. Segments abdominaux lisses. Tibias antérieurs à trois dents un peu rapprochées et crénelées vers la base. Un seul exemplaire pris à Rio-Janeiro par feu C. Van Volxem. Canthidium latipleurum Breviler ovatum, epipleuris elytrorum externe dilatatis. S'uperne viridi-metallicum, infra nigrum; ore, clypei margine pedibusque testaceis. Caput forliler punctatum, in fronte gibhosulum; clypeo acute bidentato.Thorax dense et fortiter punctatus,punctis serialibus baseos medio interruptis. Elytra punctalo-striata, interstriis sub- liliter punctulatis. Pygidium et abdomen dense punctata. Long. 5-5 1/2 mill. Ovale très court, les élytres paraissant spécialement larges, à cause de la saillie extérieure marquée que fait le repli épipleural. Vert métallique médiocrement brillant; noir en dessous ; les pattes, les organes buccaux et le bord externe du chaperon rougeatres. Dents antérieures du chaperon très aiguës ; toute la surface de la tête fortement ponctuée; le front un peu gibbeux, mais sans tuber- cules (ce qui me fait douter que ce puisse être le érituberculatum du Catal. Dejean, nom que lui attribuait l’étiquette de la collection Thomson). Corselet très-bombé, fortement arrondi et marginé latéralement ; la base garnie d’une série de gros points, interrompue au milieu; toute la surface densément et fortement ponctuée. Élytres à stries fortes et fortement ponctuées : une ponctuation extrêmement fine sur les interstries convexes. Pygidium et dessous du corps densémentponctués. Tibias antérieurs assez longs et grêle, tridentés. Hab. : Cayenne. Mus. R. Belg. (anc. coll. Thomson) sub num. 1350 Inv. Col. Aussi dans la collection du D' Candèze, sans nom. Canthidium barbacenicum. Nigrum, nilidum, pronoto fere atro-cyaneo ; pedibus piceis, rufo- pilosis; antlennis palyisque testaceis. Caput dense et subtiliter punclalum; vertice excavalo mulico; clypeo antice sinualo atque bidentalo. Thorax densissime et subtilissime punctato, basi nullo ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX: 1X 114 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. modo marginala. Elytra fortiter crenato-striata, interstriis sub- convezis. Pygidium dense punctatum. Long. 5 1/2-6 3/4 mill. Noir brillant, le corselet avec une faible teinte bleuàtre; pattes brun de poix foncé; tous les poils des organes locomoteurs roussâtres; antennes et palpes testacé-jaunâtre. Tête densément, mais peu pro- fondément ponctuée; le vertex mutique, un peu concave; chaperon sinué et légerement bidenté en avant, corselet bombé, brillant, quoique densément couvert d'une très fine ponctuation. Élytres à sept stries fortes et presque crénelées, surtout en arrière; les inter- stries un peu convexes. Mésosternum plus étroit au centre que sur les côtés, un peu ride longitudinalement; métasternum lisse, ses flancs portant à peine quelques points; une ligne de faibles points à la base des segments abdominaux; pygidium densément ponctué. Tibias antérieurs à trois dents assez fortes. Hab. : Minas Geraes. Mus. R. Belg. (récoltes de C. Van Volxem). Inv. Col., n° 1348. Cette espèce ressemble beaucoup au C. Patesi Harold, dont elle a la taille, mais s’en distingue immédiatement par la tête mutique et surtout par l’absence de toute collerette de points à la base du corselet. Canthidium nigrita. Nigerrimum, nitidum, antennis palpis tarsisque rufescentibus. Caput læve, medio tuberculatum ; clypeo antice reflexo, sinuato ac bidentato. T'horacis basis omnino immarginata. Elylra subtile strialo-punctata, punctis striarum laxis. Pygidium dense sed parum profunde punctatum. Long. 6 1/2 mill. Noir intense et brillant; antennes, palpes et tarses rougeûtres. Tête lisse, tuberculée au milieu. Chaperon sinué et bidenté avec un très léger bord retroussé. Corselet bombé, lisse, rebordé en avant et Btéralenent la base sans rebord, ni collerette de points Élytres à stries fines et marquées de points très fins et espacés. Poitrine et abdomen lisses. Pygidium densément et peu profondément ponctue. Tibias antérieurs crénelés en dehors avec trois dents rapprochées près le sommet. Hab. : Brésil. M. R. Belg., Inv. Col., n° 1347. Trois exemplaires provenant de la collect. Thomson, où ils étaient étiquetés nigrita Klug. Canthidium cognatum. Chœridium cognatum, Dej. Cat. 3° éd. p. 153. Previter ovatum, superne nigro-virescens, nitidiusculum, infra nigrum; ore, anlennis, margine clypei atque pedibus piceis. Caput muticum, antice depressum, dense et leviler punctalum; clypeo vix LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 115 bidentato. Thorax convezus, lateribus valde rotundatis, omnino lœvis; basi absque punclorum serie marginali. Elytrorum stria subtilia, punctis distantibus. Pyqidium abdomenque impunctata. Long. 4-4 1/2 mm. Brièvement ovale. D'un noir verdatre assez brillant; noir luisant en dessous; organes buccaux et pattes brun de poix, ainsi que le bord externe du chaperon. Dents du chaperon peu pronon- cées; tête mutique, un peu déprimée en avant, densément, mais assez finement ponctuée. Corselet bombé, fortement arrondi latéra- lement; le rebord latéral cessant aussitôt après l’angle postérieur, sans être continué sur la base par une ligne de points ; surface entiè- rement lisse et polie. Élytres à stries fines, marquées de points espacés. Dessous imponctue. Pygidium lisse et brillant. Tibias antérieurs tridentés. Hab. : Cayenne. Mus. R. Belg. (ex. coll. Thomson) sub num. 1351 Inv. Col. Aussi de la collect. Candèze, des deux côtés sous le nom ?x lait. que je lui ai conserve. On exprimera peut-être le regret que, décrivant neuf espèces nouvelles du genre Canthidium, je n’aie pas cru devoir les ratta- cher par un tableau synoptique aux espèces déja connues de ce genre. Un tableau synoptique a déjà paru, il est vrai, en tête de la Monographie que M. de Harold a publiée en 1867 dans le Tome I des Coleopterologische Hefte. Mais, lorsque l’eminent monographe donna la même année, dans le Tome II de cette Revue, un supple- ment où il décrivait vingt et une espèces additionnelles, il se défen- dit de remanier son tableau synoptique. Un tel travail, disait-il, n’est vraiment possible que lorsqu'on a sous les yeux 2x natura toutes les espèces qu’il doit embrasser. C’est-àa-dire qu’en le compo- sant d’après les descriptions seules, on ne fait qu’un assez médiocre travail. Évidemment, ce que M. de Harold n’a pas cru pouvoir essayer, pour les mêmes raisons que lui, je ne tenterai pas de le faire. Dans son Supplément, il s est seulement servi de la division des Canthidium en deux groupes : A. Espèces à base du corselet marginée ou pourvue d’une colle- rette de strioles ou points allongés, cessant généralement sur le milieu. — Ici viennent mes C. splendidum (qui par la base vraiment rebordée, se placera près du smaragdinum Harold); ÆZaroldi, dont la collerette est complète; africolle, aurichalceum, Volzemi et latipleurum, où elle est plus ou moins obsolète au milieu. B. Espèces à base du corselet absolument dépourvue de marge. — Mes C. barbacenicum, nigrita et cognatum s'y placeront, 116 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. Orphnus Candezei. Castaneus, pilis ferrugineis infra vestilus; antennis palpisque Jferrugineis. Caput in mare cornutum et vix punclatum, in fimina muticum et rugose punctatum. Thorax valde converus, lateribus pilis rufis fimbriatus : in mare antice relusus et fovea duplici excavatus, basi serie punclorum marginalus ; in femina antice tan- tum fovea minima nolalus, in qua punciorum linea apparet. Seutellum parvum, læve. Elytra nitida, stria una suturali et seriebus punctorum, in disco obsoletrs, notata. Long. 8 à 10 mm., larg. 5 à 6. Entièrement d’un brun-marron; le dessous et les pattes plus clairs; antennes ferrugineuses ainsi que les palpes et la pubescence. Tête transversalement quadrangulaire, armée en avant d'une assez forte corne cylindrique, à base un peu courbée en arrière; de longues arêtes longitudinales séparent les joues du front et du vertex; ponc- tuation faible. Chez la femelle la tête est inerme, plus courte, transverse, bien arrondie en avant, rugueusement ponctuée. Corselet du un peu plus large que long, très bombe, mais rétus en avant, où il est creusé d’une large excavation à double fond, devant laquelle le bord antérieur porte un petit tubercule et au-dessus de laquelle le disque se bifurque en deux fortes protubérances coniques à sommet arrondi, les angles antérieurs peu marqués, les angles postérieurs arrondis; sur les côtés un rebord qui, après l'angle postérieur, se change le long de la base en une série de points, s’interrompant devant l’écusson; aucune ponctuation, si ce n’est ce cordon basilaire et un point fossette isolé sur chaque côté du disque; les côtes frangés de longs poils roux. Corselet de la © sim- plement convexe, avec le devant du disque marqué d’une petite fossette, où l’on remarque quelques gros points en série longitudi- nale et deux points latéraux; les côtés du disque offrent aussi quelques gros points irrégulierement clairsemés et les bords sont également frangés de roux. Écusson assez petit, lisse. Élytres lisses et luisantes, avec une seule strie juxtasuturale, puis des séries de points assez petits et s’effaçant plus ou moins sur le disque; un calus lisse vers le bout de chaque élytre. Tibias antérieurs tridentés. Le mâle a la dernière dent munie accessoirement d’une pointe inférieure. Choco, Wallis. Les deux sexes dans la collection du Dr Candeze. Le genre Orplnus est essentiellement de l’Ancien Continent. Cependant une première espèce américaine. de la taille de la nôtre, mais à élytres striées-ponctuées, etc., l'O. Strobeli a été décrite en 1873, par M. Steinheil (Symbol. ad hislor Coleopt. Argentiniæ meridionalis, Centur. II, Atti Soc. Ital. Sc. nat. XV, 554.) LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 117 Chætodus striatus. Rufo-brunneus, capile thoraceque obscurioribus; infra et pedibus rufescentibus, antennis palpis et pilis copiosis luteo-ochraceis. Caput obsolele punclatum; clypeo integro. Thorax lransversus, lateribus leviler rotundatus; anqulis anticis prominentibus, posticis obtusis ; basi immarginala, vix bisinuala; in disco punctorum lineæ duo transversæ, in medio inierruple. Scutlellum excavalum. Elytra striis levibus, sed profundis; inlerstriis planis, nitidis. Long. environ 5 mm. Brun chocolat, avec la tête et le corselet, sauf les bords, plus foncés en couleur; dessous et pattes rougeâtres ; antennes et palpes d’un jaune ocreux, ainsi que la pubescence, qui est générale. Tête obsolètement ponctuée; chaperon arrondi en avant. Corselet presque deux fois aussi large que long; les côtés faiblement arrondis, rebordés ; les angles antérieurs peu saillants, les postérieurs un peu plus ouverts qu'un angle droit; base très faiblement bisinuée, presque droite, non marginée; sur le disque deux séries transver- sales de gros points, s’interrompant au milieu, l’une le long du bord antérieur, l’autre vers le centre. Écusson triangulaire, creusé au milieu. Élytres avec neuf stries assez grossières, mais non ponc- tuées ; les interstries très peu convexes, luisants. Hanches posté- rieures marquées de fines strioles. Tibias antérieurs tridentes. Hab. : Montevideo. Coll. Candèze, sous le nom que je lui ai conservé. Chætodus amazonicus. Niger, infra cum thorace pedibusque brunneus, antennis, palpis et copiosa pubescentia stramineo-grisea. Caput dense punctatum ; clypeo integro. Thorax trapezoideus, lateribus vix rotundatus; angulis anticis prominentibus, poslicis subacutis; basi fortiter bisinuata, nullo modo marginata; disco el parte anlica inæqualiter el grosse punctatis. Scutellum excavatum et longitudinaliter stria- tum. Elytra striis 12 profundis; interstriis pro parte cum vunctis serialis. Long 4 à 5 mill. Noir, avec le corselet, les pattes et le dessous du corps bruns. Palpes, antennes et une pubescence générale d’un gris-jaunâtre. Tête toute couverte de gros points ;le chaperon arrondi en avant. Corselet trapéziforme, deux fois aussi large que long; les côtés s’arrondis- sant faiblement en avant; angles antérieurs saillants; angles posté- rieurs un peu plus fermés qu’un angle droit; les côtés sont rebordés, mais la base, amplement bisinuée, ne l’est pas; partie postérieure lisse; le devant et le disque, sauf la partie centrale, inégalement 118 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. parsemés de très gros points. Écusson en triangle étroit, un peu excavé et longitudinalement strié. Élytres à douze stries profondes ; interstries convexes, offrant cà et là des séries de gros points. Tout le dessous du corps marqué de petites strioles. Tibias antérieurs à trois se Hab. : Amazone. Coll. du Musée de Belgique, sans numéro jusqu'ici et collection du D" Candèze, qui lui a donné ÿn liéleris le nom que je lui conservé. Cette espèce est fort voisine de C4. irregularis Westwood (Tr. Ent. Soc. IV, 166) mais elle n’offre pas, comme celle-ci, la moindre irrégularité ou tendance à la gémination dans les stries des élytres. METACHÆTODUS nov. GEN. L'espèce typique de ce genre, quoique n’ayant jamais été décrite, n'est pas absolument nouvelle pour la science, puisque, dès 1833, elle figurait dans la 2° édition du Catalogue de Dejean sous le nom d'Æybosorus discus. Postérieurement, Westwood et Lacordaire l’ont rapportée dubi- tativement au genre Cælodes. En réalité, elle se rapproche plus des Chætodus que des Cælodes, mais, quand on l’examine de plus près, on arrive à la conclusion qu'elle ne peut appartenir ni à l’un ni à l'autre de ces genres et qu'il faut en faire le type d’un nouveau genre que son facies rapproche plus des Hybosorus de l'Ancien Continent que des Cœlodes et des Chælodus du Nouveau. Voici comment je crois pouvoir le caractériser : Menton très peu sinué en avant; languette assez allongée, légère- ment bilobée, ciliée au sommet. Mandibules larges, non sinuées, à bord externe un peu relevé. Labre court et entièrement caché sous le chaperon. Antennes semblables à celles du genre Chætodus. Prothorax ample, convexe, s’inclinant en avant avec la têle; les côtés et la base fortement arrondis. É'cusson triangulaire équilatéral, à côtés un peu courbés. É'Vytres plus brièvement ovalaires que chez les Chætodus ef se rap- prochant plus de celles des Cœlodes et des Hÿbosorus. Ongles des tarses gréles et non dentés. Metachætodus discus. Hybosorus discus Dej. Cat. 2° éd. p. 149, 8e éd. p. 165. Ovatus, postice leviter dilatatus. Castaneus, infra, pedibus el lalis elytrorum lateribus dilutioribus; antennis palpisque errugineis. Caput dense punctatum; clypeo antice reclo, anqulalim in jugis contracto. Thoraz lateribus et basi late rotundatus, angulis anticis subacutis, posticis obtuse rotundatis; dense punclatus, lateribus LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES. 119 griseo-fimbriatus. Elytra dense punctata, punctis obsoletissime serialim ordinatis; stria sutwrali. Corpus infra rugose punctatum. Long. 5 à 7 mm. Ovale, de très peu plus élargi en arrière. Brun marron foncé, avec une large bande brun clair occupant toute la partie extérieure de l'élytre. Antennes et palpes ferrugineux. Pattes et tout le dessous du corps brun rougeâtre. Tête rougeâtre en avant, densément ponc- tuée; chaperon trapezoïdal, droit et non sinué en avant, très- faiblement rebordé, se rétrécissant près des yeux, où les joues sonttrès anguleuses et à rebord retrousse. Corselet regulièrement rétréci en s'arrondissant d’arrière en avant; angles antérieurs faiblement aigus; angles postérieurs obtusément arrondis; la base complète- ment arrondie d’un bout à l’autre en courbe régulière; toute la surface densément ponctuée; un fin rebord à la base et sur les côtés; ceux-ci frangés de poils gris. Élytres n'ayant qu’une strie suturale, mais densément couvertes d’une ponctuation avec des apparences sériales mal définies. Le dessous assez grossièrement ponctué et couvert, l'abdomen surtout, d’une pubescence flave. Pygidium très- densément ponctué. Tibias antérieurs à trois dents aiguës et quelques crénelures; une dent obtuse au milieu du tibia postérieur. Hab. : Les pâturages de La Plata et de Montevideo, d’où il est apporté en nombre en Europe dans les laines. Ainsi que je l’ai dit plus haut, les exemplaires de la collection du D'Candèze ont cette origine, et bien probablement aussi tous ceux de la collection Van Volxem. Aucun de ceux-ci n’étant assez entier, c’est un exemplaire moins défectueux du D° Candëèze qui m’a servi surtout de type. L'espèce porte le n° 8433 de l’Invent. des Coléopt. du Musée de Belgique. Metachætodus brunneicollis. Eadem forma. Rufo-brunneus, elytris et abdomine testaceis. Caput dense et subrugose punctatum ; clypeo leviter rotundato; jugis minus angulatis. Thorax sublilius ac minus confertim punclalus, laleribus non fimbriatus. Elytra cum stria suturali et punclis disci evidentius seriatis. Corpus infra subtilius punctatum. Long. 6 1/2 mill. D'un brun rougeätre, avec les élytres et l'abdomen d’un testacé clair. Tête avec un chaperon légèrement arrondi en avant; les joues formant des angles moins prononcés que dans l’espèce précédente; la surface densément et un peu rugueusement ponctuée. Corselet de la même forme; sa ponctuation moins faible et moins dense, surtout vers la base; point de cils aux bords latéraux. Élytres avec une strie suturale complète et des points formant des séries un peu moins con- fuses que chez l'espèce précédente. La ponctuation du dessous du corps moins apparente. (Pygidium manquant dans l'exemplaire 120 LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES, typique). Tibias antérieurs à trois fortes dents bien dégagées ; une dent médiane au tibia postérieur. Hab. : Cordova. Un exemplaire sans nom dans l’ancienne collection Thomson (Inv. Coléopt. 8435), en fort mauvais état, mais que j'ai voulu décrire, car c’est incontestablement une seconde espèce du genre Jetaciætodus. NOT E SUR LES GENRES HAPALONYCHUS WESTWOOD TRICHOPS MANNERH. (INÉDIT), par AIf. Preudhomme de Borre. — SÉANCE DU 3 JUILLET 1886 — En 1846, M. le Professeur Westwood a établi, dans la Tribu des Lamellicornes Hybosorides, le genre Apalonychus, dont Lacordaire et ceux qui l'ont suivi, ont modifié l'orthographe en Aapalonychus. Le type et l’unique espèce encore décrite de ce genre est un petit insecte de l’île de Cuba, 7. Waterhousei Westw. (Trans. Ent. Soc. Lond. IV, 169), lequel avait figuré dans la 3° édition du Cataloque de Dejean sous le nom de Zrichops testaceus. Lacordaire, les auteurs du Cuataloqus Coleopterorum et tous les autres auteurs généralement ne paraissent pas avoir mis jusqu'ici en doute que le genre 7’richops de Mannerheim, dont les caractères n’ont jamais été publiés, et dont on connaît une autre espèce inédite du Catalogue Dejean, Z'richops ciliatus, du Brésil, ne dût être con- fondu avec le genre ÆZapalonychus. Ayant pu examiner des exem- plaires authentiques des deux espèces, je crois au contraire pouvoir affirmer qu’elles appartiennent à des genres différents, et je vais donner ici pour la première fois les caractères de ce genre Z'richops et de son type brésilien, le Zr. ciliatus Dej. in Catal. Auparavant je dirai quelques mots du genre HApALoNycHus et de son espèce typique, à laquelle, si je partageais les tendances de nombre de nos contemporains, je donnerais sans doute avec empres- sement un autre nom que celui que M. Westwood lui a imposé. En effet, la collection de M. James Thomson, appartenant aujourd'hui au Musée Royal de Belgique, renfermait, sous l'étiquette « À, rufulus Casteln. Amérique boréale, » deux petits Lamellicornes 122 NOTE SUR LES GENRES HAPALONYCHUS WESTWOOD que leur étude me fit reconnaître appartenir incontestablement à cette espèce de Cuba, nommée par Westwood en 1846, Apalonychus Waterhousei. Mais en même temps, ils ne cadraient pas moins avec la description tres écourtée et ne disant rien du càractère le plus essentiel (ongles pourvus d’une dent au milieu) qu’en 1840, Laporte de Castelnau a donnée d’un Æybosorus rufulus, de S' Domingue (ZZist. natur. des Col. IT, 108). Gemminger et Harold ont colloqué cet ÆZybosorus rufulus parmi les espèces du genre Cælodes. Il est donc assez probable que c’est Castelnau qui a le premier décrit cette espèce, mais extrêmement mal. Il n’en a pas même indiqué la taille. Un exemplaire de l'Zap. Waterhousei, de Cuba, parfaitement semblable à ces deux ufulus de la ci-devant collection Thomson m'a été obligeamment communique par M. le D' Candèze. Voici donc comment je pense devoir reconstituer la synonymie de cette espece : Hapalonychus (Apalonychus) Waterhousei Westwood, Trans. Ent. Soc. Lond. IV (1846), 169, PI. XI, f. 5. — Gemm. et Harold, Catal. Coleopt. IV, 1076. Trichops Lhelvolus Waterh. in litt. Tr. Jægeri Mannerb. in litt. Tr. testaceus Dej. Catal. ed. 3, 182. — Jacquelin-Duval, Hist. natur. de Cuba, VII, 134. ? Hybosorus rufulus Lap. de Cast., Hist. nat. Coleopt. II (1840), 108 ? Caœlodes rufulus Gemm. et Har., Cat. Coleopt. IV, 1075. La description donnée en 1846 par M. le Professeur Westwood, quoique bien exacte, est un peu trop sommaire et je crois bien faire en décrivant ici l'espèce plus longuement. Long. 6 à 8 mill. — Ovale allongé. Entièrement d’un brun- marron clair très luisant. Tête offrant une surface médiane déprimée circonscrite par le bord du chaperon, deux arêtes assez fortes se dirigeant vers les yeux et deux lisières plus faibles allant se réunir en angle arrondi au sommet du vertex ; la ponctuation pas très dense; le labre court et large, avec une ligne de points à sa partie antérieure; bord externe des mandibules fortement cilié de roux. Corselet convexe, à ponctuation faible, mais générale ; angles anté- rieurs presque droits; angles postérieurs obtusément arrondis; la plus grande largeur à la base, qui est entièrement arrondie et très faiblement marginée ; côtés arrondis d’arrière en avant, marginés et portant be cils latéraux. Écusson assez grand. Élytres portant des points forts, alignés en séries nombreuses. Dessous du corps avec une pubescence qui voile une ponctuation faible et con- fuse. Tibias antérieurs crénelés, puis bidentés vers le bout de l’arête externe; l’arête externe des tibias intermédiaires et poste- ET TRICHOPS MANNERH. (INÉDIT). 123 rieurs entamée par une large et forte échancrure sur sa moitié postérieure. Habitat. Cuba, S' Domingue et peut-être les parties méridionales des États Unis, l'indication attachée aux exemplaires du Musée de Belgique (Invent. Coleopt. n° 8431) n’étant pas absolument certaine. GENRE TRICHOPS. M. le D° Candeze m'a également communique un exemplaire brésilien de l’espèce inédite et cependant inscrite au Catalogue Gemminger et Harold comme seconde espèce du genre Zapalonychus, le 7. ciliatus Dejean (Catal. 3° édition, 182). Comme je l'ai dit plus haut, il m'est impossible de faire entrer cette espèce dans le genre de Westwood, dont elle s'éloigne aussi par l'habitat, et elle est évidemment le type d'un genre auquel on peut laisser le nom disponible de Zrichops. Il peut se caractériser comme suit, en omettant provisoirement les caractères des organes buccaux internes qu’on ne pourra avoir que lorsqu'on aura eu assez d'exemplaires pour en sacrifier à la dissection : Mandibules médiocrement larges et ne montrant pas en dehors la saillie arrondie des Æapalonychus. Chape- ron court et arrondi. La massue antennaire, au lieu d'être allongée comm2 chez les Æapalonychus, est lenticulaire comme chez les autres Hybosorides et son 2° article est absolument enfermé sous le 1. Ecusson en fer de lance, c'est-à-dire à côtés arrondis et rétrécis vers la base. Tibias antérieurs tridentés ; les postérieurs élargis au sommet, avant lequel ils sont échancrés. Les tarses sont courts, les antérieurs plus que les autres ; ongles grêles et non dentés. Trichops ciliatus Dejean (Catal., 3° édit. 182). Taille : 43/4 mill. — Ovale allongé. Brun-rougeatre clair, très- légèrement rembruni sur la tête et le devant du corselet ; les antennes et palpes jaunâtres, ainsi que la pubescence. Tête courte, avec un petit tubercule sur Le vertex et des rugosités entre ce tubercule et les yeux. Corselet une fois et demie environ aussi large que long, entièrement et finement marginé; angles antérieurs aigus; côtés légèrement arrondis; angles postérieurs tout-à-fait arrondis, ainsi que la base; lisse, à l'exception d’une ligne de gros points le long du bord antérieur, ligne qui se continue en rentrant sur les côtés du disque, puis revient au milieu de celui-ci en envoyant deux petits 124 NOTE SUR LES GENRES HAPALONYCHUS WESTWOOD ETC. rameaux de chaque côté en arrière; sur chaque côté du corselet, une petite tache noire. Écusson assez excavé. Élytres avec une strie suturale et trois couples de stries géminées sur chacune, plus une strie suivant le bord externe, dédoublée vers le sommet; toutes sont crénelées de gros points ; le relèvement de plusieurs interstries au sommet de l’élytre y détermine trois dépressions allongées, l’une parallèle à la suture, les deux autres au bord externe. Quelques points peu marqués sur le dessous du corps. Cuisses postérieures très-renflées; tibias antérieurs à trois fortes dents. Le dessous est fort pubescent, les pattes aussi, la même pubescence cache les organes buccaux et forme des franges au corselet et aux élytres. Hab. Brésil (Collection Candèze). OBSERVATIONS UPON SPECIES CURCULIONIDÆ (NJURIOUS T0 CYCADEZ ESPECIALLY TO PLANTS OF THE GENUS ZAMIA, by J. Oo. Westwood M. A. F. L. S. etc. — SÉANCE DU 7 AOUT 1886 — ———00 0-0 — In the autumn of last year I received from Monsieur J. Ch. Puls of Ghent a very interesting communication concerning certain Coleopterous insects which he had found to be injurious to species of Zamiæ cultivated in the serres of that city. For several years previously he had found the Phacecorynus Zamiæ of Gyllenhal (Schôn., p. 963), attacking the Cycadeæ, but at the date of his com- munication (7. August 1885) he wrote to me : « Aujourd’hui je trouve un autre insecte qui détruit l’intérieur des Cycadées, celui qui est ci-joint a été trouvé dans le Zamia villosa dont les larves ont entièrement détruit la plante et font de grands dégâts dans la serre. Vous m’obligeriez en me faisant connaître si le nom est exact et quel est le nom de l’autre espèce. » Subsequently M. Puls was so obliging as to send me a plant of the Zamia attacked by the insects with specimens of both the latter species together with the of his second species. The first mentioned insect was correctly named by M. Pals as the Plhacecorynus Zamiæ, a Weevil belonging to the group of Calan- drides, of an obscure black colour more or less varied with red spots on the elytra or with the elytra obscurely ferruginous covered with minute black dots; in the middle of the pronotum or dorsum of the prothorax is a small velvety black oval spot and another small and posterior is just in front of the scutellum; this may possibly be a sexual character as there are some specimens in which they are wanting, where, however, they may possible have been rubbed off. In all the individuals of PAacecorynus Zamiæ sent to me 126 OBSERVATIONS UPON SPECIES by M. Puls the ventral surface of the abdomen is not concave, but the centre is flat, glossy and punctured. In the Gardener's Chronicle for 1870 (p. 699, 21. May) the late M. Andrew Murray published a notice with figures of a species of Weevil, to which he gave the name of Phacecorynus funerarius which appears to me to be merely a black variety of PA. Zamiæ, judging from typical specimens of the latter insect in the Hopeian collection at Oxford under my charge, (in which the Curculiolidæ were, to a large extent, named by Schônherr). Mr. Murray’s insects were found infesting a number of different species of Zncephalartos lately imported from the interior of South Africa, 300 miles from Natal by Mr. Bull, « some of which were found in an unsatisfactory state, the stem being soft, with the scales loose and easily detached; on pulling them off it was seen that the whole was absolutely riddled by a white grub about a third of an inch in length. By-and-by a num- ber of black Weevils appeared each about half an inch in length, » which Mr. Murray described and figured under the name given above. « The stems of the Zamia and E'ncephalartos are composed of a heart or core composed of reticulations of hard woody matter with interstices filled up with cellular tissue very much as the struc- ture of the rhizome of a Fern surrounded with a covering of large scales more or less imbricated like the core of or Firtree or the fruit of a pine apple. In the exterior lozenge shaped apophysis of these scales in the attacked plants a small round hole is here and there to be observed —; doubtless a door of exit made by the perfect insect in coming out. It is too large to have been a door of entrance made by the young larva and the texture of that part of the scale is appa- rently too hard for its jaws. Inside I found grubs in all stages, in smaller numbers in the core of the stem but very abundant in and about the scales. In pulling the scales asunder, the fat, well fed, little pig-like larvæ dropped out in numbers from the holes or galle- ries they occupied.Their borings ran in every direction right through scale after scale — after I had secured every visible grub and nothing remained but a pile of apparently riddled empty scales I found that almost every one of them contained either one or two grubs at work well up in its interior.— The soft farinaceous-looking interior of the scales of the Z'ncephalartos crumbles into a reddish granular debris through which these larvæ eat their way; and I see that they havea way of backing a little every now andthen with the recurved hooks in a vertical position which leads me to suppose, that their use is to push back the debris behind them. They do not seem to be used in assisting progression although no doubt they do give a leverage, when applied against the walls of their borings, but the larvae do not need any assistance of this kind. If laid on the table, notwith- tés A tt tot to Det dé OF CURCULIONIDÆ INJURIOUS TO CŸYCADEÆ, ETC. 127 standing the absence of feet, they walk off at a good pace solely by the vermicular motion of the segments of the body » (Murray, loc. cit The larvæ of the Phacecorynus funerarius is thus described by Mr. Murray (whose observations and descriptions are here quoted, as the Gardener's Chronicle is not a work in the hands of many Entomologists).: « Larva wrinkled, fleshy, vellowish white. Head oblong, corneous, light brown, mouth directed downwards. The cephalic plate behind the labrum has six or eight depressions (in a double series) in the middle and two irregular ones on each side near the anterior mar- gin; no ocelli; no antennæ; clypeus short and transverse, labrum broadly trilobed, mandibles robust, rounded towards the point; the underside concave without basal teeth, but with one or two slight elevations not large enough tv be called tubercles, along their poste- rior edge; maxillæ far apart, each almost a fleshy column, most developed on the inner side, bearing on the external angle a short palpus, consisting of two articles, of which the lower joint is tumid, the terminal one minute and pointed; mentum triangular, with the base of the triangle in front, canaliculated in the middle; front with a slight projecting tooth on each side of the middle, and bearing on each side on the external angles a somewhat tumid palpus, consis- ting of two small articles. Thoracic and abdominal segments all well separated from each other and very wrinkled, the first thoracic segment with a corneous pale yellowish-brown plate along each side of the back, the last segment with two recurved fleshy hooks projecting upwards, yellow and slightly corneous at the tip. Stig- mata nine on each side all distinct and easely seen, the first twice the size ofthe rest placed close to the inferior angle behind the head. Feet none. » I have given out-line copies of Mr. Murray's figure of the larva and its details. An elaborate 4te memoir by D Hermann Burmeister was published in 1837 with the title : « Zur Vaturgeschichte der Galtung Calan- dra nebst Beschreibung einer neuen Art, Calandra Sommeri » illustrated by a plate containing full details of the external and internal anatomy of the species in all its states. This new species infests the Zncephalartos Allenstenii Lehm. at the Cape of Good Hope. The perfect insect is 10 lines Iong and is described as « Vigra pronoto vittato : elytris punctato-slrialis, stria secunda et lertia punclo post medium luteo-fusco. » — The species is very closely allied to 2. Zamiæ and funerarius, having the ventral surface of the abdomen concave and flattened. These species do not appear to form a cocoon of the twisted fibres of the stem or grains of the plants on which they feed as is the case with Calandra palmarum 128 OBSERVATIONS UPON SPECIES (C. Sacchari of Lansdown Guilding and Spkenoph. liratus Schôn., which feed on the sugar cane and of which the larvæ have the body terminated by a simple single rounded segment). The larva of C. Sommeri is represented by Burmeister as very robust and convex, the dorsum much arched and the body terminated by two porrected horny points. A copy of the figure of the larva of C. Som- meri is added to my plate. Fifty years ago I noticed in the Museum of the College of Surgeons of London another larva of this genus having two points at the extremity of the body, more obtuse than those of the larva of C. Sommeri, but Mr. Murray states that he was not able to find the specimen to which I alluded, in that collection. The second species of Curculionidæ sent to me by M. Puls together with specimens of its larva and a stem of the plant which it infested in considerable numbers, proved, on careful examination, to have no immediate relationship with the Calandrides but was much more closely allied to the Otiorhynchides especially, in size, colour, form of rostrum and general appearance to the Genus Zphipus of Schôün- herr, III, p. 248, which comprises insects from New-Caledonia, New-Holland (and one from Brazil), leading to the supposition that M. Puls’ species was not an inhabitant of South Africa, and on submitting a specimen of it to Mr. Pascoe who has made an espe- cial study of the exotic Curculionidæ, he at once informed me that the insect is the species which he had previously described under the name of Z'ranes (Schôn. VII, p. 129) internatus (which is a native of Queensland, Western Australia) described by himself (Trans. Ent. Soc. London) 1870, p. 199), as follows : « T. oblongo-ovatus, paullo depressus, niger subnitidus; capite rostroque basi sat fortiter et confertim punctatis, oculis infra con- tiguis; prothorace utrinque antice valde, postice minus, rotundato, in medio linea angusta subobsoleta notato; supra crebre sat fortiter punctato, punctis setuliferis, scutello subrotundato basi constricto : elytris fuscis, prothorace basi paulo latioribus sulcatis, sulcis cate- nato-punctatis, interstitiis latis, convexis corrugato-punctatis, setulis minutis valde adspersis; propectore emarginato, margine aureo- ciliato, corpore infra nitido, remote punctato, punctis setuliferis; femoribus crassis, infra excisis, non dentatis Long 5 lin. » On communicating this information to M. Puls, he replied to me : « De nouvelles recherches faites me l’ont fait découvrir dans leZamia corallipes Hooker qui est originaire d'Australie, ce qui confirme votre opinion, que l’insecte était australien. On m'assure que c'est d'Australie qn’arrive l’insecte, car les horticulteurs n’osent plus acheter certaines variétés australiennes parce qu’il est rare de mc) és un OF CURCULIONIDÆ INJURIOUS TO CYCADEÆ, ETC. :129 trouver des plantes saines dans la variété. L’insecte parfait se trouve le jour dans la partie végétante formant le cœur de la plante. — Quant aux dégâts, ce sont identiquement les mêmes que ceux du Placscorynus funerarius Murr. » — In the accompany figures I have represented various portionsof the stem of the Zamia corallipes shewing the injurious ravages of the larva with the cylindrical burrows in which they reside. The larva of Z'ranes internatus is of a creamy white colour with the head chesnut brown, the mandibles and lower part of the mouth brownish black. The segment of the body following the head has on the upper side two broad clear-brown plaques of a horny consistence, This larva is of a much more cylindrical form than that of the larvæ of the Phacecorynus, the body generally somewhat arched; it is destitute of legs the underside of the first three segments with two or three short bristles which are also shewn in Bur- meisters’ figure of the larva of his Cal. Sommeri. — The mandibles are very strong, triangular and acute at the tip, below which is a notch forming a small sharp tooth; the maxillæ are broad, flattened and rounded at the tip where they are armed with short obtuse spines , the maxillary palpi are very short and two-jointed. They are connected with the lower tip by a broad membrane. The mentum is small obtriangular with the middle of the fore margin produced in front, pointed behind, the anterior angles form two broad joint, like pieces; the labial palpi are very short and two jointed. — The spiracles are nine pairs in number, the first being the largest and placed on the segment next the head; the second and third segments are destitute of spiracles, and the fourth and seven fol- lowing segments have one on each side of the body. The body is much wrinkled and the terminal segment is entire without any tubercle or projecting appendages. The perfect insect varies from 10 to 12 millimetres in length, exclusive of the rostrum which is about the length of the pronotum. The antennæ are 9-jointed, the long basal joint being lodged, when at rest in two grooves extending on the underside of the rostrum quite to its base as shewn in my figure. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX, X 130 OBSERVATIONS UPON SPECIES OF CURCULONIDÆ, ETC. DESCRIPTION OF THE FIGURES. FiGurEs À 1 — 14. Tranes internatus. FiG. A 1,2, and 3. Portions of the stem of the Australian Zamia corallipes, >ppphhpppphbp} shewing the burrows and ravages of the larvæ. . The larva of the natural size. . The larva magnified. . Head of the larva seen in front. . The front ofthe head of the larva shewiag the labrum and mandibles. . The labrum separately. . One of the maxillæ detached. . The maxillæ and lower parts of the mouth, in situ. . Tranes internatus, imago, natural size. . The same magnified. . The head of ditto seen from below shewing the antennal grooves. . Antenna of ditto. FIG. B. Larva of Calandra Sommeri, from Burmeister. Fic. C 1 — 3. © Larva of Phacecorynus J'unerarius, after Pascoe. C 1. The larva maguitled. C 2. The same natural size. C 3. Extremity of the body of ditto. —=COCCCC——-— ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES SrNMMRERNERS par Auguste Forel. (Les quatre premières études dans le Bulletin de la Société vaudoise des Sciences naturelles 1875, 1878, 1879, 1884). — SÉANCE DU G NOVEMBRE I8$6 — I — Polymorphisme. — Observations sur les mœurs du ForMicoxeNus NITIDULUS /Vyl. et de quelques autres hôtes de la Formica PRA- TENSIs Degeer. — Facullé de se diriger. — Diverses observations de mœurs. 1. FORMICOXENUS NITIDULUS. — Les remarquables observations du D' Gottfrid Adlerz(') ont fait connaître le singulier mâle aptère du Formicozenus nitidulus dont la femelle seule est ailée. Ainsi s’est vérifiée l’opinion d'André (*) qui avait corrige la fausse identification faite par Nylander() et continuée par Mayr(‘), Roger(°) et moi(f) du mâle ailé de la Stenamma Westiwoodi Stephens (A semorhoptrum lippulum Nyl. et Mayr) avec cette espèce. Outre la description de ce curieux male qui ressemble à une ouvrière, Adlerz décrit admira- blement les mœurs singulières du Formicozenus tout en confirmant les observations partielles que j'avais faites (1. c.) à ce sujet. Par un malentendu que je regrette, Adlerz a cru devoir publier (1. c., p. 49) une lettre que je lui avais écrite au premier moment de la (*) Apzerz : Myrmecologiska Studier, dans Ofversigt af Kongl. Vetenskaps. — Akademiens Fôrhandlingar, n° 8. Stockholm, 1884. (2?) ANDRÉ : Species des Formicides d'Europe, 1881-82, p. 271. (5) NYLANDER : Synopsis des Formicides de l'rance et d’Algérie. Annales des Se. nat., 1856. {s) Maye : Die Europæischen Formiciden. Wien, 1861. (5) RoGER : Verzeichniss der Formiciden Gattungen und Arten. Berl. ent. Zeitschr. 1863. (6) Forez : Les Fourmis de la Suisse ; Genève 1874, chez Georg. 11572 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. surprise et de joie que m'avait causées sa découverte, lettre que j'avais écrite sans réfléchir suffisamment. Comme Adlerz polémise contre le contenu de cette lettre, je crois devoir indiquer en deux mots mon opinion(‘), laquelle n’est pas bien éloignée de celle d’Adlerz. Les fourmis offrent de bien remarquables exemples de polymor- phisme du sexe féminin, avec adaptation particulière au travail, plus grand développement du système nerveux et en particulier des corps pédonculés (hémisphères cérébraux), tandis que le thorax est transformé pour l’état aptère et que les ovaires sont fortement dimi- nués (cependant j'ai prouvé que les ouvrières pondent des œufs féconds qui deviennent des, et ce fait a été confirmé dès lors). Puis chez de nombreuses fourmis, l’ouvriere se différencie de nouveau en un dimorphisme partiel (grosses © ou © major et petites © ou © minor). Les premières servent surtout à défendre la fourmilière avec leurs robustes mandibules, ainsi qu'à certains travaux qui exigent des efforts considérables, tandis que les © minor sont les travailleurs ordinaires les plus assidus. Ce dimorphisme partiel aboutit chez certains genres (Pheïdole, Colobopsis, Myrmecocystus bombycinus, ÆEciton) à la disparition des formes intermédiaires, à un dimorphisme complet de l’ouvrière, c’est-à-dire, à un trimor- phisme de la femelle. On à alors une ©, une © et un soldat (2) dérivé de la © major. Ce soldat sert chez certaines espèces à la défense, chez d’autres plutôt à triturer des graines (comme aussi la © major des Aphænogasler et des Pogonomyrmex), chez d’autres enfin, à l’aide de sa tête cylindrique et tronquée, à boucher l'ouver- ture du nid sculpté dans le bois (Colobopsis). Un dimorphisme du sexe mâle a été démontré chez divers Arti- culés, ainsi par Paul Mayer et G. Mayr(?) dans les genres Crosso- gaster Mayr et Aeterandrium Mayr (Hyménoptères des figues, en partie de la fam. des Chalcidites, en partie plus ou moins voisins). Chez ces insectes, outre un j' aïlé ordinaire, on trouve un curieux G' aptère. Chez deux genres de Fourmis, Anergates et Formicoxe- nus, le mâle aptère seul existe. Chez Anergates il a des rudiments d’ailes (chez la nymphe du moins) et ressemble encore assez à un G ordinaire. Chez Formicoxenus il prend la tournure d’une ©, quoique (:) J'avais écrit textuellement à M. Adlerz: &« Solllen Sie jetzt meine Ansicht uw theilen, so bitte ich Sie, Ihrerseits, wenn Sie Ihre Arbeil publiciren meine heutige « briefiiche Bekehrung mit Bezug auf Ponera androgyna erwühnen zu wollen ». Sur cela M. Adlerz a cru devoir transcrire toute ma lettre, quoique il ne partageât pas les idées qui s’y trouvaient et tandis que mon intention était simplement de corri- ger mon ancienne opinion (Fourmis de la Suisse, p.63), qui considérait la Ponera androgyna comme un hermaphrodite, opinion que j’avais abandonnée depuis longtemps et qui n’est pas soutenable. J'avoue du reste que le passage ci-dessus était trop peu explicite et assez irréfléchi de ma part; je regrette d’avoir provoqué ainsi la polémique stérile que M. Adlerz a cru devoir entamer contre une lettre qui n’a jamais exprimé mon opinion réfléchie. (2) Mayr: Wiener entomologische Zeitung, 15. März 1885, III, Heft, p. 95. tits ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 185 il en diffère encore par ses mandibules sans dents, ses antennes de 13 articles, ses yeux et son ineptie au travail. Chez la Ponera punclalissima Rog. par contre, nous trouvons un véritable dimor- phisme du ' : un G' ailé tout-à-fait semblable à ceux des autres espèces, c’est-à-dire extraordinairement différent de l'ouvrière, et un aptère qui ne se distingue de l’ouvrière que par ses organes génitaux, sa couleur plus claire et sa taille plus grande. Ici les mandibules sont dentées, et il n’est pas impossible, ni même improbable que ce G' soit apte au travail. Ce fait était si compléte- ment différent de tout ce qu'on connaissait chez les fourmis que J'avais cru (Fourmis de la Suisse) devoir considérer ce aptère comme une sorte d'hermaphrodite. Mais la forme intermédiaire du Fomicoxenus montre clairement qu'il s’agit de dimorphisme. Enfin chez les termites nous avons un polymorphisme qui se distingue un peu de celui des fourmis par le fait des métamorphoses incomplètes de ces insectes, mais qui au fond en est moins différent qu'en apparence. De la forme larvaire indéterminée dérivent des G ailées, des G'ailés, des soldats aptères et des ouvriers aptères. Fritz Müller(!) a démontré le fait extrêmement curieux que chez les © et les G'ailés arrivés à l’état parfait, les organes génitaux sont encore si rudimentaires que c’est à peine si on peut les distin- guer, et qu'un accouplement est encore impossible. Aussi, lorsque ces insectes quittent leur nid au vol, sont-ils seulement en état de se « fiancer », c’est-à-dire de se séparer en couples platoniques. Ce n’est que beaucoup plus tard que leurs organes génitaux se déve- loppent et qu’ils s’accouplent. (Je soupçonne pour ma part que ces couples fondent les termitières comme les © fécondes des fourmis, d'après les découvertes récentes de Lubbock, MacCook etBlochmann, fondent les fourmilières). On comprend que, ces faits étant, les organes génitaux des ouvriers et des soldats (lesquels ne sont point des formes larvaires comme on l’avait cru, mais bien des formes défi- nitives, comme les © et les ) doivent être et sont extrêmement rudi- mentaires, si rudimentaires que leur distinction est presque impos- sible. Dans la lettre attaquée par Adlerz, j'ai dit que « comme chez les termites, la forme ouvrière pourrait donc chez les fourmis provenir des deux sexes. Il est vrai que c’est trop dit pour le Formicoxenus ; mais c’est exact pour la Ponera androgyna. Le Formicoxzenus forme le passage. Avec cela j'avoue du reste qu'une différence capitale demeure c’est que ces mâles «ergatoides » s'accouplent (pour celui de la P. androgyna ce n’est pas prouvé) ce qui n’est pas le cas des © des fourmis dont les œufs féconds sont parthénogénétiques, ni des termites © et 2} pour les causes qu’on a vues. Quant à, la question () Frirz MüLLER : Beiträge zur Kenntniss der Termiten. (Jenaische Zeitschrift, Bd. VII, 3 et 4, 1872). 154 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. phylogénétique (Darwinienne) de savoir si ces mâles « ergatoïdes » sont un produit de l’adaptation graduelle par la sélection seule ou plutôt d’une convergence due au genre de vie, ou des deux, c’est une affaire de théorie en partie subjective. Il est clair que, même si l’on admet que le (X aptère de la P. punctatissima (androgyna) joue le rôle d’ouvrière, il doit dériver d'un Œ primitivement ailé (comme je le reconnais même dans ma lettre peu réfléchie), tandis que, chez les termites, les ouvriers et les soldats sont probablement dérivés, sinon de la dernière période larvaire, ou nymphe, du moins indifféremment d'individus parfaits © et G\, chez lesquels les organes génitaux sont à peine différenciés. Il est clair à mon avis que tous ces faits sont parents et voisins et l’on ne doit pas oublier que le polymorphisme, même lorsqu'on peut présumer qu’il s'est différencié sur une forme adulte, réagit subséquemment jusqu’à un certain point sur la forme larvaire, de sorte que, chez les fourmis par exemple, on peut distinguer une larve avancée de Q d'une larve avancée de © etc. Cet été, au mois d'août, j'eus la bonne chance de rencontrer pendant mes vacances sur un talus de gazon, à Fisibach, canton d’Argovie, une fourmiliere de #ormica pralensis de variété foncée qui contenait toute une fourmilière de Formicoxenus nititulus y vivant en hôtes. J’y ai d’abord confirmé mes anciennes observations ainsi qu'une partie de celles d’Adlerz. Malheureusement la fourmi- lière ne contenait pas de «X. J’ai découvert les petites cases des Formicoxenus, contenant leurs larves, leurs nymphes et les Q ailées, creusées dans les parois et piliers du nid des pratensis, exactement comme le décrit Adlerz, et très semblables aux nids doubles des Solenopsis fugax que j'ai décrits dans les Aittheilungen der Schwei- zerischen entomolog. Gesellschaft, vol. III, n° 3, 1869. Seulement les canaux s'ouvrent librement dans le nid de l’hôte, ce qui n’est pas le cas de ceux des S'olenopsis. J'ai de nouveau observé l’indifférence parfaite des pratensis vis-à-vis des l’ormicoxenus.J'établis plus tard la fourmilière des Formicoxenus dans une boîte. Les © travaillèrent, entassérent leurs larves ensemble, etc., mais ne touchèrent ni au miel, ni aux larves, ni aux rymphes pratensis que je leur donnai. À peine une ou deux d’entre elles goûtèrent-elles un peu les sucs d’une nymphe pratensis que j'avais écrasée exprès. J’ajoutai deux Q pralensis qui revenaient avec l’abdomen gonflé de liqueur de pucerons. Les ormicoxenus n’essayèrent pas de se faire nourrir par elles. Puis je mis deux ou trois ennemis (Zasius niger) dans la boîte. Les Formicozenus se replièrent tout coi, sans essayer ni d'attaquer, ni même de se défendre. Ces faits confirment ce que dit Adlerz. Ayant dérangé plusieurs fois le nid des #. pratensis, celles-ci se mirent à déménager le 13 août, en passant d’abord à travers un ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 159 taillis, puis dans le gazon, vers le haut du talus, pour aller s’établir dans un ancien nid abandonné, situé à 14 mètres de distance de leur habitation. Des le premier jour (13 août; peut être les pralensis avaient-elles déjà débuté leur déménagement un jour avant sans que je m'en fusse apercu) j'observai des Formicozenus © suivant les pra- tensis © sur la ligne de déménagement. Je continuai les jours suivants à voir des © Formicozenus suivre les pratensis jusqu'au nouveau nid, sans se tromper de chemin et sans se transporter les unes les autres. C’était curieux de voir de si petits insectes suivre sans s’écarter à travers toutes les difficultés du terrain un chemin si long qui ne pouvait être marqué pour eux que par les émanations des #. pralensis. Plus tard, j'observai aussi un Zormicoxenus en portant un autre renversé sur le dos (ils se portent ainsi comme tous les myrmicides) du vieux nid au nouveau. Cependant j'observai ce transport mutuel beaucoup plus fréquemment d’une partie du nid à l’autre, et je pus observer que, comme chez les Formica, la porteuse a beaucoup plus de peine à retrouver son chemin avec son fardeau que sans lui. Au bout de cinq jours le déménagement des pratensis était entièrement termine, et les #ormicoxenus n'avaient pas été moins actifs, car ils avaient transporté toute leur nichée, femelles ailées et larves, dans le nouveau nid où ils avaient déjà creusé des cases dans les paroïs des #. pratensis! Mais cette curieuse obser- vation, plus complète que celle que j'avais faite autrefois (1. c.), en entraîna une autre encore plus singulière. Le 4"e jour du démé- nagement des #. pralensis, alors que l'ancien nid était presque dépeuplé, j’observai sur toute la ligne de déménagement, échelonnés à presque chaque quart de mètre, de petits cloportes blancs, hôtes bien connus des fourmis. Or ces cloportes trottinaient tous, sans s’écarter d’un centimètre de la ligne de déménagement, de l’ancien nid presque abandonné des pratensis au nouveau nid, où ils arrivaient l’un après l’autre, sans avoir l’air éprouvés de ce long voyage. Il y en avait de tout petits, de 1 1/2 à 2 millimètres de longueur qui entreprenaient aussi le voyage, mais je n’en ai pas vu de plus petits que 3 millimètres atteindre le nouveau nid. Je ne sais si les plus exigus se sont perdus ou épuisés en route ou si j'ai incomplètement observé. Enfin j’obser- vai encore d’autres hôtes bien connus des 7. pratensis, des Sta- phylinides, trois Dinarda et un Slenus, tous allant sans trop se presser, mais sans s’écarter non plus de la ligne de déménagement, de l’ancien nid des pralensis au nouveau. Le resultat général de cette curieuse observation est que lorsque les Formica pratensis(et probablement les formes voisines)émigrent, tous leurs hôtes et parasites, tant fourmis que coléoptères et crus- tacés savent les suivre, évidemment au moyen de l’odorat de leurs antennes. 136 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 2. EXPÉRIENCES SUR LA FACULTÉ DE SE DIRIGER. — Lorsque des fourmis vont et viennent sur une ligne, on comprend, comme croit l'avoir démontré Lubbock, et comme c’est certainement vrai en grande partie, que leur propre piste odorante leur serve à se diriger, car la piste fraîche est derrière elles et la ou les pistes anciennes sont devant elles. Mais que dira-t-on de l'expérience suivante qui confirme du reste certains résultats de Lubbock. Sur la ligne de mes F. pratensis, le déménagement fini, quelques © continuèrent à aller et venir pour récolter la miellée de pucerons qui se trouvaient sur un arbuste. Je saisis à plusieurs reprises des © qui revenaient de l’arbuste à leur nid, l'abdomen gonflé de miellée, et les plaçai chaque fois de nouveau sur la ligne de déménagement, mais à un mètre environ de l’endroit où je venais de les prendre. Revenues de leur premier étonnement et après avoir fait quelques circuits tres courts, elles se mirent chaque fois, sans se tromper, en route dans la bonne direction les conduisant à leur fourmilière, jamais en sens inverse. Je demande dans ce cas quelle peut être la piste qui les guide au milieu de toutes les pistes de leurs compagnes allant dans les deux sens. Et en admettant que ce soit leur propre piste lorsqu'el- les étaient allées à l’arbuste, comment ont-elles pu distinguer si elles devaient la suivre dans un sens ou dans l’autre, puisqu’elle devait être égale des deux côtés et que la piste fraiche qu’elles laissaient du côté de l’arbuste en avançant vers leur nid n’était plus là pour les guider grâce à mon stratageme. L'idée d'une piste comme nous nous la faisons ne suffit plus ici, et comme les fourmis voient mal, je crois devoir émettre une nouvelle opinion à ce sujet. D'abord il n’est pas question d’un sens vague de la direction, car lorsqu'on met des fourmis en tas en un lieu inconnu d'elles, et qu’on pose l’une d'elles à 2 ou 3 mètres du tas, elle est absolument incapable de trouver la direction du tas. Il faut donc qu’elles connaissent les lieux. Or l'expérience prouve qu’elles les reconnaissent avec les antennes, car privées d’antennes elles ne peuvent plus se guider. Certaines expériences de Lubbock semblent montrer que la direction de la lumière, les ombres les guident à côte de l’odorat. Mais quand le temps est couvert,et même la nuit, elles se dirigent comme de jour. Je commence à croire que nous pourrions être ici en présence d’un fait physiologique et psychologique très important. Les organes des sens internes (le goût, l’ouie et l’odorat) ne nous procurent, on le sait, que des sensations mal délimitées ou même pas du tout déli- mitées dans l’espace. Herbert Spencer (Principes de Psychologie) croit que cela vient en grande partie de ce que les terminaisons nerveuses sont intérieures et par suite affectées toutes à peu près de la même facon par l’agent chimique excitateur, tandis que pour la vue et le tact les agents excitateurs se localisent, affectant tantôt ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 187 une partie, tantôt une autre de la peau ou de la rétine. Il paraît exister là une vérité très générale, car nous sentons aussi nos impressions tactiles bien localisées, tandis que les sensations viscé- rales ne le sont pas. Mais les sens dont les impressions sont loca- lisées sont er même temps ceux qui nous font connaître l’espace. Seulement le tact à lui seul est insuffisant. Je démontrerai ailleurs que les fourmis se dirigent parfaitement bien sans la vue, après qu’on leur a verni les yeux. Or il est bien démontré que l’odorat des insectes et spécialement des fourmis réside dans les antennes. Mais ici nous avons affaire à un odorat dont l’organe est non seule- ment extérieur, mais même très mobile, et peut toucher directement les corps par divers côtes. Je crois que nous devons conclure de ces faits que l'odorat des insectes, spécialement des fourmis, peut avoir des particularités d'énergie spéciale que n’a pas le nôtre, qu’il est peut-être capable de localiser ses impressions dans l’espace (ou plutôt de fournir à la con- science de l'insecte une certaine localisation de l’espace). Cette locali- sation, jointe à celle du toucher, et à la mémoire doit suffire à donner à certains insectes cette étonnante connaissance des lieux et surtout de la direction indépendante de la vue et, comme nous venons de le voir, impossible à expliquer par l'odeur vague d’une piste. La fourmi distingue probablement les impressions de son antenne droite de celle de son antenne gauche, celles de la face gauche et de la face droite de chaque antenne, les impressions qui viennent du côté gauche en général de celles qui viennent du côté droit etc. Ainsi elle distingue par ses antennes et connaît les deux côtés du chemin, de sorte que mise tout-à-coup à un endroit quelconque des lieux qui lui sont connus elle s'oriente avec ses antennes par les objets qui l'entourent et sait dans quelle direction est son nid, de même que nous nous reconnaissons en cas pareil par la vue distincte et sa mémoire (mémoire des lieux vus). Le fait que l’homme ne peut pas se représenter un odorat localisant l’espace n'infirme en rien notre hypothèse. — La foule énorme de terminaisons nerveuses répandues les unes à côté des autres sur la massue des antennes est extrême- ment propre à une fine localisation. 3. UN DÉMÉNAGEMENT DE Myrmica. — J’observai par hasard à Fisibach des Myrmica ruginodo-lyvinodis déménageant avec leurs larves, leurs nymphes, leurs Q ailées et lzurs G d'un ancien à un nouveau nid, dans la mousse. Cela allait très vite, la distance étant courte. Les © étaient transportées renversées sur le dos. Mais les G' étaient portés comme des nymphes, c'est à dire empoignés par le thorax, Alors ils repliaient leurs pattes et leurs antennes et lais- saient faire l’ouvriere porteuse. 4. INIMITIÉ DE FOURMILIÈRES VOISINES DE CAMPONOTUS LIGNIPER- 138 ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. pus. — Je prends quelques © d’une fourmilière de cette espèce située sur le même talus à cinq ou six pas d’une autre, et les place à l’ouver- ture du nid de cette dernière. Immédiatemen les © sont attaquées, mordues et tuées par leurs voisines. Donc ces C'amponotus, et, j'ai lieu de le croire,les Camponotus en général, n’ont aucune tendance à former des colonies à plusieurs nids. Chaque formilière a en général un seul nid, et est l’ennemie complète des autres de son espèce. J’ai observé depuis quelques années que les nids des Camponotus ligniperdus sont en général situés sur les pentes exposées au levant. Enfin une observation récente m'a montré que les Camponotus ligniperdus ont mauvaise mémoire relativement aux lormica. En effet, des fourmis de cette espèce et de la même fourmilière, séparées depuis six semaines à peine, se battirent et se mutilèrent d’abord, même jusqu’à se tuer; l’alliance n’eut lieu qu’au bout de 24 heures. 5. FACULTE DE SE RECONNAÎTRE. —Lubbock prétend que les four- mis sorties à l’état de nymphes d’une fourmilière et écloses hors de chez elles sont reconnues par leurs compagnes. J'avais prétendu le contraire à la suite d'expériences. J’ai relait cet été l'expérience suivante : &) J'avais pris dans un nid des Formica sanquinea avec leurs esclaves pour une expérience dans laquelle je leur avais verni les yeux. Au bout de 14 jours je les remis sur leur nid où elles furent aussitôt amicalement reçues. Je les reconnaissais des autres à leurs yeux vernis, et tant esclaves que maîtres sûrent se diriger, se reconnaitre, entrer dans le nid et en sortir comme si rien ne s'était passé. à). Le 7 août j'avais pris des nymphes de #. pratensis dans leur nid et les avais données à mes #. sanquinea aux yeux vernis que j'avais en observation. Les #. sanqguinea les soignèrent et tirèrent plusieurs jeunes © de leurs cocons. Le 11 août je plaçai une de ces jeunes écloses (éclose depuis 3 jours) vers sa fourmilière natale où elle fut fort mal recue, empoignée par le thorax, la tête, les pattes, tiraillée (écartelée), et même menacée de venin. Cependant au bout d’un certain temps on la laissa tranquille. Je répétai cette expérience deux ou trois fois avec le même résultat; une des jeunes © que je remis plusieurs jours plus tard sur sa four- milière natale, et qui était devenue plus foncée (plus adulte) fut encore plus maltraitée que les autres et reçut même un jet de venin, d’une de ses nourrices et sœurs qui l’avaient soignée à l’état de nymphe huit jours auparavant. Cela confirme mon opinion que les fourmis apprennent à se connaître après leur éclosion (Fourmis de la Suisse, p. 261 et suiv.). 6. FoRMICA PRATENSIS ET NYMPHES DE LEUR ESPÈCE, MAIS D'AUTRE FOURMILIÈRE. — Le 20 août, je pris une poignée denymphes dans une fourmilière de #. pratensis et j'allai les déposer en partie sur le dôme et en partie à quelques pouces du dôme d’une autre ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 139 fourmilière de la même espèce. Un combat fort vif s’engagea entre les maîtres du nid et les quelques ouvrières que j'avais apportées avec les nymphes, mais ces dernières furent bientôt culbutées. Au lieu de s’annexer les nymphes ainsi facilement conquises, et quoique elles-mêmes en possédassent fort peu, les Ÿ. pratensis de la four- milière se mirent à les emporter le plus loin possible, jusqu’à trois ou quatre décimètres de leur nid et à les jeter. Elles allaient de préférence les porter à un endroit où le talus sur lequel était bâti leur nid était raide et où une touffe d’herbe surplombait, de sorte que de là elles pouvaient laisser tomber les nymphes qui allaient rouler assez loin, vers le bas du talus. J’essayai plusieurs fois de poser un certain nombre de ces nymphes à l'entrée même des portes de la fourmilière où même de les faire tomber dans l’intérieur du nid. Quelques unes de ces dernières parurent être conservées, mais la plupart furent rapidement saisies, emportées et jetées. Plusieurs centaines de nymphes furent ainsi jetées. Cependant j’observai par exception quelques Q qui intégrèrent deux ou trois nymphes dans le nid (furent-elles mangées ou élevées?). Quoi qu'il en soit, il est curieux de voir une espèce de fourmi qui est omnivore, passablement carnassière, qui par exemple emporte presque tous les insectes qu’on lui donne dans son nid, mépriser ainsi et même rejeter au loin un aussi riche butin qui eût pu lui être si utile soit en l’élevant, soit en le mangeant. C’est d'autant plus curieux que la plupart des autres fourmis omnivores, ainsi la ormica sanquinea, la Formica fusca, et ses races, tous les Myrmicides que je connais, sauf les Formi- cozenus, la plupart des Lasius etc., prennent avidement les nymphes étrangères tant de leur espèce que d’autre espèces pour s’en repaître, sinon (surtout les espèces à esclaves) pour les élever (voir Fourmis de la Suisse). Les fourmis qui ne sont nullement carnassières, ainsi les Camponotus, rejettent, il est vrai, toutes les nymphes étrangères qu'on leur donne, mais ici le cas n’a rien d'étonnant. 7. FOURMILIÈRE NATURELLE SANGUINEA-PRATENSIS. — Je découvris cet ête à Fisibach une belle fourmilière dont le nid était couvert de F. pratensis. L'architecture anormale de ce nid me frappa. A peine eus-je alarmé les pratensis qu'an flot rouge de grosses F7, sanqui- nea apparurent à la surface du nid. Je constatai aussitôt que j'avais affaire à un second de ces cas extrêmement rares où à l’état naturel la F. sanquinea avait attaqué et pille une espèce autre que ses esclaves ordinaire (fusca et rufibarbis). Le seul cas décrit jusqu’ici est celui d’une fourmilière mixte sanguinea-rufa, que j'ai observée au Laegern (Bulletin de la Soc. Vaud. des Sc. n., XIV, 75, p. 53, 1875). Cette fois la grande taille des sanguinea, ainsi que le nombre bien plus faible et la taille relativement petite des pratensis ne laissait pas l'ombre d’un doute sur l’origine de cette fourmilière. Et 140 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN ISS6. cela d'autant moins qu'aux environs se trouvaient quelques faibles fourmilières pralensis de variété identique, fourmilières toutes incapables de résister à l’assaut de pareilles sanguinea. Je constatai un chemin battu allant du nid à une certaine distance et évidemment construit par les esclaves pratensis. Je plaçai un tas de Æ. rufa devant le nid; les sanguinea seules prirent part au combat et eurent bientôt culbuté les ru4/f4. La fourmiliére ne possédait pas d'esclaves J'usca, ni rufibarbis. | 8. SÉCRÉTION DES GLANDES MANDIBULAIRES DES ABEILLES ET DES GLANDES ANALES DES FOURMIS. — J’ai démontre (Zeitschrift für wiss. Zoologie, Bd. XXX, Suppl. 1878, p. 60) que la secretion des glandes anales qu'ont certaines fourmis (Z'apinoma etc.) est identique par son odeur, sa décomposition à l'air et sa consistance à celle des glandes mandibulaires des abeilles, et j'en ai conclu que la glande mandibulaire des abeilles est probablement une glande dont la sécré- tion sert simplement à la defense de l'insecte en effrayant les ennemis par son odeur, comme c’est le cas des glandes anales des Z'apinoma. Dernièrement Schiemenz (Ueber das Herkommen des Futtersaftes ete. der Biene. Dissertation, Leipzig 1883) a cru devoir accorder à cette glande des fonctions dans la préparation de la cire et dans la nutrition des abeilles. Je ne prétends point nier la possibilité d’un fait pareil, mais je rends Messieurs les Apiculteurs attentifs aux faits suivants. Chaque fois qu’on saisit une abeille, elle répand une odeur caractéristique qui est d’après mes observa- tions due à la secretion des glandes mandibulaires (découvertes d'abord par Meinert, 1860, chez les fourmis), lesquelles ne sont autre chose que les glandes salivaires de la IV"®° paire de Schiemenz (Riechschleimdrüse de Wolf). Cette odeur est identique à celle des glandes anales des Z'apinoma, et si l’on prépare soigneusement la vesicule de la glande de l'abeille et qu'après l’avoir isolée on l'ouvre, aussitôt l'odeur se repand. — Or M. l'instituteur Küssen- berger à Fisibach, un apiculteur zélé dont j'ai appris à considérer l'excellent esprit d'observation, m'a fait observer que chaque fois qu'une abeille est irritée (ce qu'on reconnaît au mouvement de ses ailes et à l'ouverture de ses mandibules), elle répand cette odeur, tandis qu'a l'état tranquille elle ne la répand pas. Ce fait corrobore si bien mon opinion ci-devant citée, que je crois que sans pouvoir nier la possibilité des fonctions que Schiemenz attribue à cette glande, nous devons avant tout la considérer comme une glande odorifique et défensive. J'ai démontre ailleurs à quel point d’autres insectes sont incommodes par la sécrétion des glandes anales des Zapinoma que je confondais alors encore avec la glande vénénifique (Fourmis de la Suisse, p. 331), glande qui est rudimentaire chez ce genre. ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 141 Li & Descriptions d'espèces nouvelles on mal connues de la sous famille des Camponotidæ . I. Sous-rAMILLE Camponotidæ Forel. (Ztschrft. f. wiss. Zool., XXX, Suppl.) I. Trieu Camponotii. GENRE CAMPONOTUS Mayr. Esp. C. LIGNIPERDUS Latr. Var. pictus Forel (Et. myrm. 1879). Une Q et une © du N. Hampshire (Mrs. Treat). Cette variété paraît être fort répandue aux États-Unis et assez constante. Elle mérite probablement de former une race. Esp. C. casranEuS Latr. (Hist. nat. Fourm.). C. melleus Say (Bost. Journ. Nat. hist. 1837, I, 286). C. clarus Mayr (Myrmecol. Studien 1862). Mayr (Formicid. Index Synonym.) croit que la Wormica castanea Latr. est synonyme du Campon. herculeanus L. qui se trouve aussi dans l'Amérique du nord. Cette synonymie est déjà improbable à première vue, vu que Latreille connaissait le C. ker- culeanus et qu’il était trop judicieux pour en faire deux espèces. Mais si l’on compare la description de Latreille avec les variétés foncées du Caumpon. melleus Say, on verra qu’elle leur convient de point en point, surtout si l’on a soin d'observer que Latreille a l'habitude d’attribuer aux fourmis des couleurs plus foncées que celles que Mayr et les auteurs actuels leur accordent ("). La couleur marron clair que Latreille attribue au G' de sa F, castanea ne peut absolument pas convenir aux G des C. hercu- leanus et ligniperdus, tandis que c’est précisément une des parti- (:) Ainsi Latreille appelle noires des fourmis que nous appelons brunes, #arron ou marron clair des fourmis que nous appelons rousses ou d’un roux un peu jaunûtre, etc. — 11 dit p. ex. que le Lasius flavus est “ roux jaunâtre, tirant même sur le brun, daus quelques individus » tandis que Mayr le trouve & jaune, avec la tête et l’abdomen jaune brunâtre chez quelques.individus. » Cette différence dans l’appréciation des couleurs ou plutôt des nuances du clair au foncé provient je crois de ce que nos devanciers avaient l’habitude de juger à l’œil nu de la couleur de l’insecte dans sa grandeur naturelle, tandis que nout avons pris peu à peu l’habitude de décrire les couleurs que nous voyons à la loupe. Or la loupe, en grossissant, dilue les couleurs (le pigment) et les reud plus claires. Les globules du sang vus à l’œil nu sont rougeâtres, comme on le sait, même en couche mince. Vus au microscope ils sont à peine jaunes. 142 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. cularités les plus spécifiques du C. melleus d'avoir un G' de la même couleur qne la © et la ©, d’une couleur qui varie du brun marron clair au roux jaunâtre. La description de Latreille qui comprend les trois sortes d'individus de l’espèce est non seulement plus ancienne, mais bien plus complète que celle de Say, de sorte que le nom de melleus Say doit tomber et être remplacé par castaneus Latreille. Il n’en est pas moins vrai que le C. castaneus est ordinairement jaune-roussâtre et que le nom de welleus lui aurait mieux convenu. Un des caractères les plus distinctifs du ©. castaneus est l’absence presque totale des gros points enfoncés qui abondent surtout sur l'abdomen des C. kerculeanus et ligniperdus. Une © major d’un brun marron, longue de 12,5 mill. Texas (Boll). Voir du reste Forel, Et. myrm., 1879, p. 60. Esp. C. ForeLI Emery (Annal. Mus. civ. Genova, mars 1881). Quelques © de Barcelone (M. Cuny y Martorell). M. Emery avait reçu cette espèce d'Algérie. Elle se rapporte au groupe des C. awro- cinctus Smith, ruñceps F., intrepidus Kirby etc. par son échan- crure thoracique et la forme de son métanotum. Esp. C. MARGINATUS Latr. M. Morris m'a envoyé de Vineland (N. Jersey) une variété © Q et G de cette espèce qui se distingue par une sculpture un peu plus forte et une pubescence plus distincte. Le thorax des © est un peu mat, finement, mais assez profondément réticulé-ponctué ou réticulé- ridé tranversalement. Chez la ©, la tête et l’abdomen sont noirs, le reste est rougeàtre. Chez la ©, le thorax est bariolé de noir et de rouge jaunâtre; l’abdomen est noir avec une tache rou- geàtre en bande sur le premier segment et parfois aussi une sur le second. Au Japon, cette espèce varie beaucoup ;de taille et de couleur. Une petite variété ou race japonaise merite d’être décrite sous un nom spécial : C.marginatus var.quadrinotatus n.v.: ©. Long.O minor 5 mill.; © major 6, 5 mill. Tête des © major relativement large et forte (plus que chez la forme typique). Noire, avec les mandibules, les antennes et une lisière transversale au devant de la tête d’un rouge foncé chez les © major et clair chez les © minor; les pattes et le pro- thorax d’un rouge brun chez les O major et d'un rouge jaune chez les © minor. Deux taches d’un blanc jaunâtre sur chacun des deux premiers segments abdominaux. Du reste comme la forme typique. Q. Long. environ 9 mill. Comme la © major. Japon (Musée de Berlin). Récoltée par M. Dônitz. Le C.marginatus habite toute la région paléarctique et néarctique. ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 143 Esp. C. RUBRIPES Drury (1770) — ©, sylvaticus sens général (Mayr, Am. Turkestan; Forel, Et. myrm. 1879). r, C. RUBRIPES i. sp. Drury, Il. Nat. Hist. 1770 (Roger, Berl. ent. Zeit. 1863). [Cap de B. Esp.]. r. C. macuLaTUs Fab., Spec. Ins. 1781. [Afrique, en particulier du nord]. — form. carinata Brullé, Hist. nat. Canar. — Var. dichrous Forel, (Et. myrm. 79) (= F. éhoracica Fab. ? (Algérie, Crète]. C. maculato-sylvaticus; C. maculato-cognatus (= variegatus Mayr, nec Smith). [Europe mérid. et Afrique]. r. C. syzvarTicus Oliv., Encycl. meth. 1791. [Europe méridionale]. — Form. marginata Latr. (H. nat. Fourm.) ®, nec Q. — Var. À. Mayr. (Fourm. Turkestan). [Turkestan]. r. C. PALLENS Nyl., (Act. Soc. Sc. Fenn. 1848). [Sicile]. r. C. æriops Latr. (Hist. n. Fourm.). [Europe méridionale etc. |. C. syloatico-æthiops Forel (Fourm. Suisse). [Europe mérid.]. r. C. piLIcorRnis Roger (Berl. ent. Zeit., 1859, p. 228). [Espagne, Bosphore]. r. C. coGNATUS Sm. (Catal. 1858). [Afrique et sud de l’Europe]. Var. w Forel (Et. myrm. 79). [Tunisie]. Var. 4 Forel (Et. myrm. 79)? [Perse]. C. cognato-compressus (= var. X et une partie de cognatus Forel, éc7-Atriquel: r. C. comPressts Fab. (Mant. Ins.). [Hindostan]. — PF, indefessa Sykes. (Trans. ent. Soc. Lond. I, 104). — PF. callida Sm. (Cat. Brit. Mus., p. 18)? — C. sylvaticus var. e Forel. (Et. myrm. 79 et Indian Ants., Part. I et II, 1885 et 1886, nec Mayr). r. C. GUATEMALENSIS Forel (Et. myrm. 1884). [Guatemala]. C. mrris Smith (Cat. Brit. Mus.). [Hindostan, Ceylan]. — C. Bacchus Smith (Cat. Brit. Mus.). — C!. ventralis Smith (Cat. Brit. Mus.) Q. — Var. fuscithorax Forel (n. var.). [Calcutta]. . Novaz-HoLLaNDIAE Mayr (Neue Formic., 1870). [Australie]. . PICIPES Oliv. (Encycl. méth.); Mayr (Myrm. Stud., 1862). [Amerique du sud]. . INDIANUS Forel (Et. myrm. 79). [Amérique du sud]. . Mac Cook Forel (Et. myrm. 79). [Mexique]. . FEDTSCHENKOIMayr (F. Turkestan). [Turkestan]. . SIMILLIMUS Smith. (Trans. ent. Soc. Lond., 1861; Mayr. Form. Novo Granad.). | Amérique du sud]. . SOLON n. st. [Benguela|. . ODIOSUS n. st, [Sumatra]. nn he OC ae 144 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. r. C. BRUTUS 0. st. [Congo]. r. C. Pompeius n. st. [Gabon]. r. ©. HaGensii n. st. [Madagascar]. r. C. morosus Sm. (Cat. Brit. Mus.). [Chili]. Le nom « d'espèce » sylvaticus OI. ayant englobé ies C. macula- tus F. et rubripes Drury qui lui sont antérieurs comme descriptions originales, nous sommes obligés, contre notre gré, de prendre comme nom général de ce vaste groupe le nom le plus ancien qui est celui de Drury. La race particulière rubripes i. sp. du Cap à laquelle ce nom s’appliquait a été définie plus nettement par Roger (Berl. ent. Zeitschr., 1863, p. 133). Depuis que dans mes « Fourmis de la Suisse » (1874) j'ai réuni le C. aethiops Latr. au C. sylvaticus Olivier comme simple race, ayant trouvé des formes intermédiaires entre ces deux fourmis, il s’est produit une synthèse croissante, tendant à faire rentrer sous l'espèce rubripes (sylvalicus) une foule de formes voisines habitant les cinq continents. C’est d’abord Mayr (Fourmis du Turkestan) qui dégrade l’'aethiops, le cognatus Sm., le maculatus Fabr., et diverses autres formes qu’il décrit, au rang de variétés du rubripes (sylva- licus); il indique même la très proche parenté des formes améri- caines bonariensis Mayr, simillimus Smith, sexquttatus F., et picipes Oliv. avec le C. sylvaticus d'Europe. Dans mes Études myrmécologiques en 1879, sans toutefois admettre la dégradation des races à de simples variétés j'ai été encore plus loin que Mayr, en réunissant comme races au (. rubripes (sylvaticus) les C. mitis Sm. (Bacchus Sm.), MNovae-Hollandiae Mayr, picipes Olivier, indianus Forel, Mac-Cooki Forel, Fedtschenkoi Mayr. Enfin dans mes Études myrmécologiques en 1884, j'y ai ajouté le C. guatema- lensis. Emery (Ann. Mus, civ. Genova, 1882 et 1884) se range à mon opinion et réhabilite avec raison le C. pallens Nylander, que Mayr (F. Turkestan) avait considéré à tort comme la © minor du C. variegatus, au rang de race du C. rubripes, de race bien définie et assez localisée à la Sicile. André (Spécies des Formicides d'Europe 1881-82) admet les mêmes races que moi, mais les considère comme simples variétés. Nous en sommes arrivés ici à un point où la synthèse commence à constituer un danger, car en faisant un pas de plus elle risque d’englober une foule d’autres espèces qui, plus l’on avance, s'unis- sent par des formes intermédiaires au ©. rubripes. Comme ces espèces renferment elles-mêmes déjà un nombre considérable de races, nous arrivons à un dédale qui prend des dimensions dange- reuses et qui nous force à une grande circonspection. Je veux parler avant tout des « espèces » Lerculeanus et sexqut- tatus, telles que je les ai définies dans mes Études myrmécologiques ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 145 en 1879, ainsi que de l'egregius Smith et du compressus Fab. dont nous allons parler. Chez une série de formes, tant d'Amérique que d'Asie, le lobe de l’épistome se raccourcit, la carène se perd, les mandibules se raccourcissent aussi et passent par le nombre 6 des 7 dents d’un des types extrêmes aux cinq dents de l'autre; bref par les C. castaneus Latr., Mac-Cooki Forel et d’autres formes encore inédites nous passons de l’Lerculeanus au rubripes etc. etc. Il nous faut donc avant tout examiner aussi soigneusement que possible les faits fondamentaux et bien assis, pour mettre de l’ordre dans ce chaos. Il ne m'est pas encore possible d'arriver, de loin même, à un ordre d'ensemble du groupe rubripes. Maïs je veux essayer de combattre ou de corriger une où deux fausses voies et d'indiquer quelque moyen d'arriver à un certain ordre. Mayr (F. Turkestan) prétend avoir trouvé le C. cognatus var. e dans le même nid (donc appartenant à la même fourmilière) que son C.sylvaticus i.sp.(sylvatico-aethiops). Ceci pourrait faire croire qu’il s’agit là de variétés individuelles chez les descendants d’une même mère. Or ce serait une grave erreur. Je suis oblige de contredire ici mon estimé collègue et de prétendre qu’un cas comme celui qu’il cite repose ou bien sur une confusion, ou bien qu’il s’agit d’une de ces rares exceptions où deux femelles fécondes de races différentes se sont par hasard alliées pour former une fourmilière (voir Forel, Etud. myrmécol. 1884 p. 4 et 5). Il ne faut pas confondre avec les variétés et les races le polymorphisme incomplet des Camponotus qui donne à chaque espèce, race et variété non seulement un G une Q et une O, mais qui divise la © elle-même en une série de formes dont les deux extrêmes sont la G major et la G minor. On sait que chez les fourmis où le dimorphisme de la © est devenu complet les transitions ont disparu et qu’il est resté un soldat et une ouvrière bien distincts l’un de l’autre, le premier correspondant à la © major, la seconde à la © minor des Camponotus. Le genre Pheidole est le plus bel exemple de dimorphisme com- plet chez la Q. Il y a du reste un grand nombre de genres (Phei- dologelon, Holcomyrmex, Atla, Aphænogasler, Pogonomyrmerz, Azleca, Anomma etc.) qui offrent un dimorphisme incomplet. Je crois pouvoir assurer qu’au contraire les races et variétés du C. rubripes sont principalement géographiques, c'est-à-dire que chacune d'elles n’a qu’une extention géographique relativement limitée, et que les formes intermédiaires qui les relient se trouvent surtout sur les confins, de leurs domaines géographiques. Je crois pouvoir affirmer en outre que les individus appartenant à la même fourmilière ne varient que très peu, à part les variations dues au polymorphisme de la O, et qu'ils appartiennent toujours à la même race, à la même variété, même à la même forme transitoire lorsqu'il ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, X1 146 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. s’agit d’une variété intermédiaire entre deux races, à part quel- ques variations individuelles très minimes. Il va sans dire que le domaine géographique de chaque race se superpose en partie à celui de plusieurs autres; mais il est rare que cette superposition soit complète. Ainsi les C. aethiops et sylvaticus habitent ensemble le sud de l’Europe, mais l'aelhiops atteint au nord des régions où le sylvaticus à. sp. ne se trouve plus. Le C’. sylvaticus ne se trouve ni au-sud ni au centre de l’Afrique. Je n’ai jamais vu de C. cogna- tus. ni de ses variétés provenant du midi de la France, et j'ai peine à croire les assertions contraires de Mayr et d'André On trouve souvent aux antipodes une forme qui semble presque iden- tique à une forme européenne. Un examen attentif finit cependant par montrer qu'il existe des différences, ainsi entre les races æthiops et quatemalensis (d'Europe et de Guatémala). Le C. com- pressus proprement dit est propre aux grandes Indes et passe par des intermédiaires africains au cognatus. Le cosmopolitisme de l'espèce rubripes n’est done point un cosmopolitisme provenant de transports artificiels par les vaisseaux etc., comme c’est le cas du cosmopolitisme de tant de fourmis qui varient très peu (ainsi du Solenopsis geminata, du Monomorium Pharaonis etc.), mais c’est, si je puis parler ainsi, un cosmopolitisme phylogénétique (ou si l'on veut remontant à des temps géologiques) qui divise cette gigan- tesque « espèce » en une myriade de races et de variétés plus ou moins locales, dont l'ensemble occupe le monde entier. Enfin chaque race est très souvent adaptée à un genre de vie spécial. Je crois sans me tromper pouvoir affirmer que les races extrêmes et en outre fort éloignées géographiquement les unes des autres auraient plein droit à être nommées espèces distinctes si elles n'étaient reliées dans l’entre deux par tant d’autres variétés qui forment toutes les transitions possibles et imaginables et qu’on ne peut plus nommer, tant il y en a. Ainsi le C. pallens de Sicile et le C. compressus de Calcutta mis à côté l’un de l’autre sont telle- ment disparates que nous pouvons bien certainement admettre qu’il serait impossible d'obtenir entre eux un accouplement productif. Bref le C. rubripes et les formes voisines sont un des plus beaux exemples zoologiques qu’on puisse trouver pour montrer que les notions d'espèce, de race et de variété passent sans limite de l’une à l’autre. Ces faits, incontestables à mon avis, m’obligent à maintenir la dénomination de races ou sous-espèces, parce qu'il ne s'agit pas là de variations plus ow moins capables de se reproduire dans la progé- nilure de chacune d'elles, ni même de variations dépendant seule- ment de la température ow de la nature du sol, mais bien de formes qui ont déjà obtenu une certaine constance relative par l'hérédité et ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 147 l'habilat. Je dis cela naturellement d’une façon générale, admettant fort bien que nous pouvons nous tromper dans tel ou tel cas parti- culier, prendre une race pour une simple variété individuelle et vice versa, surtout lorsque le matériel nous fait défaut. Tout en accordant les passages indubitables entre les groupes rubripes, serquitatus, herculeanus et egregius, je crois que nous devons, par simple raison pratique, conserver encore à chacun d'eux le titre d'espèce; la complication est ainsi déjà plus que suffisante. Les passages du cognalus au compressus sont par contre si nombreux que je suis obligé de faire rentrer ce dernier comme race dans l'espèce rubripes. Cherchons maintenant, avec cette restriction, à caractériser le groupe rubripes d’une façon générale en donnant les caractères propres à toutes ses races. Caractères communs à toutes les races du C. rubripes ©. La taille varie entre 4, 5 et 12 mill. chez la © minor, entre 8 et 16 mill. chez la © major. La © minor est toujours fort grêle avec la tête étroite, souvent rétrécie, parfois à peine rétrécie derrière. La © major est en général élancée, mais sa tête est grande, triangu- laire, plus ou moins élargie et échancrée derrière (souvent forte- ment). Les mandibules sont grandes; leur bord terminal est long (surtout chez les O major) et muni de 6 à 7 dents L’épistome est toujours entier, caréné et prolongé devant, au milieu, en lobe rectangulaire (sauf chez les formes qui sortent de l’espèce pour passer au groupe herculeanus et à d’autres groupes non encore définis). Le thorax est toujours simple, également voûté d'avant en arrière et de droite à gauche, sans échancrure, jamais bordé ni denté où que ce soit, élargi devant, rétréci derrière. Cependant la face basale du métanotum est souvent presque droite d'avant en arrière, et parfois même, chez certains (. syloalicus et æthiops, elle présente, vue de protil, une apparence de concavite. Écaille variable, en général ovale, souvent acuminée, presque jamais fort épaisse, presque jamais échancrée. Abdomen ovale, jamais globu- leux. Les pattes et les antennes sont grêles ou assez grêles. La pilosité et la pubescence, quoique assez variables, sont toujours espacées. La pubescence ne forme jamais duvet. Les tibias et les scapes n’ont que des poils couchés ou tout au plus obliques, jamais hérissés. La sculpture varie de faibles réticulations ou rides qui n'empé- chent pas un fort éclat et sont parfois à peine perceptibles, à une dense ponctuation réticulaire qui rend l’insecte mat, se trouve surtout sur la tête des © major, mais peut de là s'étendre au thorax 148 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. et même commencer à apparaître entre les rides de l’abdomen. Cette sculpture constitue chez les grandes races noires et mates l’un des passages au ©. egregius. En outre de gros points enfoncés épars qu’on trouve surtout sur les mandibules et le devant de la tête des © major peuvent s'étendre de là à une partie du corps. La sculpture de l’abdomen est presque toujours transversalement ridée, mais très variable d'intensité. Quant à la couleur, elle varie du jaune clair par lé rouge et le brun au noir fonce et de l’uniformite la plus complète aux mouche- tures, taches, bandes, semi-divisions antéro-postérieure et dorso- ventrale les plus variées. Caractères variables du C. rubripes. Nous venons d’en voir un certain nombre en indiquant ce qui est constant. La forme générale peut varier. Certaines races sont plus massi- ves et plus robustes, surtout celles qui tendent vers l’Aerculeanus, ainsi le ©. Mac-Cooki, mais aussi d’autres, ainsi le € S'olon. D’autres sont au contraire particulièrement grêles et étroites, sur- tout celles qui tendent vers le sezgutlatus, ainsi le C. maculatus. La tête des © minor varie selon qu’elle est tres allongée, élargie devant et fort rétrecie derrière (C. maculalus, Novæ-Hollandix) où bien plus faiblement (C. sylvaticus, C. cognatus) ou bien presque pas (ælhiops, pallens, Mac-Cooki). La forme des mandibules varie beaucoup. Chez les © major du C. compressus elles sont très gran- des et comme chez le C. egregius : le bord terminal est très long; les dents sont très larges, et le bord externe est peu courbe, de sorte que les mandibules sont longues et pointues. Chez le C’. Solon © major elles sont grandes aussi, mais moins larges à leur base et plus larges vers leur extrémité (comme chez les C. Æubaryi et pallidus); leur bord externe est fortement courbé, surtout vers l’extrémité, et la dent terminale est dirigée perpendiculairement à la ligne médiane du corps. Chez le €. Mac-Cooki elles sont bien plus petites. Le lobe du chaperon, tantôt plus court, tantôt plus long, a ses deux bords latéraux généralement parallèles chez les © major, arrondis et convergents en avant chez les © minor. Mais chez les © major des C’. compressus et indianus, ces deux bords sont con- caves et presque terminés par une dent, comme chez le C. egregius, tandis qu’au contraire chez celles des C. Mac-Cooki et picipes ils sont convergents et terminés antérieurement par un angle fort obtus. La forme prismatique et comprimée des pattes, en particulier des tibias, chez le C. egregius (prismaticus Mayr) se retrouve chez ÉTUDES MYRMEÉCOLOGIQUES EN 1886. 149 une partie des races du C. rubripes, mais jamais les tibias n’y sont aussi plats et aussi larges quechez l’egregius. Par contre ils sont parfois tout aussi anguleux, si ce n’est plus; seulement les quatre pans du prisme sont bien moins inégaux. Ainsi les tibias sont prismatiques chez les €’. compressus et macu- latus O major et souvent ou presque toujours chez la G minor, puis chez le C. sylvaticus et le C. milis O major. — Par contre ils ont une forme intermédiaire entre la forme prismatique et la forme arrondie chez le C. sylvaticus à. sp. et le C. mitis G minor, chez les C. Novæ-Hollandiæ, indianus, qualemalensis, picipes, et Mac Cooki $ major et minor. Enfin leur forme est assez ordinaire ou arrondie chez les C. ælhiops, pallens, simillimus et Solon. Les tibias prismatiques sont tantôt plus, tantôt moins canneles longitudinalement entre les angles, et accompagnés de cuisses et de tarses plus ou moins prismatiques ou aplatis aussi. — Les gros piquants du bord interne des tibias et du premier article des tarses sont aussi tres variables et surtout abondants chez les grands individus. Les variations dans la forme de l’écaille sont très irrégulières. La sculpture très faiblement réticulée et ridée chez le C. pallens qui est très luisant partout est au contraire densément ponctuée chez le C. compressus qui est mat; mais sur le thorax et l’abdomen la ponctuation du C. compressus passe à de denses rides transver- sales. Quant à la taille, à la pilosité et à la couleur, nous avons déjà indiqué les limites dans lesquelles elles varient. Passons maintenant aux faits de détail : r. C. PALLENS Nyl. — Je l’ai recu de Sicile où il a été récolte par M. Frey-Gessner © minor 6, © major 8,5 mill. D’après M. Emery (1. c.) la © minor peut n'atteindre que 4,5 mill. Correspond exactement à la description de Nylander (Addit. alt. etc. 1846, p. 36). La tête des O major est peu élargie et peu échancrée der- rière. Le lobe du chaperon et les mandibules sont assez courts. L’écaille est épaisse, la sculpture est très faible, le corps est luisant, roux jaunâtre, avec l'extrémité de l'abdomen plus foncée. Pubes- cence faible, entièrement couchée sur les pattes. Stature peu élan- cée, rappelant celle des €. æthiops et Mac Cooki. r. OC. MACULATUS Fab. — Je suis d’avis que le nom de variegatus Smith doit tomber. Le C. variegalus de Smith (Cat. Brit. Mus.) est une forme douteuse des Grandes Indes qui me paraît se rappro- cher plus encore du C. sexquttatus que du C. rubripes et qui est peut-être voisine du ©. sexgutlatus race exiquoguttatus Forel (Indian Ants, Part. IT, 1886). La variété décrite par Mayr (Myr- mecol. Studien 1862) sous le nom de variegatus Smith et con- 150 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. servée sous ce nom jusqu’ ici dans les travaux de Mayr, d'Emery, d'André et de moi-même cités plus haut n’est pas une race à part, mais constitue simplement certaines variétés plus foncées et moins tachetées du C. maculatus ainsi que les formes transitoires du C. maculatus aux races voisines s7lvaticus et cognalus. Je crois qu'il vaut mieux appeler ces transitions tout franchement sylvalico- maculatus etc. que de leur donner un nom que Smith avait appliqué à une autre forme. J’ai sous les yeux deux © cognato-maculatus de Kakoma (Afrique équatoriale). Le C. maculatus typique et même ses variétés plus foncées sont faciles à reconnaître à leur taille svelte, à leur couleur mêlée de noir et de jaune {le noir devenant parfois roussâtre), au fait que les & minor sont beaucoup plus claires que les G major, à ce que chez les formes plus foncées, c’est toujours le dessus de la tête et du thorax, puis l'abdomen (moins les taches jaunes), les scapes et l'extrémité des pattes qui deviennent foncés. Chez le C. sylvaticus ce sont au contraire les © minor qui sont les plus foncées, et la couleur est presque uniforme, d’un brun châtain plus ou moins clair. Les G major du C. maculalus ont toutes un scutellum dis- tinct, qui n’est pas beaucoup plus large que long, tandis que chez celles des autres races ce scutellum est irrégulier, ordinairement beaucoup plus large que long, souvent indistinct ou nul. Le C. sylvalico-muculatus (variegatus) de Madagascar que j'ai décrit dans mes Études myrmécologiques en 1879 se distingue encore du #aculatus par sa sculpture plus faible, par la forte cour- bure du bord externe de ses mandibules, près de leur extrémité. Les mandibules sont luisantes avec des points épars, tandis que chez la plupart des maculalus elles sont un peu plus mates et finement ridées-réticulées. Nommons le var. Æova. Une © du musée de Berlin, récoltée par Hildebrandt correspond tout à fait aux © que j'ai décrites. r. C. AETHIOPS Ltr. var. sylvatico-æthiops (æthiops à pattes et antennes rougeâtres) © et Q®. — Crimée, récolté par M. Jaeger, expert Suisse pour les vignes phylloxérées. Le C. sylvalicus de Mayr (Europ. Formic.) n’est pas le vrai sy/vaticus, mais le sylvatico- ælhiops. r. C. comPREssus Fabr. — J'ai reçu en nombre très grand cette forme de Calcutta par M. Wood- -Masou (! ) et j'ai acquis la convic- tion qu’elle ne diffère des C. cognatus et maculatus que par degrés. Je dois donc la faire rentrer dans l'espèce rubripes. Une partie des C'. cognatus de mes Etudes myrmécol. en 1879 sont des cognato- : (:) Dans mes « Zndian Ants, Part I et II » (Journal of the Asiatic Society of Bengal 1885 and 86) je l’ai pris par erreur pour la variété e du C. cognatus Mayr, erreur que je rectifie ici, ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 151 compressus d'Afrique qui sont presque identiques aux compressus de Calcutta. La taille varie énormément. Tandis que les plus gran- des & major ont 15 mill., les plus grandes GO minor 11 mill. et leurs © 18 mill., j'ai reçu de Calcutta d’autres O6 major de 11 mill. auxquelles correspondent des © minor d’à peine 6 mill. et une © de 12 mill. Cependant la forte sculpture de ces individus qui les rend presque entièrement mats se retrouve sans modification jusque chez les plus petites © minor dont les tibias sont encore distinctement prismatiques, du moins dans leur moitie périphérique. La sculpture et la couleur d’une série de variétés d'Afrique constitue ainsi que la forme de la tête toutes les transitions du compressus au cognalus et au maculatus(‘). Du reste la stature ramassée, la tête large, bom- bée et assez courte, les pattes et les antennes relativement courtes et grêles sont des caractères particuliers seulement aux © major (maximæ); ces caractères se perdent chez la G media, la © minor et chez la Q dont la tête est étroite et allongée. La tête des G maxima est large de 4,5 et longue (sans les mandibules) de 4,1 millimètres, donc plus large que longue. La tête d’une O minima est large de 1,0 et longue de 1,3 mill. Si l’on fait attention on retrouve une tendance, moins accentuée il est vrai, à ces mêmes caractères chez le C. maculatus, dont les © major ont la tête large et bombée, tandis que la Q a la tête étroite et allongée. Cependant les © major du vrai compressus de Calcutta ont toujours les côtés de la tête un peu plus convexes que les formes les plus voisines d'Afrique. La © du C.compressus (long. 12à 18 mill.) n'est pas encoredécrite. Elle est étroite et allongée, très semblable à celle du C. maculatus; la tête est tout aussi allongée que chez cette race, le thorax étroit et allonge, l’écaille échancrée. La carène de l’épistome est faible et obtuse; les ailes sont faiblement teintées de jaune brunatre. Le G, long de 9 à 10 mill., se distingue des autres races par sa sculpture plus dense, plus ponctuée, par son aspect plus mat. r. C.coGNaTus Sm.— Comme je viens de ledire, les grands exem- plaires mats d'Afrique que j'ai rapportés à cette race dans mes Ét. myrm. en 1879 sont des C. cognalo-compressus à thorax et même devant de l'abdomen plus ou moins rougeûtre. Le vrai cognatus Smith n’est pas plus grand que le maculalus et n’a pas une plus forte sculpture; il en diffère surtout par sa couleur d’un brun rous- sâtre uniforme avec l’abdomen et souvent la tête noirâtres, ainsi que par sa stature moins svelte. Il se rapproche du sylvaticus. (*) André (Species des Formicides d'Europe) donne l'Inde et l’Afrique (sans parler de la Chine et des Philippines) comme patrie au C. compressus. Il est évi- dent pour moi qu'il confond différentes races du rubripes sous le nom de compres- sus. Les formes africaines les plus rapprochées du compressus peuvent être appelées cognalo-compressus. 152 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. r. C. sIMILLIMUS Sm. — Deux © major et deux © minor du Brésil que je dois à l’obligeance de M. Mayr me montrent que cette forme n’a avec le C. herculeanus que des affinités apparentes provenant de la couleur. C’est une pure race du ©. rubripes, voisine du C. cogna- tus par sa taille et sa couleur. La tête est mate et ponctuée; le thorax et l’abdomen sont finement réticulés ponctués. La pubescence est fort longue, surtout sur l'abdomen, plus longue même que chez le C. sexquttatus. Sur les pattes elle est entièrement appliquée. Le lobe du chaperon est fort développé, échancré sur les côtés, et à bord antérieur concave; la carène est aussi très marquée sur toute la longueur de l’épistome. Cette race est extrêmement rapprochée de la race C’. indianus Forel, dont elle a la forme et la sculpture; mais chez ce dernier qui est entierement d’un noir brun, la pubes- cence est aussi faible que chez le C. sylvaticus; les poils dressés sont aussi plus grossiers, moins abondants et. d’un brun foncé (d'un blanc jaunâtre chez le C. simillimus); les pattes sont plus fortes et un peu plus aplaties. r. C. SoLoN N. st. — © Long. 8-13,5 mill. Stature robuste et forme générale des C. Mac-Cooki et compressus. La longueur indi- quée est bien celle des & minima et maxima. Mandibules grandes munies de six à sept larges dents. Elles sont assez fortement cour- bées à leur bord externe, densément striées chez la Ü major, den- sément réticulées chez la O minor; cependant cher la © media et vers la base chez les © major la sculpture striée devient réticulée- ponctuée. Chez toutes les Ô elles n’ont qu’un faible éclat soyeux et ont une grosse ponctuation éparse. La tête modérément rétrécie derrière chez les O minor y est fort élargie et profondément échan- crée chez les O major. Elle est moins bombée et ses côtés sont moins convexes que chez le C. compressus. Le lobe du chaperon est de moyenne longueur, arrondi chez la G minor, droit (à côtés un peu concaves) chez la & major. La carène, complète chez les © minor, n’est bien marquée qu’au milieu chez les G major, chez lesquelles le tiers postérieur du chaperon a même un sillon médian. La courbe qui sépare la face basale de la face déclive du métanotum est fort obtuse (comme chez les C. cognalus et maculalus), tandis qu’elle est bien plus forte (plus près de l’angle droit) chez le C. Mac- Cooki. Mais la face basale de la 6 major a la même longueur que la face déclive (comme chez Mac-Cooki) tandis qu'elle est beaucoup plus longue chez les C. maculalus et cognatus et un peu plus longue chez le C. compressus. L’écaille est épaisse en bas et mince en haut, renflée devant (en bas), aplatie derrière. Son bord supérieur arrondi est légèrement échancré chez la © major. Les antennes et les pattes sont de grandeur médiocre; ces dernières sont arron- dies, non prismatiques. Les tibias ont cependant un faible sillon ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 153 longitudinal sur leur face antérieure (l'externe des pattes posté- rieures); ils n’ont que quelques piquants vers le bas. La sculpture de tout le corps est faiblement et finement ridée, cà et là réticulée-ridée, sauf le devant de la tête des © major qui est réticulé-ponctué et assez mat. Sur le derrière et les côtés de la tête des & major cette sculpture devient d’abord plus faiblement réticu- lée, puis ridée. Assez luisante, sauf le devant de la tête des © major. La grosse ponctuation éparse est partout tres effacée, mais percep- tible. Pubescence extrêmement fine, courte et éparse, entièrement appliquée sur les tibias et les scapes. La pilosité dressée grossière et brunâtre est fort éparse, surtout sur la tête où elle n'occupe guère que l’épistome et les mandibules. Couleur. © major : Tête et scapes noirâtres, avec les angles postérieurs souvent marrons. Thorax plus ou moins noirâtre ou d’un brun marron foncé. Funicules et tarses brunâtres. Ecaille, hanches, pattes et devant des deux ou même des trois premiers segments abdominaux d'un roux jaunâtre (ou testacés). Le reste de l'abdomen brunâtre, sauf le bord postérieur de chaque segment qui est d’un jaune un peu doré. Il résulte de cela que les deux premiers segments de l’abdomen n'ont en général qu’une étroite bande transversale brunâtre. © minor : entièrement d'un jaune roussâtre testace, avec les tarses, les mandibules, les scapes et le vertex d’un roux brunatre, et une bande transversale brune sur chaque segment abdominal. Cette belle race a été récoltée à Malangé sur la côte d’Angola par le Dr Max Buchner (ma collection). Elle tient des C. cognalus, compressus et Mac-Cooki, tout en ayant des caractères à elle. r. C. MiTis Sm (— C. Bacchus Sm. — C. ventralis Sm. d’après Mayr). — Une © minor et une © major-media que je dois à l’obli- geance de M. Mayr ont bien le thorax, les pattes, les funicules et l'extrémité des scapes rougeatres, tandis que la têteet l’abdomen sont brunâtres ou roirs-brunâtres; le dernier avec les segments bordés de jaune. Elles ont 8 à 10 mill. de long et se distinguent du ©. syl- valicus et des petits cognalus, auxquels elles ressemblent beaucoup, par leur pilosité et leur pubescence plus abondantes. Cette dernière est plus longue (comme chez le sexguttatus). Le C. milis se distingue aussi, comme l’a si bien fait remarquer Mayr, par des poils assez abondants, plus courts que les autres, situés sur les joues. Cette pilosité se retrouve identique chez le C. Novæ-Æollandiæ Mayr. Une pubescence soulevée (oblique) assez forte sur les tibias et les scapes. Les mandibules sont relativement petites et peu courbées à leur bord extérieur; le lobe du chaperon est un peu plus court que chez le C. sylvaticus, mais bien plus rectangulaire (moins arrondi) chez la O minor. Les pattes sont tout à fait arrondies (nulle- 154 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. ment prismatiques). La forme générale est celle du C. sylvaticus. J'ai reçu de Calcutta (par M. Wood-Mason) deux G qui ne sont probablement qu’une variété du ©. müitis. Chez elles tout le corps est d’un noir brunâtre; le thorax est à peine plus clair. Les pattes sont brunes avec les hanches et l’anneau fémoral d'un jaune tes- tacé. Les funicules sont rougeàtres, sauf la moitié basale du premier article qui est brune. La pilosité et la pubescence sont identiques à celles des types du C!. milis. La face basale du métanotum est plus voûtée. Les tibias postérieurs et moyens ont sur leur face externe (plus étroite) un sillon longitudinal qui ne se trouve pas chez le (. mitis. Les mandibules ont le bord externe un pen plus long et plus courbé que chez le C. mitis. Il est impossible de décou- vrir d’autres différences. Je propose d'appeler cette variété : C. milis var. fuscithoraz. Une © major de la Cochinchine française (musée de Lyon) se rapporte à la variété fuscithoraz, mais s’en distingue un peu par ses hanches et ses anneaux fémoraux bruns (comme le reste des pattes) ainsi que par ses mandibules dont le bord terminal est encore un peu plus large et le bord externe encore un peu plus for- tement courbe vers son extremité. Taille 10,7 mill. r. C. opIosus n. st. — © major et media. Long. 9 à 11,5 mill. Forme des C. Autrani et sylvalicus, mais la tête est plus courte, relativement plus large, le thorax relativement plus étroit et un peu plus court. Tête de la © maxima longue au milieu de 3,9 mill. (sans les mandibules) et large de 3,3 mill., très élargie et très excavée derrière, à côtes un peu moins convexes que chez les ©. Autrani et sylvaticus. Mandibules relativement petites, à bord externe peu courbé et à bord terminal court, luisantes et avec de grosses stries éparses sur leur moitié périphérique, presque mates, densément et finement réticulées-ridées à leur base, à gros points épars sur leur moitié basale. Épistome avec un lobe antérieur assez court (bien plus long que celui du C. Autrani) à côtés droits et à bord anté- rieur faiblement échancré au milieu. L’épistome est assez faiblement caréné au milieu. De l'extrémité postérieure de la carène part un sillon qui occupe plus du quart postérieur de l'épistome et qui atteint l’aire frontale. Aire frontale lisse et luisante, non ponctuée. Toute la tête (sauf l’aire frontale) finement et densément réticulée- ponctuée et presque entièrement mate (un peu luisante dessous, derrière et au bord autérieur). Une ponctuation piligère plus gros- sière et très effacée est superposée à cette sculpture. Le sommet de la voûte du thorax est bien marqué au milieu du mésonotum. Le métanotum est très faiblement voüté, on distingue à peine sa face basale de sa face déclive et c’est cette dernière qui est la plus longue. La sculpture est comme celle de la tête, mais un ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 155 peu moins mate, et elle devient transversalement ridée sur le pronotum. l/écaille est fort épaisse, acuminée, un peu plus voûtée devant que derrière. L’abdomen est densément réticulé-ridé transversalement avec un faible éclat soyeux et une ponctuation éparse piligère superposée plus abondante et un peu moins effacée que celle du reste du corps. Ce sont surtout ceux des points d’où partent les long poils dressés qui sont plus marqués et entourés d’un rebord élevé. Les scapes dépassent faiblement le bord postérieur de la tête. Les pattes sont assez longues, les tibias étroits, arrondis, à peine aplatis et à peine faiblement cannelés sur leur face antérieure. La pubescence est jaunâtre, un peu plus faible que celle du C!. mitis sur la tête et le thorax, mais bien plus abondante sur l’abdo- men où elle est aussi dense et plus longue que chez le C. ercu- leanus i. sp. La pilosité dressée est grossière, très longue, d'un brun jaunâtre, abondante sur l'abdomen, notable sur le devant de la tête, le pronotum, le mésonotum et les hanches, tres éparse ailleurs. Cependant sur les côtés de la tête elle est bien plus courte et assez répandue (rare sur les joues). Les scapes et les tibias n’ont qu’une pubescence couchée et deux ou trois poils raides vers leur extré- mité. Entièrement noir, avec les funicules (sauf la base brune du premier article), les articulations des pattes, l'extrémité des tarses, et une étroite lisière postérieure des segments abdominaux d’un roux brunâtre. Les scapes et les pattes sont d'un noir brunâtre ou d'un brun noirâtre. Sumatra, M. le D' Klaesi (collection Autran). J'ai préféré donner une description détaillée de cette fourmi à faire l’essai par trop hasardé de l'identifier à quelque espèce indé- chiffrable de Smith. Je la rattache comme race au C. rubripes pour montrer sa parente intime avec ce grand dédale auquel elle appar- tient sans contredit pour tout ce qui n’est pas indiqué dans la description. r. C. BRUTUS n. st. — © major. Long. 14 à 16 mill. Stature robuste, ramassée du C. compressus, mais la tête est encore plus grande, moins rétrécie derrière, à côtés moins convexes, à face un peu moins bombée. L'échancrure postérieure est moins large, lais- sant de chaque côté des angles postérieurs plus larges. Largeur de la tête de la O maxima 5 mill. ; longueur de la tête au milieu (sans les mandibules) 5 mill. Mandibules un peu plus courtes et plus courbées que chez le C. compressus, moins courbées que chez le C. Solon. Leur bord terminal est relativement moins grand que chez le C. compressus et les 7 dents sont un peu moins larges. Elles ont une abondante et forte ponctuation éparse du fond de 156 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. laquelle part un tout petit poil couché; elles sont du reste lisses et luisantes, sauf à leur base qui est faiblement et finement réticulée. Epistome caréné au milieu seulement. muni d’un lobe antérieur dont les côtés sont concaves (mais moins que chez le‘C. compressus), les angles antérieurs saillants et dont le bord antérieur est droit, par- fois muni d’une très petite dent au milieu. Une fossette entre le front et le vertex. Le devant de la tête, sauf l’épistome et l’aire frontale, est densément réticulé-ponctué et mat; tout le reste de la tête est plus faiblement réticulé et demi-luisant. La ponctuation éparse superposée est abondante, nette et régulière sur les joues, les angles postérieurs, les côtés et le dessous de la tête, donnant partout nais- sance à un tout petit poil couché parfois presque microscopique. Sur le vertex, sur l’épistome et sur les angles postérieurs de la tête, de gros points enfoncés souvent prolongés en rainures donnent naissance à de gros poils dressés. Le thorax est court, identique de forme à celui du ©. compressus. La face basale du métanotum n'est pas plus longue que la face déclive et assez nettement séparée d’elle par un angle obtus et arrondi. Ecaille haute, bien plus haute que large et qu’épaisse, ovée, plane derrière, épaissie devant et en bas, presque tranchante à son bord supérieur. Abdomen relativement petit. Les scapes sont plus courts encore que chez le compressus et n’atteignent pas ou atteignent à peine le bord postérieur de la tête. Les tibias sont médiocrement comprimés (prismatiques-arrondis), avec une très faible rainure sur chaque large face. Longueur des tibias postérieurs 4,3 mill. Thorax réticulé-ridé, avec direction transversale des rides sur la face déclive du métanotum; lisière antérieure du pronotum trans- versalement ridée. Le thorax et l’ecaille sont demi luisants, cette derniere est transversalement ridée. Abdomen luisant, tres faible- ment réticulé avec accentuation de rides transversales. Pattes et scapes très faiblement réticulés et éparsément ponctués. La ponc- tuation éparse superposée est effacée et irrégulière sur le thorax et l'abdomen, sauf quelques gros points souvent prolongés en rainures et doù partent de gros poils dressés. Ces rainures sont surtout apparentes sur le pronotum et les angles de l’occiput. La pubescence est partout très éparse et en somme très fine et très courte. Sur le thorax, les pattes et les côtés de l'abdomen, elle est un peu plus forte et plus longue. D’assez longs poils fauves brunâtres dressés, grossiers et raides sont parsemés en assez grand nombre sur l'abdomen, l’écaille, le dos du thorax et le devant de la tête, sauf les joues. Sur le dessous du corps, les hanches et les cuisses ils sont plus fins et un peu plus épars. Les scapes et les ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 157 tibias n’ont pas de poils dressés; ces derniers ont seulement à leur face interne une rangée de petits poils courts, raides et très obliques. D'un brun plus ou moins roussâtre, avec certaines parties nua- geuses plus claires ou plus foncées. Funicules et pattes roussâtres. Lisière postérieure des segments abdominaux d’un jaune roussâtre brillant. Souvent le devant du dos de l'abdomen roussâtre. Certains individus sont presque entièrement roussâtres. © minor. Long. près de 11 mill Tête un peu plus étroite derrière que devant, ne formant pas de cou. Épistome caréné sur toute sa longueur à peu près, à lobe antérieur rectangulaire. Pas de fossette entre le vertex et le front. Pubescence de la tête plus longue. Face basale du métanotum beaucoup plus longue que la face déclive. Tibias postérieurs longs de 3,7 mill. Sculpture de la tête et même du thorax plus fable, réticulée-ridée. Du reste comme la © major. Q Long. 17 à 183 mill. Caractères de la G major, mais la tête beaucoup plus petite est large de 3,8 mill. et longue de 4 mill. (sans les mandibules). Sa sculpture est plus faible; elle est plus luisante. Le dessus du corps, surtout le mésonotum, a beaucoup moins de poils dressés. Le mésonotum est fort luisant, très faiblement réti- cule, avec un sillon médian devant et deux sillons latéraux au milieu. Écaille large, entière à son bord supérieur. Abdomen très luisant, faiblement ridé transversalement. Couleur de la ©, mais plus vive, plus brillante, avec les mêmes variations. Devant de l’abdomen toujours roux. Ailes enfumées de roussâtre, très sembla- bles à celles du ©. ligniperdus Q auquel cettz Q ressemble aussi extérieurement par sa stature, son éclat et la répartition des cou- leurs ; mais les ailes sont plus jaunes (moins brunes). La © du C. compressus est bien plus étroite et plus mate. Chinchoxo, près des bouches du Congo, récolté par le Dr Falken- stein. Une © major du Gabon, récoltée par M. Bütner (Musée de Berlin). Une variété provenant du même lieu ne se distingue guère de la race C. Brutus que par sa taille plus petite; O major 12 à 14 mill.; © minor environ 9 mill. r. C. PomPerus n. st. — © major. Long. 15 mill. Stature svelte tout à fait diffrente de celle du précédent et presque identique à celle du C. sylvatieus OI. typique du midi de l’Europe, dont le ©. Pompeius est l’image agrandie et encore un peu plus élancée. La couleur, la sculpture, l'éclat sont comme chez le sylvaticus. Voïci, à part la taille, les caractères qui different du C. sylvaticus: Mandibules longues, à bord externe très faiblement courbé, à dent terminale fort grande et avancée, à bord terminal très grand ainsi que les dents. Elles sont très luisantes, très faiblement réti- 158 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. culées, avec de forts gros points enfoncés régulièrement espaces, bien plus espacés que chez le C. Brutus. La tête est encore plus excavée que chez le C. sylvaticus, grande, large de 4,5 mill. et longue de 5 (sans les mandibules, et au milieu), à côtés presque droits (à peine convexes) et subparallèles. Les poils dressés sont longs, grossiers, brunâtres et plus abondants sur le thorax et l’ab- domen que chez le (. sylvaticus. Le métanotum est plus élevé, la face basale est seulement un peu plus longue que la face déclive. L’écaille est tres fortement épaissie devant, en bas, ce qui la rend cunéiforme (vue de profil). Elle est haute, très acuminée, bien plus épaisse que celle du ©. sylvaticus. Tibias médiocrement aplatis, prismatiques-arrondis, mais non cannelés. Métatarses un peu com- primés, faiblement cannelés. Les tibias et les scapes ont une pilosité fine, courte, tres oblique qui rappelle tout-à-fait celle de la variété pilicornis du C. sylvaticus, variété très rapprochée de notre race. Les tibias ont en outre de courts piquants à leur bord interne. Les scapes dépassent sensiblement le bord postérieur de la tête. Les tibias postérieurs ont 5,7 mill de long et les antennes 10,4 mill. © minor. Long. 10,8 mill. Stature très svelte. Pattes et antennes tres longues et tres grêles : tibias postérieurs 4,6 mill.; antennes 10,3 mill. Tête longue de 3 mill. (sans les mandibules), large devant de 1,8 et vers son articulation avec le pronotum de 0.8 mill. Elle ne forme cependant pas de cou, son bord articulaire n'étant pas relevé. Les mandibules ont aussi 7 dents et une ponc- tuation plus effacée. Le lobe de l’épistome a des côtés obliques (en talus), et un bord antérieur droit un peu acuminé au milieu. Pubescence du thorax et surtout de la tête bien plus longue que chez la O major. La pilosité des tibias et des scapes est encore plus abondante et plus relevée que chez la © major et que chez le C. sylvatlicus v. pilicornis, surtout sur les tibias. Ce caractère est si marqué qu’il éloigne cette race de l’espèce rubripes, tandis qu’à tout autre point de vue elle est si rapprochée du C. syloaticus. Gabon, récoltée par M. Büttner (Musée de Berlin). Cette race n’est peut-être qu'une variété du C. æquatorialis Roger, mais elle s’en distingue par ses scapes et ses tibias poilus. (Roger écrit Fühler und Tibien kahl). Puis l'abdomen est plus foncé dessus que dessous (chez l'æquatorialis c’est le contraire). Quoi qu'il en soit je dois considérer le C. æquatorialis, sans l'avoir vu, comme une race du ubripes. r. C. HAGENsII n. st. — © major 7,5 à 8,5 mill. Stature encore plus ramassée que celle du C. æthiops auquel cette race ressemble à divers égards. Tête longue (sans les mandibules) de 2,8 mill. au milieu, et large de 2,6 mill., assez échancrée derrière, à côtés très convexes. Mandibules moyennes, armées de six dents assez obtuses. ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 159 Leur bord externe est fortement courbé vers l'extrémité; la ponc- tuation éparse est bien accentuée et elles sont du reste finement réticulées et un peu mates vers leur base. L'épistome est moins fortement caréné que chez le ©. ætliops. Son lobe antérieur est plus court, un peu trapéziforme. Les côtés de ce lobe sont légère- ment obliques, convergeant faiblement en avant; le bord antérieur est droit ou un peu concave, faiblement crénelé (comme chez le C. æthiops). Tête, y compris l’air frontale, réticulée-ponctuée et mate dessus, plus faiblement reticulée et un peu luisante dessous. La grosse ponctuation superposée est très grossière, irrégulière et souvent un pen allongée sur le front et l’épistome, plus fine et plus effacée, portant un tres petit poil couché, sur les joues et les côtés de la tête, tout à fait effacée ou nulle sur le reste de la tête et du corps. Thorax également voûté. La face basale du métanotum distincte- ment convexe longitudinalement, presque double de la face déclive. Ecaille épaisse, à peine ramincie au sommet, à bord supérieur large et presque droit (un peu convexe). Vue de derrière elle forme un rectangle arrondi. Le thorax et l’écaille sont médiocrement luisants, réticulés, les réticulations s’accentuant en rides transversales, surtout sur la face déclive du métanotum et sur l’écaille. L'abdomen est luisant, faiblement ride transversalement. Les scapes dépassent faiblement le bord postérieur de la tête. Antennes longues de 5,3 mill., tibias postérieurs de 2,2 mill. Les pattes et les antennes sont plutôt courtes. Les tibias sont faiblement déprimés, mais arrondis et nullement prismatiques ni cannelés. Tout le corps, y compris les pattes et les antennes, faiblement pourvu d’une très fine pubescence couchée fort éparse, mais régu- lièrement espacée. Les tibias n’ont pas de pilosité dressée, sauf une rangée de poils fins, courts et obliques à leur bord interne. Pilosité dressée, d’un jaune roussâtre, fort éparse sur tout le corps. Sur les cuisses, les joues et l’écaille elle est à peu près nulle (parfois un poil). Tête. abdomen et scapes noirâtres. Mandibules d’un rouge chatain foncé. Funicules, thorax et pattes d’un rouge vineux un peu roussà- tre. Les tibias sont plus foncés et les métatarses, sauf leur extré- mité, sont d’un noir brunâtre. Lisière postérieure des segments abdominaux d’un jaunâtre brillant. Q minor et media. Long. 6 à 7,5 mill. Tête assez rectangulaire, aussi large derrière que devant, même chez les plus petites O, à côtes peu convexes, presque parallèles. L’épistome est voûté, fai- blement caréné, à lobe antérieur plus rectangulaire que chez la © major. Les mandibules ont aussi six dents. Sculpture de la tête plus faible. Écaille plus basse que chez la © major, aussi épaisse ou 160 ETUDES MYRMEÉCOLOGIQUES EN 1886. peu s’en faut à son bord supérieur qu’à sa base. Couleur de la © major, mais plus diffuse sur les pattes et les antennes. Du reste comme la © major. Centre de Madagascar; récoltée par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Cette race touche au groupe ou aux espèces Lerculeanus, vici- nus etc. r. C. Morosus Smith ©. — Une © du Chili (Musée de Berlin). C'est une race du C. rubripes toute rapprochée du ©. æthiops Latr. Je n'indique qu’en passant une variété de la race C sylvaticus ou de la race cognatus récoltée au centre de Madagascar par M. Hildebrandt, ainsi qu’une petite race (5 à 6,5 mill ) noire à forte pubescence régulière, à tibias arrondis, à funicules rougeâtres, à joues un peu poilues, à métanotum droit et à tête des © minor non rétrécie, provenant de la même source et du même lieu (Musée de Berlin). Comme la © major fait défaut, je ne me hasarde pas à la décrire. Esp. C. DRURY1: n. sp. © minor. Long 6 mill. Je l'aurais peut-être joint comme race au C. rubripes, si la face basale très faiblement concave de son méta- notum (c'est peut-être un caractère inconstant?) ne m'en eût empé- ché. Stature du C. pallens, mais la tête est plus étroite, un peu plus allongée et plus rétrécie derrière, la stature plus svelte. D'un jaune roussâtre un peu doré ou orangé avec les palpes, les funicules, les tarses, les tibias postérieurs, le dessous de l’extrémité de l'abdomen et l'extrémité des scapes et des cuisses brunâtres. Tibias très aplatis, peu larges et non prismatiques. Arêtes fron- tales très rapprochées. Lobe de l’épistome arrondi. Entre les yeux et le devant de la tête, les côtés de la tête sont parallèles. Le thorax est très étroit. La face basale du métanotum est beaucoup plus lon- gue que la face déclive et très faiblement concave. L’écaille, vue de côté, est conique, aussi haute qu'épaisse à sa base. Abdomen assez court. Très finement réticulée et médiocrement luisante. Les réticula- tions sont disposées en facon de tuiles et de leurs angles où se trouve un point enfoncé très fin et oblique partent les poils tres fins de ia pubescence. Le fond des réticulations est extraordinairement finement strié, ce qu’on ne voit qu’au microscope(‘). Une pubescence () Dans mes Études myrm. en 1879, p. 20, j’ai déjà fait remarquer que la cou- leur mate des fournis n’est souvent pas due à ce que la sculpture apparente est plus ou moins serrée ou profonde, mais à ce qu’elle est compliquée d’une autre sculpture infiniment plus fine, tout à fait microscopique, qui enlève tout éclat à la chitine. Je suis cependant arrivé à voir assez nettement cette sculpture en me servant de l’objectif système 9 de Hartnack comme loupe (le système 7 est encore ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 161 assez abondante d’un jaunâtre ou jaune grisâtre clair forme presque un faible duvet sur tout le corps, sur les scapes et sur les pattes. On voit cependant très facilement la sculpture à côté. Cette pubes- cence est très fine, assez courte et tout à fait appliquée. Pilosité dressée à peu près nulle, absolument nulle sur les scapes et sur les tibias qui n’ont que 3 ou 4 piquants à leur bord interne. Une © de Zanzibar, récoltée par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Esp. C. HILDEBRANDTI n. sp. © minor. Long. 10 à 10,5 mill. Tête large devant d’à peine 1,2 et à son bord postérieur d’à peine 0,5 mill., longue de 2,6 mill. (sans les mandibules). Longueur d’une antenne 8,7 mill., d'un tibia pos- térieur 4,0 à 4,2 mill. La tête ne commence guère à se rétrécir que derrière les yeux. A partir de son bord articulaire qui a la largeur du devant du pronotum, elle s’élargit d'abord faiblement, puis fortement, mais elle n’a pas de rétrécissement colliforme comme chez les C. singularis et dorycus. Mandibules armées de six dents, à bord terminal court, à bord externe médiocrement courbé, luisantes, à ponctuation éparse bien marquée, faiblement, mais nettement réticulées sur leur moitié basale. Épistome obtusé- ment caréné, à lobe fort court et également arrondi (sans trace d'angles latéraux). Aire frontale très grande, occupant tout le bord postérieur de l’épistome, mais peu distincte. Thorax extrêmement étroit, presque cylindrique (faiblement élargi devant). Le mésono- tum et la face basale du métanotum sont à peine convexes. Cette dernière est quatre à cinq fois longue comme la face déclive. Écaille vue de côté conique, mais tronquée sur son tiers antérieur infé- rieur. L’épaisseur de sa base est égale à sa hauteur. Elle est forte- ment acuminée au sommet. Abdomen allongé, étroit. Les tibias ne sont pas prismatiques, mais faiblement aplatis. Assez luisante, avec un éclat soyeux. Sculpture assez finement et assez faiblement réticulée sur le devant de la tête (y compris l'épistome et l'aire frontale), transversalement ridée sur le derrière et les côtés de la tête, sur le thorax et sur l'abdomen, circulairement ridée sur l'écaille, réticulée — ridée sur les pattes et le dessous de la tête. La ponctuation éparse, piligère est petite et effacée partout. Tout le corps assez abondamment et régulièrement couvert d’une trop faible et c’est celui dont je me sers à l’ordinaire pour les sculptures un peu difficiles). Il faut une assez longue habitude pour arriver à pouvoir se servir de ces forts grossissements comme loupes, sans gâter les insectes, Mais alors on voit nettement ce dont les meilleures loupes ne donnent qu’une idée fausse et nuageuse. Pour les yeux, le microscope (lumière d’en haut) vaut bien mieux ; seulement il est plus difficile avec lui d'éviter les reflets. Pour apercevoir nette- ment ces fines sous-sculptures microscopiques il faut un grossissement d’au moins 80 à 100 diamètres. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX, XII 162 ETUDES MYRMEÉCOLOGIQUES EN 1886. pubescence espacée très longue, d’un blanc un peu jaunâtre. Cette pubescence est trop espacée pour former duvet; elle n’est entière- ment ou presque entièrement couchée que sur l’abdomen. Partout ailleurs, elle est obliquement soulevce, en particulier sur le thorax, les tibias et les scapes. Sur les tibias et sur les scapes elle est plus courte, et fort abondante sur ces derniers où elle est très soulevée et forme le passage à la pilosité entièrement dressée. Cette dernière est très éparse, longue, jaune blanchâtre, nulle sur les tibias et sur les scapes, surtout marquée sur l’abdomen, le front, le vertex et au milieu du pronotum, derrière. Les tibias n’ont pas de piquants. Noir; coude des antennes, genoux, extréemite des hanches et métatarses d'un jaune blanchâtre. Tiers périphérique des mandibules rougeàtre. Tant la forme que la sculpture du thorax rappellent celles des Odontomachus, en particulier celle de l'O. chelifer. Seulement les rides ront beaucoup plus fines. @ Long. environ 13 mill. Petite relativement à la © minor, avec laquelle elle a de grands rapports. Tête à peine élargie derrière, longue de 3 mill. (sans les mandibules) et large de 2,1 mill. Pattes et antennes longues et grêles. Écaille très élevée, fortement rétré- cie, presque acuminée à son sommet (ce qui est très rare chez les femelles de Camponotus). Carène de l’épistome un peu plus forte que chez la ©O minor. Lobe de l’épistome extrêmement court et entiè- rement arrondi, comme chez la © miuor. Sculpture, pubescence, pilosité et couleur exactement comme chez la © minor, mais le dessus du mésonotum est assez fortement reticulé et peu luisant, tandis que l’écusson est très faiblement reéticulé et tres luisant. La pubescence est très éparse sur le mésonotum et sur l’écusson. Centre de Madagascar (partie méridionale), récoltée par M. Hil- debrandt (Musée de Berlin). Cette espèce ressemble au (©. dorycus et se rattache, au groupe rubripes. Elle est facile à distinguer par ses genoux, ses métatarses et ses coudes blanchâtres, tandis que le reste est noir, par sa sculpture, sa pubescence et sa taille grêle. Sp. C. CÆSAR n. sp. © minor. Long. 13 à 14,5 mill. Longueur d’une antenne plus de 13 mill., d'un tibia postérieur 6,9 mill., d’une cuisse postérieure 6,7 mill. Longueur de la tête au milieu (sans les mandibules) 3,5 mill. Largeur de la tête devant 2,6 mill., à son bord articulaire 0,9 mill. La tête se retrécit déja sensiblement de la bouche aux yeux. Derrière les yeux, le rétrécissement devient très rapide et très considérable. Vue de profil, la tête est fortement convexe en dessus où les arêtes frontales protubèrent considérablement. Elle ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 163 est aussi convexe en dessous, mais moins. Les palpes maxillaires (surtout leurs trois derniers articles) sont tres longs ; ils dépassent le trou occipital. La tête ne forme pas de cou rétréci en avant de son bord articulaire. La moitié interne des mandibules est cachée sous l’épistome et je ne puis compter les dents. Leur bord externe est long, droit ou même un peu concave jusque près de la base de la dent terminale où il devient assez brusquement médiocrement con- vexe. La dent terminale est tres longue, presque trois fois longue comme la précédente. Les mandibules sont tres finement réticulées et peu luisantes ; la ponctuation superposée éparse est très effacée et oblique. Épistome sans carène, muni d’un lobe antérieur très court, entièrement arrondi, sans trace d’angles latéraux (comme chez l'espèce précédente). Aire frontale petite, n’occupant pas la moitie du bord postérieur de l’épistome. Arêtes frontales élevées et rapprochées. Sillon frontal remplacé dans sa portion antérieure par une faible carène. Thorax étroit, allongé, faiblement et également voûté d’un bout à l’autre; c’est à peine si le passage de la face basale à la face déclive du métanotum est un peu plus voûte. L'écaille, vue de côté, forme un triangle équilatéral ou peu s’en faut. Elle est étroite et faiblement acuminée ou arrondie en haut. Abdomen ovale, assez gros, large de 3,2 à 3,8 mill. Les pattes sont longues. Les tibias sont à peine élargis, mais aplatis, prismatiques, et fortement cannelés sur trois de leurs faces (celle qui s'adapte à la rainure des cuisses n’est pas cannelée). Tous les éperons distincte- ment pectines. Tout le corps est luisant et faiblement, mais distinctement ride en travers. Sur une partie du devant de la tête (tout autour du front), sur les scapes et sur les pattes, cette sculpture passe à une sculpture plus ou moins réticulée. La ponctuation superposée piligère est très éparse, très petite, en partie un peu relevée, en partie nulle. Une pilosité dressée, jaunâtre, de longueur médiocre, est assez abondamment répandue partout, surtout sur la tête et sur les hanches. Les scapes et les palpes ont une pilosité abondante, de deux catégories : des poils courts et obliques, et des poils longs et hérissés, ces derniers moins abondants. Sur les palpes la pilosité n’occupe que la face inférieure. Les tibias n’ont qu’une pilosité courte et oblique, moins abondante que sur les scapes. Ils ont en outre à leur bord interne une rangée de forts piquants qui se con- tinuent sur toute la longueur des tarses. La pubescence couchée est très éparse partout, tres courteet extrêmement éparse sur l’abdomen. D'un jaune testacé, avec le dessus de la tête (surtout le vertex), les tarses et les dents des mandibules plus au moins brunâtres. Les antennes sont aussi un peu plus foncées que le corps et que les pattes. Angola, récolté par le D' Max Buchner (Musée de Berlin). 1é4 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. Cette espèce, voisine du groupe rubripes, doit être représeñtée par une © major et une © de taille très considérable, à en juger par les dimensions de la G minor qui dépassent celles de tous les Camponotus à moi connus, sauf celles du ©. gigas, surtout si l’on tient compte de sa stature relativement robuste. Esp. C. LoNGIPES Gerstæcker. © major. Long. 16 à 17.5 mill. Largeur de la tête, 3,8 à 4,2 mill. Longueur de la tête (au milieu, sans les mandibules) 4,9 à 5,1 mill. Longueur d'une antenne 12 mill., d'un tibia postérieur 6,9 mill. Largeur maximale du thorax 2 mill., de l’abdomen 3 mill. Aspect général du C. egregius, mais bien plus étroit, plus allongé et plus grêle. La race C. Gouldi du C. egregius qui n’est pas plus longue (j'avais indiqué 18 mill. comme longueur du C. Gouldi, mais en comparant de nouveau, je trouve qu’il ne dépasse guère 17 mill.) a la tête large de 4,5, le thorax large de 2,9 et l'abdomen large de 4 mill.; ses pattes et ses antennes sont bien plus robustes que celles du C’. longipes. Mandibules armées de 6 à 7 larges dents. Leur bord externe est bien moins courbé, surtout à l’extrémité, que chez le (. egreqius. Entre la grosse ponctuation éparse, les mandibules sont luisantes vers leur extrémité, densément et finement striées reticulées et mates au milieu, densément et finement reticulées et mates vers leur base. L’épistome est assez aplati, caréné et a un lobe antérieur de moitié plus court que chez le C. egregius r. Gouldi, rectangu- laire, à côtés nullement excavés et à angles antérieurs même un peu obtus. Ce caractère distingue entièrement cette espèce du C. egregius. L’aire frontale est petite et n'occupe qu’un tiers du bord postérieur de l’épistome. La tête est fortement excavée, mais à peine élargie derrière; ses côtés sont faiblement convexes, presque parallèles. Le thorax est étroit, faiblement élargi devant, faiblement, mais presque également voûté d'un bout à l’autre. L'écaille, vue de côté est couique, à peine plus haute qu’épaisse à sa base, souvent un peu acuminée. Abdomen allongé et ovale. Tibias étroits, mais prismatiques et cannelés sur toutes leurs faces (sur 3), sauf sur celle qui s'adapte à la raiñure des cuisses. Les métatarses sont prismatiques et cannelés comme les tibias. Tous les éperons sont pectinés, mais le peigne des éperons médians et postérieurs est bien plus court que chez le C. cæsar. Densément et fortement réticulée-ponctuée et mate ou presque mate, y compris les pattes. Sur l’écaille, sur la face déclive du métanotum et sur quelques points de l’occiput, du thorax et surtout sur une partie de l’abdomen, les réticulations s’accentuent dans le ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 165 sens transversal et prennent l’apparence de rides. La ponctuation superposée éparse n'est guère visible que sur la tête où elle est même fort effacée. Quelques poils raides assez courts et assez obtus, d’un brun foncé, très épars sur le corps; quelques petits poils dressés sur les joues, Pubescence couchée très courte et très éparse partout, entièrement couchée ou peu s’en faut, aussi sur les scapes et les tibias. Scapes et tibias sans poils dressés, et sans piquants. Entièrement noir, avec les funicules d’un rouge brunâtre, les hanches, les anneaux fémoraux, les tarses et la lisière postérieure des segments abdominaux d’un brun un peu roussâtre et le bord des mandibules châtain foncé. Bords du lac Nyassa, récolté par M. Heyne (Musée de Berlin). Une © récoltée à Zanzibar par M. Hildebrandt ne se distingue des précédentes que par la couleur d’un brun roussâtre qui s'étend aux cuisses et à une partie du dessous du thorax. Q minor. Long. 12,3 mill. Tête longue de 3,5 mill. (sans les mandibules), large devant de 1,9 mill., à son extrémité postérieure de 0,8 mill. seulement. Elle est donc considérablement rétrécie en arrière, mais sans former d’étranglement colliforme. Lobe du chaperon droit à son bord antérieur, plus distinct que chez la G major. Du reste comme la © major, mais le devant de la tête, le dessous du thorax et la base des pattes deviennent d’un brun roussâtre terne. Esp. C. AUTRANI n. Sp. Je décris provisoirement cette forme comme espèce. On pourrait aussi bien la rattacher comme race au C. egregius qu'au C. rubripes, et je ne veux pas pousser la synthèse trop loin. Sa ponctuation et le lobe tres court de son chaperon l’éloignent du reste des deux espèces ci-dessus. Peut-être cette espèce est-elle parente du C. impe- tuosus Smith. ©. Long. 11,5-16 mill. (G minor 11,5-13 mill.). La G major n'est pas beaucoup plus longue que la O minor, mais s’en distingue considérablement par s1 grosse tête. Tête de la G major large de 4,8 et longue de 4,8 mill. (au milieu, sans les mandibules). Tête de la © minor large de 2,1 et longue de 3 mill. Longueur d’une antenne, 10 mill., d’un tibia postérieur 5,3 mill. Forme générale du C. syl- valicus; pattes et antennes assez longues et assez grêles. Man- dibules très grandes, munies de six dents très larges. Leur bord externe est faiblement courbe, leur bord terminal très long (comme chez le C. egregius). Elles sont luisantes, faiblement et tres finement réticulées vers leur base, lisses vers leur extré- mité, avec une ponctuation éparse assez grossière et irrégulière. 166 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 18S6. La tête des Ü minor est faiblement rétrécie derrière; celle des © major est presque identique en grand à celle du C. sylvaticus, élargie et très excavée derrière, avec les côtés assez convexes. Le chaperon est muni d’un lobe antérieur extrêmement court, rectan- gulaire, à bord antérieur et bords latéraux rectilignes, tant chez la © major que chez la G minor. Le bord antérieur du lobe est pourtant légèrement acuminé au milieu. Chaperon obtusément caréné. Aire frontale grande, luisante, avec un bon nombre de gros points enfoncés assez profonds. Une fossette (profonde chez la © major) derrière le sillon frontal. Le pronotum a une faible impres- sion longitudinale chez la G major. La face déclive du métanotum est très courte; elle a à peine la moitié de la longueur de la face basale. L’écaille est épaisse en bas, presque également convexe sur ses deux faces, mais un peu plus sur la face antérieure, tranchante à son bord supérieur qui est étroit et à peine échancré. Les tibias sont en partie arrondis, et en partie aplatis; ils ont un fort sillon longitudinal sur leur face postérieure (l’interne des pattes posté- rieures, au contraire du ©. Solon). Ils sont en outre munis à leur bord médian d’une série de petits piquants très courts et espaces. Sculpture densément et finement réticulée-ponctuée et réticulée ridée sur la tête et le thorax, très subtilement et densément ridée en travers sur l'abdomen. La tête et le thorax ont un assez faible éclat soyeux; l'abdomen est assez luisant. En outre wne ponctuation assez grossière, un peu effacée, mais cependant bien distincte et très abondante quoique éparse recouvre tout le corps tant l'abdomen que le thorax et la tête. Cette ponctuation donne naissance a une pubes- cence éparse très courte et fine, entièrement appliquée sur les tibias et les scapes. Pilosité dressée nulle sur le dos. Quelques rares poils épars devant la tête, au bout de l’abdomen et sous le corps. Entièrement noir, avec les funicules, l'extrémité des tarses, les trochanters, l'extrémité des mandibules et le bord postérieur des segments abdominaux d’un brun plus ou moins rougeâtre ou rous- sâtre; chez la © minor le thorax et le milieu du devant de la tête sont un peu brunâtres. Récolté à Sumatra par le Dr Conrad Klaesi (collection Autran). Esp. C. EGREGIUS Smith — prismaticus Mayr (d’après Roger) var.? Dans mes Études myrmécologiques en 1879 j'ai fait erreur en réunissant cette espèce comme race au C. compressus J'avais eu sous les yeux un ©. compressus du musée de Munich qui etait évidemment muni d'une fausse étiquette et ne provenait pas du Brésil. J’ai recu dès lors le vrai egregius du Brésil par l’obligeance + 1 Fr ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 167 du Dr John Sahlberg, à Helsingfors. Les deux O major que j'ai recues mesurent 16 à 17 millimètres. Leur sculpture rappelle celle du C. compressus, ainsi que leur couleur d’un noir mat. Elles sont cependant fort différentes de cette race du C. rubripes et ont plutôt la forme du C. sylvaticus. Comme Mayr a recu cette espèce de Bornéo et que j’en ai décrit ailleurs une race ou variété provenant de Madagascar (C. Gouldi, Bull. Soc. ent. Belg., mai 1886), nous avons affaire à une forme de grande extension géographique, quoique rare. C’est un des géants du groupe s'ubripes auquel elle se rattache intimement. Voici les caractères qui distinguent l’egregius du compressus, caractères dont les descriptions ont à peine tenu compte : Le C. egreqius est beaucoup plus élancé que le C. compressus et a les pattes et les antennes beaucoup plus longues et beaucoup plus robustes : les cuisses des pattes postérieures de la O major sont longues de 7 mill. chez l’egregius, de 4 mill. chez le compressus, tandis que la longueur du corps ne diffère guère que d’un milli- mètre. Les scapes des antennes dépassent le bord postérieur de la tête de la moitié de leur longueur chez l'egreqius 1. sp., et ne le dépassent pas où à peine chez le compressus. La tête du compressus (O maxima) est extrêmement large, courte, fortement voûtée en dessus, à bords très convexes, largement mais faiblement échan- crée derrière. Celle de l’egregius est plus allongée même que celle du sylvaticus à laquelle elle ressemble, fortement, échancrée der- rière, à bords presque droits et à peine divergents. Enfin le com- pressus a une écaille de forme ordinaire, tandis que l’écaille de l'egreqius 1. sp. est extrêmement épaissie à sa base; vue de côté elle forme un cône dont la base est presque aussi épaisse que la hauteur. Les poils de l’egregius sont brunâtres, mais ne sont pas _ noirs comme le prétend Smith. Il est possible que la Formica agra Smith soit la © minor du C. egregius. La race Gouldi Forel, G major, se distingue encore de l’egre- gius i. sp. par les caractères suivants. L’écaille a une hauteur double de l’épaisseur de sa base (chez l'egreqrus à. sp. elle est aussi épaisse que haute). Le thorax est assez fortement voûte devant, surtout sur le devant du mésonotum, presque droit du milieu du meésonotum à l'extrémité de la face basale du meétanotum,; cette dernière n’est longue qu’une fois et demie comme la face déclive (chez l’egregius i. sp. le thorax est également voûté d’un bout à l’autre, et la face basale est deux fois longue comme la face déclive). Le C. Gouldi a la tête plus élargie et plus excavée derrière, la taille un peu plus robuste, les pattes et les antennes moins longues. Longueur des scapes 4,5 chez Gouldi, 6,0 chez egregius; des tibias 168 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. postérieurs, 5,8 chez Gouldi, 6,8 chez egreqius. Longueur de la tête (au milieu, sans les mandibules) 5,1 mill.; largeur maximale 4,7 mill., chez le C. Gouldi; longueur de la tête 5,1 mill., largeur 4,45 chez le C. egregius. La face déclive du métanotum est plus basse chez l'egregius, ainsi que tout le thorax. Les éperons posté- rieurs sont distinctement pectinés chez l’egregius, indistinctement chez le Gouldi; les piquants des tibias sont par contre plus abon- dants chez ce dernier. Le bord externe des mandibules est plus convexe chez le Gouldi que chez l’egregius. Le lobe de l'épistome est aussi rectangulaire et aussi excavé sur ses côtés chez la O minor du C. Gouldi que chez la G major et que chez l'egregius. Je sonpçonne que le C. prismaticus Mayr. de Bornéo est une race qui diffère sous certains rapports de l'egregius du Brésil quoi- que Roger (Verzeichniss) l’ait déclaré identique. Esp. C. Kugaryr Mayr. r. C. FATUUS n. st. — © media. Long. 7,7 mill. Se distingue de l’espece typique par ses mandibules plus petites, armées seulement de 7 dents (j'en trouve 8 chez le (. Kubaryi, © major que je pos- sède). Les funicules, les pattes et le thorax sont un peu plus foncés. Le lobe de l'épistome est légèrement plus grand ; l’épistome n’a pas d’aplatissement devant. La fourmi est un peu moins luisante (la sculpture un peu plus forte). La pilosité dressée est un peu moins abondante, surtout sur l'abdomen. L’écaille est sensiblement moins épaissie sur sa face antérieure. Les tibias sont arrondis, comme chez le C. Kubaryi à. sp. Les tibias et les scapes ont la même pilo- sité oblique parsemée de quelques poils plus dressés. Sumatra, récoltée par le D' C. Klaesi (collection Autran). Esp. C. SEXGUTTATUS Fab. En continvant à réunir comme races sous ce chef un certain nom- bre de formes qui se distinguent du groupe rubripes par leur taille plus svelte et plus allongée, je ne me dissimule pas que ce n’est qu'un à peu près, un groupement encore fort artificiel, car la plu- part de ces formes, sans parler des formes voisines encore à décou- vrir, sont trop peu connues. Les races du C. rubripes varient elles- mêmes beaucoup de stature; les plus sveltes, ainsi le C. maculatus, forment un passage direct à « l'espèce » sexquitatus r. C. LANDoLTI Forel. — Dans mes Études myrmécologiques en 1879, j'ai réuni sous ce nom deux variétés qui méritent de former deux races à part. Chez celle à laquelle je conserve le nom de Landolti, la © minor n’a guère plus de 7 mill. et a la tête très for- tement rétrécie derrière sans cependant former de cou, encore plus rétrécie que chez le C, sergutiatus à. sp. et chez le C. extensus, ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 169 beaucoup plus que chez le C. exiguoquttatus. Chez la OÜ major, les côtés du lobe de l’épistome sont légèrement concaves. Ce n’est que la moitie postérieure du mésonotum qui forme avec la face basale du métanotum une ligne à peu près droite, et non pas le méscnotum entier comme je l’ai indiqué (1. c.) par erreur. Les antennes ont 7,6 mill. de long, les tibias postérieurs 3,8 (chez la G major). r. C. LESPEsII n st. — Je donne ce nom à la variété de grande taille du C. Zandolti indiquée dans mes études précitées. C’est une © media, et non pas minor, longue de 12,5 mill., et dont le thorax est démesurément allongé et à peine voûté. Longueur des antennes 10,4 mill., des tibias postérieurs 4,5 mil]. Tête à peine moins large derrière que devant, longue de 3 mill. et large de 1,8, à côtés un peu convexes, échancrée postérieurement. Deux grosses taches roussâtres sur chacun des deux premiers segments abdominaux; lisière postérieure des segments abdominaux jaunâtre. Le reste de l'abdomen et la tête d’un brun foncé. Thorax, pattes et funicules ferrugineux. Scapes, tarses et tibias plus foncés. La pubescence est plus abondante et plus longue que chez le C. Zundolti i. sp. Le thorax est large au maximum d'à peine un millimétre, l'abdomen d'à peine deux. Ce dernier a plus de 3,5 mill. de long. Du reste entièrement mat et comme le C. Zandolti à. sp. r. C. EXIGUOGUTTATUS Forel (Journ. of the Asiatic Soc. of Bengal, vol. LV, Part II, n° 3, 1886). — Cette race, trouvée d’abord à Sibsagar, prov. d'Assam, Inde, habite aussi Saigon en Cochin- chine française (Musée de Berlin). Les exemplaires de Saigon sont identiques à ceux de Sibsagar. Sa stature est moins svelte que celle des autres races. Tête des © minor fort peu rétrécie derrière les yeux, large de 0,8 à 0,9 et longue de 1,3 à 1,5 mill. Tête des Ü major large de 2,1 longue de 2,3 mill. (au milieu, sans les mandibules). Antennes de la O major longues de 4,1 mill., tibias postérieurs longs de 2,2 à 2,3 mill. Peut-être ai-je eu tort de faire de cette forme une race du C. sexquitatus et aurait-il mieux valu en faire une espèce à part, jusqu’à nouvel ordre au moins. Esp. C. LEYDIGI n. sp. © media. Long. 8 mill. Tient des C‘. coruscus et Lespesii et diffère cependant notablement de ces deux formes. Tête large de 1,5 mill., longue de 1,8 (au milieu et sans les mandibules). Longueur d’une antenne 5,3 mill., d'un tibia postérieur 2,4 mill. Tête un peu échan- crée et faiblement élargie derrière, à côtés très peu convexes. Mandibules petites, à bord externe médiocrement courbé vers son extrémité, droit sur sa partie basale. Elles sont luisantes, lisses, à ponctuation très éparse, un peu réticulées à leur base. Épistome 170 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. avec un lobe très court, un peu trapéziforme, à bord antérieur à peu près rectiligne. La carène de l’épistome est très nette; l’aire frontale est peu distincte, moyenne. Thorax tres faiblement, mais également voûte dans le sens longitudinal. Pronotum très peu con- vexe dans le sens trausversal. La face basale du métanotum est trois fois longue comme la face déclive et relativement bien délimitée de chaque côté, mieux que chez le C. coruscus. Ecaille très épaisse, basse, à bord supérieur épais et arrondi, comme chez le C. coruseus, mais encore plus épaisse dans son ensemble (chez le ©. ZLespesii elle est conique, épaisse en bas, mince en haut). Abdomen allonge, comme chez les C. coruscus et Lespesiüi. Tibias aplatis, un peu élargis, mais non prismatiques ; leurs larges faces sont très faible- blement concaves ou cannelées. Les scapes, sans être très larges, sont fortement aplatis et extrêmement minces dans un sens, ce qui est aussi le cas chez le C coruscus, mais pas chez le ©. ZLespesii. Le corps est entièrement mat, sauf les mandibules, les coins antérieurs et le dessous de la tête, ainsi que la lisière antérieure (un peu aussi la lisière postérieure) des segments abdominaux. L’éclat de ces dernières parties est légèrement chatoyant, sans être changeant La tête et le thorax sont finement, mais fortement réti- culés (réticulés-ponctués); le fond des mailles est mat et laisse voir un fond striolé sous un grossissement microscopique un peu fort (sauf sous la tête et à ses coins antérieurs). Dessous de la tête assez faiblement réticulé-ridé. Sur la partie postérieure du métano- tum, en particulier sur sa face déclive, les réticulations s’accentuent et deviennent des rides transversales. Écaille circulairement et très finement ridée avec quelques réticulations. La sculpture foncière de l'abdomen est extrêmement finement et assez fortement striée- ridée en travers. Cette sculpture est aussi serrée que chez le C. coruscus, mais sans être contournée, ni changeante. Vers la partie posterieure des segments elle devient plus lèche (moins serrée), se transforme en réticulations qui ont un certain éclat. Sur leur lisière antérieure et sous l'abdomen, par contre. elle demeure striée d’une finesse extrême, mais devient très luisante. Là où les stries sont mates, on voit au microscope que leur intervalle est densément striolé dans le sens Icngitudinal. Cà et là, autour des gros poils, les rides ou stries sont un peu contournées en œil. Pattes réticulées-ridées, peu luisantes. Scapes extrêmement fine- ment ridés, et à ponctuation éparse, piligère, très abondante et bien marquée. La ponctuation éparse superposée est à part cela fort peu apparente, piligère. Cependant elle est assez grosse et bien distincte sur les côtés et les angles antérieurs de la tête. La pilosité dressée est courte, assez abondante, d’un brun fonce, assez régulièrement parsemée sur tout le corps. Elle est épaisse, PC ET ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 171 courte et les poils sont obtus, ce qui leur donne un aspect hérissé très caractéristique. Les scapes sont assez abondamment pourvus sur leur face antérieure de ces poils dressés tres courts et obtus. Les tibias n’ont par contre qu’une pubescence couchée, sauf une faible rangée de petits piquants à leur bord interne. Üne fine pubescence jaune roussâtre, courte, entièrement couchée et fort espacée est assez régulièrement répandue sur tous le corps, ainsi que sur les pattes et les antennes. Sur les hanches et le bas des côtés du métanotum se trouve une pubescence bien plus longue et plus abondante d’un gris jaunâtre qui y forme presque duvet. D'un rouge ferrugineux foncé de même teinte que chez le C. corus- cus, avec les funicules, les hanches et les tibias brunis et une bande transversale devant et derrière chaque segment abdominal noirâtre. Bahia, récoltée par M. Selenka (Musée de Berlin); Prov. Rio (D' Güldi). Cette espèce est nettement caractérisée par sa pilosité et par sa sculpture. C. LiNNÆI n. sp. — C. angulatus Mayr (Formic. novogranadenses 1870). Comme le nom de angulatus a déjà été donné par Smith à une espèce de l’île d’Aru (Journ. of the Proceed. of the Linnean Society, Febr. 1859), le nom de Mayr pour l’espèce de Colombie doit être remplacé. Esp. C. PALLIDUS Smith. Cette espèce est voisine du sy/vaticus et ressemble aussi aux groupes voisins. Une Q et plusieurs © de la Cochinchine française (M. Tirand, Musée de Lyon). D'autres GO de Luçon et une Q de Batavia où elle a été récoltée par le D" C. Klaesi (collection Autran). La Q a 14 à 15 millimètres de long. La couleur de tout le corps est brune, bien plus foncée que chez la C. Ecaille échancrée. Pubes- cence des tibias un peu soulevée Du reste identique à l'ouvrière. Ailes très faiblement teintées de jaunâtre ; nervures pâles. Esp. C. @rzvicers Roger. Q Long. 16 mill. Mayr (Form. Indo-neerland.) décrit la O et la tête de la Q. Notre exemplaire correspond. bien à sa description, mais le vertex a une tache brune interocellaire. Le thorax est d’un brun foncé vaguement taché de roussâtre sur le mésonotum. L’écaille est échancrée et l'abdomen noirâtre à segments bordés de jaunâtre. Les tibias sont arrondis, faiblement cannelés, fournis d’une pilosité oblique. Les ailes sont enfumées de brun-noirâtre. Une © récoltée à Sumatra par le D' C. Klaesi (collection Autran). 172 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. Esp. C. aiGas Latr. O Q et G' récoltés à Sumatra par le D° C. Klaesi (collection Autran). La G a de 17 à 28 mill., la © 30 mill. et le G 17 mill. — © Tumpang Hiang et Amoberen à Bornéo, récoltés par M. Grabow (Musée de Berlin). Johore, presqu'île de Malacca (Musée de Cal- cutta). Esp. C. sINGULARIS Sm. ® minor. Sumatra, D' Klaesi (collection Autran). Esp. C. porycus Sm. Une © récoltée à l’île de Thursday, à la pointe nord de l'Australie par le D' Finsch (Musée de Berlin). Esp. C. IRRITABILIS Sm. (— sedulus Sm.). Duson Timor, Bornéo (Musée de Berlin). Esp. C. FAsTIGATUS Roger. Roger a donné ce nom au C. arboreus de Mayr (Myrm. Stud.) qui n'était pas le véritable arboreus Smith. Mayr donne comme caractère de cette espèce un métanotum tectiforme soudé sans suture au mésonotum. Or. M. Mayr, à l'obligeance duquel je dois quelques types de cette espèce (lesquels n’ont point ce caractère), me dit qu’il a été induit en erreur dans sa description par l’exemplaire primitif qui était déformé. Les types qu’il m'a envoyés sont si voisins de mon ©. Vægelii (Et. myrm. 1879) que je crois devoir leur rattacher ce dernier comme race. Lorsque je l’ai décrit je ne pouvais, eu égard à la description de Mayr, deviner l’affinitée ci- dessus. r. C. NæGeLur Forel (Ët. myrm. 79). Voici les différences d’avec la race fastigatus à. sp. Le fastigatus a uno stature encore plus écourtée; la tête de ses O major est encore plus grosse et plus large. Le métanotum est plus élevé, plus étroit et sa face déclive presque aussi longue que la face basale et séparée d'elle par une courbe plus angulaire chez le fastigatus à. sp. O major. Chez le C. Nægelii, la face basale est sensiblement plus longue que la face déclive et séparée d'elle par une courbe tout à fait arrondie; elle est sensible- ment plus large que chez le fastigatus à. sp. Le C. Nægelii est abondamment couvert d’une pilosité blanchatre, aussi sur les joues, tandis que le fastigatus i. sp. a une pilosité jaunâtre beaucoup plus éparse, nulle sur les joues. Les tibias du ©. Vzægelii ont une pubes- cence plus longue et faiblement soulevée, ainsi qu’une petite rangée de piquants à leur bord interne; chez le fastigatus à. sp. la ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 173 pubescence est courte, entièrement couchée, et il n’y a pas de piquants. La pubescence est plus courte et plus éparse sur tout le corps chez le fastigatus i. sp. Ce dernier est aussi bien plus mat, avec une sous sculpture microscopique, surtout sur l’abdomen qui est tres densément et finement strié, tandis qu’il est moins densément réticulé, subridé et semi-luisant chez le C. Nægelii. Les scapes et le devant de la tête sont rougeäâtres chez le Wzgelii, noiratres chez le fastigatus à. sp. Enfin les ailes sont un peu plus teintées de jaunâtre chez le fastigatus 1. sp. que chez le Vægeli. Des © récoltées à Sta-Cruz (Sud du Brésil) par le professeur Hensel (Musée de Berlin) ont les scapes et le devant de la tête noiratres, mais se rapportent à tous les autres égards bien plutôt au C. Nægelii. Esp. C. TENUIscAPUS Roger. © major. Santa Cruz, Sud du Brésil, récolté par le professeur Hensel (Musée de Berlin). Correspond exactement à la description de Roger. Esp. C. PUNCTULATUS Mayr. r. C. MINUTIOR n. st.-Long. 4 à 5 mill. Entièrement rougeatre et mat, sauf l’abdomen qui est noir et luisant et les mandibules qui sont rouges et luisantes. Ces dernières ont six dents et sont lisses, sauf quelques faibles points enfoncés très épars. Outre sa taille, il diffère du C. punctulatus par son épistome qui a un lobe rectangulaire court, mais distinct, par ses scapes qui dépassent les angles poste- rieurs de la tête chez la © major, par les côtés plus convexes de sa tête qui est moins élargie derrière, par la face basale du métanotum relativemeut plus longue chez la © major. L’écaille est aussi un peu plus épaisse et plus étroite en haut. La tête et le thorax ont un aspect un peu pruineux dû me paraît-il à la sculpture qui est fine- ment réticulée, ça et là réticulée-ridée. République Argentine (M. Vollenweider). Esp. C. EXASPERATUS Sm. Une Q de Sumatra récoltée par le Dr Klaesi (collection Autran). Une autre © de Deli (Sumatra), recoltée par M. Suter Naef. Ces deux © de Sumatra se distinguent par leur couleur d'un noir sombre. Seuls l’occiput, les funicules, les cuisses et les tarses sont d'un rouge ferrugineux. Esp. C. æÆNEopiLosus Mayr. G. Australie, récoltées par le D° Sonder (Musée de Berlin). Ces exemplaires forment une variété chez laquelle la face basale du ]74 ETUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. métanotum est plus ou moins divisée en deux moitiés séparées l’une de l’autre par un angle transversal très obtus. Esp. C. micans Nyl. Var. flavomarginatus Mayr. © et © récoltées sur la côte d’An- gola par le Dr Buchner (Musée de Berlin). Valdézia, Transvaal, récolté par MM. Berthoud et Creux. Esp. C. Eucenræ Forel (Ét. myrm. 1879). ©.Je suis obligé maintenant de fonder une espèce pour cette forme que j'avais d’abord considérée (avec doute du reste) comme race du C. micans. Outre les caractères distinctifs déjà indiqués, il faut ajouter que les scapes des antennes du C. Æ'ugeniæ sont très aplatis et tres élargis, comme les cuisses, les métatarses et les tibias. Ces derniers ne sont cependant ni prismatiques ni cannelés et n’ont pas de piquants. Les côtés de la tête sont très convexes, l’abdomen est court. Les antennes de la © major ont 6,8 mill. de long, les tibias postérieurs 3,3 mill. La tête des © maxima a 3,5 mill. de long (au milieu, sans les mandibules) et 3 mill. de large. La pubescence est grisâtre et, surtout sur l’abdomen où elle ne forme pas de duvet, beaucoup plus faible que chez le ©. micans. Le bord externe des mandibules est un peu moins courbé vers son extrémité que chez le C. micans. Q (non encore décrite). Long. 12 à 12,5 mill. Caractères de l’ouvriëre. Le mésonotum et l’écusson n’ont que très peu de poils dressés. Ils sont en entier fortement réticulés-ponctués et mats. Le mésonotum a devant au milieu, et plus en arriere de chaque côte un petit sillon longitudinal. L’écaille est large et entiere. La pilosité dressée est d’un brun noirâtre, plus claire à l’extrémité des poils. Les ailes sont un peu teintées de jaune brunâtre, tout à fait comme chez le C. micans. La O etla © de cette espece ont un aspect un peu pruineux ou cendre dû à la pubescence. La © provient aussi de Valdézia, rép. de Transvaal, où elle a été récoltée par M. Paul Berthoud. Esp. C. roRAMINosus Forel (Ët. myrm. 1879). r. C. FORAMINOSUS i. sp. Forel. — © major. À ma description j'ajoute que la tête est large de 2,15 et longue de 2,25 mill. Les grosses fossettes carieuses s’effacent plus ou moins sur l’occiput. Les antennes sont longues de 4 mill. (scape 1,7, ne dépassant pas le bord postérieur de la tête). Tibias postérieurs longs de 2 mill. Bord externe des mandibules assez fortement courbé. Épistome plat, un peu plus haut que large. Scapes un peu élargis et aplatis, surtout asile mi dt 2 lt ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 175 vers leur extrémité. Tibias arrondis, à peine un peu aplatis dans un sens, sans piquants. Aire frontale petite, occupant à peine le tiers du bord postérieur de l'épistome chez la © major. r. C. Oivigri n. st. — © major. Long. 7,5 à 8 mill. Tête absolu- ment identique de taille, de forme, de sculpture et de couleur à celle de la race typique. La forme et la longueur des antennes et des pattes est aussi identique. Le thorax est par contre fort convexe d'avant en arrière, autant que chez le C. Grandidieri Forel. Mais dans le sens transversal, il est peu convexe (comme chez le foraminosus à. sp.); le dos du pronotum est subbordé antérieurement, et forme ainsi deux angles antero-latéraux très obtus, ce qui le rend vu de dessus plus ou moins pentagonal(ce caractère fait defaut au ©. Gran- didieri, mais se retrouve chez le C. foraminosus i. sp. et chez toutes ses races ainsi que chez plusieurs espèces voisines, sans atteindre le degré qu’il a chez le C. fulvopilosus). Le métanotum est conforme comme chez le foraminosus ti. sp., mais la face basale, qui est distincte quoique fort étroite, est sensiblement plus courte que la face déclive et à peu pres droite dans le sens longitudinal. La face déclive est encore plus distinctement tronquée que chez la race typique, et bordée ainsi que l’écaille d’une rangée de longues soies blanchâtres. L’abdomen est plus grand, plus allongé que chez le C. foraminosus à. sp. La pilositée dressée est pointue, disposée comme chez le forami- nosus à. sp., peut-être un peu plus abondante, mais blanchâtre et non jaunâtre, nulle sur les joues. La pubescence d’un blanc grisâtre est par contre entièrement différente sur le thorax et sur l’abdomen : le thorax a ainsi que le premier segment de l’abdomen une pubes- cence grisätre assez abondante et longue, assez fine, entièrement appliquée, mais encore espacée, nulle sur la face déclive du méta- notum. Sur le reste de l’abdomen il n’y a qu’une pubescence très courte et encore bien plus espacée que sur le thorax. Le C. fora- minosus t.sp.a au contraire une épaisse pelisse dorée sur l’abdomen, tandis que sa pubescence est plus faible sur le thorax que chez l'Olivieri. Sur les pattes et la tête la pubescence est comme chez le foraminosus 1. sp. La couleur et la scuplture sont identiques à celles du C. forami- nosus ?. sp., mais l'abdomen est fort luisant, très finement réticulé- ridé. La face déclive du métanotum est assez luisante, glabre et finement ridée transversalement. Les scapes sont très finement rides, en partie réticulés-ridés, avec une abondante et forte ponc- tuation espacée dont chaque point porte un petit poil couché. Q minor. Long. 5 à 6 mill. Tête longue de 1,5, large de 1,2 mill., plus large derrière que devant. La grossière et profonde ponctua- tion en fossettes ponctuée elle même au fond (comme carieuse) de 176 ÉTUDES MŸRMÉCOLOGIQUES EN 1886. la © major fait complétement défaut. Elle est remplacée par une ponctuation superposée éparse simple, assez effacée, analogue à celle de la plupart des espèces de C’amponotus. L'épistome et l’occi- put ont une pnbescence longue et assez abondante, comme le thorax. L'épistome est convexe, trapéziforme et assez distinctement caréné (plat, rectangulaire et sans carene chez la © major), avec un lobe antérieur arrondi bien plus net que chez la © major. Les mandibules et le bord antérieur ne sont que d’un brun roussâtre terne (rouges chez la © major). Du reste comme la & major. Ces différences sont tout à fait analogues à celles qui séparent la © minor de la ® major chez le C. Grandidieri. Chez ce dernier, l’épistome est aussi con- vexe (sans carène distincte) et trapéziforme chez la © minor, plat et en carré arrondi chez la © major. Q. Long. 10 mill. Écaille entière, épaisse. Mésonotum avec trois sillons longitudinaux, dont le médian est antérieur. Mésonotum et abdomen assez fortement reticulés-ponctués et d’un éclat soyeux. Écusson luisant. Mandibules, bord antérieur de la tête, base des scapes et funicules d'un châtain assez foncé. Ailes entièrement enfuméesde brun. Malangé, côte d’Angola, récoltés par le D' Max Buchner (dans ma collection). La © provient d’Acra (Musée de Berlin). Malgré les quelques différences je crois pouvoir la rapporter sans doute à cette race. r. C. LEMMA n. st. — © minor. Extrêmement semblable à la race précédente, dont il diffère par les caractères suivants : Métanotum encore plus étroit et plus élevé. La face basale est extrêmement étroite, séparée de la face déclive par un angle un peu obtus, mais très marqué. La face déclive est tronquée et a une longueur double de la face basale. Cette dernière est rectiligne dans le sens longitu- dinal, ainsi que la partie postérieure du mésonotum, ou peut s’en faut. Pilosité dressée blanchâtre très éparse; sur l’écaille une couronne de longs poils blancs qui se trouve aussi chez la race précé- dente. La pubescence est extrêmement courte et bien plus espacée, sauf sur l'épistome, les tibias, les scapes et le devant du premier segment de l’abdomen où elle est un peu plus longue et plus abon- dante. Tous les autres caractères comme chez la G minor du C. Oli- vieri, mais la sculpture est un peu plus faible et l’aspect plus luisant. Q@ Long. 9,5 mill. Identique à celle du ©. Olivieri, et fournie comme elle d’une très grosse ponctuation carieuse sur la tête. Elle n'en diffère que par sa pubescence courte et éparse (moins du reste que chez la G) et par son mésonotum, et son abdomen plus luisants, plus faiblement sculptés. Malangé, côte d’Angola, récoltées par le D'Max Buchner (dans ma collection). — Une minor (variété) de Zanzibar (Musée de Berlin). ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. iv r. C. Perrisur n. st. — © major. Long. 10 à 11 mill. Tête de la D maxima, au milieu, sans les mandibules, aussi longue qu’elle est large derrière (2,9 mill.). Longueur d'une antenne 5,5 mill., d'un tibia postérieur 2,6 mill. La tête est médiocrement élargie et faible- ment concave derrière, à côtés médiocrement convexes, tout à fait identique en grand à celle du C. foraminosus à. sp., mais vers la fosse clypéale, l'épistome est avancé latéralement, ce qui fait qu’il n’a plus la forme à peu près rectangulaire. Il est du reste plat et sans carène; la sculpture de la tête est identique à celle du ©. fora- minosus 1. sp. etc. L’aire frontale, très petite, occupe à peine le quart du bord postérieur de l’épistome. Les mandibules sont iden- tiques aussi, armées de 6 à 7 dents. Chacun de leurs points porte un tout petit poil couché. comme chez toutes les races du C. forami- nosus. Les scapes sont courts, ne dépassent pas le bord postérieur de la tête. Ils sont fortement déprimes et fortement élargis, surtout vers leur extrémité, très finement ridés-réticulés et couverts d’une forte et abondante ponctuation espacée. Le pronotum est comme chez le C. Olivieri, et le thorax est à peu près aussi convexe d'avant en arrière que chez cette race. Mais la face basale du métanotum est plus longue, un peu plus longue que la face déclive, distinctement convexe dans le sens longitudinal, et presque tectiforme, le bas du métanotum n'étant pas étroit comme son sommet; les deux côtés du métanotum vont presque se rejoindre au sommet par une ligne arrondie qui contitue la face basale, différemment du reste du C’. Eugeniæ. La face déclive est encore tronquée, mais l’angle qui la sépare de la face basale est arrondi. Elle est triangulaire, reticu- lée-ponctuée et mate. Les tibias et les métatarses sont assez nette- ment prismatiques, faiblement canaliculés, armés à leur bord interne d’une faible rangée de petits piquants bruns, obliques. Le corps tout entier, y compris l’abdomen et les pattes, est densément réticulé-ponctue et mat. La pilosité dressée est d’un blanc jaunâtre, disposée du reste comme chez le C. Olivieri. La bordure de longues soies qui entoure la face déclive du metanotum se continue abondamment sur la face basale. La pubescence est disposée comme chez le (. Olivieri, mais bien plus courte, surtout sur le thorax, plus grossière et d’un blanc assez argentée, à peine jaunâtre qui la fait ressembler beaucoup à celle du C. Grandidieri; sur les côtés du thorax elle est plus longue et plus fine. Entierement noir ; base des scapes, mandibules, funicu- les et tarses, parfois aussi le bord antérieur de la tête d’un noir rougeâtre ou d’un rouge uoirâtre ; base des scapes parfois rougeatre. © minor. Long. 7 à 8 mill. Comme la © major (aussi la forme de la tête, des tibias, des métatarses et des scapes) mais elle s’en distingue exactement par les mêmes caractères (absence de grosses fossettes ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX, XIII 178 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. carieuses, forme et carène de l’épistome, pubescence plus longue etc.) que la O minor du C. Olivieri de sa O major. Les piquants des tibias sont plus longs et plus abondants que chez la © major. L'abdomen est réticulé-ponctué et mat, comme chez la G major. Q. Long. 14 mill. Comme la © major, mais l’épistome est presque rectangulaire. Le mésonotum et l'écusson sont réticulés-ponctués et mats, comme le reste du corps, du reste comme chez le (. Olivieri. Écaille entière. Ailes enfumées de brunâtre. Malangé, côte d’Angola, récoltée par le D Max Buchner (dans ma collection et aussi des © du Musée de Berlin). Des G minor de Kitui, récoltées par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Quoique le C. Perrisii semble au premier abord bien distinct des autres races, la parenté de ses caractères avec les leurs est si géné- rale que je n’ose en faire une espèce. Nous avons évidemment affaire ici à un groupe de formes très variables habitant l’Afrique tropicale et représenté à Madagascar par le C. Grandidieri. Les curieuses fossettes carieuses de la tête des © major et des Q est commune à toutes ces fourmis ainsi que la forme de l’épistome, les courtes et épaisses mandibules, les scapes courts et plus ou moins aplatis (ils le sont aussi un peu chez le C. Grandidieri). Le C. Grandidieri devra lui-même probablemeut passer plus tard à l’état de race du Joraminosus. Le C. Berthoudi Forel est tres voisin des formes précédentes. L'espèce est fondée sur une © media qui se distingue cependant bien des races du C. foraminosus par le fait qu’elle n’a pas de ponc- tuation en fossettes carieuses, lors même que son épistome est rectangulaire et plat. Puis le métanotum est tectiforme, et les scapes ne sont pas aplatis. Du reste sa sculpture est celle du C. Perrist, tandis que sa taille, sa pilosité et sa pubescence sont analogues à celles du C’. Zemma. Les angles antérieurs du pronotum sont aussi plus marqués et plus avancés que chez les races du C. foraminosus. Esp. C. RapovÆ Forel (Bullet. Soc. ent. Belg., 1 mai 1886). © major. Plus robuste, plus trapu que le C. niveosetosus; les cuisses, les pattes en général plus fortes. Tête de la © maxima large de 2,7, longue de 2,7 mill. (au milieu, sans les mandibules). Longueur d’une antenne 4,7, d'un tibia postérieur 2,7 mill. Les scapes et les tibias sont légèrement aplatis, et légèrement élargis dans un sens, mais nullement prismatiques. Aire frontale indistincte. Sur l’occiput, surtout aux angles postérieurs, de très gros points enfoncés allongés en rainures. © minor. Long. 5,8 à 7 mill. Comme la O major, mais l’épistome est distinctement caréné et à un lobe antérieur rectangulaire très court qu'on retrouve aussi chez la © media. La tête est plus large derrière que devant, à bord postérieur à peu près droit. ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 179 . Centre de Madagascar, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Ces exemplaires paraissent un peu plus petits que le type (© maxima) original. Cependant cela peut tenir précisément à ce qu’il n’y a pas de © maxima parmi eux. Les mandibules sont plutôt très finement ridées entre les gros points. La sculpture du corps est aussi un peu plus mate, surtout sur l'abdomen où elle est plus serrée et plus ridee. Esp. C. DARWINIT nov. sp. © major. Long. 7,8 mill. Tête large de 2,5 mill.et longue (sans les mandibules) d'autant. Longueur d’une antenne 4,3, d’un tibia posté- rieur 2,0 à 2,1 mill. Mandibules courtes, épaisses, à bord externe assez fortement courbé, armées de 6 dents assez courtes, fortement et abondamment ponctuées, très finement ridées entre les points. La plupart des points ne portent pas de poil visible. Épistome peu convexe, uon caréné, plus large que haut, un peu élargi en avant, muni d’un lobe antérieur extrêmement court qui est plus ou moins rectangulaire. L’aire frontale est fort petite et n’occupe que le quart du bord postérieur de l’épistome. Côtés de la tête médiocrement convexes; son bord postérieur droit ou faiblement concave. Le dos du thorax est comme chez les C. wrsus Forel et Radovæ Forel, assez large et subbordé; le pronotum a des angles antéro-latéraux marqués comme chez ces espèces et un peu plus que chez le C. fora- minosus et ses races (vu de dessus il est plus ou moins pentagonal), La face basale dn métanotum est large, un peu convexe d’avant en arrière, aussi longue ou plus longue que la face déclive. Sutures du thorax très marquées. Écaille mince, large, entière,ovale-arrondie, convexe devant. Abdomen plutôt allongé. Pattes et antennes robus- tes. Scapes et tibias un peu aplatis en un sens ; ces derniers arrondis, nullement prismatiques, fournis de quelques piquants au bas de leur bord interne. Devant de la tête et thorax finement réticulés-ponctués et mats. Écaille, abdomen, pattes et scapes finement réticules-ridés (les pre- miers en travers) et semi luisants. Sous l’abdomen cette sculpture devient faible et très luisante ainsi que sur les pattes antérieures. Dessous, côtes et coins antérieurs de la tête faiblement réticulés et assez luisants. Sur les pattes, les scapes, les côtés de la tête et les joues, la grosse ponctuation éparse superposée est régulièrement espacée et nette. Sur l’occiput elle se transforme en grossiers sillons allongés, irréguliers et piligères. Sur le dos du thorax elie occupe la face antérieure de petites elévations espacées, sur l’abdomen leur face posterieure. Dos de l'abdomen densément, dos du thorax (sauf la face déclive du métanotum) moins en ent hérissée de grossières soies jaunâtres, épaisses, raides, pointues, légèrement incurvées en 180 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. avant sur le thorax et fortement inclinées en arrière sur l'abdomen. Sur l’abdomen elles forment une épaisse pelisse qui cache la sculp- ture. Sur le thorax elles ne la cachent pas. Quelques soies analogues éparses sur le front, le vertex, l’occiput et le dessous du corps; une couronne autour de l’écaille. La pubescence couchée est extrême- ment courte, et tres dispersée partout, aussi sur les tibias et les scapes qui n’ont pas de poils dressés. Entièrement noir. Mandibules et coins antérieurs de la tête rou- geàtres. © minor. Long. 5 à 6,5 mill. Exactement semblable à la © major, à part sa tête plus petite et sa stature plus grêle. La tête est bien plus large derriere que devant; l’épistome, plus convexe, n’a pas non plus de carène; son lobe est rectangulaire-arrondi, très court. Chez un exemplaire du sud du Madagascar central, la pelisse est d’un jaune blanchûtre. Centre de Madagascar, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin) Cette espèce est tres voisine de mon ©. wrsus, mais plus robuste et bien plus mate. Puis sa forte pelisse abdominale l'en distingue complètement. Chez le (. wrsus la pelisse du thorax est plus forte et d’une couleur orange, bien plus vive que chez le C. Darminit. Esp. C. SENEx Smith. r. C. mus Roger. — Forêts vierges de la Sierra Geral, sud du Bresil, récolté par le professeur Hensel (Musée de Berlin). Ces G ont une pilosité particulièrement abondante. D'autres ©, moins poilues, de la république Argentine (M. Vollenweider). Une petite Q de 9,5 mill. de Porto Allegre, sud du Brésil, récoltée par le prof. Hensel (Musée de Berlin). Les ailes de la © sont tres enfumées de brun; l'écaille est entière et la tête est plus large que le thorax, faits non indiqués pas Roger. Esp. C. MomBassÆ n. sp. © major Long. 5,6 mill. Longueur de la tête au milieu, sans les mandibules 2 mill ; largeur de la tête 1,7 à 1,8 mill., longueur d'une antenne 4,5 mill., d'un tibia postérieur 2,0 mill. Stature générale d’un très petit C. syloaticus. Mandibules moyennes, à bord externe peu convexe, armées a 6 à 7 dents, lisses, luisantes, très finement réticulées à leur base, à ponctuation fort éparse. Épistome muni d'un lobe antérieur rectan- gulaire dont le bord antérieur est faiblement concave. L’épistome est trapéziforme, convexe, assez obtusément caréné. La tête est médio- crement élargie et concave derrière, à côtes médiocrement convexes. Le thorax est assez fortement convexe d'avant en arrière. Cepen- upon cire d'in ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 181 dant le pronotum est assez aplati dans le sens transversal, élargi et muni de deux angles ou bords antéro-latéraux bien distincts, comme chez les ©. wrsus, erinaceus etc., ce qui le rend pentagonal. Le mésonotum est large devant et très rétréci derrière. La face basale du métanotum est tres étroite, très inclinee, faiblement concave d'avant en arrière, plus longue que la face déclive dont elle est séparée par un angle arrondi tres obtus. Ecaille ovale, étroite, assez mince, presque acuminée, abdomen ovale. Pattes et antennes grêles. Tibias et scapes cylindriques ou peu s’en faut. Tête (aussi en dessous) et thorax densément et finement réticulés ponctués et mats. Ecaille et abdomen densément ridés transversale- ment et faiblement luisants ou soyeux. Pattes faiblement réticulées. Ponctuation éparse superposée assez abondante et distincte sur l’abdomen, très éparse et effacée partout ailleurs. Quelques rares poils dressés assez longs, fins et jaunâtres, épars sur tout le corps. Une pubescence tres fine et très courte, fort espacée, entièrement couchée est assez régulièrement distribuée sur l'abdomen, les pattes, les scapes, l’épistome, les mandibules et les joues, presque nulle ailleurs. D'un noir à peine brunâtre. Épistome et mandibules d’un brun foncé un peu rougeàtre. Pattes et antennes rougeûtres avec le milieu des cuisses et des scapes bruni. Bord postérieur des segments abdominaux étroitement jaunâtre. Mombassa (côte de Zanzibar), une seule G, récoltée par M. Hil- debrandt (Musée de Berlin). Esp. C. GESTRoI Emery. . Une G major récoltée en Sicile par M. Frey Gessner. Dans mes Études myrmécologiques en 1879 p. 42, je lai prise à tort pour le C. Sichelii. Esp. C. SicHeLit Mayr. © Miramar, île de Majorque, récolté sur des fleurs, dont il buti- nait le miel par le D' Will. Nouveau pour la faune européenne pro- prement dite. (Je n’y comprends pas comme M. André le nord de l’Afrique et une partie de l'Asie). Les G de Majorque ont 4 à 8 mill. et sont entièrement rouges avec l’abdomen noir. Les gros points enfoncés du thorax sont très distincts ; la suture pro-mésonotale est tres forte. Esp. C. inrLarus Lubbock (Journ. Linnean Soc. Zool., XV, 1880, p164) Sir John Lubbock m'avait envoyé un exemplaire de sa fourmi qu’il croyait appartenir à un genre nouveau en me priant de corriger 182 ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. sa description. Je lui fis observer que c'était un Camponotus et lui en fis une courte description qu’il n’a publiée qu'en partie (I. c.). Malgré les figures de Lubbock (le thorax et l’épistome sont inexacts) il est nécessaire de redécrire cette espèce pour qu’on puisse la distinguer. ©. Long. sans abdomen 5 mill.; long. de l'abdomen gonflé par le jabot rempli de miel : 12 mill., en tout 17 mill. — Tête triangulaire, plus large derrière, à bord postérieur droit. Yeux situés au tiers postérieur de la tête, devant. Mandibules armées de six dents, poilues, grossièrement ponctuées, grossièrement ridées sur leur moitié antérieure, finement coriacées dans l'entre deux. Épistome sans carène; bord antérieur avec deux faibles échancrures latérales, entier au milieu, non prolongé en lobe. Aire frontale indistincte. Sillon frontal distinct. Arêtes frontales fortement divergentes posté- rieurement. Scapes des antennes dépassant à peine le bord posté- rieur de la tête. Thorax court, ramassé, haut, fortement voûté. Pronotum large, assez aplati en dessus mais muni de chaque côté d’une bosselure allongée, très peu marquée, grande, allant du milieu (devant) vers les angles postérieurs. Les angles antérieurs du pronotum sont nettement marqués par un bord horizontal arrondi se continuant devant pour former un bord antérieur qui se perd au milieu, vers le cou. Les sutures sont très distinctement imprimées, mais sans former d’étranglement Le mésonotum est élargi en avant (et non pas rond comme le figure Lubbock). Le métanotum est médio- crement étroit, également et assez fortement voûté d'avant en arrière; face déclive et face basaie de même longueur. Écaille basse, très large, plane derrière, bombée devant, échancrée au milieu de son bord supérieur qui est tranchant. L’abdomen de l’exemplaire que j'ai reçu est très dilaté, les segments sont comme des îles sur la membrane intersegmentaire. Pattes et antennes plutôt courtes. Tout le corps très densément et finement réticulé-ponctué en façon de dé à coudre, presque mat ou un peu soyeux. Pilosité dressée d’un jaune roussâtre, assez courte, médiocrement abondante sur tout le corps, sauf sur les pattes et les antennes qui sont privées de poils dressés. Pubescence courte et éparse sur tout le corps, les pattes et les antennes, semblable à celle du C. æthiops. Entièrement noir. Mandibules, funicules et extrémité des tarses d’un rougeatre foncé. Adelaïde (Australie). Lubbock. Cette espèce n’a rien qui la distingue particulièrement des autres Camponotus, sinon la dilatation purement pAysiologique de son abdomen, due évidemment à une plénitude démesurée du jabot, comme chez le Jyrmecocystus melliger. Cette dilatation est moin- dre, du reste, que celle du 47. melliger, et il ne faut pas oublier que ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 183 toutes les fourmis ont la faculté de remplir plus ou moins considéra- blement leur jabot de miellée de pucerons, ce qui gonfle excessi- vement l'abdomen (p, ex. chez le Prachymyrmex Heeri, le Lasius brunneus, divers Camponotus), sans arriver toutefois à rendre la marche impossible, comme c’est le cas chez le Wyrm. melliger. Le Camp inflatus se rattache par la forme de son pronotum au groupe du C. fulvopilosus. Il doit exister des © de cette espèce dont l'abdomen n’est pas gonfle. Esp. C. BucHNERI n. sp. © (minor?) Long. 12 mill. Tête longue de 2,95, large de 2,8 mill. Mandibules plutôt petites, munies de cinq dents, luisantes, avec de gros points enfoncés épars, assez fortement striées sur leur moitié antérieure, à sculpture à peine perceptible dans l’entre-deux des points. Tête assez petite, un peu plus large que le pronotum, à peine plus large derrière que devant, en carré arrondi (un peu allongé), assez convexe, à bord postérieur droit ou un peu convexe. Yeux situés en arrière du milieu de la tête. Épistome pas ou à peine caréné, court, à bord antérieur retiré et situé un peu en arrière des articulations des mandibules, ce qui fait qu’il existe un espace vide entre les mandibu- les et l'épistome. Le bord antérieur de i’épistome forme de chaque côté une forte dent triangulaire, large, rapprochée de l'articulation des mandibules. Les scapes dépassent d'un tiers le bord postérieur de la tête. Thorax très allongé, aplati et bordé en dessus. Le dos du thorax est long de 4 1/2 mill. Les angles antérieurs latéraux du pronotum sont situés un peu en arrière; ils sont arrondis, mais d’une facon assez anguleuse, et forment un rebord aigu qui surplombe les côtés. Le dos du mésonotum et du métanotum forme une surface plane, bordée partout (sauf devant) à angle droit par des pans per- pendiculaires, et interrompue par deux rainures transversales : la suture méso-métanotale et une rainure au tiers antérieur du méta- notum. La suture pro-mésonotale est distincte. Le thorax n'a pas d’étranglement. Le mésonotum est plus large que le métanotum. Le dos de ce dernier (face basale) est horizontal, rectangulaire; sa lon- gueur est le double de sa largeur. La face déclive du métanotum est verticale ou un peu concave. Le pédicule est surmonté d’un nœud épais, cubique-arrondi, ou plutôt en parallélipipède oblique-arrondi et incliné en avant. Ce nœud, analogue à celui du ©. Mayri, est muni de chaque côté d’une petite dent ou oreille obtuse. Abdomen ovale; éperons des pattes médianes et postérieures distinctement pectinés. Pattes et antennes robustes. Tibias arrondis. Scapes assez aplatis, fortement creusés en gouttière en dessous. Tout le corps densément et fortement réticulé ponctué. Sur l'abdomen et sur les jambes les réticulations s'accentuent dans un 194 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. sens transversal ou oblique; sur les côtés du thorax elles se trans- forment presque en rides plus ou moins obliques. Sur le devant de la tête quelques gros points enfoncés, épars, effacés. Quelques poils dressés, jaunâtres, de longueur inégale, répartis sur tout le corps, surtout sur le devant de la tête. Scapes et tibias sans poils dressés. Un duvet entièrement couché de pubescence jaunâtre est répandu sur tout le corps. Cette pubescence, assez courte et éparse sur la tête, les antennes et les pattes, est longue et abondante sur le thorax, les hanches et l’abdomen qu’elle colore en gris jaunâtre soyeux et dont elle cache en grande partie la sculp- ture. Sur l’abdomen et en partie sur le thorax elle change de direc- tion suivant des lignes transversales et longitudinales parallèles (en particulier la ligne médiane), ce qui donne à ces parties l'aspect d’un damier en rectangles gris-jaunâtres chatoyants analogues aux raies du C. Valdeziæ Forel et de la Plagiolepis custodiens. Entièrement noir, mat. Extrémite du pygidium, des mandibules, des derniers articles des funicules et des tarses, rougeatre ou rous- sâtre. Une seule © récoltée par le D' Max Buchner à Malangé près de la côte d'Angola, Afrique occidentale (ma collection). C’est probablement une © moyenne. Cette curieuse et belle espèce ne ressemble à aucun Camponotus connu. Elle se rapproche à cer- tains égards des C. Mayri Forel et sericeus Fab., mais en diffère complètement par la forme du thorax et de l’épistome. Esp. C. CHRISTI n. sp. © minor. Long 5 à 6 mill. Longueur de la tête(sans les mandibules 1,4 a 1,5 mill., largeur de la tête 1,0 mill., longueur d’une antenne 4,9 mill., longueur d'un tibia postérieur 2,0 mill. Stature grêle. Les palpes maxillaires atteignent ou dépassent le trou occipital. Les mandibules sont étroites, à bord externe assez fortement courbé vers son extrémité, armées de six dents, faiblemeut ridées-réticulées avec quelques gros points enfoncés dont partent des poils dressés, fort luisantes. Épistome convexe, trapéziforme, sans carène, à bord antérieur arrondi, biéchancré. Aire frontale assez grande, occupant la moitié du bord postérieur de l’épistome. Front très convexe. Tête aussi large devant que derrière, à côtés faiblement convexes, à bord postérieur presque droit. La distance d’un œil à l’arête fron- tale égale celle de l’arête frontalé au sillon frontal. Thorax médiocre- ment et parfaitement uniformément voûte de la tête à la face declive du métanotum. Cette dernière est conrte, oblique, longue comme un tiers de la face basale à laquelle elle passe par une courbe arrondie. Les sutures du thorax sont très faiblement imprimées, la suture méso- métanotale est peu distincte. Écaille très épaisse, presque cubique- ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 185 arrondie. Elle a une surface postérieure plus haute, tronquée, plane, et une surface antérieure tronquée aussi, plus basse, parallele à la surface postérieure, un peu plus étroite qu’elle. Sa surface supérieure est convexe, en carré un peu arrondi et un peu trapéziforme (le bord antérieur étant un peu plus court); elle descend en même temps d'ar- rière en avant. Elle est plus épaisse que la hauteur de sa surface ante- rieure, mais moins que celle de sa surface postérieure. En moyenne elle est aussi épaisse que large. Abdomen ovale. Scapes et tibias cylindriques, très grêles; ces derniers sans piquants. Tout le corps ainsi que les pattes très faiblement ridé transversalement (réticulé- ridé sur le devant de la tête) et très luisant. Ponctuation superposée éparse presque nulle, sauf quelques points portant les poils dressés. Quelques longs poils jaunâtres très épars, surtout sur la tête et l'abdomen. Pubescence couchée très courte et fine, tres dispersée ou presque nulle sur le corps, plus abondante sur les tibias et sur les scapes. Sur ces derniers elle est en partie légèrement soulevée. D'un jaune roussâtre ou d’un roux jaunâtre pâle; abdomen et pattes un peu plus testacés. Une grosse tache mal définie sous l’abdomen, les dents des mandibules et les dix derniers articles du funicule d’un brun fonce. Centre et sud du centre de Madagascar, récolté par M. Hilde- brandt (Musée de Berlin). Bien distincte par la forme de l’écaille. r. C. FŒRSTERI n. st.— © minor.Identique au C. CAristi typique, mais noir avec la moitié supérieure des hanches, les anneaux fémo- raux, l'extrémité des tibias, la base et l’extrémité des scapes ainsi que la bouche d’un jaune pâle, testace ou blanchâtre. Les tarses, les funicules et souvent les mandibules et quelques autres parties brunâtres. Le thorax est un peu plus court et un peu plus voûté, avec les sutures un peu plus distinctes. Le bord antérieur de l’épistome est un peu plus convexe et avancé au milieu. Surtout le front avec les arêtes frontales est moins élevé. Mais tout le reste est identique, et malgré la couleur si contrastante, je ne puis faire de ces exemplaire qu’une race. Même localité et même source que le précédent. Cette race ressemble d’aspect et de couleur à la Mayria madagas- carensis, dont elle diffère du reste par la forme de son abdomen, par l’insertion de ses antennes, par ses arêtes frontales etc. Mayr (Verhandl. d. k. k. Zool. bot. Ges. 1877, 5 December, page 4) croit pouvoir prétendre que les et © du Brachymyrmex Heeri que je lui ai envoyés étaient « #nausgefärbl » ou « unaus- gebildet », c’est à dire encore jeunes et non colorés. Il a prétendu la même chose à propos d’autres fourmis de couleur pâle, en particu- lier à propos du G' de l’Anergates atratulus. Mayr fait erreur. Je crois être en état de distinguer une jeune fourmi d’une espèce pâle, 180 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. quoique j’accorde que ce soit parfois difficile. Les & et © de Brachymyrmez Heeri que je possede, quoique ayant été assez longtemps en vie sons mon observation, quoique j'aie observé les © par centaines sur les plantes, cherchant leurs coccides, ne sont jamais devenus plus colorés. Le G de l’Anergales a été observé par moi 2 copula aussi pâle que toujours. Il existe certaines fourmis dont la chitine demeure pâie et souvent aussi extrêmement molle et mince toute leur vie (comme chez certains diptères, orthoptères etc.), ainsi chez le Braciymyrmex Heeri, sur l'abdomen du Zapinoma melanocephalum etc., de sorte que la dessication y produit des creux et des bosses, comme chez les jeunes fourmis. Le C. Christi à. sp. est une race de couleur distincte du C. Færsleri ; la différence de couleur n'a rien de commun avec l’âge des individus. Esp. C. LuBBocki n. sp. © minor. Long. 5,2 à 6,3 mill. Stature, aspect et couleur du . C. Chrisli, race Færsleri, avec lequel on pourrait le confondre au premier abord. Mais la face basale du métanotum est fortement con- cave longitudinalement en forme de selle, aussi fortement, et de la même facon que chez le C. ephippium Smith, bien plus fortement que chez les C!. Valdeziæ Forel et Feæ Emery, et même que chez le C. 4 maculatus Forel. L’'écaille est moins épaisse que chez le C. Christi et sa surface antérieure est beaucoup plus basse, la sur- face supérieure étant fortement inclinée en avant; elle est du reste analogue à celle de l'espèce précédente. Mandibules assez abondam- ment ponctuées, très finement ridées entre les points. Épistome distinctement caréné et muni d’un lobe antérieur assez grand, tout à-fait rectangulaire. Du reste la forme (en particulier celle des pattes et des antennes), les dimensions, la pilosité, la pubescence et et la sculpture sont comme chez le C. Christi, race Fœrsteri. Entierement noir, très luisant, avec les mandibules rougeatres, les pattes et les antennes d’un brun plus ou moins fonce. Centre de Madagascar, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Cette espèce ressemble au C. Feæ Emery, mais son métanotum est beaucoup plus concave. L’écaille du €. Feæ est beaucoup plus arrondie, moins tronquée et moins élevée. Puis le (. Feæ est en partie mat, a une sculpture plus forte et une pubescence couchée bien plus abondante. Esp. C. KELLERI n. Sp. © major. Long. 6,5 à 8,7 mill. Largeur de la tête 2,6 mill; longueur de la tête (sans les mandibules) 2,6 mill. Longueur d’un scape 1,7, d’un tibia postérieur 2,2 mill. ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 187 Extrêmement semblable aux ©. quadrimaculatus Forel et Lub- bocki Forel, mais d’un jaune roussâtre avec la tête plus foncée, les mandibules et les tarses d’un roux brunätre et deux taches d'un blanc un peu jaunâtre sur chacun des deux premiers segments abdo- minaux. Ces taches sont disposées comme chez le C. quadrima- culatus, mais plus petites; comme chez cette espèce, les deux antérieures sont les plus petites. Mandibules armées de six dents, larges, à bord externe fortement courbe. La concavité en forme de selle de la face basale du métanotum est très forte, comme chez le C. Lubbocki, plus forte que chez le C. quadrimaculatus. La sculp- ture est en revanche plus forte que chez le C. ZLubbocki, comme chez le C. quadrimaculatus. Tête densément reticulée-ponctuée et peu luisante. La ponctuation superposée éparse est abondante et bien marquée sur l’abdomen et le thorax, tandis qu’elle est très effacée chez le ©. Lubbocki. Epistome caréne. Pilosité dressée un peu plus courte et plus faible que chez le C. quadrimaculatus. (Le C. Lubbocki n’a pas de taches sur l'abdomen). Si ce n’était la face basale bien plus concave du métanotum, je considérerais cette forme comme une simple race du C. quadrimaculatus. Sa stature est un peu plus ramassée, plus robuste que celle du C. quadrimaculatus. © minor. Long. 5 à 6,5 mill. La tête est encore élargie en arrière chez les plus petites ©. Ses côtés sont fort convexes. Couleur un peu plus claire que chez la O major; les mandibules sont à peine brunies, tandis que les funicules sont distinctement brunis. Conca- vité de la face basale du métanotum tres forte. Madagascar, pres de Tamatavé, récolté par le Dr C. Keller, privat- docent à Zürich. Esp. C. RoBuSTUS Roger. Une © minor récoltée par le Dr C. Keller près de Tamatavé à Madagascar. Long. 8,2 mill. Esp. C. GRANDIDIERI Forel. Deux © récoltées à Nossi-bé près Madagascar par le Dr C. Keller. Esp. C. DEWITzZH n. sp. © minor. Long. 7,1 mill. Tête de forme ordinaire, longue (sans les mandibules) d'environ 1,8 et large d’environ 1,45 mill. Longueur d’une antenne 4,6 mill., d'un tibia postérieur 2,25. Mandibules assez étroites, armées de six dents(?), faiblement courbées vers l'extrémité de leur bord externe, très finement ridées (réticulées à leur base) et luisantes'avec une assez forte ponctuation éparse d’où partent des poils dressés. Épistome trapéziforme, con- vexe, très faiblement caréné, un peu avancé devant en lobe arrondi 188 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. dont le bord antérieur est assez largement et peu profondément échancré au milieu. La tête est un peu élargie en arrière; ses côtés sont médiocrement convexes; son bord postérieur est droit. L’occi- put et les côtés de la tête n’ont pas trace d’aplatissement. Aire frontale grande, mate, peu distincte, occupant au moins la moitié du bord postérieur de l’épistome. La distance d’un œil à l'arête frontale est presque égale à l’intervalle des arêtes frontales. Thorax relativement robuste, assez fortement voûte. Le pronotum est élargi et bordé devant et à ses angles antérieurs (un peu plus fortement que chez les C. ursus, Radovæ etc., mais un peu moins que chez le C. fulvopilosus Q minor); il est peu convexe de droite à gauche. Face basale du métanotum fortement concave longitudinalement en forme de selle, plus fortement encore que chez les ©. ephippium Smith et Zubbocki Forel. Cette concavité se termine nettement devant à une courte distance du bord postérieur du mésonotum et en arriere tout pres de l’origine de la face déclive qui est de forme ordinaire, presque tronquée, longue comme la moitié de la face basale. La face basale est convexe transversalement. Sa concavité longitudinale détermine une éminence entre elle et la face déclive. Écaille assez basse, épaisse, avec une face antérieure parallèle à la face postérieure. Mais son bord supérieur, aussi épais que sa base, est tout à fait arrondi dans tous les sens. La largeur de l’écaille est presque double de son épaisseur. Abdomen ovale. Les pattes et les scapes sont arrondis et nullement aplatis. Les tibias ont une faible rangée de piquants. Tête et thorax densément réticulés-ponctués et mats. Sur le métanotum, surtout sur sa face déclive, sur l’écaille et sur l’abdo- men les réticulations s’accentuent dans le sens transversal pour former des rides. L’écaille est à peu pres mate, mais l’abdomen, quoique peu luisant, a un beau reflet bronzé. La grosse ponctuation superposée est faible, effacée et fort éparse sur l'abdomen, les pattes et le devant de la tête, nulle ailleurs. Pilosité dressée d'un blanc jaunâtre très éparse un peu partout, surtout à l'extrémité de la tête et de l'abdomen, nulle sur les tibias et les scapes. Pubescence couchée de même couleur, extrêmement courte, fine, éparse et entierement appliquée partout, aussi sur les tibias et les scapes. Noir. Métanotum, métasternum, une tache sur le mésosternum, au dessus des hanches moyennes, pattes et bord terminal des man- dibules d’un rouge terne. Hanches, funicules, base des scapes et quelques nuages sur les cuisses et les tarses brunâtres. Bord posté- rieur des segments abdominaux brun. Abdomen bronzé. Chinchoxo, près des bouches du Congo, récolté par le JD" Falken- stein (Musée de Berlin). ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 189 Cette belle espèce ressemble d’aspect au ©. ephippium Smith, dont elle diffère du reste foncièrement par la forme de sa tête (le C. ephippium a la tête rectangulaire, aplatie sur les côtés et der- rière), par ses pattes beaucoup pius courtes, par sa couleur mate, par sa faible pubescence, son abdomen bronzé etc. Esp. C. MEINERTI n. sp. © major. Long. 8,5 à 9,6 mill. Tétefau milieu, sans les mandibules) longue de 2,95 mill., et large (au maximum) de 3,05 mill. Longueur d’une antenne 5,0 mill., d’un tibia postérieur 2,6 mill. Stature trapue, large. Tête un peu trapéziforme (vue de devant), à côtés peu convexes, élargie derrière où elle est largement et fortement échancrée. Front relativement large et un peu aplati. Mandibules épaisses, assez courtes, assez larges, à bord externe fortement courbé, munies de 6 dents assez obtuses. Elles sont luisantes, pres- que lisses (faiblement réticulées à leur base, un peu striées vers leur bord terminal) et abondamment fournies d’une ponctuation éparse régulière relativement fine, mais très nette. Du fond de chacun de ces points part un poil couché microscopigne. Sur la chitine lisse, entre ces points, sont parsemés çà et là de petits points enfoncés microscopiques. Épistome sans carène, muni d’un lobe antérieur court, étroit, trapéziforme-arrondi, échancré de chaque côté du lobe. L'épistome est presque rectangulaire, plat sur son tiers antérieur, un peu convexe sur son tiers postérieur, avec une impression au milieu de son bord antérieur, en dessus, et une seconde impression au milieu de son tiers postérieur. Chez la © maxima, cette seconde impression est très forte, suivie d’une autre au milieu du bord posté- rieur, et divise plus ou moins les 2/3 postérieurs de l'épistome en deux moitiés, dont chacune est convexe. Aire frontale grande, très distincte, occupant plus du tiers du bord postérieur de l’épistome. Arêtes frontales très fortement recourbées. Chez la © maxima une impression au tiers supérieur du sillon frontal. Chez les G major et même chez certaines © media la place des ocelles est marquée par trois fortes impressions ou fosses. Mais au fond de ces fosses il n'existe pas d’ocelle. Angles postérieurs de la tête très marqués, mais tout à fait arrondis. Le dos du thorax à partir du tiers posté- rieur du pronotum est large, un peu aplati, mais sans être bordé, sauf la face basale dn metanotum qui est carrée, subbordée, presque plate, longue comme les 2/3 de la face déclive et passe à cette der- nière par une courbe arrondie. Le devant du pronotum est convexe et n'est nullement bordé. La suture pro-mésonotale est très forte- ment imprimée; la suture méso-métanotale l’est encore plus profon- dément et forme un faible étranglement. Ecaille élevée, ovale, assez mince, un peu plus convexe devant, que derrière, faiblement 190 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. échancrée, ronde ou même acuminée au sommet. Abdomen ovale. Tibias un peu aplatis et élargis dans un sens mais ni prismatiques ni cannelés. Scapes, surtout vers leur base, sensiblement aplatis. Finement ridée-réticulée et assez luisante. Abdomen et écaille finement ridés en travers. Front, épistome et joues à sculpture réticulée, un peu plus forte. La ponctuation éparse superposée est partout piligere et se divise en deux catégories. 1) Une abondante ponctuation médiocrement et régulièrement espacée très distincte sur le devant de la tête et sur l’abdomen, un peu plus effacée derrière la tête, fort effacée, mais encore perceptible sur le thorax et les pattes. Cette ponctuation est relativement fine et porte partout une pubescence très fine, excessivement courte (un peu plus longue sur l'abdomen), entièrement appliquée, jaunâtre, presque microscopique sur le devant de la tête, mais également répartie sur tout le corps, sur les pattes et sur les scapes. 2) Une ponctuation irrégulière, extrêmement grossière, presque toujours prolongée en rainures de direction irrégulière. Cette ponctuation porte les poils dressés. Les rainures sont surtout abondantes sur le pronotum, mais aussi sur le reste du dos du thorax et sur la moitié antérieure de l’abdomen. La pilosité dressée est jaunâtre et très éparse, un peu plus abondante sur le dos du thorax et le devant de l'abdomen, nulle sur les tibias et les scapes. Entièrement noir. Funicules, extrémité des mandibules, éperons, extrémité des tarses et bord postérieur des segments abdominaux un peu brunis. © minor. Long. 5,5 à 7 mill. Assez differente de la O major. La tête est large, courte, (longue et large de 1,5 mill.), élargie et même un peu concave derrière (même chez les plus petites Q). Man- dibules densément striées à leur extrémité, à bord externe peu convexe. Épistome bien convexe, sans carène, à lobe antérieur très court, arrondi (à peine trapéziforme). Pas trace d’impressions, sauf celle du milieu du bord antérieur qui n’est pas toujours distincte. Deux gros points enfoncés près du bord postérieur (on les voit aussi chez la & major, mais moins distincts). Arêtes frontules tres diver- gentes, très courbées et tres distantes, un peu plus rapprochées de l'œil que du sillon frontal. Le pronotum est subbordée à ses angles antérieurs ce qui n’est pas le cas chez la G major. La suture pro- mésonotale est moins profonde, la suture méso-métanotale par contre beaucoup plus enfoncée que chez la © major, ce qui produit un étranglement assez fort entre le mésonotum et le métanotum, très semblable à celui du C. S'ichelii. Métanotum très semblable à celui du C. Sichelii, mais la face basale est carrée, distinctement bordée. et plus courte relativement à la face déclive. Du reste comme la G major, mais la ponctuation superposée éparse est plus effacée. ; . | ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 191 Cependant sur le pronotum on reconnait distinctement les grosses rainures caractéristiques. Si les © media ne contituaient pas une série de transitions entre la O major etla © minor on pourrait douter de l'identité spécifique de ces dernières. Q Long. 11 mill. Analogue à la © major. L’épistome est assez plat, mais n’a que l'impression du bord antérieur et les deux gros points près du bord postérieur. La tête est aussi large ou plus large que le thorax. Mésonotum finement réticulé ou réticulé-ridé. Face déclive du métanotum presque tronquée, presque perpendiculaire à la face basale qui est fort convexe. De chaque côté, entre les deux faces, le métanotum forme un tubercule extrêmement obtus (une impres- sion Jongitudinale médiane sépare ces deux tubercules). Bord supérieur de l’écaille droit ou à peine échancré. Ailes faiblement teintées de jaune brunâtre vers leur base et vers leur bord anté- rieur; tache marginale brune. Du reste comme la © major. Malangé (Angola), récolté par le Dr Buchner (ma collection); Gabon, récoltées par M. Büttner (Musée de Berlin). La Q est d'Accra (Musée de Berlin); M. le prof. Mayr me communique une Q presque identique d’Addah (côte d'Or). Je crois pouvoir rapporter les © sans doute aux GO. Cette curieuse espèce est sans doute voisine du Camponolus (Formica) obtusus Smith (Catal. p. 30). Mais le C. obtusus est rouge devant et a sur l’abdomen une pubescence dorée. Esp. C. Mayri Forel (Ët. myrm, 79). Cette espèce ressemble beaucoup au ©. opaciventris Mayr. Elle ne s’en distingue que par sa suture méso-métanotale moins pro- fonde et par la forme tout à fait arrondie de sa tête et de son pro- notum qui ne sont nullement anguleux (ils le sont, quoique obtusé- ment, chez les C!. sericeus et opaciventris). La stature du C. Hayri est plus allongée, plus étroite. Une © de Chinchoxo, près des bouches du Congo (Musée de Ber- lin) se rapporte presque au C. Mayri, mais fait un peu passage au C. opaciventris par sa tête un peu moins arrondie, sa suture méso- métanotale bien moins profonde, son corps un peu plus robuste. Une autre ouvrière de Mombassa (Musée de Berlin) a bien la suture méso-métanotale profonde du C. Mayri, mais sa tête est comme celle de la variété précédente et son abdomen est semi- luisant, bien plus faiblement réticulé-ponctué (réticulé) que chez le C. Mayri typique. Ces faits semblent montrer que les C. Mayri et opaciventris ne sont que des races du ©. sericeus. Mais ce dernier se distingue par la pelisse dorée de son abdomen. 192 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. Esp. C. sericecs Fab. G Long. 8,7 mill. Robuste. Thorax large de presque 2 mill. Abdomen large de 2,2 mill. et long de 3,5 mill. seulement. Ecaille, basse, épaisse, largement échancrée. Tout le corps densément réti- culé-ponctué et mat (abdomen et métanotum un peu luisants). Métanotum, écaille et abdomen en partie réticulés ridés. Sur les tibias une abondante pilosité courte et oblique. Pilosité dressée assez abondante sur la tête et sous le corps. Sur l’abdomen un faible duvet de pubescence dorée, bien plus faible que chez la O et la Q, mais caractéristique. D'un rouge terne, avec l’abdomen noir. Ailes faiblement teintées de jaune roussâtre. Longueur d’une aile supé- rieure 7,9 mill. Égypte, récolté par M. Ehrenberg, avec des © et des © typiques (Musée de Berlin). Esp. C. FuLvoPILosUs Degeer. G Chinchoxo, près des bouches du Congo, récolté par le D' Fal- kenstein (Musée de Berlin). GENRE RHINOMYRMEX n. g. Je crois devoir séparer du genre Camponotus la fourmi sur laquelle est basée ce genre. La forme de son épistome l’en sépare à aussi bon droit que les caractères qui séparent le genre Sima du genre Pseudomyrma, et l'immense genre Camponotus ne doit pas être 2ncore compliqué d'éléments aussi disparates. © (minor ?) Les arêtes frontales sont distantes, fort divergentes, mais moins que chez le genre Mayria et encore distinctement courbées en S. Vue de côté, la tête est basse derrière, haute vers les arêtes frontales, à partir du milieu desquelles la face est un peu raccourcie (un peu analogue au genre Colobopsis) sans être précisé- ment tronquée. L’épistome proëmine en avant presque en forme de nez ou de bec très court. IL est court, large, fortement caréné, forte- ment voûté longitudinalement et transversalement, ou plutôt coni- que, ou mieux encore trièdre. Aux deux tiers de sa longueur, à partir du bord postérieur, il est presque brisé à angle droit au milieu (en réalité il y forme cependant une courbe) et de là sur presque toute sa largeur, jusque près des angles antéro-latéraux. Son tiers antérieur est donc comme tronqué (analogue au genre Sima) où plutôt réfléchi en dessous et même un peu en arrière et vient tomber presque perpendiculairement sur la bouche. La carène médiane de l’épistome se continue aussi sur le tiers antérieur réfléchi de l'organe. Le tiers antérieur de cette carène forme la pointe du bec qui est constitué d'autre part par la forte convexité transversale pres- que conique de l’épistome. Du reste identique au genre Cwmponotus. ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 193 Esp. R. KLaAEzEsI1 n. sp. © (minor?) Long. 5,3 min. Stature et aspect général des Camp. Lubbocki Forel et Feæ Emery.La tête est un peu plus étroiteque chez le C. Lubbocki, mais surtout beaucoup plus rétrécie derrière. Les yeux sont situés presque au milieu des côtés de la tête (sans les mandibules); ces côtes sont fort convexes en arrière. C’est à la hauteur des yeux: que la tête est le plus large. Antennes longues de 8,8 à 3,9 mill., tibias postérieurs de 1,6 mill. Mandibules étroites, à bord externe médiocrement courbé, à ponctuation éparse distincte, très finement ridées et luisantes entre les points. Aire frontale assez grande, occupant plus du tiers du bord postérieur de l'épistome. Thorax assez fortement voûte. Pronotum un peu aplati et un peu bordé devant (moins que chez le C. Demilzii). Face basale du metanotum plus longue que la face déclive et concave longitudinalement. Sa concavité est bien plus faible que celle du C. Demitzii et même que celle du C. Lubbocki, mais plus forte que celle du C. Feæ. Elle est environ comme celle du C. Valdeziæ, mais occupe le milieu de la face basale (chez le C. Valdeziæ elle est plutôt devant). Écaille épaisse, assez basse, biconvexe en haut, mais aplatie devant et surtout derrière vers le bas. Tibias et scapes arrondis. Très luisant. Assez grossièrement (relativement aux Camponotus) mais superficiellement ride. Les rides sont plus ou moins transver- sales ou irrégulières, longitudinales sur les côtés du thorax. Abdo- men finement ridé en travers. Devant de la tête plutôt réticulé. Espace entre les yeux et les arêtes frontales assez grossièrement, mais superficiellement réticulé-ponctué et demi mat. Pilosité dressée d’un blanc jaunâtre, très éparse un peu partout, nulle sur les tibias et sur les scapes, sauf deux ou trois poils au bout de ces derniers. Pubescence couchée jaunâtre courte et éparse, un peu plus longue et plus abondante sur l’abdomen. Sur les tibias et les scapes elle est aussi un peu plus abondante et très faiblement soulevée. Noir. Cuisses, tibias, palpes et extrémité du dernier article des antennes roussàtres ou d’un roux jaunâtre. Tarses brunâtres. Bas des hanches et une grosse tache transversale ovale sur le dos de chacun des deux premiers segments abdominaux d’un jaune rous- sâtre. Bord postérieur des segments abdominaux jaunâtre. Sumatra. Récolté par le Dr Klaesi (Collection Autran). GENRE COLOBOPSIS Maryr. Esp. C. PuBEsCENS Mayr. (®) Long. 12 mill. La tête est gp n longue (sans les mandibules) de 2,5 à 2,6, large de 1,3 à 1,5 mill., à côtés parallèles. Elle est à ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX» XIV 194 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. peine plus élargie et plus élevée devant que derrière. Les tibias ont des poils obliques qui ne sont ni dressés ni couchés. Comme notre exemplaire correspond du reste à la description de M. Mayr (Adn. Monogr. Form. Indo-Neerland. Z'ijdschrift voor Entomotogie, 1867) je n'hésite pas à le rapporter à cette espèce, d’autant plus que sur ma demande M. Mayr a eu l’obligeance de s'assurer que son type a aussi les caractères que je viens d'indiquer, ou peu s’en faut. Batavia. Récolte par le D' Klaesi (Collection Autran). GENRE POLYRHACHIS Shuck. Esp. P. GAGATES Smih. ©. Zanzibar, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Malangé, côte d’Angola, récolté par le D° Max Buchner (ma col- lection). © (jusqu'ici inconnue). Long. 10,0 mill. Thorax fort bossu anté- rieurement. Epines du pronotum moitié plus courtes que chez la Q. Épines médianes de l’écaille moitié plus courtes que chez la ©, seule- ment doubles des épines latérales. Ces dernières aussi fortes que chez la ©. Le mésonotum est très luisant, très faiblement réticule, comme l'abdomen. L’écusson et le métanotum ont une sculpture bien plus grossière et sont mats, comme chez la O. Les scapes et surtout les tibias ont quelques poils dressés. Du reste comme la Q. Les ailes manquent. Kitui, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Peut être la pilosité éparse des tibias et des scapes constitue-t-elle une variété et non un caractère propre à la Q. Esp. P. MiziTaRisS Fabr. r. P. MiLiTARIS i. sp. F. — © Zanzibar, récoltée par M. Hilde brandt et Chinchoxo (Congo) récoltée par le D' Falkenstein (Musée de Berlin). Q. Une petite Q, longue de 10 AE , a le mésonotum aussi déve- loppé que la P. cafrorum, de sorte que ce caractère (Forel, Ét. myrm. 1879) n’a pas de valeur constante. Cette Q se rapproche à d'autres égards aussi un peu de la 2. cafrorum. Bords du lac Nyassa, récolté par M. Heyne (Musée de Berlin). r. P. CAFRoRUM Forel.— A ma description (Ét. myrm. 79) il faut ajouter que les épines du pronotum sont un peu plus faibles que chez le P. mililaris à. sp., tandis que les épines médianes de l'écaille sont un peu plus longues. Puis le vertex est assez fortement convexe, tandis qu’il l’est à peine chez le P. militaris i. sp. Ce caractère éloigne le P. cafrorum du groupe « relucens » de Mayr. ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 195 Enfin j'ai été un peu trop loin en disant que la © n'a pas de dents latérales à l’écaille ; elle a deux tres petites protubérances dentifor- mes peu marquées de chaque côté des épines, en bas. Chinchoxo (Congo), récolté par le D' Falkenstein et Kitui, récolté par M. Hildebrardt (Musée de Berlin). Cette race existe donc con- jointement avec le P. militaris 1. sp., dans les mêmes parages. r. P.ScxLüTeRI n.st. — Long. 7,2 mill. Se distingue de la P. mili- taris À. sp. par son vertex un peu plus convexe, son thorax plus large et plus court, par son mésonotum et son métanotum dont les bords ne sont nullement relevés, par la face basale de son métanotum qui est fortement voûtée en long. à peine plus longue que la face déclive et passant insensiblement à cette derrière par une courbe. Cependant la limite entre les deux faces est marquée de chaque côté par un petit tubercule obtus, à peine dentiforme, relevé en haut. Les épines du pronotum sont plus robustes et un peu plus divergentes. Les épines supérieures de l’écaille sont plus courtes, bien moins longues que l'intervalle qui sépare leur base. Les épines latérales de l’écaille sont un peu moins longues que chez le P. mililaris à. sp., mais plus robustes (bien plus longues que chez le P. cafrorum); elles sont plus éloignées des épines médianes que chez le P. militaris. La tête et le thorax sont irrégulièrement raboteux, sans rides longitudinales distinctes. La pubescence argentée est épaisse sur le dos du thorax et sur la face antérieure de l’écaille (en partie aussi sur les côtés du thorax) où elle forme un duvet argenté qui cache entièrement la couleur et la sculpture. Aïlleurs elle est courte, plus fine et plus éparse, ne cachant ni la couleur noire du corps, ni la sculpture. Enfin et surtout la pilosité dressée fait entièrement défaut sur les tibias, les scapes et sur le dessus du corps. Seulement quelques rares poils épars sous le corps et à ses deux extrémités. Une © de l'Afrique orientale récoltée par M. le lieutenant Schlüter (collection V. Hagens). Esp. P. LaABoriosus Smith. © Long. 7,5 à 8,5 mill. Cette espèce appartient évidemment au groupe relucens, quoique son écaille n’ait pas de dents latérales, mais seulement deûx hautes épines dirigées en haut, presque parallèles, dont le sommet est recourbé en arrière exactement comme les cornes d’un chamois ainsi que l'indique Mayr. (Verh. k. k. zool. bot. Ges. Wien, mai 1886). A la description de Smith il faut ajouter que la face basale du métanotum a une longueur bien plus que double de sa largeur, que son bord antérieur est sensiblement plus élevé que le bord postérieur du mésonotum, et que son bord posté- rieur qui passe sans limite à la face déclive est marqué seulement par deux petites dents triangulaires qui ne sont pas verticales, mais 196 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. dirigées en arrière autant qu’en haut. La pilosité dressée est jaunà- tre, médiocrement abondante sur le corps, nulle sur les tibias et sur les scapes. La pubescence du dos de l'abdomen est épaisse et forme une belle toison d'un rouge brunâtre doré qui cache entiere- ment la chitine. Sur tout le reste du corps et sur les membres la pubescence est d’un gris jaunâtre, assez abondante, assez également répartie partout, bien appliquée, laissant encore bien voir la sculp- ture. Le mésonotum est un peu plus large que long. Les épines du pronotum et le bord relevé du dos du thorax sont comme chez la P. militaris à. sp. Sculpture rugoso-ponctuée. Mandibules assez lisses et luisantes, à ponctuation éparse. Chinchoxo (Congo), récolté par le D° Falkenstein (Musée de Berlin). Esp. P. orsyL£US Smith. r. P. HALMAHEIRE n. st. — © Long. 8 à 9 mill. Tête (y compris l’épistome) et thorax rugueux dans le sens longitudinal; côtés du thorax rugueux-ponctués. Mandibules densément striées, à ponc- tuation éparse peu marquée. Pattes et abdomen finement réticulés- ponctués. Tout le corps (aussi les membres) abondamment recouvert d’une fine pubescence d’un cendré argenté ou jaunâtre qui cache en bonne partie la sculpture. La face basale et la face déclive du meta- notum sont confondues en une seule surface courbe fortement inclinée dès sa base. Chez quelques individus la place où sont ordinairement les dents ou épines est marquée par une apparence de convexitée plus marquée. Mais cette place est surtout reconnaissable au fait que la bordure latérale aiguë de la face basale y cesse. A partir de là, la partie inférieure qui correspond à la face déclive n’est pas bordée, mais arrondie latéralement. L’écaille est large en haut, faiblement, mais assez largement et distinctement échancrée au milieu de son bord supérieur qui est tranchant et du reste arrondi. De chaque côte, elle forme deux angles nets (qu’on peut à peine appeler dents), à partir desquels ses côtés sont rectilignes ou plutôt plans et vont en se rétrécissant jusqu’au bas (en même temps que l’écaille se rétrécit ainsi, elle s'épaissit, de sorte que ses côtés forment à partir de l’an- gle deux triangles isocèles étroits et bien plans). Epistome caréné, entier à son bord antérieur. Du reste identique au 2. orsyllus à. sp. Distincte du P. aurichalcea par les fortes épines de son prono- tum et par l’absence de dents au métanotum. Elle paraît être très voisine du P. Ritsemai Mayr, dont elle paraît se distinguer par son écaille échancrée sans dents latérales distinctes, par l’absence complète de dents au métanotum, et par le dessous de sa tête qui est finement, mais distinctement réticulé-ridé (les épines du prono- tum sont aiguës, ont une large base et sont longues comme plus du ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 197 tiers de la largeur du pronotum; ce dernier est à peine élargi devant). Je crois queles P. Ritsemai Mayr, aurichalcea Mayr, ceramen- sis Mayr et Zalmaheiræ ne sont que des races du P. orsyllus, comme Mayr le soupconne déjà pour le P. Rütsemai. Halmaheira (Djilolo), l’une des îles de la Soude* (Musée de Genève). Esp. P. GERSTÆCKERI n. sp. © Long. 5,4 mill. Courte, épaisse et voûtée. Tête courte et épaisse, large derrière. Vertex fortement convexe à la hauteur des yeux (ce qui la distingue du groupe relucens). Ces derniers un peu coniques, mais regardant de côté. Côtés du dessous de la tête en arêtes bien nettes, fortement anguleuses à leur tiers postérieur. Tête fortement rétrécie antérieurement encore plus que chez le P. {hrinaz, à côtés distinctement convexes. Mandibules densément et finement striées avec quelques points enfoncés, épars, piligères. Épistome convexe, court, faiblement caréné, à peine lobé antérieurement, échancré au milieu de son bord antérieur. Yeux arrondis, situés au tiers postérieur des côtés de la- tête. Thorax court, large, haut, fortement voûté d’avant en arrière. Le dos du thorax, quoique fort convexe longitudinalement et assez convexe transversalement est bordé d’une arête vive, mais non élevée, à partir de laquelle ses côtés descendent verticalement. Le sternum est beaucoup plus court et un peu plus étroit que le notum. Les angles antérieurs du pronotum portent deux épines assez courtes, robustes, trièdres, divergentes, dirigées en avant et un peu en bas, et dont l’un des angles se continue dans le bord latéral et l’autre dans un commencement de bord antérieur du pronotum, tandis que Je troisième se continue dans le bord antérieur vif des côtés du pro- notum. Les sutures sont bien marquées. La face basale du métano- tum est presque carrée, un peu plus large que longue, très convexe, et bordée postérieurement d’une petite arête qui forme un angle droit avec la face déclive. Vue de derrière, cette arête est anguleuse, son milieu formant le sommet de l’angle qui est obtus et ouvert en bas, du côte de la face déclive. Cet angle médian entre la face basale et la face déclive est très net, sans être élevé en dent proprement dite. De chaque côté il y a par contre une petite dent recourbée en haut. Derrière l’angle médian, le milieu de la face basale est plus fortement convexe, sans former cependant de carène longitudinale. La face déclive est plus longue que la face basale, concave, et dirigée en bas et en avant à partir de l’arête. Elle est obtusément bordée latéralement, plus étroite en bas qu’en haut. Écaille épaisse, forte- ment convexe devant, faiblement derrière, munie de quatre épines 198 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. de longueur médiocre, dont les deux médianes sont plus longues et plus étroites. Les quatre épines, mais surtout les deux médianes, sont courbées en arrière ; les deux médianes sont presque parallèles. Face antérieure du premier segment de l'abdomen tronquée jusqu’au sommet, presque concave. Mate ou peu s’en faut. Grossièrement rugueuse, avec une sculp- ture plus fine, mais inégale, entre les rugosités. Ces dernières ont une faible tendance longitudinale. Abdomen et épistomed en sément réticulés-ponctués. Pattes finement et plus faiblement réticulées- ponctuées, en partie réticulées-ridées. Dessous de la tête (entre les arêtes), face déclive du métanotum et sommet de l’écaille plus lui- sants, mais vivement réticulés-ridés ou réticulés. Pilosité dressée nulle, sauf trois ou quatre poils roussâtres sous le corps et vers la bouche. Pubescence couchée extrêmement courte, extrêmement fine et très diluée partout, surtout visible sur l’abdomen. Entièrement noir, avec les crochets des tarses, les éperons, les palpes, l’extrémité des mandibules et de l’article terminal de l'an- tenne roussâtres. Zanzibar, récolté par M. Hildebrandt (Musée de Berlin). Cette espèce paraît voisine des P. viscosus Smith et Antinorii Emery, mais se distingue de tous les deux par son écaille, dont les épines médianes sont les plus longues. Il serait bon de mieux con- naître la forme de la tête et les caracteres différentiels des 2. vis- cosus et Antinorii. Le P. (rerstæcheri tient le milieu entre les groupes relucens et Ammon (2) de Mayr (Form. Asiens). Esp. P. SCHENKII n. sp. © Long. 4,8 mill. Appartient au groupe Ammon de Mayr. Maudibules luisantes, un peu striées vers leur bord interne, avec quelques points enfoncés épars. Épistome caréné, fortement lobé antérieurement, tronqué ou si l’on veut très largement et faiblement échancré au milieu de son bord antérieur; cette partie tronquée du bord est crenelée. Tête assez fortement élargie derrière et rétrécie devant, bien plus que chez le P. Ammon. Yeux relativement fort gros. Le thorax est conformé comme chez les P. Ammon et trape- zoideus, le pronotum comme chez ce dernier, en forme de trapèze, élargi devant. Le dos du thorax bordé comme chez le P. Ammon. Le métanotum et l’écaille sont exactement conformés comme chez le P. Ammon, mais les épines du métanotum et de l'écaille sont un peu plus courtes. La suture méso-métanotale est oblitérée. Densé- ment réticulé-ponctué et mat. Sur le pronotum et le mésonotum, les réticulations se transforment partiellement. en rides concentriques ou plutôt semi-circulaires avec convexité devant. Côtés du thorax plutôt ridés. Premier segment de l’abdomen assez finement réticulé; ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 199 les suivants très finement ridés transversalement. L’abdomen est semi-luisant, Pilosité dressée fine, courte, assez abondante partout, aussi sur les tibias et sur les scapes où elle est bien dressée. Pubescence couchée grisàtre, très éparse, plus abondante sur l'abdomen où elle est cependant encore fort espacée et ne forme pas de duvet. D'un rouge un peu terne avec les tarses et l’écaille brunâtres, l'abdomen d’un noir brunàtre et les yeux noirs. Iles de Darnley, entre l'Australie et la Nouvelle Guinée (Musée de Genève). Cette jolie petite espèce est bien distincte de toutes celles du groupe Amon sens strict (Awmon I b., Mayr. Form. Asiens) auquel elle se rattache par son pronotum inerme à bord dilaté etc. Sa couleur, sa pilosite, sa sculpture, sa rare pubescence, sa tête élargie derrière la distinguent de toutes les autres. Esp. P. THRINAx Roger. r. P. SAIGONENSIS n. st. — ©. Long. 5,9 mill. Métanotum armé de deux longues dents verticales, épaisses, hautes, obtuses à l’extré- mite, larges à la base, trop courtes pour être appelées épines. Épine médiane de l’écaille un peu plus longue que les épines latérales. D'un jaune roussàâtre ou d’un roux jaunâtre. Du reste il se rap- porte aux descriptions que Roger et Mayr donnent du P. thrinac. Une petite dent de chaque côté du bord antérieur du pronotum. Saigon (Cochinchine française) (Musée de Berlin). En fait d'habitat j'ai à noter les espèces suivantes : 2. bihamata Drury : Borneo (Musée de Berlin), récolté par M. Grabow; Suma- tra, récolté par M. le D' Klaesi (collection Autran). P. sexspinosa Ltr. (variété avec des lamelles au lieu de dents au bas des côtés du mésonotum), Halmaheira (Musée de Genève). P. armata Le Guillou, récolté à Sumatra (D° Klaesi) et à Sibsagar, province d'Assam, Inde (Musée de Calcutta); var. #inor Forel (Sibsagar). P. relucens Latr. Halmaheira (Musée de Genève). GENRE ECHINOPLA Smith. Esp. E. PALLIPES Smith. Q. Récoltée à Sumatra par le Dr Klaesi (collection Autran). GENRE ŒCOPHYLLA Smith. Esp. E. SMARAGDINA Fab. G (encore inédit). Valvules génitales extérieures petites, trian- gulaires, poilues, écartées. Valvules moyennes très courtes, brisées 200: : ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. à angle droit, de sorte que leur extrémité élargie est dirigée en bas où elle se recourbe vers la ligne médiane pour aller presque rejoindre celle de l’autre côté en embrassant les valvules intérieures. Ces dernières sont très longues, étroites à leur base, un peu élargies en spatule à leur extrémité. Elles dépassent de bien plus du double les valvules moyennes, et d’un bon tiers les valvules extérieures. Antennes assez courtes, de 13 articles. Premier article du funicule renflé en massue, aussi long que les deux suivants ensemble. Second article du funicule plus long que le troisième et troisième plus long que le 4%. Mandibules très longues, presque linéaires, poilues, terminées par une seule dent pointue. Tête petite. Thorax (mésonotum) large. Pronotum extrêmement court. Ecusson gros. Métarotum peu élevé, peu convexe, assez allongé, faiblement et uniformément incliné. Pédicule très allongé, comme chez la G. Abdomen très petit. Ailes longues, comme chez la ©, mais la cellule radiale est relativement plus large et moins enfumée. Pattes longues et grêles. Mat, sculpture finement réticulée ponctuée, un peu raboteuse. Pilosité dressée d’un gris jaunâtre, abondante sur le corps, rare sur les cuisses, nulle sur les tibias et les scapes qui n’ont qu’une fine et courte, mais assez abondante pubescence couchée grisâtre; cette dernière moins abondante ailleurs. Entièrement noire. Pattes. scapes, mandibules et organes géni- taux brunâtres, Funicules d’un jaune brunâtre. Ailes teintées faible- ment de jaunâtre. Longueur du corps 7, 6 à 8 mill., d'une aile supérieure 9 mill.; largeur du thorax 2 mill., de l'abdomen 1,6 mill. Le G' est fort petit et très grêle relativement à la Q qui est longue de 15 mill. et a le thorax large de 4 mill. et l'abdomen de 5 mill. Je ne puis donc comprendre pourquoi Mayr (Form. indo-neerland. 1867) applique au G du genre l’épithète d’ « excellens ; » c’est probablement une confusion avec la ©. Bornéo, en nombre avec les Get les © (Musée de Berlin). GENRE POLYERGUS Latr. : Esp. P. RUFESCENS Ltr. r. P. Lucrnus Mayr. — Mr Mary Treat a observé cette amazone américaine à Vineland (New Jersey). Elle m'a envoyé les G,Q et & que j'ai aussi recus des Alleghennies, de M. Mac Cook. D'après les observations de ces naturalistes, le 2. lucidus ne prend comme esclaves que la Formica Schaufussii Mayr qu’il m'ont envoyée en même temps. C'est ce qu'avait déjà supposé Mayr (Neue Formici- den, 1970, p. 953). Le 2. lucidus est si voisin du P. rufescens que je ne puis en faire qu'une race. L’éclat n’est point une ditférence ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 201 constante, car il varie beaucoup chez le P. rufescens qui est par- fois presque aussi luisant que le P. lucidus. Genre MYRMECOCYSTUS Wesmael — Cataglyphis Fœrst. Esp. M. mezriGEr Llave — M. mexicanus Wesmael. © major nourrices. Long. de la tête, du thorax et du pédicule réunis : 5,2 à 6,0 mill. A cela il faut ajouter l'abdomen distendu par le glycose dont il est rempli et qui atteint la grosseur d’un pois ou même d’un petit grain de raisin. Tête en carre très arrondi, plus large que longue (chez les © minor presque aussi large que longue sans les mandibules), à côtes tres convexes. Mandibules fortes, grossièrement striées en long, munies à leur bord terminal de . 7 dents dont la dernière est très longue. Épistome sans carène, à bord antérieur non avancé. Aire frontale et ocelles distincts. Palpes comme chez les autres espèces. Sillon frontal peu net. Thorax un peu plus court que chez les espèces européennes, du reste de forme analogue. Métanotum large et bas; ses stigmates forment deux petits tubercules entre la face basale et la face déclive. Pédicule surmonté d’une écaille comme chez les 47. cursor et bombycinus ; . cette écaille est carrée, épaisse, légèrement échancrée ‘ou droite à son bord supérieur. Les lames dorsales et ventrales des segments abdominaux sont relativement fort grandes, bien plus grandes que chez le 17. viaticus. Malgré cela elles sont complètement disloquées par le gonflement de l'abdomen, et ne forment que des îiés sur la membrane intersegmentaire distendue. Pattes et antennes plutôt longues. Tout le corps est faiblement luisant (la tête assez luisante, le thorax presque mat), très finement réticulé et en outre très finement ponctué. Tout le corps, ainsi que les pattes, les palpes et les antennes couvert d’une pilosité dressée grisàtre, raide, très abondante, comme chez les Formica cinerea et truncicola, courte sur les membres, plus longue sur le corps. Le thorax, l’écaille et l'abdomen sont en outre abondamment pourvus d’une fine pubescence grisàtre qui ne voile pas entièrement la sculpture; la pubescence est éparse ailleurs. Tête d'un rouge clair, un peu jaunâtre. Pattes, funicules, écaille et plus ou moins le thorax d’un brun rougeàtre ou d’un rouge brunâtre; pronotum plus clair. Abdomen d’un brun noirâtre, sans compter la membrane intersegmentaire qui est translucide. © minor. Tête plus étroite, plus longue que large; dents des 202 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. mandibules plus faibles. Couleur plus foncée : tête, antennes et pattes d’un brun rougeâtre. Du reste comme la G major. C'est parmi les © major que se rencontrent celles dont l’abdomen est distendu, tandis que les O minor ont l'abdomen de forme ordinaire. Mais cette règle n’est point absolue. De fait, comme l’a montré Mac Cook pour le HZ. kortus deorum, les « nourrices » ne se distinguent en rien des autres © major, si ce n’est par la distension de leur jabot qui est un fait purement physiologique. Longueur des © minor: 4, 7 à 6 mill. Texas (coll. de Saussure); Mexique (Mus. de Lyon). Esp. M. HoRTUS DEORUM Mac Cook. — M. melliger Forel (nec Llave) Ærztl. Intellig. Blatt, München janvier 1880. Lorsque je recus cette fourmi en 1879 de M. Mac. Cook, je crus d’abord avoir affaire à une variété jaune clair du 47. melliger. Mais ayant recu dès lors cette dernière espèce en types bien conservés, je me suis assuré que le Z/. hortus deorum est bien une espèce difté- rente, et je demande pardon à M. Mac. Cook de l’avoir induit en erreur, M. Mac. Cook a décrit le Æ7. Zorlus deorum dans son remarquable livre sur les mœurs de cette fourmi (The honey Ants of the Garden of the Gods, Philadelphia 1882, p. 75). Mais sa description est insuffisante et je crois devoir la compléter sur les types originaux dus à l'obligeance de l’auteur. G. Long.5à8 mill. La différence entre les G major et minor moins marquée que chez le A. melliger. Taille plus élancée et plus grêle. Tête des © major plus longue que large, beaucoup plus étroite que chez le A. melliger, celle des © minor beaucoup plus longue que large. Côtés de la tête moins convexes que chez le 77. melliger. Yeux de grosseur double de ceux du 47. melliger. Epistome forte- ment prolongé antérieurement en lobe arrondi. Mandibules munies de 9 dents, bien plus larges, à bord terminal bien plus grand que chez le M. melliger. Leurs extrémités sont moins croisées et leur dent terminale est plus courte. Mésonotum concave au milieu en forme de selle, dans le sens longitudinal, abaissé postérieurement. Métanotum un peu plus convexe que chez le 7. melliger; les stigmates sont situés plus latéralement. Ecaille plus étroite, plus élevée et moins épaisse que chez le 7. melliger, légèrement échancrée en haut. Pattes et antennes un peu plus longues et plus grêles que chez le A7. melliger. Sculpture comme chez le A7. melliger, mais un peu plus faible; corps un peu plus luisant. Mandibules grossièrement striées. Pilosité ét pubescence jaunâtres, conformées et réparties comme chez le ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 203 M. melliger, mais plus fines; la pilosité est plus courte sur le corps, et la pubescence est plus diluée, ne cachant presque pas la sculpture. D'un jaune pâle, parfois un peu roussâtre. Dents des mandibules brunes. Les & major que m’a envoyées M. Mac Cook montrent tous les degrés de gonflement de l’abdomen jusqu’à son état ordinaire. Les © minor n’ont pas l'abdomen gonflé. ©. Long. 10,8 mill. Largeur de la tête 1,9, du thorax 2,15, de l'abdomen 3 mill. Forme générale d’une Q de Formica. Arêtes frontales droites. Écaille large, assez mince, échancrée en haut. Ailes supérieures larges, longues de 12 millimètres, dépassant de beaucoup l'abdomen, et munies d'une grande cellule discoïdale bien distincte. Du reste comme l’ouvrière, mais un peu plus luisante, surtout sur le mésonotum. Couleur de l’ouvrière. Aïles presque hyalines. G:. Long. 5 mill. Largeur de la tête 0,9, du thorax 1,2, de l'ab- domen 0,8 mill. Yeux gros, situés en arrière du milieu des côtés de la tête. Mandibules longues, larges, à grand bord terminal terminé par une dent pointue. En arrière dé cette dent il a deux très petites dents et le reste est tranchant. Épistome avancé au milieu en lobe arrondi. Premier article du funicule de l'antenne de la lon- gueur du second. Tête sans les yeux plus longue que large. Le méso- notum est voûté et surplombe fortement le pronotum, comme chez les Zasius. Le pronotum est court et vertical dans ses 2/5 posté- rieurs. Écaille assez large, peu épaisse, faiblement échancrée au sommet. Abdomen étroit, allongé. Valvules génitales allongées. Pinceaux très courts, mais distincts. Écailles grandes et arrondies. Valvules extérieures en triangle allongé et obtus, sans trace d'ap- pendice. Valvules moyennes et valvules intérieures très longues, dépassant sensiblement les valvules extérieures. Les valvules inté- rieures sont minces, mais développées dans le sens vertical. Hypo- pygium avancé derrière au milieu en grand lobe arrondi très proéminent;, de chaque côté du lobe il est échancré et de chaque côté de l’échancrure il se termine par une petite proéminence trian- gulaire un peu dentiforme. Ailes grandes, larges, hyalines. Aïles * supérieures longues (chacune) de 5,8 mill., dépassant beaucoup l'abdomen et sans trace de cellule discoïdale. Pattes et antennes grêles. Sculpture ct pilosité de la ©, mais la pilosité d’un jaunätre pâle est très courte et bien plus espacée, éparse sur les tibias. Pubescence plus diluée aussi. Brunâtre avec des taches plus pâles sur le mésonotum, etc. Tête d’un brun plus foncé. Funicules, pattes, mandibules et valvules génitales très pâles, presque blanchätres. Mac Cook (1. c., pl. X, fig. 77 et 78) dessine entre les deux rameaux de la nervure cubitale de la Q une petite cellule 204 ._ ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. surnuméraire qui n'existe pas chez l’exemplaire que je possède. Dans une communication faite à la société de morphologie et de physiologie de Münich (Aerztl. Intelligenzblatt, Januar 1880) j'ai démontré ce que j'avais présumé depuis longtemps, savoir que l'immense gonflement de l’abdomen chez certains Wyrmecocystus provient simplement du gonflement démesuré du jabot. C’est une exagération démesurée de ce qui arrive chez presque toutes les fourmis. Les intestins n’ont aucunement souffert comme l'avaient prétendu certains auteurs; ils sont seulement repoussés à l'extré- mité de l'abdomen, comme on devait s’y attendre. Les figures de Mac Cook (1. c.) ne donnent pas une idée complète de la chose. La vessie à venin est aplatie contre la paroi dorsale de l’abdomen, tandis que la partie postérieure du canal intestinal est aplatie contre sa paroi ventrale. Il en est de même des ovaires. Mac Cook a observé les nourrices dégorgeant leur miel aux © ordinaires. Quand une nourrice meurt, les © rejettent son corps, sans chercher à l’ou- vrir pour manger le miel. Maintenant deux mots de réflexion sur cette singulière fourmi. Les caractères du Get de la © sont tout à fait différents de ceux des © et surtout des «des 7. viaticus, cursor, albicans, pallidus et bombycinus. À beaucoup d’égards le G'etla Q se rapprochent plus de ceux des F'ormica et des Lasius que de ceux des espèces ci-dessus. Tandis que les palpes, les caractères de la tête en général et l'hypopygium font rentrer le 47. Lorlus deorum dans le genre Myrmecocystus (Cataylyphis Foerst), les ailes, la forme générale du corps, les valvules génitales le feraient rentrer dans le genre Formica. Ces faits nous amènent à deux possibilités : ou bien on devra fondre les genres Ayrmecocystus et Formica en un; ou bien il faudra séparer les espèces Lortus deorum et (probablement) melliger des autres en leur conservant le nom de Myrmecocystus, et rétablir l’ancien genre Calaglyphis Foerst pour les autres espèces. Avant de décider cette question, il faudrait connaître les et les © des A£. melliger et æneovirens, les © et les Q de ma Formica oculatissima, ceux de la #. aberrans Mayr, enfin mieux connaître les sexes ailés du 7. bombycinus. Aussi je me contente de soulever la question. Esp. M. cursor Fonsc. Var. MW. hellenicus $ — M. pallidus Forel, nec Mayr. Dans le Bulletin de la Soc. entom. de Belgique du 2 oct. 1886 p. 3, trompé par une faute de la traduction manuscrite du texte russe des Fourmis du Turkestan de Mayr que seule je possédais, j’ai fait erreur et en même temps tort à M. Andre, ce dont je lui demande pardon ici. Le métanotum du vrai 7. pallidus est très peu convexe, moins ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 205 que celui du #7. albicans. Il en résulte que le Wyrmecocystus de Pyrgos en Élide, récolté par M. von Œrtzen et décrit en partie par moi (1. c.) n’est pas le . pallidus. À part la couleur, il est très rapproché du {. cursor dont il existe du reste des variétés claires. Mais son métanotum est plus élevé et moins arrondi entre la face basale et la face déclive; l’écaille est plus épaisse. Jusqu'à plus ample connaissance (celle des © et des G') on peut le considérer comme variète Lellenicus du A. cursor. Esp. M. BomBycINus Roger. ©. Oasis de Bahrych et d'Harraras (coll. de Saussure); Cyré- naïque (Musée de Berlin). 2} Egypte, Nubie (coll. de Saussure). GENRE FORMICA L. Esp. F. nasurTa Nyl. ©. Long. 2,5 à 5 mill. La tête en rectangle tres allongé et les gros yeux de la © minor, les mandibules très croisées à longue et forte dent terminale rapprochent cette espèce des Myrmecocystus. Ses funicules renflés vers l'extrémité et dont les articles vont en grandis- sant de la base à l'extrémité à partir du second la rapprochent des Lasius. L’écaille des © major est distinctement échancrée. Les © major ressemblent beaucoup à la ?. fusca, mais s’en distinguent encore par leur tête presque aussi large devant que derrière, ainsi que par leur épistome et leur aire frontale striés. Q. Long. 6,8 à 7 mill. Comme l’ouvrière. Épistome, mandibules et aire frontale densément striés en long. Dent terminale des mandibules très longue et très croisée. Tête presque carrée, un peu plus large que le thorax. Ce dernier étroit et peu élevée. Écaille large, mince, élevée, fortement échancrée en demi lune à son sommet. Du reste port général de la F. fusca ©, mais plus petite. Derrière de la tête et abdomen abondamment, régulièrement et distinctement ponctués, semi-luisants, très finement réticulés entre les points: la sculpture, surtout la ponctuation est bien plus forte que chez la ©. Tibias et scapes sans poils dressés, mais une pubescence grisàtre assez abondante partout, aussi sur le corps. D'un noir un peu brunâtre avec les pattes, les mandibules et les scapes d’un rouge brunâtre foncé. Les pattes et les antennes sont tant chez la © que chez la © plutôt plus courtes proportion gardée que chez la #. fusca. Ailes manquent. Orange, France méridionale. Un nid sous une pierre, sur le ver- sant d’un côteau aride et escarpe ; récoltée par moi-même. L’allure de cette espèce, tant © que Q, est lente, bien plus lente que celle de la 7. fusca. En cela elle est précisément l'inverse du A/yr- mecocystus cursor qui est d'une vélocité extrême. Lorsqu'on observe 206 ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. la F. nasuta vivante, elle rappelle donc plutôt un Zasius, et on n’a pas l’idée de la prendre pour un Myrmecocystus. Esp. F. RUFIBARBIS F. Var. clara n. v. ©. D'un rouge jaunâtre d'ocre très clair; front, vertex, abdomen et extrémité des funicules brunâtres. Pilosité un peu plus faible que chez la forme typique. Deuxième article du funi- cule d’une idée plus court que le troisième. Long. 4 à 5,5 mill. Damas (M. le D" Lortet). GENRE LASIUS Fab. Esp. L. NIGER L. © et Q récoltés à Hakodate, Japon, par M. Hilgendorf (Musée de Berlin). Ces exemplaires sont absolument identiques à ceux d'Europe. — Comme cette espèce si commune est déja connue comme habitant toute l’Europe, le Turkestan, le nord de l'Afrique, Madère et les Etats-Unis, on peut bien admettre maintenant qu’elle habite tout l'hémisphère nord jusqu’à environ 30 degrés de latitude au sud. Esp. L. carnioLicus Mayr. © (encore inédite). Long. 3 à 3,6 mill. Stature, couleur et aspect général du Zas. flavus, ce qui fait qu’au premier coup d’œil on le prend pour cette espèce. Mais la tête est cordiforme, rétrécie der- vière el surtout devant, avec les côlés très convexes, comme chez le L. FULIGINOSUS; /4 convexilé est moins réqulière, mais à peine moins forte que chez cette espèce. La tête est aussi plus profondément échan- crée derrière que chez les Z. flavus, umbratus, etc., chez lesquels ses côtés sont subrectilignes. Les mandibules, relativement proémi- nentes par suite du rapprochement de leurs bases sont grandes et ont 8 dents. Épistome fortement caréné. Trois ocelles très distincts. Les yeux sont fort poilus et situés plus en arrière que chez les L. flavus, umbratus, etc., (près du tiers postérieur de la tête). Métanotum allongé. Sa face basale est longue comme plus de la moitié de la face déclive (beaucoup plus courte, comme à peine 1/3 de la face déclive chez les Z. flavus, umbratus, etc.), et passe à : cette dernière par une courbe très arrondie (presque angulaire chez les espèces précitées). Écaille basse, haute comme moins de la moitié de la face antérieure de l'abdomen, épaisse, peu ramincie au sommet qui est obtus, entier et rétréci. Pilosité dressée courte et médiocre- ment abondante, à peu près comme chez le Z. mixtus, mais sur l'abdomen les poils sont obliques, dirigés en arrière. Les tibias et les scapes n’ont que cà et la quelques poils dressés. Pubescence couchée plus courte et par suite moins dense que chez les Z. flavus, ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. 207 umbratus, etc. Sculpture ponctuée comme chez le Z. Javus. Jaune, avec la tête, les mandibules et les antennes d’un jaune rougeûtre. Q. Tout à fait semblable à l’exemplaire typique décrit par Mayr (Europ. formic. p. 51), mais cà et là quelques poils dressés sur les tibias et couleur bien plus foncée : brune avec le dessous du corps, le devant de la tête et le pedicule plus clairs, les pattes et les antennes d’un jaune brunâtre ou rougeatre. La pubescence des tibias et des scapes est un peu soulevée, oblique. Ailes enfumées de brun noirâtre à leur moitié basale. Long. 3,8 à 4 mill. Étroite. Tête large d'environ 3/5 mill. Thorax d’environ 1/2 mill. Abdomen d'environ 3/4 mill. Longueur d’une aile supérieure plus de 5 mill. G (encore inédit). Long. 3,2 à 3,8 mill. Étroit et grêle. Tête arrondie, fortement rétrécie en avant et en arrière des yeux (aussi fortement que chez le Z. fuliginosus en avant, plus fortement en arrière). Yeux très poilus. Mandibules assez allongées, à bord ter- minal court, terminé par une dent pointue, irrégulièrement et tres faiblement denticulé en arriere. Moitié postérieure du sillon frontal profondément imprimée. Le mésonotum est étroit, relativement bas, et ne surplombe pas le pronotum comme chez les autres espèces. Métanotum plus allongé et en talus moins abrupt que chez les autres espèces. Tout le thorax est plus étroit et plus allongé que chez les autres espèces. Écaille basse, étroite et épaisse, obtuse et droite à son bord supérieur; vue de côté elle est triangulaire. Tête aussi large que le thorax. Tibias et scapes sans poils dressés. Noir ; pattes et antennes d’un brun fonce, avec les tarses, les funicules, les arti- culations, les valvules génitales et le bord terminal des mandibules d’un brun clair. Ailes supérieures longues de 4, 7 mill., enfumées aux deux tiers de brun noirâtre, à partir de leur base. Cette intéressante espèce, jusqu'ici presque douteuse, caractérisée encore plus que le Z. fuliginosus par la petitesse relative de la Q, et basée sur une seule femelle sans ailes récoltée à Laibach en Carniole par M. F. Schmidt a été retrouvée à Dieulefit, Dép. de la Drôme (midi de la France), le 21 octobre 1886 par mon beau- frère M. le D' Éd. Bugnion, professeur à Lausanne. Elle paraît donc habiter les environs du 45° degré de latitude. La fourmilière était à environ 700 mètres d’élévation, sous une pierre, et renfer- mait un grand nombre de (;' et de Q ailes. La petitesse des © enga- gea M. Bugnion à en faire récolte. Je suis persuadé que cette espèce n'est pas si rare que son histoire ne tend à le faire admettre. Seulement lorsqu'on la trouve à l’état de nature, on doit régulière- ment la confondre avec le ZLas flavus qui, on le sait, fourmille partout. Il faut la présence des ailés pour qu’on soit rendu attentif à quelque chose de particulier, et encore faut-il regarder de près 208 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. pour distinguer la © du G;, de sorte qu’un examen superficiel pour: rait faire croire à une fourmilière de Z. flavus n'ayant que des «. Cependant le Zas. flavus s’accouple au mois d’août et dès lors on ne trouve plus guère d’ailés dans les fourmilières. Et tous les sexes des autres Lasius jaunes sont de taille beaucoup plus grande. Si l’on. tient compte de ces faits on réussira à trouver le Z. carniolicus en cherchant au mois d’octobre. A la loupe, un examen soigneux démontre que le Z. carniolicus s'éloigne considérablement des autres Zasius jaunes et tient à cer- tains égards le milieu entre le Z. umbralus et le Z. fuliginosus, tout en différant beaucoup de ces deux espèces. Esp. L. umBRaTUS Nyl. r. L. BICORNIS Foerst. Une petite © typique récoltée sur l’Olympe en Grèce par M. von Œrtzen. FORMES INTERMÉDIAIRES ET FOURMIS DE CRIMÉE. M. Jaeger, envoyé en Crimée par le conseil fédéral comme expert sur la question du Phylloxera, a eu l’obligeance de m'en rapporter quelques fourmis au nombre desquelles se trouvent deux formes intermédiaires qu’on peut appeler Zasius brunneo-emarginatus (les tibias et les scapes ont quelques poils parsemés etc.) et Zasius alieno- brunneus. Le premier long de 3, 5, le second de 2, 5 mill. Les autres espèces rapportées de Crimée par M. Jaeger sont les Camponotus lateralis et æthiops, le Tapinoma erraticum, le Bothriomyrmez meridionalis, le Plagiolepis pygmæa, le Cremasto- gaster scutellaris (variété) et le Leptothorax unifasciatus. Cette faune est composée des mêmes espèces que nous trouvons dans le sud de la Suisse et au nord de l'Italie. Esp. L. pIcHRoUS Roger. Q (encore inédite). Long. 8 à 8, 5 mill. Tête tres large, large de 1,9 mill. et longue de 1,7 (sans les mandibules), faiblement rétrécie devant, à peine évasée derrière. Mandibules fortement striées. Quelques stries ou rides longitudinales sur le devant de la tête. Yeux près du ‘milieu des côtés de la tête. Épistome sans carène, échancré au milieu de son bord antérieur. Aire frontale grande; sillon frontal distinct. Thorax plus étroit que la tête, large de 1,7 mill. Mésonotum petit, fort dépassé en avant par le pronotum. Métanotum allongé et arrondi; face basale longue comme un peu plus de la moitié de la face déclive. Écaille haute, assez épaisse, échancrée à son bord supérieur qui n’est pas tranchant. Abdomen ovale, large de 2,2 mill. Pattes et antennes courtes. Aïles courtes, enfumées de brunâtre. Longueur d’une aile supérieure 7,5 mill. L ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 209 Lisse et luisante ou extrêmement faiblement réticulée (surtout sur la tête), sauf les quelques stries indiquées ci-dessus. Une pilosité oblique, demi-dressée, assez courte, médiocrement abondante sur les pattes, les antennes et l'abdomen, éparse ailleurs. Pubescence couchée très courte et très espacée, éparse sur tout Je corps, un peu plus abondante sur l'abdomen, la tête et les pattes. D'un rouge jaunâtre ou brunâtre avec l’abdomen, trois taches longitudinales sur le mésonotum, le front, le vertex, les tibias, les tarses et l’extrémite des funicules d’un brun de poix plus ou moins fonce. Chili (Musée de Berlin). Je crois du moins pouvoir rapporter la femelle ci-dessus à l'espèce dont Roger a décrit l’ouvrière, quoique cette derniere me soit inconnue. Esp. L. LATIPES Walsh. Q. A la description de Mayr (Verh. k. k. zool. bot. Ges. Wien, 1865, p. 889) j'ai à ajouter que les ailes sont comme chez les autres Lasius, mais assez étroites et médiocrement enfumées de brunâtre. États-Unis (coll. de Saussure). GENRE PRENOLEPIS Mayr. Esp. P. ADLERZII n. Sp. ©. L. 3,5 mill. Tête plus longue que large, fort convexe posté- rieurement, faiblement rétrécie, à côtes fort peu convexes. Yeux gros, situés en arrière du tiers postérieur de la tête. Arêtes frontales très distantes, beaucoup plus éloignées l’une de l'autre que du bord de la tête. Sillon frontal nul, remplacé en avant par une faible arête ou carène. Aire frontale et épistome tres mal délimités; ce dernier caréné. Les antennes sont articulées fort en arrière des angles postérieurs de l’épistome (comme chez le genre C'amponotus) à côté du milieu des arêtes frontales. Fossette clypéale petite, tres éloignée de la fossette antennaire. Le pronotum et le mésonotum forment ensemble une forte voûte presque hémisphérique. L’échancrure entre le mésonotum et le métanotum est très profonde, beaucoup plus profonde que chez toutes les autres espèces, et en même temps aussi large au fond que l’éloignement assez grand des deux stig- mates qu’elle renferme. Le métanotum est très élevé et taillé verti- calement devant et derrière. Sa face basale est très convexe, un peu plus longue que large. Sa face déclive est verticale, même un peu concave, formant un angle à peu près droit (quoique arrondi au passage) avec la face basale. Écaille haute, épaisse, verticale, plane derrière, fortement convexe devant, entière ou un peu échan- crée au sommet. Abdomen fortement convexe en dessus, comme ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX, XY 210 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. chez les autres espèces. Pattes et antennes de taille moyenne (envi- ron comme chez la P. obscura); longueur d’un scape, environ 1 mill. Luisante, faiblement ridée ou réticulée-ridée. Sur le méta- notum, les rides ou réticulations sont un peu plus fortes, concen- triques, et une sculpture microscopique paraît exister dans les intervalles, ce qui diminue l'éclat. Tout le corps, y compris les pattes et les antennes (tout particu- lièrement les scapes et les tibias), pourvu d’une très abondante pilosité fine, assez longue et pointue qui diffère entièrement des soies raides et obtuses de la plupart des Prenolepis. Pubescence couchée presque nulle. D'un noir à peine brunâtre. Mandibules, épistome, extrémité du funicule et des tarses. ainsi que quelques articulations et sutures d’un brun plus ou moins clair. Iles de Darnley (Detroit de Torres); musée de Genève. Cette espèce curieuse est si aberrante qu’on serait tente d’en faire un genre à part. Cependant son facies général, son abdomen, même ses antennes éloignées de l’épistome en font une Prenolepis. Elle paraît se rapprocher par sa pilosité de la 2.sumatrensis Mayr, dont la Q et le G' sont seuls connus, et dont elle diffère du reste. Esp. P. LonNGicorRNnis Latr. © et Q. Nossi-bé (D' C. Keller). La © répond à la description de Mayr: seulement l’écusson est jaunâtre et l’écaille large, presque rectiligne au sommet. Les ailes manquent. Scape : 1,6 mill. Valÿ. génit. ext. d’une nymphe G' petites, arrondies au bout, ciliées, munies à leur face interne d’un lobe caché, longues comme les autres paires. Esp. P. nopiFEeRA Mayr. r. BourBonica n. st. ©. Long. 2,5 à 3 mill. Diffère de la forme typique par l’échancrure méso-métanotale bien moins profonde, plus évasée et plus étroite, puis par sa pubescence bien plus abon- dante et plus longue. G. Long. 5,4 mill. Tête concave derrière. Scape 1,2 mill. Yeux gros, au are des côtes de la tête. Mandibules ee et luisantes avec quelques stries. Thorax beaucoup plus large que la tête. Écaille fortement inclinée, légèrement échancrée au sommet. Abdomen tronqué devant. Longueur d’une aile sup. 4,7 mill. Moins élancée que la P. longicornis. Sculpture assez densément ponctuée. Tout le corps, y compris les tibias et les scapes, abondamment pourvu de poils dressés moins épais, moins obtus et plus obliques que chez la G. Une pubescence couchée grise, abondante partout, ne cache qu'en partie la sculp- ture. Noire; mandibules, antennes et pattes d’un rouge brunâtre, Ml ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 211 Ailes foncées, entièrement et fortement enfumées de brun noirâtre, sans cellule discoïdale. & Long. 2,6 à 2,9 mill. Tête plus longue que large, arrondie. Mandibules à bord terminal tranchant, sauf la dent terminale- antérieure. Scape des antennes long comme plus de la moitié du funicule. Épistome avancé antérieurement; Je milieu de son bord antérieur est tronqué. Thorax de la largeur de la tête. Écaille entière, inclinée en avant. Pattes et antennes grêles. Valvules géni- tales extérieures courtes, larges, fortement échancrées comme à l’em- porte pièce à leur extrémité où elles sont garnizs d’une rangée de longs et forts poils. Leur face interne porte deux protubérances, l’une en forme de dent, dirigée contre les valvules moyennes, l’autre en forme de lamelle arrondie dirigée à partir de la base de la dent vers l'extrémité de la valvule (parallèlement à elle). L’extrémité arrondie de cette lamelle dépasse un peu l’échancrure dont elle masque sou- vent le fond. Lorsque on regarde de côte elle apparaît souvent comme une dent médiane arrondie au milieu de l’échancrure. Les valvules moyennes sont grosses, aussi longues que les extérieures. Les val- vules intérieures sont minces et plus longues que les autres. Tête et thorax ponctués, semi-luisants; métanotum, écaille et abdomen lis- ses et très luisants. Tout le corps, y compris les pattes et les scapes, fourni de soies éparses, assez courtes, obtuses, raides, épaisses et noires. Une fine pubescence couchée grisâtre est assez abondamment répandue sur la tête, le pronotum, le mésonotum, les pattes et les antennes, presque nulle sur le métathorax, l'écaille et l'abdomen. Brunûtre. Hanches, anneaux fémoraux, tarses, articulations et bouche d’un jaunâtre sale. Valvules génitalesextérieures et moyennes ainsi que la pilosité dressée noirâtres. Ailes entièrement et forte- ment enfumées de brun fonce, sans cellule discoïdale. S' Denis, île de la Reunion, récoltée par le D' C. Keller. Le est rendu très caractéristique par ses curieuses valvules génitales de forme aberrante. Le G' et la ©. de la 2. nodifera ï. sp. de l'Amérique centrale sont encore inconnus. Esp. P. vivinuca Nyl. Dans mes Études myrmécol en 1884, p. 34, j'ai émis des doutes sur la valeur des caractères distinctifs entre les 2, vividula, obscura et fulva. J'ai dès lors recu de Calcutta, de M. L. de Nicéville une Prenolepis qui d’après cet auteur se nourrit en suçant une sécrétion des chenilles de Polyommatus bæticus. Cette Prenolepis forme tant par sa taille que par sa couleur, la forme de son métanotum etc. un passage entre les P. clandestina Mayr et obscura Mayr. Un exem- plaire (typique?) de la P. Braueri Mayr ne me paraît pas différer non plus d'une facon bien notable de ces diverses formes. La P. fulvg 212 ETUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. Mayr que j'ai recue à diverses reprises de Rio de Janeiro à une pilosité un peu plus fine et un peu plus pointue que les P. vividula et obscura. En somme je ne puis considérer ces diverses formes fondées par Mayr : obscura, clandestina, fulva, (Braueri?) que comme des races où variétés de taille plus grande de la 2. vividula. — M. Hildenbrandt a encore rapporté du centre de Madagascar une Prenolepis qui n’est complètement ni vividula, ni clandestina, ni obscura, (musée de Berlin). Elle a 2,5 à 3 millim (variété #ada- gascarensis). M. Keller à rapporté la P.vividula typique de Nossi-bé près Madagascar. Esp. P. nITENS Mayr. ©. New York (M. le D' Stoll); N. Jersey (M. Morris). 11. Trisu Plagiolepisii. Dans mes Études myrmécologiques en 1878 j'ai cru pouvoir diviser à l'aide de divers caractères la sous famille des Campono- tidæ en cinq tribus. Mais de nouveaux faits m'amènent à voir que cette division ne peut être maintenue. La Prenolepis Adlerzii décrite ci-dessus a l'insertion des antennes comme chez les C'amponotus. Mon ami et collègue le prof. Emery me fait remarquer avec raison que la forme du gésier des Prenolepis est à peine différente de celle des Zasius, l'extrémité des sépales étant aussi courbée chez les Lasius, et seulement plus fortement:chitinisée chez les Prenolepis. Et d’un autre côté les sépales souvent allongées des Prenolepis rapprochent leur gésier de celui des Camponotus, Polyrhachis, etc. Bref les caractères distinctifs de mes tribus 1, 2 et 4 sont trop faibles et trop peu constants, de sorte que je crois devoir les refon- dre en une tribu, les Camponotii. Par contre je crois devoir con- server comme seconde tribu mon ancienne cinquième tribu chez laquelle le calice du gésier est entièremeut et brusquement réfléchi en parasol. Aux genres P/agiolepis, Acantholepis et Acropyga viennent s'ajouter pour former cette tribu les genres : Wyrmela- chista Roger (Decamera Roger) et Melophorus Lubbock dont j'ai pu examiner le gésier. La position des genres ÆAopalomyrmez et Gesomyrmex de l'ambre demeure indécise. Ma 3% tribu est donc démembree. La position du genre Prachymyrmez Mayr demeure de même indécise et particulière. La figure que j'ai donnée du gésier du BP. Heeri (Fourmis de la Suisse, pl. I, fig. 20) est entachée d’une erreur, que la petitesse extrême de l’objet m'avait fait commettre. Les sépales ne sont point droites, mais fortement recourbées et très ténues (j'avais pris les deux branches de la courbe pour une seule masse droite, épaissie). L'examen d'une espèce un peu plus grande L&" ÉTUDES MYRLÉCOLOGIQUES EN 1886. 212 de Guatemala (PB. tristis Mayr??) m’a fait voir d’une façon évidente que ce gésier forme un passage entre celui des Camponotii et celui des Plagiolepisü. La courbure du calice est si forte qu’elle forme presque un angle aigu. Sa portion droite est fort courte et si étroite qu’elle commence à prendre le caractère des valvules. Cependant elle n’est pas entièrement fermée. Bref c’est un intermédiaire entre la réflexion et la courbure. Après avoir examiné ce gésier j’ai pu voir avec un fort grossissement la même structure sur celui du 2. Æeeri. En somme ce gésier est plus près de la 2° tribu que de la 1re, GENRE MELOPHORUS Lubbock. Sir John Lubbock {Linnean Society Journal, Zoology, vol. XVII 2 nov. 1882) n’a pas utilisé tout à fait exactement la description que je lui avais envoyée de sa fourmi dont il avait eu l’obligeance de me fournir un exemplaire (il a transposé les caractères spécifiques et génériques). Je crois donc devoir la refaire ici : ® Vessie à venin à coussinet de forme ordinaire (donc Campo- nolide). Sépales du gésier courtes, fortement réfléchies et courbées en arrière dès leur base, ressemblant à celles du P/agiolepis custo- diens des Acantholepis et des Pothriomyrmex, mais recouvertes de forts muscles circulaires, comme chez tous les Camponotidæ. Boule du gésier grosse et circulaire. Antennes filiformes de 12 articles; les articles du funicule vont en diminuant de longueur de la base à l'extrémité, sauf le dernier qui est plus long. Elles s’insèrent aux angles postérieurs de l’épistome. Palpes maxillaires de six, labiaux de 4 articles. Fossette antennaire en partie réunie à la fossette clypéale. Aire frontale triangulaire, large. Arêtes fron- tales distantes, courtes, droites. Trois ocelles très rapprochés les uns des autres. Métathorax étranglé. Écaille verticale, inerme. Abdomen très grand. Orifice du cloaque apical, rond, cilié. Ce genre, on le voit, se rapproche beaucoup du genre Plagiolepis dont il ne diffère guère que par ses antennes de 12 articles. Esp. M. Bacori Lubbock. © major. Long. 15 à 16 mill. Tête rectangulaire, large de 3 mill., longue de 2,6 mill. (sans les mandibules). Mandibules étroites, striées, munies de 4 à 5 dents irrégulieres dont l’antérieure très longue. Épistome court, subcaréné, à bord antérieur subangulaire- ment produit et cilié. Fossette clypéale grande. Ocelles petits. Yeux situés sur la face antérieure de la tête, vers son tiers postérieur. Thorax un peu échancré entre le pronotum et le mésonotum. Méta- thorax fortement étranglé. Écaille assez épaisse, plane derrière, fort convexe devant, faiblement échancrée à son bord supérieur. Sémi-luisant; tête finement réticulée, thorax tinement réticulé-ridé 14 ÉTUDES MYRMÉCOLOGIQUES EN 1886. et abdomen très finement et densément ridé en travers. Front finement ride longitudinalement. Pilosité presque nulle; quelques longs poils courbés barbiformes sous la tête. Pubescence nulle ou peu s’en faut. Quelques piquants courts et obliques sur les tibias. Sur les scapes et les cuisses une pubescence couchée plus abondante. D'un jaune roussâtre. Abdomen testacé. Mandibules rougeûtres à dents noirâtres. Australie, 21 degrés de lat. sud (d’après Lubbock). L'abdomen de cette espèce n’est pas seulement gonflé par une plénitude démesurée du jabot, mais ses lames segmentaires sont extrêmement grandes. Le jabot se distend du reste beaucoup moins que chez le Myrmecocyslus melliger, de sorte que cette fourmi ne me paraît qu’un cas un peu plus fort des gonflements ordinaires. GENRE MYRMELACHISTA Roger — Decamera Roger. Esp. M. (DecaMERA) Mayri n. sp. Q. Long. 9 à 10 mill. Gésier tout à fait semblable à celui de la Plagiolepis pygmæa (voir mes Fourm. de la Suisse pl. I. fig. 21), mais un peu plus court et plus large. Le calice est réfléchi à angle à peu près droit et les sépales sont dirigées en dehors, pas ou à peine recourbées en arrière. Caractères du genre (voir mes Études myrmécol. en 1878, p.376); mais le sillon frontal est distinct jusqu’à l’ocelle antérieur, même faiblement prolonge jusqu’à locci- put, et l'arête frontale, triangulaire, est assez distincte aussi. Antennes de 10 articles. Les trois derniers articles du funicule sont ensemble à peine aussi longs que les cinq précédents réunis. Le premier article du funicule est à peine aussi long que les trois suivants réunis. Tête rectangulaire, presque d’un quart plus longue que large, à côtés légèrement concaves ou presque droits. Yeux situés au milieu des côtés de la tête. Scapes longs comme moins de la moitié de la tête. Mandibules obtuses, presque aussi larges à leur base qu'à leur bord terminal; ce dernier muni de cinq dents, et peu distinct du bord interne qui a aussi deux denticulations irrégulières. Les mandibules sont très grossièrement striées-ponctuées, assez luisantes et poilues. Épistome court, faiblement échancré au milieu de son bord antérieur, un peu prolongé en arrière entre les arêtes frontales. Ces dernières courtes et divergentes. Thorax bas, plus large que la tête. Le pronotum dépasse de beaucoup le mésonotum. Métanotum arrondi. Écaille très basse, très épaisse, tronquée devant, voûtée derrière, très large en haut, et divisée en deux moitiés par un sillon longitudinal faible, mais évasé, situé au milieu de sa face postérieure. Abdomen ovale. Les ailes manquent, ÉTUDES MYRMECOLOGIQUES EN 1886. 215 Luisante, extrêmement finement et faiblement réticulée (aussi les pattes et les antennes). Sur le devant de la tête, les réticulations sont plus serrées et plus accentuées ; sur l'abdomen elles s’accen- tuent dans le sens transversal (réticulé-ridé); sur le mésonotum elles s’effacent presque entièrement. En outre une ponctuation superposée éparse abondante et distincte sur la tête et sur les scapes, très dispersée et très effacée ailleurs. Sur l’épistome et les joues cette ponctuation devient fort grossière et irrégulière; sur les côtés de l'épistome, les points se transforment en rainures longitudinales. Pilosité dressée, jaunâtre, assez grossière, éparse sur le dessus du corps, plus abondante en dessous, courte et abondante sur les pattes, les antennes, les mandibules, le métanotum et le pédicule. Pubescence couchée assez grossière et presque nulle, un peu plus marquée sur l’abdomen. Entièrement noire; tarses, extrémité de l’article terminal des funicules et lisière postérieure des segments abdominaux d’un roux brunûtre. Chili (Musée de Berlin). Cette belle espèce est d’une taille presque double de celle de la M. nigella Roger, dont elle diffère à beaucoup d’autres égards encore, entre autres par la massue des antennes qui chez la M. nigella est aussi longue à elle seule que tout le funicule, puis par son sillon frontal distinct, par sa sculpture, par son écaille faiblement bilobée, par son pronotum bien plus long, par les côtés presque concaves de sa tête, etc. La seule autre espèce du genre, la 17. Æraatzii est bien plus pa et n’a que 9 articles aux antennes. GENRES PLAGIOLEPIS Mayr et ACANTHOLEPIS Mayr. Plagiolepis custodiens Smith ©. (— Formica Berthoudi Forel, Étud. myrmécol. en 1875), Zanzibar (Musée de Berlin); Valdézia en Transvaal (M. Berthoud). Plagiolepis gracilipes Sm. G. Cochinchine française (Musée de Lyon). Acantholepis Frauenfeldi Mayr © ©. Une variété chez laquelle la © a au métanotum des épines plus longues que la largeur de leur base. Égypte, récoltée par M. Ehrenberg (Musée de Prin). Cette espèce s'étend jusqu’à Calcutta. SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES DE MN. GEMMINGER & DE HAROLD (LANGURIIDES ET ÉROTYLIDES) — SÉANCE DU 2 OCTOBRE 1886 — LANGURIIDES. Pachylanguria Crotch. Borrei Fowl., C. R. Soc. ent. Belg., 1886, p. 107. Philippines. Tetralanguria Crotch. splendens Wied. — Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, plis, 1fre; Tetralanguroides (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 318). Fey Fowi., lc, p. 319, pl..3/407. Chine. Pentelanguria (Crotch, Révis., p. 4). elaleroides Crotch, 1. c., p. 4. Indes. notopedalis Crotch, 1. c. Himalaya. | Oxylanguria (Crotcb, Révis., p. 4). acutipeñnis Crotch, 1. c., p. 5. _ Sumatra, Sarawak. Callilanguria Crotch. eximia Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 383. Philippines. faviventris Fowl., C. R. Soc. ent. Belg., 1886, p. 108. — * luzonica Crotch. -—- Waterh. Aid, I, pl. 85, SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. 217 Doubledaya White. bucculenta Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, p.355, Japon. pl. 14, f. 1-2-3. varians Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 24. Assam. Languria Latr. acuminata Fowl., C.R. Soc. ent. Belg., 1886,p. 110. Philippines. afinis Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 320. Océanie, Albertisi Har., Mitth. Münch. ent. Ver., 1879, III, p. 81. Australie. amæna Har., 1. c., p. 56. Sarawak. assamensis Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 24. Assam. atrocyanea Har., 1. c , p. 65. Célèbes. Beccarii Har., 1. c., p. 66. N. Guinée. bipartita Har., 1. c., p. 62. Indes. birmanica Har., 1. c., p. 74. Birmanie. borneensis Har., I. c., p. 56. Sarawak. brevis Har., 1. c., p. 79. —— calabarensis Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p.385.Vieux Calabar. capitalis Har., 1. c., p. 87. Célèbes. Chapuisi Fowl., C. R. Soc. ent. Belg., 1886, p. 109. Philippines. columella Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, X VII, p. 357, Japon. pl. 14, f. 9. cordicollis Har., 1. c., p. 71. Ternate. Crotchi Har., 1. c., p. 75. N. Guinée. Dohrni Har., 1. c., p. 85. Birmanie. Dornz Har., 1. c., p.178. Sarawak. dubia Fowl., Tr. ent. Soc. Lond.,1885, p. 385. Guinée. elegans Fowl., C. R. Soc. ent. Belg., 1886, p. 109. Philippines. elegantula Har., 1. c., p. 64. Luzon. Jemoralis Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 386. Guinée. filaria Har., 1. c., p. 84. | Java. Jucosa Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, p.358, Japon. pl.14,f.12-18. futilis Har., 1. c., p. 90. N. Guinée. geniculata Har., 1. c., p. 59. Japon. Gestroi Har., 1. c., p. 85. Célèbes. glabricollis Har., 1. c., p. 72. Ternate. guineensis Har., 1. c., p. 94. N. Guinée. humilis Fowl., C. R. Soc. ent. Belg., 1886, p. 110. Philippines. ingens Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, p. 356, Japon. pl. 14, f. 4-5. insularis Har., 1. c., p. 86. : N. Guinée. Lemwisi Crotch. — Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, pl. 14, f. 7-8, | 218 SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. longipes Fowl., C. R. Soc. eut. Belg., 1886, p. 111. Philippines. lyctoides Fowl., I. c. Zanzibar. manicata Har., 1. c., p. 76. N. Guinée. marginipennis Schwarz, Proc. Am. Phil. Soc., 1878, Floride. XVI p. 307 melanosterna Har., 1. c., p. 82. Luzon. militaris Har., 1. c., p. 80. Australie. monticola Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 387. Guinée. Mozardi Latr., (non Fabr.), OI., Crotch. Transformations : Comstock, Rep. Dep. Agric., 18790. 199 ph 16: Murrayi Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 386. Vieux Calabar. nara Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, p. 357. Japon. MNietneri Har., 1. c., p. 76. Ceylan. nyassæ Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 384. Lac Nyassa. papuana Har., |. c., p. 68. N. Guinée. pavida Har., L. c., p. 68. 28 pectoralis Waterh. — Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, VIT pl 1416; picea Har., 1. c., p. 66. Somerset, Australie. plebeia Har., 1. c., p. 87. Ternate, Amboine. pulona Har., |. c., p. 83. Palo-Penang. punctata Har., 1. c., p. 58. Darjeeling. ruficeps Crotch. — Lewis, Linn. Soc. Journ., 1884, XVII, pl. 14, f. 10-11. serratula Har., 1. c., p. 77. N. Guinée. seroula Har., L. c., p. 91. LE stenosoma Har., 1. c., p. 64. Sarawak. tenuis Har., 1. c., p. 72. Ternate. timorensis Har., 1. c., p. 70. Timor, Ternate. verticalis Har., I. c., p. 89. N. Guinée. violaceipennis Har., 1. c., p. 68. hs vulgaris Har., 1. c., p. 90. Somerset, Australie. Compsolanguria (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 314). concinna Fowl., 1. c., p. 315, pl. 3, f. 1-14: Amazones. teres Fowl., I. c. N. Grenade. Ortholanguroides (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 316). cylindrica Fowl., I. c. Guyane. egensis Fowl., 1. c., p. 316, pl. 3, f. 3-3a. Ega. oirescens Fowl., 1. c., p. 317. Santarem. SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLEOPTÈRES, 219 Goniolanguria Crotch. _flavipes Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 317. Bresil. Stenolanguria (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1885, p. 387). Gorhami Fowl., 1. c., p. 388. Guinée. tricolor Fowl., 1. c. Vieux Calabar. Paracladoxena (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 310). bipustulata Fowl., I. c., p.311. Ceylan. trifoliata Har.,Mitth. Münch. ent. Ver., 1879, 1II1,p.78; — Fowl., 1. c., pl. 3, f. 10-10 a. Cladoxena Mots. maculata Mots. — Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 309, pl. 8, f. 6-6 a. pura Fowl., 1. c., p. 310, pl. 8, f. 5-5a. Ceylan. Microcladoxena (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 312). ceylonica Har., Mitth.Münch.ent.Ver.,1879,1I1,p. 73. Ceylan. Jansoni Crotch. — Fowl., 1. c., pl. 3, f. 9-9a. oblonga Fowl., 1. c., p. 318. Indes. refulgens Fowl., I. c., p. 314. Bornéo. Walkeri Fowl., 1. c., p. 313. Ceylan. Crotchia (Fowl., Tr. ent. Soc. Lond., 1886, p. 305). coptengoides Fowl., 1. c., p. 307. Pérou. gibbosa Fowl., 1. c. CE metallica Fowl., 1. c., p. 306. De nitida Fowl., 1. c., p. 307, pl. 3, f. 2-2a. Brésil. parallela Fowl., 1. c., p. 308. Amazones. vagabunda Fowl., 1. e., p. 306, pl. 3, f. 4-4a. Brésil. 220 SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. ÉROTYLIDES. Helota Mac Leay. africana OI, Ann. Nat. Hist., XIII, p. 479; Waterh. Angola. Aid, IT, pus 8; cercopunctata Lewis, Ent. Month. Mag., XVII, p. 255; Japon. Waterh. Aïd, II, pl. 133, f.1. | culta OIiff, Cist. ent., III, p 55. Indes. gemmata Gorham. — Waterh. Aïd, IT, pl. 133, f. 2; OI, Cist. ent., III, p. 52, pl. 8, f. 8 (larve). Guerini Hope. — OIliff, Cist. ent., III, p. 57, pl. 3, f. 1. ocellata Ritsema, Not. Leyd. Mus., III, p. 79. curvipes Oberth., Col. Nov., p. Gorhami ONiff, Cist. ent., III, p. 58. Chine. lævigata Oberth., Col. Nov., p. 59. — Waterh. Aïd, Indes. III, pl. 144, f. 1. pusilla Oberth., Col. Nov., p. 60. — Waterh. Aid, IIT, Darjeeling. pl. 144, f. 2. scinctillans OÙiff, Cist. ent., III, p. 99. Japon. semifulva Ritsema, Not. Leyd. Mus., III, p. 80; Java. Waterh. Aid, III, pl. 158, f. 4. sinensis OI, Cist. ent., III, p. 54, pl. 8, f. 2. Chine. Encaustes Lac. Crotchi Gorham, Proc. Zool.Soc., 1883, p. 76, pl. 18, Philippines. . AT prænobilis Lewis, Ent. Month. Mag., XX, p. 138. Japon. Micrencaustes Crotch. plagiatus Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 76. Java. torquatus Gorham, 1. c, p. 76, pl. 18, f. 5. Vieux Calabar. Megalodacne Crotch. bellula Lewis, Ent. Month. Mag., XX, p. 139. Japon. favofasciata Reïtt , Deutsch. ent. Zeit., XXIIT, p. 223. Sibérie. furcata Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 79. Vieux Calabar. imperatriz Gorham, 1. c., p. 78, pl. 18, f. 8. Mamboïa. rufovittata Har., Col. Heft. 1879, XVI, p. 219. Angola int. Episcaphula Crotch. tetrasticta Gorham, Not. Leyd. Mus., V, p.259; Saleyer. SUPPLEMENT AU CATALOGUE DES COLEOPTÈRES. 201 Episcapha Lac. Chapuisi Dohrn, Stett. ent. Zeit., XX XIX, p. 449. Birmanie. cordata Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 81. Vieux Calabar. dificilis Gorham, L. c., p. 82. Andaman. Gorhami Lewis, Ann. Nat. Hist., IV, p. 465. Japon. hamata Lewis, 1. c. se neutra Dohrn, Stett. ent. Zeit., XXXIX, p. 448., Monrovia. octopunctata Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 82, Mindanao. pl. 18, f. 4. perforata Lew., Ent. Month. Mag., XX, p. 140. Japon. piciventris Gorham, Proc. Zool. Soc..1883, p. 82. Vieux Calabar. S'chweitzeri Dohrn, Stett. ent. Zeit., XXXIX, p. 448. Monrovia. Semperi Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 81. Mindanao. Coptengis Chap. exorbitans Dohrn, Stett. ent.Zeit., XLIII,p.252. Iles de la Sonde. spinipennis Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 437, Moluques. Ds 70: Hybosoma (Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 717). hydropicum Gorham, 1. c., p. 77, pl. 18, f. 16. Philippines. tetrastictum Gorham, I. c., p. 78. striatum Gorham, L. c., p. 77. — Neoblytus (Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 438). æratus Bed., 1. c.* N. Guinée. Trichulus (Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 438). pubescens Crotch. — Bed., I. c., p. 439, pl. X, f. 2. Triplatoma Westw. andamanensis Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p.79, Andaman. plis; 12 brahminica Gorham, 1. c., p. 80. | Assam. cypræa Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, Malacca, Sarawak. p. 440, pl. X, f. 3-8. Gestroi Bed., 1. c., p. 440, pl. X, f. 4; Gorham, Proc. Bornéo. Zool. Soc., 1883, p. 79, pl. 18, f. 1. philippinensis Gorham, 1. c., p. 79, pl. 18, f. 3. Mindanao. siva Gorham, I. c., p. 89. Assam. 29 SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES. & Endytus (Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 441). bizonatus Crotch. — Bed., 1. c., p. 441, pl. X, f. 1-7. Nesitis (Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 442). attenuata Crotch. — Bed., 1. c., p. 442, pl. X, f. 5. discrepitans Bed, 1. c., p. 443. Sumatra. Linodesmus (Bed., Ann. Mus. Civ. Gen., XVIII, p. 443). cæcus Fabr. — Bed., 1. c., p. 443, pl. X, f. 6. magnificus Har., Mitth. Münch. ent. Ver. 1878, II, Afr. centr. p. 111; Col. Heït:,1879, XVI, p. 217, pl: IT; £. 6. Euxestus Woll. minor Sharp, Tr. Roy. Dublin Soc., (2) III, p. 145, Oahu. PL AS PSE Eidoreus (Sharp, Tr. Roy. Dublin Soc., (2) 1IT, 146). minutus Sharp, 1. c. Iles Hawaï. Cryptodacne (Sharp Ent. Month. Mag., XV, p. 82). ferrugata Broun, Man. N. Z. Col., p. 641. N. Zélande. lenis Broun, I. c: is synthetica Sharp, Ent. Month. Mag., XV, p. 82. — vagepunctata Broun, N. Z. Journ., I, p. 497. — Pselaphacus Perch. conspersus Kirsch, Berl. ent. Zeit., XX VII, p. 211. Bogota. mysticus Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 84. Chancomayo. Nicaraguæ Crotch. — Waterh. Aïd, I, pl. 72. _— Megischyrus Crotch. Bartletti Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p.85, pl. 18, f. 9. Pérou. elongatus Gorham, I. c. : — Ischyrus Lac. grammicus Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 86. Pérou. nobilis Crotch, Révis., p. 53. Amazones. peruvianus Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 85. Pérou. SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉGPTÈRES. 223 Mycotretus Lac. bicolor Kirsch, Deutsch. ent. Zeit., 1876, p. 101. Pérou. brasilianus Crotch, Révis., p. 66. Brésil. Orestia Germ. (). sierrana Heyd., Deutsch. ent. Zeit., XX VI, p.48. Andalousie. Triplax Herbst. amurensis Reitt., Deutsch. ent. Zeit., XXIII, p. 222. Sibérie. cinnabarina Reïtt., |. c. — E'mgei Reïtt., Deutsch. ent. Zeit., XXIX, p. 391. Attique. Julvus Reïtt., 1. c., p. 223: Sibérie. nigrina Reïtt., 1. c., p. 222. — seminigra Reïtt., L. c. — signaticollis Reïtt., 1. c., p. 221. = tergestana Reïtt., Deutsch. ent. Zeit., XXV, p. 229. Trieste. valida Reiïtt., Verh. Ver. Brünn, XXII, p. 5. Hamarat. Tritomidea Mots. atripennis Gorham, Not. Leyd. Mus., VII, p. 257. Sumatra. rubripes Reitt., Verh. Ver. Brünn, XVIII, p. 183. N. Zélande. æanthosticta Gorham, Ann. Mus. Civ. Gen.,Il (2), p. 517. Bornéo. Cyrtotriplax Crotch. ancora Reïtt., Verh. Ver. Brünn, XXII, p. 6. Lirik. antennata Reïtt., Deutsch. ent. Zeit., XXIII, p. 225. Sibérie. atra Reïtt., 1. c., p. 224. — bipustulata Fab. — Perris, Ann. Soc. Lyon, nouv. sér., XXIIT, p. 410, f. 574-575 (larve). colombonica Karsch, Berl. ent. Zeit., XX VI, p. 388. Colombo. infulata Reïtt., Verh. Ver. Brünn, XXII, p. 6. Lirik. irrorata Reïtt., Deutsch. ent. Zeit., XXIII, p. 224. Sibérie. univestris Reïtt., Verh. Ver. Brünn, XVI, p. 166, Suram. HAN I SL. Motrita (Westw., Tijdschr. Ent., XXVI, p. 71). Julvipes Westw., 1. c., p. 78, pl. 3, f. 16et pl. 5,f.19-25. ? Lybas Lac. dorsalis Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 86. Pérou. () Ce genre doit se placer dans le groupe des Halticides ; nous n’avons pas à examiner ici les raisons qui l’ont fait mettre parmi les Érotylides dans le Catalogue de Munich. 224 SUPPLÉMENT AU CATALOGUE DES COLÉOPTERES. Palæolybas Crotch. cychramoides Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 87. Camaroon. Aulacochilus Lac. agaboides Gorham, Proc.Zool.Soc.,1883, p. 83,pl. 18, Andaman. f. 10 Bedeli Har., Mitth. Münch ent. Ver., IV, p. 170. Nikko. episcaphoides Gorham, Proc. Zool. Soc., 1883, p. 84, pl. 18,112; Andaman. furciferus Gorham, 1. c., p. 84, pl. 18, f. TA ss humeralis Waterh., Ann. Nat. Hist. XIII, p. 372. Philippines. inclytus Gorham, j Ce, p.83. Andaman. Cyclomorphus Hope. glabratus Waterh., Cist. ent., II, p. 428. Colombie. ; ZÆgithus Fab. sanquineus Dohrn, Stett. ent. Zeit., XLI, p. 152 et 293. Ega. Walkenaeri Lac., Mon., p. 280. Brésil. Brachysphænus Lac. arculifer Kirsch, Berl. ent. Zeit., XX VII, p. 211. Équateur. deficiens Crotch., Révis, p. 129. Amazones. Cypherotylus Crotch. Baden? Kirsch, Berl. ent. Zeit., XXVII, p. 211. . Chin? æneoniger Crotch, Révis., p. 163. Equateur. Erotylus Fab. æquatoris Kirsch, Berl. ent. Zeit., XXVII, p. 211. Équateur. elongatus Crotch, Révis, p. 157. ? vinculatus Lac., Mon., p. 426. Bogota, varians Crotch, Révis, p. 154. | Amazones. Bacis Hope. immaculicollis Crotch, Révis, p. 180. Amazones. nigropictus Crotch, 1. c., p. 181. Vénézuela. —— SCO — TABLE DES MÉMOIRES. Note sur des Lépidoptères recueillis en 1884, à l'ile de Waigiou (Nouvelle Guinée) par M. van Renesse-van Duivenbode, par M. J. B. CarroniER : 5 Liste des trois cent quarante espèces Le Coléoptères nus siers terrestres actuellement authentiquement capturées en Belgique avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays, par M. A. Preupuoue pe Borne. Liste des cent dix-sept espèces de Coléoptères Carnassiers aquatiques actuellement authentiquement capturées en Belgique avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays, par M. A. Preupuoume DE Borre. Description de deux espèces nouvelles du genre Ægidium Westwood suivies de la liste des Orphnides du Musée royal d'Histoire naturelle, par M. A. PreuDHOoMME DE BorRE Métamorphoses de quelques Coléoptères: sie par M. E. Ducès (avec trois planches) . . . PDA Liste des Cicindélides décrits UE au u Catalogue de Munich, par M. J. Deumoor Catalogue des Trogides décrits jusqu’à ce Sau. Préc d un synopsis de ne genres et d'une esquisse de leur distribution géographique, par M. A. PREUDHOMME DE BorRE (avee une planche). TERRE Note sur le genre Ectinohoplis deb par M. A. PREUDHOMME DE BORRE. . . . . Liste des Lathridiides décrits postérieurement au iCalbeue de Munich, par M. M. J. Becox. Liste des Lamellicornes Laparostictiques le par ‘feu Camille Van Volxem pendant son voyage dans le midi de la péninsule hispanique et au Maroc,en 1871, par M. A. Preup- RIRE BORREN LV ER ARR ns Tes ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX. XVI Pages. 19 88 98 226 TABLE DES MÉMOIRES. Liste des Lamellicornes Laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage au Brésil et à La Plata en 1872 suivie de la description de dix-huit espèces nouvelles et un SOU nouveau, par M. A. PREUDHOMME DE BoRRE Note sur les genres ? Hapalonychus Westwood ” Trichops Mannerh. (inédit), par M. A. PREUDHOMME DE BoRRE. Observations upon species of Curculionidæ injurious to Cyea- deæ, especially to plants of the genus Zamia, by J. ©. Wesrwoop (with one plate) . ; Études Myrmécologiques en 1886, par M. à FoneL Supplément au Catalogue des Coléoptères de MM. Fe ue et de Harold : domi etÉrotylides, par M. E. FLeuriaux. 105 121 125 151 216 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE ' F È ' … ? # « *, : f : nc À he pus 1 F: à Wy ru PPS PAS à AR D QT Au MIS RS AT © & . Gand, imprimerie Lo nnoot-Brasckman, Ad. Hoste, succr. » r SRE ST - CRT ET TR TS LT z S k d . 7 : BULLETIN GOMPTES-RENDUS DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGIQUE ANNÉE 1886 BRUXELLES AU SIEGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE SOCIALE 1886, Conseil d'administration. MM. PREUDHOMME DE BoRRE, président. WEINMANN, v0Ce-président. LAMEERE, secrétaire et bibliothécaire. FoLoGnE, érésorier. CAPRONNIER. JACOBS. RoOELOrSs. Commission de vérification des comptes, MM. ENGELs. Fonpu. KERREMANS. Commission de surveillance des collections. MM. WEINMANN, president. L’'ARBALESTRIER. REMY. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. SÉRIE IL. — N° 68. Assemblée mensuelle du 9 janvier 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Becker, Bergé, Capronnier, Degouve de Nuncques, De Le Court, Demoor, Fologne, Francois, Funck, Jacobs, Kerre- mans, L’Arbalestrier, Meunier, de Selys-Longchamps, Vandervelde, Van Segvelt, de Vaux, Weinmann et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 5 décembre 1885 est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration a maintenu dans leurs fonctions respectives MM. Weinmann, vice-président, Lameere, secrétaire et bibliothécaire, Fologne, trésorier. Le Conseil a admis comme membres associés, MM. Léon Gernaert, étudiant à Ixelles, ayant déjà fait partie de la Société, présenté par MM. Lameere et de Borre, et Gérard Nagelmackers, étudiant à Liège, présenté par MM. Candeze et Lameere. MM. Maréchal et Vanderkindere, membres effectifs et Putzeys, membre associé, ont envoyé leur démission. Correspondance. M. E. de Vaux remercie pour son admission comme membre effectif et envoie son portrait-carte pour l’album de la Société. La Société Royale Linnéenne de Bruxelles nous adresse Île programme des conférences qu’elle organisera cet hiver. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. a VI Rapports, présentation de mémoires. M. Van Segvelt donne lecture du rapport de M. Lamarche et du sien sur la ÂVote sur des Lépidoptères recueillis en 1884 à l'ile de Waigiou (Nouvelle-Guinée) par M. van Renesse-van Duivenbode présentée par M. Capronnier. L'assemblée vote l’impression de ce mémoire aux Annales. Le Secrétaire communique les rapports de MM. Westwood et Lichtenstein sur le travail déposé par M. Becker : Étude sur les mœurs de Megachile centuncularis Latr. Après discussion, l’auteur retire provisoirement son mémoire, désirant le compléter par de nouvelles observations. Conformément aux conclusions des rapports de MM Lameere et Kerremans sur la Liste des trois cent quarante espèces de Coléop- tères Carnassiers terrestres actuellement authentiquement capturés en Belgique, avec le tableau synoptique de leur distribution géogra- phique dans le pays, cetteëétude de M. Preudhommede Borre figurera aux Annales. M. Preudhomme de Borre dépose la Liste des cent dix-sept espèces de Coléoptères Carnassiers aquatiques actuellement authentiquement capturés en Belgique, avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays. — Rapporteurs : MM. Lameere et Kerremans. MM. Candèze et Bergé sont charges d'examiner un autre travail présenté par M. de Borre : Description de deux espèces nouvelles du genre Ægidium Westwood, suivie de la Liste des Orphnides du Musée Royal d Histoire naturelle de Belgique. Lectures, communications. — Il est donné lecture par son auteur de la notice suivante : OBSERVATION SUR LA LISTE DES HYMÉNOPTÈRES RECUEILLIS AUX ENVIRONS DE LA STATION D'UCCLE, EN 1885 par le D: Jacobs. Dans la liste des Hyménoptères pris autour de la station d’Uccle et publiée dans le dernier Bulletin, mon attention a été attirée sur plusieurs desiderata de ce travail concernant la date des captures, l’omission des sexes, ainsi que sur des inexactitudes pour la dési- gnation des espèces et des genres, et l'adoption d'espèces douteuses; c’est persuadé que la rigueur scientifique est un devoir pour une société, et d’une absolue nécessité en entomologie, que je viens vous présenter mes remarques. VII La date de la capture des insectes faite dans un rayon res- treint, était précieuse à connaître pour quelques espèces rares en Belgique, et prises la plupart pour la première fois aux environs de la capitale; tel est le cas pour les insectes suivants : Xylonomus pilicornis Gr. Cryptus marginellus Gr. Panchus volutatorius Lin. Lissonota altipes Holmg. Omalus scutellaris Pz. Hedychrum Gerstæckeri Chev. Ceropales variegata Fab. Aporus femoraiis Vanderl. Crossocerus capitosus Schuck. L'omission du sexe est à regretter pour tous les insectes de la liste, aussi dois-je croire que le Xylonomus pilicornis Gr. est une ©, le G' étant des plus remarquables par la touffe de poils qui termine ses antennes. Cet Hyménoptère, parasite de Longicornes, ne s’est rencontré jusqu'aujourd’hui que dans les essences forestières propres à abriter les larves de ces Coléoptères; on n’en connaît que peu d'exemplaires pris dans les forêts du Luxembourg. L'absence d'indication du sexe me met dans l'impossibilité de me rendre compte de l’espèce d’Ichneumon indiqué sous le nom de : Ichneumon confusorius Gr.— Zchneumon luctatorius Wesm. L’Zchneumon confusorius Gr. est une ©, et le Zuctatorius Wesm. est pour le G\, le luctatorius Gr. (à l'exception de la © et des varié- tés 1,4,9°); et pour la ©, l’Zchneumon confusorius Gr. Peut-être l’auteur de la liste a-t-il adopté la manière de voir de Holmgrèn, et se refère-t-il à l’Zcaneumon confusorius & Q Gr. créé par cet entomologiste dans ses Zchneumon de la Suède, et identifié avec l’Zchneumon luctatorius & Q Wesm. à l'exclusion des variétés. La décision est diflicile, faute de précision. Le sexe et le nom de l’auteur auraient été d'une absolue néces: sité; les deux espèces sont fréquentes aux environs de la ville, et c’est à cause de leur abondance qu’il faut savoir les distinguer. Les insectes inexactement dénommés et laissant croire à de nou- velles espèces pour notre faune locale sont les suivants : 1° Dolerus cœrulescens Htg.—Dolerus hæmatodes & Schrank. Le Dolerus cœrulescens & a été décrit en 1837 par Hartig; il a été reconnu que cet insecte est le G de l’Aæmatodes décrit en 1781 par Schrank. Le nom d’hæmatodes doit primer, il est antérieur à celui de Hartig; cela est conforme à la synonymie de Thomson, d'André, etc. 2 Chrysis neglecta Schuck. Crysis integrella S & Dahlb. vi1i 3° Omalus scutellaris Pz. — ÆZ'lampus Panzerr & Q Fab. 4 Priocnemis fasciatellus Dahlb. — Priocnemis hyalinatus Dañlb. Dahlboom a décrit un Priocnemis Q sous le nom de fusciatellus, mais antérieurement indiqué par Spinola, et un autre Priocnemis &, sous le nom de 2. Ayalinatus ; ces deux sexes ne font qu'une seule espèce : le nom d’Ayalinatus est resté. 5° Blepharipus subpunctatus Pz. (non Pz. mais Dahlb.) — Crossocerus vagabundus & @ Pz. (Dahlb., T. I, page 350). 6° Bassus areolatus Holmg. — Passus sulcator G Q Grav. (gen.). Jusqu'à ce qu’il soit reconnu que le Passus areolatus Holmg. est le Passus sulcator S Q Gr. (gen.), il faudra préférer dans la déter- mination le second nom au premier. 7° Ephialtes manifestator Lin. Kriechbaumer a distingué avec raison dans cette espèce créée par Linné deux insectes différents : L’Æphialtes imperator et V Ephialles rex. Quel est celui des deux insectes qui se trouve porté sur la liste? Parmi les insectes à caractères douteux et mal établis, qui laissent du doute sur leur spécification, je dois citer : 1° Banchus volutatorius Linné. Les caractères de cette espèce ne paraissent pas bien certains et bien définis, la synonymie en est peu claire; le P.volutalorius ne diffère du B. pictus, que par les cuisses en partie noires, et par la ponctuation des hanches (subtiliter crebre punctatis, d'après Holm- grèn), caractères bien subtils pour former une espèce. La synonymie ne donne pas plus de certitude et embarrassera plus d’un entomologiste; que l’on en juge : Banchus pictus Gr., &Q — Zchn. volutatorius Lin., G. Fauna Sueciæ, N° 1591. Banchus falcator Gr., & Q — Zen. volutatorius Q. Strœm, in Trond.Selsk.Skr.IIl. Banchus compressus Gr., GS Q— Zchn. volutatorius Schrank. Fauna Austr., page 349, N° 704. Banchus monolineatus, Q, — Banchus volutatorius, Holmg. var. l, Grawv. (nec G' ut vol. cet. auct.). Les commentaires n'éclairciront pas les caractères de cette espèce! 2° La Lissonota altipes Holmg. est d’après Brischke le IX Phylodietus blandus Gr., et d’après Taschenberg, la Cryptopimpla blanda Gr. 3 Hedychrum Gerstæckeri Chev. Dédié par Chevrier à l’entomologiste Gerstæcker,cet Zedychrum n’est plus considéré par l'auteur lui-même, que comme une variante Q du Zucidulum, avec corselet bleu, comme chez le . (Chev., Chrysi- des du bassin du Léman). 4 Chrysis auripes Wesm. Cinq individus pris aux environs de Bruxelles ont permis la créa- tion de cette espèce, laquelle est difficile à reconnaître; les ento- mologistes belges ont de la peine à l’'admettre. 5° Aporus femoralis Vanderl. — Aporus bicolor G © Spin. En 1826, Vanderlinden décrivit cette espèce d’après un indi- vidu de la collection Wesmael ; ce dernier auteur, dans sa Revue critique des Hyménopteres fouisseurs, s’exprime de la manière sui- vante : « Les Aporus unicolor et femoralis appartiennent à la même « espèce, et sont indubitablement les mâles del’ Aporus bicolor, mais « ils ne méritent même pas d’être distingués l'un de l’autre, comme « des variétés; car, outre les individus à cuisses de derrière noires « (Ap. unicolor) et les individus à cuisses de derrière fauves (4p. femoralis), on en trouve d’autres, chez qui cette différence de coloration se nuance à tous les degrés. Quant aux autres diffé- rences que Vanderlinden a cru observer entre eux, elles sont purement illusoires, ou bien elles ne constituent que des carac- tères individuels. Je puis à cet égard me prononcer avec d'autant plus de certitude que j'ai encore en ce moment sous les yeux, les individus d’après lesquels il a fait ses descriptions. » Le Catalogue du British Museum cite cette espèce; Smith, son auteur, ne l’a cependant jamais vue. En m’appuyant sur l'autorité que je viens de citer, je pense que l’Aporus femoralis Vanderl. ne doit plus figurer au catalogue de notre faune. A R À A A À 2 6° Amblyteles elongatus Brischke — Amblyteles subserri- cans Gr., ©. Cet Amblyteles n’est plus admis par son auteur. Dans la première livraison des Hymenopteren der Provinz Preus- sen, Brischke a décrit sous le nom d’Amblyteles n° 2, Q(?), un Hymé- noptère qui est l’A. elongatus, sans toutefois le dénommer. Dans la quatrième livraison, il le baptise À. elongatus ©, et plus tard, dans les Ichneumoniden der Provinzen West-und Ost-Preussen (page 47), il revient sur sa détermination, et il le porte comme une variete de l'Amblyteles subserricans & @ Grav. et il ajoute : « die Segmente des Abdomen länger und letztes Segment ohne helle Flek.» X Kriechbaumer dans une étude comparative de l'Amblyteles subser- ricans et de l'Amblyteles elongatus Brisch., est arrivé à la conclu- sion que ces deux insectes ne forment qu’une même espèce, se présentant sous deux formes distinctes; l’une à segments trans- verses, à abdomen plus large et offrant souvent la ligne pâle décrite par Gravenhorst au dernier segment, l’autre avec l’abdomen à segments allongés, par conséquent plus longs que larges, et ne présentant pas la tache pâle en question. L'auteur de la liste cite encore dans ses captures des Z'xochus, des Cryptus, des Phygadeuon, des Aptesis, etc. Pour ce qui est de ces derniers insectes, je tiens à relever que Thomson dans ses Miscellanea entomologica a apporté des modifications importantes dans les genres, et que les espèces de Gravenhorst sont réparties actuellement dans ces nouvelles créations; c'est ainsi que l’Apéesis ou le Pezomachus nigrocinctus doit être porté dans le genre Wicro- cryptus, et que le mâle a été reconnu pour être le même insecte que le Cryptus fulveolatus Gr.; de même que l'Apéesis hemipterus est pour Thomson un Æemiteles hemipterus. L'Æzxochus cité doit rentrer dans le genre Wetacælus Fœrster. Ces dernières observations n’ont d'autre but que de signaler à la Societe les progrès faits dans cette partie de l’entomologie, progrès que les spécialistes ne doivent pas ignorer. — M. Van Segvelt demande la parole pour une communication bibliographique : A la séance du 5 juillet 1884, notre collègue M. le D' Heylaerts annonçait l'apparition d'un ouvrage du DO. Staudinger sur les Lépi- doptères exotiques sous le titre: Æ'xotische Schmetterlinge. Abbil- dungen un& Beschreibungen der wichtigsten exotische Tagfaller in systematische Reihenfolge mit Berücksichtiqung neuer Arten, von D° O. Staudinger unter technischer mitwirkung von D° Æ. Lang- hans. D'après le prospectus, cette publication devait comprendre 120 planches avec 1500 figures en 24 livraisons. Depuis, le mode de publication a subi quelques modifications; l'ouvrage ne renfermera que 100 planches avec 1200 figures en 20 livraisons et formera la première partie d'un ensemble dont la seconde partie, due à la plume du D" E. Schatz paraîtra sous le titre : Die Familien und Gattungen der Tagfalter systematisch und analytisch bearbeitet, en format in-folio avec planches lithographiées et gravures sur bois, en 6 livraisons. Le D° Hey'aerts émettait l'espoir que le D" Staudinger nous donne- rait quelque chose de bon, de solide, d'instructif sur les papillons Rhopalocères exotiques. Son attente n’a pas été trompée. Jusqu'à … XI ce jour soixante planches ont paru, représentant les Paypilionides, Piérides, Danaides, Héliconides, Acræides et une partie des Nym- phalides. Déjà 692 espèces sont figurées. Les cinq premières familles renferment des descriptions ou des observations relatives à 1130 espèces dont 113 nouvelles. Le texte paru à la présente date ne se rapporte qu'aux trente-huit premières planches. Staudinger estime que, lorsque l'ouvrage sera terminé, il renfermera la diagnose de 3500 Lépidoptères dont 350 espèces ou variétés nouvelles. Ceci permet de juger de l’importance considérable de la nouvelle publi- cation du savant lépidoptérologiste. Les idées du D' Staudinger sur la distribution géographique des Lépidoptères, sur l’espèce, la classification, etc., sont généralement connues et ne paraissent pas avoir subi de notables modifications. Il continue à admettre cinq territoires fauniques : 1. Territoire de la faune européenne. _ » »y nord-américaine. 5 14 » » indo-australienne. 4, » » africaine. 5. » » sud-américaine. Au reste l'introduction qui ne paraîtra qu’à la fin de la publication s’étendra longuement sur la question de géographie entomologique envisagée au point de vue des Lepidoptères. L'auteur ne pense pas que certaines espèces soient répandues sur toute la surface du globe. Il admet la présence de quelques espèces dans deux ou trois territoires fauniques distincts, mais s’élève contre la distribution universelle de certaines formes, par exemple, à propos de Pyrameis cardui, qui manque dans la région néo-tropicale et se retrouve dans toutes les autres régions. Car, aux yeux de Stau- dinger, P. Carye Hübn. n'est pas, comme on l’admet assez généra- lement, une variété locale de P. cardui, mais bieï une espèce distincte. Il s'appuie, pour étayer cette conclusion, sur le peu de variabilité de P. cardui, sur la présence simultanée des cardui et Carye dans la même région et enfin sur certains caractères constants de coloration, qui permettent de les distinguer parfaite- ment l’un de l’autre et qui rapprochent Carye du Pyrameis chilien Terpsichore. A propos de la distribution géographique des Parnassiens, l’auteur dit que la limite sud de la faune palæarctique, que le manque de récentes explorations n'a pas permis de mieux établir, est mal déter- minée et arbitraire, impression qui n’est pas démentie par la lecture de son introduction au Catalogue de la faune du territoire de l'Europe, et sur laquelle notre regretté collègue Breyer a insisté dans son rapport sur la deuxième édition de cette faune, publié dans les Bulletins de notre Société. Pour le Japon, le nord de cet XII empire appartient à la région palæarctique, tandis que le sud forme une transition vers la faune de l’Inde, fait déjà signalé par notre savant Président d'honneur, M. de Sélys, dans ses travaux sur les Odonates. Staudinger, d'accord en cela avec M. de Borre, admet l'existence de zones neutres entre deux territoires fauniques quand ceux-ci ne sont pas séparés par de vastes mers. L’Arabie paraît appartenir bien plus à la faune africaine, qu’à la faune de l'Inde. La faune du territoire de l’Europe s'enrichit de quelques espèces. Signalons parmi elles Zuehdorfia Puziloi Ersch., jolie espèce intermédiaire entre les 7'hais et certains Papilionides, capturée dans la partie S.-E. de l'Amour, Vanessa Charonia, dont la présence n’a été signalée qu’en un exemplaire unique, vers le Sud de la même région. Ce fait suffit-il pour faire admettre définitive- ment un insecte comme partie constitutive d’une faune ? Cela paraît fort douteux. Une troisième acquisition est le Pyrameis virginien- sis Drury, qui se rencontre dans les deux Amériques et s'est égaré dans les îles Canaries. Enfin Danais Tytia Gray, qui ressemble d’une façon si étonnante au Papilio Agestor Gray du Nord de l'Inde, s’'avance jusque dans la petite île d’Askold, appartenant au pays de l'Amour. Si nous voyons certaines espèces marquer une tendance à envahir de nouveaux territoires, d’autres, au contraire, semblent d’une extrême rareté et appartiendraient à une période géologique dispa- rue. Citons : Papilio Zalmozis Hew. que l’on peut regarder comme un remplaçant, en Afrique, du type Ornithoptera, qui habite entre le Niger et l’Ogowe; plus spécialement l’île Fernando-Po et le Gabon; Druryia Antimachus Drury, habitant les mêmes régions; Syx infernalis Stgr., du Chanchamayo, au Sud-Est du Pérou, qui paraît former une transition du genre Parnassius aux Piérides. Enfin le Pseudopontia paradoza Feld., dont la nervulation est si remar- quable, habite également le Gabon. Remarquons que le Welwitschia mirubilis Hooker, cette plante curieuse de la famille des Gnétacées, se trouve également sur la côte ouest de l’Afrique, vers les mêmes régions, au Benguela, dans les environs du Cap Nègre. Quelques types tendent à disparaître, entre autres Papilio Gam- brisius Cram. des Moluques. L'auteur explique la présence d'espèces voisines par la ressem- blance des climats; c'est à cette cause qu’est due l’affinité considé- rable des Colias Veautieri Guér., Argynnis Anna Blanch. et d’autres espèces chiliennes avec nos espèces européennes. À propos de la variabilité des espèces, Staudinger n'’admet pas qu’on puisse rencontrer des variétés locales sur des îles, même quand celles-ci auraient la superficie de l’île de Java. Cette remarque est faite à propos d'Ornithoptera Pompeus Cram. XIII Une curieuse observation est suggérée par ZÆZeliconius Melpo- mene L. Cette espèce varie peu à Panama, dans ia Colombie, au Venezuela; mais plus au Sud, à Surinam (Guyane) et dans la région de l’Amazone, la variabilité de cette espèce est vraiment incroyable. Tous les Lépidoptérologistes connaissent les Papilio Polytes, Memnon et d'autres espèces de l’Inde, qui ont des femelles très polymorphes. En Afrique, au contraire, ce cas est extrêmement rare, Staudinger n’y connaît que P. Merope à plusieurs formes femelles. L'auteur admet volontiers, peut-être à tort, que des croisements s'opèrent en nombre assez considérable entre espèces voisines, dans la nature. Tel serait le cas pour certaines Coliades, des espèces du genre Z{homia, Papilio Cyamon Gray et formes affines. Le dimorphisme sexuel est extrêmement répandu parmi les papil- Jlons Rhopalocères exotiques; parmi les cas les plus curieux on peut citer: Papilio Merope, P.Androgeos, Cynthia Moluccarum, Argyn- nis Diana et Symphedra canescens. On connaît les travaux de MM. Bates, Wallace, Belt, Trimen et Riley sur les espèces imitatrices. D’après Staudinger ces espèces sont rares, même, ajoute-t-il, très rares. Ce fait ne concorde pas avec la théorie d’après laquelle les espèces imitatrices se revêtiraient de la livrée des espèces imitées pour échapper, par exemple, à la voracité des oiseaux. Papilio Euterpinus Salv. de l'Amérique du Sud copie très exac- tement Pereute charops Q, mais est excessivement rare. Il en est de même des Q © de Perrhybris Lorena Hew. imitant des Hélico- nides. Un autre fait ébranle la théorie du mimétisme. C’est la pré- sence des espèces imitées et imitatrices dans des contrées très éloi- gnées l’une de l’autre, ainsi PAyciodes leucodesma Feld. qui est originaire de l'Amérique du Sud, et rappelle Weptis kikidelr Boisd. de Madagascar. Pour les plantes l’objection est encore plus sérieuse car plusieurs espèces mimétiques ont leurs aires de dispersion très éloignées l’une de l’autre. Le D' Hahnel dans ses Reiscerrinnerungen aus Süd-Amerika présente une autre théorie pour expliquer la ressemblance étroite de certaines espèces. Pourquoi Papilio Ridleyanus White, qui se rencontre entre les fleuves Ogowe et Quango est-t-il le seul Papilio mimétique africain, tandis que l’Amérique du Sud et l’Inde offrent des exemples plus nombreux de mimétisme ? Le livre de Staudinger, on le voit, est rempli de remarques inté- ressantes et dignes de toute l’attention des lépidoptérologistes. XIV Le savant allemand conserve assez bien la classification suivie par lui dans ses catalogues annuels. Au reste, ce n’est qu'après la publication du livre de son collaborateur, le D' Schatz, qu’on pourra apprécier exactement leurs idées sur la classification. Mais on peut prévoir dès-à-présent qu’une grande modération aura présidé aux changements qu’ils croiront devoir introduire. Comme le rappe- lait naguère feu notre excellent collègue Breyer, Staudinger n’est pas ce qu'on appelle en histoire naturelle un idéologue. Ce n'est point non plus un ambitieux. Il lui importe peu de voir figurer son nom derrière quelques espèces plus ou moins nombreuses; ses tra- vaux sérieux suffisent à sa légitime ambition — modestie trop rare aujourd’hui, car la chasse au nom d’auteur d'espèces est une manie nouvelle très préjudiciable à la vraie science. Les opinions de Staudinger en fait de nomenclature ont quelque peu changé. Ainsi il se permet de corriger des fautes d'orthographe, ce qu’il n’autorisait pas autrefois. Ajoutons pour finir, que les plan- ches de son nouvel ouvrage sont très bien faites, d’une fidélité rare et que l’auteur n’a rien négligé pour rendre sa nouvelle publication digne de ses aînées. Ce qui a paru jusqu'ici fait attendre avec une légitime impatience la dernière partie de sa publication. Bref, Stau- dinger a doté la science des papillons d'un ouvrage indispensable et il l’a richement dotée. — Le Secrétaire donne lecture d’une note envoyée par M. Hey- laerts : UNE PSYCHIDE NoUvELLE DE JAVA. Eumeta Tjipannensis m. Mas. — Brunneo-cupreus, dense hirtus, capite parvo antice brunneo-griseo, postice brunneo-fusco; antennis brevibus, 28-articu- latis, nigro-brunneis, ciliis longioribus, apicem versus solum decres- centibus; pseudopalpis brunneo-griseis. — Thorace abdomineque omnino brunneo-fuscis ; partibus genitalibus brunneis ; pedibus flavo- brunneis ut apud genus Z'umeta Walk. Alis anterioribus elongatis, apice producto, dense brunneo-cupreo hirtis et squamulatis, cellulis tamen 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 nigro- brunneis; fimbriis brevibus nigro-brunneis; costis 12 : 4 + 5 longe pedunculatis, 9 et 10 ex eodem puncto, angulo anteriori cellulæ mediæ, hac cellula intrusa longa; 1° marginem posteriorem versus ramulos tres emittente. Alis posterioribus fere triangularibus, brunneo-cupreis, fimbriis concoloribus ; costis 8 : 4 + 5 pedunculatis, ramulus obliquus prope basin 8 et marginem anteriorem cellulæ discoidalis (hac cellula intrusa) jungente. Expansio alarum 30 mm. — Femina larvaque mihi ignotæ sunt. XV Larvæ involuerum cylindricum, longitudinis 33 mm., irregula- riter lichenibus, ramulis foliisque siccis obtectum est. Pupa maris nigra. Habitat : Insula Java, Preanger, Tjipannas. — Altitudo : 3500”. Cette espèce tres intéressante a été trouvée par M. le lieutenant colonel W. E. J. Hekmeyer près de Tjipannas, dans les Preanger Regentschappen. Nous devons à ce savant la connaissance d’un grand nombre de Lépidoptères javanais.Nonobstant ses occupatious multiples, scientifiques et autres, il a su trouver le temps de chasser partout où il se trouvait. Armé d'une volonté de fer, et doué du coup d’œil pratique, il a osé braver le climat javanais pour nous faire connaître une partie des richesses entomologiques des Indes Néerlandaises. — M. Dietz nous adresse diverses observations relatives à notre - faune indigène. Dans une lettre de M. Fauvel recue il y a quelque temps déjà se trouve le passage suivant que je prends la liberté de communiquer à l'assemblée et sur lequel j'appelle l'attention des possesseurs du Rhantus exolelus. «.... Permettez moi de vous signaler une remarque faite à propos « du Æhantus latilans, dont il est question (Ann. Soc. Ent. Belg., « 1883, page XCIV). Sharp n’a pas dû se tromper en le citant de « Belgique, car j'en ai un exemplaire pris à Lille par M. Lethierry « (confondu, je crois, par lui avec l’exoletus). Sans doute il en a en « collection, mais jusqu'ici j’ai été empêché par d’autres occupations « de lui signaler cette confusion. » Monsieur Fauvel a reconnu parmi mes Pembidion biquttatum deux éricolor, espèce ou variété distinguée par Bedel et décrite par lui dans sa faune du bassin de la Seine, p. 35. L'éricolor est voisin du bigultatum Dej.et, comme lui, a six stries. Voici les différences, selon la faune de Bedel : IRICOLOR. BIGUTTATUM Dej. (LuNuLUM Fourc.). Articles 3 à 10 des antennes environ Articles 3 à 10 au plus 2 fois ‘2 aussi 3 fois aussi longs que larges ; longs que larges ; Elytres irisées, à ponctuation médio- Elytres à ponctuation giosse en cre en avant; avant ; Stries internes indiquées même en Stries internes effacées en arrière arrière. : 4 à 5 mil]. 3 1/2 mill. La différence basée sur les stries internes me paraît trop absolue. J’appelle tout spécialement l’attention de mes collègues sur cette espèce, car plusieurs doivent la posséder, confondue avec biqutlatum Dej. Ce qui me le fait croire surtout, c’est que Schaum dit (p. 738) XVI qu’il possède de Belgique des exemplaires à 6 stries qui surpassent même oulneratum Dej. en grandeur et qui diffèrent à peine par la couleur. Ces grands exemplaires devaient être des iricolor. L'espèce paraît ne se rencontrer qu’au bord des eaux saumûtres. Mes exemplaires proviennent d’Austruweel et de Lillo, rive droite de l’Escaut en aval d'Anvers. Nouvelle pour la faune belge. Il a reconnu parmi mes captures un autre Pembidion non moins intéressant, le 2. éenellum Er. qui n’a pas encore été mentionné en Belgique, que je sache. Il ne figure pas dans le catalogue de Borre. Cette espece ressemble beaucoup à première vue au #inimum Fab. (pusillum Gy1l.); peut-être est-il confondu avec lui dans mainte collection. Il s’en distingue néanmoins aisément par ses sillons oculaires convergeant en avant (sans toutefois se résoudre fran- chement en pointe comme chez Doris), ces sillons sont parallèles chez P. minimum. Le corselet de 2. fenellum est aussi plus long, plus étroit et bien moins large à la base que chez P. minimum. Les carac- tères contraires donnent à ce dernier une apparence plus lourde et plus massive. Les tibias sont plus ou moins rougeâtres chez P. tenel- lum, noirâtres chez 2. minimum. La couleur est verdatre ou bleuâtre avec une petite tache orangée externe aux 2/5, parfois effacée. De mes trois exemplaires un seul est verdàätre et les taches orangées manquent. Ils ont ete pris à Hoboken et Bornhem sur l’Escaut. M. Paul Roelofs, d'Anvers, membre associé, m’a soumis ses cap- tures de 1884, parmi lesquelles j'ai remarqué les bonnes espèces suivantes : Trechus micros Herbst, Hoboken. Olisthopus rotundatus Payk., Calmpthout. Taphria nivalis Panzer, de} Dromius linearis Oliv., Calmpthout et Deurne. Cette espèce ne figure pas dans le catalogue de la province d'Anvers de M. de Borre. J’ai réussi à en capturer aussi un exem- plaire à Deurne en novembre dernier. Dromius melanocephalus Dej., Calmpthout. A cupalpus flavicollis Sturm, Deurne. MNecrodes hittoralis L., Calmpthout. S'ilpha thoracica L., GE MNecrophorus humator Goeze, Schooten. — morluorum Fabr., de C'est le premier W. morluorum que je vois de la province d'Anvers. Onthophilus sulcatus Fabr., Deurne. — striatus Forst., de XVII Toutes ces localités sont situées dans la province d'Anvers. — M. Preudhomme de Borre fait la communication suivante : En relisant, après son impression dans notre compte-rendu de la séance du 7 novembre 1885, mon analyse du discours de M. Scudder sur les Myriapodes et Arachnides fossiles, je fus surpris de remar- quer une circonstance assez bizarre qui m'avait d’abord échappé dans les tableaux synoptiques que j'avais reproduits d’après l’auteur américain. Aux terrains tertiaires, ou cénozoïques, comme dit M. Scudder, parmi les Myriapodes, 40 espèces sont rapportées à l’époque oligo- cène, 1 à l’époque miocène, aucune aux époques éocène et pliocène. Pour les Arachnides, l’époque éocène aurait fourni seule 238 espèces, l’époque oligocène seulement 30, l'époque miocène 17 et l’époque pliocène, aucune. N’y avait-il pas là une contradiction manifeste avec ce que dit M. Scudder, que ce sont les succins de la Baltique qui, pour ces deux classes d’Articulés, ont été la grande mine aux trouvailles ? Je viens de recevoir une lettre du savant professeur de géologie de l’Université de Louvain, M. de La Vallée-Poussin, qui, à la lecture de ma note, avait aussi été frappé de cette différence entre les deux tableaux. « Les couches à succin, dit-il, où l’on a trouvé un si grand nombre d’Arachnides dans le Samland, sont oligocènes. D’après Güppert, Berendt et Lôw, les Arachnides et les Myriapodes y sont associés à plus de 600 espèces de Diptères. ». Je me suis rappelé ensuite qu’il y a un certain nombre d'années, l’âge des couches à succin était encore controversé et que des géologues les regardaient comme éocènes, et, si ma mémoire est fidèle, d’autres comme miocènes. Il est donc vraisemblable que notre collègue de Cambridge, pour dresser ses tableaux, aura puisé ses renseignements à des sources diverses, en désaccord sur l’âge des mêmes terrains, et que, tandis que son tableau des Myriapodes paraît très exact, celui des Arachnides devrait être refait avec une critique plus rigoureuse des sources, quant à la stratigraphie; car, de tout ceci, il faut seulement conclure qu’il a dû faire figurer sans doute dans la colonne éocène un très grand nombre d'espèces qui auraient dû être placées dans l’oligocène, mais qu’il n’est pas non plus certain que toutes soient dans le même cas. Il faudrait que M. Scudder examinat de nouveau chacune des espèces au point de vue de la provenance. — Le Président annonce la capture probable à Frameries (Hainaut) du Dytiscus latissimus Linn. Un exemplaire en a été remis à notre collègue M. Bivort par l’instituteur communal de Frameries, qui le tenait lui-même d’un de ses élèves. Des recherches XVIII actives seront faites dans la localité pour savoir si l’insecte y existe réellement. M. de Selys-Longchamps fait observer à ce propos que la capture d’un exemplaire unique ne prouverait pas l’indigénat de cette espèce dans le Hainaut; les Dytiscus volent bien et fort longtemps : il n’y aurait donc rien d'étonnant à ce qu'un individu de Campine soit venu s’égarer aussi loin. — M. de Borre cite encore la capture par M. Bivort à Fleurus de l’'Odontæus mobilicornis Fab. — M. Kerremans tient à déclarer que le spécimen de Carabus auronitens capturé par lui dans la forêt de Soignes, et que M. Géhin avait d’abord cru pouvoir identifier avec la var.cupreonitens Fauvel, n'est qu'un exemplaire de la var. Putzeysi à pattes noires, forme des plus rares. — Le Président donne lecture d’une lettre de M. Weyers, dont le passage suivant intéressera nos chasseurs : Dans le compte-rendu de juillet 1885, M. le D' Jacobs cite la capture du Cerophytum elateroides. Si cela peut intéresser, je puis citer une autre localité des environs de Bruxelles pour cette espèce que j'ai capturée fin juillet 1853, avec Mors. Nous en avons trouvé 5 &'et 49 sur et sous les derniers arbres de la route d'Auderghem, à gauche, avant d'entrer au village; je crois, que ces arbres étaient des ormes. La capture de cette espèce, que je prenais pour la 1'° fois et que je n’ai plus retrouvée depuis, est toujours restée dans mes souvenirs. Dans cette même chasse, mais à Rouge-Cloître, j'ai capturé un exemplaire du Zudius ferrugineus; j'ai pris aussi un autre exemplaire de cette dernière espèce à Jette, dans une toile d’araignée; ce sont les deux seuls spécimens de cette espèce que j'aie capturés. M. de Borre fait suivre cette communication de quelques réflexions : Relativement au Cerophytum elateroides, j'ajouterai qu'il y à environ huit ans, j'en ai pris ici deux exemplaires. L’un m'est tombé sur la tête comme je me trouvais à l'intersection des trois allées principales du Parce. J’ai trouvé l’autre chez moi dans une chambre du second étage, lorque j'habitais Boulevard du Régent, à côté du Parc. J'ai cru pouvoir supposer que ces insectes habitaient ces vieux ormes du Parc, dont il ne restera bientôt plus un seul, antiques troncs blessés par les boulets de la révolution de 1830. J’ajouterai qu’on ne laisse plus vieillir les arbres chez nous, ce qui amènera la disparition de certaines rares espèces æylophiles, si chères aux col- lectionneurs. Ceci prouve de plus que c’est un peu abusivement qu'on place certaines espèces parmi les espèces nuisibles aux arbres; si cela était ainsi, nous les verrions se conserver en se portant sur les XIX arbres jeunes, sains et vigoureux qui remplacent les vétérans mutilés du Parc. Quant au Ludius ferrugineus, depuis plus de trente ans que je chasse dans le pays, je ne l’ai pris qu’une seule fois, à Grâce-Berleur, près de Liège, sur une haie d’aubépine. Il y a quelques jours, notre collègue, M. Boedt, m'en a fait voir un exemplaire pris par lui à Ypres. — Il annonce encore que le Musée a exposé pour le mois de jan- vier les 39 premières caisses de sa collection de Coléoptères Carnas- siers du pays (Cicindélides inclus Calathiens) et une caisse contenant les Omophroniens et Trachypachiens de la collection générale. — M. Lameere fait savoir que la bibliothèque de la Societe sera dorénavant ouverte tous les samedis de 3 à 5 heures. La séance est levée à 9 1/2 heures. AVIS. Comme suite à la résolution prise à l'assem- blée générale du 26 décembre 1885, le Conseil a décidé que les Lépidoptères éliminés des collec- tions de la Société et mis au rebut, seront distri- bués entre nos membres. Les amateurs sont priés de s'adresser au Secrétaire avant le 1x mars, date à laquelle tout le reliquat sera détruit. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. O— SÉRIE III. — N° 69. Assemblée mensuelle du 6 février 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Becker, Bergé, De Lafontaine, Demoor, M! Der- scheid, MM. J. Devaux, Du Pré, Engels, Francois, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, J. Mélise, Remy, de Selys-Longchamps, Vanderhaeghen, Vandervelde, Van Segvelt, Weinmann et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 9 janvier est approuvé après l'observation suivante de M. Becker : « Je ferai remarquer que ce n’est pas après discussion que j'ai retiré provi- soirement mon mémoire sur le Jegachilecentuncularis, mais simple- ment pour apporter des preuves nouvelles aux faits que j’avancais, qui sont tout-à-fait contraires à ceux observés jusqu'ici par les auteurs anciens, et dont, jusqu’à nouvel ordre, je maintiens l’exac- titude. » Le Président annonce que le Conseil a eu le regret de recevoir les demissions de MM. L. Melise et F. Richard, membres effectifs. Par contre, ont été admis comme membres effectifs, MM. Aug. Forel, professeur à l’Université de Zurich, présente par MM. Lameere et Preudhomme de Borre; Eug. Coubeaux, etudiant à Bruxelles, présenté par MM. de Borre et Lameere; M. Dollé, photographe à Laon, présenté par MM. Fairmaire et de Borre; comme membres associés, MM. Léon Deltombe, étudiant à St-Gilles, présenté par MM. de Borre et Lameere; M. Duguet, J. Gérard, J. Hamal et A. Siville, étudiants à Liège, présentés par MM. Candèze et de Borre. Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société deux exem- plaires de la seconde partie du tome XXIX de nos Annales, qui vient de paraître. Correspondance. La Societé Verein für Naturkunde zu Cassel nous invite à nous faire représenter au jubilé de la cinquantieme année de son existence, ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. b XXII devant avoir lieu le 18 avril prochain : notre collègue M. L.von Hey- den, sera prie de nous servir de délégué à cette festivité. L'American Philosophical Society nous annonce l’envoi de ses Proceedings à partir du n° 96; l’assemblée décide que nos Annales lui seront adressées depuis l’année 1876. Rapports, présentation de mémoires. y est donné lecture des rapports de MM. Lameere et Kerremans concluant à l'impression aux Annales de la Liste des cent dix-sept espèces de Coléoptères Carnassiers aquatiques actuellement authen- liquement capturés en Belgique, avec le tableau synoptique de leur distribution géographique dans le pays, par M. Preudhomme de Borre. — Adopté. La même decision est prise conformément aux rapports de MM. Candeze et Bergé pour la Description de deux espèces nouvelles du genre Ægidium Westwood, suivie de la liste des Orphnides du Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique, travail présenté également par M. de Borre. M.de Bormans adresse la Liste des Orthoptères capturés à Sumatra et à Bornéo par M. Deby. Ce relevé ne constatant la découverte d'aucune espèce nouvelle sera communique au voyageur. Le Secrétaire présente au nom de M. le D' Dugès un mémoire sur les Métamorphoses de quelques Coléoptères mexicains ,accompagne de planches. MM. Candèze et Fromont sont désignés comme rappor- teurs. M. Dugès fait en même temps don à la Société de divers Coléop- tères pour lesquels des remerciments lui sont votes. Lectures, communications. — M. Becker demande la parole et donne lecture des deux notices suivantes : ARACHNIDE NOUVEAU POUR LA FAUNE DE BELGIQUE. En chassant le 26 août 1885 dans la forêt de Soignes, dans les grands bois de l'extrémité de la drève de Lorraine, j'ai fait une capture intéressante pour la faune de notre pays; c’est celle de : Enyo gallica E.S$. La famille des Znyoidæ n’avait jusqu’aujourd'hui aucun represen- tant en Belgique ; toutes les espèces qui composent le genre Ænyo sont propres au midi de l’Europe, sauf l’Znyo gallica trouvée aux environs de Paris ; les environs de Bruxelles sont donc le point le plus septentrional où cette espèce ait été rencontrée. Je l’ai capturée en explorant les mousses qui garnissent le pied des vieux hêtres; sa petitesse et sa vivacité la dérobent facilement aux regards. XXIII DIAGNOSES DE QUELQUES ARACHNIDES NOUVEAUX par M. Léon Becker. ORDRE DES ARANÉIDES. FAMILLE DES DICTYNIDZÆ. GENRE DICTYNA SUNDEVALL. Dyctina Dugesi sp. nov. Femelle. — Céphalothorax : long., 2 mm. — Long. totale, 7 mm. — Pattes : 1, 2, 4, 3. Céphalothorax fauve-rouge foncé, avec une bande marginale jaune rougeâtre clair assez large; garni de poils blancs disposés en lignes longitudinales, une centrale et deux latérales partant des yeux; partie céphalique peu longue, presque plane, large en avant, avec les lignes oculaires visibles au dessus. Yeux supérieurs égaux, largement séparés, formant une ligne presque droite, les médians, diurnes, plus séparés que des latéraux, intervalle au moins double de leur diamètre; yeux antérieurs un peu plus petits, presque égaux, formant une ligne très légèrement courbée en avant et plus étroite que la ligne supérieure; les quatre yeux médians forment un carré plus étroit en avant, les yeux de côté, obliques, sont connivents. Bandeau un peu creusé, aussi large que l’aire oculaire. Chélicères vaguement chagrinées, déprimées vers l’extrémité, fortes, brunâtres, formant saillie sous le bandeau, garnies de poils blancs courts. Plastron brun, luisant, plat, garni de poils gris courts. Pattes fauve pâle, recouvertes de petits poils blancs; patella très courte, tibia beaucoup plus long que le tarse; tibia de la 4° paire aussi long que le céphalothorax, présentant des traces d’annulations un peu plus distinctes qu'aux autres paires. Patte-mâchoire de même couleur que les pattes, patella courte, un peu courbée, à peu près aussi longue que le tibia, ces deux articles réunis, moins longs que le tarse qui est recouvert de poils blancs courts et serrés. Abdomen élevé, ovale, brun-fauve olivàtre peu foncé, recouvert de poils blancs; dans la seconde moitié, une bande claire, large, terminée en pointe dans le haut, bordée de taches noirâtres grandes et peu distinctes ; le ventre, recouvert de poils blancs, présente dans le milieu une large bande brune qui descend jusqu'aux filières. Epigyne plus large que haute, avec deux fossettes arrondies assez largement séparées. C'est la plus grande Diclyna connue jusqu’aujourd’hui; bien que XXIV j'en aie recu beaucoup, et qu'elle paraisse commune au Mexique, le mâle m'est resté inconnu. Je dédie cette remarquable espèce au D' Dugès qui me l’a envoyée en grand nombre de Guanajuato. Dictyna columbiana sp. nov. Femelle. — Longueur totale, 2 à 2 1/2 mm. Céphalothorax brun-fauve, luisant, garni de poils blancs clair- semés; partie céphalique peu longue, convexe, inclinée en arrière; front large, les yeux en occupent presque toute la largeur. Yeux supérieurs formant une ligne un peu courbée en arrière, assez gros, équidistants, intervalle à peu près égal à leur diamètre; yeux antérieurs formant une ligne légerement courbée en avant, plus étroite que la ligne des yeux supérieurs, de même grosseur que ces derniers; les quatre médians forment un carré parfait; les latéraux sont obliques et connivents. Bandeau plus étroit que les yeux antérieurs. Chélicères assez longues, peu atténuées, recouvertes de poils blancs. Plastron fauve pâle garni de poils blancs dissémines. Pattes d’un fauve plus pâle que le céphalothorax, fines et relative- ment longues. Abdomen élevé, ovale, brun noirâtre, quelquefois tres fonce, presque noir; dans le milieu, se trouve une bande longitudinale, large, fortement découpée, claire, parfois séparée aux étranglements par des espaces bruns; couvert de poils courts blanchâtres qui ordi- nairement cachent complètement la bande claire du milieu; une petite ligne de poils blancs entoure le bord supérieur de l’abdomen; ventre gris fauve avec une bande longitudinale un peu plus foncée, vaguement indiquée dans le milieu; couvert de poils blanchâtres courts et très serres. Epigyne peu visible présentant deux petites fossettes presque indistinctes. Cette jolie petite espèce m'a été envoyée en assez grand nombre de Caracas où elle doit être commune; il n'y avait qu’un seul mâle, trop jeune: la patte-mâchoire n'ayant pas atteint son développement, je ne puis la décrire; il était plus petit que la femelle, l'abdomen moins gros, et le dessin du dessus présentait déjà le même caractère. Venezuela : Caracas. FAMILLE DES LYCOSIDÆ. GENRE PARDOSA C. Kocx, 1848. Pardosa accurata sp. nov. Femelle. — Céphalothorax : longueur, 4 mm.; largeur, 2 1/2 mm. — Abdomen : longueur, 5 mm.; largeur, 2 mm.— Pattes : 4,1 RS À XXV Céphalothorax fauve pâle, orné de deux bandes noires parallèles, un peu renflées vers le tiers inférieur, puis descendant droit en dimi- nuant un peu; ces deux bandes se rejoignent dans le haut entre les gros yeux du second rang; bord marginal avec un trait noir étroit; garni de poils blancs courts. Yeux antérieurs (vus de face) formant une ligne presque droite, les médians un peu plus écartés que les latéraux, égaux, intervalle de ces yeux à ceux de la seconde ligne plus large que leur diamètre; yeux du second rang très gros, intervalle au moins aussi large que leur diamètre; yeux dorsaux un peu plus petits; toute l’aire oculaire est teintée de noir. Bandeau tres étroit borde de longs poils blancs. Chélicères fauves, épaisses, noirâtres à leur base, garnies de poils blancs. Plastron jaune, garni de poils blancs plus longs sur les côtés et surtout sur le bord supérieur ; lèvre fauve comme les chélicères. Abdomen jaune, orné dans le milieu d'une bande longitudinale très noire, large dans le centre; diminuée et finissant en pointe dans le haut et dans le bas; sur les parties latérales, quelques petits traits noirs, courts, peu réguliers, sont disposés en ligne longitudinale vaguement indiquée; poils blancs courts ; ventre jaune recouvert entièrement de poils blancs très serrés. Pattes d’un fauve concolore, un peu plus pâle que le céphalothorax, garnies de crins noirs et de petits poils blancs; à la 4"° paire, une tache noire à l'extrémité du tibia et du tarse. Epigyne plus large que longue, assez indistincte; bord antérieur plus étroit que le bord postérieur, avec les angles arrondis; marquée de deux fossettes ou dépressions largement séparées; le centre du bord postérieur descend en forme de petite pièce demi circulaire jus- qu’au bord du pli épigastrique. Les poils blancs très serrés sur le ventre rendent l’étude de l’épi- gyne assez difficile. Reçu un exemplaire du Mexique. Le mâle est inconnu. FAMILLE DES AGELENIDÆ. GENRE HAHNIA C. Kocux, 1841. Hahnia Chyzeri sp. nov. Mäle. — Longueur totale, 2 mm. — Pattes : 4, 1, 2,3. Céphalothorax brun-noir olivâtre, avec une ligne noire margi- nale peu visible; strie médiane peu profonde; partie céphalique convexe, assez développée en avant, peu longue, séparée par des stries profondes de la partie thoracique; front large, obtusément XXVI tronqué en avant, les yeux en occupant presque toute la largeur. Les yeux supérieurs égaux, forment une ligne courbée en arrière: ils sont séparés par des intervalles aussi larges que leur diamètre; l'intervalle des latéraux est un peu plus étroit: les yeux antérieurs forment une ligne moins courbée que la supérieure; ils sont égaux, de même grosseur que les supérieurs et très rapprochés ; les latéraux des deux lignes, un peu allongés, placés obliquement, sont presque connivents. Le bandeau tres étroit, est tout au plus aussi large que les yeux meédians antérieurs. Les pattes un peu fortes, médiocrement longues, d’un fauve olivâtre clair, parfois un peu plus foncé aux articulations, sont reccuvertes de poils blancs. Patte-mâchoire claire, avec le tarse et le tibia olivâtres; femur inerme, assez court; patella plus courte que le fémur, un peu géni- culée, large; ces deux articles ne sont guère plus longs que le tarse; tibia large, un peu court, muni à son bord supérieur d’une apophyse épaisse, dont l'extrémité est légèrement recourbée; il est recouvert de poils blancs longs; tarse dépassant un peu le bulbe, recouvert de poils blancs, serrés; bulbe simple, ovale, allongé, olivatre, entouré d’un fin stylum noir peu apparent. Abdomen brun-violacé foncé, orné d’une série de lignes ou accents noirâtres transversaux, peu indiqués, visibles surtout dans l’alcool, ovale, un peu plus étroit en avant; ventre plus pâle; plastron brun-fauve rougeatre. Filières médianes plus courtes que les intermediaires; celles-ci plus courtes que les latérales; placées comme chez toutes les Hahnia sur une ligne transversale; les latérales dépassent la longueur de l’abdomen. | Je dédie cette espèce à mon collègue et ami, M. le D" C. Chyzer. Plusieurs individus capturés à Szinnaïko (Hongrie). Femelle inconnue. ORDRE DES OPILIONES. FAMILLE DES PHALANGIID Æ SOUS-FAMILLE DES PHALANGIINÆ. GENRE EGÆNUS C. Kocu, 1839. Egænus mexicanus sp. nov. Femelle. — Longueur, 12 mm. Corps épais, ovale, noirâtre mat; céphalothorax, portant en avant sur le bord, un groupe de denticules plus large que long. Abdomen marqué sur chaque segment de lignes transversales XXVII formées de petits denticules fauves placés sur deux rangs; ils sont un peu plus nombreux dans le milieu et sur les côtés des segments postérieurs; ventre gris. Mamelon noirâtre, petit, assez peu élevé, plus long que large, armé en avant de quatre denticules, de deux en arrière et d’un tubercule dans le centre entre les yeux ; bord frontal un peu relevé dans le milieu, dépourvu de denticulations. Chélicères d’un fauve varié de noir en dessous; premier article noir au dessus, muni de quelques granulations tres petites ; deuxième article lisse, noir au dessus, assez large à la base; doigts peu allongés, assez épais, noirs à l’extrémité. Patte-mächoire assez courte ; fémur grêle; patella courbée, courte, légèrement renflée; tibia plus long que la patella; tous ces articles sont munis de petites denticulations irrégulières et de poils noirs, courts et serres; tarse grêle, aussi long que le tibia et la patella réunis. Pattes noiratres; la première paire beaucoup plus courte que les autres, avec le fémur un peu grêle, allant en s’elargissant, armé de petits denticules irréguliers; patella courte, également armée de petits denticules; tibia plus court que le fémur, un peu éclairci à l’extrémite, garni en dessous de deux séries régulières de denti- cules; fémurs des autres paires longs, grêles, droits, armés aussi de séries régulières de denticules; patellas courtes, un peu renflées, fémurs moins anguleux, presque ronds, à peu près lisses ; tarses et métatarses fauves. J'ai recu une femelle du Mexique. Les espèces d'£Zyænus connues sont : ÆZ'yænus crisla Brullé — E'. tibialis C. K. — Æ. sinister E. S. — Æ. convezus C. K. — £. Clairi E. S. — ÆE. icterius C. K. — Æ. quiosus E. S. — £E. pachylomerus E. S. — Æ. africanus Karsch. Les deux dernières espèces sont de l’Afrique tropicale et australe, les autres sont européennes ; les Z'. crista, Æ'. sinister et Æ. Clairi ont ête découvertes en Turquie. C’est je crois le premier Zyænus d'Amérique qui soit décrit. — Le Président communique le travail suivant : NOTE SUR LE GEOTRUPES STERCORARIUS L. ET LES ESPÈCES VOISINES, par A. Preudhomme de Borre. Ayant été amené à m'occuper de nouveau du genre Geotrupes et ayant passé en revue des centaines de Géotrupes européens, je crois utile de présenter quelques considérations sur les espèces démem- brées du Geotrupes stercorarius des anciens auteurs; ce qui serait comme le complément d’un premier travail qui a paru dans nos XXVIII Annales (T. XVII, séance du 7 novembre 1874). Ce n’est pas que j'aie trouvé des motifs d'infirmer ma manière de voir d'alors, qui w’était que l'adoption des conclusions de M. von Harold; au contraire, ma nouveile étude en apporte encore la confirmation, mieux motivée. Pendant ces onze années, il a paru, dans le Pulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, une étude sur les Geéotrupes français, par M. Jules Chalande. Ce jeune entomologiste s’y montre un observateur sagace et intelligent, mais, comme trop souvent chez certains de ses compatriotes, l'érudition fait par trop defaut. Il ne connaissait mon travail que par un résumé très écourté que M. de Marseul en a donné dans l’Abeille, ce qui au fond ne serait pas un grand mal; mais comme :l me fait le trop grand et nullement mérite honneur de m’attribuer la découverte du caractère d’une raie lisse et glabre de l’abdomen pour séparer le (. spiniger du G. sler- corarius, je trouve là une preuve indéniable qu’il a écrit son mémoire sans connaître les importants travaux antérieurs de Ferrari, de Thomson et de Harold, ce dernier, comme je viens de le répéter à plus de dix ans d'intervalle, étant resté le dernier mot de la science. Connaissait-il même Erichson, autrement que de seconde main, par Maulsant et Lacordaire? Il a pris pour seul poirt de départ, à côté de ses observations personnelles, d’ailleurs souvent judicieuses, le travail de Mulsant (Lamellicornes de France, 2° édition), et précisé- ment Mulsant n’a pas été heureux dans son étude de ces espèces de (reotrupes. Ceci dit, j'entre en matière. La première des trois espèces que je continue à admettre avec M. von Harold, est celle à laquelle il laisse le nom de stercora- rius L. et qui correspond plus ou moins exactement au G. putri- darius d'Erichson. Elle a un caractère invariable, celui d’avoir l'abdomen densément couvert sur toute sa surface de points enfon- cés, d’où émergent de longs poils. Son corselet a une ponctuation concentrée seulement sur les côtés, entre le bord et la petite fos- sette latérale. Sa taille ne descend guère au dessous de 20 mill., et, sur de nombreux exemplaires, je n’en ai trouvé aucun dans les petites tailles de 15 à 18 mill. que nous rencontrons souvent chez l’une des espèces démembrées, G. spiniger, et qui est la règle chez l’autre, G. fovealus. Les mâles, comme tous ceux du sous-genre Geotrupes, ont une dent vers le tiers de la cuisse postérieure; ici cette dent, plus ou moins forte, ne s’accentue jamais au même degré que chez les forts développements du G. spiniger ; un autre carac- tère sépare les mâles des deux espèces, le tibia antérieur, par l'arête inférieure, celle qui est placée sous la jambe et ne doit pas être con- fondue avec l’arête externe bien dentée ; chez G. stercorarius, cette arête, lisse ou faiblement crénelée pres de la base, se termine en XXIX face de l’antépénultième dent de l’arête externe, par une dent aiguë. précédée d'un renflement obtus("). Chez G. spiniger, l'arête inférieure a plusieurs dents, dont la dernière, plus forte et placée comme chez le @. stercorarius, n’est pas précédée d’un renflement de l’arête (voir Harold. Col. Æefe, XI, 89-90, pour une description plus détaillée); l'antépénultième dent de l’arête externe s'incline en retrait d’alignement, tres forte- ment chez G@. spiniger, faiblement chez G@. stercorarius. G. stercorarius n’est pas bien commun en Belgique, où on trouve généralement sous son nom, dans les collections, beaucoup de G. spiniger ; il est cependant de toutes les parties du pays, mais ce n’est que des environs d'Arlon que je l'ai vu en quantité un peu notable, Il paraît aussi rare dans l'Europe méridionale, mais j’en ai recu assez bien de la Roumanie, par M. Montandon, et je l'ai pris moi-même en nombre, et sans mélange de spiniger, pendant les séjours d’été que j'ai faits en 1880 et 1882 dans le Thuringerwald, au bord de la Saale et dans les montagnes de la Saxe (*). Je passe à la deuxième espèce, que Mulsant appelait puncticollis Malinowski, que M. Thomson, le premier peut-être qui l’a le mieux appréciée, nomme wesoleius et que M. von Harold enfin nomme spiniger Marsh. Je lui conserve ce dernier nom, à cause de l'impor- tance que j’attache au travail du savant maître qu'une cruelle et prématurée infirmité de la vue retranche depuis quelque temps des travailleurs actifs, à ce que j'ai appris. Mais je ne sais s’il ne serait pas plus juste de lui donner un des deux autres noms, car il n’est pas prouvé suffisamment que Marsham, qui a aussi créé le nom foveatus pour l'espèce dont nous parlerons tantôt, comprit les trois espèces comme nous les comprenons aujourd’hui. Ce @. spiniger se distingue donc, en laissant de côté les caractères spéciaux de ses mâles suffisamment exposés plus haut, par une taille plus variable, de même que la nuance, par un corselet dont la ponctuation envahit plus ou moins tout le disque, en y restant beaucoup plus clair-semée que sur les côtés, enfin et surtout par la région longitudinale en rale lisse de l’abdomen. Quoi qu’en ait dit M. Chalande, je ne suis pas l’inventeur de cet excellent caractère, auquel au contraire je vais mettre ici une petite restriction, due véritablement cette fois à mes recherches person- nelles. Dans un assez bon nombre d'exemplaires (j'en ai examiné plusieurs centaines) à la jonction des segments abdominaux, la raie chauve est traversée par quelques points, une seule rangée, et de ces points sortent même quelques poils. Il y a mieux : j'ai sous les (‘) M. Chalande m'a justement relevé d'erreur pour ma description de cette arête, dans mon ancien travail. (2) A Koesen, près Naumbourg, j'ai cependant recueilli quelques &. spiniger. XXX yeux des exemplaires portugais, les uns très nombreux, recus de M. le professeur Paulino de Oliveira, les autres récoltés par notre regretté Camille Van Volxem, où l’acheminement vers un abdomen de stercorarius est encore plus marque et c’est à peine si la calvitie médiane n'y est pas restreinte aux deux ou trois premiers segments. Enfin le Musée de Belgique possède même une femelle rapportée de Lagodechi (Caucase) par M. Jean Van Volxem, et où son neveu avait déjà reconnu une varièté du spiniger ayant l’abdomen tout aussi ponctué et villeux qu'un s/ercorarius. C’est la ponctuation du corselet seule qui montre que cet exemplaire, de taille supérieure au foveatus, est bien un spiniger. Le G. spiniger est commun dans toutes les parties de la Belgique. Il est aussi très répandu en France et, dans les envois que le Musée a reçus du Poitou (M. Vallette) et de la Gironde (M. Rodier), il est très abondant; comme je le disais tantôt, un grand nombre nous sont arrivés du Portugal, où il constitue une variété remarquable; M. de Bertolini l’a envoyé en quantité du Trentin, et M. Pini, de la Lombardie. L'Europe méridionale est donc surtout sa patrie, tandis que, dans les parties centrales, septentrionales et orientales, 1l y aura sans doute prédominance du stercorarius. Entre les deux espèces, car il est évident qu’elles méritent bien le nom d'espèces, se place une forme plus rare, le G. foveatus Marsham, longtemps soupconnée et mal comprise. Mulsant l’a reconnue et a eu le tort de la nommer putridarius, nom qui aupa- ravant avait été surtout appliqué, par Erichson notamment, à de grands exemplaires du s{ercorarius dans le sens actuel. M. von Harold, s’en rendant encore mieux compte, lui restitua le nom de foveatus Marsh., quoiqu'il soit tres vraisemblable que la notion que cet auteur anglais en avait, était tout aussi vague que celle de l'espèce précédente. Je l’ai admise dans ma notice de 1874. Depuis lors et même jusqu'en ces derniers temps, je me suis plus d’une fois demandé si cette forme méritait bien le nom d’espèce. M. Chalande le lui dénie; mais aussi ce qu'il en dit (op. cit. p. 98), que le putridarius de Muisant (— foveatus Har.) serait un mélange d'individus atrophiés des deux autres espèces, me semble prouver qu’en essayant de les débrouiller, il y mélangeait aussi à tort de petits mâles de @. spi- niger et assez vraisemblablement de ces exemplaires, où, comme je le disais plus haut, il existe, au bord inférieur de chaque segment abdominal une ligne transverse de points plus ou moins pilifères, traversant chaque fois l’espace lisse (*). (*) Dans mon premier travail, j'y rapportais un mâle, pris à Lessines, qui, mieux vu aujourd’hui, est un des ces petits spiniger. D'après M. Kraatz, qui s’est aussi occupé de ces espèces (Zn. Monatsbl., 1, p. 81 et suiv.), M. von Harold XXXI Le véritable foveatus (putridarius pour Mulsant) a toujours l'abdomen aussi complétement et densément ponctué que le séerco- rarius même, et il deviendrait difficile d’en distinguer des femelles du séercorarius qui auraient la petite taille (18 mill. au plus) que ne dépasse jamais le foveatus; on ne les distinguerait guère alors que par la nuance plus brillante que chez les s{ercorarius, toujours assez ternes, nuance brillante qui se manifeste plus particulièrement à l’écusson. C’est certainement bien peu. Mais les mâles du foveatus, tout en ayant l’abdomen densément ponctué d’un s/ercorarius, ont le tibia antérieur d’un spiniger, avec la faible différence que l’anté- pénultième dent de l’arête externe n’est pas renversée en arrière de l’alignement ou ne l’est que plus faiblement que chez un spiniger mâle. Bref je maintiens l’espèce, tout en convenant qu’elle n’est pas encore parfaitement caractérisée et reste un peu comme une sorte de race intermédiaire, flottant entre les deux autres l‘). Toutes trois, pour qui admet l’évolution, sont des ramifications d’origine assez récente d’un même rameau et donnent encore bien l’idée d’une époque où elles commençaient à peine à se distinguer l’une de l'autre, époque évidemment beaucoup plus antique que le temps où Mulsant (Lamellicornes de France, 1° edition) n’en faisait que des variétés d’une seule espèce, et que celui où Linné établissait un Scarabæus stercorarius. Ceci dit des trois espèces affines qui représentent le (Geotrupes stercorarius des auteurs d'il y a une quarantaine d’années, je dirai quelques mots d’une autre espèce du même sous-genre extrêmement répandue en Europe et dont Mulsant faisait encore en 1842 (Lamell. de France, l'° édit.) une varieté du même G. stercorarius, caractérisée par dix-huit stries sur chaque élytre au lieu de quatorze. C’est le Geotrupes mutator Marsham. Mais, pour le déterminer, i] n’est pas à conseiller de compter religieusement les stries; chez cette espèce, comme chez les précédentes, les stries deviennent assez embrouillées vers le bord externe. À l’exemple des auteurs les plus récents, il est préférable d'indiquer que, sur le disque de l’élytre et aboutissant à ou presqu’à la base, entre l’écusson et la bosse lisse de l'épaule, dite calus huméral, on compte neuf stries chez le #ultator et sept chez les espèces prénommées. Dans les armées nombreuses de Géotrupes que je viens de faire n’avait pas non plus distingué ces petits exemplaires du G. spiniger, ce qui lui faisait attribuer au G. foveatus une fréquence qui est bien loin de la vérité. (:) Le G. foveatus est très rare et, dans les nombreux exemplaires de Geotrupes accumulés au Musée de Belgique, je n’en ai encore trouvé que quatre mâles et dix femelles. Localités belges : Awans, Ridderborn, Marloie, Stockem, Izel, Cerfon- taine. Aussi de Rodenhof (grand-duché de Luxembourg) du Kentshire, de l’île de Skye, en Ecosse, et du Reculet, près de Genève. XXXII passer en revue par ma loupe, les G. mutator étaient fort abondants. En les étudiant, j'ai fait une remarque que je n’ai rencontrée nulle part dans mes lectures; c'est que, pour la ponctuation pilifère de l'abdomen, ils ne sont pas uniformes; les uns ont la raie lisse du G. spiniger, les autres, la ponctuation dense du s{ercorarius. Ceux qui aiment à multiplier les espèces, y trouveraient à se satisfaire et, comme ils présentent une extrême variété sous le rapport de la taille et surtout des couleurs, ce n’est pas deux espèces, mais bien davan- tage, qu'on trouverait à y découper. Malheureusement les autres caractères, surtout ceux du sexe mäle(!), sont bien fixes et résiste- raient à la tentative de division. Je ne vois donc ici, envisageant la chose au point de vue de l’évolution, qu'un indice que le . mutalor s’est séparé de l’ancêtre commun à l’époque où se manifestait déjà chez celui-ci les différences qui, s’accentuant, ont fait des formes spécifiques du @. stercorarius et du G. spiniger. On me demandera peut être pourquoi le @. mutator ne serait pas le type ancien. La négative n’est pas douteuse pour moi. La question se résumerait en un mot à demander si le Géotrupe ancêtre a eu sept ou neuf stries dorsales sur ses élytres. Le chiffre de sept stries est évidemment le vrai. Tous les Géotrupes des autres sous- genres, plus anciennement détachés de la tige primitive, ont sept stries. Un nombre supérieur ne se présente, en Europe, que chez le G. mutator et chez le G. hypocrita, la dernière espèce du sous- genre Geotrupes proprement dit. Les neuf stries dorsales du G. mutator résultent, cela se voit immédiatement à l’œil nu, d'un dédoublement de la 2° et de La 5° stries, stries qui restent simples chez les espèces typiques. Quant au Geotrupes hypocrita Illiger (pilularius de certains auteurs) (), il présente parfois sept stries dorsales, beaucoup plus souvent huit, par dédoublement de la 2° strie, souvent aussi neuf, la 5° se dédoublant encore. Ces deux exemples accusent évidemment la production d’un nouveau caractère pour ces deux espèces. Quelle en est la raison d’être, l’utilité? Je ne me suis pas préoccupé de le chercher et me borne à constater le fait. Aux États-Unis, je trouve chez le Geotrupes Egeriei Germar, du sous-genre Cnemotrupes, dont j'ai un exemplaire sous les yeux, qu’il y a huit stries dorsales ; mais ici la & strie n’est plus le résultat d'un dédoublement; c’est bien la 8° strie normale qui, au lieu de s’inter- rompre à la rencontre du calus huméral, le dépasse en formant à ce calus une limite interne. Cela ne rentre donc pas dans le même mode évolutif qui à agi pour la sculpture du æutator et de l’hypocrita. (:) L’arête inférieure du tibia antérieur est caractérisée par deux dents bien mar- quées et se distingue aisément de celle des espèces précédentes. (*) Stries des élytres très fines, interstries plans. XXXIII Enfin, chez les très petits exemplaires du G. mutator, les stries dédoublées sont très rapprochées et tendent visiblement à rester confondues. Le caractère diagnostique qu’Erichson empruntait aux sinus externes des mandibules et qu’on trouve brièvement et clairement résumé dans le Genera de Lacordaire (III, p. 146, note 3) a été depuis longtemps reconnu décevant. Avant 1874, j'en faisais toutefois usage, comme beaucoup d’autres, et je devais reconnaître qu'il groupait souvent les exemplaires d’une manière peu satis- faisante. Je regrette cependant de n’avoir pas pris le temps de m'en occuper dans l’étude que je viens de faire, car il m'aurait peut-être donné, non pas la base d’un classement, ce à quoi il a été trouvé impropre, mais la matière de remarques intéressantes. Il resterait enfin à examiner d’autres organes, en interrogeant surtout les exemplaires frais. C’est ce que ferait surtout avec succès notre savant collègue, M. le D' G. Kraatz, qui s’est attache à l’étude des organes dont je veux parler. Mais d'avance je dois déclarer que les résultats qu'il y obtiendrait, ne sauraient ébranler ma foi en la théorie de l’évolution. De ce qu’il serait établi que ces organes diffèrent au point d'empêcher toute fusion future des dites espèces, toute hybridation, cela ne prouverait aucunement que cette différence ne se serait pas établie et accumulée graduellement dans des races ayant un point de départ commun; et d’autre part, s'ils étaient conformes, cela ne détruirait pas le fait de toutes les autres diffe- rences observées. —- M. Kerremans présente à son tour un mémoire sur des Coleoptères. BUPRESTIDES NOUVEAUX ET REMARQUES SYNONYMIQUES, par Ch. Kerremans. FASCICULE I. JULODIDES. Sternocera elliptica n. sp. Long. 52, larg. 21 mill. — Elliptique, convexe, bronzé-violacé en dessous, bronzé clair au dessus; prothorax très grossièrement impressionné à taches latérales courtes et subquadrangulaires. Elytres à réticulations très grossières, avec des côtes assez nettement accentuées vers la suture et quatre impressions remplies d’une pubescence laineuse. Dessous fortement ponctué. Voisine mais distincte de S. PBertolonii Thoms. par sa forme elliptique, par la structure des élytres et par les impressions de celles-ci. Bronze clair à reflets violets en dessous et tournant au vert sur les élytres. Tête fortement ponctuée, avec un sillon en forme d’accent circonflexe entre les yeux et une petite tache pubescente, arrondie sur le front, au sommet du sillon. XXXIV Corselet couvert de gros points irréguliers, en partie pubescents, avec une large impression latérale assez courte et subquadrangulaire de chaque côté. Elytres très grossièrement réticulées, avec des côtes plus distinctes vers la suture et quatre impressions couvertes d’une pubescence laineuse, blanchâtre, disposées : les deux premières, subovalaires, à la base; la troisième, allongée, à l’angle huméral; la quatrième, large, longeant toute l’élytre à partir du quart de la base et s’amincissant au sommet où elle est accostée intérieurement par quelques petites taches. Toutes ces impressions, et celles du corselet, sont plutôt laineuses, étant couvertes d’une villosité rap- pelant celle de #. Zanifica Erichs. Dessous et pattes fortement ponctués. — Du Cap de Bonne Espérance. Je proposerai le nom de funeraria pour une variété de l’oréssa Buq.ayant les élytres ponctuées, sans traces de côtes et entièrement d'un beau noir brillant et comme vernissé, avec les taches pubes- centes d’un blanc pur et éclatant. Le Sternocera orissa Buq. et ses espèces affines constituent un groupe nettement défini du genre Sfernocera, et je serais assez disposé à n'en former qu’une seule espèce, avec des races et variétés locales. C’est ainsi que le #'. Pertolonii, de M. J. Thomson, ne me semble pas pouvoir être séparé de l’orissa. Je n'y distingue qu'une réticulation plus grossière des élytres et là brièveté des taches late- rales du corselet, mais ce dernier caractere est peu constant dans les espèces du groupe. Les S!. orissa Buq. et Ziturata White, que MM. Gemminger et de Harold considèrent dans leur Catalogue comme deux espèces distinctes, et que M. Ed. Saunders réunit en une seule dans son Catalogue de 1871, me semblent également devoir être réunies, mais en faisant de la seconde une variété de la première. Celle-ci a des traces de côtes sur les élytres, dont la granulation est forte, tandis que chez l’autre cette granulation est faible et les côtes ne laissent que de faibles traces. Enfin la coloration vert clair de l'orissa tourne au vert-bleu obscur chez le Ziturata. Le tableau suivant fera mieux comprendre les différences qui existent entre les diverses variétes de cette espèce : A. Taches latérales du corselet courtes, n’atteignant pas le tiers de la base de celui-ci; élytres fortement réticulées avec des côtes lisses nettement marquées vers la suture, nuance vert clair au dessus. var. Bertolonti Ths. A’. Taches latérales du corselet atteignant presque la base du corselet. B. Elytres à réticulation moins grossière, avec des côtes lisses nettement marquées vers la suture, nuance vert clair au dessus. var. orissa Buq. B’. Elytres granulées ou ponctuées, à côtes nulles ou très peu distinctes. C. Elytres granulées, vert-bleu obscur . . . . var. Zifurata White. C’. Elytres ponctuées, noir brillant . . . . . . . var. funeraria. XXXV Les S4. pulchra Waterh. et Cambieri Pr. de Borre ne peuvent être considérés comme deux espèces distinctes, bien que la forme générale de la première soit sensiblement plus parallele, la réti- culation des élytres plus râpeuse, la villosité des fossettes des élytres plus dense que chez la seconde. La coloration de celles-ci est en outre d’un vert métallique brillant à reflets pourprés chez le pulckra, tandis qu’elle est, chez le Cambieri, d'un violet métallique à reflets verts. Cette dernière espèce, de l'Ugogo, me paraît une simple variété locale. Des deux pulchra que je possède et qui sont identiques l’un par rapport à l’autre, l’un vient suivant l'indication de feu Chevrolat, de l’Usagara, l’autre de l'Abyssinie. Je proposerai le nom de reticulata pour une variété de Sern. interrupta Olivier, d’un bronzé obscur, métallique, avec les élytres assez fortement réticulées, tandis que le type les a seulement granulées. Les #4. feldspathica White et Wahlbergi Bohem., me semblent bien voisins. Je ne distingue de différence que dans Fe fovéoles du corselet qui sont arrondies (feldspathica) ou allongées (Wallbergi). Les élytres de cette dernière espèce ont des stries légères, ponc- tuées. Ces deux types pourraient être réunis. Feu Chevrolat a donné, dans sa collection, le nom de nitens à une variété de grande taille du Sern. Chrysis Fabr., avec les fovéoles du corselet très profondes et tres espacées et une coloration générale d’un beau vert métallique très brillant, avec les élytres brun päle. La ponctuation de celles-ci n’est visible qu'à la loupe. Le St. Brahamina Chevrolat est identique à Ckrysis Fabr. Il n’y a de différence que dans la coloration générale plus obscure. Je proposerai le nom de latesignata pour une variété de St. Chrysidioides Cast. et Gory, de grande taille, avec les fovéoles du prothorax tres profondes et très espacees. Un Sernocera portant le nom de bicolor Gory :. Zlt., me paraît constituer une variété de l’orsentalis Herbst, à élytres tournant au bleu brillant, avec les fovéoles du prothorax irrégu- lières, confuses, et assez différentes du type et de ses variétés unicolor Cast. et basalis Cast. et Gory. La forme générale du corps est également plus parallele que celle des précédentes variétés. Amblysterna acutipennis n. sp. Long. 12, larg. 4, 5 mill. — Convexe, vert métallique; élytres avec deux bandes tomenteuses jaune pâle, interrompues ; corps légèrement ponctué. Tres voisine de la véfipennis F ahr. Elle s'en distingue par sa XNXXVI forme moins carrée, moins robuste et plus allongée, et beaucoup plus atténuée à l'extrémité, ainsi que par sa ponctuation moins dense. Tête rugueuse, corselet très convexe, arrondi, avec une légère dépression longitudinale au centre, à ponctuation régulière, serrée, mais peu accentuée. Elytres élargies à l’épaule, largement impres- sionnées à la base, diminuant graduellement jusqu'aux deux tiers et s’atténuant ensuite jusqu’au bout; elles sont irrégulièrement mais complètement ponctuées et ornées de deux bandes interrom- pues de poils tomenteux et jaune pâle, la première marginale, la seconde à peu pres à égale distance du bord externe et de la suture. Dessous ponctué avec une large bande tomenteuse jaune pâle, par- tant de la tête jusqu'a l'extrémité, traversant ainsi toute la partie inférieure du corps. Pattes ponctuées. — Du Damara (Afr. mérid.). Feu Chevrolat donne le nom de rubrifrons mss. à un Julodis qui me paraît identique au /. /asios Herbst. Julodis albohirta Laferté mss. est le Zirta var. Olivier, dont le type est sous mes yeux. La synonymie de tout le groupe comprenant les espèces du genre Julodis de petite taille, à faciès particulier, du Cap de Bonne Espe- rance et des régions voisines, est très embrouillée et demanderait un examen approfondi. Il appartiendrait au possesseur de la collec- tion de Mniszech, qui contient tous les types de Castelnau et Gory, d’en faire une révision complète. Jul. apicigera Chevr. mss., me paraît identique à fomentosa OI. Jul. Dregei Chevr. = cyanipes Lap. et Gory. Jul. Verreauxi Chevr., que M. Ed. Saunders place, dans son Catalogue, entre Chevrolati et maculicollis comme espèce distincte, me paraît n'être qu'une variéte à pattes vertes du J.cirrhosa Schünh. Jul. Klugi Lap., versicolor Dej., kirsuta Herbst et rubrohirta Lap. et Gory me semblent bien voisins, et pourraient, après examen plus approfondi, ne constituer qu'une seule espèce. Julodis amaurosoma (Chevr. mss.) n. sp. Long. 31, larg. 14 mm. — Noir mat; élytres bronzé très obscur avec le bord externe comme irisé à l'épaule. Corselet avec deux côtes longitudinales élevées, séparées par des sillons garnis de longs poils fauve pâle. Elytres râpeuses, garnies de larges impressions d’où sort une touffe de longs poils blanchâtres. Dernier segment de l’abdomen très rugueux, les autres avec une plaque lisse. Pattes moyennes, ponctuées. Ovale, assez convexe, attenué au bout. Tête rugueuse, couverte de vermiculations élevées longitudinales et ornée, entre les yeux, de deux touffes de poils rouge-fauve. Corselet élargi et échancré sur les côtés, où il est fortement ponctué, avec cinq sillons garnis de longs poils fauve pâle; les deux premiers de chaque côte bordant une côte longitudinale lisse, le reste du corselet étant rugueusement XXXVII ponctué. Elytres rapeuses, garnies d’impressions éparses et nom- breuses, d'où sort une toufie de longs poils blanchâtres. Dessous ponctué, garni de longs poils tomenteux, avec la ponctuation plus forte, comme ràpeuse, sur le dernier segment de l'abdomen. — Du Cap de Bonne-Espérance. Cette espèce vient dans le voisinage de l’a/bomaculata Voet. Julodis dimidiatipes (Chevr. mss.) n. sp. Long. 28, larg. 11 mill. — Broazé obscur avec la tête, les bords externes du corselet et des élytres et les cuisses bleu foncé; corselet et élytres vert métallique. Pattes relativement peu fortes pour le genre. Convexe, subparallèle, atténué au bout. Tête rugueuse ; corselet arrondi sur les bords, ceux-ci très rugueux, le disque grossière- ment ponctué et garni de longs poils fauves. Elytres fortement granuleuses, garnies de fossettes assez étendues d’où émergent des houppes de poils fauves. Le long du bord externe des élytres ces fossettes sont métalliques, d’un rouge feu sombre. Dessous entie- rement et grossièrement ponctué, ainsi que les pattes, dont les cuisses sont bleues, les jambes et les tarses verts. — Du Cap de Bonne-Espérance. Cette espèce est voisine de /, kumeralis Gory. Le Jul. vermiculata Chevr. est identique au deserticola Fairm. Un Julodis nommé éiridescens Reiche mss., de la collection Che- vrolat, sans désignation de localité, me semble identique au J. sul- cata Redt. Julodis lineata (Kindermann mss.) n. sp. Long. 23, larg. 10 mm. — Bronzé obscur. Corselet rugueusement ponctué sans carênes, ni reliefs. Elytres arrondies au bout, avec cinq côtes larges, rugueuses, bien marquées. Très voisine de l'Andreæ pour la sculpture des élytres, cette espèce se rapproche de l’/Zveni par son corselet sans carênes ni reliefs. Ovale, assez convexe, d’un bronze obscur, hérissé de longs poils blanchâtres très fins. Antennes noires. Tête rugueusement ponctuée et granulée, épistome fortement échancré; yeux tres saillants, ovales. Corselet plus large que long, rétréci devant, avec une dépres- sion large, transverse et sinueuse, allant du milieu de chacun des côtés vers l’écusson, au dessus duquel elle forme une fossette arrondie. Cette dépression est vague, peu visible à cause de la villosité qui couvre le corselet, qui est rugueusement ponctué. Elytres subparallèles, arrondies au bout, et donnant à l’insecte un faciès trapu et court, avec cinq côtes larges, granuleuses, peu élevées, dont les intervalles sont étroits, couverts d’une pubescence couchée assez longue et de longs poils épars, redressés. Dessous ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX, [4 XXXVII fortement et rugueusement ponctué, avec l'extrémité des segments abdominaux lisse et d’un vert métallique obscur. Pattes robustes, densément ponctuées et pubescentes. — De Perse. Les espèces de la tribu des Julodides réclament une révision complète, que, faute de matériaux suffisants, je ne puis entreprendre en ce moment. Ces espèces me paraissent avoir été multipliées outre mesure, et il y aurait lieu d'en retrancher un grand nombre dont les unes me semblent être des races ou variétés locales et les autres de simples doubles emplois. C’est ainsi que du genre Sernocera, dont quarante espèces ont ete décrites environ, parmi les vingt-trois que je possede actuelle- ment, j'en vois tout au plus sept à huit dont les caractères me sem- blent nettement définis. Quant au genre Julodis, dont cent dix espèces environ sont actuellement décrites, j’en vois, pour ma part, tout au plus quarante parmi les soixante-sept espèces de ma collection. — Au nom de notre nouveau collègue, le Secrétaire communique le travail qu’on va lire : ESPÈCES NOUVELLES DE FOURMIS AMÉRICAINES, par Auguste Forel. J’ai envoyé depuis assez longtemps une partie des espèces inédites qui vont suivre à mes collègues, ce qui finit par constituer un embarras pour leurs travaux. C’est pour mettre un terme à cet état de choses que je publie les diagnoses suivantes : Formica exsectoides n. sp. — Ouvrière. Long., 5 à 7,5 mil. Tête un peu moins profondément échancrée en arrière que chez la F. exsecta, et à peine rétrécie postérieurement. Chaperon avancé triangulairement, entier (presque acuminé). Bord supérieur de l’écaille variable, presque jamais échancré. Abdomen noir luisant, à sculpture extrêmement fine. Pubescence bien plus faible et plus éparse que chez la #. eæsecta, ce qui rend le corps plus luisant. Pilosité dressée presque nulle, à part l'extrémité et le dessous de l’abdomen. Couleur rouge de l’exsecta; parfois une tache brune sur le pronotum et une autre sur le vertex, cette dernière souvent limitée au triangle ocellaire. Pattes et funicules plus foncés. Femelle. Long.,9 mill. Ailes entièrement enfumées de brun; du reste comme l’ouvrière. Cette belle espèce tient le milieu entre la #. exsecla et la PF. integra. Je l'ai recue en 1877 du N. Hampshire et du Connec- ticut par le D' Denny, plus tard des Alleghanys par M. Mac Cook. XXXIX Ce dernier l’a décrite avec ses mœurs (Trans. Amer. ent. Soc., 1877) sous le nom de F.rufa L. (Mound-making Ant of the Alleghennies). Elle fait d'immenses colonies composées de 1500 à 1800 nids consi- dérables décrits et dessinés par Mac Cook. Formica rufa race obscuripes n. st. — Ouvrière. Long., 3,8 à 8 mill. Tres semblable à la F. rufa à. spec. d'Europe. Mais elle est plus petite; les grandes ouvrières sont d’un rouge plus clair et presque ou entièrement sans tache sur la tête et le thorax, tandis que les pattes et l’écaille sont d’un brun noirâtre. Les petites ouvrières sont beaucoup plus foncées et tachées de brun sur la tête et le thorax. L’abdomen est mat, noir, et a une pubescence grise un peu plus forte que chez la F. rufa à. sp., tandis que la pilosite est plutôt un peu plus faible. — Green River, Wyoming (Scudder). Iridomyrmex Mac-Cooki n. sp. (Forel Et. Myrm., 1878, p. 46). — Ouvrière. Long., 2 à 3 mill. Tête rectangulaire, à côtés presque parallèles, faiblement échancrée derrière. Echancrure méso-métanotale faible, évasée. Pronotum et mesonotum formant ensemble une voûte. Métanotum faiblement voûté, non élevé. Ecaille petite et étroite. Tout le corps luisant, tres finement réti- culé, faiblement pubescent, à pilosité dressée courte, assez éparse. Tibias et scapes pourvus d’une pilosité dressée courte. Jaune rou- getre; extrémite des funicules et dents des mandibules brunâtres. Gésier comme chez les autres Zridomyrmezx. Texas, sur les nids du Pogonomyrmexz barbatus (Mac Cook). Cette espèce est voisine de l’7. pèlifer Mayr, mais la tête a une autre forme. Platythyrea cineracea n. sp. — Ouvrière. Long., environ 5,9 mill. Très semblable à la 2. sinuata Roger, mais noire, avec l’extrémité de l'abdomen, les tarses, les articulations des jambes, les funicules, les mandibules, la base et l'extrémité des scapes, ainsi que la protubérance latérale des arêtes frontales, d’un roussâtre fonce. Les mandibules sont tranchantes, sans dents. Le nœud du pédicule, élargi en arrière, forme deux dents à ses angles postérieurs supé- rieurs; son bord postérieur supérieur, entre les dents, est arrondi, faiblement convexe au milieu. Une pubescence blanche, très courte, assez éparse. La ponctuation grossière (outre la dense ponctuation réticulaire) est surtout abondante sur le mésothorax, le métathorax, le pédicule, le 1* segment abdominal et les côtés de la tête. Suture clypeo-frontale nulle; sillon frontal à peine indiqué. Une dent sous le pédicule au quart postérieur de sa longueur. Palpes maxillaires de 6, labiaux de 4 articles. Rapprochée aussi de la P. pruinosa Mayr. — Retaluleu, Guate- mala (Stoll). XL Ponera Josephi n. sp. — Ouvrière. Long., 7 à 7,5 mill. Allon- gée, élancée. Thorax fortement étranglé entre le mésothorax et le métathorax. Mandibules allongées, à bord très faiblement et irrégu- lièrement dente. Chaperon fortement voûté au milieu. Second article du funicule un peu plus long que le premier. Yeux relativement assez gros. Tête ovale-rectangulaire. Face basale du métanotum très rétrecie, voûtée d'avant en arrière où elle s’élargit et passe par une courbe à la face déclive. Mésonotum petit, circulaire, entouré de profondes sutures. Ecaille analogue à celle de la P. sennaarensis, mais bien plus épaisse en bas et plus étroite en haut. Presque mate. Abdomen un peu luisant. Finement coriacée ou réticulée-ponctuée-rugueuse. Pubescence roussâtre, médiocre. Pilosité dressée, répandue partout, aussi sur les pattes et les antennes, médiocre. D'un noir brun; mandibules, pattes, antennes et extrémité de l'abdomen rougeatres. Caravellas, province de Bahia, Bresil (0. Joseph). La forme élancée et le fort étranglement du thorax distinguent cette espece de toutes les autres. Aphænogaster Treatæ n.sp.— Ouvrière. Long., 5,5 à 6 mill. Allonge et élancé, mais sans rétrécissement en forme de cou. Un lobe longitudinal très proéminent qui,vu de profil, a la forme d'un paral- lélogramme, se trouve sur la face antérieure du scape des antennes, tout près de sa base. Ce lobe va en s'épaississant vers son extré- mité basale. Il distingue cette espèce de toutes les autres. Epines du métanotum de grandeur moyenne. Chaperon échancré au milieu de son bord antérieur. Tête longitudinalement rugueuse. Mandibules striées. Tête et thorax en outre plus finement réticules-ponctues. Des rides transversales grossières sur la face basale du métanotum. Nœuds rugueux. Abdomen lisse et luisant, excepté sa base qui est finement réticulée-ponctuée avec quelques rides longitudinales. Pilo- sité dressée courte, assez éparse. Les tibias et les scapes n'ont qu'une pubescence couchée peu abondante. D’un rouge ferrugineux plus ou moins jaunâtre ou brunâtre; pattes et antennes plus claires. Dessus de la tête et abdomen brunâtres. Femelle. Long., 8 mill. Caractères de l’ouvrière. Pronotum et mésonotum rides en courbes emboîtées ; scutellum ride longitudina- lement, métanotum transversalement. Thorax plus large que la tête; abdomen assez gros. Ailes dépassant peu le corps, teintées de jaunâtre vers la base, à nervures et stigmate brunâtres. Mäle. Long., 4,5 à 5 mill. Scapes un peu plus épais à leur base, sans lobe. Métanotum cubique-allongé, aussi long que le mésonotum, lisse et luisant, armé de deux épines; face basale plane, lisse et luisante ; quelques rides transversales entre les épines. Abdomen et XLI côtés du thorax lisses et luisants ; le reste du corps tres-finement réticulé ou ridé. Noir brunaâtre ; métathorax et abdomen d’un brun châtain foncé; pattes et antennes brun-jaunâtre; mandibules et articulations d'un jaune brunâtre. Ailes faiblement teintées de brunatre. Vineland, N. Jersey, Etats-Unis (Mrs. Mary Treat). Aphænogaster tennesseensis Mayr. — Z'A. lævis Mayr n’est que la femelle de cette même espèce, comme Mayr lui-même (Myrmec. Studien, p. 744) le présume. M. Mac Cook a trouve les ouvrières, femelles et mâles, dans le même nid et me les a envoyées. Aphænogaster Mariæ n. sp. — Ouvrière. Très voisin du tennesseensis et exactement de la même couleur. Voici les différen- ces. Long., 4,2 à 4,6 mill. Sculpture raboteuse plus forte et plus pro- fonde. Nœuds du pédicule rugueux (lisses chez (ennesseensis). Base du premier segment abdominal striée en long. Face basale du méta- notum plus étroite, sans impression transversale semi-circulaire. Epines métanotales presque aussi longues, mais droites, rapprochées à leur base. Pubescence des tibias et des scapes soulevée, oblique (entierement couchée chez fennesseensis). Floride (Mrs. Mary Treat). Aphænogaster patruelis n. sp.? — Ouvrière. Presque iden- tique à l'A. subterranea d'Europe, dont il n’est peut-être qu'une variété. Il n’en diffère que par son métanotum qui n'a que deux dents triangulaires extrêmement petites et sa face basale convexe, luisante avec quelques rides transversales espacées. La couleur est aussi plus foncée, d’un brun châtain foncé, avec les pattes, les antennes et les mandibules d’un brun plus clair. Ile mexicaine de Guadeloupe à 200 milles de la basse Californie (Mac Cook). Pogonomyrmex Nægelii n. sp. — Ouvrière. Long., 4 à 4,2 mill. Métanotum muni de quatre épines dont les deux supérieures sont les plus longues. Les deux épines du même côte sont reliées par une arête élevée ; de même les deux supérieures entre elles. La face déclive ainsi profondément encaissée est lisse et luisanteavec une ou deux rides transversales. Premier nœud assez longuement pétiolé, verticalement tronqué devant, muni d’une très petite dent sous son pétiole. Second nœud muni en dessous d’une protubérance épaisse et obtuse. Abdomen petit. Sculpture de la tête, du thorax et des nœuds très grossièrement rugueuse, presque identique à celle de la Myrmica lobicornis ; mais la tête est plus régulièrement ridée longitudinalement, tandis que le thorax est au contraire reticalé. Abdomen lisse et luisant avec des points enfoncés épars et quelques XLII rides longitudinales entremêlées de tres fines réticulations tout près de sa base. Tout le corps, y compris les pattes et les antennes, couvert d’une pilosite dressée perpendiculairement, courte, épaisse et obtuse. D'un rouge plus ou moins jaunàtre ou brunâtre, mais assez vif. Abdomen d’un brun châtain. Rio de Janeiro (Nægeli). Cette espèce, extrêmement distincte de toutes les autres, n'a pas leur demi-cercle de longs poils sous la tête. Pogonomyrmex barbatus Smith. — Les nids de cette espece sont couverts, d’après M.de Saussure qui les a observés au Mexique, de petits cristaux de quartz, etc. La variété molefaciens Buckley (Agricultural Ant de Lincecum, Darwin et Mac Cook) du Texas, se distingue par sa couleur entière- ment d’un rouge jaunâtre chez les ouvrières, les femelles et les mâles, tandis que le barbatus à. sp. a une teinte plus foncée sur la tête et le thorax, et même le thorax presque entièrement brun chez le mâle. Pogonomyrmex'occidentalis (yrmica occidentalis) Cresson est synonyme du P. (Myrmica) seminiger Cresson qui est le mâle, et du P. opaciceps Mayr — d'après les types. Le nom d’occidentalis a la priorité (1865). Je dois les types à l’obligeance de MM. Mac Cook et Mayr. Pheidole Gertrudæ n. sp. —Ouvrière. Long., 2, 5 à 2,7 mill. Tête large, presque circulaire. Mandibules à bord terminal presque tranchant, sauf deux dents aiguës à l'extrémité. Milieu du bord anté- rieur du chaperon faiblement avancéen lobe rectangulaire. Pas d'aire frontale. Arêtes frontales extrêmement courtes. Pas de suture entre le pronotum et le mésonotum qui forment ensemble une seule voûte. Echancrure méso-métanotale profonde, large, en forme de selle. Métanotum court, élevé, en bosse arrondie, analogue à celui de la Prenolepis nodifera, absolument inerme ; sa face basale est presque plus large que longue et a une impression longitudinale. Côtés du mésosternum finement réticulés-ponctués; deux rides en dehors de la fossette antennaire. Tout le reste du corps lisse et luisant. Pilosité dressée longue, éparse sur tout le corps, assez abondante sur les pattes et les antennes. Pas de pubescence. D’un brun châtain assez uniforme, plus foncé sur l’abdomen et le dessus de la tête. Rio de Janeiro (Nægeli.) Je dédie cette espèce à M"° Gertrude Nægeli à l'obligeance de laquelle je dois diverses Fourmis de Rio. ‘ Pheidole Gouldi n. sp. — Soldat. Voisine de la P. opaca Mayr, dont elle a la sculpture et dont elle diffère par les caracteres sui- vants. Long., 4,8 à 5,2 mill. D'un brun rougeûtre, abdomen et pedi- XLIII cule brunâtres, tête rougeatre. Pubescence presque nulle. Pilosité dressée longue, assez abondante partout, surtout sur les pattes et les antennes. Chaperon largement échancré au milieu de son bord antérieur, finement réticulé-ponctué, sans slries ni rides. Côtés du pronotum arrondis, ne formant pas trace de lubercule conique. Épines du métanotum verticales, étroites à leur base. Pattes lui- santes, très finement réticulées. Abdomen, comme tout le corps, tres finement réticulé et mat; fond des réticulations abdominales granulé. En outre des rides longitudinales sur la moitié antérieure de la tête (sauf le chaperon), et des rides transversales éparses sur le thorax, surtout sur le pronotum. La forme générale et la taille rappellent celles de la P. fallaz. Ouvrière. Long., 3 à 4 mill. Eflanquée, brunâtre, plus foncée que le soldat. Tête distinctement rétrécie postérieurement en forme de cou. Tête, thorax et pédicule entierement mats, finement réti- culés-ponctués ; des rides longitudinales seulement sur les joues et le chaperon; des rides transversales seulement sur le pronotum. Aire frontale lisse et luisante. Abdomen et pattes faiblement reticulés-ponctués, demi-luisants (un peu soyeux). Epines du méta- notum étroites et assez longues. Mésonotum avec une faible impres- sion transversale. Pronotum sans tubercules. Du reste comme le soldat. Femelle. Long., environ 7 mill. Comme le soldat, mais il y a des rides longitudinales sur toute la tête et sur le mésonotum (outre la ponctuation réticulaire) et quelques stries obliques sur le chaperon. Pronotum, métanotum et pédicule fortement rides transversalement (outre la ponctuation). Pattes luisantes finement reticulées, ailes un peu jaunâtres; nervures et stigmates pales. Mâle. Long., environ 4,3 à 4,5 mill. D'un jaune brunatre pâle ; abdomen, chaperon et une tache sur chaque côté du mésonotum plus foncés; reste de la tête d’un brun noiratre. Mandibules tridentées. Tête finement réticulée-ponctuée, presque mate derrière, avec quelques rides longitudinales. Thorax et pedicule demi-mats, fine- ment réticulés-ponctués ; mésonotum ride en long. Métanotum armé de deux tubercules mousses. Abdomen très luisant, tres faiblement réticulé. La pilosilé des pattes et des antennes est oblique et assez courte. — Ailes comme chez la femelle. Antigua en Guatémala (Stoll). Sexes ailés le 23 décembre 1881. Pheidole Susannæ n. sp. — So/dat. Voisine de biconstricla et 2mpressa. Long., 3,8 à 4 mill. D’un jaune d’ocre ; mandibules et antennes rougeûtres; pédicule et abdomen d’un jaune brunâtre; extrémité de l’abdomen brunâtre. Finement réticulée-ponctuée et presque mate, sauf la moitié postérieure de l’abdomeu, les angles XLIV postérieurs de la tête, les maudibules et en partie le chaperon qui sont lisses et luisants. En outre de grossières réticulations et rides longitudinales sur la tête et des rides transversales sur le thorax. Thorax conforme comme chez la P. biconstricla; une profonde impression sur le mésonotum, etc. — Chaperon caréné et échancré au milieu de son bord antérieur. Pilosité dressée, médiocrement abondante partout. Sur la tête il y a en outre une pubescence couchée assez éparse, mais longue. Sur les pattes et les antennes les poils sont en partie presque entièrement couchés et en partie dressés, mais un peu obliques. La base de l’abdomen n’est pas striée comme chez l’éimpressa. Ouvrière. Long., 2,5 à 2,8 mill. Tête fortement rétrécie posterieu- rement où elle se termine en un cou court, mais distinct. Lisse et luisante, sauf le mésothorax, le métathorax, la base du pédicule et en partie le cou qui sont réticulés-ponctués et plus ou moins mats. Joues ridées. Forte impression mésonotale. Meétanotum à petites dents pointues. Pilosité comme le soldat. Couleur un peu plus terne. La P. biconstricta ouvrière n’a pas la tête rétrécie derrière le cou. Retaluleu en Guatémala (Stoll). Pheidole Susannæ race obscurior n.st. — Soldat. Ne diffère de la précédente que par sa couleur entièrement d’un brun châtain, avec les tarses, les articulations des pattes et les antennes rou- geâtres, par son thorax un peu plus fortement sculpté, plus mat, avec l'impression longitudinale du métanotum moins nette. Cette race ressemble plus à l’ixmpressa. Long., 3,8 mill. Rio de Janeiro (Nægeli). Pheidole fallax Mayr race columbica n.st. — So/dat. Long., 5,5 mill. Diffère de la P4. fallaz typique par sa stature plus ramas- sée, sa tête plus grosse (plus large), plus fortement échancrée et en même temps bien plus rétrécie postérieurement. La sculpture est la même, mais plus forte, de sorte que la tête est entierement mate. Les bouts postérieurs de la tête ont de larges points enfonces, faibles, qu’on entrevoit aussi chez fallaz. Le chaperon est à peine échancré à son bord antérieur, Ferrugineuse; abdomen entièrement brun. Pédicule, métathorax et pattes d’un brun-roussatre. Colombie (M. Landebt). Cette race est peut-être une espèce différente, mais la sculpture, la pilosité et tous les autres détails sé rapportent à la P. fallaz. L'’ouvrière est presque identique à celle de fallax. Par contre la Ph. Jelshii Mayr (Fourmi de Cayenne francaise) me paraît être identique à la variété de la 24. fallax de St-Thomas que j'ai décrite dans les Mittheil. der Münch. entom. Vereins, 1881. XLV Pheidole triconstricta n. sp. — So/dut. Long., 3, 8 mill. — Port de la P.megacephala. Mandibules bidentées, lisses et luisantes. Arêtes frontales assez longues, chaperon échancré devant. Un étran- glement ou sillon faible, mais distinct entre le pronotum et le méso- notum. Sur le mésonotum une impression transversale aussi forte que l’étranglement méso-métinotal. Pronotum formant de chaque côte avec le prosternum une protubérance mousse. Une petite carène médiane sur le derrière du pronotum et le devant du mésonotum. Face basale du metanotum large, avec une forte et large impres- sion longitudinale. Epines robustes, longues comme chez P. mega- cephala. Second nœud du pédicule deux fois plus large que long, prolongée de chaque côté en un petit cône dont la pointe est légere- ment recourbée en arrière. Thorax, pédicule et joues réticulés-ponc- tues et plus ou moins mats. En outre les joues, les fossettes antennaires, l’aire frontale, les côtés du chaperon et du front, ainsi que le devant du pronotum sont rides longitudinalement. L’abdomen et la tête sont du reste lisses et très luisants. Seulement cà et là un poil dressé sur la tête ou l'abdomen. Une pubescence extrêmement fine et courte, fort espacée, est regulière- ment répandue sur tout le corps et sur tous les membres. D’un jaune rougeàtre; mandibules et bord antérieur du chaperon plus foncés. Abdomen brunâtre, plus clair devant. Buenos-Ayres (collection de Saussure). Pheidole bicarinata Mayr race vinelandica n. st. — Soldat. Long., 2,3 à 8 mill. Diffère de la P. bicarinata à. sp. par son méta- notum réticule-ponctué, par le manque de rides sur le pronotum, par sa taille bien plus petite, par la pilosité presque entierement couchée de ses tibias et de ses scapes. Ces derniers atteignent à peine la moitié de la distance de la base des antennes au bord posteé- rieur de la tête. La tête est relativement grosse et le thorax court. Les yeux sont petits, situés en avant du tiers antérieur de la tête. Ouvrière. Long., 1,7 mill. Tête à peine rétrécie derrière, à bord postérieur un peu échancré, lisse et luisante, avec quelques stries devant. Le scape atteint le bord postérieur de la tête. Le pronotum et le mésonotum forment une seule voûte lisse et luisante. Face basale du métanotum bordée de deux arêtes aussi élevées ou plus élevees que celles du soldat et se continuant dans les petites dents métanotales. Métanotum réticulé-ponctué. Pilosité oblique des tibias et des scapes un peu plus redressée que chez le soldat. Femelle. Long., 5 mill. Caractères du soldat, Tête striée jusqu’à l’occiput qui est lisse et luisant à son sommet et derriere. Dessus du thorax lisse et luisant, ses côtés ridés. Les arêtes du métanotum sont peu marquées. Les scapes atteignent à peine les 2/3 de la XLVI distance de la base des antennes au bord posterieur de la tête, Ailes hyalines à nervures pales. Testacée. Abdomen, dos du mésonotum et vertex plus ou moins brunatres. Mâle. Long., 4,3 mill. Testacé.-pale avec la tête moins les mandi- bules et le chaperon d’un brun noirâtre; trois taches brun clair sur le mésonotum. Métanotum avec deux tubercules. Ailes comme la femelle. Vineland en New Jersey (M. Morris). Pheidole Morrisii n. sp.— Soldat. Long., 3,2 à 3,8 mill. Taille élancée. Tête relativement petite, plus petite que chez pallidula à laquelle elle ressemble à certains égards, presque aussi longue que large (sans les mandibules). Chaperon largement et faiblement évasé au milieu de son bord antérieur. Les scapes sont près d’attein- dre le bord postérieur de la tête. Yeux bien plus gros et plus bombes que chez pallidula, situés en arrière du tiers antérieur de la tête. Cette dernière à côtés presque parallèles et à bord postérieur faible- ment échancre. Une faible impression transversale sur le mésono- tum. Métanotum allongé, muni de deux petites dents parfois à peine marquées ; sa face basale est un peu convexe, un peu luisante, assez faiblement réticulée, de même que le reste du meétanotum, les côtés du métasternum et les uœuds du pédicule. Côtes du pro- notum ridés. La moitie antérieure de la tête est ridée longitudina- lement, sauf le milieu du front et du chaperon qui sont lisses et luisants de même que tout le reste du corps. Pilosité dressée abon- dante partout, un peu oblique sur les tibias et les scapes. Couleur testacée avec la tête plus rougeatre et l’extrémite de l'abdomen parfois un peu brunâtre. Ouvrière.Long., 2,5 à 2,8 mill. Les scapes dépassent de moitie le bord postérieur de la tête. Tête rétrécie derrière. Yeux gros, situes presque au milieu des côtés de la tête. Impression du mésonotum tres faible. Métanotum à face basale convexe, muni seulement de deux petits tubercules mousses. Pilosité, couleur et sculpture du soldat, sauf le pédicule et les côtés du pronotum qui sont lisses et luisants. j Vineland en New Jersey (M. Morris). Pheidole stulta n. sp. — Soldat. Long., 6 mill. Tête, sans les mandibules longue de 2, 3, large de 1,8 mill. — Stature de la P. Guilelmi-Mülleri Forel, et cependant bien distincte de cette espèce par sa tête plus plate, plus allongée, à côtés parallèles, ses scapes faiblement courbés vers leur base, non aplatis, son pronotum plus étroit, à peine tuberculé latéralement, son thorax sans aucune ride transversale, les épines non divergentes, plus longues et plus grêles de son métanotum, le nœud mince (squamiforme) du premier XLVII article de son pédicule (chez la Guilelmi-Mülleri ce nœud est épais), la pilosité dressée bien plus courte et moins grossière, brunätre, de son corps et de ses pattes, enfin par sa couleur plus foncée, d’un brun rougeàtre avec l'abdomen plus terne, les pattes et les antennes plus claires. Les scapes n’atteignent pas la moitié de la distance de l’origine des antennes au bord postérieur de la tête. Thorax lisse et luisant sauf les côtes finement rugueux du mésothorax et du métathorax. Nœuds du pédicule finement réticulés-ponctués, peu luisants. Sculpture de la tête et de l'abdomen comme chez la P. Guilelmi-Mülleri. Une impression longitudinale sur la face basale du métanotum. Chaperon caréne et échancré devant. Sillon frontal distinct. Cette espece me paraît fort rapprochée de præusta Roger, dont elle se distingue par la face basale lisse de son métanotum, sa taille plus petite, le premier nœud non échancré de son pédicule, par les épines bien plus longues de son métanotum, la sculpture différente du pédicule. Caravellas, province de Bahia, Brésil (0. Joseph). Pheidole Guilelmi-Muülleri Forel(Mittheil. der Schw.entom. Gesellsch., vol. VIT, n° 5). — Je suis obligé de modifier la descrip- tion du soldat comme suit. Les mots : « Das Melanotum st bei præusta qlatt, bei unserer Art quergerunzelt » doivent être rayés et remplacés par les mots suivants : « Das Pronotum hat stark vorragende Seitenechen {bei prœusta schwach). Die Fühierschaft ist nahe an der Basis machtig und rasch gebogen, daselbst plattge- drückt. 1. Stielchenknolen dick, oben nicht ausgerundet. » Pheidole absurda n. sp. — Soldat. Long., 5 mill. Tête demesu- rément allongée, longue de 2,5 mill. (sans les mandibules) et large de 1,6 à 1,7, rectangulaire, aplatie, à côtés parallèles, à bord posté- rieur profondément incisé. Yeux petits, plats, situés vers le quart antérieur des côtés de la tête. Les scapes dépassent à peine le tiers de la distance de l’origine des antennes au bord postérieur de la tête. Chaperon sans carène, lisse et luisant, largement eéchancré au milieu de son bord antérieur, à côtés très courts. Arêtes frontales courtes. Sillon frontal profond, n’atteignant pas l’aire frontale. Mandibules courtes, obtuses, à peine croisées, à peine bidentées, lisses, luisantes, à ponctuation éparse. Tête lisse, luisante, à ponc- tuation assez espacée, mais régulière et fort distincte; plus serrée, plus forte et un peu allongée sur les joues où elle est entrecoupée de très fines stries longitudinales courtes. Côtés du front et fossette antennaire assez grossièrement rides ou stries. Pronotum à proëmi- nences latérales peu considérables, raminci en cou du côté de la tête. Mésonotum plat en dessus, sans impression transversale. XLVIH Métanotum arme de deux dents pointues. Tout le thorax lisse et luisant, sauf les côtés du mésosternum et du métasternum qui sont rides. Pédicule finement réticulé-ponctue, un peu mat; le second nœud à côtés proéminents, mais arrondis. Abdomen lisse et luisant. Tout le corps ainsi que les pattes et les antennes fournis d’une pilosité dressée assez courte, très courte sur la tête ; pubescence extrême- ment éparse, un peu plus abondante sur le devant de la tête. Tête rougeatre, à bord antérieur et mandibules d’un brun rou- geâtre fonce. Le reste testacé, avec le dos du thorax et de l’abdomen brunûtres. Retaluleu en Guatemala (Stoll). Pheidole Maja n. sp. — Soldat. Long., 3,5 à 3,8 mill. Res- semble d'aspect à la P. megacephala (pusilla), mais les épines méta- notales sont plus larges, beaucoup plus écartées et plus divergentes, le mésonotum a une impression transversale tres distincte, la tête, plus profondément échancree derrière, a les côtés arrondis-parallèles (chez megacephala elle est un peu élargie derrière). Chaperon échancré au milieu, à peine caréné, strié en long sur les côtés. Aire frontale striée en long. Mandibules ponctuées, avec quelques stries. Pronotum presque sans protubérances latérales. Métanotum et côtés du métasternum réticulés-ponctués, seulement cà et là quelques poils dressés épars sur le corps. Pubescence très notable, surtout sur la tête, l'abdomen, les pattes et les antennes. Tibias et scapes sans poils dressés. Entièrement d’un brun marron. Pattes, antennes et mandibules un peu plus pàles. Du reste comme la ?.#megacephala. Ouvrière. Long., 2, 3 mill. Plus robuste que la 2. megacephala. Une impression transversale distincte sur le mésonotum. Tibias et scapes à pilosité très oblique, presque couchée. Du reste pilosite, pubescence et couleur du soldat; sculpture comme chez la P. mega- cephala. Femelle. Long., 6,2 mill. Couleur du soldat. Distincte de la P. megacephala par ses tibias et ses scapes qui n’ont que des poils entièrement couchés, et par le manque presque complet de pilosite dressée sur le corps. Ville de Guatémala et Tecpam (7000 de haut) en Guatemala (Stoll). Leptothorax echinatinodis n. sp. — Ouvrière. Long., 2 mill. Antennes de 11 articles. Un enfoncement derrière le chaperon qui a trois carenes longitudinales parallèles. Aire frontale indistincte. Sillon frontal fort court. Mandibules étroites à peu de dents. Dos du thorax aplati nettement bordé d’une arête sinueuse. Angles antérieurs du pronotum aigus. Métanotum avec deux fortes épines divergentes recourbées en arc en dedans. Nœuds du pédicule multi- XLIX dentés ; le premier très brièvemeut pétiolé muni de 8 dents ou petites épines, quatre en dessus et denx de chaque côté; le second nœud en a quatre inégales, situées latéralement. Abdomen tronqué et peu rétréci antérieurement. Cuisses et tibias renfles, Front et vertex lisses et luisants ; le reste de la tête finement ride et réticule, demi-mat. Thorax et pédicule mats, densément réticulés-ponctues. En outre le thorax est tres grossierement ridé en long, le 2% nœud en travers. Abdomen lisse et luisant, avec quelques stries presque microscopiques vers sa base. Pilosité dressée courte, raide, obtuse, éparse partont, sauf sur les tibias et les scapes qui n’ont qu’une faible pubescence. D'un jaune brunâtre avec la tête, l’abdomen, la massue des antennes et les cuisses d’un brun chatain. Rio de Janeiro (Nægeli). Cette intéressante espèce, la première de ce genre provenant de l'Amérique du Sud, bien distincte des autres par son pédicule épi- neux et la forme du thorax, doit être sans aucun doute placée dans le genre Leptothoraz dont elle a tous les caractères. Mon ami M. le professeur Emery me fait remarquer avec raison que le Z'elramorium auropunctatum Roger doit être rattaché au genre Ochelomyrmez Mayr. Les exemplaires de Guatémala (M. Stoll) diffèrent de ceux que M. Emery a recus de St.-Thomas (Antille’s) par leur tête grossierement ridée en long. Les exemplaires de M. Emery sont évidemment l'espèce typique que Roger avait recue de Cuba. Je propose d'appeler la variété du Guatemala : rugosus. Ce fait m'a amené à voir que le Zetramorium sigmoideum Mayr forme un passage du genre Z'etramorium au genre Ochelomyrmez. Il est fort voisin de l'O. auropunctlalus, a aussi un commencement de petites arêtes latérales sur les joues et même sur la base de l'abdomen quelques gros points dorés que je n’avais pas vus lorsque j'en parlai à propos de l'auropunctatus (Etud. myrmécologiques en 1884). — M. Fokker nous adresse une : NoTE SUR QUELQUES HÉMIPTÈRES HÉTÉROPTÈRES DE BELGIQUE. Pendant une excursion faite par moi dans le Condroz au mois d'août 1885, j'ai pris bon nombre d'Hémiptères. Parmi ces captures j'indiquerai les espèces suivantes, qui sont rares ou nouvelles pour la Belgique. Corimelæna scarabæoides L , Pont de Bonne. Myrmus miriformis Kall., la forme macroptère à Pont de Bonne et Barvaux. Lyqgæus venustus Boeb., Heid des Gattes. Lygæosoma punctatoquttatum K., Pont de Bonne (40 ex.), Tropistethus holosericeus Scholtz, Pont de Bonne, 1 Stygnus rusticus Fall. J'ai pris la forme macroptère(incanus Fieb.) à Pont de Bonne, (1 ex.). Scolopostethus pilosus Reut. Un individu de cette espèce, nouvelle pour la Belgique, à Marche-les-Dames. Derephysia foliacea Fall., Pont de Bonne. Monanthia Humuli K., Pont de Bonne. Ploiaria vagahunda L., Marche-les-Dames. Miris holsatus K., Pont de Bonne, Marche-les-Dames. Phytocoris Tiliæ F., Pont de Bonne, sur le chêne. — Ulmi L., Huy. — varipes Boh., Pont de Bonne, Rarvaux. Homodemus roseomaculatus de G., Pont de Bonne. Megacælum infusum H. S., Pont de Bonne, Barvaux. Lyqus rubricatus Fall., Pont de Bonne. — lucorum Mey., Huy, Pont de Bonne. — pabulinus L., Pont de Bonne. Hadrodema Pinastri Fall., Pont de Bonne. Pilophorus clavatus L., Huy. — cinnamopterus Kb., deux individus sur le pin, à Pont de Bonne. — perplexus Dgl. et Sc., Huy. Ces deux dernières espèces sont nouvelles, je crois, pour la Belgique. Eroticoris rufescens Burm. J’ai pris un individu brachyptère de cette jolie et nouvelle espèce à Barvaux, courant sur le sol, Dicyphus Epilobit Reut., Huy, Pont de Bonne, nouvelle pour la Belgique. — pallidus H.S., Marche-les-Dames. Globiceps flavomaculatus K., Marche-les-Dames, Pont de Bonne. Æthorhinus angulatus F., Pont de Bonne. Malacocoris chlorizans Fall., Pont de Bonne, Durbuy et Marche-les-Dames. Orthotylus virescens Dgl. et Sc., Barvaux, Pont de Bonne. — flavosparsus Sahlb., Huy. Macrotylus Payhulli Fall., Barvaux. Macrocoleus Tanaceti Fall., Huy. — molliculus Fall., Huy. Byrsoptera rufifrons Fall., Pont de Bonne, Marche-les-Dames. Atractotomus magnicornis Fall., Pont de Bonne, Marche-les-Dames. Espèce nou- velle, je crois. Plagiognathus albipennis Kall., encore une espèce nouvelle pour la Belgique, Huy. Acompocoris pygmæus Fall., Pont de Bonne. Microphysa elegantula Baer, 20 sur le pin, à Pont de Bonne. — M. Lethierry a dressé le relevé des HÉMIPTÈRES RÉCOLTÉS A AGUILAS, PRÈS CARTHAGÈNE (ESPAGNE) par M. WEYERS. Odontotarsus caudalus Klug. Canthophorus dubius Scopoli, var. mela- — grammicus Linné. nopterus H. Sch. Psacasta exanthematica Scopoli. Sciocoris terreus Schranck. Eurygaster maura Linné. Œlia klugi Hahn. — hottentota Fabr. — cognata Fieber. Odontoscelis dorsalis Fabr. Neottiglossa inflexa Wolf. Trigonosoma falcatum Cyrillo. Dryocoris sphacelatus Kabr. Ancyrosoma albolineatum Fabr. — albipes Fabr. Graphosoma semipunctalum Fabr. PBrachynema cinctum Fabr. Podops inuncia Fabr. Nezara Heegeri Fieber. Geotomus punctulatus Costa. P'hyllomorpha laciniata Will. LI Enoplops cornula H. Schætfer. Pachymerus Saturnius Rossi. Coreus pilicornis Burmeister, Pyrrhocoris ægyptius Linné. Verlusia sulcicornis Fabr. Rhynocoris erythropus Linné. Lygæus milituris. Fabr. Cerascopus domesticus Scopoli. Geocoris erylthrocephalus Lepelletier. Hysteroplerum angulare Kieber. Pachymerus delineatus Rambur. — M. Preudhomme de Borre fait une communication concernant notre faune indigène. Le Geotrupes alpinus Hagenbach est, suivant les uns, une espèce, suivant les autres, simplement une variété du Geotrupes vernalis. I] est de taille très inférieure à celui-ci, noir sans mélange de bleu ni de violet, une nuance vert-bouteille au bord du corselet et des élytres, ainsi que sur les parties inférieures. Sa patrie est la Suisse et le nord de l'Italie. Cependant je viens d’en trouver un exemplaire étiqueté de Beaufort pres Echternach, dans le grand-duché de Luxembourg. M. Roffiaen, membre de la Société malacologique, avait l'habitude de remettre ses chasses à M. Putzeys qui, après en avoir extrait les Carabiques qui en composaient la majeure partie, me remettait souvent le reste pour le Musée. Dans le cas présent, je ne saurais avoir une confiance absolue dans l'indication de localité, qui ne doit être donnée que sous réserve de confirmation par des recherches ultérieures. La récolte de M. Roffiaen était datée du mois d'août 1874. — M. Van Segvelt demande la parole et s'exprime comme suit : D'après une note de M. Aug. Dutreux, dans le n° 184 de la Feuille des Jeunes Naturalistes (1 février 1886), il resulterait de communi- cations faites à la Société entomologique de France, que pendant l'été dernier certains Sphingides, tels que Acherontia Atropos, Deilephila celerio et livornica auraient été remarquablement abon- dants, surtout le dernier. Il a dû en être de même en Belgique. J’ai recu bon nombre de chenilles d'A. Atropos de Malines et de localités environnantes. Je sais qu’il a été abondant dans certaines parties du Brabant wallon. La chenille de Sphinx Liqustri a été capturée en pleine ville, dans un jardin, Sphinx Convolouli à l’état d’insecte parfait, Deilephila elpenor a été capturé à l’état parfait à Hever. Smerinthus Tiliæ n'était pas rare à l’état de chenille sur les boulevards plantés de Tilleuls. Enfin j'ai recu, comme du reste chaque année, de fréquentes visites de Aacroglossa stellatarum dans mon jardin. Ajoutons que S'yntomis Phegea à été tres abondant à Louvain. Pendant ces quatre dernièrés années, je n’avais capturé que Deilephila elpenor, Smerinthus Tilix, Smerinthus ocellata et Macro- glossa stellatarum, tous à l’état d’unique exemplaire. LII Il serait intéressant de savoir si les amateurs anglais n’ont pas capturé quelques exemplaires de l’une ou de l’autre espèce amé- ricaine : Sphinæ carolina, Anceryx plebeja et Sphinx quinquema- culata, qui visitent de temps en temps l’Angleterre à la faveur d’étés longs et secs. Wood, Curtis, Humphrey et Westwood signalent ces espèces dans le Royaume-Uni. Il paraît même qu’ Anceryz plebeja figure dans quelques vieilles collections comme espèce anglaise. S'yhinx quinque- maculata et S. caralina ont même été élevés de chenilles capturées en Angleterre. — Le président annonce que pour le mois de février, le Musée a exposé dans la galerie publique la fin des Carabiques de Belgique (sauf les Bembidiides) et cinq caisses contenant une partie de la col- lection générale d’Elatérides. — Sur la proposition de M. Weinmann, l’assemblée décide de faire don à la Société Royale Malacologique de Belgique des volumes I à XII des Annali del Museo civico di Genova et des volumes Ï à VI des Anales de la Sociedad Española de Historia natural, que nous possédons en double et qui manquent dans la bibliothèque de notre consœur. — M.7J. Devaux fait passer sous les yeux de l'assemblée deux boîtes d’Insectes du Congo, qu'il a recus de M. Vandevelde. — L'ordre du jour appelant enfin le choix d’une localité pour l'excursion du 14 mars, M. Jacobs propose d’explorer les marécages s'étendant entre Assche et Bodeghem S' Martin. — Adopte. M. Lameere guidera l’excursion. Départ de Bruxelles (Nord) à 8 h. 4 m. du matin. La seance est levée à 9 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. a SÉRIE III. — N° 70. Assemblée mensuelle du 6 mars 1886, PRÉSIDENCE DE M. WEINMANN, VICE-PRÉSIDENT, Présents : MM. Capronnier, Coubeaux, De Lafontaine, Demoor, J. Devaux, Engels, Fologne, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arba- lestrier, Laurent, J. Mélise, Meunier, Remy et Lameere, secrétaire. MM. Preudhomme de Borre, president, et de Selys-Longchamps ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 6 février est approuve. Le Conseil a eu le regret de recevoir l'annonce du décès de M. Clemm, et la démission de M. Arnold, tous deux membres effectifs. Correspondance. M. Forel remercie pour son admission : il envoie son portrait-carte pour l’album de la Société, et a versé entre les mains du trésorier la somme de deux cents franes qui lui confère le titre de membre à vie. Mêmes remerciments de MM. Coubeaux et Nagelmackers. M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics nous informe qu’un nouveau subside de mille francs nous est alloué pour la publication de nos Annales. Une lettre de remerci- ments lui sera adressée. L'assemblée décide de souscrire à la médaille d’or qui sera offerte a M. P.J. Van Beneden, lors du cinquantième anniversaire de son professorat, pour une somme de dix francs. M. von Heyden nous écrivant qu'il lui sera impossible de se rendre à Cassel lors du jubilé du Verein für Naturkunde zu Cassel, le Secrétaire est chargé d'envoyer une adresse de félicitations à cette Société. L'échange des Annalen des X.X. Naturhistorischer Hofmuseums publiées à Vienne contre nos Comptes-rendus est accordé. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, d Liv IRapports, présentation de mémoires. Il est donné lecture des rapports de MM. Candëze et Fromont sur un mémoire de M. Dugès intitulé : Wétamorphoses de quelques Coléoptères mexicains. L’impression de ce mémoire aux Annales est votée, le Conseil étant chargéde prendre les mesures nécessaires pour une publication économiquedes planches qui acompagnent ce travail. M. Demoor dépose la.Ziste des Cicindélides décrits postérieure- ment au Catalogue de Munich. — Rapporteurs : MM. Kerremans et Remy. Lectures, communications. — L'assemblée décide l'insertion dans le Bulletin de ce jour du travail suivant. LISTE DES TÉNÉBRIONIDES RECUEILLIS PAR C. VAN VOLXEM EN ESPAGNE, EN PORTUGAL, AU MAROC ET AUX ILES DU CAP-VERT par EL. Fairmaire. Arthrodeis occidentalis Fairm. — Maroc. Erodius tibialis L. — Portimao, Sagres, Villa Real. — curvipes Sol.— Sagres,Faro,Tavira. nitidiventris Sol. — Villa Real. lusitanicus Sol. — Tanger, Mer- tola, Sagres, Portimao. carinatus Sol. — Tanger. laticollis Sol. — Tanger. Emondi Sol. var. Chauveneti Sol. — Tanger. neapolitanus Sol. var. dalmatinus Kr. — Mazagan. — — var. obtusus All. — Portimao. Pachychila Germari Sol. — Tanger. Tentyria elongata Waltl. — Portimao. — emarginata Kr. — Villa Real, Sagres. maroccana Sol. — Tanger. curculionoides Herbst.— Beja. gaditana Ros. — Port Ste Marie. corrugata Ros. — Carregado. Bassii Sol. — Carregado. — platyceps Stev. — Sagres, Lagos, Faro, Mertola, Castroverde. Hegeter tristis Fab. — St Vincent. Oxycara pedinoides Er. — St Vincent. Adelostoma sulcatum Dup. — Tanger. Stenosis hesperica Sol. — Tanger, Por- timao. — hispanica Sol. — Tanger, Portugal. Morica planata Fas. — Gibraltar, Tan- ger, Mazagan. Zophosis minuta Fab. — Tavira, Villa Real, Faro, Cadix, Port Ste Marie. Pachychila punctata Fab. — Tanger. — impunctata Fairm. — Tanger. — hispanica Sol. — Faro, Sagres, Loulé. — — var. #inor. — Tavira, Loulé. — Salzmanni Sol. — Tanger. — brevis Bess. — Tanger. — dissecta Kr. — Tanger. — sulcifrons Sol. — Tanger. — breviuscula Kr. — Tanger. — nitens Soi. — Tanger. — glabella Herbst. — Mertola. Asida Fabricit All. — Tanger. Sepidium bidentatum Sol.—Castroverde, Carregado, Mertola, Sta Clara. — perforatum All. — Tanger. Crypticus gibbulus Quens.— Faro, Sagres, Villa Real, Gibraltar, Tanger. — quisquilius L. — Santa-Olalla, — zophosoides Heyd. — Villa Real, Maffa. — Kraatzi Bris. — Avila. — adspersus Küst.— Portimao,Tanger. — pruinosus Duf. — Portimao. Oochrotus unicolor Luc. — Tanger. Dendarus tristis Rossi. — Monchique. — pectoralis Muls. — Tanger. — insidiosus Muls. Monchique, Bussaco, Tanger. Colpotus similaris Muls. — Cintra. Isocerus ferrugineus Fab. Tsocerus Favieri Luc. — Mazagan. Akis spinosa L. — Evora, Lagos, Villa Real, Portimao. — — var. granulifera Sahlb. Sagres , Evora, Faro. — acuminata Fab. — Lagos. Scaurus hespericus Sol. — Portimao, Tanger. — sticticus Gemm. (punctatus Hbst.). — Tanger, Portimao, Belem, Beja, Lagos, Monchique. — rugulosus Sol. — Portimao. — Dicinus Sol. — Tanger. Blaps gages L. — Tanger. — armeniaca Fald. — Casabranca, Grenade, Portimao, Mazagan. brachyura Küst. Coïmbre, Tanger. — pinguis AI. — Mazagan. — caudigera Gemm. (caudata Sol.). — Tanger. — nitidula Sol. — Mazagan. inflata All. — Casabranca, Maza- gan. lusitanica Hbst. — Mafra. Asida sericea O1. — Tolède. -— inquinata Ros. — Tanger. Clementei Perez. — Lagos. — scabrosa All. — Avila. castellanea Graëlls. — Avila. punctipennis Perez. — Villa Real. Goudotii Sol. — Mafra, Sagres, Cintra. — var. Perezi Ch. — Sagres. — var. ventricosa Sol. — Lagos, Loulé, Tavira, Portimao. barbara AÏl. — Tanger. maroccana All. — Tanger. tuberculifera Al. — Mazagan. — Kraatzii AI. — Tanger. Opatroides thoracicus Ros. — Tanger. Lichenum pulchellum Küst.— Villa Real, Tanger. Trachyscelis aphodioides Latr. — Minor- que. Phaleria oblonga Küst. — Tanger. — parallela Woll. — St Vincent. — Clarkii Woll. — St Vincent. Alphitophagus quadripustulatus Steph. — Tanger. Tribolium ferrugineum Fab. — Tanzer. Gnathocerus cornutus Fab. — Tanger. Câtaphronetis crenata Germ. — Por- timao. LV Cossyphus Hofmannsegqii Hbst. — Por- tugal, Sagres. Litoborus planicollis Waltl var. maroc- canus Fairm. — Tanger. Heliopates lusitanicus Hbst. — Cintra. — cCribratostriatus Muls. — Tanger, Portugal. transversalis Muls. — Sagres. montivaqus Muls. — Albarracin. agrestis Muls. —- Madrid. Albarra- cin, San Bartholomeo. cribratus Chevr. — Portugal. — simulans Chevr. — Sagres. Olocrates gibbus Fab. — Villa Real. — fossulatus Muls.-— Avila. — foveipennis Muls. — Avila. — planiusculus Muls.— Tanger, Santa- Olalla. Phylazx variolosus O1. — Bussaco. — Olcesii Fairm. — Tanger. — suzeticola Graëlls. — Avila. Micrositus ulyssiponensis Germ.— Foya, Villa Real, Monchique, Faro, Caldas. — miser Muls. — Portimao, Foya, San Bartholomeo, Caldas, Mer- tola, Tanger. — Heeri Muls. — Mertola, San Bar- tholomeo, Foya. Pseudolamus seriatoporus Faïirm. (pusil- lus Baudi.). — Tanger. Sclerum armatum Waltl. — Tanger. Opatrum perlatum Germ. — Portugal, Bussaco. — verrucosum Germ. — Tanger. — porcatum Fab. — Tanger. Gonocephalum hispidum Br.—S! Vincent. — rusticum O1. — Cadix, Tanger. — pusillum Fab. var. meridionale Küst. — Foya, Carregado, Faro, Belem, Tavira, Portimao, Lagos, Tanger. Cœlometopus clypeatus Germ. — Cintra. Tenebrio opacus Duft. var. fuliginosus Fairm. — Tanger, Casablanca. Calcar elongatum Hbst. — Tanger, Béja. Helops coriaceus Küst. — Tanger. Stenomazx estrellanus Kr. — Mafra. Nalassus quisquilius Fab. — Tanger. — nanus Küst. — Tanger. — longipennis Küst. — Madrid. Nesotes tuberculiger Luc. — Tanger. — congener Reiche. — Tanger. Nephodes villiger Ros. — Tanger. — Le Secrétaire donne connaissance d’une notice Arachnolo- gique qui lui a été adressée par son auteur. LVI DESCRIPTIONS DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE LA FAMILLE DES AGELENIDÆ. par E. Simon. li. Cybæus reticulatus sp. nov. — © long. 8-12®".— Cephalo- thorax pallide fusco-rufescens vel olivaceus, parte cephalica antice obscuriore postice macula V nigricans antice ramosum formante notata, parte thoracica lineis radiantibus extus ampliatis sed marginem haud attingentibus oblique secta. Oculi antici in linea recta bene et fere æque distantes, medii lateralibus saltem 1/5 minores, laterales transversim elongati. Oculi postici in linea levis- sime recurva (subrecta), medii inter se vix latius quam a lateralibus remoti. Medii postici anticis multo majores. Clypeus oculis anticis plus duplo latior. Abdomen breviter et sat late oblongum supra fusco-olivaceum vel nigricans plus minus testaceo-punctatum, in parte prima vitta longitudinali et maculis binis testaceis, in parte secunda serie duplici macularum testacearum obliquarum et subge- minatarum 4 vel 5 ornatum, infra testaceum plus minus fusco- variatum. Chelæ robustissimæ ad basin valde geniculatæ, fusco- rufescentes, nitidæ, transversim subtilissime striatæ. Sternum pedesque lurido-olivacea, femoribus, praesertim infra, fusco-trian- nulatis, tibiis annulis subbasilaribus et subapicalibus obsoletioribus notatis, aculeis modice longis. Plaga vulvæ atra parum latior quam longior antice rotunda et utrinque stria obliqua et arcuata limitata postice fovea media minutissima rufula quadrata vel rotunda notata. g long, 7-10"®, — Pedes longiores et graciliores apertius annu- lati. Pedes-maxillares robusti obscure fulvi tarso infuscato, patella parum longiore quam latiore extus apophysa crassa obtusissima apice minute rugosa instructa, tibia patella vix breviore intus leviter convexa et pilosa extus apophysa nigra lamellosa antice directa apice lanceolato-truncata ad basin in carinam acutam basin articuli infra fere attingente armata, tarso magno convexo breviter acumi- nato, bulbo maximo membranaceo in medio lamina transversa reniformi ad marginem stylo longo marginato. — Washington- territory (Pacifique). 2. Cybæus signifer sp. nov. — © long. 10-12mm, — Cephalo- thorax obscure fuscus, parte thoracica præsertim in medio dilutiore et lineis radiantibus obscurioribus marginem haud attingentibus notata. Oculi antici in linea levissime recurva bene et fere æque distantes subæqui, laterales transverse oblongi. Oculi postici fere æque distantes, medii antici et postici æqui. Clypeus oculis anti- cis fere triplo latior. Abdomen breviter oblongum supra fuscum vel nigricans plus minus testaceo-reticulatum, in parte prima linea lon- LVIT gitudinali et maculis binis vel quatuor, in parte altera vittis transversis 4 vel 5 valde arcuatis pallide fulvo-testaceis ornatum, infra obscure fulvo-testaceum. Chelae ut in præcedenti sed fere nigræ. Sternum pedesque obscure fulva, femoribus tibiisque fusco- annulatis. Plaga vulvæ latior quam longior semicireularis fusco- rufula antice transversim striolata postice fovea testacea sat magna latiore quam longiore utrinque paululum attenuata et obtusa notata. & long. 7-10®®, — Pedes multo longiores et graciliores. Pedes- maxillares fulvi tarso leviter infuscato, patella evidenter longiore quam latiore extus in parte secunda apophysa brevi et crassa ad apicem oblique truncata cum angulo superiore obtusissimo et subtiliter rugoso sed angulo ïinferiore paululum produeto et turbinato, tibia patella paulo breviore et paulo angustiore infra ad marginem exteriorem Carina acuta antice late truncata sed haud producta munita, tarso angusto et longo apice longe attenuato et bulbum multo superante, bulbo mediocri disciformi stylo cireum- cincto. — Oregon : M' Hood. Washington-territory. 3. Cybæus morosussp.nov.—0Q long.7,5"m,— Cephalothorax nitidus fulvo-rufescens antice parum infuscatus, convexus, antice posticeque valde declivis ut in C. fetrico. Oculi antici in linea recta bene et fere æque distantes, medii lateralibus plus duplo minores in macula nigra impositi. Oculi postici in linea recta, medii inter se quam a lateralibus vix remotiores, medii postici anticis multo majores. Clypeus oculis anticis plus duplo latior. Abdomen brevis- sime ovatum supra cinereo-fuscum, antice vitta longitudinali, postice maculis subgeminatis biseriatim dispositis pallidioribus parum expressis notatum, interdum testaceum antice maculis fuscis binis dein serie linearum transversarum et arcuatarum pallide fusco- olivacearum orratum, infra obscure testaceum. Chelæ robustæ valde geniculatæ fulvo-rufescentes nitidissimæ. Sternum pedesque omnino lurido-testacea hi versus apicem leviter infuscati, aculeis, saltem inferioribus tibiarum et metatarsorum anticorum, longis. Plaga vulvæ magna nigra latior quam longior, fovea maxima trans- versa plus triplo latiore quam longiore utrinque rotundata, in medio paululum coarctata et processu acute triquetro longitudinaliter secta notata. — Washington-territory. 4. Cybæus pusillus sp.nov.— © long. 4,5". — Cephalothorax nitidissimus obscure fulvo-rufescens, parte thoracica linea marginali exillima et lineis radiantibus parum distinctis obscurioribus sæpi- cule ornata. Oculi antici approximati, parum inæquales, medii lateralibus non multo minores, in linea evidenter procurva. Oculi medii postici inter se latius quam a lateralibus remoti, haud majores quam medii antici. Clypeus oculis lateralibus anticis haud duplo LVIII latior. Abdomen ovatum supra nigricans vel olivaceum fulvo- testaceo punctatum et variegatum, in parte prima vitta longitudinali lanceolata nigricante testaceo limitata, in medio et in parte secunda vittis transversis testaceis 4 vel 5 valde arcuatis notatum, infra plus minus obscurum testaceo parce et inordinate punetatum. Sternum chelæ pedesque obscure fulvo-rufescentia vel olivacea, pedes versus extremitates sensim infuscati, aculeis, præsertim inferioribus tibiaram et metatarsorum anticorum, longis. Area vulvæ plana nitida nigricans in medio sensim dilutiore, postice fovea minuta anguste transversim semicircularis et antice valde ciliata notata. cg long. 4®®, — Pedes longiores. Pedes-maxillares sat robusti obscure fulvi tarso fusco, patella mutica longiore quam latiore et parallela, tibia vix breviore apicem versus valde attenuata extus prope medium apophysa brevi oblique careniformi et recte truncata, ad apicem apophysa longissima articulo plus duplo longiore et dimi- dium tarsum superante sat gracili et laciniosa valde armata, tarso magno sat breviter ovato, bulbo magno disciformi lamina media cylin- drata munito et stylo ad apicem (prope medium marginem exterio- rem bulbi) librato et recurvo circeumdato. — Washington-territory. 5. Cicurina Mellottei sp. nov. — © long. 5,5", — (/ cinereæ Panz. valde affinis sed differt oculis posticis paulo majoribus et præsertim lateralibus, minus sejunctis in linea levissime recurva, oculis anticis appropinquatis mediis lateralibus plus triplo mino- ribus. Chelarum margine inferiore dentibus inter se remotioribus et fere æquis (in ©. cinerea dentibus subcontiguis, 1° et præsertim 2° et 3° reliquis multo majoribus). Cephalothorax chelæ sternum pedesque fulvo-rufescentia nitida parce et sat longe pilosa. Abdomen pallide cinereum, mamillæ testaceæ. Plaga vulvæ obsolete limitata postice infuscata, truncata et transversim auguste foveolata. — Yokohama (Mellottée). 6. Cicurina tersa sp. nov. — © long. 5,4%. — Cephalothorax fulvus nitidus ut in præcedenti. Oculi postiei sat magni, intervallo mediorum diametro oculi vix dimidio latiore lateralium angustiore, in linea subrecta seu levissime recurva. Oculi antici valde appro- pinquati in linea levissime procurva, medii lateralibus non multo minores. Clypeus oculis lateralibus anticis parum latior. Abdomen oblongum pallide testaceum, supra antice linea longitudinali in medio et postice arcubus transversis valde angulosis 3 vel 4 fuscis notatum, utrinque, præsertim in parte secunda, vage fusco-puncta- tum. Sternum chelæque ut in præcedenti. Pedes breves et robusti fulvo- rufescentes versus extremitates leviter infuscati, tibiis anticis infra aculeis longis 2-2 et aculeis lateralibus interioribus 3 armatis sed aculeis apicalibus minoribus ordinariis carentibus, LIX metatarsis infra 2-2 et intus 2 aculeatis. Area vulvæ semicircu- laris plana et pilosa nigricans in medio sensim dilutior, postice fovea transversa plus triplo latiore quam longiore semicirculari antice recte postice arcuate truncata notata. — Washington-territ. 7. Cicurina nevadensis sp. n0v. — Q long. 5%%, — Cephalo- thorax obscure fulvo-rufescens nitidus, parte thoracica lineis radiantibus obscurioribus parum distinctis notata, parte cephalica brevi valde convexa. Oculi postici in linea plane recta, medii lateralibus multo minores, fere æque et sat late distantes (inter- vallis diametro mediorum circa duplo latioribus). Oculi antici magni fere æqui in linea leviter procurva, medii inter se auguste disjuncti sed a lateralibus haud separati. Clypeus oculis lateralibus anticis multo latior. Abdomen oblongum obscure cinereum, in parte secunda arcubus transversis nigricantibus trinis notatum. Chelæ sternumque fusco-rufescentia nitida. Pedes breves et robusti fulvo-rufescentes versus extremitates sensim infuscati, aculeis tibiarum et metatarsorum anticorum ut in ©. fersa. Area vulvæ fusca semicircularis parum convexa, in parte secunda fovea magna duplo latiore quam longiore utrinque rotunda antice subrecte postice arcuate truncata et acute marginata notata. — Nevada. 8. Cicurina simplex sp. nov. —Q long. 6". Cephalothorax nitidissimus fulvo-rufescens fere glaber, parte cephalica sat convexa setis longis paucis seriatim ordinatis munita. Oculi postici sat minuti late disjuncti, intervallo mediorum diametro oculi plus duplo latiore lateralium paulo angustiore, in linea fere recta vix procurva. Oculi antici in linea recta, magni, valde appropinquati, medii lateralibus parum minores. Clypeus oculis anticis multo latior. Abdomen pallide cinereo-testaceum tenuiter et parce setosum. Sternum fulvo-rufescens, nitidum, parce setosum. Chelæ fulvo- rufescentes nitidæ robustæ, ad basin subgeniculatæ, margine inferiore dentibus quatuor primis sat validis et subæquis. Pedes parum longi et robusti fulvo-rufescentes ut in præcedenti. Area vulvæ semicircularis plana nigricans pilosa, postice plagula rufula paulo longiore quam latiore antice rotunda postice leviter dilatata notata. G long. 5,8%, — Oculi minus disjuncti. Clypeus altior. Pedes paulo longiores. Pedes-maxillares fulvi tarso infuscato, patella convexa non multo longiore quam latiore subquadrata, tibia patella haud breviore multo angustiore versus apicem valde atte- nuata et obliqua, extus prope basin apophysa minuta depressa subtriquetra et acuta antice oblique directa, ad apicem apophysa maxima articulo plus duplo longiore antice directa leviter arcuata et subacuta supra marginata in medio longitudinaliter canaliculata LX infra lamellosa armata, tarso magno convexo tibia cum patella multo longiore et latiore apice sat breviter acuminato, bulbo maximo complicato lamina et stylo munito. — Washington- territory. 9. Cicurina robusta sp.nov.— © long.7,5"".—Cephalothorax nitidus pallide fusco-ravidus fere glaber, parte cephalica lata sed parum convexa setis longis paucis in series longitudinales ordinatis munita. Oculi postici parvi fere æqui et late disjuncti, intervallo mediorum diametro oculi plus duplo latiore lateralium paulo angustiore, in linea leviter procurva. Oculi antici appropinquati in linea vix procurva, medii lateralibus saltem 1/5 minores. Clypeus oculis anticis multo latior. Abdomen oblongum omnino cinereo- testaceum infra paululum dilutius parum dense et sat longe cinereo- pubescens. Sternum rufescens nitidissimum parce setosum. Chelæ fusco-rufescentes nitidissimæ ad basin valde convexæ et genicu- latæ, margine inferiore dentibus quatuor validis confertis æquis dein denticulis minutissimis 2 vel 3 instructo. Pedes robusti et breves obscure fulvo-rufescentes versus extremitates sensim infuscati, tibiis anticis infra aculeis gracilibus et longis 3-3 apicalibus reliquis multo minoribus et intus aculeis minoribus 3 armatis, metatarsis infra 2-2 longe aculeatis. Area vulvæ plana latior quam longior antice et utrinque truncata, nigricans et pilosa, prope angulum anticum utrinque leviter impressa, ad mar- ginem posticum plagula fulva transversa plus duplo latiore quam longiore notata. — Colorado. Genus TETRILUS nov. gen. Generi Cicurina affinis sed cephalothorace longiore et angustiore parte cephalica convexiore, oculis mediis posticis lateralibus minoribus et inter se plus triplo latius quam a lateralibus remotis, area mediorum latiore quam longiore et postice quam antice fere duplo latiore, chelarum margine ïinferiore dentibus minutis subæquis 6-7 armato, pedibus brevioribus, tibiis metatarsisque anticis infra 2-2 longe aculeatis. Cætera ut in Cicurina. 10. Tetrilus japonicus sp.nov.—Q long 2,8"%,— Cephalotho- rax fulvo-testaceus nitidissimus pareissime setosus (in parte cepha- lica setis triseriatim ordinatis). Abdomen ovatum cinereo-testaceum parce et longe albido-setosum. Chelæ sternum pedesque lurida sat longe pilosa. Tibiæ anticæ infra 2-2 graciliter aculeatæ atque aculeis lateralibus interioribus pluribus armatæ. Metatarsi antici infra 2-2 aculeati. Area vulvæ sat magna et subrotunda, postice fovea transversa semilunari rufulo-marginata, antice plagula testa- cea magna in medio leviter constricta postice truncata fere omnino obtecta — Japon : Yokohama (Mellottée). LXI Genus CicIRRA nov. gen. Generi Cicurina affinis. Cephalothorax sat convexus antice parum attenuatus fronte lata. Oculi antici subæqui in linea recta parum sed evidenter sejuncti. Oculi postici in linea levissime recurva sat late et fere æque distantes. Laterales antici a posticis anguste separati. Clypeus oculis anticis angustior. Pars labialis paulo longior quam latior dimidium laminarum superans versus apicem leviter attenuata et truncata ad basin levissime coarc- tata. Laminæ longiores quam in Cicurina. Sternum longius ovale. Coxae IV spatio dimidiam longitudinem articuli circiter æquanti sejunctæ. Pedes et mamillæ ut in Cicurina. 11. Cicirra decemmaculata sp. nov. — Q long. 3,5", — Cephalothorax nitidissimus obscure fulvo-ravidus linea marginali nigra tenuissime cinctus, parte cephalica macula olivacea parva V formante postice notata. Abdomen breviter ovatum supra nigri- cans parce testaceo-punctatum, in parte secunda maculis testaceis obliquis et antice convergentibus biseriatim ordinatis (5-5) nota- tum, maculis primis ovatis aliis linearibus, cinereo-albido longe pilosum, infra obscure testaceum densius pubescens. Chelæ robustæ antice convexæ fulvo-ravidæ nitidæ. Sternum pedesque fulvo-olivacea sat longe pilosa. Tibiæ metatarsique antici infra graciliter 2-2 aculeati. Vulvæ area plana nigricans postice utrinque ad angulum tuberculo parvo acuto et retro directo armata. — Tasmanie : Lauceston (Simson). Genus SCOTOSPILUS nov. gen. Generi Æahnia affinis. Oculi postici sat magni æqui in linea paululum procurva, medii inter se quam a lateralibus remotiores. Oculi antici in linea leviter procurva fere conferti, medii laterali- bus paulo minores. Clypeus oculis anticis vix latior. Pars labialis circiter æque longa ac lata attenuata et truncata. Sternum ut in Hahnia. Chelarum margo inferior minute unidentatus. Mamillæ mediæ intermediis paulo breviores, mamillæ exteriores articulo 1° longiore quam mamillæ intermediæ tereti sed articulo 2° brevis- simo et conico. 12. Scotospilus bicolor sp. nov. — Q long. 4,3", — Cephalo- thorax humilis nitidissimus fulvo-ravidus, oculis intus nigro-mar- ginatis. Abdomen oblongum supra atro-sericeum, prope medium maculis transversis binis magnis, prope apicem lineis transversis exillimis valde arcuatis obscure testaceis vix expressis notatum, infra albido-testaceum. Mamillæ superiores albidæ inferiores fulvæ. Sternum chelæ pedes-maxillares pedesque omnino fulva. Plaga vulvæ latior quam longior plana rufula utrinque ad angulum anti- cum anguste et profunde excisa. — Tasmanie : Lauceston (Simson). ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. € LXII — M. de Borre envoie les communications suivantes : M. Bellier de la Chavignerie m'ecrit : « .…. Grâce à votre recent travail, il m'a été aisé d'établir avec certitude la classification de mes Géotrupes indigènes. Il en est un cependant, le Geotrupes alpinus Hagenbach, qui m'a laissé des doutes. Vous dites, en parlant de cet insecte, que sa patrie est la Suisse, le Nord de l’Italie et le Luxembourg? Vous auriez pu ajouter la France, car j'ai pris en France, dans les Basses-Alpes, aux envi- rons de Digne, un certain nombre de Geotrupes alpinus, que je crois être une espece distincte du vernalis, dont elle n’a ni les mœurs, ni l'habitat. Mais mon a/pinus de France est-il bien le même que celui publié par Hagenbach ? Plusieurs fois, j'ai reçu d'Allemagne, sous le nom d'alpinus, des Géotrupes que je considère comme differents du mien et qui seraient, selon moi, des autwmnalis (varièté du vernalis). « Je prends la liberté de vous envoyer un couple des Géotrupes en question, en vous priant d’avoir l’obligeance de les comparer avec les types d’a/pinus que vous pouvez avoir de diverses provenances et de me donner votre avis à leur sujet. J’ai pris ces Géotrupes en France, comme je vous le disais, dans le département des Basses-Alpes, sur les derniers sommets de la montagne du Cousson, près de Digne, à une altitude d'environ 16 à 1700 mètres, volant au dessus des prairies, le matin, un peu après le lever du soleil. Le vol dura peu de temps ; c'était sans doute l’heure de l'accouplement. » Je viens d'examiner et comparer les deux Géotrupes femelles envoyés par M. Bellier avec les séries d'espèces et variétés de Sternotrupes qui existent au Musée Royal. Nous avons ici des exem- plaires absolument identiques à ceux de M. Bellier et qui proviennent des environs de Genève, de Zermatt et aussi des Pyrénées orientales, où cette forme existe, concurremment avec la G. pyrenæus. Mais ce ne sont pas pour moi des g/pinus et je les ai laissés parmi les vernalis, où ils forment une race dépourvue absolument de la nuance bleuâtre, surtout latérale, du vernalis typique. Il y a d’ailleurs beaucoup de transitions. Ce n’est pas du tout ce que nous possédons ici sous le nom d'alpinus. Les véritables a/pinus sont plus petits, tant soit peu plus courts; ils n’ont rien de bleuâtre non plus, mais une nuance vert bouteille luisante, bien plus marquée au bord externe du corselet et des élytres. Est-ce cette forme que M. Bellier recevait d'Allemagne sous le nom d'alpinus et qu’il rapporte plutôt à la variète autumnalis Zie- gler du vernalis? Je ne saurais naturellement le dire. Mais il me semble que le véritable a/pinus ne peut être confondu avec l’autum- nalis Liegler, variété brillante, surtout d’un beau vert, parfois un peu bleuâtre ou un peu violacée, qui a la taille du vernalis typique et qui habite principalement le centre de l’Europe. Il ne se confon- LXIII drait pas davantage avec la variété splendens Liegler, de l'Italie, où la taille est la même (avec des individus exceptionnellement plus petits) et où il y a des nuances cuprescentes bien remarquables. Nous avons aussi les deux sexes d’une variété de grande taille et d’un beau bleu brillant, provenant des Alpes-Maritimes, et qui pourrait bien être la variéte violaceus de Mulsant. — Notre savant confrère, M. Scudder, vient de m'écrire, me donnant l'explication que j'avais prévue de la disparité stratigra- phique entre ses tableaux synoptiques des Myriapodes et des Arach- nides tertiaires. L’un de ces tableaux avait été dressé à une époque où il considérait comme éocènes les terrains qu’il a plus tard su être oligocènes. Les deux tableaux, écrits à un an d'intervalle, se trouveront dûment corrigés, en langue allemande, dans Zittel, Handbuch der Palæontologie, dont M. Scudder a rédigé la partie Arthropodes; l'on y trouvera aussi un tableau semblable pour les Insectes. Mais, par inadvertance, l’imprimeur du Cambridge Club avait recu des copies anglaises des deux tableaux, non unifiées chronologiquement. C’est donc dans l’ouvrage de Zittel que nous trouverons l'expression fidèle des connaissances de M. Scudder sur la statistique géologique des Articulés. Il a commencé à paraître une traduction française de cet important ouvrage par M. Ch. Barrois. — Les collections que le Musée expose aux étaloirs pendant le mois de mars sont les collections belges de Bembidiides, Carnassiers aquatiques, Histérides, Lucanides, Coprides et Onthophagides, ainsi qu’une caisse de la collection générale de Throscides. — L'assemblée décide que l’excursion qui devait avoir lieu le 11 mars sera reculée de quinze jours et elle fixe comme localité à explorer le 11 avril, les bois qui avoisinent la ville de Hal. M. Lameere guidera l’excursion. Départ de Bruxelles (Midi) à 8 h. 19 m. du matin. La séance est levée à 9 heures. DEL kr DO ER à ; £ url + 418 VER IN JA EN ALALU un il Ho) f 1 | #1 Î "à : : ' L La 5 asia donoatlos baton » Te On Leu Url PRIE) V4 SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —— — KR — SÉRIE EL, —— N° 71. Assemblée mensuelle du 3 avril 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Bergé, Capronnier, Coubeaux, Degouve de Nuncques, De Lafontaine, Demoor, M'"° Derscheid, MM. J. Devaux, Dubois, Engels, Francois, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meu- nier, Remy, de Selys-Longchamps, Van Segvelt, Weinmann et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 6 mars est approuvé. — Le nom de M. Degouve de Nuncques a été omis sur la liste des membres assistant à cette séance. Le Président annonce que le Conseil a admis comme membre effectif M. L. Péringuey, conservateur au Musée de Cape-Town, présente par MM. Lameere et de Borre, et comme membre associé M. Alfred Mees, étudiant à Malines, présenté par MM. Van Segvelt et de Borre. Correspondance. M. Deltombe remercie pour sa nomination comme membre associé. Rapports. D’après les conclusions des rapports de MM. Kerremans et Remy l'impression aux Annales de la Ziste des Cicindélides décrits posté- rieurement au Cataloque de Munich par M. Demoor est votée, Lectures, communications. L'assemblée décide l'impression au Compte-rendu des travaux suivants : NOTE SUR LES ÉLATERIDES DU GENRE CHALCOLEPIDIUS Escus. par E. Candèze. Ce genre remarquable par la grande taille et la vestiture élégante des espèces qui le composent, est, en outre, l’un des mieux délimité et conséquemment des plus facilement reconnaissable de la famille. Le corps elliptique et fortement cambré, la pubescence squami- ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX. [ LXVI forme serrée et le plus souvent métallique, toujours de couleur vive, et surtout la fusion complète du meso- et du métasternum, forment un ensemble de caractères qui le distingue entre tous. Il est propre à l'Amérique intertropicale, aux Antilles, et s'étend jusqu'aux Sandwich. Au nord et au sud, il s'éloigne peu des tropi- ques. Notre collègue, M. Dugès, nous à fait récemment connaître les métamorphoses d’une de leurs espèces dont on ignorait jusqu'ici les mœurs. Ayant à décrire plusieurs espèces nouvelles, je crois utile d'en exposer une révision complète et en outre un tableau dichotomique de toutes celles que l’on connaît, le nombre en ayant doublé depuis l’époque où ce tableau a été dressé pour la dernière fois. Cet accroissement du nombre des espèces a rendu nécessaire certaines modifications, portant notamment sur la division en sections, que j'ai dejà réduites à trois dans la révision du genre qui a ete donnée en 1874, bien que dans le dernier tableau dichotomique il soit de quatre. I. Écusson plus large que long dans la ue située au niveau des élytres. 11 ses LE SECTIONI II. Écusson triangulaire et plus long que ‘large: son n angle antérieur dans le même plan que sa portion postérieure et plus ou moins profondément incisé. 1. Antennes dentées dans les deux sexes . . . . . . . SECTIONII. 2, Antennes pectinées chez les mâles . . . . ,. . . .SECTION III. SECTION I. a. Elytres à peu près glabres, le prothorax écailleux. . 1. C. rubripennis. aa. Elytres revètues de squamules comme le prothorax. à. Intervalles des stries des élytres inégaux, les impairs plus larges que les autres, surtout en arrière. c. Prothorax maculé ou d’une autre couleur que les élytres, indépendamment de la vestiture. d, Prothorax bimaculé. c: Ses cotésidroits 7.02. Ci HArOIci ee. Ses côtes bisinueux . . 3. C. Buckleyi. dd. Prothorax noir, les élytres ferrugineuses 4, C. Desmaresti. cc. Prothorax et élytres de même couleur. d. Écusson franchement transversal. e. Élytres largement bordées de squamules blan- ches ou jaunes. f. Bordure jaune . . . . . . ©. C.gossypiatus. ff. Bordure blanche. g. Prothorax à peine plus long que large. k. Angles post. du proth. divergents. 6. C. Lemoinei. hh. Angles post. du proth. non diver- senti ec. OC: OXUISGUS: gg. Prothorax allongé. . . . 8. C. mexicanus. ee. Élytres non ou très étroitement bordées de blanc't 2e: ut HO AGtoxydatus dd. Ecusson simplement replié en avant, sans crête transversale entre ses deux plans . 10, C. Mniszechi. LXVII bb. Intervalles des stries des élytres semblables en largeur. c. Prothorax bombé, échancré latéralement devant les angles postérieurs. d, Surface du proth. inégale. . . . . 11. C.Lenzi (n. sp.). dd. Surface du proth. égale . . . . . 12. C. Behrensi(n. sp). cc. Prothorax peu convexe, sans échancrure devant les angles postérieurs. d"Westiture bleue, °: « :,. - ,.°, . 13. C. Jekeli. dd. Vestiture fauve. e. Atténué aux extrémités. J. Augles post. du proth. divergents. 14. C. attenuatus. JT. Ces angles non divergents, 15, C. Rodriguezi(n.sp.). ee. Parallèle, vêtu de brun . . . . 16 C. Dugesi(n. sp.). SECTION II. a. Troisième article des antennes aussi long que le quatrième, bien que généralement plus étroit. b. Prothorax orné de bandes latérales. c. Ces bandes s’élargissant du sommet à la base. d. Epipleures, ou replis inférieur des élytres, de la couleur du dessous du corps. £. Presque glabre. .;: . , . 4 . 17 C. Humboldti, ee. Revêtu d’écailles. J. Proth. parallèle en arrière; intervalles impairs costiformes . . 18, C. approximatus. JS. Proth. rétréci à partir de la base; inter- valles non costiformes. g. Stries séparées jusqu’au sommet de l’élyire .." : ,' . 19. C. Bomplandi. gg. Striesgéminées. . . . 20. C. Mocquerysi. dd. Epipleures d’une autre couleur que le dessous du corps. e. Bordure colorée du proth. s’écartant du bord lui-même au sommet . . . 21. C. zonatus. ee. Bordure joignant le bord dans toute sa lon- gueur. f. Prothorax une demie fois plus long que lAÉBE A Le ue re sit RON PICOIIS, ff. Proth. moins d’une demie fois plus long que large. g. Corps normalement allongé. 23. C. limbatus. gg. Corps très large et très bombé.24. C.corpulentus. cc. Bandes latérales du prothorax ne s’élargissant pas en arrière. d, Ces bandes beaucoup moins longues que le bord. e. Blanc. J. Proth. ridé longitudinalement. 25. C. erythroloma. JT. Proth. finement FORME . . 26. C. Albertisi. TH NIET EM TMNME . 21. C. Villei. dd. Les bandes aussi longues que le bord. e. Vert, bordé de ferrugineux . . . 28. C. Eschscholtzi. ee. Vért bordé de blanc . . . . 29. C. Lafargei. eee. Blanc bordé de jaune plus ou moins rouge. 30. C. rugatus. bb. Prothorax unicolore. c. Stries géminées, les intervalles pairs et impairs se confondant deux à deux, au bout. d. Revêtu d’écailles blanches. e, Prothorax unicolore, LXVIIT f. Epimères blanches . . . 31. C. Candezei. ff. Epimères obscures . . . 32. C. peruanus (n.sp.), ee. Proth. bicolore. J. Angles post. du proth.très divergents. 33. C. validus. JT. Angles post. du proth.non divergents. 34. C. sulcatus. d1. Vestiture autre que blanche. e. Bleu ardoïsé . . . . . . 35. C. pruinosus. ee. Bronzé olivâtre, soyeuse . . . 36. C. Silbermanni. eee. Olive, à reflet pourpré. . . . 31. C. Forreri (n. sp.). ce. Stries également espacées, ou rapprochées deux à deux, mais dans ce dernier cas restant distinctes jusqu’au bout. d. Elytres parées de bandes marginales. e. Ferrugineuses . :. .4. . ..38:"C. Fabricii. ee: BlANChes PP RE 50 CC CyanellE: dd. Élytres sans bandes latérales. e. Intervalles impairs plus élevés que les autres. 40. C.morio. ee. Intervalles également élevés. J.sglabre + NE PAC RETES ff. écailleux. g. Large, de forme elliptique. h. Prothorax chargé de rides nom- breuses . . 42. C. Lacordairei. hh. Proth. à peine ride. 43. C. exquisitus (n.sp.). gg. Forme-oblongue, normale. À. Stries des élytres d’une autre cou- leur que les intervalles. i. Bords du prothorax abaissés au sommet 43. C. aurulentus. ä. Bords du proth. non abaissés au sommet 44. C. porcatus. hh. Stries et intervalles de même couleur. i. Olivâtre; élytres mucronées au bout . 45. C. Jansoni. ii. Vert; élytres non mucronées au bout . 46. C. virens. aa. Troisième article des antennes plus court que le quatrième, triangulaire, l’un des angles très aigu. b. Vestiture blanche ou jaunâtre. c. Des bandes latérales OR AT CET yI. cc. Unicolore. dTBlanchAtre M ON RAS IC vire allie Ad JAUNATE NN NN TO IC *EHETDS CIS bb. Vestiture obscure ou verte. c. Pas de bandes marginales. d. Intervalles inégaux . . . . . . 50. C. obscurus. dd. Intervalles égaux. e. Allongé, vert . , ... . . 51. C. chalcantheus. ee. Elliptique, olivâtre. . . . . 52. C. inops (n. sp.). ce. Des bandes marginales. e. Les bandes jaunâtres, le fond vert. 53. C. cireumductus. ee. Blanchâtres, le fond gris . . . 54. C. angustatus. SHELIESMIDISA NUS SE CR OR ONE. 109. CNE DER SECTION III. a. Stries des élytres bien marquées. b. Gris; de gros points à la partie antérieure du prothorax, indépendamment de la ponctuation ordinaire, 56, C. Boucardi. LXIX bb. Vert; ponctuation du prothorax semée de quelques rares points plus gros que les autres. . . . 57. C. viridipilis. aa. Stries des élytres obsolètes . . . . . . . . 58. C.smaragdinus. BIBLIOGRAPHIE. 1. C. rubripennis Lec., Proc. Ac. Phil., 1861, 336. — Cali- fornie meérid. 2. C. Haroldi Cand., Pull. Soc. Entom. Belg., 1878, LV. — Pérou. — Forme tres caractérisée. 3. C. Buckleyi Jans., Cistula, 1882. — Cette espèce, que je n’ai point vue et qui est du même pays que la précédente, pourrait bien n’en être qu’une variété. 4. C. Desmaresti Chevr., Col. Mex., cent. II, 1835, n° 195.— Mexique. 5. C. gossypiatus Guér., Rev. Zool., 1844, 18. — Nouvelle Grenade. 6. C. Lemoïinei Cand., onogr., I, p. 265. — Rev., p. 161. — Nouvelle Grenade, Venezuela. 7. C. exulatus Cand., Pévis., 161. — Brésil septentrional. 8. C. mexicanus Cast., 92/6. Rev. Entom.,IV, 13.— Mexique. 9. C. oxydatus Cand., Jonogr., I, 266. — Venezuela. 10. C. Mniszechi Cand., Ælat. nouv., fasc. 3. — Mexique. 11. C. Lenzi nov. sp. — ÆAViger, squamulis minulissimis, olivaceo-cinereis simililer et densissime vestitus; antennis artr- culo secundo brevissimo, tertio triangulari, sequentibus subqua- dratis; prothorace latitudine longiore, basi constricto, requlariter convexo, crebre punclulalo et inæquabili, angulis posticis parvis fortiter divaricatis; scutello transverso; elytris sulcatis, sulcis punctatis; subtus niger et squamulis concoloribus obductus. — Pons 400%, 1dJat. 112". Mexique : Cinaloa. Noir et revêtu, aussi bien en dessous qu'en dessus, de petites ecail- les d’un verdâtre cendré, tellement serrées et tenues qu’elles semblent un enduit recouvrant les téguments. Antennes noires, courtes, revêtues, sauf les trois premiers articles, de petits poils brunâtres. Prothorax plus long que large, assez bombé, fortement rétréci à la base et au sommet, ses angles postérieurs petits et très divergents, sa surface finement bosselée et marquée, en outre, d’une ponctuation fine et très dense. Ecusson tout à fait transversal. Elytres sillonnées, les sillons ponctués. Mentonnière marquée de rides longitudinales courtes. LXX Cette espèce remarquable, dont je n'ai vu qu’une femelle, se place à côte du C. rubrinpennis Lec. ; elle en à la taille et la forme caractéristique du prothorax. Son écusson est deux fois plus large que long. J'en dois la connaissance a mon ami le Dr Lenz, conser- vateur au Musée de Lubeck, à qui je la dédie. 12. C. Behrensi nov. sp. — Viger, confertissime squamulis mi- nutissimis olivaceis veslitus ; antennis nigris articulo secundo brevi, tertio triangulari; prothorace longo, basi et apice anquslalo, æqua- liter convezo, confertissime punctulato, scutello transverso; elytris striato-punctatis ; subtus concolor. — Long. 30m®., lat. 8 1/2, Mexique : Sinaloa. Voisin du Zenzi mais plus petit, la vestiture verdâtre cachant moins le fond noir des téguments, le prothorax beaucoup plus - allongé et plus rétréci en avant, sa surface unie et ne présentant pas d’inégalités et de bosselure, enfin les élytres striées, mais non sillonnees. Je l'ai recu de M. Behrens à qui l’on doit la connaissance de nom- breuses espèces de l’Orégon, de la Californie et du Mexique nord- occidental. 13. C. Jekeli Cand., Révis., p. 162. — Guatemala. — Indique d'abord, mais avec doute, comme originaire de l'Amérique centrale. J'en ai recu, depuis lors, de nombreux exemplaires du Guatemala, ce qui confirme la première supposition. 14. C. attenuatus Erichs., Zeits. f. d. Enlom., II, 86. — Mexique. 15. C. Rodriguezi nov. sp. — Viger, squamulis olivaceo- fulvescentibus obductus ; antennis (G) longiusculs, fortiter serratis, articulo secundo minimo, tertio vix longiore; prothorace latitudine longiore, a basi arcuatim attenuato, parum convexo, confertim punctulato, punctis majoribus sparsis; scutello transverso; elytris sulcalis, interstitiès æqualibus; subtus concolor. — Long. 27°*, avec le lat. 8", Guatemala. Forme du Zacordairei mais beaucoup plus petit et muni d'un ecusson tout à fait transversal, comme tous ceux de la première section du genre où il constitue, jusqu'ici, la plus petite espèce, avec le #exicanus. J'en ai recu tout recemment un G de mon ami J, J. Rodriguez, à qui je le dédie. 16. C. Dugesi nov. sp. — Angustus, parallelus, brunneus, squamulis concoloribus dense vestitus ; antennis nigris, maris valde serratis, fere pectinatis, articulis 2 et 3 brevissimis; prothorace oblongo parallelo; scutello cbscuro, transverso, parte antica defleza ; LXXI elytris parallelis, subsulcatis, margine basali nlbo-squamosis ; subtus cum pedibus albo-squamosus. — Long. 22m"., lat. 5 1/27, Mexique : Guanajuato. Cette petite et tres remarquable espèce a le facies de celle des États-Unis, connue depuis longtemps, le C. viridipilis Say. Ses antennes sont même presque pectinées chez le mâle, mais là s'arrête la ressemblance. L’écusson est tout autrement conformé et est semblable en tout point à celui des autres Chaicolepidius de la 1'° section, c’est-à-dire qu’il est transversal dans sa partie située au niveau des élytres, la portion antérieure étant repliée et faisant face au bord postérieur du prothorax. Tout le dessus est recouvert d’écailles d’un brun chocolat, sauf aux points d'union du prothorax et des élytres, où apparaissent des écailles blanches, semblables à celles qui revêtent tout le dessous ainsi que les pattes. J'en dois deux paires Get Q à M. Duges, à qui je le dédie. C’est, m'écrit notre collègue, la seule espèce qu’il trouve à Tupataro, sa résidence, en même temps que la variété du zonatus dont il a fait connaître la larve. 17, C. Humboldti Cand., Z lat. nouv., III, 1881. — Bogota. 18. C. approximatus Erichs., Zeits. f. d. Eniom., III, 82. — Mexique. — Je soupçonne cette espèce, que je n’ai point vue, de n'être qu’une varieté du zonalus. 19. C. Bomplandi Guër., Xev. Zool., VII, 17. — Nouvelle Grenade. 20. C. Mocquerysi Cand., Monogr., 1, 274. — Nouvelle Grenade. 21. C. zonatus Eschs., 7’hon. Arch., II, 32. — Amer. inter- tropicale. — Très commun au Brésil, notamment autour de Rio, où il est d’un beau vert borde de blanc; il passe au violet, au Mexique. 22. C. longicollis Cand., onogr., I, 284.— Nouvelle Grenade. 23. C.limbatus Eschs., Thon. Arch., I, 33. — Amerique. — On le trouve depuis l’Uruguay, au sud, jusqu’au Mexique, au nord. Il est commun dans tout le Brésil. 24. C. corpulentus Cand., Révis., p. 164. — Bahia. 25. C. erythroloma Cand., Wonogr., I, p. 282. — Chili. 26. ©. Albertisi Cand., Pull. Soc. Entom. Belg., 1878, p. LV. — Honolulu. 27. C. Villei Cand., L. c., p. LV. — Equateur. 28. C. Eschscholtzi Chevr., Col. Mex., cent.I, 7.— Mexique, Vera-Cruz. 29. C. Lafargei Chevr., /. c. — N'est, pour beaucoup, qu'une variète de couleur du précédent. LXXII 30. C. rugatus Cand., Monogr., I, 280. — Chiapas, Tabasco, Guatemala. 31. C. Candezei Dobrn, Stett. Zeit., 1881. — Ega. 32. C. peruanus nov. sp. — /Viger, squamulis olivaceis vesti- tus: antennis articulo tertio quarto longiludine æquali; prothorace latitudine longiore, a basi sensim paulo alienuato, æquali, dense punctulato et punctis majoribus nonnullis anticis ; elytris sulcatis, sulcis albido squamosis, interstitriis paribus dimidio evanescentibus ; subtus, cum epipleuris, olivaceus. — Long. 50%, lat. 10m. Pérou. Cette espèce, du groupe du porcalus, se distingue par les deux caractères suivants combines, à savoir les intervalles des stries des élytres géminés et blancs, et la couleur des épipleures semblable à celle du dessous du corps. Dans une monographie du genre Chalcolepidius, (Zeitschr. f. d. Entom., II, 1841), Erichson a compris sous le nom de C. por- catus L. plusieurs formes de cette espèce qui, passant de l’une dans l’autre par des degrés insensibles, montrent qu’il n’y a pas entre elles des limites spécifiques bien tranchées. Tout en admettant la mesure prise par Erichson comme pouvant se justifier, il m'a paru cependant préférable d’en distraire certains types tranchés et facilement reconnaissables, et de leur restituer les noms spécifiques particuliers que divers auteurs avaient cru pouvoir leur attribuer. C’est ainsi que le C. virens Fabr., considéré comme variété du porcatus par Erichson, me semble digne d’en être distrait spécifique- ment. J'en dirai autant du C. Candezei Dohrn, forme bien tranchée, qui se rencontre dans l’intérieur du Brésil. Enfin celui que je viens de faire connaître se reconnaît aisément aux particularités que j'ai signalées. La provenance géographique doit aussi, ce me semble, mériter d’être prise en considération. 33. C. validus Cand., Monogr., I, 283. — Antilles. 34. C. sulcatus Fabr., Zntom. System., II, 220. — Antilles. 35. C. pruinosus Erichs., Zeits. f. d. Entom., III, 84. — Mexique. 36. C. Silbermanni Chevr., Co. Mex., cent. II, 197. — Mexique, Amérique centrale, Nouvelle Grenade, Venezuela. 37. C. Forreri nov. sp. — ÂViger, squamulis olivaceis dense vestilus, purpureo-tinctus ; prothorace lato, latitudine vix longiore, lateribus arcualo, parum convexo, sericeo, subtiliter punctulato; scutello triangulari, angulo anteriori profonde inciso; elytris postice a medio atlenuatis, sinqulis late tricostatis; subtus pedi- busque purpureis. — Long. 45m, lat. 17mm, | LXXIII Mexique occidental : îles 7res Warias. Grande espèce bien reconnaissable à son reflet pourpre et aux grosses côtes des élytres. Il vient évidemment se placer auprès du C. Silbermanni. Capturé par M. Forrer, de qui je l’ai acquis. 38. C. Fabricii Erichs., Zettschr. f. d. Entlom., III, 83. — Nouvelle Grenade. 39. C. cyaneus Cand., Zlat. nout., III, 21. — Brésil. 40. C. morio Cand., Honogr., I, 284. — Mexique : Oajaca. 41. C. Perrisi Cand , Monogr., 1, 285. — Ameér. équatoriale. 42. C. Lacordairei Cand., Monogr., I, 281. — Amérique centrale. — Il varie beaucoup de couleur, mais se reconnaît toujours à sa forme caractéristique. 43. €. aurulentus Cand., Æévis., 163. — Californie méri- dionale. 44. C. porcatus Linn., System. Nat., 1, II, 652. — Amerique intertropicale. 45. C. Jansoni Cand., ARévis., 165. — Nicaragua. 46. C. virens Fabr., Mantiss., I, 172; Cand., Æ1. nouov., III, 22. — Ameér. équatoriale. 47. C. Fryi Cand., Révis., 168. — Pérou. 48. C. virginalis Cand., Monogr., 1. — Yucatan. 49. C. Herbsti. Erichs., Zeüschr. f. d. Entom., II, 82. — Amér. mérid. 50. C. obscurus Cast., 82h. Rev., IV, 13. — Antilles. 5i. C. chalcantheus Cand., HWonogr., I, 288. — Brésil. 52. C. inops nov. sp. — AViger, squamulis minutissimis oliva- ceis omnino dense obductus; antennis articulo tertio quarto mullo breviore; prothorace latitudine longiore, a basi arcuatim angustato, crebre punctulato, antice punctis majoribus nonnullis adsperso, medio linea elevata, marginibus lateralibus anguste deplanatis ; scutello triangulari, medio sulcalo et angulo antico bifido; elytris sulcalis, sulcis externis punctatis, interstiliès æqualibus. — Long. 23°". mr on. Mexique: Sierra Madre de Chihuahua. L'aspect général est celui d’un C. virens de taille tres réduite, et qui serait entièrement olivatre. Mais il est un autre caractère que la coloration, qui ne permet pas de le confondre avec lui, ni avec aucun autre analogue : c’est la forme et la dimension du troisième article des antennes, beaucoup plus court que le quatrième et dente, ce qui ne se voit que chez un très petit nombre d'espèces bien distinctes d'autre part (3° section de la Monographie). LXXIV Cette espèce de même que celles que je viens de faire connaître et dont la plupart sont du Mexique nord-occidental, nous indiquent que cette vaste région, comprenant le Cinaloa, la Sonora et la Vieille Californie, enrichira considérablement le beau genre CÆalcolepidius. lorsqu'elle sera mieux connue sous le rapport des productions ento- mologiques. 53. C. circumductus Cand., Aonogr., 1, 289. — Mexique : Vera Cruz. 54. C. angustatus Cand., Monogr., I, 290. — Mexique : Oajaca. 55. C. Webbi Lec., Proceed. Acad. Phil., 1854, 223. — Cali- fornie : San Diego. 56. C. Boucardi Cand., Aévis., 169. — Mexique: Cuernavaca. 57. C. viridipilis Say, Ann. Lyc., I, 257. — États-Unis du Sud. 58. C. smaragdinus Lec., Proceed. Acad. Phil., 1854, 223. —. Californie : San Diego. Note sur LEs CRUSTACÉS ISOPODES DE BELGIQUE par A. Preudhomme de Borre. Il y a un peu plus de deux ans, le jeune et savant directeur de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. Adr. Dollfus, demanda à étudier les Cloportes ou Oniscides de notre Musée royal d'Histoire naturelle. Ils sont rentrés au Musée dans le courant de l’année 1885 et je viens de m'occuper à les reclasser, en quoi j'ai été grandement aidé par l’excellent ouvrage monographique que M. G. Budde-Lund, de Kopenhague, vient de publier sur les Crustacés Isopodes Terrestres (Crustacea Isopoda terrestria per familias et genera el species descripta, Haunie 1885). En 1870, notre savant confrère, M. F. Plateau, nous avait donne une notice sur les Isopodes terrestres de notre faune (Aalér. pour la faune belge. Crustacés Isopodes terrestres, Bull. Acad. Belg., sér. 2, XXIX), citant dix espèces indigènes. Seize ans après, le moment me semble venu d'indiquer à nouveau où en est arrivée la connaissance de ce groupe d’Articulés au point de vue de la faune du pays. Je ne me bornerai pas aux Isopodes terrestres, mais j'ajoute- rai, en appendice, quelques mots sur les genres et espèces d’Isopodes aquatiques, qui n’ont plus été revisés depuis le travail d’un des plus éminents zoologistes de notre temps, notre compatriote M. le pro- fesseur P. J. Van Beneden (Recherches sur les Crustacés du litlo- ral de la Belgique, Mém. de l’Acad, XXXIUI, 1861), où sept espèces marines sont énumérées (p. 142 à 144): Anceus marinus, Idotea LXKV linearis, Tanais Dulongi, Slabberina agata, Æqa emarginata, Nerocila bivittata, Lygia oceanica). Nous sommes moins en progres pour ces espèces marines, quoique vingt-cinq ans nous séparent de l’époque où ce dernier travail a paru. Cependant il est probable que l'avenir y fera faire bien plus d’additions qu'aux espèces terrestres. ISOPODES TERRESTRES. L'ouvrage de M. Budde-Lund étant une de ces monographies complètes et de premier ordre qui fixent l’état de la science, Je le suivrai exactement pour la classification des Isopodes terrestres. M. Budde-Lund établit parmi eux quatre familles (ONiscr, LiGiÆ, TyLipes et Syspasri), remplacant l’ancienne famille des Oniscides. Les deux dernières, fondées chacune sur un genre absolument étranger à notre faune, seront laissées ici de côté. Comme je n'ai pas l'intention de reproduire la monographie de M. Budde-Lund, mais seulement de faciliter sommairement et pratiquement l’étude des Isopodes à nos amateurs, qui peuvent ensuite la consulter, je n'aurai, pour indiquer la différence entre les espèces belges des deux familles Oniscr et LiGiÆ, qu’à dire que, chez les premières, le flagellum (massue terminale des antennes externes ou principales) n’a que deux ou trois articles, tandis qu'il est multi-articulé chez les secondes, sauf dans le genre Z'richoniscus (Philougria), qui est une transition entre les deux familles et où le nombre d'articles du flagellum est très variable. Comme ce carac- tère du nombre et de la forme des articles, tant du flagellum que du reste de l’antenne, est à la fois important et d’un usage tres-com- mode, j'ai cru devoir faire dessiner et graver d’après les planches des ouvrages de Lereboullet (‘) et de Kinahan(*) cinq formes d’an- tennes que l’on trouvera intercalées plus loin. Il est regrettable que le bel ouvrage de M. Budde-Lund soit sans aucune figure. Les Oxiscr sont partagés en deux sections : les ARMADILLOÏDEA et les ONISCOÏDEA. ARMADILLOÏDEA. La première section n’est représentée chez nous que par le seul genre ARMADILLIDIUM Brandt. Lorsque j’ai publie (Compte-rendu de la séance du 5 janvier 1884 de la Socièté E'ntomologique de Belgique) une note sur nos Glome- rides, j'ai eu à signaler ce genre qui a de grandes analogies dans le facies avec ces Myriapodes et que ces mêmes analogies séparent des Oniscoidea. (!) Mémoire sur les Crustacés de la famille des Cloportides qui habitent les environs de Strasbourg. (Mém. de La Soc. d’Hist. natur. de Strasbourg, XV, 1853). (?) On the genera Philoscia, Itea and Philougria (Waf, Hisf. Review, 1858), LXXVI Comme ils se roulent parfaitement en boule, déroules ils forment un demi-cylindre globuleusement arrondi aux deux bouts; le bord lateral de leur carapace dorsale est plus vertical et plus continu que chez les Oniscoïdea, où il est plus ou moins entamé par des échan- crures à la jonction des segments; vers l’extrémité caudale, les segments abdominaux étroits sont tous arqués concentriquement et le dernier segment caudal ou telson a (chez les Armadillidium), une forme subtriangulaire, souvent tronquée au sommet; il n’est pas dépassé par des pièces latérales ou appendiculaires. Le flagellum de leurs antennes externes n’a que deux articles. Le Musée possède des exemplaires indigènes de trois espèces d'Armadillidium. 1. Armadillidium vulgare Latreille. Cette espece et la suivante appartiennent à un groupe où les épimères (pièces latérales) du premier segment thoracique sont grêles et non sillonnées. Je vais mettre en regard les caracteres qui differencient les deux espèces. A. vulgare. ler article du flagellum antennaire d’un tiers environ plus court que le 24 A. pulchellum. ler article trois fois plus court que le Ad. chez les adultes (beaucoup plus court chez les jeunes). Telson à côtés bien droits, ainsi que la troncature terminale. Couleur gris-plombé ou ardoise (Des taches et linéoles jaunâtres dans la variété). Telson à côtes circulairement arron- dis, ainsi que la troncature. Couleur générale brune, avec les bords et quatre séries de taches rou- geâtres. La variète (Arm. variegatum Latr.) est aussi commune chez nous que le type, qui y est une espèce fort répandue. M. Plateau (op. cit. p. 114)et avant lui Snellen van Vollenhoven et d’autres encore, adoptant l'opinion de Koch (Panzer, Faun. ns. Grerm., fascic. 178, n° 14) en ont fait une espèce distincte sous le nom d’Armadüll. triviale. M. Budde-Lund ne l’admet pas. Localités belges des exemplaires du Musée. — Walhem. — Bruxelles, La Cambre, Schaerbeek, Josaphat, Evere, Etterbeek, Ixelles, St.-Gilles, Forest, Uccle, Laeken, Auderghem, Rouge- Cloître, Watermael, Boitsfort, Woluwe, Melsbroeck, Bergh, Water- 100. — Ostende, Oostduynkerke. — Gand, Grammont, Tête de Flandre. — St.-Ghislain, Baudour, Ghlin, Harmignies, Trivieres. — Hollogne-aux-pierres, Engis, Ramioule, Aywaille, Theux, Lixhe. — Naméche, Samson, Yvoir, Bauche, Dinant. 2. Armadillidium pulchellum Brandt. J’en ai donné les caractères les plus saillants en regard de ceux de l’espèce précédente. LXXVII C’est cet Armadillidivm qui, pris à Sclayn, près Andenne, par M. Plateau (op. cit. p. 7) était rapporté par lui avec quelque hésita- tion à l’A. pictum Brandt. Dix-neuf exemplaires de jeune àge de cette espèce se trouvent au Musée. Ils ont éte extraits de sacs de mousses recueillies au mois de décembre 1882 à Soignies par M. Henry, professeur à l’école moyenne de cette localité. 3. Armadillidium sulcatum Milne-Edwards. Ici les épimères du premier segment thoracique ont leur bord retroussé et sont sillonnées. Le premier article du flagellum est un peu plus long que le second. Le telson est tétragonal ou en triangle tronque carrément au sommet. Un seul exemplaire, également retiré des sacs de mousses de Soignies. ONISCOÏDEA. La section des Oniscoïdea est mieux représentée chez nous. Ici la faculté de se rouler en boule s'étant perdue, on ne trouve plus la forme semi-cylindrique de la section précédente, mais une forme plus oblongue, moins convexe, avec un bord déprimé, souvent très- déprimé, et légèrement échancré vis-à-vis de la jonction des segments; à côté du segment caudal ou telson, les pièces appendicu- laires inférieures sont plus proéminentes; souvent l’ensemble des segments de l'abdomen est d’une largeur de beaucoup inférieure à celle des segments thoraciques et fait l’effet d’une queue. Pour les diviser en genres, M. Budde-Lund se sert du nombre des articles du flagellum, qui est de 2, 3 ou 4. Nous n'avons pas à nous occuper des genres à 4 articles, qui nous sont étrangers, mais seulement des deux autres sous-sections. La première (fagellum à deux articles) comprend les genres Cylisticus, Porcellio, Hemilepistus, Metoponorthrus, Rhyscotus, Leptotrichus, Bathytropa et Platyarthrus. Des sept premiers, M. Budde-Lund fait des sous-genres du vieux genre Porcellio des auteurs, tout en inclinant pourtant à leur donner une valeur géné- rique qu’ils me semblent mériter. Je vais passer en revue ceux dont des espèces sont connues dans notre pays. Genre PorceLzLzto Latreille. Le flagellum antennaire a son premier article peu different du second par la longueur qui est rarement plus courte, souvent égale, assez souvent un peu plus longue. La tête est marginée en avant avec de forts lobes latéraux. Les premiers segments du bouclier thoracique sont le plus sou- LXX VIII vent sinués vers les côtés sur leur bord postérieur et ont leurs angles postérieurs saillants en arrière. Il n’y a pas un rétrécissement brusque de la partie caudale ou abdominale du bouclier, dont l’ensemble a un contour général assez bien ovale. M. Plateau en a cité quatre espèces pour le pays: | scaber, dilatatus, pictus et lævis, auxquelles nous Genre Porcellio. ayons aujourd’hui à ajouter le ?. Rathkei. 1. Porcellio Rathkeïi Brandt. Placé par M. Budde-Lund dans un premier groupe d'espèces ayant cinq paires de trachées, il est gris-noirâtre ou un peu brunâtre, avec une quantité de taches blanches, dont il résulte trois lignes longitu- dinales bien apparentes : une dorsale et deux latérales. Le premier article du flagellum est décidément plus court que le second. Les angles postérieurs des premiers segments thoraciques, un peu sail- lants en arrière, sont arrondis. La pointe du telson est arrondie. Cette espèce n'est certainement pas rare dans le pays. Localités des captures : Anderlecht, Molenbeek-St.-Jean, Boits- fort, Rhode-St.-Genèse, Melsbroeck. — Lessines, Irchonwelz. — Rhisnes. 2. Porcellio dilatatus Brandt. Cette espèce et les suivantes se rangent dans les Porcellio à deux paires de trachées, ayant le bord postérieur des premiers segments thoraciques fortement bisinué. Il est très large, fortement granuleux, d’un gris plus ou moins clair. Les articles du flagellum sont égaux. La pointe du telson arrondie n’est pas canaliculée. Longueur moyenne : 12 à 13 mill. sur une largeur de 7 et de plus. Le Musée n’en possède de Belgique qu’un seul exemplaire pris à Lessines par feu M. Th. Le Comte. D'après M. Plateau (op. cit. p. 10), il serait aussi commun que le P. scaber avec lequel, dit-il, on le rencontre presque toujours. Mais je crains que M. Plateau n’ait pas bien connu les caractères qui séparent les deux espèces, dont la seconde est si variable de forme et de couleur. Après la publication de son travail, notre honorable collègue donna au Musée royal une collection typique d'Isopodes belges. Il y a peu d'années, M. Eaton, étudiant cette collection, m'affirmait que tous les exemplaires qui y figurent, au nombre de onze, sous les noms de « Porcellio dilatatus typique et variété rouge », sont des Porcellio scaber soit normaux, soit de la variété æarmoratus. L'examen que je viens d'en faire à mon tour, m’a prouvé qu'il en est bien ainsi. 3. Porcellio pictus Brandt. Corps ovale-allongé; granulation fine; la couleur d'un gris LXXIX jaunàtre avec force taches noires se formant plus ou moins en lignes longitudinales sur le bouclier dorsal; la tête et le telson noirs; ce dernier avec les épimères jaunes. Le 1° article du flagellum un peu plus long que le 2%. Les angles saillants postérieurs des premiers segments thoraciques fort aigus. Le telson avec une pointe aiguë, longitudinalement sillonnée, dépassant l'extrémité postérieure des ailes du segment pénultième. Le Musée en possède un exemplaire de Waterloo et dix-sept autres qui font partie de la petite collection de types de M. le pro- fesseur Plateau. M. Plateau le cite comme abondant à Gand et aussi sur les rochers de la rive droite de la Meuse. 4. Porcellio scaber Latreille. Moins allongé, très apre par suite de sa forte granulation. Sa couleur noire, parfois un peu brunâtre dans le type, présente des variétés jaune-testacé, seulement tachetées de la dite nuance, ou simplement bordées de testacé. Les deux articles du flagellum sen- siblement égaux, ou parfois le premier un peu plus court. Angles postérieurs saillants des premiers segments thoraciques moins aigus que chez le précédent. Pointe du telson aiguë, sillonnée, dépas- sant à peine les extrémités postérieures saillantes du segment précédent. Très commun. Localités belges des exemplaires du Musée. Calmpthout, Walhew, Postel. — La Cambre, Ixelles, Etterbeek, St-Josse-ten-Noode, Josaphat, Molenbeek-St-Jean, Anderlecht, Laeken, Forest, Boits- fort, Calevoet, Rhode-St-Genèse, Saventhem, Waterloo. — Ostende, Heyst. — Gand, Assenede. —- Harmignies, Soignies, Braine-le- Comte, Irchonwelz, Everbecq, Froyennes. — KFlémalle-Haute, Lixhe, Melen. — Carlsbourg. —- Rhisnes, Samson, Rochefort, Dinant, Furfooz, Maurenne, Louette-St-Pierre. 9. Porcellio Iævis Latreille. Cette espèce fait partie d’un autre groupe où les premiers seg- ments thoraciques ont leur bord postérieur très faiblement bisinué, presque droit. Le P. lævis est grisâtre, flave en dessous. Un petit tubercule blanchâtre à quelque distance du bord externe des quatre premiers segments, et très près du bord sur les trois suivants. Il a une forme ovale un peu élargie, le telson est aigu à sa pointe, canaliculé en dessus. Cette espèce, quoique tres répandue en Europe et même sur tout le globe, ne figure dans les collections du Musée que par un exem- plaire pris à Cerfontaine (prov. de Namur) et trois exemplaires algériens. M. Plateau en avait pris un exemplaire sous les écorces aux environs de Gand en 1866. LXXX Genre METOPONORTHRUS Budde-Lund. Ce genre (ou sous-genre) se sépare des Porcellio, dont il a les antennes, par divers caractères. Les plus aisés en pratique sont : la forme du bord antérieur de la tête, qui n’a pas les forts lobes latéraux des Porcellio, mais une faible saillie devant les yeux, et la forme en queue de l’abdomen, dont les premiers segments sont en ‘rétrécissement brusque sur les derniers segments du thorax. Metoponorthrus pruinosus Brandt. Le A]. pruinosus Brandt est une espèce cosmopolite, dont M. Plateau n’a pas mentionne la présence en Belgique. Des exem- plaires en ont été pris en juillet 1874, à Furfooz près Dinant, par M. Stéphenne, surveillant au Musée, et en octobre 1878, à Etter- beek, par M. Delecolle, élève préparateur de ma Section. Il est oblong et assez aplati. Sa couleur est brune ou gris- plombé, avec une pruinosité due à de très petites taches blanchâtres. Le front présente une ligne marginale antérieure un peu courbée. De très petites granulations en séries transversales sur les segments dorsaux. Le telson triangulaire aigu, sillonné sur sa pointe. Genre PLATYARTHRUS Brandt. Ce genre est fondé sur une seule petite espèce myrmécophile répandue dans toute l'Europe, le Platyarthus Hoffmannseggi Brandt. De 3 à 4°" de long. Blanc sale. Dépourvu d’yeux. Les antennes ont deux articles au flagellum, dont le second très-grand et le pre- mier au contraire extrêmement petit. Le telson en triangle à côtés curvilignes. À notre séance du 1 mai 1880, (T. XXIII, p. Lxx1v), notre col- lègue, M. le Professeur Mac Leod, nous a annoncé une capture de cette espèce dans une fourmilière à Emael près de Maestricht. Le Musée n’en possede pas d’exemplaire belge. Nous arrivons ensuite à deux genres d’Oniscoïdes à flagellum antennaire triarticulé, le genre Oniscus L. et le genre Piloscia Latr. Je mettrai ici en regard deux caractères distinctifs aisés à saisir. Oniscus. Corps granuleux en dessus. Les segments de la portion abdomi- nale du bouclier dorsal ont d’amples épimères à angle postérieur très sail- lant et très pointu, Philoscia. Lisse et pointillé. Les segments abdominaux du bou- clier ont les épimères peu élargies, de sorte que cette partie est en rétrécis- sement marqué derrière les segments thoraciques. LXXXE Genre Onisous Linné. Le genre Oniscus n’est représenté chez nous que par une espèce tres vulgaire, l’'Oniscus murarius Cuvier. Très large, tres aplati vers les bords, Ex qui sont blanchâtres ou jaunâtres; il y a z pi aussi une série latérale de taches blan- RS SE ches suivant le bord et une série discoïdale de chaque côté du milieu du dos. Localités belges des exemplaires du Musée : Ixelles, St-Josse-ten- Noode, Laeken, Groenendael, Rhode-St-Genese. — Soignies, — Dinant. Genre PxiLoscrAa Latreille. Une espèce jusqu'ici représente aussi les PAiloscia, le Philoscia muscorum Scopoli. Elle est plus petite, plus étroite surtout que l'Oniscus murarius, dont les caractères génériques indiqués ci-dessus la distinguent tres facilement. Sa couleur est un gris-brun, généralement fort tacheté de blanchatre. Elle est très-commune et, au contraire de l’Onis- cus murarius, ne fréquente pas les habitations, vivant surtout dans les mousses des bois et sous %,,,, Philosein les écorces. Localités des exemplaires belges du Musée : Anvers, Hingene. — Anderlecht, Jette, Haeren, Calevoet, Rhode-St.-Genèse, Waterloo, Saventhem, Huyssinghen. — Lessines, Everbecq, Irchonwelz, Soi- gnies. — Esneux, Sprimont, Melen, Loën. — Rhisnes, Dave, Dinant, Louette-St.-Pierre, Dans la famille des Licræ, M. Budde-Lund réunit les trois groupes admis par M. Kinahan (Waturul Hist. Rev., Proc. Dublin Soc. 1858, 200) sous le nom de Pilougridæ, Tilanelhidæ et Ligidæ, c'est-à-dire tout un ensemble de genres, faisant la transi- tion très graduée des Isopodes terrestres, dont les Armadillidium, Porcellio et Oniscus sont les principaux types, aux Isopodes marins, dont je dirai tantôt quelques mots. M. Plateau n'a pas voulu com- prendre les Zigia parmi les Isopodes terrestres (op. cit. 120) et je pense qu’il a eu tort; leur place taxonomique est bien plus à l'extrémité de l’ensemble qui pour lui aboutit au genre Zigidiuwm, qu’à côté des formes franchement marines et souvent parasites. Par leur genre de vie aussi, les Zigia sont bien plus littorales que véri- tablement aquatiques. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXX. g LXXXII Je puis citer ici trois genres dont j'ai des exemplaires belges sous les yeux. Genre TRICHONISCUS BRANDT. (Philougria Kinahan, Plateau). Ce genre se rattache par le facies aux Philoscia, qui sont le dernier terme des Oniscides. Leurs pattes pos- térieures prennent un plus grand développe- ment et rappellent un peu celles des Asellus d’eau douce. Le flagellum de leurs antennes extérieures comporte, suivant les espèces, de 2 à 7 articles et, même lorsqu'il est à son mini- mum d'articles, il est vraisemblable que le pinceau de soies fines qui le termine, repré- sente morphologiquement la pluri-articulation Genre Trichoniscus. ui va se manifester de plus en plus. Trichoniscus pusillus Brandt (PAlougria celer et Philougria riparia Kinahan). Petite espèce d'environ 4 mill. de long, d’un brun un peu violätre, ponctué de blanc, vivant en sociétés dans les lieux très humides. Le flagellum a 2 ou 3 articles. Les premiers segments thora- ciques ont leurs angles postérieurs arrondis; la partie abdominale du bouclier est brusquement rétrécie; le telson est subtrapéziforme, à côtés arrondis et à extrémité peu profondément échancrée. Le Musée en possède des exemplaires pris dans la province de Namur, à Rhisnes et à Anseremme. Genre LicipiuM Brandt. Le flagellum des antennes est ici décidément multi-articule (12 articles). Nous en avons une espèce, qui vit surtout dans les mousses, au voisinage des eaux-douces : Ligidium hypnorum Cuvier (Persooni Brandt, Plateau). Sa taille est plus grande que celle de l'espèce pré- cédente; sa couleur d’un brun clair un peu marbré, avec des séries de taches latérales plus claires. Son telson a la forme d’un grand triangle eurvi- ligne; les appendices du dernier segments’allongent en minces filets. (renre Ligidium. LXXXIIL Le Musée en possède vingtexemplaires belges, tous recueillis dans les mousses au mois de décembre, dix à Soignies, par M. Henry et dix à Anseremme, par M. Engels. M. Plateau l'avait trouvé à Dickelvenne, dans la Flandre orientale. Genre LiGrA Fabricius. De ce genre nous possédons Ja Ligia oceanica L., indiquée depuis longtemps sur notre côte, où elle habite entre les pierres des jetées. Elle nage au besoin, mais, ainsi que je lai dit plus haut, je trouve qu'on ne peut cependant pas la considérer comme une espèce vraiment marine. Elle est plutôt halophile, en ce qu’elle ne s'éloigne pas de l’eau salée. Le Musée en possède un certain nombre d'exemplaires d'Ostende et de Heyst. Sa taille est forte, pouvant atteindre jusqu'à une longueur de 30 millim. sur une largeur de 8 à 14. Grise, avec le dessous plus clair et les pattes tiquetées de noir. Sa forme générale est oblongue, assez convexe ; le bouclier dorsal, parsemé de granulations, n’a pas sa partie abdominale brusquement rétrecie. Le telson, arrondi au bout, porte deux petites dents. Le flagellum des antennes externes tres longues est de douze articles. Les appendices postérieurs sont longs et étroits. Ajoutons ici la fin de la lettre que m’ecrivait M. A. Dollfus, en retournant après étude les Oniscides du Musée : « Les espèces suivantës, communes dans le nord de la France, doivent également se rencontrer en Belgique, quoique je ne les aie pas trouvées dans la collection du Musée. J’indique ici leur habitat et j'offre au Musée quelques spécimens en bon état de la plupart d’entre elles, provenant de France, ce qui permettra de les recher- cher et de combler ainsi cette petite lacune. Armadillidium nasatum Budde-Lund. — Des exemplaires très jeunes provenant du sud-ouest de la France se trouvent au Musée. Cette espèce se trouve abondamment aux environs de Paris, sous les pierres, dans les lieux secs et sablonneux. Cylisticus lævis Schnitzier. — Se roule en boule comme les Armadillidium quoiqu'appartenant au groupe des Porcellio. Assez commun sous les pierres ; ne s'éloigne pas des lieux habités. Porcellio politus Koch. — Quelques exemplaires de petite taille provenant de l’Autriche se trouvent au Musée. N'est pas rare dans les grandes forêts du nord de la France, où il vit avec les PAiloscia et les Zigidium. P. lugubris Koch. — Assez commun sous la mousse, au pied des arbres dans les forêts. LXXXIV Philoscia Couchi Kinah. — Au bord de la mer, sous les pierres et les algues, avec les Zigia. Trichoniscus roseus Koch. — Remarquable par sa couleur d’un rose vif. Se trouve sous les pierres, les pièces de bois pourries, etc., dans les endroits humides, les caves, etc. Tr. albidus Budde-Lund (Zeydigi Weber). -— Découvert en Hollande, où il vit enfoncé à une certaine profondeur dans le sol sur les bords du Zuiderzee. C’est un petit cloporte blanc, dépourvu d’yeux. Enfin ZZaplophthalmus Mengei Zaddach, de couleur également blanche. Trouvé en Hollande et en Danemark, dans l’humus à une certaine profondeur (). » ISOPODES MARINS. Sur nos côtes, nous pouvons actuellement indiquer cinq familles de Crustacés Isopodes marins. FAMILLE DES TANAÏDES. Le Musée ne possède pas l'espèce, Tanaïs Dulongi Sav., trouvée autrefois par M. le professeur P. J. Van Beneden sur la carapace d’une Tortue Mydas prise près d’Ostende (Pull. Acad. Belg., 2° sér. VI, pl. I, f. 1-8 et Vouv. Mém. de l'Acad. XX XIII. Recherches sur les Crustacés, 143). FAMILLE DES PRANIZIDES. Une espèce, l'Anceus marinus Slabber, est citée aussi par M. Van Beneden comme prise en mer le long de nos côtes. (Æeck. sur les Crustacés, 142, pl. XVI). Le Musée ne la possède pas. FAMILLE DES CYMOTHOÏDES. Trois espèces à mentionner : 1° Nerocila bivittata Milne-Edwards. Parasite de divers pois- sons. (Van Beneder, op. cit., 143). Manque au Musée. 2° Æga emarginata Penn. Trouvée par M. Van Beneden dans l’estomac du Scimnus glacialis (loc. cit.). Manque au Musée. 3 Slabberina agata Van Ben. C’est près des Æga que doit venir se placer cette espèce. Plusieurs auteurs, et en dernier lieu M. Miers (Journ. Linn. Soc. Zool, XVI, p. 84) sont d'opinion que le genre Slabberina ne devrait pas être distingué du genre Zwrydice Leach. En comparant la belle et précise description que notre (2) se. Budde-Lund le cite d’autres localités, parmi lesquelles la Champagne forêt d'Aumont). LXXXV illustre compatriote a donnée du genre Slabberina (op. cit. p. 88 et suiv. PI. XV) et les caractères sommaires que Leach donne pour son genre Z'urydice (Trans. Linn. Soc. XI, 370), je ne vois rien qui puisse infrmer cette conclusion. Quant à la Slabberina agata, à moins de supposer qu’elle n’est établie que sur de jeunes exemplaires, elle n’a que des antennes d’environ la moitié de la longueur du corps, alors que l’Zwrydice pulchra de Leach, à laquelle on l’a aussi voulu identifier, et qui habite plus au nord, sur les côtes du Danemark (aussi dans le Devonshire), les a aussi longues que tout le corps. Le Musée possède de cette espèce trois exemplaires pris à Ostende par M. Plateau. Elle est aussi signalée comme rencontrée à Blankenberghe par M. Pelseneer (Ann. Soc. Malacol., T. XVI). Nos amateurs la reconnaîtront à sa moucheture de petits points noirs sur fond blanc. FAMILLE DES SPHŒROMIDES. Il n’y a à citer que le Sphoeroma serratum Fabr., qui, d’après M. Mac Leod (Aun. Soc. Entom., XXIII, p. LxxIv), se trouvait autrefois en quantité dans les fossés des anciennes fortifications d'Ostende et que notre collègue avait aussi rencontré dans la Flandre Zélandaise, à Philippine. Le Musée n'en a pas d’exemplaire belge, mais un exemplaire que j'ai pris à Terneuzen le 16 mai 1875. Cette espèce a la taille et la forme générale d’un petit cloporte du genre Armadillidium et, aux deux côtés de son extrémité posté- rieure, se voient deux appendices ovales un peu larges lui servant de nageoires. Il se roule en boule comme les Armadillidium. FAMILLE DES IDOTEIDES. J'ai déterminé facilement les quelques Idoteides du Musée au moyen de l'excellente monographie publiée par M. Miers en 1881 (Journ. Linn. Soc. Zool., XVI). Deux espèces sont signalées pour notre côte : le Idotea marina L. (entomon Pennant, {ricuspidala Desma- rest). Un exemplaire de la collection Van Volxem, sans indication de localité. M. Pelseneer (Ann. Soc. Malac., X VD) l’a prise à Blan- kenberghe. 2° Idotea linearis L. — Deux exemplaires pris à Blanken- berghe par M. Th. Belval. Reprise dans la même localité par M. Pelseneer (Ann. Soc. Malac., XVII). Citée également dans les Recherches sur les Crustacés de M. le professeur P.-J.Van Beneden. Pour nos chasseurs, je me bornerai à dire que ces deux espèces appartiennent aux petits crustacés de forme étroite et allongée. L'Z. marina est un peu dilatée en avant; son dernier segment LXXXVI abdominal ou telson se termine par une pointe médiane entre deux sinus, dont l’autre extrémité est aussi plus ou moins dentiforme. L’7, linearis est assez parallele sur toute sa longueur et le telson est échancré sur toute la largeur de son extrémité("). ISOPODES D’EAU DOUCE. A leur tour, les Isopodes aquatiques d’eau douce ne sont repre- sentés chez nous que par une seule famille. FAMILLE DES ASELLIDES. Une seule espèce, l’Asellus vulgaris Latreille. N'est pas rare dans nos étangs et nos ruisseaux. Elle a la taille d’un eloporte ordinaire, la forme un peu aplatie des Oniscus et des Philoscra, les segments du bouclier dorsal assez disjoints sur les bords, le teison très grand et en forme de bouclier bisinué au bout; deux appendices fourchus le dépassent. Les pattes, surtout les posté- rieures, tres grandes. Nos chasseurs le trouveront avec d’autres petits Crustacés d’eau douce, qui sont des Gammarus, de l'ordre des Amphipodes. ; Les localités belges dont le Musée en possède des exemplaires dans sa collection sont : Eeckeren, Bornhem, Auderghem, Sley- dinge, Grammont et Leuze. DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE CICINDÉELIDES, par Ed. Fleutiaux. Megalomma bellula nov. sp. — 9 millim. — Même forme que 47. adons Lap., mais plus petite. Labre plus fortement ondule, plus triangulaire, et dentelé au bout de la même façon; il est jaune avec une bande brune en avant, et une tache enfumée à la base s'étendant jusqu'au milieu. Palpes jaune clair; mandibules noires. Yeux saillants; tête creusée et finement ridée entre les yeux, étroite en arrière. Corselet cylindrique, une fois et demie aussi long que large, coupé carrément en avant et en arrière; on remarque pres de chacune des sections, un sillon parallele, et au milieu, une ligne fine allant d’un sillon à l’autre. La tête et le corselet sont verts, et envahis sur presque toute leur (*) Indépendamment de ces deux Zdotea, le Musée possède l’/dotea melallica Bosc, qu’il a reçue des Etats-Unis sous le nom d’Z. robusta Krôyer, et l’Z. Peroni Milne- Edwards, reçue du Musée de Sydney sous le nom d’/. caudacuta Haswell. (Proc. Linn. Soc. N.S. Wales, VI, 181, PI. IV, f. 4, (1881)), qui ne me semble en être qu’un synonyme. LXXX VII surface, par une jolie couleur violette. L’écusson est bleu, trian- gulaire et entoure du côté des élytres d’un petit bourrelet sem- blable à la suture. Les élytres sont parallèles, convexes, et environ deux fois aussi larges que le corselet; carrées aux épaules, et arrondies à l’extrémité; le fond qui paraît noirâtre, est recouvert d’un reflet violet prune plutôt soyeux que brillant. Elles sont éparséement ponctuées, plus finement à l’extrémité qu’à la base, qui est plutôt rugueuse. Les épaules sont marquées en dedans d’une impression profonde, parallèle au bord extérieur et dont le fond est plus rugueux que la partie superieure des élytres. Au sommet de l’épaule, on remarque une petite tache jaune; il n’y en a pas d’autres sur le bord des élytres. Le rebord inférieur est bleu suivi d’une bande verdätre accolée. — Dessous d’un bleu violacé médiocrement brillant. — Pattes jaunes, cuisses plus foncées en dessus et offrant un léger reflet métallique, plus distinct sur les postérieures. Les quatre premiers articles des antennes sont bril- lants, comme les cuisses postérieures, les suivants sont jaunes, et les derniers sont foncés et ternes. Madagascar. Odontochila sinnamarica (Lacd., Dej. Cat., 3e ed., p. 2; Chd., Cat., p. 17, ne 29) nov. sp. — 7 1/2 millim. — Cette espèce est très voisine d’'O. Lacordairei Gory, mais elle est un peu plus grande et à la fois plus robuste. Elle est entierement d’un bronzé tres fonce peu brillant. Le labre et les mandibules presque noirs, et les yeux moins saillants. Le corselet est arrondi sur les côtés, à peine plus large en avant qu’en arriere; les bords antérieur et postérieur portent, chacun, une ride parallèle; une ligne médiane enfoncée réunit les deux sillons transversaux. Les élytres sont parallèles, carrées aux épaules et arrondies à l’extrémite; elles sont finement rugueuses, et ornées de taches blanches disposées comme dans Zacordairer. Les pattes sont plus foncées que dans cette derniere espèce, le dessous du corps est noir brillant. L’unique exemplaire que j'ai sous les yeux a été donne à Che- vrolat par Dejean. Para. Cicindela mandarina (Chd., Cat., p. 22, n° 19) nov. sp. — 8 1/2-9 millim. — Corps étroit, élytres plus courtes que C. ÆAiri- lorii Fisch., moins convexes que ©. gracilis Pall. (Dej.); d’une forme générale plus gracieuse, plus élancée que ces deux espèces. De couleur sombre un peu variable, mais mate, à légers reflets verdatre et rougeatre sur la tête et le corselet. Labre brun, mandibules jaunes avec l’extrémite des dents noire; palpes jaune plus clair à dernier article noir. Vertex LXXX VII vert, yeux saillants, front ride. Corselet subcylindrique, avec un étranglement tout autour un peu avant les deux extrémites, et un leger sillon longitudinal au milieu; il est un peu plus cui- vreux que la tête. Elytres à fond velouté brun foncé rougeûtre, couvertes de petits points verts enfonces. Une petite tache jaune à l'épaule, une autre à peine visible au milieu de l'élytre à hauteur du premier tiers; une grande directement au dessous, au deuxième tiers: cette dernière est réunie au bord par un mince filet qui part de son coin supérieur et remonte insensiblement en se dirigeant vers le bord; il redescend ensuite le long du bord, presque jus- qu'au point où l’élytre s’arrondit, et forme, avec sa première direction un angle presque droit. Après un petit intervalle, toujours sur le bord, est placée une tache assez grande, qui se prolonge en s’amincissant brusquement, jusque près de l’angle apical. Ces taches varient de grandeur comme chez toutes les Cicindèles; quelquefois le mince filet qui réunit la tache médiane au bord, est interrompu. Côtes extérieurs un peu cuivreux. Des- sous et cuisses vert brillant, tibias plutôt cuivreux, tarses d'un bleu violacé. Les quatre premiers articles des antennes sont métal- liques, et les autres d’un brun terne. Les deux exemplaires de la collection Chevrolat, qui me ser- vent de types, portent une etiquette de la main de Chaudoir. Chine boréale; Japon. Cicindela despecta (Chd., Cat., p. 24, n° 65) nov. sp. — 10 millim. — Même forme et même Lot que C. perplexa Dei. ; plus petite et plus élargie avant l’extrémite que ©. speculifera Chr. Le labre est jaune bordé de brun en avant: mandibules noires, palpes jaunes à dernier article noir. Tête plate entre les yeux. Corselet cylindrique, marque d'un sillon sinueux parallèle à la section, en avant et en arrière. Écusson triangulaire, épaules arrondies. Elytres s’élargissant presque jusqu’au bout, et brusquement arrondies; les taches blan- ches sont comme dans la speculifera, mais beaucoup plus étroites, et quelquefois même tout à fait nulles. Dessous du corps bleu foncé peu brillant, couvert de poils blanes. Pattes vertes à reflet rougeatre. La collection Chevrolat contient deux exemplaires donnes par Chaudoir et etiquetes par lui. Indes orientales boréales. Cicindela auricollis nov. sp. — & 12 mill., Q 13 1/2 mill. — Cette jolie espèce rappelle par son dessin la C. semivittata Fab., et par sa couleur, la C. lineifrons Chd.; cependant, elle est plus grande et plus robuste que cette dernière. Mandibules blanches à la base, et noires à l'extrémité des crochets; palpes maxillaires La ve FETE NS ET OR, 0 ' | LXXXIX noirs à reflet verdatre, sauf le sommet du premier article qui est brunâtre; les labiaux sont jaune clair, le dernier article est noir 4 reflet violacé. Labre jaune comme les mandi- bules, dentelé en avant, et bordé de noir en avant et en arriére. Les yeux sont saillants, le front est un peu creusé et couvert de rides, La tête est un peu convexe au delà des yeux; elle est entiérement cuivreuse sur le dessus, les joues sont violettes, et le front d’un bleu verdätre en avant; deux petites bandes de cette même couleur remontent sur le dessus de la tête; elles partent du coin intérieur de l’œil, et se dirigent obliquement en dedans, elles s'arrêtent au niveau de la saillie qui forme le dessus de la tête sur l'œil en le recouvrant un peu. Le corselet est presque carré, insen- siblement arrondi en avant et sur les côtés, sinué 4 la base; il est brusquement étranglé en avant pres des angles antérieurs; de cet étranglement part un sillon profond qui se dirige sinueusement vers le milieu en s’écartant un peu du bord supérieur, pour former au milieu un angle en arriére; à la base, même étranglement, mais moins sensible, et même sillon qui lui, forme au milieu un angle en avant; ces deux angles formés par les deux sillons, sont réunis par une ligne fine moins profonde, mais bien marquée. Le fond des sillons et de la ligne médiane est d’un bleu verdätre brillant, qu’envahit quelquefois la couleur générale du corselet qui est d’un beau rouge cuivreux. On remarque quelques poils blancs couchés, le long des côtés. L’écusson, et une étroite bande en avant des élytres, sont métalliques. Les élytres sont paralléles, médiocre- ment convexes, carrées en avant, et terminées en rond; elles sont noires, veloutées, et ornées de taches jaunes ainsi disposées : une tache oblique de chaque côte de l’écusson; une autre ronde, un peu au dessous, et plus pres de la suture; une troisieme à égale distance de la suture, et un peu avant la moitié de l’élytre; une quatrième longue, en arc, partant de l’épaule, et se dirigeant en dedans, en s’écartant un peu du bord latéral, pour s'arrêter au tiers de la longueur de l’élytre, et au niveau supérieur de la troisieme tache suturale; une cinquième placée sur le bord, un peu au dessous de la moitié, et se réunissant quelquefois avec une sixième placée pres de la suture, mais un peu plus bas; une sep- tieme tache est placée sur le bord, à l'endroit où l’élytre s’arrondit, et une huitieme plus étroite à l'extrémité, et n’allant pas tout à fait jusqu’à l’angle apical. Le rebord extérieur de l’élytre est orné de trois bandes juxtaposées, violette, verte et cuivreuse. Le dessous de la tête est noir, la poitrine est violette à reflet verdâtre, l’abdomen est noir à léger reflet verdätre; on remar- que des poils blancs assez nombreux, sur les côtes et sur les pattes ; les cuisses sont verdätres à la base, rouge feu au milieu et XC violettes au genou; les tibias sont verdatres et violets; les tarses d’un vert bleuté. Les antennes ont les quatre premiers articles verts et violets, les autres noir terne. Sumbawa. LE MICROSCOPE ENTOMOLOGIQUE par -J. IL. Wevyers. Il est incontestable pour la plupart d’entre nous que l’Entomo- logie, comme toutes les autres branches de la Zoologie, est entrée aujourd’hui dans une voie nouvelle et féconde. Les recherches embryologiques, anatomiques et même paléontologiques marchent actuellement de pair avec la morphologie qui, trop longtemps peut-être, avait à peu près servi d’unique base à la classification. Dès maintenant, on peut prévoir l’époque où, après avoir réussi à dresser en quelque sorte l’arbre généalogique de l’embranchement tout entier, on pourra jeter les bases solides de la véritable classi- fication naturelle qui nous échappe encore en ce moment. C’est grâce au perfectionnement du microscope, cette immor- telle découverte du célèbre hollandais Leèuwenhoeck, que ces progrès ont pu être réalisés en Zoologie et qu'ils deviennent chaque jour plus marqués. L’Entomologie a-t-elle profité aussi largement que les autres branches de la Zoologie des avantages fournis par le perfectionne- ment des microscopes? Il est permis d’en douter si l’on considère plus spécialement la partie descriptive de notre science. En effet, la plupart des travaux descriptifs ont été accomplis au moyen de loupes, plus ou moins perfectionnées, tenues à la main, par conséquent inévitablement instables et qui, quelque excellentes qu’elles aient pu paraître aux auteurs, ont pu donner lieu à des erreurs d'optique et d’interprétation(). C’est ainsi qu’il est arrivé maintes fois que des caractères im- portants de la plus grande valeur, n’ont pas été vus ou ont été mal vus, pas appréciés par conséquent à leur juste valeur par tel auteur, qui, plus tard, ont été reconnus et signalés par ceux qui sont venus après lui; d’autres caractères encore, non moins im- portants peut-être, ont été mal interprétés; de la, ces erreurs et ces tatonnements de la classification. Il est tres probable que la plupart des erreurs de ce genre ne se seraient pas produites si les observations avaient été faites au (1) Il est de toute évidence néanmoins et je suis le premier à le reconnaître, qu'une bonne loupe doit toujours être le vade-mecum de tout entomologiste, car elle est indispensable pour toutes les déterminations ordinaires, la recherche rapide d’un caractère et les observations faites dans les excursions. XCI moyen d’un instrument plus parfait qu’uné loupe, sans recourir pourtant à l’emploi des divers microscopes simples ou composés qui ont été produits jusqu'a ce jour. Ces derniers surtout, dont quelques uns sont d’un prix fort élevé, ont ete généralement con- struits pour des recherches spéciales qui sortent du cadre de la partie descriptive de notre science et, selon moi, ne se prêtent que fort imparfaitement à toutes les exigences que comporte un bon travail descriptif entomologique. Cette question m’a préoccupé depuis longtemps déjà et maintes fois j’ai pris des informations en Angleterre et ailleurs afin de découvrir si des microscopes pratiques avaient été construits spé- cialement pour les études entomologiques; toujours mes recherches ont été vaines et, jusqu'a l’heure présente, je n’ai pu obtenir la moindre information précise. J'en ai parlé aussi à des microscopistes tres compétents en pareille matière, les priant d'examiner et d'étudier la question et d’en parler aux constructeurs qu’ils connaissaient; mais, comme ce sujet ne rentrait pas précisément dans leurs spécialités, aucun d’eux ne s’en est occupé d’une maniere efficace. On m’a bien indique et montré quelques instruments tres inge- nieusement construits, plus spécialement destinés aux dissections ordinaires des études médicales, mais ne remplissant que partielle- ment, selon moi, les conditions que je voudrais voir réalisées pour l’entomologie. A ma connaissance donc, aucun instrument semblable n’a éte construit jusqu’à ce jour. Quel devrait donc être ce microscope pratique entomologique et quelles sont les conditions qui devraient présider à sa construction ? Je vais essayer de repondre à ces questions : ce microscope composé devrait être binoculaire; cette disposition, outre qu’elle donne des images stéréoscopiques, présente encore d’autres avan- tages très notables à l’usage : le Elle donne une puissance de pénétration et de définition de beaucoup supérieure à celle d’un microscope monoculaire, de manière qu’un objet quelconque dont la surface présente des irre- gularités plus ou moins considérables et compliquées est vu beau- coup plus distinctement. 2° Elle donne immédiatement à l’observateur la représentation morphologique exacte de l’objet bien plus complètement que par un examen prolonge au monoculaire. 3° Lorsqu'on se sert du microscope binoculaire, on peut observer beaucoup plus longtemps et avec beaucoup moins de fatigue pour les yeux, ce qui me paraît très important. Ces avantages spéciaux, que j'ai eu l’occasion de vérifier moi- XCII même expérimentalement, m'ont été confirmes maintes fois par des observateurs sérieux et compétents. Je ne puis assez insister sur l’importance de la disposition bino- culaire qui semble être peu appréciée par bon nombre de mieros- copistes. Je la considère comme la condition la plus importante pour les études entomologiques; sans elle, l'instrument n’a pas sa raison d’être, car elle est particulièrement avantageuse pour l'examen des objets opaques et pour l’usage des faibles grossisse- ments, pouvant atteindre cependant 400 diamètres. Passé cette limite, il est préférable d’avoir recours au monoculaire à cause de certains inconvénients qui se produisent dans l’éclairage. Le corps du microscope devrait être mobile, de facon à prendre - toutes les inclinaisons possibles, y compris l’horizontale pour per- mettre de dessiner à la chambre claire. L’instrument devrait être pouvu de deux appuie-mains solides en bois, afin de faciliter la dissection et rendre cette opération plus sûre et plus exacte; ces appuie-mains devraient être tout à fait indépendants de l'instrument. On pourrait leur donner une disposition mécanique speciale pour pouvoir les déplacer et les remettre en place avec la plus grande facilité sans perte de temps aucune (‘). Le corps du microscope devrait être pourvu du mouvement rapide et du mouvement micrométrique. La table devrait être solide, suffisamment large et pourvue des moyens les plus perfectionnés pour imprimer aux préparations le mouvement horizontal dans tous les sens. Il est indispensable aussi d'y appliquer une platine tournante dans l’axe optique de l'instrument. C’est le complément important et obligé de la dispo- sition binoculaire. Il va sans dire que l’instrument devrait être pourvu d’un miroir pour l'éclairage des préparations transparentes et anatomiques, ainsi que d’un condenseur pour l’éclairage des objets opaques. Deux paires d’oculaires me semblent amplement suffisantes; ils devraient être pourvus de pare-lumière afin d'empêcher les yeux . d’être gênés par une lumiere de côte. La construction des objectifs pour le microscope binoculaire devrait être l’objet de soins spéciaux. Ils devraient réunir à un (1) Un de nos plus zélés collègues, M. Lameere, vient de me communiquer toutes les dispositions, modifications et perfectionnements qu'il a imaginés et appliqués à un microscope simple entomologique nouveau et original, à la construction duquel il travaille actuellement, et qui me semble appelé au plus brillant succès. Il propose des appuie-bras au lieu des appuie-mains que j’indique, ils me parais- sent en effet préférables et donneraient une plus grande sûreté et fermeté aux mains pour les travaux de dissection. Je les propose et recommande donc aussi pour le microscope composé, tout en laissant le choix à l’observateur. XCIIT haut degre toutes les conditions les plus favorables au bon fonction- nement de l'instrument : ouverture angulaire appropriée à chaque grossissement, bonne distance de foyer etc. La puissance de ces objectifs ne devrait pas dépasser 150 à 200 diamètres, limite qui me parait amplement suffisante pour les observations anatomiques que comporte la partie descriptive de l’entomologie qui est le but spécial que devrait servir l’instrument. On pourrait en construire une série, depuis 15 ou 20 diamètres jusqu’à 150 ou 200, afin de donner à l'observateur le plus grand choix possible; libre à celui-ci de se servir d'objectifs de plus grande puissance jusqu’à 400 diamètres pour des recherches spéciales, suivant ses convenances. Il serait désirable aussi qu’on puisse adapter facilement des accessoires souvent utiles pour l’éclairage des objets opaques, tels que le miroir parabolique de Beck et l’illuminateur vertical du même constructeur. Comme accessoires qui me paraissent indispensables, l’instru- ment devrait être accompagné d’une chambre claire et de tous les appareils de dissection, trop longs à énumérer ici et qui sont bien connus de tous les observateurs. On en trouvera la liste et la description, ainsi que de beaucoup d’autres accessoires encore, dans les catalogues illustrés, publiés surtout par les habiles constructeurs de Londres. En somme, le microscope composé entomologique ne demande aucune disposition nouvelle, ni aucun accessoire inconnu. Il s’agit tout simplement de réunir dans un seul et même instrument des dispositions diverses appliquées jusqu'ici isolément dans les micros- copes composés connus. Les indications qui précèdent sont évidem- ment abrègées mais suffisent pour indiquer le but à atteindre. En présentant cette petite note à la Société, j'ai simplement voulu attirer l’attention de mes collègues sur un sujet qui me paraît d’un très grand intérêt pour l’entomologie et provoquer un examen consciencieux de leur part. Il est possible que la publicité de cette note engagera nos confrères de l’étranger à s'occuper également de cette question et il se trouvera peut-être un constructeur intel- ligent pour produire ce microscope entomologique. Je suis con- vaincu, pour ma part, que si cet instrument était bien construit et d’un prix abordable, il serait bientôt adopté par la plupart des entomologistes. Un des avantages spéciaux qui résulterait de cette adoption générale, serait d'imprimer aux travaux descriptifs un plus grand caractère d’ensemble. On éviterait aussi notablement les erreurs que je signalais plus haut. XCIV — M. Preudhomme de Borre communique la LISTE DES LAMELLICORNES LAPAROSTICTIQUES OU COPROPHAGES RECUEILLIS A AGUILAS, PROVINCE DE MURCIE, PAR M.J.L. WEYERS EN 1883-84. 1. Ateuchus sacer L. 6. Aphodius granarius L. 2. A. semipunctatus K. 7. À. rufus Sturm (Z!ligeri Mulsant.). 3. Gymnopleurus Sturmi Mac Leay. 8. À. hydrochæris K, 4. G. flagellatus K. 9. À. sordidus K. 5. Onthophagus vacca L. et var. medius 10. À. consputus Creutzer. Panzer. Parmi les espèces recueillies dans l’île de Chypre par M. J. Deby, et qui étaient jointes aux récoltes de M. Weyers, se trouvaient seulement deux espèces de la même sous-famille : Aphodius sor- didus Fabr. et Pleurophorus cæsus Panzer. MEÉLOIDES RECUEILLIS PAR M. WEYERS A AGUILAS. Je viens également d'examiner trois //e/0e rapportés de la même localité. L'un est le Jeloe scabriusculus Br. et Erichs., les deux autres appartiennent à la belle espèce ayant le derrière de la tête taché latéralement de rouge et que Charpentier a décrite en 1818 dans le Magazin für E'ntom. de Germar, sous le nom de ÆZe/oe insignis. — M. Van Segvelt fait passer sous les yeux de l’assemblée un certain nombre d'exemplaires de la Cicindela maritima provenant de la côte ou de Calmpthout, parmi lesquels un spécimen de cette dernière localité lui paraît se distinguer nettement de tous les autres par sa taille, sa forme, sa teinte, la gracilité de la bande médiane des élytres; notre collègue pense que cet insecte est bien réellement la petite Cicindela de Calmpthout, sur laquelle M. Weyers a jadis attiré l’attention. Il faut prendre garde de la confondre, d’après lui, avec certains individus de moindre taille de la æarilima ordinaire qui se rencontrent aussi bien à Calmpthout qu’au bord de la mer; tous les spécimens que M. Dietz a bien voulu lui communiquer sont précisément dans ce cas, ce qui expliquerait l'opposition faite par ce dernier aux idées de M. Weyers. — M. Remy montre un exemplaire de la rare variété à pattes noires du Carabus auronitens Fab. qu’il a capturé à Tervueren. —_M. Preudhomme de Borre fait voir deux G'et uneQde Zucanus cervus L. vivants, capturés, il y a une huitaine de jours, à Boendael. Ces insectes, trompés par une subite élévation de la température et sortis de leur retraite hivernale, semblent vigoureux et parfaite- ment matures. XCV — M. Preudhomme de Borre annonce que le Musée expose pen- dant le mois d'avril les collections belges d’Aphodiides, Géotru- pides, Trogides, Rutélides, Throscides, Eucnémides, Méloïdes, Cantharidides, Donaciides, Criocérides, Andrénides, Apides, et une collection de galles du chêne avec leurs habitants et parasites. — M. Lameere rend brièvement compte de l’excursion qui a eu lieu le 28 mars à Assche, à laquelle il assistait avec MM. Engels, Funck, J. Mélise et Remy. La chasse n’a donné aucun résultat, les membres de l’expédition ayant attrapé force pluie et presque pas d'insectes. — L'assemblée décide que l’excursion du 9 mai aura lieu à Braine l’Alleud. M. Preudhomme de Borre est chargé de la con- duire. Départ de Bruxelles (Midi) à 7 h. 41 m. du matin. La séance est levée à 9 1/2 heures. “ At! er LLC EE AA ï y * L F s + cam] DR LETE \ FRE” à PIN DE ri de. BUT TOME TEA FENMESE { à t L PES . EU ERA DER nés | CR k 1 NOR ERNEES AT TITRE TON ARNO TV 2 à LE | à \ HAN Lies fe ; NET ALP Ce < À . y À %, 4 EL AS SNA "a D nl mn L k EN Ra DE: it L A 1 7 ’ 1 ie F 1 y. Map TE | ‘ ” = HS. MUC f Foi | #1 art OUR CRE L FAUTEAOAMER SENS ArT Lu D CR Vies à 1, il NE F A € cer" t AD UR A ENTE ” LR ES AN 61 ' . ’ t L ‘ L L . _ : F ] # 4 . ‘ \ Lg ï l ‘À ; ï LA ï { * L e : LE" £ » » De C ah 4 L re” SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —— ot — SÉRIE III. — N° 72. — Assemblée mensuelle du 1°’ mai 1886. PRÉSIDENCE DE M. LE Dr JACOBS, MEMBRE DU CONSEIL. Présents : MM. Berge, Coubeaux, Degouve de Nuncques, Demoor, Engels, Francois, Kerremans, L’Arbalestrier, Mélise, Meunier et Lameere, secrétaire. MM. Preudhomme de Borre, président, et Weinmann, vice-pré- sident, ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 3 avril est approuvé. Correspondance. M. Mees remercie pour sa nomination comme membre associé. M. H. de la Cuisine adresse à la Société des aquarelles représen- tant quelques belles variétés de Lépidoptères exotiques. L’assem- blée lui vote des remerciments. : La Société des Sciences naturelles de S1 Gall nous envoie toute la collection des publications que nous lui avions réclamées : les volumes 25 à 29 de nos Annales lui sont accordés en échange, et il est décidé qu’à l’avenir les Annales lui seront envoyées au lieu du Compte-rendu. L'assemblée vote l’échange du Compte-rendu contre les publica- tions de deux nouvelles Sociétés entomologiques qui viennent de se fonder : l’Z'atomological Society of Washington et la Société ento- mologique internationale à Zurich. Le Secrétaire signale le don fait à la Société par notre collègue M. S. H. Scudder, d’un ouvrage important intitulé : Systematische Uebersicht der Fossilen Myriopoden, Arachnoideen und Insekten. tiré à part du Zraité de Paléontologie de Zittel, travail qui résume toutes les connaissances actuelles sur la Paléontologie des Tra- chéates. Des remerciments sont votés à l’auteur. Présentation de mémoires, M. Preudhomme de Borre adresse le Cataloque des Trogides ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. li XCVIII décrits jusqu'à ce jour, précédé d'un synopsis de leurs genres et d'une esquisse de leur distribution géographique, mémoire accom- pagné de planisphères représentant l’aire de dispersion de tous les genres de la tribu. MM. Candèze et Bergé sont désignés comme rapporteurs. Lectures, communications. L'assemblée décide successivement l'impression des travaux suivants au Compte-rendu de ce jour : DEUX STERNOCERA NOUVEAUX DE LA REGION DU LAC TANGANYEKA par Ch. Kerremans. Sternocera tricolor nov. sp. Long. 40-44, larg. 18-20 mm.— Ovale, convexe, assez épais, noir brillant avec la base des élytres jaune, une tache humérale rouge orangé et une tache allon- gée, noire, au milieu de la base; tarses fauve clair. Tête rugueusement ponctuée, légèrement pubescente. Pronotum noir brillant, souvent à reflets irisés, couvert de points irréguliers plus espacés à la base et garnis de poils fauve clair, avec un espace lisse sur les côtés. Élytres finement chagrinées, rugueuses et ponctuées, bisillonnées à la base, d’un noir brillant avec une large tache oblique d’un jaune fauve clair envahissant toute la base, depuis le milieu du côté extérieur jusqu’à 1/6 ou 1/7 de l’écusson, à la suture, la couleur jaune se fondant insensiblement dans la noire; calus huméral fortement rebordé à l’épaule, rouge orangé ; vers le milieu de la base, une tache noire, allongée, de forme variable, rejoint quelquefois la couleur foncière, qui semble alors rattachée au corselet par une bretelle. Mésothorax et métathorax rugueusement, abdomen plus faiblement ponctués. Dessous et pattes entièrement noirs, ces dernières relativement faibles pour le genre; tarses fauve clair. — De Karéma (bords du lac Tanga- nyka) : 9 exemplaires. Sternocera variabilis nov. sp. Long. 27-33, larg. 9 1/2-11 mm. — Ovale allongé, convexe, noir brillant ou bronzé très obscur, à reflets irisés au dessus avec la base des élytres et le repli marginal de l’épaule rougeûtre. Voisine de Stern. funebris Boh., cette espèce s’en distingue par sa forme plus acuminée en arrière, son système de coloration, son mode de structure de l’élytre et le repli marginal de l’épaule plus accentué et moins allongé. | Tête à ponctuation grossière. Pronotum retréci en avant, KCIK ponctué. Élytres rugueuses, chagrinées avec des traces de stries a peine sensibles vers la suture, profondément bisillonnées à la base, avec le repli marginal de l’épaule fortement accusé. Dessous et pattes finement ponctuës. — Des environs du lac Tanganyka, rives orientale et occidentale : 13 exemplaires. Cette espèce est tres variable. La coloration passe du noir intense brillant au bronzé obscur; certains exemplaires sont entièrement noirs, d’autres ont l’épaule rougeñtre et d’autres encore ont l'épaule et la base de l’élytre entièrement de cette dernière nuance, La ponctuation du corselet, généralement grossière, varie égale- ment d’un exemplaire à l’autre. Ces variations sont si sensibles que, si je n’avais eu treize individus sous les yeux, j’eusse été tenté d’en faire deux espèces distinctes. Mais les passages de l’une à l’autre me le défendent. On peut toutefois ramener ces variations à deux types, l’un noir ou bronzé tres obscur, sans trace de nuance rouge, le variabilis. var. a; l’autre nuancé de rouge à l'épaule ou à la base des élytres, var. b : humeralis. Je n’ai pu savoir au juste si ces deux espèces appartiennent aux collections du Musée Royal d'Histoire naturelle ou à celles de l'Association Internationale Africaine. Ælles proviennent d’un lot d'insectes recueillis par M. le capitaine Storms pendant son séjour aux environs du lac Tanganyka. Ces insectes ont été envoyés, pour y être épinglés, à la section Entomologique du Musée, diri- gée par M. de Borre, qui a eu l’obligeance de me montrer les Buprestides de ce lot. N'ayant pu les emporter chez moi pour les étudier à loisir, je me suis borné à décrire les deux Sfernocera; j'ai toutefois remarqué, parmi les sept à huit espèces représentant cette famille, deux ou trois Psiloptera que je crois connus, une Chrysochroa que je suppose être la lepida Gory et deux autres espèces qui, après examen plus approfondi, pourraient bien con- stituer deux genres nouveaux, l’un parmi les CAalcophorides, l’autre parmi les Acmæodérides. Ces nouveautés signalées dans un nombre relativement restreint d'insectes d’un groupe déterminé nous prouvent une fois de plus la richesse de ces régions presque inconnues, mais elles nous font regretter en même temps de voir les recherches scientifiques si négligées, traitées même avec indifférence par la plupart de nos explorateurs de l'Afrique Équatoriale. RÉSUMÉ D'UNE NOTE DE M. LE D' HAGEN SUR L'EMPLOI DES BOUCHONS DE CAOUT- CHOUC VULCANISÉ DANS LES COLLECTIONS BIOLOGIQUES DU MUSÉE DE CAMBRIDGE (1) par A. Bergé. A la dernière séance de notre Société, M. le baron de Selys-Long- champs,a communiqué une notice de notre collègue M.le DrHagen, en m’engageant à en donner une traduction pour le Compte-rendu. C’est le résume de ce travail que j'ai l’honneur d’exposer dans les lignes qui vont suivre. M. le Dr Hagen a organisé au Musée de Cambridge une collection d’entomologie biologique. À cet effet, il a placé les divers objets dans des vases remplis d’alcool et mis horizontalement, absolument comme les insectes sont classés dans nos collections. Mais cette disposition a pour désavantage d’occasionner une perte d'alcool très forte si les flacons ne sont pas très bien bouchés. Aussi M. le Dr Hagen a recherché le mode de fermeture le meilleur; et après de nombreux essais infructueux, il a fini par s’arrêter à l'emploi des bouchons de caoutchouc vulcanisé; ces derniers depuis douze ans lui donnent de très bons résultats. Dans les premiers temps l’air emprisonné et comprimé dans le flacon faisait sauter les bouchons; mais un moyen très simple employé par M. le Dr Hagen permet de remédier à cet inconvénient. Il suffit de placer sur le bord du bouchon une épingle de collec- tion. L’air peut ainsi s'échapper lorsque l’on bouche la bouteille; l'opération terminée, on retire l’épingle. D’après M. le Dr Hagen, les bouchons de caoutchouc vulcanisé peuvent servir très longtemps. Aïnsi pendant douze ans il n’a fallu remplacer annuellement que 1 bouchon sur 1000 et, pendant les 6 premières années, probablement 1 sur 2000. Un inconvénient du caoutchouc vulcanise signalé par l’auteur, c’est le dépôt de cristaux de soufre sur les objets placés dans l’alcool. Mais, d’après lui, il est aisé d'y remédier en lavant convenablement les bouchons, ou mieux en les plaçant pendant une demi heure dans l’eau chaude. Il est souvent avantageux d’acheter les bouchons de caoutchouc en grande quantité; mais alors il importe de s’occuper de la con- servation de ceux qui n’ont pas été immédiatement employés. Pour cela, M. le Dr Hagen préconise la méthode indiquée par M. le Pr W. Hempel, de Dresde (). Les objets en caoutchouc sont placés (:) The Canadian Entomologist, Janv., 1886. « Twelve years’ experience with rubber stoppers used in the biological collec- tion of the Museum in Cambridge », by D' H. A. Hagen, Cambridge, Mass, (@) Bericht d. Deutsch. Chem. Gesell., 1882, vol. XV, Heft 6, n° 184, CI dans des vases en verre, dans lesquels on a mis un récipient ouvert rempli de pétrole. Si le caoutchouc est déjà durei on le ramollit avec du sulfure de carbone et on le place après cette opération avec les autres, comme il a été indiqué plus haut. Je pense pour ma part que l’emploi du sulfure de carbone doit être condamné dans les Musées à cause des dangers qu’il présente. Dans le cas qui nous occupe on peut le remplacer par du chloro- forme qui offre l'immense avantage de ne pas présenter de danger au point de vue de l’incendie. DIAGNOSES PROVISOIRES DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES DE FOURMIS pe MADAGASCAR, RÉCOLTÉES PAR M. GRANDIDIER, par Auguste Forel. Ces espèces, depuis longtemps inédites, feront partie de l’ouvrage de M. Grandidier sur Madagascar, et m’ont été soumises par M. H. de Saussure. Je communique ici leurs diagnoses pour assurer leur priorité et pour ne pas gêner les travaux de mes collègues. Dans mes études myrmécologiques en 1878, p. 33, et en 1879, p. 63, j'ai donne la caractéristique du genre Æayria et indiqué les noms des espèces de C'amponotus. Camponotus ursus n. sp. — Ouvrière. Long., 6 à 8, 5 mill. Stature assez ramassée, tenant ainsi que la forme, le milieu entre celle du C. marginatus et celle du C. crassus. Mandibules très finement rugueuses, à gros points enfoncés épars, munies de six dents. Chaperon convexe, sans carène, avancé devant un lobe rectangulaire très court, échancré de chaque côté de ce lobe, entier au milieu. Thorax robuste. Sutures très distinctes. Ecaille mince, ovale, entière, convexe devant, rétrécie vers son sommet (analogue à celle du ©. Zligniperdus). Antennes et pattes plutôt courtes. Tête assez finement réticulée-ponctuée, ayant en outre d’assez gros points enfoncés épars, surtout devant. Côtés du thorax, face déclive du metanotum, écaille et hanches rides. Pattes très fine- ment réticulées. Dos du pronotum, du mesonotum et du metanotum (face basale) couvert de petites élévations ayant chacune antérieu- rement une excavation d’où part une soie, finement reéticulé- ponctué entre-deux. Abdomen finement ridé transversalement, avec des points enfoncés comme piques obliquement de derrière. Tête et abdomen recouverts d’une pubescence jaune tres fine et très courte, médiocrement abondante (comme chez le C. sexqut- tatus); pubescence très disséminée ailleurs. Dos du pronotum. du mesonotum et du melanotum (face basale) hérissé comme une brosse CIT d'une dense pelisse de longues soies épaisses el raides, d'un jaune rougeûtre, légèrement incurvées d'arrière en avant. Les larges sutures du thorax n’ont pas de soies et divisent ainsi la pelisse en trois parties. Le reste du corps n’a que des poils épars et raides, d’un jaune doré, plus abondants sur l’abdomen et autour de l’écaille. Scapes et tibias sans poils dressés. Noir, médiocrement luisant. Scapes, 1er article des funicules, base des articles suivants, devant des joues et du chaperon (sauf leur bord antérieur qui est noir), base des arêtes frontales, tarses, tibias et extrémité des cuisses rougeàtres. Derniers articles des funicules et extrémité des articles précédents bruns. Madagascar (M. Grandidier). Camponotus quadrimaculatus n. sp. — Ovvrière. Long., 5 à 7,6 mill. Stature du C. nitens Mayr, mais rattaché par son meta- notum au C. ephippium Sm. et surtout au C. Valdeziæ Forel. Tête des G major cordiforme, très grosse, à côtés fort convexes, nettement excavée derrière. Mandibules à six dents, poilues, à gros points enfoncés épars, très finement ridées et réticulées. Chaperon caréné, prolongé devant, au milieu, en un lobe presque rectangu- laire (à bord antérieur légèrement concave). Thorax étroit, élargi devant, rétréci derrière. Pronotum et mesonotum régulièrement conveves. Face basale du metanotum distinctement excavée longitudinalement en forme de selle. Face déclive courte, presque plane. Le passage entre les deux faces du metanotum est arrondi en bosse. Écaille basse, assez épaisse, large en haut, fortement convexe devant, plane derrière. Pattes moyennes. Tête ponctuée en facon de dé à coudre et peu luisante chez les © major, finement réticulée et très luisante chez les © minor. Quelques gros points enfoncés peu profonds sur les joues et sur le front. Thorax très finement réticulé-ride transversalement. Ab- domen très finement ridé transversalement, à points enfoncés épars. Pubescence très courte et très fine, d’un blanc jaunâtre, dis- persée sur tout le corps, un peu plus abondante que chez le C'.sylvaticus i. sp., du reste analogue. Pilosité dressée assez longue, d’un blanc jaunâtre, éparse un peu partout, absente sur les tibias et sur les scapes. Noir, luisant. Une grosse tache blanchâätre, carree-arrondie, de chaque côté des deux premiers segments abdominaux, en dessus. Pattes et antennes brunes. Moitié antérieure des mandi- bules brun rougeâtre. Devant de la tête, une partie du pronotum et les angles postérieurs de la tête souvent d’un brun marron fonce. Bord postérieur des segments abdominaux jaunàtre. Madagascar (M. Grandidier). CIIT Camponotus Grandidieri n. sp. — Ouvrière. Long., 5 8,2 mill. Cette espèce, rapprochée du C. foraminosus Forel, a le facies général du C. novogranadensis Mayr, mais s’en distingue par la forme triangulaire de la tête et par son metanotum plus large, ce qui fait qu’elle ressemble beaucoup moins au genre Colo- bopsis. Sa chitine est de nature délicate; les pattes et les antennes tombent facilement et sont faibles, assez courtes. Tête triangulaire, à côtés arrondis. Mandibules courtes, épaisses, poilues, à six ou sept dents, à gros points enfoncés nombreux et pro- fonds, très finement réticulees-striées entre deux.Chaperon presque rectangulaire, à côtés presque parallèles, non caréné, prolongé en avant en un lobe rectangulaire extrêmement court, échancré de chaque côté de ce lobe; milieu du bord antérieur entier. Thorax fortement voûté, surtout devant, tout à fait semblable à celui du C. novogranadensis, mais plus large, surtout le metanotum. Abdo- men assez gros. Thorax, abdomen, front, vertex, chaperon et fosses antennales (aussi les joues chez les © minor) ponctués en façon de dé à coudre; ponctuation extrêmement serrée; le fond des points paraît être microscopiquement granulé. Jambes et antennes (aussi les joues chez les © major) très finement réticulées. Écaille et face déclive du metanotum finement ridées-ponctuées transversalement. Sur la tête de gros points enfoncés, piligères. Chez les Q major, ces gros points deviennent sur les joues de grandes fossettes arrondies, comme trouées à l’emporte-pièce. Le fond de ces fossettes est lui- même fortement ponctué en facon de dé à coudre et porte un petit poil couché au milieu. Ces fossettes donnent un aspect carié tout particulier à la sculpture de la tête. Tout le corps est couvert d’une pubescence argentée, grossière, assez courte (plus longue sur l’abdomen) et très peu serrée qui, avec la sculpture, donne à la fourmi un certain reflet poudré soyeux; les antennes et les pattes ont une pubescence plus fine. Quelques soies blanches, dressées, épaisses, raides et obtuses sont dispersées sur le corps, surtout au bord de l’écaille et des segments abdominaux. Tibias et scapes sans poils dressés. Noir, mat. Antennes (sauf l'extrémité du funicule), tarses, tibias, une partie des cuisses, mandibules (sauf les dents chez les © major) rougeitres. Chez les © major, le bord antérieur du cha- peron et des joues est aussi rougeatre. Madagascar (M. Grandidier). Le C. foraminosus Forel qui a la même sculpture, se distingue par son thorax presque droit (à peine voûté) d’avant en arrière, à metanotum très rétréci, et par sa pubescence fine, gris-jaunâtre, qui forme pelisse sur l’abdomen. CI Camponotus Radovæ n. sp. — Owvrière(major). Long.,9 mill. Très semblable au ©. niveosetosus Mayr, mais plus grand; cha- peron nullement avancé, à bord antérieur droit, biéchancré; mandibules moins larges, mates, finement et densément ponctuées entre les gros points, armées de six dents. Sculpture moins serrée, surtout sur l’abdomen qui est réticule-ride transversalement, avec de gros points enfoncés, comme piqués obliquement de derriere, (très finement et densément strié chez le C. miveosetosus). La pilo- sité dressée est bien différente, bien plus abondante sur le thorax et l’abdomen, inclinée en avant sur le premier, en arriere sur le second, légèrement jaunâtre; les poils sont fort grossiers, mais pointus et non pas obtus comme chez le C. niveosetosus. Pubes- cence plus abondante sur l’abdomen et sur le thorax, tandis qu’elle est presque nulle sur les pattes. Entierement noir, plutôt un peu plus luisant que le xiveosetosus; mandibules, extrémités des tarses, des funicules et des segments abdominaux plus ou moins brunatres. Le dos du pronotum est nettement quoique obtusément borde sur les côtés de son bord antérieur, tant chez cette espèce que chez le C. niveoselosus, ce qui les rapproche tous deux du ©. fulvopilo- sus De Geer. Madagascar (M. Grandidier). Camponotus niveosetosus Mayr, race madagascarensis n. st. — Ouvrière. Se distingue de la forme typique par son cha- peron caréné ainsi que par sa pilosité sétiforme et sa pubescence un peu jaunâtres et beaucoup plus abondantes. La pubescence est surtout beaucoup plus longue et plus grossière. Le corps est aussi plus mat et les segments abdominaux sont fortement bordes de jaunatre bien net. Madagascar (M. Grandidier). Camponotus egregius Smith, race Gouldi n. st. — Ow- vrière (major). Ne diffère guère de la forme typique du Brésil et de Bornéo que par sa taille encore plus grande de 18 mill. et par son écaille plus haute, à côtés presque parallèles et à bord supérieur presque horizontal et droit. Vue de côte, l’écaille a presque la forme d’une pyramide (d’un triangle). Les mandibules ont six larges dents obtuses formant un très large bord terminal. Entre les gros points enfoncés elles ont quelques stries ou rides et une très dense et fine ponctuation qui les rend en grande partie mates. Écaille plutôt réticulée-ponctuée que ridée. Les bords latéraux du lobe du chaperon sont très excaves. Madagascar (M. Grandidier). Mayria madagascarensis n. sp.— Owvrière. Long., 4,7 mill. CV Caractères du genre. Arêtes frontales presque droites (à peine recourbées en #'), très fortement divergentes et tres distantes. Derrière, elles sont plus rapprochées du bord de la tête que l’une de l’autre. Tête assez petite, plus ou moins ovale (ouvrière minor?). Mandibules étroites. Yeux grands. Chaperon caréné, avancé au milieu en lobe arrondi, entier. Aire frontale large, courte. Thorax comme chez la petite ouvrière d’un Camponotus ordinaire. Prono- tum un peu aplati, presque aussi large que la tête. Face déclive du metanotum très courte. Nœud du pédicule cubique arrondi, un peu incliné en avant. Luisante, très finement réticulée. Thorax et abdomen faiblement ridés transversalement (longitudinalement sur les côtés de thorax). Quelques rares poils dressés jaunâtres épars ça et là; une pubescence éparse, mais assez longue, un peu soulevée sur les pattes et les scapes, presque nulle ailleurs. Noire; mandibules roussâtres; antennes et tarses d’un jaune-roussàtre, sauf l’extré- mité des scapes et des funicules qui est brunie. Articulations des jambes et bord postérieur des segments abdominaux d’un jaune un peu blanchâtre. Madagascar (M. Grandidier). Cataulacus Ebrardi n. sp. — Ouvrière. Long., 4 à 4, 2 mill. Mandibules ridées et finement coriacées, bidentées. Chaperon et aire frontale assez grands, indistincts. Chaperon échancré et faiblement bidenté devant. Les arêtes frontales atteignent le bord antérieur des yeux. Elles portent postérieurement une petite dent triangulaire dirigée en dehors. Yeux ovales allongés, occupant le tiers du côte de la tête, légerement échancrés antérieurement par l'extrémité des arêtes frontales. Fossette antennaire prolongée en rainure en dessous des yeux. Deux dents à chaque angle latéral de l’occiput (l’extérieure plus grande). Dessus de la tête grossièrement réticulé et très finement rugueux dans les mailles. Dessous de la tête grossièrement ridé en divers sens, finement réticulé ponctué entre deux. Sur l’occiput une petite arête transversale. Entre cette arête et Le trou occipital, de grossières rides transversales. Dos du pronotum et du mesonotum réunis presque circulaire. Metanotum rétréci. Sutures de thorax oblitérées sur le dos, visibles de côte. Le prosternum et le mesosternum ont chacun une petite dent latérale obtuse en bas. Dos du thorax bordé d’une arête basse, dentée, qui va se confondre avec le bord latéral des épines métanotales. Ces dernières larges à leur base, longues comme la moitié de la largeur du metanotum. Dos du thorax finement réticulé-ponctué et grossièrement ridé-réticulé ; les rides sont périphériques et circulaires. Quelques grosses rides transversales entre les épines. Face déclive du metanotum finement réticulée et CVI luisante. Côtés du thorax grossièrement ridés et finement réticulés- ponctués ainsi que les nœuds du pédicule, sauf la face antérieure tronquée, luisante et faiblement réticulée du premier nœud. Premier nœud plus large devant que derrière, armé en dessous d’une épine dirigée en avant qui porte elle-même vers son milieu une dent dirigée en bas. Second nœud arrondi, muni d’une dent en dessous. Les grosses rides des nœuds portent quelques aspérités dentiformes. Dos du premier segment abdoxinal échancré devant, densément réticulé-ponctué partout, et en outre fortement strié en long à ses deux extrémités. Pattes grossièrement ridées et finement réticulées. Des poils blancs, hérissés, courts, obtus et raides sur les pattes, les antennes, le dessous et les extrémités du corps, presque nuls sur le dos. Pubescence nulle. Pattes et antennes courtes. Entièrement noir, mat ou un peu soyeux. Scapes, genoux, tibias et tarses d’un rouge jaunâtre. Mandibules et funicules bruns. Probablement rapproché des C. rudis Mayr et reticulatus Smith. Madagascar (M. Grandidier). Aphænogaster (Ischnomyrmex) Swammerdami n. sp. — Ouvrière. Long., 8 à 9 mill. Tête longue de 2,8 mill., large à la hauteur des yeux de 1,4 mill., rétrécie nostérieurement en eou très mince, large de seulement 0,2 mill. Ce cou est plus haut que large et suivi d’un grand et mince rebord relevé en collerette. Devant ce cou, qui est encore plus marqué que celui du Dolicho- derus attelaboides, la tête est ovale. Mandibules longues, striées; bord terminal large, irrégulièrement denticulé, avec trois dents plus fortes devant. La partie postérieure arrondie du chaperon proémine en légère bosse et se prolonge entre les arêtes frontales qui sont élevées devant en petit lobe vertical. Pas de sillon frontal. Aire frontale grande, plate, distincte, arrondie postérieurement. Fosse antennaire allongée, profonde, bordée latéralement sur toute sa longueur d’une petite carène ou grosse ride longitudinale con- vexe en dehors. Thorax tres étroit et allongé; pronotum renflé au milieu. Méta- notum armé de deux épines larges à leur base, un peu courbées, divergentes, presque aussi longues que la largeur du dos du me- tanotum. Second nœud du pédicule pyriforme-ovale. Abdomen ovale. Pattes et antennes très longues. Eperons et crochets des tarses, simples. Scapes et funicules à peine épaissis à leur extré- mité. Parfois une ou deux rides grossières sur le devant de la tête. Face basale du metanotum grossièrement ridée en travers. Tout le reste du corps lisse et luisant. Tout le corps, y compris les pattes et les antennes, d’un brun CVII marron çà et là plus ou moins rougeàtre, parsemé assez également de soies roussâtres, raides, épaisses, obtuses, hérissées et assez courtes. Une rangée de poils plus longs au bord antérieur du chaperon. Madagascar (M. Grandidier). Cremastogaster Degeeri n. sp. — Ouvrière. Long., 3,8 à 4,2 mill. Forme de la tête et mandibules comme chez le C. {ricolor Gerst. Massue des antennes de trois articles, dont Les deux derniers beaucoup plus gros. Joues, devant du front, côtés et devant du chaperon striés en long; quelques stries arquées derrière la fosse antennaire; le reste de la tête lisse et luisant. Dos du thorax faiblement bordé. Dos du mesonotum aplati, sans carène médiane. Un sillon profond entre le mesonotum et le meta- notum. Epines métanotales divergentes, de longueur moyenne, dirigées en arrière et en haut. Dos du pronotum grossièrement ridé en long. Bords du mesonotum et face basale du metanotum faiblement réticulés. Côtés du mesothorax et du metathorax réti- culés-ponctués et mats. Le reste du thorax lisse et luisant. Premier nœud du pédicule aplati et élargi devant; ses angles antérieurs entièrement arrondis. Second nœud profondément divisé en deux disques, comme chez le €. tricolor. Pédicule très finement réticulé, en partie ridé; disques du second nœud presque lisses. Abdomen extrêmement faiblement réticulé. Tout le corps d’un brun marron luisant, sauf les quelques parties à fortes sculpture qui sont plus ou moins mates. Une pubescence espacée, plutôt longue, répandue partout, aussi sur les pattes et les antennes. Çà et là deux ou trois poils dressés sur le corps ; aucun sur les pattes ni sur les scapes. Rapproché du C. capensis Mayr, mais bien plus lisse. Madagascar (M. Grandidier). DESCRIPTIONS OF NEW SPECIES OF LANGURIIDÆ, by Rev. W. W. Fowler. Pachylanguria Borrei n. sp. — Klongata, sat robusta; capite nigro, antice depresso, fortius diffuse punctato, prothorace rufo, ad basim anguste fusco, subquadrato, convexo, lateribus antice rotundatis, postice vix contractis, angulis anticis rotundatis, posterioribus productis, basi depressa, depressione utrinque striola brevi instructa, obsoletius punctato; scutello magno; elytris cyaneis prothorace latioribus, humeris robustis, ad apicem sensim contractis, apicibus rotundatis prope suturam truncatis, ordinibus punctorum seriatim sat leviter dispositis, interstriis evidenter CVIL punctatis; corpore subtus plerumque rufo; pedibus antennisque nigro-cyaneis, his clava distincte 4-articulata. L. 16 mm. Head black strongly depressed in front, with large scattered punctures; prothorax red, very narrowly darker at base, almost as long as broad, convex, with the anterior angles rounded, and the posterior angles produced, dise obsoletely punctured; the sides are rounded in front and almost straight towards base; at base there is a strong depression bounded on each side by a short stria; elytra cyaneous, considerably broader at base than base of elytra, with wide robust rounded shoulders, sides gradually narrowed towards apex : apices broad, rounded, truncate just before suture; rows of punctures on elytra regular on dise but somewhat confused towards sides and feebler at apex, interstices plainly punctured; underside red, episterna and epimera of meso- and metathorax cyaneous ; legs and antennæ cyaneous, the latter with a distinctly marked 4-jointed club which is more elongate than in the type species of the genus. Philippine Islands : one specimen in the collection of the Royal Belgian Museum and another in Mr. Gorham’s collection. I think it probable that this species may represent the type of a new genus, as the club of the antennæ is more elongate than in P. Pairæ Woll. and P. metasternalis Crotch, and differently shaped; a transition is however formed by 2. collaris Crotch in which the club has the joints less transverse and less elosely pressed together than in these two species. Callilanguria flaviventris n. sp. — Cuneiformis, capite pro- thoraceque piceo-rufis, illo magno, dilatato, hoc latitudine lon- giori, convexo, sat globoso, obsolete punctato, basi depressa for- tius punctata ; scutello sat magno; elytris cyaneis, fortius seriatim punctatis, postice sensim angustioribus, apicibus truncatis ; anten- nis modicis, clava 4-articulata; capite infra et prosterno cum anterioribus pedibus piceo; corpore subtus cum intermediis et posterioribus pedibus testaceo, abdomine ad apicem infuseato ; lineæ abdominales breves, haud distinctæ. L. 11 mm. Head and thorax dark or pitchy red, elytra cyaneous; protho- rax rather longer than broad, somewhat globose, finely and obso- letely punctured, with a few scattered larger punctures, base depressed and rather coarsely punctured just before margin; elytra with rows of rather strong punctures, which become much feebler towards apex, apices truncate; antennæ moderate, black with pitchy base, third and fourth joints almost equal in length, with a well marked 4-jointed club; underside of head and thorax and anterior legs pitchy; rest of underside and intermediate and CIX posterior legs testaceous, apex of abdomen infuscate ; abdominal lines short and indistinct. Philippine Islands. In the collection of the Royal Belgian Museum. This species appears to be a Callilanquria although it certainly shows traces of abdominal coxal lines, which are usually wanting in this genus. Languria elegans n. sp. — Cuneiformis, nitida, capite et pro- thorace læte rufis, illo sat magno, triangulari, hoc convexo, latitudine paullo longiori, lateribus leviter rotundatis, disco parcius minus profunde punctato, basi utrinque parva striola instructa ; scutello sat magno, rufo; elytris cœruleo-cyaneis, postice acumi- natis, ordinibus punctorum seriatim dispositis, apicibus truncatis ; antennis sat longis, elava 5-articulata; corpore subtus pedibusque nigro-piceis; capite infra et prosterno rufo. L. 6 1/2 — 7 mm. Cuneiform, head and thorax red, elytra metallic blue; prothorax rather convex, somewhat longer than broad, sides impunctate, dise with rather large, shallow, diffuse punctures, base with a small stria on each side; elytra with shoulders well marked, narrowed behind, with rows of moderately strong punctures, which become obsolete towards apex; apices truncate, exterior angles denticulate; antennae rather long with a five jointed club; underside of head and thorax red, rest of under surface and legs pitchy black. This species somewhat resembles Z. menadensis rotch, but is distinguished by the 5-jointed club of its antennæ (that of Z. menadensis being 4-jointed), longer and more parallel sided thorax, bluer elytra, which are more strongly punctured, and entirely pitchy legs. Z. propinqua bears some relation to it, but has a much squarer thorax, and more parallel sided elytra. Mindanao. In the collection of the Royal Belgian Museum. Languria Chapuisi n. sp. — Capite prothoraceque rufis, diffusius et fortius punctatis, hoc subquadrato, modice convexo, basi depressa, striola longa utrinque instructa; scutello sat magno, rufulo; elytris cyaneis, sat longis, ordinibus modicis punctorum seriatim dispositis, apicibus ad extremum oblique truncatis ; anten- nis piceis, articulo septimo jam dilatato, clava 4-articulata ; corpore subtus cum pedibus rufo-testaceis, femoribus ad apicem infuscatis. L. 9 mm. Head and prothorax red, diffusely but distinctly punctured, the latter with sides moderately rounded in front and slightly con- tracted behind, base depressed with a long and distinct stria on each side; elytra rather long, about as broad as thorax, with sides slightly rounded, à little contracted towards apex, with rows of Cx not very strong punctures; apices truncate at their extremity; antennæ with a somewhat loose 4-jointed club, the 7 joint also being slightly dilated; underside and legs entirely reddish testa- ceous, knees somewhat darker. Mindanao. In the collection of the Royal Belgian Museum. The colour of the underside and legs will distinguish this species from its allies. Languria humilis n. sp. — Parva, capite prothoraceque rufis vel fusco-rufis, illo magno triangulari, oculis prominentibus, hoc subquadrato, lateribus antice rotundatis, postice sensim contractis, ad basim valde depresso, basi utrinque striola minuta impressa, cum capite densius obsoletiusque punetato; elytris sat longis, nigris, leviter virescentibus, punctato-striatis, interstriis punctis minutis instructis, versus apicem leviter angustatis, apicibus rotundatis; antennis articulo octavo dilatato, 9:11 in clavam dilatatis, subæ- qualibus; corpore subtus cum pedibus nigro-piceo, capite infra et prosterno rufis. L. 5 5/1 — 7 mm. À small and rather narrow and somewhat dark looking species; head and prothorax fuscous red, closely but obsoletely punctured; head triangular, with prominent rather coarsely granulated. eyes; prothorax about as long as broad with sides rounded in front and contracted slightly and gradually from a little before middle to base, base with a strong depression bounded on each side by a minute stria; elytra black with a greenish or æneous reflection, with distinct but not strong rows of circular punctures, which become feebler towards apex; interstices with minute punctures; apices rounded; underside and legs pitchy; antennæ with a three jointed club, the 8" joint somewhat dilated. This species is quite distinct from any in Crotch’s collection, and, I can find no described species that agrees with it; the elytra are longer in proportion to the thorax than is usual in the smaller species; the shape is somewhat like that of Z. papuensis and its allies. Mindanao. In the collection of the Royal Belgian Museum. Languria acuminata n. sp. — Nitida, cuneiformis, capite prothoraceque læte rufis, hoc subquadrato, fortiter marginato. diffusius punctato, lateribus leviter rotundatis, postice sensim contractis, basi utrinque striola impressa; scutello sat magno, rufo ; elytris cœruleo-cyaneis seriatim fortiter subrugose punctatis, ad apicem valde acuminatis, apicibus exterius denticulate pro- ductis; antennis nigris ad basim rufo-piceis, clava distincte 5-articulata; corpore subtus et pedibus rufis, lateribus abdominis tarsisque piceis, L. 7 mm. CXI About the size and shape of Z. æoloides Crotch, broad in front, and strongly narrowed behind; head, prothorax, legs and under- side red, sides of abdomen and tarsi infuscate; frontal suture well marked ; thorax large, about as long as broad with sides rounded in front and somewhat contracted behind, dise plainly though diffusely punctured, sides almost impunctate, base with a small stria on each side; scutellum rather large, red; elytra metallic blue, broadest at shoulders and strongly narrowed to apex, with rows of rather large punetures which become obsolete towards apex, surface somewhat transversely rugose; apices truncate, with external angles produced into a small sharp point; abdominal lines obsolete; antennæ with a distinct 5-jointed club. Leyte, Philippine Islands. In the collection of the Royal Belgian Museum. This pretty and distinct species is easily distinguished by its large thorax, acuminate elytra, and red legs and underside. Languria lyctoides n. sp. — Elongata, parallela, tota piceo- brunnea; capite prothoraceque fortiter punctatis, illo triangulari, hoc latitudine multo longiori, ad basin vix contracto, distincte marginato, basi utrinque striola sat longa instructa; elytris longis, parallelis, fortiter seriatim punctatis, apicibus ad extremum trun- catis, antennis pedibusque piceis, illis articulis 7 et 8 latioribus, 9-11 dilatatis, subæqualibus. L. 5 1/2 mm. Elongate, parallel, entirely of a pitchy brown colour; antennæ, underside and legs (except extreme base of femora, and tarsi, which are lighter) pitchy; head and thorax, the latter especially, very strongly punctured; prothorax much longer than broad with sides subparallel but gradually contracted to base which is nar- rower than base of elytra and furnished with a rather indistinct long stria on each side; elytra long, parallel-sided, strongly punetured in rows, slightly contracted towards apex, extreme apices truncate. Zanzibar. In the collection of the Royal Belgian Museum. This species comes near to Z. formosa Crotch and Z. promon- lorii Crotch; from unicolorous specimens of the former it differs by its longer thorax which is more parallel-sided, less rounded in front, and less contracted before base; the club of the antennæ also is much more compact, and differently shaped; from Z. pro- montori it differs in being larger with more elongate and more strongly punctured thorax, and by the shape of the club of the antennæ. Languria longipes n. sp. — Capite prothoraceque rufis, hoc convexiusculo, diffuse punctato, latitudine paullo longiori; elytris nigro-cyaneis, longis, postice acuminatis, fortiter seriatim punc- CXII tatis, apicibus truncatis, angulis externis denticulatis; pedibus longissimis, nigris vel nigro-piceis, femoribus anterioribus maris fortiter serratis, tarsis modice dilatatis; antennis longis, nigris, ad basim piceis, clava 5-articulata. L. 9 mm. Head and prothorax red, the latter convex, with sides mode- rately rounded, somewhat longer than broad, broadest about middle, distinctly margined, very diffusely punctured; elytra cyaneous-black with strong rows of punctures, apex truncate, with external angles produced into a small sharp tooth; legs long and slender, tarsi somewhat dilated and pubescent, anterior femora strongly serrated in male; antennæ long, third joint considerably longer than second, club distinetly 5-jointed; abdomen rufo- picéous, smooth in middle, strongly punctured at sides, abdominal lines very obsolete. Luzon. Philippine Islands. In the collection of the Royal Belgian Museum. This species bears a considerable resemblance to Zanguriosoma cyanipennis Crotch; according to Crotch’s own description his L. cyanipennis is not a Zanguriosoma at all, for in his type the club is 5-jointed and the abdominal lines obsolete; in his description of the generic characters of Zanguriosoma he says that the club is 4-jointed and the abdominal lines are very strongly developed. CRUSTACÉS ISOPODES RECUEILLIS PAR FEU CAMILLE VAN VOLXEM, PENDANT SON VOYAGE EN PORTUGAL, EN 1871 par A. Preudhomme de Borre, Le classement des collections d’Isopodes du Musée Royal me donne l’occasion de dresser la liste des quelques espèces de Crus- tacés Isopodes recueillis en 1871 par C. Van Volxem dans le sud du Portugal. 1. Armadillo officinalis Desmar. — Mafra, 1 exempl. Six autres sans localité précise. 2. Eluma purpurascens Budde-Lund. — Un exemplaire pris à Cintra, le 8 mai 1871. Je pense que l’espèce, et même le genre, sont nouveaux pour la faune européenne. Les localités indiquées par M. G. Budde-Lund sont : Madère, Cayenne et les îles Nicobar dans le golfe du Bengale. 3. Armadillidium vulgare Latr. — Belem, 1 exempl. 4. Porcellio flavo-cinctus Budde-Lund. — Sagres, 2 ex.; Cap S' Vincent près Sagres, 1 ex.; un quatrième sans localité. CXIII 5. Metoponorthrus sexfasciatus Koch. — Mafra, 1 ex. 6. Leptotrichus Panzeri Audouin et Savigny. — Un exem- plaire, malheureusement sans localité. 7. Philoscia muscorum Scop. — Cintra, 1 ex. 8. Ligia oceanica L. — Villanova de Portimao, 2 exempl. Je citerai aussi les lieux d’origine de quelques espèces que le Musée a reçues de plusieurs de ses correspondants. Feu le consul E. De Ville lui a envoyé de Zanzibar l’Armadillo murinus Brandt et la Zigia exotica Roux (Baudiniana Milne Edwards). M. le Dr Dugès, de Guanajuato, l’Armad. murinus Br. et le Porcellio mexicanus Sauss., espèce que M. Budde-Lund ne regarde pas comme différente du ?. lævis Latr. Notre regretté collègue Th. Le Comte a donné l’Armadillidium sulcatum M.-Edw., pris en Styrie. M. A. Montandon, le Porcellio afinis Koch, de Brostenii (Mol- davie). M. le Dr de Horvath, le Porcellio politus, de Varanno, et le P. serialis Koch, de Pecs et de Simontornza (Hongrie). M. le Dr Dechange, le Sphæroma gigas Leach, de Nouvelle- Zélande. M. A. Foettinger, pendant son séjour à l’aquarium de Naples, a pris l’Armadillidium Pallasi Brandt, à Capoue et le 7ylos Latreillei Audouin et Savigny, à Pouzzoles. Enfin une espèce nouvelle et remarquable du genre 7ylos a été envoyée il y a environ vingt-cinq ans du Pérou par feu le baron Popelaire de Terloo. L’exemplaire conservé desséché n’est pas malheureusement propre à pouvoir être décrit. — M. Preudhomme de Borre adresse encore les communications suivantes : La publication que j'ai faite récemment d’une troisième Centurie de Coléoptères des Flandres et d’une troisième Centurie de Coléop- tères du Hainaut, a provoqué l’envoi par notre collègue M. Lethierry des renseignements fauniques suivants que je m'empresse de com- muniquer à notre Société : COLÉOPTÈRES PRIS DANS LA FLANDRE BELGE (1). Anchomenus fuliginosus Dej. — Bradycellus verbasei Duftsch. — Bois de la Douve, entre Warneton Bois de la Douve,sous les mousses, et Ploegsteert, au bord des mares. peu commun. () L’astérisque indique que la localité a été citée dans le Catalogue des Coléoptères du Nord de M. de Norguet, 1863. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. è CXIV Bradycellus harpalinus Serv. — Bois de la Douve, sous les mousses, commun. Bembidium Mannerheimi Sahl- berg, nec Dej.— Bois de la Douve, dans les fossés desséchés sous les feuilles mortes. Je trouve aussi cet insecte dans divers bois des environs de Lille, toujours en secouant les feuilles mortes des fossés à demi-desséchés, jamais ailleurs : c’est là un habitat spécial qu'on pourrait signaler. Haliplus variegatus Sturm.— Bois de la Douve, mares. Hydrovatus clypealis Sharp. — J'ai trouvé en abondance en avril 1884 cet insecte à Comines (Belgique) dans le canal à moitié comblé de Comines à Ypres : je n'ai jamais trouvé cet insecte dans les envi- rons de Lille, où il paraït remplacé par le cuspidatus. Un de ces jours derniers, 2 avril, je suis retourné exprès à Comines pour le repren- dre : mais je n’en ai plus retrouvé qu'un seul. Hydroporus vittula Erichs. — Bois de la Douve,assez commun, mares. — neglectus Schaum. — Bois de la Douve, mares, rare. * Agabus neglectus Erichs. — Bois de la Douve, mares, peu commun, avec le chalconotus. Je trouve assez souvent cet 4ga- dus dans les mares de divers bois des environs de Lille, en com- pagnie du chalconotus : mais le COLÉOPTÈRES PRIS Chlænius Schranki, variété tibialis Dej. — Vallée du Caillou qui bique, entre les villages de Roisin et d’Angre, au bord de la rivière, pas rare. Pour abréger, je désignerai cet endroit sous le nom d’Angre. — Je n’ai jamais trouvé ce Cl. tibia- is dans les environs de Lille. Tachys nigrifrons Fauvel.— Angre, sur le sable humide au bord de la rivière. * Le Catalogue Heyden, Reitter et Weise, 1883, admet cette espèce comme valable, et je suis assez tenté d’avoir la même opinion : on plus souvent on ne trouve que le chalconotus tout seul qui est beau- coup plus commun. Avec de bons yeux, on peut reconnaitre le neglectus à première vue en ce qu'il est plus large et plus #at que les chalconotus (le dernier article des antennes est pâle, tandis qu’il est noir au bout chez chalconotus. — Voir la Faune de Bedel). En somme, cet insecte n’est pas rare dans nos contrées. Ilybius guttiger Gyllenh.— Bois de la Douve, assez commun, mais dans une seule mare. Outre les espèces ci-dessus, je trouve dans le catalogue de Norguet, pour ce qui concerne la Flandre Belge, les indications suivantes : Cicindela sylvatica Linné. — Ghelu- weld (bois sablonneux entre Menin et Ypres). Je ne sais de qui M. de Norguet tenait ce renseignement : je crois que c’est d’un frère de M" Macquart le diptériste, qui habitait Quesnoy-sur-Deule. Dans tous les cas M" Reiche a toujours aflirmé, et à moi-même, que cette Cicindela a été prise dans les envi- rons de Lille. Haliplus varius Nicola — mariti- mus Fairmaire et Laboulbène. — Signalé comme pris à Ostende dans la Faune de Fairmaire et Laboulbène. Cette espèce se prend quelquefois, mais très rarement, dans les environs de Lille. DANS LE HAINAUT(!). ne la trouverait qu’au bord des eaux courantes. Bembidium rufescens Dej.—Angre, bords de la rivière, un seul exem- plaire. * — paludosum Panzer. — Angre, sur le sable humide au bord de la rivière, quelquefois assez commun. — tibiale Duftschm. — Angre, dans les cailloux et les graviers au bord de la rivière, commun. * — monticola Sturm. — monticu- lum.— Angre, avec éibiale et deco- rum, mais beaucoup plus rare. * — decorum Panzer. — Angre, avec les deux précédents, commun. * (!) L’astérisque indique ici que M. de Borre a cité l'espèce, mais comme trouvée dans une seule localité. CXV Deronectes latus Steph. — ovatus gre, dans la riviére, un seul exern- Sturm. — Angre, dans la riviére, plaire pris par M. Alfred Leliévre : aux endroits où le courant est le j'ai vu cet exemplaire, mais je ne plus fort. l’ai pas dans ma collection. — brevis Sturm — depressus auc- Orectochilus villosus. — Angre, torum. — Angre, dans la riviére. dans la rivière, pris par M. Alfr. Agabus biguttatus Olivier. — An- Lelièvre. # Je crois qu’on trouvera certainement en Belgique l'Amara convexior Steph. — continua Thomson, anciennement confondue avec communis : dans le départe- ment du Nord je la trouve plus communément que la communis. (Voir la Faune de Bedel.) Dans une communication subséquente, M. Lethierry m’annonce avoir pris dans le bois d’Hollebeke, près d’Ypres, le Platycerus caraboides; M. A. Lelièvre a également capturé à Angréau, près Quiévrain (Hainaut Belge), le Dorcus parallelopipedus. — Sont exposées pendant le mois de mai à l’étalage pour le public au Musée : quatre caisses contenant la fin de la collection de galles et gallicoles, six caisses de Cordulines, Gomphines et Caloptérygines indigènes et les trente premières caisses de la collection de Coléoptères belges de Wesmael. — M. Lameere rendant compte de l’excursion du 11 avril à Hal, se plaint de s’y être trouvé seul avec M. J. Mélise pour représenter la Société : cette absence d’entomologistes était peu faite pour donner une haute idée de notre activité aux étrangers qui assis- taient à la promenade. Les excursionnistes ont eu une belle jour- née, et les bois avoisinant la localité leur ont paru une station des plus favorables à la chasse aux insectes. — Le Président rappelle que notre excursion du mois de juin doit coïncider avec celle qui a déjà été fixée pour la Pentecôte, les 13 et 14 juin : elle aura lieu à Putte, près Cappelen (pro- vince d'Anvers, frontière hollandaise). M. Dietz sera prié de la guider. Une seconde excursion aura lieu le dimanche suivant, 20 juin, dans la même localité. Départ de Bruxelles (Nord) à 8 h. 12 m., d'Anvers (Est) à 10 h. du matin. La séance est levée à 9 heures. 1 M QE til Ve AT a 211 sh Aa PU Ci A CU LINES AIT) 1 £ 1 1,60 8 0. PATRON RIRES +5 A ME UE EMMERN MP RE ONE PAU (WT LE e COMMENTE ET re LE AT. PURE NP Live, | à LS RMI ref DIS le LU k L LOST AC À NT QUE N LPS 71 RE Vi : “ «aratragted Po o FUT audit RUE UMP > 0 TU 1,208 OR A A AR EMEA daacér | GT Lu PR UN jadis ve il UT W A, PAL es Bin arc st Are À au (4 #J Ad'ité 1 #i CP IAE h tue ue Nr PET it 4) UE Let e gi Na = 2 + SANTE {AQ4 gagle td THON sue rt Sl Nash ot Ee Cod rap, A! mit na} Tu pt ny720 ee UE RE SU ES NAME le LOGE FUORELE DS 2 AU AAVSE ‘te tit nl Na à À Ed MR Tate cet METRE AE ENLUTE | Un RES ON L: 2 EANC DR Ha À : ù EUR sise D nb ao are a Monte waligit Le à ENEESCRE IN T L2F AIT À td erAd AN ere v NES HAUTS Toni ; veu AA a on ra À SRE MAN Er M ALT] st piok où e#n Dr tte sa) dust tu A EDANEMUON 11e 74 ÿ, ART | qi #t2 ant RE Mo ruse ns y Area LA AATUR 2400 Aa 49h MEN RATE Res NH [A gt eo dé MOT AdANION 64h lHnivyss HOT SE d/)detir ei LT HE MAS EU 3 AUADE TOY rot Not TU IES Rs ist rateea0, arts tdiiiis nait UAH HTÈCE ‘1e (Fi MA Le ? 1 53 ee 4 [PA M (34) Ji: br ir ML NPA lie. tps cpl té 1" ACIEMEERS nee 4 MOQUE self ; Ph : ; Pl l (Brotc, solfémmet opérer, PHRENE LR 1 MIS eRS HAT ANILOTS Names. 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Par contre, ont été admis comme membres effectifs : M'e Bertha Bertrand, candidat en sciences natu- relles et régente à l'École moyenne d’Ixelles, présentée par Mie Derscheid et M. Lameere; MM. le Rev. W. W. Fowler, secrétaire de la Société entomologique de Londres; Henry de la Cuisine, membre de la Société entomologique de France, à Dijon; Guillaume Severin, dessinateur à Carnieres (Hainaut); présentés par MM. de Borre et Lameere. Correspondance. M. H. de la Cuisine fait hommage à la Société d’une aquarelle représentant un hybride de S'merinthus ocellata X populi et une remarquable aberration de Celonia Hebe. L'assemblée accepte avec reconnaissance ce gracieux don. La Société décide l'échange du Bulletin contre trois nouvelles publications qu'on nous envoie : Journal of lle Trenton Nutural History Society, Biologisches Centralblait, Journal of the Bombay Natural History Society. Rapports, présentation de mémoires. Le Secrétaire communique les rapports de MM. Candèze et Bergé concluant à l'impression du Cataloque des Trogides décrits jusqu'à ce jour, précédé d'un synopsis de leurs genres et d'une esquisse de leur distribution géographique par M. Preudhomme de Borre, ‘ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. n CXvIT dans les Annales, ainsi qu’à la publication de la planche accompa- gnant ce mémoire. — Adopte. MM. Candèze et Bergé sont désignés comme rapporteurs pour un nouveau travail de M. de Borre : MVote sur le genre Ectinohoplia ÆRedtenbacher. M. Belon adresse la Liste des Lathridiides décrits postérieure- ment au Cataloque de Munich. — Rapporteurs : MM. Everts et de Borre. Lectures, communications. M. Lameere donne lecture du travail suivant envoye par son auteur : UNE EXPÉRIENCE SUR LA FONCTION DES ANTENNES CHEZ LA BLATTE (PERIPLANETA ORIENTALIS) PAR Félix Plateau. En 1884, on pouvait considérer la question longtemps discutée de la fonction des antennes des Insectes comme résolue. En effet, les expériences de Rosenthal(), A. Dugès(), A. Lefebvre(), H. Kus- ter(‘), Slater (5), Ed. Perris(), Dônhoff(), Cornalial), A. Forel(, Kraepelin(”) et surtout les remarquables recherches de Hauser(”) paraissaient démontrer, sans contestation possible, que les antennes des Insectes sont le siège de l’odorat. (:) RosenrHAL. Ueber den Geruchssinn der Insekten. Archiv. für die Physiologie von Reil und Autenrieth, X, p 427, Halle, 1811. () Ducès. 7'raité de physiologie comparée, 1, p. 161, 1838. 6) LereBvre. Pæpériences sur le sentiment olfactif des antennes. Ann. Soc. entom. de France, 3° cahier, 1838 et Ann. des Sc. nat. (2), XI, p. 191, 1839. (5) Kusrer. Zoologische Notizen. Die Fühlhürner sind die Riechorgane der Insecten. Isis von Oken. Colonnes 647-655, 1844. (5) Scarer. Ueber die Function der Antennen bei den Insekten. Froriep’s Notizen, III, n° 155, p. 6, 1848 (cité par Kraepelin). (5) PERRIS. Mé moire sur le siège de l'odorat dans les Articulés. Actes de la Société Linnéene de Bordeaux, XVI, 1850 et Ann. Sc. nat. (3) XIV, p. 149, 1850. (7) DÜNHOFF. Bienenzeitung, p. 231, 1854 et p. 14, 1855 (cité par Kraepelin). (8) CornaLiA. Monografia del Bombice del Gelso, pp. 304. et 305. Milan, 1856. () Forez. Der Giftapparat und die Analdrüsen der Ameisen. Zeïitschr. f. Wiss. Zoologie, XXX, note de la page 61. — Beitrag zur Kenntniss der Sinnesemp- findungen der Insekten. Mittheilungen des Münchener entomologischen Vereins, p. 18, 1878. Les fourmis de la Suisse. Mem. Soc. helvétique des Se. nat. XXVI, P. 119, Zurich, 1874. Études myrmécologiques en 1884, Bull. Soc. Vaudoise Sc. nat. @) XX, n° 91, p. 334, 1885. pe) KRAEPELIN. Ueber die Geruchsorgane der Gliederthiere, p.25, Hamburg, 1883. (*) Hauser. Physiologische und histologische Untersuchungen über das Geruchs- organ der Insekten. Zeïitschr. f. Wiss. Zoologie, XXXIV, 1880. CXIX Mais en 1885, cette certitude fut sérieusement ébranlée par la publication d’un travail extrêmement curieux de V. Graber('), expé- rimentateur hors ligne et l’un des biologistes qui dans ces derniers temps se sont consacrés, avec le plus de succès, à la physiologie comparée des Arthropodes. Le Mémoire de Graber étant assez long, il ne peut être question d'en donner ici une analyse complète, je me bornerai à appeler l’attention sur ceux des résultats obtenus qui concernent plus spécia- lement ma notice actuelle. Après avoir montré, par des expériences très ingénieuses, que la perception des odeurs est rapide chez les Insectes et, après avoir déterminé, pour certains des animaux sur lesquels il voulait opérer, quelles étaient les émanations odorantes qui les attiraient ou qu'ils fuyaient comme désagréables, il constate : le Que contrairement aux conclusions générales de Hauser et d’autres, les fourmis et les Zucilia cæsar, sans antennes, possèdent encore le sens olfactif, ce qui le conduit à admettre que la percep- tion des odeurs ne se fait pas par les antennes seules. 2° Que, chez le Silpha thoracica privé d'antennes, l’odeur de l'essence de romarin est manifestement percue, tandis que celle moins pénétrante d'Asa-fætida laisse l’animal absolument indiffé- rent(}. D'où cette conclusion que les antennes peuvent être les parties du corps les plus sensibles pour les émanations odorantes. 3° Par des expériences comparatives sur l’excitabilité des antennes, des palpes et des cerques chez le Gryllolalpa vulgaris que, chez certaines formes, les palpes peuvent être plus sensibles à l’odorat que les antennes. 4 Par une longue série d’essais sur le Lucane que, suivant la matière odorante employée, ce sont tantôt les palpes, tantôt les antennes qui sont le plus rapidement excités. 5° Enfin, par des expériences parallèles sur des Periplaneta les uns intacts, les autres décapités depuis plusieurs jours(‘), que la percep- tion des odeurs peut aussi avoir lieu par les cerques (‘). Graber est naturellement amené à cette conclusion générale que les Insectes n’ont pas d’organe spécial de l’odorat et que, () GRABEr. Vergleichende Grundversuche über die Wirkung und die Aufnahme- stellen chemischer Reïze bei den Thieren. Biol. Centralblatt, V. Band, n° 13, 1 sept., p. 385, 1885. (2) Remarquer que l’Asa-fœtida est parfaitement sentie par l’animal intact. (5) En prenant la précaution de boucher la plaie à l’aide de gomme épaisse, les Blattes décapitées restent en vie pendant assez longtemps. (+) A. S. PACKARD, dans un articulet intitulé : The Caudal styles of Insects Sense organs, à. e. Abdominal Antenne (American Naturalist, vol. IV, Déc., 1870), avait déjà émis l’idée que les cerques de la Periplaneta americana pourraient bien être des organes olfactifs, CXX lorsque les émanations odorantes sont intenses, celles-ci peuvent être perçues par l'intermédiaire de toute portion de la surface du corps revêtue de couches tégumentaires minces et munie de termi-. naisons nerveuses excitables. La lecture de ce Mémoire dont tout le monde comprendra la grande importance, m’a engagé à publier dès maintenant le résultat d’une longue expérience que j'ai faite l’année dernière sur la Blatte. Sans mettre en doute que la perception des odeurs fortes puisse se faire par des organes multiples, je constate qu'il résulte des recherches même de Graber que certains de ces organes, parfois les palpes, surtout les antennes, sont plus facilement impressionnés que n'importe quelle autre région du corps. Or, dans la nature, à l’état de liberté, lorsque les Insectes se laissent guider par le sens olfactif, soit dans la recherche de leur nourriture, soit pour le rapprochement sexuel, il ne s’agit pas d'émanations intenses telles que celles des essences de rose, d’anis, de thym, de mélisse, de térébenthine, de divers alcools ou acides, etc, placés à une distance minime de leur individu, comme dans la plupart des expériences de laboratoire; il s’agit d’odeurs faibles, si faibles même que l’homme les perçoit à peine ou ne les perçoit pas. C’est alors que les Insectes utilisent ceux de leurs organes qui sont les plus sensibles et, si nous parvenons à déterminer quels sont ces organes, nous avons le droit de dire que ce sont les organes olfactifs() de l'espèce ou des espèces étudiées. \ Voici comment j'ai opéré : j'ai employé quatre Blattes ; le 27 juin 1885, je coupe à deux d’entre elles les palpes maxillaires et labiaux; leurs antennes et leurs cerques sont intacts ; aux deux autres j'enlève les antennes en respectant les palpes. Les animaux sont à jeun depuis longtemps. Le 29, je mets les quatre Insectes dans un grand cristallisoir circulaire de 20 centimètres de diamètre contenant une couche de sable fin et au centre duquel se trouve une boîte circulaire en car- ton ouverte au dessus, destinée à contenir la nourriture. Cette boîte a D centimètres de dia- mètre et 41/2 centime- tres de hauteur; ses bords sont donc assez élevés pour que les Blattes qui circulent (°) I en est de même pour le toucher chez les Vertébrés. Un toucher vague s'exerce par presque toute la surface de leur corps, mais qui niera que les doigts de l’homme et des singes, les lèvres du cheval, la trompe de l’éléphant sont des organes tactiles spéciaux ? CXXI autour ne puissent directement voir le contenu et soient obligées de chercher. La nourriture renouvelée tous les jours consistait en pain humecté de bière de ménage : la bière a une odeur faible et les Blattes sont très friandes de ce liquide. La Periplaneta orientalis n’entrant en activité que la nuit, c’est surtout le soir, vers 9 ou 10 heures, parfois de bon matin, que je viens constater quels sont les individus qui ont découvert l’endroit où se trouvent les aliments. Les observations ont donné les résultats ci-dessous (°) : Juin, 29. Un individu sans antennes est trouvé mangeant ; mais il faut remarquer que l’expérience venait d’être installée et que les Blattes un peu effrayées, ayant couru de côté et d'autre, l’insecte en question s’était trouvé, dès les premiers moments, sur la partie extérieure de la boîte centrale. 30. Une Blatte à antennes ; Juillet, 1. Une Blatte à antennes; 2. Une Blatte à antennes ; 3. Pas d’insecte sur la nourriture au moment de l’observation ; 4. Une latte à antennes ; 5, 6, 7. Les observations sont interrompues à cause d’une absence ; 8. Une Blatte à antennes ; 9. Pas d’insecte au moment de l’observation ; 112 Id. 12. Une Blatte à antennes ; 13. Une Blatte à antennes. . 13. (Deuxième observation) Deux Blattes à antennes. (L’individu précédent avait naturellement été écarté de la nourriture). 14. Une Blatte à antennes ; 15. Deux Blattes à antennes ; 16. Deux Blattes à antennes ; 17. Pas d’insecte au moment de l’observation ; 18, Une Blatte à antennes ; 19. Une Blatte à antennes ; 20. Une Blatte à antennes; 21, 22, 23. Interruption forcée dans les observations ; 24. Une PBlatte à antennes ; 26. Une Elatte à antennes ; 21. Une Blatte à antennes ; 28. Une Blatte à antennes ; 29: Une Blatte à antennes ; 30. Pas d'insecte sur la nourriture au moment de l’observation ; 31. Une Blalte à antennes. L'expérience a duré un mois entier et si l’on excepte le soir de l'installation, jamais une des Blattes privées d’appendices anten- (9 Je tiens à faire observer que cet essai a été fait à un moment où je ne pouvais avoir aucune notion des recherches de Graber. Mon expérience a été effectuée pendant le mois de juillet 1885; le 13 août j’en rendais compte sommairement à l'Association française pour l'avancement des Sciences réunie à Grenoble et c’est au mois de septembre qu’a paru le Mémoire du savant professeur de Czernowitz, comme le prouve la date imprimée en tête des tirés à part. CXXII naires n’a réussi à trouver la nourriture, tandis que vingt-trois fois, au moins, des individus sans palpes, mais à antennes intactes, ont aisément découvert le pain mouillé de bière. On voit donc, par cet essai dans lequel les insectes pouvaient être regardés comme aussi libres qu'ils le sont dans les boulangeries, les celliers ou les armoires des cuisines et étaient guidés par des émanations odorantes assez faibles, que ni les palpes ni les cerques n'ont été d'aucune utilité. Les antennes seules ont été impression- nées d’une facon suffisante. En résumé, je crois qu’on peut affirmer que chez la Blatte les antennes sont les organes olfactifs. — M. Preudhomme de Borre fait diverses communications : Au commencement du mois de mai, j'ai recu d’un de nos collè- gues, M. H. Tournier, qui prenait autrefois une part assez active à nos travaux, la lettre suivante : « Vivement intéressé par vos notes sur les espèces du genre Geotrupes, j'ai désiré me rendre un compte exact des espèces que je pourrais trouver aux environs de Genève pendant le mois d'avril. « Je me suis mis à l’œuvre et j'ai chassé ces insectes assiduement, en mettant même à contribution quelques agriculteurs, mes voisins, qui, par leurs courses fréquentes, étaient à même d’en récolter bon nombre. Je me trouve avoir recueilli sous différents excréments 1342 Geotrupes et ceci du 9 au 20 avril 1886, soit en onze jours. « Combien supposez-vous qu’il y ait d'espèces parmi ces 1342 Geo- trupes? Une seule! à savoir Geotrupes mutator Marsh., et dans ce chiffre imposant, je ne trouve pas autant de variétés que pourrait le laisser supposer votre dernière note (Compte-rendu de la Soc. Ent. de Pelg., séance du 6 février 1886)() Voici comment ces insectes se répartissent : Variétés par coloris, dessus du corps. 1° D'un vert foncé à reflets dorés; 3 pour 100. 2° D'un vert foncé sans reflets dorés, soit vert bouteille; 8 pour 100. 3° D'un bleu foncé (jamais bleu clair) allant jusqu’au bleu presque noir; 15 pour 100. 4° D'un noir profond; 54 pour 100. 5° Thorax bleu verdâtre avec quelques reflets violacés; élytres à reflets plus ou moins pourprés ; 2 pour 100. 6° Thorax et élytres à reflets pourprés; 16 pour 100. « Parmi ces variétés 1 à 6, je trouve les Variétés par ponctuation. 1° Thorax montrant sur le disque une ponctuation bien visible, (*) Je trouve au contraire que les variétés distinguées par M. Tournier, dans une seule localité, sont fort nombreuses, A. DE B. CXXIII mais tres épaisse et irrégulièrement répartie; G° 30 pour 100, Q 4 pour 100. 2° Thorax lisse, ne montrant de la ponctuation qu'aux bords laté- raux, en dessous de la petite fossette caractéristique, où elle se trouve tres serrée, comme chez la forme 1°, et sur le disque en une courte ligne médiane longitudinale ; G'Q 66 pour 100. 3° Interstries des élytres 2 et 5 (c'est-à-dire entre les stries gémi- nées) ponctués assez fortement, mais peu densément, « 14 pour 100, © 6 pour 100. 4° Interstries des élytres 2 et 5 lisses, G'Q 80 pour 100. « En dehors de ces variétés, je trouve une forme beaucoup plus petite que la forme typique (G. mutator, var. incertus mihi) et dont la 6° dent de la carène supero-extérieure des tibias antérieurs se trouve placée à égale distance de la 7° et de la 5°; tandis que, chez la forme typique, la 6° dent de cette même carène est visible- ment plus rapprochée de la 7° que de la 5°; en outre, cette petite forme a évidemment le thorax moins convexe, moins arrondi latéra- lement que le type; les élytres sont plus courtes, ce qui lui donne un aspect général plus large, plus carré et plus déprimé, surtout chez le G'; ce sexe, dans la forme typique, apparaît bien convexe, régulièrement bombé en dessus. « Chez ma petite forme, les deux dents caractéristiques que l’on observe sur la carène inférieure des tibias antérieurs du G', sont plus petites que chez le type et plus rapprochées entre elles; souvent elles sont séparées par une 3° dent rudimentaire. » Je fis immédiatement observer à M. Tournier qu’il avait laissé tout à fait de côte l’intéressante question de la ponctuation abdomi- nale et je l’engageai à examiner de nouveau à ce point de vue, combiné avec les précédents, son abondante récolte de #utator. Il vient de me répondre. « Aujourd’hui j'ai termine l'inspection des segments abdominaux chez tous mes Geotrupes. « Je ne trouve pas chez eux des exemplaires à abdomen densé- ment ponctue, ni des exemplaires à abdomen offrant une ligne médiane longitudinale vraiment ? nue. « Je vois environ 45 pour i00 d'exemplaires offrant l'abdomen à ponctuation piligère assez dense sur les côtés, mais beaucoup moins serrée, plutôt éparse et irrégulière sur le milieu du ventre. « Puis 30 pour 100 de la forme opposée, c’est- - à-dire à ponctuation piligère assez dense sur les côtés du ventre, mais très éparse et se réduisant parfois à quelques points le long du CXXIV bord postérieur des arceaux de l’abdomen ; mais jamais entièrement glabre, sur une ligne longitudinale nettement définie. « Entre ces deux formes, je trouve tous les passages représentés par 25 pour 100 de ces insectes. < Le plus grand nombre des abdomens (Fig. 2), c’est-à-dire à ponctuation tres rare sur le centre, se rapportent à la variété dont le thorax est éparsement ponctué EN sur le disque et plus particulièrement encore aux \ G' qu'aux ©. « L’on peut dire aussi que la ligne de points piligères qui parcourt les cuisses postérieures au milieu de leur largeur, est droite chez le , tandis qu’elle est visiblement arquée chez la Q. » 2] Pour les collectionneurs, de semblables recher- ches statistiques sur la variation d’une espèce ne disent qu’une chose : que l’espèce est bien variable. Pour l’entomologiste philo- sophe qui recherche les causes des variétés et leur point de départ, elles sont un apport très précieux. Toutefois les recherches faites ainsi sur les récoltes d’un demi mois dans une seule localité sont encore un bien léger apport. NOTE suR LES TRIODONTA AQUILA Casr. Er CRIBELLATA FAIRM. par A. Preudhomme de Borre. Mulsant, en fondant son genre Z'riodonta pour un groupe de Séricides à hanches intermédiaires rapprochées et à tibias antérieurs fortement tridentés, lui a donné pour type une espèce de l’Europe méridionale (France méridionale, Piémont, Péninsule hispanique), la 7r. aquila Lap. de Castelnau. En 1859, notre savant confrère, M. L. Fairmaire, étudiant les Coléoptères recueillis en Corse par Ph. Lareynie (Ann. Soc. Ent. France, s. 3, VII, 277) a décrit une Z'riodonta cribellata. Les exemplaires de cette forme, qui ont été répandus dans les collec- tions par les naturalistes habitant la Corse, sont plus gros, plus foncés en couleur que les 7x. aguila du continent. M. Fairmaire y a signalé aussi, comme un bon caractère difiérenciel, l'existence, au milieu de la troncature antérieure du chaperon, d’une saillie égale en développement à celles qui terminent cette troncature aux deux extrémités. Bref, bien des espèces indiscutables ne sont pas aussi bien définies. Dans un voyage à la Péninsule hispanique, notre regretté col- lègue C. Van Volxem a recueilli dans le Portugal méridional, sur- CXXV tout à Monchique, une quantité de 7siodonta, et, par l'étiquette qu’il a laissée à l’une d'entre elles, je vois qu’il voulait les rappor- ter à la 7. cribellata de Corse. Je les ai examinées. Effective- ment, la saillie médiane, en troisième lobe du chaperon, signalée par M. Fairmaire, y est assez généralement bien apparente, mais avec toutes les transitions à son absence complète, et cela chez des exemplaires recueillis ensemble. Au point de vue de la couleur, les uns se rapprochent aussi des cribellata corses, les autres sont plus blonds. Quant à la taille, elle n’atteint pas celle des exemplaires corses et est souvent inférieure à la taille moyenne des 77. aquila de France et de Piémont que je leur ai comparés. Pour moi, ce ne sont que.des aguila et j'y note seulement que, chez la race locale de cefte espèce qui se rencontre en Algarve, on voit apparaître certains de ces caractères qui se sont également produits, puis fixés et maintenus par isolément chez une variété insulaire en Corse; ce qui a permis de conferer assez plausiblement à celle-ci le rang d’espèce. Bien des espèces corses et sardes ont certainement eu la même origine. M. Eaton m'écrit que, se trouvant à Anvers en août 1882, il y a capturé dans le Jardin botanique le Porcellio lævis Latr. La véri- table patrie de cette espèce, me dit-il, doit être placée dans des contrées plus chaudes que la nôtre. Il me fait encore remarquer que la troisième espèce d'Armadilli- dium que j'ai mentionnée pour la Belgique (Compte-rendu du 3 avril 1886, p. LXX VII) doit prendre le nom d’A. opacum Koch. M. Budde-Lund (il l’a reconnu lui-même) a d’abord confondu dans son ouvrage deux espèces sous le nom d’A. sulcatum Milne-Edwards, qui devra être réservé à l’espèce algérienne, tandis que les exem- plaires de l’Europe centrale qu’il y avait aussi rapportés, devront reprendre le nom sous lequel Koch les a décrits. Nos trois Armadillidium actuellement acquis à la faune belge sont donc : A. vulgare Latr., A. pulchellum Brandt et A. opacum Koch. M. Mertens, fils d’un de nos anciens collègues, me communique l'indication d’un certain nombre de Carabiques déterminés par feu Putzeys et qui ont été pris par son père dans la province de Luxem- bourg, où ces espèces n'avaient pas encore été indiquées. Ce sont : À Arlon: Dyschirius nitidus, Omaseus gracilis, Brachynus sclopeta, Callistus lunatus (aussi à Marche), Ophonus maculicor- ms, Harpalus hottentota, Acupalpus dorsalis. À Izel: Panagœus quadripustulatus, Bembidium guitula, ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, k CXXVI Amara sprela, Sphodrus leucophthalmus, Masoreus Wetterhali, Harpalus calceatus. A Marche : Ophonus rotundicollis. M. Mertens a pris aussi au bois de la Cambre le Dyschirius tho- racicus, non encore indiqué pour le Brabant. — Le Secrétaire communique la rectification suivante adressée par M. le D' Alfred Dugès de Guanajuato : Je trouve décrit (Soc. entom. Belge, Compte rendu, février 1886) un Z'yænus mexicanus par M. L. Becker. Comme cette description se rapporte à un Arachnide que j'ai dessiné et dont j'ai donné l’histoire dans le journal la Naturaleza de Mexico, T. VIT, page 194, et que mon article a paru en 1885, le nom que j'ai imposé à l'animal doit rester par droit de priorité, du moins le nom spécifique : je l'ai appelé Opilio ischionotatus parce que le « a les hanches tachées de blanc ; ordinairement il porte aussi sur le dos des points ou des lignes blanches. Il paraît que M. Becker n’a vu que la ©, probablement envoyée par moi. — M. de Borre annonce que pendant le mois de juin, le Musée expose les dix-huit dernières caisses de la collection de Coléoptères de Belgique de Wesmael, les Cicindélides belges et le commence- ment des Carabiques belges, jusqu'aux Scaritides inclus. — M. Kerremans demande la parole pour appeler l’attention de ses collègues sur les vexations auxquelles sont soumis, de la part de la poste, les entomologistes qui envoient des Insectes comme échan- tillons. Il a adressé dernièrement à M. Horn aux Etats-Unis, une boîte parfaitement conditionnée comme poids et comme grandeur, en recommandant son envoi. La boîte lui a été retournée trois jours après, comme ne pouvant être transmise. Après une suite de récla- mations infructueuses, il s’est enfin adressé à la direction générale des postes où on lui a montré une circulaire en anglais, disant que les animaux morts ou vivants, et particulièrement les Insectes, ne peuvent être envoyés aux États-Unis à titre d’échantillons. I! parait que cet ostracisme n’existe plus que pour ce seul pays : les américains craignent-ils qu’on leur envoie le Phylloxera ou le Dory- phora ? Toujours est-il qu’il faut que cette situation cesse, l'envoi de quelques Insectes au delà de l’Atlantique étant devenu quasi impossible. M. Kerremans a ecrit à M. Horn pour engager celui-ci à faire de son côté des démarches auprès du gouvernement amé- ricain. Divers membres se plaisent à reconnaître qu'actuellement l'envoi des Insectes comme échantillons est devenu facile : il n’y a guère qu'un petit nombre de bureaux de postes où l’on fasse encore des observations. Le temps n’est plus où on les refusait sous prétexte CXXVII qu'on n’acceptait pas les « épingles de cravate », « les oiseaux empaillés » ou même « les médicaments » ! Il serait néanmoins vivement à désirer que le différend fût réglé d’une manière définitive. A ce propos M. Preudhomme de Borre fait remarquer que l'ouverture des échantillons devrait ne pouvoir se faire qu’en présence de l’en- voyeur au bureau de départ : on éviterait ainsi les accidents funestes qui n'arrivent que trop souvent entre les mains des employés, et les boîtes ne risqueraient plus d'arriver vides, surtout lorsqu'il s’agit d’Insectes vivants, ce qui s’est déjà présenté. — M.le D' Jacobs montre un bel exemplaire vivant de Ceram- byæ cerdo Linn. (keros Scopoli) qui a été pris à Bruxelles près de la demeure d’un marchand de bois. L’insecte était sans aucun doute importé de l’étranger. — MM. de Borre et Lameere rendent compte de l’excursion qui a eu lieu le 9 mai à Braine l’Alleud. Notre collègue, M. Funck, les accompagnait, ainsi que quelques amateurs. L’excursion a été favo- risée par le beau temps et il a été pris beaucoup de bons Insectes : Melolontha hippocastani, Amara acuminata et plebeja, Elaphrus cupreus, Anatis ocellata, Mysia oblongo-punctata, ete. En fait d’Iso- podes, M. de Borre a déterminé Oniscus murarius et Porcellio scaber. — L'assemblée décide que l’excursion du 11 juillet aura lieu dans la forêt de la Houssière. M. Jacobs sera guide. Départ pour Ronquières de Bruxelles (Midi) à 10 h. 44 m. du matin. La séance est levée à 9 1/4 heures. —— "<< R——— fo 2e SIRET 4h Un M PAU M MONTS RILOL 08 QU LS GEX HUE anbitu ne ur an uiéR 68 PTT CU F3 NF LE MY BRU ile tan : 0 SÉPOR EME PT CET a CLONE LCA COTON VE; ET 0 . eV dafiorabE HU tete dos Peu RENTE date LOIRET AN EE ETS TT O OT RE vPro tré ds ia a (à PAT IJFE ne RON IUT ET ETTOS “440 PORN Nec ATOME LH fuir LATMMEE éÿosf Ro D AMEN STAR HAUTES PORTAL 1 CRT : Fat 2h 4 SE ofnaditp ORNE Nid IE D fi rou Édyone A EL TNT i\ état uote End Mat El so ab" bhadtotére Dre tie 2 cieteute Vial ni AL" va oies Tab #4 AT ed nabbe etes &YinF CRE WE / Pr Haute 10848 eteorn Dé R ati en (TO | Le a ao 0" NN MAR CAUESEIR UT ECTS HE D Ê 3 on TITRE ALLAN AIRE oÙ BUTE ASE tt ( AEn ages mn ne re tas EN VCD OR LANTA SON ETES 11: ANEAT \om Que AU 1 > ‘oer HA Lo LA PAU AUS Are rte M ANT AE ARE ra: (Er ENIOTNS PRET 11 AA D LCR 2 ss at) ANNIMOL HL# SHIRT Ni NH : | LÉ AT a EE Coma Er AUDE tt al ni DENT yo desc sbit ide t SR sea er 8f pa ‘ fers on D ON A (LDENT) TENTE SRE ; RAT ê) 2 Eu JET ou * Par , RC p 0 e Get { lcati 1 er ñ "1 » ST TON AUTRE fu EN db | Le Ve RER Lh : ne Ant Aïrte à él CEA ’ \ Ur: OT À SAR PRIT EE CN ur , late, dire! VAR de à | an ton f + Of ARC À \ L Ar | . tr D'UARRE Ù . ps VUE AE ET # PAL : Ca nt à à LT ds: à ER OUL" SSS tolan ai CRT ARE + F6 frs, ÿ LI L ; Lan”: di n 1e ; 5h De NES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —"#O$ —— Série III. — N° 74. Assemblée mensuelle du 3 juillet 1 886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Bergé, Demoor, Devaux, Duvivier, Heylaerts, Jacobs, Kerremans, L'Arbalestrier, Mélise, Meunier, Remy, de Selys-Longchamps, Van Nerom, Weinmann et Lameere, secrétaire. M. Coubeaux à fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de assemblée mensuelle du 5 juin est approuvé. Correspondance. Mie Bertrand et MM. Fowler et de la Cuisine remercient pour leur nomination comme membres effectifs. Ces derniers adressent leur portrait-carte pour l’album de la Société. M. de la Cuisine nous envoie en outre une aquarelle représentant deux beaux Lépidoptères, une remarquable Saturnia et une variété curieuse d’Apatura Ilia. Rapports, présentation de mémoires. L'assemblée décide l'insertion aux Annales de la Vote sur le genre Ectinohoplia Redtenbacher, présentée par M. de Borre à la dernière séance, après lecture des rapports de MM. Candèze et Bergé. MM. Everts et de Borre concluent à l'impression du mémoire de M. Belon intitulé : Ziste des Lathridiides décrits postérieurement au Cataloque de Munich, aux Annales. — Adopté. Le Président dépose trois travaux que MM. Candèze et Bergé sont chargés d'examiner : Liste des Lamellicornes Laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volzem, pendant son voyage au Brésil et à la Plata en 1872, suivie de la Description de dix-huit espèces nouvelles el un genre nouveau; Liste des Lamellicornes Laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volzem pendant son voyage dans le midi de la Péninsule hispanique et au Maroc, en 1871; Vote sur les genres Hapalonychus Westwood et Trichops Mannern. (inédit). ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, l CXXX Lectures, communications. — M. Heylaerts fait don à la Société d’un tiré à part des notes sur les Psychides qu’il a publiées dans les Mémoires sur les Lépi- doptères de S. A. I. le Grand-Duc Nicolas Michailowitsch ; l'assemblée lui vote des remerciments et décide l'insertion au Compte-rendu du travail suivant présenté par le même membre : J'ai l'honneur de soumettre à mes collègues de la Société entomo- logique Belge, l'extrait d’un travail du Medicinalrath le D' O. Hof- mann, de Ratisbonne, travail qu'il a lu dans la séance de la Société médicale de cette ville, et qui, au point de vue de l’entomologie médicale, me parait assez intéressant. Observation de larves vivant dans l'estomac d'un homme. Un marchand de bois, qui souffrait depuis 2 à 3 années d’un mal d'estomac assez fort, mal dont les symptômes étaient des douleurs brûlantes, des vomissements et une idiosyncrasie contre toute espèce de viande, vomit en septembre plusieurs centaines (?) de larves. Le D" Clostermeier vit lui-même ces larves rampant en quantité sur le parquet de la chambre du malade. Celui-ci, qui d’ailleurs ne se rappelait pas avoir mangé de viande crue ou gâtée, était pourtant grand amateur de fromage du Limbourg. Après ce vomissement il se trouva mieux, à part un pyrosis, dont il souffrait depuis quelque temps. Les larves furent envoyées à M. le Medicinalrath D° O. Hof- mann, qui en fit une description détaillée et eut le bonheur d'en observer toutes les métamorphoses. L’insecte parfait a été déterminé par M. le professeur Mik, de Vienne, comme étant ÆZomalomyia incisurala Zett. Plus tard se développèrent des chrysalides deux exemplaires d’une autre espèce, l'Æomalomyia canicularis L. (Les larves ont été nourries de morceaux de foie cru et n’ont pas touché au fromage). Les larves des Zomalomyia vivent ordinairement sur des matières en putréfaction, ou dont la fermentation a commencé; elles sont intro- duites dans l'estomac de l’homme si celui-ci mange de cette nourri- ture gâtée. Là elles peuvent vivre pendant un certain temps, et sont ordinairement vomies plus tard, ou elles sont éloignées per anum. Le D'Gustav Joseph, Privat-Docent à Breslau, en donne plusieurs observations dans : « Die Fliegen als Schädlinge und Parasiten des Menschen » (Deutsche Med. Zeitung, 1885, N°° 4, 99, 100 et 101). Il cite 8 cas de l'Zomalomyia impura Zett. (— incisurata Zett.), 9 cas de l’Zomalomyia scaluris, et 11 cas d’autres Dipières, appar- tenant à six espèces différentes. CXXXI Observations de larves de Diptères sur des. cadavres exhumés. Plusieurs cadavres furent exhumés à Würzburg, en 1878, dans l'enceinte du cimetiere de cette ville. L'auteur y résidant us. a eu l’occasion d’observer les faits suivants. lo Le cadavre d’un homme, enterré depuis 11 mois, presque réduit à l’état de squelette, avait la tête, les cheveux et la barbe, tellement couverte de chrysalides de diptères, que le tout semblait une masse jaunâtre. En outre se trouvaient dans la bière quelques larves et des mouches vivantes, qui, ainsi que les chrysalides donnèrent plus tard l’insecte parfait, déterminé par M. le professeur Mik comme étant la Pora albipennis Meig. 2° Plusieurs exemples d’une autre espece de PAora noire, Phora perennis Meig., se trouverent dans d’autres bières, toujours comme insecte parfait sans la moindre trace de chrysalides ou de larves. 3° Dans la bière d’un cadavre, enterré il y a quatre ans et demi, se trouvaient en grande quantité les chrysalides d’un diptere éclos. D'insectes parfaits pas de traces. Les chrysalides étaient tellement nombreuses, que la tête reposait sur un coussin forme par elles. Les chrysalides elles-mêmes, ressemblaient à celles de la Pyrellia cadaverina. L'auteur se demande maintenant de quelle maniere les larves se trouvent dans la bière, ou plutôt sur le cadavre. Les œufs sont-ils pondus avant ou après l’enterrement du corps en décomposition ? Les espèces de Diptères appartenant au genre PAora, sont assez petites, ne volent presque pas, mais vivent dans la mousse ou dans une terre très poreuse. Celles-ci peuvent donc atteindre le cadavre dans la bière, soit parce que le couvercle de celle-ci ne ferme pas hermétiquement, soit que le bois, étant de mauvaise qualité, même pourri, a par-ci par-là des fentes ou des crevasses, et si, en même temps, le fossoyeur n’a pas pris la peine de bien tasser le sable sur le cercueil. La possibilité de cette hypothèse a été prouvée par la 2° observa- tion précitée. Une fois entrée, l'espèce peut avoir plusieurs générations l’une après l’autre, comme le prouve suffisamment l’observation n° 1, où se trouvèrent avec l’insecte parfait et des larves vivantes et des chrysalides écloses depuis bien longtemps. Ils se peut aussi que les œufs ont été pondus sur la sciure de bois humide répandue sur le fond de la bière, couverte ou non par une étoffe quelconque, et sur laquelle repose le cadavre. En effet, le D" Gustave Joseph, de Breslau, a vu éclore de copeaux humides la Phora rufipes. Dans les « Beiträge zur Gräberfauna » du docteur H. Reinhard de CXXXKII Dresde (Verhandl. der Zoül.- botan. Gesellschaft de Vienne, 1881, 31 Band., pag. 207-210) l’on trouvera, par rapport aux exhuma- tions dans le Royaume de Saxe, des particularités intéressantes sur les Diptères observés dans les bières. On rencontra entre autres sur un cadavre, enterré depuis cinq ans, des larves et des insectes parfaits d’une Phoride, Conicera atra Meig. Pour ce qui est de la 3° observation précitée, les Pyrelliæ sont des mouches, qui volent parfaitement bien et se nourrissent des sucs de différentes plantes, sur lesquelles on les rencontre ordinaire- ment. Il faut donc qu’elles pondent sur le cadavre avant que celui-ci soit enterré. Les larves vivent et se métamorphosent dans le cer- cueil, et quand celui-ci est crevassé ou ne ferme pas bien, et que la terre qui le couvre n’est tassée que légèrement, les insectes parfaits peuvent quitter leur demeure. Une 2° génération n’est donc pas possible sur le même cadavre. L'auteur désirerait, en concluant, que ses collègues, surtout les médecins-légistes, le tiennent au courant de leurs découvertes, si par hasard ils assistaient à des exhumations. — Le Secrétaire donne lecture d'une notice adressée par M. E. Simon : A la note rectificative de M. le D' A. Dugès insérée dans le der- nier Compte-rendu (p. CXXVI) je puis ajouter les renseignements suivants : L’'ÆEgænus mexicanus L. Becker (Compte-rendu, février 1886) dont j'ai vu le type, appartient au genre Phalangium sensu stricto et non au genre Z'yænus dont il offre cependant les formes courtes et trapues, mais non les caractères essentiels. Le genre Z'jænus est jusqu'ici propre à l’Europe orientale et à l'Afrique. L'espèce doit donc s'appeler Phalanqium ischionotatum Dugès (mot hybride assez malheureux), mais il faut ajouter que l’omission de M. L. Becker s'explique facilement, car le journal mexicain la Naturaleza est presque inconnu en Europe et les travaux qu'il renferme, au moins pour les Arachnides, ne sont pas analysés dans les publications bibliographiques (Records, Bericht etc.) dans les- quelles nous puisons nos renseignements. Dans ces conditions M. le D' A. Dugès rendrait un véritable service en donnant dans les Comptes-rendus la liste des espèces décrites par lui dans la Vatura- leza. Parmi les autres Arachnides publies dans les Annales par M: L. Becker, Scodra liberiensis (Compte-rendu, octobre 1879, p.CXLI) était antérieurement décrit par Fabricius sous le nom d’Aranea cal- ceata et doit reprendre le nom de Scodra calceala; la description ne peut laisser l'ombre d'un doute : « Hirta, grisea, pedibus apice supra « maculis duabus nigris, subtus holosericeis viridi-micantibus. CXXK1It & Habitat in Guineæ aqüapim Dr. Îfert. « Maxima thorax et abdomen mihi desunt, exuvias tantum vidi. « Palpi magni, quinque articulati, hirti, grisei articulo ultimo « supra macula atra subtus toto holosericeo fusco valde viridi- « micante. Mandibulæ validæ atræ intus sanguineo ciliatæ, pedes « hirti, grisei articulis duobus ultimis supra macula magna atra « subtus holosericeis fuscis viridi-micantibus. » Avicularia de Borrei L. Becker (Compte-rendu, octobre 1879, p. CXLIIL) est, d’après une communication de l’auteur, identique au Tapinauchenius plumipes C. Koch (Ar. t. IX, 1842, p. 67, f. 700). — M. de Selys-Longchamps demande la parole pour offrir à la Société un exemplaire de sa Xévision du Synopsis des Agrionines (Première partie comprenant les légions Pseudostigma, Podagrion, Platycnemis et Protonevra) qui vient de paraître; cette Révision comprend environ 200 espèces dont presque moitié ne figuraient pas dans les Synopsis publiés précédemment. Le Président le remercie au nom de l’assemblée. M. de Selys fait ensuite la communication qu'on va lire : A notre dernière séance, M. Kerremans a présenté de judicieuses observations sur les difficultés qui entravent l’envoi aux Etats-Unis d'Amérique d'objets d'histoire naturelle. Aujourd’hui, je pense être utile aux naturalistes en leur signa- lant d’autres genres de difficultés résultant de ce que certains employés, à l'expédition des petits colis, ne sont pas suffisamment au courant des formalités qu’il faut accomplir, et dont ils devraient être à même de faciliter l’accomplissement aux expéditeurs. Der- nièrement, j'avais à envoyer aux État-Unis quelques petits animaux empaillés, en cadeau à un naturaliste distingué de New-York; au ‘premier mot de ce dont il s’agissait, le commis me dit : « Cela est bien difficile ! les envois en Amérique nous donnent plus d’embarras que tous les autres. » J’insistai; et il trouva un document imprimé à remplir, très simple, comme tous ceux de ce genre, seulement il était ajouté qu’une facture commerciale en triple expédition était nécessaire. J'en demandai un modèle, n’en ayant jamais rédigé. Il n’y en avait pas au bureau. Entin on accepta le document semblable à ceux que je remplis journellement pour les pays européens et j’expédiai la boîte franco et assurée sur sa valeur déclarée. Mais je n’étais pas sauvé! En effet trois jours après le chef du bureau m’écrivit que la douane d'Anvers refusait de laisser partir la boîte, faute de cette malheureuse facture. Je consultai un chef de station pour rédiger la facture. Il crut avoir trouvé mon affaire en me fournissant des déclarations sur XXXIV lesquelles j'inscrivis le contenu de la boîte et la valeur des objets. Le directeur du bureau d’expédition me les renvoya encore; elles ne valaient rien et il eut l’obligeance de me fournir trois factures #anuscriles à remplir, ce dont j'ai à le remercier. Je les signai avec répugnance je l’avoue, car je signais un men- songe, puisqu'on m'obligeait à y certifier que j'avais vendu tel nombre d'objets à M. “** pour la somme de... au prix moyen de. prix dont j'avais été paye! Cela me rappelle l'aventure arrivée au célèbre Dr Spring, profes- seur à l’Université de Liège. Il avait fait venir de Paris pour son cours de médecine un squelette humain démontable d’une certaine facon. La douane l’informa qu’elle ne pouvait le lui délivrer. Il fallait qu’il déclarat si c'était pour le {ransit ou pour la con- sommation. Tels étaient alors (il y a 20 ans) les termes des instructions. Il dut bien déclarer que ce squelette é{ait pour la con- sommation ! Les administrations des transports et des postes, ont une grande responsabilité, et rendent de grands services malgré les formalités trop compliquées; mais il faudrait que l'opinion se prononcât assez fortement pour obtenir la réforme de ce que les règlements ont de ridicule et de vexatoire. Puisque j'ai crû utile de dire quelques mots de cette question j'ajouterai encore deux observations. I1 semble que la poste à l'étranger est beaucoup plus abordable que chez nous pour le transport des très petits colis contenant des insectes (affranchis par un timbre de 25 centimes), si J'en juge par le nombre d'objets de ce genre que je recois d'Algérie, de France, d'Italie, d'Espagne. de Portugal, et même des Indes hollan- daises. Toutefois l’année dernière je recevais en communication un Odonate unique précieux d’un entomologiste de Zurich. Or, la douane Belge ou Luxembourgeoise l'avait ouvert et plombé. Mais elle avait trouvé bon d’entasser et de bourrer à l’intérieur sur l'insecte étalé, la ouate qui entourait la petite boîte. C'est par miracle que cet Anax ephippigerus, le seul exemplaire pris en Suisse par M. Ris, ne fut pas fracassé. L'envoi des brochures par la poste réclameaussi une amélioration. De l'Angleterre, des États-Unis, etc., on nous les adresse souvent roulées ou bien empaquetées de telle facon qu'il faut couper ou déchirer l’enveloppe pour les déballer, de sorte que rien ne peut s'égarer en route, à commencer par l’adresse. En Belgique il n’en est pas de même. Tout doit pouvoir se dslier pour être vérifiable en route. J'avoue ignorer comment les formalités s’accomplissent au départ pour permettre ce mode, qui assure la sécurité du contenu, mais il CXXXV est évident que cela est faisable et pratique puisque cela se fait sans difficulté dans des pays comme l'Angleterre et l'Amérique, où le transport des imprimés par la poste est immense. — M. de Borre communique ce qui suit : M.C. Bernard, Président de la Société royale Linnéenne, vient de me signaler la présence en ce moment du Coccus ou Pulvinaria vitis dans deux vignobles de la province de Liége, fait qui a éte porté à sa connaissance par M. A. Macorps, médecin vétérinaire à Liége. Je mets sous vos yeux quelques exemplaires des nidifica- tions soyeuses que construit sous elle la femelle de ce petit Hémip- tère, que l’on trouve appliqué sur le bois de l’année antérieure. L'espèce n'est pas rare, mais les vignerons n’y font sans doute pas grande attention et elle n’est d’ailleurs pas fort nuisible. Comme beaucoup d’autres parasites de la vigne, on la combat en Allemagne par l’alcool amylique de la liqueur de Nessler. D’après M. le D' Moritz, cette liqueur se fabrique avec 1 litre d'alcool ordinaire à 90°, en mélange avec 2 litres d’eau et auquel on ajoute 360 grammes d’alcool amylique, puis 150 grammes de savon vert. Les femelles desséchées recouvrant comme un bouclier les œufs et les petites larves, il sera bon de commencer par un léger raclage, après quoi le liquide s’applique avec un pinceau. — Pendant le mois de juillet sont exposées au Musée 38 caisses de la collection des Carabiques indigènes (suite jusqu'aux Amarides, Stomides, Pogonides et Patrobides inclus) et 2 caisses de la collec- tion générale d'Eucnémides. — Personne ne semble s'être rendu à l’excursion de la Pentecôte à Putte. — L'assemblée décide que l’excursion du 8 août aura lieu à Esneux, et que M. Léon Candèze sera prié de la conduire. Départ de Liége (Guillemins), à 9 h. 26 m. du matin. La seance est levée à 9 heures. a rl : Jinlis F0 48 ont de None dt} FA Le à Las ed ‘31 SALE den "97a 00 FEAR HAE 20 : Ju Ip 2 ve u LOS 2108 5e À eu) 0) oi ornnannnUl dde bI8160€ 88 BU UE BU ER 0 60 Ré À MN an so HO HD. Inonron 89! (10 Fa Del qu é! à bb 8 ip ME 6891 6h ‘opuitotg &T 0h slot 200N BED Ti) GHANA Anbom ei M A. NT 16 one ones es 04 “RoiNie 200 aotafqiaze 20npte Up "AUOT 20 ae Aa ET 354 00 5h aHsmst si btlo Éog IT NEOS BH 22H00 lratogurralhrolr erou, sa onu SFH0T AO ep | AIP0É 0'HIT BAT ed 006 15 D ri fi solo Jo nobhalts ob 2B TON Ut TUE Ur AO MIYIT ns Le “ ul oldielon ot 22 gr! ».Fndrios st 0, ongtr #1 26 entiere 20e" {100R ON Drug LA < _ # , cb à Tr per : À her À OUT +. LRU AO NN Ci CET AE BTE UN EN) UE ODIEN “TRY dtOA d * LL a [F2 { logos hand Loûrs ostlidét es venin ah So PU? 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Du Pré, Fologne, Francois, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Rärny, Roelofs, de Selys-Longchamps, Vanderhaeghen, Van Nerom et Lameere, secrétaire. M. Berge a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 3 juillet est approuvé. Le Président fait part de la perte éminemment regrettable que la Société vient d’éprouver en la personne de son dévoué vice-prési- dent, M. Weïinmann, qui est mort subitement le 18 juillet dernier à Mondorf-les-Bains. Nos collègues n’ont malheureusement été prévenus que trop tard pour assister à ses funérailles. Le Conseil seul a pu rendre les derniers devoirs au défunt et M. Preudhomme de Borre a prononcé le discours suivant : Je viens, au nom de la Société Entomologique de Belgique, adresser un dernier adieu à celui qu’elle s’honorait de compter parmi ses membres depuis plus de vingt ans. Weinmannétait de ceux pour qui le loisir aussi doit être consacré à une étude, et tandis qu’il fournissait une honorable carrière dans l’industrie, c’est à notre science qu’il demandait ses délassements. Modeste et sans prétentions, il s'était cependant élevé au dessus du niveau ordinaire des amateurs et nous lui devons plus d’une obser- vation remarquable. Bien qu’il eût fait hommage de sa collection au Musée d'histoire naturelle il y a quelques années et que son zèle pour l’entomologie active se fût ralenti avec l’âge, il n'en restait pas moins assidu à nos séances et dévoué à notre Société, qu'il présida en 1879 et 1580 et dont il resta ensuite presque sans interruption le vice-président. Il n’avait parmi nous que des amis et nous appréciions tous comme il le méritait son droit et loyal caractère. Toujours prêt à obliger ses confrères, à encourager les jeunes gens à leurs ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. nt CXXX VIII premiers pas, en 1878, cachant modestement son nom, il traduisit, publia à ses frais et fit distribuer gratuitement par notre Société un ouvrage élémentaire des plus utiles. Aussi pouvons-nous dire que la mort a creusé aujourd’hui dans nos rangs un vide qui restera long- temps ouvert. Adieu Weinmann, adieu notre bien-aimé et laborieux confrère | Le Président annonce qu’à la suite de ce triste évènement le Conseil s’est réuni et a désigné comme vice-président M. le D'Jacobs. Il n’a pas cru, se fondant sur divers précédents, devoir faire usage de la latitude que lui laissent les statuts, de désigner un membre de la Société pour remplacer au Conseil M. Weinmann : il préfère remettre ce soin à la prochaine assemblée générale. Correspondance. L'échange de notre Bulletin contre la publication de la « Socielas Historico-naturalis Croatica » : Glasnik Hrvatskoga Naravos- lounoga Druëlva, sous la direction de M. S. Brusina est voté. Rapports, présentation de mémoires. Le Secrétaire communique les rapports de MM. Candèze et Bergé concluant à l'impression de trois mémoires de M. de Borre : Liste des Lamellicornes Laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxæem pendant son voyage dans le midi de la Péninsule hispani- que et au Maroc, en 1871; Liste des Lamellicornes Laparostictiques recueillis par feu Camille Van Volxem pendant son voyage au Brésil et à la Plata en 1872 suivie de la Description de dix-huit espèces nouvelles et un genre nouveau; Note sur les genres Hapalo- nychus Westwood et Trichops Mannerh. (inédit). — Adopté. M. le Professeur J. O0. Westwood adresse un travail intitulé : Observations upon species of Curculionide injurious to Cycadee, especially to plants of the Genus Zamia. Ce mémoire est accom- pagné de dessins pouvant former une planche. MM. Roelofs et Puls sont désignés comme rapporteurs. Lectures, communications. M. de Borre donne lecture de diverses notices. SUR LES ESPÈCES EUROPÉENNES DU GENRE HAPLIDIA par A. Preudhomme de Borre. Je me suis trouvé dans le cas d’avoir à examiner un très grand nombre d'exemplaires, près de 400, appartenant au genre difficile des Æaplidia ou Aplidia, dont notre savant collègue, M. le D: Kraatz a donne en 1882 (Deutsch. Ent. Zeit., XXVI, 53 et suiv.) une révision sommaire. CXXXIX De copieux envois de ces Lamellicornes avaient été faits au Musée de Belgique à diverses reprises, du Trentin, par M. le Dr de Bertolini; de la Lombardie, par M. N. Pini; de la Sicile, par M. Ragusa et enfin des environs d'Athènes, par M. le Chevalier Lange. Les localités étaient parfaitement authentiques et les exem- plaires en quantité considérable, permettant d’y suivre les variations. Pour les ÆZaplidia, le diagnostic des espèces a été le plus souvent emprunté au plus ou moins d'évidence de l’émargination antérieure du chaperon, au plus ou moins de villosité du corselet, à la taille, en un mot à des caracteres de nature à désespérer celui qui a à étudier des exemplaires nombreux et où la variation ne manque pas. Étudiant d’abord les Tyroliens du Trentin, puis les Athéniens, il s’est rencontré parmi ces derniers un nombre considérable d’exem- plaires qu’il n’était évidemment pas possible de séparer des premiers, lesquels appartenaient tous manifestement à l’ÆZaplidia transversa Fabr., la plus ancienne des espèces connues dans le genre. Mais au milieu d’eux, se rencontraient cà et là d’autres exemplaires où s’accusait une augmentation de la pubescence, celle du front notam- ment et aussi un chaperon plus émarginé, les caractères enfin qui ont servi à M. le Dr Kraatz à établir sur un seul individu mâle, de la Grèce (insulaire, pense M. Kraatz) son ZZaplidia græca. J’ai ainsi séparé 63 exemplaires, pour en former, non une espece, la délimitation d'avec érunsversa se trouvant trop fluctuante, mais une variété græca. Est-ce bien, comme je l'ai cru, la même forme étudiée par M. Kraatz? Il y a un point de détail qui ne concorde pas. Pris en vue d'ensemble, les 63 exemplaires grecs en question ont une nuance plus rougeûtre, plus claire que celle des 200 exemplaires environ déterminés comme éransversa, tandis que M. Kraatz, qui n’a du reste vu qu'un exemplaire isolé, dit que la couleur est #oins rougeûtre. Les exemplaires que M. Ragusa m'a envoyés de Sicile, ont été rapportés par moi à la forme que M. Kraatz a nommée ÆZaplidia etrusca. Ils en ont bien la villosité thoracique et l’émargination du chaperon plus sensible que chez {ransversa, dont ils ont au moins la taille. J’ai remarqué chez plusieurs femelles une villosité thoracique aussi fournie que celle des mâles. Assez souvent les élytres sont aussi un peu pubescentes, ce qui me porte à croire que 77. villigera Bur- meister n’est qu'une race de petite taille (13 mill.) de cette même forme sicilienne. Les exemplaires de villigera cités par M. Kraatz étaient de Syracuse; les récoltes de M. Ragusa ont été au contraire faites aux Monts Madonie dans la région septentrionale de la Sicile. Mais cette forme efrusca est-elle une espèce bien tranchée, qu’on en prenne le type, soit en Sicile, soit dans le centre de l’Italie, comme M. Kraatz? J'en doute, car les exemplaires d'ÆZaplidia de CXL Lombardie recus de M. Pini (réunis par moi à éansversa), ceux de Toscane recus de M. Baudi (je les ai placés avec les Siciliens) et enfin un exemplaire de la Calabre, sont des intermédiaires réels entre nos élrusca siciliens et nos #ansversa tyroliens, tout autant que les patries respectives. Onze exemplaires venant des environs de Constantinople et ayant appartenu au D' Breyer se sont trouvés être l'ÆZaplidia turcica Kraatz. Ici du moins, on reconnaît une espèce nettement caracté- risée. La couleur est un peu plus foncée, la forme un peu plus massive et les bords latéraux du corselet sont bien caractéristiques par l’absence de toute crénelure et la proéminence anguleuse à sommet arrondi qui se trouve un peu en avant de l’angle postérieur. Je n’ai rien trouvé qui se rapportàt à l’77. vagepunctata Kraatz, ni à l’Æ7. altenuata Reiche. Un petit exemplaire de l’île de Sardaigne, de couleur rougeàtre claire m’a été autrefois donné par M. de Harold, comme 77. kirti- collis Burmeister, mais je ne l'identifie pas à ma satisfaction au moyen de la description qui a été donnée de cette espèce. Je n’avais pas à classer un nombre aussi considérable d’exem- plaires asiatiques. J’ai rapporté quatre exemplaires à 7. villosi- collis Kraatz, un à 77. chaifensis Kraatz, et un (du voyage de Lederer) à 77. nilidula Kraatz. En étudiant la révision de M. le D' Kraatz, je trouve que ses dix espèces de l'Orient non européen ne different pas non plus par des caractères bien tranchés, et je suppose que, mis en présence de récoltes abondantes faites en Asie, je serais également, et fort per- plexe et fort tente de faire de plus d’une de ces espèces une race locale. Quand on voit les variations multipliées qui s'offrent à nous dans l’étude de nombreux exemplaires d'une forme et celles surtout qu’apporte la diversité des lieux de provenance, il serait difficile qu'il en fût autrement. La notion de l’espèce comme entité invariable, limitée a priori et depuis toujours détachée de toutes les autres, nous domine encore trop, et je n’y vois pour mon compte d’autre correctif que l'étude de grandes quantités d'exemplaires, ce qui n'est pas toujours possible, pour les formes exotiques surtout. Un autre correctif, un autre moyen de s’édifier sur la valeur plus ou moins spécifique des formes que nous observons, serait évidemment de joindre à l'étude des caracteres de la configuration extérieure, celle des détails anatomiques internes. Pour celle-ci, il serait indispensable qu’elle ne se basât que sur des préparations faites aux lieux d’origine, au moyen d'exemplaires frais. Mais si nous trouvons que caractères zoologiques et caractères CXLI anatomiques varient et que toute cette variation se fait graduelle- ment et en même temps que nous nous déplacons sur la carte géographique, il est bien difficile de persister à trouver en cela les bases d’une dissociation autre qu’en races géographiques. Quand ensuite ces races s’isolent, comme je le faisais remarquer dernière- ment à propos de la Z'riodonta cribellata de la Corse("), et comme je pourrais le faire aujourd’hui à propos des ZZaplidia rencontrées en Sardaigne et en Chypre, on commence à avoir une forme assez détachée des autres, ne fût-ce que par l'habitat, pour recevoir le nom d'espèce. Mais sur les continents, alors que les récoltes dans les lieux intermédiaires finissent par nous apporter tous les passages entre certaines espèces, très admissibles, si on ne connaissait que les extrêmes, il n’en est plus de même. — Notre collègue M. Remy m'a communiqué une cinquantaine de Carabiques par lui capturés dans diverses de nos provinces et où il avait rencontré plusieurs difficultés de détermination. Ces récoltes procurent une espèce nouvelle pour notre faune, le Harpalus consentaneus Dejean, dont un exemplaire a été pris à Blankenberghe. Cette espèce, étrangère au centre de l'Europe, a été signalée en France, plus spécialement au voisinage de la mer, et M. de Norguet (Catal. des Coléopt. du Départ. du Nord, p. 35) l'indique comme trouvée dans les dunes de Dunkerque. Elle a une forme assez étroite qui lui a fait donner en Angleterre par Dawson le nom de Z7. attenuatus. L'Arqutor diligens, pris aussi à Blankenberghe, est une addition pour la faune des Flandres. Le Plechrus maurus et Y Amara famelica, pris l'un et l’autre à Tervueren sont des additions à la liste du Brabant. Parmi les autres captures intéressantes de M. Remy, j'ai remarqué un petit exemplaire d’une Amara qu’il hésitait à rapporter à À. bifrons, pris au bois de la Cambre. Il appartient pourtant bien à cette espèce. C’est une variété très petite, à stries fort peu distincte- ment ponctuées et dont la collection Putzeys renferme des exem- plaires des Hautes-Fanges. Dans la même localité M. Remy a pris la variété lacertosus du Badister bipustulatus. Il a pris à Genval l'Amara nitida, les Harpalus Frühlichi et favitarsis. À Tervueren, le Zarpalus neglectus. A Calmpthout et à Hermeton, des exemplaires du Calathus melanocephalus que leur corselet noirâtre peut faire rapporter à la variété alpinus. A Molenbeek-St-Jean, MM. Remy et Engels ont capturé en (*) Compte-rendu de la séance du 5 juin 1886. CXLIT nombre l’'Omaseus gracilis, en même temps que l'O. minor, l'Ancho- menus atratus et le Bembidium assimile. A Wavre-St-Catherine, M. Remy a pris enfin la PAyllobrotica quadripustulata. Le 19 juillet, j'ai observé au Parc de Bruxelles l'Anatis ocellata. — En mettant en ordre les Mélolonthides du Musée, je n’ai pas été peu surpris de trouver un exemplare de l’Anoæia vil- losa Fabr., provenant de la collection Van Volxem et dont l’éti- quette, de la main de notre défunt collègue, portait la localité de Calmpthout. Bien que le genre Anoæia soit surtout propre au bassin de la Méditerranée, cette espèce villosa a pourtant une extension géogra- phique suffisante vers le Nord pour que sa capture, surtout acciden- telle, en Belgique n’eut rien d'impossible. J’en ai sous les yeux des exemplaires pris aux environs de Paris, et, du côté de l’Allemagne, elle est indiquée comme se rencontrant aux environs de Mayence, Darmstadt, Hanau. De plus, Calmpthout est une localité spéciale- ment remarquable qui se relie très bien à la faune du Sud-Ouest de l’Europe, que le climat mitigé du littoral y fait avancer davantage au Nord que pius à l'intérieur des terres. Mais d’autre part, est-il vraisemblable que Camille Van Volxem aurait capturé une espèce aussi remarquable à tous égards et non encore signalée chez nous, sans en faire l’objet d’une communication à notre Société? Se réservait-il peut-être de garder pour lui le secret du point où il l'avait prise et de l’explorer de nouveau, avant de nous en parler ? Son compagnon de chasse, M. Weyers, en a-t-il su quelque chose ? Par la constatation de ce fait, il doit être bien entendu que je n’entends pas ajouter déjà à notre liste faunique l'Anoæia villosa, mais seulement attirer sur elle l'attention de ceux de nos confrères, malheureusement de plus en plus rares, au moins à Bruxelles, qui font des explorations de Calmpthout. L'espèce, si elle se trouve encore, se rencontrera en plein été (juin-juillet); par ses habitudes, elle se rapproche des #4izotroqus et les femelles se capturent rarement, cachées qu’elles sont dans le sable, d’où elles ne sortent guère, Comme beaucoup de nos jeunes chasseurs ne sont sans doute pas familiers avec les Anoxia, je leur dirai que l'espèce en question a la taille et la forme générale de notre Hanneton vulgaire, mais qu’elle est d’un brun-roûgeâtre plus clair, légerement pubescente et veloutée. On Ja reconnaitra encore à ce que son pygidium, au lieu de se terminer par une queue, comme celui des Helolontha, est tronqué et même un peu sinué au bout. La massue des antennes, beaucoup moins longue chez le mâle que celle du Hanneton du même sexe, n’a que cinq articles lamellés, et il y CXLIII en a quatre chez la femelle, où la massue est très courte et presque en boule. — Je viens de rencontrer un exemplaire femelle de ZLeucopholis rorida Fabr., de Java, qui m'a offert la monstruosité suivante : À l’antenne droite, des trois articles allongés qui doivent compo- ser la massue normale, il ne reste que deux, le troisième s'étant fusionné avec le deu- xième, ainsi que l'indique un sillon latéral assez profond et assez prolongé indiquant leur séparation naturelle ; en même temps, il s’est formé une sorte d’ergot ou de protubérance conique, insérée au côté externe, presque. à la moitié du dernier article lamelleux et qui se coude un peu après sa naissance pour se diriger dans le même sens que les articles de la massue. — M. Kerremans, demande la parole et s'exprime comme suit : A l’une de nos dernières séances, je m'étais plaint des difficultés que l'on éprouve à faire admettre aux bureaux de postes, comme échantillons sans valeur, des insectes pour étude ou échange. Notre honorable président d'honneur, M. de Selys-Longchamps, vint à la séance suivante appuyer ma réclamation en citant certaines particu- larités que notre dernier bulletin mensuel à relatées. La série de vexations auxquelles tous nous pouvons être soumis est loin d’être épuisée ; leur énumération complète donnerait matière à un gros volume que l’on pourrait intituler : les tribulations postales des entomologistes. Il est plus que temps d’essayer de porter remède à cet état de choses; le moyen le plus simple est, je pense, de signaler quelques unes des contrariétés que j'ai dû subir, et de confirmer ainsi les observations présentées par M. de Selys. 1° J'avais un jour à envoyer je ne sais plus où un paquet d’échan- tillons contenant quelques coléoptères. Ce paquet, bien conditionné sous le rapport des dimensions et du poids, portait outre le nom et l'adresse du destinataire, ceux de l’expéditeur, et la mention échantillons sans valeur, insectes pour collection. Arrivé au bureau de poste, je remets la boîte au percepteur qui fait d’abord une gri- mace, s’en va fouiller ensuite quantité de gros et petits volumes faisant partie de l’innombrable paperasserie administrative, et finit par m'exhiber un article du règlement portant que les animaux morts ou vivants et les oiseaux empaillés ne sont pas admis comme échantillons. J’essayai de faire comprendre au percepteur qu'un coléoptère desséché n’est ni un mammifère ni un oiseau empaillé ; CXLIV j'y perdis mon peu de latin et de français, et je dus retourner avec mon petit paquet que je représentai à un autre bureau, où il fut admis sans difficultés. 2° J'attendais un colis postal de Vienne (Autriche) d’où l’expédi- teur m’en avait annonce l'envoi. J’attendis huit jours et, un matin, je recus un avis par lequel on m’annonçait qu’un colis était arrivé à mon adresse et que j'avais à aller le retirer à l'Entrepôt; mais je devais auparavant remplir un imprimé inquisitorial, questionnaire baroque où les réponses aux demandes se trouvaient sur l’imprimé même, et se résumaient à ceci : il vous est arrivé un colis contenant insectes pour collection, pesant quatre kilogs; veuillez me dire le contenu, le poids et la valeur de ce colis. Je répondis le jour même que ce colis postal devait m'être remis à domicile, et que je n'avais pas à aller le prendre à l'Entrepôt; que je jugeais inutile de répéter la nature et le poids du contenu puisqu'ils étaient mentionnés sur la demande même et que je ne pourrais en fixer la valeur que lorsque j'aurais vu les insectes. J’ajoutai que si dans les vingt-quatre heures je n'avais recu mon colis, je ferais une réclamation. Il parait que j'avais raison : le soir même, mon colis était chez moi et je pus m'assurer ainsi que sil ne lui avait fallu que deux jours pour venir de Vienne à Bruxelles, il lui en avait fallu six pour aller de Bruxelles (Entrepôt) à Ixelles. 3 Au mois de juin dernier, j'avais à adresser à Philadelphie (Etats-Unis) six Dicerca d'Europe que M. Horn me demandait à examiner afin de les comparer à celles d'Amérique. Le paquet étant bien conditionné, je le remis à un bureau de poste, comme échan- tillon sans valeur, et il fut cette fois, admis sans difficultés. Je croyais mes insectes près d'arriver à destination lorsque, au bout de huit jours, un petit papier m'invita à passer au bureau de poste, où on me rendit mon envoi, me disant qu'il ne pouvait être admis vu qu'il avait été refusé par le chef du bureau ambulant. Je quittai, mon paquet sous le bras, le bureau secondaire et je me rendis au bureau principal, au guichet des réclamations où l'on m’expliqua que des insectes n'étaient pas une marchandise et ne pouvaient être envoyés comme échantillons. Je citai, comme marchands d'insectes, Jekel, Deyrolle et Boucard à Paris, Janson à Londres, Dobiasch en Hongrie, Schaufuss, Kläger, Kricheldorif, etc. en Allemagne et en Autriche; rien n’y fit. Ce n’était pas au tarif et, pour qui connaît les habitudes bureaucratiques, ne peut être considéré comme mar- chandise que ce qui figure au tarif. De plus, on m’exhiba le même article qui fait assimiler des insectes aux animaux morts et aux oiseaux empaillés et je dus finalement m'en aller comme j'étais venu, mon paquet sous le bras. Je voulus alors en avoir, une bonne fois, le cœur net, et je me rendis à la 2° Direction des postes où CXLV M. le Directeur écouta ma réclamation avec la plus parfaite urba- nité, prit des informations et finit par me montrer un tarif qui défendait l'introduction en Amérique, par échantillons, d'animaux morts ou vivants. d'oiseaux et (le tarif étant en anglais) de « colo- rados and insects. » Je dus m'incliner après avoir perdu une journée presqu’entière en démarches inutiles et prendre un biais pour pouvoir expédier le petit paquet : je ne mentionnai plus la nature du contenu, je changeai le paquet d’aspect et il parvint en Amé- rique, parce que j'avais eu soin de le mettre à la poste à une autre heure, de facon que ce fut un autre chef de bureau ambulant qui fut le complice inconscient de ma petite supercherie. Ayant écrit à M. Horn pour lui expliquer les causes du retard dans mon envoi et lui raconter mes mésaventures, il me répondit qu'il ne comprenait rien à ces difficultés. Il est en relation avec la majeure partie des entomologistes de l'Europe, presque journelle- ment il recoit ou expédie des insectes, et jamais il n'a eu a se plaindre et, ajoute-t-il, les difficultés qui me sont survenues ne peuvent être que le fait de l'Administration belge. 4° J'arrive au bouquet final. Il y a peu de jours, j’ai voulu expédier à Buenos-Ayres, à l'adresse de M. Carlos Berg, une caisse contenant une petite coïlection de Clavicornes de Belgique. Je consulte le Guide officiel des chemins de fer, et j'y constate que les colis postaux de moins de trois kilogs sont admis en République Argentine, comme dans toute l’union postale, et ce au prix de fr. 5,50. Je me rends donc au bureau de poste et j'y demande les lettres de voiture et déclarations en douane nécessaires à l'expédition d’un colis postal à Buenos-Ayres. On me donne deux petits imprimés que je remplis consciencieusement et, le soir, j'envoie par un commissionnaire colis et petits papiers. Après avoir fait attendre mon commissionnaire pendant trois bons quarts d'heure, on le renvoie avec le colis et d'autres imprimés à remplir, les premiers n'étant, paraît-il, pas bons. Je me mis à remplir les seconds aussi consciencieusement que les premiers de la veille, et, pour être bien sûr de ne plus avoir d’ennuis, je me rendis le lendemain matin au bureau de poste, où un employé m'annonça qu’il avait dû renvoyer mon colis parce que j'avais à indiquer, #01- même, sur la lettre de voiture, s’il devait aller par Bordeaux, par Londres ou par Brême. La route m’importait peu; il aurait été par Yokohama que cela m'eût été fort indifférent, et je l'aurais expédié n’importe par où. Et l'employé de consulter des paperasses (toujours !) et de me déclarer que le colis devait aller par Brême et que cela me coûterait, suivant le tarif, fr. 9,50. Quoique Brême me parût un singulier chemin pour aller à Buenos- Ayres, je ne m’étonnai pas trop. Après ce qui m'était déjà arrivé, ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. n CXLVI je m'attendais à tout, même à me voir demander fr. 9,50 alors qu'un tarif officiel, lancé dans le commerce, fixe la taxe à fr. 5,90 pour tous les pays transatlantiques de l'Union. J'étais si affirmatif et si convaincu de mon droit que l'employé accepta fr. 5,50, avec les lettres de voiture, et finit par autoriser à envoyer le colis qui, cette fois, me dit-il, serait accepté. J'arrive donc quelques heures après avec un commissionnaire et ma malheureuse caisse. Un autre employé m’annonce que les nou- velles déclarations ne valent pas plus que les premières, que mon colis ne doit pas aller par Brême, mais bien par la voie la plus directe, qui est la « Red Star Line, » que le prix fixe est bien fr. 5,50, mais qu’il faut que je joigne à mon envoi wne quittance en triple expédition, attendu qu'aucune marchandise n’est reçue en douane américaine, si elle n’est accompagnée de ces quittances; le linge usé, me dit-il et même les vieux effets sont soumis à cette formalité. J’expliquai le mieux que je pus que j’envoyais une collec- tion d'insectes et non du vieux linge, que cet envoi constituait un cadeau, à titre absolument gratuit, et qu’il me répugnait d'envoyer comme un vulgaire marchand de vieux chiffons, des quittances au destinataire. Rien n’y fit. Je dus passer par les quittances et, malgré ma difiiculté à les libeller, je fis tant bien que mal érois fausses quillances, par ordre de l'administration. Mon colis postal était accepté, mais avec certaines réserves cependant : il se pourrait qu’un de ces jours un ambulant quelconque le trouve mal conditionné et alors on ne répondrait de rien. Comme chinoiserie administrative, l'histoire des quittances que nous connaissons depuis le mois passé et déjà signalée par M. de Selys, est assez réussie et mérite d’être rééditée. Pour moi, je suis fermement décidé à me plaindre chaque fois que des entraves ridicules ou vexatoires et surtout inutiles seront apportées à mes relations avec mes collègues de l'étranger. Comme je l’ai fait remarquer à M. le Directeur des postes, ces relations ne sont plus possibles dans les conditions actuelles. Il n’y a pas à sortir de ce dilemme : ou les insectes ne peuvent être admis comme échantillons sous prétexte qu’ils ne sont pas des marchandises, et, dans ce cas, on ne peut exiger des quittances pour les expédier; ou bien ils sont marchandises, et alors, ils doivent être acceptés comme échantillons. Saurons-nous une bonne fois d’où proviennent ces difficultés ? Si nous réclamons, l'Administration belge nous répond qu'elle n’y peut rien, que ce sont les pays étrangers qui leur imposent ces mesures ridicules, et qu’elle est impuissante à les faire disparaître. Et si nous nous adressons à ces pays étrangers, ils nous disent que c’est CXLVII la Belgique seule qui donne lieu à ces formalités, et que jamais ils ne les ont exigées. Il semble que chez nous on fasse tout ce qu’il est possible pour entraver les études scientifiques, alors qu'en France et ailleurs les sociétés savantes sont décrétées d'utilité publique et jouissent d’une foule d’immunités. Quant à moi, je ne réclame que mon droit strict : je prétends que des insectes sont des marchandises, et qu’on doit les accepter comme échantillons, mais je ne reconnais pas à l'Administration le droit de me faire faire des fausses quittances, lorsque j'ai le désir d’offrir un cadeau à un collègue. — M. de Borre annonce que les collections que le Musée expose pendant le mois d'août sont : la fin des Coléoptères Carnassiers terrestres belges (à partir des Harpalides) et le commencement des Carnassiers aquatiques (inclus les Colymbétides), ainsi que la collec- tion générale de Glaphyrides. — M. Jacobs rend compte de l’excursion qui a eu lieu le 11 juillet à Ronquières où il se trouvait avec MM. Lameere, Mélise et Remy. M. de Borre, parti par un autre train, n’a rejoint les excursion- nistes qu’à la fin de la journée. M. Jacobs cite la capture de plusieurs Polyblastus, intéressants Hyméoptères. En fait de Lépidoptères, rien ne semble à signaler, mais parmi les Coléoptères, il a été pris plusieurs Diaperis boleti, un Obrium cantharinum, une Serica brunnes et toute une troupe d’Orectochilus villosus qui tournoyaient sur un ruisseau. — L'assemblée décide que l’excursion du 12 septembre aura lieu dans les bois de Baudour. M. Jacobs accepte de la guider. Départ de Bruxelles (Midi) pour Jurbise à 8 h. 6 m. du matin. La seance est levée à 9 heures. " Te 0 | « Al Le ‘ » LUE \ L Lu w , ” : 4 I # { = os \ n L. “ “ v ï : » 1 Ne « | en SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. SÉRIE LIL. — N° 76. Assemblée mensuelle du 4 septembre 1886. PRÉSIDENCE DE M. LE Dr JACOBS, Vice-PRÉSIDENT. Présents : MM. Capronnier, Coubeaux, De Lafontaine, Demoor, Devaux, Duvivier, Kerremans, L’Arbalestrier, Mélise, de Selys- Longchamps, Vanderhaeghen et Lameere, secrétaire. M. Preudhomme de Borre a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 7 août est approuvé. Le Président annonce que la Société vient encore d’avoir le malheur de perdre deux de ses membres. M. le baron Edgar von Harold, membre honoraire, s'est éteint à Munich le 1° août à l’âge de 56 ans; collaborateur de M. le D' Gemminger au célèbre Cataloqus Coleoplerorum, il était connu en outre des plus avanta- geusement par ses nombreux travaux sur les Coléoptères, parus dans les Millheilungen des Münchener Entomologischen Vereins, dans le Deutsche Entomologische Zeilschrift, et surtout dans ses Coleopterologische Hefte. L La mort nous a enlevé aussi le 20 août un membre effectif indigène, M. Valère Liénard. M. le professeur Plateau nous adresse une notice nécrologique sur notre collègue, l’un de ses meilleurs élèves. Valère Liénard, né à Horrues, le 3 avril 1856, manifesta de bonne heure un goût prononce pour les sciences. Abandonné, lors de ses débuts, à ses seules inspirations person- nelles, privé de guide et de conseils, il comprit cependant, dès les premiers pas, qu'on ne devient vraiment naturaliste qu’en se fami- liarisant avec l’organisation des êtres de tous les groupes. Aussi, au lieu de perdre un temps précieux à former avec minutie une collection de Coléopteres ou de coquilles, se mit-il courageusement à l’étude de l’ensemble de la botanique et de la zoologie. Il fit des herbiers, collectionna des Insectes, des Mollusques, etc., mais uniquement pour acquérir cette instruction générale qui seule peut donner des vues larges et faire voir la nature telle qu’elle est. Extrêmement ingénieux, il suppléait par son habileté à l’insufti- ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, 0 CL ‘ sance des moyens ; confectionnant lui-même ses boîtes, ses cadres et une foule de petits instruments; reliant ses livres et se formant un atlas d'histoire naturelle en collant dans un manuscrit des figures découpées dans des ouvrages dépareillés, des prospectus ou des revues. Lorsqu’après une année passée à l’université de Louvain, Liénard entra en 1875 à l'université de Gand, je ne tardai naturellement pas à le distinguer parmi les autres étudiants et, bientôt, les fonc- tions de préparateur d’Anatomie comparée devenant vacantes par suite du départ de M. Leon Fredericq, je mempressai de proposer le jeune naturaliste pour ce poste de confiance qui lui permettait, tout en se rendant utile, de se consacrer désormais entièrement à ses sciences de prédilection. Mon attente ne fut pas decue et, dans sa modeste sphère d'action, Liénard rendit constamment de grands services à l’enseignement. Disséquant tres bien, devenu expert dans tous les procédés manuels qui font le bon préparateur, il enrichit les collections de plusieurs centaines de préparations anatomiques dont quelques unes sont de petits chefs d'œuvres. Lors de l'exposition nationale de 1880 et de l’exposition univer- selle d'Anvers en 1885, il eut l’occasion de donner publiquement la mesure de son talent et contribua beaucoup au succès des collections exposées par l’Université. Les travaux manuels ne lui faisaient pas perdre de vue la science proprement dite; il poursuivit ses études avec succès et conquit le grade de docteur en sciences naturelles. Ce nouveau titre, en le mettant dans les conditions requises, permit au gouvernement de reconnaître son dévouement en le nommant assistant. Liénard exposait fort bien; ses explications étaient simples et claires et, lorsque les circonstances s’y prêtaient, je n’hésitais pas à lui faire diriger les travaux des étudiants en medecine ou des élèves de l’école normale des sciences. Il fut chargé, en 1881, de donner à Bruxelles un cours spécial aux instituteurs pour les initier à l’enseignement pratique de la Zoologie. Ses auditeurs se souviennent encore de la facon remarquable dont il s’acquitta de sa tâche. On se demandera peut-être comment, avec de si grandes aptitudes, il a si peu publiée. Ceux qui l’ont beaucoup connu peuvent seuls répondre à cet égard. Liénard avait une qualité qui poussée à l'extrême devient un défaut : il se défiait de lui-même et n’était jamais complètement satisfait de ses résultats. Il fallait le harceler, prendre même un ton d'autorité pour le décider enfin à abandonner un manuscrit à l’imprimeur. Plusieurs de ses travaux, parmi lesquels je puis citer de curieuses recherches sur l'appareil circulatoire du Scorpion, sont ainsi restés inachevés. CLI On a de lui les notices suivantes : Recherches sur la structure de l'appareil digestif des Myqules et des Nephiles (Bullet. Acad. roy. de Belgique, 2° série, t. XLVI, n° 11, 1878). Recherches sur le système nerveux des Arthropodes; constitution de l'anneau æsophagien (Ibid., 2° série, t. XLIX, n° 3, 1880), travail fort intéressant qui eut les honneurs de la reproduction dans les Archives de Biologie. Observations sur l'anatomie de l'Éléphant d'Afrique (Loxodon africanus) adulle, en collaboration avec F. Plateau (Ibid., 3° série, tome I, n° 3, 1881). La Société entomologique perd en Liénard un membre distingué qui sera longtemps regretté de ceux de ses confrères qui ont pu apprécier ses connaissances étendues et son excellent caractère. Des lettres de condoléances ont été adressées aux familles des regrettes défunts. Correspondance. M. Péringuey, sous-directeur du Musée de Cape-Town, remercie pour son admission et envoie la somme de deux cents francs qui lui confère le titre de membre à vie. M'e Derscheid adresse son portrait-carte pour l’album de la Societé. Rapports, présentation de mémoires. L'assemblée vote l’impression du mémoire de M. le professeur J. O. Westwood : Observations upon species of Curculionide injurious to Cycadee, especially to plants of the genus Zamia, après lecture des rapports de MM. W. Roelofs et Puls. Lectures, communications. Le Secrétaire communique au nom de M. Preudhomme de Borre le mémoire suivant dont l'assemblée vote l'impression au Bulletin : LIST or CURCULIONIDÆ FOUND BY M' VAN VOLXEM IN THE NEIGHBOURHOOD OF RIO JANEIRO by Francis P. Pascoe, Formerly President of the Entomological Society of London. The Curculionidæ found by Mr Van Volxem in the neighbourhood of Rio Janeiro amounted to about 160 species. Of these between 50 and 60 were either single specimens or were few in number, nearly all small and insignificant in appearance, and gummed down, so as not be examined without risk "of injury. These CLII therefore — except those that I have been able to identify — have no place in the list. À few I have ventured to describe as new, but, without access to types it is impossible to be quite sure especially of obscure species. Mr Van Volxem has himself been able to identify many. I have several species in my own collection (for most of which I am indebted to Mr A. Fry, who, for many years, collected in the same locality) which are apparently undeseribed; in fact the number of neo-tropical Curculionidæ appears te be almost unlimited. The drawback is the difficulty of referring them to established genera without ignoring some of the characters on which those genera are founded. In the fol- lowing list the species without authorities are apparently manuscript names attached to M. Van Volxem’s specimens. Brachyderinæ. Naupactus longimanus Fab. (Curculio). — curtus Bob. Leptopinæ. Entyus auricinctus Germ. (Rembus). — dolosus n. sp. — xanthographus Germ.(Leptocerus). Miostictus [n. g.] Volxemi n. sp. — pubescens. — aulacus Germ. (Leptocerus). — decorus Fab. (Curculio). — Klugii Boh. — bipes Germ. (Leptocerus). — dapsilis Perty. — Winthemi Boh. — pithecius Germ. (Leptocerus). — aurolimbatus Boh. — rivulosus Fab, (Curculio). — stauropterus Germ. (Leptocerus). — celator Bob. — albopictus. — auriventris Germ. (Leptocerus). — subfasciatus. Eurymetopus fallax Boh. (Naupactus). Pantomorus durius Germ. (Sitona). Cyphus gibber Pall. (Cureculio). Platyomus cultricollis Germ. (Cyphus). — piscatorius Germ. (Cyphus). — albicans. : — cyanescens. — mutabilis Boh. — smaragdulus. Compsus niveus Fab. (Curculio). — rufipes Boh, Eustales thalassinus Boh. — ambitiosus Bob. — nævius n. sp. Rhinospathe albomarginata Motsch. (Hypsonotus). Otiorhynchinæ. Hyphantus baccifer Germ. Hypsonotus clavulus Germ. — chrysendetus Germ. — cingulatus Germ. Alocorhinus comprimatus Sahl. Lordops Gyllenhalli Dahl. (Curculio). — navicularis Germ. (Hypsonotus). Euides clericus Sahl. (Alocorhinus). Rhigus irroratus Boh. Entimus splendidus Fab. (Curculio). — imperialis Forst. (Curculio). Cylindrorhininæ. Listroderes costirostris Gyll. Promecopinæ. Promecops limbata Gyll. — lineigera n. sp. Cleoninæ. Lixus impressicollis Boh. — loratus Germ. — stupor Boh. Ileomus mucoreus Linn. (Curculio). Hylobiinæ. Hilipus catagraphus Germ. — lactarius Germ. — myops Bob. — lætabilis Boh. — clavipes Fab. (Rhynchænus). — trachypterus Germ. bts te nn Hilipus Wiedemanni Boh. — picturatus Germ, — inœqualis Bob. — arcius Germ. — querulus Boh. — subcinctus (Dej.). [Near H. expletus Pasc.]| Erirhininæ. Erirbinus angustatus (Dej.) gen. dist. Attelabinæ. Attelabus melanocoryphus Germ. — rubicundus Jekel. Rhinomacerinæ. Rhynchites ultramarinus Gyll. Otidocephalinæ. Otidocephalus setulosus ? Rld. Belinæ. Homalocerus lyciformis Germ. — miltomerus ? Boh. Læmosaccinæ. Læmosaceus rufescens Pase. Cholinæ. Erethistes tetricus Fhrs (l’erideræus). Dionychus parallelogrammus Germ. Amerhinus Dufresnei Kirby. (Rhyu- chænus). — Olivieri Boh. — ynca Sahl. Homalonotus validus O1.(Rhynchænus). CLIII Sthyporinæ, Chalcodermus calidusFab.(Rhynchænus). — plicaticollis Fhrs. Arrhetus [n. g.] Volxemi n. sp. Tylodinæ. Tylodes armadillo Sahl. — tuberculosus Boh. Cryptorhynchinæ. Cryptacrus diversus Boh. (Cryptorhyn- chus). Cœælosternus soleatus Germ. (Crypto- rhyachus). Diplogrammus 4-vittatus Ol. (Rhyn- chænus). Peridinetinæ. Peridinetus irroratus Fab, (Curculio). Baridinæ. Baris interpunctata Germ. — monstrosa Germ. -— ruficollis Boh. — carnifex Boh. Centrinus Germari Boh. -- Volxemi n. sp. auritarsis Germ. (Baris). squamipes Germ. (Baris). — conicollis Boh. sanguinicollis Germ. (Ceutho- rhynelus). — tardigradus OI. (Rhynchænus). — curvirostris Boh. Azygides stygius Pasc. Calandrinæ. Rhynchophorus palmarum Linn. (Cur- culio). Sphenophorus bifasciatus Gyll. Eustales nævius nov. sp. E. ovatus, niger nitidus, squamis niveis supra plerumque macu- latim vestitus ; oculi obliqui, albocincti;, rostrum modice angustum, tricarinatum, carinis exterioribus apicem versus divergentibus; scrobes arcuatæ, infra oculos terminatæ; antennæ piceæ, parce albo- pilosæ; scapus basi curvatus; funiculus articulis quatuor basalibus breviusculis, subæqualibus, ultimo majore, triangulari; clava oblongo-elliptica; prothorax ad latera rotundatus, in medio disci canaliculatus; scutellum oblongum; elytra prothorace fere duplo CLIV latiora, fortiter seriatim punctata, punctis approximatis; pedes albo-pilosi; corpus infra dense albo-squamosum. Long. 8mm, ab. Barbacena. This species is somewhat doubtfully referred to Z'ustales, but without any special affinity to any of its members. Entyus dolosus nov. sp. E. ovatus, squamis griseis fuscisque variegatus, setulisque nigris adspersis; oculi ovati; rostrum dimidio basali dense griseo-squamo- sum, dimidio apicali depresso, castaneo, squamis albis parce indutum ; antennæ ferrugineæ; clava majuscula pubescens; prothorax trans- versus, lobis ocularibus haud prominentibus, dorso in medio fusco- vittatus; scutellum subtransversum, apice late rotundatum, albido squamosum; elytra striato-punctata, punctis oblongis, striis squa- mosis, griseo-maculata fusco-varia, præsertim macula magna submediana et ad suturam interrupta; corpus infra pedesque dense griseo-squamosi. Long. 5mm, ab. Therezopolis. Judging from the description this species must be allied to Æ. albicinctus Gyll., but, inter alia, there is no trace of the metallic scales ascribed to that species, nor is there any mention made of the difference between the upper and lower portions of the rostrum. Miostictus nov. gen. Rostrum angustulum ; serobes infra oculos desinentes. Antennæ subapicales; scapus modice elongatus. Abdomen sutura prima arcuata ; cæteris fere ut in Z’#/70. Scarcely different in technical characters from Zntyus, but quite different in ÿacies. The serobes terminate beneath in a smooth broad surface which can hardly be said to form part of the serobe itself. Lacordaire places Zntyus in his ‘Strangaliodides’ not seeing its place elsewhere. Miostictus Volxemi nov. sp. M. oblongo-ovatus, fusco-niger, squamulis viridi-metallicis omnino confertim indutis, elytris maculis parvis fuscis irroratis; rostrum caput longius, basi cylindricum, apice dilatatum; antennæ testaceæ, scapus ad medium oculi attingens; funiculus articulo secundo elongato, ultimo oblongo-triangulari; celava distincta elliptica; prothorax transversus, utrinque rotundatus, in medio fusco-vittatus, lobis ocularibus obsoletis, vibrissæ elongatæ; seu- tellum oblongo-triangulare; elytra substriato-punctata, punctis distinctis, interstitiis vix convexis ; pedes mediocres, subtestacei, minus squamosi; corpus infra tenuiter squamosum. Long. 6m, Hab. Therezopolis. CLV Promecops lineigera nov. sp. P. ovata, silacea, squamis pallidioribus, lineatim albido-notata : rostrum breve, in medio canaliculatum; antennæ ferrugineæ ; funiculus articulis longitudine sub-æqualibus; prothorax subcylin- dricus, sparse punctatus; scutellum rotundatum; elytra substriato- punctata, punctis squama alba in medio instructis, linea obliqua albida ab humeris — ad saturam interrupta — altera, minus obli- qua, pone medium, notata, apiceque pallidiora ; corpus infra pedes- que silacei, squamulis margaritaceis sat laxe vestiti. Long. 4mm, This species comes very near ?. arcuata, the type of the genus, a variable species as to colour, which has setulose elytra, the lateral margin greenish-silvery, and the body beneath pitchy with bright green scales. Lacordaire would confine the genus to those species like the present, whose claws are united at the base, but in his generic description founded on such species, he inadvertedly describes the claws as free. Arrhetus nov. gen. Oculi inferi, rotundati, tenuiter granulati. Rostrum modice elongatum, in medio anguste cylindricum ; scrobes laterales. Antennæ præmedianæ; scapus arcuatus; articulo basali funiculi longiore, ceteris breviter cylindricis; clava ovata. Prothorax ampliatus, basi truncatus, lobis ocularibus ciliatis. Scutellum distinctum. Elytra prothorace haud latiora, humeris rotundatis. Propectus integrum; coxæ antice separatæ. Mesosternum breve. Abdomen segmentis duobus basalibus ampliatis ; sutura prima incurvata. Pedes robusti; femora dente minuto instructa; tibiæ apice bicalcaratae ; tarsi lati, unguiculis liberis. This genus is allied to S{rongylopterus which has a well-marked pectoral canal, more slender legs, narrower tarsi, etc. In Vettarhi- aus, a neighbouring genus, the canal is absent, as in Arrelus. Arrhetus Volxemi nov. sp. À. ovatus, niger obscurus, supra nitide granulatus; caput tenuiter punctatum; inter oculos planatum et plus fortiter punc- tatum; rostrum nitidum, subtiliter punctatum, apice dilatum; antennæ piceæ, funiculus validiusceulus, clava tomentosa; protho- rax subtransversus, ad latera rotundatus, basi vix angustior, granulis approximatis instructus; elytra in medio paulo latiora, apice late rotundata, granulis numerosis oblongis subseriatim ordinatis, corpus infra, femora, tibiæque subnitidæ, squamis parvis sparse indutæ; tarsi albo-pilosi. Long. 12", Hab. Therezopolis. CLVI Centrinus Volxemi nov. sp. C. late ovatus, ater, prothorace utrinque, maculaque mediana singulo elytro aureo-squamosis; rostrum corpore multo brevius, arcuatum, basi compressum et punctatum; antennæ nigræ vel piceæ; funiculus articulo basali quam tribus sequentibus triplo longiori;, prothorax valde transversus, apice tubulatus, crebre punctatus; scutellum læve, quadratum, apice emarginatum; elytra subcordata, argute striata, interstitiis planatis, 2, 3, 4 fere in medio aureo-squamosis ; pedes atri, sparse Argenteg pilosis corpus infra silaceo-squamosum. Long. Aun, Hab. Capo Cabana. Allied to ©. Olfersii, in which the pectoral canal is obsolete, but the anterior coxæ widely apart, and the claws not united at the base. The above is a broader species thas ©. Olfersii with its three elytral stripes limited to the part just behind the middle. M. Preudhomme de Borre a envoyé au Secrétaire les renseigne- ments suivants sur notre faune : M. Dietz m'ecrit : « J’ai fait cette année en compagnie de M. P. Roelofs, quelques excursions des plus fructueuses le long de l’Escaut. Nous y avons pris de bons Bembidions, notamment : Bemb. ephippium Marsh. Lillo, 2 ex.;, 2. fumigatum Duft. Austruweel, 1 ex.; 2. assimile Gyll. Austruweel; 2. tenellum Lillo, 1 ex.; PB. 4-maculatum L. Lillo, 1 ex.; 2. bipunclatum L. Lillo, 1 ex.; 2. gilvipes Sturm, Austruweel, 2 ex.; B. rupestre L. (bruzxellense Wesm.) Hemixem et Hoboken; enfin encore un B. iricolor Bedel, à Austruweel. » « À l’époque où nous avons visité Lillo (mai-juin), les Zemb. varium Oliv., et #inimum Fabr., y dominaient et on pouvait en recueillir des centaines, tandis que je ne les ai jamais rencontres en amont d'Anvers, à Hoboken, Hemixem, Bornhem. » M. Dietz à aussi capturé, à Lillo, un exemplaire d’une Amara tres remarquable, qu’il avait d'abord cru devoir être l'A. (Zriæna) erythrocnema Zimmerm., à cause de la pointe médiane de l'éperon tricuspide, large et carrée au bout. Mais la taille était plus forte. En la comparant avec les 7Z72æna de la collection Putzeys, je l’ai déterminée pour l’Axara (Triæna) rufipes Dei. (lepida Fairm. et Lab.), espèce nouvelle pour la Belgique et qui appartient à l’Europe méridionale, comme l’erythrocnema. Le caractère emprunté à l’éperon du tibia antérieur, ne me paraît pas bien sûr, car, des douze exemplaires de l'A. rufipes que renferme CLWIT la collection Putzeys, six ont cette pointe médiane de l'eperon tronquée comme chez l’erylhrocnema, représentée dans la même collection par une série d'exemplaires plus petits. L’'exemplaire trouvé par M. Dietz est aussi bien conforme par les caractères du corselet à l'A, ruñpes. — Pendant le mois de septembre sont exposées an Musée les collections belges de Dytiscini, Gyrinides, Histérides, Lucanides, Coprides, Onthophagides, Aphodiides, Géotrupides, Trogides, Mélolonthides, Rutélides, Throscides, Eucneémides, Méloïdes, Can- tharidides, et une caisse de la collection générale : les Euchirus. — M. de Borre se propose d'écrire une révision des Rhizotrogides de la Péninsule. hispanique. Il a entre les mains d’assez nombreux matériaux, dont les récoltes de feu Cam. Van Volxem. Il a recu en communication les exemplaires du Musée de Madrid et recevra avec plaisir à étudier tous les exemplaires hispano-portugais qu’on voudra bien lui confier. — M. de Selys-Lonchamps annonce que M. Léon Candeze s’est trouvé seul à faire l’excursion du 8 août à Esneux. — L'assemblée décide que l'excursion du 10 octobre se fera à Wavre-S'-Catherine et que M. Remy sera prié de la guider. Départ de Bruxelles (Nord) à 9 h. 57 m. du matin. La seance est levée à 9 heures. 0 — ER IE EL DE à Aa | ( ha UT PE h s, [EN 4 \ 1 a. < L | ' LU ) \ s = L ñ ï ‘ ] LM | a" . s, ' : + ME , ( n'a “ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. SÉRIE III. — N° 77. Assemblée mensuelle du 2 octobre 1886. PRÉSIDENCE DE M. LE Dr JACOBS, VICE-PRÉSIDENT. Présents : MM. Bergé, Coubeaux, De Lafontaine, De Le Court, Demoor, Mie Derscheid, MM. Du Pré, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Remy et Lameere, secrétaire. M. Preudhomme de Borre a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. L’approbation du procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 4 sep- tembre, non encore paru, est remise à la prochaine séance. Le Président fait part du nouveau deuil qui est venu aflliger la Societe, la mort d’un membre effectif bien connu du monde ento- mologique, M. Maurice Girard. Une lettre de condoléances a été adressée à la famille. Correspondance. L'assemblée croit ne pas devoir accorder l'échange de nos publi- cations contre le Bulletin de la Société royale de Pharmacie de Pruæelles. Rapports, présentation de mémoires. M. Fleutiaux adresse un Supplément au Cataloque de MM. Gem- minger et Harold au 1° janvier 1885 comprenant les familles des Languriides et Erotylides.— Rapporteurs : MM. Fowler et de Borre. Lectures, communications. Le Secrétaire communique un important travail de M. Forel. NOUVELLES FOURMIS DE GRÈCE RÉCOLTÉES PAR M. E. voN ŒRTZEN ET DÉCRITES par Auguste Forel. Genre CAMPONOTUS Maÿr. C. Gestroi Emery, st. creticus n. st. — © (meda). Long. 6,5 mill. Se distingue de la race typique par les sutures du thorax qui sont plus profondes, le mésonotum qui est plus voûté et ne forme pas un seul plan avec la face basale du métanotum comme ANNALES DE LA S0G. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX, p CLX chez le Gestroi typique. Cette différence de forme lui donne l’air d'une espèce differente. La face basale du métanotum est en outre un peu plus étroite et “e plus longue que chez le C. Gestroi, tandis que la face déclive est plus basse et passe par un Fig. 1. — Camponotus cretieus ÿ, angle un peu plus arrondi à la face basale. thorax et pédieule vus de profil. Cette dernière est dureste comme chez le C. Gestroi. Mandibules étroites. La sculpture est en outre plus forte que chez le C. Gestroi à, sp. Les mandibules sont plus densément réticulées et plus mates. Le thorax est assez fortement et densément réticulé, ponctué ainsi que le derrière de la tête, de sorte que ces parties sont à demi mates, tandis qu’elles sont luisantes chez le C. Gestroi à. sp. La sculpture du devant de la tête est comme chez la © major des ©. Gestroi et lateralis. L'abdomen est aussi plus profondément ride en travers. La pilosité blanchâtre du corps est plus abondante et un peu plus robuste. Les tibias et les métatarses ont à leur bord antérieur- interne une rangée de petits piquants bien plus dressés qne chez le Gestroi à. sp.; ils sont aussi un peu plus comprimés, Le chaperon est faiblement caréné, comme chez la © media du Gestroi. Enfin la couleur est entièrement noire avec la base du funicule, les articula- tions des pattes, et la dent antérieure des mandibules brunâtres. Le bord postérieur des segments abdominaux un peu éclairci. Cette race ressemble aussi un peu au C. Foreli Emery, dont elle diffère du reste entièrement par la forme de son épistome, par sa sculpture et par le manque de l’étranglement méso-métathoracique. Puis chez le C. Foreli la face basale du métanotum n’est pas aplatie, la pilosite est plus rare, etc. Enfin cette race paraît se rapprocher surtout des C. carbo Eméry et libanicus André que je ne connais pas, surtout par la forme du thorax. Mais ces formes ont l’abdomen ponctuée et non pas ridé. Puis la face basale du métanotum est plus longue que la face déclive chez le C. creticus (plus courte chez les C. carbo et libanicus), et la taille de C. creticus est bien plus considérable que celle du C!. libanicus. Cependant je crois qu'une connaissance plus complète de la faune d'Orient amènera à des synthèses. Ile de Crete, M. von Œrtzen. C. Kiesenwetteri Roger (Berl. ent. Zeitschr., 1839). — M. von Œrtzen a rapporté de l’île de Céphalonie le &, la Q et la G de cette intéressante espèce dont la © seule était connue jusqu'ici et avait été rapportée de Zante par Kiesenwetter. ©. Aux descriptions de Mayr et de Roger il faut ajouter que la face basale du métanotum est bien plus longue et plus étroite que chez le C. lateralis var. foveolatus auquel le C. Aiesenmwetteri ressemble. CLXI Puis la pilosite est un peu plus abondante et l’on voit surtout cà et là quelques poils dressés sur les tibias et les scapes. La pubescence est aussi plus grossière et plus longue que chez le C. Zateralis. Chez l’exemplaire de M. von Œrtzen, les deux dents du métanotum sont à peine sensibles. La sculpture de l'abdomen est moins réticulée- ponctuée que celle du reste du corps; elle est plutôt ridée-réticulée. @ Long. 9,5 mill. Comme l’ouvrière. La sculpture réticulée- ponctuée la rend mate avec éclat soyeux, et devient réticulée-ridée sur l'abdomen qui est aussi soyeux. Les tibias et les scapes ont une pilosité dressée éparse, mais bien distincte, outre la pubescence. La face déclive du métanotum est distinctement concave et forme un angle obtus avec la face basale. Écaille large, à bord supérieur rectiligne. Ailes très faiblement teintées de jaunâtre à leur base et vers leur bord antérieur. Couleur exactement comme chez l’ouvrière. Comme le dit fort bien Roger, les mandibules ont une bande rouge foncé le long de leur bord terminal, tandis que les dents sont noires; cette bande est plus forte chez la femelle. G Long. 7 mill. Métanotum également voûté. Sculpture et éclat comme chez la © et la ©, mais un peu plus faible, ce qui le rend un peu plus luisant, surtout l'abdomen. Sur le one les réticulations tendent cà et là à passer à des rides. La face basale du métanotum est luisante et faiblement ridée. L’abdomen est cependant encore réticulé-ridé. Écaille large, échancrée en dessus. Pilosité dressée, blanche, plus abondante que chez la © et la ©, en particulier sur les : tibias et sur les scapes où elle est très remarquable et tout à fait caractéristique. Aïles comme chez la ©. Entièrement noir; tarses à peine brunis. Céphalonie, M. von Œrtzen. C. sylvaticus Oliv. var. dichrous Forel. — (%. La tête et l'abdomen sont bruns, le thorax, les pattes, les funicules, le pédicule et la base du premier segment abdominal plus ou moins testacés. Du reste comme les autres races et variétés. Crète, avec les ©, M. von Œrtzen. GENRE MYRMECOCYSTUS Wesmael. M. pallidus Mayr. — Deux © de Morée récoltées par M. von Œrtzen me paraissent se rapporter à cette forme. Leur couleur est plutôt celle de l’albicans; l'abdomen est d’un brun noirâtre; le thorax a quelques taches brunätres, ainsi que les cuisses. Long. 4,6 à 5,4 mill. L’écaille est aussi épaisse que la hauteur de sa face anté- rieure. On voit, surtout sur la tête, des points enfoncés, épars, fort aplatis, Le métanotum a entre la face basale et la face déclive un angle mieux marqué ou si l’on veut une bosse plus pointue que celle des autres espèces, et se rapproche ainsi de celui des Formica. Il OLXIT est donc « fort convexe » comme le dit Mayr et non pas « peu con- vexe » comme l’a traduit par erreur André dans son Spécies. Le 3% article du funicule est plutôt un peu plus court que le second, tandis que chez le 47. albicans il est distinctement plus long, ce qu’on n’a pas remarqué jusqu'ici. La tête est plus allongée que chez les autres espèces, comme l'indique Mayr. Pyrgos en Élide (Morée), M. von Œrtzen. GENRE FORMICA Linn. F. oculatissima n. sp. — (3 Long.7 mill.; ailes supérieures(une seule) 7,3 mill. Les ailes sont grandes, larges, presque hyalines et dépassent de beaucoup l'abdomen. Elles ont une grande cellule dis- coïdale, les nervures pales et la tache marginale brune. Le corps est grêle et allongé, d'un noir luisant, avec les antennes, les hanches et les mandibules d'un bran jaunâtre, les pattes et l'abdomen d’un jaune päle. La moitié postérieure de l'abdomen est un peu roussie. Les yeux sont énormes, bombes, et occupent les 4/5 environ de la longueur des côtés de la tête qui est petite. Les ocelles sont énormes aussi et perchés sur une triple élévation du vertex ; leur diamètre égale la largeur des tibias antérieurs. Les deux yeux vus de devant occupent ensemble plus de la moitié de la largeur de la tête. Les facettes sont grandes. Mandibules petites, étroites; bord terminal sans dent, sauf la pointe antérieure. Chaperon sans carène, La fossette clypéale est distinctement séparée de la fossette antennaire. Les arêtes frontales extrêmement courtes ne sont constituées que par le bord interne releve de la fossette articulaire des antennes. Les antennes ont 13 articles et le premier article du funicule est beaucoup plus court que le second (comme chez les autres Æormica &). Les palpes sont conformés comme chez les autres espèces, mais il sont plus longs; leur extrémite atteint le trou occipital. Sillon frontal faible, mais distinct. Aire frontale grande, triangulaire, luisante. Pronotum à peine convexe d’avant “en arrière. Métanotum allongé, très oblique relativement aux autres espèces du genre. Les organes génitaux sont comme chez les autres espèces. Hypopygium court, échancré de chaque côté, avec un lobe médian arrondi plus long que les deux dents obtuses qui bordent latéralement l’échancrure. L’écaille du pédicule est basse, épaisse (aussi épaisse que haute) et faiblement échancrée à son bord supérieur. Mandibules ponctuées. Tout le reste du corps extrêmement fine- ment réticulé et très luisant. Sur l'abdomen les réticulations se transforment en partie plus ou moins en rides transversales. La pilosité dressée est assez abondante sous le corps, aux organes génitaux et sur la tête, fort éparse sur le dos du thorax et sur le dos CLXIIT de l'abdomen, tres rare sur les tibias, nulle sur les scapes. Une pubescence extrêmement fine et entièrement couchée recouvre assez abondamment les pattes et les antennes, tandis qu’elle est très rare ailleurs. Un seul mâle pris en Attique par M. von Œrtzen. Cette curieuse espèce est si aberrante qu’on serait presque tenté d’en faire un genre nouveau. Sa couleur, ses grandes facettes, ses grands ocelles parlent pour des mœurs nocturnes. Son hypopygium, ses palpes, ses arêtes frontales, son écaille et son métanotum la rapprochent des Myrmecocystus, tandis que tous les autres carac- tères l’en éloignent entièrement. Sa fossette clypéale séparée de la fossette antennaire la rapproche des Prenolepis et des Œ'cophylla. Mais en somme, les caractères fonciers sont ceux du genre Formica où je la laisse aussi longtemps du moins que l’ouvrière n'est pas connue. GENRE SYSPHINGTA Roger (Berl. ent. Zeitschr. 1863). Mayr a cru devoir rattacher à ce genre la Ponera crocea Roger. Je crois qu’il faut aussi y joindre la Ponera melina Roger. Ces deux espèces sont de la Caroline, l’un des États Unis. L'espèce typique unique, la #. micrommata Roger est de l'Amérique du Sud. L'espèce suivante, récoltée par M. von Œrtzen en Grèce doit être rapportée à ce genre, dont elle vient ainsi que la #. #melina modifier un peu les caractères. Ses arêtes frontales qui ne sont ni élevées, ni perpendiculaires au front, se rapprochent tout à fait de celles de la S. melina, espèce qui m'est inconnue. Mais la description de Roger de sa P. melina se rapporte si bien à notre espèce que je croirais à son identité si la patrie n’était si différente. Du reste la description de Roger est trop incomplète pour permettre de juger de différences spécifiques. Les S. melina et europæea ne diffèrent des autres espèces du genre que par leurs arêtes frontales et par l’éperon pectiné des pattes médianes qui d’après Roger ferait défaut à la S. micrommata. S. europæa n. sp. — © Long.3 miil. Tête carrée, à angles anté- rieurs marqués et à angles postérieurs arrondis. Mandibules munies devant de deux dents après lesquelles vient un court espace édenté, lequel est suivi de trois ou quatre dents très petites. Elles sont ridées à leur base, à gros points enfoncés vers leur extrémité, et assez poilues. L’épistome est extrêmement court et ne forme guère que le bord antérieur un Fig. 2 — Sysphingta europæa, peu élevé de la tête. Au milieu il forme une Ruseueprof- pointe mousse qui se prolonge un peu en arrière en carène.Arêtes fron- tales recourbées devant les fossettes antennaires où elles atteignent presque le bord antérieur de la tête. Elles sont médiocrement élevées, CLXIV à peine sinueuses, assez rapprochées devant, divergentes en arrière et occupent 1/4 à 1/3 de la longueur de la tête. Entre elles deux sont deux très petites arêtes de chaque côté du sillon frontal qui est large et luisant. Pas d’yeux. A leur place se trouve de chaque côté, au milieu des côtés de la tête une tache pigmentée. Antennes de 12 articles. Scape plus court que la tête, cylindrique à sa base, élargi et un peu aplati à son extrémité. Les articles 3 à 10 du funicule sont plus larges que longs. Le dernier article est cylindrique et long comme les quatre précédents ensemble. Thorax court, élargi devant, plus étroit que la tête, voûte, surtout en avant. Sutures du dos presque oblitérées. Cependant on aperçoit un peu la suture pro-mésonotale. Les côtés du thorax sont un peu aplatis, mais son dos est trop arrondi pour qu'on puisse le dire bordé. La face déclive du métanotum est presque verticale, un peu concave. À l'angle qui la sépare de la face basale sont deux petites : dents lamelliformes. Pédicule surmonté d’un nœud ou d’une écaille très épaisse à sa base, où elle est plus longue que large, mais amincie en talus vers son sommet qui est arrondi. Elle est plus étroite et plutôt moins haute que le métanotum. En dessous, le pédicule est muni d’une dent verticale à son tiers antérieur et de deux très petits tubercules, l’un un peu en avant, l’autre fort en arrière de la dent. Le pédicule est articulé au milieu du premier segment abdominal. Ce dernier est relativement petit, tronqué devant; la face antérieure de sa lame ventrale (surface tronquée) est bordée d'une arête sémicireulaire. L’étranglement entre le premier et le second segment abdominal est tres fort. Le second segment abdominal est très grand, plus large et plus long que le thorax. Sa lame dorsale est dilatée et fortement récourbée postérieurement, si bien qu’elle forme à elle seule l'ex- trémité postérieure apparente de l'abdomen. Sa lame ventrale est au contraire extrêmement raccourcie, plus courte que celle du premier segment. Il s’en suit que le 3°° segment abdominal est complètement articulé horizontalement sous le second, et que la face articulaire regarde même un peu en avant. Les trois derniers segments sont courts, courbés en avant, et du dernier sort un fort aiguillon dirigé directement en avant. Les trois paires de pattes sont fortes, gran- des, et munies chacune d’un fort éperon pectiné. Onglets simples. Tout le corps peu luisant ou presque mat, densément ponctuée ou réticulé-ponctué, y compris les pattes et les antennes. Les points enfoncés sont assez grossiers et renferment eux-mêmes au milieu un second point enfoncé circonscrit qui porte un poil. Seul le 2° seg- ment abdominal est luisant, finement ponctué, à points espacés et piligères, ce qui provient de l’effacement de chaque gros point cir- conscripteur, CLXV Une assez forte pubescence couchée jaunâtre, répandue partout, et formant un duvet qui n'empêche pas de voir la sculpture. Pilosité dressée médiocre, à peu près égale partout, aussi sur les tibias et les scapes. D'un jaune roussâtre ou d’un roux jaunâtre absolument uniforme. Récoltée en Élide (Morée occidentale) par M. von Œrtzen, cette espèce vient fournir un nouveau genre à la faune européenne. GENRE OLIGOMYRMEX Mayr (Tijdschrift voor Entomologie, Deel X, 1867). Ce genre, fort rapproché du genre #Solenopsis dont il a la massue grande et biarticulée, mais distinct par ses antennes de 9 articles au lieu de 11 chez la femelle, est fondé sur la © d’une seule espèce, l'O. concinnus Mayr des îles de la Sonde. L’espèce suivante, récoltée par M. von Œrtzen en Élide (Morée occidentale) correspond en tont point aux caractères génériques donnés par Mayr et constitue un genre nouveau pour la faune européenne. ©. OErtzeni n. sp.— Q Long. 4, 5 mill. Tête un peu plus longue que large, à peine rétrécie devant, faiblement évasée derrière, à côtes faiblement convexes. Mandibules triangulaires, luisantes, assez faiblement striées, avec une ponctua- & . tion éparse entre les stries et six à sept dents courtes. " 3. — Oligomyr- Un large sillon longitudinal luisant et lisse s'étend ‘ee OErr:en Q, de l’ocelle antérieur au milieu du bord antérieur de la ‘7° tête où il forme une fossette, des deux côtés de laquelle le bord antérieur de l’épistome proémine en angle obtus. Épistome mal délimité en arrière. Arêtes frontales fort distantes, courtes, droites, peu divergentes. Yeux gros. Thorax encore plus étroit que chez le Solenopsis fugaz auquel cette fourmi ressemble un peu, plus étroit que la tête, allongé, assez bas. Le métanotum est muni de deux dents lamelliformes écartées, obtuses, divergentes. Premier nœud du pédicule semblable à celui d'un 1 Leptothoraz, cylindrique devant, épaissi derrière, mais en talus. Son bord supé- rieur raminci et transversal est droit et encore assez épais. Le second nœud est carré-arrondi, aussi long que large, à peine plus large que le premier. Tête fortement striée en long et mate, tant en dessus qu’en dessous, sauf les côtés derrière les yeux et les angles postérieurs qui sont luisants et ont une ponctuation éparse assez forte et régulière. Cette ponctuation se continue entre les stries du front. Sur le vertex et l’occiput les stries divergent jusqu’à devenir presque transversales sur ce dernier. Pronotum strié en long sur les côtés. Côtés du métanotum et du métasternum striés-ridés obliquement, CLXVI Face déclive du métanotum ridée transversalement, sauf en haut, entre les dents où elle est lisse et luisante. Quelques stries sémicir- culaires derrière l’écusson. Face basale du métanotum ridée devant en travers. Premier nœud du pédicule grossièrement réticule-ridé et réticulé-ponctué. Côtés du second nœud réticulés. Toutes ces parties sont plus ou moins mates. Le métanotum, l'écusson, les côtés du mésothorax, le dessus du second nœud et l'abdomen sont lisses et luisants avec une ponctuation éparse, piligere, assez forte, sauf sur l'abdomen où elle est très fine. Sur les tibias et les scapes une pilosité oblique, plutôt couchée. Sur le reste du corps la pilosité éparse, mais assez abondante est aussi oblique, mais se redresse en partie. D'un noir à peine brunâtre. Abdomen d’un brun noiratre. Pattes et antennes d’un brun jaunâtre avec les cuisses et les scapes plus foncés. Bord terminal des mandibules rougeûtre. Les ailes manquent. Élide (Morée occidentale), M. von Œrtzen. GENRE CREMASTOGASTER Lund. C. sordidula Nyl. — ©. Variété de couleur foncée sans dent sous le premier article du pédicule. Les tibias sont aussi moins poilus et l’angle rentrant formé par le mésonotum et le métanotum à leur rencontre est un peu plus fort. Ile de Crète, M. von (Œrtzen. GENRE TEMNOTHORAX Mayr. T. recedens Nyl., st. XZogeri Emery. — Q. Cette forme a été fondée par M. Emery sur les exemplaires de Zante décrits par Roger, et que ce dernier auteur avait cru être le vrai recedens Nyl. De fait, à part la longueur des épines du metanotum, je ne puis découvrir aucune différence caractérisée entre les 7”. Rogeri et recedens Q, de sorte que je crois devoir faire du 7. Æogeri une simple race du recedens . Voici les différences : Chez le 7°. recedens 1. sp. Q, le métanotum n’a que deux dents triangulaires aussi larges (à leur base) que longues; chez le T. Rogeri, ces dents sont remplacées par deux épines dont la lon- gueur égale deux fois et demi la largeur de la base. En outre chez le 7. Rogeri la sculpture de la tête et du métanotum, tout en ayant exactement la même forme et la même répartition, est un peu plus forte, plus accentuée que chez le recedens à. sp. Les bandes brunes de l’abdomen sont moins bien délimitées et un peu plus larges chez le Rogeri. Enfin une légère impression sur la partie postérieure de l’épistome au milieu est distincte chez le Xogeri, à peine distincte CLXVII chez le recedens à. sp. Longueur de la Q Rogeri 4,5 mill. Une © de l’île de Zante, M. von Œrtzen. Voici la liste des espèces de Fourmis rapportées de Grèce par M.E. von Œrtzen. La Grèce est encore fort peu explorée au point de vue myrmécologique, de sorte que cette liste offre un grand intérêt : Camponotus ligniperdus Latr., G Mont Parnasse. » pubescens Fabr., GQ Morée occidentale. » Gestroi Emery, © _» » » » race creticus n. st., © Ile de Crête. » Kiesenwetteri Roger, O9 Céphalonie. » sylvatieus Oliv. st. cognatus Sm., © Grèce. » » » st. æthiops Latr., OQ Zante, Cépha- lonie, Morée, Crète. ) » » i. sp., OQ Crète, Morée. > » » v. dichrous Forel,G« Crète, Attique. » » » v. pilicornis Roger, © Grèce. » lateralis Oliv. i. sp., Attique, Nauplia. » » » v. foveolatus Mayr, Attique, Crète. » » » _v. dalmaticus Nyl.,Céphalonie, Attique, Morée. Colobopsis truncata Spin., 2 Crète. Formica oculatissima n. sp., Attique. Formica (gagates ? rufibarbis ? ), & Taygète. Myrmecocystus viaticus F., Attique. » cursor Fonsc., © Attique & Crète. » pallidus Mayr var., O Morée. Prenolepis nitens Mayr, QG, Attique. Lasius flavus Degeer, © et G;' Céphalonie, © Olympe et Thessalie. » alieno-brunneus, © Grèce. » alieno-niger, O Crète. » alienus Fôrst, 09 Attique, Morée. Plagiolepis pygmæa Latr., © Morée, Attique, Naxos, Crète. Acantholepis Frauenfeldi Mayr, O9 Attique, Morée, Crète. Liometopum microcephalum Panzer, © Morée. Bothriomyrmex meridionalis Roger, © Attique. Tapinoma erraticum Latr. et var. nigerrimum Nyl., Céphalonie, Morée. Dolichoderus quadripunctatus L., © Olympe, Morée. Amblyopone denticulata Roger, G Attique. » impressifrons Emery, © Elide (Morée). Sysphingta europæa n. sp., © Élide (Morée occidentale). Ponera contracta Latr., O Morée, Q Nauplia. j Ponera contracta Latr., variété ressemblant à l’ochracea, & Elide (Morée). CLXVIIT Myrmecina Latreillei Curtis, & Attique, Nauplia. Pheidole pallidula Nyl., O4 Thèbes, Morée, Attique. Solenopsis fugax Latr., QG Grèce. Temmothorax recedens Nyl., race Rogeri Emery, © Zante (n'avait pas été retrouvé depuis Roger). Oligomyrmex Œrtzeni n. sp., Q Élide (Morée occidentale). Tetramorium cæspitum L., © Parnasse. Variéte : Élide, Monomorium subopacum Sn OO Naxos. Leptothorax tuberum Fab. 1. sp., Q Élide (Morée). ) » r. luteo-interruptus, & Élide (Morée). » ) r. corticalis Schenk, © Attique. » » r. unifasciatus eo O9 Morée, Céphalonie. Myrmica ruginodis Nyl., O Nauplia. Aphænogaster structor Latr., GO Crète, Élide, Céphalonie, Taygète, Parnasse. » barbara L., GQG' Attique, Naxos, Morée, Livadia. v » v. meridionalis André, © Doris, Olympe. » semipolita Nyl, © Élide (Morée). » splendida Roger, Q Attique. » subterranea Latr., GQ Morée, Naxos, Céphalonie. Cremastogaster scutellaris Oliv., GQ Morée, Olympe, Crète. » sordidula Nyl., O variété, Crète. Cette liste intéressante, qui contient trois nouveautés pour l'Europe, comprend 41 espèces différentes et 15 races ou variétés. La Q et le G* du Camponotus Kiesenmwelleri étaient inconnus jus- qu'ici. Un certain nombre des autres espèces de la liste n’avaient pas encore été trouvées en Grèce. — Il est donne lecture d’une NOTE SUR LE MICO, ARAIGNÉE VENIMEUSE DE BOLIVIE, par E. Simon. M. le D" Sacc, directeur du Laboratoire national de Chimie à Cochabamba (Bolivie), nous a envoyé les renseignements suivants sur une araignée venimeuse, connue dans le pays sous le nom de Mico, et donc la piqûre produirait sur l’homme des effets encore plus redoutables que ceux attribués dans le midi de l'Europe à celles de la Tarentule et du Latrodecte. « Le Mico, écrit le D' Sacc, ne court pas vite, mais il fait des « sauts énormes de 25 à 30 centimètres, il n’attaque jamais, fuit « toujours, ne mord que pour se défendre. Sa morsûre produit l'effet « du fer rouge et elle est suivie d’une violente inflammation; aussitôt « le sang passe dans les urines et la mort arrive au bout de quelques « heures si on ne peut arrêter les effets de ce venin qui paraît ana- « logue à celui du serpent à sonnettes. On combat ces effets avec 1. CLXIX « l’ammoniaque caustique mais plus habituellement et plus sûrement « par la cautérisation au fer rouge ou par l’ablation de la partie « mordue. Les Micos sont généralement gris, les plus gros sont « noirs, il y en a aussi de rouges, on dit que ce sont les plus dange- « reux. Ils se creusent des terriers assez longs, dans lesquels il se « réfugient quand il pleut, mais par le beau temps on les trouve un « peu partout jusque dans les maisons; mais surtout dans la « couronne calicinale des grenades, où j'en ai rencontré jusqu’à « cinq à la fois. » Intrigués par cette curieuse observation nous avons demandé communication du co et nous avons été surpris de reconnaître que cette araignée redoutable appartient à la famille des Aides dont aucun représentant n'avait jusqu'ici été signalé comme nuisible à l’homme. Parmi les individus communiqués par le D Sacc nous avons trouvé deux espèces du genre Dendryphantes voisines d’autres espèces américaines et quelques autres araignées : un Z'rachelas, un Phlegra, de jeunes Anyphæna, qui partagent certainement à tort la réputation du Âico. La seconde partie de la note du D° Sacc indique au reste suffisamment que ce nom s'étend à plusieurs espèces tres différentes. Le Dendryphantes noxiosus E. Sim., se rapproche assez du D. nidicolens Walck., d'Europe et encore plus de certaines espèces de l'Amérique du Nord; il est remarquable par les écailles argentées deses chélicères et il se rapproche un peu du genre Phidippus C.Koch principalement par la courbure bien prononcée de la première ligne oculaire. Le D. Sacci E. Sim., se rapproche au contraire du genre Pianor Peckham (= Zriculus E. Sim.) par l’aire oculaire très longue et beaucoup plus large en arrière qu'en avant. Dendryphantes noxiosus sp. nov. G' long. 4, 5m, Cephalothorax brevis et crassus supra subtiliter clathrato-rugosus niger fulvo-nitido pubescens vitta marginali alba latissima squamu- lata cinctus, parte cephalica in medio squamulis albis paucis ornata. Pili oculorum pauci et breves fulvo-rufuli. Oculi antici in linea evidenter recurva, laterales a mediis sat late remoti (a mediis spatio diametro oculi vix angustiore sejuncti). Clypeus dimidio diametro oculorum mediorum paulo latior. Area oculorum dorsalium postice quam antice vix latior et postice latitudine cephalothoracis paulo angustior. Abdomen ovatum supra atrum utrinque sensim rufulum in medio fulvo-pubescens in lateribus albo-squamulatum, infra pallide fuscum parce albo-squamulatum et pilosum. Sternum nigrum CLXX . albo-pilosum. Chelæ parum longæ antice subplanæ nigræ in parte basilari densissime argenteo-squamulatæ. Pedes antici reliquis lon- giores et multo crassiores, femore dilatato et compresso, nigri albo- squamulati et pilosi, patellis rufescenti-tinctis, metatarsis ad basin tarsisque pallide luridis. Pedes postici fusci coxis trochanteribus femoribus ad basin tibiis supra metatarsis tarsisque pallide luridis. Patellæ anticæ intus breviter uniaculeatæ, tibiæ infra 2-3 acu- leatæ atque aculeo laterali interiore munitæ, metatarsi infra 2-2 aculeati. Tibiæ posticæ parcissime et graciliter aculeatæ. Metatarsus 3i paris aculeis apicalibus et aculeis subbasilaribus binis armatus sed metatarsus 4i paris aculeis apicalibus tantum armatus. Pedes-maxillares sat graciles fusco-rufescentes albo-squamulati, femore gracili curvato, patella vix longiore quam latiore parallela subquadrata, tibia patella breviore supra ad basin depressa sed ad apicem leviter incrassata extus apophysa apicali nigra mediocri simpliciter acuta antice et paulo infra directa instructa, tarso longo et angusto teretiusculo, bulbo simpliciter ovato ad apicem triangulariter exciso. Q (pullus) long. 5", — Cephalothorax rufo-castaneus prope oculos niger pilis elongatis (subsquamiformibus) albis dense vestitus, parte cephalica præsertim ad marginem frontalem pilis fulvo-nitidis paucis ornata. Pili oculorum supra fulvi in medio et infra nivei. Pili clypei nivei densissimi et longissimi. Abdomen breviter ovatum rufo-lividum vitta longitudinali fusca apicem haud attingente nota- tum crebre fulvo-pubescens et propre apicem lineolis transversis sinuosis albo-pilosis ornatum. Venter in medio late infuscatus albo- squamulatus et pilosus. Sternum nigrum albo-setosum. Chelæ ad basin crassissime albo-squamulatæ. Pedes luridi, antici femoribus ad apicem patellis tibiisque infuscatis, reliqui pedes confuse annu- lati. Aculei ut in mare sed patellæ anticæ muticæ et tibiæ anticæ aculeo laterali interiore carentes. (Vulva haud perfecte adulta). Dendryphanthes Sacci sp. nov. Q long. 4". Cephalothorax sat crassus sed deplanatus niger, supra fulvo ad marginem late et crebre albo-pubescens. Pili oculorum fulvi, pili clypei nivei longissimi et densissimi. Oculi antici anguste separati in linea subrecta. Area oculorum dorsalium longa parte thoracica non multo brevior postice quam antice multo latior et cephalotho- racis latitudine parum angustior. Abdomen oblongum rufo-lividum fulvo-pubescens, vitta marginali lata albo-testacea albo-pilosa utrinque sinuosa omnino cinctum et vitta media fusea obscurius fulvo-pilosa breviter et obtuse lobata (lobis intensius fuscis et maculis albidis obliquis separatis) decoratum. Venter pallide CLKXI testaceus albo-pilosus, vitta media lata et integra nigra notatus. Mamillæ nigræ. Sternum nigrum nitidum parce et longe albo- pilosum. Chelæ nigræ nitidæ transversim rugatæ prope basin setis albis paucis munitæ sed haud squamulatæ. Pedes breves antici reliquis multo robustiores fusco-rufuli longe albo-setosi metatarsis tarsisque testaceis. Reliqui pedes pallide luridi apice femorum patellarum et tibiarum leviter et confuse infuscato. Tibia l' paris infra aculeis 3-3, tibia 2° paris infra aculeis 2-1, metatarsi quatuor anteriores infra aculeis 2-2 instructi. Tibiæ posticæ parcissime aculeatæ. Metatarsi quatuor postici aculeis apicalibus tantum instructi. Plaga vulvæ nigro-nitida simplex obtuse triquetra antice stria profunda semicirculari discreta. Nora. Les deux espèces suivantes nous ont été envoyées par le D' Sacc en même temps que le Hico : Phlegra didelphis sp. nov. Olons 602. Cephalothorax altus et longus postice sat ampliatus antice leviter declivis niger supra pilis fulvis ad marginem pilis sordide albidis longis vestitus, margine frontali pone oculos maculis albis parvis trinis notato. Pili oculorum supra et in medio nivei infra cum pilis clypei sordide albidi. Oculi antici in linea subrecta parum distantes. Clypeus oculis mediis anticis circiter duplo angustior. Area oculorum dorsalium subparallela postice cephalothorace non multo angustior. Abdomen ovatum supra crebre fulvo-cinereo pubescens in parte secunda lineis duabus nigris parallelis utrinque lineolis obliquis albis binis sectis ornatum. Venter pallide fulvus albo-pubescens. Mamillæ nigræ. Sternum chelæque nigra. Pedes robusti et breves, femoribus præsertim anticis dilatato-compressis, fusci longe fulvo- pilosi, coxis metatarsis tarsisque praesertim posticis dilutioribus et olivaceis. Metatarsi tarsique antici circiter æquilongi. Patella cum tibia 4 paris metatarso cum tarso saltem haud longior. Tibiæ anticæ infra 3-2 metatarsi 2-2 aculeati. Tibiæ metatarsique postici valde et numerose aculeati. Pedes-maxillares fulvi longe albido-cri- niti, patella tibia tarsoque supra ad basin fusco-notatis. Plaga vulvæ magna subquadrata fulva postice rufulo-marginata utrinque carina subtillima spirali notata et in medio carina angusta rufula longitudinaliter secta. Trachelas arcifer sp. nov. Q long. 5,5°%, — Cephalothorax brevis et convexus niger nitidus valde punctato-rugosus, parte cephalica antice sensim læviore. Oculi postici in linea leviter recurva, medii lateralibus paulo majores et a lateralibus quam inter se remotiores spatio diametro oculi angustiore sejuncti. Oculi antici in linea sat procurva linea postica CLXXIT non multo angustiore, medii paulo majores et inter se quam a late- ralibus paulo remotiores. Spatium inter oculos laterales anticum et postieum diametro oculi paulo latius. Clypeus oculis: lateralibus anticis angustior. Abdomen late ovatum fulvo-testaceum breviter et parce fulvo-pilosum, in parte prima vitta longitudinali lanceolata, in parte altera linea longitudinali et arcubus transversis 4-5 exilibus nigricantibus ornatum, infra lineis duabus fuscis parallelis notatum. Sternum nigrum dense celathrato-rugosum. Chelæ robustæ nigræ parce et grosse rugoso-punctatæ. Pedes sat breves, antici reliquis vix robustiores, pallide flavi coxis anticis infuscatis et rufulo-tinctis, patellis tibiisque extus minute fusco-binotatis, articulis eunctis muticis, metatarsis tarsisque anticis leviter scopulatis. Pedes-maxil- lares omnino flavi. Plaga vulvæ fulva ovata utrinque margine semi- circulari sinuosa fusco-nitida limitata. — M. Heylaerts nous adresse diverses notes. QuaTRE PSYCHIDES NoUvELLES DE L'ÎLE DE SUMATRA par F.-J.-M. Herylaerts. 1]. EUMETA WEYERSI M. Mas. — Brunneo-cupreus, dense hirtus; capite antice posticeque brunneo: antennis 30-articulatis, ciliis a medio decrescentibus, nigricantibus; pseudopalpis brevibus et brunneis. Thorace et abdomine supra et subtus læte brunneo-hirtis. Partibus genitalibus brunneis. Pedibus validis brunneo-hirtis, tibiis anterioribus spina maxima. Alis anterioribus brunneo-cupreis elongatis, apice produeto, margine externo perobliquo, costis 12 : 4 135 et S +9 longe peduneulatis, cellula media cellula intrusa longa. Alis posterioribus etiam brunneo-cupreis subelongatis, apice producto, margine externo fere recto, angulo anali perinsigniter visibili, costis 8 liberis, cellula media permagna. — Fimbriis concoloribus. — Expansio alarum : 26%. Feminam erucamque non vidi. Involucrum erucæ cylindricum, long. 30», foliorum fragmentis, radiculis lichenibusque irregulariter obtectum. Habitat : Znsula Sumatra prope Fort-de-Kock. Je dédie cette espèce, trouvée par M. le D' Van Riemsdyk, à notre collègue M. J. L. Weyers à titre de dédommagement. Ma Æophene Weyersi (vide Compte-rendu 6 juin 1885), ayant été décrite par M. F. Walker sous le nom de Perina (genre des Liparidæ) bipars, il faut que ce dernier nom soit rendu à mon espèce. — Les fourreaux ont été trouvés sur le tronc d’un Waringin (Urostigma benjaminum Miq). | CLXXTIII 2. KOPHENE BUTLERI fn. Mas.—Fuliginosus ; capite parvo, oculis prominentibus ; antennis validis fuscis 20-articulatis, ciliis longioribus à medio decrescenti- bus ; pseudopalpis dilute fumatis. Thorace abdomineque tenuiter constructis, supra et subtus fuliginoso-hirtis. Pedibus brunneïis, trochanteribus femoribusque brunneo-hirtis, tibiis anterioribus spina magna. Alis anteriobus latis, apice sub-rotundato, dense squamulis pilis- que fuliginosis obtectis, costis 12: 4+5 breviter petiolatis, 7 et 8 + 9 + 10 ex eodem puncto, cellula media Pos Alis posterioribus ejusdem coloris, costis 8 : 4 5 ex eodem puncto, cellula media permagna cellula intrusa. — Fimbriis conco- loribus nitidis. — Expansio alarum : 22". Femina erucaque adhuc ignotæ sunt. Pupa maris, long. 10°", castanea. Larvæ Involucrum ab imagine permagnum est. Pars ejus anterior cirrhis fragmentisque lignosis et lichenum longis, pars tamen poste- rior fragmentis parvis obtectum est. Long. 20", lat. partis anterioris 10®", partis posterioris 4". Habitat : Znsula Sumatra, prope Fort-de-Kock. Découvert par M. le D' Van Riemsdyck. — D’après les sarments, les petites tiges, etc., dont le fourreau est couvert, je suppose que la chenille se nourrit d’une plante bé quelconque. Je dédie cette espèce à M. A. G. Butler, le savant conservateur du South-Kensington Museum à drug qui ma mis à même, lors de mon séjour en cette ville, d'étudier les Psychides du Musée précité, et m'a rendu de précieux services entomologiques. 3. CHALIA RIEMSDYKI m. Mas.— Hepaticolor, fulvo-hirtus; capite antice posticeque auran- tiaco; antennis fulvis J4-articulatis, ciliis longioribus a medio decrescentibus, pseudopalpis brevibus aurantiacis; thorace abdomi- neque, tenuiter constructis, supra brunneo-, subtus tamen aurantia- co-pilosis; partibus genitalibus flavis. Pedibus flavis, aurantiaco-pilosis; tibiis anterioribus spina maxima. Alis anterioribus elongatis, supra fulvo-brunneis, parte tamen externa cellnlæ mediæ (cellula intrusa nulla) parteque interna cellularum 1 b et 2 aurantiacis; super quam quod superficies fulvo- brunnea squamulis aurantiacis conspersa est. — Fimbriis fulvo- brunneis. Subtus macula aurantiaca multo majori; venarum dimidia parte basali etiam aurantiaco-conspersa. Costis 11 : 4 + 5 breviter petio- latis, 7 et 8 ex eodem puncto. CLXXIV Alis posterioribus elongatis apice producto, supra fulvo-brunneis, aurantiacis tamen cellula media partibusque internis cellularum la, 1b,1lce, 2, 3 et 4; subtus aurantiacis brunneo-marginatis. Costis 8 : 6 1-7 breviter petiolatis, cellula media permagna cellula intrusa nulla. — Fimbriis fulvo-brunneis. — Expansio alarum. 12-15v. — Pupa maris, long. 6-7""., flavo-brunnea. Feminam erucamque non vidi. Larvæ involuerum (G) cylindricum, long. 16 mm., granis sabu- losis fragmentisque lichenum irregulariter obtectum. Habitat : Znsula Sumatra prope Fort-de-Kock. Quelques &c obtenus par M. le D' Van Riemsäyk de chenilles trouvées sur le Djeroek (Citrus spec.). En dédiant cette espèce petite et jolie, mais surtout intéressante, à M. le docteur Van Riems- dyk, je ne fais que payer une dette de reconnaissance. Sachant que je m’occupe d'une monographie des Psychides, il a bien voulu faire des recherches et tâcher de mener à bien l’éducation des chenilles trouvées. Le résultat a été magnifique, car des cinq espèces envoyées par lui, quatre sont inédites (une seule en trop mauvais état pour être décrite), et de la cinquième, Zumeta Layardi Moore, il m'a fait parvenir 1 Get 2 OO. Cette dernière, inconnue jusqu’aujour- d’hui, a une longueur de 36 mm. et une largeur de 8 mm. La tête et les écussons dorsaux sont d’un brun de poix et tres luisants, comme les antennes et les pattes rudimentaires. Les segments, à partir de la 4° sont gris-jaunâtres et les deux derniers sont bordés d’un duvet velouté brunâtre. — La chrysalide a une longueur de 40 mm. et une largeur de 9-10 mm. Le fourreau diffère de celui que M. F. Moore figure, « Lepidoptera of Ceylon », part. VII, pl. 118. Au lieu de tiges assez fortes les fourreaux de Sumatra sont couverts de feuilles, de petits morceaux de bois, de graines vides, etc. Espérons que M. le D' Van Riemsdyk fera son possible pour éclairer ce mystère et nous envoyer encore d'autres Psychides. J'espère surtout de bons spécimens de l’Aniula envoyée, pour que je puisse la décrire bientôt. En attendant notre savant collègue a bien mérité de notre chère science. CORRIGENDA. 1. Dans ma description de l'ÆZ'umeta T'jipannensis m. (Compte- rendu séance du 9 janvier 1886) il y a une faute d'impression, qui pourrait induire en erreur. Il y a : As posterioribus..… ramulws obliquus. Il faut lire : ramuo obliquo. 2. Dans le Compte-rendu, séance du 3 juillet 1886, il y a lin. 9 pag. CXXXI : «et des mouches vivantes, qui ainsi que les chry- CLXXV salides, donnèrent » etc. Il faut lire : « quelques mouches et des larves vivantes, qui, ainsi que les chrysalides » etc. Ib. lin. 12 « Plusieurs exemples », il faut lire « plusieurs exem- plaires D». NOTE BIBLIOGRAPHIQUE. Je viens de recevoir du Ministère de l'Intérieur des États-Unis, sur la recommandation du Professeur Riley, un livre des plus intéressants par rapport à l'Agriculture, mais qui, aussi au point de vue entomologique a une grande valeur. C’est le « Fourth report of the United-Slates entomological Commission », con- tenant un travail monographique sur les Lépidoptères dont les chenilles ravagent les plantations de cotonniers, les moyens de prévenir et de faire cesser ces ravages, etc. Des données statis- tiques y sont ajoutées pour donner une idée des pertes énormes que peuvent causer ces ennemis du coton. Le livre en question n’a pas moins de 546 pages et est illustré d’une grande quantité de figures, représentant des insectes, deux cartes et 64 planches hors texte, dont quelques unes sont coloriées. Donner une description, même superficielle de cette monographie, la plus achevée que j'ai jamais vue, prendrait trop de place ici. Je recommande seule- ment à mes collègues belges la lecture de ce livre merveilleux pour se faire une idée de ce que savent faire nos collègues d’Outre-mer avec le concours du Gouvernement de leur pays. Dans le travail la part du lion appartient à M. le professeur Riley, président de la Commission entomologique de l'État, assez connu par ses travaux et d’ailleurs dessinateur excellent. Ses collaborateurs ont été les professeurs Barnard et Smith et MM. Burgess et Minot. Ces deux derniers donnent une description anatomique des lépidop- tères ravageurs ; le premier décrit les ustensiles propre à la destruc- tion de ces insectes et le second donne un aperçu de la culture cotonnière. — M. Dietz annonce la capture à Lillo d’un Malacoderme nouveau pour la Belgique que lui a déterminé M. Bourgeois et qu'on ne con- naissait encore que d'Écosse : Telephorus Darwinianus Sharp. — Notre collègue; M. Severin s’est trouvé seul à l’excursion du 12 septembre à Baudour : il ne connaissait pas la localité qui lui a paru excellente pour la chasse aux Coléoptères. Il a vu voler plusieurs Prionus coriarius L. La seance est levée à 9 heures. à he : (! NPSATAS ut VraS é se « É " : | | b ‘vont re 4 MILLES k OL 4 A 3 CARE. - HR La) “He LA 4 ques TETUNES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SEANCES. — —— RO — SÉRIE III. — Nc 78. Assemblée mensuelle du 6 novembre 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : M'° Bertrand, MM. Capronnier, Coubeaux, De La Fontaine, De Le Court, Demoor, M'° Derscheid, MM. Duvivier, Engels, Fologne, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Mau- rissen, Meunier, Remy, de Selys-Longchamps, V. Van Campenhout, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Les procès-verbaux des assemblées mensuelles du 4 septembre et du 2 octobre sont approuvés. Le Président annonce que le Conseil a reçu la démission de MM. Renard et Pierret, membres effectifs; il a admis comme mem- bres effectifs : M. Fr. P. Pascoe, ancien président de la Société entomologique de Londres, présenté par MM. Lameere et de Borre, et M. le Dr Tosquinet, médecin principal à Bruxelles, qui avait déjà fait partie de la Société jadis, et présenté par MM. L’Arbalestrier et Kerremans. A été nommé membre associé : M. Victor Van Campenhout, étudiant, présente par MM. de Borre et Lameere, Il est donné connaissance à l’assemblée des noms des trois can- didats choisis par le Conseil pour la place de membre honoraire devenue vacante par suite du décès de M. von Harold. Séance tenante, deux autres noms sont ajoutés à la liste sur la présentation de cinq membres, conformément aux statuts. Le président rappelle que sides membres ont d’autres candidatures à présenter, ils peuvent encore le faire jusqu’à l’assemblée mensuelle du 4 décembre; la liste sera alors celoturée, et elle figurera sur la convocation de l’assemblée générale du 26 décembre où se fera l'élection. Toute proposition à discuter en assemblée générale, appuyée par 5 membres, devra également parvenir au Conseil avant le 4 décembre au plus tard. Correspondance. M. Severin adresse son portrait-carte pour l’album de la Société. M. le D° Alf. Dugès envoie la liste des mémoires que son frere, ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. q CLXX VIII notre collègue M. le D' Eug. Dugès, et lui ont publiés dans la Revue mexicaine « Za Naturaleza ». Ce journal existe dans la bibliothèque de la Société. Ce relevé a été dressé à la demande exprimée par M. Eug. Simon dans une note parue dans nos Bulletins; il sera déposé dans les archives à la disposition des membres qu'il peut intéresser. Rapports, présentation de mémoires. Les rapports de MM. Fowler et de Borre sur le travail présenté à la dernière séance par M. Fleutiaux ne sont pas encore parvenus au Secrétaire. M. Aug. Forel adresse un travail destiné aux Annales et intitulé : Etudes Myrmécologiques en 1886. — Rapporteurs : MM. Tos- quinet et Jacobs. Lectures, communications. M. de Selys-Longchamps donne lecture de la notice suivante : ODONATES NOUVEAUX DE PÉKIN, par M. de Selys-Longchamps. Il y a peu de temps, mon honorable collègue, M. Herman Albarda (de Leéuwarden) m’adressait gracieusement un petit lot d'Odonates originaires de Pékin. Il ne consistait qu’en six espèces; mais, chose bien rare, cinq d'entre elles étaient nouvelles pour la science et qui plus est, d’un intérêt géographique particulier par les groupes spéciaux auxquels elles appartiennent. Quatre de ces espèces nouvelles sont franchement paléarctiques, ce qui n’a pas lieu de surprendre en considérant la latitude (40° N.) et le climat de Pékin et du nord de la Chine en général. Ce sont : 1. La Diplax imitans qui se place dans le groupe de la vwlgata et y représente la section chez laquelle les pieds sont jaunâtres, lignés de noir. 2. La Libella lineostigma, appartenant au groupe de la cœrules- cens; mais elle est la seule espèce possédant un ptérostigma noir, marqué longitudinalement d’une raie jaune. 8. Le Cordulegaster Pekinensis, se rapprochant beaucoup de notre bidentalus. 4. La Platycnemis foliacea, remarquable par les quatre tibias postérieurs du mâle énormément dilatés, est sous ce rapport une exagération de la /atipes. Jusqu'ici on n'avait pas observé ce genre (composé seulement de quatre espèces) ailleurs qu’en Europe et dans le pourtour de la Méditerranée et de la Mer noire. La 5° espèce d’Odonate nouveau est le Sieboldius Albardæ. Je CLXXIX suis heureux de rappeler par cette dédicace le nom du savant név- roptérologiste néerlandais auquel l’Entomologie est redevable de tant de bonnes observations. C’est une grande et magnifique espèce, qui représente en Chine le japonicus constituant à lui seul jusque là, le sous-genre S'ieboldius démembré du grand genre de l'Amérique septentrionale que j'ai nommé //agenius. Ayant reçu le japonicus de Bornéo, je craignais que la patrie : Japon, indiquée pour l’un des exemplaires du Musée de Leyde ne fût le résultat d’une erreur d’étiquette ; la découverte d'une espèce voisine dans le nord de la Chine me porte à croire maintenant que le type du groupe existe réellement au Japon. Le seul Odonate de l'envoi qui ne fût pas nouveau est le Cordule- gaster (Anatogaster) Sieboldir Selys, qui se trouve à la fois au Japon et dans la Chine septentrionale. Les nouveautés que je dois à la générosité de M. Albarda ont d'autant plus de prix pour moi que j'ai déjà publie ici la Faune de contrées voisines (!):qu’il recoive donc en cette circonstance l’expres- sion reitérée de ma vive gratitude. Diplax imitans Selys n. sp. Q. Abdomen 29 ; aile inférieure 31. G' inconnu. Q. Ailes hyalines fortement lavées de jaunâtre safrané le long du bord costal jusqu’au ptérostigma environ. En largeur, cette nuance s'étend jusqu’au secteur principal et le réseau est safrané sous ces parties. Le bout des ailes enfumé clair. Membranule blanc sale. Ptérostigma gris jaunätre entre deux nervures noires épaisses, long de 3% 1/2; 7 antécubitales, la dernière surnuméraire et 5-6 post- eubitales aux ailes supérieures, dont le triangle discoïdal traversé est précédé du triangle interne de 3 cellules, et suivi de 3 rangs postrigonaux. Stature assez robuste. Jaune olivatre en dessus, plus pâle en dessous. Face et levres jaune pâle. Première suture (humérale) et la médiane des côtés du thorax finement noirâtres, de même que les sutures de l’abdomen qui est subcylindrique, un peu épaissi à la base. Les 3-7° segments portant chacun un trait latéral obseur dans leur seconde moitié postérieure, les 8 et 9° un trait dorsal longitudinal obscur. Ecaille vulvaire en gouttière pointue, modérément redressée. Appendices anals Jau- nâtres. Pied jaune pâle, l’intérieur des fémurs et des tibias noirâtre. Patrie : Pékin. (‘) Recherches sur la Faune névroptérologique de l'Asie septentrionale, 1872. — Les Odonates du Japon, 1883. — Révision des Diplax paléarctiques, 1884. * CLXXX Observation. Cette espèce par le bout des ailes enfumé, rappelle l'infuscata du Japon et de la Chine, mais cette dernière a les pieds noirâtres et l’écaille vulvaire prolongée. L’uniformis et la croceola des mêmes régions n’ont pas de noir aux pieds. L’2ifans par ses pieds lignés de noir ainsi que par l’écaille vulvaire se rapproche au contraire de la vwlgata, groupe que j'ai défini dans la Révision des Diplax paléarctiques (Annales de la Société entomologique de Bel- gique, 1884). La stature et la coloration de l’imitans ressemblent assez à celles de la Zibella lincostigma décrite ci-après, mais cette dernière s’en sépare facilement par le grand nombre d’antécubitales, le ptérostigma longitudinalement bicolore et aussi par les côtés du 8° segment dilates. Libella lineostigma Selys n. sp. Abdomen 427-31 ; 0 26-28mn, Aile inférieure G'31-35; Q 32-35mn, G' jeunes. Ailes assez larges, arrondies. Réticulation noire, mais l'extérieur de la nervure costale et les nervules transverses costales et sous-costales antécubitales jaune pâle. Les deux premiers espaces costaux depuis le quadrilatère jusqu’au ptérostigma lavés de jaune olivatre; le bout des ailes plus ou moins enfumé après celui-ci qui est mince, long de 3 1/2 "" entre deux nervures noires. Il est noir, marqué d’une raie longitudinale jaune pâle contre son bord infé- rieur, plus large à la base. Triangle des supérieures traversé d’une ou de deux nervules, suivi de 3 rangs, précédé du triangle interne de 3 cellules: Membranule blanche; 12-14 antécubitales; 7-8 post- cubitales aux ailes supérieures. Jaune olivâtre, plus pâle à la face, marqué de noirâtre ainsi qu’il suit : l’espace des ocelles (fnement prolongé contre les yeux); au thorax en avant une bande antéhumérale épaisse juxtahumérale brune, et une raie étroite à la suture médiane latérale. Abdomen médiocre subtriangulaire, un peu épaissi à la base et subdéprimé, jaune olivâtre en dessus; les sutures finement noires, les côtés et le dessous des 4-9e segments brun noirâtre ainsi qu’une raie terminale aux mêmes segments, ce qui forme des taches dorsales doubles dans le genre de celles de la Z. cancellata. 10° segment et appendices anals jaune pâle; ceux-ci un peu plus longs que le dernier segment. Organes génitaux peu proéminents. Pieds jaunâtres ; l'extérieur des fémurs et les tarses brun noirâtre. G adulte. Ailes limpides non lavées de jaunâtre, leur bout non enfumé ou ne conservant qu'un léger vestige terminal de cette nuance. Front grisâtre ; les dessins jaunes du corps entièrement ou pres- que entièrement cachés par une pulvérulence bleuâtre qui couvre CLXXXI le prothorax, le devant du thorax et l’abdomen. Côtés du thorax blanc-bleuâtre un peu pulvérulents. Poitrine noire. Pieds noirâtres;, intérieur des premiers fémurs livide. Q jeune. Semblable au mâle jeune. Le bord antérieur des ailes souvent lave de jaunâtre dès la base; 8° segment à bords latéraux étroitement dilatés, noirâtres. Ecaille vulvaire renflée, triangulaire, non échancrée. Appendices anals jaune pale, un peu plus longs que le 10° segment. Q adulte. Poitrine noirâtre; pieds noirs, excepté la base interne des fémurs. Patrie : Pékin. Observation. Espèce très reconnaissable à son ptérostigma longi- tudinalement bicolore. Je ne connais pas d'autre espèce de Libellule qui présente ce caractère- Sieboldius Albardæ Selys n. sp. G. Abdomen 55; aile inférieure 47®, Ailes hyalines; réticulation noire; costale citron; ptérostigma mince, long de 64/2"", couvrant 7 cellules, brun. Membranule presque nulle. Aux ailes supérieures, 18 anticubitales et 13 post- cubitales. Triangles discoïdaux allongés, traversés par une nervule allant du côté supérieur à l’externe, suivis de 4 cellules puis de 2 rangs. Bord anal un peu plus excave que chez le japonicus. Tête petite, large de 9"" 1/2, noire excepté le dessus du front qui forme une bande transverse jaune citron débordant légèrement sur le devant, et les coins de la bouche de même couleur. Lèvre inférieure brun noirâtre. Bord de l’occiput brièvement cilié, très élevé verticalement, formant deux gros tubercules pyramidaux accoles à leur base, séparés ensuite l’un de l’autre par une échan- crure en demi-lune. Prothorax noir, sa base jaune. Thorax robuste noir, ayant en avant de chaque côte une bande antéhumérale jaune coudée à angle droit l’une vers l’autre au bord mésothoracique, de manière à former deux 7 se touchant par la tête. Entre ces bandes la crête dorsale est finement jaune, de sorte que le dessin forme avec elle une sorte d'M renversé. Sur les côtés il y a deux large bandes obliques jaunes occupant le premier et le dernier espaces et une raie de même couleur entre elles sur le deuxième espace. Abdomen épaissi aux deux extrémités, noir, marqué de jaune ainsi qu’il suit : une tache dorsale triangulaire au 1°" segment; une dorsale étroite pointue en arrière au 2e, et une large bande latérale maculaire aux mêmes segments. Les 3-7e portent une tache arrondie occupant à peu près leur cinquième basal divisée en deux par l’arête dorsale. Au &, les deux taches ne sont pas séparées et occupent le CLXXXII tiers basal sous forme de demi anneau. Le 10° segment bombé, plus large que long, à bord presque droit. Appendices anals noirs; plus courts que le 10e segment. Les supérieurs longs d’un millimètre environ, très écartés, épais à la base, courbés en dedans, puis inclinés en haut à leur extrémité qui est eflilée-pointue. Vus de profil, ils montrent en dessous une dent médiane courte, obtuse, puis une seconde forte, penchée en bas et en dedans presque à leur extrémité, qui semble ainsi bifurquée. Appendice inférieur un peu plus court. épais, plus large que long, profondément échancré pour former deux branches écartées coni- ques, courbées en haut et en dehors. Pieds noirs, robustes. Les fémurs postérieurs énormes, longs de 15", les tibias de 12m, Q inconnue. Patrie : Pekin. Observation. Ressemble au japonicus par la face noire. Il en diffère par les bandes antéhumérales formant un 7 ou même un M. Les taches jaunes de l'abdomen en demi-anneaux, enfin la grande élévation en deux tubercules coniques de la lame de l’occiput. Le dessin du devant du thorax le rapproche beaucoup de l'Zage- nius brevistylus de l'Amérique septentrionale, dont le sous-genre Sieboldius ne se distingue guère que par la lame élevée et échancrée de l'occiput et le dessin de l'abdomen en demi-anneaux et non en raie dorsale longitudinale. Cordulegaster pekinensis Selys n. sp. G Abdomen 57; aile inférieure 45. Ailes hyalines; costale très finement jaune en dehors; 17-18 antécubitales aux supérieures, leur triangle discoïdal traversé; le triangle anal des inférieures de 4 cellules. Ptérostigma médiocre, long de 3 1/2%%, brun, membranule blanchâtre. Occiput non renflé, cilie de brun, jaune en arrière avec un point noir. Derrière des yeux jaunàtre bordé de noir par en haut. Lèvre supérieure jaune, très finement bordée de noir de tous côtés, traver- sée par une virgule enfoncée noire. Face jaune, rhinarium noir; front jaune, très excavé en dessus, avec une raie noire transverse épaisse en avant contournant les côtés, et à la base de chaque côté devant les antennes une tache carrée obscure. Lèvre inférieure jaune ferrugineux. Thorax noir, ayant en avant deux bandes cunéiformes courtes, élargies et arrondies en haut, pointues vers le bas, et sur les côtés deux bandes obliques, une sous chaque aile; entre elles trois petites taches jaunes superposées. Abdomen noir à anneaux jaunes médians des 3-6° segments un peu plus larges que chez le bidentatus, occupant leur quart et une CLXXXIII tache latérale triangulaire postérieure plus large que chez les autres espèces aux 2-6° segments. Aux 6-8°, la tache médiane existe seule; les 9-10 noirs. Pieds noirs. Appendices anals aralogues à ceux du bidentatus. Les supérieurs rapprochés à la base avec une dent submédiane précédée d’une autre plus forte tout à fait basale. L'appendice inférieur un peu plus court, plus long que large, légèrement rétréci au bout. Q inconnue. Patrie : Pékin. Observation. Ce n'est probablement qu’une race du Zuniferus du Thibet décrit dans les 4% Additions au Synopsis des Gomphines (Bull. Acad. R. de Belgique, 1878). Les seules différences à noter seraient que chez le luniferus la lèvre supérieure est largement entourée de brun ferrugineux, le rhinarium obscur, les deux taches basales de la base du front réunies en une seule, et les 9-10° segments noirs; la taille est aussi plus forte. Le Pekinensis G se distingue bien du bidentatus d'Europe par la lèvre supérieure dont la fine bordure noire n'est pas élargie sur les côtés, les deux taches obscures de la base du front, l’occiput jaune en arrière, les anneaux jaunes de l’abdomen plus larges, l'existence d’une tache latérale terminale triangulaire au bout des 3-6° segments, les appendices anals supérieurs rapprochés à leur base, leur première dent située à leur extrême base, la cellule du bord anal des ailes inférieures divisée en quatre (normalement en trois chez bidentalus). Platycnemis foliacea Selys n. sp. Abdomen G 26; Q 25°®, Aile inférieure G' 18 ‘/:; © 20mn. G' Ailes étroites, hyalines; ptérostigma court, oblique en dehors, plus court que la cellule qu’il sarmonte, jaunâtre foncé ; 10-11 post- cubitales aux supérieures. Mélange de gris pale et de fauve, à dessins noirs. Lèvres et joues roussâtre pale; épistome, front et dessus de la tête gris bleuâtre pulvérulent. Derrière des yeux, une raie trans- verse blanchâtre, bornée en arrière par une bande noîrâtre qui s’élargit en bas vers le prothorax. Prothorax gris-bleuâtre pulvérulent, avec une bande longitudi- nale blanchâtre de chaque côte, bordée elle-même de noirâtre en dehors. Lobe postérieur subarrondi. Thorax noirâtre pulvérulent en avant, y compris le premier espace latéral, avec une raie humérale étroite blanchâtre. Le reste des côtés et le dessous blanc jaunâtre avec une ligne obscure à la suture médiane. Fond de l’abdomen gris-bleuâtre pale, passant au fauve clair CLXXXIV après le 3° segment, avec des dessins noirâtres comme suit : au l# segment une tache basale dorsale carrée; au 2°, une double bande dorsale longitudinale mal arrêtée, finissant à ses deux tiers; aux segments suivants un cercle noir aux articulations; un anneau basal assez large aux 4-7°, et un anneau presque terminal noir élargi en tache pointue sur l’arête dorsale aux 5° et 4° segments, dont le dessus est gris-bleuâtre; aux 5-7°, le dessus après l’anneau basal fauve est noirâtre; les 8-10*, noirs en dessus, mais cette couleur rétrécie au 10°, dont les côtés sont fauves. Dessous de l'abdomen fauve pale, avec une raie longitudinale noire à la suture ventrale. Appendices anals livides; les supérieurs droits, subtriangulaires épais, formant un angle interne obtus près de la base, l'extrémité mousse, non bifide, les inférieurs un peu plus longs, en pinces peu courbées. Vus de profil, ils sont d’abord relevés, puis un peu inclinés au bout qui est obscur, effilé, courbes l’un vers l'autre. Fémurs noirâtres étroitement livides en arrière. Tibias blancs; les quatre postérieurs énormément dilatés en un disque oval mince applati, ayant à peu près la forme d’une feuille d’orme. Le long de ce disque émergent 8 à 10 cils noirs plus courts que chez les autres espèces. Q jeune (incomplètement colorée?). Presque en entier roux jau- nâtre pâle. Tête jaunâtre livide, un peu olivâtre à l’épistome en dessus et en arrière près de l'occiput, où l’on voit un vestige des raies du mâle. Prothorax brun olivâtre au centre ; le bord postérieur parait lar- gement échancré, parce que sa pointe médiane effilée est fort redressée en corne recourbée vers la tête; les angles latéraux obtus. Thorax plus pàle en dessous, avec vestige d’une raie humérale jaune pâle. Abdomen subcomprimé, marqué de noirâtre ainsi qu’il suit : une petite tache basale dorsale au 1‘ segment; un cercle fin aux arti- culations des suivants ; une petite tache presque terminale au 6°, une bande dorsale longitudinale aux 7-8°, enfin le dessus du 9° excepté le bout. La suture ventrale noirâtre, plus épaisse aux 7 et 8° segments. Appendices anals coniques, livides, un peu plus courts que le 10° segment qui est fendu. Pieds roux jaunâtre; tibias non dilatés, les postérieurs portant 8 cils noirs longs. Patrie : Pékin. Observation. Le mâle est bien différent des quatre espèces con- nues de Platycnemis par ses quatre tibias postérieurs encore plus dilatés et à cils plus courts. Ils est sous ce double rapport inter- médiaire entre la latipes et la Psilocnemis alatipes (Mac Lachlan) CLXXXV de Madagascar, rappelant encore cette dernière espèce par le système de coloration de l'abdomen, chez lequel la nuance du fond est fauve et les dessins obscurs, tres étendus et non marqués d’une ligne claire à l’arête dorsale. La couleur cendrée un peu pulvérulente qui se montre à la tête et au thorax est encore une exception dans le genre. Les appendices anals ressemblent beaucoup à ceux de la latipes. Quant à la femelle, que je rapporte aux deux mâles types parce qu'elle est arrivée avec eux, l’exemplaire ne paraît pas avoir pris toutes ses couleurs. Elle est difficile à distinguer de celle de l’acuti- pennis de l'Europe méridionale occidentale dont elle ne se sépare guëre que par le dessus de la tête brun clair sans dessins noirs et par la bande noirâtre dorsale des 7-9° segments sans ligne dorsale pâle sur l’arête. Si elle appartient réellement aux mâles décrits ci-dessus, elle offrirait cette singularité de n’avoir pas les tibias dilatés alors que ceux-ci chez le mâle, le sont davantage que chez aucune des quatre autres espèces connues. — M. Van Segvelt annonce la capture d'un exemplaire d’A/opa cervina dans le bois d'Héverlé par M. Proost. — M. Roelofs fait savoir que son fils a pris dans la province de Drenthe, en Hollande, un Mélandryide très rare, nouveau pour la faune des Pays-Bas et qui se trouvera sans doute aussi en Belgique, Phlæotrya Vaudoueri Muls. — M. de Borre fait diverses communications : > M. le D' R. Moniez, professeur à la Faculté de médecine de l'Etat, à Lille, m’écrit : « Votre Catalogue des Isopodes cite (note de M. Dollfus) le 7richo- niscus roseus comme devant être trouvé en Belgique, parce qu'il se rencontre dans le nord de la France; je sais en effet que M. Eug. Simon l'a trouvé à Ault (Somme), mais je puis vous indiquer une station beaucoup plus proche de la Belgique. J’ai capturé cette espèce (1 exemplaire seulement) dans les fortifications de Lille, et elle abonde sous les pierres dans les cours de la Faculté de Médecine de l'État. « Cylisticus levis est aussi commun dans nos fortifications. « M. Mac Leod indique le Platyarthrus Hoffmannsegqii près de Maestricht. Je puis vous citer une seconde localité belge, dans les fourmilières de la vallée de Montigny sur Roc et à Rampemont près Roisin. » — Bien qu'il fût indubitable qu’une espèce aussi vulgaire dans nos contrées que le Carabus catenulatus se rencontrerait dans les Flandres, aucune capture authentique ne m'avait encore permis de le faire figurer sur la liste des Carabiques de ces provinces. Je CLXXXVI viens d’en voir un exemplaire pris cette année à Locre près Ypres par M. Boedt. M. G. Séverin a pris cette année à Carnières l’'Odontœus mobi- licornis. — Le Président fait passer sous les yeux de l'assemblée des feuilles de vigne atteintes d’Zrinose, maladie produite par un Acarien microscopique, le PhAytoptus vitis Landois : elles provien- nent de raisins cultivés en plein air. Il donne en même temps lecture d’une notice publiée à ce sujet par notre collègue M. Puls dans le Bulletin d'Arboriculture, de Floriculture et de Culture potagère qui s’édite à Gand. — M. de Borre montre enfin diverses aberrations de Lépidoptères capturées dans nos environs par un amateur, M. Hippert. Cet entomologiste se propose de dresser une liste de ses captures. sou- vent intéressantes, qu'il espère soumettre à nos Lépidoptéristes. — L’excursion de Wavre S' Catherine n’a pas eu lieu : M. Remy s’est rendu à la gare, et n’y trouvant aucun de nos collègues, n’a pas cru devoir affronter le mauvais temps pour se rendre dans la localité. La séance est levée à 9 heures. EC CSOD-3— SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. — —— SÉRIE III. — Ne 79. Assemblée mensuelle du 4 décembre 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Bergé, De La Fontaine, M'* Derscheid, MM. Devaux, Duvivier, Engels, Fologne, Francois, Jacobs, Kerre- mans, L’Arbalestrier, Remy, de Selys-Longchamps, V. Van Cam- penhout, Van Nerom, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 6 novembre est approuvé. Le Conseil a recu la démission de M. Degouve de Nuncques, membre associé. Le Président rappelle à l'assemblée que la séance générale ordi- naire de cette année aura lieu le 26 décembre à 1 heure de l’après- midi. Aucune proposition n'étant présentée pour être discutée dans cette reunion, et la liste des candidats à la place de membre honoraire en remplacement de feu Edg. von Harold étant close, l’ordre du jour est déclaré arrêté, conformément aux Statuts. La prochaine assemblée mensuelle ordinaire qui devrait avoir lieu le ler janvier 1887 est remise au samedi 8. M. Preudhomme de Borre cède la présidence à M. Jacobs, vice- président. Le Secrétaire donne lecture d’une lettre adressée en qualité de Conservateur de la Section des Articules du Musée royal d'Histoire naturelle par M. Preudhomme de Borre, au Président et aux membres de la Societé. « Il vient de m'être donné communication d’une dépêche de « Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Industrie et des « Travaux publics, m'invitant à fournir sans retard à l’Administra- « tion des bâtiments civils les renseignements nécessaires pour la construction des meubles à affecter à la Section des Articulés dans « les nouveaux locaux du Musée d'Histoire naturelle, qui s’édifient en ce moment au Parc Léopold. « Par suite des rapports actuellement existant entre votre Societe ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXX. à 2 2 & CLXXX VIII et le Musée, je me trouve dans l’impérieuse nécessité de vous inviter à vous prononcer d'une manière catégorique et définitive sur vos intentions dans cette circonstance. Je vous rappellerai que, jouissant depuis 1857 à 1858 d’un local dans les bâtiments dits de l’Ancienne Cour, vous vous êtes vu confirmer cette jouis- « sance par la convention conclue avec M. le Directeur du Musée, « A A sous l’approbation du Gouvernement, en date du 27 septem- bre 1868, convention actuellement encore en vigueur et, par suite de laquelle vous avez en ce moment encore l'usage : « 1° D'une grande salle pour vos séances, salle dont le mobilier, sauf un pupitre, appartient au Musée. « 2° D’une pièce servant de bibliothèque et de bureau pour votre Secrétaire, dans la maison louée par l’État comme annexe du Musée actuel, sise rue de Ruysbroek, n° 46. Les rayons des bibliothèques, et tout le mobilier de cette pièce appartenant aussi « au Musée de l'État. À € a « 3° Vos collections d'insectes, déposées au milieu de celles de l'État, sont conservées par le Musée, sous la surveillance d’une commission nommée par vous. « C’est sur la continuation ou la cessation totale ou partielle de « ces rapports que j'ai l'honneur de vous inviter à vous prononcer « le plus tôt possible, et d'une manière qui ne laisse la porte LC SN LC = A = 2 A ouverte à aucune difficulté ultérieure. Il y a naturellement urgence, car les dispositions que je vais avoir à demander au Gouvernement pour l'installation et le mobilier de la Section entomologique sont tout à fait, vous le comprenez, subordonnées au point de savoir si et jusqu’à quel point votre Société et ses propriétés continueront à nous suivre là où le Gouvernement a décidé de nous installer. « Agréez, etc. » Le Conseil a répondu de la manière suivante : « MONSIEUR LE CONSERVATEUR, « En réponse à la dépêche que vous nous avez adressée, nous avons l’honneur de vous annoncer que nous croyons ne pas pouvoir consulter la Société entomologique sur ses intentions à l’égard du transfert du Musée royal d'Histoire naturelle, avant d’avoir une connaissance complète des projets ayant rapport à l'installation de la Section des Articulés et à celle qui nous serait réservée dans les nouveaux locaux du Parc Léopold. « Vu l’état encore peu avancé des travaux, nous pensons qu’il n'y a pas urgence dans la prise de dispositions concernant les collec- tions entomologiques, celles-ci ne pouvant être transportées avant le complet assèchement des constructions. CLXXXIX « Nous estimons par conséquent qu’un temps plus que suffisant « existe pour que des plans parfaitement müris soient soumis à « notre examen. « Agréez, etc. » M. Preudhomme de Borre annonce qu’il a transmis cette lettre à M. le Directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, et il reprend la présidence de l'assemblée. Correspondance. MM. Pascoe et Tosquinet remercient pour leur admission comme membres effectifs. M. Tosquinet adresse également son portrait- carte pour l’album de la Societe. La Société royale Linnéenne nous fait part de la mort de son président, M. C. Bernard. Rapports, présentation de mémoires. M. Preudhomme de Borre donne lecture du rapport de M. Fowler et du sien sur le Supplément au Cataloque de MM. Gemminger et Harold au 1+ janvier 1885 concernant les Zanquriides et les Zro- tylides. Conformément aux conclusions de ces rapports, l'assemblée décide que le manuscrit sera retourné à l'auteur et que M. Fleutiaux sera invité à compléter son relevé en y faisant figurer les espèces décrites dans ces deux dernières années. M. Jacobs fait en son nom et au nom de M. Tosquinet rapport sur le mémoire présenté à la dernière séance par M. Forel : Xtudes Myrmécologiques en 1886. Il donne lecture d’un passage très inte- ressant de ce travail relatif à la biologie des Fourmis et conclut à l'impression aux Annales. — Adopté. Lectures, communications. M. Plateau nous adresse deux communications : Je crois rendre service à mes savants confrères de la Société entomologique en leur signalant l’apparition de l’ouvrage suivant : The Structure and Life-history of the Cockroach (Periplaneta orientalis), an Introduction to the Study of Znsects, by L. C. Miall and Alfred Denny. (Loweill Reeve and Ce) London 1886, 8° 224 p. et 125 figures dans le texte. Comme le titre l'indique, ce livre est une monographie anatomo- physiologique de la Blatte. Non seulement les auteurs sont des hommes de science ayant déjà fait leurs preuves, mais, de plus, ils ont eu recours à d’autres travailleurs pour rendre leur œuvre aussi complète que possible. Ainsi, M. J. Nusbaum de Varsovie a rédigé le chapitre du dévelop- pement embryonnaire, M. S. H. Scudder a écrit les pages intéres- santes qui concernent les Blattides fossiles, enfin, M. Miall m'a fait CXC l'honneur de me prier de revoir diverses parties et de résumer l’état de nos connaissances sur les mouvements respiratoires. Si j'ajoute qu'en tête de chaque chapitre se trouve une biblio- graphie du sujet, que la plupart des figures sont originales et que tout l’ouvrage est écrit dans un style simple et clair, j'en aurai dit assez, je crois, pour faire comprendre que {ke C'ockroach est appelé à rendre les mêmes services qu'ont rendus successivement la Mono- graphie du Hanneton par Straus-Dürckheim et celle de l'Écrevisse par Huxley. Les vieilleries malheureusement classiques qui déparent la plupart des traités d’entomologie sont définitivement mises à l'écart et l'étude consciencieuse de la Blatte avec le livre comme guide peut mettre du premier coup l’entomologiste désireux de s’instruire au courant de l’état actuel de la science. — Un de mes amis a bien voulu soumettre à mon examen une assez grande quantité d'Isopodes terrestres récoltés dans les envi- rons de Spa durant l’éte dernier. Cette petite collection qui est aujourd'hui partagée entre les Universités de Liège et de Gand ne renfermait que cinq espèces se répartissant comme suit : 50 Armadillidium vulgare Latr. (var. variegatum). 36 Oniscus murarius Cuv. 5 Philoscia muscorum Scop. 5 Porcellio dilatatus Br. 200 (environ) Porcellio scaber Latr. (type et variétés). La seule forme un peu remarquable est P. dilatatus. Les exem- plaires appartiennent bien à cette espèce et ne sont pas des P. scaber plus élargis que les individus types(’). J'insiste sur ce fait, parce que d’après la ÂVote sur les Crustacés Isopodes de la Belgique publiée dans les Comptes-rendus de la Société entomologique (avril 1886) par mon confrère et ami Preudhomme de Borre, le Musée royal d'Histoire naturelle ne possède, de Belgique, qu'un seul P. dilatatus pris à Lessines par feu Th. Le Comte. (‘) Il est évident que j'ai évité cette fois de commettre l’erreur très justement relevée par M. Preudhomme de Borre à la page 7 de sa note. CXCI — Le Secrétaire donne lecture de deux notices que lui a trans- mises M. Coubeaux. LISTE DE QUELQUES INSECTES RARES RECUEILLIS EN BELGIQUE ET DANS LE GRAND DUCHÉ. LÉPIDOPTÈRES. Pieris Napi Linné, aberr. © Sabellicæ Steph. — Un exemplaire bien caractérisé pris sur la chaussée de Wavre, près de Rouge Cloître, fin mai 1886. — Daplidice Linné. — J’ai pris vers le 18 août 1885 G'et Q a Vianden dans le Grand Duché, ainsi qu’un autre exem- plaire « dans la vallée de la Prüm à la même époque en 1886. Anthocharis Cardamines Linne. — Je possède un exem- plaire ©, pris aux environs de Bruxelles et dont les ailes inférieures sont jaunâtres. Leucophasia Sinapis Linné. — J’ai pris un € à Boitsfort le ler août 1886. Cette espèce commune autrefois comme l'indique le volume I des Annales, est maintenant je crois une assez bonne capture. Lycæna Bellargus Rott. — Un pris à Echternach le 19 août 1586 Cette espèce est locale et peu répandue en Belgique. — — ab. Ceronus Esp. — Deux exemplaires à Echternach le 19 août 1886. Limenitis Populi Linné. — Un exemplaire C pris dans la vallée du Flairon, province de Namur, le 2 juillet 1886. Melitæa Cinxia Linne. — Groenendael le 16 mai 1886, trois exemplaires. Argynnis Ino Esp. — J'ai pris le 12 juillet 1885 sur l’Avenue de Lorraine cette rare espèce, mais comme l’exemplaire était abimé je crois que c’est accidentellement que je l'ai capturé dans cette localité. Erebia Æthiops Esp. — Cette espèce rare en Belgique est com- mune à Vianden et à Echternach. Satyrus Circe F. — Deux exemplaires à Echternach le 21 août 1886. Smerinthus Ocellata Linné. — Pris Get © accouplés le 10 juin 1884 à Saventhem; le 8 juillet suivant j’eus de petites larves. CXCII Sesia Empiformis Esp. — Un exemplaire Avenue de Lorraine, le 14 août 1886. Nemeophila Russula Linné. — Un exemplaire le 13 juin 1886 près de Notre-Dame-au-bois. Spilosoma Mendica Clerck. — Une © sur la grand’ route de Bruxelles à Waterloo, pres de la Grande Espinette à la fin de mai 1884, et une autre près de Ravenstein le 6 juin 1886. Hepialus Humuli Linné. — Deux G' à Groenendael, le 15 août 1886 et le 30 août 1886. Psyche Hirsutella Hb. — Trois exemplaires près de Notre- Dame-au-bois le 13 juin 1886. Laria L-nigrum Muller. — Le 23 août 1885, j'ai pris deux exemplaires de cette espèce dans la forêt de Soignes vers Groenendael. Psilura Monacha Linné. — Un «; à Boitsfort le 1er août 1886 et un autre le 15 du même mois à Groenendael. Ocneria Dispar Linné, aberr. G nigra de Selys. — Un exem- plaire trouvé dans le jardin de l'hôtel à Vianden, fin août 1885. Saturnia Pavonia L. — Un G' obtenu d’éclosion en avril 1883; j'avais trouvé la chenille l’année précédente dans la forêt près de Rouge Cloître. Harpyia Furcula L. — G'etQ dans le forêt près de Rouge Cloître, fin mai 1886. — Bifida L. — Le 6 juin 1886 une © dans la même localité que le précédent. Notodonta Chaonia Hb. — Un exemplaire CG fin mai 1883 à Boitsfort. — Trimacula Esp. — Cette espèce est déjà citée dans le Cata- logue (Annales de 1882); c’est je crois le second exemplaire découvert en Belgique : il a été pris le 23 mai 1886 à Groenendael. — — aberr. Dodonæa Sv. — L’exemplaire que j'ai trouvé dans le forêt près de Rouge Cloître le 15 mai 1884 est assez différent de celui qui se trouve dans la collection de M. le baron de Thysebaert. Drynobia Melagona Bkh. — Deux © dans la forêt de Soignes près de Rouge Cloître et à Groenendael à la fin mai 1883 et le 4 juillet 1886. Moma Orion Esp. — Trois exemplaires à Groenendael en juin 1885. Agrotis Janthina Esp. — Un exemplaire le £5 août 1885 à Vianden; cette espèce est rare en Belgique. CXCIII Mamestra Serena F.— Rouge Cloître, fin juillet 1885, et Waul- sort le 3 juillet 1886. Mania Maura L. — Un exemplaire à Echternach le 24 août 1886. Je crois cette espèce très rare en Belgique. Brephos Parthenias L. — Un exemplaire pris au milieu de mars 1886. ORTHOPTÈRES. Pachytylus stridulus Linné. — Assez abondant dans les vignes à Vianden, fin août 1885, d'où j'en ai rapporté quelques exemplaires. COLÉOPTÈRES. Odontæus Mobilicornis F. — J’ai trouvé ce rare insecte à Groenendael. Geotrupes vernalis var. verte. — Je possède un exemplaire de cette espèce trouvé à Echternach le 19 août 1886 qui a les élytres, le thorax et la tête aussi vertes que le Geotrupes mutator; le dessous a aussi des teintes vertes. Rhizotrogus fuscus OI. -— Espèce trouvée dans la vallée de la Molignée, province de Namur, et nouvelle pour la faune de cette province. — À la fin du mois de juin 1885, à l’époque où l'Amphidasis Belularius se trouve assez communément dans la forêt de Soignes, je trouvai le long du chemin de fer près de la station de Boitsfort, une curieuse aberration noire de cette Phalène, la première je crois que l’on trouve en Belgique. Elle forme le passage entre le type et l’aberration Doubledayaria de Millière en ce qu’elle est moins noire que celle-ci; comparée au type, elle a la même forme; la tête est blanche à la naissance des antennes, puis noire; sur le devant du thorax se trouve une ellipse blanche tranversale, le reste de cette partie est noir et le dessous couvert de poils brun-noir; les pattes sont noires; l’abdomen noir foncé, les ailes noires parse- mées de blanc. — À propos de la communication précédente, M. de Selys fait remarquer que cette variété noire de l’Amphidasis Betularius semble être assez répandue dans des îles du Nord de l'Écosse. — M. Preudhomme de Borre fait diverses communications. M. Weyers vient de m’ecrire ce qui suit : ah.» En même temps que votre lettre, j'ai recu le Compte- rendu de la séance du 7 août, dans lequel j'ai trouvé votre note sur l'Anoxia villosa. Vous avez eu raison de faire appel à mes souve- nirs, Car je puis d'autant mieux confirmer la capture authentique de cette espèce intéressante, que j'en ai été témoin; je me rappelle aussi parfaitement l’exclamation de surprise poussée par notre CXCIV regretté collègue en découvrant l’exemplaire qui se trouve actuelle- ment au Musée. Malgré toutes nos recherches, ce jour là, nous n’avons trouvé que ce seul exemplaire. « Si Van Volxem n’a pas signalé cette remarquable capture à la séance suivante, cela tient fort probablement à ce qu’il était absent de Bruxelles. Il lui arrivait parfois de ne pas assister à plusieurs séances de suite pour cause de voyage ou de villégiature. Revenu à Bruxelles, la date de cette capture étant déjà assez éloignée et n'ayant plus, par conséquent, un caractère d'actualité bien marqué, il aura sans doute négligé d’en faire mention. Cela lui est arrive souvent, comme à moi-même du reste, pour un certain nombre d'espèces remarquables pour notre faune, appartenant à tous les ordres d'insectes. « L'année suivante, chassant seul à Calmpthout dans la même saison, l’idée m’est venue de rechercher encore l’Anozia villosa, donc j'ai eu le plaisir de recueillir deux ou trois exemplaires à peu près au même endroit, sur quelques petits arbustes. On les trouve au repos sur les feuilles, de la même manière que le Welolontha vulgaris. Je ne me rappelle plus, malheureusement, ce que j'ai fait de ces exemplaires, dont je ne croyais pas l'importance aussi grande. L'endroit de ces captures n’est pas fort éloigné de la gare, à gauche et près du chemin de fer dans la direction du nord(!). «Tout ceci vient bien prouver combien il est regrettable que, depuis une trentaine d'années, nous n’ayons pas mis en pratique le système inauguré par vous pour arriver pratiquement et empiriquement à la connaissance approfondie de notre faune nationale, spécialement en ce qui concerne les Coléoptères; une masse de documents curieux ou intéressants ont été ainsi perdus, faute d’avoir été mentionnés et enregistrés en temps. Nous serions déjà arrivés actuellement à des résultats relativement importants et nous aurions déjà pu songer au travail d'ensemble. J’exprime ces sincères regrets pour que nos collègues, plus jeunes dans la carrière, mettent à profit les leçons de l'expérience et évitent de tomber dans les mêmes fautes; qu’ils enregistrent jour par jour exactement toutes leurs captures et notent soigneusement les localités ; en un mot qu’ils mettent consciencieuse- ment en pratique les conseils fort judicieux que vous leur avez donnés jadis à ce sujet. » — Notre collègue, M. Bivort, de Fleurus, m'a communique récemment un Microlépidoptère dont la larve a causé cette année un sérieux préjudice aux vins de Bourgogne de sa cave, en perfo- rant les bouchons. M. Fologne a bien voulu la déterminer. C’est (‘) D’après un petit plan joint à la lettre de M. Weyers, il faut au sortir de la gare, après avoir traversé la voie ferrée, prendre un sentier qui la longe dans la direction du Nord. C’est à la rencontre de ce sentier avec le premier chemin qui s’en sépare à angle droit, que les Axoæia ont été capturées deux années de suite. CXCV l'Œnophila V-flavum Hw., Tineide du groupe des Lithocollétides, portant dans le Catalogue Staudinger et Wocke le n° 2824. Cette spécialité nuisible de ses mœurs est bien connue et lui a valu son nom. Elle ne semble être belge qu’à titre d’insecte introduit avec les bouchons de liège, ce qui lui assigne la région méditerranéenne pour patrie. Elle avait déja été parfois signalée et figure sous le nom d'Ælachista flava dans le premier catalogue de Microlépidop- tères publié dans le Tome II de nos Annales, par feu De Fré. — Parmi les Dyliscus de la province de Hainaut, je n'avais pu encore citer le D. circumflezus, à défaut de capture authentique. M. Séverin en a pris cette année plusieurs exemplaires à St-Eloi, près de Mariemont. J'ai également une addition à faire à la faune des Carabiques de la province de Namur, venant de voir un Pris{onychus terricola, pris à Corioule près Assesse, par M. Seeldrayers, amateur de notre ville. M. Bivort m'a communiqué une Cicindela germanica qu'il a prise cet été entre Fleurus et Boignée, dans un chemin sablonneux. — En parlant des Crustacés Isopodes recueillis en Portugal en 1871 par C. Van Volxem j'avais émis l’opinion que l’ÆZluma pur- purascens devait avoir été capturé en Europe pour la première fois par lui. D’après une lettre que je viens de recevoir de M. Dollfus, ce point n’est pas bien certain, car on en connaissait des captures dans le département de la Charente, dont les exemplaires sont au Musée de Troyes, et une autre capture en Portugal, qui sont peut-être antérieures. En 1882, l'espèce était citée comme européenne par M. Eaton, sous le nom de Xhacodes inscriptus. M. Dollfus lui-même l’a reçue des environs d'Angoulême, où elle paraît commune. — M. Hippert, amateur de cette ville, a dressé la liste de ses captures lépidoptérologiques en Belgique. Ce relevé est remis à M. Fologne chargé d'examiner s’il s’y trouve des espèces dignes d’être mentionnées. La séance est levée à 9 1/2 heures. —0-<0<— SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. — #8 — SÉRIE III. — N° SO. Assemblée générale du 26 décembre 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. Présents : MM. Berge, Capronnier, De La Fontaine, De Le Court, Demoor, Dubois, Duvivier, Fologne, Fondu, Fontaine, Francois, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Remy, de Selys-Longchamps, Thirot, Tosquinet, F. Van Campenhout, Vandervelde, Van Nerom, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à une heure et quart. Le procès-verbal de l’assemblée générale du 26 décembre 1886 est approuvé. Le Président prend la parole et s'exprime comme suit : MESSIEURS ET CHERS COLLÈGUES, Comme il est assez généralement d’usage, je n’aborderai l'exposé de notre situation administrative qu'après vous avoir entretenu quelques instants d’un sujet relatif à nos études. Depuis un demi-siècle, une revue allemande fort renommée, les Archiv für Naturgeschichte, donne chaque année, pour l’entomolo- gie comme pour les autres branches de la Zoologie, un indicateur très savamment rédigé et aussi complet que possible de tout ce qui a paru l’année antérieure, jusqu'aux plus petites notices. Plus récem- ment, l’Angleterre a commence les Zoological Records, qui rendent le même service et, depuis trois ans, la Station zoologique de Naples a aussi entrepris la publication d'un semblable rapport annuel. D'autre part, M. le professeur Carus, de Leipzig, dans un réper- toire paraissant toute l’année, s’efforce de tenir les lecteurs encore plus rapidement au courant de la production colossale qui se poursuit dans tout le domaine de la Zoologie. Comme il est impossible d'avancer avec sécurité dans l'étude sans être à même de savoir ce qui a été fait et continue à se faire pour chaque sujet spécial dont nous voulons nous occuper, rien de plus indispensable aujourd’hui que la lecture d'un au moins des recueils qui paraissent ainsi chaque année. Disons en passant que notre bibliothèque, outre le Zoologischer Anzeiger de Carus, contient les ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX $ CxCVIIT Berichte allemands et napolitains pour l’entomologie, que le Musée d'Histoire naturelle possède les Xecords anglais, ainsi que la Biblio- thèque Royale, dont le dépôt renferme aussi tous ces résumés périodiques pour toutes les branches de la zoologie. Outre cette utilité immédiate et journalière, les publications de ce genre offrent matière à de graves réflexions et c’est d’une de ces réflexions que je pense aujourd’hui vous entretenir. Lorsqu'on prend la peine de comparer ces répertoires à quelques années d'intervalle, on voit immédiatement dans quelle proportion la production de travaux entomologiques s’accroît constamment. Mais, dans cette production de l’année qui, comme nombre, est supérieure à celle de l’année précédente, la qualité augmente-t-elle aussi comme la quantité ? Je crains bien que non. Au point de vue de la diversité des sujets que les auteurs abordent, il y a cependant progrès incontestable. On cherche à étudier l’insecte de toutes manières, et les travaux anato- miques, embryologiques, biologiques de valeur se multiplient de plus en plus, à l'étranger surtout. Mais dans le domaine de l’entomo- logie descriptive, pouvons-nous en dire autant? Non, certainement. Il y a une vingtaine d’années et plus, les grands travaux mono- graphiques étaient bien plus communs que de nos jours. Un auteur consacrait des années de sa vie, quelquefois sa vie entière, à l’édifica- tion d'une de ces œuvres magistrales qui étaient pour la science des colonnes autrement solides que ces catalogues dont on abuse tant aujourd’hui. Ces catalogues, c’est incontestable, sont utiles, extrêmement utiles; mais ils ne sont devenus si utiles que parce qu'ils se produisent précisément pour dissimuler les profondes lacunes que laisse dans la science l'abandon de plus en plus marqué de la voie des véritables travaux monographiques. Le grand mal de notre époque n’est pas du reste le catalogue; c’est la description isolée des nouveautés qui se découvrent encore chaque jour; c’est trop souvent la description de nouveautés qui n’en sont pas; c’est aussi une importance exagérée attachée aux variations que la nature nous offre avec tant de profusion et aux- quelles on est trop pressé de vouloir attacher une dénomination spécifique. La question de la distribution géographique des êtres, question dont nos prédécesseurs se préoccupaient beaucoup trop peu, vient favoriser la publication de ces descriptions plus ou moins intempes- tives. On se hâte de décrire isolément, comme je confesse l’avoir fait moi-même plus d’une fois, les espèces rapportées par quelque voya- geur; on en décrit à propos de la faune de telle ou telle région. Dans ces éclosions continuelles de nouvelles espèces, il y à assurément un CXCIX enrichissement réel; beaucoup sont établies par des savants ayant entre les mains tous les moyens de comparaison propres à les éclairer : collections et livres; mais personne ne contestera qu'il n’en reste pas, qu'il n'en reste beaucoup trop, qui ne sont que de fausses nouveautés. Les catalogues veulent remédier à l’éparpillement de ces espèces nouvelles venues, mais ils ramassent tout indistinctement, le bon et le mauvais, sans approfondir les questions d'identité. Parfois ils essaient bien de trancher certaines de ces questious synonymiques, mais pas toujours avec succès. Nombre d'espèces rejetées en syno- nymie par le Cataloque Gemminger et Harold, un travail de premier ordre pourtant, ont déjà dû être reprises et rétablies dans leur dignité. Mais combien d’autres admises au contraire dans ce Cata- logue n’a-t-il pas fallu biffer et combien n’en dissimule-t-il pas encore qui, en bonne justice, devraient aussi disparaître ? Voilà pourquoi tous ceux qui ont intérêt à voir la science marcher sans entraves en avant, laissant de côté le bagage inutile que l’inex- périence et parfois aussi la petite vanité des auteurs lui mettent sur les bras, voilà pourquoi tous, nous devrions réclamer la reprise des grands travaux monographiques. Combien de familles n’y a-t-il pas qui attendent encore leur monographe? Pour combien d’autres la monographie, si bonne qu’elle ait été à son heure, n'est-elle pas devenue trop vieille ? Il est trop facile de cataloguer sans les juger, les espèces qu’on voit établir de toutes parts et tres légèrement. Il l’est moins de les étudier comparativement toutes d’une manière approfondie pour établir la véritable situation. C’est cette véritable situation qu’il nous faut pourtant et non ce trompe-l'œil, ce provisoire du moins, qui est le seul résultat que nous donne le meilleur catalogue. Mais le monographe a de grands obstacles à surmonter. Laissons de côté la paresse naturelle à l’homme et, chez ceux qui en triomphent, l’impatience, trop commune aujourd’hui, de faire vite aux dépens du faire bien. On ne sort pas d’une monographie si on n’a pas eu en mains de nombreux, de très nombreux matériaux. Non seulement il faut en rassembler beaucoup soi-même, mais il faut aussi en recevoir beau- coup en communication. Ici encore nous nous heurtons aux petitesses, aux passions de l'infime nature humaine. Nous avons d'abord le collectionneur. C’est un homme qui, sous prétexte de science, accumule les richesses entomologiques dont il entend jouir seul, jouir bien entendu comme l'avare de la fable jouissait de son trésor, sans profit pour personne, oubliant qu’en science la collection est un moyen et non pas un but. De celui-là on CC n’aura pas facilement des communications d'insectes pour les mono- graphies. Il est naturellement fort méfiant et, à dire vrai, il n’a pas toujours tort. L’homme que domine une passion, apprécie ce que peut être une passion chez les autres. Le collectionneur par passion, c'est un fait acquis, est un être qui se met quelquefois facilement au dessus de toute morale. Toute passion produit souvent cet effet. Passons aux collections publiques. Celles-ci ont leurs conser- vateurs, qui bien souvent se mettent en tête qu’ils sont institués pour avoir seuls la jouissance scientifique des collections dont ils ne sont que les gardiens salariés. On peut donc trouver chez eux les mêmes obstacles que chez les possesseurs de collections privées. Même quand ils comprennent et apprécient plus sainement leur situation à l'égard des collections qu’ils administrent, ils n’en doivent pas moins conserver vis-à-vis du publie une défiance, parfois malheureusement trop justifiée, la même défiance du reste que le collectionneur a vis-a-vis des autres collectionneurs; leur respon- sabilité les y oblige, autant que les règlements, et ils bénissent ceux-ci bien souvent, car ils leur permettent de sortir de situations délicates et de ne pas faire de distinctions pénibles entre les personnes. M'est avis que nous ferions abaisser bien des barrières si nous étions, et plus laborieux travailleurs et moins forcenés collection- neurs. Qu'est-ce qu’une collection? Une richesse très souvent bien éphémère, que nous laisserons se détruire aux jours de notre sénilité ou que nos héritiers disperseront ou abandonneront à la destruction après notre mort. Faisons-nous des richesses plus durables, celles que crée le travail. Notre vénérable President d'honneur a réuni la plus riche sans doute des collections d’Odonates qui existent aujourd’hui, il a aussi publié des travaux monographi- ques qui font autorité partout, où sur notre globe, on étudie un Odonate. De son héritage scientifique, laquelle des deux parts a le plus de valeur? On en pourra juger sainement dans un siècle. C’est donc, en dépit de tous les obstacles, dans le retour aux travaux monographiques que doit résider l’espoir de ceux qui désirent voir l'inventaire systématique des êtres dont nous nous occupons, reprendre un ordre véritable, Pour quelque travail auquel on veuille s’adonner concernant les insectes, il importe que cette base fonda- mentale, la liste descriptive, soit bien complète, bien dégagée d'erreurs surtout. Nous avons encore un autre point accessoire, bien que très impor- tant, qui doit nous faire réclamer les monographies. C’est cette perturbation toujours croissante des noms des espèces, des genres et jusqu’à des familles, que le principe de priorité, malencontreuse- ment appliqué sans correctif à tort et à travers, a provoquée dans CCI notre science. Beaucoup appellent, comme moyen de sauver l’ento- mologie d’une confusion effrayante où la précipitent quelques fana- tiques du principe, la proclamation d’un autre principe, celui de la prescription. Mais qui sera juge de l'application de ce principe? Si on laisse décider ceux à qui on laisse appliquer le principe de la priorité, c’est-à-dire tout le monde, les tiraillements et la confusion n’en vont être que plus grands. J’ai déjà depuis des années émis l’avis, et je saisis cette occasion de le répéter, que c’est à la monographie qu'il appartient de nous sauver du chaos. QU'AUX SEULES MONOGRAPHIES (j'entends les monographies com- plètes, embrassant toutes les espèces du globe) SoIT ACCORDÉ LE DROIT DE TOWCHER AUX NOMS SPÉCIFIQUES OU GÉNERIQUES. Que les noms adoptés par la dernière monographie le soient par la science jusqu’à ce qu'une nouvelle monographie soit venue rem- placer l’autre. Quand une de ces monographies paraît, 2pso facto, par la force même des choses, elle fait loi et sa classification et sa nomenclature s’imposeront à toutes les collections publiques et privées où l’on tient à être à la hauteur du progres de la science. Dans ces grandes monographies, tout doit avoir été soigneusement examiné, et, sans vouloir dire qu’elles soient à l’abri de toute erreur, elles nous apportent des résultats d'identification synony- mique auxquels il est juste d’accorder notre confiance, plus qu’aux critiques de détail qu’on voit surgir de droite et de gauche. C’est-à- dire qu’il vaut mieux en tout cas leur accorder à elles seules le droit de déclarer si un nom est ou non acceptable, est ou non périmé. Vous accorderiez donc, me direz-vous, à un tel monographe le droit de distribuer les noms, d’en ressusciter d’oubliés, d’en inventer de nouveaux ? Pourquoi non? C’est un droit que tout le monde semble s’'arroger aujourd'hui. Restreignons le à ceux qui sont le plus à même de l’exercer raisonnablement. Ne nous effrayons pas trop d’ailleurs. Les gens qui entreprennent de ces grands travaux monographiques, sont des gens très sérieux, ou on peut espérer qu'ils le deviendront par l'effet même du travail auquel ils se livrent. Ils ne se mettront pas souvent dans le cas de se voir comparer à ces bandes de joyeux farceurs nocturnes, terreur du paisible bourgeois, organisateurs d’expéditions où l’on décroche et transpose les enseignes, celle de M"° Mylabris étant portée chez M. Bruchus et celle de M'° Cistela chez M. Byrrhus. « .… ce sont jeux d’écoliers ! » Je crois devoir ajouter ici la confidence que des pourparlers sont engagés depuis peu entre quelques entomologistes autorisés de diverses nations pour jeter les bases d’une association internationale CCIT de résistance. Nous nous coaliserons pour en finir avec ces pertur- bations de la nomenclature, qui ont pris dans ces derniers temps des proportions devant lesquelles on doit se demander si on rêve ou si on est éveillé. J'aurai maintenant à vous entretenir de nos affaires intérieures. La légère oscillation montante dans le nombre de nos membres effectifs que je vous signalais l’année dernière, a eu sa compensation par le mouvement de cette année, qui réduit le nombre de nos membres de cette catégorie de 153 à 149. Cette perte de quatre unités porte entièrement sur le chiffre des membres residant en Belgique, lequel est tombé de 84 à 80. Quelques efforts dans la pro- pagande en faveur des études entomologiques et nous serons vite remontées au chiffre de l’an dernier. Le nombre de membres effec- tifs résidant à l'étranger est resté de 69, nonobstant les mutations. Là aussi, la valeur de nos publications pourrait nous obtenir un accroissement notable. Votre Conseil a admis pendant l’année 1886 treize membres effectifs, dont sept belges Deux membres sont devenus membres- à- vie en versant la cotisation libératrice de 200 francs. Il a recu neuf démissions, dont aussi celles de sept membres belges. Il a fallu enfin, comme chaque année, rayer pour refus obstiné d’acquitter la cotisation, un belge et deux étrangers. Ceci est un point incompréhensible pour moi, car il est si simple, si correct de donner sa démission quand on veut se séparer d’une societe. Jusqu'ici vous voyez que les entrées resteraient encore supérieures aux sorties. Mais il a fallu aussi compter avec la mort qui, cette année, a malheureusement frappé un peu plus que d'habitude dans les rangs de nos membres effectifs. A la perte de notre regretté vice-président Weinmann, nous avons à ajouter celle de deux de nos membres belges, le jeune D" Liénard et M. Clemm, et celle de deux éminents entomologistes étrangers : Maurice Girard et Jules Lichtenstein. : La mort beaucoup trop prématurée de l'illustre coléopterologiste Edgar von Harold a laissé vide une de nos douze places de membres honoraires. Vous êtes appelés à lui nommer aujourdhui un successeur. Le nombre de nos anciens membres correspondants n’a subi aucune variation. Enfin le chiffre de nos-membres associés s’est eleve de 19 à 25, par l’effet de 9 admissions, dont il faut soustraire 3 démissions. Ici nous sommes en progrès de six membres; mais, au point de vue de la cotisation, six membres associés en plus ne balancent pas tout-à- fait la perte de deux membres effectifs, et nous en avons perdu quatre. CCIII Ceci me conduit naturellement à vous dire un mot de notre situa- tion financière, qui vous sera développée x extenso par notre hono- rable Trésorier. Nonobstant un progrès marqué dans la production publiée, la situation reste très satisfaisante. Mais il ne faut pas oublier que nous vivons en partie d’un subside de l’État, que nous sommes toujours exposés à perdre. Sans les abonnemenis de l’État, relativement moins incertains, cette ressource insuffisamment assurée est de 550 francs. Il nous faudrait en plus 34 membres effectifs et une fraction pour nous en procurer chaque année l’équi- valent. Plût au ciel que nous vissions arriver à nous ces 34membres, même sans la fraction additionnelle ! Le travail scientifique a ete cette année très satisfaisant. Notre volume XXX qui s’achève d'imprimer et sera sans doute en publi- cation à la fin du mois prochain, ne contient pas moins de quatorze ou quinze mémoires, dont plusieurs il est vrai assez courts(!). Cinq planches les accompagnent. Cependant la situation budgétaire reste bonne. Le bulletin a aussi une étendue supérieure à celui de l’année der- nière et renferme, sur les sujets les plus variés, un bon nombre de petits travaux intéressants (?). Nos séances ont donc donné lieu à une publication scientifique substantielle. Elles ont été suivies par 38 de nos membres effectifs et associés (5). Cependant on pourrait leur faire un reproche, reproche qui vient de m'être adressé pour vous de l’étranger : c’est que ce compte-rendu, qui en reflète la physionomie, nous les présente comme consistant dans la simple lecture, sans discussion, devant un auditoire muet, apathique ou distrait peut-être, d’une série de petits travaux, intéressants sans doute, mais qui le seraient davan- tage, s’ils étaient discutés et commentés. En réalité, c’est la discus- sion entomologique qui fait un peu trop défaut chez nous. On écoute avec recueillement, mais on se tait. Est-ce modestie ? est-ce indif- férence? Puisque je suis à vous dire des choses un peu désagréables, parlons de nos excursions, dont on devrait pourtant parler le moins possible. Elles deviennent vraiment dérisoires, tant elles sont délaissées. Nos membres de province, eux chez qui le feu sacré existe souvent encore, en sont stupéfaits. Une excursion est annoncée dans leur canton ; ils sont à la gare (ceci est historique et je pourrais citer les (*) Les auteurs de ces mémoires sont : MM. Belon, Capronnier, .Demoor, Dugès, Fleutiaux, Forel, Preudhomme de Borre et Westwood. | (?) Les auteurs des principaux travaux du bulletin sont : MM. Becker, Berge, Candèze, Dietz, Fairmaire, Fleutiaux, Fokker, Forel, Fowler, Heylaerts, Jacobs, Kerremans, Lethierry, Pascoe, Plateau, Preudhomme de Borre, de Selys-Long- champs, Simon, Van Segvelt, Weyers, etc. (5) MM. Jacobs, Kerremans, Lameere et L’Arbalestrier ont assisté aux douze séances mensuelles. CCIV noms et les lieux) ; ils sont, dis-je, à la gare, attendant ces collègues de la capitale, l'élite de notre Société, qui doivent leur prodiguer les conseils, leur apporter les bonnes traditions, leur enseigner les procédés de chasse de nos vieux maîtres. — Le train arrive ; per- sonne n’en descend. O déception: Et c’est ainsi que nous atteignons le but de notre Societé : le développement des études entomologiques dans le pays, la connaissance approfondie de notre faune! C’est aussi ainsi que nous arriverons, le plus tard possible, à recruter les 34 membres et une fraction, dont je vous parlais il n’y a qu’un instant ! Laissons ceci à vos réflexions et parlons de la bibliothèque de la Societe. Les prêts de livres ont été beaucoup plus considérables cette année que l’année précédente. Vingt-sept de nos membres ont emprunté 300 ouvrages, souvent de plusieurs volumes. Dans ce nombre je dois dire que sont compris 120 ouvrages empruntés par moi, presque tous pour le service du classement des collections du Musée. C’est un chiffre qu’il me paraît éminemment utile de constater en ce moment. Notre bibliothèque s’est beaucoup accrue cette année et, de même que l’année dernière, plusieurs sociétés savantes ont bien voulu nous faire d'importants envois, qui comblent des lacunes dans nos riches séries de périodiques. Il y a surtout à remercier publique- ment : l'Institution Smithsonienne, l’Académie Royale des Sciences d'Amsterdam, la Société Royale des Sciences des Indes néerlan- daises, l'Université de Lund, la Societé Helvétique des Sciences naturelles, la Societé des Sciences naturelles de Saint Gall, etc., etc. Actuellement, l'échange de nos publications s'effectue régulière- ment avec 200 sociétés ou institutions scientifiques : 151 reçoivent nos Annales, 49 le Bulletin seulement. Je pense avoir maintenant épuisé la matière ordinaire d’un rapport annuel. Il y a deux ans, quand vous me fîtes l’honneur de m’appeler à ce fauteuil, j'appréhendais déjà qu’une situation qui se produit en ce moment, ne me mit dans l'obligation de ne pas porter jusqu’au bout le fardeau honorable que vous placiez sur mes épaules. Je veux parler de la situation que crée à la Société le prochain transfert du Musée auquel mes fonctions m’attachent, dans un quartier un peu excentrique de la capitale. Depuis bientôt vingt ans, notre Société a, avec le Musée, des relations et des connexités matérielles, où ceux qui veulent voir les choses froidement et sans préventions, n'hésiteront pas à reconnaître un des éléments capitaux de notre prospérité scientifique, si accentuée depuis ces vingt ans. Des cir- CCv constances de nature à altérer cette situation doivent être regardées comme l'entrée de la Société dans une période critique, où elle ne saurait montrer trop de sagesse et de calme prudence surtout. J'espère que. dans cette occurrence, dans le choix de mon successeur notamment, vous saurez vous pénétrer de cette idée. On a dit, très légèrement, que nous devions nous réjouir d’une occasion qui se presenterait à nous de secouer la tutelle du Musée. Ceci est un fan- tôme de l’imagination. Je voudrais bien avoir une saine et logique démonstration de cette prétendue tutelle. Ce qui cause cette illusion déplorable, dangereuse même, n'est-ce pas peut-être simplement la circonstance que vous avez eu pendant seize ans comme secrétaire, puis comme président, un fonctionnaire du Musée ? Mais, si ce fonctionnaire a exercé parmi vous quelque autorité, ce n'est pas, remarquez le donc, comme fonctionnaire du Musée, mais en vertu du mandat que, tous les deux ans, vos suffrages lui confiaient et qu'ils auraient pu parfaitement lui enlever aussi bien que le lui confirmer. Je me flatte du reste de ne pas avoir trop nui à la pros- périté sociale. Non, Messieurs, c’est au contraire notre Société, composée, en grande majorité, d'individus indépendants, qui, si elle était con- sciente de sa force, pourrait exercer une tutelle sur la direction du Musée et même sur l’administration supérieure, les obligeant à servir, sans se fourvoyer, les véritables intérêts de la science ento- mologique. Mais, pour cela, il faut avoir le calme et la dignité de la force, il faut avoir des vues larges, il ne faut pas enfin s’amoin- drir à des questions de personnes ou à un système d'opposition frondeuse et puérile. Dans un pays où «{ous les pouvoirs émanent de la nation », si l’on se trouve avoir la prétention et le droit de représenter avec compétence l'opinion publique dans une branche spéciale de l’activité humaine, il faut savoir dire franchement et hautement ce qu’on veut; il ne faut pas bouder et montrer les dents, comme des escla- ves, laisser faire et ensuite se réserver seulement la stérile et pitoyable satisfaction de tout critiquer. J'ai dit. Il me reste maintenant à remercier et vous engager à remercier avec moi, ceux de nos collègues qui, dans le Conseil d'administration, la Commission des comptes et celle des collections, ont bien voulu donner leur concours à la bonne marche de nos affaires, spécialement notre jeune et actif Secrétaire, notre fidèle et intègre Tresorier. Ensuite à mon tour, cordialement reconnaissant de l’honneur que vous m'avez fait en me placant deux ans à votre tête, j'attendrai que vos suffrages m'aient nommé un successeur, pour lui remettre la présidence et rentrer dans les rangs des tra- vailleurs de l’'Entomologie. (Applaudissements.) CCYI M. Kerremans demande la parole au nom de la Commission de vérification des comptes. Les écritures du trésorier ont été reconnues exactes et la Commission propose à l’Assemblée l'approbation des comptes. La bibliothèque et le dépôt d’Annales ont été visités et trouvés en bon ordre : la Commission félicite et remercie M. Lameere des soins qu’il a apportés dans l’accomplissement de ses fonctions de bibliothécaire. M. Fologne expose la situation financière de la Société. MESSIEURS, J'ai la satisfaction de pouvoir vous dire que nos finances sont dans une situation prospère. Le budget pour l’année 1386 prévoyait un boni en recettes de fr. 1142,91. Quand toutes les recettes et paiements prévus seront effectués, nous aurons un excédent de fr. 2650,91 à l'actif. Cette bonne situation résulte, d’une part, de nombreuses ventes d’'Annales, et d'autre part, de réductions sur les frais de bureau et sur le coût de la publication du volume d’Annales. — En dehors de ces différences toutes les prévisions du budget ont pu être réalisées, et aucune dépense imprévue n’a été faite. Je crois donc pouvoir me dispenser de faire l'exposé de tous les chiffres. Je me bornerai à vous dire que celui des recettes faites et à faire s’élève à la date du 1° décembre courant, après clôture des comptes, à fr. 12,389 25 et que la somme des paiements faits et à faire s'élève à fr. 9739,20. La différence sera donc de fr. 2650,91 ; comme je lai déjà dit. L’encaisse actuel est de fr. 3679,50. Pour éviter à la Société la réduction d’interêts par suite de la conversion, nous avons vendu les 20 obligations de la Ville de Bruxelles 1879 à fr. 108,75 pièce. Cette opération a donné un bénéfice sur le prix d'achat de fr. 172,75. La somme reçue ajoutée à celle de 400 fr. provenant des deux cotisations à vie de MM. Forel et Peringuey a été affectée à l'achat d'obligations de la caisse d’annuités de l’État Belge 3 °/.. Les numéros de ces titres et ceux des autres obligations que nous possédons sont remis par moi à la Société avec déclaration que j'en suis dépositaire. Avant de donner lecture du projet de budget préparé par votre Conseil d'administration, je vous demande l’approbation des comptes de l’année sociale 1886. L'Assemblée donne son approbation aux comptes. Elle passe à l'examen du budget pour l’année 1887 proposé par le Conseil. CCVII La cotisation est maintenue à 16 francs; le prix du tome XXX des Annales est fixé à 18 francs, avec réduction de 2 francs pour les librairies, et la réduction d’un tiers en faveur des membres reçus postérieurement à sa publication. Outre les dépenses budgétaires ordinaires, le Conseil propose une somme de 100 francs pour reliures dans la bibliothèque. — Adopté. Le budget accuse de cette manière un passif de fr. 7841,28 et un actif de fr. 10491,11, soit un excédent de fr. 2649,83. Ce budget est voté. M. L’Arbalestrier donne lecture du rapport de la Commission de surveillance des collections. MESSIEURS, Nous avons procédé le 10 novembre dernier, à la vérification des collections appartenant à la Société et déposées au Musée de l’État. Nous avons l’honneur de vous faire connaître que les quantités renseignées par la Commission de vérification dans son rapport de l’année dernière, nous ont été représentées. Les insectes envoyés par M. Dugès, ont été réunis à ceux donnés par MM. Meyer-Darcis, Pfaff, etc., leur total se monte à 99 exem- plaires : Tous les insectes sont en bon état de conservation. Les Lépidoptères mêmes n’ont pas souffert malgré leur exposition à la lumiere. Ce rapport est approuve et copie en sera adressée à la Direction du Musée royal d'Histoire naturelle. L'assemblée s'occupe ensuite de l'élection d’un membre honoraire en remplacement de feu Edg. von Harold. Cinq candidats présentés par le Conseil et divers membres, conformément aux Statuts, sont en présence. Après deux tours de scrutin, M. Gustave Mayr, de Vienne, est élu. Il est procédé aux diverses élections qui doivent avoir lieu confor- mément aux Statuts. M. Preudhomme de Borre exprime au nom de l'assemblée ses regrets de ce que notre savant collègue, M. Plateau, croit ne pas pouvoir accepter la présidence, vu son éloignement de la capitale et son état de santé. M. le Dr Tosquinet est élu président de la Société pour les années 1887 et 1888. (Applaudissements). M. Preudhomme de Borre, en lui remettant ses pouvoirs pour l’année prochaine, lui adresse ses félicitations. M. Tosquinet remercie l’Assemblée pour l’honneur qui vient de lui être conféré. MM. Fologne, Jacobs et Lameere sont réélus membres du Conseil CCVIII d'administration, et M. Preudhomme de Borre est désigne pour terminer le mandat de feu M. Weinmann. MM. Fondu et Kerremans sont réélus membres de la Commission de vérification des comptes ; M. Engels, ne pouvant, par suite de ses occupations, accepter le renouvellement de son mandat, est remplace par M. Van Segvelt. MM. L’Arbalestrier et Remy sont reélus membres de la Commis- sion de surveillance des collections. L'assemblée s'occupe du choix d’une localité à explorer plus spécialement en 1887; sur la proposition de notre collègue M. Seve- rin, appuyée par M. Preudhomme de Borre, le pays situé entre Thuin et Fontaine l’Evèque est désigne. M. Severin se met entièrement à la disposition de nos collègues qui voudraient faire des reconnaissances de ce côté. Avant la fin de la séance, M. Tosquinet demande la parole, pour proposer de voter des remercîments au Président sortant, M. Preud- homme de Borre. (Vifs applaudissements). La séance est levée à 3 heures. —<0< 0 — TN Se CN PR PL RL ST nnÉ- 7 -. ASSURE DES ACCROISSEMENTS DE LA BIBLIOTHÈQUE DU 1° DÉCEMBRE 1885 AU 30 NOVEMBRE 1886 SERVANT D’ACCUSÉ DE RÉCEPTION. 00 {Bee — 1 — PUBLICATIONS REÇUES A TITRE D'ÉCHANGE (Sociétés et Revues correspondantes au 1° décembre 1888). BELGIQUE. . Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. — Bulletin, 3° série, X, 11-12; XI, 1-10. — Annuaire, 52° année (1886). Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique. — Bulletin, IV, 1-5. . Société Royale Malacologique de Belgique. — Annales, XX. — Procès-verbaux des séances, août à décembre 1885; Janvier à juillet 1886. — Statuts, 2° édition, avec les modifications qui y ont été apportées depuis 1863. Société Belge de Microscopie. — Bulletin, XII, 2-11. . Société Royale Linnéenne de Bruxelles. — Bulletin, XIII, 4-10. . Société Royale des Sciences de Liége. — Memoires, 2° série, XI. . Cercle des Naturalistes Hutois. — Bulletin, 1885, 1-4; 1886, 1-3. Natuurwetenschappelijk Genootschap van Gent. — Natura, maandschrift, III, 8-10. Bulletin scientifique et pédagogique de Bruxelles.—- IV, 11-12; V, 1-8. . Société Royale Belge de Géographie. — Bulletin, IX, 5; X, 1-5 . Société Royale de Botanique de Belgique. — Bulletin, XXIV, D XV se — Comptes-rendus des séances, novembre à décembre 1885; janvier à octobre 1886. Société Centrale d'Agriculture de Belgique. —- Journal, 1885, novembre à décembre; 1886, janvier à octobre. . Ministère de l'Agriculture, de l’Industrie et des Travaux publics. — Bulletin de l'Agriculture, I, 4-6; IT, 1-4. CCXx B © N 13. 14. 15. 16: 17: 18. N'ont rien envoyé pendant l'année : . Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. . Société des Naturalistes Dinantais. . Fédération des Sociétés d’ Horticulture de Belgique. . Société d’Horticulture et de Botanique de Huy. ALLEMAGNE. . Berliner Entomologischer Verein. — Zeitschrift, XXIX, 2; DOCS . Deutsche Entomologische Gesellschaft. — Zeitschrift, XXIX, 2: IX NN . Entomologischer Verein « Iris » in Dresden. — Correspondenz- blatt, III. . Entomologische Nachrichten. — XI (1885), 23-24; XII (1886) 1-22. Bericht über die wissenschaftlichen Leistungen im Gebiete der En- tomologie, herausgegeben von Th.Bertkauund E. von Martens. — 1884-1885. Zoologischer Anzeiger, herausgegeben von J.-V. Carus. — VIII, 210-238. . Kôüniglich-Preussische Akademie der Wissenschaften zu Berlin. — Sitzungsberichte, 1885, 40-52; 1886, 1-22. . Kôniglich-Bayerische Akademie der Wissenschaften zu München. _- Sitzungsberichte der mathematish-physikalischen Classe, 1885, 4; 1886, I. — Inhaltsverzeichnisse 1871-1885. Kaiserl. Leop.-Carol. Deutsche Akademie der Naturforscher: — Nova Acta, XLVII, XLVIII. — Leopoldina, Amtliches Organ, XX, XXI. . Naturwissenschaftliche Gesellschaft Isis in Dresden. — Sitzungs- berichte und Abhandlungen, 1885 ; 1886, januar-juni. Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft. — Bericht, 1885, 1886. — Reiseerinnerungen aus Algerien und Tunis von W. Kobelt. Naturhistorischer Verein in Augsburg. — Achtundzwanzigster Bericht. Nassauischer Verein für Naturkunde. — Jahrbücher, 38, 39. Physikalisch-medicinische Societät zu Erlangen. — Sitzungsbe- richte, 17. Kôüniglich-Sächsische Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig. — Mathematisch-physische Classe. —— Berichte, 1885, 3; 1886, 1-4. Ste en ee 20. 21. 28. 29. 39. PR RU PC On PO CCXI Naturwissenschaftlicher Verein von Neu-Vorpommern und Rügen in Greifswald. — Mittheilungen, 17. Verein für Naturkunde zu Cassel — FFesfschrift zur Feier seines fünfzigjähriger Bestehens. . Naturwissenschafflicher Verein zu Bremen. — Abhandlungen, IDE Verein für vaterländische Naturkunde in Württemberg, — Jahreshefte, 42. . Physikalisch-6konomische Gesellschaft zu Künigsberg. — Schrif- ten, 25, 26. . Verein für Naturkunde zu Zwickau in Sachsen. — Jahres- bericht, 1885. . Naturhistorisch-medicinischer Verein zu Heidelberg. — Ver- handlungen, neue Folge, III, 5. — Festschrift zur Feier des Fünfhundertjährigen Bestehens der Ruperto-Carolina. Naturhistorischer Verein der preussischen Rheinlande, Westfa- lens und des Reg.-Bezirks Osnabrück. — Verhandlungen, CIN 2 EL TELET Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heilkunde. — Vier- undzwanzigster Bericht. Naturwissenschaftlicher Verein (früher zoologisch-mineralogi- scher Verein) in Regensburg — (Correspondenz-Blatt, XXXIX. Naturforschende Gesellschaft in Danzig. — Schriften, neue Folge, VI, 3. . Naturforschende Gesellschaft zu Freiburg i. B. — Berichte über die Verhandlungen, VIII, 3. . Société d'Histoire naturelle de Colmar. — Bulletin, 1883-1885. — Tableau des Observations météorologiques faites pendant les années 1882, 1883 et 1884 par M. Ch. Umber. . Annaberg-Buchholzer Verein für Naturkunde. -- Siebenter Jah- resbericht. Biologisches Centralblatt. — VI, ]. N'ont rien envoyé rendant l'année : . Entomologischer Verein in Stettin. Verein fur schlesische Insektenkunde. Westfälischer Provincial-Verein für Wissenschaft und Kunst. Naturwissenschaftlicher Verein in Karlsruhe. Naturwissenschaftlicher Verein in Hlberfeld. Naturwissenschaftlicher Gesellschaft zu Chemnitz. Verein für naturwissenschaftliche Unterhaltung zu Hamburg. Naturwisschenschaftlicher Verein zu Osnabrück. CCXII 9. Offenbacher Verein für Naturkunde. 10. Société d'Histoire naturelle de Metz. Il. Gesellschaft für Mikroskopie zu Hannover. 12. Naturwissenschaftlicher Verein für Sachsen und Thüringen. 13. Naturwissenschaftlicher Verein von Hamburg-Altona. AUTRICHE’ Er HONGRIE. l. Kaiserl.-Kônigliche zoolog.-botanische Gesellschaft in Wien. — Verhandlungen, XI, tab. I-VI; XIV, tab, I-XV; XXXV, 2; XXXVI, 1-2. 2. Kaiserliche Akademie der Wissenschaften. — Mathematisch- naturwissenschaftliche Classe. Sitzungsberichte, XC, XCI, 1-4. 3. Wissenschaftlicher Club in Wien. — Monatsblätter, VII, 3-12; VITE: 4. — Ausserordentliche Beilage zu den Monatsblätter, VIT, 1-4. D. — Jahresbericht, X. 6. Verein zur Verbreitung naturwissenschaftlicher Kenntnisse in Wien. — Schriften, 25, 26. 7. Naturforschender Verein in Brünn. — Verhandlungen, XXIII, 1-2. S. — Bericht der meteorologischen Commission über die Ergebnisse der meteorologischen Beobachtungen im Jahre 1853. 9. Naturwissenschaftlich-medicinischer Verein in Innsbrück. — Berichte, XV. 10. Naturwissenschaftlicher Verein für Steiermark. — Mittheilun- gen, 1884, 1885. 11. Società Adriatica di Scienze naturali in Trieste. — Bollettino, IX ,1-2. 12. Ungarische Akademie der Wissenschaften. — Nag yag Fôldtani es Bänyäszati Viszonyai irta Inkey Béla. 13. — A Mäjushavi Meteorolôgiai Viszonyok Magyarorszägan irta Hegyfoky Kabos. 14. — Magyarorszägi Agyagok Chemicai es Mechanikai Elem- zése irta Laäszlô ede Dezsü. 15. — A Persänyi Hegység Mäsodkori eruptiv Kôüzetei irta Budai Jôzsef. 16. — À Hexarthra Polyptera Schm. Boncz-, Szôvet- és élet- tani Viszonyai. D' Daday Jenô-tôl. 17. — A Magyar Birodalom Moh-Flérdja irta Hazslinszky Frigyes. 18. — Die Kurorte und Heilquelle Ungarns beschrieben von D' Kornel Chyzer. COXIII 19. — À Kir. Magyar Természettudomänyi Tärsulat Kôny- veinek Czimjegyzéke. II. Füzet (Az 1877-1885. Végeig Sperzett Künyvek.) ôsszeallitotta Heller Agost. 20. — Urgeschichtliche Spuren in den geräthen der Ungarischen Volksthümlichen Fischerei om Otto Herman. 21. — und Kôniglich-Ungarische Naturwissenschaftliche Gesell- schaft. — Mathematische ünd Naturwissenschaftliche Be- richte aus Ungarn, II, III. 22. Ungarischer National Museum. — Természetragi Füzetek, IX, 3-4; X, 1-3. 23. Kaiserl.-Kônigliche Naturhistorischer Hofmuseum in Wien. — Annalen, I, 1-2. 24. Kôniglich-Bôhmische Gesellschaft der Wissenschaften zu Prag. — Sitzungsberichte, 1882, 1883, 1884. 25. — Bericht über die Mathematischen und Naturwissenschaft- lichen Publikationen während ihres Hundertjährigen Bestan- des, 1-2. 26. — Jahresbericht, 1882-1885. 27. — Verzeichniss der Mitglieder, 1774-1884. 28. — (Geschichte der Gesellschaft, 1-2. 29. — Generalregister zu den Schriften, 1784-1884. 30. — Abhandlungen dermathematisch-naturwissenschaftlichen Classe von Jahre 1883-84, ser. VI, 12. 31. Societas Historico-naturalis Croatica. — (;lasnik Hrvatskoga Narasvos Hovnoga Druftva, I, 1. N'ont rien envoyé pendant l'année : 1. Siebenburgischer Verein für Naturwissenschaften in Hermann- stadt. } 2. Verein für Natur- und Heilkunde zu Presburg. ESPAGNE Er PORTUGAL. 1]. Sociedad Española de Historia natural. — Anales, NIV 2-8: AM I-2: 2. Sociedad de Instrucçao do Porto. — Revista, AVS 10-12: N'a rien envoyé pendant l’année : 1. Academia Real das Sciencias de Lisboa. FRANCE #er ALGÉRIE. 1. Société Entomologique de France. — Annales, Ge série, V. 2. — Bulletin des séances, 1885, 22-23; 1886, 1-20. 3. Societé française d’Entomologie. — Revue d’entomologie, IV. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXX. t CCXIV 4. D. 6. FE 12. = Ot & w . Académie d’Hippone. L’Abeille. — Mémoires d'Entomologie, par M.S.A. de Marseul. — Livr. 300-311. Société Zoologique de France. — Bulletin, 1885, 4-6; 1886, 1-3. Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux.— Meé- moires, 3e série, I; II, 1. — Commission météorologique de la Gironde. — Obser- vations et rapport, 1883, 1884. Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. — Annales, VII, VIII. Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. — Bulletin, 1885, 1-2. Société Industrielle et Agricole d'Angers et du Département de Maine et Loire. — Bulletin, 1885, 1. . Société des Sciences historiques et naturelles de Semur (Côte d'Or). — Bulletin, sér. 2, 1. Société d'Histoire naturelle de Toulouse. — Bulletin, 1885, 2-3. — Compte-rendu sommaire des séances, novembre-décem- bre 1885; janvier à juillet 1886. . Société d'Études scientifiques d'Angers. — Bulletin, 1884. . Société Linnéenne de Lyon. — Annales, XXXI. Société Linnéenne du Nord de la France. — Mémoires, VI. — Bulletin mensuel, VII, 139-150. Société Linnéenne de Bordeaux. — Actes, 4e série, VIII. . Société de Géographie de France. — Bulletin, 1885, 3-4; 1886, 1-2. — Comptes rendus des séances, 1885, 18-20 ; 1886, 1-16. — Catalogue des Portraits de Voyageurs et de Géographes qui se trouvent dans les Albums de la Société de Géographie à la date du 22 novembre 1885. . Bulletin scientifique du Département du Nord et des pays voisins. — 7e et 8° années, 9-12; 9° année, 1-8. . Feuille des Jeunes Naturalistes. — XVI, 182-192; XVII, 193. . Le Naturaliste. — 7° année (1885), 23-24; 8& année (1886), 20-46. . Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon. — Meémoi- res, 3° serie, VIII. Bulletin, 21, 1-4. N'ont rien envoyé pendant l'année : . Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. . Société d'Études scientifiques du Finistère. Société Linnéenne de Normandie. Société d'Histoire naturelle de Reims. Académie des Sciences et Belles Lettres d’Angers. CCXV ILES BRTFANNIQUES, 1. Entomological Society of London. — Transactions, 1885, 4-5; 1886, 1-3. 2. The Entomologists Monthly Magazine. — XXII, 260-265; XXIII, 265-271. 3. The Entomologist, an Illustrated Journal of General Entomology. — XVIII, 271; XIX, 272-282. 4. The Zoologist, a Monthly Journal of Natural History. — Ser. 3 ; IX, 108; X, 109-119. 5. Zoological Society of London. — Proceedings of the Scientific Meetings, 1885, 2-4; 1886, 1. 6. Linnean Society of London. — Journal : Zoology, XIX. 7. — List, session 1885-86, November. 8. Natural History Society of Glascow. — Proceedings and Tran- sactions, new series I, 2. 9. — Index to the Proceedings, I-V. 10. Birmingham Philosophical Society. — Proceedings, V, 1. N'ont rien envoyé pendant l'année : 1. British Museum's Zoological Departement. 2. Royal Microscopical Society. 3. Belfast Natural History and Philosophical Society. ITALIE. 1. Società Entomologica Italiana. -— Bullettino, XVIII, 1-5. 2. Museo Civico di Storia naturale di Genova. — Annali, ser.2, I-II. 3. Reale Accademia dei Lincei. — Memorie della classe di Scienze fisiche, mathematiche e naturali, ser. II, XVIII-XIX ; sr. LV. LL: 4, — Rendiconti, ser. 4, I, 25-28; II, 1, 1-14: 11, 1-6. D. Reale Accademia delle Scienze di Torino. — Memorie, ser. 2, XXX VII. De TV AIT XX, 7-8 XXI, 1-7: 7. — Bollettino dell Osservatorio della R. Università di Torino, XIX-XX. 8. — L’Ottica di Claudio Tolomeo da Eugenio da Gilberto Govi. 9. Reale Accademia di Scienze, Lettere ed Arti in Modena. — RL. 12. Memorie, ser. II, III. Reale Accademia di Scienze, Lettere e Belle Arti di Palermo., — Bollettino, 1885, 1-6. Reale Instituto d'Incoragziamento alle Scienze naturali econo- miche e tecnologiche di Napoli. — Atti, ser. 3, IV. Reale Instituto Lombardo di Scienze e Lettere. — Rendiconti, ser. 2, XVII. CCXVI 13. Ateneo di Brescia. — Commentari, 1885. 14. — I Cenomani in Italia da Gabriel Rosa. 15. Società Italiana di Scienze naturali. — Atti, XXVIII, 1-4. 16. Società Toscana di Scienze naturali residente in Pisa. — Atti, Memorie, VII. 17. — Processi-verbali, V, novembre 1885; janvier à juil- let 1886. 18. Società dei Naturalisti di Modena. — Atti, Memorie, ser. 3, Il, 10-12; IV. 19. — Rendiconti delle Adunanze, II, 7. 20. Accademia di Scienze fisiche e matematiche in Napoli. — Rendi- conto, XXII, XXII, XXIV, XXV, 1-3. 21. Società Africana d'Italia. — I], 3-7; III, 1-6; V, 1-8. T — 2. I1 Naturalista Siciliano. — V,3-12; VI, 1-2. . Bollettino delle Opere straniere acquisitate delle Biblioteche pubbliche Governative del Regno d'Italia. — ]-4. N'ont rien envoyé pendant l'année : . Zoologische Station zu Neapel. . Reale Instituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti. PAYS-BAS, LUXEMBOURG sr INDES NÉERLANDAISES. D 10. . Nederlandsche Entomologische Vereeniging. — Tijdschrift voor Entomologie, XXVIIL, 3-4; XXIX, 1-3. — Verslag van de veertigste Zomervergadering der Neder- landsche Entomologische Vereeniging gehouden te Amster- dam op Zaterdag 18 Juli 1885. — Verslag van de negentiende Wintervergadering der Nederlandsche Entomologische Vereeniging gehouden te Leiden op 17 Januari 1886. . Koninklijk Zoologisch Genootschap Natura Astis Magistra to Amsterdam. — Bijdrage tot de Dierkunde, 13. Koninklijke Akademie van Wetenschappen. — Verhandelin- gen, Il, XXIV. — Verslagen en Mededeelingen, ser. 3, 1. — Jaarboek, 1884. . Nederlandsche Dierkundige Vereeniging. — Tijdschrift, ser. 2, I, 1-2. . Société Hollandaise des Sciences à Harlem. — Archives Néer- landaises des Sciences exactes et naturelles, XX, 3-4; XI. — Liste alphabétique de la correspondance de Christiaan Huygens. ÿ CCXVII 11. Koninklijke Natuurkundige Vereeniging in Nederlandsch-Indië. — Natuurkundig Tijdschrift voor Nederlandsch-Indië, SO 6, LV NTI: 12. — Catalogus der Bibliotheek. N'a rien envoyé pendant l'année : 1. Institut Royal Grand ducal de Luxembourg. RUSSIE. 1. Societas Entomologica Rossica. — Horæ, XIX. 2. Académie Impériale des Sciences de St. Pétersbourg. — Bulletin, XX NE=S; XXXI, 1: 3. — Mémoires, ser. 7, XXXII, 9-12. 4. Société Impériale des Naturalistes de Moscou. — Bulletin, 1884, 4; 1885, 1-4; 1886, 1. 5. Société des Naturalistes de la Nouvelle-Russie. — Zapiski Noworossiiskago Obsczestwa Esteswoispitatelei, X, 2; XI, 1. 6. Naturforscher Verein zu Riga. — Korrespendenz-Blatt, XX VIII, XXIX. 7. Naturforscher-Gesellschaft bei der Universität Dorpat. —— Sit- zungsberichte, VII, 2. 8. — Archiv für die Naturkunde Liv-, Ehst- und Kurlands, ser EX SSL. 25 À, ee N'ont rien envoyé pendant l'année : 1. Revue mensuelle d’Entomologie pure et appliquée, rédigée par M. Dokhtouroff. 2. Societas Scientiarum Fennicæ. 5. Societas pro Fauna et Flora F'ennica. 4. Société Ouralienne d’'Amateurs des Sciences naturelles, SUEDE, NORVEGE ET DANEMARK. 1. Entomologiska Fôreningen i Stockholm. — Entomologisk Tid- skrift, VI, 1-4. 2. Universitas Lundensis. — Acta, XVIII, XXI. 3. — Biblioteks Accessions-Katalog, 1875, 1882, 1885. 4. Tromsoë Museum. — Aarshefter, VIII, IX. 0. — Aarsberetning for 1884, 1885. 6. Kongelige Norske Videnskaber Selskab. — Skrifter, VI, VII, VIII; 1884. 7. Kongelige Danske Videnskaber Selskab. — Oversigt over For- handlinger og dets Medlemmers Arbejder i Aaret 1885, 2-3; 1886, 1. CCX VIII Run N'ont rien envoyé pendant l’année : . Regia Societas Scientiarum Upsaliensis. Académie Royale Suédoise des Sciences de Stockholm. Université de Christiania. SUISSE. . Schweizerische Entomologische Gesellschaft. — Mittheilungen, VII, 5-6. Societas Entomologica. — I, 1-15. . Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. — Mémoi- res, XXIX, 1. Société Helvétique des Sciencesnaturelles. — Nouveaux Mémoi- res, XI-XX ; XXIX, 2. — Actes, 45° à 53e sessions (1861-1870); 68° session(1885). — Comptes-rendus des travaux, 68° session. . Société Vaudoise des Sciences naturelles. — Bulletin, série 3, XXI, XXII. . Naturforschende Gesellschaftin Bern. — Mittheilungen, 1885, 2-3. . St. Gallische Naturwissenschaftliche Gesellschaft. — Bericht über die Thätigkeit. -- 1858-1878; 1883-1884. N'ont rien envoyé pendant l'année : . Société des Sciences de Neuchâtel. Naturforschende Cresellschaft in Basel. Naturforschende Gesellschaft Graubündens. . Naturforschende Gesellschaft in Zurich ÉTATS-UNIS. . Cambridge Entomological Club. — Psyche, a Journal of Ento- mology, IV, 132-134. Brooklyn Entomological Society. — Entomologica Americana, I, 9-12; II, 1-8. . Entomological Society of Washington. — Proceedings, I, 1. . Zoological Society of Philadelphia. — Annual Report, 14. . United States Departement of Agriculture. — Report of U. S. Entomological Commission, IV. . United States Geological Survey. — Bulletin, 7-26. — Annual Report, IV-V. — Monographs. Vol. VIII. C. D. Walcott. — Paleontology of the Eureka District. Vol.IX. R. P. Whitfield. — Brachiopoda and Lamellibranchiata of the Raritan Clays and Greensand Marls of New Jersey. CCXIX 9. — Statistical Papers. — Mineral Ressources of the United States by A. Williams, 1883-85. 10. Smithsonian Institution. — Miscellaneous Collections, XIII- XX VII. 11. — Sketch of the Life and Contributions to Science of Prof. Joseph Henry. 12. —. Report for 1883, for 1884. 13. American Association for the Advancement of Science. — XXXIII, I-II. 14. American Academy of Arts and Sciences — Proceedings, new series, XIII, 1. 15. Academy of Natural Sciences of Philadelphia. — Proceedings, 1885, 3; 1886, 2. 16. NewYork Academy of Sciences. — Annals, III, 7-10. 17. — Transactions, III, V, 1-6. 18. California Academy of Natural Scionces. — Bulletin, 4. 19. Peabody Academy of Science. — Memoirs, II. 20. — Annual Report, 18. 21. — Ancient and Modern Methods of Arrow-Release, by Edw. S. Morse. 22. Essex Institute, Salem, Mass. — Bulletin, XVII, 4-12; XVIII, 1-6. . Boston Society of Natural History. — Memoirs, III, 10-11. — Proceedings, XXII, 4; XXIII, 1. . American Philosophical Society. — Proceedings, 96-122. — Proceeding at the Dinner Commemorative of the Cen- tennial Anniversary of the Incorporation of the Society. — Register of Papers published in the Transactions and Proceedings. — Celebration of the Hundredth Anniversary. — Memoir of George B. Wood by Henry Hartshorne. — Laws and Regulations, 1866, 1875. — List of the Members, 1865, 1880. -— List of the Surviving Members, 1865, 1872, 1878. 3. Science. Published weekly at New York. — VI, 145, 147- 151; VII, 152-157. . The American Journal of Science. — Ser. 3, XXX,180;, XXXI, 181-186; XXXII, 187-191. . The American Naturalist. — XIX, 12; XX, 1-10. . Trenton Natural History Society. — January 1886. . John’s Hopkins University Cireulars. — V, 13. N'ont vien envoyé pendant l’année : . American Entomological Society. . Uuited States Geological and Geographical Survey of the Terri- tories. CCXX I D O & O1 & CO W = © DE OO . Academy of Sciences of St. Louis. . Connecticut Academy of Arts and Sciences. . BrookKville Society of Natural History. . Natural History Society of Wisconsin. . Science Record. AUTRES PAYS D'AMÉRIQUE. . Le Naturaliste Canadien dirigé par M. Provancher. — XV,5-I2; XVI, 1-4. . Sociedad Mexicana de Historia Natural. — La Naturaleza, VI, 22 ; VII, 9-15. . Museu Nacional do Rio de Janeiro. — Archivos, I, 2-3; VI. . Museo Publico de Buenos-Aires. — Annales, 14. . Sociedad Cientifica Argentina. — Anales, XX; XXI; XXII, 1-3. — Exämen de la propuesta proyecto del puerto der Sr. Madero por L. À Huergo. . Academia Nacional de Ciencias en Cordoba(Republica Argentina). — Actas, V, 2. — Boletin, VIII, 2-4. AUSTRALIE £r INDES ANGLAISES. . Linnean Society of New South Wales. — Proceedings, X, 1-4. — Record of Proceedings : Linnean Hall. . Royal Society of Tasmania. — Papers and Proceedings for 1885. . School of Mines of Ballaarat (Victoria). — Annual Report, 1885. . Asiatice Society of Bengal. — Journal, new series, 1885, I, ILE: 1880 1 IT — Proceedings, 1885, 6-10; 1886, 1-7. — Centenary Review from 1784 to 1883. . Bombay Natural History Society. — Journal, |, 2-3. II. — DONS DES AUTEURS. . BERG (C.). — Observaciones sobre los estados preparatorios de alcunos Lepidopteros Argentinos. — Buenos Aires, . 1886, 1 br. in-&. — Notas sinonimicas acerca de algunos Cerambicidos de la fauna Argentina. — Buenos Aires, 1886, 1 br. in-8° . BoLivar (J.). — Arthropodos del Viaje al Pacifico verificado de 1862 à 1865 por una comision de naturalistas enviada por el Gobierno Español. — Insectos Nevrépteros y Ortopteros. — Madrid, 1884, 1 vol. in-4°. CCXXI 4. CASEY (Th. L.). — New Genera and Species of Californian Coleoptera. — San Francisco, 1885, 1 br. in-8°. 5. Cosson (E.). — Note sur la Flore de la Kroumirie Centrale, — Paris, 1885, 1 br. in-8°. 6. Darrart (P.). — Remarks on the new Australian Beetle, «a Phalacrognathus Muelleri »v. — Melbourne, 1886, | br. in-8°. 7. DuGEs (ALF.). — Atax Alzatei. — Mexico, 1884, 1 br. in-&, 8. —- Opilio ischionotatus. — Mexico, 1885, 1 br. in-8. 9. — Métamorphoses d’une Corydalis. — Paris, 1885, 1 br. in-8°. 10. Forez (AuG.). — Einige Ameisen aus Itajahy (Brasilien). — Genève, 1 br. in-8”. 11. — Études Myrmécologiques en 1875 avec remarques sur un point de l’anatomie des Coccides. — Lausanne, 1875, 1 br. in-8°. 12. — Études Myrmécologiques en 1878 avec l'anatomie du gésier des Fourmis. — Lausanne, 1878, 1 br. in-&°. 13. — Études Myrmécologiques en 1879. — Lausanne, 1879, 1 br. in-8e. 14. — Études Myrmécologiques en 1884 avec une description des organes sensoriels des antennes. — Lausanne, 1884, 1 br. in-&°. 15. — Indian Ants of the Indian Museum, Calcutta. — Calcutta, 1885, 1 br. in-8&°. 16. — Indian Ants of the Indian Museum, Calcutta. N° 2. — Calcutta, 1886, 1 br. in-8e. 17. — Expériences et remarques critiques sur les sensations des Insectes. le partie. — Genève, 1886, 1 br. in-8°. 18. GADEAU DE KERVILLE (H.). — La Faune de l'Estuaire de la Seine. — Caen, 1886, 1 br. in-&e. 19. — Compte-rendu de la 24° réunion des délégués des Sociétes savantes à la Sorbonne. — Rouen, 1886, 1 br. in-8e. 20. — La Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen en 1885. Compte-rendu annuel. — Rouen, 1886, 1 br. in-8°. 21. — I. Évolution et Biologie des Pagous binodulus Herbst et Galerucella nymphææ L. I. Note sur l’albinisme imparfait unilatéral chez les Lépidoptères. — Paris, 1886, 1 br. in-&. 22. Gozis (M. pes). — Recherche de l'espèce typique de quelques anciens genres. Rectifications synonymiques et notes di- verses. — Montluçon, 1886, 1 br. in-8°. . HERVE(M.) —Catalogue des Coléoptères du Finistère. Séries II et III. — Morlaix, 1886, l'br. in-8°. . HEYLAERTS (F. J. M.). — Note bibliographique. — La Haye, 1886, 1 br. in-&°. CCXXII 29. 26. 21e 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 30. 36. 31. 38. 39. 40. be 42. — Description d'un genre nouveau et d’une espèce nouvelle appartenant aux Cossina HL. — Moscou, 1886, 1 f. in-8o, — Psychides nouvelles ou moins connues de l’Empire Russe — Moscou, 1886, 1 br. in-&. HorRvATH (G. DE). — Rovartani Lapok, II, 10-12. — Rapport annuel sur la Station phylloxérique hongroise. 4° année, 1884. — Budapest, 1885, 1 br. in-4°. — Rapport annuel sur la Station phylloxérique hongroise. 5° année, 1885. — Budapest, 1886, 1. br. in-4e. KERREMANS(CH.) — Description d’une espece et variété nouvelle du genre Sternocera. — Leyde, 1886, 1 f. in-8°. KRASSILSTSCHIK (1). — De Insectorum morbis, qui fungis para- sitis efficiuntur. — Odessa, 1886, 1 br. in-&. LANSBERGE (J. VAN). — Descriptions d'espèces nouvelles de Coléoptères appartenant au Musée civique de Gènes. — Gènes, 1885, 1 br. in-8°. — Les Coprides de la Malaisie. — La Haye, 1886, I br. in-8°. LEFÈVRE (En.). — Eumolpidarum hucusque cognitarum Cata- logus. — Bruxelles, 1885, 1 vol. in-8°. — Liste des Coléopteres recueillis en Tunisie en 1883. — Paris, 1885, 1 br. in-&8°. LICHTENSTEIN (J.). — Monographie des Pucerons du Peuplier. — Montpellier, 1886, 1 br. in-8e. LINTNER (J. A.). — Second Report of the Injurious and other Insects of the State of New York. — Albany, 1885, 1 vol. in-8°. Mac LACHLAN (R.). — Une excursion névroptérologique dans la Forêt-noire (Schwarzwald). — Caen, 1886, 1 br. in-&e. — Notes additionnelles sur les Névroptères des Vosges (Suisse). — Caen, 1886, 1 br. in-8e. — Chloroperla capnoptera n. sp. — La Haye, 1886, 1 br. in-8°. — Notes concerning Chrysopa ventralis, prasina, abdomi- nalis, aspera and Zelleri. — On some points of variation in Chrysopa septempunctata Wesm. — Londres, 1886, 1 br. in-8°. Mac Leon (J.). -— Nouvelles recherches sur la fertilisation de quelques plantes Phanérogames. — Gand, 1886, 1 br. in-8°. . MorawiTz(Aug.). —Zur Kenntniss der Chilenischen Carabiner. — St-Petersbourg, 1886, 1 br. in-8°. — Zur Kenntniss der Adephagen Coleopteren. — St-Peters- bourg, 1886, 1 br. in-4°. >. MourLon (M.). — Sur le Famennien de l'Entre-Sambre-et- Meuse. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-8°. CCXXIII 46. OLIvIER (Ern.). — Les Lampyrides d'Olivier dans l'Entomo- logie et l'Encyclopédie méthodique. — Caen, 1885, 1 br. in-8°. 47. — Lampyrides nouveaux ou peu connus, 3° mémoire. — Caen, 1886, 1 br. in-8°. 48. — Lampyrides nouveaux ou peu connus du Musée de Leyde. — Leyde, 1886, 1 br. in-8°. 49. — Révision du genre Pyrocælia Gorh. — Leyde, 1886, PEN ET 50. — Etudes sur les Lampyrides. II. — Paris, 1886, 1 br. in-8°. 51. OSTEN-SACKEN (C. R.). — Eine Beobachtung an Zara. — Berlin, 1886, 1 f. in-&°. 52. — Dipterologische Notizen. — Vienne, 1886, 1 f. in-&. 53. — Correction to my article on Apiocera in the Berl. Ent. Zeit. 1883, p. 287-294. — Berlin, 1886, 1 f. in-&. 54. — Characters of the Larvæ of Mycetophilidæ. — Heidel- berg, 1886, 1 br. in &. 55. PackaRD (A. S.). — On the Structure of the Brain of the Sessile eyed Crustacea. — Washington, 1884, 1 br. in-4°. 56. — On the Nature and Origin of the so-called « Spiral Thread » of Tracheæ. — New York, 1886, 1 br. in-8°. 57. — The Origin of the Spiral Thread in Tracheæ. — New York, 1886, I f. in-&. 58. — Entomology, etc. — New York, 1886, 1 br. in-&. 09. — Discovery of the Thoracic Feet in a Carboniferous Phyl- locaridan. — Philadelphie, 1886, 1 br. in-&. 60. — Memoir of Jeffries Wyman, 1814-1874. — Washington, 1878, 1 br. in-&. | 61. PELSENEER (P.). — The Cephalic Appendages of the Gymno- somatous Pteropoda and especially of Clione. — Londres, 1885, 1 br. in-8°. 62. — Notice sur un Crustace des sables verts de Grandpré. — Bruxelles, 1885, 1 br. in-8°. 63. — Notice sur les Mollusques recueillis par M. le capitaine Storms dans la région du Tanganyika. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-&e. 64. — Description d’un nouveau genre de Ptéropode Gymno- some. — Paris, 1886, 1 br. in-8°. 65. — Recherches sur le système nerveux des Ptéropodes. — Gand, 1886, 1 br. in-&°. 66. — Notice sur les Crustacés décapodes du Maestrichtien du Limbourg. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-&. 67. PLATEAU (F.). — Expériences sur le rôle des palpes chez les CCXXIV 68. 69. 70. FATE LU: 19: 74. 75. 82. . SELYS-LoNGcHAMPS (E. DE). — Révision du Synopsis des Agrio- Arthropodes maxillés. 2° partie. Palpes des Myriopodes et des Aranéides. — Meulan, 1886, 1 br. in-&. — Les Animaux Cosmopolites. — Genève, 1886, 1 br. in-8°. — Recherches sur la perception de la lumière par les Myriopodes aveugles. — Paris, 1886, 1 br. in-&. — De l’absence des mouvements respiratoires perceptibles chez les Arachnides. — Gand, 1886, 1 br. in-8. PERINGUEY (L.). — First Contribution to the South-African Coleopterous Fauna. — Cape-Town, 1885, 1 br. in-8&. PREUDHOMME DE BORRE (A.). — Matériaux pour la faune entomologique des Flandres. — Coléoptères, 3° centurie. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-8°. PuLs (CH.). — Feuilles de Vignes attaquees par le « Phytoptus vitis (Landois) » produisant « l’Erinose ». — Gand, 1886, 1 br. in-8e. PuTon (AuG.). — Enumération des Hémiptères recueillis en Tunisie en 1883 et 1884 suivie de la description des espèces nouvelles. — Paris, 1886, 1 br. in-8°. REIBER (F.). — Aperçu sur les progrès de l’Entomologie en Alsace et Notes sur les collections et les collectionneurs d'Insectes de cette province, suivies d’une Notice sur le Phylloxera en Alsace-Lorraine. — Colmar, 1885, 1 br. in-&°. . RILEY (C. V.). — Annual Address as President of the Ento- mological Society of Washington for the year 1884. — Washington, 1886, 1 br. in-&e. — The Mildews of the Grape-vine. — New-York, 1886, 1 f. in plano. — Report of the Entomologist for the year 1885. — Was- hington, 1886, in-&8o. — The Mulberry Silk-Worm; being a Manual of Instruc- tions in Silk-Culture. — Washington, 1886, 1 vol. in-8°. . SCUDDER (S. H.). — Systematische Uebersicht der Fossilen Myriopoden, Arachnoïdeen und Insekten. — Munich, 1885, 1 vol. in-&°. — Memoir of John Lawrence Le Conte. — Washington, 1884, 1 br. in-8°. — The Cockroach of the Past.— Londres, 1886, 1 br. in-8&. nines. — Bruxelles, 1886, 1 vol. in-&c. . SIMON (E.). — Arachnides recueillis dans la vallée de Tempé et sur le mont Ossa (Thessalie) par M. le D'J. Stassiner (de Laibach). — Paris, 1885, 1 br. in-8°. — Étude sur les Crustacés terrestres et fluviatiles recueillis en Tunisie en 1883, 1884 et 1885. — Paris, 1885, 1 br. in-8°. CCXXV 86. — Étude sur les Crustacés terrestres et fluviatiles recueillis en Tunisie. -— Paris, 1885, 1 br. in-8°. 87. — Études Arachnologiques. Matériaux pour servir à la faune des Arachnides du Sénégal. — Paris, 1886, 1 br. in-8c. 88. — Arachnides recueillis en 1882-1883 dans la Patagonie méridionale, de Santa-Cruz à Punta-Arena, par M. E. Lebrun, attaché comme naturaliste à la mission du passage de Vénus. — Paris, 1886, 1 br. in-8e. 89. — Espèces et genres nouveaux de la famille des Thomisidæ. — Bordeaux, 1886, 1 br. in-8°. 90. — Arachnides recueillis par M. A. Pavie dans le royaume de Siam, au Cambodge et en Cochinchine. — Bordeaux, 1886, 1 br. in-8e 91. SruxBEerG (A.). — Karcinologiska Iakttagelser. — Stockholm, 1874, 1 br. in-&. 92. — Genera et Species Lithobioidarum. — Stockholm, 1875, 1 br. in-8&e. I — OUVRAGE ACQUIS SUR LA VENTE DE LIVRES EN DOUBLE DANS LA BIBLIOTHEQUE, 1. Wiener Entomologische Zeitung. — IV, 10; V, 1-8. IV, — OUVRAGE ACQUIS PAR DÉCISION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 26 DÉCEMBRE 166. 1. Naturgeschichte der Insekten Deutschlands begonnen von Dr. W. Erichson fortgesetz von Prof. Dr. H. Schaum, Dr. G. Kraatz und H. von Kiesenwetter. — Coleoptera. — Vol. I-IV. l 4 Ta | YF TTTUR HE PAT LT, MNT € CT L 4 FU à: ! ! : 1! 4 « LL tr " ai La TE sr ‘ pi hs » NRC 4 : “ RE ï L _ Lu. H . 2e + À 4 3 s << L È S M - CE] » | is _ " het ROME f5 n 2, Êx, sd! +7 Le | L LU MEL CNRS Oer OR NT RTS | me ce j Dr 4 Ÿ LONSET7ATEME * , Pa | 1114 € : ’ EEE 8 = . \ { nl ï Û | Le" PE ’ “ L h ? mn } A n ï 2 PSE Sd à y | ji èt T + LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE 26 DÉCEMBRE 1886. Président d'honneur. M. SELYS-LONGCHAMPS (le baron Edmond de), membre honoraire des Sociétés entomologiques de France, de Londres et Néerlandaise. Membres honoraires. MM. BURMEISTER (Herm.), directeur du Musée public d'Histoire naturelle, membre de diverses Sociétés savantes, à Buenos-Ayres. DOHRN (C.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, etc., Lindenstrasse, 22, à Stettin. FAIRMAIRE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'Histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne, et royale d’Édimbourg, licencié en droit, rue du Bac, 94, à Paris. HAGEN (Herman-Auguste), docteur à l’Université de Cambridge, État de Massachussets (Etats-Unis de l'Amérique du Nord). KRAATZ (G.), docteur en philosophie, président de la Société entomolo- gique d'Allemagne, membre honoraire de diverses Sociétés entomo- logiques, Linkstrasse, 28, W, à Berlin. MAC LACHLAN (Robert), membre des Sociétés Royale, Linnéenne et Entomologique de Londres, etc., Westview, Clarendon Road, Lewisham, SE, à Londres. MAYR (Pr Dr Gustave), membre de diverses Sociétés savantes, III Haupstrasse, 75, à Vienne. MILLIÈRE (Pierre), membre de la Société entomologique de France, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). OSTEN-SACKEN (baron Ch.-R.), membre du corps diplomatique de Russie, ete., Maison Mai, Wredeplatz, à Heidelberg. or | CCXXVIII SAUSSURE (Ilenri de), membre de diverses Sociétés savantes, Cité, 24, à Genève. STAINTON {H.-T.), membre de la Société entomologique de Londres, etc., Mountsfield, Lewisham, SE, à Londres. WESTWOOD (John-Obadiah), président d'honneur de la Société Entomo- logique de Londres, membre de diverses Sociétés savantes, professeur de zoologie à l’Université, Walton Manor, à Oxford. Membres effectifs. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des membres fondateurs. Les noms en caractères gras sont ceux des membres à vie. MM. Abeille de Perrin (Elzéar), membre de la Société entomologique de France, place des Palmiers, 11, à Hyères (Var). — Coléoptères et Hyménoptères d'Europe. ALLarD (Ernest), membre de la Société entomologique de France, ete., rue Paradis -Poissonnière, 2, à Paris. — Coléoptères. Becker (Léon), artiste peintre, rue Godecharles, 28, à Ixelles. — Arach- nides. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique d’Eure-et- Loir, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin, de France, d'Italie, ete., rue S'-Louis, 55, à Évreux (Eure). — Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. BeLon (frère M.-J.), de l'Ordre des Frères précheurs, professeur à l’École supérieure de théologie de Lyon, membre de la Société entomolo- gique de France, etc., rue du Plat, 25, à Lyon. — Coléoptères. BerGé (Albert), étudiant, rue de la Poste, 122, à Schaerbeek. — Entomo- logie générale, Coléoptères (Buprestides). BertRanD (M'ie Bertha), régente à l’École moyenne, rue de Namur, 21, à Bruxelles. — Entomologie générale. Bivorr (Arthur), banquier à Fleurus (province de Hainaut). — Entomo- logie générale, Coléoptères. BogvT (Armand), étudiant, rue de la Paix, 16, à Liége. — Coléoptères. Bolivar y Urrutia (Ignacio), membre de diverses Sociétés savantes, Museo de Historia natural, calle de Alcala, 11, à Madrid. — Coléop- tères et Orthoptères d'Europe. BonvouLoir (v'* Henri de), membre des Sociétés entomologiques de France, Londres, Berlin, Stettin et Suisse, boulevard St-Germain, 215, à Paris. — Coléoptères. Bormans (Auguste de), à Uccle-Stalle près Bruxelles. — Orthoptères. Bouroox (Jules), docteur en sciences naturelles, place Saint-Pierre, 15, à Liége. — Coléoptères. BRonGniarT (Ch.), rue Guy de la Brosse, 8, à Paris. — Insectes fossiles. CanoËze (E.), docteur en médecine, membre honoraire de la Société ento- mologique de France, membre de l’Académie royale de Belgique, ete., à Glain lez-Liége. — Entomologie générale, Coléoptères (Élatérides, Lamellicornes et Longicornes). CCXXIX CapRONNIER (J.-B.), artiste peintre, membre de la Société entomologique de France, rue Rogier, 251, à Schaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques. CarvaLno (Teixera de), à Barbacena (Brésil). — Entomologie générale. Carvazno-Monreiro (Antonio-Augusto de), docteur en droit et en sciences naturelles, rua do Alecrim, 72 (Largo do Barao de Quintella), à Lis- bonne. — Lépidoptères. Casey (Tnomas L.), lieutenant du génie à San-Francisco (États-Unis). — Coléoptères (Clavicornes). CarrerseL (Joseph), étudiant, à Heyst-op-den-Berg (province d'Anvers). — Entomologie générale. Cayzer (D' Corneille), médecin en chef du Comitat de Zemplén, membre de l’Académie hongroise, du Conseil sanitaire, chevalier de l’ordre de François-Joseph, etc., à Sator-Alja-Ujhely (Hongrie). — Arachnides. CLAvAREAU (Camille), notaire à Noville-les-Bois, province de Namur. — Lépidoptères de Belgique. Cougeaux (Eugène), rue des Paroissiens, 17, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Craven (Alfred), membre de diverses Sociétés scientifiques belges et anglaises, 132, Cambridge street, Warwick Square, SW, à Londres. — Entomologie générale, Crustacés. Crépin (François), directeur du Jardin botanique de l’État, secrétaire général de la Société royale de Botanique, membre de l’Académie royale de Belgique, rue de lEsplanade, 8, à Bruxelles. — Entomo- logie générale. Cricr (Ch.), docteur en médecine, à Clermont (province de Namur), par Strée. — Entomologie générale, Coléoptères. Cuisine (Henry de la), membre de la Société entomologique de France, à Dijon. — Lépidoptères, Coléoptères. Cum y MarroreLL (Miguel), membre de l’Académie des sciences de Barce- lone, de la Société entomologique de France et de Ja Société espa- gnole d'Histoire naturelle, calle de Codols, 18, à Barcelone. — Insectes de Catalogne. *De LaronTainE (Jules), conservateur des collections de l’Université, à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. De Le Courr (Henri), étudiant, rue du Trône, 115, à Ixelles. — Coléop- tères. Demoon (Jean), étudiant, à Meysse (Brabant). — Coléoptères, Myriopodes. Derscueip (M'° Marie), candidat en sciences naturelles, chaussée de Char- leroi, 86, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Entomologie générale. Desprocuers DES Loces (J.), membre de la Société entomologique de France, à Ardentes, près Châteauroux (Indre). — Coléoptères européens, Curculionides européens et exotiques. Derenme (Stanislas), interne en médecine, Hopital Stuyvenberg, à Anvers. — Entomologie générale. Devaux (Jules), rue de la Madeleine, 45, à Bruxelles. — Coléoptères et Diptères. DeyrozLe (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXX. u CCXXX France, place Denfert-Rochereau, 20, à Paris. — Coléoptères, Lépidoptères exotiques. Dierz (François), rue de Vénus, 10, à Anvers. — Coléoptères (Staphyli- nides). Doccé (Maurice), photographe, membre de la Société entomologique de France, rue Chenizelles, 2, à Laon (Aisne). — Coléoptères, spéciale- ment Lamellicornes; Lépidoptères. Doncrier DE DonceeL (Ch.), rentier, rue Mandeville, 128, à Liége. — Lépidoptères. Donxer (Ernest), rue de l'Industrie, 9, à Bruxelles. — Sériciculture. Dormer (lord), membre de la Société entomologique de Londres, Grove Park, Warwick (Angleterre). — Coléoptères. Dusois (Alphonse), docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Dugès (Eugène), docteur en médecine, à Guanajuato, Mexique. — Coléo- ptères. Dupoxr (E.), directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, au Musée d'Histoire naturelle à Bruxelles. — Entomologie générale. Du Pré (Gaston), docteur en médecine, rue du Pépin, 50, à Bruxelles. — Coléoptères. Duvivier (Antoine), à Dieghem (Brabant). — Coléoptères (Phytophages du globe). EuLers (G.), membre de plusieurs Sociétés savantes, Muralla del Mar, 72, 2, à Carthagène (Espagne). — Coléoptères (Cicindélides et Carabi- ques). Encecs (Ch.), contrôleur des contributions directes et accises, rue de l’In- tendant, 1455, à Molenbeek. — Coléoptères. Events (écuyer E.-J.-G.), docteur en philosophie, professeur à l'École moyenne, Stationsweg, 79, à la Haye. — Coléoptères. FLeuriaux (Edmond), membre des Sociétés Entomologique de France et Française d’Entomologie, rue Malus, 1, à Paris. — Coléoptères. Forker (A.-J.-F.), avocat, membre de la Société entomologique néerlan- daise, à Zierikzee (Pays-Bas). — Hémipières. | *Fouocne (Égide), architecte, membre de la Société malacologique de Belgique, rue de Namur, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. *Fonou (Nicolas), contrôleur des contributions directes et accises, rue du Progrès, 351, à Schaerbeek. — Lépidoptéres. FonTaine (César), membre de la Société royale de Botanique de Belgique, à Papignies, canton de Lessines (Hainaut). — Lépidoptères et Coléoptères. Forel (Auguste), docteur en médecine, professeur à l’Université, à Zurich (Suisse). — Hyménoptères (Formicides). FowLer (Rev. W. W.), The School House, à Lincoln (Angleterre). — Coléoptères (Languriides). Francois (Auguste), géomètre, rue Sainte-Gertrude, 8, à Etterbeek. — Entomologie appliquée. CCXXXI Fromonr (Edmond), docteur en médecine, rue Tasson-Snel, 34, à Saint- Gilles lez-Bruxelles. — Coléoptères; mœurs et métamorphoses. Füoncx (Maurice), étudiant, rue de Livourne, 50, à Ixelles. — Coléoptères (Longicornes). Gadeau de Kerville (Henri), membre de la Société entomologique de France, secrétaire de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, membre correspondant de la Société d'Études scientifiques d'Angers, etc., rue Dupont, 7, à Rouen. — Coléoptères, Orthop- tères, Névroptères, Myriopodes. Gallegos y Sardina (Ventura), médecin-chirurgien et professeur d’his- toire naturelle, membre de diverses Sociétés savantes, à Mendoza (République Argentine). — Coléoptères. Giron (Alfred), conseiller ä la Cour de Cassation, rue Goffart, 16, à Ixelles. — Lépidoptères. Gogenr (Émile), docteur en médecine, à Mont-de-Marsan (Landes). — Diptères, Coléoptères. GonzaLo Y Goya (Angel), professeur d'histoire naturelle, plaza de la Verdura, 70, Salamanca (Espagne). — Entomologie générale. Gozis (Maurice des), membre de la Société entomologique de France, à Montluçon (Allier). — Coléoptères et Orthoptères. Grenier (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de Vaugirard, d5, à Paris. — Coléoptères de France. Hazcez (Henri), docteur en médecine, à Binche (Hainaut). — Coléoptères. Heypen (Lucas von), capitaine en retraite, Doctor philosophiæ honoris causa, membre de diverses Sociétés savantes, Schlossstrasse, 54, à Bockenheim, près de Franfort-sur-le-Mein. — Insectes d'Europe de tous ordres, surtout Coléoptères. HeyLazrtrs (F.-J.-M.), docteur en médecine, membre de la Société ento- mologique Nécrlandaise, Sint-Jan’straat, A-505, à Breda (Brabant néerlandais). — Lépidoptères, Coléoptères. Hipperr (Edmond), rue Rogier, 287, à Schaerbeek. — Lépidoptères de Belgique. Honvar (Geyza de), docteur en médecine, directeur de la station phyl- loxérique, membre de diverses Sociétés savantes, Délibab-ueza, à Budapest (Hongrie). — Coléoptères et Hémiptères. “Jacoss (J.-Ch.), docteur en médecine, rue des Ursulines, 28, à Bruxelles. — Hyménoptères, Diptères. Jexez (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, cabinet entomologique, rue de Dunkerque, 62, à Paris. — Coléoptères européens et exotiques (Curculionides). Jonsson (J.-V.), candidat en philosophie, à Annestad (cercle de Christi- anstad), Suède. — Entomologie générale. KERREMANS (Charles), capitaine d'infanterie, rue du Lac, 58, à Ixelles. — Coléoptères (Buprestides, Lamellicornes, Cicindélides et Carabiques du globe). Kocu (Carl-Ludwig), docteur en médecine, Strasse nach Wohrd, 5, à Nuremberg (Bavière). — Arachnides. Kokouyew (N.), libraire, à Jaroslavl (Russie). — Coléoptères. CCXXXII LazLemanD (Ainédée), notaire, à Vilvorde. — Lépidoptères. LamarcHE (Oscar), industriel, membre de la Société royale de Botanique, rue Louvrex, 70, à Liége. — Lépidoptères (spécialement les Papi- lionides). Lameere (Auguste), étudiant, membre de la Société entomologique de France et de la Société belge de Microscopie, chaussée de Charleroi, 121, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Entomologie générale, Longi- cornes. LaNsBERGE (G. van), ancien gouverneur général des Indes néerlandaises, membre de diverses Sociétés savantes, au château du Rees, Brum- men, province de Gueldre (Pays-Bas). — Coléoptères, spécialement Lamellicornes. L’ARBALESTRIER (Aristide), directeur de l'Hôpital militaire, à Bruxelles. — Lépidoptères. Laurent (Octave), docteur en médecine, à Tubize (Brabant). — Entomo- logie générale, Lecarte (Louis), rue Linnée, 79, à Saint-Josse-ten-Noode.— Lépidoptères. LerÈvre (Edouard), membre de la Société entomologique de France, rue du Bac, 112, à Paris. — Coléoptères, spécialement Clytrides. LETHIERRY (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue Blanche, 16, à Saint-Maurice lez-Lille. — Coléoptères et Hémiptères. LiNTNER (J.-A.), ‘entomologiste de l'état de New-York, à Albany (États- Unis). — ne générale et appliquée. Looz-CoRSWAREM (prince Cnllenne de), au château d’Ahin, près Huy. — Lépidoptères. MaBiLce (Paul), professeur au Lycée de Vanves, membre de la Société entomologique de France, rue du Cardinal Lemoine, 75, à Paris. — Lépidoptères. Mac Leon (Jules), docteur en sciences naturelles, professeur à l’Univer- sité de Gand, Kerkstraat, 457, à Melle lez-Gand. — Anatomie, Crustacés et Arachnides. MapriLzy (Camille), rue Maes, 89, à Ixelles. — Entomologie générale. Maurissen (A.-H.), membre de la Société entomologique neérlandaise, rue de Tongres, à Maestricht. — Insectes d'Europe. Mazarredo (Carlos de), ingénieur forestier, calle del Almirante, 2 cua- druplicado, 2° izquierda, à Madrid. — Entomologie générale. Meyen-Darcis (Georges), membre des Sociétés entomologiques de Suisse et de France, à Wohlen (canton d’Argovie, Suisse). — Coléoptères (Carabides et Buprestides). Micues (Louis), naturaliste, rue d’Arenberg, 26, à Bruxelles. — Entomo- logie générale. Muepez (Joseph), membre de la Société entomologique de France, rue Lairesse, 105, à Liége. — Coléoptères. MOERENHOUT (Victor), à Con au-Pont, province de Liége. — Hymé- noptères. Mouncox (Michel), docteur agrégé à la faculté des sciences de l’Université de Bruxelles, conservateur au Musée royal d'Histoire membre de l’Académie royale de Belgique, rue Belliard, 107, Ixelles. — Entomologie générale. ont tt on etat) CCXXXIII Nuus (V.), docteur en médecine, médecin de bataillon au 13° de ligne, au Camp de Beverloo. — Entomologie générale, Névroptères. Oserraur (Ch.), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et- Vilaine). — Lépidoptères. Oberthur (René), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et- Vilaine). — Coléoptères. Ouvier (Ernest), membre de la Société entomologique de France, aux Ramillons, près Moulins (Allier). — Coléoptères. PascoE (Fr.-P.), membre de la Société entomologique de Londres, ete., 1, Burlington Road, Westbourne Park, W, à Londres. — Coléoptères (Rhynchophores et Longicornes). ParennorTE (L.), rue Alphonse Vandenpeereboom, 23, à Molenbeek-Saint- Jean. — Coléoptères. Pauino pe OLiverra (Manoël), membre de la Société entomologique de France, etc., professeur à l’Université de Coïmbre (Portugal). — Coléoptères et Lépidoptères. Péringuey (Louis), sous-directeur au Musée de Cape-Town (Afrique). — Coléoptères. Prarr (Ernest), directeur de l’Usine de Corphalie, près Huy. — Coléop- tères d'Europe. Person (Henri), membre des Sociétés entomologique et zoologique de France, rue de la Poterie, 6, à Paris. — Névroptères. PLareau (Félix), docteur en sciences naturelles et en sciences zoologiques, professeur de zoologie à l’Université de Gand, membre de l’Académie royale de Begique, boulevard du Jardin Zoologique, 64, à Gand. — Entomologie générale, anatomie et physiologie, Crustacés, Myrio- podes. Preuonomme DE Borne (Alfred), membre de plusieurs Sociétés savantes, conservateur-secrétaire du Musée royal d'Histoire naturelle, rue de Dublin, 19, à Ixelles. — Entomologie générale, géographie entomo- logique, Coléoptères. Proosr (Alphonse), inspecteur de l'Agriculture, professeur à l’Université de Louvain, rue Anoul, 13, à Ixelles. — Entomologie appliquée, Biologie. Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Berlin, etc., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. — Dip- tères, Hyménoptères. Racusa (Enrico), membre de la Société entomologique italienne, etc., Hôtel des Palmes, à Palerme. — Coléoptères. Rewy (Jules), directeur de l’Hospice des Enfants assistés, rue du Marais, à Bruxelles. -- Coléoptères. ReuTer (O.-M.), professeur agrégé à l’Université d’Helsingfors, membre de diverses Sociétés savantes, Grüwiksgatan, 4, à Helsingfors (Fin- lande). — Hémiptères. Ricaarp (Jules), étudiant, rue Ballainvilliers, 68, à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme). — Entomologie générale. Rose (Henri), étudiant, rue des Secours, 25, à Saint-Josse-ten-Noode. — Lépidoptères. *RoeLors (W.), artiste peintre, chaussée de Haecht, 218, à Schaerbeek. — Coléoptères (Curculionides). CCXXXIV Roun (Paul), étudiant, avenue de la Toison d'Or, 67, à Saint-Gilles lez- Bruxelles. — Coléoptères. *Sauveur (Jules), secrétaire général du Ministère de lIntérieur et de l’Instruction publique, rue Juste-Lipse, 40, à Bruxelles. — Faune entomologique de Belgique. Scott (Robert), Miller street, à Richmond (Victoria, Australie). — Coléop- tères (Rhynchophores). SéniLor (Maurice), avocat, membre de la Société entomologique de France, rue de l’Odéon, 20, à Paris. — Coléoptères. Sezys-Lonccaamps (baron Edmond de), sénateur, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, boulevard de la Sauvenière, 34, à Liége. — Névroptères (principalement Odonates) et Lépidoptères d'Europe. Severin (Guillaume), dessinateur, à Carnières (Hainaut). — Coléoptères. SuarP (David), membre de plusieurs Sociétés savantes, à Bleckley, Shirley Warren, Southampton (Angleterre). — Coléoptères. Simon (Eugène), membre de la Société entomologique de France, etc., Villa Saïd, avenue du Bois de Boulogne, 6, à Paris. — Entomo- logie générale, Arachnides. Simson (Auguste), à Launceston (Tasmanie). — Coléoptères. SPANGBERG (Jacob), docteur en philosophie, professeur agrégé à l’Univer- sité, membre des Sociétés entomologiques de France, Stettin et Suisse, à Upsal (Suède). — Hémiptères, Lépidoptères et Névroptères. SrauDiNGER (D° Otto), à Blasewitz, près Dresde (Saxe). — Lépidoptères d'Europe. TascHENBERG (D' Otto), à Halle (Saxe prussienne). — Entomologie géné- rale, Diptères. TEIRLINCK (J.), professeur de mathématiques et de sciences naturelles aux Écoles normales de Bruxelles, rue Saint-Joseph, 18, à Molenbeek- Saint-Jean. — Entomologie générale. Tmror (Édouard), chef de bureau à l'administration communale de Schaerbeek, rue de l'Orient, 19, à Etterbeek. — Lépidoptères et Coléoptères. Tosquiner (Jules), médecin principal de l’armée, rue d'Écosse, 4, à St-Gilles-lez-Bruxelles. — Hyménoptères. Tourner (Henri), membre de la Société entomologique de France, villa Tournier, à Peney, près Genève. — Coléoptères. Taieu De TErponck (Joseph du), étudiant, rue du Poivre, 2, à Malines. — Coléoptères (Carabiques, Rhynchophores), Lépidoptères (genre Vanessa). Van Beneoex (Édouard), docteur en sciences naturelles, membre de l’Aca- démie royale de Belgique, professeur de zoologie et d’anatomie com- parée à l’Université de Liége, rue des Augustins, 45, à Liége. — Entomologie générale, biologie, embryogénie, Crustacés et Annélides. Van Bever (Alfred), élève à l’École militaire, à la Cambre, près Bruxelles. — Coléoptères. Van Cawpenuour (François), instituteur communal, rue de l'Hôpital, 50, à Bruxelles. — Entomologie générale, Coléoptères. CCXXXV VanDEN BranDex (Constant), étudiant, à Charleroi. — Coléoptères. VanperNoor (Louis), instituteur communal, rue Marcq, 1, à Bruxelles. — Coléoptères. VANDERVELDE (Paul), étudiant, rue du Prince-Royal, 72, à Ixelles, — Coléoptères (Carabiques). | Van Nero (Prosper), avocat, rue Saint-Guidon, 54, à Anderlecht, — Insectes utiles et nuisibles à l’agriculture. Van Riemsoux (H.-M.-D.), docteur en philosophie, inspecteur de l’ensei- gnement, à Fort de Kock (Sumatra). — Lépidoptères de Sumatra. Van SecveLr (Edmond), pharmacien, membre de la Soeiété royale de Botanique, boulevard des Arbalétriers, 112, à Malines. — Entomo- logie générale, mœurs des insectes, galles et gallicoles, genre Donacia, Lépidoptères. Van Tricur (Rév. P. Victor), professeur de sciences naturelles à l’Institut Saint-Ignace, à Anvers. — Entomologie générale. Vaux (Émile de), ingénieur au chemin de fer de l’État, rue du Parnasse, 15, à Ixelles. — Lépidoptères d'Europe. VerDIANI-BanD1 (Luigi), membre des Sociétés entomologiques d'Italie et de France, via Ricasoli, 52, à Sienne (Italie). — Coléoptères. Weyers (Joseph-Léopold), membre de diverses Sociétés savantes, à Padang (Sumatra), et rue Joseph IT, 35, à Bruxelles. — Coléoptères (Buprestides). WiLLain (D.), instituteur communal et géomètre juré à Trivières, près Bracquegnies (Hainaut). — Entomologie générale, Coléoptères. Wicews (Albert), Château Vasters, S'-Pierre sur la Digue lez-Bruges. — Coléoptères et Lépidoptères. Membres correspondants. MM. GoBanz (Joseph), docteur, inspecteur de l’enseignement primaire à Kla- genfurt (Carinthie). KôPPen(Fr.-Th.),employé au ministère, Grande Morskaya, 21, à S't-Péters- bourg. MarseuL (abbé S.-A. de), membre de diverses Sociétés savantes, boulevard Pereire, 271 (porte Maillot), Ternes, à Paris. Packarp (D' A.-S.), professeur de zoologie et de géologie, Bronn Univer- sity, Providence, Rhode-Island (États-Unis). PaLLanoT (baron Henri de), Oranje straat, #, à La Haye. Perez Anrcas (Laureano), professeur de zoologie à l’Université, membre de l’Académie royale des sciences, calle de las Huertas, 14, à Madrid. Rocenuorer (Aloïs), conservateur au Musée impérial d'Histoire naturelle de Vienne, secrétaire de la Société Imp. et R. Zoolog.-Botan., Josefstädterstrasse, 19, à Vienne. Scupper (Samuel), bibliothécaire adjoint au Harvard College, à Cambridge, Massachussets (États-Unis de l'Amérique du Nord). CCXXX VI Membres associés. MM. Barcer (Émile), étudiant, rue Regnier, 16, à Liége. — Lépidoptères de Belgique. Cannèze (Léon), étudiant, à Glain, près Liége. — Lépidoptères, spéciale- ment Bombyeides. Carion (François), étudiant, rue Linnée, 77, à Saint-Josse-ten-Noode. — Entomologie générale. ‘Coyon (A.), professeur à l’athénée royal, à Dinant. — Entomologie générale. DE GLaiN (Paul), étudiant, rue Godecharles, 14, à Ixelles. — Coléoptères. Derromse (Léon), étudiant, rue Jourdan, 16, à S' Gilles lez-Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. De Raecx (Léon), étudiant, avenue d’Auderghem, 215, à Etterbeek. — Coléoptères et Lépidoptères. DucarmME (Aimé), professeur à l’école moyenne de Thuin (Hainaut). — Entomologie générale. Duquer (Maurice), étudiant, rue du Pare, 17, à Liége. -— Lépidoptères. Géraro (Jules), étudiant, rue des Prémontrés, 6, à Liége. — Lépidoptères. GEraerT (Léon), étudiant, rue du Trône, 150, à Ixelles. — Coléoptères. Hama (Joseph), étudiant, place Delcour, 14, à Liége. — Lépidoptères. Kraus (Mathias), instituteur communal, route d’Arlon, à Luxembourg. — Entomologie générale. Mes (Alfred), Boulevard des Arbalétriers, 112, à Malines. — Coléoptères (Cicindélides et Carabides). Muse (Jules), étudiant, rue Faider, 16, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Coléoptères. Meunier (Fernand), étudiant, rue de Constantinople, 54, à Saint-Gilles lez- Bruxelles.— Coléoptères, Hyménoptères (principalement les Bombus). Morrarts (Ferdinand de), étudiant, Boulevard Piercot, 32, à Liége. — Lépidoptères. NaGEeLmackers (Gérard), étudiant, Boulevard d’Avroy, 27, à Liége. — Lépidoptères. Rome (François), instituteur communal, président de l’Union agricole et horticole de Forest et du Cercle pédagogique de Bruxelles, à Forest, près Bruxelles. — Entomologie générale. RoeLors (Paul), étudiant, rue de la Loi, 62, à Anvers. — Coléoptères. SCHAMBERGER (Pierre), attaché à l’athénée royal, rue de l’Agneau, 10, à Anvers. — Entomologie générale. SIQUET (Jean-Michel), instituteur à l’école moyenne de Huy. — Entomo- logie générale. SIviLE (Armand), étudiant, rue des Vingt-Deux, 16, à Liége. — Lépi- doptères. Van CamPEnHouT (Victor), étudiant, rue de la Colline, 13, à Bruxelles. — Coléoptères. VANDERHAEGHEN (Georges), instituteur, rue de l’Ascension, 25, à Schaer- beek. — Entomologie générale. CCXXX VII Membres décédés. MM. HAROLD (baron Edgar von), à Munich (membre honoraire). CLewm (Frédéric), à Gand (membre effectif). GirarD (Maurice), à Paris (membre effectif). LicuTeNSTEIN (Jules), à La Lironde (membre effectif). LiénarD (Valère), à Ghoy (membre effectif). Weixmanx (Rodolphe), à St-Gilles (membre effectif). e TABLE DES COMPTES-RENDUS ——09 5 8-— Pages Organisation administrative pour l’année sociale 1886. IV Éanre du anti 10 Len 00r "EP... V Observation sur la liste des Hyménoptères recueillis aux environs de la station d'Ucele, en 1885. — M. Jacobs . . . vi Analyse de l'ouvrage du Dr Staudinger : Erotische Schmetterlinge. M. Van Segvelt . PANMAAHEMT, x Une Psychide nouvelle de Java. _ M Leylaerts M à XIV Communication sur des captures de CNE faites dans la Ds: vince d'Anvers. — M. Dietz . . XF Sur la chronologie des couches à succin. — M. Preudhomme de Borre . . XVII Sur la capture des Cer ophytum elateroides et tie fer rugineus CH ROIPIQue NE MIE yELSA SAC CTINNR SRTARUNRS XVIII SnEe dui0 ferrier. 1886. "2 LUN GR NIUE. XXI Arachnide nouveau pour la faune de Belgique. — M. Becker . . XXII Diagnoses de quelques Arachnides nouveaux. — M. Becker 5 XXII Note sur le Geotrupes stercorarius L. et les es voisines, — M. Preudhomme de Borre . . XXVII Buprestides nouveaux et Re sy nony miques. — M. Kerre- mans . . MOTTE XXXIII Espèces nouv elles de Fourmis américaines. — M. Forel FE XXXVIII Note sur quelques Hémiptères He de Belgique. — MFokker CN XLIX Hémiptères récoltés à Le près Carthagène (Espagne) par M. Weyers. — M. Lethierry. . . AUS TUE L Sur le Geotrupes alpinus. — M. Dome de Horre = LI Sur la fréquence des nn de Eee en 1885. — M. Van DOVE RS de : AEURQU DE E LI Sennee dudbunars 1886: + 241%", AMEN LIIT Liste des Ténébrionides recueillis par C. Van Volxem en Espagne, en Portugal, au Maroc et aux iles du Cap-Vert. —M.Fairmaire. LIV Description de quelques espèces nouvelles de la famille des Agele- nidæ — M.Simon . . ne LVI Sur le Geotrupes alpinus — M Preudhomme de ns SA 1 - LXII Pince du. AVIS LA = eut nl ue Dante < LXV Note sur les Élatérides du genre Chalcolepidius Eschs.— M. Candèze LXV Note sur les Crustacés Isopodes de Belgique, avec 5 figures. — M Preudhomme de Borre © D. 0. 57. . . : LXXIV CCxXL Description d’espèces nouvelles de Cicindélides. — M. Fleutiaux. LXXXVI Le Microscope entomologique. — M. Weyers : XC Liste de Coléoptères capturés en RE! par M. L Woyers. — M. Preudhomme de Borre 2 XCIV Seance du 1° mai 1886 . . XCVII Deux Sternocera nouveaux de la ée du lac Tanganyika. — M. Kerremans XCVIH Résumé d’une note de M. L Dr Bases sur l'emploi des bouchons de caoutchouc vulcanisé dans les collections biologiques du Musée de Cambridge, — M. Bergé. c Diagnoses provisoires de CHslques espèces nouvelles de Fourmis de Madagascar , récoltées par M. Grandidier. — M. Forel cl Descriptions of new species of Languriidæ. — M. Fowler . cVII Crustacés Isopodes recueillis par feu Camille Van Volxem, pen- dant son voyage en Portugal, en 1871. — M. Preudhomme de Borre . : Gxil Sur la capture de divers Coléoptéres © carnassiers dans les Flandres et le Hainaut, — M. Lethierry . GxIII Séance du 5 juin 1886 . . . CXVII Une expérience sur la fonction des antennes chez la Blatte Es planeta orientalis) avec 1 figure. — M. Plateau ; GXVIII Sur la variabilité du Geotrupes mutator, avec 2 gures, — M. Tournier ; GXXII Note sur les Triodonta ne Cast. ‘et bellaes Fairm — M. Preudhomme de Borre . GXXIV Séance duo juillet LS86 AMEN CONTE CXIX Analyse d’un mémoire sur l’Entomologie médicale, — M. Heylaerts. Gxxx Rectifications neue concernant divers Arachnides. — M. Simon . : GXXXII Sur les difficultés faites par la poste pour l'envoi d'insectes en Amérique. — M. de Selys-Longchamps CXXXIV Sur la présence à Liége du Pulvinaria vitis. M. Preudhomme de Borre . CXXXV Séance du 7 août 1886 . . . . CXXXVII Sur les espèces Européennes du ne ss — M. Preu- dhomme de Borre. . . , : GXXXVIII Sur la capture de divers Coléoptères carnassiers en Belgique. — M. Preudhomme de Borre ; GXLI Sur la capture de l’Anoæia villosa à Calmpthout — M. Preu- dhomme de Borre. GXLII Leucopholis rorida Fabr. monstrueux, avec 1 sure - — M. Preu- dhomme de Borre. ; - CXLIII Sur les difficultés faites par la poste pour l'enve oi des insectes. _ M. Kerremans CAM rt CXLIII Séance du 4 septembre 1886. CXLIX Notice nécrologique sur Valère Liénard. — M. Plateau. GXLIX List of Cureculionidæ found by Mr Van Volxem in the neighbour- hood of Rio Janeiro. — M. Pascoe . . . SANANTE l CLI Sur diverses captures indigènes. — M. Preudhomme de Borre. CLVI CCXLI SMIC OCLODLEMS MD ne LU 2 à À GLS Nouvelles Fourmis de Grèce récoltées par M. E, von OErtzen, avec 5 figures. — M. Forel. . . . ; CLIX Note sur Fa Mico, Araignée vénimeuse de Rulivie. — M. SA = CLXVHI Quatre Psychides nouvelles de l’Ile de Sumatra, ete. — M. Hey- PRE PE UD APS ee à CLXXII SeANCe db novembre 180, eu M + . CLXXVIT Odonates nouveaux de Pékin. — M. de Selys-Longchamps . . CLXXVIII Séance du 4 décembre 1886 . . . . . . . . CLXXXVII Note bibliographique. — M. Plateau . . RE e CLXXXIX Sur des Isopodes capturés en Belgique. — M. Plateau Le exc Liste de quelques insectes rares recueillis en Belgique et dans le Grand Duché. — M. Coubeaux. . . - exGII Description d'une aberration noire d’ Amphidass ‘Betularius. — M. Coubeaux. . . cxCtII Sur la capture de l° Anoxia DillenS à Calmpthout. — M. Wey ers. CXCIII Assemblée générale du 26 décembre 1886... . . . CXCVII Ouvrages reçus pour la bibliothèque de la Société du 1 décembre 1885 au 30 novembre 1886 . . . . CCIX En échange de nos publications . . . . . . . . . . ceIx Dons des auteurs . . CEXX Ouvrage acquis sur la vente de Liv res en double (ne la biblio thèque. . . CEXXY Ouvrage acquis par décision de l assemblée générale du 26 ‘décem- ERREUR RE ASE RE CE ER Ar CEXXV Liste des membres de la Société. . . . . . . . CCXXVWII Table des comptes-rendus. . . . . ,. . . . .CCXXXIX a NC Î : = [e"* 1 . r Ù A | ” Le ’ L * Q : LL Dh | L] Ù s ET h : W 71 Ne , : 1 ' _ i \ N ù ; Û ul a tu ' : ! ' 1 Ai - V ‘ À n 4 L ” x nl : i h + , ‘a ï 1 LS mn ù - L “, " » [4 . _ 1 4 * * i . : ' f { L > L : : . æ | KL) Ci < 0 . ü # » x $ L | ji à fe . : x … Reg x? { Arr re. M sue Re a - L | re | | NT: L PR CT ne se TR Annales de La Societé Fntomologique de Belgique. Tome AA PI. 1. il L © )} S / Æ L { l 1 fl A | ll Q ( È | | | | Û | SV k 4 4 É 9 SRUCE TAN à + 0 ules de la Soctete Fntomologique de Belgique. 0. ' 4 V7: ) Vo: 1) “ $ 14 4 22 Tome XXX PL, 2. > Ds ” e G P,n-0-6-0: = /7a: TELEbeaarelE) & Elo 0 | A DD 9776128417) rh Tone rXX: PT. 9. D ; > D. À à Duges ad. rat. del. ou > ÉNAI A r ; L AA Tr Z ï . + ES: à ES à | EX | Er + CE Ches ds GE ul G Septapl 5 | Ga CE Dee D A: a UOUCUS * Jo > Grox S.q ë $, g CES Moule : fs vo ‘ GSeveregns, Bruxelles Lth graphique des Trogides. 127 g _ Destrbulion Annales de la Société Entomologique de Belgique. Tome XXX. PI. V | | | | | {: ï | L 2 % ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE TOME TRENTE-ET-UNIÈME. RSR Re Re Dr hù TRS Tr ZE RU 4 JUN 16 1932 à —— SE — e N NV 2 SATION AL MUSE | BRUXELLES 4 AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ Il | MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE | BRUXELLES & LEIPZIG : LIBRAIRIE C. MUQUARDT TH. FALK, SUCCr. 1837 AVIS. Le prix des tomes [ à VII des Annales a été fixé à cinq francs, celui des tomes VIIE à XIV à dix francs; celui des tomes XV à XX à quinze francs; celui des tomes suivants à dix-huit francs (sauf le tome XXIV, dont le prix est de quatorze francs). Le prix de la Table générale des 50 premiers volumes des Annales est fixé à 3 francs. Le prix de la collection des tomes [ à XXX avec la Table générale de ces volumes est fixé à 250 francs. Les membres de la Société désirant obtenir les volumes antérieurs à l’année de leur réception jouissent d’une réduction d’un tiers de la valeur. On peut s'abonner aux comptes-rendus mensuels des séances de la Société au prix de cinq francs par an. S’adresser au trésorier, M. E. Fologne, rue de Namur, 10, à Bruxelles. Les membres de la Société sont priés de porter ceci à la connaissance de tous ceux qui pourraient avoir intérêt à s’abonner. | La cotisation des membres de la Société est fixée à seize francs. Les membres étrangers peuvent se libérer en une fois de toute cotisa- tion, moyennant un versement de deux cent francs. Les membres associés, résidant en Belgique, payent cinq francs par an, et reçoivent seulement les comptes-rendus des séances. Ils ne peuvent être membres associés que depuis l’âge de 15 jusqu’à celui de 25 ans, sauf lorsqu'ils font partie du personnel enseignant moyen, normal et primaire, ou aussi quand ils sont fils ou frères d'un Donne effectif, habitant avec eux. ANNALES E LA DE BELGIQUE DÉPOSÉ AUX TERMES DE LA LOI Les opinions émises dans les Annales de la Société sont propres à leurs auteurs. La Sociélé n'en assume aucunement la responsabilité. EE —— ——] ——————— Gaad, imprim. C. Aanoot-Braeckman, Ad. Hoste, sucer, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIOUE DE BPLGIQUR TOME TRENTE-ET-UNIÈME. BRUXELLES AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELLE BRUXELLES & LEIPZIG LIBRAIRIE C. MUQUARDT TH. FALK, SUCCF. 1887 ODONATES DE SNS LE SN CE TEE REVISION DE CEUX DES AUTRES PARTIES DE LA FAUNE DITE EUROPÉENNE, par M. de Selys-Longchameps. — SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1887 — ——0}020e— AVANT-PROPOS. ‘Quelle est la raison d’être de ce travail ? Quel en est le plar — au moyen de quels documents et de quels matériaux ai-je essayé de le réaliser? — C’est ce que je vais exposer, dans les quelques pages qui lui servent de préambule. En 1871, le docteur Staudinger (de Dresde) a publié le Catalogue des Lépidoptères qui habitent ce qu'il appelle le Z'erritoire de La faune eur opéenne entendant par là les contrées dont la faune renferme au moins soixante pour cent des espèces de l'Europe géographique. Ce terrain, selon lui, s'étend en dehors de l’Europe sur tout le nord de l'Asie en se Hrolongéänt par une pointe vers le sud, dans la partie montagneuse du midi de la Perse jusqu” au delà du 30° degré de latitude, — la Transcaucasie, l’Asie mineure, la Syrie, l'Algérie et les régions montagneuses voisines jusqu’au Maroc, puis les îles Canaries et Madère y appartiennent également, — enfin il y ajoute même l'Amérique polaire (Groenland, Labrador) et une partie du Canada (1). (:) Catalogue ou Énumération méthodique des Lépidoptères qui habitent le Territoire de ia Faune européenne. Dresde, 1871. ANNALES DE LA SOC: ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXXI, 1 8 6boNaTEs DE L'asiË MINEURE EO. Dès 1850, frappé de l'identité de la plupart des Odonates de l'Asie mineure et de l'Algérie avec ceux de l’Europe, j'avais jugé utile de publier dans ma Xevue des Odonates d'Europe (pages 285 à 321) un résumé géographique sur les espèces de ces deux contrées (!). Il était basé presque exclusivement alors pour l'Asie mineure sur les chasses du D' Loew publiées par le D' W. G. Schneider, de Breslau, en 1845(?), et pour l'Algérie sur les récoltes de M. Hipp. Lucas en 1845, que M. le professeur Milne Edwards voulut bien me charger d'étudier, et qui furent publiées dans le grand ouvrage : £xploration scientifique de l'Algérie (°). Il y avait 33 espèces pour cette dernière région. En 1870, j'ai donné une MVouwvelle Revision des Odonates de l'Algérie, éènumérant 47 espèces (Annales de la Société entomologique de Belgique, T. XIV). En 1881, mon honorable ami M. Mac Lachlan a publié les Odonates de Madère et des îles Canaries comprenant jusqu'ici 14 espèces, de formes européennes, se retrouvant en Algérie ou en Espagne, à l'exception de deux ou trois. C’est zoologiquement parlant une annexe à la faune de l’Algérie (*). Quant aux pays asiatiques du « Territoire de la Faune euro- péenne » nous avons pour l’Asie septentrionale, les Matériaux pour une Faune névroptérologique de l'Asie septentrionale (Ann. Soc. ent. de Belgique, 1872, T. XV) par M. Mac-Lachlan et moi. J’ai rédigé la partie qui concerne les Odonates, comprenant 44 espèces. Je pense qu’il faut joindre à la faune de l’Asie septentrionale la plus grande partie du Japon, dont j ai publié les espèces au nombre de 67, sous le titre de : Odonates du Japon (Ann. Soc. ent. de Belgique, T. XXVII, 1883) mais jusqu'ici, je manque de renseigne- ments suffisants paur constater si les 16 espèces qui n’ont pas un facies paléarctique sont cantonnées dans les îles méridionales du Japon, comme c'est vraisemblable, ou bien si elles sont mélangées ayec les autres. La limite australe du Japon se trouve d’ailleurs (*) Revue des Odonates ou Libellules d'Europe, par Edm. de Selys-Longchamps ‘avec la collaboration du D' Hagen (de Kœnigsberg), formant le T. V des Mémoires de la Société royale des Sciences de Liége, 1850. () Verzeichniss der von Dr Loew im Sommer 1842, in den Türkei und Kleinasien gesammelten Neuroptera, nebst kurzer Beschreibung der neueren Arten, von W. G. Schneider D' Phil. in Breslau (Entomologische Zeitung, Stettin, April 1845). (5) Histoire naturelle des Animaux articulés de l’Algérie, par Hipp. Lucas, Insectes névroptères, p. 111 à 135. — In folio (3 planches coloriées). (‘) The Neuroptera of Madeira and the Canary Islands by Robert Mac Lachlan F. R. S. (Linnean Society’s Journal, Zoology, vol. XVI, 1881.) Une espère de l'Afrique tropicale (Palpoplevra marginata K.) y est citée sur la foi de Bory de S'-Vincent, mais Mac-Lachlan ne l’a pas vue. ÜDONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 8 par 30°, latitude nord, ce qui concorde avec celle adoptée par le Dr Staudinger en Syrie et en Perse. Il est probable en outre qu’il faudra encore ajouter à la région septentrionale de l'Asie une partie du nord de la Chine, comme cet auteur le fait pour les Lépidoptères. Le mémoire que je présente aujourd’hui a pour objet de mettre au niveau de nos connaissances actuelles les données que l’on possédait sur les Odonates de l’Asie mineure, de la Syrie et de la Transcau- casie, qui se trouvent portés de 27 espèces (1845) à 80 envi- ron (1887). Déjà, en 1863, mon ancien et excellent collaborateur le D° Hagen, a publié une première revision, qui mentionne 51 espèces, en utili- sant surtout les recherches de Kindermann, de Lederer, et les récoltes faites à l'île de Chypre('). Il nous donne en même temps la liste de onze espèces recueillies par le professeur Frivaldszky dans l'ile de Crête, dont la faune semble la même, une seule, la Fonscolombia irene, n'ayant pas encore été observée en Asie mineure. Pour terminer cette revue rétrospective des documents publiés, il faut citer l'important catalogue du professeur D°. Fried. Brauer (1876) contenant la liste avec localités des Névroptères d'Europe et des contrées voisines (Asie septentrionale et mineure, Syrie, Algérie) dans des limites analogues à celles que) “adopte, si ce n’est que le Japon et l'Égypte n’y figurent pas (”). Il arrive dans cette liste à citer 49 espèces habitant la région qui nous occupe aujour- d’hui; c'est à peu près le même chiffre que celui de la révision du Dr Hagen. M. Brauer a aussi mentionne les espèces du Turkestan, qui lui ont été soumises par Madame Fetschenko.. L’Asie mineure avec la Syrie et la Transcaucasie constituent entre le 28: et le 42° degrés de latitude Nord une région étendue que je considère comme bornée au Nord par la mer de Marmara, la mer Noire et le Caucase; à l'Est par la mer Caspienne; au Sud par le golfe Persique, PAabie et la mer Rouge, et à l'Ouest par la mer Méditerranée. L’Asie mineure proprement dite (Anatolie), l'Arménie et la Trans- caucasie sont très variées; traversées par des chaînes de montagnes ramifiées, où prennent naissance beaucoup de cours d’eau, les lacs y sont nombreux. La Palestine et la Syrie entre le 35° et le 28° degré sont également montagneuses, mais l’eau y est rare et le climat tropical. Il me semble juste d’y ajouter la presqu'île du Sinaï. () Die Odonaten und Neuropteren Fauna Syriens und Kleinasiens (Wiener Entomologische Monatschrift, Band VII, n° 6). (?) Die Neuropteren Europa’s und ins besondere Oesterreichs, mit rücksicht auf ihre Geographische Verbreitung (K. K. Zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien) — in 4°, À bDONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Le peu que nous connaissons des Odonates de la basse Égypte (25 espèces) indique une faune semblable ou à peu près à celle de la Syrie et de l'Algérie. La Mésopotamie située sous la même latitude que la Syrie entre les deux grands fleuves l’Euphrate et le Tigre, qui prennent leur source dans les montagnes du Diarbekir et se jettent à l’extrémité nord du Golfe persique, en courant du N.-0. au S.-E., ne peut être séparée de notre region. Ce que nous en connaissons en fait d’'Odo- nates et de Lépidopteres le prouve. On comprend que des contrées aussi différenciées sous le rapport géologique et climatologique doivent être riches au point de vue entomologique. Nous n'en connaissons certainement les Odonates que d’une manière encore incomplète. J’en indique 80 en chiffres ronds. On en connait 100 aussi en chiffres ronds dans l'Europe géographique, mais je ne serais pas surpris que de nouvelles recherches vinssent en Asie mireure et en Transcaucasie à en porter le chiffre également à une centaine. Pour compléter la connaissance des contrées de l'Asie qui appar- tiennent au « territoire européen » sous le rapport de la faune; c’est ici le lieu de dire quelques mots de la région du Turkestan. En prenant ce nom d'une manière large, je le considère comme se rap- portant aux contrées bornées au Nord par les Kirghis et les montagnes qui le séparent de la Sibérie; à l’Est par la Mongolie chinoise; au Sud par les montagnes du Thibet et de l’Afgha- nistan ; et à l'Ouest par la mer Caspienne. C’est, si l’on veut, l'Asie centrale et occidentale. Les déserts sablonneux et salins y sont tres étendus. On y trouve à l’Ouest le bassin de l'Amur-Darja et celui du Sir-Darja, qui se jettent dans la mer d’Aral; c’est la province transcaspienne, ou Turanie. Le Turkestan oriental com- mence aux monts Thian-Shun après lesquels se trouvent Kashgar et Yarkand d’où les cours d’eau vont se perdre dans le Lob-Nor (lac) au Nord du Thibet. Toute cette grande région du Turkestan montre jusqu'ici une faune *d'Odonates semblable à celle de la Transcaucasie, mais moins riche. £ Le prof. Brauer cite 23 espèces d’Odonates; j'en connaît 3 à y + ajouter. Toutes existent dans l’Asie mineure a la Transcaucasie, excepte peut-être le Sympetrum depressiusculum et le Gomphus flavipes. La physionomie des Odonates de la région de l’Asie mineure et de ses annexes est essentiellement européenne. x Sur les 80 espèces énumérées, 54, soit près des trois quarts, sont identiques avec celles de l’Europe strictement géographique, où nous en connaissons 100. Les vingt-six espèces qui ne se retrouvent pas en Europe se ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 5 répartissent de la manière suivante au point de vue de l'aire géogra- phique à laquelle elles se rattachent. le Dix-sept espèces propres à l'Asie mineure avec ses annexes : S'ympetrum armeniacum Selys. Libellula anceps Schn. — gracilis Albarda. — tœniolata Schn. Trithemis fuscopalliata Selys. Onychogomphus macrodon Selys. — Lefebvrei Ramb. — flezuosus Schn. Ophiogomphus assimilis Schn. Gomplus Davidi Selys. Cordulegaster Charpentieri Kolenati. — insignis Schn. Caliæschna microstigma Schn. E'pallage alma Selys. — fatime Charp. Lestes sellata Hagen. Sympycna paëdisca Brauer. Toutes ces espèces sont d’un facies européen excepté, les deux Epallage dont les genres les plus voisins (Zuphæa etc.) sont de la région Indo-Malaise. J’ai compris dans cette liste l'Epallage fatime, bien qu’elle mile aussi en Grèce, parce qu’elle ne s’y trouve, on peut l'avancer, qu’à titre de colonie, son centre caractéristique étant l'Asie mineure. Il faut encore ajouter les formes suivantes qui ne sont que des races locales d'espèces européennes légèrement modifiées : S'ympetrum vulgatum L. race decoloratum Selys. Libellula fuloa Müll. race pontica Albarda. Gomplus vulgatissimus race Schneideri Selys. Calopteryx splendens Harr. race syriaca Géné. Platycnemis latipes Ramb. race dealbata Klug. 2° Sept espèces appartiennent spécialement à la faune africaine : Rhyothemis hemilhyalina Desjardins. Diplacina flavistyla Ramb. . Libellula chrysostigma Burm. Triüthemis arteriosa Burm. — unifasciata Oliv. Onychogomphus Hagenii Selys. Pseudagrion pretextatum Hagen. e Elles existent aussi dans le nord de l'Afrique excepté le Pseuda- grion. Il est bon de faire remarquer encore que la Libella chryso- 6 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. stigma, observée dans les limites européennes en Crête et. en Andalousie et la Trüthemis rubrinervis quoique faisant partie de la faune méditerranéenne, sont des formes principalement africaines. 3° Deux espèces, qui ont une aire de dispersion fort éténdue dans . les contrées tropicales et subtropicales de l’ancien monde : Lepthemis sabina Drury. Tschnuru senegalensis Ramb. 4 Enfin, la Pantala flavescens Fab. qui fait le tour tropical des deux mondes; c’est la contre partie des espèces circumpolaires : Diplax scotica, Libellula quadrimaculata, et Enallagma cya- thigerum. Pour l’étude des Odonates de l'Asie mineure, j'ai profité, non seulement des travaux de MM. Schneider, Hagen et Brauer men- tionnés plus haut, mais encore et avant tout des insectes qui font partie de ma collection, ou qui m’ont été gracieusement communiqués à l'examen par MM. Mac-Lachlan et Albarda. Ces deux collègues par la discussion établie entre eux et moi depuis longtemps dans une correspondance suivie, ont largement contribué à éclaircir bien des points douteux; qu’ils reçoivent ici tous mes remerciements ainsi que le Père Armand David qui m'a si généreusement offert les Odo- nates qu’il avait récoltés pendant son dernier voyage en Syrie et en Asie mineure. Parmi les matériaux que j’ai recus directement, je citerai parti- culièrement les chasses de M. Théophile Deyrolle en Mingrélie, Imérétie, Abasie, Alpes pontiques de l’Armenie (bassin de la mer Noire); celles de M. Mlokosievitch en Kakétie, province de Géorgie, aux environs de Lagodechi (bassin des rivières Jora et Alazan qui se jettent dans la mer Caspienne au pied du Caucase). — Les envois du Dr Staudinger provenant de Beyrut (Syrie), d'Amasia (Arménie), de Fergana et du Turkestan. Je n’ai pas fait figurer dans l’énumération des espèces de l'Asie mineure les suivantes de la liste du D' Hagen (1863) : 1. Libellula cyprica Hagen Mss. Il dit qu’elle est de Chypre (Musée de Vienne G Q) et qu’un exemplaire provient de la Syrie par Lederer. Elle ressemble à la {œniolata et s’en distingue surtout par le bout des ailes brun. Le Dr Brauer ne la mentionne pas cepen- dant dans sa liste de 1868 ni dans son grand catalogue de 1876. 2. Ischnura Graellsii, qui depuis n’a pas été reconnu pour être cette espèce, mais bien l’elegans. 3. Agrion hastulatum. 4. Agrion Lindenii. 5. Agrion Œdipus Eichwald (de Derbent) : cette dernière espèce est inconnue au D'° Hagen. Dans une lettre il m'explique que la ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. F: citation des À. Lastulatum et Lindenii n’est pas eus e confir- mée par l’examen de spécimens. A la suite de ce catalogue raisonné concernant l’Asie mineure et ses annexes, on trouvera la révision des Odonates de l’A$ie septen- trionale (avec le Japon), — celle de l'Afrique septentrionale (avec Madère, les Canaries et l'Egypte) enfin la liste complète pour l'Europe proprement dite. Cette révision qui forme la seconde partie de ce mémoire est le complément des différents travaux que j'ai publiés jusqu'ici sur ces régions qui comprennent ensemble toutes les contrées de la faune paléarctique, dite européenne, excepté l'Amérique arctique. PREMIÈRE PARTIE. ODONATES DE L'ASIE MINEURE. Trigu I. — Anisoptères. FAMILLE I. — LIBELLULIDÉES. SOUS-FAMILLE I. — LIBELLULINES. 1. Pantala flavescens Fab. Libellula viridula Beauvois. — Ramb. n° 10. L. terminalis Burm. Cette espèce, ainsi que j'en ai fait la remarque en énumérant les . Odonates de l’Asie septentrionale et du Japon, est répandue dans les contrées intertropicales des deux mondes, dépassant même nota- blement les tropiques vers le Nord, puisqu'on l’a observée au Japon, au Kamtschatka, en Californie, en Égypte et en Asie mineure. Les exemplaires d’après lesquels je la place dans ce travail viennent de Beyrut (Syrie), par le Dr Staudinger. 2. Rhyothemis hemihyalina J. Desjardins. Libellula-disparata Ramb. n° 13. L. separata Selys, Expl. de l'Algérie, Insectes, pl. I, fig. 1, et Revue des Odonates, p. 304. Décrite d’abord par J. Desjardins, d’après des exemplaires de l’île Maurice. Elle a été retrouvée depuis, dans differentes parties tropicales de l'Afrique (Natal, Congo, Sénégal, Madagascar) et enfin en Algérie. Je possède un exemplaire de Syrie, de petite taille, dont la grande tache basale noire des ailes intérieures est moins étendue, ne. touchant: pas le bord postérieur. J’avais proposé de lui donner le nom de syriaca, si c'est une race ou variété locale, mais pour le moment il convient de s’abstenir, n’ayant sous les yeux que cet individu, qui faisait partie de l’ancienne collection Latreille, et un autre de provenance incertaine. Le D' Brauer dit : Asie mineure, Syrie. J'ignore si c'est uniquement après ce que j'ai publié. Les exemplaires pris en Algérie par M. Lucas sont au contraire ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 9. plus grands, et présentent quelques autres différences mentionnées dans la Revue des Odonates, où je les ai nommés Zibellula separata. Je pense que c’est une forme peu distincte. 3. Sympetrum pedemontanum Allioni. Libellula pedemontana Selys, Rev. Odon. p. 28. — Ramb. n° 107. Patrie: Smyrne, Arménie, Kakétie, Malatia, Perse.septentrionale, Turkestan, Sibérie et la région de l’Amur; en Europe elle habite principalement mais pas exclusivement les montagnes alpines et sub- alpines, du centre et de l'Orient. M. Cuni y Martorell l’a prise en Catalogne. Elle n’avait pas encore été signalée dans les Pyrénées ni en Espagne. 4. Sympetrum depressiusculum Selys. Libellula depressiuscula Selys, 1841. — Id., Rev. Odon. p. 30. Libellula Genei Ramb. n° 102. Patrie : Europe centrale et méridionale (Belgique, France, Allemagne, Sibérie, Suisse, Rusie, Iles de la méditérranée). Turkestan, d’après le D' Brauer. Je ne l’ai pas encore reçue de l'Asie mineure ni de la Transcau- casie. Peut-être dans cette dernière contrée est-elle remplacée par l'armeniacum. 5. Sympetrum sanguineum Müller. Libellula sanguinea Selys, Rev. Odon. p. 31. — Raœseli Curtis. — Selys, Mon. Lib. — Ramb. n° 101. — nigripes Charp. Patrie : Europe (pas encore observée en Suède, ni en Irlande). Algérie. Transcaucasie, Kakétie (Mlokosievitch), Arménie à Tartoum et Erzeroum (Deyrolle). Asie mineure : Kellemisch (Loew). — Syrie d après le Dr Brauer. Perse septentrionale (Albarda). 6. Sympetrum armeniacum Selys, Ann. Soc. ent. Belg., t. XXVIII, 1884. Diplaz id. (Révision des Diplax paléarctiques n° 9). Patrie : Tartoum [Arménie) par M. Deyrolle. Par suite d’une erreur typographique l'habitat de cette espèce, dans la Révision des Diplax paléarctiques, s’est trouvée omise. Cette espèce diffère surtout du depressiusculum et du san- guineum par la présence d’une ligne externe jaune à fous les fémurs. L’abdomen du mâle étranglé et les tibias tout noirs, empêchent de la confondre avec le Fonscolombii. La femelle est encore inconnue. 7. Sympetrum Fonscolombii Selys, Rev. Odon. p. 37. Libellula Fonscolombii Selys, Mon. et Rev. Odon. — Ramb. n° 100. 10 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Libellula erythronevra Schneïd. | Habite l’Europe moyenne et méridionale et différentes parties de l'Afrique (Algérie, Tunisie, Canaries, Madeire, Damara, Port natal, Sénégal, Égypte, etc.). Je possède des exemplaires de Syrie pris à Beyrut (D' Staudinger) et à Alexandrette (le Père Armand David), et en Kaketie, en. Arménie (Deyrolle). Le D' Brauer la signale aussi dans le Turkestan et M. Kirby dans le N. O. de l'Inde. M. Loew la prise à Kellemisch et Patara en Asie mineure. Observée aussi à Chypres. 8. Sympetrum vulgatum L. ._Libellula vulgatla L., Selys, Mon. — Id., Rev. des Odon. p. 45. Diagnose : Front gris brun (ou légèrement rougeûtre chez le &), ligne noire de sa suture basale (devant les antennes) Jinement prolongée en descendant le long des yeux vers le bas, un peu plus loin que le niveau des antennes. Côtés du thorax (à l'exception des sulures qui sont finement noires) wniformément rouge foncé chez le & adulte, un peu jaune au bord inférieur. — Ces parties unifor- mément gris brun chez la ©. Abdomen du « rouge foncé, modérément épais, étranglé, fusi- forme. — Celui de la Q un peu comprimé, gris brun avec une ligne latérale noire à chaque segment. Ailes lavées de brun à ptérostigma rouge foncé chez le G' adulte — gris brun chez la Q. G' Hamecons des parties génitales du 2° segment courts larges, fortement recourbés, non croisés l’un sur l’autre, rouge noirâtre. © Écaille vulvaire proéminente, redressée à angle droit avec l'abdomen, pointue en onglet; son extrémité noire. Patrie : Europe septentrionale et centrale. Sibérie. Je crois pouvoir y rapporter une femelle d'Amasia. Le Dr Brauer ajoute : Turkestan, mais je suppose que cette dernière indication concerne la race decoloratum. Race : decoloratum Selys, Révis. Diplax paléarct. n° 6. Patrie : Arménie à Tartoum (Deyrolle), — Amasia (D: Stau- dinger). Malatia en Mésopotamie, Turkestan, — Perse septentrionale. Syrie : Antioche. Ainsi que je l'ai dit dans la révision des Diplax paléarctiques, cette forme ressemble au mweridionale par la coloration pâle du thorax; mais les organes génitaux ne semblent pas permettre de la séparer du vulgatum. 9. Sympetrum striolatum Charp. Libellula striolata Charp. — Selys, Rev. Odon. Lib, vulgata Ramb. n° 98. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. | Lib. ruficollis Charp. Diagnose : Front coloré comme le vulgatum, mais la petite ligne noire de sa suture basale ne dépassant pas le niveau des antennes et non prolongée inférieurement le long des yeux. Côtés du thorax du G' avec deux bandes jaune pâle, lesquelles en circonscrivent une plus étroite rouge foncé dans laquelle se trouve le stigma. Ceux de la ® de même coloration, les bandes du thorax parfois à peine marquées. Abdomen du çÿ rouge-jaunâtre clair, long, étroit, subcylindrique, à peine en fuseau, — celui 12 la Q comme celui du vulgatum mais plus effilé. Ailes du € peu ou point lavées de brun. Ptérostigma semblable. G' Hamecçons des parties génitales du 2e segment longs, légère- ment courbés, grèles, croisés l'un sur l'autre dans leur position normale; jaune clair à pointe noirâtre. @ Écaille vulvaire plus ou moins redressée,. mais jamais à angle droit avec l'abdomen, plus ow moins émarginée au milieu, parfois très peu, mais jamais pointue. , Patrie : Europe, excepté la Suède et la Laponie. Algérie, — Madère, — (Egypte d'après Hagen). Transcaucasie : Kakétie, — Tartoum (Deyrolle). Syrie : Antioche, — Chypres, — Asie mineure. Phénicie (Loew). 10. Sympetrum meridionale Selys, Rev. Odon. p. 39. Libellula meridionalis Selys, 1841. — Id., Mon. Lib. Lib. hybrida Ramb. n° 99. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie. Transcaucasie : Amasia (Staudinger). Syrie : Antioche. — Beyrut. Mésopotamie : Malatia. Turkestan ? 11. Sympetrum flaveolum L. Libellula flaveola Selys, Monog. et Rev. Odon. p. 33. — Ramb. n° 163. Commune dans les Alpes pontiques à Tartoum, Erzeroum (Deyrolle). Répandue aussi dans la plus grande partie de l'Asie septentrionale jusqu’au Kamtschatka. Habite presque toute l'Europe septentrionale et moyenne. Prise en Catalogne par M. Cuni y Martorell. 12. Libellula depressa L. — Selys, Rev. des Odonates, p. 8. Patrie : Toute l'Europe, excepté la Laponie. Syrie : Par Lederer (Hagen), Akbès (Père A. David). 12 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Transcaucasie : Mingrélie, Amasia (D' Staudinger); Alpes ponti- ques, Erzeroum (Deyrolle). Ne diffère pas des exemplaires européens. Il est remarquable qu'aucune des trois espèces européennes de ce sous-genre Zibellula proprement dit (dans le sens de Brauer) n’a encore été observée dans l'Afrique septentrionale. Celle-ci a été mentionnée il est vrai, par Bory de S'-Vincent pour les Canaries, mais M. Mac-Lachlan en citant cette indication a ajouté juceiene sement qu’il la croyait erronée. 13. Libellula fulva Müll. — Selys, Rev. Odon., p. 9. Libellula conspurcata Vander L. — Schneid. Patrie : Presque toute l’Europe, mais locale. Transcaucasie : Mingrélie (Deyrolle). Race : pontica Albarda Mss. Plus petite que les types de l'Europe centrale: abdomen G' 23-25; Q 23-25. Aile inférieure 30-32 ; © 29-31. Cette forme est très constante. Elle diffère de l’espèce type par ce qui suit : 1° La taille (voir ci-dessus). * 2° Nul vestige de la ligne longitudinale noirâtre courte à la base des ailes supérieures dans l’espace entre la nervure sous-médiane et la post-costale, ni aux ailes inférieures entre la sous-costale et la médiane. (Cependant une femelle de Malatia et une d’Antioche en présentent un léger vestige interrompu aux ailes inférieures). 3° La femelle est absolument dépourvue de la gouttelette apicale noirâtre des quatre ailes qui, dans le type, caractérise ce sexe (cepen- dant je possède un mâle allemand de la forme type qui en offre un vestige). Patrie : Syrie, à Huleh (communiquée par M. Mac-Lachlan) — Antioche — Asie mineure, à Kellemisch (Loew). Malatia, en Mésopotamie (Albarda). 14. Libellula quadrimaculata L., Selys, Rev. Odon. p. 7. Patrie : Toute l'Europe continentale, l’Asie septentrionale, l'Amérique boréale. Transcaucasie au pied des montagnes, Erzeroum (Deyrolle), Perse, Turkestan; Yarkand. 15. Libellula cancellata L. Libellula cancellata L., Selys. Patrie : Toute l'Europe continentale et insulaire, l'Algérie, la Sicile; l'Arménie (Tartoum, Erzeroum, et Tiflis par Deyrolle). M. Mac-Lachlan et moi, nous avons recu des femelles de Krasznowodgk, côte orientale de la Mer caspienne (vers le Turkestan) qui sont un peu plus petites que nos types européens, mais une autre de Tifis n’est pas plus grande, ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 13 M. Albaïda possède un mâle (de Margelan, province de Fergana) qui est aussi de petite taille et que je ne crois pas d'espèce différente. . 16. Libellula albistyla Selys. Rev. Odon. p. 13. — Id., Odon. du Japon n° 16. . Patrie : En Europe; quelques localités du midi de la France, du Nord de PItalie et de la Hongrie. Commune en Chine et au Japon. Asie mineure (Mus. de Berlin) — Lenkoran (Coll. Mac-Lachlan) — Sarepta — Astrabad (Christoph) — Turkestan. N. B. Dans mon mémoire : Odonales du Japon, j'ai exposé les motifs qui me portent à considérer comme des races locales ou variétés, les formes nommées Z. speciosa Uhler et albicauda Brauer, qui se trouvent en même temps que le type au Japon et en Chine. 17. Libellula coerulescens Fab. Libellula cœrulescens Fab. — Selys, Rev. Odon. p. 22. L. dubia Ramb. n° 47. L. olympia Fonsc. — Selys, Monog. — Ramb. n° 48. Reconnaissable de la &runnea à son ptérostigma plus long, son abdomen plus grêle, les parties génitales du 4 très saillantes, leur pièce antérieure fortement redressée à angle droit avec l’abdomen. M. Albarda qui a étudié ce groupe avec beaucoup de soin les décrit ainsi dans le manuscrit qu'il a bien qu me commu- niquer : G Parties génitales très saillantes. Pièce antérieure tres longue et redressée, de sorte qu’elle fait un angle droit avec l'abdomen. Sa moitié terminale plus étroite mais très renflée, creusée en dedans et assez profondément fendue. Hamecons peu creusés; leurs branches séparées; l’interne un peu plus saillante que l’externe et dépassée d’un tiers par la pièce antérieure, ayant son bord médiocre- ment renflé, comme brisé au millieu et se terminant à un très petit crochet dont la pointe est tournée en haut et en dehors. La branche externe plus large, plus arrondie, à bord renflé et chagriné d’un noir mat, son extrémité libre est émoussée et recourbée en haut. Lobe génital assez large, un peu tronqué et à bord saïllant garni de poils jaunûtres. @ Ecaille vulvaire à bord très renflé avec une échancrure subite étroite, profonde, presque carrée. Patri ie : Presque toute l’Europe continentale. — Algérie. En ce qui concerne la région qui fait l’objet de ce mémoire j'ai recu des exemplaires de Tartoum dont la pièce antérieure des parties génitales du mâle est un peu moins redressée que chez les types ordinaires, se rapprochant ainsi de la Z. Ramburii. 14 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ÉTO. 18. Libellula Ramburii Selys. Libellula Ramburii Selys, Rev. Odon. p. 20. Espèce intermédiaire entre la brunnea et la cœrulescens par la longueur du ptérostigma, la forme de l’abdomen et les parties géni- tales du &. M. Albarda décrit (Mss.) ces organes de la manière suivante : G'. Parties génitales du deuxième segment proéminentes et pièce antérieure obliquement relevée, de sorte qu’elle fait avec l'abdomen un angle très obtus, bossuée à l’extrémité, ayant deux dépressions latérales; sensiblement atténuée vers son extrémité qui n’est pas renflée mais fendue plus ou moins profondément. Hamecons tres étroits, leurs branches à peines séparées se touchant par leur extré- mité, profondément creusés en gouttière, d’égale longueur, d’un tiers moins saillant que la pièce antérieure. La branche interne à bord très renflé, surtout près de sa base, où se trouve une protubé- rance, atténuée vers son extrémité qui est munie d’un petit crochet dont la pointe est tournée en haut. La branche externe plus arrondie, à bord renflé, lisse ; son extrémité libre est recourbée en haut, amincie et coupée droit. Lobe génital assez large, tronqué, à bord peu saillant extérieurement, d’un noir mat, muni de longs poils blanchâtres. Q. Écaille vulvaire à bords très étroitement renflés, non échan- crée, son extrémité subitement relevée, de sorte que l'ouverture a la forme d’un cerceau. Patrie : J’ai décrit d’abord l'espèce d’après des exemplaires pris en Sardaigne par le prof. Géné et à Sétif en Algérie par M. Lucas. Elle a été retrouvée ensuite dans l’île de Crête. Je l’ai reçue depuis de l'Asie mineure, de la Transcaucasie et de la Syrie savoir : Kakétie (Mlokosievitch), Imérétie, Mingrélie et Arménie (Deyrolle); Syrie :* Beyrut, Alexandrette et Akbès (Père David). On y rapporte aussi des Srémpees d'Égypte que je n'ai pas vus. Elle me paraît remplacer dans ces contrées la cœrulescens de : l'Europe continentale; dont elle pourrait n’être qu’une race locale. Je l’en rapprocherait plutôt que de la brunnea, parce que cette dernière se trouve dans ces mêmes localités et que je n’ai pu rapporter à la cærulescens que des exemplaires pris à Tartoum (montagnes près d’Erzeroum) et que ces individus ont déjà la pièce antérieure des parties g génitales du mâle un peu moins redressée que chez la cœrulescens européenne. 19. Libellula brunnea Fonscol. Libellula cœærulescens Selys, Monog.— Ramb. n° 45. (Excel. Syn.) L. brunnea Selys Rev. Odon. p. 18. L. cycnos Selys Rev. Odon. p. 17. . ODoNATES DE L'ASIE MINEURE Erû. 15 Cette espèce dans le groupe de la cærulescens, est celle qui en diffère le plus par ses formes rubustes, ramassées, le ptérostigma plus court, l'abdomen du ( plus déprime, les parties génitales très peu saillarites. La comparaison avec la Xamburii, l’anceps et la gracilis est établie à l’article de ces espèces. M. Albarda(Mss.) décrit ainsi les parties génitales du 2° seoment : elles sont médiocrement saillantes. Pièce antérieure courte, appli- quée contre l’abdomen ou un peu relevée, large, plate, avec deux dépressions latérales après son milieu, peu atténuée vers son extré- mité qui est tronquée à bord très renflé, légèrement recourbé, échancré au milieu (ou fendu). Hamecons profondément creusés, leurs branches bien séparées, l’interne étroite, allongée, beaucoup plus saillante que l’externe, (dépassant d’un tiers la pièce antérieure) à bord médiocrement renflé se terminant en une longue tige munie d'un assez grand crochet dont la pointe est tournee en haut et en dehors. La branche externe beaucoup plus large, arrondie, à bord peu renflé brun: ou noir mat, son extrémité libre et obtuse est courbée en haut et en dehors. Lobe génital arrondi, à bord saillant, d’un noir mat muni de poils jaunâtres. Q Écaille vulvaire à bord très renflé, quelquefois un peu chagriné ou déchiquete avec une large échancrure en demi lune, sans angles saillants. : Patrie : Probablement toute l’Asie mineure et la Transcaucasie. Voici les lieux d’où j'ai recu ces exempiaires : Kakétie (Mloko- sievitch) Tartoum, Erzeroum (Deyrolle), Amasia, Beyrut (Dr Stau- dinger), Palestine ; presqu'île du Sinaï ; Malatia en Mésopotamie. En Asie elle se trouve encore à Fergana, au Géorgie et en Turkestan. On sait que la brunnea habite une grande partie de l'Europe et les îles méditerranéennes de Corse de Sardaigne et de Sicile; elle devient rare vers le Nord qui est au contraire la patrie de prédilec- tion de la cærulescens. On la rencontre dans la Sibérie jusqu’à Irkutsk (Hagen). 20. Libellula gracilis Albarda n. sp. Abdomen & 32-33; © 32. Aile inférieure & 34-36; Q 36. Excessivement voisine de la brunnea. Je ne relève que les diffé- rences suivantes : | G' 1° Abdomen plus grêle. NE Côté externe du ptérostigma distinctement oblique + est long 2 1famm chez le G\; 2 3/4 chez la ©). . Pièce antérieure des parties génitales assez large à de base, comprimée latéralement, ayant son tiers apical atténué relevé, à bord un peu relevé, échancré ou très légèrement fendu au milieu; hamecons assez longs, un peu moins saillants que la pièce antérieure, creusés. L’interne a son bord très renflé, surtout près de sa base ; 16 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ÉTC. son extrémité triangulaire se termine en tige assez large portant un crochet dont la pointe est tournée en haut et en dehors. Le bord renflé de la branche externe est court, son extrémité libre, de sorte qu’il reste entre les deux branches une assez grande partie de mem- brane qui n’est pas échancrée. Lobe génital arrondi, un peu tronqué, couvert de poils jaunâtres. Q. Abdomen et ptérostigma analogues à ceux du mâle. Bords du 8° segment encore moins dilatés que chez la brunnea. Écaille vulvaire ressemblant à celle de la &runnea mais ayant son bord moins renflé; son ouverture en forme de trapèze. Patrie : Un couple de Sibalkut (Perse septentrionale) — un mâle de Malatia (Mésopotamie). Espèce difficile à bien distinguer de la brunnea. Je remarque que chez l’albistyla on observe en Chine et au Japon de grands exem- plaires (nommés albicauda par Brauer et speciosa par Uhler) chez lesquels l'abdomen est plus grêle que dans le type normal et que je ne suis pas parvenu à isoler spécifiquement tandis que d’autres individus des mêmes contrées les réunissent au type a/bistyla européen. N'y aurait-il pas une transformation analogue entre la brunnea et la gracilis? La gracilis rappelle la Pamburii par son abdomen grêle (même encore plus étroit) mais s’en sépare par son ptérostigma plus court, plus oblique en dehors, la pièce antérieure des parties génitales du cg moins effilée, moins redressée. Bien que M. Herman Albarda n'ait pas publie cette espèce, elle lui appartient réellement puisqu'en me communiquant les types qui font partie de sa collection, il y a joint une description détaillée dont j'ai transcrit littéralement le signalement pour les parties.génitales des deux sexes qui en constituent les caractères les plus importants. 21. Libellula anceps ? Schneider ; Selys, Rev. Odon. p. 291. G Abdomen 22 1/2. Aile inférieure 26. Voisine de la brunnea et de la Ramburii mais : 1° Taille extrêmement petite ; 2° Ptérostigma plus court, long de 2m, (il a au moins 2 1/2 chez les plus petits exemplaires des deux espèces citées). 3° Moins de nervules costales (10‘anticubitales et 6 postcubitales aux supérieures). 4° Il y a chez mon exemplaire unique 4 cellules postrigonales suivies immédiatement de 3 rangs (3 rangs dès l'origine chez les espèces voisines). 5° Membrarule grise, presque noire au bord, à peine blanche à la base. GvExtérieur des tibias et des tarses des pieds postérieurs jaunâtres. La pièce antérieure des parties génitales est peu saillante, comme ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. "14 chez la brunnea, (chez la Ramburii elle est un peu redressée). Patrie : Beyrut (Syrie) un G' unique (Dr Staudinger), coll. Selys. C’est peut-être une variété naine de la hrunnea qui existe aussi à Beyrut en même temps que la Xamburii, mais la brièveté du ptérostigma ne permet pas de la rapprocher de cette dernière. L’ap- pendice anal inférieur est plus recourbé que chez aucune des espèces voisines et la membranule est plus obscure. Les parties génitales, autant que M. Albarda a pu les examiner, à cause de l’exsertion du pénis, ont rapport avec celles de la Z. Ranson- neti Brauer. Il se demande si c’est une espèce distincte ou bien une race de la Xambuwrii. (La brièveté du pterostigma me parait exclure cette dernière hypothèse). Il pense en tous cas que les hamecons different de ceux de la brunnea. Je ne suis pas certain que le type mâle que je viens de décrire appartienne à la Z. anceps Schn. décrite d’après une femelle de Mermeriza(Loew). Les espèces de ce groupe, surtout les femelles, sont difficiles à déterminer. J’ai crû plus prudent de rapporter ce mâle à l’anceps, pour ne pas créer pour le moment un nom nouveau, quoique en 1863 M. Hagen n’énumère plus cette dernière et pense à la rapporter à la brunnea. Par compensation il admet (n° 9 Zoco citato) une ZL. cyprica Hagen d’après un couple de Chypres (Mus. Vienne) une femelle jeune de Syrie (Lederer) qui se rapprocherait de la {œniolata Schn. en différant par le bout des ailes brunâtre. Cette cyprica (non décrite) appartiendrait-elle à la /æniolata comme variété, ou à la ckrysos- tigma (barbara Selys) ? 22. Libellula tæniolata Schn. — Selys, Rev. Odon., p. 290. La description dans la Revue des Odonates étant traduite de celle de Schneider et du D° Hagen, d’après un mâle que je n’ai pas vu et dont l'extrémité abdominale manquait, il est nécessaire de donner une diagnose suffisante des couples que j’ai recus de Rhodes et de Beyrut. Abdomen G'221/2-25 ; Q 22-23; aile inférieure G° 26-27 ; Q 26-27. Ailes subarrondies, à peine salies. Réticulation brun noirâtre; costale jaune pâle en dehors ainsi que les nervules sous-costales jusqu’au nodus. Ptérostigma jaune pâle entre deux nervures noires épaisses, long de 25/4 à 3°". Membranule obscure plus pâle en dedans, 10-12 antécubitales et 8-9 postcubitales aux ailes supé- rieures; 3 rangs postrigonaux ou 3 cellules suivies de 2 rangs. Brun olivàtre clair, marqué de jaune et de noir. Tête petite, gris jaunâtre. Vésicule du vertex renflée, bimucronée, triangle occipital grand. Prothorax jaunâtre à lobe postérieur arrondi, à peine écharcré au milieu. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI, 2 18 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Thorax brun olivâtre, élégamment marqué de chaque côté de trois raies jaune pâle bordées de noir, équidistantes, savoir : une antéhumérale et deux latérales, enfin une longitudinale dorsale sur l'espace interalaire. Poitrine pâle. Abdomen brun olivâtre pâle, avec une bande dorsale noiratre sur tous les segments et une latérale (cette dernière peu distincte chez la G). Il est court, assez épais, subcylindrique, légèrement épaissi à la base et vers les 6-8 segments. Pieds jaunâtre pâle ou olivâtre, une raie externe terminale aux fémurs, l’intérieur des femurs et les tarses noirâtres. G. Appendices anals jaune olivâtre; les supérieurs fusiformes à pointe noirâtre eflilée, ayant plus du double du 10e segment qui est très court. L’inférieur large, subtriangulaire, un peu plus court. M. Herman Albarda décrit ainsi les parties génitales (èn Zitteris) : elles sont peu proéminentes. La pièce antérieure est large, non renflée à son extrémité, qui est assez profondément émarginée. Cette pièce est un peu plus courte que le hamecon externe; sa pointe relevée. Les hamecons profondément creusés à l’intérieur, leurs branches bien séparées, l’externe plus longue que l’interne; cette dernière munie d’un petit crochet à peine visible, l’externe ayant son grand crochet à peu près trigone, dont la pointe est tournée en arrière et en dehors. Lobe génital très large, coupé presque carrément. Chez les mâles adultes le haut de la face est gris bleuâtre, les lèvres restant jaunes. Le thorax et l’abdomen sont légèrement bleuâtre pruineux. Q. Appendices anals subcylindriques plus longs que le 10° seg- ment, jaunâtres, le bout pointu, noirâtre. Écaille vulvaire un peu renflée à son bord élevé, qui est plutôt concave qu’échancré. Patrie : Ile de Rhodes (par Erber et D' Loew), île de Chypres (Mus. de Vienne), Beyrut (Dr Staudinger), Syrie (par Lederer). Cette jolie espèce paraît appartenir à un groupe principalement africain à membranule obscure, dans lequel se placent entr'autres la chrysostigma (barbara Selys) et la fasciolata Rambur. La tæniolata est reconnaissable aux six raies jaunes délimitées de noir du thorax et à la raie dorsale interalaire de même couleur. Les îles de Rhodes et de Chypres appartenant plutôt à l'Asie mineure, cette espèce ne doit pas être placée jusqu’à présent parmi celles de l’Europe géographique. 23. Libellula chrysostigma Burm., n° 58. Libellula olympia Brullé, Hist. Canaries (nec Fonscol.). -— barbara Selys, Rev. Odon., p. 306. — Expéd. sc. Algérie, pl.l, fe Orthetrum chrysostigmaMac-Lachl., Linn.Soc. Journal, Vol. XVI, p. 177. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 19 Cette espèce dont la stature est à peu près celle de la Ramburii, s’en sépare immédiatement par la couleur noirâtre de la membra- nule dans les deux sexes et par la base de l’abdomen du mâle qui est renflée, presque aussi vésiculeuse que chez la frinacria. Une confusion étant possible avec cette dernière, je crois très utile de résumer les différences qui existent entre les deux espèces. Pour les femelles la distinction est facile parce que la base de l'abdomen n’est pas vésiculeuse chez la chrysostigma, tandis que chez la érénacria (qui est d’ailleurs de plus grande taille) ce renfle- ment existe dans les deux sexes. M. Mac-Lachlan, dans son mémoire sur les Névroptères de Madère et des îles Canaries a parfaitement discuté la synon ymie et les caractères diagnostiques des deux espèces. Voici, sous une forme comparative le résumé de son excellent article : Trinacria Selys, Rev. Odon., p. 4. L. Bremiü Ramb., n° 25. L. clathrata id., n° 24. Taille plus forte. Ptérostigma plus long. Jeunes : Côtés du thorax olivâtres, sans bande pâle, la suture humérale et la médiane finement noire. Chrysostigma Burm. L. barbara Selys. Taille moindre. Ptérostigma plus court. Jeunes : Côtés du thorax olivâtres, avec une bande jaune pâle bordée de noir sur le premier espace, entre la suture humérale et la suivante. Base de l’abdomen vésiculeux chez le o* seulement. * adulte bleu pulvérulent, une petite marque jaune à l’extrême base des ailes inférieures longeant la membranule. © abdomen non vésiculeux à la base, Base de Pabdomen vésiculeux dans les deux sexes. o* adulte bleu pulvérulent, pas de marque jaune à la base des ailes infé- rieures. © abdomen vésiculeux à la base, Les grands mâles de la chrysostigma à l'état adulte sont, on le voit. assez difficiles à distinguer des petits mâles de la {rinacria au même àge. M. Mac-Lachlan pense comme moi que l’assimilation de la {rina- cria au sous-genre americain Zepthemis fondée sur le caractère de l'abdomen vésiculeux à sa base dans les deux sexes est artificielle, et qu’il n’est guère possible de la maintenir en présence de ce qui existe chez la chrysostigma. Il ajoute que la sabina et les autres formes voisines qui habitent l’ancien monde doivent également être considérées comme un groupe de Zibellula L. Selys. M. Albärda à qui j'ai communiqué un type de chrysostigma (barbara) signale ainsi (in litleris) les caractères des organes géni- taux du G': Pièce antérieure relevée, atténuée vers son extrémité qui est insensiblement renflée et émarginée, mais non fendue, moins sail- lante que le hamecon interne. Hamecons jaunes, étroits, creusés à l'intérieur, leurs branches bien séparées, l’externe très-courte, sans crochet, ayant son extrémité coupée droit, rugueuse, brunâtre; la branche interne, qui est sensiblement saïllante, munie d’un crochet 20 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. noir-luisant dont la pointe est tournée en arrière. Lobe génital très large, arrondi (M. Mac-Lachlan ne trouve pas de différence notable dans les parties génitales de la {rinacria). Patrie : Ténériffe, Sénégal, Dakar, Camaroons, Damara Land, Algérie, Égypte. Son admission parmi les espèces européennes n’était basée que sur un exemplaire male du Muséum de Paris indiqué d’'Andalousie, mais elle se trouve confirmée par sa capture dans l’île de Crête par M. Frivaldszky. Syrie : Beyrut (D' Staudinger), Antioche (par le Père David), presqu'île du Sinaï (communiqué par M. Mac-Lachlan). La frinacria découverte d'abord en Sicile, habite aussi l'Égypte et le Sénégal, mais n’a pas encore été DESeNES en Asie mineure. 23°. Libellula Ransonneti Brauer, Verh. zoolog.-botan. Gesells. Wien, 1865. G'+ Abdomen 29-30. Aile supérieure 36 (large de 7 1/3 au nodus). Largeur de l'abdomen au milieu 2". Ailes hyalines, étroites dans leur seconde moitié, passablement pointues sans aucun vestige basal jaunâtre; la costale seule jaune, tout le resle de la réticulation noire. Triangle petit avec une trans- versale aux supérieures; 3 rangs postrigonaux. Ptérostigma brun jaunâtre, noir aux extrémités, non dilaté (long de 2 1/2""). Membra- nule blanche, grise au bord externe, 9-10 antécubitales. * Brun testacé, recouvert de bleu pulvérulent, à villosité blanche. Tête brun jaunâtre; front bleuâtre sans aucune raie transverse noire devant les ocelles; vertex bifide. Lèvres jaunâtres. Triangle occipital grand, de même ou bleuâtre, derrière les yeux deux bandes brun jaunâtre. Lobe postérieur du prothorax en demi-cerele, entier, seulement un peu festonné au milieu, bordé de poils blancs longs. Chez un exemplaire on voit une ligne humérale obscure. Abdomen grêle, triangulaire, comprimé, sa base vésiculeuse, les carènes finement noires ainsi que deux points noirs au bout des segments, peu élargi vu en dessus, aminci entre les & et 9e segments. Appendices anals supérieurs aussi longs que les deux derniers segments, bruns en dessus, noirâtres et bleuâtres à la pointe, ciliés de blanc, légèrement denticulés en dessous (5 à 6 dentelures écartées). L'inférieur ayant les quatre cinquièmes des supérieurs élargi en courbe à la base, puis triangulaire; le bout mousse avec deux petites pointes, le dessous obscur, jaune au bord. Parties génitales du 2e segment très peu saillantes, la première pièce triangulaire, non: échancrée au sommet; les lobes latéraux grands, arrondis. Pieds noirs, les fémurs bruns à la base avec une fine ligne jaune; ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. 21 les antérieurs bruns en dedans. Chez les jeunes, l'extérieur des tibias et des tarses a une ligne jaune fine. Les épines de la moitié des tibias en dessous brun jaunâtre. Patrie : prise près de Tor (presqu'île du Sinaï, sur la mer Rouge, (voyage du capitaine baron Ransonnet). Le Musée de Vienne possède deux exemplaires de la même localité recueillis par M. de Frauenfeld. Ce signalement est donné d’après la description du D° Brauer (L. c.). Il concorde presque entièrement avec les deux mâles types de la Zibellula brachialis Palisot de Beauvois (Rambur ne 40), types qui sont dans ma collection. Je ne trouve que les différences sui- vantes en les comparant à la description de la Æansonneti. D'après le D' Brauer, cette espèce n'aurait aucun vestige jaunâtre à la base des ailes et ne posséderait que 9-10 nervures antécubitales. La brachialis montre un tres léger vestige ocracé à la base des ailes, et possède 12-13 antécubitales. C’est du reste une espèce répandue dans une grande partie de l’Afrique tropicale, une sorte de protée dont les apparences sont très variables. Pour le moment je possède des exemplaires nombreux de Zanzibar, Delagoa-bay, Niam-Niam, Maurice, Loanda, Camaroons, etc., que je ne puis distinguer avec certitude en plusieurs espèces. La Ransonneti selon le D' Brauer, doit être assez voisine de la chrysostigma (barbara) et même de l’azurea Ramb. qui est de Mada- gascar et de Zanzibar. 24. Lepthemis sabina Drury. .« Libellula sabina Drury, Ramb. n° 23. L. ampullacea Schneid. — Selys, Rev. Odon., p. 288. L. sabina et leptura Burm. L. gibba Fab. Ent. Syst., suppl. n° 14-15. Patrie : L'aire de dispersion de cette espèce est énormément étendue. Le type de Drury existe dans toute l'Asie australe: Chine, Inde, Malaisie, Moluques, Nouvelle Guinée, Iles Viti, etc. Il est impossible de trouver des caractères pour en distinguer spécifiquement la forme de l’Asie mineure nommée ampullacea par Schneider. Les exemplaires sont en général plus petits; ils n’ont que 10 à 11 nervules anticubitales aux ailes supérieures (il y en a le plus souvent 13 chez les types tropicaux) et le vestige ocracé contre la membranule des ailes inférieures est presque nul. Patrie : Syrie (Lederer) — Alexandrette (Père David) — Kelle- misch (Loew), — Ile de Chypres (Mus. de Vienne). Je n'ai pas vu les types des Iles Comores (près de Madagascar) auxquels Burmeister réserve le nom de Z. sabina ; il les rapporte aussi au type des Indes orientales. Je possède des exemplaires de la côte occidentale d'Afrique (Camaroons) dont la lèvre supérieure est plus obscure que chez le 2,2 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. type. Elle est noire à peine limbée de jaune pâle : chez les autres elle est lavée uniformément de brun jaunâtre pâle. Il y a 13 à 15 ner- vules antécubitales. Je nomme cette variété ou race africana. D’après l'analyse d’une note manuscrite de Pallas sur les Libel- lules de l'empire russe, communiquée, par le D' Hagen, il est probable que la Z. sabina se trouverait aussi dans la Russie méri- dionale, peut-être européenne. 25. Diplacina? flavistyla Ramb. — Selys, Rev. Odon., p. 312. Libellula flavistyla, parvula et Lefebvrei, Ramb., n° 120, 119 et. 113. L. morio Schneider. R Patrie : Afrique (Algérie, Égypte, Zanzibar, etc.). Asie mineure vers la côte méridionale à Kellemisch (par M. Loew). Cette espèce me paraît se rapprocher davantage des Sympetrum que des véritables Diplacina de M. Brauer, dont on peut considérer la nana comme type. J’en ai détaillé les motifs dans mon mémoire : Odonates des Philippines publié en 1882 (dans les Annales de la Soc. Espan. de Hist. nat. de Madrid). 26. Crocothemis erythræa Brullé, Selys, Rey. Odon., p. 24. Libellula ferruginea Vander Linden. — Ramb. n° 66. Patrie : Europe méridionale, — Afrique, — Asie méridionale. Syrie : Beyrut (Dr Staudinger), — Alexandrette (P. David), -— Ile de Rhodes, — Kaketie (Mlokos.), Asie mineure : Mermeriza, Mésopotamie à Malatia, — Turkestan. Il me semble encore incertain si cette forme est spécifiquement distincte de la servilia Drury, qui habite la Chine et le Japon. 27. Trithemis rubrinervis Selys, Rev. Odon., p. 26. Libellula hœmatina (pars) Ramb. n° 74. Patrie : Sicile, Algérie, Sénégal, Égypte. Ile de Chypres, Syrie à Beyrut (D: Staudinger). 28. Trithemis arteriosa Burm., n° 14. Libellula distincta Ramb. n° 75. — Selys, Rev. Odon., p. 307. — Hagen. L. conjuncta SAME (RE LE scient. de l'Algérie, pl. 1, f. (es ch syn.). Patrie : Le type de l'espèce est répandu dans une très grande partie de l'Afrique, depuis l’Algérie jusqu'au Cap de Bonne Espé- rance. La partie basale safranée des ailes lui donne à peu près l'apparence du Sympetrum flaveolum. La forme observée en Syrie est un peu différente, la nuance basale safranée n’atteignant pas les triangles chez le mâle, et presque nulle chez la femelle, de sorte que l'apparence est celie du S. Fonscolombii. Je l'ai recue de Beyrut par le D' Staudinger. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 23 Lederer l’a prise également en Syrie. Je donne à cette forme locale Je nom de syriaca. 29. Trithemis fuscopalliata Selys, n. sp. G. Abdomen 17-18. Aile inférieure 21-22 1/2. Stature de l’unifasciala, mais un peu plus petite. Ailes colorées en brun enfumé foncé jusqu’au nodus aux supé- rieures, 2-3 cellules plus loin aux inférieures; cette couleur finissant extérieurement d'une manière arrondie est moins opaque aux ailes supérieures jusqu'aux triangles et au bord antécubital. Il y a 7-8 nervules antécubitales aux supérieures, dont la dernière surnumé- raire et 5-6 aux inférieures. Triangle discoïdal libre ou traversé, suivi de 3 rangs. Triangle interne libre. Membranule obscure. Ptérostigma jaune, mince (long de 3"")couvrant environ une cellule. Tête assez globuleuse; lèvres jaunâtres, le reste enfumé. Prothorax subtrilobé, le lobe médian arrondi, les latéraux plus larges arrondis. Thorax assez robuste. Abdomen assez épais, subtriangulaire, subdéprime, effilé au bout. Tout le corps gris obscur, les sutures latérales du thorax étroite- ment marquées de noir sous forme de lignes complètes. Appendices anals jaune pâle, de la longueur du 10e segment. Pieds livides, les fémurs avec deux lignes externes noires. Q inconnue. Patrie : Euphrate inférieur (Mésopotamie) en janvier et février. coll. Selys. Cette espèce curieuse a tout-à-fait les formes et la réticulation avec les triangles discoïdaux des supérieurs à angle inférieur rejetée vers la base, de la 7. wnifasciata (leucosticta Burm.) dont elle diffère par le brun enfumé qui occupe plus de la moitié basale des ailes, à la manière de la Vevrothemis equestris, tandis que chez l'unifas- ciata cette couleur forme une bande transverse qui ne commence qu’au nodus imitant le S. pedemontanum. Cette disposition de la partie colorée des ailes rappelle la Pracky- themis contaminata Fab. Mais les triangles libres empêchent toute confusion avec cette dernière, unique jusqu'ici dans son groupe. 30. Trithemis unifasciata Oliv.-— Ramb. n° 108. Libellula leucosticta Burm., n° 8. — Selys, Rev. Odon., p. 310. Patrie : Afrique (Algérie, Sénégal, Égypte, Nubie, etc.). Asie mineure : Smyrne (d'après Brauer). Palestine : à Huleh, un couple (par M. Lowne), Coll. Mac- Lachlan. La femelle de cette localité a les ailes limpides, 24 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. SOUS-FAMILLE II. — CORDULINES. 31. Somatochlora arctica Zett. (pars). — Selys, Rev. Odon., He è Cordulia subalpina Selys, 1840. Patrie : Europe froide et tempérée, très locale; espèce arctique alpine ou subalpine observée en Scandinavie, Allemagne, Belgique, Iles britanniques, Suisse et Tyrol. — Sibérie d'après le Dr Brauer. Transcaucasie : à Kubo dans le Caucase (Kaketie) le 20 juin 1869 (par M. Jean Van Volxem). FAMILLE II. — ÆSCHNIDÉES. SOUS-FAMILLE I. — GOMPHINES. 32. Onychogomphus macrodon Selys, n. sp. Abdomen & 36; Q 30-33; aile inférieure G' 28; Q 27-29. G. Ailes hyalines à réticulation brun roussâtre; l'extérieur de la costale jaune pâle; ptérostigma jaune brunâtre entre deux nervures épaisses noires (long de 2 1/2"") couvrant 3 cellules; 3 rangs postri- gonaux; 4 cellules dans le triangle anal; 11-13 antécubitales, et 6-7 postcubitales aux ailes supérieures. Jaune, un peu plus clair à la face, un peu roussätre au bout de l'abdomen, varié de noir ainsi qu’il suit : une petite marque centrale transverse contre la suture au bas du front; la base de celui-ci devant les ocelles noir, cette couleur avançant au milieu en forme de gros point noir enfoncé. Vertex entre les ocelles et lame de l'occi- put jaunes séparées par une bande noire allant d’un œil à l’autre. Derrière des yeux jaunes avec une bande supérieure noire longeant les yeux, sur laquelle se marquent les petits tubercules jaunes. Au thorax les bandes dorsales médianes noires sont assez épaisses, isolées, courbées en dehors vers le bas, les antéhumérales également isolées de même épaisseur, courbées en sens inverse vers les précé- dentes (formant ainsi un ovale incomplètement fermé) suivies de l’humérale à égale distance, un peu plus étroite et atteignant les pieds ; sur les côtés la raie médiane est incomplète inférieurement et s'arrête au stigmate; la seconde raie complète sur la suture médiane, l’une et l’autre assez étroites. À l’abdomen les articulations sont cerclées de noir aux six pre- miers segments, cette couleur dessinant en outre une bande dorsale jaune aux ler et 2°, une tache transversale aux 3-6° (interrompue par l’arête), puis une tache épaisse terminale (échancrée par l'arête); 7e segment analogue mais la tache postérieure noire échancrée ; 8-9e avec une grande tache occupant au moins la moitié terminale. Les articulations jaunes ; 10° avec une tache basale triangulaire et le bord terminal noirs. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. L15. Appendices anals jaunes ; les supérieurs en crochets écartés, assez subitement courbés en bas et en dedans au bout qui est subeylin- drique presque mousse #07 fourchu ni échancré. Appendice inférieur un peu plus court, recourbé en haut, bifide dans sa seconde moitié, à branches contigues minces, portant en dessus de chaque côté une très forte dent triangulaire. Pieds jaunes; une bande externe noire au bout des fémurs; l’inté- rieur des tibias et les tarses noirs, mais le premier article de ceux-ci jaune en dessus. Q presque semblable. Le ptérostigma plus jaunâtre, un peu plus long (3n»). Un des exemplaires montre une impression noire au rhi- narium. Les bandes dorsales et antéhumérales très étroites formant un ovale presque fermé excepté par en bas. Le noir de l’abdomen également peu étendu, analogue à ce que l’on voit chez les O. Lefeb- vrei et flemuosus. Écaille vulvaire divisée en deux plaques triangulaires écartées, plus longues que la moitié du 9e segment. Pieds jaune clair ; la marque terminale des fémurs très courte. Tarses noirs, mais la première articulation de tous et les 2: et 3e de la seconde paire jaunes en dessus. Patrie : Beyrut et Antioche. | Le mâle ressemble beaucoup à l’wncatus d'Europe par les appen- dices anals supérieurs non bifides et au forcipatus par la direction courbée des raies antéhumérales noires ainsi que par l’absence de prolongement médian noir au bas de l’arête dorsale vers le pro- thorax. Il diffère de ces deux espèces par les deux dents de l’appen- dice inférieur très fortes et par la grande extension de la couleur jaune, rappelant en cela le fleæuosus, mais chez ce dernier les appendices anals sont tout autres. La femelle pourrait être confondue avec celles du fezuosus et du Lefebvrei. Les différences sont insignifiantes. Chez le Zefebvrei la suture inférieure du front est très finement noire et le ptérostigma d’un brun très foncé. Chez le flezuosus la suture du front est grisâtre et déborde un peu sur le nasus, puis le ptérostigma est jaune, de sorte que si l’on ne connaissait que les femelles de ces espèces, on hésiterait à les séparer ; en résumé, le caractère de la petite tache médiane arrondie qui nait du noir de la base du front est le seul qui distingue visiblement les femelles du wacrodon de celles du Zefebvrei. 33. Onychogomphus forcipatus L. Selys, Rev. Odon., p. 28. Æschna unguiculata Vander Linden, Ramb. Æ. hamata, Charp. Patrie : Presque toute l'Europe. Algerie. 25° ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. Asie mineure : Anatolie. — Observé à Brousse, près du Bosphore (Père David). — Trébizonde. — Caucase. Dans la Monographie des Gomphines, j'ai inséré un travail très étendu du Dr Hagen sur les nombreuses variations que présente cette espèce. Je n’ai rien à ajouter à cet article si ce n’est que les exem- plaires d'Algérie y appartiennent certainement, et que je considère maintenant le Zefebvrei Selys(4e add. aux Synopsis des Gomphines) comme une espèce ou forme séparée, M. le D' Kolbe (Berlin. Ent. Zeitschrift, 1885) dans une notice sur des Pseudonévroptères d'Algérie, décrit d’après des exemplaires uniques deux variétés femelles dans les noms de consobrinus et de socialis, caractérisées surtout par la largeur et la disposition des raies noires du devant du thorax qu’il figure (Tafel V). Chez son consobrinus elles sont fort étroites, les médianes dorsales commu- niquant par en haut avec les antéhumérales et formant ainsi un ovale mais non fermé par en bas. C’est selon moi une des nombreuses sous-variétés du forcipatus méridional (type de l'unguiculatus de Vander Linden). Chez la variété socialis de M. Kolbe, au contraire, les raies noires des mêmes parties sont tres épaisses, droites, l'arête dorsale vers le bas montre un prolongement médian noir jusqu’au bord vers le prothorax; ces caractères et le reste de la description me paraissent démontrer que cette femelle appartient à l’'Onychogomphus uncatus Charp. qui se trouve dans le midi de la France, en Espagne et dans les Alpes. C’est donc une espèce à ajouter à la faune de l’Algérie. Les mâles des Onychogomphus forcipatus, macrodon, Lefebvrei et fleœuosus sont faciles à distinguer par l’examen des appendices anals. Il n’en est pas de même des femelles; c'est pourquoi j'ai cherché à établir pour elles des diagnoses absolument comparatives, voici celle qui s'applique au forcipatus : Q Ptérostigma noirâtre (brun noirâtre chez les jeunes), côté externe du triangle discoïdal presque droit. Face jaune marquée de noir ainsi qu'il suit : une raie complète sur la suture inférieure du front contre le nasus, une autre souvent réduite à un vestige latéral entre le nasus et le rhinarium, un vestige basal à la lèvre supérieure dont le,bord en avant est légèrement limbé de même couleur. Dessus du front à sa base contre les ocelles étroitement noir, cette couleur presque toujours un peu avancée au milieu en un petit triangle dans l'excavation. Derrière des yeux noir vers le haut au milieu duquel se voient les petits tubercules postoculaires jaunes. Devant du thorax à raie noire antéhumérale courbée variable; ou isolée incomplète, ou touchant par en haut les médianes dorsales (plus rarement les touchant également par en bas et formant alors un ovale fermé). Les côtés du thorax à ligne noire intermédiaire incomplète. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Ter Pieds jaunes; bout des fémurs et intérieur des tibias et tarses noirs. (Les tibias entièrement noirs chez les types de la race septen- trionale). Les quatre espèces comparées ont dans les deux sexes une raie noire d'un œil à l’autre séparant la tache jaune des ocelles de la lame de l’occiput qui est également jaune. Chez les Onychogomphus pumilio, Genei et Hagenii qui consti- tuent le groupe chez lequel les aprendices anals supérieurs ne sont pas courbés en tenailles l’un vers l’autre, la raie noire interoculaire séparant le vertex de l’occiput n'existe pas. 34. Onychogomphus Lefebvrei Ramb. — Selys, 4e Add. au Syn. des Gomph. n° 9 (add.). — Mon. Gomph., p. 32. - Patrie : Egypte (Oasis de Bahrieh par Alex. Lefèvre et Musée de Berlin). Asie mineure et Syrie : Beyrut (par le D' Staudinger) — Antioche. Le mâle se distingue bien de celui du forcipatus par l'absence des deux épines submédianes de l’appendice anal inférieur. La femelle ressemble singulièrement à celle du fezuosus. G Les appendices anals inférieurs different de ceux du forcipatus et du #acrodon par l’absence des deux dents submédianes. Q Ptérostigma brun jaunâtre (ex. de Bahrieh) — noir chez un exemplaire d’Antioche. Lèvre supérieure toute jaune. Face jaune excepté une ligne noire transverse allant d’un æ&il à l’autre sur la suture inférieure du front, dont la base est étroitement bordée de noir devant les ocelles. Derrière des yeux étroitement bordé de noir en haut seulement. Tubercules postoculaires rudimentaires jaunes. Devant du thorax à raies médianes et antéhumérales noires bien marquées formant un ovale fermé, ou à peine ouvert en bas. Ligne noire intermédiaire des côtés n’existant que vers le bas. Pieds jaunes; bout des fémurs et intérieur des tibias noirs. Tarses noirs, un peu jaunes en dehors. 35. Onychogomphus flexuosus Schneid. — Selys, Rev. Odon., p. 295. Selys, Mon. Gomph., p. 43. * Patrie: Asie mineure, côte méridionale à Kellemisch (par le Dr Loew) Amasia (Dr Staudinger). — Kakétie aux environs d'Elisa- bethopol dans le Caucase asiatique (Mlokosiewitsch). Malatia en Mésopotamie. — Turkestan selon le D Brauer, qui ajoute : Russie méridionale, ce serait une espèce à ajouter à la faune d'Europe. G' très reconnaissable à la forme des appendices anals inférieurs à double courbure décrits dans la Monographie et dans le Synopsis. Q Ptérostigma jaune sale entre deux nervures noires dilatées. Triangle discoïdal à côté externe légèrement brisé, mais pas assez différent de celui des autres espèces pour fournir un caractère véri- tablement diagnostique. 28 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Lèvre supérieure et face jaune très pâle avec une raie transverse brun clair très marquée chez les adultes, sur la suture inférieure du front, ’existant qu'en avant, et non jusqu'aux yeux. L’'extrême base du front devant les ocelles à peine brunâtre. Derrière des yeux à peine limbé de brun clair, sans tubercules postoculaires. Devant du thorax à raies médianes et antehumérales noires bien marquées formant un ovale allongé, fermé ou légèrement ouvert en bas, lignes noires des côtés très fines, l’humérale seule complète. Pieds presqu'entièrement jaunes, un léger vestige brun externe au bout des fémurs. Tarses un peu obscurs en dedans seulement. 36. Onychogomphus Hagenii Selys, 3° Add. au Syn. Gomph., ne 175; id., 4e Add., no 17°° (addition). Onychogomplus Genei Selys, Monogr. Gomph., 1873, page 51. (Pars, les exemplaires d’ Égypte). Gomphus pumilio Hagen, 1863, n° 23. Patrie : Égypte; un couple (Musée de Berlin). — Abyssinie (coll. Mac-Lachlan). Heyrutt un G (D' Staudinger). — Syrie par Lederer (Hagen). Ce n’est probablement qu’une race un peu plus grande du pwmilio Ramb., n° 1, 1840, indiqué de l'Égypte et dont d’autres exemplaires de ma collection sont étiquetes d’une manière plus précise : Nubie, Kartoum, Nil blanc. Il faudrait pouvoir examiner encore le couple du Musée de Berlin et de nouveaux exemplaires de Syrie pour décider la question. Pour le moment je ne trouve chez le G de Beyrut que je possède, comparé aux pumilio que des différences insignifiantes : le L’appendice inférieur vu de profil, courbe en $ se termine plus régulièrement en pointe ovalaire moins subitement penchée en bas que chez le pumilio, où elle est en quelque sorte capitée. 20 La taille est un peu plus forte ; abdomen 29% ; aile inférieure 22. 3° La coloration générale un peu moins pale, plus verdâtre. Une autre forme voisine est celle qué j'ai décrite sous le nom de Genei en 1841, et qui habite la Sicile, la pardaigne (et aussi le Portugal, si je suis bien informé). Voici la synonymie assez compliquée de l'O. Genet. . Gomphus Genei Selys, Rev. Zool., 1841. —Id. Rev. Odon., 1850 (la femelle seule). Onychogomphus Genei id, Mon. Gomph. (Pars, la femelle de Sicile seule). — Synopsis Gomph., n° 16.— Id. Comptes-rendus de la Soc. entomologique de Belgique, décembre 1885. Gomphus exselsus Achilles Costa, Actes Acad. Sc. Naples, 1883 Geto) Auparavant, dans la Révision des Odonates de l’Algérie(Ann. Soc. ent. belge, 1870-71 et Synops. des Gomph., 3° add., n° 16, 1873) ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. 29 j'avais décrit comme étant le mâle du Genei un exemplaire d'Oran (Algérie). Aujourd’hui que le mâle véritable est connu grâce à M. le prof. Ach. Costa, je constate que l'individu d'Oran forme une espèce nouvelle appartenant au groupe de l'O. grammicus et je la nomme Onychogomphus Coste. Il est très possible, d’ailleurs que les Onychogomphus Genei(1841) — pumilio (1842) — et Æagenii (1873) ne soient que trois races d'une même espèce primordiale. Le Genei mâle diffère surtout du pwmilio et de l’Æagenii par sa grande taille (abdomen 33°*, aile inférieure 24-25), son ptérostigma plus long (3"") bordé de noir et les couleurs du corps plus foncées. 37. Ophiogomphus serpentinus Charp. —Selys, Rev. Odon., p. 93. — Mon. Gomph., n° 20. Patrie : Europe centrale et orientale. Sibérie. Mésopotamie à Malatia (Albarda). Turkestan (D' Brauer). 38. Ophiogomphus? assimilis Schneid. — Selys, Rev. Odon., p. 294. — Syn. Gomph., n° 8. — Monog. Gomph., p. 81. Patrie : Kellemisch (côte méridionale de l’Asie mineure.) On ne connait toujours que les deux mâles pris par M. Loew. Ils sont incomplets, les appendices anals manquent, et la femelle est inconnue. Après avoir d'abord placé cette espèce à la suite des Onychogomplus, le D' Hagen et moi avons pensé (Monogr. Gomph.) que le pénis muni d’une dent énorme le rapproche des Ophiogomphus _ avec lesquels il concorde assez bien par l’ensemble des formes et les dessins du corps. _ 89. Gomphus vulgatissimus L. ( forcipatus Charp. Ramb.). Race : Gomphus Schneiderii, Selys, Rev. Odon., p. 292. Mon. Gomph., p. 132; id. Syn. Gomph., 2e add. n° 84t*r, Patrie : Asie mineure, côte méridionale à Kellemisch (par le - Dr Loew). — Amasia en Arménie (Dr Staudinger). — Mingrélie (Th. Deyrolle). — Malatia en Mésopotamie (Albarda). En Europe : Corfou (Erber). — Russie méridionale à Kasan (Eversmann). Dans la Revue des Odonates, j'ai décrit cette forme comme espèce distincte. — Plus tard j'ai pensé que ce n’était qu’une race du vulgatissimus d'Europe, le représentant dans le sud-est de cette partie du monde et dans l'Asie mineure et la Transcaucasie. J’ai examiné de nouveau les exemplaires assez nombreux que je possède. En laissant de côté les légères différences de coloration d’ailleurs peu constantes des derniers segments de l’abdomen et des pieds signalées dans mes différents ouvrages il reste principalement 30 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. comme caractère distinctif du ScAneiderii la forme des appendices anals supérieurs du mâle qui finissent insensiblement en pointe aigue (et non subitement comme chez le ow/qatissimus). Le carac- tère tiré de l’écaille vulvaire à branches moins aigues mais plus divariquées au bout que chez le owlgatissimus ne paraît pas abso- lument constant, ou n’est pas toujours facilement perceptible à cause de la facon variable dont cet organe se place par la dessication. Les exemplaires de l'Asie mineure sont mieux caractérisés que ceux de Corfou et d'Arménie. 40. Gomphus Davidi Selys, n. sp. Abdomen «4 35; Q 35-40; aile inférieure G 33; © 31-35. Patrie : Syrie : Beyrut, Damas, Alexandrette par le Père Armand David auquel je suis heureux de pouvoir le dédier. L'espèce est particulièrement voisine du favipes par les bandes antéhumérales presqu’aussi éloignées des humérales que des médianes et par la bande jaune dorsale de l’abdomen composée de taches subtrilobées chez le mâle. Pieds jaunes, extérieur des premiers fémurs, une double ligne aux quatre autres, l'intérieur de tous les tibias noirs. Tarses noirs, l'extérieur des postérieurs jaunes, tout au moins au premier article. C’est une ressemblance avec le G. Lucasii d'Algérie, mais ce der- nier a une ligne jaune transverse sur le vertex et les lignes du devant du thorax plus étroites. Le simillimus qui est également voisin a les raies antéhumérales très rapprochées des humérales, tous les tarses noirs, enfin l’écaille vulvaire est beaucoup plus longue. Le G. Davidi étant intermédiaire entre le simillimus et le flavipes une comparaison avec ce dernier facilitera la détermination. Guérin Méneville avait décrit et figuré, sous le nom de Se/ysii une variété femelle du favipes chez laquelle les raies médianes du thorax ne sont confluentes avec les antéhumérales ni par en haut, ni par en bas; mais elle est conforme sous tous les autres points indiqués dans la diagnose comparative donnée plus bas. Gomphus flavipes Charp. Nervure costale jaune clair vif en dehors, ptérostigma un peu plus long, long de 4 à 5mn, Les deux bandes dorsales médianes noires du thorax élargies vers le bas en dehors vers les antéhumérales et les touchant par un petit prolongement, celles-ci courbées en sens inverse et touchant les médianes aussi par un petit prolongement sous les sinus de mauière à renfermer de chaque côté sur le devant du thorax un ovale jaune. — La suture dorsale, entre les médianes Gomphus Davidi Selys. Nervure costale brun noirâtre en dehors, ptérostigma un peu plus court, long de 3 à 31/20, Les deux bandes dorsales médianes noires du thorax un peu élargies vers le bas en dehors mais ne touchant ni par en haut, ni par en bas les antéhumé- rales qui sont courbées en sens inverse. La suture dorsale entre les médianes ET ne — — ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. 31 en partie finement jaune jusqu’au demi- collier mésothoracique de même cou- leur. o* Appendices anals supérieurs vus de profil terminés insensiblement en pointe supérieure. Appendice inférieur presqu’entièrement noir. Q Écaille vulvaire échancrée pour former deux triangles atteignant à peine le sixième de la longueur du 9° segment. brièvement et finement jaune vers le bas, mais avec un petit prolongement noir médian traversant le demi-collier mésothoracique jaune. o* Appendices anals supérieurs vus de profil coupés subitement en biseau au bout en dessous pour former une pointe très aigue. Appendice inférieur presqu’entièrement jaune. © Écaille vulvaire échancrée au bout pour former deux feuilles ovalaires atteignant le tiers de la longueur du 9e segment. 41. Gomphus flavipes Charp. —Selys, Rev. Odon., p. 84. — Mon. Gomph., p. 142. Patrie : Europe centrale et orientale. Sibérie. Turkestan (D' Brauer). C’est la seule espèce de ce travail qui n’ait pas encore été obser- vée à l’ouest de la mer Caspienne. 42. Lindenia tetraphylla Vander Linden. — Selys, Rev. Odon., p. 102. Mon. Gomph., p. 298, etc. Tctinus prædator Ramb. n° 3 Lindenia quadrifoliata Eversmann. Patrie : L'aire de dispersion de cette espèce, toujours rare dans les collections, est fort étendue. En Europe : observée dans quelques localités de l’Italie (Naples, Toscane), — de la Grèce (Epire-Janina). — Albanie. — Dalmatie. En Afrique : Algérie (La Calle). — Égypte. Dans les contrées de l’Asie qui font le sujet de ce mémoire : Transcaucasie (Hamadan). — Lenkoran sur la mer Caspienne. — Arménie (bords du Sir Darja). Lachlan). — Turcomanie. — Krasznowodsk (coll. Mac- 43. Cordulegaster annulatus Latr. — Selys, Mon. Gomph., p. 333. — Ramb. n° 2. — Selys, Syn. n° 107. Æschna lunulata Charp. Ptérostigma assez long. Nervure costale jaune en dehors; 18-21 antécubitales: Occiput bivésiculeux graniforme jaune à cils jaunâtres, renflé en arrière avec un point noir. Devant du‘front avec une raie supérieure courte fine () mieux marquée (Q); nulle dans les deux sexes chez la race immaculifrons. Lèvre supérieure jaune les côtés seulement bordés de noir; une virgule basale médiane noire. Devant du thorax à bandes antéhumerales jaunes, cunéiformes un peu élargies au sommet contre les sinus antéalaires, les côtés avec une fine raie jaune entre les deux bandes latérales. 82 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Demi-anneaux médians de l’abdomen variables occupant leur sixième ou le quart au plus des 3-6 segments, suivis de deux traits jaunes terminaux très étroits. c Appendices anals supérieurs un peu rapprochés à la base, un peu divergents avec une seule dent placée au premier quart du bord interne. L’appendice inférieur presque carré, un peu plus large que long. Triangle du bord anal des ailes inférieures ordinairement de 5 cel- lules (rarement 4-6, un exemplaire n’en a que 3). Q Le 10° segment avec un sillon longitudinal dorsal enfoncé. Appendices anals subconiques pointus, plus courts que le 10° seg- ment. Une grande tache basale jaune à la base des lames vulvaires. Patrie : Race typique : Presque toute l'Europe. — Sicile. Tanger ? Trébizonde? Je n’ai plus sous les yeux l'exemplaire. Le D' Hagen cite encore : Asie mineure, Brousse; mais n’ayant pas vu les exemplaires, je ne suis pas sûr qu'ils n’appartiennent pas au C. Charpentieri Kol. que le D' Hagen comprend dans la synonimie de l’annulatus. 43". Cordulegaster pictus Selys, Syn. Gomph., n°111. Cordulegaster bidentatus race pictus Selys, Mon. Gomph.,p. 340. Cordulegaster annulatus race intermedius Selys, Mon. Gomph., p. 336. Ptérostigma assez long. Nervure costale brunâtre en dehors; 18- 19 (&) — 21-22 (9) nervules antécubitales. Occiput jaunâtre à cils brun roussâtre, renflé en arrière. Devant du front avec un vestige supérieur de raie brune fine courte (G) ou une bande transverse noire bien marquée (©). Lèvre supérieure finement bordée de noir de tous côtés, sans virgule médiane (G') — plus largement et avec virgule basale médiane (Q). Devant du thorax à bandes antéhumérales jaunes, cunéiformes, élargies au sommet contre les sinus antéalaires. Les côtés avec un vestige de raie jaune entre les deux bandes latérales, ne touchant pas le bas. Demi-anneaux jaunes médians de l’abdomen assez lérges occupant le tiers environ des 3-6° segments, suivis de deux traits terminaux très fins. g Appendices anals supérieurs rapprochés à la base, un peu divergents avec une seule dent placée au premier tiers du bord interne. L’appendice inférieur presque carré, un peu plus large que long. | ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 33 Triangle anal de 4 cellules (chez le seul exemplaire examiné que j'ai en ce moment sous les yeux). Q. Le 10° segment avec un sillon dorsal longitudinal enfoncé. Appendices anals grêles, pointus, presque aussi longs que le 10° segment. Une tache basale jaune roussâtre à la base des lames vulvaires. Patrie: Un G de Dalmatie. -- Albanie. — © Type, patrie inconnue (coll. Selys). — Albanie, une © par M. Saunders(coll. Mac-Lachlan). Il est probable qu'il faut y rapporter les exemplaires de Toscane que je lui ai attribués dans la monographie des Gomphines. Mais ne les ayant plus sous les yeux, je trouve prudent de laisser subsister quelque doute. Le Dr Brauer le mentionne du Caucase, parce qu’anciennement j'avais rapporté au püclus les mâles du C. Charpentieri que je consi- dère maintenant comme formant une espèce séparée. Je place ici la diagnose du pictus parce qu’elle est faite d’après une comparaison nouvelle avec les autres espèces; mais je la numérote séparément parce qu’elle n’a encore été observée qu’en Europe. 44. Cordulegaster Charpentieri Kolenati. — Selys, Rev. Odon., p. 298. Æschna Charpentieri Kolenati, Meletem. ent., fasc. V, 1846? Ptérostigma long. Nervure costale finement jaune en dehors; 16-19 nervules anté- cubitales. Occiput noir à cils noirâtres, non renflé, avec une double tache jaune en arrière. Devant du front sans raie supérieure noire. Lèvre supérieure finement bordée de noir de tous côtés, avec une virgule basale médiane. Devant du thorax à bandes antéhumérales jaunes, cunéiformes, élargies au sommet contre les sinus antéalaires. Les côtés avec une raie jaune interrompue entre les deux bandes latérales. Demi-anneaux médians jaunes de l'abdomen assez larges, occupant environ le tiers ou le quart des 3-6° segments, suivis de deux traits terminaux très étroits, ou oblitérés. Appendices anals supérieurs rapprochés à la base, divergents, leur pointe redressée et inclinée en dedans, une forte dent interne à leur extrême base. Appendice inférieur presque carré, plus large que long. Triangle anal ordinairement de 4 cellules (un exemplaire en a 7). Patrie : Environs de Lagodechi en Kakëétie, province de Géorgie. par M. Mlokosievitsch. - Fleuve Cyrus en Transcaucasie si l’exem- plaire cite par le D' Hagen s’y rapporte. Peut-être l'Asie mineure, si les exemplaires de Kellemisch et de ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI 5 34 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Brousse cités à l’article du C’. annulatus d'après le Dr Hagen y appar- tiennent. 45. Cordulegaster bidentatus Selys.— Mon. Gomph., p.339; Rev. Odon., p. 107.— Syn. Gomph., n° 109. Ptérostigma court. - Nervure costale à peine jaune en dehors (G) no irâtre (©), 15-16 antécubitales. . Occiput brun à cils en partie noirâtres, non renflé en arrière avec un point noir. Devant du front avec une bande supérieure transverse noire assez épaisse. Lèvre supérieure bordée de noir de tous côtés, avec une virgule basale médiane («') plus largement bordée (O). - Devant du thorax à bandes jaunes antéhumérales médiocres, cunéi- formes. La raie jaune entre les deux bandes latérales nulle ou rudi- mentaire. Demi-anneaux jaunes médians de l’abdomen étroits, n’occupant guère que le sixième des 3-6° segments, suivis de deux traits termi- naux très étroits ou nuls. Appendices anals supérieurs écartés à la ru où ils sont étroits; en doloire avec une dent submédiane au bord interne précedée d'une dent inférieure au premier cinquième basal. L'inférieur un quart plus court, plus long que large, un peu rétréci dans sa seconde moitié. Triangle anal de 3 cellules (accidentellement de 4). Q. Le 10° segment avec un sillon dorsal longitudinal enfoncé. . Appendices anals subconiques presqu'aussi longs que le 10°segment. Pas de tache basale claire aux lames vulvaires. Patrie : Belgique, Suisse, Pyrénées, Nassau, Tyrol (Kæœnigsee), Sicile. Asie mineure, Brousse (Musée de Vienne). Je n’ai pas étudié ces derniers exemplaires. 46. Cordulegaster insignis Schneid., — Selys, Rev. Odon., p. 296. … Id., Syn. Gomph., n° 210. — Mon. Gomph., p. 345. . Ptérostigma court. Nervure costale très jaune en dehors; 14-17 nervules antécubitales. Occiput jaune à cils jaunes, renflé et vésiculeux en arrière. . Devant du front sans raie obscure (G') avec un vestige court de raie fine supérieure obscure (Q). . Lèvre supérieure à peine bordée de brun noirâtre de tous côtés dans les deux sexes, sans virgule médiane (ou avec une petite virgule basale médiane noire : exemplaire de Fergana). Devant du thorax à bandes jaunes antéhumérales plus larges, ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 35 rétrécies vers le bas. Les côtés avec une raie jaune ne touchant pas le bas, entre les deux latérales. Demi-anneaux jaunes médians de l'abdomen très larges occupant plus de la moitié des 2-7° segments, suivis de deux traits terminaux très étroits ou obliterés. Appendices anals inférieurs écartés à la base avec une dent sub- médiane au bord interne, précédée d’une forte dent inférieure aigue à l'extrême base. - L’appendice inférieur presque carré. Triangle anal de 3 cellules. Q. Le 10° segment en dessus avec une carène longitudinale dorsale peu élevée. Appendices anals presqu’aussi longs que le 10° segment, grêles, aigus. Une tache basale roussâtre à la base des lames vulvaires. | … Patrie : Amasia(Arménie), plusieurs couples par le Dr Staudinger. Kellemisch (Asie mineure) par le D' Loew. Mésopotamie. Margilan (prov. de Fergana), Perse septentrionale. Probablement aussi la Syrie(Mus. de Berlin)mais je n’ai pas étudie ces derniers exemplaires, non plus d’ailleurs que celui de Kellemisch. Le Dr Brauer mentionne aussi la Grèce : si c’est bien cette espèce elle serait à ajouter à la faune européenne. SoUS-FAMILLE Il. — ÆSCHNINES,. 47. Anax formosus Vander Linden. — Selys, Mon. Libell., p. 117, et Rev. Odon., p. 110. — Ramb. n° 1. Æschna azurea Charp. Patrie : Presque toute l'Europe. Siberie. Algérie, Égypte, Madère. Syrie. Turkestan. 48. Anax parthenope Selys. — Monogr., p. 119. — Rev. Odon., p. 111. — Odon. du Japon, n° 35. Anaz parisinus Ramb. n°3. Patrie : Europe (France, Suisse, Italie). Algérie. Transcaucasie, Lenkoran (par Christoph), Perse. Turkestan, Yarkand. À N. B. Je ne puis parvenir à en séparer spécifiquement l’Anax julius du D' Brauer, que j'ai recu du Japon, de la Chine et du Bengale. Je possède des exemplaires de l’Asie centrale qui sont intermédiaires entre les deux formes. (Voir Odon. du Japon). 56 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 49. Hemianax ephippigerus Burm. Anax medilerraneus Fi — Mon. Lib., p. 120; Rev. avé. s p. 329. Anazx senegalensis Ramb. n° 9. Patrie : Afrique (Algéri ie, Égypte, Maroc, Senégal, Congo). Asie (Syrie et Asie-mineure, Beyruth (Dr Staudinger), Libanon, Amasia, Anatolie); se trouve scie au Turkestan, dans l'Arabie et l’'Hymalaya. Europe (Moldavie). — Cette espèce accomplit souvent de loin- taines émigrations; c’est ainsi que feu M. Vict. Ghiliani a observé en Piémont un passage nombreux. M. Fréd. Ris en a pris un exemplaire en Suisse, aux environs de Zurich; un autre a été capturé dans les rues de Bruxelles; enfin le type que j'ai décrit d’abord (Bullet. Acad. de Bruxelles en 1839) provenait des environs de Marseille d’après M. Barthelemy. 50. Brachytron pratense Müll. — Selys, Rev.Odon., p.118. Æschna vernalis V. d. Linden. — Selys, Monogr., p. 100, — Ramb. n° 21. | Æschna pilosa Charp. Europe septentrionale et moyenne. Asie mineure, Mingrélie (d’après le D' Brauer). 51. Æschna cyanea Müll. — Selys, Rev. Odon., p. 115. Æschna maculatissima Lat. Ramb. n° 10. — Selys, Monogr., p. 108. Æ. juncea Charp. (excel. syn.), 1840. Patrie : Europe. Algérie. Transcaucasie en Kaketie (Mlokos.). 52. Æschna juncea L. — Selys, Rev. Odon., p. 116. Æschna picta Charp., 1840. Patrie : Europe, Asie et Amérique arctiques. Europe centrale, surtout dans les montagnes. Transcaucasie : Erzeroum (par Th. Deyrolle). N. B. Ilest possible que l#. juncea var. caucasica Kolenati, dont la diagnose est reproduite dans ma Revue des Odonates, page 300, sous le nom d’Æschna caucasica, soit une variété acci- dentelle de la juncea. Elle a été prise aux environs d’Elisabethpol, au mont Koepeslagh (Transcaucasie). Ce que Kolenati mentionne de la coloration jaune de la base et du bord costal semblerait plutôt s'appliquer à l’Æschna rufescens ou a certaines femelles du Brachytron pratense. 53. Æschna mixta Latr. — Selys, Rev. Odon., p. 122. Patrie : Europe. Algerie. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 97 Kakétie (Mlokosievitch), Amasia (Dr Staudinger), Syrie (Akbès et Alexandrette, par le P. David). — Perse septentrionale. Les exemplaires pris par M. Armand David à Akbès et à Alexan- drette sont jeunes, et dépourvus de la bande brune qui se trouve sur les côtés du thorax entre la deuxième et la troisième suture, ce qui leur donne une ressemblance avec lÆ. afinis; mais l'absence de ligne noire à la suture inferieure du front, celle de dent ou tuber- cule basal aux appendices supérieurs du mâle et les longs appen- dices anals de la femelle les distinguent immédiatement de l'afénis. 54. Æschna affinis Vander Linden.—Selys, Rev.Odon., p.124. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Turkestan (Brauer). Perse septentrionale (Albarda). 55. Æschna rufescens Vander Lind. — Selys, Rev. Odon., p.429: Æschna chrysophthalmus Charp., 1840. Patrie : Presque toute l’Europe. | Syrie : Alexandrette (par le Père David); Caucase, Mingrélie (Deyrolle). 56. Caliæschna microstigma Schneider. Æschna microstigma Schn. — Selys, Rev. Odon., p. 300 et 396. Patrie : Asie mineure : Liban central (père À. David), Kellemisch (Loew), Amasia (Staudinger), Mingrélie (Deyrolle), Perse septen- trionale à Sibabuck (Albarda). Europe : Corfou (Erber); Épire àJanina (Saunders); Morée(Krüper). En caractérisant dans le synopsis des Æschnines (1883) le sous- genre Caliæschna, j'ai dit par inadvertance : Wemelle inconnue, tandis que j’en avais donné déjà la description aux additions et corrections de la Revue, p. 396 et suivante. On doit donc-ajouter à la diagnose du synopsis : Q. Appendices anals aussi longs que le dernier segment de l'abdomen. La pièce intermédiaire presqu’aussi longue, velue. L’exemplaire mâle de Perse communiqué par M. Albarda a le ptérostigma un peu plus long et la dent inférieure des appendices anals supérieurs un peu plus forte. Elle est peu marquée chez ceux de Mingrélie et de Corfou; intermédiaire chez le mâle d’Amasia. FAMILLE III — AGRIONIDÉES. SoUS-FAMILLE IL. — CALOPTÉRYGINES. 57. Calopteryx virgo L. — Selys, Mon. Calopt., p. 40; Syn. Cal., n° 10. Id., Rev. Odon., p. 134. — Ramb. n° 1. Calopteryx anceps Stephens, Schneider. Agrion virgo et vesta Charp. 38 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Patrie : Europe. Algerie. Sibérie. Asie mineure : Mermeriza (Loew). Transcaucasie : Mingrélie(Deyrolle), Kakétie(Mlokos.),Turkestan. Les exemplaires de la Transcaucasie sont assez grands, commen- çcant à se rapprocher de la race estiva. Race : festiva Brullé. Patrie : Grèce. Syrie : Antioche (Staudinger). 58. Calopteryx splendens Harris. — Selys, Monog. Calop., p. 36. — Synop. id., n° 9 et 4° Add. n° 9. Calopteryx ludoviciana Leach.— Selys, Mon. Lib. — Ramb. ne 2. _ Agrion parthenias Charp. | La patrie de cette espèce est fort étendue : si l’on doit considérer comme de simples races les différentes formes que j’y rapporte, elle habiterait à la fois toute l'Europe, l'Afrique méditerranéenne, le nord, le centre et l’ouest de l'Asie. La répartition des races est parfois difficile à délimiter, parce qu'il existe des aberrations individuelles qui simulent acciden- tellement une race qui ne se trouve pas normalement dans la contrée, Il y aurait là une sorte d'atavisme. D'un autre côté il y a deux ou trois formes qui ne sont connues que par un trop petit nombre d'exemplaires, pour oser affirmer si ce sont bien des races locales. Quant à la coloration des lèvres, des antennes, des derniers segments de l’abdomen, et à la réticulation de l’espace postcostal on peut consulter ma Monographie des Caloptérygines où se trouvent des descriptions détaillées aux articles des C. syriaca, eœul et splen- dens. Aujourd’hui je me bornerai à résumer l'opinion à laquelle je suis arrivé par l'examen des exemplaires nombreux de divers pays que j'ai recus depuis trente-trois ans, époque de la publication de la Monographie des Caloptérygines. Je base la classification des diverses formes sur la répartition de l'espace opaque noirâtre acier des ailes du mâle. Je commencerai par celles qui sont le mieux connues et qui méritent certainement le nom de races locales. A. Race typique (septentrionale). La synonymie est celle qui se trouve en tête de cet article. G L'espace opaque des ailes formant une large bande convexe des deux côtés, commencant au nodus et finissant à la place où se trouverait le ptérostigma, de sorte que Le tiers basal environ des ailes et leur pointe restent hyalins. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 39 Q Ailes hyalines à réticulation vert CARS Appendices anals obscurs. Patrie : Europe septentrionale et moyenne. Aussi dans quelques parties du midi de la France et du nord de l'Italie. Sibérie jusqu'à Irkutzk. — Perse (Fergana). Un exemplaire mâle indiqué d'Algérie (Lambes sa). Des exemplaires de Provence, d'Italie et d'Espagne (Catalogne) ont la partie terminaie hyaline très restreinte, formant le passage vers la race zanthosloma. Asie mineure et centrale : l’espace opaque vers la base des ailes est en général moins convexe, plus nettement coupé, rappelant sous ce dernier rapport la syriaca et l'orientalis. Je les ai reçus de Mésopotamie (Malatia), d’Anatolie (Magnésie). Ceux de Malatia ont la bande opaque un peu plus large. B. Race xANTHosTOMA Charp. (méridionale). G. L'espace opaque s'étendant jusqu'au bout des ailes ; délimité intérieurement comme dans la race septentrionale où il commence précisément au nodus. Q. Le jaune de la bouche et des appendices anals plus étendu. La réticulation basale post-costale moins serrée. Patrie : Midi de la France, Espagne, Sardaigne, Sicile, Corse. . … Une superbe aberration femelle, prise dans le département de la Charente m'a été donnée par M. Delamain : les ailes sont colorées comme chez le mâle, mais la partie opaque terminale ne commence que 3 à 4 cellules après le nodus; de sorte qu’elle rappelle les femelles de la race orientalis. Toutefois le ptérostigma blanc est petit comme chez les exemplaires ordinaires. Je rapporte encore avec doute à la race zanthosloma un mâle unique pris à Akbès (Syrie) par M. l'abbé David; l’espace terminal opaque est très étendu, commençant une quinzaine de cellules avant le nodus (de sorte que la base hyaline des ailes n'occupe que les deux tiers environ de la base ou nodus). Cette variété que l'on devrait appeler race 2ntermedia si elle n’est pas accidentelle, pourrait être confondue avec certains individus de la race méridionale de la 2770 (de Corse, de Biarritz) mais chez ces derniers l’espace hyalin est un peu sali et les ailes plus larges. C. Race exuz Selys, Mon. Calopt., p. 34. C. splendens race méridionale, Selys (Expl. de l'Algérie). Ailes absolument hyalines dans les deux sexes. Le jaune tres étendu aux lèvres, aux joues et aux antennes (voyez la description détaillée dans la Monographie des Caloptérygynes). Ce serait le repré- sentant de la race syriaca, mais avec les ailes tout-à-fait hyalines. 40 ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. Patrie : Algérie, aux environs de Constantine (Lucas) — entre Blida et Medea (Kolbe). ; D. Race syriacA Géné, Ramb. n° 9. — Selys, Monogr. Cal., p. 32. G:. Espace opaque n’occupant que le tiers ou le quart terminal des ailes; légèrement convexe et nettement délimité intérieurement; il commence à mi-chemin du nodus jusqu’à la place où serait le ptéros- tigma (10 à 20 cellules après le nodus) ; second article des antennes jaune. Ailes étroites. Q. Ailes hyalines, le tiers terminal des inférieures légèrement et insensiblement enfume. Patrie : Syrie (Beyrut, Damas, Galilée), — Mésopotamie (Mala- tia). — Egypte (d'apres le Dr Hagen). E. Race? oRIENTALIS Selys. Abdomen G; 40; © 40; aile inférieure G 33; © 37-38. G. L'espace opaque comme chez la syriaca mais un peu plus étendu, occupant environ les deux cinquièmes terminaux des ailes, commençant 18 à 20 nervules après le nodus; ailes assez larges, réticulation serrée. Lèvre supérieure jaune, bordée et traversée de noir; 2° article des antennes pâle. ©. Le tiers ou les deux cinquièmes terminaux des ailes brun noi- râtre nettement délimité. Ptérostigma grand, dilaté (long de 2m), Patrie : Krasznowodsk sur la côte orientale de la mer Caspienne, — Astrabad. La découverte de cette forme superbe m'a decidé à ne considérer la syriaca que comme une race de la splendens méridionale parce que certains grands exemplaires mâles de la syriaca de Beyrut se relient à l’orientalis de la facon la plus évidente et que d’autre part j'ai reçu de Mingrélie, d'Imérétie et de Magnésie trois mâles également de grande taille qui approchent à la fois de la splendens méridionale et de l'oréentalis. Tous trois sont un peu différents, la partie opaque commencant respectivement 3, 6 et 12 nervules après le nodus. Chez le premier le bout extrême des ailes est très finement hyalin. Ce sont ces exemplaires que j'ai décrits dont le Synopsis 3es additions n° 9 sous le nom de race #ingrelica. N'ayant pas vu la femelle on ne peut savoir encore si elle présente la coloration si remarquable de l’orientalis. E. Race? raurica Selys, Syn. et Monogr. Calopt. Connue d'après un seul mâle différant des exemplaires de Min- grélie parce que le bout des ailes est largement hyalin à partir de mi-chemin du nodus à leur extremite. Ce serait sous ce rapport une exagération de la race typique du nord. La femelle a les ailes hyalines. ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 41 G. Race? ANcILLA Hagen 2n lilt. Le D' Hagen désignait anciennement ainsi dans sa correspon- dance des individus de Prusse. G' Là partie opaque des ailes très étendue, Son côté interne commençant 8 ou 10 nervules avant le nodus et s’approchant même très près du bout du quadrilatère dans sa partie convexe qui est comme déchiquetée. L’extrême bout des ailes est peu hyalin, à réti- culation très serrée. Q Ailes brun noirâtre opaque; cette couleur commencant après la base au quadrilatère déchiquetée de la même manière que chez le mâle ; le ptérostigma blanc, grand, dilaté: aux supérieures l'extrême pointe des ailes après le ptérostigma est simplement enfumée. Des exemplaires de Dalmatie sont encore plus caractérisés : la partie opaque des ailes du mâle s’étend jusqu’à leur extrémité comme chez la splendens méridionale. La femelle adulte est semblable à celle de Prusse. Une femelle jeune a les ailes hyalines, noir bleuâtre pâle irisé, cette nuance plus claire à la base. M. Mac-Lachlan m'ayant communiqué plusieurs couples de Dalmatie, il semblerait qu’ils forment une race et non une aberration femelle. | On ne peut confondre les mâles ancilla avec la race zanthostoma variete 2ntermedia d’Akbès signalée plus haut, parce que chez cette dernière le bord basal de l’espace opaque forme une courbe convexe régulière, non déchiquetée. La femelle par ce même bord interne déchiqueté est aussi fort différente de l’aberration colorée de la æanthostoma recue de la Charente parce que chez cette aberration la partie opaque ne commence que 7 à 8 nervules après le nodus et que son bord interne est régulièrement convexe. En considérant les nombreuses formes que présente la Hem dans l’étendue de l’espace opaque des ailes, et les passages insensibles qui les réunissent, je me demande si l'examen d’un grand nombre d'exemplaires des espèces américaines correspondantes ne conduira pas à faire considérer les Calopteryx hudsonica, æquabilis, dimidiata et apicalis comme ne formant que des races d’une espèce unique. 59. Epallage fatime Chärp. 1840. Selys, Rev. Odon., p. 143. — Monogr. Caloptér., p. 165. — Syn. Calopt., n° 61.— Id. 2° add., n° 61. — Id. 4% add., n°61. Patrie : Asie : Asie mineure en général, Mermeriza, Davas, par Loew, etc. Elle doit y être commune. — Mésopotamie jusqu’à Astrabad (M. Christoph). Europe : Grèce, observée dans la province d’Acarnanie (D' Krüper). — Épire, à Janina (Saunders). L'espèce varie pour la taille et pour l'étendue du petit espace ter- minal noirâtre des ailes. Dans le Synopsis, 2‘ additions, j'ai signalé comme variété ou race 42 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. douteuse sous le nom d'anatolica une femelle de Davas (Asie mineure) chez laquelle le bout des ailes est noirâtre dès l’origine du ptéros- tigma. Un mâle d'Akbès (par le Père David), même contrée, offre le même caractère. Chez les autres exemplaires nombreux que j'ai sous les yeux, le noirâtre ne commence qu'à l'extrémité du ptérostigma, ce qui coïncide avec le type de la Turquie d'Europe décrit et figuré par Charpentier. Ces exemplaires ont été recus des contrées suivantes : Grèce : Acarnanie, Épire, Turquie d'Europe. Asie : Asie mineure, Anatolie, Chypres, Akbès, Tripoli, Syrie (Père David), Amasia en Arménie, Malatia, et Astrabad, extrémité sud de la mer Caspienne. L'espace apical varie encore du plus ou moins en étendue parmi ces exemplaires, ce qui me confirme dans l’opinion que l’anatolica de Davas et d’Akbès n'en est qu’une variété, d'autant plus que des exemplaires de Tripoli sont à peu près intermédiaires. 60. Epallage alma Selys. — Syn. Calopt., 4° add. no 61'. Patrie : Astrabad (par M. Christoph) collection Mac-Lachlan. SOUS-FAMILLE II. — AGRIONINES. 61. Lestes viridis Vander Lind. — Selys, Rev. Odon., p. 148. — Syn. Lestes, n° 4. — Ramb. n° 10. Agrion leucopsallis Charp. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie. — Égypte? Asie mineure : Patara (Dr Loew). Syrie : Beyrut (D° Staudinger). 62. Lestes macrostigma Eversm.—Selys, Rev. Odon., p.151. — Syn. Lestes, n° 3. — Ramb. n° 8. Lestes Picteli Géné. Patrie : Russie méridionale, Sicile, Sardaigne, Corfou, Ile de Tinos. Asie mineure : Chypres. 63. Lestes nympha Selys. — Rev. Odon., p. 151. — Syn. Lestes, n° 8. Lesles forcipula Ramb. n° 6 (nec Charp.). d Patrie : Europe. Asie mineure : Anatolie, Alpes pontiques, Erzeroum (Deyrolle).… 64. Lestes sponsa Hansemann. — Selys, Rev. Odon., p. 154. — Syn. Lestes, n° 9. — Ramb. n° 7 Agrion forcipula Charp. Patrie : Europe. Asie septentrionale : Steppes des Kirghiz. Alpes pontiques : Tartoum (Deyrolle). 65. Lestes virens Charp.— Selys, Rev. Odon., p. 156. — Syn. Lestes, n° 27. ODONATES DE L’ASIE MINEURE ETC. Lestes vestatis Ramb. n° 9. Europe moyenne et méridionale. Algérie. 43 Asie mineure : Kellemisch (D° Loew), Syrie (Lederer). Alpes pontiques à Erzeroum (Deyrolle). 66. Lestes barbara Fab. — Selys, Rev. Odon., p. 159. — Syn. Lestes, n° 28. — Ramb. n° 11. Patrie : Europe moyenne et méridionale. Algérie, Égy pte. Asie mineure : Alpes pontiques, Mésopotamie, Perse. Krasznowodsk (côte orientale de la mer Caspienne), Perse, Tur- kestan. 67. Lestes sellata Hagen. — Selys, Syn. Lestes, ne 29. Patrie : Syrie et Égypte par Ehrenberg (Mus. de Berlin et coll. Hagen). N. B. M. Hagen m'’écrit que c’est par suite d’une erreur typogra- phique que cette espèce a été omise dans son travail de 1863. 68. Sympycna fusca V.d. Lind.— Selys, Syn. Lestes, n° 49. Agrion fusca V. d. Lind. Lestes id. Selys, Mon. et Rev. Odon, — Ramb. n° 15. Agrion phallatum Charp. Patrie : L'Europe (excepté les Iles Britanniques et le haut nord), Corse, Sardaigne, Sicile. Algérie, Tunisie, Maroc. Sibérie à Irkutzk; Japon. Asie mineure : Fergana, Turkestan. Brousse, Kellemisch, Amasia, Kakétie, Beyrut. (Voir plus bas la comparaison de la fusca avec la paedisca). 69. Sympycna paedisca Brauer (exelus. synon.). Cette forme est si voisine de la fusca qu’une diagnose comparative la fera mieux distinguer qu’une description séparée. S. fusca V. d. Lind. Devant du thorax roux jaunâtre avec une large bande dorsale brun noirâtre bronzé. Une bande noirâtre moins large, sinuée en arrière après la suture humé- rale, occupant le premier espace latéral. Le reste des côtés et le dessous jau- nâtre pâle ou livide, o* Appendices anals inférieurs dépas- sant un peu en longueur la forte dent basale des supérieurs, un peu écartés à leurs pointes, © Appendices anals un peu plus longs que le 10e segment. 8. paedisca Brauer. Devant du thorax roux jaunâtre avec une large bande dorsale brun noirâtre bronzé. Pas de bande obscure posthumérale. Le reste des côtés et le dessous jau- nâtre pâle ou livide. o* Appendices anals inférieurs un peu plus courts, n'atteignant pas la dent basale des supérieurs, contigus l’un à l’autre à leurs pointes qui ne sont nul- lement écartées. Q Appendices anals à peine aussi longs que le 10: segment. 44 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Tels sont les caractères qui ont servi au Dr Brauer pour séparer les deux formes. On peut ajouter que chez la fusca le noir bronzé domine sur le front, le dessus de la tête et le prothorax, tandis que chezla paedisca il est réduit à des marques isolées les unes des autres. Les taches phalliformes noirâtre bronzé de l’abdomen sont aussi plus restreintes, souvent divisées en deux ou interrompues au milieu des 3-6e segments, enfin la ligne noirâtre des femurs est effacée. Cette diagnose sépare bien les exemplaires de fusca de l'Europe moyenne et de l'Algérie des paedisca du Turkestan. Malheureu- sement, il existe ailleurs dans les deux formes, certaines variations de nature à mettre en doute leur valeur spécifique. Comme éléments d'appréciation il y a lieu de citer les exemplaires qui s’écartent plus ou moins de la diagnose que je viens de donner et d'examiner surtout ceux du peu de contrées où les deux formes paraissent exister. Commençons par fusca : J'ai sous les yeux cent exemplaires que jy rapporte (57 G et 43 Q). Ils proviennent de Belgique, Suisse, Allemagne, France, Espagne, Corse, Sardaigne, Sicile, Italie conti- nentale, Hongrie, Monténégro, Dalmatie, Tunisie, Algérie, Sibérie orientale, Japon, Fergana (Perse sept.), Kakétie, Amasia (Arménie), Beyrut (Syrie). Tous possèdent la bande posthumérale noir bronzé, mais elle est parfois moins épaisse (une © du Japon, d'autres de Fergana). Chez une © d’Irkutzk elle est réduite à une raie fine, même divisée en deux sur l’un des côtés. M. Mac Lachlan me fait remarquer que les appendices des exem- plaires du Japon des deux sexes sont comme chez la paedisca, il en est de même pour les femelles de Corse et de Savoie, quoique tous ces exemplaires possèdent la bande posthumérale. Pour la paedisca j'ai sous les yeux trente-huit exemplaires (14 G, 24 ©). Patrie : Turkestan (région du lac nommé Lob Noor, Oasis Nja, etc. et coll. Fedtschenko), Fergana (Perse), Malatia (Mésopotamie) et un mâle d’Antioche. Ceux du Turkestan oriental ont tous les caractères diagnostiques indiqués pour lesappendices anals des deux sexes, mais chez quelques uns on voit dans le premier espace latéral un ou deux petits traits noirs qui sont les vestiges de la bande de fusca; chez l’un d'eux (un G) ils sont presque réunis et ressemblent beaucoup déjà à la © fusca d'Irkutzk. _ Les exemplaires de Fergana méritent une attention particulière, parce que la fusca a été recue de cette contrée dans le même envoi : ces derniers (3 G' et 3 Q) sont bien des fwsca pour les appendices des deux sexes et la raie posthumérale qui cependant est assez étroite. La même chose peut se dire pour la paedisca (1 G' et 2Q): ils appartiennent à la variété chez laquelle la place de la bande ODÔNATES DE L'ASIE MINEURE ETC. 45 latérale est indiquée par deux ou trois traits ou virgules courtes. Le couple de Malatia et le mâle d’Antioche qui sont de grande taille (abdomen 30 1/2; © 31, aile inférieure G 31; Q 32) sont remarquables par le peu de largeur de la bande dorsale bronzée du thorax et des dessins de même couleur à l'abdomen. Ils ne consistent plus qu’en deux lignes fines aux côtés de l’arête dorsale disparais- sant au milieu des 2-7° segments, pour reparaître au bout de ces segments sous forme d’une petite lunule de chaque côté. Chez les mâles les lignes sont effacées de suite après la base des 3-7° segments (Malatia) ou même entièrement nulles (Antioche); enfin dans les deux sexes la tête et le prothorax sont dépourvus de marques bronzées excepté deux traits courts parallèles comme ceci — de chaque côté entre le vertex et l’œil, imitant ce que l’on voit chez les Plalycnemis. Au prothorax il n’y a que quelques petits vestiges obscurs. J’appelle cette variété annulala. J'ai remarqué chez presque toutes les pædisca un caractère dans la bande noir bronzé du devant du thorax : en dehors, avant d'arriver en haut aux sinus antéalaires, elle se rétrécit formant une petite courbe concave. En résumé il me paraît probable que la paedisca n'est qu'une race locale de la fusca, particulière à l’Asie centrale et à une partie de l'Asie mineure. On a observe il est vrai les deux formes dans quelques unes des mêmes contrées. Si ce sont deux espèces, on serait porte à croire que les exemplaires ben sont le résultat de croisements. Quant au nom de paedisca ; je l’adopte d’après le Dr Brauer, mais en excluant de la synonymie l’Agrion paedisca d'Eversmann, la description donnée par cet auteur désignant une Zestes (probable- ment la sponsa): Hagen rapporte à la fusca un Agrion truchmenti- cum de Kolenati qui se trouverait en Turcomanie. C’est peut être la paedisca, mais je ne crois pas qu’une description en ait été publiée. 70. Platycnemis pennipes Pallas. — Selys, Rev. Odon., p. 168. — Id., Syn. des Platycnemis n° 13. — Id., Revis. Syn. Agr.,n°2 Agrion platypoda Vander Lind. — Ramb. n° 4. Agrion lacteum Charp. Palrie : Europe continentale, Corse, Crête. Transcaucasie : Mingrélie (Deyrolle).: — Bockhara (d’après Hagen). Asie mineure : Amasia (Staudinger). — Mermeriza (Loew). La race insularis Hagen, habite Corfou, Syra, l’Albanie. Ses tibias sont presque aussi dilatés que chez la Zalipes. 71. Platycnemis latipes Ramb. n° 5. — Selys, Rev. Odon., p. 166. — Id., Syn. Platyen., n° 14. — Id., Revis. Agr. n° 1 46 ODONATES DE L'ASIE MINEURE ETC. Patrie : Europe méridionale occidentale (France, Espagne). D’après le D' Hagen (in litteris), il faut rapporter ici la Q de l'espèce de Mermeriza prise par le Dr Loew. Race : Platycnemis dealbata Klug. — Selys. Syn. — Id., Revis. Agrion. Patrie: Syrie: Beyrut (Dr Staudinger), Alexandrette (Père David) Galilée (M. Lowne). Transcaucasie : Kakétie (Mlokos.). Egypte : (Mus. de Berlin). Les appendices anals du mâle sont comme ceux de la Zalipes type, mais le bout des supérieurs en dessus paraît plus régulière- ment triangulaire, ne montrant pas d'indice de bifurcation, le petit tubercule qui l'indique chez le type étant oblitéré. Les appendices inférieurs semblent un peu plus courts que chez le type. Les quatre tibias postérieurs sont largement dilatés sans ligne noire. Les fémurs n'en ont pas non plus, ou bien ne montrent qu’un rudiment terminal aux quatre premiers seulement. La raie blanchâtre du derrière de la tête est moins circonscrite ou ne l’est pas du tout. La femelle diffère du type par les deux bandes dorsales bronzées du devant du thorax qui sont marquées chacune d’une ligne oran- gée contre la suture dorsale. Ce caractère est absolument constant. Cependant chez une des deux femelles prises par M. Lowne en Galilée, les lignes orangées sont incomplètes. 72. Ischnura pumilio Charp. — Selys, Rev. Odon , p. 182. — Syn. Agr., n° 59. — Ramb. n° 25. Patrie : Europe (excepté le nord). Algérie, Tunisie, Madère, Égypte? Sibérie. ALLÉE Transcaucasie : Kakétie, (Mlokosievitch), Asie mineure (Smyrne, Stanchio), Brousse (Loew). Syrie : Mésopotamie, Malatia, Turkestan. 73. Ischnura senegalensis Ramb. n° 24. — Selys, Rev. Odon., p. 190. — Syn. Agr., n° 63. Patrie : Sénégal et Afrique tropicale et Australie, Madère? Égypte, dans les jardins et faubourgs du Caire, etc. Asie tropicale. Presqu’ile du Sinaï (Tor, Wady Nash, Fontaine de Moïse), com- muniqué par M. Mac-Lachlan. Turkestan (D' Brauer). L'espèce est véritablement caractéristique de l’ancien monde tro- pical, avec quelques extensions au delà. 74. Ischnura elegans Vander Lind. — Selys, Rev. Odon., p. 188. — Syn. Agrion., n° 66. — Ramb., n° 21. Agrion tuberculatum Charp. ODONATES DE L'ASIE MINEURE EîC. 47 Patrie : Europe continentale : Ile de Corse, Sardaigne, Corfou, Ile de Tinos. Sibérie. Algérie? Transcaucasie : Kakétie (Mlokosievitch), Tartoum et Erzeroum (Deyrolle), Fergana. Asie mineure et Syrie : Smyrne, Beyrut (Dr Staudinger), Arabkis (Loew). Turkestan. L'espèce est remplacée en Sicile et en Corse par l’Z. Genei Ramb., en Algérie et dans l'Espagne méridionale par l’Z. Graellsii Ramb., dans l’Afrique tropicale et l'Asie orientale par l’Z. senegalensis Ramb. Il faut rapporter à l’elegans l’exemplaire de l'Asie mineure indiqué comme (raellsii dans la liste du D' Hagen, 1863, n° 46, et dans celle du D' Brauer. 75. Enallagma cyathigerum Charp. — Selys, Rev. Odon., n° 205. — Syn. Agr., n° 97. Agrion hastulatum Ramb. n° 20 (excel. syn.). Patrie: Europe moyenne et septentrionale : Sardaigne, Espagne. Alpes pontiques (Deyrolle). Turkestan (Brauer). 76. Agrion pulchellum Vander Lind. — Selys, Rev. Odon., p:197. — Syn. Agr., n° 130. — Ramb. n° 18. - Agrion interruptum Charp. Patrie : Europe. Transcaucasie en Mingrélie (Deyrolle). Asie mineure : Kellemisch (D° Loew). Turkestan : Yarkand. Les exemplaires ont la raie antéhumérale bleue («;) verte (Q) entière comme chez la puella. En Europe cette raie est ordinaire- ment interrompue en point d'exclamation. 77. Agrion ornatum Heger. — Selys, Rev. Odon., p. 203. Malatia (Mésopotamie). Très local en Europe : observé en Hanovre, en Suisse (Berne, Valais), Hongrie, Tyrol, Grèce, Dalmatie, Pologne. 78. Agrion scitulum Ramb. — Selys, Rev. Odon., p. 215. — Syn. Agr., n° 140. — Ramb. n° 18. Agrion distinctum Ramb. n° 16 (la femelle). Patrie : Europe méridionale occidentale (France, Italie). — Bel- gique. Ile de Crète (Frivaldsky). Algérie. Asie mineure : Beyrut. 79. Pseudagrion prætextatum Hagen. — Selys, Syn. Agr., n° 162. 48 ODONAÏTES DE L'ASIE MINEURE ETC. Race? syriacum Selys. Patrie : Le Dr Hagen a nommé cette espèce d'après des exem- plaires du Musée de Berlin, pris dans la région du Cap (Drégé et Krauss). Je l'ai décrite sur bon nombre de mâles et une femelle recus de Zanzibar. J’ÿ ai rapporté également avec doute un mâle du Gabon, sans appendices, de la collection de M. Mac-Lachlan à ptérostigma plus noir, mais qui appartient plutôt à une espèce nouvelle de Vivi (Congo) voisine du nuwbicum Selys. Aujourd’hui je possède trois mâles et une femelle de Beyrut (Dr Staudinger) que je ne puis séparer spécifiquement des præteæla- tum africains. Les dimensions du moins sont un peu moindres : Abdomen 4 26-27; Q 28 ; aile inférieure Œ 17-19; Q 22. Le ptérostigma est un peu plus court, ne couvrant pas tout-a-fait une cellule. Chez le mâle, les bandes claires antéhumérales sont décidément bleu clair (souvent brun clair chez le type de Zanzibar). Les pieds de la femelle, que j'ai omis de décrire dans le Synopsis, sont jaunâtre pâle dans les deux races, avec un vestige incomplet de ligne externe brunâtre aux femurs. (Le 10° segment est perdu.) L'existence d’une espèce de Pseudagrion dans la région quasi européenne, objet de ce travail, est un fait géographique nouveau et exceptionnel. Les autres espèces du groupe sont de l’Afrique tropicale, de l'Australie, de l'Asie méridionale, de la Malaisie et de l'Océanie. Le sous-genre Pseudagrion se distingue de celui des Agrion proprement dits par les ailes qui sont pétiolées jusqu'à la nervule postcostale, et par le prothorax des femelles dont le bord est muni de chaque côté près du lobe postérieur d’une sorte de tige courte rejetée et appliquée en arrière. On peut dire d’une manière générale que les Pseudagrion rempla- cent dans les contrées tropicales de l'ancien monde les Agrion de la zone septentrionale froide et tempérée des deux continents. 80. Pyrrhosoma tenellum Devillers. — Selys, Rev. Odon., p. 180. — Id., Syn. Agr., n° 152. Agrion rubellum Vander Lind. — Ramb. n°28.— Selys, Monog. Patrie : Europe occidentale et méridionale: Belgique, Angleterre, France, Italie, Ile de Crête. Algerie. Syrie : Alexandrette (Pere David). L'exemplaire d’Alexandrette est une femelle où le rouge domine sur l'abdomen, le bronzé n’y existant qu’au dessus des 4, 5, et Ge segments, au bout du 3° et à la base du 7°. 81. Pyrrhosoma minium Harris. Selys, Rev. Odon., p.178. — Syn. Agr., n°153. — Ramb. n° 9. Agrion sanguinea Vander Linden; Selys, Monog. ODONATES DE L'ASIE MINEURE, ETC. 49 Patrie : Europe. Mingrélie (Deyrolle). Syrie : Alexandrette. (Père David). 82. Erythromma najas Hansem. — Selys, Rev. Odon. Agrion analis V. d. Lind. — chloridion Charp. — najas Hansem. — Selys, Rev. Odon., p. 177. Patrie : Europe; moins répandu dans le midi. Tarbagatar (Asie centrale). 83. Erythromma viridulum Charp. — “Salys, Rev. Odon., p. 176. — Syn. Agr., n° 156. Agrion Bremii Ramb. n° 12. Patrie : Europe moyenne et méridionale, mais locale (Belgique, Allemagne, France, Italie). Turkestan (D' Brauer). Transcaucasie : Arménie, à Tartoum (Deyrolle). Asie mineure à Kellemisch (D' Loew). ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI 4 SECONDE PARTIE, REVISION DES ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, DU JAPON ET DE L’AFRIQUE SEPTENTRIONALE, ASIE SEPTENTRIONALE ET JAPON. En 1872, dans les Annales de la Société entomologique de Bel- gique (Tome XV), j'ai publié avec M. Mac-Lachlan les Matériaux pour une Faune Névroptérologique de l'Asie septentrionale. La première partie (Odonates) m’échut dans ce travail, où je signalai 44 espèces dont les trois quarts environ existent également dans l'Europe orientale à l'Ouest des Monts Ourals. En 1883 j'ai donné les Odonates du Japon dans le même recueil (Tome XX VIT). En 1884 on trouve dans ma Æevision des Diplax. paléarctiques (Tome XXVIII) plusieurs espèces nouvelles qui rentrent dans le. cadre des deux mémoires précédents. Il en est de même de celles qui sont énumérées dans ma Votice sur quelques Odonates de Pékin (Tome XX, 1886). Il existe tant de rapports entre la composition de la faune de : l'Asie septentrionale et celle du Japon qu'il me semble tout à fait pratique de réunir dans un même chapitre ce que nous connaissons de nouveau et ce que nous avons à compléter ou à rectifier relative- ment à ces contrées, d'autant plus que les espèces de la région du fleuve Amur, de l’ile d’'Ascold, du nord de Pékin et même de la Corée, présentent un caractere intermédiaire. L’impression du présent travail était déjà commencée lorsque j’ai recu de nouveaux matériaux que s’y rapportent. Ce sont : $ ler. LES RÉCOLTES FAITES DANS LA RÉGION DU FLEUVE AMUR PAR M. GRAESER EN 1883 À PoKROFKA, CHABOROFKA, Nico- LAJEFK ET USSURI. Il y a 21 espèces que je vais énumérer avec quelques notes. La description des espèces nouvelles est donnée plus bas. 1. Pantala flavescens Fab., vers le 10 août. ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 51 2. Leucorhinia orientalis Selys, n. sp, (race de .) (décrite plus bas). 3. Sympetrum scoticum Donov. (variété décrite plus bas). 4 Sympetrum flaveolum L. — Pokrofka. En juillet et août. La répartition du jaune safrané des ailes varie comme en Europe. 0. Sympetrum imitans Selys (décrite plus bas). 6. Somatochlora Graeseri Selys n. sp. (décrite plus bas). 7. Bpitheca bimaculata Charp. race sibirica Selys (décrite plus bas). 8. Cordulia œnea L. — Pokrofka, en juin et. juillet. Fe exem- plaires sont plus petits qu’en Europe : abdomen «3 32-38; © 30-34, aile inférieure G' 28-29; Q 28-30, taille qui est celle de la C. Sur efi Scudder, des États-Unis. La base des ailes n’est nulle- ment ocracée. C’est plutôt une variété locale amurensis si l'on veut, qu’une véritable race. ‘ 9. Onychogomplus ruptus Selys. en juillet et au commencement d'août. Les ne claires sont jaunes chez les jeunes, vert jaunâtre chez les adultes. 10. Gompus flavipes Charp. — Nicolajefk, en août. 11. Gomplus nigripes Selys (race du melampus Selys, du Japon). — La description est donnée pius bas. 12. Æschna juncea L. — Un mâle de Pokrofka. Se distingue bien de la crenata Hagen par la raie noire de la suture inférieure du front bien complète, le ptérostigma plus long et surtout par l'absence de dentelures au bout de la carène du dessus des appen- dices supérieurs du mâle. 13. Æschna crenata Hagen (description plus bas). 14. Calopteryæ virgo L. race japonica Selys (Odonates Japon n° 45, et 2° add. au Syn. des Calopt. n° 10°“), — Du Sud de , l’'Ussuri. Il y a trois mâles semblables à ceux du Japon, mais un peu plus petits. La femelle adulte à les ailes colorées en brun clair, le tiers terminal environ des inférieurees subitement enfumé comme chez l’œmorhoidalis et la cornelia, le ptérostigma blanc long de 2 millimètres, l’épine terminale du 10° segment fine, aigue. Chez la femelle du Japon (Musée de Berlin) le bout des ailes inférieures est comme chez la virgo et le ptérostigma blanc est un'‘peu plus long (3"*). Voici les dimensions des couples de l’Amur : abdomen G' 43-46, © 42 ; aile inférieure 35. 15. Lestes nympha Selys. — Nicolajefk, le 8 août. Les mâles sont d’un vert bronzé très obscur. Ils portent en dessous du thorax une sorte de bande acier qui s'élargit en dessous de la suture médiane latérale. 16. Lestes sponsa Hansem. — Pokrofka le 16 juillet. Il yaun très petit point vert métallique isolé aux harfches de la seconde 59 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. paire de pieds, ce qui existe aussi chez les exemplaires du Japon encore plus grands, de sorte qu’ils se rapprochent de la nympha. Je nomme cette forme nymplæides. 17. Sympycna fusca V. d. Lind. — Un couple de Pokrofka le 16 juillet. Ce sont des exemplaires très petits qui semblent se rap- procher de la forme on subspecies paedisca Brauer, par les appen- dices anals (cette variété est décrite plus haut à propos de la fusca du Japon et l’Irkutzk). 18. Erythromma lhumerale Selys n. sp. (race de najas) décrite plus bas. , 19. Agrion lunulatum Charp. — Pokrofka du 7 au 11 juillet. L'un des mâles a la raie humérale bleue interrompue comme chez le pulchellum. ’ 20. Agrion glaciale? Hagen (Selys, Asie Sept. n° 40 et Syn. Agrion. n° 137). — Pokrofka, 6 et 30 juin; deux femelles très jeunes, dont la détermination n'est pas absolument certaine. 21. Agrion lanceolatum Selys (Asie Sept. n° 43 et Syn. Agrion. ho 133), race de kastulatum? Plusieurs couples en juillet. Un des mäles montre un très petit vestige noir des deux traits latéraux qui caractérisent le 2° segment chez l'Aastulatum. $ 2. AUTRES ADDITIONS AUX ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE £r pu NoRp DE LA CHINE (PEKIN). Sympetrum armeniacum Selys (Diplax paléarct., n° 9) Steppe des Kirghiz (décrite plus bas). Sympetrum Kunckeli Selys (Diplax paléarct., n° 18). — Japon et Chine centrale. Sympetrum eroticum Selys (Odon. Japon, n° 5). — Vers l’embou- chure de l’Amur — Chine centrale — Japon. Sympetrum imilans Selys (Odon. de Pékin) variété in fumatum Selys, Pékin. Libellula lincostigma Selys. (Odon. de Pékin) Pékin. Somatochlora metallica? V.d. Lind. — M. Mac Lachlan croit pouvoir y rapporter une aile recueillie à Port Dikson près de l'embouchure’ du Ienissei (latitude 73°30') par lexpédition du baron Nordenkiold. Cordulegaster pehkinensis Selys (Odon. de Pékin). — Pékin. Anotogaster Sicboldii Selys (Mon. Gomph. ete.) — Cette espèce du Japon se trouve aussi aux environs de Pékin. Platycnemis foliaceus Selys (Odon. de Pékin), — Environs de Pékin. ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 53 $ 3. ILES LOO-CHOO. Ces îles appelées aussi par les japonais Riu-Kyu forment une sorte de trainée partant des îles méridionales du Japon, et dirigée vers celle de Formose. M. Mac Lachlan avait recu un envoi d’Odo-. nates par les soins du zélé M. Pryer, dont les chasses ont contribué si largement au développement de notre connaissance de l’histoire naturelle du Japon. L'envoi ne comprend que cinq espèces, ce qui est trop peu pour nous mettre à même d'apprécier la physionomie de la contrée au point de vue des Odonates ; ce sont : Lyriothemis elegantissima Selys (Odon. du Japon, appendice). & et Q connus jusque-là par un mâle unique (décrits plus bas). Rhyothemis impératrix Selys n. sp. décrite plus bas. Probable- ment une forme de la splendida Ramb., qui habite la Chine. Trithemis phoon Selys (race dispar Selys). Espèce connue par des exemplaires du Japon et de la Chine. (Décrite plus bas). Sympetrum triviale Ramb. — observé déjà au Japon, en Chine en Malaisie etc. ; un couple. Acisoma panorpoides Ramb. — Deux femelles. Ce genre habite le sud-est de l'Asie, mais une espèce se trouve en Algérie et c’est précisément la même que la panorpoides. Je l’ai décrite dans la Revue des Odonates (page 316). Il semblerait donc que les Iles Loo-Choo pour autant qu'on ose émettre une présomption d’après la connaissance de cinq espèces seulement, pourraient être par rapport au Japon et au nord de la Chine, ce qu'est l'Algérie vis-à-vis de l’Europe occidentale. $ 4. DESCRIPTION DES ESPÈCES. Rhyothemis imperatrix Selys n. sp. g abdomen 29; aile inférieure 37 (large de 15"). Patrie : Ce n’est probablement qu’une race locale de la Zibellula splendida Rambur, dont je possède le type provenant de la Chine. L’imperatriz dont je n’ai vu qu’un mâle communiqué par M. Mac Lachlan, qui l’a recu des Iles Loo-Choo (entre Formose et le Japon), serait une de ces modifications locales comme on en voit si fréquemment dans les îles de l’extrême Orient parmi les espèces des groupes de la 24. phyllis et de la regia. La 2}. imperatrix est presque semblable à la splendida; mais il y à 14 à 16 cellules dans le triangle discoïdal des ailes supérieures. Les ailes sont variées de jaune et de brun d’une facon presque identique; le noir brun chatoyant est plus étendu, notamment au bout des quatre ailes que cette couleur opaque occupe entièrement 54 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. à partir de mi-chemin du nodus au sommet, excepté uue petite tache ronde placée presque au milieu de cet espace entre le ptérostigma et le bord postérieur. Chez la splendida & et Q le bout de l’aile n’est obscur qu'après le ptérostigma et la couleur jaunâtre hyaline qui précède est au ‘contraire marquée d’une petite tache obscure médiane arrondie située à peu près entre le niveau du nodus et celui du ptérostigma; toutefois en comparant les positions, on trouve que cette petite tache brune est le vestige du commencement de l’espace terminal brun de l’imperatrix. La description de la splendida donnée par Rambur est exacte ; seulement il parle d’une bande antérieure roussâtre au thorax que je ne vois pas chez son type, et je remarque au contraire dans l’espace interalaire une bande transverse roussâtre entre les ailes supérieures et les inférieures. Je ne vois pas la couleur roussâtre qu’il attribue aux trochanters. > Le thorax de l’ixperatrix est métallique assez brillant; le reste du corps encore plus foncé : il y a 12 nervules antécubitales et 10 posteubitales aux ailes supérieures. Le ptérostigma noirâtre est long de 57”. Leucorhinia orientalis Selys n. sp.? (race de rubicunda?) Abdomen C4 24-26, © 23; aile inférieure G' 27-28, Q 28. Il est assez probable que cette forme n’est qu'une race de la rubicunda à laquelle j'ai longtemps pensé à réunir les exemplaires pris à Pokrofka (Amur) par M. Graeser du 10 au 21 juin. &Q. Corps plus grêle que chez la rwbicunda européenne et le noir dominant beaucoup plus sur l'abdomen. A partir de la moitié postérieure du 3° segment le jaune a disparu excepté une très petite tache basale dorsale au 7° segment. Le contraire existe au 2° segment, dont l’articulation postérieure n’est pas cerclée de noir. Les exemplaires sont jeunes. L’écaille vulvaire difficile à bien examiner chez la femelle unique. Pétrostigma noir. Je ne suis pas certain que l’orientalis soit une espèce véritable- ment distincte, par ce que dans le même envoi de M. Graeser existe un couple pris le 15 juin et le 29 juillet dont l’abdomen est normalement coloré, si ce n’est que les taches dorsales jaunes sont plus petites que d’ordinaire. Les deux mâles du Japon que j'ai signalés (Odon. Japon, n° 3) appartiennent à la forme orientalis dont les hameçons semblent un peu plus pointus que chez les types européens, ayant quelque analogie avec ceux de la dwbia. Les rubicunda de la Sibérie prises à Irkutÿk et au fleuve Wilui se rapprochent des européennes. La coloration noire des sept derniers segments de l'abdomen avec L2 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. Do une tache dorsale basale jaune au 7° seulement existe également chez la Z. inlacta; Hagen, de l'Amérique septentrionale, mais chez l'éntacta les 1°, 2° et 3° sont variés de noirâtre et les lobes latéraux de la lèvre inférieure sont blanchâtres. Sympetrum scoticum Donov. (Addition). Patrie : Pokrofka et Nicolajefk du 25 juin au 3 septembre par M. Graeser. Les femelles montrent une petite nuance jaunâtre au bord anté- rieur des quatre ailes, ayant pour centre le nodus. La même chose se voit chez les exemplaires d’Irkutzk. Patrie : Japon, au petit lac de Yumato; une femelle robuste et très adulte, communiquée par M. Mac-Lachlan. Je ne connaissais pas l'existence du scoticum au Japon lorsque j'ai publié les Odonates de cette contrée. Sympetrum armeniacum. Selys. Dans ma Revision des Diplax (1884) et dans la première partie du présènt mémoire (Asie mineure), je n’ai signalé et décrit que les deux mâles types de cette espèce, pris à Tartoum en Arménie par M. Th. Deyrolle. = Voici le signalement de la femelle recueillie en même temps et d’une autre femelle un peu différente, provenant de la steppe des Kirghiz. © Type (de Tartoum) semblable aux mâles décrits. Elle n'en diffère guère que parce que sous le nodus, entre la côte et le secteur principal, existe un petit nuage safrané oblong, mal arrêté, et que le jaune sur les femurs est plus étendu, le noir n’y formant qu’une bande externe sur les quatre premiers, et une raie incomplète sur les postérieurs (les quatre derniers segments de l’abdomen man- quent); aile inférieure 23" 1/2. + O variété? de la steppe des Kirghiz, prise il y a plus de quarante ans par M. von Schenck et communiquée par M. le major von Heyden de Francfort S/M, qui a eu la gracieuseté de me l'offrir. La nuance safranée de la base des ailes est plus étendue et rejoint le nuage sous-nodal de même couleur dont il est parlé plus haut. L’abdomen est complet. On voit sur les côtés des 4-6e segments une bande latérale noire, doublée d’un trait noirâtre, ce dernier plus court, postérieur, placé plus bas, près de la suture ventrale. L’écaille vulvaire est courte et semble arrondie. Abdomen 21°" 1/2. Aile inférieure 25 1/2. Pour la. coloration des aites, l'armeniacum mâle ressemble au depressiusculum et la femelle à certaines" variétés du Jraveolum. Il diffère de toutes deux ainsi que des autres espèces du même groupe par la coloration des pieds (femurs jaunes à raie noire, combinés avec les tibias {out noirs). 2 56 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. Les ailes de la femelle type ressemblent tellement à celles de certaines variétés du #aveolum où la nuance safranée est fort restreinte, que je l’avais d’abord confondue avec elles. Mais chez le faveolum les ailes sont proportionnellement plus larges, le ptéro- stigma plus long, la bande basale noire du front devant les ocelles plus épaisse, le lobe médian de la lèvre inférieure noir, enfin et sur- tout les tibias sont lignés de jaune. Chez le depressiuscutum et le sanquineum, les femurs (tout au moins les quatre postérieurs) sont tout noirs. à Enfin chez le Fonscolombii les pieds sont lignées de jaune (excepté, chez le mâle, les tibias de la dernière paire) et le ptérostigma jaune ou rouge est plus long entre deux nervures noires épaissies. Patrie : L'espèce se trouvant non seulement en Arménie, mais - aussi dans la steppe des Kirghiz, doit être ajoutée, à ce dernier titre, à celles de l'Asie septentrionale. Sympetrum imitans Selys (Diplax id. Soc. Ent. belg. 1886). Abdomen G' 26, © 25-28; aile inférieure ;' 29, © 29-82. c Ailes hyalines, plus ou moins lavées de jaunâtre safrané le long du bord costal jusqu’au ptérostigma; cette nuance n'occupant guère que les deux premiers espaces costaux excepté à l’extrême base où elle s’élargit et sous le nodus. Membranule blanchâtre, réti- culation noire, mais la nervure costale jaune en dehors. Ptérostigma gris brun (jaune chez les jeunes) long de 3" entre deux nervures noires épaissies ; 5-7 antécubitales, la dernière surnuméraire, et 5-7 postcubitales aux ailes supérieures, dont le triangle discoïdal, qui est traversé, est précédé du triangle interne de 3 cellules et suivi de 3 rangs postrigonaux. Stature assez robuste. Jaune olivâtre en dessus, jaune pâle en dessous et à la face. Une petite bordure noire devant la vésicule du vertex à travers les antennes qu’elle dépasse plus ou moins en descendant finement contre les yeux. Devant du thorax gris olivatre avec un trait antéhuméral plus foncé. Les sutures du thorax finement noires. Chez les adultes une bande jaune foncé se dessine entre la suture dorsale et le trait antehuméral. Abdomen subcylindrique, légèrement étranglé au 3° segment, ses sutures finement noires ainsi qu’un trait latéral plus épais souvent incomplet à presque tous les segments, ne commençant qu'après leur base. La suture dorsale noire, plus épaisse aux 8-9° segments. Organes génitaux peu proéminents. Appendices anals jaunâtres ; les supérieurs presque aussi longs que les deux derniers segments, pointus. L’inférieur un peu plus court, tronqué au bout. . ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 57 Pieds jaune pale; l’intérieur des fémurs et des tibias et les tarses noirs. Q La nuance jaune du bord antérieur des ailes mieux marquée; les traits latéraux noirs de l’abdomen plus épais; celui-ci non- étranglé. Appendices anals de la longueur du 9° segment. Écaille vulvaire en onglet court, aussi redressée que celle du vulgatum chez les adultes. Patrie : Pokrofka (Amur), pris le 3 août par M. Graeser. J'ai décrit cette espèce en 1886 d’après une femelle unique de Pékin, qui differe des autres de Pokrofka parce que la nuance safranée du bord costal est plus large et que le bout des ailes à partir du ptérostigma est gris enfumé clair. C’est sans doute une aberration analogue à celles qui existent au Japon chez l’eroticum; on peut lui donner le nom d’infumatum. Cette espece est notable par sa taille supérieure à celle du vwl- gatum qu’elle rappelle par l’écaille vulvaire redressée. Elle en est tres distincte d’ailleurs par la nuance.jaunâtre du bord antérieur des ailes, les appendices anals jaunes, etc. Lyriothemis elegantissima Selys, Odon. Japon, Appendice. (Additions à la description). Abdomen G' 24-26, Q 24; aile inférieure 31-33, © 34. Bord antérieur du prothorax jaune päle. La bande jaune des côtés du thorax est sur le second espace quelquefois maculaire. Abdomen déprime, attenué aux deux bouts. Q (collection Mac-Lachlan). Un point obscur à la lèvre supé- rieure. Les bandes noires des côtés du thorax plus étroites, nulle- ment confluentes l’une avec l’autre, de sorte que, vu de profil, le thorax est jaune avec trois bandes noires à la première suture (humérale), à la deuxième et à la troisième. Abdomen très déprimé, presque égal, mais rétréci aux lr et 2e segments, très étroit aux 9° et 10e, qui sont noirâtres. Les bords du 8° légèrement dilatés en une petite feuille ovale. Le dessous noir ayant une tache basale jaune arrondie aux 3-7e segments. En dessus il est noir avec une bande latérale aux 1e et 2° et une double bande maculaire jaune aux 3-9°. Le 10e très court. Écaille vulvaire légè- rement échancrée en deux festons. Ptérostigma noirâtre, long de 4”; 13 antécubitales et 8 posteu- bitales aux supérieures. Membranule noirâtre. Cette femelle que je ne connaissais pas lorsque j'ai décrit le male du nord de la Chine, ressemble tout à fait à la Z. pachygastra Selys, de Shanghai, mais elle s’en distingue par sa grande taille, le ptérostigma noir, plus long, un plus grand nombre de nervules cos- tales, le triangle interne des supérieures de 3 cellules, le dessin quadrillé (ou marqueté) de l'abdomen tant en dessus qu’en dessous 58 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. où les taches jaunes sont mieux entourées de noir, les bandes noires du thorax épaisses, complètes. Patrie : Chine (les G anciennement décrits). — Iles Loo-Choo (plusieurs G' et la © communiqués par M. Mac-Lachlan). D’après la découverte de la femelle, je suis convaineu que la pachygastra de Shanghaï est la femelle de la Zewisii Selys, dont j'ai caractérisé le mâle recu du Japon (Odon. Japon, n° 11). Trithemis phaon Selys, Odon. Japon n° 19. (Additions à la description). Race dispar Selys (1. c.). M. Mac Lachlan a recu dix femelles des îles Loo-Choo. Tr leurs dimensions : Abdomen 24-29, aile inférieure 29-35. Ptérostigma 3-4. Toutes ces femelles sont bien semblables à celle que j’ai signalée par la coloration du corps, la réticulation des ailes roussâtre, la base largement safranée et le ptérostigma jaune clair. Chez une seule, la bande transverse brune des ailes est oblitérée (un léger vestige nébuleux se voit cependant à la loupe). Ê Chez les autres, elle varie de dimensions, étant complète chez une seule, allant en diminuant de longueur chez les autres. : On peut donc supposer que cette forme est la race qui habite les îles Loo-Choo; ces femelles sont si différentes en apparence des types adultes du phaon provenant du Japon (qui sont plus grandes à ptérostigma noir, et dépourvues du safrané basal et de la bande transverse obscure des ailes) qu'au premier abord on croirait avoir affaire à une espèce distincte; mais je ne pense pas qu’il en soit ainsi, d'autant plus qu’une femelle du Japon et celle d’'Amoy (aussi race dispar) sont arrivées accompagnées de mâles qui ne diffèrent du type phaon du Japon que par leur petite taille. L'une des femelles de Loo-Choo ne montre presque pas de colora- tion safranée aux ailes. Peut-être cette nuance disparaît-elle chez l'adulte. Somalochlora Graeseri Selys, n. sp. G Abdomen 33- 37, aile HR ton 30-34. G Ailes hyalines; réticulation noire. Ptérostigma noir (long de 2%»); membranule noire un peu blanche à l’extrême base. Triangles discoïdaux traversés par une nervule. Ailes supérieures : 7-8 nervules antécubitales ; triangle interne de 3 cellules; 3 cellules puis 2 rangs postrigonaux. Ailes inférieures: triangle interne libre. Vert métallique foncé brillant. Lèvre inférieure, rhinarium, taches aux côtés du front contre l'œil, tache basale aux côtés du 2° segment sous les oreillettes, une autre allongée analogue au 3° et l’articula- tion de ces deux segments jaunâtres. Pieds tout noirs. Appendices anals supérieurs noirs, aussi longs que les deux der- niers segments, irrégulièrement subcylindriques. Vus en dessus ils ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 59 sont écartés à la base, un peu courbes l’un vers l’autre et épaissis au milieu après lequel ils s’écartent de nouveau et sont coupés en biseau extérieurement de facon à former leur pointe très-fine recour- bée en haut. Vus de profil ils montrent une dent inférieure fine après la base, sont ensuite épaissis et régulièrement courbés en haut jusqu’à la pointe. Appendice inférieur un tiers plus court, triangu- laire allongé, un peu pointu au bout; organes génitaux du 2° seg- ment à pièce postérieure saillante arrondie, comme chez la metallica. Q (inconnue). Patrie : Pokrofka (Amur) le 29 juillet, par M. Graeser, le voyageur intelligent et infatigable à qui je suis heureux de pouvoir la dédier. Cette espèce est tres voisine de l'alrovirens Selys, du Japon, mais cette dernière est de grande taille, a le ptérostigma plus long, l’intérieur des tibias antérieurs jaunâtre; les appendices supérieurs en dessus sont régulièrement eflilés, non coupés en biseau dans leur seconde moitié et la dent basale du dessous est presque rudimentaire. La Graeseri ressemble aussi beaucoup à l'alpestris Selys, d'Europe, mais chez celle-ci on voit en dessus des appendices supé- rieurs une forte dent latérale obtuse un peu après la base, suivie - d’une autre un peu plus petite également latérale ; enfin le bout des | appendices est plus épais, moins taillé en biseau. Quant à l’erctica Zett. elle est bien distincte des trois précédentes par la forte dent triangulaire médiane des appendices supérieurs en dessous, et leur pointe beaucoup moins effilée, non recourhée. Epitheca bimaculata Charp., race : sibirica Selys. Abdomen G' 34-38, © 37; aile inférieure «' 36-38, © 36. Patrie : Pokrofka, trois males le 16-25 juin; et une femelle le 16 juillet par M. Graeser. — Irkutzk. Ces exemplaires constituent une race plus petite et moins jaunâtre que les types européens. Les ailes ne sont pas lavées de cette cou- leur; la tache basale oblique noire des inférieures est plus restreinte, ne touchant que le triangle interne et non le discoïdal (la nérvure costale est brune), le noir de la lèvre supérieure et du dessus du front est au contraire mieux marqué et un peu plus étendu. La femelle d’Irkutzk, que j'ai signalée déjà dans les Matériaux est semblable à celle de l'Amur. Je dois faire remarquer que chez un exemplaire du type européen, de Silésie, la tache basale noire des ailes inférieures est presque intermédiaire entre celle des individus de Belgique et la race sibirica. Gomphus nigripes Selys, n. sp. Abdomen 32-34, Q 29-31; aile inférieure G' 25-27, "© 27-29. Patrie : Pokrofka (Amur) du 16 au 29 juin, pris par M. Graeser. 60 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. Presque semblable au Gomphus melampus Selys, dont le mâle est décrit aux 2%s Additions au synopsis des Gomphines (n° 341) et la femelle dans les Odonates du Japon (n° 28). Le nigripes diffère du melampus par ce qui suit : 1° Taille un peu plus forte, sur dix exemplaires examinés. 20 Thorax noir en avant avec deux bandes cunéiformes vers le haut, coudées en 7 l’une vers l’autre vers le bas, et un gros point huméral supérieur près des sinus antéalaires, jaunes. Les côtes jaunes avec une raie médiane noire confluente avec le commence- ment inférieur d’une autre raie à la seconde suture et enfin la poitrine de même couleur (chez le melampus en outre du point jaune humeral supérieur il existe une fine ligne humérale de même couleur, ne touchant ni le haut ni le bas). 3 Appendices anals du mâle brun olivâtre plus fonces au bout,. de la longueur du 10° segment. Les supérieurs épais dans leur première moitié, qui est divariquée et se termine par une forte dent externe; la seconde moitié coupée en biseau de manière à finir en pointe aigue, précédée en dedans avant la pointe par une dent supé- rieure interne. L’appendice inférieur complètement fourchu, à branches plus écartées que les appendices supérieurs (chez le -melampus la dent externe des appendices supérieurs est obtuse, et l’interne réduite à un petit tubercule). Chez les femelles des deux espèces la vulve est prolongée en deux lames triangulaires pointues allongées presqu’aussi longues que le 9° segment, de sorte qu’on ne les distingue que par la taille, l'absence ou l’existence de ligne humerale jaune, et disons-le fran- chement la contrée d’où elles proviennent, car M. Mac-Lachlan a recu des #elampus chez lesquels la ligne humérale était oblitérée. Le nigripes n’est donc probablement qu'une race continentale du melampus, mais qui paraît très constante, notamment par la forme des appendices supérieurs des mâles. Æschna crenata Hagen, Selys (Matér. As. Sept. n° 24). Æschna arundinacea, Selys (1. ce.) n° 26. Patrie : Pokrofka (Amur) du 11 au 29 juillet par M. Graeser six mâles et deux femelles. Les mâles sont conformes à la description que j'ai donnée dans les Névroptères de l’Asie septentrionale n° 24 et qui provenaient d’Irkutzk et du fleuve Wilui. Le Dr Hagen dans son dernier Catalogue des Odonates américains considère comme synonymes la crenata de Sibérie et l'eremitica Scudder, de l'Amérique septentrionale; je crois aussi qu'ils appar- tiennent à la même espèce, cependant chez les exemplaires améri- cains la série de petites dentelures de la carène des appendices supé- rieurs du mâle est plus longue, plus complète, et la membranule est ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 61 presque entièrement noire. C'est peut être une race géographique. M. Mac Lachlan et moi nous pensons qu’il faut rapporter à la crenata \ Æ. mazima Heïkel, observée en Finlande, et décrite dans le catalogne de M. ET mais nous n’avons pas vu les exem- plaires. Les deux femelles prises à Pokrofka en même temps que des mâles, le 29 juillet, sont identiques à celle de Sibérie (Irkutzk), que j'ai décrite sous le nom d’arwndinacea de sorte que je suis per- suadé qu'il faut considérer celles-ci comme les femelles de la crenata. Voici leurs dimensions; abdomen 52-55; aile inférieure 47-49 (larges de 15-16). Ptérostigma des inférieures 5", L'espèce arun- dinacea serait donc à supprimer. Erythromma humerale Selys, n. sp. E'rythromma najas Selys Matér. Asie sept. n° 35. Abdomen 25; Q 23. Aile inférieure (3 18; Q 20. Diamètre de la tête 3 1/2 à 4m. Excessivement voisin de l’Z’. najas dont il differe par les carac- tères suivants : 1° La taille notablement plus petite dans les deux sexes. 2° Une bande juxta-humérale complète fauve chez le mâle, jau- .nâtre chez la femelle. La ligne noire des côtés du thorax sous l’aile supérieure courte, de sorte qu’elle ne descent pas jusqu’au point du stigma qui en reste séparé. 3° Les tibias orangés chez le mâle, jaunâtre pâle ainsi que les femurs chez la femelle. 4° Le prothorax du mäle à lobe postérieurfinementbordé de fauve, paraissant distinctement plus échancré au milieu que chez le najas. Chez la femelle ce bord est profondément divisé en trois festons presque anguleux (le médian subémarginé, mieux bordé de jaune que chez le najas où les deux festons latéraux sont moins pronon- cés) et le médian seul plus avancé, jaune et triangulaire. 5° Chez le mâle le bord postérieur du 10° segment paraît un peu moins échancré au milieu que chez le »ajas et les appendices infé- rieurs plus contigus, un peu plus courts. 6° Chez la femelle on ne voit pas de traits latéraux longitudinaux noirs sur les premiers segments de l’abdomen; le 10° etlesappendices anals sont jaunâtres (le dessus du 10° et les appendices noirâtres chez le najas). Il y a dans les deux sexes à la lèvre supérieure une petite tache médiane obscure qui manque ordinairement chez le najas, surtout chez la femelle. Patrie : Sibérie à Irkutzk, un mâle unique par M. Maak (Coll. Mac Lachlan). — Pokrofka, région de l’Amur, deux femelles prises le 16 juin et le 17 juillet par M. Graeser (oll. Selys). Les caractères indiques pour le distinguer du #ajas sont en appa- 62 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. rence peu importants, un mâle et deux femelles seulement sont examinés et ces dernières ne sont pas adultes, de sorte qu’il est possible que ce ne soit qu’une forme locale du najas. Lorsque j'ai signalé le mâle dans les Matériaux de l’Asie sep- tentrionale, je n’ai pas osé l’en séparer, mais les femelles de l’'Amur qui concordent avec lui par la taille, les bandes humérales et l’absence de noir aux tibias sont venues apporter une grande présomption en faveur de le séparation de cette forme, qui au premier abord pour- rait être confondue avec le viridulum à cause de sa petite taille, des bandes humérales et des tibias clairs; mais elle s’en éloigne absolu- ment par le lobe postérieur du prothorax des deux sexes; le 10e segment du mâle tout bleu sans tache noire, ses appendices anals, enfin chez la femelle la tache noire basale dorsale du 1‘ seg- ment courte carrée; tous caractères qui placent l'4wmerale tres près du najas. Le nom adjectif que j'ai choisi lui convient bien, parce que s’il ne s’agit que d’une forme locale ou même d’une variéte du najas il pourra lui être adjoint comme désignation trinominale. . mi nine ct 1h | ODONATES DE L’AFRIQUE SEPTENTRIONALE OU MÉDITERRANÉENNE. La note que je présente ici a pour objet de faire connaître les additions et corrections à faire au mémoire que j'ai publié dans les Annales de la Société Entomologique de Belgique (T. XIV, 1870- 1871) sous le titre de Vouvelle Révision des Odonates de l'Algérie. Je modifie ce titre, parce que ce que nous connaissons de Madère, des îles Canaries et de l'Égypte montre que les Odonates: de ces contrées sont presque tous identiques et constituent ensemble une division de ce qu’on a appelé le Z'erriloire de la Faune européenne. Le nombre des Odonates connus de l’Afrique septentrionale se monte à 55 espèces, dont 4 d’entre elles sont restreintes à l'Égypte, et,une à Madère. Je divise cette région géographique en trois paragraphes ou subdivisions. . $ I. ALGÉRIE, TUNISIE, MAROC. ADDITIONS, 1. Sympetrum depressiusculum (20. depressiuscula Selys). Mentionné en Algérie par le D' Brauer. 2. Onychogomphus uncatus Charp. Le D' Kolbe (Berliner Entom. Zeitschrift, 1885, page 151), décrit sous le nom de Ophiogomphus forcipatus variété socialis une femelle prise entre Medéa et Blidah par le lieutenant Quedenfeldt, que je dois rapporter à l’uncalus d'Europe. La figure du devant du thorax (Taf. V, fig. 4) me semble le prouver. Dans la même notice il décrit sous le nom de Ophiogomphus for- cipatus var. consobrinus une autre femelle qui, d’après le dessin du thorax (fig. 3) ne diffère aucunement du forcipatus méridional (unguiculatus V. d. Linden) que j'ai signalé en Algérie d’après un exemplaire pris par M. Bové et qui est décrit dans mes différents ouvrages. J’en possède plusieurs de Sicile semblables à celui du D' Brauer, 3. Platycnemis acutipennis ? Selys. Afin d'éviter toute nouvelle confusion relativement à cette espèce, je suis obligé pour rendre compte d’un article de M. Kolbe (1. c.) de le rectifier et de faire des observations presque aussi étendues que celles qu'il y a données. Cet. entomologiste se basant sur une diffé- LA 64 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. rence dans les termes dont je me suis servi en 1850 et en 1863, pour décrire la pointe médiane redressée du prothorax de la femelle de l’acutipennis, et comparant ces signalements avec la description de Rambur (PL. diversa) en 1842, a pensé que deux espèces se trou- vaient confondues dans ces ouvrages. En fait, Rambur et moi n'avons eu sous les yeux qu’une seule et même espèce, qui est européenne. Je possède les types de la collection Rambur, pris par lui à Montpellier et dans les Landes et celui du Mans, qui sont semblables aux exemplaires de mon acutipennis recus des mêmes contrées. Lorsque j’ai décrit l'espèce (Revue Zool. 1841) je n’ai pas parlé de la forme du prothorax de la femelle. Il ne s’agissait que d’une courte diagnose, qui était suffisamment claire, puisque l’acutipennis était bien reconnaissable par les tibias de la femelle non dilates, l’autre espèce analogue (2/7. subdilatata Selys) n'étant pas encore découverte. sh! En 1842, Rambur a dit que l’angle médian qui forme la corne du prothorax de la femelle était « redressé droit, et non tourné vers la tête. » En 1850 (Revue des Odon.), j'ai écrit « redressé en corne droite non retournée en avant. » En 1863 (Synopsis des Platycnemis) on a imprimé : « relevé en corne notre rétournée en avant. » Il est regrettable que M. Kolbe n’ait pas considéré la confor- mité absolue de tout le reste de la description de Rambur et des miennes, ainsi que la concordance des localités indiquées, et ait conclu à l'existence de deux espèces distinctes par suite du mot non remplacé à l'impression par le mot noir. Il ajoute du reste un renseignement utile à ce que nous savions, c’est que l’espèce babite encore le Portugal et serait identique avec l'A. pallens d'Hoffmannsegg (Mss.). Il me reste à parler de la nouvelle espèce que M. Kolbe nomme PL. algira, qui serait excessivement voisine de l’acutipennis d'après la description et le croquis du prothorax. lo Les tibias du mâle seraient dépourvus de lignes noires. 20 La corne médiane du lobe postérieur du prothorax de la femelle serait retournée en avant (vers la tête) et porterait sur ses côtés quelques petits dents ; l'abdomen serait complètement dépourvu de bande dorsale noire et les tibias pâles, sans ligne noire. Je ne crois pas que. la différence signalée dans la coloration des tibias soit suffisante pour indiquer une espèce distincte d'autant plus que M. Kolbe prévient que le couple est jeune. Or, je possède des acutipennis du même âge, chez lesquels la ligne noire des tibias n’est pas encore marquée et dont les femelles ont l’abdomen jau- ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. s 00 nâtre pâle sans aucun dessin. Il resterait le caractère de la corne médiane du lobe postérieur du prothorax recourbée en avant ainsi que le moptre la figure du profil (1. c. fig. 5°). Quant aux appendices anals du mâle (fig. 5?) ils sont semblables à ceux de l’acutipennis. Je doute que cette 27. algira forme une espèce distincte; mais sa capture en Algérie constituerait une addition intéressante au point de vue géographique. 4 Ischnura elegans? V. d. Lind. M. Kolbe (1. c.) décrit sous le nom d'Zschura lamellala une espèce qu’il dit très voisine de l’elegans, mais différant par la taille plus petite et le lobe postérieur du prothorax du male plus petit et plus élevé : chez l'elegans il serait un peu courbé en arrière. Je ferai remarquer que ce lobe postérieur est variable chez l'elegans; et comme les derniers segments de l'abdomen manquent chez l’exemplaire de la Zamellata examiné par M. Kolbe, l'espèce me semble douteuse. D’après la figure (fig. 7) le lobe postérieur du prothorax semblerait plus étroit que chez l’elegans et nullement échancré, ce qui excluerait l’idée que ce soit l’Z. Genei qui habite la Corse, la Sardaigne et la Sicile. M. Dante Alessandro Roster (Cenno monographico degli Odonati del gruppo Ischnura dans le Bolletino della Soc. Entomolog. ital., 1886) dit que l’elegans se trouve en Sardaigne. Il est donc possible qu'il existe aussi en Algérie, d’où M. Kolbe a recu son Zamellata décrit d’après un couple pris entre Blidah et Medea : ce serait une addition pour l’Algerie. D’après M. Mac-Lachlan, V7. wmaroccana Kolbe, du Maroc (1. c. 1884) semble identique avec l’Z. Graellsii R. Ces cinq espèces ajoutées aux 47 que j’ai énumérées pour l'Algérie en 1870 forment un total de 52; et ce n’est sans doute pas tout ce qu'on trouvera en cette contrée. Le D" Brauer cite encore en Algérie le Gomplus simillimus pour lequel on aura peut-être pris un @. Zucasi, et l'Agrion pulchellum. Pour ce dernier je crains qu’il ne s’agisse de la répétition d’une citation douteuse des récoltes de M. Bové que j'ai faite autrefois. Il faudrait savoir sur quelles autorités M. Brauer a énuméré ces deux espèces. Deux rectifications sont à faire dans la nomenclature de ma dernière revision. 1° D’après les recherches de MM. Mac-Lachlan et Hagen ma Libellula barbara Selys 1850 est identique avec la cérysostigma de Burmeister 1839 que l’on rapportait avec doute à la /rinacria. Par droit de priorité, il faut donc nommer l’espèce Zibellula chrysostigma Burmeister (&arbara Selys). Le type vient de Ténériffe. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI, ÿ L . : La 66 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. Elle a été en outre observée au sud de l'Espagne, dans l'ile de Crête et en Syrie. 2 Onychogomplhus Genei Selys. — Le mäle d'Oran, décrit et figuré dans la Révision de l’Algérie en 1870, n'appartient pas au Genei. Il est du groupe du grammicus. Je l'ai nomme O. Costæ Selys. Quant au vrai Genet il n’a pas encore été observé en Afrique. Il habite la Sicile, la Sardaigne et probablement le Portugal (voyez ma rectification concernant l'O. Genei, Soc. Ent. de Belgique, séance du 5 décembre 1885). $ 2. MADÈRE er CANARIES. Sous le titre de Veuroptera of Madeira and Canarian Islands, M. Mac-Lachlan a publié en 1882 dans le Journal de la Societe Linnéenne de Londres (Zoologie, vol. XVI, page 149-183) une notice importante dont je résume ce qui concerne les Odonates. Il cite les espèces suivantes : 1. Palpoplevra marginala Fab. — Canaries, sur la foi de Bory de St-Vincent. Habite l'Afrique tropicale. Peut-être s’agit-il d’un exemplaire transporté par le vent. 2. Sympelrum striolatum Charp. — Madère et Canaries. Les fémurs sont généralement obscurs. J’ai donné le nom de nigrifemur à cette forme (Diplax paléarctiques). 8. Sympetrum Fonscolombii Selys. — Canaries. 4. Orthetrum? chrysostigma Burm. (Libellula barbara Selys). — Ténériffe. 5. ? Platetrum depressum Li. — Canaries d’après Bory de St-Vin- cent, patrie fort douteuse. 6. Trithemis arteriosa Burm. (distinéta Ramb.). — Canaries, Ténériffe. 7. Crocothemis erythræa Brullé. — Canaries, Tenériffe, etc. 8. Gomplus sp? — D'après une larve de Madère. Probable- ment le G@. Lucasii d'Algérie. É 9. Anaz formosus V. d. Lind. — Madère, Canaries, Téneriffe. 10? Anax mauricianus Ramb. — Un exemplaire vendu à M. Mac-Lachlan comme étant de Madere. Cette forme, peut-être simple race du formosus, habite les Îles Mascareignes. Il appartient à la race que je nomme brevistigma. 11. Prounax ephippigerus Burm. — Ténériffe. 12. Zschnura pumilio Charp. — Madère. 13. Zschnura senegalensis Ramb. — Madère, d’après un exem- plaire de la collection Rambur. — Cette espece habite l’Afrique tro- picale, la Malaisie, mais existe aussi dans le Turkestan et l'Égypte. On voit par cette liste que le peu que nous connaissons de Madère LL P ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. 67 LA et des Canaries appartient également à la faune d'Algérie, car l'admission parmi elle de la Palpoplevra marginata, du Platetrum depressum, de l'Anaz mauricianus et de l’Zschnura senegalensis est basée*sur des données qui manquent de certitude. $ 3. ÉGYPTE. Nous ne connaissons sans doute les Odonates de la basse Égypte que d’une façon fort incomplète; je ne puis énumérer que 25 espèces, mais leur répartition montre de la facon la plus évidente, que cette Faune appartient au territoire dit européen. 14 espèces existent à la fois dans l’Europe méridionale, l'Algérie et dans l'Asie mineure et la Syrie, ce sont : S'ympetrum striolatum Ch. (d’après le Dr Hagen). — Fonscolombii Selys. Libellula Ramburii Selys. Crocothemis erythræa Brullé. Trithemis rubrinervis Selys. Lindenia tetraphylla V. d. Lind. Anazx formosus V. d. Lind. Proanazx ephippigerus Burm. Lestes viridis V. d. Lind. — barbara F. ?Sympycna fusca V. d. Lind. (d’après le D' Hagen). ?Zschnura pumilio Ch. ?Agrion puella L., V. d. Lind. Une en Europe et en Asie mineure : Pliatycnemis latipes Ramb. Une espèce se retrouve en Europe, en Syrie et en Algérie : Lepthemis trinacria Selys. 4 espèces en Asie mineure et en Algérie: ?Rhyothemis hemilkyalina Desj. (d'après le Dr Hagen). Trithemis unifasciata Oliv. Diplacina flavistyla Ramb. Tschnura senegalensis Ramb. 4 espèces dans la Syrie et l'Asie mineure : Pantala flavescens Fah. Onychogomphus Lefebvrei Ramb. — Âagenii Selys. Calopteryz splendens race syriaca. Une seule espèce serait propre à l'Égypte : Onychogomphus pumilio Ramb., mais elle est si voisine de l'O. Genei des îles méditerranéennes qu'on pourrait la regarder comme une race locale. Le D'Staudinger dit que selon le principe énonce par Schouw dans 68 ODONATES DE L'ASIE SEPTENTRIONALE, ETC. sa géographie des plantes, il compte comme appartenant au domaine de la faune de l’Europe les contrées dans lesquelles on rencontre, dans la proportion d’au moins 60 pour cent, des espèces de l’Europe proprement dite; c’est de ce chef qu'il y admet Madère, l'Algérie, la Syrie, l'Asie mineure et la Transcaucasie; mais-il ajoute que l'Égypte, d après ce qu'il en connait (il s’agit des Lépidoptères) doit en être séparée. Il n’en est certainement pas de même pour les Odonates, puisque sur 25 espèces que je connais, 15 (soit 66 pour cent, ou les deux tiers) sont européennes et que les autres existent dans l'Algérie et l'Asie mineure, qui font partie du Territoire européen de M. Stau- dinger. TROISIÈME PARTIE. LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. L'Europe est bornée du côté de l'Asie par les monts Ourals, le fleuve du même nom, la mer Caspienne et le Caucase. Les îles de la Méditerranée y appartiennent depuis les Baléares jusqu'aux îles Ioniennes; mais la limite devient douteuse pour celles de l’Archipel dont plusieurs sont plus rapprochées de l’Asie mineure que de la Grèce, et la liste des insectes qui les habitent n’éclaire pas la difficulté, car là la faune est pour ainsi dire la même. Je «suis d'avis de considérer comme européenne l'ile de Crête située sous le 35° degré de latitude, mais d’attribuer à l'Asie mineure Chypres, qui est sous la même latitude mais isolée, beaucoup plus rapprochée de l’Asie mineure, et qui nourrit en effet des Odonates syriens; Rhodes et les Sporades suivront naturellement le même sort. Quant aux Cyclades elles se rattachent à la Grèce. La Revue des Odonates (1850) étant le dernier ouvrage général que j'aie publié sur les espèces européennes, il m'a paru utile de donner une liste des espèces indigènes, révisée et mise au courant de ce qu’il y a eu à rectifier ou à ajouter depuis pres de quarante ans. Depuis cette époque presque toutes les parties de l’Europe ont été explorées et le nombre des espèces à ajouter ne s'élève pas à dix, de sorte que l’on peut croire que nous connaissons à bien peu de chose près toutes celles qui existent. Le peu d'espèces à trouver encore dans nos limites se rencontreront probablement sur les con- fins de l’Asie et consisteront, on peut le présumer, en des formes déjà connues et citées dans l’énumération des Odonates de l’Asie mineure et de l'Asie septentrionale. Les espèces qui n'étaient pas connues comme européennes en 1850 sont au nombre de neuf : 70 LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. Urothemis advena Selys, décrite d’après un exemplaire unique de Catalogne (Soc. Ent. belg., 1878). Onychogomplus" Jexuosus Schneider, de l'Asie mineure, qui d’après Brauer existerait dans la Russie méridionale. Cordulegaster pictus Selys, de Dalmatie, que je considérais alors comme une race ou variété de l’annulatus (voyez plus haut sa description). Cordulegaster insignis Schneider, de l'Asie mineure, que le D' Brauer signale en Grèce. Proanax ephippigerus Burm., espèce du nord de l'Afrique que j'avais décrite d’abord comme européenne, d’après un renseignement de M. Barthélemy de Marseille, que le D' Rambur avait eru inexact de sorte que dans la Revue je l'avais éliminé; à tort il est vrai, car on l'a prise authentiquement depuis dans plusieurs contrées de l’Europe méridionale. Caliæschna microstigma Schneider, de l'Asie mineure qui habite aussi la Grèce. Æschna crenata Hagen, de la Sibérie, observée, parait-il en Fin- lande, si elle est identique avec la MATE décrite par M. Heïkel dans un mémoire de M. Eduard Hisinger sur les Libellules de Fin- lande en 1861, (voyez sa description dans les LA AneE Odonates de l'Asie septentrionale). Sympycna paedisca Brauer, de l'Asie centrale qui, d’après cet auteur, se rencontre aussi de la Russie méridionale, et n’est probablement, d'après moi, qu’une race de la fusca. Enfin Agrion concinnum décrit en 1859 par M. C. H. Johanson dans ses Odonata Sueciæ. Elle existe aussi en Finlande à Irkutzk et au Fleuve Amur. J'en ai donné une description étendue dans les Matériaux pour une faune névroptérologique de l’Asie septentrionale en 1872. D'un autre côté il y a lieu d'éliminer quatre espèces décrites dans la Revue des Odonates, savoir : Libellula Sardoa Rambur, signalée d’après cet auteur. Les exem- plaires qu’il a vus sont détruits ou égarés, et se rapportaient proba- blement à la brunnea. Libellula cycnos Selys, de Corse, qui n’est qu’une variété d’âge et de nuance de la Grunnea. Æschna alpina Selys, décrite d’après une femelle unique en mauvais état, de Suisse, qu'un examen plus approfondi me fait réunir à la mivta. Enfin Agrion elegantulum Zetterstedt, de Suède, que l'on n'a plus retrouvé et dont les exemplaires communiqués par le D' Hagen se rapportent à plusieurs espèces connues, notamment au cyalhi- gerum, … so mis Et soit ab ES LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. g1 J'ai à faire, en terminant, quelques remarques sur la classifica- tion et la nomenclature adoptée dans le présent travail. Pendant longtemps en s'inspirant des principes de Fabricius on a considéré les divisions de la lèvre inférieure des Odonates comme premier caractère de classification pour ce groupe. Burmeister (1838) les répartit ainsi : I. Lobes latéraux de la lèvre inférieure (palpes labiaux) pourvus d’un petit article mobile. A. Lobe médian trigone bilobé beaucoup plus large que les laté- raux. Ailes égales : Agrion, Calopteryx. B. Lobe médian arrondi, fendu, ailes inégales : Diastatoma (Gomphus), Æschna. ” IL. Lobes latéraux de la lèvre très entiers (sans article), très grands, beaucoup plus grands que le lobe médian. Aïles inégales : Zpophthalmia (Cordulia) — Libellula. Rambur (1842) part du même principe : I. Palpes labiaux (lobes latéraux) de deux articles : Zibellulines avec les Cordulines. IT. Palpes latéraux (lobes latéraux) de trois articles : Æschnines — Gomplines — Agrionines (avec les Caloptéryqines), Entre les publications de ces auteurs qui ont produit les seuls ouvrages généraux que l’on possède encore sur les Odonates, en un mot un species de ce qu'ils ont connu alors, j'avais hasardé en 1840 (Monographie des Libellulidées d'Europe, page 204) de diviser les Odonates (nommés alors Libellulidées) d’abord d’après les ailes, étant impressionné par les résultats auxquels Jurine et Meigen étaient arrivés en se servant de ce caractère pour classer les Hymé- noptères et les Diptères. Je disais : É I. Ailes dissemblables : Zibellulines (en y comprenant les Cordu- lines, Gomphines et Æschnines). IT. Aïles semblables : Agrionines (avec les Culoptéryqines). Ces noms étant attribués plus tard à de simples sous-familles je les ai remplacés dès 1854 (Mon. Caloptérygines) les Libellalines par Anisoptères et les Agrionines par Zygoptères. Je disais pour les Anisoptères : ailes non semblables, horizontales dans le repos. La nervure sous-médiane avec un rameau supérieur qui forme l'un des cotés du triangle discoidal (‘), appendices anals au nombre de trois chez les mâles, l’inférieur parfois entierement divisé en deux. Tête plus ou moins globuleuse ; les yeux le plus souvent contigus (familles Libellulidées et Æschnidées). Et pour les Zygoptères : les quatre ailes semblables, relevées ou à demi relevées dans le repos, sans membranule. La nervure sous- médiane sans rameau supérieur, de sorte que le triangle est rem- (* J'aurais dû ajouter : une membranule (parfois rudimentaire). 2 LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. placé par un quadrilatère. Tête transverse, les yeux pédicellés, très- éloignés l'un de l’autre. Appendices anals au nombre de quatre chez les mâles (famille des Agrionidées). J'expose de nouveau aujourd’hui les caractères de cette classifi- cation primordiale parce qu’un travail récent est venu la confir- mer en partant d’un point de vue biologique en apparence fort différent, je veux parler du système respiratoire branchial des larves, qui vient d’être étudié avec succès par M. Dante Ales- sandro Roster, de Florence, un très jeune naturaliste dont les premiers travaux donnent la plus favorable idée. Je veux parler de son mémoire intitulé : Contributio all Anatomia ed alla Biologia degli Odonali (Bulletins de la Société Entomologique italienne, 17° année, 1885, avec deux planches). Il constate que chez les larves des Libellulidées et des Æschnidées (mes Anisoptères) l'air éliminé des lamelles rectales se distribue dans les tissus au moyen d’un système branchial fermé caractéristique des larves des autres Pseudonévroptères amphibies. Il nomme cette division Reclobranchiati. Chez les Agrionidées (mes Zygoptères) les branchies des larves se trouvent dans les feuillets ou appendices anals. Il appelle cette division Caudobranchiati(). De sorte que mes deux grandes divisions se trouvent confirmées à ce point de vue biologique spécial. s Les Insectes sont les seuls invertébrés pourvus d’ailes. C’est leur caractère le plus frappant; il n'est donc pas étonnant que les modi- fications qu’elles présentent soient également d'une grande valeur pour la classification. Linné l’a si bien senti que c’est celui qu'il a adopté pour nommer et caractériser les ordres de la classe. Les espèces nombreuses qui constituent la sous-famille des Libel- lulines bien délimitée formaient encore dans le manuel de Bur- meister (1838) un genre unique, Zibellula composé de 81 espèces. Rambur (1842) le divisa en sept genres dont un seul (Zibellula restreint)renferme les espèces européennes et comprend 161 espèces; il en décrit 181 pour les sept genres réunis. Le Dr Hagen (1861) dans son Synopsis de l'Amérique septen- trionale, puis en 1867, crée de nouveaux genres qui en portent le nombre à quatorze dont trois seulement Zibellula, Lepthemis et Diplax ont des représentants en Europe. Le D" Brauer y ajoute vingt nouveaux genres dont cinq : Zeu- corhinia, Libella, Trilhemis, Crocothemis et Urothemis font par- (‘) M. Roster a publié en 1884 dans le même recueil un nouveau mémoire sous le nom de Cenno monographico degli Odonati del gruppo Ischnura (espèces ita- liennes), dans lequel la structure des larves et nymphes de chaque espêce est décrite avec le plus grand soin, LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. 16 tie de notre faune. Son travail Verzeichniss der bis jetzt bekannten Neuropteren im sinnes Linnés, publié en 1868 est des plus impor- tants. Dans la seconde partie il donne les caractères des quarante genres et la liste des espèces au nombre de 361 dont une trentaine, il est vrai, non décrites, ne lui étaient connues que par le nom. Ce mémoire a dû lui nécessiter d'énormes recherches et de longues études. J'avoue que, jusqu'à présent, je ne suis pas arrivé à classer la sous-famille des Libellulines d’une facon qui me satis- fasse. Plusieurs des genres proposés sont peu tranchés, et passent de l’un à l’autre. En un mot il me semble qu’on a créé trop de genres ou bien qu’il faudrait en proposer encore davantage si l’on veut considérer comme génériques les caractères qui ont servi pour établir plusieurs de ces coupes. Je crois que ceux-là sont des groupes, des sous-groupes, mais non des genres. Il est plus facile de critiquer que d’édifier — aussi, reconnais- sant le mérite du travail de M. Brauer, me suis-je empressé d’em- ployer sa classification de la sous-famille des Libellulines dans mon Apercu statistique sur les Névroptères Odonates en 1871 (Trans. Ent. Soc.), où j’estimais les Libellulines (sous-famille) connues alors à 460 environ. Aujourd'hui une revue sommaige de ma collection arrive à 500 espèces environ, y compris une vingtaine que je ne possède pas. On a perdu de vue sur le Continent un travail de Newman publié en 1833, que les entomologistes anglais ont remis en honneur avec raison. L'auteur a démembré des Libellules trois genres . 1° Sympetrum (L. vulgata) nommé Diplax, par Charpentier en 1840; 2° Platetrum (L. depressa) changé en Platlemis, par Hagen en 1861; 3° Orthetrum (L. cancellata) que Brauer a nommé Zibella en 1868 et que Hagen laisse avec le genre Zibellula (Sens. str.) (L. quadrimaculala). Quelques fâcheux que soient actuellement les changements de nomenclature qui deviennent la plaie de l’entomologie par une application exagérée du droit de priorité, il me semble juste d'adopter le nom de Sympetrum au lieu de Diplaz. Quant à Platetrum et à Orthetrum qui ont également pour eux le droit de priorité, on me permettra de ne pas les employer comme noms génériques par le motif qu'aujourd'hui je reste d'avis que les espèces pour lesquelles ils ont été créés peuvent fort bien rester réunies à celles qui subsistent dans le genre Zibellula restreint. Le D' Brauer lui-même y laisse d'ailleurs les Platetrum. En considé- rant les espèces exotiques de ces groupes ce n’est pas trois genres qu'il faudrait créer, mais beaucoup davantage. J’ajoute, en ce qui concerne le nom de Zibella Brauer, que je l’avais employé dès 1839 pour former un genre fondé sur la bimaculata Charp. que cet auteur 74 LISTE DES ODONATES DE L'EUROPE GÉOGRAPHIQUE. a publié en 1840 sous le nom d'Æ'pitheca. J'ai adopté depuis le nom de Charpentierparce qu'il se trouvait cité (sans description il est vrai) dans le Manuel de Burmeister. Je pense qu’on a poussé trop loin la création des genres de Libellulines fondés sur la courbe du lobe postérieur du prothorax, ou sur certains détails de l’écaille vulvaire. Ce sont plutôt des caractères de groupes ou même d’espèces, témoins pour l’écaille vulvaire les différentes formes qu’elle affecte chez des S'ympetrum (Diplax) et pour le bord du prothorax dans le genre Agrion. Je reste persuadé qu’une répartition nouvelle des Zibellulines (sous-famille) en grands groupes doit encore être étudiée et que c'est en grande partie sur les caractères des ailes qu’il faudrait s'appuyer pour résoudre ce desideratum. | LISTE" DES 2 ODONATES D'EUROPE EN 1887. ire DE « TriBu I. — ANISOPTÈRES Selys, 1854. (Rectobranchiati Roster, 1885). Fame I. — LIBELLULIDÉES. SoUS-FAMILLE 1. — LIBELLULINES. Leucorhinia Brittinger, 1850. * ]. dubia Van der Lind. . . . . . . Nord et centre. leucorhinus Charp. 4 +2 rubicunda LL. 2 , 4... .. Nordiet-centre, Asie sept. * 8, pectoralis Charp. . . . , ,. . . Nordet centre. rubicunda Ramb. 4, albifrons Burm. . . . . . . . Nordet Est. — Suisse, Vosges, Morcandalin)Charp. © 47 + , :. . Nord et Est. — Centre. albifrons Ramb. Sympetrum Newman, 1833. (Diplax Charp., 1840). * 6, scotieum Donov. . . . . . . . Nordet centre. — Italie. nigra Charp. (excel. syn.) Asie sept. * 7. pedemontanum Allioni.. . . . . Eur. moyenne. Asie min. et septentrionale. * 8. depressiusculum Selys. . . . . . Eur. moyenne et mérid, Genei Ramb. . . . . . . . . Asie sept. et Turkestan. * 9, sanguineum Müll.. . . . . . .. Europe. Rœselii Curtis, Ramb. Asie min. Alger. M0 Haveolum Le 0. 1,..1. rw. Europe: Asié min. et septentr. *1l. Fonscolombii Selys . . . . . . Eur. moyenne et mérid. Asie min. Afrique sept. (*) Les espèces dont le nom est précédé d’un astérisque ont été observées en Belgique. Il y en a soixante-cinq. 76 LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. *12, meridionalis Selys. . . . . . . Eur. moyenne et mérid. kybrida Ramb. Asie min. Algérie. *13. striolatum Charp.. . # . . . . Eur. (excepté Suède et Laponie). vulgata Ramb. Asie min. Afrique médit.' #14 vulgatum EL. 0. 1 PT Centre et Nord. Asie sept, et mineure, Lepthemis Hagen, 1861. 15; tinacria Selys. 0, M Srcile, Bremii Ramb. Afrique médit, Libellula L., Selys. SECTION I. — Orthetrum Newman, 1833. (Zibella Brauer, 1868). 16. chrysostigma Burm. . . . . . . Espagne mérid.? Crète. barbara Selys, Rev. Odon. Asie min. Afrique médit. +17. -cancollata be. AT CT 0 Europe L Asie sept. et mineure. Algérie. | 18. albistyla Selys . . . . . . . . Europe mérid. Asie min. et centrale. *19. brunnea Fonscol. . . . . . . . Europe (excepté le haut Nord). sardoa? R. et cœrulescens Ramb. Asie min. et centrale. var. cycnos Selys. Algérie. 20. Ramburii Selys, Rev. Odon. . . . . Sardaigne. Asie min. Algérie. #21. cærulescens F... . (1%. «10411. Europe, Sicile. Olympia Fonsc., Ramb. Asie min. dubia, Ramb. . Algérie. 22. nitidinervis Selys. . . . . . . Sicile, Espagne. bœtica Ramb. Algérie. SECTION II. — Platetrum Newman, 1833. (Plathemis Hag., 1861.) M3 10epreSSn LL. :PNICRS HUTO PE: Asie min. SECTION III. — Libellula Hag. *24, fulva Müll. . . . . . . . . . Europe (excepté le haut Nord). . conspurcala V. d. Lind., Ramb. Mingrelie. *25. quadrimacçulata L, . . . , . . Europe (excepté les Iles médit.). Asie sept., centr. et mineure. Amérique sept. 26. #27, 28. 29. *30,. 31. #32. ni *33, +34, 36. 37. 99, LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. R7 Trithemis Brauer, 1868. rubrinervis Selys . c'e TAC Sicile. hœæmatina Ramb. Asie min. Afrique médit. Crocothemis Brauer, 1868. erythræa Brullé. . . . . . Eur. mérid.(Belgiq., accidentelle). ferruginea V. d. Lind., Remb, Asie min. et centrale. coccinea Charp. Afrique médit. Urothemis Brauer, 1868. nigra V. d. Lind. . . . . . . . Terracine (Naples); accidentelle? advena Selys, Soc. Ent. belg. 1878 . . Catalogne; accidentelle? SOUS-FAMILLE II. — CORDULINES. Somatochlora Selys, 1874. metallica V.d.Lind. . . ,. . . . ÆEur. sept. et moyenne. Sibérie arctique ? alpestris Selys:. . . . . . . . Suisse. — Tirol. — Laponie. arctica Zetterst.. ,. . . . . . . Eur. sept.et centrale. subalpina Selys (olim). Caucase. — Sibérie. flavomaculata V.d.Lind. . . . . Eur. sept. et centrale. Sibérie arctique ? Epitheca Charp., 1840. (Libella et 1849). bimaculata Charp.. . . . . . Eur. moyenne centrale et orient. Sibérie. Cordulia Leach, 1815. Ænem Le 4e). + ne + + *- . Europe sept.et moyenne, Sibérie. Algérie. FL Selys, 1871. GCurtisd'paen. 0 , + + . France mér. — Anglet. occid. Péninsule ibérique. Macromia Ramb., 1842. splendengs Pictet. . . . . . . . France mérid. et occid. Famitze Il. — ASSCHNIDÉES, SOUS-FAMILLE I. — GOMPHINES. Onychogomphus Selys, 1854. uncatus Charp.. . . . . . . +. France mér. — Pénins, ibérique. occitanicus Ramb. Suisse, — Tirol, Algérie. 18 #39, 40. 41. 42, *43. 47. flavipes Charp. "0. «+ var. Selysii Guerin. Lindenia Selys, 48. tetraphylla V.d. Lind. . . . . #49, 50, #51, 202. #53, LiSTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. forcipatus L. hamata Charp. race : wnguiculatus V. d. L., Ramb. flexuosus Schn., Selys. . . . . . Genei Selys (Q) . . . . . exselsus Costa (o'Q). [2 Europe sept. et moyenne. Eur. mérid. Asie min. Algérie. Russie mérid. (Dr Brauer). Asie mineure et Turkestan. Sicile, Sardaigne, Portugal. Ophiogomphus Selys, 1854. serpentinus Charp. Eur. centrale et orientale. Transcaucasie et Turkestan. Gomphus Leach, 1815. vulgatissimus L. . . REA forcipatus Charp., Ramb. race : Schnetïderit Selys. . . simillimus Selys. zebratus Ramb. ICTASNNINR AMD RC CS . pulchellus $Selys anguina Charp. Europe sept. et moyenne. Corfou, Russie mérid. Asie mineure. France. — Péninsule ibérique. Italie. — (Belgique, accidentelle). France moyenne et méridionale. Belgique, France, Péninsule ibérique. Europe moyenne et orientale. Turkestan, Asie sept. 1840. Italie méditerr., Grèce. Asie min. Algérie, Egypte. Cordulegaster Leach, 1815. annulatus Lat. . . Su ARR var. #nmaculifrons Selys. pictus Selys (pars) . . RENE intermedius Selys Got). bidentatus Selys + Europe tempérée. Europe mérid. Asie min. ? Tanger. Dalmatie, Toscane. Europe moyenne occid, — Sicile. Asie min. Grèce (Brauer). Asie min., Turkestan. insignis Schn. : Du 6 SOUS-FAMILLE II. — ÆSCHNINES. ‘Anax Leach, 1815. HOLMOSUSNV. dUBINTE EC azurea Charp. Europe (excepté le haut Nord). Asie mineure, centrale et septen- trionale. Afrique médit. LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. 79 +54, parthenope Selys . . . . . . . Europe mérid. et moyenne. parisinus Ramb. Belgique (accidentelle). Asie min. et centrale. Afrique méditerranéenne. Hemianax Selys 1883. (Cyrlosoma, ex. Charp., Selys, olim.) *55, ephippigerus Burm. . . . . . . Europe méridion. (accidentelle?) mediterraneus Selys (olim). Asie mineure, Afrique méditerranéenne. Brachytron Evans, 1845. *56, pratense Müll. à te cRurOpE: vernalis V. d. Lu. Ramb. Asie mineure. pilosa Charp. Æschna Fab., 1775. *57, cyanea Müll. . . . . . . . . Europe (excepté le hautNord). maculatissima Latr., Ramb. Asie mineure. juncea Charp. Algérie. 208. crenata Hag., Selys, Od. Asie pus . Sibérieor.(Irkutsk, Rivière Wilui). eremitica Scudd. . . . . Amer. boréale. mazima O. À. Heikel, 1861 . … + Finlande. *59, juncea L. . . ,. . . . . . . Europe sept. et moyenne. picta Charp. Asie mineure et sept. Amérique arctique. 60. borealis Zetterst. . . . . . . . Europe septentrionnale, Écosse, Alpes centrales. Sibérie. *61. affinis V.d. Lind. . , ,. , . . . Europe moyenne et mérid. Asie mineure. Algérie. *62. mixta Lat. . . « + + + . + Europe (excepté le haut Nord). alpina Selys (lim). Asie mineure et septentrionale. Algérie. 63. viridis Eversm.. . . . . , . . Europe centrale et orientale. virens Charp. Grèce, Suède ? Asie sept. *64, rufescens V. d. Lind. . . . , , . Europe. chrysophthalmus Charp. Asie mineure. *65. grandis L. . . . . ... . . . Europe sept. et moyenne. Sibérie. Fonscolombia Selys, 1885. 66. irene Fonscol. . . . . . . . . Francé mér.— Péninsule ibérique. Iles méditerranéennes. Caliæschna Selys, 1883. 67. microstigma Fchn, , . . . . ._. Grèce. Asie mineure, 80 LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. Trisu II. — ZYGOPTÈRES Selys, 1854. (Caudobranchiati Roster, 1885). FamizLe III. — AGRIONIDÉES. " SOUS-FAMILLE IL. — CALOPTÉRYGINES. Calopteryx Leach, 1815. #68. ‘splendens Härfis. 07.07 1.0. ,e WEurope- parthenias Charp. Asie min, centrale et septentr. Algérie. race : æanthostoma Charp. . . . . Europe mérid. Asie min. race ? ancilla Hag. . . . . . . Dalmatie. — Prusse ? race ? lauricu Selys AL Er. Ve. Crimée. +69, virgo L. LU. UNS «0 000 “MEnrone sept et Inovenne. Asie min., centrale et sept. Algérie. var. Mmeridionalis Selys. . . . . . Eur. mérid, race : Jestiva Brullé. . . . . : . Grèce... Asie min. 70. hæmorrhoidalis V.d. Linda. . . . Europe mer. occid. c Algérie. Epallage Charp., 1840. 71. fatime Charp. . . . . . . . . (Grèce. Asie mineure. SOUS-FAMILLE II. — AGRIONINES, Lestes Leach, 1815. #72. viridis V. d. Lind.. . . . . . . Europe moyenne et mérid. leucopsalis Charp. Asie mineure. Afrique médit. 73. macrostigma Eversm. . . . , . Europe médit., Portugal, Hongrie, Grèce, Russie mér. Asie min. #14, nympha Selys .- . ,. . . . . . Europe continentale. forcipula Ramb. Asie min. #75. sponsa Hansem. . . . . ,. . . Europe continentale. Jorcipula Charp. Asie sept, et Transcaucasie, #76. virens Charp. . . . . . . . . Europe moyenne et mérid. vestalis Ramb. Asie min. e Algérie. #77, barbara Fab. ,. . . , . . . , Europe moyenne et mérid. Asie min. Afrique médit. LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. 81 Sympycna Charp., 1840. *78. fusca V. d. Lind. . . . . . . . Europe (excepté le haut Nord). phallatum Charp. Asie min., centrale et sept. Afrique médit. ?79. paedisca Brauer (nec Eversmann) . . Russie mérid, (d’après Brauer). Race de fusca? Asie mineure et Turkestan. Platycnemis Charp., 1840. 80. acutipennis Selys . . . . . . . France mérid. et occidentale. diversa Ramb. Péninsule ibérique mérid. Algérie ? *8l. pennipes Pallas. . . . Europe (haut Nord excepté). platypoda V. d. Lind. Ramb. Asie mineure, race : #nsularis Hagen +: + . . . les helléniques. 82. latipes Ramb. . . . . . . . . France méridionale. — Péninsule ibérique, Grèce. races : dealbata Klug. . . HT GTECOE syriaca Hag., Selys, Rev. Odon. Asie mineure. Ischnura Charp., 1840. *83. pumilio Charp.. . . ,. . . . . Europe (excepté le haut Nord). As. min. sept. et central, aberr. (©) aurantiaca Selys Algérie. 84, Graellsii Ramb...1 1%, . . . «'1ÆEspagne. Algérie. maroccana ? Kolbe, . . . . . ,. Maroc. 85. Genei Ramb. . . . . . . . Sicile, — Sardaigne, — Corse. #86. elegans V.d.:Lind.., . «4 . . ,... Europe. Asie min. sept, et centrale. lamellata? Kolbe.. . . , , , |. Algérie. Enallagma Charp., Selys, 1875. *81. cyathigerum Charp. . . . . . . Europe. elegantulum (pars) Zetterst,. Turkestan. — Asie sept. hastulatuin Ramb. Amérique boréale. Agrion Fab., Selys (Sensu str.), 1875. 88. concinnum Johanson, se Nevr. As. Suède. — Finlande. SODÉ Ne LE … + … + Sibérie, — Amur. *89, pulchellum V. d. Lind. . . . . . Europe. interruplum Charp. Asie min. et centrale. 200. puella L., V. d. Lind. . , , . . . Europe. J'urcatum Charp. Algérie ? 91. ornatum Heyer. . . . , . , . Allemagne. — Hongrie. Suisse. — Dalmatie. — Grèce. Mesopotamie. *92. hastulatum Charp. . . . . . . Eur. moyenne et sept. Sibérie occid,. ? ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI, 6 82 LISTE DES ODONATES D'EUROPE EN 1887. L 4 *93, lunulatum Charp.. 94, armatum Heyer. . *95, scitulum Ramb. . . distinctum Ramb. (©) 96. cærulescens Fonscol. aquisextanum Ramb. #97, mercuriale Charp. Fonscolombii Ramb. *08, Lindenii Selys. . Europe moyenne. Asie centr. occid. Suède. — Nord de l'Allemagne. Belg., France, Italie, Iles de la Méd. Asie mineure. Algérie. Fr. mérid., Sard., Sicile, Espagne. Europe moyenne et mérid. Algérie. Belgique, France, Eur. mér. occid. Algérie. Erythromma Charp., 1840. *09, najas Hansem.. . analis V. d. Lind. chloridion Charp. *100. viridulum Charp. . Bremii Ramb. Europe Asie sept. et Turkestan. Europe moyenne et mérid. Asie min. et Turkestan. Pyrrhosoma Charp., 1840. *]01. minium Harris. sanguineum V.d. Lind., Ramb. *102, tenellum Devillers. e rubellum V. d. Lind., Ramb. Europe. Asie mineure. Europe moyenne et mérid. occid. Asie mineure. Algérie. Nehalennia Selys, 1850. *103. speciosa Charp. Belgique, Suède, Allemagne sept. Suisse, Savoie. TABLE DES MATIÈRES, AVANT-PROPOS No d'ordre. 1. Pantala flavescens 2. Rhythemis hemihyalina 3. Sympetrum pedemontanum 4. 5. 6. de 8. 9. 10. LL: — depressiusculum — sanguineum. — armeniacum. Fonscolombii . : vulgatum et race decolo- ratum . striolatum meridionale. flaveolum 12. Libellula depressa — fulva et race pontica . — quadrimaculata. 13. 14. 15. 31. Somatochlora arctica. 32. Onychogomphus macrodon. 33. 34. 39. 36. 38. cancellata forcipatus — Lefebvrei flexuosus Hagénii . — ? assimilis Schneiderii PREMIÈRE PARTIE. Odonates de l’Asie mineure. Famizze IL. — LIBELLULIDÉES. SOUS-FAMILLE I. — LIBELLULINES. Pages. © © oo oo © © © 10 10 M 11 11 12 12 12 re 16. Libellula albistyla 17. — cærulescens. . 18. — Ramburii 19. — brunnea. . 20. — pracilis . 21. — anceps 22. — tœniolata . 23. — chrysostigma (barbara) 23bis, — Ransonneti, ,. . . 24. Lepthemis sabina. : 25. Diplacina? flavistyla. +. 26. Crocothemis erythræa . 27. Trithemis rubrinervis 28. — arteriosa, . 29. — fuscopalliata . 30, — unifasciata . 5 SOUS-FAMILLE II, — CORDULINES, p. 24 Fami II. — ASCHNIDÉES. SOUS-FAMILLE |, — GOMPHINES. 37. Ophiogomphus serpentinus. 39, Gomphus vulgatissimus, race 24 25 27 21 28 29 29 29 40, Gomphus Davidi. 41. — flavipes . 42. Lindenia tetraphylla. 43. Cordulegaster annulatus. 43bis, — pictus . . . 44, — Charpentieri . 45. — bidentatus . . 46, — insignis . . 84 TABLE DES MATIÈRES. SOUS-FAMILLE IL. — ÆSCHNINES. No d'ordre. 52. Æschna juncea 53. 54. 55. 56. Caliæschna microstigma — mixta. — affinis. — rufescens — AGRIONIDÉES. — CALOPTÉRYGINES. d'ondes Pages. 47. Anax formosus. « . 35 48. — parthenope . 35 49. Hemianax ephippigerus. 36 50. Brachytron pratense. 36 51. Æschna cyanea . 36 Famizze Ill. SOUS-FAMILLE I. 51. Calopteryx virgo et race festiva. 37 58 — splendens et races xan- thostoma, exul, syriaca, orientalis, taurica et an- CESR AE ET RUE 5 SOUS-FAMILLE II. 61. Lestes viridis . 42 62. — macrostigma 42 63. — nympha. . . 42 64. — sponsa . , 42 65. — virens 42 66. — barbara . 43 67. — sellata . 43 68. Sympycna fusca . . . 43 69. — paedisca. 43 10. Platycnemis pennipes 45 71. — latipes et race dealbata 45 46 72. Ischnura pumilio, 0 59. Epallage fatime . 60. — alma. — AGRIONINES. 73. 74. 75. 16. TE 18. 19: 80. 81. 82. 83. Ischnura senegalensis — elegans . Enallagma cyathigerum. Agrion pulchellum . — ornatum. — scitulum. Pseudagrion prœtextatum Pyrrhosoma? tenellum . — minium . Erythromma najas — viridulum SECONDE PARTIE. Révision des Odonates de l'Asie pence du Japon et de l'Afrique septentrionale . . . . . I. Asie septentrionale et Japon $ 1. Fleuve Amur . $ 2. Asie septentrionale et Nord de la Ch $ 3. Iles Loo-Choo . . . . $'4. Description des espèces. . . Rhyothemis imperatrix Selys . Leucorhinia orientalis Selys. Sympetrum scoticum Donov. Sympetrum armeniacum Selys (addition) Sympetrum imitans Selys Lyriothemis elegantissima Selys Trithemis phaon Selys, race : dispar Selys Somatochlora Graeseri Selys . al 42 46 46 41 41 41 47 47 48 48 49 49 TABLE DES MATIÈRES. 85 Pages Epitheca bimaculata Charp., race : sibirica Selys . . . . . . . . . 59 PR ATDRUSIETIDES SOS RU 0 MON 2, à SONO SS MÉchnacronata dan Ve OR OEM RE D 0.4 4 LORS ON Erythromma humerale Selys . . . ME ro SONORE OCDE II. Odonates de l’Afrique DE tentrionale ARR AP Re nn MU re MP IEme Danse, Maroc MM ONE Es ON 0 EU MT AIS 6S 1. Sympetrum depressiusculum Selys. . . Re AL T MOS ÆROnvechosomphUS uncatus Charpe, 4 Æ1 Jun, : à , 4, 1 6 3. Platycnemis acutipennis? Selys. . . . . HN PME NES PO 4. Ischnura elegans V. d. Lind. . . DR ce CORNE CT 00 Onychogomphus Genei Selys = O. Coss SIT. NERO EME RE 66 $ 2. Madère et Canaries (d’après M. Mac Lachlan) . . . . . . . . . 66 $ 3. Égypte (ARTE) SRE. RS EN PC PS M es, 201 TROISIEME PARTIE. Liste des Odonates de l’Europe géographique . . . . . . ,. , ,. . 69 ESPÈCES OU RACES NOUVELLES DÉCRITES DANS CE MÉMOIRE. Asie Mineure : Pages, Libellula fulva Müll., race : pontica Albarda. . . TARA 712 Libellula gracilis Albarda . . . . SU RTE NET Re PER ElS Trithemis arteriosa Burm., race : syriaca ne done Gt CM RE ee PACS JUSCOpALIUiT SENS. 0e ns de ose amet 0 Ut 028 MAMCAUUOTEURUS MAICNOUONR SOS JL ne à et +. à SE ose «U e/0 2Æ ÉPAISSEUR RU 1 DT AU a OT Ca Eee. cie, OÙ Calopteryæ splendens Harris, race : orientalis Selys . : . . . . . . 40 Pseudagrion prœtextatum Hagen, race : syriacum Selys . . , ,. . . . 48 Asie septentrionale, Japon et Loo-Choo : Rhyothemis imperatrix Selys . . ME OR DER PNR PRES PU PRIONCNRRSSOLyS. UNI ET, © LS MSN NE 54 Sympetrum imitans Selys, race : infuscatum . . . + . . «+ . . . . 6 Somatochlora Graeseri Selys . . . RÉ SN RE TT OÙ Epitheca bimaculata Charp., race : sibirica Ft ON NPA TRES" "09 DOPAUS HIT IDE SET ND MU. DEA NT Le DE EEE Erythromma humerale Selys. . . . . AR 0 lo PE COLEOPTÉÈRES DE PENPÉRIEUR DE LA.CHINE PAR M. Léon FAIRMAIRE. —: SÉANCE DU 2 AVRIL 1887 — EL C9 D 2 —— Les nouvelles recherches de MM. Delavay et Chasle, mission- naires français, dans le Yunnan, et le Tchèkiang, et de M. Dela Touche, dans le Fokien, me permettent d'ajouter un 3° chapitre aux Coléoptères de l’intérieur de la Chine au moyen des com- munications qui m’ont été faites par M. l'abbé A. David. Les insectes de ces provinces, mais surtout ceux du Yunnan, présentent toujours cette particularité intéressante de rencontrer à côté de genres européens, et d'espèces souvent bien voisines des nôtres, des types tropicaux indiquant des relations à la fois avec le Japon et avec le nord de l’Inde, beaucoup plus rarement avec la région de l’Amur et de la Daourie. Cicindela Desgodinsii (R. Oberth. àn litt.). — Long. 16 mill. — Oblonga, postice vix ampliata, parum convexa, capite protho- raceque cupreis, sat nitidis, elytris fuscis, opacis, vitta suturali et vitta submarginali apice fere connexis pallide flavidis, sutura ipsa anguste et margine externo latius cupreis, subtus cœrulescens, pectoris lateribus cupreis, parte media viridi-ænea; capite dense subtiliter rugosula, inter oculos strigosulo, margine antico late sinuato, labro flavo, apice nigro, dente medio acuto, palpis fusco- æneis; antennis articulis 5 primis æneo et cupreo mixtis, ceteris fuscis, opacis; prothorace sat brevi, postice angustato, lateribus ante angulos anticos valde angulato, dorso dense rugosulo, postice et antice transversim fortiter impresso, medio leviter sulcato; elytris medio leviter ampliatis, apice separatim paulo rotundatis, dorso subtiliter laxe punctulatis, punctis setuligeris ; pedibus obscure 88 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. cupreis, tibiis apice tarsisque magis æneis, coxis femoribusque albo- villosis. — Yunnan. Cette belle Cicindele, qui se trouve aussi au Thibet, a la forme de la C. tricolor, mais la coloration et la sculpture sont bien différentes. Cicindela (/Æeptodonta) yunnana. — Long. 16 mill. — Oblongo-elongata, subparallela, convexa, cupreo-metallica, modice nitida, æneo late tincta, elytris margine laterali et apicali cyaneis, labro et ore pallide fulvis, mandibulis apice extremo et palporum articulo ultimo fuscis antennis gracilibus fuscis, subtus valde nitida, pectore cupreolo, abdomine cœruleo, aureo mixto, apice fusco, pedibus piceis, femoribus rufis, apice æneis; labro sat fortiter carinato, septemdentato, dente utrinque intermedio valde obtuso; capite subtiliter dense rugosulo, inter oculos late impresso, ad oculos subtiliter strigosulo, oculis valde prominentibus; prothorace trans- verso, elytris valde angustiore, antice et basi sat fortiter constricto et transversim depresso, dorso subtilissime transversim strigosulo, medio sulcatulo; elytris oblongis, convexis, apice oblique intus truncatis et rotundatis, ante apicem obsoletissime sinuatis, dorso dense sat subtiliter punctato-asperatis, basi punctis aliquot impres- sis, ad marginem externum tranversim plicatulis; subtus lævis, coxis et femoribus albo-pilosis. — Yunnan. Ressemble à la C. analis Fab., mais plus grande, d’une coloration un peu plus sombre, avec le corselet plus court, également rétréci à la base et en avant, les élytres plus longues, plus arrondies à l'extrémité, non impressionnées au milieu sur les côtés ni à l’extré- mite, plus finement rugueuses et ràpeuses, moins ponctuées, et avec l'extrémité de l'abdomen brunâtre. Cicindela Davidis. — Long. 8 mill. — Oblonga, modice convexa, ænea, modice nitida, capite prothoraceque magis cœrules- centi viridibus et brunneo-plagiatis, elytris dorso obscuris, opaco- velutinis, extus basi viridi et cupreo mixtis, undique punctis grossis ocellatis obscure cœruleis, annulo cœruleo circumdatis, parum profunde impressis, his punctis extus, humeros versus præsertim, densioribus et profundioribus; elytris utrinque puncto discoidali ante medium, striga mediana postice angulata, marginem externum tangente, et striga apicali angusta sed extus dilatata albis; capite cum oculis prothorace valde latiore, basi subtilissime dense punc- tato, inter oculos subtiliter strigoso, antice transversim subsuleato; labro pallido, medio convexo, antice tridentato, dente medio majore, acuto, lateralibus minutis, acutis, palpis flavis, articulo ultimo viridi- æneo, antennis gracilibus, medium corporis attingentibus, brunneis, basi fusco-æneis; prothorace fere cylindrico, antice et basi vix COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 89 angustato et transversim impresso, lateribus punctato et albo-piloso; scutello late triangulari, elytris prothorace duplo latioribus, fere parallelis, apice obliquatis, ad angulum suturalem truncatis, angulo brevissime spinoso, subtus cum pedibus nitidior, albo-pilosa, medio glabra, coxis rufis, pedibus gracilibus elongatis. — Moupin. Cette Cicindele est très voisine de la C. Æirilowi Fisch., de Songarie; elle en differe d’abord par la taille bien plus petite, le corselet presque cylindrique, nullement élargi en avant, à surface non ponctuée sur le disque, le labre ayant de chaque côté de la dent médiane une très petite dent aiguë; le dessin et la sculpture des élytres sont à peu près identiques, seulement la ponctuation est égale et ne présente pas quelques séries de plus gros points. Cicindela mandarina Fleutiaux('). — Long. 8 mill. — Præce- denti simillima, obscure ænea, subopaca, capite prothoraceque vix minus opacis, vage cuprescentibus, labro minus diluto, medio tantum acute dentato, utrinque rotundatim angulato, prothorace minus cylindrico, dorso subtiliter dense rugosulo, elytris subtiliter asperulis basi evidentius, suturam versus basi obsolete ocellato- punctatis, utrinque puncto discoidali ante medium, striga marginali tenui medio, intus angulata, puncto discoidali post medium et striga apicali intus dilaitata, suturam haud attingente, albidis, angulo suturali vix distincte spinosulo; subtus cœrulescens. — Moupin, Kiansi. Cette Cicindèle a une grande analogie avec la précédente, mais le corselet est moins cylindrique, les côtés étant un peu arrondis au milieu, le dessus est finement rugueux, les élytres ne sont pas métalliques: en dessous elles ne présentent pas les points d'un bleu sombre entourés d’un anneau bleu; elles ont un reflet vert-bronzé quand on les voit de côté et sont couvertes de très fines aspérités, plus marquées vers la base; les taches sont à peu près pareilles, car la tache discoïdale du milieu doit rejoindre chez d’autres individus la ligne étroite marginale qui se coude en dedans avec tendance vers la tache discoïdale isolée. Elaphrus Davidis. — Long. 9 1/2 mill.-.- Ovatus, parum con- vexus, læte viridis, metallicus, capite prothoraceque maculis æneo- cupreis minutis sparsutis, hoc anguste cupreo-marginato, elytris suturam versus æneo-cupratis, impressionibus utrinque triseriatis ovatis, costula parum elevata longitudinaliter percurrente, inter- vallis elevatis, rugosulo-punctatis, plagulis nitidis interruptis et plaga anteapicali magna transversa, antice dentata, postice emar- ginata valde nitida signatis, margine interno acutiusculo, anguste cupreo, parte epipleurali fusco-violascente, antennis violaceis basi (*) FzeuTiaUx. Ann. Soc. Belg. 1886. C.-R., LXXX VII. 90 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. cupratis, articulis 3 primis supra impressis, mandibulis palpisque fuscis, his cupreo tinctis; capite æquali, sat dense parum profunde punctato, oculis modice prominentibus; antennis basin prothoracis superantibus, articulo 2° quarto fere æquali, prothorace brevi longi- tudine medio plus duplo latiore, vix convexo, lateribus angulatim dilatato, basi constricto, margine laterali acuta, marginata, angulis posticis rectis, dorso subtiliter ruguloso punctato, medio sat fortiter sulcato, basi utrinque impresso ; elytris ovatis, postice vix ampliatis, apice angustatis et separatim obtuse rotundatis; subtus fusco- cyanescens, nitidus, pectore lateribus punctato, femoribus fusco- cyanescentibus, tibiis anticis medio, ceteris apice excepto, rufulis, tarsis æneis. — Yunnan. Ce curieux insecte s'éloigne des ZZaphrus par le corselet à peine convexe, tranchant sur les côtés qui sont marginés, presque anguleu- sement dilatés en avant, fortement rétrécis et droits à la base; les élytres sont aussi moins convexes, leur sculpture est analogue, mais les fossettes sont ovales au lieu d’être rondes, les yeux sont moins saillants, les antennes dépassant notablement la base du corselet; leur 3° article est à peine plus court que le 4. Cette longueur des antennes rapprocherait notre insecte du genre Opisthius, mais la forme du corselet est très différente. Nebria pulcherrima Bates. Cette espèce japonaise a été trouvée au Kiangsi par M. l'abbé David. Cychrus yunnanus. — Long. 12 mill. — Oblongo-ovatus, convexus, fuscus, nitidus, vage metallescens; capite ruguloso- punctato, antice lævi, inter antennas sat profunde bifoveato; antennis gracilibus, medium corporis paulo superantibus, articulo 4° brevi; prothorace breviter cordato, longitudine latiore, lateribus antice valde rotundatis, postice constrictis, haud sinuatis, dorso convexo, valde punctato-rugoso, medio sulcato, impressione basali transversa, utrinque versus latera prolongata ; elytris ovatis, postice plus quam basi angustatis, convexis sed dorso planiusculis, dense rugosis, utrinque tuberculis ovatis regulariter triseriatis, intervallis laxe ac irregulariter tuberculatis, margine externo sat subtiliter carinato, parte reflexa grosse sat dense punctata et rugulosa; subtus cum pedibus magis niger, nitidus, pectore fortiter punctato, abdo- mine fere lævi, lateribus impressiusculo. — Yunnan. Bien plus petit que le C. Davidis du même pays : en diffère par le corselet assez convexe, le disque étant presque bilobé par le sillon médian, à côtés non sinués vers la base et non relevés ; les élytres sont plus courtes, plus effacées aux épaules, à tubercules moins allongés, le prosternum est bien moins caréné entre les hanches, le métasternum est à peine impressionné sur son lobe postérieur avec COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 91 une petite ligne élevée; les segments abdominaux ne sont pas ponctues au milieu. Coptolabrus gemmifer Fairm, Ann. Soc. Fr., 1887, Bull. XXVII. — Long. 30 mill. — Oblongus, sat fortiter convexus, capite prothoraceque cyaneis opacis, hoc margine laterali paulo incrassato nigro, nitido, elytris nigris, parum nitidis, anguste et leviter cœruleo-marginatis ; capite sat angusto, rugoso-punctato, antice oblonge biimpresso, ore, palpis, antennarumque articulis 4 primis nigris nitidis, ceteris brunneis, ferrugineo-pubescentibus ; pro- thorace transverso, lateribus utrinque sat fortiter rotundatis, pos- tice sinuatis, margine postico late leviter bisinuato, angulis posticis parum productis, dorso dense punctato-ruguloso, margine laterali leviter crenata; scutello lato, medio impresso, elytris oblongo- ovatis, postice sat convexis, apice obtusis, dorso utrinque tuberculis triseriatis oblongis, nitidis, inter has series et ad suturam tuber- culis seriatis paulo minoribus, intervallis irregulariter granosis, parte marginali et apice rugosis; subtus obscure cyaneus, parum nitidus; G palpis maxillaribus articulo ultimo apice obtuse angulato, tarsis anticis haud latioribus. — Yunnan. Cet insecte intéressant se rapproche du C. Ælysii pour la forme et la sculpture des élytres dont l’extrémité est obtuse; si elle était acuminée, notre insecte serait bien placé entre les C!. pustulifer et Lafossei. Les tubercules des élytres rappellent ceux du C. pustulifer, mais ils sont plus petits et plus nombreux. Carabus viridi-fossulatus (Blanch. coll. du Museum). — Long. 27 mill. — Ovatus, postice ampliatus, valde convexus, nigro-fuseus, sat nitidus, elytris utrinque foveis magnis, viridi-æneis triseriatis ; capite sat fortiter rugoso, ad antennas et medio elevato, labro emar- ginato, 6 punctato, mandibulis validis, apice acutis et incurvis, basi intus dente magno; antennis sat gracilibus, medium corporis haud attingentibus, articulis 2° 4°que æqualibus, 3° paulo longiore ; pro- thorace parvo, basi profunde coarctato, angulis posticis oblique productis, margine laterali antice fortiter rotundato, antico recto, incrassato, angulis anticis fere nullis, dorso valde rugoso, basi trans- versim fortiter impresso, medio sat tenuiter sulcato, scutello obtuse triangulari, brevi, medio depresso; elytris ovatis, valde convexis, post medium ampliatis, ante apicem vix sinuatis, lateribus modice marginatis, dorso lineato, punctatis, punctis sat grossis, oblongis et utrinque costulis 4 modice elevatis, intervallis utrinque triseria- tim foveatis, costula majore à foveis interrupta; subtus nigrosub- cyanescens, pectoris lateribus violaceis. — Moupin, 1 seule Q (coll. du Museum). La place de ce Carabe est difficile à déterminer; il faudrait créer 92 COLEOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. un nouveau genre, car avec son corselet assez petit, fortement rétréci avant les angles postérieurs, ses élytres très convexes, arrondies en arrière, je ne trouve pas de rapprochement avec d’autres espèces. Néanmoins sa place est auprès des Coptolabrus. Calosoma thibetanum (Blanch. coll. du Museum). — Long. 19 à 22 mill. Ce Calosome ressemble à un petit individu du C. Zugens, mais sa forme est plus étroite, sa coloration moins brillante et le corselet est très différent. Chez le Zugens, les côtés s’arrondissent en avant de manière à ce que la plus grande largeur soit un peu en avant du milieu; ici les côtés sont anguleusement arrondis au milieu et légèrement sinués vers la base au lieu d’être droits, et les angles postérieurs sont un peu plus pointus. Les élytres plus étroites, sont un peu moins élargies en arrière, leur sculpture est proportionnel- lement plus rugueuse, les points enfoncés sont noirs et non métalliques et les faibles caténulations qui les unissent dans le sens longitudinal sont un peu plus marquées; les épaules sont aussi moins arrondies. En dessous la saillie prosternale est largement tronquée, les côtés de la poitrine sont à peine ponctués et l'abdomen est couvert d'une ponctuation extrêmement fine, assez serrée. — Moupin. Physodera Davidis. — Long. 12 mill. — Oblongo-ovata, parum convexa, capite prothoraceque atro-cœruleis, nitidissimis, hoc lateribus magis cœruleo, elytris purpureo-violascentibus, nitidis- simis; sutura violacea, margine externo cœruleo; capite lævi, inter antennas bi-impresso, epistomate utrinque impresso, spatio inter- medio carinulato; oculis globosis, valde exsertis; prothorace trans- verso, capite latiore, elytris valde angustiore, antice et postice valde angustato, lateribus reflexis, ad angulos anticos sat rotundatis, medio angulatis, basi sinuatis, ante angulos posticos acute angulatis, margine postico utrinque fere recte angulato, dorso medio parum fortiter sulcato, postice transversim depresso, lateribus concavis, margine reflexo, scutello triangulari, acuto; elytris amplis, sub- quadratis, medio vix ampliatis, apice late truncatis, lineato-punc- tatis, punctis apice et extus minoribus, intervallis planis, lævibus; subtus cum pedibus fusco-cærulescens, valde nitida. — Fokien. Je crois bien que ce joli insecte appartient au genre Pysodera, bien que son corselet ne présente pas de renflements latéraux; le 1°" article des tarses est fortement bilobé, les crochets sont finement pectinés à la base; mais le dernier article des palpes labiaux s’élargit triangulairement vers l'extrémité qui est tronquée un peu obliquement; celui des palpes maxillaires est oblong, obtus à l’extré- miteé. COLÉOPTÈRES DE L’INTERIEUR DE LA CHINE. 93 Scarites estriatus. — Long. 22 à 24 mill. — Alatus; sat elongatus, parallelus, niger, nitidus, capite transverso, prothorace paulo angustiore, sat dense striolato, utrinque longitudinaliter impresso, epistomate medio depresso et punctis 3 grossis setigeris signato, mandibulis striolatis; antennis medium prothoracis paulo superantibus; articulis 7 ultimis sat latis, compressis, brunneis, pubescentibus; prothorace transverso, lateribus fere rectis, vix arcuatis, basi arcuatim angustatis, sed antea denticulo et puncto piligero signatis, basi marginata, obsolete sinuata, angulis obtuse rotundatis, dorso longitudinaliter et antice transversim striato, angulis anticis obtusiusculis; elytris parallelis, basi ad humeros rotundatis, his marginatis, extus denticulo minutissimo signatis, dorso subtilissime striolatis, striis subtiliter punctatis, basi paulo evidentioribus, ante apicem puncto valde impresso, margine laterali dense subtiliter granulato; subtus alutaceus, pectore subtiliter asperulo, tibiis anticis valde tridentatis et ante basin crenulatis. — Fokien. Cette espèce remarquable par les élytres n’offrant que des traces de lignes ponctuées peu visibles, a les tibias intermédiaires fortement bidentés, le 3° intervalle des élytres ne présente qu’un point enfoncé avant l'extrémité, bien marqué, le corselet n’est pas prolongé à la base, mais il est faiblement sinué au milieu, les intervalles des lignes des élytres ne sont pas granuleux, le bord marginal seule- ment est couvert de fines granulations formant une étroite bordure, La forme générale ressemble à celle du S. perplezus, mais les élytres lisses rappellent celles du S°. subcylindricus. Oodes piceolus. — Long. 9 à 11 mill. — Oblongus, sat angustus, fusco-piceus, sat nitidus, prothoracis lateribus et inter- dum sutura magis piceis, subtus cum pedibus rufopiceus, antennis, ore, tibiis tarsisque dilutioribus; capite l&ævi, inter antennas punctis 2 impresso; antennis gracilibus, basin prothoracis paulo superantibus ; prothorace parum transverso, antice paulo angustiore, medio leviter ampliato, lateribus late arcuatis, margine postico fere recto, angulis posticis obtusis, basi obsolete bi-impresso, impres- sione externa majore, dorso medio sulcatulo, sulco nec basin nec marginem anticum attingente, scutello acute triangulari; elytris oblongis, apice conjunctim rotundatis, striatis, striis lævibus, inter- vallis planis, 3° ad secundam striam bipunctato, ultimo apice carinulato et fere ad suturam arcuatim prolongato; subtus lævis, prosterno apice obtuse rotundato et subtiliter marginato. — Fokien. Ressemble un peu à l'O. gracilis, mais bien plus allongé et moins noir, surtout en dessous; le corselet a les côtés plus arrondis vers la base qui ne déborde pas la base des élytres, et il présente une impres- sion large, mais faiblement marquée, qui relève le bord vers les angles postérieurs, 94 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. Platysma latecostata. — Long. 12 mill. — Oblonga, con- vexiuscula, supra cuprascens, capite prothoraceque æneo tinctis elytris sutura utrinque costis 3 latis brunneo-æneis, corpore subtus cum pedibus fusco, nitido, lateribus æneo-tincto; capite sat lato, subtiliter punctato, inter antennas utrinque leviter impresso, extus late sat fortiter plicato et ad oculos tenuiter longius plicatulo, epis- tomate a fronte sulco sat profundo separato, utrinque puncto grosso impresso, antennis validiusculis, medium corporis fere attingenti- bus, articulis apice longe hispidis, 4 primis fuscis, ceteris brunneis pubescentibus, 2° quarto parum breviore, 3° ceteris longiore; pro- thorace transverso, elytris angustiore, lateribus antice valde rotun- datis, basi abrupte breviter rectis, dorso lævi, medio fortiter striato, stria basi et antice profundiore, basi utrinque profunde bisulcato, sulco interno longiore; elytris ovatis, basi truncatis, ad humeros obtusis, extus late arcuatis, apice conjunctim rotundatis et ante apicem leviter sinuatis, sutura et utrinque costulis 3 latis, modice convexis, lævibus, intervallis biseriatim leviter striatis, striis obsolete punctulatis, sed basi profundioribus, stria submarginali basi et apice punctis grossis ocellatis dense, medio rarius, impresso; subtus lævis, segmento ventrali ultimo apice utrinque punctis 2 piligeris impresso; G. — Yunnan. Ce bel insecte ressemble par ses élytres au CAlænius Greya- nus Wh., d'Australie, mais i! me paraît ne s'éloigner des Platysma que par cette sculpture remarquable. Platysma yunnana. — Long. 12 mill. — Oblonga, supra fusco-metallica, modice nitida, lateribus viridi-metallico tincta, prothoracis impressionibus cupreis et æneis, elytris cœruleo-margi- natis et apice cuprascentibus; capite lævi, inter antennas longi- tudinaliter biimpressis; antennis crassiusculis, basin prothoracis paulo superantibus, articulis 4-11 subaequalibus, prothorace trans- verso, lateribus antice valde rotundatis, basi abrupte rectis, dorso lævi, medio sat fortiter sulcato. basi utrinque impressione profunda, rugosa, fundo striata, signato, angulis posticis rugosis acute rectis; elytris post medium leviter ampliatis, apice obtusis et obsolete sinua- tis, subtiliter punctato-substriatis, intervallo 3 quinquepunctato, puncto 1° ante medium ad striam tertiam, ceteris ad secundam positis, paulo metallicis, stria antemarginali basi et apice grosse punctata; subtus cum pedibus nigro-virescens, pectoris lateribus dense punctatis, segmento ventrali ultimo utrinque punctis 2 pili- geris ad marginem apicalem signato. — Yunnan. Forme du 2. borealis, mais avec le corselet plus fortement arrondi sur les côtés en avant et brusquement rétréci à la base; les points des élytres sont aussi moins marqués, ainsi que les stries. COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 95 P. æneocuprea. — Long. 11 à 12 mill. — Præcedenti forma similis sed aliter colorata, supra capite prothoraceque nitide viridi- æneis, elytris nitide cupreis, subtus fusco-cyanescens, nitidus; pedibus antennis et ore fuscis; antennis crassiusculis; prothorace similiter lateribus rotundato et basi constricto, foveis basalibus similiter rugosis; elytris anguste viridi-cinctis, sutura angustissime cyanescenti, striis magis impressis, subtiliter punctatis, intervallo tertio tantum quadripunctato, puncto apicali deficiente; pectore lateribus punctato; segmento ventrali ultimo apice utrinque puncto unico piligero signato C. — Yunnan. Amathitis yunnana. — Long. 9 à 11 mill.— Breviter oblonga, postice ampliata, parum convexa, fusco picea, nitida, pectore medio, elytrorum margine epipleurali, pedibusque piceo-testaceis ; antennis palpisque dilutioribus; capite lævi, antice bifoveolato, mandibulis apice nigris, antennis medium corporis attingentibus sat gracilibus, articulis subæqualibus, 2° excepto minore, prothorace transverso, lateribus antice arcuatis, basi sinuatis, margine postico fere recto, angulis posticis fere rectis, dorso sulco medio antice et basi abbre- viato signato, basi subtiliter dense (medio excepto) punctato et utrinque stria sat elongata impresso, antice transversim obsolete impresso; elytris ovatis, prothorace latioribus, apice obtusis sat fortiter striatis, striis æqualibus, lævibus, intervallis planis, lævibus, penultimo punctis grossis sat dense impresso, sutura et margine externo pallidioribus, apice obsoletissime sinuato ; pectore lateribus subtiliter sat dense punctato. — Yunnan. Ressemble à A. cordicollis Chaud., de Daourie, mais bien plus grand, plus large, avec les élytres plus ovalaires, plus arrondies latéralement, plus marginées, à stries égales, aussi fortes en dehors que sur le dos, un peu plus profondes en arrière, lisses, et par le corselet moins fortement arrondi sur les côtés en avant avec la base plus finement ponctuée, n’ayant qu’une strie interne et les angles postérieurs moins pointus; la coloration est aussi moins foncée, nullement bronzée. Pristonychus picescens. — Long. 13 mil. — Apterus, oblongus, parum convexus, piceus, sat nitidus, subtus brunneus, nitidior; antennis, palpis, tibiis tarsisque piceo-rufescentibus; capite sat brevi, lævi, inter antennas biimpresso, antennis medium cor- poris attingentibus, articulo 3° quarto paulo longiore, prothorace parum transverso, elytris angustiore, postice angustato, lateribus antice arcuatis, postice haud sinuatis, basi ate emarginata, angulis posticis late rotundatis, dorso subtiliter transversim striolato, sulco medio sat profundo, basi et antice sulco obtuse angulato limitato, basi subtilissime longitudinaliter striolata, utrinque impressa et , « } ; 06 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. longe sulcata, ad angulos rugosa et punctata; scutello triangulari lævi; elytris ovato-oblongis, medio vix ampliatis, apice obtuse rotundatis, anguste marginatis, dorso sat subtiliter striatis, striis subtiliter punctulatis, apice et lateribus haud obliteratis, intervallis planis, 3 ad striam secundam bipunctato, margine ocellato punctato; subtus lævi, processu intercoxali apice extremo acuto, femoribus validiusculis. — Yunnan. Cet insecte ressemble pour la forme à un petit Pristonychus subcyaneus avec la coloration du P. Ghilianii. Comme cet insecte a les tarses glabres en dessus, il faudrait créer pour lui un nouveau genre et le séparer des Pristonychus dont il présente tous les caractères; les tarses antérieurs G' sont larges et garnis en dessous de poils assez longs; les autres tarses n'ont en dessous que des soies raides; les crochets sont finement pectinés. Calathus Delavayi. — Long. 9 1/2 à 13 mill. — Oblongus, postice leviter ampliatus, parum convexus, æneo-cupreus, nitidus, elytris paulo sericeis; antennis, ore pedibusque rufescentibus, his metallico-micantibus; capite lævi, inter antennas biimpresso, labro fusco, mandibulis castaneis, antennis medium corporis attingentibus, articulis 3-10 subæqualibus; prothorace longitu- dine paulo latiore, elytris angustiore, postice angustato, lateribus sat rotundatis, angulis posticis obtuse rotundatis, margine postico medio sinuato, dorso Iævi, medio sat profunde sulcato, basi utrin- que impressione punctata sat lata, parum profunda signato; scutello fusco-æneo, lævi; elytris ovatis, apice obtusis, striatis, striis Iævibus, intervallis planis, stria 2* punctis 2 impressa; subtus nitidus, æneo et cupreo mixtus, segmento ventrali ultimo apice anguste testaceo-marginato et punctis 2 piligeris signato. — Yunnan. Ce joli C'alathus est moins brillant que l’ænecocupreus Faïrm.; il est d’un cuivreux un peu soyeux sur les élytres, le corselet est bien plus court que les élytres dont les stries sont plus égales, aussi profondes en dehors et à l’extrémite et lisses. Anchomenus nuceus. — Long. 10 mill. — Oblongus, piceolo- rufescens, nitidus; capite summo et antice infuscato, lævi; basi transversim sulcatulo, inter antennas biimpresso; antennis graci- libus, medium corporis paulo superantibus; prothorace subcordato, capite paulo latiore, basi angustato, lateribus antice rotundatis, postice fere rectis, angulis posticis obtuse rotundatis et elevatis, dorso lævi, medio subtilissime transversim strigosulo, stria antice limitata signato, basi utrinque sat profunde oblonge impresso; scutello fusco, triangulari-ovato, apice obtuso; elytris oblongo- ovatis, ad humeros rotundatis, ante apicem sat fortiter sinuatis, COLEOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 97 lateribus fere rectis, anguste marginatis, dorso fortiter striatis, striis lævibus, intervallis vix convexiusculis, punctis parum profun- dis sat latis, laxissime i impressis ; subtus lævis, segmentis ventralibus apice fusco marginatis. — Yunnan. Ressemble un peu à |A. livens, mais bien plus grand et diffé- remment colorée; le corselet est moins rétréci en arrière et bien plus relevé vers les angles postérieurs, les élytres sont assez fortement sinuees avant l’extrémite et les intervalles sont marques de points assez grands à peine enfoncés et très écartés Agonum. semicupreum. — Long. 71/2 mill. -- Ovato- ‘oblongum, nitidum, capite prothoraceque viridi-metallicis, elytris cupreis, subtus cum femoribus fuscum, submetallescens, tibiis tarsis- que piceo-testaceis (antennis deficientibus); capite lævi, antice sat fortiter biimpresso, labro fusco; prothorace elytris fere dimidio angustiore, transverso, lateribus rotundato, reflexo, postice vix angustiore et magis reflexis, dorso subtilissime transversim strio- lato, medio subtiliter striato basi utrinque impresso et subtiliter ruguloso, angulis posticis rotundatis et extus puncto impresso in margine ipso impressis, scutello obscure æneo; elytris ovatis, apice rotundatis, lateribus fere rectis, dorso striatis,-striis lævibus, inter- vallis planis, 3° punctis quatuor subtilibus impresso, margine externo apice obsoletissime sinuato. — Yunnan. Ressemble un peu au sezpunctatum, mais plus petit, moins bril- lant, avec le corselet moins large, les élytres à stries lisses, le 3° intervalle n’ayant que 4 points peu marqués. Ocypus testaceipes. — Long. 18 mill. — Elongatus, nigro- fuscus, vix-nitidulus, pedibus piceolo-testaceis, antennis piceis basi paulo rufescentibus, palpis rufo testaceis; capite prothorace paulo latiore, subquadrato, subtilissime dense punctulato; antennis sat brevibus, articulo 3° elongato, ceteris paulatim decrescentibus, ultimo apice emarginato; prothorace elytris haud angustiore, longitudine haud latiore, basi cum angulis rotundato, lateribus fere recto, angulis anticis sat rotundatis, dorso subtilissime dense punctulato, linea media longitudinali tenuiter lævi, scutello late ac obtuse triangulari, subtilissime punctulato; elytris prothorace brevioribus, apice extus rotundatis et paulo oblique truncatis, subtilissime coriaceo-asperulis, fusco-pubescentibus; abdomine sub- parallelo, sat fortiter marginato; subtilissime dense punctulato- asperulo; subtus nitidus, evidentius asperulus, segmento ventrali penultimo basi medio impresso, tarsis anticis valde dilatatis. — Yunnan. Ressemble à l'O. macrocephalus; en diffère, outre la coloration des pattes, par le corselet arrondi aux angles antérieurs, moins ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI. 7 98 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. court, l’écusson plus large, en triangle plus obtus, les tarses anté- rieurs plus dilatés et les articles des antennes plus courts. Cytilus avunculus. — Long. 5 1/2 mill. Ressemble extrêmement à notre ©. varius, mais un peu moins court, un peu moins convexe, moins arrondi sur les côtés; la colo- ration est bien moins vive, formée également de taches pubescentes vertes et brunâtres, mais moins nettes, ce qui tient peut-être à l’état un peu effacé du seul individu que j'ai vu; les stries sont également distantes entre elles; le corselet est couvert d’une pubes- scence soyeuse d’une fauve un peu doré avec des taches brunâtres ; au milieu il y a un sillon longitudinal bien distinct, l’écusson est . triangulaire, à pubescence fauve avec une ligne médiane dénudée ; le dessous est d’un brun foncé, densément et finement ponctué, assez brillant, l’abdomen finement pubescent, presque mat. — Yunnan. Lucanus Delavayi Fairm., Ann. Ent. Fr. 1887, Bull. XX VII. — Long. 25 à 26 mill., avec les mand. 30 à 33 mill. — Oblongus, sat convexus, dilute castaneo-brunneus, fulvo-sericans, sat nitidus, elytris fulvis, nitidioribus, glabris, anguste fusco-limbatis, subtus dense pubescens, pedibus fulvis; femoribus subtus tibiisque intus fusco vittatis, tarsis fuscis; capite transverso, prothoracis basi haud latiore, subtiliter dense punctato, antice late sinuato, angulis oblique truncatis, carinis lateralibus sat acutis, postice obtuse angulatis utrinque vix sinuatis; mandibulis parum validis, capite dimidio longioribus, apice bifidis, intus tridentatis, his dentibus interdum obliteratis; palpis antennisque fuscis, his bilamellatis ; prothorace transverso, antice paulo angustiore, lateribus medio tantum paulo rotundatis, basi obsolete sinuatis, dorso subtiliter densissime punctato, linea media lævi, antice obliterata; scutello late et obtuse ogivali, subtiliter dense punctato, pubescente; elytris ovatis, basi truncatis, ad humeros acute angulatis, medio leviter ampliatis, margine externo sat reflexo, apice planiore ac fortius punctato, sutura postice paulo elevata, dorso subtiliter sat dense punctato, striolis geminatis obsolete signato; subtus densissime punctulato; pedibus sat gracilibus, tibiis anticis extus sat obtuse quadridentatis; © paulo minor, magis brunnea, capite parvo, rugose punctato, saummo medio plagula posita transversim impresso, protho- race fortius punctato, basi medio breviter sulcato, pedibus breviori- bus, validis, tibiis anticis latis, quadridentatis. — Yunnan. Ressemble beaucoup au Z. Fortunei Hope, mais ce dernier, outre une coloration foncée, uniforme, a la tête plus élargie en avant, les carènes latérales plus arquées en dehors avec l’angle apical plus saillant, le canthus sinué avant les yeux COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 99 (dans notre espèce il ne l’est pas), les mandibules 2 fois aussi longues que la tête, ayant 5 dents avant les dents apicales, la 4° plus forte; la ponctuation du corselet est finement rapeuse, le dessous est plus fortement ponctué, les pattes sont semblablement colorées. CYLINDROCAULUS (Fairm. Naturaliste, 1880, 164). Corpus valde convexum, subcylindricum. Processus prosternalis laminiformis, postice arcuatim declivis. Caput leviter concavum, clypeo antice late arcuato, marginato, lævi, angulis acutis, vertice . utrinque ad oculos cornu oblique elevato instructo. Oculi toti divisi. Antennæ clava triarticulata, articulis elongatis. Prothorax qua- dratus, antice truncatus, sulco marginali integro, foveis lateralibus obsoletis. Scutellum magnum, læve, lateribus et apice rotundatum. Elytra sat brevia, profunde sulcata, sulcis fundo punctatis. Meta- sternum politum, inter coxas mtermedias acute productum. Abdomen lateribus haud impressum, nec rugulosum, segmento 1° brevissimo, 4» ceteris longiore, 5° (saltem in G) utrinque transversim impresso. Tibiæ anticæ modice latæ, extus multidentatæ, intermediæ extus tri- aut quadrispinosæ, posticæ sulcatæ, sulcis crenatis, carina externa obsolete dentata, parce villosa. Ce genre remarquable parmi les Passalides par son corps épais, assez court, presque cylindrique, ses cornes céphaliques minces, écartées, et son corselet tronqué en avant, rappelle de loin le genre Sinodendron. Il se rapproche, pour la forme générale, des Aulacocyclus, mais s'éloigne de ce groupe par la présence d’une lame intercoxale, mince mais bien distincte au prosternum, carac- tère qui lui est commun avec les Awlacocyclus; il diffère de ce dernier genre par la forme cylindrique, le chaperon lisse au bord antérieur, les yeux petits entièrement coupés en deux parties par le canthus qui se termine anguleusement au-delà de leur milieu en rejoignant la carène latérale postérieure, par le mésosternum formant une pointe aiguë entre les hanches intermédiaires et entièrement lisse; les épipleures du metasternum sont extrêmement étroites et cachées en partie par les élytres. C. bucerus Fairm. I. c. — Long. 17 mill. — Oblongo-elongatus, subcylindricus, elytris postice leviter ampliatis, niger, nitidus, _ glaber; capite lævissimo, leviter concavo, clypeo antice marginato, utrinque ad oculos cornu obliquo, gracili, armato, labro lato, brevi, grosse punCtato, medio fere lævi, mandibulis parum exsertis, apice bidentatis, mento transverso, late emarginato, grosse punctato;: prothorace valde convexo, quadrato, medio sulcato, angulis posticis rotundatis, anticis productis, margine antico medio arcuato, utrinque 100 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. sinuato, dorso medio antice producto, truncato, truncatura apice bidentula; scutello lateribus et apice rotundato, utrinque anguste punctato, dorso haud striato; elytris profunde sulcatis, sulci fundo punctatis, intervallis convexis, lævibus, callo humerali sat promi- nente, humeris postea impressis; prosterno opaco, margine antico medio arcuatim laminato-producto ; G'— Chine occidentale, Moupin. Onthophagus angulatus Redt. Hügel Kaschmir, IV, 2, 522, pl. 24. fig. 6. — Long. 13 mill, — Ovatus, crassus, niger, nitidus ; capite dense ruguloso-punctato, triangulari, clypeo antice sat acuto, recurvo, lateribus medio leviter sinuatis, fronte transversim bica- rinata; prothorace transverso, lateribus medio angulato-rotundatis, angulis anticis productis, utrinque oblique compresso, dense punc- tato, et antice verticaliter fere carinato, parte superiore planius- cula, minus dense punetata, medio sulcatula utrinque extus valde angulata, antice obtuse angulata et lateribus leviter carinata, bisi- nuata; elytris subtiliter crenulato-striatis, striis binis, intervallis subtiliter asperulo-punctatis et oblique striatulis; pygidio coriaceo, parce punctato. — Yunnan; découvert primitivement à Kaschmir. O. sycophanta. — Long. 9 mill. — Ovatus, fusco-ænescens, modice nitidus, elytris squalide piceo-brunneis,; capite sat subtiliter dense rugoso-punctato, antice obtuso et leviter recurvo, fronte transversim unicarinato, vertice summo carinato; prothorace lateribus rotundato, antice utrinque late oblique compresso, sat subtiliter dense punctato, parte superiore minus dense punctata, utrinque angulata sed haud extus producta, carina laterali haud sinuata, sat rotunda; elytris subtiliter striatis, intervallis parum dense punctato-asperatis, alternatim paulo convexioribus, 1° basi latiore; pygidio fere lævi, sericeo; tibiis anticis tridentatis; © capite antice obtuse angulato,* bicarinato, prothorace dense et æqualiter punctato, haud elevato, nec compresso. — Yunnan. Cet insecte semble un diminutif du précédent ; les angles latéraux de la partie supérieure du corselet ne dépassent pas les côtes comme chez l’angulalus, la taille, la coloration sont bien différentes. Il se rapproche de l'O. ater du Japon, mais ce dernier est tout noir, le corselet plus fortement ponctué, la tête est obtusément arrondie en avant, striolée en travers, sans carène frontale. Oniticellus incurvicornis. — Long. 8 à 9 mill. — Ovatus, brunneus, ferrugineo indutus, modice nitidus, elytris opacis; capite subtilissime punctulato, margine antico areuato, paulo reflexo.nitido et fortius punctato; scutello oblongo, lævi; elytris planiusculis, postice parum angustatis, intervallis alternatim paulo magis convexis, pygidio plano, lævi, G' capite cornu fusco sat gracili, nitido, apice fortiter incurvo, prothorace late excavato, latéribus COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 101 excavationis postice compresso-elevatis verticaliter auriculatis, niti- dis, sat dense punctato, punctis parum impressis, lateribus armatis, angulis posticis rotundatis; © vertice transversim carinulata, fronte utrinque linea obliqua lævi paulo elevata signato, prothorace dense sat fortiter punctata, medio longitudinaliter impresso. — Yunnan. Voisin de l’O. excavatus Redt., du Japon, mais bien distinct par la corne céphalique sans dent interne et par le corselet n’ayant que les 2 oreillettes latéro-postérieures, la dent antérieure n’existant pas. O. denticornis. — Long. 12 mill. — Ovatus, süpra depressus, niger,nitidus,elytrorum intervallis planiusculis subopacis; G' capite antice arcuato et ad marginem tantum subtiliter ruguloso-punctato, vertice cornu longo, arcuato, ante apicem subtus tridentato armato; prothorace amplo, elytris haud breviore, lateribus ad angulos anticos rotundato, dorso late planato, extus utrinque carinato, carinis arcuatis et postice sat acute elevato-angulatis, intus incurvis, disco fortiter punctato ad carinas densius, medio lævi, parte externa angusta, lævi, ad marginem subtiliter dense rugosa, margine antico fortiter emarginato; © capite subtiliter dense punctato, fronte utrinque angulato, vertice denticulo brevi signato ; prothorace medio oblonge impresso et punctato, antice medio subretuso; elytris striatis, striis haud punctatis, intervallis alternatim planiusculis lævibus, sericeo opacis, et convexis, nitidis, punetatis, sutura ele- vata et punctulata, pygidio obsolete cicatricoso-punctato, medio paulo elevato; tibiis articis extus bidentatis. — Yunnan. Le Gest bien reconnaissable à sa grande corne arquée, ayant en. dessous, avant l'extrémité, 3 petites dents, 2 inférieures à côté l’une de l’autre, la 3° au dessus, un peu plus petite. La © rappelle un peu celle de l’espèce précédente. Aphodius analis Fab. — Cette espèce se trouve dans l'Inde, au Japon et au Fokien. « A. rufipes Lin. — Cette espèce européenne s'étend jusqu’en Sibérie et a été retrouvée au Yunnan. Geotrypes impressiusculus. — Long. 17 mill. — Parum oblongus, valde convexus, nigrofuscus, subopacus, subtus cum pedibus nitidus;. capite dense rugosulo, basi medio plagula polita antice bifida et foveata signato, fronte utrinque oblique sulcata et ad oculos dente conico armata, clypeo antice obtuse rotundato, parum reflexo; prothorace transverso, elytris vix latiore, antice leviter angustato, lateribus postice rotundatis et leviter coarctatis, basi medio subtiliter marginato, dorso subtilissime sat dense punc- tulato, punctis majoribus sparsim, ad angulos densius impresso, postice linea longitudinali brevi antice medio crasse marginato et 102 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. intus transversim obsolete impresso et densius punctato, angulis anticis latis et valde obtusatis; scutello late ac obtuse triangulari, nitidulo, medio biseriatim punctato; elytris brevibus, basi vix angustatis, sat subtiliter parum dense punctatis, sutura elevata lævi, utrinque costula discoidali sat distincta sed parum elevata, lævi, idtervallo late levissime impresso et lineolis vix elevatis trans- versim clathrato, extus costula vix distincta, basi abbreviata, et sub humeros impressione oblonga parum profunda; subtus dense punctatus, pedibus validis, femoribus latis, compressis, inefmibus, tibiis anticis obtuse 4-dentatis intus sat fortiter et sat acutis dentatis posticis extus 4 aut 5 transverso-cristatis et biseriatim obtuse angulatis. — Yunnan. Cet insecte et les suivants forment un groupe bien distinct d'abord par les deux courtes cornes ou dents formées près des yeux par la carène oculaire, et par les élytres soudées, rétrécies à la base, souvent plus étroites que le corselet, tres étroitement mar- ginées. Ce groupe que j'appellerai Odontotrypes pour concorder avec les douze ou quatorze déjà existants, se rapproche des Z'Aorectes par les élytres soudées, un peu retrécies à la base, le corselet à côtés rentrants à la base et la dent terminale des tibias anté- rieures G' non échancrée. Tous ont le chaperon arrondi en avant, sauf le @. cariosus déjà décrit, qui doit rentrer dans le groupe, mais dont le chaperon est angulé en avant. G. semirugosus. — Long. 14 mill. — Ovatus, convexus, niger, parum nitidus; capite sat subtiliter dense rugosulo, antice. rotundato, summo paulo depresso et utrinque dente brevi conico armato; prothorace transverso antice paulo angustato, lateribus basi fortiter rotundatis, margine postico recto, angulis rotundatis, antico parum emarginato, angulis obtuse rotundatis, dorso parum dense, ad latera densius punctato, intervallis alutaceis ; scutello late . ac obtuse ogivali, fere lævi; elytris brevibus, basi paulo angustatis et prothorace angustioribus, extus late rotundatis et angustissime marginatis, dorso grosse ac irregulariter fere foveolato-punctatis, intervallis late ac leviter plicatulis, sutura læ vi; subtus dense sat sub- tiliter rugulôso-punctatus, tibiis anticis extus 5 dentatis. — Yunnan. Facile à reconnaître par ses élytres couvertes d’une ponctuation très grosse, irrégulière, avec quelques plis assez larges et peu saillants, tandis que le corselet est assez finement ponctué. G. cribripennis. — Long. 12 mill. — Præcedenti valde affinis, sed minor, elytris lateribus et apice minus rotundatis, ad humeros magis angulatis, dorso dense minus grosse punctatis, haud plica- tulis ; corpore subtus subtilissime coriaceo. — Yunnan. Chez cette espèce et chez la précédente, la partie marginale des élytres est finement striolée en travers. COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 103 Geotrypes biconiferus. — Long. 14 mill. — Ovatus, valde convexus, niger, nitidus, lateribus violascentibus; capite inæqualiter punctato, medio leviter convexo, antice obtuse rotundato, vertice læviore, fuberculis oculartis sat validis, conicis; prothorace trans- verso, antice angustato, lateribus ante basin angulatim rotundatis, angulis omnibus obtuse rotundatis, dorso grosse sat irregulariter punctato, punctis lateribus confluentibus, cariosis postice medio stria longitudinali obsoleta; scutello vix punctato, medio subcarinato: elytris lateribus leviter arcuatis, apice rotundatis, dorso punctato- striatis, striis sat latis, fundo violascentibus, grosse parum regula- riter Punctatis, intervallis sat convexis, extus angustioribus, irre- gularibus ; subtus violaceus, tibiis anticis quadridentatis. — Moupin. Voisin du cariosus dont le corselet est presque semblable, en diffère par les élytres à stries larges et grossement ponctuées, et la coloration violacée des côtés et du dessous du corps, et même des stries des élytres. | G. scutellatus. — Long 13 mill. — Ovatus, convexus, niger, vage cœrulescens subsericeo-micans modice nitidus, scutello nitidiore et magis cœrulescenti, lateribus cœruleo metallico anguste margi- natis, capite dense rugoso, antice obtuse rotundato, summo lævi et a parte rugosa sulco angulato, medio depresso separato carina juxta- oculari et fronte media ad angulum sulci obtusissime tuberosis ; prothorace antice angustato, lateribus sat fortiter marginatis. postice rotundatis, margine postieo utrinque leviter sinuato et depresso, angulis posticis obtusis, dorso lævi, medio linea impressa longitudi- nali antice obliterata, lateribus punctis aliquot et fovea rotunda sat profunda impressis, scutello late ogivali, lævi; elytris ad humeros obtuse angulatis, ante medium paulo ampliatis, et sat fortiter margi- patis, dorso subtiliter lineato-punctatis, punctis extus et apice obso- letis, sutura postice paulo elevata; subtus cum pedibus cyaneus, his nitidioribus, et asperulus. — Yunnan. Ressemble extrêmement aux petits individus du G. vernalis L. qui n'est peut-être que son descendant, il en diffère par le corselet sans ponctuation et le corps plus étroit. G. tenuestriatus. — Long. 14 mill. — Ovatus, convexus, sub-’ cyanescenti-niger, nitidus, prothorace fere opaco; capite antice rotun- dato, ruguloso, vertice lævi, sulco angulari sat fortiter impresso, cari- nis ocularibus obtuse angulatis, fronte media vix tuberosa; antennis fuscis prothorace transverso, elytris fere latiore, antice angustato, lateribus postice rotundato, basi anguste marginato et utrinque bre- viter interrupto, angulis posticis sat rotundatis, dorso lævi, basi medio obsolete sulcatulo, ad latera laxe punctato et medio puncto sat grosso metallico signato; scutello sat acute cordato, lævi; elytris ante medium 104 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. paulo ampliatis et sat fortiter marginatis, punctato-striatis, striis parum impressis dense punctatis, intervallis planis, Iævibus, sutura apice paulo convexo, callo humerali sat convexo, subtus fuscus, parum nitidus, coriaceus, pedibus et coxis anticis longe nigro pilosis, tibiis anticis D dentatis. — Yunnan. C’est au G. Amedei, de Turquie, que cette espèce ressemble le plus, mais le corselet est mat, sans ponctuation sur le disque avec la bordure basilaire à peine interrompue de chaque côté, le rebord : marginal des élytres est plus large, les stries sont plus dénsément ponctuées et plus profondes, le dessous du corps n’est pas métallique et les dents des tibias antérieurs diminuent graduellement, les 2 apicales n’étant pas égales. Hoplia Gabriellina. — Long 9 mill. — Ovata, nigro-fusca parum nitida, capite prothoraceque pilis sat longis hirsutis squamulis viridi- aut carneo-metallicis, sparsutis in elytris trifasciatim conden- satis, fasciis transversis, 1* basali, 2° media, 3' anteapicali; capite planato, antice fere truncato, rugoso, antennis oreque fusco nigris; prothorace sat convexo, elytris angustiore, antice angustato, late- ribus medio paulo ampliato, subtiliter dense rugosulo, basi utrinque transversim impresso, angulis posticis rectis ; scutello obtuse ogivali, paulo depresso, subtiliter punctato-rugosulo; elytris ad humeros angulatim rotundatis, apice separatim rotundatis apice separatim rotundatis, dorso subtiliter coriaceo-rugosulis, post scutellum utrin- que leviter convexis, ante humeros impressis, disco vage lineatis : pygidio subtiliter rugosulo, densius squamoso ; subtusfusca, subtilius squamosa, subtiliter rugosula, pallido villosa; pedibus sat validis, unguibus posterioribus simplicibus, apice vix fissis. — Yunnan. Cette ÆZoplia est revêtue d’écailles d’un vert ou d’un carné metal- lique très éparses et très fugaces, formant sur les élytres 3 bandes transversales, mal limitées, plus ou moins effacées, surtout celle de la base; sur le pygidium ces écailles sont assez serrées; en dessous elles sont plus fines et paraissent moins au milieu de la villosité noire de l’abdomen et de la poitrine. Hoplia Harpagon. — Long. 10 mill. — Ovata, plana, fusca, squamulis rotundis ferrugineis dense vestita, squamulis in capite subauratis, prothorace minus dense squamoso et vage denudato bivittato; capite dense punctato, margine antico leviter reflexo, antennis nigris; prothorace elytris valde angustiore, medio utrinque angulato, antice angustato, dorso convexo, rugoso-punctato; scutello acute triangulari, dense squamoso; elytris planatis, apice separatim rotundatis, humeris angulatis, extus fere carinatis, subtiliter coriaceis, ad sutura apicem utrinque setis 2 elongatis oblique signatis; pygidio dense ferrugineo squamoso, squamulis aureis laxe COLÉOPTÈRES DE L’'INTERIEUR DE LA CHINE. 105 + marginato; subtus cum pedibus dense aureo-squamosa, lateribus exceptis ferrugineis opacis; tibiis anticis 2 aut 3 dentatis, unguibus 4 anticis apice fssis, posterioribus simplicibus integris. — Yunnan. Cette Zoplia est remarquable par la forme aplatie des élytres qui ont les épaules angulées et un peu carénées en dehors; la coloration mate et triste du dessus du corps contraste avec les écailles brillantes des pattes et du milieu de l'abdomen et de la poitrine. Les crochets ‘sont rougeàtres; les 2 tibias antérieurs ont l’un deux dents et l’autre trois, les pattes sont assez grandes et médiocrement robustes. Hoplia citrinella. — Long. 7 mill. — Ovata, parum convexa, fusco hirtula, elytris dense squamulis flavocitrinis vestitis, callo apicali squamulis aureis sparsuto, capite, prothorace scutelloque dense flavido-rufulo squamosis, corpore subtus cum pygidio paulo dilutiore, pedibus rufocastaneis, pallido-setosulis; capite antice fere truncato, antennis paipisque rufis; prothorace elytris sat angustiore, lateribus medio dilatato-angulatis, basi breviter sinuatis, angulis posticis acutis, scutello sat lato, apice obtuse rotundato, dense punc- tato, haud hirsuto; elytris ad humeros paulo angulatis, apice separa- tim rotundatis, obsolete costulatis, costulis subtiiiter ac laxe granu- latis; tibiis anticis tridentatis, unguibus posterioribus simplitibus, apice vix fissis. — Yunnan. Paraît voisine de l’Æ. vestita Boh., de Hongkong, mais cette dernière présente une villosité jaunâtre, les angles postérieurs du corselet obtus, l’écusson triangulaire, les deux dents supérieures des tibias antérieurs courtes. Hoplia campestris. — Long. 7 mill. —- 77. citrinellæ valde affinis, sed magis viridi-colorata, similiter squamosula, sed capite prothoraceque nudis, unde squamulis evidentioribus, hoc lateribus postice profundius emarginato, elytris similiter granulis minutis denudatis seriatim instructis, sed lineis elevatis haud distinctis et callo postico haud aureo-squamoso, pedibus similiter coloratis et tibiis anticis tridentatis. — Yunnan. . Phyllopertha cribricollis. — Long. 10 mill. — Ovata, viridi- metallica, fulvo-hirtula, elytris testaceo-flavidis rarius rubris, capite antice prothoraceque lateribus anguste flavido marginatis, subtus viridi-æneo et cupreo vario, abdomine plus minusve metallico- fulvescente, pedibus testaceo-flavidis, metallico tinctis; capite dense punctato, rugosulo, margine antico parum reflexo; palpis anten- nisque flavidis, clava fusca; prothorace elÿtris angustiore, trans- verso, longitudine duplo latiore, antice a medio angustato, basi medio recto, utrinque sinuato et marginato, angulis posticis acutis, dorso dense sat fortiter punctato; scutello fere semirotundo, subti- liter punctato; elytris ante medium paulo ampliatis et basi paulo 106 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. , incrassato-marginatis, dorso sat late sed parum profunde striatis, striis punctatis, interdum interruptis, intervallis convexiusculis, basi obliteratis, apice magis convexis; pygidio rugoso, longe ciliato ; pectore coriaceo-punctato, abdomine lateribus densius, medio rarius punctato. — Yunnan. Ressemble beaucoup au 2. korticola de nos pays, en diffère par le corselet bien plus densément ponctué, à côtés tres faiblement sinués avant les angles postérieurs, par les élytres plus larges, plus ‘ élargies après les épaules et épaissies au bord externe; la coloration du dessous du corps et des pattes est aussi tres différente. P. humeralis. — Long. 9 mill. — Præcedenti simillima, elytris rubris, sed capitis margine antico, prothoracis lateribus pedibusque concoloribus ; prothorace paulo minus dense punctato, angulis posti- cis paulo minus acutis, elytris margine externo basi haud incrassato, anguste fusco-æneo limbato, limbo ad humeros dilatato et anguste usque ad scutellum prolongato, abdomine concolore, — Yunnan. P. suturata. — Long. 9 mill. — Similis, sed elytris flavido- testaceis, vitta suturali aut macula scutellari, et macula humerali, interdum marginali fuscis, subtus fusco-ænea, capite minus rugoso, interdum latius flavido-marginato, prothorace unicolore, multo minus punctato, angulis posticis minus acutis: elytris profundius sulcatis, pygidio minus rugoso, abdomine concolore, pedibus tes- taceis aut fuscis. — Yunnan. Chez ces trois espèces, le pygidium est bien plus court que chez l'espèce européenne. SOPHROPS N. G. Ce nouveau genre se rapproche des Æizotroqus par les seg- ments ventraux de l’abdomen soudés, à sutures effacées, le sommet des mandibules invisible au repos, les antennes de 10 articles et le labre profondément échancré; il en diffère par la tête courte, fortement échancrée au bord antérieur qui forme 2 lobes arrondis, les palpes plus petits, le menton concave, les pattes moins grandes « et les crochets des tarses fendus à l’extrémite sans dent interne. En outre la poitrine est glabre. S. parviceps. — Long. 10 1/2 à 12 mill. — Ootens subpa- rallelus, convexus, castaneo-brunneus, sat nitidus, capite prothora- ceque paulo obscurioribus, subtus cum pedibus piceolo-rufescens, pectoris abdominisque lateribus indumento tenui griseo-opaco vesti- tis; capite brevi, sat parvo, rugoso-punctato, sutura clypeali anguste elevata, vertice summo transversim carinulato; prothorace elytris G haud, © vix angustiore, longitudine plus duplo latiore, margine postico utrinque obsolete sinuato, angulis posticis obtusiusculis, COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 107 anticis paulo productis, lateribus ante medium paulo ampliatis, angustissime marginatis, dorso fortiter sat dense, ad latera paulo minus, fortiter sed densius punctato, medio antice sulcatulo et postice interdum linea elevata signato; scutello ogivali punctato, linea media sublævis, elytris oblongis, subparallelis, medio vix amplia- tis, dense sat fortiter punctatis, intervallis rugosulis, sutura sat late elevata punctata, utrinque lineis aliquot vix perspicue elevatis; pygidio dense punctato;"subtus nitidior, punctulatus, tibiis anticis tridentatis, tarsis sat elongatis GQ. — Yunnan. Le facies de cet insecte est plutôt celui d'un Maypa ou d’un Macrosoma que celui d'un Æhizotroqus. Le dessous du corps est revêtu d'un enduit très mince, effacé au milieu de la poitrine et de l'abdomen. METABOLUS N. G. Ce nouveau genre ressemble aux genres Zasiopsis et Monotropus, se distinguant du premier par le corps presque entièrement glabre en dessous, et de tous les deux par les antennes de neuf articles les crochets des tarses fortement bifides et les tibias antérieurs tri- dentés. La tête n’est pas carénée, mais un peu renflée de chaque côté entre les yeux; le labre est fortement échancré; les antennes sont terminées comme chez les Zasiopsis par une massue de 3 articles épais, les 2 premiers articles du funicule sont épais, le 3° et le 4° bien plus étroits et un peu plus longs que le 2°, le 3° obtuse- ment angulé au milieu, les 5° et 6° très courts, tres serrés; le menton est plan, les palpes labiaux sont très courts, le dernier article des maxillaires est fusiforme, obtus au bout. La forme des crochets tarsiens fortement bifides distingue ce genre des Æhizotroqus ainsi que l’épaisseur des lamelles antennaires. M. tumidifrons. — Long. 11 mill. — Oblongo-ovatus, postice ampliatus, sat convexus, testaceo-fulvus, nitidus, capite prothora- ceque antice vix obscurioribus; capite sat fortiter sat dense punc- tato, inter oculos utrinque leviter elevato, medio impresso, sutura clypeali acute impressa, margine antico fere truncato, paulo reflexo; prothorace basi elytris haud angustiore, longitudine duplo latiore, fortiter sat dense punctato, antice fere rugoso, linea media anguste elevata lævi. basi utrinque vix sinuata, ad latera anguste marginata et transversim impressa; scutello sat magno, ogivali, parce punc- tato; elycris post medium ampliatis, apice fere conjunctim rotun- datis ad humeros extus oblonge impressis, sat dense sat fortiter punctatis sutura et utrinque costulis 2 modice elevatis, lævigatis, prima lata, secunda angustiore; propygidio dense aspero-granulato, - pygidio scutiformi, plicatulo-rugoso, grosse parum profunde punc- tato; pectore dense sat minute punctato, cum pedibus parum dense 108 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. fulvo-villoso, abdomine dense punctato, tarsis sat gracilibus. — Tchekiang. Les crochets des tarses sont assez fortement arqués et bifides, mais non dans le sens de la longueur, leur division interne est aussi longue que l’autre. Schizonycha tenebrosa. — Long. 16 mill. — Oblongo-ovata, postice paulo ampliata, nigro fusca, nitida, subtus minus nitida, pectore pallido-villoso, pedibus piceis, capite dense rugoso-punctato, margine antico leviter sinuato, vix reflexo, sutura clypeali impressa; antennis palpisque piceolo-rufis ; prothorace valde transverso, lon- gitudine plus duplo latiore, marginibus antico et postico fere rectis, lateribus arcuatis, late crenatis, medio ampliatis, angulis posticis obtusis, dorso dense fortiter punctato, vitta media lævi subelevata antice evanescente; scutello breviter ac obtuse ogivali, punctato, medio lævi; elytris post medium ampliatis, fortiter sat dense punc- tatis, suturam versus rugosulis, sutura elevata, rarius punctata, utrinque costula vix elevata, minus punctata, antice confusa, sed postice valde dilatata, spatium suturale tangente, extus costulis 3 angustis, vix elevatis, intermedia antice longitudinaliter potius depressa, callo humerali valde prominente, pygidio grosse parum profunde punctato, intervallis leviter plicatulis; subtus subtiliter punctata, tibiis anticis tridentatis, unguibus apice fissis. — Yunnan. Cet insecte a le facies et la coloration du Æhizotroqus numidicus Luc., d'Algérie; il n’a pas la forme parallèle des #’. parallela Motsch.. et peæicollis Fairm., la ponctuation du corselet est forte, mais moins serrée que chez le dernier et bien plus serrée et en même temps bien moins grosse que chez le premier. Le bord externe des élytres est étroitement marginé d’un brun rougeâtre peu distinct. Schizonycha mucorea. — Long. 19 à 20 mill. — Oblonga, convexa, brunnea, castaneo mixta aut piceo-castanescens, parum nitida, sed griseo-pruinosa, pedibus piceo-rufis; capite fortiter dense punctato, fere rugosulo, margine antico late arcuato, leviter reflexo, sutura clypeali impressa, antennis palpisque piceo-rufis; prothorace valde transverso, longitudine plus duplo latiore, elytris parum angustiore, antice angustato, angulis posticis rectis, dorso parum profunde sat dense punctato, ad latera densius et fere rugose, medio linea longitudinali subelevata lævi, basi magis convexa; seutello late triangulari, lateribus leviter arcuatis, utrinque punctulato ; elytris post medium ampliatis, sutura et utrinque costulis 4 parum elevatis vix punctatis, l* latiore, 3' fere obsoleta, 4' apice magis distincta, intervallis parum dense sat grosse punctatis, ad latera densius; pygidio sat fortiter punctato; pectore dense pallido-villoso, abdo- mine subtiliter laxe punctato, tibiis anticis tridentatis, dentibus COLEOPTERES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 109 2 apicalibus validis, unguibus bipartitis; © postice magis ampliata, prothorace elytris haud angustiore. Yunnan. Espèce facile à reconnaître par la pruinosité qui recouvre le corps et la ponctuation peu profonde du corselet. Ancylonycha (Holotrichia) amplipennis. — Long. 19 à 21 mill. — Oblongo-ovata, postice leviter ampliata, convexa, pallide rufocastanea, nitida, glabra, pectore tantum parum dense rufovil- loso; capite sat lato, dense sat fortiter punctato, margine antico paulo reflexo, medio leviter sinuato, utrinque rotundato, sutura clypeali fere recta ; prothorace elytris parum angustiore, longitudine fere duplo latiore, antice a medio angustato, lateribus rotundatis, crenulatis, angulis anticis fere rotundatis margine postico utrinque late leviter sinuato, angulis rectis, dorso grosse parum dense punctato, punctis antice utrinque‘densioribus ; scutello lato, obtuse triangulari, apice rotundato, parum punctato; elytris post medium ampliatis apice separatim parum rotundatis, sat dense sat fortiter punctatis, rugulosis, sutura lata et utrinque costulis paulo elevatis parcius punctatis, externis angustis, post medium obliteratis ; pygi- dio fortiter sat dense punctato; pectore sat subtiliter dense squa- mosulo punctato, fere opaco, abdomine nitido, parum dense pune- tulato, punctis piligeris medio raris, tibiis anticis sat late triden- tatis. — Tchékiang. Ressemble à l’A. Jongipennis Blanch., de l’Inde septentrionale ; en diffère par les elytres plus amples, élargies en arrière, non striées a côtes assez bien marquées; l’écusson un peu ponctué, presque lisse vers l’extrémité, mais non pas au milieu; les crochets des tarses sont également munis au milieu d’une forte dent arquée. Serica clypeata. — Long. 11 mill. — Ovata, valde convexa, castaneo-rufescens, nitida, elytris paulo irideis; capite antice angus- tato, apice fere truncato et leviter reflexo, clypeo fortiter dense punctato, sutura clypeali leviter arcuata, fronte rarius punctata; prothorace valde transverso, longitudine paulo plus duplo latiore, angulis posticis rectis, dorso parum dense punctato, obsolete irideo ; scutello triangulari, punctato, apice lævi; elytris' medio paulo ampliatis, apice fere truncatis, parum profunde striato-punctatis, intervallis laxe punctatis, planiusculis, sed basi paulo €onvexis, striis utrinque sat dense punctatis, apice paulo magis profundis; pectore lateribus dense punctato, abdomine subtiliter asperulo- punctato, pedibus valde compressis, femoribus tibiisque latis, tarsis gracilibus, unguibus bifidis. — Yunnan. S. subtruncata. — Long. 10 mill — Oblongo-ovata, valde convexa, brunneo-castanea, vix nitidula, subtus cum pedibus rufo- castanea; capite antice angustato, apice obtuso trilobato, clypeo 110 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. grosse punctato, medio fere carinato, sutura clypeali sat arcuata, paulo elevata, fronte lævi, velutino; prothorace longitudine plus duplo latiore, lateribus rotundato, dorso paulo velutino, laxe punc- tato, angulis posticis subrectis; sçutello paulo acuto, medio impresso; elytris fere parallelis, apice valde truncatis, sed extus rotundatis, dorso late sulcatis, sulcis ruguloso-punctatis, intervallis convexis, punctis aliquot laxe impressis; pectore lateribus punctato, abdomine aspero-punctato; pedibus compressis, 2H anticis late bidentatis. — Yunnan. Ces deux espèces sont remarquables par les élytres tronquées, surtout chez la dernière, dont le corselet est fortement arrondi sur les côtés avec les élytres largement sillonnées.' S. lignicolor. — Long. 10 mill. — S. clupeatæ affinis sed magis castanea, haud iridea, capite antice minus fortiter, summo magis punctato, prothorace densius ac paulo fortius punctato, lateribus magis rotundatis, scutello minus acuto, elytris apice rotundatis, haud truncatis, striis sat subtilibus basi et apice haud profundi- oribus, intervallis paulo magis punctatis, basi haud convexis, pygidio sat fortiter dense punctato, pectore lateribus fortiter ac dense punctato, abdomine sat dense punctulato. — Tchékiang. Aromala cruralis. — Long. 17 mill. — Ovata, postice late ampliata, convexa, supra viridis, nitida, capite antice et prothorace lateribus pallide fulvis, elytris minus læte viridibus, subtus brunneo- metallescens, pectore dense fulvo-villoso, abdomine brunneo, femo- ribus pallide fulvis, tibiis tarsisque fulvo-castaneis; capite dense punctato, parte antica subtiliter rugulosa, margine antico fere trun- cato, parum reflexo, sutura clypeali paulo elevata, ore antennisque testaceo- fulvis; prothorace elytris haud angustiore, longitudine paulo plus duplo latiore, a basi antice angustato, dorso laxe punctato, ad latera grossius ac densius; scutello apice fere rotundato, basi leviter punctulato; elytris breviter ovatis, post medium valde ampliatis, sat grosse irregulariter punctatis, sutura et utrinque lineis aliquot paulo convexiusculis his irregulariter interruptis aut abbreviatis, punctis interdum confluentibus, parte marginali transversim ruga- tula, post humeros transversim fortiter bisulcata, pygidio subtiliter densissinie rugosulo-punctato, minus nitido; pectore dense subtiliter asperulo punctato, metasterno medio polito et triangulariter breviter producto; abdomine lateribus asperulo, medio parum punctato, segmento 5° apice rufo, ultimo dense punctato, femoribus posticis latis, tibiis anticis vix bidentatis. — Yunnan. Ressemble un peu à l’A. æanthoptera BL., mais plus rugueuse, à élytres vertes, assez fortement ponctuées, sans mélange d’une ponc- tuation fine très serrée, et avec l’abdomen d’un brun foncé. COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. ml Anomala costulata. — Long. 12 à 14 mill. — Ovata, con- ‘vexa, postice leviter ampliata, æneo-virescens metallica, capite antice rufescente, elytris fuscis, vage metallicis, subtus piceo- brunnea, pedibus antennisque rufescentibus, ïllis æneo-tinctis: capite dense punctato, minus nitido, margine antico arcuato, sat fortiter reflexo; prothorace transverso, elytris vix angustiore, antice a medio angustato, vix perspicue punctulato, ad latera eviden- tius, basi haud marginato, utrinque late leviter sinuato, angulis posticis rectis; scutello sat lato, obtuse ogivali, subtiliter punctato; elytris breviter ovatis, basi truncatis, medio ampliatis, crenulato- striatis, striis apice sulcatis, intervallis 4°, 7°, 101% costulatis, lævibus, ceteris vix convexiusculis, 2° basi cum striis confuso, pygidio subtiliter punctato strigosulo; pectore fulvo villoso, lateri- bus coriaceo, abdomine lateribus transversim subtiliter strigosulo et punctulato, tibiis anticis bidentatis, unguibus anticis unguiculo externo apice fisso, posticis unguiculis simplicibus fere æqualibus. — Yunnan. , Cette Anomala ressemble à l’ A. senegalensis BI. pour la sculpture des élytres, mais celle-ci est plus petite, un peu plus étroite, la colo- ration est plus bronzée, le corselet est assez fortement ponctué, ainsi que l’écusson, les élytres sont un peu élargies au milieu et non en arrière et les crochets des tarses postérieurs sont plus inégaux. *sAnomala opalina. — Long. 12 mill. — Ovata, postice leviter ampliata, sat convexa, nitida, capite, prothorace scutelloque viridi- metallicis, elytris fulvo-virentibus, opalino-micantibus, prothorace margine laterali et macula transversali ad baseos medium rufoflavis; capite dense punctato, antice tenuius et paulo cuprascente; protho- race transverso, elytris paulo angustiore, antice angustato, margine postico utrinque sat fortiter sinuato, angulis posticis acutis,. dorso dense sat fortiter punctato, margine postico medio vix punctato, disco linea media longitudinali lævi; scutello ogivali, sat dense punctato; elytris breviter ovatis, basi truncatis, apice late conjunc- tim rotundatis, dorso sat subtiliter lineato-punctatis, disco medio transversim plicatulo, sutura, paulo elevata, anguste et margine interno virescentibus; pygidio viridi-æneo, lateribus paulo cupra- ceo, dense subtiliter strigoso; corpore subtus cum pedibus æneo- aurato, tarsis fusco-æneis, pectore femoribusque dense fulvo-villosis, tibiis anticis obtuse bidentatis, unguibus 4 anticis parte externa bifida, ceteris simplicibus. — Yunnan. Cette jolie espèce ressemble un peu au S'pilota acutisterna, mais elle n’a pas de pointe sternale, sa taille est plus forte et la coloration de la tête et du corselet assez différente. L'écusson présente une ligne submarginale étroite de même couleur que la tache basilaire du corselet. 112 COLÉGPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. À. bioculata. — Long. 11 mill. — Ovata, convexa, supra flavo- rufa, nitida, prothorace maculis 2 discoidalibus sat minutis nigris, capite ænescenti-nigro, antice obscure rufescente, subtus cum pedi- bus fusco-nigra, nitida, parum dense fulvovillosa; capite sat subti- liter dense rugosulo-punctato; prothorace tranéverso, elytris paulo angustiore, antice a medio magis angustato, angulis posticis sat acutis, dorso subtiliter parum dense, ad latera densius punctato, basi utrinque obsolete impresso; scutello lato, triangulari, lateribus rotundis, subtiliter punctulato; elytris breviter ovatis, medio amplia- tis, margine externo basi incrassato, sed ante medium ab impres- sione transversa abbreviato, dorso subtilissime lineato-punctato, intervallis irregulariter punctulatis, pygidio basi flavo, apice nigro, brevi, dense aspero-rugatulo; tibiis anticis bidentatis, unguibus posticis simplicibus, anterioribus 2 ungue externo bifido. — Yunnan. Forme de l’espèce précédente, mais en outre de la coloration différente, la ponctuation est beaucoup plus fine, les élytres sont plus courtes et plus dilatées au milieu et les crochets intermédiaires sont simples. Anomala rufozonula. — Long. 10 à 12 mill. — Ovata, sat convexa, fusco-nigra, nitida, elytris medio fascia rufa, interdum interrupta transversim ornatis;, capite dense punctato; prothorace longitudine duplo latiore, à basi leviter, a medio magis antice angustato, angulis posticis acutiusculis, dorso sat dense subtiliter punctulato, angulis anticis interdum breviter rufis; scutello brevi, apice obtuse rotundato, similiter punctulato; elytris medio amplia- tis, apice separatim parum rotundatis, inter humeros et scutellum impressis, subtilissime substriato-punctulatis, lineis post medium obliteratis, intervallo 1° latiore sat dense punctulato, parte laterali transversim leviter impressa; pygidio densissime subtiliter strigo- sulo; pectore subtilissime coriaceo, vix pubescente, mesosterno apice angulato, abdomine transversim aspero-punctato, tibiis anticis bidentatis. Cette jolie espèce est une des plus petites du genre et remarquable par sa coloration analogue à celle de &hinoplia rufodorsata. Callistethus compressidens. — Long. 13 mill. — Ovatus, modice convexus, viridi-metallicus, valde nitidus ; vage aureo-micans, elytris basi et margine anguste cyanescentibus, subtus cum pedibus magis aureo-micans, tarsis cyaneis; capite antice angustato, margi- nibus paulo reflexis, dense punctulato, sutura clypeali sat profunda; prothorace elytris angustiore, longitudine duplo latiore, antice valde angustato, lateribus leviter rotundato, dorso subtilissime vix per- spicue punctulato, linea media obsolete impressa; scutello ogivali, apice obtuse rotundato, similiter punctulato; elytris sat brévibus, ante medium paulo ampliatis, apice separatim rotundatis, subtiliter COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 113 punctulato-substriatis, margine laterali paulo ante medium incras- sato, sutura postice paulo elevata; pygidio medio lævi, lateribus sat fortiter punctato; pectore lateribus punctato, segmentis abdomina- libus transversim punctis piligeris asperis signatis, mesosterno paulo oblique producto, compresso, apice fere truncato, tibiis anticis apice tantum unidentatis. — Yunnan. Ressemble au C. consularis B1., de l’Inde septentrionale, coloré de la même manière, mais plus petit, surtout plus court, la tête sen- siblement rétrécie en avant et marginée avec la suture elypéale bien marquée, les élytres bien plus courtes avec les côtés rentrants à la base, épaissis avant le milieu, la poitrine glabre et le mésosternum prolongé en une saillie oblique, non arquée, comprimée et brusque- ment arrondie à l’extremité. Popilia cinnabarina. — Long. 10 mill. — Sat breviter ovata, dorso planiuscula, æneo-nigra nitidissima, elytris rubro-cinnabarinis, subtus cum pedibus pygidioque fusco-ænea, griseo-pilosa, ad abdominis latera pilis densioribus et subfasciatis; capite dense sat subtiliter punctato-rugosulo; prothorace brevi, antice a medio angus- tato, margine postico utrinque late sinuato, angulis posticis rectis, dorso indistincte punctulato, ad latera utrinque foveolato; scutello fere triangulari-rotundo, late, indistincte punctulato, elytris basi haud impressis, sat profunde sulcatis, sulcis sat irregulariter punce- tatis, intervallis sat convexis, lævibus, 6°, 7°, &°iue basi sat con- fusis; pygidio sat fortiter parum dense punctato; ad latera rugose ac densius; tibiis anticis apice bidentatis. — Yunnan. Cette espece ressemble beaucoup, sauf pour la coloration, à la P. exarata; elle est un peu plus grande, la tête est un peu plus convexe, plus atténuée en avant, les angles du corselet sont droits, les élytres sont un peu moins courtes, et les stries bien moins profondes. Chez un individu, que je ne puis séparer de la 2. exarata, la tête, le corselet et l’écasson ont une belle teinte d’un bronzé cuivreux. P. metallicollis. — Long 10 miil. — Ovata, parum convexa, valde nitida, capite prothorace scutelloque cupreis, elytris rufo-cas- taneis, pectore, abdomine pygidioque cupreis, hoc basi pilis fulvis transversim biplagiato, illis lateribus fulvo-pilosis; capite densissime punctato, paulo minus nitido, antennis piceis, clava fusca ; prothorace antice angustato, basi utrinque valde obliquato, angulis posticis rectis, dorso lævi, lateribus sat dense punctulatis, ad marginem rugulosis; scutello lævi, apice obtuse rotundato; elytris ante medium leviter ampliatis,apice separatim rotundatis, post scutellum obsolete impres- sis, sat fortiter striatis, striis parum punctatis, intervallis convexius- culis, discoidalibus subinterruptis, lateribus punctato-lineatis ; pygi- dio asperulo-punctato; metasterno medio sulcatulo, antice fortiter producto et compressiuseulo; tibiis anticis bidentatis. — Yunnan. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, Ne] 114 COLÉOPTÈRES DE L'INTERIEUR DE LA CHINE. Cette espèce est voisine de la 7aponica, mais chez cette dernière le corselet-n’est pas atténué dès la base, les côtés sont fortement arrondis en avant, le dos est assez finement mais nettement ponctue ainsi que l’écusson, les élytres ne sont pas aussi élargies sur les côtés, qui sont marginés de brun et les stries sont plus ponctuées. Chez notre nouvelle espèce les élytres sont à peine impressionnées en travers derrière l’écusson, elles ont une impression plus marquée sur l'épaule. Popilia pustulata. — Long. 10 mill. — Breviter ovata, parum convexa, nitida, viridi-metallica, elytris nigro-fuscis, utrinque ante medium maculis 3 rufis minutis, contiguis et paulo oblique dispositis plus minusve deficientibus, pygidio fulvo bifasciculato ; capite dense punctato, fronte media paulo lævi, antennis fusco-æneis, clava elon- gata; prothorace transversim, antice angustato, lateribus rotunda- tis, margine postico medio sinuato, utriaque obliquato, angulis obtusis, dorso lateribus et antice dense punctato, postice medio fere lævi; scutello parce punctato; elytris apice parum rotundatis, sat fortiter striatis, striis punctatis, sat irregularibus, intervallis con- vexiusculis, dorso post scutellum leviter impresso, intervallo 2° lato, antice irregulariter punctato, callo humerali intus fortiter impresso; pygidio convexo, medio laxe, lateribus rugose punctato; mesosterno compresso-angulato, abdomine asperulo-coriaceo, lateribus fulvo- piloso, fere fasciculato. — Tchékiang. Ressemble un peu à la ?. cœrulea Boh., mais plus petite, un peu moins large, de coloration différente, avec le corselet plus arrondi et plus ponctue sur les côtés et les élytres moins fortement impres- sionnées derrière l’écusson,ayant au contraire une forte impression sur les épaules. Popilia phylloperthoides. — Long. 6 1/2 mill. — Ovata sat convexa, fusco cuprascens, valde nitida, elytris rubris, capite subti- liter dense punctato, summo fÎere lævi, inter oculos transversim obsolete impresso; prothorace transverso, elytris angustiore, a medio antice angustato,angulis posticis rectis, dorso indistincte punctulato, medio utrinque ad latera bifoveato, margine postico medio cum scutello viridi-micante; scutello lateribus valde rotundato, lævi; elytris post medium leviter ampliatis, dorso sat fortiter striatis, striis punctatis, intervallis convexiusculis, irregulariter punctatis, 0°, 6°, 7°1% medio plicatis, margine interno medio crassiore; subtus cum pygidio fusco-virescens, pygidio subtiliter punctulato, apice piloso, pectore abdomineque fere lævibus, lateribus punctulatis; metasterno vix producto, compresso, pedibus anticis ungue externo apice vix distincte bifido, ceteris simplicibus. — Yunnan. Cette Popilia est remarquable par sa petite taille, sa coloration COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 15 qui rappelle celle du PAyllopertha horticola, son pygidium à peine ponctué et les crochets des tarses antérieurs dont l’interne est à peine fendu à l'extrémité. P. sexguttata. — Long 8 mill. — Ovata, planiuscula, nitida, capite prothoraceque cupraceo-æneis, elytris brunneis, sutura mar- gineque externo rufo-rubris, utrinque guttis 3 flavis, 1* basali, 2* media ad marginem externum confluente, 3° anteapicali, subtus ænea, pedibus rufis, tibiis tarsisque ænescentibus; capite dense punctato, subtiliter rugosulo; prothorace transverso, a basi antice angustato, margine postico utrinque sinuato, angulis posticis rectis, fere acutis, dorso punctis transversis dense cribrato, ad latera den- sius, intervallis plicatis, scutello dense punctato; elytris sat brevi- bus, propygidium haud obtegentibus, medio leviter ampliatis, apice separatim rotundatis, sat fortiter ac late striatis, striis irregulariter punctatis, punctis transversis, intervallis convexiusculis, interdum plicatulis, extus irregularibus, margine interno basi incrassato et intus impresso; propygidio pygidioque dense sat tenuiter asperulis ; pectore punctato, metasterno grosse angulato, parum producto; tibiis apice unidentatis, unguibus omnibus simplicibus; antennis testa- ceis, clava nigra. — Yunnan. Cette espèce est assez anormale à raison des élytres ne recouvrant pas le propygidium et arrondies séparément à leur extrémité, et de la sculpture du corselet couvert de gros points transversalement oblongs avec les intervalles plissés; la coloration elle-même n’est pas normale dans ce genre, non plus que les crochets des tarses tous entiers. N'ayant vu qu'un seul exemplaire, il est possible que ce soit une différence sexuelle. Heteronychus curtulus. — Long. 10 à 11 mill. — Ovato- oblongus, valde convexus, niger nitidus; capite antice angustato, dense punctato, rugosulo, summo transversim lævi, fronte tuber- culis 2 minutissimis signato; prothorace elytris haud angustiore, antice paulo angustato, lateribus leviter rotundato, antice magis, angulis anticis declivibus sat acutis, posticis obtuse rotundatis, dorso lævi ; scutello late triangulari, lævi ; elytris brevibus, lateribus leviter arcuatis, postice late rotundatis, dorso geminatim punctatostriatis, serie intermedia fere medio abbreviata, stria suturali profunda fere lævi, spatio marginali subtiliter laxe, apice sub callo fere rugose punctato; pygidio basi punctato; subtus piceus, pedibus validis, compressis, dilutioribus, tibiis anticis late tridentatis. — Yunnan. Ressemble tout à fait à l’'Z. atratus Klug. (Ascanius Dej. Cat.) de Zanzibar, n’en diffère que par la tête plus fortement ponctuée, à carène transversale très fine, interrompue au milieu, avec 2 tres petits tubercules, et par les stries des élytres, qui sont bien moins 116 COLÉOPTÈRES DE L'INTERIEUR DE LA CHINE. enfoncées, bien moins fortement ponctuées et dont les intermédiaires sont plus courtes; les élytres sont aussi plus larges, plus largement arrondies à l'extrémité, et les tibias antérieurs sont largement tridentes. Les Phileurus morio et chinensis Fald., de la Chine boréale, me semblent appartenir au genre ZZeteronychus, mais paraissent assez différents de notre nouvelle espèce. Clinteria Davidis. — Long. 13 mill. — Ovata, nigra, opaca- velutina setis squamulosis brevibus, in elytris subseriatis, pallidis sparsuta, his utrinque macula magna externa, ad marginem dilatata, intus dentata et angustata, suturam haud attingente, et macula apicali subquadrata flavis ornatis; capite medio sat fortiter carinato, basi oblique strigoso, medio parce punctato, apice subblævi, margine antico sat fortiter sinuato ; antennis fusco-piceis; prothorace elytris angustiore, a basi sat fortiter angustato, lateribus tantum basi cum angulis rotundatis, margine postico medio valde lobato, medio vitta impunctata antice abhbreviata signato; scutello minutissimo, sed distinguendo, acuto, nitido ; elytris a basi leviter attenuatis, apice fere conjunctim rotundatis, angulo suturali valde obtuso, dorso sat fortiter punctato-lineatis, punctis in maculis flavis valde minoribus, intervallis alternatim convexiusculis; pygidio transversim dense strigoso, nitidiore; subtus cum pedibus nitida, glabra, pectore parce cinereo-villoso lateribus undulato-strigoso, medio lævi, processu metasternali valido, apice producto, obtuse rotundato, abdomine aspero punctato, medio multo rarius, segmentis 3 primis utrinque guttula alba signatis, femoribus, 4 anticis præcipue, nigro-pilosis, tibiis anterioribus acute tridentatis. — Fokien. Cette Clinteria a été aussi trouvée à La-Khan, au Tonkin, par M. le D' Harmand. Cetonia atomaria. — Long. 17 mill. — Ovato-subquadrata, ænea, pitida, punctis numerosis minutis albidis sat dense sparsuta; capite subquadrato, fere rugose punctato, summo medio oblonge polito, margine antico reflexo, medio sinuato et utrinque obtuse angulato ; prothorace elytris angustiore, antice sat fortiter angustato, lateribus a basi arcuatis margine postico trisinuato, angulis posticis sat rotundatis, dorso fortiter sat dense punctato, vitta media sube- levata lævi, utrinque antice stria comitata, lateribus dense strigosis, basi utrinque impressa et fere cariosa; scutello Iævi, basi utrinque anguste punctato, apice rotundato et puncto impresso; elytris postice leviter attenuatis, apice fere truncatis, fortiter punctatis, lateribus et apice dense strigoso-punctatis, parte postmedia depressa, punctis oblongis dense impressa, sutura basi plana, postice elevata, apice angulata, dorso postice utrinque leviter bicostato, costis apice in callo coeuntibus; pygidio transversim dense strigoso et punctis albi- COLEOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 117 dis vage bivittato; subtus lævior, nitidior, alboatomaria, medio lævis, pectore lateribus coriaceo-rugoso, mesosterno apice plano, dilatato, rotundato, abdomine lateribus fortiter coriaceo ac latius albido-maculato; tibiis anticis tridentatis, tarsis æneo-viridibus. Yunnan. Voisine de la submarmorea, mais bien plus petite, couverte de petits points blancs souvent confluents, mais ne formant pas de véri- tables taches, en outre le chaperon est sinué au milieu, avec les côtés relevés en angle obtus, les côtés du corselet sont plus arrondis en arrière ainsi que les angles postérieurs, le disque présente à la base deux impressions plus larges et en avant deux sillons, les élytres sont plus fortement ponctuées et striolées, l'impression médiane est plus marquée, l’angle sutural est bien moins pointu, et les dents des tibias antérieurs sont également distantes entre elles. Glycyphana lateriguttata. — Long 14 mill. — Ovata, pos- tice attenuata, modice convexa, nigro-fusca, supra opaca, elytris utrinque ad marginem, paulo post medium, macula transversim impressa et interdum punctis 2, primo ante medium, secundo sub callum posticum, flavido-squamosulis, hac medium disci vix attingente signatis, subtus cum pedibus nitida, episternis, segmentis abdomina- libus ad latera pygidioque utrinque maculis minutis flavidis ornatis, pectore femoribusque dense fulvo-villosis; capite dense punctato, antice attenuato, apice sat fortiter bilobato; prothorace elytris angustiore, antice a medio sat fortiter angustato, angulis posticis rotundatis, dorso fere velutino, ad latera dense strigoso; scutello sat magno, triangulari, lævi; elytris postice attenuatis, apice trun- catis, sed extus rotundatis, sutura postice convexa, dorso punctato- lineatis vix substriatis, intervallis 8°, 5oque postice extus curvatis et paulo convexis parte laterali irregulariter laxe punctata et ad marginem transversim plicatula; pygidio subtiliter dense strigoso; mesosterno antice obtuse producto, tibiis anticis sat fortiter triden- tatis, pectoris abdominisque lateribus valde aspero-rugosulis. — Yunnan. Ressemble beaucoup à la G. fulvistemma Motsch., du nord de la Chine et du Japon; la coloration est presque identique, mais, chez cette dernière, le corselet est bien plus arrondi sur les côtés, plus rétréci en arrière, bordé de fauve pâle, les élytres sont plus longues, nettement, quoique tres finement striées, et la tache médiane est plus développée. La G. tricolor Fab., se trouve aussi au Yunnan, Macroma ochreipennis. — Long. 16 mill. — Ovata, nitida, capite flavo, vertice nigro, medio acute emarginato, prothorace flavo, disco nigro utrinque dentato et basi medio macula flava, lateribus utrinque macula minuta nigra, seutello flavo, basi utrinque puncto 118 COLÉOPTÈRES DE L'INTERIEUR DE LA CHINE. nigro minuto signato, elytris ochreo-rufescentibus, subtus cum pygi- dio pedibusque nigra, nitida, pectore femoribusque fulvo-pilosis, ept- meris dilutius flavis et metasterno utrinque flavo-maculato; capite ad oculos punctato, antice alutaceo, margine antico obtusissime rotundato; prothorace elytris angustiore, a medio antice angustato, lateribus medio obtusissime angulatis, dorso subtiliter laxe punc- tulato, ad latera evidentius ; scutello triangulari acuto lævi ; elytris angustissime fusco-limbatis, post humeros fortiter sinuatis, postice haud attenuatis, apice separatim rotundatis, dorso sat subtiliter laxe punctatis, lateribus post medium et apice transversim strigosulis ; pygidio inæquali, subtilissime strigosulo, medio carinato, utrinque breviter elevato et extus fortiter impresso; mesosterno antice sat lato et fere truncato-producto, punctato, abdomine medio oblonge impresso, segmentis 2 penultimis medio sat dense punctatis et pubes- centibus, tibiis anticis bidentatis. — Yunnan. Voisin du {/. mirabilis Fald., du nord de la Chine, mais bien distinct par ses élytres non atténuées en arrière, la tache noire de la tête fortement échancree, le corselet à bordure jaune bien plus large, ayant au milieu de la base une tache jaune et les élytres unicolores, n’ayant qu’un limbe noirätre extrémement étroit; le pygidium est fortement caréné au milieu et la poitrine est largement maculée de jaune sur les côtés et sur les pièces axillaires. Callinomes opacus. — Long. 14 mill. — Oblongus, subparal- lelus, planatus, fuscus, opacus, setulis numerosis fulvis adpressis indutus; capite antice paulo dilatato, margine antico subtruncato, marginato, densissime punctato, fere rugosulo, punctis setigeris; antennis articulo 1° triangulariter dilatato; prothorace convexius- culo, transverso, elytris angustiore, lateribus cum basi et angulo rotundato, angulis anticis acutiusculis, dorso densissime punctato, punctis setigeris, fere rugosulo, medio antice obsolete impresso; scutello acute triangulari, dense punctato; elytris subparallelis, basi fortiter, apice parum rotundatis, planatis, dense oblongo-puncta- tis, punctis oculatis setigeris; pygidio convexo ocellato-punctato; subtus cum pedibus nitidior, dense punctatus, fulvo-setulosus, tibiis anticis apice bidentatis. — Yunnan. Ressemble à l’obsolelus, mais plus mat, moins rugueux avec la tête moins convexe, le corselet bien plus ponctuée et fortement arrondi en arriere et les elytres plus déprimées, à ponctuation plus égale, sans espaces lisses, la suture non élevée. Gnorimus flavitarsis. — Long. 13 mill. — Ovatus, parum convexus, castaneus, capite prothoraceque castaneo-cuprascentibus, hoc vitta laterali medio interrupta, basi intus arcuato, utrinque punctis 2 et puncto medio basali indumento albido vestitis, elytris COLEOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 119 fere opacis, utrinque maculis 9 (1, 3, 3, 2) albidis signatis, corpore subtus et abdomine violascenti-cupreis, propygidio utrinque macula sat minuta, pygidio utrinque maculis 2, superiore magna dentata, inferiore minuta albidis, pectore, lateribus et medio, abdomine utrinque biseriatim albo-maculatis, pedibus fusco-submetallicis, tarsis 2 posterioribus valde elongatis, articulis 3°, 40, 5°1%e flavis, unguibus fuscis, tibiis 2 anticis intus castaneis ; capite oblongo, dense punctato, lateribus elevato-marginato, apice bilobo, antennis testa- ceo-piceis; prothorace elytris vix angustiore, transverso, antice angustato, lateribus a basi leviter arcuatis, convergentibus, margine postico late arcuato, angulis parum obtusis, dorso laxe punctato, basi medio obsolete impresso, disco medio oblongo impresso, scutello triangulari, punctulato, lineola media lævi; elytris subquadratis, lateribus leviter arcuatis, apice separatim late rotundatis, sutura et utrinque costis 2 convexiusculis, intervallis seriatim parum pro- funde punctatis; pygidio subtiliter dense strigoso-asperulo; corpore subtus pedibusque asperatis, tarsis 2 posterioribus femoribus tibiis- que conjunctis æqualibus. — Yunnan. Ressemble un peu au @. subopacus Mot., de l'Amur, mais bien plus petit, plus court, avec la tête étroite, bilobée, le corselet à bord postérieur largement arqué, non échancré avant les angles qui sont bien marquées, les élytres plus courtes, plus largement arrondies à l'extrémité, le pygidium non échancre et les tarses postérieurs beau- coup plus longs. La coloration du corselet est aussi tres différente. Chrysobothris sinensis. — Long. 10 mill. Oblonga, brunneo- metallescens, prothorace lateribus cuprea, margine antico anguste viridi, elytris, foveis 3 utrinque viridi-metallicis, 1* basali, 2° ante, 3" post medium, subtus viridi-metallica, griseo-pubescens, lateribus cupreis;, Capite rugoso-punctato, inter oculos carina transversa viridi signato, prothorace longitudine plus duplo latiore, elytris angustiore, lateribus parallelis, antice abrupte convergentibus, dorso sat tenuiter transversim plicato, interstitiis punctatis, lateribus magis punctatis; elytris basi valde lobatis, postice angustatis et denticulatis, dorso dense punctatis, postice asperulis, sutura sat elevata, basi obliterata, utrinque çcostulis 4 vix distinctis, l* et externa postice evidentioribus, subtus sat dense punctata, segmento ventrali ultimo medio carinato. — Kiangsi. Ressemble au C. delenefica H. Deyr., de la Malaisie, mais plus petit, plus court, à corselet plus fortement striolé, à elytres plus courtes, moins denticulées, à nervures moins saillantes et à fossettes plus grandes. Chrysobothris Delavayi. — Long. 8 1/2 mill. — Oblonga, parum convexa, cupreo-brunneo-metallica nitida; capite dense 120 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. punctato, antice paulo inæquali, inter oculos transversim biplicato, epistomate late emarginato, mandibulis nigris; prothorace elytris angustiore, longitudine duplo latiore, lateribus medio fere rectis antice et basi sat abrupte obliquatis, margine postico utrinque valde sinuato, angulis posticis obtusis, dorso transversim sat subtiliter plicatulo, parce punctato, utrinque arcuatim impresso; scutello mi- nuto, acute nigro, basi impresso; elytris post medium angustatis, basi fortiter lobatis, dorso dense punctatis, sutura et utrinque costulis 4 angustis, postice magis elevatis, externa obsoleta, 4* apice tantum distinguenda, margini parallela, utrinque impressionibus 3, prima basali, 2' paulo ante medium in costula secunda sita, 3° mi- nore, paulo post medium, in costula 3* sita; subtus imbricato- punctata, griseo-pubescens, femoribus anticis validioribus, subtus dente magno triangulari armatis, segmento ultimo ventrali emargi- nato, — Yunnan. Cette espèce est bien voisine du ©. Solieri, de nos pays, elle en diffère par la coloration plus métallique, les fossettes des élytres de même couleur que le fond, la tête ayant entre les yeux deux carènes tranversales, le corselet plus rétréci vers la base, les fossettes des élytres moins grandes, le dernier segment ventral moins échancré à l’extrémité, les angles apicaux des segments non prolongés en pointe aiguë et la dent des fémurs antérieurs plus grande, plus pointue. Poecilonota Davidis. — Long. 8 à 9 mill. — Oblonga, postice leviter ampliata, viridi-metallica, modice nitida, capite prothora- ceque paulo nitidioribus, elytris extus plus minusve cuprascentibus, utrinque maculis 4 atrocyaneis (1, 2, 1) signatis; capite sat dense punctato, antice impresso, antennis brevibus, æneo-cœrulescentibus; prothorace transverso, elytris paulo angustiore, antice a medio angustato, lateribus leviter rotundatis, basi vix sensim sinuatis, margine postico utrinque valde sinuato angulis acutis, dorso den- sissime punctato, basi transversim fortiter arcuato-impresso, antice medio stria brevi signato; scutello brevi obtuso; elytris parum profunde punctato-striatis, externis paulo obsoletis, punctis apicem versus obliteratis, intervallis planis, dense sat subtiliter ruguloso- punctatis, margine externo apice subtilissime vix perspicue cre- nulato; subtus cum pedibus nitidior, dense punctato-squamosa, abdominis segmento ultimo grossius punctato. — Fokien. Cette espèce ressemble au 2. festiva de nos pays, mais sa colo- ration est bien moins vive et les taches des élytres sont moins nombreuses, le corselet est plus arrondi sur les côtés avec les angles postérieurs aigus, la sculpture est plus fine, et la taille est plus faible. Campsosternus Davidis. — Long. 35 mill. — Nigro-metal- COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 121 lescens, vage violaceo et æneo-micans, valde nitidus, setulis brevis- simis minutis parum distincte vestitus; capite sat fortiter impresso, sat dense punctato, antennis fuscis, sat nitidis; prothorace longitu- dine parum latiore, antice attenuato, ante angulos anticos rotundato, lateribus obsolete bisinuatis, sat crasse marginatis, angulis posticis basin prothoracis amplectantibus, supra obtuse carinatis, dorso sat dense subtiliter punctulato, ad latera opaco et medio leviter depresso, ad angulos fortius punctato; scutello pentagono, apice rotundato; elytris medio vix sensim ampliatis, sat subtiliter dense punctulatis, vage striatulis, striolis post medium obliteratis, 2 primis basi bre- vissime sulcatis, apice acute breviter spinoso; subtus densissime punctatus, subtiliter sat dense pubescens. — Fokien. Forme du C. fulgens, mais plus petit, l'impression de la tête est moins profonde, le corselet n’est pas plus fortement ponctué sur les côtés qui sont mats, les élytres sont moins rebordées, les strioles sont moins distinctes, effacées dès le milieu, mais plus marquées à la base où les 2 premieres forment un court sillon, la ponctuation ne devient pas rugueuse à l’extrémité qui est terminée par une épine courte, mais bien plus aiguë. Le C. luctuosus Cand., de Madras, est de même taille et d’une coloration analogue; mais il paraît moins brillant, moins métallique, plus bleu avec les élytres d’un noir légèrement violet, le corselet court, fortement rebordé sur les côtés qui sont inégalement créne- lés, les angles postérieurs étant assez grêles, allongés, sans carènes; l’écusson est transversal, les élytres sont amples, plus larges que le corselet, parallèles jusqu’au milieu, leur disque finement reticulé, et pointillé avec de vagues traces de sillons; dessous et pattes violets, luisants. Pyrocoelia analis Fab. S. El. Il, 100 (Zampyris). — Long. 15 mill. — Oblonga, flavida, subopaca, elytris fuscis, flavido- limbatis, limbo suturali angustiore, abdomine brunneo, segmentis 3 ultimis et 4° apice angusto pallide flavidulis, capite nigro, tibiis, tarsis antennisque infuscatis, his articulo 1° et ceteris angulo apicali interdum flavescentibus; prothorace longitudine duplo latiore, basi elytris paulo latiore, antice rotundato, reflexo, subtiliter dense punctulato, medio carinulato, utrinque paulo oblique sulcatulo, antice spatiis 2 subdiaphanis vage limitatis, margine postico trisi- nuato, angulis posticis fere obtusis; scutello punctato, fere truncato, elytris postice haud ampliatis, apice separatim rotundatis, dense punctato-rugosulis, utrinque leviter tricostulatis; segmentis abdo- minalibus sat fortiter angulatis, ultimo apice bisinuato, lobo medio paulo majore. — Fokien. Il me paraît difficile de ne pas reconnaître le P. Foochomensis Gorh. dans la description de Fabricius quoique assez courte : 122 COLEOPTERES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. Lampyris fusca,clypeo elytrorumque marqine flavis,abdomine apice albissimo, antennis compressis. — Hab. in China. Magna. Antennæ valde compressæ, obscuræ. Thoracis clypeus rotundatus, flavus, immaculatus. Pectus et abdominis basi fusca. Ultima abdominis seymenta albissima. Pedes testacei. Fabricius dit que la poitrine est d'un brun foncé, dans les trois individus que je possède, cette teinte n’existe pas, mais elle peut varier, comme cela arrive pour les antennes, Les Lucernula flaviventris, nigro-flava et fumata Fairm., rentrent dans le genre Pyrocælia, qui renferme d’autres espèces chinoises qui me sont inconnues. 1° P. pekinensis Gorh. Trans. Ent. Soc. Lond. 1880, 94, Long. 13 mill. — Nigro-fumosa, thoracis disco abdomineque flavis, antennis thorace duplo longioribus, compressis. — Thorax much narrower than the elytra, the margin entirely fuscous-black, but only finely at the base. Disc and prosternum yellow. Elytra with the sides subparallel. — Pekin. 2° P. pectoralis G. OI. Revue d’Ent. 1883, 328. — Long. 16 1/2 mill. — Atra, opaca, pubescens; prothorace, scutello, pectore, abdominis tribus segmentis ultimis tarsorumque unguiculis testa- ceis. — Chine boréale. 3° P. rufa E. OI. Notes Leyd. Mus. 1886, 200. — Long. 15 à 17 mill.— Elongata, subparallela, rufo-aurantiaca, capite, antennis, elytris, tibiis tarsisque nigris, prothorace costulato, antice maculis 2 vitreis, abdomine segmentis 2 penultimis plaga nitida ornats, femoribus apice aliquoties obscuro. — Ningpo. 4° P.amplissima E. OI. I.c. 202. — Long. 23 mill. — Oblongo- elliptica, rufo-testacea; capite, antennis, palpis, elytris, femorum apice, tibiis tarsisque nigris; prothorace costulato, antice plagis 2 vitreis notato, macula quadrata aurantiaca, elytris prothorace multo latioribus, ellipticis, costulatis, rugosis. — Kong-Tcheou. Lampyris? platyptera. — Long. 10 mill. — Oblongo-elon- gata postice leviter paulatim ampliata, depressa, flavido-fulva, prothorace postice macula transversim subquadrata aurantiaca, elytris sat pallide fusco-brunneis, fulvo-limbatis, apice latius, meta- sterno abdomineque fuscis, hoc segmentis 2 penultimis macula magna carneo-pallida apice signatis, tibiis tarsisque infuscatis; oculis magnis, globosis; prothorace parvo, basi elytris haud angustiore, transverso, antice leviter angustato, margine antico rotundato, anguste reflexo, margine postico fere recto, medio leviter sinuato, angulis acutiusculis, dorso sat subtiliter parum profunde sat dense punctato, basi utrinque late impressa, medio carinata, parte antica depressa, dilutiore, utrinque anguste et leviter hyalina; scutello COLEOPTERES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 123 truncato, elytris elongatis, postice paulatim dilatatis, apice separa- tim obtuse rotundatis et dehiscentibus, sat subtiliter dense punc- tato-coriaceis, utrinque lineolis 3 paulo elevatis, post medium obliteratis; segmentis abdominalibus, lateribus leviter areuatis, angulis modice productis, ultimo sat fortiter bisinuato, segmento ventrali ultimo carinulato. — Yunnan. Cet insecte diffère assez notablement des Zampyris par son corselet petit, sans plaques transparentes, ses élytres allongées, s’élargissant peu à peu en arrière, déhiscentes à l'extrémité et par les derniers segments abdominaux n'ayant que 2 plaques phospho- rescentes. Mais le seul individu que je possède est en trop mauvais état pour préciser des caractères génériques assez importants pour motiver un nouveau genre. Luciola stigmaticollis. — Long. 8 1/2 mill. — Oblonga, con- vexa, brunnea, sat dense fulvo-pubescens, prothorace, pectore, femo- ribus tibiarumque basi testaceo-rufis, prothorace antice macula fusea subquadrata signato, pectore medio infuscato, abdomine basi piceo, segmento Je fusco, ultimis pallide flavidis ; capite planiusculo, oculis sat distantibus, ore rufo-testaceo; prothorace sat brevi, longitudine duplo latiore, margine antico late rotundato postico recto, angulis posticis obtusiusculis, dorso dense punctato, basi transversim fortiter impresso, dorso sat late canaliculato; scutello fere truncato, subti- liter dense punctulato; elytris apice rotundatis, dense punctatis, subtiliter rugosulis, sutura et utrinque lineis 4 paulo elevatis, externis vix distinguendis; segmento ventrali ultimo apice obtuse angulato : Q. — Yunnan. Reconnaissable à ses élytres unicolores, non marginées de rous- sâtre, et à la tâche brune à peu près quadrangulaire, un peu trans- versale, située à la partie antérieure du corselet, mais ne touchant pas le bord même. Telephorus nigroverticalis. — Long. 10 mill. — Elongatus, capite prothoraceque nitidis, testaceo-rufis, illo vertice late nigro, elytris fulvis, fulvo-pubescentibus, minus nitidis, basi cum scutello paulo rufescentibus et nitidioribus, subtus cum pedibus brunneus sat nitidus, coxis et segmentis abdominalibus apice rufo-picescentibus ; capite planiusculo, subtiliter dense punctulato oculis prominentibus, mandibulis apice fuscis; antennis gracilibus, abdomine parum bre- vioribus, fuscis, articulo 1° basi et apice rufescente, 2° tertio bre- viore, ceteris subæqualibus; prothorace elytris angustiore, trans- verso, à basi leviter angustato, margine antico parum arceuato, angulis rotundatis, margine postico fere recto, angulis rectis, dorso fere lævi, medio sulcatulo, antice ad latera paulo oblique sat late impresso, scutello alutaceo, obtuse truncato; elytris elongatis, post 124 COLÉOPTÈRES DE L'INTERIEUR DE LA CHINE. humeros levissime ampliatis subtiliter dense rugosulis, basi fere lævibus, sutura et utrinque costulis 2 parum elevatis; pedibus sat validis, tibiis 4 posticis leviter areuatis, tarsis articulo 1° elongato, 4° bilobo, unguibus simplicibus. — Yunnan. Ressemble assez à un 7’. Jividus dont les pattes et les antennes seraient noires et le corselet plus étroit et plus impressionné. T. metallicipennis. — Long. 11 mill. — Elongatus, nitidus, elytris viridi aut cœruleo-metallicis, capite fusco, leviter cyanes- cente, prothorace rufo, plaga magna postero-dorsali, antice angus- tata, interdum ad marginem anticum dilatata, subtus cum pedibus fuscus, pubescens, vix cœrulescens; capite pubescente subtilissime punctulato, inter oculos impresso, oculis productis, antennis fuscis gracilibus, medium corporis superantibus, articulo 2° breviore, ceteris subæqualibus ; prothorace elytris paulo angustiore, a basi leviter attenuato, angulis omnibus rectis, postice fere penicillatis, dorso sat convexo, lævi, antice utrinque late impresso, basi reflexa, medio impressiuscula; scutello triangulari, cinereo, opaco; elytris parallelis, valde rugosis, basi paulo lævioribus, fulvo-pilosis, sutura et utrinque lineolis 2 anguste elevatis; tibiis posticis vix arcuatis, tarsis articulo 4° bilobo, unguibus simplicibus. — Yunnan. Ce Téléphore est remarquable par l'éclat métallique des élytres dont la teinte passe du vert au bleu. Sauf pour la coloration il est très voisin du précédent. Il ressemble beaucoup au 7. basicrus Fairm., dont il differe, outre la coloration plus métallique et celle des pattes, par le corselet plus arrondi aux angles antérieurs, les antennes à l' article concolore et les élvtres plus lisses à la base. C’est à tort que j'ai indique le 1er article des tarses comme entier chez ce dernier insecte : mais les lobes sont comprimés et difficiles à apprécier. Telephorus gibbicollis. — Long. 11 mill. — Fuscus, subti- liter griseo-pubescens, subopacus, prothorace rubro, macula antica transversa nigra, capite antice cum ore rufo, subtiliter coriaceo, vertice obsolete sulcatulo ; antennis elongatis, 3/4 corporis attingen- tibus, articulis 3-11 subæqualibus, 2° minore; prothorace elytris angustiore, subquadrato, antice vix sensim attenuato, angulis anticis rotundatis, posticis rectis, fere penicillatis, dorso antice transversim depresso, postice bigibboso et medio sulcato, subtilissime alutaceo, lateribus fulvo-pubescentibus ; elytris densissime subtiliter coriaceis, sparsim asperulis, sutura et utrinque lineis 2 leviter elevatis; abdo- mine apice rufescente, tarsis anticis valde dilatatis, unguibus rufis, simplicibus. — Fokien. Ressemble au 7”. fuscus, mais le corselet n’est pas arrondi sur les côtés, ni aussi large et les gibbosités postérieures sont plus marquées, plus fortement séparées. COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 125 Telephorus pluricostatus. — Long. 9 mill. — KElongatus, planiusculus, dense subtiliter pubescens, capite fusco, cœrulescente, nitido, prothorace fusco nitido, lateribus anguste piceo-testaceis elytris testaceo-rufis, subtus cum pedibus cœrulescenti-fuseus, nitidus, pubescens ; capite inter oculos transversim impresso, his valde prominulis, antennis 2/5 corporis attingentibus, basi sat latis, apice angustioribus, articulis 3-6 oblongo-triangularibus, ceteris elongatis; prothorace elytris valde angustiore, longitudine vix latiore, antice vix sensim attenuato, margine antico rotundato, postico late sinuato et elevato, angulis posticis fere acutis, dorso postice oblonge bigibboso et medio sulcato, medio utrinque impresso ; elytris post medium leviter ampliatis, apice obtuse rotundatis, subtiliter alutaceis et subtiliter postice asperulis, utrinque costis 3 sat elevatis, apice obsoletis, intervallis obsoletissime elevatis, sutura anguste elevata; unguibus simplicibus. — Fokien. Cet insecte a un facies un peu différent de celui des 'elephorus à cause des élvtres à côtes et faiblement élargies après le milieu; les antennes sont aussi plus fortes, plus larges, à articles plus angulés, mais je ne vois pas les caractères assez importants pour le séparer des Z'elephorus. Rhagonycha bothridera. — Long. 8 mill. — Fusca, protho- race rufo-testaceo, nitido, elytris cyaneo-violaceis, nitidis, subtus -fusca, griseo-pubescens, antennis infuscatis, articulis 3 primis pal- lide fulvis, ore fulvo, pedibus fumatis, femoribus basi et coxis fulvis ; capite basi late impresso, oculis minus productis; prothorace elytris angustiore, latitudine paulo longiore, lateribus fere parallelis, margine antico arcuato, angulis posticis fere obtusis, basi medio sat profunde impresso et ruguloso, impressionis lateribus elevatis, antice conjunctis et ad marginem anticum medio prolongatis, utrinque antice sat fortiter impresso et infuscato, ad angulos posticos simili- ter infuscato;, elytris subtiliter coriaceo-punctulatis, sutura et utrinque lineis 2 parum elevatis; unguibus apice bifidis. — Fokien. Cette espèce ressemble au Zelephorus metallicipennis pour la coloration des élytres; mais elle appartient aux Ækagonycha et son corselet est très différent, étroit, profondément creusé à la base, fortement impressionné de chaque côté en avant avec les intervalles tres relevés. 9 Hapalochrus flavosellatus. — Long. 3 mill. — Oblongo- ovatus, postice ampliatus, convexus, cœrulescenti-niger, nitidus, elytris plaga magna media transversa fulvo-flava, ad marginem paulo dilatata, antennis flavidis, apice paulo obseurioribus, articulis 2 primis majoribus et crassioribus, abdomine rufo, coxis tarsisque rufopiceis; capite lævi, inter oculos puncto impresso; prothorace 126 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. elytris angustiore, transverso, lateribus sat fortiter rotundatis, basi sinuatis, dorso convexo, lævi, basi transversim fortiter impresso, margine postico transversim sulcato; scutello truncato, subtilissime dense punctulato; elytris ad humeros sat rotundatis, postice amplia- tis et rotundatis, subtiliter dense punctatis. — Tchékiang. La coloration des élytres rend cette espèce facile à reconnaître; le dernier article des palpes maxillaires est assez large et tronqué, mais n’est pas ce qu'on appelle sécuriforme. Stigmatium Delatouchii. — Long. 42 mill. — Parum elon- gatum, brunneo-fuscum, capite prothoraceque piceo-castaneis, pilis fulvis et fuscis hirsutum, elytris plaga magna basali castaneo- carnea, ad suturam subquadrata producta et fere medium attingente, vitta transversali post medium sita et macula apicali granulata similiter coloratis, pubescentibus, subtus castaneo-carneum, pedi- bus (femorum basi excepta) brunneis; capite subtiliter alutaceo, inter oculos oblonge elevato, epistomate pallido, fulvo-villoso, labro fusco ; antennis castaneis apicem versus paulo infuscatis, sat graci- libus; prothorace transverso, elytris angustiore, lateribus postice valde rotundatis, basi abrupte et breviter constricta antice sinuatis, margine antico cum angulis arcuato, dorso subtiliter dense punctato- ruguloso, fere medio arcuatim impresso, hac impressione ad latera antice arcuata et magis profunda, basi transversim depresso; scutello subquadrato, fulvo-pubescente; elytris ad humeros angu- latis, post medium attenuatis, punctato-substriatis, punctis basi majoribus et inter se plicatis, rugatis, punctis postice obsoletis, intervallis extus plicatulis, dense punctulatis; subtus cum pedibus pilosum, femoribus mediocribus.-- Trouvé au Fokien par M. Dela- touche. Ce Stigmatium est le premier signalé en Chine; il ressemble au S. speculare White, d'Australie, mais s’en distingue facilement par son corselet plus ponctué, plus court et ses élytres à tache apicale médiocre, avec une fascie transversale entre le milieu et l’extrémite. Tagonoides ampliatus. — Long. 9 mill. — Cette nouvelle espèce ressemble extrêmement au 7”. Delavayi; elle en diffère seu- lement par la taille un peu plus grande, les antennes plus courtes, atteignant à peine la base du corselet, les articles 6-10 pas plus longs que larges; le corselet est un peu plus court, plus convexe, ayant à la base une impression très faible au milieu, plus marquée de chaque côté; les élytres sont plus convexes, plus larges, plus arrondies sur les côtes, plus obtuses à l'extrémité; leur sculpture est semblable, mais les points sont un peu plus gros; en dessous l'abdomen est moins rugueux à la base. — Yunnan. COLEOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 127 Coelocnemodes inermis. — Long. 20 mill. — ©. aspericolli simillimus sed minor, antennis paulo brevioribus, articulis breviori- bus, prothorace angustiore, paulo magis convexo, basi utrinque haud perspicue impresso, scutello minus brevi, vitta pubescente rufula, medio interrupta, lineola media paulo el2vata, elytris magis convexis, subtilius rugulosis, plagulis lævibus fere obsoletis, costa marginali medio obsoleta, prosterno paulo angustiore, apice fortius sulcato, femoribus anticis subtus ante apicem obtuse angulatis. — Yunnan. Je n’ai vu qu’un seul individu Q de cette espèce qui me paraît distincte du C. aspericollis malgré la grande ressemblance des deux espèces; mais le corselet est plus étroit, les élytres sont plus courtes, plus convexes, leur sculpture est bien plus fine, les petites plaques lisses sont peu distinctes et les fémurs antérieurs n'ont en dessous qu’un angle obtus au lieu d'une forte dent comme chez les @ de l’autre espèce. Blaps cychroides. — Long. 18 mill. — Ovatus, crassus, niger, modice nitidus; capite sat subtiliter punctato, inter oculos leviter pluri-impresso, labro, palpis antennarumque basi et apice piceis, his medio corpore parum brevioribus, articulis 4 ultimis ceteris valde brevioribus; prothorace parvo, transversim subqua- drato, lateribus leviter arcuatis, basi obsolete sinuatis, dorso subti- liter parum dense punctato, basi utrinque obsolete impresso, angulis omnibus obtusis; scutello obtuse triangulari, fulvo-setoso; elytris ovatis, medio ampliatis, apice obtuse acuminatis, basi ante humeros sinuatis, his antice productis, acutis, dorso subtiliter coriaceis, dense sat subtiliter lineato-punctatis, sutura leviter depressa, parte laterali polita, carina externa sat acuta; subtus nitidior, lævis, abdominis segmento ultimo sat dense punctato, pedibus panctulatis. — Yunnan. Ressemble à un petit 2. mucronata Q dont les élytres seraient plus courtes, un peu plus convexes et fortement arrondies sur les côtes. Blaps gentilis. — Long. 11 mill. — Ovata, medio ampliata, parum convexa, nigro-fusca, nitida; capite subtiliter punctulato sutura clypeali magis impressa, clypeo punctis 2 majoribus parum profunde impresso, antennis basin prothoracis parum superantibns, articulis 4 ultimis ferrugineo-pubescentibus ; prothorace sat parvo, subquadrato, antice vix sensim ampliato, lateribus apice obliquatis, angulis anticis rotundatis, posticis obtuse rectis, dorso subtiliter punctato, antice fere arcuatim leviter, basi utrinque transversim impresso; scutello dense fulvo-piloso; elytris ovatis, medio amplia- tis, apice sat acute breviter productis, dorso tenuiter aspero- 128 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. granulato, transversim plicatulo, lateribus inflexis postice oblonge impressis, epipleuris fere lævibus; subtus subtiliter punctulato- rugosulo, prosterno inter coxas sulcato. — Yunnan. Ce Blaps ressemble aussi un peu à un petit 2. #mucronata avec un corselet beaucoup plus petit et des élytres plus courtes, à extré- mité plus courte, mais plus acuminée et à surface couverte de fines aspérités granuleuses mélangées de petites rides transversales. La coloration n’est pas d’un noir profond, mais d'un brun foncé avec un reflet plombé à peine distinct. Cette teinte le distingue du B. cychroides dont les élytres sont plus amples et plus convexes. Blaps dorsogranata. — Long. 19 mill. — Ovato-oblonga, postice ampliata, dorso depressa, nigro-fusca, parum nitida; capite sat subtiliter dense punctato, antice truncato, angulis obtusis; antennis sat gracilibus, basin prothoracis paulo superantibus, erticulis 4 ultimis brevibus, ferrugineo-pubescentibus; prothorace subquadrato, elytrorum medio dimidio angustiore, antice leviter ampliato, lateribus rectis, ad angulos anticos rotundatis, basi recta, dorso paulo inæquali, sat dense parum fortiter punctato, basi transversim impresso, medio obsoletissime sulcatulo, utrinque impressiusculo et plagulis paulo minus punctatis vage signato; scutello dense rufo-piloso; elytris postice ampliatis, apice breviter et sat obtuse productis, dorso sat dense aspero-granulatis, vage substriatis, sutura paulo elevata, epipleuris paulo minus granulatis, carina epipleurali supra haud distinguenda, basi et apice sat acuta; subtus dense subtiliter rugulosa, prosterno inter coxas sulcato. — Yunnan. Ressemble beaucoup au Z. Davidis; distinct par les antennes moins longues, le corselet plus étroit, plus finement ponctué, moins rugueux, à côtés plus droits, arqués seulement avant les angles antérieurs, ia surface moins rugueusement ponctuée, les élytres un peu relevées à la suture, un peu plus fortement rugueuses et vague- ment striées, en outre l'abdomen est finement rugueux au lieu d’être striolé en travers et le prosternum est sillonné entre les hanches antérieures. Lyprops yunnanus. — Long. 9 mill. — Oblongus, postice leviter ampliatus, parum convexus, fusco-niger, nitidus, subtilissime pubescens, undique dense ac fortiter punctatus; capite fere carioso, inter antennas obsolete biimpresso, labro piceo, late sinuato(anten- nis fractis); prothorace elytris valde angustiore, paulo transverso, nostice angustiore, lateribus rotundatis, basi abrupte constrictis, angulis anticis acutiusculis, dorso rugoso, basi anguste marginata; scutello brevi, obtuso, punctulato; elytris ovatis, postice ampliatis, apice conjunctim obtusis, rugosulis; pectore fortiter dense, abdo- COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 129 mine lateribus minus fortiter punctato, pedibus subtiliter punctulatis. — Yunnan. Ressemble au Z. chrysophlhalmus, mais plus grand, plus court, plus élargi en arrière, moins déprimé, plus fortement ponctué avec le corselet brusquement rétréci tout à fait à la base. Meloe subcordicollis. — Long. 16 à 22 mill. — Sat nitidus, niger aut cœruleus, interdum leviter violascens; capite subquadrato, parce punctulato, antice foveola oblonga sat variabili impresso, basi utrinque rotundato, summo fsso; prothorace capite angustiore, postice leviter angustato, lateribus antice rotundatis, a medio basin versus sinuatis, pleuris profunde impressis, politis, dorso laxe sat irregulariter punctato, postice medio foveola sat profunda anguste signato, margine postico late emarginato; elytris oblongis, longi- tudinaliter strigoso-coriaceis; abdomine subtiliter dense rugosulo; antennis & articulis 5, 6, 7 latis dilatatis, intus concavis, © paulo crassioribus. — Yunnan. Ce Meloe ressemble beaucoup à notre A7. violaceus; mais la ponc- tuation de la tête et du corselet est moins grosse, la tête est plus plane au devant, avec une courte fissure au sommet, le corselet est un peu plus étroit, un peu cordiforme, les élytres sont un peu plus finement coriacées ; les antennes des G'° sont également dilatées au milieu, mais les 3° et 4° articles sont aussi larges que longs, et les articles dilatés sont bien plus larges, transversaux. La coloration est variable, tantôt noire comme chez le proscarabeus, tantôt bleue comme chez le siolaceus. M. modesta. — Long. 8 mill. — Ovata, convexa, cyanea, nitida, capite brevi, sat convexo, prothorace latiore, parum dense punctato, basi utrinque angulatim rotundato, medio breviter sulca- tulo, epistomate pallido, sutura clypeali recta, labro valde emargi- nato; antennis simplicibus, basin prothoracis superantibus, apice leviter crassioribus, articulo ultimo oblongo, subacuminato, 2° brevi, 3° quarto longiore; prothorace transverso, lateribus vix arcuatis, angulis anticis valde rotundatis, basi late emarginato et anguste depresso, dorso parum fortiter, sed postice fortius punctato, medio sulcatulo, postice abrupte declivi et medio fisso, disco utrinque foveato, elytris sat amplis, abdomine parum brevioribus, apice obtuse rotundatis, dorso coriaceis; subtus dense subtiliter punctata; G. — Yunnan. Ressemble aux petits individus du 47. autumnalis, de nos pays, mais les antennes sont simples, la suture clypéale est droite, le corselet est brusquement déclive dans la partie postérieure qui est échancrée au milieu et les élytres sont finement coriacées. Alophus compressicauda. — Long. cum rostro 15 mill. — Oblongo-ellipticus, convexus, postice compressus, fuscus, vix niti- ANNALES DE LA 800, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, 9 130 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. dulus, pube tenui cinerascenti sat dense vestitus, elytris postice ante apicem maculis 2 sat minutis depressis adjunctis dense griseo-squa- mosulis, capite rostroque dense punctulatis et medio sulcatis; pro- thorace elytris angustiore, transverso, subquadrato, antice abrupte angustato, dorso inæquali, coriaceo, lateribus granulato, medio sat late canaliculato, margine laterali haud acuto; scutello punctiformi; elytris oblongo-ovatis, medio leviter ampliatis, postice angustatis et ad suturam elevato-compressis, extus vix sensim sinuatis, apice utrinque sat acute productis, dorso sat grosse sed parum profunde punctato-substriatis, intervallis subtiliter densissime punctulatis, alternis paulo convexiusculis; subtus cum pedibus magis fuscus, nitidior, griseo-pubescens, segmento ventrali ultimo apice profunde emarginato. — Yunnan. Ressemble beaucoup à l’A. caudiculatus Fairm., du même pays, s’en distingue facilement par le rostre sillonné jusqu’au bout, le cor- selet faiblement rétréci en arrière, les élytres plus allongées vers l'extrémité, qui forme deux pointes divergentes, sans sinuosité anté- rieure, à stries à peine marquées de gros points peu enfoncés, leur coloration n’est pas mélangée de petites écailles vertes. Sipalus chinensis. — Long. 25 mill. Ressemble beaucoup au S'. granulalus, mais le corselet est un peu élargi au milieu, il est couvert, même sur le disque, de très gros plis dont les intervalles sont très creusés et présente à peine au milieu un pli longitudinal peu régulier, n’atteignant pas la base; les élytres sont un peu plus longues, la suture est plus élevée, les 2 premières séries de points sont formées de points très grands, presque confluents, disparaissant après le milieu, leurs séparations transversales forment des plis et, à la base, ces 2 séries sont un peu déprimées. Les articles des antennes sont aussi longs que larges et non transversaux. — Tchékiang. Prionus Delavayi. — Long. 28 mill. — Oblongus, modice convexus, postice attenuatus, lutoso-fulvus, sat nitidus, capite protho- raceque testaceo-rufescentibus fusculo-variis, antennis rufulo-piceis, opacis, basi nitidis, scutello elytrisque anguste fusco-limbatis, subtus pallido-villosus, segmentis abdominalibus apice anguste brunneo- marginatis, pedibus rufulo-piceis; capite prothorace angustiore, carioso-punctato, medio sulcatulo, antice late impresso, labro fulvo- villoso, mandibulis fuscis, basi dense punctatis, palpis rufescentibus; antennis corpore parum brevioribus, sat validis, articulis 3 primis punctatis, 3° paulo asperato, apice producto, 4-10 longius productis sed tenuioribus, ultimo elongato; prothorace elytris angustiore, longitudine triplo latiore, margine antico fusco, medio paulo emar- ginato, dense fulvo-ciliato lateribus utrinque bidentato, dente medio COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 131 acutiore, angulis posticis rectis, dorso carioso, punctato, inæquali, postice medio transversim leviter depresso, scutello lato, obtuso, rugoso-punctato; elytris ad humeros rotundatis, a medio postice attenuatis, apice extus rotundatis, angulo suturali acutiusculo, dorso dense rugosulis, parce punctatis, sutura elevata, utrinque vage longitudinaliter late sulcatulis; subtus dense sat subtiliter rugosulo- punctatus. — Yunnan. Ce Prione ressemble assez au brachypterus, mais il est plus grand, d’une coloration bien différente, moins convexe, le corselet plus court n’a que 2 dents de chaque côte, les antennes sont plus courtes, plus robustes, le 2° article moins court, les dents ne naïssert qu’à l'extrémité des articles, sont plus divariquées, bien moins obliques, l’écusson est obtusément arrondi, les élytres sont rugueuses, vermi- culées, peu ponctuées et le dessous de l'abdomen imponctué. Ephies cardinalis. — Long. 15 mill. —— Oblongo-elongatus, fusco-niger, supra pube sanguinea paulo sericeo-micante dense indutus, elytrorum margine externo dilutiore, subtus cum pedibus glaber, nitidus ; capite brevi, subquadrato, prothorace paulo latiore, summo profunde bifoveato, foveis obscure pubescentibus, antice punc- tato, inter oculos sulcatulo, clypei margine fusco, valde punctato; antennis medium corporis vix superantibus, sat validis, fusco-nigris, articulis 2-5 pubescentibus, 4° tertio breviore, 5° ceteris paulo latiore; prothorace elytris fere dimidio angustiore, longitudine paulo latiore, antice a medio angustato, margine postico valde bisinuato, dorso dense punctato, medio oblonge sat late impresso, impressione basi et antico puncto profundiore signato, antice transversim et basi utrinque impresso, scutello subtriangulari; apice late obtuso, punc- tulato, medio impresso; elytris subparallelis, apice separatim rotun- datis, dense subtiliter rugosulo-punctatis, utrinque disco tricos- tulatis; © — Yunnan. Differe de l'Z. cruentus Pasc. par les élytres parallèles, entière- ment d’un rouge carminé un peu sombre sur le disque, arrondies à l'extrémité, à côtes distinctes, et par la tête à coloration carminée; les articles des antennes sont simples, à peine angules. Pyresthes hypomelas. — Long. 13 mill. — Elongatus, dorso planatus, niger, nitidus, prothorace elytrisque coccineis; capite dense granulato, inter oculos sulcato, clypeo triimpresso, episto- mate pallido; antennis corpore parum brevioribus, sat crassis, compressis, ab articulo 5° latioribus, articulis 3° 5oque æqualibus, 4 paulo breviore, ceteris apice angulatis; prothorace elytris angustiore, latitudine sesqui longiore, antice vix angustato, dorso subtiliter transversim plicatulo, medio postice carinato et utrinque impresso, marginibus antico et posteriore angustissime nigris; sCu« 132 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. tello nigro, ovato, sulcato; elytris subparallelis, medio levissime angustatis, apice truncatis, extus valde rotundatis, angulo suturali paulo producto, margine laterali post humeros mediocriter sinuato, dorso dense ruguloso-punctatis, sutura elevata, basi depressa, utrinque costulis 2 parum elevatis, apice obliteratis;, subtus dense punctatus, femoribus medio inflatis. — Yunnan. Le P. miniatus Pase., de l’Inde boréale, se distingue de celui-ci par l’abdomen ayant les 2 derniers segments rouges ainsi que la tête. Le P. hæmaticus Pasc., du Nord de la Chine, a l'abdomen lisse et d’un brun cocciné, les antennes d’un rouge brunâtre, les tibias et les tarses d’un rouge fonce, le corselet ayant à peine quelques traces de stries, et les élytres profondément sinuées. L'auteur ne parle pas de la longueur du corselet qu’il serait utile de connaître et qui doit varier d’après les sexes. Polyzonus Lauræ. — Long 13 à 17 mill. Ce Longicorne ressemble beaucoup au ?. Gicinctus du nord de la Chine et de la Sibérie orientale; il en diffère par la coloration de la tête et du corselet d’un bleu plus clair, un peu verdâtre métallique, brillant, les élytres sont semblablement colorées, seulement les taches jaunes antérieures sont, le plus souvent, séparées par une étroite bande suturale et leur bord postérieur est plus arrondi, la tête est plus acuminée, plus rugueuse, le bourrelet intra-antennaire est sillonné au milieu; le corselet est plus étroit, couvert de fines aspérités rugueuses, et non rugueusement ponctué, ses bords anté- rieur et postérieur sont plus lisses, sillonnés transversalement, le bord postérieur très brillant, l’écusson est plus déprimé au milieu et fortement sillonné; enfin le dessous du corps est d’un bleu verdâtre clair, couvert d’une fine pubescence soyeuse argentée, et les pattes sont bleues. — Yunnan. Polyzonus cuprarius. — Long. 17 mill. — Elongatus, supra viridi-metallicus, nitidus, elytris cupreis, sutura et margine externo viridi-metallicis, subtus cœruleus, pedibus cyaneis, antennis atro- cyaneis, articulo 1° viridi-micante; capite prothorace vix angustiore, rugosulo; antennis corpore haud longioribus, apicem versus leviter crassioribus, articulo 1° punctato, nitidiore, ultimis fere opacis; prothorace elytris angustiore, latitudine haud latiore, lateribus ante medium sat fortiter angulato, dorso valde rugoso, linea media paulo elevata; scutello acutissimo, lateribus paulo marginato, elytris elon- gatis, subparallelis, apice conjunctim rotundatis, sat subtiliter dense ruguloso-punctatis; subtus albido-sericans. — Yunnan. Malgré la coloration si différente des autres Polyzonus, je ne puis rapporter cet insecte qu’à ce genre, il ressemblerait davantage à un Æypocrites. COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. - 133 Aphrodisium Dela Touchii Fairm. Ann. Soc. Ent. Fr. 1886, Bull. cuxtr. — Long. 40 mill. — KElongatum, postice leviter attenuatum, æneo-viride, metallicum, nitidum, elytris paulo minus nitidis, vitta suturali flavido-metallica, postice attenuata, apice abbreviata, prothorace rubro, macula antica æneo-viridi, basi transversim breviter metallico-cyaneo, pectore æneo-viridi et abdo- mine dilutius metallico-viridi dense fulvo-sericantibus, pedibus cya- neis, tibiis anticis intus dense fulvo-pubescentibus, tarsis sat pallide flavis; capite summo coriaceo et lateribus punctato, inter oculos minute foveolato, antice fulvo-pubescente et arcuatim impresso; antennis cyaneis, apicem versus fuscis et subopacis, articulo 1° apice extus acute angulato; prothorace utrinque acute angulato, dorso transversim nodoso, basi plicato, lateribus ante angulos anticos nodoso; scutello acuto, cyaneo, longitudinaliter impresso; elytris elongatis, apice obtusis. subtilissime densissime coriaceis, vitta suturali rugosula, utrinque costulis 2 vix elevatis, margine externo anguste fulvo. — Fokien. Ce bel insecte se distingue des autres Aphrodisium par la colora- tion du thorax, des élytres et de l’abdomen, ainsi que par les tubercules du corselet et la forme allongée et atténuée des élytres. La structure et la coloration du corselet rappellent le genre ATOmia. Diochares flavoguttatus. — Long. 25 mill. — Oblongus, postice leviter attenuatus, fuscus, pube subtili cinereo-fulvescenti densissime vestitus, capite vitta media, prothorace utrinque vitta medio interrupta, elytris utrinque maculis 4 discoidalibus regula- riter seriatis et ad suturam marginemque maculis sat numerosis minoribus, inordinatis, flavidis; capite inter antennas profunde sulcato, macula suboculari et macula minore anteoculari flavidis, tuberculis antennariis sat acutis; antennis corpore plus duplo lon- gioribus, articulis 4-10 basi anguste albido-pubescentibus; protho- race medio utrinque leviter ampliato et dente sat minuto armato, dorso transversim dense plicato, basi transversim sulcato ; scutello brevi,semirotundo; elytris ad humeros angulatis, postice attenuatis, apice truncatis et utrinque biangulatis, dorso punctatis, punctis postice obsolescentibus, basi majoribus, humeris paulo granulatis, sutura elevata, utrinque lineis 2 elevatis, basi longe obsoletis; prosterno vittis 2 lateralibus et L intercoxali flavidis, pectore et abdomine flavido-maculatis; pedibus sat magnis, anticis longioribus, tibiis intermediis apice sulcatis et angulatis. — Tchékiang. Bien distinct par les taches des élytres, dont l'extrémité est tronquée avec les angles bien marqués, mais non épineux, et le corselet plissé transversalement avec les dents latérales assez petites. 134 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. Aristobia fasciculata Redt. Hüg. Kashmir, IV, 2, $2, pl. 27, fig. 2? (Cerosterna). — Lacord. Gener. Atlas, pl. 97. fig. 5.— Long. 31 mill. — Oblonga, postice leviter attenuata, ferrugineo-castanea, tarsis antennisque dilutioribus, his articulis 1e et 3° apice scopulo dense nigro-villoso ornatis, secundo majore, maculis minutissimis albo-setosulis sparsuta, elytris fasciculis numerosis nigro-pilosis his- pidis, prothorace valde inæquali, utrinque dente valido acuto armato, cum capite et antennarum basi nigro-piloso; mesosterno obtuse angulato. — Yunnan. Il est intéressant de retrouver au Yunnan ce bel insecte qui avait été découvert à Kashmir par Hügel et qui est bien mal figuré dans les deux recueils cités plus haut. Oberea semivittata. — Long. 141/2 mill. — Linearis, parallela, planata, supra flavo-crocea, subopaca, capite ad antennarum inser- tionem nigro-maculato, subtus cum pedibus antennisque nigra, elytris vitta nigra ab humeris incipiente, ante medium abbreviata; capite subtiliter punctulato, inter oculos impresso, nigro-hirtulo; antennis cylindricis, corpore brevioribus, subtus hirtulis; protho- race capite latitudine æquali, elytris angustiore, subquadrato, punc- tato, medio longitudinaliter elevato, nigro-hirtulo; scutello velutino, obscure rufo; elytris parallelis, ante apicem leviter ampliatis, apice angustatis et separatim rotundatis, fortiter punctatis, apice rugo- sulis, sutura et utrinque costulis 2 elevatis. - Yunnan. Distincte de l'O. koloæantha par le corselet plus étroit, non renflé sur les côtés, les élytres non tronquées à l’extrémité, bien plus finement ponctuées avec les côtes plus marquées et une bande noire partant de l'épaule, disparaissant avant le milieu; en outre le corps est noir en dessous et la coloration du dessus est mate. Oberea seminigra. — Long. 16 mill. — Linearis, rufoflava, subopaca, sericea, capite basi nigricante labro nigro, elytris pedibus (femorum basi excepta), pectorisque lateribus nigro-fuscis, antennis nigro-fuscis, articulo 4° basi flavo, (ceteris fractis);, capite punctu- lato, medio sulcato, albo-sericeo, utrinque ad antennas nigro-signato, palpis testaceis; prothorace transverso, elytris angustiore, lateribus medio obtuse angulato, dorso albido-sericeo, medio et lateribus elevato, basi transversim depresso; scutello brevi, villoso; elytris subparallelis, ante apicem leviter dilatatis, apice paulo oblique truncato-sinuatis, dorso subseriato-punctatis, punctis basi sat grossis, post medium minoribus, irregularibus, magis numerosis, sutura et utrinque costulis 3 parum elevatis, intervallis panctorum subtilissime dense coriaceis; subtus sericans, metasterno grosse ac dense punc- tato. — Tchekiang. Cette espèce ressemble à l'O. melanura Gredl., du Tyrol, mais la taille est plus forte, la tête est presque entièrement jaune, les anten- COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE. 135 nes sont annelées de jaune à partir du 4° article, le corselet est renflé de chaque côté en arrière avec un pli au milieu de la base, les élytres sont plus mates, paraissent plus longues, leur extrémité est plus fortement sinuée, l’abdomen est entièrement jaune et le méta- sternum noir sur les côtés. L'O. semirufa Krs, de Margelan, s'en rapproche, mais elle est bien plus petite et différemment colorée. Long. 10 mill. — Æufa, antennis elytrisque nigris, his dense griseo-pubescentibus, medio subcostlatis, crebre fortiler subseriatim punclatis, punclis apicem versus evanescentibus. Strangalia nigrocaudata. — Long. 14 mill. — Filiformis, postice attenuata, ochraceo-rufa, parum nitida, elytris sutura anguste, macula discoidali ante medium vitta lata submediana transversa et parte apicali longa (puncto flavo signato) nigris, anten- nis (articulo 1° excepto) palpis maxillaribus articulo ultimo, abdo- minis segmento ultimo, femoribus 2 posticis apice, tibiis 4 posticis apice cum tarsis, nigris; Capite inter antennas sulcato, antennis elon- gatis, elytris paulo brevioribus, articulo 1° subtus leviter arcuato; prothorace antice angustato, basi dilatato, lateribus postice leviter sinuatis, angulis posticis acutis, basin elytrorum amplectantibus, dorso densissime punctato, linea longitudinali angusta lævi, medio paulo elevata, postice obliterata, basi utrinque valde breviter anguste foveolata; scutello triangulari acuto, rugose punctato; elytris ante medium angustatis, apice oblique truncatis, angulo externo acuto, dense punctato-asperulis, fulvo-pubescentibus, utrin- que basi oblonge impressa, sutura depressa; subtus subtiliter den- sissime punctulata, tarsis posterioribus tibiis longioribus. — Chine boréale. Ressemble entièrement à la #'. attenuata de nos régions mon- tagneuses; en diffère par la coloration de la tête, du corselet et du dessous du corps, et les antennes plus longues. Donacia transversicollis. — Long. 7 mill. — Oblonga, parum convexa, nitida, ænea prothorace cupreo-micante, elytris fulvo- testaceis, subtus ænea, argenteo-sericante, abdomine pedibusque fulvo-testaceis, sericeis, femoribus supra æneo-tinctis ; capite minus nitido, subtiliter coriaceo, medio sulcato, prope oculos leviter plica- tulo; antennis sat gracilibus, medium corporis fere attingentibus, fusco-æneis, apice rufescentibus, articulis 3-11 subæqualibus ; pro- thorace transversim quadrato, longitudine duplo latiore, lateribus parallelis, margine antico late arcuato, angulis acutis, dorso aluta- ceo, medio sulcato, ad latera impressiusculo; elytris medio paulo ampliatis, apice obtuse truncatis, punctato-substriatis, intervallis convexiusculis, lævibus ; femoribus inermibus. — Yunnan, 136 COLÉOPTÈRES DE L'INTÉRIEUR DE LA CHINE, Ressemble beaucoup à la D. fennica, mais plus petite, moins convexe et bien distincte par le corselet deux fois aussi large que long, à côtes parallèles, moins rugueux, plus fortement sillonné au milieu et les élytres plus fortement ponctuées-striées avec les inter- valles moins déprimés. Crioceris crassicornis. — Long. 8 à 9 mill. — Ovata, sat convexa, nitidissima, nigra, elytris rufis; capite summo lævi; antice punctato, inter oculos trisulcato, antennis articulis 7 ultimis valde crassatis, transversis, © minus incrassatis, haud transversis; protho- race, elytris dimidio latiore, medio lateribus profunde constrieto et pleuris impresso, angulis anticis sat productis, dorso fere lævi, laxe punctulato; scutello triangulari; elytris fortiter seriato-punctatis, punctis postice paulo minoribus, linea suturali postice fortiter striata, margine externo incrassato; subtus lævis, abdomine lateribus alu- taceo, pedibus sat validis. — Yunnan. Cette Criocère devrait rentrer dans le 3e groupe de Lacordaire à raison de la tête fortement rétrécie à la base, des yeux fortement échancrés et du corselet fortement rétréci sur les côtés au milieu. Elle en diffère par la coloration du corps qui est noire avec des élytres d’un rouge brique; ses antennes épaisses la rendent facile à reconnaître. Languria yunnana. — Long. 13 à 15 mill. — Elongata, postice vix attenuata, nitida, cœrulea, prothorace rufo, vitta basali, maculis 3 medio transversim dispositis et vitta breviore ad margi- nem anticum nigris, subtus cum pedibus cœrulea; capite dense punctato, antice densius et fronte laxius; antennis atrocæruleis, articulis 4 ultimis compresso-clavatis, fusco-nigris, opacis; protho- race transversim subquadrato, elytris angustiore, lateribus antice leviter arcuatis, basi sinuatis, margine laterali utrinque sinuato, angulis posticis acute productis,dorsoparum dense punctato, latera versus tenuius, basi transversim fortiter impressa et utrinque stria sat profunda brevi signata; scutello fere lævis apice acuto; elytris postice leviter attenuatis, apice conjunctim rotundatis, sat tenuiter dense lineato-punctatis, intervallis alutaceis ; abdomine dense punc- tulato. — Yunnan. Se rapproche de la Z. punctata Har., (Münch. Ent. Ver. 1879, 58) en diffère par le corselet bordé de noir à la base et au bord antérieur, ayant 3 taches noires sur le disque; l’une au milieu, les 2 autres tout à fait sur le bord latéral, ayant les côtés sinués avant les angles postérieurs qui sont saillants et aigus, et la ponc- tuation fine écartée sur les côtés; les élytres n’ont que de fines lignes ponctues ne formant pas de stries; l’abdomen n’a pas de taches sur les côtés. <> 0——— ont MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE par le D' Eug. DUGÈS — SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1887 — DynasTes HyLLus Chevr. Planche I, fig. 1-5. La larve de cet insecte peut atteindre 7 centimètres et demi. Elle présente tous les caracteres généraux des larves de Lamellicornes de la section des Dynastides, du moins en la comparant à celle du Stratequs Julianus, la seule qui me soit connue en nature. Cepen- dant cette larve offre des caractères particuliers assez tranchés pour que j'aie pu au milieu de plus de trente de celles de l’insecte cité plus haut, reconnaître facilement que j'avais entre les mains un animal différent des autres. D’abord cette larve au lieu d’avoir ses téguments lisses comme celle du S#ratequs, abstraction faite des petites épines et des poils qui les couvrent toutes deux, a tous ses anneaux, sauf le prothorax, couverts de rides ou mieux de nombreux plis longi- tudinaux. Ces mêmes anneaux sont aussi beaucoup plus nettement sépares sur la région dorsale; le pronotum est également plus long et représenté par un espace transversalement ovale tout à fait lisse. Mais le caractere le plus frappant c’est la forme du dernier anneau abdominal. Au lieu de se terminer comme d'habitude en fond de sac, il est ici aplati de haut en bas, de manière que son bord libre (posté- rieur) paraît presque tranchant, étant vu de côté, et que sa face dorsale a la forme d’un triangle à sommet postérieur. Cette face nous montre de chaque côté une dépression près des angles. On peut donc presque dire que cette larve manque du sac ordinaire. Quant aux organes buccaux, aux antennes, pattes, etc., toutes ces parties sont semblables à celles de la larve du S/ratequs Julianus. Nous avons trouvé 3 ou 4 de ces larves dans un frêne au milieu de détritus ligneux. L’une d’elle nous a donné une nymphe de 138 MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLEÉOPTÈRES femelle qui s’est transformée au bout d’un mois environ, mais qui, comme cela arrive si souvent en captivité, n’a pu développer une de ses élytres. Un peu plus tard, ayant fait élargir le trou de l’arbre, nous avons pu recueillir deux nymphes de mâles qui étaient renfer- mées dans une énorme coque formée des détritus où avait vécu la larve, lisse à l'intérieur, et à parois n'ayant pas moins de un centimètre d'épaisseur. L'une d’elles seulement est arrivée à maturité, mais ne s’est débarassée de sa peau de nymphe que sur les parties céphaliques et thoraciques pourtant d’une manière plus que suffisante pour reconnaître l’insecte d’une facon certaine. Comme nous l'avons dit, nous avons trouvé ces insectes dans le tronc d’un frêne, dans le jardin de l'hacienda, en compagnie de 30 ou 30 larves de Sfralequs et de quelques unes de Jallodon angustatum. Cet arbre jusqu’à un mètre cinquante centimètres au-dessus du sol est entièrement sain. À cette hauteur il atteint deux mètres trente de circonférence, et à partir de ce point jusqu’en haut sur une longueur de 4 à 5 mètres, ce n’est plus qu’un long tube à parois de 7 centi- mètres d'épaisseur formées de l'écorce, de l’aubier et de très peu de ligneux, qui lui permettent encore d'alimenter sa cîme. Pour moi, les auteurs principaux de ce dégât sont les larves de Longicornes que j'ai trouvées toujours dans les parties vivantes des arbres (frêne, pommier) : les autres insectes viennent pondre dans les détritus ainsi formés. Une autre remarque nous a paru intéressante à indi- quer, c'est que, quoique l’on indique les Dynastes comme des pays chauds, j'en ai vu de diverses montagnes de l État de Guanajuato, et que, l’année passée en décembre (85), il est tombé à Tupätaro 15 cen- timètres de neige. L'arbre a dû en être rempli, et les larves, qui sûrement y vivaient déjà, en être recouvertes, ce qui prouve qu’elles peuvent résister à des froids assez intenses. Quant aux nymphes, les dessins feront mieux comprendre leur aspect qu'une longue description. Nous ferons remarquer d’abord qu'ici encore on trouve sur la région dorsale des anneaux abdominaux ces singuliers organes cornés que nous avons décrits chez la nymphe du Stratequs. La nymphe de la femelle diffère de celle de ce dernier insecte par son pronotum lisse, son front déprimé et l’épistome sillonné longitudinalement. EurYomIA (EUPHORIA) CANESCENS Gory et Perch. Planche I, fig. 6-9. On retrouve dans la larve de cette Cétonide tous les caractères généraux de celles de cette tribu. Elle est beaucoup plus étroite en avant qu’en arrière; la tête surtout est relativement petite, tandis que le derrier anneau abdominal est fort gros. Sa forme rappelle DU MEXIQUE. 139 celle des larves de Chrysomélides, d'autant plus qu’elle est peu courbée sur elle-même. Le labre bien développé est presque trilobc en avant et on y voit de chaque côté une fossette allongée qui semble le partager en trois aires correspondantes aux lobules. L’épistome est séparé du front par un sillon très marqué. Les mandibules très grandes sont fortement carénées en dessus et mul- tidentées. Leur extrémité offre d’abord 2 dents, puis la carène se termine en une troisième et au dessous de celle-ci on en voit une quatrième. Enfin il y a en plus une très forte molaire bituberculée. Les machoires paraissent formées d’un seul lobule qui porterait à son extrémité un appendice corné en forme de crochet articulé avec lui et un peu au dessous un autre plus petit. Je crois que l’on doit considérer ces crochets comme représentant les lobules externe et interne. Les palpes maxillaires paraissent être de quatre articles : seulement le premier est court, plus ou moins rétractile et souvent peu facile à voir, le 2e est conique, le 3° ovoïde et le 4° conique avec l'extrémité amincie. Le menton est trapézoïde, la languette charnue, droite sur son bord libre, porte des palpes de deux articles, 1 ovoïde, et 2 comme le quatrième des maxillaires. Les antennes ont quatre articles, 1 long, grossisant un peu au bout, 2 et 3 de même forme mais plus courts, 4 rétréci à l'extrémité qui simule un faux article. En général le support antennaire se confond avec la surface de la tête mais quelquefois il en est séparé par un sillon et devient lisse et brillant de manière que dans ce cas il semble former un premier article. Quelquefois on apercoit en arrière de ce support un tubercule arrondi et brillant simulant un ocelle. La tête est de forme ordinaire et nous offre trois sillons, un de chaque côté partant de la base des antennes et se réunissant vers le milieu avec son congénère et le troisième qui est longitudinal. Le prothorax un peu rétréci en avant, présente seulement une petite plaque subcornée au centre du pronotum et une plaque latérale où est situé le stigmate. Les deux anneaux thoraciques suivants ont la forme du premier et sont divi- sés en 3 replis transversaux portant une rangée de petites épines. Les sept premiers anneaux abdominaux sont tous semblables mais vont en augmentant. Tous ont trois bourrelets dorsaux épineux et sur le côté un espace lisse triangulaire où est situé le stigmate. Les anneaux ventraux des cinq premiers ont une ligne oblique de chaque côté, ceux des 6 et 7 sont simples. Le huitième anneau manque de bourrelets dorsaux; son demi-anneau ventral est simple, mais au-dessus des stigmates on voit un bourrelet longitudinal assez gros. Le neuvième est gros, arrondi au bout et sans sillon transversal mais avec le bourrelet latéral; son demi-anneau ventral est simple et porte à son extrémité l'anus qui est forme par une fente transver- 140 MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLEÉOPTÈRES sale. Cette larve vit dans la compagnie de l’Af{a cephalota; mais ceci exige une explication. Ces fourmis construisent leur demeure en général, au milieu des racines des arbres ou sous des pierres. Elles ont l'habitude d’amasser devant leurs galeries la terre qu’elles en retirent ainsi qu’une masse de débris végétaux qui font ressembler ces amas à des tas de sciure de bois. C’est dans cette terre meuble et au milieu de ces détritus que vivent les larves et non dans les galeries. La nymphe ne présente rien de bien remarquable. Nous noterons cependant le grand développement des futures machoires qui ont la forme d’un pyramide et sur le côté latéral externe portent un petit bourrelet (palpes?). De même toutes les parties de la lèvre inférieure sont bien distinctes. Enfin on trouve au dernier anneau abdominal un gros bourrelet velouté comme celui des nymphes des Dynastides. Les demi-anneaux dorsaux nous montrent au-dessus de très petits stigmates, des tubercules en forme de cône tronque, et le dernier les bourrelets déja indiqués. Il n’y a aucune trace des organes cornés si notables des Dynastides. XYLEBORUS GUANAJUATENSIS EuG. Du. Planche I, fig. 11-22. L’œuf de cet insecte a à peine un demi-millimètre de long. Il est lisse, ovoïde et blanc mat. La larve qui a 4 mill. de long est blanc de lait, ce qui fait qu’il est très diflicile de distinguer les parties qui la composent. La tête seule est un peu brunâtre. Elle est aveugle, apode et légèrement courbée. La tête lisse et arrondie est sillonnée longitudinalement; elle porte de très petites antennes de deux articles. Le premier est tubuleux et le deuxième en cône allongé et aigu. L’épistome est séparé du front par un sillon très marqué; il est grand, largement et angulairement échancré en avant. Il laisse à découvert un labre également grand, arrondi et épineux au bord libre. Ce labre offre ceci de particulier qu'il est creusé sur sa face inférieure (buccal) d’un large canal qui se continue jusqu’à la bouche en arrière et qui, à son extrémité antérieure, porte de chaque côté une forte épine et sur le bord de l'ouverture une rangée d’autres plus petites et enfin quatre placées sur deux rangs près de l'entrée sur la face inférieure. Mandi- bules aigues et bidentées à l'extrémité. Machoires avec un seul lobe épineux et des palpes de trois articles. Menton en triangle très allongé avec la base antérieure portant de petits palpes de deux articles. Languette large, le dépassant un peu. Le prothorax a la forme d’un gros bourrelet où la tête s’enfonce plus ou moins. Nous n'avons pas pu voir le stigmate qu'il doit porter. Le mésothorax et le métathorax sont semblables. Ils sont un peu plus larges que le prothorax et portent dans la région dorsale un petit bourrelet anté- ss D > at RÉ ne at à Cubes 2-0 DU MEXIQUE. 141 rieur. Ces trois anneaux sont plus développés que les suivants, de manière que la larve a un peu la forme d’un pilon. Les sept premiers anneaux abdominaux sont tous semblables. Sur la région dorsale on voit une large dépression transversale qui donne un peu à cette partie l’aspect des écussons des larves de Longicornes. Sur le côte on trouve un repli angulaire onvert en arrière et dans l’angle duquel il nous a semblé apercevoir un stigmate. Plus bas est un mamelon allongé. Le huitième anneau manque de la dépression dorsale mais porte le repli angulaire. Le neuvième est simple. La région inférieure nous montre sur les anneaux thoraciques, de chaque côté, un mamelon assez peu développé. Sur les huit premiers anneaux abdominaux une ligne oblique de chaque côté et une autre transversale et courbe près du bord postérieur. Le 9° anneau porte simplement à son extrémité trois mamelons dont l'intermédiaire est assez petit. Nous avons trouvé cette larve dans le Copalillo (Térébenthacée) où elle creuse des galeries droites égales dans toute la longueur et, où nous avons trouvé réunis ensemble, des larves grandes et petites, des œufs, des nymphes et des insectes parfait à différents degrés de maturité, Ces insectes sont là en compagnie dela Chapuisia mexicana, d’un petit Cossonide et de deux Longicornes très rares tous les trois. Jamais nous n'avons trouvé ces insectes sur les parties vivantes de l'arbre. Quand par hasard nous les avons rencontrés sur l’arbre en pied, c'était dans des branches déjà mortes. Leur séjour habituel est les grosses branches que l’on abandonne sur le sol. En général nos paysans ne recueillent que les parties les plus grosses pour en faire de petits seaux, des écuelles, des cuillères, etc. Peut être est-ce parce qu'ils trouvent ainsi une nourriture abondante que ces insectes n’attaquent pas l'arbre vivant. La nymphe a trois millimètres de long: elle est tellement blanche et translucide que nous avons dû la colorer pour pouvoir l’étudier convenablement. Du reste elle n’a rien de bien particulier à noter, si ce n'est que ses membres postérieurs sont cachés sous les élytres, qu’elle porte sur les côtés de l’abdomen une double rangée de mame- lons allongés qui doivent cacher les stigmates que nous n’avons pas pu découvrir, et que le dernier anneau abdominal porte sur sa face ventrale trois gros tubercules au-dessous desquels on en voit un autre. Cette nyrmphe à aussi l'habitude de courber fortement son abdomen en arrière pour peu qu’on la tourmente. Comme il est assez probable que cet insecte n’est pas décrit, nous allons le faire ici. Nous pensons qu'il appartient au genre Xyleborus, mais pour le cas où il serait nouveau nous proposerions de le nommer Anærelus (ayaserys) quanajuatensis. La tête est lisse, globuleuse et surplombée par le prothorax surtout 142 MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES chez le mâle. Le bord libre de l’épistome est sinueux et un peu avancé au milieu. Les yeux transversaux sont un peu sinués en avant et assez fortement granulés. Les antennes sont insérées devant eux et composées d’un scape en massue assez long qui atteint leur bord postérieur, d’un fanicule de cinq articles, 1 triangulaire, assez gros, 2 de même forme mais plus petit, 3, 4 et 5 courts et trans- versaux. La massue est assez plane et nous montre un premier article en forme de cupule, grand et corné et une portion spongieuse distinctement triarticulée avec les sillons légèrement courbes. Suivant le côté où l’on voit cette massue, elle parait arrondie ou en cône tronqué, à base libre. Les organes buccaux sont assez velus. Labre invisible. Mandibules grandes, bidentées au bout, la dent inférieure émoussée. Machoires avec un seul lobe en fer de hache fortement cilié et des palpes de trois articles, un et deux cylindriques, courts et égaux, trois plus long que deux, ovale. Sous-menton petit, en carré long, avec ses angles antérieurs prolongés en épine. Menton tres allongé, en triangle dont la base antérieure porte des palpes de trois articles, premier (palpigère?) très gros et velu, 2 cylindrique, 3 petit. La languette est placée derrière le menton et peu distincte. Elle nous a paru ovale et fortement velue. Les tibias sont aplatis, larges, fortement arrondis sur le bord externe qui est épineux. Leur surface supé- rieure est sillonnée fortement. Tarses de quatre articles. Un, un peu plus long que deux, celui-ci et trois égaux. Quatre très long et portant de petits crochets simples. A la base du quatrième il y a un nœud très distinct et passablement gros. — Mâle : long. 2 mill., larg. 0,8 mill.; femelle : long. 2,5 mill., larg. 0,8 mill. Le mâle est entierement ferrugineux. La tête nous a paru déprimée sur le front. Le prothorax est tres grand et forme plus du tiers de la longueur totale du corps. Il est très fortement excavé dans environ le tiers antérieur. Le bord supérieur ou postérieur de cette excavation est arrondi sur les côtés et très fortement échancré au milieu. Le bord antérieur est legerement courbe et porte au milieu une petite corne aplatie d'avant en arrière en forme de triangle à sommet tronqué. Le bord antérieur du prothorax qui ce confond avec celui de l'excavation dépasse forte- ment la tête; ses côtés sont garnis de très petites aspérités en avant, tout le reste est pointillé et villeux. Écusson petit, trian- gulaire. Elytres un peu plus étroites que le prothorax, fortement déprimées sur la suture. Déclivité arrondie avec de très petits tuber- cules noirs peu distincts. Elles sont couvertes de rangées de gros points garnies de poils. Ce sexe est de beaucoup le plus rare. Sur plus de cinquante individus nous n’en avons recueilli que deux, DU MEXIQUE. 143 La femelle a le prothorax relativement moins développé que celui du male. Il est arrondi en avant où il est couvert de fortes aspérités et de poils. et de petits points dans le reste. Les élytres sont à peine déprimées sur la suture et la déclivité porte 3 ou 4 rangées de petits tubercules noirs bien plus gros que chez le mâle. Tout le reste est semblable à ce sexe. CoPToCYCLA DUBITABILIS Boh. Planche, II fig. 1-10. La larve de cette Coptocycla à 65 mill. de long et 3 mill. de large. Elle a la forme d’un ovale allongé rétreci à l’extrémité postérieure, et est tres aplatie. Sa couleur générale est jaune clair avec quelques dessins noirâtres. Tête presque entièrement cachée sous le prothorax, brune, avec les sutures jaunâtres. Labre transversal, presque droit en avant, avec les angles arrondis; mandibules armées à leur extrémité de 4 dents plus ou moins aigues; machoires avec un seul lobe aigu et des palpes de trois articles cylindriques ; menton composé de deux gros palpigères placés entre le corps des machoires et supportant des palpes de deux articles cylindriques et une languette ogivale, grande. Épistome séparé du front par un sillon droit avec le bord antérieur également droit. La surface de la tête est lisse, et offre les 3 lignes ordinaires : une postéro-longitudinale et deux latérales obliques qui se réunissent angulairement avec la première. Antennes noires, de quatre articles, 1 gros, court, tubuleux, 2 de même forme mais plus petit, 3 cylindrique et allongé, 4 petit, tres délié. Ocelles au nombre de cinq, trois petits derrière la ligne oblique, en ligne transversale, et deux beaucoup plus gros; un en arrière des pre- miers et le dernier au-dessous de l’antenne. Prothorax tres grand, couvrant presque entièrement la tête: por- tant au milieu une sorte d’écusson subcarré, sillonné longitudinale- ment au milieu, et dont chaque moitié montre un dessin brunâtre formant une sorte de V dont la branche interne est la plus grosse. Sur le côté, on voit un stigmate bien indiqué. Sur les bords on trouve d’assez grosses épines spinuleuses. La première ou la plus rapprochée du milieu du bord antérieur est formée pour ainsi dire de la réunion de trois dont la troisième est simple et est suivie de deux ou trois autres très petites, simples aussi. Ce sont les seules qui sont ainsi faites. Toutes les autres épines dont nous aurons à parler sont garnies de spinules. Puis viennent deux épines ordinaires. Mésothorax avec un sillon transversal très onduleux et deux épines de chaque côte. Métathorax semblable au mésothorax, mais moins long. Les sept premiers segments abdominaux, sauf la largeur 144 MÉTAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES qui va en diminuant, sont tous semblables. Tous ont une épine spinuleuse de chaque côté, un sillon latéral oblique, puis le stig- mate, puis un autre sillon oblique et enfin un sillon transversal courbe. Le huitième nous offre un segment arrondi en arrière et sillonné en dessus, puis en arrière de ce segment une longue fourche destinée à soutenir les dépouilles, comme nous le verrons plus loin. Les épines de cet anneau sont rejetées en dessous. En arrière il se prolonge un peu en cylindre d’où s’échappe un vrai tube qui porte l'anus ouvert à sa partie supérieure (9e anneau). Ce 8° anneau ne nous montre aucune trace de stigmates, de manière que ces organes sont au nombre de 8 en tout. Toutes ces parties sont jaunes avec les côtés de l'abdomen un peu bruntres. Vue par dessous, cette larve nous montre la tête, puis les trois anneaux thoraciques portant des pattes composées d’une grosse hanche, d’une cuisse, une jambe et un crochet simple très courbe. Les anneaux abdominaux n’ont rien de bien notable, le premier pénètre profondément entre les hanches postérieures et comme les autres est sillonné longitudinalement. Enfin à l’extrémité, on voit bien le prolongement annulaire du 8° segment et le tube anal. Toutes ces parties sont jaunes sauf la tête qui est brunâtre. Cette larve comme celle beaucoup de Cassidites se couvre avec ses dépouilles qui sont supportées par la fourche postérieure. J'ai dit ses dépouilles, parce que j'ai fait une remarque qui je crois n’est pas connue. La larve ne rejette aucune de ses dépouilles : elles les ajoute les unes aux autres pour former son manteau. Si en effet on exa- mine ce manteau avec soin on voit que la dernière peau rejetée est soutenue par la fourche adhérente qui pénètre dans la vieille, comme une lame dans un fourreau. Celle-ci en fait autant par rapport à celle qui la précédée et ainsi de suite . Nous avons pu compter jusqu'à 6 de ces fourches ainsi engaînées et soutenant chacune la dépouille correspondante, de manière à ce que celles-ci s’enchassant toutes ensemble, forment le manteau. On peut facilement si on le désire séparer les fourches les unes des autres. Cette larve vit sur le Y’pomœa murocoides vulgo Cazahuate. La nymphe est beaucoup plus ramassée que la larve; elle a 6 mill. de long et 4 mill. de large. Les anneaux thoraciques forment presque la moitié de la longueur du corps. Le prothorax est très grand, en forme de trapèze transversal, largement lobé en arrière. Sur le bord antérieur il est légèrement échancré au milieu avec une épine simple de chaque côté de l’échancrure. Puis viennent deux grandes épines spinuleuses, que suivent trois ou quatre petites simples. Sur l'angle il y en a une en crochet et 7 à 8 petites et simples sur le bord latéral. Il est parcouru par une ligne transversale courbe en avant qui semble séparer la partie postérieure en forme de losange. Mésonotum orte- RS DU MEXIQUE. 145 ment rétréci au milieu, échancré en avant et au contraire anguleux sur la ligne dorsale en arrière. Il est jaunâtre, avec les côtés bruns. Il ne porte pas d’appendices latéraux. Métathorax courbe en arrière, échancré au milieu angulairement et arrondi de chaque côté en avant en forme d'arc. Il n’atteint pas les bords latéraux du thorax. Il est brunâtre en avant. Les cinq premiers anneaux abdominaux sont semblables. Tous ont des expansions foliacées et spinuleuses sur leurs bords latéraux, grandes sur le premier et diminuant peu à peu. Ce sont les seuls qui portent des stigmates visibles qui sont ainsi au nombre de 5 et plus ou moins tubuleux. Le 5e est surtout remarquable à ce point de vue, c’est un vrai cône relativement grand. Tous ces anneaux sont jaunes au milieu; puis on voit une large tache brunâtre et une sorte de tubercule noir suivi d'une autre tache claire, petite et d’un point noir. Les 6, 7 et 8 sont jaune clair et avec de simples expansions arrondies sur leurs bords. Le septième a une petite épine à l’angle latéral inférieur. Le huitième porte une fourche à branches minces et flexibles. En dessous on trouve d’abord la face inférieure du prothorax au milieu de laquelle on voit une masse noire en forme de triangle à sommet antérieur et partagé lui-même en deux autres triangles par un sillon longitudinal. De l’angle basal externe de chacun de ces triangles part une longue tige noire, annelée, un peu courbée qui arrive un peu au-delà de la moitié du corps et limite l’espace où sont contenus la tête et les membres : c’est le fourreau de l’antenne. La base de ce triangle repose sur la tête où nous trouvons un épistome transversal, puis un grand labre arrondi au bout, des mandibules tres développées et enfin quatre petits corps cylindriques qui sont probablement les machoires et leurs palpes. On voit ensuite les membres limités en dehors par les antennes, puis les élytres et enfin les expansions foliacées. Les sixième et septième anneaux abdomi- naux sont simples, et le 8° fortement échancré, nous montre le tube anal qui ici bien plus encore que chez la larve ressemble à un neu- vième anneau. Tout le dessous du corps est brun sauf les 6, 7 et 8 anneaux qui sont jaune clair, ce qui provient probablement de ce que la dernière dépouille de la larve les recouvre entièrement et leur est fortement attachée, et avec elle toutes les autres, qui ainsi forment un grand manteau qui recouvre la nymphe tout entiere. CoPTOCYCLA OPULENTA. Planche II, fig. 11-15. Nous ne donnerons pas ici la description détaillée de la larve, ni de la nymphe de cet insecte : les figures et leur comparaison avec celles de la C. dubitabilis sufliront pour les bien faire connaitre. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, 10 146 METAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES La larve, quoique de même longueur à peu près que celle de la C. dubitabilis, paraît plus allongée parce que elle est moins large et plus régulièrement ovale. Elle est entièrement jaune paille. Les épines sont peut être un peu plus grosses mais disposées de même. Le prothorax n’a point d’écusson, mais seulement quelques plis ou sillons. Tous les autres segments sont simples. On ne trouve égale- ment que huit stigmates. Le huitième anneau abdominal porte la fourche sur sa partie supérieure qui pour cela paraît biéchancrée avec l’intervalle triangulaire. La fourche comme chez la dubila- bilis supporte la série de celles qui l'ont précédée, mais ici l'insecte paraît ne conserver qu'une partie de la dépouille ou bien celle-ci se raccornit énormément. En effet à la surface supérieure on ne trouve qu'une mince pellicule recouvrant les fourches et à l'infé- rieure une masse d’épines spinuleuses seulement. De manière que l'on a sous les yeux une sorte de queue qui ne peut servir de pro- tection à la larve. Du côté ventral nous trouvons seulement l'avance intercoxale plus large. Les autres anneaux sont simples et le hui- tième est simplement prolongé à ses angles postérieurs en grosses épines spinuleuses entre lesquelles on voit le tube anal. Cette larve vit en compagnie de la C. dubitabilis sur l'Ypomæa murocoides, mais est beaucoup plus rare. La nymphe est aussi un peu moins massive que celle de la dubitabilis. Ses anneaux abdominaux 6, 7 et 8 ont leur angle postérieur épineux et sont du reste aussi enveloppés par la dernière dépouille, quoique la queue soit comme dans la larve. La prothorax est moins développé. Les stigmates sont aussi au nombre de 5 seu- lement, mais ici c’est le premier qui est le plus gros et fortement conique. Il est noir. Le bord antérieur du mésonotum est largement bordé de noir. Uue bande de même couleur parcourt le bord anté- rieur du 1% anneau abdominal y compris l'expansion foliacée. Enfin il y a une tache noire de chaque côté sur les 4, 5 et 6. Tout le reste est jaune. CALLIGRAPHA PICEICOLLIS STAL. La larve de cette Chrysomélide a environ 8 mill. de long et 2 mil. de large. Elle est jaune très clair ou verdàätre. Sa consistance est simplement coriace, la tête elle-même n’est point très dure. Elle possède les caractères communes aux larves de cette tribu : labre échancré en avant; mandibules avec cinq dents à l'extrémité; machoires avec un seul lobe aigu et des palpes de trois articles; languette subcornée, portant à ses angles des palpes de deux articles et sur son bord libre deux gros poils ; antennes de quatre articles avec un petit appendice latéral à l'extrémité du troisième; enfin six ocelles. Le prothorax porte une sorte d’écusson fort peu indiqué ét deux rangées tranversales de petits poils. Son stigmate est placé + mn ne mat me motte male es tt tt Er DU MEXIQUE. 147 entre lui et le mésothorax auquel il semble même appartenir. Le mésothorax et le métathorax sont semblables. Ils ont deux bourre- lets transversaux avec poils et un assez gros tubercule latéral. Les pattes paraissent assez longues parce que la cavité cotyloïde est assez saillante, puis la cuisse est aussi longue, la jambe qui suit celle-ci est dilatée à l’extrêmite et porte un crochet (tarse) appen- diculé. Les sept premiers anneaux abdominaux sont semblables entre eux. Le cinquième et le sixième sont les plus développés ; le sep- tième est déjà beaucoup plus petit. Tous ont deux bourrelets épineux sur la partie dorsale, puis le stigmate, et au-dessous un tubercule conique et enfin de chaque côté du demi-anneau ventral un petit tubercule arrondi et peu saillant. Le huitième et le neu- vième sont beaucoup plus étroits que les autres et à peu près cylin- driques, de manière à former une sorte de courte queue. Le huitième a tous les caractères du septième mais en diffère notablement parce que, de chaque côté près de son bord postérieur et en bas on voit un long tubercule mou. Le neuvième n’a pas de stigmate, pas de tubercule latéral, une seule rangée de poils, mais à son extrémité postérieure du côté ventral il porte une paire de très gros mamelons coniques et mous qui ont quelque analogie avec de fausses pattes. A son extrêmité s'ouvre l’anus. Cette larve vit sur une petite com- posée appelée ici Cincollagas (cinq plaies), Tagetes signata, où on la trouve en famille. Elle pénètre dans la terre pour se transformer en nymphe. Celle-ci n’a rien de remarquable sauf peut-être son dernier anneau abdominal qui se termine en pointe aigue et sa forme ramassée. Elle a environ quatre millimètres et demi de long et trois de large. 148 LS | La RE) OO =1 O O1 09 0 METAMORPHOSES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. 1. Dynastes Hyllus, larve. . Id., tête et anneaux thoraciques; derniers segments abdominaux vus du côté dorsal (£ grand. natur.). . Id., nymphe 0", vue du côté dorsal. Id., id., vue de face. Id., id., vue du côté. . Buryomia canescens, larve vue de côté, .tId., tête. . Id., machoire. . Id., nymphe vue de face. . Xyleborus guandajuatensis, œuf. . Id.. larve vue de côté, . Id., labre vu de dessous. . Id., lèvre inférieure et machoires. . Id., nymphe vue du côté dorsal. . Id., insecte parfait o”. . Id., thorax et tête de la Q. . Id., lèvre inférieure et machoires. . Id., menton et languette. . Id., mandibule. . Id., machoire. . Id., antenne vue sous deux aspects. . Id., jambe et tarse intermédiaires. PLANCHE Il. . Coptocycla dubitabilis, larve vue du côté dorsal. . Id., vue du côté ventral. . Id., tête. . Id., mandibule. . Id., lèvre inférieure et machoires. . Id., antenne. .Id., patte. . Id., huitième anneau abdominal avec l'insertion de la fourche et le tube anal. . Id., nymphe vue du côté dorsal, . Id., nymphe vue du côté ventral. . Coptlocycla opulenta, larve. . Id., la même en dessous . Id., nymphe. . Calligrapha piceicollis, larve. . Id., un anneau ventral. . Id., menton, languette et machoires. . Id., machoire. . Id., mandibule. . Id., antenne avec partie de la tête portant les ocelles. . Id., nymphe. MATÉRIAUX POUR SERVIR À L'ÉTUDE DES CICINDÉLIDES PAR Wladimir DOKHTOUROFEF — SÉANCE DU 4 JUIN 1887 — — LC tOC9 D — IV. NOTE COMPLÉMENTAIRE ET SYNONYMIQUE A LA « LISTE DES CICINDÉLIDES DÉCRITS POSTÉRIEUREMENT AU CATALOGUE DE MUNICH » DE J. DEMOOR. M'occupant déjà depuis plus de cinq ans spécialement de la famille des Cicindélides, je possède en ce moment des matériaux assez consi- dérables et une bibliotheque concernant cette famille assez complète, ce qui me permet de compléter la liste de M. J. Demoor et de relever quelques erreurs involontaires qui s’y sont glissées. Errata à la liste de M. Demoor. GENRE Tetracha. splendida Dokht., n’est pas une variété de la Difasciata, comme il est indiqué dans la liste, mais une espèce voisine dela 7°. carolina. Æuphraticavar. Armeniaca(Menétr.)Dokht., Arménie, Amoudarià, Hor. Soc. Ent. Ross., XIX. GENRE Vata Fauvel n. g. Revue d’'Entom., Soc. Kr. d’Ent., I, p. 221. Ce genre fut créé par M. A. Fauvel sur la Cicindela Thomsoni de Perroud et doit rentrer dans la tribu des Mégacephalides. GENRE Cicindela. Maracandensis Solsky est une variéte de la /wrkestanica Ballion. J'uliae Ballion — Æirilovi Fischer. Maga Lec. — Dromochorus Pilatei Guér. megaspilota Dohrn (1884) — Burmeisleri var. Ballassogloi Dokht,. (1882). 150 MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'ETUDE DES CICINDÉLIDES. Lucasi Dokht. — funerata Boisduval. gemmata Fald., est une espèce bien distincte de la ©. sylvatica et ne peut être considérée comme variété de cette dernière, comme j'ai pu m'en convaincre en examinant plusieurs exemplaires que j'ai recus de Korrée et de Wladiwostok. Bramani Dokht. \ L’'indication « Revue Burmeisteri v. punctata Dokht. mens. d'Entomologie, I » —— v. Ballassogloi Dokht. n’est pas exacte. Ces elegantula Dokht. espèces furent décrites Fauveli Dokht. | par moi dans la « Revue pretiosa Dokht. d’Entomologie, publiée Lucasi Dokht. par la Société française Solskyi Dokht. | d'Entomologie, I, 1882. elaphroïdes Dokht. — ? macillenta Sch. | C. aurofasciata Dej. et princeps Vigors, sont deux espèces bien distinctes. C. Duponti Dej., ne peut être confondue avec la C. aurulenta F. Espèces omises par M. Demoor ou décrites après la publication de sa Liste. hybrida var. albopilosa Dokht., Hor. Soc. Ent. Kouldjà. Ross., XIX, p. 248. Ferghanensis Dokht., loc. cit., p. 256, pl. XI, f. 5. Ferghana. 10 pustulata var. nigra(Solsky) Dokht., loc. cit., p.266. Boukhara. — var. nigrælabris Dokht., loc. cit., p. 266. Kouldjà. Octussis Dohrn, Stett. Ent. Zeit., 1885, p. 255; Dokht., Merw. locercite, p.207: Depuis la publication de ma Faune Aralo-Caspienne, j'ai recu beaucoup d'exemplaires de la ©. 10 pustulala qui présentent tous les passages vers la C. Octussis, de sorte que cette dernière ne peut être considérée que comme une variété de celle-ci. Gissariensis Dokht., loc cit., p. 269. Karatag (Boukhara). campestris var. persana Dokht., 1. c., p. 270. Perse. lacteola var. melanoleuca Dokht., loc. cit., . Talki (Turkestan). DO74 pl XI FUR Burmeisteri v. unipunctata Dokht., 1. c., p. 276. Songarie. — v. 10-maculata Dokht., 1. c., p. 277. Turkestan. Wilkinsi Dokht., 1. c., p. 279, pl. XI, f. 3. Moùük-Soù. extensomarginata Dokht., loc. cit., p. 280, pl. XI, f. 2. Kouldja. illecebrosa Dokht., loc. cit., p. 280. Boukhara. Gabonensis Dokht., Revue d'Ent., Soc. Fr.,1,1882, p.214. Gabon. Ne peut être considérée que comme une variété locale de la C. interstincia Schônh. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'ETUDE DES CICINDELIDES. 151 auricollis Fleutiaux, Comptes Rendus Soc. Ent. Belg., Sumbawa. 3 avr. 1886. — lineicollis Chaudoir. despecta (Chaud.) Fleutiaux, loc. cit Inde or. bor. mandarina (Chaud.) Fleutiaux, loc. cit. Chine bor. dolens (Chaud.) Fleutiaux, Bull. Soc. Ent. Bombay, Ind. or. Fr., 1884, p. CXI. Sumbaïwae Fleutiaux, loc. cit., p. CXII. Sumbawa, pamphila (Chaud.) Lec., Proc. Ac. Phil., 1873, p. 821. Texas. sexspilota Reïtter — C. Asiatica Brull. Perse. Wathili Hope, Col. Man., Il, p. 23. Bombay. Acalanthi Dohrn — conspicua Schaum. Philippines. Chloe (Laferté). Description n° 7. Indes. gigantea Raff., Ann. Fr., 1884. Abyssinie. aruana Dokht., n. sp. Description n° 5. Aron. tencbrosa Dokht., n. sp. Description n° 2. Congo. PFriedenreichi (Dohrn) Dokht., n. sp. Description n° 3. Blumenau. Dohrni Dokht., n. sp. Description ne 1. Venezuela. liltoralis var. massaniensis Dokht., n. var. Descr. n° 6. Massana. auripennis Lucas Q. Description n° 4. Paraguay. Espèces inédites, nommées mais pas encore décrites. Stygica Chaud. sinica Chaud. indigna Chaud. nigrosticta Chaud. dolorosa Chaud. longula Chaud. nalalensis Chaud. simillima Chaud. mecodema ? australasiæ Chaud. subfasciata Chaud. plumigera Chaud. diversa Chaud. Bocagei Chaud. paupercula Chaud. pallipes Chaud. Bertholonii Chaud. Yucatana Chaud. lineifrons Chaud. agnata Chaud. limbigera Chaud. (1) tri-strigata Chaud. soror Chaud. Justisit Laferté. GENRE Odontochila. S'innamarica (Dej.) Fleutiaux, C. R. Soc. Ent. Guyane francaise. Belge, 3 avr. 1886. propinqua Dokht. n sp. (cayennensis Dej. nec F.). Cayenne. Description n° 8. Chaudoiri (Sahlb.) Dokht. n. sp. Description n° 9. Pétropolis. Espèces inédites. aegra Chaud. difiicilis Chaud. cyaneomarginata Ch. amoena Chaud. scapularis Chaud. immaculata Dohrn. rugulosa Chaud. (1) Ce nom ne peut être conservé, étant déjà employé par MM. Gemminger et Harold. 152 MATERIAUX POUR SERVIR A L'ETUDE DES CICINDELIDES. GENRE Megaloma. bellula Fleutiaux, C.R. Soc. Ent. Belge, 3 avr. 1886. Madagascar. GENRE Eurytarsa Dokht. n. g. (Dilatotarsa Dokht., Revue d’'Entomol., S. Fr., I, p. 114, 276). bigranifera Dokht., loc. cit., p.114; Horæ S.Ent. Ross. Moluques. GENRE Caledonica. tuberculala Fauvel, Revue d’Entomol., Soc. Fr., I, p. 224. Espèce que l’on ne peut confondre avec la C. Mniszechi. SOUS-GENRE Myrmecoptera. Mauchi Bates, Ent. M. Mag., VIII, 287. — Oatesi Westw., Matab. Land., Ent., p. 359. purpurascens Bates, loc. cit., XXII, 189. Ces deux espèces doivent être placées dans ce sous-genre et non dans les Dromica. GENRE Tricondyla. Doriae Gestro, Ann. Mus. Civ. Gen., VI, p. 306. Sarawak. (Et non 7’. doria Dokht., Sumatra, comme il est indiqué à faux dans la Liste). RÉCAPITULATION. Enfin voici le nombre de genres et d’espèces décrits, après l’im- pression du catalogue de Munich, c'est-à-dire après l’année 1869. Genres nouveaux : 1) Séyphloderma, 2) Elliptica, 3) Pentaco- mia, 4) Promyssa, 5) Eurytarsa, 6) Vata — 6 genres, 5 sous- genres et environ 270 espèces. Y. DESCRIPTION D'ESPÈCES NOUVELLES OU INÉDITES. 1) CiciNDELA (HABROSCELIS) DOHRNI n. sp. En dessus d'un vert brunâtre foncé avec un reflet bronzé. Tête petite, déprimée, très finement sillonnée, fortement couverte de poils blancs très courts et couchés au vertex et au dessous des yeux. — Ceux-ci tres saillants, ne depassant en hauteur que faiblement le niveau de la surface de la tête, d’un brun foncé métallique. Labre transversal, court, presque coupé droit, avec une petite dent au milieu (Q), d'un blanc jaunâtre. — Thorax trapézoidal, plus large que long, élargi vers la base des élytres, à angles obtus et un peu relevés près des angles huméraux; sillons transversaux forte- ment impressionnés ; — d'un verdâtre cuivreux, avec quelques poils MATERIAUX POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES CICINDÉLIDES. 153 blancs formant de petites touffes aux quatre angles, et le long des bords latéraux. — Élytres allongées, sub-elliptiques, élargies au milieu, un peu rétrécies en avant, à angles huméraux arron- dis, peu saillants; fortement rétrécies vers le quart postérieur et terminées presque en pointe; d’un brun verdâtre bronzé, presque imperceptiblement ponctuées. Le dessin des élytres consiste en une lunule humérale assez grande et forte, en forme de demi-lune, une bande transversale oblique, n’atteignant pas la suture et formant avec elle un angle de 45°; cette bande est attachée à une bande longitudinale longeant le bord latéral de l’élytre qui commence immédiatement au dessous de la lunule humérale, et se prolonge pres- que jusqu'à la tache apicale; une lunule apicale très grande, avec un crochet sub-triangulaire près du bord lateral, et élargie près de la suture en un triangle rectangulaire. — Antennes noirâtres, ayant les 4 premiers articles d’un vert brillant bronzé; la base des mandibules et tous les palpes d’un testacé blanchâtre; les derniers articles des palpes d’un vert métallique foncé. — En dessous, d’un vert brillant métallique, avec des reflets bronzés. Abdomen d’un violacé foncé brillant, fortement cilié de poils blancs très serrés et couchés le long des bords latéraux et formant une bande assez large. Les côtés de la poitrine richement ciliés de touffes de poils blancs, serrés et couchés. — Pattes longues, grêles, d’un beau vert bronzé métal- lique. Les 4 fémurs antérieurs richement ciliés de poils blancs hérisses. Trochanters d’un noir brillant. — Longueur 13 mill., largeur 5 mill. — Longueur de pattes de derrière 18 mill. (7 1/2 + 51/2 + 5.) Q. Patrie : Venezuela. Cette belle espece me fut envoyée par M. C. A. Dohrn auquel je me fais un vrai plaisir de la dédier. 2) CICINDELA TENEBROSA n. Sp. D'un brun fonce, faiblement bronze en dessus, d’un vert bleuâtre foncé métallique en dessous. Labre grand, en demi-cercle régulier, muni de 5 dents en avant (Q), d’un testacé brunâtre à la base, avec une large tache noire occupant toute son extrémité. — Tête dépri- mée, d’un bronzé brunâtre, finemeut striolée entre les yeux, ceux-ci peu saillants, d’un testacé sale.— Thorax presqu’aussi long que large, de la même couleur que la tête, presque imperceptiblement ponctué, arrondi sur les côtés; pourvu de quelques poils très courts et couches, placés ça et là près de ses bords; sillon longitudinal indistinct. — Élytres presque cylindriques, faiblement élargies vers le quart pos- térieur, assez convexes, à angles huméraux peu saillants, irrégu- lièrement couvertes de fovéoles et de gros points enfoncés. Trois petites taches jaunes triangulaires sont placées au milieu et le long de chaque élytre, presque à distance égale et parallèlement à la 154 MATÉRIAUX POUR SERVIR A L’ÉTUDE DES CICINDÉLIDES. suture; ces taches sont entourées de cercles d’un noir opaque; deux autres petites taches jaunes sont situées près du bord latéral vers l'extrémité de l’élytre. Les côtés de la poitrine et des segments abdo- minaux ainsi que les 4 fémurs antérieurs sont richement couverts de poils blancs. Trochanters postérieurs allongés, d’un brun foncé. Palpes d'un testacé pale, ayant les derniers articles d’un noir brillant. Longueur 15 mm., largeur 41/2 mm. Patrie : Congo. 3) CiciNDELA FRIEDENREICHI (Dohrn in litt.) n. sp. D'un brun bronze. Tête courte, presque déprimée, très finement sillonnée. Yeux assez saillants un peu relevés. Labre ne recouvrant que la moitié des mandibules, muni de 5 dents en avant. Thorax cylindrique, beaucoup plus long que large, à sillons indistinets, cou- vert de poils blancs très courts et couchés vers ses bords latéraux et de quelques poils placés en son milieu. — Élytres presque cylindri- ques, à épaules peu saillantes et tombantes, d’un bronzé brunâtre opaque; quelques gros points à peine distincts longent la suture des deux côtés, et quelques fovéoles allongées d’un bronzé un peu plus clair se trouvent près des bords latéraux. Le dessin des élytres con- siste en une fine tache humérale, un petit point oblique près du bord latéral vers le tiers antérieur de l’élytre, une bande médiane qui commence près du milieu du bord latéral, s'étend obliquement vers le milieu de l’élytre, se romp subitement et se prolonge, parallèle- ment à la suture, en une ligne très fine, laquelle se recourbe un peu à son extrémité vers la suture et se termine en un point triangulaire vers le quart postérieur de l’élytre ; une fine lunule apicale avec un crochet presque droit et assez épais. Tout le dessous du corps, l'abdomen et les pattes, sont richement ciliés de poils assez longs et couchés. Les 4 premiers articles des antennes, le dernier des palpes et les pattes, sont d’un bronzé verdâtre ou rougeñtre, assez brillant. Trochanters bruns. Labre testacé avec deux points triangulaires aux côtés pris de la base. Mandibules testacées avec l’extrémité et les dents d’un vert brillant. Antennes courtes, dépassant faiblement les angles huméraux. Longueur 9 mm., largeur 2 1/2 mm. Patrie : S" Catharina (Blumenau). Par son aspect cette espèce se rapproche le plus de la C!. éenebrosa. 4) CiciNDELA (EURYODA) AURIPENNIS Luc. Q. Q. D'un bleu violacé très brillant. Labre grand, voûté au milieu, muni de 5 dents (Q), d’un beau vert métallique très brillant. Tête d'un vert brillant avec des reflets d’un bleu foncé, très finement striée entre les yeux, finement ponctuée vers la base. Yeux saillants, d'un brun foncé. Thorax presque aussi large que long, arrondi, subcordiforme, avec une sorte de bourrelet à la base de la tête, un peu rétréci vers la base des élytres, d’un beau bleu foncé, très fine- MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES CICINDÉLIDES. 155 ment striolé; sillons transversaux profondément marqués; sillon longitudinal à peine visible. Élytres presque cylindriques à épaules saillantes, convexes, finement granulées, la granulation se changeant en ponctuation vers le tiers postérieur; bords latéraux bien marqués et un peu relevés à l’extrémité; d’un beau rouge doré ardent, très brillant, ou d’un bronzé rougeàtre avec des reflets verdâtres, très brillant. Les 4 premiers articles des antennes, tout le dessous du corps, l'abdomen, les côtés de la poitrine et de la tête et les pattes, d'un beau bleu violucé foncé, très brillant. Écusson vert. Mandi- bules d’un noir brillant, jaunâtres à la base. Tous les palpes d’un noir brillant, les extrémités des 4 tibias antérieurs assez richement couvertes de poils blancs en dessous; fémurs avec quelques poils blancs. Longueur 12-12 1/2 mm., largeur 4-4 1/2 mm. Patrie : Paraguay. Cette splendide espèce, qui par la forme rappelle les C. melano- Pyga, posticalis, etc., me fut envoyée en deux exemplaires par M. Carlos Berg de Buenos Ayres. — Par le brillant de la coloration elle peut rivaliser avec les plus belles espèces du genre Ozygonia. 5) CICINDELA (CYLINDERA) ARUANA n. sp. D’un vert brunätre foncé en dessus, d’un bleu-verdâtre ou violacé, métallique en dessous. Labre assez court, transversal, un peu arrondi en avant. Tête d’un vert bronzé, finement sillonnée entre les yeux, ceux-ci très saillants, un peu relevés. —Thorax presque cylindrique, mais arrondi sur les côtés et faiblement rebombe, avec le sillon lon- gitudinal visible. — Élytres d’un brun foncé presque opaque, cylin- driques, terminées en une petite épine vers l’extrémité de la suture, faiblement et rarement ponctuées aux épaules, celles-ci assez sail- lantes. La surface des élytres est couverte de taches assez grandes, arrondies, d’un beau vert foncé avec un petit point d’un bleu foncé au centre de chaque tache; ces taches vertes sont placées irregu- lièrement, et parfois forment des groupes de 3 à 4 taches. Le dessin des élytres consiste en une lunule humérale, enveloppant l’épaule, une petite bande transversale n’atteignant que la moitié de l’élytre un peu au dessous du milieu de celle-ci, élargie près du bord latéral, et une petite lunule apicale, n’enveloppant point l'extrémité de l'élytre. Antennes longues, presque de la longueur du corps, ayant les 4 premiers articles d'un beau violet foncé métallique. Mandi- bules d’un testacé pâle, ayant les dents et l'extrémité noires. Tous les palpes d’un testacé pâle, ayant le dernier article d’un vert bril- lant métallique. Abdomen d'un violet métallique. Une petite touffe de poils est placée à l'extrémité du pygidium. Pattes d’un violet foncé, ayant les trochanters, la moitié basale et l'extrémité des fémurs d’un brun sale. Longueur 8 mill., largeur 2 3/4-3 mill. Patrie : Ile Aroû. 156 MATERIAUX POUR SERVIR A L'ETUDE DES CICINDÉLIDES. Par sa forme cette espèce rappelle la €’. pretiosa Dokht., à côté de laquelle elle doit se placer. 6) CICINDELA LITTORALIS var. MASSANIENSIS nov. var. Cette jolie variété se distingue facilement de la var. Zunulata par le thorax un peu plus allongé, par la tête plus fortement sillonnée entre les yeux, par les élytres plus densément ponctuées et leur couleur avec un reflet d’un rouge doré, très brillant, enfin par les trochanters postérieurs très développés et d’un brun fonce ou ferru- gineux, presque sans reflet métallique. Long. 11 1/2mill., larg. 4 mill. Patrie : Massana. 7) CiciNDELA (THoPEuTica) CHLor Laferté. Sous ce nom je possède dans ma collection une splendide espèce venant des Indes et que je crois être inédite. En dessous d’un violet bleuâtre métallique, tres brillant. En dessus d’un brun rougeâtre bronzé avec des reflets bleuâtres et verdàätres. Labre très grand, saillant, voûté, d'un bronzé violacé brillant; front d'un beau vert brillant. — Tête très finement sillonnée, d’un beau bronzé rougeûtre, avec des reflets d’un bleu éclatant vers les côtés et entre les yeux. Thorax allongé, avec deux bourrelets bien distincts, finement ponc- tué, d’un bronzé rougeatre ou brunâtre, à sillon longitudinal profon- dément marqué, d’un beau bleu tirant sur le violet sur les côtés. Écusson très petit; élytres presque parallèles, arrondies à l'extré- mité, très finement ponctuées, à angles huméraux très saillants, d’un beau brun rougeâtre velouté, bordées de larges bandes d’un bleu éclatant le long des bords latéraux et de la suture ; bords latéraux un peu relevés, d’un beau violet métallique; deux petites taches arron- dies d’un jaune très pâle sont situées près du bord latéral de chaque élytre, la première un peu au-dessous du milieu de l’élytre et l’autre à distance égale de la première et de l’extrémité. Les 4 premiers articles des antennes, les pattes et le milieu de l'abdomen d’un vert bronzé métallique, pauvrement ciliés; trochanters ferrugineux. Palpes d’un testacé ferrugineux, ayant les derniers articles noirs; mandibules d’un testacé pâle, noirs à leur extrémité. — Longueur 111/2-12 mill., larg. 3 3/4-4 mill. Patrie : Indes orientales 8) ODONTOCHILA PROPINQUA Dokht. — cAYENNENSIS Dej. nec F. En dessus d'un bronzé obscur. Labre dans le G avance, recou- vrant presque les mandibules, avec sept dents, dont trois sur la même ligne, une de chaque côté un peu. en arrière, et une autre presque à la base, d’un noir bronzé, bombé au milieu avec une tache brunâtre de chaque côté à sa partie antérieure, Mandibules d’un noir bronzé avec une tache jaunâtre à la base. Palpes d’un noir obscur, avec le second article des maxillaires roussâtre en dessus. MATERIAUX POUR SERVIR A L’ÉTUDE DES CICINDELIDES. ]57 Les 4 premiers articles des antennes d’un bleu verdâtre, les autres obscurs. Tête assez large, finement striée entre les yeux qui sont très saillants, jaunâtres. Thorax allongé, presque cylindrique, plus étroit que la tête, avec les sillons très peu marqués, presque lisse (à la loupe il paraît finement chagriné). Élytres presque deux fois plus larges que le thorax, allongées, parallèles, assez fortement cha- grinées d’une couleur plus foncée vers la suture, plus claire vers le bord extérieur qui est bleu avec un reflet d’un vert doré intérieure- ment; un petit point blanc presque triangulaire est situé près du bord extérieur un peu au delà du milieu. Dessous du corps d'un bleu foncé un peu verdâtre; jambes et tarses postérieurs d’un jaune testacé assez clair. — Longueur 171/2-18 mm. largeur 41/2-5 mill. Cette espèce, une des plus grandes du genre, a été pendant long- temps confondue avec plusieurs autres et notamment avec les cayen- nensis F. et biguitala F. — Fabricius avait décrit sous deux noms différents une seule espèce à laquelle je conserve le nom de cayen- nensis; plus tard Dejean dans son species avait décrit la biguttata qui lui fut donnée par Westermann comme comparée au type de Fabricius, et qui est en vérité l'espèce l'abricienne, tandis que la cayennensis de Dejean est une espèce bien distincte de la cayennensis F.; mais comme on ne peut conserver le même nom aux deux espèces différentes, je propose de nommer celle de Dejean ©. pro- pinqua. — Ainsi la synonymie devra être établie de la manière suivante : 1. Odontochila cayennensis Fab., Mantissa, I, 187 (1787). cayennensis OIl., Ent. n° 33, p. 28. bipunctata Fab., Ent. Syst. I, 174 (1792). bipunctata Dej., Species, I, 22. bipunctata Chaud., Bull. Mosc., 1860. bipunctata Gemm., Harold, Cat. 30. 2. Odontochila propinqua Dokht. cayennensis Dej., Spec., 21. L’O. propinqua se distingue facilement de la cayennensis par les caractères suivants : sa taille plus grande, sa coloration plus obscure, la présence des taches brunes sur le labre, le 2e art. des palpes maxillaires qui est roussatre, tandis que dans la cayen- mensis F., tous les articles sont entièrement d’un noir bleutre, par la couleur des yeux plus claire, par le thorax plus cylindrique, par le point des élytres plus grand et de forme triangulaire, par la couleur de l’abdomen qui est d’un jaune ferrugineux dans la cayen- nensis ; en réunissant tous ces caracteres différentiels on parvient facilement à distinguer ces deux espèces. 9) OnonrocHiLA CHAUDOIRI n. sp. En dessous d’un vert bronzé bleuâtre métallique. Corps allongé, 158 MATÉRIAUX POUR SERVIR A L’ÉTUDE DES CICINDÉLIDES. cylindrique. Labre très grand, largement voûté, recouvrant presque entièrement les mandibules, d'un testacé brunâtre sale. Tête un peu bombée sur le vertex, excavée entre les yeux, très finement margi- née. Thorax allonge, cylindrique, 1 1/2 fois plus long que large, fine- ment et tranversalement striolé, avec le sillon longitudinal à peine marqué. Élytres allongées, parallèles, cylindriques, saillantes aux épaules, très finement ponctuées-granulées, d’un vert bronzé ainsi que la tête et le thorax, avec un reflet d’un violet fonce le long et près des bords latéraux; deux taches blanchâtres sur le bord latéral de chaque élytre, l’une placée un peu au-dessous du milieu du bord et l’autre à l’angle postérieur. Yeux très saillants, d'un brun fonce. Tous les palpes d'un testacé brunâtre, le dernier article des maxil- laires d’un brun plus foncé. Antennes tres grêles, les 4 premiers articles d’un violet foncé métallique, le 3"° très long, presque deux fois plus long que le 4°, l'extrémité du 3° et du 4° d’un rouge bronzé, les autres articles d'un brunâtre sale. Pattes très longues, surtout les postérieures, en dessus d’un vert bronzé, en dessous avec un reflet violacé, ayant les bases et les extrémités des fémurs et des tibias brunatres, très pauvrement ciliées de poils rares et très courts; trochanters d’un roussatre clair et très développes. Q. Longueur 14 1/2 mill., largeur 3 5/4 mill. Patrie : Petropolis (Brésil). Cette jolie espèce m’a été donnée par M.J.Sahlberg de Helsingfors. Elle se rapproche surtout de l'O. viridis, dont elle est voisine, mais elle s’en distingue facilement par sa forme beaucoup plus allongée, par la ponctuation beaucoup plus fine des élytres, par le labre unicolore et plus développé, par le thorax beaucoup plus allongé et plus cylindrique, par la coloration des 4 premiers articles des antennes, par le développement et la couleur des trochanters, et enfin par la longueur des pattes postérieures qui atteignent 21 mill. (CEE ES): Le MAN ROSALTA PAR Auguste LAMEERE — SÉANCE DU 2 JUILLET 1887 — CL RER mes 1e Serville créa en 1833 dans sa Vouvelle Classification de la famille des Longicornes, le genre Rosalia pour le Cerambyx alpinus de Linné, la Losalie de Geoffroy. Cette coupe ne subit dans la suite aucune modification et fut uni- versellement adoptée. En 1860, M. J. Thomson, dans son Zssai d'une Classification de la famille des Cérambycides et Matériaux pour servir à une Mono- graphie de celle famille, exposa les caractères d’un genre voisin de Rosalia déjà nommé Eurybatus par Dejean dans la collection Chevrolat, ainsi que l'indique White dans son Catalogue des Longi- cornes du British Museum paru en 1853. Le genre fut conserve par M. Thomson dans son S'ystema C'eram- bycidarum (1865), et admis successivement par Lacordaire dans son Genera et par M. Pascoe dans ses Zongicornia Malayana. Lacordaire insiste sur les caractères distinctifs des Zurybatus et des Æosalia. Ils seraient : 1° Mandibules sans dent externe. — Il n’y en a pas non plus chez Rosalia funebris Motsch. 2° Antennes à article 3 un peu plus long que les suivants. — La différence est insensible chez Zamia lateritia Hope rangée parmi les £urybatus. 3° Antennes à articles 3-5 épineux à leur sommet externe. — C’est vrai également de toutes les Æosalia. 40 Prothorax convexe, fortement arrondi et inerme sur les côtes. —. La description s’applique à Æosalia Batesi Harold. 9° Tarses postérieurs plus longs, à article 1 plus grand que 2-3 réunis. — Ce n’est vrai que pour la minorité des Zwrybatus. 160 LE GENRE ROSALIA. Ge Épisternums métathoraciques larges, aigus en arrière. — C'est aussi le cas pour Æosalia funebris. To Saillie mésosternale étroite. — Chez l’Æurybalus lateritius elle est aussi large que chez Rosalia Batesi. Il reste pour distinguer les Z'urybatus des Rosalia, leur livrée, laquelle ne diffère en rien d’essentiel de l’un à l’autre type; et puis, l'existence d’un arceau dorsal supplémentaire à l'abdomen des G' des L'urybatus. Habitué à rechercher chez les insectes plutôt les ressemblances que les dissemblances, je ne puis considérer ces Longicornes que comme formant une même unité organique, et je ne vois dans les Eurybatus et les Rosalia que des coupes ayant seulement la valeur de sous-genres, Espérons qu'il ne viendra jamais à l’esprit de personne de substi- tuer à la dénomination Xosalia le terme Clytus parce que Laichar- ting en créant ce dernier genre en 1784, inscrivit comme première espèce de sa nouvelle coupe le Cerambyx alpinus de Linné. IL. Le Cerambyx alpinus de Linné resta seul à composer le genre Rosalia jusqu'en 1845 où Motschulsky décrivit Xosalia funebris (pardonnons-lui de l’avoir appelée funebra !) d'après un exemplaire Q unique rapporté de l'île Sitkha. Longtemps auparavant, en 1831, Hope avait caractérisé dans cette courte diagnose : Obscure rubra, thorace subspinoso anten- nisque penicillatis. Long. lin. 12; lat. 4, une Lasmia laterilia du Népaul que White inscrivit dans le genre ÆZurybatus lorsqu'il dressa le Catalogue des Longicornes du British Museum. White rangea également dans la coupe indiquée par Dejean l’in- secte des Indes orientales décrit en 1839 par Saunders sous le nom de Cerambyz formosus, ainsi que les Purpuricenus decempuncialus et novempunctatus du Cabinet of Oriental Entomology de West- wood (1848). L'on sait déjà que c’est en 1860 seulement que l’Zwrybalus hariolus de Dejean fut décrit par M. Thomson. Lacordaire dans son Genera (IX, p. 33) exprime dubitativement l’opinion que cette espèce est synonyme de decempunctatus Westwood. Cette erreur est consacrée dans le Cataloqus Coleopterorum (IX, p. 2912) quoique la diagnose de M. Thomson soit suffisante (/ewora Laud clavala) pour faire d'Ariolus une espèce distincte de decempunctatus. Aucun Z'urybatus n’a plus été signalé depuis : j’en décris deux espèces nouvelles. LE GENRE ROSALIA. 161 Mais en 1877, von Harold fit connaître une Æosalia trouvée par Hilgendorf au Japon, et il la dédia à M. H. W. Bates. Nous sommes donc en présence de dix espèces. III. Les formes habitant les parties tempérées de l'hémisphère boréal se distinguent des espèces tropicales par l'absence de coloration rouge remplacée par un duvet cendré de teinte variable, faisant place à des dessins plus ou moins développés. Elles constituent le sous-genre Æosalia, encore caractérisé par l'existence de cinq anneaux à l’abdomen dans les deux sexes, par la constante égalité des articles 3 et 4 des antennes, par les touffes de poils dont leurs articles 3-6 ou 3-8 sont ornés, par la tendance que présente enfin la saillie mésosternale à devenir très large. Elles sont au nombre de trois, l'une de l’Europe, l'autre du Japon, la troisième du nord-ouest de l’Amérique septentrionale. Rosalia alpina d'Europe et Batesi du Japon ont comme caractère commun d’avoir les mandibules dentées du côté externe chez les mâles, la Palesi différant de l’alpina par ses élÿtres non granuleuses à leur base,et par la présence de deux taches noires sur le pronotum. La Rosalia funebris de l'Amérique est immédiatement reconnais- sable à sa livrée, les élytres étant noires à leur base. Le sous-genre ÆZurybatus est de l'Asie tropicale, s'étendant dans l’'Hindoustan, l'Himalaya, l'Indo-Chine, et dans la Malaisie à Java et Bornéo. La livrée de ses espèces consiste en un mélange de duvet rouge vermillon et de duvet noir et leurs males ont constamment un sixième arceau dorsal à l'extrémité de l’abdomen, recouvrant le pygidium. Il y a de plus chez elles une tendance à l’étroitesse de la saillie mésosternale et à l’inégalité des articles 3 et 4 des antennes. Les cils qui ornent celles-ci ne se condensent que rarement en touffes de poils, les épines terminant l’angle externe des articles 3-6 prenant un grand développement. Lateritia se rapproche beaucoup des Zosalia vraies par ses anten- nes à houppes de poils chez les femelles, à articles 3-4 sensiblement égaux, et par sa large saillie mésosternale. Gravida a les élytres for- tement dilatées en arrière et le disque du prothorax sans tache noire: ces caractères la distinguent d’Aariola. Ces trois espèces indiennes ont le dessous du corps entièrement noir, ce qui n’est point chez les suivantes. Decempunctlala et lala n'ont point de vermillon sur l'abdomen : /æta de Java est d’une teinte orangée, plus pâle que celle de decempunclata, et n'a qu'une tache noire sur le prothorax au milieu. Vovempunctata, également de Java, est aussi d’un vermillon ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, 11 162 LE GENRE ROSALIA. plus pâle que les espèces continentales; ormosa Saunders est le seul Eurybatus qui ait la base des élytres noires. Ces particularités peuvent être résumées dans le tableau suivant : — Livrée cendrée. S.G, ROSALIA Serv. %X Mandibules des G' dentées extérieurement. o Base des élytres granuleuse. 1. Z. alpina L. oo Base des élytres sans granulations. 2. À. Patesi Har. X X Mandibules des € sans dent externe. 3. À. funebris Mots. — Livrée vermillon. S. G. EURYBATUS Thoms. X Corps entierement noir en dessous. o Antennes des Q avec de fortes houppes de poils. 4. À. lateritia Hope. oo Antennes des © sans houppes de poils. + Élytres fortement dilatées en arrière, 5. À. gravida Lur. ++ Élytres non dilatées en arrière 6. À. hariola Thoms. X X Corps plus ou moins vermillon en dessous. o Abdomen entièrement noir. —+- Prosternum avec une tache noire en avant des hanches de chaque côte. 7. À. decempunctata West. ++ Prosternum sans tache noire en avant des hanches. 8. À. læla Lmr. oo Abdomen en grande partie vermillon. + Base des élytres vermillon. 9. À. novempunciata Westw. + Base des élytres noire. 10. X. formosa Saund. LV I. Rosalia alpina Linne. Cæruleo-cinerea, mandibulis & externe dentatis, pronolo macula- nigra antica, elytris basi granulatis, maculis tribus nigris limbalis. Cerambyx alpinus Linn., Syst. Nat. edit. X, I, p. 392, etc. Cerambyx pilosus Poda, Ins. Mus. Græc., p. 32. Clytus alpinus Laich., Tyr. Ins., Il, p. 88. Callichroma alpina Latr., Règn. anim., ed. 1, II, p. 341. Rosalia alpina Serv., Ann. Fr., 1833, p. 561 ; Fairm.,Gen. Col., t. 41, f. 190; Ganglb., Bestimm. Tabell., VII, p. 68, etc. Longueur: 22 à 36 millimetres. Fond de Ia livrée bleu cendré. LE GENRE ROSALIA. 163 Antennes plus longues que le corps chez la ©, le dépassant de quatre articles chez le G'; scape assez densément ponctué ; articles 3-4 égaux, les 3-6 au 3-8 ciliés en dessous et munis à leur extrémité d’une touffe de poils noirs, plus développée du côté externe où elle cache une petite épine. Mandibules armées d’une dent externe chez le &. Prothorax orné à son bord antérieur d’une tache transversale ovalaire noire, plan en dessus, arrondi latéralement et offrant de chaque côté sur le disque un tubercule mousse recourbé en arrière. Saillie prosternale peu étroite ; celle du mésosternum très large. Élytres granuleuses à leur base, présentant chacune trois taches oa bandes noires variables, aux premier et dernier quarts et à la moitié de leur longueur, bordées d’un liseré blanchâtre, Fémurs fusiformes. Variabilité. Chez les individus de la Sicile, les tubercules basi- laires des élytres tendent à disparaître. Cette race se rapproche par conséquent de Æosalia Palesi également insulaire. Les bandes des élytres sont très variables : l’extérieure n’atteint point la suture, que celle du milieu borde en général largement. Celle de l'extrémité a une tendance à devenir ponctiforme, et peut même disparaître totalement. Parfois au contraire, les taches se dévelop- pent de telle facon que les élytres peuvent arriver à être entière- ment noires. Patrie. Cette espèce vit surtout dans le hêtre : elle habite toutes les contrées montagneuses de l'Europe moyenne, ne dépassant pas 1500 mètres d’altitude. Ce n’est qu'accidentellement qu’on la ren- contre dans les plaines. Elle a été trouvée en Suède dans le Güta- laad, où elle paraît rare; M. Dohrn l’a capturée près de Stettin ; M. von Heyden à Francfort, de Brébisson à Rouen. De ces points extrêmes on peut la suivre dans tout le centre de l'Europe, jusqu’en Catalogne, dans toute l'Italie jusqu’en Sicile, en Turquie et au Caucase. II. Rosalia Batesi Harold. Tab. I, fig. 1. Cœruleo- vel viridi-cinerea, mandibulis & externe dentatis, pro- noto maculis duabus nigris, elytris basi haud granulatis, maculis tribus nigris haud limbatis. Rosalia Batesi Har., Deuts. Entom. Zeitschr., XXI, 1877, p.360. Longueur : 25 à 28 millimètres. Fond de la livrée vert ou bleu cendré. Stature svelte. Antennes plus longues que le corps chez la ©, le dépassant de quatre articles chez le &'; scape assez densément ponctué; articles 164 LE GENRE ROSALIA. 3-4 égaux, les 3-6 ou 3-7 ciliés en dessous et ornés à leur extrémité d’une touffe de poils noirs tres développée du côté externe où elle cache une petite épine. Mandibules armées d’une dent externe chez le (\, ornées dans les deux sexes d'un cercle rougeatre avant leur extrémité. Prothorax orné sur le disque de deux taches tranversales noires, la lre au bord antérieur, plus grande et irrégulière, la 2% en avant du bord postérieur; un peu convexe en dessus, globuleux sur les côtés, avec un court tubercule de part et d’autre du disque. Saillies prosternale et mésosternale médiocrement larges. Élytres non granuleuses à leur base, présentant chacune trois taches ou bandes noires variables, non limbées. Fémurs légèrement fusiformes. Variabilité. La tache postérieure du pronotum tend à disparaître. Les dessins élytraux varient de forme et de grandeur. Il existe parfois un petit point noir de chaque côté derrière l’écusson. Patrie. Cette espèce a été prise par Hilgendorf dans le sud de l’île Yeso (Japon). — M. Lewis l'y a également capturée en abondance en août et au commencement de septembre: elle vit sur le hêtre comme l’alpina. Un exemplaire en a encore été trouvé à Buno près de Nikko (Bates, Journ. Linn. Soc., Zool., XVIII, 1884, p. 227). III. Rosalia funebris Motschulsky. Tab. IL, fig. 2. Albo-cinerea, mandibulis & externe inermibus, prothorace lalera- liler tuberculato, pronoto macula media, elytris basi, femoribus apice, nigris. Rosalia funebra Motsch., Bull. Mosc., XVIII, 1845, I, p. 87, tp #18; ÆRosalia alpina Lec., Journ. Acad. Philad., ser.2, 11, 1852, p. 177. Rosalia funebris Lec., Ent. Report 47" paral., 1857, p. 61, MID 11: Longueur : 22 à 30 millimètres. Noire, variée de duvet blanc cendre. Tête noire, front et une ligne derrière les yeux couverts de duvet. Antennes plus longues que le corps chez la ©, le dépassant de quatre articles chez le '; scape finement granuleux ; articles 3-4 égaux, les 3-6 ou 3-7 ciliés en dessous et ornés à leur extremite d’une touffe de poils noirs surtout développée du côté externe, où elle cache une petite épine. Mandibules inermes latéralement. Prothorax orné sur le disque au milieu, d’une grande tache LE GENRE ROSALIA. 165 noire longitudinale, et de chaque côté d’un tubercule mousse, dénudé à l'extrémité, et d'un point noir externe; fortement tuber- culeux latéralement. Saillies prosternale et mesosternale larges. Élytres chagrinées à leur base, offrant trois bandes noires trans- versales, la première basilaire, laissant l'épaule et l'épipleure et parfois aussi une petite tache externe, couvertes de duvet; la deuxième plus développée à la marge qu’à la suture, laissant égale- ment latéralement une petite tache duveteuse, et ayant une tendance à se réunir à la troisième du côté de l’épipleure qui reste noire jusqu’à l'extrémité de l’élytre. Fémurs fusiformes, noirs à leur extrémité; jambes également noires au bout. Variabilité. Les taches ponctiformes blanches des bandes noires peuvent disparaître, et ces mêmes bandes affecter des dévelop- pements divers; la dernière est parfois interrompue à la suture. Patrie. Elle a ête trouvée à l’île Sitkha, dans la Colombie britan- nique, à l'île Van Couver et dans l’Orégon. IV. Rosalia lateritia Hope. Tab. II, fig. 3. Nigra, supra rubra, prothoracis et elytrorum disco haud macula- lis, antennarum articulis 3-5 Q valde penicillatis. Lamia lateritia Hope, Gray, Zoolog. Miscel., 1831, p. 27. EBurybatus lateritius White, Cat. Long. Brit. Mus., VII, p. 142. Longueur : 25 à 32 millimètres. Noire, pronotum et élytres vermillon. Tête noire, parfois avec une tache vermillon sur le vertex, de chaque côte de la ligne médiane. Antennes atteignant le tiers postérieur de l'élytre chez la OQ, dépassant le corps de leurs quatre derniers articles chez le ; scape finement chagrine et brièvement cilié; articles 3-4 sensiblement égaux ; les 3-5 extérieurement anguleux chez le G, chagrinés et âpres, fortement dilatés chez la © où ils portent une forte brosse de poils ronde tres developpée du côté externe. Pronotum entièrement vermillon, parfois accidentellement dénude sur la ligne médiane, latéralement globuleux chez le (, faiblement tuberculeux chez la ©, offrant de chaque côte du disque un tuber- cule mousse souvent dénude, plus prononce chez la ©. Saillies prosternale et mésosternale ‘assez larges. Écusson noir ou offrant deux taches vermillon. Élytres vermillon, souvent une petite tache noire à l’épaule, chez le G' surtout; ce sexe peut encore présenter une tache noire située 166 LE GENRE ROSALIA. tout à fait extérieurement au quart antérieur et parfois réunie à la précédente, de manière à constituer nne bande antérieure pseudépi- pleurale; bien plus rarement il existe une petite tache noire située à la moitié de l’élytre latéralement. Fémurs fusiformes. Variabilité. Elle porte non seulement sur l'absence ou la présence des taches vermillon du vertex et de l’écusson, des taches noires des élytres, mais encore sur l'étendue du duvet vermillon du prono- tum qui peut faire place latéralement à du noir. Patrie. Cette espèce doit être répandue dans toutes les montagnes de l’Hindoustan et de l’Indo-Chine : j'en ai vu des exemplaires de Travancore, de l'Himalaya et de Birmanie. Elle m'est signalée de Corée. V. Rosalia gravida Lameere. Tab. it, 8.4; Nigra, supra rubra, prothoracis disco immaculato, elytris pos- tice dilatatrs. Longueur : 23 millimètres. Noire, pronotum et élytres vermillon. Stature trapue. Antennes plus longues que le corps chez la ©, le dépassant de leurs quatre derniers articles chez le G'; scape chagriné ; article 3 un peu plus long que 4; les 3-5 armés extérieurement d’une petite épine recourbée chez le G, chagrinés et àpres; dilatés et fortement anguleux extérieurement, leur renflement couvert de cils condensés, chez la ©. Pronotum entièrement vermillon, latéralement globuleux chez le G, très faiblement inégal chez la ©, offrant de chaque côté du disque un tubercule mousse souvent dénude, plus prononcé chez la ©. Saillies prosternale et mésosternale médiocrement étroites. Élytres dilatées à partir du milieu de leur longueur, régulière- ment arrondies, vermillon, souvent avec une tache noire sous l'épaule, et une assez grande tache noire sur leur disque vers le milieu de leur longueur. Fémurs linéaires. Variabilité. Elle porte sur les taches élytrales qui peuvent être complètement absentes. Patrie. Himalaya, Darjeeling. VI. Rosalia hariola Thomson. Map. AU, dei Nigra, supra rubra, prothoracis disco macula postica nigra, femoribus linearibus. ÆEurybatus hariolus Thoms., Essai Class. Ceramb., 1860, p. 250, LE GENRE ROSALIA. 167 Longueur : 24 à 36 millimètres. Noire, pronotum et élytres en partie vermillon. Tête noire, parfois avec une tache vermillon sur le vertex de chaque côté de la ligne médiane. Antennes atteignant presque l’extrémité de corps chez la ©, le dépassant de leurs quatre derniers articles chez le G; scape rugueux ; article 3 un peu plus long que 4; les 3-5 armés exté- rieurement d’une épine recourbée chez le G, chagrinés et âpres; dilatés et anguleux extérieurement, leur renflement couvert de cils condensés, chez la ©. Pronotum vermillon avec une tache médiane postérieure noire, globuleux sur les côtés chez le €, faiblement inégal chez la O, offrant de chaque côté du disque un tubercule mousse, noir à l’ex- trémite, plus prononcé chez la ©. Saillies prosternale et mésosternale étroites. Écusson noir ou offrant deux taches vermillon. Élytres non dilatées en arrière, vermillon, avec une tache sous l'épaule, une autre tout à fait externe au quart antérieur, une latérale au quart postérieur, deux sur le disque, l’une à la moitié, l’autre au quart antérieur, noires, très variables de forme et sujettes à disparaître. Fémurs linéaires. Variabilité. Elle porte sur les taches vermillon du vertex et de l’écusson qui peuvent être absentes, sur la tache médiane du prothorax qui peut disparaître, et sur celles des élytres : celles-ci subsistent en général, sauf celle du quart postérieur qui manque fréquemment. J’ai vu un exemplaire dont toutes les taches ont disparu, excepté celle qui existe au quart antérieur extérieurement. Patrie. Himalaya, Darjeeling, Pedong, Calcutta. VII. Rosalia decempunctata Westwood. Tab. Il, fig. 6. Nigra, supra, et in prothorace infra, macula antecoxali utrinque egcepla, rubra, pronoto medio maculis nigris duabus, femoribus clavalis. Purpuricenus decempunctatus Westw., Cab. of Or. Ent., 1848, pSO Lt RXIK 1.2. Eurybatus decempunctatus White, Cat. Long. Brit. Mus., VII, p. 141 ; Pascoe, Long. Malay., 1869, p. 597. Longueur : 20 à 35 millimètres. Noire, pronotum et élytres en partie vermillon; prosternum ver- millon, sauf une tache noire triangulaire en avant de chaque hanche antérieure. 168 LE GENRE ROSALIA. Tête noire, parfois avec une tache vermillon sur le vertex de chaque côté de la ligne médiane. Antennes un peu plus courtes que le corps chez la ©, ne le dépas- sant que d’un peu plus de leurs trois derniers articles chez le &'; scape éparsement ponctué à la base, presque lisse et très brillant au sommet, sillonné intérieurement ; article 3 plus long que 4; les 3-5 armés extérieurement d’une épine droite et mousse, surtout développée sur 3, entièrement couverts de cils, chez le G'; dilatés et épineux extérieurement chez la ©, où les cils se condensent à l'extrémité. Pronotum vermillon avec deux taches médianes, l’une en avant, plus petite, l’autre en arrière, et une tache de chaque côté, noires; globuleux latéralement dans les deux sexes, les tubercules discaux complètement effacés chez le G, distincts chez la Q. Saillies prosternale et mésosternale très étroites. Élytres vermillon, sans tache sous l’épaule, mais parfois avec un point noir de chaque côté de l’écusson; deux taches discoïdales, l’une au quart antérieur, l’autre, souvent transversale, à la moitié; une tache tout à fait externe au quart antérieur, une latérale au quart postérieur, noires, toutes très variables et sujettes à dispa- raître. Fémurs renflés en massue. Variabilité. Elle porte sur les taches vermillon du vertex et sur les taches noires. Celle qui est placée en avant du pronotum peut disparaître, de même que celles des élytres. Généralement c’est celle du quart postérieur qui est absente, ou encore la discoïdale anté- rieure qui devient tres petite. Patrie. Darjeeling, Pedong, Sikkim, Silhet, Assam. — Bornéo, Java. VIII. Rosalia Iæta Lameere. Tab. Il, fig. 7. Nigra, supra, et in prothorace infra omnino, aurantiaca, pro- noto medio macula poslica nigra. Longueur : 25 à 34 millimètres. Noire, pronotum et élytres en partie, prosternum entièrement devant les hanches, d'un vermillon orangé plus pâle que dans toutes les autres espèces. Antennes plus courtes que le corps chez la ©, ne le dépassant que d’un peu plus de leurs deux derniers articles chez le G'; scape éparsement ponctue dans toute son étendue, sillonné intérieurement ; article 3 plus long que 4 ; les 3-5 armés extérieurement d'une épine droite et mousse, surtout bien développée sur 3, couverts de cils LE GENRE ROSALIA. 169 médiocrement nombreux, chez le \; dilatés et épineux extérieure- ment chez la Q où les cils se conduisent à l'extrémité. Pronotum orangé avec une seule tache médiane située en arrière, et une tache de chaque côté, noires; globuleux latéralement dans les deux sexes, les tubercules discaux presque complètement effacés chez le (\, bien distincts chez la Q. Saillies prosternale et mésosternale très étroites. Élytres d’un vermillon orangé, sans tache sous l'épaule, une tache tout à fait externe au quart antérieur, trois autres plus ou moins médianes arrondies, l’une au quart antérieur, l’autre au milieu, la troisième au quart postérieur, noires. Fémurs renflés en massue. Variabilité. Les six exemplaires que j'ai eus à ma disposition étaient tous semblables. Patrie. Java. IX. Rosalia novempunctata Westwood. Tab. III, fig. 8. Nigra, supra, in thorace et in abdomine infra partlim, auran- tiaca, prothoracis disco macula postica nigra. Purpuricenus novempunctatus Westw., Cab. of Or. Ent., 1848, p.59, XXIX, 1 3. Æurybatus novempunctatus White, Cat. Long. Brit. Mus., VII, p. 142. Longueur 16 à 35 millimètres. Noire, pronotum et élytres en partie, prosternum, métasternum en partie, les 4 premiers anneaux de l'abdomen, d'un vermillon orangé. Antennes un peu plus courtes que le corps chez la ®, le dépassant de plus de leurs quatre derniers articles chez le G ; scape du G corrodé, très rugueux, celui de la Q à forte ponctuation serrée; article 3 notablement plus long que 4; les 3-5 chagrinés, 4 et 5 épi- neux extérieurement, 3 portant une énorme épine droite et pointue, chez le G'; chez la Q ces articles offrent chacun une épine recourbée et les cils qui les ornent sont plus abondants. Pronotum orangé avec une seule tache médiane située en arrière, et une de chaque côté, noires; globuleux sur les côtés dans les deux sexes, les tubercules discaux presque complètement effacés chez le G, bien distincts chez la Q. Saillies prosternale et mésosternale très étroites. Élytres d'un vermillon orangé, n’offrant que 8 taches noires, l'une tout à fait externe au quart antérieur, deux sur le disque, l’une après le moitié, l’autre au quart antérieur. Fémurs fusiformes. 170 LE GENRE ROSALIA. Variabilité. Les taches des élytres sont plus ou moins dévelop- pées, la postérieure étant sujette à disparaître; les trois taches noires du pronotum peuvent être complètement absentes. Patrie. Java. X. Rosalia formosa Saunders. Tab. III, fig. 9. Nigra, supra, in thorace el in abdomine infra partim, rubra, prothoracis disco maculis duabus nigris, elytris basi nigris. Cerambyz formosus Saund., Trans. Ent. Soc., II, 1839, p. 178, 1) KO E'urybatus formosus White, Cat. Long. Brit. Mus., VIT, p. 141. Longueur : 21 à 40 millimètres. Noire, pronotum et élytres en partie, prosternum, métasternum en partie, les quatre premier anneaux de l'abdomen, vermillon. Antennes plus longues que le corps chez la ©, le dépassant de plus de leurs quatre derniers articles chez le G'; scape brillant, éparsement ponctué, article 3 plus long que 4; les 3-5 brillants, éparsement ponctués, armés extérieurement d’une épine recourbée, chez le «, comme chez la ©, où ils sont couverts de nombreux cils. Pronotum vermillon avec deux taches médianes, l’une antérieure plus petite, l’autre en arrière, et une de chaque côté, noires, globu- leux latéralement, faiblement tuberculé chez la ©, les tubercules discaux bien distincts, surtout chez la Q. Saillies prosternale et mésosternale très étroites. Élytres vermillon, la base, une tache latérale et une discoïdale au quart antérieur, une bande transversale au quart postérieur, noires. Fémurs longuement en massue. Variabilité. La tache médiane antérieure noire du pronotum peut disparaître. Les bandes et taches élytrales sont variables de forme et de grandeur: il peut arriver que la bande postérieure soit réunie à la tache discoïdale du quart antérieur de manière à constituer un dessin en forme d’arc. Patrie. Himalaya, Barrackpore, Darjeeling, Pedong, Sikkim, Assam. V. Les différences spécifiques des diverses Losalia reposent sur : lo La livrée. 2° Les mandibules. 3° La longueur des antennes dans les deux sexes. 40 La longueur relative des articles 3 et 4 des antennes. 5° La ponctuation du scape. LE GENRE ROSALIA. NTI Go Les poils et les épines dont les antennes sont ornées. 7° La présence ou l'absence de tubercules discaux ou latéraux au prothorax. 8° La forme des élytres. 9° La largeur de la saillie mésosternale. 10° La forme des cuisses. 11e La répartition des couleurs à la partie inférieure du corps. 12° Les taches du pronotum. 13° Les taches des élytres. Ces deux derniers caractères sont les moins stables : à chaque espèce correspond cependant une disposition idéale bien déterminée. Mais de nombreux exemplaires s’écartent du type par la dispari- tion d'un plus ou moins grand nombre de taches, et peuvent ainsi constituer des variétés qui ressemblent parfois à d’autres espèces à s’y méprendre, si les particularités sculpturales n'étaient là pour mettre sur la voie. VI. Les caractères communs à toutes les espèces et constituant par conséquent la définition du genre Posalia sont : Corps allongé, finement pubescent. Tête ornée d’un bourrelet intra-antennaire concave; front trans- versal, déclive; joues longues, proéminentes. Mandibules fortes, horizontales. Palpes subégaux; languette membraneuse, bilobée. Yeux finement granulés, fortement échancrés, mais n’embrassant pas étroitement la base des antennes. Antennes beaucoup plus longues que le corps chez le G', un peu plus longues ou plus courtes chez la ©, sétacées, à scape médiocre, en massue, à article 2 très court, à article 3 égal ou un peu plus grand que 4, les autres sub-égaux ou décroissant peu à peu, les articles 3-5 noueux au bout, épineux du côté externe, plus ou moins ciliés ainsi que les suivants, les cils parfois condensés en touffe à leur extrémité Prothorax transversal, arrondi ou tuberculé latéralement, offrant sur le disque de part et d'autre un tubercule parfois efface, reserré et rebordé à sa base. Saillie prosternale plus ou moins étroite, arquée postérieurement; cavités cotyloïides fortement anguleuses, largement ouvertes en arrière. Saillie mésosternale déclive en avant, plus ou moins large, cana- liculée, tronquée et inclinée en arrière; épimères tres grandes, atteignant les cavités cotyloïdes. HT? LE GENRE ROSALIA. Mésonotum lisse, avec une large bande médiane stridulante. Épisternums métathoraciques larges, rétrécis et pointus en arrière. Écusson arrondi en arrière, Élytres allongées, sub-déprimées, arrondies en arrière. Abdomen de cinq segments, muni chez les G' de certaines espèces d’un sixième arceau dorsal protégeant le pygidium en dessus. Pattes assez longues, cuisses plus ou moins en massue, les posté- rieures un peu plus courtes que les élytres; tarses de la même paire à article 1 au moins aussi long que les deux suivants réunis. VII. Serville laissa la Æosalia alpina à côté de son genre Aromia, et Le Conte (Journ. of Acad Philad., 1852) fit de même : une analogie de faciès pouvait seule motiver cette manière de voir. En 1860, M. J. Thomson dans son Zssai d'une Classification de la famille des Cérambycides, rapprocha pour la première fois le genre Æosalia du groupe des Callidium, le plaçant dans ses Fystro- cerilæ, tribu assez éloignée des Callichromitæ. Des lors tout rap- prochement avec ces derniers était définitivement oublié, sauf par les auteurs de faunes locales à courte vue. Les hanches antérieures transversales obligeaient la séparation radicale des uns et des autres. Déjà en 1862 nous voyons Le Conte (Proc. of Acad. Philad., 1862) adopter les vues de M. Thomson. Celui-ci dans son Systema Cerambycidarum (1865) tend à rapprocher de plus en plus les Rosalia des Callidium en formant avec les Compsocerus et genres voisins un groupe, les Compsoceritæ où viennent se placer les Rosalia et Eurybatus, et qu’il range dans ses Culliditæ veræ. Lacordaire dans son Genera place le genre dans ses Comp- socérides immédiatement à côté de ses Callidiides. _ Enfin Le Conte et Horn dans leur Ulassification of the Coleoptera of North America insistent également sur les affinités des Xosalia avec les Callidium, tout en déclarant que la place du genre est encore douteuse. Cette incertitude doit disparaître pour quiconque sait envisager le groupe des Longicornes à la lumière des idées transformistes. Les Compsocérides n’ont en effet de rapports qu'avec les Calli- diides et avec aucun autre groupe. Je considère l’ensemble que Le Conte et Horn ont si heureusement formé des Asémides et des Callidiides sous le nom de Callidioides comme représentant dans la faune actuelle une organisation par laquelle ont dû passer beaucoup d’autres Longicornes de la famille des Cérambycides. Ceux-ci me paraissent former un certain nombre rt. à LE GENRE ROSALIA. 173 de groupes parallèles qui seraient issus de Callidioides disparus et qui n'auraient d'autre parenté entre eux que cette origine. Les Compsocérides seraient une de ces branches, qui plus que tout autre, par ses hanches antérieures transverses et ses yeux n’embrassant point étroitement les antennes trahirait ses ancêtres. Ce fait nous expliquerait pourquoi dans beaucoup de groupes de Lacordaire il y a des Cérambyeides qui ressemblent aux Callidium, pourquoi aussi, ce qui faisait le désespoir de l’auteur du Genera, il a été obligé dans son système de se faire suivre les unes les autres des formes de faciès fort differents. Lacordaire avait rêvé pour les Longicornes un classe- ment linéaire irréprochable: il était trop grand entomologiste pour s’y laisser entraîner, et il préféra établir un arrangement qui lui paraissait défectueux mais qu’il sentait plus scientifique. Je crois que la classification des Longicornes de l'avenir, celle qui sera fondée sur les rapports généalogiques des divers groupes, sera simplement une interprétation de son système: beaucoup de ses subdivisions seront certes réunies, mais les grandes lignes de sa rigoureuse analyse resteront. Je dois des remerciments à M. Lewis qui m'a gracieusement adressé des Xosalia du Japon; à MM. Candèze, Dohrn, van Lans- berge et R. Oberthur, qui ont mis leur riches collections à ma disposition, à MM. Preudhomme de Borre, Ritsema et Wood- Mason, qui ont bien voulu me communiquer les exemplaires des Musées de Bruxelles, de Leyde et de Calcutta; à M. C. 0. Water- house qui m'a donné des renseignements complets sur les individus possédés par le British Museum. J’exprime aussi ma reconnaissance à mon collègue, M. Coubeaux, qui à dessiné si artistiquement la planche qui accompagne ce mémoire. 174 LE GENRE ROSALIA. EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fig. 1. Rosalia Batesi Har. ©. Fig. 2. Rosalia funebris Mots. Q. Fig. 3. Rosalia lateritia Hope ©. 3. Antenne du o. Fig. 4. Rosalia gravida Lmr. ©. Fig. 5. Rosalia hariola Thoms. ©. 57. Antenne du ©. Fig. 6. Rosalia decempunctata Westw. ©. 62. Antenne du o. Fig. 7. Rosalia læta Lmr. ©. 7e, Antenne du o. Fig. 8. Rosalia novempunctata Westw. ©. 83. Antenne du œ. Fig. 9. Rosalia formosa Saund. Q. 92, Antenne du ©. ESSAI SUR LES ACRIDIENS DE LA TRIBU DES TÉTTICIDAÆ PAR Ign. BOLIVAR — SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 14887 — — Le OOD 2 — L'étude des T'etlig n’avait pas attire l’attention des entomologistes qui pour la plupart s'étaient bornés à décrire des espèces isolées ; de Haan en avait proposé cependant (1843) un tableau synoptique, tres imparfait sans doute, mais suffisant pour distinguer le petit nombre d'espèces connues de son temps; et plus récemment feu le Professeur Stäl (1873) avait essayé une nouvelle distribution pour les dix-sept espèces dont il fait mention dans son Xecensio Orliop- lerorum, 1, et dont seize sont encore comprises dans un seul et même genre. Ce genre Z'eltix connu d'abord sous le nom de Z'ettrix fut créé par Latreille pour les Acridiens qui n’ont pas de pelote (arolium) entre les crochets du dernier article des tarses, particularité qui se trouve toujours associée à d’autres non moins importantes, et qui caractérisent aujourd’hui une tribu des Acridiens, connue sous les noms de Z’etricidites, Platyparyphæa ou Tettigidæ que leur ont donnés respectivement Audinet Serville, Fieber et M. Brunner; leur caractéristique peut se résumer en peu de mots comme il suit : Acridiens à grand pronotum, recouvrant au moins le mésonotum et le métanotum ainsi que la base de l'abdomen, s’étendant parfois au delà de l'extrémité des cuisses postérieures, avec les élytres petites, rejetées sur les côtés du corps et en forme d’écaille arrondie, les ailes grandes atteignant ou dépassant le bout de l’abdomen, parfois rudimentaires et même nulles chez d’autres ; à prosternum réflechi en mentonnière, à lame méso-métasternale plus large que longue, avec le métasternum fortement arqué; les pattes plus ou moins comprimées, ayant le premier article des quatre tarses 176 ESSAI SUR LES ACRIDIENS antérieurs fort petit, celui des postérieurs allongé et le dernier de tous les tarses dépourvu de pelote entre les ongles terminaux; avec la plaque supra-anale lancéolée ou triangulaire, les cercis petits et coniques et l’oviscapte des © serrulée et à valves divergentes à l'extrémité qui est aigue. Il est à regretter que ces jolis petits Acridiens n’aient pas éte étudiés plus sérieusement par les auteurs anciens, plus attentifs à en faire de nouvelles espèces au moindre changement de coloration qu’à saisir les vraies différences taxonomiques, lesquelles du reste ne sont pas moins notables dans cette tribu que celles qu’on trouve dans d’autres groupes d'Orthoptères; c'est de cette facon que la synonymie de certaines espèces, celles d'Europe entre autres, s’est accrue d’une manière formidable, ce qui n’est certainement pas en relation avec la petitesse de ces insectes : il suffira pour justifier cette affirmation, de citer le T'eltix bipunclalus L. et ses variétés, qui ont recu plus de soixante noms divers, et cependant, il n’y a qu’à comparer simplement quelques Tettigiens pour leur découvrir tant de caractères variables, pour trouver les relations et les propor- tions des organes tellement changées et leur forme si diverse, qu’on pourrait dire que le corps de ces petits animaux est protéiforme et susceptible d’éprouver les changements les plus extraordinaires en rapport avec leurs habitudes qui du reste sont peu connues encore. C’est ainsi que nous sommes arrivé à séparer les Uleostralæ qui se distinguent aisément du reste des Tettigiens par la position de l’ocelle antérieur placé entre les yeux au lieu d’être au devant d'eux comme dans les autres groupes ; les Cadonotæ dont la caréne frontale s’est élargie en prenant la forme d'un écusson frontal, tandis que les antennes sont tout à fait filiformes, même capillaires et très courtes, enfin les diverses parties du corps sont presque toujours chargées d’épines ou de prolongements foliacés; les Scelimenæ dont le pronotum est longuement subulé et épineux en avant, de chaque côté, et dont les jambes postérieures sont élargies vers le bout et plus ou moins dilatées sur les bords; les Jetrodoræ et les Z'ettigiæ que j'ai séparés par divers caractères dont le plus constant est la longueur relative des premiers articles des tarses postérieurs qui chez les premiers est plus long ou aussi long que le deuxième, tandis qu’il est plus court au contraire chez les autres : ce caractère m’a paru ici d’une très grande valeur à cause de l’ana- logie des formes et les affinités des espèces groupées dans chacune de ces divisions ; les Patrachideæ dont les cuisses antérieures sont franchement sillonnées en dessus, et dont les antennes ont de nom- breux articles; enfin jai cru devoir établir un dernier groupe, celui des Tripetaloceræ, pour les espèces qui ont les antennes de forme bizarre et extraordinaire. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 177 Je suis bien loin de croire à la perfection de mon systeme bien qu'il se soit trouvé d'accord dans sa disposition générale avec celle que le savant maître, M. Brunner von Wattenwyl, avait depuis quelque temps adopté pour le rangement de sa collection. Si j2.crois que la plupart des groupes que je propose sont bien naturels, et que les études ultérieures ne feront que préciser de plus en plus leurs limites et leur caractéristique, j'avoue en même temps que d’autres doivent être acceptés seulement à titre provisoire : tel est, par exemple, le groupe des Z'ripetaloceræ dont le seul caractère commun est la forme anormale des antennes, forme qui n’est pas du reste la même pour toutes les espèces du groupe, et chez lequel se trouvent peut être des analogies avec divers genres d’autres groupes; mais ces insectes sont si peu connus, si rares en même temps dans les collections, qu’on peut affirmer que le moment n’est pas encore venu de dire le dernier mot à leur égard. Néanmoins cette coïncidence dans la distribution des espèces des Tettigiens à laquelle nous sommes arrivés indépendamment, M. Brunner et moi, coïncidence dont je m’honore, est, j'ose le croire, la preuve que cette clas- sification est la seule possible dans l'état actuel de nos connais- sances. Nous sommes moins renseignés sur les habitudes de ces insectes qui doivent du reste être assez variées; c’est à peine si nous con- naissons celles des espèces d'Europe qui vivent non loin des ruis- seaux ou dans les terrains humides et qui jouissent éminemment de la faculté de sauter, faculté attestée d’ailleurs par le développement de leurs pattes postérieures; nous savons aussi qu’elles sautent dans l’eau, habitude qui ne peut plus être considérée comme appartenant exclusivement à ces Orthoptères, puisque M. Gogorza, aide-naturaliste au Musée de Madrid, a fait connaître(‘) tout récemment ses observations sur un grand Acridien : l’Zyprepocne- mis plorans Charp., qu’il a vu à Valence se mouvoir sous l’eau en rampant et nageant absolument comme s’il était fait exprès pour vivre dans cet élément. Ces habitudes aquatiques s’observant dans les Z'ettiz européens qui ne présentent pas des modifications sen- sibles dans la forme de leurs pattes, quelles doivent être les habitudes de certaines espèces exotiques qui présentent aux jambes posté- rieures ainsi qu’au premier article des tarses de la même paire une bordure membraneuse augmentant considérablement leur surface dans le but de transformer ces organes en rames ou en vraies pattes natatoires? Ce sont les espèces du genre Scelimena Serv., qui offrent cette disposition remarquable, et c’est à elles que se rapportent les observations dont le Cap. Boys, M. Westwood (?) et plus récemment (*) Anales de la Soc. española de Hist. Nat., t. XII (1883), p. 64-65. (*) Transact. ent. Soc. of London, t. AV (1847), p. 44 et 45, ANNALES DE LA SOC; ENTOM: DE BELGIQUE, T, XXXI, 12 178 ESSAI SUR LES ACRIDIENS MM. Humbert et de Saussure(') ont été les auteurs ou les narrateurs; ces Orthoptères pourraient d’après ces naturalistes nager et sauter sous l’eau. Mais quelles sont alors les habitudes des Corophyllum Serv., Xerophyllum Fairm., Zymenotes Westw., et d’autres Tetti- giens dont le pronotum extrêmement développé en forme de lame membraneuse est parcouru par de nombreuses veines saillantes lui donnant tout à fait l’aspect d’une feuille végétale? Malheureusement nous ne possédons pas de renseignements sur ces curieux animaux qui probablement vivent dans les bois parmi les détritus et les feuilles tombées des arbres que l’air et la chaleur dessèchent jusqu’à leur faire prendre la couleur sombre du tabac qui est aussi celle qu’on observe dans ces insectes; ils peuvent sans doute, par leur couleur ainsi que par leur forme, se confondre avec les objets environnants et échapper aux attaques des animaux insectivores. La distribution géographique n'offre pas moins d'intérêt que les habitudes des Tettigiens; sur deux cent vingt espèces à peu près qui sont énumérées dans ce mémoire, huit seulement habitent l'Europe; le nombre des espèces africaines s’élève à dix-huit, celui des espèces américaines à cinquante-quatre et l’énorme chiffre restant se distribue entre l’Asie et les îles continentales; celles-ci, et notamment les îles Philippines, sont les régions les plus riches en insectes de cette tribu : le nombre des espèces des Philippines s'élève actuellement à 64, plus du quart des espèces connues, et néanmoins on ne doit pas oublier que des îles entières sont encore inexplorées et que les mieux connues ne le sont qu’en partie et dans des limites assez restreintes. Ce sont les récoltes de M. le professeur Carl Semper, qui appartiennent maintenant au Musée de Stockholm et que nous avons eu l'avantage de recevoir en communication grâce à l’obligeance de M. le professeur Crist. Aurivillius, directeur du Musée, qui nous ont permis d'arriver à ce résultat, en même temps que les recherches de notre collègue, mon excellent ami M. Carlos de Mazarredo, qui pendant son long séjour aux îles Philippines a recueilli un grand nombre d’espèces dont il a enrichi ma collection, et dont plusieurs étaient nouvelles pour la science. C’est peut être l'occasion d'annoncer au monde scientifique une nouvelle que les naturalistes de tous les pays recevront sans doute avec plaisir : le Gouvernement espagnol venant de créer dernièrement un Musée à Manille, il faut espérer que les spécialistes pourront désormais recevoir en communication pour leurs études, d’une manière facile et régulière, les produits de ces lointaines régions qui ne tarderont pas à être explorées sérieusement. Nous n’épargnerons pas nos éloges à Monsieur le Ministre d’Ultramar pour une détermination qui fera époque dans l’avancemeut des sciences naturelles en (‘) Ann. de la Soc. ent, de France, 1860, p. 481. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 179 Espagne et qui révèle en même temps la haute importance que ce haut fonctionnaire accorde aux études scientifiques. C’est un fait constaté pour la botanique, que la flore des Philip- pines est bien plus riche en espèces qu’en genres propres; ce qui a obligé un éminent botaniste M. Sebastian Vidal à dire(') qu’on pourrait croire que lorsque ces terres se sont isolées, les types génériques de sa flore étaient à peu près les mêmes que de nos jours; les variations ultérieures, ayant seulement affecté les formes spéci- fiques, mais cela dans une si grande proportion qu’il n'existe proba- blement pas d'autres Îles continentales plus abondantes en espèces propres : ce principe se trouve sans doute justifié pour ce qui concerne les Tettigiens qui ne sont représentés dans ces îles que par un nombre très réduit de genres propres bien que l’un d'eux (Cleostratus Stal) ait mérité de constituer un groupe spécial. Nous croyons utile d'étudier les modifications principales qu'éprouvent les divers organes extérieurs des Tettigiens afin d'expliquer en même temps les expressions dont nous nous sommes servi pour les désigner. La tête pouvant être considérée dans sa position verticale, position naturelle chez ces insectes, ou bien avec la bouche dirigée en avant, les expressions : antérieur et postérieur, deviennent synonymes de : inférieur et supérieur respectivement. Le front peut être plus ou moins oblique, plan ou arqué; les yeux sont toujours saillants et globuleux, et leur contour peut être circulaire ou triangulaire; dans certains genres ils sont en quelque sorte pédiculés (7ripetalocera Westw.) ou portés par des cornes céphaliques qui se prolongent au- delà des yeux, leur donnant un aspect semblable aux yeux pointus des Ocypodes parmi les Crustacés ; les ocelles, toujours au nombre de trois, sont disposés en triangle dont la base est tournée en arrière; l’ocelle médian (antérieur) est placé en avant des yeux, excepté dans les Cleostralæ chez lesquels il est situé entre les yeux; mais ses relations avec les ocelles postérieurs ne changent pas pour cela, car dans ce groupe, ces derniers sont rejetés en arrière des yeux au lieu d’être placés comme chez les autres Tettigiens. Les antennes sont assez variables quant à la longueur, quant à leur forme et quant au nombre d'articles dont elles sont composées; dans un certain nombre de genres elles n’ont pas la forme cylindrique ou filiforme qui est la plus générale, étant au contraire fortement prismatiques à partir du troisième article (Zripetalocera Westw.) ou bien elles s’élargissent brusquement vers l'extrémité (Discotettix Costa); leurs articles ne sont pas toujours clairement distincts, mais on peut leur assigner comme nombre normal celui de 12 ou 14, nombre qui se trouve parfois réduit presque de moitié (7ripelalocera (:) Revision de Plantas vasculares Filipinas, Manila, 1886, p. 17. 180 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Westw.) ou bien augmenté jusqu’à 20 ou 22 (Tettigidea Scudd.); leur longueur peut aussi varier; sous ce rapport, les espèces euro- péennes peuvent figurer parmi celles qui les ont le plus courtes, ne le cédant en effet qu’à celles des ÆZymenoles Westw.; par contre, elles sont bien plus longues, pouvant même dépasser les angles huméraux du pronotum, chez divers Tettigiens et notamment chez les Cotys, Puiggaria mihi et d'autres; les antennes peuvent être insérées au devant du bord antérieur (inférieur) des yeux, ou bien tout près de ce même bord, sur la ligne idéale tangente à ce même bord; quelquefois même en arrière de cette ligne, c’est à dire entre les yeux. Le vertex offre de nombreuses variations que nous ne suivrons pas dans leurs détails, ces variations étant suff- samment indiquées dans les descriptions; mais nous ferons remar- quer que le vertex doit être observé de côté pour apprécier s’il est plus ou moins saillant que les yeux, et d'en haut pour se rendre compte de sa largeur par rapport aux yeux, et de sa forme. La carène frontale, unique à partir de l'ocelle médian, bien que se bifurquant invariablement tout près de l'épistome, est partagée entre le vertex et l’ocelle médian pour un sillon longitudinal qui la parcourt, et ses deux branches plus ou moins divergentes en avant, offrent leur maximum d’écartement chez les Cladonotæ où elles donnent lieu à un scutellum frontal dont la forme est assez variable. La bouche s'appuie toujours contre la mentonnière du prosternum, ses diverses parties étant recueillies et appliquées les unes contre les autres; les palpes maxillaires sont seuls remar- quables par l'élargissement de leurs articles apicaux qui offrent parfois la forme d’une palette, ce qui se voit du reste dans des genres très divers Chthonius, Puigaria mihi, ete. Des trois demi-anneaux dorsaux du thorax, le pronotum est le seul qui mérite d’être considéré à part à cause de son développement extraordinaire dans tous les Tettigiens, ainsi que par les formes bizarres qu’il affecte souvent; on peut noter la portion dorsale et les lobes latéraux, parties qui ne sont pas certainement séparées entre elles par des crêtes ou carènes latérales comme cela se voit souvent chez d’autres Acridiens mais qu’il est utile d’étudier isole- ment. Le dos tout à fait déprimé ou tectiforme chez la plupart, est, par exception, comprimé et fortement élevé comme cela se voit chez certains Hémipteres de la famille des Membracidæ, parmi les- quelles Linné a place la seule espèce de Tettigiens à pronotum élevé qu'il connaissait (£icada rhombea), erreur qui s’est reproduite plus d’une fois. Antérieurement, le pronotum est tronque ou bien au contraire il s'avance sur la tête, se terminant parfois en pointe aigue et crochue; son processus postérieur s'étend sur l'abdomen jusqu’à DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 181 l'extrémité de celui-ci, et même bien au delà, chez certains Sceli- mena dont les pattes postérieures tout à fait étendues n’atteignent pas l’extrémite du pronotum; par contre, il est fort rare que le pronotum ne s’étende pas au delà de la moitié de l'abdomen, laissant à découvert les derniers segments dorsaux de cette région: cela se voit cependant chez deux espèces, le Thyrsus tiaratus etla Mazar- redia abbreviala mihi, provenant toutes les deux des îles Viti. Ses carènes latérales presque toujours visibles près du bord antérieur s'étendent seulement jusqu’au premier sillon transverse où elles dis- paraissent pour reparaître peu avant les angles huméraux; ces derniers, obtus chez la plupart, sont quelquefois armés d’une épine dirigée transversalement; le processus postérieur est presque tou- jours caréne de chaque côté, et les sillons transverses ne :oupent pas la carène médiane ou dorsale. Les lobes latéraux sont dirigés obliquement et leur bord posté- rieur est sinué ou bisinué; c’est le premier cas qui se présente toujours chez les larves, mais ce serait un tort de considérer ce caractère comme accusant toujours un état larvaire, certaines espèces présentant une seule sinuosité même à l’état adulte, lorsque les organes du vol sont entièrement développés; la sinuosité supé- rieure, placée immédiatement au dessous des angles huméraux sert à recevoir la base des élytres; l’inférieure, moins profonde, est en général arrondie. Les angles inférieurs (antérieur et postérieur) de ces lobes sont loin d'avoir tous les deux la même valeur taxono- mique; le premier étant presque toujours plus ou moins subarrondi et le postérieur au contraire jouant un rôle très important par les nombreuses variations qu’il éprouve. C’est d’abord sa direction qu’il faut considérer, car il peut être dirigé en bas de facon qu’on ne le distingue qu'avec peine lorsqu'on examine l’insecte d'en haut; ou bien il est dirigé latéralement, se terminant souvent par une forte épine, comme chez les C’Alhonius mihi; chez certains Amor- phopus Serv. il forme un lobe denticulé. Le prosternum est toujours séparé de la plaque sternale par un sillon ou une dépression transverse assez profonde et son bord antérieur est réfléchi en forme de mentonnière, chez la plupart sinuée au milieu. Le sillon qui sépare le mésosternum du métaster- num est fortement arqué, avec sa convexité dirigée en avant. Les élytres, qui manquent souvent, ont ordinairement une forme ovalaire; elles sont toujours petites, ne recouvrant qu’une partie très réduite de la base des ailes; celles-ci s'étendent généralement jusqu'à l'extrémité postérieure du pronotum, qu’elles surpassent chez la plupart; leur bord antérieur est chitineux dans la moitié apicale et le champ anal est parcouru par de nombreuses veines radiantes, réunies entre elles par des nervures transverses formant des espaces carrés ou rectangulaires. 182 | ESSAI SUR LES ACRIDIENS Les pattes sont plus ou moins comprimées, ayant les cuisses carénées en dessus et très rarement sillonnées (Batrachideæ), et les carènes simples et obtuses ou dentées et fortement com- primées (Amorphopus Serv.). Nous avons désigné sous le nom de lobe fémoral le petit lobe qui existe à la carène supérieure des dernières cuisses, tout près de leur extrémité, et sous celui de lobe ou épine géniculaire, celle qui est placée à l’extrémité même de ces cuisses. Ces lobes sont à peine visibles dans quelques Tettigiens. Les jambes postérieures sont épineuses et parfois finement ser- rulées, mais il y a des espèces où les épines manquent tout à fait, les carènes tibiales étant alors comprimées et plus ou moins dilatées. Les quatre tarses antérieurs sont courts et leur article terminal est de beaucoup plus long que les deux autres réunis; mais dans les tarses postérieurs le premier article peut être aussi long et même plus long que le dernier, étant serrulé en dessus, et divisé inférieu- rement en trois lobes aigus ou arrondis; le deuxième article est extrêmement petit à tous les tarses; les ongles sont denticulés à leur base en dessous. Nous n'avons tiré aucun caractère de la forme de l’abdomen; nos conclusions n’auraient pas eu grande valeur, car nous n’avons connu dans beaucoup de cas qu’un seul des sexes. La plaque infra- anale des G' est conique ou triangulaire, les cercis sont subulés et très petits, et les valves de l’oviscapte des © sont denticulées et diver- gentes à leur extrémité. Pour terminer, nous ferons remarquer avec reconnaissance que, outre les collections dont nous avons déjà fait mention, nous avons eu à notre disposition pour ce mémoire la riche collection de M. C. Brunner von Wattenwyl, de Vienne, ainsi que celles des Musées de Bruxelles, Genève et Zurich que leurs directeurs MM. A. Preudhomme de Borre, Frey-Gesner et le D' Schock ont bien voulu nous confier, en même temps que nous recevions d’inté- ressantes communications de MM. H. de Saussure, de Genève, le R. P. Pantel de Uclés, A. de Bormans, de Bruxelles, J. Frivaldszki, de Budapesth et des Prof. Westwood, d'Oxford et Achille Costa, de Naples. Qu'ils recoivent tous ici mes affectueux remerciements. Madrid, 1 nov. 1887. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 183 CATALOGUE DES ESPÈCES DE LA TRIBU DES TETTIGIENS. SECT. I. CLEOSTRATZÆ. Gen. CLEOSTRATUS Stäal. 1. monocerus Stal. Philippines. 2. longifrons SUl. » SEcT. II. CLADONOTÆ. Gen. HYMENOTES Westw. 1. érianqularis Westw. Philippines. Gen. HyPrsæus Bol. 1. Westwoodi Bol. Philippines. Gen. PrEzoTETTIx Bol. 1. cultratus Stal. Philippines. 2. sulcatus Stal. » 3. arcualus de Haan. Nouv. Guinée. Gen. CHOROPHYLLUM Serv. 1. rhombeum L. Jamaïque. 2. Sagræ Serv. Cuba. 3. Saussurei Bol. » Gen. XEROPHYLLUM Fairm. 1. fuscum Bol. Sierra Leone. 2. platycorys Westw. » 3. simile Bol. Angola. 4. Servillei Fairm. Afrique? Gen. ELELEUS Bol. 1. curtus Bol. Brésil. Gen. Cora Bol. 1. strumosa Bol. Hautes Amazones. 2. saxosa Bol. Pérou. 23. bispina Sauss. Bahia. Gen. Porua Bol. 1. coronata Bol. Bornéo. 184 ESSAI SUR LES ACRIDIENS COMME CINVULE= Æ © D + Qt À © Ù © OO =I © Or BR À D Gen. CLADONOTUS Sauss. . Humbertianus Sauss. gibbosus de Haan. .…echinatus Stal. Genre Misyrus Stàl. . laminatus Stal. . appendiculatus Stal. . histrionicus Stal. Gen. Drorarus Stäl. . Brunneri Bol. . galeatus Bol. . verrucifer Stàl. . pgupus Bol. Gen. TRACHYTETTIX Stal. . bufo Costa. Gen. PANTELIA Bol. . cristulata Bol. SECT. III. SCELIMENÆ. Gen. SCELIMENA Serv. . producta Serv. . sanguinolenta Krauss. . hexodon de Haan. . harpago Serv. . Uncinala Serv. Gen. GAVIALIDIUM Sauss. . tuberculatum Bol. . crocodilus Sauss. . alligalor Sauss. . philippinum Bol. . Aurivilli Bol. . celebicum Bol. . spiculatum Stäl. . dentifer Stäl. . Kraussi Bol. Gen. Caraonius Bol. . palpatus Stäal. Gen. CriotTerrix Bol. . tricarinatus Bol. Ceylan. Japon. Philippines. Philippines. Philippines. » Sidney. Philippines. » » Afrique. Sierra Leone. Java. > Sakoembang. Bombay. » Célèbes. Ceylan. > . Philippines. » Célèbes. Philippines. » Philippines. Ceylan, oo Ot à D D — C0 9 OO Ot À © NE mi DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. . nezuosus Bol. PBorrei Bol. . nigellus Bol. . saginatus Bol. . miliarius Bol. . bispinosus Dalm. . Baeri Bol. . subulatus Bol. . Vidali Bol. . perminutus Bol. . rugosus Bol. . insidiosus Bol. . pulcher Bol. . pullus Bol. . nodulosus Stäl. . brevis de Haan. . emarginatus de Haan. . clavitarsis Bol. SecT. IV. METRODORÆ. Gen. Tareciscus Bol. . pugionatus Stal. Gen. SPARTOLUS Stal. . longiceps Stäl. . tricostatus Bol. . limosinus Westw. Gen. SYsTOLEDERUS Bol. . angusticeps Stal. . ophthalmicus Bol. . Aaani Bol. . cephalicus de Haan. . languidus Bol. . uncinatus Stal. Gen. MAzARREDIA Bol. . sculpta Bol. . remissa Bol. . Semperi Bol. . abbreviata Bol. . insularis Bol. . gallinaceu Stäl. 185 Bornéo. Cochinchine. Gabon. Java. Ceylan. Chine. Philippines. Indes or. Philippines. » Bornéo. Malacca. Queensland. Philippines. Java. > Nouv. Guinée, Bornéo. Philippines. Philippines. > Waigiou. Philippines. Célèbes. Philippines. » » Indes or. Cambodje. Philippines. Viti. Ceylan. Philippines. INGOR ON O1 D CE N O1 H Q D — — ESSAI SUR LES ACRIDIENS . atypa Bol. . lauta Bol. . fuscipes Stäl. . rufipes Stal. . gemella Bol. . celebica Bol. . centrosa Bol. Gen. XISTRA Bol. . corniculata Stäl. . Gogorzæ Bol. . sagittaria Bol. . impressa Bol. . lurida Bol. . similis Bol. . ochracea Bol. Gen. HozocEerus Bol. . Lucifer Serv. Gen. PTEROTETTIx Bol. . Andrei Bol. Gen. Crimisus Bol. . patruus Bol. . contractus Bol. Gen. Corys Bol. . antennatus Bol. Gen. METropoRA Bol. . rana Bol. . lutosa Bol. . amazonica Bol. . Spinifrons Stal. . concinna Bol. Gen. AMoRPHoPUs Serv. . Cunctlatus Bol. . antennatus Bol. . phyllocerus Bol. . griseus Bol. . notabilis Serv. Gen. NEPHELE Bol. . turgida Bol. . Asmodeus Serv. Philippines. Celèbes. Bornéo. Philippines. Madagascar. Nossi-Be. Hautes Amazones. Pérou. Pérou. Hautes Amazones. Bresil. Hautes Amazones. Bresil. Paramaribo. Nouvelle Calédonie. Hautes Amazones. Gabon. Hautes Amazones. Bresil. Hautes Amazones. ÿ COMSRE © © -J O Ot À À NN DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. Gen. MiTRARIA Bol. . producta Bol. . phyllocera de Haan. Gen. Tayrsus Bol. . tiaratus Bol. SECT. V. TETTIGIÆ. Gen. PROTOTETTIX Bol. . impressus Stal. . fossulatus Bol. . lobulatus Stàl. Gen. TeTTix Charp. . depressus Bris. . asperulus Bol. . dilatatus de Haan. . cristatus Sceudd. . priscus Bol. . latipes Stal. . dubiosus Bol. . trruplus Bol. . ÎVobrei Bol. . tarlarus Sauss. . bipunctatus L. . japonicus Bol. . femoratus Scudd. . Turki Krauss. . ornatus Scudd. . trianqularis Scudd. . sibiricus Sauss. . granulatus Scudd. . cucullatus Scudd. . Brunnert Bol. . subulatus L. . Ceperoi Bol. . fuliginosus Zett. . signatus Bol. D. arenosus Burm. . spatlhulatus Stal. Gen. PARATETTIx Bol. . peruvianus Bol. . cayennensis Bol. 137 Hautes Amazones. Buitenzorg. Viti-Levu. Caffrerie. Bresil. ) Europe mer. Bresil. Java. Géorgie. Australie. Damara. Caffrerie. Sidney. Europe mér. Turkestan. Europe, Algérie. Japon. Géorgie. Autriche, Serbie. Amér. bor. Silésie or. Colorado. Amér. bor. Baie d'Hudson. Europe. Espagne. Norwège, Sibérie. Philippines. Géorgie. Sidney. Pérou. Cayenne. 12° ESSAI SUR LES ACRIDIENS . doltecus Sauss. . rugosus Scudd. . Schocki Bol. . cnemidotus Burm. . caudatus Sauss. . Mexicanus Sauss. . Meridionalis Ramb. . lrey-Gesneri Bol. . variabilis Bol. Jemoralis Bol. . obesus Bol. . cinereus Bol. . personatus Bol. . mimus Bol. . listricus Stal. . scaber Thunb. . varieqatus Bol. 20. fluctuans Bol. 21, 28. © © © I S Or B CE Nm GO & © D . saqgultatus Bol. . indicus Bol. . contractus Bol. . pullus Bol. . tricarinatus Bol. . similis Bol. J'allax Bol. azlecus Sauss. Gen. HEporTeTTIx Bol. . gracilis de Haan. . exsullans Stäal. . afinis Bol. . Guibelondoi Bol. . coactus Bol. . sobrinus Bol. . rusticus Bol. . Jestivus Bol. . anqustifrons Bol. . pulchellus Bol. Gen. CoproTeTrix Bol. . fossulatus Bol. . planus Bol. . capitatus Bol. . Juscus Bol. . rufipes Bol. Mexique. Amérique bor. Guatémala. Bresil. Guyane. Amérique bor. Europe mér., Afrique. Cuba. Indes or. Sidney. 9 Nossi-Be. Indes or. Philippines. Java. Afrique or. Ceylan. Australie. Philippines. Indes or. » Viti-Levu. Philippines. Australie. Guatemala. Mexique, Cuba. Java. Chine. Philippines. 2 Sumatra. Philippines. Ceylan. Philippines. Afrique équatoriale. Ceylan. Australie. Java. Philippines. Afrique or. D 1 O à EE D — (à — — L1 DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. . Maesoi Bol. . asperalus Bol. . tuberculatus Bol. . testaceus Bol. . interruptus Bol. . nodulosus Bol. . fuliginosus Bol. . ferrugineus Bol. . Mazarredoi Bol. 189 Philippines. Cochinchine. Bornéo. Ceylan. Java. Philippines. Indes or. Philippines. SEecT. VI. BATRACHIDEZÆ. Gen. PaxiLLa Bol. . obesa Scudd. Gen. TETTIGIDEA Scudd. . chichimeca Sauss. . cuspidata Scudd. . prorsa Scudd. . polymorpha Burm. . lateralis Scudd. . gualemalteca Bol. . Scudderi Bol. . multicostata Bol. Gen. BATRACHIDEA Serv. . flavo-notata Bol. 2. mucronata Serv. Gen. ScartA Bol. . Lkamata de Geer. . lineata Bol. Gen. PurGGaRiA Bol. . antennata Bol. Gen. SAUSSURELLA Bol. . cornuta de Haan. Gen. Pazœonorus Bol. . natlalensis Bol. . humilis Gerst. Géorgie. Mexique. Pérou. Géorgie. Amérique bor. >» Guatemala. Hautes Amazones. Brésil. Nouvelle Grenade. Bresil, Pérou. Surinam, Hautes Amazones. Bresil. Indes or. Natal. Zanzibar. SECT. VII. TRIPETALOCERÆ. Gen. Terrigopina Westw. luteo-marginata Westw. Nouvelle Guinée. 190 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Gen. Discorerrix Costa. 1. Belzebuth Serv. Bornéo. 2. Selysi Bol. Sumatra. 3. scabridus Stäl. Philippines. Gen. ARULENUS Stal. 1. validispinus Stäl. Philippines. Gen. Hirrius Bol. 1. punclatus Stäal. Philippines. Gen. PHæsrTus Bol. 1. Mellerborgi Stäl. Java. Gen. TRIPETALOCERA Westw. 1. j'erruginea Westw. Bornéo. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 191 TABLEAU SYNOPTIQUE DES SECTIONS ET DES GENRES. 1. Antennis filiformibus vel moniliformibus, rarissime articulis duobus ante-apicalibus compressis sed cœteris vix latio- ribus. 2. Facie valde obliqua; antennis ocelloque medio inter oculos positis. I. Sect. CLEOSTRATÆ. 1. Gen. CLEosTRATUS St2l. 2.2. Facie multo minus obliqua vel perpendiculari ; ocello medio ante oculos posito. 3. Femoribus anterioribus plus minusve compressis supra carinatis. 4, Costa frontali inter ocellos furcillata, ramis valde divergentibus scutellum frontale formantibus. IT. Sect. CLADONOTÆ. 5. Pronoto maxime compresso, superne toto foliaceo. 6. Femoribus anticis simplicibus, multo longiori- bus qnam latioribus, gracilibus, margini- bus integris vel parum distincte lobatis. 7. Scutello frontali piriformi, superne late rotundato. 2. Gen. HyMENoTESs Westw. 7.7. Scutello frontali triangulari, inferne lati- ore, vel subparallelo. 8. Articulo tertio tarsorum posticorum primo dimidio breviore. 9. Pronoto maxime compresso, medio angulato, postice acuto; articulo primo tarsorum posticorum tertio vix duplo longiore. 3. Gen. HyrPsœus g. n. 9.9. Pronoto multo minus compresso, superne recto, postice abbre- viato, truncato vel exciso, raro acuto; articulo primo tars. post. tertio fere triplo lon- giore. 4. Gen. PIEZOTETTIx g. n. 8. 8. Articulo tertio tarsorum posticorum primo parum breviore; pronoto maxime compresso, superne an- gulato-rotundato, postice trun- cato. 5. Gen. CHoRoPHYLLUM Serv. 6.6. Femoribus anticis compressis vix duplo lon- gioribus quam latioribus. 6. Gen. XERoOPHYLLUM Fairm. 192 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 4 5.5. Pronoto parum vel minime compresso, plerumque depresso, superne non foliaceo vel tantum antice compresso-producto. 10. Articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. 11. Corpore fere lævi; pronoto acute tectiformi, a latere viso arcuato, postice parum depresso. 7. Gen. ELELEUS g. n. 11.11. Corpore valde rugoso; pronoto noduloso, vel tuber- culoso, plerumque antrorsum ultra caput valde producto. 12. Pronoto antice truncato ; vertice tricuspidato. 13. Vertice ante oculos valde producto; pronoto medio fortiter depresso. 8. Gen. CoTA g. n. 13.13. Vertice vix ante oculos producto ; pronoto medio haud depresso. 9. Gen. PorTua g. n. 12.12. Pronoto antice producto; vertice truncato vel con- caviusculo. 14. Corpore pedibusque tuberculis spiniformibus præ- dito; pronoto antice ultra caput parum vel haud producto, tuberculo magno, compresso destituto. 10. Gen. CLADONOTUS Sauss. 14.14. Corpore pedibusque inermibus vel tantum rugosis ; pronoto antice tuberculo magno, compresso, ultra caput producto. 11. Gen. Misyraus Stäl. 10.10. Articulo primo tarsorum posticorum elongato, tertio multo longiore. 15. Femoribus anticis gracilibus, distinctissime longio- ribus quam latioribus; corpore pedibusque absque tuberculis spiniformibus. 12 Gen. Diorarus Stäl. 15.15. Femoribus anticis non duplo longioribus quam latioribus; corpore pedibusque tuberculoso- spinosis. 16. Pronoti dorso depresso, antice truncato; vertice latissimo, corpore alato. 13. Gen. Tracayrerrix Stal. 16.16. Pronoti dorso acute tectiformi, antice acuto; vertice angustiore ; corpore aptero. 14. Gen. PANTELIA g. n. 4.4. Costa frontali furcillata sed ramis antrorsum parum vel modice divergentibus, vel paral- lelis, plerumque sulco subtili tantum sejunctis. 17. Pronoto antice truncato, angulo postico loborum lateralium extrorsum plus minusve lami- nato-producto, acuto vel postice oblique truncato, rarissime deorsum verso. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 18. Angulo postico loborum lateralium pronoti extrorsum acute producto, articulo primo tarsorum posticorum tertio distincte longiore; tibiis posticis apicem versus valde ampliatis, plerumque non vel parce 193 spinosis. III Sect. SCELIMEN Æ. 19. Antennis distincte ante oculos insertis; ocellis posticis fere ante oculos positis; tibiis posticis inermibus vel vix spinosis marginibus compresso-laminatis. 20. Marginibus tibiarum posticarum valde expansis; arti- culo primo tarsorum post. lateribus alato, multo latiore quam articulo tertio. 15. Gen. SCELIMENA Serv. 20.20. Marginibus tibiarum post. parum expansis plus minusve spinosis; articulo primo tarsorum post. superne depresso sed lateribus non alato, parum latiore quam articulo tertio. 16. Gen. GAVIALIDIUM Sauss. 19.19. Antennis fere inter oculos insertis; ocellis posticis medio oculorum positis; tibiis posticis spinosis. 21. Articulis apicalibus palporum max. subcylindricis, concoloribus; oculis parvis, vertice non altio- ribus; angulo postico loborum lateralium pronoti spina basi depressa, latiuscula sæpe retrorsum ducta. 17. Gen. CRIOTETTIX g. n. 21.21. Articulis apicalibus palporum max. latis, com- pressis, flavis; oculis vertice altioribus; angulo postico loborum lat. pronoti spina conica. 18. Gen. CHTHONIUS g. n. 18.18. Angulo postico loborum lateralium pronoti extror- sum parum producto, postice oblique truncato. rarissime acute-spinoso; articulis primo ter- tioque tarsorum posticorum subæque longis. IV. Sect. METRODORÆ. 22, Vertice truncato, medio raro dente instructo sed ante oculos haud triangulariter producto. 23. Capite plus minusve compresso-elevato; vertice oculo dimidio angustiore, antice sæpissime subacumi- nato. 24. Elytris alisque nullis, spina laterali thoracis valida, conica. 25. Vertice antice truncato, palpis filiformibus. 19. Gen. THRECISCUS g. 25.25. Vertice antice angulato-rotundato; palpis valde n L dilatatis, foliaceis. 20. Gen. SPaARTOLUS Stal. 24.24. Elytris ovatis ; alis perfecte explicatis; angulo , _ ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI: 194 ESSAI SUR LES ACRIDIENS postico loborum lat. pronoti extrorsum parum pro- ducto, breviter spinoso vel truncato. 21. Gen. SYSTOLEDERUS g. n. 23.23. Capite non vel parum compresso-elevato; vertice latiusculo oculo haud angustiore. 26. Carinis frontalibus antrorsum sensim divergentibus. 27. Corpore parum depresso; femoribus anterioribus elon- gatis, carinis raro undulato-lobatis. 28. Angulo postico loborum lateralium pronoti recto vel obtuso, postice late truncato. 29. Femoribus mesothoracicis multo longioribus quam latioribus. 30. Elytris forma consueta, postice rotundatis vel obtusissime acuminatis. 31. Angulo postico loborum lateralium pronoti recte truncato; corpore crassiore, robusto. 22. Gen. MAZARREDIA g. n. 31.31. Angulo postico lob. lat. pronoti subrotundato, corpore angusto, elongato. 23. Gen. XISTRA g. n. 30.30. Elÿtris minutis, elongatis, postice lanceolatis. 24. Gen. PTEROTETTIX g. n. 29.29. Femoribus mesothoracicis duplo longioribus quam latioribus; statura minuta. 32. Antennis breviusculis, angulos humerales vix attingentibus, ante oculos insertis. 25. Gen. CRIMISUS g. n. 32.32. Antennis valde elongatis, angulos humerales multo superantibus, inter oculos insertis. 26. Gen. Corys g. n. 28.28. Angulo postico loborum lateralium pronoti acuto. 27. Gen. METRODORA g. n. 27.27. Corpore valde depresso; femoribus anterioribus clypeatis, carinis foliaceo-laminatis. \ 28 Gen. AMORPHOPUS Serv. 26.26. Carinis frontalibus parallelis inter ocellos quam inter antennas non magis approximatis. 29. Gen. NEPHELE g. n. 22.22. Vertice acute et longe ante caput producto. 33. Antennis ante oculos insertis; tibiis posticis margi- nibus parce spinosis, canthis serratis. 30. Gen. MITRARIA g. n. 33.33. Antennis inter oculos insertis; tibiis posticis plurispinosis; canthis integris. 31. Gen. THYRSUS g, n. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 195 17.17. Pronoto antice truncato, raro angulato-produeto; angulo postico loborum lateralium deorsum verso, plus minusve rotundato, haud oblique truncato; articulo tertio tarsorum posticorum primo breviore. V. Sect. TETTIGIÆ. 34. Tibiis posticis validis, incrassatis, apicem versus distincte ampliatis, breviter spinosis; vertice transverso, antrorsum declivi. 32. Gen. PROTOTETTIX g. n. 34.34. Tibiis posticis linearibus, tantum prope apicem ampliatis, spinis gracilibus armatis; vertice raro transverso, antrorsum haud vel leviter declivi, plerumque antice carinis transversis terminato. 35. Vertice antice carinis transversis rectis vel flexuosis terminato, antrorsum haud angustato. 36. Antennis ante oculos insertis. 37. Vertice oculo latiore raro angustiore, a latere viso ante oculos producto, sæpissime angulato- producto; antennis brevissimis. 33. Gen. TETTIX Charp. 37.317. Vertice oculo angustiore ante oculos haud pro- ducto, antrorsüm non ampliato; antennis brevissimis. 34 Gen. PARATETTIX g. n. 36.36. Antennis inter oculos insertis, gracilibus, elongatis. 30. Gen. HEDOTETTIX g. n. 35.35. Vertice antice imperfecte carinato, sæpissime antror- sum angustato; antennis filiformibus, elongatis, plerumque inter oculos vel vix ante oculos insertis. 36. Gen. CoPTOTETTIX g. n. 3.3 Femoribus anterioribus supra distincte et late sulcatis; pronoto antice supra caput plus minusve producto, sæpissime uncinato, vel acuminato vel tantum obtuse angulato ; antennis 16-22 articulatis. VI. Sect. BATRACHIDEÆ. 39. Vertice antice carinis obliquis terminato, medio carina compressa producta; oculis subtriangularibus. 40. Corpore valde globoso; pronoto dorso convexo, levi vel tantum punctato, carinis lateralibus ante humeros nullis. 37. Gen. PAXILLA g. n. 40.40. Corpore angustiore; pronoto dorso inter carinas concaviusculo, rugis longitudinalibus plus mi- nusve consperso, Carinis lateralibus ante hume- ros conspicuis. 38. Gen. TerriaipeA Scudd. 39.89. Vertice antice haud carinato, utrinque lobo parvo intus abbreviato, vel tumido, carina media nulla 196 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 4]. Costa frontali angustissime sulcata. 42. Corpore crasso ; pronoto apicem femorum posticorum haud attingente vel raro superante; carina- media a latere visa horizontali. 39. Gen. BATRACHIDEA Serv. 42.42. Corpore graciliore; pronoto longe subulato, carina media prope marginem anticum antrorsum distincte ascendente. 40. Gen. SCARIA g. n. 41.41. Costa frontali late sulcata. 43. Pronoto antice acute uncinato. 41. Gen. PuIGGaRIA g. n. 43.43. Pronoto antice supra caput producto sed haud uncinato. 44. Costa frontali pone antennas sinuata, palpis valde ampliatis. 42. Gen. SAUSSURELLA £g. n. 44.44. Costa frontali pone antennas declivi, palpis haud ampliatis. 43. Gen. PHLOEONOTUS g. n. 1.1. Antennis ante apicem fortiter compresso-dilatatis; arti- culis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. VII. Sect. TRIPETALOCERÆ. 45. Articulis apicalibus palporum foliaceis, latis, ovatis; capite valde elongato; vertice oculo angustiore. 44. Gen. TETrIGoDINA Westw. 45.45. Articulis apicalibus palsorum haud dilatatis. 46. Antennis filiformibus, tantum ante apicem articulis duobus vel tribus foliaceis ; oculis sessilibus. 47. Angulo postico loborum lateralium pronoti extror- sum producto. 48. Antennis ante oculos insertis; facie subverticali. 49. Marginibus lateralibus pronoti serrulatis; carina media tuberculata. 45. Gen. Drscorerrix Costa. 49.49. Marginibus lateralibus pronoti haud serrulatis ; carina media non tuberculata. 46. Gen. ARULENUS Stäl. 48.48. Antennis inter oculos insertis; facie valde obliqua ; pronoto haud tuberculato. 47. Gen. HiRRIUS g. n. 47.47. Angulo postico loborum lateralium pronoti deor- sum verso. 48. Gen. PHÆSTUS £. n. 46.46. Antennis articulis plurimis triquetris; oculis sub- stylatis. 49. Gen. TRIPETALOCERA Westw. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 197 I. — SEcrion CLEOSTRATZÆ. Le corps dans les insectes de cette section n’est point rugueux ni même granuleux, sauf sur certaines parties; il est allonge et tres étroit, peu dilate aux angles huméraux. La tête est petite, l’occiput est ascendant, et le front tres oblique, constituant avec le vertex, dans une des espèces, une corne assez longue, sillonné en dessous dans toute sa longueur et seulement à l’apex en dessus : les yeux sont globuleux, saillants et plus larges que le vertex; l’ocelle médian est situé entre les yeux et les latéraux sont placés au dessus (en avant) des yeux, à la base du cône et en arrière des antennes; celles-ci pas plus longues que la tête, sont filiformes, composées de treize articles dont les deux premiers sont bien plus gros que les autres, le 3° est plus long que le 4°, et à partir du 5"° jusqu’au 8", la longueur va en augmentant : les palpes maxillaires sont petits et leur dernier article est à peine plus long que le précédent et à peu près cylindrique. Le pronotum est étroit et allongé, tronqué en avant et longue- ment subulé à son extrémité postérieure ; la carène médiane est peu saillante et les latérales sont peu ou point perceptibles près du bord antérieur ; les angles huméraux sont très obtus, quelque peu dépri- mes et surmontés de deux carènes longitudinales presque parallèles, ce qui fait paraître plus étroit le prothorax entre les angles humé- raux; les lobes latéraux sont très peu obliques et leur angle inféro- postérieur est largement arrondi et quelque peu réfléchi en dehors : inférieurement, le bord postérieur de ces lobes est bisinué. Les élytres sont ovales, plus longues que larges, et petites : les ailes sont aussi longues que le processus. Le prosternum est rebordé en avant et coupé en arc par devant. Les pattes sont grêles; les tibias antérieurs sillonnés en dessus; les fémurs postérieurs ont une dent peu développée en avant des genoux et une épine géniculaire petite; les tibias de la même paire sont grêles, peu ou point élargis vers l'extrémité, avec les arêtes denticulées; les éperons terminaux de ces tibias sont petits et presque égaux en longueur. Le premier article des tarses posté- rieurs, pas plus long que le troisième, est obtusément sillonné et non épineux en dessus ou tout à fait cylindrique; les ongles sont dentés à la base. Cette section, extraordinaire par la disposition des ocelles, ne comprend pour le moment que le seul genre : 198 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Cleostratus Stäl Ofv. K. Vet. Ak. Forh., 18717. Corpore fere lævi vel minute granuloso. Occipite ascendente; facie valde obliqua; antennis ocelloque medio inter oculos positis; costa frontali plus minusve ante oculos producta, subtus sulcata; antennis articulis 13 compositis, duobus primis incrassatis. Pronoto antice truncato, postice longe subulato; angulo postico loborum lateralium obtuse rotundato. Elytris oblongis. Alis perfecte expli- catis. Femoribus elongatis; calcaribus brevissimis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. Oviscapti Q valvis angustis, superioribus rectis, inferioribus flexuosis, serratis. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Fronte cornuta; carinis lateralibus pronoti prope mar- ginem anticum expressis. 1. monocerus Stäl. 1.1. Fronte haud cornuta; carinis lateral. pron. antice eva- nidis. 2. longifrons Stal. 1. C. monocerus Stäl (fig. 1). Testaceo-griseus. Capite leviter exserto, basi frontis in cornu por- rectum sensim angustatum subtus per totam longitudinem, superne apicem versus sulcatum producta. Vertice supra carina antice abbre- viata. Pronoti dorso minute granuloso, processu longe ultra apicem femorum extenso, carina media vix elevata ; lateralibus prope mar- ginem anticum expressis. Elytris brevibus, grosse sed parum pro- funde punctatis. Alis apicem processus attingentibus, fuscis. Valvis oviscapti ® angustissimis, pilosis. Long. corporis, G®, 11-14 mm., pronoti, 14-15 mm., femor. post., 6-6,5 mm. Cleostratus monocerus Stäl, 1. c., p. 57. Loc. Dolores (Tayabas) Philippines (Mazarredo, ma collection). J'ai vu le type © du Musée de Stockholm, indiqué simplement des Philippines et recueilli par le prof. Semper. 2. C. LONGIFRONS Stäl. Testaceo-griseus, parce granulatus. Capite magis exserto, fronte haud cornuta, costa autem basi sat fortiter elevata et sulcata. Vertice supra non sulcato. Pronoto antice subcylindrico, carinis lateralibus prope marginem anticum evanidis. Elytris oblongis apice subacumi- natis. Geniculis posticis infuscatis. Long. corporis, ©, 15 mm., pronoti, 15,5 mm., femor. post., 6,5 mm. Cleostratus longifrons Stal, 1. e., p. 56. Loc. Philippines (Semper), type du Musée de Stockholm. Mäle inconnu. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ, 199 II. — SecTion CLADONOTÆ,. Le corps est tomenteux, en général rugueux ou raboteux, chargé de tubercules irréguliers, souvent fortement comprimé et même foliace. La tête est large, le front peu oblique offre au milieu un large scutellum dont la forme est variable, constitué par deux carènes plus ou moins comprimées qui se réunissent supérieurement pour constituer la carène frontale. Le vertex est large et séparé toujours des yeux par une distance en général double du diamètre de l’un d'eux. Les antennes sont insérées en avant des yeux et séparées entre elles à leur base par toute la largeur du scutellum frontal: elles ont les deux articles basilaires courts et gros; dans le reste elles sont filiformes et leurs articles 6 à 9 sont les plus longs. Les palpes ont leur dernier article plus long que le premier et subacuminé. Le pronotum est plus ou moins avancé sur la tête, très rarement tronqué en avant, souvent fortement comprimé ou foliacé en dessus ; son processus postérieur est presque toujours court et tronqué ou même excisé à son extrémité, quelquefois cependant il s'étend jusqu’au milieu des derniers tibias. Les élytres et les ailes manquent ordinairement, mais par excep- tion (Zrachytettix) sont bien développées. Le prosternum est fortement rebordé autour de la bouche, et plus ou moins sinué par devant. Les pattes sont comprimées et leurs carènes ont chez la plupart des lobes et même des épines ou des tubercules. Les dents fémorale et geniculaire sont peu développées. Les tibias postérieurs, peu ou point élargis vers le bout, ont les carènes supérieures armées de dents assez fortes, plus nombreuses sur la carène externe où elles se continuent jusqu’à l’extrémité. Les éperons apicaux sont forts et l’inférieur externe est sensiblement le plus petit. Le premier article des tarses postérieurs est presque aussi large que le dernier et obscurément sillonne en dessus; les ongles sont dentés à la base. Hymenotes Westw. Proceed. of the Zool. Soc. of London, 1837, P. V, p. 129. Tomentosus. Facie parum obliqua : antennis filiformibus, inter se longe distantibus, ad oculos appropinquatis; scutello frontali cordi- formi, superne latiore; vertice oculis multo latiore. Pronoto magno, valde compresso, foliaceo, radiatim venoso, antice supra caput extenso, postice apicem femorum superante; apice angustato. Elytris alisque nullis. Femoribus anticis gracilibus, latitudine sua multo lon- gioribus, carinis irregularibus sed non dilatatis; femoribus posticis superne foliaceo-undulâtis ; articulo primo tarsorum post. tertio fere 200 ESSAI SUR LES ACRIDIENS duplo longiore. Valvis superioribus oviscapti ante medium dilatatis, apicem versus sensim attenuatis, inferioribus rectis, gracilibus. 1. H. rrianquLaris Westw. (fig. 2, 2 a-b). Ferrugineo-fuscus. Pronoto subtriangulari, antice valde arcuato, superne medio angulato, deinde obliquo et irregulariter pluri-sinuato, prope apicem dentato. Femoribus elongatis, hirsutis, carinis sub- integris; femoribus posticis supra undatis; pulvillo tertio tarsorum posticorum secundo parum vel vix longiore. Long. corporis, GQ, 12-14 mm., pronoti, 17-22 mm., femor. post., 8-9 mm. Hymenotes trianqularis Westw., 1. c. p. 130; id. in Charles- worth Mag. nat. Hist., vol. III, p. 493, f. 67. 3. Acridium (Hymenotes) trianqulare de Haan, Bijdrag. tot de kennis. Orth., p. 165. Loc. Bulusan, Daraga(Albay), Philippines (Mazarredo, ma coll.), (Maeso, Mus. de Madrid), (Semper, Musée de Stockholm). Cette espèce a été recueillie par mon excellent ami M. Perez Maeso, zélé naturaliste qui a rapporté de ses voyages à travers Lucon et la Paragua bon nombre d'insectes dont il a fait don au Museum de Madrid. Hypsæus gen. nov. Tomentosus, facie parum obliqua; antennis filiformibus, brevissi- mis inter se longe distantibus ad oculos appropinquatis, articulis elongatis compositis : scutello frontali antice aperto, supra acute angulato, latitudine sua longiore : vertice oculis multo latiore. Pronoto magno, valde compresso, foliaceo, radiatim venoso, antice supra caput extenso, medio angulato, postice acuto apicem femorum non superante. Elytris alisque nullis. Femoribus anticis gracilibus, elongatis, carinis integris; femoribus posticis superne valde com- pressis, foliaceo-undulatis; articulo primo tarsorum posticorum tertio fere duplo longiore. 1. H. Wesrwoopti sp. nov. (fig. 3, 3 a-b). Ochraceus. Pronoto rhomboidali, superne pone medium angulato, antice valde arcuato, postice irregulariter pluri-sinuato; parum radiatim venoso. Femoribus brevissime hirsutis, posticis supra pone medium undulatis; pulvillo tertio tarsorum posticorum secundo distincte longiore, inferne recto. Long. corporis, , 16 mm., pronoti, 17 mm., femor. post. 9,5 mm. Loc. Lucon (Musée de Stockholm). Piezotettix gen. nov. Corpore levi, granuloso. Facie parum obliqua; antennis inter se longe distantibus, ad oculos appropinquatis ; scutello frontali antice DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 201 aperto, supra angulato, carinis incrassatis, elevatis. Pronoto tecti- formi, carina media compressa, foliacea, recta vel arcuata, medio non angulata, antice supra caput extenso, postice apicem abdominis non superante, truncato, vel emarginato, rarissime acuto. Elytris alisque nullis. Femoribus anticis gracilibus, carinis inferioribus sub- anndulatis; femoribus posticis superne compressis, plus minusve undulatis; articulo primo tarsorum posticorum tertio fere triplo longiore. Hymenotes Stal. Acridium (Æymenotes) pars de Haan. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto a latere viso supra recto. 2. Crista summa pronoti integra. 1. P. cullratus Stäl. 2.2. Crista summa pronoti sulcata. 2. P. sulcatus Stäl. 1.1. Pronoto a latere viso supra arcuato; crista summa pronoti sulcata. 3. P. arcuatus de Haan. 1. P. cuLTRATUS Stäl (fig. 4, 4 a). Ochraceo-fuscus. Pronoto parum elevato, tectiformi, antice arcuato, postice apicem abdominis extenso, crista dorsali compressa integra, a latere visa recta, postice deflexa : carinis lateralibus valde expressis, postice productis. Femoribus anticis valde elongatis, carinis vix undulatis, subscabris; femoribus posticis carina inferiore nodulosa, superiore crenulata subindistincte undulata ; pulvillis tar- sorum posticorum subæque longis. Valvis superioribus oviscapti © apicem versus subito attenuatis. Long. corporis, ©,16 mm., pronoti, 16 mm., femor. post. 12 mm. Hymenotes cultratus Stäl, Ofv. af K. Vet. Ak. Fürhand., n° 10, p. 54(1877). Loc. Philippines (Musée de Stockolm). 2. P. suzcaTus Stäl. Fuscus. Pronoto parum elevato, tectiformi, postice abbreviato apicem abdominis non extenso; crista dorsali summa sulcata, a latere visa levissime arcuata : carinis lateralibus parum expressis. Femoribus anticis inferne prope apicem sublobatis, carinis setosis ; femoribus posticis subtus dentatis, supra valde compressis, et pone medium fortiter sinuato dentatis; pulvillis tarsorum posticorum subæque longis. Valvis superioribus oviscapti apicem versus sensim attenuatis. Long. corporis, ®,17 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 11 mm. Hymenotes sulcatus Stal, 1. c., p. 54. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 202 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 3. P. ARCUATUS de Haan. Fuscus, pallide marmoratus. Pronoto integerrimo, arcuato, processu postice acutangulo, crista summa sulcata. Femoribus compressis, anterioribus supra carinatis: femoribus anticis infra bi-mediis unispinulosis; femoribus posticis dilatatis, margine supe- riore acute carinato usque ad medium integro, inde tridentato. Long. corporis, G'®, 15 mm. Acridium (Æymenotes) arcualum de Haan, Bijdrag., p. 166, pl. XXII, fig. 8, © (1843). Choriphyllum granulatum Costa, Ann. del Mus. Zoolog., II, Napoli 1864, p. 58. J'ai vu l’exemplaire typique du Musée de Naples que M. le Prof. A. Costa a bien voulu m'adresser en communication. Loc. Nouvelle Guinée (Muller, sec. de Haan). Chorophyllum Serv. Hist. nat. des Ins. Orth., p. 754 (1839), exmend. Granulosus. Facie parum obliqua. Antennis inter se longe distan- tibus, ad oculos minus appropinquatis quam in gen. præc.; scutello frontali superne angustato, carinis lateralibus superne convergen- tibus; vertice oculo multo latiore. Pronoto magno, valde compresso, toto foliaceo, radiatim venoso, antice supra caput extenso, processu postico apicem femorum non attingente vel valde superante; apice oblique truncato. Elytris alisque nullis, femoribus anterioribus angustis latitudine sua distincte longioribus, carinis percurrentibus; femoribus posticis superne compressis, dimidio apicali serrulatis, dente geniculari acuto; articulo primo tarsorum posticorum tertio distincte longiore. Choriphyllum Serv. Chorophyllum Fieber, Entom. Monogr. Hymenotes Stàl. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto a latere viso retrorsum sensim ampliato. 1. Ch. rhombeum L. 1.1. Pronoto a latere viso retrorsum angustato. 2. Pronoto antice supra caput maxime elevato. 2. Ch. Sagræ Serv. 2,2. Pronoto antice multo minus alte cristato, antice minus quam medio elevato. 3. Ch. Saussurei sp. n. 1. CH. RHOMBEUM L. Capite granulato. Pronoto dense punctato, dorso maxime foliaceo- dilatato, postice apicem femorum post. vix attingente; a latere viso DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 203 altissimo, retrorsum sensim subampliato, postice subito sinuato- truncato, parte truncata subperpendiculari, infra medium obtuse sublobata; margine summo dorsali recto, posterius obtuse erosulo, antrorsum vix declivi; antice pone partem ultra capnt productam subito subangulo subrecto obtuse sinuato et dein fortius declivi, margine inferiori hujus partis productæ obtuse rotundato. Femoribus anticis superne foliaceo-carinatis, subtus pone medium lobo obtuso instructis; femoribus intermediis superne carinatis, subtus pone medium lobulo minore instructis; femoribus posticis superne dila- tatis, margine dorsali pone medium subito humiliore. Long. corporis, ©, 11 mm. Cicada rhombea Baker, Phil. Trans., vol.54,p.55,tab VI(1764). » srbinine;msyst. Nat ed. XI 1. P p.704, Membracis » Fabr., Ent. syst., IV, 8,2; Syst. Rhyng., p. 7. Acrydium compressum Thunb., N. Act. Ups., 7, p. 162 (1815). Acrydium (Æymenotes) rhombeum de Haan, Bijdrag., p. 165. Üymenotes rhombeum Guérin in La Sagra, Hist.n. de Cuba, Art., Tab. 12. f. 11: Westw., Charlesw., III, fig. 67. 1 et 67. 2. Hymenotes compressus Stäl, Recensio Orth., I, p. 153. Loc. Jamaïque. 2. CH. SAGRÆ, Serv. Capite granulato. Pronoto dense punctato ; dorso maxime foliaceo- dilatato, postice apicem femorum superante, a latere viso, antice supra caput magis elevato, dein antrorsum maxime declivi, retror- sum distincte angulato, postice oblique truncato, margine dorsali pone medium sinuato. Femoribus anticis compressis, superne foliaceo-carinatis, subtus lobulo parvo triangulari ; femoribus inter- mediis carinatis; femoribus posticis basi latis, carina superiore com- pressa dimidio apicali subito humiliore et serrulata; tibiis flavo- annulatis ; pulvillo tertio tarsorum post.subtus recto, pulvillo secundo longiore. Long. corporis, Q, 10 mm., pronoti, 19 mm., fem. post., 7 mm. Choriphyllum Sagrai Serv., 1. c., p. 755, pl. 8, f. 5, (1839). Acridium (Æymenotes) Sagrai de Haan, Bijdrag., p. 165. Hymenotes Sagrai Guérin in La Sagra, Hist. de Cuba, Art., p. 148, tab. 12, f. 10; Westw., Charlesw., III, fig. 67. 4. Loc. Cuba (coll. de M. Gundlach). 3. CH. SAUSSUREI sp. nov. (fig. 5). Capite pronotoque granulatis, minus alte cristatus quam præce- dens. Pronoti processu postico apicem femorum subsuperante, a latere viso medio magis elevato, dein retrorsum magis quam antror- sum declivi, postice subito oblique truncato, margine dorsali pone medium undato. Femoribus anticis carinatis, subtus levissime loba- 204 ESSAI SUR LES ACRIDIENS tis; femoribus posticis latis, carina superiore compressa, dimidio apicali serrulata. Long. corporis, ©, 7 mm., pronoti, 12 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Cuba (coll. de M. Gundlach et Musée de Genève), Je me fais un plaisir de dédier cette espèce au savant naturaliste M. H. de Saussure qui a tant contribué à la connaissance de la faune des Antilles. Xerophyllum Fairm. Rev. de la tribu des Membracides, Ann. de Ja Soc. ent. de France, 1846, Facie parum obliqua; antennis inter se et ab oculis fere æque distantibus; scutello frontali concavo, carinis lateralibus alte crista- tis; vertice minus lato, oculo vix duplo latiore. Pronoto magno, valde compresso-foliaceo, radiatim venoso, antice supra caput extenso; postice apicem femorum distincte superante; margine superiore regulariter arcuato. Elytris oblongis vel nullis, alis nullis. Femoribus anterioribus compressis, latitudine sua non duplo longio- ribus, supra subtusque compresso-dilatatis; femoribus posteriori- bus latis, superne denticulatis, dente geniculari Par VO ; articulo primo tarsorum posticorum a tertio longiore. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Elytris alisque nullis; pronoto postice ultra apicem femorum non extenso. 1. X. fuscum sp. n. 2. X. platycoris Westw. 1.1. Elytris oblongis; pronoto distincte ultra apicem femo- rum extenso. 2. Processu antico pronoti obtuse rotundato ; femoribus anticis undulatis. 3. À. simile sp. n. 2.2. Processu antico pronoti subacuto; fem. supra serra- tis, infra dentatis. 4. X. Servillei Fairm. 1. X. FUSCUM sp. nov. Fuscum. Pronoto fere cycloideo; processu antico acuto, apice immo hebetato; postice femoribus vix longiore; lobis lateralibus, margine inferiori obliquo et subsinuato, marg. posteriori profunde exciso. Elytris nullis. Femoribus granulosis, anterioribus compressis, foliaceis, supra subtusque levissime undulatis, posterioribus minute serratis, margine superiori ante apicem bidentato, margine inferiori pluri-sinuato; tibiis anticis superne canaliculatis, carinis subcristatis. Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 10 mm., femor. post. 4,5 mm. Loc. Sierra Leona (Leveillé, coll. du R. P. Pantel). Cette espèce diffère notablement des espèces suivantes (exception faite du 4. platycorys) par la forme cycloide du pronotum. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 205 2. X. PLATYCORYS Westw. Fuscum, granulosum. Pronoto supra in folium maximum inte- grum, rotundatum elevato; postice femoribus vix longiore, angulo postico inciso. Elytris nullis? Femoribus foliaceis, posticis margine supero (nisi ad apicem) integro : margine infero denticulato. Long. corp. cum pron. 12 mm. Hymenotes platycorys Westwood, in Charlesworth Mag. nat. Hist., III (1839), p. 494, fig. 67. 5. Loc. Sierra Leona. Cette espèce différerait de l'antérieure à en juger par la description et les renseignements que M. le prof. Westwood a bien voulu me communiquer, par son pronotum excisé à son angle postérieur ainsi que par ses fémurs postérieurs presque entiers en dessus et forte- ment dentés en dessous; elle est en même temps de taille plus grande. 3. X. SIMILE sp. nov. (fig. 6, 6 a). Griseo-rufescens. Pronoto pone medium mugis elevato, margine superiori fusco-signato, processu antice acuto, apice immo hebetato, postice apice femorum distincte longiore; lobis Jateralibus margine inferiori valde obliquo et exciso, marg. posteriori bisinuato. Elytris oblongis, punctis impressis. Femoribus anterioribus carinis com- pressis, foliatis, superiori serrata, inferiori lobato-dentata; tibiis superne canaliculatis; fem. posticis carinis serratis, superiori ante apicem bidentata, inferiori medio distincte lobata, area supero- externa rugosa. Long. corporis, G', 9 mm., pronoti, 12 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Cabinda Angola, (Anchieta, Musée de Lisbonne). J'ai vu seulement un exemplaire de cette jolie espèce qui malheu- reusement est incomplet, le bout du processus postérieur du pronotum ayant disparu, ce qui ne permet pas d'assurer si dans cette partie le pronotum est dentelé comme dans le X. Servillei Fairm. 4. X. SERVILLEI Fairm. Precedenti valde aflinis sed margine dorsali pronoti parum arcuato; processu antice obtuse augulato-rotundato ; femoribus ante- rioribus compressis, supra fere integris vel suaviter sinuatis, subtus undulatis differt. Long. corporis cum pron. 19 mm. Kerophyllum Servillei Fairm, 1. c., p. 242, pl. IV, f. 10, 11 et 12 (1846). Loc. Probablement d'Afrique. Eleleus gen. nov. Corpore fere levi. Facie parum obliqua; antennis inter se multo magis quam ab oculis distantibus : scutello frontali oblongo, antice 206 ESSAI SUR LES ACRIDIENS aperto superne acute angulato, carinis parum elevatis ; vertice ab antico viso oculo non duplo latiore, inermi. Pronoto parum rugoso, antice acuto ultra caput non extenso, postice abbreviato, depresso, late rotundato, disco acute tectiformi, arcuato. Elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus brevibus, latiuseulis, carinis undula- tis: femoribus posterioribus latis, integris, spina femorali valde expressa, articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. Valvis oviscapti brevissimis, dentatis, prope apicem sinuatis. 1. E. curtTus sp. nov. (fig. 7, 7 a-b). Fuscus, parce granosus. Pronoto fere toto acute tectiformi, parum ruguloso, a latere viso medio regulariter arcuato, antice subsi- nuato, et acuto, postice deplanato, oblique rugoso, rotundato, apicem abdominis non attingenti; margine antico loborum lateralium valde oblique-rotundato. Femoribus anterioribus subtus distincte undu- latis; fem. post. latis, carinis integris; articulo primo tarsorum post. pulvillis tribus subæque longis. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 7 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Brésil (coll. de M. Brunner.). Cette curieuse espèce conserve encore une certaine ressemblance avec les genres antérieurs, mais le pronotum n’est pas aussi com- primé, et en même temps il n'est nullement foliacé; l’article terminal du tarse postérieur est presque aussi long que le premier. Je dois sa connaissance à l’obligeance de M. Brunner von Wat- tenwyl. Cota gen. nov. Corpore tuberculis spiniformibus instructo. Facie obliqua ; antennis brevissimis ab oculis distantibus; scutello frontali concavo, cearinis lateralibus compressis; vertice ab antico viso oculo plus duplo latiore, tricuspido, dente medio magis producto. Pronoto valde rugoso, Carina compressa destituto, antice truncato, caput libe- rante, postice abdomine parum longiore. Elytris alisque nullis. Femoribus saxosis, posticis ante apicem superne dentatis, dente geniculari distincto; tibiis anticis basi distincte ampliatis, posticis simplicibus, canthis serrulatis, parum spinosis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Vertice lobis lateralibus rotundatis, 1. C. strumosa sp. n. 1.1. Vertice lobis lat. acutis, 2. C. saxosa sp. n. 1. C. STRUMOSA, sp. nov. Obscure fusca, pilis brevissimis auratis ubique vestita. Vertice dentibus duobus parvis lateralibus rotundatis, medio dente acutius- DE LA TRIRU DES TETTIGIDÆ. 207 culo producto, subcompresso. Pronoto fortiter strumoso, rugoso, medio transversim profundeque depresso, postice retrorsum declivi, angulo postico loborum lateralium extrorsum ampliato-rotundato. Femoribus anticis saxosis, carinis profunde bi- vel trisinuatis, pagina externa carina obliqua, compressa, sinuata, percurenti : tibiis superne sulcatis; femoribus posticis scabris, marginibus serratis : margine superlori pone medium depresso atque dentato, dente femorali valido; tibiis flavo-biannulatis. Long. corporis, G, 7 mm., pronoti, 7,5 mm.. fem. post. 4,5 mm. Loc. Hautes Amazones (Staudinger, ma collection). 2. C. saxosA sp. nov. (fig. 8, 8 a). Obscure fusca, griseo-villosa. Vertice utrinque lobis acutis, dente medio acuto, antrorsum declivi. Antennis pallide annulatis. Pronoto valde strumoso, ante humeros crista compressa, rotundata, margine undulato, pone humeros transversim depresso, postice retrorsum declivi; angulo postico loborum lateralium valde producto, triden- tato, dente medio acutiore. Femoribus anticis saxosis, carinis fortiter et acute lobatis, pagina externa medio tuberceulata ; tibiis superne sulcatis et lobato-dentatis; femoribus posticis scabris, margine superiore pone medium lobis magnis acuminatis, extus lobis compressis, dentatis; dente geniculari valido; tibiis flavo- annulatis. Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 7 mm., femor. post. 5 mm. Loc. Pérou (coll. de M. Brunner von Wattenwyl). 23. C. BISPINA Sauss. Media, robusta, angulosa; fusca vel badio-maculata : facies decli- vis oculi prominuli; vertex latus, oculos haud superans, crista spiniformi partitus; pronotum granulosum, in prima parte maxime elevato-cristatum, acute tectiforme, crista postice truncata; mar- gine antico truncato, cristulis scabris; lateribus tuberculosis et lobis utrinque in spinam productis; processus posticus femoribus et abdomine vix brevior, planus paulum arcuatus, vix carinatus, cari- nis transversis granosis transversim subpinnatis rugatus ; proces- suum margines verticaliter deflexi; pars secunda angusta, scabra ; prima lata, ultra femoris medium continuata. Anguli humerales nulli. Pronoti elevatio postice bispinosa. Femora 1-2 vix dilatata, margine supero et infero trilobata (subtridentata), Femora postica inflata, tuberculata, carina superna granulata, vix bituberculata, ante genu spina valida. Alæ processu breviores. Longit. 10 mm. (Sauss). Tetliz bispina Sauss., Orthopt. n. americana (Ser. II), 1861, p. 32. Loc. Bahia au Brésil. 208 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Potua gen. nov. Corpore rugoso-setoso, tuberculis spiniformibus destituto. Facie parum obliqua; autennis... ab oculis minus quam inter se distanti- bus; scutello frontali concavo, carinis lateralibus valde incrassatis, pone antennas subito depressis; vertice oculo fere duplo latiore, tri- cuspido, dente medio magis producto. Pronoto rugoso, carina media bicristulata, antice truncato, caput liberante, postice abdomine haud longiore, acuto. Elytris alisque nullis. Femoribus parce tubercula- tis, carinis undulato-dentatis, lobis femorali atque geniculari acutis: tibiis anticis filiformibus; posticis simplicibus validiusculis tantum prope apicem ampliatis parce et breviter spinosis; canthis haud serratis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum aeque longis; pulvillis duobus basalibus nullis. 1]. P. CORONATA sp. nov. (fig. 9). Fusca, valde setosa. Vertice dente medio lateralibusque compresso laminatis; costa frontali inter antennas nulla. Pronoto ruguloso, setoso, Carina media bi undulata inter humeros depressa fere oblit- terata, denique levissime elevata, utrinque carina compressiuscula pluri interrupta; processu postico retrorsum declivi, cristulis trans- versis vel oblique positis, duabus posticis elevatis convergentibus extus antrorsum continuatis, dein processu subito et valde oblique declivi et acuminato, angulo postico loborum lateralium lobo lato, rotundato-truncato, extrorsum ampliato. Pedibus valde setosis, fusco annulatis : femoribus anterioribus superne bi-inferne unidentatis ; femoribus posticis crassis, breviusculis, strigis pagine externe gib- bulosis : tibiis posticis prope basim breviter flexuosis : articulo ter- tio tarsorum posticorum fusco, medio annulo pallido. Long. corporis, GQ, 8-10 mm., pronoti, 7,5-9 mm., fem. post. 5-6 mm. : Loc. Borneo (coli. de Mr. Brunner), Malacca (coll. du Musée de Stockholm). J'ai vu deux exemplaires dépourvus d'antennes, ce qui me laisse un certain doute sur la véritable place de ce curieux insecte. Pour- rait-l appartenir à la section Tripetaloceræ? Cladonotus Sauss. Ann. de la Soc. ent. de France, 1860. Corpore tuberculis spiniformibus instructo. Facie parum obliqua; antennis inter se magis quam ab oculis distantibus; scutello frontali voncavo, Carinis lateralibus subcompressis parum elevatis, integris vel dentatis : vertice oculo fere duplo latiore, subtruncato, utrinque denticulo parvo. Pronoto valde rugoso, antice angulato, occiput tegente, postice truncato, apicem femorum non vel vix attingente; DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 209 dorso ante medium acute tectiformi, sæpe in processum ramosum producto. Elytris alisque nullis. Femoribus scabris, carinis acute lobatis; tibiis anticis linearibus, basi minime ampliatis; dente geni- culari femorum posticorum valido, acuto : tibiis posticis spinosis et indistincte serrulatis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto processu ramoso instructo. 1.C. Zumbertianus Sauss. 1.1. Pronoto precessu ramoso destituto. 2. Pronoto antice tricarinulato. 2. C. gibbosus de Haan. 2.2. Pronoto antice valde compresso. 3. (. echinatus Stäl. 1. C. HumBeRTIANUS Sauss. (fig. 10, 10 a). Fuscus, scaberrimus. Pronoto antice acute tectiformi, processu ramoso apice furcato, toto denticulato instructo ; dorso pone medium depresso, lato, utrinque carinato, apice late-truncato, bispinoso : carinis serrulatis. Femoribus acute lobatis, pagina externa femorum posticorum tuberculis tribus acutissimis. Long. corporis, G', 8 mm., pronoti, 7 mm., fem. post., 5 mm. Cladonotus Humbertianus Sauss., 1. c. p. 478. Loc. Ceylan (Humbert, coll. du Musée de Genève). M. H. de Saussure a eu la bonté de m'envoyer en communication le type de cette intéressante espèce qui est du reste longuement décrite avec une exactitude rigoureuse dans la publication indiquée. 2. C. arBBosus de Haan. Proncto brevi, dilatato, posterius truncato, emarginato, in Q acuto in abdominis apicem æquante, parte anteriore tricarinulato, ante medium cristato, lateribus declivibus, margine inferiore posterius lobato, lobo rotundato; medio dorso gibboso, gibbositate utrinque acuta, supra obliqua, plana; pone medium rugoso. Femoribus ante- rioribus spinulosis; fem. posticis margine superiore 3-spinosis, spinis trigonis, apice acutis, latere externo tuberculatis. Long. corporis, G@, 11 mm. Acridium (Zetrix) gibbosum de Haan, Bijdrag., p. 167 et 169, PI. XXII, fig. 14 ©. Loc. Japon (de Haan). 3. C. EcHINATUS Stäl. Fuseus, scaberrimus, scutello frontali concavo, carinulis laterali- bus tricuspidatis, costa frontali spina conica. Pronoto antice valde compresso cristato, crista antice supra caput producta, bifida, undu- lata, carina summa denticulata, pone medium subito depressa, pro- cessu postico lato, emarginato. Femoribus tuberculis validis spini- formibus armatis. ANNALES DE LA SQC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, 14 210 ESSAÏ SUR LES ACRIDIENS Long. corporis, G', 10 mm., pronoti, 11 mm., fem. post., 6,5 mm. Cladonotus echinatus St, Ofv. Vet. Ak. Fôrhand., ne 10, p. 54 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Misythus Stäl. Ôfv. Vet. Ak. Fôrhandl., 1871. Corpore pilis rudis vestito. Facie parum obliqua; antennis inter se multo magis quam ab oculis distantibus; scutello frontali concavo, carinis compressis; vertice inermi, latissimo. Pronoti dorso antice acute tectiformi in processum antrosum ampliatum producto, postice plano, carina media lateralibusque percurrentibus, apice truncato. Elytris nullis. Femoribus compressis, carinis lobatis, posticis subtus fere integris ; tiblis anticis linearibus, medio sensim ampliatis; tib. posticis distincte ciliatis, parum spinosis, articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. Valvis oviscapti rectis. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Processu antico pronoti quadrangulari, maxime com- presso, foliaceo, processu postico anguste rotun- dato vel subacuminato. 1. 1]. laminatus Stal. 1.1. Processu antico pronoti triangulari, crasso antice bifido; processu postico emarginato. 2. Processu antico supra medio dentato, postico mar- ginibus subparallelis. 2. À. appendiculatus Stal. 2.2. Processu antico supra inermi; proc. postico retror- sum distinctissime angustato, cuneiformi. 3. M. histrionicus Stäl. 1. M. LamiNarTus Stäl (fig. 11, 11 a). Fuscus. Pronoto magno, dorso valde tricarinato, carina media pluridentata ; processu antico magno, maxime compresso, foliaceo, quadrangulari, artice bi vel trisinuato; proc. postico cuneiformi postice anguste rotundato vel subacuto, supra carinis transversis compressis. Femoribus parum lobatis; valvis oviscapti rectissimis, elongatis. Long. corporis, G', 16 mm., pronoti, 18 mm., fem. post. 9 mm. Misylhus laminatus Stal, 1. c. p. 55. Loc. Philippines (Semper); Manila (Thorey, Musée de Stockholm). 2. M. APPENDICULATUS Stal. Fuscus. Pronoto dorso modice tricarinato, carina media parum undulata, subdepressa, processu antico, crasso, triangulare, antice perpendiculari, pluridentato, angulo antico bifido, margo dorsali DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 2 M unidentato; angulo postico loborum lateralium pronoti extrorsum acute producto; processu postico marginibus subparallelis, apice late angulato-emarginato, dorso tuberculato. Femoribus valde lobatis; tibiis nigro-annulatis. Long. corp., G', 12 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 6 mm. Misylhus appendiculalus Stäal, 1. c., p. 55. Loc. Philippines. (Semper, Musée de Stockholm). 3. M. HISTRIONICUS Stal. Fuscus. Processu antico pronoti triangulari, maxime compresso, antice oblique truncato, tri-vel quadridentato, dente superiori valido apice a supero viso bifido, reliquis parvis, triangularibus; dorso pone medium foveolato, rugis obliquis carinas simulantibus, apice distinctissime angustato et emarginato-truncato, apicem femorum posticorum superante; angulo postico loborum lateralium, producto, acuto, margine externo rotundato. Long. corporis, 4®.13-15 mm., pronoti 18-19 mm., femor. post. 7 mm. Misythus histrionicus Stäl, loc. cit., p. 55. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Angat (Maeso, Musée de Madrid). Dolores (Mazarredo ma coll.). Diotarus Stäl. Ofv. Vet. Ak. Fürh., 1877. Corpore tuberculis destituto. Facie subverticali ; scutello frontali concaviusculo, carinis vix elevatis, antennis inter se quam ab oculis multo magis distantibus; vertice latissimo, inermi, convexo. Pro- noto obtuse tectiformi, antice angulato-producto, postice cuneiformi, emarginato-truncato, abdomine breviore; angulo postico loborum lateralium pronoti leviter expanso, rotundato. Elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus angustis, carinis plus minusve lobatis; fem. posticis carinis subintegris, lobis femorali et geniculari minutis; tibiis linearibus, anticis medio subampliatis, posticis marginibus serrulatis parce spinosis : articulo primo tarsorum posticorum tertio distinctissime longiore. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Femoribus distincte lobatis; pronoto rugoso-tuberculoso. 2. Pronoto a latere viso pone medium subito depresso, carina media valde sinuata. 1. D. Brunneri sp. n. 2.2. Pronoto postice depresso sed carina media integra vel levissime sinuata. 3. Carinis lateralibus pronoti prope medium sinuatis; processu postico pron. deplanato rugis obliquis elevatis. 2. D. galeatus sp. n. d12 ESSAÏ SUR LES ACRIDIENS 3.8. Carinis lat. pron. prope medium non sinuatis; pro- cessu postico pron. concavo irregulariter ruguloso. 3. D. verrucifer Stal. 1.1. Femoribus haud lobatis, tantum subundulatis; pronoto punctato. 4, D. pupus sp. n. 1. D. BRUNNERI Sp. nov. Obseure fulvus, fusco-variegatus. Pronoto rugoso, antice com- presso-tectiformi, carina media acuta supra caput producta, pone medium subito depressa, sinuato-angulata ; processu postico depla- nato, rugis obliquis, postice abbreviato, acute exciso. Femoribus anterioribus distincte lobatis, inferne apicem versus lobo validiore, fem. posticis granoso-tuberculosis, carina inferiore paginæ externæ bituberceulata ; spinis femorali et geniculari acutis, triangularibus : valvis oviscapti rectis, crassiusculis. Long. corporis, ©, 12 mm., pronoti, 7,5 mm., femor. post. 7 mm. Loc. Sidney (coll. de M. Brunner von Wattenwyl). 2. D. GALEATUS sp. nov. Fusco-rufescens. Pronoto rugoso, confertim minuteque granulato, antice acute tectiformi, crista pone medium humiliore sed subindis- tincte sinuata, utrinque fusco maculata; processu postico deplanato, rugis obliquis elevatis, regulariter dispossitis, postice obtuse exciso, carinis lateralibus prope medium sinuatis. Femoribus anterioribus lobatis, inferne lobo medio magno, rotundato; fem. posticis parum tuberculatis : tibiis fusco-annulatis : valvis oviscapti apice sinuatis. Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 9 mm., fem. post. 6,5 mm. Loc. Philippines, Montes de Angat (Maeso, Musée de Madrid); Norzagaray (Mazarredo, ma coll.). 3. D. VERRUCIFER Stäl. Fuscus, ruguloso-tuberculosus. Pronoto antice obtuse tectiformi; crista pone medium indistincte sinuata; processu postico concavo, postice latissimo, obtusissime excisc, carinis lateralibus prope medium incrassatis non vel vix sinuatis. Femoribus anterioribus lobatis, lobis crenulatis; fem. posticis rugis compresso-elevatis, spinis femorali atque geniculari obtusis; tibiis fusco-annulatis. Long. corporis, G', 13 mm., pronoti, 12mm., fem. post., 7,5mm. Diotarus verrucifer, Stäl, 1. c. p. 55. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm.). 4. D. PUrUS sp. nov. Minor, fusco-rufescens, utrinque nigro-vittatus, sub lævis, tantum grosse punctatus. Pronoto sub acute tectiformi, antice magis elevato, disco venuloso. Femoribus anterioribus linearibus, carinis sub indis- tincte undulatis, minime lobatis; fem. posticis tuberculis desti- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 212 tutis, minute granulatis, carina interna tibiarum posticarum bi-vel trispinosa. Long. corporis, 3, 9mm., pronoti, 8 mm., fem. post. 5,5 mm. Loc. Camarines sur, Philippines (Mazarredo, ma collect.). Trachytettix Stal. Ofv. Vet. Ak. Fürhandl., 1876. Corpore pronotoque tuberculis spinosis armatis. Facie parum obliqua : scutello frontali parvo, carinis compressis, cristulatis : antennis, apice subincrassatis, inter se et ab oculis fere æque dis- tantibus, oculis substylatis; vertice latissimo, utrinque spina acuta armato. Pronoto plus minusve depresso, antice truncato, postice plus minusve elongato ; angulo postico loborum lateralium ampliato, laminato et serrato, subhorizontaliter extenso : angulis humeralibus extrorsum productis. Elytris ovatis; alis abbreviatis vel perfecte explicatis. Femoribus anterioribus latitudine sua parum longioribus, carinis compressis, foliaceo-serratis; fem. posticis tuberculis supra extusque conspersis; spina femorali acuta, spina geniculari par va : tibiis anticis ante medium ampliatis, supra canaliculatis; tibiis posticis spinosis, canthis serrulatis; articulo primo tarsorum posti- corum elongato, tertio distincte longiore. 1. T. Buro Costa. Nigricans, carina frontali ante scutellum bidentata; oculi valde prominuli. Pronoto obtusissime tectiformi, postice geniculos posticos vix superante et solum per varietatem usque ad apicem tibiarum producto;, angulis humeralibus ampliatis, laminatis, inæqualiter serrulatis; carina dorsali medio parum altiore, tota irregulariter serrato-denticulata; dorso utrinque pariter tuberculato. Femoribus posticis subtus magis tuberculato-spinosis. Long. corporis, 49, 8 mm., pronoti, 8 mm. var. 12 mm., fem. post. 4 mm. Teltiz bufo Costa, Annuar. del Mus. Zool., Napoli, II (1864), . P- 58. Trachytettix scaberrimus Stäl., 1. e., p. 57. Loc. Damara (De Vylder, Musée de Stockholm); Somali (Revoil, ma cColl.). La longueur que Stäl assigne aux fémurs postérieurs est erronée. Bien que les exemplaires de Somali soient plus grands et aient les épines de la tête plus longues que dans le type, je ne crois pas qu’ils appartiennent à une autre espèce. Jai vu le type de M, le prof. Costa, 214 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Pantelia gen. nov. Corpore vix tuberculato, facie parum obliqua; scutello frontali parvo, carinis crenulatis; antennis inter se et ab oculis subæque distantibus; oculis substylatis : vertice lato, utrinque spina acuta armato. Pronoto acute tectiformi antice acutangulariter producto, postice abdominis longitudine; angulo postico loborum lateralium ampliato, laminato et serrato, sub horizontaliter extenso; angulis humeralibus, elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus latitudine sua parum longioribus, carinis compressis, foliatis et servatis ; fem. posticis tuberculis acutis, spinis femorali atque geniculari parvis. Tibiis anticis ante medium ampliatis, superne canaliculatis, posticis spinosis, canthis subintegris; articulo primo tarsorum posticorum elongato, tertio longiore. Je me fais un plaisir de dédier ce genre au R. P. Pantel qui a tant contribué par ses consciencieuses études à la connaissance des Orthoptères d'Espagne. 1. P. CRISTULATA sp. nov. (fig. 12). Fusco-nigra. Carina frontali basi unidentata. Pronoto levissime et minute rugoso, acutissime tectiformi, crista a latere visa medio obtuse angulata, compressa, inæqualiter profundeque serrata, antice spina acuta, brevi, femoribus anterioribus subtus spinosis; fem. posticis tuberculatis, pagina externa tuberculo magno, acuto. Long. corporis, 3®,7,5 mm., pronoti, 7 mm.,fem. post. 4,5 mm. Loc. Sierra Leona (coll. du R. P. Pantel et la mienne). III. — Sectr. SCELIMENÆ. Le corps est granuleux ou rugueux; à cause de l'extrême longueur du pronotum il parait grêle et allongé. La tête rentre dans le pronotum jusqu’au bord postérieur des yeux; ceux-ci sont assez gros, saillants et séparés supérieurement par une distance rarement moindre que leur diamètre; le front est oblique, et sa carène médiane se bifurque au niveau des ocelles pos- térieurs, les deux branches se continuant de plus en plus séparées, bien que leur distance soit toujours très faible, jusqu'à l’ocelle médian; cette carène est en même temps comprimée et élevée entre les antennes, ce qui se voit sans peine quand on examine la tête de côté. Les antennes sont insérées en avant des yeux, en général au dessous de la ligne tangente au bord antérieur de ces organes, parfois très rapprochées de cette ligne (Chthontus, Crioteltix); elles sont assez longues, s'étendant jusqu'aux angles huméraux quand elles sont dirigées en arrière : leur premier article est gros et plus DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 215 long que le 2m° qui est globuleux, les autres sont filiformes et vont en augmentant jusqu’au 10° qui est le plus long. Les palpes maxil- laires exceptionnellement sont déprimés et élargis au bout. Le pronotum est toujours tronqué en avant et longuement subulé en arrière, pouvant s'étendre bien au delà de l’extrémité des jambes postérieures ; il est déprimé et plan en dessus et armé aux angles postérieurs des lobes latéraux d’une petite lame dentée ou bien d’une dent assez forte dirigée en dehors. Les élytres sont ovales et les ailes se prolongent jusqu’au bout du processus, Le prosternum est rebordé tout autour de la bouche et fortement sinué au milieu. Les cuisses antérieures sont grêles et longues, leurs carènes étant parfois lobées; les dents fémorale et géniculaire sont petites; les jambes postérieures sont inermes chez la plupart; chez d’autres elles sont épineuses mais les épines sont petites et les carènes qui les portent sont fortement comprimées et élargies; les tibias sont en même temps fortement élargis vers le bout. Le premier article des tarses postérieurs est de beaucoup plus long que le troisième, il est aussi plus large, déprimé supérieurement et dans un genre (Sceli- mena) pourvu de chaque côté d’une membrane. Les habitudes de ces insectes, d’après les observations de M. Humbert, sont tout à fait singulières. Vivant près de l'eau, ils se posent à sa surface sans se mouiller et de là reprennent leur vol; c'est en cela sans doute que servent leurs jambes postérieures si notablement élargies; ils peuvent même parait-il, s’immerger com- plètement et sauter dans l’eau aussi bien qu’à la surface. Scelimena Serv. Histoire nat. des Ins. Orth., 1839 (sub. gen ). Corpore sparsim granulato, Facie modice declivi; antennis distincte ante oculos insertis, ocellis superioribus fere ante oculos positis; carinis frontalibus, antrorsum modice divergentibus, inter antennas compresso-elevatis. Vertice utrinque carina obliqua ; oculis modice exsertis, vertice altioribus. Pronoto dorso depresso, angulo postico loborum lateralium spina acuta extrorsum vergente armatis. Elytris oblongis; alis perfecte explicatis usque ad apicem pronoti extensis. Femoribus angustatis; posticis plus minusve lobatis ; tibiis posticis apicem versus valde ampliatis, marginibus laminatis, margine interno inermi, margine externo sæpe denticulis parvis instructo ; articulo primo tarsorum posticorum lateribus alato. Teltix p. Stäl, Recens. I. Scelymena p. Saussure. 216 ESSAI SUR LES ACRIDIENS DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Femoribus posticis, carina inferiori spinis nullis vel tantum dentibus parvis obtusis ; lobis lat. pronoti utrinque bispinosis. 2. Angulis humeralibus pronoti inermibus. 3. Pronoti antice truncato, deplanato, carina media subindistincta. 1. S. producta Serv. 3.3. Pronoto antice breviter producto, tectiformi, carina media elevata. 2. S. sanguinolenta Krauss. Sp. n. 2.2. Angulis humeralibus in spinam productis 3. S'. hezodon de Haan. 1.1. Femoribus posticis caris infer. fortiter dentatis; lobis lat. pronoti utrinque unispinosis. 4. Pronoto abdomine multo longiore 4. S. Larpago Serv. 4,4. Pronoto abdomine vix longiore 5. $. uncinata Serv. 1. S: PRODUCTA Serv. Griseo-fusca, rufo.vel pallide-variegata; canthis marginalibus tibiarum' posticarum nec non tarsorum articulo tertio basi pallidis ; antennis auguste flavo-annulatis. F'ronoto antice truncato, subde- planato, carina media parum distineta; pronoti dorso inter humeros convexiusculo et pone eos depresso et bituberculato : loborum late- ralilum margine antico dente parvo, margine postico spina valida apice leviter antrorsum curvata. Femoribus posticis marginibus dentibus exiguis, raris. Long. corporis, ©, 15 mm., pronoti 26 mm., fem. post. 8,5 mm. Tetrix (Scelimena) producta Serv., Hist. nat. des Orth., p. 762, 1839 Acridium (Tetrix) productum de Haan, Bijdrag., p. 168, (1860). Scelymena producta Saussure, Ann. de la Soc. ent. de France, 1860, p. 485. Loc. Java (Musée de Belgique et ma coll.), Batang, Singalang (de Haan). 2. S. SANGUINOLENTA Krauss. sp. nov. Fusca, sanguineo-flavoque variegata; canthis tibiarum posticarum nec non tarsis pallidis, abdomine lateribus flavo-maculatis; pectore sanguineo. Antennis anguste flavo-annulatis. Pronoto granoso, antice supra caput breviter angulato-producto, subeucullato, tecti- formi; pone humeros bifossulato : angulis humeralibus obtusis : lobis lateralibus bispinosis, spina antica brevi, spina postica magna apice antrorsum subeurvata, acuta, corallina. Femoribus posticis inermi- bus minute granosis, carina inferiori integerrima. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 217: Long. corporis ®, 13-15 mm., pronoti, 20-23 mm., fem. post. 8 mm. Tettiz productus, Stäl, Rec. Orth. I, p. 150. Scelymena sanquinolenta Krauss. sec. Brann. in litt. Loc. Java (Musée de Stockholm, coll. de M. Brunner et la mienne). 3. S. HEXODON de Haan. Præcedenti simillima, sed angulis humeralibus acute productis, carina media pronoti ultra medium evanida, supra pedes bispinosa, spinis obtusis differt. Long. corporis cum pron. 22 mm. Acridium (Tetlrixz) hexodon de Haan, Bijdrag., p. 168. Loc. Sakoembang (de Haan). Je n'ai pu parvenir à reconnaître cette espèce parmi celles que j'ai examinées, mais je la crois assez différente des précédentes. 4. S. HARPAGO Serv. (fig. 13). Griseo-fusca. Pronoto postice longe producto, dorso tuberculis rotundatis seriem longitudinalem formantibus; angulis humeralibus inermibus ; lobis lateralibus antice muticis vel subtuberculatis, postice spina valida basi deplanata, apice acuta, flava. Alis ad apicem processus extensis, obscure fuscis. ReRonBUe posticis subtus spinis validis apice aduncis. Long. corporis, GQ, 23,5-26 mm., pronoti 22,3-25 mm., femor. post. 7,5-9 mm. (d'après Saussure). Tetris (Scelimena) harpago Serv., Orth., p. 763, 1839. Acridium (Telrix) harpago de Haan, Bijdrag., p. 166. ?Scelymena gavialis Sauss., Ann. de la Soc. ent. de France, p. 485 (1860). Gryllus (Locusta) femoratus Stoll. Représ. etc. PI. 15, b. 54. Loc. Bombay (Serville); Ceylan (Saussure). Je ne sais pas vraiment si l'espèce decrite par M. H. de Saussure sous le nom de S. gavialis est ou non différente de celle de Serville, mais en faisant abstraction des dimensions, je ne trouve pas le moyen de les séparer, n'ayant à ma disposition que les descriptions : le nombre des épines et leur grandeur sont assez variables selon M. de Saussure, une Q examinée par lui avait le processus du pronotum raccourei et sensiblement plus court que les ailes; une autre à coloration rouge plus accentuée, avait une seconde petite épine aux lobes latéraux du pronotum, et une ou deux dents aux bords supérieurs des cuisses antérieures; les dents des bords infé- rieurs étaient aussi plus fortes. Tout récemment j'ai recu de M. de Saussure un exemplaire des Indes orientales qui se rapporte très bien à cette espèce. 218 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 5. S. UNCINATA Serv. Griseo-fusca. Pronoto postice apicem abdominis parum supe- rante; carina media subelevata, disco utrinque tuberculis tribus vel quatuor. Alis apice processus brevioribus. Femoribus anticis subtu- berculatis, intermediis inferne bi-vel trispinosis; posticis quadrispi- nosis, spinis apice adunco. Long. corp. 6 mm. Tetrix (Scelimena) uncinata Serville, Orth., p. 763, 1839. Acridium (Telrix) uncinatum de Haan, Bijdrag., p. 166. Loc. Bombay (Serville). Cette espèce serait la plus petite du genre d’après les dimensions que lui assigne Serville. Gavialidium Sauss. Ann. de la Soc. ent. de France, 1860. À præcedenti differt : angulo postico loborum lateralium pronoti extrorsum laminato-expanso uni-vel tridentato, raro late truncato. Femoribus compressis, carinis superioribus inferioribusque plus minusve lobatis, canthis marginalibus tibiarum posticarum compres- sis, subinermibus vel dentibus minutis instructis præsertim in margine exteriore; articulo primo tarsorum posticorum supra deplanato, sed marginibus obtusis non laminato-productis. Scelymena (Gavialidium) Saussure. Tettix pars Stäl, Recensio DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Angulo postico loborum lateralium pronoti extrorsum deplanato sed inermi 1. G. tuberculatum sp. n. 1.1. Angulo post. lob. lat. pronoti spinoso vel lobato. 2. Angulo post. lob. lat. pronoti trilobo. 2. G. crocodilus Sauss. 8. (. alligator Sauss. 2,2. Angulo post. lob. lat. pronoti uni-vel bispinoso. 3. Angulis h1meralibus obtusis. 4. Femoribus anterioribus supra subtusque lobatis 4. G. philippinum sp. n. 5. G. Aurivilli sp. n. 4.4. Femoribus anterioribus inermibus 6. G. celebicum sp. n. 7. G. spiculatum Stäl. 3.3. Angulishumeralibus acutis, spina instruc- tis 8. G. dentifer Stal. 9. G. Kraussisp. n. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 219 1. G. TUBERCULATUM sp. nov. Griseo-rufescens. Vertice oculo sub angustiore, occiputio biden- tato. Pronoto antice sub gibboso, tuberculis compressis seriatis, carina media parum elevata, percurrente, 4-vel 5 tuberculata, pone humeros depressa ; carinis lateralibus crenulatis; angulis humerali- bus obtusissimis; angulo postico lob. lat. lobo angusto apice truncato, extrorsum parum producto; processu postico longissimo. Femoribus bi-vel trilobatis ; tibiis posticis dentibus raris, minutis, Long. corporis, GQ. 8-10 mm., pronoti, 17-20 mm., fem. post. 5,0-6 mm. Loc. Minahassa (Staudinger, ma coll.). 2. G. CROCODILUS Sauss. Griseo-cinereum, rugosum. Antennis nigris. Vertice utrinque dentato. Pronoti dorso plano, reticulato; carina media vix elevata, postice evanida, carinis lateralibus crenulatis; angulis humeralibus dente parvo; angulo postico loborum lateralium tridentato ; processu postico longissime producto. Femoribus anticis superne tri-inferne bi-lobatis; fem. posticis carina superiore bidentata, car. inferiore unidentata. Alis processu parum brevioribus. Long. corporis, .3Q, 10-14 mm., pronoti, 19-23 mm., fem. post. 5,5-7,5 mm. Scelymena (Gavialidium) crocodilus Sauss., 1. c. p. 481. Loc. Ceylan (ma coll.). Cette espèce a été découverte par M. A. Humbert autour de Kaduganawa à environ 1000 pieds d’altitude, d’après M. H. de Saussure à qui j'en dois la connaissance. Dans la coll. du Musée de Genève existe un exemplaire extrêmement remarquable par la réduction des élytres qui sont presque nulles. - 3. G. ALLIGATOR Sauss. Præcedenti valde affinis sed minor, lobis lateralibus pronoti apice trilobatis, carinis vix crenulatis, processu postico breviore, carina media elevatiore, undulata, subcristata; vertice mutico; dorso pro- noti tuberculis 4 elevatioribus : femoribus posticis cariris submu- ticis. Long. pronoti, «*, 19 mm., fem. post., 5,4 mm. Scelymena (Gavialidium) alligator Sauss., 1. c. p. 488. Loc. Ceylan. Je ne connais point cette espèce en nature. 4: G. PHILIPPINUM SP. nov. Corpore fusco-ferrugineo. Vertice oculo latiore utrinque minute dentato. Pronoti dorso depresso, carina media parum elevata, antice trituberculata, utrinque tuberculis parvis longitudinaliter positis; angulis humeralibus dente subindistincto : angulo postico loborum 220 ESSAI SUR LES ACRIDIENS lateralium extrorsum laminato-producto et apice bidentato, dente primo spiniformi ; processu postico longissimo. Femoribus anticis supra tri-infra bi-lobatis; fem. posticis carina superiore bi-vel tri- dendata, car inferiore unidentata; marginibus tibiarum posticarum dentibus raris, exiguis. Long. corporis, ©, 16 mm., pronoti, 30 mm., fem. post. 8,5 mm. Loc. Philippines (Baer, ma coll.). 5. G. AURIVILLII SP. nov. Ferrugineo-fuscum, Vertice oculo angustiore, inermi. Pronoti dorso granuloso, convexo, pone humeros fossulato; carina media tantum postice obsoleta, antice a latere visa subundulata, angulis humeralibus subrotundatis; lobis lateralibus antice dente parvo, angulo postico spina valida, conica, pallida, apice uncinata : processu postico longissimo, subulato, dimidio apicali cylindraceo. Femoribus anterioribus præcipue subtus lobatis : fem. posticis carinis tantum crenulatis. Long. corporis, GQ, 11-14 mm., pronoti, 21-24 mm., fem. post. 6,5-8,5 mm. Loc. Philippines (Semper, coll. du Musée de Stockholm et dans celle de M. Brunner). 6. G. CELEBICUM sp. nov. Corpore fusco-rufescens, tibiis fusco-annulatis. Vertice oculo sublatiore, utrinque inermi. Pronoti dorso inter humeros tuberculis parvis et pone eos fossulato : carina media percurrente, parum ele- vata, lateribus obsolete crenulatis ; augulis humeralibus obtusissimis, angulo postico loborum lateralium spina unica, valida; processu lon- gissimo. Femoribus unidentatis vel inermibus, marginibus tibiarum posticarum dentibus nullis. Long. corporis, ©, 15 mm., pronoti, 25 mm., fem. post. 8 mm. Loc. Minahassa (Staudinger, ma coll.). 7. G. SPICULATUM Stäl. Griseo-flavescens, vel obscure fuscum. Tibiis flavo-annulatis. Vertice oculo subangustiore, inermi. Pronoti dorso inter humeros convexiusculo, pone eos fossulato, carina media percurrente fusca, vel rufo-maculata, parum elevata; angulis humeralibus obtusis, pone eos dente parvo; lobis lateralibus antice dente parvo, postice spina unica conica, subrecta; processu postico longissime subulato. Femoribus anterioribus inermibus tantum inferne subundulato- crenulatis, fem. posticis carinis non dentatis; marginibus tibiarum posticarum apicem versus parce minuteque denticulatis. Long. corporis, ŒGQ, 11-15 mm., pronoti, 21-24 mm., fem. post. 6 mm. T'elliz spiculatus Stal, Ofv. Vet. Ak. Fôrhand., p. 57 (1877). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 29] Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm), Dumaran (Maeso, Musée de Madrid). 8. G. DENTIFER Stäl. Griseo-flavescens, parce fusco-maculatum; tibiis flavo-annulatis. Vertice oculo latiore, inermi. Pronoti dorso plano vel plus minusve concaviusculo, punctato; Carina media parum elevata antice sub tuberculata, postice evanida; carinis lateralibus crenulatis ; angulis humeralibus spina lata, triangulari, angulo postico loborum latera- lium spina unica, valida, antrorsum curvata vel recta, processu postico longissimo, subulato. Femoribus anterioribus supra subtusque lobatis, lobis plurimis acutis; fem. posticis superne lobatis, inferne dentatis; marginibus tibiarum posticarum parce denticulatis. Long. corporis, GQ, 11-17 mm., pronoti, 21-26 mm., fem. post., 6,5-8 mm. | Tettiz dentifer, Stäl, Ofv, Vet. Ak. Fôrhandl., p. 57 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm et dans la coll. de M. Brunner); Ircein, Albay (Mazarredo, ma coll.). C’est l'espèce la plus variable par la taille et par la proportion des tubercules prothoraciques; à voir isolement les divers individus qui représentent les limites extrêmes de ces variations, on les prendrait pour des espèces différentes. 9. G. KRAUSSI sp. nov. Obscure ferrugineum; tibiis fusco-annulatis. Vertice oculo valde latiore, utrinque asperato et subfossulato. Pronoto dorso concavius- culo, punctulato, tuberculis raris sparsis. inter humeros carinis duabus abbreviatis retrorsum divergentibus, carina media postice evanida, antice subcompressa et bituberculata, pone humeros uni- tuberculata; tuberculis compressis, elevatis : carinis lateralibus crenulatis, ante sulcum posticum tuberculatis, angulis humeralibus spina obtusa, parva; lobis lateralibus antice tuberculo obtuso, depresso, postice breviter unispinosis. Femoribus anterioribus supra subtusque obtuse lobatis; fem. post... ? Long. corporis Q 20 mm., pronoti 25 mm. Loc. Philippines (coll. de M. Brunner). Chthonius gen. nov. Corpore sparsim granoso. Facie declivi; antennis vix ante oculos insertis, ocellis posticis inter oculos positis; carinis frontalibus antice parum divergentibus, inter antennas compresso-elevatis, longe ante basim verticis in unam conjunctis : vertice oculis humi- liore : articulis duobus apicalibus palporum max.compresso-dilatatis, flavis. Pronoto antice truncato, postice pone apicem tibiarum posti- carum vix producto, dorso deplanato, angulis humeralibus obtusis ; 222 ESSAI SUR LES ACRIDIENS angulo postico loborum lateralium acute spinoso. Prosterno antice reflexo, medio profunde emarginato. Elytris oblongis, alis perfecte explicatis. Pedibus subcompressis, carinis integris; dentibus femo- rali atque geniculari femorum posticorum parvis : tibiis posticis apicem versus ampliatis, marginibus dilatatis, dentatis : articulo primo tarsorum posticorum superne deplanato, sed non alato a tertio distinctissime latiore atque longiore. Valvis inf. oviscapti fere subulatis, dentatis. Tettiz p. Stäl. 1. C. Pazparus Stal (fig. 14, 14 a). Corpore griseo-fusco, albido granoso vel omnino fusco, carinis obliquis verticis, maculisque seriatis femorum posticorum sæpe flavicantibus, spina loborum lateralium pronoti apicem versus plus minusve retrorsum versa; dorso pone humeros transversim depresso, carina media parum distincta, sed undulata, processu subulato, superne convexo. Elytris plus duplo longioribus quam latioribus, grosse punctato-impressis; alis externe fuscis apicem pronoti attingentibus. Femoribus posticis pagina supero-externa vix tuberculata, ante medium sublævi vel tuberculata; articulo primo tarsorum posticorum canthis superioribus minute serratis. Long. corporis, G®, 11-14 mm., pronoti 17-23 mm., fem. post. 9-9,5 mm. Tettix palpatus Stêl, Ofv. Vet. Ak. Fôrh. p. 57, (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm, Mazarredo, Baer, ma coll.). Criotettix gen. nov. Corpore granoso, elongato. Vertice ab antico viso oculis raro humiliore, supra horizontali vel antrorsum elevato; costa frontali pone antenvas non sinuata, palpis subcylindricis, concoloribus : antennis vix ante oculos insertis. Pronoto antice truncato, postice longe subulato, rarissime abbreviato, dorso depresso, angulis humeralibus obtusis, angulo postico loborum lateralium extrorsum laminato, acuto sed spina valida cylindrica destituto. Elytris oblon- gis; alis perfecte explicatis. Prosterno reflexo, antice late sinuato. Femoribus anterioribus angustis, carinis integris, dentibus femorali atque geniculari femorum posticorum parvis ; tibiis posticis apicem versus modice ampliatis, canthis compressis, spinosis ; articulo primo tarsorum posticorum superne deplanato, tertio distincte longiore sed angusto, lineari. Tellix pars auct. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 229 DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Articulo tertio tarsorum posticorum forma consueta, angusto, elongato apicem versus sensim ampliato. 2. Processu pronoti apicem femorum posticorum longe superante. 3. Angulo postico loborum lateralium pronoti spina magna depressa. 4 Vertice angustissimo, oculo valde angustiore. 1. C. tricarinatus sp. n. 4.4. Vertice oculo latiore, raro subæque lato vel vix angustiore. 5 Dorso pronoti noduloso, valde rugoso; statura magna. 6. Spina loborum lateralium pronoti valida, supra obtuse carinata; vertice utrinque lobo rotundato antice marginato. 2. C. nexuosus sp. 6.6. Spina loborum lat. pronoti minus valida, supra deplanata; vertice utrinque lobo non marginato instructo. 3. C. Borrei sp. 5.5. Dorso pronoto levi vel rugis parvis elongatis, regu- lariter dispositis vel granoso. 7. Prozona absque carinis lateralibus. 4. C. nigellus sp. 7.7. Prozona utrinque carinata. S. Carina media pronoti pone humeros depressa, dorso inter angulos humerales convexo. 5. C. saginatus sp. 8.8. Carina media pronoti pone humeros haud vel vix depressa, dorso inter angulos humerales subdeplanato. 9. Statura mediana; processu postico pronoti apicem tibiarum post. attingente vel superante. 10. Pronoti dorso grosse impresso-punctato, callis rotundatis, elevatis consperso. 6. C. miliarius sp. n. 10.10. Pronoti dorso minute granoso, rugis linea- =) Le) =] =) ribus abbreviatis. 7. C. bispinosus Dalm. 9.9. Statura parva; processu postico pronoti apicem femorum parum superante. 8. C. Baeri sp. n. 3.9. Angulo postico loborum lateralium pronoti acuto sed parum producto. 9. C. subulalus sp. n. 10° CFidali sp. n. 2.2. Processu postico pronoti apicem femorum posticorum vix vel minime superante. 11. Pronoto inter humeros deplanato, granoso vel parce rugoso; Carina media parum elevata. 29241 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 12. Vertice oculo dimidio angustiore, levi. 11. C. perminutus sp. 12.12. Vertice oculo æque lato, rugoso. | 13. Pronoto postice apicem femorum post. vix superante. 14. Costa frontali inter oculos rotundata ; antennis angulos humerales superan- tibus. 12. C. rugosus sp. 14.14. Costa frontali inter oculos sinuata; antennis angulos humerales vix attingentibus. 13. C. insidiosus sp. n. 13.13. Pronoto ultra apicem femorum post. haud extenso. 14. C. pulcher sp. 15. C. pullus sp. 11.11. Pronoti antice tectiformi vel convexo- gibboso. 15. Carina media pronoti antice tricristata. | 16. C. nodulosus Stäl. 15.15. Carina media pronoti antice haud interrupta. 17. C. brevis de Haan. 18. C. emarginatus de Haan. 1.1. Articulo tertio tarsorum post. brevissimo, incrassato; carina pronoti antice tricristata, postice minute serrata. 19. C. clavilarsis sp. n. . E E CNE ]. CR. TRICARINATUS SP. nov. Pallide griseus, fusco-variegatus. Vertice oculo valde angustiore, medio carinato, utrinque linea elevata antice curvata. Pronoto dorso obtusissime tectiformi, carina media percurrenti, elevata, inter humeros carinis duobus parallelis antice posticeque abbreviatis, processu postico longe subulato; spina loborum lateralium acuta, longiuscula. Elytris breviter ovatis, apice rotundatis. Carinis femo- rum granulatis, haud lobatis; femoribus posticis extus striga lon- gitudinali fusca: tibiis fusco-annulatis; articulo primo tarsorum post. pulvillis duobus basalibus apice acute spinosis. Long. corporis, G®, 7-8,5 mm., pronoti 10,5-12,5 mm, femor. post. 5-6 mm. Loc. Ceylan (Humbert, Musée de Genève et ma collection). 2. CR. NEXUOSUS Sp. nov. Omnino fuscus. Vertice oculo latiore, lobis lateralibus antice marginatis; antennis pallide annulatis. Pronoto dorso subdeplanato valde rugoso-noduloso, carina media undulata : processu postico longe producto; spina loborum lateralium triangulari, valida, acuta supra carinata. Elytris oblongis, punctato impressis. Carinis femo- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 225 rum anticorum subundulatis car. inferioribus unidentatis, carina superiori femor. post. irregulariter serrata et sublobata; pulvillis tarsorum post. apice muticis. Valvis superioribus oviscapti apice non sinuatis. Long. corporis Q 14 mm., pronoti 20,5 mm., femor. post. 10 mm. Loc. Borneo (coll. de M. Brunner). 3. CR. BORREI Sp. nov. Ferrugineo-fuseus, rugosus. Vertice oculo parum latiore, antice angustato, lobis lateralibus non marginatis. Pronoto dorso subde- planato irregulariter ruguloso, carina media nodulosa; processu postico longe producto; spina loborum lateralium, acuta depressa haud carinata. Elytris elongatis, apice obtuse acuminatis. Femori- bus anticis subtus dente parvo; fem. posticis, crenulato-sublobatis ; pulvillis tarsorum posticorum apice acutis sed haud spinosis. Valvis superioribus oviscapti apice non sinuaiis. Long. corporis GQ 11-14 mm., pronoti 17-19 mm., femor. post. 7-8,5 mm. Loc. Cochinchine (coll. de M. Brunner et à la mienne). Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente avec laquelle elle ne pourra pas être confondue par la forme de l’épine des lobes laté- raux du pronotum qui est carénée supérieurement et par le vertex plus étroit antérieurement et rugueux comme le reste des téguments. Ce dernier caractère pourra servir pour ne pas confondre cette espèce avec le Cr. bispinosus auquel il ressemble même pour la taille, mais chez ce dernier le vertex est tout à fait lisse et le pro- notum n’est point rugueux. 4. CR. NIGELLUS Sp. nov. Fuscus, sublevis. Vertice oculo subangustiore; oculis prominulis, elevatis, costa frontali inter antennas valde compresso-elevata. Pronoti dorso deplanato minute granuloso : carina-media fere oblitterata; prozona cylindracea absque carinis lateralibus ; processu postico longe acuminato; spina loborum lateralium, acuta, depla- nata. Elytris brevibus apice rotundatis, obscure fuscis; alis apice fuscis. Femoribus anterioribus carinis haud dentatis; fem. posticis. ? Long. corporis, G, 11 mm., pronoti, 12,5 mm. Loc. Gabon (Musée de Genève et ma coll.). 5. CR. SAGINATUS sp. nov. Ferrugineo-fuscus, rugulosus. Vertice a supero viso oculo distincte latiore, antrorsum angustato levi, lobis lateralibus antice margi- natis ; costa frontali inter antennas parum elevata. Pronoti dorso inter humeros convexo, pone eos fossulato, rugis abbreviatis plus minusve seriatis obsito; prozona carinis duabus retrorsum subcon- vergentibus; carina media parum conspiqua pone humeros distincte ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, 15 296 ESSAI SUR LES ACRIDIENS sinuata; processu postico longe acute-subulato : spina loborum late- ralium acuta, angusta. Elytris breviter oblongo-ovatis, apice valde rotundatis ; alis antice ferrugineis. Carinis femorum anticorum inte- gris, inferne haud dentatis; femoribus posticis supra parce lobatis. Pulvillis tarsorum posticorum apice parum acuminatis. Valvis oviscapti elongatis, angustis. Long. corporis, ®, 12 mm., pronoti, 18 mm., fem. post., 7,5 mm. Loc. Java (coll. de M. Brunner et la mienne). 6. CR. MILIARIUS Sp. nov. Pallide flavescens. Vertice oculo vix latiore, levi, lobis lateralibus antice marginatis ; costa frontali inter antennas vix elevata. Pronoti dorso deplanato rugis abbreviatis linearibus nec non tuberculis parvis, rotundatis, parum elevatis, carina media vix elevata : prozona utrinque carinata, carinis retrorsum subconvergentibus; processu postico longe et acute carinato; spina loborum lateralium acuta, subobliqua. Elytris oblongo-ovatis apice angulato-rotundatis ; impresso-punctatis. Alis nebulosis irideo-micantibus, externe flaves- centibus. Carinis femorum anticorum integris. Femoribus posticis superne crenulatis et subdentatis. Tibiis posticis valde sinuato- curvatis ; pulvillis elongatis, apice acutis. Long. corporis, G', 11 mm., pronoti, 16,5 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Ceylan (coll. de M. Brunner). 7. CR. BISPINoOSUS Dalm. Griseo-cinereus vel fusco-ferrugineus. Vertice oculo distincte latiore, antrorsum angustato, levi; lobis lateralibus antice imperfecte marginatis; costa frontali inter antennas vix elevata. Pronoti dorso deplanato, inter humeros convexiusculo, rugis linearibus, abbre- viatis, subseriatis, carina media fere indistincta, nodulosa, prozona planiuscula, carinis postice subconvergentibus; processu postico longe subulato; spina loborum lateralium acuta, obliqua. Elytris oblongis apice distincte angustatis, acuminato-rotundatis; alis leviter infumatis, margine antico fusciore. Carinis femorum ant. integris. Femoribus posticis sæpe fusco-fasciatis superne haud dentatis; tibiis subrectis; pulvillis elongatis, apice acutis. Valvis oviscapti apice sinuatis. Long. corporis, GQ, 10-11 mm., pronoti, 16-18 mm., fem. post. 6,5-7,5 mm. Acrydium bispinosum Dalman. Vet. Ak. Hand., p. 77 (1818); Annal., p. 86 (1823). Acridium (Tetrix) bispinosum de Haan, Bijdrag., p. 169. Teltix bispinosus Stäl, Recens. Orth. I, p. 150. Loc. China (coll. de M Brunner), Java (Mus. de Bruxelles et de Stockholm), Borneo (ma coll.). DE LA-TRIBU DES TETTIGIDÆ. 221 J'ai pu examiner le type de feu le Prof. Stäl, grâce à la bienveil- lance de M. le Dr Aurivillius. 8. CR. BAERI Sp. nov. Griseo-cinereus. Vertice oculo vix latiore, antrorsum distincte angustato; costa frontali inter antennas parum elevata. Pronoti dorso inter humeros rugis linearibus longitudinalibus instructo; prozona utrinque carina parum elevata; processu postico breviter subulato, apice tibiarum posticarum non attingente, spina loborum lateralium deorsum versa. Carinis femorum integris ; tibiis posticis subsinuato-curvatis; pulvillis tarsorum posticorum apice acutis, pulvillo tertio duobus primis sub duplo longiore. Long. corporis, G', 9 mm., pronoti, 12 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Philippines (Baer, ma coll.). 9. CR. SUBULATUS sp. nov. Ferrugineo-fuscus. Vertice à supero viso horizontali, antice valde angustato, subtriangulari, oculo latiore; costa frontali producta, pone antennas magis rotundata nec sinuata nec depressa. Pronoti dorso rugis elevatis, abbreviatis, carina media percurrenti, elevatius- cula; processu postico apice tibiarum posticarum non attingente; angulo postico loborum lateralium acuto sed parum prominulo. Femoribus costulatis, parce granosis; tibiis posticis longiuseulis, rectissimis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, Q,11 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 6,5 mm. Loc. Indes orientales (ma collection). Recu de M. H. de Saussure. 10. CR. VipaLr sp. nov. Griseus vel fusco-ferrugineus.Vertice parum producto, oculo non latiore, horizontali antice rotundato, medio carinato et utrinque distincte sinuato; costa frontali inter antennas convexa. Pronoti dorso sensim transverse convexo, ruguloso, Carina media parum conspicua, subtili, sæpe ante humeros breviter obsoleta; processu postico longe subulato : angulo postico loborum lateralium depresso, acuto, vix producto. Femoribus carinis integris; tibiis posticis sub- rectis ; articulo primo tarsorum posticorum tertio parum longiore; pulvillis subæque longis, tertio parum longiore. Long. corporis, &Q, 9 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 7 mm. Loc. Causip Camarines sur (Philippines) (Mazarredo, ma coll.). Je dédie cette espèce au savant botaniste M. Sebastian Vidal qui a tant contribué à la connaissance de la flore des îles Philippines. 11. CR. PERMINUTUS sp. nov. Cinereus, fusco-variegatus, pronoti lateribus, femoribusque pos- ticis subtus nigris. Vertice angustissimo, a latere viso vix producto, 228 ESSAI SUR LES ACRIDIENS oculo valde angustiore, antrorsum ascendente, antice sub-acumi- nato, nec carinato, nec sulcato, utrinque supra oculos lobo parvo; costa frontali inter antennas parce compresso-elevata, antice vix sinuata. Pronoto antice cylindrico; carinis lateralibus nec non carina media prope marginem anticum subindistinctis ; processu postico subulato apicem femorum post. vix superante; dorso depresso ; angulo postico loborum lateralium recto parum producto, extrorsum modice laminato. Carinis femorum integris; femoribus posticis extus striga magna, fusca; tibiis fusco-annulatis; tarsis pallidis; articulo primo tarsorum posticorum tertio parum longiore; pulvillis duobus apicalibus subæque longis. Long. corporis G' 8 mm., pronoti 8,5 mm., fem. post. 5,5 mm. Loc. Sibul, Bulusan (Mazarredo, ma collection). 12. CR. RUGOSUS Sp. nov. Griseo-fuseus. Vertice oculo æque lato antrorsum valde angus- talo, rugoso : costa frontali ante oculos producta, inter antennas, rotundata, haud excisa; antennis filiformibus, longiusculis, angulis humeralibus superantibus. Pronoto dorso rugoso, depresso, carina media parum conspicua, processu postico subulato, acuto, ultra apicem femorum post. vix extenso: angulo postico loborum latera- lium extrorsum parum laminato producto, oblique truncato, suba- cuto. Carinis femorum anticorum obscure undulatis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis inferne rectis, tertio binis primis unitis æque longo. Pedibus pallide-annulatis. Long. corporis Q 11 mm., pronoti 11 mm., femor. post. 6,5 mm. Loc. Borneo (coll. de M. Brunner). 13. CR. INSIDIOSUS Sp. nov. Ferrugineo-fuscus, ruguloso-granosus. Vertice oculo æque lato antice parum angustato;, costa frontali pone antennas sinuata; antennis breviusculis angulis humeralibus vix attingentibus. Pronoto dorso ruguloso-granoso, depresso, pone humeros fere indistincte fossulato, carina media prope marginem auticum oblitterata, ante humeros levissime compressa et utrinque carina parallela abbre- viata: processu postico apicem femorum vix superante; angulo postico loborum lateralium oblique truncato, subobtuso. Carinis femorum anticorum obscure undulatis; tarsorum posticorum arti- culo primo pulvillis acute spinosis, pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis 8 mm., pronoti 8,5 mm., femor. post. 4,5 mm. Loc. Malacca( Musée de Stockholm), Borneo ( coll. de M. Brunner). 14. CR. PULCHER. sp. nov. Rufo-ferrugineus; ruguloso-granosus, Vertice oculo æque lato, DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 229 antrorsum distincte angustato, ruguloso, utrinque sinuato, costa frontali inter antennas valde arcuato-producta, inter oculos haud sinuata. Pronoto dorso obtusissime tectiforme, ruguloso, carina media percurrenti; processu apicem fem. post. non attingente ; angulo post. lob. lat. oblique truncato, obtuso. Femoribus anterio- ribus carinis inferioribus subundulatis : articulo primo tars. post. pulvillis tribus subæque longis. Pedibus fusco-annulatis; femoribus posticis subtus fusco-fasciatis. Long. corporis © 6,5 mm., pronoti 6 mm., femor. post. 4,5 mm, Loc. Queensland (Musée de Stockholm). 17. C. BREvis de Haan. Griseo-fuscus vel ferrugineus, rugulosus. Vertice oculo latitudine subæquali. Pronoto antice truncato; postice apicem abdominis non attingente, dorso tectiformi pone medium distincte depresso apice emarginato : angulo postico loborum lateralium extrorsum distincte explanato, oblique truncato, angulis obtusatis. Carinis femorum anteriorum fere integris; femoribus posticis incrassatis, granulosis sæpe cinereo-strigatis : tibiis fusco-annulatis; articulo primo tarso- rum posticorum pulvillis acutis, duobus primis brevibus. Long. corporis, ©, 7,5 mm., pronoti, 5 mm., fem. post., 5 mm. Acridium (Tetrix) breve de Haan, Bijdr., p. 170, pl. XXII. fe. 19° Loc. Java (ma collection). Les diverses variétés que signale de Haan sont probablement des espèces diverses, mais je ne suis pas en état de décider la question vayant pas vu un nombre suffisant d'exemplaires. 18. C. EMARGINATUS de Haan. Pronoto fusco-marmorato tenuissime granulato, apice postico trun- cato, emarginato, lobulis obtusis ; carina media distincta : lateribus convexis supra pedes anticos arcuatis : lateribus pone medium reflexis, latis, concavis; capite inter oculos dilatato, arcuato uti in Cicadis; antennis brevibus; elytris alisque brevissimis vix distin- guendis; femoribus anterioribus per longitudinem costatis : posticis oblique rugosis : tibiis posticis denticulatis ; abdominis apice prono- tum æquante. Long. 8 mm. (de Haan). Acridium (Tetrix) emarginatum de Haan, Bijdrag., p. 170, pl XXI, f. 150. Loc. Nouvelle Guinée. Je ne connais point cette espèce, n’en ayant trouvé parmi celles que j'ai examinées aucune à laquelle pourrait s'appliquer la description ci-dessus, mais je crois qu’elle ne doit pas trop différer de la pré- cédente, et je la place à côté de celle-ci 230 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 15. CR. PULLUS Sp. nov. A præcedenti differt tantum: vertice antrorsum minus angu- stato; costa frontali ante oculos vix producta. Pronoto granoso, inter humeros carinis duabus abbreviatis; carina media prope marginem anticum oblitterata, dorso plano, pone humeros distincte depresso : angulis posticis loborum lat. obtusioribus, articulo primo tars. post. pulvillo tertio secundo longiore. Long.corp.3+0, 6,5-8 mm., pronoti,5,5-7 mm., fem. post.4-5 mm. Loc. Irocin, Ligao, Albay (Mazarredo, ma collection). 16. CR. NopuLosus Stäl. Ferrugineo-fuscus, nodulosus. Vertice oculo valde latiore, trans- verso, medio carinato, utrinque lobo sinuato, antice imperfecte marginato, costa frontali inter antennas parum compresso-elevata, antice vix sinuata. Pronoto ruguloso-noduloso, inter humeros convexo, Carina media cristulata pluri interrupta, ante humeros cristula subcompressa rotundata prope marginem anticum oblitterata pone humeros valde depressa et utrinque sulco obliquo; carinis lateralibus processu postico antice sinuosis et compresso elevatis, angulo postico loborum lateralium breviter acuminatis. Carinis inferioribus femorum anticorum bilobatis : spina femorali fem. posticorum valida : tibiis fusco-annulatis : pulvillis articulo primo tars. post. apice spinosis tertio longiore. Long. corporis G' 6 mm., pronoti, 6,5 mm., fem. post. 3,5 mm. Tetrix nodulosa Stäl, Freg. Eug. resa. Orth. p. 346. (1860.) Tettix nodulosus Stäl, Rec. Orth. I. p. 151. Loc. Java, Malacca (Coll. du Musée de Stockholm). 17. CR. CLAVITARSIS Sp. nov. Fuscus, ferrugineo-variegatus, rugulosus. Vertice lato, trans- verso, costa frontali inter antennas valde convexa, antice sinuata. Pronoto deplanato, granuloso, carina media undulata, ante humeros et pone eos subcristulata; processu postico apicem femorum longe Superante : spina loborum lateralium apice antrorsum curvata, uncinata. Elytris subovatis apice macula pallide rufa. Carinis femorum undulatis. Femoribus posticis supra minute serrulatis; spina geniculari valida : tibiis posticis fere rectis, canthis serru- latis, tarsorum posticorum articulo tertio incrassato. Valvis oviscapti apice sinuatis. Long. corporis Q 11 mm., pronoti 13,5 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Borneo (coll. de M. Brunner). Cette espèce est remarquable par la largeur du vertex et par ia forme du dernier article des tarses postérieurs qui est plus gros que le premier bien que plus court. | DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 231 IV. — Section METRODORÆ. Le corps est peu ou point rugueux, plus large en général que chez les précédents, ce qui tient à ce que le pronotum est moins longue- ment subulé et même plus large proportionnellement ; chez les Xistra et chez d’autres espèces il est cependant assez largement subulé. La tête n’est pas enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax: en général elle est plus ou moins comprimée d'avant en arrière de sorte que le vertex est presque toujours plus haut que le disque du prono- tum : chezle genre Amorphopus elle est enfoncée jusqu'aux yeux, mais alors le front est très oblique; elle l’est moins chez les autres genres : les yeux sont gros et saillants; les antennes, de longueur très variable, sont filiformes et insérées en _. du bord antérieur des yeux, très rarement entre eux; les ocelles supérieurs sont placés entre les yeux et plus rapprochés de l’extrémité antérieure de ces organes ; c'est entre eux que la carène du front se divise en deux branches divergen- tes en avant bien que séparées presque toujours par un sillon étroit. Le pronotum est déprimé en-dessus, tronqué toujours en avant et prolongé en arrière, dans un petit nombre d’espèces, il n’atteint pas l'extrémité de l'abdomen, dans les autres il se prolonge bien au-delà en finissant par une pointe aigue : la carène mediane, toujours peu saillante offre parfois de petites élévations crêtiformes; les angles huméraux sont obtus et les lobes latéraux ont leur angle postérieur dirigé en dehors en forme de lobe assez fréquemment anguleux et même par exception il est surmonté d’une épine longue et conique comme dans la section antérieure; en regardant d’en haut le prono- tum, on peut toujours reconnaître facilement la direction de l’angle postérieur des lobes latéraux qui sont dirigés horizontalement en dehors; chez le genre Thyrsus qui fait passage à la section suivante ces angles sont dirigés en bas. Les élytres et les ailes ont la forme ordinaire sauf dans le genre Pteroteltiz ou les premiers sont très aigus à l'extrémité; par excep- tion ces organes manquent dans certains genres. Les pattes en général assez allongées peuvent offrir des dilatations foliacées accompagnées toujours d’un raccourcissement assez notable dans leur longueur : les jambes postérieures médiocrement épineuses et même inermes ou presque dépourvues d’épines ont des éperons terminaux inégaux et des tarses étroits à articles premier et troisième égaux ou sub-égaux. Les valves de l’oviscapte des femelles sont sinuées, aigues à l'extrémité et denticulées Le long des bords. Le T'etriz Lucifer Serv., Hist. nat. des Orth., p. 758 anale sans doute à cette section, et doit se placer par ses yeux extrême- ment saillants, tres globuleux et presque pédonculés à la suite des 232 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Xistra: ce curieux insecte par les caractères signalés ainsi que par la forme du pronotum dont les angles huméraux seraient dilatés d’après Serville en une sorte de corne comprimée, assez étroite, lon- gue de près de trois lignes, un peu arquée, denticulée sur ses bords et terminée par une petite épine, et par la longueur extrême du troisième article des tarses qui serait beaucoup plus long que les précédents réunis, doit former un nouveau genre pour lequel je propose le nom de Æolocerus, mais ne connaissant pas en nature cet insecte, je n’ai pu le placer dans mon système, renvoyant le lecteur à la description originale. L’insecte provient de Madagascar. Threciscus gen. nov. Capite oblique ascendente, vertice oculo valde angustiore, antror- sum parum angustato, antice truncato, medio carinato, costa frontali longe pone ocellos furcillata, sulco medio angustissimo, a latere visa inter antennas modice compresso-elevata; antennis inter partem inferiorem oculorum positis; palpis cylindricis, articulis apicalibus leviter compressis, fuscis. Pronoto antice truncato, postice acuto, apicem femorum attingente, carina media percurrente, angulis humeralibus nullis, angulo postico loborum lateralium longe et acute spinoso. Elytris alisque nullis. Pedibus elongatis, gracilibus ; cari- nis femorum integris : lobis femorali atque geniculari femorum posticorum brevissimis : tibiis posticis parce spinosis : articulo primo tarsorum post. tertio sublongiore. Spartolus Stäl, pars. 1. T. PUGIONATUS Stäl. Obseure fuscus. Capite ferrugineo, parum exserto. Pronoto supra vittis duabus longitudinalibus nec non fascia anteriore transversa spinisque lateralibus aurantiacis. Femoribus anterioribus superne ferrugineis; fem. posticis extus fascia lata longitudinali superiori rufa; tarsis pallidis, articulis apice nigris. Long. corporis, ©, 14 mm., pronoti, 12 mm., fem. post. 8 mm. Spartolus pugionatus Stâl, Ofv. Vet. Ak. Fôrhandl, n° 10, p. 56 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Spartolus Stäl. Ôfv. Vet. Akad. Fôrhandl., 1877. Capite oblique et fortiter ascendente; vertice oculo valde angus- tiore, antrorsum distincte angustato, antice subangulato-rotundato ; costa frontali vix pone ocellos furcillata, sulco medio angustissimo, a latere visa inter antennas læviter elevata : antennis filiformibus, elongatis, inter partem submediam oculorum positis; palpis max. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 233 ferrugineis vel pallidis, articulis apicalibus compressis, art. ultimo valde foliaceo-dilatato. Pronoto antice truncato, postice acuto, sed breviter exciso, apicem femorua posticorum non vel vix attingente, carina media prope marginem anticum oblitterata ; angulis humerali- bus nullis, angulo postico loborum lateralium longe acutissimeque spinoso. Elytris alisque nullis. Pedibus elongatis, gracilibus, carinis femorum integris, lobo femorali parvo, lobo geniculari acuto; tibiis posticis parce spinosis : articulis primo tertioque tarsorum postico- rum æque longis. Spartolus Stäl, pars. Tetricodina Westwood, pars. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Vertice medio longitrorsum carinato; processu postico pro- noti apicem femorum post. attingente. 1. S. Zongiceps Stal. 1.1. Vertice levi; processu postico pron. apicem femorum post. haud attingente. 2. #. tricoslatus sp. n. 23. #. limosinus Westw. 1. S. Lonarceps Stäl (fig. 15, 15 a). Corpore fusco.Capite valde exserto; vertice antrorsum angustato, antice subangulato, medio carinato; articulo apicali palporum max. latissimo, ovato, pallido. Pronoto grosse impresso-punctato, carina media incrassata, rufa; carinis lateralibus granulatis; processu postico apicem femorum post. superante, spinis loborum lateralium validis, longis. Femoribus posticis oblique rugosis macula basali ferruginea : tarsis fuscis. Long. corporis Q 13 mm., pronoti 13 mm., femor. post. 8,5 mm. Spartolus longiceps Stal, 1. c. p. 56. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 2. S. TRICOSTATUS SP. nOV. Corpore griseo-fusco. Capite minus exserto; vertice antrorsum parum angustato. Antice angulato-subrotundato, medio haud cari- nato; articulo ultimo palporum max. multo minus dilatato, pallido. Pronoto minute granulato pone humeros costis tribus rufis retrosum convergentibus : processu postico apicem femorum non attingente. Femoribus posticis supra griseis, strigis obliquis granulatis discretis. Long. corporis © 15 mm., pronoti 10,5 mm., femor. post. 8 mm. Loc. Philippines (coll. de M. Brunner). 3. S. LIMOSINUS Snell. Corpore fusco,opaco. Palporum max. articulis apicalibus magnis, foliaceis, ovalibus. Pronoto omnino concolore, angulo postico lobo- rum lateralium angulato-producto. Long. corporis, 7 lin. 234 ESSAÏ SUR LES ACRIDIENS Tetrix limosina Snellen van Vollenhoven, Tijds. voor Entom., VIIL, p. 65, pl. I, fig. 6-8 (1865). Tetricodina limosina Westwood, Thesaurus ent. Oxon., 1874, p. 175, pl. 32, f. 6 (antenn.). Loc. Waïigiou. Je ne connais pas cette espèce en nature : je la place dans ce genre d’après les indications de M. Westwood dans l'ouvrage cité. Systolederus gen. nov. Capite exserto; vertice oculo dimidio angustiore, antrorsum angus- tato et sub-acuminato, oculis valde globosis; facie obliqua ; costa frontali vix pone ocellos furcillata, subtiliter sulcata, a latere visa inter antennas compresso-elevata, antice sinuata : antennis vix ante oculos insertis, filiformibus, articulis elongatis : palpis max. fuscis, filiformibus. Pronoto supra deplanato, antice truncato, postice acuminato, carina media parum conspicua, prope marginem anticum evanida; angulis humeralibus obtusis; angulo postico loborum late- ralium extrorsum plus minusve explanato, plerumque acute spinoso vel deorsum deflexo. Elytris ovatis; alis perfecte explicatis. Pedibus elongatis, filiformibus, carinis femorum ant. minute granulatis; lobis femorali atque geniculari femorum posticorum parvis ; tibiis posticis apicem versus parum ampliatis, marginibus compressis, spinosis ; articulis primo tertioque tarsorum post. subæque longis. Teltix pars, Stàl. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Processu postico pronoti ultra apicem femorum post. longe producto. 2. Angulo postico loborum lateralium pronoti acute spinoso. 1. S. angusticeps Stäl. 2.2. Angulo post. lob. lat. pronoti obtuso, parum ex- trorsum explanato vel deorsum verso. 3. Antennis vix ante oculos insertis. 4. Articulo primo tarsorum posticorum pulvillis subæque longis. 2. S. ophthalmicus sp. n. 4.4. Articulo primo tars. post. pulvillo tertio binis primis unitis æque longo. 3. 9. Æaanisp. n. 4. S. cephalicus Haan. 2,2. Antennis inter oculos insertis; articulo primo tar- sorum posticorum pulvillis tribus subæque longis; corpore angustissimo. 5. S. Zanguidus sp. n. 1.1. Processu postico pronoti ultra apicem fem. post. vix producto ; pronoto utrinque acute spinoso. 6. S. uncinatus Stäl. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 235 1. S. ANGusTIcEPs Stàl. Fuscus, pallide- atque sanguineo variegatus. Vertice oculo valde angustiore, antrorsum elevato; oculis valde prominulis ; costa fron- tali inter antennas fortiter compressa. Pronoto dorso planiuseulo, granulato, pone humeros subfossulato, carina media suboblitterata, processu postico ultra apicem femorum post. longe producto, lateri- bus sanguineo : spina loborum lateralium acuta. Elytris nigro- fuscis, apice rotundatis. Femorum carinis minute serrulatis ; articulo primo tarsorum posticorum nec non annulo medio articuli apicali flavis; palvillo tertio articuli primi secundo parum longiore. Long. corporis, ©, 14 mm., pronoti, 19 mm., fem. post.,8,5 mm. Tettix angusticeps Stal, Ofv. Vet. Ak. Fôrhand., p. 57 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 2. S. OPHTHALMICUS SP. nov. Fusco-ferrugineus, granulosus. Vertice angustissimo, articulo primo antennarum sub-angustiore; oculis prominulis; costa fron- tali inter antennas compressa, antice abrupte sinuata. Pronoto dorso antice convexo, pone humeros transversim depresso, Carina media compressiuscula; processu postico ultra apicem femorum longe subulato-producto; angulo postico loborum lateralium obtuso, parum extrorsum laminato-expanso. Femoribus fusco-annulatis, posticis late fusco-maculatis; tibiis posticis fuscis, tarsis ferrugineis, articulis apice fuscis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus æque longis. Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 15 mm., fem. post., 6,5 mm. Loc. Minahassa (Staudinger, ma collection). 3. S. Haani sp. nov. (fig. 16, 16 a). Fusco-griseus ; capite fasciaque laterali corporis pallidis. Capite valde exserto, elevato; oculis globosis maxime approximatis; costa frontali pone antennas declivi sed haud sinuata; antennis vix ante oculos insertis. Pronoti dorso deplanato, granuloso, prope marginem anticum antrorsum subascendenti; carina media perspicua sed parum elevata; processu postico longe subulato ultra apicem femo- rum extenso; angulo postico loborum lateralium angusto, subacuto sed apice plus minusve hebetato, sinu postico recto vel obtuso. Elytris fuscis, pallide reticulatis, margine externo obcure limbato. Pedibus griseo-pallidis ; tibiis flavo-annulatis ; tarsis posticis articulo secundo nec non tertio apice exceptis pallidis; pulvillo tertio binis primis uuitis æque longo. Long. corporis, GQ. 6-8 mm., pronoti, 8-10,5 mm., fem. post., 4,5-5,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm, coll. de M. Brunner et la mienne). 236 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 4. S.cEPHALICUS de Haan. Acridium (Tetris) cephalicum de Haan, Bijdrag.. etc., p. 169 (1843). Cette espèce doit sans doute appartenir à ce genre et être voisine de la précédente dont elle différerait par sa couleur foncée, ses fémurs postérieurs ornés de deux bandes jaunes, et par les angles postérieurs des lobes latéraux du pronotum qui seraient obtus. Loc. Batang Singalang, Sumatra (de Haan). 5. S. LANGUIDUS SP. nov. Fusco-ferrugineus, corpore valde elongato sublineari. Capite parum exserto, oculis minus fortiter approximatis; vertice oculo dimidio angustiore, medio carinato, utrinque carinis obliquis antror- sum convergentibus; antennis inter oculos insertis. Pronoti dorso convexiusculo, ruguloso, antice subcylindrico, postice longissime subulato, carina media vix elevata ; angulis humeralibus obtusissi- mis; angulo postico loborum lateralium angusto, apice subtruncato- rotundato, sinu postico arcuato. Elytris oblongis apice obtuse acumi- natis; alis perfecte explicatis, pronoto parum longioribus. Articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus subæque longis vel tertio parum longiore. Long. corporis, ©, 10 mm., pronoti, 15 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Cette espèce est remarquable par son extrême longueur en même temps que par l’étroitesse de son prothorax. 6. S. unciNATUS Stäl. Fuscus, rugulosus. Vertice oculo valde angustiore antrorsum angustato, costa frontali inter antennas compresso-elevata, antice valde sinuata. Pronoto ruguloso, dorso leviter convexo, inter humeros carinis longitudinalibus abbreviatis, parum conspicuis : carinis lateralibus prozonæ subindistinctis ; processu postico rugoso- granuloso, apicem femorum post. vix snperante; spina loborum lateralium acutissima. Femoribus posticis rugis obliquis seriatis, tibiis posticis distincte flexuosis, articulo primo tarsorum postico- rum pulvillo tertio duobus primis junctis parum breviore. Long. corporis, © 9 mm., pronoti, 8,5 mm., fem. post. 5 mm. Tettix uncinatus Stäl, Ofv. Vet. Ak. Fôrhandl., p. 57 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Mazarredia gen. nov. Capite parum vel minime exserto : vertice oculo parum angustiore vel sublatiore plerumque antrorsum angustato, utrinque carina obliqua plus minusve compressa; facie parum obliqua, costa frontali vix pone ocellos furcillata, ramis antrorsum parum divergentibus, a latere visa inter antennas breviter compresso-elevata, antice posti- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 237 ceque sensim sinuata : antennis filiformibus sæpe valde elongatis, parum ante oculos insertis; ocellis posticis vix ante medium oculo- rum positis; articulis apicalibus palporum max. angustis, subcom- pressis. Pronoto supra deplanato, inter humeros sæpe gibbosulo, antice truncato, postice longe acuminato, angulis humeralibus obtusis; angulo postico loborum lateralium extrorsum plus minusve laminato-expanso, valde truncato, acute angulato sed haud spinoso, rarissime deorsum verso. Elytris ovatis; alis perfecte explicatis. Pedibus elongatis; femoribus anterioribus compressiusculis, superne carinatis, carinis integris vel sua viter undulatis ; tibiis posticis api- cem versus parum ampliatis, utrinque spinosis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. Teltix pars Stal. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Vertice latiusculo, oculo sublatiore ; oculis parum exsertis. 2, Carina media pronoti a latere visa pone humeros haud vel levissime sinuata. 3. Angulo postico loborum lateralium pronoti extrorsum producto. 4. Carina media pronoti ante humeros subcristata. 1. J]. sculpta sp. n. 4.4. Carina media pronoti ante humeros recta. 2. M. remissa sp. n. 3.3. Angulo postico loborum lat. pronoti deorsum verso. 3. M. Semperi sp. n. 2.2. Carina media pronoti pone humeros sinuata. 5. Vertice antrorsum non angustato, utrinque lobis elevatis. 6. Pronoto postice valde abbreviato, late rotundato- truncato. 4. M. abbreviata sp. n. 6.6. Pronoto postice longe subulato. 7, Carina media pronoti antice modice cristulata, levissime elevata. 5. M. insularis sp. n. 7.7. Carina media pronoti antice valde compresso- cristata. 6. M. gallinacea Stal. 9.9. Vertice antrorsum subangustato, antice obtuse angulato-subrotundato. 8. Statura mediana, angulo postico loborum lat. pro- noti haud vel vix extrorsum producto. 7. M. alypa sp. n. 8.8, Statura valida; angulo post. lob. lat. pronoti distincte extrorsum explanato. 8. 77. laula sp. n. 9. M. fuscipes Stäl. 238 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 1.1. Vertice angustiusculo, oculo plerumque angustiore, raro æque lato; oculis exsertis. 9. Dorso pronoti absque tuberculis, carina media depressa. 10. Tibiis posticis rufis. 10. JZ. rufipes Stül. 10.10. Tibiis posticis fuscis vel pallidis fusco-variegatis. 11. Statura valida; dorso pronoti pone humeros valde depresso. 11. 27. gemella sp. n. 11.11 Statura parva; dorso pronoti pone humeros indistincte depresso. 12. M. celebica sp. n. 9.9. Dorso pronoti tuberculato; carinis tribus sub- compressis. 13. 17. centrosa sp. n. 1. M. scuLPTA sp. nov. Griseo-fusca. Capite haud exserto, oculis sessilibus dorso pronoti vix altioribus; vertice oculo latiore, antrorsum parum angustato, carina antice producta. Pronoto supra deplanato, pone humeros convexiusculo atque bicarinato; carina media antice compresso- elevata, inter humeros depressa dein recta, angustissima; pro- cessu postico basi utrinque fossulato, postice longe subulato; angulo postico loborum lateralium extrorsum parum producto, obtuso. Carinis femorum ant. obscure undulatis; femoribus posticis externe oblique rugosis, supra tuberculis seriatis, carinis integris : tibiis posticis parum spinosis; articulo primo tarsorum post. pul- villis tribus æque longis. Long. corporis, Q, 15 mm., pronoti, 17 mm., fem. post. 8,5 mm. Loc. Indes orientales (coll. de M. Brunner). 2. M. REMISSA Sp. nov. Obscure-fulva. Capite haud exserto, oculis sessilibus, dorso pronoti vix altioribus; vertice oculo vix latiore, antrorsum non angustato, antice truncato, carina media producta, costa frontali inter oculos valde sinuata. Pronoto deplanato, pone humeros utrinque fossulato, carinis tribus acutis, carina media recta, serrulata; processu pos- tico longe acuteque producto; angulo postico loborum lateralium extrorsum acute producto. Carinis femorum compressis haud undu- latis : femoribus posticis externe oblique rugosis, fusco pictis ; arti- culo primo tarsorum post. pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, G, 12 mm., pronoti, 15 mm., fem. post. 7,5 mm. Loc. Cambodja (coll. de M. Brunner). 3. M. SEMPERI SP. nov. Badia, pronoti lateribus femoribusque posticis extus plus minusve fusco-pictis. Capite modice exserto, oculis prominulis, dorso pronoti altioribus: vertice oculo vix latiore utrinque lobulato, carina media subindistineta, antice haud producta; costa frontali inter coulos DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 239 non sinuata. Pronoto dorso deplanato subtiliter ruguloso-punctato, pone humeros levissime depresso, carina media subtili recta non sinuata prope marginem anticum suboblitterata; processu postico longe subulato, angulo postico loborum lateralium deorsum verso, obtuso. Pedibus longiusculis, femoribus gracilibus posticis carinis integris, tibiis posticis tantum prope apicem subampliatis; articulo primo tarsorum post. pulvillis duobus apicalibus subæque longis vel tertio vix longiore. Long. corporis, ©, 14 mm., pronoti, 16 mm., fem. post., 7,5 mm. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 4. M. ABBREVIATA SP. nov. Fusca. Capite modice exerto, vertice oculo latiore antrorsum subampliato, bifossulato et utrinque lobo subrotundato. Costa fron- tali pone antennas sinuata. Pronoto parum rugoso obtusissime tectiformi, postice valde abbreviato late rotundato-truncato; carina media prope marginem anticum subito oblitterata; angulis humera- libus nullis; angulo postico loborum lateralium extrorsum oblique producto, quadrato. Elytris alisque nullis. Femoribus posticis carinis bidentatis, dentibus compressis, triangularibus : pulvillis articuli tertii tarsorum post. æque longis. Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 4 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Iles Viti (Musée de Stockholm). 5. M. INSULARIS sp. nov. Parva, griseo-ferruginea, fusco-variegata. Capite parum exerto, oculis dorso pronoti parum altioribus : vertice oculo sublatiore, antice parce tricuspidato; costa frontali inter oculos haud sinuata. Pronoto dorso ruguloso, carinis subacutis, carina media pone hu- meros valde sinuata, inter humeros utrinque carinula brevi com- pressa; processu postico parum ultra apicem femorum post. extenso, acuto;, angulo postico loborum lateralium extrorsum laminato pro- ducto, fere acuto, pallido. Femorum anticorum carinis undulatis, posticis granosis, subscabris ; tarsis pallidis, articulo primo pulvillis tribus subæque longis, parvis. Long. corporis, G, 7 mm., pronoti, 10 mm., fem. post., 5 mm. Loc. Ceylan (ma collection) communiqué par M. H. de Saussure. 6. M. GALLINACEA Stäl. Ferrugineo-fusca. Capite parum exerto, oculis vix prominulis, vertice utrinque carina compressa angulato-elevata; costa frontali inter antennas compressa, antice posticeque sinuata. Pronoto depla- nato, pone humeros concaviusculo, antice compresso-rotundato- cristato, crista crenulata; processu postico deplanato, tuberculato et tricarinato, acute subulato; angulo postico loborum lateralium extrorsum acute sed parum expanso. Femoribus anticis valde com- 240 ESSAI SUR LES ACRIDIENS pressis, intermediis gracilibus, carinis obscure undulatis, posticis area exferna rugis obliquis compressis; tibiis anticis latiusculis, carinis externis versus apicem approximatis, flexuosis; tarsis pos- ticis fusco-annulatis. Long. corporis, ®, 12 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 7 mm. Teltiz gallinaceus. Stäl, Ofv. Vet. Ak. Fôrhandl, p. 87 (1877). Loc. Philippines (Semper., Musée de Stockholm). 7. M. ATYPA Sp. nov. Fusco-badia. Capite parum exserto, oculis prominulis dorso pro- noti altioribus : vertice oculo vix latiore, antice utrinque lobo parvo, postice rugis irregularibus subcompressis, carina media subtili, antice non producta ; costa frontali inter antennas haud sinuata. Pronoto dorso depressiusculo, inter humeros convexo et breviter bicarinato, pone humeros depresso : carina media antice biundu- lata, processu postico plano, longe subulato; angulo postico loborum lateralium fere deorsum verso, recto. Femoribus anterioribus cari- nis granulatis subindistincte undulatis, fere rectis : femoribus pos- ticis pagina externa rugis obliquis undulatis medio compressis : tarsis posticis pallidis, articulo primo pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, ©. 10 mm., pronoti, 13 mm., fem. post., 6,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). 8. M. LAUTA Sp. nov. Grisea, fusco-variegata. Capite parum exserto, oculis parum pro- minulis dorso pronoti levissime altioribus; vertice oculo distincte latiore antrorsum angustato, utrinque fossulato, carina media, subindistincta antice non producta; costa frontali inter antennas compressa et subangulato-elevata postice declivi haud sinuata, antice abrupte depressa ; antennis valde elongatis angulos humera- les valde superantibus, articulis tribus apicalibus subcompressis, duobus ultimis palpisque albicantibus, Pronoto inter humeros con- vexiusculo et bituberculato, pone eos valde depresso, processu postico acuminato ultra apicem femorum extenso; angulo postico Joborum lateralium extrorsum obtuseque laminato. Elytris oblongis punctato-reticulatis; alis margine externo apicem versus griseo. Femoribus anterioribus compressis carinis obtusissime undulatis inferioribus minute crenulato-serratis; tibiarum apice, tarsorum articulis basalibus nec non articuli tertii dimidio apicali fuscis; femoribus posticis incrassatis externe rugis obliquis instructis, tarsis pallidis, articulo primo pulvillis tribus subæque longis subtus rotundatis. Long. corporis, ©, 15 mm., pronoti, 17 mm., fem. post. 8,5 mm. . Loc. Monts d’Angat (Maeso, Musée de Madrid) Dolores (Mazar- redo, ma collection). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 241 9. M. ruscrPes Stal. Præcedenti primo intuitu simillima sed costa frontali antice minus abrupte depressa usque ad ocellum continuata, articulis apica- libus antennarum minus compressis, pronoto inter humeros carinis duabus abbreviatis, processu postico pronoti longe ultra apicem femorum producto, articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio cæteris longiore nec non statura validiore difiert. Long. corporis, ©, 17 mm., pronoti, 20 mm., fem. post. 10 mm. Teitix fuscipes, Stal, Ofv. k. Ak. Fôrh., p. 58 (1877). Loc. Philippines (Musée de Stockholm et dans la coll. de M. Brunner). 10. M. RurIPES Stäl. Grisea, rufo et fusco variegata. Capite valde exserto, oculis pro- minulis dorso pronoti valde altioribus; vertice oculo sub æque lato, utrinque lobo subacuto, antice carina media parum producta, costa frontali inter antennas parum elevata antice posticeque declivi indistincte sinuata; antennis filiformibus, valde elongatis, apice pallidis, palpis rufescentibus. Pronoto dorso sparse punctato subtili- ter calloso, inter humeros gibboso pone eos valde depresso, concaviusculo; antice subreflexo, processu postico acuminato, supra plano. Femoribus elongatis fusco annulatis; tibiis posticis rafis; tarsis pallidis, articulo primo pulvillis tribus subæque longis; subtus rectis, apice angulatis. Valvis oviscapti elongatis. Long. corporis, ©, 19 mm., pronoti, 18 mm., fem. post. 9 mm. T'ettis rufipes Stäl, Ofv. Vet. Ak. Fürhandl, p. 57 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 11. M. GEMELLA sp. nov. (fig. 17). Grisea, fusco-variegata. Capite valde exserto, oculis prominulis, dorso pronoti valde altioribus; vertice oculo sub æque lato, utrinque lobo angulato, costa frontali inter antennas modice elevata, postice declivi, antice subsinuata; antennis valde elongatis, filiformibus, prope apicem annulo flavo; palpis rufescentibus. Pronoto minute granulato et subcalloso inter humeros gibboso et pone eos conca- viusculo, antice subreflexo, processu postico longe subulato; angulo postico loborum lateralium extrosum angulato-laminato. Pedibus elongatis, vix compressis, fusco-annulatis : tarsis pallidis, articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus æque longis, subtus fere rotundatis. Long. corporis, G, 14 mm., pronoti, 18 mm., fem. post. 8, mm. Loc. Irocin, Albay, Bulusan (Mazarredo, ma collection). 12. M. CELEBICA sp. nov. Griseo-pallida, fusco-varia. Capite valde exserto, oculis prominulis dorso pronoti valde altioribus. Vertice oculo subangustiore, utrin- ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI. 16 242 ESSAI SUR LES ACRIDIENS que lobo minuto, angulato, costa frontali inter antennas parum elevata, antice posticeque subsinuata. Pronoto dorso parce rugoso, deplanato, pone humeros subdepresso, postice longe subulato; angulo postico loborum lateralium vix extrorsum producto, obtuso. Femo- ribus angustis, carinis integris; articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, G', 10 mm., pronoti, 12 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Minahassa (Staudinger, ma collection). 13. M. CENTROSA Sp. nov. Pallide-ferruginea. Capite exserto, oculis prominulis dorso pronoti altioribus; vertice oculo distincte angustiore, antice tricuspidato; costa frontali parum elevata, antice posticeque sinuata. Pronoto dorso punctato, noduloso, pone humeros concavo, carinis longitu- dinalibus tribus compressiusculis; postice acute subulato; angulo postico loborum lateralium extrorsum subacnte explanato. Carinis femorum obscure undulatis, crenulatis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo vix longiore. Long. corporis, , 10 mm., pronoti, 12 mm., fem. post. 6,5mm. Loc. Borneo (coll. de M. Brunner). Cette espèce fait le passage aux Wis{ra par l’étroitesse de son corps ainsi que par la forme du vertex qui laisse déjà à deviner le développement exceptionnel qui aura lieu dans les espèces suivantes. Xistra gen. nov. Capite modice exserto. Vertice plerumque depresso, utrinque cari- nis obliquis plus minusve compressis antrorsum subconvergentibus postice sæpe acute productis; oculis vertice altioribus; facie obli- qua; costa frontali pone ocellos furcillata, ramis antrorsum parum divergentibus, inter antennas leviter compresso elevata : antennis vix ante oculos insertis, filiformibus, elongatis, palpis haud dilata- tis. Pronoto angusto, antice truncato, postice longe subulato; angulis humeralibus obtusis; angulo postico loborum lateralium extrorsum parum vel fere indistincte producto, angustato, subro- tundato-truncato. Elytris ovatis; alis perfecte explicatis. Pedibus elongatis femoribus anterioribus compressis, supra carinatis; tibiis posticis apicem versus haud vel leviter ampliatis : carinis parce dentatis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis vel primo tertio parum longiore. Tetlix pars Stäl. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 243 DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Vertice utrinque lobulis acutis oculis valde altioribus. 2. Carina media pronoti inter humeros cristulata. 1. 4. corniculata Stal. 2.2. Carina media pronoti depressa. 2. À. Gogorzæ sp. n. 1.1. Vertice utrinque lobulis parvis acutis oculis haud altio- ribus. 3. Costa frontali pone antennas distincte sinuata. 4. Pronoti dorso punctato haud tuberculato. 3. À. sagiltaria sp. n. 4.4. Pronoti dorso ruguloso-tuberculoso. 4. Ÿ.impressa sp.n. 3.3. Costa frontali pone antennas rotundato-producta, basim versus declivi. 5. Vertice antice oculo-angustiore. 6. Dorso pronoti callis flavis raris sparsis.5. J./wrida sp.n. 6.6. Dorso pronoti lævi, punetato-impresso. 6. X. similis sp. n. 5.5. Vertice oculo æque lato vel sublatiore.7. F.ochracea sp.n. 1. X. CORNICULATA Stäl. Badia, parce fusco-maculata. Capite valde exserto, oculis globo- sis, substylatis, vertice concavo, carinis lateralibus postice styli- formibus longe et acute productis; costa frontali inter antennas parum rotundato-elevata. Pronoto dorso punctato, inter humeros gibboso et cristulato, postice anguste subulato; angulo postico loborum lateralium extrorsum parum angulatim produeto. Carinis femorum parum undulatis; tibiis anticis linearibus, carinis externis parallelis : articulo primo tarsorum post. pulvillo tertio duobus primis unitis sublongiore. | Long. corporis, G, 10 mm., pronoti, 13 mm., fem. post. 6 mm. Tettiz corniculatus Stäl, Ofr. Vet. Ak. Fôrhandl p. 57. (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 2. X. Gocorzæ sp. nov. (fig. 18,18a). Pallide grisea. Capite parum exserto, oculis oblongis, substylatis ; vertice concavo, carinis lateralibus postice styliformibus, longe et acute productis; costa frontali, inter antennas leviter convexa. Pronoto dorso punctato, fusco-variegato, deplanato, vix pone hume- ros fossulato, postice acute subulato; angulo postico loborum latera- lium haud extrorsum producto. Femoribus non undulatis; tibiis anticis linearibus, carinis externis parallelis; tibiis tarsisque pallidis, articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus æque longis. Long. corporis, G, 9 mm., pronoti, 13 mm., fem. post. 6 mm. Loc, Libumanan Camarines Sud (Mazarredo, ma collection). 244 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Je dédie cette espèce à M. J. Gogorza aïde naturaliste au Musée de Madrid, déjà connu par diverses publications entomologiques. 3. X. SAGITTARIA SP. nOV. Pallide-rufa. Capite modice exserto; vertice oculo latiore, carinis lateralibus postice breviter acuminatis; costa frontali ante oculos haud producta, pone antennas sinuata, ocellis posticis inter partem anteriorem oculorum positis; oculis globosis, sessilibus. Pronoto valde angustato, longe subulato, dorso impresso-punctato, carinis vix elevatis, carina media pone humeros leviter depressa; angulo postico loborum lateralium parum extrorsum reflexo, oblique rotundato-truncato. Femoribus angustis, linearibus, simplicibus : articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, G', 10 mm., pronoti, 12 mm., fem. post. 5,5 mm. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). 4, X. IMPRESSA Sp. nov. Ochracea. Capite leviter exserto : vertice oculo sublatiore, obscure fossulato, carinis lateralibus parum elevatis, postice rotundatis : costa frontali ante oculos haud producta, pone antennas sinuata, ocellis posticis fere medium oculorum positis; oculis sessilibus parum prominentibus. Pronoto dorso impresso-punctato, ruguloso- tuberculoso, carinis parum elevatis, minute crenulatis : carina media pone humeros depressa ; processu postico longe subulato ,usque apicem tricarinato ; angulo postico loborum lateralium, parce extrorsum reflexo, rotundato-subtruncato. Carinis femorum obseure undulatis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus subæque longis. | Long. corporis, ®, 11 mm., pronoto, 13 mm., fem. post. 6,5 mm. Loc. Mariveles (Philippines), Musée de Stockholm. 5. X. LURIDA Sp. nov. Luteo-viridis, capite haud exserto; vertice antrorsum angustato, antice oculo distincte angustiore, carinis lateralibus lobulo parvo subrotundato; costa frontali, ante oculos arcuato-producta, basim versus parum declivi, ocellis posticis fere pone medium oculorum positis; oculis valde exsertis. Pronoto angustissimo, longe subulato, dorso impresso-punctato, callis flavis, raris, sparsis; carinis longi- tudinalibus parum elevatis, carina media ante humeros ampliata, callosa, pone humeros subindistincte depressa; angulo postico lobo- ram lateralium deorsum verso, anguste rotundato. Carinis femorum fere integris; femoribus posticis subtus striga fusca notatis : articulo primo tarsorum post. pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, ®, 10 mm., pronoti, 14,5 mm., fem. post.5,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 245 6. X. SIMILIS sp. nov. Badia. Capite modice exserto; vertice antrorsum valde angustato, antice oculo angustiore carinis lateralibus subrotundato-angulatis ; costa frontali ante oculos arcuato producta; ocellis posticis ad medium oculorum positis : oculis parum prominulis. Pronoto angusto, postice acute subulato, inter humeros carinis antice posticeque abbreviatis; carina media parum elevata prope marginem anticum breviter callosa : angulo postico loborum lateralium deorsum verso, anguste rotundato-truncato. Carinis femorum integris; articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo parum longiore. Long.corporis, Q, 10 mm., pronoti, 13,5 mm., fem. post. 5,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). 7. X. OCHRACEA SP. nov. Ochracea. Capite haud exserto : vertice subtransverso, obscure fossulato; carinis lateralibus postice non productis; costa frontali pone antennas oblique declivi; ocellis posticis ad medium oculorum positis; oculis parum prominulis. Pronoto ruguloso-punctato, inter humeros transversim convexo, carinis parum elevatis, angulis humeralibus haud carinatis; angulo postico loborum lateralium deorsum verso. Carinis femorum rectis : femoribus posticis obscure fasciatis. Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 15,5 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Pterotettix gen. nov. Corpore rugoso. Facie vix obliqua; vertice horizontali, oculo latiore; costa frontali parum pone ocellos furcillata; antennis distincte ante oculos insertis; ocellis posticis inter partem anticam oculorum positis; palpis max. apice depressis, articulo ultimo penultimo vix longiore. Pronoti dorso deplanato, postice acuminato, angulis posticis loborum lateralium valde extrorsum laminatis, postice fortiter oblique truncatis. Elytris angustis, triangularibus, apice acuminatis, alis perfecte explicatis. Carinis femorum lobatis; tibiis posticis apicem versus parum ampliatis, canthis vix compres- sis, minute serrulatis, parum spinosis. Articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. i. P. ANDREI sp. nov. Valde granosus, obscure griseus. fusco-variegatus. Vertice utrin- que juxta oculos lobo rotundato. Pronoto disco obtusissime tectiformi, carina media subacuta, valde undulata, ante humeros et pone eos subcristata, dorso obscure fossulato; carinis lateralibus crenulatis; angulis humeralibus obtusis, angulo postico loborum lateralium fortiter explanato-laminato, lobo lato apice oblique truncato; pro- 246 ESSAI SUR LES ACRIDIENS cessu postico brevi, apicem femorum parum superante. Carinis femorum anticorum undulatis. Long. corporis, G 11 mm., pronoti, 12,5 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Nossi Be (ma collection). Je dois cette espèce à mon excellent ami l’hyménopterologiste M: E. André à qui je me fais un plaisir de la dédier. Crimisus gen. nov. Facie valde obliqua : ocellis posticis infra medium oculorum positis ; vertice antrorsum declivi, oculis parum humiliore, costa frontali vix pone ocellos furcillata; antennis modice elongatis, angulos humerales subattingentibus. Pronoto antice truncato, postice acuto, dorso rugoso; angulo postico loborum lateralium extrorsum laminato-expanso, vix angulato, postice subrotundato- truncato. Elytris oblongis, femoribus compressis; fem. anticis carinis compresso-laminatis et lobatis, fem. posticis pagina supero- externa nodulosa; tibiis mediis carinis lobatis ; tibiis posticis apicem versus distincte ampliatis, spinosis, canthis serratis; articulis primo tertioque tarsorum posticorum sub æque longis. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto postice longe subulato. 1. Cr. patruus sp. n. 1.1. Pronoto postice acuto, haud ultra apicem femorum pro- ducto. 2. Cr. contractus sp. n. 1. CR. PATRUUS Sp. nov. Pallidus, fusco-variegatus, corpore subtus cum pedibus longe cinereo-pilosis; antennis nec non tibiis flavo-annulatis. Vertice rectangulari, antice utrinque longitrorsum carinato; costa frontali, pone antennas sinuata. Pronoto ultra apicem femorum extenso, dorso transverse convexo, ruguloso, carina media plicata, angulis humeralibus fere rotundatis. Carinis inferioribus femorum meso- thoracicorum lobo magno, anguloso. Long. corporis, G 6,5 mm., pronoti, 9 mm., fem. post. 4,5 mm. Loc. Hautes Amazones (Staudinger, ma collection). 2. CR. CONTRACTUS Sp. nov. Rufo-fuscus, rugulosus, capite valde obliquo, parum exserto. Vertice oculo sublatiore, antrorsum parum sed distincte ampliato, utrinque lobulato, medio carinato producto; costa frontali pone antennas angulatim excisa. Pronoto dorso concaviuseulo, rugoso, carinis præcipue lateralibus undulatis, pone humeros fusco- biplagiato ; processu postico acuto apicem femorum haud attingente. Elytris parvis, grosse punctatis; alis abbreviatis. Femoribus ante- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 247 rioribus, carinato-undulatis marginibus subspiculatis, tarsorum posticorum articulo primo tertio parum longiore. Long. corporis, ©, 7 mm., pronoti, 6 mm., fem. post. 4 mm. Loc. Peru (coll. de M. Brunner). Cotys gen. nov. Facie parum obliqua ; ocellis posticis ad medium oculorum positis; vertice ante oculos haud producto; costa frontali inter antennas valde arcuato-producta vix pone ocellis furcillata ; anten- nis filiformibus, elongatis, angulos humerales superantibus, inter partem anticam oculorum insertis. Pronoto antice truncato, postice acuto, subulato, dorso planiusculo, carina media parum elevata, angulis humeralibus obtusis. Elytris, oblongis; alis perfecte expli- catis. Femoribus anterioribus compressis, carinatis; femoribus pos- ticis latiusculis; tibiis posticis spinosis, articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. 1. C. ANTENNATUS SP. nov. Pallide-rufus, rugulosus. Vertice oculo æque lato; costa frontal: inter antennas valde arcuato-producta, inter oculos subsinuata. Pronoto postice ultra apicem femorum producto, acuto, dorso fere lævi, parum ruguloso, pone humeros obtusissime fossulato, carina media recta prope marginem anticum oblitterata. Femoribus anticis, carinis compresso-foliatis, inferne distincte undulatis, transversim fusco-fasciatis : femoribus posticis subtus striga fusca ornatis, supra subserratis : articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tribus subæque longis. Long. corporis, ', 8 mm., pronoti, 9 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Peru (coll. de M. Brunner). Metrodora gen. nov. Capite parum exserto. Vertice oculo latiore, subquadrato, antice truncato, medio carina compressa, producta. Facie valde obliqua, costa frontali vix pone ocellos furcillata, ramis antrorsum distincte divergentibus, a latere visa inter antennas compresso-elevata, antice posticeque abrupte sinuata; ocellis posticis inter partem inferiorem oculorum positis, antennis ante oculos insertis, filifor- mibus, angulos humerales non attingentibus; palpis angustis, articulis apicalibus modice depressis. Pronoto supra deplanato, antice truncato, postice acuminato, carina media parum elevata; angulis humeralibus obtusis, angulo postico loborum lateralium extrorsum acute explanato. Elytris ovatis; alis perfecte explicatis, raro elytris alisque nullis. Pedibus parum elongatis; femoribus 248 ESSAI SUR LES ACRIDIENS auterioribus plerumque supra subtusque undulato-lobatis: tibiis posticis apicem versus vix ampliatis, carinis regulariter spinosis ; articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. Valvis ovipositoris apice sinuatis, marginibus denticulatis. Teitix Stäl pars. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Elytris alisque nullis, processu postico pronoti apicem femorum attingente. 2. Carina media verticis parum producta; femoribus posticis supra inermibus. 1. 1]. rana sp. n. 2.2. Carina media verticis valde producta; femoribus posticis supra denticulatis. 2. NM. lulosa sp. n. 1.1. Elytris ovatis; alis perfecte explicatis; processu postico pronoti longe subulato. 3. Vertice oculo haud latiore, angulo postico loborum late- ralium pronoti obtuso. 3. M. amazonica sp. n. 3.3. Vertice oculo valde latiore ; angulo post. loborum lat. pronoti acuto, sub spinoso. 4. Carina media pronoti pone humeros depressa. 4. M. spinifrons Stäl. 4.4. Carina media pronoti pone humeros crista compressa, abbreviata. 5. M. concinna sp. n. 1. M. RANA sp. nov. Pallide rufescens. Oculis vertice non altioribus, parum exsertis. Carina media verticis parum producta. Carinis pronoti subacutis, dorso rugis obliquis elevatis; processu postico breviter acuminato, apicem femorum vix attingente; angulis loborum lateralium acute productis. Elytris alisque nullis. Femoribus valde compressis, subtus prope apicem dente instructis; femoribus posticis incrassatis; lobis femorali atque geniculari validis, pagina externa fortiter oblique rugata. Long. corporis, 8 mm., pronoti, 7 mm., fem. post. 4,5 mm. Loc. Hautes Amazones (Staudinger, ma collection). 2. M. LUTosA sp. nov. Fusco-rufescens, Oculis vertice non altioribus, parum exsertis; carina media verticisvalde producta, utrinque lobo rotundato; costa frontali pone antennas valde sinuata. Carinis pronoti subacutis, dorso ruguloso, inter humeros rugis longitudinalibus abbreviatis : processu postico apicem femorum vix superante; angulo postico loborum lateralium extrorsum acute laminato sed haud spinoso. Elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus carinis undulatis, fem. posticis superne denticulato-lobatis. Pedibus fusco-annulatis. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 249 Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 9 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Brésil (coll. de M. Brunner). 3. M. AMAZONICA sp. nov. Grisea, fusco-alboque maculata. Vertice oculo haud latiore. Oculis valde exsertis, globosis. Pronoto antice antrorsum subelevato, prope marginem anticum Carina media obsoleta, pone humeros trans- verse depressa, fusco-picta; processu postico longe subulato, fere usque ad apicem tibiarum extenso; angulo postico loborum latera- lium breviter angulato. Elytris nigris, macula media albicante notatis, alis pronoti longitudinis. Femoribus anterioribus carinis acutis nec dentatis nec lobatis, fem. posticis lobis femorali atque geniculari brevissimis. pagina externa macula alba : tibiis fusco- annulatis. Long. corporis, GQ 8-11 mm., pronoti, 10-14 mm., fem. post., 0-6, mm. Loc. Hautes Amazones (coll. de M. Brunner et à la mienne). 4. M. SPINIFRONS Stäl. Grisea, fusco-variegata. Vertice oculo latiore, antice concavo, carina media valde producta; costa frontali pone antennas fortiter sinuata. Pronoto dorso minute granoso, inter carinas concaviuseulo, carinis acute compressis, carina media inter humeros depressa; processu postico usque ad medium tibiarum extenso, angulo postico loborum lateralium extrorsum acute producto. Elytris minutis : alis perfecte explicatis. Carinis femorum anticorum flexuosis, inferiori- bus sublobatis ; femoribus posticis superne irregulariter undulatus. Pedibus fusco-annulatis. Long. corporis, G, 9 mm., pronoti, 11 mm., fem. post., 6 mm. Tetrix spinifrons, Stal, Freg. Eug. resa. Ins. Orth. p.346.(1860). Teltix spinifrons, Stat, Rec. Orth. I. p. 151. Loc. Brésil (F, Sahlb., Musée de Stockholm), Rio Janeiro (coll. de M. Brunner). 9. M. coNcINNA sp. nov. Pallide grisea. Capite exserto, oculis dorso pronoti altioribus; vertice oculo latiore, antice concavo utrinque lobo parvo subacu- minato, carina media antice param producta; costa frontali pone antennas leviter sinuata. Pronoto dorso planiusculo, carinis levis- sime elevatis, carina media antice bicristulata; processu postico longe subulato, minute granoso : angulo postico loborum lateralium acutissime extrorsum producto. Carinis femorum anticorum parce undulatis, granulatis; femoribus posticis superne minute lobatis. Pedibus fusco-annulatis. Long. corporis, G', 8 mm., pronoti, 12 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Paramaribo (coll. de M. Brunner). 250 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Amorphopus Serv. Hist. nat. des Ins. orth. 1839. Corpore depresso, minute granoso. Capite haud exserto, oculis parum vel non prominulis; vertice oculo æquelato vel latiore, antice truncato, medio haud carinato; facie valde obliqua; costa frontali inter antennas breviter compresso-elevata; antennis distincte ante oculos insertis, filiformibus, angulos humerales haud attingentibus, plerumque brevissimis; ocellis posticis inter partem inferiorem oculorum positis. Pronoto supra deplanato, antice valde dilatato, carina media suboblitterata, raro antice cristulata, angulis humera- libus obtusis lobis lateralibus extrorsum ampliatis, angulo postico acuto vel laminato-rotundato; processu postico subulato, vel abbre- viato et subrotundato. Elytris ovatis ; alis perfecte explicatis, raro elytris alisque nullis. Pedibus brevibus, femoribus anterioribus clypeatis, latis, carinis foliaceo-dilatatis : femoribus posticis trique- tris, pagina infero-externa valde ampliata ; tibiis posticis plerumque parce spinosis ; articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. Amorphopus Serv. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Processu postico pronoti apicem femorum haud attin- gente. 1. À. cunctatus sp. n. 1.1. Processu postico pronoti longe superante. 2. Femoribus anticis haud clypeatis, tantum infernelobatis. 2. A. antennatus Sp. n. 2.2. Femoribus anterioribus clypeatis, antennis capite brevioribus. 3. Carina media pronoti pone humeros valde cristato- elevata. 3. A. phyllocerus sp. n. 3.3. Carina media pronoti pone humeros haud vel leviter cristata. 4. Dorso pronoti griseo, lævi, carina media pone hume- ros compressiuscula. 4. A. griseus Sp. n. 4.4. Dorso pron. fusco-variegato, carina media haud sinuata. 5. A. notabilis Serv. 1]. À. CUNCTATUS SP. nov. Ferrugineus. Vertice ante oculos parum producto, breviter tricus- pidato; costa frontali pone antennas valde sinuata. Pronoto de- presso, subrugoso, lobis lateralibus extrorsum ampliato-rotundatis, processu postico apicem femorum non attingente, tricarinato, apice fere rotundato. Elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus fortiter DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 251 undulato-lobatis : femoribus posticis subscabris, carina media inferiore paginæ externæ pone medium bidentata. Corpore subtus fusco. Long. corporis, G', 5,5-6,5 mm., pronoti, 5,5 mm., fem. post., 4 mm. Loc. Nouvelle Calédonie (Hanckar, Musée de Bruxelles et dans la coll. de M. Brunner). 2. A. ANTENNATUS sp. nov. (fig. 19,19a-b). Griseo-cinereus, granoso-subtuberculosus. Capite subexserto; ver- tice antrorsum angustato; costa frontali pone antennas leviter sinuata, antice abrupte depressa; antennis elongatis, fuscis, fla70- annulatis, angulos humerales subattingentibus. Pronoto dorso ruguloso, carina media subindistincta, carinis Jateralibus pone humeros sinuatis; processu postico longe subulato : angulo postico loborum lateralium acute laminato producto, marginibus integris. Elytris griseis. Femoribus anticis supra bi-infra unilobatis; femori- bus intermediis clypeatis, supra carina recta undulata, infra valde foliaceo expansis : femoribus posticis carinis integris ; tibiis posticis regulariter spinosis. Corpore subtus fusco, flavo variegato : tibiis fusco-annulatis. Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 16 mm., fem. post., 8 mm. Loc. Hautes Amazones (coll. de M. Brunner). 3. À. PHYLLOCERUS SP. nOV. Griseo-cinereus, fusco-variegatus, subtus fusco. Capite haud exserto, vertice quadrato, utrinque lobo parvo elevato: costa frontali antice posticeque sinuata. Pronoto rugoso-tuberculato, carina media antice valde compresso-bicristata; processu postico non longe ultra apicem femorum extenso, basi fusco biplagiato, angulo postico lobo- rum lateralium fortiter oblongo-explanato. Elytris apice cinereo- maculatis. Femoribus anterioribus carinis compresso-dilatatis atque pluri-sinuatis; femoribus posticis carinis superioribus erosulis, carina inferiore paginæ externæ bilobata, lobo antico majore, albido : tibiis posticis regulariter spinosis. Long. corporis, ©, 10 mm., pronoti, 12 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Gabon (coll. de M. Brunner). 4. A. GRISEUS Sp. nov. Griseo, valde depresso. Capite haud exserto: vertice oculo valde latiore; costa frontali antice posticeque sinuata ; antennis brevissi- mis, capite brevioribus. Pronoto dorso vix ruguloso, deplanato, pone humeros bifossulato ; carina media parum elevata, processu postico longe accuminato, dimidio postico carinis lateralibus crenu- latis, compresso-pliciformibus : angulo postico loborum lateralium valde expanso, marginibus sinuatis, medio dentatis. Femoribus 252 ESSAI SUR LES ACRIDIENS anterioribus clypeatis, marginibus foliaceis, sinuatis : femoribus posticis superne erosulis, carina inferiore paginæ externæ medio lobo compresso, parvo : tibiis posticis curvatis, parce spinosis. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 6,5 mm. Loc. Hautes Amazones (coll. de M. Brunner). 5. À. NoTABILiIS Serv. (fig. 20,20a-b). Griseus, fusco-variegatus. Capite haud exserto ; vertice antrorsum non angustato : facie valde obliqua; costa frontali antice posticeque sinuata, antennis capite brevioribus. Pronoto valde depresso, rugu- loso, fusco-vario, carina media parum elevata ; processu postico valde producto, carinis utrinque pone medium compresso-plicatis, atque crenulato-serratis; angulo postico loborum lateralium oblongo, carinatim valde expanso, crenato-serrato. Elytris corpore concolo- ribus. Femoribus anterioribus clypeatis, carinis valde foliaceo- dilatatis, marginibus undulatis; femoribus posticis superne erosulis, carina inferiore paginæ externæ pone medium valde lobato-crenata : tibiis posticis parce spinosis. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 15,5 mm., fem. post., 7 mm. Amorphopus notabilis Serv. 1. e. p. 757. PI. 13 f. 2. Loc. Brésil (Musée de Stockholm), Pérou, Brésil (coll. de M. Brunner et à la mienne) Cayenne (Serville). Nephele gen. nov. Corpore minute et sparsim granoso. Facie subverticali ; antennis parum ante oculos insertis, validiusculis, capite distinctissime longioribus, articulis 6 basalibus brevibus, cæteris elongatis; ocellis inter partem anteriorem oculorum positis, carinis frontalibus sub- parallelis, sulco latiusculo tantum disjunctis; vertice latissimo. Pronoto antice truncato postice subulato, angülis humeralibus obtusis, angulo postico loborum lateralium breviter extrorsum laminato; carina media dorsali inter humeros compresso-elevata. Elytris oblongis; alis perfecte explicatis. Femoribus compressis, carinis superioribus femorum anteriorum acutis : tibiis posticis apice vix vel minime dilatatis; canthis acutis, serrulatis, denticulis rarissimis armatis, articulo primo tarsorum posticorum tertio vix longiore. 1. N. TURGIDA sp. nov. Fusco-ferruginea, granulis acutiusculis conspersa. Articulo apicali antennarum flavo; vertice transverse fossulato et utrinque tuberculato. Pronoti carina media inter humeros compresso-elevata. Carinis femorum anticorum subundulatis. Valvis oviscapti subrectis. Long. corporis, ©, 8-10 mm., pronoti, 12-14 mm., fem. post., 5-6 mm. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 253 Loc. Hautes Amazones (Staudinger, ma collection). Cette espèce se trouve aussi à la coll. de M. Brunner. Le Zetrix Asmodæus Serv. doit sans doute venir se placer à côté de l’espèce précédente; sa diagnose pourrait s'établir comme il suit : 2. N. AsMopÆus Serv. Pronoti carina media bigibbosa, gibbositatibus compressis, apice rotundatis, prima maïginem anticum attingente, secunda ante medium posita. Femoribus anticis subtuberculatis. Long. 17-19 mm. Tetrix Asmodæus, Serville, Hist. n. des Orth. p. 760 (1839). Loc. inconnue. Mitraria gen. nov. Corpore fere lævi. Facie modice obliqua : antennis distincte ante oculos insertis, brevibus; ocellis posticis inter partem anticam ocu- lorum positis; vertice antrorsum valde producto. Pronoto antice truncato, postice longe acuminato ; dorso deplanato; angulis hume- ralibus rotundatis; angulo postico loborum lateralium extrorsum parce obtuseque prominulo. Elytris parvis, oblongis. Alis perfecte explicatis. Femoribus compressiuseulis, carina superiore acute sed parce laminata; tibiis superne sulcatis, posticis apice non vel vix ampliatis, parce spinosis : articulo primo tarsornm posticorum tertio fere æquali. 1. M. PRODUCTA Sp. nov. Griseo-ferruginea. Processu capitis triangulari, utrinque uniden- tato, superne carinato. Carina media pronoti percurrente sed parum elevata, dorso planiusculo vel obtusissime tectiformi. Femoribus anticis prope apicem subtus sinuatis; tibiis intermediis latiuseulis, valde compressis, femoribus posticis externe oblique rugosis. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Hautes Amazones (Staudinger, ma collection). 2. M. PHYLLOCERA Haan. À præcedenti sec. descript. differt processu capitis utrinque bidentato; carina media pronoti subacuta, dorso tectiformi. Long. 18 mm. Acridium (Tetrix) phyllocerum, de Haan, Bijdrag. p. 166 et 168. pl. XXII. f. 10. Q (1843). Loc. Buitenzorg (de Haan). Thyrsus gen. nov. Corpore fere lævi. Capite exserto, vertice ante oculos valde acute- que producto ; facie obliqua; costa frontali inter antennas subele- vata; antennis capite brevioribus, inter oculos insertis. Pronoto dorso 254 ESSAI SUR LES ACRIDIENS sub deplanato, antice truncato, postice dimidium abdominis vix superantibus, postice angulatim exciso ; angulis humeralibus nullis : angulo postico loborum lateralium deorsum verso. Elytris alisque nullis. Femoribus elongatis, compressiuseulis, carinatis : tibiis posticis parce et minute spinosis ; articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. 1. Th. T'ARATUS sp. nov. (fig. 21). Griseus. Vertice supra carinato; facie fasciis duabus arcuatis antica fusca, postica pallida ornata ; antennis pallidis, articulis apice fuscis. Pronoto punctato-impresso, carina media vix elevata, carinis lateralibus subparallelis. Femoribus anticis subtus prope apicem sinuatis : femoribus posticis rugis obliquis valde expressis. Long. corporis, GQ, 7,5-8 mm., pronoti, 3,5-4 mm. fem. post., 4,5-5 mm. Loc. Viti-Levu (Musée de Stockholm et coll. de M. Brunner). V. — SEcTIoN TETTIGIÆ. Cette section renferme les espèces les plus petites qui se rappor- tent le mieux aux Z'eftiz communs d'Europe. Le corps est ordinairement ruguleux et granuleux. Le front est peu oblique et le vertex dans la plupart est limité en avant par deux carènes plus ou moins obliques, dirigées de part et d'autre en arrière en longeant le bord interne des yeux; ces carènes sont quelquefois déprimées en avant et concaves, et alors les deux sillons longitudi- naux du vertex sont ouverts antérieurement; la carène frontale se bifurque tout à fait en haut du front et ses deux branches se pro- longent en avant, toujours divergentes jusqu’à l’ocelle médian. Les antennes sont composées de 12 à 14 articles, elles sont assez courtes en général, quelquefois même moniliformes et insérées a peine en avant du niveau antérieur des yeux; dans le genre Coplotettix elles s’insèrent franchement entre la partie inférieure des yeux, de sorte qu’en réunissant par une ligne transversale le bord inférieur des yeux, elles apparaissent en arrière de cette ligne, et sur la même ligne ou quelque peu en avant d’elle dans les autres genres de la tribu. Les palpes sont normaux, cylindriques ou un peu déprimés à l'extrémité. Le pronotum est coupé droit en avant, très rarement un peu avancé en angle sur la tête; le dos est plan ordinairement, bien que fortement caréné dans quelques espèces, et les angles huméraux sont obtus ; les lobes latéraux sont dirigés en bas, et le lobe formé par l'angle postérieur n’est saillant que très rarement, mais dans ce cas il est arrondi et non anguleux. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 255 Les élytres sont toujours en forme d’écaille, oblongues et ponc- tuées, et les ailes sont bien développées chez la plupart. Le prosternum est largement sinué au devant de la bouche. Les pattes sont variables et les fémurs antérieurs sont carénés en dessus, et nullement sillonnés; quelquefois même ils possèdent de larges dilatations clypéiformes, leurs carènes sont souvent ondulées ou festonnées ; les jambes postérieures sont sensiblement parallèles, peu ou point élargies vers l’extrémité, leurs carènes ont de nombreuses épines ; les éperons terminaux sont assez longs et inégaux. Les tarses postérieurs sont grêles et leur premier article est plus long que le troisième. Prototettix gen. nov. Corpore granoso-rugoso. Capite haud exserto; vertice transverso, antrorsum declivi, antice non carinato ; costa frontali inter antennas rotundato-elevata, antice posticeque depressa, inter ocellos furceil- lata, ramis antrorsum valde divergentibus ; antennis vix ante oculos insertis; palpis apice subampliatis. Pronoto dorso depresso, vel obtuse tectiformi, antice truncato, postice angulato ; angulis hume- ralibus subrectis, acute carinatis; lobis deflexis concaviusculis, angulo postico subampliato. Elytris oblongis. Alis perfecte explicatis sed pronoti haud longioribus vel abbreviatis. Pedibus granosis, femoribus anterioribus subcompressis ; fem. posticis fortiter rugosis : tibiis posticis apicem versus distinctissime ampliatis, validis, carinis superioribus dilatatis, spinosis, carina interna quarta vel quinta parte apicali inermi, canthis minute serrulatis; articulo primo tarsorum posticorum elongato sed tertio non duplo longiore. Tettix Stal pars. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Marginibus lateralibus inferioribus pronoti rectis, antice levissime sinuatis. 1. P. impressus Stal. 1.1. Marginibus lat. inf. pronoti valde sinuatis. 2. Carina pronoti medio sinuata. Elytris fere obtectis. 2. P. fossulatus sp. n. 2.2. Carina pronoti bisinuata. Elytris maxima parte con- spicuis. 3. lobulatus Stal. 1. P. IMPRESSUS Stal. Obscure fuscus, granosus, atque rugoso-tuberculosus. Vertice oculo valde latiore, utrinque lobo parvo rotundato. Pronoto inter humeros latissimo, convexo, pone eos transverse fortiterque impresso, carina media tantum prope marginem anticum tectiformi ; 256 ESSAI SUR LES ACRIDIENS processu postico ultra apicem femorum posticorum non longe pro- ducto, acuto; carinis lateralibus crenulatis ; lobis lateralibus fusco- granosis. Femoribus anterioribus carinis subundulatis ; fem. anticis subtus uni-, intermediis bi-dentatis ; femoribus posticis subscabris, carinis irregulariter dentatis; tibiis pallide-annulatis. Long. corporis, ©, 12 mm., pronoti, 14 mm. , fem. post.,7,5 mm. Tettix impressus Stäl, Rec. orth. I, p. 151. Loc. Caffrerie (Wahlb., Musée de Stockholm) Port Natal (coll. de M. Brunner et la mienne. 2. P. FOSSULATUS Sp. nov. Subtiliter rugoso-granosus, griseo-fuscus. Vertice medio obtuse carinato, oculo parum latiore, costa frontali parum elevata. Pronoto rugoso-tuberculoso, antice acute carinato, regulariter curvato, medio depresso et fossulato, postice obtuse acuminato, marginibus latera- libus inferioribus supra insertionem elytrorum fortiter sinuatis. Elytris minutis fere sub pronoto absconditis; alis abbreviatis. Femoribus anticis subfusiformibus ; fem. intermediis compressis, carinis undulato-lobatis ; femoribus posticis pagina externa rugis pliciformibus parum elevatis : tibiis posticis flavo-biannulatis. Long. corporis, ©, 8 mm, pronoti, 7,5 mm., fem. post., 5,5 mm. ? Tetrix miserabilis Blanch. in Gay, Chile, p. 85. lam. 3. f. 10. Loc. Apiahy (Brésil), ma collection. Je dois cette espèce à l’extrême obligeance de Mr J. Puiggari. Pour assurer si le Zetrix miserabilis Blanch. peut se rapporter à cette espèce, il faudrait examiner la planche citée qui malheureuse- ment manque à l’exemplaire de l'ouvrage de Gay que j'ai consulte, la description seule n’étant pas suffisante pour l’affirmer. 3. P. LOBULATUS Stäl. Rugulosus, griseus vel pallidus. Vertice subindistincte carinato, oculo vix latiore, costa frontali levissime elevata. Pronoto rugoso, antice obtuse carinato, Carina media ante humeros valde sinuata, medio depressa, postice obtuse acuminato, angulo postico hebetato ; marginibus lateralibus inferioribus valde sinuatis. Elytris parvis sed conspicuis; alis valde abbreviatis. Femoribus anterioribus com- pressis, carinis undulato-lobatis : femoribus posticis pagina externa rugis pliciformibus elevatis ; tibiis posticis flavo-biannulatis. Long. corporis, 8,9 mm., pronoti, 7,5 mm., fem. post., 5,0 mm. Tetriæ lobulata Stal, Freg. Eug. res., Ins. orth. p. 347. (1860). Teltix lobulatus Stäl, Rec. orth. I. p. 152. Loc. Brésil (F.Sahlb.) Musée de Stockholm. Novo-Friburgo, Rep. Argentina, coll. de M. Brunner. Cette espèce differe principalement de la précédente par son pro- notum dont la crête mediane est moins aigue et fortement bisinuée DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 257 et par ses élytres plus grandes et plus apparentes. Un exemplaire de la coll. de Mr. Brunner étiquete « Rép. Argentine » diffère encore en ce que la crête du pronotum n’est pas sinuée au milieu. Tettix Charp. Corpore levi vel parum ragoso. Capite haud exserto; vertice oculo latiore vel rarissime subangustiore, lateribus plus minusve sinuato ; carinato, subangulato-rotundato, a latere viso ante oculos subacuto, distincte producto : costa frontali pone antennas plerumque sinu- ata : antennis brevissimis, angulis humeralibus haud attingentibus, sæpe capite brevioribus, crassiusculis, articulis 12-14 compositis vix ante oculos insertis. Pronoto dorso tectiformi, raro depresso, inter humeros parum ampliato; antice truncato vel angulato, postice acuto, plerumque abbreviato; angulis humeralibus valde obtusis, angulo postico loborum lateralium leviter et oblique extror- sum vergente : marginibus lateralibus inferioribus rectis vel basi subsinuatis. Pedibus simplicibus, raro carinis femorum undatis : tibiis posticis linearibus, gracilibus tantum prope apicem ampliatis, carinis serrulatis, breviter spinosis vel carina interna quinta parte apicali inermi. Articulo primo tarsorum posticorum elongato, tertio distincte longiore. Tettriz Latr. auct. Tetlix Fischer, Brunner. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Carina media pronoti antice acute tectiformi, a latere visa ante medium valde sinuata et depressa. 2. Carinis femorum undulatis : elytris oblongis. 3. Carina media pronoti pone humeros sinuata. 1. 7°. depressus Bris. 3.3. Carina media pronoti ante humeros sinuata. 2. T. asperulus sp. n. . Carinis femorum anterioribus integris, rectis. 3. T!, dilatalus Haan. 1.1. Carina media pronoti antice plus minusve tectiformi, retrorsum suaviter humiliore vel tota acutiuscula vel depressa. 4. Pronoto antice plus minusve angulato, dorso acute tectiformi. D. Costa frontali pone antennas angulatim profundeque exCISa. 2 1 4, 7, cristatus Scudd. ANNALES DE LA SQC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, 17 2358 ÉSSAÏ SUR LES ACRIDIENS 5.5. Costa frontali pone antennas haud vel leviter excisa. 6. Femoribus posticis breviusculis, latis, valde incras- satis. 7. Carinis femorum intermed. subrectis; dorso pronoti tantum minute granulato. 8. Processu postico pronoti angulatim exciso, apicem femorum haud attingente. 9. T°. priscus sp. n. 8.8. Processu postico pronoti acuto, apicem femorum attingente. 6. T°. latipes Stal. 7.7. Carinis femorum intermed. undatis; dorso pronoti ruguloso. 9. Pronoto pone humeros foveolato atque fusco-bipla- giato. 7. T. dubiosus sp. n. 0.9. Pronoto haud foveolato, omnino fusco. 8. T°. irruplus sp. n. 6.6. Femoribus posticis elongatis, apicem versus distincte angustatis. 10. Pronoti antice acute angulato. 11. Pagina externa femorum post. rugis plicifor- mibus compresso-elevatis. 9, 7. Nobrei Bol. 11.11. Pagina externa fem. post. rugis pliciformibus elevatis nullis. 10. 7° farlarus Sauss. sp. n. 10.10. Pronoto antice obtussime angulato. 11. 7. bipunctatus L. 4.4. Pronoto antice truncato supra obtuse tectiformi. 12. Pronoto postice acuto plus minusve producto. 13. Processu postico pronoti apicem femorum non attingente, acuto sed non subulato. 14. Costa frontali ante oculos distincte rotundata. 15. Costa frontali antrorsum sensim ampliata. 12. 7. Japonicus sp. n. 15.15. Costa frontali inter antennas abrupte ampliata. 13. 7°. femoratus Scudd. 14.14. Costa frontali ante oculos angulato-pro- ducta. 16. Articulo primo tarsorum posticorum pul- villis tribus subæque longis. 14. 7, Turki Krauss. 16.16. Articulo primo tars. post. pulvillo tertio binis primis unitis subæque longo. 15. TZ. ornatus Scudd. 16. 7. triangularis Scudd. 1%. 7, Sibiricus Sauss. sp. n. 13.13. Processu pronoti apicem femorum supe- rante, subulato. DE LA TRIRBU DES TÉTTIGIDÆ. 259 17. Vertice a supero viso ante oculos valde producto, obtuse angulato, utrinque exciso, antrorsum distincte ampliato, producto. 18. Pulvillis articali primi tarsorum post. apice acutis sed haud longe spinosis. 18. 7°. granulatus Scudd. 19. 7°. cucullatus Burm. 20. T. Brunnerii sp. n. 18.18. Pulvillis basalibus subtus apice longe acutissime- que spinosis. 19. Carinis femorum ant. rectissimis. 21. 7. subulatus. L. 19.19. Carinis femorum ant. distincte undatis. 22. TJ, Ceperoi Bol. 23. T. fuliginosus Zett. 17.17. Vertice antrorsum haud ampliato et parum pro- ducto. 20. Carina media verticis antice valde producta, crista media pronoti percurrente et acutiuscula. 24. T°. signalus sp. n. 20.20. Carina media verticis subindistincta ,antice levis- sime producta; crista pronoti inter humeros fere oblitterata. 25. T°. arenosus Burm. 12.12. Pronoto postice rotundato, apicem abdominis haud attingente ; vertice oculo angustiore. 26. 7°. spatlulatus Stäl. 1. T. pEPREssUs Bris. Sparsim granosus, fusco-aspersus. Carinis frontalibus antrorsum distincte divergentibus, vertice antice transverse carinato, carina media antrorsum producta Pronoto supra caput obtuse angulato, postice apicem femorum non attingente, vel per varietatem valde superante, carina media acute tectiformi, pone humeros subito depressa, carinis lateralibus prope marginem anticum subparallelis ; angulis humeralibus rotundato-angulatis, carinatis ; carinis latera- libus processus usque ad apicem ductis, dorso medio fusco- bimaculato. Femoribus anterioribus carinis undulatis; femoribus posticis extus verruculatis; tarsorum post. articulo primo pulvillo tertio duobus primis unitis subæque longo. Long. corporis, G'®, 7,5-11 mm., pron. 6,5-14 mm., fem. post. 4,5-6,5 mm. Telrix depressa Brisout de Barn. 1848. Ann. de la Soc. ent. de France, 2° Sér. VI. p. 424. Tettiz depressus Brunner, Prodr. p. 240. Loc. Les bords de la Méditerranée, depuis l'Espagne jusqu’à Constantinople. En Espagne il se trouve à lEscorial, Vitoria, Burgos etc. Dans la coll. de M. Brunner se trouve un ex. de Zanzibar. 260 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 2. T. ASPERULUS SP. uOV. Corpore granoso, pallide cinereo, parce fusco-maculato. Carinis frontalibus valde approximatis, subparallelis, vertice breviter tridentato. Pronoto antice truncato, postice acuminato, apicem femorum parum superante, carina media prope marginem anticum compresso-elevata, ante humeros subito sinuata, denique parum atque irregulariter elevata; angulis humeralibus obtuse rotundatis, carinatis; dorso medio ruguloso, fusco-bimaculato. Femoribus anticis carinis valde compresso-undulatis; tibiis fusco-annulatis : pulvillo tertio articuli primi tarsorum post. duobus primis simul sumptis longiore. Long. corporis, ®, 7 mm., pronoti, 8,5 mm., fem. post. 5 mm. Loc. Apiahy (Puiggari, ma collection). 3. T. DILATATUS de Haan. Fusco sabulosus. Vertice lato carinis frontalibus compresso-ele- vatis et sinuatis. Pronoto antice truncato, postice apicem femorum superante, carina media tectiformi, pone humeros depressa, suboblit- terata, tuberculis seriatis tantum delenda; dorso tuberculoso. Femoribus carinis undulatis; posticis superne bispinosis, pagina externa supra serie tuberculorum. Long. corporis. ®, 14 mm., pronoti 14 mm., fem. post, 8,5 mm. Acridium (Tetrix) dilatatum de Haan, Bijdr. p. 167 et 169. PI. XXII p. 12 ©. (1843). Loc. Java (Musée de Bruxelles). 4. T. CRISTATUS Scudd. Fuseus, vel ferrugineus supra plerumque bimaculato. Vertice oculo latiore medio compresso-carinato, a latere viso ante oculos pro- ducto; costa frontali pone antennas profunde angulatim excisa. Pronoto minute ruguloso, acutissime tectiformi, antice obtuse producio, postice apicem femorum haud attingente; carina media regulariter arcuata. Alis abbreviatis. Femoribus anterioribus modice compressis, carinis obscure undulatis ; articulo primo tarso- rum post. pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, GQ, 7-9 mm., pronoti 7,5-9 mm., fem. post. 4,5-6 mm. Patrachidea cristata Seudder , Boston Journ. Nat. Hist. VII, 478 (1862). — Thomas, Acrid. p. 190. Batrachidea carinata Seudder, ibd. p. 479. — Thomas, Ibd. 190. Telriz cristata, Harr. Mss. Loc. Georgie (Morrison, Musée de Stockholm, coll. de M. Brun- ner et la mienne). Chez la Batrach. carinata, le pronotum est plus long que l’abdo- men, s’étendant un peu au delà des fémurs postérieurs, sa pointe DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 261 postérieure étant infléclie et dirigée en bas, et sa carène médiane étant moins fortement arquée, mais je considère toutes ces différen- ces comme des variations d’une seule espèce. 5. T. PRISCUS Sp. nov. Fusco-griseus, cinereo-granosus. Vertice oculo latiore, plano, carina media producta, costa frontali inter oculos levissime sinuata. Pronoto acute tectiformi, antice obtuse angulato supra caput pro- ducto, postice abbreviato obtuse exciso; carina media haud sinuata, antice magis elevata, retrorsum declivi. Femoribus anticis subfusi- formibus, carinis obscure undulatis, granulatis ; femoribus posticis breviusculis, latis, valde incrassatis, superne granulato-crenulatis ; articulo primo tarsorum posticorum tertio fere duplo longiore, pul- villis valde inæqualibus, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, ©, 8,5 mm., pronoti, 6 mm.., fem. post. 4,5 mm. Loc. Nord de l'Australie (coll. de M. Brunner). L’exemplaire dont je me suis servi pour cette description n’est pas probablement arrivé à son parfait développement; les lobes latéraux du pronotum n'étant pas bisinués et les élytres ainsi que les ailes manquant tout-àa-fait ; malgré cela les caractères spécifiques ne doivent pas subir de grands changements. 6. T. LATIPES Stal. Ferrugineo-fuscus, granulatus. Vertice oculo parum latiore, cari- nato; costa frontali inter oculos haud vel levissime sinuata. Pronoto postice adapicem abdominis producto; dorso carina media percur- rente, anterius et posterius distincte arcuata, sat elevata instructo, angulis humeralibus distinctis, obtusis, vix rotundatis. Elytra adsunt. Alæ nullæ (vel brevissimæ). Femoribus anticis simplicibus, fem. posticis latissimis, extus sat convexis, margine dorsali prope apicem lobulo minutissimo, obtusissimo, introrsum nutante, obsole- tissimo, non nisi certo situ observando, instructo; tarsis posticis articulo primo reliquis multo longiore, pulvillis tribus acuminatis parum inæqualibus. Long. corporis, cG', 7 mm., pronoti, 6,5 mm., fem. post., 4 mm. Teltix latipes Stal, Bidrag. t. sôdra Afrik. Orth. fauna p. 56 (1876). Loc. Damara (De Vylder, Musée de Stockholm). 7. T. DUBIOSUS sp. nov. Præcedenti differt, costa frontali inter antennas haud sinuata ; dorso pronoti ruguloso, pone humeros bifossulato, et fusco-bima- culato, carina media minus acuminata haud compressa, elytris alisque nullis; femoribus anterioribus undulato-lubulatis, articulo primo tarsorum posticorum pulvillis inæqualibus, pulvillo tertio, secundo distincte longiore. 262 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 7,5 mm., fem. post., 5 mm. Loc. Caffrerie (J. Wahlb. Musée de Stockholm). 8. T. IRRUPTUS SP. nov. Obseure fuscus. Vertice oculo latiore, antice rotundato producto, a latere viso subacuto; costa frontali pone antennas valde sinuata. Pronoto ruguloso-scabroso, antice obtuse angulato, postice ad apicem abdominis extenso, subrotundato, carina media antice valde rotundato-elevata, antrorsum declivi; processu postico rugis elevatis oblique positis, irregularibus : angulis humeralibus fere nullis, obtusis. Elytris alisque nullis. Femoribus anterioribus undu- lato-lobulatis; fem. posticis breviusculis, latis, superne granuloso- crenulatis : tibiis posticis flavo-biannulatis; articulo primo tarso- rum posticorum tertio fere duplo longiore, pulvillis subæqualibus. Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 6,5 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Sidney, (Kinb., Musée de Stockholm). 9. T. NoBREI sp. nov. Griseo-flavescens, ubique granulosus. Vertice a latere viso obtuse producto; costa frontali pone antennas sinuata. Pronoto antice acute producto, postice apicem femorum posticorum attingente, dorso ruguloso, acute tectiformi, arcuato, inter humeros valde altiore. Carinis femorum anteriorum lobulato-undatis; carinis superioribus atque inferioribus femorum posticorum irregulariter serrulatis, strigis paginæ externæ medio pliciformibus; tibiis fusco- annulatis ; articulo primo tarsorum post. cæteris junctis valde lon- giore; pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 9,5 mm., fem. post., 6 mm. Teitix Nobrei Bol., An. Soc. Esp. de H. n. t. XVI, p. 99, fig. 1027458370; Loc. Serra de Vallonjo, Leca, Portugal (Nobre, ma collection). Je rapporte avec doute à cette même espèce un exemplaire du Maroc que M. de Saussure a bien voulu me communiquer, et une larve de Caffrerie qui appartient au Musée de Stockholm; chez l’exemplaire du Maroc, la côte frontale est arrondie et nullement sinuée entre les yeux. Cette espèce a été découverte par M. A. Nobre, malacologiste portugais auquel je me fais un plaisir de la dédier. 10. T. TARTARUS Sauss. sp. nov. Præcedenti valde affinis et primo intuitu simillimus sed vertice angustiore, costa frontali pone antennas tantum subsinuata, pronoto antice valde acute producto, carina media multo magis compressa, dorso utrinque concavo, lævi, minute granulato : processu postico acuto, carinis lateralibus ante apicem ad carinam mediam approxi- matis, deinde paralielis; elytris oblongis; femoribus anterioribus carinis fere rectis, fem. posticis pagina externa rugis pliciformibus nullis, DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 263 Var. Processu postico pronoti longe subulato, alis apicem pro- cessûs superantibus. Long. corporis, G®, 7-9 mm., pronoti, 7-11 mm., fem. post. 5,5-6 mm. Tettix tartarus, Sauss. in litt. Loc. Turkestan, ma collection grâce à la générosité de M. H. de _ Saussure. 11. T. BIPUNCTATUS L. Fuscus vel luteus, griseo-fuscoque variegatus, vertice oculo parum latiore, carinato antice subrotundato producto : costa frontali pone antennas leviter sinuata. Pronoto antice truncato vel obtusis- sime augulato, postice apicem femorum non vel vix attingente; dorso acute tectiformi, carina compressa, retrorsum suaviter humiliore.Carinis femorum anteriorum subundulatis ; articulo primo tarsorum post. pulvillo tertio binis primis unitis æque longo. Long. corporis, G®, 7-10 mm., pronoti, 8-11 mm., fem. post., D-5,5 mm. Gryllus bipunclatus Linné, Fauna Suec. p. 235 (1761). Syst. Nat. I. 2. p. 693. Tettix bipunctatus Brunner, Prodr. p. 235. Loc. Europe, Algérie, toutes les collections. J’ai supprimé la longue synonymie de cette espèce en acceptant tout à fait celle proposée par M. Brunner de Wattenwyl dans son excellent Prodromus. La description du 7. acuminaia Bris. Ann. Soc. ent. de Fr., 1880, LXII — 7°. brachyplera Lucas et Brisout — ncinata Luc. non Serv. convient exactement à la larve du 7°. bipunctata L. Dans la collection de M. Brunner se trouve un individu © de la Nouvelle Hollande qui ne me semble pas appartenir à une espèce différente de celle-ci; le vertex est cependant un peu plus étroit et même plus avancé au devant des yeux, le pronotum plus aigu postérieurement, et dirigé en bas, et le premier article du tarse postérieur plus fortement serruleux en dessus que dans le T. bipunctatus L. 12. T. JAPONICUS sp. nov. Fuliginosus, pallide variegatus, granosus. Vertice subquadrato, oculo parum latiore, medio carinato : costa frontali parum elevata inter oculos haud vel Iævissime sinuata. Pronoto antice truncato, postice acuto, apicem femorum haud attingente; dorso obtuse tecti- formi, griseo, fusco-bimaculato ; carina media antice posticeque subarcuata, medio recta, angulis humeralibus valde obtusis, cari- natis. Elytris oblongis, apice rotundatis. Femoribus anterioribus rectis, carinis integris. obtusissime undula tis : fem. post. longius- culis; tibiis posticis annulo basali flavo; articulo primo tars. post, 264 ESSAI SUR LES ACRIDIENS supra serrulato, inferne pulvillis duobus primis apice acute-spinosis, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, ®, 11 mm., pronoti, 9,5 mm., fem post. 6,5 mm. Loc. Japon (coll. de M. Brunner). 13. T. FEMORATUS Scudd. Griseus vel fuscus, pallide minutissimeque granulatus. Vertice transverso, oculo latiore, medio carinato, ante oculos parum pro- ducto, rotundato ; costa frontali pone antennas haud sinuata, parum pone ocellos furcillata, ramis antrorsum valde et abrupte diver- gentibus. Pronoto antice truncato, postice ad apicem femorum extenso, acuto, raro longe subulato; carina media compressius- cula, subacuta, regulariter et modice undata, postice recta; pro- cessus carinis lateralibus subcompressis : angulis humeralibus valde obtusis, carinatis. Elytris oblongis; alis abbreviatis, vel caudatis. Femoribus anterioribus fusco-annulatis, carinis minute crenulatis, subundulatis : femoribus posticis breviusculis ac latis; articulo primo tarsorum post. elongato, tertio fere duplo longiore; pulvillis apice acute spinosis, pulvillo tertio secundo valde longiore. Long. corporis, &Q, 7-9 mm., pronoti, 5,5-7,5-8-9 mm., fem, post. 4,5-6 mm. Teitix femorala Seudd., Trans. Amer. ent. Soc., 1869, p, 305. Loc. Georgia (ma collection, grâce à l’obligeance de M. Brunner). Carolina bor. Georgia (Morisson, Musée de Stockholm). 14. T. rurki1 Krauss. Cinereus vel fusco-ferrugineus, nigro-variegatus. Costa frontali pone antennas sinuata; vertice oculo latiore, antice utrinque cari- nato-rotundato. Pronoto postice apicem femorum vix superante; dorso subtiliter rugoso; angulo postico loborum lateralium obtuse rotundato-truncato. Alis apicem processus non vel vix attingen- tibus. Carinis femorum anteriorum undulatis, posticis prope apicem cristulatis, pagina externa strigis mediis nodulosis; articulo primo tars. post. pulvillis subtus rotundatis, longitudine fere æquali. Long, corporis, GQ, 8-10 mm., pronoti, 8,9-9 mm., fem. post. D-6,5 mm. Tellix Türki Krauss, Entom. Monatsbl. ur. 7. p. 103 (1876). — Brunner, Prodromus, 240. f. 56. A. B. Teltiz meridionalis Türk (partim), Wien. entom. Monatschr. VI. p. 205 tab. 11. f. 2. 2 a-n. Loc. Autriche, Serbie, ma coll. 15. T. oRNATUuS Scudd. Obscure ferrugineus, fusco-variegatus, vertice antice prominulo, obtusissime angulato, medio carinato: costa frontali antrorsum parum ampliata, pone antennas sinuata. Pronoto antice truncato, postice longitudinis femorum, processu acuto sed non subulato ; DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 265 dorso obtuse tectiformi, carina media percurrente, subelevata, medio suaviter depressa ; processu postico utrinque carinis obliquis retrorsum Convergentibus. Femoribus carinis integris: articulo primo tars. post. pulvillo tertio binis primis unitis parum breviore. Long. corporis, 3®, 7-10 mm., pronoti, 7,5-9 mm., fem. post., 5-6 mm. Loc. Acrydium ornalum Say, Am. Ent., Le Conte I. 10. DLANEerE. Tetrix dorsalis Harr. Rep. 3d. ed. 186. » quadrimaculala Harr. ibd. » bilineala Harr. ibd. » sordida Harr. ibd. 187. Catal. Ins. Mass. 57. Teitix ornala, p. Scudd. Journal Bost. Soc. N. H. 1862, p. 474. — Thomas Synopsis, p. 183. Non Zetrix ornala Harr. |. c. ? Tettrix oxycephala Burm., Handb. II. p. 659. (1839). Loc. Etats Unis de l'Amérique du Nord. Cette espèce offre de nombreuses variétés de coloration. 16. T. TRIANGULARIS Scudd. Tettix triangularis Sceudd., Journal Bost. Soc. N. H. 1862. p. 475. — Thomas, Synopsis, p. 185. Cette espèce est elle réellement différente de la précédente? C’est-ce que je ne saurais assurer ne la connaissant pas en nature. M. Scudder signale les differences en ces termes : « Allied to 7”. ornala, aud agreeing with it in ornamentation, in the character of the vertex the prominence of the eyes, but differing in the lenght of the pronotum and wings; as in both of the prece- ding species, the pronotum aud wings are of equal lenght, but in this the pronotum is scarcely longer than the body, and is not produced backward into such a slender point, the sides being straigther; the breadth is contained three times in the lenght; it is a smaller species than the preceding. Length. of pron. 0,i7 inch. Loc. Massachusetts, Maine, New-Hampshire. (Scudder). 17. T. sisrricus Sauss. in litt. sp. nov. T. ornato valde affinis, sed carina pronoti antice distincte arcuata : carinis lateralibus processus retrorsum convergentibus, sed subindistinctis; carinis frontalibus inter antennas levissime compressis et subindistincte sinuatis : vertice antice rotundato; pulvillo tertio tarsorum posticorum binis primis unitis æque longo; valvis oviscapti brevioribus et latioribus. Long, corporis, ®, 9 mm., pronoti, 8 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Sibérie orientale (Musée de Genève). 18. T. GRANULATUS Kirby. T. bipunctato valde affinis a quo differt tantum, carina media 266 ESSAI SUR LES ACRIDIENS pronoti minus elevata, processu pone geniculos posticos extenso; antennis brevioribus crassioribusque. Long. corporis, G'Q, 8-12 mm., pronoti, 9-13 mm., fem. post., 5,5-7 mm. Acrydium granulatum Kirby, Fauna Bor. Amer. Ins. 251. Tetriz ornata Harris, Rep. 3 ed. id. 186. Tettix granulata Scudder, Journal Bost. Soc. N. H. 1862. p. 474. — Thomas, Syn. p. 182. Tottix granulatus Scudder, List. of Orth. coll. by Dr. A. S. Pac- kard. etc. 1880. p. 28. Loc. Colorado, Vancouver (ma coll.) 19. T. cucuLLATUS Burm. Cette espèce qui ne m'est pas connue en nature diffère fort peu du 7’. granulatus selon M. Scudder. Voici du reste la description comparative que donne cet auteur : Differs from. 7. granulata, which it most resembles, in having the vertex very narrow, slightly less than the diameter of the much inflated eyes, the front cut of square, and slighly hollowed, not projecting outward so far as the eyes ; the pronotum is broader and more compact over the thorax, more suddenly sloped off behind and extending backwards nearly twice the length of the abdomen, the wings overreaching sligthy : the punctures upon the wing-covers are of the same size, but not so deep as in T. granulata. Length of pronotum 3 4 in. Tetriz cucullata Burm. Handb. 2. p. 658 (1839). Teltix cucullata Scu dd. Journal Boston. Nat. Hist. 1862. p. 475. Loc. Massachussets, Missouri, Georgia. 20. T. BRUNNERH sp. nov. (fig. 22, 22a). Fusco-testaceus, supra nigro-biplagiato. Vertice oculo latiore, medio valde coarctato, deinde antrorsum ampliato, antice obtuse angulato, medio carinato: costa frontali late sulcata, inter oculos fortiter sinuata : antennis crassiusculis, brevissimis. Pronoto antice truncato, postice subulato, apicem femorum post. parum superante, dorso ruguloso-punctato; carina media percurrente a latere visa bi-undulata prope marginem anticum magis compressa; angulis humeralibus obtusis, carinatis, carinis lateralibus pone humeros sinuatis. Elytris oblongis, apice rotundatis, grosse impresso-punc- tatis; alis ad apicem pronoti extensis. Femoribus anterioribus obscure undulatis; femoribus posticis elongatis, apicem versus sensim angustatis, carinis rectis, crenulatis: articulo primo tarso- rum post. superne serrato, pulvillis duobus ultimis sub æque longis, subtus rectis. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 267 Long. corporis, ©, 9-12 mm., pronoti, 10-12 mm., fem. post. 0,0-6. mm., Loc. Baie d'Hudson. Je dois cette notable espèce à M. Brunner qui a bien voulu me permettre de garder trois exemplaires pour ma collection. 21. T. SUBULATUS L. Griseo-cinereus vel ferrugineus vel fuscus vel totus pallidus, pedibus plerumque fusco-variegatis; minute sparsim granulatus. Vertice oculo latiore, medio subangulato-producto, antice carinato; costa frontali pone antennas non sinuata, inter oculos valde producta. Pronoto antice truncato, postice ultra geniculos posticos extenso, apice subulato, dorso planiuseulo, ruguloso-punctato, carina media percurrente, acutiuscula, in eodem plano jacente sed basi subgibbosa; angulo postico loborum lateralium subacumi- nato, apice immo hebetato. Elytris oblongis; alis apicem processus attingentibus vel subsuperantibus. Femorum anticorum carinis rec- tis, integris : articulo primo tarsorum posticorum pulvillis inferne rectis, tertio duobus primis unitis æque longo. Long. corporis, Q, 7-10 mm., pronoti, 7,5-14 mm., fem. post. D,-6 mm. Gryllus subulatus Linné, Fauna Suec. p. 236, 1761. — Syst. Nat. p. 693. T'ettix subulatus Brunner, Prodromus, p. 237, fig. 56: c. Loc. Europa. Cette espèce offre un assez grand nombre de variétés dont plu- sieurs ont été décrites comme autant d'espèces ; sa synonymie est donc assez longue : pour sa connaissance je renvoie le lecteur à l’ou- vrage cite de M. Brunner de Wattenwyl. 22. T. CEPEROI Sp. nov. Fuscus vel ferrugineus, rufo-fuscoque variegatus. Vertice oculo- rum latitudinis, antice produeto, subampliato, obtusissime angulato, costa frontali pone antennas indistincte sinuata, inter oculos producta uti in 7°. bipunclalo. Pronoto longe subulato, dorso depressiusculo, carina media recta, tantum ante medium subarcuata, compressa, sæpissime flava; apice loborum lateralium oblique subtruncato. Pedibus brevibus ; femorum anteriorum carinis fere integris, inter- mediis undulatis; posticis tantum granulatis. Tarsorum posticorum articulo primo tertio parum longiore, pulvillis angnstis, inferne rectis, apice non sinuatis, tertio secundo vix longiore. Long. corporis, &Q,6-9 mm., pronoti, 8-10 mm., fem. post., 4-5 mm. , Teltix Ceperoi Bol., Anales de la Soc. Esp. de Hist. nat. t. XVI, p. 100, 1887, 268 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Loc. Chiclana, Cadix (Lopez Cepero, ma collection), Tanger, Olcese, (ma collection). Chez cette petite espèce le vertex n’est pas plus large que l’un des yeux, ce qui m'avait fait placer mes exemplaires parmi ceux du P. meridionalis Rb., les carènes des fémurs étant aussi ondulées, mais le vertex, au lieu d’être déprimé en avant et plus large en arrière, comme c’est le cas chez le P. meridionalis Rb., est au contraire relevé, élargi en avant et plus saillant que les yeux, la carène frontale étant aussi saillante que chez le 7. bipunctatus L.: l'espèce appartient donc au même genre que cette dernière avec laquelle elle ne pourrait être confondue à cause de ses carènes fémorales ondulées, et de la longueur des pulvilli des tarses posté- rieurs; c’est par ce dernier caractère qu’elle se rapproche le plus du T. Turki Krauss, mais chez cette espèce la carène frontale est sinuée en arrière des antennes, et le pronotum, non subulé, est plus large et plus court que chez le 7. Ceperoi Bol. Je dois la connaissance de cette espèce à mon excellent ami M. A. Lopez Cepero, de Chiclana, zélé explorateur de cette intéres- sante région andalouse, de qui j'espère encore bien de notables découvertes entomologiques. Dans la collection de M. Brunner j'ai vu des exemplaires de Chypre que je réfère à cette même espèce. 23. T. FULIGINOSUS Zett. Statura majore. Fuscus, atromaculatus. Vertex ante oculos productus. Costa frontalis a latere visa pone insertionem antenna- rum producta. Pronotum planiusculum, utrinque vitta atra triangu- lari ornatum; crista media basi gibbosa, cæterum minime elevata, processu genicula postica valde superante. Femora omnia carinis undulatis. Femora postica supra maculis atris 4. Articulus primus tarsorum posticorum pulvillis margine inferiore rectissimo, pulvillo tertio binis primis unitis longiore. Long. corporis, Q, 11 mm., pronoti, 15 mm. Acridium fuliginosum Zett., Ins. Lapp. p. 250, (1840). Prend fuscipesiZett..Mp 4280: Teltiz fuliginosus Brunner, Prodr. p. 239. Loc. Norwège, Laponie, Sibérie. Ne connaissant pas cette espèce en nature je me suis limité à transcrire la description de M. Brunner. I. c. 24. T. SIGNATUS sp. nov. Griseo-cinereus, granosus, subtus pilis brevibus, argenteis. Vertice oculo latiore, antrorsum non angustato, antice transverse marginato et utrinque longitrorsum sulcato, medio carinato : costa frontali pone oculos distincte sinuata. Pronoto postice subulato, apicem femorum valde superante, dorso lævi, obtuse tectiformi, DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 269 carina media ante humeros valde compressa ; pone humeros fusco- bi-plagiato. Elytris oblongis, punctatis; alis ultra apicem pronoti extensis, Femoribus carinis vix undulatis; tibiis fusco-annulatis; articulo primo tarsorum posticorum tertio vix longiore; pulvillo tertio duobus primis unitis parum breviore. Long. corporis,®, 9 mm., pronoti, 10,5 mm., fem. post., 2,0 mm. Loc. Dolores, Philippines (Mazarredo, ma collection). 25. T. ARENOSUS Burm. Griseo-ferrugineus, fusco-variegatus, supra sæpissime macula pallida, antice posticeque nigro-marginata ; rugulosus. Vertice oeulo latiore, depresso, medio haud vel levissime carinato, carina media antice indistincte producta, a supero viso ante oculos non producto; costa frontali pone antennas valde sinuata. Pronoto antice truncato, postice acute subulato, carinis media lateralibusque compressiuseulis, media inter humeros sæpe depressiuscula, dorso ante humeros valde constricto utrinque concavo, ruguloso : angulo postico loborum late- ralium inferne rotandato. Elytris oblongis non duplo longioribus quam latioribus, apice subrotundatis, alis ultra apicem nrocessûs extensis. Femoribus anterioribus distincte undulatis; pulvillo tertio tarsorum post. binis primis unitis breviore. Long. corporis, GQ, 6,5-10 mm., pronoti, 10-12 mm., fem. post., 4,5-6,5 mm. Tetrix arenosa Burm., Handb. II, p. 659 (1839). Acridium (Telrix) arenosum de Haan, Bijdrag. p. 167. Teltix arenosus Scudd., Ent. Not. VI. p. 31. Loc. Georgie (Morrison) toutes les collections. 26. T. SPATHULATA Stäl. Griseo-cinereus, minute granosus. Vertice oculo angustiore, antrorsum haud ampliato, ante oculos parum producto; ecsta frontali pone antennas subsinuata; antennis brevissimis. Pronoto antice truncato, postice rotundato-subemarginato, apicem abdominis haud attingente; dorso depresso tantum granulato, carina media pereur- rente, inter humeros subsinuata. Elytris minutissimis; alis abbrevia- tis. Carinis femorum anticorum integris : femoribus posticis subtus striga lata fusea : articulo primo tarsorum post. cæteris junctis parum longiore; pulvillis acute-spinosis, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, G', 5,5 mm., pronoti, 4 mm., fem. post. 3,5 mm. Telrix spathulata Stal, Freg. Eug. resa, Ins. Orth. p. 348 (1860). Tetlix spathulatus Stal, Rec. Orth. I. p. 152. Loc. Sidney (Musée de Stockholm.) C’est la plus petite espèce du genre et même la plus petite de toute la tribu. 270 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Paratettix gen. nov. Corpore granoso, parum rugoso. Vertice horizontali, oculo angustiore vel æque lato, medio carinato, utrinque plus minusve concavo vel longitrorsum canaliculato, antice carinulis flexuosis ter- minato, a latere viso inter oculos haud producto; costa frontali inter antennas curvato basim versus declivi, raro subsinuata : anten- nis filiformibus, capite parum longioribus, articulis 14 compositis vix ante oculos insertis; palpis non dilatatis, corpore concoloribus. Pronoto dorso planiusculo, antice truncato, postice subulato, ple- rumque apicem femorum superante, carina media parum elevata : angulis humeralibus obtusis : lobis lateralibus postice bisinuatis, sinu inferiori recto vel acuto, angulo postico laterali deorsum verso, apice subrotundato. Elytris ovatis, punctatis; alis perfecte explicatis, rarissime abbreviatis. Femoribus anterioribus com- pressis, supra carinatis, sæpissime undulatis: tibiis posticis tertia parte apicali distincte ampliatis, pariter spinosis : articulo primo tarsorum posticorum elongato, tertio longiore, pulvillis acuminatis, subtus rectis; pulvillo tertio pulvillis duobus primis unitis plerum- que longiore. Telliz pars auct. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis. Sect. I. 2. Carinis femorum integris. 1. P. peruvianus sp. n. 2.2, Carinis femorum undulatis. 2. P. cayennensis sp. n. 1.1. Articulo primo tarsorum posticorum tertio breviore. 3. Carinis femorum anteriorum undulatis. Sect. IT. 4. Processu postico pronoti apicem femorum post. non attingente. 3. P. Tollecus Sauss. 4,4, Processu post. pronoti apicem fem. post. longe superante, subulato. 5. Pronoto dorso rugoso,tuberculis minutis sparsis ; pul- villo tertio tarsorum posticorum pulvillo secundo haud longiore. 4. P. rugosus Scudd. 5.5. Pronoto dorso fere lævi, tantum granoso; tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo longiore. 6. Femoribus intermediis valde clypeatis. 7. Femoribus duobus anticis haud clypeatis, subtus ante apicem valde sinuatis. Spec. mexicana. 5. P. Schochi sp. n. 7.7. Femoribus 4. anticis clypeatis. Spec. brasiliensis. 6. P. cnemidotus Burm. dt Es DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 271 6.6. Femoribus intermediis undulatis sed haud clypeatis. 9. Carina media pronoti cristulato-undulata : vertice oculo parum latiore. 7. P. caudatus Sauss. 9.9. Carina media pronoti haud cristulato-undulata; ver- tice oculo angustiore. 10. Elytris apice sub-acuminatis; costa frontali antice valde sinuata. 8. P. mexicanus Sauss. 10.10. Elytris apice rotundatis; costa frontali parum elevata, antice tantum subsinuata. 11. Vertice antrorsum sub-angustato, oculo angustiore. 9. P. meridionalis Rb. 11.11. Vertice subquadrato, oculo æque lato. 10. P. Frey-Gessnerii sp. n. 3.9. Carinis femorum anteriorum integris haud undulatis. Sect. III. 12. Pronoto inter humeros carinula abbreviata instructo. 11. P. variabilis sp. n. 12. P. femoralis sp. n. 12.12. Pronoto inter humeros carinula abbreviata nulla. 13. Processu postico pronoti breviter acuminato ; femo- rum posticorum haud superante; alis processu brevioribus. 14. Vertice oculo æque lato. 13. P. obesus sp. n. 14.14. Vertice oculo angustiore. 14. P. cinereus sp. n. 13 13. Processu postico pronoti subulato, femorum apicem superante vel alis caudatis. 15. Carina media pronoti inter humeros haud de- pressa. 16. Elytris apice rotundatis. 17. Oculis valde globosis, elevatis ; capite exserto ; costa frontali valde arcuato producta. 15. P. personalus sp. n. 17.17. Oculis minus fortiter globosis parum ele- vatis; capite haud exserto. 18. Carina media pronoti prope marginem anti- cum subito depressa et oblitterata. 19. Costa frontali inter oculos distincte sinuata. 16. P. minus sp n. 19.19. Costa frontali inter oculos haud sinuata, basim versus arcuato declivi. 20. Statura minore ; pronoto antice parum constricto : tarsorum post. pulvillo tertio duobus primis unitis distincte breviore. 17. P. listricus Stal. 272 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 20.20. Statura majoré; pronoto antice valde constricto ; tar- sorum posticorum pulvillo tertio duobus primis haud breviore. 18. P. scaber Th. 18.18. Carina media pronoti usque marginem anticum continuata. 21. Vertice oculo vix angustiore. 22. Carina media pronoti acuta, inter humeros haud depressa. 23. Carina media pronoti antice distincte arcuata. 19. P. varicgatus sp. n. 20. P. fluctuans sp. n. 23.23. Carina media pronoti recta. 21.2.sagitlatus sp.n. 22.22. Carina media pronoti parum elevata inter humeros plus minusve depressa. 22. P. indicus sp. n. 21.21. Vertice oculo valde angustiore. 23. P. contraclus sp. n. 24. Pronoto postice apicem femorum vix superante. 24. Pi purs Spin 24.24. Pronoto postice apicem femorum longe supe- rante. 25. Pronoto postice prope apicem tibiarum extenso, carina media pronoti rectissima. 25. P. tricarinatus sp. n. 25.25. Pronoti postice dimidium tibiarum attin- gente, carina media pronoti antice sub- curvata. 20. P. similis sp.n: 16.16. Elytris apice subacuminatis. 27. P. fallax Bol. 15.15. Carina media pronoti inter humeros depressa et sub- indistincta. 28. P. astecus Sauss. 1. P. PERUVIANUS sp. nov. Obscure-ferrugineus, fusco-variegatus. Vertice oculo sublatiore, horizontali, antrorsum subangustato, antice vix transverse cari- nato : costa frontali pone antennas oblique depressa, obsolete sinuata. Pronoto postice longe subulato, carina media inter humeros sinuata, dein tuberculis compressis tantum indicata, dorso tubereu- lato, pone humeros concaviusculo, angulo postico loborum lateralium apice late rotundato. Elytris oblongis subacuminatis : alis longitu- dine processus. Femoribus carinis integris : articulo primo tarso- rum posticorum tertio non longiore; pulvillo tertio binis primis unitis breviore, pulvillis basalibus apice spina brevi, acuta. Long. corporis, GQ, 9-13,5 mm., pronoti, 13,5-14 mm., fem. post. 5,0-7 mm. Loc. Pumamarca (Pérou) Musée de Varsovie. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 873 2. P. CAYENNENSIS Sp. nov. Pallide-fuscus, rugulosus. Vertice oculo angustiore, ante oculos haud producto, medio carinato, lobis lateralibus extus rotundatis; costa frontali inter oculos parum sinuata. Pronoto angusto, postice longe subulato, ante humeros coarctato, carina media parum elevata, inter humeros subsinuata. Elytris apice anguste rotun- datis. Carinis femorum undulato-crenulatis; femoribus posticis elongatis, antè apicem subfliformibus; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis, pulvillis apice acutis, pulvillo tertio duobus primis unitis vix breviore. Valvis ovipositoris brevis- simis, Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, ultra 10 mm., fem. post... 5,5 mm. . Loc. Cayenne (coll. de M. Brunner). 3. P. ToLrEcus Sauss. Fuscus, rugosiusculus. Vertice oculo haud latiore, carina media antice prominula; costa frontali pone antennas sinuata et ante oculos vix producta. Pronoto dorso deplanato, apicem femorum non attingente, carina media prope marginem anticum compres- siuscula; angulo postico loborum lateralium extus rotundato, apice obtuso. Elytris oblongis haud acuminatis, alis ad apicem processus vix extensis. Femoribus anterioribus carinis undulatis : tibiis fusco- variegatis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis apice acute spinosis, pulvillo tertio duobus primis unitis breviore. Var. dorso pronoti fusco bimaculato, vel plaga media magna pallida, antice posticeque nigro marginata. Long. corporis, G'©®, 6-11 mm., pronoti 6,5-8,5 mm., fem. post. 4,5-6,5 mm. Tettix Tolteca, Sauss. Orth. nova Amer. p. 31. Rev. et Mag. de Zool. (1861). Loc. Mexique, toutes les collections. 4. P. RuGosuSs Scudd. Rugoso-scabrosus; fuscus vel griseus fusco-variegatus. Vertice oculo subæque lato, utrinque fossulato : costa frontali pone antennas vix sinuata. Pronoto postice longe subulato, dorso transverse con- vexiusculo, valde rugoso; carina media parum elevata, ante hume- ros breviter interrupta; angulo postico loborum lateralium acute rotundato, margine inferiore obliquo. Elytris oblongis, grosse punctato-impressis : alis apicem processus superantibus. Femoribus intermediis distincte undulatis; pulvillis duobus apicalibus tarso- rum posticorum æque longis, subtus rectis. Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 14 mm., fem., post, 6,9 mm. ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXXI, 48 274 ESSAI SUR LES ACRIDIENS - Tettix rugosa Scudder, Journal Bost. Soc. N. H. VIT. 1862. p. 476. — Ent. Notes VI, p. 51. — Thomas Synop. p. 186. Loc. Fort Reed. Florida (coll. de M. Brunner), Mexique (Musée de Stockholm). Je dois mes exemplaires à la générosité de M. S. H. Scudder, de Boston. 5. P. SCHOCHII Sp. nov. Pallide griseus, parce fusco-pictus. Vertice oculo parum angus- tiore, medio carinato, costa frontali levissime elevata, pone antennas haud sinuata. Pronoto dorso fere plano, antice distincte compresso-tectiformi, carina media inter humeros sinuata; angulo postico loborum lateralium late rotundato, margine externo parum sed distincte extrorsum reflexo, margine postico lobulo medio rotundato. Elytris latis, subacuminatis; alis caudatis. Femoribus anticis parum dilatatis, inferne magis undulato-lobatis, et ante apicem sinuatis, femoribus intermediis subtus lobo medio anguloso marginibus crenulatis : femoribus posticis supra prope apicem acute sed breviter bilobatis : marginibus tibiarum post. spinosis, canthis serrulatis, basi annulo pallido.Articulo primo tarsorum post. cæteris junetis vix longiore, pulvillo tertio duobus primis unitis æque longo. Valvulis ovipositoris valde serrato-dentatis. Long. corporis, G@, 8-10 mm., pronoti, 10-12? mm., fem. post. 5,5-6 mm. Loc. Guatemala, Mexique (coll. de M. Brunner et Musée deZurich). Je dédie cette espèce à M. le Dr Gustav Schoch, Directeur du Musée de Zurich à qui je dois sa connaissance. 6. P. cNemiporus Burm. Supra fuscus, albido conspersus, subtus nigerrimus; pronoto utrinque dilatato ; femoribus quatuor anticis clypeatis. Long. corporis, 6 mm., pronoti, 11 mm. Tetrix cnemidota Burm. Hand. II. p. 659. (1839). Loc. Brésil. (Burmeister). Je n’ai vu aucune espèce à laquelle puisse se rapporter cette description. 7. P. cAUDATUS Sauss. Griseo-cinereus vel obscure ferrugineus. Vertice oculo fere latiore, antrorsum nec humiliore nec angustiore, medio carinato, antice recte truncato; costa frontali pone antennas sinuata. Pronoto longe subulato, gracillimo; dorso obtuse tectiformi, ruguloso, inter humeros convexiusculo ; carina media acuta prope marginem anticum cristulata dein undulata : carinis humeralibus compressiuseulis ; angulo postico loborum lateralium apice rotundato. Elytris oblongis, latis; alis perfecte explicatis. Femoribus compressis; fem. interme- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 275 diis carinis dentato-lobatis; articulo primo tarsorum posticorum cæteris junctis parum longiore; pulvillis subtus rotundatis, apice acutis sed haud spinosis, pulvillo tertio secundo vix longiore. Valvulis ovipositoris brevissimis. Long. corporis, G@, 5,5-8 mm., pronoti, 8,5-13,5 mm., fem. post. 4,5-5 mm. Tettix caudata Sauss. Orth. nova Amer. p. 30. Rev. et Mag. de Zool. (1861). Loc. Guyane (Musée de Genève); Paramaribo(coll, de M.Brunner); Pernambuc (Musées de Bruxelles et de Zurich); Corrientes (Musée de Stockholm). Ce dernier exemplaire diffère par sa carène prothoracique bien plus fortement festonnée; néanmoins, n’ayant vu que ce seul exem- plaire je ne me suis pas hasarde à le considérer comme d’espèce différent. Par contre ceux du Musée de Bruxelles sont si peu rugueux, et les crêtes du pronotum sont si peu marquées, qu’on peut croire avoir affaire à une autre espèce. 8. P. MEXICANUS Sauss. Fusco-ferrugineus, nigro-sparsus. Vertice oculo subangustiore ; costa frontali pone antennas declivi, inter oculos vix producta. Pronoto dorso depresso, carina media ante humeros subcompressa et juxta marginem anticum obsoleta : processu postico ultra geni- culos posticos producto, apice subulato; angulo postico loborum lateralium late rotundato. Elytris apice distincte acuminatis; alis pronotum valde superantibus. Femoribus anterioribus supra subtus- que undulatis; pulvillis tarsorum posticorum apice acute spinosis, pulvillo tertio duobus primis unitis breviore. Long. corporis G®, 7-10 mm., pronoti, 8,5-11,5 mm., fem. post, 4,5-6 mm. Tettix mexicana Sauss. Orth. nova Amer. p. 30. Rev. et Mag. de Zool. (1861). Loc. Texas, Caroline boréale, Georgie, Mexique; toutes les collections. La couleur varie beaucoup dans cette espèce : certains exem- plaires ont deux taches noires de chaque côte du pronotum, d’autres ont la partie antérieure du pronotum d’un jaune d’ocre et le reste brun etc. 9. P. MERIDIONALIS Rb. (fig. 23, 23 a). Pallide griseus, fusco-variegatus, vel fusco-cinereus, unicolor vel pronoto antice albo, pone humeros sæpissime nigro biplagiato. Vertice oculo distincte angustiore, medio carinato, utrinque canali- culato. Pronoto postice ultra apicem femorum posticorum extenso, apice subulato, acuminato; dorso planiusculo, antice coarctato; 276 ESSAI SUR LES ACRIDIENS carina media antice subcompresso-gibbosa, margine antico aperto; angulo postico loborum lateralium acuto, apice subtruncato-rotundato. Elytris oblongis, apice anguste rotundatis, alis processum superan- tibus. Femorum anteriorum carinis flexuoso-undulatis; pulvillo tertio tarsorum posticorum duobus primis unitis æque longo. Long. corporis, G®, 7-11 mm., pronoti, 8-13 mm., fem. post., 4,5-6,5 mm. Tetriz meridionalis Rb. Faune de l’And. II. p. 65, (1838). Teltix meridionalis Brunner, Prodr. p. 239. Savigny, Deser. de l'Egypte, Ins. Orth., PI. 5, fig. 1-2. Loc. Eur. mer., Afrique. Je possède aussi des exemplaires provenant de la Grèce (Krüper), de l’Asie mineure, et aussi de Blidah en Algérie, ces derniers recueillis par moi-même. L'espèce s’étend j jusqu ’en Égypte (Sandahl, Musée de Stockholm). Un exemplaire du même Musée porte l'indi- cation Nubie infér.( Hedb.), et ne diffère que par sa toute petite taille ainsi que par ses pulvilli du premier article du tarse postérieur dont le dernier n’est pas aussi long que les deux basilaires réunis mais un peu plus court. Cette espèce varie beaucoup dans sa coloration. Les exemplaires à moitié antérieure du pronotum d’un blanc de chaux sont assez fréquents. 10. P. FREY-GESSNERI Sp. nov. Præcedenti valde affinis. Vertice antice non angustato, costa frontali pone antennas oblique depressa, ante oculos non producta, infra ocellum medium suaviter excisa. Pronoto antice multo minus coarctato, carinis anterioribus valde distinctis, angulo postico loborum lateralium apice anguste rotundato. Elytris oblongis, apice late rotundatis. Femorum anteriorum carinis inferioribus plus quam superioribus undulatis; tarsorum posticorum pulvillo tertio duobus primis unitis breviore. Long. corporis, &@, 7-10 mm., pronoti, 9-10,5 mm., fem. séSel 4,5-6 mm. Loc. Cuba. J’ai recu cette espèce par l'entremise de M. Frey Gessner, conser- vateur du Musée de Genève à qui j'ai l'honneur de la dédier; elle se trouve aussi dans la coll. de M. Brunner et dans celle de M. Gundlach, actuellement entre mes mains. Elle s’éloigne au même degré du P. mexicanus Sauss et du 2. meridionalis Rb. La forme de la tête et celle des élytres sont à peu près les mêmes que chez cette dernière, mais les plantules (pulvilli) des premiers articles des tarses posté- rieurs se rapprochent plutôt de celles du 2. mezicanus Sauss. 11. P. VARIABILIS sp. nov. Fuscus vel ferrugineus, levissime rugosus. Vertice oculo angus- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. PET! tiore, antice utrinque carinato, costa frontali ante oculos producta, arcuato-rotundata. Pronoto postice longe subulato, vel per var. apicem femorum vix superante, dorso sublevi, carina media antice compresso-acutiuscula, inter humeros disco linea elevata antice posticeque abbreviata; angulo postico loborum lateralium acute triangulari. Elytris apice rotundatis. Femoribus anterioribus carinis rectis; fem. intermediis linearibus, elongatis; tarsorum posticorum pulvillis duobus basalibus apice acute spinosis ; pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, GQ, 7-10 mm., pronoti, 9-11 mm., fem. post. 5,5-6,5 mm. Loc. Madure (coll. du R. P. Pantel);, Borneo (coll. de M. Brun- ner), Philippines (Musée de Stockholm). Dans la variété le pronotum dépasse à peine les genoux posté- rieurs. Dans le type les ailes se prolongent au delà de l’extrémité du pronotum, le dépassant de 2 à 3 millimètres. 12. P. FEMORALIS SP. nov. Præcedenti differt femoribus intermediis breviusculis haud triplo longioribus quam latioribus : angulo postico loborum lateralium pronoti apice anguste rotundato. Long. corporis, G, 7 mm., alarum, 9,5 mm., fem. post. 5,8 mm. Loc. Sidney (Mus. Godefr.). Un exemplaire incomplet du Musee de Stockholm. 13. P. OBESUS sp. nov. Pallide ferrugineus, rugulosus. Vertice subquadrato, oculo æque lato, ante oculos haud producto; costa frontali inter antennas valde tumida, basim versus arcuata sed non excisa, sulco medio antror- sum valde ampliato. Pronoto crasso, ad apicem abdominis extenso, dorso subscabroso, postice depresso, carina media percurrente prope marginem antieum breviter cristato-arcuata, carinis lateralibus processus crenulatis : angulo postico loborum lateralium lato. Elyÿ- tris apice rotundatis, alis abbreviatis. Pedibus nec non corpore subtus valde pilosis ; femoribus elongatis, carinis rectis, vel obscu- rissime undulatis; femoribus posticis latis, supra subtusque cre- nato-serratis; tibiis posticis fuscis, rufo-biannulatis : articulo primo tarsorum post. cæteris junctis longiore; pulvillis apice acute spino- sis, pulvillo tertio duobus basalibus unitis breviore ©. Long. corporis, ©, 10 mm., pronoti, 8,5 mm., fem. post 6 mm. Loc...? (coll. de M. Brunner). 14. P. CINEREUS sp. nov. Griseo-cinereus, granulosus. Vertice oculo angustiore, utrinque canaliculato, ante oculos vix prominulo, antice carinis flexuosis terminato. Costa frontali parum elevato-curvata, postice haud 278 ESSAI SUR LES ACRIDIENS sinuata. Pronoto postice acuto tamen apicem femorum vix supe- rante, dorso depresso, carina media percurrente, prope marginem anticum subcristulata, dein flexuosa; angulo postico loborum lateralium triangulari, apice augusto, rotundato, elytris apice rotun- datis, alis ad apicem processus extensis. Femoribus elongatis, gracillibus, carinis granulosis, rectis; femoribus posticis supra minute spiculatis : articulo primo tarsorum post. pulvillis acutis- sime spinosis, pulvillo tertio pulvillis duobus basalibus unitis haud breviore. Long. corporis, ©, 7,5 mm., pronoti, 8 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Nossi-be (ma collection). 15. P. PERSONATUS Sp. nov. Corpore subtiliter rugoso, fusco, capite antice, lateribusque pronoti cinereis, vel badiis. Capite exserto, vertice antrorsum elevato oculo angustiore, costa frontali valde arcuato-producta basim versus declivi, integra. Pronoto angusto, postice subulato apicem femorum multo superante, dorso ruguloso, carina media percurrente, com- pressiuscula, inter humeros sinuata; angulo postico loborum latera- lium anguste rotundato. Elytris apice haud acuminatis ; alis processus pronoti valde longioribus. Femoribus anterioribus angustis, carinis subintegris; tarsorum posticorum pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis GQ, 6-8 mm., pronoti, 7,5-9,5 mm., fem. post., 4-6 mm. Loc. Ceylan, Java (coll. de M. Brunner et du Musée de Bruxelles); Philippines (Musée de Stockholm et ma coll.). 16. P. MIMUS Sp. nov. Griseo-cinereus, vel fuscus, pronoti lateribus albicantibus; tibiis cinereo-annulatis, subtus villosus. Vertice oculo angustiore, medio plus minusve carinato, utrinque sulcato; costa frontali pone anten- nas oblique depressa et sinuata, inter antennas vix producta; antennis valde elongatis, angustissimis. Pronoto angusto, longe subulato, obtuse tectiformi, inter humeros convexiusculo; dorso lævi, carina media subacuta sed parum elevata antice parce undu- lata et prope marginem depressa : angulo postico loborum lateralium apice anguste rotundato. Elytris oblongis, latis, vix duplo longiori- bus quam latioribus: alis apicem processüs longe superantibus, venis marginalibus lacteis. Carinis femorum anteriorum vix undulatis : articulo primo tarsorum posticorum tertio distincte longiore; pul- villis apice acute spinosis, pulvillo tertio duobus primis unitis æque longo. Long. corporis XQ, 6,5-8 mm., pronoti, 8-10,5 mm., fem. post., 4,5-5,5 mm. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 279 Loc. Philippines (Mazarredo, ma collection) et aussi dans la coll. de M. Brunner von Wattenwyl. 17. P. misrricus Stäl. Cinereus vel fusceus. Capite haud exserto oculo valde angustiore; costa frontali inter oculos arcuata, haud sinuata. Pronoto angusto longe subulato, dorso subtiliter rugoso, carina media percurrente, parum elevata prope marginem anticum sinuato-depressa et breviter oblitterata; angulo postico loborum lateralium anguste rotundato. Elytris oblongis; alis longe productis. Femoribus carinis rectis, integris, tarsorum posticorum pulvillis acute spinosis; pulvillo tertio duobus primis breviore. Long. corporis, G'®, 6-8 mm., pronoti 9-11 mm. fem. post. 5-6 mm. Tetrix histrica Stäl, Freg. Eug. resa. Ins. Orth. p. 347 (1860). Tettix histricus Stäl, Rec. Orth. I. p. 149. Loc. Java (Musée de Stockholm) ; Philippines, Sumatra, Australie du Nord, Nouvelle Calédonie (coll. de M. Brunner), Bornéo, Philip- pines (ma collection). Outre la taille plus petite, cette espèce diffère de la suivante par son pronotum moins fortement contracté en avant ainsi que par sa tête beaucoup moins saillante et élevée. Je rapporte au ?. histricus Stäl divers exemplaires de Java et de la Pampanga (Philippines) de taille un peu plus forte que celles du type de couleur brune plus uniforme et plus obscure. Les antennes sont un peu plus longues que chez le ?. scaber Thunb. La carène . médiane du pronotum est parfois ondulée. 18. P. scABER Thunb. Obscure fuscus, femoribus posticis plerumque rufescentibus. Capite modice exserto; vertice oculo angustiore non producto, antrorsum angustato, antice subangulato-rotundato, medio carina- to; costa frontali parum arcuato-producta, pone antennas non sinuata. Pronoto postice longe subulato, antice valde constricto, dorso inter humeros transverse convexo, carina media parum elevata, antice magis compressa, juxta marginem antieum obsoleta, angulo postico loborum lateralium apice anguste rotundato. Elytris oblongis, duplo longioribus quam latioribus, grosse punctatis; alis irideo-micantibus, ultra apicem pronoti extensis, margine apiceque fuscis. Carinis femorum anticorum rectis ; articulo primo tarsorum post. tertio valde longiore; pulvillis apice acutis, pulvillo tertio duobus primis unitis æque longo. Long. corporis, G®, 8-10 mm., pronoti, 10,5-12,5 mm., fem. post. 5,5-6,5 mm. Acrydium scabrum Thunberg, Nov. Act. Ups. 7. p. 159 (1815). Tettix scaber Stäl, Rec. I. p. 149. — Bidrag till sôdra Afr. Orth. Fauna p. 56 (1876). 280 ESSAI SUR LES ACRIDIENS ? Tetrixæ condylops Gerst. Die Gliederthier-fauna des Sansibar- Gebietes p.-48. (1873). ? Tetrix scapularis Pal. de Beauv., Ins. rec. en Afrique et en Anio ps 281, PEACE ST ONRESUS ? Tetrix striata Pal. de Beauv., L. c. fig. 9, G. Loc. Gaboum, Zanzibar, Caffrerie, Lourenco Marques (coll. de M. Brunner et la mienne). Indes orientales (coll. de M. Brunner). 19. P. VARIEGATUS Sp. nov. Griseus, albo-fuscoque variegatus, vel ferrugineus. Capite parum exserto; vertice antrorsum elevato, antice truncato, oculo æque lato; costa frontali basim versus oblique declivi. Pronoto postice subulato, dorso tectiformi, ruguloso-punctato, albo-fuscoque signato, carina media elevata, compressa, antice regulariter arcuata ; angulo postico loborum lateralium apice anguste rotundato-truncato, margine externo extrorsum subreflexo. Elytris apice late rotundatis; alis longe ultra apicem processûs extensis. Femoribus anterioribus carinis obscure undulatis; femoribus posticis superne crenulatis, ante apicem lobulo minuto : tarsorum post. pulvillis apice acutis, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, GQ, 7-7,5 mm., pronoti, 9-9,5 mm., fem. post., 5-6 mm. Loc. Ceylan (coll. de M. Brunner von Wattenwyl). 20. P. FLUCTUANS Sp. nov. Obscure cinereus, granosus. Capite haud exserto; vertice oculo sublatiore, antrorsum valde angustato, carinis marginalibus anter1o- ribus non flexuosis, medio longitrorsum carinato, costa frontali parum arcuata, inter oculos haud sinuata. Pronoto postice subulato apicem femorum non multo superante, dorso planiusculo, carina media acuta sed parum elevata, subrecta, prope marginem anticum distincte declivi; angulis humeralibus carinatis, rotundatis, pone humeros utrinque plaga nigra; angulo postico laterali, rotundato, Elytris oblongis versus apicem angustatis. Pedibus nigro fasciatis; femoribus anterioribus carinis parum distincte flexuosis; femoribus posticis angustis, elongatis; tarsorum post. pulvillis apice spinosis; pulvillo tertio duobus basalibus unitis subbreviore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 10 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Australie du Nord (coll. de M. Brunner). 21. P. SAGITTATUS Sp. nov. Badius vel albido-cretaceus, vel pallidus, unicolor vel fusco- variegatus ; dorso pronoti sæpe medio fusco biplagiato. Capite parum exserto : vertice oculo parum angustiore, medio obtuse carinato, antice carinis utrinque rotundatis: costa frontali inter oculos arcuata vel obtuse sinuata. Pronoto longe subulato, dorso subde- DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 281 planato, punctato, carina media percurrente, compressiuscula, haud sinuata. Femoribus carinis rectis vel obscure undulatis; tarsorum posticorum pulvillis apice acutis, tertio duobus primis unitis sub- longiore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 11,5 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm et ma coll.). 22. P. INDICUS Sp. nov. Pallide rufus vel fuscus. Vertice antrorsum subangustato; costa frontali pone antennas subsinuata, ante oculos parum producta. Pronoti dorso lævi, depressiusculo vel obtusissime tectiformi, carina media vix compresso-elevata. Femoribus carinis integris; tarsorum posticorum pulvillis apice acute spinosis; pulvillo tertio binis prio- ribus unitis longiore. Long. corporis, 4®, 8-10 mm., pronoti, 10-11 mm., fem. post., 5-6 mm. Loc. Indes orientales (coll. du R. P. Pantel) et aussi dans la mienne grâce à l’obligeance de cet aimable collègue; Chine (collec- tion de M. Brunner). Cette espèce ressemble au 7. subulalus L., mais la forme du vertex le fait reconnaître facilement. 23. P. CONTRACTUS sp. nov. Obsceure ferrugineus, nigro-punctatus. Capite modice exserto : vertice oculo sublatiore antrorsum haud angustato, antice subro- tundato, ante oculos vix producto ; costa frontali inter oculos dis- tincte sinuata. Pronoto acute subulato, dorso deplanato; carinis compressiuseulis, carina media inter humeros sinuato-depressa : angulo postico loborum lateralium late rotundato. Femoribus subun- dulatis; femoribus posticis superne serrulatis; articulo primo tar- sorum post. pulvillo tertio duobus primis unitis æque longo. Long. corporis, 9 mm., pronoti, 12 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Bornéo (ma collection); Philippines (Musée de Stockholm). L’exemplaire du Musée de Stockholm est dans un si mauvais état de conservation que je doute un peu s’il doit se rapporter à cette espèce. 24. P. PULLUS sp. nov. Parvus, obscure griseus. Capite haud exserto; vertice oculo angustiore, carinato, antice non producto; costa frontali basim versus declivi et subindistincte sinuata. Pronoto postice breviter acuminato, apicem femorum vix superante, dorso deplanato, rugu- loso-granoso, cinereo, fusco-biplagiato, carina media percurrente, parum elevata; angulo postico loborum lateralium modice rotun- dato. Elytris apice angustatis; alis apicem processus longe superan- 282 ESSAI SUR LES ACRIDIENS tibus. Carinis femorum rectis : articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, G', 7 mm., pronoti, 6 mm., fem. post. 4 mm. Loc. Viti (coll. de M. Brunner). 25. P. TRICARINATUS SP. nov. Ferrugineus. Capite modice exserto. Vertice oculo valde angus- tiore, carinato, costa frontali parum arcuato-producta non sinuata ; antennis valde elongatis. Pronoto apicem tibiarum posticarum subattingente, tricarinato, carinis rectissimis; angulo laterali pos- tico anguste rotundato. Elytris apicem versus haud angustatis; alis caudatis. Femoribus rectis; pulvillis tribus tarsorum posticorum subæque longis, acuminatis. Long. corporis, ©, 7 mm., pronoti, 10 mm., fem. post. 4,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). 26. P. SIMILIS Sp. nov. Griseus, fusco-variegatus, granosus. Capite haud exserto : vertice oculo valde angustiore; costa frontali arcuata ante ocellum haud sinuata; antennis modice elongatis. Pronoto postice dimidium tibia- rum attingente, carina media percurrente acutiuscula, antice leviter arcuata dorso granoso, fusco-vario : angulis humeralibus obtusis. Alis valde elongatis. Carinis femorum rectis; pulvillis tar- sorum post. acutis, pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, GQ, 5-6 mm., pronoti, 8-8,5 mm., fem. post. 4-4,5 mm. Loc. Australie du Nord (coll. de M. Brunner). Un exempl. de la coll. de M. Brunner diffère notablement des autres, mais je n’ose pas en faire une espèce distincte. 27. P. FALLAX Sp. nov. Griseo-cinereus. Vertice antrorsum valde angustato; costa fron- tali parum compressa, pone antennas obtuse depressa, ante oculos non producta. Pronoto depresso, granulato, apice acuto, ultra geniculos posticos vix extenso, pone humeros sæpe fusco-bimaculato, carina media, antice subgibbosa; angulo postico loborum lateralium apice late rotundato, margine inferiore subreflexo. Elytris oblongis fusco-punctatis apice subacuminatis; alis fuscis apicem processûs superantibus; femoribus anticis compressis, carinis obscure undu- latis, inferioribus medio lobo parvo : tarsorum posticorum articulo tertio primo parum breviore; pulvillis subtus rotundatis, tertio duobus primis unitis breviore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 8 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Guatemala (Musée de Zurich et coll. de M. Brunner). 28. P. AZTECUS Sauss. Fuseus vel pallide ferrugineus vel cinereus et fusco-variegatus, parce DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 283 granosus. Vertice antrorsum valde angustiore, costa frontali pone antennas non sinuata sed ante oculos vix producta. Pronoto postice longe subulato, dorso ruguloso, inter humeros transversim convexo, carina media vix elevata; angulo postico loborum lateralium apice subacuto, extus rotundato. Elytris oblongis, apice obtuse acumi- natis; alis apicem processûs superantibus. Pedibus fusco-annulatis; femoribus anticis carinis integris; articulo primo tarsorum postico- rum tertio valde longiore: pulvillis duobus apicalibus subæque longis. Long. corporis, GQ, 7 mm., pronoti, 10-12 mm., fem., post., 6 mm. Teitix azleca Sauss. Orth. nova amer. p. 31. Rev. et Mag. de Zool. (1861). Loc. Mexique, toutes les collections, California (coll. de M.Brun- ner), Cuba (coll. de M. Gundlach). Hedotettix gen. nov. Corpore sublævi, tantum minute granoso vel punctato-impresso. Capite parum exserto; vertice subhorizontali oculo haud latiore, medio carinato, antrorsum plerumque distincte ampliato, antice transverse carinato: costa frontali inter antennas arcuatim producta, inter oculos haud sinuata : antennis filiformibus angulos humerales subattingentibus, inter oculos insertis. Pronoto antice truncato et obtuse angulato, postice acute subulato, carina media compressius- cula, percurrente ; angulo postico loborum lateralium angustissime rotundato-truncato vel subacuto. Elytris apice rotundatis raro subacuminatis. Alis processus longitudinis vel caudatis raro abbre- viatis. Pedibus compressis, carinis femoribus anterioribus integris vel obscure undulatis: femoribus posticis carinis granulatis ; tibiis pariter spinosis; articulo primo tarsorum posticorum elongato, articulo tertio primo breviore. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Femoribus quatuor anterioribus filiformibus, carinis infe- rioribus superioribusque rectis, subparallelis. 2. Carina media pronoti acuta, compressiuscula, plus minusve arcuata. 3. Pronoto postice acute et longe subulato; carina media antice valde arcuata; vertice oculo subæque lato. 1. 7. gracilis de Haan. 3.3. Pronoto postice acute sed breviter subulato; carina media sub recta vel parum arcuata ; vertice oculo valde angustiore. 2. H. exsullans Stäl. 284 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 2.2. Carina media pronoti obtusata, recta, vel percurrente sed haud acuta. 3. À. affinis sp. n. 4. Elytris apice late rotundatis. 4. 77. Guibelondoï sp. nov. 5. À. coactus sp. n. 4.4. Elytris subacuminatis. 6. 1. sobrinus sp. n. 1.1. Femoribus quatuor anterioribus heteromorfis, inter- mediis latiusculis carinis superioribus arcuatis. 5. Pronoto postice ad apicem abdominis tantum extenso. 7. Æ. rusticus sp. n. 5.5. Pronoto postice acute et longe subulato. 6. Vertice a latere viso inter oculos valde rotundato. 8. IT. festivus sp. n. 6.6. Vertice a latere viso inter oculos obtuse acuminato. 9. 7. angustifrons sp. 10. 77. pulchellus sp. n. 1. H. GRACILIS sp. nov. Obscure ferrugineus; granulosus. Vertice oculo æque lato vel subangustiore, medio carinato, lateribus exciso, a latere viso valde rotundato : costa frontali late sulcata. Pronoto antice obtuse angulato, postice ultra geniculos posticos producto, carina media compressa, acuta, antice arcuata; angulis humeralibus valde cari- natis; dorso inter humeros rugis abbreviatis instructo; angulo pos- tico loborum lateralium subacuto, margine externo incrassato. Elytris oblongis, late rotundatis; alis processus brevioribus vel longioribus. Femoribus anterioribus angustis, carinis parallelis, rectis: articulo primo tarsorum post. pulvillis apice acutis, pul- villo tertio secundo haud multo longiore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 10-11, 5 mm., fem. post. 6 mm. Acridium (Tetrix) gracile de Haan, Bijdrag. p. 169. Loc. Java (coll. de M. Brunner). Krawang, Tondano, de Haan. 2. H. ExSULTANS Stäl. Griseo-cinereus, flavo-fuscoque-variegatus. Vertice oculo-angus- tiore, medio carinato, antrorsum haud distincte ampliatus, a latere viso valde rotundato : costa frontali anguste sulcata. Pronoti antice obtusissime et subindistincte angulato; postice acute subulato, geni- culos posticos haud superante ; carina media compressa, acutiuscula, antice arcuata; dorso ruguloso, inter humeros rugis abbreviatis instructo; angulo postico loborum lateralium obtuso, apice rotundato, margine externo arcuato. Elytris apice late rotundatis ; alis pronoti subbrevioribus. Femoribus anterioribus rectis, intermediis versus apicem distincte ampliatis, carinis Subparallelis, carina superiore prope apicem sinuata : femoribus posticis supra subtusque carinis DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 285 rectis : articulo primo tarsorum post. pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio secundo parum longiore; valvulis ovipositoris brevis. Long. corporis, ©, 8,5 mm., pronoti, 9,5 mm., fem. post., 6 mm. Tetrix exsultans Stäl, Freg. Eug. resa. Ins. Orth. p. 347 (1860). Teltix exsullans Stäl, Rec. Orth. I, p. 149. Loc. China (Musée de Stockholm). 3. H. AFFINIS Sp. nov. Præcedenti valde affinis, sed carina media pronoti fere recta vel undulata; vertice a latere viso obtusissime angulato; femoribus intermediis apicem versus haud ampliatis, carinis rectis, parallelis, carina superiore integra, prope apicem haud sinuata; tarsorum posticorum pulvillis apice acute spinosis, pulvillo tertio duobus primis unitis subæque longo differt. Corpore viridi-olivaceo, dorso pronoti pallide bimaculato. Valvulis ovipositoris elongatis. Long. corporis, ©,9,5 mm., pronoti, 7,5 mm.,fem. post., 5,5 mm. Loc, Philippines (coll. de M. Brunner), Sidney (Musée de Stock- holm). 4. H. GUIBELONDOI sp. nov. Griseo-cinereus, vel cinereo-fuscus, obscure variegatus, supra fascia lata pallidiore longitudinali,sæpe utrinque plaga nigra lineola alba signata, subtus cinereo-villosus. Vertice ante oculos subpro- ducto, utrinque rotundato, medio carinato; costa frontali anguste sulcata, versus basin declivi, parum rotundata. Pronoto antice truncato, postice subulato, apicem femorum superante, dorso obtu- sissime tectiformi, punctato; inter humeros costis duabus abbreviatis: carina media integra, recta, parum elevata. Elytris oblongo-ovatis, grosse punctatis : alis apicem processus longe superantibus. Carinis femorum anteriorum parallelis, rectis vel obtusissime undulatis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis inferne rectis, apice acutis; pulvillo tertio duobus primis unitis æque longo. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 8,5 mm., fem. post., 5 mm. Loc. Sibul, (Mazarredo, ma collection). Je dédie cette espèce à M. Joseph Guibelondo, de Dolores (Philippines) qui a aidé M. C. de Mazarredo dans la collecte des insectes de la région où il demeure. 5. H. coACTUS sp. nov. Fusco-rufescens. Vertice antrorsum angustato, oculo angustiore, antice prominulo: costa frontali ante oculos magisarcuato-rotundata, integra. Pronoto angusto, antice truncato, postice longe subulato, dorso deplanato, tuberculis minutis sparsis; carina media depressa, levissime elevata, angulo postico loborum pronoti apice rotundato. Elytris exiguis non duplo longioribus quam latioribus, apice late rotundatis; alis ultra apicem pronoti extensis. Carinis femorum 286 ESSAI SUR LES ACRIDIENS anteriorum subparallelis, fere rectis : articulo primo tarsorum posti- corum tertio non multo longiore, pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio secundo non multo longiore. Long. corporis, G', 7 mm., pronoti, 10 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Sumatra (Musée de Genève et ma collection). 6. H. SOBRINUS sp. nov. Griseo-cinereus, superne pallidus et utrinque fusco-ornatus. Vertice oculo angustiore, medio carinato, antice lateribus rotundato, a latere viso obtusissime angulato. Pronoti antice truncato, postice longe subulato, carina media percurrente, parum elevata, antice obtuse undulata ; angulo postico loborum lateralium angusto. Elytris apice subacuminatis; alis longe caudatis. Femoribus quatuor anterio- ribus elongatis, angustis, carinis parallelis : articulo primo tarsorum posticorum pulvillis apice spinosis; pulvillo tertio duobus primis unitis parum breviore. Long. corporis, ©, 9 mm., pronoti, 9,5 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Nueva Caceres (Mazarredo, ma collection). 7. H. RUSTICUS sp. nov. Minutus, rugosus; cinereus, fusco-varius. Vertice oculo paullo angustiore, medio carinato, antice utrinque carina rotundata termi- nato, a latere viso obtuse angulato; costa frontali anguste sulcata. Pronoto antice truncato, postice acuto, ad apicem abdominis extenso, carina media percurrente, vix elevata, subrecta; dorso inter humeros carinula abbreviata instructo : angulo postico lobo- rum lateralium apice hebetato. Elytris anguste rotundatis; alis abbreviatis. Femoribus intermediis latiusculis, carinis curvatis haud parallelis ; femoribus posticis subtus striga lata fusca notatis; tarsorum post. pulvillis apice acutissime spinosis; pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, G', 7 mm., pronoti, 6 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). 8. H. FESTIVUS sp. nov. (fig. 24, 24a). Pallide flavus, roseo fuscoque variegatus. Vertice oculo angus- tiore, medio carinato, antice utrinque rotundato : costa frontali rotundata. Pronoto antice truncato, postice acute subulato, dorso inter humeros convexiusculo, ruguloso-punctato; carina media subcompressa, acutiuscula. Elytris apice late rotundatis. Femoribus intermediis latis, superne carina curvata; transversim fusco-fasciatis : femoribus posterioribus carina superiore minute crenata ; articulo primo tarsor. post. tertio subduplo longiore; pulvillis apice acutis, pulvillo tertio secundo vix longiore. Long. corporis,. G',8 mm., pronoti, 9,5 mm., fem. post. 6,5 mm. Loc. Ceylan (coll. de M. Brunner). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 287 9. H. ANGUSTIFRONS sp. nov. Gracillimus, parvus; cinereus, fusco-variegatus. Vertice oculo valde angustiore, medio carinato, antice utrinque rotundato, a latere viso obtuse angulato. Pronoto a ntice truncato, postice longe subulato, carina media parum elevata, percurrente; angulo postico loborum lateralium angustato, apice hebetato. Elytris latis, rotun- datis; alis longe caudatis. Femoribus intermediis latiusculis, carina superiore arcuata, integra: articulo tertio tarsorum posticorum pulvillis apice acute spinosis, pulvillo tertio duobus primis unitis æque Jlongo. Long. corporis, G° 6,5 mm., pronoti, 7,5 mm., fem. post. 4 mm. Loc. Dolores, Philippines (Mazarredo, ma collection). 10. H. PULCHELLUS sp. nov. Præcedenti valde affinis : sed femoribus anterioribus compressis, carina superiore acuta, subarcuata ; femoribus posticis superne ero- sulis lobis minutis irregularibus instructis tantum differt. Long. corporis, G'° 7 m., pronoti, 9,5 mm., fem. post. 4,5 mm. Loc. Congo, Madagascar (coll. de M. Brunner). Coptotettix gen. nov. Corpore rugoso vel tantum granuloso. Capite haud exserto : ver- tice antrorsum angustato, deplanato, antice carinulis intus inter- ruptis vel abrupte retrorsum ductis : costa frontali rotundata, plus minusve producta, antennis inter oculos insertis, filiformibus, elon- gatis. Pronoto antice truncato, ad apicem femorum posticorum extenso vel longe acutissimeque subulato ; carina media depressa ; dorso rarissime tectiformi. Elytris oblongis; alis abbreviatis vel caudatis. Femoribus anterioribus sæpe elongatis, carinis parallelis ; femoribus posticis elongatis, carinis integris vel tantum crenulatis : articulo primo tarsorum posticorum tertio longiore. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto postice apicem femorum posticorum haud superante. 2. Dorso pronoti tuberculoso vel rugoso. 3. Carina media pronoti antice tectiformi. 1. C. fossulatus sp. n. 3. 8. Carina media pronoti depressiuscula; dorso depla- nato. 4, Antennis fere ante oculos insertis. 2. C. planus sp. n. 4. 4. Antennis inter oculos insertis. 5. Articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo distincte longiore vertice oculo valde latiore. 3. C. capitalus sp. n. 9. 5. Articulo primo tarsorum posticorum pulvillis tri- bus æque longis; vertice oculo haud latiore. 288 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 6. Corpore pedibusque fusco-ferrigineis. 4. C. fuscus sp. n. 6.6. Corpore nigro, pedibus anterioribus rufis. 5. C. rufipes sp. n. 2,2. Dorso pronoti levi vel suaviter granuloso. 6. ©. Maesoi sp. n. 1.1. Pronoto postice longe subulato; inter humeros parum ampliato. 7. Antennis inter oculos insertis; costa frontali rotundato- arcuata. 8. Dorso pronoti valde rugoso, rugis elevatis. 9. Elytris apice subacuminatis, anguste rotundatis. 7. C. asperalus sp. n. 9. Elytris apice late rotundatis. 10. Vertice ante oculos distincte prominulo, dorso pro- noti valde rugoso. 8. C. tuberculatus sp. n. 10.10. Vertice ante oculos haud prominulo, dorso pro- noti parum rugoso. 9. C. leslaceus sp. n. 8.8. Dorso pronoti multo minus rugoso, rugis discretis. 11. Pronoti dorso levi tantum inter humeros carinis abbreviatis instructo,carina media recta haud undulata. 10. C. interruptus sp. n. 11.11. Pronoti dorso plus minusve rugoso, carina media plerumque undulata. 12. Costa frontali ante ocellum medium sinuata. 11. C. nodulosus sp. n. 12.12. Costa frontali haud sinuata. 12. C. fuliginosus sp. 13. C. ferrugineus sp. n. 7.7. Antennis fere ante oculos insertis; costa frontali inter oculos sinuata. 14. C. Mazarredoi sp. n. É 1. C. FOSSULATUS sp. nov. Pallide griseus, fusco variegatus, rugoso-tuberculosus. Capite haud exserto : vertice oculo æque lato, utrinque subfossulato, antice non producto; costa frontali inter oculos valde rotundato arçuata ; antennis inter oculos insertis. Pronoto antice tectiformi, postice deplanato ad apicem abdominis extenso ; dorso rugoso-tuberculoso, pone humeros fossulato; carina media antice magis elevata, postice pluri-interrupta; processu postico utrinque juxta carinas laterales carinula irregulari subcompressa instructo, lobis deflexis processus subtus valde sinuatis; angulo postico loborum lateralium lato, apice sub-rotundato truncato. Elytris minutissimis, subacuminatis; alis abbreviatis. Femoribus intermediis latiusculis, carina superiore pone medium minus elevata; femoribus posticis latis; tibiis posticis parum spinosis; articulo primo tarsorum post. tertio valde longiore ; pulvillis apice acutis, pulvillo tertio secundo longiore. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 289 Long. corporis, 8 mm., pronoti, 7 mm., fem. post. 4,5 mm. Loc. Ceylan (coll. de M. Brunner). 2. C. PLANUS Sp. nov. Fusco-ferrugineus, valde rugoso-tuberculosus. Capite haud exserto; vertice oculo vix latiore, antice non producto ; costa frontali inter oculos producta et subindistincte sinuata; antennis inter oculos insertis. Pronoto postice ad apicem abdominis extenso, dorso depla- nato, rugoso-tuberculoso, carina media parum elevata, pluri-inter- rupta, inter humeros costis duabus abbreviatis, parallelis, instructo; carinis lateralibus prope marginem anticum parallelis longe ante humeros abrupte interruptis; angulo postico loborum apice subtrun- cato-rotundato. Elytris alisque nullis? vel obtectis. Femoribus intermediis carinis obscure undulatis ; femoribus posticis brevius- culis, inferne breviter lobatis, area supero-externa tuberculis seriatis oblique positis : articulo primo tarsorum posticorum tertio valde longiore; pulvillis apice acutis sed non spinosis ; pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, © 9 mm., pronoti, 8 mm., fem. post. 5,5 mm. Loc. Nord de l'Australie (coll. de M. Brunner). 3. C. CAPITATUS Sp. nov. Obscure ferrugineus, rugosus. Capite haud exserto : vertice oculo valde latiore, deplanato, antrorsum distincte angustato, ante oculos producto; costa frontali inter oculos arcuato-producta; antennis fere inter oculos insertis. Pronoto deplanato, rugoso-tuberculoso, carina media percurrente, parum elevata, ante humeros subsinuata; carinis lateralibus prope marginem anticum parallelis ; dorso inter humeros costis duabus oblique positis, postice inter se minus dis- tantibus; angulis humeralibus obtusis, intus carinula subrecta retrorsum ad apicem processus producta; processu postico abdo- mine breviore : angulo postico loborum lateralium apice anguste truncato-rotundato. Elytris minutissimis; alis abbreviatis. Femo- ribus anterioribus valde elongatis, carinis subrectis, femoribus postieis dimidio apicali gracillibus ; articulo primo tarsorum posticorum pulvillis apice acutis sed non spinosis;, pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, @ 11 mm., pronoti 8 mm., fem. post. 7,5 mm. Loc. Java (coll. de M. Brunner). 4. C. FUSCUS sp. nov. Minutus ; obscure fuscus, corpore subtus pedibusque pallidioribus. Capite haud exserto : vertice oculo latiore, antrorsum valde angustato : costa frontali inter oculos fortiter arcuato-rotundata; antennis fere inter oculos insertis. Pronoto postice ad apicem abdo- minis extenso. Dorso granuloso, parce tuberculato, carina media ANNALES DE LA SOC. ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI. j 19 290 ESSAI SUR LES ACRIDIENS vis elevata atque pluri-interrupta. Elytris minutissimis, subacumi- natis ; alis valde abbreviatis. Pedibus anterioribus fusco-fasciatis ; femoribus intermediis carinis obtusissime undulatis; femoribus posticis breviusculis, carinis integris; pagina externa rugis obliquis modice elevatis: articulo primo tarsorum posticorum pulvillis acutis sed haud spinosis ; pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, Q 8 mm., pronoti, 6 mm., fem. post. 5 mm. Loc. Sibul (Mazarredo, ma collection). 5. C. RUFIPES Sp. nov. Nigro-fuscus, thorace lateribus nec non pedibus anticis rufñis; minute granosus. Vertice antrorsum angustato, costa frontali inter oculos arcuato producta. Pronoto dorso plano, tuberculato, carina media vix elevata, multi-interrupta, inter humeros lineis elevatis abbreviatis, postice non subulato apicem abdominis vix superante. Elytris oblongis, nigris. Femoribus anterioribus carinis com- presso-dilatatis sed non undulatis; femoribus posticis latiuseulis, nigris, tantum basi rufescentibus; pulvillis tribus articuli primi tar- sorum posticorum apice acutis sed non spinosis, subæque Jongis. Long. corporis, G 7,5 mm , pronoti, 7 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Somali (Revoil, ma collection). 6. C. Mazsoï sp. nov. Albido-cinereus, sublævi. Capite parum exserto; vertice antror- sum sub-ascendente et distincte angustato; costa frontali inter antennas valde rotundato-producta ; antennis inter oculos insertis. Pronoto deplanato, minute granoso, inter humeros lineis duabus elevatis antice posticeque abbreviatis, sulcis transversis valde expressis; prozona plana; carina media undulata, sub-oblitterata ; processu postico ad apicem femorum extenso; angulo postico laterali apice hebetato. Elytris apice rotundatis, alis ultra apicem processus parum productis. Pedibus fusco-variegatis; femoribus carinis rectis, fem. posticis elongatis; articulo primo tarsorum post. pulvillis sub- spinosis, pulvillo tertio secundo longiore. Long. corporis, Q 10 mm., pronoti, 9 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Nueva Caceres (Mazarredo, ma collection). 7. C. ASPERATUS sp. nov. (fig. 25,25a). Fuscus, scaber. Vertice antrorsum angustato, oculo latiore; costa frontali valde inter oculos arcuato-producta ; antennis inter oculos insertis. Pronoto acute subulato, dorso tuberculis elongatis, inter humeros linea elevata antice posticeque abbreviata, carina media lateralibusque compressiusculis; lobo postico laterali sub- acuto. Elytris oblongis, latitudine sua fere triplo longioribus, apice anguste rotundatis, sub-acuminatis; grosse punctatis. Alis ultra apicem pronoti extensis. Femoribus anterioribus angustis, carinis tantum granulatis. Articulo primo tarsorum posticorum tertio vix DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 291 longiore ; pulvillis subtus rotundatis, pulvillo tertio duobus primis unitis breviore. Long. corporis, © 10 mm., pronoti, 13 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Cochinchine (coll. de M. Brunner et la mienne). 8. C. TUBERCULATUS SP. nOV. Pallide fuscus. Vertice antrorsum valde angustato, oculo æque lato; costa frontali valde arcuato-producta ; antennis inter oculos insertis. Pronoto longissime subulato, dorso rugis elongatis plurimis consperso, Carinis crassiusculis, Carina media unduiata, lobo postico laterali anguste et oblique truncato. Elytris oblongis, apice rotundatis; alis ultra apicem pronoti extensis. Femoribus angustis, elongatis, integris : articulo primo tarsorum posticorum tertio vix longiore, pulvillis subtus rectis, apice acutis, pulvillo tertio secundo parum longiore. Long. corporis, © 10 mm., pronoti, 14 mm., fem. post. 6,5 mm. Loc. Borneo, ma coll. Outre les différences signalées dans la diagnose, cette espèce diffère de la précedente par son corps plus svelte et plus élancé en avant, avec le pronotum plus étroit antérieurement et le vertex plus élevé. 9. C. TESTACEUS Sp. nov. Testaceo-flavescens, fusco-cinereo-variegatus. Capite haud exserto; vertice oculo angustiore, antrorsum angustato, a supero viso ante oculos haud producto; costa frontali arcuata ante ocellum medium subindistincte sinuata; antennis inter oculos insertis. Pronoto postice subulato, dorso deplanato, inter humeros convexiuseulo tuberculis rotundatis, depressis, ante humeros, carinulis duabus abbreviatis; processu postico rugis elongatis raris sparsis; angulo postico loborum lateralium triangulari, apice anguste subtruncato. Elytris oblongis apice rotundatis, reticulatis : alis caudatis. Femo- ribus fusco-fasciatis, angustis, elongatis, carinis obtusissime undu- latis; femoribus posticis valde granosis : articulo primo tarsorum posticorum, tertio valde longiore, superne distincte serrulato, pulvillo tertio duobus primis unitis breviore. Long. corporis Q 10 mm., pronoti, 12,5 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Ceylan, ma coll. 10. C.INTERRUPTUS Sp nov. Obscure fusco -ferrugineus. Vertice oculo valde angustiore, antror- sum parum angustato, ante oculos haud producto, carinis anterio- ribus intus valde interruptis : costa frontali inter oculos valde arcuato-producta, ante ocellum medium distincte sinuata ; antennis inter oculos insertis. Pronoto longe subulato, dorso deplanato, sublævi, tantum minute granulato-rugoso, ante humeros carinulis duabus abbreviatis, carina media parum elevata compressiuscula 292 ESSAI SUR LES ACRIDIENS recta, antice cristulata et prope marginem anticum subito depressa et oblitterata ; carinis lateralibus prozonæ antrorsum divergentibus : angulo postico loborum lateralium apice rotundato. Elytris oblongis, brevibus; alis longe ultra apicem pronoti extensis, Femoribus elongatis, carinis crenulatis: articulo primo tarsorum post. pulvillo tertio secundo vix longiore. Long. corporis, 9 mm., pronoti, 11 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Java (coll. de M. Brunner). 11. C. NoDULoSUS sp. nov. Obscure fuscus. Capite modice elevato: oculis prominulis; vertice antrorsum angustato, oculo valde angunstiore, medio carinato, ante oculos haud producto; costa frontali breviter arcuato-producta, ante ocellum medium distincte sinuata; antennis inter oculos insertis. Pronoto subulato, longe ultra geniculos posticos producto, dorso deplanato, ruguloso, antice convexiusculo, carina media undulata, subnodulosa, prope marginem anticum subito depressa et suboblitterata. Elytris latis, brevissimis latitudine sua haud duplo longioribus ; alis caudatis. Femoribus elongatis, carinis subintegris, rectis : tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo haud longiore. Long. corporis, G 8 mm., pronoti, 11,5 mm., fem. post. 6 mm. Loc. Dolores, Philippines (Mazarredo, ma collection). 12. C. FULIGINOSUS Sp. nov. Fuliginosus. Capite haud exserto; vertice oculo subæque lato, antrorsum valde angustato, ruguloso, utrinque fossulato, ante oculos vix prominulo; costa frontali arcuato-producta, ante ocellum medium haud sinuata; antennis inter oculos insertis. Pronoto longe subulato, dorso deplanato, rugis obtusis consperso, carina media pluri interrupta, prope marginem anticum depressa, oblitterata; angulo postico loborum lateralium anguste acuminato, apice hebe- tato. Elytris oblongis, apice rotundatis, impresso-punctatis; alis caudatis. Femoribus elongatis : articulo primo tarsorum post. pulvillo tertio parum longiore. Long. corporis, © 11 mm., pronoti, 14 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Indes orientales (coll. de M. Brunner). 13. C. FERRUGINEUS Sp. nov. Præcedenti valde affinis et primo intuito simillimus, sed vertice antrorsum minus angustato angulo postico loborum lateralium magis rotundato ; carinis femorum anteriorum subundulatis; pul- villo tertio tarsorum posticorum secundo distincte longiore, statura minore differt. Long. corporis, G@, 8-9 mm., pronoti 10-11 mm., fem. post. 5-6 mm. Loc. Philippines (Musée de Stockholm). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 293 14, C. MAZARREDOI Sp. nov. Cretaceus, cinereo vel fusco-variegatus. Vertice granoso subfos- sulato, oculo angustiore, antrorsum distincte angustato, ante oculos haud producto; costa frontali antice posticeque sinuata; antennis fere ante oculos insertis. Pronoto longe subulato, dorso noduloso et -fossulato, toto impresso-punctato, carina media pone humeros valde sinuata; angulo postico loborum lateralium late sub rotundato- truncato. Elytris oblongis, fuscis, pallide strigatis; alis ultra apicem .pronoti vix productis, fuscis. Femoribus fusco-fasciatis, carinis obscurissime undulatis ; femoribus posticis angustis : articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis, pulvillis apice haud spinosis, pulvillo tertio, duobus primis unitis vix breviore. Long. corporis G', 8 mm., pronoti, 11 mm., fem. post., 4,5 mm. Loc. Dolores (Philippines) (Mazarredo, ma collection). VI. — Section BATRACHIDEÆ. Le corps est légerement rugueux. Le front est vertical ou peu oblique; le vertex est en général large et tronqué en avant ou très peu saillant ; la carène frontale se continue parfois sans transition brusque avec celle du milieu du vertex, d’autres fois le vertex, n’étant nullement carené, celle du front commence à la base même de la région frontale et est toujours sillonnée depuis sa base jusqu’à l'ocelle médian; dans le genre Puiggaria mihi, le sillon de la carène frontale est tres large, plus large même que le premier article des antennes, mais en général ce sillon est très étroit pas plus large que le diamètre du reste de l’antenne. Les antennes sont insérées sur la ligne qui réunirait les bords antérieurs des yeux et plus fréquem- ment en arrière de cette même ligne, c’est-à-dire entre les yeux; elles sont grêles et en général longues, quelquefois même extrême- ment longues, composées de 16 à 22 articles dont le premier est bien plus large que les autres et le deuxième globuleux et petit. Les yeux sont gros et fort saillants et alors ils sont arrondis, où dépri- més, pas élevés et de forme triangulaire; supérieurement ils sont entamés par un petit lobe du vertex. Les ocelles postérieurs sont situés dans la partie moyenne de la portion frontale comprise entre les yeux. Les palpes maxillaires sont grands avec les articles apicaux plus ou moins larges, déprimés et de couleur jaunâtre. Le pronotum est toujours tectiforme; antérieurement il s’'avance sur la tête en recouvrant l’occiput, et chez la plupart se termine en ‘une pointe crochué au bout dirigée en avant, entre les yeux; posté- rieurement son processus est pointu et de longueur assez variable : _ les lobes latéraux sont verticaux et bisinués au bord postérieur, le sinus inférieur étant arrondi et non anguleux, son angle postero- 204 ESSAI SUR LES ACRIDIENS inférieur est droit ou aigu, dirigé en bas, et non refléchi. Les élytres sont arrondies à l'extrémité et presque toujours marquées, près de l'extrémité, d’une tache claire; les ailes varient pour la longueur, étant raccourcies chez les unes, et prolongées au delà du processus du pronotum chez les autres. Les pattes sont simples, et les fémurs antérieurs ont les carènes droites, non festonnées ; et supérieurement ils sont sillonnés; les fémurs postérieurs ont l'aire médiane de leur face externe assez large, de forme régulière avec les interstices des plis obliques gra- nuleux ou squammuleux : les tibias postérieurs sont plus larges vers l'extrémité, leurs carènes étant multi-épineuses ; le premier article des tarses postérieurs est à peine plus long et parfois aussi long que le dernier; les plantules de ce premier article sont subarrondies, ne se terminant point en épine; elles sont en même temps d’égale lon- gueur ou la dernière est un peu plus longue. Paxilla gen. nov. Corpore ruguloso, nitidiusculo. Capite lato ; vertice arcuato, antice utrinque transversim carinato, medio carina longitudinali; costa frontali rotundata a basi sulcata, antennis brevibus articulis 20-22 parum distinctis, inter partem inferiorem oculorum insertis : oculis haud exsertis, sub-triangularibus. Pronoto tectiformi, antice angu- lato, postice sub-acuto, apicem femorum non attingente, dorso ruguloso, rugis longitudinalibus destituto, carinis lateralibus ante humeros nullis. Elytris angustis, alis abbreviatis. Femoribus ante- rioribus carinis integris, rectis; fem. posticis latiusculis, pagina externa pinnata subsquamulata ; lobo femorali parvo, tibiis posticis multispinosis, extus sulcatis ; articulo primo tarsorum posticorum superne sulcato, elongato, articulo tertio parum longiore; pulvillis subtus rotundatis, subæque longis. Tettigidea pars Scudder. 1. P. oBEsA Scudd. | Nigra © vel obscure fusca, supra plumbea, capite antice fascia- que obliqua laterali pronoti pallidis &G, subnitidis, granulatis. Pronoto carina media regulariter arcuata, dorso suaviter ruguloso- cicatricoso; processu postico subacuto. Elytris sublevibus, alis pronoto brevioribus. Femoribus anticis incostatis, supra obscure sulcatis : fem. intermediis supra sulcatis atque bicostatis, pagina externa costa longitudinali, incrassata et subcrenulata; femorum posticorum strigis paginæ externæ subsquamatis. Valvulis oviposi- toris subscabris. Long. corporis, 4Q, 10-15 mm., pronoti, 9-12 mm., fem. post. 6-8,5 mm. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 295 Teltigidea obesa Scudder, Ent. notes VI p. 12. Boston. Soc. of Nat. Hist. Vol. XIX, 1877-78. Loc. Georgia, Morrison (coll, de M. Brunner et la mienne ainsi que dans les Musées de Stockholm et de Genève). C'est un insecte assez singulier par sa couleur noir brillant ainsi que par la forme bombée de son corps. Dans la larve, le corps est comprimé, et la coloration change légèrement, les antennes, les palpes et une partie des tarses étant roussâtres. Tettigidea Scudd. Corpore rugosiusculo; fronte modice obliqua ; vertice oculo æque lato vel sublatiore, antice carina obliqua terminato, medio carinato; costa frontali magis compressa ante oculos et pone eos compresso- elevata, subtiliter suleata; antennis brevibus, articulis 22 compo- sitis. Pronoto obtuse tectiformi, antice angulato, vel angulato rotundato, postice acuto, plus minusve elongato, carina media acu- tiuscula, carinis lateralibus ante humeros indicatis, dorso utrinque rugis longitudinalibus, irregulariter dispositis prædito. Elytris apicem versus sæpissime macula pallida notatis; alis apicem pro- cessus plerumque superantibus. Femoribus anterioribus superne sulcatis; fem. intermediis extus unicostatis; femorum posticorum pagina externa strigis obliquis, undulatis, interstitiis granosis; lobo femorali parvo; tibiis posticis pluri spinosis; articulis primo tertio que tarsorum posticorum subæque longis vel primo parum longiore, pulvillis duobus apicalibus sub-æqualibus, haud spinosis. Valvalis ovipositoris subscabris. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoto rugis irregularibus abbreviatis. 2. Processu postico pronoti apicem femorum haud attingente vel vix superante; alis abbreviatis non ultra apicem pronoti extensis. 1. 7. Chichimeca Sauss. 3. Elytris unicoloribus, immaculatis. 2. 7. cuspidata Scudd. 3.3. Elytris prope apicem puncto flavo ornatis. 4. Capite a latere viso ante oculos subacuminato ; elytris minutis, punctatis. 3. T. prorsa Scudd. 4.4. Capite a laterce viso ante oculos rotundato; elytris, latis lævibus. 4. T. polymorpha Burm. 2.2. Processu postico pronoti apicem femorum superante; alis perfecte explicatis, ultra apicem pronoti extensis. 5. Elytris prope apicem puncto flavo ornatis. 6. Processu postico pronoti inter carinas ruguloso ; dorso inter humeros tectiformi, carina media acuta. 5. T°. lateralis Scudd. 296 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 6.6. Processu pronoti lævi, dorso inter humeros transver- simconvexo, carina media leviter elevata. 6, 7. Guatemalteca sp. n. 5.5. Elytris unicoloribus, impictis. 7. T. Scudderi sp. n. 1.1. Pronoto rugis regularibus sub parallelis percurrentibus. 8. mulli T.costata sp. n. 1. T. CxicHimEca Sauss, Fusca, fronte sæpissime pallida; femoribus flavo-pictis, tibiis rufis, granosa. Vertice antice obtuse angulato. Pronoto antice obtuse angulato, postice acuto, apicem femorum vix attingente, carina media versus caput distincte arcuato-declivi, carinis latera- libus prope marginem anticum distinctis, retrorsum subdivergenti- bus, dorso longitrorsum rugoso. Elytris extus rufescentibus, prope apicem impictis; alis abbreviatis. Femoribus posticis latis, granoso- strigatis; articulo primo tarsorum post. pulvillis subæque longis. Long. corporis, G', 10 mm., pronoti, 9 mm., fem. post., 6 mm. Teltix chichimeca Sauss. Rev. et Mag. de Zool. XIII p. 400 (1861). » » Thomas, Syn. p. 244. Loc. Mexico calida (Saussure); Ciudad Durango (ma collection). J’ai vu un exemplaire de la coll. de M. Brunaer avec l'indication Nossi-be, Madagascar, que je crois incertaine. 2. T. cuspipaATA Scudd. Blackish brown, the head a little paler ; frontal carina of the head compressed, rather prominent, sulcate from the middle of the eyes downward. Whole head and pronotum as well as hind femora covered rather profusely with minute depressed granulations, giving a brighter appearance to the insect from their reflection of the light. Pronotal shield extending behind nearly to the tip of the posterior femora the front border angulated, and the compressed, slightly elevated, but very distinct, median carina produced ante- riorly to a sharp point, reaching to the upper base of the frontal carina of the head. Tegmina flat with very few and very indistinct granulations, and excessively minute and crowded punctulations. Wings very short, claws sharply spurred at the base; valves of ovipositor rather stoutly serrulate. Length of body, ©, 17 mm., of pronotal shield, 13 mm., of hind tibiæ, 8 mm. Teltigidea cuspidata Scudd. Entomol. notes IV. p. 31 (1875). Loc. Andes du Pérou. Je place cette espèce, qui m'est inconnue en nature, à côté du T. Chichimeca Sauss. par la longueur du pronotum qui ne dépasse que de peu l'extrémité des dernières cuisses : la forme du bord ante- rieur de ce même anneau qui s’étend sur la tête en forme d’épine DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 297 crochue peut servir à le distinguer de cette espèce qui du reste diffère de toutes ses congénères par sa très grande taille. 3. T. PRORSA Scudd. Obscure-fusca, dorso plerumque ferrugineo-castaneo; capite antice fasciaque laterali, obliqua, pronoti in pallidis. Vertice ante oculos producto, distincte angulato; antennis rufescentibus apice infuscatis. Pronoto antice angulato-rotundato, postice apicem femorum haud attingente, dorso nitidiusculo, ruguloso, costis parum elevatis, longitudinalibus; carina media acuta; carinis lateralibus inter humeros parum distantibus, angulis humeralibus obtusissimis, fere nullis. Elytris minutis, punctatis, fuscis, margine externo rufo, apice puncto parvo flavo. Femoribus anticis sæpe rufescentibus, indistincte sulcatis; femoribus posticis valde granosis. Long. corporis G@, 9-11 mm., pronoti, 7-10 mm., fem. post., 5-7 mm. Tetligidea prorsa, Seudd. Ent. Nat. VI, p. 12. Boston. Soc. Nat. Hist. vol. XIX. 1877-78. Loc. Georgia, Morrison, (coll. de M. Brunner et la mienne, Musée de Stockholm). 4. T. PoLyYMorRPHA Burm. Fusca vel grisea opaca : capite antice fasciaque laterali pronoti in G pallidis; antennis rufescentibus; femoribus postice plus minusve fusco-fasciatis. Vertice obtuse producto,oculo æque lato, granoso, medio carinato, a latere viso ante rotundato: costa frontali valde compresso-elevata. Pronoto antice obtuse angulato, postice acuto, apicem femorum posticorum non attingente, carinis lateralibus subacutis, carina media antice subgibbosa, dorso rugis tuberculisque parum elevatis instructo. Elytris latiuseulis, lævibus, fuscis, extus pallidioribus, apice macula parva, flava. Alis valde abbreviatis, ultra apicem pronoti haud extensis. Femoribus posticis nitidiusculis, parce rugosis sed valde granosis; articulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio secundo distincte longiore. Long. corporis, 4Q, 8-12 mm., pronoti, 7,5-11,5 mm., fem. post., 5-7 mm. Telriz polymorpha Burm. var. B. Handb. II, p. 657 (1839). Tetrix parvipennis Harr., Cat. ins. Mass. 57 (1835) — ibd. Rep. 3 d. ed. 187 fig. 82 (1K62). Teitigidea polymorpha Seudd. Mat. Boston. Journal N. Hist. p. 476, vol. VII. Tettigidea polymorpha Thomas Syn. p. 188. Loc. Etats-Unis de l'Amérique. du Nord, Georgie, Morrison (Musée de Stockholm et ma collection). 298 ESSAI SUR LES ACRIDIENS 5. T. LATERALIS Scudd. Fusca vel brunnea, pallide variegata, dorso plerumque pallido : capite antice nec non lateribus thoracis G'abdomineque subtus pallide- flavis. Vertice obtuso, convexiusculo, utrinque granoso, antice carina media producta, costa frontali valde compressa. Pronoto antice angulatim producto vel subrotundato, postice subulato, apicem femorum superante, carina media acutiuscula, carinis lateralibus antice plerumque subindistinctis; dorso transversim convexo, rugu- loso, costis longitudinalibus confusis; antice distincte tectiformi. Elytris latiusculis ante apicem puncto calloso, pallido : alis ultra apicem processus extensis. Femoribus granoso-scabris ; tibiis rufes- centibus; articulo primo tarsorum post. pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio longiore. Long. corporis, GQ, 10-14 mm., pronoti, 9-16 mm., fem. post., 5,5-8 mm. Acrydium laterale Say, Am. ent. I. PI. 5 (1824) — Ibd. Ent. of. N. Amer. (ed. Le Conte) I. 10. PI. 5, f. 2-3. Tetrix lateralis Harr., Cat. Ins. Mass. 57. — Ibd. Rep. 3 d. ed. 187%. Tetrix polymorpha Burm. var. À. Handb. II, p. 659. Tettigidea lateralis Seudd. Mat., Boston Journ. Nat. Hist p. 477, vol. VII. Tettigidea lateralis Thomas, Syn. p. 187. Loc. États-Unis de l'Amérique du Nord. Georgia, Morrison; Illi- nois, Belfrage; Carolina bor., Morrison; Cuba (Gundlach, ma collection). 6. T. GUATEMALTECA Sp. nov. Pallide-grisea, fusco variegata ; femoribus fusco-fasciatis. Vertice oculo angustiore, antice obtuse parum producto, medio carinato, a latere viso rotundato. Pronoto antice rotundato-subangulato, postice subulato apicem femorum vix superante; dorso sub-lævi, rugis lon- gitudinalibus fere indistinctis ; inter humeros convexisculo, carina media parum elevata pallide-fuscoque notata; carinis lateralibus prope marginem anticum perspicuis, curvatis, retrorsum divergenti- bus. Elytris lævibus, fuscis, extus pallidioribus, ante apicem macula obliqua pallida notatis; alis longe pone apicem pronoti extensis: Femoribus posticis minute granulatis : articulo primo tarsorum posticorum pulvillis inferne subrotundatis; tertio parum longiore. Long. corporis, ©, 10 mm , pronoti, 10,5 mm., fem. post., 6 mm. Loc. Guatemala (coll. de Mr. Brunner). Chez cette espèce le pronotum est presque privé des carènes lon- gitudinales irrégulières que l’on voit dans les autres espèces du genre. Par sa taille elle pourrait figurer entre 7°. polymorpha Burm. et 7”. lateralis Scudd. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 299 7. T. SCUDDERI sp. nov. Griseo-plumbea, subtus pallida. Vertice oculo angustiore, gra- noso, antice obtuso; costa frontali parum compresso-elevata; anten- nis rufescentibus, apice subinfuscatis. Pronoto antice angulato- rotundato, postice angustissime producto, subfiliformi, acuto.Carina media parum elevata, inter humeros suboblitterata, dorso sublævi, granuloso, rugis longitudinalibus parum indicatis. Elytris ovatis, griseis, impictis. Alis ultra apicem pronoti extensis. Femoribus posti- cis parum latis, articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis; pulvillis inferne rectis, pulvillo tertio cæteris haud longiore. Long. corporis, ©, 8 mm., pronoti, 10 mm., fem. post., 5,5 mm. Loc. Hautes Amazones (coll. de Mr. Brunner). 8. T. MULTICOSTATA Sp. nov. Fusco-ferruginea, dorso fusco vel pallido. Vertice oculo latiore, antice obtuse angulato, costa media compressa, postice subito abbre- viata; costa frontali modice compressa, subrecta; antennis brevius- culis, rufescentibus, apicem versus infuscatis. Pronoto antice obtuse producto, medio uncinato, postice acuto, apicem femorum non attin- gente vel parum superante, dorso obtuse tectiformi, granoso, rugis fere regularibus, parallelis, percurrentibus; carina media acutiuscula. Elytris ovatis, fuscis, externe pallidioribus, parce albido granosis. Alis apicem pronoti superantibus vel abbreviatis. Femoribus grano- sis, obscure fusco-fasciatis ; tarsis pallidis, articulis primo tertioque tars. post. æque longis, pulvillis inferne subrotundatis, tertio cæ- teris haud longiore. Long. corporis, Q, 10 mm., pronoti, 10-11 mm., fem. post. 7 mm. Loc. Brésil, ma collection, grâce à l’obligeance de Mr. Brunner von Wattenw yl. C’est l’espèce la plus facile à reconnaître par les côtes presque régulières de son pronotum et par la forme du bord antérieur du même segment qui est aigu au milieu comme dans le genre suivant. Batrachidea Serv. Corpore latiuseulo, minute granuloso. Facie modice obliqua ; oculis globosis, subrotundatis ; vertice angusto; costa frontali a basi sul- cata, inter oculos subito abbreviata; palpis max. compresso-dilatatis, flavis, articulo apicali penultimo longiore, oblongo. Pronoti dorso obtuse-tectiformi, antice acutissime producto, postice geniculos non vel vix attingente; carina media tota in eodem plano jacente, acuta, antice utrinque carinis subparallelis postice abbreviatis. Elytris oblongis; alis processu brevioribus. Femoribus carinatis, femoribus intermediis apice in spinam productis, fem. posticis 300 ESSAI SUR LES ACRIDIENS magnis, Spina femorali parva, spina geniculari ægre distinguenda ; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis; pulvillis inferne rectis, pulv. tertio cæteris vix longiore. PBatrachidea pars, Serville, non Saussure, Scudder, Thomas. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Elytris macula magna rotundata flava ante apicem ornatis. 1. PB. flavonotata sp. n. 1.1. Elytris puncto minuto subapicali instructo. 2. BP. mucronata Serv. 1. B. FLAVO-NOTATA Sp. nov. Obscure ferruginea, capite antice, pronoto postice, abdomine supra nec non corpore subtus pallidis. Antennis elongatis, ferrugi- neis. Vertice granulato oculo æque lato © vel angustiore G\, costa frontali ante oculos vix producta. Pronoto granulato, antice aperto, postice apicem femorum non attingente, acuto; carina media per- currente, acuta, sinu inferiori loborum lateralium pronoti arcuato. Elytris latis, fuscis, ante apicem macula magna subrotundata flava notatis : alis abbreviatis. Femoribus anterioribus férrugineis ; fem. posticis obscure variegatis; tibiis posticis fuscis, pallide annulatis; tarsis pallidis. Long. corporis, GQ, 8-12,5 mm., pronoti, 7-10,5 mm., fem. post., 5-7,5 mm. Loc. Nouvelle Grenade (Dämel, Musée de Stockholm). 2. B. MUCRONATA Serv. Fusca, granulis pallidis minutis conspersa, articulis apicalibus palporum max. pallidis. Pronoto ruguloso, carinis nigro-rufoque- macCulatis, spina marginis anticis acutissima, fusca. Elytris puncto flavo subapicali sæpe subindistincto : alis abbreviatis vel apicem pronoti superantibus. Femoribus granulatis, carinis subintegris: fem. anticis apice muticis, flavo-nigroque-maculatis : tibiis rufes- centibus, fusco-annulatis; tibiis posticis obscure fuscis, basi annulo flavo; tarsis pallidis, articulo tertio apice fusco. Long. corporis, GQ, 9-10 mm., pronoti, 10-14 mm., fem. post., 7-8 mm. Tetrix (Batrachidea) mucronata Serv. Orth., p. 764 (1839). Tetrix mucronata Serv. Encycl., t. X, p. 600. Acridium (Tetrix) mucronatum de Haan, Bijdrag. tot de kennis der Orth., p. 166. Loc. Apiahy au Brésil (Puiggari, ma collection); Pérou central (Musée de Varsovie et coll. de M. Brunner). DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 901 Scaria gen. nov. Corpore gracili, fere lævi. Facie valde obliqua; oculis valde globosis; vertice oculo angustiore; costa frontali sulcata, medio compresso-elevata, antice posticeque subito abbreviata; antennis elongatis, filiformibus; palporum articulo apicali penultimo lon- giore, late compresso, pallido. Pronoto dorso fere plano, antice plus minusve compresso, acutissime producto, uncinato, postice longe ultra apicem femorum extenso, carina media antice antrorsum ascendente, postice subdepressa, carinis lateralibus prope marginem anticum subobsoletis;, angulis humeralibus obtusissimis. Elytris oblongis sæpe apicem versus puncto pallido notatis. Alis perfecte explicatis. Femoribus carinatis, carina superiore femorum interme- diorum apice in spinam producta, spina femorali parva, spina geni- culari fere nulla; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. Acrydium p. de Geer. Tettix p. Stal. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Pronoti dorso viridi; elytris puncto pallido anteapicali notatis. 1.5. Lamata de Geer. 1.1. Pronoti dorso linea pallida longitudinali; elytris im- maculatis. 2. 8. lineala sp. n. 1. S. HAMATA de Geer. Olivacea, utrinque fascia lata nigra longitudinali; margine inferiore loborum lateralium pronoti flavo ; corpore subtus, capite pedibusque pailide rufescentibus ; labro fusco; elytris nigris, puncto ante apicali pallido; femoribus posticis subtus striga fusca. Pronoto antice parum compresso. Alis apicem pronoti superantibus, fuscis Femoribus anterioribus apice spina parva vel nulla; carina media pronoti percurrente, in pone humeros breviter depressa; tibiis posticis ferrugineis, marginibus lateralibus superioribus apicem versus levissime dilatatis, minutissime serrulatis, pariter dentatis, margine interiore prope apicem inermi. Long. corporis, 4®, 9-12 mm., pronoti, 11,5-14 mm., fem. post., 5,5-6,5 mm. Acrydium hamatum de Geer, Mém. 3, p. 503, 22. pl. 42 f. 15. (1773). Teliix hamatus Stäl, Rec. orth. I. p. 146. Loc. Surinam (coll. de Geer, sec. Stäl); Hautes Amazones (Staudinger) ma coll., Cayenne (Jelski), Musée de Varsovie. Chez le G que j'ai examiné les fémurs antérieurs sont pourvus 302 ESSAI SUR LES ACRIDIENS d'une épine apicale, les élytres sont tachées de jaune à la base, le pronotum est plus comprimé en avant des angles antérieurs et l’épine de son bord antérieur est plus saïllante et arquée. J'ignore si ces différences sont ou non spécifiques. 2. S. LINEATA SP. nov. Atra, linea media pronoti nec non margine inferiore loborum lateralium pallidis; corpore subtus cum capite pedibusque pallide rufescentibus; elytris immaculatis; femoribus posticis basi subtus striga fusca. Pronoto antice parum compresso, vix antrorsum elevato, carina media inter humeros humiliore, plus minusve obso- leta; «carinis lateralibus antice distinctis. Alis apicem pronoti superantibus. Femoribus anticis spina apicali nulla, tibiis posticis pallidis uti in præcedenti arcuatis. Long. corporis, G'®, 8-10 mm., pronoti, 11,12 mm., fem. post. 5,5-6,5 mm. Loc. Hautes Amazones (Staudinger) ma collection. Puiggaria gen. nov. Corpore lævi. Facie subverticali; carinis frontalibus supra inter oculos subito abbreviatis ; antrorsum usque ad medium valde diver- gentibus, dein subparallelis, sulco medio lato : oculis globosis, cycloideis ; antennis filiformibus, capite toto fere duplo longioribus, articulis mediis valde elongatis, vix ante oculos insertis; vertice latissimo; palporum articulo apicali longiore, oblongo, corpori con- colori. Pronoto tectiformi, antice acutissime producto; dorso antice utrinque carinis subparallelis, postice abbreviatis ; processu postico geniculos sub-attingente; carina media tota fere in eodem plano jacente. Elytris angustis magnam partem subpronoto obtectis. Alis brevissimis. Femoribus carinatis, fem. intermediis carina superiore apice in spinam producta; spina femorali parva, spina geniculari subproducta; articulis primo tertioque tarsorum posticorum subæ- que longis. Le curieux insecte qui constitue ce genre a été découvert à Apiahy (Brésil) par M. Puiggari, zélé explorateur de cette région, à qui je dédie le genre en souvenir de ma gratitude pour les nom- breuses espèces qu’il m'a procurées. 1. P. ANTENNATA sp. nov. (fig. 26, 26 a-b). Fusco-rufescens, granulis minutis, rufs, conspersa; articulis api- calibus palporum corpore concoloribus. Pronoto carinis nigro et rufo-signatis; angulis humeralibus obtusissimis, carinis lateralibus processus intus ruga longitudinali apposita; carinis femorum rectis, integris; pulvillis tarsorum post. subæque longis. dt aa fiat dennert ÉD dE io in rasée DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 303 Long. corporis, ©, 11 mm., pronoti, 10 mm., fem. post., 6,5 mm. Loc. Apiahy (Brésil), Puiggari, ma coll. Saussurella gen. nov. Corpore granoso. Vertice lato, convexo sed mutico, utrinque prope oculos breviter carinato, facie parum obliqua, costa frontali depressa, inter antennas leviter elevata et inter oculos subito depressa, latissime sulcata, carinis subparallelis; antennis inter oculos insertis ; oculis parum productis, palpis modice compressis. Pronoto antice supra caput producto, medio recte carinato, postice ultra geniculos posticos producto; lobis deflexis postice bisinuatis, sinu inferiore arcuato. Elytris oblongis, alis perfecte explicatis. Femoribus pluricarinatis, fem. anterioribus superne sulcatis; fem. intermediis apice mucronatis, femoribus posticis gracilibus, carinato- serrulatis, spina femorali parva, spina geniculari modice producta; tibiis posticis subparallelis, pariter spinosis; articulis primo tertio- que tarsorum posticorum subæque longis. 1. S. corNuTA de Haan. Badia, disco elytrorum geniculisque posticis fuscis. Pronoto antice valde producto, apice hebetato, carina media a latere visa recta sed pone medium angulato-depressa. Alis infuscatis apicem processus attingentibus. Long, corporis, G', 11 mm., pronoti, 15 mm., fem. post., 7,5 mm. Acridium (Tetrix) cornutum, de Haan, Bijdrag tot de kenn. Orth. p. 167 (1343). Loc. Indes orientales (coll. de M. Brunner von Wattenwyl). Phlœonotus gen. nov. Corpore minute et sparsim granuloso. Vertice lato, producto, antice medio carinato, utrinque tumidulo, facie subverticali, costa frontali compresso-elevata, late sulcata; antennis vix ante oculos insertis, oculis parum elevatis, obtusissime subtriangularibus. Pro- noto antice producto, margine antico utrinque valde sinuato, acute et arcuatim cristato, postice acuminato, lobis lateralibus postice bisinuatis, sinu inferiori obtusissimo, angulo postico inf. subacuto. Elytris oblongis. Alis perfecte explicatis vel nullis? Femoribus ante- rioribus superne sulcatis; fem. intermediis externe unicostatis, apice acutis sed haud mucronatis; fem. posticis strigis angulatis, granulato squamatis; spina femorali, parva, spina geniculari ægre distinguenda, tibiis posticis tertia parte apicali ampliatis, margini- bus subcompressis, plurispinosis; articulis primo tertioque tarsorum 304 ESSAI SUR LES ACRIDIENS post. æque longis. Valvis ovipositoris scabris, sinuatis, marginibus denticulatis. Hymenotes Gerstæcker. 1. PHL. NATALENSIS sp. nov. (fig. 27, 27 a-b). Obscure ferrugineus, fusco-variegatus. Antennis rufescentibus. Pronoto antice a latere viso rotundato-cristato, postice apicem femorum attingente, dorso granoso, inter carinas concaviusculo, carinis lateralibus granulatis. Elytris macula magna nigra, prope apicem fascia obliqua transversa pallida intersecta. Alis perfecte explicatis. Tibiis posticis fuscis, basi pallide annulatis. Long. corporis, ©, 14 mm., pronoti, 16 mm., fem. post., 8,5 mm. Loc. Natal (coll. de M. Brunner von Wattenwyl). 2. PHL. HUMILIS Gerst. Fuscus, granulosus, nigro-varius, opacus. Pronoto apice recurvo et acuminato, utrinque acute carinato. Elytris alisque nullis. Long. corporis, G', 12,5 mm. Hymenotes humilis Gerst., die Gliederthier-Fauna der Sansibar- Gebietes, p. 47. Taf III, f. 7 (1873). Loc. Mombas (Gerstaecker). VII. — Section TRIPETALOCERÆ. Malgré les différences assez considérables qu’offrent entre elles les espèces qui composent cette dernière tribu, il reste toujours un fond de ressemblance et certains caractères communs qui autorisent la formation de cette division taxonomique dont le caractère le plus saillant est la forme particulière des antennes : ces organes qui peuvent être insérés au devant des yeux ou entre les yeux, sont toujours d’une longueur assez notable et extraordinaire eu égard à ce qui s'observe chez la plupart des Tettigiens ; mais ce qui frappe plutôt l'attention, c'est l'élargissement des articles anteapicaux qui sont plus ou moins comprimés, même foliaces et forment une sorte de massue à la formation de laquelle concourent deux ou trois articles: cette forme même souffre une modification assez notable dans le genre 7'ripetalocera dans lequel à partir du troisieme, les articles sont fortement triquètres. La tête est en général petite; mais dans le genre Zettigodina elle est extrêmement longue et offre après les yeux un notable étrangle- ment, en sorte qu’elle est comme portée par un col long et grêle, les yeux sont assez saillants et même semblent pédiculés (7ripela- locera), le front est quelque peu oblique et l’ocelle médian est toujours placé en avant des yeux. Le pronotum tronque en avant porte parfois un tubercule plus ou moins saillant dirigé obliquement sur la tête; postérieurement il se DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 305 prolonge jusqu’à l’extrêmité de l’abdomen, et même davantage; supérieurement il porte quelquefois des tubercules épineux. Ses lobes latéraux sont anguleux et dirigés obliquement en dehors, très rarement en bas. Les élytres et les ailes manquent souvent, les uns et les autres quand ils sont présents ont la forme ordinaire. Le prosternum est rebordé en avant et son bord antérieur est plus ou moins sinué par devant la bouche. Les pattes sont variables, grêles et simples chez les uns, chargées chez les autres d’expansions ou de lobes le long des carènes, mais les fémurs antérieurs sont toujours comprimés en dessus et carénés. Le dent fémorale et la sinuosité anguleuse qui se trouve avant les genoux des dernières cuisses chez les autres sections manquent ici complètement, ou bien sont à peine indiquées. Les articles premier et troisième des tarses postérieurs sont à peu près de la même lon- gueur ou bien le premier est à peine plus long que le troisième. Les espèces sont toutes de l'Océanie, Java, Bornéo, Sumatra, Philippines et Nouvelle-Guinée. Tettigodina Westw. Capite valde exserto ; vertice oculo angustiore; oculis semi-glo- bosis, sessilibus : antennis longissimis, apicem processus pronoti fere attigentibus, articulis tribus ante-apicalibus latis, compresso-dila- tatis; inter partem inferiorem oculorum insertis; articulis duobus apicalibus palporum max. magnis, foliaceis, ovalibus. Pronoto antice truncato, postice acute subulato, carina media integra; angulis humeralibus obtusis; angulo postico loborum lateralium obtuso, inermi. Elytris alisque nullis? Pedibus elongatis, simplicibus; tibiis posticis spinosis; articulis primo tertioque tarsorum postico- rum æque longis. Tetricodina (Snellen von Vollenhoven), Westwood pars (emend). 1. T. LUTEO-MARGINATA Westw. (fig. 30, 30 à). Fusca, opaca, delicate granulata ; prothoracis carina integra media lateribusque angulatis luteis; femoribus omnibus supra linea lutea notatis. Long. corporis, GQ, 6 lin. (West.). Tetricodina luteo-marginata Westw., Thes. entom. oxoniensis p. 176. PI. XXXII. f. 6. 6. a (1874). Loc. Menado et Dorei (Nouvelle Guinée). Ce curieux insecte m'est totalement inconnu. La forme de la tête a, comme le dit avec beaucoup de raison M. Westwood, une certaine ressemblance avec celle des Proscopia, les yeux étant placés à l'extrémité du front, et très éloignés du bord antérieur du pronotum. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXXI. 20 306 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Discotettix Costa. Capite haud exserto; vertice transverso, oculo non duplo latiore, antice imperfecte marginato; oculis à supero visis reniformibus, ses- silibus; facie vix obliqua, costa frontali inter antennas compressa et arcuatim elevata, pone antennas depressa, oblitterata; antennis distincte ante oculos insertis, filiformibus, longiusculis, articulis 12 compositis, articulis 7-9 valde compressis, dilatatis, foliaceis, 3-5 cylindricis, confusis, apicalibus angustissimis; palpis brevibus, haud ampliatis. Pronoto dorso deplanato, antice sæpe in tubercu- lum producto, postice acuminato, carinis plus minusve tubercu- latis; angulo postico loborum lateralium extrorsum explanato, spinoso vel obtuso. Elytris alisque perfecte explicatis vel abbrevia- tis vel nullis. Prosterno antice reflexo, medio haud carinato. Pedi- bus compressis, femoribus supra carinatis, plus minusve lobato- dentatis, tibiis tetragonis, duabus primis apicem versus extrorsum nutantibus; tib. posticis subinermibus, dimidio apicali tantum spinis tribus vel quatuor; canthis serratis; articulis primo tertioque tar- sorum posticorum subæque longis ; pulvillis rotundatis, haud acute- spinosis; pulvillo tertio duobus basalibus unitis longitudine æquali. Valvulis ovipositoris prope apicem sinuatis. Tetrix pars Serville. Discoteltix Costa. Mnesarchus Stà]. DISPOSITIO SPECIERUM. 1. Carina media pronoti supra caput in tuberculum magnum compressum producta. 1. D. Belzebuth Sery. 2. D. Selysi sp. n. 1.1. Carina media pronoti antice mutica. 3. D. scabridus Stäl. 1. D. BezzeBuTx Serv. (fig. 29). Fuscus, cinereo-tomentosus. Antennis minute serrulatis, fuscis, articulis plurimis, apicem versus pallidioribus. Pronoto supra grosse impresso-punctato, subreticulato; processu postico acute et longe producto, carina media subtili, tuberculis spiniformibus valde elevatis prædita, tuberculo primo compresso supra caput producto; angulis humeralibus spiniformibus, dorso pone medium bitubercu- lato; angulo postico loborum lateralium extrorsum valde expanso, acute spinoso, margine postico serrulato. Elytris oblongis; alis api- cem processus extensis. Pedibus elongatis; femoribus anterioribus supra subtusque obtuse lobatis; tarsis pallidis, fusco-annulatis. Long. corporis, GQ, 14-19 mm., pronoti, 18-21 mm., fem.post., 7,5-9 mm. Tetrix Belzebuth Serville, Hist. nat. des Orth., p. 759 (1839). Acridium(Tetr.) Belzebuth de Haan, Bijd. p.167,pl. XXII, fig. 9,Q. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 307 Discotettix armatus, Cost., Annuario del Mus. zool. di Napoli, IL (1864), p. 59. Loc. Bornéo, toutes les collections. 2. D. SELYS1 spec. nov. Ferrugineus vel fuscus. Antennis hispidis, fuscis, rufo-variegatis. Pronoto supra grosse impresso-punctato, haud reticulato, pro- cessu postico acuto pone apicem femorum parum producto; carina media subtili, tuberculis obtusis, compressis, vix elevatis prædita, tuberculo primo cylindrico, granoso, supra caput oblique producto, apice rotundato, angulis humeralibus obtusis, dorso pone medium tuberculis sex obtusis, duobus primis majoribus atque quadricari- natis; angulo postico loborum lateralium extrorsum valde expanso, acuto vel obtuso, margine postico denticulato. Elytris oblongis, alis ad apicem processus extensis. Pedibus elongatis, femoribus for- titer lobatis; tibiis intermediis extus unidentatis; tarsis pallidis, fuscoannulatis. Long. corporis, G, 12 mm., pronoti, 14 mm., fem. post., 7,5 mm. Loc. Sumatra. Je me fais un plaisir de dédier cette espèce à M. le Baron Ed. de Selys-Longchamps qui a tant contribué par ces importants travaux à la connaissance des Odonates de l'Océanie et des îles Philippines. 3. D. scaBrIDuS Stäl. A D. Belzebuth differt, antennis versus apicem minus compresso- dilatatis, pronoto haud reticulato, irregulariter rugoso, tuberculis dorsalibus multo minus elevatis, carina media inter angulos hume- ralia bigibbosa, antice juxta marginem apicalem tuberculo parvo non compresso-elevato. Alis valde abbreviatis; femoribus anteriori- bus supra subtusque fortiter lobato-dentatis, nec non femoribus posticis extus unituberculatis. Long. corporis, G@, 10-11 mm., pronoti, 15-17 mm., fem. post., 6,5-7,5 mm. Mnesarchus scabridus Stal, Ofv. af Kongl. Vet. Ak. Fôrhandl. n° 10, p. 55 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). Je possède cet insecte dans ma collection grâce à la générosité de M. Brunner von Wattenwyl. Je considère comme larves du 2. PBelzebuth, deux exemplaires qui ont les antennes plus courtes et en même temps plus grosses et hérissées de poils spiniformes, les élévations du pronotum disposées comme dans le 2. scabridus et les femurs aussi fortement lobés que chez cette dernière espèce ; les élytres et les ailes manquent tout à fait et le processus du pronotum ne s'étend guère jusqu'à l’extre- mité de l'abdomen, enfin les lobes latéraux du pronotum sont à peine prolongés en pointe et nullement épineux. 308 ESSAI SUR LES ACRIDIENS Arulenus Stal. Capite haud exserto : vertice oculo non duplo latiore, utrinque fossulato, antice imperfecte marginato : oculis intus non sinuatis, sessilibus, parum prominentibus; facie vix obliqua : costa frontali inter antennas parum compresso-producta, pone antennas depressa : antennis vix ante oculos insertis, angulos humerales valde superan- tibus, gracilibus, tredecim articulatis, articulo 9 versus apicem sensim ampliato, articulo 10 compresso-dilatato, tribus apicalibus angustis, subcylindricis : palpis brevibus, simplicibus. Pronoto antice truncato, postice acuto, apice inmo subtruncato-emarginato, angulis humeralibus rotundatis, dorso tuberculato : angulo postico loborum lateralium extrorsum subacute producto, marginibus integerrimis. Elytris alisque nullis. Prosterno antice reflexo, medio late et semi- circulariter emarginato. Pedibus compressiusculis ; femoribus anticis supra Carinatis, tibiis tetragonis ; femoribus posticis brevibus, latis, strigis paginæ externæ tuberculatis, compresso-elevatis; tibiis posticis parce et breviter spinosis, canthis minute serrulatis. Articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis; pulvillis rotundatis, latis, apice indistincte sinuatis, marginibus fortiter denticul atis. Arulenus Stäl p. 1. À. VALIDISPINUS Stal. Ferrugineo-fuscus. Antennis nigris, articulis apice anguste pallidis. Pronoto postice ad apicem abdominis extenso, antice carinis duabus abbreviatis, carina media parum elevata, dorso pone medium tuber- culis quatuor conicis, valde elevatis, duobus primis majoribus, apice rufis, Femoribus anticis supra indistincte dentatis, subtus bidentatis ; femoribus posticis supra subtusque lobis parvis subangulatis, palli- dis, raris, instructis ; rugis paginæ externæ compresso-tuberculatis. Long. corporis, €, 12 mm., pronoti, 9 mm., fem. post., 6 mm. Arulenus validispinus St£l, Ôfv. vet. Ak. Fôrhandl. n° 10. p. 56. (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm). GEN. Hirrius gen. nov. Capite modice exserto; vertice oculo parum latiore, antice carinis rotundatis, intus abbreviatis : oculis intus haud sinuatis, sessilibus, prominulis : facie valde obliqua : costa frontali inter antennas breviter rotundato producta, pone antennas subito depressa : anten- nis inter oculos insertis, angulos humerales parum superantibus, gracilibus, duodecim articulatis, articulis tribus ante apicalibus compresso-dilatatis, foliaceis : palpis brevibus, cylindricis. Pronoto DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 309 antice truncato, postice breviter acuminato, dorso subcylindrico haud tuberculato, angulis humeralibus nullis; angulo postico lobo- ‘rum lateralium extrorsum vix ampliato, obtuso, late oblique trun- cato. Elytris alisque nullis. Pedibus elongatis, femoribus anticis carinatis, intermediis supra sulcatis; tibiis tetragonis, canthis inte- gris : femoribus posticis latis, strigis paginæ externæ regulariter dispositis, valde expressis sed non tuberculatis ; tibiis posticis parce spinosis, articulis primo tertioque tarsorum posticorum æque longis; pulvillis angulatis sed non acute spinosis. Valvulis ovipositoris apice sinuatis. Arulenus pars Stäl. 1. H. puNCTATUS Stäl. Fuscus, pronoto pedibusque maculis magnis testaceis. Antennis nigris. Pronoto grosse impresso-punctato, subrugato, superne trans- verse convexo ; anteriis carinis lateralibus nullis, media vix elevata ; processu postico apicem femorum haud superante; femoribus carinis integris, rufis. Long. corporis, GQ, 9-13 mm., pronoti, 8-10 mm., fem. post. 5-6 mm. Arulenus punctatus St&l, Ofv. Vet. AK. Fôrhl. n° 10-56 (1877). Loc. Philippines (Semper, Musée de Stockholm et coll. de M. Brunner). GEN. Phæstus gen. nov. Capite haud exserto : vertice oculo haud latiore, antice imperfecte marginato, marginibus granulatis, oculis intus sinuatis, sessilibus, parum prominentibus : facie parum obliqua, costa frontali inter antennas breviter atque subangulato producta, late sulcata, pone antennas abrupte depressa, antennis ante oculos insertis, filiformibus, elongatis, articulis tribus anteapicalibus compresso-dilatatis, ovali- bus, foliaceis. Pronoto obtuse tectiformi, antice subrotundato pro- ducto, postice acuminato, angulis humeralibus nullis, angulo postico loborum lateralium deorsum verso, subrotundato-truncato. Elytris oblongis, parvis : alis perfecte explicatis, caudatis. Femoribus ante- rioribus compressis, superne carinatis; tibiis angustis, linearibus; femoribus posticis latis, simplicibus, tibiis posticis plurispinosis, arti- culis primo tertioque tarsorum posticorum subæque longis. Valvulis ovipositoris apice sinuatis. Tetlix Stäl. 1. Px. MELLERBoRGI Stäl. Olivaceo-fuseus : antennis prope apicem flavo-annulatis; vertice utrinque transverse fossulato. Pronoto minute granulato, antice rotundato producto, postice apicem femorum haud attingente, carina 310 ESSAI SUR LES ACRIDIENS media obtuse tectiformi, pone humeros undulata; carinis lateralibus . prope marginem anticum nullis. Carinis femorum integris. Long. corporis ©, 11 mm., pronoti, 8,5 mm., fem. post., 5,5 mm. Tettix Mellerborgi Stäl, Ofv. Vet. Ak. Fôrhandl. p. 353 (1855). Tetriz Mellerborgi Stäl, Freg.Eug.resa, Ins-Orth., p.346(1860). Tettix Mellerborgi Stäl, Rec. Orth. I, p. 153. Loc. Java (Musée de Stockholm). Tripetalocera Westw. Capite modice exserto, conico ; vertice transverso, latissimo, antice haud marginato; oculis globosis, substylatis; facie valde obliqua; costa frontali inter antennas fortiter producta, late sulcata; antennis inter oculos insertis, articulis 9 vel 10 compositis, angulos hume- rales multo superantibus; articulo primo globoso, secundo subcylin- drico, reliquis latis, triquetris, forma insolita, duobus apicalibus minutis, subulatis : palpis brevibus, haud dilatatis. Pronoto antice truncato, postice acuto, angulis humeralibus obtusissimis, fere nullis : angulo postico loborum lateralium acuto. Elytris oblongis, parvis; alis apicem pronoti non attingentibus. Pedibus compressis, femoribus supra carinatis ; tibiis tetragonis, apicem versus distincte angustatis : tibiis posticis non spinosis, canthis fortiter serratis : articulo primo tarsorum posticorum tertio parum longiore, pulvillis haud acute- spinosis. Valvulis ovipositoris rectis, dentatis sed non sinuatis. Tripetalocera Westwood. 1. TR. FERRUGINEA Westw. (fig. 28). Ferruginea, grosse impresso-punctata. Vertice oculo plus duplo latiore, linea transversa subelevata instructo : antennis fuscis, articulis mediis fortiter triedris, canthis foliaceis subulatis, serratis. Pronoto obscure rugoso, carina media parum elevata, pone humeros, fortiter gibbosa, processu postico apicem femorum non multo superante. Femoribus anterioribus supra subtusque lobato-dentatis; canthis tibiarum serrulatis; femoribus posticis supra bidentatis, subtus dentibus irregularibus duobus vel tribus; strigis paginæ externæ discretis ; tibiis posticis versus apicem parum ampliatis : ar- ticulo primo tarsorum posticorum pulvillo tertio duobus primis unitis longiore. Articulo apicali abdominis G‘haud acuminato, sub-bidentato. Long. corporis, GQ, 14-15 mm., pronoti, 13-15 mm., fem. post., 5,5-6 mm. Tripetalocera ferruginea, Westw., Zool. Journal, v. 444. Tab. 22, 9 Acridium (Tetrix) ferrugineum de Haan, Bijdrag tot de kennis der Orth:, p.168. Pl XX IP Mie. Ait". Loc. Bornéo, le G du Musée de Stockholm, la © de la coll. de M. Brunner de Wattenwyl. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 311 Espèces que je ne suis pas parvenu à classer convenablement : Tetrix purpurascens Serv., Ann. Sc. nat., XXII, p. 291. Tetrix Belphegor Serv., Hist. nat. des Orth. p. 760. Madagascar. Amorphopus testudo Sauss., Orth. n. Amer. p. 338. Guyane. Amorphopus caïman Sauss., ibd. Brésil. Ces deux espèces ne rentrent probablement pas dans le genre Amorphopus tel qne nous l'avons admis. Tetrix argillacea Er., Arch. f. Naturg., VIII. Jahrg., 1 Bel., p. 251. Van Diemen. Plagiocephalus pachymerus Fieb., Entom. Monogr., s. 184 : voir Arch. f. Nat. von D" Erichson, 1845, Bel. p. 127. Inde. Tettix Harwisi Pack., Rep. Nat. Hist. Maine, 1861, p. 375. Tettigidea acadica Scudd., Rep. upon the Orth., 1876, p. 515. Les Tettigiens variant extrêmement de coloration, je n’ai pu me rendre compte des espèces décrites par Fr. Walker dans le Cata- logue du British Museum : elles ne sont en général caractérisées que par leur livrée et par des caractères qui n'étant nullement scientifiques, tels que le nombre des carênes faciales, etc., ne peuvent servir à rien; il faudra examiner de nouveau ces espèces pour juger de leur validité. 312 ESSAI SUR LES ACRIDIENS EXPLICATION DES PLANCHES I ET Il. 1. Cleostratus monocerus Stäl. la. Sa tête vue par devant. 2. Hymenotes triangularis Westw. (grandeur naturelle). 24. Sa tête vue par devant. 26. Son tarse postérieur. 3. Hypseus Westwoodi Bol. (grandeur naturelle). 3a. Sa tête vue par devant. 30. Son tarse postérieur. 4. Pierotettix cultratus Sta1 (grandeur naturelle). 4a. Son tarse postérieur. 5. Chorophyllum Saussurei Bol. 6. Xeropyllum simile Bol. 64. Patte postérieure du même. 7. Eleleus curtus Bol. Ta. Sa tête vue par devant. 1b. Patte postérieure du même. 8. Cota saxosa Bol. 8a. Sa tête vue du côté dorsal. 9. Potua coronata Bol. . 10. Cladonotus Humbertianus Sauss. . 104. Sa tête vue par devant. . 11, Misythus laminatus Stà1 (grandeur naturelle). . 114. Tarse postérieur du même. . 12. Pantelin cristulata Bol. pronotum vu de côté. . 13. Scelymena harpago Serv., tibia et tarse postérieurs vus en dessus. . 14. Chéhonius palpatus Sti. . 144. Sa tête vue par devant. . 15. Spartolus longiceps Stàl. Fig. 154. Palpe maxilaire du même. DE LA TRIBU DES TETTIGIDÆ. 1 & Fig. 16. Systolederus Haani Bol. tête et pron. vus de côté. Fig. 164. Sa tête vue par devant. Fig. 17. Mazarredia gemella Bol. tête et lobe latéral du pronotum vus du côté dorsal, Fig. 18. Xisfra Gogorzæ Bol. Fig. 184. Sa tête vue par devant. Fig. 19. Amorphopus antennatus Bol., patte intermédiaire. Fig. 194. Patte antérieure du même. Fig. 199. Lobe latéral du pronotum vu en dessus: Fig. 20. Amorphopus notabilis Serv., patte intermédiaire. Fig. 204. Patte antérieure du même. Fig. 209. Lobe latéral du pronotum vu en dessus. Fig. 21. Thyrsus liaratus Bol. Fig. 22. Teitix Brunnerü Bol., tète vue en dessus. Fig. 22a. La même vue de côté. Fig. 23. Paratettix meridionalis Rb., tête vue en dessus. Fig. 234. La même vue de côté. Fig. 24. Hedotettir festivus Bol., tête vue en dessus. Fig. 244. La même vue de côté. Fig. 25. Coptotettix asperatus Bol., tête vue en dessus. Fig. 254. La même vue de côté. Fig. 26. Puiggaria antennata Bol. Fig. 264. Palpe maxillaire. Fig. 268. Tête vue par devant. Fig. 27. Phlæonotus natalensis Bol. Fig. 274. Sa tête vue par devant. Fig. 276. Tarse postérieur du même. Fig. 28. Tripetalocera ferruginea Westw., tête et une des antennes vues en dessus. Fig. 29. Discotethx Belzebuth Serv. Fig. 30. Zettigodina luteo-marginata Westw. (d’après Westwood). Fig. 304. Une de ses antennes. ; | +1 UE 2 £ | ñ ne us é 4 és sé motor né aT at HET NE So S | PR ; Has LE tee nur SE ap ” 3 : (ur x AAA Y L | : FONTAINE Er sah \ aottNoir : an af DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES ET SPÉCIALEMENT CHEZ LES COLMBOPMÈRES PAR Albert Bergé. — SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1887 — Les couleurs que revètent les insectes sont des plus variées et peuvent atteindre une magnificence sans égale. C’est ce qui a fait dire à Charles Nodier : La pourpre et la soie, l’azur et le vermillon, l’émeraude et le rubis ne sont que les fastes de l’homme; je vous montrerai dix mille insectes qui perdraient tout à échanger leur toilette contre celle de Cléopâtre. On croirait que la nature émerveillée de son ouvrage, quand elle eut produit les pierres précieuses, regretta de ne les avoir pas animées et que c’est pour réparer sa distraction qu’elle inventa les insectes. » Ces paroles du littérateur entomologiste n’ont rien d’exagéré, et l’homme ne pouvant se procurer de plus beaux joyaux que ceux empruntés à ces petits animaux s’en est servi très souvent pour la confection de ses parures. Aussi l’étude des couleurs brillantes de ces petits êtres appela depuis longtemps l’attention des naturalistes; mais le peu de déve- loppement de la physique et de la chimie ne leur permit pas d’éluci- der la question. La découverte du microscope contribua à faciliter les recherches. Elle fut le point de départ d’investigations remar- quables qui portèrent principalement sur les écailles des papillons. Mais là s’arrêtèrent les efforts des fondateurs de l’entomologie ; les études relatives à la coloration des insectes subirent un temps 316 DES COULEURS MEÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. d'arrêt; il semblait même qu’elles étaient destinées à tomber dans l'oubli, lorsqu'un événement considérable dans l’histoire des sciences, vint les en tirer. Cet événement, c’est l'apparition de la théorie du transformisme. Une des parties de cette doctrine, le mimétisme, s'occupe des variations de coloration que présentent les animaux; c’est princi- palement à l’entomologie que l’on s’adressa pour y puiser des exemples pour et contre le mimétisme. Tout le monde a encore présent à la mémoire les magnifiques travaux publiés à ce sujet par Darwin, Moritz Wagner et Wallace, pour ne citer que les plus celebres. Malheureusement ces auteurs ne constatèrent qu’une chose, la variabilité de la coloration des insectes sous diverses influences extérieures; ils ne recherchèrent pas la nature intime du phénomène. « Or, comme le fait si bien observer M' de Lanessan(‘), c’est par là qu'il faudrait commencer. Il faudrait dire pourquoi tel animal naît avec des taches blanches ou une teinte verdàtre que ne présen- taient pas ses parents les plus reculés. Darwin et Moritz Wagner se tirent de la difficulté en invoquant la « tendance à la variation. » Cela ne nous suffit pas. Ce n’est pas sans cause déterminante qu'une chenille dont les parents sont rouges, naît avec une teinte verte, ou qu’un corbeau dont les parents sont noirs offre des plumes blan- ches. » C’est ce que l’on comprit bientôt; de nombreuses recherches furent faites en ce sens. Notre savant collègue, M' le D' Hagen, publia un intéressant mémoire (?) sur la question, il y rechercha les causes qui font varier la coloration des insectes, ainsi que le mode de formation de ces dernières. Comme il importe de bien se rendre compte de ce que l’on connaît au sujet des couleurs métalliques, je ne puis mieux faire que de traduire les parties du travail de M" le Dr Hagen, qui ont rapport à la question : « Il existe deux espèces de couleurs chez les insectes; les couleurs chimiques et les couleurs optiques. Les couleurs opti- ques, produites par l’interférence de la lumière, ne sont pas rares chez les insectes, mais sont dues seulement à un phénomène optique. « Les couleurs dues à l’interférence de la lumiere sont produites par deux procédés : soit par de minces lamelles superposées, soit par de fines lignes ou de petites impressions très rapprochées. « Il doit y avoir au moins deux lamelles superposées pour donner naissance à une couleur par interférence. Il n’y a pas plus de quatre couches dans les aïles et les écailles qui présentent principalement de telles couleurs chez les insectes, deux externes, dont une appar- tient à la cuticule et deux internes dont une appartient à l’hypo- (°) DE Lanessan. Le Transformisme, p. 467. (?) D' HAGEN. Proceedings of the Am. Acad. of Arts and Scienc, (2) IX; p. 234. JÉ DES COULEURS METALLIQUES CHEZ LES INSECTES. ai? derme. Les ailes nues des Diptères et des Névroptères présentent souvent de belles couleurs dues à l’interférence de la lumière. « Les écailles d’Zntimus et autres curculionides sont bien con- nues pour leur éclat et il importe de remarquer que lorsque des écailles sèches sont examinées au microscope, beaucoup se trou- vent en partie attaquées; or elles présentent aux divers endroits des couleurs différentes suivant le nombre de couches qui a résisté. Les élytres de quelques chrysomèles et autres insectes à tons irisés doivent probablement ces colorations à un phénomène semblable. « La science est tellement avancée qu’il est permis de calculer la distance qui sépare les lamelles pour chaque couleur produite par interférence de la lumiere. « Les ailes de quelques insectes présentent des couleurs dues à l’interférence, seulement pendant un certain temps (Ckrysopa, Agrion), aussi longtemps que les membranes des ailes sont molles et non fortement collées entre elles. Plus tard elles deviennent sim- plement hyalines. Dans les aïles d’autres insectes ces couleurs existent toute la vie et persistent même après la mort. « En second lieu les couleurs dues à l’interférence sont produites par de très fines lignes ou stries très rapprochées. De telles colora- tions s’observent facilement lorsque l’on examine dans une direction oblique un micromètre, même non finement divisé. Il y a environ quarante ans Mr Barton, fabricant à Londres, se servit de cette méthode pour faire des boutons irisés, nommés boutons iris. Il y avait seulement trente à quarante stries imprimées sur une ligne carrée, mais chaque carré avait ses stries dirigées dans un autre sens. Les fines lignes longitudinales et transversales des écailles des Lépidoptères semblent servir admirablement à produire les effets de couleurs changeantes des papillons » L'auteur examine ensuite les couleurs optiques des Lépidoptères et surtout celles dont les tons varient suivant l’angle d’inclinaison sous lequel on les regarde; comme chez les Apalura par exemple. Puis il continue : « Krukenberg{') pense que la couleur d’un vert doré du Carabus auratus est due à un phénomène d’interférence. Cette couleur n’est pas changée par l’action de la lumière et il n’a pu en extraire aucun pigment vert par l'éther, la benzine, le sulfure de carbone, le chloroforme, l’alcool, même après avoir soumis au préalable l’élytre à l’action de l’acide chlorhydrique ou de l’ammo- niaque. La chlorophyle ne s'y trouve pas, soit libre, soit combinée à un acide. La chlorophyle trouvée par K. B. Hofmann (Zehrbuch der Zoochemie, 1876, p. 368) dans l’élytre de la cantharide, ne se trouve pas dans cette dernière, elle provenait du contenu du tube () C. Fr. W.KRUkKENBERG. Vergl. physiol. Stud.an den Küstend. Adria, vol. III, p. 62. 318 DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. digestif. Le changement de coloration de la cantharide est probable. ment une conséquence d'une altération des téguments externes sous l'influence d’un temps froid ou d’un habitat dans des régions élevées. » « Les couleurs dues à l’interférence sont aussi produites par de très petites impressions très rapprochées. Une telle disposition se trouve dans les plumes des oiseaux, par exemple dans celles du cou des pigeons et ailleurs. Dans les poils d'Aphrodite et d’Eunice cette disposition peut-être comparée à des stries (Leydig). Peut-être ce mode d’interférence est-il plus fréquent chez les insectes qu’on ne le pense généralement. Du moins il y'a souvent des parties d'insectes et surtout leurs membres qui présentent une coloration jaunâtre devenant brunätre ou noirâtre, lorsqu'elle est vue sous un certain angle. Je ne connais pas d’autre explication à donner à ce phénomène assez répandu pour les colorations des pattes des Diptères, des Hymé- noptères et des Phryganides. G. Pouchet(*) a attiré l'attention sur ce qu’il nomme iridocystes (Znterferenzellen de Brücke). Ils ne doivent pas être considérés comme des pigments, mais bien comme des couleurs optiques ou mieux fluorescentes. Un grand nombre de petites lamelles superposées deviennent lumineuses par contraction. Elles sont très brillantes dans les Saphirinaetdans un grand nombre de poissons qui leur doivent la propriété de changer de coloration suivant la couleur du fond sur lequel ces poissons se trouvent. Ce phénomène doit se rencontrer dans certaines larves d’insectes, mais il n’a pas encore été signalé. Je pense que l’arrangement que l'on remarque dans les yeux de certains insectes (Mante) doit se rapprocher des iridocystes. Je ferai observer que les couleurs d’interférence, quel que soit le procédé qui leur a donné naissance, peuvent se rencontrer en même temps que les couleurs naturelles. Les taches miroitantes du Saturnia Pernyi offrent, outre le phénomène d’interférence, une couleur blanche que Leydig pense être de la guanine. Mais ce fait est dénié par Krukenberg pour ce qui concerne la même espèce, ainsi que pour l’Aéfacus mylilta et Plusia chrysilis. » L'auteur aborde alors l’étude des couleurs chimiques, c’est-à-dire de celles dues à des pigments. Il distingue dans ces couleurs deux espèces suivant leur position. Les couleurs dermiques ayant leur siège dans le derme, et les couleurs hypodermiques qui se trouvent dans l'hypoderme. « Les couleurs dermiques sont le rouge, le brun, le noir et tous (*) G. Poucner. Des changements de coloration sous l'influence des nerfs. (Journ. d'Anat. et Physiol., Paris, 1816). ci bis DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. 319 les états intermédiaires et toutes les couleurs métalliques, le bleu, le vert, le bronzé, le cuivre, l’argenté et le doré. » « Les couleurs hypodermiques sont rarement métalliques, comme c’est le cas pour les cassides ; elles sont alors détruites par la mort. Ce fait, que telles couleurs métalliques peuvent être conservées après la mort de l'individu en y plaçant une goutte de glycerine sous l'ély- tre, me conduit à conclure que ces couleurs sont dues à des matières grasses. Les couleurs hypodermiques ne sont jamais brillantes, autant que je sache; les couleurs dermiques le sont très souvent. » « Il ne faut pas oublier que les élytres, les ailes et les poils pos- sedent tous une cuticule et que les couleurs dermiques se trouvent concuramment avec les couleurs hypodermiques, principalement pour les couleurs métalliques. À un même endroit tantôt les deux sortes de couleurs peuvent être présentes, tantôt: seulement une seule. C’est ainsi que nous trouvons des couleurs hypodermiques dans les élytres des lampyrides. Dans les élytres des cicindèles la couleur métallique est dermique, les lignes et les points blancs sont hypodermiques; de cette manière la variabilité dans la grandeur et la forme de ces taches est expliquée. » M: le D' Hagen s'occupe encore des couleurs métalliques lorsqu'il examine les théories du D' von Bezold sur les couleurs, et cherche à les appliquer aux insectes. « Les couleurs superficielles, dit-il, intéressent beaucoup l’ento- mologiste, car elles donnent une explication des couleurs métalli- ques si communes chez les insectes; ces dernières ont souvent une apparence métallique telle, que l’on croirait pouvoir en extraire de l'or. Le fait qu’il est nécessaire que de telles couleurs soient parfai- tement sèches, montre à l'évidence que les couleurs métalliques sont dermiques. Les couleurs des insectes peuvent être comparées aux couleurs d’aniline; la comparaison est vraie pour plus d’un point. » Puis, parlant des couleurs fluorescentes il dit : « Je présume que divers insectes doivent leur coloration à un procédé de ce genre, principalement les reflets violets observés chez les rutélides et autres insectes. » En résumé, nous voyons que l’on connaît bien peu de chose sur ce sujet, et que si d’un côté on admet la présence de pigments métalliques d’un autre côté on présente de nombreux arguments en faveur des couleurs optiques. D’autres tels que Krukenberg, renoncent à se prononcer. Recherchons à notre tour, à l’aide de la méthode expérimentale, les phénomènes qui militent pour l’une ou pour l’autre de ces théo- ries. J’ai déjà eu l’occasion, dans une précédente notice(‘), d'appeler (‘) C. R. Soc. ent. belg., 1885, p. C et p. CXIII. 320 DES COULEURS MEÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. l'attention sur la manière dont se comportent les élytres de coléop- tères en présence d’acide azotique. Si on place un tégument présentant une coloration métallique dans de l'acide azotique bouillant et de concentration variable suivant la délicatesse de l’insecte, on obtient une cuticule généra- lement peu colorée, et présentant des reflets plus ou moins irisés. Celle-ci placée sur un fond noir ou foncé prendra la couleur métallique que présentait le tégument dont elle provient. Je n’ignore pas que ce procédé offre l'inconvénient d'attaquer plus ou moins fortement les téguments, l'isolement de la cuticule étant simplement dû à ce que les autres parties des téguments sont détruites plus rapidement que cette dernière par l'acide. De plus les préparations sont toujours un peu jaunies, mais tous les autres moyens que j'ai cherché à employer ne m'ont conduit à aucun résultat satisfaisant. L’action de l'acide ne nuit du reste que dans une très faible mesure, car les cuticules ainsi obtenues, conservent toutes leurs propriétés, et sont capables lorsqu'on les place sur un fond absorbant les rayons lumineux de reproduire la coloration primitive de l’insecte, ce qui n’aurait pas ‘lieu s’il y avait eu attaque de la cuticule d’une façon appréciable; de plus, les pellicules provenant d'insectes rongés par les anthrènes ont présenté les mêmes phénomènes. On peut conclure de cette expérience que les coulenrs métalliques ne sont visibles que par réflexion, et, sont par conséquent en rela- tion directe avec l'absence ou la présence d’une pigment inférieur. Lorsque les pigments inférieurs sont peu colorés, la teinte métallique disparait pour faire place à des tons fluorescents. C'est ainsi que les cuticules provenant de divers rutélides, l’'Ana- plognathus analis, par exemple, donnent les tons irisés que présentent ces insectes lorsqu'on les place sur un fond pâle, tandis qu'elles sont d’un beau vert métallique lorsqu'elles se trouvent sur un fond noir. J'ai déjà cité dans une note précédente l'exemple de la Himela chinensis dont la mince pellicule offre, comme l’insecte même, une légère teinte irisée; celle-ci vue par réflexion est d’un beau vert doré, absolument semblable à la teinte que l’on observe chez la Mimela confucius. Il n’existe done pas de pigments fluorescents ou irisés, à opposer aux couleurs métalliques, les deux phénomènes étant dus à un seul et même agent. C’est la même pellicule, par conséquent le même agent, qui donne naissance à ces deux espèces de colorations, suivant qu’elle est vue par transmission ou par réflexion, sur un fond pâle ou foncé. En isolant ainsi la cuticule des autres téguments, nous arrivons encore à une autre conclusion: à savoir que les couleurs métalliques DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. 321 sont dermiques. M. le D' Hagen l’a du reste déjà fait connaître; il n’admet à ce sujet qu’une seule exception ; il pense que chez cer- taines cassides les couleurs métalliques sont hypodermiques. D’après lui, il est aisé de reconnaître si une couleur est dermique ou hypo- dermique par ce fait que les premières résistent après la mort tan- dis que les secondes sont altérées dès que l’insecte a cessé de vivre. On peut considérer les couleurs métalliques des cassides comme dermiques, mais visibles seulement par réflexion comme c’est le cas général pour tous les Coléoptères. Mais le pigment inférieur est hypodermique et se détruit après la mort; cette disparition entraîne avec elle, celle de la couleur métallique. De plus il est probable que la délicate cuticule des cassides se ternit après que l’insecte a été tué et détruit ainsi la coloration; c'est ce qui explique qu’une goutte de glycérine rétablissant la transparence et le corps de l’insecte remplaçant alors le pigment détruit, la coloration métallique réap- parait. Nous voyons donc que les couleurs métalliques sont dermiques, il nous reste à déterminer la nature de cet agent, c’est-à-dire à rechercher si c’est un pigment ou un phénomène purement optique qui donne naissance à ces couleurs. Examinons en premier lieu si la coloration est produite par des stries très fines recouvrant la surface des téguments. Les cuticules examinées au microscope nous montrent en effet que la surface n’est pas unie, mais bien au contraire recouverte de lignes, dont la dispo- sition varie avec le groupe auquel l’insecte appartient; mais si on mesure au micromètre l'espace qui sépare ces stries, on voit qu’elles sont généralement beaucoup trop écartées les unes des autres pour pouvoir produire la couleur métallique. Une autre expérience vient du reste confirmer cette opinion : on admet aujourd’hui que les belles couleurs nacrées de certaines coquilles sont dues, en partie du moins, à de fines stries qui couvrent la surface; or en prenant l'empreinte de ces dernières à l’aide d’un alliage fusible à basse température, ou même simplement avec de la paraffine, on est parvenu à reproduire cette irisation; l'empreinte elle-même est nacrée, d’une facon moins intense que sur la coquille, mais cepen- dant la coloration est très visible. Or, en faisant cette expérience avec un très grand nombre d’élytres de coléoptères à reflets métalliques, il ne m'a jamais été possible d’obtenir la moindre coloration par ce procédé: toutes les stries de l’élytre étaient cependant fidèlement reproduites sur l'empreinte. Enfin, et ce n’est pas l'argument le moins sérieux, la cuticule présente la même teinte métallique sur ces deux faces. Doit on considérer le phénomène comme dû à la décomposition ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE T,. XXXI, 21 9322 DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. re de la lumière à travers des lames minces? Ici encore la methode expérimentale vient opposer de nombreuses objections. En effet la coloration ne varie pas avec l'épaisseur de la cuticule, car aussi longtemps qu’il reste une mince lamelle non attaquée, la coloration persiste. De plus la teinte ne varie pas avec l’angle d'incidence des rayons. Il est vrai d'ajouter que la teinte change avec le milieu dans lequel le tégument est placé; les milieux plus réfringents que l'air font passer la coloration du bronze rouge au vert ou au bleu. On fera bien d'observer cependant que cette remarque n’est pas en contradiction avec la précédente car toute couleur étant due à une décomposition de la lumière, ce phénomène peut parfaitement s’observer sans qu’il y ait interférence. Dans tous les cas, les couleurs dues à des lames minces varient avec l’épaisseur et le nombre de ces dernières, c'est ce que l’on ne voit pas dans ce cas ci. Il ne nous reste qu’un cas optique possible, c’est celui d’une série de lames minces placées dans diverses positions, c'est-à-dire une décomposition lumineuse due à une succession de parois cellulaires. Toutes les objections que nous venons de voir tombent devant cette hypothèse; mais ici encore un argument sérieux vient la battre en brèche : si le phénomène est simplement dû à une décomposition de la lumière par la chitine, seule la destruction de cette dernière doit entrainer la disparition de la coloration, or c’est ce qui n’a pas lieu. Toute matière détruisant les pigments enlève à la cuticule la propriete d'émettre des tons métalliques par réflexion. Pour mettre ce fait en évidence une grande difficulté matérielle s'élevait. Trouver un corps sans action sur la chitine et detruisant les pigments. Aux composés chlorés il ne fallait pas songer, l'attaque de la chitine étant très considérable; d'autres oxydants ne me donnèrent pas non plus de résultats bien concluants. J’ai fini par m'arrêter à l'ozone, et pour éviter une action trop forte, je me suis contenté de l’ozone de l’air. J’ai placé les élytres à l'air, bien exposées alternativement au soleil et à la pluie; de cette façon les pigments sont détruits et la chitine reste intacte. L’exposition a duré depuis mai jusqu’en septembre; à cette époque la décoloration était complète, du moins en certains endroits, et cependant il ne m'a pas été possible de constater la moindre attaque de la cuticule. L'examen microscopique a montre que leur structure n'avait en rien été modifiée, le pigment seul était oxydé. Cependant la couleur métallique avait complètement disparu, car les cuticules de ces élytres placées sur fond noir ne reproduisaient aucun reflet métal- lique; les parties protègees au contraire, celles où le pigment avait résiste, donnaient dans ces conditions les couleurs primitives. L | DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. 323 D’après ce qui précède, nous pouvons conclure que les phéno- mènes purement optiques sont insuffisants pour expliquer la colora- tion métallique des insectes; et que, outre les pigments sous- jacents, il existe une substance cuticulaire qui joue un grand rôle dans la formation des couleurs métalliques s’il n’est pas l’agent unique. Il nous reste donc à rechercher cette substance et à en étudier, si possible, les propriétés. Les recherches des chimistes les plus distingués n’ont pu démontrer la présence de pigments métalliques chez les insectes. Nous avons vu que Krukenburg n'avait pas été plus heureux en ce qui concerne la matière colorante chez le Carabus auratus. Mes recherches personnelles m'ont conduit au même résultat. Voici comment j'ai opéré : Je me suis servi des pellicules isolées par l’acide azotique bouillant et étendu; de cette manière j'avais l'avantage de n’avoir en présence que la partie des téguments présentant la coloration métallique, éliminant ainsi une grande partie de la chitine ainsi que les pigments inférieurs dont la présence ne peut qu’entraver les opérations. De plus ces minces cuticules, présentant les deux faces aux agents chimiques, offrent de très bonnes conditions pour en extraire les pigments. J’ai soumis alors ces pellicules à l’action de divers dissolvants, suivant la marche analytique de Dragendorff ('), le savant professeur de l’Université de Dorpat; j'ai employé successivement : L'éther de pétrole, l'éther, l'alcool, l'eau, les solutions étendues de potasse caustique et d'acide chlorhydrique, mais je n’ai obtenu aucune dissolution. Passant alors à d’autres réactifs, j'ai employé, sans plus de succès du reste, le sulfure de carbone, le chloroforme, la benzine, l’'aniline, l'acide phénique et une solution de pepsine à 40°; je n'ai obtenu que des changements de couleur avec certains d’entre eux, mais ces modifications étaient uniquement dues aux réactions acides ou alcalines de divers de ces composés. La chaleur fait virer les colorations du jaune doré au vert ou bleu métallique, une température plus élevée carbonise la substance et détruit toute coloration. La distillation sèche des pellicules n’a fourni aucune matière colorante. Les alcalis et les acides modifient les colorations, ils font généra- lement passer les téguments du vert au brun, jaune ou rouge métallique ; ils ne dissolvent pas le pigment métallique aussi long- temps que la chitine résiste. Dans tous les cas il est impossible de (‘) DRAGENDORrFr. Analyse chimique des végétaux (Trad. française de Schlagden- hauffen, Encyclopédie chimique de Frémy). 324 DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. l’extraire par ce procédé, l'attaque étant trop considérable lorsqu'il y a dissolution. Sous l’action de /a chaleur ou d’une solution de chlorure de cal- cium les couleurs devenues brunes par les alcalis ou les acides repassent au vert ou au bleu. Il en est de même des téguments naturellement bruns ou jaune doré. L'examen spectroscopique ne m'a pas donné de résultats; M. le D' Mac-Munn, de Wolverhampton qui s’est beaucoup occupé de l'étude des matières colorantes animales au point de vue spectrosco- pique, m'a écrit qu'il n’a rien constaté d’intéressant pour ce qui concerne les couleurs métalliques des insectes. Mes propres recherches n’ont fait que confirmer cette assertion. Les composés chlorés n’ont produit de décoloration qu'après une action prolongée, mais le mauvais état dans lequel les pellicules se trouvaient après l'opération n’a pas permis de tirer de conclusion sur le point de savoir s’il existe un pigment métallique. L’eau oxygénée (H°0*) en solution potassique ou sodique décolore les téguments à l’ébullition. Nous avons vu que l’action lente de l'ozone de l'air tout en produisant une décoloration conduisait à un résultat plus concluant. Nous pouvons donc dire, que bien que n’ayant pu extraire de pigment métallique, nous voyons que la destruction de la matière pigmentaire de la cuticule entraîne la disparition de la coloration métallique. La présence de ce pigment non figuré dans la cuticule ne peut être mise en doute, car il est aisé de constater qu’elles sont toutes plus ou moins colorées. Les insectes dont les tons métalliques sont les plus sombres possèdent une cuticule plus pigmentee que les autres : chez eux il semble quelquefois qu’elle est enfumée. Mais s’il est incontestable qu'elle renferme une substance pigmentaire non figurée, on ne peut affirmer que c’est celui-ci qui produit la coloration métallique ; la coïncidence qu’il y a entre sa disparition et celle de la teinte métallique est cependant un argument puissant en faveur de cette thèse. Cette coïncidence se remarque même à l’état naturel; c'est ainsi que la cuticule de la Cicindela hybrida est fortement brunâtre, sauf aux places où se trouvent les taches blanches; or à ces endroits on peut constater qu’il n’y a absolument pas de coloration métallique. Si nous ne pouvons nous prononcer d'une façon absolue sur l'existence d’un tel pigment, dont nous ignorons absolument la nature chimique, nous voyons que de nombreux faits militent en sa faveur. En résumé, on peut conclure de ce qui précède que ! le Les couleurs métalliques sont dermiques. 2 Il n'existe pas de couleurs fluorescentes spéciales chez les DES COULEURS MÉTALLIQUES CHEZ LES INSECTES. 320 insectes, celles-ci sont dues au même phénomène que les couleurs métalliques. 3 Les stries superficielles et la décomposition de la lumière par les lames minces ne produisent pas les couleurs métalliques des coléopières. 4° ZT est même peu probable que ces couleurs soient dues à la décomposition de la lumière par de minces lames de chitine diver- sement groupées. 5° La couleur métallique disparaît avec la matière pigmentaire de la cuticule, alors que la chitine n'a pas subi d'attaque visible. 6° ZI n'existe qu'un seul et même facleur produisant toutes les nuances métalliques connues; l’aclion de divers agents physiques et chimiques permettant d'opérer la transformation d'une couleur en une autre. — ANA DAT UN Er FatoNa ie AO ne GR 7 SU ÉD D TRE Ce AR TN OUR £ u wi à ‘ û L A | an *! a Rod Hi au si A, GET \fU9 EAUX Où La Li AE ste $ RUN " 1 Lie Ly Y cÈ \ { uur ñ c | HET 05 \ Mad BACS EU L NN SE } rt } MERS U Li & È RES 320 A #9 1» 3€ Le nu PLUS EE. SR SEL à A » x ERre 4 à * Ÿ } LE LE F2 La \ sù r] VAUT TEA L: 4 © AU % 5 na Qu ne , , en - SEL AIR « 1 4 nd Cet 29) ALES or je “ir Le 1 NS À #2 FR OAATTE Le : k L . LUE » er n\ FA : } NA \ ù CICR LL A À w L . ) EN LJ h , # y w î : A { “ ‘ PL . 1 / è ok TABLE DES MÉMOIRES. NA ms Odonates de l’Asie mineure et révision de ceux des autres parties de la faune dite A M. pe SELYS -Lowc- CHAMPS Coléoptères de l Intérieur de la Chine, . \. Léon Farmane Métamorphoses de quelques Coléoptères du Nan par M. le D: Euc. Ducis (avec deux planches) Matériaux pour servir à l'étude des Cicindeldes 5 M. w. DokxTourorrF : Le genre Rosalia, par M. La . (avec une end Essai sur les Acridiens de la tribu des Tettigidæ, par M. I. Bozivar (avec deux planches) Des Couleurs métalliques chez les Des et écialement chez les Coléoptères, par M. A. BerGé Pages. PREMIQMENN EAU NEA FUNS eut yon Joe HTUEN fra KIT, 0 4 CH lila Lù ï F 40 1817 ue li | {f LMPR SC! AUOT ) h FEU fi} CPE t RO NRA De LRU ARLON P UMTS | : 4 | : Pi F re NET: P l HET ( 1 AAA STI fi LES rérte EU 47 Ti BAS EE self or 4 AAC . LA e 1. t 1} ’ ARE | n . 1 £ L mn 0 L A | \ - ’ \ ‘ 3 ‘ ” s Cy ! } à = ï PE De ; ARUPEIT CEE se ah ï L . D ET DÉS CE L je 4 09 2 ou ii | - » A L | ‘ BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE PÉEBGIQUE 1 * ee eee © EE ES SE 2 Gand, imprimerie C. Annoot-Braeckman, Ad. Hoste, sucer. PT Le NS WE @ +” : us n vf ’ + ! ei É bre ec Ty k 0 * MORE 4 Men :| : Ne. ALP EE PIN COMPTES RENDUS DES SÉANCES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE BELGIQUE ANNÉE 1887 BRUXELLES AD SIÈGE DELA SOCIÉTÉ MUSÉE ROYAL D'HISTOIRE NATURELL 1887 ORGANISATION ADMINISTRATIVE POUR L'ANNÉE SOCIALE 1887. Conseil d’administration. MM. Tosquiner, président. JAcoBs, vice-président. LAMEERE, secrétaire et bibliothécaire. FoLoGNE, /resorier. CAPRONNIER. PREUDHOMME DE BORRE. RoELoOrs. Commission de vérification des comptes. MM. Fonou. KERREMANS. Van SEGVELT. Commission de surveillance des collections. MM. Tosquiner, président. L’ARBALESTRIER. REMY. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. ———#0t—— SÉRIE III. — N° 81. Assemblée mensuelle du 8 janvier 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. De Le Court, Demoor, Duvivier, Engels, Fologne, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Preudhomme de Borre, Rasquin, Remy, Thirot, F. Van Campenhout, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 4 décembre 1886 est approuvé. Le Président annonce que le Conseil d'administration a maintenu dans leurs fonctions respectives MM. Jacobs, vice-président, Lameere, secrétaire et bibliothécaire, Fologne, trésorier. Le Conseil aadmis comme membres effectifs: M. Edmond Hippert, présenté par MM. de Borre et Fologne et s’occupant de Lépidopte- res de Belgique; M. Camille Madrilly s’occupant d’'Entomologie générale, présenté par MM. de Borre et Kerremans; M. Alphonse Proost, inspecteur de l'Agriculture, présenté par MM. de Borre et Van Segvelt; M. Ferdinand de Moffarts, étudiant à Liège, s'occu- pant de Lépidoptères et présenté par MM. de Borre et Lameere; M. Georges Rasquin, étudiant à Liége présenté par MM. de Borre et Everts et s'occupant également de Lépidoptères ; comme mem- bres associés : MM. Paul de Moffarts, étudiant à Liège, présenté par son frère et M. Lameere, et MM. Louis et Edouard Coucke, étudiants à Bruxelles, présentés par MM. de Borre et Remy. MM. Donner et Vandenbranden ont envoyé leur démission de membre effectif. Correspondance. M. Preudhomme de Borre envoie à la Société en souvenir de sa présidence, son portrait format album. L'assemblée décide l'envoi du Bulletin en échange des publications ANNALES DE LA SOG. ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, (71 ÿi qu'une nouvelle Société nous adresse : Waturmssenschafilicher Verein des Harzes in Wernigerode. M. Millière, membre honoraire, nous fait hommage d’un volume élégamment relié renfermant plusieurs de ses mémoires sur les Lépidoptères. Des remercîments lui sont votés. Lectures, communications. M. Kerremans communique le travail suivant : SIX BUPRESTIDES NOUVEAUX DE L’AMEÉRIQUE DU SUD par Cb. KHerremans. Anthaxia canaliculata n. sp. — Long. 3 3/4, larg. 1 1/4 mm. — Subparallèle, légèrement atténue au bout, bronzé obscur. Tête convexe, ponctuée. Corselet sinué sur les bords, avec deux fossettes le long du 1/5 de la base. Élytres fortement canaliculées le long du bord externe, avec des côtes élevées et une série de points enfoncés le long de la suture. — Buenos Ayres (Carlos Berg). Anthaxia maculicollis n. sp. — Long. 4, larg. 1 1/4 mm. — Allongé, déprimé, entièrement d’un vert métallique brillant, avec les élytres bronzé-obscur. Tête plane, granulée ainsi que le corselet, qui est orné de deux taches parallèles, sombres, sur le disque. Élytres à côtes légères. — Uruguay (Carlos Berg). Acmæodera picturella n. sp. — Long. 6 1/2, larg. 2 mm. — Oblong, noir mat, densément ponctué. Antennes courtes; tête con- vexe couverte d'une pubescence rouge sur le front et deux petites taches pubescentes de même nuance en arrière des yeux. Corselet largement impressionné antérieurement, avec deux autres impres- sions latérales vers la base, bordé d’une pubescence jaune et orne de 4 taches pubescentes de même nuance. Elytres ornées de cinq taches pubescentes, la première près de l’écusson, rouge; la deuxième, au repli marginal de l'épaule, jaune; les deux suivantes l’une sous l’autre, le long de la suture, également jaunes et la cinquième rouge, près du sommet. Méso- et métasternum ornés de chaque côté d’une large plaque pubescente rouge. Les segments de l'abdomen bordés de jaune. — Uruguay (Carlos Berg). Agrilus coriaceus n. sp. — Long. 31/2, larg. 1 mm. — Allongé, assez convexe, plus large antérieurement, bronze obscur en dessus. Tête vert métallique clair, avec une dépression triangu- laire sur le front, la base touchant l’épistome. Corselet plus élargi en avant, avec les bords arrondis, deux dépressions latérales et une fossette légère au-dessus de l'écusson. Celui-ci très petit et vertica- lement canaliculé. Elytres arrondies à l'extrémité, avec des côtes VII bien marquées et les intervalles de ces dernières chagrinés. Dessous ponctué, vert obscur. — Uruguay (Carlos Berg). Agrilus foveicollis n. sp. — Long. 4,larg. 1 mm. —- Allongé, trés convexe, entièrement bronzé cuivreux. Tête ponctuée, avec un sillon longitudinal peu marque. Corselet arrondi, dilaté anté- rieurement, impressionné dans les angles postérieurs, avec une fossette profonde sur le disque. Élytres ponctuées, canaliculées lon- gitudinalement, dentelées à l'extrémité, bronzé cuivreux avec une bande transversale plus sombre un peu au delà de la moitié supé- rieure. — Banda oriental (Carlos Berg). Brachys tucumana n. sp. — Long. 5, larg. 2 3/4 mm. — Ovale, acumine en arrière, bleu tres obscur, ponctué. Tête excavée avec l’épistome avancé en pointe. Corselet rétréci en devant, sinué à la base, coupé droit le long de l’écusson qui est très grand, trian- gulaire. Élytres droites, parallèles jusqu’au delà du tiers, se rétré- cissant ensuite brusquement, avec un fort bourrelet à la base, près de l’épipleure, et un autre, moins. accentué, vers l’écusson. — Tucuman (Carlos Berg). — À propos de cette communication, le Président fait remarquer qu'il serait désirable que les auteurs en décrivant des espèces nou- velles veulent bien accompagner leur travail de la présentation des types qui ont donné lieu aux descriptions : ce serait une garantie pour la Societé contre la publication à la légère d'espèces non vala- bles. Plusieurs membres appuient cette proposition tout en insistant sur la difficulté que présenterait son exécution dans plusieurs cas, notamment pour nos collègues de l'étranger. L'assemblée émet le vœu que dans la mesure du possible, les insectes dont il est parlé dans nos publications soient montrés en séance. — Le Secrétaire donne lecture d’une notice envoyée par M. Heylaerts. Notes LÉPIDOPTÉROLOGIQUES par F. J. M. Hevylaerts. 1° Dans les Comptes-rendus de la séance du 1° mars 1884 de la Société Entomologique de Belgique j'ai fait la critique du travail de M. le professeur Weyenberg. Les Psychides nouvelles de la République Argentine sont décrites en effet par cet auteur d’une manière si mauvaise, que je n’ai osé les insérer dans mes listes que par simple mention nominale. J'ai été pourtant assez heureux de trouver un secours inespéré. M. le professeur Carlos Berg, de Buenos Ayres, a fait de son mieux pour me procurer quelques Psychides Argentines, et parmi VIIT ses découvertes j'ai trouvé tout ce qui m'a été nécessaire pour la description du Psyche cassiæ Weyÿenb. C'est bien à regret que j'écris ici ce nom, car j'aurais voulu le nommer Pergü : c'est effec- tivement M. Berg, qui a tout fait pour éclaircir les ténèbres et me mettre à même de décrire l'espèce comme suit : Platæceticus cassiæ Weyenb. Mas. Obscure nigro-griseus, dense hirtus; capite parvo nigro- piloso ; antennis brevibus nigris, longitudine 1 1/4 marginis anterioris, ciliis brevibus ad 1/5 apicem versus decrescentibus, 32 articulatis ; pseudopalpis brevibus nigro-brunneis; thorace abdomineque nigro- brunneo longe pilosis; partibus genitalibus flavo-brunneis. Pedibus brunneo-piceis longe nigro-brunneo pilosis, tarsis tamen pilis flavo-brunneis brevibus obtectis; tibiis anterioribus spina nulla. Alis obscure nigro-griseis concoloribus, fimbriis pilosis brunneis, subelongatis, squamulis pilisque dense obtectis. Alis anterioribus margine anteriori apiceque subrotundatis, mar- gine exteriori paulo obliquo, margine tamen interno fere recto; costis 12: 4 + 5 ex eodem puncto, 8 + 9 longe pedunculatis, cel- lula media pyriformi cellula intrusa nulla, 1 & et 1 à ut apud genus Oiketicus Lansd. Guild. Alis posterioribus margine anteriori exteriorique subrotundatis, interiori tamen fere recto, costis 8 liberis, 7 et 8 costa transversa junctis. Expans. alar. 23 mm. — Pupa maris castanea long. 8 mm. Femina, longit. 8 mm., flavo-brunnea, capite segmentisque tres primis nitidis. Pupa feminæ flava long. 10 mm. Larva flavo-brunnea, capite segmentisque tribus anterioribus flavis nigro-punctatis et striatis. Involucrum, long. 2 centim., ut a prof. Weyenberg pictum. Habitat : R. Argentinia. La chenille, etc., sera décrite minutieusement dans ma Mono- graphie. L'espèce en question appartient au genre Plateceticus Pack., genre essentiellement Américain, et non au genre Psyche comme le pensait son auteur. 2 OEnophila V-flavum Hw. A propos de la communication de M. Preudhomme de Borre, page oxciv du Compte-rendu de l'assemblée du 4 décembre 1886, je ferai l'observation que le genre Œnophila Stph. n'est nullement à sa place parmi les Zithocolletide. V-flavum est une Tinea vraie, et dans le Catalogue Staudinger et Wocke sa place est fautive. Voici pourquoi. 1° La maniere de vivre des chenilles de l'Œnoplila diffère énor- IX mément de celle des Zihocolletidæ : l’insecte mange les mousses qui croissent sur les tonneaux à vin ou les vieilles futailles dans les caves humides, les bouchons gâtés ou à moitié pourris des bouteilles dans les mêmes lieux. 2°, et c’est concluant, Ze papillon a des palpes maxillaires et des palpes labiaux et la nervulation des Tineæ veræ. M. P. C.T. Snellen a donné dans le « Tijdschrift voor Entomolo- gie der Nederlandsche entomologische Vereeniging », tome XIX, pl. 2, fig. 1-2, le dessin de la tête de l'Œnophila V-flavum. Il y à encore un autre ennemi des bouchons de liège. Celui-là est beaucoup plus grand, et si notre honoré collègue, M. Bivort voulait fixer son attention sur les papillons qui se trouvent dans sa cave, il pourrait rencontrer peut-être l'Æplestia passulella Barr. Elle ressemble un peu à sa congénère X%aniella Z., qui fait tant de dégâts dans les magasins de farine. La chenille de cette bestiole perfore les bouchons de fond en comble, de sorte que le vin peut s’écouler. J’oserais me recommander à lui pour l’envoi des chenilles qu’il trouverait dans sa cave, parce que la chose m'intéresse vivement. Le cas des Œnophila V-flavum perforant entièrement les bouchons d’une bouteille est rare, quoique le nom, bien impropre d’ailleurs, œnophila, oivos (vin) et œqiaëw (aimer), pourrait faire croire, que c’est le vin qui l’attire. La petite béle n’est rien moins qu’un buveur. 3° Note bibliographique. Je dois à la bonté des auteurs respectifs quelques travaux scien- tifiques qui sont bien dignes d’être connus plus généralement. A. M. P. Millière, de Cannes, notre membre honoraire, non content d'avoir terminé sa superbe Iconographie, continue ses études lépidoptérologiques avec un zèle digne des plus grandes louanges. Il publie le résultat de ses recherches soit dans les Anna- les de la Société entomologique de France, soit dans le « Natura- lista Siciliano », etc., mais en outre il envoie de temps en temps à ses amis et correspondants des chefs-d’œuvres de description lépi- doptérologique et d'illustration. Ces volumes sont splendides et les planches sont inimitables. J’ai déjà devant moi le troisième de ces livres qu'il vient de publier il ÿ a quelques semaines seulement. Ces volumes se trouvent pour sûr dans notre bibliothèque : dire quelque chose des faits intéressants que contiennent ces recueils serait donc superflu, mais j’en recommande instamment l’etude à mes collègues belges. B. Je viens aussi de recevoir de M. le professeur C. Aurivillius, de Stockholm, cinq tirés-à-part. Le premier est intitulé : « Insektlifnet iarktiska Länder » (vie des insectes dans les régions polaires). L'auteur y considère la géologie, la flore, la météorologie etc. x par rapport à la faune des insectes. Il donne des listes de ces derniers trouvés dans les régions arctiques, et, pour la compa- raison, il énumère en même temps les 4 {0404 de la Scandinavie non polaire. Ainsi il trouve pour la Suède et le Norvège 13,980 insectes de tous les ordres; pour la Scandinavie polaire 2,596; pour l'Asie arctique 667; pour l'Amérique polaire, continent 83, pour les îles 825; pour l'Islande 319; pour le Groënland 174; pour Novaja Semlja 171 et pour l’île de Spitzhberg 70. Le 2e est une énumération et description des lépidoptères trouvés dans les régions les plus septentrionales pendant l’expédition de la Vega. Une planche représente l'Œneis Crambis Frr. ©, Dasychira Rossi Curtis Q, une chenille d'une espèce d’Argynnis et les par- ties génitales de l’Zrebia Rossii Curt. et du G' de l’Oeneis précité. — Parmi les 8 espèces citées se trouve aussi, comme de droit, le cosmopolite et partout présent Plutella cruciferarum ! Le 3°, Énumération des (Célonides et Lucanides trouvés par MM. Valdau (G.) et Knutson (K.) dans les montagnes du Camaron (Kamarun), avec descriptions d'espèces nouvelles. Le 4° est un « Conspectus generum et specierum Brachyceri- darum » (en Latin), et le 5e contient des études hÿménoptérolo- giques. — L’auteur, bien connu par son travail célèbre « Recensio critica lepidopterorum Musei Ludovicæ Ulricæ quæ descripsit Carolus À Linné » a de nouveau rendu un grand service par ses travaux récents à la science entomologique. — M. de Borre communique ce qui suit : Dans le travail qu’il a publié en 1880 sur les genres australiens : de Cetonides (Deutsch. Ent. Zeitschr., XXIV, pp. 177 à 214), notre honoré collègue le D° G. Kraatz émet l'opinion (p. 194) que la Micropæcila (Diaphonia) Bremweri Janson (Cist. Entom. I, 139) n’est probablement pas autre chose que la femelle de l’espèce an- ciennement connue, MWicr. cincta Gory et Percheron (Wonogr. des Cétoines, 168, PI. XXIX, f. 4). Je viens d'étudier les Schizorrhi- nides du Musée royal, où les Jicropæcila proviennent du D' Breyer; il les recevait d’un sien ami, qui récoltait pour lui en Australie; elles sont ainsi toutes d’une même localité. Je trouve aussi que le mâle est une cincta, la femelle, une Premeri. Je crois donc, comme le D Kraatz, qu’il faut n’y voir qu’une seule espèce. Je saisis cette occasion de déclarer qu’abordant mon travail avec une certaine prévention contre les coupes génériques établies par M. Kraatz et qui me paraissaient trop nombreuses, je les ai trouvées à l’étude établies au contraire avec un extrêmement juste discernement des caractères, et, ne voulüt-on même y voir que des coupes subgéné- riques d’un grand genre Schizorrhina, elles sont absolument natu- Ki relles et devront être acceptées. J'ai pu faire la même remarque pour les coupes établies ailleurs par le même auteur pour les /7ete- rorrhina africaines. — Dans un récent travail que notre savant collègue M. van Lans- berge vient de m'adresser (S'carabæoides, Buprestides et Cérambycides de l'Afrique occidentale envoyés au Musée de Leyde par MM. Veth et Van der Kellen), se trouve (p. 98) la description d’un Zepidiota unicolor, que l’auteur suppose pouvoir être identique au Proagoster- nus Reichei Thomson (Archives Entom., II, 62, pl. IT, fig. 3). Le Musée Royal de Belgique possédant depuis plusieurs années les Mélolonthides de M. Thomson, se trouve avoir le type de cette espèce. Je m'étais déjà apercu, en classant les Mélolonthides l'été _ dernier, que c'était très gratuitement que ce Peichei était rapporté au genre Proagosternus. La languette n’est nullement bilobée, mais plutôt atténuée et tronquée, quelque peu sinuée en avant. C'est un Zepidiota et c’est sans doute parce que l’espèce est afri- caine que M. J. Thomson l’a plutôt rapprochée des Proagosternus, de Madagascar, que des Zepidiola, genre surtout indien. Mais il est plus vraisemblable que le genre Proagosternus est confiné dans l’île de Madagascar et que des Zepidiola peuvent parfaitement habiter aussi l'Afrique. Quant aux caractères spécifiques, à part la taille, que je trouve être de 30 millimètres au lieu de 28, l’exemplaire type du 2. Reichei Thomson se rapporte si complètement à tous les détails de la soigneuse description de M. van Lansberge, qu’il ne me parait pas possible que ce ne soit pas la même espèce. — À notre dernière séance, je vous parlai de l'Œnophila V-fla- vum et des ravages causés par ses larves dans la cave de notre collègue, M. Bivort. Quelques jours après, je recevais la visite d'un jeune médecin de cette ville, M. le D' Gilbert, qui venait m’entre- tenir d’un ver qui pullule ici dans sa cave et lui cause le même préjudice. Il ne m’apportait pas cette larve et n'avait pas observé l'insecte parfait, mais j'ai pensé qu’il s'agissait encore de l'ŒÆnophila V-flavum. M. Gilbert est convaincu que cet insecte opère ses meta- morphoses et pond dans sa cave à la face extérieure des bouchons de liège, d’où la larve chemine en s’enfonçant longitudinalement jusqu’à la rencontre de l’intérieur de la bouteille. Il a essayé, mais sans succès, de brûler force soufre dans sa cave. La larve, dans sa galerie, reste absolument insensible aux fumigations d'acide sulfu- reux. Je lui ai conseille : 1° avant la mise en bouteilles de son vin, de faire tremper les bouchons de liège dans de l’eau bouillante; 2° de cacheter les bouteilles; 3° de boire le plus tôt possible ses vins antérieurs à ces deux opérations. Je pense qu’alors l'Œnophila V-flavum sera bientôt éliminée de sa cave. XII J'ajouterai que la communication que vient de fairé notre savant confrère le Dr Heylaerts me met dans le doute quant au point de savoir si le lépidoptère funeste aux vins de M. Gilbert ne serait pas plutôt l’'£'phestia passulella. Ce que me disait M. Gilbert de la facon dont se comportait la larve, rapproché de ce que nous écrit M. Heylaerts, tendrait à le faire supposer. Espérons que, dans une nouvelle visite, M. le Dr Gilbert pourra me faire voir le lépidoptère qu’il aura obtenu d’éclosion, car il m'a dit qu’il se proposait de con- server des bouchons à cet effet. — L'année dernière, M. Dulière, instituteur à Fleurus, a pris plusieurs exemplaires de la Vecydalis (Molorchus) major. — M. de Borre fait encore voir un exemplaire de Pimelia bipunc- tata, importé du midi de l’Europe ou du nord de l’Afrique avec le sorgho et trouvé vivant à Hasselt. — MM. Thirot et F. Van Campenhout ont trouvé vers le mi-août à Rouge-Cloître l'Agrèlus biqutlatus. — M. Willain signale l'abondance à Forges au sud de Chimay de quelques bonnes espèces de Rhopalocères : Argynnis no, Polyommatus Hippothoë, Meilæa Dictynna, Nemeophila Russula et Argynnis Aglaia. La séance est levée à 9 heures. QE SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. Re — SÉRIE III. — No S2. Assemblée mensuelle du 5 février 18817. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, Coubeaux, E. Coucke, L. Coucke, Demoor, Jacobs, Kerremans, L'Arbalestrier, Madrilly, Meunier, Preudhomme de Borre, Remy, de Selys-Longchamps, F. Van Campenhout, Van Segvelt et Lameere, secretaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 8 janvier est approuvé. Le Président annonce que le Conseil a admis comme membres effectifs: MM. Joseph Hamal, déjà membre associé, sur sa demande, et Ewald Bergroth, docteur en médecine à Forssa (Finlande), présenté par MM. Preudhomme de Borre et Lameere; comme membre associé : M. Raphaël Stroobant, à Berchem, présenté par MM. Dietz et Preudhomme de Borre. Correspondance. M. G. Mayr remercie la Société pour sa nomination comme membre honoraire par la lettre suivante : Herrn August Lameere, Secretär der Société Entomologique de . Belgique. EuER WOHLGEBOREN ! für die freundliche Uebersendung Ihres geehrten Briefen und des Diplomes als Ehrenmitglied Ihrer Gesellschaft danke ich bestens und erlaube mir, Sie zu bitten, den Presidenten und der Gesellschaft zu sagen, dass ich mich durch diese Ernennung im hohen Grade geehrt fühle und dafür meinen besten Dank sage. Zu gleichen Zeit sende ich an die Gesellschaft ein Packet ab mit von mir publicirten Abhandlungen und Brochüren, und bedaure nur, die meisten der älteren Arbeiten nicht senden zu künnen, da ich von denselben keine Dupla mehr besitze. Mit der Versicherung meiner besonderer Hochachtung Wien, den 14. Janüar 1887. Ihr ergebenster D: Gusrav Mayer. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, b XIV MM. F. de Moffarts et Rasquin remercient pour leur nomination de membre effectif, MM. E. et L. Coucke pour leur admission comme membre associé. M. de Moffarts adresse son portrait-carte ponr l'album de la Société. M. P. Bargagli nous adresse un exemplaire de son intéressant ouvrage : Æasseqna Biologica di Rincofori Europei. Des rerner- ciments lui sont votés. Rapports, présentation de mémoires. M. Preudhomme de Borre fait un rapport complémentaire sur le travail présenté par M. Fleutiaux:à la séance du mois d’octobre de l’année dernière, et que son auteur a complété : Supplément au Catalogue des C'oléoptères de MM..Gemminger et de Harold : Lan- guriides et Erotylides. L'impression aux Annales est votée. M. de Selys-Longchamps présente un mémoire intitulé : Odonates de l'Asie mineure et de ses annexes. — Rapporteurs : MM. de . Bormans et Preudhomme de Borre. M. Dugès adresse du Mexique un travail accompagné de planches sur les Hétlamorphoses de quelques insectes du Mexique. MM. Can- dèze et Jacobs sont chargés de l’examiner. L'auteur fait don à la Société des insectes parfaits dont il est question dans son mémoire : des remerciments lui sont votes. M. de Bormans envoie des Votes sur les Chrysidides des environs de Bruxelles. L'assemblée désigne comme rapporteurs MM. Tos- quinet et Jacobs. Lectures, communications, M. Preudhomme de Borre fait les communications suivantes : Encore les ennemis des vins en bouteilles. Il y à une quinzaine de jours, j'ai revu M. le D' Gilbert. Je dois d’abord me rectifier, en ce que ce n'est pas chez lui,a St-Gilles, mais chez son père, dans un village des environs de Mons, que l'Œ'nophila V-flavum a causé des préjudices notables. M. le D' Gilbert avait pris deux exemplaires du Microlépidoptère, sur les ailes supérieures duquel il déclare avoir parfaitement discerné la tache en V. Il ne me les apportait pas, les ayant déjà envoyés à son ami, M. le phar- macien Van Bastelaer, de Charleroi, localité où on se préoccupe également des vins qui se perdent par le fait des larves qui perforent les bouchons. M. Gilbert dit que, si le préjudice existe dans tous les pays à l’égal de ce qu’il est dans le Borinage et autour de Charleroi, il y a là pour nos concitoyens une perte d'argent énorme. Sans dire comme lui qu’elle irait jusqu’à une centaine de mille francs et plus par an, je crois bien que ces petits insectes lèvent annuellement un XV tribut très onéreux sur les nombreux amateurs de vins de Bour- gogne et de Bordeaux que renferment nos provinces. Il y a certes là une de ces questions de nature à modifier l'appréciation de tant de personnages sérieux qui regardent les insectes comme insigni- fiants et comme plus insignifiants encore ceux qui s’en occupent. D’apres les remarques de M. le D' Gilbert, l'humidité des caves est la condition propice à l'existence de ces insectes. Dans les caves sèches, on ne les voit pas. La larve a également besoin que le bouchon qui la renferme, soit humide ; elle périt s'il devient-tout a fait sec. j Enfin M. Gilbert m'a remis deux petits Coléopteres qu’il a recueillis dans les galeries des bouchons. Je les ai déterminés comme étant la variété c Gyll. du Æhizophaqus bipustulatus Fabr., de Ja famille des Nitidulides. Que faisaient-ils en cet endroit? Leurs larves attaquent-elles les bouchons aussi? Ou bien, de même que les beaux travaux de Perris l’ont établi pour tant d’autres petites espèces abusivement considérées comme lignivores à l’état larvaire, y vont-elles faire la guerre aux larves des vrais lignivores ou s’y nourrir de leurs déjections, ce qui est le cas le plus fréquent? C’est ce qu’une étude plus attentive permettra peut-être de dire. J'espère d’ailleurs que, répondant au désir exprimé par notre savant collègue le D' Heylaerts, MM. Gilbert et Bivort lui expé- dieront à étudier force bouchons peuplés de leurs habitants nuisibles ou suspects. — M.le D'Bamps, de Hasselt, en me communiquant divers Coldop: tères de ses captures, m'a soumis une larve de Dytiscide de la plus grande taille, prise, me dit-il, dans un grand étang séculaire à Curange, près Hasselt, et que je soupconne être celle, encore indé- crite, du Dyliscus latissimus. Si ma supposition se confirme, je vous en présenterai la description. Dès aujourd’hui, pour ne pas perdre du temps, car la saison de cet insecte arrive immédiatement, je veux appeler votre attention sur ce remarquable coléoptère, qui ne semble avoir été pris en Belgique que deux fois depuis la fondation de notre Société. Bien que la capture faite à Maeseyck en 1885 par M. Verheggen ait eu lieu au mois d'août, il ne faut apparemment en attribuer la date qu’à l'existence ou à la possibilité chez l’espèce d’une seconde génération annuelle. C’est au commencement de mars que M. Weyers avait trouvé les débris d’un autre exemplaire à Calmpthout et c’est tout à fait à l’issue de l’hiver que les auteurs sont d'accord pour fixer la saison de ce Dytisque. C’est le Dr Altum qui nous donne le plus de détails de visu sur le Dytiscus latissimus (Slett. Ent. Zeit. XXVI, 1865; p. 349). Il l'avait soigneusement observé aux environs de Münster, où il est XVI relativement moins rare, et il en avait même tenu en aquarium. D'après lui, cette espèce apparaît au commencement de l’année et avant toutes les autres du genre, à peine la glace des étangs est-elle fondue (sobald die E'isdeche geschmolzen ist). Le climat de Münster, notons le, comme celui de la Néerlande, comporte des froids un peu plus prolongés que ceux de la Belgique. Les mâles se montrent uneou deux semaines avant les femelles. Le Dyliscus latis- simus se plaît surtout dans les étangs vastes et profonds; il se montre peu à la surface, n’est pas tout à fait aussi agile que les autres espèces et est souvent tapi dans les végétaux du fond. Ce serait donc avec des filets à pêcher en bourse profonde et portés sur de très longs manches qu’il faudrait le chasser. Il est peut-être moins rare ici que nous ne le pensons; c’est peut-être faute de choisir l’époque convenable et d’être munis d'engins appropriés, que nous n’avons pas su le trouver. Pourquoi ne pas explorer en février mars à son intention les grands étangs de La Hulpe, de Boïtsfort, etc., si à notre portée? On pensait aussi généralement en Allemagne qu’il était propre aux étangs où croît la Vymphæa alba; mais M. Altum repousse, avec preuves à l'appui, cette opinion, à laquelle on ne saurait d’ailleurs trouver aucune explication plausible. — Le Secrétaire donne lecture de renseignements fauniques que lui ont envoyés MM. Duguet, Gérard et Hamal. LÉPIDOPTÈRES RARES CAPTURÉS AUX ENVIRONS DE LIÉGE. Püieris Daplidice Lin. — Q. Cointe (Liège), 28 mai. Colias Palæno Lin. — En abondance au Hockai (Baraque Michel), 3 juillet. Thecla W. Album Knoch. — Q. Bois de Seraing, 28 juin. Lycæna, Adonis S. V. — Q. Pris à Tillf, 6 août. Nemeobius Lucina Lin. — 11 exemplaires des 2 sexes à Esneux, 3 mai. Apatlura Tris ab. Zole S. V. — G. Bois de Seraing, 14 juillet. Limenitis Populi Lin. — G'. Capturé à Tillf, 25 juillet. — Q. Bande (Marche), 9 août. : Melilæa Dictynna Esp. -—— Communément à Seraing, juin et juillet. Argynnis Aphirape Hb. — 3 G' et une ©. — Hockai, 18 juin. Argynnis Pales v. Arsilache Esp.— En quantité au Hockai, 18 juin. Argynnis Ino Esp.— Très commun au Hockai et à Seraing, fin juin. Argynnis Adippe ab. Cleodoæa O0. — (%. Pris à- Bande (Marche), 8 août. Erebia Medusa S. V. — En quantité à la Baraque Michel, 18 juin. — Medea S: V. — Un exemplaire © capturé à Dinant, 28 août. E'pinephele Janira Lin. — Get Q. Capturés à Tillf (variétés dont les ailes inférieures sont blanches). XVII Epinephele Tithonus Lin. — . Aberration blanche, Tillf, 8 août. Cœnonympha Davus F. — 2 Get 2 Q. Hockai, 18 juin. Hesperia Actæon Esp.— 10 exemplaires des 2 sexes pris à Esneux, 3 août. Deilephila Celerio Lin. — G' Liège, 10 septembre. Deiopeia Pulchella Lin. — ®. Campine, commencement de juin. Nemeophila Russula Lin. — Hockai, « en abondance. Seulement 8Q, 18 juin. Nemeophila Plantaginis ab. Æospita F. — Kinkempois, 7 types, juillet. Spilosoma Mendica Lin. — 1 G capturé en Hesbaye et une Q à Barse (Huy), juin. = Notodonta Tremula S. V. — &. Kinkempois, 28 avril. — Chaonia S. V. — ©. Kinkempois, 15 avril. Cymatophora Fluctuosa Hb. — Q. Liége. — Ridens F. — 2 G'et 1 Q. Pris à Kinkempois, 25 avril. Luperina Virens Lin. — Q. Esneux, 24 mai. Mamestra Persicariæ Lin. — G'. Trooz, juin. Agrotis Cursoria Hufn. — Un couple, Ostende, 19 août. — Vestigalis Hufn. — 2 G'etl Q. Pris à Ostende, 15 août. « — Migricans Lin. — Un couple. Dunes (Ostende), 17 août. Triphæna Lanthina S. V. — Bande (Marche), 9 août. Anchocelis Lunosa Hw.— Liège, capturé le 15 septembre. Xanthia Gilvago Esp. — 2 &. Pris le 28 septembre à Kinkempois. Cloantha Perspicillaris Lin. — 2 Get 1 Q. Bois le Moine (Trooz), juin et 1 ©, Kinkempois, 6 juin. Cucullia Artemisiæ Hb. — G'et Q. Cointe (Liège), 27 mai. Brephos Notha Hb. — 2 &. Kinkempois, 29 avril. N. B. Craignant d’allonger la liste noùs ne citons que les plus rares espèces. En envoyant ce relevé à la Société nous espérons être utiles aux collectionneurs en leur indiquant les meilleurs endroits des environs de Liége pour la chasse aux Lépidoptères. — M. Weyers dans une lettre adressée à M. de Borre attire l'attention de la Société sur la capture faite jadis à Ostende de Vebria livida, espèce méridionale, par M. Singelée. Cette découverte semble ne pas devoir être mise en doute, et il serait à désirer que nos collègues recherchassent cette espèce. Les notes de M. Putzeys, pas plus que sa collection, ne témoignent cependant ‘de la présence de ce carnassier en Belgique : M. de Borre pense qu’il s’agit vrai- semblablement d’une introduction accidentelle, favorisée peut-être par l’entrée à Ostende de navires venant de Bordeaux où l’insecte est commun. -- L'ordre du jour appelle le choix d’une localité à explorer dans XVIII une excursion qui doit avoir lieu le 13 mars, conformément aux Statuts. M. Preudhomme de Borre, revenant sur les observations qu’il a déjà faites dans son dernier discours présidentiel, voudrait qu'une excursion ne fut décidée qu’à la demande expresse de cinq membres, afin d'éviter le retour de nouvelles déceptions. L'assemblée décide qu'il y 4 lieu de faire une excursion à la date fixée et désigne comme localité Rouge-Cloitre. Départ de Bruxelles(Luxem- bourg) à 8 h. 31 m. du matin. La séance est levée à 9 5/1 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. a —— Séne IL — Ne 83-84. Assemblée mensuelle du 5 mars 188‘7. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, E. Coucke, L. Coucke, Demoor, Mie Der- scheid, MM. Devaux, Duvivier, Fologne, François, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Madrilly, de Selys-Longchamps, Vander- velde et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l’assemblée mensuelle du 5 février est approu vé. Le Président annonce que le Conseil a convoqué la Société en Assemblée générale extraordinaire pour le dimanche20 mars à l'effet de prendre une décision concernant la convention conclue le 27 sep- tembre 1868 entre la Société et l'État. Ont été nommés membres effectifs : M. le chevalier Pierre Bar- gagli, à Florence, présenté par MM. Lameere et Preudhomme de Borre et M. Fernand Meunier, déjà membre associé, sur sa demande. Correspondance. MM. Bergroth et Hamal remercient pour leur admission comme membre effectif. M. Madrilly adresse son portrait pour l’album de la Société. M. George Dimmock en nous envoyant diverses publications nous fait également parvenir son portrait. — Remerciments. | M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics nous communique deux exemplaires de l’Arrêté royal ouvrant un quatrième concours pour la collation du legs Guinard « à celui qui aura fait le meilleur ouvrage ou la meilleure invention pour amé-* liorer la position matérielle ou intellectuelle de la classe ouvrière, en général et sans distinction ». Rapports, présentation de mémoires. Le Secrétaire donne lecture des rapports de MM. de Bormans et Preudhomme de Borre sur le mémoire présenté à la dernière séance ANNALES DE LA SOG, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI. ( XX par M. de Selys-Longchamps et auquel l’auteur a fait depuis d’im- portantes additions : Les Odonates de l'Asie mineure et Révision de ceux des autres parties de la Faune dile européenne en est le titre définitif. — L’impression du travail aux Annales est votée. M. Jacobs communique son rapport et celui de M. Candèze sur le mémoire de M. Dugès intitulé : Wétamorphoses de quelques insectes du Mexique. Après discussion, l'assemblée décide de communiquer les observations des rapporteurs à l’auteur. MM. Tosquinet et Jacobs ayant examiné les Votes sur les Chry- sidides des environs de Bruxelles de M. de Bormans, concluent à l'impression de ce mémoire dans le Bulletin de ce jour. NOTES sur LES CHRYSIDIDES Des ENVIRONS DE BRUXELLES, par A. de Bormans. GENRE Cleptes Latreille. 1. C. semraAuRATA L. — '; Uccle-Stalle, 6 juin, sur un groseiller à maquereau (Ribes uva-crispa);, 7 et 8 juillet, sur un aurne (Alnus glutinosa) en compagnie du Vematus miliaris Panzer. — Je n’ai pu trouver la Q. Il est assez rare qu’on apercoive des Cleptes à découvert; un bon moyen de se les procurer en nombre, c’est de faucher les plantes, arbustes, etc., dont les feuilles sont dévorées par des larves de Tenthrédinides. 2. C. NITIDULA Fab. D. — Signalée comme rare par Wesmael ; je ne l’ai jamais prise. GENRE Omalus Jurine. 1. O0. Æneus Panzer — Zlampus a finis Wesmael. — Rare en FE gique d’après Wesmael. 2. 0. AuRATUS Linné. — Uccle-Stalle, sur les feuilles de ronces, groseillers, vigne, etc., du 22 mai au 26 août; assez commun. get ©. Id. — Variété à thorax bleu et abdomen vert, Get Q avec le type mais plus rare. 3. O. cœruLeus de Geer — Ælampus violaceus Scop., Wesm. — J’ai pris à Uccle-Stalle, le 17 août 1884, une seule femelle de cette espèce, au moment où elle sortait d’une racine d’acacia. 4. O. PusILLUS Fab. — Elampus minutus Wesm. G', ®. — J'ai trouvé cette espèce en très grande quantité (environ 400 exem- plaires), du 30 mai au 22 septembre, en fauchant les prêles (Equisetum arvense), sur un terrain sablonneux, à Uccle-Stalle. — Elle vit dans l’intérieur de ces végétaux en parasite de certains ÆZaliclus. nec nnstet dé hétii itÉcEt | PAR DR 5. E. XXi GENRE Elampus Spinola. . BIDENTULUS Lepelletier — Ælampus pusillus Wesm. (ex parte) @, Q. — Assez commun à Uccle-Stalle, du 14 juin au 25 août, sur les fleurs de Camomille d’abord, puis sur celles de l’Achillée mille-feuilles. . WesMaELt Chevrier — Ælampus pusillus Wesm. (ex parte) G, Q. — Avec le précédent, mais plus rare. . TRUNCATUS Dahlbom — Ælampus violaceus Wesm. (ex parte). — Rare aux environs de Bruxelles, d’après Wesmael. . PANZERI Fab. — Chrysis scutellaris Panzer. — J'ai trouvé 4 individus «\, ©, de cette belle espèce, du 15 juin au 15 juil- let, en fauchant les mêmes prêles où se rencontre l'Omalus pusillus Fabr. CŒRULEUS Klug — Omalus viridiventris Abeille. — Pris du 2 au 28 juillet 5 exemplaires G' et ®, sur les mêmes plantes que la précédente espèce. Observation. — Les Omalus et Elampus se montrent bien rarement et bien peu de temps à l’œil du chasseur; ils se tiennent presque toujours au revers des feuilles et des pétales. Le meilleur moyen de les prendre en certaine quantité, c’est de fauchersur les massifs de fleurs, avec le filet de tulle. Comme ces insectes se contractent en boule aussitôt après leur chute, et restent quelqué temps immobiles au fond du filet où is brillent comme des fragments de métal, on les y prend très aisément en ayant soin de visiter souvent la poche de l’instru- ment. GENRE Hedychrum Latreille. 1. H. LucrpuLum Lepelietier. — &G— 77. regium Fab.; Wesm. G', P- — Très commun à Uccle-Stalle, du 14 juin au 22 sep- tembre, sur les talus sablonneux d’abord, puis sur les fleurs d’Achillée mille-feuilles. La variété © de la couleur du & (Gersiæcheri Chevrier), est beaucoup plus répandue que le type © à pro- et mesonotum rouges ; elle se rencontre pendant tout l’éspace de temps pré- cité, tandis que la Q type n'apparaît ici que du 8: juillet au 25 août. 2. H. RuTILANS Megerle — 7. fervidum Wesm. (nec Fab.). — J'ai pris le 25 juillet 1885, à Uccle-Stalle sur un talus sablon- neux, une seule Q de cette espèce. — Trouvée une seule fois à Rouge-Cloître d'après Wesmael. 3, H. minurum Lepelletier — A, ardens Lat., Wesm. G!\, Q. — Commun à Uccle-Stalle sur les talus sablonneux d’abord, sur les fleurs ensuite, du 11 mai au 25 juillet. XXII 4. H, rRosEuM Rossi. — Selon Wesmael il est rare aux environs de Bruxelles; je n’ai pu l'y retrouver. GENRE Chrysis Linne. 1. C. INTEGRELLA Dahlbom — C. neglecta Shuck. &, ©. — Assez commune à Uccle-Stalle, du 7 mai au 4 juillet, sur un talus sablonneux exposé au plein midi et criblé de trous faits par des Odynerus parielum L.?, trous desquels j'ai fait sortir souvent cette Crysis en y insufflant de la fumée de tabac. — Ainsi que M. Chevrier, j'ai remarqué combien cet insecte voyage peu, et toujours dans un espace tres restreint ; il est si peu défiant qu’il se laisse prendre à la main. Mais au contraire de ce qui se passe en Suisse, je ne l'ai rencontre ici que dans un endroit des plus chauds et toujours en plein soleil. Jamais je ne l’ai vu se poser sur une fleur. 2. C. Saussuret Chevrier. — J'ai pris deux exemplaires © de cette petite espèce, à Uccle-Stalle, dans les fleurs d’Achillée mille- feuilles croissant sur les bords de chemins sablonneux. Ces insectes étaient si bien cachés dans l’intérieur de la fleur que je les ai vus seulement après avoir fauché celle-ci et en avoir secoué les débris dans le filet(précaution que je prends toujours et sans laquelle bien des Chrysides seraient rejetées avec les . portions de plantes auxquelles elles sont cramponnées). 3. C. LeacHe1 Shuckard ? — C! aurichalcæa Wesmael (nec C. auri- chalca Lepelletier). Très rare, un seul individu trouvé aux environs de Bruxel- les, d’après Wesmael. 4. C. sucoincrTa Linné, Wesmael, {nec Dahlbom). Rare aux environs de Bruxelles, d’après Wesmael. 5. C. cyANEA Linné. — (, ©; très commune à Uccle-Stalle, du 22 mai au 15 septembre, sur les vieux murs et les piquets de bois, surtout sur les poteaux telégraphiques anciens et non peints ni goudronnés. — J’ai pris ' et © accouplés, sur un de ces poteaux, le 23 mai 1885. 6. C. ruLGrpa Linné. — & — C. stoudera Jurine, Wesmael. — Indiquée par Wesmael comme tres rare. 7. C. BIDENTATA Linné. — et Q ; commune à Ucele-Stalle, du 22 mai au 9 août, sur les talus sablonneux et bien exposés au soleil. Elle fréquente les mêmes nids d'Odynerus que la C. integrella Dahlb. 8. C.1Gnira Linné. — %,Q. La plus commune de toutes les C4rysis; je l'ai prise en abondance sur de vieux murs, sur des poteaux télégraphiques, quelquefois sur la terre des talus; mais parmi plus de mille exemplaires capturés, je n’en ai pas vu XXIII un seul sur une fleur. Elle paraït à Uccle-Stalle, du 6 mai au 22 septembre. — Sa taille varie énormément, de 4"5 à 13"5. 9. C. AuRIPES Wesmael. — \, Q. Les auteurs ne sont pas d'accord au sujet de cet insecte; pour les uns c'est une bonne espèce, pour d’autres c’est une variété de la précédente; je laisse à de plus autorisés que moi le soin de trancher cette question. Je l’ai prise à Uccle-Stalle sur de vieux murs, mêlée à des C. ignita L. types, mais seulement du 17 mai au 20 juillet; sans être rare, elle est infiniment moins commune que celle-ci; (en deux ans je n’ai pu en capturer que 21 exemplaires.) — Outre les pattes d’un rouge dore très vif, elle présente à la base du.compartiment médian du mésonotum une petite ligne transversale d’un doré-feu très brillant. Je n’ai vu cette petite ligne sur aucune (. ignitla type. 10. C. Bicoror Lepelletier — C. Zlligeri Wesmael — C. succineta Dahlbom. — (%, Q. J’ai pris, du 29 mai au 3 août, 9 indivi- dus de cette charmante petite espèce. Du 29 mai au 18 juin sur des talus sablonneux, arides, en plein midi, où l’insecte pénétrait dans des nids d'ÆZalictus;, du 18 juin au 4 août sur des fleurs d’Achillée mille-feuilles. Les 9 exemplaires en question ont les 4 angles du dernier segment abdominal très accusés; je n’ai point rencontré la variété G', à dernier segment entier et uni, que Wesmael signale, sous le nom de (fermari, comme ayant été prise en Belgique. En écrivant ces lignes, j'ai seulement pour but d'offrir humblement à de plus savants que moi quelques matériaux pouvant servir à l'étude des Hyménoptères de Belgique. Mes chasses ont été faites d'une manière continue, tous les jours et sur une tres petite surface, je puis donc indiquer rigoureusement les époques d'apparition; toutes les captures ont été effectuées des deux côtés de la route qui mène de la station d'Uccle-Stalle au village de Forest, entre ladite station et le premier pont jeté au dessus du chemin de fer, c’est-à- dire sur une longueur de 500 mètres environ. Lectures, communications, Le Secrétaire donne lecture d’un article que notre collègue M. Puls a publié dans la Revue d'arboricullure 1e Gand et qui a été reproduit dans le Pien public, journal de cette ville : Les Ormes des places publiques et le Scolyte destructeur. Il résulte de cette note que les Ormes qui ornent la principale place 1e Gand sont attaqués depuis quelques temps par les redoutables Scolytes, et l’édilité songe à avoir recours en guise de moyen de guérison à l’ancien procédé de Robert, plus ou moins remis à neuf, et consistant à décortiquer les XXIV arbres en passant sur les parties ainsi mises à nu une légère couche d'huile créosotée. M. Puls s'élève contre cette méthode que l'expé- rience a démontrée être absolument inefficace, l’insecte vivant aussi bien dans les plus hautes branches que dans le tronc. Le seul procédé vraiment sérieux consisterait à abattre tous les arbres malades. Plusieurs membres font remarquer la justesse des dires de M Puls, et expriment le regret de voir méconnaître les services que peut rendre dans le cas présent comme dans tant d’autres la connais- sance des mœurs des insectes nuisibles. Puisse venir chez nous le temps, où, comme celà se fait aujourd’hui dans maint pays, l’on consultera dans des questions de ce genre les entomologistes, et où l'on voudra bien avouer qu’ils peuvent être utiles à quelque chose! — M. Everts écrit à M. de Borre pour déclarer qu’il considère la capture de Vebria livida à Ostende comme parfaitement vraisem- blable, vu qu'il l’a capturée le long du canal de Scheveningue qui fournit l’eau à La Haye, et qu'on l’a rencontrée en quelques autres lieux de la Hollande. M.Fauvel, dans une communication qu’il vient d'adresser à M. Lameere, déclare que cet insecte n’a jamais été pris à Bordeaux, comme l’a dit M. Preudhomme de Borre dans notre dernière séance : il ne dépasserait pas d’après lui à l’ouest le cours du Rhin. — M. Tosquinet appelle l’attention de l’assemblée sur un article publié par le Dr Kriechbaumer de Munich dans le numéro de mars des « Zntomologische Nachrichten » : Fruhlingsbeschäftiqungen für den Insehklensammler, besonders den Hymenopterologen. I dit avoir pu constater depuis longtemps par lui-même que le procédé de chasse indique dans cette notice donne d’excellents résultats. Il consiste à récolter des fleurs, des galles, des capitules de composées, des glands, des noisettes, etc., et de les mettre sous verre en main- tenant un certain degre d'humidité : l’on en voit sortir au bout d’un certain temps une foule de choses, non seulement des Hyménoptères, mais bien d’autres insectes, notamment pas mal de Coléoptères intéressants. M. Tosquinet relève à ce propos une légère erreur de M. Kriechbaumer : les galles de chêne en mars et avril ne donnent jamais Z'eras terminalis, cet Hymenoptère ne se montrant qu’au mois d’août. — L'assemblée décide qu'il y a lieu d’ajourner de huit jours l'excursion du mois d'avril qui devrait avoir lieu le jour de Pâques : elle se fera le 17 avril à Héverlé et sera guidée par M. Jacobs, Départ de Bruxelles (Nord) à 8 h. 52 m. du matin. La séance est levée à 9 3/1 heures. _R S'iRe PR Assemblée générale du 20 mars 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, De Le Court, Demoor, Devaux, Dubois, Fologne, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Preudhomme de Borre, de Selys-Longchamps et Lameere, secré- taire. , MM. Severin et Van Segvelt ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 21/1 heures. Le procès-verbal de l’assemblée générale du 26 décembre 1886 est approuvé. Le Président expose le but de la réunion de la Société en assem- blée générale extraordinaire : En 1868 la Société, représentée par M. Sauveur, président, et l'État belge, représenté par M. Dupont, directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, ont conclu une convention (Statuts, édition de 1882, p. 9) relative au local et aux collections entomologiques de la Societé, convention qui s’est toujours maintenue sans récla- mations. Aujourd’hui, le Gouvernement a décidé de transporter le Musée loin de la ville, au Pare Léopold, les galeries sont en voie de construction, et déjà une communication a été faite à ce sujet à la Societe par M. Preudhomme de Borre, conservateur de la Section des Articulés : cette communication, comme aussi la réponse que le Conseil y a faite sont connues de nos membres, le compte-rendu de l’assemblée mensuelle du 4 décembre +886 les relatant. Depuis quelques temps des bruits contradictoires ayant couru quant aux intentions de l’État à notre égard lors du transfert du Musée, le Conseil d'administration s’en est ému et s’est rendu aux informations; il résulte des démarches qu’il a faites qu’il ne semble point dans le projet du Gouvernement de nous refuser la jouissance d’un local, mais pour soutenir nos droits, le Conseil se voit obligé d'entrer avec l’État dans des pourparlers qu’il ne peut engager que muni des pouvoirs de la Société et qu’à la condition de savoir au “préalable si elle désire également maintenir la convention. , M. Kerremans considère qu’il n’y a pas de motifs pour que la Société dénonce cette convention, mais il insiste sur les inconvé- nients offerts par l’éloignement dans lequel va se trouver le Musée ; il craint que nos séances ne soient désertées si nous allons les tenir au Parc Léopold, et que par conséquent la prospérité de la XXVI Société n’en souffre beaucoup. Il voudrait que le Conseil fit tous ses efforts pour que nous conservions un local en ville. M. de Selys-Longchamps appuie les observations de M. Kerre- mans; il est aussi d'avis que la convention doit être conservée et que le Conseil doit tenir fermement à ce que notre droit à la posses- sion d’un local convenable soit maintenu. Il pense également qu’il serait dangereux pour la Sociéte d'aller tenir ses séances au Parc Léopold, et qu'il serait à désirer que nous puissions continuer à nous réunir au besoin dans le local actuel. Divers membres prennent encore le parole pour déclarer qu ils partagent cette manière de voir, et finalement, sur la proposition de M. Kerremans, l’assemblée vote à l’unanimité l’ordre du jour suivant : La Société entomologique de Belgique réunie en assemblée générale extraordinaire, décide de maintenir la convention conclue en 1868 avec l'État, et, vu l'article 25 des Statuts, charge son Conseil d'administration de prendre les mesures nécessaires en ce sens au mieux des intérêts de la Société. La séance est levée à 3 1/4 heures. * SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. ——— t— SÉRIE III. — N° 85. —— Assemblée mensuelle du 2 avril 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. E. Geucke, L. Coucke, Demoor, Devaux, Fologne, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Preudhomme de Borre, Van Nerom et Lameere, secrétaire. M. de Selys-Longchamps a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 5 mars est approuvé. Le Secrétaire dépose pour la bibliothèque de la Société deux exem- plaires du tome XXX des Annales qui vient de paraître. Correspondance. M. Meunier remercie pour sa nomination de membre effectif. M. Bergroth envoie son portrait-carte pour l’album de la Société. Présentation de mémoires. M. Fairmaire adresse un travail intitulé : Coléoptères de l'inte- rieur de la Chine. MM. Preudhomme de Borre et Candèze sont . désignés comme rapporteurs. Lectures, communications, M. Preudhomme de Borre fait diverses communications : Je viens de m’apercevoir d’une faute typographique qui s’est glissée dans le tableau que j'ai publié de nos Carabiques indigènes au tome XXX de nos Annales. Le n° 270, Ophonus obscurus, n’a pas été rencontré dans la province de Limbourg; c’est l'Ophonus sabulicola (n° 269), mais la maladresse d’un typographe "a fait descendre de celui-ci l'asté- risque à celui-là pour le Limbourg. — Décidément le Xhizophaqus bipustulatus Fabr. semble devoir être rangé au nombre des ennemis de nos caves aux vins. Notre éminent collègue, M. de Selys-Longchamps nous avait déjà dit que sa cave à Liége, un peu humide comme toutes les caves liégeoises, ANNALES DE LA SOC, ŒNTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, d XXVIIL renfermait aussi des insectes perforant les bouchons des bouteilles. A notre dernière assemblée générale, il a bien voulu m'apporter un bouchon attaqué, quelques petites larves et à peu près une vingtaine de petits coléoptères. Ayant vu leur éclosion, il a pu s’assurer que les unes se rapportent aux autres, dans lesquels j'ai reconnu le Hlhizophagus bipustulatus, forme typique cette fois, et non plus la variété que m'avait procurée de la même manière M. le D' Gilbert. Aucune autre espèce ne semble résider dans le bouchon, que les larves incriminées ont latéralement creusé d’unlabyrinthe de galeries assez superficielles, dans le genre de celles des Scolytes sous les écorces, et situées tout à fait à l'extérieur, contre la paroi vitrée du goulot de la bouteille; comme on peut en juger en coupant le bouchon, le centre n’a pas été attaqué; les travaux des larves se sont aussi concentrés vers le sommet du boüthon, qui avait dû être très imparfaitement laqué à l’orifice. D’autre part une galerie a été atteindre la surface interne du bouchon, permettant alors au vin de pénétrer par suintement dans les galeries. Il reste l’importante question de savoir si l’œuf était déposé dans le bouchon avant la mise en bouteilles; d’après l’ancienneté de la date (1867 ou 1868) c’est peu probable; il y aurait donc eu ponte à la surface extérieure et c’est l’imperfection du cachetage à la cire-laque qui serait la cause déterminante du mal. Un tiers au moins des bouteilles de cette feuillette étaient attaquées, m’écrit M. de Selys, au point d’être à moitié vides, et à peu près tous les bouchons des autres étaient plus ou moins atteints. On voit que le dommage peut être réellement considérable. — M. Bivort m’a soumis un coléoptère qu'il assure avoir été fort nuisible à l’oseille dans les jardins à Fleurus en 1886. C’est le Gastrophysa raphani Fabr. (viridula O1.). — Après avoir écrit, dans le travail que je publie depuis quelques années sous le nom de Matériaux pour la faune entomoiogique des diverses provinces du pays, les descriptions des Coléoptères Adé- phages ou Carnassiers et celles des Lamellicornes, je vais y traiter successivement des diverses familles formant la série des Clavicornes de MM. Le Conte et Horn, commencant comme eux par celle des Palpicornes (Hélophoriens, Hydrophiliens et Sphæridiens). C'est une occasion pour moi d'offrir de déterminer toutes les collections de Coléoptères belges qu'on voudra bien me communiquer de cette famille, dont peu de nos membres indigènes se sont, je pense, occupés. Je les déterminerai d’autant plus volontiers que leur étiquetage au point de vue de la localité précise aura été soigneuse- ment et scrupuleusement exécuté. Ceci me donne encore l’occasion de faire une remarque. Le Valqus hemipterus, la dernière espèce dont j'ai actuellement rédigé la L Re XXIX description, se trouve être : pour le Brabant, la 403: de la liste; pour la province de Liége, la 397e; pour celle d'Anvers, la 365°; pour le Limbourg, la 351e; pour le Hainaut, la 348e; pour les Flandres. la 331e; pour le Luxembourg, la 299, et enfin, pour la province de Namur, la 284. Évidemment la richesse de la faune de nos diverses provinces ne doit pas être absolument la même, malgré les compensations, mais les différences qui ressortent en ce moment de mon travail, accusent un écart, qui doit résulter bien plus de la concentration de nos explorations sur certaines parties du pays, le Brabant et la province de Liége surtout, et du délaissement relatif où nous laissons d’autres, comme Namur, et surtout le Luxembourg, province où nous n’avons d'ailleurs pas un seul membre résident. Ce sont pour- tant des régions extrémement agréables à visiter à tous égards; et la Société et ses membres feraient sans doute bien de porter plus souvent leurs pas dans ces territoires moins connus. — À notre dernière séance mensuelle, à laquelle je n’ai pu assister, il a été donné lecture d'une note de M. Fauvel, relevant comme erronée l’assertion que la Vebria livida, signalée à Ostende et ensuite à Scheveningen, serait une espèce commune aux environs de Bordeaux. Cette rectification est parfaitement juste et l'erreur provient de ce que j'avais cru, d’après ce que j'avais autrefois entendu dire, vers le temps où M. Singelée avait fait la trouvaille en question, qu'il s'agissait de la grosse espèce testacée, Vebria complanata L., qui est, elle, véritablement commune près de Bordeaux et dont j'ai même pu étudier des exemplaires de Morlaix, en Bretagne. Je ne crois pas qu’elle ait été prise en Normandie, ce que M. Fauvel est mieux à même que moi de savoir. Du moment donc qu’il s’agit de la Vebria livida, je m'empresse de reconnaître que ce n’est pas une espèce de la faune du littoral atlantique. Mais, ainsi que le prouvent, et le rappel de cette ancienne capture à Onde et la nouvelle indication apportée par M. Everts pour la Hollande, la Vebria livida arriverait parfaitement au littoral de la mer du Nord, ce qui ne me surprend nullement, et ce que je ne chercherai pas à expliquer par un apport accidentel avec le lest des navires, comme je le ferais pour la Vebria complanata. Je remarque que, chaque fois que nous indiquons en Belgique une capture de quelque espèce de l’Europe centrale, nous ne le pouvons pas sans faire surgir des manifestations d’incrédulite de la part du savant coléoptérologue de Caen ou d’autres partisans de la théorie d’une faune gallo-rhénane. Cela provient à mon avis desce que cette faune est une conception absolument arbitraire et que l'étude des parties septentrionales du territoire que lui assigne M. Fauvel, XXX viendra continuellement battre en brèche(). Nos insectes, je ne parle pas, entendons-le bien, des bipèdes plus ou moins intelligents qui habitent le même sol, pour ne pas donner une tournure politique à une question purement zoologique, nos insectes sont bien plus germains que celtes. Le Rhin, pas plus que la Seine, la Loire, la Garonne, le Weser, l’Elbe ou l’Oder, ne saurait être une frontière entomologique ; jamais un cours d'eau n’a pu arrêter les migrations qui ont donné lieu à l'extension des aires de distribution; ce sont les lignes isothères et isochimènes, les reliefs du sol, quelquefois aussi la nature de celui-ci et les plantes qui en sont la conséquence, qui déterminent les régions caractérisées par une faune entomologique naturelle. M. Fauvel lui-même, on le voit par les cartes qu'il a autrefois publiées, a dû passer le Rhin et encore ajouter à son terri- toire gallo-rhénan, le Nassau et d’autres pays de la rive droite; avec tout autant de raison, il pourrait arriver graduellement à y faire entrer toute l'Allemagne, la Russie, la Sibérie et jusqu'aux îles du Japon. Dans la réalité des choses, ainsi que j'ai pu l’établir déjà par des travaux antérieurs, la Belgique, pays bien plus petit pourtant que la France, n’a pas une faune propre: il s’y trouve trois régions à caractères spéciaux : l’une, continuee par la Néerlande, fait partie de l’ensemble fort vaste de terrains peu élevés au dessus du niveau de la mer, qui couvrent tout le nord de l’Europe centrale jusque bien loin dans la Russie (territoire de la faune entomologique baltique); une deuxième, nos provinces orientales, ont une continuation des caractères entomologiques qu’on peut suivre au milieu de cette Europe centrale jusqu'en Silésie et par delà. La troisième région seulement (Belgique moyenne) présente des analogies réelles avec le nord de la France et le territoire faunique bien naturel dont M. Bedel a entrepris de publier les Coléoptères. Donc deux bons tiers de notre territoire seraient de nature à apporter continuelle- ment des dissonances dans l'harmonie gallo-rhénane de M. Fauvel; et, n’était le peu d’élévation de la bande de terrain secondaire qui court de la France orientale jusqu’en Angleterre, le troisième tiers ne serait peut-être pas non plus bien propre à entrer dans l’ensemble qui prend Paris ou Caen pour centre. | C'est surtout quand on suit le rivage de ia mer, que l’on peut se rendre bien compte de l'endroit où l’on passe d’une grande région faunique à une autre; à cet endroit, les falaises font place aux (*) Si j'avais l'honneur d’habiter la France et de m’y adonner à des recherches d'entomologie indigène, bien loin de vouloir comprendre les Pays-Bas et les.bords du Rhin dans mon cercle d’études, je laisserais aussi de côté, et avec plus de raison encore, les Alpes, les Pyrénées, les sommités de l'Auvergne et surtout la Provence, le Languedoc méditerranéen et la Corse. Tout cela vient bigarrer peu harmonieusement l’ensemble faunique et devrait être étudié à part. XXXI dunes; c’est aupres de Calais, où un isthme antique a été percé par la mer bien avant la naissance de M. de Lesseps. Reconstruisons par la pensée cet isthme qui faisait autrefois de la Manche un cul- de-sac, de la mer du Nord, une baie de l'Océan arctique, et nous comprendrons mieux l’état de la question. Ne pourrons-nous donc nous habituer, dans les études de géogra- phie entomologique, à ne pas nous préoccuper de notre méchante espèce (ÆZomo sapiens L.), de ses races plus ou moins contestables et d’ailleurs fortement métissées, ni des frontières que leur féroce antagonisme s’est faites ou cherche à se faire; pour ne voir, d’une part, que les insectes que nous étudions, d’autre part, que la configuration du sol, soit en l'explorant nous-mêmes, soit en nous guidant par des cartes hypsométriques, et surtout pas politiques? Je crains d’avoir été un peu trop long déjà, sans quoi je vous aurais exposé une étude physique du Rhin, depuis la Suisse jusqu’à son delta en Hollande et essayé de vous démontrer que, sauf en ce tout dernier point peut-être, à cause du reflux et de la nature saumâtre des eaux, il n’a pu être une frontière pour des insectes. — À notre séance du 5 février, je vous ai fait voir une grande larve de Coléoptère carnassier aquatique que venait de m’envoyer M. le D' Bamps, de Hasselt, et où j'avais l’espoir de pouvoir trouver celle du Dytiscus latissimus. L'ayant étudiée, elle se trouve n’être . que celle du Cybister Roeseli. Son histoire est déja bien faite et il n’y a rien, semble-t-il, à ajouter aux excellentes descriptions et figures de Schiôdte (Waturhk. Tidsshrift, 3° série, III (1864), p. 185, pl. VIT). Elle se distingue aisément de celles du genre Dytiscus, ainsi que vous pouvez le voir, en ce qu’elle n’a pas, comme elles, le dernier segment pourvu de deux appendices (cerci) et en ce que son chaperon est profondément et étroitement découpé en trois lobes. — M. Jacobs au sujet du Rhizophaqus bipustulatus qui attaque les bouchons, dit qu’il serait intéressant de rechercher comment cet insecte s’introduit dans les caves, car il ne pense pas qu’il y soit importé avec le liège. M. Fologne croit que c’est avec le bois de chauffage que l’on place quelquefois dans les caves à vin que ce Coléoptère y est amené : Fespèce se rencontre un peu partout dans nos forêts sous les écorces. — Le Secrétaire communique l’énumération d’un certain nombre de bonnes espèces de Lépidopteres qui ont été capturées par notre collègue M. Hippert : Colias var. Helice, Woluwe St. Lambert et Uccle; Vanessa Prorsa, Boitsfort; Vanessa Antiopa, La Cambre, en avril; Carterocephalus Palemon, Ghlin, en juin; S'eropus Fagi, Etterbeek, en juillet; Notodonta Tritophus, Anderlecht; Wotodonta Trepida, Uccle, en mai; Oleoceris Oo, Auderghem, en juillet; Zuperina Matura, XXXII Ostende, en août; Dryobota Protea, Woluwe St. Lambert, en septembre; Calamia Lutosa, Laeken, en octobre; Pachnobia Rubri- cosa, Bruxelles; Cidaria Procellata, Anderlecht, en juillet et août. — M. L. Coucke montre une aberration de Carabus auratus prise à Boitsfort et dont les côtes élytrales sont très irrégulières et même bifurquées; un Zelolontha vulgaris à tête, prothorax et abdomen rouges provenant de Groenendael ; enfin un couple de Leptura sculelluta Fab. également capturés à Groenendael en juillet. — L'excursion du 13 mars n’a pu avoir lieu, à cause de la neige persistante. — L'assemblée désigne comme localité à explorer le 8 mai, Calmp- thout. M. Devaux guidera l’excursion. Départ de Bruxelles (Nord) à 6 h. 27 m. du matin. La séance est levée à 9 1/: heures. — ESRI — SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —— #04 ——— SÉRIE III. — N° 86. Assemblée mensuelle du 7 mai 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, E. Coucke, L. Coucke, De Lafon- taine, Demoor, J. Devaux, Duvivier, Engels, Funck, Jacobs, Kerre- mans, L’Arbalestrier, Mélise, Meunier, Remy. Van Segvelt et Preudhomme de Borre, faisant fonctions de secrétaire. MM. Lameere, secrétaire, et de Selys-Longchamps ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuel!e du 2 avril est approuve. Le Président annonce que le Conseil vient d'admettre comme membres effectifs : MM. Constant Bamps, docteur en médecine et échevin de la ville de Hasselt, et Edgar Claes, avocat, au chateau de Herckenrode, à Curange près Hasselt, présentés par MM. de Selys-Longchamps et Preudhomme de Borre; et comme membre associé : M. Auguste Heirwegh, instituteur communal, à Bruxelles, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Lameere. Correspondance. MM. Mac-Lachlan, Mayr, Millière et Osten Sacken, membres honoraires, remercient pour l'envoi du tome XXX des Annales. La Direction du British Museum et l'Académie royale des sciences d'Amsterdam nous annoncent l’envoi de leurs publications. La Société des Naturalistes de Kiew propose un échange de publi- cations et annonce qu’elle nous envoie le tome VIII de ses Mémoires. — La décision est ajournée jusqu’après réception de ce volume. Divers catalogues et prospectus. Rapports. Conformément aux conclusions de MM. de Borre et Candèze, rapporteurs, l'assemblée vote l'impression aux Annales d’un mémoire de M. Fairmaire : Coléoptères de l'intérieur de la Chine. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI+ € XXXIV Lectures, communications, Notre collègue M. Kerremans nous annonce qu’il commencera sous peu une Étude monographique du genre Sternocera. À cet effet il fait appel à ses collègues, spécialement à ceux de l’étranger, les priant de bien vouloir lui envoyer en communication, à ses frais, soit toutes les espèces de leur collection, soit les espèces rares et peu connues ou sur lesquelles ils auraient des doutes de détermina- tion. À défaut d'insectes, il leur serait reconnaissant de lui adresser une liste comprenant le nombre d'individus et la localité précise de provenance de chacune de leurs espèces. Le Secrétaire donne lecture de la note suivante, envoyée par son auteur : , NOTE ADDITIONNELLE Per sur L'ASCALAPAUS USTULATUS Evers MANN, par KR. Mac-Lachlan. Dans nos Comptes-rendus de la séance du 3 novembre 1883 (tome 27, p. cxLr1) je faisais quelques remarques sur cette espèce décrite par M. le prof. Eversmann dans le Bulletin de Moscou, xxiu1, p. 278, pl. V, fig. 4, en 1850 comme provenant du Caucase méri- dional, mais qui restait inconnue aux Névroptérologistes mis en éveil par la description et la figure. En même temps je constatais la ressemblance extrême qui devait exister entre l'A. Lispanicus de Rambur et l’exustus Eversm. Je viens de recevoir de mon ami M. le D" Schoch de Zürich, dans un envoi de Névroptères à examiner un Ascalaphus Q, de Transcaucasie (Gouvernement Tiflis), déterminé par lui comme üstulatus, et sans doute avec raison. Sa ressemblance à l’Aispanicus est véritablement extrême. Voici les seules différences que je puis trouver : les poils du dessus de la tête sont tout à fait noirs, tandis que chez l’Aispanicus les poils de la face sont grisâtre pâle, presque blanchâtre sur le thorax; il n’y à pas trace des taches jaunes qui existent chez l’hispanicus. Aux pieds, les tibias sont roussâtres et il y a un vestige de la même couleur au bout extrême des femurs; chez l'Aispanicus les tibias et la moilié apicale des femurs sont jaune pâle. Quant aux ailes, les postérieures sont peut-être un peu plus larges (mais il faut comparer plusieurs individus pour le constater); la couleur des antérieures est à peu près la même, ou un peu plus en- fumée; aux postérieures la partie claire est plus pâle (plus blan- châtre), la disposition des parties foncées est précisément la même, mais les tâches ne sont pas si fortement réticulées de couleur pâle, de sorte qu’elles sont plus nettement définies, et en effet la grande PE XKXY tache basale au bord inférieur est d’un noir intense, sans trace de réticulation pâle. La figure donnée par Eversmann est suffisante, parce qu'’élle indique la définition des taches des ailes postérieures. En compa- rant sa description je note qu'il dit « fronte fulvo nigroque hirta », et « {horace subimmaculato », les seuls points sur lesquels il ya une très légère différence entre l’individu qui est devant moi et la des- cription; mais on sait que les taches sur le thorax des Ascalaphus sont souvent oblitérées, et que la couleur des poils sur la face est sujette à varier. En effet, la description est plus directement con- forme à l’Aispanicus. L'hispanicus habite l'Espagne et les Pyrénées series l'ustu- latus habite la Transcaucasie, et aucune localité n’a été découverte pour ces espèces entre ces deux contrées très éloignées. Dans ce cas on peut les regarder comme distinctes. Voici une autre chose curieuses On sait bien que les variétés du grand Fourmilion, Pal- pures libelluloides sont communes en Asie mineure et Transcau- casie. On sait qu’il existe en Espagne et Algérie une autre espèce (P. hispanus Hag.) tres voisine, qui en diffère principalement par les ailes plus larges, et les bandes noires de l’abdomen éransver- sales. Dans ce même envoi de M. Schoch il y a un ?alpares qui est presque tout à fait d'accord avec le P. Lispanus (comme distincte du P. libelluloides). Il provient de la région de la rivière Araxes. Comme je m'occupe pour le moment des Ascalaphus vrais, je saisis l’occasion pour faire quelques remarques sur deux espèces décrites très recemment .par M. le Dr Gerstäcker dans les Mitthei- lungen des Vereins für Neupommern, vol. XVI (1884). Ascalaphus radians Gerst. (de l'Amur). Il me semble que ce n’est que l'A. sibiricus Eversmann, dont M. Gerstäcker ne fait aucune mention dans ses remarques comparatives. Chez l’A. sibiricus il existe deux variétés (comme chez plusieurs autres Ascalaphus), par la couleur jaune ou blanchâtre des ailes. La forme typique de Eversmann a les ailes blanchâtres (Zacteæ), tandis que chez l'A. radians M. Gerstäcker se sert du mot « suwlphureis.*» Pour moi le radians n’est que la condition jaune de sibiricus, mais il est bien possible, d’après mes matériaux, que la localité Peut influencer la couleur. Ascalaphus expansus Gerst. (d’Aidia, Asia minor). Ici je ne puis voir qu’une légère modification de l’A. Zacteus, avec lequel M. Ger- sticker le compare. Grâce à M. l’abbé David, j'ai deux femelles prises par lui à Ak-bès, Asie mineure, qui s'accordent presque tout à fait avec la description de l'A. expansus, mais si la description de cette dernière n’avait pas été publiée, je n’aurais pas eu l’idée de les séparer de l’A. lacteus. XXxvI — M. Preudhomme de Borre demande la parole et fait la com munication suivante, en présentant toute une série d'objets s’y rapportant : Lorsqu’à la fin de l’année dernière, à la suite d’une consultation de M. Bivort. je vous parlai pour la première fois des insectes attaquant les bouchons dans les caves, je ne croyais pas avoir mis la main dans un engrenage qui allait me forcer à m'occuper plus longtemps de cette question; d'autant plus que M. Le Dr Heylaerts, notre collègue, plus versé que moi assurément dans l'élevage des larves de Microlépidoptères, semblait disposé à en assumer l’étude et que j'avais invité mes correspondants à se mettre plutôt en rapport avec lui. Ce qu’ils ont du reste fait, je pense. Mais il continue à m'arriver, avec pièces à l’appui, de nombreux renseignements sur cette question, qui semblerait presque d’utilité publique, du moins dans le monde des consommateurs de vin. Les vins mousseux sont également menacés. Mon ami, M: E. Lecu- reux de la maison Lecureux et Cie d'Avize, m'en a fourni la preuve. Dans l’été de 1884, un panier de vins.de Champagne, envoyé par lui au Camp de Beverloo, lui était retourné pour motif de déchets causés par des vers mangeant les bouchons. Ce sont des bouchons de cet envoi, gardé pour sa consommation personnelle et qui ont continué à être mangés chez lui, qu'il m'a apportés. Ces bouchons n’étaient pas cachetés, mais une capsule métallique que je mets sous vos yeux, les recouvrait en s'appliquant exactement sur le goulot de la bouteille. Comme on croit, à tort ou à raison, qu'il faut aëérer la partie externe du bouchon pour la conservation des ficelles qui le maintiennent, ce qui suppose, très gratuitement souvent, la siccité de la cave, il existe dans cette capsule une double rangée transverse de petits trous. C'est par là que la ponte a dû s’opérer. Il n’est guère admis- sible que le bouchon du Champagne, choisi d’un liège parfaitement sain, trempé à l'alcool avant l'opération du bouchage à la machine, renfermerait d'avance les œufs des insectes destructeurs. Les larves, dans le cas spécial des bouchons servant aux vins mous- seux, n'attaquent pas, comme vous pourrez le remarquer, la partie excessivement tassée et durcie qui est engagée dans le goulot, mais uniquement le renflement extérieur et plus particulièrement son pourtour ou collet. Ce n’est que lorsque cette partie externe a été plus ou moins détruite, que le bouchon cède à la pression et que le vin se perd. Le préjudice est donc là plus lent à se produire que pour les vins non mousseux M. Gilbert m'a apporté encore des bouchons à Bourgogne, avec un spécimen de l'Œnophila V-flavum et un autre de Ækizophaqus bipustulatus. On peut voir la différence dans les résultats produits par ces deux espèces. L'Œ, V-flavum donne lieu à une pulvérisa- EPP Kxx VI tion abondante où se trouvent les coques soyeuses où elle se méta= morphose et dont je vous présente un échantillon. Les ZAizophaqus, comme je vous l'ai fait voir dans une séance précédente, creusent des galeries. Voici du reste encore des spécimens de leurs opérations. De tous côtés m'arrivent tous les jours des renseignements tendant à établir qu’il y a vraiment dans cette petite affaire un préjudice des plus importants, pécuniairement parlant. Cachetons bien nos bouteilles, d'une cire dure, épaisse et non sujette à se casser et fendiller, voilà, je pense, le seul remède. Absolument efficace dans le cas où l’œuf ne préexiste pas dans le bouchon, ce que je suis de plus en plus disposé à croire, il sauve- garde, même dans le cas contraire, toutes les bouteilles qui n’en renferment pas dans leurs bouchons, et naturellement ainsi cette sorte de contagion sera arrêtée et les caves débarrassées d’ennemis que notre incurie y laisserait au contraire pulluler, quand les condi- tions extérieures sont favorables à leur existence. Il y à des antécédents à l'étude entomologique de cette question, mais je n’ai pas fait les recherches nécessaires pour les connaître tous. Je trouve qu’à la séance du 28 février 1883 de la Société ento- mologique de France, M. Fallou avait déterminé comme la T'inea Cloacella Hw., un Microlépidoptère s’attaquant aux bouchons dans les caves de M. le Dr Signoret. À la séance du 14 mars, il faisait connaître qu’une éclosion postérieure dans les mêmes bouchons lui avait donné l’ÆZndrosis Lacteella Schifr. On rappelait à cette occasion qu’en 1877, M. Künckel d'Hercu- lais s'était occupé de ravages causés par l’'Œ. V-flavum et pensait qu'une cire trop grasse était ce qui attirait cette chenille dans les bouchons. Le 14 avril 1883, M. Constant écrivait de Cannes qu'il trouvait dans ses bouchons l’Asopia Farinalis, une grande chenille, qui les criblait rapidement de trous et qui détruisait d’ailleurs nombre d'autres substances dans les celliers. Enfin, d’après M. Lucas, l’Oniscus murarius est aussi du nombre des bouchonivores. Mais il est à supposer que ce cloporte ne vient que mettre la dernière main, si je puis m’exprimer ainsi, à l’ouvrage commence par les insectes. De tout cela semble résulter que le liège des bouchons humides et peut être bien davantage les productions cryptogamiques qui s’y forment, est la proie de très nombreuses espèces aui le font retour- ner rapidement en poussière (pulvois es et in pulverem reverteris) suivant le: vœu de la nature, mais nullement suivant celui des amateurs de bon vin. Pour l'amour du Dieu Bacchus, cachetez donc bien vos bouteilles, Messieurs ! kxxviti _— Cette communication soulève des objections de la part de plusieurs membres. M. le D° Tosquinet pense qu’il ne faut pas accorder autant de confiance à la cire cachetant les bouteilles. Il annonce qu'il fera voir des bouchons où cette cire a été nettement traversée de part en part par les trous de sortie d’un insecte, un petit Coléoptère, d'après la personne de qui il tient ce renseignement. Dans le cas dont il s’agit, comme dans celui de la cave de M. de Selys, les bouteilles d’un seul vin avaient eu leurs bouchons attaqués. Ce qui le conduit à croire que la larve et l’œuf avant elle, étaient enfermés dans le liège, et ne résultent pas d’une ponte subséquente au bouchage, comme l’admet M. de Borre. En ce cas, le cachetage des bouteilles ne sert de rien. M. le Dr Jacobs doute que le trempage des bouchons à l'eau chaude suffise toujours pour y détruire les œufs qu’ils renferme- raient. M. Van Segvelt a obtenu de détails sur les procédés employés en Espagne dans l'exploitation du liège qui est flambé après la récolte ; il subit encore d’autres préparations propres à le débarrasser des insectes qu’il contiendrait. M. De Lafontaine pense qu’au liège on pourrait substituer des bouchons en caoutchouc. Plusieurs membres objectent le mauvais goût que cette matière donnerait au vin. — M. de Borre fait encore la communication suivante : Il m'a été fait dans ces derniers temps par plusieurs de nos chasseurs d'insectes des communications de Coléoptères à étudier et jy trouve l'occasion de faire sept additions, non précisément à notre faune générale, mais aux indications de répartition par pro- vinces de nos Coléoptères carnassiers (voir les tableaux, t. XXX des Annales, pages 9 et suiv.). Pour le Brabant, l'Acupalpus consputus a été pris au Bois de la Cambre par MM. Coucke. Dans le Hainaut, il y a à ajouter le Dromius fenestratus et le Blechrus maurus, pris l’un et l’autre à Mariemont par M. Séverin. Le Limbourg s’accroit de l'Zlybius subæneus, que M. le D' Bamps a pris aux environs de Hasselt. Dans le Luxembourg, un amateur liégeois, M. Tschoffen a pris le Dromius agilis à Semel et à Petit-Voir près de Neufchâteau. Je ne connaissais encore aucune capture du Panaqgæus quadripus- tulatus dans la province de Namur. Je peux aujourd’hui indiquer cette espèce pour la région de la rive droite de la Meuse, ma fille en ayant capturé un exemplaire à Rochefort vers le 15 du mois dernier. Dans la même province, pour la même rive droite de la Meuse, dent le a £ XXXIX il faut placer un astérisque au Curabus granulatus, pris à Heure par M. Verheggen. | M. Tosquinet dit qu'il vient de lui être communique par Mie Augustine Bobéëé deux exemplaires d’une des espèces les plus rares d’Ichneumonides européens, l’Arenetra tomentosa (Banchus tomentosus Gravenhorst) pris le 12 avril 1886 contre la clôture de la Villa des Tilleuls, chaussée de Charleroi, à St-Gilles. Cette espèce, nouvelle pour notre pays, n’est connue que par un très petit nombre de captures isolées dans d’autres contrées. M. Tosquinet s'étant trouvé seul et par un temps douteux le 17 avril au départ de l’excursion projetée pour Héverlé, celle-ci n’a pas eu lieu. j Sur la proposition de M. Devaux, l’excursion qui devait avoir lieu demain 8 mai à Calmpthout est postposée, à cause du temps froid, au dimanche 15 mai. j Le président rappelle que l’excursion annuelle doit avoir lieu à Fontaine l’Evêque les 29 et 30 mai, jours des fêtes de la Pente- côte. Réunion à la gare de Fontaine l’Evêque le dimanche 29 à 9 heures 15 du matin, à l’arrivée du train partant de Bruxelles (Midi) à 7 h. 12. — L'assemblée ayant à fixer une localité pour l’excursion du 12 juin, choisit de nouveau Héverlé sur la proposition de MM. Jacobs et Kerremans. Départ de Bruxelles à 8 h. 52 m. du matin. La séance est levée à {9 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. a SÉRIE III. — N° 87. Assemblée mensuelle du 4 juin 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Berge,Capronnier,Coubeaux, E.Coucke, L.Coucke, De Le Court, Demoor, Devaux, Duvivier, Engels, Fologne, Funck, Hallez, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Remy, de Selys- Longchamps et Lameere, secrétaire. MM. Preudhomme de Borre et Van Nerom ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuel!e du 7 mai est approuvé. À propos de la discussion qui s’est élevée à la dernière séance quant au mode d'introduction des Xizophaqus, destructeurs des bouchons, dans ceux-ci, M. Jacobs fait observer qu’il se pourrait que ces insectes fussent amenés dans les lattes de sapin revêtues d’écorce servant à ranger les bouteilles. S’il en était ainsi, un moyen préventif consisterait à recourir à l'ancien système d’étayage des bouteilles au moyen de sable, sans faire usage de lattes. M. Tosquinet montre aussi des bouchons dont le cire est percée de trous provenant d'insectes. Le Président annonce à l’assemblée la grande perte que la Société vient d’éprouver en la personne de l’un de ses plus anciens membres honoraires, Jean-Pierre Millière, décédé à Cannes le 29 mai der- nier. Il rappelle la carrière de cet entomologiste si distingué qui a tant contribué à la connaissance des Lepidoptères européens et dont les importants ouvrages, surtout remarquables par la fidélité et la valeur artistique de leurs planches, sont connus de tous. A ses funérailles, notre collègue M. des Gozis, a pris la parole au nom des sociétés entomologiques dont le défunt faisait partie. Une lettre de condoléances sera adressée à Madame veuve Millière. La Société a encore à déplorer la mort récente d’un de ses mem- bres effectifs, le prince Guillaume de Looz-Corswarem; nos regrets seront également exprimés à la famille. ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T, XXXI, Î XLII Le Conseil a admis comme membres effectifs : M. le Dr P. A. Plat- teeuw, médecin militaire de 1re classe, à Soerabaja (Java), s’occupant d'Entomologie générale et plus particulièrement de Lampyrides; M. J. D. Pasteur, inspecteur du service des postes et télégraphes également à Soerabaja, tous deux présentés par MM. Weyers et Preudhomme de Borre; M. Théodore Gilbert, docteur en médecine, à S' Gilles, s'occupant d’Entomologie générale, présenté par MM. Preudhomme de Borre et Lameere; M. le Pr Dr Carlos Berg, à Buenos Aires, s’occupant d'Entomologie générale, présenté par MM. Lameere et Kerremans. Correspondance. MM. Bamps, Bargagli et Claes remercient pour leur admission comme membres effectifs, et M. Heirwegh de sa nomination de : membre associé. M. le Ministre de l’Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics nous annonce que notre subside annuel de mille francs pour la publication de nos Annales nous est accordé. Une lettre de remerciments lui sera adressée. Les Sociétés d'Histoire naturelle de Brunswick, de Chemnitz, de Giessen et Zsis à Dresde nous envoient des publications qui man- quaient dans notre bibliothèque, à la demande du secrétaire. Des remerciments leur sont votés. Présentation de mémoires. M. Wladimir de Dokhtouroff nous adresse un travail intitule : Matériaux pour servir à l'élude des Cicindélides. MM. Fleutiaux et Demoor sont désignés comme rapporteurs. Lectures, communications. M. Kerremans appelle l'attention de la Société sur un caractere qu’il croit de nature à aider les Coléoptérologues dans l'établisse- ment de distinctions génériques : la différence que présente la nerva- tion des ailes inférieures. Il a constate que celle-ci est passablement variable parmi les Buprestides, et il montre les secondes ailes détachées d’un certain nombre de types de cette famille. Il suffit de ramollir les insectes pour pouvoir leur enlever ces appendices sans risquer de les briser. M. Jacobs dit qu’il a également examiné cette question, et qu’il a constaté de grandes différences entre les ailes inférieures des diverses familles de Coléopteres, notamment dans leur mode de plissement. M. de Selys-Longchamps déclare que l’illustre Lacordaire avait fait des recherches dans cette voie, mais il ne paraît pas avoir cru pouvoir mettre ce caractère à profit. M. Lameere se rappelle que des travaux ont ete cependant publiés XLII sur ce sujet; il ne pense pas que l’examen des ailes inférieures des Coléoptères ait été poussé jusqu'aux différents genres, et peut-être y a-t-il en effet là quelque chose à trouver, quoique vraisemblable- ment ce caractère doive avoir pour ces insectes une importance moindre que dans les ordres où depuis longtemps il est employé avec succès. Mais il sait que la disposition des nervures est souvent carac- téristique des grands groupes, et peut même apporter quelque aide dans certains cas douteux. C’est ainsi notamment que tous les Hétéromères ont la même nervation et par cette particularité se trouvent étroitement unis, comme par la singulière composition de leurs tarses. Le genre Triclenoloma, si embarrassant par son faciès de Prionide, ses curieuses antennes et ses tarses hétéromères, a précisément les ailes inférieures des Hétéromères et non celles des Longicornes. Les Chrysomélides par contre, ont une nervation qui tantôt concorde absolument avec celle des Longicornes, tantôt res- semble plutôt à celle des Hétéromères. Enfin les Paussides et les Rhysodides dont on a souvent signalé la ressemblance avec les Carnassiers, ont les ailes inférieures conformées comme chez ces derniers. L'assemblée décide que cette question restera à l’ordre du jour, — M. Jacobs donne lecture de la notice suivante : DEUX ÉTUDES HYMÉNOPTÉROLOGIQUES par le Dr Jacobs, 1. DE L’AMBLYTELES AMMONIUS © Grav. L’'Amblyteles ammonius G ©, décrit par Gravenhorst, ne figure pas dans le Tentamen, Wesmael ne l'ayant pas rencontré en Bel- gique. Dans les remarques critiques sur diverses espèces d’Ichneu- mons de la collection de Breslau, il met cette espèce en doute, pour un des sexes; le male de l’emmonius doit être considéré comme l'Amblyteles ammonius Q et l'Zchneumon ammonius Q est iden- tique avec l’Zchneumon caloscelis Q Wesm. Cette opinion est basée sur ce que les mâles envoyés en communication étaient des femelles d'une autre espèce, et quoique Wesmael n'eut pas vu l’ZcAneumon ammonius Q Grav., il prétend qu’il est à peu près certain, à en juger par la description, qu'il-est de la même espèce que son Zchneumon caloscelis Q. (R. crit., p. 33 et 34.) Il est äiflicile de comprendre, pour quelle raison l’Zckneumon ammonius Œ devient l’Amblyteles ammonius Q et l’Zchneumon ammonius & est identifié avec l’Zchneumon caloscelis Q Wesm, La XLIV description de Gravenhorst quoique incomplète ne ressemble pas à celle de l’Zchneumon caloscelis Q créé par Wesmael. Une étude attentive que je viens de faire sur les types de cette dernière espèce dans la collection du Musée m'a donné la conviction qu’il n’y a pas d'identification à faire entre l'Amblyleles ammonius Q et le dernier Ichneumon cité. L'espèce ayant été retrouvée dans d’autres pays, le doute a déjà éte levé, et ma note n’est qu'une étude confirmative. L'Amblyteles ammonius a été pris en Livonie par Kawall, à Warmbrunn par Gravenhorst, en Angleterre par Marshall et Desvignes, en Italie par Kirchner, et à Halle par Taschenberg. J'ai capturé un exemplaire Q de cette espèce en juillet 1886, dans une des clairières de la forêt de Soignes, dans le voisinage de la chapelle de Willerieken : je pense bien faire de donner une description détaillée de cet insecte nouveau pour notre faune entomologique. ©. Long. 14 millimètres; envergure 11 millimetres. Tête forte, un peu plus large que le thorax, élargie derrière les yeux, se terminant par une saillie assez proéminente au-dessus de l'insertion des mandibules; échancrure du vertex comprenant les trois quarts de l'épaisseur de la tête; ocelles grands, placés sur la ligne des yeux; front proéminent en dessous des antennes, avec un rebord mousse et un point saillant au milieu entre les awricules antenraires, ce rebord paraissant sinué et divisé en trois parties; épistome avec un léger rebord ; face saillante, bombée. Antennes fortement atténuées à l'extrémité, enroulées sur elles- mêmes, de la longueur de la moitié du corps, fortes; premier article globuleux, troisième article plus grand que le deuxième. Thorax du double plus long que haut; mésothorax plus élevé que le métathorax, aréole supra-médiaire en carré long avec la côte inférieure peu marquée, la postéro-médiaire et les latérales nor- males, mais la côte séparant la dentipare de la spiraculifère, marquée seulement dans sa partie supérieure; les aréoles pleurales et juxta-costales normales. Écusson lisse, avec très peu de points épars. Premier segment de l’abdomen de la longueur des hanches et des trochanters postérieurs; pétiole court, lisse, avec peu de points épars et deux lignes élevées de chaque côte qui atteignent le post-pétiole à sa base, ce dernier avec des angles droits et couvert de fines rayures longitudinales. Second segment plus long que le troisième, gastrocæli obliques et rugueuses, peu profondes, leur séparation empiétant sur la longeur de la base du post-pétiole; thyridia peu apparentes. Troisième segment transversal. Tarière peu proémi- nente. Abdomen en ovale allongé. Pattes fortes, cuisses épaissies, XLV Aréole de l’aile grande, la nervure recurrente s’abouchant apres le milieu. Ponctuation de la tête forte et intense, les points plus enfoncés mais plus espacés entre les antennes et sur le vertex ; mésothorax avec une ponctuation plus fine et plus serrée que celle du méta- thorax et des mésopleures; la ponctuation du métathorax est forte et uniforme sur toute cette partie, à l'exception de l’aréole postéro- médiaire où elle est fine et serrée. Le deuxième et le troisième seg- ments de l’abdomen ont une ponctuation éparse, avec des points de moyenne grosseur, les autres l’ont plus déliée et plus fine. Hanches ponctuées, particulièrement les postérieures. . La face, le col, la partie postérieure de la tête ainsi que les pattes, sont couverts d’un poil duveteux fauve; la partie convexe des tibias a les poils plus forts et plus longs; le mésothorax est couvert d’un duvet noir. L'’abdomen est glabre. Tête noire; mandibules d’un rouge ferrugineux, avec l'extrême pointe noire; orbites faciales et frontales ainsi qu’un liseré à l’épis- tome de la même couleur. La coloration des orbites frontales plus rouge et plus étendue que celle des faciales. Antennes avec le pre- mier article noir, du troisième au sixième d'un rouge plus clair que la couleur rouge des orbites, du huitième au treizième d’un blanc- ferrugineux plus foncé en dessous, les autres d’un ferrugineux foncé tirant sur le noir, mais également plus noirs en dessous. Corselet noir; partie moyenne du prothorax rouge-ferrugineux, ainsi que les angles du prothorax et un point en dessous de la racine des ailes. Écusson jaune soufre, lisse, luisant. Le premier segment de l'abdomen est noir avec un leger liseré rougeñtre à sa base, le deuxième et le troisième sont rouge-roux avec une légère fascie noirâtre en leur milieu, et le troisième avec une tache noirâtre à son angle externe inferieur. Les quatrième, cinquième, sixième et septième segments sont noirs ; le quatrième offre à son bord supérieur un léger liseré fauve; les trois derniers ont des taches jaunes de la même nuance que celle de l’écusson. La tache du cinquième segment est petite, ronde, occupe le milieu du bord inférieur au centre d'un limbe fauve, celle du sixième seg- ment, de forme demi-circulaire, placée à la base, envahit en hauteur plus de la moitié, et en largeur un peu plus du tiers de ce segment. Sur le septième segment, la tache qui est également demi-circulaire, est placée au bord supérieur et est plus petite; le bord de ce seg- ment est coloré en fauve clair. Les segments ventraux sont noirs pour le premier, le cinquieme et le sixième, d’un fauve-obscur pour le deuxième et le troisième, et fauve au milieu, noirâtre sur les côtés pour le quatrième. Pattes : hanches noires; trochanters noirs, mais deuxième XLYI article de ceux de derriere rouge-ferrugineux en dessous et l'extrême bord dés autres avec un liseré de la même couleur. Cuisses antérieures noires dans les trois quarts de leur étendue, l’autre quart fauve; cuisses moyennes noires avec les genoux fauves et les postérieures noires avec leur extrême bord géniculaire fauve. Jambes antérieures et moyennes d’un fauve foncé avec les extré- mités légèrement rembrunies, jambes postérieures avec le quart inférieur noir. Tarses fauves, les postérieurs avec l'extrémité de leurs articles noirâtres, et le dernier avec une tache circulaire noire au milieu. Ailes légèrement fuligineuses, nervures plus foncées, stigmate jaune, ainsi que la racine de l’aile; écaille d’un brun ferrugineux. 2. DU GNATHOXYS MARGINELLUS @ Q Grav. L'Zchneumon marginellus & Grav. avec lequel Wesmael a créé le genre Gnathozys, n’a été établi que sur l’étude d'un seul individu du pays; les observations qui ont été publiées depuis l’apparition du Tentamen ont été puisées sur des insectes de France, de Hongrie et de Stockholm. Je l’ai rencontré dans ces derniers temps en assez grande abondance et j'ai fait les remarques ci-après consignées. La description de la femelle faite d’après un exemplaire du Musée de Stockholm, et présentée avec doute parce qu'elle avait beaucoup d'analogie spécifique avec le mâle, se rapporte exactement aux exemplaires que j'ai capturés. La couleur des points et des lignes est Jaune soufre, la bande jaune des orbites faciales présente une échancrure à la hauteur de l’insertion des antennes, le petit liseré roussâtre des orbites occipitales n’est pas constant. Les cuisses sont épaissies et aplaties. Le mâle présente un grand nombre de variations dans la répar- tition de la couleur jaune soufré. 1° Tous les mâles ont les points blancs de l’épistome. 2° Deux offrent les deux points en-dessous des antennes, les orbites temporales largement tachetées de jaune, toutes les hanches avec des taches, mais les postérieures particulièrement, avec de larges taches à leur partie supérieure. 3° Deux ont les deux points sous-antennaires, les tempes forte- ment tachetées de jaune, mais les hanches moyennes et postérieures noires. 4° Un mâle a les hanches intermédiaires complètement blanches, les postérieures tachetées en-dessus. 5° Un mâle a les orbites temporales noires et pas de points en- dessous des antennes. 6° En général le flagellum des antennes est noir en-dessous. KLVII Ces insectes ont été capturés près de Tourneppe, sur des touffes de Myrtilles, dans le chemin creux et encaissé d'une sapinière : quatre femelles d’abord au mois d'août 1885, puis des mâles et des femelles en quantité au mois de juillet 1886. J’ai rencontré égale- ment deux femelles à Bucken dans les environs de Louvain, au com- mencement de juillet 1886. — M. Duvivier communique la description de Phytophages nou- veaux qu’il fait passer sous les yeux de l’assemblée. DESCRIPTION DE TROIS GALÉRUCIDES NOUVELLES par Ant. Duvivier. Diabrotica elongata nov. sp. Très allongé, noir, avec Les antennes et les pailes fauves; têle, corselet el élylres d'un brun foncé, avec le tiers postérieur de ces dernières teslacé; écusson noir. — Long. 12 1/2 mill. Cauca. — 1 ex. Taille grande, corps très allongé, noir en dessous. Tête brune; palpes maxillaires allongés, art. 3 obconique, 4 très petit, en cône aigu; labre noirâtre; mandibules d’un brun de poix, assez fortes; front caréné entre les antennes, qui sont testacées, grêles et fili- formes, des 5/1 de la longueur du corps : art. 1 claviforme, allonge, 2 très-court, 3 deux fois aussi long que 2, les suivants subégaux à 3; yeux grands, ovalaires, convexes, noirs; vertex brun, lisse, marqué en avant d’une petite fossette. Prothorax subcarré, à côtés légèrement relevés, bord antérieur droit, côtés dilatés jusqu’au milieu, échancrés entre le milieu et la base, celle-ci ondulée; angles peu marqués, les postérieurs un peu relevés; surface brune, brillante, peu convexe, marquée d’une fossette peu profonde de chaque côté, couverte de quelques points très fins plus distincts et plus rapprochés vers les côtés ; un gros point piligère dans chaque angle. Écusson noir, en triangle à sommet arrondi, surface paraissant très finement ridée. Élytres très allongées, à épaules marquées, sensiblement élargies vers le sommet, brillantes, fine- ment marginées, brunes avec le tiers postérieur testacé, couvertes d'une très fine ponctuation; surface irrégulièrement convexe, offrant deux impressions transversales sur les 2/5 antérieurs. Épipleures prolongées, de la couleur de l’élytre. Dessous noir, couvert d’une longue pubescence jaune; prosternum nul entre les hanches, cavités cotyloïdes antérieures ouvertes. Pattes longues et grêles, longue- ment pubescentes, fauves; tibias et tarses rembrunis légèrement, les premiers subeylindriques, mucronés; 1er article des tarses pos- XLvIII térieurs bien plus long que les deux. suivants réunis, crochets bifides. Cette espèce, une des plus grandes du genre, est aisément reconnaissable à sa grande taille jointe à sa coloration. Sphenoraia indica nov. sp. Court, convexe, très brillant, d'un beau vert métallique à reflets violacés avec les antennes et la bouche noires, la têle et le corselet d'un vert bleuâtre; élytres d'un brun légèrement pourpré; abdomen brunätre. — Long. 7 mill. Inde boréale. Brièvement ovalaire, convexe, tres brillant, d’un beau vert métallique à reflets violacés. Parties de la bouche noires, palpes maxillaires à avant dernier article tres renflé, à dernier article tres petit, en forme de calotte; labre faiblement échancré, mandibules assez fortes. Tête généralement d’un vert bleuâtre, parfois d’un vert pur ou à reflets violacés; front lisse, noir, caréné entre les antennes; vertex couvert de quelques points, sillonné longitudinale- ment, muni d’une impression arrondie en avant; yeux gros, subar- rondis, séparés par un sillon bien marqué. Antennes épaissies vers l'extrémité, de la moitié de la longueur du corps, les 3 premiers articles d'un noir brillant à reflets métalliques, les suivants recou- verts d’une courte pubescence dorée très serrée : art. 1 grand et fort, légèrement recourbé, 2-3 petits, obconiques, 3 très peu plus long que 2, 4 plus long que les deux précédents réunis, aplati et élargi vers son extrémité, les suivants un peu plus longs que 2-3 réunis, comprimés, dilatés à leur extrémité, le dernier plus long que les autres, terminé en pointe obtuse. Prothorax très brillant, d'un vert bleuâtre métallique, deux fois aussi large que long, distinctement rebordé : angles antérieurs épaissis, bord antérieur échancré en arc de cercle, angles postérieurs obtus, base arrondie; surface peu convexe, ornée de chaque côté d’une fossette arrondie, assez grande, peu profonde et d’une autre fossette moins distincte au-dessus de l’écusson à peu pres sur le même plan que les deux autres (ces fossettes sont plus ou moins distinctes suivant les indi- vidus), à ponctuation fine et irrégulière. Écusson grand, d’un vert doré, en triangle allongé à pointe obtuse, convexe, lisse. Élytres très convexes, à épaules bien marquées, he au sommet, d’un brun pourpré, très brillantes, marquées de 10 séries tres irrégulières de gros points enfoncés; ces séries sont souvent doubles jusque vers les 2/3 de leur longueur, elles sont séparées par d’autres séries tout aussi irrégulières de très petits points; épipleures de la couleur de l'élytre, prolongées jusqu’à l'extrémité. Dessous brillant, d’un beau vert à reflets bleuâtres et métalliques, recouvert d’une pubescence XLIX' légère, plus dense sur l’abdomen qui est généralement de la couleur: des élytres. Prosternum très étroit entre les hanches antérieures, finement rebordé; cavités cotyloïdes antérieures fermées; pattes: robustes, tibias subcylindriques, légèrement élargis à l'extrémité, un peu arqués, finement carénés à l’extérieur, les 4 postérieurs mucro- nés; ler article des tarses postérieurs de la longueur des deux sui- vants réunis, crochets appendiculés et divariqués. Cette espece rappelle la S. fulgida Rdt. pour la forme générale, elle s’en éloigne surtout par sa coloration. Antipha viridipennis nov. sp. Elargi en arrière, convexe, noir, brillant. Tête, antennes, corse let et pailes leslacés, une tache sur le vertex et l'écusson noirs. Élytres d'un vert doré. — Long. 6 1/2 à 7 mill. Inde boréale. Corps ovalaire, élargi en arrière, noir, brillant. Tête testacée, engagée dans le prothorax; palpes maxillaires à art. 2-3 allongés, ce dernier élargi au sommet, 4 plus court que 3, en cône subaigu ; mandibules médiocres, rembrunies à l'extrémité; labre échancré; front élevé, sub-caréné entre les antennes qui sont testacées, fili- formes, grêles et atteignent les 2/5 de la longueur du corps : art. 1 renflé, recourbé, 2 oblong, très court, 3 plus du double plus long que 2, 4 plus long que 2 et 3 réunis, les suivants diminuant graduel- lement de longueur jusqu’à l’extrémité; yeux convexes, noirs, ova- laires ; vertex lisse, brillant, testacé avec la partie postérieure noire. Prothorax deux fois aussi large que long, testacé brillant; bord antérieur arrondi en arc de cercle, le postérieur subparallèle, côtés droits, angles postérieurs très saillants; surface convexe, brillante, lisse. Écusson en triangle équilatéral à sommet arrondi, très con-. vexe, brillant, noir. Élytres très-élargies en arrière, marqués d’une impression transversale vers le 1/1 antérieur, largement rebordées, , obtusément arrondies au sommet, d'un vert doré brillant; surface assez régulièrement et profondément ponctuée, les parties latérales, ridées transversalement; les intervalles des points laissent appa- raître quelques côtes longitudinales irrégulières et très peu sen- sibles. Épipleures larges, continuées jusqu’au sommet de l’élytre, d’un vert bleuâtre. Dessous noir avec les pattes et le prosternum testacés ; prosternum étroit entre les tranches; cavités cotyloïdes fermées. Pattes longues, tibias inermes, cylindriques; 1% art. des tarses postérieurs plus long que les deux suivants réunis, crochets appendiculés. Cette espèce est très voisine de À. chinensis Baly, dont je possède un exemplaire que je dois à l’obligeance de M. Baly. À. véridipennis diffère de À. chinensis par sa taille plus grande, sa forme plus ova- ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, g L . laire, plus élargie en arrière, son dessous noir (le prosternum est testacé dans les deux espèces), ses antennes testacées, sa tête de même couleur et ornée d'une tache noire sur le vertex. _— Le Secrétaire lit un extrait d’une lettre de M. Mac-Lachlan à M. Preudhomme de Borre : Sans doute l'Œnophila V. flavum est grand amateur des bou- chons de vin en bouteilles, ici en Angleterre comme ailleurs. Mais il me semble que la présence du vin n’est pas une nécessité absolue. Je me rappelle avoir vu, il y a environ quinze ans, dans l’un des pares de Londres (Hyde-park), quelques individus de l'Œ. V. flavum dans les fentes de l'écorce de chênes très vieux, mêlés parmi les Tinea, eté., qui se trouvent ordinairement dans les mêmes condi- tions. L’Hyde-Park est entouré de maisons, mais au point où ces vieux chênes existent, la maison la plus prochaine, à l’exception d’une maison de garde, est distante d’au moins un demi kilomètre. Il serait intéressant de savoir si l’insecte se trouve dans les magasins de liège brut, ou, dans le midi, sur les troncs des chênes- lièges vivants. Dans ma petite cave, qui est très seche et pas souterraine, j'ai eu une fois les indications des dégâts des Æhizophaqus, mais pas dans l’état actif. Elles se montraient dans les bouchons d’un petit lot de demi-bouteilles de vin de Porto, mais, à l'exception de trois ou quatre bouteilles, les dégâts n'étaient pas sérieux, car ordinaire- ment les galeries s’arrêtaient avant la portion du bouchon bien trempée par le vin; le vin même se conservait, et on sait bien que le vin de Porto est l’un des plus susceptibles à l'atmosphère. Ma petite cave m’a donné en abondance deux espèces de Psocides semiaptères, Clothilla pulsaloria et C. picea, la dernière encore peu connue. Je les trouve en battant les enveloppes en paille dont on se sert pour l'emballage, au-dessus d’une grande feuille de papier. En une démi heure, j'ai trouvé une centaine de C. pulsatoria et une cinquantaine de C. picea, avec un peu de Podures, Lépismes, etc. Si l’on décidait que le vin est une nécessité pour l’'Œ. V. flavum, on aurait à discuter un problème archéologique et darwinien ! — Notre nouveau collège, M. le Dr Gilbert, écrit à M. de Borre pour recommander un procédé commode de destruction du Vematus. Ribesii, Tenthrédine qui s'attaque aux groseillers. Il suffit de couper les feuilles qui portent les jeunes larves au moment de leur éclosion. Ces feuilles se remarquent immédiatement aux nombreux trous dont elles sont percés. Abandonnés à terre, le monde de para- sites qu’elles portent périt en fort peu de temps desséché, sans que, les jeunes larves aient pu regagner la plante. LI — M. Hippert annonce la capture en nombre à Dinant de Nemeobius lucina. — M. Jacobs signale la découverte à Beersel de Brachyopa dicolor Macquart. — Le Secrétaire a capturé à Groenendael larve, nymphe et imago de Melandrya caraboïdes dans un tronc de peuplier mort. — M. Lameere présente à l'assemblée un ouvrage du plus grand intérêt que nous envoie notre collègue, M. Everts, de La Haye : Nieuve Naamlijst van Nederlandsche Schildvleugelige Tnsecten. Ce nouveau catalogue des Coléoptères de Hollande énumère 2792 espèces pour lesquelles toutes les localités de capture sont données avec l'indication des mois d’apparition et des conditions dans les- quelles elles se prennent. Tous les insectes dont il est parlé dans ce travail ont été examinés par l’auteur, les diverses collections de la Néerlande lui ayant été communiquées : M. Everts a même pu réunir dans sa propre collection, grâce à l’obligeance des entomolo- gistes hollandais, la presque totalité des espèces capturées dans son pays. Il possède ainsi la base nécessaire à la publication d'une faune … Coléoptérologique de cette contrée qu’il nous promet pour l'avenir. Dans ces conditions, sachant combien l’auteur est versé dans la connaissance des Coléoptères, ce catalogue sera considéré comme un chef d'œuvre : nos entomologistes y trouveront un guide pré- cieux, notre faune n’étant pas dans ses traits généraux bien différente de celle de nos voisins, et notre Campine surtout se rattachant plus directement à la Hollande sous le rapport des productions naturelles qu’un reste du pays. Il serait même à désirer que dans sa future faune, M. Everts ne tint plus compte des frontières politiques et comprit dans son ouvrage la Campine, que nous devrions fouiller pour lui fournir les renseignements nécessaires, comme aussi une portion de l'Allemagne limitrophe des Pays-Bas, portion que des explorations répétées devraient déterminer. M. Everts admet la nomenclature de la dernière édition de Cataloqus Coleopterorum Europæ et Caucasi, sauf pour ce qui con- cerne les noms génériques que des considérations fort étrangères à la science ont récemment bouleversés de si étrange façon : dans la Nieuve Naamlijst les Nécrophores sont appelés des Wecrophorus et non des S2/pha et les Bruches sont des Bruchus et non des Mylabris, etc. J'appelle encore votre attention, ajoute M. Lameere, sur la clas- _ sification suivie par l’auteur dans son Catalogue. Il a naturellement profité des travaux les plus récents, et ceux qui n'ont point suivi les progrès énormes faits en ces derniers temps par la science des Coléoptères s’y trouveront peut-être un peu dépaysés. LIl Vous savez qu’il y 4 atjourd’hui une tendance très-accentuée dans la classification des Coléoptères, comme aussi dans celledes Phane- rogames, à réunir les familles en groupes d’ordre supérieur, au lieu de les envisager toutes séparément, le système tarsal étant défini- tivement abandonné. Le Conte et Horn dans leur Classification of the Coleoptera of North America ont été le plus loin dans cette voie; ils n’envisagent que sept groupes qu’ils disposent dans l’ordre suivant : Carnivores, Clavicornes, Serricornes, Lamellicornes, Phy- tophages, Héléromères et Rlynchophor es, ces derniers étant consi- dérés par les auteurs comme séparés radicalement de tous les autres Coléoptères par la constitution de leur tête. M. Everts admet le groupe des Carnivores qu’il considère comme un premier sous-ordre. Il divise les Clavicornes en quatre sous- ordres, les Serricornes en deux sous-ordres. Il conserve au surplus, aux groupes des Hétéromères et des Rhynchophores leur position dans l’ancien système, et il arrive à considérer les 11 sous-ordres suivants : Carnivora, Hygrophili (Zydrophilidæ, Sphæridiidæ, Hete- roceridæ, Dryopidæ, Georyssidæ), Necrophagi (Staphylinidæ, Pselaphidæ, Clavigeridæ, Platypsyllidæ, Silplidæ, Anisotomidæ, Clambidæ, Sphæriidæ, Trichopterygidæ, Corylophidæ, Scaphi- diidæ), Clavicornia (Æisteridæ, Micropeplidæ, Nitidulidæ, Tro- gositidæ, Byturidæ, Tritomidæ, Phalacridæ, Colydiidæ, Cucujidæ, Lathridiidæ, Cryptophagidæ, Erotylidæ, Endomychidæ, Coccinel- lidæ), Brachymera (Dermestidæ, Byrrhidæ), Lamellicornia, Sternoxia, Malacodermata, Heteromera, Rhynchophora, Phytophaga (Pruchidæ, Cerambycidæ, Chrysomelidæ). — MM. Engels et Remy se sont rendus le 15 mai dernier à l’ex- cursion & la Société à Calmpthout et y ont capturé les carabiques habituels de cette localité. L’excursion de Fontaine l'Évêque a échoué, à cause du mauvais. temps et des grèves troublant le pays. | — L'assemblée désigne comme localité à explorer le 10 juillet Laroche (Brabant) et Villers-la-Ville. M. Jacobs dirigera, l'exeursion. Départ de Bruxelles (Luxembourg) à 6 h. 20 m. du matin. La séance est levée à 9 1/2 heures. SNS tite tt tn cit SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SEANCES. 2408 — SÉRIE III. —" N°88: Assemblée mensuelle du 2 juillet 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé,Capronnier,Coubeaux,E.Coucke, L.Coucke, De la Fontaine, Demoor, Ml: Derscheid, MM. Devaux, Duvivier, Engels, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Meunier, Preud- homme de Borre, Remy, de Selys-Longchamps, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. MM. Fologne, Gilbert et Van Nerom ont fait excuser leur absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuel!e du 4 juin est approuvé. Correspondance. M. Gilbert remercie pour sa nomination comme membre effectif et adresse son portrait-carte pour l’album de la Société. La Société accorde l'échange du Bulletin contre les publications de la Société du Musée de Transsylvanie à Kolosvar : Orvos-T'ermes- zetludomänyi Értesito. Les Sociétés des Sciences naturelles de Stuttgart, d'Erlangen, d Elberfeld, de Leipzig et de Rouen annoncent l'envoi de publications qui manquaient à notre bibliothèque et que leur a demandées le Secrétaire. — Remerciments. Rapports, présentation de mémoires. M. Demoor donne lecture du rapport de M. Fleutiaux et du sien sur le mémoire présenté à la dernière séance par M. de Dokhtouroff. : L'assemblée décide d'envoyer copie de ces rapports à l’auteur avant de prendre aucune résolution à l'égard de l'insertion de ce travail aux Annales. M. Lameere dépose une monographie intitulée: « Ze Genre ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, h LIV Rosalia » et accompagnée d’une planche. Rapporteurs : MM. van Lansberge et Candèze. Lectures, communications. M. de Selys-Longchamps fait la communication suivante : NONRE SUR DEUX CRUSTACÉS ENTOMOSTRACÉS DE BELGIQUE, par M. de Selys-Longechambps. L'année dernière (1886), M. le D'Pelseneer a publié dans le t. IV du Pulletin du Musée Royal d'Histoire naturelle de Belgique, une note sur la Caridina Desmaresli (Hippolyte Desmaresti Millet), espècé découverte d'abord dans le Département de Maine et Loire: L'observation de la Caridina dans la Meuse, à Hastière, près de Dinant, est d'autant plus intéressante que l er ne (Astacus flu- viatilis) était jusqu'ici le seul Crustacé décapode d’eau douce, connu en Belgique. A la fin de son travail, M. Pelseneer donne une Züste générale des Crustacés de notre Faune, s’élevant jusqu'ici à cent quatre-vingt dix-sept espèces. C’est une récapitulation qui sera fort utile à ceux qui poursuivront des recherches sur cette classe d’Articulés. On ne peut que féliciter l’auteur qui l'a dressée après avoir classé les. Crustacés du Musée. Un signe particulier indique pour chaque espèce si elle habite les eaux #arines, saumätres, douces ou si elle est Zerrestre; enfin si elle est représentée au Musée de DEA par des exemplaires authentiques de SU M. le Dr Pelseneer fait remarquer qu'aucun Phyllopode Ba. chiopode n’a été observé en Belgique bien que l'Apus cancriformis ait été recueilli aux environs d'Aix-la-Chapelle et dans le nord de la France. C’est pourquoi j'ai crû utile d'annoncer ici que je possede deux exemplaires de cet Apus cancriformis que j'ai pris moi-même à Longchamps-sur-Geer il y a beaucoup d’années. Ils sont de taille assez petite et se trouvaient dans un petit fossé d’eau purement pluviale se desséchant complètement pendant une partie de l’année, situé au milieu de la campagne le long de la Chaussée Romaine. M. Pelseneer énumère dans son catalogue l’Arqulus foliaceus L. (Binoculus Gasterostei Latr.), que M. le D" Gens, de Verviers, lui a communiqué. Je l'ai bien souvent trouvé fixé sur les Épinoches (Gasterosteus aculeatus L.), qui existaient en nombre immense, à ons ÈE n tel à LV Longchamps, dans le Geer; mais aujourd’hui toute espèce de pois- sons, d'insectes et de mollusques ont disparu de cette rivière dont les eaux sont empoisonnées par les matières qu'y déversent les sucreries. Je possède aussi un exemplaire de l’Argulus que j'ai trouvé à Liège sur les branchies d’une lotte (Zo{a fluviatilis). M. Milne Edwards (/Zist. nat. des Crustacés, t. 3, p. 444) dit que les Argules se fixent sur les Épinoches et quelquefois sur les tétards des Batraciens, mais qu'on les trouve aussi libres, et qu'ils nagent avec vivacité, ce qui est exact. Toutefois, je ne les ai vus nager que lorsqu'on les avait détachés, avec une certaine peine, des Épinoches, de sorte, que je suis porté à croire que, dans la grande majorité des cas, ils vivent en parasites, fixés sur les poissons comme par des ventouses. — M. Tosquinet, à la suite de cette lecture, déclare que l'Apus cancrèformis n’est pas très rare dans certaines parties du Luxem- bourg. M. De La Fontaine annonce que feu De Fré l’a pris en nombre jadis à Louvain. M. Preudhomme de Borre dit qu'il regrette que M. Pelseneer ne lui ai point parlé de l’exemplaire de Caridina Desmaresti étiqueté Hastière dans la collection du Musée avant la publication de sa notice : il subsiste en effet quelque doute sur la capture de ce Crus- tacé dans notre pays. La collection Van Volxem renfermait un bocal sur lequel se trouvait la mention Æastière, bocal qui vraisem- blablement était un capharnaum de rebut, car M. de Borre y a trouvé des espèces manifestement étrangères à la Belgique, notam- ment l’'Omophron varieqatum du Portugal. Il se pourrait que ce soit de ce bocal que provienne la Caridina Desmaresti d'Hastière, et par conséquent, la localité n'est pas absolument certaine : une capture nouvelle devrait venir confirmer le fait de l’indigénat de ce remar- quable Décapode. — Le Secrétaire communique le travail Suivant envoyé par son auteur : LVI ENUMERATION OF THE VAN VOLXEN COLLECTION OF RHYNCHOTA CONTAINED IN THE BRUSSELS’ MUSEUM. PART:NT: by WW. L. Distant. HEMIPTERA. — HETEROPTERA. Fam. Pentatomidæ. Sub-fam. Cydninæ. LOBOSTOMA REDUCTUM. Lobostoma reductum À. et S. Hém. p. 88 (1843). ÆTHUS BREVIS. Æthus (Tominotus) brevis Sign. Ann. Soc. Ent. Fr. 1881. Rév. Cydn. p. 72. t. VIL, f. 55. ÆTHUS DISTINCTUS. Æthus distinctus Sign. Ann. Soc. Ent. Fr. 1881. Rév. Cydn. OO LOGE TO PANGÆUS ÆTHIOPS. Cimez æthiops Fabr. Mant. Ins. IT, p. 296, 173 (1787). PANGÆUS SERRIPES. Cydnus serripes Hope, Cat. Hem. p. 19 (1837). PANGÆUS BILINEATUS ? Cydnus bilineatus Say, Journ. Ac. Phil. IV, p. 31 5, 1 (1824). GEOTOMUS VIDUUS. Ætlus viduus Stäl, Rio-Jan. Hem. p. 13, 3 (1860). GEOTOMUS SEMILE VIS. Geotomus semilevis Sign. Ann. Soc. Ent. Fr. 1881. Rév. Cydn. p. 184, t. XVIIL f. 153. GEOTOMUS SPINOLAI. Geotomus (Cydnus) Spinolai Sign. Ann. Soc. Ent. Fr. 1863. p. 545, t. XII, f. 12. CANTHOPHOREUS CINCTUS. Pentatoma cinctus Pal. de Beauv. Ins. p. 114. Hem. t. 8, f. 7 (1805). THYREOCORIS NOTATIPENNIS. Corimelæna notatipennis Stêl. Rio-Jan. Hem., I, p. 8, 7 (1860). THYREOCORIS ALBIPENNIS. Seutellera atbipennis Esch. Dorp. Abh., I, p. 159 (1822). LVII THYREOCORIS SCHMIDTII. Tetyra Schmidtii Fabr. Syst. Rhyn., p. 143, 75 (1803). THYREOCORIS BASALIS. Odontoscelis basalis Germ. Zeitschr., I, 1, p. 41, 10 (1839). THYREOCORIS SIGNATIPENNIS. Odontoscelis signatipennis Germ. Zeïitschr., I, 1, p.42, 12(1839). THYREOCORIS MACULIPENNIS. Odontoscelis maculipennis Germ. Zeïtsch., I, 1, p. 41, 9 (1839). THYREOCORIS SCHULZI. Cimez Schulzii Fabr. Spec. Ins., 2, p. 340, 10 (1781). Sub-fam. Scutellerinæ. PACHYCORIS TORRIDUS. Cimez lorridus Scopoli, Ann. V. Hist. Nat., p. 110, 109(1772). A long series of specimens of this species affords many varietal forms, but does not equal in this respect the protean aspect of the species as found in Central America. PACHYCORIS FABRICII. Cimez Fabricii Linn. Mant. plant, p. 534(1771). This species has not been recorded from Central America. ASCANTAS HIRTIPES. Pachycoris hirtipes H.S., Wanz. Ins. II, p.97, fig. 322 (1835). ASCANIUS ATOMARIUS. Pachycoris atomarius Germ. Zeitschr. I. p. 96, 30 (1839). POLYTES'LINEOLATUS. Pachycoris lineolatus Dall. List. Hem. I. p. 33, 10 (1851). POLYTES OBSCURUS. Packhycoris obscurus Dall. List. Hem. L. p. 34, 12 (1851). ORSILOCHUS VARIABILIS. Pachycoris variabilis H. S.,Wanz. Ins. IV, p. 9 and 10, fig. 353 and 354 (1839). HOMÆMUS GRAMMICUS. Tetyra grammica Wolff. Ic. cim, V, p. 172, f. 166 (1811) excl. syn. SYMPHYLUS DEPLANATUS. Pachycoris deplanatus H. S.,Wanz. Ins. IV, p. 3, f. 344 (1539). SYMPHYLUS PLAGIATUS. Symphylus plagiatus Walk. Cat. Het. Hem. I, p. 55, 11 (1867). SYMPHYLUS APICIFER. Symphylus apicifer Walk. Cat. Het. Hem. III, p. 516 (1868). AGONOSOMA TRILINEATUM. Cimex trilineatus Fabr. Spec. ins. 11, p. 341, 14 (1781). AGONOSOMA FLAVO-LINEATUM. Agonosoma flavo-lineata Lap., Ess. Hém. p. 69 (1832). LVIII Sub-fam. Asopinæ. ; | STIRETRUS SEPTEMGUTTATUS. Stiretrus seplemgquitatus Germ. Zeïitschr. I. 1. p. 17, 14, t. I, | f. 5 (1839). | STIRETRUS SMARAGDULUS. | Scutellera smaragdula St. Farg. et Serv. Enc. Méth. X, p. 410. | I (1825). STIRETRUS ATRICAPILLUS. Stèretrus atricapillus Westw. in Hope, Cat. Hem. I, p. 18 (1837). STIRETRUS LYTHRODES. Sliretrus lythrodes Germ. Zeitschr., I, 1, p. 14, 8 (1839). STIRETRUS DECEMGUTTATUS. Scutellera decemquitata St.Farg. et Serv., Enc. méth. X, p. 410, 2 (1825). STIRETRUS LORATUS. Stiretrus loratus Germ. Zeïtschr., I, 1, p. 15, 10, pl. 1,f.8 (1839). PERILLUS CONFLUENS. Asopus confluens H.S. Wanz. Ins. V, p. 77, f. 522 (1839). CORYZORHAPHIS CRUCIATA. Coryzorhaphis cruciata Stal. En. Hem., I, p. 38 (1870). PODISUS BIFIDUS. Edessa bifida Lap. in Silb. Rev. I, p. 36 (1833). PODISUS OBSCURUS var. ? Arma obscura Dall., List. Hem., I, p. 100, 10 (1851). l'identify the two specimens as above with doubt, as though I have compared them with the type of Dallas’s species, with which in all essentials they agree, further comparaison with the descrip- tion given by Dallas, show discrepancies in the colour of the ros- trum and the ventral spine. : PODISUS LINEOLAT US. Halys lineolata H. S. Wanz. Ins. V, p. 69, f. 514 (1839). PODISUS CRASSIMARGO. T'elepta crassimargo Stal, Rio Jan. HE pATO M (1860): Podisus volxemi n. sp. Ochraceous, thickly covered with coarse reddish punctures; antennæ ochraceous, the third, fourth and fifth joints somewhat castaneous, second joint longest, third and fifth subequal in length and shorter than fourth. Eyes pale luteous. Pronotum with the anterior lateral margins érenulate and pale luteous, the lateral angles broadly and conically produced and pale castaneous in hue. Scutel- lum with a central levigate line not reaching base but extending to apex, and with a small excavated spot at each lateral angle. LIX Corium tinged with castaneous and with a prominent black spot a little belcw centre. Membrane pale ochraceous. Body beneath and legs pale ochraceous; rostrum ochraceous with the apical joint castaneous. The sternum is coarsely punctate, the punctures cas- taneous. Connexivum ochraceous. Long. 13 millim. Exp. pronot. angl. 9 millim. Hab. Brazil. Therezopolis. EUTHYRHYNCHUS FLORIDANUS. . Cimez floridanus Linn. Syst. Nat. Ed. XII. I. 2, p. 719, 26 (1767). TYNACANTHA CINCTICEPS. Telepta cincticeps Stal. Rio-Jan. Hem. I, p. II, 6 (1860). Arma lateralis Walk. Cat. Het. I, p. 138, 36, 1867. I have now been enabled to establish the identity of these descri- bed species. Sub-fam. Cyrtocorinæ. CYRTOCORIS GIBBUS. Tetyra gibba Fabr. Syst. Rhynch., p. 141, 63 (1803). CYRTOCORIS HORRIDUS. Oxynotus horridus Germ. Zeïtschr. I, p. 45, 4 (1839). Sub-fam. Phloeinæ. PHLOEA CORTICATA. Cimez corticatus Drury, Il. Ins., II, p. 76. t. 40, f. 2 (1773). PHLOEA LONGIROSTRIS. Phloea longirostris Spin. Ess., p. 276, 2 (1837). Sub-fam. DBiscocephalinæ. DISCOCEPHALA MARMOREA. Discocephala marmorea Lap. Ess., p. 57, t. 54, f. 5 (1832). DINOCORIS TRIPTERUS var. ? Cimex tripterus Fabr. Mant. Ins., Il, p. 294, 144 (1787). The single specimen contained in this collection and derived from the Amazons, may possibly represent a new species, but further material is necessary before deciding the question. DINOCORIS MELANOLEUCUS. Dinidor melanoleucus Hope, Cat. I, p. 24 (1837). EMPICORIS PEREGRINATOR. … Cimex peregrinator Linn. M. L. U., p. 173, 7 (ro EMPICORIS MACULATUS. Dinidor maculatus Lap. Ess., p. 64, t. 55, Fi (1832). EMPICORIS RAMOSUS. | Bryelica ramosa Walk., Cat. Het., III, p. 547 (1868). ANHANGA gen. nov. Antennæ five jointed; basal joint not reaching the apex of the head, second joint shorter than the third, third and fourth joints subequal in length, (fifth joint mutilated). Head somewhat long, narrowed and rounded in front, the lateral lobes much longer than, and meeting in front of central lobe. the lateral margins somewbhat : reflexed, eyes very prominent strongly directed outwardly, and well separated from the anterior margin of pronotum. Pronotum with the lateral margins slightly reflexed and anteriorly crenulated, the lateral angles rounded, the basal margin slightly emarginate at the middle, the anterior margin concave for the reception of the head, the dise is much depressed towards head, and contains two subdepressed foveæ. Scutellum reaching base of membrane, mode- ratelÿy broad and the apex rounded. Membrane with the veins swollen and prominent. Connexivum produced beyond margins of corium and membrane. Rostrum just passing the intermediate coxæ, the second joint longest. Abdomen beneath convex and neither spined nor sulcated, the spiracles distinct and subprominent. This genus holds a classificatory position among the American Pentatomidæ as allied to Z'mpicoris. Anhanga modesta n. sp. Ochraceous thickly covered with dark punctures. Antennæ with the basal joint ochraceous darkly punctate, the second, third and fourth joints black (fifth mutilated). Eyes blacxish, their posterior margins ochraceous. Scutellum with a small black spot near each basal angle and with a somewhat faint central longitudinal and a transverse lunate impunctate line. Membrane pale fuscous the veins ‘dark fuscous. Connexivum ochraceous with a dark blackish spot on each side of the ventral incisures. Body beneath ochraceous thickly punctate, the punctures rather redder in hue than those above. Legs reddish-ochraceous darkly punctate, apical joint of the tarsi fuscous. Long. 18 millim. Hab. Rio Grande. Sub-fam. Pentatominæ. MACROPYGIUM RETICULARE. Cimezx reticularis Fabr. S. R., p. 170, 85 (1803). BROCHYMENA OBSCURA. Halys obscura H. S. Wanz. Ins. V, p. 68, f. 513 (1839). COSMOPEPLA DECORATA. Eysarcoris decoratus Hahn, Wanz. Ins. IL, p.117, f.198 (1834). MORMIDEA COLLARIS. Mormidea collaris Dall. List. Hem. I, p. 211, 3 (1851). LI MORMIDEA YPSILON. Cimexz ypsilon Linn. S. N. Ed. 12, I : 2, p. 720, 32 (1767). MORMIDEA CROCEIPES. Pentatoma croceipes H.S. Wanz. Ins. VII, p. 97, f. 759 (1844), MORMIDEA ANGULOSA. Mormidea angulosa Stal, En. Hem. IT, p. 21, n. 16 (1872). MORMIDEA sp. ? Two specimens of which the condition is too imperfect for accurate determination. EUSCHISTUS CORNUTUS. Æ'uschistus cornutus Dall. List. Hem. I, p. 201, 1 (1851). EUSCHISTUS LATUS. Tropicoris latus Dall. Trans. Ent. Soc. Lond., n. ser. IT, p. 12, VA ON(I662)]: EUSCHISTUS ANTICUS. Euschistus anticus St, Rio Jan. Hem. I, p. 20, 5 (1860). Euschistus bovillus n. sp. Brownish-ochraceous, thickly and coarsely punctate; antennæ with the first, second and third joints luteous, the fourth and fifth fuscous, the fourth narrowly luteous at base, second joint very slightly shorter than third, fourth and fifth joints longest, thickened and hirsute, fourth longer than fifth. Head strongly deflexed, roun- ded in front, the central lobe a little longer than the lateral lobes. _ Pronotum strongly deflexed, the lateral angles strongly produced and apically recurved upwards and backwards, the apex castaneous, notched and subacute. Base of lateral margins of corium and the connexivum pale luteous. Body beneath with the sternum and legs luteous, the abdomen pale castaneous, the sternum and lateral pronotal angles thickly ard coarsely punctate. Rostrum reachn g the posterior coxæ. Long. 9 to 10 millim. Exp. pronot. angl. 8 millim. Hab. Botafogo. One specimen is contained in the Van Volxem collection and a second unlocalised one, has been for years in my own possession. EUSCHISTUS TRIANGULATOR. Cimez triangulator H. S. Wanz. Ins. VI, p. 95, f. 667 (1842). EUSCHISTUS TRISTIGMUS. Pentatoma tristigma Say, New Harm. Ind. Dec. 1831 ; Compl. writ, 1, p. 314, 4 (1859). EUSCHISTUS VARIOLARIUS. Pentatoma variolaria P. B. Ins., p. 149, t. 10, f. 6. (1805). EUSCHISTUS BIFIBULUS. Pentatoma bifibula P.B. Ins., p 148. Hén., t. 10, f. 5 (1805). EUSCHISTUS HEROS. Cimex heros Fabr. E. S. Suppl., p. 532, 63-4 (1798). LXII EUSCHISTUS SPURCULUS. Euschistus (Lycipta) spurculus Stàl, Stett. Ent. Zeit. XXIII, p. 100, 58 (1862). EUSCHISTUS COMPTUS. # Æuschistus comptus Walk , Cat. Het. IIT, p. 550 (1868). EUSCHISTUS CON VERGENS. | Cimex convergens H. S. Wanz. Ins. VI, p. 94. f. 665 (1842). EUSCHISTUS BIFORMIS. Luschistus biformis Stàl, Stett. Ent. Zeit. XXIII,p. 100.61(1862). Euschistus quadrimaculatus n. sp. Rufous-brown, thickly coarsely and darkly punctate. Headrounded in front, the central lobe longer than the lateral lobes and slightly projecting in front; antennæ rufous-brown, third and fourth joints subequal in length and longer than the second (fifth joint mutilated). Pronotum deflexed- in front with four discal black spots formed of clusters of black punctures, the lateral angles well produced upwards and forwards, the apices slightly reflexed and subacute and black. Scutellum with a small foveate black spot at each basal angle, tie apex luteous. Connexivum ochraceous, spotted with black. Membrane bronzy-browh the apex pale hyaline. Head beneath, ster- num and legs ochraceous, abdomen pale reddish-ochraceous, the sternum coarsely and the abdomen finely punctate, the spiracles and a waved fascia on each side of the abdomen black. Rostrum reaching the posterior coxæ, ochra@eous with its apex black. Long 12 millim. Exp. pronot. angl. 9 millim. Hab. — Sr Joao d’el Rey. EUSCHISTUS sp. A single specimen too mutilated for accurate determination. DICHELOPS PUNCTATUS. Dichelops punctatus Spin. Ess., p. 300 (1837). PADÆUS IRRORATUS. Cimez irroratus H. S. Wanz. Ins. IV, p. 19. f. 367 (1839). PROXYS ALBO-PUNCTATUS. Pentatoma albo-punctata P. B. Ins., p. 130. Hém. p. 9, f. 8 (1803). PROXYS PUNCTULATUS: Halys? punctutata P. B. Ins., p. 188. Hém. t. 11, f. 9 (1805). CHLOROCORIS COMPLANATUS. | Pentatoma complanata Guér. Voy. Coq. Ins., p. 167. Hém., t. 2, f. 13 (1830). CHLOROCORIS RUFISPINUS. Chlorocoris rufispinus Dall. List Hém. I, p. 167, 2 (1851). CHLOROCORIS ABERRANS. Chlorocoris aberrans Dist. Biol. Centr. Am. Rhyn. I, p. 69, 6. T. V. f. 24 (1880). LXIII LOXA FLAVICOLLIS. Cimex flavicollis Dru. IL. II, p. 67, t. 36, f. 4 (TS Y AROCERA ACROLEUCA. Pentatoma acroleucum Perty. Here p. 168, t. 38, f. 11 (1834). PHARYPIA NITIDIVENTRIS. Ptlarmus nitidiventris Stäl. Stett. Ent. Zeit. XXII, p. 140. I (1861). NEZARA STICTICA. Rhapligaster sthicticus Dall. List. Hém. I, p. 281, 22 (1851). NEZARA DIFFICILIS ? Rhaphigaster dificilis Stal. Rio-Jan. Hém. I, p. 23, 5 (18€0). NEZARA sp.? BANASA VARIANS. Rhaphigaster varians Stäl, He Jan. Hem. I, p. 24, 1 (1860). PALLANTIA MACULA. Rhaphigaster macula Dall., List. Hem. I, p. 284, 32 (1851). ARVELIUS ALBO-PUNCTATUS, Cimex albo-punctatus De Gegr,Mém. II, p.331,5, t.34.f.6(1773). BRACHYSTETHUS GENICULATUS. Cimez geniculatus Fabr. Mant. Ins. II, p. 293, 142 (1787). BRACHYSTETHUS RUBRO-MACULATUS. Prachystethus rubro-maculatus Dall., List. Hem.1,p.337,4(1851). PEROMATUS NOTATUS. E'dessa notata Burm., Handb. II. I, p. 354, 1 (1835). PEROMATUS NODIFER. Edessa nodifera Hope, Cat. I, p. 28 (1837). EDESSA CERVUS. Cimexz cervus Fabr. Mant. Ins. II, p. 283, 40 (1787). Edessa ansata n. sp. Head ochraceous, eyes piceous (antennæ mutilated). Pronotum with the anterior portion ochraceous, the posterior half from between the pronotal angles olivaceous ; the lateral angles somewhat slender and prominently produced, their posterior margins obscurely notched, their apices subacute and very slightly recurved, these pronotal protuberances are black in colour. Scutellum pale olivaceous, the apex sub-acutely pointed and extending to a little beyond base of membrane. Corium dark purplish. Connexivum ochraceous with the four terminal spines, (of which the penultimate two are long), more or less black. Membrane very dark bronzy. Body beneath and legs ochraceous with the following purplish markings; — a trans- verse streak on the pro-meso- and metasternums, the segmental incisures, stigmatal streaks, a longitudinal fascia near the lateral abdominal margins, and a narrow central longitudinal fascia; the tibiæ and tarsi castaneous. Rostrum ochraceous with its apex pitchy. LXIV The posterior half of the pronotum is coarsely punctate, and a short row of coarse punctures is placed near the anterior lateral margins; the scutellum has the basal half sparingly but coarsely punctate, the remaining portion much more finely punctate, the apex impunctate, corium thickly and finely punctate. Long. 18 mill. Exp. pronot. angl. 16. Hab. Brazil. This species is allied in general colour and appearance to ZÆ'. tau- riformis Dist. but differs by the shorter and more sg pro- duced pronotal angles. Edessa macraspis n. sp. Head and antennæ ochraceous, the latter with the second joint shorter than the third, fourth twice the length of second (fifth mutilated). Pronotum olivaceous, the anterior and lateral margins broadly ochraceous, and the surface somewhat finely punctate, the lateral angles strongly produced, their apices black, obtusely roun- ded, slighly notched posteriorly and somewhat directed upwards and backwards. Scutellum pale olivaceous, ochraceous at base, the base sparingly and coarsely punctate, the remains surface thickly and finely punctate, the apex subacutely pointed and reaching a little beyond base of membrane which is dark bronzy. Corium olivaceous thickly and finely punctate. Connexivum ochraceous. Sternum ochraceous with transverse dull purplish and ochraceous markings. Abdomen purplish-brown with ochraceous segmental streaks. Legs ochraceous. Long 15 to 17 millim. Exp. pronot. angl. 13 to 15 millim. ab. Brazil. Env. de Rio-Janeiro (Wittig). In some specimens the colour is faded or transformed into an almost uniform dark ochraceous above. EDESSA FLAVIDA. E'dessa flavida Hope. Cat. I, p. 28 (1837). Edessa simplez H. S. Wanz. Ins. V, p. 103, f. 554 (1839). Edessa complicata n. sp. Closely allied to Z. flavida (— Æ. simplex H. S.) but of a more pale universal olivaceous or brownish-ochraceous coloration; the third joint of the antennæ only very slightly longer than the Son the pronotum much more coarsely punctate and the lateral angles slightly thicker and more obtuse, the apex of the scutellum broader and less acute etc. Long. 14 to 15 millim. Exp. pronot. angl. 10 to 11 millim. Hab. Brazil. EDESSA OLIVACEA. Edessa olivacea Stal. Stett. Ent. Zeit. XXIII, p. 111, 98 (1862). EDESSA CAPRA. L'dessa capra Dall. List. Hém. I, p. 321, 4 (1851). LXV EDESSA LEUCOGRAMMA. Pentatoma leucogrammum Perty. Del., p. 167, t.33, f. 9 (1834). EDESSA OBTUSA. Bdessa oblusa Dall. List. Hém. I, p. 323, 9 (1851). EDESSA PHŒNICOPUS var.? Edessa plænicopus Dall. List. Hém. I, p. 323, 10 (1851). EDESSA JUGATA. E'dessa jugata Hope, Cat. I, p. 28 (1837). EDESSA SCABRIVENTRIS. Edessa scabriventris Stäl, Rio-Jan. Hem. I, p. 28, 9 (1860). EDESSA AFFINIS. ÆEdessa afinis Dall., List. Hem. I, p. 332, 33 (1851). EDESSA ICTERICA. Edessa icterica Hahn, Wanz. Ins. Il, p. 126, f. 206 (1834). EDESSA POLITA. Pentatoma polita S'F.etS., Enc. Méth. X, p. 54, 9 (1825). EDESSA COLLA RIS. L'dessa collaris Dall., List. Hem. I, p. 329, 25 (1851). EDESSA RUFO-MARGINATA. Cimex rufo-marginatus De Geer, Mém. II, p. 330, 3, t. 34, f. 8 (1773). EDESSA MEDITABUNDA. Cimez meditabundus Fabr., E. S. IV, p. 113, 129 (1794). EDESSA FULVIPES. Aceratodes fulvipes Dall., List. Hem. I, p. 335, 6 (1851). EDESSA FULVICORNIS. Edessa fulvicornis Fabr., Syst. Rhyn., p. 152, 28 (1803). EDESSA CORNUTA. Edessa cornuta Burm., Handb. IL. I, p. 356, 10 (1835). EDESSA PUDIBÜNDA. Edessa pudibundaStal, Stett. Ent. Zeit. XXII, p.117,114(1862). EDESSA LEUCOCERA. E'dessa leucocera Dall., List. Hem. I, p. 327, 20 (1851). EDESSA GRAMINOSA var. ? Edessa graminosa Walk., Lisl. Hem. III, p. 437, 103 (1868). EDESSA sp. , EDESSA sp. EDESSA sp. Sub-fam. Tessaratominæ. PIEZOSTERNUM SUBULATUM. Cimex subulatus Thunb. Nov. Ins. Spec., I, p. 41, t. 2, f. 59 (1783). LXVI Sub-fam. Dinidorinæ. DINIDOR MACTANS. Cimex mactans Fabr., Ent. Syst. Suppl., p. 534, 136-7 (1798). — M. Preudhomme de Borre donne quelques renseignements sur notre faune : Notre collègue, M. le D' Hallez, qui collectionne tout spéciale- ment les carabiques indigènes, a rencontre à Trivières trois Amara que je n'avais pu encore inscrire à la liste de la province de Hainaut : les À. montivaga, nilida et curla. J'ai vérifié l’exactitude de ses déterminations. Le PBembidium paludosum, signalé à Angre par M. Lethierry, a été pris par lui à Bray. Il a pris à Bray également l’Aphodius fœtens. Il me communique également des Pæcilus versicolor pris à Peis- sant et à Chimay. Pour cette dernière espèce, le point embarrassant est surtout de déterminer, parmi les localités de captures indiquées pour le P. cupreus, celles qui se rapportaient au P. versicolor, longtemps ét même encore bien souvent actuellement confondu avec le P. cupreus. Le plus pratique serait peut-être de recommencer tout à nouveaux frais, sans tenir compte des captures antérieures. J’en dirai autant pour les Amara communis et convexior, confondues absolument ensemble comme nous l’écrivait il y a quelque temps M. Lethierry et comme le pense aussi M. Hallez. Le Deronectes duodecim-pustulatus a été pris dans la province de Namur, à Heure, par M. Verheggen, et est à ajouter aux Hydro- porides de cette province. — M. Tosquinet rend compte de l’excursion qui a eu lieu le 12 juin dernier dans la forêt de Meerdael, à Weert-S'-Georges. Il s’y trouvait avec MM. Devaux, Funck, Jacobs et Lameere. La journée a été superbe. Les Hyménoptères suivant méritent d’être signalés : Perineura scalaris 9'®, Klug. Amblyteles fossorius ©, Grav. — viridis Q®, Lin. — melanocastanus o* var. Gray. Eriocampa ovata ®, Lin. — divisorius co, Grav. L Macrophya albicincta 9'@, Schrank. — subserricans ©, Grav. — neglecta 09, Klug. — pallidicornis ®, Grav. Dolerus gonager 9'®, Fabre. Eclytus ornatus 0”. Lyda sylvatica ©, Lin. Mesoleius fallax ©, Holme. Cephus pygmæus o'Q, Lin. Nomada sucecincta ®, Pz. Tenthredo fagi ©, Pz. — lateralis Q, Pz. — livida 99, Lin. — ochrostoma ©, Kirby. Emphytus tibialis o', Klg. — ruficornis ©, Lin. Blennocampa ephippium ©, Pz. Melecta luctuosa 9, Scop. Ichneumon nigritarius o*', Gray. Andræna varians ®, Rossi. — — var. æthiops, Grav. — labialis ®, Kirby. — teugenus 0", Grav. — Hauthune ©, Kirby. — fabricator 0", Gray. — Hattorfiana ©, Kabr. — luteiventris o', Gray. Prosopis signata g'Q, Pz. LXVII Eucera longicornis o*®, Lin. Tryphon consobrinus 49, Holmgr. Cryptus obscurus o*, Grav. Ephialtes carbonarius ©, Grav. Phygadeuon jucundus 9", Grav. Orthocentrus floriceps &', Grav. Exochus gravipes o'Q, Gray. Hemiteles contaminatus 9, Grav. Parmi les Diptères, il y a à noter l’abondance des : Tipula gigantea o'Q. Lasiopogon hirtellus œ. Thereva bipunctata Q. Tabanus micans #9. insectes que l'on trouve en petit nombre aux environs de Bruxelles. M. Funck a pris un exemplaire de la Cortodera humeralis Schall. var. suturalis Fab., Longicorne connu seulement de Belgique par un individu unique capturé à l’état de nymphe l'année dernière par M. Lameere dans la même localité : l'indigénat de cet insecte qui n’a encore été signalé ni en Hollande, ni dans la Prusse rhénane, ni dans le nord de la France, est donc bien établi. — L'assemblée désigne comme localité à explorer le 14 août Wavre S*° Catherine. M. Van Segvelt guidera l’excursion. Départ de Bruxelles (Nord) à 7 h. 23 m. du matin. La séance est levée à 9 1/2 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. ———— "#O$ —— SÉRIE III. — N° 89. Assemblée mensuelle du 6 août 188‘7. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Berge, Capronnier, E. Coucke, L. Coucke, De la Fontaine, Demoor, Engels, Fologne, Gilbert, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, de Selys- Longehamps et Lameere, secrétaire. La séance est ouverte à 8 heures. Le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 2juilletest approuve. Le Président annonce que M: Roelofs ayant quitté la Belgique pour. se fixer à La Haye, se voit obligé de renoncer à son mandat de membre du Conseil d'administration. Celui-ci laisse à l'assemblée générale prochaine le soin de lui désigner un successeur, sans user de la faculté que lui donnent les Statuts de choisir un membre de la Société pour se compléter. M. W. L. Distant, à Purley Surry (Angleterre), présenté par .MM. Lameere et Preudhomme de Borre,et s occupant d'Hémipteres, ‘a été nommé membre effectif. Correspondance. La $ ociété royale de Botanique de Belgique s'apprête à célébrer le 25% anniversaire,de sa fondation : elle a invité aux fêtes jubilaires qui seront données à cette occasion notre Président et notre Secrc- taire. Des remercîments et des félicitations lui seront adressés. L’Intendant du Musée impérial et royal d'Histoire naturelle de Vienne, prie la Société de bien vouloir joindre l'envoi de nos Annales à celui de notre Bulletin en échange des Annales de cet établisse- ment. — Accordé. L'assemblée décide l’envoi du Compte-rendu des séances au Geolo- gical and Natural History Survey of Minnesota et au Wagner Free Institute of Science of Philadelphia, en échange des publications de ces institutions. La Siazione zoologica à Naples fait savoir que ne mentionnant plus dorénavant dans ses /akresbericht que les travaux d'anatomie et d’embryologie, elle renonce à l’échange de cet ouvrage contre nos Annales. ANNALES DE LA s0Ge ENTOM+ DE BELGIQUE, T, XXXI, è EXX Rapports, présentation de mémoires. L'assemblée apres avoir entendu la lecture de la réponse de M. Dugès au rapport fait par M. Jacobs sur son mémoire intitulé : Mélamorphoses de quelques insectes mexicains, vote l'impression de ce travail aux Annales, avec quelques modifications autorisées par l’auteur. L'insertion aux Annales du mémoire de M. de Dokhtourof : Matériaux pour servir à l'étude des Cincidélides, est également admise, communication ayant été faite par le Secrétaire de la réplique de l’auteur aux rapporteurs MM. Fleutiaux et Demoor. La Monographie des Xosalia présentée à la dernière séance par M. Lameere figurera également aux Annales, conformément aux conclusions des rapports de MM. van Lansberge et Candèze. Lectures, communications. M. de Selÿs-Longchamps annonce qu’il s’est rendu les 22 et 23 juillet dernier à la réunion des membres de la Société entomolo- gique néerlandaise à Maestricht. Il donne un compte-rendu som- maire des assemblées qui y ont été tenues et de l’excursion qui les a suivies. | Trois membres de notre Société ont été élus correspondants de notre consœur de Hollande, MM. Plateau, Preudhomme de Borre et Scudder. Au banquet qui a terminé ce congrès, le président, M. Van Hasselt, a porté un toast des plus aimable à notre Société, toast auquel M. de Selys a répondu. — M. Lameere donne lecture de la notice suivante que lui a adressée M. Plateau : + OBSERVATIONS SUR UNE GRANDE SCOLOPENDRE vivaNTE par Félix Plateau. Le 26 avril 1887, notre savant confrère, M. J. Puls qui est en relations avec les principaux horticulteurs gantois, eut l’obligeance de m'envoyer une magnifique Scolopendre vivante arrivée de Bornéo avec des Orchidées. | La détermination faite après la mort du Myriopode m’apprit que j'avais sous les yeux une Scolopendra subspinipes Kohlrausch (Sc. gigantea C. L. Koch), espèce cosmopolite que l’on rencontre d’après Fr. Meinert(!) dans toutes les régions tropicales. (:) Meinert: Myriapoda Musei Cantabrigensis(Americ. philos. Society, October À; 1885). Je ne saurais trop recommander ce travail aux entomologistes qui sont dans le cas de devoir déterminer des Chilopodes exotiques et d’avoir la pénible tâche de se retrouver au milieu d’une des synonymies les plus embrouillées que je connaisse. Li LXXI Occupé de recherches sur la vision des animaux articulés et en particulier: sur la vision des Myriopodes, je saisis naturellement avec empressement l’occasion qui s’offrait à moi de répéter mes essais sur une grande forme exotique. Les résultats de ces expé- riences qui réussirent fort bien seront publiés dans un travail. étendu que je prépare en ce moment. Je me bornerai à résumer ici les autres observations assez intéressantes que j’ai pu faire sur la Scolopendre en question. L'animal parfaitement bien portant au moment où je le recus, mesurait 14 centimetres de longueur. Sa coloration à l’état vivant différait notablement de celle des individus conservés dans l’alcool. Ainsi, tandis que ces derniers sont d’un brun à peu près uniforme, mon exemplaire avait les pattes verdatres et la membrane arthro- diale des flancs dans laquelle sont percés les stigmates, d’un _ beau violet. Enfin des tons rougeätres marquaient certaines parties des sclérites dorsaux. Après l’immersion dans l’esprit-de-vin, toutes ces teintes variées disparurent en quelques heures. Comme ses congénères, la Scolopendre recherchait l'obscurité et l'humidité. Elle se tenait habituellement cachée sous des frag- ments d’écorce et pénétrait parfois à une certaine profondeur dans le terreau que j'avais mis à sa disposition. Lorsqu'elle sortait de sa retraite, il suffisait d’une exposition de quelques instants au soleil pour la faire s’enterrer aussitôt. Il s’agit bien, dans ce cas, de l’action de la lumière sur un animal lucifuge et non de l'influence de la chaleur. En effet, placée dans la boîte à compartiments éclairés et obscurs dont j’ai fait usage dans mes recherches sur les Myriopodes aveugles (‘), et alors que l’appareil ne recevait que de la lumière diffuse, la Scolopendre se réfugiait toujours en peu de temps dans un compartiment sombre. Malgré cela, je n’ai pas remarqué que le Myriopode offrit, comme les Scorpions et comme tant d’autres animaux lucifuges, une activité nocturne spéciale. La température qui n’a jamais dépassé + 19° C. pendant la période des observations, était peut- être trop basse. La sensibilité tactile variait beaucoup suivant les différentes régions. Ainsi, le contact d’un corps étranger avec les sclérites dorsaux et les pattes ne déterminait que des mouvements sans importance, mais il suffisait de toucher légèrement la membrane arthrodiale des flancs pour mettre l’animal en fureur : il donnait alors des coups de tête, incurvant la partie antérieure du corps à droite et à gauche avec une rapidité étonnante. Nul doute qu’il aurait cruellement mordu la main de l’expérimentateur si celui-ci (?) Recherches sur la perception de la lumière par les Myriopodes aveugles (Journal de l’Anatomie.et de la Physiologie, t. XXII, Septembre-Octobre 1886). LXXII n'avait pris la précaution élémentaire de ne jamais toucher son irascible pensionhaire avec les doigts. Lors de la locomotion sur le sol, locomotion plus lente que “celle de nos Lithobies, les antennes étaient constamment employées comme organes explorateurs. J'ai vérifié complétement le fait que j'avais déjà constaté chez nos Myriopodes indigènes et sur lequel un naturaliste distingué de Toulouse, M. J. Chalande, a publié récemment une notice fort intéressant (il Je veux parler de l'absence totale de mouvements respiratoires externes. J’aï choisi l’instant où la Scolopendre placée contre le verre du bocal me présentait l’un de ses flancs sur une assez grande étendue. Employant une loupe sur pied, j'ai pu examiner à loisir, pendant un temps considérable, chez l'animal calme et chez l animal excite, la face dorsale, là fic sternale, la membrane arthrodiale et les orifices stigmatiques. On comprend que dans ces conditions et chez un aussi grand articulé, des mouvements respiratoires analogues à ceux que j'ai minutieusement étudiés chez les insec- tes(*) et consistant soit en déplacements rhythmiques des sclérites, soit en changements de convexité de la membrane arthrodiale, ne pouvaient m’échapper. Il en était de même des modifications possibles de la forme des stigmates. Rien n’a bougé; les pièces squelettiques, la membrane des flancs, les ouvertures stigmatiques sont restées invariables. Nous pouvons donc, avec M. Chalande, étendre aux Myriopodes les conclusions auxquelles je suis arrive pour les Arachnides(®) et nous devons admettre que le mécanisme de la ventilation respira- toire est. different chez ces Arthropodes de ce qu’il est chez les insectes parfaits. J'ai inutilement cherché une nourriture convenable pour la Scolopendre; elle n’a paru toucher ni à la viande crue, ni aux vers, ni aux insectes divers que je lui donnais. Aussi, à la fin de mai, la température s’étant notablement élevée, le Myriopode qui, grâce au froid relatif, supportait jusque jà la privation d'aliments, a consommé rapidement ses réserves et n’a pas tardé à périr. Cette mort même a donné lieu à une observation curieuse : on sait et je l’ai démontre aïlleurs expérimentalement pour la Litho- (*) CHALANDE. — Recherches sur le mécanisme de la respiration chez les Myria- podes. (Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, 10 janvier 1887). * Id. Même titre, travail in extenso (Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, 1886). (?) Recherches expérimentales sur les mouvements respiratoires des Insectes (Mem. Acad. royale de Belgique, t. XLV, 1884). (5) De l'absence de mouvements respiratoires perceptibles chez les Arachnides (Archives de Biologie, t. VII, 1886). . Eu LXXIII bie(‘) que chez les Articulés tels que les Myriopodes dont la segmentation et la disposition du système nerveux sont encore voisins du type primitif, chaque segment du corps est en quelque sorte un individu ayant sa vie propre et que des tronçons com- plétement isolés, placés dans une atmosphère humide, conservent durant assez longtemps la propriete de répondre à des excitations pär des mouvements réflexes. Or la Scolopendre a péri, d'avant en arrière, segment par segment. La tête et les premiers amneaux étaient complètement morts et ne réagissaient plus en aucune façon, les antennes étaient déjà racornies et desséchées, que toute la moitié postérieure de l’animal offrait encore des mouvements réflexes des pattes lors- qu’on touchait celles-ci. Puis la mort du système nerveux et des muscles se propage de plus en plus en arrière et finit par envahir tous les segments jusqu’au dernier. — M. Claes écrit au Secrétaire : g Plusieurs entomologistes s'occupent en ce moment de l'étude des , insectes nuisibles aux vins en bouteilles, par les dégats qu’ils occa- sionnent aux bouchons. Je crois utile de signaler ici, aux membres de notre Société en partieulier et à tous ceux qui aiment la fine bouteille en général, un moyen destructeur de ces insectes, employe avec grand succès, par un de mes amis, voisin de campagne et possesseur d’une excellente cave en vins de Bourgogne. Il y à huit ans environ, ce Monsieur a quitté Bruxelles pour aller vivre à la campagne. Il y a naturellement transporté ses vins, dans un châlet nouvellement bâti. Mais avec les vins, il a aussi transporté -les terribles ennemis de ces derniers. Ils y firent de tels ravages qu’au bout de quatre ans, les bouchons furent pour la plupart à moitie ronges; encore deux ou trois ans tout au plus, et la plupart des bouteilles auraïent coulé, tous les meilleurs vins étaient perdus. Voici comment on s’en débarrassa : D’abord on cira à nouveau toutes les bouteilles, en tenant le goulot un instant dans la cire très chaude; quand ceci fut fait, on. ferma bien hermétiquement toutes les issues de la cave et on fit brûler un kilo de soufre en poudre, en laissant tout fermé pendant une douzaine d'heures. On renouvelle deux fois par an l'expérience du soufre. Depuis lors, après trois ans d'expérience, une seule fois, en 1836, nous avons trouvé une seule larve vivante dans un bouchon : mais avant de déboucher, nous avions remarqué un petit trou dans la cire, paraissant provenir d’une soufflure. ] (°) Rech. sur. Mouv. respir, Insectes. Op. cit., pages 213-214. LXXIV D’après les renseignements que le propriétaire de la cave m'a donnés, il y trouvait à certaines époques, avant d’y avoir brûlé le soufre, des quantités considérables de petits lépidoptères. Malheu- reusement pour moi, heureusement pour les bons vins, aujourd’hui il n’y en a plus un seul à trouver, pour pouvoir déterminer l'espèce. Certains amateurs de vins pourraient craindre un effet nuisible du soufre; je crois pouvoir les rassurer sur ce point. Mon ami a dañs sa cave des vins extrêmement vieux, transportés deux et même trois fois; jusqu'ici, après trois ans, on n'a pas trouvé une seule bouteille gatée. | — M. Capronnier fait une communication sur des Lepidoptères exotiques : Cailidryas Hilaria Cr. — Cette espèce, que le Musée possède sous le nom de Pomona, rejetant, suivant Kirby, le nom de ÆZila- ria Cr., a été fort bien décrite sous ce dernier nom par Boisduval dans son Species, et se rapporte exactement à la figure donnée par Cramer, PI. 339 AB. Nous ne comprenons pas pourquoi Kirby dans son Cataloque, a relèguë ÆZilaria comme synonyme de Pomona Don., Fabr. Cramer doit avoir la priorité sur Donovan et Fabricius, qui lui sont postérieurs. Ceci dans la supposition que Æi/aria et Pomona seraient de la même espèce, mais nous croyons pouvoir avancer qu'ils sont de deux espèces différentes. Callidryas Pomona Don., Fabr., a été décrit par Boisduval comme espèce propre. Le mâle est plus grand, la teinte générale plus verdätre, le jaune des quatre ailes a la base plus étendue. En dessous, le dessin est presque semblable à Æilaria. La femelle diffère de la femelle Æilaria en ce que le jaune soufré partant de la base des quatre ailes est chez Pomona entièrement sup-* primé, et reporté vers les marges extérieures. En dessous, les quatre ailes sont d’un jaune d’ocre foncé très puissant. Cette espèce, que le Musée ne possède pas, m’a été envoyée par notre collège M. O. Lamarche, sous le nom de Pomona; elle vient de la Melanésie (Cap York). Dans la supposition que Pomona, par suite d'observations péremp- toires, serait reuni à Æilaria, nous trouvons que ce dernier nom devrait être conservé par droit de priorité. Nous devons maintenant rectifier une erreur de Kirby. Dans son Catalogue, il indique la variété Jugurtha Cram. PI.187.EF, comme appartenant à Crocale Cr. Ce n’est pas une variété de Crocale; mais de Æilaria. Cette variété Jugurtha, qui se distingue du type par le point noir du dessous des premières ailes, qui se lie à la côte, est pour le reste semblable à Æilaria (Boisd. Spec. p. 627). On peut ajouter que Jugurtha ne ressemble absolument en rien à Crocale Cr. — M. Preudhomme de Borre écrit : LXXV L’étude de diverses récoltes d'insectes qui m’ont été communi- qués,; me met à même de publier encore quelques additions aux carabiques de nos diverses provinces. : Pour le Brabant, MM. Coucke ont pris à Watermael le Heta- bletus truncatellus. Le 22 juillet 1886, ils ont fait à Bruxelles une autre capture, celle du ZBembidium ephippium. Mais je pense qu’il ne faut regarder que comme accidentelle la capture aussi-loin de la mer, d’une espèce essentiellement halophile. Aux Bembidium du Limbourg, il y a lieu d'ajouter les 2. tibiale et guttula, pris à Maeseyck par M. Verheggen. Dans le Hainaut, M. Séverin a pris à St-Eloi près Mariemont le Bembidium quadripustulatum et, à Mariemont même, l’Arqutor interstinclus. De cette dernière espèce, j'ai retrouvé dans la collection Putzeys un exemplaire étiqueté : Hastière. Il faut donc la comprendre parmi les carabiques de la province de Namur (entre Sambre et Meuse). Dans la même province (rive droite), il faut ajouter l’'Omaseus minor, pris à Heure par M. Verheggen. Dans mon tableau des carabiques (Annales, t. XXX, p. 9) je m'aperçois que l’astérisque signalant la présence du Loricera pili- cornis pour la province du Limbourg a disparu dans le tirage à part. — M. Hippert fait savoir qu’il a capturé à Spa, entre la Sauve- nière et la Géronstère, quatre exemplaires de Colias Palæno. — M. Lameere entretient l'assemblée d’une excursion de dix jours faite dans le sud du pays. Je viens de faire du 23 juillet au 3 août une excursion pédestre dans le Luxembourg belge le long de la Semois et de l’Ourthe. Ayant avec moi un compagnon peu entomologiste et la nature de voyage ne nous permettant pas de nous arrêter beaucoup en route, j'ai dû me borner à recueillir les insectes au hasard du chemin. J'ai pu cependant rechercher avec quelque soin les Rhopalocères dont c’était la pleine saison, et je pense que les résultats obtenus méritent d’être rapportés d'autant plus que j'ai parcouru des régions de notre pays encore trèS peu explorées. Je donnerai notamment la liste de toutes les espèces que J'ai observées dans cette partie méridionale de la province dont le sol est constitué par les terrains triasique et liasique, et qui constitue une région très distincte de l’Ardenne, tant au point de vue bota- que que zoologique. La faune y est bien plus riche que celle-de la portion rocailleuse du Luxembourg où aflleurent les terrains primaires et où la végétation est si misérable. J’ai parcouru les forêts d’Orval et d’Ethe et j’y ai noté : Papilio machaon, Pieris brassicæ, napi, Tapæ, Leucophasia LXXVI sinapis, Rhodocera rhamni, Colias lyale, edusa, Thecla ilicis, Polyommatus pllæas, dorilis, virgaurezæ, Lycæna icarus, bellärqus, Apatura iris, ilia (un seul exemplaire), Limenitis sybilla, Argyn- nis paphia, adippe, Melillæa athalia, Vanessa io, polychloros, antiopa, C. album, wrtice, Melanargia galathea, Epinephele janira, hyperanthus, Cœnonympha pamphilus, Pararge megæra, Syrich- tus carthami, Hesperia thaumas L'on remarquera dans cette liste l’absence des Sutyrus semele, E'pinephele tithonus, Pararge mæra, Argynnis lathonia, Lycæna arion, qui étaient communs dans la région ardendaise. Melanargia galalhea n'était pas rare; je ne l’ai point vu dans la partie de l’Ardenne que j'ai parcourue. ‘ Au contraire, j'ai trouvé encore Polyommatus oir gaureæ à Bouillon et à Chiny. Enfin j'ai recueilli sur une Ombellifère un exemplaire mort de Vanessa levana var. prorsa, espèce devenue introuvable en Belgique, à la forge Roussel près de Florenville. — L'excursion du 10 juillet à Laroche (Brabant) n'ayant pas eu lieu, l'assemblée décide que celle du 11 septembre se fera dans la même localité. Départ de Bruxelles (Luxembourg) à 6 h. 26 m. du matin. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —— ch —————— SÉRIE III. — N° 90. Assemblée mensuelle du 3 septembre 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM.Capronnier, E. Coucke, L. Coucke, De Lafontaine, Demoor, Engels, Gilbert, Jacobs, Kerremans, Meunier, Remy, de Selys-Longchamps, Vandervelde et Preudhomme de Borre, faisant fonctions de secrétaire. M. Lameere, secretaire, a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. M. Capronnier signale une grave erreur typographique dans sa notice publiée au Compte-rendu du 6 août : la variété Jugurtha n’a pas un point noir au dessous, mais au dessus des premières ailes. Après cette rectification, le procès-verbal de l'assemblée mensuelle du 6 août est approuve. Le Président annonce l'admission, comme membre effectif, de M. Oscar Bolle, ingénieur agricole, attaché à l'Administration de l’agriculture, à Louvain, présenté par MM. Proost et Preudhomme de Borre. Le Conseil a recu la démission de M. L. Deltombe, associe. Par suite de l'absence du Secrétaire, la lecture de la correspon- , dance est ajournée à la séance d’octobre. Lectures, communications. M. Preudhomme de Borre demande la parole : Un été aussi exceptionnellement sec que celui que nous venons de traverser, était on ne peut plus propice au développement en nombre des Orthoptères dans certaines localités et à leurs migrations et ravages. Notre collègue, M. Proost, inspecteur de l’agriculture, m'infor- mait tout récemment des dévastations occasionnées par des Acri- diens dans une localité voisine de Gand, et il m’a envoyé en même temps, pour être exactement déterminés, des exemplaires recueillis par ses ordres. Il s’y trouvait deux espèces : la plupart appartenaient au plus commun de nos Acridiens, le Stenobothrus parallelus ANNALES DE LA SOC, ENTOM. DE BELGIQUE, T. XXXI. ? LXX VIII Zetterst., et un plus petit uombre, au Séetheoplyma grossum L. Ce ne sont donc pas des hôtes accidentels, mais deux de nos espèces normales, l’une répandue dans tout notre pays, l’autre, plus loca- lisée. C’est sans doute à l’excessive multiplication de la première qu’il faut surtout attribuer le dégât. À propos de celui-ci, voici ce qu’en dit, dans un rapport, M. Marlet, agronome de l’État : gr AE D’après ce qu’on m'a dit, on a vu antérieurement des exemplaires dans un état plus parfait. L’invasion est arrivée du Nord-Est au commencement du mois de juin, et a attaqué d'abord les prairies situées le long de la rive droite de l’Escaut, dans la commune de Schelderode. Bientôt elle s’est étendue vers le Midi, en passant en partie l’'Escaut, pour attaquer quelques prairies sur la rive gauche. Toutefois celle-ci n’a pas souffert comme la rive droite, où toutes les herbes sont complètement rongées. « Les champs d'avoine, de pommes de terre, de betteraves, etc., à côte des prairies vers l'Est, formant un terrain un peu accidenté, ont été attaqués également, mais moins énergiquement. « Les ravages n’étant pas encore terminés, je suivrai soigneuse- ment.les migrations de cet insecte, pour pouvoir vous présenter plus tard un rapport exact et plus détaillé. » On peut être assuré qu’au moment de l’arrivée de cet insecte en hordes nombreuses, l’attitude de nos cultivateurs a été ce qu’elle est ordinairement, torpide et expectante, sans application de l’adage : Aide-toi, le ciel t'aidera. Cependant, en quelques heures, un enfant, muni d'un simple filet à faucher, peut détruire des centaines de criquets dans une prairie, des milliers même, s’ils sont abondants; il est évident qu’une intervention énergique et intelligente de la population agricole des villages envahis y aurait supprimé ou réduit à une proportion insignifiante, le ravage de ces insectes. Aujour- d’hui, bien nourris aux dépens des habitants, ils auront vaque aussi à la propagation de leur espèce. Mais en ceci il ne faut pas trop s’'exagerer le danger, car il est peu probable que les circonstances climatologiques restent aussi favorables à l’éclosion et à la multipli- cation qu’elles ont dùû l’être en la présente année. M. de Borre met sous les yeux de l'assemblée les Orthopteres objets de sa communication. M. De Lafontaine dit qu’il a observé cette année aux environs de Gand l'abondance d’autres espèces encore de la même famille. M. de Borre fait encore les communications suivantes : Par suite de captures de notre collègue M. Séverin, deux espèces seront à ajouter à la liste des Haliplides du Hainaut : Haliplus obliquus, pris à St Eloi près Mariemont, et ZZ. cinereus, pris à Mariemont, à S: Eloi et à Carnières. M. sa me signale la destruction à peu près complète des LXXIX légumes d’un jardin à Fleurus par des quantités considérables d’un petit Cureulionide qu’il m'envoie à déterminer. C’est l'Apion fagi L. (apricans Herbst), espèce des plus communes et connue comme s'attaquant aux trefles. Il est donné ensuite lecture d’une lettre de M. Bivort, relatant les captures intéressantes faites par lui cette année aux environs de Fleurus. Il mentionne notamment : Patrobus excavatus, Necrodes liltoralis, Silpha thoracica, Cerambyz cerdo, Aromia moschata (moins commun que les autres années), quelques Callidium alni, un exemplaire du Clytus arvicola et un de Pytæœcia virescens, quelques Mesosa nubila, Necydalis major et Oberea oculata (un et l’autre plus rares que l’année passée), Æhagium Mmordax, très- abondant, Æhagium inquisitor, plus rare qu’en 1886, Pyrockroa Coccinea, commune dans le Bois de Fleurus. M. Bivort termine en citant la capture en nombre le G août, de Cicindela sylvatica à Asch en Campine, par son ami M. l'instituteur Dalière. M. le D" Jacobs dit qu’il a vu les collections formées à Fleurus par MM. Bivort et Dalière et qu’elles renferment beaucoup d'espèces intéressantes. M. Gilbert a recueilli dans un jardin à Quaregnon, une fausse chenille qui s’attaquait à l’oseille et paraissait avoir aussi exercé des ravages dans les feuilles de betterave. Son élevage a donné un Hyménoptère qu’il présente vivant et qui est reconnu comme le Taxonus agilis Klug. Ces jours derniers, M. Gilbert a pu aussi observer à l’état parfait dans des caves à Quaregnon l'Œnophila V-flavum. M. Paul Roelofs écrit qu’il s’est trouvé seul présent à l’excursion d'août à Wavre-Ste Catherine. Les seules bonnes espèces qu'il a capturées sont Phionthus debilis et Slilicus geniculatus (en nombre). — Sur la proposition de M. Jacobs, l'assemblée décide que l’excursion du 9 octobre, la derniere de l’année 1887, aura lieu à la Forêt de Meerdael, par Weert-St Georges. Départ de Bruxelles- Nord à 8 h. 2 m. du matin. La séance est levée à 8 1/2 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. —— #0} — SÉRIE III. — N° 91. Assemblée mensuelle du 1°” octobre 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Berge, De Lafontaine, Demoor, Devaux, Fologne, Jacobs, Kerremans, Meunier, Remy, Vandervelde et Lameere, secrétaire. M. Preudhomme de Borre a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Correspondance. La Société des Sciences naturelles de Ratisbonne nous adresse 10 volumes d'anciennes publications qui manquaient dans notre bibliothèque. — Remerciments. L'assemblée décide qu’une lettre de félicitations sera envoyée à la Société des Sciences naturelles de Hambourg qui nous annonce la célébration du cinquantieme anniversaire de sa fondation. Lectures, communications. M. Preudhomme de Borre adresse à la Société la première partie (litt. A-E) du Cataloque de la Bibliothèque de la Section des Arti- culés au Musée royal d'Histoire naturelle. Ce travail sera déposé dans les archives de la Société à la disposition de ses membres : des remerciments sont votés à l’auteur. — M. Lameere donne lecture de la notice suivante : OBSERVATIONS SUR L. LES MŒURS DU BLANIULUS GUTTULATUS Bosc. ET EXPÉRIENCES SUR LA PERCEPTION DE LA LUMIÈRE PAR CE MYRIOPODE AVEUGLE, par Félix Plateau, Le Planiulus quitulatus Bosc. (Julus fragariarum Lamarck) a été longtemps considéré comme ne se nourrissant qué de substances végétales ; on le citait parmi les animaux destructeurs de légumes, de fruits et surtout de fraises. Il est parfaitement exact que ce petit Mÿriopode pullule souvent ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, k LXXXII dans les plantations de fraisiers et lorsque j'ai inscrit l'espèce dans la liste des Myriopodes de Belgique publiée en 1872(*), j'avais sous les yeux de nombreux individus dévorant les fraises du jardinet de mes parents. Cependant, depuis quelques années, on a cité ça et là, des obser- vations tendant à faire admettre que le PJ. quitulatus est bien plus carnassier que frugivore. Erich Haase, dans ses Sclesiens Diplo- poden() reproduit les suivantes : le D° Reinhard (°) aurait rencontré deux fois ce Blaniule dans les cercueils d'enfants enterrés depuis plus de trois et de cinq ans et le Dr v. Linstow(*) signale l’espèce comme fréquente dans les produits de décomposition des excréments humains. H. Gadeau de Kerville(*) a publie des indications plus précises; d’après la communication que lui a faite un de ses correspondants, M. Müller d’Elbeuf, les Planiulus réunis en petites colonies pénètrent dans la coquille de Mollusques gastéropodes tels que l’ÆZyalina lucida Drap., par exemple, afin d'en dévorer l'habitant, et leurs goûts car- nassiers peuvent être utilisés pour leur faire préparer de petits squelettes de Tritons, d’Orvets, etc. Enfin, Jules Chalande(®) indique la varièté Zroglobius Latzel, dans les grottes, sur les déjections des chauves-souris. J'avais perdu de vue les observations que je viens de citer, lorsque je fus témoin d’un fait qui lève tous les doutes. Jusque dans le courant de cet été, mon jardin n'avait jamais ren- fermé de Zlaniulus. Je suis certain de cette particularité parce que, depuis quatre ans, je fouille dans tous les sens le sol de ces 200 mètres carrés pour me procurer les Myriopodes nécessaires à mes expériences. Dans les premiers jours du printemps, M. Stuckens, assistant du cours de Zoologie à l’Université de Gand, me remit un certain nombre d'Iules parmi lesquels quelques exemplaires de Blaniulus guttulatus; ceux-ci furent tous tués pour les envoyer à un Myriopodologiste étranger et le peu de terre qui les logeait, renfermant probablement des œufs ou de très jeunes individus, fut jeté au jardin. Or, dernièrement (septembre 1887), en bêchant une plate-bande, (!) Matériaux pour la faune belge, 2 note, Myriapodes (Bullet. de l’Académie royale de Belgique, 2e série, t. XXXITI, n° 5, 1872). (2) Haase. Schlesiens Diplopoden, zweite Hülfte (Zeitschrift für Entomologie, N. F. H. XII, pages 9 et 10, 1887). (5) RerxmanD. (Verh. k. k. zool. bot. Ges. Wien, p. 209, 1881) cité par le précédent. (*) v. Lixsrow. (Wiegmann’s Archiv für Naturgeschichte, 52 Jahrg. 1 Bd. p. 134, 1886) cité par le précédent. (5) Gapeau pe KERviLce. Les Myriopodes de la Normandie. 1"° liste. (Bulletin de la Société des amis des Sciences naturelles de Rouen, 1383, 2° semestre, page 16 du tiré à part). (5) CHALANDE. Contribution à la faune des Myriopodes de France (Bulletin de la Société d’hstoire naturelle de Toulouse, 1886, page 18 du tiré à part). LXXXIII je fis sortir du sol un cadavre de Taupe-grillon(Gryllotalpa vulgaris) qui attira immédiatement mon attention; il était littéralement recouvert de centaines de Blaniules entrelacés formant, surtout à la surface de l’abdomen, une couche continue et grouillante. Ainsi, non seulement les Myriopodes s'étaient multipliés d’une façon extraordinaire, mais, de plus, au lieu de se disperser dans tous les sens à la recherche d'une alimentation végétale qui ne leur aurait pas fait défaut, les individus s'étaient rassemblés en nombre prodigieux sur le corps d’un Arthropode en décomposition, indi- quant bien par là qu’ils préféraientune alimentation animale à tout autre. On sait que l'espèce dont ilest question est blanche, marquée sur les flancs de points d’un beau rouge. La coloration de ces points est due au liquide sécréte par les glandes cutanées dont les orifices répondent aux foramina repugnatoria. Au moment où l'animal meurt par l’action du chloroforme, on voit perler à chaque foramen une gouttelette rouge, et si le Myriapode est posé en ce moment sur du papier absorbant, ce dernier se trouve bientôt macule de taches d'un rouge brique. Diverses autres particularités curieuses que j'ai pu constater autre- fois au sujet de la sécrétion défensive des Julides me font croire qu'il y aurait là matière à des recherches neuves et intéressantes. Le Blaniulus quitulatus étant absolument dépourvu d’yeux (‘) et étant, par conséquent aveugle dans le sens habituel du mot, j'ai saisi l'occasion qui m'était offerte de répéter, pour cette forme de Chilognathe, les expériences sur les perceptions dermatoptiques que j'ai faites l’année dernière à l’aide de Chilopodes des genres Geophi- lus et Cryptops(?). La méthode employée a été naturellement celle de la réaction photokinetique; c’est-à-dire que j'ai mis les animaux à même de choisir librement entre deux régions, l’une obscure et l’autre éclairée par de la lumière diffuse vive (*). Une première série d'observations a été effectuée en utilisant une boîte cubique en verre à vitres(*) dont les arêtes mesurent à peu (1) J'ai pris la précaution de vérifier le fait de nouveau en faisant quelques préparations microscopiques. (?) Recherches sur la perception de la lumière par les Myriopodes aveugles (Jour- nal de l’Anatomie et de la Physiologie normales et pathologiques, t. XXII, sept. oct. 1886). (5) A moins d’interposer des couches d’eau, il ne faut jamais employer la lumière solaire directe dans les expériences de ce genre, les différences de tem- pérature pouvant fausser tous les résultats. (*) Les parois des récipients doivent de toute nécessité être en verre afin d'empêcher les Myriopodes de grimper, LXXXIV près 10 centimètres. Cette boîte remplit exactement une deuxième boîte en carton noirei munie d'un couvercle et dont une des faces verticales, celle que l’on tourne vers le jour, a été entamée dans toute sa hauteur de facon à en enlever précisément la moitié. Il résulte de là que lorsque le système posé sur un support conve- nable est placé près d'une fenêtre donnant sur un espace bien découvert, l’intérieur de la boîte de verre présente une région éclairée et une région relativement obscure. Ajoutons qu’une condition indispensable de réussite consiste à recouvrir le plancher de la boîte d’une couche de papier humide, les Myriopodes ne supportant pas longtemps une atmosphère sèche. Vingt individus ont été introduits dans l'instrument; leur distri- bution a été observée toutes les dix minutes et, après chacun de ces laps de temps, ils étaient dispersés à peu près uniformément à l’aide des barbes d’une plume. Dix essais successifs ont été effectués. Le ciel était légèrement couvert. Les répartitions furent les suivantes : Totaux. Région obscure 14, 14, 15, 15, 15, 10, 14, 10, 14, 10. 131 Region éclairée 6, 6, 5, 5, 5, 10,..6;.10, 6, 10. 69 Région obscure 131 _ 1.89 Région éclairée 69 ? Ce qui signifie que, bien que privés d'organes visuels, les Blaniulus quilulatus perçoivent la lumière par la surface générale du corps et savent choisir entre la lumière et l’obscurité. Ce premier résultat, tout en démontrant l'existence de perceptions dermatoptiques, semble indiquer que la sensibilité pour la lumière est beaucoup plus faible que chez les Geophiles et les Cryptops. La chose me paraissant douteuse, j'ai repris mes essais dans de meilleures conditions en faisant usage, cette fois, du tube de verre horizontal avec manchon obscur mobile décrit et figuré à la page 444 de mon travail précédent("). L'atmosphère du tube avait été rendue humide en y faisant passer à plusieurs reprises, une petite éponge humectée; le manchon avait 20 centimètres de longueur et les bouchons étaient pleins. Je choisis un jour à ciel serein et, tenant compte de la lenteur de progression des Blaniules, je ne fis les observations que toutes les quinzes minutes. Vingt individus observés dix fois furent trouvés répartis comme suit : Le rapport est, par conséquent : Totaux. Région obscure 14, 16, 14, 15, 12, 14, 11, 12, 13, 16. 157 Région éclairée 6, ‘4, 6, 5, 8, 6, 9, 8, 7, 4. 63 (*) Recherches expérimentales sur la perception de la lumière par les Myrio- podes aveugles... op. cit. LXXXV Région obscure 137 Région éclairée 63 Au bout d'un quart d'heure il y a donc, en général, deux fois plus d'individus dans la région obscure que dans la région éclairée. Ce rapport de beaucoup inférieur à celui que fournit le Geophilus longicornis pour lequel il est à peu près 4, me permet de formuler les conclusions ci-dessous : 1° Le Blaniulus guitulalus présente, comme les autres Myrio- podes aveugles, des perceptions dermatoptiques incontestables. 2° Ces perceptions sont plus faibles que celles des Chilopodes. Rapport : = @5 LA. -— M. Heylaerts nous adresse diverses notes : Trois PSYCHIDES NOUVELLES DÉCRITES par F.-J.-M. Hevylaerts. 1. ACANTHOPSYCHE (AMICTA) GRUMMI M. Mas. — Flavo-albidus longe atque dense hirtus; capite omnino pseudopalpisque longis ejusdem coloris; antennis canis, ciliis brun- neo-fuscis longioribus ad 1/1 apicem versus decrescentibus, 34 articulatis; oculis parvis et pilis fere capitis abditis. -— Thorace abdomineque omnino longe flavo-albido pilosis ; partibus genitalibus flavo-brunneis. — Pedibus flavo-brunneis, femoribus posterioribus nigricantibus, flavo-albido pilosis, tarsis nudis; tibiis anterioribus spina maxima. Alis subrotundatis, subhyalinis, pilis squamulisque flavo-brunneis obtectis, venis brunneis, anguste brunneo-marginatis, fimbriis flavo- brunneis nitidis. Alis anterioribus cellulis 8, 9, 10 et 11 dense pilis et squamulis obtectis; costis 11 : 7 + 8 longe pediculatis, et 1 & et 1 à ut apud subgen. Amictam m.; cellula media lata fere cordiforme. Alis posterioribus costis 7 liberis; cellula media magna, parte posteriori multo majore. Expansio alarum 17-18". Femina. — Longitud. 10", lat. 1/2-8mm, livida, capite parva segmentisque tres primis nitidis. Pupa feminae castanea. — Larvam non vidi. Larvae involucrum eylindricum, longit. 25"%., ramulis foliorum- que segmentis longitrorsum obtectum. Habitat : Turkestania Rossica prope faucem Polusak (vide loc. cit. « Mémoires sur les Lépidoptères par N. M. Romanoff, tome III, pag. 377-78). — Espèce très intéressante, qui, ayant tous les carac- tères du genre Acanthopsyche m., s'approche du genre Oreopsycle Speyer par la longueur des barbes de ses antennes. Elle sera décrite LXXXVI minutieusement et figurée dans le tome IV des Mémoires précités. Je me fais un plaisir réel en la dédiant à M. Grumm-Grshimailo, le courageux explorateur du Turkestan russe, le savant naturaliste, qui a trouvé l’espèce en question à une hauteur de 10000’ près des sourcesdelarivière Zaluar-Ssu, quis’ appelle plus bas CAarwalim-Ssu. J’ai eu à l'étude 2 GG, 4 QQ, le fourreau du G' et la chrysalide de la ©, le tout appartenant au musée du grand Duc Nicolas Mikhailowitch de Russie. 2. ANIMULA SUMATRENSIS m. Mas. — Niger albido-pilosus ; capite postice albo-, antice brun- neo-piloso; pseudopalpis brunneis albo-mixtis; antennis brevibus, 1/4 marginis anterioris, nigro-brunneis, ciliis longioribus, 24 articu- latis, oculis prominentibus. Thorace supra albido-, subtus brunneo- hirto. Abdomine angulum anale non superante. Partibus genitalibus flavo-brunneis. Pedibus nigris femoribus latis tibiisque compressis et anterioribus spina nulla. Tarsis brevibus flavo-brunneis fere aurantiacis. Alis subelongatis, hyalinis, fimbriis albis. Alis anterioribus costis 10 : 4-L5 longe petiolatis ut 7-LS, ultima brevissima; cellula media lata, parte anteriori longiori. Alis posterioribus costis 8, 2-7 brevissimis, liberis; cellula media permagna, parte posteriori multo longiori. Expansio alarum 18-20 mm. Feminam non vidi. — Pupa maris brunneo-livida; id. feminae, longit. 22 mm. latit. 5-6 mm., castanea. Larva, long. 30 mm. lat. 6 mm., flavo-grisea; capite lurido multum piceo-striato atque punctato ; bus segmentis primis lividis nitidis brunneo- (fere piceo-)striatis et punctatis: segmentis sequen- tibus punctis brunneis, ultimo tamen scutello anali piceo nitido. Larvae involucrum subcylindricum, fere oblonge clavatum, albo- griseum, nudum : maris longit. 22-24 mm. latit. 2-5 mm., feminae longit. 55 (!) mm. latit. 3-8. Habitat : Znsula Sumatra prope lort-de-Kock. M. le docteur van Riemsdijk a eu le bonheur de rencontrer cette espèce inédite. Il m'écrit que l’on trouve les chenilles quelquefois par centaines sur un seul arbre; quoique polyphages les chenilles se trouvent surtout sur A'emisindir(Callaeocarpus rhamnifolia Miq.) et sur Djoeat (Syzygium Jambolanum). J'en ai eu le petit nombre de cinq mâles tous plus ou moins frustes. — L'espèce sera figurée et minutieusement décrite dans ma Monographie. 3. OIKETICUS RIEMSDYKI m. Mas. — Hepaticolor; capite omnino brunneo-hirto; pseudopalpis brevissimis brunneis; antennis brunneo-nigricantibus, 40 articulatis, LXXX VII ut apud genus Oikelicum, 14 ultimis fere pectinatis, i. e. ciliis bre- vissimis; antennarum longitudo 1/4 marginis anterioris. Thorace valido abdomineque, angulum analem longe superante, dense brun- neo-hirtis; appendicibus genitalibus brunneo-nitidis. Pedibus longe brunneo-pilosis, tarsis tamen flavo-albidis nudis. Tibiis anterioribus spina permagna. Alis anterioribus elongatissimis apice subproducto, ut alis poste- rioribus, dense pilis squamulisque hepaticoloris obtectis; costis 12 : la et 16 ut apud gen. Oiketicum, ab la ramulis transversis duo ad marginem interiorem ; 4 + 5 et 8 + 9 longe petiolatis; cellula media longa cellula intrusa magna. Alis posterioribus fere triangularibus apice producto; margine exteriori paulo excavato; costis 8 : 4 +5 breve petiolatis; cellula media cellula intrusa triangulari. — Fimbriis concoloribus. Expansio alarum 50-52 mm. Femina, longit. 32-35 mm. latit. 8-10 mm., lurida; capite et segmentis 3 primis supra luteis nitidis; oculis magnis; oris mem- brana albicante et prominente; pedibus articulatis; segmentis abdo- minalibus flavo-hirtis, penultimo tamen aterrimo et ultimo brunneo- hirto. Ova, fere numero 1000!!!, parva flava. Pupa maris, longit. 22-25 mm. latit. 8-4 mm., picea; pupam feminae non vidi. Æruca, longit. 40-45 mm. latit. (medio corpore) 12-14 (parte + anali), brunneo-flavo, capite livido omnino fere maculis strigisque ferrugineis; segmento primo latissimo margine anteriori ferrugineo ; segmentis 2 et 3 ferrugineo-marginatis (3° etiam medio strigato); omnibus, capite atque segmentis 3 primis, supra nitidis ut scutello anali ferrugineo. Pedibus piceis. — Erucae involucrum permagnum, longit. 70-80 mm., fusiforme, foliis, aut segmentis foliorum, erseae gratissimae longitrorsum obtectum. Involucrum unum pos- sedo joliis duobus vestitum, unum supra alter subtus, et sacculum longissime superantibus. Habitat : Znsula Sumatra prope Fort-de-Xock. C’est encore M. le docteur van Riemsdyk qui a trouvé cet Oiketicus nouveau. Il reucontra les chenilles sur la Persea gratis- sima, et aussi sur Djamboe bidji (Psidium spec.), rosiers, etc. Je dédie cette espèce intéressante à notre savant collègue, qui a enrichi notre savoir des Psychides exotiques d’une manière si éclatante. L'espèce remarquable, que je viens de décrire, a quelques carac- tères particuliers, que je relèverai exactement dans ma monogra- phie, entre autres la coupe des pseudo-palpes, qui, presque nus, sont parfaitement visibles au moyen d’une loupe ordinaire et ÉXOOVIT ressemblent à deux cônes pointus et divergents, au lieu d’être ronds. Parmi les mâles que j'ai examinés, il y en a un dont les yeux sont garnis de poils microscopiques, au lieu de les avoir nus. J'ai remarqué cela aussi sur un G de l'ÆZ'umeta Layardi Moore. Trois notes par F.-J.-M. HEYLAERTS. 1. Quelques mots sur l'Oiketicus Kirbyi Lansd. Guild. Parmi le grand nombre d'exemplaires qui m'ont été envoyés (sous ce nom) à l'étude, je n’ai rencontré que très rarement un spécimen typique, et encore ce spécimen était toujours fruste, de sorte qu'une description ou une figure était tout à fait impossible. Je viens de recevoir, pour l’étudier, un exemplaire typique du musée de S. A.I.le Grand Duc Nicolas Mikhaïlowitch de Russie et parfaitement frais. J'espère en avoir le portrait pour ma monographie, et je tacherai d’éclaircir les ténèbres qui règnent encore sur cette espèce. L’exemplaire en question est bien l’« ater purpureo nitens » du père du genre Oiketicus, et la coupe de ses ailes correspond exactement à celle de la fig. 1 de la planche 6 des « Transactions of the Linn. Society, vol. XV. » 2. Une nouvelle espèce (variété) du genre Pentophora Stph. Parmi le butin entomologique que rapporta du Caucase notre savant collègue russe, M. Christoph, se trouve une Pentophora, qui, quoique ressemblant au premier abord à notre P. Morio L., se distingue toutefois de celle-ci par : : 1° sa petitesse et la coupe de ses ailes plus arrondies pour les antérieures et plus allongées et étroites pour les postérieures. 2° par l’absence presque complète de la bordure noire des ailes, réduite à un simple liseré assez mince. 3e par la frange unicolore et beaucoup plus longue que celle du type. 4° par la nervulation, qui, quoique constituée en principe comme celle de Horio L., a cela de particulier que les nervures 2, 3, 4et 5 sont courbées en bas, au lieu d’être droites comme pour le type; la cellule discoïdale est plus étroite et d’une coupe différente, la sous- costale étant concave et la #édiane presque droite. 5° Par la conformation de l’épine tibiale très forte pour le type et presque invisible pour l’autre. Sans la connaissance des premiers états il sera prudent de la nommer une variété, et de lui donner le nom de Caucasica. Le spécimen se trouve dans le musée du Grand Duc Nicolas Michaïlowitch de Russie, et je l'ai eu à l'étude. La figure et la description paraîtront dans le tome V des Hémoires précitées. me] LXXXIX 3. La collection lépidoptérologique de M. J. P. Millière. Il peut avoir son utilité pour nos collègues en lépidoptérologie de savoir où retrouver les types nombreux du célèbre iconographe, notre regretté membre honoraire. Par testament olographe il a légué : 1° Au Prince Ferdinand de Saxe-Cobourg Gotha une quantité de grands cadres renfermant tous ses macrolépidoptères, sauf quelques familles, et les Pyralides. 20 À M Ragonot et Constant tous ses microlépidoptères, à l’ex- ception de quelques familles. 3° A moi-même toutes ses Atychidae, Solenobidae, Melasinae et en plus toutes ses Psychidae, qui me sont d’une grande utilité, vu que la collection compte non seulement tons les types Millière, mais aussi plusieurs de feu Bruand. J'attends d’un jour à l’autre encore quelques données sur notre Collègue, et j'espère présenter une note biographique pour nos Annales. — M. de Borre écrit : Les chasses de notre coilègue M. Severin me fournissent encore une addition à la liste des Carnassiers aquatiques du Hainaut, l’Æydroporus viltula, pris à Mariemont. * Dans la même localité, il a trouvé l’Agabus biquttatus, dejà signalé à Angre par M. Lethieïrry. Il a pris à Bascoup l’Aphodius tessulalus. « La capture de la Cicindela germanica à Balâtre par M. Bivort permet de l’ajouter aux espèces de la partie septentrionale de la province de Namur. Enfin parmi les Carnassiers aquatiques de la province de Luxem- bourg, il faut inscrire le Pelobius tardus, pris à Waltzing, pres Arlon, par notre ancien collègue, M. Mertens. — L'excursion qui devait avoir lieu à Laroche :e 11 septembre a été rendue impossible à cause du mauvais temps. La séance est levée à 9 1/4 heures. ele ercer ae à 4 à ua a CPI # HA % ie F no] mers | * UE 28e Me Ë (2 BTS PR: ET SNE MER SALE xt dis Lee LT * : 4 } | LE Re + ÿ } r 1 F À ’ L cn à à Fe l | ; l ñ . , à : LE | * > + L ‘ L q” # r 1: | . | L | | k . | | % | + L C | : £ LUS) gi Là « 4 f 3 ; ; ; i É s ral L e à ; # À: ‘ XF: 3 1 ASS ï FA Fa | FAST AE 4 , ; 11 ERA AL ‘ À MER ATEETE Î Aie L 3 Vuzre tn te UN AENERER ESS net at este ; { ; vais La) 7 | | \ 2 À LL + o Ll | À L À = - r LA CE L tr | f ; SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. OT ———— SÉRIE III. — Ne 92. Assemblée mensuelle du 5 novembre 18877. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, Coubeaux, De Lafontaine, Demoor, Devaux, Fologne, Francois, Funck, Jacobs, Kerremans, Preudhomme de Borre, Remy, de Selys-Longchamps, Vandervelde et Lameere, secretaire. La séance est ouverte à S heures. Le Conseil a recu comme membres effectifs : MM. Wladimir Dokhtouroff, secrétaire de la Société entomologique de Russie, à St Pétersbourg, s’occupant de Cicindélides, et Ernest Rousseau, étudiant, à Ixelles, s’occupant de Coléoptères et Lépidoptères, tous deux présentés par MM. de Borre et Lameere. Le Président rappelle que les propositions à mettre à l’ordre du jour de l'assemblée générale du 26 décembre prochain doivent parvenir au Conseil au plus tard à la réunion mensuelle prochaine. Il en est de même pour les candidatures au titre de membre hono- raire à conférer en remplacement de feu P. Millière. La liste des trois candidats présentés par le Conseil est communiquée à l'assemblée. M. Tosquinet ajoute qu’à l'assemblée générale prochaine, il y aura lieu à la nomination de quatre membres du Conseil d'administration, savoir : trois membres à nommer pour deux ans en remplacement de MM. Capronnier, Preudhomme de Borre et Roelofs, rééligibles (M. Roelofs a renoncé à son mandat déjà depuis quelque temps, à cause de son départ pour la Hollande); un membre à nommer pour un an afin de terminer le mandat de M. Lameere, démissionnaire. M. Lameere explique qu’il donne sa démission de membre du Conseil d'administration, comptant s’absenter du pays l’année prochaine. Il dépose sur le bureau de l'assemblée la Table générale par ordre aiphabétique des noms des auteurs des trente premiers volumes des Annales de la Société entomologique de Belgique et le Calaloque des Ouvrages périodiques de la Bibliothèque de la Société entomologique de Belgique. L'assemblée charge MM. Preudhomme de Borre et Fologne d'examiner ces recueils et d'étudier le procédé le plus avan- tageux pour leur publication. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, l XCIT Correspondance. M. Bolle remercie pour sa nomination de membre effectif, et envoie son portrait-carte destiné à l’album de la Société. Présentation de mémoires. M. Preudhomme de Borre dépose une deuxième partie (litt. F-K) du Cataloque de la Bibliothèque de la Section des Articulés au Musée royal d'Histoire naturelle. Le President au nom de l’assem- blée le remercie de cet utile travail, que nos membres pourront consulter dans les archives de la Société. Le Secrétaire présente au nom de M. Bolivar un mémoire accom- pagné de dessins pouvant former une planche et intitule : Zssai sur les Acridiens de la tribu des Telligidæ. — Rapporteurs : MM. de Bormans et de Selys-Longchamps. M. Bergé dépose une notice traitant Des couleurs métalliques chez les Insectes et spécialement chez les Coléoptères. MM. Plateau et Lameere sont désignés comme rapporteurs. Lectures, communications. M. le D' Hagen, professeur à l’Université de Cambridge (Massas- chusett) et membre honoraire de notre Societé,envoie à M. de Selys- Longchamps la copie d'un ancien document, dont il croit la réimpression utile, à cause de l'extrême rareté de l'ouvrage dont il est tiré et qui est intitulé « Zntroduclio in Oryclographiam et Zoologiam Aragoniæ, accedit Enumeralio Slirpium in eadem Regione noviler detectaram, M.D.CCLXXXIV, (1784), in-8° (sans indication de lieu), p. 192, pl. VII. « L’exemplaire que j'ai sous les yeux, ajoute le D° Hagen, faisait partie de la bibliothèque de feu M. de Koninck, acquise en Amérique sous le n° 2106 de son catalogue. La seule note que je trouve sur cet ouvrage est dans la Bibl. Hist. Nat., par Engelmann, p. 142 : par Ignatias d’Asso? Madrid. « L'auteur est probablement Ignatias d’Asso y del Rio. Peut-être l'impression a-t-elle eu lieu en Angleterre. » Ordo Neuroptera (p. 135). LIBELLULA. 1. Z. flaveola. Hab. Oscæ. 2. L. vulgala. Legi Cæsarægostæ (Saragosse) circa Luna. 3. L. rubicunda. Hab. Cæsarægostæ. Corpus coccineum subtus linea nigra. Alæ basi fulvæ. 4. L. depressa. Legi prope Borja. 5. L. vulgatissima. Ubique frequens. 6. Libellula thorace viridi palescente, immaculato. Legi circa Epila, Oculi virides; front prasina, alæ hyalinæ costa exteriore flava, XCIII macula ferruginea ad basin. Pedes e fusco ferruginei; abdomen supra polline cinereo cœrulescente conspersum. An varietas L.æneæ? 7. Libellula corpore e glauco flavescente, nigro annulato, alis hyalinis, luteo maculatis. Hab. circa Epila (près de Saragosse). Frons glauca, corpus supra linea longitudinali nigra, alis hyalinis maculæ 4-parallilipedæ (sic) flavæ. Thorax glaucus immaculatus. Variat thorace et corpore glanco-cinereo, eingulis nullis. 8. L. virgo. Hab. Cæsarægastæ, Oscæ. Viridis, alis e fusco auratis. JUL: puella. Habitat cum præcedenti. Corpus pallidum linea dorsali nigra interrupta versus apicéem abdominis ; thorax virescens lineis nigris; oculi glauci; maculæ fuscæ versus apices alarum. EPHEMERA. 1. vulgata. 2. nigra. 3. culiciformis. PHRYGANEA. 1. bicaudata. MYRMELEON. 1. libelluloides. PANORPA. 1. communis. REMARQUES Par M. ne SELzys-LoNccHaMps. — L’extrait de l'ouvrage attribué à d’Asso, qui est pour ainsi dire inconnu, présente un intérêt bibliographique, et c’est à ce titre que notre excellent collègue en recommande la réimpression. Il n’y a pas à y chercher des données scientifiques nouvelles pour la faune de l'Espagne. M. Hagen et moi nous avons trouvé inutile de rapporter aux genres actuels la nomenclature qui est celle de Linné, et qui comprend des espèces comme les Zibellula vulgata, virgo et puella qui ont été subdivisées en plusieurs et avec raison. Je me bornerai à trois observations : le Zib. rubicunda n° 3 n’est certainement pas l'espèce de Linné, d'après la courte diagnose donnée : corps rouge avec une ligne noire en dessous. base des ailes fauve; c’est peut être la Fonscolombir, la sanguinea, la depr essiuscula où l'erythræa. 20 L'espèce (sans nom) n° 6, d’après la diagnose, supposée avec doute Z. ænea, est assez probablement cette espèce, une variété femelle avec les ailes un peu mieux marquées de safrané que de cou- tume. Quant à la pulvérulence de l'abdomen, cela indiquerait un exemplaire très adulte. Peut-être l’auteur a-t-il voulu dire : abdomen pulvérulent subtus au lieu de supra. Je ne crois pas que ce soit la XCIV Curtisii parce qu’il n’est pas parlé de la raie dorsale jaune de l'abdomen. 3 L'espèce n° 7 (également sans dénomination) peut être une variété femelle à ailes marquées de jaune de la Z. cœrulescens. Les taches parallélipipèdes jaunes des ailes seront les ptérostigmas, l’auteur donnant aussi le nom de taches aux ptérostigmas de la puella. — M. Capronnier communique à l’assemblée la note suivante : Il est parvenu dans le courant de 1886, au Musée Royal d'His- toire Naturelle de Belgique, des Lépidoptères récoltés par M. Bollen à Pontianak, côte Ouest de l’île de Bornéo. Il a été recu 158 indi- vidus dont 26 espèces. Comme précédemment nous avons suivi la classification de Boidu- val en ajoutant aux genres les noms correspondant au catalogue de Kirby. PAPILIONIDES. 1. Papilio Memnon Lin., 14 G 4 Q. Les mâles n'offrent rien de particulier et sont identiques à la figure donnée par Cramer, 91. C. Les femelles sont noires acaudes et appartiennent à une de ces nombreuses variétés femelles qui com- pliquent cette espèce. Elle est figurée par Cramer 50,AB, sous le nom de Zaomedon. La femelle noire acaude est rare; elle a été signalée provenant de Java. Les nôtres étant de Bornéo, étendent la zone de production. La femelle noire acaude est certainement la femelle légitime de Memnon. Les femelles jaunes caudées ou non, restent les varietes, comme Agenor, Achates, etc. Il serait important de constater si à Bornéo, au centre de la pro- duction des femelles noires, il ne se trouverait pas des femelles caudées à couleur jaune. Les quatre femelles que nous possédons diffèrent entre elles : deux ont leurs quatre ailes comme le male, et deux autres, par leurs aïles inférieures, se rapprochent de la variété Agenor. 2. Papilio Demolion Cr., 1 exempl. &. Synonymie, Cresphontes Fabricius (ne pas confondre avec le Cresphontes de Cramer). PIÉRIDES. 3. Callidryas (Catopsilia\ Hilaria Cr., 4 &, 1 Q. 4. T'erias (E'urema) Hecabe Lin., 2 &:. LYCÆNIDES. o. Lycæna (Cupido) Lysimon Hüb., 2 &. XCY DANAIÏDES. 6. Æ'uploea Prothoe God., 1 ex. Q. Syn. Midamus Cr. re » _AÆHübneri Moore, l exemp. Q. 8. » Menetriesi Feld., 5 ex., 4 &. 1 Q. 9. » Crameri Bdv., 17 ex. &. 10. » Midamus Lin., 20 ex., 13 G, 7 Q. tie » Rhadamanthus Fabr., 22 ex., 21 G!, 1 Q. 12. Danaïis Lotis Cr., 13 exempl. &. 13. » Agleoïdes Feld., 3 G', 14. » _ Grammica Bdv.. 1 G, NYMPHALIDES. 15. E'mena (Messaras) Erymanthis Cr., 1 &. 16. Cirrochroa Bajadeta Moore, 2 ex. G, Q. 17. Cethosia Hypsea Donov., 1 ex. G. 18. Vanessa (Junonia) Laomedia Lin., 5 ex., 2 G\, 3 Q. 19. Cynthia Deione Erichs., 6 ex., 5 G', 1 ©. 20. Diadema (Æypolimnas) Bolina Lin., 3 4. Antérieurement Lisianassa Cr., type Auge Cr. MORPHIDES. 21. Thaumantis Odana God., 1 ex. Q. 22. Discophora Celinde Stoll., 1 ex. &. PAVONIDES. 23. Thoræsa Phidippus Lin., 2 G'et2Q. HESPÉRIDES. 24. Casyapa Thraz Lin., 4 ex. 25. Ismene Contempta H.S., 1 ex. 26. Carystus Trava Moore, 1 ex. — Le même membre montre deux espèces très rares de Papilionides dont il vient d'enrichir sa collection. Le Papilio Antimachus Drury, de l'Afrique, dont les exemplaires sont encore comptés aujourd'hui : le sien provient de la Sierra Leone; et les deux sexes de l'Orni- lhoptera Brookiana Wallace, de Bornéo, dont la femelle surtout est encore excessivement précieuse. — XI. de Bormans adresse à la Société une question intéressante : Le GENRE JAPYX HaLipay, APPARTIENT-IL À L’ORDRE DES ORTHOPTÈRES (FAMILLE DES DERMAPTÈRES), OU A L'ORDRE DES THYSANOURES ? Le genre Z'yphlolabia Scudder, faisant partie des Dermaptères (Forficulides) est évidemment identique au genre Japyz Haliday, placé dans les Thysanoures. XCVI J'ai décrit moi-même avec la collaboration de M. Marquet de Toulouse, la Z’yphlolabia subterranea (Bulletin de la Société d’His- toire naturelle de Toulouse, 1883, pag. 33, fig. 2); or cet insecte n'est autre chose que le Japyzx solifuqus Haliday. La 7'yphlolabia larva Philippi, du Chili. d’après laquelle l’illustre M. Scudder a créé le genre Typhlolabia, est certainement encore un Japyz. Enfin, je viens de recevoir de mon savant collègueet ami M. Périn- guey, conservateur au Museum de Cape Town, deux exemplaires d’une espèce nouvelle : Japyx capensis Péringuey dont la place serait aussi dans le genre 7'yphlolabia, si ce dernier devait subsister. La forme générale de ces insectes et surtout leur pince anale conformée absolument comme celle des Forficulides tendrait à les faire ranger dans cette famille. D'un autre côté : 1° la présence des appendices sous-abdominaux aux angles posté- rieurs des segments ventraux ; 2° les tarses d’un seul article; 3° les crochets des tarses non symétriques: 4° l’aspect larvaire ; 9° la difficulté de distinguer les sexes ; militent en faveur du place- ment de ces articulés dans l’ordre des Thysanoures. J'ai l'honneur de soumettre la question ainsi posée aux lumières de nos collègues de Belgique et de l’étranger. — M. Lameere dit, en réponse à M. de Bormans, que tous les auteurs qui se sont occupés du genre /apyx ont été d'accord pour le considérer comme Thysanoure, la pince anale seule pouvant laisser penser à première vue qu'il offre de l’affinité avec les Forficulides. L'organisation interne, les parties de la bouche et leur musculature, toute la structure anatomique si bien étudiée par Haliday, Meinert et Grassi, montrent que les Japyx sont immédiatement voisins du genre Campodea avec lequel ils forment parmi les Thysanoures la famille des Campodeæ : ces êtres sont considérés par Brauer, J. Lubbock et d’autres auteurs encore, comme représentant dans la Nature actuelle la forme la plus primitive qu’aît offerte un Hexa- pode. Japyx n’est pas un Forficulide dégénéré par adaptation à une vie souterraine, mais le reste d’un groupe immédiatement ancestral des Perce-Oreilles. Ceux-ci forment en effet, un ordre d’Insectes qui n’a pas été bien loin dans la voie de l’évolution, puisque, de même que les Ephémérides, autre ordre bien antique, ils-ont les conduits Spermatiques entièrement séparés. L'erreur de ceux qui ont cru au genre 7yphlolabia est une preuve de plus du peu de chemin que les Forficulides ont fait depuis qu'ils ne sont plus des Thysanoures, et l'existence d’une pareille forme nous montre que cette pince anale XCVII quiest une des faces de l'originalité des Perce-Oreilles ne leur appartient pas en propre : elle n’est qu’un legs de leurs ancêtres. — M. Preudhomme de Borre annonce qu’il a recu d’un horticul- teur namurois un Chalcidite auquel étaient attribués à tort des dégâts commis dans une serre à Orchidées. Il a communiqué l’insecte a M. Tosquinet qui donne les renseignements suivants sur l’espèce en question : Le petit Hyménoptère des serres à Orchidées de M. Kegeljan de Namur appartient à la famille des Chalcidites; c’est l’Zurytoma abrotani Illiger, Latreille, Spinola, Nees. Il est parasite, vivant aux dépens de larves d’autres insectes tels que le Cynips de la galle en éponge du chêne (7'eras terminalis Hartig); le Microgaster du Pombyx pini selon Ratzeburg ; les Céci- domyies des tiges noueuses de la pariétaire et des chardons et même de larves indéterminées de Coléoptères; mais toujours de proies vivantes. Ce n’est donc pas lui qui cause la maladie des Cattleyas de M. Kegeljan, c’est au contraire un moyen de l’atténuer, puisque il tue l'insecte qui attaque les plantes, insecte que je ne connais pas et que je crois être un Diptère. J'ai ouvert les pousses malades sans rencontrer autre chose que des nymphes d’'Zurytoma. Il faudrait donc faire des recherches minutieuses dansla serre et recueillir soigneusement pendant plusieurs jours et à différentes époques tous les insectes qui s’y rencontreraient : Coléoptères, Lépi- doptères, Diptères et alors peut-être arriverait-on à connaître la cause première du mal et les moyens de le combattre. — M. de Borre donne encore lecture de la note suivante : M. Bivort m'a encore envoyé de Fleurus de petits Coleoptères provenant des bouchons attaqués dans les caves. Les uns sont des Rhizophaqus bipustulatus, les autres des Jycelea hirla, espèce non encore signalée dans ces conditions. M. Bivort a pris à Fleurus l’Amphigynus piceus. Aux Haliplides de la province de Liége, j'ai à ajouter le Cnemi- dotus cœæsus, pris à Jupille (rive droite de la Meuse) par M. Séverin. M. Séverin a capturé aussi à Bressoux près Liége la variété rubellus Mulsant de l’'Onthophaqus furcatus. — L’excursion du 9 octobre a complètement échoué par suite du mauvais temps. La seance est levée à 9 heures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTES-RENDUS DES SÉANCES. ch — SÉRIE III. — N° 93. Assemblée mensuelle du 3 décembre 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, Carton de Wiart, E. Coucke, De Lafontaine, Demoor, Devaux, Engels, Fologne, Francois, Funck, Kerremans, Maurissen, Mélise, Preudhomme de Borre, Remy, . Robbe, Rousseau, de Selys-Longchamps, Vandervelde, Van Segvelt et Lameere, secrétaire. M. Jacobs a fait excuser son absence. La séance est ouverte à 8 heures. Le Conseil a recu les démissions de deux membres effectifs, MM. de Bonvouloir et Mac Leod. Il a admis comme membre effectif : M. J. Neervoort van de Poll, directeur adjoint de la Société royale de Zoologie Vatura Artis Magistra à Amsterdam, s’occupant de Coléopteres, et présenté par MM. Tosquinet et Kerremans ; comme membres associés : MM. Mau- rice Carton de Wiart, étudiant, à S' Gilles et À. Lamotte, instituteur, à S'-Josse-ten-Noode, tous deux présentés par MM. de Borre et Lameere. M. Fowler a effectué le versement de 200 fr. qui lui confère le titre de membre à vie. Le Président demande si personne n’a à présenter de proposition pour l’assemblée générale. Il annonce que le Conseil a reçu de M. Weyers une proposition de révision du chapitre I des Statuts qu’il a attentivement examinée, dans laquelle il reconnait qu'il y à quelques points excellents, mais qu’il considère comme actuellement inopportune. Après avoir entendu lecture de la communication de M. Weyers, l’assemblée se range à l'avis du Conseil, et décide que la discussion de cette proposition ne figurera pas à l’ordre du jour de la réunion générale prochaine. Aucune autre proposition n'étant présentée, aucune nouvelle candidature n’étant mise en avant pour la place de membre hono- raire à conférer en remplacement de feu P. Millière, le Président déclare l’ordre du jour de l’assemblée générale du 26 decembre définitivement arrête. ANNALES DE LA S0OG, ENTOM, DE BELGIQUEz T, XXXIs m Sur la proposition de M. De Le Court, il est décidé que la date de chacune de nos séances mensuelles sera rappelée sur la couverture du bulletin dont la publication la précèdera. L'assemblée ayant recu communication des rapports que MM. Preudhomme de Borre et Fologne étaient chargés de faire sur la Table générale par ordre alphabétique des noms des auteurs des trente premiers volumes des Annales de la Société entomologique de Belgique et sur le Catalogue des Ouvrages périodiques de la Bibliothèque de la Société entomologique de Belgique offerts par M. Lameere à la dernière séance, décide que ces travaux seront publiés en un volume à part qui sera tiré à 450 exemplaires et qui sera distribué à chaque membre et à chaque société correspondante recevant les Annales. Correspondance. MM. Platteeuw et Rousseau remercient de leur nomination comme membres effectifs. L'assemblée accorde l’échange des Comptes-rendus de nos séances contre les Wemorias de la Sociedad cientifica « Antonio Alzate » à Mexico, qui sollicite d'entrer en relations avec nous. Rapports, présentation de mémoires. Il est donné communication des rapports de MM. de Bormans et de Selys-Longchamps concluant à l'impression aux Annales du mémoire de M. Bolivar accompagné d’une planche et intitulé : Essai sur les Acridiens de la tribu des Tettigidæ. — Adopté. M. Lameere donne lecture du rapport de M. Plateau et du sien sur l'étude de M. Bergé : Des couleurs métalliques chez les Insectes et spécialement chez les Coléoptères.M. berge répond brièvement aux objections et aux observations que l’examen de sa notice a suggérées aux rapporteurs. Après quoi, conformément à leurs conclusions, l'assemblée vote l'impression de ce travail aux Annales. M. Preudhomme de Borre dépose la fin du Catalogue de la Biblio- thèque de la Section des Articulés au Musée royal d'Histoire naturelle pour les archives de la Société. Lectures, communications. M. de Borre donne lecture des notices suivantes : M. Pfaff, que ses affaires appellent chaque année à séjourner quelque temps dans l’île de Sardaigne, m'adresse la communication suivante : À Carloforte, ville et port du sud-ouest de la Sardaigne, se trouve un établissement pour produire du sel marin par évaporation natu- relle des eaux de la mer. Celles-ci entrent d’abord dans une vaste mare de très peu de profondeur, se rendent par un large canal dans différents bassins de concentration et sont ensuite élevées par une CI roue à augets et déversées dans les bassins de cristallisation, où le sel se dépose. Le grand canal héberge, malgré la concentration déjà sensible de ses eaux, beaucoup de poissons et de coquillages (Clo- visses) d’un goût excellent. Dans les bassins de concentration ces animaux ne peuvent plus vivre, mais un coléoptère, le petit Deronectes Ceresyi Aubé, résiste et arrive en grand nombre encore vivant jusque dans les bassins de cristallisation où il meurt. Je n’ai pu découvrir aucun autre insecte qui résiste mieux que ce coléoptère à la concentration de plus en plus forte de l’eau salée. L'endroit d'habitation de ce Deronectes doit être la grande mare d’eau salée. — Dans deux de ses dernières lettres, notre collègue Weyers m’envoyait pour M. Capronnier deux petits Diurnes capturés par lui à Salida, sa résidence. Le premier était, d’après la détermination de M. Capronnier, la Zycæna Elna Hew., et le second, capturé le 10 octobre, l’Adolias (Stibochiona) Coresia Hübn. A propos de celui-ci, M. Weyers écrivait : « Cette belle espèce n’est pas très- commune; je ne la vois que de temps en temps. Elle a un vol très rapide et a la singulière habitude de disparaître instantanément aux regards, en se posant à plat sous la surface inférieure de quelque grande feuille, où on peut la capturer aisément. Comme pour presque tous les Lépidoptères Diurnes de Sumatra, il est rare qu’on en prenne un spécimen frais et entier. » À propos du détail signalé par M. Weyers, M. Capronnier remarque que cette habitude de se cacher à plat sous les feuilles, à la manière des Géomètres, a été signalée pour le groupe des Érycinides, et qu'il est intéressant de la retrouver chez un genre de Nymphalides. — Deux espèces sont à ajouter à la liste des Coléoptères carnas- siers de la province de Luxembourg. Un jeune amateur liégeois, M. Maurice Tschoffen, a pris en nombre aux environs de Neuf- château l’Agabus brunneus, connu seulement dans notre pays par des captures de M. Miedel aux environs de Bilsen. Il a pris, toujours aux environs de Neufchâteau, le 7'rechus discus. Il y a également capture l’'Omaseus gracilis, mais ce dernier m'avait déjà été récem- ment signalé pres d’Arlon. Il a enfin rencontré, à Kincampoix, près de Liège, une jolie variété du Dromius quadrinotatus, où les taches antérieures et postérieures des élytres se sont fusionnées, pour chaque élytre, en une grande tache discale. Schaum parle déjà de cette variété. — M. le D' A. Dugès, frère de notre zélé collègue, communique à M. de Borre des renseignements sur les mœurs d’une grande espèce de Scolopendre mexicaine : Je viens de lire dans le Compte-rendu du 6 août 1887 de la Société entomologique de Belgique, que recoit mon frère, une notice de M. F. Plateau à propos d’une Scolopendre, et comme j'ai pu CII facilement aller en chercher une aux environs de Guanajuato, je me permets de vous soumettre les observations suivantes à ce sujet. Le Myriopode qui abonde ici sous les pierres des endroits secs est, je crois, Scolopendra Azteca Sauss. Le dos est fauve et chaque sclérite(") dorsal porte en arrière une large bande noire transver- sale; les pattes sont blondes comme le ventre; la membrane arthro- diale est blond pâle; la tête est rousse en dessous, et l'extrémité des crochets, noire; les antennes sont d’un blond plombé; longueur totale près de 0,08. Cette Scolopendre quitte sa retraite pendant la nuit, et le jour elle est presque toujours enterrée et cachée complètement; cepen- dant lorsqu'il lui arrive de sortir pendant le jour (lumière diffuse de mon cabinet) elle ne manifeste pas une grande hâte de se terrer : hors cette observation je n'ai pu rien remarquer qui dénotât chez elle une sensibilité un peu vive pour la lumière, à moins que le soleil ne donnât directement sur elle, car alors elle s’agitait et cherchait à le fuir. La température du local où elle se trouve est ordinairement de + 19 à + 21° cer. Les arceaux dorsaux me paraissent, comme à M. Plateau, peu sensibles ; les pattes et les antennes le sont davantage; sous ce rapport la membrane arthrodiale est intermédiaire à ces organes. Mais en revanche, les deux longues pattes postérieures réagissent vivement, même au simple contact des pattes d’une mouche, et alors l'animal relève brusquement son train postérieur. J'ai vu aussi que la marche de Scolopendra Azteca est un peu plus lente que celle de Zithobius Mystecus Humb. et Sauss., qui, du reste, n’habite pas les mêmes localités, ce dernier recherchant plutôt les endroits humides et herbeux. Mais quand les Scolopendres sont découvertes sous leurs pierres, elles filent rapidement. Il est encore très vrai que les antennes servent constamment à explorer le terrain à sa surface, mais en s’enterrant, l’animal les reploie en arrière le long du corps. J'ai observé ce Myriopode très souvent, et je l’ai fait épier aussi par mon frère le D' Eugène Dugès; jamais nous n'avons pu remar- quer le moindre mouvement respiratoire; rien n’a bougé comme le dit le P° Plateau : je me demande comment s'exécute cette fonction, et j'avoue franchement qu'aucune explication ne me satisfait. Du reste j'ai observé le même fait sur beaucoup d'insectes parfaits : si les mouvements inspiratoires sont très nets chez des Coléoptères comme les ÆZallorhina par exemple, il n’en est pas de même chez d’autres. Quant à l’alimentation, je dirai que les Scolopendra Azteca que j'ai (*) Ce nom est un double emploi, car il sert à désigner les concrétions pierreuses des polypes, etc. CIIT tenues en captivité ont toujours refusé les cloportes et les vers de terre, mais qu’elles mangeaient fowtes les mouches que je leur don- nais. Pendant la mastication, le Myriopode faisait continuellement onduler ses antennes : les pieds mâchoires, enfoncés dans le corps de la victime, la maintenaient contre la bouche; les palpes labiaux étaient en mouvement pour rapprocher la proie des mâchoires à mesure que celles-ci la broyaient, et quelquefois la 1° paire de pattes intervenait pour aider les palpes. La mouche, déjà morte au com- mencement de l'opération, était sucée et rejetée ensuite vide, mais quelques unes de ses parties solides passaient dans la bouche de la Scolopendre. M. Plateau à qui la lettre précédente a été communiquée ajoute : J'ai lu, avec beaucoup d'intérêt, la lettre ci-dessus de M. le D: Alfred Dugès, et je remercie ce savant d'avoir bien voulu com- muniquer à la Société entomologique des observations qui confir- ment à très peu près celles que j'avais faites sur la Scolopendra subspinipes ('). L'étude à laquelle M. A. Dugès vient de se livrer sur les mœurs de la Scolopendra Azteca et les nombreux travaux de son frère, le Dr Eugène Dugès, prouvent que, malgré ce qui a été dit à ce sujet, les naturalistes habitant les contrées tropicales peuvent parfaite- ment se livrer à des occupations autres que la simple récolte des animaux. Placés au milieu d’une nature d’une richesse générale- ment très grande, ils devraient nous devancer, au lieu d'attendre que les observateurs européens, réduits à utiliser quelques types de petite taille, ou à faire des recherches sur des Arthropodes étrangers captifs, trouvent péniblement des solutions auxquelles on arrive- rait plus vite si l’on pouvait voir, dans leur milieu naturel, les Insectes, les Arachnides et les Myriopodes géants des pays chauds. J’ai fait souvent cette réflexion parce que j'ai eu constamment à lutter contre les difficultés résultant soit de la pauvreté de notre faune, soit des dimensions exiguës des Arthropodes sur lesquels portaient les expériences. M. Dugès, en parlant de l'absence de mouvements respiratoires perceptibles chez les Scolopendres, dit qu’il « a observé le même « fait chez beaucoup d'insectes parfaits. » Je regrette que l’auteur n'ait pu parcourir mon Mémoire sur les mouvements respiratoires des Insectes(?), il y aurait vu que fous les Insectes parfaits offrent des mouvements d'inspiration et d'expiration, mais que l'étude à l'œil nu ne donne souvent que des résultats incomplets, tandis que la méthode des projections qui consiste à projeter la (*) Comptes-rendus Soc. Entom. de Belgique, 6 août 1887. (*) Recherches exp’rimentales sur les mouvements respiratoires des Insectes (Mém. de l’Acad. roy. de Belgique, t. XLV, 1884.) CIV silhouette agrandie de l’animal sur un écran, permet d'analyser les phénomènes dans tous leurs détails. Enfin, dans une note, M. Dugès critique le mot sclérite employé pour les plaques du dermatosquelette. Cette dénomination n'est pas de moi, elle est empruntée au remarquable travail publié par Ray Lankester et Miss E. J. Beck sur l’anatomie des Scorpions(!). — M. Hippert annonce la capture des Cymatophora Flavicornis et Prephos Parthenias à Boitsfort, de C'arterocephalus Palæmon à Dinant et de Collyx S'parsata à Buggenhout. — La séance est levée à 9 1/2 heures. (?) Transactions of the Zoological Society of London, vol XI, part 10, 1885, SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE, COMPTENS-RENDUS DES SÉANCES. — #0 $ Séme HT. — No 94. Assemblée générale du 26 décembre 1887. PRÉSIDENCE DE M. TOSQUINET. Présents : MM. Bergé, Capronnier, Coubeaux, De Le Court, Demoor, Devaux, Dubois, Duvivier, Fologne, Fontaine, Francois, Funck, Jacobs, Kerremans, L’Arbalestrier, Maurissen, Paternotte, Remy, Rousseau, de Selys-Longchamps, Vandervelde et Lameere, secrétaire. M. Carton de Wiart, membre associé, assiste à la séance. M. Preudhomme de Borre a fait excuser son absence. La séance est ouverte à une heure et quart. Le procès-verbal de l'assemblée générale du 20 mars 1887 est approuvé. Le Président s'exprime comme suit : MESSIEURS, Selon l'usage, votre président doit vous faire un rapport sur l’une ou l’autre des parties de votre science favorite, l’Entomologie. J’ai choisi pour sujet les procédés employés par les insectes pour assurer la continuite de l'espèce et comme la matière, si je devais embrasser tous les ordres, serait beaucoup trop vaste et beaucoup au dessus de mes connaissances, je me bornerai à celui qui m'est le plus familier, les Hyménoptères. Le sujet est déja bien considérable, et, pour ne pas me répéter souvent, je me contenterai de vous parler d’un ou deux insectes de chacune des familles de cet ordre, c’est- à-dire des espèces qui présentent les particularités les plus intéres- santes, les procédés les plus ingénieux, celles en un mot qui ont été le mieux observées. Je n’ai pas la prétention de vous faire connaître des choses nouvelles, je ne veux que vous résumer ce que l’on sait à cet égard, ce qui se trouve dans les travaux de Réaumur, De Geer, Kirby et Spence, Adler, Fabre, Andre, etc. Avant d'entrer dans l'exposé des moyens employés par chacune des espèces, je crois utile de vous donner quelques notions anato- miques sur la composition des instruments qui servent à déposer les œufs dans les endroits où ils doivent éclore, et qui souvent aussi sont employés comme moyens de défense personnelle. ANNALES DE LA SOC. ENTOM, DE BELGIQUE, T, XXXI, n Cvi Les femelles de tous les Hyménoptères sont, sans exception, munies d’une série de pièces placées vers le bout de l'abdomen, série qui est la même dans toutes les espèces, mais dont chacune des parties subit des modifications profondes dans la forme et la grandeur pour pouvoir être adaptée à chaque destination particulière. Cet appareil reproducteur sé compose d’un ovaire donnant naissance aux œufs, et les contenant jusqu’au moment de leur expulsion. Il com- munique au moyen d'un conduit extérieur nommé oviducte avec la partie extérieure formée de pièces diverses qui concourent à la ponte. Ces organes extérieurs ont pour usage de déposer les œufs soit sous l'épiderme des parties tendres des végétaux, soit sur ou sous la peau des insectes qui doivent servir à l'alimentation des larves qui nai- tront de ces œufs. Cet appareil porte alors le nom de tarière. D'autres fois ces organes se modifient considérablement et servent surtout d'armes défensives. Ils portent à leur base une petite glande qui sécrète une liqueur vénimeuse et, en général, affectent la forme d’un petit tube conique peintu plus ou moins courbé. Ils sont toujours renfermés dans les derniers anneaux de l’abdomen : on les appelle alors aiguillon. Tarières ou aiguillons sont toujours composés de cinq pièces: deux valves ou enveloppes externes dont la réunion constitue un tube cylindrique complet, le fourreau ; un tube allongé portant en dessous une fente qui le parcourt dans toute sa longueur et enfin, contenus dans ce tube incomplet, deux pièces minces allongées en forme de sabre ou de lance, très souvent dentées sur leur bord inférieur, tandis que le supérieur est droit et tranchant — ce sont les stylets. Les tarieres sont souvent renfermées dans l’intérieur de l'abdomen comme les aiguillons et ne font saillie au dehors que par la volonté de l’insecte au moment où il éprouve le besoin de s’en servir. Mais les tarières présentent souvent ure longueur plus grande, quelquefois exagérée, et restent en tout temps hors de l'abdomen, le dépassant plus ou moins et atteignant chez certains Ichneumonides, trois à quatre fois la longueur totale du corps de l'insecte. Voyons maintenant l’emploi de ces instruments dans les différentes familles. Chez les Tenthrédines, une des pièces de la tarière est courbe, son bord inférieur fortement denté en scie. La femelle applique horizontalement cette pièce sur l’épiderme soit d’une feuille, le long de son bord externe ou plus souvent le long d’une nervure, soit sur celui d’un jeune rameau bien tendre. Elle fait mouvoir d’avant en arrière sa scie et bientôt l’épiderme est fendu dans une étendue d’un à deux millimètres ; un œuf descend alors de l’oviducte, suit toute la longueur de la tarière, et vient se placer directement sur le Cvii parenchyme, entre les lèvres de la petite incision où il est fixé et recouvert d’un liquide mousseux, collant. La Tenthrède fait successivement en ligne droite une série d’incisions séparées l’une de l’autre par un petit intervalle. Les œufs des Tenthrèdes ont la propriete singulière d'augmenter de volume par la suite, et ce phénomène ne se retrouve que chez les Cynipides et les Formicides. Après un temps assez court, un peu plus long, si la température n'est pas favorable, une petite larve sort de cet œuf et se met à ronger le parenchyme qui est à sa portée. C'est une fausse chenille et elle diffère fort peu des chenilles vraies des Lépidoptères, dont on la distingue cependant toujours facilement par le nombre de pattes, celles des Lépidoptères en ayant toujours de huit à seize, les larves de Tenthrédines en ayant moins (6 dans les Zyda) ou plus (22 dans les Cimbez). Ces fausses chenilles, ornées de couleurs variées, dévorent les feuilles ou les parties tendres des végétaux, augmentent rapidement de volume, changent plusieurs fois de peau et arrivées à leur complet développement, se laissent tomber sur la terre où elles s’enfoncent. Elles se renferment dans des cocons assez résistants où elles se transforment en nymphes, puis en insectes parfaits. Quel- quefois, mais plus rarement, elles ne se terrent pas et se bornent à filer leurs cocons dans la mousse, entre les branches des arbustes, sous les feuilles mortes. Je dois également ajouter que quelques rares Tenthrédines font naître sur les feuilles ou les tiges des excroissances ou Galles dans lesquelles elles se développent. Comme vous le voyez, cette première famille ne présente rien de bien extraordinaire dans les moyens que les femelles emploient pour assurer la nourriture de leur progéniture. Il en est de même des Siricides. Ces insectes munis d’une forte tarière pointue et très résistante se contentent d’enfoncer cet instrument dans le boisun peu altéré des chênes, sapins, peupliers, et d'introduire ainsi à l’intérieur de l'arbre un œuf qui bientôt donne naissance à une petite larve jaune armée de fortes mandibules cornées et n’ayant que six pattes écailleuses. Elle se met aussitôt à ronger le bois dont elle se nourrit, et avance en creusant une galerie dont les dimensions aug- mentent au fur et à mesure de son accroissement. Elle ne progresse que lentement, met un temps très long (2 à 3 ans) à atteindre tout son développement, et, lorsque la transformation en nymphe a lieu dans un cocon fort mince renfermé dans la galerie même, celle-ei peut atteindre une longueur de 50 à 60 centimètres avec un diame- tre de 7 à 8 millimètres. Ces larves, qui ne peuvent se retourner dans leur galerie, marchent irresistiblement en avant, poussées par le besoin de nourriture, etde même que l’insecte parfait lorsqu'il veut sortir de sa prison, traversent tous les corps qui n'ont pas une durete tres considérable ; c’est ainsi que des Sirex, contenus dans les CVIIT parois de caisses en bois qui renfermaient des cartouches à l’arsenal de Grenoble et devant Sébastopol lors du siège de cette ville, avaient transpercé de part.en part le plomb des balles de ces cartouches. Les Sireæ restent peu de temps à l'état de nymphe et bientôt l’insecte parfait éclot, se débarrasse de ses enveloppes, et se dirige en conti- nuant à creuser le bois en ligne droite vers le jour et la liberte. Les Cephus, qui appartiennent à une famille bien voisine, vivent dans l’intérieur des tiges des graminées ou dans les bourgeons ou les rameaux des arbres (poiriers, chênes). Un d’entre eux, le Cephus pygmæus attaque les tiges du ble. Je ne puis mieux faire que de vous rapporter ce qu’en dit M. André dans le spécies des Hyménop- tères. « La femelle pond au mois de mai ses œufs sur les tiges au-dessous des épis. La petite larve, qui éclot bientôt et est encore très tenue, pénêtre dans l’intérieur du chaume où elle ronge peu à peu l’intérieur en descendant toujours vers la racine. L’épi continue à croître, mais il reste rabougri et forme ce que l’on appelle un épi clair. Au moment de se transformer en nymphe, la larve ronge circulairement le chaume à l’intérieur de manière à ne laisser subsister à peu près que l’épiderme, afin de faciliter la sortie de l'insecte parfait, moins bien armé qu’elle par ses mandibules plus faibles, puis elle se dirige vers la racine et se construit dans la paille, sous le collet, une coque allongée transparente où elle passe l'hiver. En raison de la section dont je viens de parler le moindre vent fait casser la paille et si les insectes sont nombreux on n'a à moissonner que des champs où tous les épis sont clairs et où les pailles jonchent la terre avant que la faucille vienne les trancher. Le cocon étant placé au-dessous du collet de la tige, la nymphe échappe parfaitement à la destruction, et l’insecte attend paisiblement les beaux jours du printemps suivant pour sortir et recommencer ses déprédations. La multiplication de ces insectes a quelquefois été telle qu’elle en est devenue une calamité publique. Le seul moyen pratique de s’en débarrasser est d’arracher et de brûler les souches restées en terre après la moisson. » Si nous examinons ce qui se passe dans la famille des Cynipides, nous trouvons des femelles à tarière assez allongée, fortement recourbée à la base et qui rentre dans l’extrémité de l’abdomen en se roulant presque en spirale. Dans l’état de repos elle fait à peine une petite saillie à l'extérieur. Lorsque le moment de la ponte est arrivé, cette tarière se redresse et vient piquer soit l’épiderme des feuilles, des tiges, des racines, soit le bourgeon d’un arbre et y dépose un œuf. Dans quelques cas elle applique simplement cet œuf sur la surface lisse de l’épiderme sans léser celui-ci. Bientôt la larve éclot et en même temps les parties attaquées se gonflent parfois en un temps très court; des tissus nouveaux y apparaissent, et il se CIX produit ce que l'on nomme des Galles. Celles-ci sont de forme et de consistance très variées, tantôt tendres et juteuses, ressemblant à des groseilles comme celles du S'pathegaster baccarum ou à des cerises comme celles du Dryophanta scutellaris, tantôt plus dures et plus consistantes comme les galles lenticulaires des Neuroterus, quelque- fois simulant un énorme bourgeon foliacé comme celle du Cynips gemmaæ, où une pelotte de mousse comme celle du Ækodites rosæ vulgairement connue sous le nom de bédéguar, une éponge comme celle du Z'eras terminalis; enfin d’autres fois elles sont tout à fait ligneuses comme chez l’Andricus inflator. Toutes les parties des plantes peuvent produire de ces excroissances depuis la racine jusqu'aux feuilles, aux bourgeons et même aux fleurs. Dans le milieu de ces galles il y a une ou plusieurs petites loges qui contiennent chacune une petite larve blanche apode. Elle se nourrit de la sève de la plante qui afflue vers la galle probablement sous l'influence d’un liquide irritant sécrété par la larve elle-même. Arrivée à tout son développement, elle subit sans sortir sa transfor- mation en nymphe ; aussitôt les liquides cessent de se porter vers la galle qui se dessèche, se raccornit, et lorsque l’insecte parfait apparaît, il sort en forant au travers des tissus durcis de son berceau un conduit plus ou moins long. Il est en liberté, mais bien souvent la saiscn n'est pas favorable et la bestiole est obligée de prolonger son séjour pendant un, deux ou trois mois dans la loge où il a passé les phases antérieures de son existence. Dans les galles il n’y a pas que les insectes qui les ont fait naître, les fondateurs, qui se développent; je ne veux pas parler des parasites qui détruisent leurs larves, je men occuperai plus tard, mais bien d’autres Cynipides qui, incapables eux-mêmes de produire des galles, introduisent leurs œufs dans celles des autres; leurs larves se nourrissent également des sucs de la plante. Ce ne sont pas des parasites proprement dits, ce sont des commensaux. Des genres entiers souvent nombreux en espèces comme les Synerqus et les Ceroptres se trouvent dans ce cas. Les Cynipides ne sont pas en général des insectes fort nuisibles, à moins qu’ils ne se développent en nombre disproportionné; au contraire les galles de quelques uns d’entre eux, les Cynips tincloriæ et calicis sont utilisées dans l’industrie pour la teinture et dans la pharmacie : ce sont les noix de Galles du Levant qui donnent lieu à un commerce considérable. Je dois encore ajouter que tous les Cynipides ne s’alimentent pas de’ substances végétales : quelques uns réclament une nourriture exclusivement animale et vivent aux dépens des larves d’autres insectes; ainsi les A//otria mangent les larves des pucerons et les Figitides celles des Diptères. En continuant la revue des Hyménoptères à nourriture végétale, Cx nous trouvons chez les Apiaires ou Abeilles des facons bien différentes d'assurer l'alimentation de leur progéniture. Ils se partagent en deux grands groupes : les abeilles solitaires et les abeilles sociales. Dans les solitaires, la femelle creuse soit dans la terre, soit dans le bois altéré, les tiges sèches des végétaux, une galerie plus ou moins longue qu’elle divise en loges séparées par des cloisons : c’est le cas des Andrènes, des Osmies, de Xylocopes, etc; d’autres fois elle construit de toute pièce des nids en terre qu'elle impregne d’un liquide visqueux qu’elle dégorge, et qui, en se desséchant, rend cette terre dure et compacte : c’est ce qui se passe chez l’abeille maconne, la Chalicodoma ; ces constructions renferment également un nom- bre variable de cellules selon les espèces. Le tube creusé, l'abeille apporte au fond une quantité de nourriture assez grande pour suffire au développement complet d’une larve; cet aliment se compose de pollen de fleurs mêlé de miel que l'abeille fait sortir de son jabot. Lorsque la provision est achevée, elle pond sur cette masse un œuf allongé blanchâtre, et ferme cette partie par une cloison puis recom- mence un nouvel approvisionnement, dépose dessus un second œuf, et forme une deuxième loge et ainsi de suite. Lorsque elle juge le nombre de cellules suffisant, elle bouche la partie restante de la galerie avec de la terre ou des débris de bois agglutinés au moyen de sa salive; et cela si artistement, que le plus ordinairement il est impossible de distinguer cette partie des voisines, puis la mère va recommencer ailleurs le même travail. Au bout de quelques jours l’œuf éclot, et la larve n’a qu’à allonger la tête pour trouver la nourriture qui lui est destinée. Son accroisse- ment est rapide, car elle mange constamment, et lorsqu'elle a consommé tous ses vivres, elle est arrivée à toute sa grandeur et remplit totalement sa loge dans laquelle elle se transforme en nymphe après s'être entourée d’un léger cocon soyeux qu'elle file au moyen d’une glande séricigène dont l'ouverture se trouve à la face externe de sa lèvre inférieure. Bientôt la nymphe devient insecte parfait, et lorsque ses organes ont acquis dans le repos la consistance normale, il ronge soit les parois de la cellule soit la cloison qui la sépare de sa voisine. Lorsque le tube est creusé dans le bois comme le font les X ylocopes, la mère a eu soin de le recourber et d'approcher le fond de la galerie de la paroi du bois, de sorte que le premier pondu et par conséquent le premier éclos n’a qu’une mince couche de bois à ronger pour conquérir sa liberté. Tous ses frères percent successivement la cloison de leur loge, et suivent le même chemin. Mais lorsque la galerie s’enfonce en terre il n’en est plus de même et tous doivent sortir en traversant toutes les loges qui les précedent si l’insecte pondu le premier sortait aussi le premier il devrait CXI blesser et détruire tous ses frères puisqu'il doit traverser leurs cellules. Par on ne sait quel admirable instinct la mère abeille a mesuré à chacun se nourriture et c'est le dernier pondu qui arrive le premier à maturité et sort le premier et ainsi successivement jusqu’au premier pondu qui n’a qu’une seule cloison à percer, traverse toutes les loges vides et sort le dernier. La Chalicodoma muraria construit une espèce de demi-phère appliquée contre nne pierre dure, un rocher. jamais sur du mortier: cette demi-sphère est formée comme je l’ai dit de terre gâchée avec un liquide visqueux dégorgé par l’ouvrière et renforcée à sa surface de petits cailloux. Elle renferme dans son intérieur six à huit alvéo- les faits d’un mortier beaucoup plus fin et ont leurs parois bien lisses et polies. C’est dans les alvéoles que la matière alimentaire est déposée et l’œuf pondu ; puis l’alvéole est fermé, et le développement de la larve suit son cours habituel. D'autres abeilles solitaires garnissent leur galeries de morceaux de feuilles découpés artistement, repliés et courbés pour s'adapter aux parois du tube. Ils sont reliés les uns aux autres et forment généralement une série de dés placés à la suite les uns des autres et dont le fond sert de cloison de séparation entre les cellules. C'est ce que l’on observe chez les Mégachiles dont une espèce, la centuncu- laris, commune chez nous, découpe en rond les feuilles de nos rosiers. Une autre, dont chaque tube, placé verticalement, ne renferme qu’une seule larve, le garnit de pétales pourpres du coquelicot des champs : c’est l’Anthocopa papaveris. Les Vomada, les Epeolus, Melecta, etc. ne construisent pas de nids : ils se bornent à s'introduire pendant l’absence des récoltantes dans les cellules que celles-ci sont occupées à approvisionner et pondent leur œuf sous la masse alimentaire. Cet œuf se développe beaucoup plus rapidement que celui de l’abeille nidifiante; la larve s’empresse de mangerla nourriture emmagasinée, et lorsque l’œuf de la propriétaire éclot, toute la provision est consommée et la larve est réduite à mourir de faim. Ce n’est plus un commensal, c'est un voleur. Les abeilles sociales, les bourdons, les mélipones et les abeilles proprement dites se nourrissent également de substances de prove- nance végétale. Elles vivent associées en grand nombre, rassemblées dans le même endroit, protégées par des constructions communes qui les mettent à l’abri des intempéries, et situées soit dans des cavités souterraines, soit dans les creux des arbres. Chaque société se com- pose de trois sortes d'individus: 1° de femelles fécondes (généralement il n’y en a qu'une qui est la mère commune); 2° d’ouvrières ou neutres qui sont des femelles dont les organes reproducteurs ont subi un arrêt de développement et qui sont presque toujours stériles; 3° à certains moments, vers l'automne, de mâles en assez grand nombre. CXII Les ouvrières et les femelles ont entre les deux premiers segments ventraux de l'abdomen des petites glandes qui sécrètent une matière blanchâtre, assez consistante, onctueuse, qui, mélangée par les mandibules de l'abeille avec un liquide qu’elle dégorge constitue la cire, et qui sert à construire les cellules dans lesquelles les œufs seront pondus et où les larves écloront. Chez les bourdons dont nous allons nous occuper d'abord il n'y a pas encore de cellules à larves. La mère féconde, qui a hiverné engourdie et abritée dans une cavité quelconque ou même sous la mousse, la mère féconde dis-je, réveillée par la chaleur du printemps, cherche un creux, un trou de souris dans la terre, soit même pour certaines espèces une simple dépression du sol dans un endroit herbeux. Elle nettoye, agrandit le trou, la dépression, la recouvre d'un toit en mousse bien pressée, puis y rassemble une masse amorphe da nourriture, pollen de fleurs mélangé de miel qu’elle a sucé dans le nectaire des plantes. Dans cette masse elle pond à dif- férents endroits des œufs isolés qui bientôt donnent naissance à de petites larves qui mangent à même l’aliment dans lequel elles sont plongées et se creusent en même temps une petite loge ; si l’une ou l’autre en mangeant se rapproche trop des parois qui deviennent minces et menacent d’éclater, la mère bourdon, qui surveille atten- tivement le travail intérieur, s’empresse de renforcer les parties faibles en y appliquant de nouvelles quantités de pàtée. Lorsque la larve a acquis toute sa croissance, elle se file dans sa loge même une coque soyeuse dans laquelle elle se transforme en nymphe et bientôt après en insecte parfait; seulement tous les individus qui naissent sont des ouvrières c’est à dire des femelles stériles. Ces ouvrières aident la mere dans ses travaux et la population augmente rapi- dement; c’est alors que le besoin de provision se fait sentir. Le temps peut être mauvais, froid et pluvieux pendant plusieurs jours, et nos Hyménoptères qui sont frileux ne peuvent sortir et seraient exposés à mourir de fain. Au moyen de la cire les ouvrières construisent des alvéoles cylindriques irrégulièrement placés qu’elles remplissent de miel et qui servent de réserve pour les mauvais jours : dès-lors la subsistance de la colonie est assurée. Une première fois dans l’été la femelle pond des œufs de mâles et de femelles qui se développent complètement, c’est-à-dire que ces dernières ont des ovaires parfaits, mais elles sont de petite taille et ne peuvent pondre que des œufs de mâles. Aussitôt nées, elles sortent du nid et vont, comme tous les Hyménoptères nidifiants sociaux, s’accoupler à l’air libre. Fécondées elles rentrent dans le nid et, comme les ouvrières, participent aux travaux de la communaute. Au mois d'août, la mère fait une seconde ponte d'œufs mâles et femelles, mais ceux-ci produiront des insectes de grande taille comme CXII1 elle; leur croissance se fait lentement, et ils n’arrivent à maturité qu’en septembre ou octobre seulement. Les femelles vont s’accoupler hors du nid, mais, fécondées, elles n’y rentrent plus ; elles cherchent un trou, un coin quelconque pour s’abriter, et bientôt elles tombent dans un sommeil léthargique qui persiste tout d'hiver et elles n’en sortent qu'au printemps pour recommencer chacune pour son propre compte le cycle que je viens de vous exposer. Dans les abeilles proprement dites, où la famille est également composée d’une seule femelle féconde, d'ouvrières et de mâles, l'alimentation des larves subit de profondes modifications. 11 n’y a plus de masse alimentaires dans laquelle la femelle pond ses œufs et que les bestioles dévorent, il y a au contraire pour chaque œuf une loge soigneusement préparée d'avance, où la larve recoit, au jour le jour, ia nourriture nécessaire, où elle subit ses métamor- phoses et d’où elle sort insecte parfait, assistée toujours par ses nourrices et entourée de soins. Je ne m'étendrai pas sur les admi- rables travaux des abeilles, tous nous les connaissons; vous savez que avec la cire qu’elles sécrètent, les ouvrières construisent des gateaux formés par la réunion d’alvéoles hexagones appliqués régu- lièrement les uns contre les autres dans un ordre parfait. Dans chacun de ces alvéoles la mère commune, la reine comme on dit, pond un œuf d’où provient un petit vers blanc apode. Aussitôt éclos, il est entouré de soins par les ouvrières et nourri plusieurs fois par jour au moyen d’une liqueur sucrée que celles-ci dégorgent sur sa bouche même. La croissance assez rapide suit son cours régulier, et lorsque la larve est arrivée à son développementcomplet, les ouvrières ferment l’alvéole par un couverele conique. La larve se file un cocon mince transparent, et, subit ses métamorphoses. Lorsque l'insecte parfait est prêt à sortir, ses nourrices ouvrent la loge, le cocon, et l’aident par tous les moyens : elles le brossent, le peignent, lui présentent de la nourriture en attendant le moment où il pourra participer aux travaux multiples de la colonie. L’alvéole d'où il est sorti est de suite nettoyé, réparé et mis en état de recevoir un nouvel œuf. À certaines saisons la reine pond des œufs qui ne different en rien de ceux des ouvrières, mais elle les dépose dans des alvéoles de forme particulière et beaucoup plus grands; les larves qui naissent recoivent une nourriture spéciale, une sorte de gelée qui a la pro- priété de faire développer les organes génitaux : ce sont des femelles. Une de ces femelles vient-elle à éclore, la reine, qui est très jalouse, se précipite sur elle pour la tuer. Les ouvrières s'interposent, une vive agitation règne dans la colonie. Après un temps plus ou moins long, la vieille femelle sort suivie d’une partie de la population et va fonder ailleursun nouvel établissement. La jeune reine reste dans l'habitation, bientôt après elle sort seule, s’elève dans les airs où elle va retrouver CXIV des mâles ; elle s’accouple et rentre dans la ruche où elle ne tardera pas à pondre. Elle a été fécondée une seule fois, et durant le reste de sa vie qui peut se prolonger pendant un à deux ans, elle restera féconde sans nouvel accouplement. Je dois vous dire encore que dans certains cas des ouvrières peuvent pondre des œufs sans jonction préalable avec des mâles, mais ces œufs donnent seulement des insectes mâles. Dans les Formicides où les trois sortes d'individus, les mâles, les femelles et les ouvrières se retrouvent, les deux premières espèces pourvues d'ailes, la troisième complètement aptère, chaque société renferme le plus ordinairement plusieurs femelles pondeuses qui y vivent en bonne intelligence. Comme vous le savez les fourmis creusent soit dans la terre, soit dans les bois altérés des chambres superposées, formant différents étages, et reliées les unes aux autres par des galeries, des couloirs; ce nid est surmonté, lorsqu'il est établi dans le sol, d’un toit ou dôme formé ou de terre gâchée ou de feuilles sèches, de brindilles, et dans le dernier cas, il peut acquérir des dimensions très considérables comme on le voit chez la Formica rufa. Les fourmis n’élèvent pas leurs larves dans des alvéoles. Ces larves restent libres de toute entrave. Ce sont également des petits vers blanc-jaunâtres, apodes, et incapables de tout mouvement autre que celui d'avancer la tête lorsque la nourrice vient lui dégorger, plusieurs fois le jour, la nourriture nécessaire. Ces larves sont rassemblées dans les chambres dont nous avons parlé. Selon la température elles sont transportées soit dans les étages supérieurs pour y recevoir plus directement la chaleur des rayons solaires, soit dans les chambres des étages inférieurs lorsque cette chaleur devient trop forte ou que le froid et l'humidité s’y font trop sentir. Leur éducation suit à peu près les mêmes phases que chez les abeilles sociales et je n’en parlerais pas davantage s’il ne se présentait dans quelques espèces des particularités qui ne se retrouvent nulle part dans la classe des insectes. 1° Lorsque une femelle pond un œuf, une ouvrière le saisit aussitôt entre ses mandibules, le tourne et le malaxe en l'enduisant d’un liquide visqueux; sous ces manipulations l'œuf augmente rapi- dement de volume par une sorte d’endosmose et aucune observation n’a pu jusqu'ici expliquer l'utilité de cette opération. 2° Dans quelques genres, les Polyerqus et les Strongylognathus entre autres, les neutres sont inaptes au rôle de nourrices et les larves abandonnées à leur soins périraient bientôt. Il a donc fallu pourvoir à leur remplacement. Pour cela les Polyerqus pourvus de fortes machoires et d'humeur fort batailleuse, se rendent en colonne vers une fourmilière voisine peuplée de Formica fusca où rufibarbis. CXV Arrivés à l'endroit désigné il se livre un combat acharné et toujours les assiégées sont battues, tuées ou mises en fuite ; les Po/yerqus s'emparent vivement des nymphes, non des larves, de leurs victimes, chacun en emporte une entre ses mandibules en prenant bien soin de ne pas la blesser, la colonne se reforme et rentre chargée de son butin dans son domicile. Bientôt les nymphes donnent des insectes parfaits, qui seront les nourrices, les ouvrières, les esclaves de leurs conquérants: c'est à elles que seront dévolus tous les soins de la four- milière et comme elles y sont arrivées à l’état de nymphe et qu’elles ne connaissent pas leurs parents, jamais elles ne cherchent à s'enfuir. Dans notre pays, où ni le Polyerqus, ni le Sétrongylognathus ne se rencontrent, nous avons la Formica sanquinea qui a aussi ses esclaves de Formica fusca et cinerea bien qu'elle ait des ouvrières actives de sa propre espèce, mais ce sont des auxiliaires utiles qu’elle se donne. Dans la famille des Vespides comme dans toutes celles qu'il nous reste à examiner, la nourriture est exclusivement animale. Ici encore nous avons deux catégories, les guêpes solitaires et les guêpes sociales. Chez les premières, la femelle construit soit sur les pierres soit applique sur le bois, les tiges, ou même à la surface des feuilles, des nids en terre dure; dans les Eumènes c’est une petite demi-sphère souvent renforcée de petits graviers qui lui donnent plus de résistance. À la partie supérieure se trouve une ouverture arrondie surmontée d'un bord évasé. Dans l’intérieur il y a trois à quatre cellules, parfois seulement une. Elles sont faites d’une terre fine et douce. Le nid construit, il faut l’approvisionner; la larve ne se nourrit que de proie vivante et la durée de sa croissance est d’une quinzaine de jours; ce sont en général de petites chenilles, parfois des larves de Coléopteres qu’elles consomment, et il faut qu’elles puissent vivre un certain laps de temps sans manger et en même temps ne pas opposer trop de résistance au petit vers mou et tendre qui en fait sa pâture. Pour cela la mère guêpe se met à la recherche de ses victimes : en a-t-elle trouvé une, elle la saisit entre ses pattes, la force à s’étendre, recourbe l'extrémité de son abdomen et la perce imme- diatement en arrière de l'insertion de la 3° paire de pattes écail- leuses. Le venin que l’aiguillon conduit pénètre dans un ganglion nerveux et fait de suite sentir ses effets. La chenille tombe dans un état particulier de paralysie, elle peut encore faire quelques mouvements, mais il sont très limités. Elle vivra dans cet état suffisamment, mais elle ne peut ni fuir ni se défendre et la larve de la guêpe pourra la dévorer sans éprouver de résistance. La mère guêpe l'emporte dans son nid, la case dans une loge où d'elle-même elle se recourbe en anneau et reste immobile. Une CXVI seconde chenille est placée près de la premiere et ainsi de suite jusqu’au nombre voulu qui est variable suivant les espèces, et oscille entre huit et vingt-quatre. Il y a plus, il semble résulter des observations de Fabre que la quantité de nourriture donnée à la larve varie du simple au double dans la même espèce selon que la loge doit contenir un œuf de mâle ou de femelle. La mère connai- trait donc le sexe de l’œuf qu’elle va pondre car il n’est pas probable que la quantité de l’aliment puisse seul le déterminer. La provision d’une cellule terminée, la guëpe pond son œuf près de la dernière chenille et ferme cette loge. Lorsque toutes ont recu leur œuf, le trou central supérieur est bouché à son tour au moyen de la terre qui forme le rebord évasé. Ces larves éclosent, rongent, dévorent les chenilles, subissent leurs métamorphoses et sortent en percant avec leurs fortes mandibules les parois de leur prison. Dans les Odynères fort communes chez nous, les choses se passent un peu autrement. Au lieu de construire des nids à l'extérieur, la guêpe creuse à la surface du sol ou dans la paroi verticale d’un talus une galerie assez longue. Au fur et à mesure qu’elle détache la terre, elle l’imbibe d’un liquide qu’elle dégage et en fait de petites boulettes arrondies qu'elle vient fixer au bord même du trou qu’elle perfore. Chacune de ces boules est symétriquement placée au-dessus des autres tout en laissant entre elles de petits intervalles libres. Leur ensemble forme bientôt un tube élégant en une sorte de dentelle, vertical lorsque le trou est creusé à la surface du sol, recourbé et avec son ouverture dirigée vers le bas lorsque la galerie commence sur une paroi perpendiculaire. Lorsque la galerie est assez profonde, de douze à quinze centi- mètres, elle creuse à son extrémité une chambre un peu plus large qui sera la loge d’une larve; d’autres chambres sont établies au fond de petits couloirs latéraux qui partent de cette galerie. Toutes ces chambres sont plafonnées en terre douce et soigneusement polies. Ici se présente une particularité remarquable; jusqu'à présent nous avons vu la guêpe compléter les provisions de.la cellule avant de pondre un œuf à côté de la dernière chenille apportée; l’Odynère au contraire pond son œuf avant d'introduire la moindre parcelle de nourriture et cet œuf elle l’attache au bout d’un fil fixé au plafond de la loge. Il est en conséquence suspendu dans un petit vide qui se trouve entre le fond de la chambre et la premiére chenille. Lorsque toutes les cellules sont approvisionnées et fermées, l’Odynère vient reprendre une à une les petites boules de terre qui forment le tube extérieur, elle les ramollit avec sa liqueur, les travaille de nouveau et ferme avec ces matériaux l’entrée extérieure de son nid. La larve de l’Odynère est extrêmement délicate, le moindre attouche- ment la blesserait et les petites victimes quelque paralysées qu’elles CXVII soient pourraient, par un mouvement brusque la léser et la faire mourir; lorsqu'elle éclot, elle reste suspendue au bout de son fil, elle allonge seulement la tête pour attaquer la chenille, et si celle-ci fait le moindre mouvement, il lui suffit de se contracter pour être à l'abri de tous les chocs. Ce n’est que lorsqu'elle a mangé la première pièce de gibier et qu’elle est devenue plus résistante, plus robuste, qu’elle se décide à quitter son fil protecteur. Le développement suit son cours comme chez les autres nidifiants solitaires sans presenter de particularite. Dans les guêpes sociales, nous avons comme chez les abeilles, des constructions souvent très considérables ayant parfois des formes très élégantes chez celles qui les établissent sur les arbres, sous le rebord des toits en chaume, le plus ordinairement arrondies lorsque elles sont placées sous-terre dans des cavités creusées par les insec- tes eux-mêmes. Ces nids sont formés également d’alvéoles mais les guêpes ne secrétent pas de cire par les anneaux de leur abdomen et leurs rayons sont faits d’une sorte de carton composé de raclures de bois et d'une matière collante dégorgée par l’insecte. L'aménagement des nids, l'alimentation journalière des larves different peu de ce qui se passe chez les abeilles, seulement l'aliment consiste en insectes broyés réduits en marmelade. La Vespa vulgaris chasse les Zristalis, la Vespa Crabro, les abeïlles. Aussitôt capturé, l’insecte est tué à coups d’aiguillon et de mandibules, la guêpe détache la tête, les pattes, les ailes, quelquefois l'abdomen : il ne reste que le thorax qu’elle broïe entre ses fortes machoires et réduit en une pâte sanglante. Dans les abeilles la communauté dure plusieurs années, chez les guêpes elle prend fin à chaque automne. Lorsque la température se refroidit, lorsque les insectes dont elles nourrissent leurs larves deviennent rares, difficiles à trouver, une sorte de folie furieuse ‘s’empare de nos guêpes : les larves, les nymphes sont arrachées de leurs alvéoles, tuées à coup d’aiguillon et jetées hors du nid. Bientôt celui-ci est abandonné, les ouvrières meurent, les jeunes femelles fécondées se dispersent pour hiverner sous la mousse dans un sommeil léthargique. Si nous passons aux Fouisseurs, Sphégides, Pompilides, etc. nous trouvons à peu près les mêmes procédés que chez les guêpes soli- taires, mais ici ce ne sont plus seulement des chenilles, des larves, qui sont réunies pour la nourriture des jeunes, ce sont le plus souvent des insectes parfaits qui sont engourdis, paralysés par l’aiguillon de la mère. Les Cerceris collectionnent des Curculionides, des Bupres- tides, les Cemonus, des Diptères, les Bembex aussi de gros Diptères, les Sphex, des Orthoptères, les Philantus, des Abeilles, les Pom- piles préfèrent les araignées. Un magnifique Sphégien à la robe d’un bleu doré changeant qui habite les îles d'Afrique, les Indes CX VIII et la Chine s'attaque aux grosses blattes si communes dans les pays chauds. Voici ce qu’en dit Réaumur d’après les observations de M. Cossigni. « Quant la brillante Hyménoptère, après être entrée dans la chambre et avoir rodé de différents côtés soit en volant soit en marchant, pour découvrir du gibier, aperçoit une Kakerlac (grosse blatte) elle s'arrête un instant pendant lequel les deux insectes semblent se regarder, mais sans tarder davantage l’Hyménoptère s’'elance sur l’autre, saisit le bout de sa tête avec ses mandibules et se replie ensuite sous le ventre de la Kakerlac pour la percer de son aiguillon. Des qu’elle est sure de l’avoir fait pénétrer dans le corps de sa victime et d'y avoir répandu le poison fatal, elle abandonne la Kakerlac et s’en éloigne, mais bientôt revient la chercher bien certaine de la trouver où elle l’a laissée. Celle ci a perdu ses forces, elles est tombée en paralysie, elle ne peut résister à l'Hyménoptère qui la saisit par la tête et marchant à reculons, la traîne jusqu'à un trou de mur qu'elle à choisi et où elle se propose de la faire entrer. La proie étant arrivée là, le fort du travail reste encore à faire; l'ouverture du trou est trop petite pour laisser passer librement une grosse Kakerlac. L’Hyménoptère entré à reculons redouble ses efforts inutilement pour la faire entrer. Le parti qu’elle prenait alors était de sortir et de couper les étuis des ailes de la Kakerlac, quelquefois même elle lui arrachaiït quelques pattes, elle rentrait alors dans le trou, toujours à reculons, et par des efforts plus efficaces elle faisait pour ainsi dire passer le corps de la Kakerlac à la filière et le conduisait au fond du trou. » Les Pelopæus sont des maçons qui ont une industrie plus déve- loppée. Ils construisent des nids en terre composés de tubes réunis au nombre de huit au plus et rangés en ligne droite. Chacun de ces tubes est formé d’un petit cylindre plein de terre réduite en pâte et roulé en spirale. Leur réunion ressemble dit Lepeletier à une flute de pan, mais les tubes sont tous d'égale longueur. Ils contiennent chacun une larve et une provision d’araignées paralysées. Dans les pays chauds les Pelopæus établissent souvent leurs nids dans l’inté- rieur des maisons attachés au plafond des chambres. Les Chrysides sont des parasites qui tâchent de pondre leurs œufs dans les cellules préparées par les guêpes solitaires, les fouisseurs et même par les abeilles solitaires. Le Panorpes carnea s’introduit dans les nids du Pembez rostrata, les Chrysis dans ceux des Odynères, les ÆZedychrum dans celles des Chalicodoma, Andrena et Æalictus. Ce n’est pas toujours sans danger que la mère s intro- duit chez ses victimes et chacun connaît l’histoire suivante racontée par S' Fargeau : « J'ai observé, dit-il, une femelle d'Hedychre qui, après être entrée le tête la première dans une cellule presque achevée du Chalicodoma muraria en était ressortie et commencait CXIX à y introduire la partie postérieure de son corps en marchant en arrière, dans l'intention d’y déposer un œuf, lorsque l’abeille arriva portant une provision de pollen et de miel; elle se jeta aussitôt sur l’'Hedychre et il me parut en ce moment que ses ailes produisaient un bruissement qui n’est point ordinaire. Elle saisit son ennemie avec ses mandibules et celle-ci, selon l'habitude des Chrysides, se contracta aussitôt en boule et si parfaitement que les ailes seules dépassaient; l'abeille ne pouvant la blesser, ses mandibules n’ayant aucune prise sur un corps aussi lisse, lui coupa les quatre ailes au ras du corselet et la laissa tomber à terre. Elle visita ensuite sa cellule avec une sorte d’inquiétude, puis, après avoir déposé sa charge, elle retourna aux champs. Alors l’'Hedychre qui était resté quelque temps contracté, remonta le long du mur directement au nid d’où il avait éte précipité et revint tranquillement pondre son œuf dans la cellule de l’abeille. Walkenaer rapporte que l'ÆZedychrum lucidulum pond dans le nid des Halictes : « Cette Chryside se couche, dit-il, le plus souvent à côté du trou des Halictes, derrière le rempart qui l'entoure et qui est forme par les parcelles de terre qu’ils ont retirées du trou et à la première occasion elle se glisse avec adresse et promptitude dans la galerie. Mais il arrive fréquemment que la Chryside est apercue par l’Halicte dans la cachette où elle se tapit; alors celui-ci plane au dessus de l’ennemi commun, ce qui amène un second Halicte, puis bientôt un troisième et enfin un plus grand nombre. Tous alors planent au dessus de la Chryside qu’ils sembient redouter d'attaquer et qui se tient immobile; enfin lorsque les Halictes se trouvent suffisamment rassurés par leur grand nombre, un d’eux fond sur la Chryside qui s’enfuit et que la troupe poursuit alors avec une sorte de fureur. » Nous avons dit que chez les Apiaires solitaires l’œuf des parasites éclot rapidement et que la larve s’empresse de consommer la provi- sion, de sorte que lorsque la larve du nidifiant naît à son tour elle ne trouve plus rien et meurt de faim. Ici au contraire l'œuf du parasite n’éclot que beaucoup plus tard et lorsque la larve légitime a acquis la plus grande partie de son développement et c’est cette larve elle- même qui sert de nourriture à la Chryside. Dans les dernières familles qu'il nous reste à examiner, Ichneu- monides, Braconides, Chalcidites, etc., le parasitisme revêt une autre forme et c’est dans le corps même des victimes que leurs larves se développent. Je vais seulement vous dire ce qui se passe chez les Ichneunons Tous ces insectes sont armés d’une tarière parfois très courte et pouvant se cacher entièrement dans l'abdomen comme c’est le cas chez la plupart des Ichneumons proprement dits, chez les Tryphons, les Ophions, mais parfois CXX très longue comme chez les Cryptus, Mesostenus, Pimpla, et parfois aussi acquérant une longueur démesurée comme chez les Z'phialles et surtout les Æhyssa et: les Zhalessa où elle a plusieurs fois la longueur du corps de l'insecte, c’est à dire dix à douze centimètres. Les victimes appartiennent à tous les ordres : ce sont des larves de Lépidoptères, de Coléoptères d’autres Hyménoptères, souvent même des œufs comme ceux des araignées ou de certains Orthop- tères, la Mantis religiosa entre autres. Lorsque la larve vit à nu, il est facile à l'Ichneumon d'introduire sous sa peau un œuf en la percant d’un petit trou, quelquefois même il se borne à le déposer à sa surface et à la fixer par un pédicule plus ou moins long et alors c'est la larve éclose qui perce elle-même la peau pour ronger les parties sous-jacentes. Mais lorsque la larve vit enfoncée à une grande profondeur dans le bois, comme c’est le cas pour celle des Sirex qui servent de nourriture aux Æhyssa et T'halessa, l'operation devient extrêmement difficile et laborieuse. Il faut que la tarière traverse une épaisseur considérable pour arriver à la larve con- voitée; vous voyez alors l'Ichneumon, s’eélévant aussi haut que possible sur ses pieds solidement appuyés au bois, redresser son abdomen, recourber sa tarière presque à angle droit et pousser de toutes ses forces pour la faire pénétrer par un mouvement de haut en bas où il utilise les petites dents qui se trouvent à l’extrémite des stylets. La tarière avance peu à peu et finit par disparaître tout entière dans le bois, arrive à la larve dont l’admirable instinct de la femelle lui a fait reconnaitre la situation précise et insère sous l’épiderme l’œuf qui doit donner naissance à son bourreau. L’œuf éclot bientôt et l’Ichneumonide ronge les parties qui se trouvent à sa portée ; seulement son accroissement dure un certain temps et elle doit se sustenter de proie vivante : aussi a-t-elle soin de ne jamais détruire les parties essentielles de la victime: c’est la graisse qu’elle attaque et la victime continue à manger et à vivre. Lorsque . le parasite est arrivé à l’époque de sa transformation il peut se présenter deux alternatives : 1° il sort de la larve où il a vécu, file un cocon dans lequel il passera les dernières phases de son état larvaire et la chenille qu’il a quitté ne tarde pas à succomber sans pouvoir achever son cycle d'évolution; 2° d’autres fois la chenille arrive à se transformer en nymphe renfermant toujours le parasite dans son intérieur et lorsque celui-ci arrive à son tour à maturité, il tue complètement la nymphe en en dévorant tout l’intérieur et file son cocon sous la peau même de sa victime. Le reste de l’évolution des Ichneumonides ne diffère pas de ce que nous avons vu dans d'autres familles. Signalons seulement ce fait que certaines Chalcidites qui se nourrissent de larves de Cynipides sont à leur tour attaqués par d’autres insectes de leur famille et que ces derniers ont aussi CXXI leurs parasites. Ce serait pour ainsi dire du parasitisme élevé à la troisième puissance comme dit Schenck. Mais ces faits ont encore besoin de beaucoup de recherches pour que leur évidence soit établie. Avant de terminer cet exposé déjà beaucoup trop long, il me reste à vous dire quelques mots de la parthénogénésie, c'est-à-dire de la multiplication des espèces sans le concours du sexe mâle. Je serai tres bref. Dans les abeilles sociales, il arrive dans certains cas, que les ouvrières, c'est-à-dire des femelles stériles dont les ovaires sont généralement rudimentaires, ont ces organes plus développés et pon- dent des œufs et cela sans accouplement préalable. Ces œufs qui sont susceptibles de produire des insectes parfaits, ne donnent jamais naissance qu’à des mâles. Chez les Cynipides, une autre particularité se présente. Hartig avait remarque que les galles du Cynips folii ne renferment jamais que des insectes femelles. Ils’était livré à de nombreuses recherches, recueillant chaque année un nombre très considérable de ces galles (10 à 12 mille), et toujours il n’avait obtenu que des femelles. C’est le docteur Adler qui est venu donner la clef du mystère. Il a vu que les femelles du Snathegaster baccarum, espèce appartenant à un genre tout à fait différent et où les deux sexes existent, piquent après accouplement le dessous des feuilles des chênes et produisent ainsi la galle du Cynips folii d’où il ne sort,comme nous l'avons vu, que des femelles. Celle-ci, sans jonction avec des mâles, puisqu'il n’en existe pas, font naître par leur piqûres des mêmes feuilles des galles tout à fait différentes, d’où sortent les Spathegaster sexués. Il y a donc une génération alternante, un cycle de deux ans avec une période absolument parthénogénésique. Mais il y a plus que cela,une Tenthrédine fort commune l’Zriocampa ovata n’est connue que sous la forme femelle, et des fausses chenilles élevées dans des espaces clos et parfaitement préservées de l’ap- proche de toute autre Tenthrède n’ont produit que des femelles qui à leur tour ont pondu des œufs, qui ont donné naissance à des larves et des insectes parfaits mais toujours femelles et cela pendant plusieurs générations successives. Je ne m’étendrai pas d'avantage sur tous ces faits qui demandent de nouvelles recherches pour être complètement élucidés et expliqués; mais vous voyez combien de phénomènes intéressants se revèlent quand on étudie même une fort mince partie de la biologie des Hymé- noptères, combien il y a encore d'observations à faire, car chacun des autres ordres d’insectes présente ses particularités qui sont aussi extraordinaires et attendent des travailleurs pour les recueillir. Le naturaliste qui a élucide le cycle évolutif complet d’un seul insecte a bien mérite de la science et lui a rendu plus de ser vices que le collec- ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, 0 CxXII tionneur qui réunit dans ses cartons les plus nombreux spécimens. Dans notre Société, malheureusement, nous n’avons aucune tendance pour les études biologiques : nous sommes des collection- neurs, nous rassemblons avec amour toutes les espèces et même les moindres déviations de forme ou de couleur des insectes, mais nous négligeons complètement ce qui à rapport aux mœurs, aux instincts, à l'intelligence de nos chères bestioles. (Applaudissements). J'ai maintenant à vous entretenir des affaires de la Société. La mort nous a enlevé en 1887 deux membres : un membre hono- raire M. Millière et un membre effectif, le prince de Looz-Cors- warem. Je ne vous ferai pas la biographie de l’illustre lépidoptérologiste Millière M. le docteur Heylaerts nous a promis et nous donnera bientôt une étude complète à se sujet. Le conseil a admis dix-sept membres effectifs nouveaux. Sept membres ont donné leur démission et deux autres doivent être rayés. Avec le membre décédé nous avons donc perdu 10 membres effectifs et l'accroissement de 1887 n’est que de sept. Six membres associés nouveaux sont entrés à la Société, deux ont donné leur démission, deux enfin sont devenus membres effectifs. Dans cette catégorie l’augmentation n’a donc été que de deux. Le tome XXXI des Annales paraîtra bientôt : il contiendra sept mémoires tres importants accompagnés de cinq planches. La situation financière de la Société est excellente, nous la devons surtout aux bons soins de notre trésorier M. Fologne. Il vous exposera tantôt cette situation en détail ainsi que le budget prévu pour 1888. Je vous prie, Messieurs, de vous joindre à moi pour lui exprimer tous nos remerciments de toutes les peines qu'il se donne et du zèle si intelligent qu'il met au service de notre Société. (Applaudissements). Nous avons aussi à présenter nos meilleurs remerciments à M. Lameere, notre secrétaire, qui a toujours rempli si brillamment ses importantes fonctions et dont le dévouement ne s’est jamais ralenti. Nous lui exprimons les sincères regrets que nous cause son départ et nous nous plaisons à croire que cet éloignement sera de courte durée et qu’il reviendra bientôt prendre place au conseil. (Applaudissements). Je dois maintenant vous faire connaitre une lettre que M. de Borre m’a adressée, MoNSIEUR LE PRESIDENT ET CHER COLLÉGUE, Vous vous rappellerez qu’à l'assemblée générale du 26 décembre 1886, quittant, pour vous le remettre, le fauteuil de la Présidence, CXXIII ce n’a éte que sur les instances de nos confrères que j'ai consenti à accepter un mandat dans le Conseil d'administration de la Société entomologique. Les conflits d'intérêts qui pouvaient surgir entre la Société et le Musée d'histoire naturelle, à propos du transfert de celui-ci au Parc Léopold, pouvaient y rendre parfois, à mon avis, très délicate la position du conservateur de la section entomologique du Musée. La situation n’a pas changé. Bien au contraire. D’une part, le transfert du Musée n’est pas encore chose accomplie, ni les questions relatives au local de la Société, résolues. D'autre part, ce n'est plus comme conservateur, mais comme directeur intérimaire du Musée, que je suis appelé à intervenir. Je vous prierai donc de faire conuaître à mes collègues du Conseil et à la prochaine assemblée générale de la Société, qu’il m'est, cette fois, absolument impossible, mon mandat au Conseil d'administration expirant cette année, d'en accepter le renouvellement, vu les cir- constances où nous nous trouvons. Nous ne pouvons que nous incliner devant les motifs que M. de Borre fait valoir à l'appui de sa résolution. Malgre la grande délica- tesse dont il a toujours fait preuve, malgré la réserve qu’il s’est toujours imposée au Conseil, sa situation peut, en effet, devenir très difficile. Quoique, momentanément j'espère, éloigné du Conseil d'administration de la Société, nous comptons cependant toujours sur sa bienveillance pour faciliter nos rapports avec le, Musée. M. de Borre a fait partie pendant 18 ans du Conseil, soit comme simple membre, soit comme secrétaire, soit comme président. Il a rendu de grands, de tres grands services à la Société, et je vous propose, Messieurs, de lui voter par acclamation de vifs remer- ciments. (Applaudissements). Enfin, dans l’assemblée générale dernière, la Société a chargé son Conseil d'entamer avec le Gouvernement des négociations au sujet du transfert de la Société dans les nouveaux locaux du Musée. Ces négociations ne sont pas encore terminées, mais nous avons tout lieu d'espérer d'ici à peu de temps une solution qui sera tout à fait conforme au désir de la majorité des membres. (Applaudissements). M. Kerremans lit au nom de la Commission de vérification des comptes le rapport suivant : MESSIEURS, La Commission de vérification des comptes à procédé, dans le courant de ce mois, à l'examen de la comptabilité de la Société. Les écritures n’ont donné lieu à aucune remarque; l'exposé de la situation, que vous fera le trésorier, vous prouvera que nous sommes dans une bonne situation financière, grâce à la sage gestion de notre Conseil d'administration. CXXIV M. Fologne expose la situation financière de la Societe : MESSIEURS, J'ai la satisfaction de pouvoir vous dire que nos finances sont en voie de prospérité. Notre budget soldait avec un excédent en recettes de fr. 2649,33. Les résultats de la gestion laissent un boni de fr. 3516,15, ou fr. 866,32 en plus de ce qui était prévu. Cette heureuse situation est donnée en grande partie par une réduction de fr. 817,34 sur le coût de l’impression des tomes 30 et 2] des Annales. Les frais de bureau, envois d’annales, encaissements, et reliure sont aussi restés en dessous du chiffre des prévisions. Les autres dépenses ont été faites conformement au budget. Les ventes d’annales ont rapporté 110 fr. en moins de ce que nous espérions recevoir. C’est le seul mécompte à signaler. Par contre, nous avons fait un bénéfice de fr. 394,30 en vendant à 108 prix moyen, les 50 obligations de Bruxelles et d'Anvers acquises au pair. En employant le produit de cette vente à l’achat d’annuités de l'État 30/ au cours de 93, nous avons fait un placement plus avantageux de nos fonds. Nous avons capitalisé 400 fr. reçus pour deux cotisations à vie, plus une somme de fr. 285,10, sortie de la caisse en achetant des annuités du l’État 3°). En résumé, le bénéfice donné par la vente des obligations et le placement des deux sommes que je viens de désigner ont augmenté de fr. 1080,40 notre avoir en titres de rente. Avant de passer à la lecture du projet de budget préparé par le Conseil d'administration, je vous demande Messieurs de vouloir faire vos observations sur les comptes de l’année sociale, ou de leur donner votre approbation. L'Assemblée donne son approbation aux comptes. Elle passe à l'examen du budget pour l’année 1888 proposé par le Conseil. La cotisation est maintenue à 16 francs; le prix du tome XXXI des Annales est fixé à 18 francs, avec la réduction habituelle, et pour les libraires, et pour les membres reçus postérieurement à sa publi- cation. Le prix de la Table générale des 30 premiers volumes des Annales est fixé à 3 francs, à fr. 2,50 pour les libraires. Le prix de la collection des tomes I-XXX des Annales, y compris leur Table générale est fixe à 250 francs. Outre les dépenses budgétaires ordinaires, le Conseil propose une somme de 100 francs pour reliures dans la bibliothèque. — Adopté. Le budget prévoit de cette facon pour l’année 18838 en recettes, fr. 3769,50 et en dépenses fr. 3656,21, soit un excédent en faveur des recettes de fr. 123,29. Ce budget est vote. CXXV M. Remy donne lecture du rapport de la Commission de surveil- lance des collections. MESSIEURS. La Commission de surveillance des collections entomologiques appartenant à la Société et confiées au Musée royal d'Histoire naturelle s’est réunie le 21 courant. Les quantités renseignées à l'inventaire dressé en 1885 lui ont été représentées. Le total des insectes donnés par MM. Dugès, Meyer-Darcis, Pfaff, etc. s’est accru de 32exemplaires à la suite d’un nouveau don fait par M. le docteur Duges; ce total s’élève actuellement à 131 insectes. M. Fontaine ayant également fait don de 4 exemplaires de Plusia moneta, la collection de Lépidoptères comprend aujourd’hui 904 espèces et 2887 exemplaires. A l'exception d'un Odonate rarissime pour le pays, l’'Zpitheca bimaculata qui, nous a-t-on dit, a été endommagé par un visiteur maladroit, tous les insectes que nous avons inspectés sont en parfait état d'entretien et de conservation. Ce rapport est approuvé et copie en sera adressée à la Direction du Musée royal d'Histoire naturelle. Il est procédé ensuite à l'élection d’un membre honoraire en rem- placement de feu P. Millière. M. F. M. van der Wulp, de La Haye, est élu. L'Assemblée s’occupe de la nomination de trois membre du Conseil en remplacement de MM. Capronnier, Preudhomme de Borre et Roelofs, sortants (mandat de deux ans), et d’un membre en rempla- cement de M. Lameere, démissionnaire {mandat d’un an). MM. Capronnier, Giron, Kerremans et Remy sont élus par un même nombre de voix : M. Remy, le moins âgé des membres nommés, est désigné pour terminer le mandat de M. Lameere. MM. Devaux, Proost et Van Segvelt sont élus membres de la Commission de vérification des comptes. MM. Bergé et Van Nerom sont nommés membres de la Commission de surveillance des collections. L'Assemblée choisit comme localité à explorer spécialement en 1888, les environs de Villers-la-Ville. M. de Selys-Longchamps, avant la fin de la séance, félicite le Président et les membres du Conseil d'administration de la manière dont ils ont dirigé la marche de la Société pendant l’année écoulée. La séance est levée à 3 1/2 heures. 109 SU HE aTO pe Be. ss . 53 FBI ” L Hat o alt Fil É_ L'PSARE DES ACCROISSEMENTS DE LA BIBLIOTHEQUE DU 1% DÉCEMBRE 1886 AU 26 DÉCEMBRE 1887 SERVANT D'ACCUSÉ DE RÉCEPTION. ——018100— I — PUBLICATIONS RÉÇUES A TITRE D'ÉCHANGE, Cette partie de la liste des accroissements de la bibliothèque se trouve comprise dans le Cataloque des Ouvrages périodiques de la Bibliothèque de la Société entomologique de Belgique publié par la Société cette année en volume séparé, avec la Z'able générale par ordre alphabétique des noms des auteurs des trente premiers volumes des Annales de la Société entomologique de Belgique. IL — DONS DES AUTEURS, 1. ANONYME. — Quelques mots d’un botaniste belge sur la nouvelle ; Flore du Nord de la France et de la Belgique par MM. Gaston Bonnier et Georges de Layens. — Bruxelles, 1887, 1 br. in-8°. 2. BaARGAGLI (P.). — Rassegna Biologica di Rincofori Europei. — Florence, 1883-84, 1 vol. in-8e. 3. BoLivar (I.). — Especies nuevas 6 criticas de Ortopteros. — Madrid, 1887, 1 br. in-&e. 4. BoTanicus. — Deux botanistes Chinois partisans du libre échange. — Bruxelles, 1837, 1 br. in-8°. 5. CasEY (Th. L.). — Descriptive Notices of North American Coleoptera. — San Francisco, 1886, 1 br. in-8°. 6. — On some new North American Pselaphidæ. — San Fran- cisco, 1887, 1 br. in-8°. 7. Decvaux (E.). — Rapport du président à l'assemblée générale du 21 novembre 1886 de la Société géologique de Belgique. — Liége, 1886, 1 br. in-8°. 8. Dimmocx (G.). — Abnormal Food of Cats. -- New-York, 1880, 1 'f. in-8. CXXVIIT 9. 10. Le 12. 13. 14. 15. 16. In 18. 19: 20. 21. 22. 83. 24. 25. 26. — À Method of Bleaching Wings of Lepidoptera to facilitate the Study of their Venation. — Salem, 1876, 1 br. in-&. — Pure Carminic Acid for Coloring Microscopical Prepara- tions. — New-York, 1884, I br. in-&. — Spharularia in America. — New-York, 1886, 1 br. in-8°. — Belostomidæ and some other Fish-destroying Bugs. — New-York, 1886, 1 br. in-&. — Directions for the collection of Coleoptera for the use of beginners. — Springfield, 1872, 1 br. in-24. Dozzrus (A.). — Diagnoses d'espèces nouvelles et catalogue des espèces françaises de la tribu des Armadilliens. — Paris, 1887, 1 br. in-&e. DonnaptEu (A. L.). — Les véritables Origines de la Question Phylloxerique. — Paris, 1887, 1 br. in-8o. DucEs (A.). — Notices diverses. — Mexico, 1886, 1 br. in-8e. — El Trombidium Dubruelli nov. sp. — Duces (E.) — Metamorfosis de la Zeplinotarsa undecimlineata Stal. — Mexico, 1886, 1 br. in-8°. EvertTs (Ep. — Nieuwe Naamlijst van Nederlandsche Schildvleugelige Insecten (Insecta Coleoptera). — Haarlem, 1887, 1 vol. in-4e. FokkER (A. J.F.). — De Macroptere Vorm van Geocoris gryl- loides L. — Leyde, 1886, 1 br. in-8°. — Note sur quelques Hémiptères Hétéroptères de Belgi- que. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-8°. FoREL (A.). — Fourmis récoltées à Madagascar. — Berne, 1887, 1 br. in-8. — Expériences et remarques critiques sur les sensations des Insectes. 2% partie. Nouvelles et anciennes expériences. — Geneve, 1887, 1 br. in-8°. | FowLeRr (W. W.). — New species of Languriidæ. — Londres, 1886, 1 br. in-&. — New Genera and species of Languriidæ. — Londres, 1886, 1 br. in-8°. — On a small collection of Languriidæ from Assam, with description of two new species.— Londres,1886, 1 br. in-8e. — Descriptions of new species of Languriidæ. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-&. . GADEAU DE KERVILLE(H.). — Causeries sur le transformisme. — Paris, 1887, 1 vol. in-8. — Evolution et Biologie des Zypera arundinis Payk. et Hypera adspersa Fabr. (Æ. Pollux Fab.). — Paris, 1886, 1 br, in-&°, 29. 30. 48. o1. O2. CXXIX — Les Insectes phosphorescents. Notes complémentaires et biblographie générale. — Rouen, 1887, 1 vol. in-8°. — La Socièté des Amis des Sciences naturelles de Rouen en 1886. Compte rendu annuel. — Rouen, 1887, 1 br. in-8°. . GoBERT (E.). — Catalogue des Diptères de France. — Caen, 1887, 1 vol. in-8e. . KRAATz-KoscHLAU (A. VON). — Separatum, etc. — Wiesbaden, 1887, 1 br. in-8. . Kraus (M.). — Der falsche Mehlthau und die Wurzelsäule der Reben. — Luxembourg, 1887, 1 br. in-&e. . LAMEERE (A.). — Le genre Rosalia. — Bruxelles, 1887, 1 br. in-&o, . Manifestation en l’honneur de M. P.-J. Van Beneden à l’occasion de son cinquantenaire de Professorat (1836-1886). Compte rendu publié par le comité organisateur. — Louvain, 1887, 1 br. in-&. MARTORELL (CUNI y). — Las quatre Estacions der Ang segons Ilms plantas é insectes més caracteristichs en la Baixa Catalunga. — Barcelone, 1886, 1 br. in-&. . Mayr (G.). — Feigeninsecten. — Vienne, 1885, 1 br. in-&. — Die earopäischen Cynipiden-Gallen mit Ausschluss der auf Eichen vorkommenden Arten. — Vienne, 1876, 1 br. in-8e. — Ueber Z'citon-Labidus. — Vienne, 1886, 1 br. in-&. — Myrmecologische Beiträge. — Vienne, 1866, 1 br. in-8°. — Formicidæ novogranadenses — Vienne, 1870, 1 br. in-8. — Formicidæ borneenses collectæ a J. Doria et O. Beccari. — Gènes, 1872, 1 br. in-&. — Adnotationes in Monographiam Formicidarum Indo-neer- landicarum. — La Haye, 1867, 1 br. in-&o. — Die Ameisen Turkestan’s gesammelt von A. Fedtschenko. — La Haye, 1880, ] br. in-8. — Vorläufige Studien über dieRadoboj-Formiciden.— Vienne, 1867, 1 br. in-8°. — Arten der Chalcidier-Gattung Æuryloma durch Zucht erhalten. — Vienne, 1878, 1 br. in-8°. — Die Einmiethler der mitteleuropäischen Eichengallen. — Vienne, 1872, 1 br. in-8&°. — Andricus Adleri nov. sp. — Vienne, 1880, 1 br. in-8°. — Die Chalcidier-Gattung Olinx.— Vienne, 1887, 1 br.in-8°. — Ueber die Schlupfwespengattung Z'elenomus. — Vienne, 1879, 1 br. in-&. — Beitrag zur Ameisenfauna Russland’s. — Stettin, 1 br. in-8°. — Drei neue Ost-Indische Formiciden-Arten. — Leyde, 1883, 1 br. in-&. CXXX 53. 54. 09. 06. 57. 69. — Die Genera der gallenbewohnenden Cynipiden. — Vienne, 1881, 1 br. in-&°. — Die europäischen Arten der gallenbewohnenden Cynipi- den. — Vienne, 1882, 1 br. in-&e. — Beitrag zur geographischen Verbreitung der Tingideen. — Vienne, 1858, 1 br. in-8. — Die Belostomiden Monographisch bearbeitet. - - Vienne, 1871, 1 br. in-&. — Hemipterologische Studien. Die Belostomiden. — Vienne, 1863, 1 br. in-8°. — Die europäische Encyrtiden. — Vienne, 1876, 1 br. in-8°. — Diagnosen neuer Hemipteren. — Vienne, 1864, 1 br. in-&. — Notizer über die Formiciden-Sammlung des British Museum in London. — Eine neue Cynipide aus Mexico. — Vienne, 1886, 1 br. in-8e. — Formicidæ novæ Americanæ collectæ a Prof. P.de Strobel. — Modène, 1868, 1 br. in-&c. — Beiträge zur Ameisen-Fauna Asiens. — Vienne, 1878, 1 br. in-&. — Formiciden gesammelt in Brasilien von Professor Trail. — Vienne, 1877, 1 br. in-8&. — Fourmis de Cayenne Française. — St Pétersbourg, 1884, 1 br. in-8. — Cremastogaster Ransonnetli n. sp. — Vienne, 1868, 1 br. in-&. — Ueber D' Emery’s Gruppirung der Myrmiciden. - Vienne, 1877, 1 br. in-&. — Diagnosen neuer und wenig bekannter Formiciden. — Vienne, 1866, 1 br. in-8°. — Neue Formiciden. — Vienne, 1870, 1 br. in-&. — Myrmecologische Studien. — Vienne, 1862, 1 br. in-8. — Zwei neue Wanzen aus Kordofan. — 1 br. in-&. — Dieaustralischen Formiciden. — Hambourg, 1 br. in-4°. — Formicidæ du voyage de M. Fedschenko. — S' Péters- bourg, 1 br. in-4. — Südamerikanische Formiciden. — Vienne, 1887, 1 br. in-8°. . Miuière (P.). — Un volume relié renfermant : 1. Catalogue raisonné des Lépidoptères des Alpes maritimes. 2e supplément et notes entomologiques diverses. — Palerme, 1884. 2. Chenilles européennes inédites ou imparfaitement connues et notes lépidoptérologiques. — Palerme, 1884. 3. Notes lépidoptérologiques. — Palerme, 1884. CXXXI 4. Lépidoptères inédits et notes entomologiques. — Caen, 1884. 5. Acidalie nouvelle. Lépidoptères nouveaux et chenilles inédites de la faune française. — Paris, 1885. 6. Notes entomologiques n° 3. — Palerme, 1886. 7. Chenilles inédites et Lépidoptères nouveaux pour la faune européenne. — Palerme, 1886. 75. MourLon (M.). — Sur le Famennien de la plaine des Fagnes. -- Bruxelles, 1886, 1 br. in-8°. 76. — Sur une nouvelle interprétation de quelques dépôts tertiaires. — Bruxelles, 1887, 1 br. in-&°, 77. Notice bibliographique de M. Edm. de Selys-Longchamps. — Bruxelles, 1886, 1 br. in-12. 78. OsTEN-SACKEN (C. R.). — Studies on Tipulidæ, part I. — Review of the published Genera of the Tipulidæ Longi- palpi. — Berlin, 1886, 1 br. in-&. 79, — On M. Portchinskis publications on the larvæ of Muscidæ including a detailed abstract of his last paper : Comparative biology of the necrophagous and coprophagous larvæ. — Berlin, 1887, 1 br. in-8°. 80. Packarp (A. S.). — Notes on certain Psychidæ, with descrip- tions of two new Bombycidæ.— Brooklyn, 1887, 1 br. in-8°. 81. —- On the Syncaridæ, a hitherto undescribed synthetic group of extinct Malacostracous Crustacea. — Washington, 1885, 1 br. in-4°. 82. — On the carboniferous Xiphosurous Fauna of North America. — Washington, 1885, 1 br. in-4°. 83. PELSENEER (P.). — Note sur la présence de Caridina Desma- resti dans les eaux de la Meuse. -— Bruxelles, 1886, 1 br. in-8°. 84. PREUDHOMME DE BoRRE (A.). — Matériaux pour la faune de la province de Brabant. -- Coléopteres, 4° centurie. — Bruxelles, 1887, 1 br. in-&8°. 85. RicxaRD (J.). — De la récolte et de la conservation des Ento- mostracés d'eau douce. Cladocères et Copépodes. — Paris, 1887, 1 br. in-8°. 86. — Liste des Cladocères et des Copépodes d’eau douce obser- vés en France. — Paris, 1887, 1 br. in-8&°. 87. RiLey (C. V.). - Miscellaneous Notes on the Work of the Division of Entomology for the Season of 1885. — Washing- ton, 1886, 1 br. in-&c. 88 — Report of the Entomologist for the year 1886. — Washington, 1887, 1 vol. in-8&c. 89. SaussuRE (H. DE). — Spicilegia Entomologica Genavensis. 2. Tribu des Pamphagiens. — Genève, 1887, 1 vol. in-4e. CXXXII 90. ScHauruss (L. W.). — Beschreibung Neuer Pselaphiden aus der Sammlung des Museum Ludwig Salvator. — La Haye, 1886, 1 br. in-8°. 91. — Beitrag zur Fauna der Niederländischen Besitzungen auf den Sunda- Inseln. II. — S' Pétersbourg, 1887, 1 br. in-8e, 92. — Die mir gewordene Geschäfts- und Vermôügens-schädi- gung durch Anlage des Johanniskirchhofes für Dresden betr. — Dresde, 1887, 1 br. in-&°. 93. ScuppER (S. H.). — The Introduction and spread of Pieris rapæ in North America, 1860-1835. — Boston, 1887, 1 br. in-4e. 94. — Comparative tables for the families of Butterflies. — Quebec, 1887, 1 br. in-8c. 95. — Notes on eliütia cucurbitæ and a related species. — Cambridge, 1885, 1 f. in-8°. 96. — The earliest Butterflies at the white mountains of New Hampshire. — Quebec, 1887, 1 br. in-8e. 97. — Book Notices. Rhopalocera Malayana by W.-L. Distant. Quebec, 1887, 1 f. in-8°. 98. — Texan Forficulidæ. — Quebec, 1887, 1 br. in-8. 99. — ZLimochares Pontiac and Atrytone Kumskaka. — Quebec, 1887, 1 br. in-&8e. 100. — The Arrangement of Books in the Libraries of Scientific Societies. — New York, 1887, 1 br. in-&. 101. Simon (E.). — Especes et genres nouveaux de la famille des Sparassidæ. — Paris, 1887, 1 br. in-&. 102. — Liste des Arachnides recueillis en 1881, 1884 et 1885, par MM. J. De Guerne et C. Rabot, en Laponie (Norvège, Finlande et Russie). — Paris, 1887, 1 br. in-8. 103. — Arachnides recueillis à Obock en 1886 par M. le D" L. Faurot. — Paris, 1887, 1 br. in-8°. 104. — Etude sur les Arachnides de l’Asie méridionale faisant partie des collections de l’Indian Museum (Calcutta). I. Arachnides recueillis à Tavoy (Tennasserim) par Moti Ram. — Calcutta, 1887, 1 br. in-&. 105. Wourers (L.). — Cahiers d'Histoire naturelle. — Éléments de Zoologie. — Malines, 1887, 1 vol. in-8. I — OUVRAGES ACQUIS SUR LA VENTE DE LIVRES EN DOUBLE DANS LA BIBLIOTHÈQUE. 1. Wiener Entomologische Zeitung. — V, 10-11; VI, 1-9. CXXXIII IV, — DON DE M. PULS. . The Gardeners’ Chronicle, ser. III, I, 1. V, — DON ANONYME. . CASTELNAU (LAPORTE DE). — Histoire naturelle des Insectes. — Coléoptères, vol. I. — Paris, 1840, 1 vol. in-8°. . GERMAR (E. F.). — Insectorum Species novæ. — Halle, 1824, 1 vol. in-8°. . BorspuvaL (J. A.).— Genera et Index Methodicus Europæorum Lepidopterorum. — Paris, 1840, 1 vol. in-8&e. . Hope (F. W.). — The Coleopterists Manual. — Part II. — Londres, 1838, 1 vol. in-8°. . Hope (F. W.) — Descriptions of some beautiful Coleopterous Insects from Silhet. — Londres, 1842, 1 br. in-4. . FAUVEL (A.).—Faune Gallo-rhénane. — Coléoptères, 1r° livrai- son. — Caen, 1868, 1 vol. in-8c. . MaRsHaLL (T. A.) — Corynodinorum Recensio. — Londres, 1864, 1 br. in-8&. sé ES Re y DEEE el 2 | E k 3 … . OR Me | + 2 : Ex. + : # | ' L = = x À À & 5 (l _ » LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE 25 DÉCEMBRE 1887. Président d’honneur. M. SELYS-LONGCHAMPS (le baron Edmond de), membre honoraire des Sociétés entomologiques de France, de Londres et Néerlandaise. Membres honoraires. MM. BURMEISTER (Herm.), directeur du Musée public d'Histoire naturelle, . membre de diverses Sociétés savantes, à Buenos-Ayres, DOHRN (C.-A.), président de la Société entomologique de Stettin, etc., Lindenstrasse, 22, à Stettin. FAIRMAIRE (Léon), membre des Sociétés entomologiques de France, de Stettin et de Berlin, d'Histoire naturelle de Maine-et-Loire et de Savoie, zoologique et botanique de Vienne, et royale d'Edimbourg, licencié en droit, rue du Bac, 9%, à Paris. , HAGEN (Herman-Auguste), docteur à l'Universitè de Cambridge, Etat de Massachusets (États-Unis de l'Amérique du Nord), KRAATZ (G.), docteur en philosophie, président de la Société entomolo- gique d’Allemagne, membre honoraire de diverses Sociétés ento- mologiques, Linkstrasse, 28, W, à Berlin. MAC LACHLAN (Robert), membre des Sociétés Royale, Linnéenne et Entomologique de Londres, ete., Westview, Clarendon Road, Lewisham, SE, à Londres. MAYR (Pr D' Gustave), membre de diverses Sociétés savantes, IT, - Haupstrasse, 75, à Vienne. CXXXVI OSTEN-SACKEN (baron Ch.-R.), membre du corps diplomatique de Russie, ete., Maison Mai, Wredeplatz, à Heidelberg. SAUSSURE (Henri de), membre de diverses Sociétés savantes, Cité, 24, à Genève. STAINTON (H.-T.), membre de la Soeiété entomologique de Londres, ete., Mountsfield, Lewisham, SE, à Londres. WEST WOOD (John-Obadiah), président d'honneur de la Société Entomo- logique de Londres, membre de diverses Sociétés savantes, profes- seur de zoologie à l’Université, Walton Manor, à Oxford. WULP (F. M. van der), secrétaire de la Société entomologique néerlan- daise, Trompstraat, 154, à La Haye. Membres effectifs. Les noms précédés d’un astérisque (*) sont ceux des membres fondateurs, Les noms en caractères gras sont ceux des membres à vie, MM. Abeille de Perrin (Elzéar), membre de la Société entomologique de France, place des Palmiers, 11, à Hyères (Var). — Coléoptères et Hyménoptères d'Europe. ALLARD (Ernest). membre de la Société cntomologique de France, ete., rue Paradis-Poissonnière, 2, à Paris. — Coléoptères. Baws (Constant), docteur en médecine et échevin, à Hasselt. — Insectes du Limbourg. BarçaGLi (chevalier Pierre), Via de Bardi, Palazzo Tempi, à Florence. — Biologie des Insectes. Becker (Léon), artiste peintre, rue Godecharles, 28, à Ixelles. -— Arach- nides. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, membre de la Société archéologique d’Eure-et- Loir, des Sociétés entomologiques de Berlin, de Stettin, de France, d'Italie, etc., rue St-Louis, 55, à Évreux (Eure). — Lépidoptères et Coléoptères d'Europe. BeLon (frère M.-J.), de l’Ordre des Frères précheurs, professeur à l’ École supérieure de théologie de Lyon, membre de la Société entomolo- gique de France, etc., rue du Plat, 25, à Lyon. — Coléoptéres. Berc (D° Carlos), professeur à l’Université, à Buenos-Aires. — Entomo- logie genérale. Bercé (Albert), docteur en sciences naturelles, rue de la Poste, 122, à Schaerbeek. — Entomologie générale, Coléoptères (Buprestides). Bercroru (Ewald), docteur en médecine, à Forssa (Finlande). — Entomo- logie générale. Berrrann (Me Bertha), régente à l’École moyenne, rue de Namur, 21, à Bruxelles. — EtUnIone générale. Bivort (Arthur), banquier à Fleurus (province de Hainaut). — Entomo- logie générale, Coléoptères. Boenr (Armand), étudiant, rue de la Paix, 16, à Liége. — Coléoptères. Bolivar y Urrutia Mn membre de diverses Sociétés savantes, Museo de Historia natural, calle de Alcala, 41, à Madrid. — Coléop- tères et Orthoptères d'Europe. CXXXVII BoLe (Oscar), ingénieur agricole, rue du Canal, 50, à Louvain. — Ento- mologie appliquée. Bormans (Auguste de), à Uccle-Stalle près Bruxelles. — Orthoptères. Bourvon (Jules), docteur an sciences naturelles, place Saint-Pierre, 15, à Liége. — Coléoptères. Broxcniarr (Ch.), rue Guy de la Brosse, 8, à Paris. — Insectes fossiles. Canpëze (E.), docteur en médecine, membre honoraire de la Société ento- mologique de France, membre de l’Académie ro yale de Belgique, ete., à Glain lez-Liège. —- Entomologie générale, Coléoptères (Élatérides, Lamellicornes et Longicornes). Capronnier (J.-B.), artiste peintre, membre de la Société entomologique de France, rue Rogier, 251, à Schaerbeek. — Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques. Carvazno (Teixera de), à Barbacena (Brésil). — Entomologie générale. Carvazno-MonTeIRo (Antonio-Augusto de), docteur en droit et en sciences naturelles, rua do Alecrim, 72 (Largo do Barao de Quintella), à Lis- bonne. — Lépidoptères. Casey (Thomas L.), lieutenant du génie à Newport, Rhode Island (États- Unis). — Coléoptères (Clavicornes). CarrerseL (Joseph), étudiant, à Heyst-op-den-Berg (province d'Anvers), — Entomologie générale. Cuyzer (D° Corneille), médecin en chef du Comitat de Zemplén, membre de l’Académie hongroise, du Conseil sanitaire, chevalier de l’ordre de Francois-Joseph, etce., à Sator-Alja-Ujhely (Hongrie). — Arachnides. CLaEs (Edgar), avocat, au château de Herckenrode, à Curange, près Has- selt. — Insectes du Limbourg. Cougraux (Eugène), artiste peintre, rue des Paroissiens, 17, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Craven (Alfred), membre de diverses Sociétés scientifiques belges et anglai- ses, 152, Cambridge street, Warwick Square, SW, à Londres. — Entomologie générale, Crustacés. Crépin (Francois), directeur du Jardin botanique de l'État, sécrétaire géné- ral de la Société royale de Botanique, membre de l'Académie royale de Belgique, rue de l’Association, 57, à Bruxelles. — Entomologie générale. Crick (Ch.), docteur en médecine, à Clermont (province de Namur), par Strée. — Entomologie générale, Coléoptères. Cuisine (Henry de la), membre de la Société entomologique de France, à Dijon. — Lépidoptères, Coléoptères. Cuxr y Marrorezz (Miguel), membre de l’Académie des sciences de Barcelone, de la Société entomologique de France et de la Société espagnole d'Histoire naturelle, calle de Codols, 18, à Barcelone. — Insectes de Catalogne. “De LaronraIne (Jules), conservateur des collections de l’Université, à Gand. — Coléoptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Diptères. De Le Courr (Henri), étudiant, rue du Trône, 115, à Ixelles. — Coléoptères. Demoor (Jean), étudiant, à Meysse (Brabant). — Coléoptères, Myriopodes. ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI. ? CxXX VIII Desrrocners DES LoGes (J.), membre de la Société entomologique de France, à Ardentes, près Châteauroux (Indre). — Coléoptères européens, Curculionides européens et exotiques. Dererue (Stanislas), interne en médecine, Hôpital S'° Elisabeth, à Anvers. -— Entomologie générale. Devaux (Jules), rue de la Madeleine, 45, à Bruxelles. — Coléoptères et Diptères. DeyroLce (Henri), naturaliste, membre de la Société entomologique de France, place Denfert-Rochereau, 20, à Paris, — Coléoptéres, Lépi- doptères exotiques. À Dierz (François), Marché aux Chevaux, 40, à Anvers, — Coléoptères (Staphylinides). , Disranr (W. L.), Russell Hill Road, à Purley Surrey (Angleterre). — Hémiptères. Doxuarourorr (Wladimir), secrétaire de la Société entomologique de Russie, Ismaïlowsky Polk, 5 nota, N. 8, log. 25, à St-Pétersbourg. — Coléop- tères (Cicindélides). DoLué (Maurice), photographe, membre de la Société entomologique de France, rue Chenizelles, 2, à Laon {Aisne). — Coléoptères, spéciale- ment Lamellicornes; Lépidoptères. Doncxier De DonceeL (Ch.), rentier,rue Mandeville, 128, à Liége. — Lépi- doptères, Dorwer (lord), membre de la Société entomologique de Londres, Grove Park, Warwick (Angleterre). — Coléoptères. Dusois (Alphonse), docteur en sciences naturelles, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, à Bruxelles. — Entomologie générale, Lépidoptères. Ducès (Eugène), docteur en médecine, à Guanajuato, Mexique. — Coléo- ptères. Dupoxr (E.), directeur du Musée royal d'Histoire naturelle, membre de l'Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Sociétés savantes, au Musée d'Histoire naturelle à Bruxelles, — Entomologie générale, Du PRÉ (Gaston), docteur en médecine, rue du Pépin, 50, à Bruxelles. — Coléoptères. Duvivier (Antoine), à Dieghem (Brabant). — Coléoptères (Phytophages du globe). Euzers (G.), membre de plusieurs Sociétés savantes, Muralla del Mar, 72, 2, à Carthagène (Espagne). — Coléoptères (Cicindélides et Carabi- ques). ENGELs (Ch.), contrôleur des contributions directes et accises, rue de l’Intendant, 133, à Molenbeek. — Coléoptères. Events (écuyer E.-3.-G.), docteur en philosophie, professeur à l'École moyenne, Stationsweg, 79, à la Haye. — Coléoptères. FLeuriaux (Edmond), membre des Sociétés Entomologique de France et Française d’Entomologie, rue Malus, 1, à Paris. — Coléoptères. Foxker (A.-J.-F.), avocat, membre de la Société entomologique néer- landaise, à Zierikzee (Pays-Bas). — Hémiptères. ‘Fococxe (Égide), architecte, membre de la Société malacologique de CXXXIX Belgique, rue de Namur, 12, à Bruxelles. — Lépidoptères d'Europe. “Fonou (Nicolas), contrôleur des contributions directes et accises, rue du Progrès, 551, à Schaerbeek. — Lépidoptères. FonTainE (César), membre de la Société royale de Botanique de Belgique, à Papignies, canton de Lessines (Hainaut), — Lépidoptères et Coléoptères. Forel (Auguste), docteur en médecine, professeur à l’Université, à Zurich (Suisse). — Hyménoptères (Formicides). Fowler (Rev. W. W.), The School House, à Lincoln (Angleterre). — Coléoptères (Languriides). François (Auguste), géomètre, rue Sainte-Gertrude, 8, à Etterbeck. — Entomologie appliquée. FRomonT (Edmond), docteur en médecine, rue de la Victoire, 169, à Saint- Gilles lez-Bruxelles, — Coléoptères; mœurs et métamorphoses. Funcr (Maurice), étudiant, rue de Livourne, 30, à Ixelles. — Coléoptères (Longicornes). Gadeau de Kerville (Henri), membre des Sociétés zoologique et entomo- logique de France, etc., rue Dupont, 7, à Rouen. — Entomologie générale, Gallegos y Sardina (Ventura), médecin-chirurgien et professeur d’his- toire naturelle, membre de diverses Sociétés savantes, à Mendoza (République Argentine). — Coléoptères. Gizserr (Théodore), docteur en médecine, rue Bosquet, 57, à S! Gilles lez-Bruxelles. — Entomologie générale. GiRoN (Alfred), conseiller à la Cour de Cassation, professeur à l'Université hbre, ruc Goffart, 16, à Ixelles. — Lépidoptères. Gogerr (Émile), docteur en médecine, à Mont-de-Marsan (Landes). — Diptères, Coléoptères. Gonzaro y Goya (Angel), professeur d'histoire naturelle, plaza de la Verdura, 70, Salamanca (Espagne). — Entomologie générale, Gozis (Maurice des), membre de la Société entomologique de France, à Montluçon (Allier), — Coléoptères et Orthoptères. Grenier (A.-D.), membre de la Société entomologique de France, rue de Vaugirard, 55, à Paris. — Coléoptères de France. Haucez (Henri), docteur en médecine, à Binche (Hainaut). — Coléoptères, Hamaz (Joseph), étudiant, place Delcour, 14, à Liége. — Lépidoptères. Heypen (Lucas von), capitaine en retraite, Doctor philosophiæ honoris causa, membre de diverses Sociétés savantes, Schlossstrasse, 54, à Bockenheim, près de Francfort-sur-le-Mein. — Insectes d'Europe de tous ordres, surtout Coléoptères. HeyLaerTS (F.-J.-M.), docteur en médecine, membre de la Société ento- mologique néerlandaise, Sint-Jan’straat, A-505, à Breda (Brabant néerlandais), — Lépidoptères, Coléoptères. Hipperr (Edmond), rue Rogier, 287, à Schaerbeek. — Lépidoptères de Belgique. Honvaru (Geyza de), docteur en médecine, directeur de la station phyl- loxérique, membre de diverses Sociétés savantes, Délibab-ueza, à Budapest (Hongrie). — Coléoptères et Hémiptères, CXL *Jacoss (J.-Ch.), docteur en médecine, rue des Ursulines, 28, à Bruxelles. — Hyménoptères, Diptères. Kerrewaws (Charles), capitaine d'infanterie, rue du Lac, 59, à Ixelles, — Coléoptères (Buprestides). Koca (Carl-Ludwig), docteur en médecine, Strasse nach Wohrd, 5, à Nuremberg (Bavière). — Arachnides. Kokouyew (N.), libraire, à Jaroslavl (Russie). — Coléoptères. LazLemanD (Amédée), notaire, à Vilvorde. — Lépidoptères. Lamarcue (Oscar), industriel, membre de la Société royale de Botanique, rue Louvrex, 70, à Liége. — Lépidoptères (spécialement les Papi- lionides). Lameere (Auguste), docteur en sciences naturelles, chef des travaux z00lo- giques à l'Université libre de Bruxelles, membre de la Société ento- mologique de France ct de la Société belge de Microscopie, chaussée de Charleroi, 121, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Entomologie générale, Longicornes. LanssenGe (G. van), ancien gouverneur général des Indes néerlandaises, membre de diverses Sociétés savantes, au château du Rees, Brum- men, province de Gueldre (Pays-Bas). — Coléoptères, spécialement Lamellicornes. L'ARBALESTRIER (Aristide), officier d'administration, quai St Léonard, 41, à Liége. — Lépidoptères. Laurenr (Octave), docteur en médecine, à Tubize (Brabant). — Entomo- logie générale. Lecarre (Louis), rue Linnée, 79, à Saint-Josse-ten-Noode. —- Lépidoptères. Lerèvre (Edouard), membre de la Société entomologique de France, rue du Bac, 142, à Paris. — Coléoptères, spécialement Clytrides. Lermierry (Lucien), membre de la Société entomologique de France, rue Blanche, 16, à Saint-Maurice lez-Lille. — Coléoptères et Hémiptères. Liver (J.-A.), entomologiste de l'Etat de New York, à Albany (États- Unis). — Entomologie générale et appliquée. Maizze (Paul), professeur au Lycée de Vanves, membre de Ja Société entomologique de France, rue du Cardinal Lemoine, 75, à Paris. — Lépidoptères, MapriLcy (Camille), rue Maes, 89, à Ixelles. — Entomologie générale. Maunissen (A.-H.), membre de la Société entomologique neérlandaise, rue de Tongres, à Maestricht. — Insectes d'Europe. Mazarredo (Carlos de), ingénieur forestier, calle del Almirante, 2 cua: druplicado, 2 izquierda, à Madrid. — Entomologie générale. Meunier (Fernand), rue de Constantinople, 54, a S' Gilles lez-Bruxelles, — Hyménoptères (genre Bombus). Mevge-Darcis (Georges), membre des Sociétés entomologiques de Suisse et de France, Cheapside, 147, à Londres. — Coléoptères (Carabides et Buprestides). Micueus (Louis), naturaliste, rue d’Arenberg, 26, à Bruxelles. — Entomo- logie générale. Mine (Joseph), membre de la Société entomologique de France, rue Lairesse, 105, à Liège. — Coléoptères. CXLI Moerenuour (Victor), à Comblain-au-Pont, province de Liége. — Hymé- noptères. Morrarts (Ferdinand de), Boulevard Piercot, 539, à Liége. — Coléoptères. MourLon (Michel), docteur agrégé à la faculté des sciences de l'Université de Bruxelles, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, membre de l’Académie royale de Belgique, rue Belliard, 107, à Ixelles. — Entomologie générale. Neervoorr Van DE Poze (Jacques), directeur-adjoint de la Société royale de Zoologie Vatura Artis Magistra, Hcerens Gracht, 476, à Amster- dam. — Coléoptères du globe. Nus (V.), docteur en médecine, médecin de bataillon au 15° de ligne, au Camp de Beverloo. — Entomologice générale, Névroptères. Oserraur (Ch.), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-ct- Vilaine). — Lépidoptères. Oberthur (René), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et- Vilaine). — Coléoptères. Ourvier (Ernest), membre de la Société entomologique de France, aux Ramillons, près Moulins (Allier). — Coléoptères. PAscoE (Fr.-P.), membre de la Société entomologique de Londres, ete., 1, Burlington Road, Westbourne Park, W, à Londres. — Coléoptères (Rhynchophores et Longicornes). Pasreur (J. D.), inspecteur du service des postes et télégraphes, à Socrabaja (Java). — Lépidoptères. Parerworre (L.), rue Alphonse Vandenpeereboom, 23, à Molenbeek-Saint- Jean. — Coléoptères. PauziNo pe OLrvetra (Manoël), membre de la Société entomologique de France, etc., professeur à l’Université de Coïmbre (Portugal), — Coléoptères et Lépidoptères. Péringuey (Louis), sous-directeur au Musée de Cape-Town (Afrique). — Coléoptères. Prarr (Ernest), directeur de l’Usine de Corphalie, près Huy, — Coléop- tères d'Europe. Pierson (Henri), membre des Sociétés entomologique et zoologique de France, rue de la Poterie, 6, à Paris, — Névroptères. PLareau (Félix), docteur en sciences naturelles et en sciences zoologiques, professeur de zoologie à l’Université de Gand, membre de l’Académie royale de Belgique, boulevard du Jardin Zoologique, 64, à Gand. — Entomologie générale, anatomie et physiologie, Crustacés, Myrio- podes. PLarreuw (D' P. A.), médecin militaire de 1° classe, à Bandjermassin (Bornéo). — Entomologie générale, Lampyrides. PREUDHOMME DE BORRE (Alfred), membre de plusieurs Socictés savantes, conservateur-secrétaire du Musée royal d'Histoire naturelle, rue de Dublin, 19, à Ixelles. — Entomologie générale, géographie entomo- logique, Coléoptères. Proosr (Alphonse), inspecteur général de l'Agriculture, professeur à l’Université de Louvain, rue Anoul, 15, à Ixelles. — Entomologie appliquée, Biologie. CXLII Puzs (Jacques), membre des Sociétés entomologiques de France, de Berlin, ete., pharmacien, place de la Calandre, 6, à Gand. —- Dip- tères, Hyménoptères. Racusa (Enrico), membre de la Société entomologique italienne, etc., Hôtel des Paimes, à Palerme. — Colcoptères. Rasquix (GeorGes), étudiant, rue du Midi, 17, à Liége. — Lépidoptères. Reuy (Jules), directeur de l’Hospice des Enfants assistés, rue du Marais, à Bruxelles. — Coléoptères. Reurer (0.-M.), professeur agrégé à l’Université d'Helsingfors, membre de diverses Sociétés savantes, Grüwiksgatan, 4, à Helsingfors (Fin- lande). — Hémiptères. Ricuaro (Jules), licencié ès-sciences physiques et naturelles, rue Saint Guillaume, 16, à Paris. — Entomologie générale. Rosse (Henri), docteur en médecine, rue des Secours, 25, à Saint-Josse- ten-Noode. — Lépidoptères. *RoeLors (W.), artiste peintre, Rynstraat, 20, à La Haye. — Coléoptères (Cureulionides). Ron (Paul), étudiant, avenue de la Toison d'Or, 67, à Saint-Gilles lez- Bruxelles. — Coléoptères. Rousseau (Ernest), étudiant, rue Vautier, 20, à Ixelles. — Coléoptères et Lépidoptères. *Sauveur (Jules), secrétaire général du Ministère de l'Intérieur et de lInstruction publique, rue Juste-Lipse, 40, à Bruxelles. — Faune entomologique de Belgique. Scott (Robert), Miller street, à Richmond (Victoria, Australie). — Coléop- tères (Rhynchophores). SÉDILLOT (Maurice), avocat, membre de la Société entomologique de France, rue de l’Odéon, 20, à Paris. — Coléoptères. SELYs-LonGcHamps (baron Edmond de), sénateur, membre de l’Académie royale de Belgique et de plusieurs autres Académies et Sociétés savantes, boulevard de la Sauvenière, 54, à Liége. — Névroptères (principalement Odonates) et Lépidoptères d'Europe. SEVERIN (Guillaume), dessinateur, rue de Robermont, 29,à Liége. — Coléoptères. Suarp (David), membre de plusieurs sociétés savantes, à Bleckley, Shirley Warren, Southampton (Angleterre). — Coléoptères. Simon (Eugène), membre de la Société entomologique de France, etc., Villa Saïd, avenue du Bois de Boulogne, 56, à Paris. — Entomologie générale, Arachnides. ) Simson (Auguste), à Launecston (Tasmanie). — Coléoptères. SPANGBERG (Jacob), docteur en philosophie, professeur agrégé à l’Université, membre des Sociétés entomologiques de France, Stettin et Suisse, à Gèfle (Suède). — Hémiptères, Lépidoptères et Névroptères. STAUDINGER (D' Otto), à Blasewitz, près Dresde (Saxe). -— Lépidoptères d'Europe. TascnenBEerG (D' Otto), à Halle (Saxe prussienne). — Entomologie générale, Diptères. TerrLinck (J.), professeur de mathématiques et de sciences naturelles CXLIII aux Écoles normales de Bruxelles, rue du Jardinier, 31, à Molenbeek- Saint-Jean. —- Entomologie générale. Taror (Édouard), chef de bureau à l'administration communale de Schaerbeek, rue de l’Orient, 19, à Etterbeek. — Lépidoptères et Coléoptères. Tosquixer (Jules), inspecteur général du service de santé, rue d'Écosse, 4, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Hyménoptères. Tourner (Henri), membre de la Société entomologique de France, villa Tournier, à Peney, près Genève. — Coléoptères. Taieu pe Terponck (Joseph du), étudiant, rue du Poivre, 2, à Malines. — Coléoptères (Carabiques, Rhynchophores), Lépidoptères (genre Vanessa). Van Benenen (Édouard), docteur en sciences naturelles, membre de l’Académie royale de Belgique, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à l'Université de Liége, rue des Augustins, 45, à Liége, —- Entomologie générale, biologie, embryogénie, Crustacés et Annélides. Van Bever (Alfred), élève à l'École militaire, à la Cambre, près Bruxelles. — Coléoptères. Van CampenHouT (Francois), instituteur communal, rue de Ligne, 25, à Bruxelles. — Entomologie générale, Coléoptères. Vanpernoor (Louis), instituteur communal, rue de Mérode, 157, à Bruxelles. — Coléoptères. VanDERVELDE (Paul), étudiant, rue du Prince-Royal, 72, à Ixelles. — Coléoptères (Carabiques). Vax Neron (Prosper), avocat, rue Saint-Guidon, 5%, à Anderlecht, — Insectes utiles et nuisibles à l'agriculture. Van Riemsourk (H.-M.-D.), docteur en philosophie, Voortstraat, 55, à Utrecht (Pays Bas). — Lépidoptères. Van Sscvezr (Edmond), pharmacien, membre de la Société royale de Botanique, boulevard des Arbalétriers, 112. à Malines. — Entomo- logie générale, mœurs des insectes, galles et gallicoles, genre Donacia, Lépidoptères. Van Tricur (Rév. P. Victor), professeur de sciences naturelles à l’Institut Saint-[Ignace, à Anvers. -— Entomologie générale. Vaux (Émile de), ingénieur au chemin de fer de l’État, rue du Parnasse, 15, à Ixelles. — Lépidoptères d'Europe. Verpianr-Banni (Luigi), membre des Sociétés entomologiques d'Italie et de France, via Ricasoli, 52, à Sienne (Italie). — Coléoptères. Weyers (Joseph-Léopold), membre de diverses Sociétés savantes, à Padang (Sumatra), et rue Joseph IL, 55, à Bruxelles. — Coléoptères (Buprestides). WaizLain (D.), instituteur communal et géomètre juré à Trivières, près Bracquegnies (Ilainaut). — Entomologie générale, Coléoptères. Waizcews (Albert), Château Vasters, S'-Picrre sur la Digue lez-Bruges. — Coléoptères et Lépidoptères. CXLIV Membres correspondants. MM. Gopaxz (Joseph), docteur, inspecteur de l'enseignement primaire à Klagenfurt (Carinthie). Kôüprex (Fr.-Th.), employé au ministère, Grande Morskaya, 21, à St-Pétersbourg. MarseuL (abbé S.-A, de), membre de diverses Sociétés savantes, boulevard Pereire, 271 (porte Maillot), Ternes, à Paris, PacrarD (D' A.-S.), professeur de zoologie et de géologie, Bronn Univer- sity, Providence, Rhode-Island (Etats-Unis). PaLLanDT (baron Henri de), Oranje straat, 4, à la Haye. Perez Arcas (Laureano), professeur de zoologie à l'Université, membre de l'Académie royale des sciences, calle de las Huertas, 14, à Madrid. RoGEnuorer (Aloïs), conservateur au Musée impérial d'Histoire naturelle de Vienne, secrétaire de la Société Imp. et R. Zoolog.-Botan., Josefstädterstrasse, 19, à Vienne. Scupper (Samuel), bibliothécaire adjoint au Harvard College, à Cambridge, Massachusets (États-Unis de l'Amérique du Nord). Membres associés. MM. Barcer (Émile), étudiant, rue Regnier, 16, à Liége. — Lépidoptères de Belgique. Canoëze (Léon), étudiant, à Glain, près Liége. — Lépidoptères, spéciale- meut Bombycides. Carion (François), étudiant, rue Linnée, 77, à Saint-Josse-ten-Noode. — Entomologie générale. CarToN DE WiarT (Maurice), étudiant, rue Bosquet, 59, à Saint-Gilles lez- Bruxelles. — Lépidoptères. Coucxe (Édouard), étudiant, chaussée de Tervueren, 29, à Etterbeek. — Coléoptères. Coucke (Louis), étudiant, chaussée de Tervueren, 22, à Etterbeek. — Coléoptères. Coyon (A.), professeur à l’athénée royal, à Dinant, — Entomologie générale. DE GLaIx (Paul), rue Godecharles, 14, à Ixelles. — Coléoptères. De Rack (Léon), étudiant, avenue d’Auderghem, 215, à Etterbeek. — Coléoptères et Lépidoptères. Ducarme (Aimé), professeur à l’école moyenne de Thuin (Hainaut). — Entomologie générale. Duauer (Maurice), étudiant, rue du Parc, 17, à Liége. — Lépidoptères. GÉraRpD (Jules), étudiant, rue des Prémontrés, 6, à Liége. — Lépidoptères. GERNAERT (Léon), étudiant, rue d’Arlon, à, Ixelles. — Coléoptères. Herrwecu (Auguste), instituteur communal, rue des Six Jetons, 25, à Bruxelles, — Lépidoptères. CXLV Kraus (Mathias), instituteur des prisons, route d’Arlon, à Luxembourg. — Entomologie générale. Lamorte (Arthur), instituteur à l’école moyenne, rue Potagère, 25, à Saint-Josse-ten-Noode. — Entomologie générale. Mess (Alfred), Boulevard des Arbalétriers, 112, à Malines. — Coléoptères (Cicindélides et Carabides). Méuse (Jules), étudiant, rue Faider, 16, à Saint-Gilles lez-Bruxelles. — Coléoptères. Morrarts (Charles de), étudiant, Boulevard Piercot, 32, à Liége. — Lépidoptères. NAGELMACKERS (Gérard), étudiant, Boulevard d’Avroy, 27, à Liége. — Lépidoptères. Rom (François), instituteur communal, président de l’Union agricole et horticole de Forest et du Cercle pédagogique de Bruxelles, à Forest, près Bruxelles. — Entomologie générale, RoLors (Paul), étudiant, impasse de l’Écueil, 22, à Anvers. — Coléop- tères. Scamsercer (Pierre), attaché à l’athénée royal, ruc de l’Agneau, 10, à Anvers. — Entomologie générale. Siquer (Jean-Michel), instituteur à l’école moyenne de Huy. — Entomo- logie générale. Sivizze (Armand), étudiant, rue des Vingt-Deux, 16, à Liége. — Lépi- doptères (Catocala et Ophideres). SrrooBant (Raphaël), sous-officier du Génie, à Berchem (province d'Anvers). — Coléoptères. Van Cawrexnour (Victor), étudiant, rue de la Colline, 15, à Bruxelles. — Coléoptères Membres décédés. MILLIÈRE (Pierre), à Cannes (membre honoraire). Looz- Corswaren (prince Guillaume de), à Huy (membre effectif). ANNALES DE LA SOC, ENTOM, DE BELGIQUE, T. XXXI, q é":" P Cu Et tar de (ré : sé D AT 6098 114e ” û (tUHHAAVIT “it 5 h tl'20t0 114 f ARE | 1 ILE RER LA LEL tr Ce NET É : 1? tIRCL ES 4 LA Le 1 : 1 À [A de 1 PT, : ‘ 2, î } g ©, *. . i A re À H “ : À : s Ô . } t ‘ : . À : 1. " u r } L * D + ( DRE Hé &.29h 1h LATTES PA 1 CRD } LNE GET: » "a | PEN TA EX 8 EPA NES Ah red 4 E.! AMIE RER UJIIBEL) UTC LT Et : (ÉEHETA h 13 2) sy « ‘ }r i 139148 VE l 4 (ti DOLNEN(PP) EE | TA TT tn LOL à LOHELU HAE n : aies 7 L vw : it b { cs 1 Piir? “1 ; - LA al ; nd ( | —* Lo (E LÉ , MOTIA LIOR AE HUE RAMIAMMA® : À Pr an TABLE DES COMPTES-RENDUS Organisation administrative pour l’année 1887 Séance du 8 janvier 1887. . . Six Buprestides nouveaux de l’ Amérique du Sud.-—M.Kerremans. Notes Lépidoptérologiques. — M. Heylaerts . Sur les Micropæcila cinrta et Breweri. — M. Preudhomme de Borre . . : Sur le Pr ongoëterhus Richet. — M. Preudhôhme de Borre - Sur l'OEnophila V -flavum. — M. Preudhomme de Borre. Séance du 5 février 1887. Encore les ennemis des vins en bouteilles. — M. Preudhomme de Borre . LUE SE RE À Sur une larve supposée de Dytieus Jafissimus. = M. Preudhomme de Borre . Lépidoptères rares capturé és aux environs de Lise. — MM. Du- guet, Gérard et Hamal . . . : .*. SPACE UT lO Ne ec lRn. CANONCENNNNIONNENs gi Notes sur les Er en des environs de Bruxelles. — M. de Bormans . . . - CIE ACTE UEE SEE Assemblée générale du 20 mars 1887 . . . . . Dednee dupsavril 1887-25. 1.1 . . LOT satipos Sur le Rhizophagus bipustulatus. — M. Preudhomme de Borre. Sur la faune entomologique de nos diverses yes — M. Preud- homme de Borre . . Sur la Vebria livida et la Due galle-r henanes -- M. Preddhonme de Borre » «+ - OGC Suanco du Mmdo#B8T : sh anpéllieididuel voa ur Note additionnelle sur hotes ustulatus Eversmann. — M. Mac Lachlan . Sur les Arthropodes qui s’attaquent aux « bouchons. — M. Preud- homme de Borre . . . . Séance du 4 juin 1887. . . . . Deux Études Hyménoptérologiques. — M. Jacobs . Description de trois Galérucides nouvelles, — M. Duvivier. Sur les parasites des bouchons. — M. Mac Lachlan . Analyse de l’ouvrage de M. Everts : Nieuwe Naamliÿst van Neder- landsche Schilduleugelige Insecten. — M. Lameere ; . . . . XIX XX REV XX VII XXVII XXVIII XXIX XXXIII CXLVIII Séance du 2 juillet 857 CPE NET Note sur deux Crustacés Entomostracés de Belgique. — M. de Selys-Longchamps . . . Enumeration of the Van Volxem Collection of Rhynchota contained in the Brussels’ Museum. Part I. — M. Distant Insectes capturés à l’excursion de la Société à Weert-St- Georges. — M. Tosquinet . Séance du O'aont 887 MARS SP AU ES RER Observations sur une grande Scolopendre vivante. — M. Plateau. Sur un procédé de HA des bouchons contre les insectes. — M. Claes . . . shile su te Sur deux espèces du genre \Callidryas. 4 Capronnier 54e Sur une excursion LÉbidoptérolesique faite dans la province de Luxembogre.—= M/Eameere EN RC ARNO Septembre: 186 74:14 en TON Sur les dégâts commis cette année par les Acridiens en Belgique. — M. Preudhomme de Borre : È Séance du 3 Séance duloctobre 18872 ANNE EL SN NON Observations sur les mœurs du Blaniulus guttulatus Bosc. et expériences sur la perception de la lumière par ce Myriopode aveugle. — M. Plateau . . . PROS NO EEt à à Trois Psychides nouvelles. — M. Heylaerts. honte CR Trois notes lépidoptérologiques. — M. Heylaerts Séance du DnoNeMDre ISO EU MR TN Note sur les Névroptères décrits dans un ouvrage rare sur la faune de l’Arragon. — MM. Hagen et de Selys-Longehamps. Sur un envoi de Lépidoptères de l’île de Bornéo. — M, Capronnier. Le genre Japyx Haliday, appartient-il à l’ordre des Orthoptères (famille des pie ou à l’ordre des Thysanoures? — M. de Bormans . . DR AS RONA TELE CE SES DURE T EE LrS Seance lu 3 décembre 1887 EN EEPERAEe Sur le Deronectes Ceresyi vivant dans l’eau salée. — M. Pfaf. Sur les mœurs de l’A dolias Coresia. — M. Weyers. . . Observations sur la Scolopendra Azteca. — M. A. Dugès. Assemblée générale du 26 décembre 1887. . . . Ouvrages recus pour la bibliothèque de la Societé du ler décembre 1886 au 26 décembre 1887 . . . . liste des membres de 11, Socéter Table:des Comptes-rendus 2200 RIRE Pages. LIII LUV LVI LXVI GErX LXX LXXIIL LXXIV LXXV LXX VII LXXVII LXXXI LXXXI LXXXV LXXXVII XCI CXXVII CXXXV CXLVII Annales de la Soueté Entomologique de B elnique. Tome ZXXT. F.1. 2 Dugès ad nat. del. Métamorp oses de quelques C oléopteres mexicains. Annales de la Soaété Entmologique de Belgique Tome XXI. PI.2. OUR M % À 4 E' Dugès af nat de. _Metamorphoses de quelques Coleopteres mexiccUns. Annales de la Societe Entomologique de Belgique Tome XXXT PL, à AS. Ann. de la Soc. Ent. de Belqique Tome XXX1 PI.4 I Bolivar del. E Lemus sculns Te ttioi ens, Le] “ Ann. de la Soc. Ent. de Belgique. Tome XXXI PL. 5 LBolivar del. E. Lemus,sculns. ai ettigiens La Société peut encore disposer de quelques exemplaires des ouvrages suivanls : Purzeys. — Monographie des Clivina et des genres voisins . Prémices entomologiques (Monographie du genre Pasimachus, etc.) j Post-scriptum ad Clivinidarum monographiam Trechorum europæorum conspectus Révison générale des Clivinides. Supplément à la Révision générale des Gliviés: Note sur les caractères employés par Thomson dans la classification du genre Carabus . Note sur les Cicindèles et Carabiques recueillis à Antigua par M. Purves . Note sur le genre Perileptus Schaum Amara indivisa. . . MORE AUS Carabiques nouveaux découverts dans les res par M. Ehlers SRE NUE UERS, Trechorum oculatorum Monographia, 2° partie . Descriptions de deux espèces nouvelles du genre Carabus Monographie des Catbides. Essai surles Antaredias, 45 56 too Descriptions de Carabiques nouveaux ou peu OO ETAPE Jus Se HAUTE Révision des Broscides de l'iabe RAD AD UE Description de quelques Clivinides de l'Inde . Note sur les genres Morio et Perigona . Deuxième supplément à la Révision générale des Clivinides :. . . . . Additions à la Monographie de Hs Res Broscosoma, Carabidum genus novum. . Note sur les Notiophilus . . . . . DE RE AS EE pin Q©1 est Fa-C Porzeys. — Description de Carabides nouveaux de la Nouvelle-Grenade . . . Fe ME — Relevé des Cicindélides et Cale na en Portugal par C. Van Volxem. . . . . » 75 — Genre Gynandropus . . . . » 25 — Description de deux ESPÈCES bles d Corabie | ques itsiien » 25 — On two new species of Geoieneus Coleoptera from Sumatra . . AT ELU — Monographie des Amara de dose et pays VOISINS Ra EE 2 50 — Note sur les Grobhee nel par M. ÿ Van Volsém it À 15e ce Leperer. — Contributions à la fan des Léplopiétés de la Transcaucasie. . . +59 "00 PREUDHOMME DE Borre. — Note sur le BYE x (legs) gibbifer Wesm. . . . RTE EE de DE CHaupoir. — Essai monographique sur le groupe des Pogonides ï 1 50 — Essai monographique sur de Orthogoiiens 1 50 — - Essai sur les Drimostomides et les Cratocérides . 1 50 — Monographie des Callidides . NC — Mémoire sur les Thyréoptérides et les Coptodé- rides SPEARS ë ST ANNE Comptes-rendus des séances de la Société aol | de Belgique. Diverses années. . . D ,» | Catalogue de la Bibliothèque de la Société (en publication), chaque fascicule 6 Eu Gest SAMU en La collection des fascieules parus . . . . . . . . D » ” : a j 1 d ni Care ee LUTTER Vo” f Li LL! à L 1 LL Lilititl 1 os" y HA) lo Are -| HET" HrtNiur : +7 A. pe AU ML. Mr: LEFT x Mars tement en, PUR. € MAL ; | LIL JUL DRE PE Tr EU ETUIS Fe Arr w LTAT s n ue À CEA | PLAN EM nt LU, MEET 1 trust ER UELPEOANTT DEEE nu une LR Re dE Un ; TV, À, ot PUR EN à 1 A 4 motte CA g°7 CACA e -’° +# veu wc dr (AATÉE CREHEPC TEE 1 nt dr ps TL # 7” «EEE ei) LS or. NE D PAP) i y SU v ". ais. ‘oué 21187 Et Melle dopponeuseues PP sc] HAT T-) la A "LU m1 » LIN Lu 12 À À dB ne A EP ONE Ode ide MAN, | over thon A RE En (| | AA TOR ] ee NP À El La ë er Teese génie ÉLLLLRS A Nascar cn el Tru {ELLE EPA LL une dl fr th * PLEd , 0° 252 V ht 00) ts De SU 71 D Été en PR et Eh nc s; 7 | RON ES 5 : À A. 1 Ft 14 À 4 [A anim PL A Dax A RU ue Deuil d de 2214 EUX À AW A LL mb on 8 PP der Pn #v Li dé fat ® 4 À gi PTE (ÈS ILE LT 211 HUE 1 pi PE ne uTO ENT TS LATE pret pu ; AA AA LA DELTA ". 24 LA PMP) rare LL bp Lb à $ MEET UR, ill y Î AD % NT] Erin, LA PUTRRE Yi LT PA Sn É em LIT PT TL Lee PEUR AU} nn 1 TU ANX f ul Rene CEE RAT PU eee LIL {VI sf em # AN 4 ee EUR +" LME s L | n ME mi , «| ed sv ÿ ? NUE La IPS y x noue DS eue ere ÿ À N'ES k st A LL ; {1 2: PÉÉCEE Li) "# | ln cu, mnanfl LS 6 mo Mn A ain HAS DEL Et Pr 7 : ul jte ait | Er LH Hu ee LOT AN We At à loue nul HIT LIU ne rent | PF arr ant vi oran LUE quil AB LE [LE VA LE f PR. dns l 1 Al ! 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